Circonscription de Lorraine1. A. Thévenin, Directeur
Meurthe-et-Moselle
Bayonville-sur-Mad. — Un sondage au Trou des Fées effectué vers 1930 par L. Schaudel2 avait donné à ce chercheur deux niveaux archéologiques : un premier niveau d'occupation probablement carolingien et un deuxième néolithique (fosse). En 1974, devant le danger de fouilles clandestines, la diaclase a été murée par la Direction des Antiquités préhistoriques. Un premier sondage très réduit a été entrepris avant la fermeture, par Mme Chr. Guillaume pour préparer la campagne de 1975 : des traces de feu sur les parois ont été repérées, rappelant le rituel funéraire de la grotte Thomashausen, à Novéant-sur-Moselle, proche d'une dizaine de kilomètres3.
Chaudeney-sur-Moselle. — Les informations de la précédente chronique4 peuvent être complétées par l'article paru en 1974 de MM. A. Liéger et R. Marguet5.
1. Informations rédigées par le Directeur de la Circonscription, avec l'aide de Mme Chr. Guillaume, assistante, à partir des documents qui ont été fournis par les chercheurs. L'illustration est due à Mme Guillaume, sauf flg. 8 (A. Liéger) ; flg. 1-4-5, (A. Janot) ; fig. 10, 20, 31 (J. Saintyï ; photo 28 (J.-M.Prignon) ; photos 6, 7 (C.E.L.T.) et photos 1 1-13, 16, 17, 24, 32 (J. Guillaume).
2. L. Schaudel, Le Trou des Fées à Bayonville, Congrès de l'A.F.A.S., 1932, p. 324-327, 1 fig.
3. Gallia Préhistoire, 16, 1973, p. 447, 448, 4 fig. et 1975, p. 575.
4. Gallia Préhistoire, 16, 1973, p. 456.
5. A. Liéger et R. Marguet, Découvertes récentes dans les dragages de Toul et de Chaudeney-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), R.A.E., 25, 1974, fasc. 2, p. 214- 234, 8 fig.
Ludres. — L'implantation d'une zone industrielle et de pylônes de haute tension au lieu-dit Bois Chauvémont, (voir carte fîg. 3) ont permis à M. A. Janot de découvrir en stratigraphie des vestiges du Paléolithique inférieur, caractérisé en Lorraine par une industrie lithique sur galets de quartzite, de technique non-Levallois. Ludres est le deuxième site stratifié de Lorraine pour cette période6. Deux sondages effectués par M. A. Janot au Bois Chau démont ont révélé la séquence suivante, (fig. 1) de haut en bas : I, au sommet, limons altérés; II, limon oxydé brun-bai et limon argileux ocré avec traînées argileuses gris- bleuté; III, limons non argileux; IV, à 1,72 m, galets de quartzite et de quartz, limonites et nodules de manganèse avec industrie humaine (fig. 2) ; V, limons argileux ocrés, à calcaires anguleux et petits galets de quartz; VI, à 3 m, calcaires ocrés à belemnites et ammonites.
Ces dépôts quaternaires se trouvent à la cote moyenne de 250 m, sur un replat entre les vallées de la Moselle (cote 220 m) et celle de la Meurthe (cote 200 m). Cette cote correspond au niveau moyen rissien des deux rivières. Il s'agit probablement d'un débordement de la Moselle vers la Meurthe, au cours de sa
6. On trouvera les données essentielles et une carte de répartition des industries du Paléolithique inférieur et moyen, réalisée pour la Lorraine à partir des travaux de Mme Chr. Guillaume, dans : A. Thévenin, Du Paléolithique ancien au Néolithique dans l'Est de la France. Actualités des recherches, R.A.E., 23, 1972, fasc. 3, 4, p. 164-204, 14 fig.
Gallia Préhistoire, Tome 18, 1975, 2.
