Le chef du Parti socialiste (PS) portugais, Antonio Costa, a été nommé mardi 24 novembre premier ministre et chargé par le président, Anibal Cavaco Silva, de former un gouvernement, soutenu au Parlement par la gauche radicale, a annoncé la présidence dans un communiqué.
Deux semaines après avoir provoqué la chute du gouvernement minoritaire de droite de Pedro Passos Coelho, vainqueur des élections législatives du 4 octobre, cette alliance inédite de la gauche compte mettre fin à la politique d’austérité menée par la droite depuis 2011.
Le maintien du gouvernement démissionnaire de M. Passos Coelho, limité à la gestion des affaires courantes, « n’aurait pas servi l’intérêt national », a fait valoir le chef de l’Etat, un conservateur de 76 ans en fin de mandat.
Sortir le pays de l’impasse politique
M. Cavaco Silva a ainsi dû se résoudre à donner le pouvoir à M. Costa, ancien maire de Lisbonn, âgé de 54 ans, pour sortir le pays de l’impasse politique dans laquelle il était depuis près de deux mois.
Le président, qui s’est toujours montré critique envers une alliance « incohérente », selon lui, entre le PS, proeuropéen, et ses partenaires eurosceptiques, avait exigé lundi des garanties supplémentaires sur la « stabilité » du futur gouvernement. Il a notamment demandé à M. Costa d’apporter des « clarifications » concernant le respect des engagements budgétaires du Portugal, sorti en mai 2014 d’un plan d’aide international de 78 milliards d’euros. Il a aussi demandé le respect de l’appartenance du Portugal à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan).
Le secrétaire général du PS, qui a aussitôt répondu par écrit, avait réaffirmé encore vendredi qu’il était en mesure de former « un gouvernement stable, qui respecte les engagements internationaux du pays et lui permettra de se doter le plus rapidement possible d’un budget pour 2016 ».
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