OBTENIR UN PRIX DE THESE EN DROIT
et PUBLIER SA THESE
Les docteurs en droit soucieux d’obtenir la (re)connaissance de leurs travaux et, le cas échéant, un financement nécessaire à leur publication peuvent candidater en vue de l’attribution d'un assez grand nombre de prix de thèse. La liste qui suit est un essai d'inventaire. N'hésitez pas à me communiquer les informations complémentaires dont vous disposeriez.
Prix de thèse de droit :
- les prix généralistes : prix de l’ordre des avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation ; prix de la chambre des avoués près de la cour d’appel de Paris ; prix Alexandre Varenne ; prix du Cercle Montesquieu (droit des affaires au sens large) ; prix de thèse du Centre de Recherches et d’Etudes des Avocats du CNB...
- les prix de Chancellerie : ces prix sont proposés par le conseil scientifique de chaque université (essentiellement pour Paris le prix André Isoré, soit deux prix de 10.000 euros ; le prix Maurice Picard ; le prix Louis Forest)
- les prix provenant des dons et legs à l’ancienne Faculté de Droit et de Sciences économiques de Paris : ces prix sont également proposés par le conseil scientifique de chaque université (en droit privé : prix Henri Capitant, prix Dupin Aîné, prix Georges Ripert, prix Dennery, d’un montant de 450 euros ; en droit public : prix Paul Deschanel ; en droit comparé : prix Lévy-Ullmann ; en droit international public : prix Georges Scelle).
- les prix d’université (plus honorifiques que lucratifs)
- les prix décernés sur des thèmes de recherche précis ou « fléchés », par
* une corporation (ex. : prix des chambres des notaires ; prix des chambres des huissiers de justice),
* une association professionnelle (ex. : prix de l'AEDBF-France, en droit bancaire et financier ; prix de l'Association française de droit administratif [1000 €]),
* une entreprise (le prix "Cyrille Bialkiewicz pour le droit des entreprises en difficulté" généreusement dotés par la banque Delubac : http://aduded.com)
* un cabinet d'avocats (ex. : prix Véron et associés, en droit des brevets ; prix du cabinet Voltaire, en droit social ; prix du cabinet Vogel en droit économique [www.prix-vogel.com] doté de 20.000 €),
* une société savante (ex. : prix Suzanne Bastid de la Société française pour le Droit International ; prix du Centre français de droit comparé ; prix Jacques Lassier de la LIDC ; prix Emile Garçon de l'Association française de droit pénal),
* un organisme ou une institution publics (ex. : prix du Sénat et de l'Assemblée nationale, en droit parlementaire ; prix Jean Carbonnier et prix Vendôme [droit pénal] de la Mission de recherche Droit et Justice ; prix de recherche de l'ENM ; prix de l'Observatoire des retraites ; prix de l'IRPI Henri-Desbois en propriété intellectuelle),
* une revue (ex. : prix Pierre Coppens de la Revue pratique des sociétés ; prix de la revue Concurrences ; prix de la Revue des contrats), un journal (ex. : prix Le Monde de la recherche universitaire),
* un éditeur (ex. : l'Oscar du droit des sociétés et de la bourse, doté de 15.000 €, créé par Me D. Schmidt et décerné tous les deux ans en association avec Dalloz),
*une ville ou une région…
En droit social ou seulement droit du travail, il existe trois prix :
- le prix de l’UIMM (10.000 €)
- prix de l’Association française de droit du travail (AFDT) (5.000 €, remis uniquement sur présentation de la facture correspondant au coût de l'édition. http://afdt-asso.fr.)
- prix Voltaire du cabinet d’avocats Voltaire (5.000 €. E-mail : prixdethese@voltaire-legal.com). Membres du jury : Maître David Guillouet (Voltaire avocats), Guillaume Saincaize (Responsable des affaires juridiques et sociales de Eiffage Energie), Professeurs Bernard Teyssié, Jean-François Cesaro et Bernard Gauriau. Le prix est étiqueté "Paris II" et a, en moyenne, été attribué une fois sur deux à une thèse de Bernard Teyssié.
Editeurs de thèses de droit
Par ailleurs, les thèses sont accueillies dans plusieurs collections, moyennant finances (ex. : LGDJ) ou non. A tout le moins, vous pouvez la publier via l'Atelier national de reproduction des thèses (http://www.anrtheses.com.fr).
Pour les éditeurs privés, à but lucratif ou non, voyez :
- LGDJ (collections Bibliothèque de droit privé, Bibliothèque de droit social, Bibliothèque de droit public, Bibliothèque constitutionnelle, etc., soit une quinzaine de collections plus ou moins actives)
- Presses Universitaires d’Aix-Marseille (PUAM, très actives, avec par exemple la collection du Centre de Droit Social. http://www.puam.univ-cezanne.fr)
- Bruylant (http://www.bruylant.be)
- Economica (collection Recherches Juridiques)
- Dalloz (collection Nouvelle bibliothèque de thèses)
- L'Harmattan (notamment la collection Presses Universitaires de Sceaux)…
- Les Presses Universitaires du Septentrion (http://www.septentrion.com, qui demandent une réécriture de la thèse pour la rendre plus accessible au grand public)
Certains éditeurs privilégient logiquement les doctorants d’une académie ou d’une université (Éditions Panthéon-Assas ; Université de Montpellier, collection Thèses ; Bibliothèque de l’Institut André Tunc – Université Paris I, diffusion LGDJ ; Presses Universitaires de Strasbourg ; Presses Universitaires de Rennes…) mais la ligne éditoriale peut s’élargir un jour avec le succès comme le montre l’exemple des PUAM.
Enfin, il existe des éditeurs très spécialisés qui ne manquent pas de publier les quelques thèses qui tombent dans leur champ éditorial (ex. : Les Etudes Hospitalières, collection thèses, en droit médical).
Patrick Morvan