La famille HOARAU tient à remercier Louis DULIEU (médecin général des armées) pour les longues recherches qu’il a effectuées et pour le magnifique travail de compilation des informations qu’il a rassemblées.

Vous pouvez utiliser son travail, mais ayez la courtoisie de citer vos sources.

Le texte qui suit est l’œuvre de Louis DULIEU.

 

Les HOARAU sont à La Réunion depuis 1667, année où René HOARAU débarqua dans la baie du meilleur ancrage.

II faisait partie d'un convoi de quatre bateaux placés sous le commandement de François DE LOPIS, marquis de MONTDEVERGUE, parti de Brest en 1666 pour peupler le sud de Madagascar et La Réunion.

Sur les 600 personnes à bord, 400 seraient mortes do scorbut durant la traversée. René HOARAU fut parmi les 200 survivants ainsi que cinq femmes dont Marie BAUDRY qui devait devenir son épouse peu après leur arrivée dans l'île en 1667 (mariage célébré par un lazariste, le Père JOURDIER).

René HOARAU était originaire de Boulogne-sur-Mer nous apprend un "Mémoire pour servir à la connaissance particulière de l'Isle Bourbon" rédigé en 1710 par Antoine BOUCHER, manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale, concernant la vie des premiers colons dans l'île. Sa femme était originaire de Calais» On est en droit de se demander si le nom de HOARAU est bien le non d'origine car ceux qui se sont penchés sur son étymologie n'ont jamais pu conclure quoi que ce soit de positif. Il est probable que la plupart des premiers arrivants ne savaient ni lire, ni écrire, et que leurs noms furent alors orthographiés phonétiquement.

En ce qui concerne René HOARAU, nous pouvons affirmer qu'il ne savait pas écrire car, dans une pétition adressée à Colbert en 1678 par les colons de l'île, pétition dont le texte original est conservé au ministère de la France d'outre-mer, 8 sur 18 signataires ont signé en faisant une croix, René HOARAU est de ceux-là. Il est bon de noter que celui qui identifia toutes ces croix orthographie son nom H0UARAULT, ce qui prouve combien l'orthographe originale est assez voisine de ce qu'elle est aujourd'hui. En effet, les recherches que j'ai entreprises à Boulogne-sur-Mer, si elles ne m'ont pas permis de retrouver la naissance de René HOARAU (vers 1640) vu que les registres de baptême d'une seule paroisse sur deux sont parvenus jusqu'à nous, m'ont permis quand même de retrouver uns demoiselle HOREAU (probablement Antoinette), épouse de Jacques DUPRE, citée au baptême de sa fille Marguerite le 27 décembre 1634 (St Joseph, f • 7 des actes proprement dits). Par la suite, j'ai pu retrouver un autre HOREAU, adjoint au maire de Calais (pas de Boulogne) peu avant la Révolution.

C'est peu, mais cela permet de dire qu'il existait déjà dans le pays, sous l'Ancien Régime, des HOREAU dont le nom est assez voisin de HOARAU, sans qu'il soit besoin d'aller chercher une origine irlandaise ou flamande. Les recherches que j'ai effectuées dans ce sens dans les archives, tant de Boulogne que de Calais (naissances - mariages - décès - tables) sans parler des annuaires téléphoniques, ont toutes été négatives.

Quant a Marie BAUDRY, les recherches sur sa naissance n'ont pas été plus positives, les registres paroissiaux de Notre-Dame concernant seuls cette période. J'y ai retrouvé pourtant mentionné une seule fois Pierre BOUDRY (et non BAUDRY) au baptême de sa fille Jeanne le 5 décembre 1642. Il est l'époux de Marie CALO (N-D. reg. 1635-164 >, n° 21 , f° 514).

 

Il est probable, vu l'absence complète du nom de BAUDRY dans les registres de cette époque et des suivantes, que nous avons affaire au père de Marie BAUDRY dont le vrai nom serait BOUDRY, mais nous ne pouvons l'affirmer. Aujourd'hui, il y a encore des BOUDRY à Calais dans l'annuaire du téléphone.

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Il semblerait que Marie s'appellait en fait BAUDRE (vu sur http://fr.groups.yahoo.com/group/GENBOURBON/message/13898 je remercie son auteur d'avoir éclairci ce point.)

Je cite :

Pour ceux qui s'intéressent au couple HOAREAU/BAUDE et qui ont pas eu
connaissance de mes recherches, j'ai posté un message il y a quelques
mois sur cette liste sur quelques frères de Marie BAUDE (voir
ci-dessous) ( j'ai l'acte de baptême numérisé de Marie mais de
mauvaise qualité que je peux vous transmettre)

Enfants de George BAUDE et Catherine COURBOST COURBO :

* Marie baptisée le 13 septembre 1654, [Paroisse St Pierre]-
Calais, FRANCE, décédée vers 1686, Saint-Paul,
Mariée en 1669, Saint-Paul,avec René HOAREAU.
* Georges, baptisé le 19 août 1657, Calais, Paroisse St Pierre,
Pas-de-Calais, France, décédé.
* Georges, baptisée le 20 février 1659, Calais, Paroisse St
Pierre, Pas-de-Calais, France, décédée le 8 août 1687, Calais,
Paroisse St Pierre, Pas-de-Calais, France (à l'âge de peut-être 28 ans).
* Jean, baptisé le 21 novembre 1660, Calais, Paroisse St Pierre,
Pas-de-Calais, France, décédé.
* Jacques, baptisé le 16 avril 1662, Calais, Paroisse St Pierre,
Pas-de-Calais, France, décédé.
* Nicolas, baptisé le 10 février 1664, Calais, Paroisse St Pierre,
Pas-de-Calais, France, décédé.
* Antoine, baptisé le 14 septembre 1668, Calais, Paroisse St
Pierre, Pas-de-Calais, France, décédé le 25 décembre 1668, Calais,
Paroisse St Pierre, Pas-de-Calais, France (à l'âge de peut-être 3 mois).

Fin de citation

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Donc René HOARAU originaire de Boulogne où il naquit aux environs de 1640, vint à La Réunion en 1667 où il épousa, cette année-là, Marie BAUDRY. Ils résidèrent à Saint-Paul comme la plupart des colons de cette époque-là, Saint-Paul étant la capitale de l'île. Il devait y mourir le 7 Juillet 1706.

Quatre enfants naquirent de son mariage : Etienne (vers 1666), Henri (probablement mort Jeune), Jean (vers 1677) et Bernardin (vers 1680). Etienne, Jean et Bernardin devaient, a eux trois, assurer la descendance de tous les HOAR.AU de La Réunion.

Nous ne nous intéresserons ici qu'à Etienne (l° (l). Etienne 1° est domicilié d'abord près de Saint-Paul (au « Parc à Jacques », près de la plaine), puis près de "L'Etang St-Paul", enfin à «La Ravine La Plaine » où il mourut le 25 avril 1729.

Il épousa en première noce Geneviève DENNEMONT, et en deuxième noce Ursule PAYET « créole mulâtresse ».

Il devait avoir 20 enfants (6 du 1er mariage et 14 du second). Seul l'aîné nous intéressera ici : Etienne II né à la fin du XVIIe siècle. 1er enfant de Geneviève DENNEMONT.

Etienne II épousa, à une date inconnue mais antérieure à 1707, Barbe PAYET.

Il était établi au "Vieux Saint-Paul" comme son père. En 1727, on le voit acquérir des terrains à "La Ravine du Pont" et à "La Ravine de la Petite Ile" et, le 20 décembre de cette même année-là, à Saint-Pierre, entre "La Ravine Blanche" et "La Ravine d'Abord", qu’il semble avoir échangé contre un autre le 6 mars 1728. Il semble que sur ses vieux jours, il ait été domicilié à "La Ravine St-Etienne" où habitera sa veuve un an après sa mort.

A ce moment-là (1730) Barbe PAYET offre de l'argent pour la construction, dans l'église paroissiale de St-Louis qu'on se propose de construire, d'une chapelle dédiés a la vierge Notre-Dame du Rosaire. Nous n'avons pu retrouver cette chapelle car l'église primitive a disparu depuis. D'après ce qu'on m'a dit, elle se trouvait à l'entrée de Saint-Louis quand on vient de Saint-Paul, là où s'élève actuellement une sucrerie. Elle aurait été en bois. L'église actuelle, à l'ouest de la ville, daterait de 1656. Il est à signaler qu'il existe de nos jours une modeste chapelle, à la sortie de la ville vers St-Pierre, un peu à l'est de la rue principale, dédiée à Notre-Dame du Rosaire. Nous n’avons pu y retrouver aucune inscription mais il n'est pas impossible quo cette chapelle ait été édifiée pour perpétuer le culte de N-D du Rosaire lorsque l'église primitive fut détruite.

Etienne II qui, avons-nous vu, avait épousé avant 1707 Barbe PAYET, eut à son tour 12 enfants échelonnés entre 1707 et 1729. Nous nous intéresserons ici au 3ème : François, né le 8 novembre 1711. Etienne II devait mourir prématurément, vraisemblablement peu après son père, vers 1729 ou 1730. François, né le 8 novembre 1711 en un lieu inconnu, épousa avant 1752 Jaquette LAURET. La date de sa mort nous est inconnue. Nous le voyons acheter le 18 novembre 1727 (à 16 ans donc) un terrain entre « La Ravine des Cafres » et "La Ravine de la Petite Anse".

Il eut 7 enfants dont seul le second nous intéressera : François-Joachim, né le 15 avril 1754. François-Joachim, né le 15 avril 1754 devait épouser, à une date inconnue, Marie-Jeanne-Adélaïde LAURET, probablement apparentée à la famille de sa mère. Nous ne savons rien d'autre sur lui si ce n'est que la famille se transférera désormais de St-Paul à St-Louis (si ce n'avait déjà été fait à la génération précédente). Désormais toute la descendance habitera St-Louis.

Sans continuer à donner tous les noms des descendants, nous nous contenterons maintenant de mentionner celui qui nous Intéresse. François-Joachim eut ainsi un fils : Leu, né le 2 Juillet 1790 g St~Louis, mort le 16 avril 1876 à St-Louis également. Il avait épousé, toujours à St-Louis, le 6 février 1812, Hermelinde LALLEMAND (née vers 1792), fille de Louis et de Louise-Madeleine-Joseph VIADER.

Leu eut, à son tour, un fils : François-Leu, né le 29 avril 1824 à St-Louis, mort le 23 novembre 1877 à St-Louis, qui épousa dans cette ville, le 7 Janvier 1845, Fanchette LALLEMAND (née le 15 mai 1828), fille de Georges (57 ans) et do Brigitte-Vincente PAYET (morte le 30 avril 1843).

François-Leu eut un fils : Leu-François, né le 8 février 1858 à La Rivière St-Louis cette fois-ci, hameau qui était en train de se détacher de St-Louis probablement. Il devait mourir le 2 Juin 1931 à La Rivière St-Louis (instituteur de profession).

Il avait épousé Marie-Julie HOARAU (née vers 1850) de qui il eut un fils, Joseph-Bernard, né le 11 décembre 1886 a La Rivière St-Louis. Joseph-Bernard, né le 11 décembre 1886 à La Rivière St-Louis, épousa le 6 mai 1913, toujours à La Rivière St-Louis, Marie-Julie GRUCHET (née le 27 décembre 1887 au Piton St-Leu). Il devait mourir à St-Denis le 22 septembre 1937.

Nous abordons ainsi la génération actuelle avec ses quatre enfants : Joseph-Bernard Augustin-Joseph, Julie et Marie-Léa pour lesquels nous nous bornerons à donner les dates que nous avons pu retrouver sans commentaires superflus.

1°) Joseph-Bernard (né le 11 décembre 1836 à La Rivière St-Louis ; mort le 22 septembre 1937 a St-Denis). Epousa le 8 mai 1913 au Piton St-Leu, Marie-Julie GRUCHET (née la 27 décembre 1867 au Piton St-Leu).

2°) Augustin-Joseph (né la 22 mars 1889 à St-Pierret Ravine des Cabris mort le 9 décembre 1945 à St-Louis). Epousa Jeanne-Marie Lazaret DOLLO (née le 24janvier 1891 à Autun, morte le 16 avril 1950 à St-Gilles-les-Hauts).

3°) Julie (née la 15 décembre 1893 à St-Pierre : morte le 15 septembre 1961 à La Rivière St-Louis). Epousa la 7 octobre 1919 Gaston BENARD(instituteur).

4°) Marie-Léa (née la 13 février 1897 à St-Pierre) Epousa le 23 avril 1921 Alcide-Rosaire BENARD (13 octobre 1897 à St-Louis –mort le 24 Juin 1957 à St-Louis).

Voici enfin la génération suivante :

1°) De Joseph-Bernard HOARAU et Marie-Julie GRUCHET

- Guy (9 avril 1914) époux d’Yvonne Briaye en 1940.

- Marcel (16 mars 1916) époux de Marcelle DULIEU le 2 août 1941,

- Gisèle (26 février 1920) épouse de Guy HOARAU le 26 décembre 1944.

- Marguerite (6 avril 1925) épouse de Dom José 0RSINI le 18 décembre 1958.

2°) D’Augustin-Joseph et Jeanne-Marie DOLLO

- René-Joseph-Augustin (26 juillet 1915) époux de Jacqueline MAISTRES. Décédé à Montpellier le 11 mai 1946.Jacqueline MAISTRES épousera alors André MONTEREAU.

- Fernande (16 août 1916) épouse d'Arsène ROUZAUD, gérant de propriété, le 29 décembre 1939. Veuve le 2 avril 1956 - Paulette-Joseph-Marie (21 mars 1923) épouse de Raymond LEPINAY, surveillant général

3°) De Julie et Gaston BENARD

- Yvette (16 octobre 1920)

- Gaston-Yves (18 novembre 1922)

- Suzelle Alphonsine Marie (2 aout 1926)

- Danielle (8 juin 1928) épouse de d’Aimé (Mico) GRUCHET

4°) de Léa et Alcide-Rosaire BENARD

- Lise Marie Thérèse (31 janvier 1922) épouse de Maxime RIVIERE

- Alcide Marie Thérèse (26 octobre 1923) épouse de Norbert HOARAU

- Marie Simone (12 novembre 1925)

- Jules Alcide Joseph (22 décembre 1926) époux d’Aline MALLET

- Thérèse Léa Marie (22 février 1930 ) épouse de Charles MALLET.

 

 

Un arbre généalogique a été créé par Louis DULIEU avec les moyens de l'époque (machine à écrire). J'ai eu entre les mains une photocopie du document, je joins le fichier en pdf : arbre HOARAU FICHIER ACROBAT

Louis Dulieu est né en 1917, mort en novembre 2003. A côté de sa longue carrière menée au service de santé des Armées, il fut un historien renommé dans les domaines de la médecine, de la chirurgie, de la pharmacie et des sciences à Montpellier. Plusieurs de ses ouvrages ont été couronnés par l’Académie Française. Ses recherches, consacrées à la médecine montpelliéraine, confirment la tradition de la Faculté, la plus ancienne du monde, toujours en activité. Louis Dulieu fut membre de plusieurs sociétés savantes française et étrangère. Il avait été élu en 1950 à l’Académie des sciences et des lettres.

tete
bras bras
pied