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NOUVEAU DICTIONNAIRE
PRATIQUE
BRETON-FRANCAIS
NOUVEAU DICTIONNAIRE
PRATIQUE
BRETON -FRANÇATS
DU DIALECTE DE LÉON
AVEC LES ACCEPTIONS DIVERSES DANS LES DIALECTES DE VANNES,
TRÉGUIER ET CORNOUAILLES
ET LA PRONONCIATION QUAND ELLE PEUT PARAITRE DOUTEUSE
Il est suivi d’un Recueil de Proverbes bretons et d’un Dictionnaire de rimes bretonnes
dans lequel sont indiqués quelques règles de la prosodie bretonne, ainsi que les
particularités des consonnances finales de cette langue et le nombre de syllabes
dont se composent les mots quand il peut y avoir doute.
Par A:E: TROUPE
COLONEL EN RETRAITE
Ar Brezounek hag ar Feiz
À zo breur ha c'honr e Brett.
Un Dictionnaire n'est jamais
fini. (Avis aux travailleurs.)
BREST
J. B. & À. LEFOURNIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS
86, GRAND'RUE, 86
14876
AA
Ç L
adn 7
N
Lorsque, en 1820, j’entrai au service militaire, ma
famille habitait la campagne et je parlais le breton
comme le parlent les enfants qui, pendant les vacances,
ont plus ou moins fréquenté les paysans, lesquels, en ce
temps, ne savaient pas un mot de français. La profession
que j'avais embrassée me tenant éloigné de la Bretagne,
obligé de plus de me livrer à l’étude de l’espagnol et de
l'allemand, je ne songeais plus guère à la langue bre-
tonne lorsque, en 1827, de retour de la campagne
d’Espagne, le hasard me fit rencontrer M. Le Gonidec,
à Angoulême, où j'étais en résidence.
C’est à cette époque, à la suite de fréquents entretiens,
que l’idée me vint de grossir mon bagage breton, mais
sans avoir d'idées bien arrêtées à ce sujet. Je me procu-
rai les ouvrages qui traitaient de cet idiome, et, Le
Gonidec aidant, je me pris d’une vraie passion pour le
génie de la langue bretonne. Chaque jour, en effet, jy
découvrais des particularités que je n’avais jamais ren-
contrées ni dans le français, ni dans le latin ou le grec,
non plus que dans l'espagnol et l’allemand.
Plus tard, vers 1834, je retrouvai Le Gonidec, à
Paris, où j'étais en garnison.
Il y a donc aujourd’hui 49 ans (dont 32 passés loin de
la Bretagne) que j’emploie tous mes loisirs à achever les
deux Dictionnaires français-breton et breton-fran-
cais, dont le premier a paru en 1869.
À quelque point de vue qu'on veuille étudier la
langue bretonne, je pense que les personnes studieuses
trouveront dans ces deux ouvrages de quoi stimuler
leur curiosité. — Mais, ainsi que je le dis en commen-
çant : Un dictionnaire n’est jamais fin.
Avant de terminer, je prierai M. Milin, commis de
marine, d'agréer mes remerciements pour les commu-
nications diverses qu’il a bien voulu me faire.
Brest, Mai 1876.
A. TROUDE.
INDICATION
DES ABRÉVIATIONS
— Dialecte de Vannes.
14. : de Tréguier.
— Id. de Cornouaille.
— Id. de l'ile de Batz.
O. et Ouess. — Dialecte de l’île d'Ouessant.
n. p. — Nom propre.
géogr. — Nom de localité.
p. — Participe passé.
pl. — Pluriel.
part. — Particule.
(anc.) — Vieux mot, hors d'usage. Ces mots, que j'ai extraits
de divers ouvrages et manuscrits anciens, se présentent parfois
sous des formes si différentes, que j'ai dû m'attacher plus souvent
à la consonnance qu’à l'orthographe. Quand la composition de ces
mots n’est pas précise à l'analyse, il devient impossible de décider
lequel est orthographié le plus convenablement.
net N. — Ce signe sur la lettre n indique qu’elle est nasale;
il n’y a pas lieu de reproduire ce signe dans les textes.
C. en fr. — Les mots que précède cette abréviation doivent être
prononcés comme ils le seraient en français. Voyez les mots qui
commencent par GE, GI.
— Les mots du dialecte de Léon ne sont annotés d'aucun signe,
bien que la plupart d’entr’eux soient aussi employés dans d’autres
dialectes.
— Les mots entiers, en italique et entre parenthèse, indiquent
la prononciation du mot correspondant. Je ferai remarquer que
H nn 4
VIII INDICATION DES ABRÉVIATIONS.
dans le nombre de ces mots, où figure intérieurement la lettre s,
j'ai isolé cette dernière de la voyelle qui précède, afin d'indiquer
qu'elle doit être prononcée comme s isolée en français. Ainsi,
pigosa (pigo-sa), attendu que la lettre s est toujours dure en breton
et ne se prononce Jamais COMME Z.
— Les mots français auxquels on renvoie souvent le lecteur, sont
ceux de mon Nouveau Dictionnaire français-breton 1869 (2° édition).
Il y aurait, en effet, superfétation et augmentation considérable
de frais à répéter dans un dictionnaire breton les innombrables
exemples d'application, ainsi que les remarques faites dans le cours
de mon Dictionnaire français - breton 1869. Aussi je renvoie à ce
dernier ouvrage : l’un se complète par l'autre.
Les paresseux seront seuls à s’en plaindre.
La grammaire qui est souvent citée est celle de Le Gonidec.
J'ai dû parfois indiquer des mots qui, selon la fantaisie de
l'écrivain, s'éloignent ou se rapprochent de l'orthographe de
Le Gonidec. Il m'a semblé utile d'en faire mention, afin qu’ou püt
les trouver au besoin. Mais, dans Ce cas, je renvoie aux mots plus
correctement écrits, selon la méthode rationelle de Le Gonidec.
-Dans une langue où le caprice est le seul régulateur de l’ortho-
graphe, il faut s'attendre à trouver parfois le même mot écrit de
plusieurs manières différentes. C’est ainsi, par exemple, que l’on
trouve le mot mereuri, métairie, écrit mereri, merouri, meruri,
meteri. C'est un véritable dédale.
Dans le cours de cet ouvrage, j'ai parfois indiqué des mots qui,
dans certaines langues étrangères, ont de l’analogie avec les mots
bretons. Je n’en tire aucune induction; c'est un simple rapproche-
ment qui m'a paru assez curieux.
PARTICULARITÉS REMARQUABLES DE LA SYNTAXE BRETONNE. —
OBSERVATIONS SUR LES ÉTYMOLOGIES. — NOTICE SUR LA
PRONONCIATION DE L'ALPHABET BRETON, SELON LA MÉTHODE
LE GONIDEC,
Pour pouvoir se servir utilement d'un dictionnaire breton-
français, quel que soit l’ordre ou le mode dans lequel il a été
rédigé, il faut connaître ou au moins avoir étudié les règles de la
grammaire bretonne. Ceci résulte de ce que, sans parler des temps
de certains verbes qui ne ressemblent en rien à leur infinitif, la
syntaxe exige de nombreux changements à l'initiale des mots,
dans certains cas déterminés. C’est ainsi que dans la phrase sui-
vante : Evit he dad hag evit he vreur (pour son père et pour son frère),
il y a deux mots dad et vreur qui seraient introuvables dans un
dictionnaire breton, si on ne les cherchait aux mots tad. père, et
breur, frère, lesquels sont les radicaux. Ces derniers, tad et breur,
dans notre phrase, ont subi une altération des initiales, en vertu
de principes qu'indique la syntaxe.
Ces réserves faites, nous ajouterons que, dans une langue qui
n'est pas, comme la langue française, régie par une Académie qui
fait loi, il faut s'attendre à trouver parfois le même mot écrit de
plusieurs manières différentes, selon le caprice de l'écrivain. C’est
ainsi que les uns préférent les terminaisons en az, ex, iz, 0%, uz,
aux terminaisons en as, es, is, 05, us. D’autres emploient les finales
at, et, it, ot, ut, de préférence aux finales ad, ed, id, od, ud. Les
finales en k et en d. celles en b et en p, sont dans le même cas;
elles sont adoptées par les uns et rejetées par les autres. Voyez ce
qui est dit à ce sujet dans mon Vouveau Dictionnaire français-
breton 1869, et dans le Dictionnaire des rimes aux lettres D, T,S, Z.
D'un autre côté, et par l'usage que chacun en fait à sa guise, les
lettres K, G, S, Z, W, produisent de grandes divergences dans
l'orthographe et rendent difficile la recherche des mots dans un
dictionnaire. IL n’en saurait être autrement, puisque, dans la
plupart des cas, on trouve, pour un même mot, des variantes
comme les suivantes et une foule d’autres du même genre :
Kezek, quezec, quesec, des chevaux.
Gwin, guin, vin.
X PARTICULARITÉS DE LA SYNTAXE BRETONNE.
Evesaat, evessaat, evezcaat, faire attention.
Kazez, cases, chatte.
Nous avons dit que rien n'était plus remarquable que les règles
de la syntaxe bretonne ; j'ajouterai qu’elles sont aussi difficiles que
remarquables. Pour en donner une idée aux personnes qui sont
étrangères à la langue bretonne ou qui ne l'ont jamais raisonnée,
je vais présenter l'analyse de quelques phrases prises au hasard.
lo Setu aze ar C'hemener hag ar gemenerez, voilà le tailleur et la
tailleuse. — Analyse. Setu aze, voilà; ar, article défini, le, la, les;
c'hemener pour kemener, tailleur, la lettre k du radical se changeant
en C'h après l’article pour les substantifs du genre masculin au
singulier; hag, conjonction, et; ar, article défini des deux genres
et des deux nombres, le, la, les; gemenerez, pour kemenerez, tail-
leuse, la lettre k se changeant en g pour les substantifs du genre
féminin singulier qui suivent l’article ar.
2° Seitu aman ar gemenerien, voici les tailleurs. — Analyse. Setu
amañ, voilà ; ar, article défini des deux genres et des deux nombres,
le, la, les; gemenerien, pour kemenerien. pluriel de kemener, tail-
leur, la lettre forte À se changeant en 0 après l’article pour les
substantifs masculins pluriels ayant trait aux professions.
3° Neuse e lavaraz he perc'h, il dit alors à sa fille. — Analyse.
Neuse. adverbe, alors ; e lavaraz, il ou elle dit, 3e personne singulier
du prétérit défini du verbe lavaret, dire ; d'he, contracté pour da he;
da, préposition, à, et he, pronom possessif, son, sa, ses; verc'h,
pour merc’h, fille, la lettre m du radical se changeant en v, après
le pronom possessif he, appliqué à un homme ou à un être du
genre masculin. — Remarquez que, dans cette phrase, la lettre v
de perc'h. à elle toute seule, indique qu'un homme est le sujet de
la phrase. Cette particularité est assurément très-rmarquable. La
phrase suivante nous en présentera une d’un autre genre.
4° Neuse e lavaraz d'he merc'h, alors elle dit à sa fille. — La
phrase précédente ne diffère de cette dernière que par le mot
verc'h, substitué au radical ierc'h. Cette seule différence indique
qu'ici le sujet de la phrase est une femme, et non un homme,
comme ci-dessus, attendu que le pronom possessif he, son, sa, ses,
attribué à une femme ou femelle, n’exige pas le changement de
m en v.
Les analyses qui précèdent suffiront, je pense, pour prouver qu'il
est fort difficile de parler et d'écrire correctement la langue bre-
tonne, et aussi qu'ilest impossible d'y parvenir s’y l’on n’a pas étudié
les règles de la grammaire. Et pourtant, chose surprenante, ce sont
des paysans illettrés qui observent le mieux les règles de cette
PARTICULARITÉS DE LA SYNTAXE BRETONNE. XI
syntaxe vraiment inouïe. Ils opèrent ces Changements de lettres,
sans se douter qu'ils font varier les initiales à l'infini.
C'est ainsi que le radical tad, père, passe, sans qu'ils s’en aper-
coivent, par les variantes suivantes : va zad, mon père ; da dad, ton
père; he dad, son père, parlant d'un homme ; he zad, son père,
parlant d'une femme; hon tad, notre père; ho tad, votre père; ho
zad, leur père.
Et notez que ce qui vient d'être dit pour le mot tad, s'applique,
avec des règles différentes, à tous les substantifs, adjectifs et
verbes dont l’initiale est une des lettres B, K, D, G. GW, M, P,
S et T. Notez aussi que les mots qui exigent, après eux, ces modi-
fications de l’initiale, sont en grande quantité dans les diverses
parties du discours. Dans ce nombre, en effet, figurent l'article
défini relativement au genre et au nombre du mot qui suit; l’ar-
ticle indéfini pour ce qui est seulement du genre du substantif
qui l'accompagne ; quelques adjectifs qui, exceptionnellement, se
placent devant le substantif; une foule de noms de baptême
d'hommes et de femmes qui, en certains cas, font modifier la
lettre initiale de l'adjectif qualificatif qui les suit ; tous les prénoms
personnels et possessifs ; une foule de prépositions, d'adverbes et
de noms de nombres; enfin, beaucoup de particules d'espèces très-
variées. — Voyez à ce sujet la grammaire de Le Gonidec et aussi
mon Nouveau Dictionnaire français-breton 1869, aux mots ADJECTIFS,
MUABLES, EUPHONIE, DIALECTE, NOM, PLURIEL, PRÉNOM, PRÉPOSITION,
SUBSTANTIF.
Rappelons, pour finir, ce qui a été dit déjà autre part. Ces
changements opérés, en certains cas, aux initiales, datent de 1600,
à peu près. Avant cette époque, on écrivait le radical tel qu'il
existait et existe encore aujourd'hui, et on laissait à chacun le
soin de faire, en parlant, les changements que l’on écrit actuelle-
ment. C'est ainsi qu'on écrivait : Mervel da berg, mourir pour vivre
(devise de cette époque), mais on pronoucait Mervel da veva, ainsi
qu'on l'écrit et le prononce aujourd'hui. Cette innovation d'écrire
comme on prononce, avait assurément son bon côté ; mais d’un
autre côté elle a rendu très-difficile pour le lecteur la recherche
des mots dans un dictionnaire breton-francais. — Il est vrai qu'à
cette époque il n’en existait pas.
Tout ce qui est relatif aux noms des plantes, est fort douteux.
Je me suis trouvé obligé de renoncer à tout travail sérieux sur ce
sujet, attendu que, même pour des plantes assez communes, je
récoltais des noms différents dans deux localités voisines, Voyez
louzaouenn-ar-gwennaennou.
REMARQUES
SUR LES ÉTYMOLOGIES
Il faut bien se garder de rechercher en général les étymologies
dans le langage tel qu’il existe aujourd'hui. Pour le démontrer,
nous citerons quelques altérations qui se sont produites dans le
breton usuel depuis quelques siècles.
Autrefois l’article défini était an (prononcez comme anne en
français) devant les voyelles et les consonnes, pour les deux genres
et les deux nombres; on ne connaissait alors ni l’article ar, ni
l’article al (1). Ainsi, on disait toujours et partout, an lezenn, an
roue, an bloas, an go, au lieu de, al lezenn, la loi, ar roue, le roi,
ar bloas, l'année, ar go, ur gof, le forgeron, ainsi que l’on dit
aujourd'hui. Ces changements, ces modifications de l'article, ont
dû se produire au xv* siècle. Il en était de même de l’article indé-
fini eun ou eunn ; alors n’existaient ni eur, ni eul.
Il faut aussi tenir compte des changements qui s’opèrent dans
la prononciation quand un mot passe du breton dans le francais
de la Bretagne ou est articulé par un Francais auquel l’idiome
breton est étranger. Sans cette attention, tout étymologiste doit
faire fausse route.
Il est bon aussi de savoir que les Bretons, par le simple motif
de adoucissement du langage, sont assez disposés à modifier
certaines lettres dans les conditions suivantes. Ils disent, par
exemple, rollec’h, pour rod lec’h, place de la roue, pour dire ornière;
enn naou du, pour enn daou du, des deux côtés; kemmeski, pour
ken meski, mêler ensemble; Lammezellek, pour Lambezellec, nom
(1) Cette modification de l’article existe dans la langue arabe. Dans cet
idiome, en effet, l’article el devient er, ed, em, suivant initiale du substantif
qui le suit,
REMARQUES SUR LES ÉTYMOLOGIES. XIII
d'une commune voisine de Brest; marc’hallec’h, pour marc’had
lec'h, lieu du marché; abatti, au lieu de abad ti; d'ann naou lin,
pour d'ann daou lin, à genoux, à deux genoux.
C'est pour un semblable motif d'euphonie que l’on paraît avoir
introduit les articles ar, al, eur, eul. Il est de fait qu'il est plus
facile de prononcer ar roue, le roi, al liorsik, le jardinet d'une
ferme, que de prononcer an roue, an liorsik, etc. Voy. ann,
article.
Avant de terminer cet article, considérons ce qui arriverait à un
étymologiste qui ignorerait ce que nous avons dit ci-dessus au
sujet du mot marc'hallec'h et autres de ce genre. Il trouverait tout
naturel de décomposer comme suit ce mot : marc'h, cheval; al, le,
article; Lec'h ou leac’h, lieu.
Quel sens en pourrait-il tirer, bien que ces trois mots soient
parfaitement bretons 7
Donnons encore un exemple : Il existe, près de Brest, une loca-
lité dont le nom, prononcé à la francaise, est Kérango. Ce nom
qui, à première vue, peut paraître fantaisiste, est composé de trois
mots bretons : ker, ou kear, habitation; an, article défini qui, pro-
noncé par un francais, s'articule comme le substantif français an,
signifiant année, au lieu de ann, qui est la prononciation bretonne.
— Rien que cela peut assurément dérouter un étymologiste qui
sait qu'aujourd'hui on dit ar go, ar gof,le forgeron, et non an go,
comme autrefois. — La signification de ce mot Kérango, ou
plus correctement ker an go, est donc l'habitation du forgeron.
Une foule de noms pris parmi ceux des anciennes familles de
Bretagne sont dans le même cas. Ainsi Pénanros, ou plus correc-
tement penn an ros, l'extrémité du tertre, est un nom de lieu dont
il a plu au propriétaire d’orner son nom. Il en est de même de
Rosankoat, pour ros an koat, le tertre du bois. Aujourd'hui ces
mots se diraient penn ar ros, ros ar C'hont, Le nom de famille
Penn ann stañk ou Penanstañk (à la lettre, bout de l'étang), est dans
le même cas.
Il
NOTICE
SUR LA PRONONCIATION DES LETTRES DE L'ALPHABET BRETON,
D'APRÈS LA MÉTHODE DE LE GONIDEC.
Les lettres de l'alphabet breton se prononcent comme leurs
analogues en français, en exceptant toutefois les suivantes :
1° Toutes les consonnes, en breton, se font fortement sentir à la
fin des syllabes et des mots; ainsi, les mots abad, abbé, kraf, cou-
ture, pleg, pli, dir, acier, azezet, assis, tort, bossu, gant, avec, nez,
proche, labous, oiseau, milin, moulin, beskont, vicomte, benvek,
outil, etc., doivent être prononcés comme on prouoncerait en fran-
çcais abade, krafe, plèque, dire, azèzèle, torte, gante, nèze, labousse,
miline, bessekonte, bennevek.
2 La lettre K n'est pas universellement adoptée par les écri-
vains bretons. Le Gonidec l’emploie à l'exclusion du C et du Q.
3° C'H se prononce du gosier et n’a pas d’analogue en français.
Cette double consonne a, à peu près, la valeur du CH allemand et
du J ou X espagnols. La lettre H fortement aspirée du français en
approche beaucoup quand CH est au milieu d’un mot breton,
comme #oc'hell. On prononce ro. hell, en aspirant la lettre h.
comme dans le mot français héros.
4e La lettre E à la fin des syllabes et des mots se prononce comme
dans les mots français déréglé, bonté. Aïnsi, hevlene se prononce
hévléné. Dans l’intérieur des syllabes, la lettre E est tantôt brève,
comme dék, dix, tantôt grave, comme ober.
5° La lettre G a toujours le son dur et ne se prononce jamais
comme J. Ainsi genel, engendrer; ginidik, natif; prezeger, prédica-
teur; garo, rude, doivent se prononcer comme on prononcerait en
français les mots guénel, quinidik, prézégher, garo (1). — Quelques
écrivains substituent GH ou G au G dur de Le Gonidec, parce
que, disent-ils, le G dur n'existe en français que devant 4, 0, u.
(1) Ou, en d’autres termes, ga, ge, gi, go, gu, en breton, se prononcent comme
en français dans les mots Gamin, Gué, Gui (végétal), Gobelet, Gustave, Guttural.
NOTICE SUR LA PRONONCIATION. XV
Ces signes assurément remplissent dans certains cas le but qu'ils
se proposent; ainsi en écrivant, selon eux, digheri ou dig'eri, ughent
ou ug'ent, prezegher ou prezeg'er, on oblige le lecteur à épeler
dig-eri, ug-ent, prezeg-er. Mais que feront ces signes dans des mots
comme ghenou, g'enou, bouche ? — On répond à cela que c’est une
convention. — A mon tour, je réponds : convention pour Ccon-
vention, je préfère la plus simple, celle de Le Gonidec, à savoir
que le G est toujours dur. (Voir mon Nouveau dictionnaire français-
breton 1869.)
6o La consonne L, comme les autres consonnes, se prononce
fortement à la fin des syllabes et des mots, mais il en est autre-
ment quand cette letire est mouillée. Elle se prononce alors comme
dans les mots français aiguille, andouille, etc.
7° La consonne N se fait aussi fortement sentir à la fin des syl-
labes et des mots, quand elle n’est pas nasale. Ainsi, tan, feu;
lien, toile, se prononcent comme on prononcerait en français les
mots tane, lienne. Quant à N nasale dans des mots comme aman ,
ici, breman, maintenant, adreñ, derrière, on la prononce comme
on le ferait en francais dans les mots amant, bremant, adrain. Dans
le cours du dictionnaire nous indiquerons les n nasales par le signe
N, à, comme dans le dictionnaire de Le Gonidec. Ce signe n'étant
employé que pour faciliter la prononciation aux commençants, il
n'y à pas nécessité à le reproduire dans les textes.
& La lettre S (comme en espagnol) a toujours le son dur, même
quand elle se trouve placée entre deux voyelles; elle se prononce
comme ss en français et jamais comme z. Ceci me parait être
une des particularités les plus remarquables de l'orthographe de
Le Gonidec, ainsi que je l’ai déjà fait remarquer dans mon Nouveau
Dictionnaire français-breion, 1869. — Prenons pour exemple, entre
plusieurs, les mots evez, attention, braz. grand, deiz, jour. Aïnsi
que nous l'avons déjà dit ailleurs, la lettre z, à la fin des mots,
est nouvellement introduite en Léon (XY siècle), à la place de la
lettre s (1). Autrefois, en effet, on écrivait eves, attention, bras, grand,
deis, jour, et l’on prononcait comme en français : évesse, brasse,
déisse. — Ceci adopté, reportons-nous au temps où l’on écrivait
comme nous venons de le dire, et faisons subir aux radicaux eves,
bras, deis, les modifications nécessaires pour former quelques-uns
de leurs dérivés. En nous conformant aux règles qui régissent ces
(1) Le x final se rencontre cependant parfois dans le Catholicon, ouvrage qui
date du xv° siècle.
XVI NOTICE SUR LA PRONONCIATION.
sortes d'opérations, nous obtiendrons eves-aat, faire attention,
bras-oc'h, plus grand, bras-aat, grandir, deis-iou, des jours. Rien
assurément n'est plus conforme aux règles de la grammaire bre-
tonne que d'écrire de cette manière; rien non plus ne peut dispenser
de prononcer comme s'il y avait deux s, puisqu'il est de règle
d'appuyer fortement sur les consonnes à la fin des syllabes et des
mots, ce qui n'existe pas dans le français.
. Dire maintenant pourquoi les dérivés des mots ci-dessus ne se
forment pas sur le radical actuel evez, braz, deiz, et pourquoi on
ne dit pas evezaat, brazoc'h, deiziou? L'usage seul peut répondre.
Gardons à chaque langue ses particularités et n’arguons pas des
difficultés que cela peut présenter aux paresseux. À ce compte il
faudrait, en France, écrire le grec, l'allemand, l'arabe, avec des
caractères ayant la même valeur que les caractères francais.
Comme on le voit, encore une fois, Le Gonidec n’a pas agi par
caprice ni par amour pour les innovations; c’est le génie de la
langue qui l’a guidé, quand il a dit que, en breton, la lettre s est
toujours dure et n’a jamais la valeur du >.
Vp Enfin, nous parlerons du W, qui, selon les dialectes, se pro-
nonce ou, 0, u, v, et qui permet à chacun, avec une orthographe
uniforme, de prononcer selon la coutume de sa localité. — Au sujet
de cette lettre, nous dirons : en Léon, W devant A se prononce 0.
Ainsi, war, préposition, sur, se prononce var; warc'hoaz, demain,
se prononce varc'hoaz. Nous ajouterons que W devant les voyelles
E, I, se prononcent aussi comme 0. Ainsi, ar wirionez, la vérité,
se prononce ar virionez; ar werc'hez, la sainte Vierge, se prononce
ar Verc'hez. Maïs quand W se trouve précèdé de G, alors GW se
prononce GU devant E et I, et GO, GOU devant A, ces deux
monosyllabes ne formant qu’un son simple et se confondant dans
la bouche des Bretons. C'est ainsi que gwelet, voir, se prononce
gu-elet; gwirionez, vérité, se prononce gu-irionez ; g\varemm, garenne,
se prononce gouremm, gouaremm; gwalc'hi, laver, se prononce
goalc'hi, goualc'hi.
Dans le français, cette prononciation de GU devant les voyelles
n’a pas d'équivalent, comme on le voit dans les mots Guitare,
Guérite ; il en est autrement lorsque GU français se trouve devant
une consonne, comme dans Gustave. Voyez Gwela.
Nous dirons pour terminer que, dans le dialecte de Tréguier,
GW devant les voyelles E et I se prononce GOU le plus souvent.
Ainsi, gwin, vin, s'y prononce gouin au lieu de gu-in du Léon;
gwenn, blanc, s'y prononce gouenn, au lieu de gu-enn du Léon ;
NOTICE SUR LA PRONONCIATION. XVII
gwerc'hez, vierge, s'y prononce gouerc’'hez, et non gu-erc'hez, comme
en Léon.
Le w ne se place jamais devant les voyelles 0. w.
En adoptant cette lettre, Le Gonidec est entré dans la seule voie
qu'il fût possible de suivre pour uniformiser l'orthographe dans
une langue où, suivant le dialecte, le même mot se prononce de
manière différente. C'est ainsi qu'en Tréguier, gwin, vin, gwerc'hez,
vierge, gwelet, voir, se prononcent gouin, gouerc'hez, gouelet, tandis
que, dans les autres dialectes, on prononce gu-in, qu-erc'hez, qu-elet.
Mais c'est surtout dans le but de faire ressortir le radical que Le
Gonidec a employé W après la lettre G, laquelle disparaît ou se
modifie quand elle est précédée de l’article ou de certaines parti-
cules C’est ainsi que le Gonidec écrit gwin, vin, leun a win, plein
de vin, tandis que d’autres écrivent guin et leun a vin. — Il faut
avouer qu'il n’est pas facile de retrouver le radical guin dans cette
dermère phrase : leun a vin ; le mot win, au contraire, met de suite
sur la trace du radical gwin.
Qu'on y réfléchisse bien et l’on sentira qu’il n'y a rien d'éton-
nant à ce qu'il existe un caractère particulier W, dans une langue
qui, seule au monde, à ce que je crois du moins, possède des règles
nombreuses de permutations de lettres ; que cela même est très-
utile au point de vue du radical,
A en juger par les écrits qui paraissent en ce moment, on peut
dire qu'un très-grand nombre d'auteurs se sont ralliés à l’ortho-
graphe de Le Gonidec. Depuis quéiques années, du reste, le mou-
vement progresse très-sensiblement. | |
REMARQUES
SUR LES PERMUTATIONS DE LETTRES (!)
Il n’est pas rare d’entendre dire aux personnes qui, sans vouloir
étudier les règles de la grammaire bretonne, veulent pourtant
lire le breton ; il n’est pas rare de leur entendre dire : Je ne trouve
pas tous les mots dans le Dictionnaire breton-français.
J'ai dit, au commencement de cet ouvrage, ce que j'avais à dire
à ce sujet : Pour pouvoir se servir utilement d'un dictionnaire breton-
français, quel que soit l'ordre ou la méthode dont il a été rédigé, (L faut
avoir étudié dans la grammaire les particularités remarquables de la
lanque bretonne.
A la suite de ces paroles, j'ai donné plusieurs exemples d'ana-
lyses qui corroborent ces remarques.
Je ne les répéterai pas ici; mais pour venir en aide aux impa-
tients et aux paresseux, j'ai pensé qu'il serait bon de dresser un
tableau où seraient représentés :
4° Les lettres muables ou mobiles de l’alphabet breton ;
2% Les diverses parties du discours qui exigent après elles des
changements d’initiales, soit en transformant les lettres faibles en
fortes, soit en transformant les lettres fortes en lettres faibles.
Ainsi prévenus, mais pas toujours assez renseignés, les com-
mencants seront à même, au moyen de ces jalons, de trouver dans
(1) Les règles ou principes dont nous allons parler dans cet article, n’existaient
pas dans l'ancienne langue écrite, comme on peut le voir dañs Buez santez Nonn,
manuscrit breton antérieur au xu° siècle. Dans cet ouvrage, en effet, on trouve
ma pedennon, mes prières ; da pedenn, ta prière; he penn, sa lète; evit he caret,
pour l'aimer; me az goano, je 'affaiblirai. En d’autres termes, on écrivait tou-
jours les mots tels qu'ils se trouvent dans le dictionnaire, et on laissait à
chacun le soin de prononcer comme on le fait aujourd’hui : ma fedennou, da
bedenn, he henn, evit he garet, me az koano, etc. C'est le P. Maunoir, prédica-
teur, qui, au milieu du SY siècle, énoncça le premier l'opinion qu’il était
convenable et rationnel d'écrire comme on prononcait.
REMARQUES SUR LES PERMUTATIONS DE LETTRES. XIX
la grammaire les renseignements qu'il serait trop long et même
inopportun de détailler dans un dictionnaire.
Les lettres muables ou mobiles sont celles qui, conformément aux
règles de la grammaire, se changent de fortes en faibles ou de
faibles en fortes, quand elles sont initiales des substantifs, des
adjectifs ou des verbes. Ces changements ont pour cause un certain
besoin d’euphonie joint au désir d’éviter les amphibologies.
Les lettres muables ou mobiles sont au nombre de neuf, savoir :
BD EEE LL T E E :
Les changements ou transformations qu’elles sont appelées à
subir sont les suivants :
TRANSFORMATIONS
AUXQUELLES
LETTRES
MUABLES,
ELLES SONT SUJETTES.
S EN
TT E R
CH et K
W et KW
G et CH
V
BetF
S suivie d'une Z
voyelle. Da z
Les parties du discours qui exigent, après elles, en certains cas
déterminés, ces changements dans les initiales, sont les suivantes :
le Les articles défini et indéfini, ann, ar, le, la, les; eunn, eur,
un, une. Eu voici quelques exemples : Boc'h, s. L Vache. Ar
vioc'h, eur vioc’h. — Kemenerez, s. L Taïlleuse. Ar gemenerez, eur
gemenerez. — Ki, s. m. Chien. Ar chi, eur chi. — Milin, s. L
Moulin. Ar vilin, eur vilin. — Pedenn, s. L Prière. Ar bedenn, eur
bedenn. — Beleien, s. pl. m. Des prêtres. Ar veleien, les prêtres, etc.
2° Quelques noms de nombre, comme daou, diou, tri, teir, pevar,
peder, pemp, dek et ses composés. En voici quelques exemples. —
Bara, s. m. Pain; daou vara, deux pains. — Den, s, m. Homme;
XX REMARQUES SUR LES PERMUTATIONS DE .LETTRES.
daou zen, deux hommes. — Merc'h. s. f. Fille; diou perc'h, deux
filles. — Kañt, s. m. Centaine; tri c'hant, trois centaines. — Kiez. s. L.
Chienne; tetr c'hiez, trois chiennes. — Penn, s m. Tête; pevar fenn,
quatre têtes. — Kiez, s. TL Chienne; peder c'hiez, quatre chiennes.
— Giwennek, s. m. Sou, monnaie; pemp kwennek, cinq sous. —
Gwennek, s. m. Sou: dek kwennek, dix sous; daouzek kwennek,
douze sous.
3° Quelques pronoms personnels qui sont toujours régimes,
comme : va, ma, me, moi; am, me; da, ta, te, toi; az, as,te; he,
le, la; hor. nous; ho, vous; ho, eux. Exemples : va ou ma R en
deuz, il m'a aimé, au lieu de karet: c’'houi am c'haro, vous m'ai- .
merez, au lieu de karo; evit ho peva, pour vous nourrir, au lieu de
beva, etc.
4o Tous les pronoms possessifs, Comme M4, va, MON, Ma, Mes;
da, ta, ton, ta, tes; he, son, sa, ses, parlant d'un homme ou d'un
objet du genre masculin; he, son, sa, ses, parlant d'une femme ou
d'un objet du genre féminin; hor, notre, nos; ho, votre, vos; ho,
leur, leurs. C’est ainsi que l’on dit va zroad, mon pied, au lieu de
va troad; he benn, sa tête, parlant d'un homme, et he fenn, sa tête,
parlant d'une femme, au lieu de he penn, etc.
5° Quelques prépositions comme a, aba, da, diwar, dre, endra, pa,
war. Exemples : aba gomz, depuis qu’il parle, au lieu de aba komz.
Diüvar zour, de dessus l’eau, au lieu de diwar dour. Dre greis, par le
milieu, au lieu de dre kreiz. War zouar, sur terre, au lieu de
war douar, etc.
po Quelques adverbes et conjonctions, comme gwall, hañter, ne,
pe, ra, re, seul. Exemples : gwall glanv, très-malade, au lieu de
gwall klañv. Hanter varo, à demi-mort, au lieu de hanter maro. Ra
vevo pell, qu’il vive longtemps, au lieu de ra bevo pell, etc.
70 Quelques particules, comme am, peur, dam, dem, di, en em,
enn eur, gour, 0. peuz. Exemples : Peur-zibri, achever de manger,
au lieu de peur-dibri. Dam-zigeri, entr'ouvrir, au lieu de dam-digeri.
Gour-gleze, poignard, au lieu de gour-kileze, etc. Peuz-vrao, assez
beau, presque beau, au lieu de peuz-brao, etc.
Nous l'avons dit autre part et nous le répétons ici, il est vraiment
extraordinaire de voir des enfants et des paysans illettrés qui, ins-
tinctivement, observent sans faillir ces règles si variées de permu-
tations de lettres.
LA LANGUE PARLÉE
PRE ALAN OU LÉ CR Ba VE
Pour en finir de ces préliminaires, nous résumerons ici ce que
nous avons dit, au mot sTyLE, dans le Nouveau Dictionnaire français-
breton, 1869, au sujet du langage parlé et du langage écrii.
Toutes les langues ont deux langages : le langage écrit et le
langage parlé, usuelet vulgaire. Dans toutes les langues aussi on
tolère à ce dernier langage une foule de licences, de relâchements
qu'il faut absolument proscrire dans le style écrit, quand le sujet
est grave et relevé. Pour se convaincre:de cette vérité, il suffit à
tout homme instruit de comparer ses paroles dans la conversation
à. ses paroles dans un écrit. Ainsi, il dira : tire-toi d'là, dans l'cours
desa vie, etc ; mais il écrira : tire-toi de là, dans le cours de sa vie, etc.
En Afrique, les choses sont poussées, à cet égard, aussi loin que
possible. Les indigènes lettrés n'emploient pas, même entr’eux,
pour parler, l'arabe littéral dont ils se servent exclusivement pour
écrire. Les indigènes lettrés ne seraient pas compris des indigènes
illettrés s'ils employaient, pour leur parler, l'arabe littéral. Les
indigènes lettrés et illettrés emploient les mêmes pois dans la
conversation.
Quoi qu'il en soit, certains Bretons-bretonnants, comme on dit,
ne veulent pas admettre cela et font figurer dans leurs écrits le
même abandon que dans la conversation. Pour eux, le style écrit
et sévère doit être traité comme le style des conversations parti-
culières, comme le style familier, en un mot. à
Quant à nous, à tort ou à raison, nous n’admettons pas cela, et
nous croyons que, si de telles prétentions se produisent, c’est par
la raison que les Bretons ne se sont jamais occupés de la langue,
au point de vue de la correction, au point de vue de la langue
écrite, On a entendu parler ainsi dans son enfance, et on fronce le sourcil
quand on entend dire autrement. C'est ouvrier français illettré qui
IV
XXII LA LANGUE PARLÉE ET LA LANGUE ÉCRITE.
trouve étonnant que ses pratiques ne lui disent pas : Vous v’là don
de iour ? On leur z-a dit de v'nir ; Vlà c'qu’yla d'pis, etc. Avant d'aller
plus loin, ajoutons pour l'honneur de la langue bretonne, que
jamais les gens, même les plus illettrés en Bretagne, ne donnent
dans leurs conversations des exemples d'un dévergondage de lan-
gage semblable à celui qui règne dans les trois phrases françaises
qui précèdent.
Un fait assez remarquable se produit dans une localité, située à
vingt lieues environ au sud de Vannes, et appelée le bourg de Batz
(rive droite de la Loire, et à son embouchure, près du Croisic). On
y parle le breton du dialecte de Vannes, lequel dialecte, géographi-
quement parlant, prend fin sur la rive droite de la Vilaine, rivière.
— Le curé de ce bourg m'a écrit qu'il en est de même de plusieurs
hameaux de sa paroisse, mais pas au-delà. — Cette petite colonie
bretonne fournit un assez grand nombre d'ouvriersàäSaint-Nazaire,
car l'autorité ecclésiastique a détaché dans cette ville un prêtre qui
est spécialement chargé de les confesser.
NOTE De LÉDITEUR
On trouve à Brest, à la Librairie de MM, LEFOURNIER :
La 2e édition du Dictionnaire français-breton 1869, de M, le
colonel TROUDE ;
L'ouvrage intitulé : Jezuz-Krist skouer ar Gristenien, ou,
Imitation de Jésus-Christ, traduite en breton par MM. TrouDE
et MLN, avec ou sans les réflexions de l’abbé de La Mennais,
1862 ;
Ar Marvailler brezounek, par MM, Troupe et MTN, 1870,
ERRATA POUR LE DICTIONNAIRE BRETON-FRANÇAIS
Page 41. — B%, s. m. Lisez BE (bé), s. m. Bélement.
— 42. — BYIAT, v. n. Lisez BEIAT (béan, bêler.
— 54. — BIR, s.f. Lisez BIR, s. m.
— 107. — DENE-BED. Lisez DEN E-BED.
— 383. — KUIGN, 5. m. Lisez, s. L
T L KO L S Sk AHER
EI
| ans: smn NE 31 0 À T
T
=.
anaig dx ts at Ka | me re
EaR BC
8 ist 6 |
NOUVEAU DICTIONNAIRE
PRATIQUE
BRLION.& ERANÇCAIS
A
(Cette lettre se prononce comme en
francais. Voy. la notice sur la pronon-
ciation).
A, prép. Par, à, de, dès. Cette pré-
position entre dans la composition de
plusieurs prépositions et adverbes,
comme a-hed, tout le long de; a-dreuz,
en travers, etc. Elle s’'employe aussi
au sens de la préposition francaise DE :
Karget a zour, plein d’eau; kaiz a
vara, beaucoup de pain; a-vihanik,
dès l'enfance, etc. Comme on le voit,
elle change de forte en faible la con-
sonne qui la suit.
A, particule qui se place, en cer-
tains cas, devant quelques temps des
verbes : He-mañ a reaz, celui-ci fit.
Elle n’a aucun sens et n’est qu'eupho-
nique.
AB, AP. Monosyllabe contracté pour
mab, map, fils, et qui, placé devant un
nom de baptême, avait autrefois la
valeur de nos noms de famille. 4b-
Grall, fils de Grall: Ab-Gregor, fils de
Grégoire; Ab-lven, Ab-Olier, Ap-Riou,
etc. Voy. à mon Nouveau Dictionnaire
Francçais-Breton 1869, ce qui est dit
à ce sujet au mot nom. Beaucoup de
ces noms subsistent encore aujour-
d’hui comme noms de famille de la
Bretagne. — On remarquera qu'il est
bon d'écrire et de prononcer ces mots
composés, à lafacon dont ils sont or-
thographiés ci-dessus. Et en effet, on
les rendrait inintelligibles si, par
1
2 ABA
exemple, on prononcait A-Biven, 4-
Priou, au lieu de Ab-Ilven, Ap-Riou.
Cette appellation est entièrement con-
forme à celle qui existe en Ecosse :
Mac-Mahon, Mac-Donald, Mac-Kerty,
etc. Elle a aussi beaucoup de rapport
avec les noms arabes comme Ben-
Juzuf, fils de Joseph, etc.
Que dire maintenant de ce passage
de la Bible : Le général de l’armée de
Saül était Abner (Ab-Ner), fils de Ner.
(I: livre des rois, chap. 14, vers. 50.)
Peut-être les noms Abraham, Abiel,
Absalon et autres que l’on trouve dans
la Bible, sont-ils des appellations sem-
blables aux précédentes et à celles
qui, aujourd'hui encore, sont usitées
en Orient et en Afrique, comme Abdal-
lah, Abdelkader.
ABA, ABA MA, prép. Depuis que. —
Après ces mots les lettres fortes se
changent en faibles : Aba gomz, depuis
qu’il parle, pour aba Komz.
ABAD, ABAT, s. m. Abbé; pl. ed.
ARADENN, s. f. T. Danse, réjouis-
sance; pl. ou.
ARADENN, s. f. Affaire, besogne, tra-
vail, — Ce mot, dans le langage fami-
lier, est employé au sens d’un travail
à exécuter, d’une scène quelconque.
Ne vezo ket hirr ann abadenn, signifie
une foule de choses : je ne serai pas
longtemps à faire ce travail pénible,
je lui ferai lestement son affaire, je le
vaincrai facilement, etc. Le mot c’hoari
s’employe dans ces circonstances.
ABADENN-NOZ ({nôz), s. L. Sérénade.
ABADEZ, s. L Abbesse; pl. ed. —
Abad, abbé.
ABADORENN, S. f. Dorade, poisson
de mer; pl. ed.
ABAF, adj. Indolent, sans énergie
momentanément, abasourdi.
ABAFDER, s. m. Indolence, hébéte-
ment. Evitez ce mot.
ABAFET, adj. Hébété.
ABAFI, v. a. et n. Peu usité. Hébé-
ter, être étourdi momentanément par
douleur, déconcerter; pl. abafet.
ABE
ABALAMOUR, conj. Y. Parce que.
Abalamour ma’z eo re zivezad, parce
qu'il est trop tard.
ABAQUE, prép.Depuis. Abaoue dedc'h,
depuis hier.
ABARC'H, prép. Y. Avant, et aussi
dedans. Voy. ABARZ.
ABARDAE, s. m. T.C. VOy. ABARDAEZ.
ABARDAEZ, s. m. Moment du jour
aux environs de 7 et8 heures du soir
en été. Abardaez-noz, la chute dujour.
Voy. PARDAEZ. E-tro ann abardaez, vers
le soir.
ABARDAEZI, v. n. C. Approcher, par-
lant de la nuit. Abardaezi a ra. G. La
nuit approche.
ABARDAEZ-NOZ. Voy. ABARDAEZ.
ABARDE, s. m. T. C. Voy. ABARDAEZ.
ABARS. VOy. ABARZ.
ABARZ, ABARS, prép. Avant. Abarz
ann deiz, avant le jour.
ABASTER, s. m. Interruption d'une
chose violente.
ABASTERI, v. n. Prendre son temps
pour faire une chose.
ABAT, s. m. Y. Abbé; pl. abadet.
ABATTI, s. m. Couvent, abbaye: pl.
abattiou. — Abat, abbé, et ti, maison.
ABE, prép, V. Depuis. Voy. ABA,
ABAQUE.
A-BED, particule négative. T. Au-
cun, aucune. Voy. E-BED.
ABEG. VOy. ABEK.
ABEGI (abeg-i). Voy. ABEKI.
ABEK, ABEG, s. m. Motif, cause, rai-
son. Heb abek, sans motif.
ABEKI, y. a. Contrefaire quelqu'un
par dérision. Voy. DREVEZ.
A-BELEAC'H, A BE LEAC'H, adv. D'où;
à la lettre, de quel lieu. A-beleac'h e
teuit-hu ? D'où venez-vous ?
ABO
ABENN, A-BENN, prép. Au bout de,
à bout de, dans. Abenn bloaz, dans un
an. Evit dont abenn anezhañ, pour se
CG Ese de lui, pour venir à bout
e lui.
A-BENN KAER, sorte d’adverbe. La
tête la première, avec impétuosité et
sans hésiter; à la lettre, à belle tête.
ABENN-KEFRIDI, sorte d’adverbe.
Tout de suite, tout exprès, de propos
délibéré.
A BENNADOU, sorte: d’adverbe. Par
moments, par intervalles. — 4, par,
et pennadou, pluriel de pennad, mo-
ment.
XX ABER, s. L Confluent, embouchure
d’une rivière dans la mer, et par ex-
tension, abri pour les navires. Ce mot
Aber entre dans la composition de
quelques noms de petits ports de mer,
comme Tiber [ldut, Aher Vrac’h,
l’Aber Benoit. Ge sont des criques ou
anses formées par la mer à l’embou-
chure de petites rivières, au nord de
Brest.
A-BERZ, prép. De la part de. A-berz
ar roue, de la part du roi. A-berz va
zad, de la part de mon père. Voy. PERZ.
Ce mot est composé de a, par, et perz,
ordre.
A-BEZ, adv. En entier, tout d’une
pièce.— Pez, pièce, morceau.
ABIENNER, s. m. Gardien des saisies
de justice; pl. ien.
ABIET, adj. Y. Aviné, parlant d'un
tonneau.
A-BLOC’H, adv. V. En tout.
A-BLOUM, adv. D’aplomb, perpendi-
culaire.
A-BOAN, adv. À peine. AÀ-boan vraz
e c'hell bale, il peut à peine marcher.
ABOE, prép. T. Depuis.
ABONN, ABOUN. Voy. ce dernier.
ABOSTOL, s. m. Apôtre, disciple de
Jésus-Christ; pl. ebestel. 11 se dit aussi
de l’épitre de la messe. — En grec,
apostolos.
ACH 3
ABOSTOLACH, s. m. Apostolat, char-
ge d’apôtre.
ABOSTOLER, s. m. Sous-diacre, char-
ge du sous-diaconat, prêtre qui chan-
te épitre à la messe. Voy. URSOU.
ABOSTOLI, v. a. et n. Nommer sous-
diacre, être promu sous-diacre.
ABOSTOLIK, adj. Apostolique.
A-BOUEZ, conj. À condition de. Voy.
WAR-BOUEZ MA.
A-BOUEZ-PENN, adv. À gorge dé-
ployée, à tue-tête. Cet adverbe, en
construction, s'employe de la maniè-
re suivante : c’hoarzin a rea a-bouez
he benn, au lieu de a-bouez-penn, il
riait à gorge déployée.
ABOUN, ABONN, S. m. Crottin de
cheval.
ABOUNA, v. n. Ramasser sur les
chemins du crottin de cheval. Ce ver-
be ne s’employe qu’à l’infinitif. Voy.
KAOC'H-KEZEKA.
ABRANT, s. f. Sourcil; pluriel duel,
diou abrant.
ABRED, adj. et adv. Précoce, hâtif,
de bonne heure.
ABREDIK, adv. De bien bonne heure.
ABRET, adj. et adv. V. Le même que
abred.
ABRETA. D'ann abreta, espèce d’ad-
verbe. Au plus tôt; à la lettre, pour la
plus bonne heure. (Abreta, superlatif
de abred.)
ABRETDAEZ (anc.). VOy. ABARDAEZ.
ABSOLVENN, S f. Absolution, terme
de dévotion. Absolvenn veur, absoute.
her ann absolvenn, donner l’absolution.
ABSOLVER, s. m. Confesseur commo-
de qui donne facilement l’absolution;
pl. en.
ABSOLVI, v. a. Absoudre, terme de
dévotion; p. absolvet.
ABUZOUR, S. m. Y. Séducteur, mu-
sard; pl. abuzerion.
ACH, s. m. Céleri, légume.
4 ACH
AGH) EACH! Interjection. Fi! Fidonc!
AC'H, prép. De; elle se place devant
les mots qui commencent par une
voyelle, quand le verbe n'est pas un
verbe de mouvement. Ac'h Are ounn
ginidik, je suis natif d’Auray. Mais on
dit : eux à Vrest ounn ginidik.
A’CH, pron, pers. T. D'ac'h, à vous.
Pour da ac'h.
AC'HA ! interjection. Hé! Hé bien!
AC'HA, AC'HAN. Voy. AC'HANTA !
AC’HALEN, AC'HANEN, adv. D'ici,
VOYy. AC'HANEN.
AC'HANEN, adv. D'ici, avec mouve-
ment. lt er-meaz ac’hanen, sortez d'ici.
AC'HANN, adv. ‘Le; même que le
précédent.
AC’HANN-DI! Sorte d'exclamation,
pour dire, attendons le résultat pour
donner notre opinion; à la lettre,
d'ici-là!
AC’HANDO, adv. De ce pays-là, de ce
lieu-là, de cette chose-là. Ac’hano e
teuio aman, de là il viendra ici.
Ac’hano e teu ann drouk, de là vient
le mal.
AC'HANOC'H, pron, pers. régime.
Vous, de vous.
AC’HANOD, pron. pers. régime. Toi,
de toi.
AC'HANOMP, pron. pers.
Nous, de nous.
AC'HANON. VOy. AC'HANOUN.
AC'HANOT. VOy. AC'HANOD.
AC'HANOUD. Voy. AC'HANOD.
AC'HANOUN, pron, pers.
Moi, de moi.
régime.
régime.
ACHANTA, v. a. Ensorceler : p. et.
AC'HANTA) JInterjection. Eh bien
donc! (ta est là pour eta, donc.)
ACHANTER, S. m. Sorcier, enchan-
teur ; pl. ten.
.ACHANTOUREZ, s. L Sorcière, ma-
gicienne; pl. ed.
AD
A-C'HAOLIAD, adv. À califourchon.
— Ce mot est composé de la préposi-
tion a, à, et de gaoliad, enfourchure
des jambes.
AC'HE, AC’HOE. Y. Voy. ce dernier.
A-C'HENOU, adv. Verbalement, par
tradition. — À, de, et genou, bouche.
.AC'H-MEN, ACHMEN! Exclamation.
Fi donc!
AC'HOE,S, m. Y. Repos des bestiaux
pendant les heures de forte chaleur,
en un lieu ombragé.
AC'HOES. Voy. AC'H0EZ. On trouve
l'un et l’autre.
AC'HOEZ, AGOES, adv. (anc.). En
public. Voy. AC'HOUES, plus régulier.
A-C'HOUEN, adv. Æoueza a-c’houen
he groc'henn, tomber à la renverse.
Voy. C'HOUEN (anc.) Expression du
style familier.
A-C'HOUDE-VEZ, adv.Depuisce temps-
là. — Goude, depuis.
AC'HOUES, adv. (anc.). En public.
ACHUP, ACHUB, adj. (anc.). Il se
disait en parlant d'une femme enceinte.
AD, AS, AZ, AT, particule rédupli-
cative qui se place au commencement
de certains adjectifs et verbes pour
indiquer le redoublement de l’action:
adober, faire encore une fois (ober,
faire). Astomma, réchauffer ce qui à
été déjà cuit (tomma, chauffer). Attuem-
mein. Y. Réchauffer ce qui a été chaud
ou cuit (twemmeinn. Y. Chauffer). 4s-
koueza, retomber, rechuter (koueza,
tomber).
AD. Cette finale placée à la suite
d’un substantif, donne à celui-ci une
signification toute particulière. Ainsi,
bag, bateau, korn, pipe, boezell, bois-
seau, deviennent bagad, batelée,
kornad , la plénitude d’une pipe,
boezellad, la plénitude de la mesure
appelée boïisseau. En Vannes cette
finale est at. Voy. ce mot. Voir ce qui
est dit à ce sujet à mon Nouveau
Dictionnaire Français - Bret n 1869,
page XY.
ADO
. ADA, S. m. Terme enfantin. Adieu,
à revoir.
A-DAILL (L mouillées), adv. Qui a
de bonnes facons, qui est fait dans les
formes, comme il faut. Den a-daill,
personne de bonnes facons. Fustet eo
bet a daill, il a été rossé d'importance.
— À, de, et taill, facon.
ADAL, prép. Depuis. Adal Brest bete
Roazon, depuis Brest jusqu’à Rennes.
ADALEG. VOy. ADALEK.
ADALEK, prép. Depuis. Adalek ar penn
beteg an treid, depuis la tête jusqu'aux
pieds.
ADAN, prép. (anc.). Dessous, sous.
ADAN, s. m. C. Yor, HADAN.
ADAN-BAILL (les L mouillées), s. m.
C. Voy. HADAN-BAILL.
ADAN-VOR, S. m. VOy. HADAN-VOR.
A-DAOLADOU, adv. Parfois. — À,
par, et taol, coup, fois.
ADAR, s. m. (anc.). Oiseau.
ADARRE, adv. Encore, de rechef.
Dont adarre, revenir.
A-DARZ, adv. D’à-plomb. Ann heol
a skn a-darz war va fenn, le soleil
frappe d’à-plomb sur ma tête.
ADDOED, S. m.(anc.). Froid du corps.
Voy. RIOU.
ADD9ER. Le même que addoed.
ADOBER, v. a. Refaire, recommencer.
Il est peu usité. — Ad, particule rédu-
plicative, et ober, faire.
ADORI, v. a, Â dorer. parlant de Dicu,
des saints; p. adoret.
A-DOST, adv. De près. — À, de, et
tost, proche. Sellet a-dost, regarder
de près comme les personnes qui ont
la vue basse.
ADOUG , prép. Pendant,
Adoug ma, pendant que.
durant.
ADIUNA, v. a. Labourer la terre
profondément. — Doun, adj. Profond.
AEL D
ADPIGNAL, v. n. T. Remonter,
monter de nouveau; pl: adpignet. —
Ad, particule réduplicative, et pignal
monter.
ADRE, prép. et adv. Derrière,
par derrière. Mont adre, reculer.
Adre ann ti, derrière la maison. He
dreid adre, ses pieds de derrière.
ADREFF (anc.), adv. Derrière.
ADREN, adv. et prép. V. Derrière.
VOy. ADRE.
ADREON, adv. et prép. T.C. Der-
rière. Voy. ADRE.
A-DREUZ, adv. et prép. Oblique-
ment, de travers. A-dreuz da, à tra-
vers de. — À, de, à, et (reuz, {ravers.
A-DREUZ-PENN, prép. À travers de.
A-DREZ, adv. et prép. Y. T. Le mê-
me que a-dreuz.
A-DROC'HAMANT, adv C. De suite.
A-DROC’H-TRANCH, adv. C. Sans dé-
lai, vite, sans prévenir personne, Sans
permission.
ADTUEMM, adj. Y. Voy. ATTUEMM, plus
régulier.
A-DU, prép. En disposition de. En
em lakaat a du da ober, se disposer à
faire. — À, prép. et tu, disposition.
ADVERN, s. m. T. C. Goûter et colla-
tion, vers 3 heures. — Ad, particule
réduplicative, et mern. T. Repas vers
midi.
AE, s. m. Y. Heure et lieu du repos
des bestiaux pendant les heures de
grande chaleur en été, dans un lieu
ombragé.
AEA, v. a. V. Faire reposer les bes-
tiaux en un lieu ombragé, pendant les
heures de grande chaleur.
A-EEUN, adv. Tout droit, directe-
ment. VOy. EEUN.
AKL, s. m. Essieu, axe, pivot; pl.
101.
AEL. s. m. (anc.). Ange.
6 AFF
AELAN, v. n. T. Et aussi ealan,
pouliner ; p. aelet.
A-ENEP, prép. Contre, malgré, Mont
a-enep ann dour, résister au courant,
aller contre le courant de l’eau.
A-ENOU, adv. Y. De là. Voy. AC'HANO.
AER, 8. m. (anc.). Air, atmosphère.
Voy. EAR.
AER, s. f. Couleuvre, serpent; pl. ed.
AERAOUANT, s. m. Et aussi ae-
rouañt, le démon, le mauvais génie.
AER-VIBER, s. L. Vipère, animal.
AES, s. m. (anc.). Voy. EAZ.
AEZ. VOY. EAZ.
AEZENN, S. L. Exhalaison, vent doux
et agréable, zéphir; pl. ou.
AEZENNIK, S. f. Le même que le
précédent.
AE. VOY. AFF.
AFA. Voy. AFFA.
AFEDENN, s. f. Baisure du pain.
AFEDET, adj. Qui a des baisures.
Bara afedet, pain qui a des baisures.
AFEN, (anc.). VOY. AVEN.
AFES, AVES, S. m. (anc.). Oiseau. En
latin, avis.
A-FEUR MA, con). À mesure que.
AFF, S. m. (anc.). Baiser luxurieux,
d’autres disent, baiser que l’on donne
dans certaines cérémontes.
AFF, adj. (anc.). Joyeux.
AFFAILL, AFFEILL (L mouillées), s.
m. Rechute, récidive.
AFFAILLA, AFFEILLA (L mouillées),
v.n. Rechuter, récidiver, retomber en
faute ou en maladie; pl. et.
AFFEDENN. VOY. AFEDENN.
AFFEILL, Voy, AFFAILL.
AFFEILLA. VOy. AFFAILLA.
AGR
AFFET, v.a. (anc.). Donner le baiser
appelé aff.
AFFLET , adj. (anc.). Inconstant, |
léger.
AFFO, adv. Promptement, vite.
AFFOUT, v. a. (anc.). Avouer.
AFFROUNTER, s. m. C.
en religion; pl. ten.
AFON, AVON, S. m. (anc.), Rivière.
AFRON, AVRON, s. pl. m. Pluriel de
afronenn.
AFRÜNENN, s. L. Plant d’aurone, de
cupulaire; pl. afron, masc.
AFU. Voy. AV.
A-GALOUN YAD, adv. Volontiers ; à
la lettre, de cœur bon.
Imposteur
AGAS, s. m. C. Pie, oiseau; pl. ed.
ÀAGENN (ag-enn). Voy. AIENENN.
AGENTEU (ag-eñteu), adv. Tantôt,
par rapport au passé.
AGETAOU (ag-etaou). Voy. AKETAOU.
A-GIL (ag-il), adv. À reculons. — 4,
à, de, et kil, arrière.
A-GLE, adv. T. À gauche. — 4, à,
de, et kle. T. gauche.
A-GLEIZ (gle-ix), adv. à gauche. —
A, à, de, et kleis, gauche.
AGDEZ. Voy. AC'HOEZ.
A-GORN, adv. Du coin de l'œil. — 4,
de, et korn, coin. Sellet a gorn, regar-
der du coin de l’œil.
_ A-GOURSADEU, ad. V. Par intervalles.
Voy. A-GOURSEU.
A-GOURSEU, adv. Y. par intervalles.
— À, par, et kourseu, pluriel de kours.
Y. Moment.
A-GREIZ (gre-ix), prép, A-greiz ma,
pendant que.
A-GRENN, adv. Entièrement, tout-
à-fait, formellement.
AGROAZ, pluriel de agroazenn.
AIO
AGROAZENN, s.f. Eglantier, arbuste;
pl. agroaz, masculin.
A-HARZ, prép. Des environs de. —
À, de, et harz, proche.
A-HED. prép. Pendant, durant, tout
le long de. — A-hed ann noz, durant
la nuit. — A-hed ann hent, tout le long
du chemin. Voy. HED, longueur, dis-
tance.
AHEDEIN (ahed-e-in), v. à. Y. Al-
longer, prolonger, p. ahedet. — Hed.
longueur.
A-HEND-ALL, adv. D'ailleurs, outre
cela; à la lettre, par chemin autre.
AHEURTET, adj. Opiniâtre, entêté.
AHIOR, s, m. Y. Abri contre le soleil,
la pluie, le vent.
AHONT, A-HONT, adv. Là-bas, loin
de nous,
ANU, S. m. Y. Foie de l'animal.
YOT, AVU, AU (a-u).
AHUEL, S.L. Y. VOy. AUEL (a-uel).
AHUELEIN (ahuel-e-in), v. a. Y. Voy.
AUELEIN (a-welein).
AHUELEK, adj. Y. Yor. AUELEK
(a-uelek,.
AHUELER, S. m. V. VOY,. AUELER
(a-ueler).
AHURTEIN (ahurte-in) Y. H. Y. S'obs-
tiner; p. ahurtet.
AI! Exclamation. Aïe!
AIEBO (a-1ebo), adj. B. Korf aiebo,
individu qui est disloqué, qui a le
corps de travers.
AIENENN (a-ienenn), s. L. Et aussi
eienenn (e-ienenn), source d’eau vive;
pl. aien, eien (a-ien, e-ien), masculin.
— En arabe, ainn.
AIGN, s. m. CG. Envie.
AINEZ (a-inez), s. L. Limande, pois-
son.
AIOC'H (a-ioc’h), ady. Y. Beaucoup.
AIOR ({a-10r). VOy. AHIDR.
AL 4
AIGU (a-iou)! Exclamation. Ah!
A-IOUL-FRANK, adv. Volontiers ; à la
lettre, à volonté sincère.
A-i$, A-IZ, prép. Au-dessous de, au
bas de. 4-1z d'in, au-dessous de moi.
Voy. IS, 1Z.
A-ISPILL, A-ZISPILL (L mouillées),
adv, En suspens. Voy. DISPILL,
A-ISTRIBILL (L mouillées), adv. Et
aussi a-zistribill, en suspens. Voy.
ISTRIBILL, DISTRIBILL.
A-IZ, A-IS. Voy. ce dernier,
AKARIOT, s. m. Mauvais sujet, po-
lisson.
AKEBUTENN, S. L Y. Arquebuse; pl.
akebut.
AKED. AKET, S. m. Exactitude, ré-
gularité, application.
AKETAL. VOy. HAKETAL.
AKETAOU, adv. Il n’y a pas long-
temps.
AKETI, Y. n. S’appliquer, — Aked,
aket, application.
AKETUZ, adj. Exact, soigneux. Voy.
AKET.
AKLOUETENN, S. L. Fer d’aiguillette;
pl. ou.
AKOUBIK, adv. V. Tantôt, par rap-
port au futur.
AKOURSEIN (akourse-in), v. a. Y. Ha-
bituer, accoutumer; p. akourset, Um
akoursein, s'accoutumer.
AKR, HAKR, adj. (anc.). Sale, vil,
abject.
AKRAAT, HAKRAAT, Y. n. (anc.). De-
venir vil, abject.
AL, article défini des deux genres et
des deux nombres. Le, la, les. Cet
article ne s’employe qu'avec les subs-
tantifs dont l’initiale est la lettre L
Al labous, l'oiseau; al leor, le livre ;
al laboused, les oiseaux. Dans les au-
tres ças on se sert, de ar ou de ann,
selon les prescriptions dela gram-
maire.
8 ALC
AL, adj. Voy. HAL.
ALA, v. n. VOy. HALA.
ALABASTR, s. m. Albâtre.
ALABISTR, adv.V. Tant bien que mal,
parlant d’un travail exécuté.
ALABISTREIN (alabistr-e-in), v. n. Y.
Travailler négligemment. Il ne se con-
jugue qu'avec l’auxiliaire Gober. Y.
Alabistrein e c'hra. Y. Il travaille né-
gligemment.
“ ALAN, S. m. Et mieux, halan, S. m.
Haleine, respiration, et aussi tussila-
ge, pétasite, herbe à la toux, plantes.
ALAN, HALAN, v. n. T. Et aussi
ealañ, pouliner ; p. alet.
ALANAD, HALANAD, S. m. Soupir,
gorgée, halenée, ce qu’on avale d’un
trait. — Alan, halan, haleine.
ALANAT, HALANAT, v. n. Et mieux,
tenna he halan, respirer, attirer l'air
dans la poitrine et le repousser. —
Alan, haleine.
ALANIK. Ce mot, qui n’est autre
qu’un nom de baptême (le petit Alain),
s’employe en poésie pour désigner le
renard. VOy. LOUARN.
ALACURER, S. m. Doreur; pl. en.
ALAOURI, v. a. Dorer; p. alaouret.
— Aour, or, métal.
ALAR. ARAR, s. m. Charrue; pl. eler,
erer. — Alar, figure parmi les noms
de famille.
ALBABAN, sorte d'’ivraie, d'après Le
Gonidec.
ALC'HOUE, s. m. Y. T. clef; pl. al-
c'houeeu. Y. Aic’houeo. T.
ALC'HOUEDER. Et aussi alc'houedez
et c’houeder, alouette, oiseau; pl. ed.
ALC'HOUEDEZ; voy. le précédent.
ALC'HOUEZ, s. m. Clef; pl. alc’houe-
siou, (alc’houe-siou). Eur voestl war al-
c'houez. une boite qui ferme à clef;
à la lettre, une boîte sur clef.
ALC'HOUEZA, v. a. Fermer à clef ; pl.
alc'houeget.
ALI
. ALC'HOUEZER, s. m. Serrurier; pl.
1en,.
ALC’HOUEZERI, s. f. Et aussi fi ann
alc’houezer, atelier de serrurier.
ALC'HUE,s.m. V.Clef; pl. alc'hueieu.
ALC'HUEEIN (alc'hue-e-in), Y. a. Y.
Fermer à clef.
ALC'HUEOUR, s. m. Y. serrurier;
pl. alc’huerion.
ALEIZ, A-LEIZ, adv. (a-le-iz), Beau-
coup. Eleiz est plus correct. E
ALEK, HALEK; voy. ce dernier.
ALESSE, adv. De là où vous êtes. Ce
mot est une contraction pour euz al
lec'h-se. On le trouve aussi écrit
a-les:se.
ALEUREIN
(ale-ure-in), v. a.
Dorer; pl. aleuret, — Eur (e-ur), S.
V. Or, métal.
ALEUROUR (ale-urour), s. m. Y.
doreur ; pl. aleurerion.
ALEZON, ALIZON, S. L. Y. Aumône,
pl. ieu. VOy. ALUZENN.
LE
mn.
ALE, APLIK, s.m. Lelieud'oùonjette
la boule au jeu de quilles.
ALFE, s. m. T. Clef; pl. alfeo.
Voy. ALVEZ.
ALFEA, v. a. T. Fermer à clef;
p. alfeet.
ALFO,s. m. C. Délire de maladie.
Kaont alfo, avoir du délire.
ALFOI (alfo-i), v. n. Avoir le délire
en maladie. Ce verbe ne se conjugue
qu'avec l’auxiliaire dher. Alfoi a ra, il
a du délire. Toutefois, on dit de pré-
férence beza alfoet, ou kaout alfo,
avoir du délire,
ALGENN, s. f. Pointe ou barbe de
coiffe ; pl. ou. Prononcez alg-enn.
ALI, S. m. Conseil, avis, suggestion;
pl. aliou.
ALIA, v. a. Conseiller, suggérer;
p. aliet, — Ali, conseil,
ALV
ALIA, adv. ne alia, non certes.
Cette négation se trouve dans un vieux
manuscrit de 1700 environ. Elle y est
employée comme négation emphati-
que. .
ALIES, ALIEZ, adv. Souvent, parfois.
Comparatif , - aliesoc’h ; superlatif,
aliesa.
ALIEZ, Yor. ALIES.
ALIGATIK, adv. C. à l’envi.
ALIZON, s. L. Y. Aumône; pl.ieu. On
dit aussi alezon. Voy. aluzenn.
ALKAN, S. m. Laiton, métal.
ALKANJEZ, s. m. C. Coqueret,
plante.
ALL, adj. Autre. En grec, allos.
Eunn all, un autre. Ar re all, les
autres. Voy. ESTR, ESTROC'H.
ALLAS! ALLAZ! Exclamation. Hélas!
ALLAZIK, S. m. Terme enfantin, Ca-
resses. Ober allazik da, faire des ca-
resses à. Ñ
ALQUBI, v.a. T. C. Accaparer; p.
aloubet.
ALOUENN, ALVENN, s. L. Y. Raifort,
plante.
ALOUZ, s. m. Alose, poisson, pl. ed
ALRE, nom géographique. Auray,
ville.
ALTER, S. m. Délire au cerveau,
délire de fièvre. Kaout alter, avoir le
délire.
ALTERI, v. n. Et mieux, kaout alter,
beza alteret, avoir le délire par mala-
die. Ce verbe ne se conjugue qu'avec
Pauxiliaire ober. Alteri a ra, il a le
délire.
ALUM, S. m. Alun, sel chimique.
ALUZENN, S. L. Aumône, et par ex-
tension, aide, secours; pl. ou. Reï
ann aluzenn da, donner l’aumône à.
her aluzenn da, venir en aide à.
ALVENN, s. L. Y. Raïfort, plante. On
dit aussi alouenn.
AMA 9
ALVENN, ELVENN, S. f. Y. Jantille de
moulin à eau; pl. elvat.
ALVEZ, s. m. T. Clef, voy. ALFE.
ALZOURN. VOy. ARZOURN.
AM, pron. pers. régime, Me. C’houi
am c'haro, pour karo, vous m’aimerez.
Après am, il y a quelques lettres for-
tes qui deviennent faibles. Voy. la
grammaire.
AM, particule privative ou négative
qui ne s’employe qu’en composition.
C'est ainsi que deread, convenable,
devient amzeread, non convenable.
Après cette particule, les lettres fortes
s'adoucissent ou deviennent faibles.
Voy. AMGRISTEN.
AM, pron. possessif, régime indirect.
Il s’employe avec la préposition da,
sous la forme d'am, à mon, à ma, à
mes. D’am zad, à mon père, au lieu
de d'am tad. L'expression d’am est
une contraction pour da ma ou da va,
à mon. lL est nécessaire dés lors de
modifier, après lui, les lettres qui se
modifient après le possessif ma, va,
mon, ma, mes. Voir la grammaire.
AMA, AMAN, adv. Ici. Tous deux se
disent à peu près partout en Léon.
Voy. mon Nouveau Dictionnaire Fran-
cais- Breton, 1869, au mot 1cr.
AMAILL, S. m. Email, substance vi-
treuse, (Les L mouillées.)
AMAN, AMA, adv. Ici. Voy. AMA.
AMANENN, S. m. T. Beurre. Bara
hag amanenn, du pain beurré.
AMANENNA, v. a.et n. T. Beurrer,
et aussi se former en beurre. Ce verbe
n’est pas usilé partout; p. amanennet.
Amanenna bara, beurrer du pain.
Amanenna a ra al leaz, le lait se forme
en beurre. Voy. AMANN.
AMANENNER, s. m. T. Marchand de
beurre. Voy. AMANENN.
AMANN, S. m. Beurre. Lakaat amann
war eunn tamm bara, beurrer du pain.
Bara hag amann, du pain beurré. Te
laka ann amann re deo war da vara,
tu mets trop de beurre sur ton pain.
2
10 AME
AMBILL, adj. T. (Les L mouillées).
Marc'h ambill, le cheval qui esten
tête de l’attelage.
AMBLARI, S. m. T. Douleur morale.
AMBLEUDI, v. a. et n. Ce verbe, qui
paraît dérivé de bleud, farine, se dit
au Conquet au sens de fouler le blé-
noir avec les pieds pour le débarras-
ser de certaines pellicules qui altére-
raient la farine. Près de Brest, on dit
ambrudi, et aussi ambludi.
AMBLID. Voy. GAMBLID qui est plus
régulier. Voy. ce dernier.
AMBLOARI, Voy. AMBLARI.
AMBRENN, s. m. Y. T. Délire de
maladie. Voy. ALTER, ALFO.
AMBRENN, Y. n. Y. Le même que
AMBRENNEIN ; p. ambreet.
AMBRENNEIN (ambrenn-e-in), v. n. V.
Avoir du délire par maladie; p. am-
brennet.
AMBRENNIN, v. n. T. Voy. AMBREN-
NEIN.
AMBRIDA. En em ambrida. C. Se ren-
gorger. Ce verbe se conjugue avec
l’auxiliaire Ober: en em ambrida a ra,
il se rengorge, il fait le beau. Voy.
verbe RÉFLÉCHI à mon Nouveau Dic-
tionnaire 1869.
AMBRIDEIN (ambride-in). Y. Um am-
bridein, se rengorger. Il se conjugue
avec l’auxiliaire Gober de Vannes. Um
ambridein e c'hra, il se rengorge.
Voy. le précédent.
AMBROUG, AMBROUK, v. a. Conduire,
accompagner, aller au-devant, à la
rencontre. Mont da ambroug eunn den,
accompagner quelqu'un.
AMC'HOULQOU, S. m. Obscurité, ténè-
bres. Enn amc’houlou, en cachette,
dans les ténèbres. — 4m, particule
privative, et goulou, lumière, clarté.
AMDOR, s. m. Voy. ANDOR.
AMEN, ady. Il s'employe en quel-
ques lieux pour amañ, ici.
AMI
AMEN, S. m. Y. Commodité, bien-
séance. Ce mot que, dans un Diction-
nairede Vannes, je trouve écrit ameine,
doit être prononcé comme si ce der-
nier mot était français ou, en d’au-
tres termes, comme les mots francais
veine, verveine, pleine. — Il est vrai-
ment déplorable de voir écrire ainsi
le Breton, sans respect aucun pour le
génie de la langue.
AMERC'H, S. m. Y. Epargne, écono-
mie.
AMERC’HEIN (amerc’h-e-in), Y. a. Y.
Economiser, épargner ; p. amerc'het.
AMEZEG, AMEZEK, S. m. Voisin, pl.
amezeien.
AMEZEGEC'H lamezeg-ec’h), S. m. V.
Voisinage.
AMEZEGEZ (amezeg-ez), s. L Voisine;
pl. ed.
AMEZEGIAC'H (amezeg-iac'h), S. m.
Y. Voisinage.
AMEZEGIEZ (amezeg-iez), s. L Peu
usité. Voisinage. On dit plutôt ann
amezeien, les voisins, les personnes
du voisinage.
AMEZEIA, Y. H. Voisiner. — Amezek,
amezeg, Voisin.
AMEZEK, S. m. Voisin ; pl. amezeien.
AMEZIGEZ (amezig-ez). VOy.AMEZEGEZ,
AMGRISTEN, adj. et s. m Qui n’est
pas chrétien. — Am, particule priva-
tive, et kristen, chrétien. Eunn am-
gristen se dit en Cornouaille d’un
homme qui n’est pas chrétien.
AMGRCAZ, s. m. Fruit de l’églantier.
AMHEOL, S. m. Crépuscule, lumière
qui précède le lever du soleil et qui
suit son coucher. — Am, particule
privative ou négative, et heol, soleil.
AMID, S. m. Amict, vêtement de
prêtre.
AMIEGEZ (amieg-ex), s. L Accou-
cheuse, sage-femme; pl. ed. Ce mot
AMZ
paraît être une construction de mamm-
diegez qui se dit dans le même sens
en quelques lieux.
AMIZEK. VOY. AMEZEK.
AMJESTR, adj. Révêche, indocile,
indomptable, rétif, difficile à vivre,
parlant des gens et des bêtes.
AMOET, AMQUET, s. m. Y. Imbécile,
nigaud, étourdi.
AMONENN, s. m. Y. Beurre. Voy.
AMANN.
AMONENNEIN (æmonenn-e-in), Y. a.
Y. Beurrer; p. amonennet,
AMOUK, v. n. (anc.). Différer, remet-
tre à un autre temps; D. amouket.
AMDUET. Voy. AMOET.
AMPAR, adj. (anc.). Impair. — Am,
particule négative, et par, pair.
AMPARFAL, s. m. Lourdaud.
AMPART, adj. Vif, gai, éveillé.
AMPARVAL. Voy. AMPARFAL.
AMPERT, APERT, adj. V. Adroit,
agile, prompt.
AMPEZA, v. a. Empeser, parlant du
linge; p. et.
AMPOENT, s. m. Moment, époque.
AMPOEZON, s. m. Poison.
AMPOEZONI, v. a.
donner du poison; p. ef,
Empoisonner,
AMPQOUAILL (L mouillées), S. m.
Mauvais garnement, polisson.
AMPREON, s. m. Y. Insecte, reptile;
pl. et.
AMPREVAN, s. m. Insecte, reptile ;
pl. ed.
AMUIN, AMUYN, v. a. (anc.). Prêter
secours.
AMZENT, adj. Désobéissant. — 4m,
ANA 11
particule privative, et señtuz, obéis-
sant.
AMZENTIDIGEZ (amzeñtidig-ez), s. L
Désobéissance. — Am, particule pri-
vative ou négative, et sentidigez, obéis-
sance.
AMZER, s. L. Temps, saison, tempé-
| rature, loisir, époque, délai; pl. tou.
Amser gaer a ra, il fait beau temps.
Roit d'in amzer, donnez-moi délai
(pour payer, etc.).
AMZER! Exclamation, Patience! At-
tendez un peu!
AMZERE, adj. Voy AMZEREAD.
AMZERE, sorte d’adverbe. A contre-
temps.
AMZEREAD, adj.Inconvenant. — 4m,
particule négative, et deread, bien-
séant.
AMZEREADEGEZ (amzereadeg-ez), S.
f. Inconvenance, impolitesse. — Am,
particule négative, et dereadegez, con-
yenance.
AMZEREOUT, v. n. N'être pas bien-
séant. — Am, négative, et dereoul, être
bienséant.
AMZERI, v. n. Temporiser. — Am-
Ser, temps, délai.
AMZERIOU, s. pl. L. Menstrues.
AN, AN, AM, AV, particules privati-
ves qui entrent dans la composition
de quelques mots anciens, comme
anes, anaes, malaise; anhun, réveil;
angevir, non véridique; anners, débile;
anlaouen, avlaouen, non gai. Après
ces particules les lettres fortess’adou-
cissent. Voy. les mots ci-dessus.
AN, ANN, article défini, le, la, les.
Voy. ANN.
AN, particule privative. Voy. AN,
particule.
ANA, s. L. (anc.). Mère, d'après Le
Pelletier.
ANAF. Vor. HANAF.
42 ANA
ANAFF (anc.). Fourmi venimeuse.
ANAFOUT, v.a. VOy. ANAVOUT, ANAOUT.
ANAL, HANAL, s. m. V. Haleine,
respiration.
ANALAD, HANALAD, s. m. V. Soupir,
halénée.
ANALEIN (anal-e-in), Y. n. Y. Respi-
rer. VOy. HENALEIN.
ANALQUEDENN, S.
f. Ravenelle,
plante.
ANAONO, s. pl. m. T. Les âmes des
trépassés.
ANAOUDEGEZ (anaoudeg-ez), s. f.
Connaissance. — Anaout, connaître.
Anaoudegez vad, gratitude.
ANAQUDEK, adj. Reconnaissant. —
Anaout, reconnaître.
ANÂQUE, s. m. Excommunication.
ANAOUEA, Y. à. Excommunier; n.
anaoueet.
ANAQUEIN (anaou-e-in), y. a, Y.
connaître, reconnaître; p. anaouet.
ANAOUN, S. pl. m. Les âmes des tré-
passés.
ANAOUT, v. a. Connaître, discerner,
reconnaître; p. anaveset.
ANAR. Voy. HANAP.
ANAT, adj. Certain, assuré, mani-
feste, intelligible, sûr.
ANAT, adv. Evidemment, à vue-
d'œil, intelligiblement. C'est l’adjec-
tif anat pris adverbialement. Voy. le
DHOL ADVERBE à mon Nouveau Diction-
naîire 1869,
ANATAAT, v. n. Et mieux dont da
veza anat, devenir évident.
ANAVEAN, v. à. T. Connaître, re-
connaître; p. anaveet.
ANAVEZOUT, v. a. Connaïitre, recon-
naître; p. anavexet.
ANE
ANAVOUT, ANAFOUT, v. a. C. Con-
naître, reconnaitre; D. anavezet.
ANCHOU, pluriel de añt, rigole, sil-
lon, et aussi rides du visage.
ANCHOU-DOURA, s. pl. m. Rigoles
d’arrosement. — Añchou, pl. de ant,
rigole, et doura, arroser.
ANN DARN VUIA, S. m. La plupart.
Ann darn vuia eus ann dud, la plu-
part des hommes.
ANDELEDENN, s.f.Tussilage, plante.
ANDENN, s. L. Y. Cannelure, raie;
pl. eu.
ANDENNEIN (añdenn-e-in), Y. a. Y.
Canneler, rayer; p. andennet.
ANDENNET, adj. et part. V. Rayé.
Mic'hier andennet. Y. Etoffe rayée. —
Añdeu. Y. pluriel de añt, rayure.
ANDERU, s. m. Y. Voy. ABARDAEZ,
PARDAEZ.
ANDERV, ANDERF. V. Le même que
ABARDAEZ.
ANDEU, s. pl. m.V.Plurielde añt.V.
ANDEVREK, s. m. Y. Gros tas de
fumier.
ANDOR, s. m. Abri en général. Mont
enn añdor, se mettre à fabri,
ANDOU, s. pl. m. Sources d’une ri-
vière.
ANDRA, ENDRA, ENDRA MA, coni.
Tandis que.
ANDUILLENN (L mouillées), s. L. An-
douille ; pl. añduill, masc.
A-NEBEUD, adv. Peu à peu, en dé-
tail, parlant de la vente d’un mar-
chand. — 4, par, et nebeud, peu.
Gwerza a-nebeud, vendre en détail.
A-NEBEUDOU, adv. peu à peu.
A-NEBEUT. VOy. A-NEBEUD.
ANEHE, pron. pers., régime. Y. T.C.
Eux, elles, d'ens. d'elles.
ANE
ANEHI, pron. pers. régime. Y. T. C.
Elle, la, d'elle.
ANEHON, pron. pers. régime. V.
Lui, le, de lui.
ANEQOUET, ANEQUID, s. m. V. Froid
des corps animés. Voy. RIOU.
ANEQUIDEIN.- Voy. ANOUEDEIN.
ANEOUIDEK. Voy. ANOUEDIK.
ANEOUIT. Voy. ANEOUID.
ANER, s. m. Prestation en nature,
corvée ou travail obligé du fermier au
bénéfice de son maître; pl. iou. En
Cornouaille on l'employe sous les for-
mes suivantes : enn-aner, en Vain;
labour aner e vije bet d'eshan, il aurait
perdu sa peine à le faire, ce travail ne
lui eût rien rapporté; eunn devez
aner, une journée de prestation.
ANERI, ANERIA, v. n. (anc.). Faire
des corvées, fournir des prestations
en nature. VOy. ANEZ.
ANES (anc.). Malaise. — An, part.
privative, et aes (anc.), aise.
ANEU, adj. V. En maturité. Voyez
ANVE.
ANEUDEIN (aneu-de-in), v. n. Y. Mù-
rir. Voy. ANVEDEIN.
A-NEUZE, adv. Dès lors. — 4, dès,
et neuxe, alors.
ANEVAL, s. m. Animal, bête; plur.
anevaled.
ANEVAL-MUD, S. m. Animal, bête,
à la lettre, animal muet; pl. anevaled-
mud.
ANEZ, conj. Si ce n’est, sinon, à
moias de, autrement, sans, sans cela.
Sans travailler vous n'aurez rien, n’ho
pezo tamm anez labourat tenn.
ANEZAN. Voy. ANEZHAÑ.
ANEZHAN, pron. pers. régime. Lui,
le, de lui.
ANEZHI, pron. pers. régime. Elle,
la, d'elle.
ANK 43
ANEZHO, pron. pers. régime. Eux,
elles, les, d'eux, d'elles.
ANEZI, VOy. ANEZHI.
ANEZO. Voy. ANEZHO.
ANGEVIR(ang-e-vir), s.m. (anc.). Men-
teur. — An, privative ou négative, et
kevir (anc.), véridique, sincère.
ANHUN, S. m. Y. Insomnie. — An,
négative, et hun (anc.), sommeil.
ANIJEZ, s. m. Un des noms donnés
à la glécome, plante.
ANK, s. m. (anc.). Angle, coin.
ANKAOU (anc.). La mort ; ce mot a
fait place à ankou.
ANKAQUI (anc.). Mourir. Voy. le pré-
cédent.
ANKELC'HER, s. m, Lutin, feu-follet ;
pl. ien, ed.
ANKELER, s. m. C. Le même que le
précédent.
ANKEN. s. f. Affliction, inquiétude ;
pl. tou.
ANKENIA, v. a. Aflliger, inquiéter;
pl. añkeniet.
-
ANKENIUZ, adj. Affligeant, inquiétant.
ANKEU, s. m. V. Revenant, qui re-
vient de l’autre monde, d’après une
croyance populaire.
ANKIN, s. f. Y. Affliction, inquiétu-
de ; pl. teu.
ANKINEIN (añkin-e-in), v. a. Y. Affli-
gor: p. ankinet.
ANKOAT, v. a. T. Oublier. Voy.
ANKOUAT.
ANKOE, ANKQUE, S. m. V. Luette, en-
trée du gosier.
ANKOU, s. m. La mort. Amezek ann
añkou, nom poétique donnéà l'asthme,
maladie; à la lettre, voisin de la
mort.
1% ANN
ANKOUAT, v. a. T. Oublier; p. añ-
kouet. Voy. ANKOUNAC'HAAT.
ANKOUE. Voy. ANKOE.
ANKOUFFHAT (anc.). v. a, Oublier.
ANKOUNAAT. Voy. ANKOUNAC'HAAT.
ANKOUNAC'H, s. m. 0. Oubli. — An,
privatif. et koun (anc.), souvenir.
ANKOUNAC'HAAT, v. a. Oublier SE
añkounec’heat, Voy. le précédent pour
la composition.
ANKOUNEC'H. Voy. ANKOUNAC'H.
ANLAOUEN, AVLAQUEN, adj. (anc.).
Qui n’est pas gai ni content. — An,
négative, et Jaouen. gai, content.
ANN, AN, article défini des deux
genres et des deux nombres. Le, la,
les. — Cet article ne s'employe qu’en
compagnie des substantifs qui com-
mencent par une voyelle ou par les
consonnes D, H, N,T. Ainsi ann ene.
l'âme, ann heskenn, la scie, ann den,
l’homme, ann dud, les hommes, ann
naoun, la faim, ann tad, le père. Il Y
a toutefois exception quand la voyelle
initiale est suivie d’une autre voyelle.
Dans ce cas on ditar. Ainsi ar tun, le
jeûne, ar tar, la poule, ar tec'hed, la
santé. Cet article ann ne produit pas
une grande perturbation dans les ini-
tiales des substantifs qui le suivent :
la seule lettre T, et pour les substan-
tifs du genre féminin seulement, se
change en D après cet article. Ainsi
On dit ann doenn, le toit, au lieu de
toenn qui est le radical. — Cela dit au
sujet du rôle que joue aujourd'hui cet
article dans la langue, nous allons
parler du rôle qu’il jouait dans l'an-
cienne langue. Autrefois on ne con-
naissait pour article défini que ann,
an. C’est ainsi qu’on disait ann bloaz,
l'année, ann roue, le roi, ann lesenn,
la loi, ann penn, la tête, ann go, la
taupe, au lieu de ar bloaz, ar roue,
al lezsenn, ar penn, ar g0, que l’on
dit aujourd'hui. Au xie et même au
XVe siècle, cet article ann, an, suff-
sait à tous les besoins, comme on le
voit dans Buez sañtez Nonn et autres
écrits de ces temps. Ce ne fut que plus
tard, et dans un but purement eupho-
ANN
nique, qu'on introduisit les articles
définis ar et al, en les faisant marcher
avec des substantifs, dont les lettres
initiales s'harmonisent mieux avec les
lettres R et L de ces articles nouveaux.
En cela les Bretons ont peut-être imité
ce qui se fait, de temps immémorial,
dans Ia langue arabe, langue dans la-
quelle l’article défiui varie, pour la
finale, selon la lettre initiale du subs-
tantif qui le suit. Cet article en arabe
est el, em, ed, er, et, es: il a beau-
coup de rapport avec les mots el, enn,
er, articles définis du dialecte de Vau-
nes. — Ce que nous avons dit au sujet
du rôle que jouait anciennement l’ar-
ticle ann, an, se trouve corroboré par
quelques vieilles locutions, comme
toull-ann-brenn, mez-ann-stourm(Voy.
ces mots), et aussi par d’antiquesnoms
de famille comme Penn-ann-ros, Penn-
ann-reun, Ros-ann-koat, et autres.
On retrouve ces noms orthographiés
aujourd'hui, Pénanros, Pénanreun,
Rosankoat. Cette remarque m'a paru
bonne à faire dans l'intérêt des étymo-
logistes, car trop souvent ils oublient
ou ignorent cette particularité et plu-
sieurs autres de la langue.
ANN DRA-ZE, s. L. Cette chose-là,
cela; à la lettre, la choselà. Voy.
KEMENT-SE. Ann dra xe, cela, ne de-
vrait, à mon sens, être employé que
pour les choses palpables, et kement-
se dans Ies autres ças; mais dans
l'usage on ne fait guère cette distinc-
tion.
ANNE, ANNEO, ANNEV, <. f. Enclu-
me; pl. anneviou.
ANNE, S. m. Y. Ennui.
ANNEAN, s. f. T. Enclume:;pl. an-
neano
ANNEC’H, S. m. Y. EuT couvi.
ANNEEIN (anne-e-in), v. a. et n. Y.
Ennuyer, s’ennuyer; D. anneet.
ANNEO. Voy. ANNE, s. L.
ANNER, s. L. V.Et aussi annoer, an-
nuer, génisse, pl. annerezet. Anner
figure parmi les noms de famille.
ANNERS, adj. (anc.). Débile, sans
A-NO
force. — An, privative ou négative,
et ners, nerz, force.
ANNEUEIN (anneu-e-in), v. à. Y.
Tramer de la toile; pl. anneuet.
ANNEUENN (anneu-enn). s. L. Trame
de tisserand.
ANNEUI (anneu-1), Y. a. Ourdir, tra-
mer, terme de tisserand.
ANNEUNI. Voy. le précédent.
ANNEUZ (anne-uz),adj. Y. Ennuyeux.
— Anne. Y. Ennui,
ANNEV, ANNED. Voy. ANNE, S. L.
ANNEZ, s. pl. m. Les meubles d’une
maison, d'une ferme. Ti-annez, la
maison d’une ferme où l’on mange et
couche.
ANNEZA, v. a. Meubler, garnir de
meubles ; p. annezet.
ANNEZER, S. m. Marchand de meu-
bles; pl. ien.
ANNEZET, adj. Meublé. — Anne,
meubles.
ANNGER, Voy. ANNER.
ANNOG, v. a. (anc.). Exhorter, con-
seiller.
ANNUER, S. f. Y. Génisse. Voy.
ANNER.
ANQUED,s. m. V.C. Froid des corps
animés, rhume de cerveau.
ANQUEDEIN (anoued-e-in), v. a. et n.
Enrhumer, s’enrhumer du cerveau.
Voy. ANOUED.
ANQUEDI, v. a. et n. C. Le même
que le précédent.
ANOUEDIK, adj. V. C. Frileux.
ANQOUET, S. m. Y. Froid des corps
animés, rhume du cerveau. Attraper
froid, destum anouet. Voy. RIOU.
A-NOZEC’H, adv. Y. Nuitamment. —
Noz, nuit, cL ec'h. sorte de particule
ANV 15
terminale qui répond à vez du Léon.
Voy. ce dernier.
ANROD. Y. Voy. ANROT.
ANROT, S. m. Y. Ornière. — At,
V. rigole, et rot, roue.
ANSAD (añ-saé), s. m. Aveu.
ANSAO (añ-saé), v. a. Avouer, dé-
clarer, reconnaître qu’une chose est
benne ou non, vraie ou fausse; p.
ansavet.
ANSAV. Voy ANS,
ANT, S. m. Tranchée, rigole, trace
de la charrue, espace creux entre
deux sillons, rayure, raie; pl. añchou.
Ce dernier a aussi, en termes fami-
liers, le sens de rides du visage. En
Vannes, le pluriel est añdeu.
ANTELL, v. a. Tendre ou bander,
parlant des arcs et des piéges. Ce ver-
be se conjugue sur l’ancien infinitif
añtella.
ANTRENOZ, s. m. Y. Le lendemain.
Voy. ANTRONOZ.
ANTRONGUZ, s. m. C. Le lendemain.
Voy. ANTRONOZ.
ANTRONGZ, S. m. Le lendemain. Ce
substantif formé des trois mots ann
tro noz, signifie à la lettre, le tour de
la nuit (étant passé). Lesanciens comp-
taient par nuits et non par jours. An-
tronoz ex 605 di, le lendemain il y
alla.
ANV (anc.). Serpent de petite espèce,
ANV, s. m. Voy. HANV, saison d'été.
ANVAD {anc.), adj. Mauvais, — An,
privatif, et mad, bon.
ANVE, Voy. HANVE.
ANVEDEIN. Voy. HANVEDEIN.
ANVEEIN. VOy. HANVEDEIN.
ANVESKENN. Voy. HANVESKENN.
ANVEZ, s. f. En quelques lieux il
a le sens de anneo.
46 AOT
ANVIR (anc.). Le même que ANGEVIR.
ANVOEZ. Voy. HANVOEZ.
ANZAFFOUT (anc.). Avouer.
A0. Voy. HA0.
AOCHOU, pluriel de aot, rivage.
AOD. Voy. A0T.
A0! (ao-i). Voy. HAOI.
AOLED. Voy. OALED.
AOLIER, s. m. C. Entonnoir, et par
extension, un ivrogne.
AON, s. f. Y. T.C. Peur, frayeur.
AON, STER AON, nom géographique.
Aulne, rivière.
AOT, AOD, s. m. Rivage de la mer,
pl. aochou.
AOTENN, s. f. Rasoir; pl. ou.
AOTER, s. L. Autel d'église; pl. tou.
AÛTRE, s. m. Consentement.
AOTREA, non usité. VOy. AOTREN,
consentir.
AOTREADUR, S. m. Approbation ou
autorisation que donne un évêque en
certains cas, et par écrit public.
AOTREN, v.a. Consentir, accorder.
Ce verbe se conjugue comme si l’in-
finitif était aotrea.
AOTROU, s. m. Monsieur, Monsei-
gneur, Seigneur, maître ou proprié-
taire. Ce mot a deux pluriels :
Aotrounez et aotrounien, lesquels ne
s’employent pas indifféremment : voy.
à ce sujet mon Nouv. Dirt. français-
breton, 1869, au mot Monsieur. — Le
substantif Aotrou, en breton, est tou-
jours joint au nom de Dieu ou du saint
dont on invoque la protection. Ann
Aotrou Doue, le Seigneur Dieu. Aotrou
sant Joxef, mar plij gan-e-hoc'h,
Monsieur saint Joseph qu'il vous plai-
se, etc. C’est une formule qui était
anciennement employée en français.
. AOTROUNEZ, s. pl. m. Un des plu-
riels de Aotrou.
AOZ
AOTROUNIEN, s. pl. m. Un des plu-
iels de Aotrou.
AOTROUNIEZ, s. L. Seigneurie. Voy.
AOTROU.
AOU-AQU! Exclamation de douleur.
Aïe! ouf!
AOUEL, s. L. T. Vent, un des météo-
res, et au figuré, vanité; pl. aouelo.
AOUELENN, S.L. T. Hernie, maladie.
AOUELI, v. a. T. Aérer, éventer;
pl. aouelet.
AOUI. Voy. HAOUI.
AOUID. Voy. AOUIT.
AQUIT, s. m. Y. Engelure, et aussi
enflure aux yeux.
AOUN, s. f. Peur, frayeur.
AOUNIK, adj.
peu peureux.
Craintif, timide, un
AOUR, s. m. Or, un des métaux pré-
cieux.
AOUREDAL, s. m. Sénecon, et selon
d’autres, orvale, plantes. Ce mot paraît
être un nom inventé ingénieusement
par un poëte : aour he dal, signifie à
la lettre, d’or est son front. Au temps
où l’on ne connaissait guère que les
plantes des champs, le sénecon devait
être une des fleurs les plus jolies.
AOUREDENN, S. L. Dorade, poisson.
— Aour, or; ainsi nommée à cause de
ses brillantes couleurs.
AOURI. Voy. ALAOURI.
AOURIN, v. a. T. Dorer; p. aouret.
— Aour, or, métal.
AOURLIOU, s. m. T. Nom donné à
l’arsenic, on ne voit pastrop pourquoi;
à la lettre, couleur d’or.
AOURPIMAND, s. m. C. Arsenic.
A0Z, s. f. Forme, facon, disposi-
tion, préparation, canal ou lit de ruis-
seau, de rivière.
AR
AOZA, v. a. Préparer, disposer,
arranger, accommoder, parlant de
toutes sortes d'objets. 4050 pep tra
enn ti, arranger tout dans la maison.
Aoza lein, accommoder le repas.
Gwall-acza, maltraiter, malmener.
AOZIL, pluriel de aozilenn.
AOZILENN, s. f. Un plant d'osier;
pl. aozil, masculin, des plants d’osier,
de l’osier.
AP, AB. Voy. ce dernier.
APARITOER, s. m. Pariétaire, plante.
APERT, AMPERT, adj. V. Adroit,
prompt, agile, propret.
APLIK. VOy. ALE,
APOTUM-MELEN, S. m. Bile. — Apo-
tum, bile; melen, jaune.
APOUE, APPCE, s. L. (anc.). Soutien,
appui. On dit aussi, eunn apoue, une
bonne occasion.
APOUEILL (L mouillées), s. m. Au-
vent, toit en planches.
APPCE. VOy. APQUE.
AR, article défini des deux genres
et des deux nombres. Le, la, les. Get
article ne s’employe qu’en compagnie
des substantifs de l’un et de l’autre
genre dont la lettre initiale est une
des consonnes autres que D, H, N, T.
Il n’y a qu'une seule exception à cette
règle : on dit ar devant un substantif
qui commence par la lettre +. suivie
d’une voyelle : ar tar, la poule, etc.—
Cet article ar jette une grande pertur-
bation dans le radical des substantifs
des deux genres, tant au singulier
qu'au pluriel. Comme on ne peut,
dans un dictionnaire, indiquer toutes
les règles qui sont du ressort dela
grammaire, nous renverrons à celle-
ci, après avoir résumé ci-dessous les
règles de permutations des lettres
après ar.
On peut dire en thèse générale :
1°. — Dans les substantifs du gen-
re masculin, la lettre K du radical se
change en C'H au singulier et, le plus
AR 17
souvent, au pluriel aussi : Koat, s. m.,
forêt, bois; ar c’hoat, le bois; ar c'hoa-
jou, les bois, etc. Toutefois les subs-
tantifs masculins ayant trait aux pro-
fessions, aux qualités bonnes ou mau-
vaises, font exception et changent au
pluriel Ken G. Ainsi, Kemener, tail-
leur; ar c'hemener, le tailleur; ar ge-
menerien, les tailleurs, etc.
2. — Dans les substantifs du genre
masculin ayant trait aux professions,
aux qualités, aux habitants d’un pays,
les lettres muables autres que le K,
ne se modifient pas au singulieraprès
ar, mais au pluriel elles se changent
en douces ou faibles. Ainsi, belek, s.
m., prêtre; ar belek, le prêtre; ar
veleien, les prêtres. Miliner, S. m.
meunier; ar miliner, le meunier; ar
vilinerien, les meuniers. Bretoun, Bre-
ton, né en Bretagne; ar Bretoun, le
Breton ; ar Vretouned, les Bretons;
mezvier, S. m. Ivrogne; ar mezvier,
l’ivrogne; ar vezvierien, les ivrognes.
Gall, s. m. Francais, né en France;
ar Gall, le Français; ar C'hallaoued, les
Français.
3°. — Dans les substantifs du genre
masculin, autres que ceux dont nous
avons parlé, le radical, à peu d’excep-
tions près, conserve son initiale au
singulier et au pluriel. Ainsi breur,
s. m., frère, ar breur, le frère; ar
breudeur, les frères; penn, S. m., tête;
ar penn, la tête; ar pennou, les têtes.
4°. — Dans les substantifs du genre
féminin, toutes les lettres muables,
après l'article ar, se changent en fai-
bles au singulier, et reprennent la
lettre forte au pluriel. Ainsi mamm,
s.f., mère, ar vamm, la mère; ar
mammou, les mères; pedenn, s.f.,
prière, ar bedenn, la prière; ar peden-
nou, les prières.
Pour plus amples renseignements,
yoy. la grammaire. — Nousrépéterons
ici, pour terminer, ce que nous avons
déjà dit autre part. Il est vraiment
extraordinaire que des enfants, des
paysans illettrés fassent chaque jour,
et sans se tromper, l'application de
ces règles si difficiles des permuta-
tions de lettres.
AB, prép. Y. Sur, dessus, à. Voy.
war pour les applications de c-tte
3
18 AHA
préposition. — Dans quelques mots
composés comme argoad, arvor, la
préposition war du Eéon, devient ar,
par suite d’élision et d'adoucissement
abusif. Argoad et arvor sont positive-
ment des contractions pour war goad,
war vor, à la lettre, sur bois ou forêt,
sur mer. Le génie de la langue bre-
tonne ne permet pas que l’on se trom-
pe, à cet égard, sur ces sortes d'éty-
mologies, car si, poussé par la simili-
tude, on voulait, à war substituer
l’article Géfini ar, il faudrait dire et
écrire ar c'hod. ar mor. Voy. ARGOAD.
ARABAD, sorte d’adjectif. Arabad eo
d'e-hoc'h ober, etc., il ne faut pas que
vous fassiez, etc. On dit aussi dans ce
cas, arabad e rafac'h ann dra-xe. Ne
d-e0 ket arabad ober ann dra %e, il n’est
pas défendu de le faire, il sera bon de
le faire.
ARABADIEZ, s. L. Puérilité, niaise-
rie; pl. ou. (Le Pell.)
ARABADUZ, adj. B. Arrogant.
A-RABINADOU, adv. Par intervalles.
ARAC'H. T. Voy. ARC'H.
ARAG, ARAK, s. m. Féin de lin.
ARAL, ARALL, adj. Y. Voy. ALL.
A-RAOK, ARADK, adv. et prép. Avant,
précédent, devant. Mont araok, aller
devant, devancer. Mont war araok,
faire des progrès. Enn he raok, avant
lui, avant elle. Voy. RAOK. Ann ders
araok, le jour précédent. He dreid
araok, ses pieds de devant.
ARAOUS, ARAOUZ, adj. Qui rechigne,
qui chicane et aime à contrarier, à
contredire, difficile à vivre.
ARAR, ALAR, s. m. Charrue; pl.erer,
eler. Autrefois on disait arazr. En
Jatin, aratrum.
ARARZ S. m. Charrue.
ARASK, s. m. Duvet du lin broyé.
ARASKL, adj. Se dit du lin, du chan-
YTG qui n’est pas assez roui. 4raskl eo
al lin, le lin n’est pas assez roul.
ARC
ARAT, v. a. et n. Labourer avec la
charrue. On dit aret, dans les langues
orientales.
A-RATOZ, adv.C. A dessein, sciem-
ment, tout de bon, de propos délibé-
ré; On dit aussi a-ratoz-kaer.
ARAUK, A-RAUK, adv. et prép. V.
Même sens et construction que araok
du Léon.
ARBEL, s.f, C. Armoire; pl. arbe-
liou.
ARBENN. Y. C.- Monct war arbenn
eunn den, aller au devant, à la ren-
contre de quelqu'un. Monet enn arbenn
ann drouk, obvier au mal.
ARBOELL, ARBCUELL, s.m.C.Econo-
mie, épargne.
ARBOELLA, ARBOUELLA, v. a. G.
Economiser; p. et.
ARBOELLER, adj. C. Econome, mé-
nagé, rangé.
ARBOUILLEIN (L mouillées), v. a. Y.
Economiser, épargner, ménager; H.
arbouillet.
ARC'H, s. L Coffre en général, cof-
fre à grains, à pain, à lait; pl. arc'hiou,
trc'hier. Arc’h-wele, bois de lit de la
campagne, Voy. GWELE.
ARC'HANT, S. m. Argent, un des mé-
faux précieux, et aussi argent mon-
nayé. En ce dernier sens il est substan-
tif collectif et s’employe comme un
pluriel : ann arc'hañt-ze n’int ket mad,
cette monnaie n’est pas bonne; à la
lettre, ne sont pas bonnes. Voy.lemot
COLLECTIF à mon Nouveau Dictionnaire
1869.
ARC'HANT-HED, s. m. Le quatrième
essaim que jette une ruche. Ce mot
signifie à la lettre Essaim d'argent,
parce que ce quatrième essaim est en
dehors des prévisions et des produits
ordinaires.Le nom du troisième essaim
est lost-hed, à la lettre queue ou fin
d’essaim, dernier essaim.
ARC'HANTA, Y. a. Argenter; p. ef, —
Arc'hant, argent.
ARC
ARC'HANTEL. Nom géographique.
Argenton, ville,
ARCHED, s. m. Gereueil, tiroir; pl.
ou.
ARC'HENN, arc'hennat, s. m. (anc.).
Chaussure en général. Ces mots ne
sont plus en usage, mais on les re-
trouve dans le composé diarc'henn,
sans chaussure, pour dire pieds nus.
Diarc'henn e oa, il ou elle était pieds
nus.
ARC'HENNA (anc.), faire des chaus-
sures.
ARC'HENNAD, s. m. Somme d'argent
que l’on donnait aux domestiques de
la campagne comme indemnité repré-
sentative de la chaussure. Voy. AR-
C'HENN.
ARC'HENNAT. VOy. ARC'HENN.
ARGHER, s. m. Gendarme, agent de
police; pl. ten.
ARC'HESKCP, s. m. Archevèque; pl.
arc'heskep. Voy. ESK0P.
ARS'HESKOPTED, s. m. Archiépisco-
pat.
ARG'HESKOPTI, s. m. Archevèché. —
Arc’heskop, archevêque, et ti, maison.
ARG'HEUST, s. m. Le Pelletier donne
à ce mot le sens de garde ou veille et
prières des morts depuis le décès jus-
qu'au moment des funérailles.
ARC'HIK, s. L. Coffret, cassette; pl.
arc'hiouigou. C'est le diminutif de
arc'h, cotire.
ARS'HME, ARME, s.m.Casse-pierres,
saxifrage, plantes.
ARC'HOAC'H, adv. Y. Demain. Voy.
WARC'HOAZ. Arc’hoac'h vitin, demain ma-
tin, par élision, pour arc'hoac’h da
vitin.
ARC'HOAZ, adv.T. C. Demain. Voy.
WARC'HOAZ.
ARC'HOUERE, s. m. Le génie fami-
lier,
ARF 19
ARC'H-WELE (vele), s. f. Bois des Lits
de la campagne. — Arch, coffre, et
gwele, lit. — Les lits de la campagne,
en Bretagne, sont en eftet des coffres
ou grandes boîtes, lesquels se fer-
ment, pendant le jour, au moyen de
panneaux en menuiserie qui courent
sur des coulisses horizontales. Ainsi
fermés, ils ressemblent à des armoi-
res. VOy. GWELE.
ARDAMEZ, ARDEMEZ, s. f. Marque
ousigne pour reconnaitre un objet.
Par extension, il est employé au sens
des étres d’une maison ou de manière
de s’y prendre pour faire une chose.
| Me a anavez ann ardamez dre ann ti,
! je connais les êtres de la maison. Ne
oar ket an ardamez. il ne sait pas S'y
prendre.
ARDAMEZI, v. a. Marquer un objet
pour le reconnaître.
ARDAMEZOU, s. pl. L Armoiries.
ARDANT, adj. Gwin -ardant, mau-
vaise eau-de-vie des cabarets, à la
lettre, vin de feu, vin qui brûle. On
dit aussi gwin ann tan, vin de feu. C.
et cholort, jolori. Voy. ces mots.
ARDEU, s. pl. m. V. Suggestions.
Ardeu enn diaul, les suggestions du
démon, les ruses du diable. V.
ARDQU, s. pl. m. Ruses, sugges-
tions. Dre ardou ann drouk-spered, par
l'effet des ruses du malin esprit.
ARDRAN, adv. V. Derrière.
AREIN (are-in), v.a.V.Travailieravec
la charrue, et par extension, balafrer
la figure. Cette dernière acception est
très-énergique.
AREM, ARN, s. m. Airain, métal.
ARER, s. m. Qui sait conduire la
charrue. Voy. ARAR.
ARER, s. m. Y. Charrue; pl. arerieu.
A-REZ-TOUPIK, adv. À rasades.
ARFLEU, s. m. V. Emportement,
furie.
20 ARG
ARFLEUEIN(arfleu-e-in), v.n. Y. S'em-
porter par colère, s’acharner contre.
ARGAD, 5. m. Huée, agacerie, pro-
vocalion.
ARGADENN, s. L Incursion de l’en-
nemi; pl. ou.
ARGADI, Y. n. Faire des incursions
en pays ennemi.
ARGARC'HEIN (argarc’he-in), v. a. Y.
Détester, insulter.
ARGARC'HIDIGEC’H (argarc'hidig-ec'h),
S.L V. Exécration.
ARGARC'HUZ, adj. Y. Haïssable.
ARGARZI, v. a. Exécrer, détester ;
p. argarzet.
ARGARZIDIGEZ (argarzidig-ex), s. L.
Exécration.
ARGARZUZ, adj. Haïssable.
ARGIL (arg-il), S. m. Recul. C’est le
radical des suivants.
ARGILA (arg-ila), v. n. Aller en ar-
rière. Ce verbe se conjugue toujours
avec l’auxiliaire Ober.
ARGILEIN(arg-il-e-in), v.n.V.Le même
sens que argila, lL se conjugue avec
l'auxiliaire Gober. Y. Argilein e c'hra.
il va en arrière, il recule.
ARGILUZ (arg-iluz), adj. Rétif, par-
lant d’un animal.
ARGLOUES, S. m. (anc.). Mattre, sei-
gneur.
ARGLOUIS, s. m. (anc.). Voy. le pré-
cédent.
ARGOAD, ARGCAT, s. m. On nomme
ann argoad, ann argoat, les parties
de la Basse-Bretagne où le bois de
chauffage pousse; c’est dire la contrée
éloignée des côtes venteusesde l'Océan.
Ce mot est composé de ar, pour war,
préposition, sur, et de koad, koat,
bois, forêt; à la lettre, sur bois. Ce
composé fait opposition à ann arvor
qui est le pays où le bois ne pousse
ARG
pas. (Ar, pour war, sur, et mor, mer.)
Ann arvor est une zone de une ou
deux lieues de largeur, qui longe les
bords de la mer et dans laquelle les
vents sont un obstacle à la haute vé-
gétation et même à la moyenne végé-
tation Dans ces contrées, en effet, le
bois de chauffage fait complètement
défaut et, pour les besoins du ména-
ge, les habitants font usage de diver-
ses matières desséchées au soleil,
comme fougères, bouzes de vache,
mottes de terres gazonnées et goé-
mons ou warechs secs.
ARGOADEK, adj. Ce mot se dit d'une
localité, d’un village qui est situé sur
les parties du pays où le bois de
chauffage ne manque pas. Voy. ARGOAD.
ARGGADER, s. m. Habitant des par-
ties de Ja Basse-Bretagne où le bois
de chauffage ne manque pas. Voy.
ARGOAD.
ARGOAT. Voy. ARGOAD.
ARGOBRAOUI. Voy. ARGOURAOUI.
ARGOBROU. Voy. ARGOUROU.
ARGOED, ARGDET, S. m. Y. Ce mot,
composé de ar, V. préposition, sur,
et de koed. koet, Y. bois, forêt, est le
même que ARGOAD.
ARGOEDEK, adj. V. Le même que
ARGOADEK.
ARGOEDER, s. m. Y. Le même que
ARGOADER.
ARGOULAOU, ARGOURAOU, s. m. Ces
substantifs ont cessé d’être usités et
ont fait place à argoulou, argourou ;
mais on les retrouve dans leurs déri-
vés ci-dessous. Voy. ARGOULAOUI, ARGOU-
R OUI,
ARGOULAQUI, v. a. Et aussi argou-
raoui, doter une fille; p. argoulaouet.
ARGOULOU, S. m. Et aussi argourou,
dot d’une fille qui se marie, et par
extension on l’employe au sens de
parti, mariage. Pegemeñt e vezo roet
d'ezhi evit he argoulou, enn he argou-
lou ? Combien aura t elleen dot? Eunn
ARI
argoulou kaer eo, c'est un bon parti,
un bon mariage; à la lettre, c’est une
belle dot.
ARGOURAQUI. Voy. ARGOULAOUI.
ARGOURED, s. m. Et aussi argouret.
Y. Instrument pour percer, et appelé
foret ; pl. argouredeu.
ARGOUROU, Voy. ARGOULOU.
ARGOUVREIN (argouvre-in), v. a. Y.
Doter une fille qui se marie; p. ar-
gouvret.
ARGOUVREU, s. m. Y. Dot d’une fille
qui se marie.
ARGU, s. m. Et aussi argux, contes-
tation.
ARGUD, S. m. Et aussi dargud, som-
meil léger.
ARGUDI, Y. n. Et aussi dargudi, som-
meiller.
ARGUDUZ, adj. Et aussi darguduz,
adj. Assoupissant,
ARGUI, Y. n. Contester.
ARGUZ, s. m. Contestation,
ARGWAD. VOy. ARWAD,
ARGWEZ. VOy. ARWEZ.
AR GWIN ECHU (gu-in), s. m. Ces
mots se disententre artisans, de ce
que, en français, on appelle Le vin
d’accomplissement, c’est ce que l’on
donne aux ouvriers le jour où sont
terminés certains (ravaux d’une bâtis-
se. On dit aussi, ar maout.
ARI,S.m. V. Lien en général; pl.
arieu.
ARIEIN (ari-e-in), Y. a. V. Lier, atta-
cher, bander une plaie ; p. drier.
ARIGELL-LOR (arig-ell). Voy. le sui-
vant.
ARI-LOR, S. m. Y. Jarretière. —
Ari, Y. Lien, et Lor, Y. la chaussure
appelée bas.
ARN 21
ARLANE, s. m. V. L'an passé. Voy.
WARLENE.
ARLEC'HOUEIN (arlec'houe in), Y. a.
Y. Affiier un outil.
ARLEQUEIN. Y. Le mème que le
précédent.
ARLEOUR, s. m. Y. Ouvrier qui ré-
pare les outils; pl. arlerion.
ARLEUEIN (arleu-e-in), Y. a. Y. Af-
filer les outils ; p. arleuet.
ARLEUOUR, s. m. Y. Le même que
ARLEOUR.
ARLIKON, s. m. C. Rouget, poisson;
pl. ed.
ARM, AREM, s. m. Airain, métal.
ARME, ARC'HME, S. m. Saxifrage,
casse-pierre, plantes.
ARME, s. m. Armée de soldats.
ARMEL, s. f, Armoire; pl. 1ou.
ARMELER, s. m. V. Armoire, garde-
manger; pl. teu.
ARMERC'H. Voy. AMERC'H.
ARMES (anc.). Prédiction.
ARMOR. Voy. ARVOR, pays voisin des
côtes de l'Océan.
ARMOR, s. m. Armérier, plante des
lieux maritimes.
ARNAN, s. m. Y. Orage. Voy. ARNE.
ARNANUZ, adj. V. Orageux.
ARNE, ARNEO, ARNEV, s. m. Orage,
chaleur d'orage.
ARNEO. Voy. ARNE.
ARNEUET, adj. Echauffé ou ranci
par suite de temps orageux, parlant
du beurre.
ARNEUZ (arne-uz), adj. Orageux.
ARNEV. VOy. ARKE.
ARN2D, s. m. T. Essai, épreuve.
22 ARR
ARNODI, v. a. T. Eprouver; pl. ar-
nodet.
AROK (arôk), prép. CG. On dit aussi
A-RDK, ARAUK, avant. Arok ann deiz,
avant le jour. Voy. A-RAOK.
AROS, s. m. Y. Poupe de navire.
AROUAD, S. m. Tanaisie, plan(e ;
VOY. ARWAD.
ARQUAREGEC’H, (arouareg-ec’h), s. L.
V. Oisiveté.
AROUAREK, adj. V. Désœuvré, oisif,
qui à du loisir. Bout arouarek. Y. Avoir
du loisir pour faire.
ARQUDEN, s. L. Ce mot, que je sa-
che, ne s’employe qu'au sens figuré
de bonne voie, bonne route. Je crois que
ARROUDEN serait plus correct.
ARQUESIQU (aroue-siou), s. pl. f.
Armoiries, attributs.
ARQUEZ, s. L. Attribut, signe, sym-
bole; pl. arouesiou.
ARQUEZ, S. f. C. Rhumatisme.
ARQUEZI, Y. a. Marquer, noter;
pl. arouezet.
.AROUR, s. m. Y. Charrueur; pl. are-
TIO, — Arer. Y. Charrue.
AROZQUER, S. m. Arrosoir ; pl. ou.
ARRE, adv. Encore. Voy. ADARRE.
ARREBEURI, s. m. Meubles d’une
maison, mobilier. Ce mot n’a pas de
pluriel ou plutôt il est pluriel lui-
même, Étant du nombre des substantifs
collectifs, C’est ainsi qu’en parlant du
mobilier d’une maison, on dirait :
Gwerzel am eux anezho, à la lettre,
j'ai vendu eux, j'ai vendu mon mo-
bilier.
AR RE C'HLAZ, s. pl. m. Les bleus.
Du temps de la guerre de la Vendée,
on donnait ce nom aux troupes de
l'Etat, parce que les soldats étaient
vêtus de bleu,
AR RE-MA, AR RE-MAN, pron. dé-
ARV
monstratif; ceux-ci, celles-ci. C’est le
pl. de he-ma, hou-ma.
ARREVAL, S. m. Quantité de blé
qu'on enyvoye ou que l’on donne à
moudre en une fois, mouture. Voy.
MILINER.
ARREZ, ERREZ, s. m. Arrhes; sans
pluriel. Rer arrez, donner des arrhes;
c’est un nom collectif comme keuneud.
arrebeuri et autres.
AR RE-ZE. pron. démonstratif. Ceux -
là, celles-là. C’est le pluriel de hennes,
hounnez.
ARREZEIN (arrez e-in), v. n. NV.
Donner des arrhes: p. arrezet.
AR RE-ZEOU, pron. démonstratif.
Ces mots s’employent à l’île de Batz
au sens de ar re-xe, On y ditar re-
zeou goz, ces vieillards-là,
ARREZI, Y. H.
Voy. ARREZ.
Donner des arrhes.
ARRIAGON, s, m. Archidiacre ; pl.
ed.
ARROUD, s. m. Trace, marque, con-
naissance d’une chose; pl. ou.
ARROUDEN. Voy. AROUDEN.
ARRUQUT, v. n. Arriver d'un lieu
dans un autre; p. arruet. On dit aussi
erruout.
ARSAG. VOy. ARZAO.
ARSAOI. Voy. ARZAOI.
ARVAL, s.m. V.Mouture.Voy.ARREVAL.
ARVAR, s. m. Doute. Hep arvar, sans
doute. Beza enn arvar, êlre dans le
doute.
ARVARA,s. m. D'après Le Gonidec,
il a le sens de reste de pain, étant
composé de darn, portion, et de bara,
pain.
ARVARI, v. n. Douter. VOy. DOUTER,
à mon Nouveau Dictionnaire 1869.
ARVEST, s. im. VOy. ARVESTOU.
ARZ
ARVESTI, v. a. C. T. Contempler.
Arvesti oc'h eunn dra, contempler une
chose.
ARVESTOU, s. pl. m. T. Jeux pu-
blics, spectacles forains.
ARVEZ, s. m. Mine, facon, air.
ARVOR, s. m. Portion de la Basse-
Bretagne qui avoisine les côtes de
l'Océan. Voy. ARGOAD et ARVORIK. —
Larvor est un nom de famille assez
commun.
ARVORAD, ARVORIAD.Voy. ce dernier.
ARVORADEZ. VOY. ARVORIADEZ.
ARVOREK, adj. lL se dit d’une localité
très-voisine des bords de l'Océan.
ARVORELL, 5.
m. Le même que
ARVORIADEZ ; pl. ed,
ARVORIAD, s. m. Habitant des bords
de l'Océan, en Basse-Bretagne; pl. ar-
voriz, arvoridi. VOY. ARVOR,
ÀARVORIADEZ, s. f. C’est le féminin
du précédent.
ARVORIK, s. m. Le pays qui, en
Basse-Bretagne, longe les bords de
l'Océan. Voy. ARVOR, ARGOAD.
ARWAD (arouad), s. m. Tanaisie,
plante.
ARWAREGEC’H, V. Le même que
AROUAREGEC'H.
ARWAREK. VOY. ARQUAREK.
ARWAZ, s. m. [Le même que ARWAD.
ARWESIOU (aroue-siou), s. pl. f.
Orthographe vicieuse. Voy. ARQUESIOU.
ARWEZ (arouez), s. L. Orthographe
vicieuse. Voy. AROUEZ.
.ARWEZI (arouezi), v. a. Orthographe
vicieuse. Voy. AROUEZI.
ARWEZINTI (arveziñti), s. f. Marque,
signe, indice; pl. arwezintiou,
ARZ. VOy. HARZ,
ASD 23
ARZAL, Voy. HARZAL.
ARZAC (arzaé), s. m. Halte, pause,
repos, trève.
ARZAO-BREZEL, S. m. Armistice; à la
lettre, trève de guerre.
ARZAGI çarzaô-i), Y. n. Se reposer,
cesser de faire; p. arzaoet.
ARZAU, s.m. V. Pause, halle.
ARZAUEIN (arzau-e-in), v. n. Y
Faire une pause, cesser de faire; p.
arzauet.
ARZELL, s. m. Jarret d'homme ou de
bête; pl. duel, ann daou arzell, les
deux jarrets.
ARZOURN, s. m. Et aussi alzourn,
azourn, poignet; pl. duel, ann daou
azourn, les deux poignets.
AS, AD, AT, AZ, DAS, particules
réduplicatives indiquant un redouble-
ment d’action. Ainsi, astomma, chauf-
fer une seconde fois, chauffer de
nouveau ce qui a été déjà chauffé ou
cuit : as et tomma, chauffer. Askoania,
souper une seconde fois, faire réveil-
lon : as et koania, souper.
AS, AZ, pron pers., toujours régime.
Toi, te. Après ces pronoms, les lettres
faibles se changent en fortes. Voy. la
grammaire. Me as kalvo, au lieu de
me as galvo, je t'appellerai.
AS, AZ, pron. poss., touiours régime
indirect. Après ces mots, les lettres
faibles se changent en fortes. D’as
preur, à ton frère, au lieu de d’as
breur. — D'as est ici pour da ta, OU,
da da, à ton. Voy. la grammaire.
ASBLEO, s. m. Duvet d'oiseau, poil
follet sur le visage.
ASDIBA, s. m. Coussinet que l'on
place sous la selle d’un cheval. — 45.
particule réduplicative, et dibr, selle;
à la lettre, seconde selle.
ASDIMEZI, s. m. Et aussi asdimizi,
second mariage. — As, particule ré-
duplicative, et dimezi, s. m. Mariage,
24 ASK
ASDIMEZI, v. n. Et aussi asdimizi,
se marier en secondes noces; p. asdi-
mezet. On dit de préférence, eil-zimezi.
— EiL (e-il) seconde (fois), et dimezi,
se marier; p. eil-zimeset.
ASDO, ASTO, HAD-DD, s. m. C. OEuf
couvi. Voy. HAD-D0.
ASDREZENN, s. f. Petite crémaillère
qu’on ajoute, au besoin, à la grande.
— As, part. réduplicative, et dresenn,
crémaillère.
ASFOAR, AZFOAR, s. f. Ann asfoar, le
second jour de la foire ou du grand
marché. As, part. réduplicative, et
foar, foire.
ASGLAZ, adj. Le même que glazard,
yerdâtre.
ASGLE. VOy. ASKRE.
ASGRE. Voy. ASKRE.
ASIED (a-sied), S. m. Assiette, usten-
sile de table; pl. ou.
ASIK (a-sik), adj. C. Faible, débile,
qui peut à peine parler par suite de
maladie.
ASK, s. m. Entaille.
ASKA, v. a. Entailler; p. et.
ASKELL, s. f. Aile des oiseaux et des
insectes volants; pl. diou-askell, C’est
un pluriel duel. Ce mot a aussile
sens de aile de moulin; mais alors le
pluriel est eskell,
ASKELL-GROC'HENN, s. f. Chauve-
souris, oiseau. — Askell, aile, et
kroc’henn, peau ; à la lettre, aile de
peau; pl. eskell groc'henn (ailes de
peau).
ASKELLEK, adj. Ailé.
ASKELLIEU, S. pl. f. Y. Partie d’une
glise, dite la croisière, parce qu'elle
a la forme d’une croix. — Askell, aile.
Voy. KROAZENN.
ASKLE. VOY. ASKRE.
ASKLEDENN, ASKLEUDENN, S. L. Y.
C. Attelle, copeau: pl. ou.
ASK
ASKLEUDENN. Et aussi askloedenn,
asklouedenn. Voy. ASKLEDENN.
ASKOAN, s. m. Réveillon. — 45, part.
réduplicative, et koan, soupé; à la
lettre, soupé redoublé. Ober askoan,
askoania, faire réveillon, souper une
seconde fois.
ASKOANIA, v. n. Faire réveillon
après le repas du soir. — 4s, part.
réduplicative, et koania, souper.
ASKOL, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de askolenn.
ASKOL-BRIZ, 5. pl. m. Pluriel irré-
gulier de askolenn-vriz.
ASKOL-DU, s. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de askolenn-zu.
ASKOL-GAPO, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de askolenn-garo.
ASKOL-KOAT, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de askolenn-goat.
ASKOLENN, s. f. Un plant de char-
don; pl. askol, masc. Cette espèce de
mots est particulière aux Bretons.
Voy. la terminaison KNN au Diction-
naîre des rimes.
ASKOLENN-GARO, s.f. Plant de chaus-
se-trape ; à la lettre, chardon sauvage ;
pl. askol-garo, masc.
ASKOLENN-GOAT, s.f. Plant de houx;
à la lettre, chardon de bois; pl. askol-
koat, masc.
ASKOLENN-VRIZ, s. f. Plant de char-
don notre-dame ; à la lettre, chardon
panaché; pl. askol-briz, masc.
ASKOLENN-WENN (venn), s. f. Plant
de caméléon blanc, carline; à la lettre,
chardon blanc; pl.askol gwenn, masc.
ASKOLENN-ZU, s.f. Plant de char-
donnette ou de centaurée noire; à la
lettre, chardon noir; pl. askol-du,
masc.
ASKONCH, s. m. (anc.). Doctrine.
ASKORN, s. m. Y. T. C. Os de l’ani-
mal, noyau des fruits; pl. eskern.
ASP
ASKORNA, v. H. Voy.:ASKOURNA.
ASKOUEC'H. Y. Voy. ASKOUEZ.
ASKQUEC’HEIN (askouec’h-e-in), Y. H.
Y. Retomber, récidiver, rechuter; p.
askouec’het. — As, part. réduplicative;
kouec'hein, Y. Tomber.
ASKOUEZ, S. m. Rechute. — 45,
part. réduplicative, et kouez, chute.
ASKQUEZA, v. n. Rechuter,
ver ; p.et. — Às et koueza.
récidi-
ASKOURN, S. m. Os des êtres animés,
noyau des fruits; pl. eskern.
ASKOURNA, v. n. S’ossifier; pl. et.
ASKOURNEK, adj. qui a de gros os.
ASKRE. Et aussi asgre, askle, asgle,
s. m. Partie des vêtements qui cor-
respond à la poitrine.
ASKREAD, s. m. Mot qui exprime
que la partie des vêtements qui Cor-
respond à la poitrine (askre) est rem-
plie de certains objets. Eunn askread
avalou, des pommes plein la partie
des vêtements appelée askre.
A-SKUILL (L mouillées), adv. A-
verse. — Skuilla, Verser.
ASGLVEIN (a-sol-ve-in), Y. a. Y. ad-
juger; p. asolvet.
ASOLVIN (a-sol-viñ), v. a.T.Adjuger ;
p. asolvet.
ASOTEIN (a-sot-e-in), v. n. Y. Deve-
nir bête, inepte. Ce mot dérive du
breton sot, inepte.
ASOTET (a-sot-et), adj. Imbécile,
nigaud, stupide. Gomme le prétédent,
il dérive du breton soft. Eur penn
asotet, un niais, un imbécile.
A-SOUNN, adv. D’à-plomb, perpen-
diculairement.
ASOUPA (a-soupa), Y. n. C. Faire un
faux pas, trébucher, broncher, par-
lant d’un cheval ; p. et.
ASPEK, s. m. Grateron, plante.
A=ST 25
ASPERJEZ, s. m. Goupillon, asper-
soir.
. ASPLED, ASPLET, s. m. Clôture à
jour, balustrade, balustrade d'autel
d'église.
ASRANN, S. m. Second partage. —
As, part. réduplicative ; rann, partage,
ASRANNA, v. a. Refaire un partage;
pl. et. — As, part. réduplicative, et
ranna, partager.
ASREC'H, s. m. Affliction.
ASREC'HI, v. a. Affliger; p. asrec’het.
ASTAL, s. m. T. Cessation momen-
tanée.
ASTACL, s. m. Contre-coup. — As,
part. réduplicative ; faol, coup.
ASTAUL, s. m. Y. Voy. ASTAOL.
ASTELL, s. f. Mesure d’un demi-
boisseau pour les grains {anc.).
ASTELLAD, s. f. Mot ancien comme
la mesure qu'il représente et qui
signifie le contenu de la mesure appe-
lée astell.
ASTENN, v. a. Etendre, déployer,
prolonger ; p. et. Il se conjugue comme
si l’infinitif était astenna.
ASTENNEIN (astenn-e-1n), v. a. Y. Le
même sens que le précédent.
ASTIZEIN (astize-in), v. a. V. Recom-
mander quelqu'un.
ASTO, ASDO. Voy. ce dernier.
ASTOMM, adj. Réchauffé au feu,
chauffer une seconde fois. — Às,
part. réduplicative, et (omm, chaud.
ASTOMMA, v. a. Chauffer au feu un
objet déjà cuit. — 4s, part. rédupli-
cative, et tomma, chauffer.
ASTROAD. C. Sorte de substantif.
Beza enn astroad, être nu-pieds. Je
ne puis rien dire de rationnel au sujet
de la composition de ce mot.
A-STROLLADOU, adv. Par groupes,
en foule. — Strollad, groupe.
4
26 ATA
A-STROPADOU, adv. Pêle-mêle. —
— Stropad, paquet.
ASTU, s. m. V. T. C. Vermine; sans
pluriel. Birvi gant astu, être couvert
de vermine.
ASTUD, adj. Misérable en mauvaise
part, vil.
ASTUI (astu-i). VOy. ASTUZI.
ASTUT, Voy. ASTUD.
ASTUZ, s. m. Vermine. VOy. ASTU.
ASTUUZ, adj. V. T. C. Rempli de
vermine.
ASTUZI, v. n. Se remplir de vermine:
D, astuset.
ASTUZUZ, adj. Sujet à la vermine.
ASVERK, s. m. Seconde marque,
contre-marque.— 45, partic. rédupli-
cative, et merk, marque.
ASVERKA, v. a. Marquer une seconde
fois. — As, part. réduplicative, et
merka, marquer.
ASVOGER (asvog-er), s. f. Contre-
mur. -- Às, partic. réduplicative, et
moger, muraille.
AT, AS, AZ, DAS, part. réduplicatives
où indiquant un redoublement de
l’action. Attuemm. Y. Adj. Réchaufré
au feu après avoir été cuit. Voy.
ASKOAN, AZFOAR, ATTUEMM.
AT. Cette particule, ajoutée à la fin
d’un mot, dans le dialecte de Vannes,
dunne à ce mot une valeur particulière.
Ainsi, bag, bateau, devient, en Vannes,
bagat, le contenu d’un bateau. Voy. la
particule finale AD, du Léon, qui a la
même valeur.
.ATAHIN, S. m. Y. Chicane, agres-
sion, provocation.
ATAHINEIN (afahin-e-in), Y. a. Y.
Provoquer, chicaner.
ATAHINOUR, S. m. Chicaneur, pro-
Yocateur ; pl. atahinerion.
ATR
ATANT, s. m. Ce mot a le sens
général de position que l’on obtient
par suite de location à loyer d’une
ferme ou métairie, etc. Il s'employe
aussi avec la signification d'espoir,
d'occasion. Klask eunn atañt, cher-
cher une ferme de campagne pour la
louer à bail. Enn atañt kaout he Lod.
dans l’espoir d’avoir sa part.
ATAO, ATAV, ATAVIK, adv. Toujours.
Prononcez 0100.
ATAU, ATAV, adv, V. Toujours.
ATAV, ATAVIK, adv. Voy. ATAO.
ATERS, s. m. Y. Enquête, perquisi-
tion.
ATERSEIN (aters-e-in), Y. n. Y. Faire
des perquisitions.
ATIK. VOY. ASIK.
ATIL, S. m. C. Champ de bonne ter-
re attenant ordinairement à la maison
de ferme.
ATIZ, S. m. Instigation, séduction,
conseil en mauvaise part, sugges-
tions du démon; pl. ou.
ATIZA, v. a. Exciter, conseiller en
mal, suggérer de mauvaises choses;
p. et.
ATIZER, S. m. Qui conseille en mal.
ATO, ATAU (atô), adv. V. T. C. Tou-
jours.
ATRAPOUR, s. m. V. Entremetteur
de mariages.
ATRED, s. m. Non usité au singu-
lier. Voy. ATREJOU, décombres.
ATRED, S. m. E drouk atred. en fla-
grant délit.
ATREDI, v. n. Combler une cavité
avec des décombres, des démolitions.
Voy. ATREJOU.
ATREJOU, s. pl. m. Décombres, dé-
blais, immondices. C’est le pluriel ir-
régulier de atred, non usité.
A-VA
ATTUEMM, adj. Y. Réchauffé au feu,
parlant des mets.— Ad, at, particules
réduplicatives, et tuemm. Y. chaud.
ATTUEMMEIN, v. a. Y. Réchauffer au
feu un mets déjà cuit. — At, ad, part.
réduplicatives, ettuemmein.V.Chauffer.
AU (a-u) S. m. V. Foie de l'animal.
AUEL, (a-uel), S. L. Y. Vent, agitation
de Tair. et aussi, vanité. — En-grec,
aella.
AUELEIN (a-uel-e-in), v. a. V.Eventer;
pl. auelet (a-uelet).
AUELEK (a-uelek), adj. V. Flatueux.
— Auel, vent.
AUELER, (a-ueler), s. m. Y. Eventail.
— Auel, vent.
AUGLEENN, S.L. Y. Lavoir pour le
linge; pl. eu.
AUGLENN, VOy. AUGLEENN.
A-UNAN, adv. Beza a-unan gañt,
être d'accord avec.
AUT, OT (ét), s. m. V. T.C. Voy. A0T.
AUTENN, OTENN (ôtenn), s. L Y.
Rasoir ; pl. eu. VOy. AOTENN.
AUTER, OTER (ôter), s. f. V. T. C.
Autel d'église. Voy. AOTER.
A-UZ, prep, Au-dessus de. A-ux va
fenn, au-dessus de ma tête.
AUZA, OZA (6za), v.a. V.T.C. Voy.
AOZA.
AV, adj. Voy. HA0.
AV, particule que l'on rencontre
parfois dans les anciens auteurs en
place de la particule privative ou né-
gative an, am. Avlaouenn, non gai.
Voy. ce dernier.
A-VAD, AVAD, adv. Tout de bon,
assurément, mais. Get adverbe s’em-
ploye aussi pour former contraste. Ar
re all avad a reaz, les autres au con-
traire firent, elc.
AVA 27
*X AVAL, s. m. Pomme, fruit; pl. ou.
Parmi les substantifs ayant trait aux
fruits, aux arbres, aux légumes, on
remarquera que celui-ci sort de la
règle commune, car pour y être, on
devrait dire : Avalenn, pomme ; aval,
des pommes, comme on dit perenn,
poire; per, des poires ; Rozenn, figue;
hes. des figues.
AVAL-DERO, s. m. Noix de galle; pl.
avalou-dero. — Aval, pomme; dero,
chêne.
AVAL-DERU, s. m. V. Noix de galle;
pl. avaleu-deru. Ce mot est composé
de : Aval, pomme, et de deru, Y.
chêne.
AVAL-DOUAR, S. m. Pomme-de-terre;
pl. avalou-douar. — Aval, pomme ;
douar, terre.
AVAL-ORANJEZ, s. m. Orange; pl.
avalou-orañjez. — Aval, pomme ;
orañjez, des orangers.
AVAL-PALMEZ, S. m. Datte;, pl.
avalou-palmez. — Aval, pomme;
palmez, des palmiers.
AVAL-PECHEZ, S. m. Pêche, fruit ;
pl. avalou-pechez. — Aval, pomme;
pechez, des pêchers.
AVAL-STOUP, s. m. Coing, fruit. Il
se dit aussi d’une mauvaise pomme
âcre. — Aval, pomme; stoup, étoupe.
AVAL-SUKRIN,s.m. Melon ; à la lettre,
pomme sucrée.
AVAL-TANN, S. m. Noix de galle. —
Aval, pomme ; tann, mot qui figure
dans la composition de quelques sub-
stantifs avec la signification ancienne
de chêne. Voy. AVAL-DERO.
AVALENN, S. f. lL y a lieu de penser
que ce mot a été en usage autrefois
au sens de pommier ou de pomme ;
mais aujourd'hui on dit exclusivement
gwezenn avalou, pommier; à la lettre,
arbre de pommes. Tous les arbres
fruitiers , au reste, se désignent d’une
manière analogue. Voy. AVAL.
AVALENNEK, s. f. Champ de pom-
miers. Voy. AVALENN.
28 AVE
AVA-MA, AVA-MAN, adv. V. D'ici, de
ce lieu-ci. Ce mot se compose de la
particule démonstrative ma, mañ et
du mot ava dont je ne connais ni
l’origine, ni la signification. Toutefois,
dans les conditions où se trouve pla-
cée la lettre” de ava, il pourrait se
faire que ce dernier mot fut lui-même
composé de deux mots.
AVANK, s. m. Bièvre, castor, ani-
maux ; pl. ed.
AVAT, S.f, Y. Par corruption pour
davat, dañvat. Y. Brebis.
A-VAT, AVAT, adv. Le même que
A=VAD.
AVE, S. M. Ann ave Maria, prière
latine.
AVE (avé), s. m. V. Attelage, char-
retle avec tout son équipage.
A-VEACH, adv. À peine: a-veac’h-
ma, à peine si.
AVEEIN (avé-e-in), y. a. Y. Atteler ;
p. aveet, VOY. AVE. Y.
AVEIT (ave-it), prép. Y. Pour, afinde.
Voy. EVIT.
AVEL, s. f. Vent, agitation de l'air ;
au figuré, flatuosité, et aussi vanité.
Enn avel, dehors, en plein vent.
AVEL-AR-STERENN , s. f. Vent du
nord, — Ave, vent; sterenn, étoile du
nord.
AVEL-DREUZ, S. f. Vent coulis. —
Avel, vent ; treuz, de travers.
AVEL-DRO, s, L. Tourbillon de vent.
— Avel, vent; tro, qui dérive du verbe
treri, tourner.
AVELEK, adj. Flatueux, qui renferme
du vent.
AVELENN, s. f. Hernie,
AVELENNEXK, adj. ets. m. Qui a une
hernie, — Avelenn, hernie.
AVELEUK, s. m. Musard, qui a la
tête vide. — Avel, vent.
AVE
AVELET, adj. Eur penn avelet, un
étourdi. Gwin avelet, vin éventé.
AVEL-FRI,S. L Flatuosité. Avel, vent ;
fri, nez.
AVEL-GORNAQUEK, s. L. Vent d'ouest.
Voy. KORNAOUEK.
AVEL-HUEL, S. L. Vent d'est, À la
lettre, vent haut. Voy. AVEL-IZEL.
AVELI, Y. a. Aérer, éventer; P.
avelet.
AVEL-IUD, s. f, Vent coulis. — Avel,
vent; tud, traître,
AVEL-IZEL, S. f. Vent d'ouest. —
Avel, vent ; ixel, bas. Les expressions
vent haut et vent bas sont employées
dans le français de Bretagne. Le pre-
mier amène du sec, le deuxième ap-
porte la pluie. Voy. AVEL-HUEL,
AVEL-KORNAUK, S. L. C. Flatuosité.
AVEL-LAER, S.L Vent coulis. — Avel,
vent; laer, voleur.
AVELOUER, S. m. Eventail. — Avel,
vent.
AVEL-RED, S. L. Courant d'air. vent
coulis. — Avel, vent ; red, qui court,
de redek, courir.
AVEL-SEN, adv. Y. Le même que
evel-hen, de cette sorte.
AVEL-TRENK, s. f. Flatuosité par
haut ou de l'estomac. — Avel, vent;
trenk, aigre.
AVEL-VIZ, s. f. Vent du nord-est. —
Avel, vent; biz, nord-est. Voy. Biz.
AVEN, AVEEIN, v. a. V. Atteler.
AVEN, 5.
m. C. Joue, mächoire,
pl. ou.
AVEN, s. m. (anc.) Rivière.
AVENAD, s. m. C. Coup sur la joue,
soufflet. — Aven, C. Joue.
AVENEGEZ (aveneg-ex), S. f. C. Celle
qui a une grosse mächoire, de grosses
joues. — Aven. C. Joue.
A-VR
AVENEK, s. m. Qui a une grosse
mâchoire, de grosses joues. Voy. AVEN.
C.
AVES, AFES, s. m. (ane.) Oiseau. En
latin, avis,
A-VETEPANS, adv. C. Exprès.
AVIEL, s. m. Evangile.
AVIELA, v. n. Chanter l’évangile à
Ja grand'messe. On dit de préférence,
kana ann aviel.
AVIELER, S. m. Evangéliste, dia-
cre, prêtre qui chante l’évangile à la
grand'messe ; pl. ten. Voy. URSOU.
AVIEZ, s. L. Avives, maladie des
chevaux.
A-VIHANIK, adv. Dès l'enfance. — 4,
dès; bihanik, diminutif de bihan, pe-
tit ; à la lettre, dès très-petit.
A-VIHANOC'H, adv. Pour un moindre
prix. A, pour, bihanoc’h, comparatif
de bihan, plus petit, moindre.
AVIS, AVIZ. Ce mot dont je ne sau-
rais dire la nature, s’employe de la
manière suivante : me ve avis d'e-hoc'h
da ober ann dra-5e, je vous conseille
de le faire, il y aurait avantage pour
vous à le faire. Enn avis ober, dans le
but de faire.
A-VISKOAZ, adv. À jamais, de tout
temps. — A, à, et biskoaz, jamais, par
rapport au passé.
AVIZ. VOy. AVIS.
AVLAQUEN, adj.(anc.) Voy. ANLAOUEN.
A-VOLE-VANN, adv. A la volée des
cloches. Voy. BOLE. Sent ar c’hleier a-
vole-vann, sonner les cloches à la
volée.
AVON, AFON, s. m. (anc.) Rivière.
Voy. AVEN.
AVON, AVEN, S. m. (anc.) Rivière.
A-VRAZ,adv. En gros, terme de mar-
chand, — À, par; bras, grand, gros.
Gwerza a-vraz, vendre en gros.
AZE 29
AVRE, adv. T. On pense que ce mot
a dù siguifier aujourd’hui.
AVREK. Voy. HAVREK.
A-VREMA, A-VREMAN, adv. Désor-
mais, dès à présent. — 4, dès, bre-
ma, brema, maintenant.
AVRON, AFRON. Voy. ce dernier.
AVU, AFU,s. m. Foie de l'animal.
A-WALAC'H, adv. T. C. Assez. Voy.
AWALC'H.
A-WALC'H, adv: Assez, à 090. — 4,
à; gwalc'h, satiété.
A-WECHIEU, adv. Y. Parfois. — 4,
par; gwechieu, pluriel de gwech, Y.
fois.
A-WECHO, adv. T. Parfois.— 4, par;
gwecho, pluriel de gwech, T. fois.
A-WECHOU, adv. Parfois. — À, par,
gwechou, gweachou, pluriel de gwech,
gweach, fois.
AZ, AS, AD, AT, DAS, particules ré-
duplicatives ou indiquant un redou-
blement de l’action. Voy. AS.
AZ, AS, pronom personnel. régime ;
te, toi. Après. ce pronom, le verbe
qui suit prend la lettre forte si le ra-
dical a la lettre douce ou faible. Voy.
la grammaire. Me ax kwelo, me-as
kwelo, au lieu de me as gwelo, je te
verrai.
AZ, AS, pronom possessif; tOn, {a.
Voy. AS.
AZAQUEZ, s.f. Déférence, attention
délicate, égards.
AZE, ady. Là, par là.
AZEA, v. n. C. S'asseoir, D. axeet.
AZEAN, v. n. T. S’asseoir; p. axeet.
AZEEIN (azee-in), v.n.V.S’asseoir; D.
azeet.
AZEIN (age-in), v. n. V. Le même
que AZEEIN.
30 A-ZI
AZEL. Yor. EZEL.
AZEN, S. m. Ane, animal, Au figuré
ignorant; pl. ezen; le pluriel régulier
azened est peu ou pas usité,
AZENEZ, 5. L. Anesse; pl. ed,
A-ZEOU, adv. À droite — Aa:
deou, adj. Droit, opposé à gauche.
AZEULI, AZEULIFF, v. a. (anc.) Ado-
rer.
AZEULIDIGES, s. f. {anc.) Adoration.
Prononcez azeulidig-es.
A-ZEVRI, adv. A dessein, sciemment.
Voy. DEVRI.
A-ZEVRI-BEO, adv. De propos délibé-
ré, de bon cœur, sciemment, tout de
bon; à la lettre, à dessein vif.
AZEZA, Y. H. S'asseoir; D, axexet.
AZFOAR, AZFOR, s. f. Voy. ASFOAR.
AZFOR. VOY. AZFOAR.
AZGAS, adj.
VOy. KERSE.
A-ZIABARZ, A-ZIABARS, adv. Du de-
dans. — 4, de, et diabarz, dedans.
Etrange, surprenant.
A-ZIABELL, adv. De loin. — 4, de;
diabell, loin.
A-ZIADRE, adv. Par derrière. — À,
par; diadre, derrière.
A-ZIARDRAN, adv. V. Par derrière,
— À, par; diardran, derrière. Y.
A-ZIARBENN, prép. C. Au devant de,
à la rencontre de, — À, à; diarbenn.
Voy. ce dernier.
AZT
A-ZIAVEAZ, adv. De dehors, de l'ex-
térieur. — 4, de ; diaveaz, extérieur,
dehors.
A-ZIAVEAZ-BRO, adj. Exotique, fo-
rain, qui n’est pas du pays où il se
trouve. — A-ziaveaz, de dehors ; bro,
Pays. Marc'hadour a-ziaveaz-bro, mar-
Chand forain.
A-ZINDAN, prép. De dessous. — 4e
de; dindan, dessous.
A-ZIOC'H, prép. Au-dessus de.
A-ZIOUC'H. Voy. A-ZIOC'H.
A-ZIOUT. Voy. A-ZIOC’H.
A-ZISPILL, adv. Yor. A-ISPILL. (Les
L mouillées.)
A-ZISTRIBILL, adv. VOY. A-ISTRIBILL.
(Les L mouillées.)
AZNAT, adj. Voy. ANAT.
A-ZOÂRE, adv. De bonnes facons,
parlant d’une personne. — 4, de, et
doare, facons; à la lettre, de facons.
AZORN, S. m. Y. Poignet; pl. enn
deu-azorn.
A-ZOUBL, adv. Obliquement.
A-ZOUG, prép, Kerzet a-zoug he
gamm, marcher à son pas, sans se
presser. — À, à, et doug, portée.
AZOURN. Voy. ARZOURN.
AZR,S. f.(anc.) Serpent. Voy. AER.
AZRANN. VOy. ASRANN.
AZTROAD. Voy. ASTROAD.
BAC
BAD 31
D
Nous rappelons ici que toutes les
consonnes se prononcent fortement à
la fin des syllabes et des mots. Ainsi
mab, fils, se prononce comme en fran-
çais mabe. Voir la notice sur la pro-
nonciation. Au commencement et à la
fin des mots, B se prononce comme
en francais.
BABOREZ, s. L. Muscadine, parlant
d’une femme ; pl. ed.
BABOURS, s. m. Babord, terme de
marine.
BABOUS, s. m. Bave.
BABOURZ. VOY. BABOURS.
BABOUZ, S. m. Singe, babouin; pl.
ed.
BABOUZ, s. m. Bave.
BABQUZA, v. H. Baver, et au figuré,
bavarder, gagner en cajolant.
BABOUZEGEZ (babouxeg-ez), s. f. Ba-
veuse, bavarde.
BABOUZEK, s. m. Baveur, bavard.
BABU, s. pl. m. C'est le pluriel de
babuenn, guigne.
BABUENN, S. L. Guigne; pl. babu.
qui est du masculin.
BAC'H, s. f. Instrument de laboura-
ge en forme de croc, et aussi croc.
On dit aussi divac’h.
BACH, a. f. Y. Bâton; pl. bic'hier.
Penn-bac'h, Y. Bâton à gros bout.
BAC'H. adj. Renfermé, sans air. — Au
sujet de bac'h, nous dirons que c’est
à tort qu'il a été employé au sens de
cachot. Cela est si vrai, que l’on dit
eno eo bac’h, là on UUE d’air. Voy.
TOULL-BAC'H.
BACHA, v. a. (anc.) Mettre en four-
rière des bestiaux qui ont commisdes
dégâts dans les champs d'autrui; p.
bachet.
BAG'HEIN (bac’he-in), v. a. Y. Décon-
certer ; p. bac’het.
BACHET, adj. (anc.) Il se disait des
bestiaux mis en fourrière pour cause
de dégâts. Voy. BACHA.
BAC’HIK, S. f. Crochet, agrafe: pl.
bac’hiouigou. Voy. BACH, S. L. dont il
est le diminutif.
BACHOL, BAJOL, BAKOL, S. m. Ga-
nache de cheval.
BAC'HOUL, Y. VOy. BAZOUL,
de cloche.
battant
BAC’H-TILLAT, S. f. Y. Battoir de
laveuse. — Bac'h, Y. bâton; dillat, Y.
linge de corps. (Les L mouillées à
tillat.)
BAD, s. m. Ce mot est hors d'usage.
Etourdissement, éblouissement.
BADA, BADAOUI, Voy. ce dernier.
32 BAG
BADAILLAT, BADAILLEIN (L mouil-
lées), v. n. V. Bâiller, en ouvrant la
bouche.
BADAILLEIN. VOY. BADAILLAT.
BADAILLEREC’H (L mouillées), s. m.
Y. Bâillement.
BADAQUER, BADER, s. m. Badaud;
pl. ien.
BADAQOUEREZ, BADEREZ, s.f. Badaude;
pl. ed.
BADAOUI, BADA, v. n. (anc.) Parler
en étourdi, avoir des éblouissements.
BADE, s.m. Y. T. C. Voy. BADEZ.
BADEEIN (bade-e-in), v. a. V. Baptiser.
BADER. VOy. BADAOUER.
BADEREZ. VOy. BADAOUEREZ.
BADEZ, s. m. Baptème. Ce mot ne
s’employe qu’en composition et ne doit
pas être confondu avec le sacrement
de baptême, badisiañt. Ainsi, en com-
position, on dit divadez, non baptisé;
hano-badez, nom de baptême; gour-
vadez, baptème dans la maison, on-
doiement. — Le mot badez figure
parmi les noms de famille. Voyez
BADISIANT.
BADEZA, BADEZI, v. a. Baptiser; n.
badezet.
BADIANT, s. f. C. VOy. BADISIANT.
BADIENN, 5. f. Y. VOY. BADISIANT.
BADIENT, s. L Y. Voy. BADISIANT;
pl. eu.
BADINELLA, v. a. Eblouir la vue par
un choc à la tête; p. et.
BADISIANT (badi-siañt), s. f. Bap-
tême, un des sacrements de l'Eglise:
la cérémonie du baptême; pl. badi-
sianchou.
BAELAN, S. m. T. Genêt, arbuste.
BAG, BAK, a. f, Bateau; pl. bageier
(bag-e-ier).
BAI
. BAGA, v. a. Enfoncer dans l'eau le
linge à laver.
BAGAD, s. f. Batelée, et par exten-
sion, réunion, troupe. Bagad tud,
beaucoup de monde. Dans les langues
orientales, bagad a le dernier sens,
dit-on. — Bag, bateau.
BAGAD-CHATAL, s. f. Troupeau de
bestiaux. — Bagad, troupe, réunion,
et chatal, bétail.
BAGEAL (bag-eal), v. n. Conduire un
bateau. — Bag, bateau.
BAGENODA (bag-enoda), Y. n. (anc.).
Badiner; p. et.
BAGEER (bag-eer), s. m. Batelier; pl.
ien. — Bag, bateau.
BAGEIER (bag-e-er); pl. de bag,
bateau.
BAGIK (bag-ik), s. f. Nacelle; pl.
bagouigou. C'est le diminutif de bag,
bateau.
BAGOL, adj. Sain de corps. Il se dit
particulièrement d’une fille robuste et
gaie; grosse dondon.
BAGOS, adj. Alerte, gaillard.
BAGOZ, adj. Voy. BAGOS.
BAIAN (ba-ian), adj. Alezan, parlant
d’un cheval bai-roux.
BAILL (L mouillées), s. m. Baquet;
pl. ou.
BAILL (L mouillées). adj. Il se dit d’un
cheval qui a une marque blanche au
front ; il se dit aussi d’un oiseau qui a
des plumes blanches sur la tête et
des plantes à feuilles panachées. Par
extension, on dit ober baill pour expri-
mer l’action de blesser quelqu'un au
front de telle sorte qu'il lui en reste
une marque.
BAILLA (L mouillées.
ober bait. Noy. BAILL, ad.
BAILLAD (L mouillées), s. m. La
plénitude d’un baquet, sa contenance.
Eur baillad dour, un baquet plein
d’eau. Voy. BAILL, S. m. baquet.
Et mieux
BAL
BAILLEZ, s. m. V. Macreuse, oiseau.
(L mouillées.)
BAILLOK (L mouillées), s. m. Y.
Baquet, et aussi menton.
BAIZIK (ba-izik), adj. Jaloux, en
bonne part, comme une mère est
jalouse de son enfant.
BAJOL, BAKOL. Voy. ce dernier.
BAG, BAK, s.f. Bateau; pl. bageier
(bag-e-ier).
BAKOL, BAJCL, BACHOL, s. m. Ga-
nache du cheval.
BAK-TREIZ (tre-ix), s. L Bateau de
passage, paquebot. — Bak, bateau;
treiz, passage d’eau.
BALAENN, S. f. Balai; pl. ou. Ce
mot dérive assurément de balan, ge-
nêt; aujourd’hui encore les balais en
genèt sont fort communs.
BALAFENN, BALAVENN, s. f. Papil-
lon, insecte volant. Par extension, on
dit balafenn d’un inconstant, d’un
étourdi; pl. balafennou.
BALAFENNIK-DOUE, s. L. Bête au bon-
Dieu, scarabée volant. — Balafennik,
diminutif de balafenn, papillon, et
Doue. Dieu. Voy. BIVIK-DOUE.
BALAMOUR. Y. VOY. ABALAMOUR,
BALAN, s. pl. m. Des plants de ge-
nêt, du bois de genêt. Voy. BALANENN.
BALANEK, s. f. Champ de genêt;
pl. balaneier, balanegou.
BÂALANENN, s. f. Plant de genèt;
pl. balan, masculin, des plants de
genêt, du bois de genêt. Le genêt
était un symbole d'amour et d'union.
Voy. BAZ-VALAN.
BALAN-TO, S. m. Genêt pour cou-
vrir les maisons. Voy. T0.
BALAVANOU, BALAVENNOU. Voy. PA-
LAFANOU.
BALAVENN. VOy. BALAFENN,
BAL
BALAVENNOU, Yor. PALAFENNOU.
33
BALBEIN (balbe-in), v. n. V. Avoir soif,
être altéré; p. balbet. Ce mot ne s’em-
ploye pas seul; on dit, balbein get
sec'het: Y. à la lettre, être altéré par
soif.
BALBET, adj. etparticipe de balbein;
altéré, qui a soif.
BALBEZEK, adj. V. Qui est souvent
altéré.
BALBIACH, BELBIACH, s. m. Chose
de peu de valeur, niaiserie; pl. ou.
BALBOEZ, s. m. Radoteur ; pl. ed.
BALBOEZ, adj. Beza balboez, avoir
des peines d'esprit. Balboez ounn gant-
hañ, je suis en peine de lui.
BALBOUEZA, BALBOUZA. Voy. BAL-
BOUZAT.
BALBOUZA. Voy. BALBOUZAT.
BALBOUZAT, v. n. Bégayer, bre-
douiller, barbouiller; p. balboutet.
BALBOUZER, s. m. Bègue, bredouil-
leur; pl. ten.
BALBOUZEREZ, 5. f. Femme bègue ;
pl. ed.
BALC'H, adj. Effronté, hagard, par-
lant des yeux; escarpé, parlant d’un
rocher, d’une falaise. Autrefois il a été
employé au sens de magnanime. Je
pense que c’est à tort que quelques
auteurs Tont employé au sens d’or-
gueilleux. Balc'h est un nom de fa-
mille assez commun. En Cornouaille
on dit : choum a reaz eno eunn tam-
mik balc'h he c'henon, il resta là tout
déconcerté, tout interdit,
BALE, s. m. Promenade, action de
se promener, marche.
BALE, v. n. Marcher, se promener ;
p. baleet. lL se conjugue avec l’auxi-
liaire Ober la plupart du temps. Bale
bro, voyager.
BALEADENN, S. L. Un tour de pro-
: menade,
34 BAN
BALEANT, s. m. Fläneur. Voy. BALE,
s. M.
BALED, s. m. C. Auvent de bouti-
que; pl. ou.
BALEER, S. m. Promeneur , mar-
cheur,; pl. îen. Voy. BALE.
BALEEREZ, s. f. Promeneuse, mar-
cheuse.
BALEG, s. m. Saillie d'architecture.
BALEK, S. m.C. Dégoüt, répugnance.
BALEK. Voy. BALEG.
BALI, s. L. Avenue d'arbres; pl. ou.
BALIBOUZ, s. m. V. Bredouilleur.
BALIBOUZEIN (balibouxz-e-in), Y. H.
Y. Bredouiller ; p. balibouxet.
BALIR. VOy. BALEK, BALEG.
BALLIN, PALLIN. Voy. ce dernier
qui est le radical.
BALLIN-BLOUZ,
Voy.
plus régulier.
PALLIN-BLOUZ,
BALTAM, BATALM, 5. L. Fronde pour
lancer des pierres, etc. ; pl. ou.C’hoari
ar valtam, se servir de Ja fronde.
BALUM, S. L. Baleine, animal marin
et mammifère; pl. ed.
BALZAM, S. m. Baume.
BALZAMI, v. a. Embaumer; p. et.
BAMEIN (bame-in), v. a. Y. Décon-
certer, enchanter par sortilége; p.
bamet.
BAMEREC'H, S. m. Y. Sortilége. —
Bamein, V. Ensorceler.
BAMOUR, s. m. V. Sorcier, enchan-
teur; pl. bamerion.
BAMOURES, BAMQUREZ, s. L. Y. Sor-
cière; pl. et.
BAN, BANN, adj. et s. m. Ce mot
paraît avoir eu anciennement la signi-
BAN
fication de élevé, de colline. Voy. BANN,
adj.
BANAL, 8.
BALAN.
m. V. CG. Gerêt. Voy.
BANDENN, s. f. Troupe, bande,
troupeau, ceinture du corps humain,
le milieu du corps; pl. ou.
BANDENNAD, s. f. Troupe, bande;
pl. ou.
BANEL, s. L. Tamaris, plante.
BANELL, S. L. Venelle, ruelle, petite
rue, ruelle de lit, pl. ou. Happa ar
vanell. CG. S'échapper, parlant d'un
malfaiteur; à la lettre, enfiler la ve-
nelle.
BANGOUNELL, s. L. C. Pompe à eau;
pi. ou.
BANGOUNELLAT, Y. n. C. Pomper;
p. bañngounellet.
BANGOUNELLER, s. m. C. Pompier;
pl. ien.
BANK, S. m. Banc; pl. ou. Bank ar
veleien, les stalles des prêtres dans
l’église. Ce mot s’employe aussi au
sens de banqueroute. Ober bank, faire
banqueroute.
BANK, BANG, s. m. Y. Huche à ser-
rer le lait.
BANK-ILINOK, s. m. C. Chaise appe-
lée prie-dieu. — Bank, banc; lin,
genou.
BANN, s. m. Juridiction, ressort,
au temps de la féodalité. Ce mot est
resté en usage dans la phrasesuivante :
A be pann oc’h-hu? De quel commune
êtes-vous? Voy. le mot pays, à mon
Nouveau Dictionnaire 1869,
BANN, S. m. Pousse d'arbre, bras
de civière, aile de moulin, rayon, par-
lant du soleil, écheveau, parlant du
fil, de la laine, etc.; pl. ou. Voy. BANN-
HEOL, BANN-NEUD.
BANN, adj. Se dit des blés trop
montés en paille et qui, pour cette
raison, donnent des grains médiocres.
BAN
Il y a lieu de penser qu'il a eu jadis
le sens de haut, élevé. Segal bann,
gwiniz bann, du seigle, du froment
trop monté en paille.
BANN,S. m. Y. Et aussi bann-id,
bann-it. La quantité de gerbes de blé
nécessaire pour couvrir l'aire où l’on
bat le blé avec des fléaux ou avec
l’aide des chevaux. Ce mot tend à dis-
paraître par suite de l'adoption des
machines à battre qui se substituent
aux fléaux. En Vannes on dit seuel
(se-uel) er bann, lever la paille de
dessus l’aire quand le blé a été battu.
BANNA, Y. n. Verser ou chavirer.
parlant d’une charrette, jeter en Pair:
p. et. Banna a rai ar c'harr, la char-
rette versera.
BANNAC'H, S. m. Y.C. Goutte de li-
quide, et par extension, coup à boire,
Voy. BANNE.
BANNE, s. m. Goutte de liquide et,
par extension, coup à boire; il se dit
aussi d’une taie sur l’œil. Kemeret eur
banne da eva, boire un coup.
BANNE, adv. Pas du tout. Ce mot
n'est autre que le précédent, et ne
s’employe qu'avec une négation. Ne
welann banne, je ne vois pas du tout,
je n’y vois goutte (familier). Voy.
TAKENN.
BANNEC'H,s. m. T. Voy. BANNE.
BANNEIN (banne-in), Y. n. Y. Chan-
celer; p. bannet.
BANNEIN (banne-in), v. a. V. Faire
publier en ville par crieur ; p. bannet.
BANNEREC'H, S, m. Y. Rejet.
BANN-HECL,;S. m. Rayon de soleil ;
pl. bannou-heol.
BANN-ID, s. m. Y. Le même que
BANN, S. m. V. Et aussi BANN-IT. Y.
BANNIEL, BANNIER, s. m. Drapeau,
étendard de guerre, bannière d'église;
pl. ou.
BAND, BANV, s.f. Truie qui a des
petits; pl. bared. Voy. GROLL.
BAP 5 1)
BANV. Voy. BANO.
BANVEZ. s. m. Festin; pl. banvesiou
(banve-siou).
BANVEZA, v. n. Faire festin, p. ef.
BAC (ba), BAV, s. m. Y. Engourdis-
sement par froid.
BAOL, PAOL. Voy. ce dernier.
BAOT, VAOT, s. f. Tortue et, par
extension, voûte; pl. ed.
BAOTA, VAOTA, Y. a. Arquer, YOU <
ter; pet.
BAOTEK, VAOTEK, adj. Arqué, voüté,
BAOUDRE. VOy. BARE.
BAQUEIN (baoue-in), v. a. Y. Engour-
dir par le froid; p. baouet.
BAQUIK, S. m. Nasse de pêcheur; pl.
baouigou.
BAOUR, adj. V. Indiscret, bavard.
BAQUS, adj. Y. Baveur. Leas’h baous,
Y. lait qui file.
BAQUS, s. m. V. Bavard, qui parle
tant qu’il en bave. Voy. BAOUS, adj. ;
pl. .baouxet.
BAOUZ,. Y. VOy. BAOUS.
BAOUZEIN (baouz-e-in), v. n. Y.
Baver. k
BAOUZEK, s. m. V. Baveur.
BAOZ, BAUZ, s. L Litière de chemin
pour faire du fumier. Comme en
construction on dit eur vaoz, eur vaur,
il n’est pas rare d’entendre dire, dans
le français de la Bretagne, un vau,
pour parler de cette litière. Cette lo-
cution est bien faite pour intriguer
les étrangers.
BAPPA, BAPPAIK. Voy. ce dernier.
BAPPAIK (bappa-ik), BAPPA, s. À.
Ces mots qui semblent être les mêmes
que papa, papaik, pap, décrits en leur
place, s'employent cependant dans
36 BAR
une acception qui diffère. Ainsi on dit
bappa-iod, bouillie de petit enfant. Les
petites filles du Léon disent de préfé-
rence bappa, bappaik pour désigner
leur poupée, ce qui du reste ne les
empêche pas de direaussimerc'hodenn,
merc’hodik.
BARA, s. m. Pain.
BARAA, Y. n. Ce verbe n'est plus
usité, que je sache; on dit ober bara,
faire du pain.
BARA-ANN-EVN, s. m. Pourpier,
plante. À la lettre, pain de l'oiseau
domestique, comme volailles.
BARA-ANN-HOUC'H, s. m. Couleu-
vrée, plante. À la lettre, pain des co-
chons mäles.
BARA-BOURR, S. m. Y. Pain mal cuit.
BARA-BRAZED, s. m. Pain bis, pain
de méteil. Voy. BRAZED.
BARA-BRENN, s. m. Mauvais pain
qui renferme beaucoup de son, pain
de chien. — Bara, pain; brenn, son
de la farine. On ditaussi bara-brennek.
BARA-BRENNEK. VOy. PARA-BRENN.
BARA-CHOANENN, S. m. Pain de
miche.— Bara, pain ; choanenn, miche.
BARAD, S. m. (anc.). Trahison, per-
fidie.
BARADOUES, BARADOUEZ, s. m. Y.
Paradis, reposoir de la Fête-Dieu.
BARADOUZ, s. m.T. VOy. BARADOZ.
BARADOZ, Ss. m. Paradis, repo-
soir de la Fête-Dieu; pl. baradosiou
(barado-siou).
BARAER, s. m. C. Boulanger.
BARAN, s. m. T. Pain.
BARA-KAN, 5. m. Pain à chanter, à
cacheter, hostie non consacrée, —
Bara, pain; kan, äzyme, sans levain.
Voy. KAN.
BARA-KOUKOU, s. m. Alléluia, plante.
BAR
BARA-KOUN, S. m. Pain grossier fa-
briqué pour les chiens. Koun, est un
des pluriels de ki, chien.
BARA-KRAZ, s. m. Pain rôti.— Kras.
adj. Desséché au feu.
BARA-LUDU, S. m. Du pain cuit sous
la cendre. A la lettre, pain-cendre.
BARA-OALED, S. m. Du pain cuit
sous la cendre. — Bara, pain; oaled,
âtre de la cheminée.
BARAQUES, BARAQUEZ, 5. m. Y. Pa-
radis; reposoir de la Fête-Dieu.
BARAQUIS, BARAQUIZ, s. m. Y. Voy.
BARAQUES.
BARA-TIEGEZ, s. m. Pain de ména-
ge. — Bara, pain ; tiegez, ménage.
BARA-TOSTENN, s. m. Pain rôti,
une rôtie de pain. Voy. TOSTENN.
BARAZ, 8. L. Baquet, casse, baratte:
pl. barazou, baraziou.
BARAZAD, s. L Le contenu du vase
appelé baras. VOy. BARAZ.
BARAZER, 5. m. Tonnelier; pl. ten.
Ce mot est un nom de famille assez
commun, On prétend qu’en quelques
lieux on applique encore aux tonne-
liers le nom injurieux de kakous.
Voy. ce dernier,
BARBAGU, s. m. Animal chimérique
dont on fait peur aux enfants : la bête,
ar barbaou.
BARBUSTELL, S. f. Y. Moustache:
pl. eu.
BARC'H, pren, Y. Voy. ABARC'H.
BARDACHIK-TRA, s. m. Bagatelle.
BARDELL, S. f. Barricade, garde-
fou, margelle de puits; pl. ou.
BARDELL, s. L. Y. Bâtardeau; pl. eu.
BARDELLA, v. à. Barricader.
BARDILLAT. VOY. BADAILLAT. (Les L
mouillées.)
BAR
BARE, BAOUDRE, S.
m. Sénecon,
plante.
BAREK, adj. V. Capable de faire une
chose. Pour l'emploi. Voy. GEST.
BARE, BARV, BARO. Yor. ce dernier.
BARGED(barg-ed),s. m.PBuse, oiseau,
et par extension, homme stupide; pl.
bargeded.
BARGED-MOC'H (barg-ed), s. m.Buse,
oiseau.
BARGOUEDENN
L Nuage sur le
BARGEDENN,
(barg-edenn), 5.
soleil; pl. ou.
BARGEDER (barg-eder), s. m. Badaud,
musard; pl. en. — Barged, homme
stupide.
BARGEDEREZ, s. f. C’est le féminin
de bargeder.
BARGEDI (barg-edi), v. n. Niaiser,
badauder. — Barged (barg-ed), niais.
BARGEGEIN (barg-eg-e-in), v. a. Y.
Contrarier quelqu'un; pl. bargeget
(barg -eg-et).
BARGELAT (barg-elat), v.n.Beler. Bar-
gelat a ra, il bêle. A l'instar des verbes
neutres, il ne s'employe qu'à l'iufini-
tif avec l’auxiliaire Ober. Voy. mon
Dictionnaire 1869, au mot VERBE
NEUTRE.
BARGOUEDENN. VOy. BARGEDENN (barg-
edenn).
BARIELLEU, s. pl. m. Garde-fou. V.
BARIGNER,
barenn.
pluriel irrégulier de
BARK, s. m. Bateau; pl. ou.
BARKA, v. a. (anc.) Etonner; p.
barket.
BARKAIGNA, v. n.{anc.) Se dispu-
ter sur le prix,
BARKED. Voy. BARGED (barg-ed).
BARLAFANQOU, Yor. PALAFANOU.
BAR 97
BARLENN, s. f. Giron.
BARLENN, s. f. Verveine, plante.
YAY. LOUZAOUEN-AR GROAZ.
BARLENNA, v. n. B. Ce mot, à l'ile
de Batz, est équivalent de palat du
Léon, bêcher, labourer à la bêche;
genre de travail que, dans cette île,
m'a-t-on dit, les femmes seules sont
appelées à faire, à l'exclusion des
hommes. Dès lors, il se pourrait faire
que ce barlenna dérivät de barlenn,
giron, et signifiât travailler comme
les girons, ou comme les femmes, en
prenant la partie pour le tout. —
J'avoue que je ne suis pas sans in-
quiétude au sujet du jugement qui
interviendra par suite de cette étymo-
logie. Toutefois, je dois dire pour ma
justification, que la langue bretonne
n’est pas sans fournir d'exemples de
verbes ayant une acception de ce
genre. C’est ainsi que de houc'h, pour-
ceau, on a fait houc’hella, fouir la terre
à la manière des pourceaux, etc.
BARLENNAD, S. f. La contenance du
giron. Eur varlennad avalou, un plein
giron de pommes, ce qu'une femme
peut mettre de pommes dans la partie
de son tablier qui correspond aux
genoux.
BARLOCHOU. Voy. PARLOCHOU.
BARN, s. f. Jugement, condamna-
tion, justice, juridiction; pl. ou, tou.
Mont dirag ar varn, être appelé en
justice.
BARN, v. a. Juger en justice, con-
damner, priser un dommage; p. ef.
IL se conjugue sur barnu, qui paraît
avoir été usité comme infinitif.
BARNEDIGEZ. s.f. Le même que BARN.
(Barnedig-ez.)
BARNEIN (barn-e-in), v. a. V. Juger
en justice, pl. barnet.
BARNER, s. m. Juge en justice; pl.
ien.
BARNER-BRAZ, S. m. Souverain juge,
épithète donnée à Dieu dans les poé-
sies religieuses.
38 BAR
BARN-LEO, s. f. Banlieue. — Barn.
juridiction; leo, lieue, mesure itiné-
raire.
BARNOUR, $. m. Y. VOy. BARNER.
BARO, BARV, BARF, s. m. Barbe.
Voy. BARO-GWEZ.
BARODUZ, s. m. T. Radoteur.
BARO-GWEZ, s. m. Mousse des ar-
bres. À la lettre, barbe des arbres.
BAROU, s. m. T. C. Barbe.
BARQUEK, adj. Y. T. C. Barbu.
BAROUIS, BAROUIZ, s. m. Voy. BARA-
D0Z, S. m. Le substantif Barouis est
de Vannes.
BAROUN, S. m. Baron; pl. ed.
BAROUNEZ, S. L. Baronne; pl ed.
BAROUSKENN, BARVOUSKENN, s. f.
Perruque ; pl. ou.
BAROZ, s. m. Ce mot, contracté pour
baradoz, paradis, est employé en
poésie.
BARR, S. m. Accès subit de maladie,
tout changement impétueux dans la
température; pl. ou. On dit aussi
barrad.
BARR, s. m. C. Maléfice.
BARR, s. m. Grappe, branche, grou-
pe, cime, sommet, brosse, balai;
pl. ou.
BARR, s. m. Mesure comble. Daou
varr segal, deux combles de seigle.
Karga beteg ar barr, remplir jusqu’au
bord.
BARR, adj. Plein jusqu'au bord. Eur
boexellad barr, un boisseau comble.
BARRA, v. a. Et mieux, karga leun,
karga beteg ar barr, remplir jusqu’au
comble. — Barr, comble.
BARRA, v. n. C. Se grouper; n. et.
Barra oc’h eur wexenn, se grouper
gontre un arbre, parlant des abeilles,
BAR
BARRAD, s. m. Et aussi barr, accès
de maladie, changement subit de la
température. Voy. les mots qui sui-
vent.
BARRAD (anc.), et mieux, barad.
trahison.
BARRAD-ARNAN, s. m. V. Le même
que BARR-ARNE.
BARRAD-ARNE, S. m. VOY. BARR-ARNE.
BARRAD-AVEL, S. m. VOY. BARR-AVEL.
BARRAD-GLAO, VOy. BARR-GLAO.
BARR-AMZER, s. m. Coup de vent,
orage; pl. barrou-amzer ; à la lettre,
changement impétueux du temps.
BARR-ARNE, s. m. Tempête, orage; à
la lettre, arrivée subite d'orage.
BARRAS, <. m. Torchis pour bâtir.
BARRAZ, et mieux BARAZ, s. m. Ba-
quet.
BARR-AVEL, s. m. Et aussi BARRAD-
AVEL, coup de vent, tempête. — Barr,
barrad, arrivée subite, et avel, vent.
BARR-BOUTOU, s. m. Décrottoir éta-
bli aux portes de l'extérieur pour en-
lever la boue des chaussures. — Barr,
brosse, et boutou, chaussure en gé-
néral.
BARREK, BAREK. Voy. ce dernier.
BARREK, adj. Branchu. — Barr,
branche.
BARRENN, s. f. Barre de fer, de
bois, barre de porte, levier; pl. bar-
rennou, barrigner. Barrenn houarn,
barre de fer. Barrenn stur, barre de
gouvernail.
BARRENN, s. L. Juridiction.
BARRENNA, v. a. Fermer avec une
barre, parlant d’une porte. — Bar-
renn, barre de porte.
BARREZ, (anc.) Facétie, au sens du
breton bourd: danse de théâtre.
BAR
BARR-GLAO, s. m. Averse, ondée,
giboulée. On dit aussi barrad-glao. —
Barr, arrivée subite, et glao, pluie.
BARR-GWENAN, s. m. Essaim d’a-
beilles.— Barr, groupe; gwenan, des
abeilles, pluriel degwenanenn, abeille.
BARR-KLENVED, s. m. Accès subit
de maladie. — Barr, accès subit, et
klenved, maladie.
BARR-KOUNNAR, s.m. Accès de rage.
Barr, accès, et kounnar, rage.
BARR-SKUBER, s. m. Brosse à man-
che pour balayer. — Barr, brosse, et
skuba, balayer.
BARR-TI, BARR-ANN-TI, s. m. Bou-
Chon ou enseigne de cabaret. C’est
d'ordinaire une branche de bois vert
avec ses feuilles. — Barr, branche, et
ti, maison.
BARS, s. m. VOy. BARZ, poëte.
BARS, prép. Voy. BARZ, EBARZ, de-
dans, dans.
BARU, s, m. V. Barbe.
BARUEK, adi. Y. Barbu. — Baru. Y.
Barbe.
BARV, BARO, s. m. Barbe.
BARV-GLUAN, S. m. Y. Poil follet.
BARVEGEZ (Barveg-ez), s. L. Fille ou
femme qui a de la barbe. Voy. ce qui
est dit à ce sujet au mot barbu de mon
Nouveau Dictionnaire Français-Breton,
1869.
BARVEK, adj. Barbu. Ce mot s’appli-
que aux personnes etau blé, dit barbu.
Gwiniz barvek, froment barbu.
BARVER, S. m. Barbier; pl. ten.
BARVOUSKENN, BAROUSKENN, s. f.
Perruque ; pl. ou.
BARZ. s. m. Poëte, barde ; pl. ed. —
Le Barz est un nom de famille très-
répandu.
BARZ, prép. Voy. ABARZ.
BAS 99
BARZAS, s. m. Poésies populaires. —
Barz, poëte.
BARZENNENN, S. L. Y. Verrou ; pl. eu.
BARZEZ, s. L. Femme poëte ; pl. ed.
— Dars, poëte.
BARZOUNEK, S. m. Poëme. — Barz,
poëte.
BAS, s. m. Bât de cheval, etc; pl.
basou (ba-sou),
BAS, s. m. C. Pale pour faire des
crèpes. Ober bas, faire cette pâte.
BAS, BAZ. s. L Voy. ce dernier.
… BASA (ba-sa), v. a. Mettre le bât à un
ane, etc.
BASA (ba-sa), v. a. Basa viou, battre
des œufs pour en faire une omelette.
BASKIK, s. m. Scrofulaire, plante.
BASTA, bastout, v. n. Suffire. Ce
mot, que donne le P. Grégoire, est es-
pagnol et a été introduit dans quel-
ques parties du pays au temps de la
Ligue, vers 1590, alors que les Espa-
gnols firent le siége de Brest et s’em-
parèrent de la presqu'ile de Kélern,
rade de Brest, pour empècher les se-
cours d'y arriver par mer. Le nom
donné à la partie septentrionale de
cette presqu'ile, témoigne de ces faits;
on appelle, aujourd’hui encore, la
Pointe espagnole. — Basta n'est plus
usité, que je sache. La monnaie espa-
gnole réal, monnaiefictiveen Bretagne,
sert aux habitants des campagnes pour
compter de petites sommes, et doit
avoir pris racine à la même époque
dans le langage de la Bretagne. Voy.
REAL, S. M.
BASTARD. s. m. bâtard. — Ce mot
figure parmi les noms de famille; pl.
bastardezed, besterd.
BASTARDEZ, s. L. Bâtarde ; pl. bas-
tardezed, besterdezed.
BASTARDIACH, s. m. Bâtardise.
BASTOUT, Y. H. VOy. BASTA.
40 BAZ
BASTROUILL, adj. C. V. (Les L mouil-
lées.) Qui est barbouillé sur une partie
du corps. Mari vastrouill, se dit d'une
femme malpropre. Voy. MARI.
BASTRQUILLEIN, v. a. Y. Salir, bar-
bouiller ; pl. bastrouillet. (Les L mouil-
lées.)
BASTROUILLER (Les L mouillées), S
m. Y. Barbouilleur; pl. ton.
BAT, BATH, s. m. (anc.) Forme, fi-
gure.
BATALM, BALTAM,S. L. Fronde pour
lancer des projectiles ; pl. ou.
BATALMAD, s. f. Coup de fronde.
BATALMAT, v. n. Jeter des pere
avec une fronde.
BATALMER, s. m. Qui sait se servir
de la fronde pour lancer des projecti-
les ; pl. ten.
BATARAZ, s. L. Massue. Voy. KRENN-
VAZ; pl. ou.
BATH. VOy. BAT.
BAUT, adj. (anc.) Large.
BAUZ, BAUS. VOY. BAOZ.
BAV, BAO. Voy. ce dernier.
BAVA, BAVI, v. a. Engourdir par le
froid. Ge verbe n’est usité qu’au par-
ticipe passé bavet et au dérivé bave-
dik. Bavet eo he saouarn, il a les mains
engourdies.
BAVEDIK, BAVIDIK, adj. Engourdi
par le froid, et au figuré, stupide, en-
gourdi.
BAVI, Voy, BAVA.
BAVIDIK, Le même que BAVEDIK.
BAZ, BAS, a. TL. Bâton; pl. bisier
(bi-sier). Penn-baz, bâton gros par un
bout.
BAZAD, s. f. Coup de bâton ; pl. ba-
zadou, et mieux, {aoliou baz.
BAZ
BAZAILLAT (les L mouillées), v. n.
Pâiller en ouvrant la bouche.
BAZATA, v. a. Pâtonner; n. e{. On
dit plutôt rer taoliou bas da eunn den,
bâtonner quelqu'un. Bazata ar gwer,
et mieux, diskar ar frouez gant eur
walenn, gauler les arbres pour abattre
les fruits.
BAZ-DILLAD (Les L mouillées), s. L
Battoir des laveuses. — Dis, bâton,
et dillad, linge de corps.
BAZ-DOTU! Exclamation qui répond
à sabre de bois! sac à papier! — Bar,
bâton, et dotu, jeu de la crosse.
BAZ-IE9, s. L Petit joug pour con-
duire les bœufs à la foire. — Baz,
bâton, et eo, joug des bœufs au tra-
vail.
BAZIEGET, adj. Bexa bazieoet, être
attaché au même joug, parlant de
deux animaux et même de deux per-
sonnes mariées. Charmante expres-
sion d’un poëte breton.— Baz, bâton;
190, joug.
BAZIK. VOY. C’HOARI-BAZIK-KAMM.
BAZ-10D, s. f. Bâton pour remuer
la bouillie.— pas. bâton; tod, bouillie.
BAZ-KANNEREZ, s. f. Battoir de la-
veuse. — Baz, bâton; kannerez, la-
yeuse.
BAZ-KAON, s. f. sans pluriel. Tré-
teaux funèbres sur lesquels on place
le cercueil des morts, soit dehors
pour les transporter, soit à l’église. —
Baz, bâton; kaon, deuil.
BAZ-KLEZE, s. f. Canne à épée. —
Baz, bâton; kleze, épée.
BAZ-LOAEK, s. f. Béquille pour tous
usages ; pl. bisier-loaek.
BAZOUL, s. m. Battant de cloche.
BAZOULENN,
BAZOUL.
s. L Le même que
BAZ-PENNEK, s. L. Massue. — Baz,
bâton; pennek, qui a une grosse tête.
BEC
BAZ-VALAN, S. m. Entremetteur de
mariages; pl. baz-valaned. — Ce mot
est composé de baz. bâton, et de halan.
genêt, parce que ces agents d’affaires
se présentaient dans les familles, te- |
pant à la main une branche de genêt ;
c'était un signe d'amour et d'union.
Voy. BALANENN.
BAZ-VALANI, v. n. Faire le métier
de baz-valan. Noy. ce mot.
BE, s. m. Y.T. ©. Tombe, tombeau;
pl. beieu. Y. Beio. T. Besiou. C.
BE, s. m. Pêlement. Voy. BEIA.
BEAC'H, s. m. Peine, difficulté, cha-
grin, répugnance, effort, fardeau.
A veac'h ma, à peine si.
BEAC'H-BEAC'H, adv. À grand’peine.
A la lettre, difficulté et difficulté, pei-
ne et peine.
BEAN, adw.
BUHAN, BUAN.
V. Promptement. Voy.
BEAN, v. auxil. T. Être. Voy. BEZA.
BEC'H, s. m.V.T.C. Peine, difficulté,
effort, chagrin, répugnance, fardeau.
Voy. BEC'H.
BEC'HAN, BEHAN,
BIHAN.
adj. (anc.) Voy.
BEC'HEK, adj.
ficile. Voy. BEC'H.
V. T. C. Pesant, dif-
BEC'HIA, v. a. Peu usité. Charger
d'un fardeau; p. bec'hiet.
BEC’HIN, s. m. Y. Goémon, varech.
Voy. BEZIN.
BEC'HINEIN (bec'hin-e-in), v. n. Y.
Ramasser du on le cueillir : D.
bec'hinet. LC
BEC'HINEREC'H, <. m. V. Pêche aux
goëmons. Bec'hin. Y. Goémon.
BEC’HINOUR, s. m. V. Qui fait la
pèche aux goémons,; pl. bec'hinerion.
— Bec’hin. Y. Goémon.
BEC'HIUZ, adj. Lourd, pesant.
Beac’h, bec'h, fardeau.
| dains,
| Le Gonidec. — Bed, monde.
1
|
|
|
|
BEG 41
BED, BET, S. m. Univers, monde.
E-bed, aucun, nul, aucune.
BEDEL, S. m. Y. Le même que nezel.
S. M. Jaite: pl. bedelieu.
BEDELIAD, s. m. Le même que pe-
zeliad, jattée. Voy. BEDEL.
BEDELL, S. m. C. Bedeau d'église;
pl. ed.
BEDIZ, s. pl. m. Ar bediz, les mon-
les gens du monde, d'après
BEEIN (bé-e-1in), v. a. et n. Y. Noyer,
submerger, se noyer; p. beet (bé-et).
BEEKA, v. H. Voy. BEEKAL, seul usité.
BEEKAL, v. n. Bêler, croasser.
BEEL, BEL, s. m. Jatte. Voy. PEZEL,
S, M.
BEEE, adj. (anc.) Voy. BEO.
BEG, BEK, s. m. Voy. ce dernier.
BEGA, v. a. Refaire la pointe à un
outil; p. beget (beg-et).
BEGAD, s. m. Becquée, bouchée. —
Bek, beg, bec, bouche.
BEGAD, s. m. C. En Cornouaille ce
mot s'employe dans le sens de bec-
quée, bouchée, et de plus, en style
familier, pour signifier pas du tout :
Begad avel, bouchée de vent, pour
dire, pas le moindre vent.
BEGADI, v. a. Donner la becquée à
un oiseau. — Bek. beg,. bec, bouche.
BEGADI, Y. n.
du blé.
BEG-ANN-EVN, s. m. Pourpier,
plante. A la lettre, bec de la volaille.
B. Germer, parlant
BEGAR, SPEGAR, s. m. Mélisse, ci-
tronelle, plantes.
BEGEK (beg-ek), s. m. Bérard. bro-
chet, truite saumonée. Voy. BEKED.
B
42 BEK
BEGEK (beg-ek), adj. Pointu. — Bek,
beg, pointe.
BEGEL (beg-el),s. m. Nombril. On
dit aussi beurl (beg-il).
BEGEL (beg-el). s. m. Begel bols, clef
de voûte. Voy. MEAN-BOLZ,
BEGELIA (beg-elia). Voy. BEGELIAT.
BEGELIAD (beg-eliad), s, m. Bedaine.
— Begel, nombril.
BEGELIAT (beg-eliat), v. n. Bêler et
aussi, parler à la manière des petits
enfants ; p. begeliet.
BEGELIEK lbey-eliek), s. m. Pansard.
— Begel (beg-el), nombril.
BEGIAT (beg-iat), BEIAT, v. n. Bêler.
Begiat a ra, 11 bêle.
BEGIL (beg-il), BEGIL-KOF, S. m.
Nombril. Voy. BEGEL.
BEGIL-KOF,
BEGIL.
s. m. Nombril. Voy.
BEGIN (beg-in), s. m. Y. Coiffe de
deuil.
BEGIN, s. f. V. Le même que megin.
Prononcez beg-in.
BEHAN. (anc.) Voy. BIHAN,
BEIAT, v. n. Bêler. Voy. BEGIAT.
BEIE, adj. V. Indiscret.
BEJAN, adj. Méchant, qui a mauvais
cœur.
BEK, BEG, s. m. Bec, bouche, mu-
seau, gueule, #bout, cime, sommet,
extrémité, pointe. E bek eur wezenn,
à la cime d’un arbre. Bek eur gouñntell,
la pointe d’un couteau.
BEK-ANN-EVN, S. m. Pourpier, plan-
te. Voy. BAFA-ANN-EVN.
BEKED. BEKART, 8.
saumonée : pl. et.
m. V. Truite
BEKAT, v. a. Donner des coups de
ie En em vekat, se battre à coups de
ec.
BEL
BEK-BRAZ, s. m. Badaud. A la let-
tre, grande bouche.
BEK-DOUAR, s. m. Promontoire. —
Bek, pointe; douar, terre.
BEKED, s. m. Brochet, bécard, trui-
16 saumonée; ainsi nommée parce
qu'il a la tête pointue : bek, pointe.
BFKETAL, v.a. Becqueter, picoter,
comme font les oiseaux sur les fruits.
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in-
finitif beketa, et le plus souvent avec
l’auxiiaire Ober.
BEK-LE, s. m. Y. Badaud. Ce mot
est composé de bek, bouche, et de le,
veau. V. Voy. BEK-LEUE.
BEK-LEMM, sorte d’adjectif. Ann
tach a 20 bek-lemm, le clou est pointu.
A la lettre, le clou est pointe effilée.
BEK-LEUE, s. m. Badaud. Ala lettre,
bouche de veau.
BEL, s. m. V. Jatte. Voy. PEZEL.
BELAN, s. pl. m. T. Genêt, du bois
de genèt; pl. de belanenn.
BELANEK, s. L. T. Champ de genèêt.
Voy. BELAN.
BELANENN, s.f. T. Plant de genêt;
pl. belan, du genêt, des plants de
genêt, masc.
BELBI, s. m. (anc.) C’est le nom
général des jeux d'enfants. E-belbi,
adv. En s’amusant, parlant d’un léger
travail. Voy. BELBIACH.
BELBIACH. VOYy. BELBIACHOU.
BELBIACHOU, s. pl. m. Niaiseries,
choses de peu d'importance. Le sin-
gulier belbiach n’est guère usité.
BELBICH, adj. Il se dit en parlant
d’une personne qui a la vue basse et
cligne de l'œil.
BELC'H, pl. irrégulier de belc'henn.
BELC'HENN, s. L. Baie da lin, pl.
belc’h, masculin.
BEM
BELEG, BELEK, s. m. Prêtre. Voy.
BELEK.
BELEGI (beleg-i), Y. a. Ordonner
prêtre, et aussi se faire prêtre. En ce
dernier sens, on dit plutôt mont da
velek. Beleget co bet, il a été ordonné
prêtre.
BELEGIACH (beleg-iach), s. m. Prè-
trise, sacerdoce.
BELEGIEZ (beleg-iez). Voy. le précé-
dent.
BELEIEN. s. pl. m. Pluriel de belek.
prêtre. Ar velcien, les prêtres.
BELEK, BELEG, s. m. Prêtre; pl.
beleien. Mont da velek, se faire prêtre.
Le substantif belek figure parmi les
noms de famille de même que son di-
minutif belegik (beleg-ik).
BELEK, s. m. Bergeronnette, oiseau,
et aussi éperlan, poisson, appelé aussi
petit prêtre, poisson; pl. beleien.
BELLER, s. m. Cresson d’eau.
BELI, S.
juridiction.
f. V. Pouvoir, autorité,
BELIAD. Voy. PEZELIAD, jattée.
BELIET. VOy. FELIET.
BELK, s. m. Et aussi berr-kebr, par-
tie d’un chevron.
BELLI, s. m. Bailli,anciennedignité.
BELORO, s. m. Y. Jatte pour traire
le lait. — Bel, jatte; goro, traire.
BELOST, BILOST, s. m. Croupion,
et par extension, croupière. D’après
le P. Grégoire, ce mot se compose de
belk. bout; lost, queue.
BELOST, adj. Avant-dernier. Ce mot
a beaucoup d’analogie avec le précé-
dent pour la composilion.
BEMDE, adv. T. V. Journellement,
chaque jour. Voy. BEMDEZ.
BEMDEZ, adv. Chèque jour. Ce mot
paraît être une contraction pour da
BEN 43
bep des. de chaque jour. Bemdez s'em-
ploye aussi adjectivement : va labou-
riou bemdez, mes travaux de tous les
jours, mes travaux quotidiens.
BEMDIZ, adv. C. Chaque jour, jour-
nellement. Ce mot paraît contracté
pour da bep detz, de chaque jour.
BEMEL, BOMOU. Voy. BOM.
BEMNOZ, adv. Chaque nuit. C’est
une contraction de da bep noz, à cha-
que nuit,
BEN, sorte d'adjectif. Mean-ben,
pierre de taille. Voy. BENA,
BENA, v. à. Tailler, parlant des
pierres de taille.
BENACH, nom géographique de
ville. Belle-Isle-en-Terre.
BENAL, BONAL, 8.
BANAL. V. G. Genêt.
BENALEK, s. L. V. Champ de genêts.
BENALENN, s. f. V. Une branche,
une baguette de genêt, un plant de
genêt. Le pluriel benal est du genre
masculin.
BENDEL, BENDEL-ROD, s. m. Moyeu
de roue. Rod, roue.
DI H NN 0 2
BENDEM, s. L. V. Vendange. On dit
aussi mendem, S. L
BENDEMEIN (bendem-e-in), v. n. Y.
Yendanger, faire la vendange. On dit
aussi mendemein.
BENEDISITE (benedi-site),s. m. Prière
latine dite Benedicite.
BENER, s. m. Tailleur de pierres de
taille; pl. ten. Voy. BENA.
BENER-MEIN, s. m. Tailleur de pier-
res. — Bener, tailleur; mein, des
pierres, pl. de mean.
BENEZER, s. m. C. Sculpteur; pl.
ien. On voit quelle est l’analogie entre
ce mot et Bener.
BENI, BINI, s. f. Canelle de tisse-
rand: pl. beniou.
44 BEN
BENIAD, BINIAD, s. f. Une canelle
pleine de fil; la contenance d'une ca-
nelle de tisserand; pl. ou.
BENIEU, BINIEU, s. pl. m. Voy.
BINIOU. À
BENNAG. Voy. BENNAK.
BENNAK, BENNAG, sorte de parti-
cule qui s'ajoute, en certains Cas,
aux Substantifs, aux adjectifs, à quel-
ques pronoms et adverbes, et dont le
seus ne parait pas susceptible d'être
défini, si ce n’est quand elle signifie
quelque, quelques. Eunn dra-bennag,
quelque chose. Abenn eunn dervez-
bennag goude, quelques jours après. |
Eunn dra vad-bennag, quelque chose
de bien. Eunn nebeut-bennag anezho,
quelques-uns d’entr'eux. Unan-bennag,
quelqu'un. Eur re-bennag, quelques-
uns. Enn eunn tu bennag, quelque
part. VOy. PIOU-BENNAG > PEGEMENT-
BENNAG, PETRA-BENNAG.
BENNAS, BENNAZ, s. f. Bénédiction.
Ce mot n’est usilé qu'en quelques
localités. Voy. BENNOZ qui est plus
usité.
BENNASTQUE, sorte d'adverbe. Merci,
je vous remercie. — Bennas, bénédic:
tion, et Doue, Dieu. (En vertu des
règles d'euphonie décrites au mot ad-
jeutif, parag. 7 et suivants de mon
Dictionnaire Français -Breton 1869, Ja
lettre D de Doue se change en forte T
pres la lettre forte S de bennas.) | aussi en ce sens : fresk-beo, tout ré-
Bennastoue d'e-hoc'h. je vous remer-
cie; à la lettre, bénédiction de Dieu à
vous. Cette locution est particulière-
ment usitée aux environs de Brest.
En parlant à de petits enfants, on ait :
lavar Doue, au lieu de larar bennas-
toue (qui serait trop difficile à pro-
u0ncer), pour leur dire de remercier
quelqu'un.
Ce mot est employé en quelques lo-
calités an lieu de bennoz, plus usité.
VOY. BENNASTQUE.
BENNIGA, BINNIGA, v. a. Bénir, |
Consacrer, faire une cérémonie reli- |
gieuse pour relever une femme de |
COUCHES; p. et. — Benniga eunn iliz,
BEO
bénir une église. Benniget eo bet he
fenn, elle a été relevée de couches. —
Bennoz, bénédiction.
BENNIGEIN (bennig-e-in), v.a. Y.
Bénir, p. benniget. VOy. BENNIGA.
BENNIGET (bennig-et), adj. ct parti-
cipe de benniga. Dour benniget. de
l’eau bénie, Mean benniget, pierre
d'autel.
BENNDG'H, s. f. V. Bénédiction.
BENNOEC’H.Lemême que bennoc'h. Y.
BENNOZ, BENNOS, 5. L. Bénédiction ;
pl. bennosiou (benno-siou).
BENS, BES, s. f. Vesce, plante. 4r
vens, ar ves, la vesce.
BENT, s. f. Menthe, plante. 4r (ent.
la menthe.
BENT-KI, s. L. Menthe sauvage. À la
lettre, menthe de chien,
BENTONIK, s. L. Bétoine, plante.
BENUEK, S. m. Y. Outil, instrument ;
pl. benueget (benueg-et).
BENVEK, s. m. Outil, instrument ;
pl. binviou, biniou. Noy. ce dernier.
BED, BEV, adj. Vivant, plein de vie,
alerte, ardent ou enflammé, parlant
du charbon. L’adjectif beo s’employe
cemment. Il s’employe encore pour
donner de la force à une assertion :
goadek-beo, tout sanglant; noaz-beo,
tout nu, entièrement nu. Treaz beo se
dit du sable que la mer couvre à cha-
que marée, par opposition à treaz-
maro. Voy. ce mot. Digroc’hennet eo
bet beo-buezek, digroc'hennet eo her ex
! beo, il a été écorché vif.
BENNAZ, BENNAS s. f. Bénédiction. !
BEO, s. m. La chair vive.
BEO. C.T. S’employe pour hezo qui
est la troisième pers. sing. du fotur
du verbe beza, être.
BEZ-BUEZ, adj. Plein de vie. — Beo,
vivant; buez, vie,
BER
BEO-BUEZEK, adj. Plein de vie. Cet
adjectif est composé de deux mots qui
ont la même signification, à la lettre,
vivant-vivant; c'est une sorte de su-
perlatif dontilest parlé à mon Diction-
naire 1869, au mot SUPERLATIF. Voy.
BEO, adj.
BEOL, s. L Cuve; pl. iou. — Ce mot
figure parmi les noms de famille en
Bretagne.
BEOLIA, v. a. Encuver; p. beoliet.
Peu usité.
BEOLIAD, s. f. La contenance d'une
cuve; pl. ou. Voy. beol.
BEON, s. m. Etrape ou faucille pour
couper la fougère; pl. ou.
BEOTEZ,s. pl.m. Pluriel de beotezenn,
bette, légume.
BECTÉZENN, s. f. Plant de bette, lé-
gume; pl. beotez, qui est masculin.
BEQUEIN, v. n. V. Voyez BIUEIN.
BEOUENN, BIQUENN, s. L. Y. Lisière
du drap, limites, bornes, frontières;
pl. eu.
BEQUENN, S. L. T. Plant de bouleau;
pl. beouenno, masculin.
BEOUIN (beou-in), 5. m. T. Viande de
bœuf. Voy. BEVIN.
BEP-MARE, pour da bep mare, adw.
À tout instant.
BEPRED pour da bep pred, adv. A
chaque instant, toujours.
BEPRET, BERPET, adv. V. Toujours.
Voy. BEPRED.
BER, s. m. Broche. Lakaat oc'h or
ber, mettre à la broche.
BER, Voy. BERD, baron.
BERA, v.n. Couler, fluer, suinter,
Ii se conjugue avec l’auxiliaire ober.
BERAD, s. m. Goutte de liquide.
BERAD, adv. Pas du tout. N'en deux
BER 45
evet berad, il n’en a pas bu du tout. Cet
adverbe qui n’est autre que le précé-
dent, ne s'employe qu'avec une néga-
tion au sens de pas du tout.
BERADENN, s. L. Le même que berad.
subst. masc.
BERBOELL, S. m. (anc.). Inconstance.
— Berr, court, et poell, retenue,
constance.
BERBOELLIK, adj. Inconstant, étour-
di, léger. — Berr, adj., court, et
poell, constance.
BERC'H, s. m. Y. Prohibition, dé-
tense. Gouel berc'h. V. Fête gardée.
BERC'HEIN (berc’h-e-in), v. a. Y. Pro-
hiber, défendre; p. berc'het. Berc'het
e er gwin dout-hon. V. Le vin lui est
défendu.
BERC'HEL, s. m. Y. Maquereau, pois-
son; pl. berc'heli.
BERC'HELI,
berc’hel, Y.
pluriel irrégulier de
BERC'HON, s. pl. m. Pluriel irrég.
de berc'honenn, miette.
BERC'HONEÏN, v. a. Y. Rompre par
petits morceaux, émietter, égruger,
et aussi rembarrer quelqu'un qui
cherche noise.
BERC'HONEK. VOy. BREC’HONEK.
BERC'HONENN, s. L. Y. Miette d’une
chose bonne à manger. On dit aussi
brec’honenn; pl. berc'hon, qui est
masculin.
BERC'HOUEIN, Y. n. Y. Bouillir; p.
berc'h ouet.
BERC'HOUIDIK, adj. V. Ardent, zélé.
BERC'HUD, 5.
miracie.
m. Y. Voy. BURZUD.
BERC'HUDUZ, adj. V. Étonnant, mi-
raculeux. — Berc'hud, Y. Miracle.
BERC'HUEIN (berc'hue-in), Y. n. Y.
* Fermenter, pariant des liquides.
46 BER
BERD, S. m. (anc.) Baron. Gruek herd
(anc.), baronne. — Grue (anc.), fem-
me; berd, baron.
BERDIAC'H, BRERIAC'H, s. m. Y.
Confrérie; pl. eu.
BERED, 5. L. Cimetière; pl. berejou.
— Le P. Grégoire et d’autres auteurs
de Cornouaille affectent d'écrire bez red.
au lieu de bered, comme pour indiquer
au lecteur l'étymologie de ce mot qui,
selon eux, est bez. tombe, et red, néces-
saire. Outre que cette étymologie est
un peu ridicule, ils ne font pas atten-
tion qu'ils disent arvezred, le cime-
tière, comme on dit ar vered, en Léon.
Mais malheureusement pour eux, le
substantif bez, tombe, est masculin,
ar bez, la tombe; il faudrait donc dire,
pour rester dans le génie de la langue,
ar bezred; ce qui n'est pas. — Ceci
prouve que les étymologistes font
parfois comme les rimeurs, et si on
les laissait faire, ils altéreraient Ja
langue pour satisfaire leur amour-
propre.
BEREIN, v. n. V. Couler, fluer, suin-
ter, s'écouler. On dit aussi birein.
BERET, $S. f. Y. Cimetière ; pl.
beredeu. Er veret, Y. Le cimetière.
BERFI, BIRFI, v. n. Pouillir. Voy.
BIRVI qui est le plus usité.
BERGES, (berg-es), s.m. Et aussi bre-
ges (breg-es), S. m. Y. Rot, ventuosité
qui sort par la bouche ; pl. eu.
BERGESEIN (berg-e-se-in), v. n. Y.
Boter: p. bergeset.
BERGEZAT, v. n. V. Roter. Prononcez
berg-ezat.
BERIA, v.a. Empaler; p. beriet. —
Ber, broche.
BERIA, Y. n. Ressentir des douleurs
aiguës dans le côté; pl. beriet. Beriet
ounn, je ressens des douleurs aiguës
dans le côté. Voy. BERIOU.
BERIAD, s.m. Beriad rost. une broche
remplie de viande, une brochée de
viande ; pl. ou. Voy. BER, S. m.
BER
BERIOU, s. pl. m. Douleurs de côté,
élancements douloureux.
BERJEZ, s. f. Verger.
BERLE, s. m. Y. Jachère. Voy. BRELLE.
BERLEC'HUENN, S.L. V. Vénus, pla-
nète.
BERLIK. VOy. C'HOARI BERLIK HA BERLOK.
BERLIN, s. L. Y. Meule pour aiguiser
les couteaux, etc.
BERLIMEIN (berlim-e-in), y. a. Y.
Aiguiser à la meule.
BERLOBI, s. m. V. Délire.
BERLOK. Voy. C'HOARI BERLIK HA BERLOK.
BERMANN, adv. V. Maintenant. Voy.
BREMAN.
BERMENN; le même que BERMANN.
BERN, S. m. Tas, monceau, meule,
grande quantité; pl. tou. Eur bern teil,
un tas de fumier.
BERN-ED, S. m. Gerbière dans les
champs. — Bern, tas; ed, blé.
BERN-TRO, S. m. Tas de gerbes de
blé sur l’aire.
BERNA, BERNIA, v. a. Amonceler,
faire des tas; p. berniet.
BERNOUT, verbe impersonnel; im-
porter. Ne vern ket, peu importe. Pe
vern d'in ! Que m'importe!
BERO, BERV, adj. Bouilli à l’eau. Kk
bero, de la viande cuite dans la mar-
mite. — Birvi, bervi, bouillir. Ce mot
bero s’employe aussi comme substan-
tif au sens de bervadenn. Eur bero
c'hoaz hag e vezo poaz, encore un
bouillon et il sera cuit.
BERPED, adv. V. Toujours. On dit
aussi berpet.
BERPET, adv. V. Toujours.
BERR, adj. Court, borné, concis, suc-
cinct, rare, peu commun, peu abon-
BER
dant. E berr, e verr, dans peu de temps,
avant peu. — Les mots Berr, le Berr,
sont des noms de famille assez com-
muns.
BERR, adj. V. Camard, court. Fri
berr, nez camard, V.
BERRAAT, v. n. Devenir plus court,
avoir moins de durée; p. berreet, ber-
reat. Berraat à ra ann deiz. les jours
diminuent.
BERR-ALAN, s. L Asthme. — Berr,
court; alan, haleine. Voy. le suivant.
BERR-ALANEK, s. m. Asthmatique.
On dit plutôt nep a xo ar berr-alan
gant-han. Voy. ANKOU.
BERRAT, v. n. V. Diminuer en durée,
devenir plus court; p. berret. NVoy.
BERRAAT,
BERREK, adj. 11 se dit en parlant
d’une personne qui est, comme on dit,
à court d'argent. Berrek eo, il est à
court d'argent.
BERRENTEZ, s. L. C. Malaise sous le
rapport de l’argent dans un ménage.
Neuze e teuaz berreñtez enn ti, le ma-
laise entra alors dans le ménage.
BERR-KEBR, s. m. Partie de chevron.
— Berr, court; kebr, chevron.
BERRIK ; diminulif de berr, adj. Court.
C’est un nom de famille assez commun.
BERROK, adj. C. Le même que berrek.
BERR-WEL, adj. Qui a la vue courte.
— Derr, court; gwelet, voir. Voy. le
mot suivant,
BERB-WELED, s. m. Myopie, courte
vue. Berr, court; gweled, vue. On dit
aussi dremm-verr; à la leitre, vue
courte.
BERT, BRENT, s. m. V. Plaidoyer.
Voy. BREUT.
BERT, BERTH, adj. (anc.) Beau, et
aussi amante, maîtresse.
BERTEIN, BRENTEIN, v.n. Y. plaider.
— Bert, brent, plaidoyer.
BER 47
BERTEOD. Voy. BESTEOD.
BERTER, s. m. Y. Plaideur; pl. ion.
On dit aussi bertour.
BERTEREC'H,s. m. Y. Plaidoirie. Voy.
BERT, S. M.
BERTOUR, s. m. Y. Plaideur; pl. ber-
terion.
BERU, BERV, adj. Y. Bouilli. Kk beru,
de la viande cuite à l’eau. Ce mot berr
en Vannes a aussi le sens du substan-
tif bervadenn du Léon. Ur beru c’hoac’h,
un bouillon de plus et il sera cuit.
BERUEIN (beru-e-in), v. H. Y. Bouil-
Ur: p. beruct (beru-et).
BERV, adj. Voy. BERO, BERU.
BERVADENN, s. f. Ce mot s'entend
d’un certain espace de temps qui s’é-
coule pendant l'ébullition d’un liquide
et qu'on appelle un bouillon. Subsi-
diairement on donne à bervadenn le
sens de petite lessive sans cendre ou
potasse. — Bervi, birvi, bouillir. Dro
pe detr bervadenn avezo a-walc’h, deux
ou trois bouillons suffiront pour ache-
ver de le cuire.
BERVEIN, BERUEIN, v. n. V.Bouillir;
D. berret, beret.
BERVEK, adj. Pennou-bervek, des cer-
veaux brülés; à la lettre des têtes
bouillies. Voy. BIRVI.
BERVENN, s. L. Mousse de la bière.
BERVI, v. n. Non usité. Voy. BIRVI.
BERVIDIK, adj. Voy. BIRVIDIK.
BERZ, s. m. Prohibition, défense.
BERZ, adj. Goel bers, fête gardée.
BERZA, v. a. Prohiber, et aussi cé-
lébrer, parlant d'une fête; p. berzet.
Berzet eo ar gwin out-han, arabad eo
d’ezhan eva gwin, le vin lui est défendu.
Berza eur goel, célébrer une fête reli-
gieuse.
BERZUT, BURC'HUT, s.m. Y. Miracle,
merveille ; pl. berzudeu, burc'hudeu.
48 BES
BES, s. L. Vesce, plante. On dit mieux
bens, ar (ens.
BESIA (be-sia), v. a. Enterrer, inhu-
mer. — Bez, tombe.
BESIAD (be-siad), BEZIAD, s. m. Le
contenu d’un tombeau. — Bez, tombe,
tombeau. Lekeat iñt bet enn eur besiad,
ils ont été mis dans le même tombeau.
BESK, adj. Sans queue, écourté, à qui
on a coupé, soit la queue, soit les
oreilles ou les cornes ou la langue.
Ki-besk, chien écourté; ejenn bes-
korn, au lieu de besk-korn, bœuf qui
a une corne cassée, besk-teod, besteod,
à qui on a coupé la langue.
BESKA, BESK), v. a. Ecourter, couper
Ja queue ; pl. besket.
BESKELL, S. m. Guingois, sillon
court dans l'angle d’un champ; pl. ou.
Park ar beskellou, champ où il y a
du guingois.
BESKELLA, v. n. Être de biais: au
figuré, biaiser, agir avec détours. Ce
verbe se conjugue avec l’auxiliaire
Ober.
BESKELLEK, adj. Qui est de guingois,
oblique.
BESKENN, s. L Dé à coudre, calotte
d’un gland, mors de cheval; pl. ou.
RESKENN, GWESKENN, s. f. Voy. ce
dernier.
BESKENNA , GWESKENNA. Voy. ce
dernier.
BESKENNOU-ANN-ITROUN-VARIA, s. pl.
L Digitale, plante, dont les fleurs ont
quelque ressemblance avec un dé à
coudre. — Beskenn, dé à coudre. A la
lettre, dés de la Vierge Marie.
BESKI, BESKA. Voy. ce dernier.
BESKONT, s. m. Vicomte; pl. ed. Ce
mot est fort commun parmi les noms
de famille; on l'écrit et on le prononce
beskond, bescond en français.
BESKONTEZ s. L. Vicomtesse ; pl. ed,
BEU
BESKORN, adj. Quia perdu une corne.
VOYy. BESK.
BESKORNA, v. a. Couper les cornes.
Voy. BESKORN.
BESKORNI, Y. a. Le même que bes-
korna.
BESKOUL, BISKOUL, s. f. Panaris ;
pl. ed. Ar viskoul a 20 em biz, j'ai un
panaris au doigt.
BESTEOD, s. m. À qui on a coupé la
langue, et par extension, bredouil-
leur, bègue. Ce mot est composé de
besk, à qui on a coupé la langue, la
queue, etc., et de teod, langue. Voy.
BESK. On dit aussi berteod (berr-teod),
d'après Le Pelletier.
BESTEODACH, s. m. Bégayement.
BESTEODEZ, s. L. Femme qui bégaye.
Voy. BESTEOD.
BESTEODI, v.n. Bredouiller, bégayer,
grasseyer. Voy. BESTEOD.
BESTL, s. f. Fiel.
BET, BED, s. m. Voy. BKH,
BET, prép. V. Jusqu'à. Voy. BETE,
BETEG.
BETA, prép. Y. Jusqu'à.
BETAG, prép. Le même que RET.
BETA.
BETANIK, s. m. Germandrée, plante.
BÊTE, BETEG, prép. Jusqu'à. Le pre-
mier se place devant les consonnes; le
second devant les voyelles. Adal Paris
bete Roazon, beteg Alre, de Paris à
Rennes, à Auray. Bete gousout, jusqu'à
plus ample informé.
BETEG, prép. Voy. BETE.
BETEK, prép. Voy. BETE, BETEG.
BEU (be-u), s. pl. m. Pluriel de
beuenn, bouleau.
BEU (be-u), adj. Y. Vivant. On dit
aussi biu, Y. Yor. BEO.
BEU
BEUEIN (be=ue-in), v.n. V. Vivre;
pl. beuet.
BEUENN (be-uenn), s. f. Douleau,
arbre; pl. beu (be-u), m.
BEUF, s.m. Bouvreuil, oiseau; pl. ed.
BEUIN (beu-iñ), v.a. et n. T. Voy.
BEUZI.
BEULKE, s. m. C. Un fat, un sot, un
imbécile; pl. beulkeien, beulkeed.
BEUNEUDRE, s. m. Lourdaud, benèêt,
BEURE, s. m. V.T. Matin.
BEUREEK, s. m. Y. T. Matinal.
BEUREVEZ, s. f. Y. "T. La durée de
la matinée. Voy. VEZ, particule.
BEUT (be-ut), s. f. Y. Voûte d’édifice;
tortue, animal; pl. ef.
BEUZ, s. m. Puis, arbrisseau; du
bois de buis.
BEUZ, S. m. Voy. BEUZIK.
BEUZEEK, s. L. Y. Champ de buis,
lieu planté de buis.
BEUZEK, adj. Sujet à être inondé. —
Beuzi, inonder.
BEUZEL, s. m. Bouse de vache; c’est
aussi celle que l’on dessèche au seleil
pour être brülée en guise de chauf-
fage. Ce mot n’a pas de pluriel et
signifie de la bouse de vache, des
bouses de vache. Voy. le mot suivant.
Ce mot s'emploie comme pluriel. Ar
beugzel-5e n'int Ket seac’h, ces bouses
de vaches ne sont pas desséchées.
BEUZEL-SEAC'H, s. m. Bouse de vache
desséchée au soleil pour servir de
chauffage. Ce mot s’employe comme
pluriel. Voy. BEUZEL.
BEUZENNEK, s. f. Lieu planté de
buis.
BEUZ, v.a.et n. Noyer, submerger,
inonder , se noyer par accident; p.
beuxet, En em veusi, se noyer avec
BEV 49
intention; p. en em veuxelt. Beuzi a
reot, vous vous noierez. Beuzet e ve
paneved se, il se noierait sans cela.
BEUZID, s.f. Le même que beuxennek.
BEUZIK, s. m. Grimaud, jeune éco-
lier; pl. beuzedigou. On dit aussi Deus,
pl. ed.
BEV, BEO, adj. Vif, vivant, actif. —
Beva, vivre.
BEVA, v. n. Vivre, nourrir. Ainsi
qu’une foule d’autres verbes, celui-ci
s'emploie comme substantif : ar beva,
la vie, les choses nécessaires à la vie.
— Beo, bev, vivant; p. bevet.
BEVAN, v. n. T. Vivre, nourrir;
p. bevet.
BEVANS, et mieux, giz beva, ma-
nière de vivre. — Giz, coutume,
facon; beva, vivre.
BEVENN, s. f. Lisière du drap, li-
mites, bornes, frontière; pl. ou.
BEVENNA, BEVENNI, v. a. Mettre des
limites, des bornes.
BEVEREZ, s.f. Orpin, reprise, plan-
tes; vive, trachine, poisson; pl. de
ces dernières, beverezed.
BEVEZ, adj. Coupable; d’après le
Catholicon (beuez). Fustet eo bet, bevez
eo, il a été battu, c’est bien fait; il a
été battu, il est coupable; il a été
battu et il le méritait bien.
BEVEZ, s. m. Aubaine. C’est en
Tréguier, je crois, qu'on lui donne ce
sens. Eur berez 00 d'in kaout lod eux
ar zoubenn, C'était pour moi une bonne
aubaine quand j'avais ma part de
soupe.
BEVEZER, s. m. Dépensier, pl. en.
BEVEZI, v. a. Dissiper, prodiguer,
dépenser follement; pl. bevezet.
BEVIN, s. m. Æik bevin, de la viande
de bœuf, du maigre de bœuf ou autre
viande de boucherie, Bevin ejenn, filet
de bœuf.
7
90 BEZ
BEZ, S. m. Tombe, tombeau; pl.
besiou (be-siou). Mean-bez, pierre tom-
bale. TFoull-bez, fosse pour enterrer
les morts. Skrid-bez, épitaphe.
BEZ, s. m. Dent d’un croc.
BEZ, s. m. T. C. Doigt. Voy. BIZ.
BEZA, v. n. et auxiliaire; être, ap-
partenir, exister; p. bet.
Ce verbe a plusieurs particularités
qui ont été expliquées en détail au
mot ÊTRE de mon Dictionnaire français-
breton 1869. Je vais les résumer en
quelques mots :
Ce verbe est Des tree tant
comme verbe neutre que comme verbe
auxiliaire. Voy. la Gramm. à ce sujet.
Comme verbe neutre, au sens
d’exister, il est facile pour la construc-
tion. Beza ha besg bet, w’int ket eur
c'hement, être et avoir été, ne sont pas
une même chose. — Comme verbe
auxiliaire, il en est tout autrement,
car il est très-difficile d'en faire an<
plication. Pour le prouver, je citerai
quelques phrases dans lesquelles la
même personne du même temps de ce
verbe paraîtra sous des formes très-
variées et, notez-le bien, qui sont de
toute rigueur dans chacun de ces cas.
1° Si le verbe est au personnel, c'est-
à-dire si le pronom personnel ou le
sujet est énoncé : me z0 klanv, me a
S0 klañnv, je suis malade ; à la lettre,
moi est malade.
2° Si le verbe est à l’impersonnel,
c’est-à-dire si le pronom personnel ou
Je sujet n’est pas énoncé : klañv ounn,
je suis malade; à la lettre, malade
suis.
3° Si l’on veut affirmer son dire ou
appuyer fortement sur une chose :
Bez’ez ounn klanv,beza ez ounn klanw,
je suis malade; à la lettre, être je suis
malade.
4° Si l’on veut énoncer un fait qui
ne sera que momentané ou si l’on veut
dire qu'on est occupé à faire un cer-
tain travail : emoun amanñ oc'h ober
kegin, je suis ici à faire la cuisine.
9° Après les conjonctions mar, si,
et pa, quand, on emploie une ‘ein:
quième manière de conjugaison : mar
bezann klap, si je suis malade (dans
BEZ
l'avenir); pa vezann klanv, quand je
suis malade. Voy. mon Dictionnaire
francais-breton et la Grammaire de
Le Gonidec, pour plus amples ren-
seignements.
Nous rappellerons ici en peu de
mots quelques particularités qui se
produisent, en certaines localités, au
suiet de la conjugaison du verbe beza.
Ainsi ann dud a ioa mad, ann dud a
oa mad, ann dud a voa mad, les hom-
mes étaient bons; pa 00 great, ou bien,
pa voe great he baskou gañt-han, quand
il eut fait ses pâques, ses commu-
nions. Lavaret a rea ez 00 klanv, lavaret
a rea e oa klanv. Ges variantes se disent
à peu près à l’égal l’une de l’autre.
Toutefois je pense que a oa, a ioa, a 0e,
sont plus réguliers, et que le v n’a été
introduit que pour l’euphonie.
BEZAFF (anc.). Étre, être présent.
présent, non
BEZAND, adj. (anc.);
absent.
BEZANS, s. m. (anc.); présence.
BEZANT, adj. (anc.); présent. Ce mot,
comme les deux précédents et leurs
dérivés ezvezans, ezvezant, non usités
aujourd’hui, doivent être de l’époque
où l’on disait bezaff, être présent, 05 <
vezaff, être absent.
BEZEL, Voy. PEZEL.
BEZIAD. Voy. BESIAD.
BEZIN, BIZIN, s. m. Goémon, va-
rech. Ce mot n’a pas de pluriel, ou
plutôt est pluriel lui-même en sa qua-
lité de nom collectif, à l'instar de
keuneud, bois de chauffage et autres.
Voy. mon Nouveau Dictionn . français -
breton, 1869, au mot COLLECTIF.
BEZIN-TONN, s. m. Goémon qu'on
ramasse sur la grève quand la mer
est basse. — Bezin, goémon; tonn,
vague de la mer; bezin-tonn est donc
du goémon apporté par les vagues.
BEZIN-TROUC'H, S. m. Goémon que
l’on drague ou fauche au fond de la
mer. Bezin,goémon, trouc’ha, couper.
BEZINA, BIZINA, v. n. Couper, cueil-
BID
lir ou ramasser du goémon. — Bezin,
bisin, goémon.
BEZINER, BIZINER, s. m. Celui qui
coupe, cueille, ou ramasse du goëmon;
pl. ien.
BEZO, s. pl. m. C’est le pluriel de
bezvenn, bouleau.
BEZO ! exclamation: soit ! — Beza,
être.
BEZOU, BIZOU. Voy. ce dernier.
BEZOUT, v. n. et auxiliaire. V. C.
Être, exister, appartenir. Voy. BEZA.
BEZVENN, s. L. Bouleau, arbre;
pl. bezo, masc., des plants de bouleau,
du bois de bouleau.
BEZVOUD, s. m. Liseron, volubilis,
plantes.
BIAN. VOy. BIHAN.
BIANA. VOy. BIHANA.
BIANAAT. VOY. BIHANAAT.
BIANIK. Voy. BIHANIK.
BIANOC’H. Voy. BIHANOC'H.
BIBID. VOy. PIBIT.
BIBL, s. t. Bible, livre de l’Écriture
Sainte.
BIBLOGOU, s. pl. m. Bilboquet.
BIBLOK, s. m. Le même que biblo-
gou. C'hoar biblok, jouer au bilbo-
quet.
BID, s. m. AS, figure marquée sur
un dé, sur une carte à jouer.
BIDED, S. m. Ce mot, en Cornouail-
le, s'emploie en parlant d’une femme
jalouse de son mari : Ema ar bided
que ‘hi, elle est jalouse de son mari.
Voy. le mot JALOUx à mon Nouveau
Dictionnaire, 1869. Bided, y a le sens
de pistolet et aussi celui de petit
cheval.
BIDEL, s. L. Y. Jatte; pl. ieu.
BE. 91
BIDELIAT, S. f. Y. Jattée, le contenu
de la jatte; pl. bideliadeu.
BIDENN. Yor. PIDENN.
BIDEO, s. m. Y. Collecteur d'impôts;
pl. bideier. — Ce mot figure parmi les
noms de familles.
BIDEO, BIDEV, S. m. Gaffe; pl. bide-
viou.
BIDEV. Voy. BIDEO.
BIDEVIA, v. a. Gafïer, frapper ou ac-
crocher avec une gaffe; p. bideviet.
BIEL, BEL, S. L. Jatte; Yor. BIDEL.
BIELL, s. f. Vielle, instrument de
musique ; pl. ou. Seni gant ar viell,
jouer de la vielle.
BIELLA, v. n. Et mieux, sent gañt
ar viell, jouer de la vielle.
. BIELLER, s. m. Joueur de vielle; pl.
1en.
BIEUZR, s. m. Bièvre, castor, ani-
maux; pl. ed.
BIGELL (big-ell), s. f. Houe, instru-
ment de labourage: pl.ou.Voy. PIGELL.
BIGN. VOy. DIRI-BIGN.
BIGNEZ. Voy. BIGNEZENN, beignet,
BIGNEZENN, s. f. Beignet, pâtisse-
rie; pl. bignez, m
BIGOF, s. m. Panse, gros ventre. Ce
mot paraît formé de bill. billot, et de
kof, ventre; à la lettre, ventre comme
un billot.
BIGOFEGEZ (bigofeg-ez),
féminin du suivant.
s. f. C’est le
BIGOFEK, S. m. Pansard, qui a un gros
ventre par suite de sa constitution;
pl. bigofeien. Voy. BIGOF.
BIGORN, S. m. Lakaat eur bugel war
ar bigorn, se dit d’un enfant que l’on
met, par pénitence, à genou au milieu
de la classe ou de l église,
52 BIL
BIGORN, S. pl. m. Pluriel de bigor-
nenn, limacon de mer.
BIGORNENN, S. L. Limacon de mer;
pl. bigorn, m. Dans le français de la
Basse-Pretagne, on appelle ce coquil-
lage Bigorne.
BIGORNETA, v. n. Chercher ou ra-
masser des limacons de mer; et par
extension, ramasser des coquillages
en général pour faire collection.
BIHAN, BIAN, adj. Petit, modique,
menu, insuffisant. Comparatif, biha-
noch; superlatif, bihana. Get adjectif
comme beaucoup d’autres adjectifs,
s'emploie comme adverbe: bihan boaz,
peu cuit, mal cuit. Staota liez ha bi-
han, pisser souvent et peu à la fois.
Le mot Bihan, et aussi Le Bihan, figure
parmi les noms de famille, et dans ce
cas on le prononce comme en français
Bihant, Le Bihant.
BIHANAAT, BIANAAT, v. n. Devenir
plus petit; p. bihaneat, bihaneet.— Bi-
han, adj. Petit.
BIHANIK, adj. Fort petit. C’est le di-
minutif de bian. À vihanik, dès l’en-
fance.
BIKENN, adv. Jamais, par rapport au
temps futur. Bikenn ne d-inn di, je
n'irai jamais là.
BILEN, adj. Eunn den bilen, un hom-
me du commun.
BILI, pl. irrég. de bilienn, caillou
roulé par les eaux, galet.
BILI, S. m. Y. GRÈS. Pot bili, pot de
grès.
BILIBANN. C’hoari bilibann, jeu des
osselets ou des galets. — Bili, pluriel
de bilienn, galet, et banna, jeter en
l'air. Ce jeu consiste à jeter en l'air,
dans certaines conditions, des osselets
ou des petits cailloux.
BILIENN, S. L. Caillou roulé de grè-
ve, galet; pl. bili, m. On dit de prété-
rence mean-bili; pl. mein-bili, m.
VOy. MEAN.
BIN
BILIENN-BLOUM,s.f. Balle de plomb,
d'arme à feu; pl. bili-bloum, m.
BILL (L mouillées), s. m. Billot,
grosse pièce de bois, pl. ou.
BILL (L mouillées), s. m. V. Voy.
BILLEU.
BILLETEZENN (L mouillées), s. f.
Roudin de bois de chauffage; pl. bil-
letez, m.
BILLEU (L mouillées), s. pl. m. V.
Tennein d’er billeu, tirer à la courte
paille.
BILLINENN, S. L. Pilule; pl. ou.
BILOST, Voy. BELOST.
BIN, adj. Men bin. V. Pierre de
{aille. — Men, pierre, et binein, tailler.
BINDEDOU, s. pl. m. Balance pour
peser des objets de valeur.
BINEIN (bin-e-in), v. a. V. Tailler des
pierres; p. binet.
BINI, BENI, s. L. Canelle de tisse-
rand ; pl. ou.
BINIAD, a. L. VOy. BENIAD.
BINIAOU, sS. pl. m. (anc.). Ce mot est
hors d’usage et a fait place à biniou.
Il se retrouve encore dans les mots
suivants.
BINIAQUA, v. n. Ce mot n’est guère
usité, et on emploie de préférence
senti gañt ar biniou, jouer de l’instru-
ment de musique appelé biniou. Dans
certaines localités il sert, à l'exclusion
de tout autre instrument, pour faire
danser les gens de la campagne. Voy.
BINIOU.
BINIAQUER, s. m. Joueur du biniou;
pl. en. Voy. BINIAQUA. Je crois qu'on
l’emploie parfois au sens général de
musicien de campagne.
BINIEU, s. pl. m. Y. Voy. 8INIOU.
BINIM, s. (n. Venin.
BIN
BINIOU, s. pl. m. Autrefois biniaou.
6e mot est le pluriel irrégulier de
benvek qui a le sens d'outil, d’instru-
ment, et auquel on a donné, par exten-
sion, la signification d’instrument de
musique. Ce pluriel biniou est resté
dans la langue avec l’acception d’un
instrument de musique dont les sons
rappellent à la fois la musette et la
vèze. Cet instrument dont nous allons
donner la description, afin qu'on
n’en perde pas toute trace, renferme
deux parties distinctes donnant des
sons, dont les uns sont toujours gra-
Yes, dont les autres sont tous aigus.
Par suite de cette combinaison, le bi-
niou, à lui seul, tient lieu de deux ins-
truments, et c'est pour cela très-pro-
bablement qu’on lui a attribué le nom
pluriel de biniou, mot qui signifie au
propre les instruments de musique.
Le biniou se compose de quatre
pièces : 1° Le sac, ar zac’h biniou,
lequel est un sac en cuir ayant la for-
me et la dimension d’une grosse ves-
sie. lL est destiné à être gonflé par
l'air qu’on y introduit avec la bouche
et au moyen du porte-vent. — ?° Le
porte-vent, ar sutell, qui d’ordi-
naire a la forme d'un champignon
collé au sac par la calotte. Il est percé
d'un trou qui permet d’introduire,
avec la bouche, l’air qui doit gonfler
le sac. Le porte-vent est à la portée
de la bouche du joueur, comme le
chalumeau est à la portée de ses
doigts. — 3° Le gros bourdon, ar
c'horn-boud. est une sorte de haut-bois
dépourvu de doigté. Il pénètre dans le
sac par la partie opposée au pavillon.
La portion qui pénètre dans le sac est
armée d’une anche en sureau. — 4° Le
chalumeau, al levriad, a aussi la for-
me d’un haut-bois, mais il est percé
de 7 à 8 trous qui fournissent sept à
huit tons différents. Il est pourvu
d’une anche qui pénètre dans le sac et
y est fixée par un amarrage fait à la
partie la plus étroite du sac, partie
qui se termine de la même manière
que le col d’une vessie.
Quand le joueur veut tirer des sons
de cet instrument, il met le sac sous
son bras gauche, fait passer le gros
bourdon sur son épaule’ du même
côté, gonfle incessamment le sac, en
appliquant la bouche sur le porte-
vent, et place les doigts sur les trous
BIO 93
du chalameau. Cela fait, il exerce, avec
le bras gauche, une pression raison-
née sur le sac; l’air renfermé dans ce
dernier est forcé de sortir, et dans ce
mouvement, il opère sur les anches
une vibration, laquelle produit des
sons plus ou moins harmonieux.
Quant le joueur est fatigué de souf-
fler de l’air dans le sac, il peut repren-
dre haleine pendant quelques instants,
en ayant soin toutefois de continuer
de presser le sac avec son bras gau-
che; Pair qui y est renfermé suffit
pour faire vibrer les anches; mais :
l'instrument reste muet dès que le sac
ne renferme plus d’air. — Deux trous
sont percés près du pavillon du cha-
lumeau, mais ils ne donnent aucune
note nouvelle et ne servent pas au
doigté : je n'al pas pu me rendre
compte de leur utilité.— Le gros bour-
don ne fait entendre qu'un seul son
qui est grave, c’est un accompagne-
ment obligé qui a pour but de rendre
moins criards les sons du chalumeau.
Le porte-vent est placé de telle sorte
que le joueur puisse y appliquer la
bouche en mème temps qu’il a les
doigts sur les trous du chalumeau.
BINNIGA, v. a. Bénir, consacrer ; D.
et. Voy. BENNIGA.
BINNIGEIN, BENNIGEIN (binnig-ein),
y. a. V. Bénir; p. binniget. Voy. BEN-
NIGA. S
BINNIGEN, BINNISIEN (binnig-en), v.
a. C. Voy. BENNIGA.
BINNIGET (binnig-et). Voy. BENNIGET.
BINNISIEN (binni-sien), v.a. C. Bénir,
Voy. BENNIGA,
BINOUR, S. m. Y. Binour mem, tail-
leur de pierres; pl. binerion.— Binein,
tailler des pierres.
BINS, s. f. Clou taraudé et, par ex-
tension, escalier tournant des clochers,
tourelles, etc.; pl. ou.
BINVIACHOU, s. pl. m. Outils et ins-
truments des cultivateurs. C’est un
pluriel de benvek.
BIOC’H, BUOC'H, s. L. Vache; pl. bio-
c'hed, bioc’henned. Ges pluriels sont
54 BIR
peu usités. Je ne sache qu’un cas où
il y ait lieu de l’employer : ann ejen-
ned hac ar broc'hed. les bœufs et les
vaches. Voy. VACHE à mon Dictionnaire
1869.
BIOG’H-DERO, S. f. Hanneton, in-
secte ; à la lettre, vache de chêne. Voy.
C'HOUIL-DERO.
BION, adv. Y. Promptement, vite.
BIONENN, S. L. Tire-lire, esquipot,
boîte aux épargnes.
BIORC'H,s. m. Cervoise, petite bière,
boisson.
BIQUENN, S. L. VOY. BEOUENN.
BIOUIL (biou-il), s. m. Y. Levain de
pôte.
BIR, S.-f. Flèche; pl. ou, tou.
BIR, BER. Broche de cuisine, bière,
boisson. Voy. BER.
BIRC'HUIDIK, S. m. Pépie, maladie
des oiseaux.
BIREIN (bire-in), v. n. Y. Couler,
fluer, s’écouler ; p. biret.
BIREU, s. pl. m. V. Douleurs de côté,
élancements douloureux.
BIROUIKEN, adv. T. Jamais, désor-
mais, par rapport au futur. Voy.
BIRVIKEN.
BIROUS, adj. V. Fluide, qui coule.
Fri birous, se dit, en J’apostrophant,
à quelqu'un qui a la roupie au nez; à
la lettre, nez qui coule. Ke ‘ta, fri
birous, va-t-en, nez morveux. Ce mot
vient de birein, V. couler.
BIRVI, BERVI, v. n. Bouillir; p. ber-
vet. — Bero, berv, bouillant. Le
verbe birvi se conjugue avec l’auxi-
liaire oher: birvi a ra ann dour. l’eau
est en ébullition.
BIRVIDIK, adj. Ardent,
pétulant,
zélé. — Birvi, bouillir.
BIRVIKEN, adv. Désormais, jamais,
BIZ
par rapport au futur. Birvikenn ne d-inn
di, jamais je n'irai là.
Bis, s. m. Y. Doigt; pl. biziet, bisiet.
BISIER, BIZIER, s. pl. m. Pluriel
irrégulier de pas, bâton.
BISKOAC'H, adv. Y. Le même que
BISKOAZ.
BISKOAZ, adv. Jamais, par rapport
au passé. Biskoaz n'am eux lavaret
se, je n’ai jamais dit cela.
BISKOUL, S. L. Panaris; pl. ed. Ar
viskoul a z0 em biz, j'ai un panaris au
doigt.
BISKOUL, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de biskoulenn. chenille.
BISKOULENN, S. L Chenille, insecte;
pl. biskoul, masc.
BISPIDENN, s. f. Biscuit des navires;
pl. bispid, masc.
BISVIKEN, adv. Voy. BIRVIKEN,
BITOUZENN, s. L. Verge de l’homme.
BITRAG, BITRAK, s. L. Grive de petite
espèce ; pl. bitraged (bitrag-ed). Ar vi-
trak, la grive de cette sorte. On dit
aussi gwitrak, ar witrak.
BITRAK. Voy. le précédent.
BIU (bi-u), adj. V. En vie, vivant.
Voy. BEO.
BIUEIN (bi-ue-in), v. n. V. Être en vie,
vivre; pl. biuet (bi-uet).
BIVIDIK, adj. Vivifiant, vivace. —
Beva, vivre.
BIVIK-DOUE. VOy. BALAFENNIK-DQUE.
BIZ, s. m. Doigt; pl. biziad, bizied.
Eil biz, l'index ou second doigt. En
termes familiers, l'index se nomme
aussi biz ar iod, doigt de la bouillie, et
biz ar vagerez, doigt de la nourrice.
Voy. BIZ-AR-10D, BIZ-LIPER.
BIZ, S. f. Point de mire d’une cible.
BLA
BIZ, s. m. Nord-est. Avel viz, vent !
de nord-est. Eunn avel ar bisa, un
vent de nord-est très-froid; à la let-
tre, un vent des plus bises. Cette ex-
pression est remarquable.
BIZ-AR-10D, s. m. En termes fami-
liers, ce mot désigne l'index de la
main; à la lettre, le doigt de la bouil-
lie, celui avec lequel on fait manger la
bouillie aux enfants chez les pauvres
gens.
BIZAC'HA, v. n. Mendier. Ce mot
et le substantif français bissac, pa-
raissent être de la même famille.
BIZEU, s. pl. m. V. Bague, bijoux.—
Biz, doigt.
BIZIER, s. pl. f. Voy. BAZ, bâton.
BIZIK-HA-BIZIK, adv. But-à-but.
BIZIN, BEZIN. Voy. ce dernier.
BIZINA, BEZINA. Voy. ce dernier.
BIZ-LIPER, s. m. C. Le doigt index
de la main, en termes familiers. — Biz,
doigt, et liper, dérivé de lipat, lécher,
De pour dire doigt qui lèche le
plat.
BIZ-MEUD, s. m. Pouce de la main et
du pied; à la lettre doigt-pouce.
BIZOU, s. pl. m. Bague, anneau de
prix.— Biz, doigt.
BIZOURC'H, s. L. Femelle du che-
vreuil; pl. ed.
BLA (blé), s. m. T. An, année; pl.
blaio (bldio).
BLAIAD (bld-iad), s. m. T. Espace
d’une année.— Bla, T. an.
BLANK, s. m. Y. Monnaie de cuivre
de la valeur de cinq centimes et appe-
lée sou; pl. ef. Voy. GWENNEK.
BLANK, adv. V. Faible de tempéram-
ment.
BLANKIK, adj. V. Chétif, un peu ma-
ladif, faible de santé.
BLE 99
BLAOUAC'H, adv. Y. Passionément en
amour.
BLAOUAC’HUS, adj. Y. Affreux, abo-
minable.
BLAOUED, S. m. Blavet, nom de ri-
vière.
BLASAAT (bla-saat). Voy. BLAZA.
BLASC'HDARC'H, S. m. Y. Sourire,
S. M.
BLASC'HOARC'HEIN, Y. H. Y. Sourire,
Y. H.
BLAVEZ, BLOAVEZ, s. m. La durée
d’une année. — Bloaz, an.
BLAZ, S. m. Goût, saveur, organe du
goût.
BLAZA, v. a. Goûter ; p. blazet. —
Blaz, goût.
BLAZIK, S. m. Fumet d’un mets,
d’une liqueur. C’est le diminutif de
blaz, goût.
BLE (blé), s. m. V. An, année; pl.
bleieu (blé-ieu).
BLE, adj. V. Débile, faible.
BLEAOUENN, S. L. T. Poil, cheveu;
pl. bleao, masc.
BLED (bléd), s. m: V. Farine. On dit
aussi blet (blét).
BLEDEIN (bléd-e-in), v. a. Y. Couvrir
de farine; p. bledet (blédet).
BLEFF (anc.). Pluriel de bleffenn.
BLEFFENN, S. L. (anc.). Cheveu, poil;
pl. bleff, masc.
BLEGNA. Voy. BLENIA.
BLEI (ble-i), s. m. V.T.C. Loup, ani-
mal; pl. bleidi (ble-idi).
BLEIN (ble-in), adj. arc'h blein, se
dit du cheval qui est en tête de l’atte-
lage. Voy. BLEINA.
BLEIN, BLIN (ble-in), S. m. Y. Bout,
extrémité.
06 BLE
BLEINA, BLENIA (ble-ina), v. a. Con-
duire, guider ; p. bleinet (ble-inet).
BLEINAT. VOy. BLEINA.
BLEIZ (ble-iz), s. m. Loup, animal;
pl. bleizi (ble-izi).
BLEIZA (ble-isa), Y. n. Mettre bas,
parlant d’une louve; p. bleset (ble-izet).
BLEIZEZ (ble-isez), s. f. Femelle du
loup: pl. ed.
BLEIZ-GARO (ble-iz-garo), s.m. Loup-
garou, animal imaginaire dont on fait
peur aux enfants. — Bleis, loup, et
garo, féroce, rude.
BLEIZI (ble-isi). Plur. irrég. de bleiz,
loup.
BLEIZIK (ble-izik), s. m. Louveteau;
pl. bleisigou (ble-ixigou). C’est le dimi-
nutif de bleiz.
BLEIZ-VOR (ble-iz-vor), s. m. Loup
marin, chien de mer, roussette, pois-
sons ; pl. bleizi-vor. — Dies. loup, et
mor, mer.
BLEJADENN, S.L. Beuglement. — Ble-
jal, beugler.
BLEJAL, v. n. Beugler, braire, meu-
gler: pl. blejet. lL se conjugue avec
l’auxiliaire ober.
BLENCHOU, s. pl. m. Les bouts ou
extrémités des pieds, des mains, d’a-
près Grég. Voy. BLINCHENN.
BLENIA, v. a. Conduire, diriger,
guider; p. bleniet.
BLENIER, S. m. Guide, conducteur;
pl. ien. Voy. BLENIA.
BLEO, a. pl. m. Pluriel irrég. de
blevenn, cheveu.
BLEOCIGOU (bleo-igou), s. pl. m. Che-
veux naissants, c’est le pluriel de
bleoik, diminutif de bleo, des cheveux.
BLEOIK (bleo-ik), s. m. Poil follet ou
naissant, diminutif de ble; il ne s’em-
ploie guère qu’au pluriel bleoigou.
BLE
BLEOTA, v. n. Prendre par les che-
veux. En em vleota, se prendre aux
cheveux en se battant. — Bleo, des
cheveux, pluriel de blevenn, cheveu.
BLEOUEC'H, s. m. V. La durée d’une
année. — Ble, Y. an.
BLEGUEK, adj. Y. Chevelu. — Bleo,
pluriel de blevenn, cheveu.
BLEOUENN, S. L. T. Voy. BLEAOUENN.
BLERIM, s. m. Meule à aiguiser; pl.
ou. VOY. BREOLIM.
BLERIMA. VOy. BREOLIMA.
BLERIMER, S. m. VOy. BREOLIMER.
BLET (bé, s. m. Y. Farine. On dit
aussi bled (bléd).
BLETAOUR (blétaour), s. m. Y. Fari-
nier; pl. bletarion (blétarion). — Blet,
farine. V.
BLEU (ble-u), s. pl. m. Y. Pluriel de
bleuenn. NV. Cheveu.
BLEUD, s. m. Farine, fécule. Bleud
gwiniz, farine de froment. Bleud flour,
de la fleur de farine.
BLEUDA, Y. a. Couvrir de farine; H.
et.
BLEUD-DOUR, s.m. À la lettre, farine
d’eau. J’ai entendu, dans les environs
de Saint-Renan, donner ce nom aux
lenticales, plantes très-déliées qui
séjournent à la surface de l’eau des
grandes mares ou étangs.
BLEUDEK, adj. Farineux, qui renfer-
me beaucoup de farine, de fécule, par-
lant des plantes, et aussi couvert de
farine ou enfariné.
BLEUDER, s. m. Marchand de farine;
pl. ien.
BLEUD-FLOUR, s. m. Fleur de farine.
— Bleud, farine, et flour, adj. doux au
toucher, de goût agréable, de qualité
supérieure.
BLEUD-HESKENN, S. m. Sciure de
bois. — Bleud, farine, et heskenn, scie;
à la lettre, farine de scie.
BL
SLEUD-KOUEZ, S. m. C. Poudre de
tan pour tanner les cuirs. — Bleud,
farine, et kouez, tannage.
BLEUEIN (ble-uein), v. n. V. Fleurir,
parlant des arbres fruitiers et fores-
tiers, et des plants comme la lande, le
genêt; p. bleuet (ble-uet).
BLEUEIN (ble-uein), v. n. V. Briller;
p. bleuet (ble-uet).
BLEUENN (ble-uenn), s. L. Y. Che-
veu ; pl. bleu (ble-u), masc.
BLEUN, s. pl. m. Pluriel irrég. de
bleuñenn, fleur.
BLEUNEK, adj. fleuri. Ce mot est
peu usité. Eur wezenn enn he bleun,
un arbre fleuri.
BLEUNENN, s. L. Et aussi bleuñvenn,
fleur des arbres forestiers et fruitiers,
de la lande, du genêt; pl. bieu.
bleunv, masc. Boked , bokejou , est la
fleur des jardins et des champs.
BLEUNI, BLEUNVI, v. n. Fleurir,
parlant des arbres fruitiers et fores-
tiers, de la lande, du genèt,
BLEUNIA. Voy. le précédent.
BLEUNV, S. pl. m. VOy. BLEUNVENN.
BLEUNVENN, 5. L Le même que
bleuñenn.
BLEUNVI, v. n. Le même que bleut.
BLEV, s. pl. m., pluriel de blevenn,
cheveu, n’est usité qu’en composi-
tion. Voy. les mots suivants.
BLEVEK, adj.
Blevenn, cheveu.
BLEVENN, S. f. Cheveu, poil; pl.
bleo, blev, qui sont du genre masculin.
BLEVENN-BENN, S. m. Cheveu, À la
lettre, poil de tête.
BLIM, adj. T. Alerte, dispos.
BLIN, adj. V. Alerte, vif.
BLIN, BLEIN (ble-in), s. m. Y. Bout,
extrémité.
Chevelu, velu. —
BLO
BLIN, adj. T. Vif, alerte.
57
BLINCHENN, S. L. (Ime, sommet,
bout, extrémité; pl. blenchou. Bleñn-
chou ann treid, l'extrémité des doigts
des pieds.
BLING, adj. et s. m. V. Louche,
bigle, clignement.
BLINGADELL, sS. L. Y. Clignement de
l'œil.
BLINGAL, Y. n. Y. Cligner de l'œil,
bigler, loucher; p. bliñget. Il se con-
jugue avec l’auxiliaire ober. Bhingal a
ra, il bigle.
BLINGEIN. Y. Le même que BLINGAL.
BLINGER (bliñg-er), s. m. Celui qui
d'habitude cligne de l'œil; pl. ten.
BLINGOUR, s. m. V. Celui qui d’habi-
tude cligne de l'œil; pl. bliñgerion
(bling-erion).Il se dit aussi d’un louche.
BLIOU, adj. Ouess. Sain du corps.
BLIOUZ, S. m. Ecorce de avoine
moulue, d’après Le Pelletier.
BLIZENN, s. m. T. C. Année; pl. ou.
Le pluriel n’est pas usité.
BLIZIK, adj. Difficile à contenter en
nourriture, délicat, friand, efféminé.
BLOA, BLA, s. m. T. An, année, pl.
blaio.
BLOAS. Voy. BLOAZ. — Les mots Bloas
et Le Bloas sont deux noms de famille
très-communs.
BLOASIAD (bloa-siad), adj. Agé d’un
an. Ce mot n’est guère usité. On dit de
préférence eunn oan bloaz, un agneau
âgé d’un an. Il en est de même des
autres composés de bloasiad.
BLOAVEZ, BLAVEZ, S. m. La durée
d’un an: pl. bloavesiou. — Bloaz, an,
et vez, qui a une valeur particulière.
Voy. ce dernier. — On dit aussi bloa-
vezad ou bloaveziad, Eur bloavezad
labour, une année de travail, le travail
d’une année.
8
98 BLO
BLOAVEZAD, BLOAVEZIAD. Voy. BLOA-
VEZ.
BLOAZ, s. m. An; pl. bloasiou
(bloa-siou).
BLOC’H, BLOUC’H, sorte d’adverbe.
Y. T. En entier. Noaz-bloc’h, entière-
ment nu. Beza enn he roched Dioc'h.
ètre en chemise ou en corps de che-
mise. E bloc’h, en bloc.
BLOC’H, S. m. Bloc, tout.
BLOD, adj, et adv. Solide, bien assu-
jetti, solidement.
BLOD, BLOT, adj. V. Mou, blet, par-
lant des fruits. Voy. BLOTEIN.
BLODA, v. n. C. S'amollir; p. et.
BLOE, s. m. Dans quelques cantons
on l’emploie pour bloaz, an.
BLÜGORN. VOYy. BLOUGORN.
BLOKAD, S. m. Y. Grappe, tas ; pl. eu.
Il s'emploie au figuré au sens de re-
cueil d'histoires, de poésies, de pro-
verbes. Voy. TESKAD.
BLOKAT, s. m. V. Le même que blo-
kad.
BLOKUZ, adj. Rond en affaires.
BLONEGEN (bloneg-en), s. f. Un pain
ou moche de saindoux ; pl. blonek, m.
BLONEK, s.m. Saindoux, oing, toute
matière molle. Voy. les deux mots
suivants.
BLONEK-VOR, s. m. Mollusque marin
qui flotte sur l’eau en s'étendant et
qui est très-mollasse. A la lettre, sain-
doux de mer.
BLONEK-ZERO, s. m. Aubier des ar-
bres, matière blanche et tendre, pla-
cée entre l’écorce et le bois. Ce mot,
par sa composition (blonek, matière
molle, et dero, chêne, ne peut s’appli-
quer qu'au chêne. Le mot générique
pour tous les arbres est gwenn-goat.
A la lettre, blanc bois.
BOA
BLONS, BRONS, s. m. Contusion,
meurtrissure ; pl. ou.
BLONSA, v. a. Meurtrir; p. et.
BLONTEK, s. m. Loche, poisson de
mer; pl. blonteged (blonteg-ed).
BLOS, s. m. V. Meurtrissure, coutu-
sion; pl. eu.
BLOSAT (blo-sat), v. a. Y. Emotter,
parlant de la terre; pl. bloset.
BLOSEIN (blo-se-in), v. a. V. Meurtrir,
contusionner ; p. bloset.
BLOT, adj. Y. Mou, blet, parlant des
fruits trop mûrs. — Ce mot est un
nom de famille assez commun en Cor-
nouaille.
BLOT, S. m. (anc.) Marche-pied.
BLOTEIN (blot-e-in), v. n. Y. Devenir
mou, parlant des fruits. Voy. BLOT, adj.
BLOUC'H, adj. Penn-ed blouc'h. épi
de froment sans barbe, par opposition
à gwiniz barvek, froment à épi barbu.
BLOUC'H, BLOC'H, sorte d’adverbe;
Y. T. En entier, e blouc’h.
BLOUE, s. m. Boule ou pelote de fil,
de laine, etc.; pl. bloueou.
BLOUEA, v. a. Mettre en pelote, par-
lant du fil, de la laine, etc.; pl.
bloueet.
BLOUGORN, BLOGORN, s. m. Bouvil-
lon; pl. ed. Voy. BOUGORN.
BLOUI, v. a, (anc.); blâmer, repro-
cher.
BLCUKOU, s. pl. m. Des boucles de
souliers.
B. Va. Mots contractés pour bezo,
vezo, 3e pers. sing. du futur du verbe
beza, être. Gette contraction est sur-
tout usitée en poésie.
BOAR, BOUAR, adj. Y. T. C. Sourd.
BOAZ, s. L. Coutume.
BOD
BOAZ, adj. Accoutumé à, habitué à.
Beza boaz da cber. être habitué à faire.
BOAZA, v.a.et n. Accoutumer, s’ac-
coutumer. Enemvoaza, s'accoutumer.
En em voaza da ober, s’accoutumer à
faire.
BOAZET, participe passé de boaza,
employé parfois, à tort, comme adjec-
tif, au sens de accoutumé à. L’adjectif
boaz est seul usité en ce sens.
BOC’H, s. f. Joue; pl. droc'h. pour
diou-voch, les deux joues. Voy. pi
pour les pluriels duels féminins.
BOC'H, s. m. Y. Bouc, animal;
pl. et.
BOCHAD, BOUCHAD. Voy. ce dernier.
BOC'HAD, s. L Coup sur la joue. —
Boc'h. joue.
BOC’HAL, s. f. Y. Hache: pl. boc’ha-
lieu.
BOC’HEK, adj. Joufflu.— Boc'h. joue.
BOG'H-KAMM, s. m. Certaine partie
de la charrue dont j'ignore le nom en
francais.
BOC’H-RUZ, s. L Rouge-gorge, oi-
seau. — Boc'h. joue; rux, rouge.
BOC'H-SIVIENN, s. L. À la lettre, joue
de fraise. Poisson ayant quelque rap-
port avec la dorade; il a une partie de
la tête de la couleur lie de vin ou de
fraise.
BOD, BOT, s. m. Touffe, buisson,
grappe, et par extension, asile. Le
mot hod s'emploie aussi au sens de
plant. Bod-rox, des plants de rosiers
en buisson; bod-sivi, des plants de
fraisiers faisant touffe ; bod-koat, bos-
quet. Voy. BOT. V. et BODENN.
BODA, v. n. Boda enn-dro da, se
réunir autour de. Voy. B0D.
BODAD, s. m. Touffe, parlant des
végétaux, de la laine, etc.;, groupe de
maisons, bodad tiez.
BOD 59
BODAD, s. m. Y. Bodad glau, Y.
Ondée, giboulée ; à la lettre, touffe de
pluie.
BODADEU, 5. pl. m. V. Broussailles.
BODAD-GLAO, s. m. Ondée, giboulée.
— Bodad. touffe; glao, pluie.
BÜDAD-GLAU, s. m. Y. Le même que
le précédent.
BODADIK-TIEZ, s. m. Village, ha-
meau.— Bodadik, diminutif de bodad,
groupe; fiez, des maisons.
BODEK, adj. Touffu; Voy. B0D.
BODENN, s.f. Le même que B0p;
pl. bodennou. Her bodenn da eul laer,
donner asile ou recéler un fripon. A
la lettre, fournir à un fripon un buis-
son où il puisse se cacher.
BODENN, S. L. C. Ober bodenn da,
dorloter.
BODENNA, BODENNI, v.a. Réunir en
touffes, fourmiller , être en grand
nombre; p. et. Voy. B0D, BODENN. Ce
verbe n’est guère usité,
BODENNEK, adj. Touffu. — Bod, bo-
denn, touffe, buisson.
BODENNI. Voy. BODENNA.
BODENN-VERIENN,, s. f. Fourmi-
lière. — Bodenn, touffe; merienn, pl.
de merienenn, fourmi.
BODENN-VLEO, s. L. Chignon.— Bo-
denn. touffe, bleo, pl. de blevenn,
cheveu.
BODEZ, adj. C. Diskouarn bodez. des
oreilles pendantes.
BODIK-BLEO, s. m. Toupet sur la
tête. — Bodik, petite Louie: bleo, pl.
de blevenn, cheveu.
BODRE, s. m. Guêtre des gens de la
campagne emboîtant la jambe jusqu’au
genou, bottine: pl. bodreou.
BOD-SPERN, s. m. Buisson d'épines.
Ce mot a une acception particulière.
60 BOE
Pour dire, il a un air rude et sévère,
on dit: ilaun buisson d’épines au
milieu du front, eur bod-spern a x0
e-kreiz he dal.
BODVELEN, S. m. Tumeur qui vient
à la tête des bêtes à cornes.
BOE, S. m. Bonneau, pièce de bois
ou coffre fixé par une ancre au fond
de l’eau et destiné à amarrer les navi-
res. En marine on l'appelle bouée.
BOED, BOUED, s. m. Nourriture, vi-
vres, mets, ration, ragoût, pâture ; pl.
boedou, boejou. Sac'h ar boed. se dit
familièrement du ventre; à la lettre,
sac de la nourriture. Hañter-voed,
demi-ration; à la lettre, demi-nour-
riture. N'hor bog nemet hanter voed da
zibri, nous étions à la demi-ration. Le
mot boed s'emploie comme nom col-
lectif à la facon de keuneud et autres.
Ar boed-5e n'int ked mad, cette nour-
riture, ces vivres ne sont pas bons.
BOED-AR-C'HROUG, 5. m. Ce mot
s’emploie seulement au vocatif, pour
apostropher un vaurien, un pendart.
Il signifie, à la lettre, nourriture de la
potence. Ke dioux-in, boed ar c'hroug.
va-t-en, pendart.
BOED-CHATAL, S. m. Fourrage en
général pour les bestiaux. — Boed,
nourriture; chatal, le bétail. Ce subs-
tantif est considéré comme nom col-
lectif, et, à ce titre, il est employé
comme pluriel à l'instar de keuneud.
bois de chauffage; arc'hant. monnaie;
boed, nourriture, et autres. Voy. le
mot COLLECTIF à mon Dictionnaire 1869.
BOEDEK, adj. Nourrissant. — Boed,
nourriture. Boedek est un nom de fa-
mille assez commun.
BOEDENN, S. L Germe de graine,
germe de l'œuf, moelle des végétaux.
BOEDENN-BENN, S. L. Cervelle, —
Boedenn, moelle; penn, tête.
BOEDENN-VI,s. L. Germe de l'œuf. À
Ja lettre, germe d'œuf.
BOEDENNEK, adj. Plein de moelle.
Voy. BOEDENN, moelle.
BOG
BOED-HOUIDI,S.m.Herbeaux canards.
— Boed, nourriture; houïdi, pluriel de
houad, canard.
BOED-VIJEL, S. m. Régime maigre
du carême. — Boed. nourriture; vijel,
abstinence. Dibri boed-vijel, faire mai-
gre aux jours ordonnés.
BOELLENN, S. f, Y. Boyau; pl. boel-
leu.
BOELLEU ; pluriel de boellenn. Y.
BOENN, s. m. CEil-de-bœuf, plante.
BOES, s. L. Y. Habitude, coutume; pl.
boesieu (boe-sieu). NOY. B0EZ.
BOEST, s. L V. Boîte; pl. eu. Voy.
BOESTL.
BOESTAT, S.L. V. La contenance d’une
boîte; boestadeu.
BOESTL, s. f. Boîte, petit coffret, étui
en cuir ou toile pour recouvrir un fu-
sil, un sabre, etc.; pl. ou. Eur voestl,
une boîte.
BOESTLAD, s. L La contenance d’une
boîte, plein une boîte. Eur voestlad
madigou, une boîte pleine de dragées.
BOETA, BOUETA, v. a. Nourrir. —
Boed, nourriture.
BOETELL, BOTELL, s. L. Botte ou as-
semblage d’une certaine quantité de
foin, de paille; pl. ou. Voy. BOTELL.
BOËTELLA, BOTELLA, v. a. Botteler,
mettre en bottes, parlant du foin, de
la paille; p. et. VOY. BOTELLA.
BOETRABEZENN, 5. f. Betterave,
plante; pl. boetrabez, masc.
BOEZ, S. L. V. Coutume, habitude.
BOEZEIN (boez-e-in), y. a. et n. Y.
Accoutumer, s’accoutumer. Voy. BOAZA.
B0G, s. m. (anc.) Eclat des fleurs.
BOGODA, v. n. Mettre à part. de l’ar-
gent, des objets, à l'insu de son mari.
BOL
BOGODEREZ, s. L. Femme qui cache
des objets du ménage, de l’argent, à
l'insu de son mari.
BOK, s. m. Le même que pok.
BOKARD, s. m. Y. Tique, insecte; pl.
et. VOy. BOSKART.
BOKED, s. m. Bouquet de jardin et
des champs ; pl. bokejou. Voy. BOKEJOU ;
BLEUN. Ce dernier signifie fleurs des
arbres et arbustes champêtres.
BOKED-LEAZ, s.m. Primevère, plante
champêtre à fleurs jaunes, que les en-
fants aiment à cueillir sur les clôtures
ou haies des champs, et à laquelle ils
‘ donnent, en Bretagne, le nom de bou-
quet de lait, boked-leaz.
BOKED-LEZ ; le même que boked-leaz.
BOKEIN. (bok-e-in), Y. H. Y. Donner un
baiser. — Bok. pok, S. m. Baiser.
BOKEJOU, s.pl.m. Fleurs des jardins
et des champs, et par extension, un
bouquet de fleurs cueillies et assem-
blées en un faisceau. C’est le pluriel
de boked. Bleun, s'emploie pour dési-
gner les fleurs des arbres forestiers et
fruitiers, des arbustes comme la lande,
le genet.
BOKEJOU-AR-STERENN-VRAZ, 5. pl.m.
Belle de nuit, plante.
BOKEJOU-HANV, s. pl. m. Pâquerette,
plante; à la lettre, fleurs d'été.
BOKEJOU-NEVEZ,s.pl.m. Primevère,
plante; à la lettre, fleurs nouvelles.
BOKü, s. m. Cormoran, oiseau, pl.
bokued.
BOLC'H; pluriel de bolc’henn.
BOLC’HENN, s. f. Capsule du lin, pl.
bolc'h. masc.
BOLE, s. L. Volée des cloches. Voy.
A-VOLE-VANN.
BOLEAT, v. n. Carillonner, sonner
les cloches à la volée; pl. boleet. Bo-
leat ar c'hleier, et aussi sent ar c’hleier
a-vole-vann, sonner les cloches à la
volée.
BOL 6t
BOLED, s. m. Boulet de canon, balle
de fusil; pl. ou.
BOLEDIK, s. m, Diminutif de boled:
pilule.
BOLIER, s. f. C. Petit colombier, vo-
lière. En construction, ar volier. C’est
le mot français.
BOLOD, s. m. Balle pour le jeu de ce
nom. C’hoari bolod, jeu de la balle, et
aussi jouer à la balle,
BOLODI, v. 0. Peu ou pas usité. Jouer
à la balle. Voy. B0LOD.
BOLOK, s. m. Ablette, poisson de
mer; pl. bologed (bolog-ed).
BOLOS; pluriel de bolosenn.
BOLOSEK (bolo-sek), s. L. Lieu planté
de pruniers sauvages.
BOLOSENN (bolo-senn), s. L. Prune
sauvage; pl. bolos, masc. Voy. la ter-
minaison ENN, du Dictionnaire. des
rimes.
BOLS; voy. BOLZ.
BOLS-KAON, s. L. Catafalque.— Bolz.
bols, voûte, arcade; kaon, deuil. C’est
la tenture noire, en forme de dais, qui
surmonte le catafalque dans les gran-
des cérémonies funèbres.
BOLZ, s. f. Voûte, arcade, mausolée;
pl. bolsiou (bol-siou).
BOLZ-A-ENOR, s. f. Arc-de-triomphe.
A la lettre, arcade d'honneur; pl. bol-
siou-a-enor.
BOLZA, v. a. Arquer, voûter; p. et.—
Bolz. arcade.
BOLZEIN (bolx-e-in), v. a. V. Courber;
p. bolset. — Bulzek, Y. adj.; courbé.
BOLZEK, adj. Y. Courbé.
BOLZENN, s. f. Crevasse, ventre
d’une muraille peu solide; pl. ou.
BOLZENNEIN (bolzxenn-e-in), v. H. Y.
Se crevasser, faire ventre, parlant
d’une muraille; p. bolzennet, Voy. B0L-
ZENN.
62 BOR
BOLZENNI, v. n. Se crevasser, faire
ventre, parlant d’un vieux mur; p.bol-
zennet.
BOM, BOMM, s. m. Bande de terre
que détache le soc de la charrue; pl.
bomou, bommou, et aussi bemel en
quelques localités.
BOMBARD, s. f. Bombarde ou haut-
bois, biniou, instruments de musique
de la Bretagne.
BOMBARDER, s. m. Joueur de bom-
barde, musicien, pl. ten.
BOMGORS. Voy. BONGORS.
BONAL, S. m. Y. Voy. BENAL,
BONALEK; Y. Voy. BENALEK.
BONDEIN, v. a. V. Bondonner; p.
bondet.
BONDILL (les L mouillées), pluriel de
bondillenn, tremble, arbre forestier.
BONDILLENN (les L mouillés), s. f.
Tremble, arbre forestier ; pl. boñdill, m.
.BONDRASK, s. m. Sorte de grive,
oiseau; pl. ed. Voy. le suivant.
BONDRESK. Le même, je crois, que
bondrask, et peut-être aussi pluriel
irrégulier de ce dernier.
BONED-KORNEK, s. L. Fusain à fleurs,
arbrisseau, ainsi appelé en breton
(bonnet à cornes, chapeau à cornes),
parce que les capsules qui renferment
ses graines Ont Cinq angles tranchants.
BONGORS, s.m. Butor, oiseau, et par
o aen homme stupide et grossier ;
pl. ed.
BONN, S. m. Y. Borne, limite; pl. eu.
Men-bonn, Y. pierre bornale.
BONNEIN (bonn-e-in), v.a. Y. Borner,
limiter. On dit de préférence, lakat
bonneu. Y.
BOPRED, BOPRET, adv. C. Toujours.
Voy. BEPRED.
BORC'H, s.f. Y. T. C. Bourg, gros
village. — Dans des cas analogues à
BOR
celui-ci, on ne peut guère indiquer le
plurlel, parce que ce mot, à Vannes,
fait borc'heu, au pluriel; en Cor-
nouaille, borc'hou, et en Tréguier,
borc’ho.
BORD, S. m. (anc.); bâtard; pl. bor-
det. — Le D. Grégoire, au mot bâtard,
semble tout fier de ce que sa langue
maternelle ait fourni des mots au
français, et il en cite un qui, en effet,
paraît venir de l’ancien mot bord.
Comme il appartient au style le plus
trivial en français, nous nous dispen-
serons d'en parler.
BORGEAD, s. m. Bordée ou décharge
simultanée des canons d’un navire;
bordée d’un navire qui louvoye; pl. ou.
BORDENN, s. f. V. Margelle d’un
puits.
BORDILLA (L mouillées), v. n. Four-
miller, être en grand nombre. Et
mieux, beza stank. NOY. STANK.
BORE, s. m. (anc.) Matin. Voy. BEURE.
BORGNAL, v.a. Y. Eborgner.— Born,
borrign, V. Borgne.
BURGNELL, BORRIGNELL, s. f. Y.
Borgnesse; pl. borgnellezet, borrignel-
lezet.
BDRN, s. m. Borgne; pl. ed.
BORN, adj. Borgne. Koñchou born,
histoires à dormir debout.
BORNA, v. a. Eborgner; p. et.
BORNEZ, s. T. Borgnesse; pl. ed.
BORNIA, v. 2. Eborgner; p. borniet.
BORNIK ; signification inconnue. Rein
bornik. V. assoupir.
BOROD, S. m. C. Radotage; pl. ou.
BORODER, s. m. C. Radoteur; pl. ien.
BORODEREZ, s. L. C. Radoteuse; pl.
ed.
BORODI, v. n. G. Radoter; p. borodet.
DOS
BORRIGN, s. m. V. Borgne; pl. borri-
gnet.
BORRIGNELL, s. f. Y. Borgnesse; pl.
borrignellet.
BORRODET, adj. Ce mot s'emploie
dans ces sortes de phrases : borrodet
ounn gan-e-hoc'h, vous me rompez la
tête par vos discours, par le bruit que
vous faites. Il n’a pas de famille en
breton, à moins qu'on ne le considère
comme participe passé de borrodi, qui
n’est pas usité, que je sache.
BORUIK, 5. m. Y. Rouge- gorge, oi-
seau; pl. boruiget (boruig-et.)
BORZEVELLEK, s. m. La grive de la
grande espèce; pl. borzsevelleged.
BCS, s. m. Peste. maladie. Bosenn
est plus usité.
BOSA (bo-sa), v. a. Bosseler, parlant
de la vaisselle en métal.
BOSAC’H (bo-sac'h), S. m. (anc.) Or-
gueil. E
BOSAC'HUS (bo-sac’hus), adj. (anc.)
Orgueilleux.
BOSARD (bo-sard), s. m. Avant de la
quille d’un navire,
BOSENN (bo-senn), s. L. Peste. mala-
die.
BOSENNUZ (bo-sennuz), adj. Pestilen-
tiel. Voy. BOSENN.
BOSER (bo-ser), s. m. Y. Boucher,
s. m. En latin, bos, bœuf.
BOSEREAC'H (bo-sereac'h), S. m. Y.
Boucherie. Voy. BOSER.
BOSEREC'’H (bo-serec’h). Le même que
le précédent.
BOSEREZ (bo-serez) s. f. Y. Bouchère.
Voy. BOSER.
BOSIGERNI (bo-sig-erni), v. a. p. Bosi-
gernet. Bosigerni he benn da eunn den,
faire une bosse à la tête de quelqu'un.
Bosigernet ounn ber. on m'a fait une
bosse à la tête.
BOT 63
BOSKARD, BOSKART, s. m. V. Tique,
insecte; pl. boskardet
BOSKART. Voy. BOSKARD.
BOSKONN, BOSKOUN, s. m. Criblure
de blé vanné.
BOSKOUN. Voy. BOSKONN.
BOT, 80D, s. m. Y. Buisson, haie,
broussailles ; pl. bodeu. Mouar-bot,
des mûres de haies des champs; ke-
neuen-bot, Y... noisette de haies.— Le
Bot est un nom de lieu assez commun.
BOTAOU, s. pl. m. Ancien pluriel de
botez, chaussure, lequel a fait place à
botou, boutou. Les mots suivants déri-
vent de ce pluriel ancien.
BOTAQUER, s. m. Ce mot assez peu
usité ne s'emploie pas seul; il signifie
à la lettre, faiseur de chaussures. On
dit botaouer-ler, faiseur de chaussures
en cuir (ler); botaouer-prenn ou bo-
taouer-koat, faiseur de chaussures en
bois (prenn ou koat). Voy. KERE, qui est
en usage. VOy. BOTAOU.
BOTAQUI, v. a. Faire des chaussures,
mettre une chaussure à quelqu'un. Ce
mot est plus usité en Cornouaille
qu'ailleurs; il en est de même de en
em votaoui, se chausser. Autre part on
dit de préférence, ober bouteier-ler,
ober bouteier-hoat ; à la lettre, faire des
chaussures en cuir, faire des chaussu-
res en bois. Voy. BOUTAUU, BOUTEIER.
BGTELL, BOETELL, s. f. Botte, as-
semblage de foin, paille, etc.; pl. ou.
BOTELLA, v. a. Botteler; p. et. On dit
moins boetella.
BOTEZ, s. f. Chaussure des pieds
en général, comme soulier, sabot; pl.
boutou, bouteier, masc. Botez-ler, sou-
lier. A la lettre, chaussure en cuir;
botez-koat, botez-prenn, sabot. A la let-
tre, chaussure en bois. Au pluriel on
dit, boutou-ler, boutcu-prenn ou boutou=
koat, masc. Le mot botes. comme on
vient de le voir, a deux pluriels; ils
ne s’emploient pas indifféremment. Je
crois que l’on sentra la différence
qu’il y a entre boutou et bouicier, en
64 BOT
disant que l’on va acheter, que l’on
possède, que l’on chausse, que l'on
use des boutou-ler ou des boutou-koat;
mais que le fabricant dans son atelier,
le marchand dans sa boutique, ne fait
et ne vend que des bouteier-ler ou des
bouteier-koat. C’est pour cela que l’on
dit, ober bouteier-ler, ober bouteier-koat,
faire des souliers, faire des sabots ;
c’est pour cela aussi que l’on dit mar-
c'hadour bouteier-ler, marc'hadour bou-
teier-koat, marchand de souliers, mar-
chand de sabots. Le mot Loer, bas ou
chaussure du pied et de la jambe, est
dans le même cas; on dit aa pluriel,
lerou, lereier. NOy. LOER.
BOTEZ-KOAT, s. f. Sabot; pl. bou-
tou-koat, bouteier-koat, masc. A la let-
tre, chaussure en bois. Voy.BOTEZ-PRENN.
BOTEZ-LER, s. f. À la lettre, chaus-
sure en Cuir; pl.boutou-ler, bouteier-ler,
masc. Pour l'emploi de ces pluriels,
YOY. BOTEZ.
BOTEZ-LOUZ, s. f. Ce mot qui, au
propre, signifie chaussure sale, mal-
propre, ne s’emploie qu’au figuré, dans
le sens de souillon, salope, prostituée.
Voy. BOTEZ-TOULL.
BOTEZ-PRENN, S. L. Ce mot, composé
de botez, chaussure, et de prenn, bois
œuvré, a le même sens que botez-koat,
et s'emploie de la même manière, quoi-
qu'il soit plus régulier que botez-koat.
BOTEZ-TOULL, S. f. Ce mot qui, au
propre, signifie chaussure percée, ne
s'emploie qu’au vocatif ou comme in-
terpellation adressée à une prostituée :
Ke dious <m, botez-toull! Au large,
prostituée!
BOTINELL, s. f. Ustensile creux en
bois où le faucheur met de l’eau et
une pierre à aiguiser.
BOTO, s. pl. m. T. Le méme que
boutou.
BOTOUN. Voy. BOUTOUN.
BOTOUNA. Voy. BOUTOUNA.
BOTOUR, S. m. Y. Faiseur de chaus-
sures en général; pl. boterion, Bo-
tour-koet, V, Sabotier.
BOU
BOUAR, BOAR, s. m. et adj. V. T. C.
Sourd.
BOUARA, v. n. Non usité. Voy. BOUA-
RAT. V.
BOUARAAT, v. n. VOy. BOUZARAAT.
BOUARAT, v. n. V. Devenir sourd. On
dit mieux, donet de vout bouar. Y.
BOUAREIN (bouar-e-in), v. a. Y. As-
sourdir; p. bouaret.
BOUBOU, BOUBOUIK, s. m. Bobo,
terme enfantin.
BOUCH, BOUCHAD. Voy. ce dernier.
BOUCH, s. m. V. Baiser, s. m. pl.
Boucheu. VOy. BOUCHEIN.
BOUC'H, s. m. Mâle de la chèvre,
bouc; pl. ed.
BOUCHAD, BOCHAD, s. m. Touffe. Il
ne s'emploie que lié à ur autre subs-
tantif : eur bouchad-bleo, une touffe de
cheveux.
BOUC'HAL, s. f. Hache: pl. bouc'h,
bouc’haliou.
BOUC'HALA, v. a. Equarrir avec la
hache, et par extension, travailler avec
ardeur à un travail manuel.
BOUCHEIN (bouch-e-in), v. a. V. Don-
ner un baiser; p. bouchet. — Bouch,
V. Baiser, s. m.
BOUCHEK, adj. Qui a une touffe ou
qui est en forme de touffe, comme un
bonnet; huppé; tar bouchek, et mieux,
eur iar penn bouchek, une poule hup-
pée.
BOUCHEKOD, s. m. C. Petite poche
de la culotte pour mettre de l'argent,
petit sac en cuir pour le même usage.
Voy. BOUJET.
BOUCHIK, S. m. V. Baiser, s. m.
Voy. BOUCH ; V.
BOUCHIK-GAVR, s. m. Barbe de bouc
ou de chèvre, plante.
BOUD, s. m. Murmure, bruit sourd,
bourdonnement.
DOU
BOUDAL, v. n. Bourdonner comme
mouches, tinter ou corner, en parlant
des oreilles. Par extension, il a le sens
de parler entre ses dents, en signe de
mécontentement. — Ainsi que les ver-
bes neutres, celui-ci ne s’emploie
guère qu'à l'infinitif et se conjugue
avec l’auxiliaire ober. Boudal a ra, il
bourdonne; boudal en deuz great, il a
bourdonné, etc. Anrès tout, il se con-
juguerait sur l’ancien infinitif bouda.
BOUDEDEO, s. m. Juif-errant; au fi-
garé on l’emploie en parlant d’une
personne qui n’est pas Casanière.
BOUDEZ, s. m. T. Terrine, ustensile
de cuisine.
BOUDIK, s. L. Sorcière, fée; pl. bou-
diged (boudig-ed).
BOUDINELLA, v. n. Tinter, parlant
des oreilles; p. et.
BOUDINELLET. Ce mot paraît être
le participe passé de boudinella. On
dit, boudinellet e oa he ziskouarn, il
était étourdi par le bruit.
BOUE, prép. T. Depuis. Voy. ABAQUE.
BOUEC'H, 5. L. Y. Le même que
mouec’h. Y.
BOUED, BOED, S. m. Nourriture,
vivres, mets, ration, ragoüt, pâture;
pl. bouedou, bouejou. Voy. B0ED.
BOUEDENN, S. L. VOy. BOEDENN.
BOUELLEN, s.f.T.Boyau; pl. bouello.
BOUETA. Voy. B0ETA.
BOUFANTIK, s. m. C. Un petit or-
gueilleux.
BOUFET. Voy. PENN-BOUFET, PENBOUFET.
BOUG, BOUK, adj. Mou, moelleux.
Eur gwele boug, un lit moelleux.
BOUG, s. m. Faucille pour couper les
branches.
BOUGENN (boug-enn), s. L. V. Joue; pl.
divougenn. Ce pluriel duel est composé
de dix, div, Y. deux, et de bougenn.
BOU 65
BOUGENNEK (boug-ennek), adj. V.
Joufflu. — Bougenn, V. Joue.
BOUGORN, s. m. C. Bouvillon; pl. ed.
Ce mot paraît composé et contracté de
bouk, adj. tendre, et de korn, corne.
BOUGRE, adj. Ingrat.
BOUIDENN, s. L. Y. Moelle des vé-
gétaux.
BOUIL (bou-il), s. m. V. Ferment, le-
vain, présure.
BOUILL (L mouillées), adj. Percant,
parlant des yeux. Daoulagad bouill,
des yeux vifs et percants. Cet adj.
s’emploie en Cornouaille en ce sens :
komzou bourit, répartie vive, saillie.
Prononcez bouill, comme dans le
français bouillir.
BOUILL (L mouillées), s. m. C. Ecu-
me de la bière. Rei bouill d'ar bier,
faire mousser la bière. Voy. le précé-
dent pour la prononciation.
BOUILLAD (L mouillées), s. m. Ce
mot ne s'emploie qu’en compagnie
d’un autre substantif : eur bouillad
moged, une grande quantité de fumée.
Voy. BOUILL, adj., pour la prononcia-
tion.
BOUILLARD, BOUILLART (L mouil-
lées), s. m. Y. Oudée, pluie d'orage,
tourbillon de vent; pl. bouillardeu.
Voy. BOUILL, adj., pour la prononcia-
tion.
BOUILLART. Voy. le précédent.
BOUILLAS (L mouillées), s. m. Bour-
geon des plantes; pluriel bouillasou
(bouilla-sou). Voy. BOUILL, adj., pour la
prononcialion.
BOUILLAZA (L mouillées), Y. n.
Bourgeonner; p. ef. Voy. BOUILL, adj.,
pour la prononciation.
BOUILLEIN (L mouillées), v. n. V.
Pétiller. Voy. BOUILL, adj., pour la
prononciation.
BOUILLENN (L mouillées), s. f. Boue,
crotte des chemins, des rues, et par
extension, fille de mauvaise vie. Voy.
BOUILL, adj., pour la prononciation.
9
66 BOU
BOUILLENN-DRO (L mouillées), s. L
Y. Fondrière. On dit de préférence,
gwall-vouillenn. Voy. ce mot. Voy.
BOUILL, adj., pour la prononciation.
BOUILLOUER (L mouillées), s. m. D.
Pilori. Staga oc’'h ar bouillouer, atta-
cher au pilori. Voy. BOUILL, adj., pour
la prononciation.
BOUIOURC'H, s. L. Y. La femelle du
chevreuil ; pl. ef. Voy. BIZOURC'H.
BOUIST, s. L. Y. Boîte, étui ; pl. eu.
Bouistat. Y. Plein la boîte.
BOUIT, s. m. Y. Nourriture, vivres,
pâture, aliment, ration, mets, appât
pour prendre des poissons. Voy. B0ED.
BOUIT-GEVR, S. m. Y. Chèvre-feuille,
plante. A la lettre, pâture des chèvres.
BOUITEIN, v. a. Y. Nourrir, alimen-
ter. — Bout, Y. Nourriture.
BOUJARQUN, adj. Terme familier ;
ingrat.
BOUJET, BGUCHEKOD, s. m. L. Sac
en cuir pour mettre de argent.
BOUJIOD, S.
m. £. Bougeoir, petit
chandelier.
BGUK, adj. Tendre, mou, moelleux.
Eur gwele boule, un lit moelleux.
BOUK-TREAZ, S. m. Sable mouvant.
— Bouk, mou ; treaz, sable.
BOUKAAT, v. n. S’amollir, devenir
mou ; p. boukeet, boukeat.
BOUKLOU, s. pl. m. Des boucles de
souliers. On dit aussi bloukou.
BOUL, s. f. Boule à jouer au jeu de
ce nom; pl. boulou. C'hoari boulou.
jeu de boules, jouer aux boules.
BOUL, s. L. Chance, vogue, parlant
d'un marclfand ; ar voul a zo gant-
han, il a la vogue. On écrit aussi
boull.
BOUL, adj. Troad-boul, pied-bot ;
à la lettre, pied-boule.
BOU
BOUL, adj. C. Clair, non opaque, et
par extension, rare, peu commun. On
écrit aussi boull.
BGULC'H, s. m. Entamure d’un pain,
brèche faite à un pain, et par exten-
sion, balafre à la figure.
BOULC'H, BOULC'HET, adj. Ce mot
signifie entamé, et s'emploie pour dé-
signer une personne qui à ce qu'on
appelle un bec de lièvre, c’est-à-dire
une grosse fente à la lèvre en naissant.
On l’emploie encore en parlant d’un
individu qui a perdu quelques doigts
de la main. Dourn boulc'h. à la lettre,
main entamée. Boulc'h et Le Boulc'h
sont des noms de famille assez com-
muns.
BOULC’H, adj. V. Penn it boulc'h.
gunec’h boulc'h. se dit en Vannes, d’un
épi sans barbe, du froment sans
barbe. Voy. BLOUC’H.
BOULC'H-BARA, s. m. Croùton de
pain. À Ja lettre, entamure de pain.
BOULC’HA, v. a. Entamer , p. et.
BOULC'HEIN (boulc'h-e-in), v. a. Y.
C’est le même que boulc'ha et n’en dif-
fère que par la terminaison ein (e-in)
qui appartient exclusivement au dia-
lecte de Vannes.
BOULC’HEK, adj. Voy. BOULC'H, adj.
Entamé.
BOULED, s. f. CG. Balle de fusil ;
pl. bouliji. On dit aussi boulet.
BOULI, pluriel irrégulier de bou-
lienn.
BOULIENN, s. f. Taon, grosse mou-
che qui s'attache particulièrement
aux bestiaux; pl. boulienned, bouli.
BOULIJI, C. Pluriel de bouled.
BOULIN, s. f. Voile qui se place sur
les flancs du navire. Goel-voulin, voile
de bouline. Avel-voulin, vent de côté.
BOULJ, s. m. Y. Mouvement.
BOULJANT, adj. Y. Fringant, alerte,
parlant des personnes.
BOU
BOULJANTIK, adj. Y. Frétillant.
BOULJEIN (boulj-e-in), v. n. Y. Se
mouvoir, bouger; p. bouljet.
BOULL, BOUL, s. f. Chance, vogue,
Voy. BOUL, s. L.
BOULL, adj. C. Rare, peu commun.
YVoy. BOUL, adj.
BOULLENN. L'orthographe de ce mot
me parait vicieuse. Voy. BOUILLENN,
boue des chemins.
BOULOU ; c’est le pluriel de boul, s. L.
Boule à jouer. Voy. ce mot.
BOULOUARD, s. m. Bastion, rempart,
fortification; pl. ou.
BOULSKAO; pluriel de boulskarenn,
plant de hièble.
BOULSKAVENN, s. f. Hièble. plante;
pl. boulskao, masc. Voy. la terminai-
son ENN du Dictionnaire des rimes.
BOUL-TROAD, s. m. Boulet du pied
du cheval. Ce mot composé, comme
les substantifs de cette espèce, se sé-
pare en construction : kignet eo boul
he droad, il a le boulet écorché. Voy.
mon Nouveau Dictionnaire 1S69, au
mot ESTOMAC, pour la construction de
ces sortes de substantifs. C’est une
particularité remarquable de la langue
bretonne.
BOUNGORS. Voy. BONGORS.
BOUNTA, BUNTA, v. a. Pousser, re-
pousser, faire effort contre; p. et.
BOURAS, $. m. C. Le même que
bourlas.
BOURAZUZ. Voy. BOURLAZUZ.
BOURBELL. Voy. BOURBELLEK,
BOURBELLEK, adj. et s. m. Qui a de
gros yeux.
BOURBONENN ;
bounenn.
BOURBOULLA, v. n. Fouiller la terre
cunme font les porcs. Ce verbe se
coujugue avec l’auxiliaire ober.
le même que bour-
BOU 67
BOURBOUNENN, S. L. Pustule, bouton
à la peau; pl. bourboun, masc. On dit
aussi bourpoullenn.
BOURBOUNENNA, v. n. Se couvrir de
boutons d’échauffement, de pustules.
BOURBOUTAT, Y. Voy. le suivant.
BOURBOUTEIN, v.n. V.Grogner,mur-
murer contre; p. bourboutet. Bourbou-
tein a-enep un den, Y. Murmurer contre
quelqu'un. On dit aussi bourboutat. Y.
BOURBOUTENN ,
s. f. Y. Blaireau,
animal.
BOURBOUTER, s. m. V. Grognon, qui
rechigne. — Bourboutein, V.Murmurer.
BOURC'H, s.f. Bourg, gros village;
pl. iou. — Le Bourc'h est un nom de
famille assez répandu.
BOURC'HIS, s. m. Y. Voy. bourc'his,
Son pluriel est bourc’hizion.
BOURC'HIZ, s. L. Bourgeois, habitant
d'une ville, d’un gros bourg; pl. bour-
c'hizien. — Bourc'h. bourg. — Bour-
c'his ou Bourc'his sont des noms
de famille très-répandus; on l'écrit
Bourhis en francais, mais on le pro-
nonce comme en breton avec la gut-
turale c'h.
BOURC'HIZEZ, s. L. Bourgeoïse, habi-
tante d’une ville, d’un bourg; pl.
bourc’hizezed.
BOURD, s. m. Plaisanterie, farce, ma-
lice; pl. ou. Voy. BOURDOU. Ober bour-
dou da, faire des farces à.
BOURDA, v. a. Et mieux ober bourdou,
faire des farces à quelqu'un, des plai-
santeries. En termes familiers on dit
aussi rei kelien da louñka, rei kelien
da bloumma, faire des plaisanteries à
quelqu'un. À la lettre, faire avaler des
mouches.
BGURD-FALL, s. m. Au pluriel bour-
dou-fall. plaisanterie. incartade, plai-
santerie de mauvais goût et parfois
nuisible. Ober bourdou fall, faire de
mauvaises plaisanteries.
BOURDOU. Voy. BOURD.
68 BOU
BOURELL, S. m. Sorte d'étoupe pour
garnir les chaises, pour bourrer un
fusil; pl. ou.
BOURELL, adj. Bourré ou platôt rem-
bourré, parlant des chaises, etc. Kador
vourell, chaise rembourrée.
BOURELL, S. m. Collier d’un cheval
attelé.
BOURELLA, v. a. Et mieux lakaat
bourell, rembourrer, parlant des fau-
teuils, etc.
BOURJONN. Voy. BOURJONNET.
BOURJONNET, BOURJONN, adj. Il se
dit en parlant du lait : leaz bourjonn,
leaz bourjonnet, du lait mari.
BOURJOUN. Le même que bourjonnet.
BOURLAS, BOURAS, s. m. Cartilage.
— Bourlas est un nom de famille assez
rare; On le prononce en francais sans
jamais faire sentir la lettre S, ainsi
qu’on le fait en breton.
BOURLAZUZ, adj. Cartilagineux.
BOURLED, S. m. Bourrelet dont on
coiffe la tête des petits enfants pour
rendre les chutes moins dangereuses ;
pl. ou.
BOURLIK-HA-BOURLOK, adv. Inconsi-
dérément, à la légère.
BGUROIK, S. L. Voy. BURUDIK. On pro-
nonce bouro-ik.
BOURON. Voy. BOUROUN, adj.
BOURON, s. m. V. Maïs ou blé de
Turquie.
BOURGUEL, adj. Il se dit d’une per-
sonne qui fatigue et ennuie par ses
redites.
BOUROUN, adj. Il se dit en parlant
d’un épi de blé bien nourri : penn-ed
bouroun.
BOURPOULLEN, S. L. Voy. BOURBOUNENN.
BOURR, adj. Y. 11 se dit en parlant du
pain mal cuit : bard bourr.
BOU
BOURRA, v. n. C. S’accoutumer en un
lieu, s’y plaire. Il se conjugue avec
l'auxiliaire ober. Bourra a rit-hu aman ?
Vous plaisez-vous ici ?
BOURREC, BOURREV, s. m. Bourreau,
exécuteur des hautes-œuvres, et par
extension, homme cruel; pl. bourre-
vien.
BOURREV. Voy. BOURREO.
BOURREVIA, v. a. Torturer; p. bour-
reviet. — NOY. BOURREO.
BOURSIKOD, s. m. Poche ou gousset
où l’on met son argent.
BOUSELL (bou-sell), s. f. V. Joue:
pluriel duel, divousell.
BOUSELLEK (bou-sellek), adj. Y. Jouf-
flu.
BOUT, v. auxiliaire. Y. Être. Voy.
BEZA.
BOUTA, v. n. Rancir, se gâter; p. et.
Boutet eo ar pesk, le poisson se gâte,
BOUTAILL (L mouillées), s. f. Bou-
teille; pl. ou.
BOUTAILLAD (L mouillées), s. T. Plein
une bouteille. Eur voutaillad win, une
bouteille de vin, pleine de vin.
BOUTAILLER (L mouillées), s. m.
Echanson; pl. ten.
BOUTAOU, s. pl. m. Ancien pluriel de
bolez, chaussure. Voy. 80TAou.
BOUTAOUER. Voy. BOTAQUER.
BOUTAOUI. VOy. BOTAOUI.
BOUTEG, BOUTEK, s. m. Hotte; pl.
boutegou.
BOUTEGAD (bouteg-ad), s. m. La con-
tenance d’une hotte, et par extension,
une grande quantité. Eur boutegad
.avalou, une hotte pleine de pommes,
une grande quantité de pommes.
BOUTEGER (bouteg-er), s. m. Celui
qui fabrique ou porte des hottes. —
Boutek, bouteg, hotte.
BOU
BOUTEIER. Un des pluriels de botez.
chaussure. Voy. BOTEZ.
BOUTEIN (boute-in), v. a. V. Pousser,
chasser dehors; p. boutet.
BOUTEK, BOUTEG, s. m. Hotte; pl.
boutegou (bouteg-ou).
BOUTET, adj. et participe. Rance,
gâté, parlant de la viande, du poisson,
— Bouta, se gâter. Boutet eo ar c’hik.
la viande est gâtée.
BOUTIN, adj. Banal, commun. Fourn
boutin, four banal.
BOUTOU, s. pl. m. Un des pluriels de
botez, chaussure. Voy. BOTEZ.
BOUTOU-BERR, S. pl. m. Cette ex-
pression signifie au propre des sou-
liers courts; elle s'emploie pour dé-
signer un jaloux, une jalouse en
mariage, en amour. VOY. JALOUX, à
mon Nouveau Dictionnaire 1869. Bou-
tou berr e deux, elle est jalouse de son
mari.
BOUTOU-KOAT. C’est le pluriel de
botez-koat, sabot.
BOUTOUN, s. m. Bouton des vête-
ments; pl. ou. S
BOUTOUNA, v. a. Boutonner; p. et.
BOUTOU-PRENN, pluriel de botez-
prenn, S. L. Sabot.
BOUZAR, adj. et s. m. Sourd.
BOUZARA, v. a. Assourdir ; p. et.
BOUZARAAT, v. n. Devenir sourd; p.
bouzareat, bouxareet. On dit mieux,
dont da veza bouzar,
BOUZAREZ, S. L. Femme sourde; pl.
ed.
BOUZEL, s. m. V. Le même que beu-
zel, du Léon.
BOUZELLENN, S. L. Boyau; pl. bou-
zellou, masc.
BOUZELLOU, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de bouzellenn.
BRA 69
BOUZIL, s. m. Le même que heuset.
BOVELENN, S. f. Mulot, museraigne;
pl. ed.
BOZ, 5. f. Le creux de la main.
BOZAD, s. f. La contenance du creux
de la main.
BOZELENN, s. f. (anc.) Fiente des
petits animaux.
BOZENN, s. L. Chrysanthème, plante.
BOZENN-VELEN, S. L. Chrysanthème
jaune.
BOZENN-WENN, S. L. Chrysanthème
blanche.
BRABANS, s. m. Forfanterie.
BRABANSAL, v. n. Se vanter, faire le
fanfaron. Ce verbe se conjugue avec
l’auxiliaire ober. Brabanñsal a ra, il se
vante.
BRABANSER, s.m. Fanfaron, railleur:
pl. ien.
BRABRAO, s. m. Joujou, des joujoux.
Il faut avouer, en passant, que ce mot
qui est un terme enfantin, et qui ren-
ferme deux fois la lettre R, est bien
bien mal choisi pour des petits en-
fants. Il est composé de l’adjectif braù.
beau, répété.
BRAE, s. L. PBroyon, broie, instru-
ment pour broyer le lin, le chanvre;
pl. braeou.
BRAEA, v. a. Broyer, parlant du lin,
du chanvre; p. brueet.
BRAEER, s. m. Broyeur du lin, du
chanvre; pl. ten.
BRAGAL, v. n. Folâtrer, se divertir,
faire le beau, se pavaner, parler avec
affectation, se donner trop de licence,
piaffer, parlant d’un cheval. Ce verbe
se conjugue avec le verbe auxiliaire
ober. Bragal a ra, il se pavane.
BRAGALDIEZ (anc.). Affiquets.
BRAGAGUA, v. a. Mettre un enfant
en culotte; p. bragaouet.
70 BRA
BRAGART, adj. (anc.) Brave, coura-
geux.
BRAGEER (brag-eer), s. m. Qui fait
le petit maître, qui se pavane.
BRAGEIN (brag-e-in), v. n. Y. Le même
que bragal.
BRAGEREZOU (brag-erezou), s. pl. m.
Affiquets, parure, objets de toilette
des femmes,
BRAGEZ (brag-ez), s. m Culotte; pl.
bragou, masc. Voy. BRAGOU.
BRAGEZ (brag-ex), s. m. Germe des
graines.
BRAGEZA (brag-exa), v. a. Culotter,
mettre la culotte à: p.et. En em vra-
geza, se culotter, mettre sa culotte.
BRAGEZI (brag-ezi), Y. n. Germer,
parlant des graines.
BRAGOU, s. pl. m. Pluriel de bragez,
culotte. Bragou braz. culottes des pay-
sans bretons; elles sont larges et
courtes et se nouent aux genoux. El-
les ont presque complètement disparu
pour faire place aux pantalons. Bra-
gou braz est un nom que, par ironie,
on donne aux paysans bretons. Ainsi
sont faits les gens : ils tournent nos
paysans en ridicule, parce que ceux-ci
portent un genre de culotte qui, dans
un pays pluvieux et boueux comme
le nôtre, est plus rationel que le pan-
talon. Voy. au mot PENGENN ce qui est
dit d’une autre mode de la Passe-Bre-
tagne.
BRALL, S. m. Branle de cloches;
secouement en général.
BRALL-K4MM, s. m. Sorte de danse
très-animée, appelée Branle en fran-
cais. Ce mot est composé de brall,
secouement,, et de kamm, boîteux ;
sans doute parce qu'il y a certaines
mesures ou passages de la danse pen-
dant lesquels on n’a qu’un pied à terre.
BRALLA, v. a. Secouer, remuer vio-
lemment. Bralla ar c'hleier, sonner les
cloches en branle ou à la volée.
BRAMM, s. m. Pet; pl. ou.
BRA
BRAMMEIN (bramm-e-in), v. n. Y. Pé-
{er; p. brammet.
BRAMMER, s. m. Péteur ; pl. ien.
BRAMMEREZ, s. f. Péteuse.
BRAMMET, v. n. Péter. Ancien infi-
nitif bramma, sur lequel il se conju-
gue. Il se conjugue le plus souvent
avec le verbe auxiliaire ober.
BRAMM-RONSED, s. m. Pétarade de
cheval. A la lettre, pet des chevaux.
BRAMM-SUGELL (sug-ell), s. m. Pet
criard et trainant. À la lettre, pet long
comme la corde qui sert à amarrer le
foin sur la charrette. Voy. SUGELL
(sug-ell.)
BRAN, s. f. Corbeau; pl. brini, m.
BRAN-ANN-DOUR, s. L. Alcyon. À la
lettre, corbeau de l’eau.
BRAN-AOT, s. L Corbeau gris; pl.
brini-aot. — Bran, corbeau; aot, ri-
vage de la mer.
BRAND, s. m. V. Lit suspendu.
BRANDON, s. m. V. Bouchon ou en-
seigne de cabaret.
BRANELL, s. L. Béquille; pl. ou. Bra-
nell-treid, échasse. À la lettre, béquille
des pieds.
BRANELL, s. f. Tourniquet, sorte de
jeu de hasard. C’hoari ar vranell, jouer
au tourniquet, jeu du tourniquet.
BRANELL, s. f. Calecon, et aussi,
loquet de porte.
BRANELL, s. L. C. Le traversier de la
charrue.
BRANELLAT, v. n. Jouer au tourni-
quet. Voy. BRANELL.
BRANELLEK, s. m. Qui marche ordi-
nairement avec des béquilles. Ce mot
est un nom de famille très-commun.
BRANELL-TREID, s. L. Echasse; pl.
branellou=treid. À la lettre, béquilie
des pieds.
BRA
BRANK, s. m. Branche d'arbre, etc.;
pl. ou.
S BRANKEK, adj. Branchu.
BRAN-LOUET, s. f. Corneille, oiseau ;
pl. brini-louet. — Bran, corbeau;
louet, de couleur grise.
BRANSELL, s. f. Berceau, petit lit
établi de telle sorte que l’on peut y
bercer les enfants. — Bransella, ber-
cer, agiter.
BRANSELLA. VOy. BRANSELLAT.
BRANSELLAT, v. a. Bercer, agiter,
balancer, chanceler: p. bransellet.
BRANSIGELL (brañ-sig-ell), s.f. Balan-
coire, escarpolette; pl. ou.
BRANSIGELLA (brañ-sig-ella), v. n.
Se balancer sur l’escarpolette; on
l'emploie aussi au sens de cahoter;
p. et. Brañsigellet omp er c'harr-ma,
nous sommes cahotés dans cette voi-
ture.
BRAO, BRAV, adj. Gentil, joli. Com-
paratif, braoc'h, bravoc’h; superlatif,
brava.
BRAD-BRADO ! interjection; bravo!
BRAOAN ; T. Superlatif de brao, beau.
BRAD-BRAZ, adv. Parfaitement.
BRAOD, s. m. (anc.) Frère; pl. bro-
deur.
BRAO-DOUE, adj. Très-beau. A la let-
tre, beau Dieu, beau comme Dieu.
BRAGIGOU (brao-i-gou), s. pl. m. Des
joujoux.— Brao, joli, ou plutôt braoik,
diminutif de braù, et ayant le même
sens que brao, mais s’appliquant à de
petits objets.
BRAOK, s. m. Surmulet ou bar,
poisson; pl. braoged (braog-ed).
BRAQUED, s. m. Y. Breuvage, bois-
son.
BRAOUNENN, BRINENN, s.f. V.Miette,
petit morceau de pain ou autre denrée.
BRA 71
BRAS (brds), adj. et adv. Grand, gros,
très. Voy. erAZ. Le Bras est un nom de
famille très-commun.
BRASA (brd-sa); superlatif de bras,
grand.
BRASAAT (brd-saat), v.a.et n. Agran-
dir, croilre, grossir; p. braseat, bra-
seet. — Braz, grand, gros.
BRASOC'H (brd-soc'h);, comparatif de
braz, grand.
BRATELLAT, v. a. Tromper, p. bra-
tellet.
BRAU, adj. V. Beau. Voy. BRA0.
BRAV. BRAD, adj. Beau, joli.
BRAVAAT, v. n. Embellir, s’'embellir;
p. braveet, braveat. Ce verbe se conju-
gue avec l’auxiliaire ober.
BRAVENTEZ, s. f. Beauté. Evitez ce
substantif, et tournez la phrase par
l'adjectif brao.
BRAZ (bräz), adj. Grand, gros, solen-
nel. Comparatif, brasoc'h (brâ-soc’h);
superlatif, brasa (brä-sa).
BRAZ (bräz), adv. Beaucoup, très.
Pell-braz, très-loin. Brao-braz, très-
joli.
BRAZAC'HUZ, adj. Orgueilleux. J’ai
trouvé ce mot ainsi écrit. Je pense
qu'on a voulu dire bosac'huz. YOT.
BOSAC'H.
BRAZED, s. m. Méteil, seigle et fro-
ment mêlés.
BRAZES, adj. V. Enceinte, parlant
d’une femme.— Braz, gros, grosse.
BRAZEZ, adj. Le même que brases.
Grek vrazez, femme enceinte. He vamm
a ioa brases diwar-n-ezhañ, sa mère
était enceinte de lui.
BRAZEZEIN (brazez-e-in), v. a. Y.
Engrosser; p. brazezet.
BRAZEZI, v. a. Engrosser, rendre
enceinte; p. brazezet. — Ge mot dérive
de braz, gros, grosse.
72 BRE
BRAZOUER, s.m. Réchaud à charbon;
pl. ou.
BRE, s. f. V.T.C. Broyon, broie, ins-
trument pour broyer le lin, le chan-
Ye: pl. breou.
BRE, S. m. (anc.) Peine, difficulté, et
aussi montagne.
BREA, v. a. T.C. Voy. BRAEA.
BREAC'H, s.f. Bras du corps humain;
pluriel duel divreac'h pour dios breac'h.
Voy. Di, pour les pluriels duels.
BREAC'H, s. L. Bras de civière, bras
de fleuve, de rivière, aile de moulin;
pl. breac’hiou.
BREAC'H, s. f. Petite vérole. variole.
et aussi vaccin. Ne fell ket d'in e ve
lekeat ar vreac'h d'an bugel, je ne veux
pas faire vacciner mon enfant; à la
lettre, je ne veux pas qu’il soit mis
du vaccin à mon enfant. Ce mot a pour
radical breac'h. bras du corps humain,
BREAC'H-VOR, s. f. Bras de mer;
pl. breac’hiou-vor, — Breac'h, bras de
fleuve, etc., et mor, mer.
BREC'H, S. f. Y. T. C. Bras du corps
humain; pluriel duel, divrec'h, pour
diu brec'h, NV, et dinu brech, T. C.
Voy. Di pour les pluriels duels.
BREC’H, BRIC'H, adj. Y. Bigarré, ta-
cheté, pommelé. Voy. BRIZ.
BRECH, s. L. Y.T. C. Petite vérole.
variole, vaccin. Voy. BREAC'H, petite
vérole, vaccin.
BREC'H, s. L. V. T. C. Bras de civière,
bras de fleuve, aile de moulin: pl.
brec'hieu. Y. Brec’hiou. C. Brec’hio. T.
BREC'H, adv. Y. Presque, à demi,
Brec’h-meo, un peu ivre ; Voy. BRIZ.
BRECHAD, BRECHIN, s. pl. m. Prins
de bois que les pauvres ramassent dans
les forêts. Voy. BRECHENN.
BREC'HAD, BREC’HAT, s. L. Y. Voy. ce
dernier.
BREC'HAGN, adj. Stérile, parlant d’une
femme ou d’une bête femelle.
BRE
BREC'HAT, s. L. Y. Brassée, ce qu'on
peut saisir avec les deux bras. —
Brech, Y. Bras.
BREG'HATAT, v. a. Y. Embrasser en
serrant avec les bras, et par amitié ;
pl. brec’hatet. — Brec'h. Y. Bras.
BRECHED. Y. Yor. BRUCHED.
BREC'HEIN, BRIC'HEIN (brec’h-e-in),
v. a. V. Bigarrer, tacheter ; pl. brec'het,
bric'het. — Brec'h, bric'h. Y. adj. Ta-
cheté.
BREC'HELLEIN (brec’h-elle-in), y. a.
V. Le même que le précédent.
BRECHENN. Ce mot n’est pas usité au
singulier. Voy. son pluriel BRECHAD.
BREC'HIEU, s. pl. L Y. C’est le plu-
riel de brec'h, bras de civière, aile de
moulin. En Vannes on appelle brec'hieu
enn iliz, la partie d'une église qui
forme la croix.
BRECHIN. Yay. BRECHAD.
BREC'HON, s. pl. m. Y. Pluriel ir-
régulier de brec'honenn, miette de
pain, etc.
BREC'HONEIN (brec’hon-e-in), v. a. Y.
Emietter, rompre menu; p. brec’honet.
BREC’HONEK, s. m. Y. La langue bre-
tonne. Voy. BREZOUNEK.
BREC'HONENN, s. f. Y. Miette, petit
morceau d'une chose bonne à manger;
pl. brec’hon, masculin.
BREDER, s.pl.m.V. pluriel irrégulier
de brer. Y. frère.
BREER, s. m. Y. T. C. Broyeur; pl.
breerien. En Vannes. breerion, — Brea,
broyer.
BREGAS, BREGES, s. m. Y. Rot, fla-
tuosité de l'estomac; pl. eu.
BREGASEIN (brega-se-in), v. n. Y.
Roter; p. bregaset.
BREGES (breg-es), s. m. Voy. BREGAS.
BREGESEIN (breg-e-se-in), v.n. V. Le
même que bregasein.
BRE
BREIC’H (bre-ic’h}, s. L. Y. Bretagne.
Voy. BBEIZ et COMPOsés.
BREIER (bre-ier); pluriel irrégulier
de breo.
BREIN (bre-in), adj. Pourri.
BREINA (bre-ina), v. n. Pourrir, p.
breinet.
BREINADUREZ (bre-inadurez), a. L
Peu usité. Pourriture.
BREIN-KRIGN (bre-in), s.m.Gangrène,
carie. — Brein, adj. Pourri, et krignat,
ronger.
BREIZ (bre-iz), s. f. Bretagne, contrée
de la France. Ce mot a formé beau-
coup de composés. Voy. ci-après :
BREIZAD, BREIZIAD (bre-izad), s. m.
Qui est né en Bretagne; pl. breiziz,
breisaded.
BREIZADEZ, BREIZIADEZ; c’est le fé-
minin du précédent.
BREIZ-ARVORIK (bre-iz), s. f. Partie
de la Basse-Bretagne qui est très-
voisine des côtes de l'Océan. Voy. ARVOR.
BREIZEL, S. m. Orthographe vicieuse.
Voy. BREZEL, maquereau.
BREIZ-HUEL (bre-iz). s. f. La partie
de la Bretagne qui est dans l’intérieur
des terres; à la lettre Haute-Bretagne,
expression fortjuste, puisque l’altitude
est plus grande dans l’intérieur que
sur les bords de la mer.
BREIZ-HUELAD{(bre-iz), et aussi breiz-
uc’helad, en Cornouaille, s. m. Qui est
né dans la Haute-Bretagne. Voy. le
précédent.
BREIZIAD. Voy. BREIZAD.
BREIZIADEZ, féminin du précédent.
BREIZ-IZEL (bre-iz) s. L Basse-Bre-
tagne ou la partie de la Bretagne qui
avoisine les côtes del’Océan. A lalettre,
Bretagne basse. Cette expression est
fort juste, puisque le sol s’abaisse en
approchant de la mer.
BRE 73
BREIZ-IZELAD (bre-iz), s. m. Habi-
tant de la Basse-Bretagne ; pl. breiz-
izeliz. Noy. le précédent.
BREIZ-KIK. Beaucoup de personnes
prononcent ou écrivent ainsi ce mot;
je pense qu'il faut dire et écrire briz-
kik. Voy. ce mot composé.
BREIZ-UC'HEL, S. L C. Yor. BREIZ-
HUEL.
BREIZ-UC'HELAD (bre-iz), s. m. C.
Voy. BREIZ-HUELAD.
BREIZ-VEUR (bre-iz), s. f. L’Angle-
terre. — Breiz, Bretagne, et meur,
grand. On dit aussi Bro-Zaoz.
BREIZ-VIHAN (bre-iz), s. L. La Breta-
gne francaise ou petite Bretagne. —
Breiz, Bretagne, et bihan, petit. Cette
appellation forme opposition à Breiz-
veur.
BRELIM, BLERIM. Voy. BREOLIM.
BRELIMA, BLERIMA. Voy. BREOLIMA.
BRELIMER, BLERIMER, VOyY. BREOLIMER.
BRELL, adj. et 5. m. Brouillon, far-
fouilleur, qui met le désordre partout
dans une maison.
BRELL, s. m. Perche, poisson ; pl. ed.
BRELL, s. m. V. Branle de cloches.
BRELLA, v. à. Mettre en désordre.
Voy. BRELL, adj.
BRELLAT, v. n. V. Chanceler.
BRELLE, s. m. V. Jachère, friche. On
dit aussi Berle.
BRELLEZ, S. L. Femme brouillonne
et qui met tout en désordre dans une
maison. Voy. BRELL, adj.
BREMA, BREMAN, adv. Maintenant,
actuellement. Ces deux adverbes qui
ont la même consonnance finale que
ama et aman, suivent les mêmes rè-
gles que ces deux derniers pour l’em-
ploi. Voyez-y.
BREMAIK (brema-ik), adv. Bientôt,
tout-à-l'heure. C’est le diminutif de
brema.
10
74 BRE
BREMAN. Voy. BREMA.
BREME, adv. C. Maintenant, actuel-
lement.
BREN, S. m. (anc.) Roi.
BREN, BRE, s. m. (anc.) Montagne.
anda) s. m. Nageoire de poisson :
pl. ou.
BRENN, S. m. Son de la farine. —
Milin-brenn, à la lettre, moulin à son;
il s'entend, en style trivial, de l'anus
du cheval. Brenn bleud segal, du son
de seigle.
BRENN, s. m. Y. Merde, excrément.
BRENN, BREN, S. m. (anc.) Roi.
BRENN, S. m. Y. Jonc, plante. Voy.
BROENN.
BRENNEK, adj. Qui renferme beau-
coup de son. — Bara brennek, du pain
rempli de son.
BRENNEK, adj. V. Sali de merde, et
aussi rempli de joncs. En ce dernier
sens broennek est plus régulier.
BRENN-HESKENN, s. m. Sciure de
bois ; à la lettre, son de scie.
BRENNID, s. m. Poitrine considérée
à l’extérieur et par rapport aux vête-
ments ; on dit aussi askre.
BRENNIDA, v. n. Se battre à la ma-
nière des coqs en se heurtant la poi-
trine.
BRENNIDAD, s. m. Ce que peut ren-
fermer la partie des vêtements qui
correspond à la poitrine. — Eur bren-
nidad avalou, à la lettre, une poitrinée
de pommes.
BRENNIG, BRENNIK. Voy. ce dernier
mot.
BRENNIGA, Y. n. Pêcher le coquil-
lage qu’en Bretagne on appelle bren-
nik.
BRENNIGER (brennig-er),s.m. Pécheur
de brennik. Voy. ce mot.
BRE
BRENNIK, BRENNIG, S. m. Coquillage
de mer qui s’attache aux rochers que
la mer couvre et découvre. Il est uni-
valve et a la forme d’un cône dont la
base est à peu près égale à la hauteur.
BRENN-IUZAZ, s. m. En termes fa-
miliers on appelle ainsi les taches de
rousseur ; à la lettre, son de Judas.
Les personnes qui ont les cheveux
rouges ont d'ordinaire des taches de
rousseur assez semblables à des brins
de son. Or, Judas avait les cheveux
rouges.
BRENNYN, BRENN, S. m. {anc.) Roi.
BRENT, BERT, s. m. V. Plaidoyer.
BRENTAQUR, s. m. Y. VOy. BRETOUR.
BRENTEIN (breñnt-e-in), v. n. V. Et
aussi bertein ; plaider ; p. brentet,
BRENTOUR, s. m. V. Plaideur ; pl. brex-
terion.
BREO. Je ne sais ce qu'est ce mot.
On l’emploie en Cornouaille. — Breo
eo, il peut à peine parler.
BREO, BREQU, s. L. Moulin à bras;
pl. breier (bre-ier).
BREOL, S. m. Croc de l’essieu d’une
Charrette.
BREOLIM, BLERIM, s. f. Meule à ai-
guiser ; pl. ou.
BREGLIMA, BLERIMA, v. a. Aiguiser
sur la meule, p. et.
BREOLIMER, BLERIMER, s. m. Rémou-
leur; pl. ten.
BREOU, BREO, s. f. Moulin à bras; pl.
breier.
BREQU, BREVOU, s. pl. m. Sortiléges,
magie, sorcelleries.
BREPENN, S. m. Y. Bâton pour re-
muer la bouillie.
BRER, s. m. V. Frère; pl. berder.
BREREGET, Y. Pluriel de brerek.
BRE
BREREK, s. m. Y. Beau-frère; pl.
brereget (brereg-et).
BRERIAC'H, s. L. V. Confrérie ; pl. eu.
BRESA (bre-sa), v. a. Chiffonner ; p.
et.
BRESET (bre-set), adj. On appelle
fars breset, un mets de Bretagne. C’est
une pâte mêlée de sucre et d'œufs, et
cuite au four. C'est le ars des ma-
riages, etc. Celui qui à la campagne
se mange en famille, se nomme fars-
pod. Voy. FARS. Quelques-uns disent
ars breset.
BRESK, adj. Cassant, fragile, parlant
des choses, et par extension, périssa-
ble, sujet à tomber en faute, parlant
des personnes et des biens de ce
monde. — Bresk eo ar gwer, le verre
est fragile. Bresk eo ann den, l'homme
est fragile.
BRESKENN, BRESKIGN, v. n. Courir
cà et là comme vache affolée ou piquée
des mouches.
BRESKIGN, S.m. — Saout e breskign,
vache affolée qui court et se tracasse
à cause des mouches.
BRESKIGN, BRESKENN, v. n. Voy.
BRESKENN, Y. H.
BRESYCH, s. m. (anc.) Chou, légume.
BRETA, S. m. Concours entre élèves
et écoliers.
BRETAT, v.a. V. Plaider, quereller ;
p. bretet. On dit aussi bertein.
BRETE, s. m. (anc.) Combat.
BRETERECH, s. m. Y. Querelle.
BRETON, s. m. V. T. C.; pl. et. Voy.
BRETOUN.
BRETONEZ, s. f. V. T. C.; pl. et.
Voy. BRETOUNEZ.
BRETOUN, S. m. Breton, né en Bre-
tagne ; pl. ed.
BRETOUNEZ, s. f. Bretonne, née en
Bretagne ; pl. ed.
BRE 75
BRETOUR, s. m. V. Querelleur, plai-
deur ; pl. breterion.
BRETUGENN, BURTUGENN. VOy. BRU
TUGENN (brutug-enn).
BREUD, BREUT, s. m. Plaidoyer. Sans
pluriel en ce sens. Voy. BREUJOU, BREU-
DOU.
BREUDEUR ; pluriel irrégulier de
breur, frère. Ar breur, ar breudeur.
BREUDOU. Voy. 8REUJOU,
BREUGEREZ, s. m. Cri de Pang, Voy.
BREUGI. Prononcez breug-erez. Evitez
ce mot
BREUGEUD, BREUGEUZ, (breug-eud).
Voy. BREUGEUZ.
BREUGEUDI, BREUGEUZI, (breug-eudi).
Voy. BREUGEUZAT.
BREUGEUZ (breug-euz), s. m. Rot,
flatuosité de l'estomac ; pl. ou.
BREUGEUZAT (breug-euzaf) , v. H.
Roter; p. breugeuxet.
BREUGEUZI (breug-euzi), Y. n. Boter:
p. breugeuxet.
BREUGI /breug-1), v.n.PBraire comme
les ânes ; p. breuget.
BREUJOU, s. pl. m. Les assises de
la justice. — Digoret eo ar breujou,
les assises ont commencé.
BREUR,s. m. Frère, degrédeparenté;
pl. breudeur.— Ar breur, le frère ; ar
breudeur, les frères; il a aussi le
sens de frère {religieux).
BREUR-GEVELL. VOv. GEVELL.
BREURIEZ, s. L. Confrérie religieuse.
BREUR-KAER, s. m. Beau-frère. Ce
mot est une sotte imitation du fran-
ais. À la lettre, frère beau. Il cnt
mieux valu conserver l'ancien mot
breurek, brerek, lequel n’est plus usité
qu’en Vannes. Brer, V. frère.
BREUR-LEAZ, s. m. Frère de lait. —
Breur, frère; leaz, lait.
76 BRE
BREUR-LIK, S. m. Frère convers,
terme de couvent. — Breur, frère ;
lk, laïque.
BREUR-MAGER, s. m. Frère de lait.
— Breur, frère; mager (mag-er), nour-
ricier.
BREUT, s. m. Plaidoyer. Sans pluriel
en ce sens. VOy. BREUJOU.
BREUTAAT, v. n. Plaider, discuter;
p. breuteet, breuteat.
BREUTAER, S. m. Plaideur; pl. ten.
BREUZAT, v. a. Pesseler, parlant du
lin, du chanvre; p. breuxet.
BREVA, v. a. Ecraser, broyer, piler:
p. brevet.
BREVI. Le même que breva.
BREVIAL, BREVIEL, s. m. Bréviaire;
ar brevial. Quelques auteurs le disent
du genre féminin et prononcent : ar
vrevial. Lavaret he vwrevial, lire son
bréviaire.
BREVOU, s. pl. m. Voy. BREOU, magie.
BREZA, v. a. Le même que breva.
BREZE, BRIZI. Voy. ce dernier.
BREZEK-HA-BRIZIK. VOY. BREZIK-HA-
BREZEK.
BREZEL. S. m. Guerre, et aussi persé-
cution religieuse; pl. tou.
BREZEL, s. m. Maquereau, poisson;
pl. brezili, brizili.
BREZEL-BRO, 5. m. Guerre civile.
— Brezel, guerre; bro, pays. A la let-
tre, guerre du pays. Mont d'ar brezel,
partir pour la guerre.
BREZELEIN (brezel-e-in), v. n. V. Faire
la guerre.
BREZELEKAAT, v.n. Combattre, faire
la guerre; p. brezelekeet, brexelekeat.
BREZELEKAER,S.m. Guerrier, homme
de guerre; pl. ien.
BRI
BREZELIAD, s. m. Guerrier, homme
de guerre; pl. brezelidi.
BREZELOUR,s.m. V.Guerrier, homme
de guerre ; pl. brezelerion.
BREZEL-SANTEL, s. m. Guerre sainte,
croisade en Terre-Sainte.
BREZER-MEIN (me-in), S. m. Casseur
de pierres sur les routes. — Brezer,
dérivé de breza, breva, briser; mein,
des pierres.
BREZIK-HA-BREZEK, adj. Se dit d’une
personne très -empressée, très-re-
muante pour ne rien faire. On dit aussi
brezik-brezek, brexek-brezik.
BREZONEK, s.m. T.C. Voy. BREZOUNEK.
BREZONEKA. VOy. BREZOUNEKA.
BREZOUNEK, s. m. La langue bre-
tonne.
BREZGUNEKA, v. n. Parier breton.
Les paysans bretons articulent très-
mal : 1° parce qu'ils nasillent pour se
rendre plus intéressants et attirer la
commisération de leurs supérieurs;
2° parce qu'ils se pressent trop en par-
lant et qu'ils avalent la moitié des
mots; 3° parce qu'ils ouvrent peu la
bouche et desserrent à peine les dents.
BRIAD, s. L. Brassée, ce qu’on peut
emporter avec les deux bras; pl. ou.
Ce mot a perdu la trace de son radical
qui est breac’h, bras. Il n’en est pas de
même en Vanves; on y dit brec’hat,
brassée, mot dérivé de brec'h. Y. Bras.
— Que de mots de ce genre on trouve
dans le dialecte de Vannes, le dialecte
conservateur par excellence. Entr'au-
tres exemples, je citerai brerek, beau-
frère, mot qui dérive de brer, Y. frère;
mammek, belle-mère, mot qui dérive
de mamm, mère; c’hoerek, tadek, sont
dans le même cas. Je vous le de-
mande, ces mots n’ont-ils pas le ca-
chet breton? Peut-on en dire autant
des mots breur-kaer, mamm-gaer, tad-
kacr. c'hoar-gaer, du Léon, mots qui
sont la sotte imitation et la traduction
littérale de substantifs qui, en francais,
n’ont qu’une valeur fantaisiste et qui
ne donnent rien à l'analyse. — J'ai
BRI
dit que le dialecte de Vannes était le
dialecte conservateur par excellence.
Que dire en effet de ce dialecte qui a
su, mieux que tout autre, conserver
les anciennes traditions? C’est ainsi
qu'on y retrouve, encore aujourd'hui,
les pluriels en eu qui étaient en usage
au vie siècle, on y retrouve aussi la
lettre S, la lettre finale T qui, pour
les substantifs et les adjectifs, étaient
en usage à la même époque. Par un
soi-disant motif d'adoucissement, on
y a substitué les lettres finales Z et D,
ce qui a jeté un grand trouble dans
les dérivés de ces adjectifs et sub-
stantifs. Le mot briad qui nous oc-
cupe, en est un exemple. Autrefois
on l’écrivait briat, et on en formait
tout naturellement briata, briataat ;
aujourd'hui, il faut faire un grand
effort d'esprit pour trouver la racine
de ces derniers. L’adjectif bras. grand,
etune foule d'autres sont dans le même
cas. Autrefois, on écrivait bras, et on
formait sans difficulté le comparatif
brasoc'h et le superlatif brasa, ce qui
n'a plus lieu aujourd’hui. Ces modifi-
cations ont aussi jeté un grand trouble
dans les règles d’euphouie. Voyez à
ce sujet ce qui est dit au mot MUABLE
de mon Nouveau Dictionnaire 1569.
BRIATA, BRIATAAT, v. a. Embrasser
en sautant au cou et serrant avec les
bras. — En em vriata, en em vriataat,
s'embrasser dans ces conditions ; p.
briatet. — Briad, brassée.
BRIATAAT, v. a. VOY. BRIATA.
BRIC'H, BREC’H, adj. et adv. Voy.
BREC'H, Y.
BRIC’HEIN, BREC’HEIN, v. a. V. Mou-
cheter, bigarrer ; p. bric'het, brec’het.
— Bric’h, brec'h. Y. Tacheté.
BRIC'HELLEIN (bric’helle-in), Y. a. Y.
Le même que les précédents ; p. bri-
c'hellet.
BRIC'HENN, s. L. V. Tache de rous-
seur.
BRID, s. rm. Bride de cheval ; pl. ou.
BRIDA, v. a. Brider, parlant d'un
cheval ; p. et.
BRI 77
BRIDOL, s. m. (anc.) Fronde. Voy.
TALM.
BRIDOU, s. pl. m. Brides de meule.
BRIEK, nom de lieu. — Sant-Briek,
Saint-Brieuc, ville.
BRIENENN, 5. f. Miette, petit mor-
ceau de pain ou auire denrée : pl.
brien, brienennou.
BRIENN, s. L. T. C. Tache de rous-
seur ; pl. ou.
BRIFA, v. n. Manger gloutonnement
p. et.
BRIFAOD. Voy. BRIFAOT.
BRIFAOT, S. m. Grand mangeur,
goulu ; pl. ed.
BRIGNENN, s. m. Gruau.
BRIGNENN-LOG0D, S. L. Joubarbe,
oreille-de-souris, plantes.
BRIGNENNET, adj. — Kaot brignennet,
des choux à vache.
BRIK, s.m. C. Mesure pour les grains
et pesant environ 80 kilogrammes
d'après Le Gonidec.
BRIKAD, s. m. C. La contenance de
la mesure appelée brik en Cornouaille.
BRIKELLAT, v. a. Y. Bigarrer, p. bri-
kellet.
BRIKENN, s. f. Brique; pl. ou.
BRIKENNER, S. m. Briquetier ; pl. ten.
BRIKENNERI, s. f. Briqueterie; pl.
brikenneriou.Ge mot est contracté pour
brikenner-ti, maison de briquetier.
BRIKET, adj. Tacheté, moucheté.
BRIKEVAL, s. f. Voile de navire ap-
pelée tapecu ; elle est placée à l'arrière
du bateau.
BRIKOL, s. m. C. Ruse, subterfuge:;
pl. tou.
78 BRI
BRIKOLAT, v. n. C. Ne pas agir sin-
cèrement; p. brikolet.
BRINBALAT, v. a. Carillonner; p.
brinbalet.
BRINBALEREZ, s. m. Carillon des
cloches.
BRINENN, $s. f. Y. Le même que
brienenn.
BRINIDENN, s.f. Bavette d'un tablier.
BRINNIGA. Voy. BRENNIGA.
BRINNIK. VOy. BRENNIK,
BRINSAD, s. m. Menu bois que ra-
massent les pauvres. Ce mot, étant
considéré comme substantif collectif,
s'emploie comme pluriel. Ainsi, en
parlant de ces morceaux de bois, on
dirait, ar briñsad-xe n'iñt ker seac'h,
ce menu bois n'est pas sec.
BRIS, BRIZ. Voy. ce dernier.
BRITH, BRITT, adj. (anc.) Qui est
peint.
BRIZ, BRIS, adj. Bigarré, tacheté,
pommelé, marbré. — Le Bris est un
nom de famille fort commun; on le
prononce comme en français Le Brisse.
Voy. BREIZ, adj.
BRIZ, adv. Ce mot placé devant un
substantif, prend le sens de demi,
mauvais en sOn genre, presque. Eur briz
klenved, une demi-maladie, pour dire
upe indisposition, Briz-meo, à demi-
ivre, presque ivre. En Vannes on dit
dans le même sens : brec’h-meo, un
peu ivre. Eur bris kristen, un mau-
vais chrétien.
BRIZA. Yay. BRIZELLA.
BRIZELLA, v. a. Moucheter, mar-
queter ; p. et.
BRIZELLET, adj. Tacheté, moucheté.
BRIZENN, s. L. Tache de rousseur,
lentille au visage ; pl. brirennou, hris.
BRIZENNEK, adj. Qui a des taches de
rousseur.
BRO
BRIZ-FAOUTA, v. a. et n. Féler, se
fèler; p. briz-faoutet, Ce mot est com-
posé de briz, à demi; faouta, fendre.
BRIZ-KIK, S. m. Viande entrelardée.
— Briz, bigarré, et kik, viande.
BRIZ-KLENVED, s. m. Indisposition,
légère maladie. — Briz, à demi; kleñn-
ved, maladie.
BRIZI, BREZE, s. m. Tan pour faire
les mottes à brûler. Yor. MOUDENN-
BRIZI.
BRIZILLOIN (L mouillées), s. m. Clo-
chette que l’on attache au cou des bes-
tiaux.
BRIZILLONIK (Lmouillées), s.m. C'est
le même que le précédent, dont il est
le diminutif; c'est une petite clochette.
BRO, s. f. Pays, contrée ; pl. broiou.
— Ce mot s’'employe aussi au sens de
compatriote; mais alors son pluriel
est broiz (bro-iz).
BROAD, 5. L Et mieux, broad-tud,
nation, peuple; pl. cu.
BROAD-TUD, S. L. Peuple, nation,
tribu.
BROCH. On dit e-broch, en perce,
parlant d’uu tonneau de vin.
BROC'H, S. m. Blaireau, taisson, ani-
maux; pl. ed. Voy. LOUz, s. m.
BROC'H, s. f. Y. Cotillon. jupe. Voy.
BROZ.
BRO-C'HALL, 5. L La France. — Bra,
pays; gall, gaulois. Mont a rann da
Vro-C’hall, je vais en France.
BROCHAT, v. a. Tricoter; pl. brochet.
Voy. BROCHENN.
BROCHENN. V. Voy. BRECHAD, BRECHIN.
BROCHENN, s. f. Aiguille à tricoter;
pl. ou.
BROCHENNEIN, v. n. V. Ramasser
des brins de bois pour chauffage. (Bro-
chenn-e-in.)
\
BRO
BROCHIK. On dit trouc'ha brochik da
eur bugel, sevrer un enfant.
BRODEUR. C'est le pluriel de braod
(anc.), frère.
BROENN, s. pl. m. ; pluriel de broen-
nenn.
BROENNEK, adj. Rempli de joncs.
BROENNENN, S. L. Plant de jonc; pl.
broenn, m., du jonc, des plants de
jonc.
BROENN-VOR, s. pl.
m. Du jonc
marin,
BROEO, BROEV, s. L. Charrette lon-
gue ; pl. broeviou.
BRGEV. Voy. broeo.
BROEZ, BROUEZ, s. L. Emportement
dans la colère. s
BROEZA, BRQUEZA, v. n. Se mettre
un peu en colère.
BROEZEK, BROUEZEK, adj. Qui est
sujet à s'emporter, à se mettre en
colère.
BROG, BROK, s. m. Pot pour mettre
du vin. Voy. BROK.
BROG. Y. Pluriel de brogonnenn,
éclair.
BROGON. V. Pluriel de brogonenn,
éclair.
BROGONEIN (brogon-e-in), v. n. V.
Faire des éclairs. Brogonein a ra, il
fait des éclairs.
BROGONENN, s.f. V. Eclair sans ton-
nerre; pl. brogon, brod. masc.
BROIZ (bro-iz), pluriel de bro, com-
patriote.
BROK, s. m. Pot ou cruche pour
mettre le vin. Dans le vieux français,
on disait un broc de vin.
BROKUZ, adj. Généreux, qui donne
volontiers.
BRO 79
BROMM, s. m. T. Pet; pl. brommo.
Voy. BRAMM.
BROMMAN, v. n. T. Péter, lâcher un
pet; p. brommet.
BROMMER, s. m. T. Péteur; pl. ten.
BRON, s. m. La partie où a été sai-
gné le cochon.
BRON, s. m. (anc.) Meule de mou-
lin. E
BRONDEIN (broñnde-in), v. a. Y. Bro-
der; p. brondet.
BRONDU, s. m. Meurtrissure; pl.
bronduou.
BRONDUA, v. a. Meurtrir ; p. bron-
duet.
BRONN, s. L. Mamelie, sein, téton de
la femme; pl. divronn. Ce pluriel est
composé de di pour diou, deux, pour
le féminin, et de bronn. C'est un plu-
riel duel.
BRONNA, et mieux rei bronn da eur
bugel, donner le sein à un enfant.
BRONNEGEN (bronneg-en), S. L Y.
Saindoux, graisse de porc.
BRONNEGEZ (bronneg-ez),s.f. Femme
qui a de grosses mamelles. — Bronn,
mamelle, sein.
BRONNEK, s. m. V. Saindoux.
BRONS, BROUS, s. m. Bourgeon;
pl. ou.
BRONS, BLONS. Voy. ce dernier.
BRONSA, Y. n. Bourgeonner ; p.
bronset.
BRONSEIN (broñ-se-in), v.n. Y. Bour-
geonner, pousser ; p. bronset.
BRONZU. Voy. BRONDU.
BRONZUA. Voy. BRONDUA.
BROSARO (bro-sard), s. m. Brion,
terme de marine.
80 BRO
BROUD, s. m. Dard, aiguillon, clou
de vitrier, piquant des abeilles, et en
général tout corps pointu. Par exten-
sion, on l’emploie au sens de remords ;
mais en ce dernier cas, il n’est usité
qu’au pluriel broudou. Voy. ce dernier.
BROUD, adj. Très-chaud, piquant en
parlantdes mets fortement assaisonnés.
Hili broud, sauce piquante.
.BROUDA, Y. 4. Àiguillonner, faire
piqüre, et par extension, encourager,
aiguillonner le zèle; p. broudet.
BROUDEIN (broud-e-in), v. a. V. Ai-
guillonner, faire piqûre, élancer, par-
lant d'un mal.
BROUDEU, s. pl. m. V. Elancements
douloureux, remords. Broudeu er gous=
tians. V# Les remords de la conscience.
BROUD-KENTR, s. m. Molette de l’épe-
ron.— Broud. piquant, parlie pointue;
keñtr, éperon.
BROUDOU, s. pl. m. Remords. Bros
dou ann cne, les remords de la cons-
cience.
BROUD-TAN, S. m. Etincelle; pl.
broudou-tan.
BRCUDUZ, adj. Qui fait piqüre.
BROUED, s. m. Lissoire de tisserand.
BROUEZ, VOY. BROEZ.
BROUEZA. Voy. BROEZA.
BROUEZEK, adj. Voy. BROEZEK.
BROUILLET (L mouillées), adj. C. [n-
quiet.
BROUS, BRONS, s.
m. Bourgeon;
pl. ou.
BROUS-GWEZENN (gu-ezenn), S. m.
Arbrisseau; pl. brous -gwez.
BROUS-KAGL, s.pl.m. Brocolis. C’est
le pluriel de brous-kaolenn.
BROUS-KAOLENN, s. L. Brocoli, lé-
gume: pl. brous-kaol, mase.
BRU
BROUS-KOAT, s. m. Petit bois, bos-
quet; pl. brous-koajou.
BROUSKGN, BROUSKOUN. Voy. ce
dernier.
BROUSKOUN, s. m. C. Ce mot se dit
des racines fourragères pour les bes-
tiaux, comme carottes, betteraves, etc.
Il s'emploie comme pluriel, étant subs-
tantif collectif. Voy. GRIOUENNEXK.
BROUST, s. m. Hallier; pl. ou.
BROUSTA, v. a. Brouter; p. et.
BROUSTAILL (les L mouillées), s. m.
Jeune rejeton d’un arbre. Ce mot fi-
gure parmi les noms de famille.
BROUSTEK, adj. Plein de halliers.
BROUTAC'H, S. m. Chaleur d'orage.
BROUTAC'HA, v. n. Fermenter par
suite de la chaleur, parlant des laitages,
des liquides; p. et.
BROUTAC'HET, adj. Echaufté, aigri,
parlant des laitages pendant les cha-
leurs.
BROUZ, s. m.C. Voy. BROZ.
BROZ, BROUZ, s. m. Jupe, cotillon.
En Cornouaille, robe de femme en gé-
néral.
BRO-ZAOZ, s.f. Angleterre. — Bro,
pays; Saoz, Anglais. Mont da Vro-Zavz,
aller en Angleterre.
BAUCHED, s. f. Jabot des oiseaux,
poitrail de cheval, partie des vêtements
qui correspond à l’estomac.
BRUCHEDAD, s. f. Ce que peut ren-
fermer la partie des vêtements qui
correspondent à la poitrine, la pléui-
tude du jabot d’un oiseau. Eur vru-
chedadavalou, despommesautant qu'en
peuvent contenir les vêtements qui
couvrent la poitrine. Voy. BRUCHED.
BRUC'HELLEIN (bruc’helle-in), v. n. Y.
Mugir, rugir; p. bruc’hellet.
BRUC'HELLEREC'H, S. m. Y. Mugisse-
ment, rugissement.
>
BRU
BRUCHETA, Y. n. En em vrucheta, se
battre comme font les coqs en se
heurtant la poitrine. Voy. BRUCHED.
BRUD, s. m. et L. selon quelques-
uns. Renommée, réputation, bruit,
nouvelle, vogue, fleur de l’âge pour une
femme ou fille. Eur verc’h enn he brud.
une fille dans la fleur de l’âge. Brud
vad, bonne réputation. Gwall vrud,
mauvaise réputation.
BRUDA, v. a. Divulguer, ébruiter :
p.et,
BRUDEIN, v. a. Y. Le même que le
précédent.
BRUDET, adj. Renommé. Brudet-braz,
illustre, célèbre, parlant des per-
sonnes.
BRUG, BRUK, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de brugenn. Voy. ce dernier.
BRUGENN (brug-enn), s. L Un plant
de bruyère ; pl. brug, bruk, masculin,
de la bruyère, des plants de bruyère.
BRUILLA (L mouillées), v. n. Vomir,
parlant d’un enfant à la mamelle qui a
trop bu.
BRUK, adj. Voy. BRUG.
BRULU, BURLU, s. pl. m. C’est le
pluriel irrégulier de bruluenn.
BRULUENN, s. f. Digitale, plante;
pl. brulu, burlu, masculin, des plants
de digitale et aussi des fleurs de ce
végétal.
BRAUMENN, S. L. Brouillard.
BRUMENNA, v. a. Eblouir par l'éclat,
par la lumière.
BRUMENNA, v. imp. Et mieux, ober
brumenn, faire du brouillard. Brumenn
a ra, il fait du brouillard.
BRUMENNI. VOy. BRUMENNA.
BRUNELLEIN, (brunelle-in), v.n. Voy.
BRUC'HELLEIN.
BRUSK, adj. Voy. BRESK.
BRUSK, BRUCHED. Voy. ce dernier.
BUA 81
BRUSKENN, a. L. Fente de la croûte
d’un pain.
BRUSKENN-MEL, s. L. Rayon de miel.
Voy. direnn, follenn.
BRUS-KOAT. Voy. BROUS-KOAT.
BRUS - GWEZENN
BROUS-GWEZENN.
(gu-exenn). Voy.
BRUT, s. m. V. Le même que brud.
BRUTELL. VOy. BURUTELL.
BRUTELLA. VOY. BURUTELLA.
BRUTELLAD. Voy. BURUTELLAD.
BRUTUGENN (brutug-enn). VOy. BUR-
TUGENN.
BRUZUN. Pluriel irrégulier de bru-
zunenn.
BRUZUNA, v. à. Pulvériser, émietter,
égruger, réduire en petits morceaux ;
p. et. — Bruzun, des miettes.
BRUZUNENN, S. f. Miette de pain ou
autre denrée, partie minime, petit
morceau en général ; pl. bruzun, m.
BRYN (anc.). Montagne.
BU (anc.). Bœuf, vache. Voy. BUGENN
(bug-enn).
BUAL, S. m. Buffle, animal ; pl. ed.
BUAN, s. m. Belette, et aussi diar-
rhée.
BUAN, BUHAN, adj. Voy. BUHAN.
BUANAAT, BUHANAAT. Voy. ce Ger-
nier.
BUANEGEZ (buaneg-ez), s. L. Ce mot
paraît avoir eu le sens de colère, em-
portement. Aujourd’hui, on ne l’em-
ploie, que je sache, qu'avec la signi-
fication de brouille momentanée ou de
discussion en ménage. — N’eux ticgez
hep buanegez, il n’est pas de maison
où il n’y ait de petites scènes par
suite de discussion.
BUANEK, adj. Sujet à se mettre en
colère.
11
82 BUG
BUANEKAAT, Y. n. Se mettre en CO-
lère ; ce verbe est peu ou pas usité.
Voy. le mot coLÈRE à mon Nouveau
Dictionnaire 1869.
BUAN-MAD, adv. Très-promptement.
— Buan, vite, et mad, adv., très.
BUARED, s. m. Le Gonidec donne à
ce mot le sens de vent qui, dans le
beau temps, tourne avec le soleil.
BUARET. VOy. BUARED.
BUC’H, s.f. T. Vache ; pl. ed.
BUC'HUGENN (buc’hug-enn), s. L Y.
Achée, ver de terre, pl. buc’huget
(buc'hug-et), masculin.
BUDD, s. mm. (anc.) Gain, profit.
BUE, s. L Y. T. C. Vie: on écrit
aussi buhe. Voy. BUEZ.
BUEEK, adj. V. Plein de vie. On écrit
aussi buheek.
BUEZ, BUHEZ, s. L Vie, et par ex-
tension, histoire ou narration de la
vie de quelqu'un. Danevell a reaz
bues Jozef, il raconta l'histoire de
Joseph. C. Voy. HED-VUEZ.
BUEZEGEZ (buezeg-ez), S. L. Et mieux
giz beva, manière de vivre.
BUEZEK, adj. Plein de vie. Ce mot
dérive de buez, vie; il ne s'emploie
pas seul ordinairement, on dit beo-
buezek, plein de vie. A la lettre, vi-
vant et plain de vie.
BUG, s. m. C. Houx de la petite es-
pèce.
BUG, s. m. Action de fouler, de
presser. Ce mot ne s’emploie pas, mais
il est le radical des mots suivants.
BUGA, v. a. C. Fonler avec les mains.
BU&AD, s. m. Petite lessive faite dans
la maison, sans emploi de cendre ou
potasse, en foulant et pressant le linge
sale. Voy. BUGA.
BUGADENN, s. f. Le même que bugad.
BUH
BUGADI, v.n. Faire une petite lessive
dans la maison pour le linge des en-
fants.
BUGADI, v. n. Se vanter, faire le
fanfaron.
BUGALE ; pluriel irrégulier de bugel,
enfant.
BUGALEACH, s. m. Enfance, parlant
de l’état où tombent les personnes
très-âgées. — Bugale, pluriel de bugel.
BUGEL (bug-el), s. m. Enfant, et aussi
berger; pl. bugale, et aussi bugaleou,
en Cornouaille.
BUGEL-AR-ZAQOUT (bug-el), s. m.
Bouvier. A Ja lettre, berger des bes-
tiaux.
BUGEL-DIBERCHENN (bug-el). Voy.
DIBERC'HENN.
BUGELENN (bug-elenn), s. L. Houx de
la petite espèce, fragon, plantes.
BUGELENNEK (bug-elennek), s. L. Lieu
planté de houx de la petite espèce.
BUGELENN-VIHAN (bug-elenn), s. L.
Bruse ou petit houx.
BUGELEZ (bug-elez), s. L. Bergère, et
aussi petite fille en apprentissage;
pl. ed.
BUGELIA (bug-elia), v. a. C. Bugelia
ar zaout, garder les bestiaux. — Bu-
gel, berger.
BUGENN (bug-enn), s. m. Peau ou
cuir de vache. — Bu (anc.), vache,
bœuf, et kenn (anc.), peau.
BUGUL, s. m. V. Enfant, berger; pl.
bugelion (bug-elion).
BUGULEZ, s. L. Y. Bergère; pl. et.
BUHAN. BUAN. adj. Vif,agile, prompt,
léger; comparatif, bu hanoc'h, buanoc’h ;
superlatif, buhana, buana.
BUHAN. BUAN, adv. Promptement,
vite. Cet adverbe n’est autre que l’ad-
jectif buhan employé adverbialement
comme il arrive très-souvent pour les
BUR
adjectifs en breton. Voy. le mot an-
VERBE* à mon Nouveau Dictionnaire
1869.
BUHANAAT ,
mieux, mont buanoc'h.
vite, se hâter.
BUANAAT, v. n. Et
aller plus
BUHAN-MAD,adv.Très-vite.— Buhan,
vite, et mad, adv. bien.
BUHEZ, BUEZ. Voy. ce dernier.
BUK, BUG, s. m. Houx de la petite
espèce.
BUKENN, s. f. V. Peau ou cuir de
vache ; pl. eu. — Buc’h, V., vache, et
kenn (anc.), peau d'animal, cuir non
tanné.
BULARI, S. m. Y. Tracas, embarras.
BULBUENN, 5. f. Voy.
BOURBOUNENN.
BULBUENN-RUZ, s. L. Pustule,
ton à la peau.
BULZUN, s. f, Navette de tisserand.
BURBUENN ,
bou-
BUN, s. m. Marque faite sur le sol
pour indiquer le point d’où l’on doit
jeter la boule au jeu de ce nom.
BUNS, s. m. Muid, ancienne mesure
pour les grains et les liquides.
BUNSAD, 5. m. La contenance de la
mesure K Dus en breton, un
muid plein. — Eur buñsad greun, un
plein muid de grains.
BUNTA. Voy. BOUNTA.
BUOC'H, s. L. Y. Vache : pl. buc’hexzet.
BURBUENN, s. f. Pustule, et aussi
charbon, maladie.
BURG'HELLEIN (burc'helle-inj, v. n.
Y. Voy. BRUC'HELLEIN.
BURC'HUD, s. m. Y. Miracle, mer-
veille ; pl. eu.
BURC'HUT. Voy. BURC'HUD.
BUREDENN, BURUDIK, s. f. Roupie au
02, — Ar vuredenn a 50 gan-e-hoc’h,
vous avez la roupie au nez.
BUT 83
BUREDENN, 5. f. Buredenn dour ben-
niget, le petit bénitier qui se place
dans les chambres, près du lit.
BURELL, S. L. Bure, gros drap.
BURJUN. Voy. BULZUN.
BURLI, v. n. (anc.) Bâiller, en par-
lant d’un chien, dit Le Pelletier.
BURLU. Voy. BRULU.
BURTUGENN (burtug-enn), S.
de fumier, d’ordures.
L Tas
BURTUL, s.f. (anc.) Vantour. C’est
le vultur des Latins un peu modifié.
BURUDIK, BUREDENN, s.
f. Roupie
au nez. VOy. BUREDENN.
BURUTELL, s. f. Tamis fin ;
pl. ou.
On dit aussi brutell.
BURUTELLA, BRUTELLA, v. a. Passer
au tamis fin ; p. et. — Burutella ar
bleud, passer la farine au tamis fin.
BURUTELLAD, a. T. La contenance
d’un tamis fin.
BURZUD, S. m.
: Miracle, merveille ;
pl. ou.
BURZUDUZ, adj. Etonnant, merveil-
leux.
BURZUN. Voy. BULZUN.
BUSELLA. Voy. BUSELLAT.
BUSELLAT (bu-sellat)}, v. n. Rugir ;
p. busellet. Ce verbe se conjugue avec
lauxiliaire ober, comme les verbes
neutres. Busellat a ra, il rugit.
BUSKA, v. n (anc.) Bouger, remuer.
BUTUM, s. m. V. Tabac. Voy. BUTUN.
BUTUMEIN (butum-e-in), v. n. Y.
Prendre du tabac en général, et plus
particulièrement fumer du tabac ; p.
butumet.
BUTUMEREZ, s. f.V. Femme qui prend
du tabac, et plus particulièrement qui
fume. Aujourd’hui encore on voit par-
84 BUT
fois de vieilles femmes qui ont à la
bouche une pipe qui n’a que la conte-
nance d’un dé à coudre. Il n’en est
guère qui ne prennent du butun fri;
jeunes et vieilies, à peu d’exceptions
près, usent du tabac à priser.
BUTUMI, v. n. Y. Prendre du tabac,
et plus particulièrement fumer du
tabac.
BUTUMOUR, S. m. Y. Qui prend du
tabac, et plus particulièrement fumeur;
pl. butumerion.
BUTUN, 5. m. Tabac. Poultr-butun,
butun-fri, butun-malet, tabac à priser.
Poultrenn butun, un grain de ce tabac.
Butun-korn, butun-moged, tabac à
fumer. Butun-chaok, butun-bek, tabac
à chiquer.
BUTUNAT, v. n. T. Prendre du tabac,
en général.
BUTUN-BEK, s. m. Tabac à chiquer.
A la lettre, tabac de bouche.
BUTUN-CHAOK, 5. m. Tabac à chiquer.
— Butun, tabac; chaok, de chaoka,
macher.
BUZ
BUTUNER, S. m. Qui use du tabac en
général. Ce mot s'entend plus particu-
lièrement du fumeur, parce que les
paysans fument pour la plus grande
partie. Les paysannes jeunes et vieilles
font grand usage du tabac à priser: il
en est peu qui n’en consomment.
BUTUNEREZ, S. L. VOy. BUTUMEREZ. Y.
BUTUN-FRI, s. m. Tabac à priser.
A la lettre, tabac de nez.
BUTUNI, v. n. Prendre du tabac, et
particulièrement fumer.
BUTUN-KORN, s. m. Tabac à fumer.
A la lettre, tabac de pipe.
BUTUN-MALET, s. m. Tabac à priser.
— Butun, tabac; malet, moulu.
BUTUN-MOGED, 3. m. Tabac à fumer.
À la lettre, tabac-fumée.
BUZGRE, adj. Stupide.
BUZUGENN (buzug-enn), s. f. Ver de
terre; pl. buzug, buzuk, masc.
C
Si l’on a lu avec attention la notice
sur la prononciation des lettres de
l’alphabet, selon Le Gonidec, on se
rappellera que cet auteur, et nous, à
son imitation, emploie le K, à l’exclu-
sion des lettres G et Q. Toutefois la
consonne C figure dans son alphabet,
mais toujours unie à la lettre H, sous
la forme CH non guttural ou C'H gut-
tural. Le premier se prononce comme
en français; l’autre a un son guttural
qui est signalé et décrit dans la notice
sur la prononciation.
En raison de la faculté que s’attribue
chaque écrivain d’orthographier à son
gré, nous avons cru devoir classer les
mots de ces deux séries ch et c'h. selon
l’ordre des lettres, sans tenir un
compte séparé des CH et des CH. IL
nous a semblé que, sans cela, il y au-
rait grande confusion dans la recher-
che des mots, attendu qu'il est des
CHA
écrivains qui n’admettent, pour ces
deux cas, que CH, à l'exclusion du
C'H. Ainsi, pour citer un exemple,
nous metilronS CHOANENN, miche de
pain, à côté de G'HOANENN, puce, quoi-
que la prononciation soit fort distincte.
CHABQOUS, s. m. Querelle de ménage.
Voy. DICHABOUS.
CHABOUZ. Voy. CHABOUS.
CHACHA. Voy. SACHA.
CHADENN, S. L. Chaîne de toutes
espèces, et, par extension, collier;
pl. ou.
CHADENNA, v. a. Enchainer; p. et.
CHAG, SAC'H, adj. Croupi, stagnant.
CHAGA, SAC'HA. Voy. ce dernier.
CHAGEIN (chag-e-in), v. n. Y. Mä-
cher ; p. chaget.
CHAGELL (chag-ell),
choire; pl. ou.
8. f. V. Mi-
CHAGELLAD (chag-ellad), s. L. Soufflet
sur la joue.
CHAGELLAT (chag-ellat),s.f. V. Voy.le
précédent,
CHAGELLAT (chag-ellat), v. n. Y. Mà-
cher ; p. chagellet.
CHAGUD, S. m. Ciguë, plante. Voy.
KEGIT (%eg- it).
CHAKA, v. a. T. Mächer.
CHAKELLAT, Y. a. Y. VOYy. CHAGELLAT.
CHAKELLEIN, v. a. V. Le même que
chagellat, Y. a.
CHAKOD, S. m. C. Poche; pl. ou.
CHAL, S. m. Inquiétude. Beza e chal
gant eunn den, être inquiet de quel-
qu’un. Beza e chal da ober, n'être pas
disposé à faire une chose pénible, dé-
sagréable,
CHAL, s. m. Y. Flux de la mer. Voy.
DICHAL.
CHA 85
CHALA, v. a. et n. Chagriner, in-
quiéter, impatienter, s'impatienter,
être de mauvaise humeur. Ce verbe
ue se conjugue qu'avec l’auxiliaire
ober. Chala a ra, (L est de mauvaise
humeur, il s'impatiente.
CHALAMAND, JALAMAND. Voy. ce
dernier.
CHALJI, v. a. Agacer, parlant des
dents; p. chaljet. Jele crois peu usité.
CHALM, S. m. Y. Enchantement par
sortilége; pl. eu. Sehuel er chalm. Y.
Lever l’enchantement.
CHALMEIN (chalm-e-in), v. a. Y. En-
sorceler; p. chalmet.
CHALORT, JALCRT, s. m. Chaudron-
nier. Voy. JALORD.
CHALOTEZENN, s. f. Echalotte, lé-
gume: pl. chalotez, masculin.
CHALOUNI, S. m. Chanoine: pl. cha-
lounied.
CHALOUNIEZ, S. f.
pl. ed.
Chanoinesse ;
CHALPAT, v. n. Glapir, aboyer, et
par extension, gronder, quereller. Voy.
CHILPAT.
CHALPEIN (chalpe-in), v.n. Y. Glapir;
p. chalpet.
CHALPIZ, s. m. Charpie.
CHALSA, v. a. Agacer, parlant des
dents; p. chalset. Peu usité.
CHALUZ, JALUZ, adj. Inquiet, cha-
grin, qui manque de patience.
CHANDELOUR, S. m. Chandeleur, fête
de l'Eglise.
CHANNE, S. m. Y. Ennui.
CHANNEEIN (channe-e-in),
Ennuyer; p. channeet.
LA G 1
CHANNEUS, CHANNEUZ, (channe-ur),
adj. V. Ennuyeux.
86 CHA
CHANS,s. f. Bonheur, chance. C’hoari
Chans. tout jeu de hasard. Pebez taol
chans) quelle chance! Chans vad d'e-
hoc'h, je vous souhaite bonne chance.
CHANTELE, s.m.Jubé d'église, chœur
d’égiise.
CHANTELO. Voy. CHANTELE,
CHANTRE! Interjection : Morbleu!
CHANTRE-STOLIKENN! Interjection :
Morbleu! corbleul sabre de bois!
CHAODEL. Voy. CHODEL.
CHAGG. Voy. CHADK.
CHAOGÀT, v. a. Mâcher; n. chaoget.
CHAOGELLA (chaog-ella). Voy. CHA0G-
ELLAT.
CHAOGELLAT (chaog- ellat), Y. n.
Babiller.
CHAOK, CHAOG. Ce mot, radical de
chaogat, mâcher, ne s'emploie qu'avec
le mot butun, tabac. On dit butun-
chaok, tabac à chiquer. Voy. le sui-
vant.
CHAOK. Dans le style familier, on
dit beza chaok diwar-benn he c'hrek,
être le sujet de cancans à l'endroit de
sa femme. Je n’en puis dire davantage
au sujet de ce chaok.
CHAOKA. VOy. CHAOGAT.
CHAOTIK-GWENN (gu-enn), s. L. Fau-
vette, oiseau.
CHAOTRET, adj. Il se dit en parlant
d’un nez bourgeonné comme celui des
ivrognes. Fri chaotret.
CHAPELED, S. m. Chapelet, {erme
de dévotion; pl. ou.
CHARJ, s. m. V. Serge, étoffe gros-
sière en toile.
CHARLEZENN, s. L. J'ai trouvé ce mot
avec la signification de vesse, flatuosité
par bas, et aussi avec le sens de cour-
tisane.
CHE
CHARNEL, S. m. Saloir on vase dans
lequel on met la viande à saler. Ce
mot ressemble fort au substantif fran-
cais charnier qui a le même sens. Ce
dernier ayant une famille en français,
tandis que charnel n’en a pas en bre-
ton ; il y a lieu de penser que charnel
a été empruntéau français. Voy.KARNEL.
CHARONCHAT, v. a. Y. Grincer, par-
lant des dents ; p. charonchet. — Cha-
roñchat enn dent. Y. Grincer des dents.
CHARONS, JARONS, s, m. Sorte de
vesce, planie, charosse.
CHARRE,s. m. Charroi; pl. charreou.
CHAS; un des pluriels de kr. chien.
CHASEAL (cha-seal), v. n. Aller à la
chasse, mont da chaseal.
CHATAL, s. commun. Le bétail, les
bestiaux. Ce mot ne s'emploie que
comme pluriel ; il est. nom collectif.
Voy. ce dernier mot et aussi RÉTAIL à
mon Dictionnaire 1869. — Ar chatal
n'int ket stank ama, le bétail est rare
ici. — Chatal est un nom de famille
assez répandu en Bretagne.
CHATALEREZ, LOENIECH, s. m. Bes-
tialité.
CHAUSS, s. m. C. Tronc d'arbre ; pl.
ou.
CHEDA (anc.). VOy. CHETU,
CHEDE, SEDE, adv. (anc.) Voici,
voilà. Voy. chetu, setu.
CHEGAD, interjection pour chasser
le chat. c
CHEKEP, s. m. Souchet, laiche, plan-
tes.
CHELAOU. Voy. SELAOU.
CHELEUEIN (cheleue-in), v. a. Y.
Ecouter ; p. cheleuet.
CHEMEL, Y. n. (anc.) Le même que
choum.
CHEPER, 5. m.
prisons.
(anc.) Geôlier des
CHI
CHERPILL, S. m. V. Charpie.
CHERREIN (cherre-in), v. a. V. Ra-
masser, cueillir ; p. cherret.
CHERREIN, SERREIN, v. à. Y. (cherre-
in, serre-in). Fermer, enfermer; D.
cherret.
CHETAL, V. Voy. CHATAL.
CHETU, adv. V. Voici, voilà. Ordi-
nairement on dit chetu amd, voici;
chetu aze, voilà. On dit aussi parfois
che ama, che axe, Y.
CHEVECH, s. L. Y. Fresaie, oiseau,
CHEVRENN, s. L. Chevrette, crustacé
Ge mer; pl. chivr, masculin.
CHIBOUDENN, s. L. Y. Piquette de
toutes les compositions.
CHIBQUDIK. Sorte d’interjection,
parlant à un chien, pour lui dire de se
tenir deboutsur ses pattes de derrière.
CHIBOUDOU, s. pl. m. T. Ober chi-
boudou, faire la coquette.
CHIBOUT, s. m. V. Piquette de toutes
sortes.
CHIF, s. m. C. Tristesse, affliction,
inquiétude.
CHIFAL, Y. n. et a. C. Attrister, s’at-
trister, se chagriner ; p. chifet.
CHIFERN. VOY. SIFERN.
CHIFRODENN, s. L. Chiquenaude ; pl.
ou. VOy. FRIAD.
CHIFUZ, adj, C. Triste, affligé. —
Chif, C. Tristesse.
CHIGODENN, s. f. C. Fil-en-quatre
ou eau-de-vie forte.
CHIGODIEZ. Voy. SIGODIEZ.
CHIGOTA. Voy. SIGOTA.
GHIK, s. L. Menton, partie de la fi-
gure, et aussi gîte du lièvre. — Chik
est un nom de famille.
CHI 87
CHIKA, Y. a. Piquer ou tailler la
pierre; p. chiket.— Chika ar vein,
tailler, piquer les pierres.
CHIKEIN (chike-in), v. a. Y. Meurtrir;
p. chiket.
CHIKEK, adj. Qui a un grand men-
ton. — Chik, menton.
CHILAOU, v. a. C. Ecouter; p. chi-
laouet.
CHILGAMM, adj. et s. m. C. Bancal.
Voy. KILL-GAMM.
CHILGAMMA, Y.H. C. Voy. KILL-GAMMA.
CHILIP, S. m. Voy. FILIP.
CHILIPAT. Voy. FILIPAT.
CHILPADENN, s. L. Jappement ; pl.
ou. Evitez ce substantif.
CHILPAT, v. n. Japper, aboyer, que-
reller ; p. chilpet,
CHILPER, S. m. Jappeur, aboyeur,
querelleur ; pl. ien.
CHILPION, s. m. Pluvier d’eau; pl.
ed.
CHILPUZ, adj. Qui manque de pa-
tience.
CHINKA, v. n. Aboyer ; p, chinket.
CHINTA. VOy. CHINTAL.
CHINTAL, v. n. Piailler, crier comme
les poules et les petits enfants; p.
chintet. — Chintal a ra, il piaille,
CHIPOD, s. m. T. Petite boîte à sel,
à farine, que l’on accroché près de
la cheminée.
CHIPOTAL, v. a. et n. Vétiller, ergo-
ter, marchander à l’excès, contrarier;
p. chipotet.
CHITA. Voy. CHINTAL, CHITAL.
CHITAL. VOY. CHINTAL,
CHITER, s. m. Piailleur.
88 CH
CHITEREZ, 5. L. Piailleuse.
CHIVR, s. pl. m. Y. Pluriel de che-
vrenn, chevretle, crustacé marin.
C’HOAC’H, adv. Y. Encore, davantage,
Voy. c’hoaz.
C'HOALENN, s. f. Sel. C’hoalenn vraz,
gros sel, sel marin.
. C'HOALENNER, s. m. Sannier: pl.
1en.
C’HOALENN VRAZ, s. L. Gros sel, sel
marin.
CHOANENN, S. L. — Bara choanenn,
une miche de pain, du pain de miche.
C'HOANENN, S. L. Puce, insecte ; pl.
c'hoenn, masculin.
C'HOANENN-GOUEZ, s. T. Puceron
des plantes; pl. c’hoenn-gouez. À la
lettre, puce sauvage.
C'HOANENN-MILINER, S. L. Pou. A la
lettre, puce de meunier. Voy. LAQUEN,
qui est le mot propre.
C'HOANENN-VAILL (L mouillées), s.f.
Nom burlesque donné au pou, insecte.
À la lettre, puce panachée. Voy. BAILL,
adj.
C’HOANENN-VOR, s. L. Puceron de
mer; pl. c’hoenn-vor. — C’hoanenn,
puce ; mor, mer. VOy. MOR-C'HOANENN.
C'HOANT, S. m. Envie, intention,
souhait, empressement, désir, dessein,
gré. Il ne s’emploie qu'au singulier.
c'hoant dibri, appétit, envie de man-
ger; c’hoañt kousker. envie de dormir.
Kement tra en deux c’hoañt da gaout,
tout ce qui lui fait envie, tout ce qu'il
désire.
C'HOANTAAT, Y. a. Désirer, souhai-
ter; H. c’hoanteet, c’hoañteat.
C'HOANTEGESIOU (c’hoonteg-e-siou),
s. pl. f. Convoitises, mauvais désirs.
C'HOANTEK, adj. Désireux. Il s’em-
ploie aussi comme adverbe au sens de
volontiers; c'hoantek her grinn, je le
ferai volontiers, je suis désireux de le
faire.
CH
C'HOAB, s. f. Sœur; pl. c’hoarezed.
C’HOARC’H, s. m. Y. Rire, S. m.
C'HOARC'HEIN (:’hoarc’h-e-in), Y. n.V.
Rire; p. c’hoarc’het.
C'HOAR-GAER, s. L. Belle-sœur. Sotte
imitation du français : c’hoar, sœur;
kaer. belle. Il eût mieux valu conser-
ver le mot c’hoerek, qui est encore
usité en Vannes et qui dérive de
c'hoer, sœur. Y.
C'HOAR-GEVELL (prononcez gevell,
comme on prononcerait en francais
guévell, gaivel), s. L. Sœur jumelle. —
C’hoar, sœur, et gevell, jumeau, ju-
melle.
C'HOARI, s. m. Jeu, divertissement,
partie de jeu; pl. c’hoariou. Ce mot
s'entend aussi, en style familier, au
sens de besogne, travail. Voy. ces deux
derniers mots français à mon Nouveau
Dictionnaire 1869.
C'HOARI, v. n. Jouer, dans toutes les
acceptions du mot français. Ema 0
c'hoari, il est à jouer.
C'HOAR-LEAZ, s. L. Sœur de lait; pl.
c'hoarezed-leaz.
C'HOAR-MAGER (mag-er), s. L. Sœur
de lait. — C’hoar, sœur; mager, nour-
ricier, de maga, nourrir.
C'HOARI AR C'HAP. C'est un petit
trépied en bois que l’on cherche à
abattre avec de petits bâtons. Je ne
puis analyser ce mot. Ge jeu s'appelle
aussi c’hoari ar c'haor. A la lettre, jeu
de la chèvre.
C'HOARI AR C'HAOR. Voy. le précé-
dent.
C'HOARI AR C'HARTOU. Jeu de cartes,
jouer aux cartes.
C'HOARI AR C’HILLOU (L mouillées).
Jeu de quilles, jouer aux quilles.
C'HOARI AR C'HRAON. Jeu de noix,
jouer aux noix.
C'H
C'HOARI ANN DENV. Jeu de la ca-
nette, jouer aux canettes, aux billes.
C'HOARI ANN HORELL. Jeu de la
crosse, jouer à la crosse.
C'HOARI AR SIFOC'HEL. Voy. SIFO-
C'HEL,
C’HOARI AR VALTAM. Voy. BALTAM.
C'HOARI AR VARRENN. Jeu de barres,
jouer aux barres,
C’HOARI AR VRANELL. Jeu du tour-
niquet, jouer à ce jeu.
C'HOARI BAZIK KANN. Jeu de la
crosse, jouer à la crosse,
C'HOARI BILIBANN. Yor. ce dernier
mot.
C'HOARI BERLIK HA BERLOK. Jeu des
gobelets.
. C'HOARI BOULOU. Jeu de boules,
jouer aux boules.
C'H9ARI BOULOU PITI. Jouer à la ca-
nette, aux billes.
C'HOARI BOLOD. Jeu de la balle,
jouer à la balle.
C’HOARI C'HORN, pour c'hoant ar
c'horn, Jeu de la galoche, jouer à la
galoche. Voy. KORN.
C'HOARI CHANS. Tout jeu de hasard.
C'HOARI CHOUK HE BENN. Jouer aux
cabrioles, jeu de ce nom.
C’HOARI DAMOU. Jouer aux dames.
C'HOARI DOTU. Voy. DOTU.
C'HOARI DISQU (di-sou), Voy. DISOU.
C'HOARI DALANAO. Jeu ou jouer à la
main chaude.
C’HOARI GORNIGELL. VOy, KORNIGELL
(kornig-ell).
C’HOARI KOZ PODIK. Voy. PODIK.
C'HOARI MEAN PAL. Jeu, jouer aux
petits palets.
CH 89
C'HOARI MOUCHIK DALL, Yor. MOU-
CHIK.
C'HOARI MIL HA KAS, Jouer au ca-
dran. C’est un cadran numéroté muni
d’une aiguille tournante ; on place de
l'argent sur les numéros.
C'HOARI MARC’HIK. VOy. MARC'HIK.
C'HOARI MEUDIK. Yor. MEUDIK.
C'HOARI PAL. Jouer à but arrêté.
C'HOARI PAR PE DISPAR. Jeu ou jouer
à pair ou non.
C'HOARI BIL PE GROAZ. Jeu, jouer à
pile ou face.
C'HOARI PILAQUET, Voy. PILAOUET.
C’HOARI PILPOD. Jeu de, jouer à
la galoche.
C'HOARI PIKARCM. Voy. PIKAROM.
C'HOARI PATATI. Jeu, jouer au che-
val fondu.
C'HOARI PENN TOULLIK. Voy. TOUL-
LIK.
C'HOARI POULLIK. Voy. POULLIK.
C'HOARI RIMADELL. Jeu du corbillon,
jouer à ce jeu.
C'HOARI SAOZIK. Voy. SAOZIK.
C'HOARI SKOBITELL. Voy. SKOBITELL.
C'HOARI TOURIK AR PRAD. Se tenir
sur les mains et sur la tête, les pieds
en l'air.
C'HOARI TROADIK KANN, Jeu de
cloche-pied, jouer à ce jeu.
C’HOARI TINET. VOYy. TINET.
C'HOARI
(tro-idell).
TROIDELL. Voy. TROIDELL
C'HOARI TRIKON. Voy. TRIKON.
C'HOARI ZAC'H, pour c'hoari ar zac’h.
Sorte de loterie qui consiste à mettre
12
90 CHO
dans un sac des bobines renfermant
des numéros; chacun puise à son tour.
C'HOARIELL, S. L Jeu d'enfant en
général; pl. ou.
C'HOARIER, s. m. Joueur, pl. c’hoa-
rierien. — Eur c'hoarier touet, un
joueur acharné.
C'HOARIOUR, S. m. Y. Joueur; pl.
c'hoarierion.
C'HOARVEZOUT, Y. n. Arriver inopi-
nément, survenir; p. c'hoarvezet.
C'HOARVGOUT. Le même que c’hoarve-
zout.
C'HOARI, s. m. Rire, S. m. C’hoarz
ki, rire canin. — Xi, chien.
C’HOARZADENN, s. L. Eclat de rire.
— C'hoarzin, rire.
C'HOARZER, s. m. Rieur; pl. ten, —
C’hoarzin, rire.
C'HOARZIDIK, adj. Qui porte à rire.
C'HOARZIN, Y. n. Rire; n. c'hoarzet.
Il se conjugue le plus souvent avec
l’auxiliaire dber. C’hoarzin a ra, il rit.
C'hoarzin gwenn a ra, il rit jaune;
à la lettre, il rit blanc.
C'HOARZIN-OUELA, v. n. Rire à pleu-
rer. — C’hoarzin, rire, et gouela,
pleurer. C'hoarzin-ouela a ra, il rit à
pleurer.
C'HOAS, adv. Voy. C'HOAZ.
C'HOAZ, adv. Encore, davantage.
Netra ken c’hoaz, rien absolument de
plus. Ne d-e0 ket c'hoaz evit dioueret he
vamm, il ne peut encore se passer de
sa mère.
CHODEL, CHAODEL. Je ne connais pas
la valeur de ce mot; on l'emploie pour
. désigner une certaine soupe de cam-
pagne, composée de sel, de gruau
et d’eau : soubenn a chodel dreann dour.
En Léon : soubenn a chodel dre’l leaz,
désigne une soupe faite de lait jeté sur
du beurre roussi,
CHO
CHOENENN. V. Le mème que choa-
nenn. En Vannes on dit aussi chuenn.
C'HOENENN, s. L. Y. Le même que
c'hoanenn, puce.
C'HOENN, s. pl. m.; pluriel de
c'hoanenn, puce.
C'HOER, s. L. Y. Sœur, pl. c’hoerezet.
C'HOEREK, a. L. Y. Belle-sœur,; pl.
c'hoereget (c'hoereg-et).
CHOKA, v. a. VOy. CHAOGAT.
CHOLORI, JOLORI, s. m. Bruit de
personnes qui parlent et s’agitent. Par
extension, eau-de-vie. Cette liqueur
occasionne beaucoup de tapage en
Basse-Bretagne, dans les cabarets et
dans les ménages. — On entend dire
souvent qu’il y a, en Basse-Bretagne,
plus d’ivrognes que partout ailleurs.
Ce reproche est exagéré. Il y en a as-
surément beaucoup; mais quand ou
étudie les statistiques, on trouve que,
dans des pays voisins, en Allemagne
et en Angleterre, par exemple, il ar-
rive, par suite d'ivresse, beaucoup
plus d’accidents, de maladies et de
décès qu’en Bretagne. — Ce n’est pas
au reste sous ce rapport seulement
qu’on a forcé la réputation des Bas-
Bretons; mais celui qui a beaucoup
voyagé est plus indulgent, plus juste
à leur égard; et je suis de ce nombre.
CHOLPAD, s. m. Coup sur la joue,
soufilet.
CHOM. Y. Le même que chomer,
CHOMEIN (chom-e-in), Y. n. Y. Res-
ter, demeurer, habiter; p. chomet.
Voy. CHOUM.
CHONCH, s. m. Y. Voy. SONJ.
CHONJ, s. m. Y. Le même que son).
CHOT, s. L. Y. Joue; pl. dichot, pour
diu, deux, pour le féminin en Vannes,
et chot, joue.
CHOTEK, adj. Y. Joufllu.
CHOTORELL, s. L. VOy. JOTORELL.
CH
CHOTORELLEK. VOy. JOTORELLEK.
CHOUCHA, Y. n. S’accroupir, se ta-
pir ; p. chouchet. Voy. SOUCHA. Chouchet
e oa adre ann or, il était blotti der-
rière la porte.
CHOUCHOUK, s. m. Dodo, terme en-
fantin. Ober chouchouk, dormir, faire
dodo.
C'HOUE, S. m. V. T. C. Souffle.
C'HOUE, HOUE, s. m. Y. Poussière.
C'HOUEAC’H, nom de nombre ; six.
C’HOUEAN, v. a. T. Souffler, remplir
de vent, et par extension, exagérer,
c'houeet. — C'houe, T. souffle. Voy.
C'HOUEZA.
C'HQUEC’H, nombre; Y. T. 0. Le
même que c’houeac’h.
C'HOUEC’H-KORNEK, adj. Hexagone,
à six angles. Ce mot est formé de
C'houec'h, six : korn, angle.
C'HOUEC'H-UGENT (ug-ent), nom-
bre; cent vingt. À la lettre, six vingt,
Voy. ce qui est dit à pevar-ugent.
C'HOUEC’HVED, nombre ordinal: si-
xième. — C'houec'h. six.
C'HOUEDA, Y. n. Vomir, parlant des
chiens, des chats; n. c'houedet.
C'HOUEDEN, s. L. Vomissement des
chiens, chats, etc.
C'HOUEDER. VOYy. ALC’HOUEDER.
C'HOUEDEZ, s. f. B. Alouette.
C'HCUEEIN (c'houe-e-in), Y. a. Y.
Couvrir de poussière; p. c'houeet. —
C'houe. V. Poussière. Voy. HOUEEIN.
C'HOUEEK, adj. Y. Couvert de pous-
sière, poudreux. VOoy. HOUEEK.
C’HOUEK, adj. Doux au goût.
C’HOUEKAAT, Y. n. Devenir doux au
goût; p. c’houekeet, c'houekeat.
C'HOUEN, s. m. (anc.). Dos. Koueza
CH A
a-c'houen he groc'henn, tomber à la
renverse. 4-c’'houen, à la renverse.
C'HOUENGL, S. m. Sarcloir d’agricul-
ture; pl. ou.
C'HOUENIA, v. a. (anc.) Renverser
sur le dos. — C’houen, S. m. (anc.)
Dos.
C'HOUENNADEK, S. L. Epoque fixée
pour le sarclage des blés.
C'HOUENNAT, v. a. et n. Sarcler, bi-
ner la terre; p. c'houennet, Ce verbe
est du nombre de ceux qui, en agri-
culture, sont employés comme subs-
tantifs. Ainsi, on ne dit pas autre chose
que ar c'houennat, le sarclage. Voy. le
mot INFINITIF à mOn Nouveau Diction-
naire 1869.
C’HOUENNER, S. m. Sarcleur; pl.ten.
C'HOUENNEREZ, S. f.Sarcleuse; pl.ed.
C'HOUERD, C'HOUERV, adj. Amer.
C'HOUERV, adj. Voy. C'HOUERO.
C'HOUERVAAT, Y. n. Devenir amer,
aigre; p. c'houerveet, c'houerveat.
C'HOUERVEZON, s.m. Pissenlit, dent-
de-lion, plantes.
C'HOUERVIZON. Voy. le précédent.
C'HOUERVONI,s. m.Amertume. Evitez
ce substantif. — C'houerv, adj. Amer.
C'HOUES, C'HOUEZ, s. L. Odeur. —
C'houes fall, mauvaise odeur.
C’HOUESA (c'houe-sa), S. m. Odorat.
— Ar c’houesa, l’odorat.
C'HOUESA (c’houe-sa), v. a. Sentir par
l'odorat. Par une singulière particu-
larité, on dit de préférence klevet eur
c'houes: à la lettre,entendreuneodeur.
Voy. KLEVET. — Xlevet a rann eur c'houes
fall, je sens une mauvaise odeur; à la
lettre, j'entends une mauvaise odeur.
C'HOUEVET. VOy. LINADENN -C'HOUEVET.
C'HOUEVRER, S. m. Février. — E mix
c'houevrer, dans le mois de février.
92 CH
C'HOUEVREUR, s. m. C. Le même que
C'houevrer.
C'HOUEZ, s. L. Odeur, souffle. Voy.
C'HOUES.
C'HOUEZ, S. m. Sueur. On dit de
préférence ann dour c'houez. la sueur.
C'HOUEZA, Y. a. et n. Soufler, res-
pirer, gonfler, enfler, s'enfler, se gon-
Her comme fait une vessie ; gronder,
parlant du vent, et par extension,
exagérer les choses. — C’houeza ann
traou, exagérer ce que l’on dit ou
rapporte.
C’HOUEZADENN, s. L. Soufflé.
C'HOUEZAN, s. f. T. Sueur.
C'HOUEZEGELL (c'houezeg-ell), s. L
Vessie d'animal, petite ampoule sur la
peau ; pl. ou. Ce mot dérive de
c'houeza, s’enfler,
C'HOUEZEK. Nombre; seize.C’houec’h,
six, et dek, dix.
C'HOUEZEK-UGENT (ug-eñt), nombre ;
trois cent vingt. À la lettre, seize
vingt, seize fois vingt, Yor. PEVAR-
UGENT.
C'HOUEZEKVED, adj. Seizième, —
C’houezek, seize.
C'HOUEZENN , S.
c'houezi, suer.
C'HOUEZET, adj. Enflé, diffus,
lant d’un discours, enflé d'orgueil
L Sueur. Voy.
par-
C'HOUEZ-FALL, s. L. Mauvaise odeur.
C'HOUEZI, Y. n. Suer. — C'houez.
sueur.
C'HOUEZIGELL (c'houezig-ell). Yor.
C'HOUEZEGELL.
C'HOUEZIGENN (c’houezig-enn), Voy.
C'HOUEZEGELL.
C'HOUEZIGENNA (c’houezig-enna), v
, .
H. Se former en ampoule ; p. et.
CHOUI, pron, pers. toujours sujet.
Vous, qui s'emploie comme sirgulier
CH
et comme pluriel. — C'hont a lavaro,
vous direz.
C'HOUIBANAD, s. m. Coup de sifflet
avec la bouche ; pl. ou.
C'HOUIBANAT, Y. n. Siffler avec la
bouche.
G'HOUIBANER, s. m. Siffleur, habile
à siffler avec la bouche ; pl. ten.
C’HOUIBU, pluriel de c'houïbuenn.
C'HOUIBUENN, s. f. Moucheron : pl.
c'houibu, masculin.
C'HOUIL, s. m. Escarbot, scarabée ;
pl. c'houiled. Ce mot dérive de c’hout-
ha, fouiller. Il est en effet dans les
habitudes de l’escarbot de fouiller
dans les boues, fumiers et ordures.
C'HOUIL-DERO, s. m. Hanneton. A la
lettre, scarabée de chêne ; pl. c’hout-
led-dero. Voy. c'HouIL.
C'HOUILETA, v. n. Chercher des
bannetons ou autres scarabées. —
C’houiled, des hannetons. des scara-
bées. Voy. C’HoUIL.
C'HOUIL-GLAZ, S. m. Cantharide., —
C’houil, scarabée ; glaz, vert.
C'HOUILIA, v. a. et n. Fouiller, au
propre et au figuré; p. c’houiliet. Voy.
FURCHAL, plus usité.
C'HOUILIOREZ, s. f. Frelon, grosse
mouche; pl. ed. Ce nom lui à été donné
(fouilleuse), parce que l’on pense que
cet insecte va fouiller les ruches pour
s'approprier le miel.
C'HOUIL-KAOC'H, S. m. Bouzier,
fouille-merde. — C'houl. scarabée,
et kaoc’h, excréments. lL fouille les
excréments.
C'HOUIL-KORNEK, S. m. Cerf-volant,
insecte. — C'hour). scarabée, et kornek.
cornu; pl. c'houiled-kornek.
C'HOUIL-TANN, S. m. Hanneton;
pl. c'houiled-tann. Ce mot est composé
de c’houil, scarabée, et de tann (anc.),
chêne.
CHO
C'HOUILTOUZ, S, m. Petit vaurien.
C'HOUIRINADENN, s.f. Hennissement;
pl. ou. Evitez ce mot et tournez la
phrase par le verbe.
. C'HOUIRINAL. Voy. le suivant.
C'HOUIRINAT, v. n. T. Hennir. Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober. —
C’houirinat a ra, il hennit.
C'HOUIST, s. m. T. Fléau pour battre
le blé; pl. c'houisto.
C'HOUISTOC’H,S. m.C. Voy.FISTOC’H,C.
C'HOUISTOC'HENN, s. L C. Gâteau,
galette.
C'HOUIT, C. Voy. PAOTR-C'HOUIT.
C’HOUITA, C'HOUITOUT, v.n.C. Le Go-
nidec emploie ce verbe de la manière
suivante : ne c’houitann ket. je ne me
porte pas mal, ou bien, cela m'est in-
différent. — Ne c'houît ket, il ne se
porte pas mal, ou bien, il n’y a rien
d’extraordinaire à cela.
C'HOUITELL, s. f. Sifflet, instrument
pour siffler; pl. ou. On le dit aussi du
chalumeau.
C'HOUITELLADENN, S. L. Coup de sif-
flet avec un sifflet et non avec la bou-
che; pl. ou.
C'HOUITELLAT, Y. n. Siffler avec un
sifflet. Ce verbe se conjugue avec
l’auxiliaire ober. — C’houitellat à reaz,
il se mit à siffler.
C'HOUITOUT. Voy. C'HOUITA.
CHOUK, S. m. Derrière du cou, chi-
gnon.
CHOUK, S. m. Y. Séant, position du
corps dans le lit. Voy. KOAZEZ.
CHOUK-AR-C'HIL, s. m. La nuque.
CHOUKATA, v. a. Porter des fardeaux
sur le dos comme font les meuniers.
— Chouk, derrière du cou.
CHOUKEIN (chouk-e-in), v. n. V. S'as-
seoir, se mettre sur son séant. Voy.
CHOUK. V.
CH 93
CHOUK-HE-BENN. Voy. C’HOARI CHOUK-
HE-BENN.
CHOUKIK, s. m. Ober choukik, terme
enfantin, faire dodo.
CHOUL, adj. V. Calme, tranquille.
Voy. SIOUL.
CHOUM, v. n. Rester, demeurer, ha-
biter, stationner; p. choumet. Il se
conjugue sur chouma qui paraît avoir
été l’ancien infinitif. Choum a reaz heb
ober ann dra-xe, ils ne voulut pas
faire cela. — Edo neuse 0 choume
Brest, il demeurait alors à Brest.
CHOURA, v. a. Amuser ou caresser
un petit enfant. Voy. le suivant.
CHOURAQU, s. pl. m. Ober chouraou
da eur bugel, faire des caresses pour
amuser un petit enfant.
CHOURIK, S. m. Y. C. Bruit d'une
porte sur ses gonds, d’un essieu mal
graissé, tout bruit produit par le frot-
tement.
CHOURIKA, v. n. et aussi CHOURIKAL,
CHOURIKAT ; V.C. Faire du bruit comme
celui que l’on appelle chourik.
CHOURIKEIN (chourik-e-in), Y. a. Y.
Grincer, parlant des dents. Il a aussi
le sens de gwigourat.
CHUCHUENN, S. f. Femme qui est
lente à tout ce qu'elle fait et qui mu-
sarde; pl. ed.
CHUCHUER, s. m. Homme qui mu-
sarde et qui est lent à tout faire;
pl. ien.
C'HUEC’H, s. m. Y. Souffle. On dit
aussi c'huez. Y.
C'HUEC'HAL, Y. n. Y. Et aussi c’hue-
c'hern, souffler.
C'HUEC'HEIN (c’huec’h-e-in). Voy. le
précédent.
C'HUEC’HKENN, S.L. Y. Vessie; pl. eu.
— C’huec’hein, souffler, et Kenn (anc.),
peau.
C'HUEK, adj. Y. T.C. Doux au goût.
94 CH
C'HUENENN, s. L. Y. Puce; pl. eu.
C'HUENN, S. L. Miche de pain.
C'HUENNEIN (c'huenne-in), v. a. Y.
Sarcler; pl. c'huennet. Voy. C'HOUENNAT.
C'HUENNOUR, s. m. Y. Sarcleur; pl.
c'huennerion.
C'HUEZEIN , et aussi C'HUEC'HEIN
(c'huez-e-in, c'huec'h-e-in), v. n. Y.
Souffler. — C'huec'h. Y. souffle, et
aussi c'huez.
C'HUEZEK. Nom de nombre, Y. seize.
— C'huec'h, Y. six, et dek, dix.
CHUGEIN (chug-e-in), Y. a. Y. Sucer.
Voy. CHUGON.
CHUGON, CHUG, SUG, s. m. Jus, suc.
C'HUI, pron. pers. toujours sujet.
Y. T. G. Vous. Il s'emploie, comme en
français, en parlant à une ou plusieurs
personnes. — C'hour a 20 klañnv, vous
êtes malade, malades.
C'HUIBANAL, v. n. Y. Siffler avec la
bouche.
C'HUIBANAT, S. m. Y. Coup de sif-
flet avec la bouche.
C'HUIBANOUR, S. m. Y. Habile à sif-
fler avec la bouche, qui se plait à sif-
Her.
C’HUIBENN, s. f. V. Moucheron ; plu-
riel irrégulier c’huibet.
C'HUIBET. Voy. le précédent.
C'HUIBON, s. L. Y. C. T. Cigogne,
oiseau ; pl. ed, et.
C'HUIDER, s. m. V. Alouette; pl. et.
C’HUIL, S. m. Y. Le mème sens que
c’houil; pl. c’huilet.
CIR
C'HUIL-DERV, S. m. Y. Hanneton;
pl. c'huilet-derv. — C'huil, Y. sca-
rabée, et derv, dero, chêne.
C'HUIL - KRUG, S. m. Y. Scorpion;
pl. c’huil-kruget (krug-.et).
C’HUINDENN, et aussi GWINDENN, 5.
f. Fistule lacrymale.
C’HUIRINADENN, 5. L. Hennissement.
Evitez ce mot.
C'HUIRINEIN (c’huirine-in), Y. n. Y.
Hennir. Il se conjugue en Vannes avec
l’auxiliaire gober. — C'huirinein e
c'hra. il hennit.
C'HUITELL, s. L Y. Sifflet ; pl. eu.
C'HUITELL-ER-GOUK,Ss. L. V. Trachée-
artère. À la lettre, sifflet du cou, de
la gorge.
C'HUITELLAT, Y. n. V. Le même que
c'houitellat.
C'HUITELLOUR, S. m. Qui siffle avec
un sifflet.
C'HUIZEIN {c'huize-in), Y.H. Y. Suer;
p. c'huiset.
C'HUIZENN., S. L. Y. Sueur.
C'HUIZIGELL (chuizig-ell), s. L Y.
Vessie d'animal: pl. eu.
CHUMETEZENN. VOYy. JUMETEZENN.
CHUP, s. m. Y. Huppe d'oiseau ; pl.
eu.
CHUPENN, JUPENN. Voy. ce der-
nier.
CIRCH, CYRCQ, s. L. (anc.) Faucon,
oiseau, et aussi ventimpétueux, d'après
le P. Grégoire.
DA-
DAD 95
D
Nous rappelons ici que toutes les
consonnes se prononcent fortement à
la fin des syllabes et des mots, Ainsi,
abad, abbé, se prononce comme abade
en francais. Voir la notice sur la pro-
nonciation.
DA, pron. pers. toujours régime.
Te. — Après ce pronom, les lettres
fortes se changent en faibles. — Evit
da garet, pour t'aimer, au lieu de evit
da karet. Voir la grammaire.
DA, pron. poss. Ton, ta, tes. —
Après ce pronom possessif, les lettres
fortes se changent en faibles. — Da
galoun, ton cœur, pour da kaloun.
DA, prép. À, en. — Après cette pré-
position, les lettres fortes ou dures se
changent en faibles ou douces. —
Mont da Vro-C'hall, pour Bro-C'hall.
aller en France. Mont da bourmen.
pour da pourmen, aller à la prome-
nade.
. DA, s. m. C. Plaisir, aise, satisfac-
tion, joie. — Da eo gan-en beza amañ,
c’est un plaisir pour moi d’être ici. C.
DA (anc.). Agréable, bon.
DAC'HALM! C. Terme de charretier.
Voy. DIA.
DA-DI, prép. Chez, avec un verbe
de mouvement. — Moñt a rann da-di
va zad, à la lettre, je vais à maison
de mon père.
DAE, s. f. Provocation, défi. Voy.
DAEL.
DAEA, v. a. Provoquer, mettre au
défi; p. daeet. Voy. DAELA.
DAEL, RENDAEL, S. L. Contestation,
querelle ; pl. ou.
DAELA, v. a. et n. Et mieux, ober
ann dael, contester, contrarier, que-
reller.
DAELAOU (anc.), s. pl. m. Pleurs,
larmes. Ce pluriel a fait place à dae-
lou; on le retrouve dans les mots sui-
vants. VOy. DAELAOUENN.
DAELAOUENN, S. f. (anc.) Larme;
pl. daelaou, masculin.
DAELAQUI, v. n. (anc.) Pleurer.
DAELOU, s. pl. m. Larmes, pleurs,
Skuilla daelou, verser des larmes,
pleurer.
DAERAOU. Le même que daelaou.
Aujourd’hui daerou.
DAERAOUENN. VOY. DAELAOUEN.
DAERAQUI, v. n. VOy. DAELAOUI.
DAERE. C. VOy. DAZRE.
DAEROU, DAELOU, S, pl. m. Larmes,
pleurs. Voy. DAELOU.
96 DAL
DAEZ, DEZ. DEAZ, s. m. Marche d’es-
calier, et aussi bouclier, corniche ; pl.
daesiou (dae-siou), desiou (de-siou).
DAEZROU, DAZROU, s. pl. m. (anc.)
Larmes, pleurs.
DAE, S. m. (anc.) Gendre.
DAFFARER, S. m. VOy. DARBARER.
DAFFARI, v. a. VOY. DARBARI.
DAG, S. m. Poignard ; pl. ou. En vieux
français, dague.
DAGENNA (dag-enna), v. n. (anc.)
S'égosiller en parlant.
DA-GENTA (dag-eñta), adv. D'abord,
en premier lieu, premièrement. —
Da, en, et kenia, premier. On dit aussi
da-geñta-holl.
DA-GENTAN, adv. T. Le même que
da-genta.
DA-GETAN, adv. V. Le même que
da-genta.
DA-HINI, pron. poss. Le tien, la
tienne; pl. da-re, les tiens, les tiennes.
DAIK (da-ik), s. m, Ober dark da,
terme enfantin pour dire faire des ca-
resses à.
DAILL, TAILL (L mouillées). 4-daüll,
de la bonne manière, comme il faut.
— Fustet eo bet a-daill, il a été rossé
d'importance. Voy. TAILL, manière,
facon.
DAKA, s. m. Terme enfantin. — Ober
daka,menacer de battre un petit enfant
avec l'intention de ne pas le faire. Ces
mots signifient aussi frapper ou plutôt
feindre de frapper quelqu'un pour
amuser un petit enfant.
DAKOR, s. m. V. Restitution.
DAKOREIN (dakor-e-in), v.a.V.Rendre,
restituer ; p. dakoret,
DAL-A-UNAN ! Interjection elliptique.
Et d'un! pour dire en voilà un qui est
terminé, qui est battu, etc.
DAL
DAL-A-ZAOU! Interjection elliptique.
Et de deux! Voy. le précédent.
DALA, DALOUT, v. a. Ce verbe qui a
dù signifier prendre, recevoir, n’est
plususité qu’à l'impératif; dal, prends,
tiens ; dalit, tenez, prenez.
DALANAO. C’hoari dalanao, jouer à
la main chaude.
DALAR. Voy. TALAR, s. m. Sillon en
travers.
DALAROU. VOy. TALAROU,
DALC’H, s. m. Juridiction, tutelle,
séance, dépendance, assujettissement,
obstacle, prise, capture, décence, te-
nue, cas, fief. Ce mot est de la famille
de derc’hel, dont l’ancien infinitif était
dalc’hi, et qui signifie assujettir, cap-
turer, tenir.
DALC'H-MAD, adv. Toujours, sans
cesse. Voy. DERC'HEL,
DALC’HA, DALC’HI, v.a. Non usités.
YOy. DERC'HEL,
DALC’HEDIGEZ (dalc'hedig-ez), s. L
Ce mot, peu usité, doit avoir à peu
près le sens de dalc'h.
DALC’HET, adj. et participe de der-
c'hel: tenu à, obligé à, assujetti à.
Ceux pour qui nous sommes tenus à
prier, ar re maz omp dalc'het da
bidi evit-ho.
DALC’HI; non usité. Voy. DERC'HEL,
DELC'HER,
DALC'HOUT, v. n. C. Tenir, retenir,
renfermer ; p. dalc'het. Voy. DERC'HEL,
DALC'HUZ, adj. Avare, chiche. Ce
mot est, comme les précédents, de la
famille de derc’hel, p. dalc’het.
DALE, s. m. Retard. Ober dale, tar-
der. Dale a reot-hu? Tarderez-vous ?
DALE, v. n. Retarder, différer; p.
daleet. Ce verbe se conjugue sur dalea,
ancien infinitif, paraît-il. On dit aussi
ober dale. Yor. DALE, S. m.
DAL
DALEDA, v. a. (anc.) Etendre au s0-
leil pour faire sécher, parlant du
linge, du blé, etc.
DALEEIN, v. n. V. Tarder, retarder;
p. daleet. VOY. DALE, Y. H.
DALEER, s. m. Qui est toujours en
retard; pl. ien,
DALEEREZ, s. f, Femme qui est tou-
jours en retard.
DALETENN, S. L. Y. Bandeau de reli-
gieuse, collerette, mouchoir de cou de
femme; pl. eu.
DALIF, subs. des deux genres ; pos-
thume, celui ou celle qui est né après
la mort de son père. Ce mot appar-
tient, je crois, plus particulièrement
au dialecte de Cornouaille. Le Gonidec
donne dalifez, fille posthume.
DALIFEZ, S. L. Voy. le précédent.
DALL, adj. Aveugle, qui a perdu la
vue; par extension, sot, imprudent, et
aussi émoussé, parlant du tranchant
d’un outil. Eunn den dall, un aveugle;
tud dall, des aveugles. Ganet dall.
aveugle de naissance, né aveugle. Le
Dall est un nom de famille très-ré-
pandu. Voy. PENN-DALL,
DALLA, v. a. Aveugler, au propre et
au figuré; éblouir, séduire, fasciner,
émousser la pointe d’un outil, bou=
cher, parlant d’un trou par où l’eau
entre; p. dallet.
DALLEIN (dall-e-in), v. a. Y. Il a les
mêmes acceptions que dalla, du Léon;
p. dallet.
DALLENTEZ, s. f. Cécité, et aussi,
aveuglement d'esprit.
DALLEZ, s. f. Peu usité. Femme
aveugle. Voy. DALL.
DALOJOU, s. pl. m. Dalots, terme de
marine.
DALOUT, v. a. Ce verbe qui paraît
avoir eu le sens de prendre, recevoir,
n’est plns usité qu’à l'impératif : dal,
tiens, prends; dalit, prenez, tenez.
DAM 97
DALVEZ, s. f. Cloison de navire; pl.
dalvesiou (dalve-siou).
DAM, s. m. Herbe aux chats, ger-
mandrée, chataire, plantes.
DAM, DEM, particule usitée en com-
position pour exprimer qu'une action
n’est faite qu'à demi. Cette particule
change en douce la lettre qui la suit.
Ainsi, dam-zigeri, ouvrir à demi;
dan- glevet, entendre à demi, etc. Les
infinitifs radicaux dans ces exemples
sont digeri, ouvrir; klevet, entendre.
Voy. DEM.
DAMANI, s. m. (anc.) Soin, solli-
citude.
DAMANIA, v. a. (anc.) Prendre soin
d’une chose.
DAMANT, s. m. Soin, souci, inquié-
tude, compassion, pitié. Kaout damant
d'he gorf, ménager trop Son Corps, ne
pas travailler. Gañt damañt va bugale.
par suite des soins que je dois à mes
enfants.
DAMANTEIN (damañt-e-in), Y. a. Y.
Soigner, prendre soin. Voy. DAMANTI.
DAMANTI, v.a.C. Soigner,avoirsoin.
Ce verbe a encore une acception qui
sent fort la colère et la menace :
Damañti a ri, tu t'en repentiras, tu
me le paieras! Damañti eunn den
klañnv, soigner un malade. C.
DAMANTUZ, adj. Pitoyable, digne de
pitié.
DAMBREZEIN (dambreze-in), v. a. Di-
vulguer, répéter par moquerie ce qu'a
dit un autre, p. dambreget.
DAMEZELL, S. L. Y. Demoiselle; pl.es,
Voy. DEMEZELL.
DAM-GLEVET, v. a. Entendre à demi.
Voy.DAM, particule, et KLEVET, entendre.
On dit aussi hañter-glevet : p. dam-
glevet, hanter-glevet.
DAMMOUL, adj. Y. Humide, moite.
DAMORANT, s. m. V. Reste de quel-
que chose qui n’est pas achevée, et
non restes de table, etc,
15
98 DAM
DAMOU. C’hoari damou, jeu de da-
mes, jouer à ce jeu.
DAMOUCHEIN {damouche-in), Y. a. Y.
Chiffonner, p. damouchet.
DAM-WELET (dam-velet).Voir à demi,
entrevoir ; p. dam-"welet. VOY. DAM,
particule qui indique une action à
demi-faite, et gwelet, voir.
DAM-ZELLET, v. a. Regarder à demi;
p. dam-zellet. Ce verbe est composé
de dam, particule qui indique une ac-
tion à demi-faite, et de sellet, regarder.
Voy. la particule dam.
DAM-ZIGERI (zig eri), v. a. Entr'ou-
vrir, Ouvrir à demi, p. dam-zigoret.
Dam, particule, à demi; digeri, ouvrir.
DAM-ZIGOR, adj. Entr'ouvert, ouvert
à demi. — Dam, particule, à demi;
digor, adj., ouvert. Voy. DAM.
DA-NEBEUTA, aY. Aa moins, pour
le moins. — Da, prép., pour ; nebeuta,
le moins, superlatif de nebeut, peu.
D'ANN-ABRETA, adv. Au plus tôt,
au plus vite. Voy. ABRETA.
DAN. DEAN, s. m. Y. Gendre ; pl. dea-
nion.
DANEVELL, s. L C. Récit ; pl. ou.
DANEVELL, Y. a. C. Raconter ; H.
danevellet. — Danevell a reaz buez
Jogef, il raconta l’histoire de Joseph. C.
DANN, TANN, s. m. (anc.) Chêne,
arbre.
DANNE, s. m. Y. Ce mot de Vannes
a toutes les acceptions du mot danvez,
du Léon.
DANNEIN (danne-in), v. a. Damner ;
p. dannet.
D’ANN-NEAC'H, adv. En haut, avec
un verbe de mouvement.
D'ANN-TNOU, adv. (anc.) En bas,
avec un verbe de mouvement.
D'ANN-TRAON, adv En bas, avec un
verbe de mouvement. VOy. TRAON.
DAN
D'ANN-TRAOUN, adv. Le même que
le précédent. Voy. TRAOUN.
DANS, s. m. Ronde, danse; pl. ou.
DANSAL (dan-sal), v. n. Danser; p.
danset. Ce verbe se conjugue sur l’an-
cien iufinitif dañsa et plus souvent
avec l’auxiliaire ober.
DANSER, s. m. Danseur; pl. ten.
DANSEREZ, s. L. Danseuse; pl. ed.
DANSON, s. m. Bruit que fait une
porte fermée violemment.
DANS-TRO, s. m. Danse appelée
ronde. — À la lettre, danse en cir-
conférence, en rond.
DANT, s. m. Dent de la mâchoire,
dent de scie, brèche à un instrument
tranchant ; pl. dent. Prononcez le plu-
riel dent comme en français dainte.
DANT-OLIFANT, s. m. Ivoire. —
Dant, dent ; olifant, éléphant.
DANTA, v. a. Mordre quelqu'un,
ébrécher un outil. — Dant. dent de
la mâchoire, brèche à un outil.
DANTAN, v. n. T. Se brüler, parlant
d'un mets liquide soumis à un feu
trop vif, sentir le brülé ; p. dantel.
DANTEGEZ (dañteg-ez), s. L. Femme
qui à de grandes dents.
DANTEK, s. m. Qui a de longues
dents. — Dañtec et Le Dantec sont des
noms de famille très-répandus.
DANTEK, adj. Kaol dañtek, des
choux crépus ; ainsi nommés parce
que l'extrémité des feuilles est den-
telée.
DANTELEIN (dañtel-e-in), v. a. V.
Ciseler ; p. dantelet.
DANTELEK, adj. V. Garni de den-
telles. — Dañtelez, dentelle.
DANTELET, adj. Y. Ciselé. — Dan-
telein. V. Ciseler.
DANTELEZ, s. L. Dentelle,
DAO
DANTELEZEK, adj. Garni de den-
telles. 7
DANTENN, s. f. C. Pierre d'attente ;
pl. ou.
DANTER, s. m. V. Tablier.
DANTET, adj. Ebréché. — Dañta,
ébrécher.
DANTIK-LEAZ, s. m. Dent de lait. —
Dantik, diminutif de dant. dent ;
leaz, lait.
DANVAD, DAVAD, s. c. Brebis, sans
distinction de sexe ; pl. denved, dered.
DANVADEZ, DAVADEZ, s. f. La fe-
melle du bélier ; pl. ed.
DANVEADOU, s. pl. m. Des maté-
riaux pour bâtir. Ce mot semble dé-
river de danvez. Voy. ce dernier.
DANVEZ, S. m. Matière ou ce qu'il
faut pour faire ou confectionner un
vêtement, des chaussures, une mai-
son, etc. ; dispositions naturelles ou
capacités nécessaires pour faire une
chose, fortune, revenu. Il n’a pas de
pluriel. Ce mot s’emploie aussi dans
la phrase suivante : Eunn danvez
prins, etc, se dit d’un individu qui
s'imagine qu'il deviendra prince, etc.
Danvez am eux da zevel eunn ti, j'ai
ce qu’il faut pour bâtir une maison.
N'eus danvez e-bed enn- han, il n’a pas
de dispositions naturelles. Employé
au sens de fortune, le mot danvez veut
après lui le pluriel comme substantif
collectif : Ann danvez ne zigasont ket
ann euruzded, la fortune ne donne
pas le bonheur. Danvez eur vañtel,
l’étoffe nécessaire pour faire un man-
teau.
DANZEAT, adj. Y. Bien nourri, par-
lant des gens et des bêtes.
DAO, C. Il a le sens de (L faut que.
Dao vo (vezo) d'in monet di, il faudra
que j'y aille, je serai obligé d'y aller.
DAO. Ce mot, en Léon, s'emploie
comme interjection pour dire, frappe-
l», tape dessus, dao d'es han l On dit
aussi dao! à certains jeux pour dire,
DAO 99
par exemple, à son partenaire qu'il
peut abattre la galoche, parce que ses
palets sont bien placés.
DAO-DAO. En style familier, on dit :
Ha dac-dao war ann or, et il se mit à
frapper fort à la porte. Cette phrase
peut s’accommoder à tous les temps et
à toutes les personnes du verbe. A la
lettre, pan ! pan! sur la porte.
DAONET, adj. Damné. 4r re zaonet,
les damnés.
DAONI, v. a. Damper: p. daonet.
DACNEDIGEZ, s. f. Damnation. Pro-
noncez daonedig-esz.
DAONIN, v. a. T. Damner; p. daonet.
DAQU, nom de nombre. En Vannes,
deu (de-u). Deux, pour les substantifs
du genre masculin. Après ce mot,
toutes les lettres muables se changent
de fortes en faibles ou douces. Daou
benn au lieu de daou penn, deux têtes.
Voy. la grammaire. — Ge mot sert à
former le pluriel duel pour les subs-
tantifs du genre masculin. Ainsi daou-
lagad, les deux yeux, les yeux d’une
même personne; daou-lin, pour daou-
glin, les deux genoux; daouarn, pour
daou-dourn ou plutôt daou-zourn, les
deux mains. Voy. D! pour les pluriels
duels du genre féminin.
DAQUARN, S. pl. m. Pluriel duel de
dourn, main.
DAOU-BENNEK, adj. Il se dit de tout
corps ou objet qui a deux têtes, deux
bouts. Eur vaz daou bennek, un bâton
à deux têtes, à deux bouts. — Daou,
deux, et penn, tête, bout.
DAQU-BLEGA, v. a. Plier en deux;
p. daou-bleget. — Daou, deux, et plega,
plier, ployer.
DACU-C'HEMENT, S. m. Deux fois
autant, le double. — Daou, deux, et
kement, autant.
DAGU-DROADEK, adj. (Animal.) Qui a
deux pieds. — Daou. deux ; troad, pied
de l'animal.
100 DAO
DAQUERIOK, adj. (anc.) Qui a deux
paroles. Ge mot paraît composé de
daou, deux, et de ger, parole.
DAOU-HANTER, adj. Qui est partagé
en deux, mitoyen. — Daou, deux;
hünter, moitié, demie. Eur voger daou-
hañter, un mur mitoyen.
DAOU-HANTERA, v. a. Partager par
moitié, diviser en deux. Voy. le pré-
cédent.
DAOU-HESKENNAT, Y. a. Scier en
deux.— Daou, deux; heskennat, scier.
DAOUI, v. a. Mettre deux à deux;
p. daouet. — Daou, deux.
DAOU-LAGAD, DAOULAGAD. Pluriel
duel de lagad, œil. Voy. DAOU pour
former les pluriels duels.
DAOU-LAMM, S. m. Galon du cheval.
À la lettre, deux sauts, deux bonds.
Mont d'ann daou-lamm, aller au galop.
Mont d'ann daou lamm-ruz, aller au
grand galop.
DAOULIN; pluriel duel de glin, ge-
nou. — Daou, deux; glin, genou. Pour
la formation des pluriels duels, voy.
DAOU.
DAOULINA, Y. n. S'agenouiller. —
Daoulin, les deux genoux.
DAOUNI. Voy. DAONI.
DAQUST, conjonction interrogative.
Quoique, en dépit de, à savoir. Daoust
petra a reot, en dépit de ce que vous
ferez, à savoir ce que vous ferez. Da,
préposition, à, et gouzout, savoir.
DAGU-UGENT (ug-eñt), nom de nom-
bre.Quarante. A la lettre, deux-vingts,
deux fois vingt.
DAOU-UGENTVED (ug-eñtved), nombre
ordinal. Quarantième. Voy. DAOU-UGENT.
DAOU-VEZEK, adj. Qui a deux pointes,
deux dents. — Daou. deux; baz. dent
d’un croc, etc.
DAOU-VLOASIAD (vloa-siad), adj. Ce
mot, composé de daru, deux, et de
bloaz, année, n’est pas employé dans
DAR
l'usage au sens de qui a deux ans, qui
dure deux ans. On dit plutôt : Eunn
oan daou vloaz, un agneau de deux
ans; eunn dra a bad daou vloaz, une
chose qui dure deux ans. Voy. BLOA-
SIAD (bloa-siad).
DAOUZEK, nombre. Douze. — Daou,
deux; dek, dix.
DAOUZEK-DEISIOU(de-1-siou),s. pl.m.
Le jeûne des Quatre-Temps. À la lettre,
les douze jours. Gette expression, con-
sacrée par l'usage, est une infraction
au génie de la langue bretonne, la-
quelle veut le singulier après les noms
de nombres : Daou varc'h pour daou
marc’h. À la lettre, deux cheval.
DAOUZEK-UGENT (ug-eñt), nom de
nombre. Deux cent quarante. A la
lettre, douze vingts, douze fois vingt.
Voyez au mot PEVAR-UGENT ce qui est
dit de la manière remarquable des an-
ciens Bretons pour exprimer les nom-
bres élevés.
DAOUZEKVED, nombre ordinal. Dou-
zième. Daouxek, aouze.
DAR, DARZ, s. L Evier, égoût, plà-
tras, dalle de cuisine; pl. tou.
DAR, s. m. Y, Larme; pl. eu.
DARBAREIN (darbare-in}, Y. n. Y. Le
même que darbari.
DARBARER, DAFFARER, s. m. Aide-
maçon, aide-couvreur; pl. ten.
DARBARI, DAFFARI, v.n. Servir d’aide-
maçon ou d’aide-couvreur.
DARBAROUR, s. m. Y. Le même que
darbarer: pl. darbarerion.
DARBET, adj. et participe. Sur le
point de, en danger de. Il a à peu près
le même sens que dare, lequel paraît
entrer dans sa composition : Darbet eo
bet d'es han koueza, il a été sur le point
de tomber. Voy. DARE, DARBOUT.
DARBOD, 5. L. Tesson; pl. ou. Ce mot
est une contraction de darn, s. f.,
partie, morceau, et de pod, pot, vase
de terre, de faïence.
DAR
DARBODER, s. m. C. Courtier d’af-
faires ; pl. ten.
DARBOT, s. L. Y. Le même que darbod.
DARBOUT, v. impersonnel. Etre sur
le point de, en danger de; p. darbet;
il n’est usité qu’au participe. Ce mot
est composé de dare, sur le point de,
et de bout, être, du dialecte de Vannes.
Voy. DARBET.
DARC’HAI (darc'ha-i), v. a. VOy. DAR-
C'HAO.
DARC'HAO, DARCH'AV, v. a. Frapper
fort; p. darc’haoet.
DARC'HAOUI. Yay. DARC'HAO.
DARC'HAV. Yay. DARC'HAO.
DARD. Voy. DARED.
DA-RE, pron. poss. Les tiens, les
tiennes.
DARE, DAREV, adj. Cuit, en maturité.
DARE, adj. Sur le point de, en danger
de. — Dare oa da goueza, il était sur
le point de tomber.
DARE, DAERE, DAZRE, s. m. C. La
marée basse.
DARED, s. m. Javelot; pl. ou.
DAREDENN, S.L. Eclair sans tonnerre,
étoile filante; pl. dared, masculin.
Voy. la terminaison ENN du Diction-
naîre de rimes.
DAREDI, v. impersonnel, non usité.
Faire des éclairs. On dit de préférence
dared a ra, il fait des éclairs. Voy.
DAREDENN.
DAREMPRED, s. m. Fréquentation,
hantise, et aussi chemin de servitude.
DAREMPRED, S. m. V. Les êtres d'une
maison. — Enn darempred dre enn ti,
V. Les êtres de la maison.
DAREMPREDI, v.a. Fréquenter,hanter,
rechercher une fille en mariage; pl.
darempredet,
DAR 101
DAREU, s. pl. m. V. Larmes, pleurs.
C'est le pluriel de dar, Y. Larme.
DAREV, adj. Cuit, en maturité. Voy.
DARE, adj.
DAREVELL, S. m. G. Voy. DANEVELL,
S. M.
DAREVELL, v. a. C. Voy. DANEVELL,
V. à.
DAREVI, v. a. et n. Cuire, mürir. —
Darev, cuit, en maturité. — Darevi
buhan a raio, il mürira vite.
DARGREIZ (dargre-iz), s. m. C. Partie
du corps humain appelée la ceinture,
les reins.
DARGUD, Voy. ARGUD.
DARGUDI. Voy. ARGUDI.
DARGUT. Manchot, d’après Le Pelle-
tier.
DARIUEIN (dari-u-e-in). v.a. V. Cuire;
p. dariuet. Voy. DARE, adj.
DARN, s. f. Partie, portion, pièce;
pl. iou. — Ann darn vuia, la plupart,
la plus grande partie.
DARNAOUI, v. a. Partager.
DARNEIN (darn-e-in), Y. a. Y. Par-
tager; pl. darnet.
DARN-GOLL, v. a. Perdre en partie,
perdre la plus grande partie de. Il se-
rait plus conforme aux règles et au
génie de la langue d'écrire darn-koll,
selon les principes donnés au mot
EUPHONIE de mon Nouveau Dictionnaire
1869. Il est composé de darn, partie,
et de koll, perdre.
DARNIAL, Y. a. (anc.) Entamer. —
Darn, portion.
DARNICH, DARNIJ. Voy. ce dernier.
DARNIJ, s. m. Vol près de terre.
Voy. GOURNIJ.
DARNIJAL, v. n. Voler près de (erre
comme font les hirondelles à l’ap-
proche de la pluie; p. darnijet. Voy.
102 DAS
GOURNIJAL. Le verbe darnijal se conjugue
sur l’ancien infinitif darnija, et avec
l’auxiliaire oher.
DARO, adj. T. Cuit, en maturité. Voy.
DARE.
DARO, adj. T. Sur le point de, en
danger de. Voy. DARE.
DARVEZOUT, Y. n. Arriver inopiné-
ment, parlant d’un accident, survenir;
p. darvezet. VOy. C'HOARVEZOUT.
. DARVOED, s. pl. m.; pluriel irrégu-
lier de darvoedenn.
DARVOEDENN, S. L. Dartre; pl. dar-
voed, masculin.
DARVOEDENNEGEZ (darvoedenneg-er),
s. f. Peu usité. Femme qui a des dartres.
DARVOEDENNEK, adj. et subst. Peu
usité. Qui est de la nature des dartres,
homme qui a des dartres, dartreux.
DARVOUD, s. m. Evénement, hasard,
cas ; pl. ou.
DARVOUT, Y. n. VOy. DARVEZOUT.
DARZ, DAR, s. L Evier, égoût, dalle
de cuisine.
DARZ, S. m. Dard, poisson; pl. ed.
DAS, particuleréduplicative qui entre
dans la composition de quelques mots
et qui équivaut aux particules rédupli-
catives as, ad, ax, at. VOY. DASSONEIN.
DASKIRIAT, v. n. Riuminer comme
font certains animaux; p. daskiriet.
DASKOMPRET, v.a.(anc.)Environner.
DASKOR, DASKCREIN,
mêmes que dakorein. Y.
Y. a: tWVhaTes
DASKORI, v. a. C. Rendre, restituer ;
pl. daskoret.
DASKRENA, v. n. Trembler souvent
de reur, de fièvre, et par extension,
chevroter en parlant, en chantant. —
Das, particule réduplicative; krena,
trembler.
DAS
DASKRIGNAT, v. a. Ruminer à la
manière de certains animaux; p. das-
krignet.— Das, particule réduplicative,
et krignat, ronger.
DASKUILIAT, Y. a. C. Voy. le précé-
dent.
DASLARDA, v. a. Entrelarder; p.
daslardet.
DASCRC'H (da-sorc'h), Y. a. Voy.
DAZORC'H.
DASPRENA, v. a. Acheter ce qu’on
avait vendu. — Das, particule rédu-
plicative, et prena, acheter. De cette
étymologie il résulte que c’est à tort
qu'on a donné à dasprena, en style de
dévotion, le sens de racheter ou déli-
vrer en payant d’une rancon, Dans ce
dernier sens, le clergé breton n’em-
ploie que prena.
DASPRENER, s. m. Ce mot, auquel
quelques-uns donnent le sens de Ré-
dempteur, doit être condamné pour
les mêmes raisons que le verbe das-
prena d'où il dérive.
DASPUGN, s. m. Y. Amas, assem-
blage.
DASPUGN, v. a. V. Amasser, assem-
bler ; n. daspugnet.
DASREVELL, s. m. Bruit confus de
paroles, d’après Le Gonidec.
DASREVELLA, v. n. D’après Le Goni-
dec, parler plusieurs ensemble et con-
fusément.
DASSON, DAS-SON, s. m. Y. Echo. Ce
mot est composé de das, particule ré-
duplicative, et de son, soun, bruit, son.
A la lettre, son redoublé. Quoique la
lettre S soit toujours dure dans notre
alphabet, on remarquera ici qu'il y a
lieu de doubler cette lettre, en raison
de la composition du mot das-son.
DASSON, DASSONEIN, v. n. V. Voy. le
suivant.
DASSONEIN (das-son-e-in), Y. n. V.
Résonner, retentir. — Das, particule
réduplicative, et sonein, V. sonner.
DA-
DASTAZ |! Terme de charretier ; à |
droite! au pas!
DASTGURNA, v. n. Chercher en tä-
tonnant. — Das, particule réduplica-
tive, et dourn, main.
DASTOURNI. VOy. DASTOURNA.
DASTUM, DESTUM, s. m. Amas, as-
semblage.
DASTUM, DESTUM, v. a. Ramasser,
assembler, rallier, convoquer, cueil-
lir; p. et.
DA-VAD, adv. Tout de bon. — Da,
prép. Pour, de; mad, bon.
DA-VAD-HA-KAER, adv. À bon escient,
franchement. À la lettre, de bon et
beau, pour bon et beau.
DAVAD, DANVAD. Voy. ce dernier.
DAVADEZ, DANVADEZ. Voy. ce der-
nier.
DAVANSHER. Voy. TAVANCHER.
DAVANTER, DANTER, s. m. Y. Voy. ce
dernier.
DAVED, prép. Vers, jusques à. —
Daved-oun, vers moi. Daved-han, vers
lui. Lavar d’ezhan dont daved-oun,
dis-lui de venir me parler, me trou-
ver. Ce mot, qui est usité particuliè-
rement en Vannes et en Tréguier, est
orthographié de diverses manières.
Les uns écrivent dared. da red: les au-
tres david, da vit. Voy. DAVID, DAVIT.
DAVEEIN (dave-e-in), v. a. Et aussi
deveein, différer, retarder; p. daveet,
deveet,.
DAVID, DAVIT, prép. Voy. DAVIT.
DA-VIHANA, adv. Au moins, pour le
moins. On dit plus souvent diana,
dihana, par contraction. — Da, prép.
pour, et bihana, superlatif de bihan,
bian, petit. À la lettre, pour le plus
petit.
DA-VIKEN, adj. À jamais, éternelle-
ment. — Da, pour, et biken, jamais
(par rapport au futur),
DEA 103
DAVIT, DA VIT, prép. V. T. Ke da
vit dour, va chercher de l’eau. Cette
dernière orthographe me semble la
meilleure; elle me paraît cacher un
verbe qui a disparu de la langue.
DA-ZIVEZA, adv. Finalement, enfin.
— Da, prép. pour; et diveza, le der-
nier.
DAZ, particule réduplicative em-
ployée parfois, quoique à tort, pour la
particule das.
DAZORC'H, DAZORC'HI, v. a. C. Ral-
lumer, parlant du feu éteint ou près
a l'être, réunir les bestiaux en un
ieu.
DAZORC'H, Y. a. (anc.) Ressusciter,
faire revenir à la vie. En Cornouaille
on emploie encore, je crois, dans ce
sens.
DAZORC’HI, Y. a. C. Voy. DAZORC'H.
DAZORC'HIDIGEZ, s. L. Ce mot dérive
des précédents et pourrait au besoin
être employé an sens de résurrection ;
mais je doute qu'il fût compris.
DAZRE. C. VOy. DAERE. C.
DAZROU, DAEZROU, s. pl. m. anc.)
VOy. DAELOU.
DE, pron. pers. Te, toi, tu. Voy. TE.
DE, prép. V. Le même que la prépo-
sition da du Léon, et exigeant les
mêmes mutations de lettres. Me ia de
Baris, je vais à Paris.
DE, s. m. Y. T. C. Jour ; le pluriel
de ce mot est deieu, en V., deio, en T.
et deiou, en C. Voy. DEIZ.
DEAC'H, adv. Hier. Derc'hent dedc'h.
avant-hier. À la lettre, la veille d'hier.
DEAN, pron. pers. V. à lui.
DEAN, s. m. V. Gendre, beau-fils ;
pl. deañion. On dit aussi dean et dot.
DEAN, s. m. V. VOY. DEAN,
DEAN, s, m. Boyen; pl, ed,
104 DEB
DEANEZ, s. L. Doyenne ; pl. ed.
DEAZ, s. m. Dais d'église.
DEBOCHER, s. m. (anc.) Donneur de
bonjours, qui salue toutes les per-
sonnes, souvent sans les connaître.
DEBRAN, s. m. Y. Démangeaison.
Voy. DEBRON.
DEBREIN (debre-in), v. a. Y. Manger;
p. debret.
DEBRER, s. m. Mangeur ; pl. ten.
DEBRI, DIBRI, DRIBI, v. a. Manger ;
p. debret.
DEBRIAD. Voy. DIBRIAD.
DEBRON, S. m. Démangeaison à la
peau ; il n’a pas de pluriel. — Ce mot
qui n’a jamais eu que la signification
ci-dessus, a servi à Le Gonidec pour
composer deux expressions bien mal-
heureuses, à mon sens. De ce que, en
francais, on dit démangeaison de voir,
de parler, etc., il a composé les mots
debron-gwelet, debron-komsz. Il ne s’est
pas arrêté là, car il a employé dans
ses textes un adjectif que donne le P.
Grégoire pour signifier curieux ou in-
dividu qui cherche à connaître les
secrets ou les affaires des autres. Cet
adjectif est debronuz, qui n’a même
pas de sens en breton. — On est
vraiment en droit de lui reprocher
cette manière de faire. Aussi, et mal-
gré l'affection que j'avais pour lui, par
suite d’une fréquentation de plusieurs
années, malgré l'admiration que je
professe pour ses travaux, malgré
tout cela, dis-je, je n’ai pu m'’empé-
cher de faire quelques observations à
ce sujet dans l'introduction d’un ou-
vrage que sa famille m'avait chargé
de faire imprimer après sa mort. Cet
ouvrage (Bizitou ar Sakramant Sakr :
Visites au Saïint-Sacrement) renferme
un assez grand nombre d'expressions
de cette nature.
DEBROUR, s. m. Y. Mangeur; pl.
debrerion. — Debrein, V. Manger,
DEBUT, S. m. Y. Le même que fabut.
DEBUTEIN (debut-e-in), v. n. V. Que-
roller ; p. debutet,
DEI
DEG'H, adv. V. Hier.
DEDEU (dede-u), s. m. V. Le juif-
errant. VOy. BOUDEDEO.
DEDI, s. m. Consécration, dédicace
d’une église.
DEDIVAND, s. m. C. Le même sens
que dedi.
DEDUIT, s. m. (anc.) Joie.
DEEU, adj. V. Droit, opposé à gau-
che. Voy. DEOU.
DEFOUIEIN (defouie-in), v. a. Y. Pro-
voquer ; p. defouiet.
DEG. Voy. DEN.
DEGAS, v. a. V. Le même que digas,
Y. a.
DEGOEC’HEIN (degoec’he-in), v. n. Y.
Arriver inopinément , survenir; p.
degoec’het. VOy. DIGOLEZOUT.
DEGVED. Voy. DEKVED.
D'EHE, pron, pers. Y. T. C. À eux,
à elles.
D'EHI, pron, pers. V. T. C. A elle.
DEHO, DEO, adj. (anc.) Voy. DEOU,
droit, opposé à gauche.
D'E-HOC'H, pron. pers. Pour da
hoc'h. d'hoc'h, à vous. Ici, la lettre é
est euphonique.
D'E-HON, D'EHON, pron, pers. Y. A
lui.
DEHOU, DEOU, adj. Voy. ce dernier.
D'HEC’H, pron. pers. Y. À vous.
D'HOC'H. Voy. D'E-HOC'H.
DEISIAD (de-i-siad), adj. Ce mot qui,
à la rigueur, peut signifier qui dure
un jour, n’est pas usité, que je sache ;
on lui préfère ne bad nemet eunn deiz.
Il dérive de deis, jour.
DEISIADA (de-i-si-ada), v. n. Fixer
un jour pour faire quelque chose; p.
DEL
deisiadet. Gette expression est remar-
quable , elle dérive de deiz, jour.
Deisiadet eo d'es han dont ama, on lui
a fixé un jour pour venir ici.
DEISIQU-AL-LARD (de-i-siou), S. pl.
m. Carnaval. A la lettre, les jours du
gras.
DEIZ (de iz), S. m. Jour; pl. deisiou
(de-i-siou).
DEIZ-ANN-AOTROU-DOUE (de-iz), 5.
m. Le dimanche. A la lettre, le jour
du Seigneur Dieu.
DEIZ-HA-NOZ (de-is), adv. Continuel-
lement. À la lettre, jour et nuit.
DEIZ-MAD, interjection. Bonjour! À
la lettre, jour bon! Voy. DEMATID et
DEMATEOC’H.
DEJANNEIN (deanne-in), Y. a. Y.
Railler, bafouer ; p. dejannet.
DEJANNOUR, S. m. Y. Goguenard;
pl. dejannerion.
DEJUN, S. m. Y. Déjeùné.
DEJUNEIN (dejun-e-in), v. a. V. Dé-
jeüner; p. dejunet.
DEK, DEG, nom de nombre. Dix. En
grec, deka. Après ce mot, il y a plu-
sieurs lettres faibles qui se changent
en fories. Dek kwennek, dix sous, au
lieu de dek gwennek. Noy. la gram-
maire. Ce mot fait partie intégrante des
nombres compris entre onze et dix-
neuf en breton. Ainsi, on dit daouzek,
douze, pour daou, deux, et dek, dix;
unnek, onze, pour unan et dek. Il va
sans dire, dès lors, que les permuta-
tions de lettres qui s’opèrent après
dek doivent aussi s’opérer après ces
nombres. Remarquez qu’en français on
dit dix-sept et qu’en breton on dit
sept-dix (seitek, contracté pour seiz,
sept, et dek, dix).
DEKVED, nombre ordinal. Dixième.
DELAOU. Voy. DAELOU.
DELAGUI, v. n. Et mieux. Skuilla
daelou, pleurer. A la lettre, répandre
des larmes.
DEL 105
DERC’HER, DERC'HEL, v. a. Tenir,
arrêter, contenir; n. dalc'het. — Dal-
C'her eo bet, il a été arrêlé. Voy. DERC'HEL,
DELE,S.f. Y.T. C. Antenne, vergue,
terme de marine. Voy. DELEZ, S. L
DELE, s. m. V. Dette. Sans pluriel.
Men dele. V. Ma dette, mes dettes.
DELEOUR, s. m. Y. Débiteur; pl. de-
lerion. — Dele. Y. Dette.
DELEZ. s. L. Antenne, vergue de na-
vire; pl. delesiou (dele-siou).
DELEZ, DEREZ, s. m. Marche d’es-
calier, pl. delesiou (dele-siou). Voy.
DIRI.
DELFIN, s. m. Dauphin, poisson, et
aussi dauphinelle, plante.
DELIAOU, ancien pluriel de delienn,
feuille. 11 se retrouve dans les dérivés
ci-dessous. Il a fait place à deliou.
DELIAQUI, v. n. peu usité. Se cou-
vrir de feuilles, ramasser des feuilles.
DELIAOUUZ, adj. peu usité. Couvert
de feuilles. lL cst mieux de dire :
Gwezenn a z0 stank he deliou, arbre
couvert de feuilles.
DELI, s. m. Y. Dette. Voy. DELE. Y.
Plus usité.
DELIEIN (deli-e-in), v. n. V. Devoir,
être débiteur, être obligé à; p. deliet.
DELIENN, S. L. Feuille des végétaux ;
pl. deliou, masc. On le dit aussi, en
poésie, d’une tranche mince de pain.
DÉLIENNEK, adj. Feuillu. Ce mot est
peu usité. Gwezenn 0. z0 stank ke deliou,
arbre feuillu.
DELIN,S.m.Briquet, morceau d'acier
avec lequel on tire du silex des étin-
celles qui mettent le feu à amadou.
DELIDENN, s. L. V. Plant de lerre:
pl. delio, masc. du lierre.
DELIO-RIT, s. m. Y. Du lierre;-au
singulier, delioenn rit. — Delioenn,
lierre, rit, de ridek. Y. Courir.
14
1006 DEM
DELIOU, pluriel irrég. de delienn,
feuille de végétal.
DELLEZQUT, v. a. C. Mériter, en-
courir; p. dellezet. Voy. DLEOUT.
DELLID, DELLIT, S. m. Ce mot ne
s'emploie qu'au pluriel dellidou, au
sens de mérites, terme de dévotion.
Il est de la famille de dellezout.
DELLIDOU, s. pl. m. Voyez le mot
qui précède.
DELT, adj. Motte, humide, parlant
du linge, etc.
DELTA, v. à. Humecter.
DELTONI, s. L. Humidité.
DEM, DAM, particule qui entre dans
la composition de quelques mots avec
le sens de presque, à demi, et qui, de-
vant un verbe, indique que l’action
n’est faite que à demi. Ainsi, dem-gomz
pour dem-komz, parler à demi-mots;
dem-zu pour dem-du, presque noir,
noirâtre. Cette particule, comme on le
voit, demande adoucissement de la
lettre muable qui la suit. Voy. DAM.
DEMANT. Voy. DAMANT.
DEMANTEIN. Voy. DAMANTEIN.
DEMATECC'H, sorte d’interjection
que l’on emploie quand on aborde
une personne que l’on ne tutoie pas
ou plusieurs personnes ensemble.
Elle répond au français Bonjour! C’est
une contraction pour deiz-mad d'’e-
loc'h, jour bon à vous. Si l’on tutoie
la personne, on emploie dematid, mot
contracté pour deiz mad d’id, jour bon
à toi.
DEMATID. Voy. le précédent.
DEM-C'HLAZ, adj. Verdâtre. — Dem,
à demi, et glaz, vert. Voy. DEM.
DEMERC'HER. VOY. DIMERC’HER.
DEMEURS. Voy. DIMEURS.
DEMEUZ. C. Voy. EVEUZ.
DEMEZELL, DIMEZELL, s. f. Demoi-
selle; pl. demezelled. — Eunn deme-
DEN
zell, une demoiselle. Au vocatif, pour
interpeller, on altère le radical : ia,
va mezell, oui, mademoiselle. Voy.
DIMEZELL, qui s'emploie de la même
manière. L
DEMEZI. Voy. DIMIZI.
DEM-FAOUTA, v. a. et n. Fêler, se
fêler ; p.demfaoutet.— Dem, à demi, et
faouta, fendre. Dem-faoutet eo ar pod,
le pot est fêlé.
“DEM-GOMZ, Y. n. Parler à demi-mots,
faire allusion à. — Dem, à demi, et
Koms, Y. n., parler.
DEMM, S. m. Chevreuil, daim, ani-
maux; pl. ed.
DEMMEZ, s. L. Femelle du chevreuil;
pl. ed.
DEM-RUZ, adj. Rougeâtre. Dem, pres-
que, et ruz, rouge. Voy. DEN.
DEM-ZU, adj. Noirâtre, brun. —
Dem, presque, et du, noir.
DEN, s.m. Individu, sans distinction
de sexe; pl. tud, des individus, des
gens.Tel est la véritable signification de
ce mot; mais dans l’usage on l’emploie
parfois au sens d'homme, opposé à
femme. — Dans un de ses ouvrages,
M. l'abbé P., auteur du Bali an 6e, fait
ressortir quelques particularités du
mot den. Ce substantif s’emploie au
sens de capable, et peut être traité
comme un adjectif breton avec ses
deux genres et un comparatif très-
régulier. Je ne connaissais jusqu'ici
que la phrase suivante : Me z0 den
a-walc'h evit ober ann dra-xe, je suis
capable de faire cela; à la lettre, je
suisassez homme pour... Les exemples
que donne notre auteur sont trop re-
marquables pour être passés sous si-
lence. — Houn-nez a x0 den, celle-là
est capable; à la lettre, celle-là est
homme.— Ar re.ze a 50 tud den, ceux-
là sont des gens capables; à la lettre,
des gens-homme. — Hou-ma a z0
denoc'h evit he c’hoar, celle-ci est plus
capable que sa sœur; à la lettre, est
plus homme que sa sœur. — Le mot
den se prononce comme on prononce-
rait en français deine, daine,
DEN
DEN-A-DR4, s. m. Qui est majeur,
qui jouit de son bien; pl. tud-a-dra.
DEN-A-ILIZ, s. m. Homme d'église,
ecclésiastique, pl. tud-a-iliz.
DEN-A-VREZEL, s. m. Guerrier, mi-
litaire; à la lettre, homme de guerre;
pl. nd a-vrezel.
DEN-DQUE, S. m. Saint homme; à la
lettre, homme de Dieu.
DEN E-BED, sorte de pronom indé-
terminé. Personne. — Ne oa den e-bed
eno, il n'y avait personne en ce lieu.
Ce mot est toujours en compagnie
d'une négation.
DEN-MARC'H, S. m. Centaure de la
fable, moitié homme et moitié cheval;
à la lettre, homme cheval.
DEN-VLEIZ (vle-iz),s.m. Loup-garou,
ogre , êtres imaginaires inventés à
l’usage des conteurs d'histoires. —
Den, homme, et bleiz (ble-iz), ioup.
DENA, v n. Téter, boire au sein;
p. denet.
DENEDEO , DENEDEQOU, s. pl. m.
Fluxion aux yeux, catarrhe, dartre
dangereuse. — Ann denedeo a z0 gañt-
han, il a un catarrhe aux yeux.
DENEDEOU, Voy. le précédent.
DENQC’H. Voy. DEN.
DENTA (prononcez comme en fran-
çais : dainta, deinta), v. a. Denteler;
p. deñtet. -- Dent, pl. de dant, dent.
DENTEK (prononcez comme en fran-
çais : daintek), adj. Dentelé. — Dent,
pl. de dant, dent.
DENTELEZ s. m. (Prononcez comme
en français : daintélez). Dentelle. —
Dent, pl. de dant, dent
DENTELEZA, v.a. Garnir dedentelles;
p. denñtelezet. Voy. DENTELEZ.
DENV. C’hoari ann denr. jeu de ca-
nettes, de billes; jouer à ce jeu.
DER 107
DENVED, DEVED; pluriel irrégulier
de dañvad, davad, brebis.
DENVEZ, v. a. Contrefaire quelqu'un
par moquerie; p. denvezet. VOy. DREVEZ.
DENVIAD, s. m. D’après Le Pelletier,
grand maugeur, glouton, gourmand.
D’E0, D’EHO, pron. pers. contracté
pour da eho, à eux. Voy. D'EZHO, qui est
plus correct.
DEO, adj. C. T. Droit, opposé à
gauche.
DEOG, DEOK, s. m. Dime.
DEOGER (deog-er), s. f. Celui qui per-
coit la dime: pl. ten.
DEOGI (deog-1), Y. n. Et mieux, dastum
ann deog, percevoir la dime.
DEOK, S. m. VOy. DEOG.
DEL, adj. (anc.) Dévot.
DEOLIEZ, s. L. (anc.) Dévotion.
DEOU, DEHOU, adj. Droit, opposé à
gauche. A-zeou, à droite. Ann dourn
deou, la main droite.
DEOUEC'H, s. m. Y. Journée; pl. teu.
DEOUIAD, s. m. Droitlier ; pl. deouidi.
DEOUIADEZ, s. L. Droitière ; pl. ed.
DEOUIDI. Voy. DEOUIAD.
DEQUIEIN (deou-i-e-in), Y.H. V. $e
hater.
DEOUR, adj. (anc.) Léger.
DEOURN, s. pl. m. V. Pluriel duel
de dorn. Y. main.
DEPORT, v. a. Atiendre. Emoun 0
teport ho tad, j'attends votre père.
DERAOU, s. pl. m. (anc.) Commen-
cement. Il a fait place à dero. L’an-
cien pluriel deraou se retrouve dans
le dérivé qui suit.
DERAOUI, v. a. T. C. Commencer ;
p. deraouet. Voy. DERAOU.
108 DER
DERC'H, s. m. La partie des arbres
que l’on appelle le bois parfait ou la
partie la plus dure sous l’aubier.
DERC'HEL, DELC'HER, v. a. Tenir,
contenir, renfermer, conserver, main-
tenir, arrêter, retenir; p. dalc'het.
Ce verbe, à tous ses temps, se conju-
gue sur son ancien infinitif dalc’hi;
ceci explique, une fois de plus, ce que
j'ai déjà dit autre part, à savoir que
la conjugaison de ce verbe n’est pas
aussi difficile qu'elle paraît l'être an
premier abord.
DERC'HEL-MAD, Y. n. Persévérer,
tenir ferme, persister: p. dalc'het mad.
Dalc’h-mad, dalhit-mad, tiens ferme,
tenez ferme.
DERC'HENT, s. m. La veille. Ce subs-
tantif, qui est toujours joint à un autre,
ne prend jamais l'article. Derc'hent
goel lann. la veille de la Saint-Jean.
C'est une contraction de dervez keñt,
jour avant. Derc'hent deac'h. Voy. le
suivant.
DERC'HENT, adv. et micux derc’heñt
deac’h, avant hier. A la lettre, la
veille d'hier.
DERC'HOUIDENN,
DERQUIDENN. V.
Yoy. ce dernier.
DERE, DEREAD. Voy. ce dernier.
DERE, S. m. V. Le même que derou.
DERE. Ce mot, dont j'ignore la valeur
grammaticale, s'emploie, comme aussi
ken-dere, au sens de ken-vreur : he
zere, he gen-dere, les gens de son es-
pèce, de sa qualité.
DERE-MAT, s. m. Y. Ce mot s'emploie
comme derou-mad, du Léon, an sens
d’étrennes.
DÉREAD, adj. et adv. Convenable,
poli. Il s'emploie aussi comme ad-
verbe : convenablement, poliment.
DEREADEGEZ (dereadeg-ez), s. T. Con-
venance, décence, politesse.
DEREOUT, verbe impersonnel. Con-
venir. Kemeñt-se ne zere ket, cela ne
convient pas.
DER
DEREZ, DELEZ, S. m. Marche d’esca-
lier; pl. deresiou, diri. Ce dernier
s'emploie aussi au sens d'escalier. Pi-
gnat gant ann diri, monter les esca-
liers.
DEREZA. VOY. DIREZ, Y. a.
DERE, DERO, s. pl. m. Pluriel de
dervenn.
DERGE (derg-e), s. m. V. Escalier;
pl. dergeieu (derg-eieu..)
DERGWENER (derguener). VOY. DIGWE-
NER.
DERLIK. Enn derlik, adv. Y. Derniè-
rement.
DERO, s. pl. m. Pluriel de dervenn,
chêne. Koat d:ro, du bois de chée.
DEROU, s. pl. m. T. Commencement.
Ce mot auquel je ne connais pas de
singulier, dérive de deraoui, T. Com-
mencer. On appelle derou-mad, les
étrenues du premier jour de Pan, ou
aussi la première vente que fait un
marchand dans la journée.
DERQUIDENN, S.
derouid, masc.
f. V. Dartre; pl.
DERQUIS, s. m. Voy. DRUZ, s. m.
DERU, s. pl. m. Pluriel de deruenn.
V. chêne. Koet deru, du bois de chêne.
DERUENN, s. L Y. Chêne; pl. deru.
masculin. On dit de préférence, gweenn
zeru, Y. chêne.
DERV, DERE, DERO, s. m. pl. Yor. ce
dernier.
DERVEK, DERVENNEK, s. f. Chenaie,
lieu planté de chênes. — Dervenn, pl.
derv, dero, chène.
DERVENN, S. f. Et mieux gwexenn
zero, S. L. Chêne; pl. dero, gwez dero.
Le pluriel dero, derf, derv, est du genre
masculin.
DERVENNEK, &. L. Chenaie. — Der-
venn, chêne.
DES
DERVEZ, DEVEZ, s. m. Journée, la
durée d'un jour; pl. dervesiou (der-
ve-siou.)
DERVEZ-SKIDI, DEVEZ-SKIDI, s. m.
Journal ou demi-hectare de terre
froide. — Dervez, devez, journée; skidi,
défricher une terre froide, une terre
en friche. C’est comme si l’on disait,
une étendue de terre en friche que
l’on peut tourner à la charrue en une
journée de travail.
DERVOEDENN, S. L. VOY. DARVOEDENN.
DESADORN. Voy. DISADORN (de-sadorn,
di-sadorn.)
DESIAD, adj. Y. Le même que deisiad
(de-siad, de-i-siad.)
DESKADUREZ, s. f. Instruction, édu-
cation. — Deski, instruire.
DESKI, DISKI, v. a. Apprendre, ins-
truire, s’instruire; p. desket. Desket e
deuz he bugale da skriva, elle a appris
à écrire à ses enfants. Desket en deuz
beza kalvez, il a appris le métier de
charpentier.
DESKOUNI, s. f. Le même que des-
kadurez.
DESPAILL (les L mouillées). adj. Qui
est en retard. Un vieux manuscrit
donne à ce mot le sens d'attente;
beza despaill, être dans l'attente.
DESSAQ, DESSAU, s. m. Y. Education.
Sars bien comprendre la composition
de ce mot, je le croi: cependant com-
posé à la manière de dasson, Y.
DESSAQUEIN (dessaoue-in), v. a. Y.
Elever, parlant des enfants, des plan-
tes; p. dessaouet. Voy. DESSAO pour la
composition.
DESSAU. Y. VO. DESSAO.
DESTRIS, s. m. el v. a. (anc ) Con-
traipte, contraindre.
DESTUM, Y. a. Voy. DASTUM.
DESTUMEIN (destum-e-in), v. a, Y.
Ramasser, cueillir; p. destumet.
DEU 109
DEU (de-u), nombre, Y. Deux, pour
le masculin. Comme daou du Léon, il
sert à former le pluriel duel des subs-
tantifs du genre masculin. Voy. DAOU.
DEUEC'HAN, DIVEZAN, adj. Y. Der-
nier.
DEUET-FALL, adj. Malvenu. — Deuet,
venu, fall, mauvais.
DEUET-MAD, adj. Bienvenu. — Deuet.
venu, et mad, bien. Ce mot composé
ve doit s’employer que quand la per-
sonne est arrivée : Deuet-mad ra viot,
soyez le bien-venu, Voy. DIGEMERET-
MAD.
DEUFF, S. m. (anc). Gendre, beau-
fils.
DEUN, adj. V. Profond. Voy. DOUN.
DEUN, s. m. Y. Le fond, la partie la
plus basse d’un vase, etc.
DEUN, DEAN. Voy. ce dernier. V.
DEUNEIN (deun-e-in), v. a. V. Appro-
fondir; p. deunet — Deun. Y. profond.
DEUR, s. m. V. Eau; pl. eu.
DEUR-DERV, s. m. V. Gui, plante.
Voy. DOUR-DERO.
DEUREIN (deur-e-in), v. a. Y. Ar-
roser, p. deuret. — Deur, Y. Eau.
DEURENNOD, s. m. V. Maladie de
sueur rentrée, — Pakein eun deuren-
nod, attraper une sueur rentrée. V.
DEURVEZOUT. VOovy. TEURVEZOUT.
DEURVOUT. Voy. TEURVOUT.
DEUST (de-ust), pren, Y. A savoir.
Voy. DAGUST, du Léon.
DEUZEK (de-uzek), nombre. Y. Douze.
— Deu, deux, et dek, dix.
DEUZEK-DEIEU (de-uzek), s. pl. m. V.
Les Quatre-Temps de l'Eglise; deuzek,
douze, et deieu pluriel de de, jour.
Voy. la réflexion faite à daouzek-dei-
siou.
110 DEV
DEVAL, REVAL, S. m. Y. Rabaïis,
baisse de prix.
DEVALEIN (deva!-e-in), v. a. V. A hais,
ser, dévaler; p. devalet.
DEVALENN, s. f. V. Colline, vallée ;
pl. eu.
DEVANTER, s. m. Y. Tablier; pl. ieu.
DEVED, pluriel irrégulier de davad,
brebis.
DEVESIAD (deve-siad), s. m. Homme
de peine à la journée; pl. devesidi.
On dit mieux, gopr-devezour.— Derez.
journée.— Ne d-e0 ket se eunn devesiad
labour, ce n’est pas là le travail d’un
jour.
DEVET, V. pluriel irrégulier de darat.
V. brebis.
DEVEZ. VOYy. DERVEZ
DEVEZ-ARAT, s. m. Journal de terre
ou demi-hectare. Ce mot est composé
de devez, journée, et de arat, labourer
à la charre: c’est une étendue de ter-
rain que l’on peut charruer en un jour.
DEVEZ-GOPR, s. m. Solde d’un jour
de travail. — Devez, journée; gopr,
gage, paye.
DEVEZ-HENT,s. m. Journée de mar-
che. — Derez. journée; let, chemin.
On dit aussi devez-kerzed.
DEVEZIATA, v. n. Travailler à la
journée. — Devez, journée.
DEVEZ-KERZ, S. m. VOy. DEVEZ-KERZED.
— Devez, journée, et kerz, marche.
DEVEZ-KERZED, S. m. Journée de
marche. — Devez, jourrée; kerzed,
marche.
DEVEZOUR, S. m. Journalier, qui
travaille à la journée; pl. ten. Voy.
GOPR DEVEZOUR qui est plus usité.
DEVEZOUREZ, s. L Féminin du pré-
cédent; pl. ed.
DI
DEVEZOUT, v.a.et auxiliaire.V.avoir.
DEVEZ-SKIDI, DEVEZ-SKOD. Voy. DER-
VEZ-SKIDI.
DEVI, v. a. PBrüler, incendier; p.
devet. +
DEVIAD, DENVIAD, s. m. Grand man-
geur, pl. ed. Voy. DENVIAD.
DEVREZ, v.a. C. Voy. DREVEZ, DREFEZ.
DEVRI, s. m. D’après Le Gonidec, ce
mot a dû signifier dessein, intention,
— A-zevri, à dessein, sciemment.
DEZ, s. m. C. Escabeau pour les
enfants, pl. deziou, desiou (de-siou).
DEZ, s. m. V. T. C. Jour. Voy. DEIZ.
DEZ. DEAZ, s. m. Corniche de che-
minée.
DEZ, DAEZ, s. m. Marche d'escalier.
DEZEV, s. m. (anc.) Pensée, dessein.
Voy. DEZ0.
DEZEVOUT, Y. H. {anc.) Penser, esti-
mer que.
D'EZHAN, pron. pers. À lui, pour da
ezhan,.
D’EZHI, pron. pers. A elle; pour da
exhi.
D'EZHO, pron. pers. À eux, à elles ;
pour da ezho.
DEZO, S. m. C. Résolution, projet,
dessein. Ce mot paraît être le même
que deset (anc.).
DEZVI. VOy. DOZVI.
DI, adv. de lieu avec un verbe de
mouvement. Là. — Mont a rinn di,
j'irai là.
Di, DIS, s. m. (anc.) Jour, lumière.
DI, DIS, DIZ. particule privative, ex-
tractive, négative ou indiquant parfois
une action tout-à- fait opposée à celle
du verbe qui la suit, ou donnant un
sens entièrement contraire au subs-
DI
tantif qu'elle précède. A la suite de la
particule di, les lettres fortes se chan-
gent en faibles. Après dis, diS, on
n’opère aucun changement d'initiale.
C’est ainsi que de kuzulia, conseiller,
on forme diguzulia, dissuader ; de pred.
moment opportun, on forme dibred.
contre-temps ; de renka, mettre en
ordre, on forme direnka, déranger ;
de skuiza, fatiguer, on forme diskuiza,
défatiguer ; de koulma, nouer, on forme
diskoulma, dénouer; de doania, cha-
griner, on forme dizsoania, consoler ;
de drein, épines, on forme digrein,
sans épines, etc. — On remarquera que
ces particules privatives exigent une
épellation raisonnée et par suite une
prononciation qui fasse ressortir la
nature des mots composants.C’estainsi
qu’il faut prononcer di-skuizsa et non
dis-kuiza , il faut aussi prononcer dis-
koulma et non di-skoulma; di-zoania
et non diz-oania; di-zrein et non diz-
rein, etc. La particule di est extractive
dans les mots diatredi, dibourc'ha,
didouesia. Voyez ces mots.
DI. Mot contracté pour detz. jour. et
servant à former une des deux appel-
lations dont on fait usage pour dési-
gner les jours de la semaine : dilun,
lundi ; disul, dimanche, dimeurs,
mardi ; disadorn, samedi. Voy. le mot
SEMAINE à mon Nouveau Dictionnaire
1869.
Di. Mot usité dans les quatre dia-
lectes pour former le pluriel duel de
quelques substantifs du genre féminin.
C'est une contraction de diou (en Van-
nes diu), mots qui signifient deux, en
parlant des substantifs féminins, Ainsi
on dit : divronn (diou bronn), les deux
seins d'une femme; diskouarn (diou
skouarn), les deux oreilles; diskoaz
(diou skoaz), les épaules; divesker (diou
esker), les deux jambes. Le pluriel
duel, comme on le voit, ne devrait
être employé qu’en parlant des mem-
bres au nombre de deux chez un in-
dividu, homme ou bête. Cependant on
s'en sert aussi pour désigner les qua-
tre jambes d’un cheval, d’un bœuf, etc.;
divesker eur marc’h. — Aux pluriels
duels déjà cités, il faut ajouter : di-
vreac'h (diou breac’h), les deux bras;
divoc’h (diou boc’h), les deux joues;
DIA 411
divorzed (diou morzed), les deux cuis-
ses ; difron (diou fron), les narines ;
diou abranñt, les sourcils, et quelques
autres. — Le mot daou, deux, pour le
masculin, sert à former le pluriel duel
pour les substantifs masculins, comme
daou lagad, les deux yeux. Voy, DAOU,
et pour Vannes DEU (de-u).
DIA! DIC'HA! À droite! Terme de
charretier.
DIABAFI, v. a. et n. Déniaiser, re-
prendre ses esprits, revenir d'étour-
dissement ; pl. di haet. — Di, privatif,
et abafi, être étourdi par un mal.
DIABARC’H, prép. Y. Au-dedans de,
à l’intérieur.
DIABARC'H, s. m. Y. Le dedans, l’in-
térieur.
DIABARS. VOy. DIABARZ,
DIABARZ, s. m. Le dedans, l’inté-
rieur.
DIABARZ, prép. Au-dedans de, à
l’intérieur.
DIABELL, adv. 4-ziabell, de loin.
DIACHANTA, v. a. Désensorceler,
lever le sortilége. — Di, particule
privative, et achañta, ensorceler.
DIADAVI, v. n. (anc). Perdre haleine,
tomber en défaillance.
DIADRE, s. m. Le derrière, parlant
d’un édifice, etc.
DiADRE, A-ZIADRE, adv. Par der-
rière.
DIADREN, s. m. V. Le derrière, par-
lant d’une maison, etc.
DIAEL, adj. Sans essieu. — Di, pri-
vatif; ael, essieu.
DIAEZ, DIEAZ, DIEZ, adj. Mal à l'aise,
Di, privatif, et aez, eax, aise.
DIAEZA, Y. H. S’évaporer ; p. diae-
et.
112 DIA
DIAGENT (d'ag-eñt), adv. Auparavant,
avant,
DIAGON, s. m. Diacre; pl. ed. En
grec, diakonos.
DIAGONACH, S. m. Diaconat, charge
de diacre.
DIAGONDED, s m. Le même que le
précédent.
DIAGONEZ, s. L. Diaconesse; pl. ed.
DIAKOURSFIN (diakourse-in), Y. a. Y.
Déshabituer; p. diakourset. — Di, pri-
vatif; akoursein, Y. habituer.
DIAKREN, v. a. (anc.) Payer,
DIALAN, adj. Essoufflé, hors d'ha.
leine. — Di, privatif, et alan, haleine.
Beza dialan, perdre haleine. Voy. KoLL
ALAN.
DIALANA. Voy. DIALANAT.
DIALANAT, et mieux KOLL ALAN,
perdre haleine. — Di, privatif, et ala-
nat, prendre haleine, respirer.
DIALBENNA. VOy. DIARBENNA.
DIALC'HOUEZ, adj. Non fermé à clef.
— Di, privatif, et alc'houez, clef.
DIALC'HOUEZA, Y. a. Ouvrir ce qui
est fermé à clef. — Di, privatif, et
alc'houeza, fermer à clef.
DIALC'HUEIN, v. a. Y. Le même que
le précédent.
DIALFEA, v. a. T Ouvrir ce qui est
fermé à clef. — Di, privatif, et alfea,
fermer à clef. T.
DIAMBREZEIN (diambreze-in), v. a. Y.
Le même que dambrezein. Y.
DIAMBROUG. Voy. DIAMBROUK.
DIAMBROUK, v. a. Aller à la rencon-
tre de. Ce verbe ne s'emploie qu'à
l'infinitif. Mont da ziambrouk eunn
den, aller à la rencontre de quelqu'un.
Ambrouk a aussi ce sens.
DIA
DIAMEN, adj. Qui prest {pas à la
commodité. — Di, privatif, el amen,
V. commodité.
DIAMZERET, adj. Usé, détérioré par
l'usage. — Di, privatif, et amer,
temps.
. DIAMZERI, v. n. Peu ou pas usité.
Etre usé ou détérioré par l’usage, être
hors de saison, Voy. DIAMZERET.
DIANA. Voy. DIHANA.
DIANAF, DIZANAF, adj. Inconnu. Ce
mot dérive de di, privatif, et de anaout,
connaître.
DIANAL, adj. Y. Essoufflé, hors
d'haleine. — Di, privatif, et anal, Y.
Haleine. Voy. DIALAN.
DIANAN, DIHANAN, adv. V. Au
moins, pour le moins. Ce mot est
contracté pour de, V., pour; et biha-
nan, V., superlatif de bihan, petit.
DIANAOUDEK, adj. Y. Le même que
disanaoudek.
DIANAOUDEIN. Voy. DIANOUEDEIN.
DIANAOUT. Voy. DIZANAOUT.
DIANEC’H, S. L. Y. Misère, indigence.
On dit plutôt dienec’h, Y
DIANEÜST, s. m. Automne.
DIANES, s. L. Y. Le même que dia-
nerc'h.
DIANEVELL. VOy. DANEVELL.
DIANEZ. Y. Le même que dianec'h.
DIANK, adj. Egaré, ou perdu pour
un temps, hors de son chemin, par-
lant des gens, des bêtes et des choses.
— Ann deñved diank, les brebis éga-
rées (style sacré). Diank co ann al-
c'houes. la clef est égarée.
DIANKA, v. a. Egarer ou perdre pour
un temps ; p. diañket.
DIANKACHOU, s. pl. m. Menus objets
d’une boutique d’épicier à l’usage des
ménages,
DIA
DIANKEN, adj. Sans chagrin, sans
affliction. — Di, privatif, et añken,
chagrin.
DIANNEU, V. Le même que dinaou.
DIANNEZ, adj. Sans meubles, non
meublé, démeublé. — Di, privatif, et
annez, meubles d’une maison.
DIANNEZA, v. a. Enlever les meu-
bles. — Di, privatif, et anneza, gar-
nir de meubles.
DIANOUEDEIN (dianouede-in), v. a.
et n. V. Désenrhumer, se réchauffer.
— Di, privatif, et anaoudein, enrhu-
mer.
DIANSAO, DIANSAV, s. m. Désaveu.
— Di, et añsao, añsav, aveu.
DIANSAO, DIANSAV, v. a. Désavouer,
dénier, nier, se refuser, méconnaitre ;
p. diansavet. — Di, négatif, et añsao,
reconnaître.
DIANSAV. Voy. DIARSAO.
DIANSAVET, adj. Bugel diansavet,
enfant abandonné, enfant trouvé. Voy.
DIANSAO.
DIANSAVOUT , v. a. Y. Voy. DIANSAV,
DIANSAO, Y. à.
DIANTEK, adj. C. Pur de péché, in-
nocent.
DIANTELL, v. a. Débander, parlant
d’un arc; détendre, parlant de piéges
à bêtes. — Di, privatif, et añtell,
tendre, bander ; p. diañtellet. Ce verbe
+ nee sur l’ancien infinitif dian-
tella.
DIANVEAZ. VOY. DIAVEAZ.
. DIANVES, s. m. Y. Le dehors, l’exté-
rieur.
DIANVESIAD, s. m. Y. VOy. DIAVESIAD.
(Dianve-siad, diave-siad).
DIANVEZ, s. m. Y. VOy. DIANVES.
DIANVEZOUR, s. m. Y. Etranger, qui
n’est pas du pays. pl. diañnvezerion,
— Diañvez, Y. Le dehors.
DIA 113
DIAOUL, s. m. Diable ; pl. diaoulou,
diaouled. Ce substantif s’emploie aussi
comme adjectif : diaoula tra! quelle
diable de chose! — Diaoula est le
superlatif de diaoul, considéré comme
adjectif. — Le diable, en breton, a
une foule de noms. C’est ainsi qu’on
l'appelle ann drouk spered, ann eol
du, ann aerouañnt, Paol gornek, tad ar
gaou, etc. Voy. mon Nouveau Dichion-
naiîre 1869, au mot DIABLE.
DIAOUL-VOR, s. m. Diable de mer,
poisson. — Diaoul, diable ; mor, mer.
DIAOULEK, adj. Diabolique. Voy.
DIAOUL.
DIAOULET, adj. Endiablé, — Diaoul,
diable.
DIAOULEZ, S. L. Diablesse ; pl. ed.
DIAR, VOy. DIWAR.
DIARAOGENN (diaraog-enn), s. f. Ta-
blier à l'usage des deux sexes; pl.
ou.
DIARAOGI (diarang-1), Y. n. Peu usité.
Devancer, précéder.
DIARAOK, S. m. Le devant.
DIARAOK, adv. Avant, devant, pré-
cédent, qui précède.
DIARBENN, s. m. C. Dont a raic a
ziarbenn d'e-omp, il viendra au-de-
vant de nous.
DIARBENN, v. a. C. Supplanter. He-
mañ a glask ann dro da ziarbenn
ac'hanomp, il cherche à nous sup-
planter.
DIARC'HANTA, v. a. Désargenter ; p.
et. — Di et arc'hanta,
DIARCHENN, adj. Sans chaussure
aux pieds, pieds nus. Diarc'hen e
oa, il était nu-pieds. — Di, privatif, et
arc'henn (anc.), chaussure.
DIARC'HENNA, v.a.et n. Déchausser,
se déchausser ; p. diarc’hennet. YOT,
le précédent.
DIARDRAN, S. m. Y. Le derrière, la
partie de derrière d’un édifice, etc.
15
114 DIA
DIARRED, adj. C. Goeliou diarred, les
fêtes mobiles de l'Eglise.
DIARROS, s. m. Descente, pente en
descendant.
DIAS, DIAZ, S. m. (anc.) Le bas, en
bas, la partie inférieure.
DIASKOLA, v. n. Arracher les char-
dons. — Di, privatif, askol, chardon.
DIASKORN, adj. Y. T. C. Désossé,
sans 0s. — Di, privatif, askorn, os.
DIASKORNA, v. a. T. C. Désosser,
ôter les os. Voy. le précédent.
DIASKORNEIN (diaskorn-e-in), Y. a. Y.
Désosser. — Diaskorn, désossé.
DIASKOURN, adj. Désossé. — Di, pri-
vatif; askourn, 05.
DIASKOURNA, v. a. Désosser. — Di,
privatif, et askourn, os.
DIASKREGNA, v. n. Être dans l’im-
possibilité de se vautrer de nouveau
à terre pour une cause quelconque.
Ce mot est composé de di, particule
privative, de as, particule réduplica-
tive, et de kregna, se vautrer à terre.
DIASKREN, v. n. {anc.) Rester sur le
dos sans pouvoir se relever, ne pou-
voir faire une chose par suite de fai-
blesse.
DIASTU, adj. V. T. G. Sans vermine.
— Di, privatif, et astu, V. T. C. Ver-
mine.
DIASTUI, DIASTUZI, v. a. Purger de
vermine: p. diastuet, diastuzet. — Di,
privatif; astu, astuz, vermine.
DIASTUZ, adj. Sans vermine. — Di,
privatif; astuz, vermine.
DIASTUZI, v. a. Purger de vermine.
Voy. DIASTUZ.
DIATANT, adj. T. Il se dit d’un cul-
tivateur qui n’a pas trouvé de ferme à
Jouer. — Di, privatif, et atañt, ferme
ou métairie. — Diatant eo, T. il n’a
pas trouvé de ferme à louer.
DIA
DIATREDI, v. n. Enlever les décom-
bres. — Di, extractif, et de atrejou,
pluriel de atred, non usité, décom-
bres.
DIAUL, s. m. V. T. C. Voy. DIAOUL.
DIAVEAZ, s. m. Le dehors, l’exté-
rieur.
DIAVEAZ, adv. Dehors, de dehors.
Marc'hadour diaveaz, marchand étran-
ger.
DIAVEDA, Voy. DIJAVEDA,
DIAVELA, v. a. Désinfecter; p. dia-
velet.
DIAVELOUER, S. m. Paravent. — Di,
privatif, avel, vent.
DIAVENA, v. n. (anc.) Rompre la mâ-
choire. — Di, privatif, et aven (anc.),
mâchoire.
DIAVESIAD, DIAVEZIAD (diave-siad),
s. m. Homme étranger à la localité. —
Diaveaz, adv., de dehors, de l’exté-
rieur.
DIAVESIADEZ, DIAVEZIADEZ (diave-
siadez), s. L Femme étrangère à la lo-
calité. — Diaveaz, de l'extérieur.
DIAVEZIAD. Voy. DIAVESIAD.
DIAVEZIADEZ. VOy. DIAVESIADEZ,
DIAVIS, DIAVIZ. Voy. DIAVIZ.
DIAVIZ, adj. et adv. V. Etourdi, té-
méraire, mal avisé, indiscret, nlals,
imprudent. 11 s'emploie aussi comme
adverbe : imprudemment, indiscrète-
ment.
DIAVIZAMANT, s. m. V. Inadver-
tance. — Diaviz, étourdi.
DIAVLE, adv. C. Jamais, par rapport
au présent. Voy. NEPRED.
DIAZ. Voy. DIAS (anc.).
DIAZE, s. m. Y. Assise, base. YOT.
DIAZEZ.
DIAZEET, adj. V. Rassis, parlant du
pain. Bara diazeet. Y. Du pain rassis.
DIB
DIAZEIN (diaxe-in), v. a. Y. Etablir,
fonder ; p. diazet. — Diaze, V. assise.
DIAZEZ, s. m. Assise, base, piédes-
tal.
DIAZEZ, adj. Rassis, parlant du pain.
Bara diazez, du pain rassis.
DIAZEZA, v. a. Fonder, établir; p.
diazezet. — Diazez, base, assise.
DIBAB,
triage.
DIBAB, v. a. C. Choisir, trier, éplu-
cher; p. dibabet.
DIBAKEIN (dibak-e-in), v. a. V. Dé-
baller, dépaqueter; p. dibaket., — Di,
privatif, et pakein, V. emballer.
S. m. GC. Choix, élection,
DIBALAMOUR, adj. Insouciant, fai-
néant, sans façons.
DIBALFA, v. a. Lâcher prise; p. et.
— Di, privatif; palf, paume de la main.
DIBAOT, adj. et adv. Rare, extraor-
dinaire, rarement. — Di, privatif;
paot, nombreux, abondant.
DIBAOUEZA. Ce mot a le même sens,
mais est moins usité que paouez, Y. H.
DIBARFED,- adj. C. Distrait, incons-
. tant, chancelant. — Di, particule pri-
vative ou négative, et parfed, C. grave,
sérieux. Dibarfed enn he bedennou,
distrait pendant ses prières.
DIBARFEDED, s. m. C. Distraction
d'esprit, dissipation d'esprit.
DIBAU. Y. Pluriel duel de pau, Y.
patte. Kerc’hein ar he sibau. Y. Mar-
cher à chatons.
DIBAUT, adj. V. Le même que dibaot.
DIBEC'H, adj. Sans péché, innocent,
pur. Voy. le suivant.
DIBEC'HED, adj. Sans péché, pur. —
Di, privatif, pec'hed. péché.
DIBEEGEIN (dibeeg-e-in), v. a. V. Dé-
coller. — Di, privatif; peek, V. D
Voy. DIBEGA.
DIB 115
DIBEGA, v. a. Décoller un objet collé
avec de la poix. — Di, privatif; pega,
coller avec de la DOIS : p. dibeget
(dibeg-et).
DIBENN, adj. Etourdi, volage.— Di,
privatif; penn, tête.
DIBENNA, v. a. Couper la tête à un
individu, à un arbre. — Di, privatif;
penn, tête, cime; p. dibennet.
DIRBENNAD, s. m. V. Dissuasion. —
Di, privatif; pennad, opiniâtreté, en-
têtement.
DIBENNADEIN (dibennad-e-in), Y. a.
V. Dissuader. Voy. DIBENNAD.
DIBENNADI, v. a. Tirer quelqu'un de
son entètement. — Di, privatif, et
pennadi, s'entêter.
DIBENNEIN (dibenn-e-in), v. a. V.
Etêter, parlant d’un arbre; p. dibennet.
DIBENN-EOST, s. m. Automne.
DIiBERC’HENN, adj. Sans propriétaire.
I! se dit aussi d'un enfant trouvé ou
abandonné : bugel diberc'henn, — Di,
privatif, et perc’henn, propriétaire.
DIBERC'HENNA. VOy. DIBERC'HENTA.
DIBERC'HENTA, DIBERC'HENNA, Y. a.
Déposséder.— Di, privatif,et perc'henn,
propriétaire.
DIBERDE, adj. V. Fainéant, endormi.
— Di, privatif, et perderi, V. Soin,
souci.
DIBERDER, adj. Y. Le mème que le
précédent.
DIBEUZ. Voy. DIBUCH.
DIBIKOUS. Voy. DIBIKOUZ.
DIBIKOUZ, adj. Sans chassie. — Di,
privatif, et pikous, chassie aux yeux.
DIBIKOUZA, v. a. Oter la chassie des
yeux. Voy. DIBIKOUZ.
DIBILL, adj. (les L mouillées), C. Jn-
gambe, leste, agile.
116 DIB
DIBILLONA. C. (les L mouillées). En
em zibillona, se démener.
DIBISMIG, DIBISMIK, adj. Qui ne fait
pas de cérémonies quand il est à table.
_— Di, négatif; pismig, qui fait des
facons pour manger.
DIBISMIK. Voy. le précédent.
DIBISTIG, adj. Qui est en bonne santé.
_— Di, privatif, et pistig, élancement
douloureux.
DIBISTIK. Voy. le précédent.
DIBLANTA, v. a. Déplanter; p. di-
blañtet. — Di, privatif; planta, planter.
DIBLANTEIN (diblañt-e-in), v. a Y.
Le même que le précédent.
DIBLAZA, v. n. C. Quitter un lieu
pour aller en habiter un autre; p. di-
blazet.
DIBLEGEIN (dibleg-c-in), v. a. Y. Dé-
ployer, déplier, dérouler, étendre ;
p. dibleget. — Di, négatif, et plegein,
ployer, plier.
DIBLESK, DIBLUSK, S. pl. m. Y. Eplu-
chures.
DIBLESKEIN (diblesk-e-in), v. a. Y. Le
même que dibluskein.
DIBLU, adj. Sans plumes. — Di, pri-
vatif; plu, des plumes.
DIBLUA, v. a. Déplumer; p. dibluet.
_— Di, privatif; et plu, des plumes.
DIBLUEIN (diblu-e-in), v. a. Y. Même
sens que diblua.
DIBLUSK, s. pl. m. V. Epluchures.
DIBLUSKA, v. a. Eplucher, écaler,
écosser, peler les fruits. — Di, pri-
vatif, plusk, écorce de fruits, coque
ou écale des légumes; p. diblusket.
DIBLUSKEIN, v.a. V. Eplucher, écos-
ser. VOy. DIBLUSKA.
DIBOAGNA. Voy. DIBOANIA.
DIB
DIBOAN, adj. Qui est sans peines,
qui n’a pas de peines. — Di, privatif;
poan, peine.
DIBOANIA, v. a. Tirer de peine, sou-
lacer: p. diboaniet. — Di, privatif, et
poan, peine, affliction.
DIBOE, DIBOUE, prép. V. Depuis.
DIBOELL, adj. Sans retenue, furieux,
fantasque, violent. — Di, privatif;
poell, retenue, modération.
DIBOELL, adj. (anc.) Insensé. — Poell
(anc.) Intelligence.
DIBJELLA, v. n. (anc.\ Devenir fou
ou furieux à lier. Voy. DIBOELL (anc.)
DIBOELLET, adj. Voy. DIBOELL.
DIBOSTEK, adj. Chancelant. — Di,
privatif; postek, solide, ferme.
DIBOT, adj. Y. Le même que DIBAOT.
Prononcez dibôt.
DIBOTAILLA (les L mouillées, v. a.
Enlever la serrure d’une porte, ôter
les entraves à un cheval, les fers à un
criminel. — Di, privatif, et potailla,
mettre une serrure, mettre des en-
traves à un cheval, des fers à un cri-
minel.
DIBOUBOU, s. m. Bourre ou espèce
d’étoupe.
DIBOUE, DIBDE, prép, Y. Depuis.
DIBOUEZEIN (dibouez-e-in), v. a. Y.
Décharger, ôter la charge; p. diboueret.
— Di, privatif; pouez, poids.
DIBOUFA, v. a. Trouver quelqu'un
que l’on cherche depuis longtemps;
p. diboufet. En termes familiers, on
dit : diboufa he neiz da eunn den, finir
par découvrir la demeure d’une per-
sonne.
DIBOUFA, v. n. C. S’esquiver, débu-
cher; p. diboufet.
DIBOULOUDENNA, v. a. Emotter, cas-
ser les mottes de terre. — Di, privatif,
et poulout, pluriel de pouloudenn, motte
de terre.
DIB
DIBOULOUNEZA, v. a. Déplisser ou
ôter les plis d’une robe, d’une jupe,
etc., pour l’allonger. — Di, privatif,
… et poulounexa, froncer une robe, etc.,
._ «pour la raccourcir.
Mi IBOULTRA, v. a. Epousseter, Ôter la
poussière. Dans le style familier, on
emploie ce verbe au sens de rosser,
bâtonner. — Di, privatif; poultr, de la
poussière.
DIBOURS’H,s. m. Vêtements de toutes
sortes que laisse un individu à sa mort.
DIBOURC’H, adj. Dépouillé par des
malfaiteurs. — Di, privatif, et pourc’h
(anc.), vêtements.
DIBOURCHA, v. n. Déboucher d’un
lieu où l’on était caché, en sortir ;
p. dibourchet.
DIBOURC'HA, v. a. Dépouiller quel-
qu’un de ses vêtements pour le voler.
— Di, particule extractive, et pourc’ha
(anc.), habiller; p. dibourc'het.
DIBOURKA, v. n. Déboucher d’un dé-
filé; p. dibourket.
DIBQURVE, adj. Y. Vacant.
DIBR, s. m. Selle de cheval; pl. ou.
DIBRA, v. a. Seller, mettre la selle à
un cheval; p. dibret.
DIBRAD, adj. Détaché de terre, sou-
levé de terre. Ce mot, fort remar-
quable, est composé de di, privatif, et
de prad, pré, le sol d’un pré, la terre.
C’est donc comme si l’on disait d’un
objet qu’il est sans terre, privé de terre,
pour exprimer qu’il ne touche plus le
sol, qu’il ne repose plus sur le sol.
Dibrad eo breman ar wexenn, l'arbre
est actuellement soulevé de terre, par-
lant d’un arbre abattu que l’on a de la
peine à charger sur une charrette. Cet
adjectif pourrait aussi s'appliquer à
un blessé, à un ivrogne que l’on veut
transporter. Voy. DIBRADA.
DIBRADA, v. a. Soulever de terre,
soulever du sol sur lequel on setrouve,
qu'il soit planche, pierre ou terre; il
s'applique aux personnes etaux choses.
Voy. DI8RAD pour la composition. Di-
DIB 117
bradet e oe ar vaouez ha taolet er mor,
on souleva la femme et on la jeta à la
mer par-dessus le bastingage du na-
vire.
DIBRED, s. m. Contre-temps. E di-
bred, à contre-temps, en temps inop-
portun.— Di, négatif, et pred, moment
favorable.
DIBREDER, adj. Insouciant, sans souci,
désœuvré, fainéant, inoccupé, qui a du
loisir. — Di, privatif, et preder, soin,
souci.
DIBREIN (dibr-e in), v. a. Y. Seller,
mettre la selle à un cheval; p. dibret.
— Dibr, selle.
DIBRENN, adj. Il se dit d’une porte
ou fenêtre non fermée à la barre. Il
s'emploie aussi en parlant des vête-
ments trop ouverts sur la poitrine. —
Di, privatif, prenn, barre de bois pour
fermer les portes à la campagne.
DIBRENNA, v. a. Ouvrir une porte
qui a été fermée avec la barre de bois
à cet usage; délacer une robe de
femme, ouvrir immodestement le de-
vant de son vêtement. — Di, privatif,
et prenna, fermer une porte avec une
barre de bois à cet usage.
DIBREPOS, adj. V. Den dibrepos, rabat-
joie.
DIBRER, s. m. Sellier; pl. ten.
DIBRI, DIRBI, DRIBI, S. m. et v. a.
Manger; p. debret. Ge verbe se con-
jugue sur l’ancien infinitif debri. De-
bret am eux va gwalc’h, j'ai assez
mangé. Ann dibri hag ann eva, le
manger et le boire.
DIBRIA, v. a. Décrotter, nettoyer ce
qui est couvert de Grote: p.dibriet.—
Di, privatif, et pri, terre glaise, argi-
leuse prise ici au sens général de
terre.
DIBRIAD,s. m. Grandmangeur,goulu;
pl. dibriidi. — Dibri, manger.
DIBRIFF, v. a. (anc.) Manger.
DIBRIN, v. a. T. Manger. Il se con-
jugue comme dibri.
118 DIC
DIBROPOS, adj. et adv. V. Imperti-
nent, impertinemment.
DIBUCH. C. Sul ar puch-dibuch, le
dimanche de la quinquagésime, le di-
manche gras. VOy. PEUZ-DIBEUZ.
DIBUNA, v. a. Dévider, parlant du
fil, de la soie, de la laine; p. dibunet.
DIBUNER, s. m. Ouvrier dévideur ;
pl. ien.
DIBUNEREZ, ss. L. Ouvrière dévideuse ;
pl. ed.
DIBUNOUER, S. m. Dévidoir.
DIBUNOUR, s. m. Y. Ouvrier dévideur;
pl. dibunerion.
DIC’HA! DIA! Terme de charretier:
à droite!
DICHABQOUS, DICHABOUZ, adj. Ge mot,
composé de di, privatif, et de chabous,
querelle de ménage, doit avoir le sens
adjectival de qui n’a pas de querelles
dans le ménage. Dichabouz int, ils
n'ont pas de querelle en ménage.
DICHADENNA, v. a. Déchainer, ôter
la chaîne. — Di, privatif, et chadenna,
enchaîner.
DICHAFRANTA, v. a. Tirer avec effort ;
D. dichafrantet.
DICHAGELLEIN (dichag-elle-in), v. n.
V. Rompre la mâchoire ; p. dichagel-
let. — Di, privatif, et chagell, Y. mâ-
choire.
DICHAL, S. m. Y. Reflux, — Di, pri-
vatif, et chal, flux.
DIC'HALLOUD, S. m. Impuissance,
incapacité. — Di, privatif, et galloud,
autorité, pouvoir.
DICH'ALLOUD, adj. Sans pouvoir,
sans autorité. Voy. le précédent.
DIC'HALLOUDEK, adj. Impuissant ,
qui n'a pas d’autorité. — Di, privatif,
et galloudek, puissant.
DIC'HALLOUDUZ, adj. Voy. NERZUZ, ef-
ficace, qui est plus usité.
DIC
DICHANS, s. m. Mauvaise chance.
— Di, négatif ou privatif, et chans,
chance.
DIC'HAOU, s. m. Dédommagement,
indemnité. — Di, privatif, et gaou,
tort, préjudice.
DICHAQUAT, v. n. C. Chasser les
poules. Ke da zichaouat, va chasser
les poules.
DIC’HAQUI, v. a. Dédommager, in-
demniser, ; p. dic'haouet. — Di, pri-
vatif, et gaou, tort, préjudice.
DIC'HARGADENNA , Y. n. Rire aux
éclats, éclater de rire. En em zic’har-
gadenna, s'égosiller à chanter, à crier.
DICHAUL, V. Le même que dichol.
DICHEI (diche-i), v. n. C. Dépérir.
DICHEK, adj. et adv. Hautain, altier,
rustre, impertinent, arrogant : il se
dit des personnes et des paroles.
Comme adverbe, il a le sens de fiè-
rement, avec arrogance.
DICHEKA, v. a. Mettre au défi.
DIC'HEN. Voy. DIC'HENED.
DIC'HENAQUI, v. n. Pâäiller en ou-
vrant involontairement la bouche ; p.
dic'henaouet.
DIC'HENED, adj. Laid. difforme. —
Di, privatif, et gened, beauté. Voy.
GENED,
DIC'HENEDI, v. n. Devenir laïd, dif-
forme. Voy. le mot précédent.
DICHENTIL, s. m. Gentilhomme ; pl.
tuchentil, pour nd chentil.
DIC'HEOTÀ, v. n. Monter en épi,
n'être plus en herbe. — Di, privatif;
geota, pousser en herbe ; p. dic’heotet.
DIC’HIN, adj. Sans rechigner. — Di,
privatif, et gin, mauvaise humeur.
DIC'HIZ, adj. Qui sort des règles or-
dinaires, tombé en désuétude, dif-
DIC
forme, en parlant des choses. — Di,
privatif, et gis, usage, habitude,
mode.
DIC'HIZA, v. a. Déguiser, travestir.
En em zic’hisa, se déguiser en chan-
geant de costume.
DIC’HLABOUS, DIC'HLABOUZ, adj. Se
dit d’un homme qui ne fait pas d’em-
barras. — Di, privatif, glabous, em-
barras.
DIC'HLAC'HARI, v. a. Consoler; n.
dic’hlac’haret. — Di, privatif, et gla-
c'hari, affligé.
DIC'HLAGNA, v. n. Déborder, par-
lant d’une rivière. — Di, privatif, et
glagn, rive. Ge mot est ancien.
DIC'HLAN. Voy. DIC'HLANN.
DIC'HLANN, S. m. (anc.) Inondation.
Ce mot serait peu ou pas compris. —
Di, privatif, glann, glan, rive.
DIC'HLANNA, v. n. (anc.) Déborder,
passer par-dessus les bords d’une
rivière. Voy. DIC'HLANN.
DIC'HLUDA, v. n. Dégluer. — Di,
privatif, et gluda, enduire de glu.
DIC’HOAD. Voy. DIVOAD.
DIC’HOANA, DICANA, v. n. Germer.
DIC'HOANT, adj. Lard. — Di, priva-
tif, et koant, joli.
DIC’HOAR, adj. Non courbé, droit.
— Di, privatif, et goar, gwar, courbe.
DIC'HOARA, DISGOARA, v. a. Redres-
ser ce qui est courbe, équarrir. — Di,
dis, privatif, et goara, courber.
DIC'HOARZ, adj. Sérieux, grave. —
Di, privatif, et c’hoarz, s. m. Rire.
DIC'HOELL, adj. Sans levain, azime.
— Di, privatif, goell, levain.
DICHOENNA, v. a. Epucer ; p.
dic'hoennet. En em zic’hoenna, s'épu-
cer. — Di, privatif, c'hoenn, pl. de
c'hoanenn, puce,
DIC 119
DICHOL, DICHAUL (dichôl), s. m. Y.
Ombre du soleil, abri contre le soleil.
Ce mot est une contraction de di, pri-
vatif, et de hiol, hiaul, Y. soleil.
DICHOLEIN, DICHAULEIN (dichôlein),
Y. n. Y. S'abriter du soleil. Voy. DICHOL,
DICHAUL.
DIC'HORREA : non usité. Y OY. DIORREN,
V2.
DIC’HORVENNA, Y. n. Cesser de sup-
purer ; p. dic’horvennet. — Di, priva-
tif, et gor, abcès.
DICHOUAL. Voy. DIJOUAL.
DIC'HOUEEIN (dic’houe-e-in), Y. a. Y.
Secouer la poussière. — Di, privatif,
et c'houe, Y. poussière.
DIC'HOUENN, DIC’HUENN, S. m. Y.
Voy. ce dernier.
DIC'HOUENNEIN, DIC'HUENNEIN (di-
c'houenn-e-in). V. Voy. ce dernier.
DIC'HOUEZ, adj. Inodore. — Di, pri-
vatif, et c'houes. odeur.
DIC'HOUIGEIN (dic’houig-e-in), v. n. V.
Dépérir ; p. dic’houiget (dic'houig-et).
DIC'HOUINA, v. a. Dégainer; p. et.
— Di, privatif, et gouina, engaîner.
DIC'HOQUINEIN (dic’houine-in), v. a.
V. Le même que dic’houina, du Léon.
DICHOUITEIN (dic’houite- in), v. n.
Y. Le même que dic’houigein, Y.
DIC'HOULAZA, v. a. Enlever les lattes
qui revêtent un toit à l’intérieur, un
plafond, etc.; p. dic’houlazet.
DIC'HOURIZ, adj. Qui n’est pas ceint
de sa ceinture. — Di, privatif; gourig,
ceinture.
DIC'HOURIZA, v. a. Oter la ceinture
à quelqu'un; p. dic'houriset. — Di,
privatif, gouriza, mettre une ceinture.
DIC'HOUZOUGA, Y. a. Couper le cou
à un animal; p. dic'houzsouget, — Di,
privatif, et gouzouk, cou.
120 DID
DIC'HOUZVEZ, adj. Qui ne sait pas,
ne sachant pas. — Di, privatif, et
gouzout, savoir. N'est guère usité.
DIC'HREUNIA, v. à. et n. Egréner,
perdre sa graine; p. dic'hreuniet. — Di,
privatif; greun, graine.
DICHRIENNA, v. a. T. VOY. DIC’HRIEN-
NAN. T.
DICHRIENNAN, v. a. T. Déraciner;
p. dic'hriennet. — Di, privatif, et
griennan, T. prendre racine.
DIC'HRISIENNA (dic’hri-sienna), v. a.
Déraciner; p. dic’hrisiennet. — Di,
privatif, et grisienna (gri-sienna),
prendre racine.
DIC'HUENNEIN. Y. Epucer, ôter les
puces. — Di, privatif, et c’huenn, Y.
des puces.
D'ID, pron. pers. À toi. Ce mot est
contracté pour da id. Voy. ID.
DIDACH, adj. Non cloué. — Di, pri-
vatif; tach, clou.
DIDACHA, v. a. Déclouer. — Di, pri-
vatif; tacha, clouer: p. didachet.
DIDAILL (les L mouillées. adj. Qui a
de mauvaises facons. — Di, privatif,
et taill, manière, facon.
DIDAL, adj. Défoncé, sans fond. —
Di, privatif; tal, fond de baquet, etc.
Didal eo ar varrikenn, la barrique n’a
plus de fond.
DIDALA, v. a. Défoncer, ôter le fond.
— Di, privatif, tala, mettre un fond à
un tonneau; p. didalet. Neuzé e vezo
didalet ar varrikenn, alors on défon-
cera la barrique.
DIDALEIN (didal-e-in), Y. a. Y. Dé-
foncer un tonneau. etc.; p. didalet. —
Di, privatif, et talein, Y. Mettre un
fond à un tonneau, etc.
DIDALLEIN (didall-e-in), v. a. Y. Dé-
saveugler, et par extension, tirer de
l'erreur. — Di, privatif, et dallein,
aveugler; p. didallet. — Dizallein en
Vannes est moins usité, quoique ce
dernier soit plus conforme aux règles
d’euphonie usitées en Léon.
DID
. DIDALVE, adj. V. T. C. Paresseux ; et
inutile, en parlant des choses.
DIDALVEZ, adj. Vain, inutile, non
profitable, fainéant, insouciant, oisif.
Cet adjectif s'applique plus aux per-
sonnes qu'aux choses. Cependant, en
parlant à un insouciant, à un pares-
seux, on dit très-bien : Sao ‘ta, tra
didalvez, lève-toi donc, paresseux. Ce
mot est formé de di, privatif, et de
talvezout, être utile, servir.
DIDALVEZOUT, v. n. Peu usité. Ne
pas valoir grand’chose. — Di, privatif,
et talvesout, être utile, être profitable,
DIDALVOUD. Voy. DIDALVEZ.
DIDALVOUDEK. VOy. DIDALVEZ.
DIDALVOUDEKAAT. Voy. DIDALVEZOUT.
DIDAMALL, adj. Irréprochable, inno-
cent, intègre. —— Di, privatif ou néga-
tif, et tamall, bläme.
DIDAMALL, v. a. Disculper, justifier ;
p. didamallet. — Di, privatif, et tamall,
blamer, Voy. TAMALL, Y. a.
DIDAMMA. Voy. DISTAMMA, plus usité.
DIDAN, prép. V. Sous, dessous.
DIDANA, v. a. Calmer un mal, étein-
dre la chaux; p. didanet. — Di, priva-
tif; tan, feu. Voy. DISTANA.
DIDARZA; le même que TARZA.
DIDEC’HET, Y. n. Ce mot paraît avoir
été employé au sens de tec’het, fuir;
p. didec’het.
DIDEODA, v. a. Arracher ou enlever
la langue; p. dideodet. — Di, privatif,
et teod, langue.
DIDILLA (les L mouillées), v. a.
Teiller, parlant du chanvre, da lin; p.
didillet. — Di, privatif, et till, écorce
du lin, du chanvre.
DIDINVA, v. n. C. Germer, pousser;
p. et.
DIDINVI, v. n. C. Eclore, parlant des
fleurs; p. didinvet. Ce verbe se conju-
DID
gue avec l’auxiliaire ober. Didinvi a ra
ar bleun, les fleurs sont écloses.
DID3KA, v.a. (anc.) Oter le chapeau;
p. et. — Di, privatif, et toka (anc.)
couvrir la tête d’un chaneau.
DIDOLGENNEIN (didolg-enne-in), v.a.
Y. Eboguer, parlant de châtaignes;
p. didolgennet. — Di, privatif, et tol-
genn (tolg-enn), Y. Bogue.
DIDORR. Ce mot composé de di, pri-
vatif, et de torr, un des temps du verbe
terri, rompre, briser, sigaifie, à Ja
lettre, qui ne brise pas, qui ne rompt
pas, et s'emploie pour dire non fati-
gant, parlant d’un travail, ou calmant,
parlant des maux, des afflictions.
Comme ce mot composé sort tout-à-fait
des acceptions ordinaires, je vais don-
ner quelques cas où on l’emploie :
Kaout didorr d'he boaniou, avoir ou
trouver du soulagement à ses peines.
Anez Labourat, breac’h didorr, en ne
travaillant pas, on ne se casse pas Îles
bras. Ne d-eo ket didorr ann dournerez,
il est fatigant de battre le blé au fléau.
Dans ce dernier exemple, on voit deux
négations pour affirmer un fait; à la
lettre, il n’est pas sans rompre {les
bras) le battage au fléau. Evit ma vezo
didorroc’h d'id, afin qu'il soit (un tra-
vail) moins fatigant pour toi. Ces lo-
cutions sont vraiment curieuses.
DIDOSTAAT. Le même que TOSTAAT,
plus usité.
DIDOUESIA (didoue-sia), v. a. Trier;
p. didouesret (didoue-siet). Ce mot com-
posé est des plus remarquables. Il est
formé de la particule extraetive di, et
de la préposition touez, parmi; c’est
comme si l’on disait extraire de parmi :
didouesia greun dre ma’z int bet touesiet
merk-e-mesk, trier des grains parce
qu’ils ont été mélangés péle-mèêle.
Voy. TOUESIET.
DIDOULLA, v. a. Ce mot, composé de
di, privatif ou négatif, et de toulla,
percer, signifie, à la lettre, faire le
contraire de percer, de trouer. il s’en-
tend, en style familier, au sens de
raccommoder, parlant des vêtements,
d’un plancher, etc. : didoullit he vragez,
raccommodez sa culotte.
DID 4921
DIDRA, adj. Pauvre, qui ne possède
rien. — Di, privatif, et tra, chose,
biens, fortune. Peu usité.
DIDRABAS, adj. Qui ne fait pas d’em-
barras. — Di, négatif, et trabas, em-
barras, tracasserie.
DIDREMENEIN, v. a. V. Devancer;
p. didremenet.
DIDREUZ, prép. et sv. Par delà de.
— Treuz-didreuz, de part en part.
DIDROAD, adj. Démanché. — Di, pri-
vatif, et troad, pied ou manche d'outil.
DIDRGADA, v. a. Oler le manche, par-
lant d'un outil; p. et. — Di, privatif,
et troada, mettre un manche.
DIDRGEDEIN (didroed-e-in), Y. a. Y.
Oter le manche; p. didroedet. — Di,
privatif, et troedein. Y. Emmancher.
DiDRONSA, v. a. Retrousser, dé-
trousser uue robe, une jupe; p. et. IL
a le même sens que troñsa, retrousser.
DIDROUC’HA, v. a. Couper en mor-
ceaux ; p. et. Il a à peu près le même
sens que érouc ha, couper.
DIDROUK, adj. Tranquille, sincère,
simple. — Di, privatif, et drouk, mé-
chanceté, mal, bruit.
DiDROUZ, adj. Tranquille, pacifique,
sans bruit. tranquillement, doucement.
Comparatif, didrousoc’h (didrou-soc’h).
— Di, négatif, et (rous. bruit. — Eno
e vezo didrousoc'h, il y sera plus tran-
quille.
DIDRUE, adj. V.T.C Inbumain, cruel.
Voy. DIDRUEZ.
DIDRUEZ, adj. Cruel, inhumain., —
Di, négatif, et truez, pitié.
DIDUD, adj. Ge mot a été parfois em-
ployé au sens de dépeuplé, sans habi-
tants. lL est composé de di, privatif,
et de tud, gens. Voy. GWAREMM, qui est
plus pratique.
DIDUELL, s. L. C. Amusement; pl. ou.
DIDUELLA, y. a. C. Amuser, récréer
p. et.
16
122 DIE
DIEAZ, DIAEZ, et mieux DIEZ, adj.
Pénible, difficile. — Di, privatif, et
eaz, aez, aisé, faciie. Voy. DIEZ.
DIED, DIET (anc.) Voy. ce dernier.
DIEDERN, adj. (anc.) Sans souverain.
— Di, privatif, et edern, chef, sou-
verain.
DIEGI (dieg-i), s. m. Paresse, non-
chalance. — Diek, paresseux.
DIEGRA, v. n. Faire du verjus.
DIEGUZ, adj. Paresseux. Voy. DIEK.
DIEK, adj. Paresseux.
DIEKAAT, v. n Peu usité. Devenir
paresseux. On dit de préférence dont
da veza diek.
DIELC'HA. Voy. DIELC'HAT.
DIELC'HAT, v. n. Être essoufflé, ha-
leter, perdre haleine; p. delc het.
DIELC'HAT, v. n. (anc.) Bâiller en ou-
yrant la bouche involontairement.
DIELCHEIN (dielc’he-in), v. n. Y. Le
mème que DIELC'HAT.
DIELL, s. m. N'est pas usité au sin-
gulier. Yor. DIELLOU.
DIELLER, s. m. Archiviste, gardien
des vieux titres; pl. ten.
DIELLOU, s. pl. m. Actes publics,
vieux titres, archives.
DIEMPENN, adj. Etourdi, sans cer-
velle, insolent. — Di, privatif, et em-
penn, cerveau.
_DIENE, adj. Sans âme, et aussi ina-
nimé. — Di, privatif, et ene, âme.
DIENEC'H, s. L. Y. Indigence, disette,
cherté.
DIENEK, adj. Ind'gent, nécessiteux.
— Dienez, misère.
DIENEZ, s. f. Disette, indigence, mi-
sère.
DIENN, S. m. Crême du lait.
DIE
DIENNA, v. a. Ecrémer le lait; p.
diennet. Le verbe dizienna serait plus
régulier à cause de sa composition,
mais dienna est préféré en Ce sens,
Leaz diennet, du lait écrémé.
DIENNEIN, v. a. Y. Le même que
dienna.
DIERE, DIZERE, adj. Non lié, détaché,
délacé, et, par extension, actif. Diere
enn he labour, actif au travail. — Di,
privatif, et ere, lien, attache.
DIiÉREA, non usité. Voy. DIEREN, Y. a.
DIEREN, v. a. Délier, détacher, dé-
lacer; p. diereet. Ce verbe se conjugue
sur l’ancien infinitif dierea. — Di, pri-
vatif ou négatif, et eren, attacher.
DIEREN, adj. Non lié, sans liens. Ce
mot, irrégulier comme adjectif, est
usité en quelques lieux. Voy. DIERE.
DIESAAT (die-saat), v. n. Peu usité.
Devenir difficile, incommode. — Diez,
difficile.
DIESKERN, adj. Désossé, sans 05. —
Di, privatif; eskern, pluriel irrégulier
de askourn, 05.
DIET (anc.), s. f. Tasse, coupe, le
boire. D'ho tiet, à votre santé.
DIEUB, adj. Débarrassé de ce qui en-
combre, parlant d’une table, du plan-
cher, ete. — Di, privatif, et eub (anc.),
obstacle. Cet adjectif ne s'applique
qu'aux choses et non aux personnes,
ainsi que font quelques-uns. Voy.
DIEUBI. Pa vezo dieub ann daol, quand
la table sera débarrassée de ce qui
gêne.
DIEUBI, v. a. Débarrasser de ce qui
gène, déblayer; p. dieubet. — Di, pri-
vatif, et eubi (anc.), embarrasser. Le
participe passé de ce verbe ne doit
pas être confondu avec l'adjectif dieub.
Ainsi, on dit pa vezo dieub al leur,
quand l'aire sera débarrassée ; tandis
qu’il faut dire, dieubet eo bet al leur
gan-en,c'estmoi qui ai débarrassé l’aire.
Cette remarque s'applique à plusieurs
autres mots, comme diank, adj., et
diañket, part. passé de diañha.
DIE
DIEUGI (dieug-1), S. m. Prononciation
vicieuse de diegi. VOy. DIEUK.
DIEUK, adj. Paresseux. Ce mot qui
s'emploie dans la partie de la Cor-
nouaille la plus voisine de Vannes,
tient à la fois du dialecte de Léon
(diek) et du dialecte de Vannes (ieuk).
Cet adjectif est un véritable métis ; il
faut le proscrire.
DIEVEZ, adj. Etourdi, distrait, indis-
cret, imprévoyant, imprudent, témé-
raire. — Di, privatif, et evez, atten-
tion. Cet adjectif s’emploie aussi
comme adv., ainsi que cela arrive
souvent en breton, et signifie impru-
demment, indiscrètement, étourdi-
ment.
DIEVEZDED, S. m. Imprévoyance,
distraction, imprudence, effronterie.
Dre sievezded, par imprudence.
DIEVEZEK, adj. Et mieux, dievez.
Voy. ce dernier.
DIEVOR. Sans mémoire. — Di, pri-
valif, et evor, mémoire. Voy. DIZEVOR.
DIEZ, adj. Ce mot, contracté pour
dieaz, diaez, s'applique aux personnes
et aux choses. Dans le premier cas, il
a la signification de importun, incom-
mode, qui est mal à son aise, qui est
en peine ; dans le second cas, il signi-
fie pénible, difficile, non aisé. Il est
composé de di, particule privative ou
négative, et de eaz, uez, commode,
facile, aise. Comparatif, diesoc'h (die-
soc'h); superlatif diesa (die-sa). Ne c-e0
ket eunn dra zies ober ann dra-2e, il
n’est pas difficile de faire cela.
DIEZA, v. a. Incommoder, gêner,
déranger quelqu'un, chagriner, bles-
ser par paroles. — Di, privatif, et eaz,
aise, commode.
DIEZA, v. n. VOy. DIAEZA, s'évaporer.
DIEZAMANT, S. m. Incommodité, ré-
pugnance. Diezamanñt z0 gant-ho, ils
sont à charge à tout le monde. —
Dies, incommode, gênant.
DIFANKA, v. a. Décrotter, décrasser;
p. et. — Di, privatif, et anka, couvrir
de boue.
DIF 123
DIFARAGOELLA , et aussi DIFARAGOEL-
LAT, v. n. Dégringoler les escaliers.
— Difaragoellat en deux great d'ann
traoun, il a dégringolé du haut en bas.
DIFARI, a:l. Y. Sans erreur, sans
faute, correct. — Di, privatif, et fart,
Y. faute, erreur.
DIFARIEIN (difari-e-in), Y. a. Y. Désa-
buser; p. difariet. — Di, privatif, et
fariein, V. tomber en faute.
DIFARLE, adj. Débraillée, parlant
d'une femme immodestement vêtue.
Voy. DIFARLEA.
DIFARLEA, v. n. Déployer les voiles.
DIFATA, v. n. Revenir d’une pamoi-
son ; p. ef. — Di, privatif, et fata,
tomber en pamoison.
DIFAZI, adj. Correct, sans faute, et
par extension, sans contre-temps,
sans qu’il arrive rien de fàcheux. —
Di, privatif, fast, faute. Le comparatif
difasioc'h est usité. Difazi ec'h erruaz.
il arriva sans contre-temps.
DIFAZI, S. m. Quittance, décharge.
Ce mot a la même composition que le
précédent ; il est de fait que si tout
n'est pas correct, régulier, on ne
donne pas quittance ou décharge.
DIFAZIA, v. a. Détromper, tirer
d'erreur ; p. difaziet. — Di, privatif,
et fazia, tomber en faute.
DIFAZIOC'H. Comparalif de difazi,
adj.
DIFED, DIFEZ, adj. (anc.) Abandonné,
désert, ruiné.
DIFEIZ (dife-ir), adj. Sans religion,
impie; il ne s'applique qu'aux per-
sonnes. — Di, privatif, et fets, foi.
DIFELC'H, adj. Eraté, dératé. — Di,
privatif, et felc'h. rate.
DIFELC’HA, v. a. Erater, dérater ; n.
et. Même composition que le précé-
dent.
DIFELCH'EIN, v. a. Y. Le même que
difelc'ha.
124 DIF
DIFENN, S. m. Défense, prohibition.
DIFENN, v. a. Défendre, prohiber,
protéger, solenniser ; p. difennet. Di-
fenn eur goel, célébrer use fête reli-
gieuse.
DIFENNER, s. m. Défenseur, protec-
teur. — Difenn, défendre.
DIFENNET, adj. Illicite, défendu. —
Difenn, v. a. Prohiber.
DIFENNI. Non usité. VOy. DIFENN.
DIFERLINK, adj. Y. Débraillé.
DIFERLINKEIN (diferlink-e-in), v. n. Y.
Se débraiiier.
DIFEZ. Voy. DIFED (anc.).
DIFIANS, s. m. Y. Soupcon, défiance.
— Di, privatif, et Hans. Y. confiance.
DIFIUZ, adj. Y. Défiant, méfiant. —
Di et Bang, Y.
DIFLACH, adj, Immobile, sans mou-
vement, inébranlable. — Di, privatif,
et flach, v. n. Bouger.
DIFLAC'H; pluriel duel de flac’h,
creux de la main. Ge mot signifie 105
deux mains pour saisir quelque chose.
DIFLAC'HA, v. a. Disloquer, démet-
tre; p. el.
DIFLAC'HA, v. a. Lâcher ce qu'ou
tient dans les mains: n. et. — Di, pri-
vatif;, flac'h, creux de la main.
DIFLAKA, v. n. S’abattre, parlant
d'un cheval; p. et.
DIFLAKET, adj En désordre, parlant
des cheveux; pendant, parlant des
oreilles. Diskouarn diflaket, des oreilles
pendantes.
DIFLANKET, adj. C. Essoufflé.
DIFLASKEIN (diflaske-in), y. n. Y. Se
briser en éclats; p. diflasket.
DIFCAR, s. f. La fin de la foire. — Di,
négatif ou privatif, et foar, foire. Ann
difoar, la fin de la foire.
DIF
DIFOR, s. f. Le même que difoar.
DIFORBU, adj. Sans défaut, parlant
d’un cheval.
DIFORCH, DIFORJ, adj. Lad. difforme,
parlant des personnes; déformé, par-
lant d'objets comme les chapeaux, etc.
— Di, privatif, et forch, forme. L’ad-
jectif diforch s'emploie au superlatif :
diforcha den ! quel homme difforme !
DIFORC'H, S. m. V. Avortement,
triage, exception, exclusion. En Léon,
on dit diforc'hidigez, avortement.
DIFORG'H, v. a. Y. Avorter, trier,
clarifier, discerner. On dit aussi difor-
c'hem, à l'infinitif.
DIFORCHEIN. Y. Voy. DIFORJEIN, défi-
gurer.
DIFORCHEIN, Y. a. V. VOYy. DIFORC'H.
Y. à., avorter.
DIFORJ, adj. Y. Laid. contrefait, dé-
figuré.
DIFORJEIN (diforj-e-in), v. a. V. Dé-
figurer; p. diforjet.
DIFQUANVEIN (difouañve-in), v. n. Y.
Désenfler. — Di, privatif, et fouañvein,
enfler, parlant d'un mal.
DIFOUNN, adj. Non substantiel, peu
nourrissant. — Di, privatif ou négatif,
et founn, founnuz, nourrissant, subs-
tantiel. Boed difounn, mets peu nour-
rissant.
DIFOUNN, adv. Lentement. Mont di-
founn, aller lentement. Ce mot est
formé de di, privatif, et de founnuz,
qui siguifie abondant, nourrissant, et
qui, en Tréguier, a aussi le sens de
vite, promptement. VOY. FOUNNUZ.
DIFQURKA. v. a. Débusquer, parlant
d'une bête sauvage.
DIFOURNA, DIFOURNIA, v. a. Retirer
du four. — Di, privalif, et fournia,
mettre au four.
DIFQGURNIA. Voy. le précédent.
DIFRAE, s. m. Promptitude.
DIF
DIFRAMM, S. m. Disjonction, arra-
chement. Il n'est pas plus usité que
les mots francais qui lui équivalent.
DIFRAMMA, v. a. Arracher, disjoin-
_ dre; p. ef. — Jir, privatif, et framma,
joindre, assembler des pièces de bois,
etc.
DIFRAUSTA, v. a. Défricher; p. et. —
Di, privatif, et fraost, friche.
DIFRE, s. m. V. Promptitude.
DIFRE, v. n. Y. Se hâter.
DIFREA, v. n. Se hâter. — Difrae,
promptitude.
DIFREC’H, adj. Y. Sans fruits, qui ne
rapporte pas de fruits; stérile. — Di,
privatif; rec'h, Y. des fruits.
DIFRED, s. m C. Détirement, allon-
gement d'un corps.
DIFRETA, v. a. C. Détirer, parlant
du linge à repasser; vider, parlant du
poisson; p. ef.
DIFRETA, Y. n. Remuer, balancer, —
En em Zifrela, gesticuler fort, se dé-
mener.
DIFREUZ, adj. Ce mot se dit d’un
enfant qui a soin de ses +êtcments,
d'une terre facile à labourer, d’un
chemin commode. — Di, privatif, et
freuza, démoiir, rompre, briser.
DIFREZ, v. a. Contrefaire quelqu'un
par dérision; p. difrezet.
DIFRI, adj. Sans nez de naissance. —
Di, privatif, et fri, nez.
DIFRIET, adj. Qui a perdu son nez
par accident, — Voyez DIFER) pour la
composition.
DIFROKA, v. n. Quitter le froc. — Di,
privatif, frok, froc.
DIFRON pour DIOU FRON, pluriel duel
de fron, S. Î. narine, et signifiant les
narines. — Voy. DI, pour les pluriels
duels du genre féininn.
DIFRONK, s. m. T. Sanglot; pl. di-
fronko.
DIG 125
DIFRONKAL, v. n. Sangloter; p. di-
fronket.
DIFRONKAN, v. n. T. Voy. DIFRONXAL.
DIFRONKEIN (difroñk-e-in), Y. n. V.
Sangloter; p. difronket.
DIFROSTEIN (difrost-e-in), Y. a. Y.
Défricher ; n. difrostet. — Di, privatif,
et frost, Y. friche.
DIFRQUEZ, adj. Qui ne rapporte pas
de fruits. — Di, privatif, et frouez, des
fruits.
DIFRUNKA, v. n. Jaillir, parlant du
sang, des larmes.
DIFUSTA, v. a. Oter le manche d’un
outil; n. difustet. — Di, privatif, et
fust, manche de certains outils.
DIGABAL, adj. et adv. Facilement,
fait dans les formes.
DIGABELL, adj. Voy. DISKABELL, plus
usité.
DIGABESTR, adj. Sans licou, et par
extension, libre, indénendant. Il se
dit aussi d’une femme en urie. — Di,
privatif, et kabestr, licou. Toutes les
acceptions ci-dessus concordent par-
faitement avec la composition de ce
mot.
DIGABESTRA, v. a. Déchevêtrer, ôter
le licou; n. digabestret. — Di, privatif,
et kabestra, mettre le licou.
DIGAILLAR (les L mouillées), adj.
Sans boue, sans ordures. — Di, pri-
vatif, et kaillar, boue, crotte.
DIGAILLARA (les L mouillées), v. a.
Décrotter; p. et. — Di, privatif, et
kaillara, salir de boue.
DIGALEDI, v. a. Digaledi ar c'hof,
lâcher le ventre. — Di, privatif ou
négatif, et kaledi, durcir; p. digaledet.
DIGALON, adj. Y. T. C. Voy. DIGALOUN.
Voy. KALON, V. T. C.
DIGALOUN, adj. Sans cœur, sans
courage, poltron, lâche, efféminé. —
Di, privatif ou négatif, et kaloun,
126 DIG
cœur, Courage. — Ce mot, ainsi que
digalon, est employé comme substan-
tif, au sens de découragement. 4nn
digaloun a x0 gañt-hañ, il est décou-
ragé. À la lettre, le découragement
est avec lui.
DIGALOUNEKAAT, v. n. Perdre cou-
rage, p. digalonekeet, digalounekeat.
— Di, privatf, et kalounekaat, prendre
Courage. — Kaloun, courage.
DIGAMMA, v, a. Dégauchir, re-
dresser; p.et.— Di, privatif, et kamma,
courber.
DIGAOC'HA, v. a. Décrasser, parlant
des enfants; p. digaoc'het. Par exten-
sion, ce verbe signifie, en termes Y<
miliers, donner de l'éducation à un
enfant. — Di, privatif, et Kaoc'h.
merde.
DIGAOTA, v. a. Décoller ce qui est
collé à la colle; évider ou dresser le
linge à repasser; p. et.
DIGAR, adj. T. Impitoyab!e, inhu-
main. — Di, privatif, et karet, aimer,
ou kar (anc.), amour, affection.
DIGARE, s. m. Y. Excuse, prétexte;
pl. digareieu.
DIGAREEIN (digare-e-in), Y. n.V. Pré-
texter ; p. digareet. — Um zigareein,
Y.H. V. s'excuser.
DIGAREZ, 5. m. Excuse, prétexte,
subterfuge; pl. digaresiou (digare-siou).
DIGAREZ, s. m. Cheville de la gaule
d’une charrue.
DIGAREZI, v. n. Excuser, faire des
facons, des cérémonies. — En em zi-
garezi, s’excuser, donner des raisons.
DIGARGEIN (digarg-e-in), v. a. Y.
Exempter ; p. digarget. — Di, néga-
tif, et kargein, charger.
DIGARZA, v. a. Essarter, enlever les
broussailles d’un champ que l'on veut
cultiver ; p. et.
DIGAS, v. a. Apporter en un lieu,
rapporter ou apporter un objet au
lieu où on l'avait pris, produire ou
DIG
causer, engendrer; p. digaset (diga-
set). Ar frouez a zigas kest, les fruits
engendrent des vers.
DIGASTIZ, adj. Impuni, non châtié,
et par extension, immortifié, terme
de dévotion. Get adjectif s'emploie
aussi comme adverbe au sens de im-
punément. — Di, privatif, et kastiz,
châtiment.
DIGAUDEIN (digaude-in), v. a. Y.
Décoller ce qui est collé à la colle ; p.
digaudet. — Di, privatif, et Kaut, Y.
colle.
DIGAUTA, v. a. T. C. Voy. DIGAOTA.
DIGECH (dig-ech), v. a. et n. Epeler ;
p. digechet, digeget(dig-echet, dig-eg-et).
DIGEFLUSK (dig-eflusk), adj. Immo-
bile, stable. — Di, privatif ou négatif,
et keflusk, mouvement.
DIGEIZA (dig-e-iza), Y. a. et n. Epe-
ler ; p. digeizet,
DIGELIENA (dig-eliena), v. n. Chas-
ser les mouches ; p. digelienet. — Di,
privatif, et kelien, pluriel de kelienenn,
mouche.
DIGELIENQUER (dig-elienouer), s. m.
Emouchoir pour chasser les mouches.
Même composition que le précédent.
DIGELIONEIN (dig-elion e-in), v. n.
V. Chasser les mouches ; p. digelionet.
— Di, privatif, et kelion, pluriel de
kelionenn. Y. Mouche.
DIGEMENN (dig-emenn), v. a. Et
aussi diskemenn, décommander : p.
digemennet. — Di, négatif, et kemenn,
mander.
DIGEMER (dig-emer), s.
accueil, hospitalité.
m. Asile,
DIGEMERET (dig-emeret), v. a. Accueil-
lir, recevoir chez soi, donner l’hospi-
talité : p. digemeret.
DIGEMERET-MAD (dig-emeret), adj.
Bienvenu ; à la lettre, accueilli bien.
Digemeret-mad e vezo, il sera le bien-
venu. Digemeret-mad eo bet, eunn di-
DIG
gemer mad en deux bet, il a été le
bienvenu. A l'inverse de deuet-mad,
dont nous avons déjà parlé, ce mot
composé ne s'emploie qu’au futur et
au passé. Voy. BIENVENU, à mon Dic-
tionnaire français-breton 1869.
DIGEMMESK (dig-emmesk), adj. Non
mélangé, sans mélange. — Di, priva-
tif ou négatif, et kemmesk. mélange.
DIGEMPENN (dig-empenn), adj. Mal-
propre, mal habillé, impoli, et par
extension, raboteux, parlant du bois.
— Di, négatif ou privatif, et kempenn,
adj. propre, en ordre.
DIGEMPENN (dig-empenn), v. a. Met-
tre en désordre, déranger : p. digem-
pennet. = Di, privatif, et Kempenn,
arranger,
DIGEMPENNADUREZ (dig-empennadu-
rez), 8. L Malpropreté, dérangement.
Voy. DIGEMPENN.
DIGEMPENNI. VOy. DIGEMPENN, Y. a.
DIGENED (dig-ened), adj. Laid, dif-
forme, — Di, privatif, et kened, beauté.
DIGENEDI (dig-enedi), Y. n. Devenir
laid ou difforme. Voy. le précédent.
DIGERI (dig-eri), v. a. Ouvrir, s'ou-
vrir, se dilater, éclore, parlant des
fleurs ; p. digoret. Ge verbe se conju-
gue sur digori qui paraît avoir été
usité comme infinitif. Pa zigoraz ann
or, quand il ouvrit la porte.
DIGERI-FRANK (dig-eri), v. a. Ouvrir
en grand, à deux battants, parlant
d’une porte, d’une fenêtre, et aussi
de la bouche, de la gueule. — Digo-
rit-frank ann or, ouvrez la porte en
grand. Digeri, ouvrir, et frank, large.
DIGERIN (dig-eriñ), v. a. T. Le
mème que digeri. En Tréguier. on dit
de préférence digorin.
DIGERNEZ (dig-ernez), adj. Cruel.
DIGEVATAL (dig-evatal), adj. Dis-
proportionné, et par extension, dif-
forme, parlant des choses. — Di,
particule négative, et kevatal, propor-
tionné,
DIG 427
DIGICH, DIGIZ (dig ich, dig-iz), v. a.
et n. Epeler ; p. et.
DIGIGA (dig=iga), v. a. Enlever la
chair de dessus les os ; p. digiget
(dig-ig-et). — Di, extractif, et kik, kig,
Chair.
DIGINVIA (dig-invia), v. a. Oter la
mousse. — Ji, privatif, et kinvi,
mousse.
DIGIZ, DIC'HIZ (dig-iz), adj. Voy.
DIC'HIZ.
DIGIZA (dig-iza), Y. a. VOY. DIC’HIZA.
DIGLORA, v. n. Eclore, parlant des
oiseaux ; p. ef.
DIGLOREIN, DIGLOSEIN (diglo-se-in),
Y. a. V. Ecosser, écorcer, tirer les
bogues; p. digloret. diglo-set. — Di,
extractif, et klor, klos, pluriel de klo-
renn, klosenn, Y. Cosse, écorce, bogue.
DIGLOSA (diglo-sa), Y. a. Ecosser ; p.
digloset. Voy. KLOSENN.
DIGLOSEIN (diglo-se-in), v. a. Y. Voy.
DIGLOREIN.
DIGLOZA, v. a. Lächer, parlant du
ventre d’une personne constipée. —
Di, négatif, et kloz, fermé herméti-
quement. Digloza ar c'hot, lâcher le
ventre.
DIGLUDA, Y. n. Sortir du juchoir,
parlant des poules. — Di, privatif, et
klud, juchoir.
DIGLUDEIN {diglude-in), Y. n. Y. Le
même que digluda.
DIGLUJA, Y. n. Ce verbe a le memê
sens que digluda. Je le crois plus ré-
pandu que ce dernier.
DIGOAR, prép. V. De dessus.
DIGOAR, DIC’HOAR, adj. Non courbé,
droit, non cintré. — Di, privatif, et
goar, gwar, Courbe.
DIGOAVENNIN. Voy. DIGOEVENNIR.
DIGOC'HA (digôc’ha), Y. a. Voy. DI-
GAOC'HA,
128 DIG
DIGOC'HENN, adj. Sans écorce. Cet
adjectif se dit aussi d’un ciel sans
nuage. — Di, privatif, et koc'henn,
écorce, peau.
DIGOC'HENNA, v. a. Ecorcer, dé-
grossir, ébaucher, en parlant du bois;
il se dit aussi au sens de raser mal,
parlant d’un barbier qui fait souffrir
le client à qui il fait la barbe. La com-
position de ce verbe est la même qu’au
mot précédent.
DIGZEFA, v. a. Décoiffer; n. digoefet.
— Di, privatif, et koefa, coiffer.
DIGOENVEIN (digoenve-in), Y. n. Y.
Se désenfler; p. digoenvet, — Di, pri-
vatif, et koenv, enflure.
DIGOENVI, v. n. Désenfler, parlant
d’une plaie. — Di, privatif, et kcenvi,
enfler. — Digoenvi a ra ho preac’h,
votre bras commence à désenfler.
DIGOEVENNEIN (digoevenne-in), Y. a.
Y. Ecrémer, enlever la crème de des-
sus le lait. — Di, privatif, et koenvenn,
Y. crème du lait.
DIGOEVENNIN, v. a. T. Le même que
le précédent.
DIGOLL, s. m. Dédommagement, in-
demnité, récompense. Gat digoll,
avec dédommagement, avec avantage.
— Di, privatif, et kolt, perte.
DIGOLL, v. a. Indemniser, dédom-
mager, récompenser ; p. digollet. —
Di, “privatif, et koll, v. a., perdre.
DIGOLLEIN (digoll-e-in), v. a. Y. In-
demniser, dédommager. — Di, priva-
tif, et kollein, Y. perdre.
DIGOMPEZ, adj. Il se dit d’an terrain
raboteux, non uni. — Di, privatif, et
kompez, uni.
DIGOMPEZA, v. a. Rendre inégal, non
uni, dépolir. — Di, privatif, et kom-
peza, unir, niveler.
DIGONFORT, adj. Inconsoïlable. —
Di, privatif, et konfortein, consoler. Y.
DIGONFORTET, adj. Le même que le
précédent.
DIG
DIGOR, s. m. Asile, hospitalité. Re:
digor, donner l'hospitalité. — Digeri,
ouvrir; p. digoret.
DIGGR, adj. Ouvert, béant. Comme
le précédent, il dérive de digeri, ou-
vrir; p. digoret. Da zigor nos. à l’en-
trée de la nuit; à la lettre, à nuit
ouverte. Digor eo ann or, la porte est
ouverte.
BiGORADOU. Voy. DIGOROU.
DIGOREIN, (digor-e-in), v. a. V. Ou-
vrir ; p. digoret.
DIGOR-FRANK, adj. Ouvert en grand,
parlant de porte, fenêtre, de la bouche.
Digor-frank e oa ann or, la porte était
ouverte en grand, à deux battants.
DIGORIN, v. a. T. Ouvrir; p. digoret.
DIGORIOU. Voy. DIGOROU.
DIGORNA, v. n. Dépasser en mar-
chant le coin d’une maison, etc. ; p.et.
— Di, privatif, et korn, coin d’une
maison, d’une rue, d'un bois. Edoun
neuze 0 tigorna ann ti, en ce moment
je dépassais le coin de la maison.
DIGOROU. Ober digorou, faire des sa-
lutations respectueuses ou outrées.
Voy. DIGORADOU.
DIGOSA (digo-sa), v. a. Ecosser, tirer
de la cosse, de la bogue; p. digoset.
— Di, privatif, et kos, pluriel de ko-
senn, cosse, bogue.
DIGGTÀ (digôta), v. a. Y. T. C. Voy.
DIGAUTA.
DICCUCHICIN (digouchie-in), v. a. Y.
Nettoyer, ôter les taches; p. digou-
chiet. — Di, privatif ou négatif, et kou-
chiein, V., salir.
DIGOUEC’HEIN (digouec’he-in), Y.H. Y.
Echoir, arriver iuopinément, p. di-
gouec’het.
DIGOUEZ, s. m. Aventure, événe-
ment, suCCession.
DIGQUEZQUT, v. n. Echoir, survenir,
arriver inopinément, p. digouezel.
DIG
DIGOULM, adj. Dénoué, sans nœud.
— Di, privatif, et koulm, nœud.
DIGOUN, adj. T. Qui a perdu la mé-
moire d'une chose, d’une personne.—
Di, privatif, et koun, T. souvenir.
Voy. disonj, disonch, aûj.
DIGOUNNAR, 5. f. Passe-rage, colchi-
que, corne-de-cerf, mort-aux-chiens,
plantes. — Di, privatif, et kounnar,
s. f. rage; à la lettre, qui Ôte la rage.
DIGOURC’HENNEIN (digourc'henne-in),
y. a. Y. Oter la croûte du pain, cha-
peler ; p. digourc'hennet. On dit de
préférence, digreuc’hennein, Y.
DIGQURQUILLEIN (les L mouillées),
Y. à. V. Oter le verrou d’une porte;
p. digourouillet. — Di, privatif, et
kourouillein, mettre le verrou.
DIGOURS, s. m. V. Contre-temps. Enn
digours, à contre-temps, à heure in-
due. — Di, privatif, et kours, V. sai-
son ou temps opportun.
DIGOUSK, 5. m. V. Insomnie, réveil,
— Di, privatif, et kousk, sommeil.
DIGOUSKEIN (digousk-e-in), Y. n. Y.
Découcher, se réveiller ; p. digousket.
— Di, privatif, kouskein, V. dormir.
DIGOUSKET, v. n. Coucher hors de
sa maison; p. digousket. — Di, priva-
tif, et kousket. dormir.
DIGOUSIEIN (digou-si-e-in), v. a. Y.
Voy. DIGOUCHIEIN,
DIGOUSKOER, s. m. Y. Horloge à ré-
veille-matin.— Di,privatif,et kouskein,
Y. dormir.
DIGOUST, s. m. et adv. Dédommage-
ment, sans frais.
DIGOUSTEIN (digoust-e-in), v. a. V.
Indemniser, dédommager. — Di, pri-
vatif, et koustein, coûter; p. digoustet.
DIGOUSTIANS, adj. Sans conscience.
— Di, privatif, et koustians, con-
science.
DIGOVEZ, adj. Qui ne va jamais à
confesse. Mervel digovez, mourir sans
DIG 129
confession. — Di, privatif ou négatif,
et Korez. se confesser.
DIGRAF, adj. Il se dit d’un homme
qui n’a pas d'ordre dans ses affai-
res.
DIGRESK. s. m. Décruissement, di-
minution. — Di, privatif, el kresk,
augmentation, croissance.
DIGRESKI, v. n. Décroître, diminuer;
n. digresket. — Di, privatif, et Kreskit,
croître.
DIGREUC'HENNEIN, v. n. Y. Ecroüter,
chapeler, parlant du pain; p. digreu=
c'hennet. — Di, privatif, et kreuc'henn,
V. croûte.
DIGRISK, s. m. Y. Voy. DIGRESK.
DIGRISKEIN (digrisk-e-in), Y. n. Y.
Décroître, diminuer; p. digrisket. —
Di, privatif, et kriskein, Y. Croire,
augmenter.
DIGROAZELL, s. pl. f. Les lombes,
les reins. C’est le pluriel duel de
kroazell, hanche. Ce mot est composé
de di pour diou, deux, pour les subs-
tantifs du genre féminin, et de kroa-
zell, s. f. hanche.
DIGROAZELLET, adj. Déhanché. —
Di, privatif, et kroazell, hanche.
DIGROC'HENN, adj. Ecorché, sans
peau, dépouillé de sa peau, parlant
des animaux. — Di, privatif, et kro-
c'henn, peau d'animal.
DIGROC'HENNA, v. a. Ecorcher un
animal; p. ef. — Sa composition est la
même que celle du précédent.
DIGROEZELL, s. pl. f. V. Les deux
hanches. Pluriel duel de kroezell, Y.
s. f. Voy. ce dernier.
DIGROEZELLET, adj. Y. Déhanché. —
Di, privatif, et kroezell, Y. hanche.
DIGROGEIN (digrog-e-in), Y. a. Y.
Démordre, lâcher un objet, décrocher;
D. digroget (digrog-et). — Di, privatif,
et krogein (krog-e-in), Y. saisir, accro-
cher, mordre.
17
130 DIH
FDIGUNVEZ, adj. B. Komzou digun-
vez, des paroles qui, d'ordinaire, ne
sortent pas de noire bouche, en bien
ou en mal.
DIGUSTUM, adj. V. Inaccoutumé. —
Di, privatif, et kustum, V. usage, habi-
tude.
DIGUSTUMEIN (digustum-e-in), Y. a. Y.
Désaccoutumer; p. digustumet. — Di,
privatif, et kustumein, V. Accoutumer.
DIGUZUL, adj. Privé de conseils. —
Di, privatif, et kuzul, conseil.
DIGUZULIA, v. a. Dissuader; n. di-
guzuliet. — Di, privatif, et kuzulia,
conseiller.
DIGWENER, GWENER (dig -uener,
gu-ener), S. m. Vendredi. Ces deux
mots ne s’emploient pas indifférem-
ment. Voy. le mot SEMAINE à mon
Dictionnaire 1869. Le mot digwener est
composé de di pour dez. jour, et 77
gwener, Vénus, planète.
DIGWEZ,s. m. Orthographe vicieuse.
Voy. DIGOUEZ.
DIGWEZGUT, Y. n. Orthographe vi-
cieuse. Voy. DIGOUEZOUT.
DIGWINER, GWINER 1 dig - uiner,
gu-iner), s. m. Voyez les obs-rvations
faites à digwener.
DIHABASK, adj. Brusque, non béné-
vole. — Di, privatif ou négatif, et
habask. doux d'humeur.
DIHABASKED, s. m. Rudesse. Evitez
ce mot.
DIHALLA, v. a. C. Jeter une chose à
quelqu'un ; p.et.
DIHANA, DIANA, adv. Pour le moins,
au moins. Ce not est une contraction
de da vikana, à la lettre, pour le plus
petit, pour le moindre. — Da, prépo-
sition, pour ; bihana, biana, superlatif
de bihan, bian, petit.
DIHANAN, adv. T. V. Le même que
dihana.
DIHARNEZ, adj.
harnais. — Di,
harnais,
Déharnaché, sans
privatif, ct harnez,
DIH
DIiHARNEZI, v. a. Déharnacher, Ô'er
le harnais; p. diharnezet. — Di, pri-
valif; harnezi, harnacher.
DIH£GAR, DISHEGAR. Voy.ce dernier.
DIHENTEIN (dihent-e-in), v. a. Y.
Egarer en chemin: n. dihentet. — Di,
privatif, et hent, chemin.
DIHESK, adj. Qui n'est pas à sec,
inépuisable, intarissable. — Di, pri-
vatif, et hesk, adj. à sec, tari.
DIHET, adj. V. Qui ne plaît pas. —
Di, privatif, el hetein, v. n. Y. Plaire.
DIHEUDA, v. a. C. Oter les entraves
à un cheval; p. diheudet. — Di, pri-
vatif, et heuda, C. mettre des entraves
à un cheval.
DIHEUZA, v. a. Débotter, ôter les
bottes à quelqu'un; p. diheuzet, — Di,
privatif, et heuza, mettre les bottes à
quelqu’un.
DIHEZEIN, DIHEZEUEIN. Voyez ce
dernier.
DIHEZEUEIN (dihezeu-e-in), v. a. V.
Débotter, ôter les bottes à quelqu'un;
p. dihezeuet.— Di, privatif, et hezeurin,
V. botter, mettre les bottes à quel-
qu'un.
DIHINCHA, v. a. Egarer en chemin,
fourvoyer, s'égarer ; p. et. — Di, pri-
vatif, et hincha, guider en chemin.
DIHOARN, adj. Y. VOy. DISHOUARN.
DIHOARNEIN (dihoarn-e-in), Y. a. Y.
Déferrer; n. dihoarnet. — Di, privatif,
et hoarnein, Y. ferrer.
DIHODEIN (dihod-e-in), v. a. Y. Oter
les entraves à un cheval, désenrayer
une voiture; p. dihodet. — Di, pri-
vatif, et hodein, Y. entraver un cheval,
enrayer une voiture.
DIHOLEN (dihôlen), adj. Ce mot, con-
tracté pour di, privatif, et c'hoalen,
sel, se dit d’un homme dont la con-
versation est ennuyeuse (style fami-
lier).
DIHOMPRA, v.a. Déboîteroudisloquer
les membres ; n. dihompret,
PIJ
DIHOU, DEOU, adj. Droit, opposé à
gauche. Voy. DEOU.
DIHOUEEIN (dihoue-e-in), Van Ve
Epousseter, époudrer; p. dihoueet. —
Di, privatif, et houeein, couvrir de
poussière ; houe, V. poussière.
DIHUCHENNA, v. a. C. Epousseter;
p. dihuchennet.
DIHUENN, s. m. V. Défense, prohi-
bition, protection. Voy. DIFENN, S. m.
DIHUENNEIN (dihuenn-e-in), v. a. Y.
Défendre, protéger, prohiber ; p. di-
huennet. VOY. DIFENN, v. à.
DIHUENNOUR, S. m. Y. Défenseur,
protecteur ; pl. dihuennerion.
DIHUN, s. m. Réveil. — Di, privatif,
et hun (anc.), sommeil.
DIHUN, adj. Eveillé, qui ne dort pas,
et par extension, gai, vif, alerte. Voy.
DIHUN, S. M.
DIHUNA, v. n. et a. Réveiller, se ré-
veiller, dégourdir un indolent; n. di-
hunet. — Di, privatif, et huna (anc.),
dormir. Dihunit ‘ta, tra didalvez, ré-
veillez-vous donc, paresseux!
DIHUNEIN dihun-e-1n), Y. a. et n. Y.
Réveiller, se réveiller; p. dihunet.
Même composition que dihuna.
DIHUNOU, s. pl. m. Veiliées de nuit.
Voy. DIHUN, ad).
DIHUNQOUER, S. m. Horloge à réveille-
matin. VOy. DIHUNA,
DIJAUJ, adv. Y. Impertinent, non
sortable ou non convenable, parlant
d'un mariage, et aussi, inégalement.
— Dimeecin dijauj, Y. mésalliance.
DIJAVEDA, v. a. Rompre la mâchoire;
p- et. — Di, privatif, et jared, mä-
choire.
DIJENTIL, s. m. Voy. DICHENTIL.
GIJOUAL, DICHOUAL, Y. n. Y. Crier
pour chasser les poules et les oiseaux.
DIL 431
BIJOUCHA, DIZOUCHA, Y. n. Sortir
du lieu où l’on s'était tapi pour se
cacher, soit en jouant, soit avec l'in-
tention de se soustraire au danger ou
de mal faire; p. dijouchet, disouchet.
— Di, privatif, et soucha, se bloitir.
DIJUNEIN (dijun-e-in), Y. n. Y. Dé-
jeùner; p. dijunet.
DIJUNI, s. m. Déjeüné.
DIJUNI, v. n. Déjeüner, faire le re-
pas du matin, p. dijunel.
DIKEMER, s. m. VOy. DIGEMER.
DILABOUR, adj. Désœuvré, oisif. —
Di, privatif, et labour, ouvrage, tra-
vail.
DILAMBREK, adj. Indolent, mou.
DILAMM, s. m. Rejaillissement, re-
bondissement, réflexion. Evitez ce
substantif,
DILAMMET, v. n. Jaillir, rebondir ;
p. dilammet. Lammet ha dilammet,
rebondir.
DILAOUI, v. a. Epouiller, ôter les
poux ; p. dilaouet. — Di, privatif, et
laou, pl. de laouenn, pou.
DILARDA, v. a. Dégraisser ; p. et.
— Di, privatif, et larda, graisser,
frotter de graisse.
DILARDEIN (dilard-e-in), v. a. Y.
Dégraisser : p. dilardet. — Di, priva-
tif, et lardein, graisser, frotter de
graisse.
DiLAST, adj. V. Sans lest. — Di,
privatif; Last, V. lest de navire.
DILASTEIN (dilast-e-in), v. a. V. Dé-
lester, parlant d'un navire. — Di,
privatif, et lastein, lester, mettre le
lest; p. dilastet.
DILASTEZ, adj. Sans vermine, sans
ordure, propre. — Di, privatif, et
lastez, vermine, ordures, mauvaises
herbes de sarclage. Dilastez eo ann
douar, la terre est bien nettoyée, n’a
plus de mauvaises herbes.
132 DIL
DILASTEZA, v. a. Arracher les mau-
vaises herbes, et par extension,
épouiller, purger de vermine ; p. et.
Même composition que le précédent.
Dilasteza ann douar, purger la terre
de mauvaises herbes.
DILASTR, adj. Sans lest. — Di, pri-
valif, et lastr, lest d'un navire.
DILASTRA, v. a. Oter le lest. délester,
parlant d'un navire ; p. et. — Di,
privatif, et lastra, lester.
DILAU, DILO (dilé), s. m. Y. Abri
contre la pluie. — Di, privatif, et
glau, glo, Y. pluie. Voy. DILo.
DILAUEIN, DILOEIN (dilô-e-in), v. n.
Y. S'abriter contre la pluie. — Même
composition que le précédent.
DILAVAR, adj. Qui reste sans dire
mot. — Di, privatif, et lavar, parole,
mot. Choum dilavar, rester un instant
muet d’étonnement.
DILAVAR, s. m. Démenti, rétracta-
tion. — Di, privatif, et lavar, parole,
allégation.
DILAVREGA. VOY. DILAVREGEIN.
DILAVREGEIN (dilavreg-e-in), Y. a. Y.
Déculotter, ôter la culotte; p. dilavre-
get. — Di, privalif, et lavregein, Y.
culotter.
DILAVREK, adj. Qui n’a pas de cu-
lotte. — Di, privatif, et lavrek, V. cu-
lotte.
DILE, s. m. Y. Le même que dele. Y.
DILEC'HEIN (dilec’he-in), y. a. Y. Dis-
loquer, démettre, parlant des os, des
membres; p. dilec'het.— Di, privatif,
et lec'hein, verbe non usité aujour-
d'hui, mais qui, venant de lec'h. lieu,
place, a dù signifier mettre, placer,
mettre en son lieu.
DILEC'HI, v. a. Démettre, disloquer,
parlant des os, des membres; p. dile-
c'het. — Ce mot paraît formé de di,
privatif, et de lec’hia. Voy. ce dernier.
DILEHUEIN (dilehue-in), v. a. Y.
Epouiller, ôter les poux; p. dilehuet.
DIL
On écrit aussi dileucin. — Di, privatif,
et lehu, leu, Y. Des poux, pluriel de
leuenn, lehuenn, Y.
DILENN, S. m. C. Triage, choix.
DILENN, Y. a. C. Trier, choisir; p.
dilennet. VOy. DIBAB.
DILERG’H, s. m. Reste, superflu, ce
qui reste d’un repas. Ann tammou a
choum enn ho dilerc’h, les restes de
leur repas. Voy. RESTE.
DILETONI, v. n. Ouvrir une jachère;
P. diletonet. — Di, privatif, et leton,
letoun, jachère.
.DILEUEIN, DILEHUEIN, Voy. ce der-
nier,
DILEUNA, v. a. C. Ce verbe, qui
semble formé de di, privatif, et de
leunia, leuna, remplir, doit avoir eu
le sens de achever de vider, finir de
vider. À la lettre, faire le coutraire
de remplir. Je l’ai trouvé dans un
vieux manuscrit, comme synonyme de
divleuna, divlena. Voy. ces mots.
DILEURI, v. a. C. Déléguer, envoyer
en mission; p. dileuret,
DILEZ, s. m. Abandon, démission.
DILEZ, adj. T. C. Sans lait, qui n’a
pas de lait, parlant des femmes ou des
femelles d'animaux.
DILEZA, v. n. Faire passer le lait à
une femelle, perdre son lait, parlant
d'une femelle d'animal. — Dilezsa a ra,
elle perd son lait. — Di, privatif, et
lez, legs. lait.
DILEZEL, v. a. Abandonner, quitter,
répudier, renoncer, laisser; p. dilezet.
Ce verbe se conjugue sur l’ancien infi-
nitif dilesi, et le plus souvent avec
l'auxiliaire ober. Pa xilezaz he gereñt,
quand il abandonna ses parents. Dile-
zel a reaz he vignouned, il abandonna
ses amis.
DILEZER, Y. à. (anc.) Voy. DILEZEL,
v. à.
DILEZET, adj. et participe de drisse:
abandonné.
DILEZI, Y. a. Non usité. Voy. DILEZEL,
DIL
DILIAMMA, v. a. Délier, délacer ;
p.et. — Di, privatif, et liamma, lier.
DILIENA, v. a. Oter du linceul; p. et.
— Di, privatif, et liena, ensevelir.
DILIFRA, v. a. T. Désentraver, ôter
les entraves; p. et. — Lifr, s. m. T.
Entraves pour un cheval.
DILIGNEZEIN (diligneze=in), Y. n. Y.
Se démentir: p. dilignezet.
DILLAD (les L mouillées), substantif
collectif ou sorte de piuriel qui ne
désigne pas un vêtement particulier,
mais bien les vêtements, le linge de
corps, les hardes en général. Bien
que ce mot n’aie pas besoin de pluriel,
cependant on emploie le mot dillajou
ou plutôt koz dillajou, pour signifier
de mauvais chiffons, des friperies. Va
dillad n'int ket gleb, mes vêtements
ne sont pas mouillés.
DILLAJOU (les L mouillées), s. pl. m.
Kos dillajou, de mauvais chiffons, des
friperies, des vêtements en haillons.
DILO, DILAU (dilé), s. m. Y. Abri
contre la pluie. — Di, privatif, et glo
(glô), glau, Y. pluie.
DILLO (les L mouillées), adj. T. C.
Vif. E-dillo, bien vite, promptement.
Sentit ouz-in hag e-dillo, obéissez-moi
sans aucun retard.
DILOGND, adj. Sans souris. — Di,
privatif; logod, pluriel de logodenn,
souris. — Cet adjectif est employé par
les malins et les loustics, à l’époque
du premier jour de l'an. Ils disent :
Bloavez mad d'e-hoc'h ha tiegez dilo-
god, je vous souhaite une bonne année
et maison sans souris. Ces derniers
mots semblent être une allusion aux
tracas du ménage.
DILOC'H, adj. Sans bouger. — Di,
privatif, et Lach, v. a. et n. Bouger,
remuer.
DILOC'H, s. m. Y. Dégel de la glace.
DILOGHEIN (diloc'h-e-in), Y. n. Y.
Dégeler; p. diloc'het.
DIL 133
DILOEIN, DILAUEIN (dilé-e-in), v.n.
V: Voy. DILAUEIN.
DILOGOTA, v. n. Détruire les souris
d'un lieu. — Di, privatif, et logod,
pluriel de logodenn, souris.
DILORBEIN (dilorbe-in), v. a. Y. Dé-
sensorceler ; p. dilorbet.— Di, privatif,
et lorbein, ensorceler. Y.
DILOSKER. Ce mot que je ne connais
que comme nom de famille, peut avoir
eu le sens de diloskuz, incombustible.
Il est composé de di, privatif, et de
leski, p. losket, brüler.
DILOSKUZ, adj. Incombustible. Même
composition que le précédent.
DILOST, adj. Sans queue, qui n’a pas
de queue. — Di, privatif, et lost,
queue.
DILOST, s. m. Fin, clôture. — Ann
dilost foar, la fin de la foire.
DILOST-HAN ; DILOST-HANV, S. m.
Automne. A la lettre, clôture de l'été.
Voyez le précédent. — Ann dilost-hanv,
l'automne.
DILOSTA, v. a. Ecourter, couper la
queue; p. dilostet. — Di, privatif, et
lost, queue.
DILOSTACHOU, s. pl. m. Criblures de
blé vanné.
DILOSTEIN (dilost-e-in), v. a. V. Le
même que dilosta.
DILOSTET, adj. Se dit à’un chien à
qui l’on a coupé la queue. Voy. DILOSTA.
DILOUADI, v.a.Déniaiser; p.dilouadet.
— Di, privatif, et Louad, niais.
DILQUEIN (diloue-in), v. a. Y. Désin-
fecter; p. dilouet. — Di, privatif, et
loue, Y. Mauvaise odeur.
DILOUIEIN, Y. à. Y. Débrouiller ce
qui est brouillé; p. dilouiet. — Di,
privatif, et louiein, Y. brouiller.
DILCUZAQUI, v.n.C. Oter les herbes,
sarcler. — Di, privatif, et louzaou,
ancien pluriel de louzaouenn, herbe,
134 DIF
plante. Ce verbe n’a pas une valeur
bien réelle; je l’ai trouvé dans une
pièce de vers, et il m'a semblé qu’il
avait été formé par l’auteur pour les
besoins de Ja cause (la rime).
DILUGH, adj. V. Terne, et par exten-
sion, en achete, — Di, privatif, et
luc’h (anc.), lumière.
DILUEIN, v. a. V. (dilu-e in). Dé-
brouiller ce qui est brouillé. Voy.
DILOUIEIN, plus usité.
DILUFRA, v. a. Délustrer; p. dilufret.
— Di, privatif, et lufra, luire, briller.
DILUIA, DILUZIA, v. a. Débrouiller
ce qui est brouillé; p. diluiet, diluziet.
— Di, privatif, et hg, luzia, em-
brouiller, brouiller.
DILUN, LUN, S. m. Lundi.— Di, pour
derz. jour, et lun, lune. Ces deux mots
ne s’emploient pas indifféremment;
ils sont l’un et l’autre soumis à cer-
taines règles. Voy. le mot SEMAINE à
mon Nouveau Dictionnaire français-
breton, 1869.
DILUZIA, v.a. Voy. DILUIA.
DIMEEIN, DIMEIGN (dimee-in), s. m.
V. Mariage; pl. dimeigneu. C'est le
même que dimezi, s. m. du Léon.
Voy. ce dernier.
DIMEEIN, v. a. et n. V. Marier, se
marier; p. dimeet. C'est le même que
dimezi, v. a. et n. du Léon. Voy. ce
dernier.
DIMEIGN, s. m. Y. Le même que
dimeein, S. m.
DIMERC'HER, MERC'HER, s. m. Mer-
credi. — Di, pour ders. jour, et mer-
c'her. Mercure, planète. Ces deux mots
ne s’emploient pas indifféremment.
Voy. le mot SEMAINE à mon Nouveau
Dictionnaire français-breton, 1869.
DIMEURS, MEURS, s. m. Mardi. —
Di, pour ders. jour; meurs, Mars, pla-
nète; à la lettre, jour de mars. Ces
deux mots ne s’emploient pas indifré-
remment. Voy. ce qui est dit à DIMER-
CHER.
DIF
DIMEZ, 5. m. T. Mariage civil, fian-
çailles. Ë
DIMEZELL, DEMEZELL, s. f. Demoi-
selle; pl. dimezelled. VOy. DEMEZELL.
DIMEZI, DIMIZI, S. m. Mariage; pl.
dimiziou. Dans le siècle dernier, avant
lPipstitution du mariage civil, ce mot
n'avait que le sens de fiançailles ou
de promesse de mariage entre [cs gens
de la famille, ainsi que le témoigne
ce passage d’un des chants populaires
de la Bretagne : Nep a ra tri dimezi
hep eureuji, etc, celui qui est fiancé
trois fois ou qui fait trois promesses
de mariage sans se marier, etc. Au-
jourd’hui les mots dimezi, dimisi,
s'appliquent à la fois au mariage civil
et au mariage religieux ; il en-est de
même des verbes dimezi, dimisi.
DIMEZI, DIMIZI, v. a. et n. Marier. se
marier; p. dimezet. NOy. EUREUJI.
DIMEZIN, v. a. et n. T. Le même
que dimezi.
DIMILLIONA (les L mouillées), v. n.
Frétiller; p. cé.
DIMIZI, S. m. VOy. DIMEZI.
DIMIZI, v. à. et n. Voy. DIMEZI, Y.
a.etn. ‘
D'IN, pron. pers. Pour da in, à moi.
Voy. IN.
DINAC'H, v. a. Refuser, dénier, dé-
savouer, renier, nier; p. dinac'het.
Voy. NAC'H, qui est plus usité.
DINACHAN, v. a. T. Le même que
dinac’h.
DINAM, adj. Innocent, pur, sans
souillure, sans tache ni péché. — Di,
privatif, et nam, vieux inot qui paraît
avoir eu la siguification de tache, souil-
Lure du cœur.
DINAMDED, s. m. Pureté de cœur.
Evitez ce mot.
DINAOU, NAOU, s. m. Pente, des-
cente. Hent dinaou, chemin qui est en
pente descendante. War xinaou, en
DIN
pente descendante relativemeut à un
lieu. Voy. DiNAOUI.
DINAOUI, v. n. Donner de la pente
descendante relativement à un lieu, et,
par extension, on dit dinaoui da eva,
verser à boire. Cette dernière signifi.
cation prouve qu'en disant dinaou,
dinaoui, on n’entend parler que d’une
pente qui, par rapport à un lieu, va
en descendant. Le mot ancien fraou,
nou, vallée, paraît entrer dans la
composition de ces mots.
DINAS, s. m. (anc.) Palais, château.
(Le P. Grégoire.)
DINASK, adj. Qui n’est pas attaché à
la crèche. — Di, privatif, et nask,
corde pour attacher les bestiaux à la
crèche, à l’étable. Voy. NASK.
DINASKA, v. a. Détacher les bêtes à
cornes à l’étable. — Di, privatif, et
naska, attacher les bestiaux à l’étable.
DINDAN, S. m. Le dessous.
DINDAN, adv. et prép. Dessous. On
écrit parfois indan,
DINEC'H, adj. Qui est sans irquié-
tude, sans souci au sujet de quelque
chose. — Di, privatif, et nerc'h. in-
quiétude, souci, affliction.
DINEC'HEIN (dinec’h-e-in), Y. a. Y.
Dénicher, enlever le nid d’un oiseau.
— Di, privatif, et nec’hein, V., nicher.
DINEEIN (dinee-in), v. a. V. Détor-
dre. — Di, privatif, et neein, V., tordre;
D. dineet,
DINEIN (dine-in), Y. n. Y. Téter;
p. dimet.
DINEISIA (dine-i sia), v. a. Dénicher;
P. dineisiet. — Di, privatif, et neiz,
nid, Ou neisia, nicher.
DINEISIER, DINEIZER (dine-i-sier),
B. m. Dénicheur; pl. ien. Ce mot
dérive du précédent.
DINEIZA (dine-iza). Le même que di-
neisia,
DIN 135
DINER, s. m. Monnaie en général, et
aussi denier, ancienne monnaie du
douzième d’un sou.
BINER-DOUE, s. m. Des arrhes ; à la
lettre, monnaie ou denier de Dieu.
Rer diner-Doue, donner des arrhes.
Voy. ARREZ, ERREZ.
DINERAD, s. m. La valeur d’un de-
nier. Eunn dinerad butun, pour un
denier de tabac.
DINERC’H, adj. V. Faible, débile,
sans force. — Di, privatif, et nerc'h.
force, V. Il ne se dit que des per-
sonnes.
DINERC'HEIN (dinerc'h-e-in), Y. a. Y.
Enerver ; n. dinerc'het. — Di, privatif,
et nerc'hein, fortifier. Y.
DINERZ, DINERS, adj. Chétif, faible,
sans forces, languissant. — Di, priva-
tif, et nerz, ners, force. Il ne se dit
que des personnes.
DINERZA, v. a. Affaiblir, énerver ;
p. dinerzet. VOy. DINERZ.
DINERZDED. s. m. Faiblesse, affai-
blissement. Evitez ce mot.
DINERZUZ, adj. Ce mot, composé de
di, particule privative, et de nerzuz,
efficace, parlant d’un remède, d’un
régime de malade, ne peut s’appliquer
qu'aux choses, au sens de non efficace.
Dinerz, au contraire, s'applique aux
personnes.
DINESAAT (dinc-saat), v. a. et n.
Approcher, s'approcher ; p. dineseat,
dineseet. Le verbe tostaatest plus usité.
DINEU (dine-u), s. m. V. Pente des-
cendante. Voy. DIANNEU, plus usité,.
DINEUEIN (dine-u-e-in), v.a.V.Mettre
en pente, incliner ; p. Dineuet. —
Dineu, pente descendante. Voy. DINAQUI,
DINEUZ, adj. défiguré, informe. —
Di, privatif, et neuz, forme.
DINEVEZI, v. a. Le même que nevez:,
plus usité,
136 DIO
DINEZ, adj. Détors. — Di, privatif,
et neza, tordre, filer.
DINEZA, v. a. Détordre ce qui est
tordu ; p. dinezet. — Di, privatif, et
neza, tordre, filer.
DINIVER, adj. Innombrable. — Di,
privatif, et niver, nombre.
DINOAZ, DINAS, adj. Incapable de
faire du mal, de nuire. En religion,
innocent, et aussi de peu d’impor-
tance, parlant d’un péché. — Di,
privatif, et noazout, nuire.
DINOES, DINOEZ, adj. V. Le même
sens que dinoaz.
DINOU, v. n. (anc.) Dinou da efaff,
verser à boire. Voy. DINAQUI.
DINOZELA. Voy. DINOZELENNA.
DINCZELENNA, v. a. Déboutonner ;
p. et, — Di, privatif, et nozelenna,
boutoaner un habit, une culoite. Voy.
DIVOUTONNA.
DINS, s. m. V. T. Dé à jouer; pl.
dinseu. V. Dinso. T. Voy. DIS, s. m.
DINSAL, v. a. Tinter, faire sonner
lentement, parlant d'une cloche. Din-
sal eur c’hloc’h, tinter une cloche ; D.
dinset.
DINSEIN (diñse-in), v. a. Y. Le
même que dinsal; p. dinset. Dinsein
ur c’hloc’h, tinter une cloche.
DINSEREZ, s. m. Tintement des
cloches.
DIDANA, DIWANA, v. n. Germer,
parlant des plantes ; p. dioanet, diwa-
net. Dioana a ra ar greun, [es graines
germent.
DIGAR, DIOUAR, prép. T. De dessus.
Voy. DIWAR.
DIOC'H, DIOUC'H, prép. De. Dioc’h ma,
dinac'h a, selon que, d’après ce que.
Voy. DIOUC'H. Dioc'h ma lavar, d’après
ce qu'il dit.
DIOC’HTU, DIOC'H-TU, adv. Consécu-
tivement, immédiatement. Daou zervez
DIO
dioc’htu, deux jours de suite, deux
jours consécutifs. Dioc’htu-kaer, im-
médiatement.
DIOD, DIOT, adj. Niais, imbécile, be-
nêt.
DIODA, v. n. B. Monter en épi; p.
diodet.
DIODEZ, s. f. Niaise, sotte; pl. ed.
Comme diskiantez le mot diodez est
une expression d'amitié. Autrement,
on emploie l'adjectif diot, Eur plach
diot, une fille imbécile.
DIODI. Voy. DIoDA, v. n. Monter en
épi.
DIODI, v. n., et mieux, dont da veza
diot, s'abêtir.
DIOEDEIN (dioede-in), Y. a. et n. Y.
Saigner un animal à la boucherie,
perdre son sang en saignant ; p. dioe=
det. — Di, privatif, et goed, V. sang.
DIOK, adj. C. Paresseux. Voy. DIEK.
DIOLBREIN, DIORBLEIN (diolbre-in),
Y. a. V. Emonder, parlant des arbres ;
p. diolbret, diorblet.
DIOLEN (diôlen). Voy. DIHOLEN, plus
régulier.
DIONENNI , DIONI, v. a. Oter la
mousse, écumer ; n. dionennet, dionet.
— Di, extractif, et eonenn, écume.
DIONENNOUER, s. m. Écumoire. Voy.
le précédent.
DIONI. VOoy. DIONENNI. — Di, extrac-
tif, et eon, écume.
DIORBLACH, DIORBLAJ, s. m. Des
branches d’émonde ; ces mots n’ont
pas de pluriels, ou plutôt sont pluriels
eux-mêmes, à l'instar de Keuneud et
autres.
DIORBLAJ. Voy. le précédent.
DIORBLEIN (diorble-in), v. a. Y.
Emonder , parlant des arbres; p.
diorblet.
DIORIN, v. a. T. Ouvrir; p. dioret.
Voy. DIGORIN, plus régulier.
DIO
DIORJEIN (diorje-in), v. n. Y. Vomir,
parlant des bêtes et des ivrognes ;
vomir ce qu'on a pris de trop; p.
diorjet.
DIORREN, v. a. Elever des enfants
ou des plantes ; p. diorret. Il se con-
jugue sur diorrea qui paraît être l’an-
cien infiaitif. VOY. GORREN.
DIOSKALEIN (dioskal-e-in), v. n. V.
-Arracher les chardons ; p. dioskalet.
— Di, extractif, et oskal, pluriel @e
oskalenn, chardon, V.
DIOT, adj. Imbécile, sot, niais, be-
nêt, hébété. Comparatif, diotoc’h ; su-
perlatif, diota.
DIOT-NAIK (na-1k), il ajoute quelque
force à diot.
DIOTACH, s m. Niaiserie, enfantil-
lage, bagatelle. Le pluriel diotachou
s'entend au sens de radotages.
DINU, nom de nombre. Deux, pour
les substantifs du genre féminin.
Après ce mot, les lettres muables,
fortes ou dures, se changent en fai-
bles ou douces. Piou daol, pour diou
taol, deux tables. Voy. la grammaire.
— Diou sert aussi à former le pluriel
duel de quelques substantifs du genre
féminin. Ann diou-abrant, les deux
sourcils ; ann diou-vreac'h, pour diou-
breac’h, les deux bras. Voy. DI, pour
les pluriels duels.
DIOU, DEOU, adj. Voyez ce dernier
qui est plus usité. Droit opposé à
gauche.
DIQU, S. m. {anc.) Dieu.
DIOUALL, DIWALL, v. a. et n. Voy.
DIWALL.
DIOUAN, s. m. Le pluriel diouanou,
diwanou, est seul usité. Voyez ce
dernier.
DIOUANOU. Voy. DIWANOU.
DIOUAR, DIOU-AR, pour DIOU C'HAR,
pluriel duel de gar, s. f. jambe. —
— Diou, deux, et gar, s. L jambe.
DIOUAR, DIOAR, prép, "T. Voy. ce
dernier plus usité.
DIO 137
DICUASKELLA, v. n. Etendre ou dé-
ployer ses ailes. — Diou, deux, et
askell, s. f. aile des oiseaux.
DIOUC’H, DIOC’H, prép. De. — Pell
diouc’h ann ti, pell droc'h ann ti, loin
de la maison. — Diouc'h a, diouc'h ma,
dioc'h a, dioc'h ma, selon que, d’après
ce que. — Diouc'h a raio, selon qu'il
fera. — Diouc’h, ou doc'h ma lavar,
d’après ce qu'il dit.
DIQUER, s. m. Manque, privation. —
Kaout diouer eux a eunn drd, avoir
manque ou être privé de quelque
chose. E
DIQUERET, v. n. Ce verbe qui, au
propre, signifie étre privé de, est peu
usité en ce sens; on dit de préférence
Kaout diouer eux a eunn dra, avoir
manque de quelque chose. Mais il est
employé au sens de se passer de. —
Ne d-eo ket c'hoaz evit dioueret le vamm,
il ne peut encore se passer de sa mère,
parlant d’un enfant ou d’un animal
nouveau»nÉ; p. dioueret.
DIOUERI, v. n. Ce verbe, qui n’est
autre que le précédent, est, je crois,
employé en Cornouaille, à l’infinitif
au lieu de dioueret.
DIOUERIDIGEZ (dioueridig-ez), s. L:
Ge mot a le même sens que diouer,
mais n’est guère usité.
DIOUGAN,S. m. Prédiction, prophétie.
Autrefois kan.
DIOUGANER, s. m. Qui présage, devin;
pl. ten.
DIOUGANI, v.a. Prédire, prophétiser.
p. diouganet. S
DIOUGELL (dioug-ell), adj. (anc.) As-
suré, sûr, ferme.
DIOUGELLAT (dioug-ellat), v. a. (anc.)
Protéger.
DIOUGELLER (dioug-eller), s. m. (anc.)
Protecteur.
DIOU GROAZ-LEZ, s. pl. f. Pluriel duel
de kroaz-lez, les reins,
LA
18
138 DIR
DIGUIZIEGEZ (di-oui zieg-ez), S. L
Ignorance. — Di, privatif ou négatif,
et gouiziegez, Science.
DIGUIZIEK (di-oui-ziek), adj. Ignorant.
— Di, négatif, et gouisiek, savant.
DICURIENNEIN (diourienne-in), Y. a.
Y. Déraciner; p. diouriennet. — Di,
privatif, qui donne au verbe composé
un sens tout-à-fait contraire au verbe
composant, et gouriennein, s’enra-
ciner.
DIOUSKEIN {di-ouske-in), Y. H. Y. Voy.
DIGOUSKEIN, qui est plus régulier.
DICUSTIUEIN (di-oustiue-in), v. a. Y.
Lâcher le ventre, faire cesser la cons-
tipation. — Di, privatif, et goustiuein,
constiper.
DIOUT, DIOUZ, prép. de. Ces mots ne
s’emploient qu’en compagnie des pro-
noms personnels. — Pellait diout-han.
éloignez-vous de lui. — Pellait diouz-
omp, éloignez-vous de nous.
DIOUZ, prép. Voy. DIOUT.
DIOVER, s.m. V. Le même que diouer,
du Léon.
DIOVEREIN (diover-e-in), v. n. V. Le
même que dioueret, du Léon.
DIR, s. m. Acier.
DIRA, DIRENNA, v. à. Aciérer; p.
diret, dirennet. — Dir, acier.
DIRA, prép. Devant, en présence de.
Ce mot ne s’emploie qu’en compagnie
des pronoms personneis; dans le cas
contraire on se sert de dirag, dirak.
Voyez ces deux mots. — Dira-z-hi,
devant elle, en sa présence; dira-z-oun,
devant moi. La lettre Z ici m'a tou-
jours paru euphonique, à l'instar de la
lettre T dans le français, ea-t-en, a-t-il.
DIRABANS, adv. En pente.
DIRADENNA, v. n. Déraciner et en-
lever les plants de fougère; p. dira-
dennet. — Di, extractif, et radenn,
fougère.
DIRAEZ, VOy. DIREZ.
DIR
DIRAG, DIRAK, prép. D:vant, en pré-
sence de, vis-à-vis. — Mont dirag,
mont dirak, comparaitre. — Mont dirag
ar barner, comparaître devant le juge,
comparaître en justice. — Dirag ann
holl, en public.
DIRAG-ACTER, S.
devant d’autel.
m. Draperie ou
DIRAK. Voy. DIRAG.
DIRANKEIN (dirañke-in), v. a. V. Dé-
ranger; p. diranket. — Di, privatif,
et rañkein, ranger.
DIRANN, adj. Indivis. — Di, négatif,
et rann, partage.
DIRANVA, DIRANVAT. Voy. RANVAT.
DIRANVAT. Voy. RANVAT..
DIRAOUIA , DIRAOULA, v. a. et H.
Désenrouer, se désenrouer; p. di-
raouiet, diraoulet. — Di, privatif, et
raouia, raoula, enrouer.
DIRAOULA. Voy. le précédent.
DIRAPAR, adj. Non réparable, en
lambeaux , parlant des vêtements,
d’une maison, etc. Ge mot paraît formé
de di, négatif, et du mot français ré-
parer. D'ordinaire cet adjectif est pré-
cédé du mot gwall, très. —. Gwall di-
rapar eo, il est irréparable.
DIRBI, v. a. Manger; p. debret. Voy.
DIBR!, plus usité.
DIREBECH, adj. Sans remords, intè-
gre, innocent, irréprochable. — Di,
privatif, et rebech, remords.
DIREDEK, DIREDET, Y. n. ACCOurir;
p. diredet. On dit de préférence, dont
enn eur redek.
DIREDET, Y. H. VOy. DIREDEK.
DIREDI. Non usité. VOy. DIREDEK.
DIREHUEIN, v. a. Y. Désenrouer';
p. direhuet. — Di, privatif, et relruein,
enrouer.
DIREIZ (dire-iz), s. m. Désordre, dé-
bauche. — Di, privatif, et reiz, ordre.
DIR
DIREIZ (dire-ix), adj. Déréglé, immo-
déré, immoral, intempérant. Même
composition que le précédent.
DIREIZA (dire-iza), Y. a, Déranger,
ôter de sa place sans nécessité. Voy.
DIREIZ.
DIRENKA, v. a. Oter de sa place,
déranger ; p. et. — Di, privatif, et
renka, ranger.
DIRENN, S. L. Tranchant d'instru-
ment, lame de rasoir, d'épée, plaque
de métal, briquet à pierre à feu. —
Dir, acier.
DIRENN-GOAR, s. f. Rayon de cire.
Ce mot est formé de Direnn, lame,
plaque, et de koar, cire. Voy. FOLLENN-
GOAR.
DIRENNA, DIRA, v. a. Aciérer ; n. et.
— Dir, acier.
DIRENNEIN (direnn-e-in), y. a, Y. Le
même que DIRENNA.
DIREOL, adj. Voy. DIROLL.
DIREQUEIN (direoue-in), v. a. Y. Dé-
senrouer ; p. direouet. — Di, privatif,
et reouein, Y. enrouer, s’enrouer.
DIREUSTLA, v. a. Débrouiller ce qui
est brouillé. p. direustlet. — Di, pri-
vatif ou négatif, et reustla, brouiller.
DIREZ, DIREZA, v. a. Atteindre un
objet qui est placé plus haut que soi ;
p. dreset.
DIREZA. VOY. DIREZ.
DIRGWENER. Voy. DIGWENER qui est
plus régulier et plus usité.
DIRI, pluriel de derez, marche d’es-
calier, Diri, par extension, signifie
aussi escalier. Pignat gañt ann diri,
monter les escaliers. À la lettre, mon-
ter avec les marches d'escalier.
DIRI-BIGN, 5. pl. m. Escaliers. —
Diri, pluriel de derez, marche d'’esca-
lier; pignat, monter.
DIRIBIN, s. m. Descente. — Di, pri-
vatif, et ribin, montée, War ziribin,
en pente descendante.
DIR 139
DIRIBIN, adj. C. Susceptible, facile à
irriter. Voy. KIZIDIK.
DIRIBOUL. Voy. RIBOUL-DIRIBOUL.
DIRIEU, s. m. V. Jeudi. Voy. 012100 du
Léon.
DIRIOU,-s. m. Ce mot n’est usité
qu’en quelques localités. Voy. DIZIOU.
DIRGCH. Voy. ROC'HEREZ.
DIROC'HA. Le même que roc'hal,
mais moins usité que ce dernier.
DIROC'HEIN, v. n. Y. Ronfler en dor-
mant.
DIROC'HER. Le même que roc’her.
DIROC'HEREZ, s. L. Voy. ROC'HEREZ.
DIROC'HOUR, s. m. Y. Ronfleur, pl.
diroc’herion.
DIRODA, v. a. Oter les roues, se dé-
traquer, parlant des machines, des
rouages, etc.; p. dirodet. — Di, pri-
vatif, et rod, roue.
DIRDESTLA. Voy. DIREUSTLA.
DIROGA, v. a. Offenser en paroles;
p. diroget.
DIROLL, s. m. Débauche, intempé-
rance. Voy. le suivant.
DIROLL, adj. Désordonné, intempé-
rant. — Di, privatif, et roll, ordre,
règle.
DIROLLA, v. n. et actif. Se déchaîner,
se déranger de conduite, assaillir,
s’emporter comme fait un cheval, dé-
filer un chapelet, un collier, etc. —
Di, privatif, et roll, règle, ordre. Di-
rolla da c'hoarzin, rire aux éclats
bruyants ; p. dirollet. Neuse e tirollaz
ann avel, le vent se déchaîna alors.
DIROLLEIN (diroll-e-in), v. a. Y. Dé-
rouler; p. dirollet.
DIROLLET, adj. Il a la valeur de di-
rollet, participe passé de dirolla.
140 DIS
DIROLLO, v. n. C. Se déranger, se
débaucher: p. dirollet.
DIROUESTLA, v. a. VOy. DIREUSTLA.
DIROUFENNA, v. a. Dérider, faire
passer les rides, déplisser le linge,
ôter les plis; p. diroufennet. — Di,
privatif, et roufenna, faire des plis,
des froncis aux robes, etc.; se rider.
DIRUSKA. Yay. DIRUSKLA.
DIRUSKET, adj. Pelé, écorcé. Heiz
dirusket, orge mondée.
DIRUSKLA, DIRUSKA, v. a. Oter l’écor-
ce ou la pellicule qui recouvre certains
végétaux. Par analogie, on dit diruskla
he zaouarn, se faire aux mains une
foule d’égratignures avec des ronces.
Ce mot est formé de di, privatif, et de
ruskl, rusk, écorce.
DIS, DIZ, particule négative ou ex-
tractive. Ces mots ne font subir aucune
modification à la lettre initiale qui les
suit. Voy. DI, particule privative. On
remarquera que la particule privative
ou négative dis se rencontre dans
quelques mots français, comme dis-
paraître, disproportion.
DIS, DIZ, s. m. Dé à jouer, pl. disou
{(di-sou). C'hoar ‘nn disou, c’hoari
disou, jeu de dés, jouer aux dés.
DISADORN, SADORN (di-sadorn), S. m.
Samedi. Ces mots ne s’emploient pas
indifféremment. — Di pour dei, jour,
et sadorn, Saturne, planète. Voy. le
mot SEMAINE à mon Nouveau Diction-
naire 1869.
DISALANAT (dis-alanat). Voy. DIALA-
NAT.
DISALEIN (di-sa-le-in), v. a. Y. Dessa-
ler, p. disalet. — Di, privatif, et
salein, Y. Saler.
DISALL (di-sall), adj. Voy. DIZALL.
DISAMPMEIN (di-samm-e-in), v. a. Y.
Voy. DIZAMMEIN, plus régulier.
DISAQUEIN (di-saoue-in), v. a. V. Ins-
truire des enfants, les élever; élever,
parlant des plantes; p. disaouet.
DIS
DISBOURBELLA. Voy. DISPOURBELLA.
DISBCURBELLEK. VOY. DISPOURBELLEK.
DISC'HLAO, et mieux disglao. Noy.
ce dernier, plus régulier.
DISC'HLAOIER. Voy. DISGLAOIER, plus
régulier.
DISCHRISIENNA. Voy. DIC’HRISIENNA,
plus régulier.
GISENTIN (di-señtin), Y. n. T. Déso-
béir, p. diseñtet. — Di, privatif, et
sentin, T. obéir.
DISÉRE (dis-ere), adj. Le même que
diere, plus usité.
DISEREN (dis-eren), v. a. Le même
que dieren, plus usité.
DISFAILLA (les L mouillées), v. n. C.
Manquer à un rendez-vous; p. disfail-
let.
DISFARLEA. Voy. DIFARLEA.
DISFEURI, v. a. Dégaîner; p. disfeu-
ret. — Dis, privatif, et feur, fourreau.
DISFEURIA, v. a. Le même que dis-
feuri.
DISFISIANS (disfi-sians), s. f. Soup-
con, défiarce, méfiance. — Dis, priva-
tif, et fisians, confiance.
DISFISIOUT (disfi-siout), v. n. Se dé-
fier, se méfier; p. düisfisiet. — Dis,
privatif, et fisiout, avoir confiance.
DISFISIUZ (disfi-siuz), adj. Défiant,
méfiant. Voy. les précédents.
DISFUILLA (les L mouillées, v. a.
Débrouiller ce qui est brouillé; p. dis-
fuillet. — Dis, privatif,- et fuilla,
brouiller.
DISGLADO, s. m. Abri contre la pluie,
lieu où la pluie ne tombe pas; et
aussi imperméable. Aman eo disglao,
il ne pleut pas ici. Mont enn disglao.
se mettre à l'abri de la pluie.
DISGLAOIER, s. m. Parapluie. — Dis,
privatif, et glao, pluie.
DIS
DISGLAVI, v. n. Et mieux, moñt enn
disglao, se mettre à l'abri de la pluie.
Même composition que le précédent.
DISGOAR, DISGWAR, adj. Non courbe,
droit. Voy. DISGWAR.
DISGCARA, DISGWARA, v. a. Rendre
droit ou non courbe, équarrir; p. dis-
goaret. — Dis, privatif, et goara,
gwara, courber.
DISGRI, adj. Non cousu, décousu, —
Dis, privatif, et gri, couture.
DISGRIAT, v. a. Découdre; p. dis-
griet. — Dis, privatif, et griat, coudre.
DISGRONNEIN (disgronne-in), v. a. Y.
Démaillotter;, p. disgronnet, — Dis,
privatif, et gronnein, Y. entourer.
DISGROUGNAL, v. n. Montrer ses
dents ; p. disgrougnet.
DISGWAR, DISGOAR, adj. Non courbe,
* droit. — Dis, privatif, et goar, gwar,
courbe.
DISGWARA, DISGOARA, v. a. Rendre
droit ou non courbe.
DISGWE (disg-ue), adj. Détors. On dit
aussi diwe (dive). Voy. DISGWEA.
DISGWEA (disg-uea), v. a. Détordre;
p. disguweet. — Dis, particule privative,
et gwea, tordre.
DISGWEL (disg-uel), adj. et s. m.
Caché, lieu caché. — Dis, privatif, et
gwell, vue.
DISGWINKAL (disy -uiñkal), Y. n.
Ruer, prendre le mors aux dents; n.
disgwinket. On dit de préférence gwin-
kal. Disgwinkal a ra, il rue.
DISGWIR (disg-uir), adj. Inexact,
faux. Il est mieux de dire ne d-e0 ket
gwir. — Dis, négatif, et gwir, adj.
vrai. Kement-se ne d-e0 ket gwir, cela
est faux.
DISGWIRION (disg-uirion), adj. Dé-
loyal, infidèle. Dis, négatif, et gwirion,
loyal, sincère.
BISHAL, adj. Voy. DIZALL.
DIS 141
DISHALA, v. a. Voy. DIZALLA, dessaler.
DISHANO, DISHANV, adj. Sans nom,
anonyme. — Dis, privatif, et hano,
nom.
DISHANV. Voy. DISHANO.
DISHAVAL, adj. V. Différent. — Dis,
privatif, et haval, adj. Y. Semblable.
Yoy. DISHEVEL.
DISHEGAR. DIHEGAR, adj. Inhumain,
cruel. VOy. DISHEGARAD.
DISHEGARAD, adj. Inhumain, intrai-
table. — Dis, privatif, et hegarad, hu-
main, traitable.
DISHENVEL, DISHEVEL, adj. Dissem-
blable, différent, divers, qui ne res-
semble pas, tout différent. — Dis, né-
gatif, et heñvel, herel. semblable.
Dishevel int dioc'h kent. ils sont diffé-
rents de ce qu'ils étaient.
DISHEOL, S. m. Abri contre le soleil,
ombre, ombrage. — Dis, privatif, et
heol, soleil. J’ai vu ce mot employé
comme adjectif. Leac'h disheol, lieu
ombragé. Mont enn disheol, se mettre
en un lieu ombragé.
DISHECLIA, Y. a. et n. Mettre à
l'ombre, se mettre à l’ombre; p. dis
heoliet. Il dérive de disheol. Mont da
zisheolia, se mettre à l’abri du soleil.
DISHEOLIEK, adj. Ombragé. Il dérive
des précédents.
DISHEOLIER, s.
m. Parasol. Voy.
DISHEOL.
DISHEVEL. Voy. DISHENVEL.
DISHEVELEDIGEZ (disheveledig-ez),
S.L. Dissemblance.
DISHEVELEP, adj. Différent, dissem
blable, qui n’est pas reconnaissable,
— Dis, négatif, et hevelep, semblable.
DISHEVELQUT, Y. n. Ne pas ressem-
bler. — Dis, négatif, et herel. sembla-
ble. 11 faut éviter ce mot.
DISHILIA, DISILLA (les L mouillées),
y. a. et n. C. Egrener, s’égrener,
142 DIS
s'échapper de l’épi ou de la fleur,
s'échapper d'une gerbe ou d’un sac
percé, parlant du blé, et par extension,
s'évader, parlant des personnes; p.
dishiliet, disillet,
DISHILLA Voy. DISHILIA.
DISHILLAN, DISHILLON (les L mouil-
lées), s. m. G. Le moment où la mer
cesse de monter.
DISHILLON. VOYy. DISHILLAN.
DISHQUARN, adj. Déferré, sans fers.
— Dis, privatif, et houarn, fer. Dis-
houarn eo ho karr. dishouarn eo ho
march, votre voiture est déferrée,
votre cheval est déferré.
DISHOUARNA, v. a. Déferrer; p. et.
— Dis, privatif, et houarna, ferrer.
DISHUAL, adj: Se dit d’un cheval qui
n’a pas d’entraves, et par extension,
libre, indépendant, parlant des per-
sonnes. — Dis, privatif, et hual, en-
traves.
DISHUALA, v. a. Oter Îles entraves à
un cheval. — Dis, privatif, et huala,
mettre des entraves.
DISIQULEK (dis-ioulek), adj. Se dit,
paraît-il, en Cornouaille, de celui qui
ne fait pas volontairement une chose.
— Dis, privatif, et ioul, T. C. volonté.
DISIVOUD (di-sivoud), s. m. (anc.)
Hérésie. É E
DISK, s. m. (anc.) Plat, vaisselle de
table. En grec diskos, corps rond et
plat.
DISKABELL, DIGABELL, adj. Échevelé,
sans coiffure, tête nue. — Dis et kabell,
ou, di, privatif, et kabell, coiffure,
Chaperon, cape. Diskabell e oa, il
était tête-nue.
DISKABELL-KAER, adj. Le même que
le précédent.
DISKABELLA, v. a. Décoiffer, éche-
veler ; p.et. — Dis, privatif, et kabella,
coiffer.
DIS
DISKAE, adj. Sans haie, non bordé
de haie. — Dis, privatif, et lae. haïe.
DISKAEA, v. a. Abattre une haie,
faire une brèche dans une haie; p.
diskaeet. VOY. DISKAE.
DISKAN. s. m. Dédit, rétractation. —
Dis, privatif, et kan, chant. On l'entend
aussi du refrain d’une chanson.
DISKANA, v. n. Se rétracter, déchan-
ter, se démentir, se dédire; p. et. —
Dis, privatif, et ana, chanter.
DISKANEIN (diskan-e=in), Y. 0. V. Se
démentir ; p. diskanet. — Dis, privatif,
et kanein, chanter, Y.
DISKANER, 5. m. Celui ou ceux qui
répètent le refrain d’une chanson ;
pl. ten. Voy. DISKAN.
DISKANNEIN (diskann-e-in), Y. n. Y.
Muer, parlant des animaux; p. dis-
kannet.
DISKANTA, v. a. Ecailler, ôter les
écailles du poisson. En style burles-
que, on donne à ce verbe le sens de
confesser les vieilles femmes : diskanta
ar grac'hed; n. diskantel.
DISKAR, s. m. Chüte, déchet, baisse,
déclin, décours, diminution, dédit de
marchand. Diskar z0 war ann ed, il y
a baisse sur le blé. Diskar al loar,
décours de la lune.
DISKAR, v. a. Abattre, démolir, dé-
truire ; p. diskaret. Diskar eunn ti
d'ann douar, abattre une maison.
DISKAR-AMZER, s. m. Automne. —
Diskar, décours, et amzer, saison,
température.
DISKAR-LOAR, s. m, Décours de la
lune, dernier quartier de la lune, le
décours. — Diskar. décours, et loar,
lune. On dit aussi diskar-al-loar.
DISKARG, s. m. Décharge, quittance,
exemption, dispense, débouché de
marchandises.
DISKARGA, v. a. Décharger, ôter la
charge, et par extension, exempter,
L Ka
DIS
dispenser, déclarer quitte; p. et. —
Dis. privatif, et karga, charger.
DISKARGA, v. n. Verser. Diskarga
eur banne da eva, verser à boire.
DISKARGEIN (diskarg-e-in), Y. a. et n.
Y. Ce verbe s'emploie dans les mêmes
acceptions que diskarga, Y. a. et Y. H.
DISKARN, adj. B, Se dit d’une femme
débauchée.
DISKEAT, DISKEIAT, v. n. V. Abattre
une haie, faire une brèche dans une
haie pour faire passer une charrette;
p. diskeet, diskeiet. — Dis, privatif, et
keat, keiat, V. faire une haie.
DISKEIAT. Voy. DISKEAT.
DISKEIN (diske-in), v. a. Y. Ensei-
guer, instruire ; p. disket. VOy. DESXI.
DISKEMENN, DIGEMENN, v. a. Décom-
mander; p. diskemennet. — Dis, pri-
vatif, et kemenn, mander.
DISKEMENN, DIGEMENN, s. m. Con-
tre-mandement, contre-ordre.
DISKENN, S. m. Descente.
DISKENN, v. n. Descendre; p. dis-
kennet. Il se conjugue sur l’ancien
infinitif diskenna. Diskenn ouz traon.
descendre en bas, et aussi diskenn
d’ann traon. Diskenn diwar raec'h.
descendre de cheval, Diskienn gañt ann
diri, descendre -les escaliers. À la
lettre, descendre avec les escaliers.
BISKI, DESKI, v. a. et n. Apprendre,
instruire, enseigner, s'instruire; p.
desket. Il se conjugue sur deskr, Voyez
ce mot plus usité.
DISKI, v.a. fanc.) Servir un mets dans
un plat que l’on apgelait disk. Voy. ce
mot.
DISKIANT, adj. et s. m. Insensé; pl.
diskianted, les insensés. Et mieux, ann
dud diskiañt. — Di, et skiant.
DISKIANTA, v. n. Et mieux, dont da
veza diskiant, perdre la raison. — Di,
privatif, et skiant, raison.
skoaz
DIS 143
DISKIANTEZ, s. f. Sotte, en termes
de familiarité. Deus ‘ta, diskiañtes,
viens donc, sotte que tu es.
DISKIBIEN ;
diskibl.
pluriel irrégulier de
DISKIBL, s. m. Disciple; pl. diski-
bien.
DISKIDIK, adj. Qui a de bonnes dis-
positions pour apprendre. — Diski,
deski, apprendre.
DISKIENT, adj. et s. m. Y. Insensé. —
Di, privatif, et skient, V. raison, bon
sens. VOy. DISKIANT.
DISKLERIA, v. a. Découvrir, déceler,
expliquer, révéler; p. diskleriet. —
Diskleria n’est pas un mot composé.
DISKLOMMEIN (disklomm-e-in), Y. a.
Y. Dénouer ; p. disklommet. — Dis,
privatif, et klommein, V. nouer.
DISKOARNEIN (diskhoarn-e-in), v. a. Y.
Couper les oreilles, p. diskoarnet. —
Di, privatif, et skoarn, Y. oreille.
DISKGAZ; pluriel duel de skoaz,
épaule, par contraction pour diou
. Voy. HI, pour le pluriel duel.
DISKOAZIET, adj. Epaulé, parlant
d'un cheval qui a l'épaule démise. —
Di, privatif, et skoaz, épaule.
DISKGEIN (diskoe-in), Y V. Mon-
trer; p. diskoet. Um giskoein, se mon-
trer, apparaître; p. «M zishkoet, NV.
DISKOGELLA (diskog-ella), v. a. C.
Déplanter, secouer ou tirer ce qui est
serré en un lieu ou engagé quelque
part; p. diskogellet (diskog-ellet).
DISKOLIA, v. a. Désenrayer, parlant
des roues d’une voiture; p. diskoliet.
— Di, privatif, et skolia, enrayer.
DISKOLPA, v. a. Mettre en pièces,
détacher des copeaux du bois. Ce mot
est parfois employé au neutre, au sens
de se divertir, prendre ses ébats; p.
diskolpet.
DISKOLPER, s. m. Brigand, coupe-
jarret; pl. ien.
144 DIS
DISKOMBART, adj. Y. Révêche.
DISKOMBERT, adj. V. Non gagé.
DISKONFORTEIN (diskonfort-e-in), v.a.
V. Accabler par la douleur et rendre
inconsolable. Il n’est guère usité
qu’au participe diskonfortet. — Dis,
privatif, et koñfortein, consoler. Voy.
DIGONFORT.
DISKONFORTET, Voy. DIGONFORTET.
DISKONTEIN (diskonte-in), v. a. Y.
Bénir une personne qui a été ensor-
celée; p. diskontet.
DISKORA, DISKORIA, v. a. Les mêmes
que diskolia.
DISKORN. adj. Écorné, sans cornes.
— Dis, privatif, et korn, corne.
DISKORN, s. m. V. Dégel. — Di, pri-
vatif; skorn, glace.
DISKORNA, v. a. Couper les cornes;
p, diskhornet. — Dis, privatif, et korn,
corne.
DISKORNI. Voy. DISKORNA.
DISKOUARN, S. pl. f. Pour diou
skouarn (deux oreilles), pluriel duel
de skouarn, oreille.
DISKOUARN, adj. Sans oreilles. —
Di, privatif, et skouarn. oreille.
DISKOUARNA, v. a. Couper les oreil-
les; p. diskouarnet. — Di, privatif, et
skouarn, oreille. Diskouarnet eo bet,
on lui a coupé les oreilles.
DISKOUBLA, v. a. Désaccoupler des
animaux ; p. diskoublet, — Dis, pri-
yatif, et koubla, accoupler.
DISKOUEAN, v. a. T. Montrer; p. dis-
koueet.
DISKOUEZ, v. a. et n. Montrer, faire
signe, indiquer; p. diskouezet. En em
ziskouez, se montrer, apparaître ; p.
en em Zziskouezet. Eunn eal neuse en
em ziskouezaz dira-7-han, un ange
alors lui apparut.
DIS
DISKOUGOULIA, v. n. Quitter le froc;
p. diskougouliet. — Dis, privatif, et
kougoul, capuchon de moine.
DISKOUIC’H, DISKUIC'H, s. m. Y.
Pause, halte, repos. — Di, privatif, et
skuic’h, adj. Y. fatigué.
DISKOUIC'HEIN. Y. VOy. DISKUIC’HEIN.
DISKOUIZAN, v. n. T. Se reposer ;
p. diskouizet. — Di, privatif, et skoui-
zan, T. se fatiguer.
DISKOULM, adj. Dénoué, sans nœud.
— Dis, privatif, et soulm, nœud.
DISKOULMA, v. a. Dénouer; p. dis-
koulmet. — Dis, privatif, et ksoulma,
nouer.
DISKOULTR, adj. À qui on à coupé
les branches, qui a été émondé. — Di,
privatif, et skoultr, branche d’émonde.
DISKOULTRA, v. a. Emonder, parlant
des arbres ; p. et. — Di, privatif, et
skoultr, branche.
DISKOUNTA, v. a. Guérir par sorti-
lége; p. et.
DISKOURN, s. m. Dégel. — Di, priva-
tif; skourn, glace.
DISKOURN, adj. Dégelé. Voyez le pré-
cédent.
DISKOURNA, Y. impers. Ce verbe
n’est guère usité. Il dégèle, diskourn
a ra, diskourn a zo. À la lettre, dégel
il fait, dégel est, au lieu de diskourna
a ra.— Di, privatif, et skourna, geler.
DISKOURRA, v. a. Détacher ce qui est
pendu ou accroché à un arbre; p. et.
— Di, privatif, et skourra, accrocher
à une branche.
DISKOUTAL, v. n. C. Regarder en
cachette; p. diskoutet.
DISKRAB, S. m. Agrostème, anémone,
coquelourde, plantes ; gratelle ou ma-
ladie de peau.
DISKRAB, s. m. Manière de saluer
d'un paysan qui, le chapeau dans une
DIS
main, se gratte avec l’autre, parce
qu'il est embarrassé, gèné. Ce mot
paraît dérivé de skrabat, gratter, se
gratter.
DISKRABAT, v. n. Gratter ou remuer
la terre à la manière des poules, des
chats, etc.; p. diskrabet.
DISKRABELLAT. Le même que dis-
krabat.
DISKRABELLAT, Y. n. Se gratter,
parlant des chiens.
DISKRAMAILL (les L mouillées), adj.
Débraillé, dévergondé, courageux.
DISKRED, s. m. Soupcon, défiance. —
Dis, privatif, et kred, caution, garantie.
DISKREDI, v. n. Ne pas croire à, se
méfier de, avoir des Soupcons, soup-
conner; p. diskredet. — Dis, privatif,
et kredi, croire Diskredet eo bet lae-
ronsi war-n-ezhan, on l’a soupçonné
de vol. Diskredi a reer war-n-ezhan da
veza great, elc., on le soupconne
d’avoir fait, etc.
DISKREDIK, adj. Incrédule, défiant,
méfiant, soupconneux. Même compo-
sition que diskredi.
DISKREDONI, et mieux diskred. Voy.
ce dernier.
DISKREDUZ, adj. Et mieux diskredik.
Voy. ce dernier.
DISKREGI (diskreg-1), v. a. et n. Dé-
crocher, démordre, lâcher ce que
l’on: tient à la main; p. diskroget
(diskrog-et). — Dis, privatif, et kregi
(kreg-i), mordre, saisir, crocher. Dis-
kregi eux av pez a xo enn he zourn,
lâcher ce que l’on a dans la main.
DISKRENNEIN (diskrenne-in), Y. a. Y.
Egrener; p. diskrennet. — Dis, priva-
tif, et greun, V. grain, graine.
DISKREUENNA, v. a. Ecroüter, cha-
-peler; diskreuennet.— Dis, et kreuenn,
croûte.
DISKRIFAN, v. a. T. Décrire ; p. dis-
Kret.
DIS 145
DISKROG'HENNA. Voy. DIGROC'HENNA.—
Dis, privatif, et kroc'henn, peau d’ani-
mal.
DISKROG, adj. Décroché, non accro-
ché. — Dis, privatif, et krog, croc.
DISKROUGA, v. a. Dépendre ou enle-
ler de la potence; p. et. — Dis, pri-
vatif, et krouga, pendre à la potence.
DISKUDA, v. a. C. Couper une haie;
p. et.
DISKUEC'H, s. m. Y. Pause, repos,
halte. Voy. le suivant.
DISKUEC'HEIN (diskuec'h-e-in), Y. n.
Y. Se reposer; p. diskuec’het. — Di,
privatif, et skuec’hein, Y. Fatiguer, se
fatiguer.
DISKUEZ, v. a. C. Le même que dis-
kouez.
DISKUIC'H, s. m. Y. Repos, pause,
halte. Voy. le suivant.
DISKUIC'HEIN (diskuic’h-e-in), Y. n.
Y. Se reposer, se défatiguer; p. dis-
kuic'het. — Di, privatif ou négatif,
et skuic’hein, Y. Se fatiguer, fatiguer.
DISKUILLA (les L mouillées), et
mieux, diskulia, révéler; p. diskuliet.
DISKUIZ, s. m. Pause, halte, repos.
Voyez le suivant,
DISKUIZ, adj. Défatigué. — Di, pri-
vatif, et skuis, fatigué.
DISKUIZA, v. a. et n. Défatiguer, se
défatiguer; n. diskuixet. — Di, priva-
tif ou négatif, et skuiza, se fatiguer.
DISKUIZIK, s. m. Petite halte ou pe-
tite pause pour se reposer. C'est le
diminutif de diskuiz, s. m. Voy. DIS-
KUIZA.
DISKULIA, v. a. Déceler, révéler; p.
diskuliet.
DISKULIER, s. m. Révélateur,; pl.
ien. On dit de préférence, ann hini
en deux diskuliet ann torfed, ann neb
a zo het diskuliet ann torfed gañnt-han.
19
146 DIS
DISLAQUER, s. m. Y. Parapluie. —
Dis, négatif, et glao, pluie.
DISLAR, s. m. Y. Dédit, désaveu,
rétractation. — Dis, privatif, et lar. Y.
parole, allégation.
DISLAREIN (dislar-c-in), Y. a. Y. Dé-
dire, p. dislaret, — Um zislarein, se
dédire, se rétracter, — Dis, privatif,
et larein, Y. Dire.
DISLAVAR, s. m. Dédit, désaveu, ré-
tractation. — Dis, privatif, et lavar,
parole.
DISLAVARET, Y. a. Dédire, désa-
vouer; jp». dislavaret. — Dis, privatif,
et lavaret, dire. En em zislavaret, se
dédire.
DISLAVARQUT, v. a. G. Le même que
dislavaret.
DISLEAL, adj. Déloyal, injuste, per-
fide, infidèle. — Dis, privatif ou né-
gatif, et leal, fidèle.
DISLEALDED, 3. m. Infidélité. dé-
loyauté, perfidie. — Dis, négatif, et
lealded, fidélité, loyauté.
DISLEBER, adj. Laid, contrefait, dé-
figuré, difforme.
DiSLEBERDED, s. m. Laideur, diffor-
mité. Evitez ce mot.
DISLEBERI, et mieux, dont da veza
disleber, devenir laid, difforme. Evitez
ce mot.
DISLEC'HI. Voy. DILEC’HI.
DISLEVI; dislevi-gyen, bailler par
envie de dormir ou par tout autre
motif, Prononcez dislevig-en.
DISLIUEIN (disliu-e-in), v. a. Y. Dé-
colorer; p. disliuet. — Dis, privatif,
et liuein, V. colorer.
DISLIV, adj. Blème, livide, décoloré,
parlant des personnes. — Dis, priva-
tif, et Liv, liou, couleur.
DISLIVA, v. a. Décolorer, déteindre:
et. — Dis, privatif, et liva, colorer.
DIS
DISLIVET, adj. Décoloré, parlant
des choses. Voyez le précédent dont il
est aussi le participe.
DISLONKA. Y OY. DISLOUNKA.
DISLOUNKA, v. n. Vomir, parlant
des bêtes et, par mépris, parlant des
ivrognes; p. et. — Dis, faire le con-
traire de louñka, avaler.
DISLOUNTRA. Le même que dis-
louñka.
DISMANT, s. m. Voy. DISMANTR.
DISMANTA. VOy. DISMANTRA.
DISMANTR, s. m. Ruine, destruction.
DISMANTRA, v. a. Ravager, détruire;
p. et.
DISMEGANS, s. f. Affront, outrage,
honte, ignominie, déshonneur; pl.
dismegansou. — Dis, privatif, et me-
gañs (anc.), pudeur, tenue.
DISNEDEIN, v. a. V. Effiler. — Dis,
et nedein, Y. filer.
DISNEUD, adj. Qui n’est pas enfilé,
parlant des grains d'un chapelet, d’un
collier. — Dis, privatif ou négatif, et
neud, du fil.
DISNEUDENNA, v. a. Effiler, parlant
d’un tissu. — Dis, privatif, et neudenn,
brin de fil.
DISNEUDI, v. a. Défiler, ôter le fil;
p. disneudet. -- Dis, privatif, et neud,
du fil.
DISNEUZ, adj. Se dit d'une personne
qui a de mauvaises facons. — Dis,
privatif, et neux, mine, semblant.
Eunn den disneuz eo, il a de mauvaises
facons.
DISNEVELL, v. a. Contrefaire quel-
qu’un pour se moquer de lui; p. dis-
nevellet.
DISODEIN (di-sod-e-in), Y. a. Y. Dé-
niaiser, dégourdir l'esprit; p. disodet.
— Di, privatif, et sod, niais.
DISONCH, DIZONJ (di-sonch). Voy.
DIZONCH, DIZONJ.
DIS
DISONTEIN (di-soñt-e-in), v. n. Y.
Perdre pied dans l'eau; p. disontet.
DISOU (di-sou), pl. de dis, dé à
jouer.
DISOUNTA (di-souñta), v. n. Perdre
sonde, perdre pied dans l’eau; p. di-
souñtet. — Di, privatif, et souñnla,
sonder dans l’eau.
DISPAC'H, s. m. T. Complot, sédi- |
tion. Voy. DISPAC'HIQU.
DISPAC’HAT, v. a. et n. Fouiller
dans la boue à la manière des porcs,
fouiller en mettant tout en désordre,
tisonner ou fourgonner, parlant du
feu; p. dispac’het. Dispac’hat ann tan,
tisonner le feu. En em zispac'hat, se
démener. En em zispac'hat a ra, il se
démène.
DISPACHAT, v. n. T. Comploter.
BISPAC'HER, s. m. T. Séditieux, par-
lant des personnes.
DISPAC'HET, adj. Qui est en désor-
dre, parlant des cheveux. Bleo dispa-
c'het. des cheveux en désordre.
DISPAC'HIQU, s. pl. m. Ober dispa-
c'hiou, faire beaucoup de gestes en
parlant, comme un homme en colère
ou un faiseur d’embarras.
DISPAFALA, v. n. Voltiger, voler
bas; p. et.
DISPAILL (L. mouillées), s. m. C.
Hate. Disnaill eo gant-hi dimezi, elle
a grande hâte de se marier. Dispail!
eo, il est grand temps.
DISPAK, adj. Dépaqueté, déballé. ——
Dis, négalif, et paka, emballer.
DISPAKA, v. a. Déballer, délier, ôter
l'envelopre ou le lien, démaillotter,
parlant d’un enfant; p. et.
DISPALAFAT, v. a. Lâcher un objet
en ouvrant les mains; p. dispalafet.
Ce mot paraît composé de dis, pri-
vatif ou négatif, et de palf, paume de
la main.
G':PALAFAT, v. a. Dispalafut he ziou
askeil, battre des ailes.
tement mm,
DIS 147
DISPANS, >. m. Dispense, terme de
dévotion ; pl. ou.
DISPAR, adj. Impair, sans pareil. —
Dis, privatif, et par, pareil.
DISPARAT, v. a. Désaccoupler, dé-
sapparier, p. disparet.— Dis, privatif,
et parat, accoupler, apparier.
DISPARBUILL (L mouillées), adj. Dé-
braillé.
DISPARBUILLA (L mouillées). En em
zisparbuilla, se débrailler.
DISPARLA, v. a. Désenrayer, parlant
des roues, tirer ou enlever Ja barre
qui ferme une porte en dedans; p. ef.
Di, privatif, et sparla, enrayer, fermer
une porte avec une barre.
DISPARTIA, v. a. Séparcr, n. dispar-
tiet. Dispartia tud oc'h en em graba-
nata, séparer des hommes qui se bat-
tent.
DISPEGA, v. n. Démordre. — Dis,
privatif, et pega, s'accrocher à.
DISPENN, v. a. Mettre en pièces,
démolir; p. dispennet.
DISPENSELIA, v. a. Déchirer, parlant
des vêtements; p. dispenseliet. Ge mot,
à la lettre, signifie le contraire de
mettre des pièces 0 un vétement. Il est
composé de dis, négatif, et de peñselia,
mettre des pièces à un vêtement.
DISPERN, adj. Sans épines. — Di,
privatif, et spern, pluriel irrégulier de
spernenn, épine.
DISPEURAT (dispe-urat), Y. n. V. Ce
verbe ne s'emploie qu’au participe
passé dispeuret (dispe-uret), en par-
lant du fumier qui, quoique consom-
mé, n’a pas cependant perdu sa force,
du fumier non appauvri. — Dis, né-
gatif, et peurat (pe-urat), Y. s’appau-
vrir.
DISPEURET (dispe-uret), adj. et part.
Voy. DISPEURAT.
DISPIGN, s. m. Dépense, frais, sans
pluriel. Ann dispign, ia dépense, les
frais.
148 DIS
DISPIGN, Y. a. Dépenser ; D. dispi-
gnet.
DISPIGNER, s. m. Dépensier, qui dé-
pense beaucoup et mal à propos.
DISPILL, ISPILL (L mouillées). Ces
mots ne s’emploient qu'en composi-
tion : a-xispill, a-ispill, en suspens.
DISPLANTA, v. a. Déplanter; p. et, —
Dis, privatif, et planta. planter.
DISPLED, DISPLET, adj. Abject, vil.
DISPLEG, s. m. Eloquence, élocution
facile. Eunn displeg mad en deuz. il
est éloquent,
DISPLEG, adj. Sincère, simple, in-
génu. — Dis, négatif, et pleg, pli, dé-
tour.
DISPLEGA, v. a. Déployer, déplier,
développer, étendre, et par extension,
expliquer; p. ef. — Dis, négatif, et
plega, ployer, plier; p. pleget (pleg-et).
DISPLEGER (displeg-er), s. m. Beau
parleur, bavard, conteur de nouvelles.
Voy. DISPLEG, 8. m.
DISPLET. Voy. DISPLED, abject.
DISPLETAAT, Y. n. Et mieux, doñt
da veza displed. devenir abject. Voy.
DISPLED,
DISPLIJADUR, s. L. Déplaisir, mécon-
tentement. — Dis, négatif, et plijadur,
plaisir.
DISPLIJOUT, v. n. Déplaire; p. dis-
plijet. — Dis, négatif, et plijout,
plaire.
DISPLUA. Voy. DIBLUA.
DISPOURBELLA, v. a. Dispourbella he
zaoulagad, ouvrir de grands yeux par
un sentiment mauvais, regarder ef-
frontément les femmes ; p. et.
DISPSURBELLEK, adj. Daoulagad dis-
pourbellek, des yeux effrontés.
DISPOURBELLET, adj. Effaré, parlant
des yeux.
DIS
DISPOURCUR, adj. Intrénide.
DISPRIJ. Voy. DISPRIZ.
DISPRIJOUT. Voy. DISPRIZOUT.
DISPRIZ, S. m. Dédain, mépris, —
Dis, négatif, et prix, valeur.
DISPRIZANS, s. m. Y. Mépris, dédain.
Voy. le précédent.
DISPRIZEIN (dispriz-e-in), v. a. Y.
Mépriser, dédaigner ; p. disprixet.
DISPRIZOUT, v. a. Mépriser, dédai-
gner; p. dispriset, — Dis, privatif, ct
prizout, estimer, apprécier,
DISREVELL, v. a. Dénoncer, révéler ;
D. disrevellet.
DISRO. Voy. DISTRO, adj. Détordu, dé-
tors.
DISRONNEIN (disronne-in), v. a, Y.
Démaillotter, dérouler. VOY. DISGRON-
NEIN, plus régulier.
DISTABIL, adj. Chancelant, mal as-
sujetti. — Di, négatif, et stabil, solide,
ferme. Voy. STABIL.
DISTAG, adj. Non attaché, et par
extension, leste. — Di, négatif, et
stag, attaché.
DISTAGA, v. a. Détacher, délier,
découper, et par extension, débiter
des nouvelles; p. distaget (distag-et).
— Di, négatif, et staga, attacher.
DISTAGELLA (distag-ella), v. a. Cou-
per le filet de la langue. Distagella he
deod da eunn den, trouc'ha stagell he
deod da eur bugel, faire cette opération
à une personne, à un enfant. — Di,
privatif, et stagell, filet de la langue ;
D. distagellet (distag-ellet).
DISTAGELLET (distag-ellet), adj. Qui
a le filet de la langue bien coupé, et
par extension, bavard. Voy. le précé-
dent.
DISTAGER (distag-er), s. m. Häbleur,
bavard; pl. ten.
DIS
DISTAILL (L mouillées), adj. Dif-
forme, parlant des personnes. — Dis,
négatif, et éaill, prestance, stature.
DISTAILL (L mouiilées), adv. Très.
Distaill eo kaer ar plac'h-se, cette fille
est très-belle.
DISTAK, adj. Formel, agile, dispos.
DISTAK, adv. Brusquement, formel-
lement, exactement, entièrement, élo-
quemment.
DISTAK - KAER,
adv. Cet adverbe
-ajoute un peu de force au précédent.
DISTALIA, v. a. Rentrer dans la bou-
tique la marchandise étalée ou en
montre; p. distaliet. — Di, privatif, et
stalia, ouvrir boutique, étaler des
marchandises en dehors.
DISTALM, s. m. V. Ruade, emporte-
ment d'un cheval.
DISTALMEIN (distalm-e-in), Y. n. Y.
Ruer, s’emporter, parlant d’un cheval ;
p. distalmet. Il se conjugue avec l’au-
xiliaire ober.
DISTAMMA, et mieux DIDAMMA, v.a.
Mettre en pièces; p. ef. — Dis, extrac-
tif, et famm, morceau.
DISTANA, et mieux BIDANA, Y. a.
Eteindre, parlant de la chaux vive:
calmer où amortir un mal physique
et aussi les passions, etc. — Dis, par-
ticule qui donne au verbe fana une
siguification contraire ou opposée à
allumer.
DISTANEIN (distan-e-in), V. Le même
que distana.
DISTANK, adj. Non bouché. — D,
négatif, et stanka, boucher, arrêter
l'écoulement.
DISTANKA, v. a. Déboucher, parlant
d’un canal, d’un conduit, etc.; ôter la
bonde d’un étang; p. et. Voy. lé pré-
cédent.
DISTAOL, adj. Ti distaol, ferme qui
n'a pas d’étable. — Di, privatif, et
staol, étable.
DIS 149
DISTAOL, DISTOL (distôl), s. m. C.
Rémission, pardon, restitution. Lakaat
distaol, C. Faire restitution.
DISTAOLI, DISTOLI (distôli), Y. a. C.
Voy. DISTEUREL.
DISTAQUEIN (distaou-e-in), V. Le mé-
me que distanein.
DISTAOUEL, adj. B. Indolent, mou.
DISTARDA, v. a. Desserrer, détendre;
p.et. — Di, privatif, et starda, serrer.
DISTARNA, et aussi DISTERNA, Voy.
ce dernier.
DISTAUL, DISTOL (distél), s. m. Y.T.
Restitution. Rei war sistaul. T. Prêter
de l'argent, À la lettre, donuer sur
restitution.
DISTEF, adj. V. Non bouché, sans
bouchon. — Di, privatif, et stef, NV.
bouchon.
DISTEFIA, v. a. VOy. DISTOUFA.
DISTEGNA, v. a. Détendre, déban=
der, parlant des piéges à bêtes, des
arcs, etc. — Di, privatif, et stegna,
tendre, bander.
DISTEI {diste-i), v. a. Enlever le toit,
p. distoet. Ce verbe, composé de dis,
privatif, et de ter (te-i}, couvrir, se
conjugue sur disto: (disto-i), qui paraît
avoir été usité comme infnitif.
DiSTENN, adj. C. Non tendu, lâche.
DISTENNEIN (distenn-e-in), v. a. Y.
Détendre ; p. distennet.— Dis, privatif,
et tennein, tendre, tirer.
DISTER, adj. Peu important, modi-
que, frivole, insuffisant, méprisable.
Comparatif, disteroch; superlatif,
distera. Ne d-e0 ket cunn dra zister eo,
ce n’est pas chose de peu d’impor-
tance.
DISTERA, superlatif de disier: le
moindre, le moins important.
DISTERAAT, v. n. Dépérir, s'’altérer,
se détériorer; p. distereet, distereat,.
Voy. DISTER.
150 DIS
DISTERAJ, 5. m. VOY. DISTERAJEU, Y.
DISTERAJEU, s. pl. m. Y. Pluriel de
disteraj, lequel n’est pas employé.
ioa Ce mot dérive de dister,
adj.
DISTERAJIGEU (disterajig-eu), s. pl.
m. V. C'est le pluriel de disterajik,
diminutif de disteraj, brimborions.
Comme le précédent, ce mot dérive de
dister, adj.
DISTERAJQOU, 5. pl. m. Brimborions,
choses de peu de valeur. Voy. DISTER.
DISTERDEIN (disterde-in), v. a. Y.
Desserrer, détordre le linge en le la-
YADL : p. disterdet, — Di, privatif, et
sterdein, V. serrer, fouler.
DISTERIK, ad v. Petitement, faible-
ment. C’est le diminutif de dister.
DISTERN, adj. Sans cadre, non enca-
dré. — Di, privatif, ct stern, cadre.
DISTERNA, v. a. Tirer de son cadre;
D. et. — Di, privatif, et sterna, enca-
drer.
DISTERNA, DISTARNA, v. a. C. Déte-
ler, parlant des chevaux; p. et. — Di,
privatif, et sterna, starna, C. atteler.
On dit aussi disternia.
DISTERNEIN (distern-e-1n), v. a. Y.
Tirer du cadre; p. disternet. — Di,
privatif, et sternein, V. encadrer.
DISTERVEZ, s. f. Evitez ce mot. Qua-
lité de ce qui est modique. Voy. DISTER,
adj.
DISTEUEIN (diste-ue-in), v. a. V. Oter
ce qui bouche, ce qui obstrue; p.
disteuet. — Di, privatif, et sfeuein
(ste-ue-in), boucher, Y.
DISTEUI, DISTEUNI, v. a. Défaire Ja
trame, parlant d'une étoffe; p. dis-
teuet. — Di, privatif, et steui, ourdir.
DISTEUNI. Voy. DISTEUI.
DISTEUREL, v. a. Pardonner, resti-
tuer, rejeter, rcbuter; n. distaolet. Ce
verbe qui, au premier aspect, doit
paraître très-irrégulier dans sa conju-
DIS
gaison, cesse d’avoir cefte apparence
quand on sait qu’il se conjugue sur
l’ancien infinitif distaol, comme en
témoigne le participe distaolet. Ainsi
on dit distaolann, distaolinn, au présent
et au futur, etc.
DISTILL, s. m. V. (les L mouillées).
Elocytion, manière de s'exprimer.
Unn distill mat en des. Y. I] est élo-
quent.
DISTLABEZ, adj. Sans ordures, sans
saletés, propre. — Di, privatif ou né-
gatif, et stlabez, ordures.
DISTLABEZA, v. a. Enlever les ordu-
res; p. et. — Di, privatif, et stlabeza,
salir.
DISTLIPA, v. a. Tirer les boyaux à
une volaille, etc., l'effondrer; p. et. —
Di, privatif, et sélipou, tripes.
DISTO, adj. Sans toit, découvert,
parlant d’une maison, et par exten-
sion, chauve, en style familier. — Dis,
privatif, et {o, couverture de maison.
Voy. TO.
DISTOI (disto-1), v. a. Non usité. Voy.
DISTEI.
DISTOL, DISTAUL (distôl). Voy. DIS-
TAUL. -
DISTOLER (distôler), v. a. CG. Resti-
tuer, pardonner, rejeter, rebuter ;
D. distolet. Voy. DISTEUREL.
DISTOLI (distôui), v. a. Non usité;
ancien infinitif. VOY. DISTOLER, DISTEU-
REL.
DISTONN, V. adj. Il se dit en parlant
d’un champ dont on a enlevé les
mauvaises herbes que la herse a mises
à nu. — Di, privatif, et stonn, mau-
vaises herbes dont on vient de parler.
Voy. DISTONNA.
DISTOGNNA. Voy. DISTONNEIN.
DISTONNEIN (distonn-e-in), v. n. Y.
Biner, jachérer, défricher, enlever les
mauvaises herbes que le hersage a
mises à nu, passer la charrue en mars
sur la terre pour y semer en octobre;
p. distonnet. Voy. DISTONN.
DIS
DISTOUEIN (distoue-in), v. a. V. Enle-
ver le toit d’une maison; p. distouel. —
Dis, privatif, et touein, V. couvrir une
maison.
DISTQUF, adj. Non bouché, sans
bouchon, débouché. — Di, privatif, et
stouf, bouchon.
DISTOUFA, v. a. Déboucher, enlever
le bouchon ou la bonde: p. et. — Di,
privatif, et stoufa, boucher avec un
bouchon. On dit aussi distouva.
DISTOUNN. Voy. DISTONN.
DISTOURM, adv. Tranquillement,
paisiblement.— Di, privatif, et stourm,
tempête, combat.
DISTOUV, adj. Voy. DISTOUF.
DISTGUVA, Y. a. Voy. DISTOUFA.
DISTRAD, adj. C. Sans fond, défoncé.
— Di, privatif, et strad. fond de ba-
quet, de tonneau.
DISTRADA, v. a. C. Défoncer, ôter le
fond, parlant d’un tonneau, etc.; p.
distradet. — Di, privatif, et strada, C.
Mettre un fond à un tonneau, etc.
DISTRAKEIN (distrake-in), v. a. Y.
Décrotter; p. distraket. Um zistrakein,
se décrotter. — Di, privatif, et stra-
kein, V. crotter.
GISTRANTEL, adj. Qui n’est pas so-
lide, qui ne tient pas.
DISTRANTEL, adj. C. Qui n’a pas d’ar-
gent en poche; par extension, pauvre,
déguenillé. — Dis, privatif, et trantel,
C. patrimoise, argent que l'on a en
poche au jeu. Ce mot est désobligeant
appliqué à une fille ou femme; c’est à
peu près dévergondée, qui cherche,
par de mauvais moyens, à avoir de
l'argent.
DISTREFIA, v. n. Eternuer; p. distre-
het. C'est le même que strefia.
DISTREI (distre-i), v. a. et n. Détour-
ner, dissuader, détordre, revenir; p.
distroet. Il se conjugue sur l’ancien
infinitif distroi (distro-i), ainsi que
l'indique le participe distroet. — Dis,
SRE RER ARRETE LR PR A A E
DIS 151
privatif, et trei, tourner, tordre. Pa
zistroaz Tar gear, quand il revint au
logis.
DISTREIN (distre-in), v. n. T. Reve-
: HIP: H. distroet.
DISTREMEN, s. L. V. Cloison; pl. eu.
DISTREMEN, v. n. Passer de rechef,
et aussi, bâtonner; p. distremenet.
Distremenet eo bet a c’hoari gaer, il a
été bâtonné d'importance.
DISTREMENOUT, Y. n. C. VOy. DISTRE-
MEN, Y. n.
DISTRIBILL (L mouillées). A-zistribill,
en suspens.
DISTRIZA, v. a. et n. Elargir, s’élar-
gir, se dilater: p. et. — Di, négatif, et
striza, rétrécir.
DISTRO, s. m. Retour, déclin, détour,
ce que l’on donne pour égaliser un
troc ou les chances du jeu.
DISTRO, adj. Qui est de retour. Pa
vezinn distro, quand je serai de retour.
DISTRO, adj. Détordu, détors. Ce mot
dérive de distroet. participe de distrei,
détordre.
DISTRO, adj. Désert, non habité, dé-
tourné.
DISTRO-GAMM, s. m. Digression. —
Distro, détour, kamm, courbe.
DISTROAD. Ce mot, composé de dis,
privatif, et de troad, pied, manche
d'outil, est peu usité. Voy. DIDROAD.
DISTROADA. Ce verbe, composé de
dis, privatif, et de (ronda. emmancher,
est peu usité. VOy. DIDROADA,
DISTROB, adj. Non enfilé. — Di, pri-
vatif, et stroba, enfiler des grains de
chapelet, etc.
DISTROBA, v. a. Désenfiler ce qui est
enfilé; p. distrobet. — Di, privatif, et
stroba, enfiler les grains d’un chape-
let, d’un collier.
152 DIS
DISTROBINELLA, v. a. Désensorceler;
p. et. — Di, privatif, et strobinella,
ensorceler.
DISTROEIN (distro-e-in), v. a. et n. Y.
Détourner, écarter, revenir, retourner;
p. distroet. Voy. DISTREI.
DISTROI. Non usité. Voy. DISTREI.
DISTROLLA, v. a. Déjoindre; p. et. —
Di, privatif, et strolla, joindre, assem-
bler.
DISTRONK, adj. Décoloré, blème.
VOy. DISTRONKET.
DISTRONKA, v. n. Devenir décoloré,
devenir exténué, parlant des person-
nes; p. et. VOY. DISTRONKET.
DISTRONKET, adj. Décoloré, pâle,
exténué comme un homme qui a fait
des orgies,
DISTRONS, s. m. Cahot de voiture.
DISTRONSA, v. n. Troñsa ha dis-
tronsa a ra ar c'harr, la voiture cahote
beaucoup.
DISTRONT, v. n. T. Retourner, reve-
nir ; p. distroet. Il se conjugue comme
le verbe distrei.
DISTROUEZ, adj. Sans broussailles,
sans halliers, sans ronces. — Di, pri-
vatif, et strouez, halliers, ronces.
DISTROUEZA, v. n. Oter ou couper
les halliers pour cultiver la terre. —
Di, privatif, et strouez, halliers.
DISTROUILL, s. m. C. (les L mouil-
lées). Cloaque, évier d’écurie, de cui-
sine, égoût. — Di, privatif, et qui en-
lève, et strouill, ordures.
DISTROUNK, adj. VOY. DISTRONK.
DISTROUNKA. Voy. DISTRONKA.
DISTROUNKET. Voy. DISTRONKET.
DISTROUNS, DISTRONS, s. m. Cahot
de voiture. Voy. DISTRONSA.
DISTRUJ, adj. Qui n’est pas fertile.
Voy. STRUJ. -
DIU
DISTRUJUZ, adj. Le même que dis-
truj. — Di, négatif, et strujuz, fertile.
DISTU, adj. C. En friche, non cultivé.
Douar distu, terre en friche ou jachère.
— Di, privatif, et stu, adj. CG. qui se
dit d’une terre en rapport.
DISTUC’H, adj. Sans plumes. — Di,
privatif, et stuc'k, plume d’oiseau.
DISTUC’HIA, v. a. Déplumer; p. dis-
tuc'hiet. Même composition que le
précédent.
DISTURUL, Y. a. Y. Restituer, reje-
ter ; p. distaulet, distolet (distôlet). Il
se conjugue comme disteurel ; seule-
ment on dit distaulann, distaulinn, eic.,
au lieu de distaolann, distaolinn, etc.
DISUL, SUL (di-sul), S. m. Dimanche.
Ces mots ne s’emploient pas indiffé-
remment. Voy. le mot SEMAINE à mon
Nouveau Dictionnaire 1869.— Di, con-
tracté pour deiz, jour, et sul (anc.),
soleil.
DISWEL (disvel), et mieux DISGWEL
(disgu-el). Enn disgwel, en cachette.
— Dis, privatif, et gwel, vue.
DISWINKA, et mieux, DISGWINKA,
plus conforme au génie de la langue,
ce mot n'étant pas composé; ruer,
prendre le mors aux dents. Voy. Dis-
GWINKAL.
DITIRINA, v. a. Etirer je linge qu’on
empèse ; p. et.
DITIRINAT, v. n. Sonner comme les
petites cloches; p. ditirinet.
DIU. Nom de nombre, V. Deux, pour
les substantifs du genre féminin.
Après diu, les lettres fortes se chan-
gent en faibles. Dn daul, au lieu de
diu taul, deux tables. V.
DIUERNEIN ({di-uerne-in), Y. a. Y.
Démâter, enlever les mâts. — Di, pri-
vatif, et guernein, mâter. Voy. DIWER-
NEIN.
DIUSK (di-usk), adj. Y. Déshabillé.
DIUSKEIN (di-uske-in), v. a. V. Dés-
habiller; p. diusket. — Di, privatif, et
f
DIV
guskeir, V. habiller. Um ziuskein, se
déshabiller.
DIV. Nom 16 nombre qui a, en Léon,
un emploi déterminé. Il sert à former
quelques p'uiriels duels dy genre fé-
minin, Corime divesker, pour diou
esker, les dax jambes. Il sert aussi
pour comper les heures d’une hor-
loge ou maatre : div heur eo, il est
deux heures. Dans les autres cas, div
ne s’emplo': pas. Ainsi il faut dire :
diou heur Lour. deux heures de tra-
vail. Æ-pal diou heur, pendant deux
heures.
DIVAB9US. Voy. DiVABOUZ, adj.
DIVABQUZ, adj. Qui ne bave pas. —
Di, négatif, et babous. bave.
DIVABOUZ, s. m. Bavette d'enfant.
Mème composition que le précédent.
DIVABQUZA, v. a. Essuyer la figare
d’un enfant qui bave; p. ef. — Di, pri-
vatif, et babouza, haver.
DIVAC'H, 5. f. Instrument de labou-
rage en forme de croc; pl. iou. On
dit aussi bac'h.
DIVAC'HAGN, adj. Qui n'est pas es-
tropié. — Di, négatif, et mac’hagn, es-
tropié.
DIVAC'HIGSN, adj. Y. Non estronié. —
Di, négatif, et mac'hign, Y. estropié.
DIVAD, a lj. (anc ) Méchant, cruel. —
Di, privatif, et mad, bon.
DIVADEZ, adj. Non baptisé. — Di,
privatif, et badez. baptème. Den diva-
dez, payer, idolâtre. Gwin divadez,
vin non frelaté.
DIVADEZA, v. a. Débaptiser; n. diva-
deset, Ce mot français est du style
familier, comme le mot breton, et est
l'équivalent de changer les prénoms
donnés lors de la cérémonie du baptéme.
Il n'en peut être autrement, car le
sacrement du baptème est indélébile,
comme le sacrement du mariage. Oa
ne peut pas plus débaptiser quelqu'un,
qu'on ne peut démarier des conjoints,
au point de vue de la religion.
DIV 193
DIVAG, adj. Mal nourri, décharué,
maigre, parlant les animaux parli:u-
lièrement. Ce mot est composé de di,
privatif, et de mzga, nourrir.
DIVAILLUR (les L mouillées), adj.
Démaillotié. — Di, privatif, et maillur,
maillot.
DIVAILLURA, DIVAILLURI (les L
mouil!ées), v. a. Démaillotter, ôter du
maillot; p, divailluret. Voy. DIVAILLUR.
DIVAKUL, adj. B. Qui n’a pas graid'-
chose à faire. Voy. VAK.
DIVALBEIN (divalbe-in), v. a. Y. Dé-
saltérer; p. divalbet, — Di, privatif, et
balbein, donner soif, altérer.
DIVALBOUZA, v. a. Débarbouit}sr ;
p.et. — Di, privatif, et balbouza, bar-
bouiller.
DIVALO, adj. Laid. difforme, parlant
des choses. Eu parlant des personnes,
il a le sens de vaurien, d’abject, den
divalo. Divalo mez, on ne peut plu:
abject. A la lettre, abject, ces. une
honte.
DIVALV. Voy. DIVALO.
DIVAMEIN (divame-in), v. a. Y. lC
sensorceler ; p. divamet, — Di, priva-
tif, et bamein, ensorceler.
DIVANEGA, v. a. Oter les gants. —
Di, extractif, et manega, mettre les
gants. En em zivanega, ôter ses pro-
pres gants.
DIVANEK, adj. Sans gants. Ce mot
peu usité dérive de divanega. l est
composé de di, privatif, et de manek,
gant.
DIVANNE, sorte d’adjectif qui <e
compose de di, privatif, et de banre,
goutte de liquide, et qui s'emploie
au sens des mots sans pleuvoir : mar
bez divanne ann amzer, S'il ne pleut
pas.
DIVAOI (divao-i), Voy. DIVAOTA, DiVAVA.
DIVAOTA, v.a. Oter, faire disparaitre
lengourdissemeut; p.et. — Di, priva-
20
154 DIV
tif, et bao, engourdissement causé par
le froid.
DIVAOUEIN, v. a. Y. Désengourdir ;
p. divaouet.—- Di, privatif, et baouein,
Y. engourdir par le froid.
DIVARC'H, adj. Sans gonds. — Di,
privatif, et march ou marc’h-dor,
gond de porte.
DIVARC'HA, v. a. Désarconner, faire
tomber de cheval, et par extension,
déconcerter, se déconcerter; p. di-
varc'het. — Di, privatif, et marc’h,
cheval.
DIVARC'HA, v. a. Dévoyer, se dé-
voyer, jarlant de l'estomac; p. et.
DIVARC'HA, Y. a. Démonter une
porte, une fenêtre, ôter les gonds;
p. et. — Di, privatif, et marc'ha, met-
tre une porte sur ses gonds.
DIVARC'HEIN (divarc'h-e-in), Y. a. et
ave Dévoyer l'estomac, se a E
p. divarc'het.
DIVARC'HET, adj. et participe, Y.
Dévoyé, parlant de l'estomac. Voy. DI-
VARC'HEIN.
DIVARC'HET, adj. et participe de
divarc’ha, ôter les gonds. Il se dit
aussi d’un homme fort en colère :
divarc'het eo. A la lettre, il est sorti
des gouds.
DIVARC'HO, v. a. C. Désarconner;
p. divarc’het. Voy. DIVARC'HA, article I".
DIVARE, adv. À contre-temps, à
contre-saison, hors de saison. — Di,
négatif, et mare, temps opportun.
Divare oc'h deut, vous êles venu à
contre-temps.
DIVARRA, v. a. Ebrancher, émonder,
tailler les arbres. — Di, privatif, et
barr, branche; p. divarret.
DIVARREIN (divarre-in), Y. a. Y. Le
même que divarra.
GIVARRENNA, Y. a. Ouvrir, parlant
d’une porte fermée avec une barre in-
térieure; p. et, — Di, privatif, et bar-
renna, fermer ayec une barre, parlant
d'une porte,
DIV
DIVARRENNEIN {divarrenne-in), Y. à.
V. Le même que le précédent.
DIVARV, DIVARO, adj. Imberbe. —
Di, privatif, et barv, baro, barbe.
DIVARVA,-v. a. Ebarber; n. et. Même
composition que divarv.
DIVARVEK, adj. Voy. DIVAR.
DIVASA (diva-sa), v. a. Oter le har à
une bête de somme; p. divaset — Di,
privatif, et basa (ba-sa), bâter.
DIVAT, adj. (anc.) Mauvais. — Di,
négatif, et mat, bon.
DIVAVA, DIVAOI (divan-i), v. a. Oter
l’engourdissement causé par le froid;
p. divavet, divaoet. — Di, privatif, et
bava, eugourdir par le froid.
DIVEAN, adj. T. C. Dernier. Ge mot
dérive de divez (anc.), fin, terme.
DIVEAQUEIN (diveaoue-in), v. a. Y.
Désenivrer, se désenivrer, p.diveaouet.
— Di, privatif, el meaouein, V. Eni-
vrer, S'enivrer.
DIVEAT, adv. V. Tard. Voy. DIVEZAT.
DIVEC'H, S. m. Y. Exemption, dé-
charge. — Di, négatif, et bec'h, beac’h,
charge, fardeau.
DIVEC’H, adj. Y. Effronté, déhonté.—
Di, privatif, et mec'h, Y. pudeur,
honte.
DIVEC'HEIN (divec'h-e in), Y. a. Y.
Décharger, ôter le fardeau ; n divec’het.
— Di, privatif, et bec'h. Y. fardeau.
DIVED, DIVEED, adv. C. Tard. Ce mot
dérive de divez (anc.), fin, terme. Voy.
DIVEZAD.
DIVEED, adv. Voy. DIVED.
DIVEGA, v. a. Oter la pointe d’un
outil, couper la cime d’un arbre, d’un
plant ; p. et. — Pi, privatif, et bek,
pointe, cime.
DIVEGEIN (diveg-e-in), Y. a, Y. Le
même que divega.
DIV
DIVEIN (dive-in), adj. Où il n’y a pas
de pierres. — Di, privatif ou extraclif,
et mein, pluriel de mean, pierre.
DIVEINA (dive-ina), v. a. Enlever les
pierres d’un champ, l'en débarrasser ;
p. et. — Di, extractif, et mein (me-in),
pluriel de mean, pierre.
DIVEINEIN (di-ve-in-e-in), v. a. V. Le
même que le précédent.
DIVELEGI (diveleg-ù, Y. n.“Dégrader
un prêtre; p. diveleget (diveleg-et). —
Di, privatif, et belegi, faire prêire.
DIVENT, adj. Démesuré, immense.
— Di, privatif, et ment, mesure. Pro-
noncez divent, comme en francais
divainte.
DIVEQUEIN (diveoue-in), v. a. et n.
Y. Désenivrer. se désenivrer; n. di-
veouet.— Di, privatif, et meouein, cni-
vrer, s'euivrer.
DIVERA, v. n. Couler, suinter; p. et.
DIVEREIN (divere-in), Y. n. Y. Couler,
suinter ; p. diveret.
DIVERGLA, v. a. Oter la rouille, four-
bir, dérouiller; p. et. — Di, privatif,
et mergla, rouiller.
DIVERGONT, adj. V. Insolent, effron-
té, et aussi hagard, en parlant des
VEUX.
DIVERGONTIS, s. m. Y. Effronterie,
insolence.
DIVERKA, v. a. Démarquer, biffer;
p. et. — Di, privatif, et merka, mar-
quer.
DIVERKEIN (diverke-in), v. a. Y. Dé-
marquer; p. diverket. — Di, privatif,
et merkein, V. marquer.
.DIVERRA, v. a. Prononciation vi-
cieuse de divarra, ébrancher.
DIVERRAAT, Y. a. et n. Abréger,
raccourcir, devenir plus court; p. di-
verreet, diverreat. Il a à peu près le
même sens que berraat.
CIVERR-AMZER, s. m. Passe-temps,
amusement. Ce mot est formé de di-
DIV 455
verraat, abréger, raccourcir, et de
amzer, temps. A la lettre, qui abrége
le temps.
DIVERRANS, s. m. Y. Passe-temps. Il
dérive de diverrat.
DIVERRAT, v. à. et n. Y. Le même
que diverraat.
DIVERZ, adj. Imperceptible. Ce mot
est peu ou pas usité; il paraît formé
de di, négatif ou privatif, et de mer-
zout, remarquer.
DIVES. V. Pluriel duel de gues, lèvre.
DIVESIA (dive-sia), v. a. Déterrer; n.
divesiet. — Di, privatif, et besia (be-sia),
enterrer un mort.
DIVESKER, s. pl. f. C’est le pluriel
duel irrégulier de gar, jambe, et si-
gnifiant les deux jambes d'une per-
sonne. — Div, pour diou, deux, et
esker, non usité aujourd'hui et qui à
00 signifier jambe. Ce pluriel duel, en
dépit de sa valeur propre. s'emploie
aussi en parlant d’un animal à quatre
pieds. Divesker eur morc'h. les jambes
d’un cheval.
DIVEUDET, adj. Qui a perdu par ac-
cident un pouce de la main ou du
pied. — Di, privatif, et meud, pouce.
DIVEULBREIN, v. 2. Y. Démeubler,
enlever les meubles. — Di, extractif,
et meulbrein, V. Meubler.
DIVEUREI (diveure-i), v. n. Y. Dormir
la grasse matinée. — Di, privatif ou
négatif, et beure. Y. matin.
DIVEZ, adj. Effronté, impudent. Il
s'emploie aussi comme adverbe, au
sens de effrontément, impudemment
— Di, privatif, et mez, honte.
DIVEZ, s. m. (anc.) Fin, issue, ter-
me. Enn dires. C. Rnfin.
DIVEZA, adj. Dernier. — Divez (anc.),
fin, terme.
DIVEZAD, adj. et adv. Tardif, {ard.
Re zivezad eo, il est trop tard. Comp.
divezatoc'h; superl. divezata. Ar re
156 DIV
zivezata 0 tont, Ceux qui arriveront
trop tard.
DIVEZADOU, s.pl. m. War ann dive-
zadou, très-en retard, quand tout sera
terminé. VOy. DIVEZAD.
DIVEZAN, adj. V. Dernier. Voy. DIVEZA.
DIVEZAT, DIVEAT, adv. Y. Tard.
DIVEZVI, v. a. Désenivrer,; p. divez-
ret. — Di, privatif, el mestt, enivrer.
DIVINGUR, 5. m. Y. Devin; pl. divine-
rion.
DIVIREIN, v. n. Y. Le même que di-
verein, couler, fluer.
DIVIRSUS, adj. Y. Fluide. — Divirein,
Y. couler, fluer.
DIVIZ, S. m. Entretien, conversation,
récit, convention, propos, choix, gré,
raisonnement; pl. ou. Enn diviz ma,
pourvu que, à condition que. Droch
ho tiviz, à votre choix.
DIVIZ, Y. n. eL a. Converser, discu-
ter, choisir; p. et.
DIVIZA, Voy. DIVIZ, v. a. et n.
DIVLAQUEIN (divlaoue-in), Y. a. Y.
Dépiler ; p. divlaouet. — Di, privatif,
et bleo, bleau, V. des cheveux, des
poils.
DIVLAZ, adj. Fade. sans goût, sans
saveur. — Di, privatif, et blaz, goût.
DIVLAZA, v. a. Dégoüter. D’après
Grégoire, ôter l'envie de manger.
DIVLENA, Y. a. C. Je trouve ce mot
dans un vieux manuscrit, en Compa-
gnie de dileuna. — Divlena eur geigel,
filer une quenouillée tout entière; à la
lettre, vider une quenouille. Ainsi
appliqué, ce verbe peut, en effet, être
considéré comme l'équivalent de di-
leuna, vider. Voy. DIVLEUNA. C.
DIVLEO, adj. Sans cheveux, sans
poils. — Di, privatif, et bleo, pluriel
de blevenn, cheveu, poil.
DIV
DIVLEU (divle-u), adj. Y. Sans poils
ou sans cheveux. — Di, privatif, et
bleu (ble-u), N., des cheveux, des
poils.
DIVLEUEIN (divle-u-e-in), Y. a. Y.
Enlever les poils, ôter les poils du
beurre, peler: p. divleuet. Mème com-
position que le précédent.
DIVLEUNA, v. a. C. L’orthographe de
ce verbe est plus en rapport avec sa
signification que le verbe divlena cité
plus haut. Comme ce dernier, il est
formé de di, négatif, et de leuna, C.,
remplir.
DIVLEUNVI, Y. n. VOy. DIVLEUNI.
DIVLEV, DIVLEO. Voy. ce dernier.
DIVLEVI, v. a. Dépiler, ôter les poils
du beurre; tondre, parlant des draps;
p. divlevet. — Di, privatif, et bleo,
blev, pluriel de bievenn, cheveu, poil.
DIVOAD, s. m. Flux de sang, saignée.
Cette lettre v, introduite dans le mot
divoad, m'a toujours parue contraire
au génie de la langue ; c'est cette même
lettre contre laquelle j'ai fulminé si
souvent dans mon Dictionnaire français-
breton 1869, en dépit de l’usage, no-
tamment aux mots ARC, ASSEZ, BA-
queTTe. Ce mot est forr:é de di, ex-
tractif, et de goad, sang. Je préfère le
mot dioedein, saigner, de Vannes; cette
orthographe me paraît plus rationelle
que celle du mot suivant.
DIVOADA, v. a. et n. Perdre son
sang, saigner un animal à la boucherie.
— Di, extractif, et goad, sang. Voy. les
remarques faites à divoad.
DIYOAZ, adj. Non habitué à. — Di,
négatif, et boaz, adj. habitué à.
DIVOAZA, v. a. Déshahituer, désac-
coutumer. — Di, privatif, et boaza,
accoutumer.
DIVOCH, s. pl. f., pluriel duel de
borc'h. joue. Voy. BI, particule servant
à former le pluriel duel.
DIVGD, 5. m. V. Epoque où le blé
monte en épi. YOy. DIVODEIN.
DIV
DIVODEIN (divod-e-in), Y. n. N.
Mouter en épi, parlant du blé; p. di-
vodet. Voy. DIVGD. lL se conjugue avec
l’auxiliaire gober. Y.
DIVIED, adj. C. Qui ne peut être ras-
sasié, parlant des animaux. —- Di,
privatif ou négatif, et boed, nourriture.
DIVOEDA, v. a. Retirer la moelle
d’une tige, creuser du bois, canneler;
p. et. — Di, extractif, et boedenn,
moelle.
DIVCELLEIN (divoelle-in), v. a. Y.
Eventrer, tirer les boyaux. — Di, ex-
tractif, et bouelleu, V., les boyaux.
DIVOET, S. m. Y. Hémorragie. — Di,
privatif, et goet, V. sang. VY nY. KOLL-G0ET.
DIVOGEDE!N (divog-ede-in), Y. n. Y.
Le même que divogedi.
DIVOGEDI (diveg-edi), v. n. Ce verbe,
non composé, quoiqu'il en paraisse,
a une signification qui d'ffère essen-
tiellement de mogedi, dont il semble
dériver. Il signifie n’avoir pas cessé
de fumer à l'extérieur, w’avoir pas
cessé de jeter de la fumée, parlant
d’une cheminée. Le Père Grégoire fait
parfaitement sentir la différence qu'il
ya entre mogedi et-divogedi,en disant :
divogedi a ra c’hoaz ar siminal, la
cheminée fume encore, elle n'a pas
cessé de jeter de la fumée, d’où lon
conclut que dans la maison le repas
n’est pas encore terminé. — Ce verbe
s'emploie aussi, mais à tort, je crois,
dans le sens de ramoner.
DIVONDEIN (divon-de-in), v. à. Y.
Débondonner ; p. divoñdet. — Di, pri-
vatif, et bondein, bondonner.
DIVORA, Y. n. C. Débarquer; p. et.
— Di, privatif; mor, mer.
DIVORAILL, adj. (Les L mouillées.)
Non fermé au verrou. — Di, privatif,
et moraill, verrou.
DIVORAILLA, v. a. (Les L mouillées).
Oter le verrou; p. et. — Di, privatif,
et morailla, fermer au verrou.
DIVORC'HED, adj. C. Sans sonci. —
Di, privatif, et marc'hed. C. inquiétude. |
DIV 157
DIVGRC'HET, S. pl. L. Y. Pluriel duel
de morc'het, morc'hed. cuisse.
DIVORED, adj. Non assoupi, — Di,
privatif, et mored, morenn, sommeil
léger.
DIVOREDI, DIVORENNI, v. n. Sortir
de l’état d’assoupissement. — Di, pri-
vatif, et moredi, morenni, soinmeiller.
DIVORENNI, Y. n. Voy. DIVOREDI.
DIVORFIL, adj. et adv. C. Kousket
divorfil, dormir tout d’un somme,
dormir comme une barrique, ainsi
qu’on dit. Kousket divorfil, signifie à
la lettre, dormir d'un sommeil non
léger. On l’emploie aussi au sens de
brave, courageux, bravement, coura-
geusement. — Di, négatif, et morfil,
C. sommeil léger. Voy. le suivant.
DIVORFILÀ, v. n. C. Ce mot, composé
de di, négatif, et de morfila, sommeil-
ler, signifie à la lettre, dormir d’un
somineil non léger, dormir tout d'un
somme ou profoudément. On dit de
préférence, kous ket divorfil. Voy. ce
dernier,
DIVORZA, v. a. Désengourdir, ôter
l’'engourdissement causé par une fausse
position ; n. divorzet. — Di, privatif,
et morza, epgourdir par fausse posi-
tion.
DIVGRZEDA, v. a. Détacher une cuisse
à une volaille; n. et. — Di, privatif ou
extractif, et morzed, cuisse.
DIVOTAQUI, v. a. Déchausser, ôter la
chaussure; p. divotaouet. — Di, néga-
tif, et botaoui. mettre la chaussure.
En em zivotaoui, se déchausser, ôter
sa propre chaussure.
DIVGUCHA, v. a. Débander les yeux
à quelqu'un ; p. et. — Di, privatif, et
moucha, bander les yeux.
DIVOURHEIN (divouche-in), Y. a. Y.
Moucher, parlant d’une chandelle; n.
divouchet.— Di, privatif, et mouchenu,
lumignon. Divouchein er goleu, mou-
cher la chandelle.
DIVOULC'H, adj. Non entamé, parlant
d’un pain, etc. Il se dit aussi, en style
158 DIV
familier, d’une fille vierge. — Di, pri-
vatif, et boulc'h, entamure. Merc’h di-
voulc’h, fille vierge.
DIVOURJONNEIN (divourjonne-in), Y.
a. Y. Ebourgeonner, p. divourjonnet.
— Di, privatif, et bourjoun, V. bour-
geon.
DIVAUTAQUI. Voy. DIVOTAOUI.
DIVOUTOU, adj. Sans chaussure aux
pieds. — Di, privatif, et boutou, plu-
riel de botez, chaussure des pieds en
général.
DIVOUTOUNA, v. a. Déboutonner; p.
divoutounet.— Di, négatif, et boutouna,
boutonner, mettre les boutons.
DIVOUZAT, v. n. C. Ne boder plus,
cesser de bouder, n. divouzet, — Di,
négatif, et mouzat, bouder.
DIVOUZELLA, v. a. Oter les boyaux;
P. et. — Di, extractif, et bouzellou,
boyaux.
DIVRAGEZ (divrag-ez), adj. Qui n’a
pas de culotte. — Di, privatif, et bra-
gez, culotte.
DIVRAGEZA (divrag-eza), v. a. Décu-
lotter, ôter la culotte; p. et. — Di, pri-
vatif, et brageza (brag-eza), culotter,
mettre la culotte.
DIVRANKEIN (divrañke-in), Y. a. Y.
Ebrancher; p. divranket. — Di, priva-
et brank, branche.
DIVRAO, adj. Qui n'est pas beau. —
Di, négatif, et brao, beau.
DIVRASA (divra-sa), v. a. Dégrossir,
équarrir, dégrossir une pièce de bois;
p. et. — Di, privatif, et braz, gros.
DIVRASEIN (divra-se-in), v. a. V. Le
même que divrasa.
DIVRAZ , adj
VOY. DIVRASA.
Ebauché, dégrossi.
DIVRAZAN, v. a. T. Voy. DIVRASA.
DIVREAC'H, pour DICU-VREACH,
pluriel duel de breac'h. s. f. Bras. Ce
pluriel ne s'emploie qu’en parlant des
DIV
i bras d’une personne. Dans les autres
cas, on dit breac'hiou. Divreac'h mad
en dous, il a de bons bras. Breac'hiou
ar c’hravaz, les bras de la civière,
DIVREC'H, pluri-l duel de brec’h,
V. T. C.; le même que divreac’h, du
Léon.
DIVRID, adj. Débridé, sans bride. —
Di, privatif, et brid, bride.
DIVRIDA, v. a. Débrider, ôter la
bride; p. et. — Di, privatif, et brida,
brider.
DIVRO, adj. (anc.) Exilé, — Di, pri-
vatif; bro, pays.
DIVROAD, adj. Den divroad, homme
étranger au pays où il se trouve.
Même formation que divro.
DIVROADEZ, s. L. Femme étrangère
au pays. Voy. DIVROAD.
DIVROEIN (divro-e-in\, v. a. Y. Dé-
payser. renvoyer du pays; p. divroet.
Voy. DIVRO.
DIVRGENNA, v.a. Arracher les joncs;
p. et. — Di, extractif, et broenn, jonc.
Divroenna eur park, arracher les joncs
d’un champ. v
DIVROET, adj. Dépaysé, qui est hors
de son pays. Voy. DIVRO.
DIVROI (divro-i), Y. a. Dépayser,
renvoyer de son pays. Voy. DIVRO.
DIVRONN, pluriel duel de bronn,
sein, mamelle. Il signifie les deux
seins d’une femme. — Di, contracté
pour diou, deux, pour les substantifs
du genre féminin, et de bronn, s. f
Voy. nt, pour former les pluriels duels
des substantifs féminins.
DIVRONSA, v.a. Ebourgeonner; p. et.
— Di, extractif, et brons, bourgeon.
DIVROZ, adj. Sans jupe, sans cotillon.
— Di, privatif, et bros, jupe, cotillon.
- DIVRUDA, v. a. Faire cesser un bruit
qui court; p. et. — Di, négatif, iudi-
quant une action contraire à bruda,
publier, divulguer.
DIV
DIVRUGA, v.a Arracher les bruyères;
p. et. — Di, extractif, el bruk, brug,
bruyère. Divruga eur park, arracher
les bruyères d’un champ.
DIVUDURUN, adj. Sans goands, sans
tourillons. — Di, privatif, et mudurun,
gond, tourillon.
DIVUDURUNA, v. a. Oter les gonds,
tirer de ses gonds: p. et. — Di, négatif,
et muduruna, mettre sur ses gonds.
DIVUZ, s: m. Divertissement, jeu,
amusement ; pl. divuzou, divusiou
(divu-siou).
DIYUZ, v. a. Amuser, récréer; p. di-
vuzet.
DIYUZA, v. a. Non usité. Voyez le
précédent.
DIWAD. Voy. DIVOAD, p'us régulier.
DIWADA,DIVOADA. Voy. ce dernier.
DIWALC'H (di-oualc’h\, s. m. Bouli-
mie; on dit plutôt naoun braz. — Di,
négatif, et gwalc’h, satiété.
DIWALC'H (di-oualc'h), adj. Qui ne
peut se rassasier. — Mème composi-
tion que le précédent. — Diwalc’h eo
ho c'haloun, ils sont insatiables (au
figuré). A la lettre, insatiable est leur
cœur.
DIWALL (diouall), v. a. Préserver,
défendre, protéger, prendre garde;
p.-diwallet (diouallet). — Diwallit out-
han, prenez garde à lui. — Diwallit
ac’hanoun dioc'h pec'hed, préservez-
moi de péché.
DIWALL ! DIWALLIT ! Interjection.
Place! Garel Ce sont les deuxièmes
personnes du singulier et du pluriel
de l'impératif du verbe diwall. Voy. le
précédent.
DIWAN, 2. m. (anc.) Voy. DIWANOU,
DIOUANOU.
DISANA {dioana), Y. n.Germer, par-
lant des plantes eu terre.
DIWANOU (diouanou),s.pl.m. Pierres
en tas d’une maison démolie et qui
DIW 159
doivent servir à en édifierunenouvelle.
Oa lenteni aussi des pierres laissées
ea saillie pour aider à la jonction d’un
autre édifice.
DIWAR (divar), prép. De dessus, à,
de. Ce mot se prononce divar, en Léon,
et diouar, en Tréguier. Après la pré-
position diwar, les lettres fortes se
changent en faibles : Diwar Sour, au
lieu de diwar dour. de dessus l’eau.
DIWAR-BENN (divar), prép. Au sujet
de, à cause de. — Diwar, de dessus,
et penn, tête. — Diwar-benn ann dra-
ze, au sujet de cette chose. Cette pré-
position est du nombre de celles que
l’on peut appeler composées; elle de-
mande une construction particulière
quand elle se trouve, dans la phrase
bretonne, en compagnie des pronoms
possessifs. C’est ainsi que l’on dit, en
pariant d'un homme, diwar he benn,
à son sujet. Voyez le mot PRÉPOSITION à
mo: Dictionnaire français-breton, 1869.
DIWAR-FAE (divar), adj. Dédaigncu-
sement, par manière d’acquit, négli-
gemment. — Diwar, de dessus, à, et
fae, dédain.
DIWAR-VREMA (divar), aûj. Et aussi
diwar-vreman, désormais, dorénavant.
— Diwar, de, et brema, breman,
maintenant.
DIWASKA (dioaska, diouaska), Y. à.
Détordre, parlant du linge lavé. —
Di, particule qui donne un sens 6p-
posé au verbe auquel elle est joiute,
et gwaska, tordre.
DIWE. Voy. DISGWE.
CIWEA. Voy. DISGWEA.
DIWERN (divern), adj. Démâté, sans
mâts. — Di, privatif, et gwern (gu-ern),
mât de navire.
DIWERNA (diverna), v. a. Démaier,
Ôter les mâts; p. diwernet. — Di, pri-
vatif, et gwernia (gu-ernia), mäier,
meitre des mâts.
DIWERNEIN (divern-c-in), v. a. Y. Le
mème que DIWERNA,
160 DIZ
DIWERNIA (divernia), Y. a. VOy. DI-
WERNA.
DIWEZELLA (divezella), v. a. Ce mot,
composé de di, négatif, et de gwezell,
adjectif qui se dit d’un enfant nou-
veau-né qui ne peut s’aider en rien,
paraît signifier à Ja lettre, faire ce
qu'il faut pour qu'un enfant ne reste
pas dans la situation de ne pouvoir
s'aider en rien, ce qui équivaut à en
prendre soin.
DIWIR (divir). Voy. DISGWIR.
DIWISK (divisi), s. m. Le pluriel
diwiskou est seul usité.
DIWISK (divisk), adj. Déshabillé. Voy.
D'Wis'A.
DIWISKA (diviska), v. a. Déshabiller ;
p. et. En em ziwiska, se déshabiller.
— Di, particule qui donne un sens
opposé au verbe auquel elle est jointe,
et gwiska (gu-iska), habiller. Le verbe
diwiska s'entend aussi au sens de tirer
un vêtement quel qu'il soit. Ainsi on
dit : diwiskit ho tok, diwiskit ha lerou,
Ôtez votre chapeau, ôtez vos bas, etc.
DIWISKOU (diviskou), S. pl. m. Diwis-
kou tok, des coups de chapeau. Ne
ket gant diwiskou tok e vezinn-me
paeet, je ne me paye pas de coups de
chapeau. — Ce mot est de la famiile
de diwiska.
DIWIZIEGEZ, s. f. Orthographe vi-
cieuse. Voy. DIOUIZIEGEZ.
DIWIZIEK, adj. Orthographe vicicuse.
Voy. DIOUIZIEK.
DIZ, DIS. Voy. DIS, particule.
DIZAC'H, s. m. Brèche à un mur, à
use clôture, éboulement.
DIZAC'HA, v. à. Retirer d’un sac;
p. et. — Di, privatif, et sac’ha, mettre
dans un sac.
DIZAC'HA, Y. n. S'écrouler, s'ébou-
ler, et aussi monter en épi; p. et. Ce
verbe se conjigue avec l’auxiliaire
ober. Dizac’ha a ra ann ed, le blé
monte ou se forme en épi. Voy. DIZACH.
DIZ
DIZAGR. Voy. DIZAXR.
DIZAGRA, DIZAGRI. Yor. DIZAKFA, DI-
ZAKRI.
DIZAGRER. VOY. DIZAKRER.
DIZAKR, adj. Profane, non sacré. —
Di, privatif, et sakr, sacré.
DIZAKRA, DIZAKRI, v. a. Dégrader,
parlant d’un prêtre, lui enlever le
Caractère sacré ; p. et. — Di, privatif,
et sakra, sakri, sacrer.
DIZAKRER, S. m. Profanateur ; pl.
ien. NOY. DIZAKR.
DIZAKRI, v. a. VOy. DIZAKRA.
DIZALAOURI, v. a. Dédorer ; p. diza-
laouret. — Dis, privatif, et alaouri,
dorer.
DIZALBACEIN (dizalbade-in), Y. a. Y.
Ravag-r, détruire, faire des dégâts ;
p. dizalbadet.
DIZALC’H, 5. m. Peu usité. Abaadon,
cession, désistement — Di, privatif,
et dalc'h. prise, ce que l’on tient ou
possè le.
DIZALC'Hi, Y. a. Non usité. Voy. DI-
ZERC'HEL.
DIZALEUREIN (dizale-ure-in), v. a. Y.
Dédorer ; p. dizaleuret. — Dix, priva-
tif, et aleurein, dorer.
DIZALI, adj. Privé de conseils. —
Diz, privatif, et ali, conseil.
DIZALIA, v. a. Dissuader ; p. diza-
liet. — Diz, négatif, et alia, conseiller.
DIZALL, adj. Sans sel, non salé. —
Di, négatif, et sall, sel.
DIZALLA, v. a. Dessaler; p. et. —
Di, négatif, et salla, saler.
DIZALLA, v. a. Désaveugler, tirer
de erreur: p.et. — Di, privatif, et
dalla,aveugler, au propre et au figuré.
DIZALLEIN (dizall-e-in), v. a. Y. Le
même que le précélent. Voy. DIDAL-
LEIN.
DIZ
DIZAMANT, adj. Je ne connais ce
mot que dans cette phrase : he-man a
zo disamant eus he gorf, il est sans
souci de son corps, il n’épargne pas
sa peine. — Di, négatif, et damant,
soin, compassion. Yor. le mot TRa-
VAILLEUR, à mOn Nouveau Dictionnaire
1869. X
«+ DIZAMMA, v. a. Oter la charge, dé-
charger ; p. et. — Di, privatif, et
samma, Charger une bête de somme.
DIZAMMEIN (diramm-e-in), v. a. Y.
Décharger, ôter la charge; p. dizam-
met. — Di, privatif, et sammein, Y.
charger une bête de somme. En Van-
nes, on dit de préférence, disammein
(di-sammein). Nous avons déjà dit
ailleurs à plusieurs reprises que l’on
n’observe pas en Vannes aussi stricte-
ment qu'en Léon les adoucissements
des lettres fortes muables après cer-
taines prépositions ou particules.
DIZANAF, adj. Yor. DIANAF.
DIZANASUDEGEZ (diz-anaoudeg-ez),
s. L Ingratitude. — Diz, négatif, et
anaoudegez, reconnaissance.
DIZANAOUDEK, adj. Ingrat. — Dix,
négatif, et anaoudek, reconnaissant.
DIZANAGUT, v. a. Méconnaître; p.
dianavezet. — Diz, négatif, et anaout,
connaître. On ait aussi dianaout; p.
dianavezet.
DIZANK, adj. (anc.) Libre, qui n’est
pas retenu.
DIZANT, adj. Sans dents. — Di, pri-
vatif, et dant, dent de la mâchoire.
. DIZANTA, v. a. Edenter; p. et. Voy.
DIZANT.
DIZANTET, adj. Edenté, à qui on a
arraché les dents. Voy. DIZANT.
DIZANVEZ, adj. Sans biens, sans for-
tune. — Di, privatif ou négatif, et
danvez, biens, fortune.
DIZAGTR, adj. Propre, net, sans
souillure ; ne s’emploie qu’au figuré.
— Di, négatif, et saotr, souillure.
4 # 7 #
DIZ 161
DIZAGTRA, v. a. Nettoyer ce qui est
souillé; p. et. Il ne s'emploie qu'au
figuré.
DIZAOUN, adj. Sans peur. — Dix,
négatif, et aoun, peur.
DIZAOUR, adj. Fade, sans saveur. —
Di, privatif ou négatif, et saour, sa-
veur.
DIZAOUZAN, adj. C. Hardi, qui ne
s'émeut de rien. — Di, négatif, et
saouzan, G. Etonnement, surprise.
DIZAOUZANI, v. n. C. Revenir de sa
frayeur; p. disaouzanet. — Di, néga-
tif, et saouzani, CG. étonner par peur.
Dizaouzani se dit aussi du blé qui
pousse après avoir langui. On com-
prend l’allusion.
DIZARA. Yor. DIZARAT.
DIZARAT, v. n. Donner un troisième
labour à la terre. J’ignore la compo-
sition de ce mot, dans lequel je ne
vois que arat, labourer à la charrue.
DIZAREMPREDET, adj. Non fréquenté,
abandonné, désert, parlant d’un lieu.
— Di, négatif, et darempredi, fréquen-
ter.
DiZASUNA (diza-suna), Y. n. C. Perdre
son suc; p. et. — Di, privatif, et sasun,
(sa-sun), G. jus, suc.
DIZAVEL, adj. Sans vent. — Dix, né-
gatif, et avel, vent.
DIZAVI. Non usité. Voy. DIZEVEL.
DIZEC’H, adj. Desséché.
DIZEC'HA, v. a. Dessécher; p. et.
DIZED, adj. Sans blé. — Dix, priva-
tif, et ed, blé. Ce mot qui, en Vannes,
s'écrit diset (diz, et et, bié), et se
prononce comme en français disette,
a fourni au francais le substantif
disette, selon toutes les apparences.
DIZELIA, v. n. Perdre ses feuilles,
s’effeuiller. Ge verbe se conjugue avec
Vauxiliaire ober. Dizelia a ra ar gwez,
les arbres s’effeuillent, — Di, et de-
lienn, feuille.
N
k
162 DIZ
DIZEMEZ, adj. Non marié. Den dixe-
mez, célibataire. — Di, négatif, et
demezi, dimezi, se marier.
DIZEMPERI, v. n. (anc.) Défaillir.
DIZEMPLA, v. n. Revenir d’une dé-
faillance; p. et. — Di, privatif, et sem-
pla, tomber en défaillance.
DIZENEZ, s. L. Dizaine de chapelet.
DIZENKLENNA, v. a. Dessangler, ôter
la_ sangle; p. et. — Di, privatif, et
senklenna, sangler.
DiZENOR, s. m. Déshonneur, oppro-
bre. — Dis, négatif, et enor, honneur.
He-mañ a zo disenor he dud, celui-ci
est l’opprobre de sa famille.
DIZENORI, v. a. Déshonorer ; p. di-
zenoret. — Dis, négatif, et enori, ho-
uorer.
DIZENQUI, v. a. et n. Désennuyer,
se désennuyer; p. disenouet. — Dix,
négatif ; enoui, s’ennuyer, ennuyer.
DIZENT, adj. Désobéissant. - Di,
négatif; señtuz, obéissant.
DIZENTI, v.a. Désobéir; p. dizeñtet.
— Di, négatif, et senti, obéir. — Di-
zeñtet en deux out-hañ, il lui a désobéi.
DIZENTIDIGEZ (dizentidig-ez), S. L
Désobéissance. — Di, négatif, et senti-
digez, obéissance.
DIZEONA, v. n. Se fendre par suite
de choc; p. ef.
DIZEONI, v. a. Oter l’écume. — Di,
privatif, et eon, écume.
DIZERC'HEL, v. a. Délaisser, céder ;
p. disalc'het. — Di, négatif, et derc'hel,
conserver. À l'instar de derc’hel, le
verbe diserc'hel se conjugue sur l’an-
cien infuitif disalc'hi.
DIZERE, adj. Voy. DIERE.
DIZERIA, v. n. Dépérir par suite de
maladie ou de mauvais traitements, se
ternir, tomber en désuétude, en déca-
dence, parlant des personnes et du blé
qui ne lève pas, ou des plantes qui
Janguissent.
DIZ
DIZET, adj. Y. Sans blé. — Dis, pri-
vatif, et ef, Y. blé. Voy. DIZED.
DIZEUN, adj. V. Défoncé, sans fond,
parlant d’un baquet, d'une barrique,
etc. — Di, privatif, et deun, Y. fond.
DIZEUR, s. m. Malheur, infortune.
— DiS, négatif, et eur, bonheur.
DIZEVEL, v. a. Déchausser, parlant
d'un plant que l’on enlève de terre;
n. dizavet. Ainsi que l'indique le par-
ticipe dizavet, ce verbe se conjugue
sur l’ancien infinitif dizavi.
DIZEVOR, adj. Sans mémoire, qui n'a
pas de mémoire, — Dix, privatif, et
evor, mémoire.
DIZHER, adj. Qui n’a pas d'enfants,
qui n’a pas d'héritiers. — Diz, privatif
ou négatif; her, héritier.
DIZIALC'HA, v. a. Débourser; p. et.
— Diz, extractif, et ialc'h, bourse.
DIZIAOU. Voy. DIZHU.
DIZI8R, adj. Sans selle. — Di, pri-
vatif, et dibr, selle de cheval.
DIZIBRA, v. a. Desseller, enlever la
selle; p.et. — Di, privatif, et dibra,
seller.
DIZIENNA, v. a. Ecrémer; p. et. —
Di, extractif, et dienn, crème. Par re-
lâchement, on dit dienna, mais à tort.
Voy. DIENNA.
DIZIFERNI, v. a. Se désenrhumer;
p. disifernet. — Di, privatif, et siferni,
s’enrhumer.
DIZIMEZI, v. a. Séparer juridique-
ment des époux; p. dizimezet. — Di,
privatif, et dimezi, marier.
DIZINOUI. Voy. DIZENOUI.
DIZIOU, DIZIAOÙ, S. m. Jeudi.— Diz,
contracté pour deiz, jour, et üiaou,
jeudi, ou iow, Jupiter, planète. Vory.
TAD-IOU.
DIZISKEIN, v. a. Y. Désapprendre,
oublier ce que l’on a appris. — Di,
privatif, et diskein, Y. apprendre,
DIZ
DIZISKI, v. a. Désapprendre, oublier
ce qu’on a appris; p. disesket. — Di,
privatif, et diski, deski, apprendre.
DIZIUN, s. m. T. Déjeüné. — DiS.
négatif, et iun, jeüne.
DIZIUN, v. n. T. Déjeüner; diziunet.
— DiS, négatif, et tun, v. n.T. jcüner.
DIZIVELENNA, v. a. Dessangler, ôter
la sangle; p. et. — Di, privatif, et si-
velenna, sangler la charge d’un cheval.
DIZIZILIA, v. a. Arracher les mem-
bres. démembrer: p. diziziliet. — Dir,
extractif ou privatif, ét izihi, les mem-
bres du corps humain.
DIZLE, adj. C. Sans dettes, qui n’a
pas de dettes. — Di, négatif, et die,
des dettes, Voy. DLE.
DIZDOAN, adj. Qui n’a pas de chagrins,
d’ennuis. — Di, négatif, et doan, cha-
grin, SOUCI.
DIZCAN, s. f. Ce mot se rencontre
parfois dans d'anciens écrits, dans le
sens de consolation. Même composi-
tion que le précédent.
DIZOANIA, v. a. Consoler, n. dizo-
aniet. — Di, négatif, et doania, cha-
griner.
DIZOANIUZ, adj. Consolant. Il dérive
de dizoania.
DIZOARE, adj. Laid. difforme, vilain,
en parlant des choses; grossier, par-
lant des personnes. — Di, négatif, et
doare, forme, manières,
DIZCAREIN (dizoare-in), v. a. Y. Dé-
terrer, retirer de terre ce qui est en-
foui ; p. dizoaret. — Di, extractif, et
doarein, enterrer, enfouir.
DIZOBER, v. à. Défaire ce qui est
fait : p. disc'hreat, disc'hreat; disroet,
en Vannes.
DIZOLC'HEIN, v. a. V. Essanger le
linge sale; p. disolc’het. Il dérive de
golc’hein, Y. laver.
DIZOLEI (dizole-i), v. a. Déceler, dé-
couvrir, révéler, trahir; p. disoloet.
DIZ 163
— Di, négatif, et golei, couvrir, dissi-
muler. Il se conjugue sur l’ancien in-
finitif disoloi (dizolo-i). Noy. GOLEI.
DIZOLEIN (dizo-le-in), v. a. V. Le
même que DIZOLEI.
DIZSLO, adj. et adv. Clair, mani-
feste, sans nuage, découvert, débraillé.
Il s'emploie aussi comme adverbe, au
sens de ouvertemert, franchement.
Voy. DIZOLEI, — Komz disolo a reaz, il
parla franchement.
DIZOLO-KAER, adj. et adverbe. C'est
le même que DIZ0LO, auquel, toutefois,
kaer donne un peu plus de force. A la
lettre, découvert beaucoup.
DIZOLOI. Non usité, Vay. DIZOLEI.
DIZSN, DIZONV, adj. Non apprivoisé,
sauvage. — Di, négatif, et don, don,
apprivoisé.
DIZONCH. Voy. DIZON.
DIZONIK, adj. et adv. Sans bruit,
sans faire de bruit. — Di, privatif ou
négatif, et sonik, diminutif de son,
soun, S. m. Bruit, son.
DIZONJ, DIZONCH, s. m. {nadver-
tance, oubli, Dre zizonj, par mégarde,
imprudemment, involontairement, par
oubli, sans y penser. — Di, négatif, et
sonj, sonch, pensée, souvenir.
DIZONJ, DIZONCH, adj. Qui a des
distractions. Dizonj enn he bedennou.
qui est distrait pendant ses prières.
DIZONJAL, v. a. et n. Oublier, avoir
des distractions ; p. dizonjet. — Di,
négatif, et sonjal, penser.
DIZORSA, v. a. C. Désensorceler: p.
et. — Di, privatif, et sorsa, ensorce-
ler.
DIZOU. Voy. DISou, pluriel de dis, dé
à jouer. C’hoari ‘nn disou, jeu de dés,
jouer à ce jeu, pour c'honr ann disou.
DIZOUARA, v. a. Déterrer ; p. et. —
Di, extractif, et douara, mettre en
terre, enterrer.
164 DIZ
DIZOUARNA, v. a. Couper les mains ;
p. et. — Di, privatif, et daouarn, plu-
riel duel de dourn, main.
DIZOUCHA, Y. n. Sortir du lieu ou
l'on s'était tapi ou blotti, dans le but
de se cacher, soit en jouant, soit au-
trement, p.et. — Di, négatif, et sou-
cha, se blottir.
DIZOUE, adj. Il se dit d'une per-
sonne qui ne reconnaît pas de Dieu, —
Di, négatif, et Doue, Dieu.
DIZOUGEN (disoug-en), Y. a. Ap-
porter, porter; p. dizouget. C'est le
même que dougen.
DIZOUJ, adj. V. Non respectueux. —
Di, négatif, et douja, craindre avec
respect.
DIZOUN, v. à. Sevrer; n. dizounet.
On dit de préférence, trouc’ha bronn da
eur bugel, sevrer un enfant.
DIZOUNA. Non usité. Voy. DIZOUN.
DIZOUR, adj. Sans eau. Voy. TOULL
DIZOUR. — Di, privatif ou extractif, et
dour, eau.
DIZOURA, v. a. Dessécher un sol, le
drainer; p. ef. — Di, extractif, et
dour, eau.
DIZCURI, adj. Y. Non cousu, décousu. :
— Di, négatif, et gouri, Y. couture.
DIZOURIAT, Y. a. Y. Découdre; n.
dizouriet, — Di, négatif, et gouriat, Y.
coudre.
DIZOURIEIN, Y. Le même que dizou-
riat. — Di, négatif, et gouriein, Y.
coudre.
DIZOURN, adj. Sans mains en venant
au monde. — Di, négatif ou privatif,
et dourn, main.
DIZOURNA, v. a. Couper les mains;
p. et. VOY. DIZOURN, pour la composi-
tion.
DIZREIN (dizre-in), adj. Sans épines,
débarrassé des arêtes. — Di, privatif,
et drein, pl. de drean, épine, arête.
DLE
DIZREINA (dizreina), v. a. Oter les
arêtes d’un poisson, enlever les épines.
Même composition que le précédent.
DIZREINEIN (dizre-in-e-in), v. a. Y.
Le même que disreina.
DIZREZ, adj. Débarrassé des ronces.
— Di, privatif, et dres. pluriel de
drezenn, ronce.
DIZREZA, v. a. et n. Arracher les
ronces; p. et. — Di, extractif, et drez,
pluriel’ de drezenn, ronce.
DIZRUEIN (dizru-e-in), Y. a. Y. Dé-
graisser, parlant de la soupe, lui en-
lever le bouillon trop gras; p. dizruet.
— Di, extractif, et dru, V., gras.
DIZRUZA; le même sens que di-
zruein. — Di, extractif, et drs, gras.
DIZUA, v. a. Dénoircir, ôter le noir;
p. disuet. — Di, négatif, et dua, noir -
cir. Ce mot serait peu ou pas compris.
DIZUNVAN, adj. Se dit de personnes
qui ne vivent pas en bonne intelli-
gence. — Di, négatif, et unvan, d’ac-
cord, uni. Disunvan int, ils ne sont
pas d'accord.
DIZUNVANIEZ, s. f. Désunion, mau-
vaise intelligence. — Di, négalif, et
unvaniez, union. Voy. UNVAN, DIZUNVAN.
Disunvaniez 30 etre-3-ho, ils ne vivent
pas en bonne intelligence.
DLE, s. m. Dette; pl. dleou. Ge subs-
tantif breton ne s'emploie en ce sens
qu'au singulier : va dle, ma dette,
mes dettes. Le pluriel dleou est par-
fois employé avec la signification de
devoirs, obligations. Noy. DLEOUT.
DLEIZENN, KLEIZENN {dle-izenn), s.f.
Ponce d’une serrure.
DLEQUR, s. m. Débiteur; pl. ten.
Voy. DLEOUT.
DLEOUT, v. a. et n. Devoir ou être
redevable, être obligé à payer quelque
chose, mériter, encourir, être tenu à
faire une chose, conformément à la
loi, à la bienséance, etc.; p. dieet.
Pep-hini a 50 dleet d’ezhan labourat,
DOA
chacun doit travailler. Ne d-e0o kot
dleet d'in kaout digoll, je ne mérite
pas de récompense. Ar nes a 20 dlect
d'ezhan eo ann fern, il a mérité
l'enfer.
DLUC'HENN, s. L. Y. Le même que
dluzenn, plus S
DLUZ, DLUZED; pluriel irrégulier de
dlusenn, truite, poisson.
DLUZA, v. n. Se tacheter, se mou-
cheter; p dluzet.
DLUZENN, s. f. Truite, poisson ainsi
appelé parce qu'il est tacheté, mou-
cheté; pl. dius: dluzed, mase. Voy.
DLUZA.
DOAN, s. f. Affliction, tristesse, dé-
plaisir.
DOANIA, v. a. Chagriner; p. doaniet.
DOANIUZ, adj. Inquiétant, affligeant,
pénible. Voy. DOAN.
DOAR, s. m. V. T. CG. Terre, sol;
pl. doareu. V., doarou, T.C.
DOARANN, s. m. VOy. DOARENN.
DIARE, 5. L. Apparence, air, condi-
tion, manière de vivre, position, forme,
manières, facons, conduite, sorte,
mine, nouvelles du jour on de quel-
qu'un. E doare, convenablement. Evit
doare, en apparence, sans doute. Doa-
reou kuz, rubriques, intrigues. Eunn
den a zoare, un homme de bonnes
facons. Den ne d-eo evit gouzout doare
d'ezhañ, on n’a pas de ses nouvelles.
DOARENN, DOARANN, s. m. Y. Petit-
fils, degré de parenté; pl. et. Ce mot
est un de ceux qui attestent que le
dialecte de Vannes est resté plus pur
que les autres dialectes. Partout ail-
Le en Bretagne, on a fabriqué des
xpressions imitées du français pour
Le divers degrés de parenté. Dans le
cas qui nous occupe, on dit map-bihan,
à la lettre, petit-fils. Voy. BREUR-KAER,
TAD-KAER et autres.
DOARENNES, DCAREMNEZ, s. L Y.
Petite-fiile, degré de parenté ; pl. et.
Voy. le précédent.
DOL 165
DOARE-SKRIVA, s. L. Style, ortho-
graphe. À la lettre, manière d'écrire.
D5C'HA. Voy. HOC'HA.
DOC'HEREZ. Voy. HOC'HEREZ.
DOC’H, prép., V. Selon, d’après. Voy.
DIOC H, DIOUC H.
DOC’H-TU, DOC'HTU, adv. Y. Immé-
diatement.
DOEIN (doe-in), v. a. et n. V. Pondre.
DOET, DOUET, s. m. (anc.) Doute.
DCETAFF, v. n. (anc.) Douter. Voy.le
précédent.
DDE, DEAN, s. m. Voy. ce dernier.
DOGAN, s. m. Cocu.
DOGANA, v. a. Faire cocu, cocufer;
p. et.
DOI (dô-1), v. a. et n. G. Voy. DOZVI,
pondre.
DOK(anc.). À dok kamm, à pas comp-
tés, lentement. Aujourd'hui, en par-
lant de quelqu'un qui marche ainsi,
on dit Kerzet a ra a zoug ke gamm.
Voy. AISE à mon Nouveau Dictionnaire
1869.
DOL, s. m. (anc.). Lieu fertile et bas.
DOLMEN, s. m. Ce mot contracté,
perait-il, pour faol ou tôt, table, et
mean où men, pierre, à la lettre, fable
de pierre, a le sens d’autel druidique.
Ce sont d'énormes pierres plates, p=
sées horizontalement sur deux autres
formant les pieds on supports. Les
dolmens paraissent avoir servi d’au-
tels aux Druides. Ils y faisaient des
sacrifices humaics ou autres, ainsi que
semblent l’attester les petites haches
et les coins trouvés sous ces monu-
- ments, ainsi que les rigoles tracées
sur les pierres horizontales pour l’é-
coulement du sang. C’est aussi sur ces
monuments qu’ils haranguaient la mul-
titude. Plus tard, ces monuments ont
recu, en quelques lieux, le nom de
Ti ar gorriked, maison des fées. Voy.
KORRIK.
166 DON
DON, adj. T. CG. Profond. Voy. Doux.
DON, DONV, adj. Apprivoisé.
DONA, DONVA, v. a. Apprivoiser ; p.
et.
DONAAT, DONVAAT, v. n. S'appri-
voiser, et par extension, se familia-
riser.
DOND, v. n. Voy. DONT.
DONDER, s. m. Profondeur. Evitez
ce mot.
DONEDIGEZ (donedig-ez), s. L. Venue.
— Dont, venir.
BONET, :v- n° Ve T° DH H
deuet, deut.
DONJER, s. m. Dégoût, répugnance,
nausée. — Kaout donjer oc'h eur boed,
avoir répugnance pour un mets.
DONNA, v. a. C. T. Y. Apprivoiser ;
D, et.
DONNET, adj. Y. T. C. Apprivoisé.
DONT, Y. n. Venir; n. deuet, dout.
Il est irrégulier ; voy. la grammaire,
Il se conjugue comme si l’iufinitif
était deui. Mont-dont, aller et venir.
Evit dont a-benn anezhañ, pour se
débarrasser de lui. Dond da rad. ve-
nir à bien, réussir. D’ezhañ e teu nep
tra da vad, pep tra a zeu gañt-han da
vad, tout lui réussit. Dont da veza,
devenir; à la lettre, venir à être.
Dont da veza pinvidik, devenir riche.
Deuet omp da veza paour, nous som-
mes devenus pauvres. Dont ebarz,
entrer ; à la lettre, venir dedans. Pa
seuio ebarz, quand il entrera. Dont
enn dro, revenir au lieu d’où l’on était
parti, à la lettre, venir de retour.
Deut eo cnn dro, il est revenu. Voy.
le mot vENIR à mon Dictionnaire 1869.
DONV, adj. Apprivoisé.
DONVA, v. a. Apprivoiser.
DONVAAT, Y. n. S'apprivoiser, et
par extension, se familiariser ; p.
donveet, donveat.
DOR
* DOR, S. L. Porte de maison, de cham-
bre. En allemand, thor ; en anglais,
door. En construction avec l’article,
ce substantif subit des modifications
que l'usage a consacrées. Ainsi on
dit : dor ar porched, la porte du
porche ou la grande porte de l'église,
tandis que l’on dit : eunn or vihan,
une petite porte; ann or a z0 Serret,
la porte est fermée. Au pluriel, on
dit doriou ar presbital, les portes
du presbytère ; ann oriou «a 50
serret, et mieux, ann dorojou a 50
serret, les portes sont fermées. —
Quelques-uns pensent que or est le
radical et non dor. Pour moi, je pré-
fère ce dernier par la raison qu'on ne
pourrait expliquer les locutiors du
genre de celles-ci : a zor da zor, de
porte en porte ; marc’h-dor, gond de
porte; dorikell, fausse porte. En V:n-
nes, où personne ne conteste le radi-
cal dor, on dit enn or, la porte ; unn
or, une porte ; enn oreu, enn doreu,
enn doradeu, les portes. — Le Catho-
licon donne dor pour radical ; il en
est de même de Le Pelletier et du P.
Grégoire. La lettre o est longue dans
ce substantif, attendu qu’il est con-
tracté pour dour qui se disait autre-
fois. En Cornouaille, on dit encore
dour, porte; ann our, la porte.
DOR-ALC'HUE, s. m. V. Serrure de
campague. — Dor. porte, et alc’hue,
V. clef.
DOR-BORZ, s. L. Porte cochère ; à la
lettre, porte de cour. Ann or bors. la
porte cochère.
DORC'HELL, S. L. Y. Loupe ou glande
et aussi serrure de campague.
DOR-DAL, s.f. Porte principale d’une
église, la grande porte. — Dor, porte,
et tal, fronton, frontispice. Ann or-
dal, le portail de l'église.
DOR-FOURN, s. f. Plaque ou pierre
qui ferme l'entrée du four. — Dor,
porte, et fourn, four. Ann or fourn,
l'entrée du four, pierre qui bouche
la gueule.
DORIKELL, DORNIKELL, s. f. Guichet,
tambour ou fausse porte, tour du
parloir d’un couvent, pl. ou. — Dor,
porte.
DOU
DORLO, v.a. T. Pétrir, parlant de la
pâte ; caresser avec la main, comme
on fait aux animaux. Voy. DORLOTA.
DORLOTA, v. a. Caresser un animal
avec la main, et par extension, mi-
gnarder quelqu'un, le traiter à petits
Soins ; p. el.
DORLOTEIN (dorlote-in), v. a. V. Le
mème que dorlota.
DORN,s.m. V.T.C. Main; pl. daouarn,
mot contracté pour daou dorn. En
Vannes, le pluriel est deourn, mot
contracté pour deu, Y. denx, et dorn,
dourn, main.
DORNEIN (dorn-e-in), v. a. Y. Battre,
frapper quelqu'un, battre, parlant du
blé. — Dorn, main.
DORAJOU, pluriel irrégulier de dor,
porte.
DOROSENN (doro-senn), S. L (anc.)
Colline.
DORZELL, TORZELL, 5. f. Serrure de
campagne; pl. ou.
DOSENN (do-senn). VOy. DOROSENN.
DOTU. C’hoari dotu, jeu de la crosse,
jouer à la crosse. — Baz dotu, bâton
ou crosse pour le jeu de ce nom. —
Baz dotu! juron qui répond au juron
français : Sabre de bois!
DOU, nom de nombre ({anc.). Deux.
Voy. DAOU.
DOUAR, s. m. Terre, sol; pl. ou.
DOUARA, v. a. et n. Mettre en terre,
enterrer; débarquer, prendre terre;
p. et.
DOUARAN, v. a. T. Enterrer, prendre
terre; p. douaret.
DOUAREK, adj. Terreux.
DOUAREN, s. m. V. Petit-fils, degré
de parenté.
DOUARENES, s. f. Y. Petite-fille, degré
de parenté,
DOU 167
DOUAR- GEOT,S. m. Jachère.— Douar,
terre, geot, herbe. Voy. GEOT.
DOUAR-IEN, s. m. Terre en friche.
A la lettre, terre froide.
DOUAR-KUIT,Ss. m. Franc-fief du temps
de la féodalité. — Douar, terre, et
kuit, exempte de charges.
DOUAR-LABOUR, s. m. Terre chaude,
terre de bonne qualité pour la culture.
— Douar, terre, et labour, travail.
DOUARNENEZ, nom delieu. — Douar-
nenez, ville. À la lettre, terre de l’île,
Douar ann enez.
DOUAR-TEIL (‘e-il), s. m. Terre
chaude, humus, terreau. — Douar,
terre, et teil, fumier.
DOUBIER. Voy. TOUSIER.
DOUBLENN, S. f. Doublenn vara, pain
rond.
DOUBLENN, S. L. Terme de mépris à
une fille ou femme, salope, fille de
mauvaise vie.
DOUE, s. m. Dieu, le créateur. Il se
dit aussi des dieux des patens: pl.
doueed.
DOUEEZ, s. f. Déesse, pl. ed.
DOUER, 5. m. (anc.) Eau.
DOUET, DOET, S. m. (anc.) Doute.
DOUEZ, DOUES, S. m. Voy. DOUVEZ.
DOUG, s. m. Étendue, longueur,
port, portage. Il ne s'emploie qu’en
composition. Voy. A-ZOUG.
DOUGEN (doug-en), v. a. Porter à la
main ou sur le dos; p. douget (doug-et).
— Dougen a spered. ravir, en extase,
terme de dévotion.
DOUGER-SAMM (doug-er), s.m. Porte-
faix. — Douger, porteur, et samm,
fardeau.
DOUGEREZ (douy-erez), s. f. et adj.
Femme enceinte, et aussi femelle
pleine, — Dougerez e oa, elle était
168 DOU
enceinte. — Kazek dougerez, jument
poulinière.
DOUGET (doug-et), adj. Enclin à,
porté à. Ce mot s'emploie en bonne et
en mauvaise part. Voy. TECHET. —
Douget d'he benn, qui aime à faire à
sa tête.
DOUILL-DOUILL, S. m. (les L mouil-.
lées). Glouglou.
DOUJ, DOUJANS. Voy. ce dernier.
DOUJA, v. a. Craindre avec respect,
respecter; p. doujet. En termes fami-
liers: douja a ra, il ue fait plus de
rodomontades.
DOUJANS,s. m. Crainte respectueuse,
respect. — Doujans Douc. dévolion,
piété.
DOUJEIN (douj-e-in), v.a.V. Le même
que douja.
DOUJUZ, adj. Respectueux.
DOUN, adj. Profond, creux. Il s'em-
ploie aussi comme adverbe; profon-
dément, au propre. — Mont doun,
s’enfoncer.
DOUNA, v.a. Non usité, si ce n’est
en composition. Voy. DENA, téter, et
dizsouna, disoun, sevrer.
DOUNAAT, v. a. Creuser, appro-
fondir, rendre plus profond; p. douneet,
douneat.
DGUNDER. S. m. Profondeur.
DOUNIOU. Voy. KOUNDOUNIOU.
DOUN-VOR, s. m. La mer au large,
la pleine mer. — Doun, profond, et
mor, mer.
DOUPSGLIA, Y. a. CG. Ressemeler,
parlant de souliers, etc. Ce mot paraît
composé de doun, dou (anc.) deux, et
sol, semelle,
DOUR, s. m. Eau; pl. doureier. Noy.
DOUR- BRAZ.
DOUR, s. f. (anc.) Porte. Il est encore
usité en quelques localités de la Cor-
nouaille: ann our, la porte.
DOU
DOURA, v. a. et n. Abreuver, faire
boire de l’eau, arroser, faire des irri-
gations, rouir. — Dour, eau.
DAURAER, s. m. C. Petite auge en
bois où les moissonneurs mettent
de l’eau et une pierre pour aiguiser
les faulx et faucilles; on l'appelle
sabot en francais.
DOUR-AVALGU, s. m. Cidre, boisson.
— Dour, eau, et avalou, pluriel de
aval, pomme.
DOUR-BRAZ, S. m. Déluge, inonda-
tion. — Dour, eau; braz, grand.
DOUR-C'HOUEZ,s. m. Saeur du corps,
du visage. À la lettre, eau de la sueur.
DOUR-DERO, S. m. Nom donné au
Gui, plante parasite. Ce mot est com-
posé de dour, eau, et de dero, chêne.
Cette acception {eau de chêne), ne me
paraît pas heureuse pour désigner le
gui. Le P. Grégoire la donne cepen-
pendant. Tout au plus dour-dero pour-
rait-il signifier semence du gui. Celle-
ci, en effet, est enveloppée dans une
baie dont le suc visqueux, appelé
glu, retient la semence sur la branche,
et ne disparaît que quand la semence
a germé et quand elle se trouve fixée
sur la branche. — Le gui croît sur les
chênes et les pommiers, sans avoir
aucune attache au sol. Voy. HUEL-VARR,
DRUZ, S. M.
DOUREK, DOURENNEK, adj. Aqueux.
— Dour, eau.
DOURENN, s. L. Jus, suc.
DOURENNEK, adj. VOY. DOUREK.
DOURGENN (dourg-enn), s. f. Anse de
certains ustensiles; pl. ou. Le mot
dourn, main, paraît entrer dans la
composition de ce mot.
DOUR-Gl, S. m. Prononcez comme
en français dour-gui, chien d’eau, lou-
tre, poisson vorace; pl. dour-goun. —
Dour, eau, et ki, chien.
DOUR-GLAO, s. m. Eau de pluie, —
Dour, eau, et glao, pluie.
DOURGON. Voy. DOURGOUN.
DOU
DOUR-GOULAR, s. m. Eau minérale.
— Dour, eau, et goular, fade, insipide.
DOUR-GOUN ; pluriel irrégulier de
dour-gi.
DOURGOUN, s. m. (anc.) Homme
cruel et violent. — Je ne saurais ex-
pliquer cette acception, si ce n'est
en disant, homme cruel et féroce
comme les loutres, Voy. DOUR-GOUN.
DOUR-HANVOEZ, s. m. Purin, eau qui
s'écoule des fumiers.
DOUR-HAV, s. m. Eau minérale (qui
a le goût de pourri), et aussi eau
de fumier. — Dour, eau, et hav, qui,
en quelques lieux de Vannes et de
TAG signifie pourri. Voy. HAV,
DOUR-HIRIN, S. m. Piquette. — Dour,
eau; hirinenn, prunelle. fruit sauvage.
DOUR-HOUARN, s. m. Eau minérale
HE — Dour, eau, et houarn,
er.
.DOUR-IAR, s. L Poule d’eau, foulque,
oiseaux. — Dour, eau, et iar, poule.
DOURIK, S. m. Petit ruisseau, fon-
taine non maconnée sur les chemins.
— Ce mot est le diminutif de dour,
eau; c’est comme si l’on disait petite
eau.
DOUR-IRIN. VOy. DOUR-HIRIN.
DOUR-KOLL, s. m. Inondation. —
Dour, eau; koll, préjudice, perte.
DOUR-LEAZ, S. m. Petit lait. — Dour,
eau; leaz, lait.
DOUR-LEC’H, s. m. C. Abreuvoir. —
Dour, eau, et lec’h, endroit, lieu.
DOURLOUNKA, DOURLONKA, v. n. Se
gargariser la bouche. — Dour, eau, et
" lounka, lonka, avaler.
. POUR-LOUZOU, s. m. Tisane, méde-
cine. — Dour, eau, et louxou, plantes
médicinales.
DOUR-MEAL, s. m. Eau minérale. —
Dour, eau, et meal, qui me paraît être
le mot francais métal.
DOU 169
DOUR-MELAR, s. m. Eau minérale,
ferrugineuse. — Dour, eau, et melar,
adj. ferrugineux.
DOURN, s. m. Main; pl. daouarn. Ce
pluriel duel est contracté pour daou,
deux, et dourn, main. Le substantif
dourn s'entend aussi du poing, et au
figuré il s'emploie au sens de aide,
secours. Eunn taol dourn, un coup de
poing. Rei dourn da, prêter aide à.
C’houi a gouezo ho meud enn ho tourn,
vous en aurez regret. À la lettre, votre
pouce tombera dans votre main.
DOURN, s. m. V. Anse d’un vase, etc.
DOURNA, v. a. Battre avec la main
ou le poing. En em zourna, se battre
à coups de poing. Ce verbe, qui dé-
rive de dourn, main, s'emploie aussi
en parlant du blé : dourna ed, battre
le blé avec le fléau. C’est en effet à
force de bras et à la sueur de leur
front que les paysans bretons séparent
les grains de blé des épis. Pour cela,
ils se servent de ce qu’ils appellent
ar freill, le fléau, instrument composé
d’un long manche à l'extrémité duquel
est attaché, par un cuir flexible, un
battant en bois ou en fer. — Le verbe
dourna a donc par lui-même une si-
gnification qui ne permettrait pas de
lemployer, s’il s’agissait de parler du
batiage qui se pratique dans le midi
de la France et dans les pays chauds.
Là, ce travail incombe aux chevaux
que l’on fait trotter sur les gerbes dé-
liées et étendues à terre.
Que maintenant on se transporte
par la pensée à cent ans d'ici, à an
1973. Comment pourra-t-on se ren-
dre compte des mots dourna ed (bat-
tre le blé), alors que les nouvelles
machines à battre auront fait dispa-
raître et oublier le battage à bras ou
battage au fléau ; alors que ce travail
si pénible aura été retiré aux hommes
pour être confié aux chevaux ou à la
vapeur? — Ces réflexions me sont
suggérées par le nom donné récem-
ment aux nouvelles machines à battre
le blé qu’en français on appelle bat-
teuses et en breton dournerez, sub-
stantif dérivé de dourn, main, et de
dourna, battre avec la main. On peut
conclure de ce nom que, dans cent
ans , on dira comme aujourd'hui -
170 DOU
dourna ed, battre le blé. Cette locu-
tion, qui était rationnelle il y a trois
ou quatre ans, n’aura plus de sens à
cette époque, et les étymologistes s’y
perdront.
DOURNAD, s. m. Poignée, plein la
main, soufllet ou coup sur la joue
donné avec la main. — Dourn, main.
DOURNATA, v. a. Manier, tâter; p.
et. En em zournata, se battre à coups
de poing. — Dourn, main, poing.
DOURNEIN, v. a. Y. VOy. DORNEIN,
plus régulier.
DOURNEK, adj. Qui a de grandes ou
grosses mains. Voy. DOURN.
DOURNELL, DOURNIKELL. Voy. ce
dernier.
DOURNER, s. m. Celui qui fait mé-
tier de battre le blé à bras ou au
fléau ; pl. en. VOy. DOURNA.
DOURNEREZ, S. f. Mot nouveau qui
sert à désigner les nouvelles maçhines
à battre. Voy. ce qui est dit à ce sujet
au mot DOURNA.
DOURNIKELL, DOURNELL, s. L. Mani-
velle. — Dourn, main.
DOUR-POULL, S. m. £au de mare.
— Dour, eau, et poull, trou où il ya
de l’eau.
DOUR-RAZ, s. m. Eau de chaux. —
Dour, eau, et raz, chaux.
DO UR-RED, s. m. Eau courante. —
Dour, eau, et redek. couler.
DOURRONKA, pour dourlonka. Ce
moi est un de ceux que l’on peut ci-
ter à l’appui des remarques faites en
tête de ce dictionnaire, à l’article in-
titulé remarque sur les érymologies.
DOUR-TEIL (fe-il), S. 11. Purin, eau
de fumier. — Dour, eau, et teil (te-il),
fumier.
DOUR-VAMMENN, S. m. Eau de
source. — Dour, eau, et mammenn,
source.
DOU
DOUR-VOR, s. m. Eau de mer. —
Dour, eau, et mor, mer.
DOUR-ZAC'H, S. m. Eau dormante.
— Dour, eau, et sac'ha, v. n. Ne pas
couler, s’arrêter.
DOUR-ZA0, s. m. Eau de source qui
jaillit de terre. — Dour, eau, et sao,
sav, mots qui dérivent du verbe sevel,
s'élever ; p. savet.
DOUR-ZIL, S. m. Arrosoir. — Dour,
eau, et sil, passoire.
DOUSAT (dou-saf), v. a. Y. Soulager,
radoucir ; p. douset.
DOUSIER {dou-sier). VOy. TOUSIER,
DOUSIL (dou-sil), s. m. Clepsydre,
horloge à eau ou petit instrument en
verre à l'instar des sabliers qui, eux
aussi, servent à mesurer un court
espace de temps. Ce mot est formé de
dour, eau, et de sil, filtre, passoire.
DOUVEZ, DOUEZ, s. m. Fossé des
villes fortes dans lequel il y a parfois
de l’eau qui y entre par le moyen
d’un ruisseau ou d’une écluse ; fossé
des villes fortes en général ; pl. dou-
vesiou, douesiou. — Les mots douvez,
douez, que l’on écrivait jadis douves,
doues, ont été francisés en Bretagne,
et sont devenus douve, fossé des vil-
les de guerre, et douet, lavoir pour le
linge sale. C’est ainsi que l’on dit : la
douve, les douves sont remplies d’eau;
il est tombé dans les douves ; je
vais laver mon linge au douet voi-
sin. Le substantif breton douez, doues,
a fourni aussi au français de Bre-
tagne, de Normandie et d'Anjou, un
mot dont la composition est entiè-
rement bretonne. Dans ces contrées,
on appelle batouet ou batoué, la
palette avec laquelle les laveuses bat-
tent le linge. Ce substantif batouet
est formé des mots bretons bas ou bag,
bâton, et de douez ou doues. lavoir ;
à la lettre, bâton de lavoir. Tout porte
à croire que, dans le principe, on
disait bas-doues ou baz-douez ; plus
tard, ce mot est devenu bas-touez, en
vertu des règles d’euphonie qui ont
été expliquées aux mots MUABLE et
ADJECTIF de mon Nouveau Dictionnaire
DRA
français-breton 1869. Enfin ce mot
nous a été transmis, habillé à la
francaise, sous la forme de batouet
ou batoué.
DOUZ-TU, DOUZTU, adv. C. Immé-
diatement, de suite. Voy. DIOC’HTU.
DOZ, s. m. Y. Fossé des places de
guerre ; pl. dose. Voy. DOUVEZ.
DOZVI, DOI (do-i), v. a. Pondre et
aussi mettre bas, parlant des petits
animaux domestiques ; p. dozvet.
DRAEN. VoYy. DREAN,
DRAENEK. VOy. DREINEK, adj.
DRAF, DRAV, S. m. Claie, barrière,
petite porte taillée dans uné grande,
guichet, poterne, fausse-porte; pl.
drefen.
DRAILL (L mouillées), s. pl. m. Re-
tailles d’étoffe.
DRAILLA (L mouillées), v. a. Couper
én morceaux une étoffe, trancher de
la viande, de la paille, du foin, etc.
En termes familiers on dit : drailla
{raou, Cancaner.
DRAILLENN (L mouillées), s. L Re-
taille d’étoffe, échantillon de drap, de
toile; pl. draill, masc.
DRAK, adj. Milin drak, eau-de-vie
en fraude. Je ne comprends pas cette
locution.
DRAMM, S. m. Javelle, poignée de
blé coupé avec la faucille; pl. ou.
DRAMMEU, s. pl. m. Y. Des médica-
ments.
DRAMMOUR, s. m. V. Apothicaire ;
pl. drammerion.
DRAMMOUILLA (L mouillées), v. a. C.
Chiffonner; p. et.
DRAMMOUILLEIN (L mouillées), v.a.V..
Voy. le précédent.
DRAM-SELL, s. m. Y. Coup-d'œil,
œillade, horizon ; pl. dram-selleu.
DRE 471
DRANT, adj. C. T. Gai, éveillé, ai-
mable.
DRANTEL. VOy. TRANTEL.
DRAOK, DREOK, s. m. Ivraie, plante
nuisible.
DRASK, DRASKL, s. m. Grive, oiseau;
pl. ed.
DRASK-AOT, s. m. Grive qui fré-
quente la mer. — Drask, grive, et
aot, rivage.
DRASK-KOAT, S. m. Grive des bois.
— Drask, grive, et koat, forêt, bois.
DRASKA, v. n. Sauter d’impatience,
frétiller.
DRASKL, DRASK. Voy. ce dernier.
DRASKLA, DRASKA. Voy. ce derner.
DRASRE, S. m. Senecon Commun,
plante.
DRAV. Voy. DRAF.
DRE, prép. Par, pendant, durant.
Dre ma, parce que. — Après dre, les
lettres fortes se changent en faibles.
Dre dammou, au lieu de dre tammou,
par morceaux. Voy. la grammaire.
DRE-AMA, DRE-AMAN, adv. Par ici.
DREAN, S. m. Epine, piquant des
plantes, arête des poissons, détente
d’une arme à feu; pl. drein (dre-in).
DREAN-KIK, s. m. Pustule, bouton à
la peau; pl. drein-kik.
DREAN-SPERN, S. m. Piquant d'un
plant d’épine; pl. drein-spern. À la
lettre, piquant des plants d’épine.
DREC’HEL. VOy. DERC'HEL,
DRED, DRET, S. m. Elourneau, oi-
seau.
DREF, DREFF, S. m. VOY. TREFF. —
Dreff est un nom de famille.
DREFEN, pluriel irrégulier de drat.
DREFEZ, Y. à. VOY. DREVEZ.
172 DRE
DRE-GEFRIDI (Prononcez gefridi com-
me en français gué-fridi), adv. Tout
exprès, à dessein. Voy. KEFRIDI.
DRE-GREIZ (gre-iz), et aussi E-KREIZ.
prép. Au milieu de, parmi. Dre-greiz
al leur, au milieu de l'aire. — Dre,
par, et kreis (kre-iz), milieu.
DRE-GUZ, adv. En cachette. — Dre,
par, et kuz, cachette.
DRE-HOLL, adv. T. Partout. — Dre,
par, et holl, adj., tout.
DREI, prép. V. Par. En Vannes, on
aime assez écrire drei au lieu de dre,
prép., par. Et cela dans le seul but
de rendre grave la lettre E du mot
dre. Ainsi on écrit drei-x-hi au lieu
de dre-z-hi, par elle. Cette orthogra-
phe est vicieuse, car, ainsi écrit,
ce mot doit être prononcé dre-i,
tandis que l’on prononce dre en fai-
sant grave la lettre e. Dans un vieux
dictionnaire de Vannes, on se permet
souvent des fantaisies de ce genre:
c’est ainsi qu’on écrit dein pour den,
homme; regrestein pour regresten, fos-
soyeur. Il est vraiment déplorable de
voir traiter de la sorte l'orthographe
bretonne. L'auteur appelle cela faci-
liter la prononciation aux commen-
cants. D'autres fois il écrivait deine,
homme, et il avait le tort de ne pas
dire qu'il fallait prononcer ce mot
comme s’il était français.
DREIN (dre-in), s. pl. m. Pluriel de
drean, épine, arête.
DREINEK (dre-inek). Epineux, plein
d’épines ou d’arêtes.
DREINEK (dre-inek), s. m. Bar, sur-
mulet, poissons ; pl. dreineged.
DREINENN (dre-inenn), s. L Y. Un
plant de ronces; pl. drein.
DREINTAGA (dre-intaga), v. a. Etran-
gler avec des arêtes de poisson. —
Drein, pl. de drean, arête de poisson,
et taga, étrangler. Ce mot composé
est remarquable. Dreintaget eo bet, il
s’est étranglé avec des arêtes.
DREIST (dre-ist), prép. Par-dessus, en
sus. Dreist ar c’hae, par-dessus la haie.
DRE
DREIST-HOLL (dre-ist),adv. Principa-
lement. A la lettre, par-dessus tout.
DREIST-PENN, adj. et adv. Excessif,
démesuré, passionnément, démesuré-
ment. Poaniou dreist-penn, des maux
excessifs; à la lettre, des maux par-
dessus tête.
DREIZENN. Orthographe vicieuse.
Voy. DREZENN.
DRE-MA, conj. Parce que.
DREMEDAL, S. m. Dromadaire, cha-
meau; pl. ed.
DREMM, 5. f. (anc.) Visage, face.
DREMM, S. L. Vue, apparence, mine,
tranchant d’outil. Beza dremm enn he
lagad, avoir la vue percante. Dremm
verr a z0 gant-hañ, il a la vue courte.
Kouñtell a ziou dremm, couteau à
deux tranchants.
DREMMEL, Y. n. Ce verbe ne s’em-
ploie qu’au participe passé dremmet.
Beza dremmet, avoir le regard vif. Il
est facile d'apercevoir le rapport qui
existe entre ce mot et dremm, s. f.,
vue.
DREMMET, adj. (anc.) Voy. DREMMEL,
YHL
DREMWEL, DREMM-WEL, s. f. Hori-
zon. Enn dremwel, à l'horizon. —
Prononcez dremvel.
DREN, s. m. V. T. C. Epine. Voy.
DREAN,
DRENEK, adj. V. T. C. Rempli d’é-
pines ou d’arêtes. Ce mot est un nom
de famille et de lieu assez commun.
DRENEK, s. m. Y. T. C. Bar, surmu-
let, lubine, poissons; pl. dreneged,
drenegi (dreneg-ed, dreneg-\.
DRENN, DREN, s. m. V. Pivot.
DRED. S. m. Coqueluche, maladie.
DREO, DREF. VOY. TREO, TREF, TREV.
DREO, adj. À demi-ivre, et par suite,
joyeux, gaillard. Ce mot est un nom
de famille très-connu.
DRI
DREOIK (dreo-ik). Ge mot est le dimi-
nutif du précédent, et a le même sens.
DREOK, DRAOK. Yor. ce dernier.
DRESKIZ. VOy. TRESKIZ.
DRESKIZEIN. VOy. TRESKIZEIN.
DRESQUER (dre-souer), s. m. Y. Buf-
fet, meuble; pl. ieu.
DREST, adv. et prép. V. Par-dessus,
au-delà. Dant drest, Y. surdent. A la
lettre, dent par-dessus. Drest er voger,
V. par-dessus le mur. Voy. DREIST.
DRET. Voy. DRED.
DREVEZ, v. a. Contrefaire quelqu'un
pour se moquer; p. drevezet. On dit
aussi drefez.
DREZ ; oluriel irrégulier de dresenn.
plant de ronces.
DREZEK, DREZENNEK, adj. Couvert
de ronces. Voy. DREZENN. Ces adjectifs
sont des noms de famille assez con-
nus.
DREZENN, S. L. Plant de ronces: pl.
dres. masculin.
DREZENN, S. L. Crémaillère.
DREZENNEK, adi. VOy. DREZEK.
DRIBI, DIBRI, v. à. et n. Manger; H.
debret. Ge mot dribi est charmant dans
la bouche des paysans et surtout des
paysannes, Il m’a parfois rappelé la
prononciation harmonieuse que les
femmes espagnoles donnent, entr'au-
tres, aux mots Opéra et América ;
c'est tout simplement ravissant. çar
on voudrait les leur faire répéter vingt
fois de suite.
DRICH, s. m. (anc.) Miroir, glace.
DRIKED, s. m. Loquet de porte ; pl.
ou.
DRIKEDA, v. a. Fermer au loquet,
parlant d’une porte; p. et.
DRIU, S. m. Y. Coqueluche, maladie.
Voy. DREO.
DRO 173
DROGED (drog-ed), s. m. C. Robe
d’enfant et de femme.
DROGEDENN (drog-ed-enn), s. f. C.
Vêtement des petits enfants.
DROUG, S. m. et adj. Voy. DROUK,
mauvais, méchant, mal, maladie.
DROUG-ATRED, DROUG-AVEL, DROUG-
EAL, DROUG-EUR, DROUG-HUEL, DROUG-
IOUL, DRGUG-GBER. Voyez ces mots
par le mot drouk, adj. et s. m.
DROUGIEZ (droug-iez), S. L. Méchan-
ceté. — Drouk, mauvais, méchant.
DROUILLENN (L mouillées), s. L. Y.
Grosse dondon, fille grosse et jou-
flue.
DROUIN (drou-in), S. m. Havre-sac
des chaudronniers de campagne et
des voyageurs, gibecière. Fripa he
zrouin, en Style familier, dissiper son
bien. On comprend l’allusion.
DROUIS, s. m. VOy. DRUZ,.S. m.
DROUK, adj. Méchant.
DROUK, DROUG, s. m. Mal, maladie,
dommage, colère, délit, mésintelli-
gence, inconvénient, infortune, mal-
heur, rancune, offense, dispute, rixe.
— Ce substantif drouk, droug, comme
on le verra par les mots qui suivent,
entre dans la composition d’une foule
d'expressions qui ont trait aux mau-
vaises actions, aux accidents, aux
événements malheureux et aux maux
de toutes sortes. Il entre aussi dans la
formation d’un assez grand nombre
de mots relatifs aux maladies, et qui,
en Bretagne, s'expriment par le nom
du saint auquel on attribuait le pou-
voir de les guérir. Ainsi drouk sant
Kirio, à la lettre, mal de saint Kirio,
ou mal que guérit saint Kirio, désigne
le mal qu’on appelle aposthème ou
furoncle, etc.
DROUK-AR-GOANV, s. m. Engelure. À
la lettre, mal de l'hiver.
DROUK-AR-GOR, s. m. Effusion de la
bile, A la letre. mal de l’inflamma-
tion.
174 DRO
DROUK-AR-MOUG, S. m. Apoplexie.
À la lettre, mal de étouffement.
DROUK-AR-ROUE, s. m. Ecrouelles. À
la lettre, mal du roi, mal que guérit le
roi. Voy. au mot DROUK, ce qui est dit
relativement au pouvoir attribué à
plusieurs saints pour guérir certaines
maladies.
DROUK-ATRED, s.m. Déroute, défaite,
désordre, mauvaise issue.
DROUK-AVEL, s. m. Maléfice, sorti-
lége, toute maladie ou malheur ino-
piné. A la lettre, mauvais vent.
DROUK-DOUAR, S. m. Scorbut. A la
lettre, mal de terre.
DROUK-EAL, s.m. Démon, le mauvais
génie. À la lettre, le mauvais ange;
pl. drouk-eled.
DROIK-EUR,s. m.Malheur, infortune.
A la lettre, mauvais bonheur.
DROUK-GOUZOUK, s. m. Angine. A la
lettre, mal de cou.
DROUK-HUEL, s. m. Haut-mal, épi-
lepsie, mal caduc. A la lettre, malhaut,
haut mal. Ce mot est la traduction lit-
térale du motfrancais haut-mal, auquel
il a sans doute été emprunté, comme
breur-kaer, tad-kaër, etc. Voy. ces
mots.
DROUK-IOUE. VOy. DROUK-IDULOU.
DROUK-IOULOU, s. pl. L. T. C. Mauvais
désirs, convoitises. — Drouk,mauvais;
ioulou, pluriel de ioul, T. C. Pensée,
désir.
DROUK-KALOUN, s. m. Mal de cœur.
DROUK-KARET, v. a. Détester, hair.
— Drouk, mal, et karet, aimer.
DROUK-KOF, S. m. Coliques, tran-
chées. A la lettre, mal de ventre.
DROUK-KOMZ, s.f. Calomnie, insulte.
A la lettre, mauvaise ou méchante pa-
role; pl. drouk-komzou.
DROUK-KOMZ, v. n. Calomnier, in-
sulter. Alalettre, mal parler; p.drouk-
Komzet.
DRO
DROUK-KOMZER, s. m. Calomniateur.
Voy. le précédent.
DROUK-LAMM, S. m. Infortune, ac-
cident. À la lettre, mauvaise chute.
DROUK-LANS, DROULANS, S. m. Mésin-
telligence, discorde.
DROUK-LAVARET, v. n. Médire, ca-
lomnier. A la lettre, mal parler; p.
drouk-lavaret.
DROUK-LIVET, DROULIVET, ädj. Bla-
Ra blême, pâle. A la lettre, mal co-
oré.
DROUK-MEAN, s. m. Gravelle. À la
lettre, mal de pierre.
DROUK-NEUZ, s. m. Mauvaise mine,
parlant des personnes.— Drouk, mau-
vais; neuz, mine, facons.
DROUK-OBER, s. m. Mauvaise action.
— Drouk,adj., mauvais, etober,action;
pl. drouk-oberiou.
DROUK-OBER, v. n. Mal faire; p.drouk-
c’hreat. — Drouk, mal; ober. faire.
DROUK-PEDENN, 5. L. Malédiction,
imprécation. À la lettre, mauvaise
prière; pl. drouk-pedennou.
DROUK-PÉDER, s. m. Celui qui fait
des imprécations. Voy. le précédent;
pl. drouk-pederien.
DROUK-PEDI, v. a. et n. Calomnier,
injurier, maudire, faire des impréca-
tions. — Drouk, mal, et pedi, pidi,
prier; p. drouk-pedet.
DROUK-PENN, s. m. Mal de tête. —
Drouk, mal, et penn, tête.
DROUK-PIDI. Le même que drouk-
pedi.
DROUK-PREZEGER (prezeg-er), S. m.
Calomaniateur; pl. drouk-prexegerien.
— Drouk, adj. méchant; preseg cr, qui
parle en public.
DROUK-PREZEK, s. m. Injure, médi-
sance, calomnie. — Drouk, adj. mé-
chant; prezek, discours.
DRO
DROUK-PREZEK, v. a. Injurier, mé-
dire; p. drouk-prezeget,— Drouk, mal,
et prezek, parler.
DROUK-RANS. Le même que drouk-
lans.
DROUK-SANT, s. m. Mal caduc, épi-
lepsie, haut-mal. A la lettre, mal de
saint. Cette expression est là pour
drouk-sant-lann, mal de saint Jean,
mal qu'il guérissait.
DROUK-SANT-ANTON, s. m. Erysipèle.
A la lettre, mal de saint Antoine, mal
que guérissait saint Antoine.
DROUK-SANT-BRIEK, s. m. Folie, dé-
mence. A la lettre, mal de saint Briek.
Voy. DROUK, S. m.
DROUK-SANT-FIAKR, s. m. Fistule à
l'anus. A la lettre, mal de saint Fiacre.
Voy. DROUK, S. m.
DROUK-SANT-HUBER, S. m. Rage,
hydrophobie. A la lettre, mal de saint
Hubert, mal qu’il avait le don de
guérir. Il eût été à désirer que sa
recette passât à d’autres, car aujour-
on ne sait pas guérir les hydrophobes.
DROUK-SANT-IANN. s. m. C'est le
même que drouk-sant.
DROUK-SANT-ITROP, s. m. Hydro-
pisie. A la lettre, mal de saint Itrope.
Voy. DROUK, S. m.
DROUK-SANT-KADOU, s.m.Ecrouelles.
À la lettre, mal de saint Kadou; le
mal que guérissait saint Kadou.
DROUK-SANT-KIRIO, s. m. Furoncle.
À la lettre, mal de saint Kirio. Voy.
DROUK, S. M.
DROUK-SANT-KOULM, s. m. Folie.
À la lettre, mal de saint Colomban.
Voy. DROUK, s. m.
DROUK-SANT-MARTIN, S. m. Ivro-
gnerie. À la lettre, mal de saint Mar-
tin ; mal qu'il avait le don de guérir.
Voy. DROUK, S. m.
DROUK-SANT-MATELIN, s. m. Folie,
mal que guérissait saint Mathurin.
Voy. DROUK, S. m.
DRU 47
DROUK-SANT-M£EN , s. m. Gale,
rogne. À la lettre, mal de saint Méen.
Voy. le mot DROUK, s. m.
DROUK-SANT-TUJAN, s. m. Hydro-
phobie, rage. A la lettre, mal de saint
Tujan. Voy. DROUK, S. m.
DROUK-SANT-URLOU, S. m. Goutte,
maladie. A la lettre, mal de saint
Urlou, mal que guérissait saint Urlou.
Le nom du saint est resté à la mala-
die ; on dit ann urlou, la goutte.
DROUK-SANT-VODE, s. m. Enflure
aux genoux. À la lettre, le mal de
saint Vodé. Voy. DROUK, s. m.
DROUK-SANT-WELTAS (Veltas), S. m.
Rage, hydrophobie. A la lettre, mal
de saint Veltas; mal que saint Vel-
tas avait le don de guérir.
DROUK-SKEVENT, s. m. Pneumonie,
pulmonie. A la lettre, mal des pou-
mons.
DROUK-SONJAL , Y. n. Avoir de
mauvaises pensées, de méchantes
idées. — Drouk, mal, et soñjal, pen-
ser.
DROUK-SPERED, s. m. Le démon. —
Drouk, adj. méchant, et spered, es-
prit.
DROUK-VAMM, s. m. Mal de mère.
— Drouk, mal, maladie, et mamm,
mère.
DROUK-VOR, s. m. Mal de mer. —
Drouk, mal, et mor, mer.
DROULANS, s. m. Le même que
drouk-lans.
DROULIVET ,
drouk-livet.
adj) Le même que
DROUZIVEZ, S. m. Mauvaise issue,
mauvaise fin, mauvaise mort par suite
d’inconduite. — Drouk, adj. Mauvais,
et divez, s. m. (anc.) Fin, issue.
DRU, adj. V. Gras, parlant des
viandes, des terres, de la soupe,
charnu, fertile, parlant de la terre.
Voy. DRUZ.
476 DRU
DRUC'HEIN, v. a. V. Engraisser,
graisser, parlant de la terre. Dru,
adj. V. Gras.
DRUILL. Voy. DUILL (L mouillées).
DRUILLA (L mouillées), v. a. Battre
fort.
DRUILLAD. Voy. DUILLAD (L mouillées).
DRUJAL, DRUJEIN, Y. n. V. Plaisan-
ter, badiner : p. drujet.
DRUJEIN (druge-in). Voy. DRUJAL.
DRUJEOUR, DRUJOUR, s. m. Y. Fo-
lâtre, badin ; pl. drujerion.
DRUJEREAC'H, DRUJEREC'H , S. m.
V. Badinage.
DRUJEREC'H. Voy. le précédent.
DRUJOUR. Voy. DRUJEOUR.
DRUS, s. m. (anc.) Chêne, arbre, et
aussi le diable ; pl. druzed. Voy. DRUZ,
S. M.
DRUSKENN, S. f. C. Couche de plà-
tre, de chaux, etc.
DRUZ, adj. Gras, parlant des vian-
des, de la soupe : charnu, fertile, par-
lant de la terre. Douar-druz, terre
fertile parce qu'elle a été amendée et
fumée avec de bons engrais.
DRUZ, s. m. Druide, ministre de la
religion et de la justice chez les Gau-
lois ; pl. ed. On disait aussi drouis,
drouiz et derouiz, S. m. pl. derouirion.
C’est même ce dernier que l’on trouve
dans les poésies de Taliésin (X siècle),
si j'ai bonne mémoire. Les mots drus,
drs, qui me semblent les plus an-
ciens en date, dérivent de drus (anc.),
qui signifiait chêne, arbre. C'était en
en effet sur le chène que les Druides,
au premier jour de l’an (au gui l’an
neuf), allaient cueillir le gui, plante
en grande vénération chez les Gaulois.
— Le substantif derou pourrait bien
être pour quelque chose dans la com-
position de derouis.
DRUZA, v. a. Salir de graisse; p. et.
DUA
DRUZEZ, S. T. Druidesse, prêtresse
des Gaulois. Voy. DRUZ, S. m.
DRUZONI, 5. f. Graisse de la soupe,
etc. — Drug, adj. gras.
DU, adj. Noir, obscur, sombre, de
couleur noire. — Ann Du et Le Du
sont des noms de famille assez ré-
pandus.
DU. Miz-du, le mois de novembre.
A la lettre, mois noir, ainsi appelé
parce que, à cette époque, les jours
sont sombres et courts. Voy. GWENGOLO.
DU-ZE, sorte d'ad verbe. Quelque part,
dans un lieu dont on parle, là-bas. —
Du-xe e rañkeur starda out-hi, dans
cette maison, chez vous, il faut tra-
vailler ferme. (Celui qui parle est dans
la maison.)
DUA, v. a. Noircir; p. duet, — Du,
adj. noir.
DUAAT, v.a. etn. Rendre noir, frotter
avec du noir, devenir noir. — Du, adj.
noir.
DUAD, s. m. De la teinture noire, du
noir de fumée. — Du, adj. noir.
DUAN, DUEN, DUOD, S. m. Carie ou
charbon, maladie des blés. — Du, adj.
noir.
DUANENN, s. f. Bernache, judelle,
oiseau de mer; pl. duanenned.
DUANI, v. n. Se carier ou avoir la
maladie de la carie ou charbon, parlant
des blés ; p. duanet. Voy. DUAN.
DUARD, s. m. Noiraud, basané. —
Du, adj. noir; pl. duarded.
DUARDEZ, s. f. Noiraude. Voy. le
précédent; pl. duardezed.
DUARDEZIK, s. f. Brunette, jeune fille
qui a les cheveux noirs, le teint brun.
DUART, s. m. V. Basané, noiraud;
pl. duardet.
DUAT, DUEIN, v. a. Y. Noircir; p.
duet. — Du, adj. noir.
DUE
DURE, s. m. C. Pigeon pattu; pl.
dubeed. Ce mot est un nom de famille
assez connu.
DUBEA (anc.) Arracher le duvet des
oiseaux.
DUDI, s. m. Plaisir, charme, joie,
agrément.
DUDIGEU (dudig-eu). Yay. TUDIGEU.
DUDIGOU Yor. TUDIGOU.
DUDIUZ, adj. Agréable. Yor. DuDI.
DUEIN, DUAT (du-e-in), v. a. Y.
Noircir. — Du, adj. noir.
DUELL, S. L. Y. Tout ce qui couvre
la table à manger, le couvert. Saouein
enn duell, enlever le couvert. V.
DUELLENN. VOy. TUELLENN.
DUEMM, s. m. V. Chevreuil, daim;
pl. et.
DUEMMES, s. L. Y. Femelle du che-
vreuil; pl, duemmeszet.
DUEMMEZ. Voy. le précédent.
DUEN, DUAN, s. m. Carie ou char-
bon, maladie des blés qui fait du
grain une poudre noire.
DUET, adj. Ce mot, qui dérive de
du, adj. noir, s'emploie pour désigner
le blé atteint de la maladie du char-
bon. Gwiniz duet, du froment char-
bonné.
DUY
DUFFENN. VOy. TUFFENN.
177
DUG, s. m. Duc, dignité; pl. duged
(dug-ed.)
DUGEZ (dug-ex), s. f. Duchesse, di-
gaité ; pl. dugezed (dug-exed).
DUHAEIN, DUC’HAEIN (duhae-in), Y.a.
V. Je crois avoir trouvé ce verbe avec
la signification de habituer à.
DUIL, DUYL S. m. (anc.) Fraude,
gouffre ; pl. au.
DUILL, S, m. Voy. DUILLAD.
DUILLAD (les L mouillées), s. m. Poi-
gnée de lin, de chanvre, botte ou paquet
de légumes. On dit aussi truillad, s. f.
et duill, S. m.
DUIN, DUYN, S. m. (anc.) Gouffre.
DUM, s. m. C. Duvet, matelas de
plumes. Kousket war ann dum, cou-
cher sur le duvet, sur un lit de plu-
mes.
DUOD, DUAN, S. m. Charbon, mala-
die du blé. — Du, adj. noir.
DURIONI. Voy. DRUZONI.
DUVAD ; pluriel irrégulier de duvel-
lenn,
DUVELLENN, S. L. Douve de tonneau;
pl. duvad.
DUYL. Voy. DUIL.
DUYN. Voy. DUIN.
178 E
On rappelle ici ce qui a été dit dans
la notice sur la prononciation, à sa-
voir que la lettre E n’est jamais muette
en breton. Elle est toujours fermée
au commencement et à la fin des syl-
labes et des mots; elle est parfois
grave dans l’intérieur des syllabes.
E. prép. marquant l'emplacement.
Dans, en. E leac'h all, en autre lieu,
dans un autre lieu. E peb amzer, en
tout temps. Gette préposition, en pré-
sence des articles définis ann, ar, al,
se contracte avec eux et devient enn,
er, el. Enn ti pour e ann ti, dans la
maison. Er mor pour e ar mor, dans la
mer. El horsik pour e al liorsik, dans
le courtil.
E, EZ, particule qui, placée devant
un adjectif, lui donne la valeur d’un
adverbe : e leal, ex leal, fidèlement,
ez fur, sagement; ex tomm, chaude-
ment; ez beo, tout vif. Ces sortes d’ad-
verbes sont peu usités aujourd’hui;
toutefois, en Tréguier et Cornouüille,
il y en a quelques-uns; en Léon, je ne
vois guère que e-leal.
E. EZ, EC'H, particule euphonique
qui se place devant certains temps et
personnes des verbes. Neuxe e teuaz,
il vint alors; bremaik ex inn, j'irai
tout-à-l’heure; neuse ec'h erruaz, il
arriva alors. Voy. la grammaire.
E, EZ, particule signifiant que. Me
gred e teuio, je crois qu'il viendra.
Me lavar ez ounn klanv, je dis que je
suis malade,
EAR
EAC'H, s. m. Merde, toute saleté. Ce
mot est employé en parlant à de
petits enfants. Each! 01
EACH, s. m. Y. Horreur.
EAC'HUZ, adj. V. Affreux, horrible.
EAL, S. m. Ange; pl. eled, et mieux
elez. Gwall eal, le démon.
EAL, s. m. T. Poulain; pl. ealed,
ealao.
EALAN, ALAN, v. n. T. Pouliner;
p. ealet, alet.
EAL-DU, s. m. Le démon. À la lettre,
ange noir.
EAL-MAD, S. m. Ange gardien. À la
lettre, bon ange.
EAN, s. m. V. Ciel.
EAN, pron. pers. V. Lui.
EAN. Voy. EHAN.
EANA, v. n. VOy. EHANA. — Ean,
ehan, repos.
EANN, adj. V. Droit, non courbe.
EANNEIN (eann-e-in), v. a. V. Dé-
gauchir, rendre droit. Voy. EANN, adj.
EAR, s. m. Air, atmosphère. En
latin, aer.
EARA, v. a. Aérer : p. earet.
EBE
EAUST, s. m. V. Le même que eost.
EAZ, AEZ, s. m. Commodité, aise.
Autrefois ges.
EAZ, AEZ, adj. Facile, aisé, com-
mode, content. Comparatif, easoch
(ea-soc'h); superlatif, easa (ea-sa). —
En anglais, eazy. Hor spered a z0 eaz
gañt ar pez hon eux, nous sommes
contents de ce que nous avons.
EAZ, adv. Facilement, aisément.
EBAD, EBAT, s. m. Plaisir, charme,
divertissement; pl. ebatou.
EBAD-DOUE, s. m. Grand plaisir. À la
lettre, plaisir de Dieu.
ESARS, EBARZ, adv. Dedans. Plu-
sieurs font, à tort, je Crois, de ebars.
ebarz, une préposition. lis disent
ebars enn ti, ebars ann ti. Pour moi,
j'estime que ces locutions sont vi-
pieuses. Ébars, eharz. ne doit S’ein-
ployer que comme adverbe : deut
ehars. entrez. À la lettre, venez de-
dans ; mont ebars, entrer ou aller de-
dans.
EBARZ. VOY. EBARS.
ERAT, EBAD, s. m. Plaisir, Charme,
divertissement; pl. ebatou.
EBATA, Y. n. Folâtrer, s'amuser.
Voy. EBAT.
E-BED, particule négative. Aucun,
aucune, pas de. Ce mot est une con-
traction de er bed, dans le monde, et
pe s'emploie qu'avec une négation :
n'euz bleis e-hed er vro-man, il n’y a
aucun loup ou pas de loup dans ce
pays. Voy. ER-BET, V.
EBEL, s. m. V. Poulain; pl. ebelion.
E-BELBI. VOy. BELBI.
EBELEIN (ebel-e-in), v. n. V. Pou-
liner. — Ebel, poulain. Y.
EBEN, adjectif féminin. L'autre. Il
ne s'emploie que pour désiguer une
personne ou une chose du genre fé-
minin. Voy. EGILE. Il ne prend pas
V'uiticle : eben a zeuio, l’autre viendra.
E-C 179
E-BERR, E-VERR, adv. Avant peu,
bientôt. A la lettre, en court.
EBESTEL ; pluriel irrégulier de abos-
tol, apôtre.
EBEUL, EUBEUL, s. m. Poulain; pl.
ebeulien, eubeulien.
EBEULEZ, EUBEULEZ, >. L. pouliche:
pl. ed.
EBEULIA, EUBEULIA, v. n. Pouliner;
p. ebeuliet, eubeuliet.
EBEUL-KQAT, S. m. C. Pivert, oiseau.
A la lettre, poulain de bois, de forêt.
On serait tenté de croire à une compo-
sition erronée, si l’on ne disaît aussi,
pour désigner le pivert, kaxek-hkoat, à
la lettre, jument de bois, de forêt. IL
s'appelle aussi killek-koat, coq de
forêt, ce qui a plus de rapport avec
l'animal.
EBIAT, prép. Y. A côté de. Voy.EBIOU.
EBICU, prép. À côté de. Tremenet en
deux ebiou d'm. il a passé à côté de
moi.
EBR, EVR, s. m. V. Firmament.
EBREL, s. m. Avril. HS ebrel, le
mois d'avril.
E-CHAL. Voy. CHAL.
ECHED3U, s. pl. m. Echecs, jeu.
C'hoari ann echedou, le jeu d'échecs.
ECHEGAD ! Sorte d’interjection pour
chasser le chat.
EC'H. EZ. E, particule euphonique
qui se place devant certains temps
des verbes. Neuze ec'h erruaz, il arriva
alors. Voy. la grammaire.
EC’H,s. m. Y. Horreur.
EC'H. Y. Terminaison du dialecte de
Vannes pour indiquer la durée et qui
remplace vez du Léon. Voy. VEZ.
E-C'HALLE, et aussi e-c'halle beza,
sorte d’adverbe. Peut-être ; à la lettre,
il pourrait être.
180 EDE
E-C’HARZ, prép. Auprès de. Voy.
HARZ, adv.
EC’HEIN (ec’he-in), v. n. Y. Le même
que ec’hoaza.
E-C’HIZ, prép, Comme, à l'instar
de. — E. en, et giz, manière, cou-
tume. E-c’hiz ar re vraz, à la manière
des grands.
EC'HOAZ, s. m. Heures et lieux du
repos du bétail à l'ombre pendant les
grandes chaleurs. Ordinairement, en
Basse-Bretagne, on choisit pour cela
des chemins creux et ombragés, et
qui, même en été, sont envahis par
les eaux pluviales. Là, le bétail est à
l'ombre et à l'abri des mouches. Kas
ar chatal d'ann ec'hoaz, conduire les
bestiaux dans ces lieux.
EC’HOAZA, v. n. Se reposer, parlant
des bestiaux que l’on mène en un lieu
ombragé , pendant les heures de
grande chaleur. Ec’hoaz est ce lieu.
EC'HOMM, s. m. Y. Besoin. Voy.
EZOMM.
EC'HON, adj. Large, spacieux, vaste.
EC'HONDER, s. m. Etendue, largeur.
Evitez ce mot.
EC'HOUE, adv. Voy.
usités partout.
IVE, IVEZ, plus
EC’HOUEDER, S. m. Voy. ALC'HOUEDER.
ECHU, sorte d’adjectif. Ar gwin echu,
le vin d’accomplissement, gralifica-
tion que l’on donne aux ouvriers le
jour où ils terminent une bâtisse.
EC'HUZ, adj. Y. Affreux, horrible.
— Ech, Y. Horreur.
ED, s. m. Blé; pl. edou. Penn-ed,
épi de blé. Voy. ce mot.
EDAN, prép. V. Dessous. Voy. DINDAN.
ED-DU, s. m. Sarrazin ou blé noir.
— Ed, blé, et du, noir.
EDERN. S. m. (anc.) Souverain, sou-
yeraineté.
EFA
E-DIBRED, adv. À contre - temps.
Voy. DIBRED.
E-DILLO (les L mouillées)}, adv. C.
T. Promptement, bien vite. — Ce mot
est composé de la particule e, déjà
signalée à sa place, et donnant la va-
leur d’un adverbe à l'adjectif devant
lequel elle est placée ; l'adjectif ici
est dillo, vif. T. C.
EDLEDAN. VOy. HEDLEDAN.
EDRO, adj. Volage, inconstant, léger
de caractère.
EDRO, s. m. C.
d'octobre.
E-DROUK, adv. En flagrant délit ;
la lettre, en mal. Paket eo bet e- mét
il a été pris en flagrant délit.
Miz edro, le mois
EDUYN, v. n.
science.
mn adj. Abondant en blé. — Ed,
{anc.) Avoir de la
EE, S. m. Voy. ENV.
EEL, prép. V. Comme. Voy. EVEL.
EEL-SEN, adv. V. De cette manière,
de cette sorte. — Eel, V. Comme, et
sen, Y. Cela.
EEN, s. m. V. Oiseau, volaille: pl.
genet. Voy. EZN.
EENEZ, S. L. Petite poule. On dit
mieux enez.
EEUN (e-eun), adj. Droit, direct, non
courbe, et par extension, juste, sin-
cère, simple, intègre. War eeun, tout
droit. Kaloun eeun ha displeg, un
cœur simple, un homme intègre.
EEUNA ({e-euna), Y. à.
rendre droit; p.eeunet.
Dégauchir,
EEUNDER (e-eunder), S. m. droiture,
équité, naïveté, sincérité. Voy. EEUN,
ad).
EF, s. m. Voy. ENV, ciel.
ÉFA "EVA; 'r"a-"et"n.-/Boire: p:
efet, evet.
EGI
EFAFF (anc.). Boire.
EFF, s. m. (anc.) Ciel.
EFLOUD, s. m. Mort-aux-chiens,
plante.
EFREIZ, s. m. Effroi (efre-1z).
EFREIZA (efre-isa), v.a. Epouvanter;
p. et.
EFREIZUZ, adj. Effrayant, horrible.
(Efre-izus.)
E-GAQU, adv. À tort, à faux; à la
lettre, en faux.
EGAR, s. m. C. Mont enn egar, C.
Etre mécontent, être vexé, se fâcher
fort. Voy. EGARI.
EGARAT. Voy. EGARI.
EGARI, v. n. C. S’impatienter, faire
du mauvais sang, se fàcher fort; p.
egaret.
EGAS. HÉGAS, S. m. Agacerie, pro-
vocation.
EGAS, HEGAS, adj. Aigre de carac-
tère, incommode, bourru. Ge mot est
un nom de famille peu répandu.
EGAZ. Voy. EGAS.
EGED (eg-ed). Voy. EGET.
EGET, EGED (eg-et), adv. Plus que,
terme de comparaison. Brasoc'h eged-
oun, brasoc'h evid-oun, plus grand
que moi.
EGETAOU (eg-etaou), et aussi ergen-
taou (erg-entaou), adv. Il n’y à pas
longtemps.
EGILE Teg-ile), adjectif masculin,
l’autre. Il ne prend pas l’article et ne
s'emploie que pour les personnes et
les choses du genre masculin, —
Egile a zeuio, l’autre viendra. Voy.
EBEN.
EGIN (eg-in). Voy. HEGIN, germe des
graines.
EGINAD (eg-inad), s. m. Au sujet de
ce mot, Le Pelletier dit que les jeunes
EIE 181
garcons, le 31 décembre, vont par les
rues du village, en criant : Va eginad!
Mes étrennes! Je ne sais où existe
cet usage.
E-GIZ; locution vicieuse. Voy. E-
C'HIZ.
EGLEO, EGLEV. VGy. HEGLEO, écho.
E-GOLL, sorte d'adjectif. Facile à
perdre. Beza e goll, être facile à perdre,
comme une petite clef, etc. — E, en,
et koll, perte.
EGOS,HEGDS,s.m.(anc.) Jeu bruyant,
réunion où chacun chante ou crie, etc.
EGRÀS, s. m. Verjus, et aussi plant
sauvageon d'arbre fruitier, plant non
greffé. VOy. EGROES.
EGRAS, adj. (anc.) Desséché au soleil,
parlant du hlé. Voy. KRAS, KRAZ.
EGROES, EGRES, s. m. (anc.) Fruits
sauvages provenant d'arbres non
greftés.
E-GWALL (e-goall), adv. En flagrant
délit. À la lettre, en mal. — Paket eo
bet e-gwall, il a été pris en flagrant
délit.
E-GWIRIONEZ (e-gu-irionez), adv. En
vérité.
EHAN, s. m. Repos, halte, pause,
trève. On écrit aussi ean.
EHANA, EANA, v. n. Se reposer, dis-
continuer, cesser, prendre du repos
pendant le travail; p. ehanet. En grec,
Ean.
E-HAN-SE, adv. De ce lieu-là.
E-HARZ, prép. Auprès de.— E-harxz
se dit moins que e-c'harz.
EHUN, s. m. T. Sorte de merle.
EIC'H (e-c'h, nom de nombre. Y.
Huit.
EIC'HVET (e-1ic’hvet), adjectifnuméral,
Y. Huitième.
EIEN (e-ien), s. pl. m. Voy. EIENENN.
182 EIN
EIENENN (e-ienenn), s. f. Et aussi
aienenn, source d’eau vive; pl. eien,
masculin. En arabe, ain.
EIJONN, V. Orthographe vicieuse.
VOY. EJONN.
EIL(e-il), adjectif numéral. Deuxième,
second. — Ann eil, le deuxième. —
D'ann eil, en second lieu, deuxième-
ment. Après eil, il y a quelques lettres
fortes qui deviennent faibles. Voy. la
Grammaire.
EIL-ANTRENCOZ (e-il), s. m. Y. Sur-
lendemain. Voy. le suivant.
EIL-ANTRONOZ (e-il), s. m. Surlen-
demain.— Eil, deuxième, et antronoz,
le lendemain.
EIL-C'HERIA (e-il), v.n.0. El c'heria
oc'h he dad, raisonner à son père, pré-
tendre avoir le dernier mot avec lui.
— EiL, second, et ger, parole. On dit
aussi eil-c’heriat; p. eil-c'heriet.
EIL-DOMMA (6-1. v. a. Chauffer une
seconde fois au feu. — Er, deuxième,
et tomma, chauffer.
EIL-GERIAT (e-il), Y. n. Voy. EIL-
C'HERIA, plus régulier.
EIL-HADA (e-il), v. a. Semer une se-
conde fois, parce que l’on n’a pas
réussi la première; p. eil-hadet. — Eü,
deuxième, et hada, semer.
EIL-TRENOZ (e-il). Voy. EIL-ANTRENOZ.
Y.
EILVEDER (e-ilveder), adj. Binaire.—
Ei, second. -
EIL-ZIMEZI (e-il), S. m. Second ma-
riage. — EiL, second, et dimezi, ma-
riage.
EIL-ZIMEZI (e-il), v. n. Se remarier:
p. eil-zximeset.— EiL, second, etdimeszi,
se marier.
EIN (e-in), S. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de oan, agneau.
EIN. S. m. Y. Oiseau, volaille. Cette
orthographe est vicieuse, car ce mot,
ainsi écrit, devrait être prononcé e-in;
EK
or, on prononce enn, ezn. Voy. ces
derniers mots.
EINET, S. pl. m. Pluriel du précé-
dent. Orthographe vicieuse pour les
mêmes raisons que ein. Voy. EZNET,
ENET.
EINETAQUR, S. m. Y. Orthographe
vicieuse comme ein, S. m.
EINETEIN, v. n. V. Aller à la chasse
des oiseaux. Orthographe vicieuse.
Voy. les précédents.
EISTR (e-istr). VOy. HEISTRENN.
EISTRA (e-istra). Voy. HEISTRA.
EISTRENN ({e-istrenn). Voy. HEISTRENN.
EIT (e-it), conj. V. Le mêine que evit.
EIZ (e-iz), Nom de nombre. Huit. —
En anglais, eight.
EIZIL, adj. (anc.) Débile.
EIZ-UGENT (e-iz-ug-ent), nom de
nombre. Cent soixante. — Eis. huit,
et ugent, vingt. A la lettre, huit fois
vingt.
EIZ-UGENTVED (e-iz-ug-entved), adj.
numéral. Cent soixantième. Voy. le
précédent.
EIZVED (e-izved), adj. numéral, Hui-
tième. Voy. EIZ.
EIZVED. s. m. Huitaine, octave. —
Eis, huit.
EJANN, S. m. Y. Bœuf. Voy. EJONN.
EJENN, s. m. Bœuf; pl. ed.
EJENN-GOUEZ, s. m. Bœuf sauvage
ou bison; pl. ejenned-gouez.
EJENN-VOR, s. m. Bœuf marin. —
Ejenn, bœuf, et mor, mer; pl. ejenned-
vor.
EJONN, s. m. Y. Bœuf; pl. oc'hen,
ec’hen.
EK. Ce monosyllabe sert de termi-
naison à une foule d’adjectifs et, à
EKL
à peu d’exceptions près, caractérise la
possession d’une chose ou d’une qua-
lité bonne ou mauvaise. Ainsi korfek,
qui a un gros corps (korf, Corps).
Skouarnek, qui a de grandes oreilles
(skouarn, oreille). Kalounek, coura-
geux (kaloun, courage). Lodek, qui a
un lot, une portion (lod, lot, portion). |
Ces sortes d'adjectifs sont usités dans
tous les dialectes. En Cornouaille
toutefois on aime assez substituer la
terminaison ok à la terminaison ek.
Ainsi on y dit diok au lieu de diek;
foennok au lieu de foennek ; mec'hiok
au lieu de mec’hiek. Cette terminaison
ek a beaucoup de rapport avec la ter-
minaison francaise eux, dans les mots
morveux, montagneux, peureux, Ver-
tueux, etc.
EKAN, S. m. Encan. On dit aussi
ekant. Gwerza enn ekan, vendre à
l’encan.
EKANT. Voy. le précédent.
E-KEIT, EKEIT (e-ke-it), prép. Ekeit
ha ma, pendant que, tant que.
E-KEIT-SE, EKEIT-SE (e-ke-it, eke-it),
adv. Durant ce temps.
E-KENVER, E-KEVER, prép. Envers.
en comparaison de, à l'égard de, à
côté de. — Ceite préposition, comme
toutes les prépositions composées,
exige une construction particulière en
présence des pronoms personnels.
Voyez le mot PRÉPOSITION à mon Nou-
veau Dictionnaire 1869. Voy. E-KICHENN.
E-KEVER. Voy. le précédent.
E-KICHENN, prép. Auprès de, à côté
de. Cette préposition composée exige
une coustruction particulière quand
elle se trouve en présence des pro-
noms personnels. Ainsi on dit : e-ki-
chenn va zad, auprès de mon père;
mais on dit enn he gichenn, auprès de
lui, Enn ho kichenn, auprès de vous.
Enn ho c’hichenn, auprès d'eus. etc.
E KICHENNIK, prép. Tout près de.
Diminutif de e-kichenn.
EKLEO. Voy. HEGLEO.
ELE 183
E-KREIZ (e-kre-iz), prép. Parmi, au
milieu de. On dit aussi dre greiz. Cette
préposition composée suit les mêmes
règles que e-kichenn. Enn ho c’hreiz,
au milieu d'eux. Voy. KREIZ.
E-KROUG, adv. En suspens, parlant
d'une affaire. À la lettre, en potence.
E-KUZ, adv. En cachette. Voy. KUZ.
E-KUZUL, adv. Confidentiellement, à
l'oreille. Koms e kusul, parler à l’o-
reille.
EL, article défini. V. Le, la, les. Il
correspond à al du Léon et a les
mêmes particularités que ce dernier.
El liorsik, le jardin. Y.
EL, S. m. V. Ange; pl. elet,
EL, mot contracté pour e al, dans le,
dans la, dans les. EL liorsik, dans le
courtil. El levriou, dans les livres.
ELAZ, ELAS, s. m. Foie, gésier.
ELBIK (anc). Elbik a ra, il a de
l’émulation,.
E-LEAC'H, pren, Au lieu de.
E-LEAL, adv. Fidèlement, sincère-
ment. Voy.E, EZ, formant des adverbes.
E-LEC'H, prép. Y. Le même que e-
leac’h, du Léon.
E-LEIC'H, ELEIC'H (e-le-ic’h), adv.
Beaucoup, plusieurs. Voy. E-LEIZ.
E-LEIZ, ELEIZ (e-le-iz), adv. Beau-
coup, plusieurs. Eleiz a dud, beau-
coup de personnes.
ELENE (anc.). Voy. HEVLENE, cette
année.
ELEO. Voy. uù.
ELER; pluriel irrégulier de dlar,
charrue.
ELESTR; pluriel irrégulier de eles-
trenn.
ELESTRENN, s. f. On donne à tort ce
nom à des plantes qui n’ont entr’elles
184 ELL
aucun rapport botanique : au pavot,
au glayeul, à l'iris; pl. elestr.
ELESTRENN (anc.). Epée.
ELESTR-PALUO, s. pl. L Iris de ma-
rais.
ELEZ ; pluriel irrégulier deeal,ange.
ELE, S. m. Bardeau, ais, petite
planche.
ELF, ELO. Voy. ce dernier.
ELF, ELV, s. m. C. Nerf; pl. elfou,
elvou.
ELFEK, adj. C. Nerveux.
ELFENN, S. f. Peuplier, tremble; pl.
elf, elo, masc.
ELFEZENN, s. f. (anc.) Ivraie, plante.
ELGEZ, HELGEZ (elg-ex, helg-ez),s. m.
Menton.
ELGEZEK, HELGEZEK (elg-ezsek, helg-
exek), adj. Qui a un gros menton.
ELI, ELY, s. m. (anc.) Huile.
ELIENENN, S. f. Etincelle, pl. ou.
On dit plutôt elienenn-dan.
ELIENENNI, v. n. Etinceler, p. elie-
mennetl. |
ELIN. Voy. ILIN, coude.
ELINAD, Voy. ILINAD.
ELIO. VOy. ILIO.
ELL, s. m, Ergot de coq; pl. ellou.
Ce mot au pluriel a un sens figuré.
Voy. ELLOU.
ELL, ELL-ARAR, s. m. Y. T. C. Four-
che de la charrue. Voy. HEL.
ELL, S. m. Ce mot paraît avoir eu
le sens de membre en général, mais
appliqué, je crois, aux oiseaux; pl.
ellou.
ELLEK, adj. Qui a de forts ergots,
de gros membres. Voy. ELL, membre,
ergot.
EM
ELLOU, s. pl. m. C’est le pluriel de
ell, ergot de coq. Il se dit en parlant
d’une personne qui se met en colère
ou qui discute avec hauteur. Sevel war
he ellou, à la lettre, se dresser sur
ses ergots.
ELD, pluriel deeloenn, elvenn, elfenn,
peuplier, tremble, arbres.
ELOENN, s. f. Tremble, peuplier,
arbres; pl. elo, masculin.
ELUMENN, viou-elumenn, S. pl. m.
Omelette d'œufs.
ELUMETENN, S. f. Allumette; pl.
elumetez, masculin.
ELUMETEZ, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de elumetenn.
ELV. Voy. ELO.
ELVACH, s. m. C. Petite planche,
ais, bardeau.
ELVAT, s. pl. m. Y. Pluriel irrégu-
lier de elvenn, jantille de moulin.
ELVENN, ELFENN, S. f. Etincelle.
On dit aussi elienenn; pl. ou. Voy.
ELVENN-DAN.
ELVENN, ELOENN, S. L. Un plant de
peuplier ou de tremble ; pl. elo, elv,
masculin.
ELVENN, ALVENN, S. L Y. Jantille
de moulin ; pl. elvat.
ELVENN-DAN, s. L. Etincelle qui sort
d’un corps enflammé ; pl elvennou-tan.
— Elvenn, étincelle ; tan, feu.
ELVENNI, v. n. Jeter des étincelles.
ELVEZENN, S. L. Ravanelle, raifort,
cranson, plantes.
EM. Je ne sais quel rang grammati-
cal donner à ce mot qui est une con-
traction de la préposition e, dans, et
du pronom possessif ma, mon, ma,
mes. Par suite, le mot em signifie
dans mon, dans ma, dans mes. Entre
autres remarques à faire au sujet de
ce mot, on peut dire qu’il prouve que
EMB
le pronom possessif va, mon, ma, mes,
du Léon, est de nouvelle introduction
et que jadis on disait ma zad, mon
père, au lieu de va zad que l’on dit
aujourd’hui en Léon. Le mot em est de
tous les dialectes, et dans tous les
dialectes aussi les lettres muables
qui se changent après ma ou va, doi-
vent aussi se changer après em. Ainsi
on dit ma fenn, va fenn, ma tête, au
lieu de ma penn, va penn, et de même
on doit dire em fenn, dans ma tête, et
non em penn ; em zi, dans ma maison,
au lieu de em ti.
EMBANN, s. m. Proclamation, pu-
blication à haute voix dans les rues,
à l’église, ban de mariage, etc ; pl. ou.
Peur e vezo great ann embannou
keñnta etre-z-hoc’h? Quand publiera-
t-on vos bans ?
EMBANN, EMBANNA, v. a. Bannir ou
publier à haute voix dans les rues ;
publier des mariages à l’église.
EMBANNEIN (embann-e-in), Y. a. Y.
Le même que le précédent.
EMBANNER, S. m. Crieur de ville,
crieur public ; pl. ien.
EMBANNOUR, s. m. V. Le même que
embanner ; pl. embannerion.
EM-BERR, adv. Y. Bientôt, avant peu.
On dit aussi e-berr, e-verr.
EMSOUDA, IBOUDA, v. a. Greffer,
écussonner, parlant des plants ; p. et.
EMBOUDENN, IBOUDENN, s. T. Ecus-
son ou greffe, terme de jardinage.
EMBREGA. EMBREGI (embreg-i), v. a.
C. Dompter, parlant des animaux
sauvages ou féroces ; p. embreget
(embreg-et).
EMBREL, S. m. V. Avril. Mis embrel,
Y. le mois d'avril.
EMBRENNEIN (embrenne-in), v. a. Y.
Entrepreudre ; p. embrennet.
EMBROUED, S. m. Partie du métier
des tisserands dite porte-lames.
EMO 185
EME. Locution qui est usitée pour
servir d'introduction aux paroles de
quelqu'un. Après ce mot, et dans un
but euphonique, les noms de bap-
tême et de famille changent la lettre
initiale de forte en faible ; c’est du
moins l'opinion de la plupart des
écrivains. Nann, eme Vac'harit (pour
Mac'harit), non, dit Marguerite. Ja
avad, eme Ber (pour Per), oui certes,
dit Pierre. Voy. EME-Z-HAN.
E-MEAZ. VOy. ER-MEAZ.
E-MESK, prép. Parmi, dans. Voy.
au mot E-KENVER ce qui est dit des
prépositions composées.
E-METOU, prép. Parmi, au milieu
de. Cette préposition ne s’emploie
qu'avec les pronoms personnels ; enn
hor metou, parmi nous, etc. Voy. au
sujet de cette construction des pré-
positions composées, ce qui est dit à
mon Nouveau Dictionnaire 1869 au
DOL PRÉPOSITION.
E-MEZ, adv. et préposition. C. De-
hors, dehors de. Voy. ER-MEAZ. >
EME-Z-HAN, locution elliptique.
Dit-il. Eme-z-hi, dit-elle. Eme-z-ho,
disent-ils, dirent-elles. Me zo klann,
eme-z-han, je suis malade, dit-il. —
Je ne saurais expliquer cette locution.
ENGANN, s. m. Bataille, combat
entre gens de guerre; pl. ou. Ce mot
paraît contracté du verbe réfléchi
en em ganna, se battre. Voy. KANNA,
EMGLEO, s. m. C. Accord, conven-
tion. Ce mot semble dériver du verbe
réfléchi en em glevet, s'entendre, le-
quel lui-même est de la famille de
kleo, ouïe, un des cirq sens.
EMICHANS, adv. Sans doute, peut-
être.
EMLAZ, s. m. et v. n. (anc.) Combat,
combattre. Ce mot paraît dériver du
verbe réfléchi en em laza, s'entretuer.
EMOLC'H. Voy. HEMOLC'H.
EMOLC’HI. Voy. HEMOLC'HI,
186 ENA
EMP, OMP, pron. pers. V. T. Nous.
Il est toujours régime. Pedet Doue
aveit omp, aveit emp, priez Dieu pour
nous.
EMPENN, s. m. Cerveau, cràne,
cervelle.
EMPENNI, v. a. Porter au cerveau,
parlant des vapeurs, des spiritueux ;
p. empennet.
EMPENNUZ, adj. Qui porte au cer-
veau. Voy. EMPENNI. Evitez ce mot.
Voy. GWIN-PENN.
EMPEZ, s. m. Empois de repasseuse.
EMPEZA, v. a. Mettre de l’empois
sur le linge, empeser ; D, et.
EMPRENN, s. m. Rais &e roue; pl.
ou.
EMPRENNA, v. a. Mettre des rais,
parlant d’une roue; p. et.
EMPROUI, v. a. Enrayer, parlant
d’une roue; p. emprouel.
EMWEL {emvel), s. m. Entrevue pour
mariage. Ce mot est contracté de en
em welet, se voir, se visiter l’un l’autre.
EMZIVAD, s. m. Orphelin; pl. ed.
EMZIVADEZ, s. L. Orpheline, pl. ed.
EMZIVAT, s. m. Y. Orphelin; pl.
emzivadet. Ce mot est un nom de
famille assez counu.
EN, pron. pers. Toujours régime;
moi. Gan-en, avec moi. Digan-en 6
deuz het kement-se, de moi elle tient
cela. IL ne s'emploie qu’en ces deux
cas.
EN, s. m. Ciel. Voy. ENV.
ENAL, HENAL, s. m. V. Haleine,
respiration.
ENALEIN, HENALEIN (enal-e-in),
y. n. V. Respirer. Voy. HENALEIN.
ENAN, s. pl. m. Y. Les trépassés.
YOy. ANAOUN,
EN
ENAQUI, v. a. Animer, vivifier; H.
enaouet. — Ene, àme.
ENCHELP, s. m. Echarpe pour sup-
porter un bras blessé.
ENDAN, adv. (anc.) Dessous.
ENDERF, ENDERV, s. m. V. Le même
que pardaez, abardaez.
ENDERV. Voy. le précédent.
ENDEVOUT, v. a. V. Avoir, obtenir;
p. bet. VOy. KAOUT.
ENDRA. ENDRA MA, conj. Tandis
que, tant que, pendant que. Après la
conjonction endra, les lettres fortes
se changent en faibles. Endra vevinn,
pour endra bevinn, tant que je vivrai.
ENDRAMM, v. a. Engerber, mettre
le blé en gerbes; p. et.
ENDRAMMEIN (endramm-e-in), Y. a.
Y. Le même que endramm, Y. à.
ENE, s. m. Mme: pl. eneou. Eunn
ene mad, une bonne âme.
ENEB, ENEB-BOTEZ, 5.
gne de soulier.
m. Empei-
ENEBARZ, ENEBARS, s. m. Douaire,
dime, champart.
ENEBARZEREZ, s. L. Douairière.
ENEB-BOTEZ. Voy. ENEB.
ENEBENN, s. L. C. Page d’un livre.
ENEBI, v. n. S'opposer, résister;
p. enebet. — Enep, contraire. Enebi
oc'h, s'opposer à.
ENEBIEZ, s. f. Opposition, contra-
diction. Voy. ENEBI.
ENEBOUR, s. m. Adversaire, ennemi;
pl. ien.
ENED. Voy. ENET.
ENEFF, S. m. (anc.) Ame.
EN EM. Sorte de particule qui sert
à former les verbes réfléchis. C'est
ENE
ainsi que de kanna, battre, on forme
en em ganna, se battre. Après en em,
les lettres fortes se changent en fai-
bles.
ENEP, adj. et adv. Opposé, contraire,
contrairement. Ann tu enep, le côté
opposé.
ENEP, A-ENEP, prép. Contre. Sevel
a-enep eunn den, se révolter contre
quelqu'un. Sevel a reaz a-enep d’ez-
han, il se révolta contre lui.
ENEP, s. m. Envers d’une étoffe.
Sae war enep, robe à l’envers. Enep-
botez, empeigne de soulier. Voy. ENEB.
ENEP-GWERC'H. s. m. Présent fait à
la nouvelle mariée par son mari. —
Enep, contre, et guerc’h, vierge, com-
me pour dire en échange de sa virgi-
nité.
ENEP-KAER, s. m. Tout le contraire.
Ann enep-kaer eo, c'est tout le con-
traire.
ENEP-KLEO, s. m. Echo.
ENESIAD (ene-siad), s. m. Habitant
d’une île, insulaire; pl. eneziz, enesidi
(ene-sidi).
ENESIADEZ (ene-siadez), s. f. Femme
qui habite une île; pl. ed.
ENESIDI (ene-sidi); pluriel irrégulier
de enesiad.
ENET, EZNET, ENED, s. pl. m. Y.
Pluriel irrégulier de ezn, V., oiseau,
volaille. Deieu enet, le carnaval, les
jours gras. — Deieu, les jours, et enet,
des volailles, pour dire les jours pen-
dant lesquels on mange beaucoup de
volailles grasses.
ENETAT, ENETEIN, v. n. V. Aller à
la chasse aux oiseaux, prendre des
oiseaux au piége, au trébuchet, à la
glu ; p. enetet.
ENEV,Ss. m. Voy. ENE,
ENEVAD, S. m. Y. Orphelin; pl. et.
On dit aussi enevat.
ENEVADEZ, s. f. V. Et aussi enevades,
urpheline ; pl. enevadezet.
ENK 187
ENEVAL, s. m. V. Animal, bête en
général ; pl. ef.
ENEVAT. Voy. ENEVAD.
ENEZ, ENEZENN, s. f. Île en mer,
en rivière; pl. enezti.
ENEZ, EENEZ, s. L. Petite poule,
poulette; pl. enexed, enet, ened. Enez
lard, poularde. — Enes, poulette, et
lard, engraissée.
ENEZ AR GER-VEUR, nom géogra-
phique. Belle-Ile-en-Mer. A la lettre,
île de la ville grande; voisine de
Vannes.
ENEZENN, S. L. Voy. ENEZ, ile.
ENEZ-HEUZ. Nom géographique. Ile-
Dieu.
ENEZI ; pluriel irrégulier de enesenn.
ENEZIZ; plurielirrégulier de enesiad.
ENEZ-LARD,s. f. Poularde. Voy. ENEZ.
poulette.
ENEZ-VAZ. Nom géographique; tle
de Batz. Voy. au mot ROSGON ce qui est
dit de l’île de Batz.
ENFEAZ, s. m. Porte-chasse du mé-
tier d’un tisserand.
ENFEZ, 5. m. V. T. C. Voy. ENFEAZ.
ENGEHENTA (eñg-eheñta), v. a. Peu
usité. Concevoir, engendrer un en-
fant; p. et. Voy. GENEL pour l’emploi.
ENGLENAFF, v. n. (anc.) Adhérer ou
être joint à, être attaché à.
ENGOESTLA, v. a. Engager par pro-
messe, enrôler; p. engoestlet. En em
engoestla, S’engager, s'enrôler.
ENGROEZ, S. m. Multitude, foule,
affluence.
ENGWESTLA, v. a. Orthographe vi-
cieuse. Voy. ENGGESTLA.
ENK, adj. Etroit, resserré. Re eñnk
co ann or, la porte est trop étroite.
Enn enk, war enk. à étroit.
188 ENN
ENKA, v. a. Peu usité. Rendre étroit.
_ENKAAT, Y. n. Devenir étroit; p.
enkeet, enkeat.
ENKEIN (eñke-in\, v. a. V. Rétrécir,
et aussi opprimer, oppresser ; D. enket.
ENKELER. VOy. ANKELC'HER.
ENKIN. VOy. HINKIN, HENKIN.
ENKLASK, s. m. Recherche, examen,
perquisition.
ENKLASK, v. a. Rechercher, exami-
ner; D. enklasket.
ENKLOCH, s. m. Kemeret ann el<
kloch ha rei lamm kaer, terme de lut-
teurs, donner un croc-en-jambe et
faire tomber.
ENKREZ, s. m. Affliction, chagrin,
inquiétude.
ENKREZET, adj. Affligé, inquiet.
ENKREZI, v. a. Chagriner, inquiéter,
gèner, peiner; p. enkrezet.
ENKREZUZ, adj. Désolant, affligeant.
ENN, article défini. V. Le, la, les. Il
correspond à ann du Léon et a les
mêmes particularités que ce dernier.
Enn den, l'homme. Enn itron, la dame.
ENN, s. m. (anc.); pl. ennou. Je
trouve ce mot dans un vieux manus-
crit avec la signification de motte de
gazon desséchée au soleil et propre à
faire du feu, et aussi au sens de crême
de lait et de coquille de Saint-Jacques,
mollusque marin.
ENN, prép. Dans le, dans la, dans
les. Enn ti, dans la maison. Ce mot
est une contraction de e ann, dans le,
dans la, dans les. Enn noz, dans la
nuit. Enn enezi, dans les îles. Toutes
les particularités que nous avons si-
gnalées au mot ANN, article défini, se
produisent après cnn, prép., attendu
que ce dernier est Contracté pour
e ann.
ENN-AMC'HOULOU, adv. Voy. Am-
CHOULOU.
ENN
ENN:-ANER, adv. C. Infructueuse-
ment, en vain. Cet adverbe est formé
de enn, prép., en, et de aner, corvée
ou prestation en nature, travail qui ne
rapporte rien à celui qui le fait. Enn-
aner e lavaraz ann dra-ze d’ezhañ, ce
fut en vain qu’il le lui dit, il perdit sa
peine à le lui dire.
ENN-DEEUN, adv. Tout droit. He enn-
deeun eo, c'est moi-même. A la lettre,
c’est moi tout droit. Ni enn-deeun eo,
c’est nous-mêmes. Il s'emploie dc cette
DANSE avec tous les pronons person-
nels.
ENN DEIZ ALL, sorte d’adverbe.
L'autre jour. À la lettre, dans le jour
autre.
ENN-DEO, adv. T. Déjà.
ENN-DEON. Voy. ENN-DEEUN.
ENN-DERLIK, adv. V. Dernièrement.
ENN-DIABARZ, prép. En dedans de,
à l’intérieur de.
ENN-DISWEL (disvel), adv. Secrète-
ment, en cachette. Voy. DISWEL.
ENN-DRO, prép. Autour de. — Enn-
dro d’ann ti, autour de la maison.
ENN DRO, adv. — Dont enn dro, re-
venir au lieu d’où l’on était parti. À la
lettre, venir de retour.— Kas enn dro,
rapporter un objet au lieu où on l'avait
pris.
ENN-EUNN-TACL, adv. Subitement,
tout d’un coup.
ENN-EUR, particule qui, placée de-
vant un infinitif, donue à ce dernier
la valeur du gérondif.— Enn-eur gana,
au lieu de enn-eur kana, en chantant;
— Enn-eur dremen, au lieu de enn-eur
tremen, en passant. Cette particule,
comme on le voit par les exemples
qui précèdent, demande après elle
ladoucissement de quelques lettres
muables. Voy. la Grammaire. Elle a
beaucoup de raprort avec la particule
oet oc’h, qui sert à former le participe
présent. Ainsi : m'her gwel 0 c'hoarzin
enn-eur lenn, je le vois rire en lisant.
A la lettre, je le vois riant en lisant.
ENT
ENN-HOLL-D'ANN-HOLL,adv.T.Tout-
à-fait, entièrement. 4 la lettre, en tout
au tout.
ENN-TU-ALL, prép. De l'autre côté,
au-delà. — Enñntu-all d'ar mor, au-
delà de la mer.
ENO, adv. Jà, parlant d'un lieu
éloigné; avec verbe sans mouvement.
— Dre eno, par là.
ENOE, ENQUE, s. m. Ennui.
ENOEI, ENQUEI (enoue-i), Y. a. et H.
Ennuyer, s'ennuyer.
ENCEUZ (enoe=uz), adj. Ennuyeux.
ENON, adv. C. Voy. END.
ENOR, s. m. Honneur; pl. enoriou.
— Den a enor, garcon d'honneur d’une .
noce.— Beva e-kreiz ann enoriou, vivre
dans les honneurs.
ENORI, v. a. Honorer, vénérer; p.
enoret.
ENORUZ. adj. Honorable. vénérable.
ENOU, ENDpUE, VOy. ENDE.
ENQUI. Voy. ENOEI (enoe-1).
EN-PAD. prép. T. VOy. E-PAD.
ENTA, conj. V. Done, par conséquent.
Voy. ETA,
ENTAILL (L mouillées), adv. Peut-
être (anc.).
ENTANA, v. a. C. Mettre le feu, en-
Hammer: p. eñtanet. — Tan, feu.
. ENTANER, s. m. C. Incendiaire; pl.
1en.
ENTENT (prononcez comme en fran-
cais : aintainte), Y. n. Soigner, avoir
soin de. — Entent ac'h eunn den klañv,
soigner un malade.— Entent ac'h nep
tra enn ti, s'occuper des soins du mé-
nage. — Eñteñt Geus ar c'hezek. soigner
les chevaux.
ENTRE, prép. Y. T. C. Voy. ETRE,
prép.
1
EOG 189
ENTREMAR, s. m. Enn eñtremar da,
dans le doute de.
ENV, EN, s. m. Ciel; pl. eñnvou. —
Ann eñv, le ciel.
ENVEZ, >. m. Virole d'outil; pl. eñ-
vesiou (eñnve-siou). Quand on compare
le singulier et le pluriel des subs-
tantifs terminés en ez, comme celui-
ci, il faut se rappeler que le z est'de
nouvelle introduction à la fin des mots;
autrefois on écrivait enves. Voyez ce
qui est dit à ce sujet à mon Diction-
naire français-breton 1869, à la lettre Z.
ENV-KOABREK, s. m. Région des
nuages. À la lettre, ciel où se tiennent
les nuages. Voy. ENV-STEREDET.
ENVOR, EVOR, s. m. Mémoire. —
Didan evor, de mémoire.
ENVORI, v. a. Penser souvent à une
chose, la ruminer.
ENV-STEREDET, s. m. Le firmament,
le ciel étoilé. — Stered, pluriel de
steredenn, étoile.
E0, particule affirmative, oui. C'est
la troisième personne du singulier de
l'indicatif présent du verbe Beza, être.
EN DA, oui assurément.
E0G, ECK (eôg, eôk), S. m. Saumon,
poisson; pl. eoged (eôg-ed).
E0G, EOK (e6g, eôk), adj. En maturité,
parlant des légumes; roui, parlant du
lin, du chanvre.
EOGEIN (eôg-ein), v. a. et n. Yor.
EOGI.
EOGENN (eôg-enn), s. L. Trou plein
d’eau où on met à rouir le lin et le
chanvre. On dit mieux, poull lin, poull
kanab. A la lettre, fosse au lin, fosse
au chanvre.
EOGI (e6g-1i), v.a. et n. Mürir en gé-
néral: rouir ou mettre à rouir le lin,
le chanvre; p. eoget (eôg-et). Il ne faut
pas confondre ce participe passé avec
eog, adj. Ainsi, on dit : eog a-walc’h eo
al lin, le lin est assez rout: mais il faut
190 EOS
dire : eoget 60 bet al lin pell so. il ya.
longtemps que le lin est roui.
EOK (e6k), s. m. et adj. Voy. E0G.
EOL, s. m. Huile. — £ol-vor, huile
de poisson. Voy. ce mot.
EOLEK, adj. Huileux.
EOLI, v. à. Huiler, p. eolet, On dit
mieux, frota gant eol.
EOLL, EOULL, s. L, (anc.) Volonté.
EOL-MEN, EOL-MEAN, huile de pé-
trole ou minérale. — Eol, huile, et
men, Mean, pierre.
EOL-VOR, s. m. Huile de poisson. —
Eol, huile, et mor, mer.
EOMM, s. m. T. Voy. EZOMM.
EON, ION. Voy. EONENN, écume.
EONEIN, EONENNEIN (eon-e-in), v. n.
V. Rendre de l’écume.
EONENN, S. L Ecume. On dit de pré-
férence eon.
EONENNEIN. Yay. EONEIN.
EONENNI, EONI, v. n. Mousser, écu-
mer, rendre de écume.
EONENNUZ, EONUZ, adj. Ecumeux.
EONI, VOoy. EONENNI.
EONTR, s. m. Oncle, degré de pa-
renté.
EONTR-KOZ, s.m. Grand-oncle, degré
de parenté. A la lettre, oncle vieux.
EOR. Voy. HEOR.
ENST (est), S. m. Moisson, récolte ;
août. Miz eost, le mois d'août. Ober
ann eost, faire la moisson.
ECST-REZIN (6050, s. m. Vendange.
A la lettre, récolte du raisin.
EOSTA, EOSTI (eosta), v. n. Et
mieux, ober ann eost, faire la moisson,
la récolte; p. eostet (eôstet).
ER
EOSTER (eôster), s. m. Moissonneur ;
pl. en. Le linge sale des moisson-
neurs: dillad ank ann eost. À la let-
tre, le linge sale de la moisson.
EOSTIK (eôstik), s. m. Rossignol, oi-
seau; pl. eostiged (eôstig-ed).
EOSTIK-BAILL (eôstik-baill avec les
L mouillées), s. m. Sorte de rossignol
qui a des plumes blanches sur la tête.
— Eostik, rossignol, et baill, adj., qui
a des plumes blanches sur la tête.
Voy. BAILL,
EOUEC'H, s. m. Y. Le même que
evec’h, attention. Lakat eouec'h, Y.
Prendre garde, faire attention.
EOUEC'HEIN, EUEC'HEIN (eouec'h-e-
in), v. n. V. Prendre garde, faire
attention; p. eouec’het, euec’het.
EOUEIN (eoue-in), Y. a. Y. Boire ; p.
eouet. Voy. IVEIN.
ÉQUEL, S. f. (anc.) Volonté.
EOUIT, EIT (eou-it, e-it), conj. Y.
Peur, afin de. Voy: EVIT.
EGULL, EOLL, S. f. (anc.) Volonté.
EOULLI, v. n. (anc.) Vouloir, avoir
la volonté.
EP, s. m. (anc.) Cheval.
EPAD, E-PAD, prép. Pendant, durant.
E-pad ann deiz, pendant le jour. A la
lettre, dans la durée du jour. E-pad
ma, pendant que. E-pad m'eo hirr
ann deiz, pendant que les jours sont
longs.
E-PEP-LEAC'H, adv. Partout. À la
lettre, en chaque lieu.
E-PEP-LEC'H, adv. Y. T. C. Partout.
A la lettre, en chaque lieu. — Lec'h.
Y. T. C. lieu.
ER, s. m. Aigle; pl. ered, et parfois
erer.
ER. Mot contracté pour e, prépo-
sition, dans, et ar, article, le, la, les.
Er mor, pour e ar mor, dans la mer.
À la manière dont ce mot est formé,
ERE
il est évident qu'il exige après lui les
mêmes modifications que l’article ar
pour les lettres muables. Ainsi de
même que l’on dit ar graouenn, au
lieu de ar kraouenn, la noix ; de même
on dira : er graouenn, dans la noix.
Voy. la grammaire.
ER, article défini, V. Le, la, les. 11
suit les mêmes règles que l’article ar
du Léon. Er roue, le roi.
ER, s. m. V. T. C. Air, fluide élasti-
que. Voy. EAR.
ERA, v. a. T. CG. Aérer; p. eret.
|E-RAUK, EROK (e-rék), prép. Y.
Avant, devant.
ERBED, s. m. Recommaniation.
ERBEDI, Y. a. Recommander une
personne à une autre; p. erbedet. En
em erbedi, Se recommander ; p. en em
erbedet. Le verbe erbedi était employé
jadis au sens de épargner, ménager.
(Vieux manuscrit.) Erbedi eunn den
evit eunn all, recommander une per-
sonne à quelqu'un. En em erbedi oc'h.
se recommander à.
ER-BET, sorte d’adjectif, Y. Aucun,
aucune, pas de. Ce mot ne s'emploie
qu'avec une négation. Voy. E-BED.
ERC'H, s. m. Neige.
ERC'HI, ERC'HA, Y. impers. non
usité. On dit ober erc'h. Erech a ra,
il neige. A la lettre, il fait de la neige,
ERC'HUZ, adj. Neigeux.
ERDRA, con). VOY. ENDRA.
ERE, s. m. Lien, attache; pl. ereou.
ERE, HERE, Voy. ce dernier.
ERED. Pluriel de er, aigle.
ERED, s. m. V. Noce. Enn den ered,
le nouveau marié. Er voez ered, la
nouvelle mariée. Enn deu briet nehue,
les nouveaux mariés. VOy. EREDEIN.
EREDEIN {ered-e-in), v. n. Y. Faire la
noce, C'est-à-dire le mariage religieux
et le festin; p. eredet.
ER- 191
ERE-LOER, s. m. Jarretière ; pl.
ereou-loer. — Ere, lien, et loer, s. m.
bas, chaussure,
EREN, v. a. Lier, attacher ; p. ereet.
Ce verbe se conjugue sur ancien inf-
nitif erea.
ERER, pluriel irrégulier de er, aigle.
On dit mieux ered.
ERER, pluriel irrégulier de arar,
charrue.
E-REZ, adv. et prép. À fleur de, au
rez de. E-rez ann douar, à fleur de
terre.
EREZ, HEREZ, s. f. Aversion, envie,
jalousie, répugnance.
EREZI, HEREZI, v. à. Détester, avoir
de l’antipathie; p. erezet.
EREZUZ, adj. Antipathique. Evitez
ce mot.
ERE, S. m. VOy. ERO.
ERGENTAOU, (erg-eñtaou), Y. Le
même que aketaou.
ERGERZ (erg-erx), s. m. (anc.) Voyage.
Le mot Kerz. marche, paraît entrer
dans la composition de ce mot.
ERGERZOUT (erg-erzout), Y. n. (anc.)
Voyager.
ERIDOVENN, S. f. Fruit de l’épine
blanche.
ERIENENN. VOY. EIENENN.
ERIONN, S. m. Y. Ourlet ; pl. eu.
ERIONNEIN (erionn-e-in), Y. a, Y.
Ourler ; p. erionnet.
ER-MAEZ, adv. et prép. T. Voy. ER-
MEAZ.
ER-MEAZ, adv. et prép. Dehors,
hors de ; à la lettre, dans les champs,
dans la campagne. Kas er-meaz, ren-
voyer, mettre dehors d’un lieu habité.
Voy. MEAZ. Er-meaz eux ann ti, dehors
de la maison.
192 ES
ER-MES, adv. et prép. V. C’est le
même que er-maez et er-meaz. Voy.
MES.
ERMESIAD (erme-siad), s. m. Etran-
ger à la localité; pl. ermesidi (erme-
sidi). Ce mot dérive de er-mes.
ERMESIADEZ (erme-siadez), 5. f. C'est
le féminin du précédent.
ERMID, S. m. Ermite; pl. ed.
ERNEZ, s. L. C. Fureur.
ERO, ERV, s. m. Sillon: pl. œp.
Hada a irvi ledan, semer à sillons
larges et plats. En Basse Bretagne,
on cultive la terre en sillons étroits
et bombés. Voy. ce qui est dit à ce
sujet au mot PENGENN.
EROK, ERAUK (erôk). Voy. E-RAUK. Y.
EROUALC’H, adv. Y. Assez, à foison.
Voy. A-WALC'H.
EROUANT. VOy. AEROUANT.
ERR, HERR, s. m. Vitesse. Ce mot
err est passé dans le français des
marins : l'erre d’un navire.
ERREZ. VOY. ARREZ.
ERREZI. Yor. ARREZI.
ERROL, S. m. C. Débat, contestation.
Kaout errol a-enep eunn den, murmu-
rer contre quelqu'un.
ERROLI, Y. n. C. Débattre, contes-
ter, p. errolet.
ERRUOUT, Y. n. Voy. ARRUOUT.
ERV, ERO. Voy. ce dernier.
ER-VAD, ERVAD, adv. Bien, digne-
ment.
ERVENN, S. L. Planche de jardin ; pl.
ou.
ES, S. m. (anc.) VOy. AEZ, ER.
ES, EZ, pronom personnel toujours
régime. Toi. Gan-es, gan-ez, avec toi.
ESK
ES, EZ. Cette particule me parait
avoir un sens négatif en Vannes,
Tréguier et Cornouaille. Voy. ESPLE-
DET, ESFAR.
ESA, ESAE, $. m. (e-sa, e-sae). Essai.
ESAAT (e-saa), v. a. Essayer; p. esect,
eseat.
ESAE (e-sae), 8. m. Essai.
ESAEA (e-saea), Y. a. Essayer; n.
esaeet.
ESGOAR, s. m. (anc.) Douleur par
froid ou faim.
ESK, HESK, adj. Voy. HESK.
ESKAMET, ESKEMET, s. m. Gros
tronc d'arbre à demi-équarri et placé
près d’un mur pour s'y asseoir ou
pour couper la viande à la boucherie.
ESKAMMED. Ce mot que Le Pelletier
écrit ainsi, doit être le même que le
précédent,
ESKAITA, v. a. C. Tremper dans
l'eau chande pour enlever plus facile-
ment l'écorce de la graine que l’on
veut monder.
ESKED, HESKED. Voy. ce dernier.
ESKED,Ss. m. Y. Le même que skeud.
du Léon.
ESKELL; pluriel de askell, aile de
moulin.
ESKELLEK. VOy. ASKELLEK.
ESKELLET, adj. Ailé. — Eskell, pl.
de askell, aile.
ESKEMET. Voy. ESKAMET.
ESKEMM, s. m. Echange, troc.
Leuskel ennn dra da eskemm eunn
dra all, échanger un objet.
ESKEMMA, v.
ESKEMM.
a. Echanger. Voy.
ESKENN, HESKENN. Voy. ce dernier.
ESK
ESKENN, s. m. Morceau d’une chose
bonne à manger. Ce mot ne s'emploie
qu'avec une négation. N'en devezo
eskenn, il n’en aura miette.
ESKER, s. m. (anc.) Jambe du corps
humain. Voy. DIVESKER.
ESKER, s. m. Terme de marine. Ge-
nou ou bois courbe.
ESKERB, SKERB, s. m. Echarpe que
portent les fonctionnaires et aussi les
femmes; pl. ou.
ESKERB, s. m. C. Enn eskerb, en
biais, de biais.
ESKERBI, v. a. C. Couper en biais;
p. eskerbet.
ESKERN. S. pl. m. Pluriel irrégulier
de askourn, 05.
ESKIBIEN ; plurielirrégulier de eskop,
évèque.
E-SKOAZ, prép. En comparaison de.
E-skoaz ar pez, e-skoaz d’ar pez am euz
great, en comparaison de ce que j'ai fait.
ESKODOU, S. pl. m. C. Ecot ou por-
tion que paie chaque individu dans
une dépense faite en commun.
ESKOP, s. m. Evêque; pl. eskibien.
Ann aotrou’nn eskop a Gemper,monsei-
l’évêque de Quimper. — Lescop est un
nom de famille.
ESKOP, s. m. Cheville de la latte
d’une charrue.
ESKOP, SKOP. Voy. ce dernier.
ESKOPTED, s. m. Charge ou dignité
d’évêque.
ESKOPTI, s. m. Evêché, diocèse; pl.
eskoptiou. Eskopti Leon, le diocèse de
Léon. — Eskop, évêque, et ti, maison.
Mont d'ann eskopti, aller à l'évêché.
E-SKOURR, adv. En suspens, parlant
d’une affaire, d’un procès. À la lettre,
à la branche.
ESKUIT, adj. V. Agile, éveillé, joyeux,
gai.
ESK 193
ESKUMUNUGA, v. a. Excommunier;
D. eskumunuget (eskumunug-et).
ESKUMUNUGENN (eskumunug=enn),
S. L Excommunicalion.
ESMAE, s. m. (anc.) Souci, inquié-
tude, effroi.
ESMAEA, ESMAHI, v. a. (anc.). Ef-
frayer.
ESMAHI. Voy. ESMAEA.
ESMOLI, v. n. Dont da esmoli, com-
mencer à diminuer, parlant d’un mal,
d’une maladie.
ESPAR, adj. V. Extraordinaire. Ce
mot paraît être une corruption de hep
par, sans pareil. Toutefois, il pourrait
fort bien être formé de es, particule
privative en Vannes, Tréguier, Cor-
nouaille, et de par, pareil. Voy. ES-
PLEDET,
ESPERCH, s. m. Goupillon, asper-
soir.
ESPERN, s. m. Epargne, économie.
Boestl-espern, tire-lire, esquipot.
ESPERN, v. a. Epargner, économiser,
ménager; H. espernet.
ESPLEDET, adj. V. T. C. Distrait. Ce
mot paraît formé de es, particule né-
gative, et de pied. plet, Y.T. C., atten-
tion.
EST (ést), s. m. V. T. C. Août, mois
d'août, et aussi moisson, récolte. Voy.
EOST.
ESTEIN (éste-in), v. n. V. Faire la
moisson; p. estet.
ESTELL, s. m. Dévidoir à branches,
pl. ou.
ESTELLENN, s. f. Planche de fond
d'une charrette. Voy. LISENN.
ESTER, s. m. G.T. Moissonneur, pl.
ten. En Vannes, estour; pl. esterion. —
Est, Y.T. C. Moisson.
ESTEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
ESTEUZIFF, v. H. (anc.). Décrottre,
baisser,
25
194 E-T
ESTIK, S. m. (éstik) V. Rossignol,
oiseau; pl. estiget (éstig-et).
ESTLAMM. 6. m. Etonnement, sur-
prise.
ESTLAMMI, v. a. et n. Etonner,
s'étonner; p. estlammet. Ge verbe n’est
guère usité qu'à l’infinitif avec l’auxi-
liaire ober.
ESTLAMMUZ, adj. Surprenant, mer-
veilleux, étonnant.
ESTOUR (éstour), s. m. Y. Moisson-
neur: pl. esterion. Voy. EST. Y.
ESTR, ESTROC’H. Ces mots, je crois,
sont particuliers à quelques localités
et s’emploient au sens de : en outre,
plus que, et aussi de : re all, d’autres.
Ainsi, on dit : estr eged-oun, estroc'h
evid-oun, plus que moi. — Estr eget
ann dra=ze, estr evit kement-se, outre
cela. — Estroc'h evid-oun a ra kement-
se, d’autres que moi font cela. —
Estr eged=oun e vezo kastiset, il sera
puni plus que moi.
ESTREGED (estreg-ed). Ce mot, que
l’on trouve parfois aiasi orthographié,
mé paraît devoir être écrit en deux
mots, estr eged. Noy. ESTR.
ESTREMVAN, s. m. T. Détresse.
ESTREN, s. m. Etranger. Ce mot
s'emploie seulement comme pluriel :
ann estren, les étrangers, les gens qui
ne sont pas de la localité.
ESTRENIFF, v. a. (anc.) Retrancher,
priver.
ESTROC’H. VOy. ESTR.
ET, s. m. Y. Blé, céréale: pl. edeu.
Voy. ED.
ETA, conj. Donc, par conséquent.
— Deux eta, et mieux; deus ‘ta, viens
donc.
E-TAILL (L mouillées), adv. En dan-
ger de, sur le point de. Voy. TAILL.
E-TAL, ETAL, prép. Auprès de.
ETR
ETEF, ETEV, ETEO, s. m. Tison,
bache: pl. eteviou.
ETEO, s.m. Bûüche, tison; pl. eteviou.
Voy. ETEF, ETEV. Eteo Nedelek, la bûche
de Noël.
ETEV, VOy. ETEF.
E-TI, prép. Chez. — E, en, dans, el
ti, maison. À la lettre, dans maison de.
Cette prép. ne s'emploie qu'avec un
verbe sans mouvement. Avec un verbe
de mouvement, on dit da-di. Voy. ce
mot. N'eus mevell e-hed e-ti va zad, il
n’y à pas de domestique chez mon
père.
E-TOUE, prép. T. Parmi. Voy. E-
TOUEZ.
E-TOUEC’H, prép. V. Parmi, au milieu
de. Voy. E-TOUEZ.
E-TOUEZ, prép. Parmi, dans, au
milieu de. Cette préposition est du
nombre de celles que j'appelle com-
posées, et qui, en présence des pro-
noms personnels, exigent une Cons=
truction particulière. C’est ainsi que
l'on dit e-touez ann dud. parmi les
hommes; mais on dit enn ho touez,
parmi vous. À la lettre, en votre parmi.
Voy. E-KENVER et autres prépositions
composées.
ETRE, prép. Entre. Etre ann or hag
ar prenestr, entre la porte et la fenêtre.
Etre-:-omp, entre nous. — Etre-x-ho,
entre eux.
ETRE BAD-ZE, adv. Sur ces entre-
faites. À la lettre, entre dure cela.
ETRE DAOU, sorte d’adj. Ni bon ni
mauvais, ni jeune ni vieux, ni chaud
ni froid. A la lettre, entre deux.
ETRETANT, adv. Pendant ce temps.
ETREZE, ETREZEK et aussi ETREZEG,
pren, Vers, du côté de. Etreze Brest,
vers Brest. Etresek ou etreseg ar mor,
du côté de la mer. Etrexek Atre, du
côté d’Auray.
ETREZEG, ETREZEK. VOY. ETREZE.
EUN
ETRO, prép. Vers, environ. Etro goel
Mikeal, vers la Saint-Michel. A la lettre,
vers fête Michel. On écrit aussi e-tro.
EU (e-u), s. m. Y. Foie de l’animal.
EUR. s. m. (anc.) Obstacle, empêé-
chement.
EUBEUL, s. m. Voy. EBEUL.
EUBEULEZ, S. L Voy. EBEULEZ.
EUBEULIA. Voy. EBEULIA.
EUBEUL-KOAT. Voy. EBEUL-KOAT.
EUBI, non usité. Encombrer, embar-
rasser, parlant d’un chemin, d’un plan-
- cher, d’une table, etc. Voy. DIEUBI.
EUEC'HEIN (e-uec’he-in). Voy. EOUE-
C’HEIN. Y. Prendre garde.
EUFL, EUVL,; pluriel irrégulier de
eullenn, euvlenn.
EUFLENN, EUVLENN, S. L. Poussière
en suspension dans air. atome, duvet
qui s'élève du lin qu’on peigne; pl.
eufl, m.
EUK, S. m. Voy. E0K, saumon, pois-
son.
ENKARISTIA, s. L. Sacrement de l’Eu-
charistie.
EUL ,articleindéfini des deux genres.
Un, une. — Cet article suit les mèmes
règles que l’artiele défini al, et de
même que l’on dit al lezenn, la loi, al
labous, l’oiseau, de même on dit eul
lezenn, une loi, eul Labous. un oiseau.
Voy. la grammaire
EUL (e-ul), s. m. Y. Huile.
EULED (e-uled), s. f. V. Foyer ou
âtre de cheminée. Voy. 0ALED.
EULEIN (e-ulein), Y. a. Y. Huiler,en-
duire d'huile; p. eulet (e-ulet.)
EULEK (e-ulek), adj. Y. Huileux.
EUN (e-un), s. f. V. Peur, frayeur.
CUNIK (e-unik), adj. Y. Peureux,
Craintif.
EUR 195
EUNN, EUN, article indéfini des deux
genres. Un, une. L'article eunn, à
l'instar de l’article défini ann, ne s’em-
ploie qu’en compagnie des substan-
tifs dont l’initiale est une voyelle ou
une des consonnes D, H, N, T. Ainsi,
eunn azen, un âne; eunn heskenn, une
scie; eunn den, un homme; eunn neiz,
un nid; eunn tad, un père. Cet article,
non plus que l’article défini ann, ne
jette pas une grande perturbation dans
les initiales des substantifs qui le sui-
vent : la seule lettre T, dans les subs-
tantifs du genre féminin, se change
en D après eunn. Ainsi, toenn, S. L.
toit de maison; eunn doenn, un toit.
Autrefois on ne connaissait que l’ar-
ticle indéfini eunn. Ainsi on disait
eunn bloaz, une année; eunn lexenn,
une loi, au lieu de eur bloaz, eul
lezenn, comme on dit aujourd'hui. Les
articles indéfinis eul, eur ne furent
introduits que vers le xv° siècle dans
un but euphonique.
EUNN HGLL VAD, adv. Beaucoup,
longtemps. Ce mot est du style fami-
lier et répond assez à la locution vi-
cieuse du français un bon peu. À la
lettre, un tout bon.
EUR, article indéfini des deux genres.
Un, une. — Get article, à l'instar de
l’article défini ar, s’emploie en com-
pagnie des substantifs de l’un et l’au-
tre genre dont la lettre initiale est une
consonne autre que D, H. N, T. (Ges
quatre consonnes ne marchent qu’avec
l’article ind fini eunn.) Il exige après
lui une foule depermutations de lettres”
qu’il est inutile de répéter ici. Il suf-
fira de dire que Particle indéfini eur
suit, à cet égard, les mêmes règles
que l’article défini ar, qui a été lon-
guement traité.
EUR, s. L. Bonheur. Ce mot se pro-
nonce eur par les uns, eeur Ou e-ur par
les autres. Il ne s'emploie pas seul.
Ainsi on dit eur-vad, bonheur; gwall-
eur, drouk-eur, malheur. A la lettre,
mauvais bonheur.
EUR (e-ur), s. m. V. Or, métal pré-
cieux.
EURC’HAT, Y. H. C. Grogner, parlant
des pourceaux.
196 EUZ
EURED, s. m. Noce. Ce mot, de
même que ered, de Vannes, paraît
dériver de cren, v. àa., lier. Goaz ann
eured, ar goaz nevez, le nouveau marié.
Plac'h ann eured, ar piac'h nevez, la
nouvelle mariée. Ann daou bried nevez,
ann dud nevez, les nouveaux mariés.
Tud ann eured, les gens de la noce,
les personnes invitées à la cérémonie
religieuse et au festin qui la suit.
EUREDI. VOy. EUREUJI.
EUREUD. Voy. EURED, noce.
EUREUJ. Voy. EUREO, noce.
EUREUJI, v. a. et n. Faire la noce, se
marier; p. eureujet. Ge verbe dérive
de eured, eureud, eureuj, noce, et si-
gnifie, à proprement parler, faire la
noce, le repas de noce, ce qui a lieu
le jour du mariage à l’église. Yor.
DIMEZI, S. M. Et Y. a.
EUR RE-BENNAG, pron. indéterminé.
Quelques-uns. Voy. UNAN-BENNAG.
EURUZ (e-uruz), adj. Heureux. Voy.
EUR, S. M.
EURUZDED (e-uruzded), S. m. Bon-
heur. Voy. EUR, S. m.
EUR-VAD, EURVAD, s. m. Bonheur.
Voy. EUR, S. m.
EUSA, ENEZ EUSA (eu sa). Ouessant,
île d'Ouessant.
EUTEURVOUT, Y. n. C. Daigner ; p.
euteurveet. Ne euteur ket selaou ac'ha-
noun, il ne daigne pas m'écouter, C.
EUTREU, EUTRU. S. m. Y. Le même
que aotrou ; pl. eutreune, eutrune.
EUVL, EUFL. Voy. ce dernier.
EUVLENNI. Voy. EUFLENNI,
EUZ. Ce mot sert à former le géni-
tif singulier et pluriel. Ann darn vuia
euz ann dud, la plus grande partie des
hommes.
EUZ. HEUZ, S. m. Voy. ce dernier.
EUZ, adj. C. Mou, non solide, non
ferme.
E-V
EUZI, HEUZI. Voy. ce dernier.
EUZUZ, HEUZUZ, adj. Voy. ce der-
nier.
EV, ENV, s. m. T. Ciel; pl. eAvou,
evo. Ann env, le ciel.
EVA, EFÀ, v. a. et n. Boire; p.
evet, efet.
EVACH, S. m. Breuvage ; sans plu-
riel.
EVALL, s. m. (anc.) Ancre de navire.
EVALLIA, v. n. (anc.) Jeter l'ancre,
terme de marine.
EVEC’H, EOUEC’H, s. m. Y. Attention.
Voy. EOUEC’H.
EVECHEIN, EOUECH'EIN (evec’he-in),
Y.H. V. Prendre garde, faire attention :
p. evec’het.
EVEL, prép. Comme, de même que.
EVEL, HEVEL, adj. Voy. ce dernier.
EVEL-EVEL, adv. Couci-couci.
EVELATO, adv. Cependant,
moins.
néan-
EVEL-HEN, adv. De cette sorte, de
cette manière.
EVEL-KENT, adv. Tout comme au-
paravant, malgré cela, néanmoins.
— Evel, comme, et kent, avant.
EVEL-SE, adv. Ainsi, donc, c’est
pourquoi.
EVEL-SEN, EEL-SEN adv. Y. Le même
que evel-se.
EVENN, s. m. Juin. Miz erenn, le
mois de juin.
EVER, EFER, s. m. Buveur; pl. eve-
rien. — Eva, efa, boire.
EVEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
E-VERR,
bientôt.
E-BERR, adj. Dans peu,
EVL
EVES, EVEZ. s. m. Voy. ce dernier.
EVESAAT (eve-saat), Y. n. Faire at-
tention, prendre garde, contempler ;
p. evesaat, eveseet. Evesait out-han,
prenez garde à lui. Evesaat oc'h. ar
stered. contempler les astres. — Eres,
attention.
EVESIAD (eve-siad), s. m. Gardien;
pl. evesidi.
EVESIANT (eve-siañt), adj. Attentif,
vigilant.
EVESIEK (eve-siek), adj. Voy. EVESIANT.
EVEUZ. C. Il s'emploie en Cor-
nouaille à la place de eux et de demeuz
dans les phrases suivantes : Eveuxz a
Trest e teu, demeus a Vrest e teu, eux
a Vrest e teu, il vient de Brest.
EVEZ, EVES, s. m. Attention, dis-
crétion, prudence, précaution. Teurel
evez oc’h eunn dra, faire attention à.
EVEZ! Interjection. Prenez garde!
Gare!
EVEZEK, adj. Voy. EVESIEK.
EVID. Voy. EVIT.
EVIT, prép. et conj. Pour, à cause
de, malgré. Evit ma, pour que, afin
que, afin de. — Ce mot s'emploie
aussi dans un sens assez particulier :
Evit nep glao, malgré la pluie. À la
lettre, pour aucune pluie.
EVIT, adv. de comparaison. Cet ad-
verbe ne s'emploie pas devant les ad-
verbes. Ainsi, tandis que l’on dit :
brasoc'h erit he dad. brasoc'h eged he
dad, plus grand que son père, il faut
dire seulement : gwasoc’h eget biskoaz,
plus méchant que jamais.
EVIT-MAD, adv. À jamais, définitive-
ment, toujours. À la lettre, pour bon.
EVIT-NETRA, adv. Gratuitement, gra-
tis. A la lettre, pour rien.
EVL, S. m. Voy. EUL, huile.
EVL. Pluriel irrégulier de evlenn,
bourdaine, arbre.
EVO 197
EVLAC'H, EVLEC'H, s. m. Voy. ce
dernier.
EVLEC'H. Pluriel irrégulier de evle-
c'henn, orme, arbre.
EVLEC’HEK, s. f. et adj. Lieu planté
d’ormes, abondant en ormes.
EVLEC’HENN, 5. L. Orme, arbre. On
dit aussi loc'henn.
EVLEIN (evl-e-in), v. a. Y. Huiler ; p.
evlet, iulet. — Evl, Y. Huile.
EVLEK, IVLEK, EVLENNEK, adj.
Huileux. Voy. IVL, EVL.
EVLENE. Voy. HEVLENE.
EVLENNEK, adj. Voy. EVLEK, IVLEK.
EVN, s. m. Oiseau domestique, et
aussi oiseau en général, comme le
témoigne le mot suivant ; pl. evned,
ened. Ge dernier pluriel ne s'emploie
que pour les volailles. On dit aussi
ezn.
EVNETA, v. n. Faire la chasse aux
oiseaux. On dit aussi ezneta.
EVNETAER, S. m. Oiseleur. Voy.
EVN.
EVNEZ-GOUEZ, 5. f. Gélinote, oiseau.
Voy. EVN.
EVO, v. a. et n. C. Boire. Cette ter-
minaison en o est particulière aux
dialectes de Tréguier et ae Cor-
nouaille pour quelques verbes seule-
ment. Voy. la lettre o au Dictionnaire
des rimes.
EVO. C’est, en Tréguier, le pluriel
de ev, ciel, et en Vannes, le pluriel
de evoenn, plant de bourdaine.
EVODI, v. n. C. Monter en épi; p.
evodet.
EVCENN, s. L. Y. Plant de bour-
daine ; pl. evo, masculin.
EVOR, ENVOR, s m. Mémoire, et
aussi ellébore, plante. Lavaret din-
dan evor, réciter de mémoire.
198 EZ
EVOR, ENVOR, pluriel irrégulier de
evorenn, bourdaine, arbre.
EVOREK, S. L. Lieu planté de bour-
daines.
EVORENN, S. L. Elléborine, plante.
EVR, EBR, S. m. Y. Firmament.
EVURUZ, adj. T. Heureux.
EVURUZDET, s. m. T. Bonheur.
E-WERZ {e-verz), sorte d’adiectif.
Facile à vendre. Beza e werz, être fa-
cile à vendre, être d’une vente facile.
Voy. GWERZ.
EZ. Particule que, l’on employait
anciennement devant un adjectif pour
en faire un adverbe : Ez fur, sage:
ment; ez tomm, chaudement; ez beo,
tout vif, etc.
EZ. ECH, E. Particule euphonique
qui se place, en certains cas, devant
divers temps des verbes, comme : !
Neuse ez aio, alors il ira; neusé ec'h
erruo, alors il arrivera; neuse e teuinn,
je viendrai alors. Ces trois particules,
comme on le voit par ces exemples, ne
s’emploient pas indifféremment l’une
pour l’autre; leur emploi dépend de la
lettre initiale du verbe. Voy. la Gram-
maire.
EZ, ES. Cette particule paraît avoir
eu et avoir encore une signification
négative dans les dialectes de Vannes,
Tréguier et Cornouaille. C'est ainsi
qu’oi la trouve dans la composition de
quelques mots anciens comme ezve-
sans, absence, mot formé de ez, néga-
tif, et de bezans (anc.), présence; dans
ezvezant (anc.), absent (ez et bezañt
(anc.), présent); ezvezaff, être absent
(ez et bezaff (anc.), être présent) On la
trouve aussi dans des mots encore en
usage en Vannes, comme espar, esple-
det. Noy. ces mots. On remarquera
que, dans les mots anciens, cette par-
ticule demandait l’adoucissement des
lettres fortes, Comme dans ezvezans.
Il en est autrement aujourd'hui en
Vannes; on y dit espar, espledet.
EZ, conjonction. Que. Me gred ez
ounn klañv, je crois que je suis ma-
lade.
EZ-
EZ, ES, pron. pers. toujours régime.
Toi. Gan-ez, gan-es, avec Loi.
EZ, s. m. V. T. C. Aise, commodité.
Voy. EAZ.
EZ. adj. Y. T. C. Facile, aisé. Com-
paratif, esoc’h(e-soc'h), plus facile ;
superlatif, esa (e-sa), le plus facile, la
plus facile. — On remarquera que la
lettre s du comparatif et du superlatif,
substituée à la lettre z du positif,
provient de ce que, comme nous l’avons
déjà dit plusieurs fois, la lettre z est
de nouvelle introduction à la fin des
mots. Autrefois, on écrivait es au lieu
de ez. Voy. mon Nouveau Dictionnaire
français-breton 1869, aux lettres S
el Z.
EZAMANT, 5. m. V. Aise, commo-
dité. — Ez, aisé.
EZANZ, s. m. Encens.
EZANSI, v. a. Encenser ; p. exanñset.
EZANSOUER, s. m. Encensoir.
EZEF, s. m. Bissac; pl. ezefiou.
EZEF, EZEO, EZEV, s. m. Boucle des
harnais, anneau qui sert à attacher les
bœufs à la charrue, à la charrette; pl.
izivi.
EZEL, IZILI, s. pl. m. Voy. IZILI.
EZEN, pluriel irrégulier de azen,
âne.
EZENN, s. f. Vapeur, exhalaison ;
pl. ou. Voy. AEZENN.
EZEO, EZEF, EZEV, s. m. Boucle des
harnais de bœufs.
EZET, adj. T. Aisé, facile. Compara-
tif exetoc’h ; superlatif, ezela.
EZEV. Voy. EZEO.
EZ-FRESK, adv. Fraichement. Voy.
EZ. formant adverbe.
EZ-FUR, adv. Sagement , discrète-
ment. Voy. EZ. formant adverbe.
EZ-GAE, adv. Y. Joyeusement. Voy.
EZ. formant adverbe.
FAB
EZ-GWIOU (ez-gu-i-ou), adv. Gaie-
ment. — Es. formant adverbe, et
giwiou, adj. Gaïi.
EZN, EVN, s. m. Oiseau domestique
destiné à la nourriture ; pl. ezned, ez-
net, enet. Voy. ce dernier.
EZNETA, Voy. EVNETA.
EZNETAER. Voy. EVNETAER.
EZNEZ, s. f. Poulette, petite poule.
Voy. ENEZ.
EZOMM, s. L. Besoin ; pl. ou.
EZOMMEK, adj. Nécessiteux, diset-
teux.
EZOMMEKAAT, v. n. peu usité. De-
venir nécessiteux.
FAE 199
EZRE, HEZRE, HERE, s. m. Y. Octo-
bre.
EZ-STARD, adv. Solidement. — Er,
formant adverbe, et stard, adj. So-
lide.
EZVEZAFF, v. n. (anc.) Etre absent.
— Es, négatif, et bezaff (anc.) être
présent.
EZVEZANS, s. m. (anc.) Absence. —
Ez, négatif, et bezans (anc.), présence.
EZVEZANT, adj. (anc.) Absent. —
Ex, négatif, et bezant (anc.), présent.
EZ-VIHAN, adv. Dès l'enfance. —
ES, formant adverbe, et bihan, adj.
Petit.
D
Nous rappelons ici que, comme les
autres consonnes, cette lettre se pro-
nonce fortement à la fin des syllabes
et des mots. Stef, bouchon; strif,
contestation, se prononcent comme
en français stèfe, steffe, strife. Voyez
la notice sur la prononciation.
FA, FAO, FAV. Pluriel de favenn,
fève, haricot : c’est le légume que les
marins bretons appellent fayaux.
FABLENN, s. L. Fable ; pl. ow.
FABLER, S m. (anc.) Chanteur en
plein vent.
. FABLIK, s. m. Fabrique, nom donné
à l'administration qui régit les finan-
ces d’une église. Ce mot s'emploie
aussi en Cornouaille au sens de mar-
guillier. Voy. MARGUILLIER.
FABOURZ, s. m. Faubourg.
FAE, s. m. Mépris, arrogance, indi-
gnation, dédain. Diwar fde, avec dé-
dain.
FAEA, v. a. Et mieux ober fae eux a,
dédaigner. Le mot faea ne s'emploie
pas.
FAELL, S. m. (anc.) Erreur, méprise.
FAENN. VOy. FAVENN.
FAEUZ (fae-uz). adj. Y. Dédaigneux.
200 FAL
FAEZ, adj. jLe même que feaz, plus
usité.
FAEZA, Voy. FEAZA.
FAGL, S. m. (anc.) Flamme.
FAGOD, pluriel irrégulier de fago-
denn, fagot.
FAGODENN, s. L Fagot; pl. fagod,
maäsc.
FAGODER. s. m. Bücheron ; pl. ten.
FAGODEREZ, S. f. C’est le féminin
du précédent.
FAGODERI, FAGODIRI, s. T. Y. Lieu
où l’on entassse les fagots dans une
cour.
FAGODI, v. n. Faire des fagots.
FAHI, S. m. Y. Le même que fari.
FAHIEIN (fahi-e-in), Y. a. et n. Y.
Voy. FARIEIN.
FAI (fa-1). V. Voy. FARI.
FAIEIN (fa-i-e-in), v. a. et n. Voy.
FARIEIN.
FALAOUETA, Y. n. C. Nigauder, per-
dre son temps ; p. et.
FALC'H, S. L. Faulx pour faucher les
blés, etc. ; pl. filc’hier.
FALC'HAN, S. m. Faucon, oiseau;
pl. ed.
. FALC'HANER, S. m. Fauconnier ; pl.
ien.
FALCHAT, Y. a. Faucher, et par
extension, rafler, enlever furtivement
ou violemment ce qu’on trouve sous
Sa main; p. falc’het. — Falch, s. L.
Faulx.
FALC'HEK, S. m. Grosse araignée
dite Faucheux.
FALC'HER, s. m. Faucheur ; pl. ien.
FALC'HON. Voy. FALC'HAN.
FALC'HUN. Voy. FALC'HAN.
FAL
FALL, adi. Mauvais, dangereux ,
méchant, nuisible. Au comparatif,
gwasoc'h (goa-soc’h); au superlatif,
gwasa (goa-sa). Voy. ces mots.
FALL, adv. Mal, Moñt da fall, empi-
rer, aller à mal.
FALL-GALOUNI, Y. n. Manquer de
Courage. — Fall, mauvais, et kaloun,
courage.
FALLAAT, v. n. Empirer, déchoir ;
p, fulleat, falleet. Mont war fallaat,
empirer parlant d’un malade.
FALLAENN, s. L. Défaillance, synco-
pe, et aussi éclipse ou obscurcissement
d'un astre. On le dit aussi d’un nuage
qui masque le soleil. Fallaenn war ann
heol, éclipse de soleil.
FALLAGR, FALLAKR. Voy. ce dernier.
FALLAGRIEZ, s. L. Méchanceté, ma-
lice, malveillance.
FALLAKR, ajd. Méchant, pervers. 4r
re fallakr, les pervers.
FALLAT, Y. n. Y. Défaillir; p. fellet.
Voy. FALLAAT.
FALLAT, v. à. (anc.) Tromper.
FALLONI, s. L. Perfidie.
FALLOUT. Voy. FALVEZOUT.
FALS, adj. Faux, infidèle, parlant
E écrit, d’un témoin, d'un chrétien,
FALS, s. L. Faucille; pl. filster.
FALS-AQTENN, s. L. Faucille à blé. A
la lettre, faucille rasoir.
FALS-DANTEK, s. L. Faucille à dents.
— Fals. faucille, et dañtek, qui a des
dents.
FALS-DOUEED, s. pl. m. Les faux
ieux.
FALSET, adj. Falsifié, parlant du vin.
— Fals, adj. Faux.
FAL
FALS-STROB, FALS-STROP, s. L. Fau-
cille à couper les haies ou les blés à
tour de bras. — Fals, faucille, et
stropa, couper à tour de bras.
FALS-VARCH, S. m. Entorse aux
pieds. VOy. FALS-VARCHADENN.
FALS-VARCHA, v. n.C. Faire un faux-
pas, broncher. trébucher. On dit de
préférence, ober eur fals-varchadenn.
FALS-VARCHADENN, s. L. Faux-pas,
entorse aux pieds. Ober eur fals-var-
chadenn, se donner une entorse.
FALTAZI, s. L Vaine imagination,
manie ; pl. faltaziou.
FALTAZIOU, s. pk L. Chimères, vai-
ues imaginations. C'est le pluriel du
précédent, lequel ne s'emploie guère
au singulier.
FALTAZIUZ, adj. C. Maniaque.
FALVEZOUT, FELLOUT, Y. n. Vouloir,
daigner ; p. falvezet.
FANK, s. m. Crotte, boue, limon,
crasse des oreilles et des ongles. L'ex-
pression foet-fank se dit d’un laquais |
ou saute-ruisseau. À la lettre, fouette
boue. Cette expression dérive de la lo-
cution foeta fank, à la lettre, fouetter
boue, pour dire être obligé par méter
de faire des courses par tous les
temps.
FANK, adj. Sale, malpropre. Toull
fank, bourbier.
FANKA, v. a. Salir de boue; p. fan-
L
FANKEK, adj. Fangeux.
FANKENN, s.f. Sole, poisson de mer;
c'est l'espèce qui aime les fonds va-
seux. — Fank, boue. Ce nom convient
drait mieux à la plie, poisson qui se
plait dans la vase.
FANKIGELL, s. f. Bourbier ; pl. ou
(Fankig-ell).
FANOL, S. m. Manipule de prêtre.
FANOUILL (Les L mouillées),
Fenouil, herbe à la couleuvre.
S. M.
FAN 201
FANQUILL-VOR (Les L mouillées),
S. m. Bacile, plante. A la lettre, fe-
pouil de mer.
FANTAN, s. m. T. Fontaine.
FANTEK, adj. C. Sens à moi inconnu.
FANULGON, S.
m. B. Matricaire,
plante.
FAO, FAV, FA, s. pl. m. D ir-
régulier de favenn, fève.
FAO, FAV, s. pl. m.; pluriel irrégu-
lier de Roen, favenn, hêtre, arbre.
FADEK, adj. et
hètres.
FAOENN, FAVENN, s. f. Hêtre, arbre;
pl. fao, fav, masculin.
s. f. Lieu planté en
FAOENNEK, FAVENNEK. VOy. FAOEK.
FAO-PUT, s. m. Charme, charmille,
arbres.
FAOTUZ, adj. C. Vicieux, parlant d’un
cheval.
FAOUT, adj. Koat faout, keuneud
faout, du bois à fendre. Voy. FAOUTA.
FAOUTA, v. a. et n. Fendre, se fen-
dre: p. faoutet.
FAOUTER, S. m. Fendeur de bois;
pl. ien.
FAOZ, adj. Faux, fourbe, non vrai.
FAR, s. m. Mets breton. Voy. FARS.
FARAGOUILLA (Les L mouillées), Y. n.
C. Clabauder, dire des paroles iudis-
crètes.
FARAGQUILLER (Les L mouillées),
S. m. G. Clabaudeur; pl. ten.
FARAGOUILLI (Les L mouillées), Y. D.
C. Voy. FARAGOUILLA.
FARAON. VOY. LAOUENN-FARAON.
FARD, s. m. Fard, pâte que l’on se
met sur le visage.
26
202 FAR
FARD. s. m. Cäble de navire, gros:
cordage, cargaison.
FARDA, v. a. Charger ou armer,
parlant d’un navire; p. et.
FARDA, v. a. Apprêter, préparer,
parlant des mets, de la nourriture, des
repas; p. et. Farda boed, apprêler à
manger.
FARDAL, v. n. Y. Marcher avec vitesse.
FARDELL, 5. L. Barrage ou endigue-
ment momentané d’un cours d’eau
dans une prairie pour diriger les eaux
d’une certaine facon.
FARDELLA, Y. n. Faire un barrage
pour aménager l’eau d’une prairie;
pet
FARI, s. m. V. Erreur, méprise,
faute; pl. farieu.
FARIEIN (fari-e-in), v. n. V. Tomber
en faute, errer, et aussi, perdre pour
un temps ou égarer; p. fariet. Fariet
e me alc'hue, j'ai égaré ma clef. Y.
FARIENN, s. L. Bagatelle; pl. ou. Le
pluriel fariennou est usité au sens de
mauvaises raisons.
FARIET, adj. V. Effaré, parlant des
yeux.
FARLAUDENN, S. L. V. Femme cour-
taude, femme hommasse et aussi de
mœurs libres.
FARLOTA, v. n. S’amuser, se diver-
tir; p. et.
FARLOTER, s. m. Bon vivant.
FARLOTET, adj. Frelaté, parlant du
vin.
FARLOTI, v. a. Frelater; p. farlotet.
FARO, s. m. Beza enn he faro, se dit
d’une personne qui est endimanchée.
Ce mot est passé dans le francais de la
Bretagne; on dit faire son faro, pour
dire faire le beau. Eur marc'h faro, C.
un beau cheval.
FAROD, FARO s. m. Muscadin.
FAR
FARODEZ, s. L. Elégante, petite mat-
tresse.
FARQUEL. Voy. FARVEL.
FARS, s. m. Plaisanterie, farce; pl.
ou. Ober farsou, dire ou faire des plai-
santeries, des farces.
FARS, s. m. Mets breton, appelé fars
en français. Ce mets se compose de
farine plus ou moins blanche, avec ou
sans œuf et sucre. Fars-pod est le
fars au lard que l’on cuit dans la mar-
mite. Fars brezet ou breset est le fars
que l’on sert aux festins des maria-
ges; on y introduit des œufs, du sucre
et parfois des prunes.
. FARSAL, v.n. Dire ou faire des farces
à quelqu'un; p. farset.
. FARSER, s. m. Farceur, railleur: pl.
1en.
FARSEREZ, 5. L. C’est le féminin du
précédent.
FARSIL, s. m. Farcin, maladie des
chevaux.
FARSOUR, s. m. Y. Farceur; pl. far-
serion.
FARS-POD. Mets breton. Voy. FARS.
FARSUZ, adj. Comique.
FARVELL, 5. m. Charlatan, bouffon;
pl. ed.
FARVELLA, v. n. Faire le baladin, le
charlatan.
FARZELLEREZ, 5. f. Gargotière.
FASKL, s. m. Anneau de l’aviron.
FAST, s. m. Les boyaux ou entrailles
des poissons, sans pluriel. Fast pesk,
les entrailles des poissons.
FATA, v. n. Tomber en pamoison,en
défaillance.
FATEIN (fate-in), v. n. V. Le même
que fata.
FAUS, FAUZ. Voy. ce dernier.
FAU
FAUSEDAR, s. m. C. Sabord; pl. ou.
FAUZ. adj. Y. T.C. Faux, non vrai.
FAV, FAO, s. pl. m. C’est le pluriel
de favenn, faoenn, hêtre, arbre.
FAV, FA, FAO, s. pl. m. C’est le plu-
riel de favenn, fève.
FAVAZ, et mieux KOLO FA, tige d’un
plant de fèves.
FAVEK. Voy. FAOEK.
FAVENN, FAOENN. Voy. ce dernier.
FAVENN, 5. L Fève, légume; pl. fao,
fa, masculin.
FAVENNEK. Voy. FADEK. Le mot fa-
vennek figure parmi les noms de fa-
mille.
FAZI, s. m. Faute, bévue, erreur,
défaut, méprise, mésaventure, ban-
queroute; pl. faziou.
FAZIA, v.a. et n. Tromper, se trom-
per, tomber en faute ou dans l'erreur;
D. faziet.
FAZIET, adj. féminin. Déshonorée,
parlant d’une fille. Ce mot dérive de
fazia. Merc'h faziet, fille tombée en
faute.
FAZIUZ, adj. Fautif. Evitez ce mot.
FE, s. m.V. Dédain, mépris. Voy. FAE.
FE, s. m. V. T. C. Foi, croyance.
Voy. FEIZ,
FEAC'H, adj. Y. Voy. FEAZ, ad).
FEAC'HEIN, FEC'HEIN (feac’h-e-in),
Y. à. Y. Convaincre, surmonter, excel-
ler. Voy. FEAZA et sa famille.
FEAC'HOUR, FEC’HOUR, s. m. Y. Vain-
queur dans une lutte, dans un jeu.
FEAL, adj. Fidèle.
FEALDED, s. m. Fidélité.
FEAZ, FAEZ, adj. Las de, ennuyé de
chercher une chose à deviner, con-
FEA 203
vaincu par le raisonnement d’un ad-
versaire, et par extension, vaincu dans
une lutte, dans un combat, dans un
pugilat. — Le mot feaz es: en usage
dans le français de la Bretagne avec le
sens ci-dessus. Dans les jeux à devi-
nailles, on dit feaz ounn, je ne puis
deviner et je renonce à chercher.
FEAZ, s. m. Partie du métier d’un
tisserand.
FEAZA, Y. a. Convaincre, surmonter,
exceller, l’emporter sur. Yor. FEAZ,
adj.
FEC'H, adj. Y. Le même que fear,
adj.
FEC'H ! interjection (anc.). Fi!
FEC'HEIN (fec'h-e-in), v. a. Y. Le
même que feac'hein.
FECHOUR, s. m. V. Le même que
feac’hour.
FEDERELL, s. m. Alouette, oiseau.
FEINTAL, v. n. C. Badiner ; pl.
feintet.
FEIZ (fe-iz), S.
E feiz, par ma foi.
m. Foi, croyance,
FEIZA (fe-iza), v. n. B. Jurer, assu-
rer par serment. Feiza war ar gaou,
jurer sur le mensonge. Voy. FEIZ.
FELC’H, S. m. Rate, certaine partie
interne du corps de l'animal.
FELLEL, v. n. (anc.) Défaillir, être
en moins dans un compte, p. fellet.
Hep fellel nikun, sans qu'il en man-
que aucun.
FELLOUT, v. n. Daigner, vouloir.
FELPENN, s. m. Eclat de pierre, de
bois ; gros morceau de pain, de
viande ; pl. ou. Eur felpenn nes Kik,
un gros morceau de viande.
FELTR, s. m. Feutre.
FELTRA, v. a. Epandre, éparpiller,
détériorer ; p. feltret.
204 FEL
FELU. VOy. FELU-MOR.
FELU-MOR, s. m. Sorte de goëmon
marin, algue marine. Le mot felu pa-
raît être le nom que l’on donnait à
l’algue, plante cryptogame, sorte de
lichen qui vit dans les lieux humides
et dans l’eau douce.
FENNA, v. n. Couler par dessus les
bords.
FENOZ, HENOZ, adv. Ce'te nuit, par
rapport au futur et au passé. Je trouve
plus exactes les locutions enn noz a
zeu, enn noz tremenet. Voy. le mot
NUIT à mon Nouveau Dictionnaire 1869.
FEON, FHEON. Voyez ce dernier.
FER, s. pl. m. C'est le pluriel de
ferenn, lentille.
FERENN, s. f. Lentille, légume; pl.
fer, masculin.
FERFF, adj. (anc.) Cruel. Voy. FERO.
FERM, s. m. Loyer, ferme de cam-
pague. Voy. FERMI.
FERMER, S. m. Fermier; pl. ten.
FERMI, v. a. Louer à bail, affermer,
p. fermet.
FERO, adj. Cruel, inhumain, hagard.
FERONI, s. m. Évitez ce mot. Je l'ai
trouvé employé au sens de férocité.
FERRA, v. a. Repasser le linge avec
un fer; p. ferret.
FERV, FERO. Voy. ce dernier.
FESKAD, s. m. V. Gerbe de blé dans
les champs; pl. eu.
FESKAT, 8. m. Y.
feskad.
Le même que
FESKENN, s. L. V. Gerbe de blé dans
les champs; pl. eu. Voy. FESKAD.
FESKENN, s. f. Partie de la fesse
d’un bœuf, que l’on appelle culotte,
feskenn ejenn.
FES
FESKENN, s. f. Fesse du corps hu-
main; pl. diou-feskenn.
FESKENNAD, 5. m. Fessée.
FESKENNEK, adj. Fessu, qui a de
grosses fesses.
FEST. S. m. Festin, banquet, réjouis-
sance. Red e oa labourat stard goude
fest ar vaz, il fallait travailler dur
après avoir été bâtonné; à la lettre,
après la réjouissance du bâton.
FEST, 5. m. CG. Pardon de campagne
où il y a des danses.
FEST, FESTET, adj. Voy. ce dernier.
FESTA, v. n. Faire festin, se régaler.
FESTAER, s. m. C. Coureur de danses
aux pardons des Campagnes. Voy. FEST,
C.; pl. festaerien.
FESTET, FEST, adj. (anc.) Déterminé,
arrêté, convenu.
FEST-EURED, s. m. Repas de noce, —
Fest. banquet, réjouissance, et eured,
noce.
FEST-MOC'H,s. m. La fête, la réjouis-
sance des boudins. A la lettre, festin
des cochons,
FEST-NNZ, s. m. Assemblée on ré-
jouissance de nuit.
FETAN, S. L. Y. Fontaine; pl. teu.
FETEIZ (fete-i5), adv. Aujourd’hui.
FETEN, s. L. Y. Fontaine; pl. ieu.
FETIZ, adj. Épais, massif, compacte.
11 a aussi le sens de grossier, parlant
des étoffes.
FEUK, s.m. Coup fourré, botte, terme
d'escrime. Voy. TAOL-FEUK.
FEUKA, v. a. Maltraiter, porter une
botte, terme d’escrime.
FEUL, adj. Fringant, parlant d’un
petit maître, d’un élégant.
FEULZ, adj. C. Sauvage et farouche.
FEU
FEUNTEN, s. L C. Fontaine; pi. iou.
FEUNTEUN, s. f. Fontaine, le trou
maconné où l’on puise de l’eau à boire.
Yoy. KIBELL
FEUNTEUN-LAPIK, S. L. On peut ap-
peler de ce nom toute fontaine mal
établie et malpropre et qui n’est bonne
que pour les chiens. — Lapik est un
mot fantaisiste dérivé de lapa, laper
ou boire comme font les chiens.
FEUR, S. m. Prix courant, Cours,
taxe, mesure.
FEUR, s. m. Gaîne de sabre, de cou-
teau, etc., fourreau.
FEURA, v. a. Taxer le prix.
FEURA, v. a. Garnir de fourrures.
FEURCHA, v. n. VOy. FURCHAL.
FEURELL. Voy. FREUZELL.
FEURET , adj. Fourré avec laine,
bourre, etc.
FEURIA, v. a. Engaîner ; p. feuriet.
— Feur, gaîne.
FEUTEIN (feute-in), Y. a. Y. Fendre ;
p. feutet.
FEUTOUR, s. m. V. Fendeur de bois ;
pl. feuterion.
FEZ, s. m.(anc.) Voy. FEIZ.
FEZ, adj. VOy. FEAZ, FAEZ.
FEZA, Y. a. et n. VOy. FAEZA, FEAZA.
FIAN, v. a. et n. T. Confier, se fier;
p, Ret.
FIANS, s. f. V. Confiance.
FIBL, FIMBL, s. m. Y. Boucle que
l’on met aux naseaux des pourceaux
pour les empêcher de fouiller la terre.
FIBLA, v. a. C. Battre fort, rosser ;
ner
FIBLAD, s. m. C. Coup donné de
main de maître à quelqu'un. Voy.
FIBLA.
FIB 205
FIBLER, s. m. C. Qui a une bonne
poigue et donne de bons coups. Voy.
FIBLA.
FIBU. Voy. FUBU.
FICH, adj. Qui est bien ajusté ou
habillé, parlant des personnes. Voy.
FICH-FICH.
FICHA, v.a. Apprèter le repas ou
les mets, préparer, parlant d’un lit,
fourgonner, parlaut du feu ; p. et.
FICHA, v. a. Oiner, parer. En em
ficha. se parer, faire toilette, parlant
des femmes.
FICHAL, v. a. et n. Bouger, fourgon-
ner, détiser, frétiller, se trémousser,
rire en s’efforçant de ne pas rire.
FICH-BLEO, s. m. Ce moi s'entend
d’une bataille de gens ivres qui se
prennent aux cheveux ; à la lettre,
remue cheveux. Fich-bleo a z0 etre-5-ho,
ils se prennent aux cheveux.
FICHELL, S. f. Fourgon ou instru-
ment pour remuer le bois dans le four;
pl. ou. C’est aussi le nom que l'on
donne à un frein pour enrayer les
roues.
FICHELLA, v. a. Remuer, parlant du
bois, de la braise du four ; p. et.
FICHELLAD, s. f. Liasse de papiers,
etc.
FICHET, adj. Se dit d’une femme qui
a fait une grande toilette. — En em
ficha, se narer.
FICHET, FLECHET, <. rm. Y. Poche
des vêtements ; pl. fichedeu.
FICHETAT, S. m. Y. Pochée, une
poche pleine. Ur fichetat arc'hant, une
pleine poche d'argent.
FICH-FICH, sorte d’adjectif. lL se dit
d'une personne qui fourgonne sans
cesse, qui se démène et ne peut res-
ter en repos, frétillant. Voy. FICHAL.
FIC’H, s. m. Fistule ; pl. tou. C'est
Ja fistule à l’anus. Voy. FI.
+
206 FTE
FIEIN (fie-in), v. a. et n. V. Fier,
confer, se fier ; p. fiet.
FIERTR, S. m. (anc.) Brancard sur
lequel on portait les morts, châsse
pour les reliques.
FIEZ, S. pl. m. Pluriel de fiezenn,
figue. Voy. FIEZ-GLAZ.
FIEZEK, S. f. Lieu planté de figuiers;
pl. fiesegou.
FIEZENN, s. T. Figue,
Bes. qui est masculin.
fruit ; pl.
FIEZENN-REAL, S. L. Datte, fruit.
À la lettre, figue royale,
FIEZ-GLAZ, s. pl. m. Terme familier
pour désiguer le crottir de cheval; A
la lettre, des figues vertes.
FIFILA, v. n. (anc.) Changer deplace,
remuer.
FIGUZ, adj. Difficile pour la nourri-
ture.
FIK, s. m. Fistule. Voy. FIC'H.
FILAJ, s. L. Y. Er filaj, l'après-sou-
per, fin de la soirée.
FILAJOUR, S. m. Y. Qui court les
veillées, les fêtes de nuit. Voy. FILM.
Tous les gens honnêtes considèrent
ces réunions comme une source. de
dérangement pour la jeunesse ; en
Vannes, on les nomme filerie en fran-
cais.
FILCHIER, s. pl, f. C’est le pluriel
irrégulier de falc’h, faulx à faucher.
FILENN, S. L. La partie d’une plan-
che qui entre dans la rainure.
FILIP,s. m. Moineau, oiseau ; pl.ed.
On dit aussi chilip.
FILIPAT, v. n. Crier comme font les
moineaux.
FILIT, s. m. Goémon qui a la forme
d'une corde.
FILLIDIGEZ (fillidig-er), s. f. Fai-
blesse, débilité. Evitez ce mot.
FIL
FILLOL, FILLOR (les L mouillées), s.
m. Filleul ; pl. ed.
FILLOR US L mouillées), s. m. Fil-
leul ; pl. ed
FILLOREZ (les L mouillées), s. L. Fil-
leule ; pl. ed.
FILSIER, S. pl. f. Pluriel irrégulier
de fals, faucille.
FILVIJENN,
pl. filuij, m
FIMBL. Voy. FIBL.
S.L, C. Graine du hêtre ;
FINICH, 5. pl. m. Pluriel de finijenn.
Voy. FIN.
FINIS, s. pl. m. Pluriel de finijenn.
FINIJENN, S. L. Faîne, fruit ou graine
du hêtre ; pl. finij, m. et aussi finich.
FINOUCHELLA, v. n. Remuer la terre
comme font les porcs, et, par exten-
sion, travailler la terre à la surface,
ne pas faire un labour profond.
FINVAL, v. n. cie bouger, fré-
tiller; p. finvet.
FINVEZ, 5. L. C. Fin; pl. finvesiou,
finvezou.
FINVEZOU, s. pl. f. Les fins, terme de
dévotion. — Ar finvezou diveza, les fins
dernières.
FION, S. m. Herbe longue et sans
nœuds, qui pousse dans les prairies
marécageuses.
FIONENN, S. T. aine ou fruit du
hêtre; pl. fion, m.
FICUN, S. m. C. Ce mot est trivial
ou au moins familier, et s'emploie,
comme drouk, au sens de colère. —
Fioun a 30 enn-hi, elle est en colère, CG.
— Fioun a z0 enn-hi ken a fuch, elle
est tellement en colère, qu'elle en
souffle.
FIRBOUCH, s. m. Fureteur. Voy. FIR-
BOUCHER.
FIRBOUCHA, v. a. et n. Fouiller en
mettant tout en désordre, fourgonner,
FTR
parlant du feu; p.et. — Firboucha a
aussi le sens de remuer les pierres du
rivage pour en faire sortir les poissons
qui s’y cachent. IL se conjugue avec
l’auxiliaire oher.
FIRBQUCHER, S. m. Fureteur, qui
fouille en mettant tout en désordre,
fourgonneur ; pl. ten.
FISIANS (fi-siañs), s. f. Confiance,
espérance, espoir.
FISIOUT (fi-siout), v. a. et n. Avoir
confiance, confier, se fier.
FISTILL (les Lmouillées), s. m. Babi.
FISTILLA (les L mouillées), v. n.
Babiller.
FISTILLER (les L mouillées), s. m.
Babillard, caqueteur ; pl. ten Peu usité.
FISTILLEREZ, S. L. C’est le féminin
du précédent.
FISTOC’HENN, 5. L. C. Grosse galette,
sorte de pâtisserie; pl. fistoc’h, m.
FISTOUL, S. m. Séducteur; c’est
plutôt cajoleur. Voy. FISTOULAT.
FISTOUL. On donne à ce mot le sens
de firboucher.
FISTOULAT, v. a. Fistoulat he lost,
à la lettre, agiter sa queue, se dit au
sens de carasser à Ja manière des
chiens, des chats, en agitant leur
queue, et par extension il signifie
cajoler les filles, en style familier. —
Ke e lenc'h all da fistoulat da lost,
va-t-en ailleurs laire le cajoleur. Voy.
FISTOULIK.
FISTOULER, S. m. Cajoleur, flatiteur,
exagéré dans ses louanges afin de
plaire.
FISTOULIK, S. m. Ober fistoulik, ober
he fistoulik d'he restr. faire des caresses
à son maître, en agitant sa queue,
parlant d’un chien, d’un chat.
FLA, adj. C. Voy. KERSE qui a le même
sens en Léon.
FLACH, s.m. Peu usité; mouvement.
FLA 207
Evitez ce substantif et tournez par le
verbe flacha.
FLAC'H, s. m. Béquille d'’estropié;
pl. flac'hou, flac'hiou.
FLAC’H, 5. m. Y. Creux de la main.
Voy. DIFLAC'H.
FLACHA, v. n., et par relichement
flach, se mouvoir, bouger, se remuer.
FLACHA, Y. n. C. Verser, parlant
du blé qui se couche à terre: pl. et.
FLACH'AD, S. m. Y. Poignée ou plein
la main; il signifie aussi coup de
poing. Voy. FLAC'H, S. m. Y.
FLACH’AT, s. m. Y.
Sa Le même que
FLAC'HEK, adj. Qui a de grandes
mains. VOy. FLAC'H.
FLAK, adj. C. Débile, faible, et aussi
fade, parlant d'un mets. On dit aussi
flask.
FLAKDED, S. m. C. Evitez ce mot, et
tournez la phrase par l'adjectif flak.
FLAMBOEZENN , s. f. Framboise,
fruit; pl. flamboez, m.
FLAMM, s. m. Flamme d’un com-
bustible. Flamma est fumus candens.
FLAMM, adj. Flamboyant, éclatant,
ardent, bien blanchi, parlant du linge
lessivé. — HKarañtez-flamm, ardeur
en religion.
FLAMM, adv. Tout-à-fait, entière-
ment. — Nevez-flamm, tout nouveau.
FLAMM-DIVLAMM, acj. T ès-ardent,
rte de dévotion, et parlant de la
oi.
FLAMM-TAN, S. m. Flamme du feu.
FLAMMA, v.n. Flamber, prendre feu,
s'enflammer; p. et.
FLAMMIK, adj. Maniéré, affecté dans
sa tenue. — Aotrou flammik, petit-
maître, muscadin.
208 FLA
FLAMOAD, s. m. Epurge, euphorbe,
lithymale, plantes.
FLANCH, s. m. Incision sur un Corps
animé.
FLANCHA, v. a. Fendre une plaie,
l'inciser, et aussi faire des pans à un
habit.
FLAO, adj. Eur Vari flao, se dit d’une
femme sans ordre. Voy. MARI, S. L.
FLAQUIT, s. m. Y. Sonde pour s’as-
surer de la qualité du beurre, du fro-
mage.
FLAOUITEIN (flaouit-e-in), v. a. Y.
Souder le beurre, le fromage, pour
s’assurer de leur qualité. Voy. FLAOUIT.
FLASK. adj. ©. Faible, débile. On dit
aussi flak.
FLASTRA, v. a. Ecraser, fouler; p. et.
FLASTREIN (flastre-in), v. a. Y. Ecra-
ser; n. flastret.
FLATEEIN, FLATEREIN (flatee-in), v.n.
Y. Flagorner, accuser.
FLATERAT. Um flaterat, V., s’entre-
accuser.
FLATEREIN. VOY. FLATEEIN.
FLATRA, v. a. Calomnier, dénoncer,
rapporter en malice que font les autres.
FLATRER, s. m. Calomniateur, écor-
hifleur, rapporteur, flagorneur, cheva-
lier d'industrie, médisant: pl. ien.
FLATREREZ, s. L. Flagorneuse, ran-
porteuse.
FLAUT (fla-ut), s. m. C. Le même que
flaouit, Y.
FLAUTA (fla-uta), v. a. C. Le même
que flaouitein, Y.
FLEA, Y. n. Verser ou être abattu par
le vent, parlant du blé dansleschamps;
p. fleet.
FLEAR, s. m. Mauvaise odeur. Voy.
FLERIA.
FLE
FLEAR, adj. Puant. Voy FLERIA.
FLECHET, adj. Voy. FICHET.
FLED, S. m. Grabat. On dit aussi
fletenn ; pl. flejou.
FLEIA (fle-ia). Voy. FLERIA, plus usité.
FLEMM. s. m. Aiguillon, piquant des
abeilles et autres bêtes, et, par exten-
sion, outrage, affront: pl. ou.
FLEMMA, v. a. Piquer avec un aiguil-
lon, piquer, parlant des bêtes armées
d'un dard, et, par extension, offenser,
outrager, exciter, aiguillonner.
FLEMMA, v. n. Elancer ou donner
des élancements, parlant d’un mal.
FLEMMAD, s. m. J'ai trouvé ce mot
employé au sens d'épigramme.
FLEM4 - DOUAR, s. m. Fumeterre,
plante.
FLEMMEIN (flemm-c-in), Y. a. Y. Le
même que flemma.
FLEMMUZ, adj. Satirique.
FLEPENNAT, Y. n. C. Babiller.
FLER, s. m. V. Mauvaise odeur. Voy.
FLEAR, S. M.
FLER,s. m. Odorat,un des cinq sens.
FLERIA, v. n. Infecter, puer.
FLERIADENN, s. f. Puanteur, et, par
extension, fille de mauvaise vie.
FLERIUZ, adj. Puant, infect.
FLETENN, S. L. Grabat, couchette;
pl. fletennou. On dit aussi fled.
FLEUT (fle-ut), s. m. C. Voy. FLAOUIT, V.
FLEUTA (fle-uta), v. a. C. Voy. FLAOUI-
TEIN, V.
FLEUTEIN (fle-ut-e-in), v. a. Y. Le
même que flaouitein, Y.
FLIP, s. m. Flip ar skouarn, le lobe
de l'oreille.
FLO
FLIP,S. m. (anc.) Houssine.
FLIPA, v. a. (anc.) Fouetter un enfant
avec une houssine; p. et.
FLIPAD, FLIPAT, s. m. (anc.) Coup de
houssine.
FLIPPAD, s. m. Bout de chemin. Eur
gwall fippad, un bon bout de chemin.
FLIPPAT, S. m. VOy. FLIPPAD.
FLIPPAT, v. a. Y. Gruger, ravir sub-
tilement.
FLIPPATA, v. n. Faire claquer son
fouet. Par extension, on dit flippata re,
se vanter, en termes familiers. À la
lettre, faire claquer trop son fouet.
FLISTRA, v. n. Jaillir, rejaillir, p. et.
FLOC'H, s. m. Titre répondant à la
charge d'écuyer. Il se dit aussi d’un
galantin qui aime à accompagner les
dames; pl. floc'hed, loc'h, Floch et
Le Floch sont des noms de famille
très-connus.
FLODA, v. a. (anc.) Cajoler, caresser.
FLODER, S. m. (anc.) Cajoleur.
FLODERES, s. L (anc.) C'est le fémi-
nin du précédent.
FLONDRENN, s. f. Vallée et aussi
angle rentrant de deux toits qui se
joignent; pl. ou.
FLOTANTENN, S. f. Blouse, surtout,
sarreau; pl. ou.
FLOUR, adj. Doux au toucher, agréable
au goût, sans aspérités, moelleux.
FLOUR, adj. Dodu, potelé, douillet,
qui a le teint frais (fille), de qualité
supérieure. — Merc'h lard ha lour,
fille dodue. — Bleud flour, fleur de
farine.
FLOURA, v. a. et n. Caresser avec la
main, passer légèrement la main sur
uu objet. Voy. FLOURIK.
FLOURAAT, v. n. Devenir doux au
toucher. Peu usité.
FOE 209
FLOURENN, s. f. Prairie d’herbes
fines.
FLOURIK, S. mn. Ober flourik da, faire
des caresses, parlant d’une personne
qui caresse un chien, un chat, en
passant la main sur le poil du dos.
Ce mot dérive de floura.
FLOURIKA, v.a. Et mieux ober flourik.
Voy. FLOURIK.
FLUMINENN, S.L Y. Étincelle; pl. eu.
FLUMMOU, s. pl. m. C. Flegme,
humeur, crachats gras. — Taget eo
gant ar flummou, les crachats gras
l’étouffent.
FLUT.C'hoari flut, jeu de cartes assez
semblable au vingt et un.
FLUTERIK-ANN-DOUAR, S. m, Vesse-
de-loup, plante.
F0, S. m. Inflammation, feu de la
fièvre.
FO, FAU (fô), s. pl. m. Y. Le même
que fao.
FOAI (foa-i), adj. B. Tud foai, des
gens de rien. On dit aussi, à l'ile de
Batz, foai war, faire fi de.
FOAR, s. f. Foire, grand marché;
pl. iou. — Foar-lec’h, le champ de
foire, le lieu où elle se tient.
FOAS, s. m. Pâtisserie bretonne que
les enfants des villes appellent en
français foasse.
FOBIEZ. Eunn taol fobiez, un coup
fourré, un coup de traître.
FOE! FOUE! Interjection. Fil
FOEI (foe-i)! Interjection. Le même
que foe.
FOELTR, s. m. (anc.) Foudre, Foeltr-
tamm. Voy. ce mot.
FOELTRA, v. a. Éparpiller, frapper à
tort et à travers comme un homme
emporté, foudroyer, p. es.
21
210 FOE
FOELTREIN {foeltr-e-in), v. a. Y.
Briser, foudroyer; p. foeltret.
FOELTR-TAMM, adv. Pas du tout,
nullement, rien.
FOENN, s. m. Foin, plante fourra=
gère.
FOENNEK, FÜENNOK, s. f. Prairie
arrosée; pl. foenneier.
FOENNER, s. m. Faneur de foin;
pl. ten.
FOENNOK, S. L. C. Voy. FOENNEK, du
Léon.
FOENN-GALL, S. m. Sainfoin. A la
lettre, foin français.
FOENN-TERIEN, s. m. Sainfoin, four-
rage. À la lettre, foin terrestre. Je ne
comprends pas la composition de ce
mot, qui s'emploie aussi pour signifier
du foin sans joncs, du foin pur. Voy.
TERIEN.
FOEONNENN, S. f. (anc.) Troenne,
plante.
FOEREL, s. m. Diarrhée, maladie.
FOEROUZ, s. m. Qui a souvent la
diarrhée.
FOESK, adj. V. Tendre, mou.
FOET, s. m. Fouet de charretier,
fouet pour corriger les enfants.
FOETA, v. à. Fouetter, frapper avec
un fouet, et aussi dissiper follement,
parlant de la fortune, des biens. —
Foeta he drañtel, dissiper son patri-
moine. — Foeta Kent. s'emploie très-
bien pour siguilier voyager.
fOETER,Ss. m.Fouetteur. Bienfouetter
et faire claquer son fouet est parfois
ua titre chez les garçons bretons.
FOETEREZIK-ANN-DOUR, s. f. Berge-
ronnette, hoche-queue, oiseau qui bat
incessamment le sol avec sa queue;
à la lettre, petite fouetteuse de l’eau.
Le nom de foeterezik-ann-douar con-
viendrait mieux à cet oiseau qui n’est
pas aquatique et quise plait, au con-
FOL
traire, dans les lieux où paissent les
troupeaux, ainsi que l'indique le nom
de bergeronnette. Le mot foeterezik-
ann-dour doit être le résultat d’une
faute typographique ou d’une confu-
sion avec kannerezik-ann-dour, lavan-
dière, oiseau qui fréquente les bords
de l’eau, où il trouve sa nourriture.
FOETEREZIK-AR-BELEK, S. L. Le même
que le précédent.
FOET-FANK. Voy. FANK.
FOET-LOST, s. m. V. Cuistre, valet.
A la lettre, fouette queue.
FOJAL, Y. n. Y. Le même que fojein.
FOJEA, v. n. Donner à la terreun
troisième labour. Voy. DIZARAT.
FOJEIN, FOJAL (foje-in), Y. n. Y.
Remuer la terre comme font les pour-
ceaux; p. fojet.
FOLL, adj. Fou, fanatique, fougueux,
parlant d’un cheval; impétueux, par-
lant du vent. — Eunn den foll, un fou.
— Penn-foll, vertigo. — Kroget eo ar
penn-foll enn-han, il a (cheval) le ver-
tigo.
FOLLEAC’H, s. m. Y. Folie.
FOLLEIN (foll-e-in), v. n. V. Devenir
fou.
FOLLENN, s. f. Feuille de papier, de
métal, page d’un livre, etc.; pl. ou.
FOLLENN-G9AR, s. L. Rayon de miel.
FOLLENTEZ, s. f. Folie, démence,
extravagance.
FOLLET, adj. Penn-follet, affolé,
affolée.
FOLLEZ, s. f. Folle.
FOLLEZ, s. L. S’emploie rarement
pour follentez.
FOLLIGENN-VAE (follig-enn), s.f. C.
Bécassine, oiseau. Je ne vois pas le
rôle que peut jouer le mot mae, mois
de mai, dans la composition de ce
mot.
FOR
FOLLIGENN-VOR (follig-enn), s. f. C.
Chevalier, oiseau de mer.
FOLL-MIK, adj. Fou à lier. — Foll,
fou, et mik, entièrement.
FONN, FOUNN, FOUNNUZ. Voy. ce
dernier.
FONNA. Voy. FOUNNA.
FONNAFF, v. n. (anc.) Croître en
nombre.
FONS. s. m. C. Anus.
FONTIGELL (fontig-ell), s. L. Fon-
drière.
FOR, s. f. En quelques localités on
dit for, au lieu de foar.
FORAN, adj. Prodigue.
FORAN. Ce mot, dont je ne saurais
définir la valeur grammaticale. s’em-
ploie, entr’autres cas, dans les phrases
suivantes : list pep tra foran, laissez
tout de côté (pour faire ceci ou cela,
ou bien, allez- y, toute affaire cessant).
On dit aussi : ann ti a 20 foran gant-ho,
ils laissent tout à la débandade dans
la maison.
FORANA, v. n. Dissiper, gaspiller sa
fortune. Voy. FORAN, adj. Prodigué.
FORBANN, aij. Y. Exilé, banni de sa
patrie.
FORBANNEIN (forbann-e-in), v. a. Y.
Bannir, exiler, chasser d’un pays.
FORBANNEREZ, 5. L. Y. Exil, bannis-
sement.
FORBU, s. m. Maladie d’un cheval
fourbu.
FORBUET, adj. Fourbu, parlant d’un
cheval.
FORCH, S. m. (anc.) Forme, figure
extérieure.
FORC'H, s. L. Fourche, instrument,
et aussi confluent de rivière.
. FORC’H, s. m. Y. Interdiction ecclé-
siastique.
FOR 211
FORC'H, adv. Y. Infiniment, beau-
coup. Voy. FORS. — Forc'h karr, très-
beau, très-belle. — Forc'h vras, très-
grand. Après cet adverbe, les lettres
fortes autres que k, p, t, se changent
‘en faibles.
FORC'H, adj. Eur Vari forc'h, une
femme sans ordre, une souillon. Je ne
connais pas le sens de cet adjectif.
Voy. MARI, nom de baptème.
FORC'H-DAOUVEZEK, s. T. Fourche à
deux branches. — Forc'h. fourche;
daou, deux ; et bez. dent d'outil.
FORC'HEIN (forc’he-in),v.a.V. Priver,
sevrer, exclure. — Forc'hein unn den
doc'h er re all, exclure quelqu'un de
la société des autres. — Um forc'hein
ez a unn drd, se priver d’une chose.
FORC’HEK, adj. Fourchu. Voy. FORC'H,
So
FORC'HELL, s. f. Petite fourche.
FORC'HELL-ARAR, s. L. Fourchette de
la charrue, petite fourche pour
décharger le soc et le coutre de la
charrue.
FORC'HELL - LANN, s. m. Sorte de
petite fourche dont on se sert pour
écarter les piquants lorsque l’on coupe
la lande, appelée jan ou ajonc, en
français.
FORC'HET, adj. Y. C. Interdit, parlant
d'un prêtre qui a subi la censure de
l'Eglise. Voy. FORC'H, S. m.
FORCHETEZ, s. f. Fourchette, ins-
trument de table.
FORC'H-KAER, adj. Y. Illustre, re-
nommé. — Forc'h. adj. Y. Beaucoup,
et kaer, beau.
FORLOK, s. m. Anse du gouverpail.
FORN, FOURN, s. m. Four, fournaise.
FORNEIN (forn-e-in), v. a. Y. Mettre
au four, enfourner.
FORNIA, FOURNIA, v. a. Enfourner.
FORNIAD, S. m. Voy. FOURNIAD.
212 FOU
FORNIER, S. m. VOy. FOURNIER.
FORNIGAL, S. m. T. Foyer d’une
cheminée, l’âtre.
FORNIGELL, FOURNIGELL (fornig-ell),
s.f. Couvre-feu, ustensile pour couvrir
le feu et l'empêcher de s’éteindre com-
plètement; ce mot a aussi le sens de
creuset et de fournaise. Il se dit encore
d'un petit trou pratiqué au centre du
foyer des pavsans bretons, et destiné
probablement à donner de l'air au feu.
Voy. MEAN-FORNIGELL et HOUARN-FORNIGELL,
FORS, FORZ, s. m. Cas, estime. —
Ne rann fors, peu m'importe. — N'euz
fors, il n'importe.
FORS, FORZ, adv. Tant qu'on peut,
beaucoup, à tue-tête. — Kri fors, cri
ou cris à {ue-tête.
FORSER, s. m. V. Tiroir.
FORZ, s. m. et adv. Moins usité que
fors.
FOS, s. m. (anc.) Ce mot avait à la
fois la siguification de clôture, haie et
fossé d’un champ.
FOSER (/o-ser), s. m. C. Fossoyeur de
cimetière; pl. ten.
FOUAN, FOUANV, s. m. V. Tumeur,
enflure.
FOUAN- AR-GOUK, S. m. Y. Goître. —
Fouañ, enflure; ar gouk, du cou.
FOUANV. Voy. FOUAN. Y.
FOUANVEIN (fouañv-e-in), Y. n. Y.
Enfler, s’enfler, parlant des plaies;
p. fouañnvet.
FOUAS, 8. mi. VOY. FOAS.
FOUDOUILLAT (les L mouillées), v. n.
Y. Barboter; p. foudouillet. Voy. Fou-
TOUILLA.
FOUE! FOE! interjection, Fil
FOUELTR, S. m. VOy. FOELTR.
FOUENN, S. m. VOy. FOENN.
FOU
FOUET, S. m. Voy. FOET.
FOUETA, v. a. VOy. FOETA
FOUGE (foug-e), s. m. Fanfaronnade,
faste, ostentation, vanité, fierté. —
He-man a ioa fouge enn-han 0 kleret
ez 00 eur maïll, il était tout fier
d'entendre dire qu’il était un habile
homme.
FOUGEAL (foug=eal), Y. n. Se glorifier,
se vanter, faire le fanfaron, faire le
brave.
FOUGEER (foug-eer), s. m. Fanfaron,
vantard; pl. ten.
FOUGEREZ (foug-erez), s. L. C. Femme
coquet e et légère de caractère.
FOUILDREIN, v. a. V. Délabrer, et
aussi dissoudre, parlant d’un mariage.
FOUIN, FOVIN, s. m. T. Fauvette
mâle.
FOUINEZ, s. L. T. Fauvette femelle.
FOUIONNENN, S. L. V. Le mème que
fionenn.
FOULANENN, s. L. Y. Flanelle.
FOULIN, FOUNILL, s. m. Entonnoir.
FOULINA, FOUNILLA, v. a. Verser ou
remplir avec un entonnoir, et par ex-
tension, mettre en barrique.
FOULINENN, s. f. Fourrure.
FOULTR, s. m. Foudre. On dit aussi
tan foultr.
FOULTRA,
foultret.
FOULTRADENN, S. L. Blasphème, im-
précation, jurement ; pl. ou.
v. a. Foudroyer; p.
FOULTRADI, v. n. Proférer des im-
précations.
FOULTR-DOUE ! imprécation. Ton-
nerre de Dieu!
FOULTREIN (foultr-e-in), v. a. Y. Le
même que foeltrein.
FOU
FOULTRENN, S. L. Eur foultrenn pesk,
un gros poisson.
FOUNIL, FOUNILL, S. m. Voy. ce
dernier.
FOUNILA, FOUNILLA, Y. a. Voy. ce
dernier.
FOUNILL (les L mouillées), S. m.
Entonnoir. Founill-sil, chantepleure,
pl. ou.
FGURILLA (L mouillées). Voy.FOULINA.
FOUNN, FOUNNUZ, adj. Abondant,
fertile, épais, substantiel, neurrissant,
de belle dimension. Il s'emploie aussi
comme adverbe au sens de beaucoup.
Yoy. FOUNNUZ.
FOUNNA, v. n. Peu usité. Abonder.
FOUNNUZ, adj. Abondant, fertile,
substantiel, épais, nourrissant, de
belle dimension. — Boed founnuz,
mets substantiel. On dit aussi : ar
mevel-xe à zo founnuz da bep tra, ou,
founnus d’al labour, ce valet travaille
activement.
FOUNNUZ, adv. Beaucout
FOUNNUZ, adv. T. Vite. — Monet
founnuz, aller vite.
FOURBIET, adj. V. C. Extravagant,
ébaubi.
FOURCHAD, FOURCHAT, s. m. Y. En-
jambée; pl. fourchadeu,
FOURCHAT. VOy. FOURCHAD.
FOURCHEIN (fourche-in), v. n. Y. En-
jamber; p, fourchet.
FOURGADENN, s. L. Frégate, navire;
pl. ou.
FOURGAS, s. m. Agitation.
FOURGASA (fourga-sa), v. a. et n.
Remuer tout dans une maison, s’agiter
comme font les animalcules dans le
vinaigre, dans les eaux croupies; p.
fourgaset (fourga-set).
FOURGASER (fourga-ser), S. m. Qui
remue tout dans une maison; pl. en.
FOU 213
FOURGASI. Voy. FOURGASA.
FOURM, S. m. (anc.) Frayeur.
FOURN, FORN, S. m. Four, fournaise.
pl. iou. En latin, fornus.
FOURN-DEOL, S. m. Four à briques,
à tuiles. — Fourn, four, et teol, pluriel
irrégulier de teolenn, brique, tuile.
FOURNELL, S. T. Y. Le même que
fornigell.
FOURNEZ, s. m. Fourneau de forge.
FOURNIA, v. a. Enfourner, mettre
au four; p. fourniet. On dit aussi
ifournia.
FOURNIAD, s. m. Fournée, plein le
four.— Eur fourniad bard. une fournée
de pain.
FOURNIER, s. m. Celui qui tient un
four public. Ce mot est un nom de
famille très-commun. En français, il
se prononce Fournié et s'écrit comme
en breton.
FOURNIGELL. Voy. FORNIGELL.
FOURNIS, adj. et adv. C. Complet,
accompli, parlant de l’âge, complète-
ment, entier, ample, entièrement. —
Daouzek vloaz fournis, douze ans ac-
complis.
FOURNIZ. VOy. FOURNIS.
FOURN-RAZ, s. m. Chauffour, four à
chaux. — Fourn, four, et raz, chaux.
FOURN-RED, s. m. Four banal. —
Fourn, four, et red, banal, commun.
FOURONDEK, S. m. (anc.) Fromage.
FOURRAD. Fourrad avel, coup de
vent.
FOURRAD-AVEL. Voy. FOURRAD.
FOURRADENN. Eur fourradenn avel,
un vent doux et léger.
FOURRADUZ, adj. C. Il se dit d’un
homme trop vif, d’un homme colère.
214 FRA
FOUTOUILLA (les L mouillées), v. n.
Barboter ; p. ef. VOY. FOUDOUILLAT.
FOUTOUILLEXK (les L mouillées), adj.
Crépu, en désordre, parlant des che-
veux. Eur chi foutouillek, un chien
barbet ; cette espèce aime à barboter
dans l’eau. Voy. FOUTOUILLA.
FOUTOUILLENN (les L mouillées), s.
f. Niaiserie, futilité, chose inutile.
FOVIN, FOUIN (fou-in). Voy. ce der-
nier. E
FOZ, FAUZ, FAUS, adj. Y. T. C. Voy.
FAOZ.
FRAEZ, FREAZ, adj. Voy. ce dernier.
FRAEZ, s. m. Aous, fondement.
FRAFF, S. m. (anc.) Corneille, oiseau.
Voy. FRAO.
FRAILL (les L mouillées), s. m. Fente
en général, crevasse par le froid; le
soleil, gercure. Fraill al lagad, le coin
de l'œil. À la lettre, la fente de l'œil.
Le P. Grégoire écrit freill al lagad, ce
qui n’a pas de sens.
FRAILLA (les L mouillées), v. n. Se
fendre en général, et aussi par le froid,
le soleil ou par choc; p. frailles.
FRAMM, s. m. Jointure, assemblage
de planches, etc.
FRAMMA, v. a. Joindre, assembler,
parlant de pièces de bois, etc.
FRANK, adj. Large, vaste, spacieux,
sincère. Digor frank, ouvert à deux
battants.
FRANK, adv. Franchement, ingénue-
ment, ouvertement.
FRANKAAT, v. a. etn. Elargir, deve-
HIP plus spacieux ; p. frankeet, fran-
keat.
FRANKAAT, v. n. Calmer la douleur.
Frankaat a ra, il se porte mieux. Le
verbe gwellaat s'emploie à peu près
de même.
FRANKENN, s. L. (anc.) Sole, pois-
son de mer.
FRE
FRANKIGELL (frañnkig-ell), s. f. Houe,
marre, instruments d'agriculture ; pl.
ou. VOY. MARR.
FRANKIZ. s. f. Sincérité, naïveté.
FRANKIZIEN, s. f. Clairière d'une
forêt. — Frank, adj. large, spacieux.
FRANVA, v. n. T. Bourdonner ; p. et.
FRAO, FRAV,s. m. Corneille, oiseau.
FRAOST, adj. Douar fraost, terre non
cultivée, terre en friche.
FRAOSTACH, s. m. Terre inculte.
FRAPAD, s. m. Brèche faite à un
pain.
FRASKELL, S.
traînant.
f. Pet foireux, pet
FRASKELLA, v. n. Faire un pet foi-
reux et traînant ; p. ef.
FRAUST, FROST (frôst), adj. Y. T. C.
Voy. FRAOST.
FRAV, FRAO, S. m. Voy. ce dernier.
FREALZ, s. m. Consolation.
FREALZER, S. m. Consolateur,; pl.
1en.
FREALZI, v. a. Consoler, soulager :
p. frealzet.
FREALZIDIGEZ (frealzidig-ez), s. L
Consolation,
FREALZIN, v. a. T. Consoler ; p.
frealzet.
FREAZ, adj. Distinct, parlant des
paroles; clair, parlant de la voix.
FREAZ, adv. Clairement, intelligible-
ment. Xomps, koms freaz, parler dis-
tinctement.
FREC'H, FROEC'H, s. pl. m. V. C’est
le pluriel de frec'henn, froec'henn, Y.
fruit.
FREC'HAOUR, S. m. Y. Marchand de
fruits ; pl. frec’harion.
BRE
FREC'HEIN, FROEC'HEIN (frec'h-e-in),
Y. n. V. Peu usité. Donner du fruit,
au propre On dit mieux, rein froec’h,
dougen frouec'h.
FREC'HENN, FROEC'HENN, s. f. Y.
Fruit ; pl. frec'h, froec’h, qui est mas-
culin.
FREC’HUZ, adj. Y. Qui donne beau-
coup de fruits,
FREDET, adv. Y. Perclus.
FREGA, v. a. Crever, déchirer ; p. et.
FREGA, v. a. C. Consoler; p. et.
FREILL (les L mouillées), s. m.
Fléau pour battre le blé. Cet instru-
ment tend à disparaître par suite de
l'introduction des machines à battre,
Aujourd’hui même on ne s’en sert que
pour battre une certaine partie de la
récolte que l’on réserve pour avoir de
la paille longue et non coupée court
comme est celle qui sort des machines
à battre. Voy. DOURNA.
FREILLOK (les L mouillées), adj. Qui
marche en se dandinant.
FREN, S. f. Y. Narine; pl. difren.
Voy. FRON.
FREON, S. m. Narcisse, bonshommes.
plantes.
FRESK, adj. Frais, dans tous les sens
de ce mot, récent, propre, parlant du
linge de corps. Kemerit eur roched
fresk, mettez une chemise propre.
FRESK, adv. Fratchement. Ez-fresk
a le même sens. Voy. EZ, formant les
adverbes.
FRESKAAT, v. n. Devenir frais, par-
lant du temps ou du vent; p. fres-
keet, freskeat. Freskaat a ra ann avel,
le vent fratchit.
FRESKAD, s. m. C. Fête des boudins.
FRESKADUREZ, s. f. Fratcheur. —
Fresk, adj. Frais.
FRESKEIN (fresk-e-in), v. n. Y. Chan-
ger de linge.
BRI 215
FRET, s. m. Cercle de fer du moyeu
d’une roue,
FREUZ, s. m. Etat d’une chose dé-
molie.
FREUZ, FREUZELL, s. m. Herse de
laboureur. Voy. FREUZA.
FREUZ, S. m. C. Désordre, tumulte.
FREUZA, v. a. Démolir, crever, rom-
pre par morceaux, et par extension,
herser, terme de laboureur; le her-
sage a pour but de briser les mottes
de terre, de les rompre en morceaux.
FREUZELL, s. L. Herse de laboureur,
servant à briser les mottes de terre
d’un champ labouré ; pl. ou.
FREUZER, s. m. Herseur; pl. ten.
FREZ, s. m. C. T. Voy. FREAZ.
FREZ, S. pl. m. C. Voy. FREZENN, fruit.
FREZENN, S. L. Frezenn leue, fraise
de veau.
FREZENN, S. L. C. Fruit ; pl. res, m.
FREZILLON (les L mouillées), s. f.
Frange, loque pendante: pl. frezil-
lonou.
FRI, s. m. Nez, groin. Sec’ha he frs,
torcha he fri, se moucher.
FRIAD, S. m. Coup sur le nez, chi-
quenaude, et aussi plein le nez. Eur
friad butun, une prise de tabac, le
nez plein de tabac. Voy. FRIATA. Ret
eur friad da, donner une chiquenaude à.
FRIANT, adj. f. C. Un peu amoureuse,
gaillarde. Friant eo, elle c:t un peu
amoureuse.
FRIANTIZ, s. m. C. Friañtis a x0
gañt-hi, elle est un peu amoureuse.
FRIAT, s. m. Y. Le même que friad.
FRIATA, v. a. Frapper sur le nez,
donner une chiquenaude.
FRIEK, adj. Qui a un grand nez. —
Fri, nez, et ek, particule qui indique
la possession. Voyez-y.
216 FRI
FRIET, adj. Friet mad, qui a un bon
nez. cette expression est formée de
fri, nez, et de mad, bon.
FRIGALION, s. m. V. La partie du
navire qui fend l’eau.
FRIGAS, s. m. Fange, boue liquide.
Il se dit aussi au sens de ràclée, frot-
tée, parlant de gens qui se battent.
FRIGASA (friga-sa), v. n. Briser, fra-
casser ; p. et.
FRIGASER (frigaser), s. m. Dissipa-
teur.
FRIKA, v. a. Ecraser; p. et.
FRIKET, adj. V. Boutou friket, des
sabots ouvragés.
FRIKET, S. L. Y. Ecumoire; pl. eu.
FRIMM, s. m. Verglas. Voy. le sui-
vant.
FRIMMA, v. imp., non usité. On dit
ober frimm, verglasser. Frimm a ra,
il tombe du verglas.
FRINGADENN, s. L. Gambade; pl. ou.
Voy. FRINGAL.
FRINGAL, v. n. Caracoler, gambader,
se donner du bon temps.
FRINGER (friñg-er), S. m. Qui aime à
gambader; pl. ten.
FRIN&OL, s. m. Roulade, fredon.
FRINGOLER, s. m. Qui fait des rou-
lades.
FRINGOLI, v. n. Fredonner, faire des
roulades.
FRINKAL, v. n. Regimber. Ce verbe
se conjugue avec l'auxiliaire ober.
Friñnkal a ra, il regimbe.
FRINK-FOAR, s. m. Qui se plait à
aller aux foires pour faire le beau.
FRINTADELL, s. L. Y. Fricassée.
FRINTEIN (frinte-in), v. a. Y. Fricas-
ser; p. frintet.
FRO
FRIOL, adj. Espiègle, gai, dispos.
FRIOL, s. m. (anc.) Dissipateur.
FRIP-HE-DRANTEL, S. m. Ivrogne
fieffé. À la lettre, qui dissipe son
argent en orgies. Voy. FRIFA et TRANTEL.
FRIP-HE-ZROUIN, s. m. Dissipateur,
qui dissipe follement son bien. Voy.
FRIPA et DROUIN.
FRIPA, v. a. Dépenser son bien en
orgies, dissiper follement sa fortune,
son patrimoine.
FRIPONELL, s. f. V. Coquette.
FRIPPAL, v. n. Manger gloutonne-
ment; p. frippet.
FRITA, Y. à.
fritet.
FRITADENN, S. L. Fricassée; pl. ou.
FRITADENN-VIOU, s. L. Omelette. A
la lettre, fricassée d'œufs.
Frire, fricasser; p.
FRITER, s. m. Fricasseur, et par
extezsion, prodigue, dissipateur de
son bien.
FRITET, adj. Fricassé. Viou fritet,
omelette.
FRIZENN, s. f. Crevasse d’un mur, et
aussi fille de mauvaise vie.
FRO, s. m. Y. oùt de vin.
FROEC’H, S. pl. m. Y. Pluriel de
froec'hen, fruit.
FROEC'HEIN (froec’h-e-in), v. n. Y.
Donner du fruit. Et mieux, rein froec’h,
dougen froec'h.
FROEC'HENN, s. L
froec'h, m.
V- Fruit; pl:
FROEN, FRON. Voy. ce dernier.
FROG, FROK. Voy. ce dernier.
FROK, s. m. Y. C. Vêtement de tête
des moines.
FROM,s8. m. Bruit d’une pierre lancée
avec force, d’une balle de fusil, etc.
FRO
FROM, v. H. Voy. FROUMAL.
FROM, s. m. (anc.) Plénitude. Voy.
FROMET.
FROMA, v. n. Voy. FROMET, FROUMAL.
FROMET, adj. (anc.) Rempli, parlant
du pis d’une vache.
FRON, FRONELL, s. L. Narine: pl.
difron (diou fron), pluriel duel. Am
difron, les deux narines, les narines.
FRONAL, v. n. Renifler, p. fronet, —
Fron, narine.
FRONDENN, s. T. V. Cravate, mou-
choir de cou pour homme; pl. eu. On
dit aussi en Vannes, frond, m.
FRONEK, FRONELLEK, adj. Qui a de
grandes narines. Voy. FRON, FRONELL.
FRONELL, S. f. Narine: pluriel duel,
difron. Voy. FRON.
FRONELLA, v. n. Nasiller; p. et.
FRONELLEK, adj. Qui a de larges na-
rines. VOy. FRON.
FRONELLER, s. m. Nasillard; pl. ien.
FRONELLEREZ, S. f. C’est le féminin
du précédent.
FRONOK, adj. Voy. FRONEK. Ce mot
fronok figure parmi les noms de fa-
mille.
FRONSAL, v. n. Enfler les narines,
renifler. On dit aussi fronal.
FRONT, S. m. Plante aux abcès, mo-
relle.
FRONTAL, adj. V. Libéral. Re frontal,
V., prodigue. A la lettre, trop libéral,
FROST, FRAUST (frôst), adj. Y. T. C.
VOy. FRAOST.
FROSTAJ {frôstaj), s. m. Y. Friche,
terre non cultivée.
FROT, S. m. Friction. Voy. FRUTA,
FRO 217
FROTA, v. a. Frotter, frictionner, et,
par extension, battre quelqu'un; p.et.
Ober eur frota, faire une friction. Au
sujet de cette locution, voyez ce qui
est dit au mot INFINITIF (Dictionnaire
1869).
FROTER, s. m. Frotteur.
FROUD, S. m. (anc.) Torrent.
FROUDENN, s. f.Idée bizarre, manie,
fougue, fantaisie, boutade, caprice, ex-
travagance, verve. Eur froudenn avel,
une rafale, un vent impétueux. Trei
eur froudenn enn he benn, avoir une
idée bizarre.
FROUDENNA, v. a. Avoir des idées
bizarres, des caprices, faire des extra-
vagances.
FROUDENNUZ, adj. Capricieux, ma-
niaque, fougueux, fantasque. Il ne
s'emploie qu’en parlant des personnes.
FROUEZ, s. pl. m. Des fruits. C’est le
pluriel de frouezenn, s. L. fruit.
FROUEZA, v. n. Non usité. Het frouez,
dougen roues, donner des fruits.
FROUEZAER, s. m. C. Marchand de
fruits.
FROUEZEK, et mieux FROUEZUZ, adj.,
fertile.
FROUEZENN, S. L. Fruit, au propre;
pi. frouez, m.
FROUEZER, s. m. Marchand de fruits.
FROUEZUZ, adj. Fertile.
FROUG, s. m. V. Urine, pissat.
FROUGADELL, s. f. V. Trou où tom-
bent les urines des bestiaux.
FROUGEIN(froug-e-in), v.n. V.Uriner,
pisser ; p. frouget (froug-et).
FROUGER (froug-er), s. m. Y. Pisseur.
FROUK, s. m. Y. Le même que froug.
FROUMAL, v. n. Siffler comme une
grosse monche ou comme une pierre,
une balle de fusil, lancée avec force.
28
218 FUI
FROUN, S. L. VOy. FRON.
FROUNELLA, v. n. VOy. FRONELLA.
FROUNDENN, s. L. VOy. FRONDENN.
FROUNT, s. m. Voy. FRONT.
FROUST, s. m. (anc.) Hallier, menu
bois sec.
FRUSTET, adj. Vain, inutile.
FU, adj. Fin, délié. Erc'h, fu, neige
fine.
FUBU, S. pl. m. C’est le pluriel de
fubuenn, moucheron.
FUBUENN, S. L. Moucheron; pl. fubu,
masculin.
FUCHA, v. n. C. Souffler comme on
le fait dans la colère. Quelques-uns
écrivent fuc'ha. Voy. COLÈRE à mon
Nouveau Dictionnaire 1869. Voy. FIOUN.
Fioun a zo enn-hi ken a fuch, elle est
tellement en colère qu’elle en souffle. C.
FUC’HA, v. n. C. Le même que fucha.
FUDEN, S. L. (anc.) Epouvante.
FUI, v. n. D’après Grégoire, ce verbe
signifie se répandre (par-dessus les
bords), et ne s'emploie qu’au figuré
dans ces phrases : Ken a fu, tant qu'il
se répand ; ken a fue, tant qu'il se ré-
pandait, pour dire, beaucoup, forte-
ment. Fustet eo bet ken a fue, il a été
rossé d'importance.
FUILL (L mouillées), adj. Il se pro-
nonce comme on prononcerait en
français le mot feuille si l'on suppri-
mait la lettre e qui suit la lettre f.
Brouillé, parlant du fil, etc.; crépu,
parlant des cheveux, et aussi crépi de
chaux.
FUILL, S. m. C. Crépi ou matière
employée pour crépir une muraille,
Voy. le précédent pour la prononcia-
tion.
FUILLA (L mouillées), v. a. et n.
Eparpiller, brouiller, mêler, se friser
naturellement, parlant des poils et
des cheveux ; p. fuillet. Voy. FuILL,
adj., pour la prononciation.
FUR
FUILLA (L mouillées), v. a. C. En-
duire une muraille de chaux. Voy.
FUILL, adj., pour la prononciation.
FUILLET (L mouillées), adj. Crépu,
frisé naturellement.
FULENN, S. L. Y. T. C. Etincelle, flo-
con. Le pluriel est fulat, en Vannes;
fulenno, T.; fulennou, fulad, C.
FULENNEIN (fulenn-e-in), v. n. Y.
Etinceler ; p. fulennet.
FULENNUZ, adj. V. Etincelant.
FUN, longue corde pour lier les far-
deaux sur la charrette, En latin, furis,
corde,
FUR, adj. Sage, prudent, raiso:n:-
ble, économe. Le Fur est un nom we
famille très-commun.
FURAAT, et mieux, dont da veza fur,
devenir sage, prudent.
FURCHA, FEURCHA. Voy. FURCHAL.
FURCHAL, v. n. Fouiller en un lieu,
et par extension, sonder, scruter, fouil-
ler dans le cœur, etc.
FURCHAN, v. a. T. Le même que
furchal.
FURCHER, S. m. Curieux ou avide à
connaître les affaires des autres.
FURCHEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
FURED, S. m. Furet, petit animal.
On dit aussi furik.
FURGATA, v. n. Fouiller en mettant
tout en désordre, fourgonner ; p. et.
FURIK, S. m. Le même que fured.
FURJAL, v. n. V. Le même que
furchal.
FURJEIN, FURJAL (furje-in), v. n. Y.
Le même que furchal.
FURLUAK, Y. a. (anc.) Chercher dans
l'obscurité. x
GAD
FURLIKIN, S. m. Charlatan. baladin:
pl. ed.
FURLUKINAT, v. n. Jongler, faire des
tours de charlatan: p. furlukinet.
FURLUOK, adj. (anc.) Vagabond, vo-
lage.
FURNEZ. s. L. Sagesse, prudence,
discrétion, vertu. — Fur, adj., sage,
prudent.
FUSKUILLA (les L mouillées), v. n.
Trembloter. K
FUST, s. m. Fût de tonneau, manche
de gaffe, de fléau pour battre le blé;
pl. ou.
GAD 219
FUSTA, v. a. Battre ou frapper avec
le manche d’une gaffe, d'un fléau, et,
par extension, rosser, battre avec un
bâton. Voy. FUST.
FUSTAD, s. m. Coup donné avec le
manche (fust) de certains outils ou
instruments, et, en général, coup
donné.
FUSTEN, s. f. Futaine, étoffe.
FUZENN, s. L. Fusée, sorte de feu
d'artifice; pl. ou.
FUZIL, FUZUIL, s. m. Fusil, arme à
feu; pl. ou.
LY
Nous rappelons ici que cette lettre,
comme les autres consonnes, se pro-
nonce fortement à la fin des syllabes
et des mots : pistig, douleur aiguë,
distag, détaché, se prononcent comme
en français : pistigue, distague. Cette
lettre aussi est toujours dure, et ne
se prononce jamais comme 1. Eget,
ergentaou , distaga, se prononcent :
eg-et, erg-entaou, distag-a. Voir la
Notice sur la prononciation.
GABIENN, s. f. Anguille de petite
espèce. On dit aussi goabienn.
GACHIK. Voy. GAGAG.
GAD, a. L Lièvre; pl. gedon. Pro-
noncez gedon comme en français
gaidone.
GADA, v. n. Mettre bas, parlant de
la femelle du lièvre ; p. et.
GADAL, adj. Se dit d’un débauché;
obscène, parlant des paroles.
GADAN, s. m. GC. Lien ou hart pour
amarrer les fagots.
GADELEZ, s. f. Amour luxurieux.
GADEZ, s. f. Femelle du lièvre; pl.
ed.
GADON, s. pl. L. VOy. GEDON.
GADONA, v. n. Chasser au lièvre;
p. et,
GADOUN, S. pl. L. VOy. GEDON.
290 GAG
GADOUNA. Le même que gadona.
GADOUNER,s. m. Chasseurdelièvres;
pl. ten.
GAE, adj. et adv. Joyeux, gai, gaie-
ment.
GAES, s. m. (anc.) Moquerie.
GAG, adj. Voy. GAK, bègue.
GAGAG (9ag-ag), 8. m. Un vieux ma-
nuscrit donne ce mot comme un ter-
me enfantin pour désigner une poule,
un œuf. On donne aussi ce sens à
gachik.
GAGEI (gag-e-i), v. H. (anc.) Bégayer,
bredouiller.
GAGEIN (gag-e-in), Y. n. Y. Bégayer.
Gag, gak, bègue.
GAGENNA (gag-enna), v. n. Perdre
momentanément la voix à force de
crier, parlant des petits enfants.
GAGEZ (gag-ex), s. L. Femme bègue.
Gag, gak, bègue.
GAGILLAT (gag-illat, L mouillées), v
n. Y. Balbutier, bredouiller ; p. ga-
gillet. Gag, bègue.
GAGILLEIN (gag-ille-in). Le même
que le précédent.
GAGN, s. L. Vieux cheval maigre,
charogne, animal mort, et aussi pros-
tituée. Voy. KAGN, plus ‘régulier.
GAGQUILL (L mouillées), adj. Y. Qui
bredouille. Voy. GAG.
GAGOUILLAT (L mouillées), Y. n.
Commencer à parler comme les petits
enfants, et aussi bredouiller, ne pas
articuler distinctement les mots. Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
GAGOUILLEZ. C’est le féminin de
gagouill.
GAGOUILLOD. VOy. GAGOUILLOT. :
GAGOUILLON (L mouillées), s. m. Ce
mot est ancien et a le sens de gagouill.
GAL
GAGOUILLOT (L mouillées), S. m
Bègue, qui bredouille.
GAIGN, S. L. Voy. GAGN.
GAK, GAG, adj. Bègue, qui bredouille,
soit par défaut de prononciation, soit
parce qu'il a trop parlé ou crié. —
Le Gak est un nom de famille assez
commun.
GAL, s. m. Gale, maladie de peau.
GALATREZ, s. L. Galetas, grenier, la
partie la plus élevée de la maison.
GALB, KALB, s.m.{anc.) Homme gros
et gras.
GALOU, S. m. Y. Macreuse, judelle,
oiseaux.
GALE, s. m. Rabot de menuisier.
GALEEU, s. pl. m. V. Les galères.
GALENNEIN (gal-enne-in),
Attraper la gale. — Gal, gale.
N: Ds
GALEOU, s. pl. m. Les galères, une
des peines infligées aux criminels. —
Er galeou ema bremon, il est actuelle-
ment aux galères.
GALEOUR, s. m. Galérien, forcat,
pl. galeourien, et en Vannes, galerion.
En francais, galérien.
GALETEZENN, s. f. Galette, certaine
pâtisserie; pl. galetez, masculin.
GALEZ, s. m. Géant de la Fable, être
imaginaire.
GALFREZENN, S. L. Gaufre, certaine
pâtisserie; pl. galfrez, m
GALL, S. m. Gaulois, Francais; pl.
Gallaoued. — Ar Gall, le Francais,
homme né en France; ar C'hallaoued.
les Français.
GALL, adj. Gaulois, Français. —
Bro-C hall, pour Bro- Gall, la France.
A la lettre, le pays gaulois. — Le Gall
est un nom de famille très-commun.
GALL, s. m. (anc.) Guerrier. Voy.
KELT, De ces deux mots gall et kelt.
GAL
semblent dériver les substantifs Gaulois
et Celtes, lesquels étaient synonymes
de guerrier. Ces appellations sont
d'accord avec l'histoire.
GALLEGA, GALLEGAT, v. n. Parler
français. — Gallek, la langue francaise.
— Gall, s. m.et adj. Francais.
GALLEGAT. Le mème que le précé-
dent.
GALLEK, S. m. La langue française.
— Ar gallek, la langue francaise.
GALLEZ, S. L Gauloise, Française;
pl. ed.
GALLIENN, S. L. 0. Poincon.
GALLQOUD, s. m. Pouvoir, autorité,
don, efficacité, privilége.
GALLOUDEK, adj. Puissant.
GALLOUDUZ, adj. Le même que gal-
loudek.
GALLOUT, GELLOUT, Y. n. Pouvoir,
avoir la faculté de; p. gallet, gellet.
— Ce verbe se conjugue presque en-
tièrement sur gellout. Mar gellann,
si je puis; mar gell, s'il peut; mar
gellomp, si nous pouvons. Ma ve gal-
let, si cela est possible. Voyez la
grammaire.
GALOUZ, adj. Galeux. — Gal, cale.
GALUZ, adj. Galeux.
GALUZA, v. n. Attraper la gale; p.et.
GALUZEZ, s. L. Galeuse.
GALV, s. m. Appel en justice. Ce mot
est de la famille de gervel, appeler,
dont l’infinitif arcien paraît avoir été
galvi. Evitez ce mot.
GALVADEK, s.m. Appelant en justice.
Evilez ce mot. Voy. GALY.
GALVADENN, s. L. Cri pour appeler;
pl. ou. Ce mot dérive de gervel,appeler,
dont l'infinitif parait avoir été galui.
GALVEIN (galv-e-in), v.a. V. Appeler;
p. galvet. Voy. GERVEL.
GAN 221
GALVI, v. a. Non usité aujourd'hui;
il a fait place à gervel, Y. a.
GAMBLID. Voy. KAMBLID. Pronoucez
gamb-lid. à
GAN, prép. Avec. Elle ne s’emploie
qu'avec certains pronoms personnels.
— Gan-en, avec moi; gan-e-0mp, àaVEC
nous ; gan-e-hoc'h, vec Vous. Dans ces
deux derniers exemples, la lettre e est
euphonique, ces locutions se disant
au lieu de gan-omp, gan-hoc'h. Voy.
GANT.
GANA, v. n. Non usité. Voy. GENEL;
p. ganet.
GANAS. Voy. GANAZ, adj., traitre.
GANAZ, adj. Perfide, traître, parlant
des personnes.
GAND, prép. Voy. GANT.
GANEDIGEZ (ganedig-ex), s. L Nais-
sance. Voy. GENEL; p. ganet, naître.
GANEDIK, adj. Y. Natif. — Ganein, V.,
naître. VOy. GINIDIK.
GANEIN (gane-in), v. a. et n. Y.
Naître, mettre au moudc; p.ganet.
GANNAC'H, GOUNAC'H, adj. Se dit
d’une vache stérile et d’une vache
sans lait, par l’effet de l’âge. Il se dit
aussi, en style trivial, d'une femme
stérile. Gounec’h est aussi employé en
ce sens.
GANT, prép. Avec, par. Gañt ma,
gañt mac'h, pourvu que. Gant na,
pourvu que, avec une négation Voy.
GAN, prép. Gañt ma teuio, pourvu qu'il
vienne. Gañt mac’h erruo, pourvu qu’il
arrive. Gañt na lataro tra, pourvu
qu'il ne dise rien.
GANUZ, adj. Qui tratne sur les mots
ou qui chante en parlant. He-man a 30
ganuz, il traîne sur les mots.
GANUZA, GANUZI, v. a. Et aussi beza
ganuz, traîner sur les mots, chanter
en parlant. Il se conjugue avec l'auxi-
liaire ober. Ganuzi a ra, il traîne sur
les mots en parlant, comme beaucoup
de personnes font en Basse-Bretagne.
229 GAO
GANUZI, v. n. Le même que le pré-
cédent.
BAD, s. m. T. Mensonge, tort, pré-
100166: pl. geier. Prononcez ce pluriel
comme en français, gai-ière.
GAODEN, S. m. Ce mot, d’après Le
Pelletier, se dit d’un homme mal bâti.
— Gao, gaou, adj., faux, et den,
homme.
GAOL, s. L. Enfourchure des bran-
ches et des cuisses.
. GAOL-GAMM, adj. Boiteux des deux
jambes. — Gaol, enfourchure, et kamm,
tortu, courbe.
GAOL-GAMMA, v. n. Être boiteux des
deux côtés. Voy. GAOL-GAMM.
GAOL-GAMMEZ, s. f. Boiteuse des
deux côtés. Voy. les mots qui précè-
dent.
GAOLI, v. n. Se fourcher, parlant
d'un arbre; p. gaolet. Noy. GAOL.
GAOLIAD, S. L. Enfourchure des jam-
bes. 4-c’haoliad, à califourchon.
GAOLIATA, y. n. Marcher à grandes
enjambées. Voy. GAOL, GAOLIAD.
GAOLIN, v.n T. Voy. GAOLI.
GAOLOC’H, adj. Qui a de longues
cuisses. — Gaol, enfourchure des
cuisses.
GAOLOD, S. m. Fourche à long man-
che. Ge mot, dérivé de gaol, enfour-
chure, semble indiquer que cet instru-
ment n’a que deux branches réunies à
angle aigu à la douille.
GAONAC’HENN, s. f. Se dit d’une
femelle stérile ou qui a cessé de porter.
On dit aussi gaonec’henn.
GAONEC'HENN,S. L. VOy. GAONAC'HENN.
GAOR. VOY. GAOUR.
GAQU, adj. Faux.
GAOU, s. m. Mensonge, tort, pré-
judice, injustice; pl. gevier. Prononcez
ce dernier comme en français gai-vière.
GAR
GAOUI, v. n. Non usité. Ober gaou,
faire tort, causer du préjudice.
GAOUIAD, s. m. Menteur, fourbe,
trompeur : pl. ed. — Gaou, 5. m.,
mensonge.
GAOUIADEZ, s. f. C’est le féminin du
précédent, pl. ed.
GAQUIER, S. m., et mieux GAOUIAD.
Voy. ce mot.
GAQUIEREZ, S. L. VOY. GAOUIADEZ.
GAOUR, GAOR, s. L. Chèvre, animal ;
pl. gevr, geor. Prononcez ces deux der-
niers comme en francais gaivr, gai-or.
Voy. GAVR.
GAOUR-GOUEZ, S. L. Chamois. A la
lettre, chèvre sauvage; pl. gevr-gouex.
GAOUR-KENN, S. f. Peau de chèvre.
Voy. KENN (anc.), peau.
GAOUR-VOR, sS. f. Chevrette ou cre-
vette, crustacé de mer. A la lettre,
chèvre de mer.
GAOURIK, GAVRIK, <. L. Cabri, jeune
chevreau. C'est le diminutif de gaouwr,
gavr, chèvre.
GAOZAN, GAUZAN. Mots corrompus.
Voy. KOZAN, KOZANENN ou K0S, 5. m.
Cosson, charancon, mite.
GAOZANA, GAUZANA. Mots corrom-
pus et altérés. Se remplir de mites.
Voy. le mot précédent.
GAR, s. L Jambe, membre du corps
des animaux ; pluriel duel, diou-c'har,
diouar, divesker. Voy. ce dernier. Eur
c'har goat, une jambe de bois.
GAR, adj. (anc.) Rapide. Oa dit aussi
gare.
GARAN, s. L Grue, oiseau; grue,
machine à élever les fardeaux ; pl. ed.
GARAN, s. f. Jable de tonnelier,
rainure, chantepleure; pl. ou. On dit
aussi garen, rainure.
GARANA, v. a. Jabler, faire des rai-
aures, canneler; pl. et.
GAR
GARANER, s. m. Jabloire, outil des
tonneliers.
GARANET, adj. et participe. Ce mot
s'emploie en parlant d’un plancher
dont les planches sont jointes par
tenons et mortaises. On appelle ti ga-
ranet, une maison qui, sans avoir de
planchers de cette sorte, a cependant
été faite avec beaucoup de soin,
non-seulement au point de vue des
planchers, mais aussi sous les autres
rapports. VOy. GARANA.
GARBET, adj. (anc.) Qui marche les
jambes écartées. — On trouve dans ce
mot le substantif gar, jambe.
GARC'H, s. f. Y. Haie, clôture en
terre; pl. gerc'hier. Prononcez ce der-
nier mot comme en français : gair-
c’hière, en aspirant la lettre h.
GARC'HLEIZ (garc'hle-iz), s.f. Héron.
Ce mot paraît formé de gar, jambe, et
de kleiz, gauche. S'il en est ainsi, ce
serait sans doute parce que l'on pense
que cet oiseau dort sur la jambe ou
patte gauche. Pour moi, je sais que les
cigognes et autres échassiers dorment
sur une patte, ainsi que la plupart des
oiseaux et volailles; mais j'ignore si
c'est sur la patte gauche seulement.
GARC'HEU, s. m. Y. Aiguillon pour
piquer les bœufs; pl. garc'heuet. Voy.
GARZOU, GARC'HOU.
GARC'HOUIN (garc'hou-in), S. m. Y.
Le même que garc’heu ; pl. garc'houineu.
GARDED, s. m. (anc.) Rapidité, célé-
rité. Voy. GAR {anc.).
GARDEN, s. f. Litière de chemin.
GARDINEZ, s. f. Lacs pour prendre
des oiseaux.
GARDIS, adj. V. Allègre.
GARDIZ, adj. C. Vif, allègre. Paotr
gardiz, garçon alerte. Amser gardiz,
temps gaillard, sec et frais.
GARE, s. m. Y. Blâme, reproche.
GARE, adj. (anc.) Rapide.
GAR 223
GAREDER, S. m. (anc.) Rapidité. —
Gare, rapide (anc.).
GAREEIN (garee-in), v. a. Y. Et mieux
turul er gare, rein er gare, jeter le
blâme, réprimander. Voy. GARE, S. m. Y.
GAREN, GARAN, s. L. Rainure; pl. ou.
GARGADENN, S. L. Gosier, et aussi
goujon, gardon, poisson; pl. ed, en ce
dernier sens.
GARGADENNEK, s. m. Grand man-
geur, goulu. À la lettre, grand gosier.
VOY. GARGADENN.
GARGAL, GARGEL (garg-el), pluriel
irrégulier et masculin de gargalenn,
gargelenn, s. L. T., houx. arbuste.
GARGALENN, GARGELENN (garg-elenn),
S.L T. Houx, arbuste; pluriel irrégu-
lier, gargal, gargel(garg-el), masculin.
GAR-GAMM, adj. Bancal, tortu. —
Gar, jambe; kamm, tortu, boiteux.
GAR-GAMMA, v. n. Être boiteux d'une
jambe. Voy. le précédent.
GAR-GAMMEZ, s. L. Boiteuse.
GARGEL (garg-el). VOY. GARGAL, T.
GARGELENN (garg-elenn). Voy. GARGA-
LENN, T.
GARGOUILL (les L mouillées), S. m.
Gargarisme.
GARGOUILLAT (L mouillées), v. n. Se
gargariser la gorge.
GARIK-KAMM, s. L C’hoari garik-
kamm, jouer à cloche-pied. — Garik,
diminutif de gar, jambe, et kamm,
boiteux.
GARLANTEZ, s. f. Guirlande, garni-
ture d'autel: pl. garlantesiou (garlanñte-
siou.)
GARLANTEZÀ, v. a. Orner de fleurs,
de guirlandes ; p. et.
GARLIZENN, S. f. Sole, poisson; pi.
garlized.
224 GAR
GARLOSTENN, 5. f. Perce-oreille,
insecte, pl. garlosted.
GARM, s. m. Cri du renard; pl. ou.
GARM, s. m. Y. Cri des petits en-
fants ; pl. eu.
GARMEIN (garm-e-in), Y. n. Y. Crier
comme font les petits enfants; p.
garmet.
GARMELED, s. m. V. Fresaie, oiseau.
On dit aussi garmelod.
GARMELOD, GARMELOT, s. m. Voy. le
précédent; pl. ed.
GARMI. VOy. GARMEIN.
GARO, adj. Apre, rude, rigoureux,
féroce, grossier ou mal fait, rude au
toucher, mat. Ce mot garo, qui se
disait aussi garv, a formé quelques
dérivés bretons qui lui constituent par
conséquent une certaine famille. Pour
ce motif, on peut penser que le breton
a fourni au français l'expression de
garou (loup), ce mot garou n'ayant
pas de famille en francais.
GARONER, s. m. V. Jabloire
GARONET, s. m. V. Jabloire.
GARR, s. L. Voy. GAR, jambe, qui est
plus régulier.
GARREDON, s. m. C. Récompense;
pl. ou.
GARRELI, 5. L Bernache, oiseau; pl.
garrelied.
GARSAD. VOy. GOARSAD.
GARTELL. Voy. KARTELL.
GARU, adj. Y. Apre, rude. Voy. GARO.
GARV, adj. (anc,) Voy. GARO. On re-
trouve garv dans quelques dérivés.
GARV, 5. m. Ver rouge qui sert d’ap-
pât pour la pêche. Il se trouve sur
les rivages de la mer ; pl. ed.
GARVAAT, v. n. Et mieux, dont da
veza garo, devenir rude au toucher ;
p. garveet, garveal. VOY. GARV, GARO.
GAV
GARVENN, S. L Balai de bois rude,
— Garo, garv, adj. Rude.
GARVENTEZ, s. L. Rudesse. Evitez ce
mot.
GAR-WASK (gar-oask), s. f. Sorte de
goutte, maladie. Ce mot est composé
de gar, jambe, et de gwaska, étrein-
dre.
BARZ, s. Î. Haie: pluriel garzou, gir-
sier. Prononcez comme en français
gui-rzière.
GARZ, s. m. Canard mâle, oie mâle;
pl. girsi, girzi. Prononcez comme en
français qui-rsi, qui-rzi.
GARZELL, S. L. Y. Râtelier d’écurie ;
pl. eu.
GARZELLAD, s. f. V. Ce que peut
contenir un râtelier d’écurie.
GARZOU, s. m, Aiguillon pour pi-
quer les bœufs.
GAS. Y. Monet er gas, s'enfuir. Je ne
puis expliquer cette locution.
GAST, s. f. Fille de mauvaise vie;
pl. gisti. Prononcez comme en fran-
ais gui-sti.
GASTAQUER, s. m. Qui fréquente les
filles de mauvaise vie, paillard, débau-
ché ; pl. ten. Voy. GAST.
GASTAQUI, Y. n. Courir les filles.
Voy. GAST.
GASTAQOUR, S. m. Y. Le même que
gastaouer.
GAT, prép. Ce mot s'emploie en
quelques lieux avec le sens de la pré-
position gant, avec.
GAUZAN. Voy. KOSAN.
GAUZANET. Ce mot, de même que
le précédent, a été altéré. Plusieurs
raisons m'ont persuadé que le radical
est kozan, kozanet. Voy. ces mots.
GAVACH, adj. V. Poltron.
GAVED, s. L. VOy. JAVED, seul régu-
lier.
GET
GAVEDAD, S. L. VOy. JAVEDAD, seul
régulier.
GAVL. Voy. GAOL.
GAVLIN, S. m.
pl. ou.
GAVLOD, S. m. Javelot; pl. ou.
GAVR, GAOUR, s. L. Chèvre ; pl. geor,
gevr. Prononcez ces pluriels comme
en français, gai-or, gaivr.
{anc.) Petit javelot ;
GAVR, s. L. Chevalet de repos de la
charrue.
GAVR-GOUEZ. Voy. GAQUR-GOUEZ.
GAVRIK. Voy. GAOURIK, chevreau.
GAVR-VOR, S. L. Le même que gaour-
vor,
GAZ ! Interjection pour chasser le
chat. Voy. CHEGAD.
GED (comme en francais gaide, guède),
S. m. Attente, espérance, et aussi
ronde ou garde de nuit. Voy. GEDAL.
GEDAL (comme en français gai-dal,
gué-dal), v. a. Guetter, espérer; p.
gedet (gué- -det),
GEDER (comme en francais gai-dère,
gué-dère), S. m. Guetteur, sentinelle ;
pl. ien.
GEDIK (comme en francais gaidik,
gué-dik), s. m. Guérite d’un guetteur,
d’un factionnaire.
GED-NOZ, S.
Voy. GED.
m. Ronde de nuit.
GEDON, GADON (comme en francais
gaidone, qué-done) : pluriel irrégulier
de gad, lièvre. Ce mot est un nom de
famille assez commun; on l'écrit Gai-
don en français.
GEDOUR {comme en francais gaidour,
gué-dour). Voy. GEDER.
GEGIN (comme en francaisgué-guine),
S. m. Geai, oiseau; pl. ed.
GEID (comme en français gai-id,
gué-id), s. m. C. Gazouillement,
GEN 295
GEIDA (comme en français gai-ida,
gué-ida), Y. n. C. Gazouiller. Il se
conjugue avec le verbe auxiliaire ober.
GEIER (comme en français gai-ier,
gué-ier); pluriel de gaou, mensonge.
GEIZ (comme en français gai-ir,
gué-iz), S. m. C, Gazouillement.
GEIZA (comme en francais gai-iza,
gué-ixa), Y. n. C. Gazouiller.
GELAOUENN (c. en fr. gai-laouenn),
S. L Sangsue; pl. gelaoued.
GELCHER (c. en français gue-lc'hère),
s. m. Tréteaux funèbres dans les
églises. On trouve ce mot écrit de
plusieurs manières différentes : gueler,
oueler, goueler, geler. Je ne sais auquel
donner la préférence.
GELER (comme en français gai-lère,
gué-lère). Voy. le précédent.
GELEUENN (c. en franc. gué-leuenn),
s. L V. Sangsue; pl. eu, s
BELL (comme en francais gué-ll), adj.
Bai, brun. Voy. IELL.
GELLOUT (c. en français gué-llout),
s. m. Pouvoir, avoir la faculté de; p.
gellet (comme en français gué- Uet).
Voy. GALLOUT pour la conjugaison.
GELLOUT (c. en français gué-llout),
s. m. Pouvoir, autorité.
GELTRENN (c.en français gué-ltrenn),
s. f. Guêtre ; pl. geltr. On dit aussi
gweltrenn.
GELVER (c. en français gué-luère),
v. a. Appeler; p. galvet. Ce verbe
se conjugue sur galvi, qui paraît être
l’ancien infinitif.
BEN (comme en français gaine), S
m. Mächoire, menton, joue (anc.)
GENAOU (c. en français gai-naou,
gué-naou). Ce mot est “hors d'usage,
mais on le retrouve dans les composés
ci-dessous. Il a fait place à genou, bou-
che, On disait aussi ginaou.
29
296 GEN
GENAOUAD 16. en franc. gai-naouad,
gué-naouad), s. m. Bouchée, gorgée ;
pl. ou. — Genaou (anc.), bouche.
GENAOUEK (C. en francais gai-naouek,
gué-naouek), S. m. Qui a une grande
bouche, et, par extension, benêt, im-
bécile. 11 dérive de genaou (anc.),
bouche.
GENAOUI (c. en français gai-naoui,
gué-naoui), Y. n. Ouvrir la bouche
comme un benêt. — Genaou (anc.),
bouche.
GENED (comme en français gai-nède,
gué-nède), s. f. Beauté. Voy. KENED,
vrai radical, car dans l'usage on dit
he c'hened, parlant d’une femme. Tou-
tefois, il en est plusieurs qui pensent
que gened est le vrai radical.
GENEGELL (c. en français gai-neg-ell,
gué-neg-ell), S. m. Gamin, en termes
d'amitié, en interpellant un enfant.
GENEL (comme en français gai-nel,
gué>nel), v. a. et n. Engendrer, enfan-
ter, mettre au monde, naître, venir
au monde ; p. ganet. Ge verbe se con-
jugue sur gana, qui paraît avoir été
usité comme infaitif. On remarquera
que genel, verbe actif, ne se dit que
de la femme ; mais comme verbe
neutre, il se dit de l’homme et de la
femme.
GENEU (comme en français gai-neu,
gué-neu), s. m. Y. Bouche. Voy. GENOU.
GENN (comme en français gaine), s.
m. Coin de bois ou de fer pour fendre
le bois eu la pierre ; pl. ou.
GENNA (commeen francais gaine-na),
v. a. Faire entrer un coin dans du
bois ou dans la pierre pour les fendre,
et aussi assujettir le manche d’un ou-
til avec un petit coin, quand il joue
dans son anneau.
GENO (comme en français gai-n0,
gué-no), S. m. T. Bouche. Voy. GENOu.
GENOU (comme en francais gai-nou,
gué-nou), S. m. Bouche, gueule, et
par extension, bord, entrée d’un puits,
d’un four, etc. On dit aussi ginou.
GER
GENOU-KAMM (comme en, français
gai-nou, gué-nou), 5. m. Eur genou-
kamm se dit d’une personne qui a la
bouche de travers. — Genou, bouche,
et kamm, tortu, tors.
GENVER (prononcez comme en fran-
çais gaine-vère), s. m. Janvier. Miz
genver, le mois de janvier.
GENVEUR, (prononcez comme en
français gaine-veur), s. m. C. Le même
que le précédent.
GEO (Ccommeen français gai-0, gué-0),
s. m. Joug des bœufs. Voy. 1E0.
GEOL (comme en français gai-o!,
gué-ol), s. m. Gueule des animaux.
GEOLAD (c. en français gai-olau,
gué-olad), S. m. Goulée.
GEOR. Voy. GEORENN,
GEORENN (c. en français gai-orenn,
gué-orenn), S. L. T. Ecrevisse d'ean
douce; pl. geor (comme en français
gai-or, gué-0r).
GEOT (comme en français gai-ote,
gué-ote), S. pl. m. Des brins d'herbe,
de l'herbe. Voy. GEOTENN.
GEOTA (comme en français gai-ota,
gué:ota), v. n. Pousser en herbe, et
aussi couper de l'herbe pour les bes-
tiaux, leur donner de l’herbe à man-
ger. Voy. GEOT.
GEOTEK (c. en français gai-otek,
gué-otek), adj. Couvert d’herbe.
GEOTENN (C. en français gaï-otenn,
gué-otenn) , S, f. Brin d'herbe: pl.
geot, des brins d'herbe, de herbe.
GER(comme en francais gaire, guère),
s. m. Parole, mot, promesse ; pl. icu.
Choum a reaz eng ger e-bed gañt-hañ,
il reste là tout silencieux.
GERC'HIER (G. en franc. guer-c'hière),
pluriel irrégulier de garc’h.
GERIAOK (c. en français gair-iaok),
adj. Eloquent, qui parle bien. Ce mot
est ancien et dérive de ger, parole.
GEV
GERVEL (Comme en francais gair-vel, |
guère-vel), Y. a. Appeler, nommer,
convoquer; p. galvet. Ainsi que le fait
pressentir le participe galvet, ce verbe
doit, à première vue, paraître très-
irrégulier dans sa conjugaison, mais
il n’en est rien, car il se conjugue sur
galvi qui paraît avoir été usité autre-
fois comme infinitif.
GES, GEZ (comme en français 001556,
gaïze), particule, Y. Elle répond à la
particule affirmätive eo du Léon.
GET (comme en français gate, guette),
prép. V. Avec. Voy. GAT, GANT.
GEU (comme en français gueu), V.
Le même que ges, gez, Y.
GEU (comme en français gué-u,
gaï-u), S. m. Y. Mensonge; pl. geuier
(comme en français gai-uier, qué-uier).
Voy. GAOU.
GEUIAD (comme en francais gai-uiad,
gué-uiad), s. m. Y. Menteur ; pl. geuia-
det. VOY. GEU, S. m. Y.
GEUIAT. Le même que le précédent.
GEUN (comme en français gueune),
S.L Marécage ; pl. iou. Douar geun,
sol marécageux.
GEUNIEK (prononcez comme en fran-
çais gueune-iek), adj. Rempli de maré-
cages. Voy. GEUN.
BEV (comme en français gaïve), S.
m. Le même que geo, joug.
GEVEL (comme en francais gai-vel,
gué-vel), s. m. Pince de forgeron ; pl.
10u.
GEVELL (comme en francais gai-vell,
gué-vell), adj. Jumeau. Breudeur gevell,
frères jumeaux. C’hoarezed gevell,
des sœurs jumelles. Ce mot figure
parmi les noms de famille.
GEVER (comme en français gai-ver,
gué-ver), S. m. T. Gendre.
. GEVIA (comme en français gaive-ia),
Y. à. Peu usité. Mettre le joug aux
Lœufs. — Gev, joug.
GIN 997
GEVIER (comme en français gai-vière,
gué-vière), s. pl. m. Pluriel irrégulier
de gaou, mensonge.
GEVR (comme en francais gai-bre,
guëè-vre). Pluriel irrégulier de gavr,
chèvre.
GEVRED (c. en français gai-vrède,
gué-vrède), adj. Avel gevred, vent du
sud-est.
GEVRET. VOy. GEVRED.
BEZ (comme en francais gaixe), Y.
Particule affirmative qui répond à eo
du Léon.
GIBER (comme en français gui-bère),
s. m. Goupille qui retient la roue sur
l’essieu ; pl. ou, tou.
GIBER (comme en francais gui-bère),
s. m. Ecureuil; pl. ed.
GIBEROU (c. en français gui-bérou),
s. pl. m. Tourillons de moulin.
GIGN-ALAR(C. en français guigne-alar),
S. m. Versoir de la charrue.
BIL, Voy. A-GIL.
GILUSE. Voy. GWILUSE (commeenfran-
Cais gui-lu-sé).
BIN (commeen français gui-ne),s. m.
Mauvaise humeur.
BIN (comme en français gui-ne), adj.
Opposé. Ann tu gin, le côté opposé à
l'endroit d'une étoffe, l'envers.
BINA (comme en frauçais gui-na),
Y. H. Rechigner, se chegriner, crier
comme font les petits enfants. Voy.
GIN, S. M.
GINAOU (c. en français gui-naou),
bouche. Ce mot est ancien et a fait
place à ginou; on le retrouve dans les
dérivés ci-dessous.
GINAOUAD (C. en franc. gui-naouad),
VOy. GENAOUAD.
GINAOUEK (C. en franc. gui-naouek).
Yay. GENAOUEK.
298 GLA
BINET (comme en francais gui-nette),
adj. Qui est de mauvaise humeur. Voy.
BIN, S. M.
GINIDIGEZ (C.en franc. gui-nidig-ez),
s. f. Naissance. Ce mot dérive de genel,
naitre. On dit aussi ganedigez.
GINIDIK (c. en français gui-nidik),
adj. Natif. Il dérive de genel, nattre.
GINIVELEZ (c. en franc. qui-niveler),
s. f. Nativité, parlant de Jésus-Christ et
de la Vierge. Il dérive de genel, naître.
GINOU (comme en français gui-nou,
guine-ou), s. m. Bouche. On dit aussi
genou.
GIOT (comme en français gui-ott),
s. m. V. Le même sens que geot.
BIR (comme en francais guir dans
guirlande), s. m. V. T. Mot, parole,
promesse; pl. girieu, N., et girio, T.
GIRSI, GIRZI (C. en français gui-rsi,
qui-rzi): pluriel irrégulier de garz, ca-
nard mâle.
GIRSIER, GIRZIER (comme en francais
gui-rsière, qui-rzière); pluriel irrégu-
lier de gars, haie.
GISTI (comme en francais gui-sti);
pluriel irrégulier de gast, ‘fille de mau-
yaise vie.
GIV (comme en francais gui-ve), parti-
cule affirmative, V. Elle a le même
sens que la particule eo du Léon.
GIZ (comme en français gui-ze),
s. f. Habitude, coutume, mode, guise,
usage, manière, maxime, sorte, rite;
pl. gisiou (comme en français gui-siou).
C’est à tort que quelques auteurs em-
ploient ks comme radical. E giz pe
c'his, d'une facon ou d’une autre.
GIZ-PREZEK (c. en fr. gui-xe-prézek),
s. L Idiome.— Giz, manière, et prezek,
parler.
GLABOUS, S. m. Forfanterie, em-
barras.
GLABOUS, adj., et aussi GLABOUSER,
S. m. Qui fait des embarras.
GLA
GLABOUSA (glabou-sa), v. n. Faire
des embarras, babiller. hâbler: Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
GLABOUSER (glabou-ser), s. m.
bleur, faiseur d'embarras.
Hà-
GLABOUZ. Voy. GLABOUS.
GLABOUZA. Yor. GLABOUSA.
GLAC'HAR, s. L. Affliction, tristesse,
regret, repentir. Mantret eo he galoun
gant ar c'hlac'har. il est dans la plus
grande affliction.
GLAC’HARI, v. a. Affliger, chagriner:
p. glac'haret,
GLAC'HARIK, S. L. Petite bouteille de
liqueur que l'on sert à ceux que l’on
veut retenir à table ou qu’on ne laisse
partir qu’à regret. IL répond au mot
francais consolation, terme familier.
Diskarga ar c'hlac’harik da eva, verser
la consolation avant de se séparer.
GLAC'HARUZ, adj. Désolant.
GLAD. s. m. Biens, fortune. Ce subs-
tantif ne s'emploie que dans les phrases
négatives. N'en deus glad, il n’a pas de
fortune, il est pauvre. Ce mot paraît
être le même que gled, que l’on em-
ployait autrefois pour exprimer une
certaine quantité de blé que les fer-
miers apportaient en redevance et en
guise d'argent à leurs maitres.
GLAFF,S. m. (anc.) Pluie. Voy. GLAO,
GLAV.
GLAGN, s. f. Rive, bord d'une ri-
vière; pl. ou. Je crois ce mot plus
correct que klagn. VOy. GLANN.
GLAN, adj. Innocent, sans tache ou
péché, pur de cœur.
GLANDED, s. m. Evitez ce mot. Pu-
reté de cœur.
GLANDOUR, s. m. Sorte de mousse
qui se forme sur l'eau par la chaleur
du soleil.
GLANN, S. L. Bord, rive de rivière,
etc.; pl. ou. Glannou ar ster, les bords
de la rivière.
GLA
GLANN, adv. Rien du tout, pas du
tout, entièrement. N’en deux glann, il
n’a rien. Noaz-glann, tout nu.
GLANNA, v. a. Recouvrir de terre
les sillons ensemencés.
GLAO, s. m. Pluie; pl. glaoier. Glao
‘a ra, il pleut. Glao puill zo bet, il a
plu à verse. Mar bes glao, s'il pleut.
Glao dour buill a ra, il pleut à verse.
GLASED, GLAOUED, S. m. Bouse de
vache desséchée au soleil et destinée
à servir de bois de chauffage.
GLACOIA, Y. impers. non usité, Pleu-
voir. Voy. GLAO.
GLAQU, s. pl. m. C'est le pluriel ir-
régulier de glaouenn, un morceau de
charbon.
. GLAQUA, v. a. et n. Noircir avec du
charbon, se réduire en charbon; p.
glaouet.
GLACUAER, GLAQOUER, S. m. Char-
bonnier ; pl. ten.
GLAOUAEREZ, GLAOUEREZ, s. fém,
Charbonnière; pl. ed.
GLAOUAT, s. m. V. Bouse de vache
collée sur les murs et desséchée au
soleil pour servir de chauffage. Voy.
TOLPEZ.
GLAOU-DOUAR, S. m. Charbon de
terre. — Glaou, du charbon, et douar,
terre.
GLAOU-TAN, S. m. Braise, charbons
embrasés. — Glaou, des charbons, et
tan, feu.
GLAOUED, Voy. GLADED.
GLAQUENN, S. L. Un morceau de
charbon; pl. glaou, m., du charbon,
des morceaux de charbon. Glaou beo,
des charbons enflammés. Glaou maro,
des charbons éteints.
. GLAOUER, s. m. Gharbonnier; pl.
1en.
lun s. L Charbonnière; pl,
P.
GLA 229
GLAQUERI, s. L Lieu où se fait le
charbon.
GLAOUIADENN, s.f. Braise, charbons
allumés. Voy. REGEZ.
GLAQUIER, s. m. Réchaud, chauffe-
rette ; pl. ou.
GLAOUIK (glavu-ik). Penn-glaouik, S.
m. Mésange, oiseau, et par extension,
il se dit d’un jeune étourdi. Cet oiseau
est remarquable par sa vivacité et son
agilité, ce qui justifie le sens d'étourdi
ci-dessus. Il a la tête d’un noir de
charbon, ce qui explique l'expression
de penn-glaouik. À la lettre, petite
tête noire comme charbon. En fran-
cals, on l'appelle charbonnière ou
mésange.
GLAOUR, s. m. Voy. GLAOURENN.
GLAOUREGEZ (glaoureg-ez), s. L Ba-
veuse, et aussi bavarde, qui parle tant
qu’elle en bave.
GLAOUREK, s. m. et adj. Baveur, ba-
veux, glaireux, et aussi bavard. Voy. le
précédent.
GLAOURENN, s. L. Bave, glaire, Sa-
live.
GLAOURENNEGEZ (glaourenneg-ez),
s. f. Le même que glaouregez.
GLAOURENNEK, adj. et S. M. Le
même que glaourek.
GLAGURENNI, Y. n. VOy. GLAOURI.
GLAOURI, v. n. Baver; p. glaouret.
Glaouri gañt ann naoun, mourir de
faim, en termes familiers. À la lettre,
baver par faim.
GLAPEZ, s. m. Ù. Musard, fläneur.
GLAS, adj. Y. Voy. GLAZ.
GLASEIN (gla-se-in), v. a. Y. Avoir de
l'aversion pour quelqu'un; p. glaset
(gla-set).
GLASTENN, GLAZTENN. Voy. GLAS-
TRENN.
GLASTENNENN, s. f. Cochenille.
230 GLA
GLASTRENN, S. L. C. Menu bois qui
pousse sur les souches de chênes et
autres arbres qui couronnent les haies
en Basse-Bretagne.
GLAT, Y. Voy. GLAD.
BLAU. S. m. Y. Pluie. Voy. GLAO.
GLAV,S. m. T. Pluie. Voy. GLAO.
GLAVEK, adj. Pluvieux.— Glav, glao,
pluie.
GLAVUZ, adj. Voy. GLAVEK.
GLAZ, adj. Vert, gris, bleu, pâle,
blèême ; il se dit aussi du bois qui
n’est pas sec. Ce mot a une nombreuse
famille en breton.
GLAZ, S. L Crampe ou sorte de
goutte, maladie.
GLAZ, GLAS, s. L. Son de cloche pour
les morts. Sent glaz, senti glas, sonner
les glas pour un mort.
. GLAZA, v. n. Verdir, et, par exten-
sion, grisonner ; p. ef.
GLAZA, GLOAZA, v. n. Voy. ce der-
nier.
GLAZAOUR, S. m. Loriot, oiseau d’un
riche plumage.— Glaz, vert; aour, or.
GLAZARD, S. m. Lézard. — Glaz, adj.,
vert.
GLAZARD, adj. Verdâtre. — Glaz,
adj., vert.
7 GLAZ-C'HOARZ, s. f. Rire forcé, rire
traître. — Glaz, vert, et c’hoarz, rire,
S. M.
GLAZ-C'HOARZIN, v. n. Rire du bout
des lèvres, en s’efforçant. — Glaz,
vert, et c'hoarzin, v. n., rire. Il répond
à rire jaune du français.
GLAZ-DOUR, adj. De couleur vert-
d’eau. — Glaz, vert, et dour, eau.
GLAZEIN (glaxze-in). V. Le même que
glaza, verdir, grisonner.
GLAZENN, S, L. Pelouse de gazon.
GLE
Gourvexet e oa war ar c'hlaxenn, il
était étendu sur le gazon.
BLAZENN, s.f. Taie sur l’œil. Glazenn
savet war al lagad.
GLAZIENN. J'ai trouvé ce mot avec
le sens de glazenn, pelouse.
GLAZIK, s. m. Pigeon ramier. Ce
mot dérive de glaz, adj., vert, bleu, à
cause des plumes plus ou moins bleuä-
tres de cet oiseau.
GLAZ-RUZ, adj. Violet. — À la lettre,
bleu-rouge.
GLAZTENN, et mieux, glasfenn. VOy.
ce dernier.
GLAZTRENN, et mieux, glastrenn.
Voyez-y.
GLAZ-WENN, adj. Gris, de couleur
grise. À la lettre, bleu-blanc.— Glaz,
bleu, et gwenn, blanc.
GLAZVEZI, v. n. Verdoyer. —— Glax,
adj., vert.
GLEAC'H, S. m. VOy. GLEC'H.
GLEB, adj. Humide, moite, mouillé,
parlant du temps, de la terre, des ha-
bits.
GLEBIA, GLEPIA, v. a. Mouiller, se
mouiller, humecter, tremper ; p. gle-
biet, glepiet. Noy. GLEB. Glebia he dreid.
se mouiller les pieds.
GLEBOR, s. m. Humidité, parlant de
la terre, des maisons. Glebor a 20 enn
ear, le temps est humide.
GLEBOREK, adj. Humide, en parlant
du temps, de l'atmosphère. Voy.
GLEBOR.
GLEC'H, GLEACH, S. m. Trempe,
opération qui consiste à mettre cer-
tains légumes dans l’eau, pour les
détremper avant de les cuire. Lakaat
piz e glec'h, mettre des pois en trempe
ou à la détrempe.
GLED, s. m. (anc.) Blé que le fermier
donnait à Son propriétaire en guise
d'argent. Voy. GLAD.
GEI
GLEFF, GLEV, s. m. (anc.) Épée tran-
chante. En francais, glaive.
GLEN, S. m. (anc.) Pays.
GLENN, s. m. (anc.) Ce mot paraît
avoir eu la signification de biens-fonds.
GLEO, adj. Y. Rare. — Le Gléo est
un nom de famille très-répandu.
GLEPIA. Voy. GLEBIA.
GLESKER, s. m. T. Grenouille de
haies ; pl. ed.
GLEU (gle-u), V. C’est le pluriel ir-
régulier de gleuenn. V. Un morceau
de charbon.
GLEUAER (gle-uaer), s. m. V. Char-
bonnier ; pl. et.
GLEUB, adj. Y. Humide. Voy. GLEB.
BLEUENN (gle-uenn), s. L. Y. Morceau
de charbon ; pl. gleu (gle-u), masc.,
du charbon.
GLEUEIN (gle-ue-in), v. a. Y. Noircir
avec du charbon ; p. gleuet (gle-uet).
GLEUPACH, s. m. V. Tache d’eau,
humidité. — Gleub, Y. humide.
GLEURC'H, s. m. T. Poêle à crêpes.
GLEZ, adv. Entièrement, tout-à-fait.
Je crois qu'il ne s'emploie qu’en ce
ças : paour-glez, très-pauvre. Ce mot
paraît être le même que gled. glad.
BLEZ, S. m. Le même que gled, Voy.
GLED, GLAD.
BLU, s. m. B. Voy. GLEC'H, qui a le
même sens en Léon.
GLIBIA. Yor. GLEBIA.
GLIBIAFF, GLEBIAFF, Y. a. (anc.) Voy.
. GLEBIA.
GLIC’H, S. m. Y. Rosée. Voy. GLIZ.
.GLIN, s. m. Genou ; pl. due], daou-
lin pour daou-glin. Voy. FENN-GLIN.
GLIZ, s. m. Rosée. Tener gliz, très-
tendre, tendre comme la rosée. Lizer
GLO 234
gliz, billet doux d'amoureux. Yor. ce.
mot.
GLIZENN. Voy. KRIZENN, RELACH, Cer-
taine partie d’un champ.
GLIZENN, s. L. Vache qui n’a pas
donné de veau pendant l’année.
GLIZI, s. m. Convulsions, crampes.
Dalc'het ounn gant ar dst, j'ai des
crampes.
GLIZIEN, S. L Le serein, vapeur con-
densée qui tombe le soir dans les
temps chauds.
GLIZIEN, GLIZI. Voy. ce dernier.
GLIZIGENN (glizig-enn), s.f. Anchois,
poisson ; pl. gliziged, et mieux, gli-
zik. masculin,
GLIZIK, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de glizigenn, anchois, poisson.
GLIZ-N0Z, s. m. Rosée du soir, se-
rein. — Gliz, rosée, el noz, nuit.
GLO, GLAU, s. m. V. T. C. Pluie.
Prononcez glô.
GLOA, s. m. T. Pluie.
GLOAN, s. m. Laine.
GLOANA, Y. n. Se couvrir de laine,
parlant des moutons ; p. et.
GLOANEK, adj. Laineux. — Gloanec,
Le Gloanec, sont des noms de famille
très-communs.
GLOANENN, S. f. Flanelle, étoffe de
laine. — Gloan, laine.
GLOAR, S. L Gloire, terme de dévo-
tion. — Gloar Doue, la gloire de Dieu.
GLOAZ, S. f. Douleur, souffrance;
pl. gloasiou (gloa-siou).
GLOAZA, v. a. Causer de la douleur
physique; cuire, parlant d’un mal,
d’une blessure. On dit aussi glaza.
GLOEC'H, s. m. Y. Se dit du vin
d’accomplissement , terme d’artisan,
qu’on appelle mouton en français,
232 GLU
C'est du vin que l'on distribue aux
ouvriers quand ils ont fini une bâtisse.
GLOEC’H, s. m. V. Rosée. — Gloec’h-
noz, rosée du soir.
GLOES, s. f. V. Souffrance, douleur;
pl. gloesieu (gloe-sieu).
GLANESTR, s. m. Y. Caution, vœu,
gage; pl. eu. — Gober gloestr da vonet
d'ul lec'h. faire vœu d'aller quelque
part.
GLOESTREIN (gloestr-e-in), Y. a. Y.
Mettre en gage, vouer, dédier, en
termes de dévotion; p. gloestret.
GLOEZ. Voy. GLOES, souffrance.
GLOEZEIN (gloez-e-in), Y. a. Y. Cha-
griner, faire douleur morale ou phy-
sique.
GLOUAC'H, pluriel irrégulier de
glouac’henn, latte. On dit plus souvent
goulac'h.
GLOUAC'HEIN (glouac’h-e-in), Y. a. Y.
Garnir de lattes.
GLOUAC'HENN, S. f. Y. Latte; pl.
glouac’h, goulac'h, m.
GCLOUEC'H, GLUEC'H, s.
GLOEC’H, rosée, Y.
m. Voy.
GLOUT, s. m. Goulu, gourmand, et
aussi, débauché pour la boisson. Ce
dernier sens en Cornouaille.
GLOUTEZ, s. L. Gourmande.
GLOUTONI, S. L. Gourmandise.
GLOZARD, s. m. Mâle de la fauvette:
oiseau; pl. ed.
GLOZARDEZ, s. L. Fauvette femelle;
pl. ed.
GLUB, adj.
Voy. GLEB.
V. Humide, mouillé,
GLUBEIN (glub-e-in), v.a. Y. Mouiller,
humecter ; p. glubet.
GLUD, S. m. Glu, corps visqueux qui
se retire du houx et du fruit du gui,
GO
et qui sert à prendre des oiseaux. En
grec, gluten.
GLUD. Voy. KLUD, huchoir.
GLUDA. Voy. KLUJA, v. n. Se percher
sur le juchoir, parlant des poules ;
p. et.
GLUDA, GLUDENNA, v. a. Gluer, en-
duire de glu; p. et. Yor. GLUD, glu.
GLUDEIN, GLUDENNEIN. V. Le même
que le précédent.
GLUDEK, adj. Glueux, gluant, vis-
queux, pâteux. — Glud. glu.
GLUDENN, S. L Gluau pour prendre
des oiseaux ; pl. ou. — Antell gluden-
nou, tendre des gluaux.
GLUDENNA, v. a. Engluer; p. et.
GLUDENNEIN (gludenn-e-in), v. a. Y.
Voy. le précédent.
GLUDENNEK, adj.
gludek.
GLUDET, adj. Enduit de glu. —
Gwialennik gludet, un gluau, petit
bâton enduit de glu.
Le même que
GLUEB, adj. V. Mouillé, humide.
Voy. GLEB.
GLUEC'H, s. m.V. Rosée. Voy. GLOEC'H.
GLUFENN, KLUFENN. Voy.ce dernier.
GLUIC'H, s. m. Y. Rosée.
GLUIS, s. m. (anc.) Voy. GLIZ.
GLUIZENN, s. L. (anc.) Année.
GLUKA, v. n. Avaler comme fait un
gourmet avec un certain bruit de la
bouche; p. gluket.
GNOU, adj. (anc.) Certain, connu,
manifeste.
GO, adj. Fermenté, levé par l'effet
du levain, parlant de la pâte, du pain.
— Toaz go, de la pâte levée. — Lakaat
toaz e go, mettre de la pâte à lever.
Voy. G0I (go-1).
GOA
Go, s.m.V. Taupe, animal; pl. goet.
60. s. m. V. T. Forgeron; pl. goed,
goet, goion.
GUA. Voy. GWA.
GOABIENN, GABIENN, s. f. Anguille
de la petite espèce.
GOAC'H, s. m. Y. Marécage; pl.
. goac’hegi (goac’heg-i).
GOAC'H, alj. Y. Le même quegwac'h,
V. Pire.
GOACHAD, s. m. Eur goachad tan,
un bon feu.
GCAC’HAT. Voy. EWAC'HAT, Y. n.
GOAC'’HEGI, pluriel irrég. de goac’h,
V. marécage.
GOAC'HEIN (goac'h-e-in), Y. n. Y.
Devenir plus mauvais, devenir pire ;
p. goac’het.
GOAC'HEK, adj.
Y. Marécageux. —
Goac’h, Y. marais.
GOAD, S. m. Sang.— Goloet a c'hoad,
couvert de sang. — Toulla goad, faire
une saignée. À la lettre, percer sang.
GOADA, v. a. et n. Saigner ; H, et. —
Goada a ra ho fri, vous saignez du nez.
A la lettre, votre nez saigne. — Goadet
eo bet, il a été saigné.
GOADEGENN(goadeg-enn),s.f. Boudin,
sorte de charcuterie. — Goad, sang.
GOADEK, adj. Saignant. — Goadek
eo ar c'hik, la viande est saignante.
GOADEREZ, s. L. Sangsue; pl. ed. —
Goad, sang.
GOAF, GWAF, s. m. Gaffe, lance;
pl. iou.
GOAFA, GWAFA, v. a. Accrocher avec
une gaffe, donner un coup de lance;
p. et.
GOAFER, GWAFER, s. m. Gaer: pl.
ien,
GOA 233
GOAFF, S. m. (anc.) Hiver. Voy. GOANV.
GOAGENN (goag-enn), et aussi GWA-
GENN, s. L. Flot ou vague de la mer.
GOAGENNOUER (Joag-ennouer), S. m.
Machine appelée calandre par les fa-
bricants de drap.
GOAGREN, s. m. Fondrière, sol ma-
récageux et mouvant. — Goak, gwak,
adj., mou, et krena, trembler. Voy.
GWAGREN.
GOAGRENN, GWAGRENN, s. f. Loupe,
glande; pl. ou.
BUDAK, GWAK, adj. Mou, tendre, par-
lant de la cire, des fruits, etc.
GOAKOL, s. m. Collier de cheval à la
charrette. Il se dit aussi, par ironie,
du hausse-col des officiers, lequel était
très-large autrefois et servait d’ar-
mure.
GOALC'HEIN (goalc'he-in),
Douer: p. goalc'het.
Von on,
GIALES, adj. (anc.) Mauvais, incom-
mode, parlant du vent.— Goall, gwall,
adj., mauvais, mal, et ex, es, aez, aisé,
commode. Le mot “goales figure parmi
les noms de famille; on l'écrit Goalès
en français.
GOAMM. Voy. GWAMM.
GOAN, GWAN. Voy. ce dernier.
GOAN, GOANV,s. m. Hiver.
GOANAK, S. m. (anc.) Espérance.
GOANN, GWANN, S. m. V. Charogne.
GOANV. Voy. G0AN, hiver.
GOANVEK, adj. Qui appartient à
l'hiver. Per goanvek, des poires d'hiver.
GOANVENN, s. L. Engelure ; pl. ou.
— Goañv, hiver.
G0A9 (anc.) Voy. GOAF.
GoAP, s. m. Raillerie, dérision, mo-
querie. Ober goap eus a eunn den,
se moquer de quelqu'un, En style fa
30
234 GOA
milier on dit : ret kelienn da louñka ou
da bloumma, attraper quelqu'un pour
se moquer de lui. A la lettre, donner
des mouches à avaler.
GOAPAAT, v. a. Et mieux, ober goap
euz a, se moquer de.
GOAPAUZ (goapa-uz), adj. Ironique,
moqueur, parlant des choses.
+ GOAB, GWAR, adj. Courbé, tortu.
GOAR, GOUAR, s. m. Y. Aise, com-
modité. À votre aise, ar hou kouar, Y.
GOARA, GWARA, v. a. Courber; p. et.
— Goar, gwar, courbé.
GOARA, v.a. (anc.) Connaître, savoir.
Voy. GOUZOUT.
GOARAG, GWARAG, S. m. Cheville du
soc de la charrue.
GOARANCHOU, s. pl. m.C. Des écrits.
GOARATENN, S.L. Y. Ruisseau ; pl. eu.
GOARC'HAD, s. m. Ar goarc’had, le
vieux marché. Ge mot est une Con-
traction vicieuse pour kos varc'had.
GOARE, GOAREZ, GWARE,S m. C. Qui
offre un abri contre le mauvais temps.
Le comparatif goareoc’h est usité. Eul
lec'h goare, un lieu abrité. Eul Lec'h
goareoc’h, un lieu plus abrité qu'un
autre. Voy. GOUDOR, GOIASKED.
GOAREA, GWAREA, v. n. G. S'abriter.
On dit de préférence, monet enn eul lec'h
goare.
GOAREGEC'H (goareg-ec'h), 5. L V.
Lenteur, paresse à marcher. Voy. le
suivant.
GOAREK, adj. Y. Lent, paresseux à
marcher, surtout en parlant des bêtes,
comme l’âne.
GOAREK, s. L. Arc. Voy. GWAREK.
GOAREMM. VOy. GWAREMM.
GOARENN, s. f. Y. Jable de tonnelier.
GOARENNEIN (goarenn-e-in), Y. a. Ja-
bler, terme de tonnelier.
GOB
GOARSAD, GARSAD, s. m. Garcée, an-
cienne mesure pour les grains, valant
environ quatre hectolitres.
GOAS, GOAZ, GWAZ, S. m. Homme,
par opposition à femme, et aussi mari.
Une ouvrière, une paysanne dira : va
goas, mon mari, et en termes fami-
liers, va hini koz. À la lettre, le mien
vieux. Me lavaro d'am hini kas, je le
dirai à mon mari. Voy. GREK.
GOAS, GOAZ, s.f. Ruisseau. Voy. GWAZ,
plus régulier.
GOAS-HOUARN, s. m. V. Instrument
en fer que les menuisiers appellent
valet.
GOASK. VOy. GWASK.
GOASKA. Voy. GWASKA.
GOASKED, GOUASKED, et aussi GWAS-
KED, s. m. Ù. Abri pendant le mauvais
temps. Ce substantif, en Cornouaille,
s’emploie parfois à la manière d'un
adjectif et possède un comparatif :
goasketoc'h. Moñt enn eur goasked, se
mettre à l'abri. Eul lec'h goasketoc’h,
un lieu plus abrité qu’un autre. Voy.
GOARE, GOUDOR.
GOAS-KEGINER (keg-iner), s. m. Mar-
miton. À la lettre, homme ou valet de
cuisinier,
GOASONI, GWASONI (goa-soni). Voy.
GOUSONI, plus usité.
GOATALET, adj. Qui a le sang vicié.
— Goad, sang.
G0AZ, s. m. Homme, par opposition
à femme, et aussi mari. Voy. G0AS. —
Ce mot est un nom de famille très-
répandu.
GOAZAN. Mot corrompu par l'usage.
Voy. KOSANED.
608. KOP. Voy. ce dernier.
GOBAR. Voy. KOBAR.
GOBARER, Voy. KOBARER.
GOBARI, s. m. Plan pour un travail.
En terme francais de marine, gabari.
GOD
GOBED, S. m. Y. Certaine mesure
dont j'ignore la valeur.
GOBEDAD, S. m. Y. Ce que peut con-
tenir la mesure appelée gobed.
GOBEDEIN (gobede-in), v. n. V. Cop-
ter ; p. gobedet. Voy. GOBEDI.
GOBEDI, Y. a. et n. Copter, tinter les
cloches ; p. gobedet.
GOBER, v. a. V. Faire, confectionner,
fabriquer ; p. groet. Yor. OBER, du
on.
GOBER, v. auxiliaire, V.; p. groet.
Le même que ober, verbe auxiliaire
du Léon. En Vannes, on a conservé
le g initial, ce qui donne un cachet
particulier à la conjugaison de ce
verbe. Voy. FAIRE, verbe auxiliaire, à
mon Nouveau Dictionnaire francçais-
breton 1869.
GOBILIN, s. m. Esprit follet, lutin ;
pl. ed.
GOBIZ. VOy. GOBIZENN.
GOBIZENN, s. f. Herbe qui a des
graines de la forme d’un pois ; pl. go-
biz, masculin. Le Pelletier ignore son
nom en français.
GOBR. Voy. GOPR.
EDD. S. m. V. Froncis pour raccour-
cir une robe.
GOD, S. m. T. Poche, l'intérieur des
habits sur la poitrine.
GODAL, v. n. Crier comme font les
poules.
GODARAN, S. L (anc.) Tonnerre. Voy.
TARAN.
GODEIN (god-e-in), v. a. V. Faire un
froncis à une robe, etc., pour la rac-
courcir ; p. godet. — God, V., froncis.
GODELL, s. f. Poche des vêtements;
pl. ou. lant d'he c'hodell. fouiller
dans sa poche.
GODELLAD, s. L. Pochée, ce que peut
contenir une poche ; pl. ow.
GOE 235
GODELLIK. Chañtre-godellik ! Inter-
jection qui se prononce, m'a-t-il sem-
blé, dans la bonne humeur, et qui a
le même sens que chañtre, morbleu.
Voy. CHANTRE.
GODIS, GODIZ, adj. Voy. G0DIZ.
GODISA, GODISAL (godi-sa), v. a. Ca-
joler les filles, amuser pour tromper,
railler ; p. godiset.
GODISER (godi-ser), s. m. Enjoleur
des filles, cajoleur, railleur ; pl. ten.
GODIZ, adj. Leshano gods. sobriquet.
A la lettre, surnom railleur.
GODOER, S. m. Cabane pour garder
les bestiaux au pâturage, ou les fruits
d’un jardin.
BDE, s. m. (anc.) Dieu.
GOEC’H, s. m. Y. Ruisseau ; pl. eu.
GOED, s. m. Y. Sang. Voy. G0ET.
GOEDEIN (goed-e-in), v. a. et n. V. Sai-
gner ; D. goedet. VOy. GOADA.
BEDENN, S. L. Levain ou présure
pour faire tourner le lait. Lakaat
goedenn el leaz, lakaat tro el leaz,
mettre du levain dans le lait.
GOEDENNA, et mieux, lakaat goe-
denn, mettre du levain dans le lait, y
mettre de la présure pour le faire
cailler. VOy. GOEDENN.
GOEDENNEK, adj. Se dit du lait dans
lequel il y a de la présure.
GOEDIGENN (goedig-enn),s. f. V. Bou-
din; pl. eu. — Goed, Y. Sang.
GOEIN (goe-in), Y. n. Y. Fermenter.
Voy. Goi.
GOEL, GOUEL, S. m. Fête religieuse ;
pl. iou. Goel Mikeal, la Saint-Michel.
Da c'hoet berz. les jours de fêtes gar-
rE Da c'hoet Mikeal, à la Saint-Mi-
chel.
G0EL, s. f. Voile de femme et de
navire, rideau de fenêtre ; pl. tou.
236 GOE
GOEL, s. f. T. VOYy. GOFEL.
GOELAFF, v. n. (anc.) Pleurer.
GOELAN, S. m. Goéland, oiseau de
mer ; pl. goeleni. VOy. GOULEN.
GOELED, S. m. Fond. Mont d'ar goe-
led, aller au fond. Kas d'ar goeled,
faire couler au fond.
GOELEDELL, s. f. T. Entrevue pour
mariage. — Goelet, v. a. T. Visiter.
GOELEDENN, S. L. T. Jupe, jupon,
cotillon.
GOELEDI, Y. n. Former sédiment,
aller au fond. — Goeled, fond.
GOELEIN, GOUILEIN (goele-in), v. n.
V. Pleurer ; p. goelet, gouilet.
GDELET, v. a. T. Voir, visiter ; D.
goelet.
GOELEZENN, s.f. Limon, sédiment,
lie. — Goeled, s. m. Fond.
GOELIA, GOUELIA, v. a. Célébrer
D Ne fêter. — Goel, gouel,
ête.
GDELIA, v. a. Voiler ou couvrir d'un
voile ; p. gneliet. — Goel, voile.
GOELIAD, GOUELIAD, S. m. Danse
des jours de fête à la campagne. —
Goel, gouel, fête.
GIELIAN, GOULION, s. m. Y. Lavure,
eau de vaisselle. Voy. GWELIEN.
GOEL-GOSTEZET, s. L. Voile de côté,
bouline, terme de marine, — Goel,
voile. Voy. KOSTEZET.
GOELL, S. m. Levain pour la pâte,
ferment, présure. Voy. le suivant.
GOELLA, v. a. Peu usité, et mieux,
lakaat goell, mettre du levain. Lakaat
goell enn toaz, mettre du levain dans
la pâte.
GOELLEIN (goell-e-in), v. a. Y. Le
même que le précédent.
GUE
GOEL-MIKEAL, s. m. La Saint-Mi-
chel, le 29 septembre, époque où
sont payées les locations, Paea he
c'hoet Mikeal, se dit d'un fermier qui
vient payer le fermage de l’année.
Da c’hoel Mikeal, à la Saint-Michel.
GOELO, GOUELG, Y. n. C. Pleurer ;
p. goelet.
GOELVAN, S. m. Lamentation ; pl.
ou. Ce mot dérive de goela, gouela,
pleurer, et je le crois préférable à
gwelvan (guelvan).
GOELVANUZ, adj. Lamentable. Voy.
GOELVAN.
GOELVEZ, s. m. Durée d’une fête re-
ligieuse. — Goel, fête, et vez, particule
qui marque la durée. Voy. VEZ.
GOEL-VOULIN, s. f. Bouline, certaine
voile de navire.
GOER, GOUER, s. m. Y. Ruisseau;
pl. ieu.
GOEREIN (goere-in), v. a. Y. Traire;
D. goeret.
GOERENN, s. L. Y. Ruisseau; pl. eu.
GOEREU, GOESREU, s. pl. m. Y. Ca-
tarrhe aux yeux. Voy. DENEDEO.
GOER3, GORD, v. a. Traire; p. goroet.
— Skudell gnro, jatte pour (raire les
vaches.
GOESKEDEK,ad)j., et aussi GOCASKEDEK,
adj. V. Touffu.
GOESKEDENN, s. f., et aussi GIAS-
KEDENN. Voy. GWESKEDENN.
GUEST, adj. Capable de faire une
chose, assez fort ou assez courageux
pour la faire. Evitez d'écrire gwest. —
Goest eo da ober., il est capable de
faire, etc.
GOESTADIK. Voy. GOUSTADIK.
GOESTL, S. m. Vœu, promesse, gage,
caution, chose pariée; pl. ou.
GUESTLA, v. a. Consacrer, vouer,
dédier ; p. ef.
GOL
GOET, s. m. Y. Sang. Voy. G0AD.
GOET, participe passé de goein, Y.
fermenter.
GOET, s. pl. m.; pluriel de go, Y.
taupe, et de go, V. forgeron.
GOETAOUR, s. m. Y. Taupier; pl.
goetaerion. — Goet, Y. pluriel de go, Y.
Taupe.
G0EZ, GOUEZ, adj. Sauvage, farouche.
Voy. GOUEZ.
GOEZREU, et mieux G2ESREU. Voy.
GOEREU.
GOF, S. m. Forgeron; pl. ed. —
Le Gof est un nom de famille très-
répandu.
GOFEL, GOVEL, s. L. Atelier de for-
geron, de serrurier; pl. tou. Voy. G0F.
GOFELIA, v. a. Forger: pl. gofeliet.
GOGAN, s. m. (anc.) Raillerie.
BORANA. v. a. (anc.) Railler.
GOGANER, S. m. (anc.) Pailleur.
GOGE (gog-e), S. m. Raïillerie, four-
berte: pl. gogeou (gog-eou). Ge mot est
un nom de famille assez répandu; en
français on l'écrit Goguet.
GOGEA (gog-ea), Y. a. bailler: n.
gogeet (gog-eet).
GOGEER (gog-eer), s. m. Railleur.
GOGEI (gog-e-i). Voy. GOGEA.
GOI (go), Y. n. Fermenter, parlant
de la pâte, des aliments dans l'estomac;
p. goet. — Go, adj. Fermenté, levé par
l’action du levain.
GOIDIGEZ (go-idig-ex), s. L Evitez ce
mot. Fermentation. Voy. pH).
GOLC'H, s. m. Y. Ablution, lavage.
— Golc'hein, Y. laver.
GOLC'HAN, v. a.T. Laver; p. goalc'het.
GOLC'HED,s.f. Couette de lit. Golc’hed-
kolo, S. L. Paillasse de lit. — D’après
GOL 237
ce que j'ai dit au mot MUABLE de mon
Nouveau Dictionnaire 1869, on pour-
rait penser que le substantif composé
golc'hed-kolo est une faute, et qu'il faut
dire golc’hed-golo. Il n’en est rien, par
la raison que la lettre d étant nouvel-
lement introduite à la fin de certains
substantifs et adjectifs, à la place de la
lettre t. on disait autrefois golc'het, au
lieu de golc'hed. L'usage a voulu que
l'on conservät l’ancienne règle, qui
s’énonce comme suit : Les lettres fortes
et dures se recherchent mutuellement,
même dans les cas déterminés pour les
substantifs du genre féminin, quand
l’une est à la fin d’un mot et l'autre au
commencement du mot suivant. — Ces
règles sont vraiment admirables, et,
chose qui est plus admirable encore,
c’est que les plus grossiers paysans ne
s’y trompent pas.
GOLC'HEIN (golc'h-e-in), v.a. V. Laver;
p. golc'het.
GOLC'HET, s. L. (anc.) Lavandière.
GOLC'HOER, s. m. V. Lavoir.
GILEI (gole-), v. a. Couvrir, dissi-
muler, cacher, et aussi relier, parlant
d’un livre; p. goloet. Ge verbe se con-
jugue sur l’ancien infinitif goloi.
GOLERN, Y. Ahuel golern, vent d'Est.
Voy. GWALARN, du Léon.
GOLEU, s. pl. m.V. Pluriel irrégulier
de goleuenn, chandelle. Il s'emploie
aussi comme singulier au sens de
clarté, lumière.
GOLEU-DE, s. pl. m. V. Ce mot,
quoique substantif pluriel, s'emploie
comme singulier au sens de point du
jour. Voy. GOLEU, GOULOU. — De c'holeu-
de, V. au point du jour.
GOLEUENN, s. L. Y. Chandelle; pl.
goleu, masculin, de la chandelle, des
chandelles, et aussi lumière, clarté.
Voy. GOLEU.
GOLEUENN-G0ER, s. L V. Cierge. —
Goleuenn, chandelle, et koer, cire.
GOLEUER, s. m. Y. Fabricant de
chandelles ; pl. goleuerion.
238 GOL
GOLF, S. m. (anc.) Gouffre ; pl. gol-
fau.
GOLFAZ, S. m. (anc.) Ce mot est
donné dans le Catholicon au sens du
latin feritorium (qui sert à frapper), et
au sens de battoir ou batouet de la-
veuse en français. — Il y a beaucoup
à dire à ce sujet, car de tout temps on
a dit baz ou bac’h, et en construction
vaz, vac’h, pour dire bâton en breton,
et jamais faz. VOy. GOLVAZ.
GOLFF, adj. (anc.) Sans queue.
GOLO, S. m. Enveloppe ou couver-
ture, couvercle, et par extension,
asile, refuge. — Golei, couvrir ; p-
goloet. Rei golo da eul Laer, dunner
asile à un voleur. A la lettre, lui don-
ner couverture. Voy. BODENN.
GOLO, s. pl. m. T. Voy. GOLOENN, T.
GOLOENN, s. L. T. Chandelle; pl.
golo, masculin, des chandelles, de la
chandelle, et par extension, lumière,
clarté.
GOLOENN, S. L Chapiteau, couver-
ture de lit. — Golei, couvrir; p. go-
loet. Voy. GOULOU.
GOLOENNOU. Goel ar goloennou, fête
religieuse dite des Tabernacles.
GOLOET, adj. Couvert, et par ex-
tension, dissimulé, caché. — Golei,
couvrir ; p. goloet.
GOLOI (golo-i), ancien infiuitif, non
usité. Voy. GOLEI.
GOLO-POD, s. m. Cocu. À lettre,
couvre-pot.
GOLVAN, GOLVEN, s. m. Moineau,
passereau ; pl. golvaned, gelvin, gel-
ven. (Prononcez ces pluriels comme
en français gailvine, gailuène.)
GOLVAZ, s. L. Battoir de laveuse. On
dit aussi, mais à tort, golvez. Ce mot
est formé de golc’h, lavage, et de baz,
bâton. Cette composition laisse un
peu à désirer, attendu que golc’h est
du dialecte de Vannes, et baz du dia-
lecte de Léon. Pour être correct, il
faudrait dire golvac’h, le mot final
bac’h, bâton, étant de Vannes.
GOR
GOLVEK, adj. Y. Æi-golvek, chien de
garde. Ce mot paraît composé de ki,
chien, et de golvek, qui, un peu dé-
formé, viendrait de galvein ; p. galvet,
appeler.
GOLVEN, s. m. Voy. GOLVAN.
GONID, GOUNID. Voy. ce dernier.
GONIDEGEZ , GOUNIDEGEZ L goni-
deg-ez). Voy. ce dernier.
GONIDEK, GOUNIDEK. Voy. ce der-
nier. Le Gonidec estun nom de famille.
GONOZ, adj. C. Trattre, perfide, par-
lant des personnes. Voy. GANAZ.
GONVOR, GOR, s. m. Mesure servant
à déterminer la quantité, bord d’un
vase. Dreist gonvor, plus que la me-
sure, par-dessus le bord.
GOPR, GNBR, s. m. Récompense, ré-
tribution, gages, loyer, salaire, louage,
rétribution au meunier pour droit de
mouture.
GOPR-DEVEZOUR, s. m. Journalier
ou ouvrier payé à la journée. A la
lettre, journalier à salaire.
GOPR-E0ST, s. m. Salaire de la
moisson. Kemeret e gopr-eost. À la let-
tre, prendre (un homme) au salaire
de la moisson, le louer pour le temps
de la moisson.
GOPRA, v. a. Prendre un ouvrier à
gages. Voy. GOPR.
GOPRAER, s. m. Evitez ce moi. Voy.
GOPR-DEVEZOUR.
GOR, a. m. Furoncle, abcès en sup-
puration, tumeur, inflammation.
GOR, s. m. Chaleur d’un four, d’une
poule qui couve. — E gor, se dit d’une
poule qui couve ses œufs. — Eur ar
gor, se dit d’une poule bonne cou-
veuse. — Beza e gor, Couver.
GOR, s. m. Gor fourn, le bois qui
sert à chauffer le four.
GOR, GONVOR, s. m. Bord d’un vase,
mesure de contenance. — Dreist gor,
GOR
par-dessus le bord, plus que la me-
sure.
GOR, GOUR, particule. Yor. Gour.
GOR, adj. Chauffé, parlant d’un four ;
couvé, parlant d'un œuf. — Eur vi
drouk gor, un œuf mal couvé. Voy. oni.
— Gor eo ar fourn, le four est chaufré.
GORAD, s. m. Couvée d’une poule.
On l’emploie aussi au sens d’engeance.
GORADENN, S. T. Ce mot, qui n’a pas
d'équivalent en français, dérive de gor,
chauffé, parlant d’un four. Il repré-
senterait bien les mots chauffade ou
flambée, s'ils existaient. — Eur c’ho-
radenn »vad à dan, un bon feu bien
flambant. Voy. 6081. GWIRI.
GORE, s. L. Bouillon, plante. Voy.
GORE-WENN, GORE-ZU,
GORED, s.m. Pécherieconstruite dans
uue rivière et appelée gord, en français.
Il a aussi le sens d'écluse, en Vannes.
GORED, s. m. Y. Ecluse.
GOREDENN, S. m. Braise de four. —
Gor, chauffé, parlant d’un four. Voy.
GWIRI, GORi.
GOREIN (gor-e-in), v. a.et n. Y. Couver
des œufs, chauffer, parlant d’un four.
GORE-WENN, s. L. Bouillon blanc,
molène, plantes. — Gore, bouillon,
plante, et gwenn, blanc.
GORE-ZU, s. f. Bouillon noir, plante.
— Gore, bouillon, plante, et du, noir.
GORI, GWIRI, v. 3. Couver, parlant
d’une poule, chauffer, parlant d’un
four. Le participe passé de ces deux
verbes est goret. Voy. G0R, adj. Vi
hañter-goret, œuf couvi, à demi-couvé.
GORI, v. n. Suppurer. — Gor, fu-
roncle.
GORIQU. Voy. GOROU.
GORLANDO (gor-lano). Voy. GOURLANO.
GORLOUNKA, GORLONKA. Yor. GOUR-
LOUNKA.
GOR 239
GORO, GOERO, v. a. Traire; p. goroet.
Skudell goro, jatte pour raire les va-
ches.
GOROADENN, s. f. La quantité de lait
que donne une vache que l’on vient
de traire. — Goro, Y. a., traire.
GOROEREZ, s. L. Celle qui d'ordinaire
est employée à traire les vaches. Ce
mot est plus ou moins usité, selon les
localités.
GOROU, GORIOU, s. pl. m. Mal aux
amygdales, à la luette. — Gor, inflam-
mation.
GORRE, S. m. Surface, partie supé-
rieure. War c'horre, par-dessus, ad-
verbe ; à la surface de. War c'horre
ann douar, au-dessus de la terre.
GORRE, et mieux GORE. Voy. ce der-
nier.
GORRE-KEAR, s. m. La partie la plus
élevée d’une ville, la ville-haute. —
Gorre, partie supérieure; kear, ville.
Ce mot composé ne prend pas l’article
en construction : e gorre-kear, dans la
ville-haute.
GORRE-VREIZ, S. m La Haute-Bre-
tagne. — Gorre, la partie la plus éle-
vée, et Eres, Bretagne. E Gorre-Vreiz,
dans la Haute-Bretagne.
GORREA, non usité. VOy. GORREN.
GORREGEZ (gorreg-ez), s. L. Paresse,
lenteur,
GORREGOUZI, s.m. Machine qui sert à
lever la meule supérieure d’un moulin.
— Dans la composition de ce mot, je
ne vois que gorre, la partie supérieure,
ou gorren, élever.
GORREIN (gorre-in), v. a. V. Elever,
porter plus haut; p. gorret,
GORREK, adj. Paresseux, lent, non-
chalant, indolent. — Gorrek eo da bep
tra, il est lent à tout faire.
GORREN, v. a. Elever, porter plus
haut; p. gorroet. Ce verbe se conjugue
sur l’ancien infinitif gorroi (gorro-i),
ainsi que l'indique le participe passé.
240 GOU
GORREOU, s. pl. m. L'élévation à la
messe. — Pedennou araok ar gorreou,
canon de la messe, terme de dévotion.
A la lettre, prièris avant l’élévation.
GORRIKED. Voy. KORRIKED.
GORRIKET. VOy. KORRIK.
GORROEN, s. f. La petite croûte du
lait chauffé.
GORROI (gorro-1), non usité. Voy.
GORREN, Y. a.
GORROIDIGEZ (gorro-idig-es), S. L.
Elévation ou Assomption de la Sainte
Vierge, terme de dévotion.
GORSIOU, GORZOU. Voy. ce dernier.
GOPSOU. Voy. les précédents.
GORTO, s. m. T. C. Attente.
GORTOZ, s. m. Atlente.
GORTOZ, v. a. Attendre, différer;
D. gortoxet.
GORTOZENN, s. L C. Repas léger
entre le dîné et le soupé, collation,
goûté. — Ce mot dérivant de gortoz,
attente, signifie à la lettre, attente du
souper.
GORTOZI, v.a. Non usité. VOY. GORTOZ,
Y. à.
GORVEZ,s.m.(anc.) Coursier, cheval.
GORZOU, et mieux GORSOU, s. pl. m.
Les montants de la charrette qui font
le prolongement du brancard.
GOTIBUNAN, pronom indéterminé,
V. Tous, sans en excepter un seul.
Voy. GWITIBUNAN.
GOUAR, GOAR. Voy. ce dernier.
GOUARN, v. a. V. Conduire, admi-
nistrer, conserver, garder, maintenir,
célébrer; p. gouarnet.
GOUARNER, S. m. Qui dirige ou ad-
ministre, gouverneur; pl. ten.
GOUASKED. Voy. GWASKED.
GOU
GOUAT, s. m. Tanaisie, plante.
GOUBARI, s. m. C. Kaout goubari eul
laer, avoir la mine d’un voleur. Ce mot
paraît être le gabarit du français.
GOUBION, s. m. Froidure, au sens de
riou. Serra ar goubion, attraper froid.
GOUC'HANV, v. a. Y. Souffrir, en-
durer, supporter; p. gouc’hanvet. On
dit aussi gouc’hañnvein, Y. à l'infinilif.
GOUDASK, adj. V. Il se dit d’une poire
sauvage.
GOUDE, prép. et adv. Après, en-
suite. Goude lein, après dîner. Goude
ma, après que.
GOUDE-HEN, adv. Désormais, doré-
navant.
GCUDE-HOLL, adv. Après tout.
GOUDE-ZE, adv. Après cela.
GOUDOR, GOUDOUR, s. m. Abri con-
tre le mauvais temps. Ce substantif
a un comparatif très-usité. Goudoroc'h
e vezo d'ezhañ eno, il y sera plus à
l'abri, Voy. GOARE, GOASKED.
GOUDORI, v. n. Et mieux, mont er
goudor, se mettre à l'abri du mauvais
temps.
GOUDOROC’H. Voy. GOUDOR.
GOUDOUER, s. m. J'ai trouvé ce mot
avec le sens de gräbat.
GOUDOUR. Voy. GOUDOR.
GOUE, adj. Y. Farouche, sauvage.
GOUE, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de goueenn. V. Arbre.
GOUEENN, s. L. Y. Arbre; pl. goue.
On dit aussi gweenn, pl, gwe.
GOUEL. VOy. GOEL, S. m.
GOUELA, v. n. Pleurer : p. gouelet.
Ce verbe, le plus souvent, se conju-
gue avec l’auxiliaire ober.
GOUELAN, v. n. T. Pleurer ; p. goue-
let. VOy. GOUELA.
GOU
GOUELEC’H, s. m. C. Le désert, les
pays sauvages et pas habités. — Gouez,
adj., sauvage, et lec'h, lieu; pl.
gouelec'hiou.
GOUELEN, s. m. T. Juillet. Miz goue-
len, le mois de juillet.
GOUELER, S. m. Voy. OUELER.
GOUELIA. Voy. G0ELIA.
GOUELIAD. VOY. GOELIAD.
GOUELO, Y. n. C. Pleurer: p. goue-
let. VOy. GOUELA.
GOUENIT (gouenñ-it), s.m.T. Froment.
Ce mot est composé de gouenn, adj.,
blanc, T., et de it, T., blé.
GOUENN, adj. T. Blanc.
GOUENN, s. f. Race, extraction, fi-
liation. Gouenn aered, race de vipères.
GOUENN-IT. VOy. GOUENIT.
GOUENT. Voy. KOUENT, couvent, qui
est le radical.
. GOUER, GOER, s. L. Y. Ruisseau ; pl.
1eu.
GOUERE, s. m. Juillet. E miz gouere,
dans le mois de juillet.
GOUERE, s. m. Il se dit d’un homme
maigre et grand. Ce mot figure parmi
les noms de famille.
GOUERENN, S. L. Ruisseau ; pl. ou.
GOUERS, adv. V. Longtemps.
GOUESAAT (goue-saat), Y. n. Devenir
Sauvage. — Gouez, sauvage.
GOUEVI. Voy. GWEVI.
GOUEZ, GO0EZ, adj. Sauvage, farou-
che, et par extension, grossier, par-
lant d’une personne. — Ces mots sont
des noms de famille très-répandus.
GOUEZ-IRVIN, s. pl. m. Pluriel de
gouez-irvinenn.
GOU 241
GOUEZ-IRVINENN, S. f. C. Raifort,
ravanelle, sénevé, coloquinte; pl.
gouez-irvin, masc. À la lettre, sauvage
navet.
GOUEZ-KERC'H, S. m. Avoine sau-
vage. À la lettre, sauvage avoine.
GOUEZ-OUNNENN, S. L. Orne, arbre.
A la lettre, sauvage frêne : pl. gouez-
ounn, Masc.
GOUEZ-RADENN, s. L. Polypode, pa-
riétaire, plantes. A la lettre, sauvage
fougère. — Ainsi que je l'ai déjà dit
ailleurs, rien n’est plus confus que
les dénominations des plantes en bre-
ton. Le mot qui nous occupe en est
un exemple : les polypodes et les pa-
riétaires ne sontmême pas de la même
famille. La première est de la famille
des fougères, et l’autre de la famille
des orties : l’une est un cryptogame,
autre une plante herbacée. Il ne m'a
pas paru possible de faire rien de sé-
rieux au sujet des plantes.
GOUEZ-RADENN-VIHAN, s. f. Capil-
laire, plante. À la lettre, sauvage fou-
gère petite.
GOUEZ-SISTR, s. m. Piquette faite
d’eau et de marc de pommes. À la
lettre, sauvage cidre.
GOUEZ-WINIENN (vinienn), S. L
Viorne, plante. — Ce mot est com-
posé de gouez, adj., sauvage, et de
gwinienn, vigne.
GOUFER, s. m. B. Ruisseau.
GOUGAD, GOUGAT, s. m. V. Gorgée.
— Gouk, V. Gorge.
GOUGAT. Voy. le précédent.
GOUHE, s. L. T. Y. Belle-fille, bru ;
pl. gouheio, T., gouheion, Y.
GOUHERE, GOUERE, s. m. Juillet.
Voy. GOUERE.
GOÿùHEZ, s. L. (anc.) Belle-fille,
GOUHIN, GOUIN (gou-in), s. m. Four-
reau, gaine ; -pl. ou. Ce mot figure
parmi les noms de famille, mais on
30
242 GOU
le prononce alors comme en français
gouin, et non gouine Comme CH bre-
ton.
GOUHINA, GOUINA, Y. à. Engatner ;
p. et.
GOUHINEIN (gouhin-e-in), Y. a. V.
Le même que gouhina.
GOUHINER, GOUINER, S. M. Ouvrier
qui fait des gaines.
GouIAN, s. m. Y. Hiver. A-bad er
gouiañ, Y. Pendant l'hiver.
GOUIEK, adj. T. C. Habile, savant.
— Gout, V. Savoir.
GOUIGOUR, s. m. Bruit d’une porte
sur ses gonds, d’un essieu mal graissé,
cri de souliers neufs. Voy. REOR-GOUI-
GOUR.
GOUIGOURAT, v. n. Faire le bruit
appelé gouigour en breton. Falla 1bil
a vez er c'harr d ouigour da geñla,
ceux qui ne sont bons à rien font le
plus de bruit (prov.). A la lettre, la
plus mauvaise cheville de la charrette
est celle qui crie la première.
GOUIL, s. m. Y. Ferment, levain.
Voy. GOELL.
GOUIL, s. m. V. Fête religieuse; pl.
ieu. VNoy. BHEL, S. M.
GouIL, s. L V. Voile de navire; pl.
eu. Voy. GEL, S.L.
GOUILEIN (gouile-in), v.n.V. Pleurer;
p. gouilet.
GOUIL-GORN, s. f. Bouline, certaine
voile de navire.
GOUILIADENN, s. L. Y. Feu de joie.
— Gouil, Y. fête.
GOGILIAT, s. m. Y. Danse d’un jour
de fête, danse sur une aire neuve à
battre le blé. — Gouil, Y. fête.
GOUIN (gou-in). Voy. GOUHIN.
GOUIN (gou-in), s. m. T. Vin. Voy.
GWIN.
GOUINA. Voy. GOUHINA.
GOU
GOUINELL, s. f. Venelle, petite rue.
GOUINER. Voy. GOUHINER.
GOUIR (anc.), pluriel de gour {anc.),
homme, guerrier.
GOUIR, adj. et s. m. T. Voy. GWIR,
adj. et s. m.
GOUIVEIN (gouive-in), Y. n. V. Se fa-
ner ; p. gouivet.
GOUIZIEG, GOUIZIEK. Voy. ce der-
nier.
GOUIZIEGEZ (gouizieg-ez),s. L. Science,
savoir. Ce mot dérive de gouzout, V.n.,
savoir, connaître.
GOULIZIEK, adj. Savant, habile. Il di-
rive de gouzout, V. à, savoir.
Gouk, s. m. V. T. C. Gorge, cou, en-
colure de cheval, goulot de bouteille.
Voy. GOUZOUK.
GOUK-GOUK, s. m. Glouglou.
GOUKAD, s. m. Gorgée. — Gouk,
gorge. V. T. C.
GouLAC'H, Y. pluriel irrégulier de
goulac’henn. On dit aussi glouac'h.
GOULAC'HEIN (goulac'h-e-in), Y. a. Y.
Garnir de lattes, et aussi aiguiser, af-
filer un outil; p. goulac'het. — Gou-
lac hein ur alc'h, afiler une faulx.
GOULAC'HENN , s. f. NY. Latte ;
pl. goulas’h, masculin. On dit aussi
glouac'henn.
GOULAOU, s. pl. m. (ane. C'était
autrefois le pluriel de goulaouenn,
chandelle. H a fait place à goulou;
mais il se retrouve dans les dérivés
ci-dessous.
GOULAOUEK, adj. Lumineux. Voy.
GOULAOU.
GOULAOUENN, S. L Chandelle; pl.
goulou, m. Des chandelles, de la chan-
delle, et par extension, Ce pluriel
s'emploie au sens de clarté, lumière.
Voy. GOULOU.
GOU
GOULAOUENN-GOAR, S.L Cierge; pl.
goulou-koar. À la lettre, chandelle de
cire. — Koar, cire.
GOULAOUI, v. a. Eclairer, illuminer ;
p. goulaouet. VOy. GOULAOU.
GOULAQUIER, S. m. Fabricant de
chandelles. Voy. GOULAOU.
GOULAR, adj. Insipide, fade, sans
goût. — Dour goular, eau minérale.
GOULARZ, s.m. Ambre jaune, succin.
GOULAZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de goulazenn, latte.
GOULAZA, v. a. Garnir de lattes; p.
goulazet.
GOULAZA, v. a. Réparer un outil
tranchant, affiler, aiguiser; p. et.
GOULAZENN, s. f. Latte; pl. goulaz,
masculin.
GOULC'HER, S. m. Couvercle; pl.iou,
GOULEK, GOULEG,S. m. Lieu, poisson;
pl. gouleged (gouley-ed).
GOULEN, s. m. Goéland, oiseau de
mer; pl. gouleni. Voy. GWELAN.
GOULENI, pluriel du précédent.
GOULENN, s. L. Demande, interro-
gatoire, requête; pl. ou.
GOULENN, v. a. Demander, inter-
roger; p. goulennet. — Goulenn eunn
dra digañt unan-bennag, demander
une faveur à quelqu'un. — Goulenn
eunn drd oc’h unan-bennag, out unan-
bennag, demander un renseignement à
quelqu'un.
GOULERC'HER. VOy. GOURLERC'HER.
GOULERC'HI. VOy. GOURLERC'HI.
GOULI, s.m. Blessure, plaie, ulcère ;
pl. gouliou.
GOULIA, v. a. Blesser; p. goulet.
GOULIEAU (anc.) #rille, balustrade.
GOU 243
GOULIEK, adj. Couvert de blessures.
— Gouli, blessure.
GOULIEN, S. L. Criblure de blé.
GOULIENN, S. L. T. Bande de terre
gazonnée que les paysans laissent
entre la haie et le dernier sillon. Voy.
RELACH, KRIZENN.
GOULI9. Voy. GOU :10.
GOULION, GOELIAN, s. m. Y. Lavure,
eau de vaisselle.
GOULIU (gouli-u), adj. Y. Vide. Yor.
GOULLO.
GOULIUEIN (gouli-u-e-in), v. a. Y.
Vider; pl. gouliuet (gouli-u-et).
GOULLEK, s. m. Lieu, poisson; pl.
goulleged (goulleg-ed).
GOULLO, adi. Vide, vacant, et par
extension, oiseux, vain, parlant des
choses, des pensées, etc.
GOULLOI (goullo-i), v. a. Vider; p.
goulloet.
GOULLONDER, v. a. Voy. le suivant.
GOULLONDERI, v. a. Vider; p. goul-
londeret. — Goullo, adj. vide.
GOULOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de goulaouenn, chandelle. Ce pluriel
signifie deschandelles, de la chandelle,
et s'emploie aussi au sens de lumière,
clarté. Voy. MINTIN-GOULOU. Da c'houlou-
deiz, au point du jour.
GOULOU-DEIZ, S. m. Point du jour.
— Goulou, clarté, et deiz, jour. —
Da c'houlou-deiz, à la pointe du jour.
GOULTEN, S. f. Fanon de bœuf.
GOUNEZA, v. a. Non usité. Voy. Gou-
NID, Y. a.
GOUNHERS. Voy. KOUNHERS, qui est le
radical.
GOUNI, s. m. Y. Profit, gain, pl.
gounideu.
GOUNID, s. m. Gain, profit; pl. ou.
Il s'emploie aussi au sens de victoire
24% GOU
entre lutteurs ou gens de guerre. Setu
ema ar gounid gan-e-omp, la victoire
est à nous.
GOUNID, v. a. Gagner, mériter, sur-
passer, cultiver, en parlant de la terre;
p. gounezet. Ce verbe, ainsi que l’indi-
que son participe gounezet, Se CODju-
gue sur l’ancien infinitif gouneza.
GOUNIDEGEZ (gounideg-ez), s. L. Cul-
ture de la terre. Voy. GOUNID, v. a.
GOUNIDEK, GONIDEK, adj. et S. m.
Gagnant, vainqueur, agriculteur; plu-
riel du substantif gounideien. Voy.
GOUNID, Y. a.
GOUNIDEK, S. m. V. Ouvrier qui tra-
vaille à la journée; pl. gounidion.
GOUNIEIN (gouni-e-in), Y. a, Y. Ga-
gner; H. gouniet.
GOUR, GOR, particule augmentative
ou diminutive, qui marque l'infériorité
ou la supériorité de qualité, de posi-
tion, qui augmente ou diminue l’action
d’un verbe, la valeur d’un adjectif,
d'un substantif. Avec de telles accep-
tions, on comprend que gour, gor,
aient parfois la signification de grand
ou de petit, de presque, à-demi, comme
dans gour-radenn, gour-gleze, gour-veo,
gour-lano, gour-enez, et autres. C’est,
comme on le voit, une particule très-
élastique, peut-être trop élastique, et
qui n’a pas d'équivalent en français.
— Après ces particules, les lettres
dures où fortes se changent en douces
ou faibles. Voyez plus loin les mots où
gour entre en composition. Gette étude
ne manque pas d'intérêt, cette parti-
cule a servi à former une foule de
mots.
GOUR, DUR. sS. m.(anc.) Homme, par
opposition à femme, guerrier; pl.
gouir. Ce mot ne s’emploie aujourd’hui
qu'avec une négation, au sens de nul
homme, personne : n'eux gour aman,
il n’y a personne ici.
GOUR, s. m. (anc.) Rancune, malice.
GOUR, adj. (anc.) Petit et robuste.
GOURAQUI, v.a.et n. Enrouer, s’en-
rouer; p. gouraouet.
GOU
GOUR-C’HAGN, et aussi GOURC'HAGN.
Voy. le suivant.
GOUR-C’HAIGN, subst. fém. Et aussi
gourc'haign, prostituée fieffée. —
Gour, particule augmentative, et gaign,
gagn, charogne, prostituée.
GOUR-C’HAST, subst. fém. Et aussi
gourc’hast, prostituée au suprême de-
gré. — Gour, particule augmentative,
et gast, prostituée.
GOURC'HE, s. m. Ladrerie des bêtes.
GOURC'HEA, Y. n. Devenir ladre,
parlant des bêtes.
GOURC'HED, S. m. V. Fuseau; pl.
gourc'hedi.
GOURC'HEDAD, S. m. Y. La quantité
de matières que l’on peut mettre sur
un fuseau pour filer. -
GOURC'HEJAT, s. m. V. Le même
que le précédent.
GOURC'HEMENN, S. m. Commande-
ment, ordre; pl. ou. Au pluriel, ce
substantif a une autre signification.
Voy. GOURC'HEMENNOU.
GOURC'HEMENN, Y. a. Ordonner,
commander ; p. gourc'hemennet.
GOURC'HEMENNOU, s. pl. m. Com-
pliments d’une personne à une autre
qui est absente, pour lui faire savoir
que l’on conserve d'elle un bon sou-
venir. Grit va gourc'hemennou d'ezhi,
faites-lui mes compliments.
GOURC'HEMENNOU-DOLE, S. pl. m.
Les commandements de Dieu. Et aussi,
gourc'hemennou-reis.
GOURC'HET, s. m. Y. Le même que
gourc'hed.
GOURD, GOURT, adj. Voy. ce dernier.
GOURDA, v. a. Engourdir par fausse
position; p. gourdet.
GOUR-DADIEU, s. pl. m. Y. Les ancé-
tres. — Gour, particule qui augmente
la valeur des mots, et tadieu, V. plu-
riel de tad, père. On écrit aussi gourda-
dieu.
GOU
GOUR-DADOU, s. pl. m. Et aussi
gourdadou, les ancêtres. — Gour, par-
ticule qui augmente la valeur des
mots composés, et tadou, pluriel de
tad, père,
GOUR-DALL, adj. Et aussi gourdall,
presque aveugle. — Gour, particule
diminutive, et dall, adj., aveugle.
GOUR-DEISIOU (de-i-siou), s. pl. m.
Et aussi gourdeisiou. D’après Le Goni-
dec, ce mot désigne les douze pre-
miers jours de l’année, pendant les-
quels les paysans pronostiquent la
température et la récolte de l’année.
Je ne puis rien dire de la composition
de ce mot.
GOURDEN, 5. m. VOy. GOURDREN.
GOUR-DESIOU (de-siou). Voy. GGUR-
DEISIQU.
GOURDET, adj. Engourdi par fausse
position. VOy. GOURDA.
GSHRDON, adj. Y. Habitué à, accou-
tumé à, sujet à. Bout gourdon, être
habitué à.
GOUR-DREN, s. m. Et aussi gourdren.
crochet de l’hameçon qui pe permet
pas au poisson de se dégager. Le Pel-
letier écrit gourden, mais cette ortho-
graphe est, je crois, vicieuse. En voici
la raison : le mot gour-dren me pa-
raît composé de gour, particule qui,
entre autres acceptions, marque la
supériorité de position, et de dren,
drean, piquant, épine. Gour-dren si-
goifierait, d’après cela, piquant supé-
rieur, et gour-dren ann higenn, serait
le piquant supérieur de l’hameçon.
Ces mots rendraient très-bien le cro-
chet dont nous parlons. Quant à
Tautre piquant de l’hameçon, celui où
l'on embroche le ver ou autre appät,
il se nomme bek ann higenn, pointe de
l’hamecon.
GOUR - DREUST , s. m. Et aussi
gourdreust, poutrelle. — Gour, parti-
cule diminutive, et treust. poutre. À
la lettre, petite poutre.
GOUR - DROUZ , s. m. Et aussi
gourdrous, querelle, menace ; pluriel
GOU 245
gour-drouzou, gourdrouzou. — Gour,
particule augmentative, et érouxz ,
bruit. A la lettre, grand bruit.
GIUR-DROUZ, GOURDROUZ, v.a.etn.
Grogner, parlant d’un chien, querel-
ler,menacer; p:gour-drouxet, gourdrou-
zet. Voy. le précédent.
GOUR-DROUZEIN, v. a. Et aussi
gourdrouzein, Y. quereller, menacer.
Voy. GOUR-DROUZ.
GOUR-DROUZUZ, adjectif. Et aussi
gourdrouzuz, menacant. Voy. GOUR -
DROUZ.
GOURDT, adj. (anc.) Obstiné, entêté.
GOURE, s. m. Y. Le dessus, la sur-
face. Voy. GORRE.
GOURED, s. m. Et aussi gour-hed,
brasse, mesure de longueur égale à
celle des deux bras étendus. — Gour
{anc.), homme, et hed. longueur. On
sait en effet que la longueur du Corps
d’un homme est égale à celle de la
longueur de ses bras étendus.
GOUREDA, v. a. Et aussi gour-heda,
mesurer à la brasse, sonder la mer,
ete. ; p. gouredet. Noy. GOURED.
GOUREDAD, s.m. Et aussi gour-hedad,
brassée. Ce que l'on peut envelopper
ou embrasser avec les deux bras. Voy.
GOURED.
GOUREL, GROEL, s. m. Y. Gruau.
Soubenn ar gourel, de la soupe au
gruau.
GOUXELIN, s. m. Y. Juillet.
GOUREM, s. m. Ourlet; pl. ou.
GOUREMI, v. a. Ourler;, p. goure-
met.
GOUR-ENEZ, s. L. Presqu'île, pénin-
sule. — Gour, particule diminutive,
et enez, île.
GOUPRENN, GOURIN, s. m. Lutte ; pl.
ou.
GOURENN, v. a. Lutter; p. gourennet.
246 GOU
GOURENN, GOURRENN, S. m. Sourcil,
paupière ; pl. ou.
GOURENNER, S. m. Lutteur ; pl. ten.
GOUREQOUEIN (goureoue-in), v. a. et
n.V.Enrouer, s’eurouer; p. goureouet.
GOURFENN, adj. (anc.) Impudent,
déhonté.
GOUR GAMM. GOURGAMM, S. m. Y.
Zigzag ; pl. eu.
GOUR-GAMM, GOURGAMM, adj. Boi-
teux très-prononcé. — Gour, particule
augmentative, et kamm, boiteux.
GOUR-GLEAN, GOURGLEAN, S. m. Y.
Poignard. — Gour, particule diminu-
tive, et klean, Y. épée. A la lettre,
petite épée.
GOUR-GLEUZ, GOURGLEUZ , S m.
Clôture ou haie mal faite ou dont la
terre est éboulée. — Gour, particule
diminutive, et kleuz. clôture, haie. A
la lettre, clôture à demi.
GOUR-GLEZE, GOURGLEZE, s. m. Poi-
gnard, dague. — Gour, particule di-
minutive, et kleze, épée. À la lettre,
petite épée.
GOUR-GIMS, GOURGOMS. Voy. le sui-
vant.
GOUR-GOMZ, GOURGOMZ, v. n. Parler
entre ses dents, parler dans la mau-
vaise humeur; p. gour-gomzet. —
Gour, particule qui diminue l'action,
et komz, parler.
GOURGOUS,s. m. (anc.) Gosier, gorge.
GURGOUSEIN (gourgou-se-in), V. H.
Y. Roucouler ; D. gourgouset.
GOUR-HED. Voy. GOURED.
GOUR-HEDA. Voy. GOUREDA.
GOUR-HEDAD. Voy. GOUREDADO.
GOURHELIN. VOy. GOURELIN.
GOUR-HOUAD, GOUR-HOUAT, S. m.
Sarcelle. — Gour, particule qui marque
l'infériorité, et houad, houat, canard.
GOU
On écrit aussi gourhouad; pl. gour-
houidi.
GOURI, s. m. Y. Couture. Ce mot
figure parmi les noms de famille en
Bretagne. J'ai connu un tailleur de ce
nom.
GOURIAT, GOURIEIN, v. a. V. Coudre;
D, gouriet.
GOURICHAL, v. n. Y. Braire; p. gou-
richet.
GOURIEIN (gouri-e-in), v. a. V. Voy.
GOURIAT.
GOURIENN, S. L. Y. Racine des végé-
taux, et, par extension, race, extrac-
tion. Voy. GRISIENN.
GOURIENNEIN (gourienn-e-in), v. H. Y.
Prendre racine; p. gouriennet.
GOURIENNUZ, adj.
racines.
V. Rempli de
GOURIER, GJURIOUR, S. m. V. Mauvais
tailleur qui ne fait que des raccom-
modages ; pl. gourierion. Voy. GOURI,
couture.
GOURIEREZ, s. L. V. Couturière ; pl.et.
GOURIN, s. m. Linteau; pl. ou.
GOURIN, GOURENN, s. m. Lutte.
GOURIN, v. n. Lutter; p. gourinet.
Voy. GOURENN, Y. n.
GOURINEIN (gourin-e-in), v. n. V.
Lutter; p. gourinet.
GOUR-INIZ, GOURINIZ,S.f.V. Presqu'île,
péninsule. — Gour, particule diminu-
live ; iniz, V., île.
GOURINOUR,s. m. Y. Lutteur,athlèle;
pl. gourinerion. Voy. GOURIN, lutte.
GOURIO, GOULI0, s. m. P.èce inté-
rieure de renfort d'une porte.
GOURIOUR, Y. Voy. GOURIER; pl. gou-
rierion.
GOURISIA. Voy. GOURRISIAT.
GOU
GOURISIADENN, S. f. Voy. GOURRI-
SIADENN.
GOUP-IVIN, GOURIVIN, s. m. Envie à
la racine des ongles, ongle supérieur
des chiens, nœud de chair au bas de
la jambe des chevaux et des bœufs.
Je ne saurais expliquer complètement
la composition de ce mot.
GOURIVIN, S. m. Pièce de bois courbe
pour la construction des navires.
GOURIZ, S. m. Ceinture de corps
pour les prêtres et autres; pl. ou.
Dougen ar gouriz, porter la ceinture.
GOURIZA, v. a. Ceindre d’une ceir-
ture de corps; p. es.
GOURIZAD, s. m. Ventrée. À la lettre,
ce qui peut être contenu dans une
ceinture de corps. Voy. GOURIZ.
GOURIZER, S. m. Ceinturier; pl. ten.
GOURIZ-KANV, s. m. Ce mot qui, à
la lettre, signifie ceinture de deuil,
s'emploie pour désigner les tentures
eu drap noir que l’on place à l'inté-
rieur des murs des églises pour les
grandes cérémonies funèbres.
GOURIZ-KLEZE,s.m. Geinturon d'épée.
— Gouriz, ceinture, et kleze, épée.
GOURIZ-REUN, s. m. Cilice. Alalettre,
ceinture de crin.
GOURLANCHENN, s. L. Gosier, œso-
phage, et, par extension, grand man-
geur. Eur c'hourlanchenn, un grand
mangeur.
GOURLANCHENNEK, adj. Qui a un
grand gosier.
GOURLANN. VOYy. GOURLENN,
GOUR-LANO, GOURLANO, s. m. Le
moment où la marée est pleine, où la
mer cesse de monter. Gour, particule
augmentative, et lano, flux de la mer.
GOURLADUENN. Voy. GOURLEUENN.
GOUR-LARHU, GOURLARHU, S. m. Y.
Commencement du jusant, où la marée
commence à descendre, où la marée
GOU 247
est pleine. — Gour, particule argmen-
tative, et larhu, lanu, la marée mon-
tante, le flux.
GOURLENN, S. m. Ce mot, je crois,
a le même sens que gour-lano, et
s'emploie de plus pour désigner les
ordures et goëmons que la mer laisse
sur le rivage en se retirant. Autrefois
il avait la signification de mousse d’eau
stagnante.
GOURLEOUENN. Voy. GWERELAOUFN.
GOURLERC'HER, S. m. Musard, qui est
toujours en retard. On dit aussi gou-
lerc’her.
GOURLERC'HI, GOULERC'HI, v. n.
Musarder, être toujours en retard. Je
ne puis rien dire sur la composition
de ce mot, quoiqu'il laisse transpirer
très-visiblement le substantif lerc'h,
suite, trace.
GOURLEUEN. Y. Voy. GWERELAQUEN.
GOUR-LONKA. Voy. le suivant.
GOUR-LOUNKA, v. a., et aussi gour-
lonka, avaler gloutonnement ; p.
gour-lounket. — Gour, particule qui
augmente l’action, et Zounka, lonka,
avaler.
GOURMI, s. m. (anc.) Fils de neveu
ou de nièce. Ce mot, ainsi écrit, doit
être une faute d'impression dans le
Catholicon. Voy. GOURNI.
GOURN. Ce mot, qui est une corrup-
tion de gourenn, lutte, s'emploie dans
le substantif composé peg-gourn, pour
sigaifier croc-en-jambe dans les luttes.
Voy. KROG-GOURENN.
GOURNA. VOy. GOURNERIA.
GOURNEIN (gourne-in), Y. a. V. Net-
toyer au crible, parlant du blé; p.
gournet. Voy. les deux suivants.
GOURNER, s. m. V. C. Gros crible à
blé.
GSURNERIA, GOURNA, v. a. C. Net-
foyer au gros crible, parlant du blé;
D, gourneriet, gournet.
248 GOU
GOURNERIAD, s. m. C. La plénitude
du gros cribit. Voy. GOURNER.
GOUR-NI, GOURNI, S. m. Y. T. C. Fils
de neveu ou de nièce. — Gour, parti-
cule diminutive, et n1, neveu, V.T.C.
GOUR-NICH, GOURNICH. VOy.GOUR-NIJ.
GOUR-NICHAL ,
GOUR-NIJAL.
GOURNICHAL. Voy.
GOUR-NIJ, GOURNIJ, 8. m. Vol près
de terre des petits oiseaux. — Gour,
particule diminutive, et nij, vol des
oiseaux. Voy. le suivant.
GOUR-NIJAL, GOURNIJAL, v. n. Vol-
tiger, voler bas et avec peine, comme
font les jeunes oiseaux. — Gour, par-
ticule diminutive, et nijal, voler à la
manière des oiseaux. Il se conjugue
avec l’auxiliaire ober. — Gournijal a
rea, il voltigeait.
GOUR-NIZ, GOURNIZ, s. m. Fils de
neveu ou de nièce, petit-neveu, degré
de parenté. — Gour, particule dimi-
nutive, et niz, neveu; pl. gour-nized.
GOUR-NIZEZ, GOURNIZEZ, s.f. Fille
de nièce ou de neveu, petite-nièce,
degré de parenté. Voy. le précédent
pour la composition.
GOUR-RADENN, subst. fém. Et aussi
gourradenn, fougère de la grande es-
pèce, fougère mâle. — Gour, particule
augmentative, et radenn, fougère,
GOURRENN, S. L. Sourcil, paupière;
pl. ou. On dit aussi gourenn.
GOURRENN, s. L C. Jalousie, envie.
Voy. GOURVENN.
GOURRISIADENN (gourri-siadenn), s. f.
Hennissement.
GOURRISIAT (gourri-siat), Y. n. Hen-
nir; p. gourrisiet, Il se conjugue avec
l’auxiliaire ober.
GOUR-RU, S. L Y. Cul-de-sac; pl.
gour-ruieu. — Gour, particule dimi-
nutive, et ru, rue.
GOURSAILLENN (les
Voy. KORNAILLENN.
L mouillées).
GOU
GOUR-STAIN, GOURSTAON , subs. L
Contre-étrave. — Gour, particule qui
ajoute parfois à la valeur du substantif
qui la suit dans les mots composés,
et staon, étrave. À la lettre, pièce de
renfort à l’étrave.
GOUR-STREAT, GOURSTREAT, 5. L. Cul-
de-sac. — Gour, particule diminutive,
et streat, ruelle, venelle, chemin étroit.
. GOURT, GOURD, adj. Lourd, difficile
à remuer. Il se dit aussi d’un homme
perclus. Voy. le suivant.
GOURT, GOURD, adj. Sévère. rude, im-
pitoyable. — Gourd eo oc’ h ar vugale,
ouz ar vugale, il est rude envers les
enfants.
GOUR-VADEZ, GOURVADEZ, s. f. On-
doiement, baptême dans la maison.
— Gour, particule diminutive, et badez,
baptême. À la lettre, petit baptême.
GOUR-VADEZI, v. a. Et aussi gourva-
dezi, ondoyer un nouveau-né, le bap-
tiser dans la maison. — Gour, parti-
cule diminutive de l’action, et badezi,
baptiser ; p. gour-vadezet.
GOURVENN, s. L. C. Envie, jalousie.
J'ai trouvé aussi gourrenn; mais ce
doit être le résultat d’une erreur.
GOURVENNA, v. a. Peu ou pas usité.
Envier, être jaloux du bonheur des
autres.
GOURVENNEK, adj. Envieux. Cet ad-
jectif figure parmi les noms de famille.
GOURVENNUZ, adj. Yor. GOURVENNEK.
GOURVENT, S. m. (anc.) Arrogance.
GOUR-VEO, adj. Y. Un peu ivre. —
Gour, particule diminutive, et meo,
ivre.
GOURVEZ, S. m. Beza cnn he c'hour-
vez, choum enn he c’hourvez, être
étendu, rester étendu sur la litière,
parlant d’une bête malade. Ce mot est
un nom de famille assez répandu.
GOURVEZ, v. n. Etre étendu, s’élen
dre, parlant des bêtes et des gens ; D.
gourvezet. Voy. le précédent.
GOU
GOURZAOT, adj. (anc.) Ruiné, perdu.
GOURZAOTA, v. a. (anc.) Perdre,
ruiner.
GOUR-ZEN, GOURZEN, s. m. Petit
homme ; pl. gour-zud. — Gour, parti-
cule diminutive, et den, homme, per-
sonne.
GOURZEZ, s. m. Délai.
GOURZEZA, v. a. Différer ; p. et.
GOUR-ZIGERI (zig-eri), v. a. El aussi
gourzigeri, entr'ouvrir ; H. gour-71ig0-
ret. — Gour, particule diminutive, et
digeri, ouvrir.
GOUSIA (gou-sia), v. H. T. Voy. GOU-
SIN
GOUSIADENN (gou-siadenn), s. f. T.
Litière de chemins pour en faire du
fumier.
GOUSIAN (gou-sian), Y. H. T. Faire
de la litière de chemins avec des fou-
gères, des landes coupées.
GOUSONI, GWASONI (gou-soni), S. L
C. Saleté, ordure.
GOUSPER, s. m. C. La veille d’une
foire, d'un pardon. Da c’housper ar
foar, la veille de la foire. Voy. DER-
C'HENT.
GOUSPEROU, s. pl. m. Vêpres, priè-
res de l'Eglise. Mont da c’housperou,
aller aux vêpres. Ce mot dérive du
latin vesper, le soir. C’est un des mots
introduits par le christianisme en
Bretagne.
GOUSTAD , adv. Doucement, sans
brusquerie, sans bruit. L’adverbe
goustad a un superlatif, goustata. Ainsi
on dit : goustata ma c'helt. le plus
doucement qu'il peut.
GOUSTADIK, adv. Tout doucement,
sans bruit. On dit aussi goestadik, en
quelques lieux.
GOUSTILL {les L mouillées), s. m.
Stylet, poignard ; pl. ou.
GOUSTILLA {les L mouillées), Y. a.
Evitez ce moi. Donner des coups de
GOU 249
stylet; p. et. On dit de préférence,
Tet taoliou goustill.
GOUSTIUEIN (gousti-u-e-in), v. a. Y.
Constiper ; p. goustiuet.
GOUT; va. N T. 0: Savon: p.
gouiet. VOy. GOUZOUT.
GOUVEZ, GOUZVEZ, v. a. Ce mot
s'emploie dans quelques localités
pour gouzout, Y. a. Savoir.
GOUZANV, v. a. Sonffrir, avoir des
souffrances, endurer, supporter ; D.
gouzanvet. Gouxañv poaniou, endurer
des souffrances.
GOUZAO! (gouzao-i), v. a.
Avertir.
GOUZAON, v. a. C. Souffrir, avoir
des souffrances, endurer, supporter ;
p. gouzavet.
(anc.)
GOUZAV, v. a. Le même que gou-
zañv, mais moins usilé.
GOUZAVI. Non usité. Voy. GOUZANV.
GOUZEL. Voy. GOUZER.
GOUZELIA. Voy. GOUZERIA.
GOUZER, GOUZIER, s. m. Litière des
chemins, faite de feuilles, de fou-
gères, de landes, et destinée à faire
du fumier.
GOUZERIA, v. n. Faire de la litière
de chemins. VOy. GOUZER.
GOUZIA, v. n. C. S'abaisser, dimi-
nuer, devenir moindre ; p. gousziet.
Il ne se dit qu'en parlant du vent.
VOy. GOUZIZA.
GOUZIAN, v. n. T. Voy. GOUZIA.
GOUZIEIN (gouxie-in), Y. n. Y. Dimi-
nuer, baisser, parlant du vent; p.
gouziet. Voy. GOUZIZA.
GOUZIEK, adj. V. Savant, instruit.
On dit plutôt gouiek.
GOUZIEN, s. f. Serein du soir. —
Ce mot est un nom de famille assez
répandu ; on le prononce, dans ce cas,
comme gouxiain en français.
32
250 GOZ
GOUZIER, S. m. VOy. GOUZER.
GOUZIERA, v. n. VOy. GOUZERIA.
GOUZIFIAD, s. m. (anc.) Epieu, arme
ancienne.
GOUZIZA, v. n. Baisser, se calmer,
devenir moindre, parlant du vent ; p.
gouzizet. Gouzizet eo ann avel, le vent
s’est calmé.
GOUZOUG, S. m. Voy. GOUZOUK.
GOUZOUGAD, S. m. Gorgée. — Gou-
xoug, COU, gorge.
GOUZOUGENN (gouzoug-enn), s. f.
Mouchoir de cou, col de chemise,
bavolet, collerette. — Gouzoug, cou.
GOUZOUK, S. m. Cou, gorge, enco-
lure et garrot du cheval, goulot d'une
bouteille. Gouzouk eur voutaill, le
goulot d’une bouteille.
GOUZOUMENN. Voy. KOUZOUMENN, qui
est le radical.
GOUZOUMENNI.
qui est le radical.
Voy. KOUZOUMENNI,
GOUZOUT, Y. a. et n. Savoir; H.
gouezet. Ce verbe est tout-à-fait irrégu-
lier. Voy. la grammaire. l) se conjugue
en partie sur l’ancien infinitif goara.
Voy. le mot savoir à mon Nouveau
Dictionnaire 1869.
GOUZROUT, Y. a. (anc.) Savoir.
GOUZVEZ, y. a. VOy. GOUVEZ.
GOV, GOF, s. m. Voy. ce dernier.
GOVEL, GOFEL, s. f. Voy. ce dernier.
G0Z, s. L Taupe; pl. ed. Douar 005,
bern goz, taupinière.
GOZA, et mieux GDZETA. Voy. ce
dernier.
GOZARD, s. m. Qui a le teint et les
cheveux noirs comme une taupe. Voy.
G0z, taupe.
GOZARDEZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
GRA
GOZER, GOZETER, s. m. Voy. ce der-
nier.
GOZETA, v. n. Prendre des taupes;
p. et.
GOZETER, S. m. Taupier; pl. ten.
GOZIK, adv. C. T. Presque. Gozik
maro eo, il est presque mort.
GOZUNELL, S. L. Piége à taupes. —
GOZ. taupe.
GRA, s. m. C. Affaire, convention, ce
qu'on doit faire. Gra da c'hra, fais ton
affaire.
GRABOTENNIK, s. m. V. Nabot.
GRAC'H, s. f. Vieille femme; et aussi
vieille, poisson; cloporte, insecte;
pl. ed.
GRAC'HA, GRAC’HELLA, v. n. Se flé-
trir, parlant du teint des femmes. —
Grac'h, vieille femme.
GRAC’H-ANN-DIAOUL, s. L. Enchante-
resse, sorcière. À la lettre, vieille
femme du diable.
GRAC’HELL, S. L. Tas, amas, meule;
pl. ou.
GRAC'HELLA, Y. a. Entasser, empi-
ler, amonceler ; p. et. On dit aussi
grac’hellat.
GRAC'HELLA, GRAC'HA. Voy. ce der-
nier.
GRAC’HELLAT, Y. a. Entasser, amon-
celer; p. grac’hellet.
GRAC'HEREZ, s. m. Ce mot s'emploie
au sens de radotages. — Grac'h. vieille
femme.
GRAD, s. L Consentement, gré.
GRAD-VAD, s. f. Consentement, as-
sentiment. Gañt ho krad-vad, avec
votre assentiment.
GRAE. Voy. KRAE, qui paraît être le
vrai radical.
GRAGAC’HAT, v. n. Crier comme font
les nies: p. gragac'het.
GRA
GRAGAILLAT (les L mouillées), v. n.
Caqueter comme les oiseaux, piailler ;
p. gragaillet.
GRAGELL (grag-ell), s. L Noy. GRA-
C'HELL,
GRAGEZ. Pluriel irrégulier de grek,
femme mariée.
GRAINCH, s. L. Voy. GRANCH.
GRAKAL, v. n. Crier comme font les
poules qui pondent, coasser, et par
extension, bavarder, caqueter, ba-
biler: p. graket.
GRAKEREZ, s. m. Peu usité. Coasse-
ment. VOy. GRAKAL.
GRAMEL, S. f. Bardane, gratteron,
plantes.
GRAN, s. pl. m. V. Pluriel de gra-
nenn, grain, graine.
GPAN, GARAN, s. L. Grue, machine.
GRANCH, s. L. Grange des fermes de
campagne; pl.ou.On dit aussi grainch.
GRANENN, 5. L V. Grain, graine;
pl. gran, masculin.
GRANIELL, S. L. Y. Grenier à blé;
pl. eu. — Gran, Y. des grains.
GRANN, S. m. (anc.) Sourcil, cil.
GRAS, s. L Terme de dévotion. La
grâce; pl. grasou. Grasou ann daol,
les grâces, prière à la fin des repas.
Lavaret grasou ann daol, lavaret ar
grasuu, dire les grâces après le repas.
GRASPEIN (graspe-in), v. a. V. Effleu-
rer, enlever légèrement la peau; p.
graspet.
GRAT, GRAD, 5. f. Consentement, as-
sentiment. Gant ho krad-vad, avec
votre assentiment. Voy. GRAD-VAD.
GRATAAT, v. a. Agréer ; p. grateal,
grateet.
GRATEIN (grate-in), v. a. Y. Promet-
tre; p. gratet.
GRE
GRE, s. m. (anc.) Troupeau.
251
GREC’H, s. m. Ciron, insecte; pl. ed.
GREC'H, s. m. V. Grotte; pl. teu.
GREC'H-HOUAD, s. m. Sarcelle, oi-
seau ; pl. grec’h-houidi. Je ne puis rien
dire sur la composition de ce mot.
L’explication qu’en donnent le p. Gré-
goire et Le Gonidec ne me semble pas
admissible. Voy.KRAK-HOUAD, GOUR-HOUAD.
GREG. Voy. GREK.
GREGACH, s. m. La langue grecque,
et par extension, jargon, baragouin,
argot. On dit aussi gregaich, gregech
(greg-ech).
GREGACHI, GREGAICHI, v. n. Parler
en langue grecque, et par extension,
parler le jargon, baragouiner.
GREGECH, s. m. Voy. GREGACH.
GREGECHI (greg-echi), Y. n. VOY. GRE-
GACHI.
GREGAJEIN (gregaje-in), Y. n. V. Le
même que gregachi.
GREGEL (greg-el), adj. (anc.) Qui tient
de la nature de la femme. Grek, greg,
femme mariée.
GREGIK (greg-1k), s. L. Femmelette;
pl. gragezigou (grag-ezigou). Ge mot
est le diminutif de greg, grek, femme
mariée.
GREGON, 8. pl. m. Pluriel de grego-
nenn, prune sauvage.
GREGONEK, s. f. T. C. Lieu planté de
pruniers sauvages.
GREGONENN, s. f. T. C. Prune sau-
vage: pl. gregon, masculin.
GREK, GREG, s. L. Femme mariée:
pl. gragez (grag-ez). Un cuvrier, un
campagnard dira : va grek, va greg,
ma femme. Les gens de la ville disent :
va fried eo, c'est ma femme. En style
familier : va hini goz eo, c'est ma
femme. A la lettre, c'est ma vieille.
GREK-0ZAC'H, s. L. Maîtresse-femme,
femme-hommasse. — Grek, femme
mariée ; ozac'h, homme marié.
252 GHE
GREC'H-VLEIZ, s. f. Lamie, démon
imaginaire. — Grek, femme, et hlez.
loup.
GRELL, s. m, Fresaie, oiseau.
GREM, S. m. Fente à la carcasse d’un
navire; pl. ou.
GREM, s. m. (anc.) Tranchant d’un
outil.
GREMILL, GRIMILL (les L mouillées),
s. m. Saxifrage, chritme, plantes.
GREN, adj. Vif, alerte.
GRENN, S. m. J’ai trouvé ce mot
avec la signification attribuée ci-des-
sus à grem, fente dans la carcasse
d'un navire. Je ne saurais dire lequel
est le meilleur.
GRENOZELL, S. f. Y. Groseille à ma-
quereau.
GREO!, S. pl. m. Agrès d’un navire.
GRESIAN (gre-sian), s. m. Habitant
de la Grèce ; pl. ed.
GRESIANEZ (gre-sianez), s. f. Habi-
tante de la Grèce; pl. ed.
GRESIM (gre-sim), s. m. La langue
grecque.
BRET, s. m. Y. Courage.
GRETOUR, s. m. T. Artiste.
GREUN, S. pl. m. Pluriel de greunenn,
graine, frai de poisson. Voy. GREUNIA.
GREUNEK, adj. Grenn, Il se dit en
parlant (les plantes et des étoffes.
GREUNENN, 5. f. Graine, grain, frai
de poisson ; pl. greun, mascuiin.
GREUNIA, v.n. Se former en graines,
parlant des plantes; frayer, parlant
des poissons. — Greun, des graines,
du frai de poisson. En ce dernier sens,
il n’est usité qu’au pluriel. Teurel he
c'hreun, frayer, parlant des poissons.
GREUNIAL, S. m. C. Grenier à blé. —
Greun, des grains.
GRI
GREUNIER, S. m. Marchand de grai-
nes ; pl. en.
GREUNNA, v. n. C. Grogner comme
font les pourceaux.
GREVANS. Voy. KREVANS, qui est le
vrai radical.
GREZOLEK, S. m. Kac'h grezolek,
excrément d'une personne constipée,
GRI, s. m. Couture; pl. griou.
GRIAT, v. a. Coudre: p. griet.
GRICHOU, s. pl. m. Pluriel de gri-
sienn, racine,
GRIENN, S. L C. T. Racine; pl. griou.
GRIER, s. m. Y. Le même que gou-
rier.
GRIEREZ, s. L. V. Le même que gou-
rierez.
GRIFFON, S. m. Y. Chevalier d'indus-
trie; pl. er.
GRIGAJEIN. Voy. GREGAJEIN.
GRIGNOL, S. L. Grenier à grains, cof-
fre à grains ; pl. tou.
GRIGNOLACH, S. L. Cloison de navire
pour séparer les marchandises.
GRIGNOLIA, v. a. Renfermer dans un
grenier ou dans les coffres qui en
servent, parlant des blés., — Grignol,
grenier à blé.
GRIGNOUS, 9.
grignouxet.
m. Y. Ergoteur; pl.
GRIGNQUZ, S. m. Hargneux, gre-
gnon, parlant des personnes. Je l'ai
enteudu dire à un chien.
GRIGNGUZA, v. n. Rechigner, gro-
gner par mauvaise humeur.
GRIGNQUZAL, v. n. Y. Ergoter ; n.
grignouxzet.
GRIGNSUZEZ, s. L. C'est le féminin
de grignouz.
GRI
GRIGONS, s. pl. m. Pluriel de gri-
gonsenn , pomme sauvage, pomme
àcre.
GRIGONS, s. m. Cartilage, grince-
ment de denis.
GRIGONSAL, GRIGONSAT, v. a. Grin-
cer, parlant des dents ; p. grigonset.
GRIGONSAT. Voy. le précédent.
GRIGONSEK, s. L. Lieu planté de pom-
miers sauvages. Voy. GRIGONS.
GRIGONSEK, adj. Cartilagineux, Co-
riace.
GRIGONSENN, s. f. Pomme sauvage
ou avortée, pomme àcre ; pl. grigons,
masculin.
GRIGONSUZ, adj. Cartilagineux, co-
riace. Voy. GRIGONS, cartilage.
GRIK, s. m. Mot, parole. C'est une
contraction de gerik, diminutif de ger,
parole, mot. Ce substantif ne s’em-
ploie qu'avec une négation. — Grik!
ne dites mot! Ne lavaraz grik, il n’a
dit mot.
GRIK) interjectior. Silence! ne dites
mot!
GRILL (les L mouillées), s. m. Gril de
cuisine; grillon, insecte; pl. ed.
GRILL (les L mouillées), &.
Ecrevisse de mer; pl. eu.
m. V:
GRILL-DOUAR (les L mouillées), S. m.
Cigale, insecte; pl. grilled-douar.
GRILL-VOR (les L mouillées), s. m.
Chevrette ou crevette, crustacé marin.
— Grill, grillon, et mor, mer.
GRILLIK-VEAN (les L mouillées), s. L.
Grémil , petite joubarbe, oreille de
souris, plantes.
GRIMANDELL, s. T. Outil de serrurier
pour ouvrir les portes.
GRIMILL. Voy. GREMILL.
GRIQU, pluriel irrégulier de grienn,
T.C. Racine des végétaux.
GRI 253
GRIQUENNEK, adj. T. C. Qui est
pourvu de racines. — Brouskoun
griouennek, G. des racines fourragè-
res, comme panais, carottes, navets.
Cet adjectif dérive de griou, pluriel de
grienn, racine. T.C.
GRIPED, s. m. Piége pour prendre
‘des animaux, et aussi coupc-gorge;
pl. ou.
GRIPIN, s. m.C. Un des noms que
l’on donne au démon.
GRIPPI, s. m. Griffon, animal ima-
ginaire et ayant la forme d’un gros
oiseau; nom burlesque donné au
diable.
GAl5, GRIZ, adj. De couleur grise.
GRISIAZ, GRISIEZ (gri-siaz), adj. Brù-
lant, grave, important, excessif.
GRISIENN (gri-sienn), s. L. Racine des
végétaux; pl. grisiou, grichou, mas-
culin. — Penn-grisienn, Cause, source.
GRISIENNA (gri-sienna), v. n. S'enra-
ciner ; p. et. Il s'emploie au propre et
au figuré, comme en francais.
GRISIENANUZ (gri-sien-nux), adj. Plein
de racines.
GRISIEZ (gri-siez), adj. VOY. GRISIAZ.
GRISIOU (gri-siou), s. pl. m. Pluriel
irrégulier de grisienn, racine.
GRISTILLADENN {les L mouillées).
s. f. Hennissemeut. Voy. le suivant.
GRISTILLAT (les L mouillées), v. n.
Henuir. On (emploie aussi au sens de
rire avec éclat, en style familier.
GRIZ, GRIS, adj. De couleur grise.
GRIZARD, adj. Grisâtre.
GRIZIAZ. VOY. GRISIAZ.
GRIZILL (les L mouillées), s. pl. m.
Pluriel de grizillenn.
GPRIZILLENN (les L mouillées), s. L
Grain de grêle; pl. grizill, masculin,
des vrains de grêle, de la grêle. —
Grizill a ra, il tombe de la grêle.
254 GRO
GRIZILLON (les L mouillées), s. m.
Grelot ou petite sonnette qu'on at-
tache au cou de certains animaux ;
pl. ou.
GRIZILLONOU (les L mouillées), s. pl.
m. Menottes pour les malfaiteurs.
GRO, S. f. (anc ) Grève, sable. Près
de Brest, et vers Landévennec, on
trouve un point de la rade appelé Gro-
Saoz, la grève des Anglais. Voy. GROA.
GROA, 5. L. Grève de mer ou de ri-
vière. — Ar c'hrog. la grève. Ce subs-
tantif paraît être de la famille de
grouan, groan, gravier. Voy. GRO.
GROAC’H, S. L. V.T.C. Vieille femme.
GROAC’HA, v. n. T. C. Se flétrir, par-
Jlant du teint des femmes. — Groac'h.
vieille femme.
GROAC'HELLA, v. n. T.C. Le même
que le précédent.
GROAC’HELLAT, Y. n. Y. Le même
que groac'ha.
GROAC’HENN, s.f. V. Ride sur le front
par l’effet de l’âge; pl. eu. — Groac’h,
vieille femme.
GROAC'HENNEIN, v. n. Y. Se rider
par efet de l’âge; p. groac’hennet. —
Groac’h, vieille femme.
GROAN. Voy. GROUAN.
GROBIS, GROBIZ,S. m. Ober he c'hrobis,
parler avec hauteur, faire l'important.
GROBIZ. Voy. GROBIS.
. GROC'H, s. L. V. Antre, caverne; pl.
ieu.
SPORT, s. m. V. Ciron, insecte;
pl. et.
GROEK, s. L. V. T. C. Femme mariée.
Voy. GREK.
GROEL, S. m. Y. Gruau. On dit aussi
gourel.
GROEZ, GROUEZ, 5.f. Ardeur, parlant
du soleil, et aussi inflammation cui-
GRO
sante. VOy. GROUEZ. — Groex ann heol,
l’ardeur du soleil.
GROGNON, S. m. La partie coton-
neuse du drap.
GROGNONEK, adj. Cotonneux, par-
lant du drap.
GROGNONI, v. n. Friser naturelle-
ment, parlant des cheveux.
GROILLENN (les L mouillées), s. f.
Femme de mauvaise vie, drôlesse.
GROLL, s. L Y. T. C. Truie qui a des
petits, et, par extension, femme qui
se débraille des seins, prostituée.
GROLL, s. L La balle qui sert au jeu
de la crosse; pl. ou.
GROLLA, v. n. Jouer au jeu de la
crosse; p. et.
GROLLIA, v. n. Se fêler, parlant d’une
cloche ; s’enrouer, parlant d’un chan-
tre, d’un chanteur; p. grolliet.
GROLLIET, adj. et participe. Fèlé,
parlant d’une cloche; rauque, parlant
de la voix.
GROMEL, GROUMEL, s. f. Hale faite
de menues branches.
GROMM, s. L. Gourmette de bride.
On dit de préférence, chadenn gromm.
GROMMA, v. a. Mettre la gourmette
à un theval; p. et.
GROMMELAT, v. n. Grogner, parler
entre ses dents. C’est le vieux mot
français grommeler. Ce dernier verbe
français, d’après le dictionnaire de
Napoléon Landais, dérive du celtique
grommelat.
- GRONCH, s. m. T. C. Menton, et
aussi groin des pourceaux.
GRONCHEK, adj. T. C. Qui a un grand
menton.
GRONDAL, v. n. Gronder, parlant du
vent.
GRONDIN, s. L. Carabine.
GRO
GRONJ, GRONCH, s. m. T. C. Menton,
et aussi, groin des porcs.
GRONJN. Voy. GRONJ.
GRONKEDEIN, v. n. Y. Um ronkedein,
se baigner dehors, V. On dit mieux,
monet d'er mor d’um olc'hein, Y.
GRONN, s. m, Y. TT. C. Monçeau, amas.
Voy. GROUNN.
GRONNA, v. a. T. C. Assembler,
réunir, cerner; p. et. VOy. GROUNNA.
GRONNAT, S. m. Y. Le même que
GROUNNAD.
GRONNEIN (gronn-e-in), v, a. Y. En-
tourer,empaqueter, réunir ; p. gronnet.
Voy. GROUNNA.
GRONS, adj. Hardi, résolu.
GRONS, adv. Entièrement, obstiné-
ment, franchement, résolument, im-
périeusement, impertinemment.
GROSMOLA. Voy. KROSMOLA.
GROU, KROU, s. m. (anc.) Eau gelée,
glace.
GROUAN, GROAN, s. pl. m. Pluriel
irrégulier de groanenn, gravier.
GROUANEK, GROANEK, adj. Sablo-
neux, graveleux, parlant du sol.
GROUANENN, GROANENN, s. L. Gra-
vier, un grain de gravier; pl. grouan,
groan, masculin; des graviers, du
gravier.
GROUEK, GROEK, s. L. Y. T. C. Femme
mariée; pl. gragez (grag-ez).
GROUEZ, GROEZ, S. L. Ardeur, parlant
du soleil, inflammation. Voy. GR0EZ.
GROUEZ, adj. Ardent, très-chaud,
Voy. GROUEZUZ,
GROUEZUZ, adj. Ardent, très-chaud.
GROUGOUSAT (grougou-sat), Y. H.
Roucouler comme font les pigeons. Il
se conjugue avec l’auxiliaire ober, à la
façon des verbes neutres.
GRO 255
GROUI, s. m. T. Couture; pl. grouio.
GROUIAN, v. a. T. Coudre: p. groutet.
GROUIENN, s. f. T. Racine des végé-
taux, et, par extension, race, extrac-
tion. On dit aussi gourienn, Y.
GROUIENNEIN (grouienn-e-in), v. n. Y.
Prendre racine; il s'emploie au pro-
pre et au figuré; p. grouiennet. On dit
aussi gouriennein.
GROUIENNUZ, adj. V. Plein de raci-
nes. On dit aussi gouriennuz.
GROUIGNAL, v. n. Grogner comme
fait un chien de garde; p. grouignet.
GROUIS, GROUIZ, s. m. V. Ceinture;
pl. grouizieu. VOy. GOURIZ.
GROUIS-KANVEU, s. m. Y. Le même
que gouriz-kanv du Léon.
GROUIS-KLEAN, s. m. V. Ceinturon
d'épée. — Grouis, V. ceinture, et
klean, V. épée.
GROUIS-KRAN, S. m. Y. Cilice. —
Grouis, V. ceinture, et kran, crin, Y.
GAOUIZ, S. m. Voy. GROUIS.
GROUIZEIN (grouiz-e-in), v. à. V.
Ceindre d’une ceinture ; p. grouiget.
GROUIZOUR, S. m. Y. Qui fait des
ceintures ; pl. grouiserion.
GROUM, s. L. Gourme, maladie des
chevaux.
GROUMEL. Voy. GROMEL.
GROUNN, GROUNNAD. Voy. ce der-
nier.
GROUNNA, v. a. Réunir, amonceler,
assembler, cerner, assiéger; p. et. —
Grounn, réunion, assemblage.
GROUNNAD, s. m. Assemblage, réu-
nion.
GROUNNAD, s. m. V. Flocon, houppe,
parlant de laine, etc.; liasse, parlant
de papiers, etc.
256 GUE
GAOUNNAT, s. in. Y. Le même que
grounnad, Y.
GROUNNEIN, GRONNEIN (grounn-e-in),
v. a. V. Entourer, cerner, empaqueter ;
P- grounnet, gronnet. Voy. GROUNNA.
GROUNN-LIN, S. m. Quenouillée de
lin.— Grounn, assemblage, et lin, lin.
GROUNN-NEUD, s. m. Le fil placé sur
une bobine, sur un fuseau. A la lettre,
assemblage de fil.
GROZEL, GROZOL, s. pl. m. Y. Pluriel
irrégulier de grozolenn, un gravier.
GROZOLEK, adj. Y. Graveleux.
GROZOLENN, 5. L Y. Gravier ; plu-
riel irrégulier, grozol, m.
GRUEGEL (grueg-el), adj. C. Se dit
d'un homme qui a les allures d’une
femme. — Gruek (anc.), femme ma-
riée.
GRUEK, 5. L (anc.) Femme mariée;
pl. gragez (grag-ez).
BRUK, S. L. Yor. KRUK, KRUG, s. T
qui est le radical.
GRULLU, S. m. C. Maladie du blé
appelée charbon ou carie.
GRUMUZAT, v. n. Grogner, parlant
des pourceaux ; en style familier, on
le dit aussi des personnes.
GRUSIFI (gru-sifil, s. m. Le substan-
tif krusifi me paraît préférable ; toute-
fois on dit ar c'hrusifi et ar grusifi, le
crucifix.
GUCHAVE, adv. Y. Parfois. Voy.
GWECHAVE, plus régulier.
GUELC'H, GWELC'H (gu-elc’h), a. m.
Y. Lavage.
GUELER (gu-eler), S. m. (anc.) Bière
pour ensevelir les morts, tréteaux fu
nèbres. Voy. GWELER.
GUELF (gu-elf), s. m. (anc.) Gueule,
bouche.
GUEN, S. m. Mächoire, joue. Ortho-
graphe vicieuse. Voy. BEN.
GUH
GÜENBUNAN (gu-enbunan), ady. {anc.)
Voy. GWITIBUNAN.
GUENT, s. m. (anc.) Vent, odeur.
Prononcez comme en français gu-ainte.
GUERBL (gu-erbl , s. m. (anc.) Grosse
corde, câble.
GUERS, GOUERS (gu-ers\, adv. V. Long-
temps. Guers 20, il y a longtemps.
Voy. le suivant.
GUERSO (gu-er-so), adv. Y. Peel
guerso, il y a bien longtemps. Ce mot
est une contraction de guers z0. Voy.
GUERS.
GUERZ (gu-erz), adv. Y. Le même que
guers.
GUES (gu-es), s. m. V. Lèvre; pluriel
duel, dives.
GUESTEIGNA (gu-es-teign-a), v. a.
(anc.) Passer le licou dans la bouche
d'un cheval. — Guesting, s. m. (anc.),
licou à mors.
GUESTELL; pluriel irrégulier de
gwastell, gâteau. Voy. GWESTELL, plus
régulier.
GUESTING (gu-esting), s. m. Voy.
GUESTEIGNA.
GUEUS, GUEUZ (gu-eus, gu-eux), S. m.
(anc.) Lèvre. Le pluriel duel, diveus,
diveuz.
GUEZAN (gu-ezan), alv. Oui. Ce mot
n'est autre que la première personne
du présent de l'indicatif du verbe an-
cien guezout, savoir, connaître, et
signifie, à la lettre, je sais. Tandis que
ne guezan, Signifie non, nenni. À la
lettre, je ne sais pas.
GUEZEK (gu-ezek), adj. Y. Lippu, qui
a la lèvre inférieure très-grosse. —
Gues, Y. lèvre.
GUEZOUT (gu-exout), Y. H. (anc.) Sa-
voir. VOy. GOUZOUT.
GUR, adj. (anc.) Iusolent.
GUHAVE, adv. Voy. GWECHAVE, plus ré-
gulier et plus usité.
GUP
GUIAUT, IAUT (Prononcez comme en
français gui-aut), s. pl. m. V. Pluriel
irrégulier du suivant.
GUIAUTENN, IAUTENN (Prononcez
comme en français gui-autenn), s. f. V.
Brin ou plant d'herbe; pl. guiaut,
iaut, masc., des brins d'herbe, de
l'herbe.
GUILL, GWILL (les L mouillées). Voy.
ce dernier.
GUINVER (gu-inver), s. m. Y. Ecu-
reut), animal.
GUIRLINK. Voy. GWIRLINK.
GUITOT. Voy. GWITOT.
GULE, s. m. V. Lit pour coucher;
pl. gulieu.
GULEIK (gule-ik), s. m. V. Grabat.
C’est le diminutif de gule, Y. lit.
GULTAN, s. m. l'incettes de chemi-
née, de forgeron, etc.
GULTANV, s. m. V. Ciseaux de tail-
leur d’habits.
GULVOUD, GULVOUT, S. m. Y. ACCOU-
chement, couches.
GULVOUDEIN (gulvoud-e-in), Y. a. et
np. V. Accoucher une femme, accoucher
d’un enfant ; p. gulvoudet.
GULVOUDOUR, s. m. Y. Accoucheur ;
pl. gulvouderion.
GULVOUT, GULVOUD, s. m. Y. AcCOu-
chement, couches.
GUN, KUN, s. m. (anc.) Vallée.
GUN. Voy. KUR.
GUNEC'H, GUNICH, s. m. Y. Fro-
ment.
GUNIC'H, GUNEC'H, s. m. Y. Fro-
ment.
GUP, s. m. Vautour; pl. ed.
GUP-BRAZ, s. m. Griffon, oiseau; pl.
guped-braz.
GWA 257
GuPP, s. m. (anc.) Bec; pl. guppo.
GUR, GOUR, s. m. (anc). Homme, par
rapport au sexe.
GURLAS, GURLAZ, 8. m. Y. Lézard;
pl. gurlaxet, gurlazi.
GURLAZ. Voy. GURLAS.
GURLAZI, s. pl. m. Y. Pluriel de
gurlas.
GURZUN. Voy. BURJUN, BULZUN.
GUSK, s. m. Y. Couche, enduit ; pl.
eu. — Guskein, Y. habiller, vêtir.
GUSKEIN (gusk-e-in), Y. a. Y. Habil-
ler. Um uskein, s'habiller.
GUSKON, s. m. V. Enduit, couche.
Voy. GUSK.
GUSKONEIN (guskon-e-in), v. a. Y.
Enduire, couvrir d’un enduit, p. gus-
konct.
GUSKONIK, s. m. V. Pinceau en toile
pour étendre le goudron.
GWA (yoa). — Dans la série qui va
suivre, je veux dire GW devant A, on
prononce toujours GOA ou GOUA, ces
deux monosyllabes se confondant dans
la bouche des Bretons. Voyez la Notice
sur la prononciation.
GWA, GWAZ (goa, goaz),exclamation.
Malheur à. Voy. GWAZ A-ZE. — Gwax
a-xe d'e-hoc'h) malheur à vous! tant
pis pour vous!
GWAC'H (goac’h), adj. V. C. Pire.
C'est le comparatif irrégulier de fall,
mauvais.
GWAC'HAT (goac'hat), Y. n. Y. C.
Empirer, dépérir: p. gwac'het. On dit
aussi gwac'hein. — Gwac’h, Y. Pire.
GWAC'HAT (goac’hat), Y. n. Croasser,
crier comme font les petits enfants;
p. gwac'het.
GWAC’HIAT (goac’hiat), pluriel irré-
gulier de gwac'hienn, Y
33
258 GWA
GWAC'HIENN (goac'hienn), s. L. Y.
Veine du corps de l'animal, nerf; pl.
gwac’hiat.
GWAD, s. m. Sang. Orthographe vi-
cieuse pour les raisons données au
mot sANG dans mon Nouveau Diction-
naire français-breton, 1869. Je préfère
l'orthbograhe goad pour ce substantif
et pour ses dérivés ci-dessous. Voy.
GOAD.
GWADA, et mieux GDADA. Voy. ce
dernier.
GWADEGENN, et mieux GOADEGENN.
Voy. ce dernier.
GWADEK, et mieux GOADEK. Voy. ce
dernier.
GWADEREZ, et mieux GOADEREZ.
Voy. ce dernier.
GWAE (goae), interjection. Voy. GWA,
GWAZ.
. GWAF (goaf), s. m. Gaffe, lance; pl.
tou.
GWAGENN (goag-enn), s. L. Vague de
la mer; pl. ou.
GWAGENNA (goag-enna), v. n. Peu
usité. Produire des vagues, parlant de
la mer.
GWAGENNEK (goag-ennek\, adj. Hou-
leux, ondoyant.
GWAGREN (goagren), s. L. Fondrière.
Voy. GOAGREN.
GWAGRENN (goagrenn), s. L. Bubon,
glande, loupe; pl. gwagrennou, gwa
grou.
GWAGRENNA (goagrenna), v. n. Se
former en bubon, en loupe.
GWAGRENNEK (goagrennek), adj.
Glanduleux.
GWAGROU. Pluriel irrégulier de gwa-
grenn, glande, bubon.
GWAK (goak), adj. Mou, tendre.
GWAKAAT (goakaat), v. n. Devenir
mou, tendre; pl. gwakeat, gwakeet.
GWA
GWAKOL (goakol), s. m. Collier de
cheval à ia charrette: hausse-col des
officiers; pl. iou.
GWAKOLER (goakoler), s. m. Faiseur
de colliers appelés gwakol.
GWALARN (goalarn), S. m. Nord-
ouest. Avel gwalarn, vent du nord-
ouest ; ce vent apporte le mauvais
temps sur les côtes de la Bretagne. —
Gwall, mauvais, et arne, orage.
GWALARN-STERENN (goalarn), s. m.
Avel gwalarn sterenn, vent du nord-
nord-ouest. A la lettre, vent du nori-
ouest de l'étoile du nord ou polaire.
GWALAZ (goalaz), s. m. Herbe qui
pousse sur la vase de la mer.
GWALC’H (goalc’h, goualc’h), 5. m.
Satiété. Ce mot s'emploie dans l’ad-
verbe a-walc’h, assez. A la lettre, à
satiété. Debret am euz va gwalc'h, j'ai
mangé assez. À la lettre, j'ai mangé
ma satiété. Cet adverbe a-walc’h s’em-
ploie souvent dans la phrase suivante :
C'houi a lavar a-walc’h, vous en par-
lez bien à votre aise.
GWALC'H (goalc'h), s. m. Lavage,
ablution.
GWALC'HA (goalc'ha), Y. a. Rassa-
sier. Il n’est guère usité.
GWALC'HI (goalc'hi), v. a. Laver,
dans tous les sens du mot français ;
n. gwalchet. En em walc’hi, se laver.
En em walc'hi enn dour mor, prendre
des bains de mer. Mont d'ar mor d'en
em walc’hi, aller prendre un bain de
mer.
GWALENN (goalenn), s. f. Bague,
petite gaule. baguette, crosse d’évêque
(gwalenn ann eskop), flèche de voiture,
aune pour mesurer les étoffes et valant
un peu plus d'un mètre; pl. gwalen-
nou, gwaligner. Voy. les suivants.
GWALENNA (goalenna), v. a. Mesurer
à l’aune, parlant des étoffes, mesurer
les terres avec telle mesure que ce
soit ; p. ef.
GWALENNAD (goalennad), s. L La
lopgueur d’une aune.
GWA
GWALENNADI. Yor. GWALENNA.
GWALENN-ANN-ESKOP, S.
GWALENN.
EO
GWALENN-AR-RQUE (goalenn), s. L.
Sceptre. A la lettre, baguette du roi.
GWALENN-GARR (goalenn), s. L. Ti-
mon de voiture. — Gwalenn, gaule, et
karr, voiture. A
GWALENN-GLUDET (goalenn), S. L
Gluau pour prendre des oiseaux. À la
lettre, baguette enduite de glu.
GWALENN-SPARL (goalenn), s. f. Pa-
lonnier de voiture.
GWALENN-VOUGEREZ (goalenn-voug-
erez), 8. L Eteignoir d'église fixé au
bout d’une longue perche. — Giwalenn,
gaule, et mouga, éteindre.
GWALERN (goalern), S. m. Voy. GWA-
LARN.
GWALEZ. Voy. GOALES.
GWALIGNER (goaligner), pluriel irré-
gulier de gwalenn.
GWALL (goall), adj. Mauvais, mé-
chant, dangereux, parlant des êtres
animés : fâcheux, malheureux, mau-
vais, parlant des choses. — Après cet
adjectif, les lettres fortes se changent
en faibles : gwall baotr, mauvais
garcon, pour gwall paotr ; gwall zen,
pour gwall den, méchant homme. Voy.
la grammaire.
GWALL (goall), adv. Très, beaucoup,
malheureusement, mal, méchamment,
dangereusement. Après cet adverbe,
les lettres fortes se changent en fai-
bles : gwall glanv, au lieu de gwall
klañv, dangereusement malade. Voy.
la grammaire.
GWALL (goall), s. m. Accident fà-
cheux, délit, défaut. Paket eo bet e
gwall, il a été pris en flagrant délit.
Gwall zo en em gavet enn-hi, elle s’est
laissé engrosser. Voy. GWALLA.
GWALLA (goalla), Y. a. Déshonorer
une fille, la séduire; p. gwallet.
»
GWA 259
GWALL-A0ZA (goall), v. a. Maltrai-
ter ; p. gwall-aozet. — Gall, adv.,
mal, et aoza, arranger.
GWALL-BEZ (goall), s. m. Mauvais
garnement, polisson. — Gwall, adj.,
mauvais, et pez, pièce.
GWALL DAMM PREZEGENN (goall
damm prezeg-enn), S. m. Réprimande,
remontrance forte. — Grwall, adl-.
mauvais ; famm, morceau, et prezegenn,
discours.
GWALL DIRAPAR (goall), adj. Qui ne
peut être raccommodé, parlant des
vêtements en lambeaux. Voy. DIRAPAR.
GWALL-DRO (goall), s. m. Accident,
mésaventure. — Gwall, adj., mauvais,
malheureux, et tro, vicissitude.
GWALL-EAL (goall), s. m. Le démon.
A la lettre, mauvais ange.
GWALLEGA (goallega), v. n. Être né-
gligent. — Gwallek, adj., négligent.
On dit aussi gwallekaat.
GWALLEGEZ (goalleg-ez), s. m. Né-
gligence. Voy. GWALLEK.
GWALLEK (goallek), adj. Négligent.
GWALLEKAAT. Voy. GWALLEGA.
GWALLER (goaller), s. m. Malfaiteur;
pl. ten. Le pluriel gwallerien a beau-
coup de rapport avec le substantif
francais galérien. — Givall, S. m.,
délit, faute. La famille du mot breton
gwaller est si nombreuse, que l’on est
en droit de penser que le mot français
galérien en dérive.
GWALL-EUR (goall), s. m. Malheur,
accident. — Gwall, adj., mauvais, et
eur, bonheur.
GWALL-FALL (goal), adj. Très-mau-
vais, détestable, pernicieux. — Gwall,
mauvais, et fall, mauvais. A la lettre,
mauvais-mauvais. C’est une sorte de
superlatif dont nous avons parlé au
mot SUPERLATIF.
GWALL-GAS (goall), v. a. Maltrai-
ter, malmener: p. gwall-gaset (ga-set).
— Gwall, adv., mal, et kas, conduire,
mener.
260 GWA
GWALL-OBER (goal), s. m. Mauvaise
action, méfait; pl. gwall-oberiou. —
Gwall, mauvais, et ober, action.
GWALL-OBER (yoall), v. n. Malfaire,
nuire; p. gwall-c'hreat. — Gwall, adv.,
mal, et ober, faire; p. great. Gwall-ober
e-kenver eunn den, nuire à quelqu'un,
agir mal à son égard.
GWALL-SKOUER (goall), s. f. Scan-
dale, mauvais exemple. — Gwall,
mauvais, et skouer,exemple. Rer gwall-
Skouer d'ar re all, scandaliser le pro-
chain, donner le mauvais exemple.
GWALL-SKOUIR (goall), s. L Y. Le
même que le précédent. Rein gwall-
skouir, V., scandaliser, donner mau-
vais exemple.
GWALL-VOUILLENN (goall), s. L. Fon-
drière. — Gwall, dangereux, et bouil-
lenn, boue.
GWALL-VRUD (goall), s. L. Mauvaise
réputation. — Gwall, mauvais, et brud,
renommée. Gwall-vrud en deux, il a
une mauvaise réputation.
GWALL-VRUDA (goal), v. a. Décrier,
p. gwall-vrudet. — Gwall, adv., mal,
et bruda, ébruiter.
GWALL-WIR (goall-vir), s. m. Exac-
tion, concussion. — Gwall, adj., mau-
vais, et gwir, S. m., droit.
GWALORN. Voy. GWALARN.
GWAMM (goamm), s. f. Femme ma-
riée, en terme de raillerie. Petra lavaro
gwamm? que dira la femme?
GWAN (goan), adj. Faible, débile,
malingre.
GWAN (goan), s. m. C. Taille, stature.
GWANA (goana), v. a. Rendre débile.
— Gwan, débile.
GWANIGELL (goanig-ell), s. m. C.
Homme ou femme de belle taille. —
Gwan, s. m. C., taille, stature.
GWANN (goann), s. m. V. Charogne.
GWAR (goar), adj. Courbe, tortu.
N
GWA
GWARA (goara), v. a. Courber; p. et.
GWARAG (goarag), S. m. Cheville du
soc de la charrue,
. GWARD (goard), S. m. Garde ou ser-
vice militaire momentané; garde où
homme de guerre; tuteur; pl. ed.
Monter la garde, mont da ober gward.
Beza gward evit eunn den, être tuteur
de quelqu'un.
GWARD-ADRE (Joard), s. m. Arrière-
garde. A la lettre, garde de derrière.
GWARDEU (yoardeu), s. pl. m. Y.
Garde-fou, parapet pour prévenir les
chutes.
GWARDONIEZ (goardoniez), s. L. Tu-
telle. — Gward, tuteur. E gwardoniez
he ozac'h, sous la tutelle de son mari.
GWARE (goare), adj. C. Abrité. Voy.
GOARE, GOUARE.
GWAREA (goarea), v. n. C. Voy. G0a-
REA.
GWAREG (goareg). VOy. GWAREK.
GWAREGA (goarega), v. n. Tirer de
l'arc. — Gwarek, arc.
GWAREG-AR-GLAO (goareg), s. f. Arc-
en-ciel, un des météores. A la lettre,
arc de la pluie.
GWAREGEC'H (goareg-ec'h). Voy. G0A-
REGEC’H, Y. Lenteur.
GWAREGER (goareg-er), S. m. Archer
qui combattait avec l'arc; pl. ten. —
Gwarek, arc.
GWAREGOU (goaregou), S.
Etancon de la charrue.
pl. m.
GWAREK (goarek), s. f. Arc, arme
pour tirer des flèches ; pl. gwaregou.
On dit aussi gwareg. Ges mots dérivent
de gwar, courbe. Eur warek (oarek,
voarek), un arc.
GWAREK (goarek), adj. Y. Voy. GOAREK,
lent, paresseux.
GWAREK-AR-GLAO. Voy. GWAREG-AR-
GLAO.
GWA
GWAREMM (goaremm), s. L. Garenne,
champ où pousse la lande et la
bruyère, champ non cultivé. Par ex-
tension, ce substantif s'emploie à la
facon d’un adjectif, au sens de dépeu-
plé, désert, sans maître. Eunn ti gwa-
remm, une maison déserte, abandon-
née. À? gear-xe a z0 gwaremm breman.
cette ville est dépeuplée ou déserte
actuellement. Ces locutions figurées
pe manquent pas d'originalité.
GWAREMM-LOUARN (goaremm), s. L
Renärdière. A la lettre, garenne de
renard.
GWAREZ (goarez), s. m. (anc.) Voy.
GOARE.
GWARIGELL (goarig-ell), s. L. Biais,
guingois. — Gwar, courbe.
GWARIGELLA (goarig-ella), v. a. et n.
Rendre ou devenir biais — Gwar,
adj. Courbe.
GWARISI (goari-si), s. f. Jalousie,
envie du bonheur des autres. Æeme-
ret gwarisi ouz eunn den, être jaloux
de quelqu'un, lui porter envie en mau-
vaise part.
GWARISIUZ (goari-siuz), adj. Jaloux
du bonheur des autres, eavieux.
GWARIZI, VOy. GWARISI.
GWARSAD ({goar-sad), s. m. Mesure
pour les grains, valant environ quatre
hectolitres.
GWARSAT, Y. Le même que gwarsad.
GWASA (goa-sa), adj. Ar gwasa, le
plus mauvais ; c’est le superlatif irré-
gulier de fall, mauvais, méchant.
GWASAAT (goa-saat\, v. n. Empirer,
dépérir ; p. gwaseat, gwaseet. — Gwasa,
le plus mauvais.
GWASK (goask), s. m. Joint entre
deux pierres maconnées. E gwask ar
vein, dans le joint de deux pierres
maconnées ou de pierres superposées
naturellement,
GWASKA (goaska), v. a. Serrer,
étreindre, comprimer, oppresser, tor-
GWA 261
dre le linge lavé, fouler, parlant des
raisins, des olives, etc. ; p. et. On dit
aussi gweskel, à l'infinitif.
GWASKADENN (goaskadenn), s. f. Op-
pression, élouffement, pamoison, dé-
faillance, entorse, éclipse astrono-
mique ; pl. ou. — Gwaska, oppresser.
GWASKED (goasked), s. m. Abri con-
tre le vent.
GWASKED (goasked), s. m. V. Om-
brage.
GWASKED (goasked), s. m. G. Voy.
G0ASKED.
GWASKEDENN (goaskedenn), s. f. Cou-
lis de jus. — Gwaska, fouler, presser.
GWASKEDI {goaskedi), v. n. EL mieux,
mont enn eur gwasked, se mettre à
Pabri du vent. Voy. GWASKED.
GWASKEIN (goaske-in), v. a. Y. Le
même que gwaska.
GWASKELL (goaskell), s. f. Pressoir
pour faire le cidre, ete. Ce mot dérive
de gwaska, fouler.
GWASKELL (goaskell), s. L. Ghandelier
de la campagne fixé au mur; pl. ou.
GWASKEN (goasken), s. L Rhume de
poitrine qui cause de l'oppression. —
Gwaska, oppresser. Pasaat a ra gant
ar waskenn, le rhume de poitrine le
fait tousser.
GWASOS’H (goa-soc'h), comparatif
irrégulier de l'adjectif fall, mauvais.
Gwasoc'h eo evit ar re all, il est plus
mauvais que les autres.
GWASONI (goa-soni). VOy. GOUZONI.
GWASTA (goasta), v. a. Ravager, dé-
truire, piller, faire des dégâts ; p. et.
GWASTADOUR (goastadour), S. m. Y.
Pillard ; pl. gwastaderion. — Gwasta,
piller, ravager.
GWASTAVEN (goastaven), s. L. C. La
crème qui s'élève à la surface du lait
bouilli,
262 GWA
GWASTEIN (goaste-in), v. a. Y. Le
même que gwasta.
GWASTELL (goastell), s. f. Gâteau ;
pl. gwastellou, et aussi gwestell. —
Gioastell-kraz, échaudée. A la lettre,
gâteau desséché au feu. Gwastell oaled,
gâteau de campagne, cuit sous la
cendre. À la lettre, gâteau de l’âtre, de
la cheminée.
GWASTELLENN (goastellenn), s. L. Y.
Gaufre, sorte de pâtisserie. — Gwas-
tell, gâteau.
GWASTELLER (goasteller), s. m. Pä-
tissier ; pl. ien. — Gwastell, gâteau.
GWASTELL-MOEN (goastell), s. L. Y.
Oublie, pâtisserie très-mince. A la
lettre, gâteau mince.
GWASTER (yoaster), s. m. Pillard;
pl. îen. — Gwasta, piller.
GWASTOUR (goastour), s.m.V. Pillard;
pl. gwasterion. — Gwastein, V. Ravager.
GWAZ (goaz\, s. m. Homme, par op-
position à femme; autrefois ce mot
avait aussi le sens de vassal; pl,
gwazed (goazed). Ar gwaz, ar gwazed.
GWAZ (goaz), s.f. Ruisseau, et mieux
goaz-dour. Voy. ce dernier.
GWAZ (goaz), s. f. Oie domestique;
pl. gwazi (goazi). Voy. GWAZIENN.
GWAZ (goaz), S. L Tanaïisie, plante.
GWAZ (goaz), et mieux GWASOC'H
(goa-soc’h), pire, comparatif irrégulier
de fall, mauvais. Voy. GWASOC'H.
GWAZ, GWA, interjection! Voy. GWAz
A-ZE.
GWAZ A-ZE (goaz a-xe), interjection!
Malheur à, tant pis pour. — Gwaz a-xe
d'e-hoc’h! Malheur à vous! Tant pis
pour vous!
GWAZ-DOUR (goaz), s.f. Ruisseau ;
pl. gwasiou-dour (goa-siou-dour). À la
lettre, ruisseau d'eau, — Eur tvaz-
dour (oax), un ruisseau.
GWE
GWAZELL (goazell), s.f. Lieu fertilisé
par des ruisseaux d'eau courante, —
Gwaz, S. L ruisseau.
GWAZENN (goazenn), s. f. Veine du
bois, des pierres; rayon, parlant du
Soleil; pl. ou. — Gwazenn-vor, bras
de mer, canal naturel que la mer a
formé ou envahi. — Graz, ruisseau.
GWAZENNUZ (goazennuz), adj. Rem-
pli de veines, parlant: du bois, des
pierres, etc.
GWAZI (goazi), pluriel irrégulier de
gwaz, oie.
GWAZIED (goazied), pluriel irrég. de
gwazienn, veine.
GWAZIEN (goazienn). Audierne, ville.
GWAZIENN (goazienn), s. L. Veine,
nerf du corps des animaux ; pl. gwazied
(goazied).
GWAZIENN (goazienn), S. L. Oie do-
mestique; pl. gwazi (goazi).
GWAZIENNEXK (goaziennek), adj. Rem-
pli de veines, de nerfs, parlant des
corps animés. VOy. GWAZIENN.
GWAZIENNUZ. Voy. le précédent.
GWAZONIEZ (goazoniez), S. f. (anc.)
Vasselage. — Gwaz, vassal.
GWAZ-RED (goaz-red), s. L Torrent,
ruisseau impétueux; pl. gwasiou-red
(goa-siou-red).
GWAZ-REDENN. Voy. le précédent.
GWAZ-RUDEZ (goaz), S. f. Hémor-
roïdes. — Gwaz (goaz), ruisseau, et
rudez, dérivé de rus, adj., rouge. Voy.
RUSTERIOU.
GWE. Ce monosyllabe, que l'on pro-
nonce gu-e dans le Léon, se prononce
goue en Tréguier, le plus ordinaire-
ment. Tous deux ne forment qu’une
syllabe. Nous rappellerons donc ici
que, dans la série qui va suivre, GW
devant E se prononce toujours GU
en Léon, ce qui n’a pas lieu dans le
français, quand GU est suivi d’une
voyelle, ainsi qu’on le voit dans les
GWE
mots guérison, guitare, guérite. Dans
ce cas, on ne fait pas sentir la lettre Ù.
comme on le fait dans Gustave, par
exemple. Voyez ce qui est dit dans la
Notice sur la prononciation et aussi au
mot gwela.
GWE, GWEV (gu-e, gu-ev), s. m. Gué
de rivière; pl. gweou, gweviou.
GWE (gu-e), pluriel irrég. de gweenn,
Y. arbre.
GWEA (gu-ea), v. a. Enlacer, tordre,
tisser, tresser ; p. gweet. En Cornouaille
on dit gwea he droad, prendre une
entorse au pied. À la lettre, tordre
son pied.
GWEACH (gu-each), 5. L. Reprise, fois.
— Eur weach (eur veach), une fois. —
Meur a weach (reg clu, plusieurs fois.—
Ce mot est du nombre de ceux qui, en
breton, sont rarement employés au
pluriel, par la raison qu'ils sont ordi-
nairement accolés à des noms de nom-
bre ou à l'adverbe meur, plusieurs.
Ainsi, on dit diou weach, deux fois;
meur a weach, plusieurs fois. Toute-
fois, on trouve le pluriel gwechou dans
l’adverbe a-wechou (a-vechou), parfois.
Pour ceux qui ne le sauraient pas en-
core,etpourexpliquer les deux phrases
bretonnes qui précèdent, j'ajouterai
que la Syntaxe oblige à dire : deux
cheval, plusieurs cheval.
GWEACH E-BED (gu-each),adv.Jamais.
À la lettre, fois aucune.
GWEADENN (gu-eadenn), s. f. C. En-
torse; pl. ou. Voy. GWEA.
GWECH (gu-ech), s. L Y. T. C. Fois,
reprise. — Eur wech (vech), une fois.
Il s'emploie dans les mêmes conditions
que gweach.
GWECH ER-BET (gu-ech), adc. Y. |
Jamais. — Gwech, fois, et er-bet,
aucun, Y.
GWECHALL igu-echall), adv. Autrefois,
jadis. — Gwech, fois, et all, autre.
GWECHALL-GOZ (gu-echall), adv. Ce
mot, composé de gwechall, autrefois,
jadis, et de koz, ancien, vieux ; ce mot,
GWE 263
dis-je, ajoute à la force de gwechall ;
c'est comme si l’on disait : autrefois
il y a bien longtemps.
GWECHARAL (gu-echaral), adv. Y.
Autrefois, jadis. — Gwech, fois, et
aral, autre.
GWECHAVE (gu-echave), adv. Y. Par-
fois, par intervalles. Ce mot est une
contraction pour gwech a vez, À la
lettre, fois il est, il y a des fois.
GWEC'HIENN, S. L. V. Orthographe vi-
cieuse. Voy. GWACHIENN.
GWEDEL, GUEDEL. Voy. GWEZEL.
GWEDENN (gu-edenn), s. f. Lien ou
hart pour lier les fagots; pl. ou. —
Gwea (gu-ea), tordre.
GWEDENN (gu-edenn), s. f. Levain
pour le lait. C’est à tort que quelques
auteurs ont parfois écrit gwedenn au
lieu de goedenn, par la raison que GW
devant E se prononce gu en Léon et
jamais go; or, goedenn est la véritable
prononciation. Voir ce dernier et aussi
la Notice sur la prononciation, pour GW.
GWEENN (gu-eenn), s. f. Y. Arbie; pl.
gwe (gu-e), masc.
GWEER (gu-eer), s. m. Tisseur ; pl.
ien. — Giwea, tisser.
GWEEREZ (gu-eerez), s. L. Tisseuse ;
pl. ed. — Gwea, tisser.
GWEEREZ (gu-eerez), s. f. Volubilis,
plante qui grimpe et s'enroule sur les
branches voisines. — Gwea, enlacer.
GWEGAL (gu-egal), v. n. C. Beugler
comme les vaches et comme les veaux
qu'on sépare de leur mère.
GWEGELENN (gu-eg-elenn),s<. L. Bruse,
hous de petite espèce ; pl. ou.
GWEGR (gu-egr), S. m. Préceinte,
terme de marine et de menuiserie.
GWEL. C'est à tort que quelques au-
teurs écrivent ainsi ce mot quand il
est employé au sens de fête religieuse
et de voile, par la raison que GW de-
vant E se prononce toujours DUD en
264 GWE
Léon et jamais 0 7. Or, partout et tou
jours, ce mot se prononce goel. Voy.
ce mot et aussi la Notice sur la pro-
noncialion.
GWEL (gu-el), s. m. Vue. Voy. GWE-
LED.
GWELA, v. n. Pleurer. C’est à tort
que l’on écrit parfois ce mot par GW,
Car partout on prononce gouela, goela.
Voy. la Notice sur la prononciation,
pour GW. — À l'exemple de Le Go-
nidec, j'ai commis aussi cette faute
dans mon Dictionnaire français-breton
1869, et malheureusement ce mot
gwela n'est pas le seul que j'ai estro-
pié, car il faut y joindre les susbtan-
tifs goel, fête, voile, goeled, fond et
gouelec’h, lieu sauvage et désert. Dans
mon esprit, alors, je me plaisais à
donner le nom de caprices de l'usage,
à des fautes réelles contre le génie
de là langue bretonne.
GWELADENN (ou-eladenn), s. L En-
trevue pour mariage, — Gwelet (gu-elet),
Y. a. Voir, visiter.
GWELAN, v. n. T. Pleurer. Ortho-
graphe vicieuse pour les motifs don-
nés au mot gwela. VOy. GOUELAN, GOELAN.
Toutefois, en Tréguier, cette ortho-
graphe pourrait être admise, confor-
mément à ce qui est dit dans la
Notice sur la prononciation, pour GW.
GWELAOUENN (qu-elaouenn), s. f.
Sangsue ; pl. gwelaoued. Je ne puis
rien dire de rationnel au sujet de la
composition de ce mot. Voy. GOADEREZ.
GWELCH (gu-elc'h), S.
GWALC'H, plus usité.
m. Voy.
GWELC'HI (gu-elc'hi), v. a. Voy. GWAL-
C'HI, plus usité.
GWELC'HIEN (gu-elc’hien), a. f. La-
vure. On dit plutôt gwelien (gu-elien).
Ces mots dérivent de gwelc'hi, laver.
GWELE (gu-ele), s. m. Lit pour cou-
cher ; pl. gweleou. Eunn tammik gwele,
un grabat. À la lettre, un petit mor-
ceau de lit. Enn he wele (vele) ema, il
est au lit, il est couché. Penn wele
(vele), traversin, chevet du lit. Eur
gwele martolod, un hamac. — Les lits
GWE
des paysans bretons ne ressemblent
en rien à nos lits des villes. Ce sont
des espèces de coffres s’ouvrant et se
fermant au moyen de châssis qui se
meuvent dans des coulisses horizon-
tales. On les appelle gwele kloz, lit
clos. Trois causes semblent avoir pré-
sidé à cette construction des lits de la
Campagne : la décence, l'hygiène et
lexiguité du local dans la plupart
des cas. Dans les fermes de la Breta-
gne, en effet, la seule pièce habitable,
celle où l’on mange, où l’on passe les
veillées et où l’on couche; cette pièce,
disons-nous, nommée {i annez, maison
des meubles, est d'ordinaire occu-
pée par trois, quatre, et jusqu’à
douze personnes ; hommes, femmes,
filles, garcons et domestiques des
deux sexes, y sont amoncelés, sans
qu'il y existe aucune séparation, ri-
deau ou cloison. Les lits clos sauvent
donc quelque peu la décence. Pour ce
qui est de l’exiguité du local, on com-
prend facilement que ces lits, dont
deux sont presque toujours superpo-
sés l’un à l’autre, augmentent consi-
dérablement le local. On comprend
aussi que ces chambres, toujours éta-
blies sur le sol dénudé ou naturel, et
souvent mal fermées, sont très froides
et très-humides en hiver, sous notre
climat pluvieux, et qu’on a dù songer
à se mettre à l'abri de l'humidité en
élevant beaucoup les lits au-dessus du
sol. En Tréguier, on prononce goele ;
pl. goeleo.
Les lits de la ville sont appelés par
les paysans gwele-rez, gwele-reaz, à la
lettre, lit près de terre, par opposi-
tion à ceux dont nous venons de par-
ler, et dans lesquels on ne peut accé-
der qu’au moyen d'un meuble, ordi-
nairement un coffre, qui est placé du
côté extérieur du lit.
GWELEAC'H, et aussi GUELEC’H, s. m.
C. Lieu sauvage et désert. Ce mot étant
composé de gouez, sauvage, et de
leac’h, lec'h, lieu ; il en résulte que
cette orthographe est vicieuse. Voy.
GOUELEC'H.
GWELEAD (gu-elead\, s. m. Le con-
tenu d’un lit, ce qu'on peut mettre
dedans ou sur un lit. Tri e oamp enn
eur gwelead, nous étions trois dans le
même lit. Ge mot dérive de gwele, lit.
GWE
GWELEAD (gu-elead), s. m. T. Plan-
che ou couche de jardin.
GWELEATA (gu-eleata), v. a. Mettre
quelqu'an au lit. — Gwele, lit.
GWELE-BIHAN (gu-ele), s. m. Cou-
chette. A la lettre, lit petit.
GWELEC’H. Voy. GWELEAC'H.
GWELED, s. m. Fond. Ce mot se
prononçant goeled, il y a erreur à
l'écrire par W. Voy. la Notice sur la
prononciation, et aussi GOELED, S. m.
GWELED (gu-eled), s. m. Vue, un
des cinq sens, visite. Ce mot dérive
du verbe gwelet (gu-elet), voir.
GWELED-BARN (gu-eled), s. m. Des-
Gente de justice. — Gweled, visite, et
barn, justice.
GWELED-BARNER (gqu-eled), s. m. Des-
cente de justice, — Gweled, visite, et
barner, juge.
GWELEDELL (gu-eledell), s. L T.
Entrevue pour mariage. — Gwelet
(gu-eled), voir, visiter. En quelques
localités de Tréguier, on prononce
goeledell, par la raison qu'on y dit
goelet, voir.
GWELEDI, v. n. Faire aller au fond.
Cette orthographe est vicieuse par la
raison qu'on prononce goeledi. Voy. la
Notice sur la prononciation, pour GW,
et aussi GOELEDI.
GWELEDIGEZ (gu-eledig-ez), s. f. Vi-
sion, terme de dévotion; pl. giweledi-
gesiou (gu-eledig-e-siou). — Gwelet,
voir.
GWELEIN (gu-ele-in), v. a. V. Voir,
visiter ; p. gwelet.
GWELEIN, v. n. Pleurer. V. Cette
orthographe est vicieuse, ce mot se
prononcçant guelein. Voy. la Notice sur
la prononciation, pour GW.
GWELE-KANV (gu-ele), s. m. Cata-
falque. — Gwele, lit, et kañv, kaon,
deuil.
GWE 265
GWELE-KLOZ (gu-ele), s. m. Lit des
paysans bretons. Ils sont décrits au
mot gwele.
GWELEOUD (gu-eleoud), S. m. Accou-
chement, couches. On dit de préfé-
rence gwilioud.
GWELER (ou-eler), S. m. Dais mor-
tuaire dans les églises, et ancienne-
ment bière pour ensevelir les morts.
— J'ai trouvé ce mot écrit gueler,
gweler, goueler, oueler, et je ne sais
auquel donner la préférence. IL y a
lieu de penser que goueler (gouela,
goela, pleurer), est le préférable. Voy.
OUELER.
GWELE-REAZ. Voy. GWELE-REZ.
GWELE-REZ (gu-ele), s. m. Grabat,
lit de sangle, lit de repos. A la lettre,
lit près de terre. Les paysans bretons
désignent parfois sous ce nom les lits
des villes, parce qu'ils sont moins
élevés que les leurs au-dessus du sol.
Voy. GWELE.
GWELE-STIGN (gu-ele), s. m. Lit à
rideaux. — Gwele, lit, et stign, rideau
de lit.
GWELET (gu-elet), Y. a. Voir, visiter;
p. gwelet. En Tréguier, on prononce
goelet.
GWELEU (gu-eleu), S. m. V. Entrevue
pour mariage. — Gwelein, V., voir,
visiter.
GWELEVI (gu-elevi), Y. n. C. Briller.
GWELEVUZ (gu-elevuz), adj. C. Bril-
lant.
GWELEZENN. Orthographe vicieuse,
ce mot dérivant de goeled, fond. Voy.
GOELEZENN, limon, sédiment.
GWELIA. Orthographe vicieuse, at-
tendu que ce verbe dérive de goel,
fête, voile. Voy. G0ELIA, céiébrer une
fête.
GWELIEN (gu-elien), s. f. Lavures,
eaux grasses de cuisine dont on se
sert pour la nourriture des porcs. Ce
mot dérive de l’ancien verbe gwelc’hi,
laver ; on disait autrefois gwelc'hien,
34
266 GWE
GWELL, GWELLOC'H (gu-ell,gu-elloc'h),
comparatif irrégulier de l’adjectifmad,
bon. Meilleur, préférable, et aussi,
mieux, adv. He-mañ a s0 gwelloc'h
evit ar re all, celui-ci est meilleur que
les autres. Gwelloc'h e kier bremañ. il
entend mieux actuellement. Gwell est
peu usité en ce sens. Voy. GWELLOC'H.
Gwell eo gan-en ar c'hik evit ar pesked,
j'aime mieux la viande que le poisson.
Ann dra-5e à 50 gwelloc’h d'ezho eget
ann dra-mañ, cela leur est plus avan-
tageux que ceci.
GWELLA (gu-ella), adj. Le meilleur,
la meilleure, les meilleurs. C’est le
superlatif irrégulier de mad, bon. Ar
gwella, le meilleur. Ar wella (vella), la
meilleure. Ar re wella (vella), les meil-
leurs, les meilleures. He-mañ a 0 ar
gwella da gana, c'est celui qui chante
le mieux.
GWELLAAT (gu-ellaat), v. a. Amé-
liorer, et, par extension, réparer, par-
lant d’un outil, etc.; p. gwelleat, quel-
leet. Ge verbe dérive de gwell, meilleur.
GWELLAENN (gu-ellaenn), s. L. Amé-
lioration; pl. eu. — Gwell, meilleur.
GWELL A-ZE(gu-ell) ad v. Tant mieux.
A la lettre, meilleur par cela. Gell
a-ze d'e-hoc'h, tant mieux pour vous.
GWELL-DC'H-WELL (gu-ell-oc'h-vell),
adv. De mieux en mieux, à l’envi. A la
lettre, de meilleur en meilleur.
GWELLOC'H (gu-elloc’h). Meilleur.
Comparatif de mad, bon. Voy. GWELL.
Dont da veza gwellac'h. devenir meil-
leur.
GWELLOC'H-GWELLA (gu-elloc'h-gu-
ella), sorte d'adverbe, De mieux en
mieux. Voy. les mots composants.
GWELL-PE-WELL (qu-ell-pe-vell), adv.
De mieux en mieux, à l’envi. Gawell-
pe-well e labouront, ils travaillent à qui
mieux-mieux, à l’envi.
GWEL-MEUR (gu-el-meur), S. m. Belle
vue. — Gwel, vue, et meur, grand,
beaucoup.
GWELDO, v. n.C. Plen rer. Orthographe
vicieuse, attendu que l'on prononce
goelo, gouelo,
GWE
. GWELOUT (gu-clout), y. a. 0. Voir,
visiter ; p. gwelet.
GWELTRE (gu-eltre), s. m. Grands ci-
Seaux de tailleur d’habits ou de jardi-
nier pour tailler le buis ; pl. gweltreou.
GWELTRENN (gu-eltrenn),s.f. Guêtre ;
pl. gweltr, masculin. VOy. GELTRENN.
GWELVAN (gu-elvan), S. m. Lamen-
tation; pl. ou. Orthographe vicieuse ;
goelvan est préférable, attendu que ce
mot dérive de goela, pleurer.
GWELVANUZ, (qu-elvanuz), adj. La-
mentable. Je crois goelvanuxz préfé-
rable. Voy. GWELVAN,
GWEN (gu-en), adj. Flexible.
GWENAENN (qu-enaenn), s. L. Verrue.
Voy. GWENNAENN.
GWENAER (gu-enaer), s. m. (anc.)
Piqueur, terme de chasse.
GWENAN (gu-enan) ; plurielirrégulier
de gwenanenn, abeille. Ce mot figure
parmi les noms de famille; on le pro-
nonce Comme gu-énant en français.
GWENAÂNENN (gu-enanenn), s. L
Abeille: pl. gwenan, m.
GWENDARD (gu-endard). Leaz gwen-
dard, lait mari.
GWENDRE (gu-endre), s. m. Goutte,
maladie.
GWENEC'HOUENN (gu-enec'houenn),
S. L V. Sangsue; pl. eu.
GWENED, GWENNED (gu-ened), a. m.
Nom de la ville de Nantes. Voy.GWENNED
et ses dérivés.
GWENER (gu-ener), S. m. Vendredi.
Pour l'emploi, voyez le mot SEMAINE
à mon Dictionnaire français-breton 1869.
Ge mot ne s'emploie qu’en certains cas
déterminés : da Wener ar Groaz, à
l'époque du Vendredi-Saint. Dans d’au-
tres Cas, on dit digwener (dig-uener).
Ainsi, digwener genta, vendredi pro-
Chain. Voy. le mot vEeNpreD: à mon
Dictionnaire francais-breton 1869,
GWE
GWENER (gu-ener), et aussi STERENN
WENER (vener), la planète Vénus. Voy.
GWERELAOUENN.
GWENGAMP, nom de lieu. Guin-
gamp, ville.
GWENGOLO (gu-engalo), s.m. Septem-
bre. À la lettre, paille blanche. Wiz
gwengolo, le mois de septembre, le
neuvième mois de l’année, quoique le
mot septem signifie sept en latin. —
Cette dénomination était bonne au
temps où l’année n'avait que dix mois
et commencçaitau mois de mars.Quand,
plus tard, on réforma le calendrier ro-
main et que l’on fit l’année de 12 mois,
pour la mettre plus en rapport avec
l’année solaire, on ajouta les mois de
jenvier et de février, mais on eut le
tort de laisser subsister des appella-
tions qui, de ce moment, auraient dû
disparaître. Les noms d'octobre (huit),
novembre (neuf), et décembre (dix),
sont aujourd'hui des termes ridicules.
Et pourtant le pape Grégoire XIII, le
réformateur du calendrier romain, de-
vait savoir le latin. Les Espagnols sont
dans le même cas que nous.
GWENIT, s. m. T. Froment. Ce mot,
en Tréguier,se prononce gouenit, étant
formé de l'adjectif gwenn, blanc, que
lon prononce gouenn en Tréguier, et
de tt, id, blé. T.
GWENN (gu-enn), adj. Blanc, de cou-
leur blanche ; il s'emploie aussi au
sens de en pure perte. Labour wenn
(venn), travail en pure perte. Eur
march gwenn, un cheval blanc. Eur
zae wenn (venn), une robe blanche. En
Tréguier, ce mot se prononce gouenn.
GWENN, s. f. Race. Orthographe vi-
cieuse. attendu que ce mot se pro-
nonce gouenn. Voy. ce dernier.
GWENNA (gu-enna), v. a. Blanchir,
rendre blanc, et, par extension, dis-
culper; p. gwennet. En Tréguier, on
prononce gouenna.
GWENNAAT (gu-ennaat), v.n. Devenir
blanc.
GWENNADEK (gu-ennadek), s. f. Blan-
chisserie pour les toiles, pour la cire.
— Gwenn, blanc.
GWE 267
GWENNAENN (gu-ennaenn), S. f.
Verrue; pl. ou.
GWENNARD (gu-ennard), adj. Blan-
châtre. — Gwenn, blanc.
GWENNED (gu-enned), s. m. La ville
de Nantes.
GWENNEDAD (gu-ennedad). Habitant
de Nantes, pl. gwennediz.
GWENNEDADEZ, féminin du précé-
dent; pl. ed.
GWENNEG, GWENNEK (qu-enneg), 5.
m. Sou. Voy. GWENNEK.
GWENNEGAD (gu-ennegad), s. m. La
valeur d’un sou, la quantité de mar-
chandise qui se vend un sou. — Eur
gwennegad bara, un pain d'un sou,
pour un sou de pain.
GWENNEIN (gu-enn-e-in), Y. a. Y.
Blanchir, rendre blanc.
GWENNEK (gu-ennek), S. m. Sou,
monnaie de la valeur de cinq centimes ;
pl. gwenneienn. Ce mot est du nombre
de ceux dont le pluriel est peu usité,
par la raison qu’il ne s'emploie guère
qu'avec des noms de nombre. On se
rappelle que laSyntaxe bretonneoblige
à dire daou varc’h, deux cheval. —
Daou wennek, deux sous ; dek kwennek,
dix sous; eur gwennek, Un SOU.
GWENNEK (gu-ennek), s. m. Merlan,
poisson; pl. gwenneged.
GWENNELI (gu-enneli), s. L. Hiron-
delle, oiseau; pl. gwennelied. — Sin-
gulière coïncidence qui a introduit le
mot gwenn, blanc, dans l'appellation
d’un oiseau de couleur noire.
GWENNELIK (gu-ennelik), s. f. V. Le
même que le précédent.
GWENNENN (gu-ennenn), s. f. Taie
sur l’œil. — Gwenn, blanc.
GWENNEREZ (qu-ennerez), S.L. Blan-
chisseuse; pl. ed. Voy. GWENNA.
GWENN-GOAT (gu-enn), s.m. Aubier,
matière blanche placée entre l'écorce
et le bois des arbres. — Gwenn, blanc,
et koat, bois.
268 GWE
GWENNGQOUT {gu-enngout), 5. m.
Viorne, plante. A Daoulas.
GWENNIG (gu-ennig), S. m. Saumon
blanc, gardon, goujon, poissons; pl.
gwenniged (gu-ennig-ed).
GWENNIK (gu-ennik), s. L. Thlaspi,
plante à petites fleurs ordinairement
blanches. — Ar wennik (vennik), veut
dire, à la lettre, la petite fleur blanche.
À Guissény, où ce mot est employé, on
prononce ar wenik (venik); mais c’est
à tort, je crois, car le radical paraît
être gwenn, blanc.
GWENNILI. Voy. GWENNELI.
GWENN-KANN (gu-enn), adj. Entière-
ment blanc. — bipenn, adj., blanc, et
kann, adj., blanc. A la lettre, blanc-
blanc, sorte de superlatif., Voyez ce
dernier mot à mon Dictionnaire 1869.
GWENN2 (gu-enno), adj. (anc.) Fan-
tasque.
GWENNOK (qu-ennok),s.m. V.Merlan,
poisson. Voy.GWENNEK. Le mot gwennok
est un nom de famille très-répandu.
GWENN-VI (gu-enn), s. m. Blanc de
l'œuf. — Gwenn, blanc, et vi, œuf.
GWENODENN (gu-enodenn), s. f. Sen-
tier, chemin de servitude; pl. ou. Ce
mot paraît composé de gwenn, adj.,
blanc, et de ode, brèche dans une haie.
Les chemins de servitude, en effet,
prennent naissance à une brèche de
haie et se prolongent dans les champs
par un sentier qu'on appelle hent
gwenn, chemin blanc, chemin battu,
frayé, où il n’y a pas d'herbes.
GWENOLO (gu-enolo), s. m. Le même
que gwengolo.
GWENT (gu-eñt), s. f. (anc.) Vent. —
Ar weñt (vent), le vent.
GWENTA (gu-eñ-ta), v. a. T. Vanner
en plein vent, parlant du blé; p. et.
— Gwenñt (anc.) Vent.
GWENTEIN (gu-eñ-te-in), Y. a, V. Le
même que gweñta.
GWE
GWENTERC'HENN (gu-en-terc'henn),
8. f. Mille-pertuis, plante. — Ar wen-
terc'henn (venterc'henn), le mille-
pertuis.
GWENTEREZ (gu-en-terez), 5. L Y.
Van à vanner le blé. Voy. GWENT.
GWENTL (gu-eñtl). Voy. GWENTA.
GWENTLE (gu-eñtle). Voy. GWELTRE et
GWENTLEIER.
GWENTLEIER (qu-eñtle-ier), s. pl. m.
Les traversiers de {a coquille d’un
moulin. Le singulier gwentle n’est pas
usité.
GWENTR (gu-eñtr), douleur violente ;
pl. ou.
GWENTROU (gu-eñ-trou), s. pl. m.
Douleurs violentes, tranchées, dou-
leurs de l’enfantement.
GWENTR-RED (gu=entr-red), s. m.
Rhumatisme. — Gweñtr, douleur vio-
lente, et red, qui court ou change de
place.
GWENTR-RIT (gu-eñtr-rit), s. m. Y.
Rhumatisme. — Gweñtr, douleur vio-
lente, et rit, temps du verbe ridek,
courir, V. Voy. le précédent.
GWENVI (gu-eñvi). Voy. GWEVI.
GWENVIDIK (qu-en-vidik), adj. Bien-
heureux au ciel. — Ar re wenvidik
{venvidik), les bienheureux.
GWENVIDIGEZ (qu-en-vidig-ez), s. L.
Béatitude ou félicité éternelle. Voy. le
précédent.
GWER (gu-er), S. m. Du verre, corps
transparent. Il est aussi le pluriel de
gwerenn, verre à boire, carreau de
vitres.
GWERAER (qu-eraer), s. m. Vitrier;
pl. ien. — Gwer, du verre.
GWERAT (gu-erat), v. a. C. Agacer,
taquiner ; p. gweret.
GWERBL (gu-erbl), S. m. Bubon,
glande, érysipèle.
GWE
GWERBLENNA (gu-erblenna), NN.
Se former en bubon.
GWERSLENNEK (gu-erblennek), adj.
Qui a des bubons.
GWERC'H (gu-erc'h), adj. Vierge, par-
lant des personnes et des choses, :
comme la cire, etc.
GWERC'H (gu-erc'h), S. m. Y. Com-
merce, vente. Voy. GWERZ.
GWERC'HDED. Voy. GWERC'HTED, vir-
ginité.
GWERC'HED, Y. VOy. GWERC'HID, fu-
seau.
GWERC'HEDAD, s. m. Y. Un fuseau
couvert de fil, etc.
GWERC'HEIN (gu-erc'he-in), Y. a. Y.
Vendre, et, par extension, trahir; p.
gwerc'het.
GWERC'HEJAT (gu-erc’hejat), Y. Voy.
GWERC'HEDAD,
GWERC'HET, V. Le même que gwer-
c'hid.
GWERC'HEZ (gu-erc'hez), s. f. La
Vierge, la mère de Dieu. Ar Yerc'hes
(Verc'hez), ar Yerc'hes Vari, la sainte
Vierge. En Tréguier, on prononce
Gousrc'hez, ar Ouerc'hez.
GWERC'HID (qu-erc'hid), s. f. Y. Fu-
seau. On dit aussi gwerc'het, gwerc'hit;
pl. gwerc'hidi, gwerc'hedi.
GWERC'HIES (gu-erc’hies), s. f. Y. Le
même que Gwerc'hez.
GWERC'HOUR (gu-erc'hour), S. m. Y.
Vendeur ; pl. gwerc'herion. — Gwer-
c'hein, Y. vendre.
GWERC'HTED (gu-erc'hted), S. m. Vir-
ginité, état d’une personne vierge. —
Gwerc’h, adj., vierge.
GWERE (gu-ere), 5. L. Guérite à l’ex-
térieur des murs des remparts; pl.
gwereou.
GWERELAQUEN (gu-erelaouen), S. L.
L'étoile du matin, la planète Vénus,
GWE 269
Ar werelaouen (verelaouen). Ce mot
doit être fort ancien dans la largue,
car uos grands-aïeux, en {ous pays, et
principalement chez les peuples pas-
teurs, ont toujours donné à cette pla-
nète des noms qui témoignent de
l'intérêt qu'ils portaient à son appa-
rition. C’est ainsi que, la voyant une
grande partie de l’année, et toujours
plus brillante que les autres étoiles,
tantôt à l'Orient,avant Le lever du soleil,
tantôt à l'Occident, après le coucher de
cet astre, ils l’appelaient successive-
ment l'Etoile du Berger et l'Etoile du
soir. Puis ils disaient d'elle qu’elle
éclairait, le soir, la marche des trou-
peaux qu’on ramène à l’étable, et que,
le matin, elle servait de fanal à ceux
qu’on conduisait au pâturage. — En
Vannes, gourleuen (gourle-uen), S. L.
Ar vourleuen, l'étoile du matin. La
composition de ces mots m'échappe.
GWERENN (gu-erenn), s. f. Verre à
boire, carreau de vitre; pl. gwer
(gu-er), masc., du verre, des verres à
boire, des carreaux de vitres. Eur
werenn (verenn), un de ces verres.
GVW/ERENNAD (gu-erennad), 8. L. Le
contenu d’un verre à boire, plein un
verre à boire; pl. ou. Voy. GWERENN.
Eur werennad zour (verennad), un verre
d'eau ou plein d'eau. Eur werennad
win (verennad), un verre plein de vin.
GWEREU,s. pl. m.V. Orthographe vi-
cieuse, car ce substantif se prononce
goereu, goesreu. Voy. ces mots.
GWERN (gu-ern), s. L. Mât de navire,
garenne marécageuse; pl. tou. Arwern
(vern), le mât.
GWERN (gu-ern), s. pl. m. Pluriel
irrégulier de gwernenn, aulne, arbre.
— Les mois Le Guern, Lesguern, sont
des noms de famille très-répandus en
Bretagne.
GWERNEIN (gu-erne-in), v. a. Y. Mater,
mettre les mâts à un navire; p. gwer-
net. VOy. GWERNIA.
GWERNEK (gu-ernek), s. f. Aulnaie,
lieu planté d’aulnes. — Guern, des
aulnes,
270 GWE
GWERNENN (qu-ernenn), s. L. Aulne,
arbre; pl. gwern (gu-ern), masculin,
des aulnes, du bois de cet arbre.
GWERN-KORN (qu-ern) s. L. Nat de
beaupré. Ar wern korn (vern), le mât
de beaupré. Voy. GWERN-VALOUIN.
GWERNIA (gu-ernia), v. a. Mâter,
parlant d’un navire; p. gwerniet, —
— Guern, S. f., mât de navire.
GWERNIER (gu-ernier), s. m. Mâteur:
pl. îen. — Guern, s. f., mât de navire.
GWERN-VALOUIN (gu-ern), s.f. Mât de
beaupré. Voy. GWERN-KORN.
GWERS (gu-ers), s. m. Vers, terme
de poésie; pl. gwersiou, gwersou.
GWERSAER (qu-ersaer), s. m. Versifi-
Cateur; pl. ten.
GWERS-AR-GWIN (gu-ers-ar-gu-in), et
mieux GWERZ-AR-GWIN. Voy. ce der-
nier.
GWERZ (qu-erz), s. m. Vente, com-
merce, honoraires, rétribution. Guerz
eunn oferenn, honoraires d'une messe.
Beza a werz (verz), être facile à vendre.
Ne gaver ket a werz d'ezho, on ne
trouve pas à les vendre.
GWERZA (gu-erza), v. a. Vendre, et,
parextension, trahir ; n. querzet. Gwer-
set eo bot gant he vreur, il a été trahi
par son frère.
GWERZ-AR-GWIN (gu-erx-ar-gu-in),
S. m. Pourboire, récompense pécu-
niaire aux ouvriers. A la lettre, rétri-
bution du vin.
GWERZER (qu-erzer), s. m. Vendeur;
pl. ien. Voy. GWERZA.
GWERZID (qu-erzid),s.f. Fuseau pour
filer ; pl. gwerzidi.
GWERZIDAD (gx-erzidad), s. f. La
quantité de fil, de laine que peut con-
tenir un fuseau. Gwerzidad neud, fuseau
couvert de fil. Eur werzidad neud (ver-
zidad), un fuseau dans ces conditions.
GWERZIDI (qu-erzidi), s. pl. m. Pà-
tons ou fuseaux du ploquier d’un
moulin.
GWE
GWERZILLON (gu=erzillon , les L
mouillées), s. m. Y. Grelot ; pl. eu.
GWERZOURIK (gu-erzourik), s. m. Y.
Fall gwerzourik, versificateur, mau-
vais poëte. Voy. GWERS.
BWES (qu-es), s. f. V. Lèvre ; pluriel
duel, diwes (dives).
GWESKEDENN (gu-eskedenn), s. L Y.
Abri contre le soleil.
GWESKEL (qu-eskel), v. a. 0. Fouler,
presser, oppresser, opprimer. Il se
conjugue comme si l'infinitif était
gwaska. Voy. ce dernier.
GWESKENN (gu-eskenn), s. f. Mors de
bride.
GWESKENNA (qu-eskenna), v. a. Met-
tre le mors à un cheval.
GWESKLE (gqu-eskle), s. L. Grenouille
verte ou de haie ; pl. gweskleved.
GWESKLEV (gu-2sklev), Le même que
le précédent.
GWESPED (gu-esped). VOy. GWESPEDENN.
GWESPEDENN (gu-espedenn), s. f.
Guêpe, grosse mouche ; pl. gwesped,
masculin.
GWESPETAER (gu-espetaer), s. m.
Guépier, oiseau qui se nourrit d’abeil-
les et de guëpes ; pl. ed. — Gwespe-
denn, guëêpe.
GWEST, adj. Capable de. Cette ortho-
graphe est vicieuse par la raison que
GWE, en Léon, se prononce toujours
gu-e. Or, cet adjectif se prononce par-
tout gouest, goest. Noy. ce dernier et
aussi la Notice sur la prononciation.
GWESTEIGNA (gu-esteigna), Y. a.
{anc.) Passer le licou dans la bouche
d’un cheval. Voy. GWESTING.
GWESTELL (gqu-estell), pl. irrégulier
de gwastell (goastell), gâteau.
GWESTING (gu-esting), s. m. (anc.)
Licou à mors.
GWE
GWESTL, s. m. Vœu, promesse. Cele
orthographe est vicieuse par la raison
qu’on prononce gouestl, goestl. Noy.
ces mots.
GWESTLA, v. a. Orthographe vi-
cieuse. Voy. GOESTLA.
GWEUZ (gu-eux), S. m. (anc.) Lèvre ;
pl. duel diweux (deus),
GWEV (gu-ev), s, f. Gué de rivière.
On dit aussi gwe.
GWEVET (gu-evet), adj. et part. Fané,
flétri.
GWEVI (gu-evi), v. n. Se aner, se
flétrir ; p. gwevet,
GWEZ (gu-ez) : pluriel irrégulier de
gwezenn, arbre.
GWEZ (gu-ez), s. L. Y. Le même que
gwes, lèvre ; pl. diwez (divez).
GWEZ, adj. Sauvage. Orthographe
vicieuse, car ce mot se prononce par-
tout gouez. Voy. la Notice sur la pro-
nonciation.
GWEZ (gu-ez), s. f. Il se dit en quel-
ques lieux pour gwis, truie.
GWEZAN (gu-ezan. VOy. GUEZAN.
GWEZEK (gu-ezek), adj. V. Lippu,
qui a la lèvre inférieure très-grosse.
— Gwez, Y. Lèvre.
GUEZEL (gu-ezel), s. f. Ancien nom
de Belle-lie-en-Mer. On dit aussi
guedel.
GWEZELL, GWAZELL, s. f. Voy. ce
dernier.
GWEZELL (gu-esell), adj. Buget gwe-
sell, petit enfant qui ne peut encore
s’aider en rien.
GWEZENN (gu-ezenn), s. f. Arbre ;
pl. gwez (gu-ez), masc. Eur wezenn
(vezenn), un arbre. Ar gwez, les arbres.
GWEZENN-AVALOU (gu-exenn), S. L.
Pommier; pl. gwez-avalou. A la lettre,
arbre de pommes. Tous les arbres
GWI 271
fruitiers ont des appellations analo-
gues à celle-ci. Gwezenn-orañjez ,
oranger.
GWEZENNEK (gu-ezennek), adj. Lieu
abondant en arbres, et mieux, leac’h a
z0 stañnk ar gwez enn-hañ. Ce mot n'est
guère usité comme substantif, mais il
l’est beaucoup comme nom de famille.
GWEZENNIK (gu-ezennik), s. L. Ar-
buste; c’est le diminutif de gwezenn ;
pl. gwexigou.
GWEZENN-VABU (gu-ezenn) , s. f.
Guignier. — Gwezenn, arbre, et babu,
des guignes. Voy. BABUENN.
GWEZ-IRVIN. Orthographe vicieuse.
On prononce gouez-irvin. Voy. ce der-
nier.
GWEZ-KERC'H.Orthographe vicieuse,
car il faut prononcer gouez-kerc'h.
Voy. ce dernier.
GWEZOGIK (gu-ezogk), s. f. Pépi-
nière. Ge mot dérive de gwexenn, ar-
bre.
GWEZ-RADEN. Orthographe vicieuse,
par la raison que l’on prononce gouez-
radenn, sauvage fougère, conformé-
ment à la Notice sur la prononciation
pour GW. Il en est de même du sui-
vant.
GWEZ-RADEN-VIHAN. Voy. le pré-
cédent.
GWEZVOUD (gu-ezvoud), S. m. T.
Chèvre-feuille, plante.
GWEZ-WINIENN, s. f. Orthographe
vicieuse, attendu que l’on prononce
gouez-winienn, sauvage vigne. Voy. ce
dernier.
GANL, Cette syllabe se prononce gu-
en Léon en prononcant toutes les let-
tres et en ne formant qu’une seule
syliabe de ces trois lettres. — Dans la
érie qui va suivre, GW devant I, on
prononce toujours gu en Léon, ce qui
n’a pas lieu en francais, comme on le
voit dans le mot guitare. En Tréguier,
GWI se prononce le plus souvent gout,
Voy. la Notice sur la prononciation,
272 GWI
GWIiAD (qu-1-ad),s.m,. Tissu.— Gwiad
kefnid, toile d’araignée. Ce mot est de
la famille du verbe gwea, tisser, ou
plutôt du verbe gwiadein, de Vannes,
lequel a conservé son ancienne forme,
analogue au radical gwiad.
GWIADEIN (gu-i-ade-in), v. a. Y.
Tisser, tresser. Voy. GWIAD.
GWIADENN (gu-i-adenn), s. f. Tresse
plate de fil, de laine, de cheveux, de
paille, pièce de toile en son entier,
partie en toile d'un maillot, chaîne de
tisserand; pl. gwiadennou. — Eur
wiadenn (viadenn), une tresse.
GWIADER (gu-i-ader), s.m. Tisserand.
Ce mot figure parmi les noms de fa-
mille. — Guwiad, tresse.
GWIALENN(gu-1i-alenn),s. L. Baguette,
houssine, gaule: pl. gwial, masculin.
— Eur wialenn (vialenn), une ba-
guette.
GWIALENN-BECC’H (gu-i-alenn), s. L.
Caducée. — Gwialenn, baguette, et
peoc'h, paix.
GWIALENNA (gu-i-alenna), Y. a.
Frapper avec une baguette; p. et.
GWIALENNAD (qu-i-alennad),s.f.Coup
a baguette ou de gaule, de houssine ;
pl. ou.
GWIBER (gu-i-ber), s. m. Ecureui},
animal. Voy. GIBER.
GWIBER (gu-i-ber), s. m. Y. Esse.
cheville; pl. teu.
GWIBLENN (gu-i-blenn),s.f. Girouette;
pl. ou.
GWIC'H (gu-ic’h), s. m. Vagissement,
cri des petits enfants qui ont des
besoins, cri du cochon qui a faim ou
que l’on tue.
GWIC'HAL (gu-i-c’hal), v. n. Crier
comme les petits eufants qui ont des
besoins, ou comme les pourceaux qui
ont faim ou que l’on tue; p. gwic’het.
GWIC'HAT (gu-i-c'hat), Y. n. Crier
comme les petits poulets.
GWI
GWIDELL (gu-i-dell), s. L. Y. Certain
appt pour prendre du poisson, filet
pour pêcher des anguilles; pl. eu.
GWIDILUZ (gu-i-diluz, adj. Entor-
tillé, enroulé. brouillé. et au figuré,
qui n'est pas franc dans ses paroles.
— Ann diaoul gwidiluz, le démon
trompeur.
GWIDOROC’H (gu-i-doroc’h), s. m. Le
dernier né des petits cochons. lL se dit
aussi, en termes familiers, du dernier
des enfants.
GWIDRE (qu-i-dre), s. m. Ruse, sub-
tilité, malice, quinte de mauvaise
humeur.
GWIDRET (gu-i-dret), et aussi GWI-
DREET, adj. lL se disait d’un homme
qui est toujours de mauvaise bumeur
et qui est incommode à ceux qui l’en-
tourent, quinteux.
GWIDREUZ (gu-i-dre-uz), adj. Subtil,
malicieux, rusé. Voy. GWIDRE.
GWIEK. Orthographe vicieuse, at-
tendu que ce mot se prononce gouiek,
savant.
GWIF (gu-if), adj. Y. Sauvage, fa-
rouche. Voy. GOUE, Y.
GWIFF (gu-iff), s. m. Chevron, soli-
veau; pl. ou.
GWIFRAJ (gu-i-fraj). Voy. le suivant.
GWIFRAJENN (gu-i-frajenn), s. L. So-
live, chevron: pl. gwifraj, masculin.
GWIGADENN (qu-i-gadenn),s.f. Chaîne
de la charrue. — Ar wigadenn (viga-
denn), la chaîne.
GWIGNED (gu-i-gned), S. m. Sarcloir
d'agriculture.
GWIGNEL (gu-1-gnel), s. L. Y. Hiron-
delle, oiseau; pl. gwignelet.
GWIGNELENN (gu-i-gnelenn), s. L. Y.
Le même que le précédent; pl. gwi-
gnelet.
GWIGNENN (gu-i-gnenn), s. f. Aubier
des arbres, partie blanche entre
l'écorce et le bois dur.
GWI
GWIGOUR. Orthographe vicieuse. Voy.
GOUIGOUR.
GWIGOURAT. Orthographe vicieuse.
Voy. GOUIGOURAT.
GWIK (gu-iki, S. m. (anc.) Bourg,
bourgade. Ce mot entre dans la com-
position de plusieurs noms de lieux,
comme Guissény(Gwik-Seni).A lalettre,
bourg Séni, pour dire bourg sous l’in-
vocation de saint Séni, un des Saints
de Bretagne. Voir le mot BOURG à mon
Nouveau Dictionnaire français-breton
1869. — Il y a lieu de faire remarquer
qu'il y a quelque analogie entre ce mot
guwik et le vicus des Latins. En effet,
gwitk perd la lettre G quand il est régi
par la préposition bretonne da, à.
C’est ainsi que l’on dit : Mont a rann
da Wik-Seni (vik), je vais à Guissény.
GWIKAD (gu-i-kad), s. m. {anc.) Ha-
bitant d’un bourg. Voy. &WIK.
GWIKADELL (gu-i-kadell), s. f. For-
teresse, citadelle; pl. ou. Ge mot paraît
être le même que le mot français
citadelle.
GWILC'HAT (gu-ile’hat), v. n. Cligner
de l'œil, loucher: c’est aussi faucher,
parlant de l'herbe; n. gwilc’het.
GWILC'HER(gu-ilc’her),s. m. Louche.
Ce mot figure parmi les noms de fa-
mille.
GWILC'HEREZ, s. L. C’est le féminin
du précédent.
GWILE (gu-ile), S. m. Lit à coucher.
Voy. GWELE, plus usilé.
GWILEIN (gu-ile-in), Y. Orthographe
vicieuse, par la raison que GW devant I
se prononce GU, excepté en Tréguier,
où l’on prononce ordinairement GOU.
Or, ea Vannes on dit gouilein, pleurer.
GWILER (gu-iler), s. f. Place publi-
que d’un hameau, d’une bourgade,
lieu où s’assemblent les enfants pour
jouer. En construction avec l’article,
on dit ar wiler (viler), ce substantif,
par suite de sa composition, étant du
genre féminin. Il est en effet composé
de gwik, hameau, bourgade, bourg,
GWI 273
et de ler ou leur, s. f., place publique,
aire, surface unie. Ce mot figure parmi
les noms de localités et aussi parmi
les noms des champs d’une ferme :
park ar wiler (viler) désigne le champ
contigu à la place publique du hameau.
GWILGA. Voy. GWILC'HAT.
G#ILIOUD (gu-i-lioud), S. m. Cou-
ches, accouchement. Ce mot paraît
formé de gwile, gwele, lit. On dit
moins souvent gweleoud.
GWILIOUDER (gu-iliouder), S. m. Ac-
coucheur; pl. ten.
GWILIGUDI (gu-ilioudi), v. à. et n.
Accoucher, aider une femme à faire
ses couches, faire ses couches ; p. gwi-
lioudet. Voy. EWILIOUD.
GWILIQURI (gu-iliouri), Y. n. (anc.)
Aimer les bons morceaux.
G'#ILVEZE (qu-ilveze), s. m. Y. Fusée
de feu d'artifice; pl. gwilvezeieu.
GWILL (gu-ill, les L mouillées), s. m.
{anc.) Larron de nuit.
GWILLAOUIK (gu-illaouik, les Lmouil-
lées). Nom de baptême qui s'applique
ordinairement aux enfants du nom de
Guillaume; c’est le diminutif de gwil-
lou. C’est aussi un des noms que les
poëles ont donné au loup. Voy. GWILL,
Gwillaouik ar bleiz.
GWILLASTRENN (gu-illastrenn, les
L mouillées), s. f. Menue branche verte
de chène, d’après Le Pelletier.
GWILLQU (gu-illou, les L mouillées).
Il a les mêmes acceplions que gwil-
laouik.
GWILLOURI. Voy. GWILIQURI.
GWILUZE (gu-iluze),s. m. Nom donné
en quelques lieux au vaciet, plante
sauvage et bulbeuse ayant de l’ana-
logie avec la hyacinthe. On la nomme
aussi luzen et cugnoun-ki, en breton.
GWIMELED (qu-imeled), s. L. Vril'e,
vilebrequin, foret à percer, gibelet ;
pl, ou, Ar wimeled (vimeled), le foret,
39
274 GWI
GWIMELI. Voy. GWENNELI.
GWIMM (gu-imm), s. m. Y. Regain,
seconde coupe de foin. On dit plutôt
partout, ann eil droc'h. la seconde
coupe.
GWIMPAD (gu-impad), s. m. Petit-
Jait. Voy. GWIPAD.
GWIN (gu-in\, s. m. Vin. On le pro-
nonce gouin en Treguier. Leun a ain,
plein de vin. Voilà un des cas si nom-
breux où le GW de Le Gonidec laisse
apercevoir facilement le radical gwin.
Ceux qui écrivent guin sont obligés de
dire leun a vin, ce qui fait perdre la
trace du radical.
GWIN-ANN-TAN (gu-in\, s. m. Alcool,
eau-de-vie. A la lettre, vin de feu.
GWIN-ARDANT (qu-in), S. m. Eau-de-
vie. À la lettre, vin ardent.
GWINAENN (gu-i-naenn). Voy. GWi-
NANNENN.
GWINANNENN (gu-inannenn), s. f, Y.
Ve-ru: ; pl. ou.
GW:NDASK (gu-in-dask), s. m. Cabes-
tan, c’ic, levier.
GW N-EGR (gu-in), s. m. Vinaigre.
À la lettre, vin aigre.
GW:NER (gu-i-ner), S. m. Y. Vendredi.
Voy. DIGWINER.
GWINI (gu-ini), s. pl. m. Pluriel ir-
réguli :r de gwinienn, vigne.
GWINIEGOUR (gu-inieg-our), S. m. Y.
Vigneron; pl. gwiniegerion. Prononcez
gu-inieg-erion. — Gin, Vin.
GWINIENN (gu-inienn), s. f. Vigne;
pl. gwini, masc. En construction avec
l'article, à l'instar des autres substan-
tifs féminins de la série GWE et GWI,
il devient ar winienn (vinienn), la vigne.
GWINIENN-WENN (gu-inienn-venn),
S. L Couleuvrée, plante; on lui donne
aussi les noms de clématite et de
bryone. — Gwinienn, vigne, et gwenn,
blanc.
GWI
GWINIENN-ZU (gu-inienn), s. L Cou-
leuvrée, tamier, clématite, plantes. —
Gwinienn, vigne, el du, noir.
GWINIER (gu-inier), s. m. Vigneron;
pl. ien. — Gin, vin.
GWINIEZ (gu-iniez). 11 se dit parfois
pour gwinienn.
GWINIZ (gu-iniz),s. pl. m. Des grains
de froment, du froment: c’est le plu-
riel de gwinizenn.
GWINIZ-DY (gu-iniz), s. pl. m. Blé
noir, sarrazin. — Gwiniz, Au froment,
et du, noir. Voy. GWIiNIZENN.
GWINIZEK (gu-inizek), s. f. Champ
ensemencé de froment ; pl. gwinize-
gou. — Giwiniz, froment.
GWINIZENN (gu-inizenn), s. L. Plant
de froment, grain de froment: pl.
gwiniz, m., des plants de froment,
des graios de froment, du fromeat.
Ce mot gwiniz est tellement un plu-
riel, comme beaucoup d’autres subs-
tantifs de ce genre, que nous avons
signalés plusieurs fois, qu’en parlant
de froment vendu, on doit dire : gwer-
zet hoc'h eux-hu ho-re? À la lettre,
avez-vous vendu Les vôtres (ho-re)? Les
mots keuneud. bois à brüler ; areant,
monnaie, argent en monnaie ; bezin,
goëmon, etc., sont dans le même cas.
GWINKA (gu-iñka). Yay. GWINKAL.
GWINKADENN (gu-iñkadenn), s. L
Ruade. — Gwiñnka, ruer.
GWINKAL (gu-iñkal), v. n. Rucr,
prendre le mors aux dents; p. gwin-
Ket. Gwinkal a ra, il rue.
GWINKER (gu-inker. Sorte d’adjectif.
Marc'h gwinker, cheval qui rue. Voy.
GWINXAL.
GWINOENN (gu-inoenn\, S. f. Y. Fis-
tule lacrymale. Ur winoenn e-tal el
lagat. Y.
GWIN-PENN (gu-in), S. m. Vin capi-
teux. — Gwin, vin, et penn, tête. A la
lettre, vin de tête, qui porte à la
tête.
GWI
GWIN-SKOUARN (gu-in), S. m. Mau-
vais vin. — Gwin, vin, et skouarn,
oreille. A la lettre, vin qui fait se-
couer les oreilles en signe de mécon-
tentement.
GWINT (gu-int). Pars gwint, pont-
levis. — Pors, pont, et gwintal, lever
en l’air au moyen d'engins. Pronon-
cez ce mot gwint comme en francais
gu-ainte.
GWINTA (gu-iñta). Voy. SWINTAL.
GWINTAL (gu-intal), v. n. Guinder,
élever en l'air au moyen d'engins: p.
gwintet.
GWINTEIN (gu-iñ-te-in), Y. a. Y. Le
même que gwintal.
GWINVAL (gu-inval), v. n. Remuer,
bouger, se mouvoir ; p. gwinvet.
GWINVER (gu-inver), s. m. Y. Ecu-
reuil ; pl. eu.
GWIGU, adj. On prononce ce mot
comme on ferait en français du mot
gu-i-ou. Joyeux, gai. Ez gwiou, joyeu-
sement. Voy. EZ. forme adverbiale.
GWICQUDER, s. m. Gaieté. Evitez ce
mot et Voy. GWICU.
GWIP (gu-ip), s. m. La partie des
gonds qui est fixée à la porte elle-
même et non aux dormants de la
porte.
GWIMPAD, GWIPAD, s. m. C. Petit
lait. Voy. EWIPAT.
GWIPAT (gu-i-pat), sorte d’adjectif.
C. Leaz gwipat, petit-lait, lait aigri ou
tourné.
GWIR (gu-ir), s. m. Droit, prétention
fondée ; pl. tou. En Tréguier, on pro-
once gouir ; pl. gwiriou.
GWIR (gu-ir), adj. Vrai, réel, con-
forme à la justice. En Tiéguier, on
prononce gouir.
GWIR (gu-ir), s. pl. m. Y. Pluriel ir-
régulier de gwirenn, carreau de vitres,
verre à boire.
GWI 279
GWIRAOUR (gu-i-raour), S. m. Y.
Vitrier ; pl. gwirarion.
GWIRENN (gu-i-renn), S. L. V. Verre
à boire, carreau de vitres ; pl. gwir,
masculin, du verre en général, des
verres à boire ou à vitres.
GWIRC'HIEZ (gu-irc'hiez), 5.
Voy. GWERC'HEZ.
TAN
GWIREIN (gu-i-re-in), s. pl. f. Y.
VOy. GWIRIN.
GWIR-HAVAL (qu-ir), adj. Y. Proba-
ble, vraisemblable. — Gwir, vrai, el
haval, semblable.
GWIR-HEVEL (gu-ir), adj. C. Pro-
bable, vraisemblable. — Guwir, vrai,
et hevel, semblable.
GWIRI (gu-1-r0), Y. n. Et mieux gori,
aposthumer.
GWI!RIDIGEZ (qu-i-ridig-ez), B. L Evi-
tez ce mot et Voy. GWIRIDIK, adj.
GWIRIDIK (gu-i-ridik), adj. Dolent.
qui se plaint toujours de sa santé.
GWIRIDIK (gu-i-ridik), s. m. Faible
ou passion dominaute. Te a oar gwas-
ka war va gwiridik, {u sais me pren-
dre par mon faible. Voy. KIZIDIK.
GWIRIEU (gu-1i-rieu), s. pl. m. Y. Im-
pôts, contributions.
GHIRIN (gu-i-rin), s. pl. f. Y. Pluriel
irrégulier de gwirinenn.
GWIRINENN (gu-i-rinenn), 5. L.
Abeille ; pl. gwirin, gwirein.
G#IRION (gu-i-rion), adj. Intègre,
juste, sincère, réel.
GWIRIQNE (gu-i-rione), 8. L Y. T. C.
Yérité, dogme.
GWIRIQNEZ (gu-i-rionez), S. L. Vérité,
dogme; pl. gwirionesiou (gu-1-rione-
siou).
GWIRIQU (gu-i-riou), s. pl. m. Im-
pôts, contributions.
276 GWI
. GWIRLINK (gu-ir-link), s. m. Car-
lingue, en marine.
GWISK (gu-isk), s. m. Enduit, cou-
che; pl. ou. — Gwiska, revêtir.
GWISKA (gu-is-ka), v. a. Vêtir, met-
tre un vêtement quel qu'il soit, habil-
ler, revêtir, enduire, mettre une cou-
che. En em wiska (viska), s'habiller.
Gwiskit ho jupenn hag ho lerou, mettez
votre veste et vos bas. Voy. GWISK.
GWISKAD (gu-i-skad), s. m. Ce mot
dérive de gwiska, habiller, et s’em-
ploie comme suit en termes familiers.
Eur gwiskad bazadou en deus bet, il a
reçu une bonne volée de coups de
bâton. Le français a quelque chose
d’analogue.
GWISKAMAND (gu-i-skamanñd), 8. L.
Et aussi gwiskamant, les vêtements en
géaéra!, les habillements ; pl. gwiska-
mañchou. Noy. GWISKA. Danvez eur
wiskamand (viskamañd), l'étoffe ou la
matière pour faire un habillement
complet.
GWISKONA (gu-i-skona), et GWISKO-
NEIN. VOYy. GUSKONEIN.
GWISPEDENN (gu-ispedenn), s. L. Y.
Guêpe; pl. gwispet.
GWISPER (qu-isper) ; pluriel irrégu-
lier de gwisperenn.
GWISPERENN (gu-isperenn), S. L. Y.
Nèfle, fruit; pl. gwisper, masc. On dit
aussi gwispirenn.
GWISPET, s. pl. f. Pluriel de gwis-
pedenn.
GWISPIRENN, s. f. Y. Nèfle. Voy.
GWISPERENN.
GWISPON (gu-ispon), s. m. Sorte de
gros pinceau en toile pour suiver les
navires en réparation.
GWISPGNA (gu-ispona), v. a. Blanchir
un mur, une maison, récrépir, suiver
un navire; D, et.
GWI
GWITIBUNAN (gu-itibunan), sorte de
pronom indéterminé. Tous sans ex-
ception, chacun en particulier, en gé-
néral. En Vannes, gotibunan. Ann holl
dud gwitibunan, tous les hommes
sans exception.
GWITOD (gu-1-tod), S. m. Voy. GWITOT.
GWITOT (gu-i-tot), s. m. Y. Gawitot
leac'h, petit-lait.
GWITRAK (qu-i-trak), s.f. Grive de pe-
tite espèce ; pl. gwitraged (gu-itrag-ed).
Ar witrak (vitrak), la grive de cette
espèce. Voy. BITRAK.
GWIU (gu-1i-u), adj. et adv. Y. Joyeux,
joyeusement. Voy. GWIOU.
GWIVEIN (gu-i-ve-in), Y. H. V. Se
flétrir; p. gwivet.
GWIVOUD (gu-i-voud), s. pl. m. Plu-
riel de gwivoudenn.
GWIVOUDENN (gu-i-voudenn), s. T.
Un plant de chèvre-feuille; pl. gwi-
voud, masculin, des plants de chèvre-
feuille, du chèvre-feuille.
GWIVRAJ, Voy. le suivant.
GWIVRAJENN (gu-i-vrajenn), s. TL. Y.
Solive, chevron: pl. gwivraj.
GWIZ (gu-iz), s. L. Truie, femelle du
porc; pl. gwizi. Gwiz gouez, laie, fe-
melle du sanglier. A la lettre, truie
sauvage,
GWIZIEGEZ, s. L. Science. Orthogra-
phe vicieuse. Ce mot dérivant du
verbe gouzout, savoir, il faut écrire et
prononcer gouisiegezs, VOy. ce mot.
GWIZIEK, adj. Savant. Orthographe
vicieuse que l’on rencontre assez fré-
quemment ; il faut écrire et prononcer
gouiziek, pour les raisons données au
précédent.
HAD
HAE 277
H
Nous rappellerons ici que cette lettre
se prononce de la même manière
qu'en francais H non aspirée, ainsi que
nous l’avons déjà dit dans la Notice
sur la prononciation.
HA, HAG, BAK. conj. Et. Dans les
phrases interrogatives et après un
verbe de donte, ces mots s’emploient
avec le sens de Si. Le premier se place
devant les consonnes et les deux au-
tres devant les voyelles, ou, pour par-
ler plus correctement, devant les
mots dont la lettre initiale est une
voyelle. C’houi ha me, vous et moi.
He hag ann den-ze, moi et cet homme.
Da welet hag hen zo mad, pour voir
s’il est bon. Paoust hag hi a zeuwio?
Savez-vous si elle viendra ?
HABASK, adj. Doux d'humeur, béné-
vole, indotent. Ce mot figure parmi
les noms de famille; on l'écrit en ce
cas Habasque, en français.
HABASKAAT, v. n. S’apaiser, se cal-
mer ; p. habas kent, habaskeet.
HABASKED, s. m. Douceur de carac-
tère. Evitez ce mot et tournez la phrase
par l'adjectif.
HABASKEN, s. m. Paresseux, indo-
lent. lL s'emploie pour les deux gen-
res.
HAD, 5. m. Semence, graine, pépin,
sperme; sans pluriel.
HAD, HED, S. m. Y. Essaim d'abeilles.
HADA, v. a. Semer, ensemencer;
p. et. — Hod, semence.
HADAN, v. a. T. Voy. HADA, semer.
HADAN, s. m. C. Sorte de rossignol,
HADAN-BAILL (les Lmouillées),s.m.
Voy. ECSTIK-BAILL.
HADAN-VOR, s.m. Rossignol de mer.
— Hadan, sorte de rossiguol, et mor,
mer.
HAD-D9, s. m. C. Et aussi haddo,
œuf couvi, à demi-couvé. Voy. G0RI,
couver.
HADEIN (hade-in), Y. a. Y. Semer,
ensemencer, p. hadet. VOy. HAD.
HADER, s. m. Semeur; pl. ten. Voy.
HAD.
HADQUER, S. m. Semoir, instrument
nouveau, sorte de brouette que l’on
promène sur les charops labourés et
qui laisse ‘omber les graines plus ou
moins abondantes, selon la volonté du
semeur. Par ce moyen on se procure
un ensemencement régulier, ce qui
n’a pas lieu quand on sème à la volée.
Voy. HAD, semence.
HADQUR, s. m. Y. Semeur; pl. ha-
derion. Voy. HAD.
HAD PESKED, s. m. Frai, fretin, ale-
vin. À la lettre, semence des poissons.
HAEL, adj. (anc.) Libéral.
278 HAL
HAF, 5. m. (anc.) Eté, une des sai-
sons.
HAG, HAK, HA, conj. Voy. HA.
HAILLEB0D (les L mouillées), S. m.,
et aussi haïllevod, mauvais sujet; pl.ed.
HAILLEBODENN (les L mouillées), s. f.
Prostituée.
HAILLEVDD. Voy. HAILLEBOD.
HAILLEVODET (les L mouillées, s. pl.
m. V. Ce mot, qui est le pluriel de
haillevod, s'emploie en Vannes au sens
de canaille, mauvaise nopulace. Enn
haillevodet, N., la canaille.
HAILLON (les L mouillées), s. f. (anc.)
Brouillard, brume.
HAILLOUN (les L mouillées). Voy.
HAILLEBOD.
HAK, HAG, HA, conj. Voy. HA.
HAK, S. m. Y. Bégayement, hoquet,
difficuité à parler.
HAKAL, HAKEIN (hake-in), Y. n. Y.
Bégayer, balbutier, bredouiller, avoir
le hoquet. Voy. HAK.
HAKEIN, v. n. Y. Le même que hakal.
HAKETAL, Y. n. V. Avoir de la diffi-
culté pour parler, hésiter en parlant;
p. haketet. VOy. HAK.
HAKR, AKR, adj. Voy. ce dernier.
HAL, HALO, s. m. Salive.
HAL, AL, adj. Eur vioc'h nevez hal,
une vache qui a vêlé récemment. —
Hala, ala, vèler.
HALA, ALA, v. n. Vêler, faire un
veau ; p. et.
HALAN, ALAN, s. m. Haleine, et
aussi tussilage, pétasite, plantes. Voy.
ALAN. Koll alan, perdre haleine.
HALAN, ALAN, v. n. T. Pouliner;
p. halet, alet.
HALANAD, ALANAD. Voy. ce dernier.
HAN
HALANAT, ALANAT, v. H. Voy. ce
dernier.
HALEG. Voy. HALEK, du saule.
HALEGEK (haleg-ek), s. L. Lieu planté
de saules. Voy. HALEK.
HALEGENN (haleg-enn), s. L. Un plant
de saule: pl. halek, haleg, masculin,
des saules, du bois de saule. Le subs-
tantif halegenn est assez répandu com-
me nom de famille. On le prononce,
en ce cas, comme en français le mot
haléquen.
HALEIÏN. Y. Orthographe vicieuse.
Sel, produit minéral. VOy. HALENN.
HALEINEIN. V. Orthographe vicieuse.
Saler. VOy. HALENNEIN.
HALEK, HALEG, S. pl. m. Pluriel de
halegenn, saule.
HALENN, s. m. V. Sel, produit mi-
néral. Halenn bras, V., gros sel ou sel
marin.
HALENNEIN (halenne-in), vw. a. Y.
Saler ; p. halennet.
HALENNOUR, S. m. Y. Saunier; pl.
halennerion.
HALO, HAL, S. m. Salive.
HAN, HAN (anc.) Demeure, habita-
tion.
HAMDIZ, adj. C. Pressé. Le subs-
tantif 115, hâte, semble figurer dans ce
mot.
HAMON. VOy. MARC'H-HAMON.
HAN, s. m.T. Le même que hano,
du Léon.
HAN, HAN (anc.) Voy. ce dernier.
HAN, HANV, s. m. Eté, une des
saisons.
HAN, pron. pers. toujours régime.
Lui. Evit-han, pour lui.
HANAF, S. m. (anc.) Coupe, tasse,
jatte.
HAN
HANAL, HENAL, s. m. V. Haleine,
respiration. Voy. ALAN.
HANALEIN, HENALEIN (hanale-in),
v. n. V. Respirer.
HANAP, s. m. Ancienne mesure pour
les grains.
HANAPAD, s. m. La contenance de la
mesure appelée kanap en breton.
HANDE, S. m. Y. Persécution.
HANDEEIN (hañde-e-in), v. a. Y. Chas-
ser, renvoyer, persécuter; p. hañdeet.
HANDON, s. m. T. Source.
HANGO, adj. Y. Croupi, puant, mêlé
d’eau de fumier, parlant de l’eau (dour
hañgo). Cet adjectif figure parmi les
noms de famille.
HAN-GOAN, sorte d’adverbe. En toute
saison. À la lettre, été-hiver.
HANI, pron, Y. T. C. Il s'emploie de
la même manière que hini, du Léon.
Ann hani gouz, G., la vieille femme ;
en Vannes, enn hani goc'h. Voy. HINI.
HANI-BED, pron. V. T. C. Aucun,
aucune, nulle personne. Ce mot est
une contraction de hani, aucun, et de
er bed, dans le monde; il ne s'emploie
qu'avec négation. Voy. E-B£D.
HAND, S. m. Nom, mention, répu-
tation; pl. kanoiïou. Hano badez. nom
de baptême. Hano hon tad, nom de fa-
mille. A la lettre, nom de notre père.
Me a oar he hano, je sais son nom.
Me a oar hano he dad. je connais sou
nom de famille. N'euz hano e-bed anez-
han, il n’est pas mention de lui. 4r
vaouez a 70 hano anezhi, la femme
dont il est question.
HANGEZ. VOy. HANVOEZ.
HANZ-KAER, s. m. Célébrité, gloire,
bonne réputation. A la lettre, nom
beau. Gounid eunn hano kaer, acquérir
de la gloire.
HANO-MAD, s. m. Estime, renom-
mée. A la lettre, nom beau,
HAN 279
HANOUAL, adj. Y. Semblable. Yor.
HAVAL.
HANQOUEIN (hanoue-in), Y, a. Voy.
HANUEIN.
HANOUEZ. Voy. HANVOEZ.
HANTER, adj. et adv. Demi, à demi,
à moitié. Après ce mot, les lettres for-
tes s’adoucissent. Hañter varo eo, au
lieu de hanter maro, il est à moitié
mort. Eunn hanier walennad, au lieu
de gwalennad, une demi-aune. Eur
walennad (oalennad) hañter, une aune
et demie.
HANTER, s. m. Moitié. Beteg hañter
ann hent, jusqu’à la moitié du che-
min.
HANTERA, v. a. Sénarer en deux,
s’entremettre pour une affaire.
HANTER-C'H2AR, s. L. Sœur d’un
aatre lit. À la lettre, demi-sœur.
HANTER-DEM£ZELL, s. L. Grisctte. À
la lettre, demi-demoiselle.
HANTEREK, adj. Mitoyen. — Hiñter,
s. m. moitié. VOy. DAQU-HANTER.
HANTER-GAD, s. m. June lièvre. A
la lettre, demi-lièvre.
HANTER-SLEVET. Voy. DAM-GLEVET.
HANTER-GIAZ, s. m. Femme hom-
masse. À la lettre, demi-homme.
HANTER-GOELVEZ, s. m. Fête reli-
gieuse qui ne dure que jusqu’à midi.
Ce mot est à remarquer, il se compose
de hanter, adj., demi ; de goel, fête,
et de vez, qui indique exclusivement
la durée.
HANTER-GORET, adj. Eur vi hañter-
goret, un œuf couvi. A Ja lettre, à
demi-couvé.
HANTER-KANT, s. m. Cinquante. À
la lettre, moitié de cent.
HANTER-KANTVED , adj. numéral.
Cinquantième. A la lettre, demi-cen-
tième,
280 HAN
HANTER-KOFAD, s. m. Jumeau, ju-
melle. — Hañter, moitié, et kofad.
portée des femelles a’animaux.
HANTER-KOFAT. Voy. le précédent.
HANTER-LARD, s. m. Pelit salé, pe-
tit lard, moitié gras et moitié maigre.
A Ja lettre, demi-gras.
HANTER-NOUZ, s. m. C. Minuit. A la
lettre, moitié de la nuit. Voy. le sui-
vant.
HANTER-NOZ, s. m. Minuit, et aussi
Nord, point cardinal, septentrion. Cette
double signification de hañter-noz est
remarquable, car à minuit, le soleil
se trouve dans la direction du nord.
Voy. KRESTEIZ.
HANTEROUR, s. m. Entremetteur,
médiateur ; pl. hañterourien.
HANTERCUREZ, s. L. C’est le féminin
du précédent.
HANTER-RENN, s. m. T. Voy. BENN,
HANTEA-TIEGEZ (tieg-ez), s. m. et f.
Epoux, épouse, mari, femme, en ter-
mes familiers. À la lettre, moitié du
ménage.
HANTER-TRUELLAT, s. m. Y. Ane
cienne mesure pour les grains. Voy.
TRUELLAT.
HANTER-VLOAZ, s. m. Semestre ou
espace de six mois. — Hanter. aûj.,
demi, et bloaz, année.
HANTER-VOED, s. m. Demi-ration.
— Hañter, adj., demi, et hoed. nour-
riture. N'hor pog nemet hañter-voed
da zibri, nous en étions réduits à la
demi-ration.
HANTER-VREUR, s. m. Frère d'un
autre lit. — Hanter, adj., demi, et
breur, frère.
HANTER-ZIGERI (zig-eri), Y. a. En-
rouvrir; p. hañter-sigoret. — Hanter.
advy., à demi, et digeri (dig-eri), ouvrir.
HANTER-ZIGOR, adj. À demi-ouvert,
Voy. DAM-ZIGOR,
HAN
HANU, S. m. Y. Nom, désignation
d’une personne ou d’une chose; pl.
hanueu. Il s'emploie dans les mêmes
acceptions que ligno, du Léon. |
HANUEIN (hanue-in), v. a. Y. Nom-
mer, désigner par son nom; p. hanuet.
HANV, s. m. Nom; pl. hañvou. Enn
hanp Doue, au nom de Dieu. Voy. HAKO.
HANV, HAN, s. m. Eté, une des sai-
sons.
HANVAL, adj. Y. T. Semblable. Voy.
HEVEL, adj. Hañval doc’h, V., semblable
à.
HANVALEDIGEC'H (hañvaledig-ec’h),
s. f. Y.T. Ressemblance. — Hañval, Y.
semblable.
HANVALEIN (hañvale-in), v. n. Y.
Ressembler. Hañvalein e c'hra doc'h
he dat, il ressemble à son père, Y.
HANVE, adj. V. Qui est en maturité.
HANVEDEIN, Voy. HANVEEIN.
HANVEEIN (hañve-e-in), Y. n. Mürir,
— Hañve, adj., mür.
HANVEK, adj. Qui est de la saison
d'été. — Hair, été. Per hanvek, poires
d'été.
HANVEL, HENVEL, v. a. Nommer,
appeler, donner un nom; p. hanwet.
Ce verbe se conjugue sur hanvi, anc.
infinitif.
HANVESK, adj. Se dit d’une vache
qui n’a pas eu de veau dans l’année.
Voy. le suivant.
HANVESKENN, s. f. Vache sans veau
ni lait, vache qui n’a pas eu de veau
dans l’année. On dit aussi rañveskenn.
HANY-GOANV, adv. Eté et hiver.
HANYI. Non usité. Voy. HANVEL.
HANVOEZ, HANGEZ, sorte d’adjectif.
Dour hanvoez, du purin, eau qui dé-
coule des fumiers, des écuries. Poull
hanvoez, mare d’eau de fumier.
HAR
HA0, HAV (haô), adj. En maturité.
HAUDER, HAVDER, s. m. Maturité.
Evitez ce mot.
HAO!, HAVI (haë-5), v. n. Mürir.
HAQUEZ, adj. Yor. HANVOEZ.
HAQUI, Y. n. Voy. HAO!.
HAPPA, v. a. C. Saisir, tenir. Ce mot
a la même origine latine que le français
happer.— Happa ar vanell, s'échapper
des mains de la garde, parlant d’un
malfaiteur. Voy. BANELL.
HARADO ! Interjection. Haro)
HARAS, s. m. Y. À ce mot, je crois,
on peut donner le sens de marmaille.
Voy. RIBITAILL.
HARC'H, S. m. Y. Aboiement.
HARC'HEIN (harc'h-e-in), v. n. Y.
Aboyer.
HARD, adj. (anc.) Dur, solide.
HARDIZ, adj. Audacieux, qui prend
trop ses libertés. — Re hardiz eo
ouz-hoc'h, il prend trop de libertés
avec vous.
HARDIZ, adv. Très, beaucoup. —
Koañt hardiz, très-joli.
HARIGELLA (harig-ella), Y. n. Chan-
celer comme un hommeivre. — Harti-
gella a ra, il chancelle.
HARINK, S. m. Hareng, poisson :
pl. ed.
HARLU, S. m. (anc.) Exil, bannisse-
ment.
HARLUA, v. a. (anc.) Bannir, exiler;
p. harluet.
HARLUAFF, v..a. (anc.) Harceler; p.
harluet.
HARLUAN, v. a, T. Bannir, exiler ;
p. haret.
HARLUI (harlu-1), Y. a. Ç. Bannir,
exiler; p. harluet,
HAS 281
HARNEZ, HERNEZ, s. m. Armure,
harnais, cuirasse: pl. harnesiou.
HARNEZER, S. m. Faiseur de harnais;
pl. ien.
HARNEZI, v. a. Harnacher; p. har-
nezet.
HARP, s. m. Appui, étancon, protec-
tion. — Kaout harp d'he dreid, avoir
pied dans l'eau.
HARPA, v. a. Etançonner, soutenir,
appuyer, échalasser ; p. et. — En em
harpa war, s'appuyer sur.
HARPEIN , v. a. Y. Le même que
harpa.
HARP-GWINI (gu-ini), s. m. Echalas
pour la vigne. — Harp, appui, et
gwini, pluriel de gwinienn, vigne.
HARTOUZ, s. m. Teigne, petit insecte;
pl. ed. Voy. TARTOUZ.
HARZ, s.m. Empêchement, obstacle;
pl. ou.
HARZ, s. m. Pierre bornale.
HARZ, prép. Proche de, près de.
On dit aussi e-c'harz.
HARZA, Y. n. Aboyer. Cet infaitif
n’est plus usité. Voy. HARZAL.
HARZA, v. n. Mettre obstacle. Cet
infinitif n’est plus usité. Voy. HERZEL.
HARZAL, v. n. Aboyer; p. harzet.
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in-
finitif harza, et plus souvent avec
l’auxiliaire ober.
HARZEIN (harz-e-in), v. n. V. Mettre
obstacle; p. harzet. — Harz, obstacle.
HARZOU, s. pl. m. Limites, frontières.
— Harz, pierre bornale.
HAST, s. m. Empressement, hâle.
HASTA, v. n. Se haier: p. hartet.
HASTEIN (hast-e-in), Y. H. Y. Se haier:
p, hastet,
36
282 HE
HAT, HAD, s. m. Y. Semence. Voy.
HAD et ses dérivés.
HATTEIN (hatte-in), v. n. V. Com-
mencer à marcher, marcher à l'appui,
comme les petits enfants.
HAUD, adi. Y. Indiscret, étourdi.
HAUD, HD3 (hôd), s. m. Y. Entraves
pour chevaux ; pl. haudeu.
HAUDEIN, HODEIN. Yor. ce dernier.
NAN, HA0 (haô), adj. En maturité.
HAV, adj. Y. C. Dour hav, eau mi-
nérale, et aussi eau de fumier. Voy.
DOUR-HAV.
HAV-ABRED, adj. Précoce, parlant
des fruits. — Hav, en maturité, et
abred, de bonne heure.
HAVAL, adj. Y. Semblable.— De gac’h
mat, rac'h larat, V., à bon chat, bon
rat.
HAVI, HAO!. Voy. ce dernier.
HAVREG, HAVREK, S. m. Guérets.
Voy. HAVREK.
HAVREGA, v. n.,et mieux ober havrek,
ouvrir des guérets.
HAVREIA. Yay. HAVREGA.
HAVREK, S. m. Guérets, terre que
l’on travaille pour l’ensemencer. Il ne
s'emploie guère qu’au singulier. —
Ober havrek, faire des guérets.
HE, pron. pers. régime. Le, la. Après
ce pronom, il y a cela de remarquable
que s’il se rapporte à un sujet du genre
masculin, il demande à sa suite l’adou-
cissement des neuf lettres muables.
Ainsi, ertr he garet, au lieu de ert he
karet. pour l'aimer (lui); erit he bed.
au lieu de evit he pedi, pour le prier
(lui), etc. Si, au contraire, il se rap-
porte à un sujet du genre féminin, il
n'exige l’adoucissement que des trois
lettres K, P, T, et celles-ci, au lieu de
se changer en G, B, D, comme ci-
dessus, se changent en CH, F et Z.
Ainsi, evit he c'haret, au lieu deevit he
HEA
karet, pour l'aimer (elle); evit he fedi,
au lieu de evit he pedi, pour la prier,
etc. Dans les cas qui nous occupent,
l’euphonie ne joue aucun rôle; ces
changements s’opèrent pour éviter
l’amphibologie. Yor. le suivant.
HE, pron. poss. Son, sa, ses. Selon
que ce pronom £e rapporte à un sujet
du genre masculin ou du genre fé-
minin, il se comporte d’une manière
analogue au proiom personnel he.
Si l'on parle d'un homme, par exemple,
les neuf lettres muables s’adoucissent
ou se changent en faibles. Ainsi, he
galoun, au lieu de he kaloun, son cœur
(à lui); he benn, au lieu de he penn, sa
tête (à lui), etc. S'il s’agit d’une femme
ou d'une femelle quelconque, il n’y a
que les trois lettres K, P,T, qui s’adou-
cissent et se changent en CH, F et Z.
Ainsi, he c’haloun, son cœur (à elle);
he fenn, au lieu de he penn, sa tête
(à elle), etc. Iei encore, comme à l’ar-
ticle précédent, oa peut dire que ces
changements ne s’opèrent pas dans un
but d'euphonie, mais bien pour éviter
l’'amphibologie. (Voyez la Notice sur les
permutations de lettres.) — Et dire après
cela que les paysans les plus grossiers,
que les enfants les plus jeunes ne se
trompent pas à ces règles, il y a là,
vraiment, quelque chose de très-
remarquable. Dans le xn° siècle, ces
règles n’étaient pas encore introduites
dans la langue écrite; mais on les ob-
servait dans la langue parlée.
HE, pron. pers. Y. T. C. Eux, elles.
HE, particule, qui, selon Le Pelletier,
entre dans la composition de certains
mots, et qui marque la facilité à faire,
à exécuter. Il cite, à ce sujet, hegleo,
adj., facile à comprendre, et helavar,
éloquent, qui a la parole facile.
HEAL, s. f. C. Fourche de la charrue
ou les deux branches que tient celui
qui la conduit.
HEAL, adj. Cardiaque. — Ar gwin
mad a zo heal da galoun ann den, le
bon vin est cardiaque.
HEAL, adj. (anc.) Généreux, libéral.
HEALA, VOYy. HEALAT,
HED
HEALAT, Y. n. C. Ce mot qui dérive
de heal, s. f., signifie au propre, tenir
la charrue par la fourche à deux bran-
ches ou par les deux branches de la
fourclke, et s'emploie en quelques
lieux pour dire conduire la charrue.
Le terme le plus usité est kas ann alar.
HEALER, S. m. C. Conducteur de la
charrue. On dit de préférence arer og
Kaser ann alar. En Vannes, arour.
HEAOL, S. n. T. Soleil. Voy. HEL.
HEAR, HER, s. m. Héritier.
HEB, HEP. Prép. Sans. Voy. HEP.
HEB-ARVAR, adv. Sans nul doute.
— Hep, sans, et arvar, doute.
HEB-ARZAO, adj. D'une manière
continue, sans re‘àâche. A la letre,
sans pause, Sans repos.
HEB-EHAN, adv. Sans relâche, sans
cesse. À la letire, sans repos.
HEBEL, s. m. Y. Poulain; pl. hebe-
lion.
HEBRE, s. m. et adj. Hébreux ; pl.
hebreed,
HEC'H, pron. poss. Son, sa, ses. Il
n'est employé qu’en quelques locali-
tés, et seulement devant les mots qui
commencent par une voyelle. Hec'h
ene, SOn àme, au lieu de he ene.
HECH, prop. pers. T. Lui, il, elle,
le, la.
HEC'HON, adj. Voy. EC'HON.
HED, S. m. Distance, longueur.
HED, et aussi HED-GWENAN, s. m.
Essaim d'abeilles.
HED, A-HED, prép. Pendant, durant,
tout le long de.
entièrement.
MED-GWENAN (qu-enan), s. m. Es-
Sal d'abeilles.
|
HED-DA-HED, adv. Tout au long,
HEG 283
HEDA, v. a. Allonger. Je ne le crois
usité nulle part.
HEDLEDAN, HELEDAN, s. m. Herbe
aux Crapauds, plantain de la grande
espèce.
HED-BUEZ, HED-VUEZ. Ce mot
composé est de nouvelle formation et
a été inventé pour répondre à un be-
soin de la civilisation. Je l’ai trouvé
ainsi écrit et employé comme adjectif :
| eul leve hed-buez, une rente viagère.
À la lettre, une rente pendant vie,
Bien que je n'approuve pas Ja ma-
nière dont ce mot est employé dans
la phrase ci-dessus, cependant je
trouve l'invention heureuse, et j'ai
cherché à la mettre à profit dans mon
Dictionnaire francais-breton 1869, au
mot VIAGER. Là, comme on peut le
voir, j'ai traité ce mot hed-buez à la
facon des nrépositions composées
e-touez, e-keñrer et autres, quand elles
sont en présence d’un pronom per-
sonnel ou possessif. Ainsi, me am be-
z0 eul leve hed va buez. au lieu de eul
leve hed-buez, j'aurai une rente viagère;
he-man en deux bet eul leve hed he ruez.
celui-c1 à eu une rente viagère ; c'hout
ho pezo eul leve hed ho puez, vous au-
rez une rente viagère, Ou, à la lettre,
YOUS aurez uBe rente pendant votre
vie. Ces constructions sont parfaite-
ment conformes au génie de la langue
bretonne.
HEERA, Yor. HERA.
HEG. Voy. HER, provocation, chi-
Cane.
HEGA, HEGAL, v. n. Hega ac'h. he-
gal oc'h, provoquer quelqu'un. On dit
aussi hegasi.
HEGAR, adj. Voy. HEGARAD.
HÉGAR. C. VOy. EGAR.
HEGARAD, adj. Bon, affable.
HEGAS, s. m. Agacerie.
HEGAS, adj. Voy. EGAS.
HEGASI (hega-si}, Y. a. Provoquer,
tracasser, contrarier ; p. hegaset.
284 HET
HEGAZ, 5. m. VOY. HEGAS.
HEGAZ, adj. Voy. EGAS.
HEGIN, s. m. Germe de graine. Pro-
noncez heg- in.
HEGINA, v. n. Germer. Prononcez
Reg-ina.
HEGLEO, HEGLEV, S. m. Echo, et
aussi joubarbe, plante.
HEGLEO, adj. Sonore, et aussi intel-
ligible et ‘facile à comprendre. Voy.
HE, particule qui marque la facilité à
faire, etc.
HEGLEV, Sa. m. VOy. HEGLEO,
HEGON, adj.
Ample,
étendu.
spacieux,
HEGON, con). Y. Mais. Hogen (hog-en),
est plus usité.
HEGOS, S. m. Jeu bruyant. Yor. E60s.
HEGOS, HOGOS, adv. C. Presque. Hogos
maro eo, il est presque mort.
HEI (he-i), s. m. V. T. C. Orge, cé-
réale.
HEIEZ (he-iex), s. f. Biche, femelle du
chevreuil.
HEILZ (he-ilz), s. m. C. Orge, céréale.
HEISTR (he-istr), pluriel de heistrenn,
V., huitre.
HEISTRA (he-istra), v. n. V. Pêcher
des huîtres.
HEISTRENN (he-istrenn), s. f. Y. Hui-
tre, mollusque de mer; pl. heistr, m.
HEIZ (he-iz), s. m. Orge, céréale.
HEIZ-DOUE ({he-iz), s. m. C. Orge
mondé. Je n’ai jamais pu comprendre
la signification de ce mot que le P. Gré-
goire donne avec ce sens, et qui, à la
lettre, signifie orge de Dieu.
HEIZEK (he-ixek), s. f. Champ d'orge,
ensemencé d'orge.
HEL
HEIZEZ (he-ixez), s. f. Biche, femelle
du chevreuil; pl. ed.
HEJ, s. m. Secousse, tremblement.
VOy. HEJADENN.
HEJA, v. a. Secouer, ébranler; p.
hejet. L'infinitif hejal est plus usité.
HEJADENN, s. f. Secousse, tremble-
ment.
HEJAL, v. a. Secouer, ébranler; p.
hejet. Hejal he benn, secouer sa tête.
HEJEIN (heje-in), Y. a. Y. Secouer,
ébranler, et aussi mélanger; p. hejet.
Le même que hejal.
HEK, s. m. Chicane, contrariété, pro-
vocation.
HEL, adj. V. T. C. Cardiaque. Voy.
HEAL.
HEL, s. m. Y. T. C. Fourche ou
manche de la charrue.
HELA, v. a. V.T.C. Diriger la charrue
en la tenant par la fourche. Voy.HEALAT.
HEL-ARAR, s. m. La fourche ou man-
che de la charrue. Voy. HEL,
HELAVAR, adj. Eloquent, qui a la
parole facile. Voy. HE, particule.
HELEBINI, adv. T. À l’envi.
HELEDAN. VOy. HEDLEDAN.
HELENE, HEVLENE. Voy. ce dernier.
HELER. VOy. HEALER.
HELESTR. VOy. ELESTR.
HELESTRENN. VOy. ELESTRENN.
HELEVEZ, s. m. Modestie, retenue.
HELGEZ, ELGEZ (helg-ex), s. m. Men-
ton.
HELGEZEK, ELGEZEK (helg-esek), adj.
Qui a un grand menton.
HELI, S. m. Y. Poursuite, — Heliein,
v. a. V., suivre.
HEN
HELI, S. m. Sauce, saumure. Voy.
HILI,
HELIBER. Voy. HILIBER.
HELIEIN (helie-in), Y. a. Y. Suivre,
imiter; p. heliet. Voy. HEULIA.
HELMOI (helmo-i}, v. n. S'accouder.
HELMOUER, S. m. Prie-Dieu, sorte de
chaise pour faire la prière.
HE-MA, HE-MAN, pron. démonstratif.
Celui-ci. Au pluriel on dit ar.re-man,
ar re-ma.
HEMIKEN, adv. Sans plus. Ce mot est
une contraction des mots hep mui ken.
A la lettre, sans plus davantage.
HEMOLC'H, S. m. (anc.) Chasse au
gibier. Voy. HEMOLC'HI.
HEMOLC'H, Y. n. Etre en chaleur,
parlant d’une vache qui cherche le
taureau. Hemolc'h a ra ar vioc'h, la
vache cherche le taureau.
HEMOLC'HET, sorte d’adjectif dérivé
du précédent. Hemolc'het eo, se dit
d’une vache qui a été saillie.
HEMOLC’HI, v. n, (anc.) Chasser au
gibier. — Hemolc’h, s. m. (anc.), chas-
se au gibier.
HEMP, prép. V. Sans. Voy. HEP.
HEMP-KIN, adv. V. Sans plus. —
Hemp, \., sans, et km, V., davantage.
HEN, pron. pers. Le, la.
HEN, s. m. et adj. (anc.) Vieillard,
vieux, ancien. De cet adjectif dérive
hena, le plus vieux, ainé. Voy.HENENT.
HENA, superlatif de l’ancien adjectif
hen ci-dessus. Ce superlatif est usité
quoique son positif ne le soit pas. Ho
map hena, votre fils aîné.
HENAF. Ce mot, en Tréguier, s'em-
ploie au lieu de hena du Léon. Voy.
HEN (anc.).
HENAFFAELEZ, s. L. (anc.) Droit d'at-
nesse, — Henaf, l'atné.
HEN
HENAL, HANAL. Voy ce dernier.
285
HENALEIN, HANALEIN (henale-in),
Y.H. Y. Respirer.
HENAN. Y. Lainé. C'est le superlatif
de hen, adj. (anc.) Voy. HENA,
HENANDED, S. m. Y. Droit d'atnesse.
Yoy. HEN, adj. (anc.)
RENADUR, s. m. iné. le plus âgé.
Ce mot dérive de l’ancien adjectif hen.
ancien, vieux.
HENAQUREZ, s. L. C'est le fémiain
du précédent.
HENAVELEZ, s. f. Droit d’atnesse. —
Hen, adj., ancien, vieux.
HENCHA. Voy. HINCHA.
HEND. Voy. HENT,
HEND-DALL, s. m. Chemin sans
issue. — Heñt, chemin, et dall, aveu-
gle.
HENENT, s. m. (anc.) Vieillesse. —
Hen, adj. (anc.), vieux.
HEN-HA-HEN, subst. masc. Et aussi
hen-ma-hen, un individu, un tel. Ana-
vezit-hu hen-ha-hen ? Connaissez-vous
un tel?
HEN-HONT, pron, démonst. Celui-là
(loin de nous); pluriel ar re-hont.
HENKIN. Voy. HINKIN.
HEN-MA-HEN. VOY. HEN-HA-HEN.
HEN-NEC’H, pron. démonst. Y. Gelui-
là (près de nous); pl. er re-ze.
HEN-NEZ, pron. démonst. Celui-là
(près de nous); pluriel ar re-xe.
HEND. HENOEZ, adv. (anc.) Cette
nuit. Voy. HENOZ.
HENOAC'H, HINEACH, adv, Y. Ce
soir, cette nuit. VOy. HENOZ.
HENDAZ, adv. C. Cette nuit, ce soir.
Voy. HENOZ.
286 HEN
HENOEZ, HEND, ady. (anc.) Cette
nuit. VOy. HENOZ.
HENOZ, adv. Voy. FENOZ.
HENT, S. m. (Prononcez comme en
français, hainte). Route, chemin, pas-
sage, distance, au propre et au figuré;
pl. heñchou. Enn heñt! en routel
Hent ar Grog s. le Chemin de la Croix.
Moñt enn hent adarre, se remettre en
chemin.
HENTA, Y. à. Fréquenter, parlant
des personnes.
HENTADUREZ, s. f. Fréquentation de
personnes.
HENT-DALL, 5. m. Chemin sans
issue, cul-de-sac. — Hent, chemin, et
dall, aveugle.
HENTE, s. m. V. Le prochain, autrui.
HENTED, s. m. V. Allonge à une
robe, à un meuble.
HENTEZ, s. m. Autrui, le prochain.
Ann heniez, le prochain.
HENT-GWENN (gu-enn), S. m. Che-
min battu, très-fréquenté. A la lettre,
chemin blanc où il n’y a pas d'herbes.
HENT-HOUARN, S. m. Chemin de fer.
— Hent, chemin, et houarn, fer.
HENTI, v. a. Fréqnenter, parlant
des personnes; p. heñtet.
HENT-KEO, s. m. Défilé, chemin
étroit. — Hent, chemin, et keo, cavité.
HENT-MEUR, s. m. Chemin battu, où
il passe beancoup de gens, — Hent.
chemin, et meur, beaucoup.
HENT-TREUZ, s. m. Chemin de tra-
verse. — Hent, chemin, et treux, en
travers.
HENVEL, HANVEL, v. a. Voy. ce der-
nier.
HENVEL, HEVEL, adj. Semblable.
Henvel eo ouz he dad, ac'h he dad, il
est semblable à son père.
HEP
HENVELEP, HEVELEP, adj. Pareil,
semblable, conforme.
HEOL, S. m. Soleil. En grec, hélios.
HEOLIA, Y. à. et n. Exposer au
soleil, se mettre ou se chauffer au
soleil.
HEOLIATA, v. a. et n. Il a le même
sens que heolia.
HLDR, s. m. Ancre de navire; pl. tou.
HECRACH, s. m. Mouillage, ancrage
des navires.
HECRI, et mieux teurel ann henr
er-meaz, jeter l'ancre, mouiller, par-
lant d’un navire.
HECRIA. Voy. le précédent.
HEOUR, S. m. Y. Ancre de navire ;
pl. heourieu.
HEP, HEB, prép. Sans. Hep na, sans
que. Hep abek e-bed, sans aucun mo-
tif. Hep sonj, sans y penser. Hep en em
glemm, sans se plaindre. Hep-x-oun,
sans moi. Hep-t-hanñ, sans lui. Hep-t-ho,
sans eux. Voy. la préposition sans,
Dictionnaire 1869.
HEP-DISTAK, adv. Continuellement.
— Hep, sans, el distak, dérivé de dis-
taga, détacher.
HEP-DISTRO, adv. Sans retour, but-
à-but, termes de joueurs. — Hep, sans,
et distro, S. m., ce que l’on donne au
jeu pour rendre la partie égale.
HEP-FA2I, adv. Sans contre-temps,
sans mésaventure, sans méprise. —
Hen, sans, et fazi, mésaventure, mé-
prise, bévue.
HEP-KEN, adv. Seulement, sans par-
tage. — Hep, sans, et ken, davantage.
HEP MAR E-BED, adv. Sans aucun
doute. À la lettre, sans doute aucun.
HEP-MUI-KEN, HEMIKEN, sans plus.
À la lettre, sans plus davantage.
HEP-PAQUEZ, adv. Continuellement.
— Hep, sans, et paouez, Y, n., cesser.
HER
HEP-SKED, sorte d’adjectif. Terne,
sans éclat. — Hen, sans, et sked, Cclat.
HEP-SONJ, HEP-SONCH, adv. Incon-
sidérément, à l'improviste, sans Y
penser. — Hep, sans, et son), dessein,
idée, réflexion.
HER, pron. pers. régime. Le, la, les.
M'her goar, je le sais.
HER, HEAR, s. m. Héritier; pl. ed.
Penn-her, fils unique. Voy. PENN-HER.
HER, adj. C. Hagard. Daoulagad her,
des yeux hagards.
HER, a. L Y. Heure. Voy. HEUR.
HERA, HEERA, RHEA, s. f.(anc.) Ma-
dame. En allemand, herr, monsieur.
HERBERC'H, s. m. Refuge, asile,
auberge.
HERBERC’HI, v. a. et n. (anc.) Donner
asile, loger.
HERBERC'HIA. Voy. HERBERC'HI.
HERBERC'HIAFF, v. a. et n. (anc.)
Donner asile, donner l’hospitalité.
HERBOT. Nom propre. Saint Herbot.
patron des bêtes à cornes. Voy. SASUT,
HE-RE, pron. poss. au pluriel. Les
siens, les siennes.
HERE, s. m. Miz here, le mois d’oc-
tobre. Voy. GWENGOLO.
HEREPIN, S.
donné au diable.
HERETIK, S. m. Hérétique ; pl. ed.
HEREZ, s. L. Héritière. — Her, héri-
tier. Voy. PENN-HEREZ,
m. Nom burlesque
HEREZ, EREZ, Jalousie, envie. Voy.
ce dernier.
HEREZI, EREZI. Porter envie. Voy.
ce dernier.
HERIEU. S. pl. m. Y. Livre d'heures,
terme de dévotion.
HERLEGON. VOY. HERLIKON.
HES 287
HERLIKON, s. m. Héron blanc, oi-
seau ; pl. ed.
HERN. Pluriel de houarn,
cheval.
fer à
HERNACH, s. m. Vieilles ferrailles.
Ce mot est une contraction pour
houarnach, de houarn, fer.
HERNECH. Voy. HERNACH. Kos hernech,
mitraille à canon, vieilles ferrailles.
HERNEZ. Voy. HARNEZ.
HERR, ERR, s. m. Vitesse, élan. Voy.
ERR.
HERVE, prép. V. T. C.Selon, d'après.
HERVEZ, prép. Selon, d’après. Her-
vez ar c'hiz. selon la mode.
HERZEL, v. n. Causer obstacle, s’op-
poser à, résister à; p. harzet. Ce
verbe se conjugue sur l’ancien infi-
nitif harza, et plus souvent avec
l’auxiliaire ober.
HES, HEZ, S. m. V. Botte, chaussure.
Ce mot ne s'emploie guère qu’au plu-
riel hezeu.
HESK, adj. À sec, tari. Mont da hesk,
tarir. ll se dit aussi d'une vache qui
cesse de donner du lait.
HESK, s. m. Y. Laiche, herbe qui
coupe les doigts si l’on n’y prend
garde. Ge mot dérive de heskenn, scie,
parce que ses feuilles sont dentelées
comme ue scie.
HESKA, v. n. (anc.) Tarir.
HESKED, HESKEDIK, s. m. Furoncle,
tumeur. Eunn hesked a zo oc'h he
vreac’h, enn he vreac’h, il a un furon-
cle au bras.
HESKEIN (Leske-in), y. n. Y. Et mieux
Monet de hesk, tarir. :
HESKEMEN, s. m. Chevalet de char=
pentier.
HESKEMER, s. m. Chantier de scieur
de long, de charpentier, formé d'or-
dinaire avec des chevalets,
288 HEU
HESKEN, adj. Se dit d'une vache
sans veau ni lait.
HESKENN, s. f. Scie.
HESKENNA, HESKENNAT, v. a. Scier;
p. heskennet.
HESKENNAT. Voy. le précédent.
HESKENNER, s. m. Scieur ; pl. ten.
HESKIN, S. m. Persécution, provo-
cation ; pl. ou.
HESKINA, v. a. Persécuter, taquiner,
provoquer ; p. et.
HESP, HESK, adj. À sec. Voy. HESK.
HET, s. m. Y. T. Plaisir, agrément,
soubait.
HETA, HETEIN. Y. a. Y. Souhaiter,
faire plaisir, désirer ; p. hetet.
HETAN, v. a. T. Souhaiter, désirer ;
p. hetet.
HETEIN (hete-in), v. a. Y. VOy. HETA.
HETUS, HETUZ, adj. Y. T. Souhai-
table, désirable.
HEUBEUL, 9. m. Voy.EBEUL, poulain.
HEUBEULEZ, S. L. VOy. EBEULEZ, POU-
liche.
HEUBEULIA, Y. n. Voy. EBEULIA, pOu-
liner.
HEUD, s. m. C. Entrave pour cheval;
pl. ou.
HEUD, HEUT, adj. Y. Maladroit. Il
s'emploie aussi comme adv. Maladroi-
tement.
HEUDA, v. a. C. Empèêtrer ou entra-
ver, parlant d'un cheval; enrayer,
parlant d’une roue.
HEUG, S. m. Dégoût, répugnance,
nausée.
HEUGI (heugi), Y. n. Donner de la
répugnance, du dégoût, parlant des
mets,
HEU
HEUL, S. m. Suite, cortége. Ar roue
heul braz gant-han, le roi et sa suite.
HEULIA, v. a. Suivre, imiter, ac-
complir, observer ; p. heuliet.
HE-UNAN , adj. des deux genres.
Seul, étant seul. Hen he-unan, lui-
même; hi he-unan, elle-mème. 0 veza
en em gavet he-unan, quand il se
trouva seul. On dit he-unanik, s’il s’a-
git d’un enfant.
HE-UNANIK. Le même que le précé-
dent.
HE-UNAN-KAER, adj. Le même que
he-unan ; tout seul, absolument seul.
HEUR, S. L. Partie du jour appelée
heure ; pl. heuriou. Div heur eo, il est
deux heures.
HEUREUCHIN, s. m. Hérisson, ani-
mal ; pl. ed.
HEUREUCHIN-REUNEK , s. m. Porc-
épic, animal. — Heureuchin, hérisson,
et reunek, couvert de crins.
HEURIQU, s. pl. m. Heures, livre
d'heures, terme de dévotion.
HEURLINK. Voy. HURLINK.
HEURLOU. Voy. HURLOU.
HEURVEZ, s. m. La durée d'une
heure entière. — Heur, partie du jour
appelée heure, et vez. Voy. ce dernier.
HEUT, HEUD, adj. et adv. Maladroit,
maladroitement.
HEUZ, s. m. Horreur. — Heus am
euz out-hanñ, j'ai horreur de lui.
HEUZ, s. m. Botte, chaussure; pl.
heuzou, Voy. ce dernier.
HEUZA, v. a. Mettre des bottes à
quelqu'un.
HEUZAOU, ancien pluriel de heuz.
botte, chaussure ; il a fait place à
heuzou dans l’usage, mais il se re-
trouve dans les deux dérivés suivants.
HEUZAQUER, s. m. Bottier. On dit
plutôt kere. :
HEV
HEUZAQUI, v. n. Faire des bottes.
Ce mot est peu usité. Voy. HEUZOU.
HEUZI, Y. n. Avoir horreur.
HEUZIK, s. m. Bottine. C’est le di-
minutif de leus. botte.
HEUZOU, s. pl. m. Des bottes, des
guêtres en cuir. — Ober heuzou, faire
des bottes.
HEUZUZ, adj. Horrible, effrayant. —
Heus, a. m., horreur.
HEVEL, HENVEL, adj. Semblable,
conforme, égal, pareil. — Hevel eo oc'h
he dad, il est semblable à son père.
HEVEL-BOAN, s. f. Peine du talion.
À la lettre, semblable peine. Voy. le
mot TALION, à mon Nouveau Diction=
naire 1869.
HEVEL-BUEZ, sorte d'adjectif qui se
dit en parlant d’une personne qui res-
semble beaucoup à une autre.— Hevel-
buez eo oc’h he dad. il ressemble beau-
coup à son père. Il s'emploie comme
hevel, mais il est plus affirmatif.
HEVELEB. Voy. HEVELEP.
HEVELEBEKAAT, v. a. Peu usité.
Assimiler, comparer; p. hevelebekeet.
HEVELEBEDIGEZ, s. f. Peu usité.
Assimilation.
HEVELEDIGEZ, s. L. Peu usité. Res-
semblance. — Hevel, semblable.
HEVELEP, adj. Conforme, égal, sem-
blable, pareil.
HEVELEZ, S. L. Peu usité. Ressem-
blance. — Hevel, semblable.
HEVEL-HEVEL, adv. D’une manière
égale, de peu de valeur. À la lettre,
semblable-semblable.
. HEVELOUT, et mieux beza hevel oc'h.
ressembler à.
HEVLENE, adv. Cette année, dans
l’année courante. Cette locution n’est
pas comprise partout. On emploie gé-
néralement les mots er bloaz-man.
HIB 289
En Cornouaille, on dit et on écrit helene,
Ces mots semblent dérivés de (ene anc.)
année.
HEZ, HES, s. m. V. Botte, bottine,
chaussure; pl. lezeu. — Gober hezeu,
faire des bottes.
HEZEU, s. pl. m. Y. Pluriel du pré-
cédent.
HEZEUEIN (hezeue-in), v. a. et n. Y.
Faire des bottes, des bottines, mettre
des bottes ou bottines à quelqu'un.
HEZRE, EZRE, s. m. V. Octobre.
HI, pron. pers. régime. Elle. Evit-hi,
pour elle; hep-d-hi, sans elle.
HI, pron, pers. sujet. Ils, elles, et
aussi elle.
HI, pron. poss. T. Son, Sa, ses.
HIAOL, S. m. T. Soleil.
HIAOUE, s. m. Y. Repos du bétail à
l'ombre.
HIAOUEAT, v. n. V. Se reposer à
l'ombre, parlant du bétail qui se ré-
fugie dans des lieux humides et om-
bragés, pendant les heures de grande
chaleur.
HIAUL, HIOL (hiô1), s. m. V. Soleil.
HIBIL, IBIL, s.m. Cheville, goupille;
pl. tou.
HIBIL-AL-LAGAD, s. m. Prunelle de
l'œil. A Ja letire, cheville de l’œil,
HIBILIA, IBILIA, v. a. Cheviller. Voy.
HIBILIAT.
HIBILIAT, IBILIAT. Voy. HIBILIA.
HIBOUD, s. m. Bruit de l’eau qui
coule, et aussi, médisance, révélation,
dénonciation.
HIBOUDAL , Y. n. Faire du bruit,
parlant de l’eau qui coule.
HIBOUDAL, v. a. Dénoncer, médire,
rapporter en mal les actions des au
tres,
37
290 HIL
HIBOUDER, S. m. Qui a l'habitude de
raconter en mal les actes des autres;
pl. ien.
HIBOUDEREZ, s. f. C’est le féminin
du précédent.
HIDIV, adv. V. Aujourd’hui.
HIGENN (hig-enn), 5. L. Hamecon, et,
par extension, ligne pour pêcher le
poisson ; pl. ou.
HIGENNA!hig-enna), et mieux, peskela
gant ann higenn, pêcher à la ligne.
HIGCLENN, s. L. Pierre à aiguiser.
HIK, S. m. Hoquet. — Hik ar maro,
le râle d’un moribond.
HIK, s. m. V. Chatouillement.
HIKAL, HIKEIN, v. a. Y. Chatouiller;
p. hiket.
HIKAT, v. n. Avoir le hoquet.
HIKEIN (hike-in), Y. a. Y. Le même
que hikal.
HIKET, S. m. Y. Hoquet.
HIKETAL, HIKETEIN, Y. n. Y. Avoir
le hoquet.
HIKETEIN (hikete-in), Y. n. V.Le même
que hiketal.
HIKUZ, adj. V. Chatouilleux.
HILDRO. Voy. KILDRO.
HILDRON, adj. (anc.) Mal vêtu.
HILI, S. m. Sauce, saumure.
HILIBER, s. pl. m. C'est le pluriel
irrégulier de hiliberenn.
HILIBERENN, s. L. Corme, fruit; pl.
hiliber, masculin.
HILI-BROUD, s. m. Saumure. À la
lettre, sauce piquante.
HILIEN, S. f. Sauce.
HILLIGA, HILLIGAT, v. a. Flatter ou
chatouiller les sens; p. hilliget.
HIN
HILLIGUZ, adj. Chatouilleux. Voy. le
suivant.
HILLIK, S. m. Chatouillement. Kaout
hillik, être chatouilleux.
HINCHA, v. a. Conduire, guider en
chemin ; n. hinchet. — Hent, chemin.
HINCHER, s. m. Guide en chemin.
HINEAC'H, adv. Y. Cette nuit, ce soir.
On dit aussi "henoac’ h.
HINGUED (hingu-ed\, s. m. Linguet,
terme de marine.
HINI, sorte de pronom qui se prête
à plusieurs combinaisons. Ann hini,
celui, celle. Joint à une négation, il
signibe aueun, -auCcune : n’euz hint,
il n’y en a aucun, aucune. En compa-
gnie des pronoms possessifs, il forme
des adjectifs possessifs : va-hini, le
mien, la mienne; da-hini, le tien, la
tienne; he-hini, le sien, la sienne,
etc. Les pluriels de ces adjectifs pos-
sessifs sont : va-re, les miens, les
miennes; da-re, les tiens, les tiennes ;
he-re, les siens, les siennes, etc. Lors-
que l’on veut appuyer davantage sur la
possession de l’objet dont on parle,
on ajoute un pronom personnel après
ces adjectifs possessifs. Ainsi, au lieu
de va-hini, da-hini, hon-hini, etc., on
ditva-hini-me, da-hini-de, hon-hini-ni.
A la lettre, le mien moi, le tien toi, le
nôtre nous, etc ; et de même au plu-
riel, va-re-me, da-re-de, hon-re-ni. A
la lettre, les miens moi, les tiens toi,
les nôtres nous, etc. Hini s'emploie
aussi avec un adjectif dans la forme
suivante : ann hini koz, le vieux, ann
hini goz, la vieille. A la lettre, celui
vieux, celle vieille. Avec un super-
latif, il a encore un autre sens : ann
hini kosa, le plus âgé, l’ainé d’ane
famille; ann hini gosa, la plus âgée,
l’aînée d’une famille. Le mot hani, qui
s'emploie en Vannes, Tréguier et Cor-
nouaille au lieu de hini du Léon, revêt
les mêmes formes que ce dernier, en
tenant compte des différences des dia-
lectes. Ainsi, ann hant gouz, C., la
vieille; enn hani Koc'h, V., le vieux,
etc.
HINI E-BED, pron. Aucun, aucune,
HIR
A la lettre, hot er bed, aucun dans le
monde.
HINIENNOU, pron. Plusieurs, quel-
ques-uns. Hiniennou a ra evel-se, quel-
ques-uns agissent de la sorte.
HINIU, HIRIU, adv. V. Aujourd’hui.
Voy. HIRIO.
HINKANE, INKANE, s. m. Cheval qui
va à l’amble, haquenée.
HINKIN, S. m. Pointe en fer d’un
fuseau de q'uenouille, et, par exten-
sion, tout le fuseau; chandelle de
glace aux toits. Gronch hinkin, men-
ton de galoche. On comprend cette
appellation. On écrit aussi ikin.
HINNOAL, v. n. Crier ou braire comme
font les ânes. Voy. le suivant.
HINNOD, s. m. Cri de l’àne.
HINON, HYNDON, adj. (anc.) Serein,
parlant du ciel après la pluie.
HINVIZ, HIVIZ. Voy. ce dernier.
HIOL, HIAUL (haôl), s. m. Y. Soleil.
HIOR, 108. S. m. V. Ancre de navire;
pl. hioreu, hiorieu.
HIR, et mieux HIRR, adj. Long. Voy.
HIRR.
HIRBAD, HIRRBAD, s. m. Longue
durée. Ce mot est composé de hir,
hirr, long, et de pad (anc.), durée.
HIRBADUZ, HIRR8ADUZ, adj. Qui est
de longue durée. — Hir, hirr, long,
et paduz (anc.), de longue durée.
HIREAC'H, s. m. Y. Eunui.
HIRHOAL, HIRR-HOAL, s. m. T. Lon-
gue durée de vie, long âge. — Hir,
hirr, long, et hoal, T., âge.
HIRHOALET, HIRR-HOALET, adj. T.
Très-âgé, décrépit. — Hir, hirr, long,
et hoalet, T., âgé.
HIRHOAZLUS, HIRHOAZLUZ, adj. {anc.)
Très-ägé.— Hir, hirr, long, et hoazlus
{anc.), âgé.
HIR 291
HIRIE, adv. T. Aujourd'hui.
HIRIN, pluriel irrégulier de hiri-
nenn. Voy. DOUR-HIRIN.
HIRINEK, s. f. Lieu planté de prune-
liers.
HIRINENN, s. L. Prunclier, arbuste;
prunelle, fruit de l’épine noire ou
prunelier; pl. hirin, masculin.
HIRIO, adv. Aujourd'hui. Hirio penn
bloaz, aujourd’hui en un an. A la let-
tre, aujourd’hui bout d'un an.
HIRIQU, adv. C. Aujourd'hui.
HIRIS, s. m. Y. Décharge pour l’eau
superflue d’un étang; c’est une sorte
de grille.
HIRIS, s. m. V. Horreur, répugnance.
HIRISEIN (hiri-se-in), v. n. Y. Avoir
horreur, pâlir de peur.
HIRISUZ, adj. V. Horrible. Pronon-
cez hiri-suz.
HIRIV, adv. Y. Aujourd’hui.
HIRLANCHENN, et aussi HIRAR-LAN-
CHENN, S. m. Celui qui a une mau-
vaise langue. — Hirr, long, et lan-
chenn, langue causeuse. À la lettre,
longue langue causeuse.
HIRNEZ. s. m. Longueur. Evitez ce
mot, il ne serait pas compris.
HIRON, s. m. et adj. Métis ; pl. ed.
HIROUZA, IRQUZA, v.n. B. Hennir.
HIRR, HIR, adj. Long, étendu, diffus,
qui dure longtemps. Comparatif, hir-
roc'h: superlatif, hirra. — Le Hir est
un nom de famille très-répandu.
HIRRAAT, v. a. et n. Allonger, pro-
longer, croître.
HIRR-BAD. VOY. HIRBAD.
HIRR-BADUZ. Voy. HIRBADUZ.
HIRREC'H, s. m. V. Impatience.
292 HIZ
HIRREZ, s. m. Longueur. Evitez ce
mot, il ne serait pas compris.
HIRR-HOAL. Voy. HIRHOAL, T.
HIRR-HOALET. VOy. HIRHOALET. "T.
HIRR-HOAZLUZ. Voy. HIRHOAZLUZ. T.
HIRR-LANCHENN. Voy. HIRLANCHENN.
HIRVIN. Voy. IRVIN, navet.
HIRVINEK. Voy. IRVINEX.
HIRVOUD, S. m. Sanglot, gémisse-
ment; pl. ou.
HIRVOUDEIN (hirvoude-in), v. n. Y.
Gémir, se lamenter: p. hirvoudet.
HIRVOUDI, v. n. Se lamenter, gémir,
sapgloter ; p. hirvoudet. Ce verbe
comme la plupart des verbes neutres,
se conjugue avec le verbe auxiliaire
ober,
HIRVOUDUZ, adj. Plaintif.
HISA, ISA (hi-sa). Voy. ISAL.
HISKIN. Voy, HESKIN.
HISTR, s. pl. m. C’est le pluriel irré-
gulier de histrenn, huître, mollusque
de mer.
HISTRA, v. n. Porcher des huîtres.
HISTREK, s. L Banc d'huitres. parc
aux huîtres.
HISTRENN, 5. L. Huître, mollusque;
pl. histr, masculin.
HITIK, adj, Qui ne peut se désalté-
rer. Hiik ounn, je ne puis me désal-
térer.
HIVIZ, HINVIZ, s. f. Chemise de
femme; pl. hivizou, hivisiou (hivi-siou).
HIVIZENN, S. f. Chemisette, cami-
sole, vêtement de femme.
HIVIZIKEN, adv. Désormais,
HIZI0, adv. Y. Aujourd’hui.
HIZIU, adv. (anc.) Aujourd'hui.
HOC
HO, pron. poss, Leur, leurs. Après
ce pronom, les lettres fortes K, P,T,
s’adoucissent. Ho fennou, au lieu de
ho pennou, leurs têtes ; ho c'hr pour
ho ki, leur chien, etc. Voy. la gram-
maire.
HO, pron, poss. Votre, vos. Après
ce pronom, les lettres faibles se
changent en fortes. Ho preur, au lieu
de ho breur, votre frère; ko tourn,
au lieu de ho dourn, votre main. Voy.
la grammaire.
HO, pron.pers. régime. Vous. Après
ce pronom, les lettres douces se chan-
gent en fortes ou dures. Evit ho kwe-
let, au lieu de evit ho gwelet, pour vous
voir. Voy. la grammaire.
HO, pron. pers. régime. Les, eux.
Après ce pronom, les lettres K, P,T
se changent en CH, F et Z. Evit ho
c'haret, au lieu de evit ho karet, pour
les aimer. Voyez la grammaire.
HOAL, s. m. T. Age.
HOALA, v. a. Atlirer à soi par per-
suasion.
HOALET, adj. T. Agé, avancé en âge.
HOALUZ, adj. (anc.) Avancé en âge.
HOARN, S. m. Y. T. C. Fer, métal;
fer de cheval.
HGARNEIN (hoarn-e-in), v. a. Y.
Ferrer; p. hoarnet. VOY. HOUARNA.
HOAZL, OAZL, S. m. (anc.) Age.
HOBIFF, v. n. (anc.) Remuer, bouger,
changer de place.
HOBREGSN,
d'armes.
S. m. Cuirasse, cotte
HOC’H, s. m. Y. Cochon mâle, verrat.
Voy. HOUC'H.
HOC’H, pron, pers. Toujours régime.
Vous. Gan-e-hoc'h, avec vous. En qu:1-
ques localités de Vannes on dit horc'h.
HOC’H, pron. poss. Votre, vos. Il ne
s'emploie que devant les voyelles. —
Hoc’h arc'hant, votre argent. Hoc'h
ier, VOS poules.
HOL
HOC'HA, DOC'HA, v. n. Grogner com-
me les pourceaux. Ce verbe se conju-
gue avec le verbe auxiliaire ober.
HOC'HEREZ, DOC'HEREZ, S. m. Gro-
gnement des pourceaux.
HOC’H-GOUE, s. m. Y. Sanglier; pl.
moc’h-goue. A la lettre, cochon mâle
sauvage (youe).
HOC’H-UNAN, pron, Vous-même, au
singulier et au pluriel, vous tout seul,
vous tout seuls.
HOD, HAUD (hd), s. m. Y. Entrave
pour cheval; pl. hodeu.
HODEIN, HAUDEIN (hôd-e-in), v. a. Y.
Entraver, parlant d’un cheval; p. ho-
det.
HOGAN, HOGON, s. m. pl. C’est le
pluriel de hoganenn.
HOGANENN, s. f. Fruit de l’aubépine;
pl. hogan, masculin.
HOGED. Voy. 0GED, herse.
HOGEDI. Voy. OGEDI, herser.
HIGEN (hog-en), conj. Mais.
HOGENN (hog-enn), s. L. Amas, tas ;
pl. ou.
HOGENNA (hog-enna), y. a. Amasser,
mettre en tas; p. ef.
HOGON. Voy. HOGAN.
HOGOS, HEGDS, adv. C. Presque.
Hogos maro eo, il est presque mort.
HOGOZ. Voy. H0G0S.
HOGRO, s. m. T. Fruit de l’aubépine;
on dit aussi hogan.
HDL, pron. pers. Notre, nos. Ce
mot, je crois, n’a été employé que par
Le Gonidec, il pensait qu'on devait
dire hol lestr, notre navire, comme on
dit, al lestr, le navire. En fait, on dit
partout hon lestr ou hor lestr,
HOLENN, S. m. T. Sel, minéral.
HON 293
HOLENNENN, S. L. T. Marais salant;
pl. holennegner.
. HOLENNER, s. m. T. Sannier: pl.
1en.
HOLL, adj. Tout, tous, toutes. En
grec, holos. Quelques-uns écrivent oll;
pour moi, je préfère holl, Après ce mot
il y a quelques lettres dures ou fortes
qui s’adoucissent : ann holl dud, au
lieu de ann holl tud, tous les hommes.
Voy. la Grammaire, et aussi mon
Nouveau Dictionnaire 1869, au mot
TOUT, adj.
HOLL, adv. Entièrement. — Brein
holl eo, il est entièrement pourri.
HOLLA! interjection. Gare! hola)
HOLLA’TA! pour HOLLA ETA! Le
même que le précédent, avec nouvelle
injonction toutefois. À la lettre, gare
donc!
HOLL-C’HALLOUD, s. m. Toute-puis-
sance, parlant de Dieu.
HOLL-C'HALLOUDEK, adj. Tout-puis-
sant, parlant de Dieu.
HOLL-C'HALLOUDUZ, adj. Le même
que le précédent.
HOLOVEIN (holove-in), v. n. Y. Aller
au lof, terme de marine.
HON, pron. poss. Notre, nos. — Hon
ti, notre maison; hon amezeien, n05
voisins; hon daouw varc’h, no5 deux
chevaux.
HON, pron. pers. régime et sujet.
Nous. Ni hon eux naoun, nous avons
faim. Evit hon difenn, pour nous dé-
fendre.
HON-HINI, pron. poss. des deux
genres. Le nôtre, la nôtre. Au pluriel,
hon-re, les nôtres. Voy. la grammaire.
HON-RE, pron. poss. pluriel. Voy.
le précédent.
HONT, part. démonstrative qui in-
dique que l’objet est éloigné de nous.
Ann den-hont, cet homme-là, loin de
nous.
294 HOR
HON-UNAN, pronom. Nous-mêmes,
nous étant seuls.
HOP, s. m. Cri pour appeler et faire
venir.
HOPA, v. a. Crier pour faire venir,
hêler.
HOPAD, s. m. Le même que hop.
HOPAL, v. a. Le même que hopa.
HOR, pron. pers. régime. Nous.
Après ce pronom personnel, le K seul
se change en C'H. Evit hor c'haret,
pour nous aimer, au lieu de evit hor
karet,
HOR, pron. poss. Notre, nos. Après
ce pronom possessif, le K seul se
change en C'H: Hor c'hr. notre chien,
au lieu de hor ki. Quelques auteurs
disent aussi hor zae, au lieu de hor sae,
notre robe.
HIRBALAN, s. m. Pétoncle, coquil-
lage de mer.
HORC'H, s. L. Y. Maillot, marteau en
bois, pilon; pl. eu.
HORC'H, pron. poss. et pers. Voy.
HOC’H.
HORDENN, s. L. Charge, paquet, faix ;
pl. ou.
HORDENNA, v.a. Botteler, mettre en
paquet ; p. et.
HO-RE, adj. poss. Les vôtres, les
leurs.
HORELL, s. m. Balle pour jouer au
jeu de la crosse, pl. ou. — C’hoari ann
horell, jeu de la crosse, jouer à ce jeu.
— Le pluriel horellou est un nom de
famille.
HORELLA. VOYy. HORELLAT.
HORELLAT, HORJELLAT, v. n. Chan-
celer, branler, être irrésolu, secouer,
cahoter.
HORELLAT, et mieux, c'hort ann
horell, jouer au jeu de la crosse. Voy.
HORELL.
HOU
HORELLER, s. m. Joueur au jeu de
la crosse; pl. ien. Voy. HORELL.
HORELLUZ, adj. Chancelant.
HORJELLA, HORJELLAT, Y. n.Branler,
chanceler, secouer, cahoter, être ir-
résolu.
HOROLACH, s. m. Horloge, pendule
de toute nature; pl. ou.
HOROLACH-HEOL, S. m. Cadran so-
laire.— Horolach, borloge, et heol, so-
leil.
HORZ, s. L. Maillet pour broyer le
chanvre, le lin, pour fendre le bois,
pour piler la lande destinée à la nour-
riture des bestiaux.
HOSK, DSK. s. m. Y. Entaille; pl. eu.
HOSKAD, s. m. V. Eteule, tuyau de
paille entre deux nœuds; pl, eu.
HOSKEIN, OSKEIN (hosk-e-in), v. a. Y.
Entailler ; p. hosket. Voy. HOSk.
HOSKELLEIN (hoskelle-in), v. n. V.
Chanceler, branler; p. hoskellet.
HOSPID, s. m. (anc.) Chaland d’un
marchand, pratique, acheteur, hôte
qui loge ou est logé. Voy. H0STIz. En
latin, hospes.
HOSTALERI, s. f. Hôtellerie, auberge;
pl. hostaleriou.
HOSTIF. Voy. HOSTIV.
HOSTIS, HOSTIZ. Voy. ce dernier. —
L’Hostis est un nom de famille très-
commun.
HOSTIV, s. m. Hostie que le prêtre
consacre.
HOSTIZ, S. m. Pratique ou chaland
d’un marchand, acheteur, hôte qui
logeouest logé; pl. hostisien (hosti-sien).
HOSTIZEZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
HOU, pron. pers. V. Lui, vous.
HOU
HOU, pron. poss. V. Vôtre, vos, leur,
leurs.
HOUAD, s. m. Canard mâle; pl.
houidi.
HOUADEZ, s. L. Canard femelle ; pl.
ed.
HOUAD-GOUEZ, s.m. Canard sauvage.
HOUADIK, s. m. Albran, oiseau. C'est
le diminutif de houad, canard.
HOUARN, s. m. Fer, métal, fer à
repasser le linge, fer de tailleur, fer
de cheval; pl. hern.
HOUARN-FORNIGELL (fornig-ell),s. m.
Plaque en fer du fond de la cheminée.
Voy. FORNIGELL.
HOUARN-GWERN (gu-enn), s. m. Fer-
blanc ou fer en lames minces trempées
à chaud dans l'étain fondu. C’est une
imitation du francais fer-blanc.
HOUARN-KEMENER, s. m. Fer de tail-
ue d’habits. A la lettre, fer de tail-
eur.
HOUARN-MARC’H, s. m. Fer de che-
val; pl. hern-marc'h.
HOUARNA, v. a. Ferrer, garnir de
fer un objet ou le pied d’un cheval;
p. houarnet. Houarna eur marc'h, fer-
rer un cheval.
HOUARNEK, adj. Qui renferme dufer,
qui est de la nature du fer.
HOUARNER, s. m. Et mieux houarner
kezek, maréchal-ferrant. A la lettre,
ferreur de chevaux.
HOUAT, S. m. Y. Canard mäle; pl.
houedi. Voy. HOUED.
HOUC'H, s. m. Cochon mäle; pl. ed.
HOUC’HELLA, v. n. Fouiller comme
les pourceaux avec leur groin.
HOUC'H-GOUEZ, S. m. Sanglier. —
Houc’h, porc, et gouez, sauvage.
HOUC'H-TOURC’H, s. m. Verrat. A Ja
lettre, cochon mâle.
HQUE, s. m. V. Joubarbe, plante,
HO- 295
HOUE, C'HOUE, s. m. Y. Poussière,
poudre.
HOUED, HOUET, s.m. V. Canard mâle;
pl. houedi.
HOUEDEZ, HOUEDES, s. f. V. Canard
femelle.
HOUEDIK, s. m. Y. Albran, oiseau
aquatique. C'est le diminutif de houed, Y.
HOUEEK, C'HOUEEK, adj. Y. Pou-
dreux, couvert de poussière.
HOUEEIN, C'HOUEEIN (houe-e-in), Y.
a. Y. Couvrir de poussière. —— Houe,
c'houe, Y. Poussière.
HOUET. Voy. HOUED.
HOUIDI, pluriel irrégulier de houad.
HBUIZEIN (houize-in), Y. n. Y. Re-
culer, parlant d’un cheval attelé à
une voiture. Il se conjugue avec
l’auxiliaire gober, de Vannes.
HOUJA. Terme de charretier en
certains lieux, pour dire : en arrière!
HOUL, s. pl. m. C’est le pluriel ir-
régulier de koulenn.
HOULENN, s. L. Vague ou lame de la
mer; pl. houl, masculin. Les mots
francais Houle et Houleux doivent des-
cendre de ce substantif breton, lequel
a pris naissance sur les bords de la
mer, et de là passer dans le pays 10-
térieur.
HOULENNA, v.n. Former des vagues,
ou se former en lames; en vagues,
parlant des eaux de la mer.
HOULIER, s. m. Homme qui tient
une maison de prostitution ; pl. ien.
HOULIEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
HOU-MA, HOU-MAN, pron. dé-
monstratif. Celle-ci, tout près de nous.
HO-UNAN, pron. Eux-mêmes, elles-
mêmes, eux étant tout seuls, elles
étant toutes seules,
296 HUA
HOUN-HONT, pron. Celle-là, loin de
nous.
HOUN-NEZ, pron. Celle-là, qui n’est
pas la plus rapprochée de nous, ni la
plus éloignée.
HOUPADIK, S. m. C6 mot se dit pour
exprimer une bouchée qui a de la
peine à passer dans le gosier, ainsi
qu'il arrive pour certains fruits âcres
ou pâteux. Quand on les a avalés, on
dit : ouf! C’est ce dernier mot qu’ex-
prime houpadik. C'est pourquoi on
appelle les poires d’étranguillon : per
tri lonk hag eunn houpadik. A la let-
tre, des poires qu'il faut avaler trois
fois, et ensuite, dire ouf! Voy. Lot.
HGUPERIGA, v. a. Tromper, duper.
HOUPERIK, adj. Facile à duper, qui
est souvent dupe.
HOUPERIK, S. m. Huppe, oiseau.
HOUPER-NOZ, S. m. Oiseau de mau-
vais augure, parlant d’une personne,
HOUPEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de houpezenn,
HOUPEZEK, S. L. Houblonnière.
HOUPEZENN, s. L. Plant de houblon;
pl. houpez, masculin.
HOUPI, Y. n. Se hérisser, parlant
des cheveux,
HOURMEL, GURMEL, Voy. ce der-
nier.
HOURZAL, v. n. (anc.) Bouder.
HOUZ, s. m. Y. Botte, chaussure,
bottine; pl. houzeu.
HU, pron. pers. interrogatif. Vous.
Petra rit-hu axe ? Que faites-vous là?
HU, s.m. Huée sur le loup et sur
les personnes.
HUA, v. n. Voy. HUDA.
HUAL, HUDAL, et mieux, krial hu
war, huer quelqu'un. Voy. HU, S. m.
HUD
HUAL, S. m. Entrave de cheval, et,
ki extension, empêchement, obstacle;
pl. ou.
HUALA, v. a. Empêtrer, entrave”;
p. hualet,.
HUALET, adj. Eunn den hualet, un
lambin, un homme qui est toujours
en retard. Voy. HUALA.
HUALGU, S. pl. m. Obstacles, empé-
chements.
HUAN, s. m. V. Poussière.
HUAN, S. m. (anc.) Soupir, gémis-
sement.
HUANAD, S. m. Soupir, sanglot,
gémissement ; pl. ou.
HUANADA, v. n. Pousser des gémis-
sements. Il se conjugue le plus sou-
vent avec l’auxiliaire ober.
HUANADEIN (huanad-e-in), van: Y.
Gémir.
HUANADI. Voy. HUANADA.
HU-BLEIZ (ble-iz), s. m. Huée ou cri
que poussent les chasseurs pour la
chasse aux loups. — Hu, huée, et
bleiz, loup. Krial hu war ar bleis,
faire la huée au loup.
HUBAT, s. m. C. Fripon, canaille:
pl. ed.
HUBOTA, v. n. C. Vivre en canaille.
HUBOTEZ, S. f. Femme canaille.
HUCH, s. m. V. Cri pour appeler et
faire venir.
HUCHAL, v. n. V. Crier pour appeler
et faire venir, piailler, crier haro sur
quelqu'un. Voy. HOPA.
HUD, adj. C. T. Rusé, fin, ensorcelé.
Voy. HUD-GLAZARD.
HUD, s. m. Sorcellerie, enchante-
ment.
HUDA, HUA, Voy. HUDAL, HUAL.
HUE
HUDAL. Voy. HUAL, Y. a.
HUDEEIN (hudee-in), v. a. Y. Huer
quelqu'un; p. hudeet.
HUDENN. Voy. HURENN, V. Nuage.
HUDENNEK. VOy. HURENNEK, Y. Nua-
geux.
HUD-GLAZARE, s. m. C. Caméléon.
— Hud, ensorcelé, et glazard, lézard.
Ce nom lui a sans doute été donné à
cause de la pronriété qu’il possède de
changer de couleur. Voy. HUDI.
HUDI, v. a. (anc.) Ensorceler, en-
chanter. Voy. HUD.
HUDIFF, v. a. (anc.) Voy. HUDI.
HUDLAER, s. m. T. Escroc. — Hud,
rusé, et laer, voleur.
HUDGL, s. m. (anc.) Sorcier. Voy.
HUDI.
HUDU, v. a. (anc.) Le même que
hudiff.
HUDUR, adj. Sale, malpropre, dés-
honnête, obscène.
HUDURAAT, Y. n. Devenir malpro-
pre, déshonnèête, etc.
HUDUREC’H, s. m. Y. Saleté.
HUDURENN, S. f. Souillon, salope.
— Hudur, sale, obscène.
HUEDA, v. n. (anc.) Vomir. Voy.
C'HOUEDA,
HUEGAN, s. m. Y. Pistache ou fruit
du pistachier. Gweenn huegan, pista-
chier, arbuste. A la lettre, arbre de
pistaches.
HUEL, adj. Haut, élevé, et, par ex-
tension, fier, arrogant, hautain. Com-
paratif, hueloc'h; superlatif, huela.
Sevel hueloc'h, avoir de avancement.
HUEL, adv. À voix haute. Koms
huel, parler à voix haute.
HUEL , s. m. Suie de cheminée.
Voy. HUZEL et HUEL-MOGED,
HUI 297
HUELAAT, v. a. Rendre plus haut,
hausser, parlant d'un mur, etc.; p.
hueleet, hueleat.
HUELDER, s. m. Hauteur, élévation,
une des dimensions des corps.
HUELENN, S. L. T. Jupe.
HUELENN, S. L. Eminence, élévation,
lieu élevé ; pl. ou.
HUELEN-C'HOUERO , s. L. Absinthe,
plante.
HUELEN-WENN (venn), s. f. Armoise,
plante.
HUEL-MOGED (mog-ed), s. m. Suie de
cheminée. — Huel, huzel, suie, et
moged, fumée. À la lettre, suie for-
mée par la fumée.
HUEL-VARR, S. m. C’est un des
noms que l’on donne au gui, plante
parasite qui croît sur les chênes et les
pommiers sans avoir d'attache au sol.
A la lettre, huel, élevé, et barr, bran-
che. Voy. DOUR-DERO.
HUENGLOU, S. m. (anc.) Sarcloir.
HUER. Y OY. HUIER, évier d’écurie.
HUERE, s. m. (anc.) Conduit.
HUERNI, v. a. el n. Injurier, insul-
ter : p. huernet. Je ne connais ce mot
que par le dictionnaire de Le Gonidec.
HUERNUZ, adj. Querelleur, hargneux.
HUGEDENN
(hug-edenn), s.
Luette.
AU LE
HUGENN (hug-enn), s. L. Luette.
HUGEOLENN (hug-eolenn) , S. L Y.
Ampoules de toutes sortes ; pl. eu.
HUGET (hug-et), s. m. Y. Luette.
HUGONOD, s. m. Protestant, hugue-
not ; pl. ed.
HUIER, HUER, S. m. Y. Evier d’écu«
rie ; pl. teu.
HUILER, HÜLER, Voy. ce dernier,
38
298 HUP
HUILEREIN, HULEREIN (huiler-e-in),
V. a. Y. VOy. HULEREIN.
HULER, S. m. Y. Suie de cheminée.
HULEREIN (huler-e-in), v.a. Y. Noircir
avec de la suie: p. huleret.
HUN, pron. pers. toujours régime.
V. Nous.
HUN, S. m. (anc.) Sommeil. Ce mot
n’est plus usité en ce sens, mais on le
retrouve dans quelques mots com-
posés qui sont en usage aujourd’hui;
de ce nombre, sont : dihun, éveillé ;
hunegan, marmotte, animal.
HUNA, Y. n. (anc.) Dormir. Ce mot
n'est plus usité, mais on le retrouve
dans le mot dihuna, réveiller, qui est
usité. Voy. HUN.
HUNE, S. L. Y. Rêve ; pl. huneeu. Ce
mot dérive de hun, sommeil.
HUNEAL, HUNEIN, v. n. V. Avoir des
rèves ; p. huneet. VOy. HUN, S. m.
HUNEEIN (hune-e-in), v. n. Y. Le
même que huneal. Voy. HUN,
HUNEGAN, S. m. Marmotte, liron,
animaux ; et aussi homme qui dort
trop d'habitude. Ce mot dérive de hun
(anc.), sommeil.
HUNER, HUNIER, s. m. (anc.) Dor-
meur.
HUNERES, HUNIERES, s.f. (anc.) Dor-
meuse.
HUNIA, HUNA. Voy. ce dernier.
HUNVRE, s. f. C. T. Songe, rêve, ex-
travagance; pl. hunvreou.
HUPERI, v. a. Hier quelqu'un. —
Hu, huée.
HYN
HURENN, HUDENN, S.L Y. Nuage;
pl. eu.
HURENNEK, HUDENNEK, adj. V.
Nuageux, nébuleux, et aussi taciturne.
HURLINK, s. m. Cauchemar.
HURLGU. Voy. URLOU. Crampes vio-
lentes.
HURLOUEXK, s. L. Egopode, plante.
HUST, s. m. C. Robe à queue.
HUVEL, adj, (anc.) Humble. Yor.
VUEL,
HUVRE, s. L. Rêve, songe, idée ex-
travagante, radotage; pl. huvreou.
HUVREAL, v. n. Avoir des rêves, des
songes, dire des extravagances, ra-
doter.
HUVREER, S. m. Qui a souvent des
songes, des rêves.
HUVREOU, s. pl. f. Des rêves, et, par
extension, il se dit des vaines pensées,
en termes de dévotion,
HUZEL, HUZIL, s. m. Suie de che-
minée, Quelques-uns disent huel.
HUZELEN, S. L. Absinthe, plante.
VOy. HUELEN-C'HOUERO.
HUZELIA, HUZILIA, v.a et n. Noircir
avec de la suie, se former, parlant de
la suie.
HUZIL, HUZEL, s. m. Suie.
HUZUILL (les L mouillées), s. m. B.
Suie de cheminée.
HYBU, v. a. (anc.) Arrêter, empêcher
d'aller.
HYNON, HINON, adi. (anc.) Serein,
parlant du temps après la pluie.
LAL
IA, particule affirmative. Oui. En al-
lemand, ia.
IA-DA, particule affirmative. Oui as-
surément.
IA-VAD, particule affirmative. Bien
volontiers.
IAC'H,adj.Sain, dispos, bien portant.
Voy. les suivants.
IAGHAAT, Y. a. Guérir, et aussi en-
lever la partie gâtée d’un fruit ou autre
chose; p. iac'heet, iac’heat.
IAC'H-KLOC’H, adj. Très-bien portant,
très-sain. A la lettre, sain comme
cloche.
IAC'H-PESK, adj. Très-bien portant.
A la lettre, bien portant comme poisson.
IAC’HUZ, adj. Salubre, salutaire, bon
à la santé.
IALG'H, S. f. Bourse à argent, blouse
de billard; pl. c'hier. — Paotr ann
trouc'h-ialc’h, voleur de bourse. À la
lettre, garcon coupe-bourse.
IALC'H-AR-PERSOUN, s. f. Boursette,
plante. À la lettre, bourse au curé. Je
ne comprends pas cette dénomination
qui est imitée du français.
IALC’H-ESKOP, s. L. Boursette, plante.
À la lettre, bourse à l’évêque. Yor. le
précédent.
TAN 299
IANN. s. m. Bar, surmulet, pois-
sons ; pl. tanned.
IANN, nom propre. Ce prénom ou
nom de baptême est, ainsi que son
diminutif Zannik, petit Jean, un mot
sur lequel on se plait, comme en
français sur le mot Jean, à accumuler
tous les défauts que peuvent avoir les
hommes. Il est entendu que, comme
en francais aussi, ces expressions ne
s’emploient que dans le style familier
et trivial, et ne sont guère usitées
qu'au vocatif, sous forme d'’interpel-
lation. C’est ainsi que s’il s’agit d’in-
terpeller un benêt, un imbécile, on
lui dit : Ke, Iann banezenn, pour Iann
panezenn, va-t-en, Jean panais, Jean
bête comme les animaux qui ne man-
gent que des panais. En passant, et
pour ce premier exemple, on nous
permettra de faire remarquer que le
mot banezenn, substitué ici au mot
radical panezenn, est le résultat des
règles d’euphonie que nous avons ex-
posées au mot Nom de mon Nouveau
Dictionnaire francçais-breton 1869. —
S'il s’agit d’apostropher un homme
qui tolère l’inconduite de sa femme ou
qui s’aveugle à ce sujet, on lui dit :
lann-lann, Jean-Jean, deux fois Jean,
ou bien encore, lannik kouñtant, Jean
le cocu. A la lettre, Jean content. Dans
ce même ordre d'idées, on dit : Jann
billenn, pour lann pillenn, Jean gue-
nille, Jean déguenillé, à celui que l’in-
conduite a réduit à la misère; [ann
trapet, Jean benêt; lann frank he
900 IAO
c'houzouk, à un ivrogne. À la lettre,
Jean large son gosier, Iann-laou, se
dit à un homme malpropre ou couvert
de vermine. A la lettre, Jean aux poux.
Enfin les paysans superstitieux don-
naient jadis le nom de mestr lann.
maitre Jean, à un esprit follet qui,
selon eux, entrait dans les écuries
pendant la nuit pour étriller les che-
vaux, et le plus souvent, pour leur
couper les crins de la queue. On com-
prend l'intérêt n'avaient les voleurs
de ce genre à mettre à la charge d'un
être imaginaire un vol qui pouvait les
mener à la cour d'assises. lann-ioud,
Y. T. G., se dit pour apostropher un
benêt. À la lettre, Jean bouillie. Il y a
plusieurs autres appellations de ce
genre. Voy. MARI, nom de femme.
IANN-BANEZENN. VOy. IANN.
IANN-FRANX-HE-C'HOUZOUK. Voy.
IANN.
IANN-IANN. VOY. IANN,
IANNIK-KOUNTANT. Voy. IANN.
IANN-VADEZOUR (sant). Saint Jean-
Baptiste. Voy. IANN.
IANN-VOURDOU. Jean le farceur, le
facélieux. — Jann, Jean, et bourdou,
pl. de bourd, farce, plaisanterie.
1A0, s. L. Y. Joug des bœufs attelés.
IAOT, IAUT, s. m. V. C. Herbe. Voy.
GEOT, IEOT.
IAOU, DIZIQU, s. m. Jeudi. Ces mots
pe s’emploient pas indifféremment.
Jaou ened, le jeudi gras. Diziou genta,
jeudi prochain. Voy. le mot SEMAINE à
mon Dictionnaire francais-breton 1869.
IAOU, IOU, adj. (anc.) Jeune d'âge,
d'après Grégoire. (Douteux.)
IACUAER, IAQU-HER, s. m. Cadet des
fils. On dit mieux, ann eil kosa.
IAGUAEREZ, IAGU-HEREZ. C’est le fc-
minin du précédent.
IAOUANK, adj. Jeune. Comparatif,
taouañkoc'h ; sSuperlatif, taouañka.
Eunn den iaouank, un jeune homme.
IBI
IAOUANKAAT, v. a. Rajeunir.
IAOUANKIZ, s. m. Jeunesse.
IAGUEAT. Y. VOY. HIAOUEAT.
IAOU-GAMBLID, s. m. Le jeudi-saint.
— Zlaou, jeudi, et kamblid. Voy. ce
dernier mot.
IACU-HER. VOY. IAOUAER.
IACU-HEREZ. VOY. IAOUAEREZ.
IAB, s. L. Poule, oiseau domestique;
pl. irrégulier, ter.
IARENN, s. L. Quenouillée de lin, de
chanvre. Eunn iarenn lin, une que-
nouillée de lin. Ce mot paraît dérivé
de far, poule. S'il en est ainsi, ce se-
rait comme si l’on disait du lin gros
comme une poule.
IAR-GLOC’HEREZ , S. L. Poule pon-
deuse, ou bonne pondeuse. A la lettre,
poule qui glousse (kloc'ha), glousser.
Une bonne pondeuse, en effet, glousse
souvent, soit pour couver ses œufs,
soit pour appeler ses petits.
IAR-GOUEZ, s. L. Gélinote. À la lettre,
pouie sauvage.
IARIK, s. f. Poulette, jeune poule.
C'est le diminu!if de tar, poule.
IARIK-ZIUR, s. L. Poule d’eau, rale
d’eau. — Iarik, poulette, et dour, eau.
IAR-INDEZ, s. f. Dinde, A la lettre,
poule d'Inde.
IARL, JARL, s. m. (anc.) Comte, di-
gnité.
IAR-ZOUR, S. L. Le même que iarik-
zour.
IAUT. Voy. 107. Bouiliie.
IAUT, Y. Voy. IEOT. Herbe.
IBIL. Voy. HIBIL.
IBIL-AL-LAGAD, s. m. prunelle de
l'œil. À la lettre, cheville de l'œil.
Voy. MAB-AL-LAGAD, MAP-LAGAD.
IEN
IBILIA. VOy. IBILIAT.
IBILIAT. Yay. HIBILIAT.
IBOUD, s. m. (anc.) Médisance. Voy.
HIBOUD.
IBGUDA. Voy. HIBOUDAL, médire.
IBQUDA, EMBOUDA, v. a. Greffer ou
écussonner des plants.
IBOUDENN, EMBOUDENN,s. L. Ecusson
ou greffe, terme de jardinage.
ICHU, s. m. C. Espace pour faire une
chose.
ID, ED, s. m. Blé, céréale; pl. ou.
ID, pron. personnel régime. Toi. —
Gan-id, avec toi; d'id, à toi.
IDOL, s. m. Idole; pl. ou.
IECHED, s. m. Santé.
IECHEDUZ, adj. Salutaire à la santé.
IEEU, IEU, s. m. Y. Joug des bœufs
attelés. Voy. GEO.
IELA, Y. n. (anc.) Aller. Cet ancien
verbe, qui a cessé d'être employé, sert
à conjuguer en partie le verbe mont,
aller, et aussi le verbe monet, aller,
des dialectes de Vannes, Tréguier et
Cornouaille. — Me a ielo, j'irai. Voy.
MONT.
IELL, GELL, adj. Bai, alezan, couleur
de châtaigne, parlant des chevaux.
Voy. BELL,
IELL ou IELL-ED, S. m. Epautre,
sorte de blé.
IELL, adj. Ce mot, au sens de mnr,
en maturité, ne s'emploie qu'avec
segal, seigle; segal tell, seigle mür.
IEN, adj. Froid, privé de chaleur,
et, par extension, grave, sérieux. On
le dit aussi d'une terre impropre à la
culture, douar en.
IENA, v. a. Refroidir.
IENAAT, v. n. Devenir froid, se re-
froidir.
IEO 301
IENDER, s.m. Froidure, état de ce
qui est froid. Evitez ce mot.
IENEIN, v. n. Se refroidir.
IENEK, s. m. Casanier, qui ne quitte
pas le coin du feu. Ce mot dérive de
ien, froid.
IENIEN, s.f. Froid de la température,
et, par extension, indifférence.
IENION, 5. f. V. Le même que tenten.
IENN, s. m. V. Coin de bois ou de
fer pour fendre le bois, les pierres;
pl. eu.
IEN-SKLAS, adj. Froid comme glace,
et, par extension, indifférent. — en,
adj., froid, et skias. verglas.
IEC, s. L Joug des bœufs attelés. Il
s'emploie aussi au figuré, au sens de
servitude, joug. On dit aussi geo.
IECT, GEOT, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de icotenn, brin d'herbe.
IECT-FLOUR, s. m. Herbette, herbe
fiue et bien verte. — loot, des herbes,
de l’herbe, et flour, doux au toucher.
IEOTA, v. n. Pousser en herbes, cou-
per de l’herbe pour les bestiaux, leur
donner à manger de l'herbe.
IECTEK, GEOTEK, adj. Couvert d'herbe.
— Ieot, de l'herbe.
IECTENN, GEATENN,s.f. Brio d'herbe;
pluriel irrégulier, teot, geot, masculin,
de l'herbe. Voy, les suivants.
IEOTENN-EUNN-NEZ, s. f. Dactyle,
plante. À la lettre, herbe d’une nuit,
Ce nom paraît être de la composition
d'un poëte; c’est une appellation fan-
taisiste, le dactyle poussant très-vite,
il est vrai, et se reproduisant très-
facilement; mais de là à une nuit, il y
a loin. Quoi qu’il en soit, ce mot com-
posé est fort harmonieux et doit ter-
miner fort agréablement un vers. Voy.
le suivant.
IEGTENN-GALL, s. L. Dactyle, plante.
À la lettre, herbe francaise, Je ne sache
pas qu'il y en ait autre part qu'en
302 IFE
France, dans les mauvais sols. C'est un
fourrage très-médiocre, dont les bes-
tiaux ne se soucient guère. On dit
aussi ar ieotenn gallek.
IEOTENN-GALLEK, S. f. Et mieux,
teotenn-gall. Voy. ce dernier.
IEOTENN-GLAZ, s. f. C’est, je crois,
ua des noms qu’on donne au dactyle.
IEOTENN PENNOU GWENN, s. f. Hou-
que laineuse. plante.
IEOTENN PENNOU TEO, s. L. Dactyle
pelotonné, plante.
IEOTENN-VRAZ, s. L. Dactyle peloton-
né, plante.
IER, pl. irrégulier de tar, poule.
IEU, S. m. Y. Joug des bœufs atte-
lés. Voy. 6E0. Prononcez ie-u.
IEUAGH, IEUAJ, 5. m. Y. Paresse.
IEUAJ. Voy. le précédent.
IEUEIN (ieue-in), v. n. Y. Devenir
paresseux.
IEUEK, adj. Y. Paresseux.
IEUK, adj. Y. Le même que ieuek.
IEZ, sS. m. Langage, idiome, dialecte,
et par extension, manière de parler.
Voy. à mon Nouveau Dictionnaire 1869
ce qui est dit au mot DIALECTE, au
sujet des dialectes de la Bretagne. Un
vieux manuscrit donne au pluriel
iezou, ar iezou, le sens de manières
grossières des personnes qui ne peu-
vent-parler sans faire de gestes, afin
de faire comprendre leurs besoins ou
leurs passions.
IEZ-AR-GEIZ, s. m. Argot. À la let-
tre, langage des gueux. Voy.KEAZ, S.m.
1EZ-HOR-BRG, s. m. Langue mater-
nelle. A la lettre, langue de notre pays.
IEZ-VAMM, s. m. Langue-mère qui
n’a rien emprunté aux autres langues.
IFERN, s. m. Enfer. Ce mot s’entend
au propre et au figuré. Diaoulou ann
UT
ifern, les diables de enter. Hon ti-ni
a z0 eunn ifern, notre maison est un
enfer.
IFORN, s. m. Y. Instrument pour en-
fourner le pain. — Forn, s. m. V.
four.
IFORNEIN (iforn-e-in), Y. a. Y. En-
fourner, mettre au four. — Forn, S.
m. V. Four.
IFOURN, S. m. Instrument pour en-
fourner le pain. — Fourn, four.
IFOURNIA, v. a. Enfourner, mettre
au four. — Fourn, four.
FOURNIER, S. m. Celui qui enfourne
le pain.
IGENN (ig-enn), S. L. VOy. HIGENN.
IGN, pron. pers. régime. T. Moi.
D'ign, à moi. Ce pronom répond à in
du Léon.
IGNAPR, IGNARP, s. m. Maladie aux
pieds des chevaux qui fréquentent les
lieux marécageux.
IGNARP. Voy. le précédent.
IGGUNNAR, DIGOUNNAR.
dernier.
IHUEL, adj. V. Haut, élevé. Voy.
HUEL.
Voy. ce
IHUELAT, v. a. Y. Elever, rendre
plus haut, hausser ; p. thuelet. On dit
aussi tnhuelat. VOY. HUELAAT.
IHUEL-VARR, S. m. Y. Gui, plante.
Voy. HUEL-VARR,
IHUERN, S. m. Y. Enfer, au propre
et au figuré. Voy. IFERN.
IJEL, adj. V. Bas, peu élevé. Voy.
IZEL.
IJENN, OC'HAN, s. m. T. C. Bœuf,
animal ; pl. oc’hen, ouc'hen.
IJER, IZER, a. m. Lierre terrestre.
Voy. IZAR.
IJIN. s. m. Industrie, adresse, génie,
machine, talent.
ILP
IJIN-BREZEL, s. m. Engin de guerre;
pl. tjinou-brezel.
IJINUZ, adj. Industrieux, adroit.
ILBOED, ELBOED, s. m. Faim canine.
VOy. NAOUN-KI.
ILC'HIER, pluriel irrégulier de ialc'h,
bourse.
ILIANENN, s. t. Terme de tisserand.
Portion de la toile finie que coupe le
tisserand.
ILIAVEK, adj. Couvert de lierre.
ILIAVENN, ILINENN, s. f. Plant de
lierre: pl. io, masculin, du lierre,
des plants de lierre.
ILIBER. Voy. HILIBER.
ILIEN. VOy. HILIEN.
ILIN, ELIN, S. m. Coude, partie du
_bras; pluriel duel, daou-ilin.
ILINAD, ELINAD, s. m. Coudée, an-
cienne mesure de longueur.
ILINOK. Bañnk-ilinok, prie-Dieu,
chaise faite pour s’agenouiller. —
Bank, banc, et ilin, coude.
ILI10, pluriel irrégulier de iliavenn,
ilioenn, plant de lierre.
ILIOENN, ILIAVENN, s. f. Plant de
lierre: pluriel irrégulier, ilio, mas-
culin.
ILIZ, s. f. Eglise, temple des chré-
tiens, et aussi assemblée des chrétiens,
l’'universalité des chrétiens et les sta-
tuts ou lois ecclésiastiques ; pl. ilizou.
— Penn-ilis. Voy. ce mot.
ILIZEIN, v. a. V. Relever de couches,
parlant d’une femme qui, après ses
couches, se présente au bas de l’église
pour être bénie par un prêtre. — Ilizet
eo bet, elle a été relevée de couches.
Voy. BINNIGET, BINNIGA.
ILIZ-VEUR, s. f. Cathédrale. — Iliz,
église, et meur, grand, principal.
ILPENN, S. m. Cerveau, cervelet.
IND 303
IM, pron. pers. régime. Moi. Ce pro-
nom, qui a la même valeur que le
pronom in, ne s'emploie qu’en cette
occasion et assez rarement : d'im-me,
au lieu de d’in-me, à moi; ce dernier
est plus régulier.
IMBOUD, s. m. Y. Encan.
IMBOUDEIN (imboud-e-in), Y. a. Y.
Greffer, écussonner, terme de jardi-
nage; D. imboudet.
IMBOUDOUR, S. m. Y. Crieur public,
crieur de ville. — Imboud, Y. Encan.
IMBREL, s. m. V. Avril. On dit aussi
imbril.
IMBRIL. VOy. IMBREL.
IMP, pron. pers. régime. V. T. C.
Nous. — D'imp, à nous.
IMPALAER, s. m. Empereur. — Im-
palaer ar C'hallaoued, l’empereur des
Français.
IMPALAEREZ, s. f. Impératrice.
IMPAS, s. m. V. Maladie des chevaux,
appelée lampas, en français. Voy.
FAVENN-VARC'H.
IN, pron. pers. régime. Moi. — D'in,
à moi.
INAM, s. m. Gouet, molène, plantes.
INAM-DU, s.m. Bouillon-noir, plante.
INAM-GWENN (gu-enn),s.m.Bouillon-
blanc, plante.
INANV, INEAN, s. f. V. Ame; pl.
ineañneu.
INAR, s. f. C. Génisse; pl. ed.
IN-BERR, adv. V. Bientôt, dans peu.
INDAN, prép. Elle est parfois em-
ployée pour dindan.
INDOUNA, v. n. Labourer profondé-
ment à la bêche dans le but de mêler
le sous-sol à la terre franche et aug-
menter ainsi la couche de terre labou-
rable.
304 INJ
INDRAMMEIN. VOy. ENDRAMMEIN.
INDU, s. m. C. Crépis de muraille,
INDUA, v. a. C. Crépir, parlant d’une
muraille; p. induet.
_INDUI, v. a. Combler, remplir; p.
induet.
INE, s. L Y.T. Ame; pl. ineañeu, Y.
et ineo, T.
INEAN, s. L Y. Ame; pl. eu. On dit
aussi ne.
INEOUEIN (ineoue-in), v. a. V. Allumer,
animer ou donner la vie à qui ne l'avait
pas.
INEVAD, ENEVAD, s. m. Y. Orphelin;
pl. et.
INGAL, s. m. Partage de biens par
Suite d’héritages, partage des gains
entre ceux qui y ont droit. — Deuet
int evit ann ingal, ils sont venus pour
faire le partage de l'héritage.
INGALA, v. a. Partager les biens d’un
héritage, donner à chacun sa part d’un
héritage, d’un bien, d’un butin, du
prix d’un travail exécuté.
INGED (iñg-ed), s. m. Chevalier,
pluvier, oiseau; pl. ed.
INGENNEIN (iñg-enne-in), v. n. Y.
Ergoter.
INGLOD, s. m. V. Instrument pour
couper le chaume.
INGORTO, s. m. Y. Attente, espoir.
— Bout ingorto, V., prétendre à, être
dans l’attente ou l'espoir de.
INGROEZ, Voy. ENGROEZ.
INHUEL, Yay. IHUEL, Y.
INHUELAT. Voy. IHUELAT,
INIZ, s. L. Y. Ile; pl. inizi.
INIZI, Y. Pluriel irrégulier de iniz,
île.
INJIN, S. m, Voy. HIN.
INT
INKAND, s. m. Y. Encan.
INKANE, HINKANE. Voy. ce dernier.
INKANT, s. m. V. Encan.
INKANTEIN (iñkañte-in), v. n. Y.
Crier pour vendre à l’encan, bannir ou
publier en ville.
INKANTOUR, s. m. V. Crieur pour
annoncer une vente.
INKARDA, v. a. Carder, terme de
tisscrand.
INKARDEIN (ifkarde-in), v. a. Y.
Carder.
INKARDER, s. m. Cardeur ; pl. ten.
_INKARDOUR, s. m. Y. Cardeur; pl.
inkarderion.
INKIN. VOy. HINKIN.
INKREZ. Voy. ENKREZ.
INKREZI. VOy. ENKREZI
INKRUZUN, adj. Mal tourné, mal bâti,
parlant d’un homme.
INODEIN {inode-in), Y. n. Y. Monter
en épi; p. inodet.
INOU, adv. V. Là. Voy. ENO pour l’em-
ploi.
INQU, ENOU, ENOE, s. m. Ennui.
INOUI, ENOUI, ENOEI (inou-1), v. a.
et n. Ennuyer, s’ennuyer; p. inouet.
INGUUZ (inou-uz), adj. Ennuyeux,
diffus dans ses discours.
à INRAGK, adv. et prép. Y. Avant, de-
vant, précédent. VOy. ARAOK, A-RAOK.
INRAOKEIN (inraok-e-in), v. a. et n.
Y. Devancer.
INTAFF, S. m. (anc.) Veut.
INTAN, S. m. Y. Veuf; pl. itañion,
INTANA, Voy. ENTANA,
I0R
INTANEIN (intane-in), v. a. V. En-
flammer ; p. intanet. — Tan, feu.
INTANV, s. m. et adj. Veuf ; pl. IN-
TANVIEN.
INTANVELEZ, s. L. Veuvage. Evitez
ce mot.
INTANVEZ, s. f. Veuve ; pl. ed.
INTAON, s. m. VOy. INTANV.
INTAN, s. m. Voy. INTANV.
INTERDIA, v. a. Profaner ; p. tñter-
diet.
INTIMA, v. a. Ajourner en confes-
sion ; p. et. Intimet eo bet, il a été
ajourné en confession.
INTR, s. m. Rouille, maladie des
grains.
INTR, s. m. Souillure, flétrissure.
INTRA, v. n. Perdre son lustre, se
ternir, se souiller ; p. et.
INTREDIET, adj. C. Interdit, parlant
d’un prêtre.
INVODEIN ({invode-in), v. n. Y. Le
mème que divodein, Y.
10C'H, s. m. Y. Tas. amas de toutes
sortes. — loc'h-verion, fourmilière.
A la lettre, amas de fourmis. — Ioc'h.
tas, et merion, pl. de merionenn, Y.
ICC'HEIN (toc'h-e-in), v. a. Y. Entas-
ser, amasser ; p. ioc’het.
10D, I0T, s. m. Bouillie de toutes
sortes. Ober iod, faire de la bouillie.
Baz iod, le bâton pour remuer la bouil-
lie.
10DIK, s. m. Bouillie pour les petits
enfants. C’est le diminutif de (00.
bouillie.
ION. Voy. EON.
IONDR, s. m. Y. Oncle ; pl. toñdret.
IONENN, s. L. Voy. EONENN,
IOR, Y. Voy. HIOR.
IOU 305
IORC'H, s. m. Y. Chevreuil ; pl. et.
IOT, 10D, S. m. Bouille. Voy. ce
dernier.
IOT, IAUT, GUIAUT,s. m. Y. De
l'herbe. Voy. GUIAUTENN, Y. Prononcez
tôt,
ITA, v. n. Manger de la bouillie.
IOTAER, s. m. Mangeur de bouillie.
IOTAEREZ, s. L. C'est le féminin du
précédent.
IOTENN, S. f. Voy. IEOTENN, plant
d'herbe, brin d’herbe.
IOUA. Voy. IOUAL, IOUC'HAL, Y. H. Crier
d’épouvante.
IDUANK, adj. V. Jeune, non âgé.
IOUANKTIZ, s. m. V. Jeunesse.
IOUC'H, s. m. Cri des hommes de la
campagne quand ils sont ivres ; pl.
ou. VOY. IOUC'HOUHOU.
IOUC'HA. Voy. IOUC'HAL.
IOUC'HADENN, s. f. Cri d'épouvante,
cri de toute force, cri des gens ivres.
IOUC'HAL, IQUAL, v. n. Crier d’épou-
vante, crier comme les gens ivres,
hucher fort, crier de toute sa force.
IOUC'HOUHQOU. Je trouve ce mot dans
un vieux manuscrit au sens de plu-
rie] de iouc’h.
IOUD, s. m. Y. T. C. Bouillie. Voy.
109.
IOUL, s. T. T. C. Volonté, désir; pl.
Ou.
IOULI, Y. n. (anc.) Vouloir.
IOUN, s. m. Voy. EON.
IOUR, HIOUR, s. m. Y. Ancre de na-
vire,
IOURC’H, s. m. Chevreuil ; pl. ed.
IOURC'H, adj. Ce mot qui n’est au-
tre que le précédent, s’emploie au sens
39
306 ISG
de sauvage, farouche. Eur vere'h
iourc'h, une fille sauvage (comme
chevreuil).
IOURC'HEZ, s. L. Femelle du che-
yreuil.
IOUST, adj. C. Mou, blet, parlant des
fruits.
IRAGNENN, s. L. Y. Araignée, insecte;
pl. iragnet, masc.
IRIENN, s. L. Trame de tisserand, C.,
et par extension, complot; pl. ou. Voy.
IRIENNA.
IRIENNA, v. a. C. Tramer, parlant
de la toile ; p. (iennet. Par extension,
on l’emploie, à tort, à mon avis, au
sens de conspirer, comploter.
IRIENNER, s. m. C. Conspirateur.
Voy. IRIENNA.
IRIN. VOY. HIRIN.
IRINENN. VOy. HIRINENN.
IROUZA. Voy. HIROUZA.
IRVI, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
ero, sillon.
IRVIN, S. pl. m. Pluriel irrégulier
de ?rvinenn, navet.
IRVINEK, s. f. Champ de navets.
Emint 0 labourat enn irvinek, ils tra-
vaillent dans le champ de navets.
IRVINENN, s.f. Un plant de navet,
un navet ; pl. irvin, masculin, des na-
véts, des plants de navets.
IS, 1Z, adj. Ce mot paraît avoir eu
la signification de bas, peu élevé. Il
ne s'emploie que comme préposition
sous la forme suivante : a-és, a-iz, en
bas, au-dessous de. A-iz d'ho (reid,
au-dessous de vos pieds.
ISA (i-sa). Voy. ISAL.
ISAL (i-sal), v. a. Exciter un chien
contre quelqu'un ; parlant à un chien
dans ce but, on dit : Is gant-han.
4SGUB. Voy. SGUB (anc.)
IUN
ISKIN. Voy. HESKIN.
ISKIZ, adj. Etrange, hors d'usage,
extraordinaire, laid, hors de mode.
Iskiz eo gan-en dioueret va breur, :
RL étrange d'être privé de mon
rère.
ISKUIT, Voy. ESKUIT.
ISMODOU, s. pl. m. Ober ismodou,
faire des façons, se faire prier.
ISPILL (Les L mouiliées). Voy. ois-
PILL,
ISTR. VOY. HISTR.
ISTRENN. Voy. HISTRENN.
ISTRIBILL (Les L mouillées). Voy.
À-ISTRIBILL.
IT, ID, 5. m. T. Blé; pl. ido.
ITIK. Voy. HITIK.
ITRON, 5. f. Y. T. C. Dame, madame ;
pl. itroneset, tronet, Y. Ailleurs, itro-
nezed.
ITROUN, s. f. Dame, madame; pl.
itrounezed. Le mot ifroun est toujours
joint au nom de la sainte Vierge en
breton, ainsi : Ann Itroun-Varia, la
sainte Vierge. À la lettre, madame
Marie. Voy. AOTROU.
IUD, adj. Perfide, (raire, Trubard-
iud, hypocrite.
IUDADENN, S. L. Rugissement.
IUDAL, v. n. Pugir, hurler. Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
IUN, s. m. Jeûne, abstinence. Di-
war-iun, war-iun, à jeùn. Ar mn, le
jeüne.
IUN, v. n. Jeüner, faire abstinence;
D. tunet.
IUNEIN (iun-e-in), Y. n. Y. Jeûner;
D, tunet.
IUNER, S. m. Gelui qui jeùne souvent
par esprit de pénitence.
IVI
IUNEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
IUNI, v. n. Voy. IUN, Y. n.
IUSIN, s. m. (anc.) Criblure du blé
vanné. VOy. USIEN.
IUZAZ, IUZAS, adj. Traître. C'est le
nom de Judas, transformé en adjectif,
pour perpétuer sa trahison.
IUZEO, IUZEV, s. m. Juif; pl. iuze-
vien, Ar iuzeo, le juif. Ar iuzevien, les
juifs.
IUZEV. Voy. le précédent.
IUZEVEZ, s. L. Juive; pl. ed.
IUZEVIEN ;
îuzeo.
IVACH, IVAJ, 5. m. Y. Breuvage.
Voy. IVEIN, boire.
IVAJ. Voy. le précédent.
IVE, IVEZ, adc. Aussi. Moñt a rinn
di mar plij gant Doue, ha ma ne blij
ket, ez inn ve, j'irai s’il plaît à Dieu,
et j'irai tout de même s’il ne lui plaît
pas.
pluriel irrégulier de
IVEIN (ive-in), Y. a. et n. Y. Boire.
IVERN, S. m. VOy. IFERN.
IVEZ. adv. Aussi. Voy. IVE.
IVIDIK, S. m. Tempe de la tête ; plu-
riel duel, daou-ividik.
IVIN, s. m. Y. Ongle; pl. ou.
IVIN, s. m. Y. Cayeu, rejeton d'oi-
gnon ou de plantes de cette nature.
IVIN, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
ivinenn, if, arbre.
IVINEK, adj. Qui a de grands ongles.
Ce mot est un nom de famille assez
répandu.
IVINEK, s. f. Lieu planté d'ifs.
IVINENN, S. f. Plant d’if; pl. (Ym,
masculin,
IVIN-KIGNENN, S. m. V. Gousse
se — Trim, cayeu, et kignenn, tige
IZU 307
IVIN-REO, s. m. Onglée., — Juin,
ongle, et reo, gelée.
IVIZIKEN. Voy. HIVIZIKEN.
IVL, s. L Y. Huile. On dit aussi evl.
IVLEIN (ivl-e-in), v. a. Y. Huiler. On
dit aussi evlein.
IVLEK, EVLEK, adj. V. Huileux.
IVLENN, s. L. Y. Nielle, maladie du
blé.
IVOENN, S.L. V. Plant de bourdaine;
pl. ivo, masculin. On dit de préférence,
evoenn.
IVON, S. m. Y. Ecume, mousse. Voy.
EON.
IVONENN. Voy. IVON.
IVGNENNEIN, v. n. V. Ecumer,
mousser. Prononcez ivonenn-e-in.
IZ, IS. Voy. A-1Z.
IZAR, s. m. Lierre terrestre.
IZEL, adj. Bas, peu élevé.
IZEL, EZEL, IZIL, S. m. Voy. IIU.
IZELAAT, v. a. et n. Rendre ou de-
senir plus bas, baisser, abaisser, et,
par extension, humilier, s’humilier;
p. ireleet, iseleat.
IZELENN, s. f. Vallée. — lzel, bas,
adj.
ZER. Voy. IZAR.
IZIL. Voy. IZILI.
IZILI, s. pl. m. Les membres du
corps humain. Ce mot est le pluriel
de izel, esel, izil, membre, lesquels
ne sont pas usités, par la raison qu’en
breton on ne dit pas comme en fran-
çais : TL a perdu un membre, mais
bien, il a perdu un bras, une jambe,
etc. Poan izili, se dit des maux de
nerfs.
IZILIEK, adj. Qui a de gros membres.
IZOMM. Voy. EZOMM.
IZULER, s. m. Y. Usurier; pl. ton.
308 JAL
JABADAO, et aussi JABADAOU, s. m.
Gavotte, sorte de danse, réjouissance
de famille.
JABADAOU. Voy. le précédent.
JAGUDI, Y. n. C. Monter en graines;
D. jagudet.
JAKEDENN, s. L Justaucorps, casa-
que, jaquette d'enfant,
JAKCD, S. m. Poche de vêtement. Je
crois ce mot du dialecte de Cornouaille.
JAKOUN, s. m. Cotte d'armes.
JAKUDI. Voy. JAGUDI.
JALA, CHALA, v. a. Chagriner, in-
quiéter, impatienter, s’impatienter,
ètre de mauvaise humeur. Voy. CHAL,
CHALA. Il se conjugue avec l’auxiliaire
ober.
JALAMAND, CHALAMAND, S. m.
Chagrin, manque de patience.
JALAMANT. Voy. le précédent.
JALOD, JALORD, s. m. Y. Chaudron-
nier ; pl. yalodet.
JALODET, s. pl. m. Y. La populace.
Voy. HAILLEVOD.
JALORD, JALORT, s. m. Chaudron-
nier ; pl. ed.
JALORT, Voy. le précédent.
JAO
JALOT, s. m. Y. Gredin ; pl. jalo-
det.
JALUZ. Voy. CHALUZ.
JANABL, s. m. Jable de tonnelier.
JANABLI, v. a. Jabler ; p. janablet.
JANNES, s. m. V. Jaunisse, maladie.
JANUS, JANUZ, adj. (anc) Jaune.
Leue janus, veau venu avant terme.
On prétend que dans ce cas il a les
pieds jaunes et sans poils.
JA0, s. m. V. Monture en général,
sans distinction d'espèce ni de sexe.
JACDEL, CHODEL. Voy. ce dernier.
JAODRE, s. m. C. Radotage ; pl. jao-
dreou. Il se dit aussi d’un individu mal
ajusté, mal accoutré.
JACDREA, v. n. C. Radoter, dire des
extravagances.
JAODREER, 5. m. C. Radoteur; pl.
ten.
JAODREEREZ, s. f. C'est le féminin
du précédent. =
JAODRI, Y. n. VOY. JAODREA.
JAOGELLAT (jaog-ellat), v. n. Babil-
ler.
JAU
JAORE. VOy. JAODRE.
JAOURENN, s. L. Mijaurée.
JAOUTENN, S. L. Y. Hure de cochon,
de sanglier.
JARBLER, s. m. V. Jabloire, outil de
tonnelier,
JARDIN, s. m. Jardin à fleurs et à
fruits. Dans les fermes, il n’existe
pas de jardins de ce genre, on n’y
trouve que ce qu’on appelle en fran-
çais courtil, et en breton, liors, et
plutôt liorsik. Voy. ce dernier.
JARDINER, S. m. Jardinier.
JARIL, s. m. Comte, dignité,
JARITELL, s. f. Jarret, partie de la
jambe ; pluriel duel. diou-jaritell.
JARL, S. m. Grand vase en terre
cuite, appelé jarre.
JARL, JARIL, S. m. ({anc.) Comte,
digaité,
JARNEAL, v. n. Pousser des impré-
cations. VOY. JARNEQU.
JARNEQU, S. pl. m. Imprécations,
blasphèmes, jurements dans la colère.
JARNEQOUR, s. m. Blasphémateur.
JARNI-DIAGUL! Interjection en belle
humeur. Ventre-bleu ! morbleu !
JARNIGOA ! Le même que le précé-
dent.
JARONS. Voy. CHARONS.
JASTREN, adj. Qui mange de tout.
JAU, J0 (j6). Voy. ce dernier, Y.
JAUJABL, adj. V. Sortable, conve-
nable, parlant de mariage. Unn dimizi
jaujabl, V.,un mariage sortable,
JAUJEIN (jauje-in), v. a. et n. Y.
Jauger, et aussi seoir, être convena-
ble. Ne jauj ket gober kement-se, il ne
sied pas de faire cela. Y. nn dimizi
a jauj, un mariage convenable.
JER
JAUJOUT. Voy. JAUJEIN.
309
JAVE, s. m. T. Gorge, le devant du
cou.
JAVED, s. m. Mächoire, joue. Il pa-
raît qu'en quelques lieux on dit aussi
gaved.
JAVEDAD, s. m. Coup sur la joue,
sur la mâchoire, soufflet. On dit aussi,
paraît-il, gavedad.
JAVEDEGEZ (javedeg-ez), s. L. Celle
qui a de grosses joues, une grosse
mâchoire,
JAVEDEK, S. m. Celui qui a de gros-
ses joues, une grosse mâchoire, et
aussi homme qui a l'esprit lourd.
JED, JET, S. m. Supputation, calcul,
Je le crois usité en Cornouaille.
JED, JET, s. m. Piste. Ar jed gad, la
piste du lièvre, son gite.
JEDI, v. n. Calculer, compter. On
dit aussi teurel d’ar jed. Je n'ai jamais
vu ce mot employé.
JELKENN, s. L. Tranche de viande
en général, jelkenn kik. Jelkenn leue,
rouelle de veau.
JENOFL, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de jenoflenn.
JENOFLENN, s. L. Plant de girofle,
clou de girofle; pl. jenofl, masculin.
On le dit encore d’un plant d’œillet et
de la fleur de l’œillet. Ces deux signi-
fications ont été données au mot jeno-
Henn, par imitation du latin, caryo-
phyllum, giroflier, clou de girofle, et
caryophyllus, œillet. Cette dernière
fleur, quand elle est desséchée, porte
des graines qui ont quelque ressem-
blance avec le clou de girofle. Les
caryophyllées sont une famille bota-
nique.
JEREL, s. nm. Y. Rablure.
JERBLEIN (jerbl-e-in), v. a Y. Jabler,
terme de tonnelier.
JERBLER, s. m. Jabloire, outil de
tonnelier,
310 JOA
JESMI, s. m. Jasmin, plante.
JESTR, s. m. Geste indécent. Il ne
s'emploie guère qu'au pluriel. Voy.
JESTROU.
JESTRAL, v. n. Faire des gestes in-
décents, inconvenants. Ce verbe se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
JESTRON, pluriel de jestr. — Ober
jestrou, faire des gestes indécents.
JET, 8. m. VOy. JED.
JIBLOTENN, s. L. Fricassée, gibe-
lotte.
JIBOES, s. m. Y. Chasse au gibier.
JIBOES, v. n. V. Chasser, faire la
chasse au gibier ; p. jtboeset. On dit
aussi monet de jiboes.
JIBOEZ. Voy. JIBOES.
JIBOEZOUR, s. m. Y. Chasseur au
gibier ; pl. jiboezerion.
JILGAMM, adj. et s. m. C. Bancal.
On dit aussi chilgamm.
JILIVARI, S. m. Charivari. L'étymo-
logie que donne le P. Grégoire de ce
mot est la suivante : Jili ha Mari,
Gilles et Marie, par allusion aux séré-
nades grotesques que l’on donnait en-
core, il y a peu d'années. à deux vieux
veufs qui convolaient en secondes
noces.
JIRFOLL, adj. C. Folâtre.
J0, JAG, JAU (6), s. m, Y. Monture
en général, sans distinction de l’es-
pèce ni du sexe. N’em eus jau er-bet,
je n’ai pas de monture.
J0A, s. L Joie. Malgré son origine,
ce mot est seul employé dans la lan-
gue usuelle.
JOAUSAAT (joa-u-saat), v. n. Devenir
joyeux.
JUAUSDED (joa-usded), s. m. Joie,
gaité.
JOAUZ (joa-ux), adj. Joyeux, gai.
JUB
Jo8. On dit, en style familier,
paour-job, pour dire très-pauvre. À la
lettre, pauvre comme Job.
JOBELIN, s. m. V. Béguin.
JOBELINENN, S. L. Bavolet, coiffe de
dessous, béguir.
JOCHER, JOSER, s. m. Petite assiette
pour écrémer le lait.
J0D, JOT, S. f. Joue; pluriel duel,
div-jod, diou-jod. :
JODOUIN, s.m. Esprit tollet, sorcier,
lutin, feu follet; pl. ed.
J0D-VOC'H, s. L Bajoue de cochon.
— Jod, joue, et moc’h, des pourceaux.
JOLORI. Voy. CHOLORI.
JoM, v. n.T.C. Demeurer, habiter,
rester; p. jomet. Voy. CHOUM.
JOSER (jo-ser). VOy. JOCHER.
JOT, J0D, s. f. Joue; pluriel duel,
div-jot, diou-jot.
JOTAD, s.f. Coup sur la joue, soufflet.
— Jot, joue.
JOTADEIN (jotad-e-in), v.a.V. Donner
un soufflet. — Jot, joue.
JOTAT, s. L V. Coup sur la joue,
soufflet. — Jot, joue.
JOTEK, adj. Joufflu. — Jot, joue.
JoT-H0C’H, s. f. V. Bajoue de cochon.
— Jot, joue, et hoc'h, V., cochon.
JOTORELL, S. L Gottre, tumeur à la
gorge.
JOTORELLEK, adj. Qui a un goître.
JOUBELINENN, S. L. VOy. JOBELINENN.
JOURDOUL, adj. Sain de corps.
JUALENN, S.L. Judelle, oiseau aqua-
tique.
JUBENN, s. m. Entremetteur de ma-
riages.
KAB
JUBENNI, Y. n. S’entremettre par
métier pour les mariages.
JUGELLOU (jug-ellou), C. Kexek ju-
gellou, des chevaux de trait.
JUISTR, s. m. Y. Jésuite, ordre re-
ligieux ; pl. et.
JUMETEZENN, S. T. Y. Camisole;
pl. eu.
KAB 311
JUPENN, s. f. Pourpoint, veste, ha-
billement d'homme; pl. ow. On dit
aussi chupenn.
JURDIK, adj. Y. Assidu, exact.
JUSTENN, s. L. Y. Pourpoint, veste ;
pl. eu.
JUSTIN, s. m. Corset extérieur sans
manches, vêtement de femme.
K
Nous rappelons ici que cette lettre
se prononce toujours comme en fran-
Cais. Voy. la Notice sur la pronon-
ciation.
KAB, KAB, s. m. (anc.) Bout, extré-
mité.
KABAC'H, adj. C. Infirme par vieil-
lesse, cassé de vieillesse.
KABALAD, s. m. Révolte, sédition.
KABALAT, v. n. Farfouiller en déran-
geant tout, se démener.
KABECHEN, s. m. Y. Capucin; pl. et.
KABELL, s. m. Cape d'homme, cha-
peron, capuchon, guimpe des reli-
gieuses, coiffure, et aussi huppe d'oi-
seau ; pl. kabellou, kebell.
KABELLA, v. a. Coiffer d’une cape,
d'un capuchon. En em gabella, se cou-
vrir la tête d’une cape, etc.
KABELL-DOUSEK (dou-sek),s.m.Cham-
pignon, plante. — Kabell, cape, cha-
peron, et tousek, crapaud.
KABELLEK, adj. Huppé.
KABELLEK, S. m.V. Allouette huppée;
pl. kabelleget.
KABESTR, s. m. Licou de cheval, et,
par extension, dépendance. Voy. diga-
bestr.
KABESTRA, v. a. Mettre le licou à un
cheval, et, par extension, dompter,
assujettir, soumettre, réduire, enche-
vêtrer.
KABESTR-EURED, s. m. On donne ce
nom à une jarretière qu'un ami de la
maison dérobe à la nouvelle mariée
le soir de la noce. Cette jarretière est
ensuite découpée en morceaux et
donnée aux invités. À la lettre, licou
de noce, de mariage. C'est un usage
dans les campagnes.
KABIEZ. Ce mot, dont la signification
m'est inconnue, s'emploie dans la
phrase suivante : Kregi e kabiez eunn
den, prendre une personne au collet.
KABITAN, S. m. Capitaine; pl. ed,
912 KAC
KABLAC'H. J'ignore la signification
de ce mot; mais on dit teurel kablac’h,
tirer au sort les lots d’un héritage.
KABLUS, KABLUZ. adj. (anc.) Bliäma-
ble, coupable, et aussi ombrageux,
parlant d’un cheval. En Vannes on le
dit aussi au sens de coupable ou enta-
ché. Laret e her kabluz. V., il a été dé-
claré coupable.
KABDRELL, S. m. Gargotte, tente de
cabaretier aux foires.
KABOSEK (kabo-sek), adj. Couvert de
bosses, parlant du bois et de la vais-
selle en métal. Cet adjectif a passé
dans le français vulgaire de la Basse-
Bretagne. On y dit de la vaisselle
cabossée.
KABOSER (kabo-ser), s. m. Peaussier,
pelletier; pl. ten. Voy. KIKOUN.
KABOUILLAT (les L mouillées), Y. a.
T. Troubler la clarté d’un liquide,
barbotter dans l’eau.
KABOUN, s. m. Chapon; pl. ed.
KABDUNA, v. a. Chaponner; pl. ef.
KABRIDA, v. n. Se refrogner, rider
son front.
KABUSIN (kubu-sin), s. m. Capucin ;
pl. ed.
KAC'H,KAOG'H,s. m. Merde d'homme,
de chien, de cochon, etc.; crottin de
cheval. En grec, kakan, chier. On dit
à un enfant : kac'h ann dra-se! cela
est du caca!
KAC'H, s. m. Y. Chat; pl. kac’heu,
kic'hier.
KAC'HA, Y. n. Non usité. Voy.KAC'HET,
chier. En grec, kakan.
KAC'HADENN, s. L. VOy. KAC'H, KAOC'H.
KAC'HEIN (kac’h-e-in), v. n. Y. Chier ;
p. kac'het. En grec, kakan.
KAC'HER, s. m. Chieur.
KAC'HEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent,
KAD
KAC'HES, s.f. V. Chatte ; pl. kac'hexet.
KAG'HET, Y. n. Chier; p. kac'het. En
grec, kakan.
KAC'H-LEC'H, S. m. Y. Latrines. —
Kar hetn, chier, et lec'h. lieu.
KAC'H-MOUDENN, S. m. Vaurien, fai-
néant, prodigue. Ce mot est composé
de kac'h. qui chie, et de moudenn,
motte. Il ne s'emploie qu’au vocatif,
en interpellation : Ke diouz-in, kac’h-
moudenn, va-t-en, bon à rien, fainéant.
KAC'H-MOGUDENNA, v. n. Faire le vau-
rien, le fainéant. Voy. le précédent. Il
se conjugue avec l’auxiliaire oher.
KAC'HUN, KUC'HUN, s. m. V. Voy.
KAFUN, KUFUN.
KAC'HUNOUR, s. m. Y. Couvre-feu,
sorte de disque métallique qui se
place sur le feu pour le conserver.
KAD,s.m.(anc.) Combat ; pl. kadaou.
Voy. KADOUR.
KADARN, adj. C. Belliqueux, coura-
geux.
KADEUR, T. Je pense que c'est le
mème que le précédent.
KADDER, 5. L V. Chaise, confessionnal,
chaire à prêcher, pl. ieu.
KADOR, s. f. Chaise, confessionnal,
chaire à prêcher; pl. iou. Kador da
brezek, chaire à prêcher. Kador ar
c’hovezsour, confessionnal.
KADOR-AR-SEKREJOU, s. f. Chaise per-
cée. À la lettre, chaise des secrets.
Voy. KADOR-DOULL,
KAD35R-DOUG, s. f. Chaise à porteur.
— Kador, chaise, et dougen (doug-en),
porter.
KADGR-DOUGEREZ (doug-erez), s. L
Le même que le précédent.
KADOR-DOULL, S. m. Chaise percée,
meuble pour les gros besoins des
malades. — Kador, chaise, et toull,
adj. percé.
KAF
KADOR-GOVEZ, s. f. Confessionnal.
— Kador, chaire, et kovez, confesser.
On dit aussi kador ar c’hovezour.
KADOR-RED, s. f. Chaise à roulettes.
— Kador, chaise, et redek. courir.
KADOR-VREAC'H, s. f. Fauteuil. —
Kador, chaise, et breac’h, bras.
KADOUR, S. m.{(anc.) Guerrier, com-
battant ; pl. kadouir. Voy. KAD, com-
bat.
KADRANAZ, s. m. Cadenas.
KAE, s. m. Clôture en terre, haie,
échalier, quai sur un port.
KAEA, v. n. Faire une haie. Et mieux,
ober eur c'hae.
KAEL, s. f. Balustrade, barrière en
bois, grille, treillis ; pl. iou. Ce mot
figure dans les noms de famille ; on
l'écrit Cahel.
KAER, adi. Beau, illustre. Ce mot
figure parmi les noms de famille. Dans
ce cas, on l'écrit Caer. Comparatif,
kaeroc'h ; superlatif, kaera. Küer hon
euz, nous avons beau faire, en dépit
de nos soins, de nos efforts.
KAER. adv. Beaucoup, h'en. tout-à-
fait, fortement. Eva kaer a ra, il boit
beaucoup.
KAERAAT, v. n. Embellir, s'embellir.
— Kaer, beau.
KAERELL, 5. L Belette ; pl. ed.
KAERELL-VRAZ, S. L. Fouine. — Kae-
rell, belette, et braz, grand.
KAEZOUR, KEZOUR, s. m. (anc.) Or-
dure, poussière des appartements, et
aussi puberté, d’après le P. Grégoire.
KAEZOUREGEZ, KEZOUGECGEZ (kae-
zoureg-ez), S. L (anc.) Femme malpro-
pre, et d'après Grégoire, fille pubère.
KAEZOUREK, KEZOUREK, adj. (anc.)
Sale, malpropre, et d’après Grégoire,
garçon en âge de puberté.
KAFADENN, Voy. KAVADENN.
KAL 313
KAFE, S. m. Café. Kafe dre leaz,
café au lait.
KAFOUT, KAVOUT. Voy. ce dernier.
KAFUN, KUFUN, s. m. Sonnerie du
couvre-feu. Sent kufun , sonner le
couvre-feu. C'est un usage dans quel-
ques villes ou bourgs de sonner la
cloche vers 10 heures du soir. Voy.
KEULFE,
KAFUNER, KUFUNER, S. m. Couvre-
feu, ustensile en métal dont on cou-
vre le feu pour le conserver sous la
cendre.
KAFUNI, KUFUNI, v. a. Couvrir le
feu avec des cendres, couvrir quel-
qu'un dans son lit. En em gafuni, se
couvrir dans son lit.
KAFUNIEZ, Le même que kafun.
KAFUNOUER, VOy. KAFUNER.
KAGAL, s. m. Sans pluriel, ou plu-
tôt pluriel lui-même, étant considéré
comme nom collectif. Grotte de mon=
ton, lapin, rat, et autres animaux qui
font des crottes. On le dit aussi des
excréments d'une personne constipée.
Ce mot pourrait être une contraction
de kac'h kalet, excrément dur.
KAGN, S. L. Charogne, corps d’un
animal sans vie, et, par extension,
vieux cheval maigre; prostituée ; pl,
kagnou. Toull ar c'hagnou, lieu où
l'on jette les charognes. Map-kagn,
fils de prostituée. C'est une injure qui
ne s'emploie qu’en manière d’interpel-
lation : Ke dioux-in, map-kagn! Va-t-
en, fils de prostituée! Treud kogn,
très-maigre, maigre comme une ha-
ridelle.
KAIGN, s. L Y. Le même que kagn.
KAILL (L mouillées), s. m. Je ne
connais pas le sens de ce mot. Moñt er
c'haill, se mettre en route.
KAILLAR (les L mouillées), s. m,
Boue, fange.
KAILLARA (les L mouillées), Y. a,
Crotter, salir de boue; p. kaïllares,
40
314 KAK
KAILLAREK (les L mouillées), adj.
Boueux, crotté, parlant des choses.
KAILLARENN (les L mouillées), s. L.
Souillon, salope.
KAILLASTR (les L mouillées). Mean
kaillastr, pierre dure qui donne des
étincelles, silex. (Le Gonidec.)
KAILLEBODENN (les L mouillées).
Voy. HAILLEBODENN.
KAILLEN (les L mouillées), s. m Ù.
Vaurien, canaille.
KAKAD, KAKUAD. Voy. ce dernier.
KAKETAL, v. n. Babiller, parler sans
cesse, caqueter. Il se conjugue avec
l’auxiliaire ober. Kaketal a ra, il ba-
bille.
KAKETER, s. m. Babillard, railleur,
moqueur.
KAKETEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
KAKOD, S. m. (anc.) Lépreux. Je (al
trouvé écrit cacodd et kacod. Voy.
KAKOUZ.
KAKOUS, KAKOUZ. Voy. ce dernier.
KAKOUZ, S. m. Ce mot avait autrefois
la signification de lépreux, ladre vert.
Cette classe de malades était en si
grande horreur,-qu'il était même in-
terdit de les enterrer dans les cime-
tières. Dar suite de l'obligation où ils
étaient de vivre dans des lieux à l'écart,
hors des villes et lieux habités, ils ne
pouvaient guère se livrer qu’au métier
de cordier. Le nom de kakouz resta
comme un terme de mépris pour dé-
signer un cordier. On l’emploie encore
aujourd'hui dans ce sens, et, qui plus
est, on le dit aussi d’un tonnelier.
KAKOUZERI, s. L. Corderie.
KAKUAD, s. m. Tas de gerbes de blé
sur l'aire.
KAKUADA, v. n. Faire des tas de
gerbes de blé sur l'aire, pour préparer
Je battage du grain,
KAL
KAL, s. m. Cale de quai pour em-
barquer.
KAL, KALA, Voy. ce dernier.
KALA, KAL. En latin, calendas. Ce
mot s'emploie dans le sens du français
calendes. Toutefois, il ne sert pas pour
certains mois. VOY. CALENDES à mon
SE Dictionnaire francais-breton,
869.
KALABQUSENN (kalabou-senn), s. LC.
Casquette en peau d'animal avec le
poil. Les enfants, en Basse-Bretagne,
appelaient, dans ma jeunesse, du nom
de carapousse toute sorte de cas-
quettes.
KALADUR, s. m. Dévidoir à rouet.
KALADURIA, v. a. Dévider, parlant
du fil, de la laine, etc. ; p. kaladuriet.
KALAFATACH, s. m. Radoub, calfa-
tage.
KALAFATER, S. m. Calfat; pl. ien.
KALAFATI, v. a. Calfater, radouber ;
p. kalafatet.
KALAN, s. m. V. Le même que kala.
KALAN-GOUIAN, s. m. Y. Novembre.
Ce mot est composé de kalan, premiers
jours, commencement, et de gouian, N.,
hiver. Voy. KAL-AR-GOAN.
KALANNA, KALANNAD,s.m. Etrennes
du premier jour de l’an. Ce mot dérive
de kala, le premier jour de certains
mois. — Roet e deus he galanna
d’eshañ, elle lui a donné ses étrennes.
KALANNAD. Voy. le précédent.
KAL-AR-GOAN , s. m. Fête de la
Toussaint, le commencement du mois
de novembre. A la lettre, le commen-
Cement de l'hiver.
KALASTR. VOy. KANASTR.
KALASTRENN, KANASTRENN, a. L.
Tuyau de chanvre. Voy. ce dernier.
KALASTRENN, S. L. C. Ce mot, dont
j'ignore la sigaifcation, s'emploie dans
KAL
la phrase suivante : drouk a 70 enn
he galastrenn, il est de mauvaise hu-
meur.
KALASTRENNA. VOy. KANASTRENNA.
KALB. Voy. GALB.
KALBORN, s. m. T. Gerbière dans les
champs.
KALBORNI, v. n. T. Engerber le blé
dans les champs.
KALC’H, S. m. (anc.) Membre viril.
— Penn-ar-c'halc'h, prépuce, tête du
membre viril.
KALC’H, s. m. Testicule, Yor. KALL,
KELL.
KALED, adj. Voy. KALET.
KALEDEIN (kaled-e-in), v. n. Y. Durcir,
se figer; pl. kaledet. — Kalet, kaled,
dur. On dit aussi kaletein.
KALEDENN, s. f. Bosse à la tête,
durillon, cor au pied, caillot, parlant
du sang ; pl. ou.
KALEDET, adj. Endurci au moral. — |
— Ar bec’herien a |
Kaled, kalet, dur.
zo kaledet ho c'haloun,
les pécheurs
qui sont endurcis.
KALEDI, Y. n. et a. Durcir, conden-
ser, figer, se durcir, se figer.
KALET, KALED, adj. Dur, ferme, non
mou, et aussi, désagréable, sévère,
parlant des choses. Viow poaz-kalet,
des œufs durs. Kalet eo va finijenn,
ma pénitence est rude.
KALETAAT, v. n. Devenir dur, non
mou, se figer ; p. kaleteet, kaleteat.
KALETEIN. VOy. KALEDEIN.
KALET-KLEO, adj. Dur d'oreille. —
Kalet, dur, et kleo, ouïe. Voy. POUNNER-
GLEO.
KALFATEIN (kalfate-in), v. a. Y. Gal-
fater, radouber ; p. kalfatet.
-
F72FETEIN (kalfete-in),
mé.ue que le précédent.
y. à. V. Le
KAL 315
KALIR, s. m. Calice des prêtres pour
la messe.
KALKENN. VOy. KALKENN-EJENN.
KALKENN-EJENN, s. L. Nerf de bœuf
ou tendons de la jambe des bœufs.
KALKENNA, v. n. C. Tenir de mau-
vais propos par suite d'ivresse. En em
galkenna, se battre entre gens ivres.
KALL, KELL, s. m. Testicule; pluriel
duel, daou gall, daou gell. Voy. KELL,
plus usité.
KALLOCH. Marc’h-kalloc'h, cheval
entier qui n’a pas été chätré. Yor. le
suivant.
KALLOK, KELLOK, adj. Qui a de gros
testicules, parlant d'un animal. — Cet
adjectif est un nom de famille assez
répandu.
KALON, s. L. Y. T. C. Cœur, partie
de animal, et, par extension, cou-
rage.
KALOUN, s. L. Cœur, partie de l'ani-
mal, Courage.
KALOUNAD, s. T Crève-cœur, déplai-
sir. A la lettre, plein le cœur.
KALGUNAD-ANKEN, s. f. Grande af-
fliction. A la lettre, plein le cœur
d’afiliction.
KALOUN-ARC'HANT, s. L Ce mot se
dit, en style familier, d'une personne
trop intéressée, qui ne songe qu’à
l'argent. À la lettre, cœur d'argent.
KALOUNASK, s. L. Nausée. Ce mot
dérive de kaloun, cœur.
KALQUNEK, adj. et adv. Courageux,
généreux, courageusement, généreus
sement. Stourm "kalounek, combattre
vaillamment., — Kaloun, cœur, cou-
rage.
KALOUNEKAAT, v. n. Prendre cou-
rage. — Kaloun, Cœur, courage.
KALOUNENN, s. L. Trognon ou cœur
d'une pomme, etc. ; médaillon en
forme de cœur.
316 KAM
. KALOUN-SAKR, s. f. Sacré cœur. Ar
Galoun-Sakr, le Sacré-Cœur.
KALS, KALZ, adv. Beaucoup, plu-
sieurs. Voy. KALZ.
KALVE, S. m. Y. T. C. Charpentier ;
pl. kilveion, Kieran, Y. Kilvizien,
ailleurs.
KALVEAT, KALVEEIN, v. n. Y. Char-
penter ; p. kalweet.
. KALVEEIN (kalve-e-in), v. n. Y. Le
même que le précédent.
KALVEREC'H, S. m. Y. Charpenterie,
KALVEZ. S. m. Charpentier, charron:
pl. hilvisien. — Le substantif kalrez
figure parmi les noms de famille.
KALVIZIA. Non usité. Voy. KILVIZIAT.
KALZ, KALS, adv. Beaucoup, plu-
sieurs. Le diminutif kalzik s'emploie
au sens de un peu beaucoup.
KALZA, Y. n. Brüler des mottes et
des herbes pour faire des cendres.
KALZADENN, s. L. Et aussi kalzenn,
tas de mottes et de racines d'herbes
pour être brülées dans les champs.
Ces mots se disent aussi au sens de
tas, meule ou monceau, parlant du
foin, etc.
KALZENN. VOy. KALZADENN.
KALZENN, s. L. Flocon, parlant de la
neige.
KALZENN-MARR, S. m. Ecobue. —
Kalzenn, tas de mottes desséchées et
destinées à être brülées dans les
champs, et marr, instrument de labou-
rage appelé marre ou houe, et avec
lequel on enlève ces mottes.
KALZIK. Voy. KALZ.
KAMAHU, s. m. C. Email.
KAMBLID, s. f. Cénacle, chambre où
Jésus-Christ fit la cène. Ce mot est
contracté pour kambr al lid. À la let-
tre, chambre de la cérémonie. Il se
prononce kamb-lid et non kam-blid.
KAM
KAMBON, s. m. Varangue, pièce de
bois courbe à la quille d’un naviré.
KAMBOULL, S. m. C. Vallée. On dit
aussi kampoull.
KAMBR, KAMPR, s. L. Chambre; pl.
ou. E kambr ar stered, à la belle étoile.
A la lettre, dans la chambre des étoi-
les.
KAMBR-EAZ, KAMBR-AEZ, s. L. Latri-
nes. — Kambr, chambre, et eaz, à
l’aise.
KAMBR-LID, s. L Le même que kam-
blid.
KAMGLOU, S. m. Sarcloir.
KAMM, adj. Boiteux, tortu, crochu,
tors, aquilin, parlant du nez. Ce mot
figure parmi les noms de famille.
Genou kamm, bouche de travers.
KAMM, KAMMED, s. m. Allure, pas.
KAMMA, v. a. et n. Courber, boiter;
p. et. — Kamm, adj., boiteux, tortu.
KAMM-BROUD, adj. Il se dit d’un cheval
qui boite parce qu'il a été ferré mala-
droitement. Il se dit aussi d’un animal
qui boite par suite d’une piqüre quel-
conque. — Xamm, boiteux, et broud.
corps pointu en général.
KAMM-DIGAMM, adj. Boiteux des déux
jambes. On le dit aussi d’un chemin en
zig-zag : hent kamm-digamm.
KAMMED, s. m. Allure, pas, jante de
roue; pl. kammejou.
KAMMED, adv. Y. "T. Jamais, par
rapport au présent.
KAMMEIN (zamm-e-in), Y. n. et a. Y.
Boiter, courber. — Kamm, adj., boi-
teux, tortu.
KAMMELL, s. f. Crosse ou bâton
courbé pour le jeu de la crosse. —
Kamm, adj., tortu.
KAMMELLENN, S. f. Rable du four,
instrument crochu pour remuer la
braise. — Kamm, adj., tortu.
KAM
KAMMEZ, s. L. Boiteuse. — Kamm,
adj., boiteux.
KAMM-GOUR-GAMM, adj. V. Boiteux
des deux jambes. A la lettre, boiteux
très-boiteux. Voy. GOUR-GAMM.
KAMMIGELL (kammig-ell). Voy. KAM-
MIGELLOU.
KAMMIGELLOU (kammig-ellou), s. pl.
L Ge mot se dit du vol irrégulier et en
zig-zag du papillon. Ober kammigellou,
voler de la sorte. — Kamm, adj.
tortu, crochu.
KAMM-KORGAMM , adj. Hypocrite.
Voy. KORGAMM.
KAMOLEK, adj. Y. Honteux.
KAMP,s.m. Camp de gens de guerre.
KAMPENN, adj. V. Qui est en ordre,
arrangé.
KAMPENNEIN (£ampenn-e-in), v. a. Y.
Arranger, disposer, unir, aplanir,
mettre en ordre; p. kampennet.
KAMPENNOUR, S. m. Y. Expert en
affaires, arbitre en affaires; pl. kam-
pennerion.
KAMPET. Tok kampet, chapeau de
prêtre à trois poiales ou cornes.
KAMPI, s.m.C. Intérêts que rapporte
de l'argent placé chez un banquier.—
Rei war gampi, C., prêter à intérêt.
KAMPOEZ, adj. Y. Le même sens que
kampouis, Y.
KAMPQUIS, adj. Y. Poli, uai.
KAMPQOUIZEIN (tampouiz-e-in), v.a.V.
Polir, unir, aplanir: p. kampouizet,
KAMPQULENN, S. f. T. Boue, crotte,
parlant des chemins et des rues.
KAMPOULENNEK, adj. T. Boueux,
crotté, parlant des rues et chemins.
KAMPOULL, S. m. C. Vallée, vallon.
KAMPR, KAMBR. Voy. ce dernier.
KAN 317
KAMPR-EAZ, KAMPR-AEZ. Voy. KAMBR-
EAZ.
KAMPR-AL-LABOUR, s. f. Laboratoire.
A la lettre, chambre du travail.
KAMPR-FASK, s. f. Cénacle. A la
lettre, chambre de la Päque. Voy.
KAMBR-LID, KAMBLID.
KAMPS, s. L Aube de prêtre.
KAN, KAN-DOUR, s. m. Gouttière de
maison, tuyau en fer pour faire passer
les eaux ; pl. iou. En latin, canalis.
KAN,s.m. Chant, ramage desoiseaux.
— Kan al laboused, le chant dés oi-
seaux.
KAN, adj. Sans levain, azyme. —
Bara kan, pain à cacheter, hostie non
consacrée.
KAN. s.m. (anc.) Prophétie. — Kaner.
(anc.), prophète.
KANA, v. a. et n. Chanter, parlant
des personnes et des oiseaux.— K Leret
a rann al laboused o kana, j'entends
chanter les oiseaux.
KANAB, s. m. Chanvre. En grec,
kannabis.
KANABEK, s. L. Champ de chanvre,
chènevière.
KANABER, s. m. Chardonneret, oi-
seau. — Cet oiseau, à ce que l’on
prétend, a une préférence marquée
pour les graines de chardons, et de là
le nom qu'on lui a donné en francais.
Les Bretons en ont jugé autrement, et
soit qu’ils n'aient pas remarqué cette
préférence pour la graine deschardons,
soit qu'ils aient trouvé que les graines
du chanvre (chènevis) formaient sa
nourriture de prédilection, ils l'ont
anpelé kanader, mot dérivé de kanab,
chanvre.
KANAOUENN, 5. L. Chanson, et aussi
chant des oiseaux dans les poésies ;
pl. ou. — Kan, chant, ramage.
KANAOUENN-SANTEL, s. L. Cantique,
KANAOUN. Voy. KRAOUN.
318 KAN
KANASTELL, s. L. Egouttoir.
KANASTR, s. pl. m. Menus brins de
la tige du lin, poussière du lin, du
chanvre broyé. On dit aussi kalastr.
Ces motssont les pluriels de kanastrenn,
kalastrenn.
KANASTRENN, s. f. Tuyau de chan-
vre, de lin, brin de ce tuyau broyé;
pl. kanastr, masc. On dit aussi kalas-
trenn ; pl. kalastr.
KANASTRENNA, v. a. Teiller, parlant
du lin, du chanvre; p. et. On dit aussi
kalastrenna.
KAND, s. m. V. Sorte de panier pour
vanner le blé, et appelé van en fran-
cais.
KANDENNOUR, s. m. Y. Vannier; pl.
kandennerion.
KANDERV. VOy. KENDERV.
KANDI, et mieux KANN-DI, S. m.
Buanderie. — Kanna, laver le linge,
et ti, maison.
KANDIA, v. a. Blanchir. — Kann,
adj. blanc.
KANDIEREZ. VOy. KANNEREZ.
KAN-DOUP, KAN, S. m. Gouttière de
maison, conduile en métal pour
l'écoulement des eaux.
KANED, KENED, s. m. V. Bois de
chauffage. Il s'emploie de la même
manière que keuneud. Voy. KENET, Y.
KANEIN (kan-e-in), v. a. et n. Y.
Chanter, et aussi gazouiller, parlant
des oiseaux.
KANEL, s. m. Canelle, épice.
KANELL, S. L. Bobine, et aussi claquet
de moulin.
KANELLAD, s. f. Le fil ou laine, soie
que contient une bobine.
KANELLER. Marc'h kaneller est le
chevalet qui sert aux tisserands pour
ourdir.
KAN
KANENN, s. L. Y. Chanson ; pl. eu.
KANEO, S. m. V. Toison ; pl. kaneoeu.
KANER. s. m. Chanteur, chantre
d'église. En ce dernier cas, on dit de
préférence kaner oc’h al letrin. A la
lettre, chanteur au lutrin. — Kana,
chanter.
KANER, KANOUR, S. m. (anc.) Pro-
phète. — Kana, chanter.
KANER-FALL, s. m. Oiseau de mau-
vais augure, parlant d’une personne,
prophète de malheur. — Kaner (anc.),
prophète, et fall, mauvais.
KANESTELL,. VOy. KANASTELL.
KANEUR, s. m. CG. Voy. KANER. — Ce
mot est un nom de famille assez com-
muu en Cornouaille.
KANEVEDENN, s. f. Arc-en-ciel ; pl.
ou.
KANFARD, 5.
maftire, galant.
m. Fanfaron, petit-
KANFARDEZ, s. f. Petite-mattresse,
élégante.
KANFF, S. m. (anc.) Deuil. Yor. KARV.
KANFGL, s. m. Petite vanne pour
laisser écouler les eaux de fumier ap-
pelées dour hañvoez. Le mot kan,
conduit, entre dans la composition de
ce substantif.
KANGRENNEU, s. pl. m. V. Amyg-
dales.
KANIBL, pluriel irrégulier de kani-
blenn.
KANIBLEK, adj. V. Nuageux.
KANIBLENN, s. L. V. Nuage; pluriel
kanibl, masc.
KANIENN, s. f. (anc.) Vallon arresé.
KANITERV. Voy. KENITERV.
KANIVED, s. m. Canif pour tailler les
plumes.
KAN
KANIVEDENN, s. L. Y. Araignée; pl.
kanivel, masc.
KANIVET, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kanivedenn.
KAN-MARO, s. m. Complainte. —
Kan, chant, et maro, S. m., mort.
KANKR, s. m. Crabe, crustacé marin;
pl. ed.
KANN, adj. Blanc, brillant. Gwenn-
kann, très-blanc, entièrement blanc.
A la lettre, blanc-blanc. L'adjectif kann
n’est usité que dans cette locution.
KANN, KANN-LOAR, s. m. Pleine
lune.
KANNA, v. a. Battre, laver le linge
sale, le blanchir, et, par extension,
absoudre. En em ganna, se battre. —
Kann, adj., blanc.
KANNAD, s. m. Messager, commis-
sionnaire; pl. ed. Kannad, s'emploie
aussi au sens d’ambassadeur. Kannad
ar Roue, l'ambassadeur du Roi; kan-
nad ar Pap, le nonce du Pape. Kas
kannad da Vrest, envoyer un messager
à Brest.
KANNADA, v. a. Et mieux kas kan-
nad, envoyer un exprès, un COmmIs-
sionnaire, un ambassadeur. Voy. KAN-
NAD.
KANNADER, s. m. C. Il a le même
sens que kannad.
KANNADUR, s. m. Délégation. Nous
avons souvent dit au Nouveau Dic-
tionnaire français-breton 1869, que les
substantifs de cette espèce ne sont ni
compris ni usités.
KANNAFF, v. a. (anc.\ Battre.
KANNDI, KANDI. Voy. ce dernier.
KANNEIN (kanne-in), v. a. V. Battre.
KANNEREZ, s. f. Lavandière, blan-
chisseuse; pl. ed. — Hanna, blanchir.
KANNEREZIK-ANN-DOUR, S. m. La-
vandière, oiseau. À la lettre, petite
lavandière d'eau, parce qu’elle se plaît |
KAN 319
sur le bord de l’eau où elle trouve de
petits insectes dont elle se nourrit, et
que sa queue, toujours agitée, rappelle
le battoir des blanchisseuses.— Æanna,
battre, blanchir, parlant du linge, et
kannerez, blanchisseuse, lavandière.
KANN-LCAR, s. m. Pleine lune. On
dit aussi kann al loar. — Da gann al
loar, à la pleine lune.
KANNUZ, adj. Battant, qui bat. Un
proverbe de Cournouaille Me ne
d-ounn Ker kannuz, rag aoun da veza
kannet, je ne suis pas battant, de peur
d’être battu.
KANOL, S. m. Canon; pl. tou. —
Taoliou kanol, des coups de canon.
KANOLIA, v. a. et n. Canonner, tirer
du canon, p. kanoliet.
KANOLIER, S. m. Canonnier; pl. (en.
KANOL-1S, nom de lieu. Le canal de
l'Iroise, en mer, près de Brest.
KANQUR, s. m. (anc.) Pro: hète.
KAN-PLEAN, s. m. Plain-chant, chant
d'église.
KANT, s. m. Cercle, circonférence,
van à vanner; pl. sañchou Il signifie
aussi cercle d’un tamis, chevalet de
menuisier.
KANT, nom de nombre. Cent. —
Kant marc'h, A la lettre, cent cheval.
KANTA, v. a. Vanner avec un tamis,
placer une pièce de bois sur un che-
valet pour la travailler. Voy. KANT.
KANTENER, s. m. Centurion, qui
commande cent hommes; pl. en. —
Kant, cent.
KANTENN, s. f. Fond d’un crible,
d'un tamis.
KANTENNER, et aussi KANTIER, 8. m.
Vannier. Voy. KANT, S. m.
KANTIER. Voy. le précédent.
KANTIN. Sukr kañtin, sucre candi.
320 KAN
KANTOL, s. L. T. Chandelle. — Eur
gañtol, une chandelle; pl. 10.
KANTOLER, S. m. Chandelier. On dit
aussi kañtolor.
KANTOLOR, s. m. Voy. le précédent.
KANTREAL, Y. n. Errer cà et là,
rôder, vagabonder. Il ne s'emploie
qu’à l’infinitif et se conjugue avec
l’auxiliaire ober, à l'instar des verbes
neutres. Voy.mon Nouveau Dictionnaire
français-breton, 1869. On dit aussi
kañtren.
KANTREER, s. m. Peu usité. Vaga-
bond.
KANTREIN (kañtre-in), v.n. Y. Errer.
KANTREN, v. n. VOy. KANTREAL,
KANT-TOULL, s. m. Mille-pertuis,
plante. A la lettre, cent trous, parce
que, vues à la transparence, ses feuilles
semblent percées d’une infinité de
petits trous.
KANTULER, s. m. V. Chandelier.
KANTVED, nombre ordinal, Centième.
— Kant, cent.
KANTVEDER, adj. Qui renferme ou a
duré cent ans, parlant des choses; et
mieux, a bad Kait vloaz.
KANTVLOASIAD (kañtvloa-siad), S. m.
Ce mot n’est guère usité pour signifier
âgé de cent ans (kañt et bloaz), on pré-
fère dire : eunn den kant vloaz, un
homme âgé de cent ans.
KANUBLENN. Voy. KANIBLENN.
KANV, KAON, s. m. Deuil, enterre-
ment. — Uber kanv d'he dad, prendre
le deuil de son père.
KANVAL, s. m. Chameau; pl. ed. —
Loñka kanvaled, C., ajouter foi aux
sottises que débitent certaines gens.
A la lettre, avaler des chameaux.
KANVAOUI, et mieux OBER KANV.
être en deuil. Voy. KANV.
KANVEIN (kañv-e-in), Y. n. Y. Être
en deuil, se lamenter. — Æañw, deuil.
KAO
KANVEIOU, KANVEOU, s.pl. m. Tem-
plons du métier d’un tisserand,
KANVEQU, Voy. le précédent.
KANVNIDENN, Voy. KEFNIDENN.
KAO, KAV, s. m. Lieu souterrain,
cave, caverne, grotte; pl. kaviou. Ea
latin, cavea.
KADAT, s. m. V. Accès. Voy. KAOUAD.
KADAT-ARNAN, s. m. V. Orage, ondée.
A la lettre, accès subit d'orage.
KAOC’H, KAC'H, s. m. Excrément,
merde, parlant des hommes, chiens,
cochons, chevaux, etc.
KAOC’HA,
merde.
Y. a, Salir avec de la
KAOC'HEK adj. Sali avec de la merde.
KAOC'H-KEZEKA, v. n. Ramasser sur
les chemins du crottin de cheval. Cette
remarquable expression est composée
de Kaoc'h, excrément, et de kesek,
pluriel irrégulier de marc'h, cheval.
Le mot kezek a élé fait verbe, comme
on le voit.
KAOL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
kaolenn, chou. Le mot kaol, d'après
Le Gonidec, s'emploie aussi au sens
général de plante herbacée. En grec,
kaulos a ces denx acceptions, ce qui
justifie les locutions ci-dessous.
KAOL-DU, s. m. Couleuvyrée, plante,
et aussi brionne.
KAOLEK, S. L. Champ de choux.
KAOLENN, S. f., et aussi penn-kaol, s.
m. Chou, légume, plant de chou;
pl. kaol, penn-kaol, m., des choux,
des plants de choux. Eur gaolenn vraz,
eur penn-kaol braz, un gros chou.
Kaol bras. de gros choux.
KAOL-GARO, s. m. Chardon, plante.
On donne aussi ce nom à la bourra-
che, — Kaol, chou; garo, rude.
KAOL-IRVIN, s. m. Rutabaga, légu-
me fourrager. À la lettre, chou navet.
KAO
KAOL-MALO, s. m. Mauve, plante.
KAOL-MOC'H, s. m. Patience, plante
sauvage. À la lettre, chou des cochons.
KAOL-SAOUT, S. m. Chou à vache.
KAON, KANV, s. m. Deuil, enterre-
ment. Ober kaon, prendre le deuil. Ar
vaz kann. les tréteaux funèbres. Voy.
BAZ-KAON. — Le mot kaon figure parmi
les noms de famille. Voy. KANV.
KAOT, sS. m. Colle de farine ou autre.
KAOTA, v. a. Coller avec de la colle;
p. ét.
KAOTER, s. f. Chaudière, marmite,
et par extension, manière de vivre en
fait de nourriture, en style familier.
KAOUAD, S. m. Accès, attaque subite
de fièvre, de rage, de maladie en géné-
ral, et aussi tout ce qui arrive ino-
pinément. VOy. KAOUAD AVEL, KAOUAD-
KLENVED, etc.
KAOUAD-AVEL, s. m. Coup de vent,
bourrasque. — Kaouad, accès, irrup-
tion subite, et avel, vent.
KAQUAD-GLA9, S. m. Ondée, pluie
subite. — HKaouad, irruption subite,
et glao, pluie.
KAOUAD-KLENVED , s.
subite. Voy. KAOUAD.
m. Maladie
KAOUAD-TERSIENN (ter-sienn), 8. m.
Accès de fièvre. Voy. KAOUAD.
KAOUAN, s. f. Hibou ; pl. ed. De là
le nom de chouan donné, dans la
Vendée, aux défenseurs du droit divin,
parce qu’ils ne se montraient que la
nuit, à l'instar du hibou, à une cer-
tie époque de la guerre de la Ven-
e-
KAQUED, s. f. Cage pourles oiseaux ;
pl. kaouejou. Voy. KAQUEDI.
KAQUEDAD, s. f. Une cage pleine,
plein une cage, ce que peut contenir
une cage.
KAOUEDI, et mieux, lakaat enn eur
gaoued, mettre en cage.
KAO 321
KAQUEN, KAQUAN, 5. f. Voy. ce der-
nier.
KAOUENEZ, s. L. Fresaie, femelle du
hibou.
KAOUGA, v. n. (anc.) Abonder, être
abondant.
KAOUGANT, adj. C. Fertile, abon-
dant, fréquent, copieux.
KAQUIDELL, s. L Y. Cage d'oiseau;
pl. eu.
KAQULED, adj. Caillé, parlant du lait,
du sang figé.
KAOULED, s. m. Caillebotte, mets de
Bretagne formé de lait caillé. On dit
aussi leaz kaoulet.
KAOULEDENN, S. L. Grumeau, caillot
de lait, de sang,
KAOULEDET. VOy. KAOULET.
KAOULEDI, v. n. Se figer, se former
en grumeaux, se cailler, se coaguler,
parlant du lait, du sang.
KAOULET, adj. Caillé, figé. Leaz kaou-
let, lait caillé, caillebotte.
KAOUN. Voy. KAON.
KAQUT, v. a. et auxiliaire. Posséder,
avoir ; p. bet. Ge verbe s'emploie aussi,
par suite de relâchement et d'abus,
pour Karout, trouver, mais à l’infini-
tif seulement. Voy. KAVOUT. — La con-
jugaison de kaout est fort irrégulière,
d'autant plus qu’en certaines localités
il se produit des variantes pour le
présent, l’imparfait et le prétérit du
mode indicatif. C’est ainsi que l’on dit:
Me am eux, me em ocuz, me em Deuz.
j'ai, te ec'h eux, te ez peux, tu as ; ni
hon eux, ni hor beuz, nous avons;
c'hout hoc'h eux, c'hout ho peux, vous
avez ; hen en doù. hen en devoa, ilavait;
hen en doe, hen en devoe, il eut. Voy.
la grammaire et aussi le mot AVOIR à
mon Nouveau Dictionnaire 1869. Naoun
em euz, j'ai faim; arc’hañt en deus, il
a de l'argent; sec'hed e deus. elle a
soif ; arc'hant Kor bezo, nous aurons
de Targent: arc'hant en devezo, il aura
41
322 KAR
de l'argent; arc'hant e derezo, elle
aura de l'argent. Pa hon eus arc'hant,
quand nous avons de l'argent.
KAOUT-GWELL (gu-ell), par relâche-
ment pour kavout-gwell, Y. a. Pré-
férer. A la lettre, trouver meilleur.
Gwell e kavann ar pesk, je préfère le
poisson. Voy. KAVOUT.
KAOUT-MAD, par relächement pour
kavoud-mad, v. a. Trouver bon, pren-
dre plaisir à, permettre. Ar pez a gave
d'ezshan a 100 mad, ce qu’il trouvait
bon. Voy. KAVOUT. On dit aussi kaout
brao, kavout brao. Me a gav brao
mont di, je trouve agréable d’y aller.
KAOUZ, s. m. (anc.) Fromage. Il n’est
plus usité. Le P. Grégoire écrit kauz.
mot qui ressemble fièrement au mot
allemand.
KAOZEAL, v. n. C. S'entretenir, cau-
ser; p. kaozeel.
KAP, s. m. Chape de prêtre, cape,
vêtement de femme de la campagne.
KAP, s. m. VOy. C'HOARI AR C’HAP, jeu
d'enfants.
KAB, KAB, s. m. (anc.) Bout, extré-
mité.
KAPEAL, v. n. Aller à la cape, terme
marine.
KAPEZ, a. m. C. Licou.
KAPOT, KAB, S. m. Cape, vêtement
des femmes de la campagne avec ca-
puchon.
KAPOT-SAC'H, s. m. Cape noire que
les femmes portent à la campagne
pour les enterrements. A la lettre,
cape-sac.
KAPREZENN, s. L. Cäâpre, sorte de
fruit; pl. kaprez, masc.
KAR, S. m. (anc.) Amour, affection.
Voy. DIGAR.
KAR, s. m. Parent; pl. kerent.
Kar-nez, proche parent. Kar a bell,
pell-kar, parent éloigné. Beza kar tost
d'eunn den, se dit, sans que l'on soit
KAR
parent, d’un individu dont les maniè-
res sont les mêmes que celles de la
personne dont on parle. A la lettre,
être parent de près d’un individu.
KAR À BELL, S. m. Parent éloigné.
Voy. KAR-PELL.
KARABINENN, s. L Carabine.
KARABASENN (karaba-senn), et aussi
KARABOSENN, s. f. Vieille servante de
curé, en termes familiers.
KARABOSENN. Voy. le précédent.
KARADEK, adj. Aimable, aimant. —
Karet, aimer. Cet adjectif est un nom
de famille très-répandu.
KARANTE, s. L. Y. T. C. Amour, af-
fection, amitié, amant, amante, amou-
reux, en bonne part. Dans ces trois
dernières acceptions, ce substantif est
commun de genre.
KARANTE-DALL, s. f. Y. Amourette.
— Karañte, N., amour, et dall, aveu-
gle.
KARANTEK, adj. Voy. KARADEK.
KARANTEZ, s. f. Amour, amitié, af-
fection. Il s'emploie aussi comme
substantif commun ou des deux gen-
res, au sens de amant, amante, amou-
reux, en bonne part. — Karet, aimer.
KHarañtez-flamm, ardeur en religion.
KARANTEZ, s. L. Fruit de la bardane.
KARANTEZ-DOUE, s. f. Dévotion. —
Karañtez, amour, et Doe, Dieu.
KARANTEZUZ, adj. Charitable. Ka-
rañtezuz oc'h ar re baour, charitable
envers les pauvres.
KARAVELL, S. L T. Brancard, ci-
vière.
KARAVELL, S. L. J'ai trouvé ce mot
avec la signification assez singulière
de lit d’un domestique de grand sei-
gneur.
KARAVELLOU, s. pl. f. Mont war he
garavellou, se dit d'un petit garcon
qui marche à quatre pieds, S'il s’agis-
KAR
sait d'une petite fille, il faudrait dire :
war he c'haravellou. Geci soit dit en
passant, pour rappeler les règles de
permutations.
KARC'HARIOU, s. pl. m. Cercles en
fer des meules de moulin.
KARDELLAT, v. n. Y. Mettre le fumier
en tas dans les champs pour le répan-
dre ensuite sur la terre.
KARDELLEIN (kardelle-in), Y. n. Y.
Fumer une terre, y mettre du fumier;
p. kardellet.
KARDENN, 5. L C. Litière des che-
mins.
KARDI, KARR-DI, s. m. Hangar, re-
mise pour les voitures. — Karr, voi-
ture, charrette, et ti, maison.
KAREDIK, S. m. Amant. — Karet.
aimer.
KAREEIN (karee-in), Y. a. Y. Répri-
mander, blâmer. Voy. GAREEIN, qui est
le vrai radical, quoique quelques-uns
préfèrent kareein.
KAREEL, s. f. Belette, animal ; pl. et.
Voy. KAEREL.
KARELLA, v. a. Carreler. Voy. KAR-
BEZA.
KARET, v. a. Aimer, affectionner;
p. karet. Ce verbe ne s'emploie pas au
sens de trouver bon, prendre plaisir
à, préférer. Karet a rann he vreur,
j'aime son frère. Toutefois on dit :
karet a ra he vanne, il aime à boire un
coup. À la lettre, il aime son coup.
KAREZ, a. f. Parente. Karez-nez,
kares a bell. Voy. KAR.
KARG. s. f. Emploi, fonctions,
charge, fais, et aussi cargaison; pl. ou.
KARGA, v. a. Charger, remplir,
combler ; p. et. Karga leun, karga
beteg ar barr, remplir.
KARGEIN (karg-e-in), v. a. Y. Char-
ger. Le même que karga, du Léon.
RAAGET (karg-et, adj. Plein.
KAR 323
| KARGWASK (kargoask;, S. m. Panaris.
Voy. BISKOUL.
KARITELL, s. L. Etui à aiguilles, à
épingles.
KARKANIGU, s. pl. m. C. Karkaniou
| aour, chaine d'or pour ornement de
| cou.
KARKENN, KARV-KENN. Voy. ce der-
nier.
KARLOSCHENN,etaussi KARLOSTENN,
5. f. Perce-oreille, insecte.
KARLOSTENN. Voy. le précédent.
KARM (anc.) Poème.En latin, carmen.
KARMEZIAD, s. m. Carme, religieux;
pl. karmeziz, karmezidi.
KARMEZ. Urs karmez, l'ordre reli-
gieux des Carmes.
KARMEZEZ, s. L. Carmélite, reli-
gieuse de l’ordre des Carmes; pl: ed.
KARN, s. m. Corne du pied des che-
vaux, des bœufs, etc., sabot du che-
val.
KARNA, Y. n. Se former en corne,
parlant des pieds des chevaux, des
bœufs ; se botter, parlant de la neige,
de la boue qui s’amoncelle à la chaus-
sure.
KARNEK, adj. Qui a de la corne aux
pieds, comme les chevaux , ànes,
bœufs. Voy. KARN.
KARNEL, s. L Charnier où l'on dé-
pose les ossements épars dans les ci-
metières ; pl. tou. ll s'emploie parfois
au sens de cimetière ; c’est la partie
prise pour le tout.
KARNELL, s. L. Y. Créneau dans une
muraille ; pl. eu.
KAR-NEZ, s. m. Proche parent ; pl.
kerent-nez. Ce mot se compose de kar,
parent, et de nez, proche.
KARD, KARV, s. m. Cerf, pl. Krr,
et aussi karved, kerved.
KAROTEZ, pl. de karotezenn.
324 KAR
KAROTEZENN, S. L. Carotte; pl. karo-
tex, mascC.
KAROUT, v. a. C. Aimer, affectionner.
Voy. KARET, pour les acceptions qu’il
est indispensable de connaître.
KAR-PELL, et aussi KAR A BELL, s.
m. Parent éloigné; pl. kereñt-pell, ke-
rent a bell. À la lettre, parent de loin.
KARPENN. Voy. KARZ-PRENN. Ce mot
paraît dénaturé.
KARPRENN, VOY. KARZ-PRENN.
KARR, S. m. Charrette, voiture ; pl.
kirri. En latin, carrum. Ce mot s’en-
tend aussi au sens de rouet pour filer:
neza gant ar c'harr, filer au rouet.
Voy. KARR-DIBUNA.
KARRAD, s. m. Charretée, plein une
voiture. Eur c'harrad segal, une char-
relée de seigle.
KARR-DI, KARDI. Voy. ce dernier.
KAR-DIBUNA, s. m. Rouet à dévider.
— Karr, rouet, et dibuna, dévider.
KARREA. v. a, Equarrir, parlant du
bois ; p. karreet.
KARREA, KARREAT, v. a. Charroyer;
p. karreet. — Karr, voiture, charrette.
KARREAT, v. a. Voy. le précédent.
KARREK, s. f. Rocher en mer, ou
que la mer baigne, ou qui borde la
mer. IL s'emploie aussi avec le sens
général d’écueil en mer ; pl. kerrek.
KARREK-KLEUZ, s. f. Grotte formée
de rochers sur les bords de la mer. À
la lettre, rocher qui borde la mer, et
kleuz, creux.
KARRELEDENN, S.
f. Pelote pour
fixer les épingles.
KARRENER, KARRETER, S. m. Char-
retier ; pl. ien. — Karr, voiture,
charrette.
KARRER. S. m. Charron : pl. ten. —
Karr, voiture.
KAR
KARRETOUR, S. m. Y. Charretier ;
pl. karreterion. — Karr, charrette.
KARREZA, v. a. Carreler, couvrir de
carreaux ou briques, ou autres matiè-
res minérales. VOy. KARELLA.
KARREZENN, S. L. Carreau en terre
cuite; pl. ou.
KARR-HENT, S. m. Chemin de voiture.
— Karr, voiture, et heñt, chemin.
KARBIKELL, S. f. Brouette ; pl. ou.
— Karr, voiture. .
KARRIKELLA, Y. a. Et aussi karri-
kellat, brouetter, porter avec une
brouette.
KARRITELL, s. L. Tombereau ; pl. ou.
— Karr, voiture,
KARR-MORDOK, s. m. V. T. Trique-
bale, diable, ou grande voiture à deux
roues pour les lourds fardeaux.
KARROS, s. m. Préceinte de navire.
KARROZ. Voy. le précédent.
KART, S. m. Quart, en parlant des
heures et des lieues. Eul leo ha kart,
une lieue et quart. Div heur ha kart,
deux heures ét quart. Div heur nemet
kart, deux heures moins un quart,
une heure trois quarts.
KARTELL, S. m. Quartier de viande
de boucherie. Eur c'hartell maout, un
quartier de mouton.
KARTENN, s. L Carte à jouer ; pl.
kartou, masc. Voy. KARTOU.
KARTENN, s. LC. Gouzout ar gartenn,
savoir ce qui se passe, être au cou-
rart des nouvelles.
KARTOU, s. pl. m. Cartes à jouer.
C'hoant "r c'hartou, jouer aux cartes.
C'hoari kartou, jeu de cartes.
KARTOUROUN, S. m. Quarteron.
KARUTELL. VOy. KARRITELL.
KARV, KARDO. Voy. ce dernier.
KAS
KARVAN, s. L. Mâchoire, et aussi
ensouple ou rouleau du eee de
tisserand.
KARVAN, s. L. Y. Charogne, corps
d’animal mort. — Koc'h karvan se dit
d'une prostituée. Y.
KARVANAD, s.f.Coupsurlamächoire,
soufflet, coup sur la joue. — Karvan,
mâchoire.
KARVANATA, v. a. Souflleter, donner
un coup sur la joue ; p.{et. Voy. KARVAN,
mâchoire.
KARVANEK, adj. Qui a une grosse
mâchoire. Voy. KARVAN.
KARVEK, s. m. V. Sauterelle ; pl. kar-
vegeu. VOY. KARV.
KARVEZ, s.f. Biche, femelle du cerf;
pl. ed. Voy. KARV.
KARVIK, s. m. Faon, jeune cerf. —
Karr, karo, cerf. C’est le diminutif de
ce dernier ; pl. karvedigou.
KARVIK-BRUK, s. m. Cigale, insecte.
À la lettre, petit cerf de bruyère.
KARV-KENN, s. m. Peau de cerf. —
Karv, karo, cerf, et kenn (anc.), peau.
KARV-LANN, S. m. Sauterelle. in-
secte. A la lettre, cerf de lande.
KARV-RADENN, s. m. Sauterelle, in-
secte. A la lettre, cerf de fougère.
. KARZ, s. m. Ordure, immondice. Ce
mot, qui paraît être le radical de karza,
nettoyer, n’est pas usité, que je sache.
KARZA, Y. àa.,
toyer; p. et.
KARZ-PRENN, s. m. Sortie de four-
chette en bois pour dégorger le soc de
la charrue et enlever la terre qui y
adhère. On dit aussi karprenn. Ces
mots sont composés de karza, net-
toyer, et de prenn, bois. A la lettre,
bois pour neltoyer.
et aussi skarza, net-
KARZI, KARDI. Voy. ce dernier.
KAS, S. m., et mieux kasoni, s. m.
Haine, rancune, répugnance,
KAS 325
KAS, v.a. Conduire, mener, porter,
emporter, envoyer; p. kaset. 2 Gall:
gas, maltraiter, — Kasit ann dra-xe
gan-e-hoc'h, emportez cela. — Kas
kannad da, envoyer un commission-
naire à.
KAS, s. m. (anc.) Colère.
KASAAT (ka-saat), Y. a. Hair: D.
kaseet.
KASAUZ (ka-sa-uz), adj. Haïssable.
KAS DA BENN. v.a. Achever, ac-
complir, mener à bonne fin. A la lettre,
mener à bout.
KAS DA GET (prononcez get comme
en français guette, la lettre G étant dure
en breton, selon l'orthographe de
Le Gonidec), v. a. V. Anéantir, dissiper.
A la lettre, envoyer à rien, envoyer à
pas; get pour ket, particule négative.
Voy. le suivant qui a le même sens.
KAS DA NETRA, v. a. Anéantir, dis-
siper follement. A la lettre, envoyer
ou conduire à rien.
KAS-DIGAS, s. m. Agitation dans une
maison, allées et venues. Cette ex-
pression est formée es deux verbes
kas, mener, et digas, ramener.
KAS HA DIGAS, v. a. Palancer, agiter;
p. kaset ha digaset. À la lettre, con-
duire et reconduire, mener et ra-
mener.
KAS DOUN, v. a. Enfoncer, envoyer
au fond. — Kas, mener, conduire, et
doun, profond, profondément.
KAS ER-MEAZ, v.a. Renvoyer, chasser.
À la lettre, envoyer dehors. Kasit
anezhan er- meaz. mettez-le dehors.
KASKALAT, KASKARAT, v.n. Se frotter
le dos comme les mendiants, pour
attirer la pitié.
KASKARAT. Voy. le précédent.
KAS KUIT, v. a. Chasser, renvoyer;
n. kaset huit. Kas a reaz anezhañ kuit,
il le renvoya. Kaset eo bet kuïé, il a
été renvoyé.
3
326 KAS
KASGNI (ka-soni), s.f. Haine, rancune,
malveiliance.
KASTELL, s. m. Château, hine de
navire; pl. kestell.
KASTELLAN, s. m. Châtelain ; pl. ed.
KASTELL-BREZEL, s. m. Forteresse;
pl. kestell-brezel. À la lettre, château
de guerre.
KASTELLIK, s. m. Châtelet. C’est le
diminutif de kastell, château; pl. kes-
telligou.
KASTELLIN. nom de lieu. Chateaulin,
ville.
KASTELL-KARR, s. m. Corps de la
charrette.
KASTELL-LAUGAD, nom de lieu. Fort
Mengan, près Brest.
KASTELL-LESTR, s. m. Hune d’un
navire; pl. kestell-lestr. À la lettre,
château de navire. Chacune à son nom
particulier; ainsi, on dit kastell ar
wern vraz, la hune du grand mât, etc.
KASTELL-PAOL, nom de lieu. Saint-
Pol-de-Léon, ville.
KASTEL-PERSEL, nom de lieu. Ber-
thaume, fort à l’entrée de la rade de
Brest.
KASTI, 5. m. V. T. G. Punition, chà-
timent, mortification du corps.
KASTIAN, v. a. T. VOy. KASTIZA; D.
kastiet,
KASTIEIN (kasti-e-in), y. a. Y. Vov.
KASTIZA; 0. kastiet.
KASTILLEZ (les L mouillées), s. pl. m.
Pluriel irrégulier de kastillesenn.
KASTILLEZ-DU, s. pl. m. Du cassis
ou des plants de cassis.
KASTILLEZENN (les L mouillées), s. f.
Groseille à grappes et aussi l’arbris-
seau qui les porte; pl. kastillez, masc.
KASTIZ, s. m. Châtiment, punition
en général, mortification du corps,
terme de dévotion; pl. on.
KAU
KASTIZA, v. a. et n. Châtier, punir,
venger, mortifier son corps, terme de
dévotion, dépérir de chagrin par suite
de mauvais traitements; n. kastizet. —
Kastizsa a ra bemdes. il dépérit de
chagrin par suite des mauvais traite-
ments.
KASTOUNADEZ, s. L. Gassonade, sucre
non épuré.
KASTR-EJENN, s. m. Nerf de bœuf.
KASTR-IJENN, s. m. Y. Le même
que le précédent.
KASTRET, adj. G. Qui a les reins
forts.
KAT, v. a. T. Posséder, avoir. Ce
mot, je crois, n’est employé qu'en
poésie, au lieu de kaout.
KATAR, s. m. Mont gant ar c'hatar,
être capricieux. J'iguore le sens de ce
mot katar.
KATARI, v. n. S'abalourdir.
KATEKIZ, s. m. Catéchisme. Beleh
ar c hatekiz, le prêtre qui fait le caté-
chisme. Qber skol katekiz, faire Île
catéchisme aux enfants.
KATEKIZA, v. a. Faire le catéchisme,
et mieux, ober skol katekiz.
KATOLIK, adj. Catholique.
KAUC'H, s. m. V. Excrément, merde.
Voy. KADC’H.
KAUGANT, adj. (anc.) Abondant, co-
pieux. Voy. KAGUGANT.
KAUL, KOL (kôl), s. pl. m. V. T. C.
Pluriel de kaulenn, chou.
KAULENN, KOLENN (kôlenn), s. L.
V.T. C. Chou, légume. Voy. KAOLENN et
KAL, du Léon.
KAUT, KOT (KB, s. m. V. T. G. Colle.
Voy. KAOT.
KAUT-GROEL, 8. m. Y. Bouillie de
gruau. À la lettre, colle de gruau.
KAUTER, s. L Y. T.C. Voy. KAOTER.
KAN
KASZEAL, v. n. C. Häbler, causer.
On trouve aussi écrit kozeal (kôzeal).
KAV, KAD. S. m. Voy. ce dernier.
KAVA, Y. a. Creuser, caver ; p. karet.
En latin, cavare.
KAVADENN, s. f. Trouvaille, inven-
tion. — Karout, trouver. — On dit
aussi kafadenn. — Kafout, trouver.
KAVAILLA (les L mouillées). Voy. ka-
VAILLAT.
KAVAILLAD (les L mouillées), S. m.
Complot, conspiration, sédition.
KAVAILLAT (les L mouillées), v. n.
Comploter, conspirer ; p. kavaillet.
KAVAILLEN (les L mouillées), s. f.
Tout mets mal apprêté.
KAVAILLER (les L mouillées), S.
Emeutier, conspirateur; pl. ten.
KAVAN, sS. f. Chouette, corneille;
pl. ed.
KAYAN-VOR, s. L. Corneille de mer;
pl. kavaned-vor. — Karan. corneille,
et mor, mer.
KAVARGN, S.L. Caverne, antre, grotte;
pl. ou.
KAVAS, s. m. Fourchon d'un arbre.
KAVATAL, adj. C. Voy. KEVATAL,
KAVAZEZ. VOY. KOAZEZ.
KAVELL, s. m. Nasse de pêcheur,
berceau d'enfant, corbeille ; pl. ou.
KAVELLAD, s. m. Plein une nasse de
pècheur.
KAVELL-PESKET, s. m. V. Nasse de
pêcheur. A la lettre, nasse de poissons.
KAVELL-VOR, s. f. Nasse de pêcheur
dans la mer. — Xavell, nasse, et mor,
mer.
KAVOUT, v. a. Trouver, inventer;
p. Karet. N'am euz Ket karet dnes han.
je ne l'ai pas trouvé, — Par suite de
DH.
KAZ 327
relàchement, et pour l’infinitif seule-
ment, on dit plutôt kaout que kavout;
mais, pour ce qui est des autres temps,
la lettre Y reparait. En em gaout, se
rencontrer, au lieu de en em gatrout.
Lavar d’ezhan dont da gaout he vamm,
dis-lui de venir trouver sa mère. He-
mañ a z0 klañv a gav d'in, je trouve,
je crois qu'il est malade. On dit aussi,
kaout a ra d'in ez eo klanv. Kavout
braù. le même que kavout-mad. Gant-
han ec'h en em gava: va breur e kear,
mon frère le rencontra en ville. Le
verbe kavout est assez irrégulier dans
sa conjugaison, d’après Le Gonidec,
mais plusieurs le conjuguent réguliè-
rement. Voy. la grammaire. On dit
aussi kafout. Les verbes kaout-gwell et
kavout-mad sont dans le même cas.
KAVOUT-MAD, v. n. Voy. KAOUT-MAD.
KAYMANT, s. m. Y. Vagabond; pl. et.
KAZ,s. m. Chat; pl. kizier.
KAZALIEU, s. pl. L. Y. Le même que
askellieu, Y.
KAZARC'H, KAZERC'H, s. m. Grêèle,
pluie glacée.
KAZARC'HA, KAZARC'HI, et mieux
OBER KAZARC'H, tomber de la grêle.
Ce verbe n'est même pas usité, si ce
n'est au participe passé kazarc'het,
pour dire qui a été grêlé où abiimé par
la grêle. Kazarc’het eo het ar gwiniz,
le froment a été (télé.
KAZARC'HET, adj. et part. Voy. le
précédent.
KAZARC'HUZ, KAZERC'HUZ, adj. Sujet
à amener de la grêle, parlant du temps.
KAZEK, s. L. Jument: pl. kezeken-
ned. et aussi kezek. Ce dernier est pour-
tant le pluriel de marc'h, cheval. Les
poëtes vannetais appellent kazek glas,
la mer au large. A la lettre, jument
bleue.
KAZEK, s. L. Jumelle de tisserand,
partie du métier, poutreau de moulin.
KAZEK-DOUGEREZ (doug-erez), S. L
Jument poulinière. A la lettre, jument
pleine,
328 KEA
KAZEK-KOAT, s. T. Pivert, oiseau. A la
lettre, jument de forêt. Je ne com-
prends pas ce nom donné au pivert,
non plus que son synonyme eubeul-
koat. À la lettre, poulain de forêt. On
dit aussi killek-koat. Ce nom est mieux
appliqué. À la lettre, coq de forêt.
KAZEL, s. f. Aisselle; pluriel duel,
ann diou gazel. Le mot kazel se dit
aussiau sens de bras, dans cettephrase:
kregi e kazel eunn den, saisir quelqu'un
par le bras.
KAZEL, s. f. Aile d’un édifice; pl.
kazeliou.
KAZELIAD, s. f. Ce que l’on peut
porter sous un bras, sous une aisselle,
demi-brassée. — Kazel, aisselle.
KAZENN, S. L. Ema atao war he lerc'h
evel eur gazenn, elle est jalouse de son
mari. J’ignore le sens de kazenn.
KAZERC'H. VOy. KAZARC'H.
KAZERCG'HUZ, VOy. KAZARC'HUZ.
KAZEZ, s. L. Chatte; pl. cd. — Kaz.
chat.
KAZ-KOAT, s. m. Ecureil, animal.
À Ja lettre, chat de forêt.
KAZPRENN, s. m. Ce mot est déna-
turé, ainsi écrit. VOY. KARZ-PRENN.
KAZR, adj. (anc.) Beau. Voy. KAER.
KAZRHAT, v. a. (anc.) Embellir.
Voy. KAERAAT.
KAZUL, S. f. Chasuble de prêtre;
pl. ou.
KAZ-VOR, s. m. Chat de mer.— Hu,
chat, et mor, mer.
KE, s. m. Y. Clôture en terre, haie,
quai d’un port de mer ou de rivière;
pl. keieu. Voy. KAE, KEEIN.
KE, s. m. V. Repentir, regret. Voy.
KEUZ.
KEA, v.n. T. C. Faireune haie.
KEA, KEL, Y. n. (anc.) Aller, Voy.
MONT,
KEB
KEAC'H, KEC'H, adj. Y. Voy. ce der-
nier.
KEAL, KEL, S. m. Mention, rumeur,
nouvelle. — Rer keal, annoncer une
nouvelle. En Cornouaille on dit : eunn
den keal d'ez harn da simezi, un homme
du mariage duquel il est question.
KEALOU, s. pl. m. (anc.) Il a fait
place à kelou.
KEAR, s. f. Ville, logis. Ce mot breton
prend une construction particulière,
selon qu'on l’emploie au sens de ville
ou de logis. — Mont e kear, aller en
ville; mont d'ar gear, aller au logis.
(Prononcez gear comme en français
gué-ar). Voyez le mot viLze à mon
Nouveau Dictionnaire francais-breton,
1869. — Leur-gear, place publique
d’une ville. Pen-kear, ville capitale.
Tud kear, re gear, les habitants de la
ville. Kear Vrest, la ville de Brest,
KEAR-MOUZIK, S. L. Lieu où se retire
un boudeur. — Mont da gear-mouzik,
se retirer dans un coin pour bouder.
— Kear, logis, et mouza, bouder.
KEAR-VEUR, S. L. Capitale, ville prin-
cipale. — Kear, ville, et meur, grand,
principal.
KEAUDET, KEVAUDET, S. m. (anc)
Cité.
KEAZ, adj. Bien-aimé, cher, tendre,
malheureux ou plutôt digne de com-
passion. — Paour keaz, pauvre mal-
heureux. — Va zad keaz, mon cher
père; va mamm geaz, ma chère mère.
KEAZ, 5. m. Malheureux, s. m. Au
pluriel, keiz; ar gets, les malheureux,
les gueux.
KEAZ-DOUE, s. m. Pauvre malheu-
reux. À la lettre, malheureux de Dieu.
KEAZEZ, s. L C'est le féminin, assez
peu usité, de keaz, s. m.
KEBELL, pluriel irrégulier de kabell.
KEBR, s.m. Poutre, solive, chevron;
pl. ou.
KEF
KEBRA, v.a. Peu ou pas usité; placer
des solives.
KEC'H, KEAC'H, KER, adj. Y. Bien-
aimé, cher. Voy. KEAZ, adj.
KEDED, KEDEZ, s. f. Equinoxe.
KEDEZ. Voy. le précédent.
KEEDER, s. L. Y. Equinoxe.
KEEIN, KEIAT (ke-e-in), v. n. Y. Faire
une haie, — Ke, Y. haie.
KEEL, KEHEZL, S. m. {anc.) Avant-
bras de la charrue.
KEELA, KEHEZLA, Y. n. (anc.) Tenir
la charrue par l’avant-bras pour la
diriger.
KEELA, v. a. (anc.) Honorer, adorer,
parlant de Dieu.
KEF, S. m. Tronc ou souche d'arbre,
tison, büche, et aussi tronc d'église
ou pour les pauvres; pl. iou. Voy.
PENN-KEF.
KEFALENN, KEVALENN, s. L. Mets de
toute sortie, ragoüt.
KEFEL, S. m. (anc.) Compagnon, ca-
Darade.
KEFELEK, s. m. Bécasse, oiseau; pl.
kefeleged. Ge substantif est un nom de
famille très-commun.
KEFELEKAAT, v. n. Faire la chasse à
la bécasse; pl. kefelekeat, kefelekeet.
KEFELEK-KOAT, S. m. Bécasse de la
grande espèce. A la lettre, bécasse de
forêt.
KEFELEK-LANN, s. m. Bécassine. À la
lettre, bévasse de lande.
KEFELEK-VOR, S. m. Corlieu, oiseau.
— Kefelék, bécasse, et mor, mer.
KEFELIN, KEFILIN, s. m. C. Coude;
pluriel duel, ann daou gefelin.
KEFER, KENVER, KEVER, s. m. Bois
du soc de la charrue; journal, an-
cienne mesure agraire valant un demi-
hectare, Voy, E-KEVER, à côté de,
KEF
KEFERER, s. m. Concurrent,
329
KEFESTA, v. n. Rechercher les bons
repas.
KEFESTER, s. m. Chevalier d’indus-
trie.
KEF-GWINI (gu-ini), s. m. Cep de
vigne. — Ket, souche, et gwini, pl.
de gwinienn, vigne. On dit aussi skod-
gwini.
KEFIADA, v. n. Pousser des racines,
parlant de l’avoine qui semble gelée.
KEFILIN, S. m. C. Coude ; pluriel
duel, ann daou gefilin.
KEFILINAD, s. L C. Coudée, ancienne
mesure équivalant à 50 centimètres.
KEFINIANT, s. m. Cousin éloigné.
On dit aussi kefniant.
KEFINIANTEZ, s. L Cousine éloignée.
On dit aussi kefniantez,
KEFIOU, s. pl. m. Menottes, fers des
criminels.
KEFLEUE, KEULE, adj. f. qui se dit
d’une vache pleine. Kefleue eo ann
ounner, G. La génisse est pleine. Æe-
fleue et keule, ne s'’emploient que
pour les vaches, ainsi que l'indique
le mot lene, veau, qui entre dans la
composition de ces mots.
KEFLUSK. S. m. Agitation.
KEFLUSKA, v. a. Agiter, remuer ; p.
et.
KEFN, KEVN, S. m. (anc.) Dos. Voy.
KEIN.
KEFNIANT, s. m. Cousin éloigné. On
dit aussi kefiniant.
KEFNIANTEZ, s. f. Cousine éloignée.
Où dit aussi kefiniantez.
KEFNIDENN, S. f. Araignée ; pi. kef-
nid, masc.
KEFNIDENN-VOR, S. L. Ecrevisse de
mer, — Kefnidenn, araiguée, et mor,
mer ; pl. efnid-vor,
42
330 KEG
KEFNIDENN-ZOUR, s. f. Ecrevisse
d'eau douce. — Kefnidenn, araignée,
et dour, eau ; pl. kefnid-zour.
KEFRANN, KEVRANN, S.
KEVREN.
m. Voy.
KEFRE. Voy. KEVRE.
KEFREDER, s. m. D’après Le Pelle-
Her, homme pensif et rêveur, par
suite de quelque préoccupation. Voy.
KEFRIDI.
KEFREDER, s. m. (anc.) Plongeon,
oiseau.
KEFRET. Voy. KEVRET. V. T.
KEFRIDI, s. L. Affaire, tâche, beso-
gne, commission ; pl. kefridiou. Dre
gefridi, abenn kefridi, tout exprès, à
dessein, à bon escient.
KEF-TAN, s. m Tison. — Ket. bù-
che, tison, et tan, feu.
KEGEL, KEGIL, s. L. Qnenouille; pl.
iou. Prononcez keg-el, keg-il.
KEGELIAD, KEGILIAD (keg-elind), s. L.
Quenouillée, la quantité de fil, de
laine que peut contenir une quenouille.
KEGIL :keg-il). Voy. KEGEL.
KEGILIAD (keg-iliad), Voy. KEGELIAD.
KEGIN (keg-in), S. L Cuisine. Ober
ar gegin, faire la cuisine. Pronoucez le
mot gegin comme on prononcerait en
français gué-gui-ne.
KEGIN. Ce mot que j'ai vu ainsi
écrit, avec le sens de geai, oiseau,
n’est pas le radical, c’est gegin.
KEGINA (keg-ina), et mieux, ober ar
gegin, faire la cuisine.
KEGINER (keg-iner), S. m. Cuisinier ;
pl. ien. — Kegin, cuisine.
KEGINEREZ (keg-inerez), s. L. Cuisi-
nière ; pl. ed.
KEGINQUR (keg-inour), 8, m, Y. Cui-
sinier, — Aegin, Cuisine,
KEI
KEGIT (keg-it), S. L Ciguë, plante
vénéneuse.
KEHEZL. Voy. KEEL, partie de la
charrue.
KEHEZLA, Y. n. Voy. KEËLA, conduire
la charrue.
KEHOED, adv. (anc.) Publiquement.
KEI, KEA (ke-i), Y. p. (anc.) Aller.
Voy. MONT.
KEIAT. KEEIN (ke-e-in), Y. n. Voy.
ce dernier. Prononcez ke-tat.
KEIDA, KEIZA (ke-ida, ke-iza), Y. n.
C. Gazouiller.
KEIDA (ke-ida), v. a. (anc.) Egaler. —
Keit, autant.
KEIDEL (ke-idel), s. f. T. C. Equi-
noxe, Keidel gwengolo, équinoxe d’au-
tomne ou de septembre.
KEIEL (ke-iel), s. f. T. Voy. KEGEL,
quenouille.
KEIELAD (ke-ielad), s. L. T. Quenouil-
lée, plein une quenouille.
KEIEU (ke-ieu), s. pl. m. Y. Pluriel
de ke, V. haie.
KEIGEL (ke-ig-el), s. f. C. Quenouille.
KEIJ, s. m. Y. Orthographe vicieuse.
Voy. KEJ.
KEIJEIN, Y. a. Y. Orthographe vi-
cieuse. Voy. KEJEIN.
KEIJOUT, Y. a. Y. Orthographe vi-
cieuse. Voy. KEJEIN.
KEILLENENN (les L mouillées). Voy.
KELIENENN.
KEIN (ke-in), s. m. Dos, cime, quille
de navire. Voy. KEIN AR CHAR.
KEINA (ke-ina), Y. a. Soutenir avec
le dos.
KEINA (ke-ina), Y. n, Gémir, se la-
menter.
KEL
KEINAFF (ke-inaff), Y. n. (anc.) Ger-
mer.
KEIN-AR-C'HAR (ke-in), s. m. Le de-
vant de la jambe. À la lettre, dos de
la jambe, parce que le mollet s'appelle
kof-yar, ventre de la jambe. C'est une
idée bizarre.
KEINATA (ke-inata), v. a. Porter sur
le dos. —- Kein, dos.
KEINEK (ke-inek), adj. Qui a le dos
large. — Kein, dos.
KEINIK (ke-inik), adj. Un peu bossu.
— Kein, dos.
KEINVAN (ke-invan), s. m. Plaivte,
gémissement ; pl. ou.
KEINVANUZ (ke-invanuz), adjectif.
Plaintif, lamentable.
KEIT (ke-it), S. m. Distance, durée.
KEIT (ke-it), adj. Egal, aussi g'and.
KEIT-HA-KEIT, adv. Egalement, au-
tant l’un que l’autre.
KEIZ (ke-iz), s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de keaz, S. m.
KEIZA, KEIDA (ke-iza). Voy. ce der-
nier.
KEIZIA (ke-izia), v. a. Dégrossir, par-
lant du bois brut, et, par extension,
prendre ou dérober une partie de la
matière que l’on confi: pour la tra-
vailler, parlant d'une ouvrière.
KEJ, s. m. V. Mélange. Kej-mej, V.,
pêle-mêle. Prononcez kéj.
KEJEIN (kéj-e-in), Y. a. Y. brouiller:
mêler, frelater; p. kejet. On dit aussi
kejout.
KEJEREC’H (kéjerec'h), s. m. Y. Mé-
lange.
KEJOUT. Voy. KEJEIN.
KEL, KEN, KER, adverbe de compa-
raison. Ket liez, si souvent. Voy. KER,
KEN.
KEL
KEL, KELL, s. m. Cloison.
331
KEL. S. m. Voy. KELOU, nouvelles. Le
singulier n’est plus usité.
KELADUR, s. m. Herminette de char-
pentier: pl. tou.
KELADURIAT, v. n. Travailler avec
l'herminette, terme de charpentier;
p. keladuriet.
KELAOU. Voy. KELOU, Ce mot est l’an-
cien pluriel de kel, nouvelle, qui a
cessé d’être employé, mais qui se re-
trouve dans quelques dérivés ci-des-
sous.
KELAQUER, s. m. Donneur de nou-
velles. Il dérive de kelaou.
KELAQUI, v. n. (anc.) Demander à
quelqu'un des nouvelles de sa santé.
Voy. KELAOU.
KELASTRENN, s. f. Houssine; pl. ou.
KELASTRENNA, Y. a. Frapper avec
une houssine, p. et.
KELASTRENNAD, s. L. Coup de hous-
sine.
KELAVAR. VOy. HELAVAR.
KELC’H, S. m. Cercle, circonférence,
et, par extension, cercle de tonneau;
pl. tou.
KELC'HEK, adj. En forme de cercle.
KELC'HENN, KERC'HENN, S. L. Collier,
carcan, collet d’habit, collier d’orne-
ment, de chien; pl. ou.
KELC’HIA, v.a. Entourer d’un cercle,
cercler, et, par extension, bloquer,
cerner, ensorceler. Ce dernier sens
vient de ce que les sorciers tracent
des cercles sur le sol.
KELC'HIER, s m. Sorcier, magicien;
pl. ien. Voy. KELCHIA.
KELC'HOUE, s. pl. m. Y. Pluriel irré-
gulier de kelc’houeenn.
KELC'HOUEENN, S. L. Y. Coudrier ;
pluriel irrégulier, kelc’houe, masculin,
des couüriers, du bois de coudrier.
332 KEL
KELEIER, s. pl. m. Papiers publics,
Journaux, nouvelles politiques, Ce
mot dérive de kelou, nouvelles.
KELEIN, Y. Pluriel de kolin.
KELENN. S. f. Instruction au sens de
précepte, conseil, lecon, correction;
pl. ou.
KELENN, S. pl. m. Pluriel irrégulier
de kelennenn.
KELENN, v. a. Dogmatiser, corriger,
iustruire; p. kelennet.
KELENNADUREZ, S. f. Instructions
religieuses, préceptes, doctrine.
KELENN-BAÏLL (les Lmouillées). s. m.
Houx panaché. — Kelenn, houx, et
baill, qui a des taches blanches.
KELENMEIN (Æelenn-e-in), v. a. Y.
Enseigner, instruire; p. kelennet.
KELENNEK, S. L. Champ de houx. —
Kelenn, s. pl. m., du hous. des plants
de houx.
KELENNENN, a. f. Plant de houx;
pluriel irrégulier, kelenn, masculin,
des plants de houx, du bois de houx.
. KELENNER, s. m. Dogmatiseur; pl.
1en,
KELER, S. m. Concpode, noix de
terre, plautes.
KELERENN, s. f. Lutin, feu-foilet ;
pi. ed.
KELF,s. m.C.Souche d'arbre; pl.iou.
Voy. KEF.
KELI, s. m. Y. Portion retranchée
d'une étable où l’on met les jeunes
animaux qu'on élève; pl. teu.
KELIEN, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kelienenn, mouche.
KELIENEK, adj. Rempli de mouches,
couvert de mouches.
KELIENENN, s. f. Mouche, insecte;
pl. kelien, masculin.
KEL
KELIENENN-VORS, s. f. Tann, grosse
mouche qui s'attache aux bestiaux. Ce
mot est composé de kelienenn, mouche,
et de morza, s'engourdir. Cette mouche
s'attache avec tant d’acharnement aux
bestiaux qu’elle semble engourdie à
sa place.
KELIENENN-ZALL, s. T. Tann, grosse
mouche qui se cramponne aux bestiaux
et les rend parfois furieux. A la lettre,
mouche aveugle (dallh. Et cependant le
taon a des yeux verts très-prononcés.
Il y a donc lieu de prendre l'adjectif
dall au figuré.
KELIN, pluriel de kolenn, petit de
certaines femelles d'animaux.
KELINA, v. n. Mettre bas, parlant
des chiennes, chattes et autres femelles
de ce genre. Voy. KELIN et KOLENNI.
KELION, s. pl. m. Y. Pluriel irrég.
de kelionenn, mouche.
KELIONENN, S. L. Y. "T. Mouche; pi.
kelion, masculin.
KELL, KALL, KALC’H, s.m. Testicule;
pluriel duel, daou gell.
KELL, KEL, s. m. Cloison.
KELLASKA, v. a. (anc.) Chercher.
Voy. KLASK, v. a.
KELLEAZ, s.m. Le premier lait d’une
vache qui a vêlé. Voy. LEAZ-LUSEN,
KELLEK, adj. Qui a de gros testicules,
parlant d’un animal. — Kell, kall, tes-
ticule. Get adjectif figure parmi les
noms de femiile; on l'écrit Quellec.
KELLEZ. VOy. KELLEAZ.
KELLID, s. m. Germe de graine.
KELLIDA, v. n. Germer, parlant des
graines.
KELLIDEIN (kellid-e-in), Y. n. Y. Ger-
mer, parlant des graiües. On dit plus
souvent klidein.
KEL-LIEZ, adv. Si souvent. — hel,
si, et lez. aliez, souvent.
KEM
KELORN, S. m. Baquet pour garder
KEM 333
KEMEND-ALL (prononcez comme en
la viande salée; botte à sel près du | francais kémainde), adv. Autant. — Her
foyer pour le préserver de l'humidité.
— Kelorn ar c'hoalenn, la boîte au sel.
KELORN. S. m. (anc.) Boîte à divers
usages, vase pour traire les vaches.
. KELOU, s. pl. m. Nouvelles, rumeur.
Joy. KEL,
KELQUE. Voy. KELC'HOUE.
KELOURN. Voy. KELORN.
KELT, s.
m. (anc.) Guerrier. Voy.
GALL (anc.).
KELVEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier |
de kelvezenn, coudrier.
KELVEZEK, s. L. Coudraie, lieu planté
de coudriers.
KELVEZENN, s. f. Et mieux, gwezenn
gelvez, coudrier; pl. kelvez ou gwez
kelvez masculin, des coudriers, du
bois de coudrier.
KEM, particule qui entre dans la
composition de quelques mots, comme
kemmeski. À la lettre, mêler avec.
VOy. KEMMESK, KEMMESKI.
KEMBER, KEMPER, s. m. (anc.) Con-
fluent de deux cours d’eau. Il est pro-
bable que le nom de la ville de Quimper
(en breton Kemper). dérive de ce mot.
Cette ville, en effet, est au confluent
de l’Odet et du Stir. On l'appelle aussi
Kemper-Odet, Quimper sur l’Odet, pour
la distinguer de Kemper-Elle, Quim-
perlé ou Quimper sur la rivière d’Ellé.
KEMBOT, KOMBOT, s. m. (anc.) Ter-
rasse de jardin, vallon, et aussi étage
de maison.
KEMEND, KEMENT (prononcez comme
en français kémainde, kémainte), adv.
Autant, tout ce qne, lout ce qui. —
KHemeñnd-ha-kemeñnd, autant l’un que
l’autre; kemend-all, antant; kemenñd-
hini, quiconque. — Kemend. kemeiit.
s'empioient aussi dans la locution sui-
vante : He-mañ ne ker kemeñd ha me,
il n’est pas si grand, si fort, si habile
que moi, selon le sujet de la phrase.
kemeñd-all, ober kemend-all, rendre
autant qu'on a recu, rendre la pareille.
KEMENER, s. m. Tailleur pour vête-
ments; pl. en. Ce mot est un nom de
famille très-répandu. En francais, on
l'écrit Quéméner. — Ar c'hemener, le
tailleur.
KEMENER, s. m. Faucheux, espèce
d’araignée.
KEMENEREZ, s. f. Tailleuse; pl. ed.
— Ar gemenerez, la tailleuse.
KEMENER-VOR, s. m. Ecrevisse de
mer. — Kemener, faucheux, sorte
d’araignée, et mor, mer.
KEMENEUR, s. m. C. Voy. KEMENER.
Ce substantif est un nom de famille
très-répandu.
KEMENGADER, s. m. C. Messager.
KEMENN, s. m. Ordre, commande-
ment, et, par extension, messager,
commissionnaire.
KEMENN, v. a. Ordonner, mander;
p. kemennet.
KEMENNADUREZ, sS. L
d’évêque.
Mandement
KEMENT, KEMEND. Voy. ce dernier.
KEMENT-SE. pron Cela. Prononcez
comme en français kémainte-sé. Ce mot
ne devrait s'employer que pour les
choses non palpables. Voy. ANN DRA-ZE,
KEMENT-TRA, pron. Tout ce que,
tout ce qui. Voy. KEMENT.
KEMER, s. m. V. Capture.
KEME2, v. a. Y. T. Prendre, s’em-
parer, accepter ; p. Kemeret.
KEMERET, v. a. Prendre saisir,
recevoir, accepter, s'emparer ; D.
kemeret.
KEMEROUT, Y. a. C. Voy. KEMERET,
V. à,
334 KEM
KEMINER, S. m. V. Tailleur d'habits;
pl. ion.
KEMM, s. m. Echange, troc, compa-
raison, différence.
KEMMA, v. a. Echanger, troquer ; p.
et.
KEMMESK, s. m. Mélange. Ce mot et
ses dérivés sont composés de la par-
ticule ken, avec, ensemble, et de mesk,
mélange. Le substantif qui nous oc-
cupe a donc été, dans le principe, |
écrit kenmesk; mais par suite d’un cer- |
tain besoin d’adoucissement, on a
écrit et prononcé kemmesk. Voy. ce
qui est dit à ce sujet dans les remar- |
ques sur les étymologies insérées en
tête de ce dictionnaire.
KEMMESKET, adj. Mélangé, compli-
qué.
KEMMESKI, v. a. Maier. mélanger ; |
D. Kemmesket. Voy. KEMMESK pour la
composition.
KEMM-WERZ (verz), s. m. Commerce
en général. — Kemm, échange, et
gwerza, vendre.
KEMPENN, adj. Propre dans sa mise,
élégant.
KEMPENN, adv.
gamment.
Proprement, élé-
KEMPENN, v. a. Préparer, arranger,
embellir, nettoyer, mettre en ordre ;
p. kempennet. Kempenn dillad, net-
Loyer des vêtements.
KEMPENNADUREZ, S.
élégance.
f. Propreté,
KEMPENNI, v. a. Non usité. Voy.
KEMPENN, Y. à.
KEMPENNIDIGEZ, s. L. VOy. KEMPEN-
NADUREZ.
KEMPER, KEMBER. Voy. ce dernier.
KEMPER. Nom de lieu. Quimper,
ville. On l’appelle aussi en breton,
KHemper-Odet. À la letre, Kemper sur
la rivière de l’Odet, et aussi Kemper-
Korintin. À la lettre, Kemper sous
l'invocation de saint Corentin.
KEN
KEMPERLE. Nom de lieu. Quimperlé,
ville. On l'appelle aussi en breton,
Kemper-Elle, Quimper sur la rivière
de l’Ellé,
KEMPRED, adj. Qui est du même
temps, contemporain. — Hem, ken,
avec, ensemble, et pred, temps, sai-
son, époque. Kempred int, ils sont
contemporains.
KEN, adv. En commun, ensemble,
avec. — Après cet adverbe qui entre
dans la composition de quelques
mots, les lettres fortes s’adoucissent.
Ainsi, ken-veva pour ken-beva, vivre
eu commu, ken-vreur pour ken-breur,
confrè:e.
KEN, KER, KEL, adv. de comparai-
son. Aussi, si. Ces adverbes bretons
suivent les mêmes règles que les ar-
ticles ar, ann, al. relativement à la
lettre initiale du mot qui les suit. Ken
doun hag ar re all eo, il est aussi
profond que les autres. Voy. KER.
KEN, adv. Pas davantage. Ce mot ne
s'emploie qu'en compagnie d'une né-
gation. N’am eux netra ken, je n'en
ai pas davantage.
KEN, adj. (anc.) D’après Le Gonidec,
ce mot paraît avoir été usité autrefois
au sens de beau et être le radical de
kened, beauté.
KEN. s. m. (anc.) Et aussi kenn, peau
d'animal, cuir non tanné.
KEN A... Locution elliptique. Autant
| que possible, lant et plus, si bien que.
Cette loention est fort usilée dans le
langage usuel. C’est ainsi que l'on dit: .
fustet eo het ken a... il a été battu
d'importance. Gette phrase bretonne
est évidemment incomplète ; aussi
pour rendre la construction pleine,
faut-il sous-entendre les mots sui-
vants : strakle he eskern. Fustet eo bet
ken a strakle he eskern, il a été battu
si bien que ses os craquaient. Redek a
rea ken a. (sous-entendu : golle he
alan). A la lettre, il courait tant et plus.
A la lettre, il courait si bien qu’il per-
dait haleine. lL en est de même des
autres phrases de ce genre. Skei 0
reaz ken a zilammaz ann dour, il
frappa si fort que l’eau en a jailli.
KEN
KEN-ABRED, adv. Sitôt, «léjà, encore.
Dans le sens de encore, cet adv. est
accompagné d’une négation. Na d-it
ket ken-abred, ne vous en allez pas
encore. Deut oc'h ken-abred, vous êtes
déjà arrivé. — Ken, si, et abred, de
bonne heure.
KENAVE, adv. Y. Sinon, sans. Penave
est plus usité.
KENAVEO, KENAVO, V T. Locution
eliiptique. Voy. KENAVEZO.
KENAVEZO. Locution elliptique. Au
revoir, adieu. Ge mot est composé des
trois mots ken a vezo. À la lettre, jus-
qu’à ce que soit (sous-entendu, la
première visite ou la première ren-
contre). Quelquefois on complète la
construction et l’on dit : Kenavezo ar
c'henta gweled, ou kenavezo ar c'herig.
En d’autres lieux, on dit kenavo, ke-
navou, keneze.
KENAVO. C. T. Le même que le
précédent.
KENAVOU. V. Le même que kena-
vez0.
KENDALC'H, S. m. Persévérance. Ce
mot est le radical du verbe kendalc'h
qui 9 fait place à kenderc'hel.
KENDALC'HI, v. n. Non usité. Voy.
KENDERC'HEL.
KENDCAMQUEZ, s. f. C. Emulation.
KENDELC'HER, Y. n. Persévérer,
persister ; p. kendalc'het. Ce verbe se
conjugue sur l’ancien iufinitif kendal-
c'hi, comme l'indique son participe
passé. Voy. KENDERC'HEL,
KENDERC'HEL , et aussi KENDEL-
CHER, v. nu. Persévérer, persister,
continuer ; p. Kendalc'het. Ce verbe
semble très-irrégulier au premier as-
pect, mais il ne l’est pas, attendu qu’il
se conjugue sur kendalc'hi qui paraît
avoir été usité comme infinitif. Mar
kendalc'hit da bec’hi, si vous persislez
dans le péché.
KEN-DERE, KENDERE, s. m, Ce mot
s'emploie à peu près au sens de ken-
KEN 339
preur, confrère. He gen-dere, les gens
de son espèce, de sa qualité. On dit
aussi he zere. Noy. DERE.
KENDERE, KENDERV. S. m. Cousin ;
pl. kendirvi.
KENDERVIA, v. n. Cousiner.
KENDIRVI, pluriel irrég. de kenderv,
cousin.
KENDREC’HI, Y. a. Convaincre; n.
Kendrec'het. — Kendrec'het eo ber war
euL laeronsi, il a été convaincu de vol.
KENEB, KENEP, adjectif féminin qui
se dit des juments pleines. — ÆKazek
keneb, jument pleine.
KENEBET, adj. Beza kenebet, se dit
d'une jument qui a été saillie, mais
qui n’a pas gardé.
KENED, S. m. Beanté. Ce mot paraît
dériver de l’ancien mot ken, beau. Ce
mot est, je pense, le vrai radical, et
non gened, comme on l’écrit parfois.
Voyez ce qui est dit à ce sujet au mot
gened.
KENED, s. (m. Y. Le même que kenet,
V., bois de chauffage.
KENEP, KENEB8. Vov. ce dernier.
KEN-ESKOP, S. m. Coadjuteur d’un
évêque. Ce mot est composé de ken,
avec, et de eskop, évêque.
KENET, s. m. Y. Bois de chauffage,
Voy. KEUNEUD, du Léon, pour l'emploi.
KENET, KENED. Voy. ce dernier.
KENEU, V. Voy. KENEUENN.
KENEUENN, s.f. Y. Noix, fruit; pl.
keneu, masculin.
KENEUENN-GARC'H, s. L. Y. Noisette.
À la lettre, noix de haie; pl. keneu-
garc'h.
KENEZE. Locution qui se dit en
queiques cantons, au lieu de kenavezo,
adieu.
KEN-FORN, s. m. V. Four banal. —
Ken, en commun, et forn, V,, four,
336 KEN
KEN-FOURN, s. m. Four banal. —
Ken, en commun, et fourn, four.
KEN-GANV, s. m. Condoléance, —
Ken, en cominun, et kaip, deuil.
KEN-GANVAOUI, Y. n. Prendre part
au chagrin de quelqu'un et le lui té-
moigner. — Ken, en commun, et kañn-
vaoui, prendre le deuil.
KEN-HA-KEN, adv. Tant et plus.
KENILEIN (kenile-in), v. a. Tisonner,
fourgonner, parlant du feu; remuer,
parlant de la braise du four.
KENITERV, s. f. Cousine. On dit aussi
keviniterv.
KENKIZ, s. m. Maison de plaisance à
la campagne et entourée de bois, etc.
11 paraît que le mot frauçais plessis
était en usage autrefois pour la tra-
duction de ce mot. — Keñkis est un
uom de famille assez répandu.
KENKLAO, s. m. Etrape, sorte de
faucille pour couper les halliers.
KEN-LEVENEZ, s.m. Congratulation.
— Ken, en commun, et levenez, joie.
KENN, s. m. Crasse de la tête. scories
des métaux.
KENN, s. m. (anc ) Peau d'animal,
cuir non tanné. Ce substantif ancien
se retrouve dans quelques mots com-
posés comme marc'h-kenn, peau de
cheval ; bugenn pour buoc'h-kenn, V.,
peau de vache et autres.
KEN NA, prép. Jusqu'à ce que. —
Ken na zeuio, jusqu’à ce qu’il vienne.
A la lettre, tant qu'il ne viendra pas.
— Ken na vezint daou vluaz, jnsqu’à
ce qu’ils aient deux ans. À la lettre,
tant qu'ils n’auront pas deux ans. Ces
exemples et ceux donnés à ken a, peu-
vent servir à expliquer la différence
qui existe entre ken na et ken a.
KEN-NEBEUD, adv., et aussi kenne-
beud, non plus. — Na me kennebeud,
pi moi non plus. — Kennebeud ha pa
YUe het maro, pas plus que s’il eùt été
port,
KEN
KEN-HOUARN, s. m. Mâchefer. À la
lettre, scories de fer.
KEN-NERZ, KENNERZ, s. m. Aide,
secours mutuel. — Ken, et nerz.
KEN-NERZA, KENNERZA, v. à. Aider,
secourir, s’aider mutuellement.
KENNEUBET,alv. C., et aussi ken-
nebet. VOy. KENNEBEUD.
KENNIG, s. m. et verbe. Voy. KINNIG.
KENNIGEIN (kennig-e-in), v. a. Y.
Offrir ; p. kenniget.
KENO, locution elliptique, T. Au re-
voir. Voy. KENAVEZO.
KEN-OBER, s. m. Coopération. —
Ken, en commun, et ober, action.
KEN-CBER, v. a. Coopérer. — Ken,
ensemble, et ober, faire.
KENSEURT, 5. m. Associé; pl. ken-
seurded.
KEN-SKOLAER, S. m. Coudisciple ;
pl. ken-skolaerien. — Ken, ensemble,
et skolaer, écoilier.
KENT, prép. Avant. — Keni ma,
avant que. Prononcez kent comme en
français kainte. — Evel kent, cepen-
dant, néanraoins.
KENTA, adj. Premier. Da geñta, pour
da keñta, d'abord, — Ar chenta. le
premier; ar geñta, la première; ar re
geñta, les premiers.
KENTAMOUEZ, S. L. Voy. KENDAMOUEZ.
KENTAN, adj.T. Premier. Voy. KENTA,
KENTEC'H, KENTIC’H, ady. et prép.
Y. Aussitôt. Keñntec'h ha ma, aussitôt
que.
KENTEL, s. f. Leçon, chapitre, pré-
cepte, lecon d'écolier ; pl. tou.
KENTEL, E-keñtel, à temps, à propos.
KENTELEIN (keñtel-e-in), Y. a, Y.
Jastruire, enseigner ; p, keñtelet,
KEN
KENTELIA, v.a. Instruire, enseigner ;
p. keñteliet.
KENT-HED, s. m. Le premier essaim
que Jette une ruche. — Keñla, pre-
mier, et hed, essaim d’abeilles.
KENTI-KENTA, adv. À l’envi, à qui
sera le premier.
KENTIC'H, adv. et prép. Y. Voy. KEN-
TECH.
KENTIZ, adv. et prép. Aussitôt. Hen-
tiz ha ma, aussitôt que, dès que.
KENTOC'H, adv. Plutôt, de préfé-
rence. Kentoc'h e tleit ober ann dra-2e,
vous devez plutôt faire cela.
KENTR, s. m. Eperon; pl. ou. En
grec, kentros. Broud kentr, rod kentr,
mollette de l'éperon.
KENTRA. VOy. KENTRAOUI.
KENTRAD, adv. À temps, incontinent,
de bonne heure. On dit aussi keñtred.
KENTRAD, S. m. Coup d'éperon.
KENTRAD, adj. V. Précoce.
KENTRAOU. Ancien piuriel de kentr.
éperon. Cet ancien pluriel a fait place
à keñtrou, mais on le retrouve dans le
verbe qui suit.
KENTRAOUI, v. a. Eperonner, et par
exteusion, stimuler, encourager, Voy.
KENTRAQOU.
KENTRAT, adj. V. Le même que keñ-
trad, adi.
KENTRE, KENTRED. Voy.
adv. Keñtre ma, aussitôt que.
KENTRED. Voy. le précédent.
KENTRAD,
KENT-SE, adv. A plus forte raison.
KENVER, s. m. Sep de charrue. Keñ-
ver ann alar. On dit aussi kefer, kever.
KENVER, KEVER, KEFER, S. m. Consi-
dératiou, égard, arpent(mesureagraire
ancienne, appelée aussi journal et va-
laut un demi-hectare), E-keñver, prep.
KER 337
En considération . de, eu égard à, en-
vers, en comparaison de. E-keñver
kement-se, à cet égard. En compagnie
des pronoms personnels, cette pré-
position exige une construction par-
ticulière. Voy. EGARD à mon Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.
KEN-VEVA, v. n. Vivre en commun.
— Ken, ensemble, en commun, et
beva, vivre.
KEN-VILIN,s. m. Moulin public. —
Ken, en commun, et milin, moulin.
KEN-VOURC’HIZ, S. m. Concitoyen,
qui est de la même ville. — Ken, en
commun, ensemble, et bourc'his. ha-
bitant d’une ville.
KEN-VREUR, s. m. Confrère, associé ;
pl. ken-vreudeur.
KEN-VRO, KENVRO, S. m. Compa-
triote ; pl. ken-vroiz. On dit aussi ken-
vroad ; pl. ken-vroiz. — Ken, en com-
mun, et bro, pays.
KEN-VROAD, KENVROAD. Voy. KEN-
VRO et BRO. Va c'henvroad eo, c'est mon
compatriote.
KENWALEN (kenvalen), S
(anc.)
Ragoüt.
KEO, KEU, KEV. S. m. Grotte, cavité ;
pl. keviou. — Keo est un nom de fa-
mille assez répandu ; dans ce cas on
l'écrit Quéau en français.
KEDED. Voy. KEHOED.
KEODET, S. m. (anc.) Voy. KEAUDET.
KEOI (keo-i),
keoet.
KEONIDENN, s. f. Voy. KEFNIDENN.
v. a. C. Creuser; p.
KEONIT, S. m. (anc.) Mousse, végé-
tal. VOy. KINVI.
KÉOUEZ. Voy. KEVEZ.
KER, adj. Cher de prix, et aussi, cher
ou tendrement aimé.
KER, KEN, KEL, adv. de comparai-
son, Aussi, si, autant, Ker braz ha me
eo, il est aussi grand que moi. Cet
34
338 KER
adverbe suit les mêmes règles que
l’article ar, relativement à la lettre
initiale du mot qui le suit. Ken diot,
si sot. Kel liez, si souvent.
KER, s. m. Arête vive des pierres
taillées, des bois équarris. (Gr.)
KER. s. L V. T. C. Ville, village, lo-
gis. Voy. KEAR pour l'emploi. La lettre
E est grave dans ce mot qui est coc-
tracté pour kear. Le mot ker entre
dans la composition d'un grand nom-
bre de noms de lieux, et par suite, de
familles qui se sont attribuées ces
noms de lieux avec ou sans droit, avec
ou sans raison, dans le seul but de se
distinguer des autres et de se faire pas-
ser pour de nobles personnages. Tous
ces noms de lieux donnenten raccourci
la physionomie de la localité. Ainsi
Ker-draon pour Ker-traon, le village,
le château, l'habitation de la vallée ;
Ker-añgo pour Ker-ann-go (ancien
style), l'habitation du forgeron, le lieu
où se trouvait l'habitation du forgeron;
Ker-groaz pour Ker-kroaz, le lieu de
la croix, etc. Tous ces mots autrefois
s’écrivaient Kdraon, Kango, Kgroaz,
c’est-à-dire par un K barré ; Kmarec,
l'habitation de l’écuyer. D’autres lieux,
comme Ker-Maria, Ker-Huon, sont des
villages mis sous la protection de sainte
Marie, de saint Huon. — Le K ou K
barré tend à disparaître de l'orthogra-
phe, à cause des inconvénients qu'il
présente au point de vue des noms
propres dans les actes de l’Etat-civil.
Ce signe, exclusivement breton, n'est
pas connu dans l’intérieur de la France,
et il arrive nécessairement qu'un nom
écrit Kangal, Kango, se prononce Kar-
gal, Kango. J'ai connu des militaires
qui, dans les régiments, ont dù subir
ces nouveaux uoms. Ces inconvénitnts
disparaissent en écrivant Kérangal,
Kérango.
KERAAT, v. n. Devenir plus cher,
d'un prix plus élevé; p. kereat. U se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
KER-AHEZ, nom de lieu. Carhaix,
ville. A la lettre, ville de la princesse
Ahez.
KERAOUEGEZ, s. f. Cherté, — Ker,
adj., qui coûte cher.
KER
KEPRAOUEZ, s. L. Voy. le précédent.
KERBOULLENN, S. L. Plante qui sert
pour la teinture jaune; on pense que
c'est la guède.
KERC'H, 5. pl. m. Des plants d'avoine,
de avoine, Voy. KERC'HENN. En style
familier, on dit rei kerc'h Spagn, donner
de l’avoine d'Espagne, pour dire fouet-
ter bête ou individu.
KERC'HA, v. n. Ce verbe, qui dérive
de kerc'h. avoine, signifie prendre ou
manger de avoine, et ne s'emploie
qu'au figuré, au sens des mots francais
sans débrider; mots qui se disent d’un
cheval, d'un voyageur qui fait une
longue course sans se reposer : hcp
kerc'ha, Sans se reposer, sans pren-
dre haleine.
KEEC'HAT, v. a. Aller quérir ou
chercher pour apporter ou faire venir
en un lieu; p. kerc'het. — Kerc'het e
06 boed, on envoya chercher à manger.
KERC'HEIN (kerc'he-in), Y. n. Y.
Marcher.
KERC'HEIT (kerc’he-it), s. L Perdrix
grise,
KERC'HEIZ (kerc'heiz), s. L Héron;
pl. ed. VOy. GARC'HLEIZ.
KERC'HEK, S. L. Champ d'avoine. —
Kerc’h, avoine.
KERC'HENN, s. L Un plant ou grain
d'avoine; pl. kerc'h. masc., des plants
ou des grains d'avoine, de l’avoine.
KERC'HENN, S. m. Poitrine, poitrail,
carcan, collier, collet d’habit.
KERC'HENN, S. L Y. Conte, récit
plaisant; pl. eu.
KERCHET, v. n. V. Marcher; p.
kerc'het.
KERC'HOUR, s. m. Y. Marcheur; pl.
kerc'herion.
KERDAT, Y. Pluriel irrég. de Kordenn,
corde.
KERDIN, s. pl. m. Pluriel irrég. de
kordenn, corde.
KER
KERDU, s. m. Décembre. Ce mot est
un nom de famille assez commun. —
Le substantif miz-du, à la lettre, mois
noir, signifiant mois de novembre, les
Bretons ont appelé ker-du, aussi noir,
également noir, le mois de décembre :
miz kerdu. On dit aussi kerzu. Voy.
GWENGOLO.
KERE, KEREOUR, s. m. Cordonnier ;
pl. kereon, kereourien. — Le substantif
kere figure parmi les noms de famille;
on l'écrit Quéré, en français.
KEREA, v. n. Peu usité. Faire le mé-
tier de cordonnier.
KERENT, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kar, parent.
KERENTIEZ, s. L Parenté ; peu usité.
— Kerent, les parents.
KEREON, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kere, cordonnier.
KEREOUR, S. m. Voy. KERE.
KEREOURI, 5. f. Atelier de cordon-
nier. — Karer, cordonnier, et ti,
maison.
KEREZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kerezenn, cerise.
KEREZEK, S. L. Cerisaie, lieu planté
de cerisiers ; pl. kerezegou.
KEREZENN, s. f. Cerise, fruit; pl.
kerez. masculin.
KERFAENN, S. L. Verveine, plante.
KERGAD, KERGAT, s. L. V. Coquillage.
Les uns le font du genre féminin, les
autres du masculin; ceux-ci l’em-
ploient comme singulier, ceux - là
comme singulier et comme pluriel.
Pour moi, je pense qu'il est le pluriel
isrégulier de krogenn, coquille.
KERGLOC’H, adj. C. Epais, grossier,
parlant de la toile, des étoffes.
KERIAD, s. m. Habitant d’une ville,
bourgeois; pl. keriz. — Ker, ville.
KERIADEZ, s. L. C'est le féminin du
p'écédent.
KER 339
KERKENT, adv. Aussitôt, de suite. —
Kerkeñt ha, kerkent hag, aussitôt que;
kerkent ha c'hour. aussitôt que vous ;
kerkeñt hag egile, aussitôt que l’autre.
KERKOULS, conj. Aussi bien qne. —
Kerkouls ha me, aussi bien que moi.
KERL, s. m. V. Cercle, anneau; pl.
kerleu.
KERLEIN (kerl-e-in), v. a. V. Cercler ;
p. kerlet.
KERLUZ, s. m. Loche de mer, pl. ed.
KERN, pluriel de korn, corne.
KERN. S. L. Trémie, cloquet de mou-
lin, fond d’un chapeau, sommet de la
tête, tonsure des religieux.
KERNE, s. m. Portion de la Bretagne,
appelée Cornouaille. On y parle un des
quatre dialectes bretons. Voyez à mon
Nouveau Dictionnaire français -breton
1869, la délimitation des dialectes de
la Bretagne.
KERNEVAD, S. m. Cornouaillais, ha-
bitant de la Cornouaille bretonne ; pl.
kerneviz.
KERNEVADEZ, s. L. C'est le féminin
du précédent ; pl. ed.
KERNEZ, s. f. Cherté. — Her, qui
coûte cher.
KERNIEL, s. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de korn, qui signifie corne de tête
de quelques animaux, et aussi pipe à
famer. On l’emploie encore au sens
de antennes des insectes.
KERNIELL, s. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de korniell, hausse aux souliers.
KERNIGELL (kernig-ell), s.f. Vanneau,
oiseau ; pl. ed.
KERREIZ (kerre-iz), s. m. Police de
ville, d'après Le Pelletier. — Ker, kear,
ville, et reiz, ordre.
KERREIZ (kerre-iz), adj. C. Paisible,
parlant des personnes.
KERREK, s. pl. m. Voy. KARREK, dont
il est le pluriel irrégulier.
340 KES
KERRERI, a. L. Y. Cherté. — Her,
adj. qui coûte cher.
KERS, s. m. Possession. N'en deuz
kers e nep tra, il ne possède rien. On
dit aussi, n’en deuz tra enn he gers.
KERSE, adj. Etrange, extraordinaire.
Kerse eo gan-en dioueret anezhan, je
trouve étrange d'être privé de sa pré-
sence.
KERZ, KERZED, s. m. Allure, démar-
che, marche.
KERZA, v. a. Non usité. On dit kaout
enn he gers, posséder. Voy. KERS.
KERZED, s. m. Marche, allure, dé-
marche. — Kerzet, marcher.
KERZER, s. m. Marcheur ; pl. ten.
KERZEREZ, s. L C’est le féminin du
précédent.
KERZET, Y. n. Marcher; p. kerzet,
— Kerz, kerzed, marche.
KERZIN. Pluriel de kerzinenn.
KERZINENN, s. f. Alise, fruit; pl.
Kerstin, masc.
KERZU. VOy. KERDU.
KEST,s. pl. m. Vers qui s’engen-
drent dans les intestins. Ce substan-
tif n’a pas de singulier ; la raison est
facile à saisir.
KEST, 5. L Corbeille, panier sans
anses, et aussi quêtes pour les pau-
vres. Æest-gwenan, ruche à miel. A la
lettre, panier des abeilles.
KESTA, v. a. Renfermer dans une
ruche, parlant des abeilles. Kesta ar
gwenan. Voy. KEST, S. L
KESTAD, s. f. La contenance d’une
corbeille et aussi d’une ruche. Voy.
KEST, S. L Eur gestad frouez, une cor-
beille pleine de fruits. Prononcez ges-
tad, comme en français gaissetad.
KESTAT, s. pl. m. Y. Pluriel irré-
gulier de kosteenn, côte du corps.
KEU
KESTEL, S. L V. Voy. KENTEL, plus
usité.
KESTELL, s. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de kastell, châ‘eau, et aussi lune
de navire. Kestell el loar, des chàâteanx
dans la lune, se dit au sens des mots
francais châteaux en Espagne, beaux
rêves pour l'avenir.
KESTEN, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kestenenn, châtaigne.
KESTENENN, S. f. Y. C. Châtaigne,
fruit ; pl. kesten, masculin.
KESTEURENN, s. L. Panse. Leun eo he
gesteurenn, il a la panse pleine. On
l’emploie aussi, je crois, au sens de
fricot, ragout.
KEST-GWENAN (gu-enan), s. L Ru-
che à miel. À la lettre, panier des
abeilles.
KET, particule négative, toujours
accompagnée d'une négation. Nulle-
ment, pas, point. Ne d-eo ket mad, il
n’est pas bon.
KETAER, S. m. C. Co-héritier ; pl. ien.
KETAEREZ, s. L. C. Féminin du pré-
cédent.
- KETAN. adj. Y. Premier, première.
Voy. KENTA.
KETI-KETAN, adv. Y. À envi, à qui
sera rendu le premier.
KEU, s. m. V. T. C. Regret, repen-
tir. Voy. KEUZ.
KEU, s. m. Y. Cavité, grotte.
KEUIA, Y. a. Voy. KEVIA.
KEULE, s. m. Présure pour faire
cailler le lait.
KEULE, KEFLEUE, adj. Voy. ce der-
nier.
KEULET, adj Y. Caillé. Leac'h keulet,
V. Lait caillé, caillebotte.
KEULFE, KUERFE, S. m. C. Angelus,
et aussi sonnerie du couvre-feu. Sent
keulfe, souner le couvre-feu.
KEU
KEULUSK. Voy. KEFLUSK.
KEUNEUD, s. pl. m. Bois de chauf-
fage. Ce substantif qui n’est autre que
le pluriel de keuneudenn, bache de
bois à brüler, signifie, à proprement
parler, des büches de bois de chauf-
fage, du bois de chauffage. Aussi doit-
on le traiter comme nom collertif,
ainsi que kolo, de la paille; arc'hant,
de l'argent monnayé ; ludu, de la
cendre, et autres. C’est ainsi qu'en
parlant de boisde chauffage, un paysan
dira : gwerzet am eux va-re, j'ai vendu
mon bois de chauffage. A la lettre, j'ai
vendu les miens. Ann arc'hañnt-ze
n'int ket mad, cette monnaie, cet ar-
gent n’est pas de bon aloi. A la lettre,
pe sont pas de bon aloi. Ann arc'hant
a zo berr ho lost, l’argent est rare. A
la lettre, l'argent est court leur queue.
Al ludu-3e n'int ket seac'h, cette cen-
dre est mouillée. Le substantif keu-
neud a formé plusieurs composés qui
sont indiqués ci-dessous et qui ne
manquent pas d'originalité. — Voy. le
mot COLLECTIF à mon Nouveau Diction-
naire 1869.
KEUNEUD-BERR, >. pl. m. Bouse de
vache desséchée au soleil pour servir
de chauffage. À la lettre, bois de
chauffage court en longueur ou en
durée.
KEUNEUD-DOUAR, s. pl. m. Mottes
tourbeuses desséchées au soleil pour
être brülées en guise de bois de chauf-
fage dans les contrées voisines des
côtes de la mer où le bois ne peut
pousser à canse des vents. — Æeu-
neud, bois de chauffige, et douar,
terre. VOy. ARGOAD.
KEUNEUD-LAKA-LAKA, s. pl. m. Fou-
gères desséchées au soleil et qui ser-
vent de chauffage dans les contrées où
le bois maïque. La composition de ce
mot est assez originale : Keuneud, bois
à brûler, et laka, impératif du verbe
lakaat, mettre. C’est comme si l'on
disait : mets du bois! mets encore du
bois ! Il est de fait que la fongère est
une plante herbacée qui se consume
très-vite, et qu’il faut en mettre sou-
vent pour avoir une cha'eur suffisante
et pour ne pas laisser le feu s'étein-
dre. C’est un nom fantaisiste donné à
KEU 341
ce chauffage qui est communément
appelé radenn seac’h, fougère sèche.
Voy. ARGOAD.
KEUNEUD-MOR, s. pl. m. Goémon
ou varech lavé à l’eau douce et dessé-
ché au sol-il pour servir de chauffage
dans les lieux bordant la mer, parce
que le bois y fait défaut. — Keuneud,
bois à brûler, et mor, mer. Voy.
ARGOAD.
KEUNEUDEK, s.f. Lieu où l’on entasse
le bois de chauffage. — Keuneud, bois
de chauffage.
KEUNEUDENN, s. L. Büche de bois à
brüier, et, par extension, benet. ni-
gaud ; pluriel irrégulier, keunend. m.,
du bois de chauffage. Voy. KEUNEUD.
KEUNEUDOK, s. L C. Voy. KEUNEUDEK.
KEUNEUDRE, s. m. Nigaud, lour-
daud, imbécile. Voy. KEUNEUD.
KEUNEUTA, v. n. Abattre du bois de
chauffage, et aussi, en faire provision.
Voy. KEUNEUD.
KEUNEUTAER, s. m. Bücheron; pl.
ten.
KEUNUCHENN, KEUNUJENN, s. L
Injure, imprécation; pl. ou. Voy. KUNU-
JENN, plus usité.
KEUNUJENN. Voy. le précédent.
KEUNUJENNI, v. n. Et mieux, kana
keunujennou, proférer des impréca-
tions, injurier. A la lettre, chanter
des injures, des imprécations.
KEUR, s. m. Chœur, terme de théo-
logie; pl. iou. Keuriou ann elez, les
neuf chœurs des Anges.
KEUREUK, S. m. Saumon-Coureur,
poisson ; pl. keureuged (keureug-ed.)
KEURUZ, KURUZ. Voy. ce dernier.
KEURUZA, v. n. Pêcher des anguilles
de la petite espèce.
KEUSTEURENN, s. f. Ragoût, fricot,
mauvais mets, ragoût composé de
plusieurs espèces de viandes.
342 KEV
KEUT (ke-ut), v. a. et n. Y. Avoir,
posséder ; p. bet. VOy. KAOUT, du Léon.
KEUZ, s. m. Regret, repentir. Keus
am euz d'ar pez am eux lavaret, j'ai
regret de ce que j'ai dit. Gant keus
d'ezhañ, tant ils le regrettaient.
KEUZEUDIGEZ (keuzeudig-ez), 5. L
Voy. KEUZ, plus usité.
KEUZEUDIK, adj. Contrit. — Keus,
repentir.
KEUZIA, v. n. Non usité. Kaout
keuz, avoir regret ou repentir.
KEVALENN, S. f. Soupe ou autre
mets mal apprêlé.
KEVATAL, adj. Egal, semblable, nro-
portionné, équivalent. Kevatal int e
pep tra, ils sont proportionnés en tous
points.
KEVAUDET. Voy. KEAUDET.
KEVED, KEVET, S. m. V. Quenouillée ;
pl. kevedeu.
KEVELEK. Voy. KEFELEK.
KEVELL, s. f. V. Nouvelle; pl. eu.
Voy. KELOU.
KEVENDERF, KEVENDERV, s. m. Cou-
sin germain.
KEVER. Voy. KENVER.
KEVER-D0AR, s.m.V. Journal de terre
ou demi-hectare. — Kerer, arpent.
journal, ancienne mesure agraire, et
doar, V., terre. Voy. DEVEZ-ARAT.
KEVERDU, s. m. V. Décembre. E mis
keverdu, dans le mois de décembre. V.
KEVERER. Voy. KEFERER.
KEVERIA, v. a. (anc.) Aller à côté de
quelqu'un. Voy. KEVER, KEFER.
KEVET. Voy. KEVED.
KEVEZ, s. m. (anc.) Champ clos.
KEVEZ, s. m. Il se dit du bois pliant
dont on fait des clôtures. Ce mot res-
KEZ
semble fort à kelvez, bois de coïdrier,
lequel est très-pliant.
KEVEZER. Voy. KEFERER.
KEVIA, v. a. Creuser, caver. — Keo,
kev, cavité.
KEVINIANT. VOy. KEFINIANT.
KEVINITERV, S. L Cousine; pl. kevi-
nitervezed.
KEVLEUE. Voy. KEFLEUE.
KEVN, s. m. (anc.) Dos, partie du
corps. Voy. KEIN.
KEVRE, KEFRE, s. m. Lien, hart: pl.
kevreou.
KEVRED, KEVRET, adv. Y. T. Ensem-
ble, de compagnie.
KEVREDIGEZ (kevredig-ez), s. L Y.
Alliance, pacte. — Kevred, ensemble.
KEVRENN, s. L Lot, part, portion,
partie ; pl. ou.
KEVRENNA, v. a. Faire iles parts,
partager ; p. et.
KEVRENNEK, adj. Co-partageant.
KEVRET, adv. V. Ensemble, de com-
pagnie.
KEVRIDI. Voy. KEFRIDI.
KEWIR, adj. (anc.) Véridique. Voy.
ANGEWIR.
KEZ ad) V7 Bien-aimé, tendre,
cher. Voy. KEAZ.
KEZA. Voy. KEIZIA.
KEZEGENN (kezeg-enn), s. L. Jupe de
femme.
KEZEK, s. pl. m. C’est le pluriel ir-
régulier de marc'h, cheval mâle, et, en
plusieurs localités, le pluriel de kazek,
jument. Ce pluriel s'emploie le plus
souvent au sens général de chevaux,
sans distinction de mâles ou de fe-
melles.
KIB
KEZEK, s. pl. m. Les traversiers d’un
moulin.
KEZEZ, s. L C’est le féminin de kes.
VTC
KEZNEZ, s. f. V. Indigence, misère.
KEZOUR. VOy. KAEZOUR.
KEZOUREK. Voy. KAEZOUREK.
KI, s. m. Chien. Il a deux pluriels,
chas et koun. Ge dernier ne s'emploie
que dans quelques phrases ou mots
composés. Voy. BARA-KOUN, DOUS-GOUN,
KIKOUN. — Ce mot ki forme un assez
grand nombre de mots composés que
nous allons signaler dans cet article :
Ki-besk, chien écourté. — Ki-denved,
chien de berger. A la lettre, chien de
brebis. — Ki-douar, chien basset.
A la lettre, chien (près) de terre. —
Ki-dour, chien d’eau, loutre, poisson.
— Ki-du, S. m. Il se dit d’un homme
qui ne va jamais à la messe. A la letire,
chien noir. Il est du style familier. —
Ki-foutouillek, caniche. A la lettre,
chien crépu ou barboteur. Voy. FOu-
TOUILLEK. — Ki-gaol, chien qui se fourre
toujours dans les jambes des per-
sonnes, et, par extension, on le dit
d’un flatteur, d'un adulateur. Le mot
gaol signifie enfourchure des jambes.
— Ki-golvek, s. m. V. Chien de garde.
Ce mot paraît formé de ki, chien, et
de galwein, N., appeler. — Ki-louferik,
et aussi kuk-louferik, chien de dame.
Ce composé est formé de ki, chien, ou
de Kk, petit chien, et de louferik, di-
minutif de Louer. vesseur. — Hi-noz,
s. m. Nom que l’on donne parfois au
loun. A la lettre, chien de nuit. —
Ki-porz, chien de garde. A la lettre,
chien de cour. — KÆi-red, chien de
chasse. A la lettre, chien qui court. —
Ki-rodellek, chien canishe ou frisé na-
turellement. Voy. RODELLEK. — Æi-s{ag,
chien de garde. A la lettre, chien d’at-
tache. — Æi-vor, pour ki-mor, requin
ou chien de mer.
KIA, Y. n. S'opiniatrer; p. kiet.
KB, s. m. Boîte du moyeu de la roue
‘ des voitures.
KIBELL, s. L C. Cuve, et aussi bai-
gnoire,
KIE 343
KIBELLA, KIBELLAT, v.n. C. Prendre
un bain dans une baignoire.
KIBELLAD, s. L. Ce que peut contenir
une cuve, une baignoire, plein ces
objets.
KIBELL-AR-FEUNTEUN, s. f. Trou
maconné où l’on puise l’eau à boire
dans les fontaines de la campagne.
KIBELLAT, Y. a. et n. C. Encuver,
prendre un bain dans une baignoire,
KIBELL - ER-FETAN, S. L. Y. Le même
que kibell-ar-feunteun.
KIBELLEC'H,s.m.C. Maison de bains.
— Kibell, baignoire, et Lec'h, lieu.
KIBELLER, s. m. C. Celui qui prend
un bain en baignoire ou qui tient la
maison des bains.
KI-BESK. Voy. KI.
KIBEZ, adj. (anc.) Pauvre.
KIBRIAT, V. Pluriel irrégulier de
kibrien.
KIBRIEN, s. L. V. Poutre, chevron:
pl. kibriat.
KICHENN. VOy. E-XICHENN, E-KICHENNIK,
auprès de.
KIC'HIER, S. pl. m. Y. Pluriel irré-
gulier de Kac'h, V., chat.
KIDELL, s. f. Litière des chemins,
filet de pêcheur, appelé épervier,
nasse; pl. ou.
KI-DENVED. Voy. Ki.
KI-DOUAR. Voy. KI.
KI-DOUR. Voy. ki.
K!-DU. Voy. KI.
KIEZ (ki-ez), s. f. Chienne; pl. ed.
— Ki, chien.
KIEZ-KIGNEZ (ki-ez), s. f. Injure à
une femme de mauvaise vie; ne s’em-
ploie guère qu’en interpellation, au
vocatif.
344 KIG
KIFF, KIF, S. m. Y. Souche d'arbre;
pl. kiveu. Voy. KEF.
KIFNI, KIVNI, KINVYI, S. m. Mousse
des arbres, des pierres, etc.: duvet ou
coton de certains fruits.
KIFNID, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kifnidenn.
KIFNIDENN, S.L. Araignée ; pl. kifnid,
masc. Voy. KINIDENN.
KI-FOUTOUILLEK. Voy. FOUTOUILLEK.
KIG. Voy. HL
KIGA, v. n. Prendre chair, se fer-
mer, parlant d’une plaie.
KI-GAOL. Voy. KI.
KIGEK (kig-ek), adj. Charnu. — Kik,
kig, viande.
KIGEL, KEGEL (kig-el, keg-el), s. L
Quenouille ; pi. tou.
KIGELIAD (kig-eliad), s. L Voy. KEGE-
LIAD.
KIGENN (kig-enn), s. f. Tempéram-
ment, complexion, muscle, excrois-
sance. Eur gigenn vad a zen eo, il a
une bonne complexion. — Prononcez
gigenn comme en francais gui-gaine.
KIGENNEK (kig-ennek), adj. Muscu-
leux, plein de muscles.
KIGER (kig-er), s. m. Boucher ; pl.
ien. — Kig, kik, viande.
KIGER-MOC'H (kig-er), s. m. Qui fait
métier de tuer les porcs. — Xiger,
boucher, et moc'h, pluriel de penn-
moc'h, porc.
KIGERI (kig-eri), s. f. Boucherie ; pl.
kigeriou. — Kiger, boucher, et ti,
maison.
KIGN, s. m. Ecorce de bois, écor-
chure à la peau. Ce mot qui est le
radical de gnat. écorcher, n’est
usité qu’en composition. Voy. KOAT-
KIGN.
KIGNA. Voy. KIGNAT.
KIK
KIGNADENN, s. L. Ecorchure à la
peau. -
KIGNAT, v. a. Ecorcer un plant, un
fruit, etc., faire une écorchure à la
peau, à une tige de plante, écorcher
un animal, peler un fruit; p. kignet.
KIGNAVAL, S. m. Partie de la char-
rue bretonne qui maintient le soc.
Ces sortes de charrues tendent à dis-
paraitre pour faire place aux araires.
KIGNEIN (kign-e-in), v. a. V. Le
même que kignat.
KIGNEN, s. m. Tige d'ail, gousse
d'ail. Ce mot n’a pas de pluriel ou
plutôt il en sert, et signifie de l'ail. Si
l’on tient à désigner une seule plante
ou gousse, il faut dire penn-kignen,
s. m. A la lettre, tête d'ail.
KIGNER, s. m. Ecorcheur ; pl. ten.
KIGNEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
| de kignezenn.
KIGNEZEK, s. L. Lieu planté de gui-
gniers. Voy. le suivant,
KIGNEZENN, s. T. Guigne, fruit ; pl.
kignez, masculin.
KIGNOUR, s. m. Y. Ecorcheur ; pl.
kignerion.
KI-GOLVEK. Voy. ki.
KIGUZ, adj. Qui est tout chair. —
Am, kik, viande.
KIIK-DIMEZELL, s. m. Chien de
dame. — Hik, diminutif de ki, chien,
et dimezell, demoiselle.
KIIK-LOUFERIK. VOy. KI.
KIIK-TAR9, s. m. Carlin. À la lettre,
petit chien taureau.
KIJOUT, v. a. C. Kijout oc'h eunn den,
rencontrer un individu.
KIK, KIG, s. m. Viande, chair.
KIK-DENT, s. m. Gencive. — Kk.
chair, et dent, pluriel de dant, dent de
la mâchoire,
KIL
KIK-GOUEZ, s. m. Gibier en général,
mais surtout des quadrupèdes. A la
lettre, viande sauvage.
KIK-KRESK, s. m. Excroissance ou
superfluité de chair. A la lettre, crois-
sance de chair.
KIK-MOC’H, s. m. Du lard. A la lettre,
viande des porcs.
KIKOUN, S. m. Nom ironique donné
aux peaussiers, aux pelletiers. Ce mot
est une contraction de krk, chair, et
de koun, un des pluriel de ki, chien.
KIK-ROST, S. m. Du rôti, — Kik, |
viande, et rost, adj., rôti.
KIK-TORR, KITCRR,s. m. Courbature.
— KYK, Chair, et torr pour torret, par- |
ticipe de terri, rompre, briser. Voy.
TORB.
KIL, BIL. S. m. Revers d’une médaille,
d'une pièce de monnaie, etc.
KIL, S. m. Revers. arrière, dos d’un
couteau, dos de la main, etc. 4-gù,
war-gil, à reculons.
KILA, v. n. Aller en arrière. Voy.
RIL,
KILC'HAT, v. n. Cligner de eil: p.
kilc'het.
KILDANT, s. m. Grosse dent, dent
de sagesse ; pl. kildent. — AKL, ar-
rière, et dant, dent.
KILDENT. Pluriel irrégulier du pré-
cédent.
KILDOURN, s. m. Dos de la main. —
AK, dos, revers, et dourn, main.
KILDOURNAD, s. m. Coup du revers
de la main.
KILDRO, adj. Volage, léger, incons-
tant.
KILEIN (kil-e-in), Y. n. Y. Reculer.
Voy. KILL,
KIL-GIK, s. m. Y. Ce mot doit être
écrit et prononcé kuill-gok, coq à
demi-chaponné. Voy. KUILL.
KILIA, v. a, Voy. KELC'HIA.
KIL 949
KILL (L mouillées), S. m. Quille à
jouer ; pl. killou. On lui donne aussi
en style familier, le sens de jambe, à
l'instar du francais. C’hoari "r c'hillou,
jouer aux quilles.
KILLEGEZ (killeg-ez), s. L. (L mouil-
lées). Germe de l'œuf. Voy. BOEDENN-VI.
KILLEIEN (L mouillées)}, S. pl. m.
Pluriel de killek, coq.
KILLEK (L mouillées), s. m. Coq, oi-
| seau ; pl. killeien.
KILLEK-AR-BARREZ (L mouillées), s.
m. Le coq du village, le garcon le
plus en vogue auprès des filles. À la
lettre, coq de la paroisse.
KILLEK-GOUEZ (L mouillées), S. m.
Faisan, coq de bruyère. A la lettre,
coq sauvage; pl. killeien-gouez.
KILLEK-INDEZ (L mouillées), s. m.
Dindon. A la lettre, coq d'Inde ; pl.
killeien-indez.
KILLEK-KOAT (L mouillées), s. m.
Pivert, oiseau. À la lettre, coq de forêt;
pl. killeien-koat.
KILLEK-RADENN (L mouillées), s. m.
Sauterelle. À la lettre, coq des fou-
gères ; pl. killeien-radenn.
KILLEK-SPAZ (L mouillées), S. m.
Chapon. A la lettre, coq châtré.
KILLERI (L mouillées), S. m. Ortolan,
oiseau ; pl. killeried.
KILLEVARDON (L mouillées), s. m.
Côtelette de porc frais, et aussi porc
frais en général.
KILL-GAMM (L mouillées), s. m. Boi-
teux, en style familier. — Æill, quille
ou jambe, et kamm, boiteux.
KILL-GAMMA (L mouillées), v. n. Al-
ler clopin-clopant, boiter. — KL.
jambe, quille, et Kamma, boiter.
KILLOGIK (killog-ik, les L mouillées),
S. m. GC. Petit coq, jeune coq. Mouez
killogik, voix de fausset. A la lettre,
voix de petit coq. Voy. KILLOK, s. m. C.
44
346 KIM
KILLOG, KILLOK (L mouillées), 5. m.
C. Goq, oiseau de basse-cour ; pl. kil-
leien.
KILLORI (L mouillées), s. m. Amour
hystérique. (Le Pell.)
KILLOROU (L mouillées), s. pl. m.
Avant-train de charrue.
KILLOU (L mouillées), s. pl. m. Voy.
KILL.
KILLOURS (L mouillées), adj. Y. En-
têté, opiniâtre, vaurien.
KILLOURZ, adj. Voy. le précédent.
KILLOURZEIN (L mouillées), v. n.
Y. S'obstiner, se mutiner.
KI-LOUFERIK, et aussi KIIK-LOUFE-
BIK. Voy. KI.
KI-NOZ. Voy. ki.
KILPENN, s. m. Occiput. — Ki, ar-
rière, et penn, tête.
KILPENN, s. m. Y. Crète de coq et
autres Oiseaux.
KILPENNEK, adj. Têtu, entêté.
KILTR, s. m. C. Sommet de la tête.
KILVERS, adj. Entêté.
KILVID, s. m. C. Lieu planté de
coudriers.
KILVION, s. pl. m. V. Pluriel irré-
gulier de kalve, menuisier.
KILVIZIA, v. n. Travailler du mé-
tier de menuisier, de charpentier.
KILVIZIAT. Le même que le précé-
dent.
KILVIZIEN, s. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de kalvez, menuisier.
KIMBER. Voy. KIMPER.
KIMIAD, s. m. Adieu, congé.
KIMIADA, v. n. Dire adieu. Kimiada
ioc'h he gereñt, kimiada digant he
yerent, dire adieu à ses parents,
KIN
KIMINER, s. m. Y. Tailleur d’habits;
pl. kiminerion.
KIMINEREZ, s. L. Y. C’est le féminin
du précédent.
KIMPER, KIMBER, S.
(auc.)
m. Guerrier
KIN, adv. V. Pas davantage. Voy.
KEN.
KINA, KEINAFF, v. n. (anc.) Germer.
KINARD, S. m. Nom burlesque donné
au diable.
KINTE, s. m. V. Beauté. Voy. KENED.
KINIAD, s. m. Chantre d'église ; pl.
ed. Ce mot paraît dériver de kana,
chanter, et a perdu la physionomie de
son origine.
KINIDENN, S. f. Araignée ; pl. kinid,
masculin.
KINITERV. VOy. KENITERV.
KINKL, adj. Paré, bien ajusté.
KINKLA, v. a. Parer, orner ; D. el.
KINKLEREZOU, s. pl. m. Afliquets,
ornements superflus des femmes.
KINNIG, s. m. Offre, oblation.
KINNIG, v. a. Offrir, vouer ; p. hin-
niget.
KINNIGIEN (kinnig-ien), Y. a. T. Of-
frir, vouer ; p. kinnigel.
KINNIOUT, v. a. T. Le même que le
précédent.
KINNIZIEN, v. a. C. Offrir, vouer ; p.
kinniziet.
KINTA, v. n. Crier comme les petits
enfants.
KINTUZ, adj. Revèche, incommode,
parlant des personnes. C'est le mot
français quinteux.
KINVI, KIVNI, KIFNI, S. M. Mousse
des arbres, duvet de certains fruits.
KIS
KINVIA, Y. n. Se couvrir de mousse,
et, par extension, s’invétérer.
KINVIEIN (kinvi-e-in), v. H. Y. Le
mème que le précédent.
KIGC'H, s. L. Bécassine: pl. ed.
KIOC'H-VOR, s. L. Bécassine de mer.
— Kioc’h, bécassine, et mor, mer; pl.
kioc'hed-vor.
KI-PORZ. Voy. KI.
KIR, adj. V. De prix élevé, cher.
Voy. KER, adj.
KI-RED. Voy. Ki.
KIREIN (kir-e-in), Y. n. Y. Renchérir.
— ir, N., de prix élevé, cher.
KIRIEGEZ (kirieg-ex). Enn ho kiriegez,
par votre faute.
KIRIEK, adj. et s. m. Cause, auteur,
motif. — Me zo kiriek d’ezhan d'en em
goll, je suis cause de sa perte.
KIRIOK, adj. et s. m. C. Le même
que kiriek.
KIRIN, s. f. Vase en terre dans lequel
on met la crême avant de la convertir
en beurre.
KIRINTIEZ. VOy. KERENTIEZ.
KI-RODELLEK. Voy. ki.
KIRRI, pluriel irrégulier de karr,
voiture, charrette.
KIRVI, pluriel irrégulier de karo,
karv, cerf.
KI-STAG. Voy. KI.
KISTENENN, S. f. Y. Chätaigne, mar-
TOn: pl. kisten, masculin.
KISTIN. pluriel’irrég. de kistinenn,
châtaigne.
KISTINA, Y. n. Cueillirdes châtaignes,
des marrons.
KISTINEK, S. L. Châtaigneraie; pl.
kistinegou.
KIZ 347
KISTINENN. S. L. Châtaigne, marron;
pl. kistin, masculin.
KISTINID, s. L. VOy. KISTINEK.
KITORR. VOy. KIK-TORR.
KIVICH, KIVIJ, s. m. Poudre de tan.
KIVICHA, KIVIJA, v.a. Tanner, par-
lant du cuir, et, par extension, admo-
nester, corriger, rembarrer une per-
sonne, rosser, battre fort.
KIVICHER, KIVIJER, s. m. Tanneur;
pl. ten. Il se dit aussi d’un confesseur
rude, eur c'hivicher.
KIVIJ. Voy. KIVICH.
KIVIJA. Voy. KIVICHA.
KIVIJER, S. m. VOy. KIVICHER.
KIVIJERI, S. m., pour kivijer-ti, tan-
nerie. À la lettre, maison de tanneur.
KIVINI, S. m. Y. Mousse des arbres.
Voy. KIVNI.
KIVINIEIN (kivini-e-in), v. n. V. Le
même que kinviein, Y.
KIVIOUL, adj. Bourru, brusque, im-
portun, malicieux, curieux pour faire
le mal.
KIVNI, KIFNI, s. m. Mousse des
arbres, des pierres, duvet de certains
fruits.
KIVNIA, Voy. KINVIA.
KI-VOR, S. m. Voy. KI.
KIZ. s. m. Recul. — Mont war he giz,
reculer, rétrograder en chemin, re-
tourner sur ses pas.
KIZ,s.f.Ce mot est pris par quelques-
uns pour radical, au sens de coutume,
habitude, usage, ainsi que son pluriel
kiziou. C’est à tort; le radical est giz,
s. f. Ar c’hiz, gisiou ar bed. Voy. GIZ.
KIZA, v. a. Emousser le tranchant
d'un outil; p. kizet.
348 KLA
KIZEIN (kize-in), v. a. V. Emousser
le tranchant ou la pointe d’un outil;
p. kizet.
KIZELL, s. L. Gouge, bute de ma-
réchal-ferrant, ciseau de menuisier,
de sculpteur; pl. ou.
KIZELLA, v. a. Ciseler; p. ei.
KIZELLER, s. m. Ciseleur ; pl. îen.
KIZELL-IEN, s. f. Ciseau de sculp-
teur.
KIZIDIGEZ (kizidig-ez), s. L. Suscep-
tibilité. Voy. KIZIDIK, adj.
KIZIDIK, adj. Difficile à vivre, har-
gueux, douillet, sensible à la douleur
physique.
KIZIDIK, s. m. Le faible d'une per-
sonne, sa corde sensible, comme on
dit, sa passion dominante. — Te a oar
gwaska war va gizidik, tu sais me
prendre par mon faible. On dit aussi
gwiridik.
KIZIER, pluriel irrégulier de kaz,
chat.
KLABOUSAT (klabou-sat), v. a. Re-
muer un liquide; p. klabouset.
KLAFF, s. m. (anc.) Nœud. Voy. KLAV,
KLAO.
KLAFF, adj. (anc.) Malade. Voy. KLANV.
KLAGN, GLAGN. Voy. ce dernier qui
est le radical.
KLAMESTREN. Sorte d'adjectif usité
en Cornouaille au sens de perdu ou
gâté par suite de chute dans la boue,
etc. Klamestren eo, c’est autant de
perdu. (Le Pell.)
KLAN, KLANV, sadi. Malade.
KLAN-DI, KLANDI, s. m. Hôpital,
lazaret. — Klan, adj, malade, et ti,
maison.
KLANEIN, v. n. V. Tomber malade.
KLANN, GLANN, s. f. Rive, bord. Voy.
GLANN qui est le véritable radical.
Ecrire klann est une faute.
KLA
KLANOUAT, v. n. Y. Tomber ma-
lade.
KLANV, adj. Mala'e. Klañv eo gant
ann dersienn, il est malade de la fiè-
vre. Me a zo klañw va gar, j'ai mal à la
jambe. A la lettre, moi est malade ma
jambe. KY klañv, chien enragé.
KLANVAAT, v. n. Tomber malade ;
p. klanveet.
KLANVYISIK, adj. Maladif, infirme,
valétudinaire.
KLANVOUR, s. m. Un malade ; pl.
ien. Eunn den klañv est plus usité.
KLANVOUREZ, s. L. C’est le féminin
du précédent.
KLAO, 8.
KLADENN.
m. Ferrement. Voy.
KLAO, KLAV, s. m. Nœud de fil, etc.
KLAOA, v. a. Mettre des ferrets ou
ferrements. Voy. KLADENN.
KLADENN, s. f. Ferret ou ferrement
des lacets pour les corsets, les sou-
liers, etc.; pl. klao, masc.
KLADETENN, s. L. Il s'emploie au
mème sens que le précédent ; pl.
klavetennou.
KLAOIA. Le même que klaoa.
KLAON, aïj. (anc.) Malade.
KLAOUAT. VOYy. KLAQUEIN.
KLAQUED, KLOUED. s. L. Claie, treil-
lage, barrière des champs.
KLAQUEIN, KLAOUAT (klaoue-in), Y.
a. Y. Creuser, caver ; p. klaouet.
KLAGUIER, s. m. Etui à aiguilles, à
épiugles ; pl. ou.
KLAOUSTRE, S.
chose pariée.
f. Pari, gageure,
KLAOUSTREA, v. n. Et mieux, la-
kaat klaoustre, faire un pari, gager.
Voy. GAGEURE à MON Dictionnaire 1869.
KLE
KLAOUSTREER, s. m. Gageur ; pl.ien.
KLAPENNAD, s. m. Tape ou petit
coup donné.
KLAPEZEN, s. m. C. Fläneur, cou-
reur de rues.
KLASK, s. m. Action de rechercher
un objet qui est rare. Klask a z0 war
ar mezer-ze hirio dre ma’z eo rouez,
on recherche ce drap aujourd’hui
parce qu'il est rare.
KLASK, v. a. Chercher; p. klasket.
KLASKOUT, Y. a. C. Voy. le précé-
dent.
KLAUSTER, adj. Priol klauster, prieur
claustral.
KLAUSTR, s. m. Cloître, couvent ;
pl. ou.
KLANV. Voy. KLAO.
KLAVIA, v. a. Nouer. — Klao, klav,
nœud.
KLAZ, s. m. Tranchée qui se pro-
duit sous la nelle quand on bèche la
terre.
KLAZA, v. n. Faire une tranchée
comme celle qui se produit quand on
bêche la terre.
KLE, KLEUZ, s. m. V. Haie.
KLE, adj. T. Gauche, opposé à droit.
Voy. KLEIZ. A-gle, T., à gauche.
KLEAN, s. L Y. Epée ; pl. kleañet.
KLEAN-SPILL (L mouillées), s. L V.
Chaadelle de glace aux toits. — Klean,
épée, et spill, V., glace légère.
KLEANQUR, s. m. Y. Homme d’épée,
bretailleur, ferrailleur. — Klean, Y.
épée.
KLEAT, Y.H. Y. Faire des haies. —
Kle, Y... haie.
KLEFET, v. a. Entendre, compren-
dre. Voy. KLEVET, plus usité ; p. klevet.
KLEFIFE VIN RE
pied.
{anc.) Clocher du
KLE 349
KLEFOUT, v. a. G. Voy. KLEVET ; D.
klevet.
KLEI (kle-5), adj. V. T. C. Gauche, op-
posé à droit.
KLEIAD (kle-iad), s. m. Gaucher. Voy.
KLEL.
KLEIART (kle-iart), s.m. Y. Gaucher ;
pl. kleiardet.
KLEIER (kle-ier), s. pl. m. Pluriel
irrégulier de kloc'h. cloche.
KLEINUET (kle-inuet), s. m. V. Mala-
die. Voy. KLENVED.
KLEISIAD (kle-i-siad), s. m. Gaucher ;
pl. kleisidi. — HKleiz, adj., gauche.
Pour leféminin, kleisiadez (kle-i-siadez).
KLEIZ. adj. Gauche, opposé à droit.
Prononcez kle-iz.
KLEIZ. s. m. Mouron, plante. Pro-
noncez kle-13.
KLEIZ, KREIZ (kle-iz), s. m. Craie.
KLEIZA, KREIZA (kle-iza), v. a. Mar-
quer avec de la craie.
KLEIZENN (Hle-izenn), s. L Pène de
serrure. VOy. DLEIZENN.
KLEIZENN (kle-izenn), s. L. Gicatrice ;
pl. ou.
KLEIZENNA (kle-isenna), Y. a. Faire
une Cicalrice ; p. ef.
KLEIZENNEK (kle-isennek), adj. Cou-
vert de cicatrices.
KLEIZIAD, Voy. KLEISIAD.
KLEIZIADEZ. Voy. KLEIS!IADEZ.
KLEMM, s. m. Plainte, accusation;
pl. ou. — Ober klemm, se plaindre,
déposer une plainte.
KLEMM, v. n. Se plaindre de quel-
qu'un, de quelque chose; on dit de
préférer cp, ober klemm.
KLEMMADENN, S.
proche; pl. o.
L Plainte, re-.
990 KLE
KLEMMEIN (klemm-e-in), v. n. Y. Le
même que klemm, v. n.
KLEMMICHAL, v. n. Crier comme les
petits enfants qui ont des besoins ou
des désirs.
KLEMMICHAT. Voy. le précédent.
KLEMVAN, s. m. Plainte ou gémis-
sement ; pl. ou.
KLEMVANUZ, adj. Plaintif.
KLENVED, s. m. Maladie, infirmité ;
pl. klenvejou. Ge mot dérive de klanv,
adj., malade.
KLENVED-VOR, s. m. Scorbut. —
Klenved, maladie, et mor, mer.
KLENVEL, v. n. C. Tomber malade.
Ce mot dérive de klanv, adj., malade.
KLEO, KLEVED, S. m. Ouïe, un des
cinq sens. — Xlevet, entendre. Le mot
kleo n’est guère usité en ce sens; on
dit de préférence : ar c'hleved, l’ouïe.
KLEO, s. m. Tout l’attirail de la
charrue.
KLEOUT, v. a. C. Entendre; p. klevet.
KLERA, KLERENNA, v. n. Se glacer
légèrement.
KLERENN, S. f. La principale pièce
de bois dans une claie; pl. ou.
KLERENN, s. f. Gelée, glace légère.
KLERENNA,et mieux OBER KLERENN,
Y. n. Se glacer légèrement. — K lerenn
z0 bet, il a un peu gelé.
KLET, adj. V. À l’abri du vent, de la
pluie. — Lec'h kiet. lieu abrité. Y.
KLEU, s. m. T. Clôture, fossé avec
haie; pl. kleuio.
KLEUEIN (kle-uein), v.a. Y. Entendre,
comprendre; p. kleuet (kle-uet).
KLEUI (kleu-1), Y. a. Carder avec la
main; p. kleuet.
KLEUK, adj. Badaud. Voy. GENAOUEK.
KLE
KLEUN, S. m.C. Fontaine de la cam-
pagne.
KLEUN, S. m. C. Fossé; pl. tou.
KLEUR, S. m. Limon de charrette.
KLEURC'H, S. m. Voy. GLEURC'H, qui
me paraît être le vrai radical.
KLEUSIA (kleu-sia), v. a. Creuser,
faire une clôture; p. kleusiet (kleu-siet).
Voy. KLEUZ, S. m.
KLEUZ, s. m. Clôture en terre, écha-
lier, haie, cavité; pl. kleusiou. Voy.
TORR-KLEUZ.
KLEUZ, adj. Creux.
KLEUZA, v. a. Faire une clôture en
terre autour d’un champ, creuser,
caver; p. et.
KLEUZENN, s. f. Arbre creux ; pl. ed.
— Kleux, adj., creux.
KLEUZER, s. m. Celui qui fait métier
de construire des clôtures autour des
champs; fossoyeur des cimetières.
KLEUZEUL, KREUZEUL. Voy. KLEUZEUR.
KLEUZEUR, s. m. Lampe à huile; pl.
10H.
KLEVED, s. m. Ouïe, un des cinq
sens. — Klevet, entendre.
KLEVET, v.a. Entendre,comprendre;
p. klevet. — Ne glevann ket ann dra-e,
je n’entends pas cela, je ne le com-
prends pas. Ce verbe a deux acceptions
remarquables; c’est ainsi que l’on dit :
Klevet ann dud klanv, assister ou soi-
gner les malades.— Klepet eur c'houes,
sentir une odeur. A la lettre, entendre
une odeur, — Klepet a rann c'houes ar
c'hik, je sens udeur de la viande. —
En em glevet, tomber d'accord, s’en-
tendre. — En em glevet a reont. ils
sont d'accord, ils s'entendent bien.
KLEVOUT, v. a. C. Entendre, com-
prendre; p. klevel.
KLEZE, S. m. Epée; pl. klezcier
(klezse-ier).
KLI
KLEZEF, S. m. (anc.) Epée.
KLEZEFIAD. Voy. KLEZEIAD.
KLEZEIAD (kleze-iad), s. m. Homme
qui porte épée, ferrailleur. — Kleze,
épée.
KLEZEIER (kleze-ier), pluriel irrég.
de kleze, épée.
KLID, s. m. Y. Germe. — Klid ur ui,
le germe d'un œuf.
KLIDEIN (klide-in), Y. n. Y. Germer;
pl. klidet.
KLIKED, s. m. Loquet de porte. Voy.
LIKED.
KLIKEDA, v. a. Fermer au loquet;
p. et.
KLIKED-ZOON, s. m. Ce mot qui, je
crois, appartient aux dialectes de
Vannes et de Cornouaille, est un terme
de lutteurs et désigne un des moyens
qu'ils emploient pour terrasser leurs
adversaires. Ce doit être un croc-en-
jambe.
KLIMISCHAT, v.n. Pleurer, en termes
familiers, et principalement en parlant
des petits enfants; pleurnicher.
KLIN, S. m. Y. Pli. Voy. les deux
suivants.
KLIN-BREC'H, S. m. Y. Coude. À la
lettre, pli du bras; pl. klinieu-brec’h.
KLIN-GAR, S. m. Y. Genou; pl. kli-
nieu-gar. Au pluriel, on dit aussi deu-
lin (de-u-lin), contracté pour deu ilin,
les deux genoux. Klin-gar siguifie, à
Ja lettre, pli de la jambe.
KLINIEU, V. Ce mot qui est le pluriel
de klin et de ses dérivés klin-brec’h
et klin-gar, entre dans la composition
du mot bañnk-klinieu. N., prie-Dieu ou
chaise basse avec accoudoir, et sur la-
quelle on se met à genoux. A la lettre,
banc ües coudes, Dauc des genoux.
KLIPENN, S. L. V. Crête, huppe d'oi-
seau ; pl. eu.
KLIPENN, s. L Klipenn ar c'har. le
devant de la jambe. On dit aussi kri-
bell ar c'har. Voy. KEIN AR C'HAR.
KLO 301
KLIPENNEK, adj. V. Qui a une crête,
une huppe.
KLISIA (kli-sia), v. a. Effleurer; p.
klisiet.
KLSGAREK, s. m. Clerc, séminariste,
homme d'église; pluriel irrégulier,
kloer. — Kloarek est un nom de famille
très-répandu; on l'écrit Cloarec en
francais.
KLOASTR, s. m. Cloître; pl. ou. Ce
substantif figure parmi les noms de
famille; on écrit Cloastre en français.
KLOC’H, s. m. Cloche; pl. kleier. Ar
c’hloc’h, ar c’hleier.
KLOC’HA, v. a. et n. Agacer, parlant
des dents, glousser comme font les
poules. Voy. KLOC’HAT, cet infinitif étant
plus usité.
KLGC'HAD, s. m. Son de cloche pour
annoncer une messe, une cérémonie.
— Kloc'h. cloche.
KLOC'HAT, S. m. Y. Le même que
kloc’had. Sonein a gloc’hat, Y... sonner
les cloches à la volée.
KLOC’HAT, Y. n. Glousser comme
les poules; p. kloc'her.
KLOCHED, s. m. C. Etui à aiguilles.
KLOCHENN, S. f. (anc.) Lèche ou
tranche mince d’une chose qui se
mange. Klochenn amann, lèche de
beurre.
KLOCHER, S. m. Sonneur de cloches;
pl. ten. — Kloc'h, cloche.
KLOC'HEREZ, s. L. Se dit d’une poule
qui gluusse, et qui, pour ce molif, est
bonne pondeuse. Voy. IAR-GLOC’HEREZ.
KLOC’HIK, s. m. Clochette, sonnette ;
pl. kleierigou. C'est le duniuutif de
Kloc'h: pl. kleier.
KLOD, s. m. (anc.) Réputation, re-
nommée.
KLODAD, S. m. C. Couvée. Eur
c'hlodad ier munud, une couvée de
poussins,
902 KLO
KLOER, s. pl. m. C’est le pluriel de
kloarek, clerc, séminariste, homme
d'église. Ar c'hloer, le clergé. Ar
c’hloer munud, les enfants de chœur.
‘KLOER-DI, S. m. Séminaire. — Xloer,
pluriel de kloarek, séminariste, et ti,
maison.
KLOEREK, S. m. Y. Le même que
kloarek Au pluriel, kloer.
KLOESTR, s. m. Y. Cloître; pl. eu.
KLOGA, v. a. C. Agacer, parlant des
dents; p. kloget. Kloget eo va dent. C.,
j'ai les dents agacées.
KLOGE (klog-e). Voy. KOK-LOA.
KLOGORENN, s. L. Pulle sur l’eau,
ampoule à la peau; pl. ou.
KLOGORENNA, v. n. Se former en
ampoule par suite de brülure, se for-
mer en bulles sur l'eau.
KLOK, adj. Complet, entier, révolu.
KLOK, adv. En entier, complètement.
KLOKA, v. a. Troquer, échanger :
p. et.
KLOKEN (anc.) Cuiller.
KLOKENNET, adj. Il se dit d’une
femme ou fille qui va souvent se con-
fesser aux prêtres étrangers.
KLOKUK, adj. (anc.) Sourd d'oreille.
KLOKUZ, adj.
Voy. KLOKA.
Facile à échanger.
KLOMM, S. m. Y. Nœud du fil, etc.,
des arbres; pl. eu.
KLOMM, s. L. Y. Pigeon ; pl. et.
KLOMM-DI, s. m. V. Pigeonnier; pl.
klomm-diet. — Klomm, pigeon, et H.
maison.
KLOMMEIN (klomm-e-in), v. a. V.
Nouer; p. klommet.
KLOMMEK, adj. V. Noueux, rempli
de nœuds, parlant du fil, etc., des ar-
bres, du bois,
KLO.
KLOPENN, s. f. Crâne de la tête des
animaux. Ce mot paraît formé de klo-
senn, Coque, et de penn, tête.
KLOPENNEK, adj. et s. m. Qui a le
crâne développé, qui a une grosse
tête, et, par extension, entêté, obstiné.
KLOR, s. pl. m. Pluriel de klorenn.
KLORENN, s. f. Y. Coque, bogue,
écaille, enveloppe en certains cas,
écorce des arbres; pl. klorenneu, klor.
Klorenn er penn, crâne de la tête
KLOS, adj. Voy. KLOZ.
KLOS, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
klosenn.
KLOSENN (klo-senn), S. f. Coque,
cosse, bogue, écaille, boîte, coffre ;
pl. klos, masc. Vay. les composés de
ve mot.
KLOSENNAD (klo-sennad), s. f. Ce
que peut contenir une boîte, une bo-
gue, un coffre.
KLOSENN-AMANN (klo-senn), s. L
Coffre on grande boîte dans laquelle
on renferme le beurre des fermes. —
Klosenn, coffre, et amann, beurre.
KLOSENN-BIZ (klo-senn), s. f. Gosse
de pois; pl. klos-piz, masC. — Klosenn,
cosse, et piz, pluriel de pizenn, pois,
lézume.
KLOSENN-GEAR (klo-senn), s. L. Bico-
que, ville de peu d'importance. —
Klosenn, écaille, coque, et kear, ville,
logis, comme pour dire, ville ou logis
qui n’a que la coque ou l'apparence.
KLOSENN-GISTIN (klo-senn), s. f. Bo-
gue de châtaigne, de marron ; pl. klos-
kistin, masc. — Klosenn, bogue, et
kistin, pluriel de kistinenn, châtaigne,
marron.
KLOSENN-VI (klo-senn), s. L Coque
d'œuf ; pl. klos-vi, masculin. On dit
aussi klos-viou au pluriel. — Klosenn,
coque, et vi, œuf.
KLOUAR, adj. Tiède, entre chaud et
à froid, indifférent, indolent.
KLO
KLOUARAAT, v. n. Devenir tiède, au
propre et au figuré; p. klouareet,
klouareat.
KLOUARDED, s. m. Evitez ce mot.
Tiédeur.
KLOUARIK, adj. Dolent, qui se plaint
toujours de sa santé, amoureux tiède.
KLOUED, s. m. Barrière de champ,
claic ; pl. klouejou.
KLOUEDA, v. a. Herser, terme d’agri-
culture. Voy. KLOUEDENN.
KLOUEDENN, S. f. Treillis, natte, et
aussi herse, instrument d’agriculture;
pl. ou.
KLOUEDER, s. m. Herseur ; pl. ten.
KLOUER, s. m. Y. Crible ; pl. eu. On
dit aussi klouir, Y.
KLOUER, s. m. V. Goémon à gros
grains.
KLOUERAD, KLOUERAT, s. m. V. La
plénitude d'un crible.
KLOUERAT, v. a. V. Passer au crible.
— Klouer, Y. Crible.
KLOUEREIN (klouer-e-in), Y. a. V. Le
même que le précédent.
KLOUIR, s. m. Y. Crible, tamis fin;
pl. eu.
KLOUIREIN (klouir-e-in), v. a. Y. Le
même que klouerein.
KLOUSKOUDE , adv. V. Cependant,
néanmoins.
KLOZ, adj. Clos, bien fermé. Givele
kloz, lit de la campagne. Voy. GWELE.
KLOZ, KLOS, s. m. Enclos, prison ;
pl. iou. Kas d'ar c’hlos, conduire en
prison.
KLOZA, v.a.Enclore, enclaver ; p. et.
KLOZEIN (kloz-e-in), v. a. et n. Y.
Entourer, prendre chair, parlant d'une
plaie ; p. kloses. — Kloz, fermé.
KLU 358
KLOZENNEK, adj. Mystérieux, dissi-
mulé, parlant des personnes. — Klos,
fermé.
KLUCHA, Y. n. S'accroupir ; p. klu-
cher. Kluchet e oa adre ann or, il était
accroupi derrière la porte.
KLUCHEIN (kluche-in), Y. n. Y. S'ac-
croupir ; p. kluchet.
KLUCHENN, S. f. C. Se dit d’une
femme qui se plaint en cachette de sa
position, d’une femme paresseuse qui
reste accroupie au lieu de travailler.
Voy. KLUCHA.
KLUD, s. m. Juchoir des poules, et,
par extension, poulailler.
KLUD, s. f. Y. Barrière, claie: pl. eu.
KLUD, S. m. (anc.) Fardeau.
KLUDA, KLUJA, v. n. Se percher, se
hucher: p: kludet,.
KLUDAT, v. a. V. Herser, terme
d'agriculture. Voy. KLOUEDA.
KLUDEIN (klud-e-in), v. n. Y. Se per-
cher, se jucher, parlant des poules; p.
kludet.
KLUDELL, s. f. Corps de la charrette.
Voy. KASTELL-KARR.
KLUDELL, S. L. Y. Claie attachée au
plancher pour y mettre la viande; pl.
eu.
KLUDENN, 5. L. Tanière. Je crois que
ce mot doit être pris au sens de re-
traite, de lieu de repos de bêtes non
farouches, comme serait un poulail-
ler ou le gite de lapins privés.
KLUDOUR, S. m. Y. Herseur ; pl. klu-
derion.
KLUFA, Y. n. S'accroupir; p. klufet.
Voy. KLUCHA.
KLUFENN, s. f. Il se dit d’une femme
habituée à fureter dans les maïsons
sous prétexte de dire des nouvelles
(scandaleuses), et qui, à l'occasion,
emporte quelque objet en cachette.
45
354 KOA
KLUI, s. m. Y. C. Germe d’un œuf.
KLUIAR, s. L. Y. Perdrix ; pl. klujeri.
KLUJA, KLUDA, v. n. Jucher, Se per-
cher, parlant des poules.
KLUJAR, s. L. Perdrix ; pl. klujiri,
klujerti.
KLUJAR-VOR, s. f. Perdrix de mer.
— Klujar et mor.
KLUJERI; pl. de klujar.
KLUJERIA, v. n. Chasser aux per-
drix. — Klujeri, klujiri, pl. de klujar,
perdrix.
KLUJIRI, KLUJERI ; pl. irrégulier de
klujar.
KLUKA, v. n. C. Boire à grandes
gorgées.
KLUKADENN, S. L. C. Grande gorgée.
KLUN, s. f. Y. Fesse ; pl. duel, diglun.
__ KNAOUENN,S. f. Y. G. Noix, fruit;
pl. knaouñ, masculin.
KNAOUN, s. pl. m. Pluriel de
knaouenn.
KNEAC'H, s. m. T. Montée. Voy.
(REAC'H.
KNEC'H, s. m. T. Le même que le
précédent.
KNEO, s. m. (anc.) Toison.
KOABR, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de koabrenn.
KOABREK, adj. Nuageux.
KOABRENN, S. L. Nuage; pl. koabr,
masculin. On dit aussi kouabrenn.
KOAC'HEIN, KOEC'HEIN (koac'he-in),
x. n. Y. S'évaporer, diminuer en
bouillant.
KOAD, KOAT, S. m. Bois, forêt, et
aussi bois à travailler; pl. koajou.
Yor, MT, plus uaité.
KOA
KOADA, v. a. Lambrisser; p. 6.
KOADACH, s. m. Lambris.
KOAGA, v. a. Buosseler, parlant de la
vaisselle en métal; p. koaget (koag-et).
KOAGAT, v. n. Croasser comme font
les corbeaux ; p. koaget.
KOAGENN (koag-enn), S. f Bosse à la
vaisselle en métal; pl. ou.
KOAGRA, v. a. Le même que KOAGA,
Die
KOAILL (les Lmouillées), s. m. Caille.
oiseau; pl. koailled.
KOAILLETA (les L mouillées), v. H.
Chasser aux cailles. Voy. le précédent.
KOAJEL. VOy. MILIN-KOAJEL.
KOAN, S. L. Souper, repas du soir.
KOAN, s. L. C. Diner aux jours de
jeûne.
KOANHOC’HA, KOAN-HOC’HA, Y. H.
Demander vivement à manger, grogner
comme les pourceaux qui sentent ou
voient la nourriture qu'on se dispose
à leur donner. — hogn, souper, et
hoc'ha, doc'ha, grogner comme les
pourceaux.
KOANIA, Y. n. Souper; p. koantet.
KOANIA, v. n. C. Souper aux jours
de jeùne.
KaANT, adj. Joli, gentil. Comparatif,
koantoc'h; superlatf, koanta.
KOANTAAT, Y. n. Embellir; p.
koañteet, koanteat.
KOANTERI, s. L. Beauté, gentillesse.
KOANTIK, adj. Mignard, gentil. C'est
le diminutif de koant, adj., joli.
KOANTIK, s. m. Ecureuil, animal ;
pl. koantiged.
KOANTIZ, s. f. Gentillesse, beauté,
et aussi amante. — Hou-man a 30 va
c'hoañtiz, celle-ci est mon amante.
KOA
KOANZE, s. m. Y. C. Séant, position
du corps au lit. Voy. KOAZEZ.
KOANZEZ. Voy. KOAZEZ.
KOAR, s. m. Cire des abeilles, chassie
des yeux.
KOARA, v. a. Cirer, frotter avec de
la cire les meubles, etc.; p. et.
KHARAT S. m. C. Cendre de lessive,
charrée.
KOARC’H, KOUARC'H,s. m. V. Chanvre,
plante textile.
KOARC'HEK, S. L. Y. Chènevière; pl.
koarc’hegeu (koarc’heg-eu).
KOAREIZ (koare-1iz), s. m. Y. Carême.
KOAREK, adj. Qui tient de la nature
de la cire. — Koar, cire.
KOARELL, S. L. Semelle de souliers;
pl. ou. Voy. le suivant.
KOARELLA, v. a. Carreler, mettre
des semelles, parlant des souliers;
p. et. On dit plutôt lakaat koarellou da
eur re voulou koz, ressemeler de vieux
souliers.
KOARELLOU. Voy. KOARELL.
KOARENN, s. f. Pain de cire. — Koar,
cire.
KOART, adj. V. Honteux.
KOARTUALEU, S. pl. m. Y. Er c’hoar-
tualeu, les quatre-temps de l'Eglise.
KOAT, KOAD, s. m. Forêt, bois, bois
de construction ; pl. koajou. — Le mot
koat entre dans la composition de
beaucoup de noms de famille : LeCoat,
Lescoat. — Boutou koat, des sabots.
Quoique le mot prenn désigne plus
particulièrement le bois travaillé ou
œuvré, il n’en est pas moins vrai que
dans l'usage on dit aussi bien bou-
tou-koat que boutou-prenn. Il en est de
ee de tous les outils où entre le
ois.
KOATAER, s. m. Celui qui travaille
dans les forêts; pl. ien. — Koat, forêt.
KOB 835
KOAT-ESKENN, s. m. Bois à scier. —
Koat, bois, et eskenn, scie.
KOAT-GWELE (gu-ele), s. m. Bois de
lit. — Koat, bois, et gwele, lit.
KOAT-HIRIN, s. m. Prunelier, arbre.
— Koat, bois, et hrm, pl. irrég. de
hirinenn, prunelle, fruit.
KOAT-KIGN, s. m. Bois pelé, écorce
de chène qui sert à faire le tan. —
Koat, bois, et kignat, écorcher, écorcer.
KOAT-KREN, s. m. Tremble, arbre.
— Koat, bois, et krena, trembler.
KCAT-MED, S. m. Bois taillis. — Æoat,
bois, et medi, couper, moissonner.
KOAT-RED, s. m. Le bois qui pousse
sur les souches des arbres d’une haie.
KOAT-TUFF, s. m. Bois pour faire les
douves de tonneaux. — Koat, bois, et
tuff, pluriel de tuffenn, douvelle.
KOAVENN , KOEVENN , 5. L. Y. T.
Crème du lait. En Vannes, on l’em-
ploie comme masculin ou féminin.
KOAVENNEIN (koavenn-e=in), Y. H. Y.
Se former en crême.
KOAVENNIN, v. n. T. Le même que
le précédent.
KOAZA, Y. n. S'évaporer, se CONSU-
mer en bouillant: p. koaset.
KOAZEZ, KOANZEZ, KAVAZEZ, 5. m.
Séant, position du corps dans un lit.
Sevel enn he goazez, se mettre sur son
séant.
KOR. Voy. KP.
KOBAL, KOBAR, s. L. Y. Gabare, na-
vire ; pl. eu.
KOBALOUR, s. m. V. Gabarier, patron
d une gabare ; pl. kobalerion.
KOBAN, s. m. V. Tente de cabaretier
aux foires ; pl. eu. VOy. TINELL.
KOBAR, s. L. Gabare, navire ; pl. ko-
biri. S
356 KOC
KOBARER, s. m. Gabarier, patron de
gabare ; pl. ten.
KOCH, KOK, adj. (anc.) Rouge.
KOC’H, adj. Y. Ancien, vieux. Yor.
KZ,
KOC’H. Voy. KAC'H.
KOC'HAN, s. L. Y. Chat-huant ; pl. et.
KOC'HANEZ, s. f. V. Femelle du chat-
huant ; pl. et.
KOC'HEIN (koc’h-e-in), Y. n. Y. Deve-
nir vieux, s’invétérer. — Koc'h, N.,
vieux.
KOC'HENN, s. L. Peau des fruits, pel-
licule sur le lait bouilli, sur le plomb
fondu, écorce des plantes, et, par ex-
tension, superficie, surface, apparence.
KOC’HENNA, Y. n. Se couvrir d’une
pellicule, comme le lait bouilli, le
plomb fondu. Voy. KOC'HENN.
KOC’HENNIK, S. 1. Pellicule. C’est le
diminutif de koc’henn.
KOC’HI, KOC’HUI, KOC’HU, s. m.
Halle pour le marché,
KOCHIEN, s. L. Marc de vendange,
crasse en général.
KOS’H - KARVAN, S. f, Y. Charogne,
animal en pourriture. Il s'emploie
aussi comme injure à une femme. —
"sit V., vieux, et karvan, charogne,
KOC'H-LE, s. m. Y. Taureau; pl.
koc'h-leieu. — Koc'h. adj., vieux, et
le, veau.
KOC'HNI, s. L Y. Vieillesse. — Koc'h.
adj., vieux, Y.
KOCHONN, s. m. V. Petit des ânes,
des chiens, des lièvres et autres de ce
genre, pl. kochonnet. Kochonn-ki,
petit chien,
KOC'HU. Voy. KOC'HI.
KOC’HUI. Voy. KOC’HI,
KOE
KOD, s. m. Voy. 60), qui est le vrai
radical.
KODIOC’H, s. m. Y. Alouette; pl. et.
KOEA, v. H. C. Tomber ; p. koeet.
KOEC'HEIN (koec’he-in). Voy. KOAC'H-
EIN.
KOEC’HEREC'H, s. m. Y. Evaporation
par ébullition.
KOED. Voy. KOET, Y.
KOEF, s. m. Coiffe ; pl. ou, tou.
KOEFA, v. a. Coiffer ; D. et. En em
goefa, se coiffer.
KOEF-BIHAN, s. m. Béguin.
KOEF-NOZ, S. m. Coiffe de nuit.
KOELE, s. m. T. Taureau ; pl. koe-
leo. Koele parait être une contraction
de koz leue. À la lettre, vieux veau.
KDELEDENN, S. f. C. Cotillon ; pl.
ou.
KOEN, s. L. Y. Soupé, repas du soir.
KOENIEIN (koen-ie-in), Y. n. Y. Sou=
per.
KOEN-LEC'H, s. L. Y. Cénacle. —
Koen, soupé, et lec'h, lieu.
KOENT, adj. Y. Joli. Voy. KOANT.
KOENV, s. m. Enflure, tumeur, bosse
à la tête, hydropisie.
KOENVEIN (koeñv-e-in), v. n. Enter.
parlant d’une plaie ; p. koenvet.
KOENV-GOUZOUK, s. m. Esquinancie.
A la lettre, enflure du cou.
KOENVI, v. n. Enfler, parlant d'une
plaie ; p. koenvet.
KOER, s. m. Y. T. C. Cire des abeil-
les.
KOERAT, S. m. Y. Charrée, cendre
qui a servi à faire la lessive.
KOF
KOERED, s. m, Y. Le même que koe-
rat.
KOEREIN (£oer=e-in), Y. a. V. Girer,
enduire de cire ; p. koeret.
KOEREK, adj. V. Le même que koa-
rek,
KOERET, S.
KGERAT.
m. V. Charrée. Voy.
KOET, s. m. Y. Forêt, bois, bois ou-
vrable ou de construction; pl. koedeu.
KOETAT, v. a. Y. VOy. KOAUA.
KOETAOUR, S. m. Y. Bücheron; pl.
koetaerion.
KOETIZ, s. m. Envie.
KOET-KOVU, s, m. V. Bois pelar ou
pelé pour tanner les cuirs.
KOEVENN, s. L. Y. T. Crème du lait.
KOEVENNEIN (koevenn-e-in), v. n. Y.
Se former en crème.
KoF, s. m. Ventre. Kof iod, mangeur
de bouillie, ventre de bouillie.
KOFA, v. n. Prendre du ventre, por-
ter le ventre en avant. — Kof, ventre.
KOFAD, s. m. Portée des femelles
d'animaux, ventrée de gourmand. —
Kof, ventre.
KOFATA, Y. n. S'en donner à plein
ventre. Quelques personnes disent
korfata, mais ce doit être à tort, ce
verbe dérivant de kof, ventre, et non
de korf, corps.
KOF-BIHAN, s. m. Bas-ventre, esto-
mac. À la lettre, petit ventre.
KOF-BRAOUED, s. m. C. Pansard, qui
boit el mange beaucoup. — Kot, ven-
tre, et braoued, boisson.
KOF-BRAZ, s. m. Bedaine, panse.
KOFEGEZ (kofeg-ez), s. f. Celle qui a
un gros ventre.
KOFEK, adj. et s. m. Celui qui a un
gros ventre.
KOR 357
KOF-GAR, 8. m. Mollet de la jambe.
A la lettre, ventre de la jambe, par
opposition à. Kern ar c'har. dos de, la
jambe, qui se dit pour désigner le
devant de la jambe. Kofou.he zivesker,
ses mollets (à un homme).
KOFIGNON, s. m. Chausson ; pl. ou,
KOF-10D, s. m. Mangeur de bouillie,
et par extension, pansard. A la lettre,
ventre de bouillie. C’est un. des sobri-
quets que l’on donne aux habitants du
Léon, parce qu'ils mangent souvent de
la bouillie.
KOF-TEO0, s. m. Bedaine, panse. —
Kof, ventre, et eo, épais, gros.
KOG, s. m. V. T. Coq, oiseau domes-
tique; pl. keget (keg-et}, en Vannes ;
kegi, keger (keg-i, keg-er), en Tréguier.
KOGENAN (kog-enan), s. m. V. Huppe,
oiseau ; pl. et.
KOGENNAK (kog-ennak), 5. m. Y.
Alouette huppée ; pl. kogennegi.
KOGEZ (kog-ex), s. L. Grondin, vieille,
poissons ; pl. ed.
KOGN, s. m, Coin, angle; pl. ou.
KOG-RADENN, s. m. Cigale, insecte.
A la lettre, coq de fougère.
KOGUSENN (kog-u-senn), S. f. Y.
Nuage orageux ; pl. kogus, masc.
KOJENN, s. m. Jeune taureau. Ce
mot ne peut guère s'expliquer qu'à la
manière du P. Grégoire; il serait une
contraction de hogus ejenn, presque
bœuf.
KOK, s. m. Graine du houx, arbre.
KOK, s. m. Cuisinier.
KOK, KOG, s. m. Y. T. Coq. oiseau
domestique. Voy. K06.
KOK, KOCH, COK, adj. (anc.) Rouge.
KOKED, s. m. G. Petit canot.
KOKENN, S. m. Ecuelle en bois ou
autre vase dont se servent les men-
diants pour demander l'aumône.
358 KOL
KOKET. VOy. KOKED.
KOK-LE, s. f. V. Cuiller à pot. —
Kok. cuisinier, et los, V., cuiller.
Voy. KOK-LOE.
KOK-LOA, s. L. Cuiller à pot. — Kok,
cuisinier, et Log. cuiller.
KOK-LOA-DOULL, s. L. Ecumoire pour
la soupe. — Kok, cuisinier, loa, cuil-
ler, et toull, percé.
KOK-LOE, s. f. Y. Le même que kok-le,
mais plus régulier que ce dernier.
KOKOMBREZ, s. pl. m. Voy. kOKOM-
BREZENN.
KOKOMBREZENN, S.L. Concombre, lé-
gume, plant de concombre ; pl. ko-
kombrez, masc., des concombres, des
plants de concombres.
KOKULOZ, s. m. Coquelourde, ané-
-mone, plantes.
KOL, KAUL (kôl), s. pl. m. V. T. C.
Pluriel de kolenn, kaulenn, chou,
légume. Voy. KAOL.
KOL, SKOL, SKOR, s. m. Machine
pour enrayer les roues.
KOLA, v. a. C. Enrayer, parlant des
roues d’une charrette.
KOLACH, s. m. Collége; pl. ou. I
s'emploie dans tous les sens que l'on |
donne au mot francais.
KOLDRE, s. m. Pourrelet de tête des
bœufs attelés ; pl. koldreou.
KOLE, s. m. Jeune taureau : pl. ko- |
leou. Ce mot est une contraction pour
kos. vieux, et le, pour leue, veau. C'est
le taureau qui entre dans l’âge où il
est en état de saillir.
KOLENN, KAULENN (kôlenn), s. L V. |
T. C. Chou, légume ; pl. kol, kaul, |
masculin. Voy. KAOLENN.
KOLENN, s. m. Se dit en général du
petit des quadrupèdes de taille infé-
rieure, — Æolenn ki, petit chien qui
tête encore; pl. kelin.
KOL
KOLENNI, v.n. Mettre bas, parlant
des chiennes, chattes, lièvres et autres
femelles de taille inférieure; p. ko-
lennet. VOY. KELINA.
KOLIA, SKOLIA, v. a. Enrayer, par-
lant des roues d’une voiture ou char-
rette; p. koliet, skoliet.
KOLIER, s. m. Collier de chien;
pl. ou.
KOUN, s. m. Y. Ilse dit comme
kolenn, du Léon, du petit des femelles
de taille inférieure. — Kolm ki, petit
chien qui tête encore.
KOLINEIN (kolin-e-in), v. n. V. Mettre
bas, parlant des femelles de quadru-
pèdes de taille inférieure; p. kolinet.
KOLL,s. m. Perte, déchet, détriment,
préjudice, avortement, fausse-couche.
— War goll, à perte, avec perte.
Beza e goll, être facile à perdre.
KOLL, v.a. Perdre, déchoir; p. kollet.
— Mont da goll, se perdre par incon-
duite, dépérir, perdre son âme.
KOLLAD, s. m. Avortement.
KOLLADENN, s. T. Enfant gâté; pl.
kolladennou. 11 s'entend d'un garçon
et d’une fille.
KOLL-BARA, s. m. Il se dit d’un
vaurien. À la lettre, perd-pain, qui
ne vaut pas le pain qu’il mange.
KOLL-BUGALE, s. m. Avortement,
fausse-couche.—— Koll, perte, etbugale,
pluriel de bugel, enfant.
KOLLEIN (koll-e-in), Y. a. V. Perdre;
n. kollet.
KOLLEZ, s. m. Avorton.
KOLL-GOAD, s. m. Hémorragie. À la
lettre, perte de sang.
KOLL-GOET, s. m. Y. Hémorragie. —
Koll, perte, et goet, V., sang.
KOLLIDIGEZ (kollidig-ez), s. L Per-
dition des damnés, terme de dévotion.
KOM
KOLLIDIK, s. m. Enfant avorté,
avorton.
KOLLIDIK, adj. Dans les livres de
piété, on donne à ce mot le sens de
périssable, en parlant des biens de ce
monde. — Madou kollidik ar bed-man,
les biens périssables de ce monde.
KOLO, s. pl. m. Paille, de la paille.
Ce substantif, qui n’est autre que le
pluriel de koloenn, tuyau de paille, si-
gaifie à proprement parler, des tuyaux
de paille ou de la paille. Pour cette
raison, on doit le ranger au nombre
des noms collectifs, comme keuneud.
bois à brûler, et le traiter, en cons-
truction,. à l'instar des substantifs
pluriels. On emploie aussi kolo au sens
de litière d'écurie, ce qui est très-
rationnel. — Lakaat kolo dindan al
loened, mettre de la litière aux che-
vaux. t
KOLOA, et mieux LAKAAT KOLO,
garnir de paille.
KOLOEK, 5. f. Grenier à paille.
KOLOENN, S. f. Tuyau de paille, brin
de paille, tissu en paille, panier en
paille pour porter la pâte au four ou
pour couvrir le pain sur la table; pl.
kolo, masculin, de la paille.
KOLOENN-VERR, S. L. Voy. PLOUZENN-
VERR.
KOLOENN- WENAN (venan), s. f.
Ruche d’abeilles. — Koloenn, tissu en
paille, et gwenan, pluriel de gwe-
nanenn, abeille.
KOLOMER, s. m. V. Colombier. Voy.
KOULOMER.
KOLORENN, S. L. D’après Le Gonidec,
ce mot a le même sens que keler.
KOLVAN. Voy. GOLVAN, qui est le vé-
ritable radical.
KOMBANT, KOUMBANT, s. m. Y.
Vallée, vallon.
KOMBAOT, s. m. Coffre à blé de
grande dimension.
KOMBOT. Voy. KEMBOT.
KOM 359
KOMER, v. a. T. Prendre, accepter,
recevoir; p. komeret. Voy. KEMERET.
KOMM, s. m. Fouleric pour les draps.
KOMM, s. m. Auge pour faire boire
les bestiaux.— Æomm ar falc'her se dit
du sabot ou petite auge portative dans
laquelle le faucheur met de l'eau et
une pierre pour aiguiser sa faulx.
KOMMA, v. a. Fouler, opération que
l'on fait subir au drap dans les fa-
briques ; p. et.
KOMMAD, s. m. Augée, plénitude de
l’auge appelée komm.
KOMMER, s. m. Fouleur de draps.
VOY. KOMMA.
KOMMOUL. Voy. KOUMMOUL.
KOMMOULA. Voy. KOUMMOULA.
KOMMOULEK. Voy. KOUMMOULEK.
KOMMOULENN. Voy. KOUMMOULENN.
KOMPAER, S. m. Compère; pl. ten.
KOMPEJOU, T. Je ne connais ce mot
que par cette phrase : Seder war he
gompejou, solide sur ses pieds, parlant
d’une personne, T.
KOMPEZ, adj. Germain, et aussi plan,
uni, et, par extension, simple dans ses
manières. — Kenderv kompez, cousin
germain.
KOMPEZA, v. a. Unir, niveler, polir;
p. et.
KOMPEZENN, s. L. Pays plat d'une
certaine étendue en culture, plaine ;
pl. ou.
KOMPEZENNAD , s. f. Etendue ou
plaine couverte de cultures ; il y a
lieu de désigner, après ce mot, la na-
ture des cultures : Eur gompezennad
ed, une plaine couverte de céréales.
KOMPLIJOU, s. pl. m. Complies,
prières de l'Eglise.
KOMPND, KOMPOT, s. m. Calendrier,
compartiment de voiture.
360 KON
KOMPOEZ, adj. Y. Plan, uni, non ra-
boteux. Voy. KOMPEZ.
KOMPDEZEIN (kompoez-e-in), Y. à.
Y. Aplanir, unir ; p. kompoezet.
KOMPT, Voy. KOMPOD.
KOMPRENN, v. H. S’apercevoir. Neuze
e komprenaz oc’h va lagad o tigeri, il
s'aperçut alors que mon œil s'ouvrait.
KOMPS. Voy. KOMz.
KOMS. Voy. KOMZ.
KOMZ, s. m. Parole, mot ; pl. kom-
sou, komziou, kompsiou.
KOMZ, v. n. Parler; p. komzet. Koms
oc’h, parler à. Dem-gomz, Y. n., faire
allusion. —- Dem, à demi, et Komz.
parler.
KOMZOU-GRAC'H, s. pl. m. Radota-
ges. — Komzou, paroles, et grac'h.
vieille femme.
KONCHENN, s. f. Conte, histoire ;
pl. Konchou, masc.
KONCHEZA, v. a. Salir; p. et.
KONCHOU, s. pl. Voy. KONCHENN.
KONCHOU-BORN, s. pl. m. Contes à
dormir debout. — Konchou et born.
KONDU, KUNOU, s. f. Kuñdu Yad,
pension où l’on est bien nourri. Kon-
du vad hon eus amañ, ici nous som-
mes bien nourris.
KONFITEOR, s. L. Ar goñfiteor, prière
appelée confiteor en latin.
KONFIZA, v. a. Confire ; p. et.
KONFORT, s. m. V. Consolation.
KONFORTEIN (koñfort-e-in), Y. a. Y.
Consoler ; p. koñfortet.
KONFORTET, adj. et part. V. Consolé.
KONIFEL, s. m. Lapereau, jeune
lapin. Voy. 40NHKLIK.
KONIFL. Voy. KONIEL.
KON
KONIKL, S. m. Lapin; pl. ed. Ce
mot, au XY" siècle, était en usage en
français.
KONIKLETA, v. n. Chasser au lapin.
KONIKLEZ, S. L. Femelle du lapin;
pl. ed.
KONIKLIK, s. m. Lapereau ; pl. koni-
kledigou.
KONK-KERNE. Nom de lieu. Concar-
neau, ville.
KONK, KONK-LEON, s. m. Le Con-
quet, port de mer près de Brest. Ce
mot figure parmi les noms de famille;
on l'écrit Cont en francais.
KONKOEZ, S. m. Gourme, maladie
des chevaux. J'ai vu ce mot employé
avec Ja signification de fanon, ou
gorge du bœuf.
KONNAR, 5. f. Y. T. C. Voy. KOUNNAR.
KONNARET, adj. Y. T. 0. Yar. KOUN-
NARET.
KONNER, 5. L. T. VOy. KOUNNAR.
KONOC’HA, v. n. G. Chercher par
pure curiosité à savoir Ce qui se passe.
KONOC'HER, s. m. C. Fureteur par
vaine curiosité, qui cherche à savoir
les affaires des autres ; pl. ien.
KONSOUC’H, s. m. Pièce de bois qui
entre dans le soc de la charrue.
KONT, KONDT,s. m. Comte, dignité;
pl. ed.
KONT, KOUNT. Voy. ce dernier.
KONTAD, KONDTAD, s. m. Comté,
apanage d'un comte.
KONTAMM, S. m. (anc.) Poison. YOT.
KONTAMMET.
KONTAMMET, adj. et part. Voy. K0N-
TAMMI.
KONTAMMI, v. a. (anc.) Empoison-
ner ; p. kontammet. Ce mot n'est usité
aujourd'hui qu'au participe konñtem-
KOR
met, lequel se dit d’un chien quia été
mordu par un chien enragé ou autre
animal dangereux. Eur c'hr kontam-
met. DER
KONTELL. VOy. KOUNTELL.
KONTELL-LAZ. VOy. KOUNTELL-LAZ.
KONTELLA. Voy. KOUNTELLA.
KONTELLER. Voy. KOUNTELLER.
KONTELLERI. VOy. KOUNTELLERI.
KONTROL. VOy. TOULL-KONTROL.
KONTRON, s. pl. m. Pluriel de kon-
tronenn.
KONTRONENN, s. f. Ver qui s’engen-
dre dans les viandes ; pl. kontron, m.
KONTRONI, v. n. Se dit en parlant
de la viande où s’engendrent des vers;
p. koñtronet. Il se conjugue avec
l’auxiliaire ober. Koñtroni a ra ar
c'hik brein-xe, il se forme des vers
dans cette viande gâtée. C.
KONVOK, v. a. Piquer la meule d’un
moulin, Korak ar vilin, sevel ar
mean milin da gonvok.
KOP, s. m. Vase pour boire ; pl. ou.
KOPAD, s. m. Plénitude du vase ap-
pelé kop.
KOPER, s. (n. T. Cormier.
KGRAIZ (kora-iz), s. m. Carême.
KORBEL, s. m. (anc.) Pierre qui sou-
tient le manteau de la cheminée.
KORBELL. Kaout korbell, ne pas re-
cevoir l’absolution en confession, être
différé en communion, comme il ar-
rive parfois aux enfants pour instruc-
tion religieuse insuffisante, Voy. K0R-
BELLET,
KORBELLET, adj. Beza korbellet a le
mème sens que Kaout korbell. Voy. le
précédent.
KORBEZEN, adj, C. Beza korbexen
emploie, je crois, avec la même si-
KOR 361
gnification que besg Korbellet. En style
trivial, les Cornouaillais disent marc'h
korbezen, comme pour dire un cheval
qui n’est pas catholique, qui ne mérite
pas l’absolution, un mauvais cheval.
KORBINER, s. m. (anc.) Ecornifleur,
KORBONENN, s. f. V. Charbon ou
maladie des blés.
KORDENN, s. L Corde; pl. kerdin,
et kerdat, en Vannes.
KORDENNA, Y. a. Corder, cordeler,
tresser en forme de corde, lier avec
une corde; p. et.
KORDENNAD, s. L. Ce que peut con-
tenir de bois de chauffage une ancienne
mesure appelée corde en France. La
corde variait à l'infini; elle valait
deux, trois, quatre et même cinq
stères, selon les lieux.
KGRDENNAD, s. L Liasse, parlant de
papiers, de petites pièces d'étoffe liées
ensemble. — Kordenn, corde, ficelle.
. KORDENNADI, v. a. Mesurer le bois
à Ê mesure appelée corde; p. korden-
nadet.
KORDENNEIN, Y. a. Y. Enfiler avec
une corde, parlant des grains de cha-
pelet, de collier, etc.; p. kordennet.
KORDENNER, s. m. Cordier; pl. ten.
Voy. KAKOUZ.
KORDENNIK, s.f. Petite corde, ficelle;
pl. kerdinigou.
KORDEQUR, 5. m. V. Cordier; pl.
korderion. On dit aussi kordennour :
pl. kordennerion. Noy. KAKOuz. s
KORF, 5. m. Corps des hommes et
des bêtes; pl. ou. Il s'emploie aussi
au sens de corpulence. — Eur C'horr
maro, Un Corps mort; korf en deuz. il
a pris de la corpulence. c
KORFA, Y. n. Prendre du corps
l'embonpoint. N
KORFATA, Voy, KOFATA,
46
362 KOR
KORF-BROZ, s. m. Corset extérieur
pour femme. À la lettre, corps de
jupe.
KORFEGEZ (korfeg-ez), s. f. Gelle qui
a un gros COTps.
KORFEK, s. m. Celui qui a un gros
corps.
KORFENNOU, s.pl.m.Tuyaux d'orgue.
KORF-ILIZ, s. m. La grande nef des
églises. A la lettre, corps d'église.
KORF-KENN, KORKENN, s. m. Corps
de jupe, pourpoint ou corset sans
manches.
KORF-MARO, s. m. Cadavre. Â la letre,
corps mort.
KORF-NOAZ, s. m. Nudité. — ÆKorf,
corps, et noaz, nu.
KORF-SAE, s. m. Corset extérieur
des femmes de la campagne. A la lettre,
corps de robe. Voy. KORF-BROZ.
KORGAMM, adj. Tortueux.
KORIST, s. m. C. Enfant de chœur
d'église; pl. ed.
KORK, KORKER, S. m. (anc.) Mendiant.
KORKA, v. n. (anc.) Mendier.
KORKENN. VOYy. KORF-KENN.
KORKER, s. m. (anc.) Mendiant.
KORKERES, s. L. (anc.) Mendiante.
KORKES, s. L. (anc.) Le même que le
précédent.
KORLUSK, s. m. Coquillage qui s’at-
tache aux rochers que la marée couvre
et découvre; c’est peut-être le murex.
KORMEL, s. m. T. Pierre qui soutient
le manteau de la cheminée.
KORN. S. m. Angle, coin, recoin. —
Sellet a gorn, regarder du coin de l’œil.
Angulos horrescit natura.
KOR
KORN, s. m. Corne de la tête de
quelques animaux; pl. kern, kerniel.
Voy. KORN, adv.
KORN, s. m. Cor de chasse, trom-
pette; pl. kornou, korniou.
KORN, s. m. Pipe pour fumer; pl.
korniou, kerniel.
KORN. C’hoari ar c'horn, jeu de la
galoche, jouer à ce jeu.
KORN, KOURN, et mieux PESK-KORN,
grondin, poisson.
KORN, sorte d’adverbe. Seac'h korn.
très-sec, parlant de la terre; décharné,
parlant d’une personne. À la lettre,
sec-corne, 5eC COMME Corne.
KORNA, v. n. Se garnir de cornes à
la tête; p. kornet.
KORNAD, s.m. Le contenu d'une pipe
à fumer du tabac, plein une pipe. —
Eur c'hornad butun, une pipe de tabac.
Lakaat eur c'hornad. charger de tabac
une pipe à fumer. Voy. KORN, a. m.,
pipe.
KORNAILLEN (les L mouillées), s.f.C.
Trachée-artère. Voy. TOULL-GAOU.
KORNAL, v.n. Tinter, corner, parlant
des oreilles.
KORN-AL-LAGAD, s. m. Le coin de
l'œil.
KORNANDIS. D'après Le Pelletier, ce
mot a la signification de traître, fourbe,
et aussi d’embüches.
KORNANDOUN , s. m. Nain imagi-
naire ; pl. ed.
KORNANDOUNEZ, s. L. Fée, être ima-
ginaire.
KORNAQUEK. Avel gornaouek, vent
d'ouest.
KORNAOUEK-HUEL. Avel gornaouek-
huel, vent du sud-est.
KORNAOUEK-IZEL. Avel gornaouek-
izel, vent du sud-ouest,
KOR
KORN-BOUD, s. m. Cor, instrument
de musique, cor de chasse, corne
pour appeler au diner les gens d’une
ferme. Ar c'horn-boud. est aussi le
nom que l’on donne au gros bourdon
du biniou, Voy. ce dernier.
KORN-BUAL, S. m. C. Corne pour
appeler les gens de la ferme qui tra-
vaillent aux champs.
KORN-BUTUN, interjection que l'on
prononce dans la bonne humeur : pipe
de tabac !
KORNED, KORNED-LIOU, S. m. Ecri-
toire poriatif des écoliers.
KORNED-LIOU. Voy. le précédent.
KORNEK, adj. Qui a des cornes à la
tête. Ce mot figure parmi les noms
de famille.
KORNEK, adj. Qui a des angles. Bo-
ned kornek, bonnet carré.
KORNELL, KORNIELL, s. f. Hausse
en cuir qui se met aux talons des sou-
liers ou au bout des pieds; pl. kerniell.
KORNELLA. Voy. KORNIELLA.
KORNETENN, S. L. Cornette, sorte de
coiffe ; pl. ou.
KORNIELL, KORNELL, s. L. Hausse
en cuir, soit aux talons des souliers,
soit au bout des pieds ; pl. kerniell.
KORNIELLA, v. a. Mettre des hausses
à la chaussure ; p. et. On dit plus
souvent lakaat kerniell d'eur re voutou.
KORNIGELL (kornig-ell), s. L. Sabot,
jeu d'enfants, toupie ; pl. ou. C'hoari
gornigell, le jeu de la toupie, du sabot,
y jouer.
KORNIGELL (kornig-ell), s. f. Ce nom,
en quelques localités, se donne à
l’alouette, au bécasseau et au van-
neau. On dit aussi kernigell ; pl. ed.
Vanneau, oiseau.
KORNIGELLA(kornig-ella), v. n. Tour-
noyer, pirouetter sur les talons,
KOR 363
KORNIGELLADENN (kornig-elladenn),
s. f. Pirouette ; pl. ou.
KORNIGELLAT (kornig-ellat), Y. n.
Tournoyer, faire des pirouettes.
KORN-KARO, s. m. C’est le nom d’une
plante appelée corne-de-cerf. Korn ar
c'haro est le bois ou corne du cerf,
animal. En Vannes, koet er c'harv.
KORNOK (kornôk), adj. Y. Ahuel gor-
nok, vent du sud-ouest.
KORN-TRO, s. m. Coin caché d’une
maison, etc.
KORN-ZIGOR, sorte d’adjectif qui
s'emploie en parlant d’une porte entre-
bâillée ou entr'ouverte. — Korn, coin,
et digor, ouvert. Korn-zigor e 00 ann
or, la porte était entr’ouverte.
KOROLL, S. m. Y. C. Danse.
KOROLLA, KOROLLAT, v. n. Y. b.
Danser ; p. korollet.
KOROLLER, KOROLLEUR, S. m. Y. C.
Danseur.
KOROLLER, s. m. Pelletier, marchand
de cuirs. Ce mot est un nom de fa-
mille très-répandu.
KOROLLEUR, S. m. C. Voy. KOROLLER,
dans les deux sens de ce mot. Ge subs-
tantif est un nom de famille très-
commun.
KORONAL, s. m. Colonel.
KORPORAILL (les L mouillées). Voy.
le suivant.
KORPORAILLOU (les L mouillées), s.
pl. m. Corporal, linge béni à l'usage
des églises.
KORR, a. m. Nain imaginaire ; pl.
ed. — Le Corr est un nom de famille
très-connu. Voy. KORNANDOUN, KORRIGAN.
KORRE, s. m. V. Corroi, facon don-
née aux cuirs, terre glaise pour gar-
nir les fontaines, les canaux.
KORREEIN (korr-e-e-in), Y. a. Y. Cor-
royer, préparer les cuirs, garnir une
fontaine ou un canal avec du corroi.
364 KOS
KORREENN, s. f. Courroie, lien en
cuir ; pl. ou.
KORREZ, s. L. Naine. Voy. KORR.
KORRIGAN, KORRIGANT, s. L Y. Fée;
pl. korriganet.
KORRIGED (korrig-ed), pluriel de
korrik.
KORRIGEZ (korrig-ez), 5.
imaginaire, fée.
f. Naine
KORRIK, s. m. Pelit nain, fée ; dimi-
nutif de korr. — Le substantif korrik
est un nom de famille assez répandu ;
en ce cas, on l'écrit Corric en fran-
çais.
KORRONKA, KORRONKAT, v. n. C. Se
baigner à Ja rivière, à la mer. Voy.
GWALC'Hi ; en em gwalc'hi, plus usité.
KORS, s. pl. m. Pluriel irréguliér de
korsenn.
KDRSAILLENN (les L mouillées), s.f.T.
Gosier.
KORSENN, s. f. Tuyau de paille, ro-
seau, chalumeau, tuyau de lin, de
chanvre, elc.; pl. kors, masculin.
KORSENN, s. L. Y. Glaïeul.
KORSENNET, adj. Qui a dc bellestiges,
parlant des céréales. Voy. KORSENN,
tuyau de paille.
KORSOU, s. pl. m. Voy. GORSOU, plus
régulier,
KORVENTENN. VOy. KOURVENTENN.
KORVIGELL (korvig-ell), s. f. Ruse,
fourberie, artifice, malice; pl. ou.
KORVIGELLA, KORVIGELLAT (korvig-
ella), v.n. Se contourner ousebrouiller,
parlant du fil, etc.; se contourner,
parlant des serpents, eic. Parexteusion,
frauder, tromper.
KORZENN, s. L. T. Gosier.
KOS,s. m. Calandre, cosson, insecte
qui s’engendre dans les blés; pl. ed.
KOS
KOS, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
kosenn, cosse, gousse de légume.
KOS, s. m. C. Dévidoir à rouet.
K2SA (ko-sa), superlatif de koz, adij.,
vieux. — Ann hmt kosa, le plus vieux,
le plus âgé; ann hmt gosa, la plus
vieille. Voy. K0z.
KOSAAT (ko-saat), v n. Devenir vieux,
vieillir ; p. koseet, koseat. — Koz, adj,
vieux. Il se conjugue le plus souvent
avec l’auxiliaire ober. — Kosaat a ra,
il vieillit; dre ma kosa, à mesure qu'il
vieillit.
KOSAD (ko-sad), s. m. C. Echeveau,
parlant de fil, de laine, etc. Voy. «os,
s. m. C.
KOSANED, pluriel de kosanenn.
KOSANENN (ko-sanenn), s. f. Mite,
charancon, insectes ; pl. kosaned.
KOSANET (ko-sanet), adj. Gâté par les
charancons ou les mites. — Bleu
kosanet, farine gâtée par ces insectes.
Ce mot figure dans les noms de famille.
KOSENN (ko-senn), s. L. Gosse, gousse
de légume; pl. kos, masculin.
KOSKOR, s.m. (anc.) Ménage, au sens
de famille. J'ai trouvé ce mot écrit :
koskor, kozgor, coscor.
KOSKOR, adv. (anc.) Lentement, sans
bruit.
KOSNI. Voy. KOZNI.
KOSOC’H (ko-soc'h), comparatif de koz,
adj., vieux. — Hosoc’h eo evit egile, il
est plus vieux que l’autre. Voy. K0Z.
KüsT, s. m. Corne de lanterne pour
remplacer le verre.
KOSTE, s. m. V. T. C. Flanc de
l’homme et des bêtes.
KCSTEENN, s. L. V. Côte du corps;
pl. kestat.
KOSTEZ, s. m. Côté ou flanc du corps
de l'homme et des bêtes.
KOU
KOSTEZA, v. n. Incliner, parlant
d’un mur.
KOSTEZENN, s. f. Côte du corps;
pl. kostou, masculin.
KOSTEZENNIK, s. f. Côtelette; c’est
le diminutif de kostezenn: pl. kostoui-
gou. — Kostouigou maout, des côte-
lettes de mouton.
KGSTEZET, adj. Qui est de côté. —
Goel gostezet, voile de côté, bouline
d’un navire.
KOSTEZI, KOSTEZIA, v. n. Pencher,
donner de la bande, parlant d’un na-
vire à la voile.
KOSTIN, s. m.C. Terme de lutteurs
de Cornouaille; il doit désigner une
sorte de croc-en-jambe pour faire
tomber son adversaire.
KOSTOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kostezenn, côte du corps.
KOT, KAÜT (Kan, s: m. Y. T. C. Colle.
Voy. KAOT. c
KOTATIBUS, C. Pique-nique. ll est
évident que je ne donne pas ce mot
comme breton, mais seulement parce
que un Dictionnaire pratique doit faire
mention de tous les mots en usage.
KOTTENN, s. L. Expression dont se
servent les enfants pour désigner la
bille ou canette avec laquelle ils jouent
pour en toucher une auire. Voyez le
mot JEU à mon Nouveau Dictionnaire
francais-breton 1869.
KOTUEROU, S. pl. m. Ar c’hotuerou,
les Quatre-Temps de l'Eglise romaine.
KOUABR, s. pl. m. Pluriel de koug -
brenn.
KOUABRENN, s. L. Nuage; pl. kouabr,
masculin.
KOUAR, Y. Ar hou kouar, à votre aise,
lentement. Kouar a le sens de loisir,
aise, commodité.
KOUARAD, s.m. C. Cendre ayant servi
à faire la lessive, charrée.
KOUARC'H, S. m. Y. Chanvre.
KOU 365
KOUBL. Koubl ar vreac'h, le pli du
bras.
KOUBL, s. m. Petit joug pour mener
les bœufs à la foire; couple ou paire,
pour dire deux.
KOUBLA, v. a. Coupler des beuta,
des chiens de chasse; p. et.
KOUBLAD, s. m. Couple ou paire,
parlant des bœufs, des chiens de
chasse.
KOUBLAD, KOUBLENNAD, S. m. Cou-
plet de chanson; pl. koubladou.
KOUBL-AR-FREILL (les L mouillées),
s. m. Partie du fléau à battre le blé;
c'est le morceau de cuir qui relie le
manche au battant. — ÆKoubl, pli, et
freill, fléau.
KOUBLAT, KOUBLEIN, v.a. V.Coupler,
parlant des bœufs, des chiens de
chasse ; p. koublet.
KOUBLEIN (kouble-in), v. a. Voy. le
précédent.
KOIBLENNAD. Yor. KOUBLAD.
KOUBLER, s. m. C. Æoubler levriou,
relieur de livres ; pl. ten.
KOUBOUL, s. m. Coin en bois pour
serrer deux objets.
KOUC’H, s. m. Couverture de ruche
à miel.
KOUCHAN, v. n. T. Faire gageure,
parier ; p. kouchet. Me gouch ex eo, je
parie que cela est.
KOUC'HAN, KIC'HAN, a. L. Y. Chat-
huant ; pl. et.
KOUC'HANEZ, s. f. Femelle du chat-
huant, fresaie.
KGUCHI, KOUSI, v. a. Y. Salir, et
par extension, corrompre, parlant
d’une fille. Voy. KOUCHIEIN.
KOUCHIEIN, KOUCHIAT (kouchie-in),
v. a. V. Salir, et par extension, pro-
faner et aussi corrompre une fille;
p. kouchiet.
366 KOU
KOUCHIET, adj. V. Sali, terne.
KOUCHIOUR, S. m. Y. Corrupteur,
profanateur ; pl. kouchierion.
KOUDET, s. m. (anc.) Pensée, idée.
KOUE, s. m. T. Lessive. Ce mot est
un nom de famille quelque peu connu.
KOUE, s. m. T. Chute.
KOUEAN, v. n. T. Tomber, déchoir :
p. Koueet. Voy. KOUEZA.
KOUECH, s. m. Y. T. Chute. Yor.
KOUEZ.
KOUEC'HAN, Y. n. T. Tomber, dé-
choir ; p. kouec'het.
KOUECHEIN (kouec’he-in), v. n. Y
Tomber, choir, déchoir ; p. kouec’he,'
KOUENT, S. L. Couvent, monastère ;
pl. koueñchou. Le mot koueñt se pro-
nonce comme en francais kouainte.
Ar goueñt, le couvent.
KOUER, s. m. Paysan ; pl. (en.
KDUERED, s. m. Y. Le même que
koerat.
KOUERIAD, S. m. Villageois, paysan,
homme de la campagne. Yor. KOUER,
qui est plus usité.
KOUERIADEZ, s. f. Villageoise, femme
de la campagne ; pl. ed.
KOUERS, GOUERS, GUERS, adv. Y.
Longtemps. Kouers zou, il y a long-
temps, V.
KOUESIA, KOUEZA (koue-sia), v. n.
Faire la lessive ; n. kouesiet, Kouezet.
On dit de préférence redek ar c'houez.
ober kouez.
KOUESIER, KOUEZER (koue-sier), S.
m. Blanchisseur de linge sale ; pl. ten.
KOUESIEREZ, KOUSZEREZ (koue-sie-
rez), S. f. C’est le féminin du précé-
dent ; pl. ed.
KOUEVR, S. m. Cuivre, métal.
KOUEVRA, v. a. Cuivrer, doubler en
cuivre ; p. kouevret,
KOU
KQUEZ, s. m. Chute. — Koueza.
choir, tomber.
KOUEZ, s. m. C. Bleud kouez se dit
pour désigner le tan ou poudre (farine)
provenant de l’écorce du chêne. C.
KOUEZ, s. m. Lessive. Ober kouez,
redek ar c'houes, faire la lessive. Ti-
kouez, buanderie.
KOUEZA, v. n. Choir, tomber; p.
kouezet. Koueza enn he boull, se dit
d’une maison, d’un mur qui s'écroule.
A la lettre, tomber dans son trou, dans
ses fondations. — Poull, trou.
KOUEZA, KOUESIA, v. n. Faire la
lessive. — On dit de préférence, ober
Kouez. redek ar c'houez.
KOUEZ-DOUR, S.
lettre, chute d’eau.
m. Cascade. À la
KOUEZER, s. m. Blanchisseur de
linge. Voy. KOUEZA.
KOUEZEREZ. Voy. KOUESIEREZ.
KOUF, S. m. C. Ventre. Voy. K0F et
ses composés.
KOUFFOC'H, s. m. Ouess. Fars au
lard, mets des gens de la campagne.
Voy. FARS, S. M.
KOUFIGNON. Voy. KOFIGNON.
KOUFR, S. m. Coffre à linge, armoire.
KOUFR-HOUARN, s. m. Coffre en fer,
coffre-fort.
KOUG, s. m. V. Gorge.
KOUGA, v. a. Piquer, terme de meu-
nier, parlant d’une meule de moulin.
Kouga ar vilin, piquer la meule d’un
moulin.
KOUGAT, s. m. V. Gorgée, et aussi
mal de gorge. — Koug, V., gorge.
KOUGOUL, s. m. Caçuchon des gens
de la campagne, cape, froc de moine.
KOUGOULIET, adj. Qui a pris le froc.
— Kougoul, froc.
KOU
KOUIGN, S. L. Gâteau ou galette,
faite au four avec des restes de pâte,
pour les enfants; pl. ou.
KOUIGNAOUA, v. n. Aller chercher
des gâteaux comme font les enfants,
en quelques cantons, à l’occasion de
la fête des Innocents (P. Grégoire). Ce
mot dérive de kouignaou, ancien plu-
riel de kouign, gâteau, galette,
KOUILC'HA, v. n. Cligner de l'œil.
VOy. GWILC'HAT.
KOUILC'HER, s. m. Qui a l'habitude
de cligner de l’œil. Voy. GWILC'HER.
KAUILTRON, S. m. Y. Goudron.
KOUILTRONEIN, v. a. Y. Goudronner ;
D. kouiltronet.
KOUILTRONEK, adj. V. Goudronné.
KOUIT, adj. T. Voy. KUIT.
KOUJOURN, adj. C. Propret, dispos,
bien portant.
KOUKQU, s. f. Coucou, oiseau; pl. ed.
KOUKOUG, s. L Le même que koukou ;
pl. koukouged.
KOULDI. Voy. KOULDRI.
KOULDRE. VOY. KOLDRE.
KOULIN, KOUNIFL, s. m. Y. Lapin ;
pl. et. Voy. KONIKL.
KOULINETA, v. n. Chasser au lapin.
KOULINEZ, S. f. La femelle du lapin;
pl. et. p
KOULIS, adj. Y. Pourri, parlant des
œufs. Vi koulis, Y.
KOULM, s.f, Colombe, pigeon; pl.ed.
KOULM, S. m. Neud: pl. ou.
KOULMA, v. a. Nouer; p. et.
KOULMEK, adj. Plein de nœuds.
. KOULOMER, S. m. Y. Colombier; pl,
jeu,
KOU 307
KOULOURDRENN, s. L. Calebasse, lé-
gume ; pl. ou.
KOULOURDRENNIK-GOUEZ, s. f. Colo -
quinte, plante. A la lettre, petite cale-
basse sauvage.
KOULS, s. m. Epoque, temps, mo-
ment opportun.
KOULS, adv. Autant, aussi bien.
Kouls ha, aussi bien que.
KOULS - LAVARET, sorte d’adverbe.
Pour ainsi dire. A la lettre, autant
dire.
KOULSKOUDE, adv. Cependant, néan-
moins.
KOULTR, s. m. Coutre.
koultr, coutre de la charrue.
Kouñtell
KOUMAER, S. L Commère, canca=
nière. Eur goumaer vad, une bonne
commère.
KOUMANANCHOU, s. pl. m. Gages de
domestique.
KOUMANAND, KOUMANANT, S. m.
Fermage, ferme, prix de ferme, gages
des domestiques ; pl. goumanañchou.
Dek skoed am eux evit va c'houmanant,
j'ai dix écus de gages.
KOUMANANTA, v. n. Servir à gages.
VOy. KOUMANANT.
KOUMBANT. Voy. KOMBANT. Y.
KOUMBLE. VOY. TORCHENN.
KOUMER, v. a. Y. T. G. Prendre, ac-
cepter, s'emparer ; p. et.
KOUMM, S. m. Vague de la mer; pl.
ou. En grec, Kung.
KOUMMEK, adj. Qui produit des va-
gues, houleux, parlant de la mer.
Voy. KGUMM.
KOUMMOUL, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de koummoulenn.
KOUMMOULA, v. n. Se couvrir de
nuages. Il se conjugue avec l’auxi-
liaire ober,
368 "KOU
KOUMMOULEK, adj. Nuazeux, nébu-
leux, couvert de nuages épais. Koum-
moulek eo ann amzer, le temps est
nuageux.
KOUMMOULENN, s. L. Nuage épais ;
pl. koummoul, masc.
KOUMUNIA, v. n. Communier, terme
de dévotion ; p. koumuniet.
KOUMUNION, S. f. Communion, ter-
me de dévotion. Ar goumunion, la
communion.
KOUN, s. pl. m. C’est un des pluriels
de ki, chien.
KOUN, S. m. T. Souvenir. Le mot
koun paraît avoir été autrefois d’un
usage plus répandu qu'aujourd'hui.
On le retrouve dans le verbe añkou-
nac’haat, oublier. On prononce aussi
koun, mais plus rarement.
KOUNA, v. n. T. Songer à, se sou-
venir de.
R KOUNAAT, v. n.f (anc.) Se souvenir
E E
KOUNDÈN, KONDON, adj. Douar
koundon, terre en friche.
KOUNDOUN. Voy. KOUNDOUNIOU.
KOUNDOUNIOU, s. pl. m. P. Bezin ar
c'houndouniou, goémon provenant des
plus grandes profondeurs de la mer.
KOUNHERS, s. m. (anc.) Chasseur.
Je n’apercois dans la composition de
ce substantif que le mot koun, un des
pluriels de ki, chien.
KOUNIKL. Yor. KONIEL.
KOUNIKLEZ. VOy. KONIKLEZ.
KOUNN. Ce mot que l’on trouve par-
fois écrit de cette manière, est le
même que koun, pluriel de ki, chien.
KOUNNAR, S. L Rage, maladie, et
aussi fureur, grande colère.
F KOUNNARET, adj. Enragé, attaqué
de la rage, et aussi en grande colère,
furieux.
KOU
KOUNNARI, v. n. Etre saisi de fureur,
d’emportement furieux.
KOUNT, s. m. Compte, règlement
d'argent.
KOUÿNTELL, KGNTELL, s. f. Couteau;
pl. kouñtilli, kouñtellou.
KOUNTELL-BLEG, S. L. Couteau qui
se ferme, jambette. — Æouñtell, cou-
teau, et pleg, pli. A la lettre, couteau
pliant.
KOUNTELL-KERE, s. f. Tranchet de
cordonnier.
KOUNTELL-LAZ, s. f. Et aussi kou-
tell-laz, koutell-lac'h, en Vannes. Cou-
telas des bouchers. — Kouñtell, cou-
teau, et Zaza, tuer. En raison surtout
de la finale laz du mot breton, il y a
lieu de penser que le substantif fran-
cais coutelas en dérive, bien que les
étymologistes francais fassent dériver
coutelas (énorme couteau), du latin
castellus, qui signifie petit couteau,
canif.
KOUNTELLA, et mieux, Ter taoliou
kouñtell, donner des coups de couteau,
frapper avec un couteau.
KOUNTELLER, s. m. Coutelier; pl.
ien.
KOUNTELLERI, s. L. Coutellerie. —
Kounteller, coutelier, et ti, maison.
KOUNTILLI, s. pl. t. Pluriel ’irrégu-
lier de kouñtell.
KOURAILLOU (L mouillées), s. pl. m.
Entrailles, boyaux, tripes.
KOURATER, s. m. Courtier, entre-
metteur en affaires; pl. en. On dit
aussi koureter. Kourater kezek, koura-
ter saout, entremetteur pour la vente
des chevaux, des bestiaux.
KOURECHER, S. m. Coiffe de deuil;
pl. ou.
KOURETER. VOY. KOURATER.
KOURETOUR, s. m. Y. Courtier d'af-
faires ; pl. koureterion. Voy. KOURATER.
KOU
KOURICHER. VOy. KOURECHER.
KOURN, KORN, s. m. Grondin, pois-
son; pl. ed.
KOURN, s. m. T. Pipe à fumer. Voy.
KoRN et ses dérivés.
KOUROUILL (L mouillées), S. m. Y.
Verrou de porte. On dit aussi krouill.
KOUROUILLEIN (kourouill-e-in, avec
L mouillées), v. a. V. Fermer au ver-
rou. On dit aussi krouillein,
KOURREENN. Voy. KORREENN.
KOURREZ, s. m. Corroi pour garnir
les fontaines, les conduites d’eau ; il
se dit aussi de l’opération que subis-
sent les cuirs dans les tanneries.
KOURREZA, v. a. Garnir de corroi,
parlant des conduites d’eau ; corroyer
les cuirs, et aussi suiver, parlant
d’un navire ; p. et.
KOURREZER, s. m. Corroyeur de
cuirs ; pl. ien.
KOURREZET, adj. Corroyé.
KOURS, s. m. Y. Saison, époque,
temps opportun. Er puar c'hours ag
er ble, les quatre saisons de l’année, Y.
KOURS, s. m. (anc.) Vulve.
KOURSIA, v. a. (anc.) Epier.
KOURSTAON. VOy. GOURSTAON.
KOURT, S. m. Cour non fermée par
un mur.
KOURTIN, S. m. G. Rideau de lit ; pl.
ou.
KOURTIN, s. pl. m. V. Pluriel du
suivant.
KOURTINENN, s. L. Y. Natte en paille;
pl. Kourt, masc.
KOURZI, v. n. C. Epier. Voy. KOURSI.
Choum a reaz da gourzi, il resta au
guet.
KOURVENTENN, s. f. Orage, tempête,
coup de vent : pl, ou,
KOU 369
KOUS, KOUZ, adj. C. Vieux, ancien,
âgé. Voy. k0Z.
KOUSI (kou-s1), v. a. Y. Le mème que
kousiein.
KOUSIEIN (kou-si-e-in), Y. a. Y. $a-
Dr, corrompre. Voy. KOUCHIEIN.
KOUSIOUR (kou-siour), s. m. Voy.
KOUCHIOUR.
KOUSK, S. m. Sommeil. Dre va
c'housk, pendant mon sommeil.
KOUSKADEL-RONKENNET, 5. f. Y. Lé-
thargie, apoplexie.
KOUSKED,s. m. Sommeil. Voy. KOUSK.
KOUSKEDIK, adj. Assoapi, endormi.
— Kousk, Kous ked. sommeil.
KOUSKEDUZ, adj. V. Assoupissant,
qui provoque le sommeil.
KOUSKEIN (kousk-e-in), Y. n. Y. Dor-
mir. Voy. KOUSKET, Y. H.
KOUSKER, s. m. Dormeur ; pl. ien.
KOUSKEREZ, s. L. Dormeuse ; pl. ed.
KOUSKET, s. m. Sommeil. Voy. KOUSK.
KOUSKET, v. n. Dormir ; p. kousket.
En em Ter da gousket, s'endormir. Mont
da gousket, aller se coucher. A la
lettre, aller dormir. Gwall bell out bet
kousket, tu as dormi bien longtemps.
Kousket avad ne reaz berad, il ne put
dormir du tout.
KOUSKET-FOLL, S. m. Catalepsie. À
la lettre, sommeil fou.
KOUSKOUDE, adv. C. Voy. KOULSKOUDE.
KOUST, s. m. Préjudice, dépens, dé-
triment. Beva divwar goust ar re all,
vivre aux dépens d'autrui,
KOUSTA, v. a, Coûter, valoir un
certain prix ; p. et.
KOUSTEIN (koust-e-in), v. a. Y. Le
même que kousta.
KOUSTELE, KOUSTLE, s. m. Y. Pari,
gageure ; pl, kousteleiew,
47
370 KOV
KOUSTIANS, s. f. Conscience. Eur
goustians vad, une bonne conscience.
KOUSTLE, s. m. V. Le même que
koustele.
KOUSTUZ, adj. Coûteux, dispendieux.
Voy. KOUSTA.
KOUTELL, S. L. Y. Couteau; pl. eu.
Voy. KOUNTELL.
KOUTELL, s. f. Palourde, nom que
l'on donne à plusieurs coquillages
bivalves. Les coquilles de celui dont il
est question ici ressemblent assez à
un manche de couteau, aussi l’appelle-
t-on parfois treid-kounñtell. À la lettre,
manches de couteau.
KOUZ, KOUS, adj. C. Vieux, âgé,
ancien. Ann hant gouz, la vieille.
Ann hini kous, le vieux. Voy. KOZ.
KOUZIN, s. m. Et aussi, kouzin ar
vadalen, nom ironique que l’on donne
à un cordier ; pl. fouzined. Voy. KA-
KOUS.
KOUZOUMENN, 5. L. Sacrement de la
confirmation. Ar gouzoumenn.
KOUZOUMENNA, v. a. Donner le sa-
crement de la confirmation. On dit
aussi souzoumenni.
KOV, s. m. Et mieux, kof, ventre.
KOVEEIN (kove-e-in), v. a. Y. Tanner,
parlant des cuirs. Ce mot dérive de
kovu, s. m. V., tan, pour les cuirs.
KOVEOUR, s. m. V. Tanneur; pl.
koverion. — Kovu, tan.
KOVESAAT (kove-saat), v. a. Entendre
quelqu'un en confession; p. kovescet,
koveseat. Voy. KOVEZ.
KOVESION (kove-sion), s.f. Confession
ou sacrement de la pénitence. — Ar
govesion, la confession.
KOVESOUR (kove-sour), S. m. Confes-
seur; pl. ten.
KOVEZ. v.n. Et mieux, mont da govez,
se confesser à un prêtre, aller à con-
fesse,
KOZ
KOVEZOUR, s. m. V. Confesseur;
pl. ion.
KOVU, s. m. V. Tan pour tanner les
cuirs, et aussi, halle pour le marché.
KOZ, adj. Vieux, ancien, âgé, et aussi
mauvais en son genre. Comparatif,
kosoc'h (ko-soc'h); superlatif, kosa
(ko-sa). Ann hini koz, le vieux; ann
hini goz, la vieille; eunn den koz, un
vieillard; paotr kosa ann den-se, le fils
aiué de cet homme. A la lettre, le fils
le plus âgé de cet homme. Va breur
eil gosa, mon frère cadet. À la lettre,
mon frère second plus âgé. Au sens
de mauvais, l’adjectif koz précède le
substantif qualifié, et ce dernier adou-
cit son initiale, à moins que cette ini-
tiale ne soit une des lettres dures
K,P,T. Ainsi, on dit : eur c'has varc'h,
une haridelle, un mauvais cheval
(marc’h)\; koz votez, une mauvaise
chaussure (botez). Mais on dit koz-
kaboun, koz-parichou, koz-ti. Voyez
ces trois derniers mots et autres ci-
après. Les motifs de ces changements
sont expliqués à la lettre Z de mon
Nouveau Dictionnaire francais-breton,
1869. Il en est de même du comparatif
et du superlatif de koz. — Le Koz est
un nom de famille très-répandu.
KOZAN, s. m. Mite, insecte; pl. ed.
KOZANA, v. H. Se remplir de mites;
p. kozanet.
KOZANED, KOZANET. Voy. KOSANED.
KOZANENN. Voy. KOSANENN.
KOZ-DILLAJOU (Lmouillées), s. pl. m.
Vieux habits, vieux chiffons. Voy.
DILLAD.
KOZEAL (kôzeal), v. n. C. Et aussi
kauxzeal. Voy. ce dernier.
KOZENN, S.L. Vieille femme.— Aoz,
vieux. Voy. GRACH.
KOZGOR. Voy. KOSKOR.
KOZ-HOUARN, s. m. Ferraille. À la
lettre, vieux fer.
KOZIAD, s. m. Vieillard. Il n’est
guère usité, On dit de préférence
den koz,
KRA
KOZ-IAR, s. m. Poltron,
mouillée. À la lettre, vieille poule.
KOZIK, s. m. B. Ce mot, diminutif
de koz, adj., vieux, est un terme en-
fantin qui ne s'emploie qu’au vocatif,
en parlant à la personne elle-même,
et désigne le grand-père ou la grand”’-
mère indifféremment. Ainsi, ia, kozik,
oui, grand-père; oui, grand'mère. Ce
mot est de l’Ile-de-Batz, où l’on em-
ploie, comme en Léon, les mots tad-koz
et mamm-goz, dans les autres cas.
KOZ-KABOUN, S. m. Poltron, poule
mouillée. A la lettre, vieux chapon.
KOZ-LE, s.m. Jeune taureau. — Koz,
vieux, et le pour leue, veau.
KOZNI, s. f. Vieillesse. — Koz,
vieux.
KOZ-PARICHOU, s. pl. m. Vieux pa-
piers, paperasses.
KOZ-PERENN, s. L. Poire sauvage.
À la lettre, mauvaise poire.
KOZ-SKRIJOU, s. pl. m. Paperasses,
vieux papiers.
KOZ-TI, s. m. Masure. A la lettre,
mauvaise maison.
KOZ-TRABELL, s. f. Vieille radoteuse.
— KOS, vieux, et trabell, traquet pour
effrayer les oiseaux.
KOZ-TRAOU,s.pl.f. Patras, friperies.
À la lettre, vieilles choses.
KOZ-VOTEZ,s.f. Mauvaise chaussure,
— Koz, vieux, et botez, chaussure. —
Koz-votez ler, savate. A la lettre, mau-
vaise chaussure de cuir.
KOZ-VOUTAOUER, S. m. Savetier. —
Kos, mauvais, et boutaouer, faiseur de
chaussures.
KRAB, s. m. Crabe ou cancre de mer,
crustacé.
KRABAN, s. f. Griffe d'animal, et
aussi, main d’un voleur; pl. ow. Voy.
KRABANOU.
poule ji
KRA 371
KRABANAD, s. f. Coup de griffe, et,
par extension, soufflet ou coup donné
sur la figure, claque, tape. — À gra-
banadou, par poignées. Voy. KRABAN.
KRABANADENN, s. L. Voy. le précé-
dent.
KRABANATA, v. n. Griffer, donner
des coups de griffe. Voy. KRABANAD. —
En em grabanata, se battre à coups de
poing.
KRABANEK, adj. Qui a de grandes
griffes.
KRABANOU, s. pl. L Ge mot, qui n’est
autre que le pluriel de kraban, griffe,
s'emploie aussi comme suit : mont war
he grabanou, marcher à quatre pieds,
comme les petits enfants qui com-
mencent à marcher.
KRABET, SKRABET. Voy. SKRABAT.
KRABISA (krabi-sa), v. a. Egratigner;
p. et.
KRABISADENN (krabi-sadenn), s. L
Egratigaure, marque que laisse ou fait
une égratignure ; pl. ou.
KRABON, s. f. Y. Griffe; pl. kraboe
nieu. VOy. KRABAN.
KRABOS. Voy. KRABOSOU (krabo-sou).
KRABOSEK (krabo-sek), adj. Qui mar-
che comme les crapauds.
KRABOSOU (krabo-sou), s. pl. m. Ce
mot s'emploie comme suit : Mont war
he grabosou, marcher à quatre pieds
comme les enfants qui commencent à
marcher.
KRABOZ. VOY. KRABOSEK,
KRAC'H, adj. Y. Desséché au feu, au
soleil. Voy. KRAZ.
KRAC'H, s. m. Y. Le même que
kreac’h.
KRACHEIN (krac'he-in), v. a. Y. Des-
sécher au feu, au soleil; p. krac’het.
KRAC'HIGELLET (krac'hig-ellet), Y.
Voy. KRIZET. Ce mot paraît dérivé de
krac’h, adj. V., desséché,
372 KRA
KRAE, s. m. Grève de la mer, de
rivière. Ar c'hrae, la grève.
KRAF,Ss. m. Capture, prise, marque
d'égratignure. Voy. KRAFA. On dit aussi
krav.
KRAF, s.m. Couture, point d’aiguille.
KRAFA, KRAVA, v. a. Capturer, égra-
tiguer.
KRAFADENN, S. f. Marque d'égrati-
gaure.
KRAFAT, v. a. et n. Gratter, se grat-
ter ; p. krafet. Krafat he benn, se gratter
Ja tête. À la lettre, gratter sa tête.
KRAFINA, v. a. Egratigner; p. et.
KRAFINADENN, S. L. Egratignure;
pl. ou.
KRAG, KREG, s. m. Grès, pierre.
Mean krag, pierre de grès. Pod krag,
pot de grès.
KRAINCH, S. m. Crachat. Voy. le
suivant.
KRAINCHAT, Y. n.Cracher avec effort ;
p. krainchet.
KRAINCHER, s. m. Cracheur. Voy.
KRAINCHAT.
KRAINCHOUER, s. m. Crachoir.
KRAK, adj. Perçant, vif, parlant de
la vue, court ou peu long, demi, en
terme de mépris. Voy. ci- après les
composés de krak.
KRAK, adv. Ce mot a dù avoir la
signification de presque, et celle aussi
de tout-à-fait, entièrement. Voy. KRAK-
HOUAD, KRAK-VASTARD, KRAK-0ZAC'H.
KRAK-HOUAD, S. m. Sarcelle, oiseau
d’eau; pl. krak-houidi, — Krak, adij.,
demi, court, et houad, canard.
KRAK-OZAC'H, S. m. Femme hom-
masse. — Krak, adv., presque, et
ozac'h, homme, chef de ménage. Voy.
GREK-0ZAC'H.
KRA
KRAK-VASTARD, s. m. Fils d’un bà-
tard.— Krak, adv., à demi, et bastard,
bâtard.
KRAK-VASTARDEZ, s. f. C’est le fémi-
nin du précédent.
KRAMANAILL [les L mouillées), s. m
Crémaillère de cheminée.
KRAMPINELL, S. L. Attrait, amorce,
en mauvaise part ; pl. ou.
KRAMPOAC'HENN, Y. Voy. KRAMPO0E-
C'HENN.
KRAMPOEC’H, s. pl. m. Y. Pluriel de
krampoec’henn.
KRAMPOEC'HEIN, Y. n. V. Manger des
crêpes ; p. krampoec’het.
KRAMPOEC'HENN, s. f. Y. Crêpe, sorte
de galette fort mince ; pl. krampoec’'h,
masculin.
KRAMPOEC'HOUR, s. m. Y. Marchand
de crêpes, mangeur de crêpes; pl.
krampoec’herion.
KRAMPOEZ, 5. pl. m. C’est le pluriel
de krampoezenn.
KRAMPOEZA, v.n. Manger des crêpes;
p. krampoezet.
KRAMPOEZEREZ, s. L. Vendeuse de
crêpes.
KRAMPOEZ-MOUZIK, a. m. Ombilic,
cotylet, plante grasse des champs. Sa
feuille ayant, en petit, quelque res-
semblance avec la crêpe (krampoez),
on lui a donné sans doute ce nom
fantaisiste. J'ignore le sens de moust:
d’autres disent mouexzik. Voy. MOUz,
NOUS, particule, et MOUZIK.
KRAN, S. m. Entaille, encoche: pl. ou.
KRAN,s. m. Rouleau en bois à l’usage
des agriculteurs; pl. tou. On dit aussi
KRAN-DOUAR.
KRAN, s. m. Y. Crin. Voy. REUN et
ses composés.
KRAN-DOUAR, s. m. Rouleau d'agri-
culture. Voy. KRAN. À la lettre, rouleau
pour la terre.
KRA
KRANELL, s. L. Meurtrière de fortifi-
cation, créneau, embrasure; pl. kra-
nellou. s
KRANELLA, v. a. Créneler; p. et.
KRANHU, s.m. V. Mendiant ; pl. kran-
huet. Au féminin, kranhues; pl. et.
KRANK, s. m. Crabe, cancre, erus-
tacé de mer; pl. ed.
KRANKENN, s. f. Ecrevisse de mer;
pl. krankenned.
KRANN. Voy. KRAN, entaille.
KRAO, 5. m. T. Crèche, étable, écurie.
Voy. KRAOU.
KRAON, KBAOUN, s. pl. m. Pluriel de
Kraouenn, noix, fruit. C’hoari ar
c'hraouñ, jeu des noix, jouer aux
noix.
KRAOST, s. m. Pituite, flegme, tu-
meur. Xlañv eo gañt ar c'hraost, il a
Ja pituite.
KRAOSTA, v. D. Faire des crachats
gras comme font les enrhumés et les
pituiteux.
KRAOSTEK, adj. Pituiteux, flegmati-
que ou atteint du flegme, malagie. On
dit aussi kraostuz.
KRAOU, s. m. Etable, écurie, berge-
rie, poulailler, crèche aux cochons.
Pour être bien compris dans ces di-
vers sens, le mot kraou doit être com-
plété par le nom des bêtes. Ainsi on
dit : kas ar c'hezek d'ho c'hraou, me-
ner les chevaux à l'écurie; kas ar
zaout d'ho c'hraou, mener le bétail à
l’étable ; kraou ann denved, bergerie;
kraou ar moc’h, crèche aux cochons;
kraou ar ier, poulailler. Voy. KROU.
KRAOUADENN. Voy. KRAOUIDENN.
KRAOUADENNEIN, v.n. VOy. KRAOUI-
DENNEIN.
KRAQUAT, Y. a. et n. V. Gratter, se
gratter; p. kraouet. VOy. KRAFAT.
KRAQUENN, s. L Noix, fruit; pl.
kraouñn, masc.
KRA 373
KRAQUENN, s. f. Chas d’aiguille, et
aussi aloyau, partie de la viande de
boucherie. Kraouenn yerin, aloyau de
bœuf. Voy. BEVIN.
KRAQUENNEK, sorte d’adverbe, C.
Kaozeal kraouennek, parler en gras-
seyant.
KRAOUENN-GARZ, s. m. Noisette,
fruit. À la lettre, noix de haie.
KRAOUENN-GELVEZ, s. f. Noisette,
aveline, fruits, — Kraouenn, noix, et
kelvez, pluriel irrégulier de kelvezenn,
coudrier, arbre.
KRAOUENN-GLAZ, S. f. Cerneau,
noix fraîchement cueillie. A la lettre,
noix verte.
KRAOUENN-VEVIN, S. L. Aloyau de
bœuf. — Kraouenn, aloyau, et bevin,
viande de bœuf.
KRAQUIAD, s. m. Ce que peut conte-
nir une étable en bestiaux, une étable
pleine de bestiaux. Voy. KRAOU. Eur
c'hraouiad saout, une étable pleine de
bêtes à cornes.
KRAQUIDENN, s. L. Y. Gratin de la
bouillie. Voy. KRIANENN.
KRAOUIDENNEIN (kraouidenne - in),
v. n. Y. Enlever le gratin d’une poêle,
etc.
KRAOUN, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de kraouenn, noix.
KRAOZON.
ville.
Nom de lieu. Crozon,
KRAP,s. m. Harpon, crampon, grap-
pin ; pl. ou.
KRAPA, v. a. Harponner, crampon-
ner, ravir ; p. krapet.
KRAPAC'H, S. pl. m. Y. Pluriel irré-
gulier de krampoac'henn, krampoe-
c'henn, V., crêpe, mets de la campagne
en Bretagne. Le pluriel krampoec’h est
plus usité.
KRAPAC’HEIN (krapac'he-in), v. n. Y.
Manger des crêpes. Voy. KRAMPOEC'HEIN,
UE
374 KRE
KRAPEIN (krape-in), v. n. Y. Grim-
per ; p. kranet. Krapein ar ur roc'h.
grimper sur une roche.
KRAPER, S. m. Voy. SKRAPER.
KRAPINELLA, v. a. Harponner; p. et.
KRAS, adj. Voy. KRAZ.
KRAS. Ce mot, je crois, ne s'em-
ploie que dans cette phrase : Sal ho
kras, pour salo ho kras, sauf votre
respect. VOy. GRAS.
KRAV, KRAF, s. m. Couture, point
d’aiguille. Voy. 681.
KRAV, KRAF, s. m. Capture, prise.
KRAVA. VOy. KRAFA.
KRAVAZ, s. m. Civière, brancard,
fourche de la charrue; pl. kravazou,
krivisier (kravi-sier).
KRAVAZ-RODELLEK, s. m. Brouette.
— Kravaz, civière, et rodellek, dérivé
de rod, roue.
KRAVELL, S. L. Y. Sarcloir.
KRAZ, KRAS, adj. Desséché au feu,
au soleil; trop cuit ou grillé. Bara
kraz, pain rôti.
KRAZA, v. a. Dessécher au feu, au
soleil, trop cuire, griller ; p. krazet.
Voy. KRAZ.
KRAZADENN, S. f. Grillade de viande.
Voy. KRAZA.
KRAZENN, s. L. Tranche de pain rôti;
pl. ou.
KRAZUNEL, S. L. Crasse qui se pro-
duit par la fusion de certaines matiè-
res.
KRE, KREV, adj. Fort, robuste, eff-
cace, épais. Comparatif, krevoc'h ; su-
perlatif, kreva.
KRE, s. m. Et mieux, kastell-brezel,
forteresse.
KRE, adv. Fortement, rudement,
KREAAT, v. a. VOy. KREVAAT.
KRE
KREAC'H, S. m. Montée. Ce mot est
un nom de famille très-répandu.
KREAN, adj. Y. Fort, robuste, effi-
cace, épais. Voy. KRE.
KRECHEN, S. m. et adj. V. Le même
que krichen.
KREC'H, s. m. T. C. Voy. KREAC'H.
KREC'H, adj. (anc.) Qui frise natu-
rellement.
KREC'HENN, S. f. Colline, montée.
Voy. KREC'H.
KREC'HIENN, S. L. Voy. le précédent.
KRED, KRET, s. m. Caution, res-
ponsable, garantie. Mont da gred, ser-
vir de caution.
KREDANS, s. f. Y. Armoire ; pl. eu.
KREDEIN (krede-in), Y. a. et n. Croire,
oser ; p. kredet.
KREDENN, S. L. Croyance en reli-
gion, doctrine.
KREDENN-ANN-EBESTEL , S. f. La
prière appelée Credo en latin. A la
lettre, croyance des apôtres.
KREDI, v. a. et n. Croire, penser,
oser ; p. kredet. En latin, credere.
KREDIK, adj. Crédule. Voy. KREDI.
KREDO, s. f Prière appelée en latin
Credo. Ar gredo, le credo.
KREDONI, a. L. Crédulité ; peu usité.
KREDOUR, s. m. Y. Gréancier ; pl.
krederion.
KREDOUREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
KREDUR, S. comm. C. Voy. KROUADUR.
KREDUZ, adj. Crédule. — Kredi.
croire.
KREFENN, S. L Couture, point d'’ai-
gule. Voy. KRAF.
KRE
KREG, KRAG. Voy. ce dernier.
KREG, adv. V. Tout juste, sans rien
de plus.
KREGI (kreg-1), v. a. Saisir, mordre;
prendre ou faire des racines en terre,
parlant des végétaux ; s’enflammer,
parlant du feu.-Ce verbe, au premier
aspect, peut paraître irrégulier, mais
il n’en est rien, car ainsi que l’annonce
son participe kroget (krog-et), il se con-
jugue sur krogi qui paraît être son
ancien infinitif. Æregi enn eunn den,
saisir quelqu'un, mordre quelqu'un.
Pa grogaz ann tan enn he di, quand
le feu prit à sa maison.
KREGIGN (kreg-ign), s. pl. m. T. Ce
mot me paraît être le pluriel irrégu-
lier de krogenn, coquille, lequel plu-
riel est kregin en Léon. En Tréguier,
on dit en style familier, d’une per-
sonne riche; kregign en deus. À la
lettre, il a des coquilles. En Tréguier
aussi on dit d'ign, à moi, au lieu de
d'in du Léon.
KREGIN (kreg-in), S. pl. m. Pluriel
irrégulier de krogenn, coquille. Kregin
arc'hañt, des pièces d’argent.
KREGNA, KRENIA. VOy. KRENIAL.
KREGNOUZAL, Y. n. S'impatienter
d’une manière désagréable aux autres.
KREI (kre-1), s. m. Y. T. C. Craie,
substance minérale. On dit aussi kiet.
mais rarement.
KREI (kre-1i), S. m. Milieu, V.T.C.
KREIC’H (kre-ic’h), Y. VOy. KREIZ.
KREIER. Pluriel irrégulier de krok,
krog, s. m. Croc, harpon.
KREINOZ (kre-inoz), s. m. Y. Minuit.
— Kret, V., milieu, et noz, nuit. Voy.
HANTER-NOZ.
KREIRIO (kre-irio), s. pl. m. T. Reli-
ques. Voy. RELEGOU.
KREIS, s. m. Voy. KREIZ.
KREISTE (kre-iste), s. m. V. T. C. Midi.
Ce mot est formé de krei, milieu, et
de de, jour, Y. T, C, Voy. KRESTEIZ,
KRE 379
KREIZ (kre-iz), s. m. Milieu, centre,
On écrit aussi kreiz.
KREIZ (kre-ix), s. m. Craie, substance
minérale. On dit aussi kleiz, mais
rarement.
KREIZÀ (kre-iza), v. a. Marquer un
objet avec de la craie.
KREIZENN (kre-izenn), s. f. Milieu,
centre, cœur d’un arbre.
KREIZIK-KREIZ (kre-izik-kre-ir), s.
m. Le Gonidec donne à ce mot com-
posé le même sens qu’à kreizenn.
KREMENN, s. L. Crasse du corps.
KREMENNEGEZ (kremenneg-ez), s. L.
Femme qui a de la crasse sur le corps.
KREMENNEK, S. m. Celui qui a le
corps plein de crasse.
KREN, S. m. Tremblement. Voy.
KRENA. Æoat-kren, arbre appelé tremble
et formé de koat, bois, et de krena,
trembler.
KREN, adj. Y. Fort, robuste, efficace.
Voy. KRE, adj.
KRENA, v. n. Trembler de peur, de
fièvre ; trembler, parlant de la terre
agitée par des commotions intérieures.
KREN-DOUAR, s. m. Tremblement
de terre. — Kren, tremblement, et
douar, terre.
KRENEDEK, s. L. Lieu planté d'arbres
appelés trembles. Voy. KOAT-KREN.
KRENEGELL (kreneg-ell), s. L Y. T.
Fondrière.
KRENEIN (kren-e-in), Y. n. Y. Trem-
bler de peur, de fièvre ; trembler,
parlant de la terre agitée par des com-
motions intérieures.
KRENENN, S. L. Tremble, arbre ; pl.
kren, et mieux, koat-kren, du bois de
tremble.
KRENIA. Voy. KRENIAL.
KRENIAL, v. n. Se vautrer à terre,
parlant des bêtes,
970 KRE
KRENN, adj. Rond, complet, de
moyenne faille, court, entier, gros et
fort, parlant de la toile et des tissus.
Le Crenn est un nom de famille très-
répandu. Voy. KRENN-BAOTR, KRENN-VAZ,
KRENN-EJENN.
KRENN, adv. Entièrement, franche-
ment. On dit aussi a-grenn.
KRENNA, v. a. Raccourcir, rogner,
écourter, parlant d’un chien; carreler,
parlant de souliers; tailler par le haut,
parlant d’un arbre; couper la tête à un
malfaiteur; ce dernier sens appartient
au style familier.
KRENNARD, S. m. Courtaud ; pl. ed.
Voy. KRENN, adj.
KRENNARDEZ, s. L C’est le féminin
du précédent.
KRENN-BAOTR, s. m. Adolescent. —
Krenn, adj., complet, et paotr, garcon.
KRENNEIN (krenn-e-in), v. a. Y. Ila
le même sens que krenna.
KRENN-EJENN, s. m. Bouvillon, jeune
bœuf. A la lettre, court bœuf.
KRENNOUR, s. m. V. Ecornifleur. —
Krennein, rogner.
KRENV, adj. Y. Fort, robuste. Voy.
KRE, ad).
KRENVAT, v. a. V. Rendre plus fort,
plus robuste ; p. krenvet. Voy. KRENV.
KRENN-VAZ, s. L. Massue. — Krenn,
gros et court, et baz, bâton.
KREON, s. m. Toison.
KREONA, v. n. Améliorer son sort,
en termes familiers. Ce verbe, au
propre, signifie se couvrir de toison
{kreoñ); mais il n’est pas usité en ce
sens. L'époque de la tonte des mou-
tons étant une de celles qui enrichis-
sent les propriétaires, On comprend
la signification figurée qui a été donnée
à ce verbe.
KREPEZ, s. m. C. La partie anté-
rieure et visible de la chemise. Klosit
ho krepez, fermez le devant de votre
chemise.
KRE
KREPON. Voy. KRIPON.
KRES. Voy. KREZ, V.
KRESK, s. m. Croissance, hausse de
prix, crue d’eau, croissant de la lune.
KRESK-AL-LOAR, s. m. Croissant de
la lune,
KRESKENN, s. L Excroissance,
KRESKI, v. n. Croire, augmenter,
augmenter de prix, grandir,se dilater,
pousser, parlant des végétaux, et, par
extension, exagérer, parlant des pa-
roles, discours, etc. Kresket eo war
ann ed, le blé a augmenté de prix.
KRESTEIZ (kreste-iz), s. m. Midi, cer-
taine heure du jour, et aussi sud 00
midi, points cardinaux. Ce mot est
contracté de kreiz, kreis, milieu, et de
ders. jour; c’est donc le milieu du
jour, heure que nous appelons midi.
Ce dernier mot français est aussi con-
tracté du latin semi, demi, et de dies,
jour. Pour ce qui est de la seconde
acception du mot kresteis (sud ou
midi), point cardinal, l'expression
kresteiz est aussi parfaitement conve-
nable, car la ligne d'ombre, à midi
vrai, donne la direction de la méri-
dienne ou ligne Sud et Nord du monde.
Kresteiz a S0 aneshi, il est midi. À la
lettre, milieu du jour est d'elle. —
Cette facon de parler est expliquée au
mot NGZ.
KRESTENENN, s. L Petite croûte qui
se forme sur le lait.
KRESTENENNA, v. n. Se couvrird'une
petite croûte ou pellicule, comme le
lait bouilli. Voy. KRISTINENNA.
KRET, KRED, S. m. Voy.KRED, Caution,
assurance.
KRETAAT, v. n. Se porter caution;
p. kreteet, kreteat.
KREU (kre-u), s. m. Y. Crèche, étable.
Voy. KRAOU.
KREUENN, KREUNENN, s. f. Croûle
de pain; pl. kreun, masculin,
KRE
KREUENNA, KREUNENNA, v. n. Se
former en croûte, parlant de la pâte
au four.
KREUIAD (kre-u-tad), s. m. Y. Ce
qu'une crèche, une étable peut con-
tenir de bestiaux, une crèche pleine
de bestiaux. — Kreu (kre-u), 8. m.
Y.,étable, crèche. Ur c’heuiad devet,N.,
une étable pleine de moutons.
KREUIAT, Y. Le même que le précé-
dent.
KREUN, s. pl. m. Pluriel de kreu-
nenn. Kreun ar Werc'hez, la croûte
dorée du pain. A la lettre, croûte de
la Vierge.
KREUNENN, S. f. Croûte de pain;
pl. kreun, masculin, des croûtes, de
la croûte.
KREUNENNA, v. n. Se former en
croûte, parlant de la pâte au four.
KREUZEUL. Voy. KLEUZEUL.
KREV, KREF, KREN, adj. Robuste,
fort, vigoureux. Voy. KBE, adj.
KREVAAT, KREAAT, v. a. et n. Deve-
nir plus fort, plus robuste, fortifier,
renforcer ; p. kreveet, kreveat. — Krev,
kre, robuste, fort.
KREVANS, s. m. Emploi de la vigueur
dont on est doué, efforts pour faire un
travail pénible. On dit anssi grevañs.
Re a c'hrevañs en deuz kemeret, il a fait
trop d'efforts de corps. Ge substantif
n’a pas de pluriel.
KREVIA, v. a. Tondre (les moutons);
p. kreviet. — Kreoñ, toison.
KREVIER, 5. m. Tondeur (de mou-
tons) ; pl. ten. Ce mot est un nom de
famille assez répandu.
KREZ, KRES, s. m. Y. Chemise
d'homme ou de femme ; pl. krezieu.
Ce mot servait autrefois à désigner un
vêtement large et flottant à l'instar
des toges.
KREZ, adj. (anc.) Avare.
KRI 371
KRI, S. 10. Gri; pl. kriou. Voy. KRIAL.
Kri fors, cri à tue-tête.
KRI, adj. Y, T. C. Cruel, inbumain,
cru ou non cuit, farouche, parlant
des bêtes.
KRIADENN, s. L. Cri, et aussi excla=
mation ; pl. ou.
KRIAL, v. n. Crier, piailler; n. kriet.
Ce participe n’est pas usité. Krial en
deux great, il a crié. À la lettre, crier
il a fait. Krial fors, crier à tue-tête.
KRIANENN, KRAOUIDENN, s. f. Y.
Grattin de bouillie, etc.
KRIANENNEIN (krianenne-in), v. D.
Y. Enlever le grattin. Voy. le précé-
dent.
KRIB, s. f. Peigne à tête, déméloir,
peigne de tisserand, peigne à lin,
chanvre ; pl. ou.
KRIBAT, v. a. Peigner la tête, peigner
Je lin, le chanvre, sérancer ; p. kribet.
Kribat he benn, se peigner. En Vannes,
um gribat.
KRIBELL, KRIBENN, s. L. Cîme, som-
met, crête, huppe d'oiseau, crête de
coq. Kribell ar c'har, le devant de la
jambe.
KRIBELLEK, adj. Qui a une crête,
une huppe.
KRIBELL-GAR, et aussi KRIBELL-AR-
C'HAR, le devant de la jambe. Voy.
KEIN AR C'HAR,
KRIBENN , KRIBELL, s.
f. Crête,
huppe, cime, sommet.
KRIBIN, 5. f. Séran, instrument de
tisserand ; pl. ou.
KRIBINA, v. a. Carder, sérancer,
terme detisserand.
KRIBINER, s. m. Cardeur de lin, de
chanvre; pl. ten.
KRIC'H, adj. V., et mieux, krt, Cru,
cruel. Voy. KRI, adj.
KRICHAN, V. Voy. KRICHEN.
48
378 KRI
KRICHEN, KRICHAN, adj. et s. m. Y.
Chrétien; pl. krichenion.
KRICHENECH, s. m. Y. Chrétienté,
christianisme.
KRICHENIEIN (krichen-ie-in), v. a. Y.
Baptiser dans la maison ou dans le sein
de la mère, ondoyer; p. kricheniet.
A la lettre, faire chrétien.
KRIDI, v. a. et n. Voy. KREDI.
KRIDIENN , S. f. Tremblement ou
frisson de la fièvre, du froid.
KRIENENN. VOy. KRIENN.
KRIENENNA. VOYy. KRIENNA.
KRIENN, s. m. Gratin de la bouillie.
KRIENN, s.f.C. Le même que krizenn.
KRIENNA, v. n. Enlever le gratin.
KRIFINAT, v. a. Gratter; p. krifinet.
— En em grifinat, se gratter.
KRIGN. Ce mot, qui appartient à la
famille de krignat, ronger, ne s'emploie
qu’en composition et signifie qui
ronge. Voy. KRIGN-BEO, KRIGN-ASKORN.
KRIGNA, v. a. Non usité. Voy. KRIGNAL,
KRIGNAT.
KRIGNAL, v. a. Grignoter; p. Krignet,
KRIGNAT, v. a. Ronger, corroder,
miner, grignoter, et, par extension,
gruger; D, krignet.
KRIGN-BEO, s. m. Cancer, gangrène.
— Krign, qui ronge, et beo, chair vive.
Voy. KRIGN.
KRIGNEIN (krign-e-in), v.a. V. Ronger,
grignoter, p. krignet,
KRIGN-ASKORN, s. m. Y. Entremet-
teur de mariages à la campagne. A la
lettre, ronge os. Ce sont ordinaire-
ment des mendiants qui font le métier
d’entremetteur dans les campagnes de
la Bretagne. Voy. BAZ-VALAN ; pl. krign-
eskern.
KRI
KRIGNUZ, adj. Caustique, corrosif.
Voy. KRIGNAT.
KRIN, adj. Desséché ou mort, parlant
du bois, aride, avare.
KRIN, s. m. Le menu bois sec ou
mort qui tombe des arbres. Ce mot ne
me paraît pas être substantif; il doit
être le même que le précédent, auquel
on sous-entend koat, bois, Quoi qu'il
en soit, on dit dastum krin, ramasser
de menues branches sèches.
KRINA, v. n. Devenir desséché par
l'effet du soleil, du froid, du vent, du
feu. Voy. KRIN, adj.
KRINENN, S. L. Ce mot se dit d’un
arbre sec et aussi d’une femme sèche
et maigre.
KRIPAT, v. n. 0. Kripat oc'h, kripat
ouz, S’accrocher à, grimper ; p. kripet.
KRIPON, Kos kripon, vieillard dé-
crépit.
KRISA (kri-sa). Voy. KRIZA, Y. à., et
KRIZ, adj.
KRISDER, s.m. Cruauté. Evitez d’em-
ployer ce mot. Dre ma's eo kriz, à
cause de sa cruauté. A la lettre, parce
qu'il est cruel.
KRISK, s. m. V. Croissance, augmen-
tation. Voy. KRESK.
KRISKEIN (krisk-e-in), v. H. Y, Croître,
augmenter ; p. krisket.
KRIST, s. m. Le Christ.
KRISTEN, s. m. et adj. Chrétien;
pl. kristenien.
KRISTENA, v. a. Faire ou rendre
chrétien par le baptême, ondoyer ;
p. kristenet.
KRISTENEZ, S. L. Chrétienne.
KRISTENIACH, s. f. Chrétienté, et
mieux, ar gristenien, les chrétiens.
KRISTILLA (les L mouillées). Yor.
GRISTILLAT, qui est le vrai radical.
KRO
KRISTILLADENN (les L mouillées).
Voy. GRISTILLADENN.
KRISTINENN, S. f. Pellicule qui se
forme sur le lait bouilli.
KRISTINENNA, v. n. Se couvrir d’une
pellicule comme le lait bouilli; p. et.
KRIZ. adj. Cru, écru, farouche, cruel,
dénaturé, parlant des personnes et des
bêtes. Comparatif, krisoc’h (kri-soc’h);
superlatif, krisa (kri-sa). Ler Kris, se
dit des peaux de bêtes fratchement
tuées et avec leurs poils.
KRIZ, s. m. Froncis, troussis, pli de
robe, etc., ride des fruits, ris de voile
(marine), ride qui se produit quand
on fronce les sourcils; pl. ou.
KRIZA, v. a. Faire des plis à une
robe, froncer le linge, prendre des ris
à une voile de navire, retrousser ses
manches, froncer les sourcils.
KRIZENN, GLIZENN, s. f. Bande de
terre gazonnée entre la haie et le der-
nier sillon, pour y faire paitre les
bestiaux. VOy. RELACH.
KRIZER, s. m. Voy. ESKOP, partie de
la charrue.
KRIZET, adj. Ridé, parlant des fruits.
KROA. Voy. GR0A, qui est le radical.
KROAZ, s. L. Croix, en général, signe
de la rédemption, croix de fer des
meules d’un moulin, et, par extension,
souffrance, affliction ; pl. kroasiou.
KROAZA, v. a. Mettre en forme de
croix, guérir par maléfice. En em
groaza, faire sur soi le signe de la
ces se croiser, parlant du fil, de la
aine.
KROAZ-DOUE, s. L. Livre de l’alpha-
bet. À la lettre, croix de Dieu.
KROAZELL, S. f. Hanche, reins ; pl.
digroazell. Ce pluriel duel est formé
de di pour diou, deux, pour le fémi-
nin, et de kroazell. Voy. KROAZ-LEZ.
KROAZELL, s. L C. Gerbière, tas de
serbes dans les champs ; pl. ou.
KRO 379
KROAZELL-AR-C'HEIN, S.L. Les reins.
Ce mot, comme tous les mots compo-
sés de cette sorte, demande une cons-
truction particulière avec les pronoms
possessifs. C’est ainsi que pour expri-
mer, j'ai les reins cassés, on dit, tor-
ret eo het kroazell va c'hem, et non
torret eo bet va c’hroazell-ar-c'hein. On
dit aussi, au pluriel duel, diro sell.
Torret eo bet va digroazell, j'ai les reins
cassés. Voyez ce qui est dit de ces
sortes de mots à mon Nouveau Dic=
tionnaire français-breton 1869, au mot
SUBSTANTIF,
KROAZELLA, v. a. C. Engerber dans
les champs ; p. et.
KROAZENN, s. f. Partie qui forme la
croix dans une église. — Hroaz, Croix.
KROAZ-HENT, S. L. Carrefour d’un
chemin, d’une rue. — Æroar, croix,
et hent, chemin.
KROAZIK, s. f. Verveine, plante dont
la fleur affecte la forme d'une petite
croix. Ce mot est le diminutif de
kroaz, croix. Voy. LOUZAOUENN-AR-GROAZ.
KROAZ-LECH, s. L. On donne, dit
Le Gonidec, ce nom à la croix qui est
parfois marquée sur le dos d’une bête
de somme. À la lettre, lieu, endroit de
la croix.
KROAZ-LEZ, dont le pluriel duel diou
groaz-lez, signifie les reins de l'homme.
KROAZOUR, S. m. Croisé, qui va en
croisade ; pl. kroazourien.
KROAZ-RU, s. f. Carrefour en ville.
A la lettre, croix de rue.
KROC'HEN, s. m. et féminin, selon
quelques-uns. Peau d'animal, écorce
d'arbre, couverture de livre, certaines
enveloppes. Voy. le suivant; pl. kre-
c’hin.
KROC'HEN-AL-LAGAD,s.m. Paupière;
pl. kroc'hen ann daou-lagad. A la
lettre, enveloppe, peau de l'œil.
KROC'HEN-ANN-DAOU-GELL, S. m.
La bourse des testicules. A la lettre,
enveloppe des testicules.
380 KRO
KROC'HENENN, S. f. Membrane ; pl.
ou.
KROC'HENENNEK, adj. Membraneux.
KROC'HEN-GLAZ, S. m. Peau d’ani-
mal avec les poils, peau non tannée.
A la lettre, peau verte.
KROER, S. m. Crible. Yor. KROUER.
KRDERIAD. VOy. KROUERIAD.
KROES, KROEZ, s. L Y. Croix. Voy.
KROAZ.
KROEZEIN (kroez-e-in), Y. a. Y. Croi-
ser, mettre en Croix ; p. kroezet.
KROEZELL, S. L Y. Hanche ; pl. di-
groezell.
KROG, S. m. Capture, harpon, croc ;
pl. kreier.
KROG, KROK, s. m. Ce en quoi on
excelle, le fort de quelqu'un, sa pas-
sion favorite. Ema enn he grog, c'est
là son fort.
_KROG, adj. Beza krog enn he vaz,
être appuyé sür son bâton.
KROGATA, v. a. Arracher à coups de
crocs. Krogata bezin, arracher le goé-
mon avec des crocs.
KROGEIN (krog-e-in), v. a. Y. Saisir,
accrocher, mordre; p. kroget, Voy.
KREGI.
KROGEK (krog-ek), adj. Crochu. Fri
krogek, nez aquilin.
KROGENN (krog-enn), s. L. Coquille,
écaille d’huitre, anse d’un vase; pl.
kregin (kreg-in). Ce pluriel, en style
familier, se dit des pièces d'argent,
kregin arc'han.
KROGENN-ALC'HOUEZ (krog-enn), s. L.
Serrure. A la lettre, coquille de la clef.
KROGENN-PERLEZ (krog-enn), S. f.
Nacre. A la lettre, coquille des perles;
pl. kregin-perlez (kreg-in).
KRÔÜGENNEK (krog-ennek), adj. Qui a
une coquille. Cet adjectif figure parmi
les noms de famille.
KRO
KROGENNOK, adj. C. Voy. KROGENNEË.
KROGEREZ, $. L. Grateron, plante.
KROG-GOURENN , S. m. Croc-en-
jambe. A la lettre, croc de lutte.
KROGI (krog-i), verbe non usité à
l'infinitif. Voy. KREGI.
KROGIK (krog-ik), S. m. Crochet ; pl.
kreierigou. C'est le diminutif de krog,
croc ; pl. kreier (kre-ier).
KROG-I0D, s. m. Voy. BAZ-10D.
KROK, KROG, S. m. Crop de cuisine,
de laboureur, croc à tous usages, har-
pon; pl. kreier. Voy. KR06. Ce mot
figure parmi les noms de famille.
KROK-BANK, s. m. Instrument de
menuisier, appelé valet.
KROK-GOURENN. VOy. KROG-GOURENN.
KROK-KIK, S. m. Grande fourchette
pour tirer la viande du pot au feu. —
Krok, croc, et kik, viande.
KROK-KRIK, S. m. Cric, machine
pour élever des fardeaux.
KROK-POUEZ, S. m. Peson, balances.
— Arok, croc, et pouez, poids. La
composition de ce môt paraît indiquer
qu’on ne connaissait pas autrefois les
balances à plateaux, mais seulement
l’espèce dite romaine, pour le fonc-
tionnement de laquelle on accroche
le corps pesant à un croc.
KROK-POUIZER, S. m. Y. Peson. —
Krok, Grop, et pouiz, poids. Voyez le
précédent.
KROLL, s. m. V. Le même sens que
koroll.
KROMM, Y. Voy. KROUMM, courbé.
L'adjectif kromm est un nom de famille
assez répandu.
KROMMEIN (kromm-ein), Y. a. Y.
Courber; p. krommet.
KROP, s. m. Engourdissement par le
froid.
KRO
KROPA, v. n. Ce verbe ne s'emploie
qu’au participe kropet, engourdi par,
le froid.
KROPET, part. et adj. Engourdi par
le froid. Kropet eo va daouarn, j'ai les
mains engourdies par le froid.
KROS, s. m. Kros-spillen, tête d’épin-
gle: pl. krosou-spillou.
KROS, s. m. Querelle, et aussi hou-
lette. Voy. KROZ.
KROSMOL, S. m. Mürmures de gens
mécontents.
KROSMOLAT, v. n. Parler entre ses
dents en grognant par mauvaise hu-
meur, murmurer; p. krosmolet.
KROT, s. m. C. Petit enfant. Plac'h
krot, bonne d'enfant.
KROU, s. m. (anc.) Toit. Ce mot était
aussi employé, par extension, au sens
de kraou, étable, substantif qui dérive
de krou.
KROU, GROU (anc.) Glace, eau gelée.
KRQUADUR, s.m. Gréature, et aussi
enfant jusqu’à sept ou huit ans; pl.
tou. Il s'emploie pour les deux genres.
KROUAN, S. m. Y. Fripon, gueux ;
pl. et. Ce mot est un nom de famille
fort répandu, et,.comme tel, on l'écrit
Crouan, et on le prononce comme en
français, Crouant.
KROUC'HENN. Voy. KROC'HENN.
KROUEEIN (krouee-in), v. a. V. Créer,
donner l'être; p. kroueet.
KROUER, s. m. Créateur, parlant de
Dieu.
KROUER, s. m. Crible fin; pl. sou.
KROUERAD. VOY. KROUERIAD, S. M.
KROUERAT, v.a. Passer au crible fin;
D, kroueret.
KROUER-DOURGENN, s. m. Van à
vanner le blé. — Krouer, crible, et
dourgenn, anse,
KRO 381
KROUERIA, v. a. Passer au crible fn ;
p. kroueriet.
KROUERIAD, S. m. Ce que peut con-
tenir un crible.
KROUG, s. f. Potence.
KROUGA, v. a. Pendre à la potence;
p. et.
KROUGLASA (krougla-sa), v. n. Être
pris dans les lacets ou piéges, parlant
des oiseaux. Il ne s'emploie, que je
sache, qu’au participe passé. Ce mot
est très-énergique; il se compose de
kroug, potence, et de lasa(la-sa), serrer
avec un lacet. C’est comme si l’on
disait : être serré avec un lacet comme
un malfaiteur à la potence. Il fant re-
marquer que ce verbe, pour être com-
pris, doit être prononcé .kroug-lasa,
et non krou-glasa ; ce dernier ne don-
nerait rien à l’analyse.
KROUGLASET (krougla-set),adj. et part.
Voy. le précédent.
KROUGOUSAT (krougou-sat), v. n.
Roucouler; p. krougouset.
KROUI, v. a. Créer; p. krouet.
KROUIDIGEZ (krouidig-ex), s. L. Créa-
tion.
KROUILL (les L mouillées), s. m. Y.
Le même que kourowll.
KROUILLEIN {krouille-in, les L mouil-
lées), v. a. V. Le même que kourouil-
lein,
KROUK, KBOUG, s. f. Voy. ce dernier.
KROUM, S. f. Voy. GROUM, gourme,
qui est le vrai radical.
KROUMM, adj. Courbé, arqué, voüûté,
tors, tortu, aquilin. — Fri kroumm,
nez aquilin. Get adjectif est un nom
de famille assez répandu; on l'écrit
Croum.
KROUMMA, v. a. et n. Courber, se
courber par vieillesse, engourdir par
le froid ; p. kroummet.
KROUMMELL, S. L. Anse de certains
ustensiles ;, pl. ou. Voy. KROUMM, adj.
382 KUC
KROUZELL, s. f. Sommet, cime de
Rae croupe de bête de somme;
pl. ou.
KROZ, s. m. Querelle, dispute, répri-
mande, et aussi bruit; ce dernier en
parlant de la mer, des canons.
KROZ, KROS, s. m. C. Houlette de
berger, bâton crochu pour jouer à la
crosse.
KROZAL, v. a. et n. Croasser, que-
reller, invectiver, réprimander. — Ce
mot figure parmi les noms de famille,
KRUBUILL (les L mouillées), s. L
Jabot des oiseaux, partie des vêtements
qui correspond à l’estomac.
KRUBUILLAD (les L mouillées), s. L
Ce que peut contenir la partie des vê-
tements qui correspond à l'estomac,
et, par extension, grande quantité. —
Eur grubuillad vugale, une fourmilière
d'enfants.
KRUFEL. Yor. MILIN-KRUFEL.
KRUG, s. L. Sorte de scorpion; pl.
kruged.
KRUGELL (krug-ell), s. t. Monceau,
tas; pl. ou. — Krugell verienn, four-
milière. À la lettre, monceau de four-
mis. Voy. MERIENN.
KRUGELL-VERIENN (krug-ell), s. L.
Voy. le précédent.
KRUGELLA (krug-ella), v. a. Amon-
celer, mettre en tas; p. et.
KRUK, KRUG, s. L. Voy. ce dernier.
KRUSIFI, GRUSIFI (kru-sifi), s. m.
Crucifix. — Ar c'hrusifi, ar grusifi, le
crucifix.
KRUSMUZA. VOy. KROSMOLAT, Y. H.
KUCH, KUGHOU, s. m. Toupet. On dit
plutôt kuchenn-vleo.
KUC’H, s. m. Y. Cachette, coucher
des astres. — E-kuc’h, en cachette.
Kuc'h-hiaol, coucher du soleil.
KUE
KUC’H, KUC'HEIN, v. a. et n. Y. Ca-
cher, recéler, se cacher, et, par ex=
tension, se coucher, parlant des astres.
KUC'HEIN (kuc'h-e-in). Voy. le précé-
dent.
KUCHENN, S. L. Tas, touffe, mèche
de cheveux, petit morceau d’une chose
bonne à manger; pl. ou. Eur guchenn
vara, un petit morceau de pain.
KUCHENN-VLEO, s. L. Toupet. — IO <
chenn, touffe, et bleo, pluriel de ble-
venu, cheveu.
KUC’HET, v. n. Y. Se cacher, se cou-
cher, parlant des astres; p. kuc’het.
Voy. KUC’H, v. a. et H.
KUC'HET, adj. V. Caché, dissimulé,
secret. Voy. KUC’H, KUC'HEIN, v. a. et n.
KUC’H-HIAOL, S. m. Y. Occident,
ouest. — Æuc'h, coucher, et haol,
soleil.
KUC'H-HIAUL, S. m. Y. Le même
que le précédent.
KUCHIK, KUCHENN. Voy. ce dernier.
KUCHIK, S. m. Barbe qu’on laisse
pousser sous la lèvre inférieure. Ce
mot dérive de kuchenn.
KUCHOU, Voy. KUCH,
KUC'HUN, S. m. Y. VOy. KAFUN. Soun
kuc’hun, sonner le couvre-feu, Y.
KUDENN, S. L. Echeveau; pl. ou.
KUDENNEK, adj. Y. Ce mot paraît être
une altération du mot hurennek; mais
il s'emploie en Vannes au sens de
taciturne.
KUDON, S. L. Pigeon ramier: pl. ed.
Ce mot figure parmi les noms de fa-
mille.
KUDOU, s. pl. m. Flatteries basses.
Ober kudou, aduler.
KUDURUN, S.L. Tonnerre. Voy. KURUN,
KUERFE. VOy. KEULFE.
KUI
KUEZ, S. m. (anc.) Affliction, dou-
leur, regret. Voy. KEUZ.
KUEZEDIKAT, v. H. (anc.) Avoir du
chagrin, de l’affliction, du regret.
KUFF, adj. (anc.) Bienveillant, débon-
naire. Voy. KUN, KUNV. — Le Cuff est un
nom de famille très-répandu.
KUFUN. VOY. KAFUN.
KUFUNER, KUFUNOUR. Yor. KAFUNER.
KUFUNI. Yor. KAFUNI.
KUFUNOUR., Voy. KAFUNER.
KUGUL (kug-ul), (anc.) Voy. KOUGOUL.
KU-HA-KA. Tremen ku-ha-ka, d'après
Le Pelletier, passer sur la grève pré-
cisément au moment où la marée le
permet.
KUIGN, s. m. V. Miche de pain, ga-
lette épaisse. -
KUIGNAL, v. n. V. Cligner de l'œil;
p. kuignet. Il se conjugue avec l’auxi-
liaire gober, Y. Kuïgnal e ra, il cligne
de l'œil.
KUILL (L mouillées). Prononcez ce
mot comme on prononcerait en fran-
çais le mot douille, s’il n’y avait pas
la lettre o. Potelé, grassouillet, qui a
de l’embonpoint, douillet,
KUILLA (Les L mouillées), v. n. Et
mieux, dont da veza kuill, devenir
potelé, grassouillet. Voy. KUILL pour la
prononciation.
KUILL-GOK (L mouillées), S. m. Coq
à demi-chaponné. Ce mot est composé
de kuill, grassouillet, et de kok, kog,
coq. Il appartient plus particulière-
ment aux dialectes de V. et T.
KUIT (ku-it), adj. Exempt de char-
ges, quitte, libre d'obligations. Voy.
DOUAR-KUIT,
KUIT (ku-it), particule. Mont-kuit,
s’en aller; kas-kuit, chasser, renvoyer.
Ho kas a rinn Kuit, je vous chasserai.
KUITAAT (ku-ifaat), v. a. Abandon-
ner, quitter; p. Kuiteet, kuiteat.
KUN 383
KUITAT (ku-itat), v. a. Y. Mème sens
que le précédent.
KUITOUZ (ku-itoux). Jai trouvé ce
mot avec la signification, je crois, de
traître et de mauvais drôle.
KUJEN, s. m. T. Petit lait, eau
qu’abandonne le lait caillé.
KULAD, S. m. Fantaisie bizarre, fon-
gue des animaux, escapade de cheval,
mutinerie.
KULADUZ, adj. Fantasque, entêté,
fougueux, parlant des animaux.
KULAS, s. L. Y. Plastron; pl. eu.
KULEIN (kule-in), Y. n. Reculer, par-
lant des bêtes attelées, s’obstiner, V.
On dit aussi kilein, p. kulet.
KULIER, s. m. V. Croupière; pl. eu.
KUN (anc). Vallée.
KUN, KUNV, adj. Doux au toucher,
moelleux, et, par extension, doux,
affable, débonnaire. Eur gwele boug
ka Kup, un lit moelleux.
KUNAAT, KUNVAAT, v. n. Devenir
plus doux, plus débonnaire.
KUNAL, v. a. Y. Apprivoiser ; p.
kunet.
KUNDU, KONDU, s. f. Voy. ce der-
nier. e
KUNET, adj. Y. Apprivoisé. Voy.
KUNAL.
KUNF, KUNFF, adj. (anc.) Débon-
naire, affable, Get adjectif figure parmi
les noms de famille : Le Cunff. Eur
gwele bouy ha Kur. un lit moelleux.
KUNIA, v. n. Gambader comme un
cheval en liberté.
KUNUCHA, KUNUJA, v. a. et n. $e
lamenter, injurier ; p. et.
KUNUCHENN, KUNUJENN, S. L. In-
sulte, imprécation, injure; il se dit
aussi d’une femme qui se lamente
sans cesse; pl. ou. Kana kunuchennou,
injurier, proférer des imprécations,
384 KUS
KUNUDA, v. n. Se plaindre comme
font les poules.
KUNUJA. Voy. KUNUCHA.
KUNUJENN. Voy. KUNUCHENN.
KUNV, KUN. Voy. ce dernier.
KUNVELEZ, s. f. Douceur d'humeur,
affabilité. Evitez ce mot, pour les
raisons que nous avons souvent don-
nées au sujet de ces sortes de subs-
tantifs.
KUR. CUR, S. m. (anc.) Action de
frapper. Voy. KURO.
KUBE, s.m. V. Vicaire d’une paroisse
pour l’aide du curé; pl. kureet,
KUREO, s. m. V. Enfant de chœur
d’une église; pl. kureoet.
KUREOET. Voy. le précédent.
KURO, CURO, v. a. (anc.) Battre,
frapper, frapper des mains.
KURUN. S. L. Tonnerre. On dit aussi
kudurun.
KURUNENN, S. L. Couronne de fleurs,
et aussi tonsure des prêtres : kurunenn
ar gloer. Voy. URSOU.
KURUNI, verbe impers., et mieux,
gher kurun, tonner. — Kurun a ra,
il fait du tonnerre.
KURUNI, v.a. Couronner ; p. kurunet.
KURUNO, s. m. T. Tonnerre.
KURUST, S. m. Enfant de chœur
d'église; pl. ed.
KURUZ, pluriel irrég. du suivant.
KURUZA, v. n. VOy. KEURUZA.
KURUZENN, KURZENN, s. L. Anguille
de petite espèce; pl. Kurus, keuruz,
masculin.
KURZENN, S. L. VOy. KURUZENN.
KUS, KUZ, s. m. Cachette. Voy. KUZ.
KUZ
KUS, CUS fanc.) Un baiser.
KUS-HEOL. Voy. KUZ-HEOL.
KUSIADA (ku-siada), v. a. Cacher
son or pour thésauriser. Voy, KUZAT,
KUSIADELL.
KUSIADELL (ku-siadell),s.m.Cachette.
— Kuzat, cacher.
KUSTOD, s. m. Tabernacle, ciboire,
niche à saint; pl. ou.
KUSTUM, s. m. V. C. Habitude, cou-
tume, usage.
KUSTUM, adj. T. Accoutumé, habi-
tué à. — He-ma a 50 kustum da zevel
abred, il est habitué à se lever matin.
KUSTUMEIN (kustum-e-in), v. n. Y.
Le même que kustumi.
+ KUSTUMI, v. n.T. Habituer, accoutu-
mer; p. kustumet.
KUTUILL (les L mouillées), v. à.
Cueillir. Voyez la consonnance finale
UILL, pour la prononciation, au Dic-
tionnaire de rimes.
KUVAT, v. a. V. Lisser, rendre lisse;
p. kuvet.
KUZ. s. m. Cachette, et aussi coucher
des astres. — E kuz, dre gux, en C<
chette: gwin kuz, du vin en fraude;
gwerza e kux, frauder, vendre en ca-
Chete: mont da guz, disparaître de
l’horizon, parlant des astres; dmdan
kuz e oa, il s'était caché.
KUZAN, v. a. et n. T. Cacher, se
cacher. VOy. KUZAT.
KUZAT, KUZET, Y. a. et n. Cacher,
se cacher, recéler, dissimuler, dispa-
raître ou se coucher, parlant des astres.
KUZET, v. a. et H. Voy. KUZAT.
KUZET, adj. Dissimulé. — Fun den
kuzet, une personne dissimulée.
KUZ-HEOL, S. m. Ouest, occident. —
Kus, coucher, et heol, soleil.
LAB
KUZIADELL, Voy. KUSIADELL.
KUZUL, S. m. Avis, conseil; pl. tou.
KUZULA, KUZULAT, v. n. Chuchoter,
comploter, parler en secret; p.kuzulet.
KUZULIA, v. a. Conseiller ; pl. kuzu-
liet. — Kuzul, conseil.
LAB 389
KUZULIER. S. m. Ce mot, peu usité,
peut s’employer au sens de conseiller
d’un monarque, etc. — Kuzul, conseilé
Dans les autres cas, il est mieux de
dire : neb a ro kuzuliou fur.
KUZULIK! Interjection. Parlez bas!
parle bas! — E-kuzulik, adv.,en secret,
à oreille.
1
Nous rappelons ici que cette lettre,
comme les autres consonnes, se pro-
nonce fortement à la fin des syllabes
et des mots. Ainsi, gofel, stabil, se pro-
noncent comme en français, gofèle,
stabile.
LA (anc.) Main; pl. laau.
LAAU (anc.) Voy. LA.
LAB, LAP, s. m. Hangar, appentis,
échoppe; pl. labou.
LABASKENN, s. m. Homme mal ha-
billé, fainéant, paresseux. Labaskenn
a dù signifier haillons.
LABASKENNA, v. n. S'étendre à terre
par paresse au lieu de travailler, faire
le fainéant. lL se conjugue avec l’auxi-
liaire ober. Labaskenna a ra, il fait le
fainéant.
LABASKENNEK, adj. Couvert de
mauvais vêtements ; il se dit aussi
d’un homme grand et mollasse.
LABEEIN (labee-in), v. a. Y. Lapider.
On dit le plus souvent, labeein gel mein,
V., lapider. Voy. LABEZA.
LABENN, 2. L. C. Babil, médisance.
LABENNA, LABENNAT, v. n. C. Cau-
ser beaucoup, babiller, cancaner ; p.
labennet.
LABENNER, s. m. C. Médisant, can-
canier ; pl. ien.
LABEZA, et mieux, LABEZA GANT
MEIN, lapider ; p. labezet.
LABISTR, pluriel irrégulier de labise
trenn, congre de petite espèce.
LABISTRENN, s. f. Congre de petite
espèce ; pl. labistr, masc.
LABOUR, s. m. Travail de corps et
d'esprit, culture, labourage ; pl, tou.
LABOURADEK, S. L. Atelier, labora-
toire.
LABOURAT, v. a. Labourer, travail:
ler de corps ou d'esprit ; p. labouret.
LABOUR-BELEK, S. m. Ober labour-
belek. À la lettre, faire travail de pré
tre, se dit familièrement d’un travail
fait à la hâte ou avec négligence. On
49
386. LAC :
dit aussi dans le même sens, ober
labour-dijentil. À la lettre, faire travail
de gentilhomme. Je pense que ces
locutions ne doivent s'entendre que
dans un sens restreint, et comme
pour dire, travailler la terre comme
quelqu'un qui n’en a pas l’habitude.
LABOUR-DIJENTIL. VOy. LABOUR-BELEK.
LABOURER, s. m. Travailleur ; pl.
ten. Labourer-douar, cultivateur.
LABOURER-DOUAR. Voy. leprécédent.
LABOUS, s. m. Oiseau ; pl. ed. — Ce
mot est un nom de famille très-ré-
pandu; on l'écrit Labousse, He-man a
xo eul labous! celui-ci est un beau
merle !
LABOUSETA (Zabou-seta), Y. n. Chas-
ser aux petits oiseaux ; p. ef.
LABOUSETER (labou-seter), s. m. Oi-
seleur, qui fait la chasse aux petits
oiseaux.
LABOUS-IAR, s. m. Petit poulet nou-
vellement éclos. A la lettre, oiseau
poule, pour dire poule grosse comme
un oiseau.
LABOUSIK (labou-sik), s. m. Diminu-
tif de labous.
LABOUSIK-SANT-MARTIN (Zabou-sik),
S. m. Martinet, oiseau. À la lettre,
petit oiseau de Saint-Martin.
LAC’H, s. m. Et aussi lec'h. D'après
Le Pelletier, on appelle ainsi une
grosse pierre plate et élevée de terre
sous laquelle on peut se mettre à
l'abri.
LAC'HA, v. a. C. Tuer, éteindre le
feu, la lumière ; p. lac'het. Yor. LAZA.
LAC'HAN, v. a. T. Tuer, éteindre le
feu, la chandelle; p. lac'het. Voy.
LAZA,
LAC'HEIN (lac'he-in), v. a. Y. Tuer,
éteindre une lumière, le feu. Voy.
LAZA.
LAC'HOUR, s. m. Y. Assassin ; pl.
Jac'herion.
LAF
LAE, s. m. V. T. C. Le haut. Il a le
même emploi que laes. du Léon. —
Lae est un nom de famille assez com-
mun.
LAENNEK, adj. Et aussi lennek, adj.
Instruit, qui a beaucoup lu. Lenn, Y.
n. Lire. — Laennek est un nom de
famille assez répandu en Cornouaille.
LAER, S. m. Voleur ; pl. laeroun.
LAERA, non usité. VOy. LAEREZ, Y. 4.,
voler, dérober.
LAERECH, v. a. et n. V. Dérober.
LAEREZ, v. a. Voler, dérober: p.
laeret. 11 se conjugue sur l'infinitif
laera, non usité. — Laer, voleur.
LAEREZ, s. L. Bonde d'étang, petite
écluse pour retenir ou lâcher l’eau,
mal de côté.
LAEREZ, s. L. Voleuse. Laer, voleur.
LAERIK, S. m. C’hoari laerik, jeu
aL A la lettre, jeu du petit vo-
eur.
LAERONSI, s. L Larcin, vol; pl.
laeroñsiou. — Laer, voleur.
LAEROUN. Pluriel irrégulier de laer,
voleur.
LAER-VOR, s. m. Pirate, corsaire,
écumeur de mer ; pl. laeroun-vor. —
Laer, voleur, et mor, mer.
LAES, S. m. (anc.) Voy. LEM, lait.
LAES. Voy. LAEZ, 8. m. et adv.
LÆTH, LAITH, s. m. (anc.) La mort.
— Léthé (mythol.), fleuve de l'Oubli.
LAEZ, LEGAD, s. m. Legs par testa-
ment.
LAEZ, S. m. et adv. Le haut, haut,
War-laez, en haut, avec un verbe sans
mouvement ; d'at laez, en haut, avec
un verbe de mouvement.
LAEZA, v.a. Faireunlegs. Voy. LEGADI.
Ce verbe dérive de Laez. legs.
LAFFNENN (anc.) VOy, LAVNENN,
LAK
LAG, adj. {(anc.) Long.
LAGAD, sS. m. OEil de la tête; pl.
daou-lagad, pluriel duel. Ge substantif
s'emploie aussi au sens d'œil des
plantes, et alors son pluriel est laga-
dou. C’est un nom de famille.
LAGADAD, s.m. Coup-d'œil, œillade.
LAGADEIN (Zagad-e-in), v. a. Y. Ecus-
sonner, greffer. — Lagad, œil de
plante.
LAGADEK, adj. Qui a de gros yeux.
— Lagad, œil.
LAGADEK, S. m. Dorade, brème,
poissons ainsi nommés parce qu'ils
ont de gros yeux. Voy. le précédent.
LAGADENN, S. L. Bulle qui se forme
sur l’eau quand il pleut, anneau de
toutes les espèces, œillet pour lacets,
boucle pour les juments en chaleur,
anneau scellé à un mur pour attacher
les chevaux, les bestiaux et les ba-
teaux ; pl. ou. Tous ces mots dérivent
de lagad, œil.
LAGADENN-VREAC'H, S. L. Bracelet,
— Lagadenn, anneau, et breac’h, bras.
LAGADENNA, v. a. et n. Se former en
bulles, parlant de l’eau, quand il pleut;
boucler, parlant d’une jument en cha-
leur; p. et.
LAGAD-GOR, S. m. Fistule lacrymale.
— Lagad, œil, et gor, abcès.
LAGAT, S. m. Y. OEil; pl. deu-lagat,
Ce substantif s'emploie aussi au sens
d'œil des plantes, et son pluriel alors
est lagadeu.
LAGENN (lag-enn), S. f. Bourbier,
cloaque, fondrière, lac, trou où l’on
jette les immondices ; pl. ou.
LAGENNEXK (lag-ennek), adj. Fangeux.
LAITH, LÆTH. Voy. ce dernier.
LAKAAT, v. a. Mettre, placer; p.
lekeet, lakeat, lekeat, Ge verbe est très-
irrégulier. Voy. la grammaire pour sa
conjugaison.
LAM 387
LAKAT, v. a. Y. Le même que lakaat ;
p. laket. Ge verbe, en Vannes, se con-
jugue à la facon des autres verbes :
lakann, lakinn, etc., c’est-à-dire qu'il
se conjugue régulièrement comme si
l’ancien infinitif était laka.
LAKEPOD, S. m. Mauvais sujet, po-
lisson, bandit; pl. ed.
LAMA, v. a, Non usité. Voy. LAMET,
LEMEL.
LAMBOURC'H, s. m. Y. Sabord de
navire, pl. eu.
LAMBOURZ, s. m. Sabord de navire;
pl. ou.
LAMBR. Voy. LAMPR,
LAMBRUSK, s. m. Lambris, ciel de
lit.
LAMEIN (lame-in), v. n. V. Enlever,
ôter; p. lamet.
LAMET, v.a. Enlever, Ôter; p. lamet.
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in-
finilif lama.
LAMM, s. m. Saut, bond, chute,
péché; pl. ou. — Eul lamm krenn, un
saut à pieds joints. — Kaout lamm,
tomber. Ce substantif s'emploie aussi
adjectivement : lamm eo, est un terme
de lutteurs, pour dire : il est vaincu,
il est tombé. Enfin, on dit : rer lamm
kaer, faire tomber son adversaire, le
vaincre. — Mont d'ann daou lamm,
aller au galop; mont d'ann daou lamm
ruz, aller au grand galop. — Ober eul
lamm er-meaz, sauter du lit, parlant
d’une personne couchée. Le mot lamm
a beaucoup de dérivés.
LAMM-CHOUK-HE-BENN, S. m. Jeu
qui consiste à se tenir sur li tête, les
pieds en l'air.
LAMM-DOUR, s. m. Cascade. À la
lettre, chute d’eau.
LAMMEDIKAAT, v. n. Sautiller. —
Lamm, saut.
LAMMEIN (Zamm-e-in), v. n.V. Sauter;
p. lammet,. 2
388 LAM
LAMMENN, LAVNENN, s. f. Lame
d'épée, lame de tisserand, lame de
métal; pl. ou.
LAMMENN, LANVENN, 5. f. G. Epi;
pl. ou.
LAMMER, S. m. Sauteur; pl. ien. —
Lammet, sauter.
LAMMEREZIK, s. f. Petite fille bien
éveillée et qui ne peut se tenir en
place. — Lammet, sauter.
LAMMERIK, s. m. Hoche-queue, oi-
seau qui sautille en marchant, —
Lammet, sauter. Il se dit aussi d’un
enfant bien éveillé et toujours en
mouvement.
LAMMET, v. n. Sauter, bondir; p.
lammet. Il se conjugue sur l’ancien
infinitif lamma, Yay. DILAMMET.
LAMM-GAVR, S. m. Cabriole, gam-
bade. À la letre, saut ou bond de
chèvre.
LAMM-GRESK, S. m. Croissance ache-
vée de l’homme. Je crois qu'il peut se
dire aussi des plantes.
LAMM-GROAZ, s. m. Croix de pierre
que l'on élève en Bretagne, dans les
carrefours des chemins; croix d'église
avec son fût.
LAMMOUT. Cet infinitif n’est plus en
usage, si ce n’est peut-être en Cor-
nouaille. Voy. LAMMET.
LAMOUT, v. a. Oter, enlever. Cet in-
finitif n’est plus en usage, si ce n’est,
je crois, dans quelques cantons de la
Cornouaille. Voy. LAMET, LEMEL.
LAMPON, S. m. C. Polisson, vaga-
bond, malfaiteur, qui dépense son
argent en orgies ; pl. lamponed.
LAMPONAT, Y. n. C. Vagabonder.
LAMPR, adj. C. Luisant, glissant.
LAMPRA, v. a. C. Rendre luisant ou
glissant.
LAMPREZ, 8, pl. m. Pluriel de lam-
prexenn.
LAM
LAMPREZENN, S. L Lamproie, pois-
son; pluriel irrégulier, lamprez, maso.
— Lamprezenn se dit aussi d’un hom-
me qui a l'habitude d'aller de cabaret
en Cabaret avant de rentrer chez lui.
Cette dernière acception, un peu sa-
vante, a sans doute été donnée au mot
lamprezenn parce qu’on a cru recon-
naître une certaine ressemblance de
mœurs entre la lamproie et l’homme
dont nous venons de parler. Ce pois-
son qui nage fort mal, ne se meut
guère dans les courants qu’en s’atta-
chant aux pierres du fond avec une
force considérable. En cela, il res-
senible assez à un ivrogne qui marche
fort mal aussi, et qui stationne dans
tous les bouchons qu’il trouve sur
son chemin. Il y a toutefois une diffé-
rence entre la lamproie et notre
homme. Ce dernier, en effet, pour re-
gagner sa demeure, va de cabaret en
cabaret, faisant toujours le plein avec
sa bouche qui lui sert d’entonnoir ;
tandis que l’autre, pour regagner son
gite, va de pierre en pierre, faisant le
vide avec sa bouche qui fait l'office
d'une ventouse.
LAN, LANN, s. m. Lande, plante rus-
tique. On l’appelle aussi ajonc. Voy.
LANN qui est plus correct.
LAN, LANN. S. m. (anc.) Territoire.
Ce mot n'est plus usité aujourd’hui en
ce sens, mais on le retrouve dans plu-
sieurs noms de lieux dans la compo -
sition desquels il entre. Tels sont :
Lan-Ildut, territoire sous la protection
de saint Ildut; Lan-Baol, territoire
de saint Paul, et beaucoup d’autres
qui, pour l’ordinaire, sont consacrés à
quelque saint.
LANCHENN, S. f. Mauvaise langue,
langue causeuse. Voy. ses dérivés.
LANCHENNA, v.n. Médire, détracter;
p. et.
LANCHENNAD, s. f. Coup de langue,
médisance.
LANCHENNEK, S. m. Voy. LANCHENN.
LANDAR, LANDER, adj. C. Paresseux.
LANDER, adj. C. Voy. le précédent.
LAN :
LANDER, s. f. Chenêt d’un foyer ; pl.
lañnderiou. Yor, ce dernier.
LANDERIQU, s. pl. f. Chenêts de
cheminée.
LANDERNE , LAN-TERNOK, Nom de
lieu. Landerneau, ville.
Il est un dicton breton qui dit :
Ann nep a ia euz a Landerne da Les-
neven, al loar a bar war he gein hag
ann heol war he dal. A la lettre, celui
qui va de Landerneau à Lesneven, la
lune brille sur son dos et le soleil sur
son front. Jadis en effet, ces deux
villes et leurs environs étaient habitées
par les plus grands seigneurs du pays,
ce qui justifiait l’allégorie ci-dessus.
Lesneven, disait-on, est le soleil du
Léon, et Landerneau, la lune. — De
mauvais plaisants ont dit de nos jours:
La lune de Landerneau, ce qui n’est
pas moins stupide que l’idée de celui
qui fit placer sur la flèche d’uneéglise,
aujourd'hui détruite, un globe doré
figurant la pleine lune et au-dessus
ua croissant figurant le premier quar-
tier. — Ces deux villes ont perdu au-
jourd'hui leur ancienne splendeur,
mais n’en sont pas moins remar-
quables, Lesneven par la production
de chevaux de la plus grande distinc-
tion, et Landerneau par sa fabrique
de toiles qui sont fort recherchées.
— Lesneven (les ann Even), la cour ou
palais d’Even, roi du Léon. Landerne
(lann Terne, lann Ternok), territoire
sous la protection de saint Ternok.
LANDOURC'HENN, s. L. Femme sale,
femme de mauvaise vie.
LANDRE, LANDER, s. m. Y. Chenèt
de cheminée ; pl. lañdrecu, lañderieu.
LANDREA, v. n. Y. Et aussi lañndreat,
paresser, agir avec lenteur, musarder
au travail.
LANDREANT, s. m. V. Musard, fai-
néant, endormi, paresseux, lent à faire
tout.
LANDREANTIZ, s. m. V. Paresse, fai-
néantise.
LANDREAT, Y. n. Y. Le mème que
lañdrea.
LAN 389
LANDREGER, s. m. La ville de Tré-
guier et son territoire.
LANDRENNEK, adj. Y. Voy. LANDREANT.
LANE, s. m. V. (anc.) Voy. LENE.
LANFEAZ, LANFEZ, s. m. Etoupe
grossière non travaillée, filasse.
LANGOUINEK, S. m. Géant de la fable;
pl. lañgouineien.
LARGROEZ, s. pl. m. Piuriel irrégu-
lier de lañgroezenn.
LANGROEZENN, s. f. Plant d'églan-
tier ; pl. lañgroez, masc.
LANJER, s. L. Y. Couverture de lit ;
pl. ieu.
LANN, LAN, s. m. Territoire. Voy.
LAN.
LANN, s. m. Lande, ajonc ou jan,
arbuste épineux. Le pluriel lannou,
lanneier et lannegi lanneg-i}, de Vannes,
s'entend des terrainscouverts delandes
non cultivées ou des terrains incultes.
Cet arbusteestsouvent cultivéen Basse-
Bretagne; deux outroisans aprèsavoir
été semé, il fournit un bon fourrage
pour les chevaux, après avoir été broyé
dans des auges en pierre. C’est une
ressource pour les mauvaises années
de racines fourragères. — Al Lann
figure parmi les noms de famille.
LANNEGI (lanneg-i), s. pl. m. Y. Voy.
le précédent.
LANNEIER, s. pl. m. Grande étendue
de landes non cultivées et venant d’elles-
mêmes, terres incultes. C'est une sorte
de pluriel de lann, lande.
LANNEK, s. f. Champ de landes se-
mées et cultivées comme fourrage.
Voy. LANN, lande.
LANNOK, s. L. C. En Cornouaille,
où la finale ok a la préférence sur la
finale ek du Léon, ce mot a le même
sens que le précédent. Voy. le Diction-
naire de rimes, à la finale ok.
LANNOU, s. pl. m. Grande étendue
de terre couverte de landes non cul-
tivées. C'est un dérivé de lann. lande.
390 LAO
.LANNUON, nom de lieu. Lannion,
ville.
LANO, LANV. s. m. Le flux, la marée
montante, — E-tro al lano, à la marée
montante. — Lano z0, la mer monte.
LANS, s. m. Y. Elan, occasion ou
temps favorable. — Her lans. lâcher la
bride à quelqu'un. Kemeret he lans,
prendre son élan.
LANSA, v. n. Vomir, parlant d'un
homme ivre.
LANSENN, s. L Jeune arbre droit
et élancé, et, par extension, homme
très-grand et effilé.
LANSER, s. m. Y. Tiroir d’armoire
ou d’autre meuble; pl. ieu.
LANU, S. m. Y. Le flux ou marée
montante. Lanu zou, V., la marée
monte. Voy. LARHU, plus usité.
LANV, S. m. VOy. LANO.
LANVENN, LAMMENN, 5. f. C. Epi;
pl. ou.
: LAO, s. pl. m. T. Pluriel de laoenn,
. LAOENN, S. L. T. Pou, insecte; plu-
riel irrégulier, Lao, masc.
LAON. VOy. LAVNENN.
LAONIET, parfois écrit pour loaniet.
Voy. ce dernier, plus régulier.
LAGSK, adj. Non tendu, lâche, et,
par extension, indolent, paresseux,
négligent, efféminé, poltron. indiffé-
rent. Eunn den laosk, un homme sans
énergie.
LAUSKA. Non usité. Voy. LEUSKEL,
v.a.etn.
LAOSKAAT, Y. n. Se relâcher, s’en-
gourdir au moral; p. laosket, laoskeat.
LAOSKENTEZ, S. L. Indolence, pa-
resse. Evitez ce mot, et tournez la
phrase par l'adjectif laosk, dont il
dérive.
LAO
LAOSKER, v. a. C. Il a le même
sens que leuskel, v. a.
LAOT, S. m. (anc.) Part, portion,
lot. Ce mot ancien a formé les mots
Lod. lot, en usage aujourd’hui. Laot est
un nom de famille assez répandu.
LAOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
laouenn, pou.
LAOUEGEZ (laoueg-ex), S. f. Pouil-
leuse, et aussi jeune fille qui a à peine
l’âge du discernement.
LAOUEK, adj. et s. nm. Pouilleux, et
aussi jeune garçon qui n’a pas d’expé-
rience.
LAOUEN, adject. Content, joyeux.
Il s'emploie aussi comme adverbe ;
joyeusement, avec plaisir. En ce der-
nier sens, on dit aussi ez laouenn en
quelques lieux. Laouen her grinn, je
le ferai volontiers.
LAOUENAAT, v. a. et n. Rendre ou
devenir joyeux, réjouir, se réjouir. —
Laouen, joyeux.
LAOUENAN, LAOUENANIK, S. m. Roi-
telet, oiseau qui frétille sans cesse.
Ces mots dérivent de laouen, adj,
joyeux. Laouenan figure parmi les
noms de famille. — Le roitelet, le
plus petit de nos oiseaux, ne reste
guère désœuvré; il se nourrit d’in-
sectes si menus, qu'il n’a pas trop,
pour satisfaire à ses besoins, de tout
le temps où le soleil reste sur l’hori-
zon. S'il a des moments de repos, il se
plaît sur les branches flexibles où il
se balance en chantant. Les paysans
bretons prétendent entendre dans son
chant les mots : Dir, dir, pa na dor.
A la lettre, acier, acier, puisqu'elle
ne rompt pas, ou, en d’autres termes :
Ja branche sur laquelle je suis perché
est donc d'acier, puisqu'elle ne rompt
pas sous le poids de mon corps. — Ge
petit présomptueux ne pèse que dix
grammes |!
LAOUENANIK. Le même que le pré-
cédent.
LAOUENIDIGEZ (laouenidig-er), 8. L.
Joie. — Laouen, joyeux.
LAR
LAOUENN, s. f. Pou, insecte de
corps; pl. laou, masc.
LAOUENN-DAR, s. f. Cloporte, in-
secte; pl. laou-dar, masc. — Laouenn,
pou, et dar, égoût, platras.
LAOUENN-PAFALEK, S. L. Morpion,
insecte. Voy. PAFALEK.
LAOUER, s. L. Auge, pétrin; pl. iou.
LAOUERIAD, s. f. Le contenu ou la
plénitude d’une auge, d’un pétrin. Eul
laoueriad dour, une auge pleine d’eau.
LAOUN, LAON. VOy. LAVNENN.
LAOUR, S. L. C. Bière, cercueil; pl.
tou. Ce met paraît être une contraction
de laouer.
LAOU-VLEIZ, s. m. Sournois. Ce mot
est composé de Laou pour Gwilaou,
Guillaume (nom d'homme), et de bleiz,
loup; c’est donc, à la lettre, Guillaume-
le-loup, sournois comme le loup. Les
mots Gwilaou, Gwillou, sont des noms
d'homme que les poëtes donnent par-
fois au loup.
LAP, LAB, s. m. Hangar, appentis
pour mettre les instruments de labou-
rage ou de jardinage; pl. ou.
LAPA, v. a. Laper, boire comme
font les chiens.
LAPADENN, S. L. Lampée, ce qu'un
chien boit en une lampée.
LAPAS, s. m. (anc.) Morceau de vieux
linge lié d'ordinaire au bout d’un pe-
tit bâton et destiné à servir au lavage
de la vaisselle.
LAPIK. VOy. FEUNTEUN-LAPIK.
c LAPOUZ, s. f. Femme de mauvaise
oi.
LARD, s. m. Graisse des hommes et
des animaux.
LARD, adj. Gras, charnu, qui a été
engraissé, en parlant de volailles, de
bestiaux. Voy. LARDA. Comparatif, lar-
toc'h; superlatif, larta.
LAR 391
LARDA, v. a. Frotter avec de la
graisse, et aussi engraisser des bes-
tiaux, des volailles, etc. Ce verbe
s'emploie aussi, en style familier, au
sens de battre fort, rosser quelqu'un;
p. lardet. Me lardo he billik d’'ezhan, il
s’en repentira. A la lettre, je lui grais-
serai sa poêle.
LARDEIN (lard-e-in), v. a. et n. Y.
Frotter avec de la graisse, engraisser,
parlant du bétail, des volailles, deve-
nir gras.
LARD-KARR, S. m. Cambouis. —
Lard, graisse, et karr, charrette, voi-
ture.
LARD-KO0Z, S. m. Cambouis. A la
lettre, graisse vieille.
LARDONENN, s. f. V. Grosse dondon,
jeune femme ou fille grasse et dodue,
— Lard, adj., gras.
LARD-TEUZ, S. m. Saindoux. À la
lettre, graisse fondue,
LAREIN, v. a. Y. Dire; p. laret.
LARET, v. a. T. C. Dire; p. laret.
LARG, LARK, Voy. ce dernier.
LARGAAT, v. n. Et mieux, dont da
veza larg, devenir généreux.
LARGENTEZ (larg-eñtez), 5. L Libéra-
lité, largesse, munificence; pl. lar-
gentesiou.
LARHU, S. m. Y. Mer montante.
Laria zou, V., la marée monte.
LARIK,
plante.
LARVIK, s. m. Liseron,
LARJEEIN (larjee-in) v. a. Y. Larder:
p. larjeet.
LARJEZ, s. L. Graisse qui découle des
viandes rôties.
LARJEZA, v. a. Larder, mettre des
lardons dans la viande; p. et.
LARJEZENN, s. f. Lardon, petit
morceau de lard que lon introduit
dans la viande,
392 LAS
LARJOUER, S. m. Petit instrument
qui sert à introduire les lardons dans
la viande. Voy. les précédents.
LARK, LARG, adj. Libéral, généreux.
LARK, adv. Loin. Compar. larkoc'h.
LARKAAT. VOY. LARGAAT.
LAROUT, Y. a. C. VOY. LAVAROUT.
LART, s. nm. Y. Lard. viande de porc.
Voy. LARD, S. m.
LART, adj. V. Gras, dodu. Voy. LARD,
adj., qui est le mot nouveau en Léon.
LARTAAT, v. à. ct n. Rendre ou de-
venir gras, p. larteet, larteat.
LART-KARR, S. m. Y. VOY. LARD-KABR.
LART-KOC'H, S. m. Y. Voy. LARD-K0Z.
LART-TE, S. m. Y. VOy. LARD-TEUZ,
LARVIK, Voy. LARIK.
LAS, s. m. Lacet, petit cordon; pl.
lasou (la-sou). Toull-las, le trou dans
lequel passe le lacet.
LASA (la-sa), v. a. Lacer, serrer avec
un lacet; p. laser (la-set).
LASENET (la-se-net), adj. Boutou
lasenet, souliers à lacets.
LASOU (la-sou), s. pl. m. Lacs ou
lacets pour prendre des oiseaux.
LAST, s. m. V. Lest pour navires.
LASTEIN (last-e-in), Y. a. V. Lester un
navire; p. lastet,
LASTEZ, 5. L. sans pluriel; vermine,
ordures, mauvaises herbes de sar-
clage. Un vieux manuscrit donne à ce
mot le sens d’une alliance ou société
entre gens de mauvaise conduite, ra-
massis de canailles.
LASTEZA, v. a. Le Gonidec donne à
ce verbe le sens de salir: je ne l’ai
jamais vu employé, non plus que ses
dérivés lastezet, lastezuz, que l’on
trouve dans le même auteur,
LAZ
LASTEZET, LASTEZUZ, adj. VOy. LAS-
TEZA.
LASTR, s. m. Lest d’un navire.
LASTRA, v. a. Lester un navire ; p.
lastret.
LATAR, S. m. Brouillard, humidité
du temps.
LATARI, v. n. Peu usité. Devenir hu-
mide, parlant du temps.
LATARUZ, adj. Humide, parlant du
temps.
LATON, S. m. Laiton, fil métallique.
LAUSK, LOSK (ls, adj. Y. T. C.
Voy. LAOSK.
LAUSKEIN, LOSKEIN (lôsk-e-in), v. a.
V. Lâcher; p. lausket, losket.
LAUT, S. m. (anc.) Voy. LAOT.
LAVAC’H, s. pl. m. C. Pluriel de
lavac'henn.
LAVAC'HENN, S. L. C. Judelle, oiseau ;
pl. lavac'h, masc.
LAVAR, s. m. Dire, dit, parole, pro-
verbe ; pl. iou.
LAVARET, v. a. Dire; p. lavaret.
LAVAROUT, v. a. C. Dire ; p. lavaret.
LAVNENN, S. f. Lame de métal ; on
dit aussi Zaon, laoun, lammenn.
LAVREGA, LAVREGEIN, v. a. V. Culot-
ter, mettre la culotte à quelqu'un ; p.
lavreget. Voy. LAVREK.
LAVREGEIN (lavreg-c-in). Voy. le pré-
cédent.
LAVREGOK, S. m. Qui a l’esprit lourd.
LAVREK, S. m. Y. Culotte; pl. lavre-
geu (lavreg-eu).
LAVREK, S. m. Fourche de la char-
rue.
LAZ, s. m. Perche en général, latte
de la charrue, gaule de la ligne des
pêcheurs. Voy. LAZETA.
LEA
LAZA, v. a. Tuer, et par extension,
éteindre ou étouffer, parlant du feu,
de la chandelle ; p. lazet. Laza eunn
den, tuer un individu. Laza ann tan,
laza ar goulou, éteindre le feu, la
chandelle.
LAZAR. C’est un nom propre qui se
joint à l'adjectif paour pour dire très-
pauvre : paour lazar. À la lettre,
pauvre (comme) Lazare.
LAZ-ARAR, s. m. Gaule de lacharrue.
— Las, gaule, et arar, charrue.
LAZER, S. m. Assassin ; pl. ten.
LAZETA, v. n.(anc.) Pêcher à laligne.
Voy. LAZ.
LAZOUT, verbe impersonnel. Impor-
ter, être important. Pe laz ! qu’im-
porte! Pe las d'in-me ! que m'importe!
LAZR, s. m. (anc.) Voleur. Voy. LAER.
LAZREZ, v. a. (anc.) Voler, faire des
larcins. VOy. LAEREZ.
LAZRONSI, s. f. (anc.) Vol, larcin.
Voy. LAERONSI.
LE, s. m. Serment : pl. leou.
LE (lé), s. m. Y. Veau; pl. leie
(lé-ieu). VOY. LEUE,
LEAC'H, s. m. Lieu, endroit, côté,
place; pl. leac'hiou, lec'hiou. Penn-
leac'h, chef-lieu. En quelques cantons
de Vannes, on dit learc’h,
LEAC’H, S. m. Y. Lait. Yor. LEM.
LEAC'H, s. m. Nouure, rachitisme
noué, maladies des reins.
LEAC'H, s. m. (anc.) Sorte de dolmen,
monument druidique. Voy. le mot
breton DOLMEN.
LEACH-SIOUL, s. m. Abri. — Leac'h.
lieu, et sioul, calme.
LEAC’HEIN (Zeac'h-e-in), v. a. V. Al-
ur ; p. leac'het. — Leac'h, S. m. Y.
ait.
LEAC’HEK, adj. Y. Laiteux, — Leac’h,
8, m, Y. Lait,
LEA 393
LEAC'HEN, S. L. Y. Laite, laitance,
semence des poissons mâles,
LEAC'HOUR, S. m. Y. Marchand de
lait. — Leac’h, V., lait.
LEAD, S. m. (anc.) Le même que
lean.
LEAL, adj. Loyal, sincère, fidèle,
légal, intègre, juste.
LEAL, et aussi E-LEAL, adv. Loyale
ment, fidèlement. Ge mot et le précé-
dent dérivent de le, serment.
LEALDED, s. m. Equité, droiture,
loyauté. Voy. LEAL.
LEAN, S. m. (anc.) Ce mot paraît
avoir eu le sens de ermite, religieux,
ainsi qu’on le voit dans le substantif
leandi (lean et ti, maison), monastère.
Lean dérive probablement du substan-
tif ancien Len, célibataire, ou peut-être
aussi de Le, serment. Le substantif
féminin leanez, qui vient de Lean, est
usité partout avec la signification de
religieuse.
LEANDI,s. m. Couvent, monastère ;
pl. leandiou. Bien que ce mot soit
composé de lean, ermite, religieux, et
de ti, maison, on ne l’emploie cepen-
dant que pour désigner un couvent de
femmes. Voy. KOUENT qui est plus
usité.
LEANEK, s. m. V. Lieu, poisson ; pl.
leaneget.
LEANEZ, S. L. Religieuse, femme qui
fait partie d'une communauté; pl.
leanezed. Ce substantif dérive de Lenes
{anc.), fille qui garde le célibat et ne
veut passe marier. Dans les campagnes,
on appelle leanez-ann-ti (religieuse de
la maison), celle des jeunes filles de
la ferme qui fait le catéchisme à ses
frères et sœurs, et qui, le soir, à la
veillée, fait de pieuses lectures à la
famille.
LEANEZ-ANN-TI, Voy. le précédent.
LEANEZ-AR-C'HALM, 5. L. Y. Carmé-
lite. — Leanez, religieuse, et kalm,
Karn, S. m., Carme, religieux.
50
394 LEC
LEANEZ-SANT-BENEAD, s. f. Béné-
dictine, religieuse. A la lettre, reli-
gieuse de Saint-Benoît.
LEANEZ-SANTEZ-TEREZA, s. L. Car-
mélite, religieuse. À la lettre, reli-
gieuse de Sainte-Thérèse.
LEARC'H. Voy. LERC'H, lieu.
LEAT, v. a. (anc.) Lécher.
LEAZ, s. m. Lait.
LEAZEN, s. L. Laiteron, plante.
LEAZ-GAVR, s. m. Chèvre-feuille,
plante. À la lettre, lait de chèvre.
LEAZ-GLAZ, s. m. Petit-lait. — Leaz,
lait, et glaz, vert.
LEAZ-LUSEN (lu-sen), s. m. Le pre-
mier lait d’une vache qui vient de
vêler.
LEAZ-RIBOD, s. m. Partie aqueuse
qui reste quand le lait est formé en
beurre.— Lens. lait, et ribod. baratte
pour faire le beurre.
LEAZ-THOLE, s. m. Laiteron, plante.
Voy. LEZEGEZ.
LEAZ-TRO, S. m. Lait tourné, caille-
botte. — Legs. lait, et tro, adj., tourné
par la présure, parlant du lait.
LECH (léch), S. m. Sternum, brechet.
Le Gonidec écrit aussi leich; mais
c’est une orthographe vicieuse de
Vannes, car on doit prononcer léch.
LEC'H, s. m. V.T.C. Lieu, endroit,
place ; pl. lec’hieu, en Vannes; lec’hiou,
en Cornouaille; lec'hia, en Treguier.
LECH, s. m. V. T. C. Rachitis, ma-
ladie.
LECH, LAC’H, s. m. C. Grosse pierre
plate et élevée de terre, sous laquelle
on peut se mettre à l'abri. (Le P.)
LEC'H-LEC'H! interjection. Gare!
faites place!
LECHA, Voy. LICHA.
LEF
. LEC'H-CHOUL, s.m. V. Abri. — Lec'h,
lieu, et choul, calme, Y.
LEC'HED,s. m. Laize ou largeur d’une
étofe.
LEC'HEIN (lec’h-e-in), v. a. (anc.)
Placer, mettre; p. lec'het.
LEC'HENENN, S. f. Y. Rognon des
animaux.
LEC’HIA, v.a. Non usité. Ce verbe,
qui dérive de lec'h, lieu, place, a dû
signifier placer, mettre. Lakaat a pris
sa place,
LEC’HID, S. m. Limon, sédiment,
terre boueuse.
. LEC'HIDEK, adj, Limoneux, plein de
limon par sédiments ou dépôts.
LEC'HUE, adv. Y. En haut. On dit
aussi lue.
LED, s. m. Largeur. On dit aussi let.
LEDA, v. a. C. Elargir; p. ledet.
LEDAN, adj. Large, spacieux. Cet
adjectif figure parmi les noms de fa-
mille et on le prononce alors comme
en français le mot Lédant.
LEDANAAT, Y. a. et n. Rendre ou
devenir plus large, élargir, s’élargir;
p. ledaneat, ledaneet.
LEDANDER, S. m. Evitez ce mot.
Largeur.
LEDEIN (Zed-e-in), v. a. V. Etendre;
p. ledet. — Led, largeur.
LE-DOUET, s. m. Serment avec jure-
ment, blasphème. — Le, serment, et
touet, participe de toui, jurer.
LEEN, adj. Y. Plein. Voy. leun.
LEENN, s. f. C. Couverture de lit, en
laine; pl. ou. On dit aussi lenn.
LEERN. VOy. LERN.
LEE, s. m, (anc.) Cri plaintif. Voy.
LENV.
LET
LEFFNEK, S. m. (anc.) Lieu, poisson
de mer. Voy. LEVNEK.
LEGAD, LAEZ, s. m. Legs par testa-
ment.
LEGADI, LAEZA, v. a. Léguer par tes-
tament.
LEGESTR (leg-estr), s. m. Homard,
gros crustacé marin; pl. ed. — A l'ile
de Batz on appelle legestr ann douar
braz, les habitants de la terre-ferme.
À la lettre, homard de la grande terre.
On les appelle aussi legestr lann. À la
lettre, homard de lande, du pays où
croissent les landes. Ces dénominations
plaisantes et ironiques doivent avoir
été imaginées par les poëtes du pays,
en manière de consolation. Voy. LUS-
TRUGENN.
LEHUINE, s. m. V. Joie. Voy. LEVENEZ.
On dit aussi lehuene.
LEICH, LECH. Voy. ce dernier, S. m.
Sternum.
LEIC'H (le-ic’h), adj. V. Plein, et aussi
humide, parlant du linge. Leic'h enn
tok, V., plein le chapeau. Voy. LEIZ.
LEIC'HEIN (le-ic'h=e-in), v. a. Y.
Humecter ; p. leic'het.
LEIEN (le-ien), s. f. Grosse toile,
serpillière, canevas.
LEIGN (le-ign), s. m. Y. Diné,
LEIGNEIN (le-ign-e-in), v. n. Dîner ;
D, leignet.
LEIN (le-in), s. m. Dingé, repas vers
le milieu du jour. Un vieux manuscrit
de 1700 environ, dit que lern. en Léon,
est le repas du matin avant d'aller à
l'ouvrage, et merenn, le repas de midi.
erenn. vihan, d’après cet ouvrage,
est le goûté entre midi et le soupé.
Dibri merenn vihan, faire le goûté ou
collation. Je ne connais à lein que le
sens de repas vers le milieu du jour,
ainsi que cela se pratique chez les
campagnards et les ouvriers.
LEIN (le-in), s. m. Sommet, faîte.
LEIN, LEUN (le-in), adj. Voy. LEUN,
plus usité.
LEN 395
LEINA (le-ina}), v. n. Faire le diné,
diner ; p. leinet. Voy. LEIN, dîné.
LEIN-GULE (le-in), s. m. Y. Giel-de-
lit. — Lein, sommet, et gule, V. lit.
LEIZ (le-iz), adj. Plein, humide,
moite, parlant du linge, des vêtements.
Ce mot n’a ni comparatif ni superlatif.
Voyez à mon Nouveau Dictionnaire
français-breton 1869, au mot PLUS,
comment on les remplace.
LEIZA (le-iza), v. a. Humecter; p. et.
LEIZDED, LEIZDER (le-izded), s. m.
Humidité du linge, des vêtements.
Evitez ce mot.
LEMEL, v. a. Y. "T.C. Oter, enlever,
supprimer ; p. lamet. Ainsi que l’indi-
que le participe, ce verbe se conjugue
Se si l'infinitif était lamout ou
ama.
LEMM, s. m. Tranchant d’un cou-
teau, d’un outil,
LEMM, adj. Coupant, aigu ou pi-
quant, parlant du vent; pointu, per-
cant, parlant de la vue. Sell-lemm,
regard fier. Ann tach a zo bek Lemm.
le clou est pointu. A la lettre, le clou
est pointe aiguë.
LEMMA, v. a. Affiler ou réparer un
outil, piquer ou repiquer une meule
de moulin; p. Lemmet.
LEN, LEENN, s. L. C. Couverture de
lit en laine.
LEN. S. m. (anc.) Célibataire, hom-
me qui ne se marie pas ou renonce au
mariage; pl. lened. Voy. LENES,
LENAD, LENAT, s. pl. m. Y. Pluriel
de lenadenn.
LENADENN, LENARDENN, s. f. V. Un
plant d’ortie; pl. lenad, lenat, masc.,
des plants d’ortie, de l'ortie.
LENARDENN, S. L. Y. VOY. LENADENN.
LENAT, Y. Voy. LENAD.
LENE, S. m. (anc.) Année. Voy.
EVLENE, WARLENE, En Vannes, lane,
396 LEN
LENED, s. m. T. Jeùne des Quatre-
Temps.
LÉNES, 8. f, (anc.) Fille qui garde le
célibat et ne veut pas se marier. Voy.
LEANEZ.
LENET, S. m. T. Le même que lened.
LENEZ, S. L. VOY. LENES.
LENKERENN. Voy. LENKERNENN.
LENKERNENN, S. f. Ver solitaire,
ténia. On écrit aussi linkernenn.
LENKR, adj. (anc.) Glissant.
LENKRAFF, v. n. (anc.) Glisser.
LENN, S. f. Etang, mare, écluse;
pl. ou. On dit aussi lenn-dour, pour
éviter toute amphibologie. Ces mots
se disent, au figuré, de tout amas
d’eau grand ou petit, de sorte qu’on
le dit de la mer comme de l’eau ren-
fermée dans les écailles d’huîtres ou
autres coquillages. Voy. LENNA (anc.)
LENN, v. a. et n. Lire; p. lennet.
Lenn enn eul levr, lire un livre. À la
lettre, lire dans un livre.
LENN, LEENN, LEN, S. f. C. Couver-
ture de lit en laine; pl. ou.
LENNA, v. n. Lenna a ra ann dour,
l’eau se forme en mare. — Lenn, étang,
mare.
LENNAD, s. L La plénitude d'un
étang. — Lenn, étang.
LENN-DOUR. Voy. LENN, étang, mare,
écluse.
LENNEIN (lenn-e-in), v. a. et n. V.
Lire; p. lennet.
LENNEK, adj. Peu usité. Qui a beau-
coup lu, instruit.
LENNER, s. m. Lecteur; pl. ten.
LENNOUR, S. m. Y. Lecteur; pl.
lennerion.
LENN-VOR, s. f. Baie ou anse mari-
time, — Lenn, étang, et mor, mer.
LEO
LENO, S. m. (anc.) Voy. LENV.
LENT, adj. Indifférent, difficile à
émouvoir, froid de caractère, mou au
moral, timide. Get adjectif s’emploie
aussi adverbialement : Ex lent, war he
leñt, timidement, avec indifférence,
mollement. Mont a ra war he lent, 1
va mollement.
LENTAAT, Y. n. Se relächer, être
mou au moral; p. leñteet, lenteat.
LENTEGEZ (leñteg-ez), s. L. Gravité
du maintien, sérieux, S. m.
LENTIGOU(leñtig-ou),s. pl.m.Façons,
cérémonies. — Ober leñtigou, faire la
bégueule, faire des timidités enfan-
tines. Voy. LENT.
LENTIK, s. m. Tache de rousseur;
pl. lentigou.
LENV, S. m. Plainte, gémissement,
cri des petits enfants; pl. ou.
LENVA, v. n. Gémir, crier comme
les petits enfants ; p. ef.
LENVEK, LEONVEK, LEONEK, s.m.C.
Liéu, poisson de mer; pl. leñveged,
leoneged.
LEO, S. L. Et aussi ler. lieue, mesure
itinéraire valant quatre kilomètres;
pl. leoiou, leviou.— Mont el leo adarre,
se remettre en route.
LEOGET (leog-et), s. pl. m. Y. Voy.
LEOK.
LEOK, s. m. V. Petit ver des grèves
de la mer, bon pour la pêche à la ligne;
pl. leoget.
LEON, s. m. Lion, animal, pl. ed.
On dit aussi leoun.
LEON, s. m. Nom donné à une partie
de la Basse-Bretagne. Voyez en tête de
mon Dictionnaire français-breton 1869,
la délimitation des dialectes de la
Basse-Bretagne.
LEON, s. m. Voy. LENV, qui est plus
usité.
LER
LEONAD, LEONARD, s. m. Habitant
du diocèse du Léon, partie de la Bre-
tagne. Voy. KOF-10D.
LEONADEZ, LEONARDEZ, s. L. C’est
le féminin du précédent.
LEONARD, LEONARDEZ. Voy. les deux
mots précédents.
LEONEK, s. m. Le mème que leñnvek.
LEONNEZ, s, L Lionne; pl. ed. —
Leon, lion.
LEONIADA, v. n. Se mettre en route.
— Hag hen da leoniada adarre, il se
remit en route. Voy. LEO, S. L.
LEONVEK, s.m. Le même que leñvek.
LEOR. LEVR, s. m. Livre de lecture,
volume ; pl. leoriou, levriou.
LEORIK-PAPER, S. m. Cahier de pa-
pier. À la lettre, petit livre de papier.
— Leor, livre de lecture.
LEOUDD, LOUDD, S. m. (anc.) Voy.
LEUDD.
LEOUN, LEON, S. m. Lion, animal;
pl. ed.
LEO-VARN, S. L. Banlieue. — Leo,
lieue, mesure itinéraire, et barn, ju-
ridictiou. À la lettre, lieue de juridic-
tion.
LER, s. m. Cuir, peau d'animal pour
faire des chaussures; sans pluriel. —
Langues orientales, lear.
LER (lér), s. f. Y. Aire à battre le blé,
que publique. Voy. LEUR pour l'em-
ploi.
LER (lér), s. m. Y. Larron, voleur;
pl. on. Voy. LAER.
LERC'H, S. m. Trace, suite. — War-
lerc'h, après, à la suite; war he lerc'h,
à sa suite, après lui.
LEREIER, S. pl. m. Un des pluriels de
loer, bas, chaussure. Il ne s'emploie
pas indifféremment avec l’autre pluriel
lerou. Voy. BOTEZ.
LEREIN (lér-e-in), Y. a. Y. Dérober,
voler; p. leret,
LES 397
LEREK, adj. Coriace. Il dérive de er,
cuir.
LERENN. S. L. Courroie, rêne de
cheval, ventrière du cheval attelé ou
sellé. — Ler, cuir; pl. lerennou.
LERENN, S.L. V. Courroie en général,
grosse lanière de cuir pour attacher
les chevaux à l’écurie; pl. lerenneu. —
Ler, cuir. -
LERENN-STLEUK, s. f. Etrivière;
pl. lerennou-stleuk.— Lerenn, courroie,
et stleuk, tire-pied de cordonnier,
étrier.
LER'H (anc.) On pense qu’on appe-
lait ainsi les tombeaux des guerriers
célèbres. Ils étaient formés d’une pierre
plate un peu élevée au-dessus du sol.
LERN, s. pl. m. Pluriel de louarn,
renard.
LERO, LEZRO,s. pl. m.T. Pluriel de
Loer, bas. VOy. LEROU.
LEROU, s. pl. m. Un des pluriels de
loer, chaussure appelée bas. Voy.
BOTEZ.
LES, LEZ, s.m. Cour d’un souverain.
Voy. LEZ.
LES, LESS, prép. Proche, auprès de.
— Les ann aot, près du rivage. Cette
préposition sert à former quelques
mots composés. Voy. ci-dessous. En
Vannes, lis.
LES-HANO, LES-HANV, s. m. Sobri-
quet, surnom. — Les, lez, proche, et
hano, nom.
LES-HANV. Voy. le précédent.
LÉS-HANVEL, Y. a. Surnommer,
donner un surnom; p. les-hanwvet. Noy.
LES-HANO.
LES-HENVEL, Le même que {es-han-
vel.
LESKI, v. a. Brüler; p. losket. Ce
Le se conjugue sur l’ancien infinitif
oski.
LESKIDIK, adj. Brülant, caustique.
— Leski, brûler.
398 LET
LESKIFF, v. a. (anc.) Brüler.
LESNEVEN, s. m. Nom de lieu. Voy.
LANDERNE.
LESPOCH. Voy. LESPOZ.
LESPOS, adj. Déhanché.
LESPOZ, adj. Le même que lespos.
LES-TAD, s. m. Beau-père ou plutôt
second mari de la mère.— Les, proche,
et tad, père.
LESTR, s. m. Navire ; pl. listri.
LESTRAD, s. m. La plénitude d'un
navire, plein un navire. — Lestr,
navire.
LESTR-VOR, s. m. Navire qui fait des
voyages sur mer. — Lestr, navire, et
mor, mer.
LES-VAMM, 5. f. Seconde femme du
père. — Les, proche, et mamm, mère.
LES-VAP, s. m. Fils d’un premier lit
de l’un des époux. — Les, proche, et
map, fils.
LES-VARN, s. m. Palais de justice.
— Lez, cour, et barn, jugement.
LES-VERC’H, s. f. Fille du premier
lit de l’un des époux, fille par alliance
avec son père ou sa mère. — Les,
proche, et merc'h. fille.
LET, S. m. V. Le même que led,
largeur.
LETANIEU, 5. pl. m. Y. Litanies.
LETERN,S. m. Lanterne ; pl. ou.
LETON, S. m. Gazon. Douar leton,
se dit des terres laissées momentané-
ment en friche ou herbe.
LETONENN, S. L. Pelouse de gazon.
LETONI, v. n. Se couvrir d'herbe.
Yoy. LETON.
LETOUN, s. m. VOy. LETON.
LETRIN, S. m. Lutrin.
LEU
LETUZENN, s. f. Plant de laitue; pl.
letuz, masculin, de la laitue, des têtes
de laitue.
LEU (le-u), S. L Y. Lieue, mesure
itinéraire ; pl. le-uieu.
LEU (le-u), s. pl. m. Pluriel de leuenn,
V., pou.
LEUC'HI, v. n. Luire. Voy. EUC’HA.
LEUD, s. m. et adj. (ane.) Exempt
de charges, et aussi franchises, asile
libre où l’on pouvait se réfugier sans
crainte d’être poursuivi, héritage,
lot. Voy. LEOUDD, LLEUD.
LEUE (leu-e), s. m. Veau, animal,
et par extension, niais, benêt, imbé-
cile ; pl. leueou (leu-eou).
LEUEGENN (leu-eg-enn), s. m. Et
aussi lugenn, peau de veau, — Leue,
veau, et kenn (anc.), peau, cuir.
LEUEK (Ze-uek), adj. Y. Couvert de
poux. — Leu (le-u), V., des poux,
insectes.
LEUEN (le-uen), adj. Y. Joyeux, gai.
Voy. LAOUEN, adj.
LEUENE (le-uene), s. L Y. Joie. Voy.
LEHUINE.
LEUENN (le-uenn), s. L. Y. Pou, in-
secte ; pl. leu (le-u), masc.
LEUE-VOR, s. m. Veau marin. —
Leue, veau, et mor, mer.
LEUN, adj. Plein. On dit moins lern.
Leun a zour, plein d’eau.
LEUNDER, S. m. Plénitude. Evitez
ce mot.
LEUNIA, v. à. C. Et mieux, karga
beteg ar barr, remplir. Kargit ar var-
rikenn beteg ar barr, remplissez la
barrique. — Leun, adj., plein.
LEUR, S. L. Aire, surface unie qui
sert à battre le blé, tablier d’un pont,
sol d’une maison, place publique. En
ce dernier sens, on dit plutôt Zeur-
gear. YOT, ce mot.
LEV
LEUR, s. m. V. Cercueil, bière.
LEURC'HE, s. L. Y. Place de village.
Voy. LEUR-GER.
LEUREN. Douar leuren, G. Sous-sol,
terrain au-dessous de la terre labou-
rable.
LEUR-GARR, s. f. Le fond d’une
Charrette, — Leur, sol, et karr, Char-
rette.
LEUR-GEAR, s. L. (Prononcez gear
comme en français gué-ar.) Place pu-
blique de ville. Ce substantif composé
de leur, aire, place, et de kear, ville,
ne prend jamais l’article. War leur-
gear, sur la place publique.
LEUR-GER (Prononcez ger comme en
francais guère), s. L. Y. T.C. Place pu-
blique de ville. — Leur, aire, Sur-
face unie, et ker, ville, Il s'emploie
comme le précédent et ne prend pas
d'article. Ar leur-ger, V., sur la place
publique.
LEURI, v. a. (anc.) Envoyer, députer.
Voy. DILEURI.
LEURI, v. a. (anc.) Tromper, leurrer.
LEURIAD, s. L La quantité de gerbes
de blé que l’on peut étendre sur l’aire
d’une ferme pour disposer le battage
au fléau, peu employé aujourd’hui. —
Leur, s. f., aire à battre le blé.
LEUR-ZI, s. L. Sol naturel et aussi
plancher du rez-de-chaussée d’une
maison. — Leur, S. L. sol, et ti,
maison.
LEUSKEL, v. a. Lâcher ; p. laosket.
Ainsi que l'indique ce participe, ce
verbe Leuskel se conjugue sur l’ancien
iafinitif Laoska. On dit aussi leuskeul.
LEUSKEUL, v. a. VOy. LEUSKEL,
LEUVENNEK, S. m. C. Lieu, poisson.
On dit aussi leñnvek.
LEV, LEO, s. L. Voy. ce dernier.
LEV, LENV, s. m. Voy. ce dernier.
LEVE, s. m. Rente, revenu ; sans
pluriel. Eunn tamm leve, se dit d’une
LEV 399
petite propriété rurale, comme un
champ, par exemple. A la lettre, un
morceau de rente. Kant skoed leve,
cent écus de rente. Staga leve oc'h eunn
den, assigner une rente à quelqu'un.
A la lettre, attacher une rente contre
quelqu'un.
LEVEA, Y. n. Pas usité. Assigner une
rente. Voy. LEVE.
LEVENE, S. f. C. Joie.
LEVENEZ, S. TL. Joie, gaîté.
LEVEZON, LEVEZOUN, s. f. T. Auto-
rité, empire, ascendant.
LEVEZOUN. VOy. LEVEZON.
LEVIA, LEVIAT, v.n. et a. Gouverner
un navire, godiller ou faire avancer et
diriger un bateau avec un seul aviron
à l'arrière. Anciennement il a dû signi-
fier commander, gouverner un navire.
LEVIAT. Voy. LEVIA.
LEVIER, s. m. Pilote; pl. ten.
LEVIK, S. f. Petite lieue. Diminutif
de Lev, leo, lieue.
LEVNEK, s. m. Lieu, poisson de mer;
pl. levneged (levneg-ed).
LEVR, LEOR, s. m. Livre de lecture,
volume; pl. levriou, leoriou.
LEVRAN, S. m. Lévrier; pl. levrini.
LEVRANEZ, s. f. Levrette, femelle du
lévrier; pl. ed.
LEVR-DOURN, s. m, Manuscrit. —
Levr, livre, et dourn, main.
LEVREK, s.m. Ange, poisson de mer;
pl. levreged (levreg-ed).
LEVRER, s. m. V. Lévrier, chien; pl.
levrerion.
LEVRIAD, s. m. Chalumeau de la cor-
nemuse ou du biniou. Voy. BINIOU.
LEVRINI, pluriel irrégulier de levran,
lévrier.
400 LEZ
LEVR=SKRID, S. m. Manuscrit. —
Levr, livre, et skrid, s. m., écrit.
LEW, S, m. (anc.) Lieue. Voy. LEO.
LEZ, s. f. Hanche, partie du corps;
pluriel duel, ann diou lez. À la lettre,
les deux hanches.
LEZ, LES, s. m. Cour du roi, cour
de justice, assiduités près des femmes.
— Deut ounn da ober ho lez, je suis
venu pour vous faire la cour. À la
lettre, je suis venu pour faire votre
cour. Cette locution est plus juste que
la locution francaise.
LEZ, s. m. T. CG. Lait. Voy. LEAZ.
LEZ, LES, prépasition. Proche, près
de. — Lez kear, près de la ville.
Cette préposition entre dans la compo-
sition de plusieurs substantifs, comme
les-tad. À la lettre, proche père, pour
dire second mari de la mère. Lez-
hano, sobriquet, surnom. A la lettre,
proche nom. Après les, lez, il y a
quelques lettres fortes qui s’adoucis-
sent.
LEZ, s. m. Bord, lisière. — War lez
ar mor, sur le bord de la mer.
LEZA, v. à. Allaiter, parlant des
jeunes animaux ; p. léxet. — Lear, lez,
lait.
LEZAEREZ, s. L. Laitière, marchande
de lait. — Lez, lait, T. G.
LEZEGEN (lezeg-en), s. L Laitue,
plante.
LEZEGEZ (lexeg-ez), s. L Herbe au
lait, laiteron, — Legs. lez, lait.
. LEZEK, adj. Laiteux. — Legs, lez,
ait.
LEZEL, v. a. Laisser, abandonner,
négliger; p. lezet. Ce verbe se conjugue
comme si l'infinitif était lezi ou 1650,
LEZEN, S. L Laité ou laitance des
poissons mâles. On dit aussi lezen-besk.
— Lezen, laitance, et pesk, poisson.
LEZEN-BESK, 8. L. Voy. le précédent,
LEZ
LEZENN, s.f, Loi, maxime, limite,
frontière, lisière du drap; pl. ou.
LEZENNI, v. a. Fixer des bornes, des
limites ; p. lezennet.
LEZENNOUR, s. m. V. Législateur;
pl. lezennerion. Voy. LEZENN.
LEZER, v.a. Ce verbe s'emploie en
quelques lieux à la place de lezel, mais
à l’infinitif seulement.
LEZEREK, LEZIREK, adj. Paresseux,
fainéant. Le mot lezerek est un nom de
famille assez conau. Voy. LEZIREK, qui
est plus usité.
LEZEU, s. pl. m. Y. C’est le pluriel
irrégulier de lezeuenn.
LEZEUEIN (lezeu-e-in), v. n. V. Her-
boriser, cueillir des herbes médici-
pales et potagères; p. leseuet. Voy.
LEZEU.
LEZEUENN, S. L. Y. Légume, herbe
médicinale et potagère ; pluriel irré-
gulier, lezeu, masculin.
LEZ-GAOUR, s. m. T. La fleur du
chèvre-feuille. — Lez, lait, et gaour,
chèvre.
LEZ-KOUKOU, s.m.T. Chèvre-feuille,
plante. À la lettre, lait de coucou. Je
ne comprends pas ce nom.
LEZI, v. a. Non usité. Voy. LEZEL.
LEZIREGEZ (lezireg-ez), s. L. Paresse,
fainéantise, nonchalance, négligence.
LEZIREK, adj. Paresseux, fainéant,
indolent.
LEZIREKAAT, v. n. Paresser, devenir
paresseux.
LEZOU, adj. Négligent, paresseux.
Ce mot est parfois employé à la place
de lezsourek.
LEZOU, s. pl. m. C. Glas des morts.
— Rent lexou, G., sonner les glas.
LEZOUREK, LEZIREK, adj. Voy. ce
dernier.
LIB
LIAC’H, S. m. (anc.) Sorte de dolmen,
monument druidique. Ce mot paraît
être le même que les mots anciens
leac’h, lec'h, lleud.
LIAMER, s. m. Limier, gros chien
de chasse; pl. ten.
an s. m. Lien, lacet, cordon ;
pl. ou.
LIAMMA, v. a. Lier, attacher ; p. et.
LIAN, s. m. C. Toile. Voy. LIEN.
LIANA, v. a. C. Ensevelir, envelop-
per un mort dans un lJinceul; p. et.
Voy. LIENA. — Lian, C., toile.
LIANEIN (Zian-e-in), Y. a. Y. Ense-
velir un mort; p. lianet.
LIANENN, s. L. C. Linceul; pl. ou.
LIARDOU. Liardou ar paour, menue
monnaie que le parrain donne aux
pauvres en sortant de l’église.
LIASENN (Zia-senn), s. f. Sac ou
blague à tabac des fumeurs; pl. ou.
LIASENNAD (lia-sennad), s. L. Une
blague pleine ou remplie de tabac à
fumer. Eul liasennad butun.
LIBELL, s. L Exploit d’huissier; pl.
Ou.
LIBIS, s. m. V. Noir de fumée dé-
trempé.
LIBISTR, s. m. C. Boue, humidité,
crotte.
LIBISTRENN, S. L C. Voy. le précé-
dent.
LIBISTRENNEK , adj. C. Qui est
crotté, parlant des personnes.
LIBONIK. VOoy. LIMONIK.
LIBOUDENN, s. f. Fille ou femme
coquette en mauvaise part.
LIBOUR, s. m. C. Merlan ; pl. ed.
LIBOURC'HENN, S. f. Souillon, soit
homme, soit femme.
LIE 401
LIBOUS, s. m. V. Noir de fumée dé-
trempé, et par extension, salope,
terme injurieux à une femme.
LICH, adj. C. Voy. LICHET.
LICHA, LECHA, v. a. Garnir de mor-
ceaux de liége les filets des pêcheurs.
LICHER, s. m. Friand, lèche-plat.
LIC'HER, s. m. V. Lettre, missive ;
pl. eu. On dit aussi lier (li-er).
LICHET, LICH, adj. C. Boutou lichet,
boutou lich, des sabots ouvragés et à
talons élevés.
LICHOU, s. m. T. Lessive. Voy.
LISIOU. — Lichou figure parmi les
noms de famille. Ober lichou, faire la
lessive.
LID, LIT, s. m. Solennité, cérémo-
nie, religieuse ou non, caresse, bon
accueil, bonne chère; pl. lidou. Ober
lid da, faire fête à quelqu'un, le bien
recevoir. Ober lid d’he gi, caresser son
chien.
LID. adj. Solennel.
LIDA, v. a. Célébrer une fête, obser-
ver les fêtes ; p. et.
LIDOUR, adj. Ge mot, dérivé de d.
caresse, bon accueil, signifie au pro-
pre faiseur de caresses : il ne s’em-
ploie qu'en mauvaise part : genou li-
dour, flatteur, bouche à caresses,
cajoleur.
LIDOURAT, v. a. Cajoler, flatter ; p.
lidouret.
LIEN, s. m. Toile.
LIENA, y. a. Ensevelir un mort;
p. et.
LIENACH, s. m. Tous les objets en
linge d’un ménage. C’est un substantif
collectif qui, comme keuneud et autres,
ne s'emploie qu’au pluriel. A7 lienach-
ze n'int ket stank, il n'y a pas beau-
coup de linge.
LIENEIN (lien-e-in), y. a. Y. Enseve-
Dr un mort,
ol
402 LIF
LIENENN, s. f. Partie en toile du
maillot d’un petit enfant, enveloppe
de toile, morceau de toile.
LIENENN-DAOL, S. L. Nappe, ser-
viette. — Lienenn, morceau de linge,
et taol, table.
LIENENN-GIK (prononcez gik comme
en français gui-que), S. L Membrane.
— Lienenn, enveloppe, et kik, chair.
LIEN-ROUEZ, s. m. Canevas. À la
lettre, toile claire.
LIER, LIC'HER (li-er), s. m. Y. Lettre,
missive ; pl. liereu.
LIES, LIEZ, adj. Plusieurs.
LIESA (lie-sa), adv. Le plus souvent.
Voy. LIEZ.
LIES-DEN, sorte de substantif, Plu-
sieurs personnes. À la letire, plu-
sieurs individus. Voy. UEZ.
LIES-HINI. Le même sens que le
précédent.
LIESOC’H (lie-soc'h), comparatif de
lies, adv.
LIETENN, s. f. Lacet, petit cordon ;
pl. ou.
LIEZ, ALIEZ, adv. Souvent, plusieurs.
Liez gweach, liez a weach, plusieurs
fois. À la lettre, souvent fois. Liez den,
plusieurs personnes. A la lettre, sou-
vent individu. Get adverbe à un com-
paratif, liesoc’h (lie-soc'h), plus sou-
vent, et un superlatif, liesa (lie-sa), le
plus souvent.
LIEZ-GWEACH (gu-each), adv. Sou-
vent, plusieurs fois. Voy. LIEZ.
LIFR, s. m. T. Entrave pour cheval ;
pl. lifro.
LIFRAN, v. a. T. Entraver un cheval;
p. lifret.
LIFRET, adj. T. Ce mot qui, dans
son sens propre, est le participe de
lifran, et signifie entravé, s'emploie
pour désigner un individu en retard
pour tout : eunn den lifret. Cette allu-
sion est fort juste.
LIK
LIGERN, s. m. V. Eclat.
LIGERNEIN (lg-ern-e-in), v. n. Y.
Briller, étinceler.
LIGERNUZ (lig-ernuz), adj. Y. Bril-
lant, étincelant. On dit aussi liñgernuz.
Voy. LIGERN.
LIGIANNEIN (lig-ianne-in), Y. a. Y.
Chatouiller. :
LIGIANNUZ {lig-iannuz), adj. Y. Cha-
touilleux.
LIGNENN, s. f. Trait, raie; pl. ou.
LIGNEZ, s. L. Race, origine.
LIGOUNNAR. VOy. DIGOUNNAR.
LIJER. Voy. LICHER, qui est plus
usité.
LIJER, adj. T. Alerte, éveillé.
LIJ0, s. m. T. Lessive. Voy. LICHOU.
LIJOR, s. m. V. Ampleur. Voy. le
suivant.
LIJORUZ, adj. V. Spacieux, ample.
LIJOU. Yor. LIHO.
LIK, adj. Laïque, convers. Breur lik,
frère convers.
LIK, adj. Déshonnête, impudique,
parlant des choses. — Komziou lik,
des paroles impudiques, déshonnêtes.
LIKAOUER, S. m. Enjoleur, cajoleur
de filles pour tromper; pl. ten.
LIKAOUI, v. a. Cajoler, enjoler, cher-
cher à séduire une fille; p. likaouet. —
Lik, adj., déshonnèête.
LIKED, s. m. Clef dite passe-partout,
loquet; pl. ou.
LIKEDA, v. a. Fermer au loquet;
p. et.
LIKEDENN, S. L. Yay. LiKED.
LIKES, s. m. C. En francais Likès.
Tel est le nom que l’on donne vulgai-
LIM
rement à Quimper à une école profes-
sionnelle dirigée par les frères de la
doctrine chrétienne, et dans laquelle,
selon le programme, les jeunes gens
dont la vie doit s’écouler à la campagne,
trouvent tout ce dont ils ont besoin pour
devenir des agriculteurs intelligents et
instruits. — Le nom officiel de cette
école est Pensionnat de Sainte-Marie.
À Quimper, et par dérision, on appelle
Likès les éleves de cette école, parce
que, dans le principe, les jeunes gar-
cons qu'on y envoyait quittaient leurs
vêtements de la campagne pour s'af-
fubler d’habits de ville et se rendaient
ridicules par leurs prétentions —
Le mot likizien, terme injurieux, pa-
raît être le pluriei de kes, et est
employé en Cornouaille au sens de
laquais et d’acolytes ou partisans en
mauvaise part.
LIKET, S. m. (anc.) Liket ha ket. à
chacun sa quote-part.
LIKETA, v. a. Placarder; p. et.
LIKETENN, S.
f. Affiche, écriteau,
placard ; pl. ou.
LIKIZIEN, s. pl. m. G. Acolytes, par-
tisans en mauvaise part, laquais. Voy.
LIKES.
LIKOL, S. m. V. Collier d’un chien;
pl. ieu.
LILI, S. pl. m. Pluriel irrégulier de
lilienn.
LILIENN, s. L. Plant ou fleur du lys;
pl. lili, masc.
LIM, s. m. Lime, outil de serrurier ;
pl. ou. On dit aussi lrn.
LIMA, v. a. Limer ; p. et. On dit aussi
livna.
LIMASENN (lima-senn), S. L. Femme
ou fille coquette, en mauvaise part.
LIMESTRA, s. m. (anc.) La couleur
pourpre, le violet, le drap violet. Voy.
PORFOR.
LIMONIK, LIBONIK, s. m. V. Rémou-
leur, gagne-petit ; pl. limoniget.
LIN 403
LIMOUN, s. m. Limon de voiture.
LIMOUZENN, s. L. Muscadine, fille
délurée.
LIMPAT, s. m. Y. Une lippée; pl.
limpadeu.
LIMPEIN (limpe-in), v. a. Y. Lécher;
p. limpet.
LIN, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
linenn, plant ou brin de lin.
LIN, LIN-BREIN, S. m. Pus des plaies.
Teurel lin, suppurer. À la lettre, jeter
du pus.
LIN, s. m. (anc.) Limon de l’eau.
LINA, v. n. Peu usité. Se former en
pus (plaie). Ñ
LINAD, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
linadenn.
LINADEK, s. f. Lieu où l’on prépare
le lin; pl. linadegou. — Lin, s. m., lin.
LINADENN, S. L. Plant d'’ortie; pl.
linad, masculin, de l’ortie, des plants
d'ortie. Les propriétés textiles que
possède Torte lui ont fait donner
en breton un nom qui dérive du mot
breton Lin, lin,
LINADENN-AR-C'HAZ, S. f. Ortie
royale. A la lettre, ortie du Chat.
LINADENN-C'HOUEVET, s. f. Ortie
puante ou ortie morte. — Linadenn,
plant d’ortie, et gouevet, participe de
gouevi, se faner.
LINADENN-C’HRISIAZ, s. f. Ortie
grièche. — Linadenn, ortie, et grisiaz,
brûlant.
LINADENN-REAL, s. f. Ortie royale,
herbe aux chats.
LINADENN-SKAOT, S. f. Ortie com-
mune. — Linadenn, ortie, et skaota,
brûler, parlant de orte.
LINADER. Voy. le suivant.
LINAER, LINADER, s. m. Marchand
de lin. — Lin, lin.
404 LIN
LIN-AR-GEUN, S. m. Linaigrette,
plante. A Ja lettre, lin du marécage.
LIN-BREIN (bre-in), S. m. Pns des
plaies. A la lettre, pus pourri.
LINDAG, S. m. Lacet ou lac pour
prendre des oiseaux. Ce mot est formé
de lin, lin, et taga, étrangler. À la
lettre, lin ou brin de lin qui étrangle ;
pl. ou.
LINDAGA, v. n. Prendre des oiseaux
au lacet. Lindaget eo bet, il a été pris
au lacet. Voy. LINDAG pour la compo-
sition.
LINDAGOU, pl. de lindag.
LINDREENN, S. LAVE Enduit, couche
de chaux.
LINDREENNEIN (lindreenn-e-in), v. a.
V. Enduire de chaux.
LINEGEZ (lineg-ez), s. f. Linotte fe-
melle ; pl. ed.
LINEK, adj. Purulent. — Lin, pus.
LINEK, s. f. Champ de lin; pl. li-
negou.
LINEK, s. m. Mâle de la linotte ; pl.
lineged (lineg-ed).
LINENN, S. L. Cordeau, ligne d'écri-
ture.
LINENN, S. f. Plant de lin, brin de
lin ; pl. lin, masc., des plants de lin,
du lin.
LINENNA, v. n. Tracer des lignes.
LINENN-SOUNTA, s. f. Ligne de
sonde. A la lettre, cordeau pour son-
der à la mer.
LINEZ, S. m. C. Iris, plante.
LING, adj. Y. Leac'h lng, lait qui
file. Voy. BAOUS.
LINGERNUZ (liñg-ernuz), adj. Y. Etin-
celant, lumineux. Voy. LIGERNUZ.
LINK, LINKR, adj. Glissant, coulant.
LIO
LINKA, LINKRA, v. n. Devenir glis-
sant.
LINKERNENN. VOy. LENKERNENN.
LINKR, adj. Glissant. Voy. LENKR.
LINKRA, v. n. Devenir glissant. Voy.
LENKRA.
LINOC'H, s. m. (anc.) Eau croupie et
son limon, sorte de mousse qui se
forme sur cette eau.
LINS, s. m. V. Place de petit village,
d’un hameau. Voy. VILAR.
LINS, s. m. Lynx, quadrupède du
genre chat.
LINSELL, S. L Y. Linceul. Voy.
LISELL.
LINSER, LISER (li-ser), s. m. Y. Lin-
ceul, drap de lit ; pl. teu.
LINTR, adj. Luisant, poli, lisse.
LINTRA, v. n. Devenir luisant, re-
luire.
LINTROUER, 5. m. Lissoir.
LINVA. Voy. LIVA.
LINVADENN. Voy. LIVADENN.
LIORC’H, s. L. Y. Préau, courtil ; pl.
eu. Voy. LIORS.
LIORS, LIORSIK, s. m. Courtil, petit
enclos de bonne terre et contigu aux
maisons des fermes. On le réserve
pour les plantes potagères et quelques
arbres à fruit. Ce nom ne se donne
pas aux jardins de ville ou d'agrément.
LIORSIK, s. m. Il a le même sens
que le précédent, mais il est beau-
coup plus usité.
LIORZ. Voy. URS,
LIOU, LIV, S. m. Couleur, teint. —
Liou du, encre pour écrire. A la lettre,
couleur noire; liou moulou,encre d’im-
primerie. Liou ar maro 0 z0 gañt-han,
il se meurt. A la lettre, couleur de la
mort est avec lui.
LIS
LIOU-DU. Voy. LIOU.
LIQU-MOULOU. Voy. LIOU.
LIOU-POUR, s. m. Vert foncé. À la
lettre, couleur de poireau.
LIPADENN, S. f. Bouchée, lippée;
pl. ou.
LIPAT, v. a. Lécher, écornifler; p.
lipet.
LIPER, s. m. Glouton, parasite, écor-
nifleur; pl. ien. Liper fall, débauché
dans le boire.
LIP-HE-BAO, S. m. Eunn tamm lip-
he-bao, un bon fricot. A la lettre, un
morceau à se lécher la patte ou la
main. Voy. LIPAT.
LIP-HE-WERENN (verenn), s. m. Ivro-
gne, À la lettre, qui lèche son verre.
— Lipat, lécher, et gwerenn, verre à
boire.
LIPOUS, LIPOUZ, adj. Exquis, parlant
des mets. Tamm lipous, morceau ou
mets friand. Il s'emploie aussi comme
substantif en parlant d’une ouvrière
qui retient ou emporte une partie des
matières à elle confiées pour les mettre
en œuvre. — Lipat, lécher, écornifler.
LIPOUZ. Voy. LIFOUS.
LIPOUZA, v.n. Manger des friandises.
LIPOUZEZ, s. f. Friande.
LIREU, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
lireuenn.
LIREUENN (Zireu-enn), s. f. Plant ou
fleur de lilas ; pl. (reu, masr.
LIRIN, adj. Gai, joyeux.
LIRZIN, adj. C. Doux et gai, parlant
de la voix, des sons.
LIS, prép. Y. Le même que les, lez,
prép. du Léon.
LIS, s. m. Et mieux, sen. Voy. ce
dernier, article deuxième.
LIS, LIZ, s. L. Y. Juridiction, ressort
de justice.
LIV 405
LIS-LIS! Interjection. Gare! place!
LISA (li-sa), Y. n. Se corrompre par
l'humidité, parlant des viandes et du
poisson. Voy. LISEN, article deuxième.
LISBRIKIN, s. m. C. Villebrequin.
LISELL (li-sell), s. L. Y. Linceul ; pl.
teu. On dit aussi linsell,
LISEN (Zi-sen), s. f. Vapeur ou brouil-
lard qui rend le sol gras et glissant.
LISEN (li-sen), s. f. Humeur grasse
qui se forme sur la viande et sur le
poisson qui commence à se corrom-
pre. On dit aussi lis. Voy. LISA.
LISENN (li-senn), s. f. Planches du
fond d'une charrette; pl. ou.
LISER, LINSER (Zi-ser), s. f. Y. Drap
de lit et aussi linceul: pl. ieu.
LIS-HANU, LISHANU, s. m. V. Sur-
nom, sobriquet. — Lis, V., proche, et
hanu, V., nom. Voy. LES-HANO.
LISIQU, LICHOU (li-siou), s. m. T.
Lessive. Voy. LICHOU.
LISKI, LESKI, v. a. Voy. ce dernier.
LISTRI, s. pl. m. Ustensiles de cui-
sine. Il est mieux de dire al listri-
kegin (keg-in), les ustensiles de cuisine,
attendu que listri est aussi le pluriel
irrégulier de lestr, navire.
LISTRIER,s. m. Egouttoir de cuisine,
armoire non fermée où est placée la
vaisselle. — Listri, listri-kegin, usten-
siles de cuisine.
LISTRI-KEGIN (keg-in), S. pl. m. Voy.
LISTRI.
LIT, s. m. Y. Le même que lid; pl.
lideu.
LIU, LIV, 5. m. Y. Couleur, teint.
Voy. LIOU. Voy. LIVEK.
LIUEIN (li-ue-in), v. a. Y. Colorer,
peindre ; p. liuet.
LIV, s. m. Couleur. Voy. Liu,
406 LIZ
LIVA, v. a. Golorer, peindre; p.
livet.
LIYA, v. n. (anc.) Déborder, parlant
d'une rivière; p. live.
LIVAD, s. m. J'ai trouvé ce mot avec
le sens de couche de peinture. —
Liou, liv, couleur.
LIVADENN, s. f. (anc.) Débordement
des eaux, déluge. Voy. LIVA, v. n. {anc.)
LIVASTRED, s. pl. m. Des gens de
rien, de la canaille.
LIVAT, S. im. {anc.) Alluvion. Voy.
LIVA, Y. n. (anc.)
LIVE, S. m. (anc.) Niveau.
LIVEK, adj. Qui a bon teint, parlant
des étoffes. Voy. Liv.
LIVENN, et aussi LIVENN-AR-C'HEIN,
l’échine du dos.
LIVER, s. m. Peintre. — Liva, pein-
dre.
LIVERJAND, VIVERJAND, s. m. Mer-
cure, métal, vif-argent.
LIVN, S. m. Lime de serrurier; pl.
ou. On dit aussi lim.
LIVNA, v. a. Limer; p. et. On dit
aussi Lima,
LIVR, s. m. Livre, poids ancien va-
Jant un demi-kilogramme.
LIVREC’H, LIVRIC'H, adj. Y. Leac'h
livrec’h, lait doux. Voy. LIVRIZ.
LIVRIC'H. Voy. le précédent.
LIVRIN, adj. C. Sain de corps, dispos.
LIVRIZ, adj. Leaz livriz, premier lait
d’une vache qui vient de véler. lait
fraichement tiré.
LUZ, LUIS, s. L Y. Ressort de justice,
juridiction.
LIZ,
LIS-HANU.
LIS, adv. V. Proche. Voy.
LOA
LIZA, Y. n. VOy. LISA.
LIZED, pluriel irrégulier de lizen,
plie, poisson.
LIZELL, s. L. G. Pinceau.
LIZEN, s. f. Ce mot se dit, par abus,
à la place de blizen, année.
LIZEN, s.f. Plie, poisson; pl. lized.
LIZER, S. m. Lettre, missive; pl.
lizeriou. — Liser-gliz, billet doux. A la
lettre, missive douce comme la rosée.
LIZERENN, S. f. Lettre de l'alphabet :
pl. ou.
LIZER-FERM, S. m. Bail de ferme à
la campagne. — Liser. lettre, et ferm,
métairie ou ferme prise à loyer.
LIZER-GLIZ, s. m. Billet doux. —
Lizer, lettre, et gliz, rosée.
LIZER-MARC'HAD, s. m. Bail écrit.
— Liser, lettre, et marc'had, con-
vention.
LIZIDANDED, s. m. V. Paresse, non-
chalance.
LIZIDANDER, Voy. le précédent.
LIZIDANT, adj. V. Paresseux, négli-
gent, fainéant, endormi, oisif, indo-
lent.
LIZIU, S. m. Y. Lessive. — Gober
lisiu, faire ou couler la lessive.
LIZRIN. Ce mot doit être le même
que lirzin.
LLEUD. Voy. LEUD.
LLOUN, LLUN, S. m.
lune.
(anc.) Image,
LOA, S. L Cuiller, truelle: pl. loatou.
Voy. LOA-VASOUN.
LOA-BOD, s. L Cuiller à pot. — Loa,
cuiller, et pod, pot.
LOAEK (baz-loaek), s. f. Béquille. —
Loaek est un nom de famille assez
commun.
LOA
LOAIAD (loa-iad), s. f. Cuillerée, plein
une cuiller.
LOAKR, adj. T. Louche, bigle.
LOAKREZ, s. L. T. Femme qui louche.
LOAKRIN, v. n. T. Loucher.
LOA-LEAZ, s. L. Cuiller pour écré-
mer le lait. — Loa, cuiller, et leaz,
lait.
LOAN, LOEN, S. m. Monture en gé-
néral, sans distinction d'espèce ni de
genre, quadrupède domestique. Voy.
LOEN, plus usité.
LOAN-GWAN (goan), S. m. Grand ef-
flanqué, parlant de l’homme ou d’un
animal. A la lettre, monture faible.
L'TANGEN (loang-en). Ce mot, un peu
dénaturé, est le même que le précé-
dent. On prononce aussi loañgen.
LOANIET, adj. Ce mot, qui dérive de
loan, loen, bête, monture, et que j'ai
trouvé parfois écrit laoniet, me paraît
être l'équivalent des mots français qui
tourne en bourrique — Beza loaniet 0
paea, tourner en bête par la difficulté
de payer.
LOAR, S. L. Y. Pétrin, et aussi coffre
où l'on renferme le pain. Voy. LOER,
LOAR, s. f. Lune, astre.
LOAR-BRIM, s. f. Croissant de la lune.
— Loar, lune, et prim, croissant.
LOAR-GRESK, s. f. Croissant de la
lune. — Loar, lune, et kresk, crois-
sance.
LOAR-GWENN (loar-gu-enn), s. TL.
{anc.) Serein du soir. A la lettre, lune
blanche.
LOAR - GORNEK, s. f. Croissant de
lune, — Loar, lune, et kornek, cornu.
LOAR-NEVEZ, s. L Nouvelle lune.
A la lettre, lune nouvelle.
LOAREK, LOARIEK, adj. Lunaire.
LOARIAD, s, L. Lunaison,
LOD
LOARIEK. VOy. LOAREK.
407
LOARIET, adj. Soumis aux influences
de la lune, et, par extension, capri-
cieux, fantasque, lunatique, parlant
des personnes. — Loar, lune.
LOARN, S. m. Y. Renard, animal.
Voy. LUERN, plus usité.
LOA-VASOUN (va-soun), 5. L. Truelle
de macon. — Loa, cuiller, et masoun,
maçon.
LOA-VIHAN, S. f. Spatule. — Loa,
cuiller, et bihan, petit.
LOA-ZOUR, s. m. Lys aquatique,
nymphéa, nénuphar. — Loa, cuiller,
et dour, eau.
LOC’H, LOUC’H, S. m. (anc.) Mare
d’eau, étang de grande étendue.
LOC’H, LOK,s.m.{anc.) Lieu, endroit.
Ce mot entre dans la composition de
quelques noms de lieux ; on écrit de
préférence Lok. Ainsi, Lok-Tudi, Lok-
Maria, lieu consacré à saint Tudi, à
Marie, etc. Voy. LANN. Les mots loc'h.
lok, ne s’emploient que de cette ma-
nière.
LOC’H, s. f. Barre, levier; pl. tou.
LOCH, v. a. et n. Déplacer, remuer,
soulever.
LOC'HA, v. a. Non usité. Voy. LOCH,
V:4#etn.
LOCHENN, LOJENN, s. L. Cabane;
pl. ou.
LOC'HETA, v. n. Remuer et déplacer
les pierres du rivage de la mer pour y
chercher des poissons ou des coquil-
lages. — Loc'h, Y. a. et n. Remuer.
LOCHORE, LAUCHORE (lôchore,, S. m.
Jmbécile, nigaud, flandrin, lourdaud.
Ke kuit, lochore braz! va-t-en, grand
imbécile !
LOCHORE, S. L. Y. Mijaurée.
LOD (léd), s. m. Part, lot, héritage,
Voy. LAOT dont il est la contraction,
408 LOE
LODA (lôda), et mieux, lodenna,
partager.
LODEIN (lôdein), v. a. Y. Partager,
diviser; p. Lodet.
LODEK (lôdek), adj. Participant.
. LODENN lodenn, s. f. Lot, part, hé-
ritage, partie, portion; pl. ou.
LODENNA (lôdenna), v. a. Partager,
faire les parts; p. et.
LODENNEK (lôdennek), adj. Partici-
pant.
LOE, s. L. Y. Cuiller ; pl. loeieu. Voy.
LHA et ses composés et dérivés.
LOEIAT (loe-iat), s. f. Y. Plein la
cuiller, cuillerée; pl. loeiadeu.
LOEN, s. m. Bête, animal en général,
et aussi monture de quelque nature
qu’elle soit. Il ne s’emploie qu’en par-
lant des quadrupèdes domestiques.
Kasit va Loen d'he graou, conduisez
ma monture à l'écurie. Maro e oa al
loen paour, la pauvre bête était morte
(chien, chat, vache, cheval, etc.).
LOENIASH, 5. m. Bestialité, com-
merce avec les bêtes.
LOER, s. L. Bas, chaussure. Ce mot
a deux pluriels, lerou et lereier, les-
quels ne s’emploient pas indifférem-
ment. Ober lereier, faire des bas.
Tenna he lerou, diwiska he lerou, ôter
ses bas. Eur re lerou stamm, une paire
de bas tricotés. Voy. ce qui est dit à
BOTEZ.
LOER, s. L. Y. Lune. Voy. LOAR pour
ses composés et dérivés.
LOER, s. L. Y. Auge, pétrin; pl. eu.
LOERAD. VOy. LOERAT.
LUERAT, s. L. Y. Lunaison.
LOERAT, s. f. V. Plein une auge,
plein le pétrin.
LOEREK, S. m. Y. Auge, poisson;
pl. loereget (luereg-et).
LOJ
LOG. Voy. LOK.
LOGETA (log-eta), et mieux, loc’heta.
Voy. ce dernier.
LOGOD, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de logodenn, souris, a. L
LOGODEK, adj. Plein de souris. —
Logod, des souris.
LOGODENN, S. L. Souris, animal ; pl.
loyod, logot, masc. Ce mot logodenn
se dit aussi de la portion que dérobe
ou retient le tisserand quand on lui
confie du fil pour faire de la toile.
LOGODENNOU, s. pl. f. Marchandises
de fraude. Voy. LOGODENN.
LOGODENN-VORS, s. L. Mulot; pl.
logod-mors. Ce mot est composé de
logodenn, souris, et de morsenn, mulot.
A la lettre, souris-mulot.
LOGODENN-ZALL, et mieux, LOGC-
DENN PENN DALL. Ghauve-souris. À
la lettre, souris tête aveugle.
LOGOTA, v. n. Prendre des souris.
— Logod, logot, pluriel de logodenn,
souris.
LOGOTAER, s. m. Emouchet, oiseau
qui se nourrit volontiers de souris ;
il se dit aussi d’un chat qui prend
beaucoup de souris. Voy. L0600. Le
substantif Logotaer se dit encore du tis-
serand qui vole sur le fil qu’on lui
donne à tisser.
LOGOTOUER, s. m. Souricière, piége
à souris. — Logod, pl. de logodenn,
souris.
LOIAT (lo-iat), s. L. Y. Cuillerée. On
dit aussi lograr, qui est plus régulier.
Voy. LOE, V.
LOJ, s. m. Grange, en quelques lo-
calités ; pl. ou. Voy. LOK.
LOJELL, s. f. V. Cabane, chaumière ;
pl. eu.
LOJENN, LOCHENN, s. L Cabane;
pl. ou.
- LON
LOK, LOC'H, s. m. (anc.) Endroit,
lieu. Ce mot etre dans la composi-
tion de plusieurs noms de lieux, com-
me Lok-Tudi, Lok-Ronan, lieu sous le
patronage de saint Tudi, de saint
Renan ; Lok-Maria, etc.
LOK, L9J, S. m. Cabane ou loge
pour garder une propriété, des bes-
tiaux, etc.
LOKMAN, S. m. Et aussi /oman, s. m.
Pilote côtier. Le mot locman était au-
trefois usité en francais dans ce sens.
LOKORNAN. Nom de lieu. Loc-Ronan,
bourg.
* LOLO, S. m. Terme enfantin. Mont
d'le lolo, aller au lit, aHer se coucher.
LOMBER, s. m. Lucarne, petite fe-
nêtre dans le toit.
LOMM, s. m. Goutte de liquide;
pl. ou.
LOMMIK, s. m. Gouttelette; pl. lom-
migou. C'est le diminutif de Lomm. Eul
lommik dour, un peu d’eau.
LON (lôn), S. m. Y. Bête ou animal
domestique; pl. lonet. VOy. LOEN.
LONCH, s. m. Loche, poisson de
mer; pl. ed.
LONEC'H, LOUNEC’H, s. m. T. Ro-
gnon de veau, longe de veau. — Loue,
T., veau.
LONK, LOUNK, s. m. et adj. Ce mot,
de la famille de lanka, lounka. avaler,
engloutir, signifie action d’avaler et
aussi qui avale, qui engloutit. Toull-
Lonk, précipice, abime. A la lettre,
trou qui engloutit. Voy. TRELONK. Per
tri lonk hag eunn houpadik, se dit des
poires d’étranguillon qu’on ne peut
avaler sans faire beaucoup d'efforts.
Voy. HOUPADIK. On dit aussi, enn cunn
taol-loñk, en une seule bouchée, ce
qu'on avale en un coup, en une fois.
LONKA, LOUNKA, v. a. et n. Avaler,
engloutir, absorber, gloutonner ; p. et.
LONKAD, LOUNKAD, s. m. Ce qu’on
avale en une fois,
LOR 409
LONKADENN, S. L Gorgée, trait, ce
qu'on avale en un coup.
LONKEIN (LoAk-e-in), v. a. et n. Y. Le
mème que lonka.
LONKER, s. m. Ivrogne qui dépense
son argent à godailler ; pl. ien. —
Lonka, avaler.
LONK-TREAZ, s. m. Sable mouvant,
lieu où il y a de ce sable. A la lettre,
sable qui engloutit.
LONS, s. L V. Cuiller à pot.
LONSAT, s. L. Y. Plein la cuiller à
pot.
LONTEGEZ (loñteg-ez). Voy. LONTRE=
GEZ.
LONTEK. Voy. LONTREK.
LONTREGEZ (loñtreg-ez), s. L Gour-
mande, gloutonne.
LONTREGEZ (loñtreg-ez), s. L Gour-
mandise, gloutonnerie.
LONTREK, LOUNTREK, adj. Gour-
mand, goulu.
LOPA, v.a. C. Frapper fort; p. lopet.
LOR, LOVR, adj. Lépreux. Voy. ka-
KOUS.
LOR, LOER, s. f. V. Bas, chaussure ;
pl. lereu. Ari-lor, 8. m., et arigell-lor,
S.L V., jarretière. A la lettre, lien du
bas.
LORBEIN (lorbe-in), Y. a. Y. Ensorce-
ler, enjoler, corrompre, parlant d’une
fille ; p. Lor pet.
LORBEREC'H, s. m. Y. Charmes par
sortilége.
LORBOUR, s. m. Y. Enchanteur, sor-
cier, et par extension, séducteur, cajo-
leur, enjoleur de filles.
LORC’H, S. m. Sans pluriel, Louange
exagérée, vanité, cajolerie. Rer lorc'h
da, Hater, aduler quelqu'un. Kemeret
larc'h, s’enorgueillir. He-man a ioa
5?
410 LOR
lorc'h enn-han, il en était tout fier. Per
a zo lorc'h ennha oc'h ober ann dra-
ze, Pierre est tout fier de faire cela.
LORC’H, s. m. Y. Epouvante, passion
prononcée. En Vannes, on dit get lorc’h,
gat lorc'h, éperdument. À la lettre,
ayec passion. Voy. GET, GAT.
LORC'HEIN (lorc'h-e-in), v. a. Y.
Epouvanter, effrayer ; p. lorc'het. —
Lorc'h, V., épouvante.
LORC'HEK, adj. Eunn den lorc’hek,
un vantard. Voy. LORC'H, flaiterie,
vanité.
LORC'HENN, s. f. Bras de la char-
rette auquel est attelé le cheval. En
quelques localités seulement il est
usité.
LORCHET, adj. Y. Bout lorc'het, être
effrayé. Voy. LORC'HEIN.
LORCHUZ, adj. Y. Facile à effrayer.
LORDI, LOR-DI, s. m. Hôpital de
lépreux. — Lor, lépreux, et ti, mai-
son.
LORE, s. m. Laurier, arbuste; on
dit de préférence, gwezenn lore; eur
wezenn lore. un plant de laurier. Koat
lore, ou lore, du bois de laurier.
LOREZ, LOVREZ, s. L. Femme qui à
la lèpre. — Lor, lovr, lépreux.
LORGANAS, LORGANAZ. Voy. ce der-
nier.
LORGANAZ , adj. Traître, perfde.
Voy. GANAZ et LOR.
LNRGNA, v. a. Battre ort ou rosser
quelqu'un ; p. ef.
LORGNAL, v. a. (anc.) Battre la terre
sur une aire pour l’affermir.
LORI, v. n. VOy. LOVRI.
LORNEZ, LOVRENTEZ, s. f. Lèpre.
LORPEZELL, adj. Pourri de lèpre. —
Lor, lépreux, et pezell, qui se dit des
fruits qui pourrissent.
LOS
LOSK, s. m. Le brülé, le roussi. —
Leski, participe losket, brüler.
LOSK, adj. C. Douar losk. et mieux
douar brug. terre de bruyère. Segal
losk, seigle écobué.
LOSK, LAUSK (lôsk), adj. Y. T. ©. Non
tendu, lâche, et par extension, indo-
lent, efféminé, poltron, indifférent.
Voy. LADSK.
LOSKEIN (lôsk-e-in), v. a. Y. Brûler ;
p. losket.
LOSKI, ancien infinitif qui a fait
place à leski, brûler.
LOSKUZ, adj. Je crois que ce mot se
dit en quelques lieux de Cornouaille
au sens de combustible ; il faut l’évi-
ter.
LOST, s. m. Queue d'animal. Foet-
lost, en Vannes, se dit d’un valet, d’un
cuistre. À la lettre, fouette-queue.
Dans le style familier, on dit mere'hed
kouezet euz a lost ar c'harr. des fem-
mes de rien, de mauvaise vie.
LOSTADOU, s. pl. m. Voy. LOSTOU.
LOSTEK, adj. Qui a une queue. C’est
un nom de famille assez commun. —
Lost, queue. L'adjectif lostek s'emploie
aussi au sens de traînant, pendant :
eur zae lostek, une robe qui traine à
terre; mañchetez lostek, des man-
chettes pendantes.
LOSTENN, s. L. Jupe, robe des fem-
mes de la campagne ; pl. ou.
LOSTENN-VERR, s. f. Cotillon. —
Lostenn, jupe, et berr, adj., court. Los-
tenn verr e deuz, elle est jalouse de son
mari. Voy. le mot 3aLOUx à mon Nou-
veau Dictionnaire 1869.
LOSTENNOU, s. pl. f. Mancherons de
la charrue.
LOST-HAD, LOST-HED. Voy. ce der-
nier.
LOST-HED, s. m. Le troisième essaim
que jettent les abeilles d’une ruche.
A la lettre, queue ou fin d'essaim, parce
qu'il est ordinairement le dernier.
LOU
LOST-HOUC'H, S. m. Queue de pour-
ceau, plante. — Lost, queue, et houc'h.
pourceau.
LOSTIK, s. m. Queue des fruits, ct
aussi le tendron de l'oreille : Lostik ar
skouarn. C'est le diminutif de Lost,
queue.
LOST-LOUARN, S. m. Queue derenard,
plante. — Lost, queue, et louarn, re-
nard.
LOST-MARC'H, s. m. Préle, plante.
A la lettre, queue de cheval.
LOSTOK, adj. Terme familier, pour
dire d’un individu ou d’un animal qu'il
a la queue basse, qu'il a été battu,
évincé, et qu'il en est tout honteux. Il
se dit aussi en parlant d’une affaire qui
traîne en longueur.
LOSTOU, S. pl. m. Criblures de blé
vanné. C’est le pluriel de Lost, queue,
au sens de restes.
LOT, s. m. Voy. LOD.
LOU, s. m. V. Flatuosité par bas,
vesse, mauvaise odeur ; pl. loueu
(lou-eu).
LOUAC'H, s. L Judelle, oiseau; pl.
louic'hi.
LOUAD, s. m. T. Niais. — Loue, T.,
veau.
LOUADENN, S.
Voy. LOU.
L Mauvaise odeur.
LOUADEZ, s. f. T. Femme niaise. —
Loue, T., veau.
LOUADI, v. n. T. Devenir niais. Peu
usité. Voy. LOUAD.
LOUAN, 5. f. C. Courroie de cuir pour
lier le joug des bœufs.
LOUANEK, adj. C. Qui a de grandes
jambes.
LOUANEK, LEONVEK, 5.
m. Lieu,
poisson de mer.
LOUANGEN (louang-en). Yor. LOAN-
EWAN.
LOU 311
LOUARN, s. m. Renard, animal; pl.
lern, leern. — Louarn est un nom de
famille assez connu. D'un homme fin
et rusé on dit : darbet eo bet d'ezhan
mont da louarn. A la lettre, il a failli
devenir renard.
LOUARNEZ, s. L. Femelle du renard.
LOUARNIK, s. m. Ce mot, qui est le
diminutif de lLouarn, renard, signifie
au propre petit renard. Il s'emploie
aussi pour désigner un homme qui
finasse, qui cherche à tromper.
LOUC’H, s. m. Trace que laisse sur
un corps mou une corde, une ligature,
une compression ou pression quel-
conque. Voy. LOUC'HA.
LOUC'H, s. m. Y. Blaireau; pl. et.
Peu usité. Voy. LOU et LOUZ, S. m.
LOUC'H, LOC’H, s. m. (anc.) Mare
d’eau, étang de grande étendue.
LOUC’HA, v. n. Faire ou laisser une
impression sur un Corps mou, par.
ligature ou pression. — Louc'h est
la trace que laisse cette pression.
LOUD, s. m. V. Lot, part, portion;
pl. loudeu. Voy. LOD.
LOUDD. Voy. LEOUDD, LEUDB.
LOUDOUR, adj. Malpropre, sale.
LOUDOURAAT, v. n. Devenir mal-
propre; p. loudoureat, loudoureet. Ce
verbe n’est guère usité.
LOUDOURENN, s. f. Mijaurée, femme
malpropre, souillon, salope.
LOUE, s. m.T. Veau, animal, et, par
extension, homme stupide, niais; pl.
loueo.
LOUED, LOUET, s. m. Le moisi.
LOUED, LOUET, adj. Moisi,et aussi de
couleur grise. Voy. LOUET.
LOUEDEIN, v. n. V. Moisir, rancir,
et, par extension, blanchir ou grison-
ner, parlant des cheveux, de la barbe.
— Loued, de couleur grise.
319 LOU
LOUEDET, adj. Avarié, moisi. Voy.
LOUED, adj., plus usité.
LOUED), v. n. Moisir, rancir, et aussi
blanchir ou grisonner, parlant des
cheveux, de la barbe; p. louedet.
LOUEIN (lou-ein), Y. n. Y. Pner,
vesser. — Lou, V., puanteur, vesse.
LOUER, LOER, s. L. Y. Auge; pl. eu.
LOUER, S. m. Y. Vesseur; pl. ion. —
Lou, V., vesse.
LOUËRIAD, LOUERJAT, LOERIAT, 5. L.
V. Augée, plein une auge. — Louer,
loer, V., auge.
LOUET, adj. Moisi, et aussi de cou-
leur grise, parlant des corbeaux, des
chevaux. Le Louet figure parmi les
noms de famille. Bran-louet, corneille.
A la lettre, corbeau de couleur grise.
LOUEZ. VOy. LOUNEZ,
LOUEZAE, S. m. Punaise de bois,
d’après Le Gonidec.
LOUF, S. m. Vesse, flatuosité par
bas; pl. ou.
LOUFA. Voy. LOUFAT.
LOUFAD, LOUF. Voy. ce dernier.
LOUFADENN, S. L. Vesse, flatuosité
par bas.
LOUFAT, Y. n. Vesser; p. loufet, —
Louf, vesse.
LOUFER, S. m. Vesseur; pl. ten.
Voy. LOUF.
LOUFEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
LOUFERIK, adj. C'est le diminutif de
louer, — Hi louferik, krk louferik,
chien de dame. A la lettre, chien ou
petit chien vesseur, qui vesse sans
cesse. Cet inconvénient, quoi qu’en
disent les dames propriétaires, est
très-réel, et il n’en peut être autre-
ment, attendu qu'on les bourre d’une
nourriture qui n’est pas appropriée à
l'estomac de ces petits animaux.
LOU
LOUG, S. m.{anc.) Corbeau. On disait
aussi lug.
LOUI, v. n. C. Puer, infecter. —
Louidik, puant.
LOUIC’HI, pluriel irrég. de Zouac’h,
judelle,
LOUIDIK, adj. C. Infect, puant.
LOUIEIN (loui-e-in), Y. a. Y. Em-
brouiller: p. louiet. — Um louiein,
s’embrouiller.
LOUING, s. m. Loche, poisson de
mer; pl. ed.
LOUMBER. VOYy. LOMBER.
LOUMM. Voy. LOMM.
LOUNEC’H,s. m. T. Rognon de veau,
longe de veau. Voy. LOUNEZENN.
LOUNEZ. VOy. LOUNEZENN.
LOUNEZENN, S. f. Rognon. — Lou-
nezenn leue, rognon de veau; lounez
leue, des rognons de veau.
LOUNK. Voy. LORE.
LOUNK-TREAZ. Voy. LONK-TREAZ.
LOUNKA. Voy. LONKA.
LOUNKAD, LONKAD, s. m. Ce qu'on
avale en un coup.
LOUNKADENN. Voy. LONKADENN.
LOUNTREK. VOy. LONTREK.
LOUOD, adj. T. Niais. — Loue, veau.
LOUPARD, s. m. Léopard, animal ;
pl. ed.
LOUPENN, s. L. Excroissance; pl. ou.
Voy. le suivant.
LOUPENN-PERLEZ, S. L. Nacre. À la
lettre, excroissance des perles. Voy.
KROGENN-PERLEZ.
LOUP, adj.C. Ounner loup, C., génisse
galeuse. Je ne saurais dire si cet ad-
jectif s'emploie en d'autres .cas que
celui-ci.
LOU
LOUR, s. m. Y. Lépreux.
LOURD, LOURT, adj. Difficile à remuer
à cause surtout de son poids; très-
agitée, parlant de la mer.
LOURNEZ, 5. L. VOy. LOVRENTEZ.
LOUROU, s. pl. f. T. Une paire de bas,
des bas. Voy. LEROU.
EOURT, adj. Difficile à remuer pour
quelque cause que ce soit; très-agitée,
parlant de la mer.
LOUS, adj. V. Maussade.
LOUS, s. m. Voy. Louz, blaireau.
LOUS, LOUZ, adj. Malpropre, sale,
déshonnête, indécent, immonde. Voy.
LUZ. plus usité.
LOUSAAT (lou-saat), et de préférence
dont da veza Louz. Aeveuir sale, indé-
cent, etc. Voy. LOUZ.
LOUSDONI, s. L. Saleté, malpropreté,
indécence.
LOUSDANIOU, s. pl. f. Paroles ou
actions impudiques.
LOUSTERI, s. f. Y. Saleté, malpro-
preté, indécence.
LOUV. Voy.LouF.
LOUVEK, s. m. V. Un fat; pl. louviget
(louvig-et).
LOUVIADA. Voy. LOUVIADAL.
LOUVIADAL, v. n. V. Louvoyer, terme
de marine.
LOUVIDICIAC'H, s. m. Y. Fadaise;
pl. eu.
LOUVIGET (louvig-et), s. pl. m. Y.
Ce mot est le pluriel du substantif
louvek, et s'entend au sens de popu-
lace : el louviget, V., la populace, le
commun, comme on disait jadis.
LOUVIGEZ (louvig-ez), s. L. Y. Pros-
tituée, pl. et.
LOU 113
LOUVIGIAC'HEIN (louvig-iac’he-in),
y. H. Se prostituer.
LOUVR, s. m. Voy. LOVR.
LOUZ, adj. Sale, malpropre, déshon-
nête, indécent, immonde, puant. Com-
paratif, lousoc'h (lou-soc’h); superlatif,
lousa (lou-sa). Ar re-xe a x0 loux pe
lousoc’h, ceux-là sont plus ou moins
puants.
LOUZ, s. m. Blaireau. Au sujet de ce
mot, un vieux manuscrit dit que louz,
adj., puant, n’est qu'une épithète du
blaireau et que sou nom est broc'h.
Mais on n'ose l'appeler de son vrai
nom, de crainte que, s’entendant nom-
mer, il ne vienne faire du mal à ceux
qui parlent de lui. Voy. LOUz, adj.,
puant, épithète méritée du blaireau.
LOUZAOU, ancien pluriel de lou-
zaouenn, plante médicinale ou de cui-
sine. Ce pluriel a fait place à louzou.
Il se retrouve dans les dérivés ci-
dessous.
LOUZAOUA, v. n. Cueillir des herbes
médicinales ou de cuisine, panser un
blessé, herboriser; p. louxaouet. Voy.
LOUZAOU.
LOUZAOUEK, adj. Peu usité. Abon-
dant en herbes médicinales ou de
cuisine. Il est préférable de dire, douar
a 0 stank al louzou enn-han.
LOUZAQUENN, s. L. Plant de légume
ou d'herbe médicinale; pluriel irré-
gulier, louzou, masculin. — Le subs-
tantif louzxaouenn figure parmi les
noms de famille. Voy. LOUZOU, LOUZOU
POD, LOUZOU KEGIN.
La série de plantes qui va suivre
pe doit pas être prise complètement
au sérieux, car l'imagination des
poëtes a puissamment contribué à la
former. Mais là ne se borne pas le
vocabulaire des herbes médicinales ;
dans le cours du dictionnaire, j’en ai
inséré un grand nombre qui n'ont
encore figuré dans aucun ouvrage.
Voy. LOUZAOUENN-AR-GWENNAENNOU.
LOUZAQUENN-AL-LAOU, s. f. Staphi-
saigre. A la lettre, herbe aux poux,
parce que ses graines, réduites en
313 LOU
poudre, servent par leur âcreté à
purger de poux la tête des enfants.
On donne aussi le nom breton à la
dauphinelle et au pied d’alouette des
montagnes et des moissors.
LOUZAOUENN-AL-LEAZ, s.f, Laiteron,
plante. À la lettre, herbe au lait. Ses
tiges renferment un liquide blanc qui,
dit-on, est très-recherché des vaches
et des lapins. On donne aussi ce nom
à la polygale commune.
LOUZAOUENN-ANN-AER, S. T. Serpen-
taire, plante. À la lettre, herbe au ser-
Dent, On donne aussi ce nom au gouet,
à cause du suc brülant que contient
cette plante quand elle est en végé-
tation.
LOUZADUENR - ANN - DIOU-ZELIENN s
s. f. Double-feuille, plante. A la lettre,
herbe aux deux feuilles.
LOUZAOUENN-ANN-DAGU-LAGAD, s. L.
Euphraise, plante. A la lettre, herbe
des deux yeux, nom qui lui vient
de ce qu’autrefois on l’employait pour
les maladies d’'yeux. Ce traitement a
été reconnu nuisible.
LOUZAOUENN-ANN-DARVOED, S. L.
Petite chélidoine, plante. A la lettre,
herbe des dartres, parce qu’elle s'em-
ploie en décoction pour les maladies
de la peau. On donne aussi ce nom à la
petite éclaire : ar sklerik.
LOUZAOUENN-ANN-DENVED, s. f. Ser-
polet. A la lettre, herbe des moutons,
parce que les bestiaux la recherchent,
de même que les lièvres et les lapins.
C’est une plante aromalique ayant du
rapport avec le thym.
LOUZAQUENN-ANN-DERSIENN, s. f.
Germandrée. A la lettre, herbe à la
fièvre, à cause des propriétés fébri-
fuges qu’on attribue à cette plante.
LOUZAQUENN-ANN-DREAN, s. L. Au-
rone, loiron, armoise, santoline. À la
lettre, herbe de enne. Le nom breton
me semble tout-à-fait fantaisiste.
LOUZAOUENN-ANN-DREINDED {dre-in-
ded), s. L Violette, pensée, plantes. À la
lettre, herbe de la Trinité, sans doute
LOU
parce que la violette est le symbole de
la modestie et de l'innocence.
LOUZAOUENN-ANN-ELAZ, s. f. Hépa-
, tique. A la lettre, herbe au foie. Cette
plante avait la réputation de guérir les
maladies de foie, au temps où les mé-
decins étaient appelés louzaouer, au-
trement dit herboriste ou cueilleur de
plantes médicinales.
LOUZAOUENN - ANN-ITROUN-VARIA,
s. L Sangdragon, plante, que les Bre-
tons appelaient aussi louzaouenn-ar-
Basion (ba-sion). À la lettre, herbe de
la Sainte-Vierge ou de la Passion, parce
que ses tiges decouleur rouge-noirâtre
rappellent les souffrances de Jésus-
Christ et aussi les sept douleurs de la
Vierge. Il se pourrait faire que ce fût
la patience sanguine, plante.
LOUZAOUENN-ANN-TEIL (te-il), 5. f.
Fumeterre, plante. A la lettre, herbe
au fumier. Ce nom, dit-on, lui vient
de ce qu’elle laisse dans la bouche un
très-mauvais goût quand on la mâche.
LOUZAOUENN-ANN-TIGN, s. f. Bar-
dane, tussilage. A la lettre, herbe à la
teigne, parce que sa racine est em-
ployée en médecine pour combattre
les maladies de peau.
LOUZADUENN-ANN-TROUC'H, S. f.
Petite consoude, curage, oreille d'âne,
persicaire, plantes. A la lettre, herbe
de la coupure. Je n’en puis dire da-
vantage.
LOUZAQUENN-AR-BASION (ba-sion).
VOy. LOUZAOUENN-ANN-ITROUN-VARIA.
LOUZAQUENN-AR-BERR-ALAN , S. f.
Tournesol, plante. A la lettre, herbe
de l’asthme.
LOUZAOUENN-AR-C'HALVEZ, S$. L
Achillée, millefeuille, plantes. A la
lettre, herbe au charpentier, parce
qu’elle passe pour guérir les coupures
et autres blessures de ce genre.
LOUZAOUENN-AR-C'HATAR, s. f. Herbe
aux Catarrhes.
LOUZAOUENN-AR-C'HAZ, s. f. Cha-
taire, germandrée, chardon béni. A la
lettre, herbe du chat.
LOU
LOUZAOUENN-AR-C'HEST, S. L. Bar-
botine. A la lettre, herbe aux vers de
Corps.
LOUZAOUENN-AR-C'HI, s. L. Chien-
dent. A la lettre, herbe du chien,
parce que les chiens la recherchent
comme purgative. On la nomme aussi
en breton treuz-ieot.
LOUZAQUENN-AR-C'HLEIZ ,- S. L
Mouron, plante. Voy. KLEIZ, qui a le
même sens.
LOUZAOUENN-AR-C'HOENN, s. f.
Pouliot, plante. A la lettre, herbe aux
puces.
LOUZAOUENN-AR-C'HOMM,s. f. Herbe
aux foulons.
LOUZAQUENN-AR-C'HOUSKED, s. f.
Jusquiame, hanebane, plantes. A la
lettre, herbe au sommeil, sans doute
à cause de ses propriétés calmantes.
LOUZAOUENN-AR-GAL, S. L Sca-
bieuse, morelle, plantes. À la lettre,
herbe à la gale, parce qu’elle était em-
ployée dans les maladies de peau.
LOUZAOUENN-AR-GALOUN, s. L. Mé-
lisse, citronelle, plantes. A la lettre,
herbe du cœur, à cause de ses pro-
priétés stimulantes.
LOUZAOUENN-AR-GOULI, S. L. Pyrole,
plante. À la lettre, herbe de la plaie,
LOUZAOUENN-AR-GROAZ , s. f. Et
aussi barlenn, s. f., nom ancien. Ver-
veine, plante et fleur. A la lettre,
herbe de la croix. — Les anciens
Celtes, prétend-on, adoraient la ver-
veine ; c'était une plante sacrée chez
les Druides, à cause de ses propriétés
médicinales. Convertis au christia-
nisme, les Bretons l’appelèrent herbe
de la croix. — Quand on y regarde
d'un peu près dans notre pays, on
n’est pas sans s’apercevoir qu'il a
fallu faire des concessions à ces peu-
ples pour les amener au christianisme:
tout détruire d’un seul coup cnt été
imprudent, et l’on a enté ou greffé
quelques croyances païennes sur les
pratiques de la nouvelle religion. On
dit aussi kroazik, s. f, Voy. ce dernier,
LOU 315
LOUZAOUENN-AR-GWAZI (goazi), S.
f. Argentine, potentille, plantes. A la
lettre, herbe des oies.
LOUZAOUENN - AR - GWENNAENNOU
(gu-ennaennou), S. L. Héliotrope, tour-
nesol, plantes. À la lettre, herbe des
verrues.
Ainsi qu'il arrive parfois, en breton,
pour les dénominations des plantes et
des fleurs, on appelle du même nom
des sujets qui n’ont entr'eux aucun
rapport botanique, mais qui possèdent
des propriétés ou des particularités
communes. C’est ainsi que la plante
qui nous occupe, désigne à la fois
l'héliotrope et le tournesol ou hélian-
the à grandes fleurs. Ces plantes ap-
partiennent à des familles botaniques
essentiellement différentes, mais elles
étaient réputées bonnes pour le trai-
tement des verrues et on les croyait
plus privilégiées que les autres, en ce
sens que leurs fleurs étaient constam-
ment tournées vers le soleil dont elles
suivaient la direction. De là les noms
français héliotrope (du grec helios
trepô, soleil je tourne), et hélianthe (du
grec helios anthos, soleil fleur). Le mot
tourne-sol est aussi la fidèle traduction
d'héliotrope.
LOUZAOSENN - AR - G#WENNELIEG
(gu-ennelied), s. f. Grande chélidoine,
grande éclaire, plantes. À la lettre,
herbe des hirondelles,
LOUZAOUENN-AR-MAMMOU, s. L. Ma-
tricaire, planie. A la lettre, herbe de
la matrice.
LOUZAOUENN-AR-MEAN, s. L. Coque-
ret, alkekenge, physalide, plantes. À
la lettre, herbe de la maladie de la
pierre, à cause des propriétés diuré-
tiques qu’on lui attribuait autrefois.
LOUZAOUENN-AR-MOGERIOU {mog-e-
riou), S. L Pariélaire, perce-muraille.
Quelque bien approprié que soit le
nom français pariétaire (latin parties,
muraille), il n’en est pas moins vrai
que le mot breton l'est encore davan-
tage : herbe des murailles, car elle
s'implante avec une abondance ex-
trême dans les vieux murs et dans les
décombres,
416 LOU
LOUZAOUENN-AR-PABAOUR, 5. f. Herbe
au Chardonneret. Cet oiseau est friand
des graines du chardon: de là lui vient
son nom,
LOUZAQUENN-AR-PAZ, s. L Pétasite,
pas-d’âne, tussilage, plantes. A la lettre,
herbe à la toux; la fleur, prise en in-
fusion, est bonne pour calmer la toux,
LOUZAGUENN-AR-PEMP-BIZ, S. f: À la
lettre, herbe aux cinq doigts, parce
que ses tubercules affectent souvent la
forme d’une main ou plutôt des cinq
doigts de la main. OEnanthe safranée,
plante dangereuse et très-commune
aux environs de Brest, dans les lieux
humides. Voy. ce qui est dit à son
Sujet, au mot OENANTHE, dans mon
Nouveau Dictionnaire français-breton,
1869.
LOUZAOUENN-AR-PEMP-DELIENN, 8-1
Quintefeuille, potentille. A la lettre,
herbe aux cinq feuilles.
LOUZAOUENN-AR-SKEVENT, s. L. Pul-
mouaire. À la lettre, herbe aux pou-
mons, à cause des propriétés que l’on
altribuait à l’infusion de ses feuilles
pour les maiadies du poumon.
LOUZAGUENN-AR-VAMM, s. f. Matri-
caire. À la lettre, herbe à la matrice.
LOUZAQUENN-AR-VARLENN, s.f. Bar-
dane. tussilage, plantes; on l'appelle
aussi herbe aux teigneux.
LOUZAOUENN-AR-VIBER, s. f. Scor-
sonère. À la lettre, herbe à la vipère.
LOUZAQUENN-AR-VOSENN (vo-senn),
S. f. Caroline, caméléon blanc. A la
lettre, herbe à la peste.
LOUZAQUENN-AR-VREAC'H, s. L. Sca-
bieuse. A la lettre, herbe de la variole:
on l’emploie en iafusion dans les ma-
ladies cutanées.
LOUZAOUENN-AR-WERC'HEZ (Yerc'hes).
s. f. Sensitive. A la lettre, herbe de la
Vierge, plante d'une irritabilité ex-
trême et qui contracte ses feuilles à
l’approche d'un corps étranger.
LOUZAOUENN-DROUK-AR-RQUE, ST
Scrofulaire. A la lettre, herbe du mal
LOU
du roi (que guérit le roi). Cette plante
était réputée bonne pour le traitement
des scrofules et des écrouelles. Voy.
DROUK-AR-ROUE.
LOUZAOUENN-SANT-IANN, s. f. Re-
prise, orpin. À la lettre, herbe de saint
Jean ou dont se servait saint Jean pour
guérir les épileptiques; ces plantes
passaient pour avoir des propriétés
rafraîchissantes et vulnéraires. Voy.
DROUK-SANT-IANN.
LOUZAOUENN-DROUK-SANT - KADOU,
S.L Scrofulaire. Voy. DROUK-SAT-KADOU.
LOUZAOUENN-DROUK-SANT-PER, NE
À la lettre, herbe de saint Pierre, à
laquelle le P. Grégoire donne le nom
français de crête marine.
LO UZAOUENN-SANTEZ-APOLLINA, s.f.
Jusquiame, hanebane. VOY. LOUZAQUENN-
AR-C'HOUSKED.
LOUZAOUENN -SANTEZ-BARBA, s. f.
Barbarée. Le Gonidec la nomme pseudo-
nium, herbe de sainte Barbe.
LOUZAOUENN-SANTEZ - MAC'HARIT E
S.f. Marguerite des champs. A la lettre,
fleur de sainte Marguerite.
LOUZAOUENN-STAOTER,s.f.Pissenlit.
À la lettre, herbe au pisseur, à cause
des propriétés diurétiques de cette
plante.
LOUZAQUER, S. m. Herboriste; pl. ien.
Au temps où les maladies ne se trai-
taient que par le moyen des simples,
les médecins s’appelaient louzaouer.
Ge mot dérive de louxaouenn, plante
médicinale et potagère.
LOUZAOUER-KEZEK, S. m. Vétérinaire,
qui traite les maladies des chevaux. —
Lousaouer, médecin, et kesek, pluriel
irrégulier de marc'h, cheval.
LOUZAOUI, v. a. Donner des médica-
ments, panser une plaie.
LOUZDONI. Voy. LOUSDONI.
LOUZ-GAGN, adj. Très-sale, — Louz.
sale, et gagn, charogne.
LOV
LOUZOU, s. pl. m. Des plantes médi-
cinales, des remèdes pour les malades,
des médicaments, des recettes pour
détruire les insectes, des plantes po-
tagères. En ce dernier sens, on dit :
louzou kegin, plantes de cuisine. C’est
le pluriel irrégulier de Zouzaouenn,
herbe médicinale ou potagère. Keme-
ret louzou, prendre médecine ; louzou
oc'h ann dersienn, remède contre la
fièvre; louzou oc’h ar c’hosed, remède
pour éloigner les charancons. Voy.
ci-après les composés de LOUZou. Ge
substantif louzou, à l'instar de keu-
neud, bois de chauffage, et autres, en-
traîne le pluriel avec lui, attendu qu'il
est un substantif pluriel. Ainsi, de
même que l’on dit, ann irvin-ze n'int
ket mad, ces navets ne sont pas bons,
de même on doit dire, al louzou-xe
n'int ket mad, ce remède, ce médica-
ment, n’est pas bon. A la lettre, ces
plantes médicinales ne sont pas bon-
nes. Voy. le mot COLLECTIF à mon
Nouveau Dictionnaire 1869.
LOUZQU-A0T, s. pl. m. Casse-pierre,
plante. A la lettre, herbes de rivage.
LOUZOUER, S. m. T. VOy. LOUZAOUER.
LOUZOUI, v. a. T. Voy. LOUZAOUI.
LOUZOU-KEGIN (keg-in), s. pl. m.
. Herbes potagères. — Louzou, plantes,
herbes, et kegin, cuisine.
LOUZOU-KROAZ, s. pl, m. Sauge à
feuilles de verveine. A la lettre, herbes
ou plantes de la croix. Voy. LOUZAOUENN-
AR-GROAZ.
LONZOU-POD, s. pl. m. Plantes po-
tagères. — Louzou, plantes, herbes, et
pod, pot.
LOUZOU-TU-PE-DU, s. pl. m. Remède,
médecine pour faire aller par haut et
par bas, émétique. À la lettre, remède
d’un côté et d'autre.
LOVR, s. m. Voy. LOR, lépreux.
LOVRENTEZ, s. f. Lèpre.
LOVREZ, s. L. Lépreuse.
LOVRI, v. n. Non usité, et de pré-
férence, dont da veza lovr, devenir
lépreux,
LUC
LOZN, S. m. (anc.) Yor. LOEN.
A17
LU, adj. (anc.) Ridicule, parlant des
choses.
LU, LUYDD, s. m. (anc.) Armée.
LUAN, S. m. Y. Courroie pour lier
les bœufs.
LUANN, adj. V. Moisi.
LUANNEIN (luann-e-in), v.n. Y. Moisir,
rancir; p. luannet.
LUBAN, S. m.et adj. Insinuant, ca-
joleur, flagorneur, enjoleur.
LUBANEREZ, s. f. Evitez ce mot qui
doit avoir le sens d'’insinuation, et
tournez la phrase bretonne par l’ad-
jectif.
LUBANI, v. n. S'insinuer en cajolant,
flatter pour obtenir.
LUCH, adj. V. Louche.
LUC’H, S. m. (anc.) Clarté, lumière.
LUC’HA, v. n. Briller, luire.
LUG'HACH, S. m. Jargon, argot,
C. On dit aussi luc’hech.
LUC’HED, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de luc'hedenn, éclair.
LUC'HEDEIN, v. n. V.Faire deséclairs.
Voy. LUC'HEDENN.
LUC'HEDENN, S. L. Eclair qui pré-
cède le bruit du tonnerre; pl, c'hed.
masculin. — Luc'hed a ra, il fait des
éclairs.
LUC'HEDENN , S. f. Y. Maladie du
charbon, parlant du blé.
LUC’HEDET, adj. Y. Qui a la maladie
du charbon, parlant du blé. On dit de
préférence, gunec'h Karger a luc’het, N.,
froment qui a la maladie du charbon.
LUC'HEDI, v.impers.Faire deséclairs;
on emploie de préférence, ober luc’hed,
Luc'hed a ra, il fait des éclairs.
LUCHEIN, Y. n, Y. Loucher.
RE)
418 LUD
LUC’HEIN (Zuc’h-e-in), v.n. Y. Briller,
luire; p. luc'het. Voy. LUCH.
LUGHET, Y. Voy. LUC'HEDET.
LUDU, s. pl. m. Dés grains de cen-
dre, de la cendre. C’est le pluriel irré-
gulier de duenn, grain de cendre.
Voy. LUDUENN.
LUDUA, v. a. Peu usité, réduire en
cendres. VOy. LUDUENN.
LUDU-DU, s. m. Noir animal servant
comme engrais. À la lettre, cendre
noire.
LUDUEK, adj. Cendreux, frileux,
casanier. — Ludu, cendre.
LUDUENN, S. f. Grain de cendre;
pl. ludu, masc., des grains de cendre,
de la cendre. Mont e ludu, être réduit
en cendres. Rei ludu e leac'h butun,
tromper. À la lettre, donner de la
cendre au lieu de tabac. Eul luduenn
a xo eat em lagad, j'ai dans l'œil un
grain de cendre. — Le pluriel ludu
entraîne le pluriel après lui, à l'instar
de keuneud, Kolo, arc'hañt et autres
dont nous avons, en leur lieu, parlé
avec détail. C'est ainsi qu’il faut dire,
al ludu-se YOE ket seac’h, cette cen-
dre est mouillée. A la lettre, ces grains
de cendre ne sont pas secs. En parlant
de cendre qu'il est venu pour vendre,
un paysan dit à un autre : Gwerzet am
euz va-re, j'ai vendu les miens, mes
grains de cendre ou macendre,comme
on dit en francais. Les personnes qui
savent le francais sont choquées de
cette locution bretonne, comme elles
sont choquées d'entendre dire à Cicé-
ron : Turba ruunt, au lieu de turba ruit,
et pourtant l’un et l’autre se dit ou se
disent. Pour ces motifs, on doit en-
tendre dire plus souvent, al ludu-xe
n'eo ket seac’h, ce qui n’en est pas
moins une faute contre le génie de la
langue bretonne, soit que l’on con-
sidère ludu comme substantif col-
lectif, soit qu’on le considère comme
substantif pluriel.
LUDUENN, S. L. Frileuse, cendrillon,
femme qui se plaît au coin du feu;
sans pluriel.
LUDUER, s. m. Marchand de cendre.
LUG
LUDU-ESKERN, s. m. Noir animal,
engrais. À la lettre, cendre d’os.
LUDUET, adj. Cendré. Il se dit des
semences qui ont été roulées dans la
cendre, avant l’ensemencement, pour
les préserver de certaines maladies. —
Ludu, cendre.
LUDUOK, S. m. C. Voy. LUDUEK.
LUE, s. m. Y. Veau, animal; pl.
lueeu. On dit de préférence Le (lé).
LUE, LECHUE, ady. Y. En haut. Voy.
LAEZ,
LUEMM, adj. V. Pointu, coupant,
perçant. Voy. LEMM.
LUEMMEIN (luemm-e-in), Y. a. Y. Ai-
guiser.
LUEMMOUR, S. m. Y. Rémouleur: pl.
luemmerion.
LUERN, S. m. Y. Renard; pl. luernet.
LUE-VOR, s. m. V. Le même que
leue-vor.
LUFR, s. m. Eclat, lustre.
LUFRA, v. n. Loire, briller; p. et.
LUFRUZ, adj. Eclatant,
LUG, adj. G. Etouffant, parlant de
la température. Amser lug, chaleur
étouffante.
LUG, LOUG, s. m. (anc.) Corbeau.
LUGED (lug-ed). Voy. LUC'HED.
LUGEDI (lug-edi), Voy. LUC'HEDI.
LUGEN (lug-en), s. f. G. Brouillard
des temps chauds.
LUGENN, LEUEGENN (lug-enn, leu-eg-
#), s. m. Peau de veau. — Leue, lue,
veau, et kenn (anc.), peau.
LUGERN (lug-ern), S. m. Eclat, lustre.
— Ce mot figure parmi les noms de
famille. On l'écrit Luguerne en fran-
cais.
LLU
LUGERNEIN (lug-ern-e-in), Y. n. Y.
Briller, étinceler.
LUGERNI (Zug-erni),v. n.Luire,briller,
resplendir, étinceler. Ge verbe a aussi
une autre signification. Lugerni oc'h
eur verc'h, regarder amoureusement
une fille.
LUGERNUZ (lug-ernux), adj. Etince-
lant, resplendissant, éclatant. Voy.
LUGERN.
LUGUD, adj. Lourdeau, mou au tra-
vail.
LUGUD, adv. Mollement, nonchalam-
ment, lentement, parlant du travail.
LUGUDER, s. m. Lourdaud, musard,
niais, paresseux, mou au travail. Voy.
LUGUD, adj.
LUGUSTR, s. pl. m. Pluriel irrég. de
lugustrenn.
LUGUSTRENN, s. f. Lis aquatique,
iris, nénuphar, pluriel, lugustr, masc.
Voy. LOA-ZOUR.
LUGUT. Voy. LUGUD.
LUHECH, LUCHECH, S. m. T. Bara-
gouin, jargon. Komz luc'hech, baris
gouiner.
LUI. Voy. LUZI.
LUIA, LUC'HA, v. n. Briller, luire;
p. het, luc’het.
LUIA, LUZIA, v. n. Brouiller, em-
brouiller: p. et, luziet.
LUIC'HA. Voy. LUC'HA.
LUIDD, LUYDD. Voy. ce dernier.
LUIET, LUZIET, adj. Brouillé, em-
brouillé, mêlé.
LUN, DILUN, s. f. Lundi. Ces deux
mots ne s’emploient pas indifférem-
ment. Voy. le mot SEMAINE à mon
Nouveau Dictionnaire français-breton
1869. Da lun ar Pentekost, le lundi de
la Pentecôte. Dilun genta, lundi pro-
chain.
LLUN (anc.), et aussi LLOUN, image,
une.
LUS 419
LUNEDENN, S. L. Longue-vue, ins-
trument d'optique.
LUNEDOU, s. pl. L Lunettes qui se
placent sur le nez.
LUNVEZ, s. f. La durée du lundi.
Voy. LUN et VEZ, — Eul lunvez da nox,
un lundi au soir. Le mot lunvez,comme
on le voit, se construit avec l’article
indéfini eul, ce qui n'a pas lieu pour
son radical Lun.
LUPR, adj. En chaleur, parlant des
femelles des chiens, des chats et autres
petits quadrupèdes. — Kes lupr,
chienne en chaleur.
LUR, s. m. Livre, ancienne mesure
de pesage valant un demi-kilogramme ;
ancienne monnaie valant un franc.
LURE, s. m. V. C. Paresse, négli-
gence.
LUREEK, adj. V. Paresseux, négli-
gent.
LURELL, s. L. Lisière de drap qui est
employée pour serrer le maillot des
petits enfants.
LUREUZ (lure-ux), adj. Y. Paresseux,
négligent.
LURU, s. m. V. Cendre, Voy. LUDU.
LUS. Voy. LUSET.
LUSEN (Zu-sen). Voy. LEAZ-LUSEN.
LUSEN (lu sen), s.f. Pluriel Zus, luset.
C’est le fruit d’un petit arbrisseau
assez semblable au myrthe et dont on
fait des balais. Ce fruit est noir et res-
semble au cassis. En Normandie on le
vend dans les rues, sous le nom de
mouron ou muiron,autant que je m'en
souviens. Cet arbrisseau pousse abon-
damment dans les bois. Il s’en trouve
un grand nombre sur la côte sud de
Plougastel, près du Passage. Le mot
breton luset, pluriel du substantif qui
nous occupe, a passé dans le français
de ce pays, et l’on appelle lucette ou
luceais aussi bien le plant que le fruit.
J'ignore son nom en botanique.
420 MA
LUSENN (lu-senn), s. f. Brouillard.
— Mor-lusenn, brouillard venant de
la mer.
LUSKET (lu-set), s. pl. m. Pluriel ir-
régulier de lusen, fruit.
LUSKET {lu-set), s. m. Y. Punaise. Je
pense que c’est la punaise de bois.
LUSETA (lu-seta), v. n. Cueillir le
petit fruit appelé lusen en breton.
LUSK, s. m. Ebranlement.
LUSKA, LUSKELLA, v. a. Ebranler,
secouer ; p. lusket, luskellet.
LUSKEIN ({usk-e-in), v.n.V. S’efforcer.
MAB
LUSKELL, s. f. Voy. LUSK. L'un et
J'autre peu usités.
LUSKELLA. Yay. LUSKA.
LUSKEMANT, S. m. Y. Effort; pl. eu.
LUSTRUGEN (lustrug-en), S. m. B.
Etranger, qui n’est pas du pays, en
mauvaise part, en termes de mépris.
Voy. LEGESTR.
LUYDD, s. m. (anc.) Armée, lutte.
LUZEN, S. L. Vaciet, plante bulbeuse
des champs, hyacinthe sauvage.
LUZIA, Voy. LUIA.
LUZIET, adj. Voy. LUIET.
M
Nous rappelons ici que cette lettre,
comme toutes les autres consonnes,
se prononce fortement à la fin des
syllabes et des mots. Baltam, prim,
se prononcent comme en français
baltame, prime.
MA, pron. poss. T. C. Mon, ma, mes.
Il correspond au pron. poss. va du
Léon, et suit les mêmes règles. Après
ce pronom, les trois lettres K, P, T
s’adoucissent et deviennent faibles.
Ma c'haloun, au lieu de ma kaloun ;
ma fenn, au lieu de ma penn, ma tête.
Voy. la grammaire.
MA, pron. pers. régime. T. C. Me.
E suit les mêmes règles que va du
on.
MA, MAR, con). Si. Ma oufenn ann
.dra-xe, si je savais cela. A la lettre,
si je saurais cela.
MA, MAN, particule démonstrative
qui se place à la suite des mots : ann
den-ma, ann den-man, cet homme-ci.
MA-HINI, VA-HINI, pron. poss. Le
mien, la mienne.
MA-RE, VA-RE, pron. poss., pluriel
du précédent. Les miens, les miennes.
MAB, MAP, s. m. Fiis; pl. mipien.
MAB-AL-LAGAD, s. m. Et aussi
map-lagad, prunelle de l’œil, pupille
de l'œil. A la lettre, fils de l'œil. Les
MAC
expressions mab-al-lagad et ibil-al-la-
gad, sont synonymes et sont de créa-
tion nouvelle; elles ont quelque chose
de recherché, quelque chose de tra-
vaillé qui n’est pas en rapport avec la
simplicité des langues anciennes. La
composition de bil-al-lagad doit être
l’œuvre d’un poëte, lequel s’est plu à
comparer la petite ouverture noire
placée au centre de l'iris, à la trace
d'une cheville (ibil) enfoncée là pour
retenir Teil à sa place. Quant à l’au-
tre, mab-al-lagad, je n’y comprends
rien, à moins que ce ne soit une
mauvaise copie du mot français pu-
pille.
MAB-ARAR, s. m. Le bois qui entre
dans le soc de la charrue.
MAB-DEN. VOy. MAP-DEN.
MABEK, S. m. Y. Beau-fils. — lab.
fils.
MAB-GAGN, s. m. Fils de prostituée.
— Mab, fils, et kagn, charogne. Voy.
MAP-KAGN, plus régulier.
MAB-GAST, s. m, Fils de prostituée.
— Mab, fils, et gast, prostituée. Pour
l'emploi, VOy. MAP-KAGN.
MAB-LAGAD, S. m. Voy. MAB-AL-LAGAD.
MACH, s. m. Hors d'usage. Oppres-
sion.
MAC'HA, v. a. Opprimer, oppresser,
comprimer ; H. ef.
MAC'HAGN, adj. Estropié.
MAC'HAGNA, v. a. Estropier ; p. et.
MAC’HARIT-ANN-AOT, s.f. Nom poé-
tique donné au héron, A la lettre,
Marguerite du rivage.
MACHARIT-AR-GARZ, s. L C’est un
des noms que les poëtes donnent au
Reno À la lettre, Marguerite de Ja
aie.
MAC'HARIT-AR-IALC’H, s. L Pélican,
oiseau. A la lettre, Marguerite-la-
bourse, parce que le bec de cet oiseau
est garni en-dessous d’une membrane
qui peut se dilater en forme de sac ou
MAD" ° 491
de bourse. Le pélican y renferme
plusieurs kilogrammes de poissons
ou d’eau.
MAC'HARIT-HE-GOUK-HIRR, s. L. Nom
que les poëtes donnent au héron et
aussi, je crois, à tous les grands échas-
siers. À la lettre, Marguerite au lorg
cou.
MAC'HARIT-HE-GOUZOUK-HIRR, s. L.
Le même que le précédent.
MAC'HARIT-KOANT, s. L. Nom poéti-
que de la belette. À la lettre, Margue-
rite-jolie.
MAC'HEIN (mac’h-e-in), v. a. Y. Fou-
ler, comprimer; p. mac’het.
MAC'HER, sorte d’adjectif dérivé de
mac’ha, oppresser. Ann diaoul ma-
C'her, le démon incube.
MAC'HERIK, S. m. Cauchemar. —
Mac'ha, oppresser.
MAC'HIGN, adj. Y. Estropié.
MAC'HIGNEIN (mac’hign-e-in), v. a. Y.
Estropier.
MAC'HOM. VOY. MAHOUM, MAC'HOUM.
MAC'HOMER, S. m. Détenteur.
MAC'HOMI, v. a. Usurper; p. mac’ho-
met. VOY. MAC'HOUMA.
MAC'HOUM, adj. Glouton, vorace.
Mac'houm war he arc'hant, avare. A la
lettre, vorace sur son argent.
MAC'HOUMA, v. n. C. Changer les
bornes de sa propriété pour usurper
le terrain du voisin, et, par extension,
usurper en général ; p. et. E
MAC’HOUMI. Voy. HAC'NOUNL
MAD, adj. Bon, salutaire, utile, pro-
fitabie, propre à, indulgent, clément,
Comparatif, gwelloc'h ; superlatif,
gwella. Le comparatif régulier matoc'h
se rencontre dans les anciens écrits.
He-mañ a 50 mad oc'h ann dud holl,
ouz ann dud holl, il est bon envers
tout le monde. Mad da bep tra, bon à
toui.
. 492 MAE
MAD, s. m. Le bien, la vertu, et
aussi avantage, profit, intérêt. Le plu-
riel madou s'emploie au sens de for-
tune, biens, richesse. Evit ho mad,
dans votre intérêt.
MAD, adv. Bien, très.
MAD A-WALC'H (a-oualc’h), sorte
d'adjectif. Passable, assez bon. À la
lettre, bon assez.
MADALEN. Koust ar vadalen. Voy.
KOUZIN.
MADEK, adj. Bienfaisant. Cet adjec-
tif figure très-souvent parmi les noms
de famille. — Mad, bon.
MADELEC'H, MADELEAC'H, s. L. Y.
Bonté, indulgence.
MADELECHEU, S. pl. f. Y. Bienfaits,
bontés, faveurs.
MADELESIOU {madele-siou), s. pl. L
Bontés, bienfaits. Yay. MADELEZ.
MADELEZ, S. f. Bonté, indulgence ;
pl. madelesiou. Mar be ho madelez, si
vous avez cette bonté.
MADEU, s. pl. m. Y. Biens, richesse.
MADIGOU, 5. pl. m. Bonbons, frian-
dises.
MADO, s. pl. m.T. Biens, richesse,
fortune.
MAD-OBER, s. m. Bonne action,
bonne œuvre; pl. mad-oberiou.
MAD-OBERER, s. m. Et mieux,
mad-oberour, bienfaiteur ; pl. mad-obe-
rourien.
MADOU, s. pl. m. Biens, richesse,
fortune. C'est le pluriel de mad, s. m.
MADRE, s. m. Senecon, plante. Voy.
BARE.
MAE, s. m. Mai. Miz mae, le mois de
mai.
MAEL, S. m. (anc.) Gain, profit.
MAG
MAEN, S. m. Pluriel, mein. N'est
usité qu'en quelques localités. Voy.
MEAN, pierre.
MAENE, s. m. (anc.) Montagne; pl.
maeno.
MAER, s. m. Maire, magistrat mu-
nicipal. Voy. MEAR.
MAEREN, 5. L. Y. Marraine; pl. et.
MAERL, MERL. Voy. ce dernier.
MAERON, S. L Y. Le même que
mamm-maeron.
MAEROUN. Voy. MAMM-MAEROUN.
MAEROUNEZ, s. L. Celle qui tient un
enfant sur les fonts de baptème; sainte
dont on porte le nom. Ge mot a ces
deux acceptions en plusieurs localités.
MAES, 6. m. VOY. MAEZ.
MAEZ, S. m. (anc.) Voy. MEAZ.
MAEZ, s. m. T. La campagne, les
champs. Voy. HEM.
MAEZUR, v. a. C. VOy. MEZUR.
MAGA, v. a. Nourrir gens ou bêtes,
élever du bétail.
MAGADELL, s. f. Nourrisson. On dit
mieux, magadenn.
MAGADELL, s. m. et adj. V. Indolent,
yaurien, qui ne pense qu’à manger.
MAGADENN, s. L. Nourrisson; pl. ou.
— Maga, nourrir.
MAGADUR. VOy. MAGADUREZ,
MAGADUREZ, 5. f. Ce mot ne s'em-
ploie que comme terme de dévotion,
au sens de nourriture spirituelle.
MARAN, v. a. T. Nourrir; p. maget.
Voy. MAGA.
MAGEIN (mag-e-in), Y. a. V. Nourrir
gens ou animäux,.élever du bétail;
p. maget.
MAGER (mag-er), S. m. Nourricier.
Tad mager, père nourricier. Ce subs-
MAL
tantif figure parmi les noms de famille.
En français, on l'écrit Maguer, Ma-
guère.
MAGEREZ (mag-erez), s. L. Nourrice
d’enfant, et, par extension, pépinière,
lieu où l’on élève de jeunes arbres
destinés à la transplantation. En ce
dernier sens, on dit de préférence
gwezogik.
MAGEUR (mag-eur), s. m. C. Nourri-
cier. Tad mageur, père nourricier. Ce
mot figure parmi les noms de famille.
En français, on l'écrit Magueur.
MAGNOUNER, s. m. Chaudronnier ;
pl. ten.
. MAGUZ, adj. Peu ou pas usité. Nour-
rissant. — Maga, nourrir.
MAHOM, MAHOUM. Voy. MAC'HOM.
MAÏLL (Les L mouillées), s. m. Ex-
pert, connaisseur; pl. mailled.
MAILL (Les L mouillées), S. m.
Maille d’un filet de pêche, et aussi
muillet, marteau de bois.
MAILLARD (Les L mouillées), s. m.
Canard mâle, oïe male. Ce mot figure.
parmi les noms de famille.
MAILL-HOUARN (Les L mouillées),
s. m. Gros marteau en fer. A la lettre,
maillet en fer.
MAILLOK (les L mouillées), s. m. V.
Menton; pl. maillogeu (maillog-eu).
MAILLUR (les L mouillées), s. m.
Maillot d’enfant; pl. ou. Il ne s’em-
ploie guère qu’au pluriel : emd c’hoaz
enn he vaillurou, il est encore au
maillot.
MAILLURENN (les L mouillées),s.f. V.
Maillot, langes d'enfant; pl. eu.
MAILLURI (les L mouillées), v. a.
Emmailloter; p. mailluret. L
MAILLUROU (les Lmouillées), s. pL. 0.
Voy. MAILLUR.
MAL, s. L Y. Béquille; pl. maleu.
MAL 493
MAL, s. f. (anc.) Mouture. — Mala,
moudre.
MALA, v. a. Moudre, égruger, râper;
pet.
MALADEK, s. f. Mouture, salaire du
meunier.
MALADENN, s. f. La quantité de
grains que l’on donne à moudre en
une fois. — Mala, moudre.
MALAFENN. Voy. BALAFENN.
MALAN, s. m. Gerbe de blé; pl. ou.
MALANA, v. a. Engerber, mettre en
gerbes, parlant du blé.
MALARDE, s. m. V. Carnaval, mardi
gras.
MALC'HUENN, s. L. Y. Flocon, par-
lant de la neige; paupière; pl. eu.i
MALEIN (male-in), v. a. Y. Moudre,
égruger, triturer;, p. malet.
MALEN, S. L Y. Egrugeoir, Voy.
MALEIN, Y. à.
MALET, adj. et part. Moulu. Butun
malet, du tabac en poudre, à priser.
Cet adjectif figure parmi les noms de
famille. En francais on le prononce
Mallctte ou Malette.
MALETENN, s. L. Besace, bissac, va-
lise ; pl. ou.
MALE-TOUICH, s. m. G. Cancer.
MALGUDENN, s. f. V. Paupière, cil
des paupières; pl. eu.
MALKENN, s. f. Nuage épais; pl. ou.
MALL, S. m. Hâte, empressement,
temps opportun.
MALL, MALLU, adj. (anc.) Mauvais.
Autrefois en francais on disait aussi
Mal au sens de mauvais. Ainsi, on
disait mal chaussée pour mauvaise
chaussée, terrain élevé et d’un pas-
sage dangereux.
MALLAS. VOy. MALLAZ,
424 MAL
MALLAZ, S. L. En quelques localités,
il se dit pour malloz, malédiction.
MALL-C'HEOT, S. m. Jusquiame, ha-
nebane, plantes.
MALLOC'H, s. L Y. Malédiction. —
Milligein, V., maudire.
MALLOZ, S. L. Malédiction, impréca-
tion. — Milliga, maudire.
MALLU (anc.) Voy. MALL (anc.).
MALO. Voy. KAOL-MALO.
MALOENN. VOoy. MALVENN, plant de
mauve.
MALORD, S. m. Y. Lépreux; il s’em-
ploie aussi comme nom injurieux
donné aux cordonniers.
MALORT, S. m. (anc.) Malotru.
MALOUCHEIN (malouche-in), v. a. Y.
Maudire, en termes de dévotion.
. MALOUER,s. m. Egrugeoir, moulin
à café ou. à poivre. — Mala, moudre.
MALOUIN (malou-in), s. m. Habitant
de Saint-Malo.
MALTR. VOy. MARTR.
MALU, v. a. (anc.) Gâter, corrompre,
broyer.
MALUENN, MALVENN, s. f. Y. Pau-
pière, cil; pl. eu.
MALV, MALO, s. pl. m. De la mauve;
c'est le pluriel de malvenn, maloenn.
MALVENN,S. f. Cil, paupière; pl.ou.
MALVENN, MALOENN, S. L Un plant
de mauve; pl. malo, malv, masculin,
des plants de mauve, de la mauve.
MALVER, v. n. En quelques loca-
lités il s'emploie pour mervel, mourir ;
p. marvet. À l’infinitif près, le verbe
malver se conjugue comme mervel.
MALVRAN, S. m. Corbeau mâle; pl.
malvrini,
MAM
MALVRINI ; pluriel du précédent.
MALZENN, s. L. Flocon de neige, de
laine ; pl. ou.
MAMM, s. L. Mère, et aussi matrice.
Ma mamm, va mamm, ma mère, ma-
man.
MAMM-AR-MOC'H, s. L. Epithète in-
jurieuse que l’on donne à une femme
malpropre. A la lettre, mère des
cochons.
MAMM-DIEGEZ (dieg-ez), s. L. Accou-
cheuse, sage-femme. — Mamm, mère,
et tiegez, ménage.
MAMMEK, a. L. Y. Belle-mère; pl.
mammegeu. — Mamm, mère.
MAMMENN, s. f. Source d’eau, et,
par extension, cause première, prin-
cipe, source.
MAMMENN-AL-LAGAD, s. f. Prunelle
de l'œil. A la lettre, principe de l'œil.
MAMM-FLOUR, s. f. Mère-goutte, pre-
mier suc extrait des fruits foulés. Voy.
MÈRE-GOUTTE à mon Nouveau Diction-
naire français-breton 1869.
MAMM-GAER, s. f. Belle-mère. À la
lettre, mère-belle. En Vannes, on a
conservé le vieux mot mammek, qui
est assurément plus breton et qui n’est
pas, comme mamm-gaer, une sotte
imitation du français.
MAMM-GAMM, S. L. Goutte, maladie,
sciatique. — Mamm, mère, et kamm,
boiteux. Voy. MAVI-GAMM.
MAMM-G0Z, s. f. Grand'mère, degré
de parenté. — Mamm, mère, et koz,
vieux.
MAMM-GUN, MAMM-GUNV, s. f. Bi=
saïeule. — Mamm, mère, et sun, kunv,
débonnaire.
MAMM-IEU,s. L. Y. Trisaïeule. On le
dit aussi de la grand’/mère.
MAMM-ILIZ, S. f. Cathédrale. À la
lettre, mère-église.
MAMM-IOU, s. f, Trisaïeule,
MAN
MAMM -LABOUS, s.f. Femelle d'oiseau
en général. À la lettre, mère-oiseau.
— Ar vamm-labous hag he re vihan,
la femelle et ses petits.
MAMM-MAERON, s. f. V. Marraine
d’un enfant.
MAMM-MAEROUN, s.f. Marraine d’un
enfant.
MAMM-VRO, s. f. Patrie. — Mamm,
mère, et bro, pays.
MAMMIK, s. f. Nourrice. C’est le di-
minutif de mamm, mère.
MAMMOU, s. f. Matrice de la femme,
et aussi le mal de mère. En ce dernier
cas, on dit de préférence drouk-vamm.
MAN, s. f. Apparence, air, figure,
feinte, semblant. — Ober van, faire
semblant.
MAN, MANN, s. m. V. C. Mousse
terrestre.
MAN, S. m. (anc.) Homme, par op-
position à femme. En allemand, man.
MAN, MA, particule démonstrative :
ann den-man, cet homme-ci. Voy. MA,
particule.
MANAC'H, s. m. Moine, religieux;
pl. menec'h. Ge substantif est un nom
de famille très-répandu ; on le pro-
nonce en frauçais avec la gutturale
bretonne c'h : ar manac’h, le moine;
ar venec’h, les moines.
MANAC'H-SANT-BENEAD, s. m. Pé-
nédictin, réligieux de l’ordre de saint
Benoit; pl. menec'h-sañt-Benead.
MANAC'H-SANT-BERNEZ, s. m, Ber-
nardin, religieux de l’ordre de saint
Bernard; pl. menec'h-sañt-Bernez.
MANAC'H-SANT-BRUNO, s. m. Char-
treux, religieux de l’ordre de saint
Bruno; pl. menec'h-sañt-Bruno.
MANAC'H-TI, MANATI, S. m. Couvent
d'hommes. — Manac'h, moine, et ti,
maison. Manati est le plus usité.
MANAGQU, Ober ar managou, faire le
patelin,
MAN 4925
MANATI, S. m. Couvent d'hommes.
Voy. MANAC'H-TI, dont il est la con-
traction.
MANDOK, S. m. Gardon, poisson;
pl. mandoged.
MANDOZ, s. m. Ventouse, terme de
chirurgie ; pl. mañndosiou (mañdo-siou).
Voy. le suivant.
MANDOZI, et mieux, REI AR MAN-
DOSIOU, appliquer les ventouses à un
malade. Voy. MANDOZ.
MANDROGENN (mañdrog-enn), s.f. Y.
Grosse joufflue, en mauvaise part.
MANE, s. m. V. Montagne; pl. ma-
neieu. VOY. MENEZ.
MANEEK, adj. V. Montagneux.
MANEG, MANEK, S. f. Gant; pl. ma-
negou. — Gwiska he vanegou, en em
vanegaæ, mettre ses gants.
MANEGA, v. a. Ganter, mettre les
gants à; p. maneget. — En em vanega,
se ganter.
MANEGENN (maneg-enn), s. f. Gan-
telée, plante. — Manek, maneg, gant.
On dit aussi violetez-ann-Ltroun- Varia.
MANEGER (maneg-er), s. m. Gantier ;
pl. ien.
MANEGEREZ (maneg-erez), s. L. Gan-
tière; pl. ed.
MANEGOU, pluriel de manek, maneg,
gant.
MANEGOUR,s. m. Y. Gantier ; pl. ma-
negerion (maneg-erion).
MANEK, Voy. MANEG, gant.
MANEK, S. L. Manique de tonnelier.
MANEK-HOUARN, s.f. Gantelet, partie
de armure des anciens, — Manek,
gant.
MANER,S.m. Manoir; p}.1ou. Ce mot
dérive du vieux verbe menel, demeurer,
dout te participe était manet,
04
426 MAN
MANGOEA, s. L. Y. Muraille; pl. ieu.
MANGOUNELL, s. L. Baliste, machine
de guerre des anciens.
MANIKL, s. m. V. Fers ou menottes
pour les criminels; pl. eu. Comme en
français. le singulier n’est pas usité.
— Lakat manikleu ar deourn unn den,
mettre les menottes à un homme, V.
MANIKLEIN (manikl-e-in), Y. a. Y.
Mettre les menottes ou fers à un cri-
minel; p. maniklet.
MANIKLEU, pluriel de manikl, Y.
MANK. adj. Y. Manchot. Voy. MOUGN.
MANKART, s. m. V. Manchot.
MANKET, s. m. V. Manchot.
MANN, S. m. (anc.) Lieu, endroit.
Peurvann, pâturage, par contraction
pour peuri mann, lieu à paître.
MANN, s. m. Nourriture merveil-
leuse envoyée aux Israélites dans le
désert, la manne.
MANN, adv. Rien, pas du tout. Ne
dal mann, il ne vaut rien.
MANN, s. m. V. C. Mousse terrestre.
MANNOU, s. pl. m. Terre provenant
du grattage des routes et chemins, et
servant d’'amendement pour les terres
en culture.
MANNOUS, S. m. Y. Nasillard.
MANNOUZ. Le même que le précé-
dent.
MANNOUZEIN (mannouz-e-in), Y. D.
Y. Nasiiler.
MANNOUZEREC'H, s. m. Y. Nasille-
ment.
MANNOUZEZ, s. f. V. Nasillarde.
MANSOUNA (mañ-souna), Y. a. Ma-
çonner ; H. mañsounet.
MANSOUNER (mañ-souner)\, S. Im.
Macon ; pl. ten.
MAO
MANTELL, s. f. Manteau; pl. meñtel,
mentellou.
MANTIKL, S. m. Y. Menottes, fers
des criminels. Il ne s'emploie guère
qu’au pluriel, mantikleu. Noy. MANIKL.
MANTR, s. m. Peu ou pas usité.
Affliction.
MANTRA, v. a. N'est usité qu’au
participe mañtret, abattu de douleur,
surpris. Voy. le suivant.
MANTRET, adj. et part. Abaftu de
douleur, stupéfait. Mañtret eo he ga-
loun gañt ar c'hlac'har, il est abattu
de douleur. Mañtret e oe gañt se, il en
resla stupéfait.
MAO, adj. Gai, enjoué. Ce mot figure
fréquemment parmi les noms de fa-
miile.
MAO, adj. T. Sain, bien portant.
MAO, S. m. C. Oiseau de proie qui
est amphibie, selon Le Pelletier.
MAOAAT, v. n. Peu usité. Devenir
gai, epjoué. — Mao, adj., enjoué.
MAL, BAOL. Voy. ce dernier.
MAOTVELEN, S. m. Tumeur à la tête
des bêtes à cornes. Ce substantif
maotvelen, où entre maot. sans doute
pour maout, mouton, semble indiquer
que ce mal attaque principalement les
moutons. On dit aussi bodvelen.
MAOUEZ, S. f. Femme, par opposi-
tion à homme ; f-nme mariée ou non
mariée ; pl. merc'hed. Eur vaouez, une
femme; ar merc'hed. les femmes.
MAOUGENN (maoug-enn), S. m. Peau
de mouton, cuir de mouton. — Maout,
mouton, et kenn, peau (anc.).
MAOUT, s. m. Mouton, animal;
mouton de cloche; victoire ou prix
dans les luttes et les concours; vin
d'accomplissement ou gratification
que l’on donne aux ouvriers quand ils
ont terminé une bâtisse. Il se dit
aussi pour désigner le beau ou le coq
du village, jeune garcon recherché
des filles de endroit: pl, meot. Maout
est un nom de famille,
MAP
MAOUT-KENN, S. m. YOT. MAOUGENN.
MAOUT-TARO, s. m. Bélier. À la
lettre, mouton taureau.
MAOUT-TARV, s. m. Voy. le précé-
dent.
MAOUT-TOURC’H, s. m. Bélier. A la
lettre, mouton mâle.
MAQOUTA, v. n. Se battre comme les
béliers, les moutons. — Maout, mou-
ton.
MAOUTENN, S. f. Couvre-tête fait en
peau de mouton garnie de sa laine, à
l'usage des marins principalement,
MAQOUTER, S. m. C. Gardeur de mou-
tons. — Maout, mouton.
MAOUTEREZ, s. f. C. C’est le féminin
du précédent.
MAGUTVELEN, S. m. VOy. MAOTVELEN.
MAP, MAR, s. m. Fils, enfant mâle;
pl. mipien. Ar map, ar mab, le fils;
ar mipien, les fils. Ann tad hag he
vipien, le père et ses fils.
MAP-BIHAN, s. m. Petit-fils, degré
de parenté. Ce mot composé, qui est
une imitation fâcheuse du français
petit-fils, ne vaut pas le substantif
doaran, de Vannes : mais il est usité
en Léon.
MAP-DEN, s. m. L'homme en géné-
ral, sans distinction de sexe. — Map,
fils, et den, homme. }l ne s'emploie
qu'au singulier.
MAP-DIVADEZ, s. m. Esprit-follet,
lutin. — Map, file, enfant, et divadez,
qui n’a pas recu le baptème.
MAP-KAER, s. m. Beau-fils, terme de
parenté. Ge mot composé est use sotte
imitation du français beau-fils (map,
mab, fils, et kaer, beau). L'ancien mot
mabek, qui a été conservé en Vannes,
est assurément plus breton, étant dérivé
de mab, fils.
MAP-KAGN, S. m. Voy. KAGN.
MAR 427
MAP-KAST, s. m. Fils de prostituée.
— Map, mab, fiis, et gast, prostituée.
Oa dit de préférence mab-gast, qui est
plus régulier. Voyez-y. La lettre dure
P de map fait changer en lettre forte le
G du radical gast.
MAP-LAGAD et aussi MAB-AL-LAGAD.
Voy. ce dernier.
MAR, MA, conj. Si. Mar teu, s'il vient.
Mar kar, s’il veut,
MAR, s. m. Doute, incertitude. Beza
e mar, beza war var, être en doute,
être en danger de. Hep mar e-bed,
sans aucun doute. Voy. WAR-VAR.
MAR, adj. V. T. Plusieurs, beaucoup.
Voy. MEUR.
MAR, s. m. Corme, fruit. On dit de
préférence, perenn-mar; pluriel per-
mar.
MARBIGELL (marbig-ell), s. f. Etrape,
faucille légère ; pl. ou.
MARBIGELL, MARR-BIGELL (mar-
big-ell), s. f. Petite marre d'agriculture.
VOy. MARR-BIGELL.
MARBLEO, s. m. Duvet d'oiseau, poil
follet au visage. N'eus nemet marbleo
war-n-ezho, ils (oiseaux) n’ont encore
que du duvet sur le corps.
MARBRAN. VOy. MALVRAN.
MARCHIKOD, MASIKOD (ma-sikod),
s. m. C. Enfant de chœur des églises ;
pl. ed.
MARCH, s. m. V. Entorse. Voy. FALS-
VARCHADENN.
MARC'H, S. m. Cheval mâle, chevalet
d’ouvrier ; pl. kezek. Dans l’usage, on
appelle marc'h un cheval, quel que
soit son sexe. Il en est de même du
pluriel kezek. Mont war varc'h, aller à
cheval. En style familier, on dit : Beza
war he varc'h, ètre en grande colère.
A la lettre, être sur son cheval. —
A l'ile de Batz, où l’on fait grand cas
des chevaux, parce qu'ils sont rares
en ce pays, on dit : Ne chouminn ket
eno evit eur marc’h, je n’y resterai pas
4928 MAR
pour un cheval, quand même on me
donnerait uu cheval. Voy. plus bas les
nombreux dérivés de marc'h.
MARC'HA, v. n. Etre en chaleur,
parlant d’une jument. Ge verbe dérive
de marc'h, cheval, et se conjugue avec
le verbe auxiliaire ober.
MARC'HA, v. a. Mettre sur ses gonds
une porte, une barrière, monter une
porte. Voy. MARC’H-DOR.
MARC'HAD, S. m. Marché, lieu pour
les ventes, et aussi convention, traité,
prix, marché; pl. marc'hajou.
MARCHADENN, s. L. Entorse. Voy.
FALS-VARCHADENN, Y.
MARC'HADOUR, s. m. Marchand. Ce
substantif est un nom de famille très-
commun; pl. ien.
MARC'HADOUREZ, s. L. Féminin du
précédent ; pl. ed.
MARC’HADOUREZ, s. L. Marchandise.
Ce substantif ne s'emploie qu’au sin-
gulier, mais il est considéré comme
nom collectif, à l'instar de keuneud.
de kolo et autres. Voy.le mot COLLECTIF
à mon Nouveau Dictionnaire français-
breton 1869. Ar marc'hadourez-xe n'int
ket mad, cette marchandise n’est pas
bonne. A la lettre, cette marchandise
ne sont pas bonnes.
MARC'HAGN, adj. Stérile, parlant des
femelles d’auimaux.
MARC'HAJOU, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de marc'had. marché.
MARC'H-ALAR, S. m. Chevalet qui
supporte la charrue. — Marc’h, che-
valet, et alar, charrue.
MARC’HALLAC'H, 5. m. Mot contracté
pour marc'had leac'h. lieu ou place du
marché, champ de foire. Voy.MARC'HAL-
LEC'H, Ce mot est un nom de famille
assez répandu.
MARC'HALLE, et mieux MARC’HAL-
LEC'H, S. m. Y. Place du marché. —
Marc'hat, V., marché, et lec'h, lieu.
Voy. le suivant.
MAR
MARC'HALLEC'H, s. m. Y. Le lieu où
se tient le marché, la foire. — Mar-
c'hat, V., marché, et lec'h, lieu. J'ai
sigualé en tête de ce dictionnaire l’ha-
bitude qu'ont les Bretons de modifier
certaines lettres pour adoucir la pro-
nonciation ; il est de fait que marc’hal-
Lec'h est plus facile à prononcer que
marc’hat Lec'h.
MARC'HAT, 5. m. Y. Le même que
marc'had, du Léon.
MARC'HATA, v. n. Marchander le
prix, irrésolu, hésiter.
MARC'H-BLENIER, s. m. Cheval qui
tient la tête de l’attelage. — March,
cheval, et blenia, guider.
MARC'H DOR, s. m. Gond de porte;
pl. marc’hou-dor.
MARC'HEGER (marc'heg-er), S. m.
Ecuyer, qui manie bien un cheval, —
Marc'h, cheval. On dit aussi mareger.
MARC’HEK, S. m. Cavalier, chevalier,
écuyer ; pl. marc'heien, — March,
cheval. Oa dit aussi marek.
MARC'HEKAAT, v. n. Manier bien un
cheval. On ditaussi marekaat.— March,
cheval.
MARC'HEKADENN, s. L. Cavalcade. —
Marc'h, cheval.
MARC'H-HAMON. Beza war varc'h-
hamon, se dit, en Cornouaille, d’un
mari qui est jaloux de sa femme. Voy.
le mot 3ALOUX à mon Nouveau Diction-
naire français-breton, 1869.
MARC'H-HESKED , s. m. Abcès en
suppuration.
MARC’HIK, S. m. Bidet, petit cheval
de selle pour les dames qui habitaient
la campagne. C’est le diminutif de
marc'h, cheval. — C’hoari marc'hk,
jeu du cheval que les enfants exécutent
en se mettant un bâton entre les
jambes.
MARC'H-KALLOC'H, s. m. Cheval en-
tier, non coupé. Voy. KALLOK.
MAR
MARC'H-KARR, s. m. Cheval de trait.
— Marc'h, cheval, et karr, charrelte ;
pl. kezsek-karr.
MARC'H-KENN, S. m. Peau ou cuir de
cheval. — Marc'h, cheval, et kenn (anc.),
peau.
MARC'H-KLOC’H, S. m. Sonnailler ou
cheval d’attelage qui porte une clo-
chette. — Marc'h, cheval, et klac'h.
cloche.
MARC'H-KOAT, S. m. Chantier ou
chevalet de charpentier, poutre qui sert
à soutenir un navire en Construction,
pl. marc’hou-hoat.
MARC HODENN, s. f. Poupée. Voy.
MERC'HODENN, qui est plus régulier.
MARCHOSI (marchô-si), s. m. Ecurie;
pl. marchosiou. Ce mot, qui dérive
évidemment de marc'h, cheval, s’écrit
et se prononce cependant sans la gut-
turale c'h. E
MARC'H-RED, s. m. Cheval de luxe.
À S lettre, cheval qui court; pl. kezek-
red.
MARC'H-ROUZ, S. m. Ces mots, qui
siguifient cheval roux, s’emploient, on
ne sait trop pourquoi, en parlant d’un
homme jaloux de sa femme : eunn
tammik marc’h-rouz en deux, il est un
peu jaioux.
MARC'H-SAILLER (les L mouillées),
S. m. Y. Etalou; pl. kezek-sailler. —
Marc'h, cheval mâle, et salig. NV,
saillir,
MARC'H - SAMM , s. m. Cheval de
charge. — Marc'h, cheval, et samm,
charge, fardeau.
MARC'H-VOR, s. m. Cheval marin;
pl. kezek-vor. — March, cheval, et
mor, mer.
MARD, s. m. (anc.) Merde.
MARDOZ, s. m. C. Voirie, lien de
dépôt des immondices.
MARDOZI, v. a. C. Salir de merde;
p. mardozet,
MAR 429
MARDOZUZ, adj. Sali de merde. Voy.
MARD (anc.)
MARE, s. m. Temps, époque, saison.
— Da bep mare, continuellement; mare
e-bed, jamais.
MA-RE, VA-RE, pron. poss. Y. T. C.
Les miens, les miennes. Voy. MA-HINI,
VA-HINI, qui est le singulier.
MAREAD, s.m. Grand nombre, bande,
troupe. — Eur maread bugale, une
bande d'enfants.
MAREGER (mareg-er). VOy. MARC'HEGER.
MAREK. VOy. MARC'HEK.
MAREKA, v. n. Aller à cheval, en-
fourcher un cheval; p. mareket. Voy.
MAREK.
MAREKAAT. VOY. MARC'HETAAT.
MAREKAOUR, s. m. Y. Qui manie bien
un cheval. VOY. MAREK.
MARELL, s. L Mérelle, jeu d'enfant.
MARELLA, v. a. Marqueter, mou-
cheter; p. et,
MARELLET, adj. et part. Bigarré,
de couleurs diverses.
MAREZ, MARES, s. m. V. Plaine,
vaste étendue de campagne; pl. mare-
zeu.
MAREZAD, MAREZAT, s. m. Y. Ur
marezat et, V., une plaine couverte
de blé. Voy. MAREZ.
MARG, s. m. Marne, substance cal-
caire.
MARG, MARGACH. Voy. ce dernier. Y.
MARGA, v. a. Marner, amender une
terre avec de la marne; p. et. Voy.
MARG.
MARGACH, MARG, s. m. Y. Marc ou
restes des fruits foulés pour en faire
une boisson.
MARGALOUN , s. m. C. Affliction,
chagrin,
430 MAR
MARGEU (marg-eu), s. pl. m. V. Le
marc des raisins, des pommes et autres
fruits foulés, marc de la graisse fondue
et décantée.
MARGOD , S. m. Nom pittoresque
donné à la pie, oiseau.
MARGCDIK, s. m. Margodik ar bik;
le même que margod.
MARI, s. f. Nom de baptême de
femme, Marie. — A l'instar du prénom
lann, Jean, décrit plus haut, le prénom
breton Mari sert à accumuler les dé-
fauts que peuvent avoir les femmes.
Ainsi, on dit : Mari-forc'h, souillon;
Mari-flao, eur Vari-flao, une femme
sans ordre; Mari-morgañt, une pois-
sarde. Voyez ces mots composés et
aussi Zann.
MARI-FORC'H, s. f. Souillon, femme
malpropre. — Eur Vari-forc'h, une
souillon.
MARIGOD, s. m. Certain poisson dont
jigaore le nom en français.
MARI-MORGANT, s. f. Sirène, poisson
fabuleux, et aussi poissarde. À la lettre,
Marie arrogante. — Eur Vari-morganñt,
une poissarde.
MARINET, S. mn. Y. Culotte étroite;
pl. marinedeu.
MARITELL, S.L. Peine d'esprit ; pl. ou.
MARITELLA, v. n. Avoir des peines
d'esprit; p. et. Il se conjugue avec
l’auxiliaire ober.
MARITELLUZ, adj. Qui a des peines
d'esprit.
MARJCLENN, S. L. Coquette en mau-
vaise part. En français ancien, on disait
marjolet, pour désigner un fat préten-
tieux.
MARKINOU,S.pl.m. Et aussi markou,
markoumellou, masklou, le marc des
fruits foulés pour faire de la boisson,
le marc de la graisse fondue et dé-
cantée.
MARKIZ, s. m. Marquis; pl. ed. —
Ann aotrou ar markir, monsieur le
marquis.
MAR
MARKIZEZ, S. f. Marquise ; pl. ed. —
Ann itroun ar varkizez, madame la
marquise.
MARKOU. VOY. MARKINOU.
MARKOUMELLOU. Voy. MARKINOU.
MARLANK, MARLOUAN, s. m. Merlan,
poisson; pl. ed.
MARLOUAN, MARLANK, s. m. Voy. le
précédent.
MARMOUZ, s. m. Singe, babouin ;
pl. ed. — Fri marmouz, nez épaté. A la
lettre, nez de singe.
MARMOUZAT, v. n. Nasiller. Il se
conjugue avec le verbe auxiliaire ober.
MARMOUZEZ, s. f, Guenon ou femelle
du siuge; pl. ed.
MARO, s. m. Mort. — Liou ar maro
a z0 gant-han, il est à l'agonie. A la
lettre, couleur de la mort est avec lui.
MARO, adj. Mort, décédé. — Korr
maro, Corps mort.— Treaz maro, sable
que la mer ne recouvre jamais.
MARONAD, s. m. Chant funèbre.
MAROUEIN (maroue-in), v. n. Y.
Mourir; p. marouet. Voy. MARUEIN, plus
usité.
MARDSNAD , MAROUNAT , S.
Chant funèbre.
MARPR, s. m. Marbre, minéral, et
aussi essieu de roue d’un moulin.
m. V.
MARR, s. m. Houe. marre, outil
d’agriculture; pl. mirri. En Vannes, le
pluriel est marreu. — Segal marr, du
seigle d’écobue, du seigle semé dans
un sol nouvellement défriché et dont
on a brülé les mottes de gazon.
MARRADEK, s. m. Ecobuage, certain
travail d'agriculture qui consiste à en-
lever les moites de gazon avec la marre
et à les brûler ensuite quand elles sont
desséchées. Les cendres sont répandues
sur le sol à défricher. Marradek désigne
aussi une sorte de réunion ou de fête
qui se fait à cette occasion en quelques
localités. Voy. le suivant.
MAR
MARRAT, v.a.et n. Ecobuer, et aussi
travailler à la marre. Voy.le précédent.
Ce verbe s'emploie aussi comme subs-
tantif : ar marrat, l'écobuage. Voyez
ce qui est dit à ce sujet au mot INFINITIF
de mon Nouveau Dictionnaire 1869.
MARR-BIGELL, MARBIGELL (marbig-ell),
s. f. Marre, outil d'agriculture. — Marr,
marre, et pigell, houe, hoyau.
MARREIN (marre-in), v.a. et n. V. Le
même que marrat.
MARS. Voy. MARZ.
MARSE, adv. V. Peut-être. Ce mot est,
comme marteze, une contraction de
mar teu kement-se, si vient cela.
MART, S. m. (anc.) Mort, s. L
MARTEZE, adv. Peut-être. Ce mot est
une contraction de mar teu kement-se,
si vient cela.
MARTI, S. m. C. Beza er marti, être
en nourrice, parlant d’un petit enfant.
MARTOLOD, s. m. Matelot: pl. ed.
MARTR, s. m. Fouine, animal ; pl. ed.
MARU, s. m. V. Mort, décès.
MARU, adj. Y. Décédé, mort.
MARUEIN (maru-e-in),v.n. V. Mourir ;
D. Mmaruet.
MARUEL, v. n. Y. Mourir; p. maruet.
MARV, S. m. et adj. Voy. MARO, mort,
S. m. et adj.
MARV-SKAON , s. m. Tréteaux fu-
nèbres. — Marv, maro, mort, et skaoñ,
banc.
MARVAILL (L mouillées), s. m. Conte,
histoire faite à plaisir pour amuser;
pl. marvaillou.
Dans mon Nouveau Dictionnaire fran-
£ais-breton 1869, je me suis longue-
ment étendu, au mot STYLE, à faire
ressortir originalité du style des
contes breions (marvaillou), et j’en ai
donné un échantillon an mot vers,
poésie. Je ne puis résister ici au désir
MAR 431
d'en présenter un second exemple. —
Le premier de ces contes est dù à
M. Milin (Gabriel), écrivain breton d’un
incontestable mérite.
Au sujet de ce premier conte, je
dirai, pour en faire connaitre la portée,
que Michel Le Nobletz et le P. Maunoir,
tous les deux missionnaires, ont com-
posé à diverses époques (vers 1650)
une foule de cantiques sous les noms
de Hent ar Baradoz et de Ar Vuez
gristen, et que, de plus, il paraîl1 éré
qu’ils ont composé des tableau/ ; 10-
lennou) dans lesquels ils introdw &ient
et mettaient en scène bêtes e!z ens.
afin de rendre plus compréhensik €
aux habitants de la campagne les lois
de Dieu et le chemin au paradis.
Oa pense que le récit qui suit est la
paraphrase d’un de ces tableaux, —
Voyez ce qui est dit du style des contes
au mot STYLE de mon Dictionnaire
francais-breton 1869.
AR PAOTR LAOUIK
HAG ANN AOTROU DOUE
E P'ougerne gwechall-£goz e voa 0
choum eunn intanvez hag e devoa tri
baotr, iaouankik ho zri c'honz. He
goaz, labourer douar, a voa maro,
ann den keaz. och ar boan. Ne voa
ket gwall bell abaoue c’hoaz, ha brema,
evel a c'hellit kredi, ann intanvez
paour-ma e devoa dienez muioc’h evit
ne devoa bet araok ; ne veve hi brema
bag he bugale nemet dioc'h kaloun
vad ar gristcnien ho devoa truez out-
hi. D'ar c’houlz-ze, ann dud a voa
mad oc’h ar paour, hag hed ar weach
int bet, cvit doare, enn hor bro.
Guude daou pe dri bloaz, paotr kosa
ann intanvez pa voe great he baskou
gant-han ha p'en devoe paket he dris: k
vloaz, ann holl tro war-dro a lavare
d'he vamm e voa mall braz d'ezhi la=
kaat anezhan da ober eunn dra pe zra
euz he gorf.
Ann intanvez-ma a Wie ervad e voa
gwir kemend a lavare ann dud d’ezhi,
hag eunn dervez hag hi mont ha
komz oc’h he van ha lavaret d'ezhan e
voa diwar eur mare mez d'ezhan
Choum da veva diwar ann aluzeun, ha
bez’ e tlie mont brema da labourat
evit Gounid he vara. — Ne c’houlen-
Dann Ket gwell, va mamm, hag 0
432 MAR
C'hortoz edoun ma komsjac’h ouz-in
diwar-benn ann dra-ze evit mont da
vale bro, rak marteze e vezinn euru-
soc’h evit choum dre ama. — Kea, pa
gavi mad mont, eme he vamm, me ne
virinn Ket ouz-id; karet em bie avad
rei d’id eur gwennek-bennag ha n'em
beuz liard na diner evel a ouzoud.
N’es pezo eta, va map, nemet eunn
tamm bara. — Mad! va mamm, eme ar
paotr; marteze a-benn ma vezo debret,
em bezo kavet eunn tamm-bennag all.
Hag ar paotr neuze ha lavaret kena-
vezo d'he vamm ha d'he vreudeur,
hag enn hent.
Eur pevar dervez-bennag a reaz gant
he vara, ha ne zebraz ket leiz he gof
bep pred; ne zebraz nemet evit beva
ha choum enn he zav. War benn ar
pevare dervez. dioc'h ar pardaez-n0z,
ar paotr, ne wie nag hent na gweno-
denn, a en em gavaz e-kreiz eur c'hoat.
0 welet ann noz war he gein hag hep
gouzout da be leac'h mont, ar paotr a
gerz evelato araok enu eur lavaret :
— Marteze e kavina ti dre ama. Setu
m'en doa lavaret gwir, rak a-henn eur
pennadik coude hac hen ha gwclet eur
goulou dira-z-han. Tostaat a ra oc’h ar
goulou, hag en em gaout hep dale
dirak eur maner. Hep marc'hata Tamm,
he-man dioc’htu a sko war ann or.
Eur plac'h a zeu da zigeri : — Piou
oud-te, paotr, a c'houlenn hou-man
out-han? — Me, eme-z-han, a 20 eur
paourik keaz n’en deuz na ti na netra
d'arm golei nemet toenn ann n0z;
pevar dervez zo ez ounn eat euz ar
gear, en em gavet ounn er C’hoat-man
d’ar pardaez hag e kartenn kaout digor,
ma ve gallet. rak ne d-eo ket chad
beza er-meaz, ker ien ha ma'z eo
anezhi. — Netra avad, eme ar piac'h.
Mad! deport eur pennad, me ja da
c’houleun digant ar mestr ha da loja a
Taio.
Hac ar piac'h ha mont, ma lavaraz
ar mestr d'ezhi digas ar paotr cnn ti
ba rri d’ezhan eunn dra-bennag da
Zibri. Bez: e c'helt kredi ne voe ket
lent ar paotr da vont ebarz pa voe
lavaret d’ezhen, ha ne reaz ket a bis-
migou ivez evit sléga gant ar pez a
voe lakeat a-zira-z-han, rak pellik à
voa n’en devoa Ket bet leiz he gof.
Epad ma’z edo 0 tibri, ar mestr a
ziskennaz oc’h traon hag a c’houlennaz
MAR
beleac'h e teue. — Me, eme-z-han, a z0
meb eunn intanvez paour euz a Blou-
gerne, ha pevar deryez Z0 ounn eat
euz ar gear gant asant va mamm da
glask gounid va zamm, pa’z ounn en
em gavet enn noz-man er C'hoat a zo
aman. — 0 klask labour emoud ‘ta,
eme ar mestr? — Ja da, ne c’houlen-
nann Ket gwell. — Mad! mar Kerez 6
choumi ama hag es pezo kant skoed
er bloaz evit da goumanant; e vezi
bevet ha gwisket ouspenn. Evit aun
dra-ze ne vezo Ket braz al labour as
pezo da ober. Me am beuz aze eunn
azen em C'hraou, n'es pezo nemet
mont da gas anezhan da ober eur balé.
pell à zo n’eo Ket bed er-meaz, ha pa
vezi diskuizet a-benn daou pe dri
dervez ama, ez i gant-han. Arabad e
vezo d’id avad sacha morse war he
gabestr; lezel anezhan a ranki da vont
el leac'h ma karo, rak mar tennez war
he benn m'her gouezo ahred ha neuze
me da laosko da vont kuit ha n’as
kemerinn mui. Brema gra evel a giri.
— N'ho pezet aoun c-bed. eme ar
paotr, ober a rinn ar pez a fell d’e-hoc’h,
ne d-eo ket diez.
Sada breman ar paotr, debret mad
be goan gant-han, ha kaset da gousket
enn eur gwcle plunv. Morse c'honz
n’en devoa kouskei cnn eur gwele Ker
boug ha ken kunv.
Anironoz he-man, Paol he hang, a
zavaz goude beza kousket bete pell ann
deiz, ha pa voe diskennet ouz traon,
ar plac'h a lavaraz d'ezhan kempeuu
dillad ann aotrou hag he voutou ivez.
Panl a reaz dioc’h-tu, ha pa veze peur-
c’hreat he labour, bep tro c choume
da zellet ken a lavare adarre ar plac’h
d’ezhan ober ann dra-ma pe ann dra-
hont. Tri dervez a dremenez eno er
c'hiz-2e; d’ar pevare. ar mestr a c’hal-
vaz anezhan d’he gaout : — Asa, eme-
Z-ban, va azen a 20 a-ze skuiz cnn he
graou; bevet mad eo evit gwir, evelato
ne d-e0 Ket a-walc'h, rak 0 veza ne
d-eo Kot het pell a zo er-meaz, e tle
beza sounnet he zivesker out-han. Te
avad, va faotr, a zo diskuiz brema,
Jaka ’ta ann dibr war he gein hag ar
c’habestr a gavi er c’hraou enn he
benn. Sad’ ama d’id eur vouchenn vara
gwenn, daou lur gik-moc'h hag eur
voutaillad win, rak marteze ann azer-
ma, 0 veza n’co Ket bet pell a 20 er-
Ouz ar paotr piou a voa hag euz a * meaz, ne falvezo ket d'ezhan distrei
MAR
d’ar gear fenoz. Dre-z2 e lavarann d'id
c’hoaz lakaat evez mad da choum hep
sacha war he benn; n’euz forz e pe-
Leac'h ez aio, lez anczhan da vont atao:
ma n'her laoskez Ket. me a c’houezo
ha da gaso kuit. — Ober a rinn, ao-
trou, eme Baol. Hag he-man neuze,
goude lavaret kenavezo, a bign war
gcin he azen hac a ia ac hang.
AI loen-ma laosket da vont, a ia war
he ourzik, evel ma voa boaz; ne choum
e neb leac’h avad, bale a ra atao, hag
evit-han da vont goustadik, en devoa
great evelato eur peunad mad a hent
a-benn kresteiz. pa en em gaychont
paotr hag azen gant eunn den paour
keaz Koz daou-bleget ha kroummet
betec ann douar, he varo hirr ha
gwenn-kann evel eunn duillad lin.
Ann hint Koz dioc'htu ma welaz ar
paotr Paol, he vara dindan he vreac’h
gant-han, a dostaaz enn eur lavaret :
— Eunn tammik bara, mar be ho
madelez. abalamour da Zoue? — Rei
a-walc’h a rafenn eunn tamm d'e-hoc'h,
den Koz. eme Baol, ma c’houfenn pe-
geid e ve va azen oc’h oher he dro:
dre na c’houzounn Ket ha dre m'am
beuz bet dienez a-walc'h beteg-hen,
ne garfenn Ket kaout adarre, hag e
kavann gwelloc'h choum len ret (amm
e-bed d'e-hoc'h, den koz, bete gou-
zout. — Mad! va faotrik, kenavezo
neuze.
Hag ann den koz ha mont kuit,
eunn truez he welet.
Ann azen a valeaz ato hep choum
da chana e nep leac'h. Eat pell ac'hano.
eC'h en em gavchont dirag ar mor,
bag ann azen ha diskenn dioc’htu enn
aod, ar paotr war he gein atao ; soue-
zet-maro e voe pa welaz anezhan 0
vont er mor. — Emichans, eme Baol,
ne d-aio ket pell ebarz evit-han da
veza sot, rak beuzet e ve. Ann azen-
ma à jea, a 169 atao, ha dare e voa da
vont War neunv, pa Zavaz aoun gant
ar paotr : — He-man, eme-z-han, a z0
sot, ann azen-man d'ann aotrou, ha
mar lezann anezhan da vont da heul
he benn, e vezo beuzet ha me ivez
gant-han. Mar fell d’ezhan mont da
veuzi, me ne fell Ket d'in, ha gwelloc'h
eo gan-en tenna war he bhenn ha boza
kaset kuit ; gwaz a ze! — Hag ar paotr
Paol neuze hag ober eur zachadenn
grepu war benn ann azen a zistroaz
dioc’htu war he c'hiz hag a jeaz war-
MAR 433
eeun gant-han dre ann hent ma voa
deut.
Azen ha paotr distro, ar mestr a zis-
Kenn d'ho c'haout hag a lavar da
Baol : — Amzent oud bet ouzin, ha
brema, evel am beuz het lavaret d’id,
ez i kuit ac'halen, rak tennet es peuz
war benn ann azen; anez, ne vije ket
distro ken abred. — Guir eo, eme
Baol, sachet em beuz war he bhenn 0
veza ma’z ea re zounn er mor; beuzet
e vije bet ha me ivez gant-han.
— Mad, eme ann aotrou, sad’ aze
Kant skoed a zo da goumanant, hag
ann dillad am beuz roct d’id hag a 20
gan-ez. Kea brema d'ar gear pe e
loac'h all; te raio da c'hiz. Evid-oun-
me n’em beuz mui ezomm e-hed
ac’hanoud hiviziken.
Setu ar paotr ha kemeret he gant
skoed, ha d'ar gear gant-ho, hen la-
varet zo-ken bennoz Doue. Pa en em
gavaz er gear, ne voa netra enn ti, na
gwennek na bara. Prenet e vee dioc’htu
peadra da veva, hag endra ma padaz
arC'hant Paol, ne voe Ket a ziouer.
Etretant ar paotr a lavaraz d'he vamm
ha d'he vreudeur petra a voa bet c’hoar-
vezet gant-han penn-da-benn. — Me,
eme-z-han, a voa en em cavet mad
eno ha choumet e vijenn bet c'honz pa-
nefe ann azen a voa het roct d’in da
lakaat da vale. Ann aotrou en doa la-
varet d’in e voa arabad tenna morse
war he benn, hag evelato me am beuz
great hag a zo bet kasct Kuit evit ann
0ra-Z6.
— Te, eme he vreur eil gosa, a 20
bet eunn diot, ha mar kar va mamm
va leuskel-me da vont ivez, me a raio
Kement ira a vezo lavaret d’in gant ann
aotrou-ze, rak ne gredann ket e ve
eunn dra ziez choum hep sacha war
benn eunn azen, pa vezer war he gein.
— He-man a reat Bastien anczhan, a
lavare ann dra-ze dre na ouie ket petra
voa bet c’hoarvezet gant he vreur, rak
he-man n’en doa ket ansavet e voa bet
eat ann azen er mor gant-han.
Sada neuze hag ar vamm ha lezel
he eil map kosa da vont enn hent ivez
d'he dro. Bastien a ieaz evel pa lavarfet
war roudou he vreur Paol, hag a-benn
tri pe bevar dervez, muioc'h pe nebeu-
Loc'h. ec'h en em gavaz ivez er c'hoat
dioc’h ann abardaez ha mont da c’hou-
lenn loja er maner. Evel he vreur e
voe digemeret ha lavaret d’ezhan gant
55
434 MAR
ar mestr choum, mar karje, da gas ann
azen da vale.
A-benn pevar dervez abaoue ma’z
edo er maner, e voe kaset da vale he
azen, gant difenn mad great d’ezhan
adarre choum hep sacha war he benn.
Eur vouchenn vara gwenn, eur vou-
taillad win hag eur pnez kik-moc'h da
zibri enn hent a voe roet d’ezhan evel
da Baol, ha setu ar paotr Bastien 0
lavaret Kenavezo ha uit. a-c'haoliad
war he azen. — En em gaout a ra ann
den koz da c’houlenn eunn tamm bara
digant-han ivez; Bastien avad a lavaraz
d’ezhan : — Bez’ ho pezo eunn tamm,
tad koz, enn distro e-verr, m’am beuz
boet re. Da c'hortoz me a ia enn hent
gant va azen. — Hag ac’hano.
Ann azen a ia, a ia atao, a gerz etrezeg
ar mor hag eharz hen marc'hata pa en
em gavaz enn aot, Bastien, nec'het 0
welet he azen, a lez anczhan da vont
evelato. Eat e voa pellik dioc’h ann aot
ha tostik e voa da vont war neunv, pa
grog aoun € Bastien na ve beuzel. Eur
zachadenn à ra war benn ann azen,
hac he-man a zistro dioc’htu d'ar
gear.
Ar mestr, war c’hed anezhan, p'her
gwelaz 0 tistrei ken abred, a lavaraz :
— Ne d-eo ket bet pell da dro, paotr,
m'euz aoun n'as pe sachet war benn
da azen. — Ia da, aotrou, eme Bastien,
great am heuz. — Mad! sad’ aze neuze
da gant skoed ha kea Kuit, me n'am
heuz ezomm e-bed ac'hanoud mnt, —
Hag ar paotr d'ar gear, heù trugare-
kaat kennebeud hag he vreur, he | gant
skoed en he c'hodell gant- “ban. Pa en
em gavaz e Plougerne, e voa debret ar
c'hant skoed kenta hep na voa chou-
met na gwennek na netra. — Mad ha
braù ar sial c'hoaz gan-e-omp, eme
Bastien; sada kant skoed all; endra
bado ar re-man, e vezo boed da zibri.
— Ma voe kerc'het Kement tra a voa
ezomm da gaout. E-pad ma’z edont gant
ho fred, ar map kosa a lavaraz d'he
vreur : — Ac'han ’tal me gave d'in e
tliez heza furoc'h evid-oun; ne d-oud
ket bet, me wel. — Nann da, hevel
tro, evit doare, a zo en em gavet gan-
e-omp, eme ann eil. — Mad ! eme
Laonik, ar iaouanka euz a dri baotr
ann itanvez ; neuze, mar kar va
mamm va lezel-me da vont ive brema
d'am zro, e vezo gwelet ha distrei a
rinn-me Ker buan. Me gav d'in e rinn
MAR
n'euz forz petra a vezo lavaret d'in
da ober.
— Te, eme ar vamm, a 20 kalz re
jaouank c'honz evit mont Keid all dioc’h
ar gear; sad’ aze n’es peuz nemet eiz
vloaz c'honz. — N'enz forz, va mamm,
va list atao da vont ma vezo gwelet ha
ne rinn ket gwelloc’h evit va breu-
deur: evit c’hoant ober am beuz. —
Penaoz e rafez-te, Laouik, ker bihan ha
ken dister ha ma'z oud? — Gwir eo, va
mamm, ez ounn bihan ha dister, eve-
lato arabad eo d’e-hoc’h lavaret n'ounn
Ket den a-walc’h evit mont di, rak ar
re vihan a c'hell aliez kaout penn ha
Kaloun kement hag ar re vraz, ha
muioc’h zo-ken a-wechou. N’eo Ket la-
varet a Z0 a-walc'h er bed-man, ober
a Z0 ar gwella, ha me, va mamm, a
rank mont ha pa ne ve nemet evit dis-
kouez n’ounn Ket eur gaouiad. — Mad!
mad! eme ar vamm, pa fell d’id mont
War-lerc'h da chans, kea, Laouik ;
gwell eo d’id ive marteze evit choum
ama da vervel gant ann naoun.
Setu Laouik neuze 0 kimiada dioc’h
he vamm hag he vreudeur, hag enn
hent err war-n-han endra c’helle ar
paotrik keaz. Eunn tamm bara du a
voa eat gant-han ivez e Korn he c'hodell
evel gant he vreudeur. Kerzet a ra
brema dre ann hent ma voa eat Paol ha
Bastien; kaer avad en devoa astenn
gant tiz he zivesker bihan ha skei
mibin gant he zaou droadik enn hent,
e voe pelloc'h o vale evit na voa bet
he vreudeur. En em gaout a reaz eve-
lato gant ar maner, n0z-du anezhi, ha
ker skuiz ouspenn ma voa bihan. Ne
c'hellaz ket tizout na tost zo-ken betog
morzol ann or. Petra a ra peuze Laouik 7
Kregi enn he votez-prenn ha darc’hai
gant-hi da c'hervel unan-bennag. Ar
plac’h a ziredaz d'ann or hag a voe
mantret o welet eur paotrik ker bihan
all. — Petra a galskez, bihanik, eme
z-hi? — Beza lojet m'ho pefe ar vade-
lez. — Kredi a fann e vezi, deuz atao
ebarz, me a ia da c'houlenn digant va
mestr. — Hou-man eat d'al laez, a
lavaraz d'ezhan : — Ouz traon du-ze
ez euz eur paotrik bihan ha iaouank
flamm a zo deut da c’houlenn digor.
— Gortozit, eme ann aotrou, ma’z inn
va-unan da welet pelra eo. — Hac hen
ba diskenn: ha pa welaz Laouik ec'h
anavezaz raktal e voa eur paotrik mad.
— Plac'h, eme ann aotrou, Kenta a z0
MAR
da ober eo ret d'ezhan da goania gwella
ba ma c'hellot, rak ezomm braz en deuz
ar paourik keaz, me wel, ha pa vezo
debret mad he goan gant-han, e kasot
anezhan d'he wele, rak skuiz eo ivez
bag ezomm da ehana a dle da gaout.
— Ar plac'h a reaz affo Kemend en
devoa lavaret ar mestr d’ezhi. Laouik
a zebraz natur he goan enn eur dru-
garekaat Doue hag ann aotrou a voa
Ker mad oc'h ar re vihan. Eat d'he
wele, ar paotr a zelle enn-dro d’ezhan
har a gave chal beza gourvezet eno
e-touez ar plunv. — Ann aotrou-ze,
eme-z-han, a zo pinvidik-mor, evit
doare; gwell a ze, rak mad eo ivez oc’h
ar re baour, ha me a gay d'in e ra mad
ann aotrou Douie rei danvez d'ar re a
zO truezuz ha karantezuz oc’h ar re
reuzeudik. E-pad ma troe ann traou-
man war he spered gwella ma c'helle.
Laouik en em roaz da gousket ha ne
zihunaz ken na voe antronoz vintin.
Dioc’h-tu ar paotr a ra eul lamm er-
meaz, en em wisk hag ouz traon.
P&’z eaz Laouik er gegin, edo eno ar
plac'h, ar pod gant-hi war ann tan. —
Bremaik, eme-z-hi, e rankann mont
da gerc'hat keuneud. — Da beleac'h.
eme Laou kK, lavarit d’in ha mea gerc'ho
d’e-hoc’h? — Aze emint er porz. gwelet
a rez,eme-z-hi cnn eur ziskuez J'ezhan.
— Mad eo, me a ia da gerc’hat Koment
hag ho pezo ezomm, ha pa ve da garga
toull ar geuneudok e ve. — Ma voe
Jaouen ar plac'h: na petra ’tal
Pa voe echu al labour-ma gant
Laouik, e c'houlennaz oc'h ar plac'h
petra e devoa c’hoaz da ober. — Pa
c'houlennez, va faotr, eme-z-hi, aze ez
euz bouteier-ler ha dillad louz da
gempenn, mar kerez. — Deut anezho
d'in, eme ar paotr, ma welinn. — Hag
ar plac'h ba reL ar bouteier hag ann
dillad a lavare da Laouik. — N’eo ket
diez, eme-z-han, ann traou-ze da ne-
taal, — Gra, va faotrik, pa tell d’id. —
Ha setu Laouik dioc’htu da staga gant
he labour; hen ober a reaz hag ober
mad zo-ken hen heza pell c'hoaz. rak
he-ma pa rea eunn dra, n'e0ù Ket ober
ann neuz 60 a réa. Setu ma plije ken
na d'ar plac'h.
Ar mestr a ziskennaz eur pennad
goude d'ar gegin hag a c’houlennaz
oc’h ar plac'h: — Ac’han-’tal penaoz
e kavit-hu ar paotr-man? — He-man.
emc-z-hi, n’eo Ket tamm e-bed hevel
MAR 435
oc'h ar re all a zo het ama: ar re-ze a
voa traou didalvez e Skoaz he-man,
petra-bennag ma voant kosoc’h, bra-
soc’h ha galloudusoc’h evit-han. Sad”
aze ez eo het 0 Kerc'hat keuneud d’in
leiz ar geuneudok hag en deuz kem-
pennet e berr amzer ho poutou hag
ho tillad d'e-hoc'h: eur paotr euz ar
re genta eo, ha mar Kendalc'h enn eur
vrasaat, e vezo eunn den anezhan, hag
eunn den euruz c'hoaz. a zo gwell. —
Kredi a rann, eme ann aotrou, evit
ann tres a 70 war-n-han; plijout
meurbed a ra d’in ivez; grit stad anez-
han muia ma c'hellot, hen derc'liel
aman a rinn pelloc'hik evit ar re all
da welet.
A-henn tri dervez goude, ann aotrou
a c'houlennaz oc'h Laonik, a gleve 0
Kang enn eur labourat : — Asa, va
faotr, n'em beuz lavaret netra e-bed
d’id c'hoaz : ha c'hoant as peuz da
choum ama gan-en evit kas va azen
da vale pa vezo red? — Ia avad. ao-
trou, ha mar tell d'e-hoc'h derc'hel
ac'hanonn, ha pa ne ve nemet evit
va boed, e venn laouen. Me n'ounn
Ket hraz c'hoaz ha dre-ze n'ounn Ket
kennebeud evit ober gounid Kalz: va
boed a ve a-walc'h da gaout. — Ne d-e0
Ket, eme ann aotrou; me à ro a'a0
Kat skoed c'hobr d'ar re a zervich
ac'hanoun e-pad bloaz hag e-pad cunn
dervez. Kant skoed as pezo eta, ha
boetet ha gwisket e vezi ouspenn. Evit
kement-se n'es pezo da ober nemet
mont gant va azen er-meaz ha lezel
anezhan da vont el lenc'h ma Karo hep
sacha morse war he benn. Goude war-
c'honz ez 1 gant-han da ober eunn dro;
gra da bak a-benn neuze. S
Deut ann deiz da vont, ann aotrou
a ra da Laouik ivez, evel enn devoa
roet d'he vreudeur, eur bara gwenn,
eunn tamm kik moc'h hag eur vou-
taillad win. — Kalzik a draou a roit
d'in, aotrou, eme ar paotr. — N'es
pezo ket re, rak marteze ann azen
(skuiz pell a zo enn he graou), ne zis-
troio ket enn deisiou kenta-ma d’ar
gear. Dre-ze ez eo red es pe boed da
zibri enn hent. mar c’hoarvezfe d'ann
azen Choum pell da ober he dro. —
Pa rell d'e-hoc'h, aotrou, me a ia d'ho
C'has gan-en.— Ia, Kas anezho gan-ez,
ha gant a ri, diwall a-vad oc’h ar pez
am beuz Kemennet d'id. — Kit atao,
aotrou, ne rinn Ket: bezit heb aoun
436 MAR
rag ann dra-ze, rak ha pa dlefenn
koll va buez, e vezo great hervez ho
lavar. Kenavezo, aotrou, eme Laouik.
a lammaz enn eur c'hoarzin war gein
ann azen hag a ieaz ac'hano raktal.
Setu breman ann azen o vont atao
heb ehana morse, ha Laouik war he
gein, a gane hag a zute peb etil o leus-
kel anezhan da vont. Kaloun hor paotr
a dride enn he greiz o klevet dre ma
zeu al laboused 0 Kang ivez a-zioc’h
he benn. Ann amzer a voa kaer, ann
heol a b&re kel lugernuz oc'h ann
douar, ma lavare Laouik enn-han he-
unan : — Me à vezo euruz hrema eur
pennad mad, har atao, gwella 70, a
gredann, 0 veza m'am beuz Kavet eur
mestr euz ar re wella; eaz eo ober
hervez a lavar, ha pa ve diez, ober a
rinn; paeet ha bevet mad ounn gant-
han, perak eta neuze ne zentfenn ket
out-han. Al laboused bihan a glevann
0 kang n'ho deuz Ket muioc'h evid-
oun-me; nebeutoc’h a draou ho deuz
zoken, hag evelato ez int laouen hag e
trugarekaont Doue. Evel-d-ho a dleann
da ober hag ober a rinn.
Enn eur lakaat ann traou-man ha
Kalz a draou all war he spered, Laouik
a voa en em gavet gant ann den koz
kroummet war-zu ann douar hag eunn
truez he welet, ker koz ha ker paour
ba ma voa. — Eunn tamm bara, enn
hanv Doue, mar be ho madelez. va
faotrik?— Ia avad, eme Laouik, bez’ ho
pezo rak me n’am heuz Ket ankou-
nac'heet ez ounn het paour hag em euz
bet naoun d'ar c'hounis ma'z edoun e ti
va Mamm, 0 veva diwar ann aluzenn,
Neuze e kavenn mad bara ar gristenien
ho deveze truez ouz-in hag oc'h va
mamm.
Eudra ma lavare Laouik, ann azen a
voa choumet a zav. Ar paotr a grog
enn he vouchenn hag a ziskolp eur
pennad mad anezhi da ret d'ann den
Koz. Rei a reaz d'ezhan c'hoaz eur
pesiad mad euz he damm kik hag eur
banne sounn a win. — Bennoz Doue
war da benn, paotrik bihan, eme ann
hint koz 0 vont kuit. — Trugarekait
ive va mestr hag ann aotrou Doue,
eme Laouik. Doue en deuz roet peadra
d’am mesir, ha ya mestr en deuz roet
d'in-me, gant he galoun vad. ar hard.
ar C'hik bag ar gwin ho neuz bet lod
anezho. — Hag ann azen enn hent
adarre, ha war he gein Laouik 0 kana
MAR
a-bouez he benn evel eul laouenanik.
Ne voa Ket eat pell ac’hano ma voe
souezet, a-greiz kana, 0 welet edo he
vara bag e win enn ho bez evel araok.
Distrei a ra da zellet war he lerc'h.
hag o welet ann den koz troet he gein
gant-han o vont kuit goustadik, Laouik
a c’halvaz anczhan da zont d'ho gaout:
— Deut ama, den koz, eme-z-han, ha
me a roio c'honz eunn (amm all d’e-
hoc'h, rak bez’ em euz aoun eo bihan
ann tamm ho neuz bet. — Ann hint
Koz a zistroaz hag a lavaraz d'ar paotr :
— Bennoz Doue d’id, va faotrik, a-
walc’h am euz bet digan-ez. Kea gant
da hent: en em gaout a ri el leac'h ma’z
oud bet kaset gant da vestr, mar peuz
fisianz e Doue. — Eo da, eme ar paotr
Laouik, fisianz am beuz e Doue, fisianz
n’am C’haso Ket da coll gant va azen
emichanz.
Ne lavare Ket a c’haou evel a vezo
gwelet divezatoc'h.
Ann azen a gendalc'he da vont gous-
tadik ha war ha ourzik evel araok,
hen dale e nep leac'h. A-benn ma voe
bet eur pennad 0 vale er c’hiz-man,
ec’h en em gavaz enn aot, ba Laouik
diwar he gein a zelle hed-ha-hed ar
mor oc'h ober ann dro d'ann douar
evel eur c'helc'h braz ha ledan, — Ne-
met Doue, eme-z-han, den ne oar
pegen doun 60, hag evelato, war a
lavare va mestr d'in enn detz all, ne
d-euz greunenn dreaz enn-han na d-int
anavezet gant Doue, ha mar karfe, na
vent galvet gant-han dre ho hanu.
Doue, a lavare c'hont va mestr d'in, a
wel ar re vihan kouls hag ar re vraz; pe-
Daoz goude ne ve ket a fisianz ean-han ?
Krog he spered doun enn traou-
man, Laouik n’en devoa ket taolet
Kalz a evez oc’h he azcn: he-man a
voa diskennet cnt aot hag a voa 0
monter mor, pa zeuaz ar paotrik enn-
han be-unan : — Va azen evit doare,
eme Laouik, en deuz c'hoant d'en em
walc’hi; evel a garo e raio ha pa falvez-
fe d’ezhan treuzi ar mor zoken mar
Kred ez eo kre a-walc'h. Me a laosko
anezhan da vont hep kaout aoun; der-
C'hel mad d’ezhan a rinn avad. rok
bep-d-ban n'ounn Ket den ac’hanoun
va-unan (a beleac'h c venni) da vont
keid all. Lavaret ez euz d’in e voa
arabad sacha war he benn, ha sacha
ne rinn ket, rak mar bez beuzet me a
vezo ivez.
MAR
Setu breman ann azen eat doun er
mor; neupy a ra, ha Laouik sounn war
he gein, a grog stard enn he voue :
— Kei atao, va azen, el leac’h ma tell
d’id mont ha ken na vezi skuiz; evid-
ounn-me, me as lezo da vont.— A-benn
eur pennad ma voa al loen o neunv, e
Kavaz d’ar paotr cc'h izelea ann dour
dindan-ban; hag ober a rea evel a
grede, rak ne voe ket pell ma welaz
ann azen 0 vale war eunn hent braz
e-kreiz ar mor a zigore dre ma’z ea
hag a zerre war he lerc'h. Laouik a voe
mantret gant Kement-man, har a lavare
enn he spered : — Kvit doare, ann
azen-man ne d-e0 Ket evel al loened
all pa faout ar mor enn he raok evit
ober eunn hent d’ezhan. — Neuzo hor
paotr a zell piz dre ma’z a hag a wel,
a-benn eur pennad mad, eur pez rod
vraz, hrasoc'h evit rod eur vilin, 0
trei gant err war ann hent hag enn-hi
tachou lemm, aotennou, kountellou,
begou filsier hag a bep seurt binviou
da drouc’ha.— M’euz aoun, eme Laouik.
ne d-aimp Ket pelloc'h. rak mar d-aann
azen evit tremen eon tu all d'ar rod-ze,
e vezo trouc’het a besiou ha me ivez
gant-han. Mad! n’euz forz a ze, mar d-a
ebarz me a ielo ive, hag evel a garo
Doue a vezo. — Hag ann azen hep dis-
trei tamm diwar he hent ha mont atao
etrezeg ar rod vrez. Dre ma tosta, ar
rod a dro gant muioc'h a err, hag ann
azen en em gaout gant-hi ha mont war
he henn e-kreiz ar rod a dro gwaz eget
biskoaz bag a hik anezhan enn he
vruched, enn he dalier hag enn he zi-
vesker, ha Laonik ivez enn he benn,
enn he skoaz bag enn he zivreac'h.
Evelato ne ‘oe KL hraz ar hoan ho
devoe ho daou, rek ann tachou, aoten-
nou hag all, a dorre dre ma stokent
enn-ho, heb ober, kouls lavaret. drouk
e-bed d'ezho, — Mad eo, eme ar paotr,
me gave d'in e vijenn bet lazet ama.
ha nadal n'ounn Ket bet toulletgwasoc’h
eget gant bek eur spillenn pe eunn
nadoz. He-man, ann azen-man, a oar
gwelloc’h evid-oun-me nctra eo ar rod-
map, evit doare: ha c’hoaz 6 lavar ann
dud ez eo ann ezen loencd sot. Evid-
oun-me, ne zavinn Ket gant-ho hivi-
ziken war ann dra-ze, rak me wel
ervad, gwella em beuz da ober, eo
leuskel atao va azen da vont d'al leac'h
ma karo. — Ne voant ket eat gwall bell
ac’hano ann daou-man, ma klevaz
MAR 437
Laonik iud ha Kri fors: scllet a ra enn-
dro J'ezhan har hen ha gwelet eunn
den, he viz gant-han enn tan; Krial a
rea ma voa spountuz he glevet. Pa voe
deut ar paotr war-nez rei da glevet
d'ozhan, e lavaraz : — Perak, mar n0
peuz-hu kemend a boan, e talc’hit ho
piz enn tan; tennit anezhan Kuit.
— Ann den-ze ne lavaraz grik, nemet
judal atao : — Diotoc’h e rank beza
hen-nez evit va azen-me, eme Laouik
o vont kuit. Ma vijenn-me bet enn he
leac'h, me Yam bie Ket lakeat va biz
enn tan.
Goude ann dra-man, marteze war-
n-hed eunn hanter leo ac'hano, Laouik
a welaz eunn den all e-kreiz ann tan
war greiz he gein, kroazet he zaouarn
gant-han hag 0 c’hoarzin etrezek ann
env. — Sad’ ama eur vro avad, eme
Laouik, hag a zo traou burzuduz enn-
hi; a-hont eunn den bag a gri tors, ha
n’euz nemet eur biz d'ezhan cnn tan;
hag ama eunn den all a zo gourvezet
e-kreiz eunn tantad-tan hng a C'hoarz
etrezek ann env. Biskoaz kemend all!
Enn eur zonjal enn traou-man hag
epad ma laboure siard spcred Laouik
da c'houzout neLra voant, ann azen a
voa en em gavet dirak eul lannek vraz
a voa ebarz eur pez bandennad saout
ha kel lard, mac'h hele ar c’hik out-bo,
ha koul:koude al lannek-ze ne voa
enn-hi d'ar zaout da beuri, nemet Koz
tammou bruk treud, ha rouez c’hoaz;
goloet e voa peun-da-benn a vein hag
a gerrek. Ar zaout evelato a voa lard-
toaz evit eur c’henaouad - bennag a
gavent eno. — Bro ar burzudou à 20
ama, eme Laouik,; kement tra a welann
a-zeou hac a-gleiz, am laka mantret.
Me glaoustrfe ne dremen ket kalz a
dud dre ann hent-man.
pelloc'h eunn draik-benrag, ar paotr
a welaz enn cunn draonienn eur pez
bagad saout all, hag ar re-ma treut-
kaign, evit-ho da veza enn eur prad
mad ha ken huel ar geot enn-han, na
welet ket divesker W'ar zaout. Ken
treud ha ker signach e voa ar zaout,
m'en em lakeaz Laouik da c'hoarzin 0
welet anezho oc’h heja gant ann avel:
ne voant, evit lavaret mad, nemet eur
spez à zaout. <
Laouik a lakea enn he spered ar va-
gad saout-man e-kever ar re genta,
hag a voa nec'het ha nec'het. a c'hellit
kredi, gant saout lard enn eur waren-
438 MAR
nad vein, ha saout treut enn eur prad
mad. — Dindan ann dra-man, eme-z-
han, e tle beza kuzet eunn dra-ben-
nag hag à 20 enn tu-all d'am spered,
rak n’ounn Ket evit dont a-henn da
anaout petra eo.
War gement-se, ann azen ne choume
Ket à zav, mont à rea atao war he
ourzik hep choum da zellet e nep
leac'h : evit doare n’en devoa ken
preder nemet mont gant he hent.
Laouik, hen avad, ken touellet gant
ar burzudou a wele, ne dize ket kaout
naoun, leun he gof gant :nn traou a
wele; n’en devoa bet na sonj nag
amzer da zibri tamm abaoue ma voa
eat euz àr gear.
Goude beza bet evel-se eur pennad
brao o pleustri diwar-benn ar zaout
lard hag ar zaout (reut, ec'h en em
gavchont, ann azen ha Laouik, dirak
diou garrek vraz 0 tont d'en em steki
ann eil oc’h eben evel daou vaout oc'h
en em ganna pe 0 tourtal; tan a strinke
diout-ho evel dioc'h diou curun 0
Strakal. — Allaz! eme Laouik, mar d-a
va azen beteg enù da glask tremen e
vezo great hor sial d’e-omp hon daou;
evelato red eo Kaout fisians e Douc.
Beteg hen omp en em dennet brao eus
à gement z0 C'hoarvezet gan-e-0mp,
hag aman ez aimp brao ivez emichanz
hep ncmeur a boan. Ana diou garrek
en em stoke atao war ann hent bag
ann azen a iea ivez atao etrezek enn-ho
evel pa ne vije bet netra dira-z-han.
Penn ann azen a ia e-kreiz etre-z-ho,
bag he gorf goude beteg he lost a voe
paket (eur pouchad anezhan) ken a
zivogedaz eunn draik ann tan diout-
han, darbet d'ezhan kregi ebarz.
— Poente voa tremen, eme Laouik,
ha ma vijemp-ni het paket e-kreiz, e
vijemp bet friket evel silzik maout;
evit doare n’omp ket en em gavet
C'hoaz, rak me wel a-hont eur nez
pont da dremen; ken huel hag eur
menez e0, ha dindan-han eur volz vraz
0 terc’hel anezhan klok ha sounn.
Dre ma tostaent oc’h ar pont, Laouik
a zelle, ha kaer en devoe ne wele ken
hent da bignat nemet deresiou sounn
ba Ker striz ouspenn c'honz m'en divije
boet eunn den he-unan boac'h 0 (remen
6H0, — Birviken, eme-z-han, ne d-aio
ya azen dre ann deresiou-ze d’ann
nec'h, ha koulskoude n’euz hent all
e-bed. N’euz fors, mar marv aman,me
MAR
a raio ivez. Evid-oun-me, ne ziskro=
ginn Ket anezhan bag her lezo da vont
d’al leac'h ma (roio enn he benn,
P’en em gavaz ann daou-man e traon
ann deresiou, ann azen a zavas he
dreid araok evit pignat war ann derez
kenta. Darbet e voe d’ezhan koueza,
panefe ma c'hellaz Kaout harp d'he
zaou droad adre e gwask eur mean-
ben a gavaz eno. Neuze ann azen a 290
adarre he dreid araok evit pignat hue-
loc'h. Sevel a ra pep tro hueloc’h-
huela, ha Laouik, krog stard enn he
voue, a zao d'he heul cnn eur lavaret
d'ezhan : — Beac'h war-n-oud, va
azen, en em gaout a raimp! — Pa en
em gavchont war-laez, al loen keaz a
voa skuiz-maro ha beac'h en devoa 0
tenna he alan. Evelato ne choumaz
ket tamm a zav da chana. Eno breman
Laouik a glev eur ganaouenn gaer evel
n’en devoa klevet biskoaz. — Petra eo
ar C’han-ze, eme-z-han, ne welann den
koulskoude war-dro aman. — A-benn
eun hanter-heur vale goude, ez ejont
enn eur c’hoat; ar gwez a voa huel
ha bodennek a-ziouc'h ho tenn, ha
disheolia a-bell a reant tro-war-dro.
Laboused euz ar re gaera : ruz, me-
len, gwenn ha glaz, a nije enn-dro
d’ezho enn eur gana ker koant, ma
voa eunn dudi ho c'hlevet. Dreist kan
ar re-man e kleve Laouik mouesiou
all kaeroc’h c'hoaz. ma viie lavaret e
voant elez ar baradoz 0 kana hag 0
c'hoari war ho zelennou.
Ann azen a valea atao pa en em
gavchont e penn eur vali hirr-hirr, ha
Laouik a wel eno eul letonenn vraz
bag enn-dro d'ezhi eur c’hael spern-
gwenn ker stank, ne vije den evit la-
kaat penn he viz enn-hi hep beza
toullet gant ann drein. Ne voa eno
hent all e-bed da vont pelloc’h, ha red
mad e voa treuzi ar c'hael spern-ze pe
zistrei enn-dro. Mad! ne d-eo ket
traou ar seurt-ze e0 a zalc’h ann azen
a zav. He-man à ia atao, ha pa voe tost
d'ar c'hael spern hag harp out-han, ar
c’hael a zigor 0 plega a bep tu hag
hen he doulla tamm e-bed.
Pa voe al loen-man en em gavet cn0
e-kreiz al leionenn, e choumaz krenn
a zav hag en em lakeaz da beuri. Setu
Laouik neuze ha diskenn diwar he
gein, dre ma welaz n’en devoa ket da
vont pelloc'h. Ne voa Ket diskennet
mad a-veac’h, ma welaz astenn eunn
MAR
dousier dira-z-han, ha war-n-ezhi pea-
dra d’ezhan da zibri ha da efa. Ne wele
0 tigas ann traou-ze nemet eunn dourn
bag eunn hanter-vreac’h gwenn-kann.
Ar burzud-ma a lakeaz Laouik nec'het.
Naoun en devoa hag evelato ne grede
Ket Kalz dibri, ha, m'oarvad. n’en di-
vije debret tamm, anez ma tilammaz
enn he spered ne dlie Ket beza fall
d'ezhan dibri eunn dra-bennag, pa
wele ann azen he-unan 0 peuri. Neuze
Laonik a stagaz gant-hi, a zebraz hac
a efaz gwalc'h he galoun: na petra ‘ta?
Ann azen pa voe leun he gof, a
c’hourvezaz da chana. Ne voa Kot eur
zouez rak skuiz e Uie beza coude eur
pennad hent evel en devoa great. Ar
paotr Laouik a Treaz ivez evel ann azen
hag en em astennaz eno war al letoun.
Evelato pa gavaz d'ezhan e voa diskuiz
a-walc'h he-unan hac e lie he azen
beza evel-d-han, e lavaraz Laonik J'he
azen : — Ac'han ‘ta, va azen, mont a
reomp adarre. — Al loen pa glev, a
zao dioc’htu enn he zav har ar paotr
a lamm war he gein adarre. Neuze
avad e-leac’h mont araok evel en de-
voa great beteg-hen, ann azen a zistro
war he c’hiz dre ann hent ma voa eat
di, bag en em gaout a rejont ho daou
er gear goude tremen penn-dre-benn
dre ann hent ho devoa great evit
mont.
Pa voent eat e porz ar maner,
Laouik a ziskennaz, a gasaz he azen
d'he graou har a ieaz war-eeun d’ann
ti. Lavaret a reaz d’ann aotrou, a voa
oc’h he c'hortoz : — Setn me distro,
aotrou, great am beuz evel ho poa la-
varet d’in ha laosket ann azon da vont
el leac'h ma kare. hen biskoaz sacha
war he benn. — Mad as peuz great,
eme ann aotrou; hrema pa’z oud dis-
tro, lavar d’in e pe leac'h oud bet?
— E feiz avad, aotrou, ne c’houfenn
Ket lavaret d'e-hoc'h petra eo ar vro-ze
am beuz gwelet, rak dre ami n’euz
bro e-bed hevel out-hi na tost zoken.
— Mad, eme ann aotrou; ma n'oud
ket evit lavaret d'in petraeo ar vro-ze,
lavar diana petra as peuz gwelet, rak
emichans es peuz gwelet eunn dra-
bennag enn da dro; n’oud ket dall ha
n'es peuz Ket kennebeud, m'oarvad.
serret da zaoulagad ivez. — Nann
avad, aotrou, ha traou a-walc’h am
beuz gwelet, traou e-leiz ha ker bur-
zuduz, m'am beuz klasket anaout pe-
MAR 439
tra voant, ha kaer am beuz bet klask
gwella ma c'hellenn, n'ounn Ket bet
evit gouzout netra. — Mar kerez lava-
ret d'in petra eo ann traou-ze, me
marteze a C'hello ret da anaout d’id
petra int.
— Da genta, eme Laouik, eo eat
ann azen er mor, hag a-benn eur pen-
nad goude, ar mor a zo bet izeleat
dindan he dreid hag ann azen en deuz
kavet eunn hent da vale. — Ar mor-ze,
eme ann aotrou, a 20 ar bed-man, hag
ann hent-ze a zo hent buez ann dud
war ar bed. — Goude, eme ar paotr,
hor heuz bet Kavet eur nez rod vraz
bag a c'holoe ann hent, hag enn he
C'hreiz lammennou kountellou e-leiz,
aotennou, tachou ha filsier, ba traou
all lemm pe lemmoc'h a bep seurt
anezho. Dre greiz ar rod-ze omp tre-
menet hep kaout kemend a boan evel
a gave d'in hor biie bet. — Ann dra-ze,
eme ann aotrou, a Z0 ar penn Kenia
da vont d’ar baradoz. — Goude ar rod
vraz-ze, eur pennad mad enn tu all,
em beuz klevet kri forz ha iud gant
eunn den, eur biz d'ezhan hepken enn
tan. Enn eur dremen em euz lavaret
d’ezhan (enna he viz kuit ha n’en di-
vije ken a boan.— Ne voa Ket helb
abek e krie er cC’hiz-ze, eme ann
aotrou; ann den-ze a iea d'ann ifern,
ha kaer en divije sacha, ne vije ket
bet evit tenna he viz ; barnet c oa ha
barnet mad; goude he viz e tevche he
vreac’h, hag he gort a-hez da ziveza.
— Pelloc'hik ac'hano, eme Laouik, em
beuz gwelet euun den all war grelz
he gein cnn tan hac 0 c'hoarzin evelato
enn eur Zellet oc’h ann env. Gant ann
daou zen-ze ounn bet nec'het eur pen-
nad mad. — He-man, ann diveza-man,
a lavaraz neuze ann aotrou, a voa er
purgator hag a wele Doue ac’hano.
Fisians en devoa he torrje nerz he boa-
niou hag ez aje da ziskuiza d’ar bara-
doz. — Ac’hano ez ounn bet souezet
adarre 0 welet eur pez bagad saout
lard-kuill evel toaz e-kreiz eur wa-
remm goloet a vein hag a rec'hier, ha
ne voa enn-hi nemet koz bruk d’ezho
da beuri, bhag. eur pennad ac’hano,
enn eur prad goloet a c'heot flour,
eur vandennad saout all a voa treut-
eskern ha ken diskarn, mac'h hejent
gant ann avel war ho zreid; beteg ho
C'hor edont koulskoude er boed. Gant
ann dra-2e eo bet gwall dregaset va
440 MAR
spered, ha biskoaz, kaer am beuz bet,
n’ounn ket bet evit gouzout petra a
voa. — Ar rumm saout lard kenta,
eme ann aotrou, a zo kouer ar re
baour war ann douar, evit-ho n’ho
deuz. kouls lavaret, netra da zibri,
nemet a-wechou tamm ama, tamm
a-hont; evelato laouen bepred enn ho
stad, ez int lard, da lavaret eo ez eo
eaz ho spered gant ar pez a z0 roet
d'ezho gant Doue. Ne c’hoantaont Kct
kaout madou ar re all, gant gras Doue
ho deuz a-walc'h. Ann etl rummad
saout treut avad, a zo skouer ar re
fall ha pinvidik; beteg ho c'hot emint
e-kreiz ar boed hag evelato ho spered
ne d-e0 Ket eaz gant ar pez ho deuz.
Seul-vui ho deuz, seul-vui ho deuz
c’hoant da gaout.
— Ac’hano, eme Laonik, ez ejomp
hag e valejomp pell amzer hen Kaout
netra, ken n’en em gavchomp gant
diou hez karrek vraz oc’h en em dour-
tal war greiz ann hent, eunn trouz
braz hag euon dregern gant-ho m'ho
C'hlevet a bell bro. la en em stokent,
e strinke diout-ho luc'hed ha tan, ha
mein, ma voa eur spount tostaat out-
ho. Ann azcn a ieaz d'ho c’haoul eve-
lato. Beac'h e voe d'ezhan mont e-biou
ha d'in-me ivez, rak bek ha lost a voe
paket etre ann diou garrek. Lavarit
d’in, aotrou, me ho ned. petra eo ann
diou garrek-ze? — Ar re-ze à z0 da
zaou vreur eat d’an ifern; ne reont
eno nemet en em ganna. — Goude,
eme Laouik, hor heuz ranket tremen
dreist eur pont huel savet war eur
volz vraz. biskoaz ne weljoun bolz
evel houn-nez. GWasa à voa eo ne voa
da bignat war-n-ezhi nemet deresiou
ken enk ha ker moan, ma voe tost
d'ann azen diruilla diribign d'ann
traon ne c’houfenn lavaret ped gweach.
Evelato e c'hellaz. coude Kalz a boan,
tizout ar c’hreac’h, ha goude e tisken-
naz, me atao war he gein. — Ann
hent-ze striz, diez hag huel, a 20 ann
hent tosta da zor ar haradoz. eme ann
aotrou; poan a ranker da gaout evit
mont di, ha n’eo ket ann holl evit pi-
gnat eno, evel as peuz gwelet. Meur a
hini pa vezo pigaet eur pennad mad,
a ziruill ouz (raon, ha goude n'ho
deuz ket ar galoun da bignat adarre;
klask eunn hont all a reont ha ne
gavont nemet hent ann ifern. — Dis-
kennet ac'hano, eme ar paotr, e klev-
MAR
joun goude eur ganaouenn gaer, hag
ez eaz va azen dre eur vali gwez kaer
(ar re gaera am beuz gwelet biskoaz),
da eul letonenn vraz, eur c'hae spern
gwenn enn-dro d’ezhi. Ar spern a voa
ker stank, ne vije ket evit lakaat penn
ar biz ebarz heù beza toullet gant ann
drein. Evelato ann azen, dioc'htu ma
voe tost, a lakeaz he benn e-touez ar
spern hac ar c'harz à zigoraz evit le-
zel anezhan da dremen eno. Pa voe
eat ebarz, e choumaz a zav hag en
em lakeaz da beuri. Neuze e tiskenn-
joun diwar he gein, ha me gwelet
eur vreac'h har eunn dourn gwenn 0
tont hag oc’h astenn eunn dousier a
zira-z-oun ha war-n-ezhi a bep sceurt
traou mad da zibri ha da efa. Ha me
naoun d'in, e voenn lent da genta;
evelato e tebrjoun goude-ze hag ec’h
ebanjoun gourvezet war al letonenn,
ann azen em C’hichenn. Goude dibri
ha diskuiza eur pennad, e tistrojomp
hon daou enn dro dre ann hent ma
voamp eat; ha setu ni en em gavet
evel a welit. Breman, aotrou, ho pouz
klevet gan-en kement hor beuz gwelet.
— Ar vali gaer-ze as peuz gwelet
hac al letonenn vraz-ze a voa eur
c'hael spern gwenn enn-dro d’ezhi, a
zo, evel ma lavarfenn d'id, a-zindan ar
baradoz ; ann dourn hag ar vreac'h
wenn a Zo dourn ha breac'h cunn eal,
hag ar pez as peuz debret a viro
ouz-id da vervel, da lavaret eo, da
vont d’ann lfern.
— Brema lavar d’in, eme ann ao-
trou, pegeit a z0, a gav d’id, abaoue
ma’z oud eat ac’hano ? — Ne ouzounn
ket, aotrou; marteze ez euz eur pem-
zek dervez-bennag pe ouspenn. —
Evit doare, ne d-oud ket bet enouet
enn hent? — Nann avad, ralc traou
a-walc'h a gavenn d’am dizenoui;
n’am heuz ket Kavet tamm hirr ann
amzer. — Mad! koulskoude ez euz
hirio deou vloaz ha Kant abaoue ma’z
oud bet eat kuit ac'hann, Da vamm a
zo maro hag a 20 pardonet gant
Doue ; er haradoz ema. Te a vevo c’hoaz
eur pennadik, ha gonde ma vezi maro,
ez i da gaout da vamm d'ar baradoz
es peuz gounezet 0 senti ouz-in, rak
ann hini na Zent ket oc'h he vestr pe
oc'h Douce a zo nestr ann holl, a 20
eunn den kollet.
Breman e ouzoud ervad petra 60
Kemcnt as peuz gwelet enn da hent.
MAR E
Koulskonde e Kay d'in n'es peuz lava-
ret ger diwar-henn ann himt Koz a voa
en em gavet gan-ez enn hent a-dost
aman. — Nann, aotrou, gwir a lavarit.
— Mad! hen-nez, ann hini koz-ze ha
me, ne d-omp hon daou nemet unan.
Ar nez as nouz bet roet d'czhan, as
peuz roët d'in-me, hag, hervcz a we-
lez brema, ar pez as peuz great ne
d-eo ket bet kollet evid-oud.
Goude klevet ann traou-man gant
ann aotrou, Laouik beteg eno chou-
met evel eur paotr iaouank flamm, a
zeuaz da veza eunn den cnn cunn taol,
bag eunn den koz zoken, pa en de-
voa neuze dek vloaz ha kant, rak eiz
vloaz en devoa pa en em gavaz da
gonta e ti ann aotrou-man a voa ann
Aotrou Doue he-unan.
Laouik a varvaz eno hag he cne a
voe kasct gant an“ elez rag-eeun d'ann
envou.
TREIZ PLOUGASTEL
TOST DA VREST
Perak ez euz reier pe rec’hier e tu
Kerne, ha ne d-euz nikun e tu Leon?
Eur mintinvez e-‘ro teir ha peder
beur, cc'h arrujounn e treiz Plougas-
tel o tont euz ar vourc’h; n’oa na
deiz na noz. Ar vagerien dihunet gant
eunn tad Koz en doa mall da weler he
vap-bihan arrüet e rad aun deiz araok,
a ioa o vont da bouisa. Kerkent ha
lammet er vag, e kuitajomp Kerne evit
Leon. Huanad e-bed ne glever; ar
roenviou hep-ken o soubla er mor, a
ra eunn frouz-bennag.
Ann tad koz bet gwechall martolod,
a zonje er broiou pell en doa gwclet.
Jopik he vuia karet, a roie d’ezhan
Keloù euz he iaouankiz.
Evid-oun-me n’oann Ket evit distaga
va daoulagad dioc’h reier Plougastel.
Ho skeud a c'holoe ar mor; ho teun
e-touez ar c'hoabr. ho c'hort du ha
bodennuz a stage va daoulagad.— Pe-
rak, eme-ve, kement a reier e Kerne
ba nikun e Leon? — Perak, paotr
iaouank? Pa vezo glazet ho pleo evel
va re-me gant ar barrou-amzer, ec'h
ouzoc'h ann dra-ze, — Plijadur am
MAR 451
befe 0 c'honzout kement-se araok ma
vezo glazet va bleo.
— Pa’z eo gwir n’hoc’h enz Ket a
zismegans ouz ar re goz, selaouit mad
ar pez a livirinn d'e-hoc'h evit ma
c'hellot cunn dervez lavaret (Yez ann
dra-ze d'ho pugale vihan :
Gwechail ez 09 truk ama, pa’z eo
gwir eur weach ann diaoul, skuiz 0
klevet meuleudi karantez tud Breiz-
Izel, a zeuaz he-unan d'ho gwelet,
rak diez oa d’ezhan kredi e ve kemend
a vadalez e-touez ann dud.
Er vro-man ec’h erruaz, ha neuze
ec’h en em wiskaz gant dillad eur
paour keaz. He zac’h goullo war he
skoaz, he vaz enn he zourn, ez eaz da
skei war dor eur pesketaer Kot.
Ker buhan hag e 06 digoret ann or,
ar pesketaer a anavezaz anezhan dioc'h-
tu cnn despet d'he vouez ha d'he be-
dennoù truezuz. Ann den fall a 20
atao gant-han eunn dra-bennag hag a
droc'h anczhan.
— Deut enn ti, eme ar pesketaer. —
Kerkent ha m'en devoe ann drouk-
spered lekeat he droad dreist ann
treujou, ar paotr koz a zerraz gant
nerz ann Or hag a foultraz ar paour
keaz war mein ann aot. — Ann diaoul,
blonset he izli, a zavaz enn eur
grosmolat, hag cunn tammik pel-
Ioc'h ez eaz enn ennn ti all. Tud
ann ti araok mont d’ho labour, a la-
vare ho chapeled, hag etre diou be-
den», e oe klevet eur voucz klemmuz
ha skiltruz e-tal ann or : — Digorit
d’in, a lavare ar vouez, naoun ha riou
am euz. — Ke da zigeri d'ar paour,
Biganna, — Aoun em euz, biskoaz
n’em euz klevet eur vouez ken euzuz.
— N'euz fors, arabad lezel den er-
meaz.
Kerkent ha ma vije gwelet he dreid
skrabet, he fri sparfel, he zent lem-
met, ha dreist-oll he zaoulagad ruz-
tan, ann holl a anavezaz ann drouk
spered. Fep-hini oveza great sin
santel ar groaz, en em lekeaz da ober
goap anezhan ha d’he gas er-meaz enn
eur deurel war-n-han kemend berad
a ioa er vuredenn dour benniget.
— Paket ounn bet, eme ann diaoul.
Kounnar enn-han ken a, e tec’haz
dirag ar galloud-ze; Koulskoude ez
eaz d’eul lochennik a welet du-hont
e riblenn ar mor. N’oa nemet eur
bngel enn ti,— Va map, eme ar paour,
56
442 MAR
n'ec'h enz neira da rei d’in da eva?
— Eo avad, eme ar paotr, setu ama
leaz ribot. — Ken trenk ha Ker fall 09
al leaz-ma, n'en diviie ket ber dehret
gant ar moc’h. Ar paour 0 veza lan-
veet al leaz, a foultraz anezhan war al
leur hag en em daolaz er mor.
Arruet enn tu all, ez eaz da Skol
war dor eunn intanvez. Eunn arne di-
rollet a rea, ar glao a goueze puill hag
ar gurun a c'hourdrouze. — Naoun
hraz em euz, eme-z-han. — Ann intan-
vez, goude eur zell, a anavezaz ene-
bour ann dud. Koulskoude e sonjaz :
— Ann den fall pa'z a da glemm a 20
dreist ann holl. — Deut enn ti, eme-
-hi, setu ama peadra da derri ho
naoun, ha tan da domma hoc'h izili.
Enn eur lavaret ann dra-ze, ann in-
tanvez a lekea dirak ar paour eur va-
sinad vraz a iod. Hag 0 palarat e-verr
gant-hi, enn eunn taoi-kount e 0€
lipet ar iod ha diou bodezad leaz
kaoulet. — Mad eo ar iod, maouez,
n’hellfac’h Ket rei d'in kemend all?
— Eo, eme ann intanvez, dioc'htu e
vezo poaz ar pouloud. — Ha ker buhan
e oe lekeat dira-z-han leiz ar vasin-
Kouez a bouloud bag eur bern kram-
pouez. Eunn nebeut goude, ne choume
uetra ken da zibri.
Ann diaonl neuze 0 sevel diouz taol,
a lavaraz d’ann intanvez : — Plijadur
vraz hoc'h euz great d’in; n’helifenn
ober netra evid-hoc'h" Nerzuz ounn,
ha n’euz forz pe scurt labour, me
raio dioc’htu. (Enn amzer-ze, klevit,
ar reier braz ha bihan a weler breman
e tu Plougastel a ioa e tu Leon.)
— Peadra a-walc’h am euz da zevel
va bugale ; va douaroù a zo mad, n'em
euz poan nemet abalamour d’am ame-
zeien, eme ann intanvez; sellit oc'h
ar vein-ze, ma ne vijent, n’em be ne-
tra da c'houlenn, — Ha ne d-euz ken
evit ober plijadur d'e-hoc'h ?
Hag o veza tennet he jupenn, Paol-
gornek a gemeraz ar reier ann eil
goude eben hag a daolaz anezho enn tu
all d'ar mor, eleac'h ma'z int abaoue.
FILLOR SANT PER
Gwechall-goz, ann Aotrou Doue ha
sant Per o veza eat da ober eur bale
MAR
dre ar bed, a gavaz eur bugel gwezel
war ann hent. — Asa, eme sant Per,
pec'herion ha tud didruez a zo atao
war ann douar, evit doare, kaer hon
euz. Mar d-e0 mez hag iskiz-meurbed
lezel evel-se eur bugelik paour da
vervel evel eur c'hi bihan l Daoust ma
kasemp ar bugel gan-e-omp? — Mad!
greomp eta, eme ann Aotrou Doue. —
Perik a rank heza he hang avad. —
Mad! eme ann Aotrou Doue.
Hogen Perik a zeuaz da veza braz,
hag he baeroun a lavarnz deiz a 0e :
— Poent eo kas va fillor da zeski mi-
cher pe vicher pelloc'h. — Kent a ze,
eme ann Aotrou Doue, lavar da Berik
dont aman ma roinn d'ezhan ar c'hras
a garo da c'houlenn, abars ma’z ai
kuit. — Goulenn ar haradoz evit da
ene, fillor. — Ne d-eo Kot penmoc'h va
loue, eme Berik; me ne d-ounn ket
Koz c’hoaz; divezatoch me c'hello
voulenn pe c’hounid ar baradoz. mar
bez red, pa vezinn oc'h ober va zala-
rou ha dare da vervel. Evit breman eo
gwell gan-en, a gav d'in, goulenn
kaout eur marc'h faro d'am dougen.
Hag e oe roet unan euz ar re wella
d'ezhan ; ba Perik enn hent avad. ken
a findalle war gen he varc'h, el leac'h
ma karje Doue he gas.
Ar pardaez a zeuaz, ha Perik ne
wele, kouls lavaret, berad goulou, pa
oe mantret o welet eunn dra evel eur
goabrennik a-ispill oc’h skourr eur
wezenn, ha Ker sklcar hag enn doiz
enn-dro d'ezhi. Ha mont Perik ha
mont enn avis tizout peg er goabren-
nik bag he lakaat enn he c'hodel, .pa
glevaz eur vouez 0 lavaret : — Arabad
mont larkoc'h, paotr, pe as pezo keuz.
— Mad! mont a reas evelato, ar penn-
zot ; ha goude heza dastumet ar goa-
brennik cnn he jakod, ez a cnn hent
adarre. -
Evel dre chans e tigouez kerkent
e-c’harz dor porz eur maner hag e 0e
digemeret eno ha dalc'het da cntent
ouz ar c’hezek. Hogen 0 veza ne zeve
Ket a c'houlou (rag he goabrennik a
lekea ar C'hrann Ker sklear enn n0Z
evel enn deiz), Perik a oe tamallet da
veza sorser, rag eur mevell all en doa
kemeret gwarisi out-han. — Korn
butun l lavar da Berik dont aman, ma
welinn ha gwir a leverez, eme ar
mestr d'ann hint à ioa bel o flatra
Perik,— N’am boa-me kot lavaret d'id,
MAR
fillor? eme sant Per. — Eo avad. eme
Berik d'he baeroun.
— Lavaret cuz d'in, eme ann aotrou,
e wiez ober sklerijenn hep goulou na
tan. Ha gwir eo ann dra-ze? Lavar.
— la da, eme Berik, dre vertuz eur
goabrennik a gavchoun du-ze er c'hoat
ouz eur skourr, p’edoun o tont ama.
— Mad! digas anezhi d'in hep dale ma
welinn ha te lavar ar wirionez.
Abenn eur pennad goude, ar mevell
trubard a lavaraz d’ann aotrou en doa
Klevet Perik 0 lavaret e wie peleac'h
edo kastell Biblen, eur brinsez kaer
enn-nan, bag ez 09 goest da vont da
gerc'hat ar c’hastell-ze hag a z0 a-is-
pill a-ziouc’h ar mor war beder cha-
denn aour, ha da zigas anczhan a bez.
— Mad! lavar da Berik dont ama ma
welinn ha gwir eo ann dra-ze. — N’am
boa-me Koet lavaret d’id, fillor, lezel
ar goabrennik el leac'h m'edo" — Eo
avad, eme Berik J'he baeroun, Me ne
ouzounn ket peleac’h ema kastell Bi-
blen, na biskoaz p'am cuz Klevet na
lavaret menek diwar he benn. — La-
veret ec'h euz, eme ann aotrou, ez
oaz goest J'he zigas aman, prinsez
hag all, h g enn ober a rankez pee
vezi krouget. — Hag ar paotr enn hent
enn eur skrabat he benn ha gwall
ankeniet.
Setu Perik o vont, taol da vor, taol
da zouar, enn avantur Doue, pa zi-
gouez gant eul leon, hag hen kamm
broud har o vont da bucha e-tal eur
wezenn gleuz, hag e oe darbet ha
darbet da Berik Koueza d'ann douar
ken dinerz oa eat he galoun o welet
al leon iskiz-ze ken tost all d’ezhan,
ha Kelt he voue war he ziou skoaz
evel hini he varc’h faro, ha skrij gwe-
let he zaoulagad evel daou gef tan enn
he benn, ha dent braz enn he c'henoù.
Evel Kent pa gomprenaz oc'h he
lost 0 ficha hac hcn ken damoezok ha
tra, Perik a zeuaz enn-han he-unan
hep dale. Neuze al leon 0 veza (ost da
Berik, a zavaz eur pao er vann evel
pa en diviche c'hoant da lavaret ez oa
ennn dra-benn:k oc'h he bistiga.
Gwir oa, rak kerkent Perik a welaz
eur pikol drean e pao al leon. Neuze
en em laka, goustata ma c'hell, da
lamet ann drea::-ze, hag e oe sebezet-
maro © Klevet al leon 0 lavaret :
— Bennoz Doue, va faotiik mad; ma
es pefe ezomm ac’hanoun-me eur
MAR 443
weach bennag, n’es pezo nemet lava-
reL teir gweach ar c’homzou-man :
Roue. al leoned. war va ezomm, skoaz
d'in ; ba ne zaleinn Ket da zigouezout
gan-ez.
— Greomp Yal atao mar gellomp;
dronk a raimp pa girimp, eme Berik 0
vont el leo adarre etrezeg ar mor.
Mad! digouezout a reaz dre chans
e-tal kastell Biblen. Perik ne choumaz
ket da varc'hata bag hen dale 0 skei
war ann or. — Petra glaskez aman
ive, paour keaz reuzeudik, eme eur
barvok koz a zeuaz da zigeri ann or.
Emoud digouezet el leac'h ma varvi.
Kea founnuz enn dro raktal, rak truez
am euz ouz-id, Ker iaouank ma’z oud.
— 0 klask.…. klask a rann.... 0 klask
kas ar c’hastell-man d'an mestr pe e
vezinn lekeat d'ar maro, eme Berik 0
tenna huanadennoù hirr ha beac'h
d'ezhan 0 prezek, rak aoun en doa da
veza lazet gant ar barvok koz.— Mad!
ne d-e0 Ket gwai d’id meryel aman
eget mervel e leac’h all ive: kea ’ta da
gaout ar brinsez. P'am euz son)... ne
d-eo ket arabad c'hoarit gant da deod
avad, mar gouzoud ober.
P'oe eat Perik dirag ar brinsez, hag
hen mont ha tenna he dok ha lavaret :
— Demateoc’h, prinsez kaera a z0 er
bed, dont a rafac’h-hu da di va mestr-
me? — Ne d-inn Kot avad. paourik
keaz. — Neuze me vezo lekert d'ar
maro, siouaz d'in! eme fillor sant Per,
ann daelou enn he zaoulagad. — Kent
a ze, eme ar brinsez, mar gellez dont
er-meaz enz ar gampr houarn-ze a VezO
alc'houezet war-n-oud, neuze ez inn
gan-ez dihana, rak truez am euz ouz-id.
P'oe hert Perik eur pennad er gampr
houarn, e teuaz da zonj d'ezhan euz ar
nez en doa lavaret d'ezhan al leon Koz
m'en doa tennet eunn drear euz he
droad. — Roue al leoned. emc Berik
abenn teir gweach, war va ezomm,
skoaz d'in. — Hag e leal, a veac'h
m'en doa peur-lavaret he gomz di-
veza ma klevaz Perik eur mestaol war
dor he gampr, hag hi toullet treuz-di-
dreuz. Neuze e c'hellaz Perik mont
er-meaz, ker braz oa ann toull, hag
hen raktal da glask ar brinsez, ker
laouen hag ann heol. Hou-man 0 welet
pebez den oa Perik, dre ann taol bur-
zuduz-7e, a lavaraz cZ 09 mall gant-hi
mont da welet he veslr: hog hi enn
hent raktal, kastell hag all.
44% MAR
Ann aotrou a 06 laouen he galoun
ba ne bade ket pa welaz ar brinsez :
— Breman Perik, eme-z-han, n’es pezo
labour e-bed da obar hiviziken, ha
koulskoude ne vanko ket eunn holl
vad did.
Ann aotrou a zimezaz d'ar brinsez,
na petra ‘ta! Hozen ne vevaz Ket nell
goude. ha pa 06 maro, ar brinsez a
lavaraz da Berik : — Petra rinn - me
breman ha da beleac'h ez inn-me va-
unanik? Mar Kerez ni zimezo ann
eil d’egile ha ne vezo ket nemeur a
zrouk, rak me gave gwall goz va tried
diouz-in, ha te a 20 iaouank!
Ker laouen hag ann heol benniget,
har he galonn 0 tridal gant chal cnn
he greiz : — Prinsez vad, eme Berik,
seu} gent, seul well.
Ann aotrou sant Per o veza deut da
ober eur bale war ann douar adarre, a
ieaz da welet he fillor, hag en devoe
kant ebad o welet ar vuez kristen e
gwirionez a rene he fillor e Kastell
Biblen gant he bried hag he vugalei-
gou; harz abars mont kuit, e lavaraz
d'ezho e rache ho gourc'hemennou
d’ann Aotrou Doue hav her pedje da
lakaat ho hanvou war al levr a vuez.
Me eo, eme Sant Per, a zo eat da
leon evit ret skoaz d'id ha tenna da
bried eus a skilfou Satan a ioa bet
tred c'h d'ezh.
Kenavezo er baradns !
MARVAILLAT (L mouillées), Y. n. Et
aussi, lavaret marvaillou, raconter des
histoires, hâbler, parler beaucoup.
MARVAILLER (L mouillées), s. m.
Couleur d'histoires amusantes ; pl. ten.
MARVEL, adj. Mortel, qui cause la
mort, au propre et au figuré. Marvel
eo he daol, il a reçu un coup mortel;
eur pec’hed marvel, un péché mortel.
MARVI, v. n. Hors d'usage et rem-
placé par mervel, mourir.
MARVOR, MARV-MOR, s. m. Epoque
des basses marées, comme au premier
et au dernier quartier de la lune. A la
lettre, morte mer.
MARZ, s. m. Limite, merveille. En ce
dernier sens, VOy. TREDEMARZ.
MARZE. VOY. MARSE.
MAT
MASIKOD (ma-sikod), s. m. C. Enfant
de chœur d'église; pl. ed.
MASKL, s. m. Masque; pl. ou.
MASKLOU. Voy. MARKOU.
MASOUN (ma-soun). VOy. MANSOUNER.
MASTAR, 5. m. Peu ou pas usité;
souillure, ordur:, salissure,.
MASTARA, v. a. Salir; n. ef.
MASTILLON, MISTILLON (les L mouil-
lées), s. m. Y. Méteil, orge et froment
mèêlés. Le dernier est plus usité.
MASTIN, s. m. Gros chien, et, par
extension, homme brutal et grossier.
MASTINA, v. n. Faire ses petits,
mettre bas, parlant d’une chienne.
MASTOKIN, s. m. Malotru, coquin ;
pl. ed.
MAT, adj., Y. Bon, propre à. Com-
paratif, gwell, gwelloc'h; superlatif,
gwellan.
MATALASENN (matala-senn), s. L
Matelas; pl. matalas, masc.
MATEC'H, s. L. Y. Servante, bonne
d'enfants; pl. mition.
MATEZ, s. L. Femme de chambre,
servante; pl. mitisien.
MATEZ-VREAC'H, s. f. Echarpe qui
supporte le bras d’un blessé. — Matez,
servante, et breac'h, bras.
MATINEZEU, S. pl.
m. V. Voy. le
suivant.
MATINEZOU, 8. pl. m. Matines, priè-
res de l'Eglise.
MATOC'H. Meilleur. Ce mot qui est
le comparatif régulier de mad, adj.,
bon, est parfois emoloyé dans les an-
ciens écrits, au lieu de gwellac'h qui
est celui en usage aujourd’hui. En
Tréguier toutefois, le mot matoc'h est
assez usité.
MATOURC'H, S. L. Servante mal tour-
née.
MEA
MAU, adj. {anc.) Diligent, agile. Voy.
MAO.
MAUL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
maulenn, Y.
MAULENN, s. f. V. Plant de mauve;
pl. maul, des plants de mauve, de la
mauve.
MAUR, adj. (anc.) Graud. Voy. MEUR.
MAVI-GAMM, S. m. Scia'‘ique, goutte,
maladies.
ME, pron. pers. Toujours sujet :
moi, je.
ME, pron. poss. V. Mon, ma, mes.
ME, s. m. Y. Pétrin; pl. meieu.
MEAL, adj. Dour meal, eau minérale.
Voy. DOUR-MEAL.
MEAN, MEN, S. m. Pierre, et aussi
minéral en général, noyau des fruits;
pl. mein (me-in), et en construction,
ar vein. On dit aussi maen; pl. mein,
en quelques localités Mean-sukr, du
sucre en pain. Eol-mean, huile miné-
rale, pétrole.
MEAN-BEN, s. m. Pierre de taille.
— Mean, pierre, et bena, tailler la
pierre. On dit aussi mean-bena.
MEAN-BEZ, s. m. Pierre sépulcrale.
— Mean, pierre, et bez, tombeau.
MEAN-BILI, S. m. Galet, cailloux ;
pl. mein-bili. — Mean, pierre, et bili,
galet.
MEAN-EDLZ, 2. m. Clef de voûte.
MEAN-BONN, S. m. Pierre bornale.
— Mean, pierre, et bonn, limite.
MEAN-DU, s. m. Jais. À la lettre,
pierre noire.
MEAN-FALC'H, S. m. Pierre à aigui-
ser les faucilles. A la lettre, pierre à
faucille.
MEAN-FORN, S. m. VOy. DOR-FOURN.
MEAN-FORNIGELL (fornig-ell), s. m.
rg en pierre au fond de la chemi-
née.
MEA 445
ME£AN-FOURN, s. m. Voy. DOR-FOURN.
MEAN-GAD. VOy. MEIN-GAD.
MEAN-EGLAZ. S&.
lettre, pierre bleue.
m. Ardoise. À la
MEAN-GRAVEL, s. m. Gravelie, ma-
ladie. À la lettre, pierre-gravelle.
MEAN-GROUAN, s. m. Voy. GROUAN.
MEAN-HA2Z, s. m. Pierre bornale.
— Mean, pierre, et harz, pierre bor-
nale, borne.
MEAN-IALP, s. m. Jaspe, pierre pré-
cieuse.
MEAN-KAILLASTR (les L mouillées),
s. m. Caillou de la nature du silex,
d’après Le Gonidre. Le P. Grégoire lui
donue le sens de gros caillou.
MEAN-KAMM. Nom géographique.
La roche Mengan, à l'entrée de la rade
de Rrest.
MEAN-KRAG, s. m. Pierre de grès.
Voy. KRAG.
MEAN-KR2G, s. m. Pierre d'attente.
A la lettre, pierre qui accroche; pl.
mein-krog. Ce sont des pierres qu’on
laisse en saillie sur le pignon d’une
| maison neuve et qui servent de liaison
à la bâtisse voisine. Ce mot composé
est très-bien trouvé.
MEAN-PAL, s. m. Et aussi pal, s.m.
Palet, petit galet plat, palet pour jouer
au jeu de ce nom. A la lettre, pierre-
palet. C'hoari mean-pal, jouer au
palet.
MEAN-SXLENT, s. m. Ardoise; pl.
mein-sklent.
MEAN-TAN, s. m. Pierre à feu, silex.
MÉAN-TARZ, S. m. Saxifrage, casse-
pierre, plantes. Ce mot est composé
de mean, pierre, et de tarza, rompre.
MEAN-TO, s. m. Ardoise, pierre
pour couyrir une maison; pl. mein-to.
Voy. TO.
MEAQUEIN (meaoue-in), Y. a. et n.
Enivrer, s'enivrer; p. meaouet.
446 MEC
MEAOUER, s. m. Y. Ivrogne; pl.
meaouerion.
MEAOUERES, S. L Y. Ivrognesse; pl.
meaouerezel,
MEAR, S. m. Maire, magistrat muni-
cipal. Ge mot est un nom de famille
très-répandu. Ann aotrou mear, mon-
sieur le maire.
MEAZ, s. m. La campagne, les
champs, une plaine. Choum a ra war
ar meaz, il habite la campagne. A la
lettre, sur la campagne. Er-meaz, de-
hors. Kas er-meaz, renvoyer, chasser.
MEAZ-KEAR, S. m. Faubourg de
ville. 11 ne s'emploie que dans la
forme suivante : E meaz-kear, dans le
Es A la lettre, en dehors de la
ville.
MEC'H, s. L Y. Honte. Yor. REZ.
MECH, s. m. Morve du nez. Voy.
MEC’Hi, plus usité.
MEC'HEKAT, v. a. V. Faire honte,
humilier, rembarrer; p. mec'heket.
MEC’HEQUENN, S. m. Y. Juin, mois
de l’année.
MEC'HEOUENNIK, s. m. Y. Juillet,
mois de l’année.
MECHER, s. L. Métier. VOY. MICHER,
plus usité.
MECHERQOUR, S. m. Artisan. Voy. Mi-
CHEROUR.
MEC'HEUENN (mec'he-u-enn), S. m.
Juin.
MEC’HI, s. m. Morve du nez.
MEC'HIEGEZ (mec'hieg-ez), s. f. Mor-
veuse, celle qui a la morve au nez;
petite fille.
MEC'HIEK, S. m. et adj. Qui a la
morve au nez, morveux, el, par ex-
tension, bambin, en termes familiers.
MEC'HIOK, s. m. et adj. C. Le même
que le précédent.
MEG
MECHOSI, s. m. Ecurie. Voy. MAR-
CHOSI (marcho-si).
MEC'HUR, Y. à. Y. Nourrir. Voy.
MEZUR.
MEC'HUZ, adj. Y. Honteux. — Mec’h,
V., honte.
MED, s. m. Ce mot paraît être le ra-
dical de medi, moissonner. et a peut-
être eu autrefois le sens de moisson,
coupe. Il n'est plus en usage aujour-
d'hui, mais on le retrouve dans le mot
composé koat-med, bois taillis.
MED, s. m. V. Pouce, doigt de la
main et du pied; pl. medeu. VoY. MEUD.
MEDAD, S. m. Y. Voy. MEDAT.
MEDALENN, s. f. Médaille de toute
sorie; pl. ou.
MEDAT, s. m. V. Pincée. Il se dit
aussi de l’ancienne mesure de lon-
gueur appelée Pouce et qui valait à
peu près 3 centimètres ; pl. medadeu.
— Med, met, V., pouce, certain doigt.
MEDDIG, MEDDYG, s. m. (anc.) Mé-
decin.
MEDER, s. m. Moissonneur; pl. ten.
— Medi, moissonner.
MEDEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
MEDI, Y a.et n. Moissonner, couper
le blé; p. medet.
MEDIANT, s. m. C. Fainéant; pl. ed.
MEDQOUR, s. m. Y. Moissonneur; pl.
mederion. VOoy. MEDI.
MEEIN (mee-in), v. a. Y. Gérer, admi-
nistrer ; p. meel.
MEEIN (me-e-in), v. a. Et aussi meiat,
pétrir; p. meet. — Me, V., péirin.
MEGAN, v. a. T. Salir; n. meget
(meg-et).
MEGANS, s. L. (anc.) Pudeur, timi-
dité.
MEL
MEGELL (meg-ell), s. f. Tique, in-
secte, vermine qui entre dans la peau
des bêtes pour y vivre; pl. ed. Voy.
TEURK.
MEGIN (meg-in), s. f. Soufilet de
forge, de cuisine. Le pluriel meginou
s'emploie au sens de soufflets d’orgues
d'église, meginou ograou.
MEGINER (meg-iner), S. m. Peaussier,
mégissier ; pl. ten.
MEGINOU (meg-inou), s. pl. L Voy.
MEGIN.
MEGINOUR (meg-inour), s. m. V.
Peaussier, mégissier; pl. meginerion.
MEGNOUNER, S. m. Chaudronnier ;
pl. ien.
MEIAT (me-iat), Y. a. V. Pétrir;
p. meet.
MEIJ (méj), s. m. Mélange. Orthogra-
phe vicieuse. Voy. ME.
MEILL (L mouillées), s. m. Mulet,
poisson. Prononcez ce mot comme on
prononce en français les cinq premiè-
res lettres du comparatif Meilleur. —
Ce poisson étant très-commun à Quim-
perlé, on appelle, par ironie, bek merli
(bouche de mulet), l'habitant de cette
localité. Le poisson de ce nom, qui vit
dans les rochers, est nommé meill-
mein (me-in), mulet des pierres.
MEILL (L mouillées), et mieux, meill-
ann-dourn, le poing, la main fermée.
Voy. le précédent pour la prononcia-
tion.
MEILL-ANN-DOURN. Voy. le précé-
dent.
MEILL-KAZAREK (L mouillées), S. m.
Mulet de rochers.
MEILL- MEIN, Voy. MEILL, mulet,
poisson.
MEILL-RUZ, s. m. Rouget, poisson.
À la lettre, mulet rouge.
MEIN (me-in), s. pl. m. C’est le plu-
riel irrégulier de mean, pierre. Au
pluriel avec l’article, ar vein,
MER 447
MEINAAT (me-in-aat), v. a. Couvrir
de pierres un chemin, empierrer. Voy.
MEIN. G
MEIN -80ED (me-in), s. pl. m. Moel-
lous, pierres de blocage. À la lettre,
pierres de nourriture. C’est un terme
de maçons.
MEINEK (me-in-ek), adj. Pierreux.
Voy. MEIN.
MEIN-GAD (me-in), s. pl. m. Et aussi
min-gad, les deux pierres qui forment
la gueule du four. Je ne comprends
pas ces mots.
MEIRC'H (mérc'h); pluriel ancien de
march, cheval.
MEIT (me-it), prép. V. Excepté, hor-
mis. Voy. NEMET.
MEITOUR (métour), s. m. V. Métayer;
pl. meiterion (méterion). Cette oriho-
graphe est vicieuse. Voy. METOUR.
MEJ (méj), S. m. (anc.) Mélange. Voy.
KRI (kar.
MEL, s. m. Miel, et aussi crasse des
oreilles. — En latin, mel.
MEL, s. m. C. Sève. :
MEL, MILL, S. m. Moulin, en quel-
ques localités. Voy. MILIN.
MELA, v.a. Enduire de miel; p. et.
MELAQUENN, s. L. Mélilot, plante.
MELAR, adj. Ferrugineux, parlant
des eaux minérales. — Dour melar,
eau minérale ferrugineuse.
MELCHEN ; pluriel de melchenenn.
MELCHENEK, s. f. Champ de trèfle,
prairie artificielle.
MELCHENENN, 5. L. Plant de trèfle;
pl. melchen, du trèfle, des plants de
trèfle. Ar melchen a drt drouc'h, le
trèfle qui fournit trois coupes ; c’est le
trèfle commun. Ar melchen rus. le
trèfle incarnat ou rouge. — Le trèfle
était autrefois considéré comme un
talisman qui assurait la victoire au
418 MEL
lutteur qui, le soir, au clair de la lune,
avait pu cueillir avec Îles dents eur
velchenenn peder, un trèfle à quatre
feuilles.
MELCHON, S. pl. m. Y. T. Pluriel de
melchonenn, trèfle.
MELCHONENN, s. L. Y T. Le même
que melchenenn.
MELC'HOQUEDENN, S. f. Escargot,
limacon; pl. melc'houed, melc'houet,
masc. On dit aussi melc'huedenn; pl.
melc'hued, melc'huet, masc.
MELC'HOGEDENN-VOR, s. L. Limacon
de mer, appelé Bigorne dans le fran-
cais familier de la Basse-Bretagne. —
Melc'houedenn, limacon, et mor, mer.
Voy. BIGORNENN.
MELC'HUENN, s. L. Y. Morve du nez.
MELC'HUENNEK, adj. et s. m. Y.
Morveux,
MELEK, adj. Mielleux. — Mel, miel,
MELEN, adj. Jaune, blême, pâle, et
aussi alezan, parlant d’un cheval dont
la robe est de la couleur du café au
lait.
MELENA, v. a. Rendre jaune, jaunir;
p. et.
MELENAAT, v. n. Devenir jaune; p.
meleneat, meleneet.
MELENARD, adj. Jaunâtre. — Melen,
jaune.
MELENEK, MELENOK, s. m. Verdier,
oiseau. — Melen, jaune.
MELENOK, S. m. C. Yor. le précé-
dent.
MELEN-KOAR, adj. Blème, livide.
À la lettre, jaune comme cire non
épurée.
MELENEIN (melen-e-in), Y. a. Y.
Rendre jaune; p. melenet.
MELEN-VI, S. m. Jaune d'œuf. —
Melen, jaune, et vi, œuf.
MELER, S. m. C. Fabricant de miel.
— Mel, miel,
MEL
MELESTREIN (melestre-in), v. a. V.
Gérer, administrer.
MELFEDENN, s. f. Escargot, limaçon ;
pl. melfed, melfet, masc.
MELFETA, v. n. Ramasser des lima-
cons, VOY. MELFEDENN.
MELGR, s. m. V. Rouille.
MELGREIN (melgr-e-in), v. a. et n. V.
Rouiller, se rouilier; p. melgret.
MELIN, s. L. Y. T. Moulin; pl. meli-
neu, en Vannes, et melino, en Tréguier.
MELINER, S. m. Y. T. Meunier; pl.
ion, îen. On dit aussi melinour, en
Vannes.
MELIODENN, s. L. Y. Poulie: pl. eu.
MELIODENNOUR, S. m. Y. Faiseur de
poulies; pl. meliodennerion.
MELIONENN, S. f. Y. Le même que
merionenn. Ce dernier est plus usité.
MELIONNEIN (melionne-in), Y. n. Y.
S'emporter de colère.
MELIS, MELIZ, adj., Y. Fade au goût,
Salls saveur.
MELKERN, S. m. Goémon large et
dur.
MELKONI, S. m. Y. C. Affliction,
douleur.
MELKONIA, v. a. V. C. Attrister, affli-
ger; p. melkontet.
MELKONIET, adj. et part. V. C. Af-
fligé. Ar re melkoniet, les affligés.
MELKONIUZ, adj. V. C. Triste, mélan-
colique, pensif.
MELKR. Voy. MELGR.
MELL, s. L En quelques lieux il a le
sens de moulin.
MELL, s. f. Ballon pour jouer à la
soule, Voy. MELLAD, MELLADOU, MELLAT.
MELL, S. m, V. Gerbe, Voy. NEHAL,
MEL
MELL, s. m. Vertèbre, article des os,
moelle des os, chacun des os qui com-
posent l’épine dorsale, nœud des
tuyaux de blé, de roseau ; pl. ou.
MELL, s. m. Millet, mil, graine pe-
tite et ronde.
MELL, s. m. C. Maillet, marteau en
bois.
MELLACH, S. m. Y. Louange exces-
sive, flatterie. — Mellein, V., flatter,
louer.
MELLAD, MELLADENN, s. f. Jeu de
la soule, jeu du ballon.
MELLADEK. Voy. MELLAD.
MELLADENN, S. L. VOy. MELLAD.
MELLADOU, s. pl. m. Nom que l’on
donne à la réuaion de ceux qui jouent
à la soule et à ceux qui regardent.
Voy. MELLAD.
MELL-ASKORN, s. m. Moelle des os.
MELLAT, v. n. Jouer au ballon, à la
soule. Et mieux, c'hoari gant ar vell.
MELL-CHADENN, s. m. Echine du
dos. Ce mot est composé de mell, ver-
tèbre, chacun des os de l’épine dor-
sale, et de chadenn, chaîne. A la lettre,
chaine des vertèbres, par allusion à la
mobilité de ces os, lesquels sont en-
grenés l’un dans l’autre et forment
une sorte de chaîne.
MELLEIN (melle-in), v. a. V. Donner
des éloges; p. mellet. On dit de préfé-
rence, meslein.
MELLEK, adj. Plein de nœuds, de
jointures. — Mell, nœud des tiges de
plantes.
MELLER, s. m. Joueur à la soule, au
ballon. Voy. MELL.
MELL-ER-PENN, S. m. V. Cervelle. À
la lettre, moelle de la tête.
MELLEZQOUR, s. m. Miroir.
MELL-GOUZOUK, s. m. Nuque. A la
lettre, vertèbre du cou.
MEN 449
MELL-KEIN (kein), s. m. Echine des
animaux, rable. cimier. — Hell, ver-
tèbre, article, et kein, dos.
MELL-LEC'H, S. m. Y. Cervelet. —
Mell, moelle, et lec’h, lieu, place. A la
lettre, place de la moelle (vertébrale).
MELLIG, s. L Y. Eteuf; pl. melligeu.
Voy. BOLOD.
MELLOU, s. m. Renouée, plante.
MELLOUR, S. m. Y. Flatteur ; pl. mel-
lerion. On dit aussi meslour. VOY. MEL-
LEIN.
MELODI, s. m. V. Louange, éloge;
pl. melodieu. VOy. MESLEIN.
MELON, adj. T. Jaune. Voy. MELEN.
MELQOUER (anc.) Voy. MILLOUER.
MELRE, s. m. C. Affliction.
MELREA, v. a. C. Affliger ; p. melreet.
MELTAS, s. m. C. Crabe velue.
MELUC'HENN, S. L. Y. Limacon; pl.
meluc'het, masc.
MELV, S. m. Y. Morve du nez.
MELVEL, S. m. Y. J'ai trouvé ce mot
employé avec le sens du précédent.
MELVENN, s. L. T. Papillon, et aussi
limacon; pl. melvenno.
MELVER, Y. n. Ce verbe, en quelques
localités, se dit à l’infinitif au sens de
mervel, mourir.
MELZIN. VOy. MILZIN.
MEM, pron. poss. V. Mon, ma, mes.
Mem brec'h. mon bras. Voyez au sujet
des articles bretons ce que j'ai dit des
articles arabes dans mon Dictionnaire
français-breton 1869.
MEN, s. m. V.T.C. Pierre, minéral,
noyau des fruits; pl. mein, et à Van-
nes, meinier.
MEN, pron. poss. V. Mon, ma, mes.
Men Doue, mon Dieu.
57
450 MEN
MEN, pron. pers. Y. Je.
MENAD, S. m. Main ou certaine
quantité de feuilles de papier. Eur
menad paper, une main de papier.
MENAE, s. m. VOY. MENED.
MENAL, MELL, S. m. Y. Pent tas de
blé coupé dans les champs; pl. mena-
leu, melleu. Voy. MALAN.
MENALEIN (menal-e-in), v. a. Y. En-
gerber.
MENAQUED, MINAOUED, s. m. Alène
de cordonnier; pl. ou. Jannik fri mi-
naoued, Jeannette au nez pointu.
MENAQOUEDER, S. m. Celui qui fabri-
que des alènes.
MENAQUEDI, v. n. Percer avec une
alène ; p. menaouedet.
MENAT, S. m. (anc.) Ancienne me-
sure de 240 livres.
MENATA, v. a. (anc.) Lapider; p. et.
— Men, pierre.
MEN-BE, S. m. Y. Pierre tombale.
— Men, pierre, et be, tombeau. Voy.
MEAN-BEZ.
MEN-BIN, S. m. Y. Pierre de taille.
— Men, pierre, et binein, tailler des
pierres.
MEND. Voy. MENT.
MENDEM, MENDEMP, s. L. Y. Ven-
dange ; pl. mendemeu.
MENDEMEIN (mendem-e-in), Y. n. Y.
Faire la vendange; p. mendemet.
MENDEMP, VOY. MENDEM.
MENE, S. m. T. C. Montagne; pl.
meneo, T., et meneou, C.
MENEAQUET, S. m. Y. Alène de cor-
donnier.
MENED, s. m. (anc.) Montagne. On
disait aussi menae.
MENEHUET. Voy. MENEAQUET.
MEN
MENEK, S. m. Mention, souvenir.
Ann hini hag a zo menck anezhan,
celui dont il est question.
.MENEL, Y. n. (anc.) Demeurer, ha-
biter ; p. manet.
MENEQUED. Voy. MENAOUED.
MENESIAD (mene-siad), s. m. Monta-
gnard; pl. menesidi. VOy. MENEZAD, —
Menez, montagne.
MENESIADEZ (mene-siadez), s. L. C'est
le féminin du précédent ; pl. ed.
MENESIEK (mene-siek), adj. Monta-
gneux.
NENEZ, s. m. Montagne; pl. mene-
siou. Ce mot figure parmi les noms de
famille. Mont eux ar foennek d'ar me-
nez, perdre au change. A la lettre,
aller de la prairie à la montagne.
MENEZAD. Voy. MENESIAD, plus usité.
MENGL. VOy. MINGL.
MENGLE, $. m. Y. Mine, carrière;
pl. mengleieu.
MENGLEEIN (mengle-e-in), Y. n. Y.
Travailler dans les carrières.
MENGLEOUR, S. m. V. Carrier, mi-
neur ; pl. mengleerion.
MENGLEUSIA (mengleu-sia), v. n.
Travailler aux mines, aux carrières.
MENGLEUZ, S. m. Carrière, mine. —
Men, mean, pierre, et kleuz, cavité.
MENGLEUZER, s. m. Carrier, mineur ;
pl. ten.
MENGLEUZI. Voy. MENGLEUSIA.
MENHIR, s. m. Ce mot, composé de
men Où mean, pierre, et de hir, hirr,
adj., long, s'emploie pour désigner
des blocs de granit d’une hauteur
souvent considérable et plantés en
terre en forme de colonnes, ils ont
servi, dit-on, au culte des Druides. I]
s’en trouve de grandes quantités en
Bretagne. Le mot Peulvan paraît avoir
le même sens.
MEN
MENI, S. m. Y. Engeance, en mau-
vaise part. Ce mot s'emploie aussi
comme adverbe au sens de presque,
à demi. Meni-foll, V., folâtre, espèce
de fou, à demi-fou. Meni-roue, vice-
roi, à demi-roi.
. MENK, s. m. Banc de pierre adossé
à un mur.
MENN, s. m. Ce mot qui est encore
employé en quelques localités de Van-
nes et de Cornouaille, est une expres-
sion du temps de la féodalité; on
disait alors menn-gavr, menn-gaour,
chevreau ou petit de la chèvre. Le
Gonidec pensait que menn s’em-
ployait en général pour désigner le
petit des femelles à quatre pieds. Je ne
suis pas de cet avis, mais je crois que
cette expression n’a dû s’étendre que
sur la race ovine tout entière, ainsi
que semble l'indiquer le vieux mot
Mennad, qui signifiait Redevance paya-
ble en brebis. — Le Menn est un nom
de famille assez répandu.
MENNAD, S. m. (anc.) Redevance
payable en brebis. Voy. MENN.
MENNAD, S. m. C. Demande, dessein,
proposition.
MENNAT, v. n. Estimer, penser,
conclure; D. mennet. VOY. MENNOZ.
MENNAT, v. n. (anc.) Demander,
faire des propositions.
MENNEIN (menn-e-in\, v. n. V. Mettre
bas, parlant d’une chèvre.
MENN-GAOUR,
MENN.
MENN-GAVR. Voy.
MENN-GAVR. VOy. MENN.
MENNO, s. m. V. T. C. Voy. MENNOZ.
MENNOUT, v. a. C. Offrir ; p. mennet.
MENNOUT, v. n. (anc.) Croire, pen-
ser.
MENNOZ, s. m. Pensée, idée, opi-
nion; pl. mennosiou. En grec, menos.
FINO. Voy. MENOZ.
MENOZ. Voy. MENNOZ.
MER 451
MENT, s. L. Taille, stature, hauteur,
calibre, mesure, capacité, étendue.
Prononcez ce mot comme en français
Mainte. Eunn den a zx0 he veñt braz-
meurbed, un homme de grande taille.
MENT, BENT, s. f. Menthe, plante.
Voy. le précédent pour la prononcia-
tion.
MENT-KI, s. L. Menthe sauvage. A la
lettre, menthe de chien. Voy. MENT
pour la prononciation.
MENTEK, adj. Qui a de la corpulence,
qui a une belle stature. Voy. MENT,
stature. Voy. MENT pour la prononcia-
tion.
MEO, adj. V. T. C. Ivre. Ce mot est
un nom de famille répandu.
MEOT, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de maout, mouton mâle.
MEQUEIN (meoue-in), Y. a. et n. Y.
Enivrer, s’enivrer; D: MEOUELe
MEQUEL, s. m. T. Domestique mâle;
pl. meouelo. Voy. MEVEL.
MEOUENTI, s. L Y. T. Ivrognerie.
Meo, ivre.
MEQOUER, s. m. T. Ivrogne; pl. en.
Voy. RED,
MEQUEREC'H, s. m. T. Ivrognerie.
Voy. MEO.
MEQUEREZ, s. L. T. Ivrognesse; pl.
ed. Voy. MEO.
MEOUIN, v. a. et n. T. Enivrer,
s'enivrer; p. meouet,
MER (mér), adv. V. Beaucoup, plu-
sieurs. Voy. MEUR pour la Construc=
tion.
MERA, v. a. Gérer, administrer ; p.
meret.
MERAN, v. a. T. Voy. le précédent.
MERBET, adv. Y. Voy. MEURBED.
MERC'H, s. f. Fille, en général, et
aussi par rapport au père et à la mère;
452 MER
pl. merc'hed. Ce pluriel signifle aussi
les femmes en général.
MERC'H, MEURC'H, s. m. Y. Mardi,
et aussi mars, un des mois.
MERCHAD, MERCHAT, S. m. Y. Di-
zaine de rosaire; pl. merchadeu.
MERC’HAD, MERC’HAT, adv. Y. Pro-
bablement, peut-être.
MERCHAT, Y. Voy. MERRAT.
MERC’HED, s. pl. f. Ce mot est à la
fois le pluriel régulier de morc'h.
fille, et le pluriel irrégulier de maouez,
femme en général. Goazed ha mer-
c'hed. hommes et femmes.
MERC’HEK, s. L. Y. Belle-fille, degré
de parenté. — Ce mot dérive de
merc'h. fille.
MERC'HER, DIMERC’HER, s. m. Mer-
credi. Voy. DIMERC’HER. Merc’her al ludu,
le Mercredi des cendres. Dimerc'her
genta, mercredi prochain.
MERC'HETA, Y. n. Courir les filles,
s’adonner aux femmes. — Merc'hed,
des femmes.
MERC'HETAER, S. m. Coureur de fil-
les, paillard; pl. ien. Voy. le précé-
dent.
MERC’H-KAER, S. f. Belle-fille, degré
de parenté. Ce mot est une sotte imi-
tation du français, et ne ressemble en
rien au mot merc'hek, qu'on a eu à
Vannes le bon esprit de conserver.
MERC'HODENN, MERC'HODIK, s. T.
Poupée ; pl. ou. Ce mot dérive de
merc'h. fille.
MERC'HODENNA,
poupées.
MERC'HODIK, s. L Poupée d'enfant ;
pl. merc'hodennouigou. — Merc'h, fille.
Y. n. Faire des
MERC'H-VIHAN, s. L. Petite-fille, de-
gré de parenté. Ce mot est la traduc-
tion littérale du français petite-fille,
lequel ne signifie rien à l'analyse.
Comment se fait-il qu’à Vannes seule-
ment on ait conservé le mot ancien
doarenes, douarenes.
MER
MERDEAD, MORDEAD. Voy. MERDEAT.
MERDEAT, S. m. (anc.) Marin, navi-
gateur. Voy. MERDEI (anc.). — Merdeat,
s. m., se dit encore à Vannes au sens
de marin.
MERDEI, MORDEI (merde-i), Y. n.
(anc.) Naviguer.
MEREN, s. L Y. Marraine; pl. et.
VOy. MAEREN.
MERENN, S. f. Goûté, collation, petit
repas dans l'après-midi, entre le diné
et le soupé. On dit aussi mern. En
latin, merenda. Voy. le mot suivant.
On dit aussi merenn vihan. Dibri me-
renn, faire la collation.
MERENN, S. L. C. Repas qui se fait
vers midi; c’est le repas principal.
Voy. au mot LEIN, S. m., dîné, ce qui
est dit de merenn de la Cornouaille.
MERENNA, v. n. Faire collation ou
goûté dans l’après-midi, entre le dîné
et le soupé. Un vieux manuscrit indi-
que ce mot comme signifiant faire le
repas principal vers midi; c’est le sens
de merenn de la Cornouaille. Le verbe
mernia, de Tréguier, à à peu près ce
dernier sens. Voy. LEIN, S. m., dîné.
MERER, s. m. Administrateur, gou-
verneur, métayer ; pl. en. — Mera,
administrer.
MERERI. Voy. MEREURI.
MEREUR, s. m. C. Métayer, fermier ;
pl. ien.
MEREUREZ, s. L. C. Fermière; pl. ed.
MEREURI, s. L. Métairie; pl. tou.
MERGL, MERKL, s. m. Rouille des
métaux.
MERGL, s. m. Nielle, maladie des
blés.
MERGLA, v. a. et n. Rouiller, se
rouiller ; p. merglet.
MERGLEIN {mergl-e-in), Y. a. et n. V.
Rouiller, se rouiller.
MER
MERI, s. m. Morve du nez. Voy.
NEC'H, qui est plus usité.
MERIEK, adj. Morveux, qui a la
morve au nez. VOy. MERI. VOY. ME-
C'HIEK, plus usité.
MERIENENN, S. L. Fourmi; pl. me-
rienn, Masc.
MERIENN, s. pl. m. Pluriel de me-
rienenn, fourmi.
MERIENNA, Y. n. Peu ou pas usité.
Fourmiller, être en grand nombre.
(Gr.) — Merienn, des fourmis.
MERIONENN, s. L. Y. T. Fourmi; pl.
merionn, Masc.
MÉRIONN, s. pl. m. Y. C'est le plu-
riel de merionenn, fourmi, V.
. MERIONNEIN (merionn-e-in), Y. n. Y.
Etre abondant comme les fourmis
dans une fourmilière. — Merionn, V.,
pluriel de merionenn.
MERK, s. m. Marque; pl. ou. Voy.
MERKOU.
MERKA, v. a. Marquer, déterminer ;
p. et.
MEBKL, S. m. rouille des métaux.
On dit aussi mergl.
MERKL, s. m. Nielle, maladie des
blés.
MERKL-KOUEVR, S. m. Vert-de-gris.
À la lettre, rouille du cuivre.
MERKLA, Y. a. et n. Rouiller, se
rouiller ; p. merklet.
MERKLEIN (merkl-e-in). Voy. MER-
GLEIN, V.
MERKLET, adj. et part. Rouillé.
MERKOU, s. pl. m. Menstrues.
MERL, MAERL, S. m. Amendement
marin, calcaire et animal, connu sous
ces noms en agriculture. Voy. SKAOTIL.
MERLUS, s. m. Merluche ou merlue,
poisson de mer ; pl. ed. — On appelle
MER 453
ironiquement penn-merlus (tête de
merlue), l'habitant d'Audierne, parce
que ce poisson y est très-abondant et
qu’on en mange beaucoup.
MERLUSETA (merlu-seta), Y. n. Pè-
cher des merlues. Voy. MERLUS.
MERLUZ. Voy. MERLUS.
MERN, s. m. T. Diné vers midi;
c'est le principal repas. Voy. LEIN.
MERNIA, v. n. T. Diner vers midi;
p. merniet. Yor. le précédent, et aussi
lein.
MERQUEL, MERUEL, v. n. V. Mourir;
p. maruet.
MEROUENT, MERUENT, s. m. Y. Mor-
talité.
MERQUR, s. m. Y. Métayer; pl. me-
rerion.
MERRAD, MERRAT, adv. V. Peut-être,
probablement. Ce mot parait être une
contraction pour me a oar vad, je
sais bien.
MERRAT. Voy. le précédent.
MERRS, s. m. (anc.) Marchandise.
MERSER, s. m. Colporteur; pl, ien.
MERUEL, v. n. Y. Mourir; p. marvet.
MERUENT, s. m. V. Mortalité.
MERVEL, v.n. Mourir, p. marvet. Il
se conjugue sur marvi, Qu'On SUPPOSE
être l’ancien infinitif.
MERVENT, Voy. MERVENTI.
MERVENT. sorte d'adjectif. Avel
mervent, vent du sud-ouest.
MERVENTI, s. L. Mortalité. VOy. MER-
VEL.
MERZER, s. m. Martyr, terme de
dévotion; pl. ten.
MERZEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent ; pl. ed.
45% MES
MERZERIA, Y. à. Martyriser, terme
de dévotion, et, par extension, faire
souffrir quelqu'un.
MERZERINTI, s. L. Tourments du
martyre.
H v. a. Remarquer; p. mer-
ze.
MES, S. m. Y. Muid, ancienne me-
sure de capacité.
MES, s. m. V. La campagne, les
champs.
MESA (me-sa), v. a. C. T. Garder les
bestiaux. Voy. MESER.
MESA (me-sa), v. à. {anc.) Donner
des glands aux porcs. — Mezenn,
gland.
MESAER (me-saer), s. m. C. Berger;
pl. ien. Voy. MESA.
MESAEREZ (me-saerez), s. f. C. Ber-
gère; pl. ed. Voy. MESA.
MESER (me-ser), s. m. T. Berger ;
pl. ien. Voy. MESA. En grec, Mesos, qui
est au milieu.
MESEREZ (me-serez), s. f. T. Bergère ;
pl. ed. Voy. MESA.
MESIAD (me-siad), s. m. Plaine, vaste
étendue de campagne en pays plat.
Mesiad ed, plaine couverte de céréales.
Ce mot dérive de meaz, mes, la cam-
pagne.
. MESIER (me-sier), s. m. Orthographe
vicieuse. VOoy. MEZVIER.
MESIEREZ (me-sierez), S. L. Ortho-
graphe vicieuse. Voy. MEZVIEREZ.
MESIOU (me-siou), s. pl. m. Grands
terrains vagues de la campagne qui
étaient considérés comme n’ayant pas
de propriétaire. Il y en avait beau-
coup en Basse-Bretagne, au commen-
cement de ce siècle.
MESK, s. m. Mélange. N'est usité
qu'en composition. Voy. E-MESK, MESk-
E-MESK, MESKI.
MESK-E-MESK, adv. Pêle-méle.
MES
MESKA. Voy. MESKI.
MESKEIN (mesk-e-in), v. a. Y. Mèler,
mélanger; p. mesket, misket.
MESKI, v. a. Maler, mélanger; n.
mesket.
MESKL, s. pl. m. Voy. MESKLENN.
MESKLA, v. n. Pêcher des moules;
p. mesklet,
MESKLENN, 5. L. Moule, coquillage
de mer; pl. meskl, masc.
MESLASION (mesla-sion), s. m. Y.
Eloge, louange; pl. eu.
MESLEIN (mesle-in), v. a. Y. Donner
des éloges; p. meslet.
MESPER, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de mesperenn.
MESPERENN, S. L Nèfle, fruit; pl.
mesper, Masc.
MESPOUNT, s. m. Je crois avoir vu
ce mot employé avec le sens de feu
d'artifice.
MESTAOL, s. m. Coup vigoureuse-
ment appliqué sur une personne, sur
une porte, ete. Coup de traître, coup
dangereux ; pl. mestaoliou. Ce mot
paraît composé de mestr, maître, et
de taol, coup. Ce serait alors coup de
maître.
MESTAUL, MESTOL (mestél), s. m.
V. T. C. Voy. MESTAOL.
MESTOL (mestôl). Voy. le précédent.
MESTR. S. m. Propriétaire, maftre,
celui qui dirige des travaux, directeur,
patron de navire, supérieur ecclésias-
tique; pl. mistri. Ce substantif figure
parmi les roms de famille. On l'écrit
Mestre en francais. Ar re-ma a 20
mistri da ober ann dra-xe, ceux-ci
sont passés maîtres pour faire cela.
Eur mestr skol, un maître d’école, un
professeur. Les paysans disent : va
mestr, mOn propriétaire.
MESTREZ, s. f. Propriétaire, femme
qui possède ou qui dirige, et, par ex-
tension, amante,
MEU
MESTR-IANN, s. m. Esprit follet, en
style familier. A la lettre, maître Jean.
Voy. IANN.
MESTR-MECHEROUR, s. m. Archi-
tecte, contre-maitre, celui qui dirige
les travaux. — Mestr, maître, et me-
cherour, ouvrier.
MESTRONNEIN (mestronne-in), Y. à.
V. Dominer, commander; p. mestron-
net. VOy. MESTR, maître.
MESTROUNIA, v. a. Dominer, avoir
autorité sur ; p. mestrouniet. — Mestr,
maître.
MESTR-SKOL, s. m. Professeur,
maître d'école; pl. mistri-skol.
MESTREZ-SKOL, s. f. Maîtresse d’é-
cole.
MET, MED, S. m. Y. Pouce, un des
doigts ; pl. medeu.
MET, pren, Y. Le mème que nemet.
METOU. YOY. E-METOU.
METOUR (métour), s. m. V. Et aussi
meñtour, métayer; pl. meterion.
MEUD, s. m. Pouce, un des doigts;
pl. ou. On dit aussi biz-meud. Le mot
meud, dans le style familier, s'emploie
comme suit : Neuze e kouezaz he veud
enn he zourn. À la lettre, son pouce
tomba alors dans sa main, pour dire,
il en fut effrayé, il en resta stupéfait,
il en eut regret beaucoup.
MEUDIGA, Y. n. Jouer à la poucette
ou poussette. — Meud, pouce. Voy.
RUZIGA.
MEUDIK, S. m. C’hoari meudik, jeu
de la poucette ou poussette. — Meud,
pouce.
MEULBR, s. m. V. Meuble; pl. eu.
MEULBREIN (meulbr-e-in), Y. a. Y.
Garnir de meubles; p. meulbret.
MEULEUDI, s. f. Eloge, louange, et
aussi gloire, en parlant de Dieu; pl.
meuleudiou,.
MEU 455
MEULI, v. a. Louer, donner des élo-
ges, et aussi honorer, parlant de Dieu;
D. meulet.
MEULODI. Voy. MELODI.
MEUR, adj. et adv. Grand, principal,
beaucoup, plusieurs. Une singularité
de ce mot, employé comme adverbe,
c'est d'exiger le singulier après lui.
Aussi s’en sert-on pour exprimer le
pluriel des substantifs, qui ne sont
usités qu'au singulier ou dont le
pluriel sonne mal à l'oreille. Meur
a dra, beaucoup de choses. On dit
aussi kalz a draou. Voyez ce qui est
dit à ce sujet au mot PLURIEL de mon
Nouveau Dictionnaire français-breton
1869. — Le Meur est un nom de
famille très-répandu.
MEURBED. adv. Beaucoup, très, inf-
nimenti. Braz-meurbed, très-grand.
MEURC’H, s. m. Y. Mardi, jour de la
semaine, et aussi mars, mois. Voy.
MEURS.
MEURLARJE, S. m. C. VOy. MEURLAR-
JEZ,
MEURLARJEZ. MEUR-LARJEZ, S. m.
Les jours gras, le carnaval. Ce mot
paraît composé de meur, beaucoup,
ou de meurs, mardi, et de Larjez,
graisse de la viande que l’on fait rôtir.
Il signifierait donc à la lettre, beau-
coup de graisse, ou mardi de la graisse
(ce mot graisse étant pris au sens de
viande). D’autres écrivent morlarjez.
Etant décomposé à la facon du précé=
dent, ce substantif serait formé de
mor, mer, et de larjez ; ce serait alors
mer de graisse, ou temps où l'on
mange beaucoup de graisse ou de
viande.
MEURS, s. m. Mardi, jour de la
semaine, et aussi mars, un des mois.
On dit aussi dimeurs en certains cas
déterminés. Voyez le not SEMAINE à
mon Nouveau Dictionnaire 1869.
MEUT, MEUD, s. m. Pouce, un des
doigts ; pl, meudou.
MEUT (me-ut), s. :m. Y. Mouton
mâle; pl. meudet (me-udet).
456 MEZ
MEUTAD, MEUDAD, s. m. Pincée, et
aussi pouce ou ancienne mesure de
longueur, qui valait un peu moins de
trois centimètres. — Meud, pouce, un
des doigts.
MEUTEIN (me-ut-e-in), v. n. V. Se
battre comme les béliers, comme les
moutons; p. meutet (me-utet). — Meut
(me-ut), V., mouton mâle.
NEUZ. s. m. Et mieux, meuz-boed,
s. m. Mets, aliment préparé pour un
repas; pl. meujou. Le Gonidec n'em-
ploie meus qu’en termes ironiques :
Setu eur mouz kaer! voilà un beau
régal !
MEUZ-B0ED, s. m. Voy. le précé-
dent.
MEUZ-FROUEZ, s. m. Toutes les cho-
ses qui, dans un repas, se nomment le
dessert, bien que ce mot breton signi-
fie, à la lettre, mets de fruits.
MEV, MED, adj. Voy. ce dernier.
MEVELL, s. m. Domestique mâle;
pl. mevellien, mevellou. Ce substantif
est un nom de famille très-commun.
MEZ. s. f. Honte, opprobre, pudeur.
Divalo mez eo, il est on ne peut plus
abject. A la lettre, il est abject c'est
une honte. Ke kuit gañt ar vez, tu de-
vrais en être honteux. A la lettre, va-
t-en avec la honte.
MEZ, s. m. T. G. Le même que
meaz.
MEZ, MES, s. m. V. La campagne,
les champs.
MEZ, s. pl. m. Voy. MEZENN.
MEZA, v. a. C. Voy. MERA, gérer.
MEZA, v. a. Pétrir. Voy. MERAT.
MEZ-ANN-STOURM, s. m. Lieu du
combat, champ de bataille. A la lettre,
champ du combat. Ge mot dont la
composition indique l’ancienneté, fi-
gure parmi les noms de famille. Voy.
au mot ANN, article défini, les change-
ments opérés dans la langue au sujet
de cet article.
MEZ
MEZEK, adj. Honteux, parlant des
personnes, — Mes. honte. Mexek holl
e oa, il en était tout honteux.
MEZEK, s. m. {anc.) Chirurgien.
MEZEKAAT, v. a. Humilier, faire
honte; p. mezekeet. mesekeat.— Mexek,
adj., honteux.
MEZEL, adj. (anc.) Lépreux.
MEZELL, s. L. VOy. DEMEZELL. Va me-
zell, mademoiselle, au vocatif.
MEZENN, s. f. Gland du chêne, et
aussi amygdale ; pl. mez, masc.
MEZER, s. m. Drap, étofte.
MEZER-SKANV, s. m. Flanelle. A la
lettre, drap léger.
MEZERENN, s. L. Lange d'enfant au
maillot; pl. ou.
MEZEVELLI, v. a. Causer des éblouis-
sements au cerveau, et, par extension,
fasciner ; p. mezevellet.
MEZEVELLIDIGEZ (mezevellidig-es),
s. f. Evitez ce mot qui, à la rigueur,
signifie éblouissement au cerveau,
fascination.
MEZEVENN, EVENN, S. m. Juin, un
des mois de l’année. E miz mezevenn,
e miz evenn, dans le mois de juin.
MÉZEVENNI. Quelques personnes
l’empioient à la place de mexevelli.
MEZEVENNIK, s. m. Juillet. Voy. ME-
ZEVENN, GOUERE.
MEZ-KER, sorte de substantif, C.
Faubourg. — Mez, G., dehors, et ker,
ville. La composition de ce mot indi-
que qu'il n’a pas de pluriel. E mez-ker,
dans le faubourg, dans les faubourgs.
A la lettre, en dehors de la ville.
MEZO, adj. Ivre. On dit aussi mezv.
Mezo-mik, entièrement ivre, ivre-
mort.
MEZOU. Voy. MESIOU. — Mezou est
un nom de famille.
MIA
MEZUR, s. m. C. Nourriture, au
propre et au figuré. Mezur ann ene, la
nourriture de l'âme.
MEZUR, v. a. C. Nourrir ; n. maget.
Ce mot s’emploie au propre et au fi-
guré. Il se conjugue comme maga du
Léon, ou, en d’autres termes, il
n'existe de ce verbe que l’infiuitif.
MEZUZ, adj. Honteux, infâme, par-
lant des choses. — Mez, honte. Mezuz
eo d'eunn den beza laer, ii est honteux
de voler,
MEZV, MEZO, adj. Ivre. Voy. ce der-
nier qui est plus usité; mais mezv
a formé plusieurs dérivés ci-dessous.
MEZVENTI, s. f. Ivrognerie. — Mezv,
ivre.
MEZVI, v. a. et n. Enivrer, s’eni-
YGP: D, mezvet. On dit aussi en em
vezvi, S'enivrer.
MEZVIER, S. m. Ivrogne; pl. ten.
Voy. MEZV.
MEZVIEREZ, s. L. Ivrognesse; pl. ed.
Voy. MEZV.
MEZVUZ, adj. Enivrant. Peu usité.
MIANNAL. VOY. MIANNEIN,
MIANNEIN (mianne-in), Y. n. Y.
Miauler; n. miannet, On dit aussi
miannal à l’infinitif.
MIANNEREAC'H, s. L. Y. Miaulement.
MIANNEREC'H, S. L. Y. Le même que
le précédent.
MIANNOUR, S. m. Y. Miauleur.
MIAOUA. VOy. MIAOUAL.
MIAQUAL, v. n. Miauler, et en style
familier, se plaindre comme font les
petits enfants.
MIAQUER, sorte d’adj. Kaz miaouer,
chat qui a l'habitude de miauler. Bu-
gel miaouer, enfant qui se plaint sou-
vent (en style familier). Voy. MIAOUAL.
MIAOUEREZ, s. m. Miaulement. Ces
sortes de substantifs sout peu usités.
MIG 457
On tourne la phrase par le verbe.
Klevet a rann ar c'has o viaoual, j'en-
tends les miaulements du chat. A la
lettre, j'entends le chat miaulant.
MIBILIACH, S. m. Enfantillage, pué-
rilité, brimborion; pl. ou. On a lieu
de croire que l’on a dit autrefois mi-
biliez, mibilies, en ce sens.
MIBILIEZ, S.
m. Puérilité. Voy. le
précédent.
MIBIN, adv. Vite, promptement,
précipitamment, Kerzet mibin, mar-
cher vite.
MICHANS, EMICHANS, adv. Peut-être,
sans doute.
MICHER, MECHER, s. L. Métier, pro-
fession: pl. micherou, micheriou. Ober
eur vicher, exercer une profession.
MICHEROUR, MECHEROUR,
Artisan, ouvrier; pl. ien.
S. M.
MIC'HI. Voy. BEC'HI,
MIR'HIER, s. m. V. Drap, étoffe; pl.
eu. VNOy. MEZER. d
MICHODEIN, v. n. Y. Mürir; p. mi-
chodet. UL se conjugue toujours avec le
verbe auxiliaire gober, Y. Michodein e
c'hra, il mürit.
MICHOT, adj. V. En maturité.
MIDI. Voy. MEDI.
MIGA, v. n. C. Être suffoqué de
colère; p. miget (mig-et). — Tost oe
d'in miga, je fus sur le point d'être
suffoqué de colère. Voy. RIK, S. m.
MIGNA, S. m. Terme enfantin pour
dire tantine, bonne amie.
MIGNAN, s. m. V. Chaudronnier;
pl. et.
MIGNON, S. m. V.T. C. Ami; pl. mi-
gnoned, mignonet.
MIGNONEZ, s. L Y. T. C. Amie; pl.
mignonezed, mignonezet.
MIGNONACH, s. m. V, Caresses, et
aussi amitié familière,
58
458 MIL
MIGNONEIN (mignon-e-in), v. à. Y.
Faire des caresses, caresser. Voy.
MIGNON.
MIGNONI, s. m. Y. Le même que
mignonach.
MIGNOUN, s. m. Ami; pl. ed.
MIGNOUNACH, S. m. Amilié fami-
lière, surtout entre deux personnes
de sexe différent. Voy. MIGNOUN.
MIGNOUNETA, v. a. Dorloter; p. et.
MIGNOUNEZ, s. f. Amie; pl. ed.
MIGORN, s. m. Cartilage; pl. ou.
MIGORNUZ, adj. Cartilagineux.
MIGOURN. VOy. MIGORN.
MIGOURNUZ. Voy. MIGORNUZ.
NIK. s. m. (anc.) Suffocation. Voy.
MIGA, qui en dérive.
MIK, adv. Tout-à-fait, entièrement.
Maro-mik, tout-à-fait mort. Mezo-mik,
ivre-mort. Foll-nik, fou à lier.
MIL, s. f. Il se dit en quelques loca-
lités au sens de milin, moulin.
MIL, s. m. C. T. Animal en général;
pl. ed.
MIL, s. m. (anc.) Animal domestique,
comme les bestiaux ; pl. milet.
MIL. Nom de nombre. Mille. On dit
aussi dek-kant. À la lettre, dix-cent.
MiLC'HOUID, s. m. V. Mauvis, oiseau;
pl. et.
MILC'HUIT, MILVIT, S. m. Y. Mauvis,
oiseau ; pl. et.
MILED, s. pl. m. C. Les bestiaux, le
bétail; c’est le pluriel de mal.
MILEN, adj. V. Jaune. Voy. MELEN.
MILENEIN (milen-e-in), Y. Voy. ME-
LENEIN.
MILFID, MILFIT, S. m. Mauvis, oi-
seau, pl, ed.
MIL
MILGI (milg r. s. m. Lévrier, limier,
chien de course. Ce mot me paratt
composé de mil, nom de nombre,
mille, et de ki, chien, comme pour
dire que le lévrier en vaut mille à la
course. Ce mot doit être un nom fan-
taisiste imaginé par les poëtes. On le
trouve dans des poésies du vi: siècle.
Voy. LEVRAN.
MILGIEZ (milg ie:), a. L Levrette,
femelle du lévrier. Voy. le mot précé-
dent.
MILGIN (mailg-in), s. f. C. Manche de
vêtement ; pl. ou.
MILID, s. m. Ce mot ne s'emploie
guère qu’au pluriel milidou ; il signis
fie mérites, en termes de dévotion.
MILIN, s. L Moulin; pl. ou. — Milin
est un nom de famille; oa le prononce
à la française comme Milain.
MILIN-BRENN, €. f. Ce mot, du style
trivial, s'entend de Tanus du cheval.
A la leftre, mou:in du son.
MILIN-DOULL, s. f. Moulin dont la
roue tourne horizontalement. — HMi-
lin, moulin, et toull, troué, percé.
MILINER, s. m. Meunier; pl. ten. Voy.
MILIN., — Nous avons ait au mot KAXOUS
que les paysons bretons avaient autre-
fois fort peu de sympathie, ou plutôt
une grande aversion pour les cordiers
et les torneliers. Il en était de même
des meuniers, témoins ces deux pro-
verbes faits à leur adresse :
Kre eo roched eur miliner,
Paka neb mintin eul laer.
La chemise d’un meunier est bien
forte pour saisir (au cou) chaque ma-
tin un voleur.
Puis cet autre :
Ar miliner, laer ar bleud,
A vo (vezo) daonet beteg he reud.
Le meunier, voleur de farine, sera
damué jusques à son pouce.
MILINEREZ, s. f. C’est le féminin du
précédent.
MILIN-GOMM, s. f Moulin à foulon
— Milin, mouiin, et komm, foulerie.
des draps.
MIL
MILIN-KOAJEL, s. f. Moulin à eau
dont la roue tourne verticalement.
(Gr.)
MILIN-KRUFEL, s. L. Moulin à eau
dont la roue tourne horizontalement.
(Gr.)
MILL, s. f. En quelques lieux on
prononce ainsi le mot milin, moulin.
MILLER, s. m. Ce mot, en quelques
localités, se dit à la place de miliner,
meunier Voy. MILL.
MILLEREZ, s. f. C'est le féminin du
précédent.
MILLIGA, v. a. Maudire: p. milliget
(millig-et). Voy. MALLOZ.
MILLIGADENN, S. L. Créature digne
de malédiction; pl. ou.
MILLIGEIN
Maudire ; p.
MALLOC'H, Y.
(millig-e-in), v. a. Y.
mailliget (millig-et). Voy.
MILLIQUA, adj. Daoulagad milliour,
des yeux amoureux.
MILLIZIEN, v. a. C. Maudire, donner
sa malédiction; p. milliget (millig-et)
Voy. MALLOZ. Cet infinilif, quoique es-
seutieilement différent de milliga, se
coijugue cependant comme ce deruier,
ainsi que l'indique le participe passé
milliget.
MILLOC'H, s. m. Y. Linot, oiseau ;
pl. et.
MILLOTENN, s. L. Y. Mulot, animal;
pl. millotet, masc.
MILLOTET. Pluriel
millotenn, V., mulot.
irrégulier de
MILLOUER, s. m. Y. Miroir; pl. teu.
MILLOUR, s. m. En quelques loca-
lités. Meunier. Ce mot figure parmi
les noms de famille.
MILVED, adj. Millième. Voy. MIL.
FIL-VICHER, sorte d'’adjectif. Les
mois lann mil-vicher se disent d’un
MIN 459
homme qui entreprend mille choses
à la fois et qui ne finit rien. À la let-
tre, Jean mille métiers.
MILVID, MILVIT, Y. Voy. MILFID.
MILZIN, MELZIN, adj. V. C. Difficile
à contenter.
MIL-ZOULL, s. m. Mille-pertuis,
plante dont les feuilles, vues au soleil,
semblent percées de mille trous. —
Wil, mille, et toull, trou. On dit aussi
kanñt-toull.
MIN, s. f. Museau.
MIN. S. m. (anc ) Promontoire, cap;
pl. minou. Le pluriel minou se re-
trouve dans le nom de deux caps ou
pointes situés près et en dehors de la
rade de Brest, entre le Porzic et la
baie de Bertheaume. On les appelle
grande et petite pointe du Minou.
MINAQUED. Voy. MENAOUED.
MINAQUEDI. Voy. MENAOUEDI.
MINAQUET, adj. C. Pointu comme
une alène. Voy. MINAQUED.
MIN-DREUZ, s. L. Il se dit d’une per-,
sonne qui a la bouche de travers.
— Min, museau, et (reus, de travers.
Voy. MIN-GAMM. He-man a z0 min-
dreuz. il a la bouche de travers.
MINELL, s. f. Fer de sabots, de sou-
liers ; pl. ou.
MINELL, s. L. G. Raucle que l'on met
au museau des pores pour les empè-
cher de fouiller en terre; pl. ou. Voy.
MIN, S. L
MINELLA, v. a. Mettre des fers aux
sabois, aux souliers; p. et.
MINELLA, v. a. C. Boucler, parlant
des pores, dont on boucle le groin
pour les em,êcher de fouiller en terre.
Voy. MINELL. cd
MINER, s. m. Carrier, mineur; pl.
ien. Par extension, on donne ce nom
au grand lancon, poisson pourvu d'une
longue mâchoire qui lui sert à percer
la vase et le sable et à y faire un logis
où il trouve sa nourriture.
460 MIN
MIN-GAMM, S. L. Ce mot sert à dési-
gner une personne qui a la bouche
torte. — Min, s. f., museau, et kamm,
tortu, tort. Voy. MIN-DREUZ.
MINGL, adj. Y. Peu zélé, indifférent,
ni chaud, ni froid, tiède.
MINGLEIN (mingl-e-in), v. n. V. De-
venir tiède, ni chaud, ni froid,
MINIAOUA. VOYy. MIAOUAL.
MINIAOUADENN, s. f. Cri du chat;
pl. ou.
MINIAOUAL, v. n. Miauler; p. mi-
niaouet. VOY. MIAOUAL.
MINIC'HI, Yor. MENEC’HI.
MINID, S. m. (anc.) Montagne. Voy.
MYNYD.
MINOCH, S. m. On appelait ainsi,
d’après Le Gonidec, le droit qu'avait
l'évêque de Léon, en Bretagne, de pré-
lever une poignée de blé sur tous les
sacs qui paraissaient sur le marché de
Saint-Pol-de-Léon.
MINOC'H, s. m. T. C. Mulot, charan- |
çon, cosson, museraigne; pl. ed. On
dit aussi minouc'h.
MINCC'HELL, s. f. T. Boucle que l’on
met au museau des porcs pour les
empêcher de fouiller en terre; pl. mi-
noc'hello.
MINOC’HELLAN, v. a. T. Poucler le
groin des porcs. Voy. MINOC'HELL.
MINORACH, s. m. Les ordres mineurs |
de l'Eglise. On dit aussi ann ursou
bihan, par opposition à ann ursou
braz. les ordres majeurs. VOy. UPSOU,
AVIELER, ABOSTOLER, KURUNENN.
MINOTENN, 5. f. V. C. Sentier; pl. eu.
MINQU. Voy. MIN (anc.), S. m.
MINOUC’H, S. m. Museraigne, ani-
mal ; pl. ed.
MINQUER, s. m. Boucle que l’on met
au groin des porcs pour les empêcher
de fouiller en terre; pl. ou. Ce mot
dérive de min, s. f., museau,
|
MIN
MINOUERA, v. a. Boucler le groin
des porcs. Voy. MINOUER. Il se dit aussi,
par extension, d’une femme en colère
que l’on parvient (n’importe comment)
à empêcher de crier, de vociférer.
MINT, s. m. Mite, insecte; pl. ed.
MINTARD, MITARD, s. m. Y. Le p.
Grégoire donne à ce mot, en style
burlesque, le sens de froidure, par
-rapport aux Corps animés. Endevout
er mitard, N., attraper froid. À la let-
tre, avoir la froidure.
MINTELL, s. L. C. Manteau; pl. meñ-
tell.
MiNTER, s. m. Chaudronnier ; pl.
ten.
MINTIN, S. m. Matin, les premières
heures du jour.
MINTIN-GOULOU, S. m. Da vwintin-
goulou, de bonue heure, dès l'aurore.
— Mintin, malin, et goulou, clarté.
MINTINVEZ, s. f. Matinée, du point
du jour à midi, — Mintin, matin, et
vez. Voy. ce dernier mot.
MINTR, s. m. Mitre des prélats; pl.
ou.
MINTRAD, adv. Très-peu.
MINTRAT, alv. (anc.) Très-peu,
MINVIK, s. m. Mie de pain.
MINVOASK. Voy. MINWASK, S. m.
MINVROUD, MIN-VAROUD, S. m. Sorte
d'auneau en fér que l’on met sur le
museau du veau pour l'empêcher de
têter, quand on veut le sevrer. — Min,
s. f., museau, et brouda, piquer. A la
lettre, pique museau.
MINVROUDA, v. a. Mettre au museau
du veau un anneau en fer qui le pique
quand il veut têter. Voy. MINVROUD.
MINWALENN (minoalenn). Yor. MI-
NQUER.
MINWASK (minoask, minouask), s. m.
Moraille pour les chevaux méchants
MIS
ou difficiles au ferrage. C’est une sorte
de pince qui leur serre la partie sen-
sible du museau. — Min, s. L. mu-
seau, et gwaska, serrer.
MIOC’H, adj. Bara mioc'h, pain mal
cuit, à demi-cuit. On dit plus ordinai-
rement, bara bihan poaz, barù toaz.
MIOD, adj. Bara miod, pain émié
pour faire un cataplasme, une pauade.
MIBIEN. S. pl. m. Pluriel irrégulier
de map, fils.
MIR, s. m. (anc.) Fourmi, insecte;
pl. mirien.
MIRCHOUIK. VOy. MINVIK.
MIREIN (mire-in), Y. a. Y. Garder,
conserver, observer, célébrer, préser-
ver, empêcher; p. miret. Voy. MIRET.
MIRENN, s. L. Y. Collation ou repas
entre le diné et le soupé.
MIRENNEIN (mirenne-in), v. n. V.
Faire la collation. Voy. MIRENN.
MIRENN-FILAJ, s. f. Y. Repas de
puit. Voy. FILM, FILAIOUR. À la lettre,
collation après soupé.
MIRET, v. a. Observer, célébrer,
conserver, préserver, empêcher, pro-
hiber, retenir pour soi; p. miret. Ce
verbe se conjugue comme si l'infinitif
était mira. N’ounn ket evit miret da
c'hoarzin, je ne puis m'empêcher de
rire. Miret eur gouel, célébrer une
fête. Gouil miret, Y... fête gardée,
MIROUIK. VOy. MINVIK.
MIROUT, v. a. C. Le même que miret.
MIRRI, pluriel irrégulier de marr,
houe.
MISIAD (mi-siad), s. m. La durée
d’un mois. — Mis, mois.
MISIOU (mi-siou), s. pl.
trues. — Mix, mois.
m. Mens-
MISK, s. m. V. Mélange. Misk-oc'h-
misk, pêle-mêle. Ce mot n’est usité
qu’en composition. Voy. MISKEIN, dont
il est le radical.
MIT 461
MISKEIN (misk-e-in). Voy. MESKEIN:
MISSI, s. m. V. Surprise,
MISTER, s. m. Mystère, terme de
dévotion ; pl. tou.
MISTILLON, MASTILLON (les Lmouil-
lées), s. m. VY. Méteil, orge ou seigle
et froment mêlés.
MISTR, adj Bien habillé, mince de
taille, svelte, gentil, coquet, propret,
élégant.
MISTRI, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de mestr, maître, propriélaire, supé-
rieur. VOy. MESTR.
MISTRIK, adj. Coquet, mignard, re-
cherché dans sa mise. Voy. MISTR.
MITAOUIK. Voy. MITOUIK.
MITARD. Voy. MINTARD.
MITER, MITOUR, s. m. Y. Char1dron-
nier ; pl. müterion.
NITIN, s. m. Y. Matiu. Arc'hoac'h
vitin, V., demain matin, par élision
pour arc’hoac’h da vitin. VOy. MINTIN
du Léon.
MITINIAT, s. m. V. Matinée.
MITION, s. pl. f. V. Pluriel irrégu-
lier de matec'h, V., servante.
MITISIEN (miti-sien), s. pl. f. Pluriel
irrégulier de matez, servante.
MITONEIN, v. a. V. Dorloter. Um
vitonsin, se soigner à l'excès.
MITONNIK, s. m. V. Chaltemite, pa-
telin. Voy MITOUIK.
MITOR, MITOUR, S. m. V. Chaudron-
nier; pl. miterion.
MITOUIK, MITAQUIK, s. m. Patelin,
chattemitie. Uber he vitouik, parlant
d’un homme; faire le patelin, le dévot,
le calin. Ober he mitouik, pariant
d’uue femme ; faire la prude.
MITGUR, s. m. Y. Chaudronnier ; pl.
milerion.
462 MOC
MIZ. s. m. Mois, partie de l’année;
pl. misiou (mi-siou).
MIZ, 5. m. Dépense. Ce mot n’est
usité qu’au pluriel mizou, frais, dé-
pense.
MIZAN, s. m. Misaine, terme de
marine. Ar wern vizan, le mât de mi-
saine.
MIZEU, s. pl. m. Y. Dépense, frais.
MIZIEU, s. pl. m. Y. Menstrues.
MIZOU, s. pl. m. Dépense, frais,
amende. Ober mizou da, faire payer
l'amende à.
MOAL, adj. Chauve.
MOALAAT, v. n. Devenir chauve. On
dit de préférence, dont da veza moal.
. MOALDER, S. m. Evitez ce mot qui,
à la rigueur, signifie calvitie.
MIAN, adj. Mince, fin, étroit, menu.
— Le Moan est un nom de famille
assez répandu; on le prononce comme
on prononcerait Le Moant en francais.
— Skalierou moan ha sounn, des esca-
liers étroits et d'apiomb comme une
échelle de meunier. Neud pik moan,
fil inégal (Gr.).
MOANAAT, v. n. Devenir mince,
menu; D. moaneet, moaneat. Et mieux,
dont da vezsa moan.
MOANARD, s.
svelte.
m. Qui a la taille
MOANARDEZ, s. f. C'est le féminin
du précédent.
M'OAR-VAD, adv. Peut-être, appa-
remment, sans doute, probablement.
A la lettre, je sais bien, contraction
de me a oar ervad.
MOC'H, s. pl. m. C’est le pluriel ir-
régulier de penn-moc'h. porc, cochon.
Moc'h hanier sall, petit salé. À la let-
tre, cochons demi-salés. Voy. PENN-
MOCH. Eur vañdenn roc'h. une bande
de pourceaux.
MOG
MOC'HA, v. n. Faire ses petits, met-
tre bas, parlant d’une (ruie. — Moc'h,
pluriel de penn-moc'h. porc. Ce verbe
ne s'emploie qu'à l'infinitif et se con-
jugue avec l’auxiliaire ober. Moc'ha e
deux great ar wiz, la truie a mis bas.
Uber moc'h munud, cst plus usité.
MOC'HACH, s. m. Sans pluriel. Tou-
tes sortes d’immondices, d’ordures.
Voy. MOC'H.
MOC'HAER, s. m. Marchand de co-
chons; pl. ten. Voy. MOC'H.
MOC'HIK, s. m. Cloporte de mer, pu-
ceron de mer; pl. moc’hedigou. Ce
mot, dérivé de moc’h, pluriel de penn-
morc'h. cochon, porc, a cela de parti-
culier que la terminaison tk des dimi-
nutifs au singulier, est accolée à un
substantif au pluriel.
MOEC'H, s. m. V. Voy. MOUEC'H.
MOEL, adj. V. Chauve.
MOELAT, v. n. V. Devenir chauve;
p. moelet.
MOELL, s. m. Moyeu de roue; pl. ou.
MOELL-KARR, S. m. VOy. MOULL-KARR.
MOELTR, adj. Voire. humide, par-
lant du linge, des vêtements.
MOELTRA, v. n. Et mieux, dont da
veza moeltr, devenir humide. Voy.
MOELTR.
MOEN, adi. Y. T. C. Mince, étroit,
fin, menu. Voy. MOAN.
MOENAT, v. n. V. Devenir mince,
menu, étroit, fin. Yor. MOEN. Et mieux,
donet de vout moen.
MOEREB, s. L. Tante, degré de pa-
renté.
MOEZ, s. m. VOy. MOUEZ.
MOG, s. m. Voy. MOUG.
MOGACH, MOUGACH, s. m. Levée de
la taille ou de la milice au temps où
elle se faisait par famille ou par mé-
nage. — Mouyg, mog, ménage, feu ou
famille.
MOG
MOGED (mog-ed), s. m. Fumée, et,
par extension, vanité. — Mont e moged,
s’évaporer. À la lettre, aller en fumée.
MOGEDEIN (mog-edein), v. n. V. Jeter
de la fumée, enfumer; n. mogedet.
Voy. MOGEDI.
MOGEDENN (mog-edenn), s. f. Exha-
laison, miasme, vapeur. Voy. MO0GED.
MOGEDENN-DOAR (mog-edenn), S. L
Y. Fumeterre, plante.
MOGEDENNI (mog-edenni), v. n. Jeter
des exbalaisons, des vapeurs. Voy.
MOGEDENN.
MOGEDENNIK (mog-edennik), s. L
Fumet d’un mets, d’une liqueur. Voy.
MOGEDENN.
MOGEDENNUZ (mog-edennuz), adj.
Qui jette des exhalaisons, des vapeurs.
MOGEDET (mog-edet), adj Enfumé,
fumé. Ti mogedet, masure, bicoque.
Harg mogedet, hareng fumé.
MOGEDI {mog-edi), v. a. et n. Fumer
ou jeter de la fumée à l’intérieur, en-
fumer, parlant d’une cheminée dont
la famée rentre dans la chambre, ex-
poser à la fumée. Mogedi kik, fumer
de la viande. Mogedr butun, fumer du
tabac. Ces mots dérivent de moged,
fumée. Mogedi a ra ar siminal, la
cheminée fume daus l’intérieur.
MOGEDUZ {mog-eduz), adj. Qui sent
la fumée ou en jette.
MOGER (mog-er), S.L Muraille, mur;
pl. iou.
MOGERIA (mog-eria), v. a. Murer. Et
mieux, sevel mogeriou enn-dro da.
MOGIDELL (mog-idell), s. L Fumeron
ou charbon embrasé qui jette de la
fumée. — Moged, fumée.
MOGN, MOUGN, adj. Manchot. Dourn
mogn, manchot. He-mañ a z0 dourn
mogn, celui-ci est manchot. A la let-
tre, il est main manchote.
MOGNEZ, MOUGNEZ, s. L. Femme
amputée du poignet, manchote,
MON 463
MOIEL, MOUIEL. Voy. ce dernier.
MOIGN, s. m. Manchot. — Moigne et
Le Moigne, sont des noms de famille
très-communs.
MOIGNA, s. L. 0. Voy. MIGNA.
MOJ, s. m. Y. Groin ou museau de
pourceau, babine, mufle, vilaine face.
MOJEK, adj. Y. Lippu. Yor. Mu.
MOJENN, S. L. C. Histoire faite à
plaisir, conte; pl. ou.
MDL, S. m. Y. Empressement, hâte.
Voy. MALL.
MOLEK, S. m. Mulet, poisson; pl.
moleged. On dit aussi moullek.
MOLIAC’H, S. m. Y. Ostentation,
prestige, prodige, et aussi gracd bruit
sans besogne.
MOLIEC'H. VOy. MOLIACH.
MOLINOT. Voy. MOULIOT.
MGLL, s. m. Y. Moule des impri-
murs; moule pour couler les mé-
taux.
MOLLEIN (moll-e-in), Y. a. Y. Impri-
mer, parlant d’un livre, etc.; p. mol-
let. — Moll, V., moule.
MOLLEK. VOy. MOLEK, MOULLEK.
MOLLOUR, s. m. V. Imprimeur; pl.
mollerion. VOy. MOLLEIN.
MOLOSK, terme de marine. Gwern
volosk, mât d’artimon. Voy. MORSK:
MOLU, s. m. V. Morue, poisson.
MOMEDER (anc ) Balancier d'horloge,
pendule ou poids suspendu et qui os-
cille.
MOMM, s. f.T. Mère; pl. mommo.
MON, s. m. Merde, excrément de
l'homme.
MON, s. m, (anc.) Homme. Voy. MAN,
464 MON
MONAC'H, S. m. Il se dit en quelques
localités pour manac'h, moine.
MOND, v. n. Voy. MONT, qui est plus
régulier.
MONDIAN, s. m. Homme important,
grand seigneur; pl. ed.
MONEIZ (mone-iz), S. m. Monnaie,
argent monnayé.
MONEIZA (mone-iza), v. n. Et mieux,
ober moneiz, fabriquer de la monnaie.
MONEIZER (mone-izer), s. m. Qui fa-
brique de la monnaie ; pl. ten.
MONET, v.n. V.T. C. Aller ; p. ouet,
en Vannes; eat, eet, autre part. Ce
verbe est très-irrégulier. Voy. MONT,
IELA (anc.), KEA (anc.).
MONET-KOUIT, Y. n. T. S'en aller.
Yoy. MONT-KUIT.
MONK. Voy. MOGN, MOUGN.
MONKLUZ, s. m, et adj. C. Nasillard.
MONKLUZEZ, 5. L. C. Nasillarde.
MONS. Voy. MOGN, MOUGN, qui sont
plus usités.
MONT, v. n. Aller; p. eat, eet, et. Ce
verbe est très-irrégulier et se conjugue
en partie sur ked et tela, que l'on sup-
pose avoir été des infiuitifs autrefois.
Ainsi, ke, à l'impératif; me a ielo, au
fuiur. Voy.la grammaire et anssi mon
Dictionnaire français-breton 1869, au
mot ALLER. — Ce verbe mont sert à
former, par périphrases, quelques
verbes qui ne peuvent être rendus par
des mots directs. C’est ainsi que l’on
dit mont adre, battre en retraite, re-
culer; mont da fall, empirer; mont
da netra, s’anéantir; mont d'ann daou
lamm, galoper à cheval; mont d’ann
huel, s'élever dans les airs; mont
d'ar goeled, aller au fond, s’enfoncer ;
mont dirak, comparaître en présence
de ; mont-dont, aller et venir ; mont
doun, s’enfoncer; mont-ebars, entrer
dans > moñt c moged, aller en fumée,
s'évaporer; mont kuit, s'en aller;
mont war ledanaat, s’élargir, aller en
s'élargissant ; mont gant he hent, con-
MOR
tinuer son chemin, se mettre en route.
Nous ferons remarquer, en passant,
que par un singulier effet du hasard,
le verbe latin tre, aller, dans sa con-
jugaison eo, is, it, etc., a des temps à
peu près semblables à ceux du verbe
breton mont, aller. Ainsi, on dit en
latin : it dies. le jour s’en va ou finit;
ite, allez-vous-en. Et en breton, it
er-meaz, allez-vous-en, sortez, allez
dehors.
MONTEIN ({moñte-in), v. a. Y. En-
rayer, parlant d’une roue. Montein ur
rod, enrayer une roue.
MONTROULEZ. Nom de lieu. Morlaix,
ville.
MO0R, s. m. C. Mer.
MOR (mûr), s. m. Mer. Ce mot entre
dans {la composition d’une foule de
mots relatifs aux plantes, aux ani-
maux et à des choses ayant trait à la
mer. Le Dictionnaire des rimes, à la
catégorie finissant par or, donne ces
mots composés, dans lesquels le mot
mor est presque toujours transformé
en vor, par suite des règles d’eupho-
nie dont nous avons parlé dans le
Nouveau Dictionnaire français - breton
1869, aux mots EUPHONIE, ADJECTIF et
autres. — On remarquera que la let-
tre o est longue dans le substantif
mor ; cela vient de ce qu'il est une
contraction de moor, mour, mots em-
ployés autrefois. — Le substantif mor
est parfois, et très-éléscamment, em-
ployé comme adverbe dans des phra-
ses comme les suivantes : Pinvidik-
mor, très-riche, excessivement riche,
riche comme la mer; ledan-mor,
ledan-vor, excessivement large, spa-
cieux comme Ja mer.
MOR, S. m. (anc.) Sommeil léger; il
est le radical de mori (anc.), sommeil-
ler. VOy. MORED.
MORAD, s. m. Ce mot paraît avoir
été employé au sens de poissons frais
que l’on porte au marché et que l'on
appelle marée en français. Aujourd'hui
on dit pesked fresk, pesked vor fresk.
MORAER, s. m. Marin, marinier; pl.
ien. Je le crois peu ou point usité, si
MOR
ce n'est en Cornouaille et lieux voi-
sins, où l’on dit moraeur de préfé-
rence.
MORAILL (les L mouillées), S. m.
Verrou de porte; pl. ou. Il a, par suite,
le sens de targette. On dit aussi mou-
ral.
MORAILL, MORSAILL (les L mouil-
lées), s. m. Muserolle pour dresser ou
dompter un cheval; pl. ou.
MORAILL-DORZELL, s. m. Moraillon,
la partie de la serrure qui se meut
pour fermer et ouvrir. À la lettre,
verrou de serrure.
MORAILLA (les L mouillées), Y. a.
Fermer au verrou. Voy. MORAILL.
MOR-BIK, a. m. Pie de mer; pl.
mor-biked. — Mor, mer, et pik, pie, oi-
seau.
MOR-BRAZ, s. m. L'Océan. A la let-
tre, grande mer.
MORCH, S. m. Y. Bridon de cheval.
MORC'’H. Il se dit en quelques lieux
pour mored.
MOR-C'HAST, s. m. Ce mot, de même
que morgast, me paraissent des va-
riantes inacceptables de morgaz. Voy.
GAST ; pl. gisti. P
MOR-C'HAZ: Voy. MOR-GAZ.
MORC'HED, s. m. T. Inquiétude.
MORC’HED, MORED, s. m. Sommeil
léger.
MORC'HED, s. f. Y. Voy. MORC'HET.
MORC'HEDAL, v. n. (anc.) Attendre
une occasion, et aussi s’assoupir.
MORC'HEDENN, S. L. V. Genouillère ;
pl. eu. — Morc'hed. s. f. V., cuisse.
Voy. MORC'HETENN.
MORC'HEDENN, s. L. CG. Scrupule,
chagrin ; pl. ou.
MORC'HEDI, MOREDI, MORENNI, v. n.
Sommeiller, faire un somme.
MOR 465
MORC’HEDI, Y. n. C. Se chagriner,
avoir des scrupules; p. morc’hedet.
MORC'HET, S. L. Y. Cuisse; pluriel
duel, divorc’het. — Di, deux, et mor-
c'het, s. L. cuisse.
MORC’HETENN, S. L. Y. Genouillère ;
pl. eu.
MOR-C'HLAO, S. m. Pluie venant
subitement de la mer, et que les ma-
rins appellent un grain en français.
— Mor, mer, et glao, pluie.
MOR-C’HOANENN, s. f. Puceron de
mer; pl. mor-c'hoenn. — Mor, mer, et
c’hoanenn, puce.
MORC'HOLL, s. m. Y. Marteau; pl.eu.
MORC’HOLLEIN {morc’holle-in), Y. a.
V. Frapper avec un marteau; p. mor-
c'hollet.
MOR-C'HOULOU, s. m. Huile de pois-
son. — Hor. mer, et goulou. chandelle,
lumière.
MOR-C'HREK, S. L. Sirène, monstre
fabuleux ; pl. mor=gragez.—Mor, mer,
et grek, femme. On dit aussi mor-vrek.
MORDAE, S. m. (anc.) Rivage de la
mer, grève.
MORDEAD, MERDEAD, S. m. Naviga-
teur ; pl. mordeidi, merdeidi. Je le
crois hors d'usage partout.
MORDEI, MORDEIFF (morde-i), v. n.
(anc.) Naviguer.
MORDEIFF (morde-iff), (anc.) Navi-
guer.
MORDO. Voy. WAR-VORDO.
MORDOEN, S. m. Sommeil léger.
MORDO! (mordo-i), v. n. Sommeiller.
Voy. MOREDI, MORENNI.
MORDOK. Voy. KARR-MORDOK. En Cor-
nouaille, malotru.
MOR-DOUN, S. m. La mer loin des
côtes, le large, comme on dit en ma-
rine. — Mor, mer, et doun, profond.
59
466 MOR
MOR-DOUSEK (dousek), s. m. Cra-
paud de mer; pl. mor-douseged. —
Hor, mer, et tousek, crapaud.
MORDOZ, S. m. B. Croûte de suie at-
tachée à la cheminée.
MOR-DROUZ, s. m. Bruit sourd de la
mer. — Mor, mer, et trouz, bruit.
MORED, MORENN, S. m. Sommeil
léger.
MOREDI, MORENNI, v. n. Sommeiller,
faire un somme; p. moredet. On dit
aussi morc'hedi.
MOREDUZ, adj. Assoupissant, sOpo-
ratif. On dit aussi morc'heduz.
MOREK. VOY. ARVOREK.
MORENN, S. f. Exhalaison, vapeur
en général ; pl. ou. Le pluriel moren-
nou s'emploie aussi au sens de va-
peurs, incommodité à laquelle les
femmes sont sujettes.
MORENN, MORED, s. m. Sommeil lé-
ger.
MORENNI, MOREDI, Y. n. Sommeil-
ler.
MORENNOU, s. pl. f. On appelle
ainsi les vapeurs auxquelles les fem-
mes sont sujettes.
MORF, MORM, s. m. Et aussi mor-
mouz, maladie des chevaux appelée
morve.
MORFIL, s. m. C. Sommeil léger,
somme.
MORFILA, v. n. C. Dormir d’un som-
meil léger, sommeiller, faire un
somme.
MORGAD, MORGAT, s. pl. m. Pluriel
de morgadenn.
MORGADENN, s. f. Sèche, gros mol-
lusque pourvu de plusieurs bras avec
lesquels elle saisit sa proie. Elle porte
sur le dos une coquille celluleuse ap-
pelée os de sèche en français, et pibit
en breton; pl. morgad. morgait, et en
Vannes, morgadon. En français fami-
lier, on dit Morgate.
MOR
MORGADON, s. pl. m. V. Pluriel de
morgadenn.
MORGANS, s. m. C. Fierté. Voy.
MORGANT.
MORGANT, adj. C. Fier, dédaigneux,
arrogant, orgueilleux, hautain, qui
fait l'important. C’est un nom de fa-
mille assez répandu que l’on prononce
dans ce cas comme morgant en fran-
cais.
MORGAST, VOy. MOR-C’HAST.
MORGAT, MORGAD, s. pl. m. Pluriel
de morgadenn.
MOR-GAZ, s. m. Chat-de-mer, rous-
sette, poissons : pl. mor-gisier. À la
lettre, chat de mer. On dit aussi mor-
c’haz.
MORGO, s. m. (anc.) Collier de cheval
attelé.
MORGOUSK, s. m. V. Sommeil léger,
envie de dormir.
MORGOUSKED. Le même que mor-
gousk.
MORGOUSKEIN (morgousk-e-in), Y. n.
V. Sommeiller ; p. morgousket.
MORGOUSKET, Y. H. Sommeiller ; p.
-Mmorgousket.
MORGOUSKET, adj. Endormi, fai-
néant.
MOR-HOC'H, s. m. Y. Marsouin, ani-
mal marin, pl. mor-hoc'het, A la lettre,
cochon de mer. Voy. le suivant.
MOR-HGUC'H, s. m. Marsouin, ani-
mal marin; pl. mor-houc’hed. — Mor,
mer, et louc'h, pourceau, porc.
MORI. VOy. MOREDI.
MORIAN, s. m. Nègre; pl. ed.
MORIANEZ, S. L. Négresse; pl. ed.
MORIEN, S. m. V. Le même que
morian.
MORILLON (les L mouillées), s. m. Y.
Nègre; pl. et,
MOR
MORKAZENN, s. L. (anc.) Polype, ani-
mal aquatique.
MOR-KEFNIDENN , S. L. Araignée de
mer, coquillage. — Mor, mer, et kef-
nidenn, araignée. On dit aussi kefni-
denn-vor.
MORKL. VOy. MORKLENN.
MORKLENN, S. L. Y. Morille, sorte de
champignon, plante, pl. morkl, mor-
kleu, masc.
MOR-LAER, LAER-VOR, s. m. Pirate;
pl. mor-laeroun. — Mor, mer, et laer,
voleur.
MOR-LAFRD, s. m. Huile de poisson.
— Mor, mer, et lard, graisse.
MOR- LARJEZ, MORLARJEZ.
MEURLARJEZ.
Voy.
MORLEAN, s. m. Julienne, poisson;
pl. ed.
MORLIVET, MOR-LIVET, adj. Blème,
pâle, livide. — Mor, mer, et livet, co-
loré. A la lettre, de la couleur de l'eau
de mer.
_MORLIVID, s. m. Pluvier de mer,
bizet, petit-chevalier, oiseaux de mer.
MORLIVIT, s. m. Voy. le précédent.
MOR-LUSENN, MORLUSENN (!u-senn),
s. f. Brouillard venant de la mer. —
Mor, mer, et lusenn, brouillard.
MORM. VOy. MORF.
MORMAN, S. m. (anc.) Navigateur,
marin. — Mor, mer, et man (anc.),
homme.
MORMOUZ, adj. Morveux, qui à la
maladie de la morve, parlant des
chevaux.
MOROC'H. Voy. MOR-HOC'H.
MOROUC’H. Voy. MOR-HOUC'H.
MOROUZ, adj. Y. Voy. MORMOUZ.
MORS, MORZ, adj. Lent, indolent,
paresseux à tout faire. Ce mot paraît
ê re le radical du verbe morza, s’en-
gourdir. VOy. KELIENENN-VORS.
MOR 467
MORS, MORZ, s. m. Mors de bride
de cheval.
MORS, s. pl. m. Pluriel de morsenn,
mulot.
MORSAILL (les L mouillées). Voy. M0-
RAILL.
MORSE, adj. Jamais, par rapport au
présent. Morse ne rann kemeñt-se, je
ne fais jamais cela.
MORSENN, s. f. Mulot, animal ;
pl. mors, masc.
MORSER, s. m. V. Gourmet; pl. ion.
MORSILL (les L mouillées), s. m.
Vent brûlant venant de la mer.
MORSK, terme de marine. 47 wern
vorsk, le mât d’artimon. Voy. MOLOSK.
MORS-PRENN, s. m. Pâillon que l'on
met aux bêtes. A la lettre, mors en
pois.
MORU, s. m. Morue, poisson. On dit
aussi moruz.
MORUETA, v. n. Faire la pêche de la
morue. Mont da vorueta, aller à la
pêche de la morue.
MORUKL, s. pl. m. Pluriel de moru-
klenn.
MORUKLENN, s. L. Morille, sorte de
champignon ; pl. morukl, masc.
MORUZ. Voy. MORU.
MORVANKEZ (anc.) Cormoran. Voy.
MORVAOT.
MORVAOT, MORVAOUT, S. m. Cormo-
ran, oiseau de mer. Voy. MOR-VRAN, qui
est une appellation plus en rapport
avec cet oiseau.
MORVAQUT. Voy. le précédent.
MOR-VARC'H, s. m. Baleine, énorme
mammifère marin, et aussi cheval
marin; pl. mor-gesek. — Mor, mer, et
marc'h, cheval.
MORVITELLA, v. n. Dormir profon-
dément; p. et.
468 MOR
MOR-VLEIZ (vle-iz), S. m. Requin,
gros poisson marin; pl. morvleizi.
— Hor, mer, et bleiz, loup.
MOR-VRAN, S. f. Cormoran, oiseau
de mer; pl. mor-vrini. — Mor, mer,
et bran, corbeau.
MOR-VREK, S. f. Sirène, animal fa-
buleux; pl. morgragez. — Mor, mer,
et grek, femme. On dit aussi mor-
c'hrek.
MOR-WAZ (0051, s. f. Bernache, oi-
seau de mer; pl. mor-wazi. — Mor,
mer, et 01005, oie.
. MORWEN, 5. f. (anc.) Jeune fille; pl.
ten.
MORZ. Voy. MORS.
MORZA, v. a. et n. Engourdir, s’en-
gourdir par une fausse position; p. et.
MORZAD, s. L. Voy. MORZED, plus
usité.
MORZAVELLEK, S. m. C. Grive de la
grande espèce ; pl. morzavelleged.
MORZED, S. f. Cuisse; pluriel duel,
divorzed, pour diou vorzed.
MORZEDENN, MORZETENN, 5. f. Cuis-
sart, genouillère ; pl. ou. VOy. MORZED.
MORZED-HOUC'H, s. f. Jambon. A la
lettre, cuisse de porc.
MORZED-VAOUT, s. f. Gigot de mou-
ton. — Morzed, cuisse, ét maout,
mouton.
MORZEELL, MORZELL, s. L. Y. Mu-
seau d'animal, babine ; pl. eu.
MORZELL. VOy. MORZEEL.
MORZENN, S. L. Torpille électrique,
diable de mer, poissons. — Morza,
engourdir, parce que la torpille en-
gourdit les corps animés qui la tou-
chent; pl. ed.
MORZENN, S. L. C. Abcès, et aussi
mulot, animal; pl. ed.
MOR
MORZET, adj. Engourdi par fausse
position du bras, des jambes. Voy.
MORZA.
MORZETENN,.s. T. Cuissart, genouil-
lère; pl. ou.
MORZEVELLEK. Le mème que mor-
zavellek.
MORZILL, MORZUILL (les L mouil-
lées), s. m. Vent brülant du sud-est.
Voy: MORZUILL, plus régulier.
MORZOL, S. m. Marteau; pl. iou.
MORZOL-DOR, s. m. Heurtoir. À la
lettre, marteau de porte.
MORZOLIA, v. a. Frapper avec un
marteau; D. morzoliet.
MORZOLIK, S. m. Petit marteau. Ce
mot, diminutif de morzol, marteau,
s'emploie dans les locutions suivantes :
Morzolik al laou, à la lettre, petit
marteau des pous, pour dire, en style
trivial, le pouce de la main qui écrase
les insectes de cette sorte que l'on
trouve sur la tête des enfants. On dit
aussi morzohik ann ankou, à la lettre,
petit marteau de la mort, pour dési-
gner l’artison, petit ver qui s’engen-
dre dans le bois, et qui, disent les
paysans, fait un léger bruit qui pré-
sage la mort d’un parent. (Le Gonidec.)
MORZ-PRENN. Voy. MORS-PRENN, plus
régulier, en vertu des règles d’eupho-
nie que nous avons données dans le
Dictionnaire frangçais-breton 1869.
MORZUILL (les L mouillées), s. m.
Vent de mer, brülant et desséchant.
— Mor, mer, et suilla, rôtir. A la let-
tre, mer qui rôtit. On sous-entend
avel, vent. Pour la prononciation du
mot morzuill, voyez la consonnance
finale UILL du Dictionnaire des rimes.
MOTENN-KOVU, S. T. Y. Motte de tan-
neur pour le chauffage. A la lettre,
motte de poudre de tan; pl. motat-
kovu, masc.
MOUALC'H, s. m. Merle, oiseau ; pl.
moule’ hi.
MOU
MOUALC'H-ARC'HANT, s. m. Loriot,
oiseau. A la lettre, merle-argent. Le
loriot est de la grosseur d’un merle ;
son plumage est riche en couleurs.
MOUALC'HEZ, s. L. Femelle du merle.
Ce mot est moins usité que mamm-
voualc'h, mère-merle.
MOUALC'H-VOR, s. m. Alcyon, oi-
seau marin. — Il se compose de
moualc'h, merle, et de mor, mer.
MOUAR, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de mouarenn.
MOUAR-BRENN, s. pl. m. Des mûres
d'arbres, fruits. A la lettre, des mûres
de bois.
MOUAR-DREZ, s. pl. m. Des mûres
de baies, fruits. — Mouar, des müres,
et dres, pluriel de drezenn, ronce.
MOUARENN, S. L. Müre, fruit ; pl.
mouar, masculin. — Mouarenn-brenn,
müre d'arbre. A la lettre, mire de
bois ; mouarenn-drez, müre de haies ;
mouarenn-garz, müre de haies.
MOUAR-GARZ, 5. pl. m. Müres de
Rares — Mouar, des müres, et garz,
aie.
MOUCH-AVEL, s. m. Vent si léger
qu'en le sent à peine. Je ne puis rien
dire de la composition de ce mot.
MOUCHA, v. a. Pander les yeux à
quelqu'un; p. ef.
MOUCHALL, s. m. C. Ar mouchall-
four, à bouche du four.
MOUCHALL-FOURN. Voy. le précé-
dent.
MOUCHED, s. m. C. Villebrequin.
MOUC'HEIN (mouc’he-in), Y. n. Y.
Bouder, se refrogner ; p. mouc’het.
. MOUCHEL, s. m. Epervier de la pe-
tite espèce; pl. ed. En français, on
l'appelle émouchet.
MOUCHENN, s. f. Lumignon, mèche
de chandelle en ignition, et aussi,
MOU 469
tourte de pain, eur vouchenn vara,
bara mouchenn.
MOUC'HER, s. m. Y. Atrabilaire,
boudeur: pl. mouc’herion.
MOUC'HEREZ, s. L. Y. Boudeuse; pl.
et.
MOUCHET, s. m. V. Mouchoir; pl. eu.
Mouchet gouk, mouchoir de cou.
MOUCHETEZ, s. pl. m. Mouchettes.
MOIICHIK-DALL, S. m. C’hoari mou-
chik-dall, jeu de colin-maillard, jouer
à ce jeu. — Moucha, bander les yeux,
et dall, aveugle. On le dit aussi d'un
éteignoir.
MOUCHOQUER, s. m. Mouchoir de
poche; pl. ou. Mouchouer-gousouk,
mouchoir de cou.
MOUDED. Pluriel irrégulier de mou-
denn.
MOUDENN, s. f. Motte de terre, de
gazon, petite butte; pl. mouded. Ge
substantif moudenn figure parmi les
noms de famille.
MOUDENN-BRIZI, s. L. Motte que font
les tanneurs pour servir de combusti-
ble. — Moudenn, motte, et brist, tan
ayant servi pour le tannage des cuirs,
MOUDENN-GLAZ, s. f. Motte de ga-
zon. À la lettre, motte verte; pl. mou-
ded-glaz. Ce pluriel mouded-glaz s’em-
ploie aussi au sens de bouses de
vache, en style trivial.
MOUDENN - VERIENN, s. f. Fourmi-
lière. — Moudenn, motte, et merienn,
pluriel de merienenn, fourmi.
MOUE, MOUENK, s. f. Crinière du
lion, du cheval, etc.
MOUEC’H, s. L. Y. Et aussi bouec’h,
voix, avis; pl. ieu.
MOUENK. VOy. MOUE.
MOUEREB. Voy. MOEREB.
MOUES, adj. Humide, noite, parlant
du linge, etc.
470 MOU
MOUES. Voy. MOUEZ, voix, et aussi
avis, opinion.
MOUES, s. L. Y. Femme en général;
pl. merc'het. VOY. MAOUEZ.
MOUESA, MOUEZA (moue-sa), Y. n.
Et mieux, dont da veza mouez. deve-
nir humide, moite, parlant du linge,
etc.
MOUEST, adj. Y. Humide, parlant du
linge et choses de ce genre.
MOUEZ, MOUES, adj. Humide, moite.
Voy. MOUES.
MOUEZ, s. L Voix ou son qui sort
de la bouche; opinion, avis; pl. moue-
siou (moue-siou).
MOUEZ, s. f. V. Femme en général;
pl. merc'het. VOY. MAOUEZ.
MOUEZ, S. m. Mauvaise odeur. Ce
mot, je crois, n’est usité que du côté
du Conquet, de même que le suivant.
MOUEZA, v. n. Sentir mauvais. Voy.
MOUEZ, S. m.
MOUG, S. m. Etouffement. — Mouga,
étouffer, suffoquer.
MOUG, adj. Mou et étouffant, par-
lant du temps.
MOUG, adj. Ecarlate, pourpre. Voy.
MOUK.
MOUG, MOG, s. L. Feu dans le sens
de famille, ménage, pour compter la
population. Ce mot est de ceux qui
n'ont pas de pluriel, parce qu'il est
toujours employé avec un nom de
nombre. Tregont moug a 30 er barrez-
ze, il y a trente feux dans cette pa-
roisse.
MOUGA, v. a. Etouffer, suffoquer,
asphyxier, parlant des personnes, et
aussi éteindre, abolir, parlant des
coutumes; D. mouget (moug-et). Mouga
gisiou fall, abolir de mauvaises cou-
tumes. Mouga ann tan, mouga ar
goulou, éteindre le feu, la chandelle.
MOUGADENN, s. L. Eclipse, obscur-
cissement du soleil ou d’un astre par
MOU
l’interposition d’un autre. — Mouga,
éteindre.
MOUGEIN (moug-e-in), v. a. V. Le
même que mouga.
MOUGED (moug-eo), S. m. Antre, ca-
Yerne: pl. mougeviou.
MOUGEREZ (moug-erez). Voy. GWA-
LENN-VOUGEREZ.
MOUGERIK (moug-erik), s. m. Etei-
gnoir ; pl. mougerigou. En Cornouaille,
en style familier, on dit aussi mou-
chik-dall. Voy. ce mot composé.
MOUGN, MOGN, s. m. et adj. Man-
chot. On dit aussi dourn mougn. He-
mañ a z0 dourn mougn, celui-ci est
manchot. A la lettre, celui-ci est
main manchote.
MOUGNA, v. n. Manger comme font
les personnes qui n’ont plus de dents,
remuer les lèvres comme si l’on par-
lait tout bas. Cette dernière significa-
tion paraît très-ancienne.
MOUGNER, s. m. Celui qui mange
comme les personnes qui n'ont pas de
dents. Voy. MOUGNA.
MOUGNEREZ, s. L. C’est le féminin
du précédent.
MOUGNEZ, MOGNEZ, s. f. Manchote.
On dit aussi dourn mougn, dourn
mogn. À la lettre, main manchote.
Voy. MOUGN.
MOUGNIA. Voy. MOUGNA.
MOUI, MOQUE, s. m. Y. Crinière de
certains animaux.
MOUIALC’H, S. m. V. Merle, oiseau;
pl. moulc'hi. Voy. MOUALC'H.
MOUIAR, s. pl. m. Y. Voy. MOUIARENN.
MOUIARENN, S. L. Y. Müre, fruit ;
pl. mouiar, masc.
MOUIARENN-BOT, s. L. Y. Müre de
haies. Voy. BOT. Vuy. MOUARENN.
MOUIEL, MOIEL (mo-iel), s. m. Y.
Moyeu de roue; pl. teu.
MOU
MOUILC'HI, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de moualc'h, merle.
MOUIST, adj. V. Moite, un peu hu-
mide. Voy. MOUEZ.
MOUK, M2UG, s. m. Poisson dont on
retire la couleur pourpre.
MOUK, MOUG, adj. Qui est de cou-
leur pourpre.
MOUL. Voy. MOULOU.
MOULA, v. a. Imprimer un livre,
mouler au moule; p. et.
MOULBENNA, v. n. Froncer les sour-
cils. Il se conjugue avec l’auxiliaire
ober. Moulbenna a ra, il fronce le
sourcil.
MOULBENNI, MOUSPENNI. v. n. Voy.
MOULBENNA.
MOULC’HI, s. pl. m. Y. Pluriel irré-
gulier de moualc'h, merle, Y.
MOULER, s. m. Imprimeur; pl. ten.
MOULINOT, MOULIOT, s. m. V. Voy.
ce dernier.
MOULIOT, s. m. V. Mouliot enn troet,
Y., la cheville du pied, et aussi patu-
ron du cheval.
MOULL, S. m. Moyeu de roue; pl. ou.
On dit ordinairement moull-karr. A la
lettre, moyeu de charrette; pl. moul-
lou-karr. On dit aussi moell, moell-
karr.
MOULLEK, s. m. Pluvier, chevalier
d’eau douce, oiseaux, et aussi mulet,
poisson; pl. moulleged. — Moullec et
Le Moullec sont des noms de famille
fort répandus.
MOULL-KARR. Voy. MOULL.
MOULLOK, s. m. C. Le même que
moullek; pl. moulleged.
MOULLOU, s. pl. m. Karr moullou,
se dit d'une charrette qui n’est pas
ferrée. On dit aussi karr prenn. Moul-
lou karr, et aussi eur re voullou, se
disent d’une paire de roues, Je crois
MOU 471
que c’est à ce mot, et non au suivant,
qu’il faut rattacher une locution du
style familier : Kaout moullou, être
riche. À la lettre, avoir plusieurs
paires de roues ou plusieurs voitures.
MOULOU, S. pl. m. Liou moulou,
encre d'imprimerie. Voy. MOULA.
MOUL-TROAD, s. m. Sabot du pied
du cheval, paturon.
MOUMANCHER, s. m. Pouls, batte-
ment des artères. Je ne sais où ce mot
est employé; toutefois, je crois qu’en
Trézuier on dit : Penoz ez a ho mou-
mañcher, donnez-moi votre pouls. À la
lettre, comment va votre pouls.
MOUMOUN, s. L. Enfant gâté. Mou-
moun he vamm eo, c'est l’enfant gâté
de sa mère.
MOUN, MON, s.m. Excrément, étron,
parlant de l’homme.
MOUN, sorte de substantif. Arc'hant
hag en deuz moun, argent qui à Cours.
Ce mot me paraît une corruption ou
contraction du mot français Monnaie,
car en Bretagne les gens qui parlent
mal le français, disent de la mounaie.
Voy. MOUNEIZ.
MOUNA, s. L. Femelle du singe.
MOUNEIZ (moune-iz). VOy. MONEIZ.
MOUNIA, MOUGNIA, v. n. (anc.) Re-
muer les lèvres comme si l’on parlait
bas, marmoiter.
MOUNIKA, s. L. Femelle du singe.
MOUR, s. m. (anc.) Mer. Voy. MOR.
MOURAILL {les L mouillées), Y. Voy.
MORAILL, Verrou.
MOURAILLEIN (les L mouillées), v. a.
Y. Fermer au verrou; p. mouraillet.
MOURENN, s. L. Moustache, sourcil,
barbe du chat et autres animaux ; pl.
ou.
MOURINOT, MOULINOT, S. m. Y.
Mourinot enn (roet. la cheville du pied,
paturon du cheval, Y.
472 MOU
MOUROU, MOURENNOU. Voy. MOu-
RENN.
MOURRENN. Voy. MOURENN.
MOURS, s. m. Y. Etron.
MOURZOUL, s. m. C. Marteau; pl.
101.
MOUS, S. m. (anc.) Fiente, fumier.
MOUS, MOUZ, particule qui affaiblit
l'action, comme dans mous-c’hoarzin,
Y. n., Sourire ; Mmous-komz, S. M., Pa-
role à double entente, parole cou-
verte. En Vannes, mus. Il se pourrait
faire que mous ait eu le sens de petit,
ainsi que mouz. VOy. MOUZIK.
MOUS-C'HOARZ, S. m. Sourire. —
Mous, particule diminutive, et c’hoars,
Sim Eire.
MOUS-C’HOARZIN, Y. n. Sourire; p.
mous-c’hoarzet. — Mous, particule di-
minutive, et c'hoarzin, Y. n., rire.
MOUS-KANA, v. n. Fredonner un air
de chanson. À la lettre, chanter faible-
ment, à demi. Voy. MOUS.
MOUSKLENN, s. f. Sourcil, et aussi
fille qui a l'air d’être de mauvaise hu-
meur. — Mousklenni, froncer le sour-
cil.
MOUSKLENNI, Y. n. Se refrogner,
froncer le sourcil.
MOUS-KOMZ, s. m. Parole couverte,
à double entente. — Mous, particule
diminutive, et koms, parole.
MOUSPENNI. Voy. MOULBENNI.
. MOUSTER, 8. m. Y. Monastère ; pl.
161,
MOUSTR, s. m. Rève pénible, cau-
chemar qui oppresse.
MOUSTRA, v. a. Opprimer, oppres-
ser, écraser, chiffonner, fouler, tasser
la terre; p. et.
MOUSTRACH, s. m. V. Brouillard,
brume mouillante. On dit aussi mous-
traj.
MOU
MOUSTRAJ. Voy. le précédent.
MOUSTREIN (moustre-in), Y. a. Y.
Meurtrir; p. moustret.
MOUSTRER, s. m. Incube, cauche-
mar. Ann diaoul moustrer, le démon
incube. Voy. MAC'HER.
MOUSTRERIK, s. m. Cauchemar. —
Moustra, oppresser.
MOUSTROUILL {les L mouillées), adj.
C. Couvert de crasse de corps. On dit
Mari voustrouill, à une femme ordi-
nairement sale.
MOUTIK, terme enfantin. Nom que
les enfants, en Bretagne, donnent à
leur chat. On ne emploie guère qu’en
interpellation, au vocatif. Deux amañ,
moutik, viens ici, mon petit chat.
MOUZ, s. m. Y. Flatuosité par bas,
vesse,; pl. eu.
MOUZ, MOUS, particule diminutive.
Voy. MOUS.
MOUZA, v. n. Bouder, faire la moue,
se fâcher ; p. et. 11 se conjugue avec
l’auxiliaire ober.
MOUZAT, v. n. £. Le même que
mouza du Léon
MOUZEIN (moux-e-in), Y. n. Y. Là-
cher une vesse, vesser; p. Mmouzet. —
Mouz, s. m. V., vesse.
MOUZER, s. m. Y. Vesseur ; pl. ion.
MOUZEREZ, s. L. C'est le féminin du
précédent.
MOUZET, adj. C. Qui souffre beau-
coup. — On dit aussi, mouxet eo he
amszer out-hi, en parlant d’une femme
qui a un retardement de règles.
MOUZIK. Ce mot a deux acceptions
qui, toutes deux, sont fort en usage.
La première, kear-mouzik, signifie au
propre, le logis où se retire un enfant
qui houde. Hont da gear-mouzik, se
retirer dans un coin pour bouder. Ici
mouzik dérive de mouza, bouder. —
L'autre acception est plus difficile à
analyser. On l’emploie avec le mot
MUI
krampouez, et on appelle krampouez-
mousik, les feuilles de la plante appe-
lée cotylet ou tulot, en français. Cette
plante a des feuilles charnues et assez
semblables, en petit, à des crêpes
(krampouez), mets des paysans bre-
tons. On se sert de ces feuilles pour
couvrir, faire aboutir et sécher certai-
nes plaies et blessures. Dans le cas
qui nous occupe, mouzik paraît déri-
ver de mouz, mous, particule diminu-
tive de l’action ou de l’objet, ainsi
qu'on le voit dans les mots mous-
c’hoarzin, sourire, mous-komz, parole
couverte, à demi-entente. — Cette
valeur de mous, mouz, dans les mots
qui précèdent, peut donner à penser
qu'ils ont eu autrefois le sens de l'ad-
jectif francais Petit, et que mouszik est
leur dimiautif,
MOUZOGNA, Y. n. (anc.) Faire mal
une chose, la faire trop lentement.
MOUZOGNER, s. m. (anc.) Celui qui
fait mal une chose, qui est trop lent
à la faire.
MU, adv. T. Voy. RU
MUAN, adv. T. Voy. MUIA.
MUD, adj. Muet. En grer, mudos.
Eunn den mud, un muet. Eunn aneval
mud, une bête. Voy. ANEVAL.
MUD, adv. Kregi mud enn eunn den,
attaquer quelqu'un à la sourdine. —
Mud, sans dire mot, comme un muet.
MUDA, v. n. Et mieux, dont da veza
mud, devenir muet.
MUDEZ, s. L. Muette; pl. ed. Dibaot
eur verch a z0o mudez, il est rare
qu’une fille soit muette.
MUDURUN. s. L. Gond, tourillon; pl.
ou.
MUDURUNA, v. a. Mettre des gonds,
monter sur ses gonds ; p. et.
MUI, adv. Plus, davantage, désor-
mais.
MUIA, adj. Le plus. C’est le superla-
tif de kaiz, beaucoup.
MUO 473
MUIOC'H. Comparatif de kalz. beau-
coup.
MUK, s. m. (anc.) Foulement, action
de serrer, de presser.
MUKA, v. a. (anc.) Fouler, presser.
MUKR, adj. Humide, moite.
TE s. m. Mulet, quadrupède ; pl.
ed.
MULDR, s. m. V. Assassinat ; pl. eu.
MULDRER, s. m. V. Assassin; pl.
tion.
MULGUL, s. m. Goulet ou entrée
étroite d’une rade.
MUNSUN (mun-sun), S. f. Gencive
sans dents des petits enfants et des
vieillards; pl. ou.
MUNTR, s. m. Meurtre ; pl. ou.
MUNTRA, v. a. Assassiner: p. el.
MUNTRER, s. m. Meurtrier, assassin;
pl. ien.
MUNUD, adj. Mince, petit, fin, menu.
Mac'h munud, des petits cochons.
Pobl munud, la populace. Gwerza dre
ar munud, vendre en détail. Voy. Mu-
NUDOU. — Munud, munut, figurent
parmi les noms de famille.
MUNUDEIN (munud-e-in), Y. a. Y.
Broyer, égruger; p. munudet.
MUNUDI, v. a. Réduire en menus
morceaux ; p. munudet.
MUNUDIK, 5.
m. Serpolet, thym,
plantes.
MUNUDOU. Ce mot, dérivé de munud,
adjectif, s'emploie dans la phrase sui-
vante : Gwerza dre ar munudou, ven=
dre en détail.
MUNUT, VOy. MUNUD.
MUNZUN. Voy. MUNSUN.
MUOC'H, adj. T. VOy, MUIOC'H.
60
474 MOT
MUS, V., particule diminutive de
l’action ou de ohier. comme on le
voit dans mus-komz, mus-c'hoarc’hein
et mus-c'hoarc'h. 11 répond à mous,
mous, du Léon.
MUSA (mu-sa), v. n. Flairer, écorni-
Der, aimer les friandises, vivre aux
dépens des autres.
MUSAT (mu-sat). VOy. MUSA.
MUS-C'HOARC'H, s. m. Y. Sourire,
s. m. — Mus, particule diminutive, et
c’hoarc’h, s. m., rire, S. m.
MUS-C'HOARC'HEIN, v. n. V. Sourire;
p. mus-c'hoarc'het. — Mus, particule
diminutive, et c’hoarc’hein, v. n., rire.
MUSELLA (mu-sella), v. n. Mugir,
beugler, comme font les bœufs, etc.;
p. et.
MUSER (mu-ser), S. m. Ecornifleur;
pl. ien. Voy. MUSA.
MUS-KOMZ, s. m. Y. Parole à double
entente. — Mus, particule diminutive,
et koms. parole.
MUST, s. m. Y. Moût de vin. Fust-
must, en Cornouaille, se dit de l’eau-
de-vie en fraude.
MUT, adj. Voy. MUD, adj.
MYN
MATUSNIA, v. 9. Mutiler, estropier:
D, mulurniet.
MUZ, s. m. Mue, sorte de cage où
l’on enferine les volailles à cngraisser.
MUZ. Voy. MUZ-EVA.
MUZA (anc.) Mendier.
MUZAT, v. a. et n. VOy. MUSAT.
MUZELL, s. f. Lèvre, museau; bord,
muselière ; pl. ou.
MUZELLA, v. a. Museler; p. et.
MUZELLEGEZ (muzelleg-ez), 8. L
Celle qui a de grosses lèvres.
MUZELLEK, s. m. Celui qui a de
grosses lèvres.
MUZELLOK, s. m. C. Le même que
muzellek.
MUZ-EVA, v. n. Faire semblant de
boire, boire du bout des lèvres. —
Muz, pour muzell, lèvre, et eva, boire.
Muz est peut-être aussi la particule
diminutive dont nous avons parlé au
mot mus.
MUZUL, S. m. Mesure quelle qu’en
soit la nature.
MYNYD, s. m. (anc.) Montagne.
NAC
NAF 475
N
Nous rappelons ici que cette lettre,
comme les autres consonnes, se fait
fortement sentir à la fin des syllabes
et des mots, à moins qu'elle ne soit
pasale. Voir la Notice sur la pronon-
ciation. Ainsi, poan, den, drein, se
prononcent comme on prononcerait
en français poane, dène, dré-ine.
NA, conjonction. Ni. Ce mot s’em-
ploie devant les consonnes, et nag,
nak, devant les voyelles. Na c'hout.
na me, ni vons, ni moi, Na breur, na
c'hour, ni frère, ni sœur. Nag ann eil,
nag egile, ni l’un, ni l’autre. Voy. la
grammaire.
NA, NAG, NAK, particule interroga-
tive et exclamative. Na hirr eo ann
noz ! que la nuit est longue! Nag a
boaniou ! que de peines! Me z0 klanv,
na c'hout 5 Je suis malade, et vous?
NAC'H, s. m. Peu ou pas usité. Dé-
négation, refus.
NAC’H, v. a. Dénier, renier, nier,
désavouer, refuser; p. nac'het. Nac'h
he feiz, renier sa foi.
NAC’HEIN (nac'h-e-in), v. a. Y. Refu-
ser, nier, dénier: p. nac'het. Voy.
NAC'H, Y. a.
NAC'HENN, s. f. V. Tresse de fil, de
paille, de foin, etc.; pl. eu.
NAC'HENNEIN (nac’henn-e-in), Y. a. Y.
Tresser ; p. nac'hennet.
NAC'HER, s. m. T. Couleuvre.
NADOE, NADOUE, s. f. Y. T. Aiguille
à coudre; pl. nadoeiïeu, nadoueïeu, V.;
nadoeio, T. VOy. NADOZ.
NADOS, NADDZ. Voy. ce dernier.
NADOSIAD (nado-siad), s. L. Aiguillée,
le fil ou la laine fixé à une aiguille.
NADOSIER (nado-sier), s. m. Mar-
chand d’aiguilles.
NADOS-STAMM, s. f. Aiguille à tri-
coter.
NADOUE. Voy. NADOE.
NADOZ, s. L. Aiguille; pl. nadosiou.
NADOZ-AER, s. L. Ce mot qui, à la
lettre, siguifie aiguille-serpent, désigne
un petit serpent, d'après Le Pelletier.
NADOZ-EAR, s. f. Insecte volant,
très-long et très-mince, connu sous le
nom de demoiselle. A la lettre, aiguille
de l'air.
NADOZ-VOR, s. f. Boussole. — Nadoz,
aiguille, et mor, mer.
NAEN, pronom, Y. Voy. HAREN,
NEN, s. f. (anc.) Grand'mère, terme
de tendresse. Il ne s'emploie qu’au
vocatif. Ia, næn, oui, grand’mère. On
le trouve aussi écrit nain, mais cette
orthographe est vicieuse, parce qu’elle
force à prononcer nahin.
NAFF. Nom de nombre (anc.). Neuf.
476 NAO
NAFFN, s. L (anc.) Faim.
NAFFNA, v. a. (anc). Affamer.
NAFFNEK, adj. (anc.) Affamé.
NAG. Voy. Na.
NAGENN (nag-enn), s. f. Dispute,
contestation; pl. ou. Ce mot, je crois,
appartient à la Cornouaille.
NAIK (na-ik), adj. Diot naïk, imbé-
cile. x
NAK, NAG. Voy. NA.
NAN, S. m. Vieux mot qui paraît
avoir eu la signification de souillure
du cœur, comme on le voit dans le
mot dinam, usité au seus de, sans pé-
ché, sans tache de cœur.
NAMEIT, NEMEIT, prép. Y. Le même
que nemet.
NANN, particule négative. Non.
Nann a-vad, non certainement, Nann
da, non certes.
NANN, s. f. Y. Faim.
NANNEGES (nanneg-es), s. L V. Fa-
mine, disette. — Nann, faim, V.
NANNEGEZ (nanneg-ez). Voy. le pré-
cédent.
NANNEIN (nann-e-in), Y. a. Y. Affa-
mer; p. nannet. VOy. NANN, Y.
NANNEK, adj. V. Affamé, famélique.
NANTEK. Voy. NAOÂTEK.
NAD. Nom de nombre. Neuf. On dit
nav En comptant les heures : nav heur.
Nao bloaz, neuf ans.
NAO, sorte de substantif. Oher nao,
faire neuf (points), se dit au jeu de
quilles quand on abat la quille du
milieu sans abattre les autres.
NAN, s. L. T. Faim.
NAONA, v. a. T. Affamer; D. et.
NAONED. Nom de lieu. Nantes, ville.
NAO
NAONEGEZ (naoneg-ex), s. LT. Fa-
mine.
NAONEK, adj. T. Affamé.
NAONTEK, adj. numéral, Dix-neuf.
— Nao, neuf, et dek, dix.
NAONTEK-UGENT (ugeñt). Nom de
nombre. Trois cent quatre-vingts. —
Naoñtek, dix-neuf (fois), et ugeñt,
vingt. Nous remarquerons au sujet de
ce nombre qu’il faut avoir une grande
habileté de calcul pour saisir instan-
tanément dans la conversation un
chiffre comme celui de 19 fois 20.
VOy. PEVAR-UGENT.
NAONTEKVED, adj. numéral, Dix-
neuvième. Voy. NAONTEK, et VED.
NADU. DINAOU, s. m. Pente descen-
dante. War naou, en pente descen-
dante. Voy. DINAOU.
NAOUAC'H, adv. Y. Cependant.
NAOUEIN (naoue-in), Y. a. V. Gratter,
parlant des navets et autres légumes.
Naouein irvin, gratter des navets.
NAO-UGENT. Nom de nombre. Cent
quatre-vingts. — Nao, neuf (fois), et
ugent, vingt. VOy. PEVAR-UGENT.
NAOUN, s. f Faim. Naoun du, faim
dévorante. A la lettre, faim noire.
Naoun gi, faim dévorante. Ce dernier
est composé de naoun et de ki, chien.
Naoun ranklez, faimvalle, maladie des
chevaux. Voy. RANKLEZ, adj., insatiable.
Naoun en deux, il a faim. Glaouri gant
ann naoun, mourir de faim. A la lettre,
baver avec la faim.
NAOSNA, v. a. Affamer; p. naounet,
NAOUN-DU. Voy. NAOUN.
NAOUNEK, adj. Famélique.
NAOUN-GI. VOy. NAOUN. (Gi se pro-
pouce comme en français gui.)
NAOUNIA. Voy. NAOUNA.
NAOUN-RANKLEZ. VOy. NAOUN.
NE
NAOESPED, et mieux, NOUSPED, adv.
Je ne sais combien. Ce mot est une
contraction pour ne ouzounnu ped. À la
lettre, je ne sais combien. Après ce
mot, le substantif reste au singulier,
comme après ped, combien : Nousped
den e oant eno, je ne sais combien de
personnes il y avait là.
NAOZ, s. L Canal d’eau; pl. naosiou
(nao-siou).
NAPLEZ, s. m. Maladie vénérienne.
Chaque nation donne à ce mal le nom
de la nation voisine : à Naples, on
l’appelle le mal français.
NAPLEZEK, adj. Qui est atteint du
mal vénérien,
NARAN, NAGN, particule négative
anc.) Non.
NAREN, NAEN, particule négative,
Y. Non.
NARN. Voy. NARAN.
NASK, s. m. Corde pour attacher les
bestiaux à l’étable. Par extension, et
en style familier, on le dit des liens
du mariage : E nask ema, il est marié.
Voy. EURED, — Me ho kaso d'ho nask,
je vous mettrai à la raison. À la lettre,
je vous conduirai à votre corde.
NASKA, v. a. Attacher les bêtes à
cornes à l’étable avec la corde appelée
nask.
NAU, nom de nombre, V. Neuf.
NAUVET, adj. numéral, V. Neuvième.
NAV, nom de nombre. C’est le même
que nao, mais il ne s’emploie qu'en
comptaut les heures : Nav leur, neuf
heures.
NAVED, adj. numéral. Neuvième. —
Nao, nav, neuf, nom de nombre. Voy.
VED.
NAVEIN (nase-in\, Y. a. Y. Le même
que naouein.
NE, particule négative. Ne. Il ne dit
rien, ne lavar ger. Après celte parti-
cule, les lettres fortes se changent en
NEB 477
faibles. Ne bado ket, an lieu de ne pado
ket, il ne durera pas. Voy. la gram-
maire.
NE, s. L Y. Semblant, feinte, Gober
ne, faire semblant. Voy. NEUZ.
NE, s. pl. m. Pluriel de neenn, Y.
NEA, v. a. C. Filer au rouet du lin,
etc.; p. neel.
NEAC'H, NEC'H, s. m. D'ann neac'h,
en haut, avec un verbe de mouvement.
NEAC’H, s. m. (anc.) Affliction, dou-
leur. Voy. NEC'H.
NEADEK, s. L. V. T. G. Filerie. Voy.
NEA.
NEAN, s. m. V. Ciel. Voy. NEFF.
NEAN, S. 11. V. Nage, action de nager.
Ar neañ, Y., à la nage. En Léon, war
neuñn.
NEANEIN (neañ-e-in), Y. n. Y. Nager,
aller à la nage ; p. neanet.
NEANERES, s. L Y. Nageoire; pl.
meanerezet.
NEANEREZ. Voy. le précédent.
NEANOUR, s. m. Y. Nageur, pl.
neañerion.
NEANS, s. m. Y. Incommodité, gêne.
Voy. NEC’HANS.
NEANSEIN (neañ-se-in), v. a. Y. Im-
portuner, gêner; p. neanset, Noy.
NEC'HANSEIN, plus usilé.
NEANSUZ (neañ-suz), adj. Y. Incom-
mode, gènant. Voy. NEC'HANSUZ.
NEAT, adj. Propre, parlant des
choses. On dit aussi net.
NEB. Voy. NEP.
NEBAON, V. T. C. Voy. NEBAOUN.
NEBAQUN, sorte d'’interjection que
pronoucent les petits enfants en mon-
trant le doigt, comme pour dire : Vous
me le paierez, je vous en ferai repentir.
478 NEC
Ober nebaoun, faire cette menace. Dans
un vieux manuscrit, Ce mot se trouve
avec le sens de malgré toute menace.
NEBEUD, NEBEUT, adv. Peu. Nebeud-
a-nebeud, peu à peu. Nebeut a dra, peu
de chose. Eunn nebeut pri, un peu de
terre glaise.
NEBEUTA, superlatif de nebeut. le
moins. D'ann nebeuta, pour le moins.
NEBEUTOC'H, comparatif de nebeud,
moins.
NECH, S.
pl. m. V. Pluriel de
nec’henn.
NEC’H, S. m. Inquiétude, peine d’es-
prit. — Kemeret nerc'h, s'affliger; Tet
nec'h. affliger.
NEC'H, s. m. Y. Nid; pl. nec’hieu.
NEC’H, NEAC'H, s. m. D'ann nec'h,
en haut, avec un verbe de mouvement.
Voy. NEAC'H, plus usité.
NEC'HAMANT, S. m. Y. Tristesse,
affliction, peine d'esprit. — Rein
nec'hamant. affliger, causer de la peine.
NEC'HANS, s. m. Y. Le même que le
précédent.
NEC'HANSEIN (nec'hañ-se-in), v.a.\.
Inquiéter, affliger; n. nec'hanset.
NEC'HANSUZ (nec'hañ-suz), adj. Y.
Incommode, parlant des personnes.
NEC’HEIN (nec’h-e-in), v.n. V. Nicher,
faire son nid ; p. nec'het.— Nec'h,s.m.
V., nid.
NEC'HENN, S.L. Y. VOy. NELNN.
NEC'HET, adj. Inquiet, triste, pensif.
— _Nec'h, inquiétude. — Nec'het eo
gañt ann dra-xe. gant ar C’helou-xe,
il est inquiet de cela, de cette nouvelle.
NEC'HI, v. a. Inquiéter, chagriner:
n. nec’het. — Nec'h. s. m., affliction.
NEC’HIAT, S. m. Y. Nichée, plein un
nid. — Unn nec’hiat labouset, V., une
nichée d'oiseaux. — Nec’h, nid.
NEC'HIEIN (nec'h-i-e-in). VOy.NEC'HEIN.
NEI
NED, NET, s. m. V. Fil à coudre.
Voy. NEUD.
NEDEIN, NEEIN (nede-in), Y. a. Y.
Filer, parlant du lin, etc. — Rot de
nedein, rouet à filer, V.; p. nedet.
NEDEL, adj. (anc.) Nouveau.
NEDELEXK, S. m. Noël, fête de l'Eglise.
Le mot nedelek figure dans les noms de
famille aussi fréquemment que le nom
de Noël en francais. Voy. NEDEL.
NEEIN (ne-e-in), v. a. V. Filer du fil,
de la laine, etc.; p. neet.
NEENN, 5. L. Y. Et aussi nec’henn,
lente ou œuf de poux; pl. ne, nec’h,
masculin.
NEER, s. m. C. Fileur; pl. ten. —
Nea, filer, C.
NEEREZ, s. L C. Fileuse. — Ned,
v. a. CG. Filer.
NEET, adj. VOy. NET.
NEF, NEV, NEO, s.f. Auge pour les
bestiaux, pétrin: pl. nefiou, neviou.
NEFF, s. m. (anc.) Ciel; pl. aou.
Cette orthographe me paraît vicieuse.
Le radical, selon les localités, doit être
eff, eañ, eé, eñv, ev, et non neff, neañ,
ned, nenv, nev. Gette altération du ra-
dical est de même nature que celle dé-
crite aux substantifs dor et noed,
noued. C'est la lettre N des articles
ann et eunn qui, dans la prononcia-
tion, se mêle avec eff, ean, etc. — Le
Catholicon, ouvrage de la fin du xY"
siècle, ainsi que presque tous les écri-
vains anciens et modernes, disent eff,
eñv, ed. ev. Je ne sache guère que l’au-
teur du Dictionnaire français-breton
de Vannes (1744) qui donne la préfé-
rence à neañ. Il donne à dessein
l'exemple suivant : Neañ er steret, le
ciel des étoiles, le firmament.
NEGAT, s. m. V. Mélisse, plante.
NEGUN, pronom ({anc.). AuCun, au-
cune, personne. Voy. NIKUN.
NEICH (ne-ich), s. m. Y. Vol des oi-
seaux. VOy. NEW. d
NEM
NEIC'H, S. m. Y. Orthographe vi-
cieuse. Voy. NEC'H, Y.
NEIC'HEIN, v. n. V. Orthographe vi-
cieuse. Voy. NEC'HEIN, V., nicher.
NEIC'RIAT, S. m. Y. Orthographe wi-
cieuse. Voy. NEC’HIAT, V., nichée.
NEIC'HOUR (ne-ic'hour), adv. Y. Hier
au soir. VOy. NEIZEUR.
NEIJ (ne-1j), s. m. V. Vol des oiseaux.
NEIJAL, NEIJEIN (ne-ijal), v. n. Y.
S'élever de terre en volant, voler,
s'envoler ; p. neïjet.
NEIJEIN (ne-ije-in). Voy. NEIAL.
NEIMP (ne- imp), pronom, Y. Quicon-
que. Voy. NEB, NEP.
NEIS (ne-is). Voy. NEIZ, nid.
NEISIA (ne-i-sia), v. n. Nicher, faire
son nid; p. neisiet.
NEISIAD (ne-i-siad), s. m. Nichée,
plein un nid. Voy. NEIZ.
NEIZ (ne-iz), s. m. Nid d'oiseau; pl.
neisiou. En termes burlesques, on dit
neisiou logod, les rides du front. À
la lettre, des nids de souris. Les
mots neiz et neisiad, s’emploient aussi
en parlant des souris, des vipères, des
rats, etc. Toutefois toullad (un trou
plein), est plus usité en ce dernier cas.
NEIZEUR, NEIZUR (ne-izeur), ady.
Hier soir, la nuit passée.
NEIZUR {ne-izur). Voy. le précédent.
NEMAD, NEMAT, adv. (anc.) Peu, pas
grand’chose.
NEMDEUR (anc.) Locution elliptique :
Je ne veux pas. Voy. TEURVEZOUT.
NEMED. VOy. NEMET.
NEMEIT, prép., Y. Excepté. Voy. NE-
MET.
NEMERT, prép., T. Excepté. Voy. NE-
MET,
NEP 479
NEMET, NEMED, prép. Excepté,
moius, hormis, pourvu que. Nemed-
oun, excepté méi Neet a raio ann
dra-ze, pourvu qu’il fasse cela. Nemet
na erruo, pourvu qu'il n'arrive pas.
NEMEUR, adv. Pas beaucoup, guère.
— Ne, particule négative, et meur,
beaucoup.
NEMORAND, NEMORANT, s. m. V.
Surplus, reste, excédant.
NENV, s. m. VOy. NEFF.
NEO, NEV, NEF, S. L. Auge, pétrin:
pl. neviou, nefiou.
NEO-ILIZ, s. L. Nef d'église.
NEOUAC'H, adv. Y. Cependant, néan-
moins.
NEQUE, adj. Y. T. Nouveau, récent,
neuf.
NEQUECHEIN (neouec’he-in), Y. a. Y.
Renouveler; p. neouec'het.
NEOUENN, s. L. Y. T. Novale, terre
nouvellement mise en rapport.
NEOUR, s. m. Y. Fileur; pl. neerion.
— Neein, filer, Y.
NEP, NEB, pronom. Quiconque, nul,
aucun. Ann nep a raio, etc., celui qui
fera, etc. Da neb a garo, à quiconque
le voudra. E nep leac'h, en aucun lieu.
NEP-DEN, pronom. Aucun individu,
personne. À la lettre, aucun homme,
Nep den ne oar se, personne ne le sait.
NEP-GWEACH (gu-each), adv. Jamais.
À la lettre, aucune fois.
NEP-HINI, pronom. Aucun homme,
personne. VOy. NEP-DEN.
NEPRED, adv. Jamais, par rapport
au présent. Ce mot est une contraction
de e nep pred, en aucun temps. Nepred
HR rann kement-se, je ne fais jamais
cela.
NEP-TRO, adv. Mot contracté pour
6 nep tro, en aucune occasion, Il s’em-
ploie comme nepred,
480 NES
NERC'H, s. f. Y. Force, vigueur, effi-
cacité. VOy. NERZ.
NERC'H, s. pl. m. V. Pluriel de ner-
c'henn.
NERC'HEIN (nerc'h-e-in), v. a. Y.
Donner des forces, fortifier ; p. ner-
c'het.
NERC'HENN, 5. f. V. Nerf; pl. nerc'h,
masculin.
NERC’HUZ, adj. Y. La même signifi-
cation que nerzuz.
NERS, NERZ. Voy. ce dernier.
NERT, NERTH, 5. L (anc.) Force, vi-
gueur.
NERVENN, s. L Nerf; pl. ou.
NERVENNIK, s. f. Petit nerf; pl. ner-
vennouigou.
NERZ, s. f. Vigueur, force, efficacité,
énergie, effort, influence des choses,
vertu efficace. Dre nerz, forcément,
par force. Nerz ar stered, l'influence
des astres.
NERZA, v. a. Foïtifier, donner des
forces; H. nerzet.
NERZUZ, adj. Robuste, fort, parlant
des choses, et aussi énergique, parlant
d’un mot, d’une expression.
NES, NEZ, prép. Voy. NEZ, proche.
NESA (ne-sa), S. m. Autrui. Ann nesa,
le prochain. — Nes, proche.
NESAAT {ne-saat), v. n. S’allier, con-
tracter une alliance par suite de ma-
riage. À la lettre, devenir proche;
p. neseet. — Nes, proche.
NESANDED, NESTED (ne-sañded),s. m.
Alliance, parenté, généalogie. — Nes,
proche. Voy. NESTED.
NESANDET (ne-sañdet). Voy. le pré-
cédent.
NESANT (ne-sañt), s. m. (anc.) J'ai
trouvé ce mot avec la signification de
nesañded, Voy. NESTED.
NEU
NESTED, NESTET, s. m. Généalogie,
alliance de famille. — Les mots nestet
et nesañdet avaient autrefois, dit un
vieux manuscrit, la signification de
droit et pouvoir de retirer un fonds
vendu ou aliéné, par préférence fondée
sur la parenté ou proximité de lignage,
et on y désigne ce droit sous le nom
ancien de presmesse, en francais du
temps.
NET, NEET, adj. V. T. C. Propre,
nou sale, parlant des choses.
NET, S. m. V. Fil, brin délié de lin,
de chauvre, de laine, de métal. Voy.
NEUD.
NETAAT, v. a. Nettoyer, curer, dé-
crotter, éplucher ou ratisser des lé-
gumes, et, au figuré, purifier. — Net,
propre.
NETRA, adv. et s. m. Rien. Eunn
netra, un ren, une Chose insignifiante.
Mont da netra, s’anéantir, aller à rien.
Ce mot est une contraction pour nep
tra, aucune chose. Le substantif tra
est du genre féminin, ce qui explique
la phrase : Netra vad e-bed, an lieu de
netra mad e-bed, rien de bon.Alalettre,
nulle chose boune aucune.
NETRA-KEN, adv. Rien de plus. A la
lettre, rien davantage.
NEU, NEUN, s. m. Voy. ce dernier.
NEU, s. L. Y. Mine, feinte, semblant.
Voy. NEUZ.
NEU, adj. (anc.) Neuf, nouveau.
NEUBED, NEUBET, adv. T. Peu.
NEUD,s. m. Du fil de lin, de chanvre,
de laine, de métal. Neudenn, un brin
de ce fil.
NEUD-HOUARN, s. m. Fil de fer. —
Neud. fil, et houarn, fer.
NEUDEK, adj. Textile. — Neud, fil.
NEUDENN, S. f. Brin de fil ; pl. neud.
masculin, du fil, des brins de fil,
NEUDENNA, v. a. Convertir en fil;
enfiler, parlant d’une aiguilleà coudre.
NEV
Neudenna aour, filer de l'or. Neudenna
eunn nadoz, eufiler une aiguille ; p. et.
NEUE, adj. V. Nouveau, récent, neuf.
Prononcez ne-ue.
NEUEC'HEIN (ne-uec’he-in), Y. a. Y.
Renouveler ; p. neuec’het.
NEUI, Y. n. VOY. NEUN.
NEUIER {neu-ier), s. m. Voy. NEUN-
IER.
NEUN, NEUNV, s. m. Nage. War
neun, à la nage.
NEUN, NEUNV, v. n. Nager. Moñt da
neuñ, aller se baigner à la mer, à la
la rivière, avec ou sans intention de
nager. Mont war neuf, aller à la nage.
NEUNI. v.n. Voy. NEUN, v. n.
NEUNIAL, v. n. T. Nager. Voy. NEUN,
Y. D.
NEUNIER, s. m. Nageur ; pl. ten.
NEUNV. Voy® NEUR.
NEUTAER, s. m. Marchand de fil. —
Neud, fil.
NEUZ. s. f. Mine, feinte, semblant.
Ober neuz da, faire semblant de. Neuz-
fall, grimace par contraction du vi-
sage. Ober neusiou-fall (neu-siou), faire
des grimaces. Drouk neuz en deux, il
a mauvaise mine (homme).
NEV. Voy. NEO, NEE, auge.
NEVE, adj. C. Nouveau, neuf, récent.
NEVENTI, 5. L. Voy. NEVEZINTI.
NEVEZ, adj. Nouveau, neuf, récent.
Nevez-flamm, tout nouveau, tout ré-
cemment.
NEVEZ-AMZER, s. m. Printemps. —
Nevez, nouveau, et amzer, saison.
NEVEZENN, S. L. Novale, terre nou-
yellement mise en rapport.
NEVEZ-FLAMM, adj. et adv. Tout
nouveau, tout neuf, tout récent, tout
récemment. Voy. FLAMM, adv.
NIE 481
NEVEZI, v. a. Renouveler,; p. neve-
zet. — Nevez, nouveau.
NEVEZINTI, s. L. Nouveauté ; pl. ne-
vezintiou.
NEVIAD, s. f. Augée, plein une auge.
Nef, nev, auge.
NEVIK, s. L. Auge de moulin. C’est le
diminutif de nev, neo, auge.
NEZ, NES, prép. et adj. Proche, près
de. Kar-nez, proche parent. Nes kear,
près de la ville. Kereñnt nez, des pro-
ches parents.
NEZ, s. m.T. Nid.
NEZA, v. a. et n. Filer, faire du Al,
tordre, parlant du foin, de la paille
dont on veut faire un bouchon, un
lien.
NEZADEK, s.f. Filerie. — Neza, filer.
NEZAÑ, v. a. T. Autrui, le prochain.
Ann nezan, le prochain.
NEZE, adv. V. Alors. Voy. NEUZE.
NEZE, s. m. (anc.) Doloire de tonne-
lier.
NEZENN, NIZENN, s. f. Lente ou
œuf de pou; pl. nez, masc.
NEZER, s. m. Fleur: pl. ien. —
Neza, filer.
NEZEREZ, s. f. Fileuse. Voy. NEZER.
NEZVENTI. Voy. NEVEZINTI.
NI, pron. pers. toujours sujet. Nous.
Ni hon euz, nous avons.
NI, s. m. V. T. C. Neveu; pl. niet,
nied.
NIBEL, s. L. (anc.) Ivraie, plante.
NICH, NIJ, s. m. Voy. ce dernier.
NICHAL, NIJAL, Voy. ce dernier.
NIES, NIEZ, 8. L V. T. C. Nièce, pl.
niezed, niezet.
NIEZ, 8. L. T. C. Nièce; pl. ed,
61
482 NOA
NIFUL, NIUL, S. m. (anc.) Brouillard
de mer.
NIGOUNNAR, S. m. VOy. DIGOUNNAR.
NIJ, s. m. Vol d'oiseau. Treaz-nij,
sable irès-fin de la mer qui vole au
vent.
NIJA, Non usité. Yor. NIJAL,
NIJAL, v. n. S'envoler, voler. — Ni,
vol d'oiseau.
NIJELLA, v. n. Voltiger, parlant des
animaux ailés.
NIKUN, pron, V. C. Aucun, nul, au-
cune personne.
NINOUER, s. m. Y. Nombre. Voy.
NIVER.
NINOUEREIN (ninower-e-in), v. a. Y.
Compter, supputer; D, ninoueret. Noy.
NIVEREIN.
NINVAL, v. n. T. Se chagriner.
NITRA, adv. Rien. Ce mot est peu
usité. Voy. NETRA,
NIUL, s. m. (anc.) Brouillard de
mer.
NIVER, s. m. Nombre; pl. ou.
NIVERA, NIVERI, v. a. Compter, cal-
culer; p. niveret.
NIZ, s. m. Neveu; pl. ed.
NIZ, NEZ. s. pl. m. Pluriel de ne-
Senn, nizenn, œuf de pou.
NIZA, NIZAT, v. a. Vanner; p. niet.
NIZEZ, s. L Nièce; pl. ed. — Niz,
neveu.
NOAC'H, NUAC'H, NOEC'H, adj. Y.
Nu. Voy. HUM.
NOAZ, adj. Nu. Enn noaz, noaz-beo,
tout nu. Noaz-pill, tout nu de misère.
Voy. PILL.
NOAZ, s. m. Dommage, préjudice.
Voy. NOAZOUT.
NOE
NOAZOUT, Y. n. Nuire; p. noazet.
NOAZUZ, adj. Nuisible.
NOD, s. m. (anc.) Marque; pl. au.
NODAL, Y. H. Se moquer, gausser ;
p. nodet.
NODEIN (node-in), Y. n. Y. Mettre
bas, parlant des chiennes et des chat-
tes ; p. nodet.
NODI, Y. a. et n. Frapper pour per-
cer, se fêler. Par extension, éclore, en
parlant des petits oiseaux qui brisent
la coque de l'œuf qui les renferme ;
p. nodet.
NODI, v. a. (anc.) Marquer. — Nod
(anc.), marque.
NCEC’H, S. m. Y. Tort, dommage.
NCED, NOUED, s. m. Gouttière de
toit; pl. noejou. — Le Pelletier pense
que le véritable radical est oed, oued,
ou bien oet, ouet, selon son orthogra=
phe, et non noued, noed. D'après lui,
ce serait la lettre N de l’article (ann
oued, eunn oed), qui, dans la pronon-
ciation, aurait été transposée sur le
radical. — Ces sortes de transpositions,
en effet, sont assez fréquentes en bre-
ton dans des circonstances analogues.
C'est ainsi qu'à Vannes, au lieu de
eañ, ciel, ils écrivent neañ, par une
égale transposition de la dernière let-
tre de l’article. — Dans nos campagnes
de Brest, on dit oed, oued, pour signi-
fier une conduite d'eau dans les
champs, et kan-oued ou kan, pour une
gouttière de toit. Malgré cela, je reste
dans le doute, parce que le mot fran-
çais noue (qu'il vienne du breton ou
le breton de lui), désigne des tuiles
concaves qui servent de gouttières en
certains lieux. Le substantif dor, porte,
est dans le même cas que oed, oued.
Quelques auteurs, en construction avec
l’article, écrivent ann nor au lieu de
ann or. Voy. DOR.
NOELL, s. m. Au pluriel, noellou.
Cantique qui, en Bretagne, à l’époque
de la fête de Noël, est chanté en plein
air par les pauvres de la campagne la
NOU
veille et le jour de ceite fête. Kana
noellou, chanter des noë!s. Voy. le
suivant.
NOELLAT, v. n. Chanter des canti-
ques appelés noell en breton. On dit
aussi kana noellou. Voy. le précédent.
NOELLOU, s. pl. m. Voy. NOELL.
NOES, s. m. Y. Tort, préjudice, dom-
mage, querelle.
NOETH, adj. (anc.) Nu, non vêtu.
NOEZ, NOES, s. m. Y. Voy. NOES.
NOEZEIN (noez-e-in), v. a. Y. Nuire,
quereller, réprimander, gronder ; p.
noezet.
NORD, NORT, s. m. Le nord, le sep-
tentrion. — Avel nort, le vent du nord.
NS, NOZ, S. L. Nuit. En latin, nor.
NOSVESIA (nosve-sia), v. n. Passer la
nuit en un lieu, faire la couchée, passer
la nuit en partie de plaisir. VOy.NOZVEZ.
NOSVEZ. Voy. NOZVEZ.
NOTENN, S. L. Note de musique;
pl. ou.
NOUANS. Voy. NOUANZ.
NOUANZ, s. m. B. Race, en mauvaise
part. — Eunn nouañz tud, une race de
gens dangereux.
NOUED. Voy. NOED.
NOUENN, S. m. Extrème-onction.
Voy. le mot français à mon Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.— It
da glask va nouenn, allez me chercher
l’extrême-onction. À la lettre, allez
chercher mon extrême-onction.
NOUENNEIN (nouenn-e-in). Voyez
NOUIENNEIN.
NOUENNI, Y. a. Donner l’extrème-
onction. On dit aussi : rei ann nouenn,
kas ann nouenn.
NOUET. Voy. NOED, NOUED.
NOUI. Yor. NOUENNI.
NOZ 483
NOUIEIN (nouie-in). VOy. NOUIENNEIN.
NOUIENN (nou-ienn),s.m. V.Extrème-
onction.
NOUIENNEIN (nouienn-e-in), v. a. Y.
Donner l’extrême-onction.
NOUSPED. Voy. NAOUSPED.
NOUZ, s. L C. Nuit.
NOZ, s. f. Nuit. En latin, nox. —
Noz-deiz, nuit et jour. Noz-vad! bonne
nuit! — Noz est contracté de nouz et
se prononce nôz. — Da zigor noz, à
l'entrée de la nuit. Noz eo anezhi,
il fait nuit. A la lettre, nuit est d'elle.
Cette facon de parler est, dit-on, en
usage aussi en hébreu. Le pronom
personnel anezhi est féminin gram-
maticalement parlant; ici, il peut être
considéré comme neutre. Le pronom
personnel hi, féminin, s'emploie d'une
manière analogue : glao a 70 enn-h,
il y a apparence de pluie. À la lettre,
pluie est en elle. Il est encore d’autres
locutions de ce genre. Ainsi, on dit :
Staga out-hi, starda out-hi, travailler
de tout cœur. Divezad eo anezhi, il est
tard. Tomm eo anezhi, il fait chaud.
Kresteiz eo anezhi, il est midi. Beg c'h
a vezo gañt-hi, on aura de la peine.
NOZEC’H, NOZEOC’H, s. L. V. La durée
de la nuit. Voy. NOZVEZ. — À nozec'h,
V., nuitamment.
NOZELA. Voy. NOZELENNA.
NOZELENN, S.L. Bouton de vêtement;
pl. ou.
NOZELENN, s. L. Glande à la gorge
des porcs.
NOZELENNA, v.a. Boutonner, mettre
les boutons d’un vêtement.
NOZEOC’H. Voy. NOZEC'H.
NOZOC'H, NOZEC'H. Voy. ce der-
nier.
NOZVESIA, NOZVESIAT (nozve-sia),
y. n. Passer la nuit en un lieu, faire la
couchée, passer la nuit en plaisirs. —
Nozvez, s. L, la durée de la nuit.
48% OAJ
NOZVEZ, s. L La durée de la nuit, et
aussi veillée ou rassemblement en fa-
mille dans la soirée; pl. nozvesiou
(nozve-siou). — Nos, nuit, et vez, sorte
OAZ
de particule qui marque la durée.
VOYy. VEZ.
NUAC'H, adj. Y. Nu, et, par extension,
chauve.
LU
0, OC’H, particule qui, placée devant
un infinitif, donne à ce dernier la
valeur d’un, participe présent. 0 kand,
chantant; oc'h ober, faisant. La pre-
mière se place devant les consonnes,
et la seconde devant les voyelles.
Après o il y a quelques lettres muables
qui se changent. Voy. la Grammaire.
— Cette particule a beaucoup de rap-
port avec la particule bretonne enn-eur,
qui forme le gérondif. Voy. ENN-EUR.
— M'her gwel o c'hoarzin enn-eur lenn,
je le vois riant en lisant. Voy. 0C'H,
devant un iufinitif.
OABL, S. m. Ciel, région de l'air. —
Oabl-koabrek, la région des nuages
(koabr). Oabl-steredet, la région des
étoiles (stered).
OAC'H, s. m. T. Voy. 0ZAC'H.
DAD, s. m. Age. Ce mot a un pluriel
oajou, qui ne s’emploie que dans cette
phrase : Enn oajou e oant, ils étaient
du même âge.
DADE, s. f, C. Voy. 0DE.
OAJET, adj. C. Agé de, qui a un cer-
fain âge. — Oad, âge.
OAJOU. Voy. nH.
CALED, s.f. Foyer de cheminée, âtre;
bassinet des anciens fusils avant l’in-
vention des fusils à piston, laquelle
date de 1840 à peu près. — Marvaillou
toull ann oaled, des contes du coiu du
feu. A la lettre, du trou de l’âtre.
DAN, S. m. Agneau; pl. ein; oaned.
OAN-BASK, S. m. Agneau pascal,
agneau figuratif.
OAN-DOUE, s. m. Le même que le
précédent.
DAN-GENN, 5. m. Peau d'agneau. —
Oan, agneau, et kenn, peau. (Genn se
prononce comme en français gaine).
DAN-LEAZ, s. m. Agneau de lait. —
Oan, agneau, et leaz, lait.
DAR, WAR, prép. T. Sur. Il est plus
régulier, selon nous, d'écrire war, ce
qui n'empêche pas de prononcer oar,
conformément au dialecte.
DAZ. S. m. Jalousie en amour. Krena
ann oaz, être jaloux. À la lettre, trem-
bier la jalousie. Voy. JALOUxX à mon
Nouveau Dictionnaire français-breton
1869. |
DAIL, s. m. (anc.) Age.
+
OBE
DAZUZ, adj. Jaloux.
OBER, S. m. Action, fait; pl. tou.
Gwall pher, méfait. Ann oberiou mad,
les bonnes œuvres.
OBER, Y. a. et auxiliaire. Exécuter,
faire, fabriquer ; p. great. Ge verbe est
très-irrégulier. Voy. la grammaire.
Ober mones. fabriquer de la monnaie.
N'am eux netra da ober, je n’ai rien à
faire. Me raio ann dra-xe, je ferai cela.
Mar grit ann dra-xe, si vous faites cela.
— Nous avons dit autre part qu'il y
avait, en breton, cinq manières de
conjuguer les verbes ; nous avons
aussi fait remarquer que la conju-
gaison avec le verbe auxiliaire ober
était tout-à-fait particulière à la langue
bretonne. Cette sorte de conjugaison,
avons-rous dit encore, s'emploie par-
fois pour les verbes actifs, quand on
veut donner plus de force à l’expres-
sion de la pensée. Alors on conjugue
le verbe ober à la suite de l’infinitif du
verbe qui marque l’action. C’est ainsi
que l’on peut dire : Me lazo al loen-xe,
je tuerai cette bête, ou bien, laza a rinn
al loen-ze. À la lettre, tuer je ferai
cette bête. Me raio ann dra-ze, je ferai
cela, ou bien, ober a rinn ann dra-ze.
À la lettre, faire je ferai cela. Me a
anavez anezhan, je le connais, ou bien,
anaout a rann anezhañ. À la lettre,
connaître je fais lui. Kana en deux
great, il a chanté. A la lettre chanter
il a fait. — Mais c’est surtout pour les
verbes neutres que ce mode de conju-
gaison est employé, et cela pour deux
raisons : la première, parce que la
plupart de ces verbes (neutres) ne
sont usités qu'à l’infinitif, et en second
lieu parce que la plus grande partie
des temps de ces verbes sonnent mal
à l'oreille ou pourraient donner lieu à
des amphibologies. C’est ainsi que l’on
dit : Brrr a ra ann dour, l'eau est en
ébullition. A la lettre, bouillir fait
l’eau. Bale war ann dour a rens. il
marcha sur l’eau. A la lettre, marcher
sur l’eau il fit. Voy. mon Nouveau Dic-
tionnaire français-brelon 1869.
Rien n'indique l'antiquité de cette
remarquable locution ; mais je dirai
que je ne me rappelle pas en avoir
trouvé un seul exemple dans Buez
sañtez Nonn, ouvrage du xv° siècle.
En Vannes, on dit gober à l’infinitif,
OC’ 485
ce qui modifie quelque peu la conju-
gaison du verbe ober. Bien petit est le
nombre de ceux qui, dans les autres
dialectes, écrivent gober. Dans Buez
sañtez Nonn, dans le Catholicon, dans
Le Pelletier et Grégoire, on ne trouve
que ober. Ainsi, on dit partout ailleurs
da ober, pour faire; oc'h ober, en fai-
sant, et non da c'hober. o c'hober.
comme en Vannes.
OBERIAD, 2. m. Homme actif.
OBERIANT, adj. (anc.) Laborieux.
OBER-KUIT, v. a. Exempter, dispen-
ser. À la lettre, faire quitte. Kuit 60
bet great euz ar gwiriou, il a été
exempté d'impôts.
OBERQUR, s. m. Opérateur. — Ober,
faire.
OBER-PENN, v.n. Résister. maîtriser.
À la lettre, faire tête. Ober-penn da,
résister à.
OBER-VAD, v. n. Faire plaisir, ré-
jouir, avoir soin de quelqu'un, le
traiter bien. Grit Yad d'ezhan, ayez
soin de lui. Kement-se a ra vad d'in,
cela me fait plaisir. — Ober, faire, et
mad, bien. Vad a rafac'h d’e-omp, vous
nous feriez plaisir.
OC'H, 0, particule qui, placée devant
un infinitif, donne à ce dernier la va-
leur du participe présent ; le premier
se place devant les voyelles, et o de-
vant les consonnes. Oc’h enebi, résis-
tant; oc'h en em gana, se battant;
o pellaat, s’éloignant. La particule 0
demande le changement de quelques
lettres muables. 0 terc’hel au lieu de
0 derc'hel, Voy. la grammaire. Voy.
aussi ENN-EUR, particule.
OC'H, OUZ, OUT, OUC’H, prépositions.
Contre, euvers, à, de, à l'égard de.
Ces mots qui, à hien dire, n’en font
qu'un et qui ne varient que pour
donner satisfaction à un certain besoin
d’euphonie, sont employés dans une
foule de circonstances dont nous allons
essayer d'indiquer les principales. Ouz
ann or, contre la porte, a-ispill oc’h
skourr eur wezxenn, suspendu à upe
branche d'arbre; eñtent oux ar re
486 OC
glañw, soigner les malades; enient ouz
ar c'hesek, enient oc'h pep tra enn ti,
soigner les chevaux, s'occuper des
soins du ménage; kompren oc'h ann ti
o koueza, S'apercevoir que la maison
va s’écrouler; mad ou karañtezuz ouz
ar re baour, bon ou charitable envers
les pauvres; ris eo out-ho, il est cruel
à leur égard; kaout dismegañs ouz ar
re goz, avoir honte de fréquenter les
vieilles gens ; sevel oc'h roue Bro-
C'hall, se révolter contre le roi de
France ; sevel ouz he vestr, se révolter
contre son maître ; enebi oc'h ann dour,
résister au courant de l’eau; goulenn
eunn dra dc'h eunn den, ouz eunn den,
demander un renseignement à quel-
qu'un; gourt eo ouz ar vugale, il est
brusque à l'égard des enfants; ouz-1n,
contre moi; ouz-id, contre toi; out-
han, contre lui; out-hi, contre elle;
oux-0mp, Contre nous; ouz-hoc'h,
contre vous; out-ho,contre eux, contre
elles. — En quelques localités on dit
ouc’h au lieu de oc'h.
OC’HA, sorte de superlatif signifiant
autrefois très-brave. Le positif paraît
avoir été oc’h, uc'h, élevé.
OC'HA, Y. n. Voy. OC’HAL.
OC'HAL, OUC'HAL, v. n. Grogner
comme font les pourceaux.
OC'HAN, s. m. T. Bœuf; pl. oc'hen.
OC'HANED, s. pl. m. T. Ann oc’ha-
ned, les notables de la ville. Ce mot,
qui ne s'emploie, je crois, que dans
les petites villes, me paraît ironique.
Il dérive de oc’han, T., bœuf, et a quel-
que rapport avec la locution familière
a français, les gros bonnets de la
ville.
OC'HEC’H, S. m. V. Chef de ménage,
mari.
OC’HEN, s. pl. m. T. C. Pluriel de
ijenn, bœuf.
OC’HIN, 5. pl. m. Y. Pluriel de ed onn,
bœuf.
OC’H-KREAC’H, adv. En haut, avec
un verbe sans mouvement. Ema bre-
mañ 00'h-kreac'h, il est actuellement
en haut.
OFE
OC'H-PENN, OC'HPENN, adv. et prép.
Davantage, en sus, en plus, en outre,
encore, outre. Pevar gwennek oc'h-
penn, quatre SOUS en sus.
0D, AUT, OT (ôd, ôt), s. m. Y. T. C.
Rivage de la mer; pl. oc’hou.
DDE, s. L. Brèche faite dans une haie
pour y faire passer des bestiaux ou des
charrettes. Dans ce dernier cas, on dit
ode-garr.
ODE-GARR, s. f. Voy. le précédent.
Ce mot est composé de ode, brèche, et
de karr, charrette.
0EC’H, s. m. Le même que oc’hec'h.
0ED, OUED, s. m. Gouttière de toit.
Voy. NOED, NOUED.
DED, OET, s. m. Y. Age. Voy. DAD,
0EDD, s. m. (anc.) Froid que ressen-
tent les corps animés. Voy. ANOUED, V.
DELED, OELET, OUELET, S.L. Y. Atre
ou foyer de cheminée.
OEN, OUEN, S. m. V. Agneau; pl. ein,
et aussi oenet.
OENKLO, T. War-oeñklo, en mal
d'enfant.
DERR, s.m. (anc.) Le même que oedd.
DET, OUET, s. m. V. Age.
ET, OUET, s. m. Gouttière de toit.
oF, OFF, s. m. Y. Râtelier d’étable
ou d’écurie, auge. Voy. OFFENN.
OFAD, s. m. V. La plénitude de ce
que l'on appelle of, off, en breton.
OFEN. Voy. OFFENN.
OFERENN, s. f. Messe; pl. ou. —
Oferenn vintin, messe du matin, la
première messe. Oferenn bred, la
grand'messe. Voy.MESsE à mOn Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.
OFERENN-BRED, s. L. La grand’messe.
Ce mot est composé de oferenn, messe,
et de pred, repas, comme pour dire
OGL
messe du repas, messe qui précède le
repas du milieu du jour.
OFERENNA, OFERENNI, v. n. Dire la
messe; p. oferennet. On dit de préfé-
rence, lavaret ann oferenn.
OFERN, OVERN, s. f. Y. T. C. Messe.
Voy. OFERENN.
OFF. Yor. of.
OFFAD. Voy. OF, OFF.
OFFENN, S. L Le même que of, off.
OFISOU (ofi-sou), s. pl. m. Les offices
divins.
DG. Voy. 0k.
06, S. m. (anc.) Herse de laboureur.
OGED, HOGED (og-ed), s. L. Herse de
laboureur ; pl. ogedou, ogejou (og-edou,
og-ejou).
OGEDEIN, HOGEDEIN (og-ed-e in), v.a.
V.Herser, parlant de la terre; p. ogedet,
hogedet.
OGEDER (og-eder), s. m. Herseur;
pl. ien.
OGEDI, HOGEDI (og-edi), v. a. Herser,
parlant de la terre; p. ogedet.
OGEDOUR, HOGEDOUR (og-edour),s.m.
Y. Herseur ; pl. ogederion.
OGEIN (og-e-in), Y. n. Y. Mürir, et
aussi rouir; p. oget. On dit plus sou-
vent eogein (eog-e-in).
CGENN (og-enn), s. L. Y. Lieu où l’on
met le lin à rouir.
OGILLON (og-llon, les L mouillées),
s. m. Le peu que les marchands ajou-
tent à la mesure de ce qu’ils vendent
en détail.
OGLENN, S. L. Saline, marais salant ;
pl. ou.
OGLENN \ôglenn), s. L. Y. Lavoir pour
le linge sale; pl. ey. On écrit aussi
auglenn.
ORA 487
OGRAOU, OGROU, s. pl. m. Orgues
d'église.
OGRAQUER, S. m. Organiste, qui joue
des orgues à l’église.
OHEN, OC'HEN. Voy. ce dernier.
OIGNET, adj. (anc), Emoussé, obtus.
OK, adj. Roui, parlant du lin, qui
est en maturité en général.
OK, monosyllabe qui, en Cor-
nouaille, remplace le plus souvent la
terminaison ek des autres dialectes.
Ainsi on y dit diok pour diek. pares-
seux ; killok pour killek, coq. Voy. EL,
OLEO, OLEOU, s. pl. f. Les huiles
saintes. En latin, oleum, huile.
OLEO-SAKR, s. pl. f. La sainte am-
poule. A la lettre, huiles sacrées,
OLEOU. Voy. OLE0.
OLIFANT, s. m. Eléphant; pl. ed.
OLIVEZ, S. pl. m. Yar. OLIVEZENN.
OLIVEZENN, S. f. Olive, fruit; pl,
olivez, masc.
OLL. Voy. HOLL.
OMP, pron. pers. toujours régime.
Nous. Evid-omp, pour nous.
ON, pron. pers. toujours régime.
Y. T. C. Moi. Voy. OUN. Evid-on, pour
moi.
ONKL, s. m. Avoine à chapelet.
ONN, s. pl. m. Voy. OUNN, s. pl. m.
ONNENN. VOy. OUNNENN.
ONNER. Voy. OUNNER.
OR, s. f. Quelques personnes pen-
sent que ce mot est un radical au sens
de porte. Voy. ce qui est dit à ce sujet
au mot DOR.
ORANJEZ. Ce mot s'emploie sous
cette forme : Aval orañjez. À la let-
tre, pomme d'orange, pour dire une
orange, pl. avalou-oranjez.
488 ORI
ORBID, ORMID, s. m. Y. Feinte, céré-
monies, facons, grimaces, minaude-
ries: pl. eu. Gober orbideu, ou, orbi-
dein, N., faire des facons. En Léon, on
dit ober pismigou.
ORBIDEIN (orbid-e-in), Y. H. Y. Voy.
0RBID.
ORBIDEU. Voy. ORBID.
ORBIDOUR, s. m. V. Minaudier, gri-
macier, qui fait habituellement des
facons. Voy. ORBID.
ORBIDOUREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
ORCHAL, s. m. Neud orchal, laiton,
fil d’archal.
OREL, VOy. HOREL.
ORFIL, s. m. Tussilage, plante.
ORGED (org-ed), s. m. Amour luxu-
rieux. Beza Kroget gant ann orged,
être pris d'amour luxurieux.
ORGEDER (org-eder), s. m. Débauché;
pl. ien. Voy. ORGED.
ORGEDEREZ (org-ederez), s. f. Femme
débauchée, folle d'amour.
ORGEDI (org-edi), v. n. Ce verbe n’est
pas usité, que je sache. On dit beza
kroget gañt ann orged, être pris
d'amour luxurieux.
ORGENELL (org-enell), s. f. Y. La par-
tie du gouveruail d’un navire dans la-
quelle entre la barre.
ORGLEZ, s. m. Y. Orgues d'église ;
pl. eu. Sonein enn orglez, toucher des |
orgues.
ORGLEZOUR, S. m. Y. Organiste
d'église; pl. orglezerion.
ORIAD, s. m. Libertin, débauché ;
pl. ed.
ORIADEZ, s. f. Femme débauchée ;
pl. ed.
ORIADI, v. n. Ce verbe n’est pas
usité. A la rigueur on peut l’enregis-
OSK
trer comme signifiant brûler d'un
amour déshonnète. Voy. ORGED.
ORIAU, ORIAV, 5. m. Goéland, oiseau
de mer. C'est un des noms que l’on
donne à cet oiseau; pl. oriaved.
ORIKELL, S. L. Contre-porte. Voy.
DORIKELL, qui est plus régulier comme
radical; mais en construction avec
l’article, on dit aussi ann orikell. Voy.
DOR, porte.
ORIN, s. m. C.; pl. orined. Race,
postérité d’un individu, les petits
d’une femelle, et aussi, engeance, ra-
massis, en mauvaise part. Il s'entend
aussi au sens de original, s. m., hom-
me qui fait d'habitude des choses que
les autres ne font pas. VOy. ORISTAL.
Orined int, ce sont des origiraux.
ORIN, s. m. (anc.) Urine et excré-
ments des animaux.
ORID (ori6), S. m. C’est un des noms
que l’on donne au goéland, oiseau de
mer. VOy. ORIAU, ORIAV.
ORIOU. Le même que oriau.
ORISTAL, s. m. Original, individu
qui a des idées bizarres.
ORMEL,s. pl. m. Voy. ORMELENN.
ORMELENN,s.f. Ormeau, coquillage;
pl. ormel, masculin.
ORMID, s.m. Y. VOy. ORBID.
ORMIDOU, s. pl. m. Ober ormidou,
gesticuler en parlant.
ORSEL, s. m. Burette pour la messe;
pl. iou.
ORSOL, s. m. Voy. ORSEL.
ORZ, Voy. HORZ.
OSER (o-ser), s. m. Drelin en corde;
pl. iou.
os, s. m. V. Entaille, coche; pl. ou.
0SKAL, s. pl. m. V. Pluriel irrégulier
de oskalenn, V., chardon.
OUL
DSKALENN, 8. f. V. Chardon, plante;
pl. oskal, masculin.
OSKEIN (osk-e-in), Y. a. Y. Faire une
éntaille, une coché; p. osket.
OST, s. m. (anc.) Armée ennemie. —
Hostis (latin), ennemi. Ce mot ost était
jadis en usage dans ce sens en fran-
cais.
OSTANSOR, s. m. Ostensoir.
OT, AUT (00, s. m. V. T. CG. Rivagé
de la mer; pl. audeu, en Vannes, et
auchou, en Cornouaille ; aucho, T.
OTENN, AUTENN (ôtenn), s. L V.T. C.
Rasoir; pl. autenneu, V.; autennou, C.
OTER, AUTER (ôter), s. L. Y. Autel
d'église; pl. eu. Voy. AOTER.
OTRE, AUTRE (ôtre), s. m. V. T. C.
Assentiment, approbation.
OTREA (ôtrea), Y. n. C. VOy. AOTREN.
OTROU, AUTROU (ôtrou), S. m. C. Y.
Monsieur; pl. autroune, V.; autrounez,
CG. Le mot autrou figuré parmi les
noms de famille.
GTUZ, adj. C. Incommode, hautain,
importun, parlant des personnes,
OUAR. Ce mot se dit parfois à tort
pour kouar, V. Voy. KOUAR.
QUC'A, prép. Voy. 0C'H.
OUC'HAL. Voy. OC'HAL.
OUCHEN, s. pl. m. T.C. Pluriel ir-
régulier de Tenn, bœuf.
OUC’H-PENN, OUC'HPENN. Voy. OC’H-
PENN.
OUD, OUT, pron. pers. toujours ré-
gime. Toi. Evid-oud, evid-out, pour
toi.
OUD, prép. Voy. OUT.
OUED, DUET, S. m. Gouttière de
toit. VOy. N0ED.
OUELCH, adj. (anc.) Paralysé et boi-
teux.
OUN 489
OUELER, S. m. En quelques localités
on appéile ainsi le dais sous lequel
on place les morts à l’église, ar oue-
ler. Il me semblerait plus régulier de
dire ar goueler (gouela, pleurer). Voy.
GWELER.
OUELET, S. L. V. Atre ou foyer de la
cheminée.
OUENN, S. m. Y. Agneau; pl. ein.
OUENNEK. VOy. OUNNEK.
QUET, CET, s. m. Y. Age. Voy. 00.
. DUET, DET, S. m. Gouttière de toit.
Voy. NOED, NOUED.
OUF, OUFF, pron. pers. (anc.) Moi.
Voy. OUN.
CUFF, S. m. Y. Golfe Ou anse de là
mer; on le dit aussi d’un coin retiré,
du détour d’une rue.
OUGNOUN, s. pl. m. Des oignons, lé-
gumes. Un seul oignon, eur penn ou-
gnoun.
OUGNOUN-KI,s.pl.m. Vaciet, hyacin-
the sauvage où de chién. Eur penn
ougnoun-ki, un plant de vaciet. Le mot
qui nous occupe désigne les plants et
les fleurs du vaciet, toutefois, pour ce
qui est de ces dernières, il faut dire
bokejou ougnoun-ki. C’est une plante
bulbeuse.
OUHEN. Voy. OC'HEN, seul régulier,
OUJENN, $. m. V. Entrémetteur de
mariage, soit homme, soit femme.
OUN, pron. pers. toujours régime.
Moi. Evid-oun, pour moi. Dira-s-oun,
devant moi. War-n-oun, sur moi.
OUNEZER, OUNNEZER, 5. m. Crasse
du corps.
OUNGL, s. m. C. Ivraie. On dit aussi
ounkl.
OUNGL, s. m. T. Herbe aux hémor-
roïdes. C’est peut-être la sarrette des
champs.
OUNN, s. pl. m. Pluriel irrég. de
| ounnenn, frêne.
62
490 OUT
OUNNEK, 5. t. Frenaie, lieu planté
de frênes. "— Ounn, masc., des frênes.
OUNNENN, s. L. Frêne, arbre; pl.
ounn, masculin.
OUNNER, s. L. Génisse; pl. ed.
OUNNEZER. Voy. OUNEZER.
OUNN-GWEN (gu-en), s. m. Ürne ou
frêne sauvage dont le bois est liant,
pliant et très-flexible (gwen).
OUR, GOUR, s. m. (anc.) Voy. ce der-
nier.
OUR, s. f. C. Porte. Yor. DOUR, vrai
radical. À zour da Sour, de porte en
porte. Voy. D08, du Léon.
OÙRL, s. m. Flot, vague de la mer;
pl. ou. Voy. OURLIK.
OURLIK, OURLIK-MOR, s. m. Petite
vague de la mer.
OURMEL. Voy. ORMEL.
OURMELENN. Voy. ORMELENN.
OUROULLER, s. m. Clochette que l’on
attache au cou des animaux.
OURS, s. m. CG. Homme revêche et
qui n’est jamais du sentiment des
autres.
OURZIK, s. m. Mont war he ourzik,
marcher à son aise.
OUSPENN. Voy. OC'H-PENN.
OUT, OUD, pron. pers. régime. Toi.
War-n-out, sur toi. Evid-oud, evit-
out, pour toi.
OZI
OUT, prép. Contre, à l'égard de.
Out- hañ, contre lui. Cette préposition
ne s'emploie qu’avec les pronoms per-
sonnels de la troisième personne des
deux genres, au singulier et au plu-
riel. Voy. OC'H.
OUZ, prép. Contre, à l'égard de.
Ouz-in, contre moi. Ouz-id, à l'égard
de toi. Ouz-omp, contre nous. Ouz-
hoc'h. contre vous. Cette préposition
ne s'emploie qu'avec les pronoms per-
sonnels dela premièreet de la deuxième
personne, au sisgulier et au pluriel.
Voy. UC'H.
OUZ-PENN, OUZPENN, VOy. OUSPENN.
OVERN, s. f. Y. T. G. Le même que
ofern.
OVERNIAN, v. n. T. Dire la messe;
p. overniet.
OVISER (ovi-ser), s. m. Officier ; pl.
ien.
0Z, AUZ (6z), s. m. Y. T. C. Voy. A0Z.
OZA, AUZA (6za), v. a. T. C.Voy. A0ZA.
OZAC'H, s. m. Homme marié, chef
de ménage, mari; pl. ezec'h.
OZEC'H, s. m. En quelques lieux
s'emploie pour ozac'h; pl. ezec’h.
RS T Ve
ozet,
OZEIN, AUZEIN (ôze-in),
Préparer, apprèter; p. auset,
Voy. A0ZA.
QZILLEN (L mouillées), s. L Y. T. C.
Un plant d’osier; pl. ozill, masc. De
l'osier, des plants ou tiges d’osier.
PAD
PAF 491
P
Nous rappelons ici que cette lettre,
à l'instar des autres consonnes, se
fait fortement sentir à la fin des syl-
labes et des mots. Ainsi, map, chilip,
se prononcent comme en français
mape, chilipe.
PA, conj. Quand, lorsque, puisque,
pendant que. Après ce mot, les lettres
fortes s’adoucissent. Pa bedann au lieu
de pa pedann, quand je prie Dieu. Pa
lavarann d'id, c’est ce que je te dis.
Voy. la grammaire. Cette conjonction
a le sens de si dans les mots panefe et
paneved, si ce n'est, si ce n'était.
PAB, PAP, s. m. Pape, souverain-
pontife ; pl. ed.
PABAOUR, S. m. Bouvreuil, chardon-
neret, selon d’autres. 11 s'emploie aussi
en style ironique : Kaera pabaour!
quel bel oiseau! parlant d’un homme
dont on se moque.
PABCR, s. m. C. Le même que pa-
baour.
PACH, s. m. Page, petit serviteur
d’un seigaeur; pl. ed.
PAD, s. m. (anc.) Durée. — E-pad,
pendant, durant. E-pad ma, pendant
que.
PADAL, adv. Cependant, néanmoins.
D'autres disent pa-dalv, padalv.
PADE:N
p. padet.
(pad-e-in), v. n. Y. Durer;
PADELEZ, s. f. Durée. Evitez ce mot.
— Padout, durer.
PADOUT, Y. n. Durer: p. padet. —
Ne bado ket pell, il ne durera pas long-
temps.
PADUZ, adj. De longue durée, à long
terme. Voy. PADOUT.
PAE, 8.
payement.
m. Solde, salaire, paye,
PAEA, v. a. Solder, payer; p. paeet.
PAEAN, v. a. T. Payer, solder; p.
paeet.
PAEER, s. m. Payeur.
PAELON, PAERON, S. L V. Poêle à
frire; pl. eu.
PAERQUN, s.m. Parrain d’un enfant
qu’on baptise, patron ou saint dont on
porte le nom. On dit aussi tad-paeroun
pour le parrain d’un enfant.
PAF. Ce mot, qui paraît être le ra-
dical des deux mots suivants, est pro-
bablement une contraction de palf,
palv, paume de la main, ou un dérivé
de pao, par, patte.
PAFALA, v.a. Tâter, tâtonner. On
dit aussi pavala. Ce mot, s’il est em-
ployé quelque part, ne l’est guère.
PAFALEK, PALAFEK, adj. Qui a de
grandes pattes ou beaucoup de pattes.
192 PAL
— Laouen palafek, morpion. À la lettre,
pou qui à beaucoup de pattes. Voy. PAF.
PAGAN, a. m. Païen, pl. ed. — Ar
baganed, les païens. Ar pagan, le
païen.
PAHUM, S. m. Y. Entrave en fer pour
les chevaux; pl. eu.
PAHUMEIN (pahum-e-in), v. a. Y.
Mettre des entraves en fer à un cheval.
PAHUMEU, Y. Voy. PAHUM.
PAILLUR (les L mouillées), pluriel
irrégulier de paillurenn (les L mouil-
lées).
PAILLUBENN (les L mouillées), s. L.
Fétu de paile ; pl. paillur, masculin.
BAJENN, s. f. Page d’un livre, etc.;
pl. ou.
PAK, s. m. Paquet. Voy. PAKAD, plus
usité.
PAKA, v.a. Emballer, saisir, prendre,
atteindre, attraper; p. paket. — Paket
eo bet al laer,=on a attrapé le voleur.
Pa en doe paket he drizsek vloaz, quand
il eut atteint l’âge de treize ans.
PAKACH, S. m. Emballage.
PAKAD,s. m. Paquet, faisceau, botte
ou assemblage; pl. pakajou.
PAKADENN, S. L. Bagages d’un voya-
geur.Il n’a pas de pluriel : va fakadenn,
mes bagages, mon bagage.
PAKAJER, s. m. Celui qui rapporte
en mal ce que l’on fait, ce que l'on dit,
rapporteur.
PAKETEIN (pakete-in), Y. a. Y. Em-
baller; p. paketet.
PAL, s. L Pelle ou boche de labou-
rage, vanne d’un moulin à eau pour
laisser sortir l’eau. En latin, pala.
PAL, S. m. Dalet ou galet plat et ar-
rondi pour jouer au palet; il se dit
aussi du but où l'on se place pour jover,
et du but où il faut arriver le premier
pour gagner à la course. — C'hoar pal,
PAL
jouer à but arrêté. C’hoari mean pal,
jouer aux petits palets. On le dit en-
core d'une jantille de roue de moulin;
pl. paliou. Plusieurs lui donnent aussi
le sens de palf, paume de la main;
c'est à tort.
PALA, v. a. Chapeler, parlant d’un
pain; p. palet.
PALAD, s. L. Pellée, ce que peut con-
tenir une pelle ou bêche de labou-
rage. *
PALAFA, v. a. Ce mot, je crois, si-
gnifie palper, empoigner; il paraît dé-
river de palv, paume de la main.
PALAFANOU, PARLAFANOU, s. pl. m.
Mont war he balafanou, marcher à
quatre pieds comme les enfants qui
ne savent pas marcher.
PALAFEK, adj. Qui a de grandespattes
ou beaucoup de pattes. — Laouenn pa-
lafek, morpion. A la lettre, pou qui a
de grandes pattes. Voy. PAFALEK.
PALAFORSEIN (palafor-se-in), Y. a, Y.
Violer; p. palaforset. — Palaforsein ur
verc'h, violer une fille.
PALAFRER, s. m. C. Il se dit d’un
cheval qui à la corne du pied trop
large.
PALAMOUR. VOy. ABALAMOUR.
PALANCH, s. m. V. Caparacon.
PALARAT, v. n. Effondrer le sol pour
faire un labour profond. Ce mot est
composé de pal, pelle ou bêche, et de
arat, charruer. 1l est de fait que ce
travail, pour être complet, doit être
fait avec la charrue d’abord, puis avec
la bêche.
PALARENN, s. f. Poêle à frire. Voy.
PILLIK-LOSTEK.
PALARENNAD, s. L. Plein une poële
à frire.
PALASTR, 8. m. Emplâtre, cataplas-
me; pl. ou. -
PALASTRA, v. a. Mettre une emplä-
tre; p. palastret.
PAL
PALASTRET, adj. Qui a des emplà-
tres, couvert d’emplâtres.
PALAT, v. a. Bècher, travailler à la
boche. Voy. PAL, s. L
PALAVENNOU, s. pl. m. Mont war he
balavennou, marcher à châtons.
PAL-DAN, s. f. Pelle à feu. — Pal,
s. f., pelle, et tan, feu.
BALE, s. m. Y. Bonde d'étang ; pl.
paleeu.
PALEFARS, PALEVARZ, S. m. Quart,
quatrième partie. Il ne s’emploie
qu'en parlant des mesures. Eur pale-
fars mezer, un quart d’aune de drap.
Eur palefars douar, un quart de jour-
nal de terre (environ 12 ares). Eur
palefars leo, el mieux, eur c’hart leo,
un quart de lieue.
PALEM, S. m. Poussière composée
de tan et d’autres matières pour tan-
ner les cuirs. Ti-palem, s. m. C., tan-
nerie.
PALER, S. m. Celui qui sait bêcher
la terre. Voy. PAL, s. L.
PALEVARC'H, s. m. V. Le quart, la
quatrième partie. On dit aussi perann.
Voy. PALEFARS.
PALEVARS, PALEVARZ, S. m. Le
quart, la quatrième partie. Voy. PALE-
FARS.
PALEZ. s. m. Palais, habitation d’un
souverain.
PALF, s. m. Paume de la main.
PALFAD, s. m. Ce mot qui dérive de
palf, paume de la main, signifie souf-
flet où coup sur la joue. En style fami-
lier on l’emploie au sens de çconstitu-
tion physique. Ainsi on dit eur palfad
mad a zen eo, il est bien constitué.
C'est comme si l’on disait : il a une
bonne poigne, il est fort. Il signifie
encore palme ou empau.
PALFAS, s. m. Main fonrchue; je l’ai
aussi trouvé avec la signification de
soufflet ou coup sur la joue. C’est sans
doute une faute d'orthographe. Yor.
PALFAD,
PAL 493
PALFAS, adj. Fourchu. Treid palfas,
des pieds fourchus.
PALFAZ. VOy. PALFAS.
PALIA, et mieux, lakaat paliou. Met-
tre des jantilles aux roues des mou-
Hins.
PALIER, s. m. Galerie, corridor, ar-
moire à linge, à vaisselle; pl. ou.
PALIGEL (palig-el), s. L V. Pelle à
feu. — Pal, s. f., pelle.
PALIKED, s. L. Raquette pour le jeu
du volant, pelle à feu. — Pal, s. f.,
pelle.
PALIKED-SKOBITELL, s. f. Raquette
pour le jeu du volant. — Paliked, ra-
quette, et skobitell, volant.
PALISENN (pali-senn), s. f. V. Ra-
quette de volant. — Pall, s. L. pelle.
PALLENN, S. f. Couverture de lit,
housse de cheval; pl. ou.
PALLENN-KAIN, PALLENN-KANV,
s. f. Drap mortuaire. = Pallenn, cou-
verture, et kaon, kanv, deuil.
PALLENN-VARC'H, S. L Caparacon.
— Pallenn, couverture, et march,
cheval.
PALLIN, s. f. Couverture de lit. On
le dit aussi d’une couverture ou grand
drap en toile qui servait à recevoir le
blé quand il avait passé au crible et
qu’il était purgé du mauvais grain et
de la poussière. Ce travail incombait
aux femmes de la ferme. Elles étaient
perchées sur un banc ou sur une
chaise, et agitaient le crible au-dessus
du drap. Cette opération si lente et si
pénible a fait place, depuis quelques
années, au ventilateur Ou vanneur à
bras.
PALMER, s. m. V. Plain de tanneur
ou trou daus lequel on place les cuirs
à tanper.
PALMEZ. Voy. AVAL-PALMEZ.
PALQUER, s. m. Brosse, époussette;
pl. ou.
494 PAN
. PAL-ROD, s. L. Jantille d'un moulin
à Eau. — Pal, s. L. pelle, et rod,
roue.
PALTOK, S. m. (anc.) Habillement
d'étoffe grossière pour la. fatigue. Le
mot nouveau paletot, du francais,
pourrait bien en venir.
PALTOK, adv, (anc.) Souvent.
PALTOKENNAD, S. m. Eur paltoken-
nad bleo, une chevelure longue et
touffue qui tombe sur le dos. Voy.
PALTOK, 5. m.
PALUC'HAT, v. a. Echalasser, par-
lant des vignes, ramer, parlant des
Pois; p. paluc’het, NOy. PALUC'HENN.
PALUC'HAT, Y. a. Préparer le lin et
le chanvre pour les mettre en œuvre.
Voy. PALUC’HENN.
PALUCHEIN (paluc'he-in), v. a. Y.
Le même que paluc’hat, dans les deux
significations de ce verbe.
PALUC'HENN, S. L. Echalas des wvi-
gnes, rame pour les pois (légume) ;
pl. ou.
PALUC'HENN, 5. f. Pesseau pour
pesseler le lin et le chanvre.
PALUD, s. pl. m. Marais; et en Van-
nes, marais salants. Ce substantif fi-
gure parmi les noms de famille. En
latin, palus.
PALUDENN, s. L. Marais; pl. palud,
paludou, masc.
PALV, PALF. Voy. ce dernier.
PALVAD, PALFAD. Voy. ce dernier.
PAMDIEK, adj. Y. T. Quotidien. Yor.
PEMDEZIEK.
PAN, PANN, adj. Segal ban, seigle
qui pousse trop en herbe.
PAN, PANN, S. m. (anc). Lieu, en-
droit. VOy. BANN.
PAN, PANN, S. m. (anc). Fourrure;
pl. panau.
PAN
PAN, conj. T. Lorsque, quand, puis-
que. Voy. PA.
PANEFE, PANEVE, prép. C. Si ce
n'est, si ce n’était. Panefe ma, si ce
n'était que. Eurux e vijenn bet panefe
ann den-se, j'aurais été heureux sans
cet homme. Ce mot est une contrac-
tion de pa ne ve, si ne était. A la let-
tre, si ne serait. Voy. PANEVED.
PANELL, s. L. Panneau, volet: pl. ou.
PANEN, adj. Sans levain, azyme, et,
par extension, fade, parlant des mets ;
importun, parlant des personnes. Eunn
den panen, un fat, un importun.
PANER, a. f. Panier; pl. panerou.
paneriou.
PANERAD, S. f. Panerée, plein un
panier. Eur banerad avalou, un panier
plein de pommes.
PANEROK, adj. (anc.) Débauché.
PANES, PANEZ, s. pl. m. Pluriel ir-
régulier de panezenn.
PANEVED, PANEVE, PANEVET, prép,
Sans, sinon, si ce n'était, si ce n’est.
Beuzcet e vije bet paneved se, il se serait
noyé sans cela. A la lettre, si ne serait
cela. Voy. PANEFE, pour la composi=
tion.
PANEZ, pluriel irrégulier de pane-
zenn, panais.
PANEZA, v. n. Cueillir ou arracher
des panais. Je le crois bien peu usité.
Tenna ar panez, plus usité.
PANEZEK, €. L. Champ de panais. On
dit aussi park ar panez.
PANEZENN, S. f. Panais, légume po-
tager et fourrager ; pl. panez, masc.—
Le substantif panezenn s'emploie iro-
niquement pour désigner un benet.
un imbécile. lann banexenn pour Jann
panezenn. À la lettre, Jean panais, ou
Jean bête comme les animaux qui
mangent des panais. Voy. IANN. En
Cornouaille, on aime assez dire eur
banezenn pour désigner un habitant
du Léon, parce qu’on prétend qu’en
cette partie de la Bretagne on mange
plus de panais qu'ailleurs.
PAO
PANEZENNEK, adj. Il se dit des bes-
tiaux nourris avec des panais; et, par
extension, den panezennek s'emploie
pour désigner un homme stupide,
Voy. PANEZENN.
PANN. Voy. PAN.
PANTE, s. m. Pardon ou fête d’un
bourg, village, pendant laquelle on
danse, on joue, on boit et on mange.
Il n’y est guère question de cérémo-
nies religieuses ; pl. pañteou. YOT.
PARDOUN. Redek ar panñteou, fréquenter
ces sortes de fêtes.
PANTES, adj. (anc.) Asthmatique.
PANVREK, adj. T. En maturité.
PAO, PAV, PAF, PO (p6), s. m. Patte
d'animal, et aussi pied ou main d’hom-
me en certains cas; pl. paoiou, paviou.
On le dit aussi de la branche de la
charrue.
PAQDATA, v. n. Patauger, barboter;
p. paoatet. — Pao, patte d'animal.
Paoata enn dour. barboter dans l’eau.
PAO-BRAN, s. m. Bouton d’or, patte
de coq, et morène, selon d’autres,
plantes. A la lettre, patte de corbeau.
PADEK, adj. Qui a de grosses pattes;
en -style ironique, individu qui a de
grosses et grandes mains.
PAUEZ. VOy. PAOUEZ.
PACEZA, Y. n. VOy. PAQUEZ, Y. n.
PAOCGAMM, S. m. Qui a un pied-bot.
— Pao, patte, pied, et kamm. crochu,
tortu. Ce mot figure parmi les noms
de famille : on l'écrit Paugamm.
PAOGAMMEZ, C'est le féminin du
précédent.
PAOL, s. L. Barre du gouvernail de
navire. Paol ar stur, la barre du gou-
vernail.
PAOLEA, v. n. Godiller, se servir
d’un aviron à l'arrière d’un canot pour
le faire avancer et le gouverner à la
fois ; p. poaleet. Voy. PAGLLEVIAT.
PAO 495
ER s. m. Patte de lion,
plante.
PAOL-GORNEK, S. m. Nom poétique
donné au diable. — Paol, Paul, et
kornek, qui a des cornes. M, Milin a
fait du diable le portrait qui suit :
Kroc'henn dem-zu suillet enn tan,
Daoulagad nz ha tal kornek
Evel dent rastell he fri kamm ;
Eunn teod nadoz, genou skilfek,
Forc'h kabosek he zivesker,
He dred palfaz zo ivinek.
Ne ve kel patroum Lusifer,
Anez he gein beza lostek.
PACLLENVA. Voy. PAOLLEVIAT.
PACLLEVIAT, Y. n. Godiller, gouver-
ner et faire avancer un bateau avec un
aviron à l'arrière. Ce mot est composé
de paol, barre de gouvernail, et de
leviat, gouverner un navire; p. paol-
leviet.
PAG-MARC’H, s.m. Pas d’äne, plante.
À la lettre, patte de cheval.
PAURENTE, s. L. T. 0. Pauvreté, Voy.
PAOURENTEZ,
PAOT, adj. Nombreux, beaucoup,
fréquent, commun. Pant int, ils sont
nombreux, ils sont beaucoup.
PAST, s. m. C. Poussière, poudre.
PAOTA, v. n. Barboter, patauger.
Voy. PAOATA, plus régulier.
PAOTA, v. a. CG. Couvrir de pous-
sière.
PAOTR, S. m. Garcon, enfant mäle,
apprenti, champion. Le mot paotr,
dans le style des contes, s'applique
aux hommes, aux bêtes, aux démons.
On dit aussi, en termes familiers, ar
paotr kos, le vieillard. A la lettre, le
garcon vieux.
PAOTR-ANN-DENVED, s. m. Berger.
A la lettre, garcon des brebis.
PAOTR-AR-C’HARR, S. m. Postillon.
A la lettre, garcon de la voiture.
PAOTR-AR-GAOTER, S. m. Garcon
cuisinier, aide de cuisine, coq de na-
496 PAO
vire. À la lettre, garcon de la chau-
dière.
PAOTR-AR-ZAQUT, 5. m. Vacher,
bouvier. À la lettre, garcon des bes-
tiaux.
PACTR-C'HQUIT, s. m. C. Escroc.
PACTRED-AR-C'HIL-KRGG, s. pl. m.
Nom donné aux habitants de Guissény,
parce qu’à la fin du siècle dernier en-
core, ils se battaient à coups de croc
pour se disputer les bris des navires.
PAOTREZ, s. f. Petite fille. Il s’em-
ploie aussi comme injure à une grande
fille de mauvaise vie, Ce mot dérive
de paotr, garcon.
PAOTRIK, S. m. Jeuné garcon. C'est
le diminutif de paotr. Au pluriel,
paotredigou.
PAOTRIK-AR-SKOD-TAN, s. m. Nom
poétique donné à l’esprit follet. À la
lettre, petit garcon des tisons, garcon
de la bûche à feu. On donnait ce nom
à l’esprit follet, être imaginaire, parce
que anciennement on lui réservait une
place au fond de la cheminée pour
qu'il pût y passer chaudement la nuit.
IL était en effet assez naturel d’avoir
cette attention délicate pour ün esprit
qui ne faisait de mal à personne, si
ce n’est toutefois à ceux qui le tra-
cassaient.
PAOTR-MECHEROUR, s. m. Apprenti.
A la lettre, garcon ouvrier; pl. pao-
tred-mecherourien.
PAOTR-SPI, s. m. Homme jaloux en
amour. Ce mot est composé de paotr,
garcon, et de spi, guet, embuscade,
afrût.
PAQUEAN, Y. n. T. Cesser, se repo-
ser; p. paoueel.
PAOUEZ, S. m. Repos, halte, pause.
Douar paouez, friche, terre sans cul-
ture, jachère. À la lettre, terre en
repos. Hep paouez, sans cesse. En
grec, pau, se reposer.
PAQUEZ, Y. n. Cesser; D. paouexzet.
Paouezit ouz-in, restez en repos et
m'y laissez.
PAR
PAOUEZA, v. n. Voy. PAOUEZ, Y. H.
PAQUEZVAN, s. m. Trépas, mort.
PAOUN, S. m. Paon, oiseau; pl. ed.
PADUR, s. m.et adj. Pauvre, indi-
gent, mendiant, digne de pitié. Le
pluriel du substantif est peorien. Paour
keaz, pauvre malheureux. Ar beorien,
ar re baour, les pauvres.
PAOURAAT, v. n. Et mieux, dont da
vezxa paour, devenir pauvre, S’appau-
vrir, D. paoureet, paoureat.
PAOURENTEZ, 5. L. Pauvreté. indi-
gence, misère,
PAOUREZ, S. f. Pauvresse, femme
qui mendie.
PAP, PAPA, PAPAIK, s. m. En quel-
ques localités, les nourrices donnent
à ces mots le sens de bouillie pour les
petits enfants. C’est comme en Angle-
terre, à ce que je crois. Voy. I0DIK,
BAPPAIK.
PAP, PAB, S. m. Le pape, le Souve-
rain-Pontife; pl. pabed.
PAPA. Voy. PAP, PAPAIK.
PAPAIK (papa-ik), s. m. Bouillie pour
lés petits enfants encore au sein.
PAPER, S. m. Papier. Le pluriel
paperiou s'entend au sens d'écrits,
documents.
PAPER-KACT, s. m. Carton. — Paper,
papier, et kaot, colle.
PAPER-STOUP, S. m. Papier-brouil-
lard. A la lettre, papier-étoupe.
PAR, adj. Pareil, semblable, pair,
conforme. N'eus tra a ve par d'ezhan,
il n’est rien de pareil à lui.
PAR, s. m. Semblable, égal, mâle
d'oiseau, substantifs. Ce mot ne s'em-
ploie qu'avec les pronoms possessifs;
pl. pared. N'en deux ket karet he bar,
1l n’a pas trouvé son pareil. Ann dur-
zuñell hag he far, la tourterelle et son
mâle. Voy. PAREZ.
PAR
PAR, s. m. Attente, affûf. E par
ema, il est à l'affût.
PARA, v.a.et n. Briller, embellir,
corroyer. Ann heol a bar war he Donn,
le soleil brille sur sa tête.
PARA, v. a. Accoupler, apparier.
Voy. PARAT.
PARABOLENN; s. L. Parabole; pl. ou.
PARAILL (les L mouillées), s. m. C.
Tique, insecte qui s’introduit sous la
peau des animaux. On dit aussi poraill ;
pl. ed. Voy. TEURK.
PARAILLER (les L mouiliées), s. m.
Po:te-euillè:es, ustensile de la cam-
pagne.
PARAMAILL (les L mouillées), s. m.
T. Avenue, allée.
PARAMANCHEOU, s. pl. m. Agrès d’un
navire.
PARAMANTI, v. a. Gréer un navire;
p. paramanñtet.
PARAMANTOUR, s. m. Celui qui grée
un navire, et aussi armateur ; pl. pa-
rarmañterien.
PARAT, v.a et n. Apparier ou Ccou-
pler des animaux; raver. parlant des
poissons. Ar pesked a zo bouk pa
vezont 0 parat, les poissons sont mo!-
lasses au temps du frai.
PARDAEZ. s. m. Portion de la jour-
née qui correspond aux dernières
heures du soleil.
PARDAEZ-MOZ. VOy. ABARDAEZ-NOZ.
PARDOUN, s. m. Pardon ou fête de
bourgs et villages: elle se célèbre le
jour auniversaire du saint sous l’ifvo-
cation duquel est placée la localité.
A l’origine, c'étaieni des fêtes pure-
ment religiruses, perdant lesqualles
on pouvaii gagner des ndulgences.
Plus tard, on y à iniroduit des danses,
des jeux, des spectacles forains, des
boutiques de toutes sortes et des caba-
rets en graud nombre. Toutefois les
cérémonies religieuses y occupent
PAR 497
encore une grande place. les offices
se célèbrent en grande solennité. Les
processions de Saint-Jean de Plougas-
tel et de Rumengol, près de Brest, sont
très-renommées. Il est de fait que les
riches costumes de ces populations
sont bien remarquables. Voy. PANTE.
PARDOUNA, v. n. Mont da bardouna,
aller en pèlerinage dans un lieu voisin
ou lointain. — TL existe en Bretagne
uve foule de lieux où l’on va en pêle-
rinage pour y faire ses dévotions.
Voy. PARDOUN.
PARDOUNER, S. m. Celui qui, par
dévot:on, va à un pardou de village; et
aussi pèlerin; pl. ten. VOy. PARDOUN.
Pate est l'assembiée pour les plaisirs.
PARE, adj Guéri, hors de danger
quel qu'il soit. En Bretagne ce mot
a passé dans le français familier. Il est
paré, il est guéri, il est prêt à partir,
eic.
PAREA, v. a. Guérir, et, par exten-
sion, tirer de peine; p. pareet.
PAREDET, adj. Cuit dans l’eau.
PAREDI, v. a. Cuire à l’eau, faire
cuire à l’eau; p. paredet.
PAREDIGEZ (paredig-ez), s. L. Guéri-
son. Evitez ce mot.
PA3EZ, S. L. Femelle d'oiseau. Il ne
s'empioie qu'avec les pronoms posses-
sifs Ma ne zeu ket he barez, si sa
femelle ne vient pas. Voy. PAR, S. m.
PARFED, PARFET. Voy. ce dernier,
PARFET, adj. et adv. V. Posé, grave,
sérieux, sage, fixe, sérieusement, gra-
vement, fixement, avec attention.
PARISHAU, s. pl. m. Kos parichou,
des paperasses.
PARK, s. m. Champ de bonne terre,
champ de terre en rapport. Voy. le mot
CHAMP à mon Nouveau Dictionnaire
français-breton 1869 ; pl. parkou, par-
kerer. Le pluriel parkou figure parmi
les noms de fanille. C’est le nom
propre francais Deschamps.
63
498 PAS
PARLAFANOU, S. pl. m. Voy. PALA-
FANOU, plus régulier.
PARLOCHAU, s. pl. m. Mont war he
barlochou, marcher à quatre pieds
comme les petits enfants qui nesa-
vent pas marcher.
PARON, s. m. V. Poêle à frire, poëèle
à manche; pl. eu. On dit au si paeron.
PARQUER,s. m. Boutoir de maréchal-
ferrant, plane de menuisier.
PAROUNOU, s. pl. m. Chevilles pla-
cées sur le devant du collier d’un
cheval de charrette.
PARPAILLOD (les L mouillées), s. m.
Hugueuot. Il se dit aussi d’un homme
qui ne va jamais à la messe. C’est le
vicux mot français parpaillon.
PARRESIAN (parre-sian), s. m. Pa-
roissien, qui est d’une paroisse. —
— Parrez, paroisse. Ñ
PARREZ, s. f. Paroisse, circonscrip-
tion d’un curé; pl. parresiou (par-
re-siou).
PARADZ, 5. L T. Paroisse; pl. par-
rojo.
PARTHU, v. a. (anc.) Exiler, d'après
le P. Grégoire.
PAS, PAZ, s. m. Tous. par suite d’un |
rhume de poitrine.
PASAAT (pa-saat), v. n. Et mieux,
kaout ar paz, tousser, être enrhumé.
PASAT (pa-sat), v. n. V. Le même
que le précédent ; p. paset.
PASE (pa-se). s. m. C. Naufrage; pl.
paseou. VOy. PENSE.
PASEA (pa-sea), v. n. G. Faire nau-
frage; p. paseet. On dit de préférence,
ober pase.
PAS-EAZ, s. m. Amble, allure parti-
culière d'un cheval. A la lettre, pas
ou allure commode.
PASION (pa-sion), s. f. Ar basion, la
passion de Jésus-Christ,
PAT
PASK, s. m. La fête de Pâques, la
communion des enfants. Ge mot dérive
de paska, nourrir. Pask se dit aussi de
la colle que les tisserands mettent dans
la toile pour lui donner du corps. Il a
fait sa première communion, great en
deus he bask kenta. Ils out fait leur
première communion. great ho deuz
ho faskou kenta.
PASK, s. m. Coile des tisserands.
PASKA, v. a. Nourrir, alimenter; p.
pasket.
PASKEIN (pask-e-in), v.a.V, Nourrir,
alimenter; p. pasket.
PASTELL, S. f. Basque d’habit, petit
Morceau d’une chose bonne à manger;
p'. ou. Eur bastell vara, une lèche de
pain.
PASTELLIK, s. f. Petite tranche d’une
chose bonne à manger. Eur bastellik
vara, une tranche mince de pain.
PASTEZ, s. m. Pâté; pl. pasteziou.
PASTEZA, v. n. Faire de la pâtisserie.
Ober pastezsiou, même sens et est plus
usité.
PASTEZER, s. m. Pètissier ; pl. ten.
PASTOUNADEZ, s.pl. m. Des carottes,
légumes. On dit plus souvent karotez.
PAT, PAD, s. m. Voy. ce dernier.
PATATEZENN, s. f. Pomme de terre,
plant de pomme de terre; pl. patatez.
PATATI. C’hoari patati, jeu du cheval-
fondu, jouer à ce jeu.
PATELED, S. m. Bavette de tablier.
PATER, s. L Ar bater, le later,
ptière, oraison dominicale.
PATERAT, v. n. Dire ses patenôtres.
Voy. PATER.
PATEREIN (pater-e-in), v. n. Y. Le
même que le précédent.
PATERENN, s. L Grain de chapelet ;
pl. ou,
+
PAV
PATOUILL (les L mouillées), S. m.
Ecouviion de four.
PATOUILLA (les L mouillées). Y. n.
Ecouvillonuer, parlant d’un four.
PATROM, PATROUM, s. m. Portrait,
effigie, modèle d'écriture ou de dessin,
et aussi protecteur, avo at; pl. ed. Il
signifie aussi patron en termes de cé-
volion.
PATROM, s. m. Y. Patron d'une pa-
roisse.
PATROZM, 2. m. VOY. PATROM.
PATROUNEZ, PATRONEZ, s. f. Pa-
tronne en religion.
PAU, s.f. V. Patte d'animal; pl. duel,
dibau pour les animaux à deux pieds
(diu, V., deux, pour le féminin, et pau,
patte). Pour les animaux à quatre
pattes, on dit (rert, pieds, V., au plu-
riel. VOy. PAO.
PAUEK, adj. V. Qui a de grandes
pattes. — Pau, patte, Y.
PAUGAMM, adj. Y.T. C. Qui a un
pied-bot. — Pau, patte, pied, et kamm,
tortu, crochu Ce mot est un nom de
famille assez répandu.
PAUGENN, S. f. VOy. POGENN.
PAUN, s. m. Paon, oiseau; pl. ed.
PAUT, POT (pôt), adj. V. T. C. Yor.
PAOT.
PAUTR, POTR (pôtr), s. m. Y.T. C.
Voy. PAOTR.
PAUTREZ, s.f. V. T. C. Voy. PAOTREZ.
PAV. Voy. PA0, patte d'animal, et
aussi pied de l’homme en style fami-
lier.
PAVALA. Voy. PAFALA.
PAVALEK. VOY. PAFALEK.
PAVENN, s. L Paon, oiseau.
PAVEZ, s. m. Bouclier. C’est le mot
italien paveze.
—————————_—__—_—_——…—û—@— rm
PEB 499
PAZ, s. m. Toux, rhume de poitrine;
en langage gazé, on donne à naz le
sens de pet, flatuosité par bas.
PAZ-BRAZ, s. m. V. Coqueluche, ma-
ladie. A la lettre, toux forte.
PAZENN, s. f. Marche d’escalier,
échalier d’un champ. Pazennou ann
aoter, les marches de l’autel.
PAZ-IUDEREZ, s. m. C. Coqueluche,
maladie. — Paz, toux, ei tuderez, de
iudal, hurler, ou de nd, traître.
PAZ-MOUG, S. m. Coqueluche, ma-
ladie. A la lettre, toux qui étouffe
(mouga).
PE, conj. Ou, ou bien. Après cette
conjonction, il y a des lettres fortes
qui se changent en faibles. Daou pe
drt. pour dacu pe tri, deux ou trois.
Abred pe zivezad (divezad), tôt ou tard.
Ar re-%e a zo Louz pe lousoc'h, ceux-
là sont plus ou moins malpropres.
PE, pron. interrog. Quel, quelle.
Après ce pronom, il y a plusieurs per-
mutations de lettres fortes. Voy. la
grammaire, Pe zeiz au lieu de pe deiz?
quel jour ?
PE, adv. Y. C. Quand, lorsque, puis-
que. Voy. PA.
PE, s. m. T. Payement, paye
PEAC'H, s. m. V. Paix, concorde,
bonne intelligence. Voy. PEOC'H.
PEADRA, locution elliptique, signi-
Dant de quoi pour vivre, pour être
dans aisance. Eunn tamm braù a
beadra, un joli revenu. A la lettre, un
morceau beau de quoi à vivre.
PEAN, v. a. T. Payer, solder. Voy.
PAEAN.
PEB, PEP, pron. indéterminé. Cha-
que, chacun, tout. Voy. PEP.
PEB-EIL (e-il), sorte d’adverbe. Al-
ternativement. À la lettre, chacun
deuxième. Peb-eil e lennimp, nous
lirons tour-à-tour.
PEBEZ, pron. d'exclamation. Quel.
Pebez den! quel homme! Voy. QUEL,
900 PEC
pronom d'exclamation, à mon Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.
PEE-HINI, PEP-HINI, pronom. Chacun.
PEB-UNAN, prou. Chacun.
PEB, s. m. Poivre.
FEBRA, v. a. loivrer ; pl. pebret.
PEBR-GWENN (gu-enn), s. m. Nielle,
plante. À la leitre, poivre blanc. La
nielle, qu'on appelle asal nigeile, a
des graines aromaliques très-em-
ployées en Orient comme assaison-
nement.
PEB?QUER, &«.
pour le poivre.
m. Poivrière, vase
PECH, 5. m. C. lustrument pour
sarcler, piége pour prendre des bêtes ;
pl. ou. Siegna pechou, tendre des
piéges.
PECH, s. m. Y. Pièce, morceau;
pl. ieu. Voy. PEZ.
PEC'H-BZEIN (bre-in), s. m. Y. Ca-
rogne, injure à une femme. 4 la lettre,
morceau pourri. Ce motcomnosé s'em-
ploie le plus souvent en intervellation :
Ke diouz-in, pec'h-brein! Y< UGH, Ca
rogne !.
PEG HED, s. m. Péché, transgrexsion
de la loi divine; pl. pec'heiou. Ar
pec'hed, ar pec’hejou.
PEC HEIN (pec’he-in), v. n. Y. Pécher,
transgress r la loi divine; p. pec’het.
PEC'H£ JD,
pec’hed, péché.
pluriel irrégulier de
PECHER, s. m. lécheur, qui irans-
g esse la loi divine; pl. ten.
PEC'HEREZ, s. L. Pécheresse; pl. ed.
PEGHET, s. m. Y. Le même que
nec'hed.
PECHEZ, pluriel irrég. de pechezenn.
PECHEZENN, s. f. Pêche, fruit; pl.
pechez, masculin.
PED
PEC'HI, v. n. Pécher, transgresser
la loi de Dieu ; p. pec’het.
PEE HOUR, s. m. V ; pl. pec'herion.
VOy. PEC'HER,
PED, adv. Combien, quelle quantité,
quel nombre. Après ce mot, le subs-
tantif reste au sigulier, Ped krouadur
hoc'h euz-hu? combien avez-vous
d’enfants ? Voy. PEGEMENT.
PED, PERD. s. m
pedau, pedou.
(anc.) Pied; pl.
PEDARE, sorte d’adverbe, C. Quelle
sorie de. Pedare micher a rit? quel
métier faites vous? C'est le même que
pe seurt, du Léon, et ie petore, de Tré-
guier.
PEDD. Voy. PED lanc.).
PEDEL, S. L Y. Jatte à lait; pl. teu.
Voy. BIDEL.
PEDELIAT,S. L Y. Plein une jatte à
lait. Voy. BIDELIAD.
PEDENK, s. L. Prière, oraicon, invo-
Calior, dans tons les sens donnés au
mot prière; pl. ou. Dindan pedennou
eur zañt, sous l’invocation d’un sant.
PEDER, nom Ge nombre. Quatre,
pour les substantifs du genre féminin.
Après ce mot, il y a quelques lettres
fortes qui se changent en faibles. Voy.
la grammaire. Peder fac'h, quatre
filles, au lieu de peder plac'h.
PEDERDELIENNA, Y. n. C. Ce mot,
composé de peder, quätre, pour le fé-
mini”, et de delienn, s. f., feuille, se
dit des plants de navets auxquels
pousse la quatrième feuille. Pederde-
lienna a ra ann iriin, la quatrième
feuille pousse aux navets. Cette locu-
lioa est fort remarquable.
PEDERVED, adj. ruméral. Quatrième,
pour le féminin. Ar bederved, la qua-
trième.
PEDI, BIDI, v. a. Prier, inviter, in-
voqrier, el aussi prier, terme de dé-
VOiIOn; D. pedel. — Pidi stard, im-
plorer, suppher. À la lettre, prier
instamment. Pidi Doue, adresser des
prières à Dieu.
PEG
PEDIR, nom de nombre. Voy. PEDER.
PE-DOST, adv. À peu près.— Pe, ou,
et tost, proche.
PEDYED, adj. Quantième. — Ped,
adv., combien.
BEE, S. m. V. Paye, solde. Voy. PAE.
PEEG, PEEK,
dounier.
s. m. V. Poix de cor-
PEEGEIN (pe-eg-e-in), v. a. Y. Em-
poisser, euduire de poix; p. peegel.
Voy. PEGA.
PEEIN (pe-e-in), v. a. NV.
payer; p. peeet.
Solder,
PEELL, adj et adv. V. Loin, éloigné,
lougtenips. Voy. PELL.
PEELLAT, v. n. et a. V. Eloigner,
s’étoigner. Voy. PELLAAT; p. peellet.
PEENEFI. VOY. PENEFI.
PEENEFIA. Vor. PENEFIA.
PEG, PEK. s. m. Poix de cordonnier.
Pour désigner un objet de couleur
noire, On dit du-peg. À la lettre, noir-
poix. Tizout peg enn eunn dra, attraper
un objet au-dessus de sa tête.
PEGA, v. a. Enduire de poix, coiler
avec d: la poix, et, par extension,
s’accrocher à. Eu ce dernier sers, où
dit pega oc'h, en em bega or'h. S’accro-
cher à.
PEGEIT (peg-e-it), adv. Combien de
temps, combien de distance. Pegeit
ar hann da Vrest? Combien y a--il
d'ici a Bresi? Ce mot est comyosé de
pe, quel, et de Keit, aistance, durée.
PEGEM£ND, PEGEMERT (peg-emeñd),
ad*. Combien, parlant de la valeur où
prix d'un objet. Pegemend al lur?
Combien vaut la livre? Ces r:ots se
prononcent comme en français peg-
émainde, peg-émainte. Vey. PED, adv.
qui, lui aussi, siguifie combien, mais
par rapport au uormbrie, à la quantité.
PEGEMENT-BENNAG, av. Quoique,
bien que. Voy. le précédent.
PEH 501
PEGEN, PEGER (peg-en, peg-er), aëv.
Combien, à quel point. Ces mots ne
s’emploient que devant des adjectifs.
Peger braz eo, combien il est grand.
Pegen izel eo, combien il est bas. Voy.
la grammaire.
PEGER (peg-er), adv. Voy. PEGEN.
PEGNGNOU, s. pl. m. Ploquier d'un
moulin.
PEGNOTENN, s. L. C. Je ne connais Ce
mot que dans cette phrase : Kregi 6:
pegnotenn eunn all, se prendre aux
cheveux, parlant de deux femmes.
PEGOILS, PE GOULS, pronom inter-
rogatif. A quelle époque? quand? —
Pe. quel, et Kouls, énoque, temps.
Pegouls e teuio? Quand vieadra-t-il?
PEG-COURN, s. m. Croc-en-jambe
dans les luttes. Voy. KRCG-GOURENN.
PEG-LUGERN (Zug-ern\, S m. Vernis
pour meubles. A la lettre, poix qui
brille.
PEGOURS, PE GOURS, adv. V. À quelle
époque? quand? Voy. PEGQULS.
PEGUZ, adj. Visqueux, poisseux. —
Ped, poix.
PEHARI, pron. Y. Lequel. Vey. PEHINI,
PEHANO, PEHANY, substantif mas-
culin., Eur pehano, un individu dont
on re connaît pas le nom. Ge mot est
composé de pe, pronom interrogatif,
et de hano, nom.
PEHANVI v. n. Désigner où appeler
un individu dont on ne sait pas le
nom.
PEHINI, pronom interrogatif des
deux genres. Lequel laquelle. Ce mot
est très-souvent, mais à tort, employé
come pronom relatif Line doit servir
que comme prouom interrogatif; il en
est de même de sos pluriel pere. Ainsi,
on doit dire : pere anezho? lesquels,
iesquelles d'entr'eux ou d'eutr’elles?
On doit proscrire les phrases du genre
de la suivatite : He dad pehini a 50 Det
ker mad ouz-in, son père qui à été si
bon pour moi; il faut dire : He dad bet
002 PEL
ker mad ouz-in. On doit dire anssi :
Eur bugel saveteet he vuez d'ezhañ gant
eur c'hi, un enfant qui a été sauvé par
un chien. Gwelet am eus tud ac'h oher
kemeñt-se, j'ai vu des personnes qui
faisaient cela. He dad hag a z0 koz.
son père qui est vieux. Voyez ce qui
est dit à ce sujet à mon Nouveau Dic-
tionnaire français-breton 1869, aux
THOIS LEQUEL, QUI. — Pehini anezho ?
lequel d’eutr'eux? laquelle d'entr'elle s"
PEK, PEG, s. m. Puix de cordonnier.
PEK, S. Im. Croc-en-jambe. Voy. PEG
GOURN, KROG-GOURENN.
PELBIZ, s. m. Petit instrument dont
se servent les dévideuses pour em-
pêcher le fl de leur couper les doigts
(Le Gonidec). Ce mot est très-expressif;
il est composé de pell, éloigné, loin,
et de biz, doigt.
PELEAC'H, PE-LEAC'H, adv. Où, dans
quel lieu? l ne s'emploie qu'avec un
verbe sans mouvement. Peleac'h ema
ho preur? où est votre frère? Avec un
verbe de mouvement, on le fait pré-
céder de la préposition da. Ainsi, da
beleac’h ez it-hu? où allez-vous? On dit
aussi dans la converselion : Peleac'h
es it-hu ? mais c'est à tort. En quelques
localités on prononce pelearc'h. —
Peleac'h est composé de pe, quel, pro-
nom interrogalif, et de leac'h. lieu,
endroit.
PELEARG’H. Voy. le précédent.
PELEC’H, PE-LEC’H, adv. V. T. C. Le
même que peleac'h.
PELER. Voy. PELLER.
PELESTR, s.m. Cuve, baquet ; pl. ou.
PELGENT, PELL-GENT (pelg-eñt },
8. m. Oferenn ar pelgeñt, la messe de
minuit. Deiz ar pelgeñt, le jour de la
messe de minuit, — Pelgent est une
contraction de pel; kent ann deiz,
longtemps avant le jour.
PELIA, PELIAT, v. a. et n. Feler, ôter
l'écorce, dépiler, perdre ses poils ou
ses plumes ; p. peliet.
PEL
PELIET, adj. et participe du précé-
dent. D'un homme sans énergie, on
dit : Eur tar beliet. À la lettre, mne
poule pelée. En français on dit : une
poule mouillée, en ce sens figuré.
PELKAS, PELLKAS, s. pl. m. Des
débris de navire naufragé, d'après
Le Pelletier.
PELL, s. pl. m. Piuriel de pellenn,
balle, écorce de l’avoine.
PELL, adj. et adv. Eloïgné, lointain,
longtemps, loin. Comparatif, pellac'h:
superlatif, pella. Enn eur vro bell,
dans un pays lointain. Pell z0, pell a x0,
il y a longtemps. N'euz ker pell, il n’y
a pas longtemps. Pell edo neuse, il
(cet homme) était déjà loin. Re bell,
trop loin. Pell kar, kar a bell, parent
éloigné. Ar c’hoat a so du-ze pell enn
tu all d'ar mor, la forêt est loin d'ici,
de l’autre côté de la mer.
PELLA, superlatif de pell, adj. Ann
hini pella. le plus éloigné.
PELLAAT, v. a. et n. Eloigner, sé-
parer, s'éloigner ; p. pelleat. pelleet.
PELL-AMZER, adv. Longtemps. —
Pell, éloigné, et amzer, temps.
PELLENN, sS. T. Pelote ou boule de
fil, de coton, de laine; pl. ou.
PELLENN, S. f. Brin d’écorce d'avoine
appelée balle en français; pl. pell m.
de la balle. Golc'hed nell, couette de
balle.
PELLENNIK, S. f. Brin 00
paille; pl. pellennouigou.
fétu de
BELLER, PELER, s. m. Timon du
chariot, de la charrue.
PELLETER, S. m. Psaussier. Ce mot
paraît emprunté au français Pelletier;
il n’a pas de famille en breton. Il
| figure parmi les noms de famille.
PELL-KAR, S. m. Parent éloigné. —
Pell, éloigné, et kar, parent, On dit
aussi kar a bell.
PELLKAS. VOy. PELKAS.
PEM
PELLOC'H, comparatif de l’adjeciif
pell, ad).
PELLOG’H, adv. Désormais.
PELUZET, adj. Impotent. paralysé.
PEMDEZ, adv. T. Tous les jours. Ce
mot est une contraction pour da bep
devez, de chaque journée. Voy.BEMDEZ
War-ar-pemdez, tous les jours, T.
PEMDEZIEK, adj. De tous les jours.
Ce mot est peu usité; on emploie de
préférence bemdez. Va labouriou bem-
dez. mes occupations de tous les jours.
Voy. BEMDEZ.
PEMOC'H,
MOC'H.
PENMOC'H. Voy. PENN-
PEfP, nom de nombre. Cinq. Après
ce mot, il y a quelques lettres faibles
qui se changent en fortes. Voy. la
grammaire. Pemp pioc'h, au lieu de
pemp hioc'h, ciuq vaches.
PEMP-DELIENN, 5. m. Quinte-feuille,
plante. A ia lettre, cinq feuilles. Lou-
zaouenn ar pemp-delienn, un piaut de
quinte-feuille.
PE®RPAT, v. a. C. Enge:ber; p. pem-
pet. VOY. PEMPENN.
PETAPED. Voy. PEMPVED.
PEMPENN, s. f. C. Gerbière de blé
daus les champs; pl. ou.
PEMPEZ,S. m. Quinte-feuiile, plante.
— Pemp, cinq.
PEÆPIZ, s. m. (Enanthe safranée.
Voy. LOUZAGUENN AR PEMP BIZ.
PEMPVED, adj. numéral. Cinquième.
D'ar pempred, cinquièmement. Pemp,
ciaq. Voy. VED.
PEMVED. Voy. PEMPVED.
PEMZEK, nom de nombre. Quinze.
— Pemp, cinq, et dek, dix.
PEMZEK-UGENT, nom de nombre,
Trois wents. — Ce mot est composé de
pemzek, quinze (fois), et de ugeñi,
vingl, Voy. PEVAR-UGENT,
PEN 503
PEMZEKVED, adj. numéral. Quin-
zième. — Pemzek, quinze. Voy. VED.
PENACZ, PENOZ (penôz\, adv. Com-
ment, de quelle manière. Penaoz @
rit-hu? comment vous portez-vous ?
Me a oar penaoz en deuz great ann
dra-:e, je sais comment il à fait cela,
de quelle manière il a fait cela. —
Comme on le voit, cet adverbe est à la
fois interrogatif et non interrogatif.
Dans ce dernier cas, il ne doit jamais
être emnloyé au sens de que, conjonc-
tion qui est toujours précédée d’un
verbe. Aiusi, il ne faut pas dire : Me a
oar penaoz ez eo dies ober ann dra-£e,
je sais qu'il est difficile de faire cela.
Me a gred penaoz he preur a zo klap,
je crois que son frère est malade. Ces
phrases sont incorrectes et doivent
être remplacées par les suivantes :
Me a oar ez eo dies ober ann dra-%e,
me a gred ex eo klanv he vreur. Noy.
QUE, Conj., à mon Nouveau Dictionnaire
francais-breton 1869.
PENARIEIN, v. a. Y. Le même que
penn-ariein, plus régulier.
PENAUZ, PENGZ (penôz), adv. Y. Le
même que penaoz.
PENAVE, adv. Y. Sinon, sans cela.
Voy. PANEVED.
PENBAZ, PENN-BAZ, s. m. Voy. ce
dernier. plus régulier.
DENBGUFET, PENN-BOUFET adi. Plein
de vauité. A la lettre, tête bouffe.
PENBOUFI, Y. n. Se refrogner; p.
penboufet. Voy. le précédent.
PENDELL, PENDELL-KARR,s. f. Moyeu
de roue.
PENDELL-KARR, S. L. Voy.
le pré=
cédent.
PENDOGI (pendog-ù, v. n. Faire la
culbute.
PENDOK, s. m. Coquin.
FENDOLEK, PENDILOK, S. m. Y. Té-
tard, insec:e aquatique ; pl.pendoleget,
pendologet,
004 PEN
PENDOLCGK. Voy. le précédent.
PENDLENN,s.f. Masselte, autrement
dit, roseau qui porte une tête noire
et allongée en forme de cylindre,
plante. — Penn, lèle, et du, adj., noir.
PENDUIK {pendu-ik), s. m. Mésange,
oiseau; pl. penduiged (penduig-ed). Ce
mot est composé de penn, tête, et de
duik, diminutif de l'adj. du, nair. C’est
donc. à la lettre, tête un peu noire, tête
noirâtre, ou petite tête naire, car il est
dans le g‘nie de la langue de trans-
porter parfois la valeur du dimiuutif
sur l’adjectif qui qualifie l'objet. Ainsi
au lieu de dire : he giez pennik gwenn,
on dit très-élégammient, he giez penn
gwennik, sa chienne à petite tête blan-
che. Voy. le mot DIMINUTIF à mon
Nouveau Dictionnaire français-breton
1869.
PENED, s. m. (anc.) Peine d'esprit.
Voy. PENET.
PENEDIUA, a. m. (inc.) Qui est en
peine, qui a des peines d'esprit. N’ounn
ket penedour gant han, je ne suis pas
en peine de lui. Ce mot s'emploie en-
core ea quelques localités.
PENEFI, s. m. Par contraction pour
pe hano ef-hi? quel nom a cela? Eur
penefi, d’après Le Gonidec, correspond
aux mots français un chose, une chose,
expression qui semploie si souvent
en français, dans le style famitier,
quand on n’a pas au bout de la langue
le nom d'uu objet dont on veuf parler.
PENEFIA, v. n. Parler d'un objet
dont le nom ne vient pas à la langue,
BENET, 8. m. (auc). Peine d’esorit,
pénitence, Bezaff e penet, faire péni-
tence.
PENEUGUS. Voy. PENNEGEZ, mercu-
riale, plante.
PENFESTR, PENVESTR, s. m. Voy. ce
dernier.
PENFESTRA, PENVESTRA, v. a. Voy.
ce dernier.
PENFOLL. Voy. PENN-FOLL,
PEN
PEMGAB, s. m. Garniture en cuir qui
lie {es deux pièces d’un fléau à battre
le blé. Ge mot paraît composé de
penn, tête, et de kab, kap, bont, extré-
mité. Mais que siguifient ces deux
mots réunis? Ce mot, en effet, paraît
formé de penn, tête, bout, et de kab,
bout, extrémité, Le P. Grégoire donne
toudous freill, comme employé en
Cornouaille.
PENGAMM, s. m. Voy. PENN-GAMM,
s. M.
PENGAMM, adj. Voy. PENN-GAMM, adj.
PENGAMMEZ, s. L Voy. PENN-GAMMEZ.
PENGAMMI, Y. n. VOy. PENN-GAMMI.
PENGAP. Voy. PENGAB.
PENGENN (peñg-enn), s. m. Planche
de terre d'un jardin, sillon large et
plat comme on en fait dans les pays
non pluvieux. En Passe-Brelagne, les
sillons sont étroits et bombés, et ce
n’est pas là un effet de l'ignorance ou
de la routine, comme ont prétendu
quelques personres qui, Sans COonsi-
dérer les différences climatériqies,
préconicent ce qui se passe en leur
pays, et b'ämeut ce qui se pratique
da:s le nôtre. I: n’est pas besoin d’être
très-savaut pour savoir qu’en dressant
une terre en sillons larges el plats,
où perd peu de terrain rour la se-
mence, tandis que le contraire à tisu
quand on faconue le sol en une infi-
nité de sillons étroits et bombés,
comme cela se pratique dans notre
pays. Mais en Basse-Bretagne, pays
voisin de la mer et essentiellement
pluvieux, il faut avoir recours à la
deuxième méthode, par la raison que
les récoltes seraient perdues si les
eaux pluviales séjournaient trop long-
temps sur les terres et si elles ne
trouvaient un écoulement facile entre
deux sillons rapprochés les uns des
autres. Disons, en terminant, qu'ici
encore on est forcé de reconnaitre
l'habileté de l'architecte qui a présidé
a l'agencement des choses de ce mon-
de : Si l’humide ei pluvieuse Basse-
Bretagne n'était une région, non pas
montagneuse, mais fortement et uni-
versellement accidentée ; si les eaux
PEN
pluviales n'y trouvaient en tous lieux
un écoulement facile, il n’y aurait pas
de récolte possible en ce pays. —
Telle est, MM. les docteurs, la raison
pour laquelle les paysans bretons cul-
tivent à sillons étroits et bombés ; ils
perdent un peu de terrain pour sauver
la moisson. Voy. ce qui est dit à ce
sujet au mot siLLON de mon Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.
PENGENN (peñg-enn), s. m. Ce mot,
qui n’est autre que le précédent, a
aussi l’acception d’un sillon tracé par
le soc dans un champ qu’on laboure
à la charrue. Un vieux manuscrit le
donne encore comme désignant un
sillon en travers au bout d’un champ;
pl. ou. Aujourd'hui on dit dalar.
PENGENN (peng-enn), s. f. V. Tétière
de cheval. Ce mot est composé de
Denn, tête, et de kenn (anc.), cuir. A la
lettre, cuir de tête.
PENGLAOU, s. m. Mésange, oiseau;
pl. ed. — Penn, tête, et glaou, char-
bon. A la lettre, tête noire comme du
charbon. Voy. le suivant.
. PENGLAOUIK, S. m. Mésange, petit
oiseau, et, par extension, il se dit
d’un jeune étourdi. — Penn, tête, et
:glaouïk,-diminutif de glaou, charbon.
A la lettre, tête (comme un) petit
charbon. Voy. PENDUIK. Ce nom est fort
bien approprié à la mésange dite
charbonnière ou commune.
PENGLEU (pengle-u), s. im. Y. Mé-
sange; petit OiSéan. — Penn, tète, et
gleu (glézu),N.,; Charbon. Voy. PENGLAOU.
PENGDAT, S. m. Massue. — Penn,
. tête, et:koat, bois.
. PENGOD, 5. m. Bäton court pour se
battre. … ,
PENGOS, 5 m. Souche de genet. de
lande... : Æ
PENGOT, s. m. Massue. On le dit
aussi d’un paquet de lin ou de chanvre
pour faire Hng quenouillée.
PENHER, PENHEREZ. Yor. PENN-HER,
PENN-HEREZ,
Le
PEN 905
PENIFI, et mieux, PENEFI. Voy. ce
dernier.
PENIJENN, S. L. Y. VOY. PINIJENN.
PENIJOUR, s. m. (anc.) Pénitent.
PENKANA, v.n.C. Chanceler, parlant
d’un homme ivre; p. pen kanet.
PENMOC’H. Voy. PENN-MOC'H.
PENN, s. m. Tête, partie du corps
des animaux, tête ou chef en comman-
dement, bout, extrémité, fin, embou-
chure de rivière, principe ou cause
première, origine. Penn adre se dit du
postérieur de l’homme, en style fami-
lier. À la lettre, tête de derrière.
Le mot penn entre dans la composi-
tion d’un grand nombre de noms de
lieux et de famille : Penandref, Pen-
feunteuniou, Penvern, etc.; il y entre
avec la signification de fin, extrémité.
Ce mot sert encore à former un genre
de substantifs tout-à-fait particuliers
à la langue bretonne. La formation de
ces substantifs peut s’énoncer ainsi :
Etant donné le pluriel de la plus
grande partie des noms de bestiaux,
comme chevaux, porcs, moutons,
bêtes à cornes, et aussi des oiseaux
domestiques et de quelques poissons,
on en forme un singulier, en le faisant
précéder du mot penn, tête. Ainsi eur
penn-kezek, un cheval, est composé de
penn, tête, et de kesek, pluriel de
march, cheval. À la lettre, une tête
des chevaux. Il en est de même de
eur penn-saou!, une bête à cornes ; de
eur penn-moch, un porc; de eur penn-
gwazi, une 016: de eur penn-eok, un
saumon, La locution francaise une tête
de bétail, a un certain rapport avec la
locution bretonne, maïs elle ne s’ap-
plique qu'aux bêtes à cornes. Voy. le
mot ANIMAL à mon Nouveau Diction-
naire françcais-breton 1869.
PENN-ABEK, s. m. Origine, principe,
source, cause première. A la lettre,
chef ou tête de cause.
PENNAD, s. m. La plénitude de la
tête. Ce mot qui dérive de penn, tête,
n'est usité que dans le composé pen-
nad-bleo, chevelure. Voy. ce mot ci-
l dessous, Voy. aussi AD, particule finale,
64
506 PEN
PENNAD, s. m. Caprice, fantaisie
bizarre, boutade, chapitre d’un livre;
pl. ou. — Penn, tête.
PENNAD, s. m. C. Moment, instant;
pl. ou. A bennadou, par moments.
Ober eur pennad gouela, pleurer quel-
ques instants, C. Voy. PENNADIK.
PENNAD-BLEO, s. m. Chevelure. Eur
pennad-bleo hirr, une longue cheve-
lure. — Pennad, la plénitude de la
tête, et bleo, pluriel de blevenn, che-
veu.
PENNAD-HENT,Ss.m. Boutdechemin,
distonce. — Eur pennad mad a hent,
une bonne distance, un bon bout de
chemin.
PENNAD-LABOUR, s. m. Besogne,
tâche d'ouvrage. Voy. PEZ-LABOUR, TAMM-
LABOUR.
PENNAD-RED, s. m. L'espace de ter-
rain que l’on parcourt en Courant,
lice, carrière. — Redek, courir.
PENNADI, v. n. Avoir des boutades,
des caprices; s’entêter, s’obstiner.
Pennadi a ra, il s’entête. — Pennad,
fantaisie bizarre, caprice.
PENNADIK, s.m. C. Instant, moment. |
Enn eur pennadik, en un instant. Voy.
PREDIK,
PENNADUZ, adj. Qui monte à la tête;
et aussi entêlé, opiniâtre, capricieux.
PENN-ADRE, s. m. Postérieur de
l'homme et des animaux, en style
trivial. À la lettre, tête de derrière.
PENN-A-GEAR. Voy. PENN-KEAR. Pro-
noncez gear comme en français gué-ar.
PENNAQUER, s. m. Glaneur; pl. ten.
PENNAQUEREZ, s. f. C'est le féminin
du précédent, pl. ed.
PENNAOUI, v. n. Glaner; p. pennaouet.
PENN-AR-C'HALC'H, s. m. (anc.)
Prépuce. Voy. KALC'H (anc.).
PENNARDEZ, s.f. Femme courtaude.
PEN
PENN-ARIEIN, PENARIEIN (pen-ari-
e-in), Y. a. V. Empêtrer une vache, lui
atiacher une corde presque tendue de
la tête aux pieds de devant. — Penn,
tête, et ariein, lier.
PENNASKA, PENN-NASKA, v. a. Ein-
pêtrer une bête à cornes de la même
manière qu’au mot précédent.— Penn,
tête, et nask, corde pour attacher les
bestiaux.
PENN-ASKELL, s. m. Aileron. —
Penn, bout, et askell, aile.
PENNAT, S.m. (anc.) Pensée, opinion.
BENN - AVELEK, 5. m. Ecervelé,
étourdi. — Penn, tête, et avelek, qui
renferme du vent.
PENN-BAC'H, s. m. Y. Bâton à gros
bout.— Penn, tête, et bac’h, V., bâton.
A la lettre, bâton à tête.
PENN-BAZ, s.m. Bâton à grosse tête,
gourdin; par extension on le dit d’un
homme qui frise la brute. — Penn,
tête, et baz, bâton.
PENN-BOYLL, S. m. (anc.) D’après le
Catholicon, c’est de l’eau chaude qui
sourd de terre.
PENN-DA-BENN, adv. D'un bout à
l’autre, entièrement. A la lettre, ex-
trémité à extrémité. On dit aussi penn-
dre-benn.
PENN-DALL,S m. C’hoari penn-dall,
jeu de colin-maillard. A la lettre, jeu
tête aveugle. Voy. MOUCHIK-DALL, qui
est Je même jeu.
PENN-DRE-BENN, adv. Le même que
penn-da-benn.
PENN-ED, s. m. Ent de blé; pl. pen-
nou-ed. — Penn, tête, et ed, blé.
PENNEGEZ (penneg-ez), a. L. Mercu-
riale, plante. Ar bennegezs. Quelques-
uns disent peneugus.
PENNEGEZ (penneg-ex), s.f. Femme
qui a uue grosse lête. — Penn, tête.
PENREK, adj. Qui a une grosse tête,
et, par extension, entêlé. — Penn, tête.
PEN
On dit anssi pennok. Cet adjectif figure |
parmi les noms de famille.
PENN-E0K. Ce mot, qui signifie un
saumon, est formé comme il est dit au
dernier paragraphe du mot penn.
PENN-EVIT-PENN, adv. Sans dessus-
dessous. A la lettre, tête pour tète.
PENN-FOLL, S. m. Vertigo, maladie
des chevaux. Xroget eo ar penn-foll
enn-han, il a le vertigo. A la lettre,
tête folle est accrochée en lui.
PENN-GAMM, s. m. Tortico!lis. Penn,
tête, et kamm, tortu, courbé. Eur
penn-gamm a zen eo, il a le torticolis.
PENN-GAMM, adj. Qui a la tête, le
cou de travers ou coürbé naturelle-
ment sur l'épaule, — Penn, tête, et
kamm, courbé, tortu.
PENN-GAMMEZ, s. f. C’est le féminin
du précédent.
PENN-GAMMI, v. n. Avoir la tête ou
a. cou de travers. Voy. PENN-GAMM,
adj.
PENN-GLAOU. Voy. PENGLAOU.
PENN-GLAQUIK. VOy. PENGLAQUIK.
PENN-GLEU (penn-gle u). VOy. PEN-
BLEU, Y.
PENN-GLIN, s. m. La partie saillante
du genou. À la lettre, tête du gerou.
On dit aussi penn ar c'hlin.
PENN-CGCRISIENN (gri-sienn), S. m.
Origine ou source, cause principale.
— Penn, tête, chef, el grisienn, racine.
PENN-HER, s. m. Héritier, fils uni-
que; pl. penn-hered. Au temps de Ja
féodalité, ce mot désignait l'aîné des
fils qui, seul, héritait. Aujourd’hui on
l'emploie au sens de fils unique, eur
map penn-her. Ge mot est composé de
penn, tête, chef, et her, héritier.
PENN-HEREZ, s. f. Eur benn-herez,
une fille unique, une héritière. Voy.
le précédent.
PEN 507
PENN-IAR, s. m. Une seule poule. Ce
mot, d’une esnèce particulière et toute
bretoune, est décrite an mot PENN,
2° paragraphe de ce dictionnaire. Gette
locution, penn-iar, quoique plus facile
à comprendre que penn-ter, est uéan-
moins moins usitée que cette dernière
qui, seule, est régulière.
PENN-IER. Voy. le précédent.
PENN-ILIZ, s. m. Cathédrale. —
Penn, tête, et iliz, église.
PENN-KEAR, s. f. Capitale, ville prin-
cipale d'un pays; magistrat d’une
ville. Pennou kear, les magistrats et
aussi les principaux habitants d’une
ville.
PENN-KEF, s. m. Chef de race. —
Penn, tête, et kef, souche.
PENN-KENTA, 5. m. Commencement,
origine, principe. À la lettre, tête pre-
mière.
PENN-LEAS’H, s. m. Ghef-lieu, une
des villes principales d’une région. —
Penn, tête, et leac’h, lieu.
PENN-MERLUS, s. m. Nom ironique
donné aux habitants d’Audierne, parce
qu’on y pêche beaucoup de merlu-
ches et qu'on en mange beaucoup en
cette localité. A la lettre, tête de mer-
luche. Eur penn-merlus, un habitant
d'Audierne et aussi une merluche.
Voy. PENN.
PENN-MOC’H, S. m. Porc, cochon,
pourceau, et aussi, par extension,
homme malpropre. On écrit aussi
penmoc’h. Ge mot est composé de penn,
tête, et de moc'h, pluriel de penn-
moc'h. C’est donc, à la lettre, tête
des cochons. Voy. le mot PERN, 2epara-
graphe, au sujet de cette singulière
locution. Quelques-uns prononcent à
tort pemoc'h, Ne d-eo ket penmoc'h va
leue. À la lettre, mon veau n’est pas
cochon, pour dire, en style familier,
je ne suis pas si bête. Eur vañdenn
poc'h, une bande de pourceaux.
PENN-CC'H-PENN, adv. Tête-à-tête,
tête contre tête.
PENNOK, adj. G. Voy. PENNEK.
908 PEN
PENNOU-KEAR, s. pl. m. Les princi-
paux habitants. À la lettre, têtes de
ville. Il se dil aussi des magistrats
communaux.
PENN-PAOTR, S. m. Garconnière.
PENN-POULL, nom de lieu. Paimpol,
ville.
PENN-SAOUT, s. m. Une bête à cor-
nes. À la lettre, tête des bestiaux. Voy.
au mot PENN, 2e paragraphe, ce qui
est dit de cette singulière locution. Le
mot penn-saout s'emploie aussi au
sens de hommestupide., Voy. PENSAOUTA.
PENN-SARDIN, s. m. À la lettre, tête
des sardines. C’est le nom ironique
que lon donne aux habitants de Douar-
nenez, parce qu’on y pêche et mange
beaucoup de sardines. Voy. PENN.
PENN-SKANV, PENN-SKAN, s. m.
Etourdi, s. m. À la lettre, tête légère.
PENN SKOD, S. m. Souche, tant
celles qui sontextraites de terre quand
l'arbre a été abattu, tant celles que
l'on remarque dans les haies de Bre-
tagne et qui sont destivées à fournir
des branches appelées rondins. On
l'emploie aussi au sens de büche,
chicot d'arbre, homme stupide; pl.
penn-skodou, pennou-skod. — Penn,
tête, et skod, chicot.
PENN-TAN, S. m. Boute-feu, térme
d'artillerie. — Penn, bout, et tan,
feu.
PENN-TI, S. m. (Chef de maison. —
Penn, chef, et ti, maison. Voy. PENN-
TIEGEZ, plus usité.
PENN-TIEGEZ (fieg-ez), s. L Ména-
gère. — Penn, chef, et liegez, mévage.
PENN-TIERN, S. m. (anc.) Chef de
pation. VOy. TIERN.
PENN-WELE {vele), s. m. Chevet du
lit, traversin, oreiller. — Penn, tête,
et gwele, lit.
PENNZOT, S. m. C. Imbécile, niais.
VOy. PENN-SAOUT, PENSAOUT.
PENOZ (penôz). Voy. PENAOZ.
PEN
PENS, s. f. Fesse; pl. ou.
PENSAC'H, a. m. Goître, et aussi
partie d’une plaie ou sious; pl. ou.
PENSAC'HENN, s. L. Cervelas ; pl. ou.
PENSAD, 5. f. Fessée. — Peñs, fesse.
PENSADA, v. a. Donner le fouet sur
les fesses d’un enfant. — Peñs, fesse.
PENSAQUT. Voy. PENN-SAOUT.
PENSAOUTA, v. n. Déraisonner, dire
des choses stupides, devenir stupide.
Ce mot dérive de penn-saout. On dit
aussi pensodi.
PENSAUDI, PENSODI (pensôdi), v. n.
Crever de dépit,en devenir comme fou
ou stupide. Voy. PENSODI.
PENSE, s. m. Naufrage. — Les Celtes
pensaient que les bris des naufrages
leur étaient envoyés par le ciel. Les
Bas-Bretons ayant hérité de ces idées,
on voyait encore, à la fin du siècle
dernier, les habitants d'Audierne. de
Plougerneau, de Guissény, de Ker-
louan, de tlounéour, se livrer à des
actes de brigandage pour attirer les
uavires à la côte. Pendant les tempé-
tes, ils allumaient de nuit des feux
sur le rivage ou promenaient des va-
ches aux cornes desquelles on suspen-
dait des falots allumés. — Les droits
de bris, c’est-à-dire le droit que l’on
s'arrogeait de disposer des dépouilles
des naufragés et de la cargaison, ces
droits, dis-je, furent successivement
usurpés par les seigneurs et les ducs
de Bretagne, puis ensuite par les évé-
ques. Les ordonnances de Louis XIV
furent impuissantes à déraciner ces
abus. C'est à l’aide de la gendarmerie
et des agents de la douane que l’on est
parvenu à les faire disparaître.
PENSEA, v. n., et mieux, ober peñse,
faire naufrage; p. peñseet. — Peñse,
naufrage.
PENSEGEZ (peñseg-ex), s. f. Celle qui
a de grosses fesses. — Pens. fesse.
PENSER, s. m. et adj. Celui qui a de
grosses fesses, fessu. — Peñs, fesse.
PEO
PENSEL, s. m. Pièce pour raccom-
moder un vêtement, un meuble, uue
poêle, etc.; pl. tou.
PENSELIA, PENSELIAT, v.a. Rapiécer,
raccommoder, parlant des vêtements,
des casserolles, meubles, etc.; p. peñ-
seliet.
PENSELIAT. Voy. PENSELIA.
PENSKOR. Voy. PENSKORT.
PENSKORT, adj. (anc). Mélancolique,
triste. Il ne s'empioie, je crois, qu'en
parlant des chevaux. Ce mot paraît
composé de penn, tête, et de skort.
ad}j., qui, en Vannes, a le sens de peu-
reux, en parlant d'un cheval. Il n’y a
rien d’exagéré à dire qu'un cheval
peureux est triste. Voy. SKORT, Y.
PENSODENN, PENSAUDENN, et aussi
PENSOD (pensôd), s. m. Imbécile, niais.
PENSODI, PENSAUDI (pensôdi), Y. n.
Eurager de dépit, en devenir comme
fou, comme imbécile; n. pensodet. Ce
mot parait formé de penn, tête, et de
sot, niais.
PENTEKCOST, s. m. Pentecôte, fête de
l'Eglise.
PENTIERN. VOy. PENN-TIERN.
PENTUVR, S. m. (anc.) Monceau, tas.
PENVERS, adj. Entêté, opiniâtre.
PENVESTR, s. m. Licou, la partie de
la bride qui saisit la tête du cheval.
On dit aussi penfestr.
PENVESTRA, PENFESTRA, v. a. Mettre
le licou à un cheval, et, par exten-
sion, dompter, assujettir ; p. penves-
tret.
PENZOT. Voy. PENNZOT.
PECAR, nom de nombre pour le
masculin, V., quatre. Voy. PEVAR.
PEUARVET, adj. numéral, V. Qua-
trième, pour le masculin.
. PEOC’H, 5. m. Paix, concorde, bonne
intelligence. Ce mot figure parmi les
noms de famille.
PER 509
PEOC’H, interjection. Silence! paix!
PEOC'HAAT, v. n. Pacifier ; p. peo-
c’heat, peoc’heet.
PEORIEN. Pluriel de paour.
PEOUR, 5. m. et adj. T. Pauvre; pl.
peourien. Ar beourien, les pauvres, Ou,
ar re beour.
PEP, PEB, pron.indéterminé. Chaque,
chacun, tout. — Pep gweach, chaque
fois. Pep tra, chaque chose. Pep den
a rañk mervel, tout homme, tout indi-
vidu doit mourir. He-man a roaz peb
a damm d’e-omp, il nous en donna un
morceau à chacun. Digasit gan-e-hoc'h
peb a baner, apportez chacun un panier
avec vous. Ces deux derniers exemples
sont des celticismes impossibles à tra-
duire mot à mot. Parfois ce pronom se
présente sous la forme bep. Ainsi, bep
taol, par élision pour da bep taol, à
chaque coup, conformément aux règles
d’euphonie dont nous avons parlé en
tête de ce livre. Hou-man a ziskoueze
d'ezhan pen madelez, celle-ci avait
pour lui toutes sortes de bontés.
PEP-EIL-TRO, adr. Tour-à-tour, al-
ternativement. A la lettre, chaque
second tour.
PEP-HANI. Voy. PEB-HANI.
PEP-HINI. Voy. PEB-HINI.
PEP KOULS, adv. Toujours. A la let-
tre, chaque époque.
PEPRED. VOy. BEPRED.
PEP-TRO, adv. Toujours. À la lettre,
chaque occasion.
PEP-UNAN, pronom indéterminé.
Voy. PEB-UNAN.
PER, s. pl. m. C’est le pluriel de
perenn, poire.
PERACH, PERAJ, s. m. Y. Pâturage,
— Perein, V., pàturer.
PERAG, PERAK. Voy. ce dernier.
PERAJ, s. m. Y, VOy. PERACH,
510 PER
PERAK, adv. et conj. Pour quel mo-
tif, pourquoi,
PERANN, a. m. Y. Quart, la qua-
trième partie.
PERC'H, s. m. V. Part, ordre.
A-berc’h, de la part de. Voy. A-BERZ.
PERCHA, v. a. Mettre des perches
aux pois, percha pis; p. perchet.
PERCHENN, S. f. Fourgon, instru-
ment pour remuer le bois dans le
four.
PERC'HENN, s. m. Propriétaire, pos-
sesseur, maître. Perc'henn skiant,
plein de bon sens, parlant des pèr-
sonnes.
PERC'HENNA, v. a. S’approprier ;
p. et. — Perc'henn, possesseur. On dit
aussi perc'henta.
PERC'HENNACH, s. m. Droit de pro-
priété, de possession.
PERC'HENNET, adj. l se dit, en style
familier, d’une femme mariée. Hou-
mañ a zo perc'hennet. À la letire,
celle-ci a un possesseur. Voy. PER-
C'HENN.
PERC'HENTA, PERC'HENNA. Voy. ce
dernier.
PERC'HINDOUR, s. m. V. pelerin: pl.
perc'hinderion.
PERDER, s. m. Y. Soin, méditation,
souci; pl. 16.
PERDEREIN (perder-e-in), Y. n. Y.
Songer, peuser, méditer.
PERDERI, s. m. Y. Voy. PERDER; pl.
perderieu.
PERE, pluriel de pehini, pronom in-
terrogatif. Lesquels, lesquelles. Voy.
les observations faites au mot PEHINI,
Pere anezho? lesquels ou lesquelles
d’entr’eux ou d’entr’elles? Gomme pe-
hini, ce pluriel doit être proscrit
comme pronom relatif.
PEREIN, PIREIN (pere-in), v. n. V
Paître, brouter; p. peret.
PER
PERENN, s. L. Poire, fruit; pl. per,
masc.
PERENNEK, a. f. Lieu planté de poi-
riers. VOy. PERENN.
PERENN-KORMELL, S. f. Corme,
fruit ; pl. per-kormel, masc.
PERENN-MAR, s. f. Corme, fruit. A
la lettre, poire corme; pi. per-mar,
masc.
PERFOUN, adj. Abondant. (Ce mot
s’emploie aussi comme adverbe de
quantité : Pinvidik perfoun, très-riche.
PERGEN (perg-en), adj. et adv. poli,
poliment, en bon ordre, bien dans ses
manières.
PERISIL (peri-sil), s. m. Persil, plante
potagère. Perisil-ki, ciguë. A la lettre,
persil de chien.
PERISIL-KI (peri-sil). Voy. le précé-
dent.
PER-KORMEL, 8. pl. m. YOT, PERENN-
KORMEL.
PERLE, s. m. V. Pâturage.
PERLEZ, s. pl. (m. Voy. PERLEZENN.
PERLEZEK, s. m. Eperlan, poisson.
Ce nom, qui dérive de perles, lui a
été donné à cause de ses. belles cou-
leurs.
PERLEZENN, s. f. Perle; pl. perlez,
masc.
PER-MAR, a. pl. m. VOy. PERENN-MAR.
PERMEDI, s. m. Y. Prémices. Pleriel
permedieu, seul usité. VOy. PREMEDI.
PERN, s. m. Y. Achat. Voy. le sui-
vant.
PERNEIN (pern-e-in), v. a. V. Acheter;
p. pernet. :
PERNOUR, s. m. V. Acheteur; pl.
pernerion.
PERON, S. m. V. VOy. PARON.
PES
PEROUEC’H, »dj. Y. Avare. Voy. PER-
VEZ.
PERPED, BERPED, adv. V. Toujours.
Voy. BEPRED.
PERPET, adv. Voy. le précédent.
PERRUKENN, 5, L. VOY. BARVOÜSKENN,
perruque.
PERS, s. f. Possession, part, ordre.
Voy. PERZ,
PERS, adj. et s. m. Azur, azuré.
PERSIL. Voy. PERISIL.
PERSON, s. m. V. T. CG. Curé de pa-
roisse. Vs le suivant.
PERSOUN, s. m. Curé d'une paroisse;
pl. ed. Ann actrou persoun, monsieur
le curé.
PERVEZ, adj. Avare, chiche.
PERVEZ, adj. C. Econome, bon mé-
nager.
PERVUAN, adv. T. La plupart du
temps. Voy. PEURVUIA.
PERZ, s. m. Ordre, part. A-berz ar
roue, de la part du roi. Euz va ferz,
de ma part. Eux he bers, de sa part.
PESAVAO (pe-savad), adverbe d’inter-
rogation. Qu'y a-t-il? Qu’y a-t-il de
bon? C’est une contraction pour petra
30 0 vad.
PESAVAT (pe-savat), Y. Le même que
le précédent.
PESEL, PISEL (pe-sel), s. m. V. Pièce
mise à un vêtement, à un meuble, à
use casserole, etc. ; pl. peselieu.
PESELEIN, PISELEIN (pe-sel-e-in),
y. à. V. Raccommoder, rapiécer, par-
lant d'un vêtement, d’un meuble, d'un
ustensile de cuisine.
PE SEURT, pron. interrogatif. Quel?
Pe seurt den eo hen-nez ? Quel homme
est ceiui- à ?
L
PESK, s. m, Poisson; pl. pesked.
PET 011
PESK-KREGIN (kreg-in), S. m. Coquil-
lage qui renferme l'animal vivant; pl.
pesked kregin, — Pesk, poisson, et
kregin, pluriel de krogenn, coquille.
PESK-KROGENNEK, s. m. Coquillage;
pl. pesked-krogennek. À Ja lettre,
poisson qui a une coquille.
PESKEDUZ Su Poissonneux.— Pesk,
poisson.
PESKER, s. m. Voy. PESKETAER,
PESKETA, v. n. Pêcher des poissons;
p. et. — Pesked. pesket, pluriel de pesk,
poisson.
PESKETAER, s. m. Pêcheur de pois-
sons. Voy. PESKETA.
PESKETAEREZ, s. f. Femme de pè-
cheur. Voy. PESKETA.
PESKETER. VOy. PESKETAER.
PESSE, s. m. V. Naufrage, bris de
paufrage, et aussi maraude. — Gober
pesse, V., faire naufrage, faire la ma-
raude. Voy. PENSE.
PESSIADA, v.a.(anc.) Mettre en pièces.
Voy. ie suivant.
PESSIAT, s.m. {anc.) Pièce, morceau;
pl. pessiadou. Voy. PESSIADA.
PET, adv. V. Combien. Voy. FED.
PETER, adv. T. Comment.
PETIZ, s. m. Petit ver du sable de
mer qui sert d’appât pour la pèche ; il
s’emploie aussi au sens d’appât pour
la pêche.
PETOAR, FETOR, nom de nombre
(anc.) Quatre.
PETOR. Voy. PETOAR.
PETORE, pron. iuterrogatif, T. Quel,
quelle.
PETCUN, s. m. Palourde, pétonele,
coquillages de mer.
PETRA, pron. interrogatif. Quoi, que,
quelle chose, comment. Ge mot est une
912 PEU
contraction de pe seurt tra? quelle es-
pèce de chose? Petra reot-hu? que
ferez-vous? Na petra ’ta? sorte d’ex-
clamation interrogative très-usitée :
Et pourquoi pas? Croyez-le bien! Il n'y
a rien d'étonnant à cela! lL en est bien
capable!
PETRA-BENNAG,
conj. Quoique.
PETRA-BENNAK ,
PETREFE. VOy. PENEFI.
PETVED, PEDVED, s. m. Quantième.
— Ped, combien.
PEUC'H, s.m. T.C. Paix. Voy. PEOCH.
PEUCHA, Y. n. VOy. PUCHA.
PEUC'HAAT, v. a. T. C. Pacifier; p.
peuc’heet, peuc'heat.
PEUD,.s.m. Toux des brebis, cer-
taine maladie qui leur est particulière;
javart, maladie des chevaux et des
bestiaux; c’est une tumeur qui leur
vient aux pieds.
PEUDEK, adj. l se dit des animaux
qui ont la maladie que les Bretons ap-
pellent peud.
PEUDR, s. m. V. Poussière.
PEUK, s. m. Bourrade, coup de
pointe.
PEUKA, v. a. Bourrer quelqu'un, le
presser vivement, le maltraiter, lui
porter une botte ; p. peuket.
PEUL, s. m. Poteau, pilier, colonne,
palissade, pieu, pile d’un pont; pl. tou.
Le pluriel peuliou se dit aussi des barres
verticales que l’on fixe à une charrette
pour maintenir la charge.
PEUL-GWINI (gu-ini), S. m. Echalas ;
pl. peuliou-gwini. A la lettre, pilier des
vignes.
PEULIA, v.a. Echalasser, parlant des
plantes grimpantes; et aussi empaler ;
p. peuliet.
PEULVAN, S. m. Longue pierre plan-
tée en terre et objet de culte chez les
PEU
peul mean, pilier en pierre. Ce mot se
dit aussi, au figuré et en style familier,
d’un homme grand ct très-maigre.
VOy. MENHIRR.
PEUR, adv. interrogatif. Quand? A
quelle époque? Par rapport au futur.
Peur e teuot-hu? quand viendrez-
vous? v
PEUR, particule marquant l’achève-
ment ou l’augmentation de l’action.
Elle demande l’adoucissement des
lettres fortes qui la suivent. Peur-zibri,
au lieu de peur-dibri, achever de man-
ger; peur-vreina (breina), pourrir en-
tièrement ; peur-drouc'ha (trouc'ha),:
achever de couper.
PEUR, PEURI, S. m. Pâturage. Voy.
ce dernier.
PEUR (pe-ur), s. m. et adj. Y. Pauvre;
pl. peurion (pe-urion). Ar beurion, les
pauvres, et aussi enn dut peur, er re
Deur.
PEURAT (pe-urat), v. n. V. Devenir
pauvre. On dit mieux, donet de vout
peur (pe-ur).
PEUR-BADUZ, adj. De longue durée.
EuL lixer-ferm peur-badus, un bail de
ferme de longue durée. — Peur, par-
ticule qui augmente l’action, et paduz,
durable.
PEURENTE (pe-ureñte), s. f. V. Pau-
vreté. Voy. PEUR, V.
PEUREUILL (L mouillées), s. m. Pé-
toncle, palourde, coquillages de mer.
PEURES (pe-ures), S. L. V. Pauvresse.
Voy. PEUR, S. m. V.
PEUR-GAS, v. a. Achever, terminer ;
p. peur-gaset. — Peur, particule qui
marque l'achèvement, et kas, mener.
PEURGEDGED (peurg-edg-ed), adv. T.
Principalement.
PEURI, PEUR, S. m. lâturage. En
style familier, on dit : Berr eo ar
peuri gañt-ho, ils font maigre chère.
A la lettre, court est le pâturage avec
Celtes, Ge mot est une contraction de » eux.
PEU
PEURI, v. n. Paître, pâturer; p. peu- |
ret. Ce verbe n’est usité qu’à linfinitif.
Kas ar chatal da beuri, mener les bêtes
au pälurage. Pa edont 0 peuri, quand
ils (auimaux) étaient au pâturage.
PEURLIESA (peurlie-sa), adv. La plu-
part du temps, ordinairement. On écrit
aussi peur-liesa. — Peur, particule
augmentative, et liesa, superlatif de
lies, souvent. À la lettre, plus que
très-souvent.
PEUR-OBER, Y. a. Achever, finir,
terminer un ouvrage; p. peur-c'hreat,
pour peur great. — Peur, particule
qui marque l'achèvement, et cber.
faire. Ni zo dehret hor c'hoan, nous
avons fini de souper.
PEUR-RANNA, v a, Achever le par-
tage; p. peur-rannet. — Peur, parti-
cule qui marque l'achèvement, et
ranna, partager.
PEURVANN, S. m. Pâturage, lieu de
pâture. Ce mot paraît formé de peuri,
pèturer, et de mann (anc.), lieu.
PEURVUIA, PEUR-VUIA, adv. La plu-
part du temps. — Peur, particule
augmentative, et muia, le plus. A la
lettre, plus que le plus.
PEURZ, s, m. CG. T. Part, ordre.
A beurs ho tad, de la part de votre
père. Eus he beurs, par son ordre,
de sa part.
BEUS, PEUZ, s. m. Y. Toux ou.cer-
taine maladie des animaux.
PEUSET (peu-set), adj. V. Poussif,
parlant des animaux.
PEUT, PEUD. Voy. ce deruier.
PEUZ, particule. Presque, à demi.
Après ce mot, les letires muables
fortes s’adoucissent. Ainsi, on dit
peuz-vrao, assez beau, an lieu de
peuz-brao. Voy. la grammaire.
PEUZ, PEUS, s. m. Voy. ce dernier.
BEUZ. C. Ce mot, dont j'ignore la
valeur, se dit en Cornouaille dans cette
phrase : Sul ar peus lard, le dimanche
qui précède le dimanche gras.
PEV 513
PEUZ-C'HOANT, adj. Assez joli, —
Peux, presque, à demi, et koant, joli.
PEUZ-DIBEUZ, s. m. C. Sul ar peux-
dibeus, le dimanche de la Quinquagé-
sime.
PEUZ-DU, adj. Noirâtre. A la lettre,
presque noir.
PEUZ-FOLL, adj. Folâtre. A la lettre,
presque fou.
PEUZ-HOLL, adv. C. Presque tous.
PEUZ-VAD, adj. et adv. Passable,
assez bon, assez bien. — Peux, pres-
que, et mad, bou, bien.
. PEUZ-VARO, adj. Moribond. — Peuz.
à demi, et maro, adj., mort.
PEUZ-VRAO, adj. Assez beau. —
Peus. à demi, et brao, beau.
PEVAR, nom de nombre pour les
substantifs du genre masculin. Quatre.
Après ce mot, les lettres fortes k, p,t,s,
deviennent douces ou faibles. Pevar
St, au lieu de pevar ti, quatre mai-
sons. Voy. la grammaire.
PEVARANN. Voy. PEVARENN.
PEVAR-C’HORNEK, adj. Quadrangu-
laire, carré. — Pevar, quatre, et korn,
angle.
PEVARDED, adj. numéral. Quatrième
pour le masculin. Ar pevarded, le
quatrième. — Pevar, quatre.
PEVAR-DRCADEK, adj. Qui a quatre
pieds, animal et meuble. — Pevar,
quatres ee pied. Voy. ER, parti-
cule finale.
PEVARE, adj. numéral. Quatrième,
pour le masculin et le féminin. Ar
pevare, le quatrième. Ar bevare, la
quetrième. — Pevar, quatre.
PE-VARE? pronom interrogatif. A
quelle époque? — Pe, quel, et mare,
époque, saison.
PEVARENN, PEVARANN, s. f Le quart
ou quatrième partie. Il ne s'emploie
65
514 PEZ
que pour les choses qui peuvent être
coupées ou divisées. Ar bevarenn eux
ann aval, le quart de la pomme.
PEVAR-REAL. Ce mot est composé de
pevar, quatre, et de real, monnaie
d'Espagne, valant 25 centimes de notre
monnaie, et signifie un franc ou vingt
sous. Voy. REAL.
PEVAR UGENT (ug-eñt), rom de nom-
bre. Quatre-vingts. — Pevar, quatre
(fois), et ugeñnt, vingt. Quand on con-
sidère laméthodesi difficile de compter
des Bretons pour les nombres élevés,
on se demande cimment des gens
illettrés pouvaient faire, dans la con-
versalion, pour saisir des chiffres que
nous avons peine à déterminer sans le
secours d’une opération d’arithmé-
tique. Tels sont des nombres comme
pemzek-ugenñt, irois cents; à la lettre,
quinze (fois) vingt. Triouec’h-ugeñt,
trois cent soixante; à la lettre, dix-
huit (fois) vingt. Dek ha naontek-ugent,
trois cent quatre-vingt-dix ; à la lettre,
dix et dix-neuf (fois) vingt, ete. — On
comprend dès lors que cette méthode
ait été abandonnée par beaucoup de
Bretons pour faire place à des séries
où, à limitation du francais, on a in-
troduit le mot kañt, cent. C’est ainsi
que l’on dit aujourd’hui de préférence,
daon skoed ha kat. cent deux écus, au
lieu de daou skoed ha pemzek ugenñt,
etc. — Le calcul mental était encore
bien plus difficile quand on parlait
d’écus de trois livres. Ainsi on disait :
triouec'h-ugent skoed,troiscentsoixante
écus; à la lettre, dix-huit (fois) vingt
écus ou 1050 livres, chiffre que nous
ne pouvons obtenir qu’en multipliant
360 par 3.
PEVARVED. Le même que pevarded.
PEVARZEK, nombre. Quatorze. —
Pevar, quatre, et dek, dix.
PEVARZEK-UGENT (ug-eñt), nom de
nombre. Deux cent quatre-vingts. À la
lettre, quatorze (iois) vingt. VOy. PEVAR-
UGENT, NAONTEK-UGENT.
PEVARZEKVED, adj. numéral. Qua-
torzième. — Pevarzek, quatorze.
PEZ,S.m. Pièce, morceau; pl. pestou
(pe-siou). Enn he bez, en un seul mor=
PIB
ceau, tout entier. À la lettre, en sa
pièce, Gwall-bez, mauvais garnement.
À la lettre, mauvaise pièce. À besiou,
par morceaux. Poaza meot a bez, cuire
des moutons entiers.
PEZ, s. pl. m. Des pois. Voy. PIZ,
plus usité,
PEZAFF, v. a. (anc.) Solder, payer.
VOy. PAEA.
PEZEL,5.f. Jatte en bois pour porter
la pâte au four; pl. iou.
PEZELIAD, 5. f. Jattée, plein une
jatie. Eur besel d leaz, une jaite pleine
de lait.
PEZELL, adj. Blet ou trop mir, par-
lant des fruits, et, par extension, effé-
miné. Pesell-brein, pourri.
PEZELLAAT, v. n. Devenir blet, par-.
lant des fruits. Voy. PEZELL.
PEZ-KER, s. m. Arêtier, terme de
macon. VOy. KER, S. M.
PEZ-LABOUR, s. m. Tâche de travail,
besogne. — Pes, morceau, et labour,
travail.
PEZ-LER, s. m C'est un des noms
ironiques que l’on donne aux prosti-
tuées. 4 la lettre, morceau de cuir.
PEZ-MICHER, s. m. Coup d'essai
d'un apprenti. — Pos. pièce, et micher,
métier.
PI, PIK, s. f. Pioche.
PIAOUA, v. a. C. Posséder. On dit
aussi piaouat.
PIAR, PUAR, nombre. V. Quatre.
Voy. PEVAR.
BIBENN, s. f. Bube, bouton à la
peau, partie d’un aposthume par où
SOLL1E PUS; pi. ou.
PI-BENNAK, pron. indéterminé. V.
Quiconque,
PIBI, v. a. (anc.) Cuire ; p. pobet.
PID
PIBID, PIBIT, PIFIT, PIVIT,s. L. Dénie.
maladie des oiseaux et des poules; 05
de la sèche, mollusque de mer, d’après
Le Pelletier.
PIBR, s. m. V. Poivre.
PIBREIN (pibr-e-in), v. a. V. Poivrer;
p. pibret.
PIC’H,adv. Y. Attentivement. Voy.PIZ
PICH, et mieux PECH, s. m. C. Piége
- à bêtes; pl. ou. Stegna pechou, tendre
des piéges.
PICHELL, PICHER, S. m. Pot à eau
pour boire à même. Picher est plus
usité.
PICHER, s. m. Pot à eau pour boire à
même, comme on dit en style familier.
En Bretagne et dans l’Anjou, on dit
Pichet dans le francais familier.
PIC'HER, PIC’HIER, adv. Y. À quelle
époque? par rapport au futur. Pic'hier
e teuio? à quelle époque viendra-t-il 7
PICHERAD, s. m. Plein le vaseappelé
picher en breton.
PIC'HIER, adv. Y. Voy. PIC'HER.
PICHOD, s. m. V. Barre de gouver-
nail.
PICHOLOU, s. pl. m. Le menu bois
qui reste à terre après la taille des
fagots. Dastan picholou, ramasser ce
bois,
PICHOLQU, s. pl. m. Certain jeu des
enfants de la campagne. Uu des joueurs
a les yeux bandés et cherche, je crois,
à atteindre un autre joueur pour le
frapper avec un mouchoir noué à un
des bouts.
PICHON, s. m. Il se dit des petits des
oiseaux et des poules; pl. ed. Dans le
langage provençal, on dit pichoun, en
interpellant un jeune garcon.
PICHOYURELL, S. m. Capuchon.
PIDENY, s. L. Membre viril.
PIDER, nom de nombre, C. Quatre,
pour le féminin. Voy. PEDER,
PIK 515
PIDI, PEDI, Y. a.; p. pedet. Voy. PEDI.
PIFIT. VOy. PIBID.
PIGAL, s. m. Ivraie, plante.
PIGELL (pig-ell\, s.f. V. Binette, houe,
hoyau, petite pioche, instruments de
jardinage et d'agriculture.
PIGELLA, PIGELLAT (pig-ella), v. n.
Travailler avec la houe, biner la terre.
PIGER (pig-er), s. m. Ergot ou ma-
ladie du blé.
PIGNADEK, s. L. Montée; pl. pigna-
degou. — Pignat, monter.
PIGNAL, v.n.T. Monter; p. pignet.
Il se coviugue comme si l’infinitif était
pigna; mais le plus souvent il se con-
jugue avec le verbe auxiliaire ober.
PIGNAT, v. n. Monter; p. pignet. Il
se conjugue comme le précédent.
PIGNOUER. Mean pignouer, montoir
ou pierre fixée eu terre pour aider les
femmes de la campagne à monter à
cheval. — Pignat, monter.
PIGNOUN, s. m. Pignon.
PIGOSA, v. a. Frapper avec un ins-
trument qui laisse des traces du coup,
picoter les fruits comme font les oi-
seaux. Le participe pigoset s’emploie
aussi comme adjectif pour dire de
quelqu'un qu'il a les marques de la
petite vérole.
PIGOSAL. Voy. PIGOSA,
PIGOSAT, v a. et n. V. Picoter les
fruits comme font les oiseaux, remuer
la terre avec son groin comme fait un
pourceau.
PIGOSEIN (pigo-se-in), v. a. et n. Y.
Le même que pigosat.
PIGOSET (pigo-set). adj. Voy. PIGOSA.
PIGUIOSEIN (piguio-se-in), v. à. Y.
Becqueter les fruits comme font les
oiseaux.
PIK, s. f. Pie, oiseau, et aussi ver-
tigo, sorte de folie; pl. piked, piged.
516 PIK
— Pik-spern, pie grièche, et aussi
femme criarde. Kroget eo ar bik enn
he skouarn, il a le vertigo. De ce mot
pik, au sens de pie, oiseau, on a formé
le composé pik-lammet, v. n., santer,
parlant d’une pie. En em lakaat a reaz
da bik Lammet a skourr da skourr, elle
(la pie) se mit à sauter de branche en
branche. Cette expression est remar-
quable.
PIK, PI, s m. Pioche, pique, arme
de guerre ;. pl. pikou.
BIK, adj. et adv. Hi pik, sance pi-
quante. Sall pik, très-salé. A la lettre,
salé piquant. Neud pk moan, du fil
inégal en grosseur. (Gr.)
PIKA. Voy. PIKAT.
PIKAROM. C'hoari pikarum, jeu des
petits piquets que l’on fiche en terre;
jouer à ce jeu.
PIKAT, v. a. Piquer avec un corps
pointu; p. piket.
PIKETEZ, s. m. Piquette.
PIKETEZ-GWIN, s. m. Piquette de
raisin. À la lettre, piquette-vin.
PIKEZ, s. m. Laiche, plante; pique,
une des couleurs des cartes à jouer.
PIKOL, 971. Grand, gros outre me-
sure, parlant des personnes et des
choses. A l'inverse des autres adjectifs,
celui-ci précède le substantif : Eur
pikol pes bara, un énorme morceau de
pain. Eur pikol pesk bian, un tout
pelit poisson. À la lettre, un énorme
petit poisson. Le superlatif est très-
usité: Pikola den! Quel hommeénormel
Pikol mein, de grosses pierres. Voy.
PIKOLOU.
PIKOLOU, adj. pluriel, Pikolou metin,
pilolou gwez, des pierres énormes, des
arbres énormes. Il est assez difficile
de donner une valeur grammaticale à
pikolou.
PIKQUS, PIK£UZ. Voy. ce dernier.
PIKOUZ, 5. m. Chassie des yeux.
PIL
PIKQUZ, adi. Chassieux. Daoulagad
pikouz, des yeux whassieux. En Cor-
nouaille on dit : Konchou pikouz, des
contes de vieilles.
PIKOUZEK , adj. Voy. PIKOUZ, adj., plus
usité.
PIKSUZENN. Voy. PIKOUZ, S. m.
PIK-SPERN, s. L. Pie grièche, oiseau,
et aussi femme criarde.
PIL, S. m. Et aussi ki, revers d'une
médaille, etc.
BIL, S. m. (anc.) Troncon de bois, et
aussi écorce,
PILAGUERA, v. a. Biner la terre; p.
pilaoueret.
PILATUET. C'hoari pilaouet. Ce jeu
d'enfants consiste à faire sauter avec
un petit bâton un morceau de bois
conique par les deux bouts et placé à
terre. On l'appelle aussi c'hoari tinet.
PILAT, v. a. Battre, rosser, piler,
casser, terrasser, renverser; p. ptlet.
Dans le français familier, donner une
pile. — Pilat eur: bern keuneud d’ann
traoñ, renverser un tas de bois de
chauffage.
PILER, S. m. Colonne, pilier; pl.
ou.
PILET, S. m. Y. Gierge; pl. eu.
PILGOS, PILTOS, s. m. Billot, tron-
con scié d'un gros arbre; pl. pilgosiou,
piltusiou.
PILGOSEK, PILTOSEK (pilgo-sek), s. m.
Gros courtaud, parlant d’un homme.
Voy. PILG0S.
PILKOS, s. m. G. Voy. PILG0S.
BILL (les L monillées), S. m. Ce mot
n’est guère usité qu'au pluriel pillou,
guenilles. Cependant on l'emploie à la
manière d’un adverbe. Noaz-pill, se
dit d’un homme si mal vêlu qu'on
peut le considérer comme nu. Voy.
PiLLOU,
PIL
PILLAOU (les L mouillées), s. pl. m.
Ancien piuriei de pull, chiffon, et qûi a
fait place à pillou. Voy. ce mot.
PILLAOUA (les L mouillées), v. n. Et
mieux, dastum pillou, ramasser des
chiffons; p. pillaouet.
PILLAOUEK (les L mouillées), adj.
Couvert de guenilles.
PILLADUER (les L mouillées), s. m.
Ramasseur de chiffons.
PILLENN (les L mouillées), s. L Un
morceau de chiffon; pl. pillou, masc.
PILLIK, BILLIG. s. L. Poëlon, poële
de cuisine; pl. pilligou.
PILLIGAD, s. L. Poëlée, la plénitude
d’une poêl:.
PILLIGER (pillig-er), s m. Chaudron-
nier.
PILLIK, s. L. Voy. PILLIG.
PILLIK-KRAMPQUEZ, s. L. Geletoire.
À la lettre, poêle à crêjes.
PILLIK-LOSTEK, s. f. Poêle à frire.
A la lettre, poêle à queue.
PILLIK-WELE (vele), s. f. Bassinoire.
— Pillik, poêle, ct gwele, lit.
PILLOU (les L mouillées), s. pl. m.
Autrefois piilaou, chiffons, guenilles.
Voy. PILL.
PILACH, s. m. Pilotis; pl. ou.
PILORJET, <. m. Y. Oiseleur.
PILQUER, 5. m. Pilon. — Pilat, piler.
PILPOD. C'hoari pilpod, jouer à la
galoche, jeu de la galoche.
PILPOUZ, s. m. GC. Bigot, cafard.
Iann pilpouz se dit d'un hypocrite.
YOT. IANN, LOM propre.
PILPOUZ, s. m. C. Mélange de fil et
laine effilés, charpie.
PILPOUZA, v. n. Effiler un tiseu,
faire de la charpie; p. et.
PIN 517
PILPRENN s<s. m. Planche garnie
d’un manche pour amonceler le blé
battu sur raire.
PILPRENN, s. m. Rillot, bille de
bois. — Pil, tro:.cou de bois, et prenn,
bois œuvré.
PILTOS. Voy. PILGDS.
PILTOSEK (pilto-sek\. Voy. PILGOSEK.
PILTOZ. Voy. PILTOS.
PILTROTIK, s. m. Trotte-menu. Mont
d'ar piltrotik, aller à cheval au petit
trot, au trot de curé, comme on dit
daos la cavalerie.
PIMP, s. m. Y. Pipe à f mer; pl. eu.
PIMPAD, s. m. Y. Pimpad butun,
pipe pleine de tabac.
PINA2D, s. m. Il se dit familièrement
d’un homme riche.
PINART, s. m. V. Le beau ou coq du
village.
PINFA, v. a. Orner, parer, p. ef.
- PINFET, adj. Il se dit d'une femme
en toiletie. VOy. PiNFA.
PINGALET, s. m. Carotte sauvage
des côtes maritimes.
PINI, pron. interrogatif, G. Lequel,
laquelle. Ge qui est dit au mot PEHINI
s'applique à celui-ci.
PINIJAFF, v. n. (anc.) Faire péni-
tence ; D. pinijet.
PINIJENN, S. L. Pénitence, terme de
dévotion.
PINOCHEZENS, s. L. Plant d'épinard,
plante potagère; pl. pinochez, masc.
PINQUIDIGEC'H, s.
Voy. PINVIDIGEZ.
f. V. Richesse.
PINOUIK, adj. Y. Riche.
PINOUIKAT, Y. n.
Y. S'enrichir;
p. pinouiket.
518 PIP
PINSAT, v. a. Pincer, p. pinset.…
PINSIN, s. m. Bénitier, vase où l’on
met de l’eau bénite; pl. ou.
PINSIN, s. m. V. Lavoir pour laver
les mains. Voy. PISIN.
PINT, S. m. Pinson, oiseau; pl. ed.
PINUIK, adj. V. Le même que pi-
nouik.
PINUIKAT, v. n. V. Le même que pi-
nouikat.
PINVIDIGEZ (pinvidig-ez), s. f. Ri-
chesse.
PINVIDIK, adj. Riche. Ce mot est un
nom de famille assez répandu.
PINVIDIKAAT, Y. n. S’enrichir; p.
pinvidikeet, pinvidikeat. On dit plus
souvent, dont da veza pinvidik. A la
lettre, venir à être riche.
PINVIK, adj. C. Riche.
PIOC’H, S. m. V. Paix. Voy. PEOC'H.
PIOU, pron.interrogatif. Qui? Comme
en francais, ce pronom s'emploie aux
deux genres el aux deux nombres.
Piou a 50 axe? qui est là? Gwelit piou
int? Examinez qui ils sont, qui elles
sont?
PIQU-BENNAG, pron. indéterminé.
Quiconque.
PIOU-BENNAK. Voy. le précédent.
PIPI, 8. m. G. Eur pipi, un dandy.
Ce mot est aussi un prénom et répond
à petit Pierre.
PIPIA, v. n. Piauler ou crier comme
les poulets; p. pipiet.
PIPI-GOUER, s. m. Nom donné par
plaisanterie au laboureur. Il ne sem
ploie qu'au vocatif, en interpellation.
Deux ‘ta, pipi gouer, viens donc, cam-
pagnard. Ce mot est composé de pipi,
petit Pierre, et kouer, campaguard,
paysan.
PIPCUL, s. m. Y. Pourpier, plante.
L
DIS
PIR, s. pl. m. V. Pluriel de pirenn
V., poire, fruit.
PIRC'HIRIN, S. m. Pelerin: pl. ed.
PIRC'HIRINDED, s. m. Pèlerinage.
PIREIN (pire-in), v. n.
brouter. Voy. PEREIN.
V. Pattre,
PIRENN, s. L V. Poire, fruit; pl. pir,
masculin.
PIRENN-HILI, s. L. Y. Corme, sorbe.
Voy. HILIBER. ,
PIRISIL (piri-sil), s. m. Persil, plante.
PIRISIL-KI (piri-sil), s. m, Ciguë,
plante vénéneuse. A la lettre, persil
de chien.
PIRISIL-MOR (piri-sil), s. m. Perce-
pierre, plante. À la lettre, persil de
mer. En francais on la nomme encore
chritme, fenouil marin; elle est aro-
matique et vient sur les roches des
bords de la mer.
PIS, s. pl. m. Pluriel de pisenn, pois,
légume, V.
PISEL, PESEL (pi-sel), s. m. V. Voy.
ce dernier.
PISELEIN (pi-sel-e-in), V. Voy. PESE-
LEIN.
PISENN (pi-senn), 5. f. Y. Pois, lé-
gume; pl. pis, masculin.
PISIN (pi-sin), s. m. Y. Lavoir pour
se laver les mains. Ou dit aussi pinsin.
PISK, s. m. V. Poisson; pi. pisket.
PISKETEIN (pisket-e-in), Y. n. Ve
Pêcher des poissons; p. pisketet.
PISKETOUR, s. m. Y. Pêcheur, qui va
à la pêche.
PIS-LOGOT, s. m. Y. Ivraie. A la
lettre, pois des souris. Cette dénomi-
nation est erronée, attendu que l'ivraie
est une graminée comme les céréales;
c'est vesce que lon a voulu dire,
PIT
PISMIG, PISMIK, s. m. Qui fait des
facons pour manger, qui mange avec
répugnance. Voy. PISMIGOU.
PISMIGA, v. n. Faire des facons pour
manger, et aussi manger avec répu=
gnance. Ge verbe est peu usité; on dit
plutôt ober pismigou.
PISMIGOU, s. pl. m. Ober pismigou,
faire des cérémouies, des façons.
PISMIK. Voy. PISMIG.
PISTIG, s. m. H n’est usité qu’au plu-
riel pistigou. Y OY. ce mot.
PISTIGA, v. n. Faire ou causer une
douleur cuisante, élancer, parlant d'un
mal. Il se conjugue avec ober.
PISTIGOU, s. pl. m. Elancements
douloureux, mal de côté.
PISTIK. Yor. PISTIG.
PISTÜLENN, s. L. Pistolet, arme à
feu, sarbacane.
PISTRI, s. m. (anc.) Poison. Après
avoir donné à ce mot la signification
de poison,
(xve siècie), renvoie au mot UENIM et
ajoute : C’est le uenin (venin) que les
femmes donnent à boire à leurs maris
ou c’est une herbe qui fait forsenner.
PISTRIA, v. a. (anc.) Faire mourir
par poison. Voy. PISTRI.
PISTRONKENN, s. L. V. Pétoncle, co- |
quillage; pl. pistronket, masculin.
PITI. C'hoari boulou piti, jouer aux
billes ou à la canette, comme on dit
en Basse-Bretagne.
PITIZ. Voy. PETIZ.
PITOUILL (les L mouillées), s. m. et
adj. Friand, lèche-plat, difficile pour la
nouriiture; exquis, parlaut des mets;
douillet, parlant des personnes.
PITOUILLA (les L mouillées), v. H.
Manger beaucoup de friandises.
PITOUILLEZ (les L mouillées). féminin
de pitouill,
l’auteur du Catholicon |
PLA
PITOUZ, adj. Piteux.
519
PITOUZAL, v. n. Faire le piteux.
PIUIKAT (pi-ui-kat), Y.H. Y. Le même
que pinouikat.
PIVIT. Voy. PIBIT.
PIVOENA, s. m. C. Piment, plante.
PIZ, s. pl. m. Pluriel de pizenn, pois,
légume.
PIZ, adj. Avare.
PIZ, adv. et adj. Attentivement, soi-
gneusement, fixe, fixement. Sellet piz,
regarder atteativement. Eur sell piz,
un regard fixe.
PIZENN, s. f. Pois, légume; pl. piz,
masculin. En grec, pison.
PIZ-FA, s. pl. m. On donne ce nom
aux fèves marbrées. — Pix, des pois,
et fa, fève.
PIZ-LOGOD, s. pl. m. Des graines de
vesce, plante. A la lettre, des pois de
souris. C’est une légumineuse dont les
oiseaux domestiquessontassez friands,
J'ignorais qu'il en fat de même des
souris.
PIZONI, s. m. Mesquinerie, avarice.
— PIS, avare.
PIZ-ROM, s. pl. m. V. Des haricots,
légumes.
PIZ-RUZ, s. pl. m. C’est le nom que
Von donne aux lentilles, lézume. A la
lettre, pois rouges.
PLAC’H, s. f. Fille en général, ser-
vante, femme de chambre. Dans ces
deux derniers sens, on dit de préfé-
rence, plac'h-ann-ti; pi. plac'hed. Quand
on parle des filles en général, le pluriel
merc'hed est plus usité que plac'hed.
PLAC'HED, PLAC'HET,
plac'h.
pluriel de
PLAC'HETA, v.n. Et mieux,merc’heta,
courir les filles.
PLAD, s. m. Plat de vaisselle; pl.
plajou. VOy. PLAD-SOUBENN,
920 PLA
PLAD, adj. Plat, non bombé, épaté,
aplati.
PLADA, v. a. Aplatir; p. et. — Plad,
adj., aplati.
PLADENN, s. f. Plaque pour couvrir
le feu; plateau de balance, patène pour
couvrir le calice.
PLADENN-DOUAR, s. f. Terrasse de
jardin; pl. pladennou-douar.
FLADENNIK, s. L. Palette de peintre.
PLADORENNA, v. n. Rester assis par
paresse, au lieu de travailler. ll se con-
jugue avec l’auxiliaire ober.
PLAD-SOUBENN, s. m. Soupière. À la
lettre, plat à soupe. Â la campagne, la
soupe est servie dans de grands plats
creux.
PLAFA, PLAVA, v. n. Se percher sur
un arbre, s’abattre sur un arbre, sur
un Champ, parlant des gros oiseaux,
comme. pigeous et autres; p. et.
PLANEDENN, s. L. Horoscope, sort,
bonne aventure, destinée. Planedenn
galet, manvaise étoile, mauvaise
chance. — Tenna he blanedenn da eunn
den, tirer ou dire la bonne aventure à
quelqu'un. Où dit aussi, lavaret he
blanedenn da.
PLANKENN, s. f. Planche, élagère ;
pl. pleñch, plenk, masculin.
PLANSON, s. m. Tresse, cordonnet ;
pl. planson.
PLANSONA, PLANSONAT, v.a. Tresser.
Plañsona bleo, tresser les cheveux.
PLANT, s. pl. m. Pluriel de plañtenn.
PLANTA, v. a. Planter des végétaux;
p.et.
PLANTEIN, v. a. V. Planter des vé-
gétaux ; p. plantet.
PLANTENN, s. f. Plante; pl. plañt,
masculin.
PLADËFA, PLAOUIA, v. a. C. Blesser
à coups de griffes, comme font les
bètes sauvages.
PLE
PLAOUIA. VOy. PLAOUFA.
PLAOUIN, v.n. Gober ou attraper
comme fait un chien à qui on jette en
Iar un morceau de pain, de viande,
et qui l’attrape avant qu'il soit à terre.
Il se disait aussi au sens de manger
gloutonnement.
PLARIK, adv. V. Doucement, sans
bruit.
PLASENN (pla-senn), s. f. Place pu-
blique de petite ville ou bourg.
PLASENN-AR-FCAR (pla-senn), s. L
Champ de foire.
BLASTR. s. m. Plâtre, minéral.
PLASTRA, v. a. Enduire de plâtre;
D. plastret.
PLASTRER, s. m. Plâtrier; pl. ten.
PLAT. Voy. PLAD.
PLAYA, PLAFA. Voy. ce dernier.
PLE, adj. T. Débile. Yor. BLE, plus
usilé.
PLEC'HENN, PLEGENN, 5. f. Y. Claie,
claire-voie en branciages; pl. eu. —
Plegein, v. a. V., ployer.
PLED, PLET, s. m. C. T. Aïftention.
Teuler pled, faire atlention.
PLED, s. m. Ce mot est, je crois,
employé en quelques lieux au sens de
sort, hasard,
PLEG, S. m. Pli, courbure, froncis,
et, par extension, habitude contractée
par actes répétés; vocation, inclina-
tion, penchant; pl ou. Pleg ar c'het,
épine dorsale. Ce mot est radical de
plega, ployer, plier. Plegou fall, de
mauvaises habitudes.
PLEG, v. a. Plier, ployer, courber,
fléchir, et, par extension, obéir, et
aussi donner de la bande, parlant
d’un navire; p. pleget (pleg-et).
PLEGEIN (pleg-e-in), v. a. Y. Il a le
même sers que le précédent,
PLE
PLEGENN (pleg-enn), s. f. Anse de
panier fait d'osier courbé, et aussi,
barrière faite de branches entrelacées.
Ce mot dérive de plega, ployer.
PLEG-FALL, S. m. Mauvais penchant,
vice; pl. plegou-fall.
PLEG-RCD, s. m. Jante de roue. —
Pleg, courbure, et rod, roue.
PLEG-ROT, s. m. V. Le mème que le
précédent.
PLEGUZ, adject. Flexible, facile à
ployer. — Pleg, pli. On dit de préfé-
rence, eaz da bleya.
. PLEG-VOR, S. m. Baie, anse mari-
time, golfe. — Pleg, courbure, et mor,
mer.
PLEIZENN (ple-ixenn), s. L Y. Plie,
poisson ; pl. pleizet, masc.
PLEIZET, s. pl. m. V. Pluriel de
pleixen.
PLEK, PLEG. Voy. ce dernier.
PLEN. Voy. PLENN.
PLENN, adj. Uni, plat.
PLENN, s. m. V. Plane de charron,
etc.
PLENNAT, Y. n. C. Niveler ; p. plen-
net. Voy. PLENN, adj.
PLESK, s. pl. m. V. Pluriel irrégulier
de pleskenn.
PLESKENN. s. L Y. Ecorce; pl. plesk,
masc., de l’écorce, des pelures.
PLET, PLED. Voy. ce dernier.
PLEU, PLOU, T. Ces mots, qui en-
trent dans la composition de plusieurs
noms de lieux, sont synonymes de
ploue. Voy. ce mot. Pleubian, Plou-
daniel, T. Noms de lieux.
PLEUNJOUR, S. m. Voy. PLUNJOUR.
PLEUSTRA, v. a. C. Dresser, parlant
des bœufs qu’on destine aux travaux;
fréquenter, parlant d'une fille qu'on
PLO 521
recherche en mariage, s’habituer en
un lieu, s’y plaire; p. pleustret. Il se
conjugue avec l’auxiliaire oher. Pleus-
tra a rit-hu aze? Vous plaisez-vous
en ce lieu-là 7
PLEUSTRAN, v. a. T. Il a le même
sens que le précédent.
PLEUSTRER, s. m. C. Dresseur de
bœufs.
PLEUSTRIN, v. a. T. Voy. PLEUSTRAN.
PLIJADUR, s. f. Plaisir, satisfaction,
contentement. Le pluriel plijaduriou
est usité en autre sens. Voy. ce der-
nier mot. — Plijout, plaire.
PLIJADUREZ.
usité.
Voy. PLIJADUR, plus
PLIJADÜRESIQU, s. pl. L. Voy. PLIA-
DURIOU.
PLIJADURIOU. PLIJADURESIGU, s. pl.
f. Les plaisirs du monde, les plaisirs
de la chair. Plijaduriou ar bed, les
plaisirs du monde. Ar plijaduresiou
fall, les plaisirs dangereux.
PLIJOUT, v. n. Plaire,.trouver bon,
daigner; p. plet. Cet homme me
plait, he-man a blij d'in. Donnez-moi
quelque chose, s’il vous plait, roit
eunn dra-bennag d'in, mar plij gan-
e-hoc'h.
PLOBOREN, S. L. T. Pustule; pl.
ploboro.
PLOBORO, pluriel du précédent.
PLOG, s. m. (anc.) Petit des oiseaux ;
pl. ploget (plog-et). VOy. PICHON.
PLOK, adj. Y. Net.
PLOK, s. m. Y. Le fil de poil de
vache.
PLOMEIZ, PLOMEIS (plome-iz), S. m.
{anc.) Petite cruche, et vase dans le-
quel on porte à manger.
PLOMM, adj. V. Raide à gravir.
PLOMM, s. m. V. Plomb, métal.
3 66
922 PLO
PLOMMEIN (plomm-e-in), v. à. Y.
Plomber ; p. plommet.
PLOMMENN, s. L. Y. Grumeau, par-
lant du sang; pl. plommenneu.
PLORS, Y. Voy. PLORSENN.
PLORSENN, s. L. Y. Prune sauvage ;
pl. plors, masc.
PLOTTENN, s. L. Y. Balle pour le jeu
de ce nom; pl. plottenneu.
PLOU, PLOUE, PLEU, s. m. Ces mots
entrent dans la composition de beau-
coup de noms de lieux, avec la signi-
fication de territoire, campagne, et ils
indiquent, la plupart du temps, que le
lieu est sous le patronage de quelque
saint. Ainsi, Plou-Armel, lieu ou ter-
ritoire sous l’invocation de saint Ar-
mel. Plou-lann, territoire sous le pa-
tronage de saint Jean.
PLOUE, s. m. Campagne. War ar
ploue, à la campagne. Voy. MEAZ, plus
usité.
PLOUEZAD, PLOUEZIAD, s. m. Cam-
pagnard, paysan; pl, plouiziz. Voy.
PLOUE.
PLOUEZADFZ, s. L. Paysanne, campa-
gnarde ; pl, ed,
PLOUEZIAD. Voy. PLOUEZAD.
PLOUEZIADEZ. Voy. PLOUEZADEZ.
PLOUIZIZ, plur, irrég. de plouezad,
PLOUMEIZ, s. m. (anc.) Baquet.
PLOUMENN, s. L. Jet d’eau, eau qui
jaillit en l'air, Ge mot est, je crois, de
Vannes.
PLOUMER, s. m. Voy. PLUIER. On dit
aussi ploumerik.
PLOUMM, s. m. Plomb, métal, et,
par extension, sonde de navire. Teu-
rell ar ploumm, jeter la sonde.
PLOUMMA, v. a. Plomber. On le dit
aussi au sens de croire tout ce que
l’on dit, gober tout ce qu’on entend
et y croire. hRet kelienn da bloumma.
PLU
A la lettre, donner des mouches à
gober.
PLOUMMER, s. m. Plombier; pl. ten.
— Ploumm, plomb.
PLOUZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de plouxenn.
PLOUZA, v. a. T. C. Couvrir en
paille, mettre de la paille sous les
bêtes. — Pious. de la paille.
PLOUZEK, s. f.T. C. Grenier à paille.
Voy. PLOUZ.
PLOUZENN, s. L. Brin de paille. tige
de paille; pl. pious. des tiges de
paille, de la paille, masc.
PLOUZENN-VERR, s. L. Courte-paille,
doigt mouillé. Tenna d'ar blouzenn-
verr, tirer à la courte paille. — Plou-
zenn, tige de paille, et berr, court.
PLU, PLUN, s. pl. m. Pluriel irrég.
de pluenn, plume.
PLUA, PLUNA, Y. n. Se couvrir de
plumes; p. pluet. Voy. PLU. A1 labou-
sed-ze n'int ket pluet, ces oiseaux n’ont
pas encore de plumes.
PLUEK, PLUNEK, adj. Couvert de
plumes, rempli de plumes.
PLUEK, PLUNEK, s. m. Traversin de
lit, oreiller; pl. pluegou, pluñegou,
plueier.
PLUENN, PLUNENN, S. f. Plume
d'oiseau, plume à écrire; pl. plu,
plun, masc.
PLUENN, s. f. Robinet d’une canelle
en bois; flocon, parlant de la neige.
Eur bluenn erc'h, un flocon de neige;
pl. ou.
PLUENN, s. f. C. Détente d'arme à
feu ; pl. ou.
PLUIA, PLUNIA, v. a. Plonger dans
l’eau.
PLUIA, SPLUIA, v. a. Coquer; p.
pluiet, spluiet. Spluiet eo bet ar iar, la
poule a été coquée.
POA
PLUIER, s. m. Plongeon, oiseau.
PLUN, PLU, s. pl. m. Voy. ce der-
nier.
PLUNA. Voy. PLUA.
PLUNEIEN, pluriel de pluñek, oreil-
ler de plumes,
PLUNEK. Voy. PLUEK, S. m.
PLUNIA. Voy.
Oy. PLUIA. Plonger dans
l'eau; p. pet.
PLUNJA, v. n. Plonger, Pure SOUS
l’eau ; p. et.
PLUNJEIN (pluñje-in), v. n. V. Plon-
ger, aller sous l’eau, p. pluñjet.
PLUNJER, s. m. Plongeur; pl. ten,
PLUNJOUR, s. m. Y. Plongeur;
L pl.
pluñjerion.
PLUSK, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de pluskenn.
FLUSKENN, 5. L Epluchure, écorce
de fruit, coque ou écale des légumes,
des œufs; pl. plusk, masc.
PLUSKENNEK, adj. Il se dit des lé-
gumes qui ont une coque ou cosse. On
dit aussi pluskellek, mais à tort. Ges
mots figurent parmi les noms de fa-
mille.
PLUSKENNIK, s. f. Pellicule.
PLUSTRA. VOy. PLEUSTRA.
PLUSTRENN, s. f. Marque naturelle
sur la peau ; pl. ou.
PLUSTRENNEK, adj. Qui a des mar-
ques naturelles sur la peau.
PO, PAU (p6), s. m. Y. T. C. Patte
d'animal. Voy. PAO.
PO! exclamation, C. Paix! silence)
C’est une contraction pour peoc’h.
POAC'H, adj. Y. Cuit, Voy. POECH.
POAC'HEIN, Y. a. Y. Cuire au feu.
Voy. POEC’HEIN.
oo WR
POB 023
POAN, s. f. Peine, mal, déplaisir,
embarras, souffrance, infortune, fati-
gue, travail, effort, infirmité, supplicé ;
pl. iou. A boan vras e c'helt bale, il ne
peut marcher qu’à grand'peine. Poan
vezo oc'h ober Kement-se, on aura de
la peine à faire cela. Gouz a poaniou,
souffrir des peines. Ne dal ket ar boan,
cela n’en vaut pas la peine.
PCAN-C'HOUZOUK, s. f. Angine, es-
quinancie. — Poan, mal, et gouzouk,
cou.
POAN-G0F, s. L. Mal de ventre. —
Poan, mal, et kof, ventre.
PNANIA, v. n. Prendre de la peine,
s’efforcer ; p. poantet. Il se conjugue
d'ordinaire avec l’auxiliaire cber.
POANIAL, v. n.T. Le même sens que
poania, sur lequel il se conjugue.
POANIUZ, adj. Pénible, fatigant. Voy.
POAN.
POAN-IZILI, s. L. Mal de nerfs. À la
lettre, mal des membres.
POAN-VUGALE, s. f. Mal d'enfant,
couches. — Poan, douleur, et bugale,
pluriel de bugel, enfant.
POAZ, adj. Cuit, non cru. — Eur vi
poaz- -kalet, un œuf dur. Bara bian
poaz, du pain mal cuit.
POAZA, v. a. et n. Cuire au feu, et
aussi, cuire, pariant d’un mal; p.
poazet. Va gouli a boaz, ma blessure
me cuit.
POB, pron, (anc.) Chaque. Voy. PEB.
POBAT, v. a. V. Cuire; p. pobet.
POBET, adj. V. Cuit.
POBEIN (pobe-in), v. a. Y. Le même
que pobat.
POBER, s. m. V. Boulanger; pl. ion.
— Pobat, cuire.
POBL, s. L Peuple, gens. Ar bobl
munud, les gens du commun. Pobl-
tud, nation.
POBL-TUD. Voy. le précédent.
524 POD
POBRAN, PAO-BRAN (p6bran), s. m.
Bouton-d'or, grenouillette, pied-de-
coq, plantes. — Pao, po, patte, et
bran, corbeau.
R s. m. Plongeon, oiseau;
pl. ed.
POD, s.m. Pot, ustensile de ménage;
pl. podou. — Eur pod pri, un pot de
terre. Voy. PODAD.
PODAD, S. m. Potée, plein un pot.
Eur podad gwin, un pot de vin, plein
de vin.
PüD-AL-LAGAD, S. m. Orbite de l'œil.
À la lettre, pot de l'œil. Voy. POULL-AL-
LAGAD.
POD-BRONNEK, s. m. Biberon pour
donner à téter aux petits enfants. —
Pod, pot, et bronn, mamelle.
. POD-DOUR, s. m. Pot à eau, cruche
à eau.
PODEENN, s. L. Y. Terrine; pl. eu. —
Podeennad, plein la terrine.
PODEK, adj. Letuz podek, de la laitue
pommée.
PODER, s. m. Potier, fabricant de
pots; pl. ten. — Pod, pot. Le mot poder
figure parmi les noms de famille.
PODERI, s. m. Poterie, lieu où se fa-
brique la poterie.
PODEUR, s. m. C. Potier, fabricant
de pots. Ge nom figure parmi les noms
de famille. — Pod, pot.
PCDEZ, s. L. Terrine; pl. ou. — Eur
bodez pri, une terrine en terre. Voy. le
suivant. — Pod, pot.
PODEZAD, S. f. La plénitude d’une
terrine. Eur bodezad leaz, une terrine
pleine de lait.
POD-HOUARN, S. m. Pot de fer. —
Pod, pot, et houarn, fer.
PODIK, S. m. Piminutif de pod, pot.
— C'hoari kos podik, jeu qui consiste
à casser les vieux pots, dans la soirée
POE
du dimanche de la Quasimodo. Voy.ce
dernier mot à mon Nouveau Diction-
naire français-breton 1869.
PODIK-ESPERN, s. m. Tirelire, esqui-
pot. — Podik, petit pot, et espern,
épargne, économie.
POD-MEZENN, S. m. La partie ou
godet qui contient le gland du chène,
et aussi prépuce du membre viril. —
Pod, pot, et mezenn, gland du chêne.
POEC'H, adj. Y. Cuit au feu.
POEC'HEIN (poec’h-e-in), v.a.V. Cuire
au feu : p. poec’het. Ge verbe s'emploie
aussi comme neutre, au sens de cuire,
parlant d’un mal qui est douloureux.
Ce verbe se conjugue avec l’auxiliaire
gober, V. Voy. POAZA.
POEK, PAUEK (p6ek), adj. Y. Qui a
de grandes pattes. — Po, pau, patte
d'animal.
POELL, S. m. (anc.) Arrêt ou lien
d'attache d’un écheveau de fil, et, par
extension, discrélion, constance, pru-
dence, intelligence, retenue. —+* Poell
en deux enn he benn, il est prudent, il
a du bon sens.
POELLA, v. a. (anc.) Comprendre,
avoir la conception, concevoir, avoir
l'intelligence; p. et. Voy. POELL.
POELLAD, s. m. (anc.) Des efforts
pour parvenir à un but.
POELLADI, v. n. (anc.) S’efforcer,
faire des efforts pour. Voy. POELLAD.
POELLAT, Y. n. C. S’efforcer.
POELLEK, adj. Et mieux, neb en deux
poell enn he benn, qui a de la retenue.
Voy. POELL.
POEN, s. L. Y. Peine, douleur, afflic-
tion ; pl. ieu. Voy. POAN.
POENCHENN, s. L Cotillon, jupe;
pl. ou.
POENIEIN (poen-i-e-in), v. a. Y. Per-
sécuter ; p. poeniet. VOy. POEN.
POENIUZ, adj. V. Pénible. — Poen,
peine.
POL
POENSON, s. m. C. Plafond.
POENT, s. m. Temps ou moment
opportun. — Poet eo mont di, il est
temps d’y aller.
POES, POEZ, s. m. Y. Repos, pause.
Voy. PAOUEZ.
PUEZ, POUEZ, S. m. Poids, ce qui
sert à peser et aussi ce que pèse un
objet; pl. poesiou. Voy. POUEZ.
POEZA, POUEZA. Voy. ce dernier.
POEZADENN. Voy. POUEZADENN.
POEZEIN (poez-e-in), Y. n. V. Se re-
poser, cesser de travailler. Voy. POES, V.
POEZUZ. Voy. POUNNER, plus usité. —
Poez, poids.
POGAMM, PAUGAMM. Voy. ce der-
nier.
POGENN (pôg-enn), s. f. Une des
branches de la charrue; pl. ow. On dit
aussi pau. Ar pau braz, ar pau bihan.
la grande branche, la petite branche.
POK, S. m. Paiser, en termes enfan-
tins. Il se dit aussi d’un baiser luxu-
rieux ; pl. ou. Dans le langage fami-
lier de la Basse-Bretagne, on dit :
donner un poc.
POKA, POKI, v. n. Voy. POKET.
POKARD, s. m. Tache d’encre sur le
papier ; pl. ou.
POKET, Y. n. Donner un baiser;
p. poket. Poket da unan-bennag, em-
brasser quelqu'un. Voy. PoK. Ce verbe
se conjugue comme si l’infinitif était
poka.
POKI, v. n. Voy. POKET.
POL (pôl), s. f. Y.T. G. La barre du
gouvernail. Voy. PAOL, S. L.
POLE, s. m. Poulie; pl. poleou.
POLEA, v. n. Et de préférence, ober
poleou, faire des poulies.
POLEEUR, S. m. C. VOY. POLEOUR.
PON 029
POLEOUR, s. m. Poulieur, qui fait
des poulies; pl. ten.
POLES, BOLEZ, s. L. V. Jeune poule;
pl. polezi.
POLEZ. Voy. POLES.
POLINAT, v. n. V. Godiller ou con-
duire un bateau avec un aviron à l’ar-
rière. Voy. POL.
POLLENVA. Voy. PAOLEA.
POLLEVIA. VOy. PAOLLEVIAT.
POLCD. Voy. BOLOD.
POLOS. Voy. BOLOS.
POLOSEK (polo-sek). Voy. BOLOSEK.
POLOSENN (polo-senn). VOy. BOLOSENN.
POLPEGAN, s. m. Nain, poulpiquet,
être imaginaire; pl. ed.
POMEDER. s. m. V. Pouls. Sellein er
pomeder, tâter le pouls à un malade. V.
POMPAD, s. m. Vanterie, fanfaron-
nade.
POMPADOI, v. n. Se vanter, faire le
fanfarou. Il se conjugue avec l’auxi-
liaire ober.
POMPINENN, S. L C. Une élégante.
PONDALEZ, s. m. Corridor, galerie,
palier d'escalier. Ce mot breton est
passé dans le français familier de la
Basse-Bretagne : on y dit pondalé.
PONGORS, s. f. Butor, oiseau, et, par
extension, homme stupide. Eur bon-
gors, un butor. Ce mot me paraît de-
voir céder le pas à boñgors qui, lui,
2 masculin, et qui doit être le radi-
cal.
PONNER, adj. Voy. POUNNER.
PONNER-GLEO. Voy. POUNNER-GLEO.
PONNERAAT, v. n. Devenir lourd,
s’appesantir. Voy. POUNNERAAT.
PONSIN, s. f. Petit d'une poule, petit
poulet; pl. ed.
596 POR
PONT, POUNT, s. m. Pont de pas-
sage, pont de navire; pl. pochou.
PONT-GWINTER (gu-iñter), 5. m. Y.
Pont-levis. — Pont, pont, et gwinta,
lever en l’air au moyen d'engins.
PONT-TERGE (terg-e), s. m. Y. Palier
d'escalier. — Pont, pont, et derge, Y.
escalier.
PONT-TREOU, nom de lieu. Pon-
trieux, ville.
POOU. Voy. POU (anc.)
PORAILL (les L mouillées), s. m. C.
VOy. FARAILL.
PORBOLENN, s. L. Pustule; pl, ou.
PORBOLENNA, v. n. Se couvrir de
pustules.
PORC’H, s. m. Y. Port de mer, cour
d’une maison; pl. eu.
PORC'HAT (anc.) VOy. PORC'HENN.
PORCHED, s. m. Galerie.
PORC'HELL, S. m. Pourceau; pl. ed.
Ce mot figure parmi les noms de fa-
mille. On l'écrit Porhel.
PORC'HELLEZ, s. L. Truie qui a des
petits; pl. ed.
PORC'HELLIK-LEAZ, s. m. Cochon de
Jait. — Porc'hellik, diminutif de por-
c'hell, pourc:au, et leaz, lait.
PORC'HENN, PORC'HAT, s. f. Mèche
de chandelle ou de lampe, lumignon.
Voy. POULC’HENN.
POÜRC'HER, S. m. Y. Portier: pl. ion.
Voy. PORC'H.
PORC'HEREZ, S. L. Féminin du précé-
dent.
PORE, s. m. D’après le P. Grégoire,
c'est une maladie forte et subite.
PORFOR, S. m. (anc.) La couleur vio-
lette ou pourpre.
POT
PORS, PORZ, s. m. Port de mer, cour
de maison, porte cochère; pl. porsiou,
et porsier, des portes cochères.
PORSIER, s. m. Portier; pl. ten. Voy.
PORS.
PORSIEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
PORS-GWINT (gu-int), s. m. Pont-
levis. Voy. GWINT.
PORS-KAE, s. m. Branches entrela-
cées pour fermer le passage dans un
champ, claie. Ce mot est composé de
pors, porte, et de kae, haic.
PORS-RASTELL, s. m. Barrière d'une
avenue, porte à claire-voie. — Pors,
porte, et rastell, treillis.
PORTEOUR, s. m. Y. Blatier; pl. por-
terion, portizsion.
PORTEZA, PORTEZAT, v. a. Porter
sur le dos comme font les meuniers,
faire métier de porteur ; p. portezel.
PORTEZAT. Voy. le précédent.
PORTEZER, s. m. Qui porte des far-
deaux sur le dos comme font les meu-
uiers; pl. ien.
PORZ, PORS. Voy. ce dernicr.
PORZ-ADRE, S. m. Arrière-cour. —
Porz, cour, et adre, derrière.
POST, s. m. Poteau, jambage de
porte, jambage d'écriture, pieu, pilier,
pile de pont; pl. ou.
POST-ANN-DALC'H, s. m. Carcan,
pilori. À la lettre, poteau de la cap-
ture. Voy. POST-TRO-GOUZOUK.
POSTEK, adj. Ferme, solide, stable.
Voy. post. Cet adjectif figure parmi les
noms de famille.
POSTELL, s. f. Ce mot, je crois, dé-
signe une partie de la charrue.
POST-TRO-GOUZOUK, S. m. Carcan,
pilori. À la lettre, poteau tour du cou.
Voy. POST-ANN-DALC’H.
POT, s. m. Voy. POD.
POU
POTAILL (les L mouillées), s. m.
Serrure de porte, entrave en fer pour
les chevaux ; pl. ou. Voy. POTAILLOU.
POTAILLA [les L mouillées), v. à.
Mettre des entraves à un cheval, des
fers à un criminel.
POTAILLOU (les L mouillées),s.pl.m.
Entraves pour cheval, fers pour les
criminels.
PCTENN, S. L V. Clef appelée passe-
pariout; pl. eu.
POTENN, s. L. Serrure; pl. ou. On le
dit aussi en Cornouaille, je crois, au
sens d’entrave pour cheval.
POTENNA, v. a. Mettre une serrure,
et aussi, je crois, en Cornouaille, en-
traver ou mettre des entraves à un
cheval.
PITEO, POTEV, S. m. Pot à eau,
aiguière; pl. poteviou.
POTEV. Voy. POTEO.
POTEVAD, s. m., et aussi poteviad.
Plein un pot à eau, la plénitude d’une
aiguière.
POTEVIAD. Voy. le précédent.
POTIN, sorte d’adjectif. Troad-potin,
pied-bot.
POTR, PAUTR (pôfr), S. m. Voy. ce
deruier.
POU, POOU (anc.) Pays, région.
POUC'H, adj. D’après Le Pelletier, il
est synonyme de hudur et de louz,
malpropre, sale.
POUEZ, POEZ, s. m. Poids, pesanteur,
calibre, morceau de métal qui sert à
peser des objets; pl. pouesiou. War-
bouez ma teuot, à condition que vous
viendrez, pourvu que vous veniez.
War-bouez eur gordenn, au bout d’une
corde.
POUEZA, POEZA, v. a. et n. Peser
pour connaître le poids, avoir un cer-
tain poids. Pegement a bouez ann dra-
ze? combien pèse cela?
POU
POUEZADENN, s. f. Pesée.
527
POUEZUZ, POEZUZ, adj. Voy.POUNNER.
POUILL (les L mouillées), s. m. V.
Injure, outrage, affront, invective;
pl. eu. Kanein pouill, Y... injurier. A la
lettre, chanter injure. Dans le vieux
français on disait Pouilles, s. L pL.,
au sens de injures grossières.
POUILLEIN (les L mouillées), v. a. V.,
et mieux, kanein pouill, injurier. A la
lettre, chanter injure.
POUIZ, POUIS, s. m. V. Poids pour
peser, ce que pèse un objet; pl. eu.
POUIZEIN (pouiz-e-in), Y. a. et n. Y.
Peser pour connaître le poids, avoir un
certain poids.
POUKR, adj. V. Moite.
POULC’HAT, Y. Voy. POULC'HENN.
POULC’HENN,S. L. Lumignon, mèche
de chandelle, de lampe; pl. ow. En
Vannes, on dit poulc’hat au pluriel.
POULDROEN, s. m. Lieu où l’eau
tourbillonne, soit en mer, soit en
rivière. Voy. POULL-TRO,
POULL, s. m. Ce mot, dans son ac-
ception générale, désigne un trou fait
en terre et qui renferme habituelle-
ment de l’eau ou dans lequel les eaux
s'arrêtent; il signifie aussi mare d’eau
ou lavoir pour laver le linge sale.
Mont d'ar poull da walc’hi ann dillad
fank, aller au layoir pour laver le linge’
sale. Koueza enn he boull. tomber en
ruines, s’écrouler, parlant d’une mai-
son. À la lettre, tomber dans son trou.
Poull dour, fosse ou trou où l’eau
s'arrête. Voy. TOULL.
POULLAD, s. m. Un trou plein, plein
un trou. Eur poullad dour, un trou
plein d’eau. Voy. POULL,
POULL-AL-LAGAD, s. m. Cavité dans
laquelle l’œil est placé, orbite de l'œil.
A la lettre, trou de l'œil. Voy. POD-AL-
LAGAD.
POULL-ANN-BRENN, S. m. C. Latrines.
A la lettre, trou du son (que l’on mange
928 POU
dans le pain). A la campagne il n’y a
pas de latrines ; c’est une fosse ou trou
que l'on remplit de végétaux et qui
sert à cet usage. Ce mot est fort ancien,
ainsi que le témoignent les deux com-
posants ann brenn: aujourd'hui, si l’on
avait à composer ce mot, on dirait
poull-ar-brenn. Voy. au mot ANN, arti-
cle, ce qui est dit à ce sujet.
POULL-BREIN (bre-in), s. m. Cloaque.
A la lettre, trou pourri.
POULL-C'HOALENN, S. m. Saline. A la
lettre, trou-sel.
POULL-DA-WALC'HI (oualc’hi), S. m.
Lavoir, trou pour laver. — Poull, trou,
da walc'hi, pour laver (gwalc'hi, laver).
POULL-DOUN, s. m. Cachot humide
et malsain. A la lettre, trou profond.
POULL-DOUR, s. m. Trou où l’eau
s'arrête. A la lettre, trou d’eau.
POULL-DOURA, s. m. Abreuvoir. —
Poull, trou, et doura, faire boire les
bestiaux.
POULLDROEN. Voy. POULDROEN.
POULL-FANK, s. m. Bourbier. —
Poull, trou, et fank, boue.
POULL-GLAOU, s. m. Fourneau des
charbonniers dans les forêts. — Pouil,
trou, et glaou, charbon.
POULLIK, S. m. Diminutif de poull,
petit trou. — C'hoar poullik, jouer
aux noix, aux épingles, à la fossette.
Ce mot s'emploie aussi avec la signifi-
cation de petite baie maritime dans
laquelle ne peuvent aborder que des
canots.
POULL-KALOUN, S. m. Estomac. Â la
lettre, trou ou fosse du cœur. Ce subs-
tantif composé est de ceux qui exigent
une construction particulière quand
ils sont accompagnés d’un pronom
possessif. Poan em eux e poull va
c'haloun, j'ai mal à l'estomac. Voy. ce
qui est dit à ce sujet au mot ESTOMAC
de mon Nouveau Dictionnaire français-
breton 1869.
POU
POULL-KANAB, s. m. Trou ou fosse
où l’on rouit le lin, le chanvre. A la
lettre, trou-chanvre.
POULL-KANNA, s. m. Lavoir que l’on
appelle dovet dans le français familier
de la Basse-Bretagne. Ce mot est com-
posé de poull, trou qui renferme ha-
bituellement de l’eau, et de kanna,
blanchir ou laver, parlant du linge.
Voy. DOUEZ, DOUVEZ.
POULL-LER, s.m. Trou ou fosse dans
lequel les corroyeurs entassent les
cuirs pour l’opération du tannage. —
Poull, trou, et ler, cuir.
POULL-LIN, s.m. Fosse où l’on rouit
le lin.
POULL-PRI, s. m. Trou ou carrière
dont on extrait l’argile. — Poull, trou,
et pri, argile.
POULL-RAN, S. L. Grenouillère. —
Poull, trou, mare, et ran, grenouille
de mare.
POULL-ROD, s. m. Ornière. — Poull,
trou, et rod, roue de voiture,
POULL-SKORF, s. m. Le lieu où se
décharge l’eau superflue d’un étang de
moulin. — Poull, trou, et skorf, dé-
charge de l’eau d’un étang.
POULL-TRO, s.m. Lieu où l’eau tour-
billonne en mer ou en rivière. — Poull,
trou, et tro, troisième personne sin-
gulier de l'indicatif de trei, tournoyer.
POULOUD, pluriel irrégulier de pou-
loudenn.
POULOUDENN, S. L. Caillot, grumeau
de sang, de bouillie, motte de terre,
boule de neige; pl. pouloud, poulout,
masculin. Voy. POULOUT, mets de Bre-
tagne.
POULOUDENNA, v. n. Se former en
grumeaux, parlant du sang, de la
bouillie.
POULOUDENNET, adj. Caillé, grume-
Jeux.
POULOUNEZ, s.m. PI, froncis; pl. ou.
POU
POULGUNEZA, v. a. Faire des plis ou
froncis à une robe pour la raccourcir;
DEE
POULQOUT, s. pl. m. C’est le pluriel
irrégulier de pouloudenn. Il a aussi la
signification de boulettes en pâte gros-
sière que l’on fait cuire à l’eau et que
l’on mange avec du lait.
POULSAD, S. m. Moment, instant, —
Enn eur poulsad, dans un instant.
POULSIK, s. m. Le même que le pré-
cédent.
POULTR, pluriel irrégulier de poul-
trenn.
POULTRA, v. a. Poudrer, couvrir de
poussière; p. et.
POULTREK, adj. Couvert de poussière,
parlant des choses. On dit poultrennet,
en parlant des êtres animés.
POULTRENN, s.f. Grain de poussière,
de poudre à feu, de poudre à poudrer;
pl, poultr, des grains de poussière ou
de la poussière, de la poudre à feu, à
poudrer. Eur boultrenn a 50 eat em
lagad, j'ai un grain de poussière dans
l'œil.
POULTRENNA, v. a. Couvrir de pous-
sière; p. poultrennet.
POULTRET, adj. Poudré, parlant des
cheveux. |
POULTRIK, S. m. Duvet dans l'air.
C'est le diminutif de poultr, poussière.
A la lettre, de la petite poussière.
POUMELLENN, s.f. Pommeau de selle
et d'épée.
POUNNER, PONNER, adj. Lourd, pe-
sant,
POUNNERAAT, PONNERAAT, v. n. De-
venir lourd, s’appesautir; n. pounne-
reet, pounnereat. Il se conjugue avec
auxiliaire dber. Dont da veza poun-
ner est plus usité.
POUNNER-GLEO, adj. Qui a l’oreil'e
dure, — Pounner, lourd, et kleo, ouïe.
PRA
POUNT. Voy. PONT.
529
POUPIK, S. m. Poupik-ar-galoun, en-
fant chéri et gâté. Voy. MOUMOUN.
POUPIK-AR-GALOUN. Voy. le précé-
dent.
POUPINEL, POUPCNEL. adj. Y. Mi-
gnard. Cet adjectif est assez répandu
parmi les noms de famille.
POUPINELL, s. f. V. Bimbelot, sorte
de poupée qui se relève toujours sur
ses pieds.
POUPONEL, adj. Voy. POUPINEL, adj.
POUR, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
pourenn, poireau.
POURC'H, S. m. (anc.) Vêtements de
toutes les sortes pour homme ou fem-
me; défroque, hardes. Voy. le sui-
vant,
POURC'HA, v. a. (anc.) Vêtir.
POURCHAS, v. a. Equiper, armer,
parlant d’un navire, fournir, en géné-
ral; p. pourchaset,
POURC'HENN. Voy. POULC'HENN.
POURENN, 5. f. Poireau, légume; pl.
pour, masc.
POURMEN, v. n. Se promener; p. et.
Voy. BALE. Mont da bourmen, aller se
promener (style familier).
POURPANSOU, s. pl. m. Pourpoint
d'homme.
POUS, PEUS, s. m. V. Toux, maladie
des chevaux et animaux,
POUSET (pou-set), adj. V. Poussif. On
dit aussi peuset,
POUT, s. m. V. Pot. Yor. P0D.
POUT-ROT, S. m. Y. Moyeu de la
roue. — Pout, pot, et rot, roue.
BRAD, PRAT, s. m. Pré, prairie. En
latin, pratum ; pl. prajeier.
PRADENN, S. f, Lit de rivière.
67
930 PRE
PRADENN, S. L. Y. Synonyme de
prat, prad.
PRAT, s. m. Champ marécageux et
de mauvaise qualité. Ce mot figure
parmi les noms de famille.
PRATELL, s. f. Tonnelle de jardin.
PREANV, s. m. V. Ver de terre; pl.
preinuet. NOy, PRENV, PREV,
PRED, s. m. Moment opportun.
Pred eo mont kurt, il est temps de
partir.
PRED, PRED-B0ED, s, m. Repas. —
Pred, moment opportun, et boed, nour-
riture.
PRED-BEURE, 5. m. Y. T. Déjeüné,
repas du matin. — Pred, repas, et
beure, matin.
PRED-BOED. Voy. PRED.
PREDEGOUR, S. m. Y. Prédicateur ;
pl. predegerion (predeg-erion). — Pre
dek, V., prècher.
PREDEIN (pred-e-in), v. n. V. Prendre
son repas. — Pred, pret, repas.
PAEDEK, s. (n. VOy. PREZEK.
PREDEK, v. n. Y. Prècher ; p. prede-
get (predeg-et).
PREDER, PREDERI, S. m. Soin, souci;
pl. iou.
PREDERI. Vor. PREDER.
PREDERIA, v. a. Soigner, méditer;
n. prederiet. — Prederia war eunn dra,
méditer un sujet.
PREDERIUZ, adj. Soigneux.
PREDH, PRYDH (anc.) Beauté, d’après
Le Pelletier.
PREDIK, S. m. Un petit moment.
C’est le diminutif de pred, moment.
PREGENN (preg-enn), s. f. Y. Sermon ;
pl. eu. VOoy. PREZEGENN.
PREIZ (pre-iz), s. m. Proie, capture,
prise, K
PRE
PREIZA (pre-iza), v. a. Capturer; p. et.
PREIZ-BOUTIN (pre-iz), s. m. Binn,
— Preis, capture, et boutm, en com-
mun.
. PREIZER (pre-ixer), s. m. Pillard; pl.
1en.
PREJA, PREJAL, v. n. C. Diner, faire
son dîné; p. ef.
PREJAL. Voy. PREJA,
PREMEDI, s. m. V. Le pluriel preme-
dieu, des prémices, est seul usité.
PREN, S. m. Achat, acquisition.
N'est guère employé.
PRENA, v.a. Acheter chez un mar-
chand, et aussi racheter, ea termes de
dévotion; p. ef.
PRENECHER, s. pl. m. C. Pluriel ir-
régulier de prenest, fenêtre.
PRENER, 5. m. Acheteur, pratique
d'un marchand; pl. ten. Au féminia,
prenerez; pl. ed.
PRENEST, s. m. T. C. Fenètre; pl.
prenecher.
PRENESTR, s. m. Fenêtre; pl. pre-
nestou, et mieux, prenester. En Van-
nes, pluriel prenestri.
PRENESTRI, V. Pluriel irrégulier de
prenestr, fenêtre.
PRENN, S. m. Bois œuvré. Boutou
prenn, sabots. À la lettre, chaussure
de bois travaillé, œuvré. Voy. KOAT.
Dans l’usage, on ne fait guère de diffé-
rence entre prenn el koat. On dit bou-
tou koat ou boutou prenn. Il en est de
S des instruments et outils en
ois.
PRENN, s. m. Barre de bois qui sert
à barrizader une porte en dedans.
PRENNA, v. a. Fermer on barricader
avec une barre. Prenna ann or, barrer
la porte. Voy. PRENN, barre.
PRENN-C'HUEK, S. m. T. Bois de
réglisse. — Pren, bois, et c’huek,
doux au goût,
PRE
PRENV, PREV, PREON, s. m. Ver,
insecte; pl. preñved, prered. VOy.PREV;
là sont indiqués les dérivés et com-
posés de ce mot.
PRENVEDET, PREVEDET, adj. Ver-
moulu, — Preñv, ver.
PRECN. Voy. PRENY.
PREOUEDEIN (preoued-e-in), Y. H. Y.
Enzendrer des vers.
PREQUEDEK, adj. Y. Rempli de vers,
verreux,
PRES. S. m. Armoire à deux battants. |
PRESBITAL, s. m. Presbytère, cure.
PRET, S. m, Y. VOy. PRED, repas.
. PREV, PRENV. Voy. ce dernier. Yar.
ci-dessous les composés et dérivés de
ce mot.
PREVAN, s. m. Voy. AMPREVAN, plus
usité.
PREV-ANN-OALED, s. m. Grillon, in-
secte. À la lettre, ver du foyer de la
cheminée. lL s’y tient en effet d'habi-
tude dans les maisons de la campagne.
PREV-DILLAD (les L mouillées), s. m.
Mite ou teigne, insecte qui détériore
les vêtements en laine.
PREV-DOUAR, s. m. Ver de terre;
pl. preved-douar.
PREVEDEK, adj. Verrcux. — Prer,
preñv, ver.
PREVEDI, PRENVEDI, v. n. Se rem-
plir de vers; p. prevedet, preñvedet.
PREVEDIQU, PREVEUDIOU, 3. pl. m.
Prémices.
PREV-GOULQOU, s. m. Ver luisant, 4 la
lettre, ver-lumière.
PREVIK, s. m. Vermisseau; pl. pre-
vedigou. C'est le dimisutif de prer,
Ver.
PREV-KAOL, s. m. Chenille verte,
fléau des choux. — Prer, ver, et Kaol,
des choux.
|
|
PRI 531
PREV-KOAT, s. 70. Artison. À la lettre,
ver de bois.
PAEV-LUGERNUZ (lug-ernuz), S. TL
Ver luisant. A la lettre, ver brillant.
PREV-NOZ, S. m. Ver luisant. À la
leitre, ver de auit.
PREZES. s. m. C. Rätelier d'étable;
pl. prezebaou.
PREZEG, PREZEK, s. m. Discours,
haranzue.
PREZEG, PREZEK, Y. n. Perler, dis-
courir, haranguer, parler en publie,
prècher en chaire, à l'église; p. pre-
Zeyet,
PREZEGENN (prezeg-enn), S. L. Dis-
cours, haracgue, et aussi, sermon fait
à l’église; pl. prezegou.
PREZEGER (prezeg-er), S. m. Prédica-
teur, qui fait un sermoa. Voy. PREZEG.
PREZEGI ‘prezeg-i), Y. H. Non usité.
Voy. PREZEG, Y. H.
PREZEK, PREZEG, s. m. Voy. ce der-
nier.
PAEZEK, PREZEG, 7. H. Yoy. ce der-
nier.
PRI, s. m. Argile, terre glaise. Pri-
raz, mortier de maçon. VOy. PRI-RAZ.
Pri-brikenn, ciment pour maçon-
neries. Voy. Ce mot.
PRIA, v. a. Garnir d'argile; p. priet.
Voy. PRI. =
PRI-B2IKENN, s. m. Ciment pour
maconneries. — Pr, argile, et bri-
kenn, brique.
PRIDIAI. Voy. PREDERI.
PRIDIRIA. Yay. PREDERIA.
PRIED, subat. d=s deux genres.
Epoux, épouse ; pl. priejou, et mieux,
ann daou bried. parlant d'un couple.
À la ville, on dit : va fried eo, c'est
mon époux, c'est mon épouse. He fried
mar bez, son prétendu. He bried mar
bez. sa prélendue.
x
J sd
5 PRI
PRIEDELEZ, S. f. Mariage. Sizun
priedelez, la lune de miel. A la lettre,
la semaine du mariage.
PRIEK, adj. Argileux. — Pri, argile.
PRIET, s. m.et f. Y. Epoux, épouse;
pl. priedeu, et mieux, enn deu briet.
Voy. PRIED,
PRIETAAT, v. n. Prendre femme.
Voy. DIMEZI.
PRIJOUT. Voy. PRIZOUT.
PRIM, s. m. Croissant de la lune;
on dit mieux, prim-al-loar. En Vannes,
er prim, la nouvelle lune.
PRIM, adj. Avare, chiche: précoce et
haut, en parlant des fruits, des four-
rages.
PRIM, adv. T. C. Promptement, su-
bitement, vite.
PRIM, adj. V. Rare, peu abondant.
Prim e er c'henet, le bois de chauffage
est rare, V.
PRIM, adj. (anc.) Trop petit, en trop
petite quantité, chétif. Re brim, trop
peu.
PRIMA, s. m. Prime, terme de dévo-
tion.
PRIM-AL-LOAR, 5.
quartier de la lune.
m. Le premier
PRIN, adj. Avare. Ce mot paraît une
corruptioa de prim.
PRINS, s. m. Prince; pl. ed.
PRINSEZ, s. f. Princesse ; pl. ed.
PRIOD, PRYOD, adj. (anc.) Gruek priod,
femme mariée. À la letire, femme
épouse. Voy. GREK et PRIED.
PRIOL, adj. Tad priol, père prieur,
certaine fonction dans les couvents
d'hommes.
PRI-RAZ, s. m. Mortier pour les ma-
conneries. — Pri. argile, cL ras. chaux.
Telle est en effet la composition du
mortier dans les campagnes; en ville
on remplace l'argile par le sable.
PRO
PRISSAUT, s. m. Y. Enn ur prissaut,
en sursaut, subitement.
PRIVEZOU, s. pl. m. Latrines des
maisons de ville.
PRIVOES, PRIVOEZ, s. m. V. Latrines
de la ville.
PRIVOEZIEU, s. pl. m. Y. Le même
que le précédent.
PRIZ, s. m. Cours ou prix des mar-
chandises.
PRIZEIN (priz-e-in), v. a. et n. Y.
Daigner, apprécier, priser; p. prizet.
PRIZOUT, Y. a. et n. Le même sens
que le précédent; p. prizet.
PROF, s. m. Offrande dans le plat de
celui qui quête à l’église, oblation.
Goulenn prof, faire la quête à l'église.
On dit aussi prov.
PROFA, v. n. Donner une offrande à
l'église. Profa er plad, mettre son of-
frande dans le plat,
PROFED, s. m. Prophète; pl. ed.
PRON, s. m. Sorte de sermon ou
d'instruction qui se fait à l’église. —
Ober ar pron, faire le prône. À ce mo-
ment de la messe, on annonce la mort
de ceux des paroiïssiens qui sont morts
en pays étianger et on les recom-
mande aux prières des fidèles. A l'île
de Harz. ces mots signifient aussi faire
la quête pendant le prône.
PAGPIK, s. L. Belette. En poésie, on
l'appelle parfois Mac’harit-koant. A
la lettre, Marguerite jolie, et aussi
koañtik. À la lettre, petite jolie. Avec
des noms si doux, on pourrait croire
qu'en Bretagne les belettes ne sont pas
carnassières et respectent les poules et
les œufs. Il n’en est rien, et ceux qui
les ont appelées ainsi ont pensé qu'ils
désarmeraient sa voracilté en ne l’ap-
pelant pas par son vrai nom, kaeret.
De quoi ne sont pas capables les gens
superstitieux ! C’est peut-être dans ce
même ordre d'idées que les Egyptiens,
il y a bien longtemps, donnèrent piace
au ciel, parmi les constellations, à des
PUG
animaux nuisibles ou féroces. C'était,
peut-on penser, pour se les rendre
favorables.
PROV, s. m. V. Offrande à la messe,
oblation, quête. Voy. PROF.
PROVEIN (prov-e-in), v.n.V. Donner
une offrande à l’église pendant la messe.
Voy. PROFA.
BRUN. s. pl. m. Pluriel irrégulier de
prunenn, prune, fruit.
PRUNEK, s. f. Lieu planté de pru-
niers. VOy. PRUN.
PRUNENN, s. L. Prune, fruit; pl. prun,
masculin.
PRYDH, PREDH (anc.) Beauté, d’après
le Père Grégoire.
PSALMENNI, v. a. C. Réprimander vi-
vement.
PUAR, PIAR, nom de nombre, V.
Quatre, pour le masculin. Voy. PEVAR.
PUARVET, adj. numéral, V. Quatrième,
pour le masculin.
PUARZEK, adj. numéral, V. Quatorze.
PUCH, GC. Sul ar puch-dibuch, le
dimanche de la Quinquagésime, le
dimanche gras. Voy. PEUZ-DIBEUZ.
PUCHA, v. n. S’accroupir. On dit
aussi pucha!.
PUCHAT. Voy. le précédent.
PUDASK. PUTOASK, S. m. Putois.
animal: pl. ed.
PUEMP, nom de nombre, Y. Cinq.
PUEMPET, adj.
quième.
numéral, V. Cin-
PUFERIK-ANN-DOUAR, S. m. Vesse-
de-loup, sorte de champignon.
PUG. Voy. PUK,
PUGNEZ, s. m. Abcès, furoncle.
PUGNEZ, pluriel irrégulier de pu-
gnezenn.
PUR 233
PUGNEZENN, s. f. Puaaise de bois;
pl. pugnez, masc. — Ce que dit Le
Gonidec au mot louezae me parail par-
faitement vrai : Les paysans bretons
ne counaissaient pas autrefois les pu-
naises domestiques ou des lits. En
revanche, les poux et les puces étaient
très-communs dans les campagnes. Il
en est de même en Afrique, au moins
dans les régions parcourues par les
troupes françaises; il Y a beauconp
de poux, infiniment de puces, mais
absence de punaises. La fréquentation
des villes a pu modifier cet état de
choses en Bretagne.
PUILL (les L mouillées), adj. Abon-
dant, fertile, en grand nombre, épais,
potelé. Glao puill, ondée, pluie abon-
dante. Plac'h koañt ha puill, grosse
dondon. Pour la prononciation de ce
mot, voyez la consonnance finale UILL
au Dictionnaire des rimes.
PUILLA (les L mouillées|, Y. n., et
de préférence, dnnt da veza puill,
devenir abondant, devenir en grande
quantité.
PUK, PUS, adj. (anc.) Mou.
PUKA, v. n. Laisser impression sur
la chair par suite de ligature ou de
pression.
PULLUCHA. Voy. PULLUCHAT.
PULLUCHAT, v. a. Briser, réduire en
petits morceaux ; p. pulluchet.
PUNS, s. m. Puits à eau; pl. ou.
PUNSA, v. a. Puiser; p. ef. — Puñsa
dour, puiser de l’eau.
PUNSAL, v. a. Voy. le précédent.
PUNS-DOUR-GLAO, s. m. Citerne ali-
mentée par les eaux pluviales. A la
lettre, puits d’eau de pluie.
PUNS-GLAO. Voy. le précédent.
BURNT, s. m. (anc.) Livre, poids équi-
valant à un demi-kilogramme.
PURA, v. a. Fourbir ou écurer, par-
lant de la vaisselle de cuisine, nettoyer
934 RAB
les meubles, le plancher, au moyen
d’un lavage; p. puret.
PURA, PURAAT, v. a. Raffiner, épu-
rer.
PURAAT. Voy. le précédent.
PURGATOR, s. m. Purgatoire.
PURI, v. a. C. Voy. PURA,
PUSSUN, s. m. Y. Poison.
RAB
PUSSUNIEIN (pussun-1-e-in), Y. a. Y.
Empoisonner, faire mourir par le
poison ; p. pussuntet.
PUT, adj. Acre, aigre, parlant des
fruits ; aigu, piquant, parlant du vent.
— Aval put, pomme sauvage. Avel
put, vent piquant. Ce mot s'emploie
aussi comme adverbe : Skei put, frap-
per très-fort. He-man a zo doll put,
celui-ci est complètement aveugle, C.
PUZE, s. m. (anc.) Chien courant;
pl. puxeet.
KR
Nous rappelons ici que cette lettre,
à l'instar des autres consonnes, se fait
fortement sentir à la fin des syllabes
et des mots. Ainsi, par, amzer, toc’hor,
hudur, bir, se prononcent comme en
francais, pare, amzère, toc'hore, hudure.
A plus forte raison, cela a lieu quand
la lettre R est doublée, comme dans
hirr, barr.
RA,S. m. V.T.C. Chaux, minéral.
Voy. RAZ.
RA, particule exclamative. Que! —
Ra vevo pell! au lieu de ra berù pell!
qu'il vive longtemps! Ra garinn, au
lieu de ra karinn, que j'aime. Comme
on le voit par ces exemples, après la
particule ra, les lettres fortes se chan-
gent en faibles. Voy. la grammaire.
RABADIEZ. VOY. ARABADIEZ.
RABADIEZOU, pluriel du précédent.
RABANK, s. m. Cordage de navire.
Rabañk teo, càble, gros cordage; pl.
ou.
RABANKOU,
de marine.
s. pl. m. Rabans, terme
RABBAD, s. m. (anc.) Esprit-follet,
feu-follet.
RABEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de rabezenn, rave.
RABEZENN, s. f. Rave, légume, pl.
rabez, SP à
RABIN, s. m. Y.T. Avenue, allée de
jardin, s cour, sentier qui correspond
à une brèche faite à uue haie ou clô-
ture.
RABIN. Dre rabin, parfois.
RABINAT, adv. À la dérobée.
RAE
RABOD, s. m. Rabot de menuisier.
RABOTA, v. a. Raboter; p. ef,
RACH,s.m. Gratelle, teigne, maladie
de la peau.
RAC'H, s. m. V. Rat; pl. rac’het.
RACHEIN (rache-in), v. a. V. Raser,
faire la barbe; p, rachet. Um rachein,
se faire la barbe,
RACHQUS,s.m Y. Teigneux, et aussi,
grognon. Voy. BAC'H.
RAC'HUER, s. m. Y. Ratière, piége à
rats. Voy. BAC'H.
RADELL, RAZELL, S.L. Radeau; pl. ou.
RADEN, s. L. Ptéride, plante.
RADEN, s. pl. m. Pluriel de radenenn.
RADENA, v. n. Couper de la fougère;
p. et.
RADENEK, S. f. Lieu rempli de fou-
gères.
RADENENN, s. f. Plant de fougère;
pl. raden, masculin, des plants de
fougère, de la fougère.
RADEN-SEAC'H, s. pl. m. Des plants
de fougère desséchés au soleil pour
faire du feu. A la lettre, de la fougère
sèche.
RADEN-ZERO, S. pl. m. Polypode,
plante. — Raden, des plants de fou-
gère, et dero. chêne. C’est, en effet, une
espèce de fougère qui se cramponne
aux souches de chêne et y adhère par
de petites branches latérales.
RADIN, s. pl. m. Y. Des plants de
fougère. VOy. RADINENN.
RADINENN, s. L. V. Un plant de fou-
gère; pl. radin, masculin, des plants
de fougère, de la fougère.
RAE, s. m. Raie, poisson; pl. raeed.
RAEIN (ra-e-in), v. a. Y. Enduire de
chaux, — Ra, chaux, V.
RAG 999
RAE-LAGADEK, S. m. Raie bouclée,
poisson. À la lettre, raie aux gros yeux.
Cette dénomination bretonne de la raie
bouclée est assurément erronée. Ce
poisson a sur ses deux surfaces des
défenses ou aiguillons en forme de
boucles où anneaux non fermés, an-
neaux qui, en breton, ne pourraient
être traduits que par le substantif
lagadenn. La vraie dénomination de ce
poisson serait donc rae-lagadennek,
raie qui a des anneaux, des boucles.
Je ne crois pas que ses yeux, quoique
saillants, soient assez remarquables
pour qu’on puisse lui donner la quali-
fication de lagadek, qui a de gros
yeux.
RAER, s. m. B. Ce mot, particulier à
l’île de Batz, s'emploie comme suit :
Raer morc'h. marchand de cochons.
RAG, prép. Voy. RAK.
RAG, conj. Voy. BAK, car. En grec,
gar.
RAGACH, s. m. Babil de femmes ras-
semblées.
RAGACHA, v. n. Vendre au détail de
petites denrées.
RAGACHAT, v. n. Babiller comme
font des femmes assemblées. Voy.
RAGACH.
RAGACHER, s. m. Fripier, regrattier,
marchand de petites denrées; pl. ten.
RAGACHI, v. a. Injurier; p. ragachet,
RAGAICHA (rag-é-cha), v. n. Vendre
an détail. Orthographe vicieuse. Voy.
RAGACHA.
RAGATA, RAGACHA. Voy. ce dernier,
RAGATER, S. m. VOY. RAGACHER.
RAG-EEUN, adv. Tout droit.
RAG-ENEP, adv. Toul droit, vis-à-vis.
RAG-EOST, RAGEOST (rageôst), s. m.
Automne, arrière-saison. Je ne puis
comprendre la composition de ce mot,
RAGLIN, s. m. Ligne à pêcher le
poisson,
936 RAM
RAK, con). Car. Rak ma, parce que.
Rak na, parce que... ne.
RAK, prép. Devant, en présence.
C’est une abréviation pour dirak.
BAKAD, a. m. C. Agitation sur la
mer.
BAKAL, v. n. C. Être agité, parlant
de la mer. Il se conjugue avec l’auxi-
liaire ober. Rakal a ra ar mor, la mer
est agitée,
RAKAL, GRAKAL, v. n. Voy. ce der-
nier.
RAKAT, Y. n. Coasser; p. raket. Il
ne s'emploie qu’à l’infiuitif avec l’auxi-
liaire ober.
RAKER, s. m. C. Esplanade, glacis.
RAKLA, v. a. Räper ; p. et.
RAKLAT, v. n. Crier comme font les
poules; p. raklet.
RAKLOUER, S. m. Ratissoire, racloire.
RAK-SE, adv. Donc, c’est pourquoi.
RAK-TAL, prép. Vis-à-vis de, en face
de. — Rak, pour dirak, devant, et
tal, front.
RAKTAL, adv. Desuite, sur-le-champ.
RAL-DOUR, s. m. Râle d’eau, oiseau.
— Dour, eau.
RAL-VALAN, s. m. Râle de genèts,
oiseau. — Balan, genêt.
RAMAGN, s. m. C. Il se dit, et aussi
ramagnand, des restes d’un repas; il
n’a pas de pluriel, mais il s'emploie
comme tel.
RAMAGNAND, Voy. le précédent.
RAMAGNANT. Le même que ramagn.
RAMBRE, s. m. Radotage, rèverie;
pl. rambreou.
RAMBREA, RAMBREAL, v. n. Radoter,
dire des extravagances; p. rambreet.
RAN
RAMBREER, 5. m. Radoteur ; pl. ten.
RAMBREEREZ,s. f. Radoteuse; pl. ed.
RAMOKI, v. a. Remorquer, touer nn
navire, le faire avancer en tirant sur
un câble; p. ramcket.
RAMPA, v. n. Glisser par plaisir sur
un corps poli en écartant les jambes
pour ne pas tomber ; p. et.
RAMPADENN,s. L. Glissade par plaisir
sur la glace.
RAMPET, adj. 11 se dit d’un cheval
qui a les jambes trop écartées.
RAMPS, s. m. Géant de la fable;
pl. ed. R
RAMSKOAZ, s. m. Côtelette de porc
frais.
RAN,S.f. Grenouille de mare ; pl. ed.
En latin, rana.
RANDON, s. m. V. Radoteur, rado-
tage, fierté, arrogance, dédain, faste,
ostentation.
RANDONEN, s. m. etf. Y. Qui radote.
RANDONI, v. n. Y. Radoter. Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
RANDONUZ, adj. Arrogant, curieux.
RANEK, S. L. Grenouillère. — Han,
grenouille de mare.
RANEL, adj. Curieux, avide de nou-
velles.
RANELEREZ, S. L Ce mot, qui dérive
du précédent, est peu usité. Je l'ai vu
employé au sens de curiosité ou désir
de savoir tout ce qui se fait ou se dit
en ville.
RANGOUILL (les L mouillées), adj.
Il se dit d’un coq à demi-châtré, d’un
animal qui n’a qu’un testicule.
RANGOUILLI (les L mouillées), v. a.
Châtrer à moitié, parlant d'un coq;
p. rangouillet.
RANJEIN (rañje-in), v. n. Longer la
terre, parlant d'un navire; p, ranjet,
RAN
RANJENN, 5. L. C. Bride, rênes; pl.
ou.
RANJENNA, v. a. Tenir court les ré-
nes pour morigéner un cheval; p. et.
RANJEOD, RANJEOT, s. m. Y. Baquet;
pl. rañjeodeu.
RANKLEZ, adj. Insatiable, goulu,
parlant des chevaux. Naoun-rañklez,
faimvalle, maladie des chevaux. Voy.
ce mot.
RANKOUT, v. n. Falloir, être obligé
à faire. VOy. FALLOIR, à mon Nouveau
Dictionnaire francais-breton 1869. —
Dre lesenn Doue, ar mammou a rañk
ret ho leaz d’ho re vihan, la loi de na-
ture veut que les mères allaitent leurs
petits.
BANN, S. m. Partage, répartition;
pl. ou. Le pluriel rannou figure parmi
les noms, de famille.
BANNA, v. a. et n. Séparer, diviser,
partager, faire les parts; p. et. Comme
neutre, il signifie se tendre. Ranna a
ra va c'haloun gañt..…, mon cœur se
fend à cause de... Ranna ar re vad
dioc’h ar re fall, séparer les bons des
méchants.
RANNEIN (rann-e-in), v. a. et n. V.
Le même sens que ranna.
. RANN-GALOUN, s. m. Affliction,
crève-cœur. — Ranna, se endre, et
kaloun, cœur.
RANVA, RANVAT, Voy. ce dernier.
RANVAT, v. a. Sérancer, parlant du
lin, du chanvre. Yor. RANVEL. On dit
aussi diranvat.
RANVEL, s. f. Carde, séran, instru-
ment pour travailler le lin, le chan-
vre; pl. renvel.
RANVELL, s. f. Petite porte d’une
écluse ; pl. ou.
RANVESKENN. Voy. HANVESKENN.
RANVET, s. m. (anc.) Chemin de tra-
verse. Ce mot paraît être le même que
ravent, sentier,
RAS 097
RAD, RAV (ra), s. m. Chaîne du ti-
mon des charrettes, des charrues.
RACK, s. m. Avant. — Ce mot, qui
entre dans la composition de la prépo-
sition a-raok, avant, ne s'emploie
qu'avec les pronoms possessifs dans
la forme suivante : Enn da raok, enn
hon raok, avant toi, avant nous. A la
lettre, en ton avant, en notre avant,
etc.
RAOSKL, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de raosklen.
RAOSKLEK, adj. Rempli de roseaux ;
favorable à ces plantes, parlant du
sol.
RAOSKLENN, s. L. Roseau; pl. raoskl,
masculin.
RAOU, s. m. C. Câble, corde ou
chaîne fixée au cheval de timon d’une
Charrette ou de la charrue.
RAOUANN, RAQUENN, 5. L. Empan.
RAOUENN. Voy. le précédent.
RAOUENNA, Y. n. Mesurer à empan,
et aussi, battre quelqu'un.
RAOUENNAD, s. L La longueur d’un
empan.
RAQUIA, v. a. et n. Enrouer, s'en-
rouer ; p. raouiel.
RAOULA. YOT. RAOUIA.
RAOULET, adj. Rauque, enroué.
RAOULIN, s. m. Linteau ; pl. ou.
RAOZ, RAOSKL, s. pl. m. Pluriel ir-
régulier de raozenn, raosklenn, roseau.
RAOZEK. Le même que raosklek.
RAOZENN, S. f. Roseau; pl. raoz, m.
RASPA, v. a. V. Grapiller ; p. ras-
paet.
RAS-PAOTR, s. m. Garconnière. Voy.
PENN-PAOTR.
RASTEELL, s. f. Instrument pour
couper le chanvre,
68
538 RAV
RASTELL, s. f. Râteau, râtelier d'écu-
rie, treillis, En latin, rastellum.
RASTELLA. Voy. RASTELLAT.
RASTELLAD, s. L. Ce que peut enle-
ver un râteau, ce que peut contenir Un
râtelier d’écurie.
RASTELLAT, v. a. Râteler; p. rastel-
let.
RAT, RATOZ, s. m. Pensée, réflexion,
dessein. A-ratoz, à dessein. Hep rat,
sans y penser.
RATOUZ, adj. Qui a les cheveux ras,
qui a perdu ses dents.
RATOUZA, v. a. C. Emousser, parlant
du tranchant d’un outil.
RATOZ, S. m. dessein.
A-ratoz, à dessein.
Pensée,
RATRE, s. f. C. Il ne s'emploie, que
je sache, que sous la forme suivante :
E ratre vad, e ratre, pour dire en bon
état, parlant des choses et des êtres
animés. En termes ironiques, en par-
lant d'un ivrogne, on dit : E ratre Yad
ema! il est dans un bel état!
RAV, RAO. Voy. ce dernier.
RAVAILLOUN (les L mouillées), s. m.
Garçon espiègle.
RAVAL, s. m. C. Déchet ou baisse
sur les marchandises. Raval z0 war
ann ed, le blé est en déchet.
RAVANELL, s. f. Drague en mer;
pl. ou.
RAVANELLI, v. a. Draguer en mer;
pl. ravanellet.
RAVENT, s. m. Sentier, chemin de
servitude, chemin à travers les
champs; pl. raveñchou. Le substantif
raveñt, Se prononce comme en fran-
çais ravainte.
RAVESKENN, s. L. (anc.) Voy. HANVES-
KENN.
RAVODEREZ, s. m. Radotage. Ravo-
derez ha netra ken, ce ne sont que des
radotages.
RE
RAVODEZ, s. L. Radoteuse.
RAZ, s. m. Chaux, minéral.
RAZ, s. m. Rat, animal; pl. ed.
RAZ, RATZ,S m. Détroit en mer, où
le courant est violent. Le plus célèbre
est celui situé entre l’île de Sein et le
cap Sizun; on l'appelle en breton :
Has Sizun ou haz Plougoun. Il est
très-dangereux ; témoin ce dicton :
Biskoaz den ne dremenaz ar Haz,
N'en devoe aoun pe gloaz.
RAZ, adj. Ras, qui a le poil court,
et aussi plein jusqu’au bord.
RAZA, v.a. Enduire de chaux, crépir;
p. razel.
RAZAILLAT (les L mouillées), v. n.
Grogner comme font les chiens de
garde.
RAZ-ARC’H, s. m. Automne. Ce mot
est composé de l’adjectif raz, plein
jusqu’au bord, et de arc'h. coffre à blé.
A Ja lettre, plein-coffre, pour dire,
époque où les coffres sont remplis de
blé. La saison d'automne est, en effet,
celle où les greniers sont le mieux
fournis. — Pa vez raz-arc'h, à l’au-
tomne, après la moisson, quand les
grains sont daus les coffres, dans les
greniers.
RAZ-DOUR, s. m. Rat d’eau, animal.
— Raz, rat, et dour, eau.
RAZELL. Voy. RADELL.
RAZ-SKLEAR, s. m. Lait de chaux. —
Raz, chaux, et sklear, adj., clair.
RAZUNELL, s.f. Ratière, piége à rats;
pl. ou. — Ras, rat, animal.
RAZUNENN, s. L. (anc.) Ratière.
RE, adv. Trop. Après ce mot,ilya
quelques lettres fortes qui se modi-
fient. Re vraz, trop grand, pour re braz.
Re deo, pour re teo, trop épais. Voy. la
grammaire.
RE, s. m. Paire, parlant des chaus-
sures. Eur re voutou-ler, une paire de
souliers, au lieu de, eur re boutou-ler,
REB
attendu qu'après re, il y a quelques
lettres qui se modifient. Voy. la gram-
maire.— Eur re sizaillou, eur sizaillou,
une paire de ciseaux. Eur re heuzou,
une paire de bottes.
RE. Ce mot, sorte de pronom, est le
pluriel de hini, et, comme ce dernier,
se prête à plusieurs combiraisons.
Ainsi, on dit ar re, ceux, celles. En
compagnie et à la suite des pronoms
possessifs, il forme des adjectifs pos-
sessifs, comme va-re, les miens, les
miennes; da-re, les tiens, les tiennes,
etc. Re s'emploie aussi avec un adjectif:
ar re goz, les vieux, les vieilles, au
lieu de ar re koz. Après ce mot, quel-
ques lettres fortes s’adoucissent. Voy.
la grammaire.
REAL, adj. Royal.
REAL, s. m. Monnaie fictive en Bre-
tagne etayaut la valeur de 25 centimes.
En espagnol, real. Voy. mon Nouveau
Dictionnaire françcais-breton 1869, aux
mots REAL et LIVRE. Les Bretons comp-
tent par real, tant que le chiffre exprimé
n’est pas difficile à saisir dans la con-
versation : pevar real, un franc; eiz
real, deux francs. A la lettre, quatre
real, huit real. Cette sorte de locution
date de l’époque où les Espagnols ten-
tèrent de s'emparer de Brest, vers 1590.
Voy. BASTA, 8ASTOUT, mots espagnols qui
ont été employés en Bretagne, à la
même époque.
REAR, s. m. V. Le postérieur ou cul
de l’homme. Voy. REOR.
REAQUEIN, REGEIN (reaoue-in), v. n.
Y. Geler. — Reo, gelée.
REAZ, s. m. Niveau. VOy. REZ.
REBECH, s. m. Remords, reproche ;
pl. ou.
REBECH, s. m. C. Rabat de prêtre.
REBECH, v.a. Censurer,réprimander;
p. rebechet.
REBECHA. Non usité. Voy. le pré-
cédent.
"EBED. REBET, s. m. Violon, vielle;
pl. rebetou.
RED
REBEKI, v. n. Regimber.
939
REBET, s. m. Violon, vielle; pl. ou.
REBETA, REBETAL. Voy. ce dernier.
REBETAL, v.n. Et mieux, c’hoari gant
ar rebet, jouer du violon; p. rebetet.
REBETER, s. m. Joueur de violon ou
de vielle; pl. ten.
REBRECH, s. m. Y. Le même que
rebech.
REBUS, VOy. RIBUS.
REC’H, s. m. Affliction, dépit.
REC'H, ROC'H, s. m. (anc.) Bruit des
intestins en certaines circonstances.
REC'HI, v. a. Inquiéter, afiliger;
p. rec'het.
REC'HI, ROC'HI, v. n. (anc.) Crier
comme font parfois les intestins.
REC'HUZ, adj. Hargneux. — Rech,
dépit.
RED, s. m. Courant, écoulement,
parlant de l’eau, etc. Red ann dour, le
courant de l’eau. Quelquefois le mot
red s'emploie au sens de flux de ventre,
mais il faut dire red-kof.
RED, s. m. Galé, plante.
RED, RET, adj. Nécessaire, banal,
commun.Ce mot a aussi la signification
de passager, adjectif, en parlant des
poissons qui, comme la sardine, le
maquereau, émigrent et reviennent
périodiquement. Red eo ober, il faut
faire. VOoy. FALLOIR, à mon Nouveau
Dictionnaire françcais-breton 1869. —
Fourn red, four banal. Pes k red, poisson
de passage.
REDADEK, s. m. Course de chevaux.
— Redek, courir.
REDADENN, s. f. Course, temps em-
ployé à faire le chemin ; espace par-
couru, et, par extension, moment,
instant. Me vezo distro enn eur reda-
denn, je serai de retour dans un ins-
tant, après une course.
940 REG
REDEK, REDET, Y. n. Courir, couler;
p. redet.
.REDER, S. m. Coureur, qui court
bien ; pl. ten.
REDEREZ, s. f. Femme d’une mauvaise
conduite; on le ditaussi dela diarrhée;
mais red-kof est mieux.
REDET, v. n. Le même que redel.
qui est usité en un plus grand nombre
de lieux.
RED-GOAD, s. m. Flux de sang. —
Red, écoulement, et goad, sang.
REDI, s. m. Peu usité. Contrainte,
nécessité. Dreredi, par contrainte. (Gr.)
REDI, v. n. Ce verbe paraît avoir été
l’ancien infinitif de redek, courir; il a
cessé d’être usité et ne sert qu’à con-
juguer redek.
REDIA, v. a. Peu usité ou même hors
d'usage, si ce n’est en Cornouaille.
Contraindre; p. rediet.
RED-KOF, S. m. Flux de ventre, diar-
rhée. — Red, écoulement, et kof,
ventre.
REED, s. m. Myrica, plante ainsi
nommée à Daoulas, près de Landere
neau.
REFIA. VOy. ROENVIA.
REFR, s. m. VOY. REOR.
REG. VOy. REG-ANN-TREVAD.
REGA, v. a. et n. Fouir la terre
comme font les pourceaux, et aussi
labourer légèrement, en parlant de Ja
terre. On comprend l’allusion.
REGA, v. n. C. Faire des rigoles.
REG-ANN-TREVAD, S. m. C. Assole-
ment en agriculture, méthode pour
tirer le meilleur parti des terres d’après
le mode de culture. Cette expression
me paraît hybride; je la crois com-
posée du mot français Règle, qui a été
tronqué, et de ann trevad, la récolte.
REI
RE-GENTRAD, adj. Prématuré. — Re,
trop, et keñntrad, de bonne heure. Pro-
noncez comme en français ré-gain-
trade.
REGEZ (reg-ez), s. m. Braise ou char-
bons allumés.
REGI, REUGI (reg-1), v. a. Déchirer;
p. roget (rog-et). Par extension, on dit
regi mor. À la lettre, déchirer la mer,
parlant d’un navire qui marche bien.
Voy. R0G, S. M.
REGRED, s. m. CG. Nausée; sans plu-
riel. Kemer regred, avoir des nausées,
C.
REGRED, REGRET, s. m. Y. Dégoût
pour des mets mal apprêtés.
REGRESTEN, s. m. V. Bedeau d’église
et fossoyeur du cimetière. Ces deux
charges étaient remplies par le même
homme quand les cimetières entou-
raient les églises. Prononcez comme
en français régrestaine. |
REGRESTER, s. m. T. Il a le même
sens que le précédent.
REGRET, s. m. V. Dégoût pour les
mets mal apprêtés.
REHUEIN (re-u-e-in), v. H. Y OY. REUEIN,
plus régulier, V. G
REI (re-1), et anciennement roi, v. a.
Donner; p. roet. Ainsi que l'indique
le participe, il se conjugue sur l’ancien
infinitif : roann, je donne; roinn, je
donnerai, etc. Le radical de ce verbe
est ro, don. En em rei da gousket,
s'endormir. En em rei d'at labour, se
mettre au travail.
REIC'H (re-ic'h) s. L. V. Ordre, rang,
disposition des choses, discipline mo-
nacale. Voy. REIZ, du Léon.
REICHEIN (re-ic’h-e-in), v. a. Y.
Mettre en ordre, policer; p. rec'het.
REIER (re-ier), s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de roc'h, rocher en terre-ferme.
REIGN, REIN (re-ign), v. a. Y. Donner;
p. roeit.
REL
REIN (re-in), Y. a. Y. Le même que
le précédent.
REIN (re-in}, v. a. T. Donner;
p. roet. Il se conjugue comme Tet.
REISAAT (re-i-saat}, Y. n. S’apaiser,
parlant de la mer; p. reiseet, reiseat.
— Reiz, ordre.
REISIA (re-i-sia). Voy. REIZA.
REIZ (re-iz), s. f. Ordre, disposition,
rang, discipline monacale. Un vieux
manuscrit donne à ce mot le sens de
outil, instrament, et il ajoute : Eunn
den a Zziou Teiz. un homme à deux
outils, pour dire un hermaphrodite,
un homme des deux sexes, un homme
mâle et femelle. De là quelques écri-
vains ont employé le substantif rerz
au sens de sexe. Le P. Grégoire en-
tr'autres, a dit : herrez he reiz, selon
sol sexe.
REIZ (re-ix), adj. Claustral. Priol
reiz, prieur claustral.
REIZ (re-iz), adj. Sans défaut, parlant
d’un animal.
REIZ (re-ix), adj. (anc.) Patient, tran-
quille. Choum reiz, rester tranquille.
Reiz dioc'h al labour, patient au travail,
disposé au travail.
REIZA (re-iza), v. a. Arranger, dispo-
ser, mettre en ordre. On dit de préfé-
reuce : lakaat ann traou war ho zu,
mettre iout en ordre; p. reizet.
REJIN, s. m. C. Voy. REZIN.
REKED, s. m. Requête; pl. rekejou.
BEKED, REKET, S. m. Dégoüt pour
les mets malpropres. Gañt reked, avec
répugnance. Ce mot est plus particu-
lièrement employé en Vannes.
REKETI, v. n. Faire une requête. —
Reked, requête.
REKIN, adj. Y. Bizarre. — A-rekin,
V., à rebours.
REKLOM, s. m. V. Rafale; pl. eu.
RELACH, S. m. Et aussi krizenn,
bande de terre couverte d'herbes que
REM 541
les agriculteurs de la Basse-Bretagne
laissent subsister entre la haie et le
dernier sillon. C’est un lieu de pâture
pour les bestiaux gardés. Ce mode
de faire peut être blämé, parce que,
de cette sorte, on perd un mètre et
plus de bonnes terres, à l’intérieur
des champs, tout le long de la clôture
ou haie. Pour expliquer cet usage, il
faut savoir que les haies des champs,
dans upe grande parlie de ce pays,
sont couvertes de bois de chauffage
dont le produit appartient au fermier,
et qui n’est coupé que tous les 9 ou 10
ans. Un tel abri étouffe les céréales et
autres cultures qui se trouvent placées
au-dessous des branches. Ce serait
donc peines et argent perdus si on
labourait ce terrain, et si on l’ense-
merçait. — Autrefois, on pensait que
cette ceinture de bois de chauffage
était nécessaire pour abriter les récol-
tes contre les coups de vent si violents
et si fréquents de cette région. C'était
là une erreur, attendu que les mois-
sons sont fort belles dans les contrées
très-proches de la mer, contrées où le
bois manque totalement, faute de
pouvoir pousser. — Après avoir donné
la cause de ce mode d'opérer, on peut
se demander si le produit que le fer-
mier retire du bois de chauffage, peut
compenser la valeur des cultures qu'il
obriendrait s’il n'avait pas de relach.
RELEGENN (releg-enn), S. L. Squelette
d'un mort, et, par extension, femme
vieille et maigre. Voy. RELEGOU.
RELEGEU (releg-eu), s. pl. m. Y. Car-
casse d’un animal mort, ossements, et
aussi reliques.
RELEGQU, s. pl. m. Le même que
relegeu, de Vannes.
RELEK, s. m. Le singulier n’est pas
usité. VOy. RELEGOU.
REMIA. Voy. FiMIA.
REMM, s. m. Rhumatisme. Ce mot
est un nom de famille peu répandu.
REMOULEIN (remoule-in), Y. n. Y.
Regonfler ; p. remoulet.
REMPS, REMS, s. m. Durée de la vie
de l’homme. (anc.
942 REN
REMPSI, REMSI, v. n. Durer, subsis-
ter. (anc.)
REMS. VOy. REMPS.
REMSI. VOy. REMPSI,
REN, s. m. Règne.
BEN, v.a.et n. Régner, gouverner,
guider ; p. renet.
RENA, VOYy. REN, Y. a.
RENDAEL, s. m. Le même que dael.
RENDAELA. Voy. DAELA.
RENDAELUZ, adj. Contrariant, chica-
neur.
RENER, s. m. Gouverneur, conduc-
teur, guide ; pl. ien. Voy. BEN, v. a.
RENJENN. VOy. RANJENN.
RENK, s. m. Rang, place, ordre. Enn
ho renk, à votre rang, à leur rang.
RENKA, v. a. Arranger, mettre en
ordre; p. et.
RENKAD, s. m. Rangée, enfilade, file,
ligne.
RENKENNAD, S. m. Rayon, en terme
d'agriculture; pl. ou. Hada e renken=
nadou, semer en rayons ou en lignes
correctes espacées convenablement
entr’elles. C’est une méthode nouvelle
qui est employée avantageusement à
la place du semage à la volée.
RENKOUT. Voy. RANKOUT, qui est plus
usité.
RENN, S. m. T.-Ancienne mesure
pour les grains appelée quartier; elle
valait deux boisseaux Hañter-renn, la
moitié de la mesure appelée renn en
Tréguier.
RENNAD, RENNAT, 5. m. T. La plé-
nitude de la mesure appelée renn en
breton.
RENVER, REVER, adv. (anc.) Trop.
RENVIA. Voy. RIMIA.
REU
REO, REV, s. m. Gelée.
REOEIN (reo-e-in), v. a. et n. Y. Enu-
rouer, S’enrouer; p. reoeet.
REO-GWENN (gu-enn), s. m. Gelée
blanche. Reo, gelée, et gwenn, blanc.
REOL, REOLENN, S. L. Règle pour
tracer des lignes, règlement ecclésias-
tique.
REOLENN. Voy. REOL.
REOLIA, v. a. Tracer des lignes avec
une règle; p. reoliet.
REOR, s. m. Cul, postérieur de
l’homme. Bara reor, bhara rog he reor.
pain fait avec de la farine dont on n'a
pas extrait le son. A la lettre, pain-cul,
pain qui déchire son cul (à celui qui
en mange).
REOR-GOUIGOUR, s. m. Ce mot se dit
d'un péteur. Reor, cul, et gouigour,
bruit des gonds mal graissés.
REQUEIN (reou-e-in), Y. a. et n. Y.
Enroner, s’enrouer; p. reouet.
REPUI, v. a. et n. Donner à manger,
recevoir par hospitalité. En em repui,
se réfugier. Ils sont du style familier.
REST, s. m. C. Andain ou rangée
de foin coupé; il n’a pas de pluriel.
Delc'her ar foenn war he rest, laisser le
foin en andains.
RESTAD, 8. m. C. Postérité.
BET, BED, adj. Voy. RED.
RETER, s. m. U ne s'emploie qu'avec
avel. Avel reter a ra, le vent est à l'Est.
Avel reier, vent d’Est.
RETER-GEVRET, S. m. Il ne s'emploie
qu'avec avel. Avel-gevret, vent d'Est-
Sud-Est. Reter, vent d’Est, et gevret,
Sud-Est. Gevret se prononce comme en
français gaivrette.
REUD, S. m. Radeau pour amener le
goémon qui a été cueilli au large.
REUD, adj. Roide, parlant des mem-
bres.
REU
REUDI, v. n. Devenir roide. Voy.
REUD, adj.
REUEIN (re-ue-in), v. a. et n. V. En-
rouer, s'enrouer; p. reuet.
REUET (re-uet), adj. V. Rauque, en-
roué. Voy. le précédent.
REUFF, s. m. (anc.) Gouvernail de
navire.
REUFFIAT, Y. a. (anc.) Gouverner,
parlant d’un navire; p. reuffiet.
REUGI, REGI (reug-1). Voy. ce dernier.
REUN, REUZN, s. m. (anc.) Marais.
REUN, s. pl. m. C’est le pluriel de
reunenn, brin de crin, un seul crin,
une soie de porc, de sanglier.
REUN, S. m. (anc.) Colline. Voy. RUN.
REUNEK, adj. Couvert de crins, de
soies de pourceau.
REUNENN, s. f. Brin de crin, un seul
crin, une soie de porc, de sanglier;
pl. reun, masculin; du crin, des
crins, de la soie de porc, de sanglier.
REUNIK, S. m. Loup marin, ainsi
nommé parce que son poil est très-
rude. Reun, du crin.
REUS, s. m. (anc.) Bruit, (mule.
REUSTL, s. m. Désordre, confusion,
mésintelligence, discorde.
REUSTLA, v. a. Brouiller, mettre en
désordre; p. ét.
REUSTLER, S. m. Qui met tout en
désordre, boute-feu (au figuré).
REUT, REUD, adj. Voy. ce dernier.
REUZ, REUS, s. m. (anc.) Voy. ce
dernier.
REUZ, s. m. Malheur, disgrâce ; pl.
reusiou (reu-siou).
REUZA, RUZA. Voy. ce dernier.
REUZEUDIK, adj. Malheureux, par-
laut des personnes. — heuz, malheur.
HHY 043
REUZEULENN, s. f. Tertre, colline;
pl. ou.
REUZN, S. m. (anc.) Marais.
REV, REO. Voy. ce dernier.
REVAL, DEVAL, s. m. V. Baisse de
prix sur les marchandises. Voy. RAVAL.
_ REVALEIN (revat-e-in), v.n.V. Donner
du rabais.
REVE, prép. Y. D'après, selon.
REVER, RENVER, adv. (anc.) Trop.
REVERC'HI, s. m. Y. Equinoxe, marée
d’équinoxe. Voy. le suivant, plus usité.
REVERSI, s. m. EÉquinoxe, marée
d’équinoxe.
REVERZI. Voy. REVERSI.
REVI, v. n. Et mieux, ober reo, geler.
Reo a ra, il gèle.
REVR, s. m. Y. Le même que reor.
REVUZ, adj. Qui annonce de la gelée,
parlant du temps; glacial, parlant du
vent.
REZ, s. m. Niveau. E rez ann douar,
au niveau de la terre.
REZ, S. m. (anc.) Comble.
REZEL, s. m. V. Lampe à huile de
poisson ou de graisse ; pl. teu.
BEZENN, RIZENN. Voy. ce dernier.
REZIN, s. pl m. Des raisins, du
raisin; c’est le pluriel de rezinenn.
REZINENN, S. f. Grain de raisin;
pl. rezin, des grains de raisin, du
raisin, masculin.
RHEA, s. L. (anc.) Voy. HERA, HEERA.
RHYD, s. m. (anc.) Gué de rivière.
RHYN, S. m. (anc.) Mystère; pl.
rhynyau.
RHYNYAU. Voy. le précédent.
044 RIB
RIA, v. a. T. C. Flamber et gratter
le poil d’un porc tué.
RIANEZ, RIANES, s. pl. L (anc.) Des
femmes. Je crois ce mot douteux.
RIAT, v. 2. V. Voy. RIA.
RIBAOT, s. m. (anc.) Mauvais homme.
RIBAUD, RIBOD (ribôd), s. m. Qui vit
en concubinage.
RIBIN, s. m. Ce mot paraît avoir le
sens de montée, chemin montant, car
on donne à diribin la signification de
descente. Voy. DIRIBIN. On dit ribin-
diribin, en parlant d’un chemin, d’un
pays qui offre généralement des mon-
tées et des descentes. Neuse e c'hellas
sevel euz ann toull war ann hent dre
ar ribin, il put alors, en suivant et
gravissant la pente, sortir du trou où
il était tombé.
RIBIN, s. m. Brèche très-étroite faite
dans une haie, dans le but de faire un
passage. Le Gonidec donne aussi à ce
mot le sens de trace d'une bête fauve
à travers une haie; pl. ou.
RIBINAD, s. m. Bout de chemin. Eur
gwall ribinad, un bon bout de chemin.
Ce mot, qui dérive de ribin (art. 1°),
s'emploie dans un sens général qui
n'implique ni montées ni descentes;
c'est peut-être à tort.
RIBITAILL (les L mouillées), s. m. C.
Je ne saurais définir la vraie signifi-
cation de ce mot. Pebez bañdenn ribi-
taill! quelle bande d’enfants! Ribitaïll
bugale, marmaille, bande de marmots.
RIBL, s. m. Rive, bord de la mer,
d’une rivière ; pl. ou.
RIBLA, v. n. (anc.) Vagabonder, fi-
louter, danser par réjouissance.
RIBLAER. VOy. RIBLER.
RIBLER, s. m. Voleur de nuit, de
grands chemins, vagabond. Voy. RIBLA.
En Lorraine, même signification en
1444.
RIBL-VOGER (vog-er), s. m. Pierres
en saillie autour d’une muraille. —
Ribl, bord, et moger, muraille.
RIB
RIBOD {ribôd), s. m. Celui qui vit en
concubinage; pl. ed.
RIBOD, s. m. Baratte à faire lebeurre.
RIBODA, RIBODAL. Voy. ce dernier.
V
RIBODAL, v.n. Vivre en concubinage.
Ce verbe, ainsi que son radical ribod,
parait emprunté au français ribaud,
qui signifiait luxurieux.
RIBODEREZ, s. m. Concubinage.
RIBODEZ, 5. f. Concubine.
RIBODAL.
Voy.
RIBOT,S. m. Baratte à faire le beurre;
pl. ou. Ce mot breton est passé dans
le français familier de la Basse-Bre-
tagne. On le prononce ribotte. Lesyno-
nyme baratte est le vrai mot français.
RIBOTADENN, s. f. Ce mot est du
style trivial. On dit : eat eo ar ribota-
denn da fall, l'affaire n’a pas réussi.
RIBOTAT, v. a. Paratter, parlant du
beurre, le faire à la baratte. Voy.RiBOT.
RIBOTER, s. m. Qui sait faire le
beurre à la baratte.
RIBOTEREZ, s. L C’est le féminin du
précédent.
RIBOUL, s. m. Pompe à eau; pl. ou.
RIBOUL, s. m. C. Terrier de renard.
RIBOUL-DIRIBOUL, sorte d’adjectif qui
se dit d’un individu qui ne peut rester
en place, et aussi d'enfants qui cou-
rent dans la maison pour s’amnser.
RIBOULA, RIBOULAT, v. a. Pomper
de l’eau avec une machine. — Riboul,
pompe à eau.
RIBOULET, v. a. Il s'emploie en
quelques lieux pour riboulat.
RIBOULOU, s. pl. m. Cemot s'emploie
en mauvaise part. Me a oar he riboulou,
je sais ce dont il est capable.
RIBUS, REBUS, adv. C. D'emblée, avec
précision.
RIE
RICHAN, s. m. T. Gazouillement des
petits oiseaux. Voy. RICHON.
RICHANA, RICHANAT, v. n. T. Ga-
Zouiller, parlant des petits oiseaux.
Voy. RICHONAT, RINCHANAT.
RICHARD, s. m. Nom burlesque
donné au geai, oiseau.
RICHARDIK, S. m. Le même que ri-
chard.
RICHART, S. m. Voy. RICHARD.
RICHODENN , s. f. Pinson, et, selon
d’autres, rouge-gorge, oiseaux ; pl. ed.
Voy. RUJODENN, qui est plus régulier.
RICHON, s. m. Gazouillement des
petits oiseaux.
RICHONA, RICHONAT, v. n. Gazouil-
ler, parlant des oiseaux.
RID, RIT, s. m. V. VOy. RIT.
RIDEK, v. n. Y. Courir, couler; p.
ridet.
RIDELL, S.L, Gros crible, gros tamis;
pl. ou.
RIDELLA. Voy. RIDELLAT.
RIDELLAD, s. L. Ce que peut contenir
un gros crible. — Ridell, gros crible
pour le blé.
RIDELLAT, v.a. Passer au gros crible,
parlant du blé; p. rideller.
RIDENNEIN, v. a. V. Froncer ou faire
des plis à une robe, etc.; p. ridennet.
RIDET, adj. C. Qui a des plis. Bragou
ridet, culotte à plis.
RIDOUR, s. m. V. Coureur; pl. ri-
derion. — Ridek, V., courir.
RIELL, S. m. C. Verglas, frimas,
glace peu épaisse.
RIELLA, v. n. G. Tomber en frimas,
faire du frimas. On dit de préférence,
ober riell, Riell a ra, il tombe du fri-
mas.
RIEU, s, m. Y. Jeudi,
RIN 545
RIFED, s. m. Maladie qui établit des
humeurs entre peau et chair,
RIFF, S. m. (anc.) Le même que riou.
RIGADELL, S. f. Pétoncle, palourde,
coquillages marins; pl. rigadelled,
rigadell.
RIGOL, s. m. V. Biais, subterfuge;
pl. eu. — Klask eunn tammik rigol,
chercher des subterfuges.
RIGOLAT, v. n. V. Chercher des sub-
terfuges ; p. rigolet.
RIGOUIGNAT, v.a. Grincer des dents,
racler, travailler avec une mauvaise
scie.
RIKEIN (rike-in), v. n. Y. Falloir, être
obligé à. Voy. RANKOUT.
RIKESAL (rike-sal), v.a.C. Se moquer,
railler.
RIKLA. Voy. RISKLA.
RIKLOUER, S. m. Voy. RISKLOUER.
RILLENN. VOy. RUILLENN.
RIMADELL, S. L. Rimaille, fable en
vers, conte; pl. ou. On dit c’hoari
rimadell, jeu du corbillon, jeu à rimes.
RIMADELLA, v.n. Faire des rimailles,
de mauvais vers. On dit de préférence,
ober rimadellou.
RIMIA, RIMIAT, v. a. Gratter ou ra-
tisser, parlant des légumes, comme
carottes, etc.;, p. rimiet.
BIN, s. m. (anc.) Mystère; pl. iau.
Voy. RHYN.
RINCHAN, s. m. Mugissement, beu-
glement des taureaux, vaches, etc.
RINCHANAT, v. n. Meugler, beugler,
crier comme font les poules qui vont
pondre.
RINKA, v. a. Gratter des légumes,
sarcler ; p. rinket.
RINKAL, RINKAT. YOT. RINKA,
69
546 RIO
RINKIN, s. m. Rire moqueur.
RINKIN, adj. Qui rechigne. Beza
riñkin, rechigner. Ce mot figure parmi
les noms de familie: on l'écrit Rinquine
en francais.
RINKINAT, Y. n. Et mieux, beza
riñkin, rechigner.
RINKL, adj. (anc.) Koulm rinkl, nœud
coulant.
RINKLA (anc.) Voy. RISKLA,
RINKLUZ, adj. (anc.) Voy. RISKLUZ.
RINSA. Voy. RINSAL.
RINSAL, v. a. Rincer; p. rinset.
RINVA, v. a. River; p. et.
RINVIA. Voy. RIMIA.
RIOLENN, S. L. Y. Rigole. Riolenn-
garr, ornière de voiture; pl. eu.
RIOLENN-GARR, s. f. V. Ornière de
voiture. — Riolenn, rigole, et karr,
charrette. voiture en général.
RIOT, s. m. C. Querelle, dispute,
différend ; pl. ou.
RIOTAL, RIOTAT, v. n. Bambocher,
riboter.
RIOTAL, v. a. C. Quereller, disputer,
gausser ; p. riotet. VOy. RIOT.
RIOTER, s. m. C. Gausseur ; pl. ien.
RIOTUZ, adj. G. Ironique.
RIOU, s. m. Le froid, considéré par
rapport aux corps animés. Dastumet
en deux riou, il a attrapé du froid.
RIOU, s. m. (anc.) Colline, monti-
cule. Ce mot figure fréquemment
parmi les noms de famille, accolé le
plus souvent à un autre nom : Riou-
Kerhalé.
RIOUL, s. m. C'hoari rioul, jeu de la
fossette, et aussi jouer à ce jeu. Voy.
DULLIK.
RIZ
RISIA, RISIAT (ri-sia, ri-siat). Voy.
RIA.
RIZIA. Voy. RIA.
RISKA. Voy. RISKLA,
RISKADENN, s. f. Yor. RISKLADENN.
RISKL. s. m. Danger. N'eus riskl
e-bed, il n’y a pas de danger.
RISKLA, v. n. Glisser involontaire-
ment sur un Corps gras Ou poli; p. et.
RISKLADENN, S. L. Glissade involon-
taire sur un corps gras ou poli.
RISKLEIN (riskle-in), v. n. V. Glisser;
p. risklet. Voy. RISKLA.
RISKLOUER, s. m. Glissoire.
RISKLUZ, adj. Glissant, parlant d’un
sol gras ou poli.
RISKUZ. Voy. le précédent.
RIT, s. m. V. Courant, écoulement,
parlant des liquides.
RIT, adj. V. Passager, parlant des
poissons. — Pesk-rit, poisson passa-
ger, comme sardines, maquereaux, etc.
RIT-KOF, s. m. Y. Diarrhée, flux de
ventre. — Rit, écoulement, et kof,
ventre.
RITUAL, s. m. Rituel de prêtre.
RIV, s. m. Ce mot a dù s’employer
autrefois au sens de riou, froid, consi-
déré par rapport aux corps animés.
Les mots riva, rividik, autorisent à le
penser.
RIVA, v. n. Se refroidir, parlant des
corps animés; p. rivet. Voy. RiV.
RIVIDIK, adj. Frileux. Voy. RIV.
RIZ, s. m. Ris des voiles, terme de
marine; pl. ou. Lakaat eur riz, pren-
dre un ris.
RIZELLA, v. n. Différer. Ce mot est,
je crois, de la Cornouaille.
ROC
RIZENN, s. L. Corniche; pl. ou.
RIZIA. Voy. RISIA.
RIZIAT. Voy. RISIA, RISIAT.
RO, s. m. V. Vœu, terme de dévo-
tion; pl. roieu. Ge mot autrefois avait
sans doute la signification de don,
présent. Voy. REI, donner.
ROANEZ, s. f, VOy. ROUANEZ.
ROANN, S. m. Y. Empan; pl. eu.
ROANNEIN (roann-e-in), v. a. V. Me-
surer à l'empan.
ROANTELEC’H, s. m. Y. Royaume.
ROAZIN,
ville.
nom de lieu. Rennes,
ROB, s. m. (anc.) Richesses, patri-
moine. (Gr.)
ROC’H, s. f. Rocher en terre ferme ;
pl. reier, rec'hier.
ROC’H, s. m. Ce mot est le radical
du verbe roc'hal: mais on ne l’emploie
pas, que je sache, au sens de ronfle-
ment, non plus que roc’herez. À l’ins-
tar du français, on tourne la phrase
par le verbe. Il en est de même d’une
foule de substantifs bretons, ainsi que
nous l’avons fait remarquer plusieurs
fois dans le Nouveau Dictionnaire fran-
çais-breton 1869. — Klevet a rann va
zad o roc'hat. j'entends les ronfle-
ments de mon père, ou, j'entends ron-
fler mon père.
ROC’HAL, v. n. Ronfler en dormant.
ROC'HANN, S. m. Y. Le même que
roann, empan.
ROC'HANNEIN (roc’hann-e-in), Y. a. Y.
Le mème que roannein.
ROC’HAT, SOROC'HAT, Y. H. Bruire,
crier comme font les boyaux, grogner
à la manière des pourceaux.
ROCHED, S. m. Chemise d'homme,
surplis de prêtre; pl. ou. Eur belek
enn he roched, un prêtre en surplis.
Ldo neuse enn he roched bioc'h, V., il
était alors en chemise.
ROD 047
ROCHED-HOUARN, S. m. Cotte d’ar-
mes. À la lettre, chemise de fer,
ROCHED-REUN, s. m. Silice. À la let-
tre, chemise de crin.
ROC’HEK, adj. Se dit d’une région où
les rochers sont nombreux. — Hoc'h,
rocher de terre ferme.
ROC’HELL, s. L. Roche de terre fer-
me; pl. ou. Ce mot figure parmi les
noms de famille.
ROS'HELLA, v. n. Ronfler dans le
sommeil; p. et. Voy. ROC'HAL.
ROC'HELLEK, adj. Abondant en ro-
ches. où les roches sont nombreuses.
— Roc'hell. roche de terre ferme.
ROC’HER, s. m. Ronfleur; pl. ien. —
Roc’hal, ronfler.
ROC'HEREZ, s. L. Féminin du précé-
dent.
ROC’HEREZ, s. m. Voy. ROCH, S. M.
ROC'HKENN, RONKENN, 5. f. Y. Râle
d’un moribond.
ROC'HKENNEIN, RONKENNEIN, v. n.
Y. Râler, parlant d’un moribond.
ROD, s. L Roue de toute sorte; pl.
rodou, et aussi parfois rojou. En grec,
rodéô, je suis mü avec vitesse.
RCDAL., v.n. V. Um rodal, se pavaner,
faire la belle; faire la roue avec sa
queue, parlant du paon. — Rod, roue.
RODELL, s. f. Boucle, rouleau, par-
lant des cheveux; pl. ou. Rodell vleo,
boucle de cheveux. — Rod, roue.
RODELLA, v. a. Boucler ou friser,
parlant des cheveux, plier en rouleau;
p. et. — Rod, roue.
RODELLEK, adj. Qui frise naturelle-
ment, et aussi crépu, parlant des che-
veux et des poils des chiens caniches.
Ki rodellek, caniche. A la lettre, chien
frisé. — Rodellek est un nom de famille
fort répandu. Ce mot dérive de rod,
roue.
LU
548 ROG
RODELLET, adj. et part. de rodella.
Voy. ce dernier.
ROD-KENTR, s.f. Molette de l’éperon.
Voy. KENTR.
RODO, S. m. (anc.) Gué de rivière.
On disait aussi rodoed, à ce qu'il paraît,
d’après Grégoire.
RODOED. Voy. RHH.
ROE, ROUE, s. m. Y. Roi; pl. roeet,
rouane. VOy. ROUE.
ROED. Voy. ROUED.
ROEI (ro-e-1), v. a. C. Donner; p. roet.
Voy. REI.
ROENV, ROEV, s.f. Aviron, rame de
bateau; pl. iou.
ROENVIA, ROEVIA, v. n. Ramer avec
des avirons. Voy. ROENV.
ROENVIER, ROEVIER, s. m. Rameur;
pl. ten. — Roenv, aviron.
ROEV. Voy. ROENY.
ROEVIA. Voy. ROERVIA.
ROEVIER. Voy. ROENVIER.
ROG, 2. m. Appôt pour pêcher des
poissons. Ce mot est passé dans le
français familier de la Basse-Bretagne.
On y dit rogue, appât pour la pêche.
ROG, s. m. Déchirure. Ce mot n'est
guère usité, mais il est le radical de
regi, déchirer, dont l’infinitif était au-
trefois rogi, rogein, ainsi que le té-
moigne sou participe roget (rog-et).
ROG, ROK, adj. Voy. ce dernier.
ROGASIONOU (ro-ga-sionou), s. pl. m.
Les rogations, prières de l'Eglise.
ROGEIN (rog-e-in), Y. a. Y. Déchirer ;
p. roget. VOY. REGI.
ROGENTEZ (rog-eñtez),s.f. Arrogance,
fierté, orgueil. — Rok, rog, arrogant.
ROGEZ (rog-ezx), s.m. Rogue ou appât
pour la pêche de certains poissons.
ROL
ROGI (rog-i), v. n. Non usité. Voy.
REGI.
ROGONI, s. f. Le même que rogentez.
ROI (ro-i), v. a. Non usité. Voy. BEI,
donner.
ROIGN, s. m. Chancre des arbres.
ROK, adj. Orgueilleux, hautain, fier.
Dans le vieux francais, rogue, arro-
gance. Eunn den rok, un homme or-
gueilleux et altier.
ROK, adv. Arrogamment, fièrement.
ROKAAT, v. n. Et mieux, dont da
veza rok, devenir arrogant.
ROKEDENN, s. L. Casaque; pl. ou.—
Rokedenn-noz, camisole de nuit.
ROKONELL, RONKELL, s. L. Râle d'un
mourant.
ROLAL, v. n. V. Ce mot se dit parfois
et par abus, en Vannes, au lieu de
rodal, plus régulier.
ROLED, S. m. Rouleau d'agriculture
pour tasser la terre; pl. ou.
ROLL, s. m. Liste, catalogue, ordre,
règle, liberté, guise, libre arbitre,
laisse pour conduire les chiens, et
aussi rouleau. Derc'hel eur c'ht gant ar
roll. conduire un chien en laisse.
Beva enn he roll, vivre à sa guise.
Roll ar xent, catalogue des saints.
ROLL, s. m. Et mieux, roll-brenn,
rouleau pour tasser et émotter la terre.
A la lettre, rouleau de bois.
ROLLA, v. a. Plier en rouleau. Voy.
ROLL.
ROLLA, v. a. C. Attacher ensemble,
bœufs, chiens, etc.
ROLLAD, ROLLED, s. m. Rouleau,
paquet de choses roulées. Voy. ROLL.
ROLLEC’H, s. m. Et aussi rollec’h-
karr, s. m. (anc.) Ornière de voiture.
— Rol pour rod, roue, et lec'h. lieu.
A la lettre, lieu ou place de la roue.
Il est rationnel d'écrire rollec'h et non
RON
rodlec'h, attendu que le D a été changé
en L, conformément à l'usage signalé
au mot marc'hallec'h. À
ROLLEC’H-KARR. Voy. ROLLEC’H.
ROLLED, s. m. Rouleau, parlant des
pièces de monnaie; pl. ou.
ROLLEIN (roll-e-in), v. a. V. Rouler,
plier en rond; p. rollet.
ROLT, s. m. V. Garrot; pl. eu. C’est
un bâton qui sert à serrer la charge
d’une charrette.
ROM. Voy. PIZ-ROM.
RONC'’HAL, v. n. Souffler comme fait
un cheval fatigué ou effrayé la nuit;
p. ronc'het.
RONDACHENN, S. f. Bouclier ; pl. ou.
RONFL, s. m. Ogre. Voy. ROUFL.
RONKAL, RONKELLA. Voy. ce der-
nier.
RONKEDEIN (roñkede-in), v. n. Y.
Voy. GRONKEDEIN.
RONKELL, Voy. ROKONELL, râle d’un
mourant.
RONKELLA, v. n. Râler par suite d’en-
gagement de la gorge, râler à l’article
de la mort.
RONKENN, s. L. Voy. ROC'HKENN, râle.
RONKENN, s. f. Glaire, flegme, hu-
meur, crachat gras d’une personne
enrhumée.
RONKENNEK, adj. Glaireux. — Ron-
kenn, glaire.
RONKENNET, adj. V. Kouskadel-ron-
kennet, apoplexie, léthargie.
RONKONELL. Voy. RONXELL.
RONKONELLA. VOy. RONKELLA.
RONSE, s. m. Cheval. En Vannes et
en Cornouaille, ce mot s'emploie par-
fois au pluriel. Ronset, ronseed, au lieu
de kezek, des chevaux en général,
ROU 549
RONSIK, s. m. Bidet, cheval de petite
taille pour la selle. Ce mot, je crois,
s'emploie dans tous les dialectes, ce
qui est un peu cause que partout on
comprend le sens de roñse.
ROS, s. m. (anc.) Tertre. Ce mot en-
tre dans la composition de beaucoup
de noms de lieux et de familles. C’est
ainsi que le nom de famille Rosancoat
est formé des trois mots ros, ann, koat
(vieux style), tertre du bois ou de la
forêt, comme on disait anciennement,
avant que l’article défini fut autre que
ann, et fut devenu ann, ar, al. Voy.
ANN, AR, AL.
ROSGLEN, s. f. Coquelicot, plante.
ROSGOUN, ROSGON, nom de lieu.
Roscoff, petit port de mer dout les
environs sont remarquables par leurs
produits légumineux : oignons, chou-
fleurs, asperges et artichauts. C’est
près de cette localité que se trouve
l'île de Batz (enez Vaz), dont nous
avons parlé aux mots marc'h, legestr
et lugustrenn. La population mâle de
cette île se livrant exclusivement à la
pêche, il en résulte que c’est aux
femmes qu'incombent les travaux
d'agriculture. Voy. BARLENNA. On dit
aussi Rosqgoun.
ROSKLEN, s. f. (anc.) Tertre. Voy. ROS.
ROST, adj. Rôti, adj. Kik rost, du
rôti, de la viande rôtie.
ROSTA, v. a. Rôtir; p. rostet. En ter-
mes familiers, on dit à un malfaiteur :
It da leac'h all d'en em rosta, allez
vous faire pendre ailleurs. A la lettre,
allez vous rôtir ailleurs.
ROT, s. L V. Roue; pl. rodeu. Voy.
ROD.
ROTOL, s. m. Tas de feuilles dessé-
chées que l’on ramasse pour faire du
fumier. Je crois que ce mot est hors
d'usage. On dit plutôt, eur bern deliou
seac’h.
ROUAN, adj. Bai-brun.
ROUAN, ROUANV, RUAN, s. f. Y. Avi-
ron ; pl. eu.
990 ROU
._ ROUANEIN, ROUANVEIN, RUANEIN
(rouañ-e-in), Y. n. Y. Ramer avec l’avi-
ron.
ROUANEZ, 5. pl. m. Pluriel irrégu-
lier de roue, roi.
ROUANEZ, s. L. Reine; pl. ed.
ROUANEZ, s. f. Clématite, pervenche,
plantes.
ROUANEZ-AR-FOENNEK, S. f. Reine
des prés, plante. A la lettre, reine de
la prairie arrosée.
ROUANOUR, s. m. Y. Rameur de ba-
teau; pl. rouañerion.
ROUANTELEC’H, s. L. Y. Royaume;
pl. ieu. — Roue, roi.
ROUANTELEZ, s. f. Royaume; pl.
rouañtelesiou. Voy. ROUE. — Rouañtelez
Vro-C'hall, le royaume de France.
ROUANV, s. L. Y. Aviron, rame de
bateau; pl. eu.
ROUANVEIN (rouañv-e-in), Y. n. Y.
Diriger un bateau avec des avirons;
p. rouañvet.
ROUANVOUR, s. m. Rameur de ba-
teau; pl. rouañverion.
ROUD, s. m. Trace, piste, empreinte;
pl. ou. Voy. ROUDOU.
ROUDENN, s. f. Ligne, trace, raie,
sillage de navire.
ROUDENNA, v. a. Rayer, faire des
raies.
ROUD-KARB, s. m. C. Ornière; pl.
roudou-karr. — Roud, trace, et karr,
voiture.
ROUDOU, s. pl. m. Ce mot, qui est le
pluriel de roud. trace, est plus usité
que le singulier. Roudou ar c'had. la
piste du lièvre. Roudou al laer, les
traces du voleur. Me anavez he rou-
dou, je connais ses menées secrètes
(mauvaise part).
ROUE, s. m. Roi; pl. roueed, et
mieux, rouanez, pluriel irrégulier.
ROU
ROUED, s. m. Filet d’oiseleur et de
pêcheur, et, par extension, au pluriel
rouejou, embüches. — Peskela yañt
rouejou, pêcher au filet.
ROUEDA, v. a. Et mieux, pesketa
gañt rouejou, pêcher au filet.
ROUEDIK, s. m. Réseau pour les
cheveux. C’est le diminutif de roued,
filet.
ROUEFF, RUEFF, s. L. (anc.) Aviron.
ROUEJOU, s. pl. m. Voy. ROUED.
ROUEL, S. L Y. Voy. RUEL.
ROUES, adj. Voy. ROUEZ, clair, uon
serré.
ROUESAAT (roue-saat), v. n. Devenir
moins serré, moins épais; p. roueseel,
roueseat. Voy. ROUEZ.
ROUESTL, S. m. VOy. REUSTL.
ROUESTLA, v.a. VOy. REUSTLA.
ROUEV, s. m. (anc.) Roi.
ROUEZ, adj. Clair, parlant d’un tissu
qui n’est pas serré; clair-semé, rare,
et aussi meuble, ou facile à remuer,
parlant de la terre qui a été travaillée
convenablement pour les semences.
ROUFENN, s. f. Froncis ou pli d’une
robe pour la raccourcir, etc. ; ride du
visage, pl. ou. En termes familiers,
les rides du visage sont appelées
neisiouw logod. A la lettre, nids de
souris.
ROUFENNA, v. a. et n. Faire des plis
à une robe, ete. ; froncer le linge; se
rider, parlant du visage.
ROUFENNEK , adj. Ridé. Voy. ROUFENN.
ROUFL, ROUNFL, s. m. Ogre; pl. ed.
ROUFL, s. m. Y, Orgueil, ostenta-
tion.
ROUFLEIN (roufle-in), v. n.V.Gronder,
parlant du canon.
ROUFLUZ, adj. V. Orgueilleux.
ROZ
ROUG, s. m. Y. Déchirure. Voy. A0. |
ROZ 991
ROZ, s. m. (anc.) Don, présent.
| Voy. RO.
ROUGEIN (roug-e-in), v.a.V.Déchirer;
D. rouget.
ROUGN, s. m. Grattelle, rogne, ma-
ladies de la peau.
ROUGNEK, adj. Qui a la rogne.
ROUIAT, s. m. Y. Litière des chemins,
végétaux de toutes sortes que l’on fait
pourrir sur les chemins pour en faire
du fumier.
ROUIGN, s. m. La grosse gale, ma-
ladie.
ROUINELL, S. m. T. Entremetteur de
mariages, courtier d’affaires; pl. ed.
ROUINELLAN, v. n. T. S'entremettre
pour mariages et affaires.
ROUNFL, sS. m. Ogre; pl. ed.
ROUNT, adj. Rond.
RCUS, ROUZ, adj. Qui est de couleur
rousse.
ROUSAAT (rou-saat), Y. n. Devenir
TOUS ; D. rouseet, rouseat.
ROUSIN, ROUSKEN (rou sin), 5. m.
Résine. Goulou rousin, de la chandelle
de résine.
ROUSKEN. Voy. ROUSIN,
ROUT, ROUD, s. m. V. Trace, piste;
pl. routeu, roudeu. Ge substantif et
son pluriel sont dans les mêmes con-
ditions que roud et roudou, du Léon.
ROUTEU, pluriel du précédent, il
s'emploie dans les mêmes circons-
tances que roudou.
ROUZ, adj. De couleur rousse. Voy.
MARC'H-ROUZ.
ROUZA, v. a. Roussir ou rissoler,
terme de cuisine; p. et.
ROUZEIN (rouz-c-in), v. n. Y. Devenir
TOUS: D. rouzet.
ROZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
rozenn, rose, fleur.
ROZ-AER, pluriel de rozenn-aer.
ROZELL, s. f. Rable pour remuer la
braise du four; palette pour étendre
la pâte sur la poële à crêpes; pl. ou.
ROZELL-GAMM, S. L. Rable de four,
sorte de crochet pour remuer le feu
qui s’y trouve. À la lettre, rable
crochu.
ROZENN, s. f. Rose, fleur; pluriel
irrégulier, roz, masc.
ROZENN-AER, s. f. Coquelicot, pon-
ceau, fleurs. À la lettre, rose-couleu-
vre ; pl. roz-aer, masc. On nomme
aussi celte fleur rozenn-moc’h. L'un et
l’autre de ces noms me font l'effet
d'être purement fantaisiste, car rien
ne les justifie.
ROZENN-GOUEZ, s. L. Eglantine,
fleur; pl. roz-gouez, masc. À la lettre,
rose sauvage; elle est en effet le type
des roses. Une culture intelligente et
soignée l'ont rendue telle que nous la
voyons aujourd’hui.
ROZENN-KI, s. L. Pavot, ponceau,
fleurs. À la lettre, rose de chien; pl.
roz-ki, Masc.
ROZENN-MOC’H, S. f. Coquelicot, pa-
vot, fleurs. À la lettre, rose des co-
Chons: pl. roz-moc'h, masculin. Voy.
ROZENN-AER,.
ROZENN-SINK, s. f. Souci, fleur; pl.
roz-sink, mas. A la lettre, rose-souci.
On dit aussi rozenn-sinkl,.
ROZ-GOUEZ, S. pl. m. Pluriel de ro-
zenn-qouez.
ROZINIL, s. m. C. Souci, fleur,
ROZ-KI, s. pl. m. Pluriel de ro-
zenn-hki,
ROZ-MOC'H, s. pl. m. Pluriel de ro-
zenn-moc'h,
ROZ-SINK, ROZ-SINKL, s. pl. m.
Pluriel de rozenn-sink, rozenn-sinkl,
092 RUI
RU, s. L Rue des villes; pl. ruiou.
RU, adj. Y. T. C. Rouge. Voy. RUZ.
RUADENN, s. L. Ruade d’un cheval;
pl. ou.
RUAL, v. n. Ruer, parlant d’un che-
val; p. ruet.
RUAN, s. L. Y. Voy. ROUAN.
RUARD, RUART, adj. Y. T. C. Rou-
geâtre. lU s'emploie aussi comme subs-
tantif, au sens de Rougeaud.
RUART. Voy. le précédent.
RUBE-RUBENE, adv. Sans détours,
sans biaiser.
RUBENN. Mot contracté pour Truz-
penn. Voy. ce dernier.
RUD, RUT, s. m. Epoque où les
chiennes sont en chaleur. Voy. RUT.
RUDA, v. n. Et mieux, beza 6 rut,
être en chaleur, parlant d’une chienne.
Voy. LUPR.
RU-DALL, S. f. Cul-de-sac, rue sans
issue. À la lettre, rue aveugle.
RUDHER, RUS-STER, s. m. (anc.) Voy.
RUSTERIOU.
RUEFF. VOYy. ROUEFF.
RUEIN (ru-e-in), Y. n. Y. Rougir ou
devenir rouge; p. ruet. — Ru, adj. V.,
rouge.
RUEL, s. T. Y. T. C. Rougeole, mala-
die. — Ru, adj. V., rouge. On dit aussi
ruzel en Léon.
RUER, adj. Qui rue. March ruer,
cheval qui rue.
RUFLA, v. a. et n. Humer, renifler ;
p. et. Rufla ann ear, humer l'air.
RUIA, v. a. et n. C. Rendre ou deve-
nir rouge. — Ru, adj., rouge; D. ruiel.
RUIAN, v. a. et n. T. Le même que
le précédent,
RUS
RUILLA (les L mouillées), v. n. Rou-
ler, aller en roulant. En em ruilla,
se rouler.
RUILLEK (les L mouillées), adj. Rou-
lant.
RUILLENN, RILLENN (L mouillées),
s. f. Rouleau, et aussi petite plaque
qui sépare le moyeu de la roue et la
cheville de l’essieu.
RUJODENN, s. L. Y. Gorge-rouge,
oiseau ; pl. ed. — Ru, adj., rouge, et
jod, jot, joue.
RUJOT, RUZ-JOT, s. m. Le même
que le précédent. Voy. BOC’H-RUZ.
RU-KREAN, adj. V. Rouge foncé. —
Ru, adj., rouge, et krean, fort. Voy.
RUZ-GLAOU.
RULER, RULOUER, s. m. Rouleau
d'agriculture pour tasser la terre en-
semencée.
RULIA, v. a. Passer le rouleau d’agri-
culture sur la terre ensemencée.
RU-LIGERN (lig-ern), adj. et s. m. Y.
De couleur vermillon ou vermeille. —
Ru, adj., rouge, et ligern, qui brille.
RUMM, RUMMAD, S. m. Quantité,
nombre, groupe, génération. Rumm
tud, génération. Feu, subs. masc. qui
s’emploie, en termes de recensement,
au sens de ménages ou familles habi-
tant une même maison. Daou Trumm
tud, deux sortes de gens.
RUMMAD. Yor. RUMM.
RUN, et aussi REUN, s. m. Colline ;
pl. iou.
RUSIA (ru-sia), Y. a. et n. Rendre ou
devenir rouge; p. rusiet, TSL, —
Ruz, adj., rouge.
RUSsK, s. m. Ecorce des végétaux,
des arbrisseaux et de l’avoine. On dit
aussi ruskl.
RUSKAT, s. pl. m. V. Pluriel de rus-
kenn, ruche.
RUZ
RUSKENN, s. L. Ruche d'abeilles: pl.
ruskennou, et en Vannes, ruskat ou
ruskenneu.
RUSKENNAD, s. f. Une ruche pleine
d’abeilles. Eur ruskennad gwenan, une
ruche pleine d’abeilles.
RUSKL, s. m. Voy. RUSK.
RUSPIN, adj. Qui a une figure de,
santé. Ce mot est une altération usitée
de ruz-penn. Voy. ce dernier.
RUST, adj. et adv. Austère, brusque,
insolent, sévère, houleux, orageux,
raboteux, rudement, rigoureusement.
Rust eo ar mor, la mer est houleuse.
RUS-STER, RUDHER, S. m. (anc.) Voy.
RUSTERIOU. — Le mot rus-ster semble
signifier, à la lettre, ruisseau rouge,
rivière rouge. Ster, rivière, et ru,
rouge.
RUSTERIOU, s. pl. m. Hémorroïdes.
Ce mot est comnosé de ruz, adij.,
rouge, et de steriou, pluriel de ster,
rivière.
RUSTONI, s. f. Sévérité, brusquerie,
impolitesse, rudesse. Voy. RUST.
RUSTONIEIN, v. a. V. Brutaliser.
RUT, s. m. Epoque où les chiennes
sont en chaleur. Beza e rut, se dit
d’une chienne dans cet état. Mont e
rut, se dit, en quelques localités, au
sens de suivre ses caprices sans écou-
ter la raison. L’allusion est facile à
saisir.
RUVOAD, S. m. Sang-de-dragon,
plante. — Rus, rouge, et goad, sang.
RU-VORN, s. f. Cul-de-sac, rue sans
issue. — Ru, rue, et born, borgne.
RUZ. adj. Rouge. Al liou ruz, la cou-
leur rouge, le rouge.
RUZA, REUZA, v. n. Ramper, flotter,
faire glisser, glisser sur un sol incliné;
p. ét.
RUZ 993
‘RUZADENN, REUZADENN, s. L. Glis-
sade du genre de celles que font les
enfants sur leurs pieds et sur leur
derrière, sur un sol incliné; pl. ou.
RUZARD, adj. Rougeâtre. Il s'emploie
aussi comme substantif au sens de
rougeaud. — Ruz, rouge.
RUZARDEZ, s. f. Femme qui a le teint
coloré. Voy. le précédent.
RUZATIS, S. m. C’hoari ruzatis,
c'hoari ruziga, jeu des épingles à la
poussette ou poucette, et aussi jouer
à ce jeu.
RUZ-BEO, adj. De couleur cramoisie
ou carmin. A la lettre, rouge vif.
AUZEL, RUEL, s. f. Rougeole, ma-
ladie. — Ruz, rouge.
RUZ-GLAOU, adj. De couleur ponceau
ou vermeille. — Ruz, rouge, et glaou,
des charbons.
RUZIA, v. n. Voy. RUSIA,
RUZIERUZ, s. m. Liset, insecte; pl.
ed.
RUZIGA, v. n. Ge verbe est un dimi-
nutif de ruza, glisser, faire glisser.
C'hoari ruziga, jeu des épingles à la
poucette ou poussette, et aussi jouer
à ce ju. Voy. RUZATIS.
RUZ-JOT, S. m. Rouge-gorge, oi-
seau. VOy. RUJODENN.
RUZ-LUGERN (lug-ern), adj. De cou-
leur vermillon, — Rus, rouge, et lu-
gern, qui brille.
RUZ-PENN, adj. Et aussi rubenn,
ruspin, qui a le teint coloré, qui a de
belles couleurs au visage. — Ruz,
rouge, et penn, têle. Il ne s'emploie,
je crois, qu’en parlant des enfants.
RUZ-REOR, S. m. Glisse-cul, jeu,
d'enfants sur un sol incliné. — Ruza,
glisser, et reor, cul.
RUZUZ, adj. Rampant, parlant des
animaux, — Ruza, ramper,
70
094 SAB
SAC
S
Nous rappelons ici que la lettre 5.
à l'instar des autres consonnes, se fait
sentir fortement à la fin des syllabes
et des mots. Ainsi trabas, alies, hostis,
se prononcent comme en français
trabasse, aliesse, hostisse. Dans l’inté-
rieur et au commencement des mots,
elle est toujours dure et a la valeur
de ss en français; elle ne se prononce
jamais comme >, même quand elle se
trouve entre deux voyelles. Ainsi,
nesa, gwasa, Se prononcent nessa,
gwassa.
sA! Terme de charretier, parlant à
ses chevaux. Tout droit!
SA, SAO, s. m. Position du corps
qui est debout. Choumit enn ho sa,
restez debout. Kousket enn he za, dor-
mir debout. Ne choumas ti enn he za,
il ne resta pas une seule maison debout.
SABATURET, adj. T. C. Qui a mal aux
pieds parce que sa chaussure est dé-
fectueuse. 11 se dit aussi d’un animal
qui a mal aux pieds par cause d'humi-
dité.
SABL, s. m. V. Sable de carrière.
SABLER, s. m. V. Gésier des oiseaux.
Ce mot paraît dériver du précédent,
car le gésier de ces animaux, des vo-
lailles surtout, renferme beaucoup de
petits graviers.
SABR, s. m. Sable de carrière.
SABR, s. m. T. Sève des végétaux.
Yoy. SE0,
SABRA, v. a. Sabler, couvrir de sa-
ble; p. et.
SABROUNEK, s. f. Carrière de sable
Res On dit de préférence, toull
saor,
SAC'H, s. m. Sac, et, par extension,
poche; pl. seier. En latin, saccum,
Avec l’article, ar zac’h, le sac. C'hor
zac'h, par contraction pour c'hoari ar
zac'h, sorte de loterie; on prend des
billets dans un sac. Ce substantif
s'emploie en Cornouaille, dans cette
phrase : Hi a ro sac’'h d'ann holl, par-
lant d’une jeune fille qui rejette tous
les partis qui se présentent. Je ne
comprends pas l’allusion.
SAC'H, adj. Et aussi chag, croupi,
stagnant. — Sac’ha, ne pas couler,
croupir.
SACHA, CHACHA, y. a. Tirer à soi,
tratner après soi; p. et.
SAC’HA, v. a. Ensacher, mettre dans
un sac. — Sac'h, sac.
SAC'HA, v. n. S'arrêler ou ne pas
couler, parlant d’un liquide, croupir,
et, par extension, se détraquer, par-
lant des rouages, des horloges, etc.
Sac'het eo ann dour, ann horolach,
l’eau est stagnante, l’horloge s’est ar-
rêtée.
SAC’HAD, s. m. Plein un sac, un sac
plein; sachée. Eur zac'had kerc'h, un
sac plein d'avoine.
SAD
SAC'HAT, s. m. Y. Le même que
sac’had.
SACH-BLEO, s. m. Ce mot est com-
posé de sacha, v. a., tirer à soi, et de
bleo, cheveux ; il s'emploie comme
suit : Sach-bleo a zo etre-z-ho, à la
lettre, tire cheveux est entr’eux, pour
dire que des gens ivres se battent.
SAC'H-B0ED, s. m. Jabot des oiseaux.
À la letire, sac de la nourriture.
SAC'H-GWIN (gu-in), 5. m. À la lettre,
Sac à vin, pour désigner un ivrogne
ou une ivrognesse.
SAC’HIK, s. m. Sachet, petit sac.
C'est le diminutif de sac'h. sac; pl.
seierigou.
SAC'H-NOUENN, s. m. Sac noir que
les prêtres portent avec eux quand ils
vont donner l’extrème-onction. A la
lettre, sac d'extrême-onction.
SAC'H-SOUBENN, s. m. Grand man-
geur de soupe. À la lettre, sac à
soupe.
SAC'H-TORCHENN, s. m. Sac plat et
plein de paille que l’on pose sur le
bât pour être plus commodément à
cheval quand on n’a pas de selle. Voy.
TORCHENN.
SAD. Ce mot s'emploie pour sada
devant une voyelle : sad’ aze, voilà.
Sad’ ama, voici.
SADA, prép. C. Voici, voilà. Yor.
SETU, CHETU.
SADORN, s. m. La planète Saturne,
et aussi samedi, jour de la semaine.
Voy. le mot SEMAINE à mon Nouveau
Dictionnaire français-breton 1869.
SADORN, s. m. (anc.) Guerrier. Voy.
KADOUR.
SADORNVEZ, s. m. La durée du sa-
medi. — Sadorn, samedi, et vez. Voy.
c2 dernier. Eur zadornvez da noz, un
samedi soir. Le substantif sadornvez se
construit, comme on le voit, avec
l'a: ticle indéfini eur, ce qui n’a pas
lieu pour son radical sadorn.
SAG 999
SAE. s. L. Robe de femme, d'enfant,
de prêtre, de juge; pl. saeou. Ar zae,
la robe.
SAEAD (sae-ad), s. f. Ce mot qui dé-
rive de sae, robe, ne s'emploie pas au
propre. Dans le style familier, on s’en
sert au sens de raclée ou coups donnés
à quelqu'un. Eur zaead en deux bet
digant-hi, il a recu d'elle une bonne
raclée. À la lettre, un habillement
complet, pour dire qu'elle l’a battu
depuis les pieds jusqu’à la tête.
SAKT. SAETH, s. f. (anc.) Flèche.
SAEZ, s. L Flèche, trait; pl. tou.
SAEZENN, s. f. Rayon, parlant du
soleil ; pl. ou. — Eur zxaezenn heol, un
rayon de soleil.
SAEZON, sorte d’adjectif. Bevin
saezon, viande salée et fumée.
SAFAR, SAVAR, a. m. V. C. Bruit,
tumulte, tapage, cancan.
SAFARAT, v. n. Y. C. Faire du bruit,
du tapage, parlant des personnes;
p. safaret. Voy. SAFAR.
SAFAREIN (safar-e-in), Y.
même que le précédent.
n. V. Le
SAFARI, v.n. CG. Le même que safarat.
SAFRON, SAFRAN, s. pl. m. C'est le
pluriel irrégulier de safronenn.
SAFRONENN, s. f. Escarbot; pl.
safron, masculin. On le dit aussi du
bourdon, grosse mouche.
SAFRONER, s. m. Nasillard. Voy.
SAFRONI.
SAFRONEREZ, s. f. C'est le féminin
du précédent.
SAFRONI, v. n. Bourdonner, faire du
bruit, comme un bourdon ou comme
un escarbot qui vole. Par extension,
on a donné à ce verbe le sens de na-
siller. L’allusion est facile à saisir.
SAGR, adj. VOy. SAKR.
SAGRA, SAGRI, v. a. VOy. SAKRA.
996 SAK
SAGRADUREZ. Yor. SAKRADUREZ.
SAGAI. Voy. SAURA.
SAGRIST, SAKRIST, s. m. Sacristain,
bedeau, fonctionnaire d’une église,
trésorier de la fabrique d’une église;
pl. ed.
SAILL (les L mouillées), s. f. Seau,
baquet, vase pour puiser ou porter de
l’eau ; pl. ou. — Torret eo ar zaill, le
seau est brisé.
SAILL (les L mouillées), s. m. Bond,
saut. VOy. LAMM, SAILLA.
SAILLA (les L mouillées), Y. n. Sauter,
bondir, palpiter. VOy. LAMMET.
SAILLAD {les Lmouillées), s. f. Ce que
peut contenir un seau plein, un baquet
plein. Voy.SAILL, s. f. Eur zaillad dour.
un seau plein d eau.
SAILL-DOUR (les L monillées), + s. Î.
Seau ou baquet pour l’eau.
SAILLEIN (saill-e-in, les L mouillées),
Ÿ. n.V.Jaillir, sauter, bondir, palpiter.
SAILLER (les L mouillées), s. m.
Sauteur, Voy. SAILLA,
SAILLOUR (les L mouillées), s. m. Y.
Le même que le précédent. Ce mot
figure parmi les noms de famille.
SAKAAT, v. n. Se cosser à la manière
des bêtes à cornes; p. sakeet, sakeat.
Il se conjugue le plus souvent avec le
verbe auxiliaire ober. Sakaat a reoñt,
ils se cossent. Saka, maout tourt, cosse,
bélier cosseur. Ces mots se disent
pour exciter un bélier à se battre.
Voy. TOURTAL.
SAKR, adj. Sacré, saint. A1 levriou
sakr, les livres sacrés. Ar Vibl sakr,
la sainte Bible.
SAKRA, SAKRI, v.a.Consacrer, sacrer;
D, sakret.
SAKRADUREZ , 5.
sacre.
f. Consécration,
SAKRAMANT, s. m. Sacrement de
l'Eglise; pl. sakramañchou. — Sakr,
adj., sacré.
SAL
SAKRAMANTI, v. n.
D. sakramantet.
Communïer ;
SAKREAL, v. n. Proférer des impré-
cations, jurer par les choses sacrées.
Voy. SAKREOU.
SAKREER, s. m. Blasphémateur; pl.
ten. VOy. SAKREOU.
SAKREIN (sakr- e-in), v.a. V. Le même
que sakra.
SAKREOU, 5. pl. m. Blasphèmes, im-
précations. Lavaret sakreou, proférer
des imprécations.
SAKRI. VOy. SAKRA.
SAKRIST, s. m. Sacristain, bedeau,
trésorier de la fabrique d’une église;
pl. ed.
SAL, s.
chambre.
m. Salle, salon, grande
SAL, 8. m. (anc.) Château, manoir
du temps de la féodalité. Ce mot ex-
plique peut-être l’'étymologie du nom
de lieu Porsal ou Pors-sal. A la lettre,
port du manoir. C’est un petit port de
pécheurs, près duquel on voit les
ruines d'un vieux château.
SAL, adj. Voy. SALO, SALV.
SALADENN, s. L. Salade.
SALL, adj. Salé. Kik sall, de la viande
salée.
SALLA, v. a. Baler: p. et.
SALLEIN (sall-e-in), v.a.V. Le même
que salla.
SALLINER, et aussi SALLOUER, s. m.
Boîte à sel.
SALLOUER. Voy. le précédent.
SALM, s. m. Psaume, cantique sacré;
pl. ou. Voy. SALMOU.
SALMENN, s. L. Injure, insulte; pl.
ou. — Kana salmennou, dire des in-
jures, insulter.
SAM
SALMI, v.n.C. Psalmodier; p.salmet.
— Salm, psaume. On dit de préférence,
kana salmou.
SALMOU, €. pl. m. Pluriel de :salm,
psaume. Kana salmou , psalmodier.
Kan ar salmou, psalmodie.
SALO, SALV, SAL, adj. Sauf, hors de
danger, en bonne santé, guéri. lac'h
ha salo, sain et sauf. Sal ho kras, sal
ho kwir, sauf votre respect, sauf votre
droit. Saio va gwir, sauf mon droit.
SALO, adj. C. En Léon et en Cor-
nouaille, cet adjectif est employé en un
sens qu'il n’est pas facile de définir.
C’est ainsi que Por dit : Salo d'e-hoc'h
e vec’h bet karet mad da gaout kement-
se, il serait à désirer que, plût à Dieu
que vous en fussiez jugé digne.
SALORJ, s. m. V. Grenier à sel.
SALORT. Voy. JALORD.
SALTER, s. m. Psautier, et mieux,
levr ar salmou.
SALV, SAL9, adj. Yor. ce dernier.
SALVEIN (salv-e-in), v. a. Y. Sauver,
entermes dedévotion.Salvein he ineanñ,
sauver son âme, faire son salut; p.
salvet. — Salv, sauf.
SALVER, S. m. Sauveur, parlant de
Jésus-Christ, rédempteur. — Salri,
sauver.
SALVET, adj. et participe. Sauvé, en
termes de religion. Ar re salvet, ceux
qui ont’Sauvé leur âme.
SALVI, v.:a. Sauver, en termes de
dévotion ; p. salvet. — Salv, salo, sauf.
SAL-VOED, s. m. Salle à manger, ré-
‘fectoire.
SAMM, s. m. Charge d’une bête de
somme. Il s'emploie aussi au figuré :
samm ar pec’hejou, le poids des péchés.
SAMMA, v. a. Charger ou mettre une
charge sur une bête de somme; p. et.
Voy. SAMM.
SAN 057
SAMMEDEIN (sammede-in), Y. a. Y.
Soupeser ; p. sammedel.
SAMMEIN (samm-e-in), v. a. Y.
Charger une bête de somme; p. sam-
mel. VOy. SAMM.
SAN, et mieux, SAN-DOUR, s. m.
Canal, conduit, aqueduc. A la lettre,
canal d’eau.
SANAB,s.m. Morelle, sénevé, plantes.
SANAILL (les L mouillées), s. m.
Grenier à foin, et aussi, galetas.où l'on
dépose les outils de labourage.
SANAP. Voy. SANAB.
SAN-DOUR. Voy. SAN.
SANIER, s. m. Salière, ustensile de
table.
SANKA, v. a. Enfoncer, parlant de
clous, chevilles, etc.; faire piqre,
planter; p.et. Sanka tachou, enfoncer
des clous. Sañka kaol, piquer des
choux.
SANKADENN, s. f. Blessure faite avec
un instrument qui pique.
SANKER, s. m. Ce mot, qui dérive de
sanka, n’est usité que comme nom de
famille, à ce que je crois.
SANT, s. m. Saint; pl. señt. Ar zañt,
le saint; ar zent, les saints. Le pluriel
sent se prononce comme sinte en fran-
çais.
SANTEL, adj. Saint, édifiant. Eunn
den sañtel, un saint homme.
SANTELAAT, v. n. Devenir saint,
sanctifier. On dit, de préférence, dont
da veza santel.
SANTELEAC’H, s. L. Y. Sainteté.
SANTELEZ, s. L. Sainteté.
SANTEZ, s. f. Sainte.
‘SANTEZ-ANNA-WENED, nom de lieu,
Sainte-Anue-d'Auray.
SANTIN, adj. V. Sensible à la dou-
leur physique.
098 SAO
SANTOL, s. m. Y. Encan. Gwerc’hein
e sañtol, vendre à l’encçan,
SANTUAL, s. m. Sanctuaire.
SAO, SAV, SA, s. m. Montée, éléva-
tion, lever des astres, position du corps
debout. Ce mot est le radical de sevel,
s'élever, se lever, dont l'infinitif était
autrefois savi. Sao ann heol, le lever
du soleil. Choumit enn ho sa, restez
debout.
SAO! interjection. Debout! C'est la
deuxième personne impératif de sevel.
se lever.
SAGCH. Voy. SAUCH.
SAO-HEOL, s. m. Orient, levant, À la
lettre, lever du soleil.
SADI, SAVI (s10-i), v. a:“el'n. Non
usités. Ces mots sont les anciens in-
finitifs qui ont fait place à sevel.
SAGN, s. m. Y. Savon. On dit aussi
seon, Y.
SAONENN, s. L Vallée, pl. ou.
SAGNENKIK, s. L. Vallon ; pl. saonen-
nouigou. C'est le diminutif du précé-
dent.
SAGNI. Voy. SOAVONI.
SAGS. Voy. SA0Z.
SACTR, s. m. Peu ou pas usité.
Ordure, saleté, souillure. Voy. SAOTRA,
SAOTR, adj. Se dit d’une chienne en
caen Kiez saotr, chienne en cha-
eur.
SAOTRA, v. a. Salir, souiller ; D. et.
En em zaotra, se souiller.
SAGUD. Voy. SAOUT.
SAOUEIN (saoue-in), v. a, et n. Y.
Lever, construire, s'élever, se lever
ou sortir du lit; se lever, parlant des
astres, se hérisser, parlant des che-
veux, instituer, retrousser; p. saouet.
SAOUR, S. m. Saveur, goût.
SAO
SAGUREA, s. m. Serpolet, plante.
SAOUT, s. pl. m. Le bétail, les bêtes
à cornes. Saout est un nom de famille
très-répandu. Ar zaout n'int ket ker.
le bétail n’est pas cher. À la lettre, ne
sont pas chers. Le mot saout peut être
considéré comme pluriel de bac'h et
de ejenn. Voy. au supplément la Notice
sur les noms collectifs. — Saint Herbot,
en Cornouaille, est réputé patron des
bêtes à cornes. C’est dans un village
appelé Herbot que se font la foire et
le pardon. lesquels durent trois jours.
Naguère c'étaient des jours de repos
pour les bœufs; mais aujourd’hui, le
commerce est sans entrailles!
SAOUZAN, s. f. C. Surprise, étonne-
ment, par suite de peur.
SAOUZANEN, S.L. D’après Le Gonidec,
c'est une plante assez semblable à la
mousse ; au dire des paysans, elle
égare et déconcerte ceux qui marchent
dessus. VOy. SAOUZANI.
SAOUZANI, v. a. C. Surprendre, dé-
concerter, étonner,par suite defrayeur ;
P. saouzanet.
SACZ, SADS, s. m. et adj. Anglais,
s. m. et adj. Pluriel du substaniif
Saozon. Bro-Zaoz, Angleterre. A la
lettre, pays anglais. Eur Saoz, un
Anglais; ar Zaozon, les Anglais. Eur
march saoz, un cheval anglais. Ce
substantif était le nom que l’on don-
nait autrefois aux Saxons. Saoz, Saos,
figurent parmi les noms de famille.
SAOZAN. Voy. SAOUZAN.
SACZEZ,S. L. Femme anglaise; pl. ed.
SAGZIK, s. m. Ce mot, qui paraît être
le diminutif du substantif saoz, ne
s'emploie que dans la locution sui-
vante : C’hoari saozik, jeu de barres,
et aussi jouer aux barres. À la lettre,
jeu du petit Anglais.
SAGZNEGA, v. n. Parler anglais. Voy.
SAOZ.
SAOZNEK, s. m. La langue anglaise,
l'anglais. On dit parfois saozonek.
SAGZONEK, s. m. Voy. le précédent.
SAU
parlant des végétaux.
SAPR, S. pl. m. Voy. SAPRENN, sapin.
SAPR, s. m. Voy. STERP, serpe.
SAPRENN, s. m. Sapin, arbre; pl.
sapr, masculin.
SARAC'HA, v. n. Faire le bruit que
font les feuilles sèches agitées par le
vent.
SARAGEREZ (sarag-erez). Voy. SERE-
GENN.
SARD, SART, adj. T. Joyeux, gai,
parlant des sons et aussi des personnes.
SARDIN, s. pl. m. VOYy. SAPDINENN,
dont il est le pluriel.
SARDINENN, s. L. Sardine, poisson;
pl. sardin, masculin.
SARDONENN, s. f. Taon, frelon,
grosses mouches; pl. sardoned.
SARFIL, s. m. Cerfeuil, plante.
SARP, STERP, s. m. Serpe, instru-
ment tranchant.
SARRA, v. a. Voy. SERRA, fermer.
SARSIFI, S, m. Salsifis, légume.
SART, SARD. Voy. ce dernier. T.
SASUN (sa-sun), s. m. C. Jus, suc.
SASUN (sa-sun), adj. Bien apprêté.
SATOR, interjection, G. Que diable!
Peste soit!
SATOR-DAMEZ, interjection, C. Peste
soit! (Douteux.)
SAU, s. m. V. Savon.
SAUCH, s. m. Sauge, plante. |
SAUGARNER, s. m. Y. Saunier; pl. |
10n,
SAPP, s. m. Y. Rejeton de végétaux;
pl. eu.
SAPPEIN (sapp-e-in), v. H. V. Pousser,
SAV 299
SAU-HIAUL, s. m. Y. Le Levant,
l'Orient. A la lettre, lever du soleil.
SAU-HICL (hiôl). Voy. le précédent.
SAUR, SOR, adj. (anc.) Paresseux.
Voy. SOREN, SORA.
SAURA. Voy. SORA.
SAUREA, s. L. Herbe aux puces.
SAUREN. Voy. SOREN.
SAUTIER, s. m, V. Rosaire.
SAUZ. Voy. SA0Z.
SAV, SAI. Voy. ce dernier. Choum
a zav, S’arrêter tout court.
SAVANEN, S. L Le même que saow-
zanen..
SAVAR, s. m. V. Bruit, tumulte. Voy.
SAFAR.
SAVATEIN (savate-in), v. a. Y. Salir ;
p. savatet.
SAVATER, s. m. Savetier; pl. ten.
SAVELLEK, s. m. Y. Mauvis, râle de
genêts, oiseaux; pl. savelleget (savel-
leg-et).
SAVELLCOK, S. m. C. Voy. SAVELLEK.
SAVENN, S. L Terrasse; pl. ou. Ce
mot dérive du verbe sevel, élever, dont
le participe est savet.
SAVENN-DQOUAR, s. L Digue, ter-
rasse, chaussée faite de main d’hom-
me; pl. savennou-douar. Voy. SAVENN,
SAVETEI (savete-i), Y. a. Sauver d’un
danger, tirer de péril; p. saveteet. En
em zavetei, faire son salut, en termes
de dévotion. Bak savetei, bateau de
sauvetage.
SAVI, v. a. et n. Non usité. Voy,
| SEVEL.
SAVODELL, s. f. Botte de lin après
l’arrachage ; pl. ou.
SAVOURI, s. m. Y. Sarriette, plante,
560 SEB
SAYNELL, S. f. (anc.) Voy. SENEL.
SAZIL, s. m. Rainure dans la pierre
ou dans le bois,
SBIDENN, s. f. D’après Le Pelletier,
c’est un petit coin que l’on fait entrer
de force dans une cheville pour la ren-
forcer.
SCHELEZAN, s. m. Bardane, plante.
SCHILPION, s. m. V. Alouette de
mer; pl. et.
SE, ZE, particule démonstrative qui
s'emploie parfois, seule, au sens de
cela, et qui est une abréviation de
kemeñt-se, ann dra-ze, cela. Ne gre-
dann ket se, je ne crois pas cela. Le
plus souvent elle se place à la suite
d'un substantif ou d’un pronom avec
le sens de l’adverbe là. Ann den-5e,
cet homme-là. El leac’h-se, dans ce
lieu-là. Voy. ZE.
SE, s. f. V. T. C. Robe. Voy. SAE, du
Léon.
SEA, interjection. Terme de charre-
tier. Doucement! Il se dit aussi, en
style familier, aux personnes qni mar-
chent ou parlent trop vite.
SEAC’H, adj. Sec, non humide, et
aussi stérile, aride, désert, en parlant
du sol, de la terre; flétri, fané.
SEAC’H, s. m. V. Foudre. Voy. FOULTR.
SEAC’HEIN (seac'h-e-in), v. n. V. Pro-
férer des imprécations; p. seac'het.
SEAC’H-KORN, adj. Très-sec, parlant
de la terre, aride, et aussi décharné,
parlant d'une personne. — Seac’h, adj.,
sec, et korn, corne. À la letire, sec
comme corne.
SEAZ, SAEZ, s. L Flèche, trait. Voy.
SAEZ.
SEBELIA, v. a. Ensevelir, parlant
d’un mort; p. sebeliet.
SEBEZA, v. a. Eblouir, causer, de
l’étourdissement au cerveau ; au figuré,
tromper par paroles mensongères,
SED
SEC’, adj. Y. "T.C. Sec, non mouillé,
et aussi aride, stérile, désert, parlant
du sol; desséché, flétri, parlant des
végétaux.
SEC’HA, v. a. Sécher, essuyer, flé-
trir, se flétrir; p. sec’het. Sec'hit. ho
fri, mouchez-vous. À la lettre, séchez
ou essuyez votre nez.
SEC’HDER, s. m. Evitez ce substantif
qui, à la rigueur, signifie sécheresse.
Voy. SEC’HOR.
SEC'HED, s. m. Soif. Ar sec'hed, la.
soif. Sec'hed am eur, j'ai soif.
SEC’HEDI, v. a. et n. Altérer, donner
soif. On dit de préférecce, kaout.se-
c'hed, avoir soif. Sec'hed am eux, j'ai
soif.
SEC’HEDIK, adj. Altéré par la soif.
Voy. SEC'HED.
SEC'HEDUZ, adj. Qui donne soif.
SEC'HEIN (sec’h-e-in), v. a. et n. Y.
Sécher, essuyer ce qui est mouillé,
flétrir, se flétrir, se faner; p. sec'het.
Voy. SEC'H,
SEC'HENN, S. L. Vieille femme très-
maigre. — Sec’h, seac’h, adj., sec.
SEC’HIK, S. m. Mousse terrestre.
SEC'HOR, s. L. Sécheresse. Eur ze-
c'hor vraz, une grande sécheresse. —
Sec'h, seac'h, adj,, sec.
SEC'HOREK, s. f. Lieu où l’on fait
sécher le linge lavé, séchoir. Voy. SE-
C'HA,
SEC'HOUR, s. L. V. Sécheresse. YOT.
SEC’HOR.
SEDE, CHEDE, prép. et adv. Voici,
voilà. Je crois ce mot hors d'usage
aujourd'hui. Voy. SETU, CHETU.
SEDER, adj. T. Enjoué, gai, bien
portant.
SEDERAAT, v. n. T. Devenir gai, en-
joué, bien portant, faire plaisir.
SEDERIK, adj. T. Le même que seder.
SEI
SEEUN (se-eun), s. m. V. Moutarde.
SEGAL, s. pl. m. Pluriel de segalenn,
grain de seigle, plant de seigle. Voy.
SEGAL-WINIZ.
SEGALEK, s. f. Champ planté de sei-
gle. Voy. SEGAL. Emint er zegalek, ils
sont dans le champ de seigle.
SEGALENN, s. f. Grain ou plant de
seigle; pl. segal, masc., des plants ou
des grains de seigle, du seigle. Eur
zac'had segal, un sac de seigle. A la
lettre, un sac plein de grains de sei-
gle. En latin, secale, seigle.
SEGAL-WINIZ (viniz), s. pl. m. Mé-
teil, mélange de seigle et froment. —
— Segal, du seigle, et gwiniz, du
froment. Avez-vous vendu le vôtre?
Gwerzet hoc'h eus-hu ho-re ? A la let-
tre, avez-vous vendu les vôtres? pour
dire, avez-vous vendu le vôtre (méteil)?
Les substantifs koto. de la paille, keu-
neud. du bois de chauffage, gwiniz, du
froment, segal, du seigle, sapr, du
bois de sapin, et beaucoup d’autres,
sont dans le même cas. Aussi a-t-on
eu tort jusqu'à présent de signaler ces
mots comme des substantifs au sin-
gulier. Ce sont des noms collectifs,
ou, pour parler plus correctement, ce
sont les pluriels de koloenn, tige de
paille; de keuneudenn, biche à feu;
de gwinizenn, grain de froment; de
segalenn, grain de seigle. Voy. le mot
pois de chauffage à mon Nouveau Dic-
tionnaire françcais-breton 1869, et aussi
la Notice insérée au supplément de ce
dictiounaire au mot COLLECTIFS.
SEGNELL, s. m. Salière, vase à sel.
SEGRETERI, SEKRETERI, s. f. Sacris-
tie d'église.
SEGRETOUR, SEKRETQUR, 9. m. Se-
crétaire, copiste; on appelle aussi de
ce nom un individu qui fait secret de
tout.
SEHULO. Voy. SEULO.
SEI (se-i), s. m. V. T. G. Soie. Voy.
SEIZ, S. M.
SEIC’H (se-ic’h), nom de nombre, Y.
Sept.
SEI 961
SEIC'HVET (se-ic’hvet), adj. numéral,
V. Septième.
SEIER (se-ier), s. pl. m. Pluriel de
de sac’h, sac.
SEIGN (ségn), s. m. (anc.) Seine pour
la pêche. Ainsi écrit, seign est une
orthographe vicieuse ; mais je lai
trouvé écrit de la sorte.
SEILL, SAILL (les L mouillées). Voy.
SAILL, seau pour porter l’eau.
SEILLAD, SAILLAD (les L mouillées),
S.L Voy. ce dernier.
SEIN, s. m. V. Le même que senel.
On donne aussi ce nom à l’huile de
poisson. Je crois que ce mot se pro-
nonce comme en francais sain ou sein.
SEITEK (se-itek), nom de nombre.
Dis-sept. Ce mot est une contraction
de seiz. sept, et dek. dix.
SEITEK-UGENT (se-itek-ug-eñt), nom
de nombre. Trois cent-quarante. —
Seitek, dix-sept (fois), et ugeñt, vingt.
Voy. PEVAR-UGENT.
SEITEKVED (se-itekved), adj, numéral.
Dix-septième. — Seitek, dix-sept, et
ved. Voy. ce dernier.
SEIZ (se-iz), nom de nombre. Sept.
SEIZ (se-iz), S. m. Soie, produit du
ver à soie.
SEIZ-DELIENN (se-iz), S. m. Tormen-
tille, plante. À la lettre, sept feuilles.
Ce nom lui a sans doute éié donné,
parce que ses feuilles sont découpées
en forme de digitation (assemblage de
doigts). <
SEIZEK (se-izek), adj. Soyeux, qui
tient de la soie. — Seiz, soie.
SEIZENN (se-izenn), s. f. Ruban de
soie. On donne aussi ce nom à la
flamme ou banderolle qui est hissée
au haut d’un mât de navire.
SEIZET (se-izet), adj. Paralysé, im-
potent, perclus par le froid, parlant
des membres ; impotent.
71
962 SEL
SEIZI (se-izi), s. m. Paralysie.
SEIZ-UGENT (se-iz-ug-ent), nom de
nombre. Gent quarante. — Seis, sept
(fois), et ugent, vingt.
SEKREJOU, s. pl. m. Kador ar sekre-
jou, nom fantaisiste donné à la chaise
percée. A la lettre, chaise des secrets.
SEKRETERI, S. L. Voy. SEGRETERI.
SEL, s. m. Y. Talon, pivot; pl. eu.
Voy. SEUL, S. m.
SELAO, v. a. T. Ecouter, exaucer;
p. selaoet.
SELAOU, v. a. Ecouter, exaucer;
p. selaouet. Selaouet eo bet va fedenn,
ma prière a été exaucée.
SELAQUEREZ, s. L. Terme des cou-
vents de femmes. Sœur-écoute.
SELES, SENES, s. f. V. Regayoir,
terme de marchand de lin et de
chanvre.
SELESAT (sele-sat), v. a. Y. Regayer,
parlant du lin et du chanvre; p. seleset.
SELL, s. m. Regard; pl. ou.
SELLAD, s. m. Regard, œillade,
coup-d’œil; pl. ou.
SELLEIN (sell-e-in), v. a. V. Regarder;
p. scllet. Sellein doc'h unn den, re-
garder une personne.
SELLER, s. m. Ce mot, dérivé de
sellet, regarder, ne s'emploie qu’avec
le pluriel marc'h, des cochons, des
pourceaux. On appelle seller-moc’h
celui qui, dans les foires, fait métier
de visiter la bouche des porcs pour
s'assurer qu’ils n’ont pas la maladie.
SELLET, v.a. Regarder, concerner;
n. sellet. Sellit ouz-in, regardez-moi.
Sellet oc'h eunn dra, regarder quelque
chose. Kement-se ne zell ket oc'h den,
cela ne regarde personne. Dans le style
familier, on emploie la deuxième pers.
sing. de l'impératif de ce verbe comme
exclamation de surprise (agréable le
plus souvent). Ainsi : sell, Paol! Tiens,
SEN
voilà Paul qui est revenu! A la lettre,
regarde, voilà Paul. Tiens, voilà Paul,
je le croyais mourant, etc., etc.
SELLOUT, v. a. D. Le même que
sellet, Y. a.
SEMBL, adj. V. Débile, faible. Voy.
SEMPL.
SEMBLEIN (sembl-e-in), Y. n. Y.
Tomber en défaillance.
SEMEILL (les L mouillées), s. m. V.
Revenant, fantôme; pl. eu.
SEMENN, s. f. Gerbière dans les
champs; pl. ou.
SEMENNA, v. n. Faire des gerbes
dans les champs, engerber ; p. et.
SEMPL, adj. Faible de corps ou d’es-
prit, débile. Au figuré, fragile.
SEMPLA, v. n. Tomber en défaillance.
Sempla en deus great, il est tombé en
défaillance, il s’est évanoui, il est
tombé en pamoison.
SEMPLAAT, v. n. Devenir faible ou
débile. Voy. SEMPL.
SEMPLADUREZ, s. L. Affaiblissement,
débilité, faiblesse. Evitez ce mot, il ne
serait guère compris que des lettrés.
SEMPLAENN, S. L. Défaillance, fai-
blesse, pamoison.
SEN, adv. V. Il répond à se, cela, du
Léon. Eel-sen, Y... comme cela. En
Léon, evel-se.
SENCH, v. a. Changer; p. et. Señch
ti, déménager. A la lettre, changer de
maison.
SENEL, S. m. C. Saindoux, graisse
de porc purifiée.
SENES, SELES. Voy. ce dernier.
SENEZ, s. m. Synode.
SENI,et aussi SON, v.a.etn. Sonner;
p. sonet. Seni ar c'hleier, sonner les
cloches. Sent a ra ar c’hleier, les clo-
ches sonnent. Ter heur a 50 0 vont da
zeni, da skei, trois heures vont sonner.
SER
SENKLENN, s. f. Sangle de cheval ;
pl. ou.
SENKLENNA, v. a. Sangler, mettre
use sangle ; p. ef. Senklenna eur
marc'h, sangler un cheval.
SENTEIN, v. n. Y. Obéir; p. señtet.
SENTEK, adj. CG. Voy. SENTUZ.
SENTEREAC'H, s. m. Y. Obéissance.
SENTI, v. n. Obéir; p. sentet. Le
verbe senti s'emploie aussi dans un
sens moins absolu : mar krit senti
ouz-in, Si vous voulez m’accorder ce
que je vous demande, et aussi si vous
voulez m'obéir. Señti oc'h eunn den,
senti oux eunn den, obéir à une per-
sonne.
SENTIDIGEZ (señtidig-ez), s. L. Obéis-
sance. 2
SENTIN, v. n. T. Obéir; p. señtet.
Voy. SENTI.
SENTURI, 8.
Voy. SAVOURI.
m. Sarriette, plante.
SENTUZ, adj. Obéissant,respectueux,
humble. Voy. SENTI.
SEO, SEV, s. m. Sève, humeur dans
les plantes.
SE0, s. m. C. T. Moutarde, sénevé,
plantes. Voy. SEZO.
SEON, SAON, S. m. Y. Savon.
SEON, SEEUN, s. m. Y. Moutarde.
SEON, V. Voy. le précédent.
SEOUEL, v.a.etn.T. Lever, hausser,
hisser, construire, soulever, se lever
de son siége, sortir du lit, se lever,
parlant des astres; se hérisser, parlant
des cheveux ; p. seouet. Il se conjugue
sur seoui, qui paraît avoir été l’infi-
nitif.
SEPED, prép. G. Excepté, en excep-
tant.
SERAN, s. m. Serin, oiseau, pl. ed.
SET 563
SERCH, s. m. Serge, étoffe.
SERCH, s. m. (anc.) Cercueil pour
porter les morts en terre.
SERC'H, s. f. T. Concubine; pl.
serc'ho.
SERC'HEREZ, s. m. T. Concubinage.
SERC'HIN, v. n. T. Vivre en concu-
binage.
SERC’HO, s. pl.f.T. Pluriel de serc’h,
concubine.
SEREGENN (sereg-enn), s. f. Bardane,
glouteron, plantes.
SEREGENN-VIHAN (sereg-enn), €. L
Grateron, plante.
SEREK, s. m. Grateron, jusquiame,
plantes.
SERGONNEREZ, s. L. Babillarde, sor-
cière; pl. ed.
SERJANT, s. m. (anc.) Ce mot paraît
avoir eu le sens de prisonnier de
guerre, parlant d’un sert ou vassal.
SERR, a. m. VOy. SERR-LAGAD.
SERRA, v. a. Fermer, enfermer, se
fermer ; p.et. On dit sarra, en quelques
localités.
SERREIN, CHERREIN (serre-in), v. a. V.
Fermer, enfermer; p. serret.
SERRET, adj. Dourn scrret, poing.
À la lettre, main fermée.
SERRIN, v. a. T. Fermer, enfermer;
p. serret.
SERR-LAGAD, s. m. Clin-d'œil. Enn
eur serr-lagad, en un clin-d’œil, ins-
tantanément, le temps de fermer les
yeux. — Serra, fermer, et lagad, œil.
SERR-NOZ, 5. m. Chute du jour. —
Serra, fermer, et noz, nuit.
SERVIEDENN, s.f. Serviette de table;
pl. servied, masculin.
SETU, CHETU, adv. et prép. Voici,
voilà. Ces mots s’emploient d'ordi-
96% SEU
naire en compagnie des adverbes
aman et aïe. Setu amañ, voici. Setu
aïe, voilà. Chetu est plus particulière-
ment du dialecte de Vannes. Setu hi
amañ, la voici. Setu me amañ ou ama,
me voici. Setu hi axe, la voilà. Setu
labour d'e-hoc'h da ober, voilà, voici du
travail pour vous. Setu va zad o toñt,
voici, voilà mon père qui arrive. Setu
boed mad, voici, voilà un bon mets.
SEUL, SEUL TRGAD, s. m. Talon du
pied, de soulier, de bas, et aussi pivot;
pl. tou. Le pluriel s'emploie encore au
sens de brisées. Mont war xeuliou eunn
den, marcher eur les brisées d’un in-
dividu. Seul va zroad, mon talon.
Seul he droad, son talon. Seuliou ho
treid, vos talons. A la lettre, talon de
mon pied, talon de son pied, talons
de vos pieds.
SEUL, SUL, particule. Tant plus.
Après cette particule, il y a quelques
lettres muables qui s’adoucissent.
Voy. la grammaire. Seul vui, pour seul
mui, tant plus. Seul vui, seul welloc’h,
tant plus, tant mieux. On remarquera
qu'après ces mots, il faut un compä-
ratif. Ainsi, on dit : seul vrasoc'h e0 he
spered, seul vrasoc’h a ze eo he rogentez,
plus il est savant, plus il est arrogant.
SEUL (se-ul), S. m. Y. Chaume. Voy.
SouL, pour les applications.
SEUL-VUI. Voy. SEUL, particule.
SEULEIN (se-u-le-in), v. n. V. Couper
le chaume.
SEULENN, S. f. Filet pour la pêche,
appelé seine en francais ; pl. ou.
SEULIOU, s. pl. m. Voy. SEUL, talon.
SEULO (se-ulo), S. m. (anc.) Chaume.
SEURT, S. m. Sorte, espèce. Æleñvejou
a bep seurt, des maladies de toutes
sortes. Seurt e-bed, rien. Ar seurt a giri,
ce que tu voudras. Pe seurt klenved en
deux ? Quel mal a-til? Pe seurt den co
he-man? Quel homme est celui-ci?
Quelle espèce d'homme est celui-ci ?
SEURT, adv. Rien, pas du tout.
SEURT E-BED, adv. Rien. A la lettre,
sorte aucune,
SIC
SEUT (se-ut), s. pl. m. V. Le bétail,
les bestiaux. Voy. SAOUT.
SEVEL, v. a. et n. Lever, construire,
instituer, s'élever, se lever ou sortir
du lit; se lever, parlant des astres; se
hérisser, parlant des cheveux; re-
trousser; p. savet. L'ancien infinitif
savi sert à conjuguer ce verbe. Sevel
huelos’h, avancer en grade. A la lettre,
s'élever plus haut.
SEVEN, adj. Poli, convenable, par-
lant des personnes.
SEVENI, v. a. (anc.) Accomplir; p.
sevenet.
SEVENIDIGEZ (sevenidig-ez), s. L. Po-
litesse, convenance, décence. Voy.
SEVEN.
SEVN, s. m. T. Moutarde.
SEZ. Voy. SAEZ.
SEZENN. VOYy. SAEZENN.
SEZI, adj. Y. Il se dit d’une femme
enceinte. Voy. BRAZEZ. L'’adjectif sezi
ne s'emploie, je crois, qu’en mauvaise
part, c’est-à-dire hors mariage.
SEZIEIN (sezi-e-in), v.a. Y. Engrosser
une fille séduite; p. sesiet.
SEZO, s. m. Sénevé, moutarde. En
style trivial, on dit eunn tamm sexo,
pour dire un morceau d’excrément,
A la lettre, un morceau de moutarde.
SGOTA. Voy. SIGOTA.
SGUB, s. m. (anc.) Balai. Voy. SKUBA.
Si, s. m. V. Défaut, vice, parlant
des personnes ; pl. sieu.
SIBLENN, s. f. Corde pour faire
sécher le linge lavé, rêne ou bride
de cheval attelé; pl. ou.
SIBLENNA, v. a. Mettre les rênes à
un cheval attelé; p. et.
SIBOER, s. m. Ciboire.
SICHENN, s. f. Patte d’un verre à
boire, sichenn eur werenn.
SIF
SIDAN, s. m. Linot, oiseau ; pl. ed.
SIDAN, s. m. V. Roitelet, oiseau;
pl. et.
SIDANEZ, s. L. Femelle du linot; pl.
ed.
SIDANIK, s. m. C’est, d’après Le Go-
nidec, le nom du petit oiseau qui ac-
compagne le coucou. — Le coucou,
oiseau voyageur ou passager, est-il
jamais accompagné d’un petit oiseau ?
Je ne le crois pas, car il passe lété en
Europe et l'hiver en afrique et en
Asie; de plus, il a tous les organes
nécessaires pour 8e Suffire à lui-même.
Il est plus facile d'expliquer la singu-
lière particularité qu'offre la femelle
de cet oiseau qui ne fait jamais de nid
et qui pond un ou deux œufs dans le
nid des autres oiseaux. La femelle pa-
TAIL trop maigre pour couver les œufs
qu'elle peut pondre. Peut-être aussi
cette particularité est-elle commune
aux femelles des oiseaux qui, comme
la femelle du coucou, ont plusieurs
mâles,
SIELL, s. f. Sceau, scellé, cachet ;
pl. ou.
SIELLA, v. a. Gacheter, sceller, met-
tre le sceau; p. et.
SIELLEIN (siell-e-in), v. a. Y. Cache-
ter, sceller; p. siellet.
SIELLAU, s. pl. m. Scellés. Lakaat
ar siellou, ou, ar siell, mettre les
scellés.
SIET, adj. V. Défectueux, vicieux. —
Si, V., défaut, vice.
SIFARN. Voy. SIFEBN.
SIFERN, s. m. Rhume de cerveau,
éternuement par suite de rhume.
SIFERNI, v. n. S’enrhumer, éternuer
par rhume ; p. sifernet.
SIFOC'HELL, S. L. Tube creux en
bois, dans lequel on introduit deux
boules d’étoupe qui sont chassées al-
ternativement par un piston, au moyen
de air comprimé. Ce mot pourrait
aussi s'appliquer à la sarbacane, tube
SIL 969
pour lancer quelque chose en souf-
flant. À Brest, les enfants appellent ce
jeu sifoqel.
SIGNAC'H, adj. Mauvais, parlant des
pâturages ; rabougri, parlant des ar-
bres; maigre, parlant des bestiaux.
SIGRDIEZ, s. L. Mauvais tour, espiè-
glerie.
SIGOTA, CHIGOTA, v. n. Escamoter
par tours d’adresse, faire des tours
d'adresse; p. et.
SIGOTASH, SGOTACH, s. m. Escamo-
tage, tour d'adresse.
SIGOTER, s. m. Escamoleur ; pl. ten.
Voy. SIGOTA.
SIGQUGN, s. m. Cigogne; pl. ed.
SIGUR, s. m. V. Exeuse, prétexte;
pl. eu.
SIGUREIN (sigur-e-in), v. n. V. Pré-
texter, s'excuser.
SIK, V. Ce mot a dù signifier porc,
cochon, car on dit pour les chasser
d’un lieu, sik-sik!
SIKADEZ, s. m. Hysope, plante.
SIKANADENN, s. L. (anc.) .Chique-
naude ; pl. ou.
SIKEN, ZIKEN, adv. T. Même. Voy.
ZOKEN.
SiK-SiK! interjection pour chasser
les porcs, V.
SIL, 5. L Filtre, chantepleure,
chausse, passoire pour le lait et autres
liquides. Peleac’h ema ar zil? Où est la
passoire? Dour-xil, arrosoir.
SILA, v. a. Passer à la passoire ou
couler, parlant du lait, de la bouillie,
de la purée. Voy. SILET.
SIL-DRGUEREZ, s. L Charrier pour
couler la lessive. C’est une toile qui
renferme la charrée ou cendre de les-
sive et que l’on plonge dans l’eau
bouillante de la cuve, afin de faire
dissoudre la potasse que renferme la
cendre.
966 SIM
SILET, adj. H se dit de la bouillie,
du lait que l’on passe à la passoire,
opération qu'on appelle couler en
français. Lens silet, lait coulé. lod
silet, bouillie d'avoine coulée.
SILI, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
silienn, anguille.
SILIAOUA, v. n. Pêcher des anguilles;
p. siliaouet. Noy. SIL. — Mont da
ziliaoua, aller à cette pêche.
SILIENN, S. L. Anguille, poisson;
pl. sili, masculin.
SILIENNA, v. n. Ce mot, qui dérive
de silienn, anguille, ne s'emploie que
comme verbe pronominal : En em
zilienna, s'échapper des mains, glisser
dans les mains, comme ferait une an-
guille, s'échapper à la dérobée. On
comprend la justesse de ces allusions.
SILIENN-GARZ, s.f. Anguille de haie;
pl. sili-garz, masculin. — Silienn, an-
guille, et garz, haie.
SILIENN-VOR, s. f. Congre, poisson
de mer; pl. sili-mor. — Silienn, an-
guille, et mor, mer.
SILI-MOR, s. pl. m. Voy. le pré-
cédent.
SILVIDIGEZ (silvidig-ez), s. L. Salut
de l’âme.
SILZIGENN (silzig-enn),s.f. Saucisse,
sorte de charcuterie; pl. silzig, silzik,
masculin. Kk silzik, de la chair à
saucisses.
SILZIK, s. pl. m. Pluriel irrégulier
du précédent.
SIMARENN, s. L. Manteau de femme.
SIMIADA, v. n. B. Porter le blé à dos
des champs à la maison. Les chevaux
sont rares à l'ile de Batz. Voy. ROSGOUN.
SIMILL (les L mouillées), s. m. Re-
mède de bonne femme; pl. ou.
SIMINAL, s. m. Cheminée ; pl. ou. —
Toull siminal, le tuyau de la cheminée.
SIO
SIMUD, s. m. Etat de celui qui est
muet. Ar simud, le mal de muet. Boed
drouk simud! Puisse-tu devenir muet!
À la lettre, nourriture du mal de muet.
SIMUDA, SIMUDI, v. a. et n. Rendre
ou devenir muet par suite de frayeur
ou de maladie; p. simudet.
SIMUDET, adj. et participe. Eunn den
simudet, un homme devenu muet, un
muet.
SIMUDI. Voy. SIMUDA.
SIN, s. m. Cygne, oiseau; pl. ed.
SINAC'H, adj. Beza sinac’h, n'avoir
pas faim, être dégoüté de nourriture,
parlant des personnes et des bêtes
malades.
SIN-AR-GROAZ, s. m. Signe de la
croix.
SINED, s. m. Cachet, sceau, et aussi
concile ecclésiastique.
SINK, SINKL. Yor. ROZENN-SINK.
SINKERC'H, s. m. (anc.) Ce mot a, je
crois, le sens de menue avoine.
SINKL. Voy. ROZENN-SINKL.
SINKLA, v. a. C. Jeter, lancer; p. et.
SINSAKREIN (siñ-sa-kre-in), Y. n. Y.
Proférer des imprécations; p. sin-
sakret.
SINUC’HI, v. n. Brüler mal, noircir
au feu, parlant du bois de chauffage
vert ou mouillé.
SICADENN, SIOUADENN, s. L. Gémis-
sement d’affliction ; pl. ou.
Si0AZ, SIOUAZ. Voy. ce dernier.
SIOCH’AN, adj. Débile, faible.
SIOC'HAN, s. m. Avorton, enfant né
avant terme; et aussi homme mal fait.
SIOC'HANI, v. n. S'affaiblir, parlant
des personnes.
SIOUAC'H, exclamation, Y. Hélas!
SIT
SIQUADENN. Voy. SIDADENN.
SIQUAZ, exclamation. Hélas! mal-
heureusement! Dans de vieux livres,
on dit siouaz d'in! Malheur à moil
. SIOUL, adj. Tranquille, calme, pa-
tient, doux d'humeur, pacifique, taci-
turne. Comparatif, siouloc’h; superlatif,
sioula. Il se dit des personnes et des
choses.
SIOUL, adv. Tranquillement, douce-
ment.
SIOULAAT, Y. n. Devenir calme, par-
lant du temps; p. siouleet, siouleat.
Voy. SIOUL, adj. Sioulaat a reaz ar mor
hag ann avel, le vent et la mer s’apai-
sèrent.
SIOULIK, adv. Sans bruit. Voy. SIOUL,
ady.
SIDUL-RIBOULEN, adv. En tapinois,
en silence.
SIOUL-SIBOUR9QUN, adv. À l'insu de
tous, en silence, sans bruit, en tapi-
nois.
SIPA, v. a. (anc.) Sipa he spered, ap-
pliquer son esprit à.
SIPREZENN, s. f. Plant de cyprès;
pl. siprez, masculin.
.SIRCH, SIRK, S. m. (anc.) Faucon,
oiseau, et aussi, veut impétueux. J'ai
aussi trouvé ce mot écrit cyrcq.
SIRQC'HELL. Voy. SOROC'HELL,
SISM, s. m. Schisme.
SISTR, s. m. Cidre, boisson. Gouez
sistr, piquette faite d’eau et de marc
de pommes. A la lettre, sauvage cidre.
5ISTR-HILIBER, s. m. Cidre de cor-
mes. Voy. HILIBER,
SISTR-KORMEL, 5. m. Cidre de cormes.
SISTR-MAR, s. m. Cidre de cormes.
Voy. MAR, corme.
SITRON, s. m., et mieux, aval sitron,
citron, fruit. À la lettre, pomme-citron ;
pl. avalou-sitron.
SIZ 567
SIUS, SIUZ, adj. Y. Qui a des défauts
ou vicieux, parlant d’un cheval : marc'h
Sms, Voy. SI, défaut.
SIV, s. pl. m. V., et aussi, sivi,
pluriel irrég. de sivienn, fraise.
SIVARN. Voy. SIFERN.
SIVELENN, s. f. Surfaix, ventrière,
sangle de charrette pour attacher la
charge, sangle pour attacher les pa-
niers sur les flancs d’un cheval; pl. ou.
SIVELENNA, v. a. Sangler la charge
d’une charrette ou d’un cheval; p. eé.
SIVI, s. pl. m. Pluriel irrég. de
sivienn, fraise, fruit. Bodenn sivi, le
fraisier, et aussi plañtenn sivi.
SIVIENN, s. L. Fraise, fruit; pl. sivi,
masculin.
SIVIENN-RED, s. f. Le P. Grégoire
donne ce nom à l’eufraise ou mieux
euphraise, plante. — Sivienn, fraise,
et red, qui court. En raison de ce que
leuphraise et la fraise n’ont aucun
rapport botanique, je pense que le
mot composé qui nous occupe est le
nom du fruit provenant du fraisier
tracant, lequel a de nombreux cou-
lants qui reproduisent la plante à
l'infini ; pl. sivi-red.
SIVI-RED. Voy. le précédent.
SIVOAZ, interjection, T. Hélas!
SIVOLEZENN, s. f. Ciboule, légume;
pl. sivolez, masculin.
SIZAILL (les L mouillées), s. m. Ci-
seaux composés de deux pièces; pl.ou.
Eur re sizaillou, une paire de ciseaux ;
on dit aussi eur sizaillou. Peleac’h ema
ho sizaillou? où sont vos ciseaux 7
SIZUN, s. f. Semaine. Ce mot est
une contraction de seiz, sept, et de
hun (ancien), sommeil, ce qui prou-
yerait que Los ancêtres comptaient,
par nuits et uon par jours comme
uous. Ce substantif figure parmi les
poms de famille, mais alors on le
prononce à la francaise : siseun. Belek
ar zizun, le prêtre de semaine. Lonk-
he-sizun, se dit d’un ivrogne. A la
568 SKA
lettre, qui avale sa semaine. Sizun
priedelez, lune de miel.
SIZUN. s. f. Détroit en mer. Enes
Sizun, l'ile de Sein.
SIZUNAD, 5. f. La durée d’une se-
maine. — Sizun, semaine.
SIZUNER, S. m. Semainier, hebdo-
madier, celui des prêtres d’une pa-
roisse qui est de semaine. Voy. SIZUN.
SIZUN-PRIEDELEZ, s. f. Lune de miel,
parlant de deux nouveaux mariés. A la
lettre, semaine du mariage.
SKABELL, s. f. Escabeau, sellette ;
pl. skabellou, skebel. En latin, scabel-
lum.
SKAF, SCAF, s. m. (anc.) Bateau léger.
C'est le mot grec skafé.
SKAFF, adj. (anc.) Léger. Voy. SKANV.
Je Le trouve écrit scaff.
SKALF, s. m, Gerçure par froid,
fente par soleil.
SKALF, s. m. Séparation des doigts
entr’eux, fourchure des arbres.
SKALFA, v. n. Se fendre au froid, au
soleil ; p. ef.
SKALIER, s. m. Escalier; pl. ou. Le
pluriel skalierou est plus usité. Ska-
lierou moan ha sounn, des escaliers
étroits et roides comme une échelle de
meunier. Peder ha peder e teue gan-en
ar skalierou, je descendais les escaliers
quatre à quatre.
SKAN. Voy. SXANV.
SKANBENN, SKAN-BENN, s. m.
Etourdi, léger de caractère, évaporé.
— Shan, léger, et penn, tête.
SKANDAL, s. m. Réprimande vive,
querelle, semonce.
SKANDALA, SKANDALAT, v. a. Gron-
der, quereller, réprimander fortement
ou dans la colère; p. skandalet.
. SKANDALER, s. m. Querelleur; pl.
1000
SKA
SKANFF, SCANFF, adj. {anc.) Léger
en poids, léger de caractère.
SKANNEIN, SKANNAT, v. a. Y. Alléger.
SKANT, s. pl. m. Voy. SKANTENN.
SKANTEK, adj. Couvert d'écailles,
parlant des poissons ou des insectes.
— Shkant, des écailles.
SKANTEK, s. m. Dard, poisson; pl.
skanteged (skanteg-ed).
SKANTENN, 5. f. Ecaille de poisson
ou d'insecte, lame ou partie plate,
feuille ou écaille des pierres schis-
teuses comme les ardoises, le tale, le
mica ; pl. skant, masculin.
SKANTENNEK, adj. Ecailleux, parlant
des minéraux de nature schisteuse qui
s’enlèvent par lames ou feuilles. Yor.
SKANTENN.
SKANT-HOUARN, s. pl. m. Mâchefer.
— Skant, des écailles, et houarn, fer.
SKANV, adj. Et aussi skan. léger en
poids, léger de caractère, agile, étour-
di, alerte, dispos. Penn-skanv se dit
d'un étourdi : eur penn skanv.
SKANVAAT, v. n. Devenir plus léger
ou moins pesant; p. skañveet, skan-
veat.
SKANVELARD, s. m. Etourdi, brouil-
lon. — Skanv, étourdi.
SKAD, SKAV. s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de skavenn, sureau.
SKA9-BIHAN, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de skavenn-vihan.
SKAOD-DU, SKAOT-DU, S. m. Char-
bon ou maladie du blé. — Skaot, brû-
lure par le soleil, et du, adj., noir.
SKAO-GRAG'H, s. pl. m. Pluriel irré-
gulier de skavenn-grac’h.
_ SKAON, s. m. Banc, escabeau; pl.
10U.
SKAOT, s. m. Prülure par eau
chaude, par ortie ou par le soleil sur
les céréales sur pied. Voy. SKAOTA. —
SKA
Tomm-skaot, très-ardent, parlant du
feu. A la lettre, chaud à brüler.
SKACTA, v. a. Tremper dans l’eau
bouillante, échauder, brüler, parlant
de l’eau bouillante et de l’ortie, brü-
ler, parlant du soleil sur les céréales
sur pied ; p. skaotet.
SKAOT-DU, s. m. Voy. SKAOD-DU.
SKAOT-DUA, v. n. Avoir la maladie
du charbon, parlant (les céréales. —
Skaot, brûlure par le soleil, et dua,
noircir. À la lettre, noircir par brü-
lure. Cette maladie réduit les grains
en poudre noire.
SKAOTENN, s. f. Echaudée, sorte de
pâtisserie; pl. ou.
SKAOTET, adj. et participe. Echaudé,
se dit du blé qui a été échaudé ou
brûlé par le soleil et qui a la maladie
du charbon. Voy. SKAOTA.
SKAOTIL, S. m. Engrais marin à
l'usage des agriculteurs. Ce sont des
madrépores, des polypiers caleaires
que l’on drague au fond de la mer.
L’engrais ou amendement appelé merl,
maerl, en breton, est de la même na-
ture.
SKAOUARC'H, s. m. Bacile, plante.
SKAR, s. m. Enjambée.
SKARA, v. n. Faire de grandes en-
jambées pour marcher ou s'enfuir plus
vite. VOy. SKAR, SKARINEK.
SKARC'H, adj. Y. Qui a été curé ou
nettoyé.
SKARC'HEIN (skarc'h-e-in), v. a. Y.
Netioyer, vider, curer: p. skarc’het.
SKARINEK, adj. Qui fait de grandes
enjambées, et aussi qui a les jambes
longues. Voy. SkAR.
SKARLEK, adj. Ecarlate.
SKARN, adj. Maigre, décharné. Eur
c'horr skarn, un homme décharné.
SKARN, s. m. Y. C. Sabot du cheval.
Voy. KARN.
SKA 569
SKARNIL, s. m. Hale ou vent qui
dessèche, crevasse qui se produit par
l'effet du soleil ou du froid.
SKARNILA, v. n. Se fendre, se ger-
cer au froid, au soleil.
SKARR, s. m. Crevasse, gercure aux
pieds, aux mains, fente dans un vieux
mur, dans un vase. Voy. SKARRA.
SKARRA, Y. n. Se fendre, se gercer
au froid, au feu, au soleil; se fêler,
parlant des mains, d’un mur qui se
crevasse, etc.
SKARREIN (skarr-e-in), v. n. Y. Le
même que skarra.
SKARS. Voy. SKARZ.
SKARSCH, adj. (anc.) Froid et sec,
parlant du temps.
SKARZ, adj. Court, pas assez long,
vide, avare, net, nettoyé, et aussi pé-
nible, difficile. Skarz eo d’ezhañ bale.
il à peine à marcher. Ialc'h skars,
bourse vide.
SKARZA, v. a. Vider, nettoyer, ra-
moner, et, par extension, gruger
quelqu'un, lui faire quelque tort sans
qu'il s'en doute; p. et. On dit aussi
karza.
SKARZ-DENT, s. m. Cure-dents. —
Skarza, neltoyer, et dent, pluriel de
dant, dent.
SKARZER, a. m. Qui nettoye, et aussi
ramoneur, vidangeur. Skarzer ar pri-
vezou, Vidangeur. Skarzer ar simina-
lou, ramoneur.
SKARZ-SKGUARN, s. m. Cure-oreil-
les. — Skarzsa, nettoyer, et skouarn,
oreille.
SKASS, s. m. (anc.) Entraves ou fers
pour les chevaux.
SKAU, s. pl. m.V. Le même que skao.
Voy. SKAUENN. E
SKAUDEIN (skaud-e-in), v. a. et n. Y.
Il 9 les mêmes acceptions que skaota.
SKAUENN, 5. L. Y. Plant de sureau;
pl. skau, masc. Voy. SKAVENN.
72
070 SKE
SKAUT, SKOT, s. m. V.T. C. Le mème
que skaot, brûlure.
SKAUTENN, s. L. Y. Echaudée, pâtis-
serie; pl. eu. VOy. SKAOTENN.
SKAUTIL, s. m. Y. Voy. SKAOTIL.
SKAV, SKAQ. Voy. ce dernier.
SKAVENN, S. L. Plant de sureau, et
aussi canelle de tonneau; pl. skao,
skav, masculin.
SKAVENN-GRAC'H, s. L. Plant d'érable
ou de fusain: pl. skao-grac'h, masc.
SKAVENN-VIHAN, S.L. Hièble, arbre;
pl. skao-bihan, masculin.
SKEBEIN (skebe-in), v. n. V. Cracher
sans efforts, rejeter sa salive.
SKED, s. m. Eclat, lustre.
SKED, SKEUD. Voy. ce dernier.
SKEDA, SKEDI, v. n. Briller; p. et.
SKEDUZ, adj. Eclatant, étincelant.
SKEENT. Voy. SKENT.
SKEI (ske-i), Y. a. Frapper, battre,
heurter ; p. skoet. Ainsi que l'annonce
le participe skcet, ce verbe se conjugue
sur l’ancien infnitif sko-1 : skoann, je
frappe; skoinn, je frapperai; skoaz, il
frappa, etc. — Skei gant eunn den,
frapper quelqu'un.
SKEIFF (ske-iff), v. a. (anc.) Frapper,
battre.
SKEIN (ske-iñn), v. a. T. Frapper,
battre; p. skoet. VOy. SKEI.
SKEJA, v. a. Inciser, couper; p. et.
SKELFA, v. a. G. Regarder avec
frayeur ; p. et.
SKELTA, v. à. C. Le même que le
précédent.
SKELTR. Ce mot se dit des ardoises :
mean skeltr; pl. mein skeltr. Yay.
SKLENT.
SKI
SKELTRENN, s.f. Trique, gros bâton ;
pl. ou.
SKELTRENNA, v. a. Donner des coups
de trique, rosser avec un gros bâton;
pl. et.
SKENDILIK, s. m. (anc.) Hirondelle,
oiseau.
SKENT, SKEENT, s. m. V. Poumon.
Voy. SKEVENT.
SKERB, ESKERB, s. m. Voy. ce dernier.
SKERR, s. m. En quelques lieux on
dit skerr, au lieu de skerb.
SKET, s. m.V. Image, ombre, effigie.
On y dit aussi parfois, esked. Voy.
SKEUD.
SKEUD, s. m. Effigie, image, ombre.
Tersienn skeud, frayeur sans motif.
À la lettre, fièvre de l'ombre. Kaout
tersienn skeud, avoir peur de son
ombre.
SKEUDENN, 5.f. Image, effigie, dessin,
forme, statue, statuette; pl. ou.
SKEUL, s. f. Echelle; pl. tou. En latin,
scala. — Pignat er skeul, monter à
l'échelle. Skeul-kerdin, se dit des
haubans d’un navire, A la lettre, échelle
de cordes.
SKEULF, adj. C. Effaré, parlant des
yeux. Daoulagad skeulf, des yeux
effarés.
SKEULIA, et mieux, pignat er skeul,
monter à l’échelle,
SKEVEND, SKEVENT, s. m. Poumon.
Ar Skerent, le poumon, les poumons.
Prononcez ces mots comme en francais
skévinde, skévinte.
SKIANCHOU, s. pl. f. Les beaux-
arts.
SKIANT, s.f. Raison, jugement, sens,
intelligence, entendement. Ar skiañt-
vad, le bon sens, la saine raison, —
Siiant, sens, et mad, bon.
SKIBER, s. m. C. Appentis, hangar.
En Basse-Cornouaille on lui donne le
sens de chambre de réception.
SKI
SKIDI, v. n. Défricher une terre en
friche, une terre froide ou pleine de
racines de végétaux de toutes sortes.
Voy. skon, qui est le radical de ce
verbe.
SKIENT, s. L. Y. Bon sens, raison.
Voy. SKIANT.
SKIGN, s. m. Ce mot, auquel on peut
donner le sens de dispersion, éparpil-
lement, n’est pas plus usité en breton
qu'en français. Toutefois, il s'emploie
très-bien daps la phrase suivante :
lakaat foenn war skign, éparpiller le
foin coupé pour le faire sécher. Voy.
SKIGNA.
SKIGNA, v. a. Eparpiller, épandre;
D. et.
SKIJA. Voy. SKEJA.
SKIL, particule qui a la signification
de presque, à-demi; elle est toujours
en compagnie d’un substantif et exige
l'adoucissement si elle est suivie d’une
lettre forte. Voy. SKIL-BAOTR, SKIL-DRENK.
SKIL-BAOTR, s. f. Fille garconnière,
fille qui a les allures d’un garcon. —
Skil, à-demi, et paotr, garcon.
SKIL-DRENK, adj. Aigrelet. — Skl,
presque, et trenk, aigre.
SKILF, S. m. Griffe; pl. ou. Le plu-
riel skilfou s'entend en général des
défenses des animaux.
SKILFA, v. a. Griffer, donner des
coups de griffes; p. et.
SKILFAD,s.m Coup de griffe; pl.ou.
On dit aussi skilfadenn.
SKILFADENN, S. L. Voy. SKILFAD, plus
usité.
SKILFEK, adj. Qui adegrandes griffes,
et aussi, par extension, qui a les dents
très-longues. Voy. SKILF,
SKILFOU. Voy. SKILF.
SKILIAVENN, 5. L. Plant d'hièble; pl.
s: lo, masculin, des plants d'hièble,
d bois d’hièble. Voy. SKILIONENN.
SKL 971
SKILI0, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de skiliavenn, skilionenn.
SKILIONENN, S. L. Y. Plant d’hièble;
pl. skilio. On dit aussi skiolenn, Y.
SKILTR, adj. Clair, argentin, écla-
tant, sonore, parlant des sons, de la
Voix.
SKILTRENN. VOy. SKELTRENN.
SKIN, s. m. C. Rais ou rayon d’une
roue; pl. ou.
SKIGLENN, Y. Voy. SKILIONENN.
SKIRAT, s. pl. L Y. VOy. SKIRENN.
SKIRENN, s. L. Y. Envie à la racine
des ongles; pl. skirat.
SKIRIENN, s. f. Eclat de pierre,
bois, attelle: pl. ou.
SKIRIOK, s. m. C. Du bois d’hièble.
SKLAF, SKLAV, s. m. Esclave ; pl.
sklaved.
SKLAF, s. m. C. Enfourchure de
deux branches.
SKLAPA, v.a. Quelques-uns, paraît-il,
l’emploient au sens de lapa.
SKLAS, s. m. Verglas, glace légère.
On dit aussi glao sklaset. Sklas a ra,
glao sklaset a ra, il fait ou tombe du
verglas.
SKLASA (skla-sa), v. impers., et
mieux, ober sklas, verglacer. Sklas a
ra, il tombe du verglas.
SKLASEIN (skla-se-in), v. impers. V.,et
mieux, gober sklas, verglacer. Sklas e
c'hra, il tombe du verglas.
SKLEAR, SKLER, adj. et adv. Clair,
limpide, certain, intelligible, claire-
ment.
SKLEAR, SKLER, adv. Intelligible-
ment, évidemment, formellement,
clairement.
SKLENT. Voy. MEAN-SKLENT, ardoise.
972 SKL
SKLENT, adj. Eclatant, parlant du
son.
SKLENTIN, adj. Eclatant, perçant,
parlant des sons.
ht s. m. Grande chélidoine,
plante.
SKLER, adj. et adv. Y. T. C. Limpide,
clair, certain. VOy. SKLEAR.
SKLERAAT, Y. n. Devenir clair, s’é-
claircir; n. sklereet, sklereat. Il se con-
jugue avec l’auxiliaire ober. Skleraat a
ra ann amzer, le temps s’éclaircit.
SKLERDER,S. m. Clarté, transparence.
Evitez ce mot et tournez la phrase par
l’adjectif. Dre ma's eo skier ou sklear,
à cause de sa transparence, de sa lim-
pidité.
SKLERDERIK-NOZ, s. m. Y. Feu-follet,
A la lettre, petite clarté de nuit.
SKLERENN, S. f. Y. Glaire de l’œuf,
et mieux, gwenn vi.
SKLERIA, v. a. Eclairer, répandre de
la clarté, donner des éclaircissements ;
p. shleriet.
SKLERIDIGEZ, s. f. Eclaircissement,
commentaire sur un sujet. Il ne s’em-
ploie qu’au singulier.
SKLERIJENN, s. L. Clarté au figuré,
intelligence, lumière en religion.
SKLERIK, s. m. Petite chélidoine,
herbe aux dartres, éclaire, plantes,
C'est le diminutif de skler, S. m. On
l'appelle aussi, mais à tort, butun-
nevez. Voy. ce mot au supplément.
SKLEUR, s. m. Le Gonidec donne à
ce mot la signification de clarté faible.
SKLINGERNUZ (skling-ernuz), adj. Y.
Le même que lugernuz.
SKLIPAD. Eur sklipad den, un homme
long et mince.
SKLIPART, adj. C. Menu, délié.
SKLIS, adj. Qui donne la diarrhée.
Voy. SKLIZ.
SKO
SKLISA (skli-sa), Y. n. Avoir la diar-
rhée.
SKLISENN (skli-senn), s. f. Spatule,
attelle, éclisse, esquille d’os, étincelle,
palette pour tourner les crêpes sur la
poêle; pl. ou.
SKLISENNA (skli-senna), v. a. et n.
Mettre des éclisses ou attelles, et aussi
élinceler ; p. et.
SKLISENN-ASKORN (skli-senn), s. L
Esquille d'os: pl. sklisennou-askorn.
SKLIZ, SKLIS, adj. Ce mot, dont le
sens est mal défini, doit sigaifier, qui
donne la diarrhée, car on dit louzou
skliz, potion médicinale appelée pur-
gatif. Voy. SKLISA.
SKLOGA, SKLOKA, v. n. Glosser.
SKLOK, adj. et adv. Y. Il s'emploie
au même sens que klok, entier, accom-
pli, révolu, entièrement. Voy. KLOK.
SKLOKA, SKLOKAT, v. n. Glousser.
SKLOKEPEZ, s. m. Gloussement. Evi-
tez ce mot.
SKLOSENN (sklo-senn), s. L. Rocher
du fond de la mer, soit qu’il découvre
dans les hautes marées, soit qu'il ne
découvre pas; pl. sklosou, masc.
SKLOSOU (sklo-sou), s. pl. m. Pluriel
irrégulier du précédent.
SKLOUP, adj. C. Glouton.
SKLOUSEIN (skliou-se-in), v. n. Y.
Glousser.
SKU, SKAU (skô),-s. pl. m. Pluriel
irrégulier de skauenn, plant de sureau.
SKOA, s. f. T. C. Epaule; pl. diskoù,
pour diou skoa, pluriel duel.
SKCANENN , s. L
laes, la crême du lait.
(anc.) Skoanenn
SKOARN, s. L. Y. T. C. Oreille; pl.
diskoarn, par contraction pour diou
skoarn, pluriel duel. Voy. DI, servant
à former les pluriels duels du genre
féminin.
SKO
SKGARN, a. f. Y. T. C. Anse d’un
vase ; pl. skoarnou. Voy. SKOUARN, anse.
SKCARNEK, adj. et s. m. Y.T. G. Qui
a de grandes oreilles, qui a des anses.
Voy. les deux mots SKOARN.
SKOAZ, s. L. Epaule; pluriel duel,
diskoaz, par contraction pour diou
skoaz. Ce mot s'entend aussi au sens
de appui, secours, aide. het skoaz
da eunn den, donner aide à quelqu'un.
Cette locution répond à la locution
française, donner un coup d'épaule à.
SKOAZELL, S. L Protection, appui,
secours, aide. — Skoaz, épaule.
SKCAZELLA, v. a. Aider, secourir;
D. et.
SKOAZELL-BLEG, s. L. Arc-boutant.
À la lettre, appui courbe.
SKCAZELLIN, v. a. T. Aider, secou-
rir; p. skoazellet. — Skoaz, épaule.
SKOAZIA, v. a. Aider, secourir ;
D, shkoasiet. Voy. SKU.
SKOAZIEK, adj. Quiade larges épau'es.
SKOAZIEK, s. m. Diable de mer,
poisson. Ce sens est douteux.
SK08, s. m. C. Pompe de navire.
SKOBITELL, S. f. Volant, pour le jeu
de ce nom, moulinet d'enfants qui
tourne au vent. C'hoar skobitell, jeu
du volant, et aussi jouer à ce jeu.
SKOD, s. m. Ecot, part à payer. Voy.
SKODENN.
SK0D, s. m. Büche à fev, chicot, et
en général toutes les racines d'arbres
et arbustes qui sont enfouies en terre,
chicot de dent, nœud de tige d'une
plante. Voy. PENN-SKOD, DEVEZ-SKOD ;
pl. skodou.
SKOD, s. m. Lien fait avec certains
arbustes flexibles. Skod balan, lien
fait de genêt. Skod lin, paquet de lin
qui est lié en vert.
SKODA, v. n. Ce mot, qui, je crois,
a cessé d’être employé, signifiait faire
SKO 973
alliance ou société pour une entre-
prise. Voy. SKODENNAD. Skoda oc'h eunn
den, se liguer contre quelqu'un (anc.).
SKODEK, SKODENNEK, adj. Rempli de
nœuds, parlant d’un arbre. — Skod,
nœud d’une plante.
SKODENN, s. f. Ecot, part dans une
dépense faite en commun.
SKODENNAD, s. m. C. Il s'emploie,
paraît-il, dans la Cornouaille, pour
désigner ure assemblée de personnes
qui veulent faire en commun une
affaire, un achat. Ce mot doit dériver
de skoda.
SKODENNAT. Voy. le précédent.
SKODENNEK. Voy. SKODEK.
SKOD-GWINI (gu-ini), s, m. Cep de
vigne; pl. skodou-gwini. — Skod. chi-
cot, et gwini, pluriel de gwinienn,
vigoe. On dit aussi kef-gwini.
SKOD-TAN, s. m. Tison; pl. skodou-
tan. — Skod, bûche, et tan, feu.
SK0E, s. L Y. Epaule; pluriel duel,
diskoe, par contraction pour diu skoe,
div skoe.
SKOED, SKOET, s. m. Ecu, ancienne
monnaie de la valeur de trois francs,
et aussi bouclier; pl. skoejou.
SKOEIEK, adj. V. Qui a de larges
épaules. — Skoe, V., épaule.
SKOEIN (sko-e-in), Y. a. Y. Frapper,
battre: p. skoet. Voy. SKEI.
SKOENN, s. L. V. Tige ou tuyau de
paille.
SKOER, SKOUER, s. L. Voy. ce der-
nier.
SKOERJ, adj. B. Arrogant, effronté,
hagard, parlant de la mine, des yeux.
Daoulagad skoerj, penn skoerj, qui a
les yeux effrontés.
SKOET, s. m. Voy. SK0ED.
SKOET, adj. et participe de sker,
frapper. Beza skoet, être frappé de pa-
ralysie. -
974 SKO
SKOI (sko-i), v. a. Non usité. C’est
l’ancien infinitif qui a fait place à ske,
frapper.
SKOL, SKOR, KOL, s. m. Machine pour
enrayer les roues.
SKOL, s.f. Ecole, pensionnat ; pl.iou.
Ober skol, tenir une école, enseigner.
Ti skol, la maison d’école, où se fait
l’école. Mestr skol. maître d’éccle, pro-
fesseur. En grec, skolé; en latin, scola.
SKOLA, SKORA. Voy. ce dernier.
SKOLAE, s. m. Dorade, poisson; pl.
skolaeed.
SKOLAER, s. m. Ecolier; pl. ten. —
Skol, école.
SKOLAEREZ, s. L. Ecolière, pl. ed.
Voy. le précédent.
SKOLIA, SKORIA, v. a. Enrayer, par-
lant des roues d’une voiture; p.skoliet,
skoriet. — Skol, skor, machine pour
enrayer les roues.
SKOLIEIN (skolie-in),v.n.V.Etmieux,
gober skol, N., faire l’école, tenir école,
enseigner ; p. skoliet. Voy. SKOL, S. L.
SKOLIER, s. m. Et mieux, mestr skol,
maitre d'école, professeur; pl. ten.
Voy. SKOL, s. L
SKOLIEREZ, S. L. Et mieux, mestrez
Skol, maîtresse d'école. Voy. SKL.
SKOLIK-FICH, S. f. Ober skolik-fich,
faire l’école buissonnière. Voy. FICH-
FICH.
SKOL-LABOUR, s. L. Ferme-école. —
Skol, école, et labour, culture de la
terre. Skol-labour Trevarez, la ferme-
école de Trévarez.
SKOLP, SKOLPAD, s. m. Copeau de
bois, éclat de pierre ou de bois; pl.
skolpou, skolpadou.
SKOLPENN, S. L. Le même que le
précédent.
SKONT, s. m. Y. Peur, frayeur. Voy.
SPONT.
SKO
SKONTEIN (skoñt-e-in), v. a. Y. Ef-
frayer, épouvanter ; p. skontet.
SKONTUZ, adj. V. Effrayant, épou-
vantable.
SKoPp, s. m. Crachat avec bruit et
effort. Voy.SKOPADENN qui est plus usité.
- Ema atao skop-skop, il crache partout.
Voy. SKOPAT.
SKOP, ESKOP, s. m. Ecope, sorte de
pelle pour vider l’eau d’un bateau. On
dit aussi skopet.
SKOPA. Voy. SKOPAT.
SKOPADENN, s. L. Crachat avec bruit
et effort; pl. ou.
SKOPAT, v. n. Cracher avec effort et
bruit,comme les enrhumés; p. skopet.
En Normandie, on dit écopier, en ce
sens.
SKOPEIN (skop-e-in), v. n. V. Le même
que SKOPAT.
SKOPER, s. m. Cracheur. Voy. SKOPAT.
SKOPET, s. m. V. Ecope, sorte de
pelle à rebords pour vider l’eau d’un
bateau, palette pour jouer au volant,
pelle pour enlever les balayures;
pl. eu.
SKOPIGELLA (skopig-ella), Y. n. Cra-
choter, cracher fréquemment, p. et.
VOy. SKOPAT.
SKOPIGELLER (skopig-eller), s. m.
Celui qui crachote fréquemment.
SKOPITELL, s. L. Y. Grachat, salive.
Voy. SKOPAT.
SKOPITELLAT, Y. n. Y. Crachoter,
cracher souvent.
SKOPOUR, s. m. Y. Cracheur; pl.
skoperion. Voy. SKOPEIN.
SKOR, SKOL, s. m. Machine pour en-
rayer les roues.
sKOR, SKOL, s. m. Etancon, étai.
SKORA, SKOLA, v. a. Soutenir, étan-
conner, étayer, enrayer une roue pour
l'empêcher de tourner; p. et.
SKO
SKORF, s. m. Grille ou décharge de
l’eau d’un étang.
SKORIA. Voy. SKOLIA.
SKORN, s. m. V. Glace, eau gelée.
Voy. SKOURN.
SKORNEIN (skorn-e-in), Y. impers. V.
Geler, glacer. Voy. SKOURNA.
SKORPULER, S. m. Scapulaire.
SKORS, adj. T. Court, pas assez long.
SKORSOU, SKOSOU, s. pl. m. Bâtons
fixés sur les côtés d’une charrette
pour maintenir la charge.
SKORT, adj. V. Peureux, parlant d’un
cheval.
SKORT, adj. C. Vide, trop peu. Zalc’h
skort, bourse vide.
SKOS, s. m. Galandre, cosson, in-
sectes; pl. ed.
SKos, s. m. C. Dévidoir, souche
d'arbre que l’on a laissée en terre.
SKOSOU (sko-sou). Voy. SKORSOU.
SKnss, CG. Le même que skos, dé-
vidoir.
SKOT, SKAUT (skôt). Voy. ce dernier.
SKOT, s. m. V. Püche à feu, chicot
de plants, de dents. Voy. SkoD, pl.
Skod eu.
SKOTA, SKAUTA (skôta), v.a.etn.T.C.
Voy. SKAOTA.
SKOTENN, SKAUTENN (skôtenn), Y.
Voy. SKAUTENN.
SKOTIL (skôtil). Voy. SKAOTIL.
SKOUADRENN, S.L. Escadredenavires;
pl. ou.
SKOUARN, s. f. Oreille, partie de la
tête; pluriel duel, diskouarn, par con-
traction pour diou skouarn, deux
oreilles. — Rei skouarn da, prêter
l'oreille à.
SKO 079
SKOUARN, s. f. Anse d’un vase; pl,
skouarnou. On comprend aisément que
le pluriel duel de skouarn, oreille, ne
soit pas applicable ici. C’est ainsi que
l'on dit diskouarn eunn den, les oreilles
d’une personne, tandis qu'il faut dire,
skouarnou ar pod, les oreilles du pot.
Le pluriel skouarnou. s'entend aussi
des ouïes des poissons : skouarnou ar
pesked.
SKOUARNAD, S. L. C. Soufflet ou tape
sur la figure. — Skouarn, oreille.
SKOUARNADOU, s. pl. f. On appelle
de ce nom une des peines que l’on
inflige aux enfants en leur tirant les
oreilles, Ret skouarnadou da, sacha he
skouarn da, tirer les oreilles à.
SKOUARN-ANN-0ZAC'H-K0Z, s. f., et
aussi skouarn-ann-ozac’hik-koz, nom
fantaisiste donné à la mousse des
arbres, à l’achillée ou herbe aux char-
pentiers. À la lettre, oreille du vieux
petit homme marié.
SKOUARN-AZEN, s. f. Grande con-
soude, oreille - d'âne, plantes. —
Skouarn, oreille, et azen, âne.
SKOUARNEGEZ (skouarneg-ez), S. L.
Celle qui a de grandes oreilles.
SKOUARNEK, S. m. Celui qui a de
grandes oreilles, oreillard, et aussi
lourdaud, badaud. Ce mot figure parmi
les noms de famille.
SKOUARN-GAD, s.f. Oreille-de-lièvre,
plante. — Skouarn, oreille, et gad,
lièvre.
SKOUARN-IUZAZ, 5. f. Herbe aux
charpentiers. A la lettre, oreille de
traître. C’est un nom fantaisiste,
SKAUARN-MALC'HUS, s. L. Herbe aux
charpentiers. A la lettre, oreille de
Malchus. Non fantaisiste.
SKOUARNOU, s. pl. f. Les ouïes des
poissons. Voy. SKOUARN, art. 2°.
SKOUD, SKOUT, s. m. Voy. ce der-
nier.
SKOUEC'H, adj. Y. Fatigué. On dit
aussi skuec’h, Y.
976 SKO
SKQUEC'HEIN (skouec’h-e-in), V. a. U
Fatiguer, lasser. On ditaussiskuec'hein.
SKOUED, SKOED. Voy. ce dernier.
SKOUER, s.f. Modèle,exemple, guide
moral, équerre; pl. iou. Gwall skouer,
scandale. Skouer rad. bon exemple.
Rei skouer vad, édifier (au figuré).
Dioc'h ho skouer, à votre exemple.
SKOUERIA, v. a. Mesurer à Péquerre.
Voy. SKOUER.
SKGUIC’H, SKUIC'H. Voy.ce dernier, V.
SKGUIC'HEIN, SKUIC'HEIN. Voy. ce
dernier, V.
sKouIR, SKUIR, s. f. Y. Modèle,
exemple, au propre et au figuré; pl.
ieu. Gwall-skouir, méfait. Voy. SKOUER.
SKGUIZ, adj. T. Fatigué.
SKOUIZA, v. a. T. Fatiguer, lasser, se
fatiguer; p. et.
SKOUL, s. m. Milan, oiseau de proie.
Par extension, fri skoul, nez aquilin.
A la lettre, nez de milan.
SKOULAT, Y. a. (anc.) Dérober.
SKCULAT, s. m. C. Espace de temps.
SKOULM, KOULM,S. m. Nœud; pl. ou.
SKOULMA, KOULMA, v. a. Nouer;
H. et.
SKOULTR, s. m. Branche d'émonde ;
pl. ou.
SKOUR, Voy. SKOURR.
sKOURJ, s. m. Y. Fouet de correc-
tion.
SKGURJEIN (skourje-in), Y. a. Y. Fla-
geller ; p. skourjet.
SKOURJEZ, s. f. Verge de correction,
férule, fouet pour corriger les enfants.
SKOURJEZA, v. a. Fouetter, flageller,
donner des coups de fouet ou de dis-
cipline; pl. et.
SKR
SKOURN, s. m. Glace, eau gelée.
Tamm skourn, glacon.
SKOURNA, v. impers. Geler. On dit
de préférence, ober skourn. Skourn a
ra, il gèle.
SKOURNET, adj. Gelé, et aussi, froid,
indifférent, parlant des personnes.
Eunn den skournet, un pisse-froid
(trivial).
SKOURNICHAL, v. n. C. Voy. GOURNI-
CHAL.
SKGURN-LEC'H, s. m. Glacière, lieu
où l’on conserve la glace. — Skourn,
glace, et lec'h, lieu.
SKCURR, s. m. Branche grosse coupée
ou non; pl. ou. — Le Skour, et aussi
Skour, sont des noms de famille très-
répandus. Skourr s'entend encore d'une
branche ou lien en bois avec lequel
on suspend les animaux à la boucherie.
E-skourr, adv., en suspens, parlant
d’une affaire, d’un procès. A la lettre,
à la branche.
SKOURR, SKGURRAD, s. m. Y. Voy.
SKOURRAT.
SKOURRA, v. a. Attacher à une bran-
che conpée ou non, attacher les bêtes
abattues pour les exposer à la vente.
SKOURRAD, SKOURRAT, S. m. Y.
Skourrat-glau, ondée.
SKGURRAT. Voy. le précédent.
SKOURREK, adj. Branchu. — Skourr,
branche.
SKOURR-GLAU, s. m. V. Ondée. On
dit mieux skourrat-glau.
sKOUT, s. m. Ecoute, terme de ma-
rine; pl. skoudou.
sKOUTILL (les L mouillées), s. L
Ecoutille, ouverture sur le pont d'un
navire; pl. ou.
skRAB, s. m. Ce mot, qui a de la
famille en breton, a dû avoir la signi-
fication de grattement, et, par exten-
sion, de vol, larin. C’est le radical
des suivants.
SKR
SKRABADENN, s. L. Egratignure, pl.
ou.
SKRABADENNOU-IAR, s. pl. f. Grif-
fonnage d'écriture. A la lettre, grat-
tages de poule, pour dire, écriture
qui ressemble aux traits que la poule
fait sur la terre quand elle gratte avec
ses pattes. Cette locution a quelque
analogie avec ce que nous appelons
écriture en pattes de mouches.
SKRABAT, v. a. Gratter, dérober,
voler. Skrabat he benn, se gratter.
SKRAF, SKRAV, SKRAD, s. f. Oiseau
de mer auquel, en quelques lieux, on
donne le nom d'éterlet; pl. ed. Voy.
SKRAVEDIK.
SKRAMM, s. m. Ecran.
SKRAMP, SKRIMP,s. m. Grimpement,
Evitez ce mot. Voy. SKRAMPA.
SKRAMPA, SKRIMPA, v. n. Grimper,
ramper; p. et.
SKRAO. Voy. SKRAF.
SKRAPA. Voy. KRAPA, ravir.
SKRAPEIN (skrap-e-in), v. a. Y. Enva-
hir, escroquer, prendre de force; p.
skrapet.
. SKRAPER, s. m. Pillard, escroc; pl.
1En.
SKRAPOUR, s. m. Escroc; pl. skrape-
rion.
SKRAV. Voy. SKRAF.
SKRAVEDIK, s. m. Sorte de pigeon
de mer. C’est peut-être le même que
skrap, skraf.
SKRID, s. m. Ecrit, acquit, décharge;
pl. skrijou. — Skrifa, skriva, écrire.
SKRID-DOURN, s. m. Manuscrit. À la
lettre, écrit main.
SKRID-KAON, s. m. Epitaphe.— Skrid,
écrit, et kaon, deuil.
SKRIFA. VOy. SKRIVA,
SKR 971
SKRIFAN, v. a. et n. T. Ecrire; p.
skrifet.
SKRIFELL, s. L. Voy. SKRIVELL.
SKRIFELLA, v. a. VOy. SKRIVELLA.
. SKRIGN, s. m. Grincement des dents,
rire canin. Voy. les mots suivants.
SKRIGNA. VOy. SKRIGNAL.
SKRIGNADENN, S. f. Grimace du
chien qui menace de mordre; pl, ou.
Voy. SKRIGNAL,
SKRIGNAL, v. n. Grincer, parlant des
dents, rire en montrant les dents. Il
se conjugue comme si linfinitif était
skrigna. Du reste, ce verbe, comme la
plupart des verbes neutres, ne s'em-
ploie guère qu’à l’infinitif avec l’auxi-
liaire oher. Voy. le mot vERBE neutre,
à mon Nouveau Dictionnaire français-
breton 1869,
SKRIGNEIN (skrign-e-in), v. n. Y. Le
même que skrignal.
SKRIGNEK, adj. Qui montre ses dents
quand il rit. VOy. SKRIGN..
SKRIJ, s. m. Frémissement. Evitez
ce mot. Voy. SKRIJADENN.
SKRIJA, SKRISAL, v. n. Frémir de
peur; p. skrijet.
SKRIJADENN, s. L. Frémissement ;
pl. ou.
SKRIJAL. Voy. SKRIJA.
SKRIJOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de skrid, écrit.
SKRIJUZ, adj. Epouvantable, qui fait
frémir. Voy. SKRWA.
SKRILL (les L mouillées), s. t. Gril-
lon, insecte; pl. ed.
SKRIMP, s. m. Grimpement. Evitez
ce mot.
SKRIMPA. Voy. SKRAMPA, grimper,
ramper,
SKRIMPADENN, s.f. Y. Hennissement.
73
578 SKR
SKRIMPAL, v. n. Y. Hennir; p. skrim-
pet.
SKRIMPEIN (skrimp-e-in), v. n. V. Le
même que skrimpal.
SKRIMPUZ, adj. C. Rampant.
SKRIN, s. m. Ecrin, coffret, tiroir;
pl. ou.
SKRINA, Y. H. Voy. KRINA.
SKRIQUEIN (skrioue-in), v. a. et n. Y.
Ecrire; p. skriouet.
SKRIOUELL, s. L. Y. Étrille; pl. eu.
SKRIQUELLEIN (skriouelle-in), v. a.
Y. Etriller, parlant d’un cheval; p.
skriouellet.
SKRIT, SKRID, s. m. Ecrit; pl. skri-
jou.
SKRITELL, S. f. Ecriteau ; pl. ou.
SKRITOL, s. m. Ecritoire; pl. tou.
SKRITUR, s. m. Ecriture, caractères
ou lettres tracées-à la main. Voy. le
suivant.
SKRITUR-SAKR, s. m. Et aussi skritu-
riou-sakr, l'Ecriture sainte, la Bible,
les saintes Ecritures.
SKAITURIOU-SAKR. Voy. le précédent.
SKRIUEIN (skriue-in), v. a. et n. Y.
Ecrire; p. skriuet.
SKRIUELL, S. L. Y. Le même que
skriouell.
SKRIUELLEIN (skriuelle-in), v. a. Y.
Le mime que shriouellein.
SKRIVA, v. a. et n. Et aussi skrifa,
écrire; p. et. En latin, scribere.
SKRIVAGNER, s. m. Ecrivain; pl. ten.
SKRIVAGNOUR, s. m. Y. Ecrivain; pl.
skrivagnerion.
SKRIVELL, s, L. Etrille; pl. ou. On dit
aussi skrifell,
SKU
SKRIVELLA, v. a. Et aussi skrifella,
étriller, parlant d’un cheval; p. et.
SKROENJA, SKROENJAL, v. n. Crier
comme les porcs.
SKRSENJAL. Voy. le précédent.
SKROGAILL (les L mouillées), s. m.
On pense qu'il est synonyme de
soroc'hell. Prononcez skrog-aill.
SKUB-DELIOU, s.m. Nom pittoresque
donné à l'automne, parce qu’à cette
époque les feuilles tombent et le vent
les balaye. — Skuba, balayer, et
deliou, pluriel de delienn, feuille.
SKUBA, v. à. et n. Balayer; p. et. —
Skuba dindan eur skolaer, corriger un
écolier avec le balai ou avec le manche.
A la lettre, balayer sous un écolier.
SKUBEIN (skub-e-in), Y. a. et n.
Balayer ; p. skubet. Voy. SKUPEIN.
SKUBELENN, S. f. Balai, écouvillon
ou balai de four ; pl. ou. Ce mot dérive
de skuba, balayer.
SKUBELER, S. m. VOy. SKUBER.
SKUBER, s. m. Balayeur ; pl. ten.
SKUBEREZ, s. L. Balayeuse; pl. ed.
SKUBIEN, s. m. Des balayures ; sans
pluriel.
SKUBIGELL (skubig-ell}, s. L. Y. Des
balayures ; sans pluriel.
SKUDELL, S. f. Ecuelle, plateau de
balance; pl. ou. En latin, scudella.
SKUDELLAD, s. f. Une écuelle pleine,
écuellée; pl. ou. — Eur skudellad leaz.
une écuellée de lait.
SKUDELL-DOPZ, s. L. Ecuelle en bois
ou jatte pour porter la pâte au four.
— Skudell, écuelle, et torz, tourte de
pain.
SKUDELL-ZOUR, s. f. Nom donné au
nénuphar ou lys aquatique, plante. —
Skudell, écuelle, et dour, eau, à cause
de sa forme et du lieu qui lui plait.
SOA
SKUEC'’H, adj. Y. Fatigué.
SKUEC’HEIN (skuec’h-e-in), v.a. et n.
Y. Fatiguer, se fatiguer ; p. skuec’het.
SKUER, s. L Y. T.C. Exemple, mo-
dèle. Voy. SXOUER; pl. eu.
SKUIC’H, adj. Y. Fatigué.
SKUIC'HEIN (skuïc'h-e-in), Y. a. et n.
Y. Fatiguer, se fatiguer; p. skuic’het.
SKUILLA (les L mouillées), v. a. et n.
Eparpiller, épandre, répandre, verser,
couler par-dessus les bords ; p. et.
SKUILLEIN (les L mouillées), v. a. et
n. Y. Le même que skuilla.
SKUIR, s. TL. Y. Modèle, exemple; pl.
eu. VOy. SKOUER.
SKUIZ, adj. Fatigué, las. Skuiz oc'h
ober, fatigué de faire. Skuiz 0 veva,
fatigué de vivre.
SKUIZA, v.a.etn.Fatiguer, ennuyer,
épuiser la terre par des cultures ma]
raisonnées, se fatiguer, se lasser, se
décourager; p. ef. — Hen skuiza, sans
cesse, sans se lasser.
SKUPEIN (skupe-in), v. a. Y. Balayer;
p. skupet. Vay. SKUBEIN.
SKUPOUR, s. m. Y. Balayeur; pl.
skuperion.
SKUREIN (skure-in), v. a. Y. Fourbir,
parlant de la vaisselle de cuisine; p.
skuret.
SKURZEIN (skurze-in), v. a. V. En-
rayer, parlant d’une roue; p. skurzet.
SOA, SOAV, s. m. Suif.
SCAEK, SOAVEK, adj. Couvert de suit.
S0AO, SOAV. Voy. S0A.
SUAV. Voy. S0A.
SOAVEK. Voy. SOAEK.
SOAVENN, S. f. Meule de suit, pain
cu bloc de snif; pl. ou.
SOL 979
SOAVI, v. a. Suiver, enduire de suif;
D, soavet.
SUAVON, SAON, s. m. Savon.
SUAVONI, v.a. Savonner ; D. soavonet.
SOC’H, s. m. V. Soc de la charrue.
Ar zoc'h, le 50c.
SOD, adj. Voy. So.
SODEIN (sod-e-in), v. n. Voy. SOTEIN.
SODELL, S. L. (anc.) Ornière de voi-
ture.
SODEZ, s. T. Femme sotte. Voy. Son.
SOEU, s. m. Y. Suif. VOy. SUAU.
SEVEN, SUAN, s. m. Y. Savon.
S0EZ, et mieux, SOUEZ, sS. L. Eton-
nement, surprise, merveille. Ce mot
s'emploie aussi adjectivement à la
place de l'adjectif souezuz, étonnant.
Kemeñt-se ne d-e0 ket souez, cela n’est
pas surprenant.
SOL, s. f. Poutre, solive, plancher,
gueuse ou certaine quantité de plomb
en un seul morceau; sep de la charrue.
SOL, s. m. Y. Fond, la partie la plus
basse, semelle. Monet d'er sol, aller au
fond, couler. On dit aussi en Vannes,
sol enn troet, la plante des pieds. Sol
boteu, des semelles de souliers.
saL, s. m. G. Semelle de souliers, et
aussi, prison, geôle; pl. tou.
SOL, adj. C. Saur, parlant des ha-
rengs. Harink sol, hareng saur.
SOLEIN, SOLIAT (sole-in), v. a. Y.
Mettre des semelles neuves, resseme-
ler, parlant de souliers. — Sol, V., la
partie la plus basse, et aussi, semelle.
SOLEM, adj. {anc.) Sérieux, mysté-
rieux.
SOLENN, s. f. V. Tige, parlant d’un
plant, et aussi, monceau; pl. eu.
SOLIA, v. a. C. Et plus souvent
doupsolia, ressembler ou mettre des
580 SON
semelles neuves, parlant de souliers.
— Sol, C., semelle de souliers.
SOLIAT. Voy. SOLEIN.
SOLIER, 5. f. Galetas, grenier, la
partie habitable la plus élevée d'une
maison, plafond; pl. ou.
SOLIER, s. m. C. Geôlier de prison.
— Sol, C., prison.
SOLIERA, v. a. (anc.) Plafonner,
planchéier. — Solier, plafond.
SOLIOU, s. pl. m. C. Pluriel de sol,
semelle.
SOLIT, s. m. V. Induction.
SOLITEIN (solit-e-in), v. a. Y. In-
duire; p. solitet.
SON, SOUN, s. m. Son qui frappe
l'oreille, chanson de table ou de danse;
pl. iou. En ang'ais, song. Eur zon
dans, une chanson à danser.
SON, SENI, v. a. et n. T. Sonner: p.
sonet. NOy. SENI,
soNCH, SONJ. Voy. ce dernier.
SONER, s. m. Sonneur de cloches;
pl. ten.
SONI, v. a. et n. Non usité. Voy. SENI,
SON, v. a. et n.
SONIK, s. m. Chanson de table, de
danse. Voy. SON, SOUN. — Sonik ann
daol, chanson de table.
SONJ, SONCH, 5. m. Pensée, souve-
nir, méditation, dessein, idée, men-
tion, opinion, réflexion, intention.
Voy. KOUN, S. m. Sonch am euz evel pa
ve deac’h e ve, je m'en souviens com-
me si c'était hier. Me am bezo atao
sonj ac’hanoc’h, vous serez toujours
dans mon souvenir.
SONJAL, v. n. Penser, méditer, ré-
fléchir, considérer ; p. sonjet. Sonjal
enn eunn dra, songer à quelque chose.
Il se conjugue sur l'ancien infinitif
sonja.
SOR
SONJEZON, s. f. Idée, pensée, des-
sein; pl. ou.
SONN,
adj. V. Qui est droit ou
d'aplomb. :
SONNA, v. n. Se figer, parlant du
sang dans les veines; p. sonnet. Sonna
a reaz va goad em c'hreis, MON sang
se figea dans mes veines.
SOR. Voy. SAUR, paresseux.
SORA, SAURA, v. n. (anc.) Faire le
paresseux, vaciller comme un homme
ivre.
SORC’HA, v. n. (anc.) Se lever.
SORC'HENN, s. f. Y. C. Radotage,
rêverie, fausseté; pl. eu.
SORC'HENNER, s. m. Y. C. Radoteur;
pl. ten.
SORC'HENNI, v. n. C. Radoter; p.
sorc'hennet.
SORG'HENNOU, s. pl.f. Des chimères.
SOREN, SAUREN (sôren), s. L. Femme
qui manque d'activité.
SOROC’H, s. m. Bruit sourd en gé-
néral, grognement des pourceaux,
murmure.
SORÜC'HA, SOROC'HAT, Y. n. Bruire,
grogner comme les pourceaux, crier
comme font les boyaux, et, par exten-
sion, grommeler entre ses dents en
grognant, MUrmurer ; P. et.
SOROC’HELL, s. f. Vessie de porc
que l’on gonfle après y avoir introduit
quelques pois secs; c’est un jeu d’en-
fants.
SOROC'HER, S. m. Grogneur, qui
murmure d'habitude; pl. ten.
SORSA, v. a. C. Ensorceler; p. et.
SORSER, s. m. C. Sorcier.
sorT, s. m. Mot français. Tenna d'ar
sort, tirer au sort.
SORT, s. m. Sourd, animal; pl. ed.
SOU
SOT, adj. et s. m. Benêt, hébété,
grossier en paroles, parlant des per-
sonnes ; déshonnête ou ridicule, en
parlant des choses. Comparatif, sotoc'h ;
ee sota. Sota den! quel imbé-
cile!
SOTAAT, v. n. Devenir stupide, hé-
bété. lL se conjugue avec l’auxiliaire
ober. On dit mieux, dont da veza sot,
SOTAT, Y. Voy. SOTEIN.
SOTEIN (sot-e-in), Y. n. V. Devenir
stupide, abruti; p. sotet. Et mieux,
donet de vout sot, Y.
SOTONI, s. f. Maladresse, sottise ;
pl. tou. Le pluriel sotoniou s'entend de
paroles ou actions impudiques.
SOTONIOU. Voy. le précédent.
SOU! terme de charretier. À gauche!
SOUA, v. n. D que terme
de charretier.
SOUALENN, S. L. Sole, poisson.
SOUBA, v. a.
p. et.
SOUBENN, s. L. Soupe. — Ge mot est
un nom de famille assez répandu. Voy.
Sou8A, tremper. Soubenn a chodel dre
ann dour, soupe à l’eau et au beurre
roussi. Voy. SOUPE, au Diction. franc.
SOUBENN-SKLEAR, s. L. Bouillon. À la
lettre, soupe claire.
Tremper, imbiber;
SOUBENNA, v.n. Manger de la soupe.
SOUBENNER, >. m. Qui aime beau-
coup la soupe et en mange beaucoup.
SOUBERC'H, s. m. Neige qui tombe
presque fondue.
SOUBINEL, S. L Ce mot, dérivé de
souba, tremper, se dit d’un trou que
Jon fait dans Ja bouillie et dans lequel
trou on met à fondre un morceau de
beurre salé. On y trempe chaque cuil-
lerée de bouillie.
SOUBL, SOUPL, s. m. V. Révérence
pour saluer. Gober ur soubl, faire la
révérence, Y.
SOU 081
SOUBLA, SOUBLAT, Y. n. Y. Se cour-
ber, et, par extension, faire la révé-
rence pour saluer.
SOUBLAAT, v. a. C. Dompter; p.
soubleet, soubleat. Soublaat anevaled
amjestr, dompter des animaux rétifs.
SOUBLAT, SOUBLEIN, v. a. V. Domp-
ter ; p. soublet. VOy. SOUBLAAT.
SOUBLEIN (souble-in), v. à. Y. Le
même que soublat.
SOUBOUILLA (les L mouillées), v. a.
Tremper un peu; p. et.
SOUBOULD,s. m.C. Sacristie d'église.
SOUC’H, s. m. Soc de la charrue. Ar
zouc'h, le soc.
SOUC'H, adj. Emoussé, parlant d'un
outil.
SOUCHA, v. n. S'accroupir, se tapir;
p. souchet.
SOUC'HA, v. a. Emousser la pointe,
parlant d’un outil; p. souc'het. Voy.
SOUC’H, adj.
SOUC’HEIN (souc'he-in), Y. a. Y. VOy.
SOUEC'HEIN.
SOUDARD, s. m. Soldat ; pl. ed.
SAUEC’H, s. L. Y. Etonnement, sur-
prise. Voy. SOUEZ.
SQUEC'HEIN (souec’h-e-in), v. a. Y.
Etonner, surprendre, être émerveillé;
p. souec’het.
SOUEC'HUZ, adj.
prenant.
V. Etonnant, sur-
SOUEZ, s. L. Etonnement, surprise,
merveille. Ge mot s’emploie aussi ad-
jectivement et très-élégamment à la
place de souezuz. Kement-se ne d-e0 ket
souez, cela n’est pas surprenant, n’est
pas merveilleux. À la lettre, cela n’est
pas merveille. VOy. SOUEZENN.
SOUEZA, v. a. Etonner, surprendre;
p. et.
982 SOU
SOUEZENN, S f. C. En style familier,
on dit : paka eur souexenn, être sur-
pris. A la lettre, attraper une surprise.
Voy. SOUEZ.
SOUEZUZ, adj. Etonnant, surprenant.
SOUFR, s. m. Soufre, minéral.
SOUFRA, v. a. Soufrer ; p. et.
SOUILL (les L mouillées), s. m. Y.
Taie d'oreiller ; pl. eu.
SOUILLEIN (les L mouillées), v. a. V.
Flamber, parlant de volaille, d'oiseau;
p. souillet. On le dit aussi au sens de
suliein. Souillein ur iar, flamber une
volaille.
SOUIN, s. m. Jeune porc; pl. ed. Le
mot français marsonin est composé de
mor, mer, et de souin.
SOUL, s. pl. m. Pluriel irrég. de
soulenn, brin de chaume.
SOUL, V. Particule qui, jointe à un
verbe, a le sens de outre mesure, plus
qu’il ne convient ; elle demande après
elle l’adoucissement des lettres fortes.
Soul-gargein, pour soul-kargein, sur-
charger ; soul-griskein, surcroître ;
soul-gas, Surmeuer, pour soul-kas.
SOULA, Y. n. Arracher le chaume,
Voy. SOUL, S. pl. m.
SOULAD. Voy. SOULAT.
SOULADI, v. n. (anc.) Emporter à la
ferme tout le blé coupé d’un champ.
SOULAT, s. m. Y. Champ dont tout
le blé a été coupé et emporté.
SOULENN, 5. L. Brin de chaume: pl.
soul, masculin, des brins de chaume,
du chaume.
SOUL-GARGEIN, v. a. V. Voy. SOUL,
particule, V.
SOUL-GAS, v. a. V. Surmener. Voy.
SOUL, particule, Y.
SOUL-GRISKEIN, v. n. Y. Surcroitre.
Voy. SouL, particule, Y.
SOULTR, s. m. Sourd, reptile: pl. ed.
SPA
SOUM, Y. H. Voy. CHOUM.
SOUN, SON, s. m. Voy. ce dernier.
SOUNN, adj. Droit, perpendiculaire,
fixe, solide, raide. Sounn eo ar voger,
le mur est d’aplomb. En em zerc’hell
sounn enn he za, se tenir droit debout.
SOUNNA, Y. n. Se raidir, parlant
des membres. — Sounn, adj., raide.
SOUNT, s. m. Sonde pour mesurer
la profondeur de l’eau en mer.
SOUNTA, v. a. Sonder l’eau avec une
sonde; p. ef.
SOUPL. Voy. SOUBL.
SOURIN, s.
pl. ou.
m. Chevron, poutre;
SOURINA, v. a. Mettre des poutres,
des chevrons; p. et.
SOURPILIZ, s. m. Surplis de prêtre.
SOURRAL, v. n. Grogner par mau-
vaise humeur.
SOUT, s. m. Ce mot, en quelques
localités, a la signification de ber-
gerie.
SOUTANENN, S. f. Soutane, vête-
ment de prêtre. Eur belek enn he zou-
tanenn, un prêtre en soutane.
SOUZA, v. n. T. Souza dioc'h eunn
den, tourner le dos à une personne.
SOVETAAT, v. a. T. Sauver, arra-
cher à la mort, à un danger; p. sove-
teet, soveteat.
S0Z, SAUZ (sôz), adj. et s. m. Y. T.D.
Anglais; pl. sozon, sauson.
SPAC'H, adj. Y. Châtré. Yor. SPAZ.
SPAC'HEIN (spac’h-e-in), v. a. Y. Chà-
trer, chaponner; p. spac'het.
SPAC'HOUR, s. m. Y. Celui qui fait
métier de châtrer les animaux.
SPADOULA, SPADOULAT, v. a. T. Pes-
seler le lin, le chanvre; p. spadoulet.
SPA
SPAGNOLIK, s. m. Chien épagneul;
pl. spagnoledigou.
SPALIER, s. m. Espalier; pl. ou. On
dit aussi spalierenn.
SPALIERENN. Voy. le précédent.
SPANAAT, v. n. T. Cesser ou discon-
tinuer, parlant de la pluie. Spanaat a
raio ar glao abars nemeur, la pluie
cessera bientôt,
SPANAENN. s. f. T. Interruption,
cessation, relâche, parlant de la pluie.
SPANELL, s. f. Palette pour tourner
les crêpes sur la poêle.
SPAOUEIN (spaoue-in), v. a. V. Le
même que spac’hein; ce dernier est
plus régulier; p. spaouet.
SPAOUER, s. m. V. VOy. SPAC’HOUR,
qui est plus régulier ; pl. spaouerion.
SPARE, s. m. Goupillon, aspersoir;
pl. ou. VOy. SPARFA.
SPARF, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de sparfenn.
SPARFA, v. a. Asperger,; p. ef.
SPARFELL, s. f. Epervier, oiseau de
proie; pl. ed. Fri sparfell, nez aquilin.
A la lettre, nez d'épervier.
SPARFELL, s. L. Oiseau de menui-
sier, instrument à son usage ; pl. ou.
SPARFENN, s. L Asperge, légume;
pluriel irrégulier, sparf, sparfou, mas-
culin.
SPARL, s. m. Obstacle, empêche-
ment, barricade, garrot pour serrer
la charge d’une charrette, pène de
serrure, barre de porte, machine pour
enrayer une roue, morceau de bois
que l’on suspend au cou des chevaux
et des bêtes à cornes pour les empê-
cher de franchir la haie des champs.
SPARLA, v. a. Mettre ou causer obs-
tacle ou empêchement, enrayer une
roue, serrer le garrot pour assurer la
charge d’une charrette, fermer une
porte avec la barre appelée sparl,
SPE 983
SPARL-BERR, s. m. Corde forte et
courte pour assurer la charge d’une
charrelte. A la lettre, carrot court.
SPARLEIN (sparl-e-in), Y. a. Y. Le
même sens que sparla.
SPARL-OC'HEN, s. m. T. C. Joug
pour mener les bœufs à la foire. —
Sparl, barre, et oc'hen, pluriel de
ijenn, bœuf, T. C.
SPARL-TREUZ, s. m. Corde ou garrot
pour serrer la charge d’une charrette.
A la lettre, garrot en travers.
SPARQUELL, s. L. Y. Epervier, oiseau
de proie; pl. et.
SPARR, s. m. Gaffe, ou plutôt sorte
de gaffe dont je ne connais pas l'usage;
pl. ou.
SPARRA, v.a. Accrocher avec la sorte
de gaffe appelée sparr.
SPAZ, adj. Châtré, castrat, hongre.
Den spaz, eunuque; pl. nd spaz, En
grec, spadon, châtré.
SPAZA, Y. a. Châtrer, chaponner ;
P. et.
SPAZARD, s. m. Qui n’est pas apte à
la génération, parce qu’il a été châtré
ou qu'il lui manque quelque portion
des parties sexuelles.
SPAZER, 5. m. Châtreur, qui fait
métier de châtrer les animaux.
SPEC'HAD. Yor. SPEZAD.
SPEGAR. Voy. BEGAR.
SPEK,s.m. Levier, javelot ; pl.spegou.
Il se dit aussi du fruit du grateron et
de la bardane, plantes. Le mot anspect,
barre de cabestan, en marine, paraît
venir de ce mot.
SPEK, s. m. C. Dorade, poisson, pl.
speged.
SPELC’H, s. m. Y. Hale. vent sec,
sécheresse, gercure à la peau.
SPELC'HEIN (spelc'h-e-in), Y. n. Y.
Hâler, se hâler,se dessécher, se gercer,
984 SPE
parlant des mains, du visage, par l'effet
du vent, du soleil.
SPEO, SPEV, s. m. Entrave en fer
pour les chevaux; pl. speviou. Voy.
SPEVIA.
SPER, s. m. Ce mot n’est plus usité,
que je sache; c’est le radical du verbe
speria, et a pu autrefois être employé
au sens de sperme ou semence des
êtres animés.
SPERED, s. m. Esprit, art, talent,
intelligence. Dougen a spered, ravir en
extase, expression mystique.
SPERED-GLANN,s. m. Le Saint-Esprit.
À la lettre, Esprit pur.
SPERED-SANTEL, s.m. Le Saint-Esprit.
A la lettre, Esprit saint.
SPERET, s.m. V. Le même que spered.
SPERIA, v.a. Engendrer, concevoir ;
p. speriet. Ce mot n'est guère usité, si
même il l’est quelque part. Voy. SPER.
SPERIUZ, adj. C. Fertile, parlant des
arbres, etc.
SPERIUZ, adj. Ce mot, dérivé de speria,
n’est pas plus usité que lui avec la si-
gnification de fécond à engendrer.
SPERN, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de spernenn.
SPERN-DU, Voy. SPERNENN-ZU.
SPERNEK, s. L. Lieu planté d’épines;
arbrisseaux.
SPERNENN, 6. L. Arbrisseau nommé
épine; pluriel irrégulier, spern, masc.
Drean spern, piquant ou épine de cet
arbrisseau. Kaout eur bod spern e-kreiz
he dal, paraître inquiet, chagrin; avoir
l’air rude. À la lettre, avoir un paquet
d'épines au milieu du front.
SPERNENN-WENN (venu), S. L Au-
bépine. A la lettre, épine blanche;
pluriel irrégulier, spern-gwenn, masc.
Spernenn, épine, et gwenn, blanc.
SPERNENN-VELEN, s. f. Epine jaune,
perprun, arbrisseau, pl. spern-melen,
SPI
masculin. — Spern, épiue, arbrisseau,
et melen, jaune.
SPERN-GWENN (gu-enn), s. pl. m.
Voy. SPERNENN-WENN.
SPERN-MELEN,Ss.pl.m. Voy.SPERNENN-
VELEN.
SPESQOU (spe-sou), s. pl. m. Terme de
dévotion. Dindan ar spesou a vara hag
a win, sous les apparences, sous les
espèces du pain et du vin. C’est l’ex-
pression bretonne du clergé.
SPEUNIA, SPEUNIAL, v. n. Glapir
comme font les renards et les petits
chiens ; p. speuñict.
SPEUNIAL. Voy. le précédent.
SPEUR,s.f. El aussi speu renn. cloison
de chambre, barre de bois ou autre
installation pour séparer les chevaux
à l'écurie, bastingage de navire; pl. tou.
SPEURELL, S. L C. Etai, étancon,
appui; pl. ou.
SPEURELL,S.f. Machine pour enrayer
les roues. Voy. SKOLIA.
SPEURELLA,
Y. a. C. Etanconner;
pl. et.
SPEURENN, s. f. Voy. SPEUR; pl.
speurennou.
SPEV, SPEO, s. m. Entraves en fer
pour les chevaux; pl. speviou.
SPEVIA, v. a. Mettre des entraves,
parlant d’un cheval; p. speviet,
SPEZ, s. m. Spectre, lutin, squelette;
pl. spesou.
SPEZ, s. m. C. Ombre d'un mort;
pl. iou.
SPEZAD, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de spezadenn.
SPEZADENN, S. f. Groseille, fruit;
piuriel irrégulier, spezad, masc.
SPI, s. m. Attente, embüche, embus-
cade, guet, affüt. Paotr-spi, s. m., un
jaloux, en termes familiers. A la let-
tre, garcon de guet.
SPI
SPIA, SPIAL, v. a. Guetter, épier,
espionner ; p. spiet.
SPIER, s. m. Espion, qui est à l’af-
fût; pl. ten.
SPILL (les L mouillées), s. m. Y.
Glace légère. Klean-spill, chandelle
de glace aux toits. A la lettre, épée de
glace, Y.
SPILLAOU (les L mouillées), s. pl. m.
Pluriel ancien de spillenn, épingle. Il
a fait place à spillou. Il se retrouve
dans les mots suivants.
SPILLAQUA (les L mouillées), Y. n.
Ramasser des épingles. Voy. SPILLAOU.
SPILLAOUER (les L mouillées), s. m.
Marchand d’épingles; pl. ten. Voy.
SPILLAOU,
SPILLENN (les L mouillées), s. L
Epingle; pl. spillou, masc.
SPILLOU (les 1 mouillées), s. pl. m.
Pluriel irrégulier de spillenn.
SPILLOUER (les L mouillées), s. m.
Etui à épingles; pl. ou.
SPINA, v. a. Effleurer, sucer une
plaie pour la guérir; p. et. Spina ar
c'hroc'henn, eflleurer la peau.
SPINAC'H, 5. m. Häle par l'effet du
froid, du soleil, engelure, gercure aux
mains, aux lèvres.
SPINAC'HA, Y. n. Se gercer au froid,
au soleil, parlant des mains, des lè-
vres; se dessécher dans les circons-
tances ci-dessus; p. spinac’het.
SPINAC'HEIN (spinac’h-e-in), v. n. Y.
Mèmes acceptions que spinac'ha.
SPIQUR, s. m, Y. Guelteur, émis-
saire, espion; pl. spierion.
SPIS, s. m. Terme de marine. Epis-
sure, opération qui a pour but de
joindre solidement ensemble deux
bouts de corde; pl. ou.
SPIS, adj. V. Eclatant, parlant du
son,
SPL 589
SPISA (spi-sa), v. a. Faire des épis-
sures, joindre deux bouts de corde.
Voy. SPIS.
SPIZ, adj. V. Eclatant, parlant du
son.
SPLAER, S. m. Y. Le même que
splaouer.
SPLAN, Voy. SPLANN,
SPLANN, adj. Certain, sûr, clair,
parlant du temps; intelligible.
SPLANN, adv. Ouvertement, claire-
ment, distinctement.
SPLANNAAT, v. n. S’éclaircir, par-
lant du temps. Il se conjugue avec le
verbe auxiliaire ober. Splanaat a ra
ann amzer, le temps s'éclaircit.
SPLAOUER, SPLAER, s. m. Y. Eper-
vier, émouchet, oiseaux ; pl. ed.
SPLED. Voy. SPLET, V.
SPLET, s. m. V. Profit, avantage;
sans pluriel. Le P. Grégoire écrit
spleit, spleid; mais je pense que c'est
à tort, et, par suite, de l'orthographe
vicieuse du dictionnaire de Vannes,
dans lequel on trouve écrit dein pour
den, homme; mein pour men, pierre;
regrestein pour regresten, fossoyeur ;
groeit pour groct, participe du verbe
gober, faire, et beaucoup d’autres mots
orthographiés contrairement au génie
de la langue bretonne.
SPLETEIN (splet-e-in), Y. n. Y. Profi-
ter, tirer profit; p. spletet. Voy. SPLET.
SPLETENN, s. f. Y. Languette de quel-
que matière que ce soit, détente d’ar-
mes à feu; pl. eu.
SPLETUZ, adj. V. Utile, avantageux.
Voy. SPLET,
SPLUIA, Y. n. S'imbiber; n. spluiet.
SPLUIA, v. a. Voy. PLUIA, coquer.
SPLUJAT, S. pl. m. V. Pluriel de
splujenn.
SPLUJENN, 5. L. Y. Trognon, parlant
de poires, pommes, etc.; pl. splujat.
74
586 SPO
SPLLS, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de splusenn, pépin.
SPEUSEK (sphu-sek}, adj. Se dit d’un
fruit qui a des pépins.
SPLUSENN (splu-senn), s. f. Pépin de
certains fruits; pluriel irrégulier,
splus, masc. Splusennik, petit pépin.
SPOENN, s. L. T. Mousse, plante. On
dit de préférence, spoue.
SPONT, s. m. Y.T. C. Frayeur.
SPONTA, v. a. Ù. Effrayers p. et.
SPONTAN, v. a. T. Effrayer ; p. spon-
tet.
SPONTEIN (spoñt-e-in), Y. a. Y. Ef-
frayer; D. spontet.
SPONTUZ, adj. Y. T. C. Effrayant.
SPOLE, SPOUENK, s. L. Eponge, pfo-
duit marin; liége, produit du chêne-.
liége.
SRQUE, SPOENN, a. L T. Mousse
terrestre, plante.
SPOUEEK:,, adj. Spongieux, qui est
de la nature de l'éponge. — Spoue,
éponge.
SPOUENK. Voy. SPOUE.
SPOUM, s, m. G. Ecume, mousse.
SPOUMA, Y. n. G. Ecumer ou jeter
de L'écume, de. la, mousse; p. et.
SPOUNT, s. m. Effroi, frayeur,
épouvyante,
SPOUNTA, v. a. et n. Effrayer, épou-
vanter, s'effrayer; D. GL.
SPOUNTAILL (les L mouillées), s. m.
Epouvantail.pour éloigner les oiseaux.
— Spouñt, frayeur.
| SPOUNTIK, adj. Facile à épouvanter.
SPOUNTUZ, adj. Effrayant, horrible.
SPOURON, s. m. T. Voy. le suivant.
SPOUROUN, s. m. C. Epouvante.
STA
SPOURSUNA, v. a. G. Epouvanter;
HE
SPREC'HENN., S.L. Cheval ruiné, rosse,
au propre et au figuré, homme bon à
rien, Eur sprec'henn evo he-mañ, cet
homme-ci est une rosse.
SPRIG, adj. Distinct.
SPUNS, a. pl. m. Y. Pluriel irrég.
: de spuñsenn:
SPUNSEK, s. L. Y. Pépimère, lieu des
semis.
SPUNSENN, s. L. Y. Pépin; pl. spuñs,
masçulia.
SPURA. Voy. PURA.
SPURCH, s. m. Epurge, plante.
STABIL, adj. Solide, ferme, bien
assujetu.
STAD, STAT, s. L Etat, condition,
estime, égards, contentement. En latin,
status. Derc'hel siad eus a, faire cas de,
Ne zalc’h stad e-bed eux ar c'homzou-
ze, il ne fait aucun cas de ces paroles.
Stad a zo enn-han o vont kuit, TL cest
content de parti. Stad 0. z0 enn-han
gañt he zillad neves, il est tout fier de
ses habits neufs.
STAFAD, STLAFAD, s. L Souflet ou
tape sur la figure; pl, ou.
STAFF, s. m. (anc.) Voy. STAUN.
STAFN, s. m. (anc.) Le même que le
précédent.
STAG, adj. Attaché.
STAG, s. m. V. Attache, lien; pl.
staqeu.
STAGA, v. a. Lier, attacher en gé-
néral, atteler à une voiture, parlant de
chevaux ou bœufs; p. staget (stag-et).
Staga gañt eunn dra, Commencer ung
chose. Staga gañt eunn den, harceler
quelqu'un. Staga d’al labour, travail-
lér ardemment. Stagit ar chi oc'h
ann or, attachez le chien à la porte.
STA.
_ STAGELL (stag-ell), s. L Filet de la
langue:
STAGEREZ (stag-erez), s. f. NOY. SERE-
GENN.
STAGUZ, adj. Visqueux, contagieux.
— Staga, attacher.
STAL, s. L Boutique; pl. iou. En
vieux latin, stallare, étaler. Par exten-
sion, ce mot s'emploie en quelques
phrases particulières dans le sens de
convention, marché, affaire. Great ar
stal, c’estune affaire arrangée. Il s’em-
ploie aussi dans les phrases suivantes :
Roît he stal d'eshan, expression fami-
lière pour dire, renvoyez-le, rossez-le,
etc. Lataret he stal da euh den, dire
sès vérités à quelqu'un.
STAL-ADRE, s. f. Arrière-boutique.
— Stal, boutique, et adre, derrière.
STALAF, s. m. Panneau de porte,
STALARMARDI,
p. stalarmardet.
Y. a. C. Installer:
STALBENN. Voy. TALBENN.
STALEIN (stal-e-in), v. n. Y. Etaler
des marchandises pour la vente; p.
stalet. — Stal, boutique. Voy. STALIA.
STALIA, v.n. Dresser boutique, étaler
des marchandises pour la vente. En
lätin, stallare. — Sal, boutique.
STALIK, s. f. Echoppe; pl. stfa-
tiowigou. — Stalik, diminutif de sial.
boutique. A la lettre, petite boufique.
STAMBOUC’H, S. m. Mal causé par :
l’enflure de l'estomac à la suite de
repas trop copieux, réplétion, gorifle- |
ment d’un mets dans l'estomac. Voy.
le suivant,
STAMBQUC'HA, Y. n. Gonfler dans
- l'estomac, parlant d'un mets. Le Go-
nidec-donne à ce verbe la signification
de s’énorgueillir. Je ne l'ai jamais vu :
employé dans ce sens, sinon dans ses
écrits. Voy. le suivant.
STAMBGUC’HUZ, adj. Qui gonfle dans |
d'estomac. Ar iod a zo slambouchuz, !
1. Souillie gonfle dans l'estomac.
STA 087.
STAMBRED. Voy. TAMBRED.
STAMM, s. f. Tricot, ouvrage de
femme. Ober stamm, tricoter, faire du
tricot.
STAMMEREZ, s. L. Tricoteuse ; pl. ed.
STAMP, s. m. Grand pas, enjambée;
pl. ou. Voy. STAMPA.
STAMPA, v. n. Marcher à grands
pas, faire de grandes enjambées.
Stampa kaer a ra, il marche vite. —
Stamp, enjambée.
STAN. s. m {anc.) Région. On disait
aussi tan, paraît-il.
STAN, s. f. V. C. Le même que staon.
STANF, s. L. Y. Palais de là bouche.
On dis aussi stanv.
STANG. Voy. le suivant.
STANK, s. f. Etang, écluse; pl. ou.
On dit aussi stang.
STANK, adj. Abondant, nombreux,
non rare, serré, épais. Comparatif,
stankoc'h ; superlatuf, stanka. Bezq
stank. fourmiller, être en grand’ nom-
bre. H s'emploie én parlant tes choses
et des êtres animés. Ar gwes 0. #0
stank ama, les arbres ne sont pas
rares iei. Ar chataln'ünt ket stonk ama,
le bétail est rare ici. À Ja lettre, les
bêtes à cornes ne sont pas nombreuses
ICL. L
sTANKA, v. a. et n. PBoueher, empè-
cher de couler, étancher, s'arrêter,
fermer de passage à l'eau; p. et.
STANKAAT, v. n. Devenir plus nam-
breux, plus serré, plus épais ; p. stañ-
keet, stañkeat. — Slañk, adj., serté,
nombreux.
STANKAD, s. f. La plénitude d'an
étang. — Stañk, s. f., Élang.
STANKAN, v. a. T. Voy. STANKA.
: STANKEIN, w. a. VOy. STANKA.
STANKENN, s. f. Vallée: pl. ou.
588 STA
STANKENNIK, s. f. Vallon; pl. stañ-
kennouigou; c'est le diminutif du pré-
cédent.
STANN, STANV, STANF, s. f. Y. Palais
de la bouche. Voy. STAON.
STANV. Voy. le précédent.
STAOL, S. L Etable; pl. tou.
STAOLIAD, s. L La contenance, la
plénitude d’une étable. Eur staoliad
saout, une étable pleine de bètes à
cornes. Voy. KRAOU, KRAOUIAD.
STAON, 5. f. Palais de la bouche. En
Cornouaille, stan. — Ha du eo staon
ho ki? votre chien est-il méchant?
C'était jadis une croyance. Les chiens
méchants, disait-on, avaient le palais
noir. C'est peut-être un des symptômes
de la rage.
. STAON, s. L Etrave de navire; pl.
tou.
STAON-GAD, et aussi STAN-GAD, s. f.
Nom fantaisiste donné au laiteron ou
laceron, plantes. A la lettre, palais de
la bouche du lièvre, qui flatte le palais
du lièvre.
STAOT, s. m. Pissat, urine de
l'homme et surtout des animaux.
STANTA, v. n. Et mieux staotet.
STACTER, s. m. Pisseur, qui pisse
souvent.
STAOTEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent. Ce mot, dans le style fami-
lier, s'entend d’une petite fille.
STAOTET, Y. n. Pisser, uriner, par-
lant de l’homme et surtout des ani-
maux; p. staotet. Voy. TROAZA.
STAOTIGELL (staotig-ell), s. f. Trou
où tombent les urines des écuries,
crèches et étables. — Staot, urine.
STACTIGELLA (sfaotig-ella), et aussi
STAOTIGELLAT, v. n. Pissoter, pisser
peu et souvent. Voy. STAOT.
STAOT-LEC'H,s. m. Pissoir, lieu où
l'on pisse. — Staot, urine, et lec'h. lieu.
STE
STAOTUZ, adj. Diurétique, qui fait
uriner. Voy. STAOT.
STAOUN. Voy. STAON.
STARD, adj. Ferme, raide, stable,
tendu.
STARD, adv. Fermement. solidement,
fortement, fixement, instamment. C’est
le même que le précédent transformé
en adverbe, ainsi que cela arrive sou-
vent en breton.
STARDA, v. a. Serrer, étreindre,
presser, raidir; p. et.
STARDAIK (starda-ik), S. m. Ober
stardaik da eunn den, embrasser quel-
qu'un à la manière des petits enfants,
en croisant les bras sur le cou. —
Starda, serrer.
STARN. Voy. STERN, Ù.
STARNA. VOy. STERNA, C.
STARP. Voy. STERP.
STAT, STAD. Voy. ce dernier.
STAUL, 5. L Y. Fable: pl. ieu.
STAUT, s. m. Y. Pissat, urine. Voy.
STAOT.
STAUTEIN {staut-e-in), v.n. V. Pisser,
uriner; p. stautet. VOy. STAOTET.
STAUT-LEC’H, s. m, Y. Pissoir. —
Staut, urine, et Lec'h, lieu.
STAVAD. Voy. STAFAD.
STAVN. Voy. STAON.
STEAN, s. m. Etain, métal.
STÉANA, Y. a. Elamer; p. et.
STEANER, s. m. Etameur; pl. ten.
STEC'HENN, S. f. C. Quenouillée.
STED, s. m. V. Tenon de mortaise.
STEF, STEV, s. m. V. Douchon,
tampon ; pl. steveu, stevon. Ge subs-
tantif figure parmi les noms de famille.
STE
Je connais plusieurs marchands de vin
de ce nom.
STEFEIN (stef-e-in), v. a. Y. Boucher
avec un bouchon; p. stefet.
STEFIA, STEVIA. VOY. STOUFA.
STEGN, s. m. Tirant en cuir ou corde
d’un tambour pour faire tendre la
peau. — Stegna, tendre, raidir.
STEGN, STIGN. Voy. ce dernier.
STEGNA, STIGNA, v. a. Bander, par-
lant d’un arc; tendre, parlant des
piéges pour prendre des animaux ;
développer ou tendre, parlant d’étof-
fes, de toile; p. stegnet.
STEK, s. m. D. Gouxout ar stek, être
au courant de ce qui se passe.
STEKI, v. a. Frapper, heurter, tou-
cher; p. stoket. Il se conjugue sur
l’ancien infinilif stoki. On dit steki
gwer, frapper ou heurter les verres,
pour exprimer le mot français trin-
quer.
STEL, s. m. C. Dais d'église, ciel-
de-lit. Dans ce dernier cas, on dit
stel-gwele.
STEL-GWELE. Voy. le précédent.
STELLENN, s. f. C. Maladie des nerfs
à la suite de laquelle on reste plus ou
moins estropié; pl. ou. Ce mot me
paraît douteux.
STELLENNA, v. a. C. Consolider avec
des liens un objet brisé.
STEN, s. m. V.T. G. Etain, métal.
STENA, v. a. C. Etamer; p. et.
STENAJ, s. m. V. Vaisselle de table
faite en métal d’étain. — Sten, étain.
STENEIN (sten-e-in), v. a. Y. Etamer;
p. stenet. On dit aussi stennein.
STENN, s. m. V. Etain, métal. Voy.
STEN, qui est plus régulier.
STENN, adj. V. Tendu, raide.
STE 589
STENN, STEGN. Voy. ce dernier, qui
est plus régulier.
STENNEIN (stenn-e-in). Voy. STENEIN,
plus régulier.
STENOUR, s. m. V. Etameur; pl.
stenerion.
STER, 5. L Rivière, pl. tou.
STERD, adj. V. Serré, fixe. Voy.STARD.
STERD, adv, Y. Fixement. Voy.STARD.
STERDEIN (sterd-e-in), v.a. Y. Serrer,
étreindre; p. sterdet.
STERED, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de steredenn.
STEREDENN, s. f. Etoile, astre: pl.
stered, masculin. — E kambr ar stered.
à la belle étoile. À la lettre, dans la
chambre des étoiles.
STEREDENN-AR-C'HI, 5. f. À la lettre,
étoile du chien, nom donné à la cons-
tellation du Granä-Chien. Les Chal-
déens et les Egyptiens étant les peuples
qui, les premiers, se sont occupés
d'astronomie, il y a lieu de penser que
ce sont eux qui lui ont donné le nom
de Chien. Et cela est d'autant plus pro-
bable, que l’époque de l'apparition de
cette constellation sur leur horizon
coïncide avec la fonte des neiges sur
les hautes montagnes, et par consé-
quent avec le débordement du Nil:
Semblable à un gardien fidèle, le Chien
apparaît pour les prévenir du danger.
STEREDENNI, v. n. Briller, étinceler,
jeter des éclats de lumière; p. stere-
dennet.
STEREDENN-LOSTEK, S. L. Comète,
astre. À la lettre, étoile qui a une
queue; pl. stered-lostek.
STEREDENN-RED, s. f. Planète, astre.
À la lettre, étoile qui court (redek,
courir); pl. stered-red.
STEREDENNUZ, adj. Etincelant, étoilé.
— Steredenn, étoile.
STEREDET, adj. Env-steredet, firma-
ment. À la lettre, ciel étoilé.
590 STE
STEREENN S. f. Voy. STERENN, plus
usité.
STERENN, s. f. Etoile quelconque,
et aussi étoile polaire. — Avel sterenn,
le vent du nord. A la lettre, vent de
l'étoile polaire.
STERENNEK, adj. Etoilé. VOy. STERE-
DENNUZ,
STERENNUZ. Voy. STEREDENNUZ.
STERENN-WBNER (Pener), s. f. Pla-
pète Vénus. — Sitérenn, étoile, et
Gwener, Vénus.
STERN, s. m. Cadre, chissis. —
Stern ann danl, les pieds de la table,
considérés dans leur ensemble et for-
mant comme une sorte de caisse à
jour. De quelque côté qu'on les re-
‘ garde, ils forment comme des cadres.
STERN, STARN, S. m. C. Attelage,
harnais.
_ STERNA, Y. a. Encadrer. — Stern,
châssis, Cadre.
STERNA, STARNA, v. à. C. Atteler;
p. et.
STERNEIN (stern-e-in), v. à. N. En
cadrer, harnacher ; p. sternet. — Stern,
cadre, attelane.
STERN-GWELE (gu-ele), s. m. Bois de
Jit. — Stern, cadre, encadrement, et
ywele, dit.
STERNIA. Voy. STERNA, encadrer.
STERP, STARP, s. m. Serpe, instru-
ment tranchant.
STERVENN, s. f. C. Morve du nez.
STERVENNEK, adj. C. Morveux, qui
a la morve au nez.
STEUAILL (steu-aill, les L mouillées),
8.m. V. Ourdissoir, terme de tisserand;
pl. eu.
STEUD, s. m. Tenon de mortaise,
rangée, série.
STEUDENN, s. L Tenon, mortaise;
pl. ou.
STI Ç
STEUEIN (steu-e-in), Y. a. V. Obstruer,
boucher, tämponnér; p. steuet.
STEUENN, STEUNENN (steu-enn), 8. L
Chaîne ourdie de tisserand.
STEUI, STEUNI (steu-i), v. a. Terme
de tisserand. Tramer, ourdir; p.
steuwet, steunet.
STEULAC'H, STEUNLAC'H, s. m.
Ourdissoir de tisserand.
STEUNENN. Voy. STEUENN.
STEUNI. Voy. STEUI.
STEUNVI. VOy. STEUI.
STEUVENN. VOYÿ. STEUENN.
STEUZI, Y. à. C. Eteinüre, parlant
d’une lumière; p. steuxel.
STEUZIA, Y. n. Disparaitre Core
sous terre, S'abimer, Se ruiner, P.
steuziet.
STEV, STEF. Voy. ce dernier.
STEVIA, STEFIA. Voy. ce dernier.
STEVON. Voÿ. STEF.
STEZL, s. m. C. Maladie de nerfs.
Voy. STELLENN.
STIFF. VOy. STYFF.
STIGN, STEGN, S. m. Ces mots déri-
vent ou plutôt sont les radicaux des
verbes stigna, stegna, teudre ou déve-
lopper, parlant des étofres, tissus, etc.
Je ne les crois usités que SOUS la
forme stign-guwele, stegn-gwele, rideau
de lit, pl. stignou-guwele, stegnou-
gwele.
STIN, s. m. T. Etain.
sTIR,s. pl. m. Y. Pluriel irrégulier
de stireenn, étoile.
STIREENN, s. f. V. Etoile; pl. Stir,
masc.
STIREENN-LOSTEK, Y. Voy. STEREDENN-
LOSTEK.
œ STL
STIREENN-BIT, s. L V. Planète; pl.
stir-rit, masculin. — Stireenn, étoile,
et ridek, courir. A la lettre, étoile qui
court.
STIRLINKAT, v. n: C. Tomber avec
fracas.
STIV, STIVACH, s. m. V. Cloison
pour séparer les marchandises d’un
navire, compartiment.
STIVAGH. Voy. STI.
STIVEIN (séiv-e-in), Y. a. Y. Répartir
les marchandises d’un navire dans
les compartiments faits dans. ce bat.
STIVELL, S. f. Sorirce d’eau sortant
de la roche, et, par extension, fon-
faine.
STIVELL, s. L C. Lavoir: pl. ou.
STLABEZ, s. L Ordures, saletés.
sans pluriel ou plutôt pluriel Jui-
même, étant nom collectif, à linstar |
de keureud et autres.
STLABEZA, v. a, Salir; H. ef.
STLABEZENN, s. f. Femme sale ct
ordurière, souillon, salope ; pL ed.
STLAFAD. Voy. STAFAD.
STLAFESK, s. m. Mercuriale, plan-
tain, berbe aux crapauds, plantes. On
dit aussi stlanvesk.
STLAK, STRAK, S. m. Claquement.
STLAKA, Y. a. et n. Claquer; p. ef.
STLAKADENN, s. f. Claque sur la joue
ou autre part; pl. ou.
STLANK, s. m. B. Grenier à foin,
endroit où l’on place le fourrage dans
les écuries; pl. ou.
STLARVESK. Voy. STLAFESK.
-STLAON, s. pl. m. Pluriel de stlao-
ñenn. d
STLAONENN, s. f. Petite anguille de
mer, asguille nouvellement uée ; pl.
stlaon.
STL 50T
STÉAPA, v. a. C. Jeter, lancer ; pl. et.
Voy. STLEPEL.
STLECH. Ce mot, dont j'ignore la
signification et aussi la valeur gram-
maticale, s'emploie avec le substantif
pl. kaol, des choux (kaol stlech), pour
désigner une espèce de choux four-
, ragers dont on arrache lcs feuilles à
mesure des besoins.
STLEG, s. m. V. Etrier; pl. eu.
STLEJ. Ce mot paraît être un des
temps du verbe stleja, ramper. On dit
loen stlej, reptile. A la lettre, animal
| qui rampe.
STLEJA, v. a. et n. Trainer, ramper,
s'étendre commé fait le lierre ; n.
stlejet. En em stleja, ramper comme
font les reptiles.
STLEJADENN, s. f. Il se dit d'une
vieille femme qui a de la peine à mar-
cher (style familier). — Stleja, ramper.
STLEJEIN (sélej-e-in), Y. a. et n. Y.
| Voy. STLEJA.
STLEJELL, s. L Chevalet de repos de
la charrue.
STLEOK, s. m. Tire-pied de cordons
nier; pl. séleogou. On dit aussi stleuk.
STLEPEL, STLAPA, v.a_ Jeter, lancer;
p. stlapet. Ce verbe. ainsi que l’indi-
que le participe stlaret, se conjugue
comme si l'infinitif était stlapa. En em
stlepel war eunn den, s’élancer sur
quelqu'un.
STLEUG, s. m. Etrier, tire-pied de
cordonnier. Voy. STLEUK.
STLEUGA, v. n. Mettre le pied dans
VPétrier.
STLEUIA. Voy. STLEUGA.
STLEUK, STLEUG, STLEV, S. m. Voy.
STLEUG. Lerenn stleuk, étrivière. à la
lettre, courroie d’étrier.
STLEV, s. m. Le même que stleug.
STLEVIA. Voy. STLEUGA.
592 STO
STLIPOU, a. pl. m. Tripes, boyaux.
Voy. STRIPOU.
STLOAK, s. m. Charrée ou cerdre
qui a servi à faire la lessive.
STLOKER, STOKER, s. m. Trébuchet,
cage à piége pour prendre des oiseaux,
et, par extension, Coupe-gorge, em-
buscade de malfaiteurs; pl. tou.
STLONE, s. m. C. Plantain, herbe.
STOK, s. m. Choc, contact.
STOKER, STLOKER, s. m. Trébuchet
pour prendre des oiseaux, coupe-
gorge de malfaiteurs. Voy. SILOKER.
STOKEREZ, s. L Piége à rats, ratière;
pl. ou.
STOK-GWER, a. m. Trinquade. À la
lettre, choc des verres. Voy. STEKI.
STOL, s. L Etole de prêtre; pl. tou.
En grec, stolé.
STOLIKENN, S. f. Barbe de coiffe,
lisières pour faire marcher les enfants,
oreille de souliers; pl. ou.
STOLIKEZ, s. L. Barre pour fermer
une fenêtre.
STOLOK, TOLOK, s. m. Bruit sourd
en général, comme celui de la mer
qui se brise, comme celui qui se pro-
duit quand on agite une boîte où l’on
a renfermé un objet.
STOLOKA, v. n. Faire un certain
bruit que les Bretons appellent stolok,.
On dit aussi toloka.
STONA. Voy. STEUNWI.
STONN, s. m. Mauvaises herbes que
la herse entraîne dans un champ
qu'on laboure. Voy. DISTONN. On dit
aussi stoun.
STOREENN, s. L Courroie; pl. ou.
STORLIKENN, S. L. VOy. STOLIKENN.
STORLOK, s. m. T. Ce mot, je crois,
est le même que stolok.
STO x
STORLOKA, STORLOKAT, v. n. T. Ce
sont, je pense, les mêmes que stoloka.
STORM. Voy. STOURM, S. m. et Y. H.
STORREENN. Voy. STOREENN.
STOT, STAUT (stôt), s. m. V.T. C.
Voy. STAOT.
STOTEIN, STAUTEIN (stôt-e-in), Y. H.
Y. Voy. STAOTET.
STOU, s. m. Salutation, révérence.
— Stoui, s’incliner.
STOUB. Voy. STOUP.
STOUBA. Voy. STOUPA.
STOUBEIN (stoub-e-in). VOy. STOUPEIN.
STOUBENN, s. L. Duvet ou coton qui
recouvre certains fruits. On dit aussi
stoupenn. — Sioub, stoup, étoupe.
STOUBENNEK, adj. Cotonneux, par-
Jant des fruits qui ont du duvet sur
la peau à l’époque de la maturité. On
dit aussi stoupennek. Voy. STOUB. Frouez
stoubennek, des fruits de cette sorte.
STQUF, s. m. Bouchon; pl. ou. On
dit aussi stouv. Voy. STEF.
STOUFA, v. a. Boucher avec un bou-
Chon: p. et. On dit aussi stouva.
STOUFAILL (les L mouillées), s. m.
Etuve.
STOUFELL, S. L. Bonde de tonneau;
pl. ou.
STOU-GLIN, S. m. Génuflexion. —
Stoui, se courber, s’incliner, et glin,
genou.
STOUI, v. a. et n. Baisser la tête,
saluer, se pencher, s’incliner par res-
pect. Stouit ho penn, baissez la tête
pour saluer. Stouet e oa he benn war
he gatoun, il avait la tête penchée sur
la poitrine.
STOUIEIN (stou-ie-in), v. a. et n. Y.
Le même que stoui. 11 s'emploie aussi
au sens de s’agenouiller.
STR
STOUIK (stou-ik), s. m. Révérence,
salut respectueux. C’est le diminulif
de stou, salutation, révérence.
STOUN. Voy. STONN.
STOUP, s. m. Etoupe. En grec,
stupé.
STOUPA, v. a. Garnir d'étoupe: p. et.
STOUPEIN (stoup-e-in), v. a. V. Le
mème que stoupa.
STOUPENN. Voy. STOUBENN.
STOUPENNEK. VOy. STOUBENNEK.
STOURM, s. m. Bataille, combat,
tempête, tournoi. Ce mot, en alle-
mand, a la même signification. Voy.
MEZ-ANN-STOURM, nom de famille assez
remarquable. En allemand, stourm:
en anglais, storm.
STOURM, v. n. Combattre; p. stour-
met.
STOURMAD, s. m.
Le même que
siourm, S. M.
STOURMI, v. n. Non usité. Voy.
STOURM, Y. D.
STOUV. Voy. STOUF.
STOUVA. Voy. STOUFA.
STOUVI. Yor. STOUI.
STRABILL (les L mouillées). Yor.
STRAFILL.
STRABILLA (les L mouillées). Voy.
STRAFILLA.
STRAD, s. m. C. Le fond, l’endroit
le plus bas, le plus creux, fond de
cale d’un navire, fond d’un baquet,
d’un tonneau.
STRADA, v. a. C. Mettre un fond,
parlant d’un tonneau, d’un baquet.
STRAFILL (les L mouillées), s. m.
Emoi, trouble, émotion.
STRAFILLA (les L mouillées), v. a.
et n. Troubler, parlant de l’eau, lui
STR 593
faire perdre sa limpidité, émouvoir,
s'émouvoir ; p. strafillet.
STRAFILLET (les L mouillées), adj.
et part. Effaré, troublé par émotion.
STRAFILLUZ (les L mouillées), adj.
Effrayant.
STRAGELL (strag-ell). Voy. STRAKELL.
STRAK, s. m. Craquement, bruit
éclatant, et, par extension, on le dit
d’un pet.
STRAK, S. m. Y. Boue, crotte.
STRAK, adj. C. Il se dit d’une fille ou
femme à la mode.
STRAKA, STRAKAL, v. n. Eclater
comme fait le tonnerre, craquer au
feu, se rompre avec bruit, et, par
extension, péter, faire un pet; p.
straket.
STRAKAL, Y. n. VOy. STRAKA.
STRAKEIN (sérak-e-in), Y. n. V. Le
même que strakal.
STRAKELL, s. f. Moulinet pour ef-
frayer les oiseaux ; c’est aussi le nom
que l’on donne à une certaine partie
d’un moulin.
STRAKER, STRAKLER, s. m. Hableur,
bavard ; pl. ten.
STRAKILLENN (les Lmouillées),s. f.C.
Coryza, maladie du cheval, sorte de
rhume du cerveau qui peut dégé-
nérer en morve.
STRAKL, STRAK. Voy. ce dernier.
STRAKLA. VOy. STRAKA.
STRAKLER. Voy. STRAKER.
STRAKLEREZ,s.m. Canelle de moulin.
STRAKOUER, s. m. Ratière, piége à
rats; pl. ou.
STRAKOUILLON (les Lmouillées), s.m.
Et aussi strakouilloun, étranguillon,
morve, maladie des chevaux. Ce mal
affectant la gorge des chevaux, on
75
994 STR
l'emploie ironiquement en parlant d'an
homme bègue : ema ar strakouillon
gañt-han, il est bègue.
STRAKOUILLOUN (les L mouillées).
Voy. le précédent.
STRANA, v. n. Flàner, babiller.
STRANTAL, adj. Distrait, évaporé,
peu attentif. Eunn den strañtal, un
étourdi.
STRAOUEIN, Y. Voy. STREAOUEIN.
STRAP, s. m. Désordre, bruit et dé-
sordre dans une maison, cliquetis, et
aussi machine pour prendre des bêtes.
STRAPA, v. n. Faire grand bruit
dans un ménage.
STRAPAT, V. Ce mot, dont j'ignore
la signification et aussi la valeur gram-
maticale, s'emploie comme suit en
Vannes : ur strapat den, un faiseur
d’embarras, un individu qui fait beau-
coup de bruit et dont on a un peu
peur.
STRAPENN, s. f. C. Crochet pour
attacher le bétail à étable: pl. ou.
STRAVILL (les L mouillées). Voy.
STRAFILL.
STREAQUEIN, STRAQUEIN (streaoue-in),
v.a. V. Eparpiller; p. streaouet, straouet.
STREAT, s. L Ruelle, venelle. petit
chemin; pl. strejou. En allemand, ce
mot signifie rue. En anglais, street.
STREAT-ZALL, s. f. Impasse, cul-de-
sac, petit chemin sans issue. — Streat,
venelle, et dall, adj., aveugle.
STREBAUT, STREBOT (strebôt), s. m. Y.
Mémarchure.
STREBAUTEIN (strebaut-e-in), v. n. V.
Trébucher, broncher, parlant d’un
cheval; p. strebautet.
STREBOT (strebôt). Voy. STREBAUT.
STREC'H, STRIC'H, adj. Y. Etroit. Ces
mots, dit-on en Vannes, ainsi que
leurs dérivés, sont considérés comme
obscènes. Voy. STRIZ.
STR
STREC'HEIN, STRIC'HEIN(strec’h-e-in),
v. a. V. Rétrécir; p. strec’het, stric'het.
Voy. STREC'H.
STRED, STRET. Voy. ce dernier.
STREFIA, STREVIA, v. n. Eternuer;
p. strefiet, streviet.
STREFIADENN, s. f. Et aussi strevia-
denn, éternuement.
STREI (stre-i), Y. a. GC. Répandre,
éparpiller; p. séret.
STREILL (les L mouillées), S. m.
Pierre d’attente; pl. ou.
STREQUED, STROUED, s. m. Y. Litière
de chemin dont on fait du fumier.
Voy. ROUIAT.
STREP, s. m. Sorte de faucille pour
couper le foin.
STREP, s. m. V. Marre, instrument
d'agriculture; pl. eu.
STREPEIN (strep-e-in), v. a. Y. Tra-
vailler à la marre; p. strepet.
STRET, s. L. Y. T. C. Ruelle, venelle,
petit chemin. Voy. STREAT.
STREUEIN (streue-in), v. a. V. Ré-
pandre, éparpiller; p. streuet.
STREVIA, STREFIA. Voy. ce dernier.
STREVIADENN. VOy. STREFIADENN.
STRIBILLA (les L mouillées), Y. a. C.
Eire suspendu à.
STRIBQUILLA (les L mouillées), Y. a.
Agiter un objet dans l’eau.
STRIBOURZ, s. m. Tribord, terme de
marine.
STRIC'H, STREC'H, adj. V. Etroit.
Voy. STREC’H.
STRIC'HEIN (stric'h-e-in), v. a. V. Le
même que strec'hein.
STRIF, s. m. Contestation, querelle,
efforts; pl. ou, — Striva, contester,
quereller.
STR
STRIF, s. m. C. Exactitude.
STRIFA, v. n. VOy. STRIVA.
STRILL (les L mouillées),s.m. Goutte
d’un liquide qui tombe; pl. ou.
STRILLA (les L mouillées), Y. n.
Suinter, couler par goutte, distiller;
p. strillet.
STRILLIK (les L mouillées), s. m.
Petite goutte d’un liquide qui tombe;
c'est le diminutif de strit.
STRINK, s. m. Cristal. Eur werenn
strink, uu verre de cristal.
STRINK, s. m. Jet en général. C’est
le radical des mots qui suivent ; il
n’est pas usité.
STRINKA. v. n. Jaillir, rejaillir, jeter,
se rompre avec éclat; p. et. — En em
strinka, se jeter sur, se jeter dans.
En em strinka enn dour a reds. il se
jeta dans l’eau.
STRINKAD, s. m. Jet de fontaine, jet
de serisgue.
STRINKEIN (strink-e-in), Y. n. Y.
Jaillir; p. strinket. Voy. STRINKA.
STRINKELL, s. L. Seringue, sarba-
cane; pl. ou.
STRINKELLA, et aussi STRINKELLAT,
v. a. Seringuer; p. strinkellet.
STRINKEREZ, s. f. Sarbacane.
STRINPENN, s. L V. Boyau, tripe;
pl. strinpeu, masculin.
STRINPEU, s. pl. m. Y. Pluriel irré-
‘ gulier de stripenn.
STRIQUADENN, S. L. Y. Eternuement;
pl. eu.
STRIQUEIN (strioue-in), Y. n. Y. Eter-
nuer ; p. striouet. On dit aussi striuein.
STRIPENN, s. f. Boyau, tripe; pl.
stripou.
STRIPENNA, v.n. Se fendre par l’effet
de la fièvre; du froid, parlant des
:ETrTeS.
STR 095
STRIPER, s. m. Marchand de tripes;
pl. ien. Voy. STRIPENN.
STRIPEREZ, s. f. Féminin du précé-
dent.
STRIPEU, STRINPEU, s. pl. m. Y.
Tripes, boyaux. Voy. STRIPENN.
STRIPOU, s. pl. m. Voy. STRIPENN.
STRIUEIN (striue-in), v. n. Y. Eter-
nuer ; p. striuet. On dit aussi sériouein.
STRIV, STRIF, s. m. Contestation,
querelle, efforts.
STRIV, STRIF, s. m. C. Exactitude.
STRIVA, STRIFA, v. n. Contester,
quereller, s’efforcer.
STRIVANT, adj. C. Assidu, exact,
actif.
STRIZ, s.m,. Détroit. Voy. STRIZ-DOUAR,
STRIZ-MOR.
STRIZ, adj. Etroit, peu large, formel,
précis. Get adjectif s'emploie aussi
comme adverbe dans le sens de for-
mellement. Gourc'hemenn striz, OTr-
donner formellement.
STRIZA, v. a. Rétrécir; p. et.
STRIZ-DOUAR, s. m. Isthme. À la
lettre, détroit de terre.
STRIZ-VOR, s. m. Détroit de mer.
— Striz, détroit, et mor, mer.
sTROB, STACP,s.m. Cordequiretient
un aviron ou une poulie, lien de plu-
sieurs choses réunies. Voy. STROP.
STROB, ou plutôt FALS-STROB, s. f.
Etrape, sorte de faucille pour couper
à tours de bras. Voy. FALS-STROB.
STROBA, v. a. Enfiler, parlant des
grains d'un chapelet, etc., lier plu-
sieurs choses ensemble, entourer ;
p. et.
STROBAD, s. m. Enflade, choses en-
filées.
STROBELLA, v. a. Enjoler; p. et.
996 STR
STROBINELL, S. L. Charme par sorti-
lége, enchantement, magie; pl. ou.
STROBINELLA, v. a. Enchanter par
sortilége; p. et.
STRCBINELLER, S. m. Sorcier, en-
chanteur; pl. ien.
STRODENN, S. L. C. Crotte, boue, et,
par extension, salope, souillon, fille
coureuse, prostituée ; pl. ed.
STRODENNET, adj. G. Qui est crotté,
parlant des vêtements.
STROEZ. VOy. STROUEZ.
STROLL, STROLLAD, s. m. Assem-
blage, assemblée, réunion.
STROLLA, v.a. Joindre ou assembler
des objets, coupler des chiens; p. et.
STROLLAD, S. m.Assemblage, groupe,
troupe ou bande, réunion, assemblée;
pl. ou. À strolladou, par groupes, par
paquets.
STRON. B. Ce mot, dont je ne con-
nais ni le sens, ni la valeur gramma-
ticale, s'emploie avec le substantif fri,
nez : fri stron, nez morveux, D.
STRONK, s. m. Petit vaurien.
STRONK, STROUNK, s. m. Excrément
humain, certain appt pour la pêche.
STRONS, s. m. Cahot ou secousse
d’une charrette: pl. ou.
STRONSA, v. n. Cahoter, éprouver
des cahots dans une voiture; p. et.
Voy. DISTRONSA. — Stronsa ha distronsa
a ra ar c'harr, la charrette cahotte
beaucoup.
STROP, STROB, s. m. Corde qui re-
tient l’aviron, corde qui retient uue
poulie, lien de plusieurs objets réunis.
STROP, FALS-STROP, s. L. Voy, FALS-
STROB, étrape, certaine faucille.
STROPA, v. a. Couper à tours de bras,
parlant du blé, des halliers, etc. ; p. ec.
— Strop, faucille à cet usage.
STR
STROPAD, s. m. Trousseau, paquet;
pl. cu.
STROPET, adj. Y. Troet skropet, N.,
pied-bot.
STROUED, STREOUED, s. m. Y. Li-
tière de chemin pour faire du fumier.
Voy. ROUIAT.
STROUEZ, s. m. Sans pluriel, ou plu-
tôt pluriel lui-même, étant nom col-
lectif à l'instar de keuneud et autres.
Broussailles, halliers.
STROUEZEK, adj. Couvert de brous-
sailles, de halliers.
STROUILL (les L mouillées), s. m. C.
Doue, crotte, ordures, saletés ; sans
pluriel. Ce mot a une grande quantité
de dérivés, au nombre desquels sont
distrouill, moustrouill, bastrouill, et
les suivants.
STROUILLA (les L mouillées}, v. a. C.
Salir de crotte, de boue; p. strouillet.
STROUILLEK (les L mouillées), adj.
C. Sali de crotte, de boue.
STROUILLENN {les L mouillées), s. f.
C. Brouillard. Il se dit aussi d’une
fille de mauvaise vie, salope.
STROUILLENNUZ (les L mouillées),
adj. G. Qui amène du brouillard.
STROUNK, STRONK, s. m. Voy. ce
dernier.
STRUFUILLA (les L mouillées). Yor.
STRAFILLA.
STRUJ, adj., et de préférence, stru-
jus, fertile.
STRUJA, v. n. Devenir fertile. Ce
verbe n’est pas usilé, je crois, si ce
n’est aux environs de Morlaix.
STRUJUZ, adj. Fertile.
STRUZ, s. m. C. Mine, contenance,
facon. On dit plus souvent stuz, G.
STRUZIET, adj. C. Gwall struziet, qui
a mauvaise mine.
STU
STU, STUC'H, s. m. Plume d'oiseau;
pl. stuc'hiou. Stu ar bir, aileron de la
flèche.
STU, adj. C. Fertile. Douar stu, C.
terre chaude ou en rapport.
S STUC'H, s. m. Plume d'oiseau; pl.
101.
STUC'HENN, s. f. Touffe, parlant des
cheveux, gerbe de blé; pl. ou.
STUC'HENNA, v. a. Engerber, former
des gerbes de blé; p. et.
STUC’HIA, Y. n. Se couvrir de plu-
mes, parlant des petits oiseaux. En
style familier, se remplumer (figuré).
— Stuc'h, plume.
STUDENN, S. L. VOy. STEUDENN.
STUF, s. m. Y. L’odeur de rance, le
goût de rance.
STUFEIN (stuf-e-in), v. n. V. Rancir,
devenir rance; p. stufet.
STUIA, v. n. C. Ouvrir des jachères,
labourer ure terre qui est restée en
repos. Voy. STU, adj. C.
STULTENN. s. L. Y. Fantaisie bizarre,
sotte fantaisie, extravagance, trait de
folie; pl. ou. En latin, stultus, fou.
STULTENNA, v. n. Faire ou dire des
extravagances. Voy. STULTENN.
STULTENNUZ, adj. Sujet aux extra-
vagances.
STUM. s. m. Tas, monceau. Un vieux
manuscrit donne ce mot comme adiec-
tif avec le sens de amoncelé.
STUMM, s. m. T. Tournure, pres-
tance. Voy. le suivant.
STUMMET, adj. T. Eunn den stummet
mad, une personne qui est bien tour-
née, qui a une belle prestance.
STUR, S. m. Gouvernail de navire;
pl. iou. Voy. STURIOU, qui, en Cor-
nouaille, s'emploie au sens de maxi-
mes.
SUG 597
STURCH, s. m. Esturgeon, poisson;
pl. ed.
STURIA, v. a. Gouverner ou diriger,
parlant d’un navire; p. sturiet.
STURIER, s. m. Pilote, patron de na-
vire. — Stur, gouvernail.
STURIQU, s. pl. m. Ce mot, qui n’est
autre que le pluriel de stur, gouver-
nall, s'emploie en Cornouaille au sens
de maximes, préceptes. On comprend
lallusion.
STUZ, s. m. C. Manière, facon, état.
STYFF, s. m. (anc.) Source d’eau
sortant de roche, lavoir. Dans ce der-
nier sens, ce mot se dit encore à
Ouessant. Voy. STIVELL,
SUA, s. m. V. Suif.
SUAFF, s. m. (anc.) Suif.
SUALEK, s. f. Saule à fleurs; pl.
sualeged, sualegi (sualeg-ed, sualeg-i).
SUANN, s. m. V. Savon.
SUANNEIN (suann-e-in), v. a. V. Sa-
vonner ; p. suannel. — Suann, Y.
savon.
SUAQOLUEIN, SUAVEIN (suaoue-in), Y. a.
Y. Suiver, enduire de suit: p. suaouet,
suavet. — Sua, suav, V., Suif,
SUAU, SUAV, s. m. V. Suif.
SUAV, s. m. Y. Suif.
SUAVEIN (suav-e-in). VOy. SUAOUEIN.
sucH, s. m. C. Voy. SUGELL (sug-ell).
SUCHOU, s. pl. m. Traits de voiture.
SUDELENN, s. f. Judelle, oiseau;
pl. sudeled.
SUDIAGON, s. m. Sous-diacre, ordre
sacré; pl. ed.
SUG, SUGELL (sug-ell), s. L. Corde de
l’attirail de Ja charrue, corde pour
serrer le foin et autres sur une char-
rette, corde pour attacher une vache
* au pâturage.
998 SUK
SUGELL (suy-ell\, s. L. Il a le même
sens, au propre, que le précédent.
Dorn sugell, anneau formé avec un
bout de branche flexible, et qui ter-
mine la corde d'amarrage de la charge,
Bramm sugell, pet criard et traînant.
À la lettre, aussi long que la corde
d'amarrage dont nous venons de
parler.
SUHUN, S. L. Y. Semaine; pl. teu.
SUHUNOUR, s. m. V. Semainier, heb-
domadier ou prêtre de semaine.
SUIAT, S. m. C. L'espace où peut
pâturer une bête attachée. Ce mot
paraît avoir sug pour radical.
SUIENN, S. f. Dorade, poisson;
pl. ed.
SUIEU, s. pl. m. Y. Traits de voiture.
SUILL (les L mouillées. s. m.
L'odeur de brülé, odeur de roussi,
parlant de viande cuite à un feu trop
ardent. Pour la prononciation, voyez
la série UILL au Dictionnaire des rimes.
SUILLA (les L mouillées), v. a. Cuire
trop un rôti, le brûler à la surface par
un feu trop vif; p. sillet. Ce verbe
s'emploie aussi au sens de flamber
une volaille ou un bâton vert : suilla
eur 1ar,
SUILLET (les L mouillées), adj. et
participe du précédent. Qui est brûlé
à la surface, parlant d’un rôti.
SUJ, s. m. Joug des bœufs attelés.
Ce mot ne s’emploie pas au figuré;
mais il sert de radical aux deux sui-
vants.
SUJA, v. a. et n. Assujettir, dompter,
obéir; p. sujet. — Les mots français
sujet, vassal, ont la même siguification
que le participe de ce verbe.
SUJEDIGEZ (sujedig-ez), s. L. Assujet-
tissement, subordiuation, dépendance,
obéissance.
SUKR, s. m. Sucre. Mean sukr, pain
de sucre.
SUKHA, v. a. Sucrer; p. et.
SUL
SUKR-DU, s. m. Cassonnade. A la
lettre, sucre noir.
SUKRIN, s. pl. m. Pluriel de sukri-
nenn.
SUKRINENN, s. f. Et mieux, aval
sukrin, melon, fruit; pl. sukrin, et
mieux, avalou sukrin.
SUKR-KANTIN, s. m. Sucre candi.
SUL, s. m. (anc.) Soleil.
SUL, DISUL (di-sul), s. m. Dimanche.
Ces deux mots ne s’emploient pas in-
différemment. Voy. le mot SEMAINE à
mon Nouveau Dictionnaire francais-
breton 1869. Sul al lard, le dimanche
gras. Disul genta, dimanche prochain.
SUL, V. Particule de comparaison.
Voy. SEUL, tant plus.
SUL, s. m. Y. Le même que suil.
Cette orthographe est vicieuse.
SULBEDENN,s.f. Imprécation ; pi. ou.
Ce mot est évidemment composé de
pedenn, prière, et de sul; mais le sens
de ce dernier mot m'’est'inconnu.
SULBEDER, s. m. Qui profère des
imprécations ; pl. ien.
SULBEDI, v. n. Maudire, proférer
des imprécations; p. sulbedet. Voy.
SUL8EDENN pour la composition.
SULER, S. L Y. Galetas, grenier,
fenil, coffre à blé; pl. 191.
SULER (anc.) Plancher.
SULIEIN, et aussi SOUILLEIN (sulie-in),
Y. n. Y. Brüler à l'extérieur, parlant
d’une viande exposée à un feu trop
ardent. VOy. SUILLA,
SULIEK, adj. C. Qui appartient au
dimanche. Ho tillad suliek, et mieux,
ho hllad sul, vos habits du dimanche.
SULVEST, s. m. Sud-ouest. Ave sul-
vest, vent du sud-ouest.
SULVEZ, s. m. La durée du diman-
che. — Sul, dimanche, et vez. Voy. ce
mot. Eur zulvez da noz, un dimanche
TA-
soir. Le substantif sulvez, comme on
le voit, se construit avec l’article in-
défini ewr, ce qui n’a pas lieu pour
son radical sul.
SUN, s. m. Jus, suc, parlant des
viandes, légumes, ete.
SUN, s. L T. C. Semaine. Voy. SIZUN.
SUN, SUHUN, s. L. Y. Semaine. Voy.
SIZUN.
SUNA, v. a. Sucer; p. et. — Sun,
jus, suc.
SUNEIN, CHUGEIN (sune-in), v. a. V.
Sucer ; p. sunet. — Sun, SUC.
SUN-GAD, s. m., et aussi sungad,
s. m., fleur du chèvre-feuille. À la
lettre, suc du lièvre. Quelque obser-
vateur aura dû remarquer que le lièvre
est friand de cette plante.
SUTA, SUTAL. Voy. ce dernier.
TAB 599
SUTADENN, s. f., et aussi sutella=
denn, s. L. coup de sifflet donné avec
un sifflet ; pl. ou.
SUTAL, Y. H. Sifller avec un sifilet ;
p. sulet.
SUTELL, s. L. Sifflet, chalumeau à
musique ; pl. ou.
SUTELLA, v. n. Siffler avec un sifflet;
p. et.
SUTELLADENN, s. L Coup de sifflet
donné avec un sifflet; pl. ou.
SUTELL-AR-GOUZOUK, s. f. Trachée-
artère. A la lettre, sifflet du cou, de
la gorge.
SUTELLER, SUTER, S. m. Sifileur.
Voy. les précédents.
SUZUN, S. f. Semaine. Voy. SIZUN,
plus usité.
E
Nous rappelons ici que la lettre T,
comme les autres consonnes, se fait
sentir fortement à la fin des syllabes
et des mots. Ainsi, arat, kevret, paot,
se prononcent comme en français :
arate, kevrète, paote.
TA, pron, poss. Y. T. CG. Ton, ta, tes.
Voy. DA, du Léon.
TA, conj. Par syncope pour eta, donc.
Deus ‘ta! viens donc! Voy. ETA.
TA-HANI, TA-HENI, adj. poss. V.T. C.
Le tien, la tienne.
TABARLANK, s. m. Dais d'église, dais
pour porter le Saint-Sacrement.
TABERNAKL, s. m. Tabernacle.
TABLEZ, S. m. Damier, échiquier;
pl. ou.
TABOULIN, s. L Tambour; pl. ou.
TABUT, S. m. Y. Bruit, contestation,
querelle; pl. ou.
TABUTAL, v. n. V. Gronder, répri-
mander, quereller; p. tabutet. II se
600 TAC
conjugue comme si l'infinitif était
tabuta, et plus souvent avec l’auxiliaire
ober.
TABUTER, s. m. V. Querelleur; pl.
ion.
TABUTÉREZ, s.f. V. Féminin du pré-
cédent; pl. et.
TACH, S. m. Clou, pointe en fer;
pl. ou.
TACHA, v. a. Clouer; p. et.
TACHAD, et mieux, TACHAD LABOUR,
travail que l’on doit faire. Ober pep-
hini he dachad, faire chacun sa part
de travail.
TACHADIK, s. m. Instant, moment.
Enn eunn tachadik, dans un instant.
TACHEIN, v.a.V. Clouer ; p. tachet.
TACHENN, s. f. Place ou lieu en
gazon, esplanade, place non pavée
d’un village. On dit aussi tachenn rard.
un morceau de pain taillé en large.
War ann dachenn, sur la place.
TACHENN-AR-BREZEL, S. L Champ
de bataille, lieu où a été livré un
combat. A la lettre, place, lieu de la
guerre. VOy. MEZ-ANN-STOURM.
TACHENN-GEAR, S. T. (Prononcez
gear, comme en francais, gué-ar). Place
publique de village. — Tachenn, place
où pousse le gazon, et kear, ville,
village.
TACHENN-GLAZ, s. f. Pelouse, pà-
turage, — Tachenn, lieu où pousse le
gazon, et glaz, adj., vert.
TACHENN-VARC'HAD, s. L. Place du
marché d’un village. — Tachenn, es-
planade, lieu où pousse l'herbe, et
marc'had, marché.
TACHER, S. m. Cloutier; pl. îen. —
Tach, clou.
TACH-KROK, S. m. Patte-fiche; pl.
tachou-krok. À la lettre, clou crochu.
TACHOUR, s. m. Y. Cloutier; pl.
tacherion. — Tach, clou.
TAG
TAD, s. m. Père, degré de parenté.
Ce mot s'emploie aussi au sens de père
spirituel, supérieur ecclésiastique.
TADEK, S. m, Y. Beau-père. — Tat,
V., père. Voy. TAD-KAER.
TAD-IEU, s. m. V. Trisaïeul. On le
dit aussi du grand-père.
TAD-IOU, s. m. Trisaïeul. Ce nom,
en poésie, est donné à Jupiter, le roi
des cieux et le père des dieux chez
les païens.
TAD-KAER, s. m. Beau-père. — Tad.
père, et kaer, beau. C’est une sotte
imitation du français beau-père. A
Vannes, on a conservé le vieux mot
tadek.
TAD-KO0Z, S. m. Grand-père, degré
de parenté. — Tad, père, et kos,
vieux.
TAD-KUN, et aussi TAD-KUNV, s. m.
Bisaïeul. — Tad, père, et kun, Kup,
débonnaire.
TAD-PAEROUN, S. m. Parrain d’un
nouveau-né, — Tad, père, et paeroun,
parrain.
TAD-SANT-DOMINIK, s. m. Domini-
cain; pl. tadou Sant-Dominik.
TAER, adj. T. Le même que tear.
TAFF, S. m. (anc.) Bouchon de bou-
teille.
TAG, S. m. Etranglement, suffoca-
tion, étranguillon, esquinancie, —
Taga, étrangler. L'on dit per tag, pour
désigner des poires âcres, des fruits
difficiles à avaler, des poires d’étran-
guillon. Voy. ce dernier mot à mon
Dictionnaire français-breton 1869.
TAGA, v. a. Etrangler, étouffer, suf-
foquer, dévorer, parlant des bêtes fé-
roces ; assaillir ; p. ef.
TAGER (fag-er), s. m. Etrangleur;
pl. ten. Il se dit au figuré en parlant
d’un homme qui gagne par usure et
autres MOyens réprouvés.
TAGUZ, adj. Y. Acre, äpre, parlant
de certains fruits. Voy. TAG.
TAL
TAILL (les L mouillées), s. m. Ma-
nière, facon, stature. A-daill, de la
bonne manière. Voy. DAILL. E-taill
d'ann anevaled, à la facon des bêtes.
TAILL (les L mouillées), s. m. Dan-
ger. E-taill da vervel, en danger de
mourir. Ce substantif ne s'emploie
que sous la forme précédente.
TAILLEU (les L mouillées), s. pl. m.
V. Le même que taillou.
TAILLOU (les L mouillées), s. pl. m.
Impôts, contributions, ce qu’on appe-
lait autrefois en France, la Taille.
Quelques-uns donnent à ce mot, et à
tort, le sens de facons, cérémonies.
Voy. TALIOU, qui est la véritable ex-
pression.
TAKENEEIN (faken-e-e-in), v. a. Y.
Ruminer.
TAKENN, S. L T. Petite quantité de
liquide, goutte de liquide.
TAKENN, sorte d’adverbe qui n’est
autre que le substantif précédent. Pas
du tout. lL ne s'emploie que dans les
phrases négatives : n’en deus eret
takenn. A la lettre, il n’a pas bu
goutte.
TAKON, S. m. Pièce pour raccommo-
der des vêtements, des souliers, des
ustensiles de cuisine, comme casse-
roles, etc.; pl. ou.
TAKONA, v. a. Rapiécer, mettre des
pièces aux vêtements, aux souliers,
aux casseroles; p. et.
TAKONEIN (takon-e-in), v. a. Y. Le
même que fakona.
TAKCONER, S. m. Savetier; pl. ten. On
le dit aussi d’un fripier qui fait métier
de réparer les vieux vêtements pour
les revendre.
TAKONEREZ, s. f. Fripière; pl. ed.
TAL, S. m. Fond de tonneau, de
baquet.
TAL, S. m. Façade, front ou partie
de la tête.
TAL 601
TAL, TEL, s. m. et adj. (anc.) Ces
mots paraissent avoir été usités autre-
fois au sens de élevé et de tertre.
TALA, v. a. Mettre un fond à un
tonneau, à un baquet, etc. — Tai,
fond de tonneau, etc.
TALABAD, s. m. Bruit ou tapage et
agitation dans une maison où il ya
une fête. Eno ez 00 eunn talabao bras,
on faisait là un grand tapage.
TALADUR, s. m. Doloire de tonne-
lier ; pl. iou.
TALADURIA, TALADURIAT, v. a. Do-
ler, aplanir avec la doloire. Taladu-
riat eunn tamm koat, doler un mor-
ceau de bois.
TALAR, TARAR, s. m. Tarière; pl.
Ou.
TALAR, s. m. Sillon fait en travers
au bout d’un champ, afin de pouvoir
y conduire la charrue et labourer le
terrain; pl. ou. Le pluriel éalarou a un
sens figuré assez remarquable. Voy.
ce mot.
TALAREG, S. m. Lancon, petit pois-
son. Voy. TALAREK, qui est plus régu-
her.
TALAREGETA (talareg-eta), v. n. Pê-
cher des lancons; p. et.
TALAREGETER (talareg-eter), S. m.
Pêcheur de lançons; pl. ten.
TALAREGETEREZ (talareg-eterez), s. f.
Féminin du précédent; pl. ed,
TALAREK, TALAREG, S. m. Lancon
ou achée de mer, poisson de sable et
de vase; pl. falareged. Ge nom lui a
sans doute été denné à cause de sa
mâchoire allongée et pointue qui lui
permet de se percer un gîte dans le
sable et la vase. Ce substantif, en
effet, est composé de falar, tarière,
outil pour percer, et de la finale ek,
qui, ainsi que nous l'avons dit en son
lieu, indique la possession, la pro-
priété. C’est done, à la lettre, un pois-
son qui possède une tarière, comme
lostek (lost et ek), qui possède une
queue.
76
602 TAL
TALAREU, s. pl. m. V. Enn talareu,
V. Les quatie premiers jours du
carême.
TALAROU, s. pl. m Pluriel de talar,
sillon en travers, pour faciliter le
charruage aux extrémités des champs.
Ce pluriel a un sens figuré dans le
style familier : Ema oc'h ober he da-
larou, il est à l’agonie. À la lettre, il
est à faire ses sillons en travers (Ce
qui indique que la fin du travail est
proche).
TALAZROU, s. pl. m. C. Les quatre
premiers jours du carème.
TALBENN, s. f. Croupe du cheval,
pignon de maison, fronton d’un édi-
fice. Il est masculin selon quelques-
uns.
TALBOD, TALBOT, s. pl. m. Voy.
TALBODENN.
TALBODENN, s. f. Angélique sau-
vage, et suivant C’autres, panacée ;
pluriel irrégulier, talbod, masculin.
TALED, s. f. Bandeau. Voy. le sui-
vant.
TALEDENN, s. f. Bandeau, frontal;
pl. ou.
TALEIN (tal-e-in), v. a. Y. Me‘tre un
fond à un tonneau, à un baquet;
p. talet. — Tail, fond de tonneau, etc.
TALEIN (tale-in), v. a. V. Être d’un
certain prix, valoir. Voy. TALYOUT, TAL-
VEZOUT.
TALEK, adj. Qui a le front très-pro-
noncé. — Tal, front, et ek, qui mar-
que là possession. Voy. EK.
TAL-ERV, s m. On donne à ce subs-
tantif la même signification qu’à talar,
sillon en travers.
TALFAS, s. m. Trogne, grosse figure
à la joie.
TALFASA (talfa-sa), v. a. Rapiécer
des vêtements; p. talfaset.
__ TALFASEK (talfa-sek), adj. Qui a une
trogne. Voy. TALFAS.
TAL
TALGENN (talg-enn). VOy. TALEDENN.
TALGENN (faïg-enn), S L C. Plan-
chette que l’on suspend aux cornes
des vaches et qui leur couvre les
yeux, ce qui les empêche de feanchir
les haies des champs, à ce que l’on
prétend.
TALIER, s. f. Croupe du cheval, du
taureau.
TALIOU, s. pl. m. C. Facons, céré-
monies, minauderies, certaine affec-
tation. Gañt taliou, avec affectation,
pour se faire prier. Ober taliou, faire
des facons.
TALLASKA. Voy. TARLASKAT.
TALLASKENN, s. f. Tique, insecte;
pl. ed. Voy. TARLASKER.
TALLASKER. Voy. TARLASKER.
TALLO, TALI0, s. pl. m. T. Facons,
cérémonies pour se faire prier. Voy.
TALIOU.
TALLOUDEK. Voy. TALVOUDEK.
TALLOUT. Voy. TALVEZOUT.
TALM, s. f. Fronde pour lancer des
pierres; pl. ou.
TALMAD, s. L Coup de fronde.
TALMAT, v. n. Jeter des pierres
avec une fronde ; p. talmet.
TALMER, s. m. VOy. BATALMER.
TALOD, s. m. Bandeau, frontal.
TALPAD, TOLPAD. Voy. ce dernier.
TALPENN, TALBENN. Voy. ce der-
nier.
TALRIDA, KALFIDA, v. n. C. Rechi-
guer ; H. et.
TALTAZENN, s. f. Tarte, galette,
sorte de pâtisserie; pl. taltaz.
TALTEZ, s. m. G. Tarte, sorte de
pâtisserie.
TAM
TALTOUZ, adj. Camard, et aussi
émoussé du tranchant,
TALTOUZA, v. a. Agacer, parlant des
dents; émousser le tranchant, parlant
d’un outil.
TALVEZQOUT, v. à. et n. Valoir, coù-
ter, servir, être bon à, mériter, attirer
un blâme, etc.; p. talvezet. He-mañ a
dalvez muioc'h evit va-hini, celui-ci
vaut mieux que le mien.
TALVOUDEGEZ (talvoudeg-ez), 8. f.
Avantage, utilité. VOy. TALVOUT.
TALVOUDEK, TALVOUDUZ, adj. Avan-
tageux, profitable, utile. VOy. TALVOUT.
TALVOUDUZ. Voy. le précédent.
TALVOUT, Y. a. et n. Valoir, coûter,
servir à, être bon à, mériter, attirer
uu blame: n. talvet, talvezet. Le verbe
talvezout est plus usité que talvout.
TAMALL, S. m. Blâme, reproche,
réprimande; pl. ou.
TAMALL, v. a. Blâämer, réprimander,
accuser, désapprouver; p. famallet,
Tamallet e 06 da veza laer, il fut ac-
cusé de vol. Tamall a rejont anes lha
da veza lazet he vreur, ils l’accusèrent
d’avoir tué sou frère.
TAMALLOUT, v. a. Non usité, si ce
n’est parfois en Cornouaille. Voy. TA-
MALL, Y. a.
TAMB0D, TAMBOT, s. m. Etambot,
terme de marine.
TAMBRED, s. m. Etambraie, terme
de marine. On dit aussi stambred.
TAMM, s. m. Morceau en général,
tranche, pièce. Accompagné d’une né-
gation, ce mot signifie pas du tont :
n'en devezo tamm, il n’en aura pas du
tout; pl. tammou. Ne oa tamm kosed
enn-han, il nue coz:tenait pas un seul
charancon. Eunn tamm mad a lorc’h a
ioa enn-han, il en était tout firr. À ja
lettre, un bon morceau de vaaits, d’or-
giell était en lui. Voy. TARN. Ne gar
tamm mui he vreur, il ac plus du
tout son frère.
TAM 603
TAMM-BLOC'H, sorte d’adverbe, Y.
Pas du tout. A la lettre, pas du tout en
tout. Il ne s'emploie qu'avec une né-
gation. VOy. TAMM.
TAMMIK. s. m. Petit morceau. C’est
le dimiuutif de tamm, morceau. En
outre de ce sens, tammik s'emploie au
figuré avec la signification de un peu
et aussi pour dénigrer un objet. Eunn
tammik aoun am eux, j'ai Un veu peur.
Eunn tammik gwele, un grabat, un
mauvais lit. Me z0 eunn tammik ke-
mener, je suis un peu tailleur.
TAMM-LABQUAR, s. m. Besogne, tâche.
A la jettre, morceau de travail.
TAMM-LIP-HE-BA9, s. m. Un bon
fricot, un morceau à se lécher Îles
doigts. À la lettre, morceau lèche sa
patte.
TAMM-LIPOUS, s. m. Mets friand et
délicat. À la lettre, morceau exquis.
TAMMOLODA. Voy. TAMOLODA.
TAMOEZ, s. m. Tamis; pl, (amoezou,
tamoesiou.
TAMOEZA, v. a. Tamiser, passer au
tamis; p. et.
TAMOEZENN, s. L. Epi Gc blé; pl. ou.
TAMOEZENNA, v. a. Glaner, ramas-
ser des épis de blé; p. ef.
TAMOEZENNER, s. m. Glaneur ; pl.
ien.
TAMOCEZENNEREZ, s. L. Glaneuse ;
pl. ed.
TAMOEZER,s. m. Fabricant de tamis;
pl. ien. — Tamoez, lamis.
TAMOLODA, v. a. et n. G. Un vieux
manuscrit, extrêmement remarquable,
prétend que ce mot s'emploie en par-
lant des flocons de neige qu’un fort
vent rassemble et rapproche, de ma-
nière à en faire des espèces de boules.
En Cornouaille, on lui donne le sens
de s’envelopper dans. En em damoloda,
se racoqui ler comme font ceux qui ont
froid cL qui ne sont pas suffisamment
couverts. Goude beza tamolodet he
604 TAN
ballenn enn-dro d'ezshañ, après s'être
enveloppé dans sa couverture. À la
lettre, après avoir rassemblé sa cou-
verture autour de lui. He-man oa en
em damolodet evel eur velfedenn gro-
gennok, il s'était raccoquillé comme
un limacon dans sa coque.
TAMOUEZ. Voy. TAMOEZ.
TAMPI, ady. Y. A l’envi.
TAN, s. m. Feu.
TAN, STAN (anc.) Région.
TANA, v. a. Brüler, incendier, se
mettre en colère, et aussi allumer,
parlant d'une pipe à tabac. Tana eur
c'hornad butun, allumer sa pipe.
TANAO, TANAV, TANO, adj. Mince,
délié.
TANAV. Yor. TANAO.
TANAVAAT, v. n. Voy. TANOAAT, de-
venir mince.
TANE, s. m. et adj. (anc.) Ecarlate,
cochenille.
TANIJENN, s. L. Démangeaison vive,
inflammation. — Tan, feu.
TANKERRU! exclamation. Feu et
flamme! Ce mot paraît formé de tan,
feu, et de kurun, tonnerre.
TAN-LECH, s. m. Phare des côtes
de la mer. — Tan, feu, et Lec'h, lieu;
pl. tan-lec'hiou.
TAN-LOSK, s. m. Inflammation qui
démange et brüle. A la lettre, feu qui
brüle, de leski, p. losket, brüler.
TANN, s. m. (anc.) Chêne.
TANNOS (anc.) VOy. TANIJENN.
TAN-N0OZ, s. m. Feu follet. — Tan,
feu, et noz, nuit.
TANO, adj. Mince, clair, peu épais,
délié. — Viou tano, viou poaz-tano, dcs
œufs à la coque. Zod tano, de la bouillie
claire.
TAN
TANOAAT, v. n. Se liquéfier, devenir
clair ou moins épais. — Tano, clair,
peu épais; D. tanoeet, tanoeat.
TANOUARC'H. Yor. TAOUARC'H.
TANOUEIN, TANOUAT (tanoue-in), v.a.
Y. Goüter, déguster, apprécier par le
goût; D. tanouet.
TANQUIZ (tanou-iz), s. m. Y. Tamis;
pl. eu.
TANOUIZEIN (fanou-ize-in), v. a. Y.
Tamiser, passer au tamis; p. fanouizet.
TAN-SANT-ANTON, s. m. Erésipèle,
gangrène. À la lettre, feu saint Antoine.
TAN-SANT-MARZEL, s. m. Gangrène.
À la lettre, feu saint Marcel.
TANTAD, s. m. Et aussi tañtez, feu
de joie à l'occasion de la Saint-Jean et
de la Saint-Pierre. Anciennement, on
l'employait aussi au sens de bücher.
Ces feux sont d'anciennes pratiques
païennes pour célébrer la fête du Soleil,
qui se faisait au solstice d’été, c'est-à-
dire vers le 20 juin. Lorsqu'on tra-
vaillait à convertir la Bretagne au
christianisme, il est probable qu’on
n’a pas voulu saper d’un seul coup les
anciennes pratiques, et on a laissé
subsister celle-ci, qui s’est perpétuée
jusqu’à nos jours. Ce n’est plus, du
reste, qu'un jeu d'enfants qui, la veille
de la Saint-Jean et de la Saint-Pierre,
allument, dans les carrefours et les
lieux élevés, des feux de fagots et
d’herbessèches, dansentautour avec ac-
compagnement de chants, de pétards,
de fusées et de torches en goudron. Il
va sans dire que le clergé, aujourd’hui,
reste étranger à ces sortes de réjouis-
sances. On dit aussi : Tan goel Iann,
tañtad sant Jann.
TANTAD-TAN, s. m. Ces mots ont le
même sens que le précédent et s’em-
ploient de la même manière : Tañtad-
tan Sañt-Iann, tañtad tan Sant-Per.
TANTEZ, TANTAD. Voy. ce dernier.
TANTEZ-TAN. Voy. TANTAD-TAN.
TANTEZIAD, s. m. Et aussi tañteziad-
tan, grand feu qui flambe peu de temps,
TAO
flambée, comme on dit dans les pays
où l’on brüle des sarments de vigne.
TANVA, v. a. Goûter, déguster, ap-
précier par le goût; p. tanvet. Ainsi
que cela arrive pour un grand nombre
de verbes bretons, tañnva s'emploie
comme substantif : ann tanva, le
sens du goût. À la lettre, le goûter,
comme on dit en français le boire, le
manger. Voy. ce qui est dit de ces
verbes au mot INFINITIF de mon Nou-
veau Dictionnaire français-breton 1869.
TANVOD, s. m. Plante dont j'ignore
le nom en français.
TAO! TAV! Interjection. Silence!
tais-toi! C’est l'impératif du verbe
tevel, p. tavet. Au pluriel, on dit tavit!
taisez-vous! faites silence!
TAOL, s. m. Coup, fois, jet, pousse
d'arbre. Enn eunn taol, d'emblée, en-
semble, à la fois, inopinément. À la
lettre, en un coup; pl. taoliou. Enn
taol-ma, cette fois-ci.
TAOL, s. L Table; pl. iou. Ann daol,
la table. Choum oc'h taol, tablier.
Azeza oc'h ann daol, se mettre à table.
TAOLAD, S. L V. Le même que tao-
Had. On dit aussi faolat.
TAOL-C’HOARZ, s. m. Eclat de rire.
— Taol, jet, et c’hoarz, S. m., rire.
TAOL-DISTAOL, sorte d’adjectif. Bal-
lotté par les flots. À la lettre, jet et
rejet. On dit aussi, taolet ha distaolet.
Voy. TEUREL HA DISTEUREL.
TAOLENN, S. f. Tableau, plaque,
table de livre; pl. ou.
TAOLER, v. a. Jeter; p. faolet. Il se
conjugue sur taoli, qui paraît avoir élé
usité comme infinitif. Voy. TEUREL,
plus usité.
TAOL-ESA, S. m. Coup d’essai. À la
lettre, coup essai.
TAOL-FEUK, S. m. Botte d'escrime,
bourrade. A la lettre, coup de botte
d'escrime.
TAOL-FOBIEZ, S. m. Coup de trattre.
TAO 605
TAOL-GWENAN (gu-enan), s. m. Es-
saim d’abeilles. — Taol, jet, et gwenan,
pluriel de gwenanenn, abeille.
TAOLI, v. a. Non usité. Voy. TEUREL.
TAOLIAD, s. L. Tout ce qu’on peut
mettre pour couvrir une table, et aussi
le nombre de personnes qui peuvent
se mettre à une table. — Taol,s.f.,
table.
TAOLIK, S. L. Tablette; pl. taolioui-
gou. C’est le diminutif de faol, table.
TAOLIOU-KAER, s. pl. m. Exploits
d’un guerrier. — Taoliou, pluriel de
taol, coup, et kaer, beau, illustre.
TAOL-IUDAZ, s. m. Trahison. À la
lettre, coup de Judas.
TACL-KOUNT, 5. L. Table appelée
comptoir dans les boutiques. A la let-
tre, table compte.
TAOL-LAGAD, s. m. Coup d'œil, œil-
lade; pl. taoliou-lagad. — Taol, coup,
jet, et lagad, œil.
TAOL-LONK, S. m. Gorgée, ce qu'on
avale en une fois. A la lettre, coup
avale.
TAOL-LOUNK. Voy. le précédent.
TACL-MICHER, S. m. Coup d’essai
d’un apprenti. A la lettre, coup métier.
TAOL-PENN, s. m. Tige de plante.
— Taol, jet, et penn, tête. À la lettre,
jet principal.
TAOL-SKARJ, s. m. Croc-en-jambe
des lutteurs.
TAOL-VOED,s. L. Table pour manger.
— Taol, table, et boed, nourriture.
TAOUARC'H, s. pl. m. De la tourbe,
des mottes de tourbe. Voy. le suivant.
TAQOUARG'HENN, s. L. Motte à brüler
faite avec de la tourbe; pl. taouarc’h,
masc., des mottes de tourbe, de la
tourbe.
TAQUEIN ({aoue-in), v. n. V. Se taire,
garder le silence; p. taouet. Voy.
TEVEL.
606 TAR
TAOUZ, S. pl. m. T. C’est le pluriel
de taouxenn.
TAOUZENN, s. L T. Chêne- vert,
arbre; pl. taouz, masculin.
TAPADENN, 5. f. Y. Le même que
tapenn.
TAPEIN (éape-in), Y. n. Y. Donner,
verser. Tapit de ivein, versez à boire.
Je crois que ce verbe s'emploie aussi
avec les acceptions de tapout de la
Cornouaille.
TAPENN, S. L. Y. Goutt: de liquide.
Dans les phrases négatives, ce subs-
tantif prend le sens de pas du tout,
très-peu. VOY. TAKENN, TAMM.
TAPENN-DAR, S f. Y. Larme. Ne
s'emploie pas au pluriel. Voy. DAR, Y.
À la lettre, goutte-larme.
TAPQUT, v. a. CG. Prendre, saisir,
donner; p. fapet. Tao pe me dapo ar
vaz gan-ex, tais-toi ou je te donnerai
du bâton. M'ho tapo, vous me le paye-
rez (menace). Tapout c'hoenn. attraper
des puces.
TARABASI (faraba-si), v. a. Tracasser,
incommoder ; p. tarabaset.
TARAGENN (tarag-enn). VOY. TEUREU-
GENN.
TARAN, s. m. T. Tonrerre.
TARAN, s. m. C. Feu follet, et aussi,
je crois, éclair ou éclat de lumière
subit qui précède le bruit du tounerre ;
pl. ou.
TARAR, s. m. Tarière. On dit aussi
talar; pl. ou.
TARAR-TRO, s. m. Vilebrequin.
TARB9OT,s.m. V.Eclat de not, tesson.
— Tars, tarz, éclat, et pot, V. pot. Vovy.
DARBOD.
TARC'H s. m. V. Coup ou bruit avec
fracas, comme le bruit du tounerre, le
bruit de la mer qui se brise sur les
rochers; par extension, gres pet. Voy.
TABZ. — Tarc'h-mor, V., coup de mer.
TAR
TARC'HEIN (farc'h-e-in), Y. n. V. Se
rompre avec éclat, craquer, crever, se
fêler, se crevasser, parlant d’an mur;
et, par extension, faire un gros ncl.
Il se conjugue avec l’auxiliaire ober.
TARC'HELL, S. T. Y. Créneau, meur-
trière, sarbacane; pl. eu.
TARC'HELLEIN (tarc’hell e-in), v. a. Y.
Créneler; p. farc’hellet.
TARC’HIENN, S.f. Et aussi {erc’hienn,
fièvre. Voy. TERSIENN, pius usité.
TARDOL, v. n. (anc.) Germer.
TARER, s. m. V. Tarière; pl. teu.
TARER-TROUET, s. m. V. Vilebrequin.
TARGAC'H, s. m. V. Matou, chat mâle
et non châtré. — Tarv, taro, laureau,
et kac'h, N., chat; pl. targac'heu.
TARGAS. Voy. TARGAZ.
TARGAZ, s m. Chat mâle et non
châtré. — Taro, tarv, taureau, et kaz,
chat; pl. {argisier (targ-i-si-er).
TARIELL, S. L. GC. Histoire, conte,
niaiserie, réverie; pl. ou.
TARIELLA, v. n. C. Badauder; p. et.
TARIELLER,S m. C. Badaud; pl. ien.
TARINADA, v.n. (anc.) Sauter de joie.
TARJAN, s.m.'anc.) Bouclier. Autres
fois, lemot français Tarje avait la mêm
signification.
TARLASKA, TARLASKAT, v.n. Segrat-
ter à la manière des mendiants pour
inspirer la pitié. Ge verbe est usité
aussi au sens de être irrésolu, tergi-
verser, se gratter la 1616 pour en faire
sortir des résolutions, Voy. TARLASKER.
TARLASKENN, s.f. Etaussitallaskenn,
tique, insecte; pl. ed. Ce mot dérive
du précédent. La tique s’attache si for-
tement à la peau des chiens et des bes-
tiaux, qu'elle les oblige à se gratter
violemment.
TARLASKER, s. m. Et aussi tallasker,
celui qui se gratte à la manière des
TAR
mendiants, lesquels croiezt irspirer la
pitié en donnant à penser que la ver-
mine les dévore.
TARLONKA, TARLOUNKA, v. n. Se
gargariser,engouer, parlant du gosier,
faire des efforts pour vomir ou débar-
rasser la gorge; p. et.
TARLOUNKA, v. n. (anc.) Roter, faire
des rots.
TARNER, s. m. C. Torchon; pl. ou.
TARO, TARV, s. m. Taureau; pl. éirvi.
Ce mot s'emploie aussi comme adjectif
avec la signification demâlenonchâtré.
VOy. MAOUT-TARO, TARGAS.
TARRAK, S. m. Y. Tique, insecte; pl.
tarraged. On dit aussi (euret.
TARREDENN. VOy. DAREDENN.
TARROS, s. m. (anc.) Tertre, terrain
élevé et escarpé.
TARS. Voy. TARZ.
TARS-MOR, s. m. VOy. TARZ-MOR.
TARTAS. Voy. TARTEZ.
TARTEZ, s. m. Galette de blé noir;
pl. tarteziou.
TARTEZENN, s.f. Galette, sorte de
pâtisserie; pl. tartez, masculin.
TARTOUZ, S. m. Calandre, cosson,
mite: pl. ed.
TARTOUZ,adj.V. Camard. Fritartouz,
nez camard. On dit aussi taltouz.
TARTOUZET, adj. Ce mot se dit de
celui qui a le visage très-sale.
TARV, TARO. Voy. ce dernier.
TABVAL, S. m. Gouion d’assembiage,
goujou des jantes de roue.
TARVET, adj. Ge mot dérive de tarv,
taro, taureau, et se dit d’une vache qui
a été saiilie par le taureau. Dans le
français familier on dit : être coquée,
en parlant d’une poule quia reçu le coq.
TAR 607
Ici on pourrait dire : être taureaulée,
en parlant de la vache en question :
bioc'h tarvet.
TARV-HED, s. m. Le second essaim
que jette une ruche. A la lettre. taureau-
essaim, peut-être parce que cet essaim
est le plus considérable, le plus fort.
TARV-KENN, s. m. Peau de taureau.
— Tarv, taro, taureau, et Kenn (anc.),
peau. x
TARVOAL, adj. Le P. Gr. le donne
comme synonyme de moal, chause.
D'après lui, c'est une corruption de
tal, front, et de moal, chauve. — Eunn
den tarvoal, un homme chauve.
TARZ, s. m. Rupture, éclat, bruit
éclatant, comme celui du tonnerre, de
la mer qui se brise sur les rochers,
crevasse dans un mur, et, en général,
tout coup vio ent et avec bruit; veine
de rocher, et, par extension, on le dit
d’un gros pet. Tarz-kurun, coup de
tonnerre; tarz-mor, Coup de mer; pl.
tarsiou.
TARZA, v. n. Jaillir, rejaillir, pétil-
ler, crever, se rompre avec éclat, se
crevasser, parlant d'un mur; éclater,
parlant du tonnerre; paraitre, poindre,
parlant du soleil, du jour; p. et.
TARZA, v. n. C. Tourner, parlant du
lait; p. tarzet. Tarza a raio al leaz
war ann tan, le lait aigrira sur le feu.
TARZ-ANN-DEIZ, s. m. Le point du
jour. — Tars, de tarza, poindre, et de
ann deris. le jour, le moment où la nuit
cesse.
TARZ-AVEL, s. m. Coup de vent. —
Tars. bruit avec éclat, et dret, vent.
TARZBOD. Voy. DARB9D. — Ce mot
parait composé de tarz, rupture avec
bruit, et de pod, pot.
TARZEDENN. Voy. DAREDENN.
TARZELL, S. L. Créneau, embrasure,
meurtrière, soupirail, chantepleure ;
pl. ou.
TARZELLA, v. a. Créneler, faire des
meurtrières; p. et.
608 TAT
rians s. L Gargotière; pl.
ed.
TARZET, adj. Ce mot, qui dérive du
verbe tarza, Se rompre, crever, se dit
d’une personne qui a une hernie. Beza
tarzet, avoir une hernie. Voy. TARZ-KOF.
TARZET, adj. C. Leaz tarzet, lait
caillé au feu.
TARZ-KOF, S. m. Hernie. — Tarz.
rupture, et kof, ventre.
TARZ-KURUN, S. m. Coup de ton-
Herre, éclat de tonnerre. — Tarz.
éclat, et kurun, tonnerre.
TARZ-MOR, s. m. Brisant de mer,
coup de mer.— Tarz, coup avec bruit,
et mor, mer.
TARZOT. Ce mot se dit d’un idiot.
TAS, s. m. Taxe ou prix de vente,
et aussi tasse, vase à boire; pl. ou.
TASA (ta-sa), v. a. Taxer; p. et. Voy.
le précédent.
TASAD (fa-sad), s. m. Plein une tasse,
une tasse pleine d’un liquide. Eunn
tasad dour, une tasse pleine d’eau.
TASMAN, s. m. Fantôme, lutin. Voy.
TASMANT.
TASMANT, s. m. Esprit follet, lutin;
pl. tasmanchou.
TASTOURN, s. m. On dit war das-
tourn, à tâtons.
TASTOURNA. Voy. TASTOURNI.
TASTOURNEIN (tastourn-e-in), Y. n. Y.
Farfouiller; p. tastournet.
TASTOURNER, S. m. farfouilleur ;
pl. ien.
TASTOURNI, v. n. Aller en tätonnant,
farfouiller ; p. fastournet.
TAT, s. m. V. Père. Voy. TAD.
TATA, TETA, s. m. Papa, terme en-
fantin. Ja, tata; oui, mon papa. —
Tad, tat, père.
TAT
TATAIK (tfata-1k), s. m. Petit papa,
terme enfantin. la, tataik; oui, mon
petit papa. — Tad, tat, père.
TATIN, S. m. C. Querelleur, gogue-
nard. VOY. TATINER.
TATINAT, Y. n. C. Quereller, gogue-
narder ; p. tatinet.
TATINER, S. m. C. Querelleur, go-
guenard; pl. ten.
TATOUILLAT (les L mouillées), v. n.
Bredouiller ; p. tatouillet.
TAUL, S. m. Y. Coup, jet, pousse
d'arbre; pl. eu. Voy. TAOL, S. m.
TAUL, 5. f. V. Table; pl. eu. Voy.
TAOL, S. L.
TAULENN, s. L. V. T. Tableau, table
de livre, plaque; pl. taolenneu, Y.
taulenno, T.
TAULER, TOLER {tôler), v. a. C. Jeter;
p. taulet, tolet. Il se conjugue comme
si l’infinitif était tauli.
TAUL-GWIRIN (gu-irin), s.m. Essaim.
— Taul, jet, et gwirin, pl. de gwiri-
nenn, V., abeille.
TAULI, v. a. Voy. TOLI.
TAV, interjection. Voy. TA.
TAVANCHER, subst. masc. selon les
uns, et féminin, selon les autres;
tablier. Pour cette raison, les uns di-
sent ann tavañcher, et les autres, ann
davañcher.
TAVANTEK, adj. Besoigneux, néces-
siteux.
TAVARER, S. m. Voy. DARBARER.
TAVARGN, s. f. Taverne, auberge;
pl. iou. On dit aussi tavarn.
TAVARGNER. VOy. TAVARNIER.
TAVARGNEREZ. VOY. TAVARNIEREZ.
TAVARN, s. L. Et aussi favargn, au-
berge, cabaret; pl. tou.
TEA
TAYARNIER, s. m. Et aussi favar-
gner, aubergiste, cabaretier, hôtelier;
pl. ten.
TAVARNIEREZ, s. L. Et aussi favar-
gnerez, femme qui tient une auberge,
un cabaret ; pl. ed.
TAVARNOUR, s. m. V. Aubergiste,
cabaretier; pl. tavarnerion.
TAVEDEK, adj. Silencieux, sournois,
taciturne. Ce mot est de la famille du
verbe (erel, se taire, dont l’infinitif
paraît avoir 616 tavi, ainsi que l’in-
dique le particine tavet.
TAVI, v. n. Non usité. Voy TEVEL.
TE, pron. pers. sujrt et régime.
Te, toi.
TE, pron. poss. Y. Ton, fa, tes.
TE (té), s. m. et adj. V. Il s'emploie
en quelques localités au sens de fan-
tome, spectre, et aussi au sens de
teuz, adj., fondu. Lart te, graisse fon-
due, saindoux, Y.
TEA, v. n. GC. Se gâter en dedans,
parlant des fruits; p. feet. Voy. TEZA.
TEAC'H, TECH, s.m. Fuite. — Tec'het,
fuir.
TEAD, s. m. V. Langue, organe de la
bouche.
TEAL, s. m. Ce mot se dit en quel-
ques localités pour teol, S. m., pa-
tience, plante.
TEAL, v. n. Tutoyer; p. feet. Dans
les campagnes, les enfants ne tutoient
ni leur père ni leur mère, et les époux
qui se connaissaient avant d'être ma-
riés, cessent de se tutoyer après la
célébration du mariage. Il n’est pas
rare cependant d'entendre un mari
tutoyer sa femme que'que temps après
la noce.
TEACD, S. m. T. Langue, organe de
la bouche.
TEAR, aûj. Brusque, vif, impatient,
véhément. Il s'emploie aussi comme
adverbe au sens de promptement,
brusquement.
TEH 609
.TEARAAT, v. n. Devenir brusque on
violent; n. feareat, teareet. On dit aussi
teraat, Ces mots sont peu usités. On
emploie de préférence doñt da veza
tear.
TEAFRDED, S. m. Brusquerie, véhé-
mence. Evitez ce mot et tournez la
phrase par l'adjectif tear.
TEAT,s. m. Y. Langue, organe de la
bouche.
TECH, s. m. Mauvaise habitude, in-
clination mauvaise; pl. fechou. Techou
fall, gwall dechou, des vices.
TECH, TEAC'H, s.
Tec'het, fuir.
m. Fuite —
TECH, TEEC'H, s. m. Y. Tétine de
vache; pl.‘tec’heu.
TECHET, adj. Porté à, enclin à. Ce
mot ne s'emploie qu’en mauvaise part.
Voy. DOUGET. Techet eo d'ann drouk, il
est enclin au mal. On dit aussi, techet
eo da ober drouk.
TEC'HET, Y. n. et a. Fuir; p. tec'het.
— Tech, fuite.
TECH-FALL, S. m. Vice, défaut, im-
perfection; pl. techou-fall. — Tech,
inclination, et fall, mauvaise.
TEC'HI, TEC'HOUT,
usités. Voy. TEC'HET.
infinitifs non
TEEC'H, TECH, S. m. Y. Pis, tétine
de vache; pl. eu.
TEEIN (fe-e-in), Y. a. Y. Fondre; p.
teet. Voy. TEUZI.
TEEL, s. m. Parelle, plante.
TEFF, adj. (anc.) Epais. Yor. TEO.
TEG, TEK (anc.) Voy. TEK.
TEGN, s. m. Y. Teigne, maladie de
peau.
TEGNOUS, s. m. Y. Teigneux.
TEHUEIN. Voy. TEUEIN (fe-ue-in), Y.
TEHUNI. Yay. TEUNI ({e-uni).
vx |
610 TEL
TEI (te-i), v. a. Couvrir, mettre une |
couverture à une maison, etc.; p. {oet.
Il se conjugue sur toi (to-i), qui paraît
avoir été usité comme iufnitif. En
francais, taie, enveloppe ou sac qui
couvre un oreiller.
TEIL (t-il), s. m. Fumier; pl. ou.
TEILA (te-ila), Y. a. Fumer ou mettre
du fumier dans la terre ; p. teilet.
TEILACH (te-ilach), s. m. Fumure, la
quantité de fumier que l’on met dans
la terre.
TEILEK (te-ilek), s. f. Y. Et mieux,
bern teil, tas de fumier ; pl. teilegi.
TEIL-GRISTEN (ée-il), s. m. Vidanges
des fosses d’aisance. — Teil, fumier,
et kristen, chrétien (style trivial).
TEILL (les L mouillées), s. pl. m.
Pluriel irrégulier de teillenn.
TEILLENN (les L mouillées), s. L
(anc.) Framboise, fruit; pl. till, masc.
TEIR (te-ir), nom de nombre pour
le féminin. Trois. Après ce mot, il ya
quelques lettres fortes qui se modi-
fient. Voy. la grammaire. Teir flac’h,
pour teir plac'h, trois filles.
TEIR-DELIENNA ({te-ir), Y. n. Se dit
en parlant des navets auxquels pousse
Ja troisième feuille. Ce mot est formé
de teir, trois, pour le féminin, et de de-
lienn, s. f., feuille. Teir-delienna a ra
ann irvin, les navets poussent leur
troisième feuille. Ce mot remarquable
est de la Cornouaille.
TEIRVED (te-irved),adj. numéral pour
le féminin. Troisième. Voy. TRIVED.
Ann deirved, la troisième.
TEK, TEG (anc.) Toit; pl. teko. Je l'ai
trouvé écrit tec. En latin, tectum.
TEK, adj. (anc.) Et aussi ter, teg. On
pense que ce mot a eu la signification
de beau.
TEL, TAL, adj. (anc.) Haut, élevé.
TELENN, s. m. Harpe; pl. ou. Ann
delenn, la harpe.
TEM
TELENNA, v. n. Et mieux, c’hoari
gant ann delenn, jouer de la harpe.
TELENNER, 5. m. Harpiste, homme
qui joue de la harpe; pl. ten.
TELENNEREZ, s. L C'est le féminin
du précédent.
TELL, s. m. Voile latine, d'après le
P. Grégoire ; pl. teilou. Le singulier ne
parait pas usité.
TELL, s. f. C. Impôt, contribution ;
pl. tellou. Voy. TAILLOU, qui est plus
usité. Payer l'impôt, paea ann dell, C.
TELLEK, s. m. C. Tique, insecte; :
pl. telleged.
TELLESK, s. m. Goémon à petits
grains.
TELLOU, 5. pl. L C. Impôts, contri-
butions; autrefois appelés Taille en
francais. Je crois taillou plus usité.
TELLOU, s. pl. m. Voile latine,
d’après le P. Grégoire.
TELT, s. m. Tente de cabaretier aux
foires, etc., tente dressée dans l'aire
d’une ferme pour y servir un repas de
noces, tente des militaires campés ;
pl. ou.
TELT, s. m. B. Reposoir de la Fête-
Dieu; pl. ou.
TELTA, v. n. Dresser une ou des
tentes. Ce mot est peu usité; on dit:
sevel teltou.
TELTENN, TELTENNIK, S.L. Mouche
que les femmes se mettent sur le vi-
sage; pl. telennou, teltennouigou.
TELTENNIK. Voy. le précédent.
TEMALL, s.m. Y. Blème, réprimande;
pl. eu.
TEMALLEIN, v. a. Y. Blämer, répri-
mander ; p. temallet.
TEMPS, s. m. Et aussi tems, tempé-
rament, complexion, caractère. Voy.
1e mot ROBUSTE, à mon Nouveau Dic-
TEN
tionnaire français-breton 1869. On le
dit aussi de l'opération de la trempe
métallique.
TEMPSA, v. a. Tremper dans un li-
quide, parlant du fer auquel on veut
donner la trempe; tremper le fer,
l'acier; p. tempset. — Temps, tems,
opération de la trempe.
TEMPSET, adj. Tempset mad se dit
d’un homme qui est robuste, qui a
une bonne constitution. — Temps,
tems, complexion, tempérament.
TEMPSI, v. a. Le même que tempsa.
TEMPTASION (tempta-sion), s. L Ten-
tation, terme de dévotion ; pl. ou.
TEMPTI, v. a. Induire en tentation,
terme de dévotion; p. temptet.
TENS, TEMPS, s.m. Voy. ce dernier.
TENER, adj. Tendre, mou, aimé. En
latin, tener.
TENERAAT, v. n. Devenir tendre,
s'attendrir, parlant au figuré; p. tene-
reat, tenereet.
TENN, adj. Pénible, rude, raide, fa-
E et aussi intraitable, parlant des
êtes.
TENN, s. m. Coup, parlant du ton-
nerre, des armes à feu; pl. ou. — Ober
eunn tenn fuzil, tirer un coup de fusil.
TENN, S. m. V. Tenn gule, V., rideau
de lit; pl. tenneu-gule.
TENN, s. f. Attelage; pl. ou.
TENNA, v.a. Tirer, ôter, traîner; p.
et. En em denna enn, se retirer dans.
TENNADEK, s. L. Opération ou travail
qui consiste à arracher, à tirer de terre
les tiges de chanvre et de lin. Ce mot
dérive de tenna, tirer.
TENNAEK, S. m. Ober tennaek ous
eunn den, fâcher quelqu'un.
TENN-ALAN, s. m. Repos, pause, —
Tenna, tirer, et alan, haleine,
TEN 611
TENNEIN, v. a. V. Lei même que
tenna.
TENNER, s. m. Tireur d'arme à feu.
— Tenn, coup d'arme à feu; pl. en.
TENNER-DENT, s. m. Arracheur de
dents. — Tenna, tirer, et dent, pluriel
de dañt, dent. Voy. DANT, S. m.
TENN-G0F, S. m. Ce mot qui, à la
lettre, signifie tension du ventre, s’em-
ploie pour désigner un mal qui pro-
vient de ce que l’on a trop mangé.
TENN-GULE, s. m. V. Rideau de lit;
pl. tenneu-gule.
TENN-KROAZ, s. f. Croisée ou la partie
d’une église qui forme la croix.
TENNOUR, s. m. Y. Treur d'armes
à feu; pl. tennerion. — Tenn, Coup
d'arme à feu.
TENN-STEVON,s.m.V.Tire-bouchon.
— Tenna, tirer, et stevon, pluriel irrég.
de stef, stev, bouchon.
TENN-STOUF, s. m. Tire-bouchon.
— Tenna, tirer, et stouf, bouchon.
TENO, adj. Y. Mince, peu épais. Voy.
TANO. Ñ
TENS, s. m. Réprimaude. Ce subs-
tantif n’est pas usité, je crois; mais il
sert de radical au suivant.
TENSA, v. a. Réprimander ; p. et. —
En em deñsa, être furieux au point de
s'injurier soi-même. En France, dans
le style familier, on dit Tancer au sens
de réprimander.
TENSAOUR, s. m. V. Trésor; pl. ieu.
TENSER, s. m. Grondeur.
TENSOR, s. m. Trésor; pl. tou.
TENSORIER, s. m. Trésorier; pl. ten.
TENSGRIEREZ, s. f. C’est le féminin
du précédent.
TENV, s. m. V. Sève des végétaux.
TENVAL, Voy. TEVAL.
612 TEO
TENZ, s. m. C. Manque de patience.
d
TED, adj. Epais, gros, compacte. On
disait tev. Le Téo est un nom de fa-
mille assez répandu.
TECAAT, TEVAAT, v.‘n. Devenir plus
épais, plus compacte. — Teo, tev,
épais.
TEOARD, s. m. Gros de corps, par-
lant des personnes.
TECD, S. m. Zangue, muscle de la
bouche.
TEODAD, s. m. Médisance, coup de
langue. Ce mot ne s’emploie qu’au
figuré; il dérive du précédent.
TEND-AER, S. m. Serpentaire, plante.
À la lettre, langue de serpent.
TECD-EJENN, s. m. Buglose, plante.
À la lettre, langue de bœuf.
TECDEK, s. m. C. Babillard, bavard;
pl. teodeien. Noy. TE00.
TEODENN, S. L Languette de cuir,
de fer, etc.; pl. ou. Voy. TEOD.
TECDET, adj. Beza teodet mad, avoir
la langue bien délice, parlant d'une
personne qui parle agréablement et
beaucoup. Voy. TE0n.
TECD-EVN, S. m. Grateron, ‘plante.
À la lettre, langue de volaille.
TECD-KARO, s. m. Doradille, scclo-
peudre, plantes. A la lettre, langue de
cerf.
TEGD-KAZ, s. m. Martagon ou lys
martagon, plante. A la letire, langue
de chat.
TEOD-KI, s. m. Cynoglosse, plante.
À la lettre, langue de chien.
TEOD-LABENN, s. m. Il se dit d’un
homme ou d'une femme qui a une
méchante langue. — Teod, langue, et
labenn, babil.
TECD-MIBIN, s. m. Il se dit d'un
homme ou d'une femme qui parle
sans réfléchir et en étourdi. — Teod,
TER
langue, et mibin, vite, précipitam-
met.
TECEL, TEQUEL, TIOUEL, adj. Y.
Sombre, obscur.
TEGL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
teolenn, tuile.
TECL, s. m. Mérelle, parelle, plantes.
TECL-BLEG, s. pl. m. VOYy. TEOLENN-
BLEG.
TEOLENN, s. L. Tuile; pl. teol, masc.
TECLENN-BLEG, s. L. Tuile courbe
pour le faite d’un toit; pl. teol-bleg,
masculin.
TEOLER, v. a. Cet infinitif s'emploie
en quelques lieux à la place de (eurel.
TECLIA, v. a. Couvrir en tuiles, p.
teoliet. Voÿ. TEOLENN.
TECLIER, s. (m. Fabricant de tuiles.
VOy. TEOLENN.
TECN, s. m. C. Sève des végélaus.
TEOUAL, adj. T. Obscur, sombre.
Voy. TEVAL.
TEOUALAAT, v. n. Devenir sombre
ou obscur, s’obscurcir; p. teoualea',
teoualeet.
TEOUEL, v. n. T. Se taire, faire si-
lence. Voy. TEVEL.
TECUET, adj. V. Sombre, obscur.
TECUELEIN (feouel-e-in), v. n. V.
S'obscurcir, devenir sombre, obscur;
p. teouelet.
TEQUR, s. m. Y. Foudeur; pl. teerion.
— Teein, V., fondre.
TER, s. m. Goudron, substance mi-
nérale. Voy. TER-DU.
TER, adj. Y. T. G. Impétueux, vif,
véhément, parlant des personnes. Vox.
TEAR. E
TER, nom de nombre pour le fémi-
nin, V. Trois. Apiès ce mot, il y a+
TER
quelques lettres qui se modifient, Voy.
TEIR à la Grammaire.
TER, TIR, S. m. (anc.) Terre. Voy.
TIRIEN.
TERA, v. a. Goudronner ; p. et. —
Ter, goudron.
TERAAT, v. n. C. S'’emporter, se
mettre en colère. — Ter, adj., véhé-
ment, impétueux, parlant des person-
nes. VOoy. TEARAAT.
TERC’HIANN, s, f, Y. Fièyre.
TERC'HIENN, S. L Y. Fièvre.
TERDERANN, s. f. V. Tiers. Enn der-
derann, le tiers, V.
TER-OU, s. m. Goudron.— Ter (anc.),
terre, et du, noir. C’est un produit
mivéra!. Golei gañt ter, enduire de
goudron.
TEREIN (ter-e-in), v. n. Y. S'emporter
de colère; p. teret. — Ter, adj. V., im-
pétueux, véhément.
TEREK, adj. Couvert de goudron. —
Ter, goudron.
TERENN, s. L. V. Rayon, pariant du
miel et du solcil; pl. terenneu. Te-
renn-goer, rayon de miel. À la lettre,
rayon de cire. Terenneu enn hiaul, les
rayons du soleil, V.
TERENN-G9ER, s. L. Y. Rayon de
miel. À la lettre, rayon de cire dans
lequel le miel est renfermé dans de
pelits compartiments.
TERER. VOy. TARAR.
TERIEN, adj. Terrestre, d’après le
P. Grégoire. Ar baradoz terien, le pa-
radis terresire.
TERIJENN, s. L. Vivaciié, véhémence.
Ce mot dérive de fear, ter, adj., vif.
TERK, s. m. (anc.) Bezaff e terk, être
en bon état.
TERRA, TERKI, Y. a. Apprêter, pré-
parer, parlant des mets, d'un repas;
TER 613
p. terket. Terk boed. apprêter à man-
ger.
TERKI, TEURKI. Voy. TEURKI, frapper
quelqu'un.
TERLATEIN. VOY. TRELATEIN.
TERMAEN (anc.) Borne, limite.
TERMAL, v. n. C. Être hors d’ha-
leine, haleter. Ainsi que la plupart
des verbes neutres, celui-ci ne s’em-
ploie qu’à l’infinitif avec l’auxiliaire
ober. Termal a ra, il est hors d’ha-
leine.
TERMER, s. m. Délai, échéance.
TERMENA, v. a. Ce mot, qui dérive
de termen, délai, signifie donner du
temps pour payer. Me ho termeno, je
vous donnerai du temps pour payer.
Ces mois, dit un vieux manuscrit, in-
diquent une iutention contraire aux
paroles.
TEEMI. Non usité. Voy. TERMAL, v. H.
TERNU, s. m. Chiendent, plante,
TEROUER, s. m. Je l’ai trouvé em-
ployé au sens de terroir.
TÉRREIN, v. a. Y. Voy. TEREIN, qui
est plus régulier.
TEBRI, v. a. Briser, rompre, réfor-
mer, faire cesser, enfreindre, se briser,
supprimer ; p. torret. Ce verbe se con-
jugue sur torri, qui paraît avoir été
usité comme infinitif. En Vannes, tor-
rein.
TERRIDIK, TERRIZIK, adj. Fatigant,
pénible. Ce mot dérive de terri, rompre
ou briser (ies bras ou le corps).
TERRIENN, S f. T. Le même que
tersienn, fièvre.
TERRIN, v. a. T. Le même que ferri;
p. torret.
TERRIZIK, adj. Voy. TERRIDIK.
TERS, s. L Fesse; pl. ou.
TERSAD, s. L Fessée; pl. ou.
614 TES
TERSADA, v. a. Donner le fouet sur
les fesses à un enfant.
TERSEGEZ (terseg-ez), s. L. Femme
qui a de grosses fesses.
TERSEK, adj. ets. m. Homme qui a
de grosses fesses. Ce mot figure parmi
les noms de famille.
TERSIENN, s. f. Fièvre. Beza klañnv
gant ann dersienn, avoir la fièvre.
Tersienn skeud. peur sans motif. A la
lettre, fièvre de l’ombre, parlant d’une
personne qui a, comme on dit, peur
de son ombre, Ann dersienn velen, la
fièvre jaune.
TERSIENNA, v. n. Et de préférence,
kaout ann dersienn, avoir la fièvre. On
dit aussi beza klanv gañt ann dersienn.
TERSIENNEK, adj. Fiévreux, qui
donne la fièvre.
TERSIENN-GOUSK, s. f. Catalepsie,
léthargie. — Tersienn, fièvre, et kousk,
sommeil.
TERSIENNUZ, adj. Fiévreux, qui
donne la fièvre.
X
TERSKIRIAT. Yor. DIZARAT, v. a.
TERSON, s. m. V. Tranche de pois-
son.
.TES, s. m. V. Toise, mesure an-
cienne de la valeur de six pieds ou
environ deux mètres.
TES, s. m. Y. Amas, tas, monceau;
pl. teseu {te-seu).
TES, s. m. (anc.) Moisissure. C’houes
ann tes, l'odeur de moisi.
TESEIN (te-se-in), v. a. V. Amonceler,
mettre en tas; p. teset.
TESK. J'ai trouvé ce mot employé à
tort comme pluriel de teskaouenn. Ge
substantif étant de Tréguier, son plu-
riel est teskao, tesko.
TESKAD, TESKAT, s. m. V. Les épis
glanés, ce que l'on a glané, et, par
extension figurée, recueil, collection.
En ce dernier sens, le mot teskad est
TES
une heureuse application. Unn teskat
lavariou Koc'h, V., un recueil de vieux
dictons.
TESKADEU, s. pl. m. V. Les épis
glanés, une botte d’épis glanés.
TESKANN, s. m. V. Glane, action de
glaner.
TESKANNEIN (feskann-e-in), Y. a. Y.
Glaner, ramasser les épis de blé restés
dans un champ moissonné; p. tes-
kannet.
TESKANNOUR, s. m. V. Glaneur; pl.
teskannerion.
TESKAOU, s. pl. m. Ce mot, que j'ai
trouvé employé comme pluriel de
teskaouenn, est dans le même cas que
tesk ; il porte à faux.
TESKAOUENN, s. L. T. Epi de blé;
pl. tesko, teskao, masc.
TESKAOUER, s. m. T. Glaneur; pl.
ten.
TESKAOUEREZ, s. f. T. Glaneuse;
pl.-ed.
TESKAOUIN, v. n. T. Glaner, ra-
masser des épis de blé dans un champ
moissonné; pl. teskaouet.
TESKAT, TESKAD. Voy. ce dernier.
TESKATA, v. n. V. Glaner; p. tes-
katet.
TESKO, TESKAO, s. pl. m. C'est le
pluriel de teskaouenn, T.
TESKOUA, v. n. (anc.) Glaner ou ra-
masser des épis restés dans les champs
moissonnés.
TEST, s. m. Témoin; pl. ou. En
latin, testis.
TEST, adj. V. Gouil test, fête gardée.
Voy. TESTEIN.
TESTA, v. n. Non usité. Voy. TES-
TENIA.
TESTAMANT, s. m. Testament; pl.
testamanchou.
TEU
TESTAMANTI, v. n. Donner par tes-
tament; p. testamantet.
TESTANI, s. m. Y. Témoignage; pl.
testanieu.
TESTANIEIN (testant-e-in), Y. n. Y.
Témoigner en justice.
TESTEIN (fest-e-in), Y. a. Y. Testein
ur gouil, solenniser une fête; p. testet.
Voy. TEST, adj. V.
TESTENI, S. m. Témoignage; pl.
testeniou.
TESTENI-MAD, s. m. Certificat; le
pluriel testeniou-mad est plus usité au
sens de recommandation.
TESTENIA, v.a. Témoigner, certifier,
déclarer en justice. — Test, 8. m.,
témoin.
TETA, s. m. V. Le même que tata.
TETH, S. m. (anc.) Mamelle, pis.
TEU, s. m. Et mieux, feuz, fonte de
fer, etc.
TEU (te-u), adj. V. Epais. Voy. TEO.
TEUC'H, adj. B. Qui a trop d’em-
bonpoint. — Eunn den teuc’h da vale,
un homme qui a peine à marcher à
cause de son embonpoint.
TEUEIN (fe-ue-in), v. n. Y. Devenir
plus gros, plus épais; p. teuet (te-uet).
— Teu (te-u), V., épais.
TEUEL (fe-uel), v. n. Y. Se taire, faire
silence; p. taouet. VOy. TAOUEIN, plus
usité.
TEUL, s. m. Le pluriel feuliou est
seul usité, au sens de titres, actes,
pièces authentiques.
TEULER, v. a. Le même que (eurel:
p. taolet.
TEULIOU, s. pl. m. Titres, actes,
pièces authentiques. Voy. TEUL.
TEUN, S. L. Et aussi, tun, colline,
plus usité.
TEU 615
TEUN (te-un), adj. (anc.) Faux. Il
s’employait aussi comme substantif au
sens de fraude, tromperie.
TEUNI (te-uni), v. a. (anc.) Tromper,
frauder.
TEUR. Voy. TEURENN, bedaine,
TEUREK, TEURENNEK, s. m. Pansard,
qui a une grosse bedaine.
TEUREK, S. m. VOY. TARRAK.
TEUREL, TEULER, TAOLER, v. a.
Jeter; p. taolet. Il se conjugue sur
taoli, lequel paraît avoir été usité
comme infinitif, ainsi que l'indique le
participe taolet. C’est ainsi que l’on dit:
taolann, je jette; faolinn, je jetterai.
Teurel ha disteurel, ballotter, jeter de
côté et d'autre, parlant d’un navire.
A la lettre, jeter et rejeter. En em deurel
da ober drouk. s'abandonner au mal.
TEURENN, s. f. Et aussi (ur, s. m.,
bedaine, panse.
TEURENNAD, 5. f. Plein la bedaine,
ventrée de gourmand.
TEURENNEK, adj. et s. m. Pansard,
qui a une grosse bedaine.
TEUREUGENN (teureug-enn), s. L
Tique, insecte; pl. (eureu.
TEURK, s. m. Maladie de peau des
brebis. On donne aussi ce nom à l’in-
secte qui produit ce mal en s’intro-
duisant sous la peau de ces animaux.
Voy. MEGELL, C.
TEURKA, TEURKI, v. a. Frapper quel-
qu'un, lui donrer une raclée; p.
teurket.
TEURKET, adj. et part. Qui a été
battu dans une lutte, vaincu, qui a
échoué dans ses projets.
TEURKI. Voy. TEURKA.
TEURL, v.a. Le même que (euret.
1] ne s'emploie guère qu’en poésie.
TEURVEZOUT, TEURVOUT, v. n. Dai-
gner, vouloir bien. Ne deurvezann ket,
n'em deur ket, je ne veux pas. Teurve-
616 TEV
zout a rann mont di, 10 veux bien y
aller. Voy. le suivant.
TEURVOUT, v. n. Y. TT. C. Voy. le pré-
cédent. N'em deur Ket, n'em deurv ket,
je ne veux pas.
TEUSKGC'H, adj. C De médiocre
qualité, parlant des personnes.
TEUZ, s. L. Fantôme, spectre, reve-
nant, esprit follet: pl. teuxiou, teuxed.
TEUZ, adj. Fondu. Lard teuz, sain-
doux. Houarn teuz, fonte de fer, fer
fondu. En Vannes, te (té).
TEUZ, s. m. (anc.) Ruse, tour de fi-
nesse.
TEUZER, s. m. Fondeur de métaux.
— Teus, adj., fondu.
TEUZI, v. a. Fondre par le moyen du
feu, et, par extension, disparaître,
s’abîmer, s’user ou se détériorer par
l'usage prolongé ; 0. teuzet.
TEV, TEC, adj. Epais, gros.
TEVAAT, TECAAT, v. n. Devenir épais,
s'épaissir ; p. (eveat, teveet. VOy.TEOAAT,
plus usité.
TEVAL, TENVAL, adj. Sombre, obs-
cur, terne, mat, et, par extension,
triste, taciturne.
TEVALAAT, TENVALAAT, v. a. et n.
Obscurcir, troubler, parlant de l’eau,
_s'obscurcir, offusquer. Voy. TEVAL.
TEVALIENN. VOy. TEVALIJENN.
TEVALIJENN, s. f. Obscurité, ténè-
bres. — Teval, adj., obscur.
TEVARD, S. m. Gros de corps. —
Tev, teo, gros, épais.
TEVÉL, Y. n. Se taire, cesser; H.
tavet. Il se conjugue sur tart, qui
paraît avoir été jadis usité comme in-
finitif, et qui, par suite d'abus, est
devenu tevel. Tavit ho soniou, cessez
yos chansons.
TEVENN, S. m. Dune, falaise, lieu
de la grève de la mer où l’on met à
égoutter et à sécher le goémon qui a
TEZ
été pêché; lieu de la grève que la marée
couvre et découvre chaque jour et sur
lequel on lâche les bestiaux, en été,
perdant les heures de forte chaleur,
pour les débarrasser des grosses mou-
ches qui les tracassent partout ail-
leurs. Les bestiaux se plaisent en ces
lieux et y restent parfois des heures
entières sans bouger et les pieds dans
l’eau; pl. ou. Voy. TEVENNA.
TEVENN, s. L C. Lieu maritime ex-
posé au soleil et à l’abri du vent;
pl. ou.
TEVENNA, v. n. Ce verbe, que je
sache, n’est usité nulle part; mais on
dit, kas ar zaout d'an tevenn, lâcher
les bestiaux, pendant les heures de
forte chaleur, sur les lieux appelés
tevenn, S. m.
TEVENNEK, TÉVENNOK, adj. C. Ta se
disent d’un lieu exposé an soleil et à
Pabri du vent sur les bords de la mer.
Le Pelletier fait entrer cet adjectif dans
la composition de Landévennec, loca-
lité sur la rade de Brest : lan, terri-
toire, et tevennek. Il est de fait qu’on y
est à l’abri des vents régnants de
l'Ouest et face à l'Orient.
TEVENNCK, adj. Voy. TEVENNEK.
TEVEZ, s. m. D, Tétine de béte fe-
melle. Voy. TEZ.
TEVL, s. pl. m. Y. Pluriel irrégulier
de (rlenn. NOY. TIVL.
TEVLEIN, TIVLEIN, Y. a. Y. Voy. ce
dernier.
TEVLENN, S. f. Y. Le même que
tivlenn, plus usité; pl. tevl, masc.
TEYPN (fe-yrn), s. m. (anc.) Roi, chef
de peuple. Voy. TIERN.
TEYRNAS (fe-yrnas), S. m.
Royaume.
(anc.)
TEZ. S. m. Pis de vache; pl. tesiou
(Le-siou).
TEL, Y. Voy. TES, Y.
TEZA, v. n. C. Se gâter en dedans,
parlant des fruits; p. et.
TIE
TEZATAT, Y. n. Y. Glaner; p. tezatet.
TEZEIN (fez-e-in), Y. a. Y. Mesurer à
la toise. — Tez, tes, N., toise.
TEZET, adj. et part. Gâté en dedans
ou simplement piqué, parlant des
fruits. Voy. TEZA.
TEZI, v. n. VOy. TEZA.
TI, S. m. Maison, habitation, logis;
pl. tiez. Penn-ti, chef de ménage, ar
penn-ti.
TIAD, s. m. Maisonnée, ce que peut
contenir une maison. Tiad tud, maison
pleine de gens. Voy. TI.
TI-ANNEZ, s. m. La maison d’une
ferme où l’on mange et couche. — Ti,
maison, et annez, meubles. Voy.TI-TAN.
TIAT, S. m. Y. Voy. TAD.
TI-BALAN, S. m. Maison couverte en
genêts. — Ti, maison, et balan, genêt.
TIC'HOUT, v. a. et n. Y. Le même
que tisout.
TI-DOUAR, s. m. Maison faite de bois
et d'argile. — Ti, maison, et douar,
terre.
TIED, S. m. C. Voy. DIET, qui paraît
être le radical. Ce mot, en Cornouaille,
a été conservé dans la phrase suivante:
d'ho tied, je bois à votre santé.
TIEGEAC'H (fieg-eac’h), s. m. Voy.
TIEGEZ.
TIEGEC'H (fieg-ec'h), s. m. Y. Voy.
TIEGEZ; pl. fiegec’heu.
TIEGEZ (fieg-ex), s. m. Ménage, fa-
mille; pl. fiegezou. — Ti, maison.
Penn-tiegez, s. f., ménagère, celle qui
dirige la maison.
TIEIEN, pluriel irrégulier de tiek.
TIEK, s. m. Chef de famille d’une
ferme, cultivateur, fermier; pl. éicien
(ti-e-ien). — Ti, maison.
TIEKAAT, v. n. Administrer une
ferme, une métairie. Voy. TIEK. Ce
TIL 617
verbe s'emploie aussi comme subs-
tantif. Ann tiekaat, la direction d'une
ferme. Ne oar ket tiekaat, il ne sait
pas administrer une ferme.
TIERN. Voy. PENN-TIERN.
TIEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
ti, maison.
TI-FOURN, S. m. Ann ti-fourn, la
maison dans laquelle est construit le
four. \
TI-FOURN-RED, s. m. La maison où
se trouve le four banal. Voy.FOURN-RED.
TI-GLAZ, s.m. Et aussi, {i-mein-glaz,
maison couverte en ardoises. A lalettre,
maison pierres bleues. Voy. MEAN-GLAZ.
TIGN, s. m. Teigne, maladie.
TIGNOL, s. m. V. Pirogue, petit ba-
teau; pl. eu.
TIGNOUZ, S. m. Teigneux. — Tign,
teigne.
TIGNOUZEZ, a. L. C’est le féminin du
précédent.
TIIK-PIDI, S. m. Chapelle, — Tk,
petite maison, et pidi, prier (Dieu).
TI-KEAR, s. m. Mairie, hôtel-de-ville.
— Ti, maison, et kear, ville. Neuxe ex
eaz da di-kear, il alla alors à la mairie.
TIKEMER (anc.) Voy. DIGEMER.
TIi-KOUEZ, S. m. Buanderie. — Ti,
maison, et kouez, lessive.
TILL (les L mouillées), s. m. Torchis
pour construire des cloisons, etc.
TILL (les L mouillées), s. m. Ecorce
du lin, du chanvre.
TILL (les L mouillées), S. m. Insecte
qui s’attache à la peau des animaux.
TILL (les L mouillées), s. pl. m.
Pluriel irrég. de tillenn, orme, tilleul.
TILLA (les L mouillées), v. a. Teiller,
préparer le lin, le chanvre; p. tillet.
Voy. TILL, écorce du lin.
78
618 TIN
TILLADEK (les L mouillées), s. f.
Lieu où l’on teille le lin, le chanvre,
réunion des personnes qui font ce tra-
vail. C’est une sorte de partie de plai-
sir.
TILLEIN (les L mouillées), v. a. V.
Teiller, parlant du lin, du chanvre;
p. tillet.
TILLENN (les L mouillées), s.f. Orme,
tilleul, arbres, pl. till, masc.
TILLER (les L mouillées), s. m. Til-
lac de navire, et aussi, séparation ou
cloison faite en torchis; pl. ou.
TIMAD, adv. C. Promptement, sur-
le-champ. — Tiz, diligence, prompti-
tude, et mad, bon, bien, adj. et ady.
TIMAT, adv. Y. À la hâte, prompte-
ment. — T(S, promptitude, diligence,
et mat, V., bon, bien, adj. et adv.
TI-MEIN-GLAZ (me-in). Voy. TI-GLAZ.
TIN, s. m. Thym, plante.
TIN-LANN, s. m. Serpolet, plante. À
la lettre, thym de lande.
TINELL, s. f. Tente des marchands à
une foire, à un pardon; il s'entend
aussi au sens de manière de se nour-
rir. Tinell vad a zo aman, ici on fait
bonne chère; pl. ou.
TINELLA, v. n. Et de préférence,
sevel tinellou, élever des tentes de ca-
baretiers, de marchands. Voy. TINELL.
TINELLER, s. m. Cabaretier établi
sous une tente, à une foire ou à un
pardon; pl. ien.
TINER, adj. V. Le même que tener.
TINET, S. m. C’hoari tinet, jeu d’en-
fants, VOy. C'HOARI PILAOUET.
TINT, s. m. Chantier de charpentier,
de marchand de vin.
TINT, s. m. C. Etai, étancon.
TINTA, v.a. Placer sur un chantier
de charpentier ou de marchand de
vin; p. et.
TIV
TINTA, v. a. C. Etançonner; p. et.
TINTAL, v. n. Tinter, parlant d’une
cloche. Il se conjugue avec l’auxiliaire
ober.
TINVA, v. n. C. Prendre chair, par-
lant d'une plaie ; réussir, parlant d’une
greffe, d'un écusson.
TIOUEL, adj. Y. Sombre, obscur.
TIOUELEIN (fiouel-e-in), v. n. Y.
S’obscurcir; p. ouelet. — Tiouel, adj.
V., sombre, obscur.
TI-PALEM, s. m. C. Tannerie. A la
lettre, maison de tan. — Ti, maison,
et palem, poussière composée de tan
et d’autres matières pour tanner les
cuirs.
TIR, TER, s. m. (anc.) Terre.
TIRED, s. m. Accent, terme de gram-
maire; pl. ou.
TIRENN, s. f. Bouclier, armure; pl.
ou.
TIRIEN, s. m. Terre en friche, en
repos, terre inculte.— Tir (anc.), terre,
et ien, froid, ou impropre à la culture
(terre froide). Je doute que ce mot soit
usité quelque part. Voy. DOUAR LETON,
DOUAR FRAOST, DOUAR IEN.
TIS, TIZ. Voy. ce dernier.
TI-SKOL, s. m. Maison où se tient
l’école. A la lettre, maison-école.
TI-TAN, s. m. Maison de la ferme où
se fait la cuisine et où sont les meu-
bles et les lits. A la lettre, maison-
feu. Voy. TI-ANNEZ.
TI-TAN-NOZ, s. m. Y. Phare sur les’
côtes. A la lettre, maison feu de nuit.
Voy. TOUR-TAN-NOZ.
TIU (ti-u), adj. V. Epais, gros. Voy.
0.
TE
TIUEIN (ti-ue-in), v. n. Devenir épais,
épaissir; p. tiuet. — Tiu, V., épais,
gros.
TIVL, s. pl. m. Y. Pluriel irrég. de
tivlenn, tuile.
TO
TIVLEIN (fivl-e-in), v. a. Y. Couvrir
en tuiles une maison, etc.; p. tivlet.
TIVLENN, S. L. Y. Tuile, brique; pl.
tivl, masculin.
TIVLOUR, s. m. V. Tuilier, fabricant
de tuiles; pl. tivlerion.
TIZ, S. m. Haie, activité, démarche,
presse, allure.
TIZIK,s. m.C. Phthisie, fièvre étique.
On dit aussi : tizik ien. — Tizik ien
a 20 gant-han, il a une fièvre étique.
TIZIK-IEN. Voy. le précédent. Il se
dit des personnes et des bêtes.
TIZOK, adj. C. Efféminé. Mouez tisok,
voix de castrat.
TI-ZOUL, S. m. Chaumière, cabane
couverte en chaume. — Ti, maison,
et soul, chaume.
TIZOUT, v.a. Atteindre, rejoindre en
chemin, et aussi, avoir le loisir, ob-
tenir; p. tizet. — Ne dize ket kaout
naoun, il n'avait pas le loisir d’avoir
faim, il ne songeait pas à manger.
N'hellot kert tizout aneshañ, vous ne
pourrez pas l’atteindre. Tizout peg enn
eunn dra, atteindre ou attraper un objet
au-dessus de sa tête.
TLEUN, s. m. C. Quenouillée, ce que
peut contenir la quenouille; pl. iou.
TLEUNA, v. a. C. Garnir, parlant
d’une quenouille; p. et. VOy. TLEUN
TNAOU {anc.) Voy. TNOU.
TNAOUN (anc.) Voy. TRAOUN.
TNEAC'H, TNEC'H. Voy. KREAC'H,
TNEC'H. Voy. KREAC'H.
TNOU, s. m. (anc.) Vallée, le bas.
TO, S. m. Ce mot a cessé d'être usité
ausens de couverture ou toit demaison,
et a été remplacé par toenn. Mais on le
r-'rouve dans les composés disto, sans
toit, pour dis, particule privative, et
to (anc.), toit. Balan-to, genêt pour
TOE 619
couverture de maison; mean-to, ar-
doise. À la lettre, pierre pour couver-
ture.
TOAL, TOUAL, s.f.C. Nappe de table;
pl. iou.
TOAZ,s.m. Pâte de farine. Lard-toaz,
très-gras, parlant des bestiaux. A la
lettre, gras comme pâte. Bara toaz,
du pain mal cuit. À la lettre, pain-
pâte.
TOAZA, v. a. Empâter; p. et.
TOAZEK, adj. Empâté, pâteux.
TOAZENNA Voy.ToAZA, plus régulier.
TOAZON, 5. m. Toazon leue, ris de
veau, partie de cet animal.
TOAZONA, v. a. Voy. TOZONA.
TOAZON-LEUE. Voy. TOAZON.
TOC’H, adj. G. Voy. TOC’HOR.
TOC'HADENN, s. f. C. Epi de blé; pl.
toc'had. masculin.
TOC'HADOU, s. pl. m. Criblures de
blé.
TOCHAT, s. m. C. Criblures de blé.
TOC'HATA, TOC'HATAT, Y. n. C. Gla-
ner des épis de blé restés dans un
champ moissonné; p. toc'hatet.
TOC'HATER, s. m. C. Glaneur. Voy.
le précédent.
TOC'HATEREZ, s. L C. C'est le fé-
minin de toc’hater.
TOCHATO, Y. n. C. Le même que
toc’hata.
TOC'HOR, adj. Faible, débile, lan-
guissant, infirme. Comparatif, toc’ho-
roc'h; superlatif, éoc’hora.
TOC'HORAAT, Y. n. Devenir plus
faible, plus languissant, empirer; p.
toc'horeat, toc’horeet.
TOEA, v. 0. (anc.) Jurer.
620
TOECH,
TOUEZ.
TOE
TOUEC'H, prép, V. Voy.
TOEIN ({o-e-in), v. a. V. Couvrir,
parlant d’une maison; p. foet, Voy. To.
TOEK, S. m. V. Toison, laine d’un
mouton.
TOEKENNAT, S. m. Y. Et aussi,
toekennad, la quantité de laine que
l’on retire sur des moutons tondus.
TOEL. Voy. TOAL, C.
TOELLA. VOy. TOUELLA.
TOENN, s. f. Toit, couverture de
maison ; pl. ou. Ann doenn. Par exten-
sion, on lui donne le sens d’asile. Voy.
TEI, couvrir. Rei toenn d'ar re baour,
donner asile aux pauvres.
TOENN-VOR, S. f. Grande et haute
lame de mer dans les tempêtes; pl.
toennou-vor. — Toenn, toit, et mor,
mer.
TOEQUR, S. m. Y. Couvreur de mai-
sons ; pl. toerion. — Toein, Y... couvrir.
On dit aussi touer, en Vannes.
TOER, s. m. Couvreur de maisons;
pl. en. Voy. TOENN, toit. — Toer est un
nom de famille assez répandu.
TOEZ, TOES, s. m. V. Pâte de farine.
Voy. TOAZ.
TOEZAT, s. pl.
toezenn.
TOEZATAT, Y. VOY. TOC'HATAT.
m. V. Pluriel de
TOEZEIN (1065-06-00, v.a.V. Empâter,
couvrir de farine ; p. toezet. — Tops,
pâte, V.
TOEZEK, adj. Y. Empâté, pâteux. --
Toez, pâte, V
TGEZELLA, v. a. Et aussi fozella, C.
agacer, parlant des dents; émousser,
parlant d’un outil; p. ef.
TOEZENN, s. L Y. Epi de blé; pl.
toezat, masculin.
TOEZENNEIN (foezenn-e-in), v. n. Y.
Glaner des épis de blé; p, foezennet.
TOK
TOEZENNEREZ, s. L. Y. Glaneuse;
pl. et.
TOEZENNOUR, s. m. V. Glaneur; pl.
toezennerion.
TOI ({o-i), Y. a. Non usité. Voy. TEI,
couvrir.
TUK, s. m. Chapeau; pl. ou. Ce subs-
tantif ‘est le radical d’un assez grand
nombre de mots. Voy. les suivants. En
francais, on appelle Toque une sorte
de coiffure. Tok ploux, chapeau de
paille. Diwiskou tok, des coups de
chapeau.
TOKA, v. a. Sonner une cloche à la
manière du tocsin. Toka ar c'hleier,
sonner le tocsin ; p. toket.
TOKA, TONKA. Voy. ce dernier.
TOKA, v. a. (anc.) Couvrir la tête de
quelqu'un avec un chapeau (tok), coiffer
quelqu'un d’un chapeau.
TOKAD, s. m. Plein un chapeau, la
plénitude d’un chapeau. Eunn tokad
avalou, plein un chapeau de pommes.
— Tok, chapeau.
TOK-ANN-TOUSEK ({ou-sek), 5. m.
Champignon, plante. À la lettre, cha-
peau du crapaud.
TOK-EJENN, s. m. PBourrelet que
l’on place sur la tête des bœufs at-
telés. A la lettre, chapeau de bœuf.
TOKEN, s. f. Maladie de la toque.
TOKENN, s. L. Couche d'argile dont
on garnit le fond extérieur des vases
en métal pour les préserver de dété-
rioration sur un feu ardent. Voy. To-
KENNA.
TOKENNA, v. a. Appliquer sur un
vase en métal la couche d'argile ap-
pelée tokenn. Voy. ce mot.
TOKENNAT, s. m. V. Le même que
toekennat, qui est plus régulier. Voy.
TOEK.
TOKER, s. m. Chapelier; pl. ten. —
Tok, chapeau.
TOL
TOK-HOUARN, S. m. Casque. À la
lettre, chapeau en fer.
TOKOUR, s. m. Y. Chapelier; pl.
tokerion.
TOK-VILIN, S. m. Chapeau d’un mou-
lin à vent. — Tok, chapeau, et milin,
moulin.
TOL, TAUL (tél), s. m. V. T. Coup;
pl. toleu, tauleu, V.; tolio, taulio, T.
TOL, TAUL (tôl), s. f. V. T. Table;
pl. toleu, tauleu, V.; tolio, taulio, T.
TOL-ARNAN (t6l), s. m. Y. Et aussi
taul-arnan, bourrasque, tempête.
TOLBENNA, v. a. Frapper quelqu'un
sur la tête à coups redoublés; p. et.
— To’, taol, coup, et penn, tête.
TOLENN, TAULENN (t6lenn),s. L Y.T.
Voy. ce dernier.
TOLER, TAULER (tôler), v. a. C. Jeter;
p. tolet, taulet. Il se conjugue comme
si l’infinitif était toli, tauli.
TOLGENN (tolg-enn), s. L. Y. Bogue
de châtaigne; pl. eu.
TOLI, v. a. Non usité, et aussi fault.
Voy. TOLER, TAULER, C.
TOLLOK, TOLOK. Voy. STOLOK.
TOLLOKA, TOLOKA. Voy. STOLOKA.
TGLPAD, TALPAD,s. m. Bouffée d’une
mauvaise odeur.
TOLPEZ, TORPEZ, S. m. Bouse de
vache collée aux murs et desséchée
au soleil pour servir de bois à brüler
dans les contrées où le bois manque;
on le dit aussi des mottes ou boules
qui se forment dans la farine mouillée.
Voy. KEUNEUD-BERR et ARGOAD.
TOLSENN (fol-senn). Yor. TOLZENN,
bloc.
TOLZENN, s. f. Bloc ou tas d’une
matière séparée d’un tout volontai-
tement ou non; pl. ou. Eunn dolzenn
douar, un bloc de terre écroulée.
Eunn dolzenn foenn, un tas ou bloc de
TON 621
foin séparé d'une meule pour un motif
quelconque.
TOLZENN, s. f. V. Cayeu; pl. eu.
TOMDER, S. m. VOy. TOMMDER.
TOMHECOLIA, v. n. Se chauffer au
soleil, se mettre au soleil. — Tomm,
adj., chaud, et heolia, mettre ou se
mettre au soleil (heol).
TOMM, adj. Chaud. Dour tomm, de
l’eau chaude. War ann tomm, immé-
diatement, sur-le-champ, sur le fait.
A la lettre, sur le chaud. Ce mot a
plusieurs dérivés et composés. Tomm
eo, il fait chaud. Cette phrase, du style
familier, ne saurait satisfaire l’analyse
si l’on ne sous-entendait ann amzer.
La phrase complète est : fomm eo ann
amzer, le temps est chaud. On dit
aussi, tomm eo anezhi. Voy.le mot N0Z,
on y explique cette dernière locution.
TOMMA, v. a. et n. Chauffer, se
chauffer, échauffer ; p. et. VOy. TOMMET-
MAD. It da domma, allez vous chauffer.
TOMMADENN, s. f. Ce mot, qui dé-
rive de tomma, chauffer, se chauffer,
serait très-bien rendu par les deux
mots français non usités chauffade,
chauffaison, action de se chauffer.
TOMM-BERO, adj. Rouillant, en ébul-
lition. À la lettre, chaud bouillant.
Dour tomm-bero, dour bero, de l’eau
bouillante.
TOMMDER, TGMDER, s. m. Chaleur
de la température. — Tomm, chaud.
TOMMERIK, s. m. Chaufferette. —
Tomma, chauffer.
TOMMET-MAD, adj. Le mot tommet.
qui est le participe de (omma, chauf-
fer, s'emploie sous cette forme pour
dire, un peu ivre, qui à bien bu. A la
lettre, chauffé bien.
TOMM-SKAOT, adj. Ardent, parlant
du feu. — Tomm, adj., chaud, et skaota,
brüler, échauder.
TON, TOUN, s. m. Ton, parlant de
la voix et des instruments de musique;
pl. iou.
622 TON
TON, TONN. Voy. ce dernier.
TONDR, s. m. V. Amadou.
TONELL, S. L. Tonneau; pl. ou.
TONELLAD, S. L. Plein un tonneau,
ce que peut contenir un tonneau.
TONELLER, S. m. Tonnelier; pl. ten.
TONKA, TONKAT, v. n. Frapper dans
la main en signe d'accord dans les
marchés ; p. tonket. On dit aussi touñka.
Tonkit aze, frappez là, frappez dans
ma main, c’est un marché conclu.
TONKA (anc.), et aussi TONKAFF,
prédestiner. Voy. TONKET.
TONKADUR, s. m. (anc.) Destin, pré-
destination.
TONKAFF (anc.) Voy. TONKA.
TONKEIN (toñke-in), v. n. Y. Prédes-
tiner; p. tonket. Voy. ce dernier.
TONKET, adj. (anc.) Destiné à... par
l'effet du hasard, dont le destin est de.
Je pense qu’il ne s’employait qu’en
mauvaise part ou au moins au sens de
fatalement prédestiné. Il doit encore
être usité en Vannes. Tonket oue d’ehou
meruel eel-se, V., son destin était de
mourir de la sorte.
TONN, s. f. C. Vague de la mer.
Bezin tonn, goémon que la mer rejette
et abandonne sur le rivage. A la let-
tre, goémon de vague de la mer. Un
vieux manuscrit dit eunn donn vezin,
une vague de goémon, parlant d’une
certaine quantité de goémon apportée
sur le rivage; c’est le bezinn tonn
ci-dessus. Voy. BEZIN-TROUC’H.
TONN (anc.) Couenne de lard. Voy.
TONNENN.
TONNENN, S. f. Couenne, peau
épaisse d'animal, peau de la tête de
l’homme, et, par extension, surface
dure et sèche d’une terre délaissée en
repos pendant un long temps. Ton-
nenn moc’h, tonnenn kik drux, couenne
de lard. x
TONNENNEK, adj. Couenneux.
TOR
TONNENN-MOC'H, s. f. Couenne de
porc. À la lettre, couenne des co-
chons.
TONNET, adj. CG. Dérivé de tonn,
vague de la mer, ce mot se dit du
goémon ou varech entassé:par les flots
sur les bords de la mer, pendant les
gros temps. Tonnet eo bet ar bezin enn
noz-man, les vagues ont apporté du
goémon sur la grève la nuit passée.
Voy. TONN et BEZIN-TONN.
TONT, s. m. Amadou.
TONT, Y. n. Voy. DONT, qui est le
radical. Venir.
TOPIN, adj. Y. Crépu, parlant des
cheveux.
TOR, S. m. Y. Bedaine, panse, gros
ventre. VOy. TEUR.
TORAD, s. m. Portée des femelles
d'animaux quadrupèdes inférieurs,
comme chiens, porcs, etc. Voy. TOR.
On l’entend aussi des oiseaux. Eunn
torad lahoused. une nichée d'oiseaux.
Style ironique.
TORCH, TORCHAD, s. m. Bouchon de
toile, de paille, houppe ou flocon
(de laine), mèche (de cheveux). Ces
mots se disent aussi au sens de cayeu
des oiguons.
TORC'H,s. L. Y. Tourte; pl. eu. Unn
dorc'h vara, une tourte de pain.
TORCHA, v. a. Essuyer en frottant,
comme une table, un plancher qui
sont mouillés; nettoyer en bouchon-
nant les bêtes à cornes. Torcha he fri,
se moucher, style familier.
TORCHAD, TORCH. Voy. ce dernier;
torchad est plus usité.
TORCHEIN (forch-e-in), v. a. Y. Es-
suyer ce qui est sale ou mouillé. Voy.
TORCHA.
TORCHENN, s. f. Coussinet de tête
pour porter des paniers, etc.; housse
de cheval, paillasson ou sac rempli de
paille ou de foin et qui sert de selle à
ceux qui n’en ont pas, ou qui veulent
rester assis à cheval.
TOR
TORCHENNIK, s. L. Coussinet à tous
usages et formé de paille, de foin, de
linges, etc.
TORCH-KOURREZ, s. m. Sorte de gros
pinceau en toile pour suiver les na-
vires. — Torch, bouchon de paille, de
linge pour frotter, et kourreza, suiver
un navire.
TORCH-LISTRI, s. m. Torchon pour
essuyer la vaisselle, et, par extension,
on le dit en apostrophant une femme
sale. — Torcha, essuyer, et listri,
ustensiles de cuisine.
TORC'HOUENIA, Y. n. Se vautrer à
terre. Voy. C'HOUENIA. Je crois que ce
mot est composé de tor, ventre, et de
c'houen (anc.), dos. Torc’houenia signi-
fierait alors se rouler à terre dos et
ventre.
TORCHOQUER, s. m. Torchon à tous
usages, pl. ou.
TORCH-S0A, S. m. Sorte de gros
pinceau en toile pour suiver les na-
vires. — Torch, bouchon de toile, et
soa, suif.
TORCH-TER, S. m. Gros pinceau en
toile pour goudronner les navires. —
Torch, bouchon de toile, et ter,
goudron.
TOREEIN (fore-e-in), Y.H. Y. Se vautrer
à terre; p. toreet. Le mot torc'houenia,
du Léon, est plus expressif.
TOREK, adj. et s. m. Pansard. —
Tor, V., bedaine, et ek, finale qui
marque la possession.
TORENN, TEURENN. Voy. ce dernier.
TORFED, s. m. Crime, forfait; pl.
torfejou. — Ober torfejou, commettre
des crimes.
TORFEDER, S. m. Et aussi torfedour,
criminel, malfaiteur ; pl. forfederien.
TORFEDI, v. n. Pas usité. — Ober
torfejou, commettre des crimes.
TORFEDOUR, S. m. VOy. TORFEDER,
TORFET, 6. m. V. Crime, forfait; pl.
torfedeu.
TOR 623
TORFETOUR, S. m. Y. Criminel; pl.
torfeterion.
TORGAMM, S. m. Y. Torticolis. Voy.
PENN-GAMM.
TORGAMMET, S. m. V. Qui a letor-
ticolis. Voy. PENN-GAMM.
TORGENN (forg-enn), s. f. Colline,
éminence, belvédère; pl. ou.
TORGENNEK (forg-ennek), adj. Cou-
vert de collines, de tertres.
TORGOS, TORROGOS, adj. Trapu, se
dit d’un homme gros et court.
TORIMELLA, Y. n. D. Se vautrer à
(DES HA
TORKULET, adj. V. Cagneux.
TORLOSKENN, s. f. Punaise de bois ;
pl. ed.
TORMEAN, TOR3-MEAN, s. m. Voy.
TORVEAN.
TORNAOT, s.m. Falaise sur les bords
de la mer. Ce mot est contracté pour
torr ann aot. À la lettre, rupture de la
côte de la mer.
TORNIKELL, s.f. Y. Pirouette; pl. eu.
TORNIKELLAT, Y. n. V. Faire des pi-
rouettes; D. fornikellet,
TOROSENN, TOSENN (foro-senn, to=
senn), S. L. G. Butte, éminence; pl. ou.
TORPEZ. VOYy. TOLPEZ.
TORR. Ce mot, non usité seul, signifie
rupture, qui rompt, qui brise. On peut
le considérer comme étant le radical
du verbe terri, rompre, briser, dont le
participe est torret. Il entre dans la
composition de quelques mots, comme
tornaot, torrod, torvean, torr-gouxouk,
torr-alan, kik-torr, etc.
TORRAD, 5. m. Orthographe défec-
tueuse. Voy. TORAD.
TORR-ALAN, s. m. Cette expression
signifie à la lettre, qui rompt haleine,
624 TOR
et s’emploie en parlant d’une montagne
difficile à gravir : eur menez torr-alan.
Voy. TORR.
- TORR-C'HLEUZ, S. m, Voy. TORR-KLEUZ.
TORREIN (torr-e-in), v.a.V. Rompre,
briser, faire cesser ou réformer, par-
lant des abus, supprimer, enfreindre;
p. torret.
TORREK, adj. Orthographe vicieuse.
Voy. TOREK,
TORR-GOUZOUK, s. m. Passage dan-
gereux, précipice. À la lettre, casse-
cou. Voy. TORR.
TORRIN, v. a. T. Rompre, briser,
réformer ou faire cesser, parlant d’un
abus, d’un usage, supprimer, enfrein-
dre; p. torret.
TORR-KLEUZ, s. m. Et aussi torr-
c'hleuz, clôture en terre qui a été mal
faite et qui s'écroule. — Torr, rupture,
et kleuz, clôture en terre:
TORR-KRADUN, s. m. Casse-noix. —
Torr, qui brise, et kraou, pluriel de
kraouenn, noix. Voy. TORR.
TORR-MEAN, TORMEAN. VOY. TORVEAN.
TORR-MOGER (mog-er), s. m. Parié-
taire, plante qui pousse dans les vieux
murs et qui les dégrade. — Torr, qui
rompt et brise, et inoger, muraille,
Voy. TORR.
TORROD, S. m. Passage dangereux,
précipice. — Torr, qui rompt et brise,
et rod, roue.
TORROGOS. Voy. TORGOS.
TORR-ROD. Voy. TORROD.
TORS, TORZ, s. L. Tourte. Eunn dors
vara, une tourte de pain; pl. torsiou.
TORS-ALC’HOUEZ. Ce mot, que Le Pel-
letier donne au sens de serrure de
campagne, me paraît une corruption
de dor-alc'hue, qui, en Vannes, signifie
serrure.
TORSEK, adj. Qui a la forme d'une
tourte de pain. Voy. TORS.
TOS
TORSELL, TORZELL, s. L. Serrure de
campagne; pl. ou. Voy. DORZELL, qui est
plus régulier.
TORT, s. m. Bosse au dos.
TORT, adj. Bossu. — Le Tort est un
nom de famille assez répandu; on le
prononce à la française dans ce dernier
cas.
TORTELL, S. f. Assemblage ou fais-
ceau, botte; pl. ou. — Eunn dortell
foenn, une botte de foin.
TORTELLA, v. a. Botteler, mettre en
bottes; p. ef. :
TORTEZ, S. f. Femme bosse: pl.
ed.
TORTIK, s. m. Torticolis. Eunn tortik
eo, il a le torticolis.
TORTIZ, S. m. Torchis pour ma-
conner, garrot pour serrer la share
d’une charrette.
TORTIZA, v. a. Tordre, tortiller,
friser ou tresser, parlant des cheveux;
p. et.
TORTIZET, adj. Tressé, parlant des
cheveux.
TORVEAN, s. m. Casse-pierre, pa-
riétaire, saxifrage, plantes. — Torr,
qui rompt ou brise, et mean, pierre.
On dit aussi tormean, torr-mean.
TORZ, TORS. Voy. ce dernier.
TORZELL, s. L. Voy. DORZELL, plus
régulier.
TOSEGET, pluriel de tosek, V., cra-
paud.
TOSEK ({o-sek), s. m. Y. Crapaud;
pl. toseget (to-seg-et).
TOSENN (t0-senn), s. L. C. Butte, émi-
nence,; pl. ou. On dit aussi torosenn.
TOST, s. m. Banc de rameur, pl.
ou.
TOST, adv. et prép. Près, près de.
Tost da gear, près de la ville.
TOU
TOST-DA-VAD, adv. À peu près, en-
viron. — Tost, près, da vad, pour da
mad, de bien, proche de bien.
TOSTAAT, v. n. et a. Approcher,
s'approcher ; p. tosteet, tosteat. Tostait
ouz-in,approchez-vous de moi. Tostaat
oc'h eur wezenn, s'approcher d'unarbre.
Voy. TOST, adv.
TOSTENN, s. L Rôtie de pain; pl. ou.
Bara tostenn, une rôtie de pain, du
pain grillé au feu.
TOSTENN, s. m. T. Ce mot se dit
d’un avare.
TOSTENNA, v. a. Faire rôtir du pain.
On dit plus souvent, ober tostennou,
faire des rôties de pain.
TOSTENNER, s. m. J'ai trouvé ce
mot dans un ouvrage fait par un Cor-
nouaillais, lequel lui donnait le sens
de rapporteur des actes ou paroles des
autres.
TOSTIK-TOST, adv. et prép. Très-
près de, très-près. C’est une sorte de
superlatif du genre de ceux dont nous
avons parlé au mot SUPERLATIF de mon
Nouveau Dictionnaire françcais-breton
1869.
TOU, s. pl. m. V. C’est un des plu-
riels de touenn, V., toit. Ce mot ne
s'emploie, que je sache, que dans des
cas semblables au suivant : tivlenn tou,
V., tuile pour les couvertures de mai-
sons, tuile pour les toits.
TOUADELL, 5.
pl. eu.
TOUAILL (les L mouillées), adj. Y.
Je ne connais pas le sens propre de ce
mot. On dit lien touaill, toile d’embal-
lage. Peut-être touaill dérive-t-1l de
touein, V., couvrir.
L V. Imprécation;
TOUAILLENN (les L mouillées), s. L
Femme de mauvaise vie.
TOUAILLON (les L mouillées), s. m.
Linge que l’on place sur un rouleau
pour s’essuyer les mains après les
avoir lavées. On en voit de tels dans
les hôtelleries; pl. ou.
TOU 625
TOUAL, TOAL, s. f. C. Nappe de table;
pl. ou.
TOUBAOD, s. m. Voy. TOUBAOZ.
TOUBAOZ, S. m. C. Radoteur. On dit
aussi toubaod ; pl. ed. On ne les em-
ploie qu'au singulier et au vocatif :
Ke, koz doubaoz, va-t-en, vieux rado-
teur. On dit aussi : Ke, toubaoz koz.
TOUBIER, S. L. T. Nappe de table; pl.
toubiero.
TOUCHAND, TOUCHANT, adv. Y.
Bientôt, parfois.
TOUCHENN, 5. L. La partie qui ter-
mine un fouet de charretier, celle qui
touche l’animal et qui est faite avec
une petite ficelle ; robinet de la can-
nelle d’un tonneau; pl. ou. Le mot
touchenn est passé dans le français de
la Basse-Bretagne. On y dit : la touche
de mon fouet est usée.
TOUDOUS, S. m. CG. Toudous freill,
garniture en cuir du fléau. Voy. PEN-
GAP.
TOUEC'H, TOEC’H. Voy. E-TOUEC'H, Y.
TOUEIN, TOËIN (tou-e-in). Voy. ce
dernier. — Tou, couverture de maison.
TOUEIN (éoue-in), Y. n. Et aussi,
touiein, jurer en justice, faire des
imprécations ; p. touet, touiet.
TOUELLA, v. a. Tromper, séduire,
débaucher, absorber l'esprit; p. et.
TOUELLER, s. m. Trompeur, séduc-
teur; pl. ten.
TOUENN, S. f. V. Toit de maison;
pl. eu. Voy. Tou.
TOUER, S. m. Blasphémateur. Voy.
TOUI, TOUER-DOUE.
TOUER, s. m. Couvreur de maisons;
pl. ion. — Touenn, toit.
TOUER-DOUE, s. m. Blasphémateur;
pl. touerien-Doue. Ge mot est plus
énergique que touer et signifie, à la
lettre, jureur-Dieu.
79
626 TOU
TOUESIET (foue-siet), adj. Ce mot,
qui dérive de la préposition touez,
e-touez, parmi, est une de ces expres-
sions remarquables que l’on rencontre
fréquemment dans la langue bretonne.
Il signifie, à la lettre, mélé parmi,
pêle-méle, comme on le dirait, par
exemple, de diverses espèces de céréa-
les mêlées dans le même sac. Greun
touesiet mesk-e-mesk, des grains mé-
langés ensemble. Voy. DIDOUESIA.
TOUET, adj. Ce mot, qui dérive du
verbe toui, jurer en justice, s'emploie
au sens de fieffé : Eur mezvier touet,
un ivrogae fieffé. Il s'emploie aussi,
par analogie au français, pour dési-
goer une accoucheuse ou sage-femme
qui a été assermentée après avoir
passé ses examens. Eunn amiegez
touet, une sage-femme jurée,.
TOUEZ. Voy. E-TOUEZ.
TOUEZELLA, v. a. Et aussi toezella.
Voy. ce dernier.
TOUFET, adj. Avarié, gâté, pourri.
Foenn toufet, foin avarié.
TOUGN, adj. Camard, écourté, émous-
sé de la pointe. — Fri tougn, nez ca-
mard. Kounñntell dougn, couteau dont la
pointe est émoussée. Quelques-uns
disent touign.
TOUGNA, v. a. Emousser la pointe,
parlant d’un outil.
TOUI, v. a. et n. Jurer en justice,
promettre avec serment; p. touet. Voy.
TOUI-DOUE.
TOUI-DQUE, Y. n. Blasphémer. —
Toui, jurer, et Doue, Dieu.
TOUIEIN, TOUEIN (fouie-in), Y. n.
Jurer en justice, faire des impréca-
tions ; p. foutet, touet.
TOUIGN, TOUGN, adj. Voy. ce dernier
_qui est plus usité.
TOUILL (les L mouillées), s. m. C.
Roussette, chat de mer, poissons; pl.
ed. Prononcez ce mot comme en fran-
çais la finale de Andouille.
TOUILLA {les L mouillées), v.n. Hu-
mecter, mouiller, p. et. — En em
TOU
douilla, se jeter de l’eau l’un à l’autre
en jouant. En em douilla a reont, ils
se jettent de l’eau pour jouer. Le mot
touilla se prononce comme dans le
français, souilla, fouilla, prétérit des
verbes souiller, fouiller.
TOUILLENN (les L mouillées), s. L. C.
Brouillard.
TOUINELL, S. L. Hämeau, et aussi
gargotte; pl. ou.
TÜULBABA, v. n. Chercher en tâton-
nant.
TOULBENNIK, S. m. Ober toulbenntk,
marcher sur les mains et les pieds en
l'air; c'est un jeu d'enfant,
TOULGOFA. Voy. TOULL-GOFA.
TOULL, adj. Creux, profond, percé.
Pod toull, pot percé. Voy. TOULLA.
TOULL, s. m. Trou fait dans quelque
matière que ce soit, et pour un usage
déterminé : fosse, caverne, niche à
chien, terrier, repaire, tanière, trouée
ou passage dans un massif de terre ou
de maçonnerie, trou ou fosse pour
planter un arbre, etc. Si l’on aban-
donne le trou fait dans le sol pour un
usage déterminé, et si l’eau s’y arrête,
le mot toull devient poull ou poull-
dour. Voy. POULL. Le substantif toull
s'emploie aussi comme suit : eunn
toull kear, une vilaine petite ville;
pl. toullou.
TOULLA, v.a.Creuser, trouer, percer,
forer; p. toullet. lL ne faut pas con-
fondre ce participe avec l'adjectif toull,
percé. Ainsi, On dit : toull eo he vragez,
sa culotte est percée ; mais il faut dire :
toullet eo bet he ziskouarn d'ezhan, on
lui a percé les oreilles. L’adjectif diank,
égaré, et le participe dianket, sont dans
le même cas, et quelques autres aussi,
Toulla goad, faire une saignée. A la
lettre, percer sang.
TOULLAD, s. m. Trou plein, ce que
peut contenir un trou, et, par exten-
sion, grand nombre, bande. Ce mot
s'emploie aussi pour désigner une ni-
chée de bêtes, comme souris, taupes,
couleuvres, etc. Eunn toullad deliou,
un trou plein de feuilles. Eunn toullad
logod, une nichée de souris.
TOU
TOULLA-G0AD, y. n. Faire une sai-
gnée. À la lettre, percer sang.
TOULL-AL-LOST, S. m. Anus. À la
lettre, trou de la queue.
TOULL-AR-C'HAGNOU, s. m. Lieu de
dépôt des immondices, voirie. À Ja
lettre, trou des charognes.
TOULL-AR-RECR, s. m. Anus. À Ja
lettre, trou du cul.
TAULL-BAC'H, S. m. Prison, cachot.
— Toull, trou, et bac'h. sans air. Voy.
BACH,
TOULL-BEZ, S. m. Fosse pour en-
terrer un mort. — Toull, trou, et bez,
tombe ; pl. toullou-bez.
TOULL-BOUTOUN, s.m. Boutonnière.
A la lettre, trou de bouton; pl. toullou-
boutoun.
TOULL-BRAGEZ (brag-ez), m.
Brayette. A la lettre, trou de Bae
De temps immémorial les paysans bre-
tons ont porté des culottes à brayettes;
aujourd'hui, on en fait usage dans
toute la France, et, je crois, dans la
plus grande partie de l'Europe. Il en
est de même du capuchon qui est at-
taché à un par-dessus que portent,
depuis des siècles, les paysans de
Guissény et autres lieux; mais, en
France, le capuchon ne date que de
notre occupation de l'Afrique.
TOULL-DIC'HOAD, s. m. La marque
que laisse la saignée. — Toull, trou,
et dic'hoad, divoad, saignée. Voy. le
suivant.
TOULL-DIVOAD. Le même que le pré-
cédent. Voy. TOULL-G0AD.
TOULL-DIZOUR, s. m. Trou fait au
pied d’une haie pour laisser écouler
les eaux courantes ou pluviales. —
Toull, trou, et dizour pour di dour,
extractif de l’eau.
TOULL-DCUN,s. m. Précipice, prison,
cachot. A la lettre, trou profond; pl.
toullou- doun.
TOULLED, S. m. Touret d'aviron;
pl. ou.
TOU 627
TOULLEIN {foull-e-in), v. a. V. Les
mêmes acceptions que toulla.
TOULLENN, S. L. Vallon. Ce mot pa-
raît dérivé de toull, trou.
TOULLER-BESIOU (be-siou), s. m. Fos-
soyeur de cimetière. — Touller, creu-
seur, et besiou, pl. de bez, tombe.
TOULL-FOURN, s. m. Bouche de four.
À la lettre, trou de four.
TOULL-FREUZ, s. m. Brèche faite à
une muraille, etc. — Toull, trou, et
freus. de freusa, démolir; pl. toullou-
reuz.
TOULL-FRI, s. m. Narine, naseau.
A la lettre, trou du nez; pl. toullou
ar fri,
TOULL-GAOU, S. m. Fausse-gorge,
trachée-artère. A la lettre, trou faux.
On dit aussi toull-kontrol.
TOULL-G0AD, S. m. Saignée. À la
lettre, trou du sang. Toulla goad, faire
une saignée.
TOULL-G2F, s. m. Hernie. — Toull,
trou, et kof, ventre.
TOULL-GOFA, v. a. Percer le ventre,
éventrer, ouvrir le ventre; p. toull-
gofet. — Toull, trou, et kof, ventre.
TOULL-GOFEK, adj. Qui a une hernie.
Voy. TOULL-G0F.
TOULL-HUGET (hug-et), s. m. V. Tra-
chée-artère, fausse-gorge. — Toull,
trou, et huget, V., luette.
TOULLIK, s. m. Recoin. C'est le di-
minutif de toull, trou.
TOULLIK. C'hoari penn-toullik, jeu
d’enfants, qui consiste à se tenir sur
la tête et sur les mains, et les pieds
en alr.
TOULLIK-DREAN, s. m. Piqüre de
ronce. — Toullik, petit trou, et drean,
ronce, épine.
TOULL-KAR2, s. m. Brèche faite dans
une haie ou clôture pour donner pas-
sage à une charrette; pl. toullou-karr.
628 TOU
TOULL-KAZ, s. m. Chatière. A la
lettre, trou au chat.
TOULL-KONTROL, s. m. Voy. TOULL-
GAOU.
TOULL-KOULM, S. m. Trou fait dans
un pigeonnier pour laisser entrer et
sortir les pigeons ; pl. toullou-koulm.
TOULL-LAS, s. m. Trou pour passer
un lacet; pl. toullou-las. — Toull,
trou, et Las, lacet, petit cordon.
TOULL-LONK, s. m. Voy. TOULL-LOUNK.
TOULL-LOUARN, s. m. Renardière,
tanière du renard; pl. toullou-louarn.
— Toull, trou, et louarn, renard.
TOULL-LOUNK, s. m. Et aussi toull-
loñk, précipice, abime; pl. toullou-
lounk. Voy. LONK.
TOULL-PLOUZ, S. m. Y. Ruelle de
lit. — Toull, trou, et plous, paille.
TOULL-ROC'H, S. m. Grotte, caverne ;
pl. toullou-roc'h. À la lettre, trou de
rocher de terre-ferme.
TOULL-SABR, s. m. Carrière de sable
de terre; pl. toullou-sabr. — Toull,
trou, et sabr, sable de carrière,
TOULL-STRAP, s. m. Trappe ou piége
pour prendre les bêtes fauves.— Toull,
trou, et strap, piége.
TOULL-TAN, s. m. Lumière des
armes à feu. A la lettre, trou du feu.
JUN TON, s. m. Air de chanson;
pl. iou.
TOUN, s. m. Thon, poisson.
TOUNKA. Voy. TONKAT.
TOUPENNAD, s. L. Y. Houppe ou
flocon, comme de laine, de soie, etc.
TOUPENNAT, S. L. Y. Voy. le précé-
dent.
TOUPIK. Ce mot s’emploie dans la
phrase suivante : a rez toupik, à ‘ra-
sades, par rasades.
TOU
TOUPINA, v. n. Ecornifler, vivre aux
dépens des autres.
TOUPINER, S. m. Ecornifleur, pa-
rasite, qui vit aux dépens d'autrui.
TOUR,s. m. Tour ou clocher d'église,
tour en général; pl. iou.
TOURC’H, adj. Mâle, parlant des mou-
tons et des pourceaux. Maout tourc’h,
bélier, mouton mâle. Houc’h-tourc’h,
verrat, cochon mâle. On dit aussi
tourc'h, s. m., en ce dernier sens.
TOURC’H, s. m. Verrat; pl. ed.
TOURC'HA, v. n. Être en chaleur,
parlant des truies, demander le mâle.
— Tourc'h, verrat.
TOURC’HAL, v. n. Y. Um dourc’hal,
se battre comme font les bêtes à cor-
nes. VOy. TURCHAL, TURCHEIN, qui, en
Vaunes, sont les plus usités.
TOURGENN (fourg-enn), S. f. Voy.
DOURGENN, qui est le véritable radical.
TOURIK,S. m. C’hoari tourik ar prad,
jeu d'enfants qui est le même que
c'hoari penn-toullik.
TOURJOUNA, v. a. Agacer, parlant
des dents; p. et. Tourjounet eo va
deñt, j'ai les dents agacées. Tourjounet
eo va deft gañt ann avalou, les pommes
m'agacent les dents.
TOURKED, s. m. Lien d’un balai.
© TOURMANTIN, s. m. Térébentine.
TOURT, sorte de substantif. Cosseur.
Saka, maout tourt, cosse, bélier cos-
seur.
TOURTA, TOURTAL. Voy. ce dernier.
TOURTAL, Y. n. Se battre en se
heurtant la tête comme font les bêtes
à cornes. Ce mot s'emploie aussi au
sens de dormir assis et la tête allant à
droite et à gauche. Il se conjugue avec
l’auxiliaire ober.
TOUR-TAN, s. m. Phare sur les côtes
de la mer. — Tour, tour, et tan, feu;
pl. touriou-tan.
TOZ
TOUR-TAN-NOZ, s. m. Y. Phare sur
les côtes de la mer. — Tour, tour,
tan, feu, et noz, nuit; pl. tourieu-tan-
noz. On dit aussi ti-tan-nox.
TOURTELL. Voy. TOURTENN. Eunn
dourtell vara, une tourte de pain.
TOURTENN, s. f. Tourte,
pâtisserie ; pl. ou.
sorte de
TOURZ, s. m. Et plus correctement,
maout tourc'h, bélier ; pl. tourzed.
TOUSEK (fou-sek), S. m. Crapaud,
animal; pl. touseged, et en quelques
lieux, tousegi (tou-seg-à).
TOUSIER (tou-sier), s. f. Nappe de
table; pl. ou. Ce mot aussi s'entend,
par extension, au sens de ce qu'en
francais on appelle le couvert (mettre
le couvert), c’est-à-dire, mettre sur la
table tout ce qu'il faut pour un repas.
Lakaat ann douster: C’est la partie
prise pour le tout.
TOUSKAN, s. m. T, Mousse terrestre.
TOUSMAC’H, s. m. C. Tumulte, trou-
ble, bruit des voix de personnes qui
parlent à la fois.
TOUTOUIK (foutou-ik), S. m. Terme
enfantin. Dodo. Ober toutouik, faire
dodo. Voy. CHOUKIK.
TOUZ, adj. Tondu, qui a les cheveux
ou les poils ras.
TOUZA, v. a. Tondre les cheveux ou
les poils. Touzit he benn d’ezhañ, ra-
sez-lui la tête; p. touzet.
TOUZEIN (fouz-e-in), Y.
même que touza; D. touxet.
a. V: Le
TOUZER, s. m. Tondeur de bêtes;
pl. en.
TOUZOUR, s. m. Y. Le même que le
précédent; pl. touzerion.
TOZELL, S. L C. Habitude, coutume;
pl. ou.
TOZELLA, TÜEZELLA, v. a. C. Voy.
ce dernier.
TRA 629
TOZONA, v. a. Agacer, parlant des
dents; p. et.
TRA, s. f. Chose, affaire, intérêts,
fortune, biens; pl. (raou. en Léon et
en Cornouaille ; trao, treo, en T., et
treeu, treu (tre-u), en Y. Kalz a draou,
beaucoup de choses. Dans les autres
acceptions, on n’emploie que le singu-
lier tra. Evit ho tra, dans vos intérêts.
Foeta he dra, dissiper ses biens, sa
fortune. Le mot qui nous occupe (tra),
est considéré par les uns comme mas-
culin, et comme féminin par les au-
tres. Il est difficile de se prononcer à
ce sujet, Car l’usage, ce maître sou-
vent si capricieux, veut que l’on dise :
eunn dra vad, ann dra (ici il est traité
comme s’il était féminin); tandis qu'il
faut dire : daou zra, tri zra (ici il est
traité comme s’il était masculin).
TRA, négation. Non, rien. C’est une
contraction pour netra, nep tra. Voy.
NETRA.
TRABAS, TREGAS, s. m. Embarras,
tracas, inquiétude, . peine, bruit de
personnes qui ne sont pas d'accord.
TRABASAT (traba-sat), v. n. Faire du
bruit en discutant, parler de ce qui ne
regarde pas; D. trabaset.
TRABASER, TREGASER (traba-ser),
s. m. Tracassier; pl. ten.
TRABELL, s. m. Traquet pour ef-
frayer les oiseaux, et, par extension,
bavard, babillard; pl. ou.
TRABELLAT, v. n. Causer beaucoup,
parler de choses et d’autres, bavarder ;
p. trabellet. VOY. TRABELL.
TRABELLOK, s. m. C. Babillara, ba-
Yard : pl. trabelleien. Voy. TRABELL.
TRABIDELL, et aussi TROBIDELL,
s. m. et f. C. Il se dit d’un homme ou
d’une femme qui chancelle en mar-
chant par faiblesse.
TRABIDELLA, et aussi TROBIDELLA,
Y. H. C. Chanceler en marchant comme
font les petits enfants et les personnes
malades ou faibles.
630 TRA
TRABIDENN, s. L Guenille, jupe ou
robe qui traîne dans la boue; pl. ou.
TRA-E-BED, adv. Rien, non certes.
A la lettre, aucune chose.
TRAENELL, TRANELL, S. f. Tratneau;
pl. ou.
TRAEZ, S. m. Voy. TREAZ, plus usité.
TRAGAS, s. m. VOy. TREGAS, TRABAS.
TRAGASER (fraga-ser), s. m. Voy.
TRABASER.
TRAGASI (traga-si), Y. a. VOY. TRABASI.
TRA-HA-TRA, sorte d’adv. Gwerza
tra-ha-tra, vendre en détail. À la let-
tre, vendre chose et chose.
TRAINCH, s. m. C. Yor. TRACH.
TRAKET, S. m.V. Claquet de moulin.
TRAMAILL (les L mouillées}), s. m.
Filet de pêcheur appelé Epervier ; pl.
ou.
TRA-MAN-DRA. Ann dra-mañ-dra,
telle ou telle chose dont on ne se rap-
pelle pas le nom.
TRANCH, 5. m. Outil de laboureur
appelé Tranche. Ou dit aussi traiñch.
TRANELL, s. f. Traîneau; pl. ou.
TRANK, TRANKL, s. m. Galetas de
décharge pour les objets inutiles du
ménage; pl. ou.
TRANKL, Voy. le précédent.
TRAGN, TRAQUN, s. m. Bas, partie
inférieure, pied d’une montagne, d’un
arbre. E traoh, ouz traon, en bas,
avec un verbe sans mouvement. D'ann
traon, en bas, avec un verbe de mou-
vement. — Ce mot figure parmi les
noms de famille. Qus traon ema, il est
en bas. Mont d'ann traon, aller en bas.
TRAON-BREIZ, s. m. La Basse-Breta-
gne. — Traon, le bas, la partie la
moins élevée, et Breiz, Bretagne. E
Traon-Breiz, en Basse-Bretagne. Voy.
FRAON. Le mot qui nous occupe est
TRE
parfaitement exact, car ce pays borde
la mer,
TRAONIENN, 5. f. Vallée. — Traoñ.
le bas; pl. ou.
TRAONIENNIK, s. L. Vallon. C’est le
diminutif du précédent; pl. traoñien-
nouigou.
TRAQOU, S. pl. f. Pluriel de tra, chose.
TRAOUACHOU, s. pl. L. Friperies,
vieilleries.
TRAQU-DISTER, s. pl. f. Minuties,
brimborions, rebut, ravauderies. —
Traou, pluriel de tra, chose, et dister,
de peu de valeur ou d'importance.
TRAOU-KAER, s. pl. f. Cadeau. Ret
traou-kaer, faire un cadeau. 4 la let-
tre, donner choses belles, en dehors
du commun et selon la condition des
personnes.
TRAOUN, TRAON. Voy. ce dernier.
TRAOUNIENN. VOy. TRAONIENN.
TRAP, s. m. V. Trappe à piége pour
prendre les bêtes sauvages; trappe en
général.
TRAPET, adj. Imbécile, benet. Deus
amañ, Iann trapet, viens ici, imbécile.
Voy. IANN.
TRAP-KAQUIDELL, S. m. Y. Trébuchet
adhérent à une cage pour prendre des
oiseaux. — Trap, trappe, et kaouidell,
V., cage.
TRAVANK, s. m. Grosse raie, pois-
son.
TRAVANK, adj. (anc.) Infirme, lan-
guissant.
TRAVELL, S. m. (anc.) Peine d’es-
prit, travail d'esprit.
TRAVELLI, v. n. (anc) Travailler de
tête.
TRE, s. m. Reflux de la mer. Tre 30,
la marée descend. Ce mot est plus
particulier au dialecte de Vannes.
TRE
TRE, adv. Ce mot a le sens de ebarz
dans quelques localités, et notamment
à l’Ile-de-Batz. Dont tre, entrer. A la
lettre, venir dedans.
TRE, s. m. Y.T. C. Territoire dépen-
dant d’une succursale d'église. Ann
iliz tre, l’église succursale. Voy. TREF,
TREV, TREO.
TRE, S. m. (anc.) Ce mot paraît avoir
eu le sens de ville; pi. treo.
TRE, particule qui, dans quelques
mots composés, indique l'embarras,
la difficulté : treala, pour tre alanat,
respirer avec peine, haleter: tre-
c'houez, respiration difficile; tre, et
c'houez. souffle ; trelonka, avaler avec
peine, elc.
TRE, adv. C. En Cornouaille, ce
mot, après un adjectif, en fait une
sorte de superlatif et à le sens de
beaucoup, entièrement : Brein tre, to-
talement pourri.
TREAC'H, TREC'H, s. m. Reflux de la
mer. On dit aussi tre.
TREAC'H, adj. Vainqueur. Trec’hi,
vaincre.
TREAC'H, s. m. Y. Urine d'homme.
Voy. TROAZ.
TREAC'HEIN (treac’h-e-in), v. n. Y.
Uriner; p. treac’het. Voy. TREC'H, Y.
TREALA, v. n. C. Respirer avec peine
parce qu’on est häletant. — Tre, par-
ticule qui indique la difficulté de faire
l’action, et alanat, respirer.
TREALER, s. m. C. Peu usité. Qui
respire avec peine. Voy. TREALA.
TREANK, adj. Y. Aigre, äpre.
TREANKEIN (treañk-e-in), Y. n. N.
Aigrir, devenir aigre; p. treañket.
TREANT, s. m. V. Harpon pour la
pêche de la baleine.
TREANTEIN (treañt-e-in), v. à. Y.
Harponner, pénétrer bien avant; p.
treaniet. VOy. TREANT.
TRE 631
TREANTI, v. a. Le même que le pré-
cédent ; p. treañtet.
TREAZ, s. m. Et aussi freazs-aot,
sable de mer, plage de sable, banc de
sable en mer. Sfeki war ann treaz,
échouer sur un banc de sable. Voy.
TREAZ-BEO, TREAZ-MARO, TREAZ-A0T, TREAZ-
NU.
TREAZA, v. a. Sabler avec du sable
de mer; p. et. VOy. TREAZ.
TREAZ-AOT. Voy. TREAZ. À la lettre,
sable du rivage.
TREAZ-BEO, s. m. Sable que la mer
couvre et découvre à chaque marée.
A la lettre, sable vif. VOy. TREAZ-MARO.
TREAZEK, adj. Qui renferme du sable
de mer.
TREAZ-MARDO, s. m. Sable de mer
que le flot ne couvre jamais. A la let-
tre, sable mort. Voy. TREAZ-BEO.
TREAZ-NIJ, s. m. Sable de mer
très-fin qui vole au vent et vous
aveugle, comme celui de Guissény,
par exemple. — Treaz, sable de mer,
et nijal, voler.
TREBARZI, v. a. B. Traverser un
Corps avec un instrument pointu. Ge
mot est composé de tre et de cbarz,
qui, l’un et l’autre, sont adverbes et
signifient dedans.
TREBE, s. m, V. T. C. Trépied. Voy.
TRÉBEZ.
TREBEZ, s. m. Trépied.
TREBILL (les L mouillées), s. m. ou
L V. Tribulation, affliction ; pl. eu.
TREBILLEIN (les L mouillées), Y. a.
Y. Persécuter ; p. trebillet.
TREC'H, TREAC’H, s. m. Reflüx, ma-
rée descendante.
TREC'H, adj. Y. T. C. Vainqueur.
TREC'H, s. m. V. Sable de mer. Voy.
TREAZ.
TRÉC’H, TREIC'H, S. m. Y. Passage
Ou trajet par eau. Voy. TREIZ,
632 TRE
TREC’HEIN (trec'h-e-in), Y. a. Y. Sa-
bler, couvrir de sable. — Trec'h, s. m.
V., sable de mer.
TREC'HEIN (érec’h-e-in), v.a.V. Trans-
porter des personnes d’un bord à
l’autre d’un passage d’eau. — Trec'h
treic’h, V., passage ou trajet par eau.
TREC’HEK, adj. Y. Qui renferme du
sable de mer. — Trec'h, V., sable de
mer.
TREC'HER, S. m. Peu usité. Vain-
queur. Voy. TREAC'H.
TREC'HI, v. a. Vaincre, exceller,
l'emporter sur, combattre, surpasser,
surmonter, Convaincre; p. trec’het, —
Treac’h, adj., vainqueur.
TRECHOD,s. m.Laiche, carex, plantes.
TRECHIN, S. pl. m. V. Pluriel de
trechonenn.
TRECHONEIN (trechon-e-in), v. a. et
n. Y. Cueillir de l’oseille, agacer, par-
lant des dents.
TRECHONENN , s. f. Y. Un plant
d'oseille; pl. trechon, masc., des plants
d'oseille, de l’oseille.
TREC'HOUEZ, S. m. Respiration dif-
ficile, parce qu'on est essoufflé. — Tre,
particule qui marque la difficulté, et
C'houez. souffle, respiration.
TREGHOUEZA, v. n. Respirer avec
difficulté ; p. et. Voy. le précédent.
TREC’HOUR, TREIC'HOUR, 5. m. Y.
Batelier d’un passage d’eau; pl.
trec'herion. — Trec'h, treic’h, N., pas-
sage par eau.
TRED, S. m. VOy. DRED.
TRED, TRET, adj. V. Maigre. Tret ki,
très-maigre, maigre comme un chien.
Voy. TREUD,
TREDAR (anc.) Tumulte.
TREDE, adjectif numéral pour les
deux geures. Troisième. — Ann (rede.
le troisième; ann drede, la troisième,
TRE
TREDEARN, VOy. TREDERENN. Ce mot
est une contraction de trede darn, troi-
sième partie, tiers.
TREDEEK, TREDEOK, S. m. E tredeok,
en main tierce.
TREDEMARZ, TREDEMARS, s. m. Mer-
veille, chose surprenante ou surnatu-
relle. Il s'emploie sans article, à l'instar
du français. Tredemarz eo ho kwelet,
c'est merveille de vous voir. Ce mot
est composé de trede, troisième, et de
marz, merveille; c’est donc, troisième
merveille ou trois fois merveille. Il
ajoute une grande force au mot marz
(Le Gonidec).
TREDEMARS! Exclamation. Serait-il
possible! A la lettre, troisième mer-
veille ou trois fois merveille.
TREDENN, S. L. Y. Trait de voiture.
TREDEOK. Voy. TREDEEK.
TREDERANN. Yor. TREDERENN.
TREDERENN, s. f. Le tiers, et aussi
douaire. — Trede. troisième, et renn
pour rann, portion, partage.
TREDERENNA, v. a. Partager en tiers;
D. et. — Trede, troisième, et ranna,
partager ; trederenn, trederann, le
tiers.
TREDERENNEREZ, s. f. Douairière,
veuve qui jouissait de son douaire ou
du tiers du bien commun à elle et à .
son mari, selon la coutume ancienne
de Bretagne. (Le Gon.)
TREDERN, contraction pour trede-
Tenn.
TREDIR !
Corbleu !
TREEU, s. pl. f. V. Pluriel de tra,
chose.
Exclamation. Morbleu !
TREE, TREV, s. f. Et aussi trevers,
trève ou suspension des hostilités.
TREE, TREV, TREO, s. L Territoire
qui dépend d’une église succursale.
TREFAD, TREVAD, s. m. C. Voy. TRE-
VAD, moisson, récolte.
TRE
TREFAD, TREVAD. Voy. TREFIAN, TRE-
VIAN.
TREFADEZ, sS. f. VOY. TREFIANEZ.
TREFIAN, TREVIAN, S. m. Qui habite
un lieu desservi par une succursale
d'église. — Tref, trev, territoire dé-
peudant d’une succursale. Ce dernier
substantif (rer. a été francisé en Bre-
tagne; on dit une trève en ce sens.
TREFIANEZ, s. L. Féminin de trefian.
TREFOET, adj. Tombé en désuétude,
qui a cessé d'être usité; corrompu,
parlant du langage. Selon d’autres, il
se dit d’un idiome étranger à celui
que l’on parle soi-même, du langage
d’un autre canton.
TREFU, s. m. C. Tracas, inquiétude.
TREGARNI, v. n. CG. Et aussi tregerni,
faire un bruit éclatant, comme la mer
qui se brise; résonner.
TREGAS, s. m. Tracas, embarras,
bruit de personnes qui discutent, agi-
tation dans une maison, etc.
TREGAS, v. n. Se démener; p. fre-
gaset.
TREGER (freg-er), S. m. Tréguier, une
des provinces de la Bretagne. Eskopti
Treger, le diocèse de Tréguier. Lan-
dreger, la ville de Tréguier et son
territoire. Voy. LAN, LANN.
TREGERIAD (treg-eriad), s. m. Habi-
tant de Tréguier; pl. tregeriz.
TREGERIADEZ (treg-eriades), s. L
Habitante de Tréguier; pl. ed.
TREGERN {treg-ern), s. f. Bruit écla-
tant de la mer sur les rochers.
TREGERNI (éreg-erni). Faire le bruit
appelé tregern ; résonner.
TREGONT, nom de nombre. Trente.
TREGONTVED, adj. numéral. Tren-
tième.
TREHOGLLIA, v. n. Verser, parlant
d’une charrette; p. treh otier.
TRE 633
TREI (ére-i), v. a. et n. Tourner, tor-
dre, varier, tourner 14 terre comme
font les taupes, les porcs; labourer,
parlant du sol; mettre bas, parlant
des femelles d'animaux domestiques
quadrupèdes ; aigrir ou devenir aigre
ou tourner, parlant du lait; se tour-
ner; p. roet. Ainsi que l'indique ce
participe, le verbe trei se conjugue
sur {roi ({ro-i), qui paraît avoir été
usité comme infinitif. Ainsi, on dit :
troann, je tourne; troinn, je tourne-
rai, etc. En Vannes, l'infinitif troein a
conservé le radical tro. En Cornouaille,
il en est de même; on dit troei. Trei
ha distrei, virer de bord (marine).
TREIC'H, TREC'H (ére-ic'h), s. m. Y.
Passage par eau.
TREIC'HOUR, TREC'HOUR (fre-ic’hour),
s. m. V. Batelier de passage d’eau; pl.
treic’herion.
TREID (fre-id), s. pl. m. Pluriel ir-
régulier de troad, pied.
TREIDI (ére-idi), s. pl. m. Y. Pluriel
de treidienn.
TREIDIENN (tre-idienn), s. L. Etour-
neau, oiseau; pl. treidi, masc.
TREILL (les L mouillées), s. m. C.
Filet pour prendre du poisson, Ce mot
se prononce comme en français le mot
treille.
TREILLA (les L mouillées), v. a. G.
Pêcher le poisson avec le filet appelé
treill. Voy. le précédent pour la pro-
nonciation.
TREILLIA (les L mouillées), v. n. Et
aussi trehollia, treinia, verser, en
parlant d’une charrette: p. treilliet.
TREIN (fre-in), v. a. et n. T. Les
mêmes acceptions que trei, du Léon;
p. troet. Il se conjugue:comme ce der-
nier.
TREINDED (fre-inded), s, m. Trinité
divine.
TREINELL (ére-inell), s. L. Traîneau,
TREINIA (tre-inia). Voy. TREHOLLIA.
80
63% TRE
TREIT (tre-it), s. pl. m. V. Pluriel |
irrégulier de (roet, V., pied.
TREIZ (tre-iz), s. m. Passage par
bateau d’une rivière, etc.
TREIZ-MOR, s. m. Traversée en mer.
Voy. TREIZ.
TREIZA (tre-iza), v. n. et a. Passer
l'eau en bateau; transporter par eau
des passagers; p. ef.
TREIZER (tre-ixer), s. m. Batelier;
pl. ien.
TREKI, v. a. Echanger; p. (roket. Il
se conjugue sur troki Ou troka, qui pa-
pait avoir été usité comme infinitif,
ainsi que semblent le prouver le subs-
tantif trok et le participe (roket. Treki
eunn dra or'h eunn all, échanger une
chose pour une autre.
TREKLI, v. a. C. Troquer, échanger.
Voy. TREKI.
TREKGU, s. m. Y. Le même que {re-
gas, S. M.
TREKOUEIN (trekou-e-in), Y. a. et H.
Y. Se démener, s’agiter ; p. trekouet.
TRELACH, s. m. lmpatience,
TRELACHI, v. n. S'impatienter; D.
trelachet.
TRÉLATEIN (trelate-in), Y. n. Y. De-
venir fou; p. trelatet.
TRELATET, adj. Y. Qui a perdu la
raison, toqué, défiguré, fanatique.
TRELLA, v. a. Eblouir la vue; p. et.
TRELONK, adj. Aigre, âpre, et à
cause de cela, difficile à avaler. Ge
mot, je crois, a été transformé à tort
de sa véritable orthographe, qui doit
être tri-lonk. C’est ainsi que quand on
parle de poires très-àcres, On dit per
trelonk; il serait mieux de dire, per
trilonk on tri-lonk. À la lettre, poires
qu’on ne peut avaler (lonka) qu’en trois
avalades (tri lonk), tant elles sont
âcres et aigres. Voy. LONK. C’est à ce
point de vue que l'on dit : per tri lonk
hag eunn houpadik, pour désigner des
TRE
poires d'étranguillon qu'on ne peut
avaler sans faire beaucoup d'efforts.
Voy. HOUPADIK. Quoi qu'il en Soit, le
mot trelonk est t:ès-acceptable en
breton, ce mot étant composé de fre,
particule qui marque la difficulté de
faire quelque chose, et de Lonk, radi-
cal de lonka, avaler. Voy. TRE, parti-
cule.
TRELONKA, v. n. Avaler avec diffi-
culté, par suite de la mauvaise qua-
lité, et aussi avaler avec répugnance.
— Tre, particule qui marque la diff-
culté, et lonka, avaler. Voy. TRELONK.
TRELOUNK. Voy. TRELONK.
TRELOUNKA. Voy. TRELONKA.
TREMA, prép. V. Du côté de, vers.
TREMAILL (les L mouillées), s. m. V.
On appelle rouet tremaill, un filet pour
prendre des bécasses et autres oiseaux.
En francais, ce filet se nomme Pantier
ou Pantière.
TREMAL, v. n. Y. Hésiter en parlant ;
n. tremet. On dit aussi tremein. Il se
conjugue avec l’auxiliaire ober.
TREMAN, TREMA, prép. V. Du côté
de, vers.
TREMEIN (treme-in), v. n. V. Le
même que tremal.
TREMEN, v. D. Passer par un lieu;
s’écouler, parlant du temps; aller d’un
lieu à un autre, surpasser ; p. tre-
menel.
TREMEN-AMZER, s. m. Amusement,
divertissement. A la lettre, passe-
temps.
TREMENEIN (éremen-e-in), v. n. V. Le
même que tremen.
TREMENELL, s. L C. Echalier; pl.
ou. Il dérive de (remen, passer.
TREMENET, adj.et participe. Dernier,
qui est passé, écoulé. Ann n0% tre-
menet, la nuit dernière, la nuit passée.
Enn amser dremenet, au temps passé.
TREMENGAE, s. m. C. Ouverture
faite dans la haie d'un champ et fer-
TRE
mée d'ordinaire avec des branches
entrelacées. — Tremen, passer, et kae,
haie. Voy. PORS-KAE:
TREMEN-HENT, s. m. Passe-port,
passavaut. A la lettre, passe-chemin.
TREMEN!AD, s. m. Voyageur qui ne
fait que passer en un lieu; pl. treme-
nidi. — Tremen, passer.
TREMENIADEZ, s. f. C’est le féminin
du précédent.
TREMEN-LEC’H, S. m. Passage. —
Tremen, passer, et Lec'h, lieu.
TREMENOUR, S. m. V. Etranger,
voyageur ; pl. tremenerion. — Treme-
nein, V., passer.
TREMENOUT, v. n. C. Le même que
tremen.
TREMENVAN, S. f. Agonie, décès,
trépas. Enn he dremenvan ema, il est
à l’agonie.
TREMENVAN, s. f. GC. Echalier en
pierres, trottoir, petit pont ou passe-
relle pour les piétons.
TREMENVOES (anc.) Passage, ouver-
ture pour passer.
TREMP, s. m. Terme d'agriculture.
Fumure ou quantité de fumier que
l'on met dans un champ. Ret eunn
tremp mad, cL aussi teila drus. donner
une bon: e fumure. Eunn haier dremp,
uue demi-fumure ou la moitié de ce
qu’il faut, dans les conditions ordi-
naires, pour fumer un champ.
TREMPA, v. a. Fumer une terre, y
mettre du fumier, et aussi, tremper,
parlant de la soupe; p. et.
TRENCHON. s. pl. m. Y. Pluriel de
trenchonenn, plant d’oseille. Voy. TRE-
CHON, plus usité.
TRENCHONENN,s.f.V. Plant d’oseille;
pl. trenchon, masculin, des plants
d'oseille, de l'oseille. Voy. TRECHONENKN,
plans usté.
Y ENK, adj. Aigre au goût, et aussi,
cassant, parlant du fer.
TRE 635
TRENKAAT, v. n. Devenir aigre, s’ai-
grir; p. trenkeet, trenkeat.
TRENKEZENN- s. f. Tout arbre à
fruit non greffé ou venu de pépin. Ce
mot dérive de treñk, aigre, parce que
les fruits de ces arbres sont âcres et
de mauvaise qualité.
TREN9Z, ANTAENAZ. Voy. ce der-
nier.
TREO. Voy. TREF, TREV.
TREQUET. Voy. TREFOET.
TREPAL. Voy. TRIPAL.
TREPAS, s. m. Corridor, galerie,
chemin de servitude; pl. tou.
TREPEIN (trepe-in), v. nu. V. Se tré-
mousser.
TREPIKIAL, v. n. V. Le même que
trepein.
TRES, TRE, adv. Dedans. Deut tres,
deut tre, entrez. À la lettre, venez de-
dans. Voy. TRE.
TRES, s. m. V. Trace, piste, vestige,
esquisse ou ébauche d’un dessin.
TRES, s. m. flanc.) It war ho tres,
marchez à votre aise.
TRESA (tre-sa), v. a. Y. Ebaucher un
dessin ; p. ef.
TRESENNEK (tre-sennek), adj. Tressé,
parlant des cheveux.
TRESKAQ, TRESKAV,
de treskavenn.
s. pl. m. Pluriel
Le
TRESKAV. Voy. TRESKAO.
TRESKAVENN, s.f. Un plant d’hièble;
pl. treskao, treskav, masc., des plants
d’hièble, du bois d’hièble.
TRESKIZ, s. m. V. igole pour l’écou-
lement des eaux ; pl. treskisiou.
TRESKIZEIN (treskiz-e-in), v. n. NY.
Faire des rigoles pour l’écoclement
des eaux ; p. treskizet.
636 TRE
TREST, s. m. C. Terrain vague, non
clos, non cultivé, dont personne ne
peut revendiquer la propriété. On le
ST, ire d’une grande pièce de terre
à blé.
TREST, s. m. Y. Poutre, hau de na-
vire; pl. (rester. Voy. TREUST.
TRET, S. m. Onguent.
TRET, adj. Y. Maigre, décharné.
Voy. TREUD, TREUT.
TRETAT, Y. H. Y. Devenir maigre.
TREU (tre-u),et aussi TREEU, s. pl. f.V.
Pluriel de tra, chose.
TREU (tre-u), S. m. Y. Ilis treu, Y.
église succursale. Voy. TREV, TREF.
TREUD, TREUT, adj. Maigre, décharné,
— Treut-ki, treut-eskern, très-maigre.
qui n’a que les os et la peau. A la lettre,
maigre chien, maigre os. On dit aussi :
treut-kagn, treut-kaign. Hirr ha (reud,
efflanqué.
TREUDI, et mieux TREUTAAT. Voy.
ce dernier.
TREUJA, TREUZA, v. a. Tordre ou
tourner de travers, parlant de la bou-
che. Treud he c'henou. tordre la bouche
par douleur ou grimace.
TREUJENN, s.f. Poche, tronc d'arbre,
de chou, nervure ou côte des plantes,
manche à balai; pl. ou. — Treujenn
gaol, trognon de chou.
TREUSKIN, s. m. Jabloire, outil de
tonnelier; pl. ou.
TREUST, s. m. Poutre, chevron, bau
de navire, et, par extension, plafond.
Voy. ce dernier à mon Nouveau Diction-
naire francais-breton 1869.
. TREUSTEL, s. f. Tréteau, linteul, pe-
tite poutre; pl. tou.
TREUSTEUL, s. L. Voy. le précédent.
TREUSTIER, s. m. Bau de navire, pièce
de bois qui va d’un bord à l’autre. —
Treust, poutre.
TRE
TREUT, TREUD. adj. Maigre, décharné.
Treut-kaign, très-maigre.
TREUTAAT, v. n. Devenir maigre,
maigrir; p. treuteat, treuteet.
TREUT-ESKERN, adj. Très-maigre. —
Treut, maigre, et eskern, pluriel de
askorn, OS.
TREUT-KI, adj. Très-maigre, parlant
des personnes et des bêtes. — Treut,
maigre, et ki, chien.
TREUZ, s. m. Le travers, trajef, tra-
versée, traverse, traversin.
TREUZ, adj. De travers, en travers,
tors. — A-dreuz, à lravers.
TREUZA, TREUJA. Voy. ce dernier.
TREUZA, TREUZI, v. a. Traverser,
pénétrer; p. treuxet.
TREUZ-C'HEOT, TREUZ-IEOT, S. m.
Chiendent, herbe aux chiens.— Treuz.
de tren sd. traverser, et geot, ieot, herbe.
A la lettre, herbe qui traverse et qui
trace prodigieusement.
TREUZ-DIDREUZ, adv. De part en part,
d’outre en outre.
TREUZED, adj.et s.m. Le P.Grégoire
donne à ce mot le sens de homme qui
a les jambes torses. Treuz, de travers.
TREUZELL, s. f. Petit pont sur l’eau,
passerelle. — Treust. traverser ; pl. ou.
Voy. TREUZELLENN.
TREUZELLENN, s. f. Et aussi treuzell,
traverse en fer ou en bois, et, par ex-
tension, mauvais détour, fraude, ruse
fallacieuse.
TREUZ-GOUZOUK, S. m. Trachée-
artère. — Treuz. traversée, et gouzouk,
cou.
TREUZI, v. a. Traverser, pénétrer;
p. treuxet. Voy. TREUZ.
TREUZ-IECT. Voy. TREUZ-C'HEOT.
TREUZIGELLA (treuzig-ella). Noy.
TROBIDELLA.
TRE
TREUZ-KOAT,s. m.Chiendent, plante.
A la lettre, perce-bois, pour dire, sans
doute, qu elle trace beaucoup et pénètre
partout. — Treust, traverser.
TREUZ-MO0R, S. m. Traversée en mer.
— Trous, traversée, et mor, mer.
TREUZOU, S. pl. m. Seuil de porte,
pièce de bois ou de pierre placée au
bas de la porte pour isoler le sol de
la maison. — Treuzou ann or, le seuil
de la porte. Au figuré, on dit : Eunn
den a 20 tremenet pell xo ann eot diwar
he dreuzou, en parlant d’une personne
très-âgée.
TREUZ-PLUEK, s. m. Traversin de lit
fait de plumes. — Treuz, traversin, et
pluek, rempli de plumes.
TREV, TREE, TREO, s. L Territoire
du ressort d’une église succursale,
appelé aussi trève dans le francais de
la Bretagne. Autrefois, ces mots pa-
raissent avoir été usités au sens de
village.
TREV, TREVERS, TREF, s. L. Cessation
des hostilités, trève de guerre.
TREVAD, TREFAD, S. m. Qui habite
le territoire d’une succursale d'église.
Voy. TREFIAN.
TREVAD, S. m. C. Produit de la terre
en général, moisson, récolte, champ
ensemencé. Reg-ann-trevad, C... asso-
lement, terme d’agriculture.
TREVADEZ, TREFADEZ, s. L Femme
qui habite le territoire d’une succur-
sale d'église.
TREVALIA, v. n. C. Faire des chà-
teaux en Espagne, déraisonner; p.
trevaliet. Trevalia a ra, il déraisonne.
TREVEDIK, S. m. C. Pièce de terre
chaude ou propre à la culture. Voy.
TREVAD, C.
TREVELL, S. m. Voy. TRAVELL.
TREVERS, s. L. VOY. TREV.
TREVIA. Voy. TRIVIA.
TREVIAN. Voy. TREFIAN.
TRE 637
TREVIANEZ. Voy. TREFIANEZ.
TREVIDIK, s. m. (. Voy. TREVEDIK.
TREZ, TRES, s. m. Ebauche de des-
sin.
TREZ, TRES, TRE, adv. Dedans. Voy.
TRE.
TREZ, s. m. 0. Trace, vestige, sil-
lage de navire. En Cornouaille, on
dit : gouzout ann trez, ètre au courant
de tout ce qui se passe.
TREZ, s. m. T. Sable de mer, banc
de sable en mer. Voy. TREAZ.
TREZ, s. m. V. Le travers.
TREZA, v. à. Dessiner; p. et.
TREZA, v. a. C. Prodiguer, dissiper,
dépenser follement ; p. et. On dit
aussi frezenna.
TREZEIER, s. pl. m. Terres sablon-
neuses. — Treaz, (res, Sable.
TREZEIN (érez-e-in), v. a. V. Traver-
ser, pénétrer d'outre en outre; p. {re-
get.
TREZEK. Voy. E-TREZEK.
TREZELL,
pont sur l’eau. — Tres,
s. f. V. Passerelle, petit
Ÿ., le travers.
TREZENN, f. C. Lange de petit
enfant ou e la lisière qui sert
pour fixer les langes; pl. ou.
TREZENNA, TREZA, v. a. C. Prodi-
guer, dépenser follement ; dissiper, en
mauvaise part. VOy. TREZER, S. M.
TREZENNER, s. m. G. Dissipateur ;
pl. ten.
TREZER, s. m. C. Entonnoir; pl. iou.
Au figuré on emploie ce mot au sens
de dissipateur, qui dépense son bien
en orgies; pl. érezerien.
TREZER, s. m. Dessinateur; pl. ten.
TREZET, adj. V. Aviné, parlant d’un
tonneau. — Trezein, v. a. Y. Traver-
ser, pénétrer. Tonell trexet get er gwin,
tonneau aviné, V.
638 TRI
TREZEU, s. pl. m. V. Le même que
treuzou, du Léon.
TREZOK, s. m. C. Grève couverte de
sable. — Treaz, tres, sable de mer.
TRI, nom de nombre pour le mas-
culin. Trois. Après ce mot, il y a
quelques lettres fortes qui se modi-
Hent. Voy. la Grammaire. Tri c’hant,
trois cents, au lieu de tri Kant, etc.
TRIAKLER, s. m. Y. Charlatan; pl.
triaklerion.
TRI-C'HOGN. VOy. TRI-C'HORN.
TRI-C'HORN, adj. Triangulaire —
Tri, trois, et korn, coin. Eunn tok
tri-c'horn, un chapeau de prêtre. C’est
douc un abus de donner, en français,
le nom de tricorne aux chapeaux des
officiers, qui n’ont que deux cornes.
TRI-C'HORNEK, adj. Voy. TRI-C'HORN.
TRIDAL, Y. H.
de joie; p. et.
Sauter ou tressaillir
TRIDI, pluriel de tred, étourneau,
oiseau.
TRIKED, TRIKET, s. m. Y. Tréteau,
linteau; pl. triketeu.
TRIK-HEUZOU, s. pl. m. Sorte de
guêtres qui emboîtent la jambe jus-
qu'aux genoux. On en fait en drap et
en cuir. En vieux français on disait :
triquehouse, housiaux.
TRIKLENN, s. L. Tringle; pl. ou.
TRIKON, S. m. C’hoari trikon, jeu de
cartes, sorte de brelan qui se joue à
trois personnes. — Tri, trois, et kon,
kogn, coin. À la lettre, trois coins.
TRI-LONK, TRILONK. Voy. TRELONK.
TRINCHA, v. a. C. Enjôler; p. et.
TRINCHEN, s. pl. m. Pluriel de trin-
chenenn, C.
TRINCHENENN, s. f.C. Plant d'oseille;
pl. trinchen, masculin, des plants
d'oseille, de l'oseille.
TRI
TRINCHER, s. m.C. Enjôleur, pl. ten.
TRINCHIN, s. pl. m. Pluriel de trin-
chinenn.
TRINCHINA, v.n. Cueillir de oscille.
TRINCHINENN, s.f Un plant d'oseille ;
pl. trinchin, masc., des plants d’oseille,
de l’oseille.
TRINCHIN-LOGOD, 5. pl.m. Del’oseille
sauvage. — Trinchin, de l'oseille, et
logod, pluriel de logodenn, souris.
TRINDED, s. m. Y. T. G. La Trinité
divine.
TRINKA, v. n. Trinquer, choquer les
verres à boire, p. et.
TRIQUEC’H, nom de nombre. Dix-
huit. — Tri, trois, trois fois, et
c'houec'h. Six.
TRIQUEC’H-UGENT, nom de nombre.
Trois cent soixante. — Triouec'h. dix-
huit (fois), et ugent, vingt. Voy. PEVAR-
UGENT. Prononcez ugeñt comme ug-ainte
en français.
TRIOUEC'HVED, adj. numéral. Dix-
huitième.
TRIPA. VOy. TRIPAL.
TRIBAL, v.n. Piétiner,et aussi danser
par métier; p. tripet.
TRIPER, s. m. Danseur par métier;
pl. ten.
TRI-UGENT, n. de nombre. Soixante.
— Tri, trois (fois), et ugent, vingt.
Prononcez ugeñt comme ug-ainte en
français.
TRI-UGENTVED, adj. numéral.Soixan-
tième. — Tri, trois (fois), et ugentved,
vingtième. Prononcez ugeñtred comme
ug-ainte- vède en francais.
TRIVED, adj. numéral. Troisième. —
Tri, trois.
TRIVEDER, adj. Ternaire. — Trived,
troisième.
TRIVIA, TRIVLIA, v. n. Tressaillir de
peur.
TRO
TRIVIADENN, €. L. Et aussi trivlia-
denn, tressaillement par peur ou effroi.
TRIVLIA. Yay. TRIVIA.
TRIVLIADENN. Voy. TRIVIADENN.
TRIZEK, nom de nombre. Treize. —
Tri, trois, et dek, dix.
TRIZEK-UGENT, nom de nombre.
Deux cent soixante. — Trizek, treize
(fois), et ugent, vingi. Voy. PEVAR-UGENT.
TRIZEKVED, adj. numéral. Treizième.
— Trisek, treize.
TRIZROADEK, adj. Meuble qui a trois
pieds. — Tri, trois, et troad, pied.
Voy. la valeur de la finale ek au mot Ex.
TRO, adj. Tourné ou aigri, parlant
du lait. Leaz tro, du lait tourné. Ce
mot dérive du verbe trer, tourner;
participe troet.
TRD, adj. Tordu, tors. Ce mot,
comme le précédent, dérive de trei,
tordre, participe troet. Koat tro, du
bois tordu.
TRD, S. L. Présure, levain, pour faire
tourner le lait. Ce mot dérive du verbe
trei, tourner, participe troet. Lakaat
de el leaz, metire du levain dans le
ait.
TRO, s. L Circonférence, tour, en-
ceinte, ronde, moyen, expédient, oc-
casion, fois, vicissitude, cours, en
parlant des astres, et aussi tournée
ou petit voyage aux environs. Eul leo
dro, une lieue de tour. Kaout ann dro
da, avoir, trouver l’occasion de.
TRD. Ce mot s'emploie sous forme
adverbiale dans les phrases suivantes:
Dont enn dro, revenir au lieu d’où l’on
est parti. À la lettre, venir de retour.
Kas enn dro, rapporter un objet où on
avait pris. A la lettre, porter de re-
tour. Beza e tro da, être en bonnes
dispositions pour... Voy. WAR-DRO,
ENN-D8RO.
TRAD, s. m. Pied du corps humain,
patte d'animal, pied de meuble, pié-
destal, manche d'outil, pied de mon-
tagne, pied d’un verre à boire; p. treid
TRO 639
(tre-id). War droad ez inn, j'irai à
pied. Mont a reaz d'ar gear (rond oc’h
troad gant ar paotrik, il alla au logis
en conduisant l'enfant. À la lettre,
pied contre pied avec l'enfant.
TROADA, v. a. Emmancher, mettre
un manche à un outil; p. et. Voy.
TRCAD.
TROAD-BOUL, s. m. Pied-bot. —
Troad, pied, et boul, boule.
TROADEK, adj. Qui a de grands pieds.
— Troad, pied. Get adjectif figure parmi
les noms de famille.
TRCAD-GAD, s. m. Colocasie, plante.
A la lettre, pied-de-lièvre.
TRCADIK. C’hoari troadik-kamm, jeu
de cloche-pieds. A la lettre, jeu du
petit pied boiteux.
TRCAD-LEON, s. m. Alchymille,
plante. A la lettre, pied-de-lion.
TROAN-LEUE, S. m. Gouet, colo-
casie, plantes. À la lettre, pied-de-
veau.
TRGAD-MARC'H, s. m. Tussilage,
pas-d’âne, plantes. À la lettre, pied-
de-cheval.
TROAD-POTIN, s. m. Pied-bot.
TA9-ALL, adv. Autrefois, jadis. —
Tro, fois, et all, autre.
TRIAT, s. m. V. Et aussi tro, s. f.
Tournée, petit voyage aux environs.
TROÂTAD, S. m. Ancienne mesure
de longueur appelée pied, et valant le
tiers du mètre. Gette sorte de subs-
tantifs, ainsi que nous l’avons déjà fait
remarquer autre part, n’a pas de plu-
riel,attendu qu'il ne s'emploie qu'avec
les noms de nombre ou avec l’adverbe
meur, beaucoup : Dek troatad, dix
pieds de longueur. Meur a droatad,
plusieurs pieds de longueur.
TROAZ, S. m. Urine d'homme.
TRGAZA, v. n. Uriner, parlant des
personnes ; p. et.
640 TRO
TROAZER, S. m. Qui ne peut retenir
son urine, parlant des personnes. Ge
mot est peu usité.
TROAZEREZ, s. L. C’est le féminin du
précédent.
TRGAZIGELLAT (froazig-ellat), v. n.
Pissoter, uriner peu et souvent; p.
troazigellet. Ge verbe dérive de troaza.
TROAZUR, s. m. Curage, persicaire,
plantes.
TROAZUZ, adj. Qui fait uriner, diu-
rétique. Louzou troazuz, plante diuré-
tique.
TRO-BER, s. m. Homme ou bête qui
fait tourner la broche; dans le midi
de la France, ce sont des petits chiens
qu'on enferme dans une roue dentée.
— Tro, un des modes du verbe trei,
tourner, et ber, broche. A la lettre,
qui tourne broche. Ce substantif est
un nom de famille assez répandu; on
l'écrit (robert, en francais.
TROBIDELL, s. L. C. Voy. TRABIDELL,
TROBIDELLA, v.n. Ù. Voy. TRABIDELLA.
TRO-BLEG, s. L. Ruse, artifice, sub-
terfuge, tricherie, occasion de faire le
mal.
TROC’H, s. m. T. VOy. TROUCH.
TROC’HAN, s. L. T. Roitelet, oiseau.
TROC'HAN, v. a. T. Couper, tailler;
p. troc’het. Voy. TROUC'HA.
TROC'H-TRANCH, adverbe, C. Voy.
A-DROC'H-TRANCH.
TROEC'H, S. m. Y. Urine des per-
sonnes.
TROEC'HEIN (troec’h-e-in), Y. n. Y.
Uriner, parlant des personnes ; p.
troec’het.
TROECHER, S. m. Y. Pisseur, qui ne
peut retenir son urine; pl. froec’herion.
TROED, TRGET, s. m. Y. Pied de
l'homme, patte d'animal, manche
d'outil; pl. (rett, Voy. TROAD.
TRO
TROEDEIN (troed-e-in), Y. a. Y. Em-
mancher, parlant d’un outil ; p. troedet.
TROEDEK, adj. V. Qui a de grands
pieds. — Troed, pied.
TRGEI (tro-e-), v. a. et n. C. Voy.
le verbe trei, du Léon.
TROEIN (tro-e-in), v. a. et n. V. Ce
mot a les mêmes acceptions que le
verbe trei, du Léon.
TROEL, S. L. Liseron, volubilis,
plantes.
TROELL, S. L. Manivelle; pl. troellou.
— Trei, tourner; participe troet.
TROEN, S. L. Liseron, plante.
TROET, S. m. Y. Pied de l’homme,
patte d'animal, manche d’outil, pié-
destal, pied de verre à boire, pied de
montagne; pl. (rett (tre-it). Monet d'he
dreit. Y... s'enfuir.
TROETET, S. m. V. Ancienne mesure
de longueur égale au tiers d’un mètre.
Voy. TROATAT.
TRO-E-TRO, adj. Successivement. À
la lettre, tour-à-tour.
TRO-FALL, s. L. Espièglerie, plaisan-
terie de mauvais goût, mésaventure.
— Tro, tour, et fall, mauvais.
TRO-GOUZOUK, s. f. Col de chemise,
et, par extension, collier, carcan. —
Tro, a. L. tour, et gouzouk, cou.
TRO-HEOL, s. f. Tournesol, camo-
mille, herbe aux verrues, plantes. À la
lettre, tour soleil, sans doute pour
dire que sa fleur ressemble à la cir-
conférence du soleil.
TROI (fro-i). Get infinitif paraît avoir
été usité. Voy. TREI (tre-i), auquel il a
fait place.
TROIDELL (tro-idell), s. f. Ruse, arti-
fice; pl. ou.
TROIDELL (fro-idell), s. f. C’hoari
troidell, sorte de jeu qui consiste en
un cadran numéroté et que surmonte
une aiguille tournante. — Trei, H.
troet, tourner.
TRO
TROIDELLA (tro-idella), v. a. et n.
Tourosyer, pirouelter, tromper en
cherchant des détours. — Troidell,
ruse.
TROIDELLER (tro-ideller), s. m. Qui
biaise ei trompe. Voy. TROIDELLA.
TROIDELLOU (tro-idellou), s. pl. L
Pluriel de troidell. Il s'emploie au sens
de rubriques, intrigues.
TROIL (tro-ili, s. L Dévidoir. Ce mot
dérive de trei, tourner; p. troet.
TROIOU (tro-iou). Ce mot, qui est le
pluriel de po, expédient, occasion,
s'emploie au sens de menées en mau-
vaise part.
TROK, s. m. Echange, troc; pl. ou.
— Troka; p. troket, échanger.
TROKA, v. a. Et aussi trokla, C.,
échanger; p. troket, troklet. Noy. TREKI.
TROKEIN (frok-e-in), y. a. Y. Echan-
ger ; p. troket.
TROKER, s. m. Brocanteur, pl. ten.
TRGKL, TROK, s. m. Voy. ce dernier.
TROKLA, v. a. C. Voy. TROKA.
TRO-LAGAD, s. f. Roulement des
yeux.— Tro, tour, et lagad, œil.
TROLINENNA, v. a. Calquer, parlant
d’un dessin,
TROMP, s. m. Fer de la bobine d’un
rouet.
TROMPILL (les L mouiilées), s. L
Trompette; pl. ou. Prononcez ce mot
comme dans le français Vrille, Tor-
pille.
TROMPILLA (les L mouillées), et
mieux, c'hoari ou seni gant ann
drompill, sonner de la trompette. Voy.
le précédent.
TROMPILLER (les L mouillées), s. m.
Joueur de trompette; pl. ien. Voy.
TROMPILL.
TROMPLER-C’HOARI, s. m. Rabat-
joie ou trouble-fête.
————
ot
TRO
TRON, s. m. Trône.
641
TRONJENN, TREUJENN, s. f. Tige ou
tronc d'arbre, trognon de chou; pl.
ou.
TRONKER, TRONKOUR, s. m. Y. Sau-
nier ; pl. tronkerion.
TRONKOUR. Voy. TRONKER.
TRO’NN-HEOL. Mot contracté pour
tro ann heol. Voy. TRO-HECL.
TRO-NOZ, s. L. Ronde ou patrouille
de nuit. — Tro, tour, ronde, et noz,
nuit.
TRONCOZ, adv. Par syncope pour
e-tro ann noz, ce soir. À la lettre,
vers la nuit.
TRONS, TRONSAD. Voy. ce dernier.
TRONSA, v. a. Retrousser; p. ef. —
Tronsa he zae, retrousser sa robe.
Troñsa he stal, plier boutique, plier
bagages.
TRONSAD, s. m. Faisceau, assem-
blaze, paquet, botte de légumes,
trousseau de clefs, carquois.
TRONSEIN (éroñs-e-in), v. a. Y. Re-
trousser; p. tronset. VOY. TRONSA.
TRONSET, adj. et part. Retroussé.
TROT, s. m. Trot du cheval, certaine
allure.
TROTA, TROTAL, v. n. Aller au trot
du cheval; p. trotet.
TROTAL. Voy. le précédent.
TROTELLA, v. n. Trotiller, parlant
des personnes.
TROTER, S. m. Trotteur, parlant
d’un cheval. Marc'h trot, marc'h troter,
cheval qui va le trot.
TROUC’H, S. m. Coupure, coupe de
fourrages, incision. Bezin trouc'h, se
dit du goémon que l’on coupe ou
drague au fond de la mer. Voy. BEZIN
TONN. Ar melchenn Tus ne ro nemet
eunn trouc’h, le trèfle rouge ne donne
81
642 TRO
qu'une coupe. Ann eil drouc'h, la se-
conde coupe d’un fourrage.
TROUC’HA, Y. a. Couper, découper,
tailler (drap, toile), tondre (herbe),
amputer un membre; p. trouc’het.
TROUC’HAD, s. m. Balafre; pl. ou.
TROUC'HEIN (trouc'h-e-in), Y. a. Y.
Couper, tailler; p. trouc'het. Voy.
TROUC'HA.
TROUC’HER-BUZUG, s. m. À la lettre,
coupeur de vers de terre. Ce mot se
dit, en plaisantant, d’un laboureur ou
cultivateur. Voy. TROUC’HA.
TROUC'HER-MOC'H, S. m. Celui qui
fait métier de tuer les pourceaux. À la
lettre, coupeur des cochons.
TROUET, adj. Y. Tarer-trouet, Y. Ta-
rière appelée villebrequin.
TROUM (anc.) Lourd.
TROUSKENN, TRUSKENN, 5. L. Croûte
sur une plaie; pl. ou.
TROUSKENNA, v. n. Et aussi frus-
kenna, se former en croûte, parlant
d’ane plaie. Il n’est guère employé.
TROUSIA (trou-sia). VOY. TROUZIAL.
TROUZ, s. m. Bruit, esclandre, que-
relle, sédition, discorde, tapage.
TROUZA, TROUZAL, v. n. Faire du
bruit, du tapage, parlant des per-
sonnes ; il se dit aussi des choses,
comme le vent, la mer, l'écho.
TROUZAL. Voy. le précédent.
TROUZER, s. m. Tapageur. — Trouz,
tapage.
TROUZIA, TROUZIAL. VOy. TROUZA,
TROUZAL.
TROUZUZ, adj. Bruyant. Voy. TROUZ.
TRO-VAD, s. L Réussite. — Tro,
tour, et mad, bon. Tro-vad en deux
great, il à réussi.
TRU
TRO-VALE, S. L. Promenade, — Tra,
tour, et bale, marcher, se promener.
À la lettre, tour de promenade.
TRO-VEN, S. f. C. VOy. TRÜ-WERN.
TÈJ-VERED, s. f. Procession autour
de l’église. Cette expression date de
l’époque où les cimetières entouraient
les églises. — Tro, tour, et bered, ci-
metière.
TRO-WAR-DRO (var), adv. À entour.
AL lec'hiou tro-war-dro, les lieux en-
vironnants.
TRO-WENN (venn), s. T. Ober eunn
dro-wenn, ne pas réussir, manquer
SON COup. — Tro. lour, et gwenn,
blanc. Ce mot composé que j'ai moi-
même écrit comme ci-dessus, me pa-
raît absurde aujourd'hui. Il faut tout
simplement le ranger au nombre des
mots hybrides et familiers, et l'écrire
tro-ven. À la lettre, tour inutile, le
mot ven étant employé en Cornouaille
comme adjectif, au sens de Vain, lnu-
tile. Ce qui a produit la confusion
dans l'orthographe, c'est que les deux
mots wenn et ven se prononcent de la
même manière. Voy. VEN.
TRO-WENT (veñt), s. f. (anc.) Moulin
à vent. — Tro, indicatif de (rer. tour-
ner, et gweñt (anc.), vent. A la lettre,
qui tourne au vent.
TRUANT, s. m. Y. Gueux, mendiant.
vagabond, misérable, écornifleur. Ce
mot, qui dérive de truez, pitié, com-
misération, avait autrefois (YG siècle)
le sens de digne de compassion.
TRUANTAL, TRUANTEIN, v. a. et n.
Y. Gueuser, écornifler, vagabonder.
Voy. TRUANT.
TRUANTEIN. Voy. le précédent.
TRUANTEZ, féminin de truañt, Y.
TRUBARD, 5.m. Traître, fourbe, per-
fide, faux-pauvre; pl. ed. — Trubard-
iud, hypocrite.
TRUBARDEREZ, s. m. Trahison, per-
fidie.
TRUBARDEZ, s.f. Féminin de trubard,
THRU
TRURBARDI, v. a. Obtenir une chose
par suite de feintes ou de mensonges :
Trubardi eunn dra dioc'h eunn den,
obtenir par feintes quelque chose de
quelqu'un.
TRUBARD-IUD, s. f. Hypocrite. —
Trubard. perfide, et iud, traître. A la
lettre, traître et perfide.
TRUBUILL (les L mouillées, s. m. T.
Affliction, grande frayeur; pl. ou. —
Tud a ioa trubuill en em zastumet, il
s'était rassemblé du monde à faire
peur, T.
TRUBUILLA (les L mouillées), v. a.
T. Attrister ; p. et.
TRUBUILLUZ [les L mouillées). edj.
T. Attristant.
TRUCH, S. m. (anc.) Fiiouterie par
caresses ou adulation.
TRUCHA, v. a. (anc.) Enjôler.
TRUCHENN, S. L. Une coureuse, une
gueuse.
TRUCHER, S. m. Et aussi trufler,s.m.,
flou, écornifleur; pl. ien. Voy. TRUCH.
TRUE, s.f. V.T. C. Pitié, compas-
sion. VOy. TRUEZ.
TRAUEK, adj. Je crois que ce mot
a, en quelques endroits, le sens de
truant.
TRUELLAT, S. m. Y. Ancienne me-
sure pour les grains.
TRUEUZ (true-uz), adj. V.T. C. Digne
de pitié. — True, Y. T. C., pitié, corn-
passion. VOy. TRUEZUZ.
TRUEZ. TRUHEZ, s. m. Compassion,
pitié, pardon, grâce.
TRUEZA, TRUEZI, v. n. Et mieux,
kaout truez ouz eunn den, avoir pilié
de quelqu'un. Toutefois, on emploie
aussi truezi comme verbe actif : truezi
eunn den, assurer que quelqu'un est
digne de compassion. Enfin, on dit
truezi d'ann amzer, regretter le temps
passé.
TRU
TRUEZI. Voy. le précédent.
TRUEZUZ, adj. Digne de pitié. —
Truez, COMpassion.
643
TRUFLER, s. m. Filou, écornifleur ;
pl. ien. VOy. TRUCHER.
TRUGAR, s. f. Plaisir, satisfaction
prononcée. Je l’ai vu employé au sens
de dudi.
TRUGARE, s. L. Y.T. C. Miséricorde,
bonté, remerciment. — Ho trugarez,
aotrou, merci, monsieur; je YOUS re-
| mercie, monsieur.
TRUGAREKAAT, v. a. Remercier; p.
trugarekeat, trugarekeet. — Ho truga-
rekaat, aotrou (sous-entendu, a rann),
je vous remercie, monsieur.
TRUGAREZ, s. f. Miséricorde, bonté,
remerctment. Ho trugarez, merci, je
vous remercie.
TRUGAREZUZ, adj. Miséricordieux,
compatissant, propice.
TRUHE. VOy. TRUE.
TRUHEZ. VOY. TRUEZ.
TRUILL (les L mouillées). Voy.
TRUILLENN, guenille,
TRUILLAD (les L mouillées), s. L
Botte de légumes, comme raves, Ca-
rottes, etc. Ge mot s'emploie aussi en
parlant d’une réunion d'êtres animés :
Eunn druillad soudarded, un groupe de
soldats. Enn eunn druillad, en un bloc,
pêle-mêle.
TRUILLAOU (les L mouillées). s. pl. m.
Pluriel ancien de truillenn, guenille:
aujourd’hui on dit truillou. Le pluriel
truillaou se retrouve dans les dérivés
ci-après.
TRUILLAQUA (les L mouillées), v. n.
Ramasser des guenilles, des chiffons.
TRUILLAQUEK (les L mouillées), adj.
Couvert de chiffons, de guenilles.
TRUILLAQUER (les L mouillées), s.m.
Chiffonnier, celui qui fait métier de
ramasser des chiffons; pl. ten.
644 TUE
TRUILLEK (les L mouillées). Voy.
TRUILLAOUEK.
TRUILLENN (les L mouillées), s. f.
Gueuille, chiffon; pl. truillou, masc.
TRUILLENNOK (les Lmouillées), adj. C.
Et aussi truillok, couvert de guenilles.
Par extension, on dit kC truillennok,
d’un chien barbet dont le poil est long
et crotté.
TRUILLOK (les L mouillées), adj. C.
Le même que le précédent.
TRUILLOU (les L mouillées),s. pl. m.
Pluriel irrégulier de truillenn, gue-
nille, chiffon.
TRUK, S. m. G. Passerelle faite de
grosses pierres pour traverser un cours
d'eau à marée basse, et aussi gué de
rivière.
TRUM, adv. C. Promptement, vite.
TRUSKENN, TROUSKENN, s. L. Croûte
formée par une plaie; pl. ou.
TRUSKENNA. Voy. TROUSKENNA.
TU, s. m. Côté, part, moyen, expé-
dient, parti, occasion, acception d’un
mot, disposition ou manière d'être.
Tu-evit-tu,sens dessus-dessous. Louzou
tu pe du, émétique, remède pour aller
par haut et par bas. Deust eo war
he zu, il est revenu de sa frayeur.
Ann tu-enep, l'envers d’une étoffe.
Lakaat ann traou war ho zu, meitie
tout en ordre.
TUA, TUI, v. a. C. Mettre de côté ou
à part et en cachette, comme font les
femmes dont les maris n’ont pas de
conduite. Le verbe bogoda est plus
usité en Ce sens.
TUADENN, S. f. C. Fraude. Marc’ha-
dourez tuadenn, des marchandises in-
troduites en fraude.
TUBENN, S. f. (anc.) Croupe de
cheval.
TUCHENN, S. f. Dune, butte petite
ou grande, motte d’un terrain maré-
cageux ; pl. ou. Tuchenn verienn, four-
TUE
milière. — Tuchenn. butte, et merienn,
pl. de merienenn, fourmi.
TUCHENTIL, pluriel irrég. de di-
chentil, gentilhomme. Ann ducheñtil,
les gentilshommes.
TUD, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
den, homme, individu. Ann dud, les
hommes, en général, le genre hu-
main.
TUDA, Y. n. Voy. TUTA.
TUDIGEU (éudig-eu), s. pl. m. V. Enn
dudigeu, la populace. Ce mot est le
dimiautif de rnd, tut.
TUDIGOU, S. pl. m. Les petites gens,
la populace. C'est le diminutif de nd.
pluriel de den, individu. Ann dudigou,
la populace.
TUEEN, S. L. Y. Douve de barriqne,
merrain; p!. {uat, masculin.
TUEK, adj. T. Adroit,
TUELL, s. L. V. Nappe de table;
pl. eu.
TUELLENN, 5. f. Cannelle de ton-
neau; pl. ou.
TUEMM, adj. Y. Chaud. Voy. TOMM.
Ce mot, en Vannes, s'emploie aussi
comme adverbe, au sens de affec-
tueusement.
TUEMDER, s. m. V. Chaleur.
TUEMMEIN (fuemm-e-in), v.a. et n. V.
Chauffer, se chauffer ; p. tuemmet. Voy.
TUEMM.
TUEMMOUR, s. m. Y. Chauffeur; pl.
tuemmerion.
TU-ENEP, s. m. Ann tu-enep, l’en-
vers d’une étoffe, etc. — Tu, côté, et
enep, contraire, OPposé.
TUER, S. m. C. Qui met de côté pour
Jui des objets qui ne lui sont pas échus
dans un partage, etc.; pl. ten.
TUERGN, TUIRGN, S. m. Tour, ma-
chine des tourneurs. Voy. TUIRGN, plus
usité.
TU-
TUERGNER, TUIRGNER, s. m. Tour-
peur en bois, en métal; pl. ten. Voy.
TUIRGNER, plus usité,
TU-EVIT-TU, adv. Sens dessus-des-
SOUS.
TUE, sorte d’adverbe. Totalement.
Brein-tuf, entièrement pourri, parlant
du bois.
TUFA, v. n. Jeter ou lancer sa salive,
cracher sans efforts, comme les fu-
meurs.
TUFELLENN, s. f. V. Bardeau; pl.
tufat.
TUFF, s. pl. m. Pluriel irrégulier de
tufjenn.
TUFFENN, S. L. Douve ou douvelle de
barrique; pl. pT, masculiu.
TUFFOREK, adj. Y. Amzer tufforek,
température de chaleur étouffante.
TUI, TUA, Voy. ce dernier.
TUIN, v. a. T. Le même que tui, v. a.
TUIRGN, TUERGN, s. m. Tour, ma-
chine des tourneurs; pl. ou, iou.
TUIRGNAT, v. a. et n. Faconuer ou
travailler avec le tour.
TUIRGNER, s. m. Tourneur sur bois
et métaux; pl. ten.
TULAU. Voy. TULO.
TULBENN. VOy. TULIPEZENN.
TULBUZENN, TURBGDENN, s. L. Tur-
bot, poisson; pl. tulboz, tulbod, mas-
culin.
TULE,s.m.Ombilic, cotylet, plantes.
Voy. MOUZIK.
TULIPEZENN, S. f. Et aussi tulbenn,
tulipe, plante; pl. tulipez, masculin.
TULO (tulô), s. m. Cotylet, plante.
Voy. KRAMPOUEZ-MOUZIK.
TU-MAD, S. m. Ann tu-mad, l’en-
droit d’une étoffe, par opposition à
tu-encp. — Tu, côté, et mad, bon.
TUD 645
TUMPA, v.a.et n. C. Verser, parlant
d’une charrette, gagner par ruse, faire
tomber dans un piége. On dit tumpa
dour, vider l’eau d’un bateau avec une
écuelle ou autre objet; p. tumpet.
TUMPAL, v. n. T. Gambader.
TUMPORELL, S. L. CG. Tombereau;
pl. ou.
TUN, S. m. Et aussi tunienn, digue
naturelle; pl. tou.
TUN, S. m. (anc.) Ruse, stratagème,
tour d’adresse.
TUNA, v. a. (anc.) Gagner par sub-
tilité ou rus®. — Tun (anc.), ruse.
TUNENN, s. f. Colline, dune; pl. ou.
TUNIENN, s. f. Digue naturelle;
pl. ou.
TUONI, s. m. C. Uber tuoni, mettre
en réserve.
TUPAKINA, v. n. (anc.) Tomber à la
renverse sur le dos.
TU-PE-OU. Louzou tu-pe-du, éméti-
que, remède pour purger par haut et
par bas.
TUR, S. m. (anc.) Taupinière, butte
que font les taupes. Voy. TURIADENN.
TURBODENN, s. L. Turbot, poisson;
pl. turbod, m.
TURCEH, S. m. Y. Lutte des bêtes à
cornes.
TURSHAL, Y. n. V. Et aussi tourtal,
se battre comme font les bêtes à cor-
nes, se cosser; p. turchet.
TURC'HAT, Y. 9. Fouiller la terre
comme font les taupes, les pourceaux.
Voy. TURIAT,
TURCHEIN (turch-e-in), v. n. V. Le
mème que turchal.
TURC'HUNELL, S. L. Y. Tourterelle;
pl. et.
TURIA. Voy. TURIAT.
646 TUR
TURIADENN, s. f. Terre remuée par
les taupes ou les pourceaux ; pl. ou.
TURIADENN-G0Z, s. L. Taupinière,
butte formée par les taupes. Voy. Tu-
RIAT, Y. a. — Turiadenn, terre remuée,
et goz, laupe.
TURIAT, v. a. Et aussi turc’hat,
fouiller comme font les taupes et les
pourceaux, parlant de la terre. Turiat
ann douar.
TURIELLAT, Y. a. VOy. TURIAT.
TURKANTIN, s. m. Thym, plante.
TURKEZ, S. L. Tenaille de serrurier,
etc. ; pl. ou.
TURN, S. m. Y. Tour, machine des
tourneurs.
TURNER, S. m. Y. Tourneur, qui tra-
vaille sur le tour; pl. ton.
TURUBAILLOU (les L mouillées), s.
pl. m. Brimborions, et aussi, épou-
vantail pour effrayer les oiseaux.
TURUBAN, s. m. Echarpe de cein-
ture; pl. ou.
TURUCHENN, S. L. Ce qui reste en
terre d’un arbre dont on a coupé le
tronc.
TUZ
TURUL, v. a. V. Jeter, lancer; p.
taulet, tolet. Yor. TEUREL. Ainsi qu’on
peut le voir par le participe de turul,
ce verbe se conjugue comme si l’infi-
nitif était tauli, toli (tôli), Y.
TURUMELL, s. f. Butte, petit tertre,
et aussi petite butte formée par les
fourmis ; pl. ou.
TURUMELLEK, adj. Il se dit d’un sol
raboteux.
TURZUNELL, s.f. Tourterelle ; pl. ed.
TUT, TUD. s. pl. m. Pluriel de den,
individu, homme. Ann dud-ze, ces
gens-là,
TUTA, Y. n. (anc). Assembler des
gens, en recruter pour exécuter un
travail. — Tut, tud, des hommes, des
individus.
TUTAL, Y. n. (anc.) Se donner bien
de la peine en pure perte pour réussir.
TUTUM, adj. Trop gros, trop épais
pour entrer par un trou, etc.
TUTUM, adj. C. Lourd d'esprit.
TUZUM, adj. C. Compacte, lourd,
émoussé par la pointe, lourd d'esprit.
TUZUMI, v. a. C. Emousser par la
pointe; p. tusumet.
UFE
ULO 647
LU
U, s. m. T. (Œuf; pl. wo. Voy. vi.
UBOT, S. m. C. Voy. HUBOT.
UBOTA, Y. n. CG. VOy. HUBOTA.
UC’H, UC'HEL, adj. C. Haut, élevé,
subiime. Voy. HUEL.
UC’HEL. Voy. le précédent.
UC'HELAAT, v. a. C. Hausser, élever ;
p. uc’heleat, uc’heleet.
UC'HEL-C'HOUEDET,s.m.C.Et mieux,
ann C'helt c'houeset, le haut enflé
d’orgueil, pour dire le démon. Voy.
C'HOUEZET.
UC’HELDED, S. m. C. Hauteur.
UC'HELENN, S. L. C. Eminence, lieu
élevé; pl. ou.
UC'HELENN, s. L C. Jupe.
UC’HEL-VARR,s.m.C. VOy. HUEL-VARR.
UCHEN, s. m. C. Voy. USIEN.
UDAL, v. n. Y. Hurler.
UDEIN, UDAL (ude-in), v.n.V. Hurler.
UDEREAC'H, s. m. Y. Rugissement.
UDEREC’H, s. m. Y. Le même que le
précédent.
UFERN, s. m. Cheville du pied; pl.
ann daou ufern. À la lettre, les deux
chevilles. C’est un pluriel duel.
UGENN (ug-enn), s. L. Luette. Voy.
HUGENN. Ce mot figure parmi les noms
de famille.
UGENT (prononcez ce mot comme
Ug-ainte, en français); nom de nombre.
Vingt. Après ugent, la lettre Bse charge
en Y : Ugent vloaz, vingt ans, au lieu
de ugent bloaz.
UGENTVED (prononcez ce mot comme
Ug-ainte-ved, en français), adj.numéral.
Vingtième. — Ugent, vingt.
UGEDLENN, HUGEOLENN (ug-eolenn),
S.L V. Ampoule; pl. eu.
UI, s. m. Y. CŒEuf; pl. uieu.
UIEUEIN {ui-eu-e-in), v.a.V. Etendre
des œufs sur des crêpes, etc., enduire
d'œuf; p. uieuet. — Ui, œuf, Y.
UIGENT (prononcez ce mot comme
Uig-ainte, en français), V., nom de
nombre. Vingt. Voy. UGENT.
UL, article indéfini, V. Un, une. Il
correspond à eul, du Léon. UL leo, une
lieue.
ULMENN, s. L T. Nœud d’arbre, de
plante, éclat de pierre taillée; pl. ul-
menno.
ULMENNEK, adj. T. Qui a des nœuds
(arbre ou plante).
ULOC'’H, s. pl. m. Pluriel irrégulier
de uloc'henn.
648 UNA
ULOC'HENN, s. L. Orme, arbre; pl. |
uloc’h, des ormes, du bois d’orme,
masculin.
ULVENN, S. f. Duvet qui s'élève du
lin quand on le peigne; pl, ou.
UM, V. Particule qui sert, en Vannes,
à former les verbes pronom'naux et
qui répond à en em du Léon. C'est
ainsi que des verbes actifs klemmein,
plaindre, mirein, empêcher, on forme,
en Vannes, wm glemmein, se laindre,
um virein, s'empêcher de. Après cetie
particule, les lettres fortes se changent
en faibles, comme après en em du
Léon.
UNAN. nom de nombre. Un, une. —
N’en deux nemet unar, il n’en à qu'un.”
Unan anezho, un d'eux. Unan ac’ha-
noc’h, un de vous. Unan ha daou a 50
tri, un et deux font trois. Ge mot,
joint aux pronoms personnels, leur
donne une signification particulière :
me va-unan, moi-même, moiseul, moi
sans Compagnie; ni hon-unan, nous-
mêmes, nous seuls, etc. Le mot unan,
comme on le voit par l'exemple pré-
cédent, ne s’emploie pas au pluriel; il
n’en était pas de même autrefois. C’est
ainsi qu’on disait : unanou-bennag,
quelques-uns; aujourd’hui, on dit :
eur re-bennag. On disait aussi: moñt a
unanou, s’en aller un à un. Beza a-unan
gañt, être d'accord avec. Unan a zaou,
de deux choses l’une. Dal a unan! et
d’un! pour dire en voilà un qui a son
affaire, en voilà un qui est terminé, etc.
UNAN-BENNAG, pronomindéterminé.
Quelqu'un. Ce mot a un pluriel ; eur
re-bennag, quelques-uns. On dit aussi:
unan-bennak, eur re-bennak. Noy.
BENNAG, BENNAK.
UNAN-BENNAK. Voy. le précédent.
UNANI, UNVANI, v. a. Concilier, ré-
concilier, mettre d'accord; p. unanet,
unvanel.
UNANIK. Ce mot, qui n’est autre que
le diminutif de unan, se place après
les pronoms personnels, à linstar et
avec le sens de unan, mais particuliè-
rement quand il est question de jeunes
enfants : me va-unanik, moi tout seul.
Il s'emploie aussi pour toute personne,
URC
q‘and on veut appuyer sur l'isolement
où l’on se trouvait à un moment donné.
He-unanik edo neue, il était tout seul
alors.
UNANOU, s. pl. des deux genres.
Voy. ce qui est dit à son sujet au mot
UNAN.
üNN, article indéfini, Y. Il répond
à eunn, du Léon. Unn den, un homme.
UNNEK, nom de nombre. Qnze. —
Unan, un, et dek, dix. Voy. DEK.
UNNEK-UGENT, nom de nombre.
Deux cent vingt. — Unnek, onze (fois),
et ugeñt, vingl. VOY. PEVAR-UGENT.
UNNEKVED, adj. numéral. Onzième.
— Unnek, onze.
UNVAN, URVAN, adj. D'accord, uni,
semblable, pareil. Voy. MAN, appa-
rence.
UNYANI, UNANI. Voy. ce dernier.
UNVANIEZ, s. f. Union, concorde,
réconciliation, Voy. UNVAN,
UNVEZ. s. L. Le P. Grégoire donne
ce mot au sens de unité : ann unvez
eux ann Jls, l'unité de l'Eglise.
U0, s. pl. m. T. Pluriel de u, œuf, T.
UOAN, v. a. T. Etendre des œufs
battus sur les crêpes. Voy. VIAOUA.
UR, article indéfini, V. Un. Ce mot
répond à eur du Léon et suit les mêmes
règles que ce dernier. Ur c'hr, un
chien, au lieu de ur ki; ur vuoc’h, une
vache, au lieu de ur buoc'h: ur gaszek,
une jument, au lieu de ur kazek; ur
vamm, une mère, au lieu de ur mamm.
UR, s. m. (anc.) Voy. GUR, homme
par rapport au sexe.
URC'H, s. L. Y. Ordre religieux ; pl.
urc'heu. Noy. URS.
URC'H, s. f. Y. Ordre, sacrement.
Voy. URS, ordre, sacrement.
URCHA, v. n. (anc.) Hurler, gro-
gner, comme font les porcs.
URS
URC'HA, Y. n. (anc.) Voy. le précé-
dent.
URC'HEIN (urc’he-in), Y. Ce doit être
le même que wrc'ha.
URIOU, s. m. (anc.) Livre de lec-
tures pieuses ; pl. uriaou.
URISIN, URUSIN (uri-sin), s. m. Y.
Devin, magicien; pl. et.
URISINER (uri-siner), s. m. Y. Astro-
logue, devin, magicien ; pl. ion.
URISINEREAC'H (uri-si-nereac'h),s.m.
V. Magie, astrologie, sortilége.
URLAQU, s. pl. m. (anc.) Voy. URLOU,
qui 9 remplacé urlaou.
URLAOUEK, URLOUEK, adj. Goutteux.
URLO, s. m. T. Goutte, maladie.
URLOU, s. pl. m. Crampes violentes,
goutte (maladie), mal qui survient la
nuit par suite de mauvaise circulation
du sang.
URLOUEK. Voy. URLADUEK.
URS, URZ, s. L. Ordre monastique;
pl. ursou, urzou, ursiou. Urs sañt
Benead, l’ordre de saint Benoît.
URS, URZ, s. T. Terme d'église. Ordre,
un des sacrements; pl. ursou, urzou,
ursiou. Sakramañt ann urs, le sacre-
ment de l’ordre. Ann ursou sakr, ann
ursou, les ordres sacrés. Beza dindan
ann ursou, avoir recu les ordres. hRet
ann ursou, conférer les ordres. Kemeret
ann ursou, prendre les ordres. Ober
beleien nevez, ordonner des prêtres.
Ar gloer all a xo0 bet beleget, les autres
clercs ont été faits prêtres. Ann ursou
braz, les ordres majeurs. Ann ursou
bihan, les ordres mineurs. — Les or-
dres sacrés ou ecclésiastiques sont les
suivants par ordre d'importance :
UZU 649
1° Ar peleien, ou, ar re a %o bet beleget,
les prêtres ; 2° ann avielerien, OU, ar re
ho deus bet ann urs a avieler, les évan-
gélistes; 3° ann abostolerien, ou, ar re ho
deux het ann urs a abostoler, sous-dia-
cres ; 4° ann ursou brhan, les ordres
mineurs ; 5° kurunenn ar gloer, la
tonsure.
URUSIN. Voy. URISIN.
URUZ, adj. V. Heureux.
URVAN. Voy. UNVAN.
URZ, s. f. Voy. URS.
URZA, URCHA, URC’HA, v. n. C. Gro-
gner comme font les porcs.
US, UZ, adj. Haut, élevé. A-uz, en
haut, au-dessus de. A-uz d'am fenn,
au-dessus de ma tête.
USIEN (u-sien), s. f. Criblures de
blé vanné, écorce de l’avoine moulue.
USMOL, s. m. T. Criblures de blé
vanné.
UVEL, adj. (anc.) Humble. On disait
aussi vuel.
UZ. US. Voy. ce dernier. A-uz d'ho
Denn, au-dessus de votre têle.
UZEL, HUZEL, HUZIL, s. f. Suie de
cheminée. Uzel. Luzel, sont des noms
de famille assez répandus.
UZELENN. Voy. HUZELENN.
UZE9, s. m. V. Le même que 11560.
UZIL. VOY. HUZIL.
UZUIL, s. L. Voy. HUZIL.
UZULER, UZURER, s. m. Usurier;
pl. ten.
UZURER. VOy. UZULER,
82
650 VAG
VAO
+
VA, MA, pronom possessif. Mon, ma,
mes. Dans l’universalité des dialectes
bretons, le pronom ma est plus usité
que va. En Basse-Bretagne, ce dernier
est plus employé, quoique de création
plus récente. Voy. le Supplément au
mot Ma. Après ces pronoms, il y à
quelques lettres fortes qui deviennent
douces. Voy. la grammaire. Va fenn,
pour va penn, ma tête. Va zroad, au
lieu de va troad, mon pied.
VA, MA, pronom personnel toujours
rézime. Me. Après ces pronoms, il y 4
quelques lettres muables qui s'adou-
cissent. Voy. la grammaire. Va c'haret
a ra, il m'aime; au lieu de va karet
a ra.
VAH. Ce mot, qui n’est autre que
l'adjectif et le substantif mad, bon,
bien, paraît parfois sous la forme ci-
dessus, sans qu'on puisse se rendre
un compte satisfaisant de cette trans-
formation. Ainsi, on dit ober vad. À la
lettre, faire bien, pour dire faire
plaisir, soigner ou avoir soin d'un
vieillard, d’ane faible créature, veiller
sur eux, ne les laisser manquer de
rien, Ann dra-xe a ra vad d’in, cela
me fait plaisir. Grit vad d’eshi, ayez
soin d'elle, ne la laissez manquer de
rien.
VAG, VAK, adj. Voy. ce dernier.
VAGANEEIN (vagane-e-in), v. n. V.
Tomber en défaillance. On dit aussi
vagannein.
VAGANNEIN. Voy. le précédent.
VAGANNEREC'H, s. m. Y. Evanouis-
sement.
VA-HINI, MA-HINI, pronom pos-
sessif. Le mien, la mienne; pl. va-re,
les miens, les miennes. Ces mots sont
des deux genres.
VAK, adj. Inoccupé, désœuvré, va-
cant, vague, parlant des personnes et
des choses. Douar vak, terrain vague,
qui n’a pas de propriétaire. Me >0 vak
hirio, je n'ai rien à faire aujourd’hui.
VAL, Y. À Vannes, on dit dant a val,
dent molaire; pl. dent a val. Je n'en
puis dire davantage.
VALGOURIEIN (valgourie-in), v. n. Y.
Et aussi valgorein, balbutier.
VALIGANT, adj. (anc.) Inconstant.
VAN. Voy. MAN, feinte, semblant.
Ober van, faire semblant.
VANELL, Voy. BANELL,
VANN. Voy. BANN, BANN-ID. En Vannes,
on dit seuel er bann, lever la paille qui
a été battue au fléau sur l'aire.
VANN, C. Teuler mein er vann, jeter
des pierres en l'air. Je crois que bann
doit être le radical et du genre fé-
minin.
VAOT. Voy. BAOT.
VAOTA. Voy. BAOTA.
VAOTEK. Voy. BAOTEK.
VET
VAR, prép. Voy. WAR.
VA-RE, adjectif possessif. Les miens,
les miennes. C’est le pluriel de va-hini.
On dit aussi ma-re.
VARLED, s. m. Valet de menuisier,
un des instruments dont il se sert.
VARLENN. VOy. BARLENN.
VASTROUILL {les L mouillées). Voy.
BASTROUILL.
VED, mot qui sert de terminaison
aux adjectifs numéraux et qui corres-
pond à la terminaison ième du fran-
çais. Daouzekved, douzième. En Vannes,
on dit vet au lieu de red. Deuxekvet,
douzième, V.
VEN, YEN, adj. C. Inutile, vain.
Cher eunn dro ven. A la lettre, faire un
tour inutile, pour dire, ne pas réussir.
VOy. TRO-WENN. Great en deux eunn
dro ven, il a manqué son coup, ii n’a
pas réussi.
VENDEM. Voy. MENDEM.
VENDROGENN (vendrog-enn), s. f. Y.
Grosse dondon, fille grasse et joufflue.
VENIAL, adj. Véniel. Eur pec'hed ve-
nial, un péché véniel.
VENIEL, Yor. VENIAL.
VENJA, v. a. Venger. En em veñja,
se venger.
VENJANS, s. m. Vengeance.
VERB-DOUE, s. m. Le Verbe divin.
VERGADEL, S. L. Poisson séché et
salé.
VERTUZ ! interjection. Peste) diantre!
Il se dit dans la belle humeur.
VES, Voy. BENS.
VESTIAL, S. m. Y. Sacristic ; pl. eu.
VET, Y. Ce mot est emplové, comme
ved du Léon, à la fin des edjectifs nu-
méraux.
VIE 651
VETEPANS, adj. Prémédité. Je crois
que ce mot ne s'emploie qu'en mau-
vaise part (guet-apens). À vetepans, de
mauvais dessein prémédité.
VEZ. Ce mot qui, peut-être, a eu
autrefois une sigaification, sert de ter-
minaison à quelques mots auxquels il
donne le sens de durée complète. C’est
ainsi que de bloaz, année, on fait
bloavez, la durée d’une anrée com-
plète; de noz, nuit, on fait nozvez, la
durée de la nuit; de dez, deis, jour,
on fait devez, la durée d’un jour. lL en
est de même desmotssuivants : heurvez,
durée d’uneheureentière (heur,heure);
mintinvez, durée entière de la matinée
(mintin, matin); beurevez, C. T., durée
de la matinée (beure, G. T., matin);
goelvez, durée d’une fête (goel, fête);
sulrez, durée du dimanche (sul, dimar-
che); sadornvez, durée du samedi
(sadorn, samedi). Ces deux derniers
sont les seuls jours de la semaine aux-
quels l’usage permette de donner cette
forme. On remarquera que les subs-
tantifs ainsi transformés sont du même
genre que le substantif travesti, ce
qui n’a pas lieu en français, Car on dit
matin et matinée, jour et journée. —
En Vannes, c’est la terminaison ec'h
qui remplit ce but; on y dit : nozec'h
au lieu de nozvez; deuec'h, pour de-
rec'h. journée ; bleuec’h, pour bievec’h,
année.
VI, s. m. Ouf; pl. viou. Viou tano,
viou bihan boaz, viou poaz tano, des
œufs à la coque. A la lettre, des œufs
clairs ou peu cuits. Viou poaz kalet,
des œufs durs. À la lettre, des œufs
cuits durs.
VIAOUA, v. a. Etendre des œufs
baitus. Viaoua ar c’hrampouez, éten-
dre des œufs sur les crêpes.
VIBER. Voy. AER-VIBER, vipère, animal.
En latin, vipera.
VID, VIT, s. m. V. Dyssenterie, dé-
voiement, diarrhée, courante.
VIELL, s. m. C. Oisiveté.
VIELLA, Y. n. C. Être oisif. VOy.VIELL.
VIELLER, s. mm. C. Oisif; pl. ten.
652 VIL
VIJEL, s. m. Abstinence, vigile.
Ders vijel, jour où l'on doit faire
maigre.
VIJIL, s. m. V. Abstinence, vigile.
De vijil, V., jour où l’on doit faire
maigre.
VIKEL, s. m. Vicaire, haut digni-
taire ecclésiastique. Ar vikel-vraz, le
grand-vicaire. Le substantif vikel se
dit aussi d'un prêtre qui, dans une
paroisse, est sous l'autorité du curé;
pl. vikeled.
VIKELACH, s. m. Vicariat, haute di-
gnité ecclésiastique.
VIL, adj. Obscène, déshonnête, par-
Jant des choses, et aussi, laid, parlant
des personnes.
VILAAT, v. n. Devenir laid.
VILAR, VILER, S. m. Place d'un ha-
meau. Ce mot est peu employé, mais
il se retrouve dans les dénominations
des champs d’une ferme : Park ar vilar
est le champ qui est contisgü à cette
place. Voy. le mot camp à mon Nou-
veau Dictionnaire français-breton 1869.
VILAT, v. n. Y. Le même que viaat.
VILER. YOT. VILAR.
VILGENN (vilg-enn), S.L. C. Crasse de
corps, et, par extension figurée, fille
de mauvaise vie, fille prostituée ; pl.
vilgenned.
VILTANS, s. m. Toutes saletés qui
sortent d'une plaie. Au figuré, ar viltañs
se dit de la généralité des démons, des
sorciers; pl. ou. Le pluriel viltañsou a
uue acception particulière. Voy. ce
mot.
VUE
VILTANSOU, s. pl. m. Paroles ou
pensées déshonnèêtes , actions impu-
diques.
VIOLETEZ-ANN-ITROUN-VAAIA, s. m.
Gantelée, fleur. On dit aussi manegenn,
Su
VIOU, s. pl. m. Pluriel de wi, œuf.
VIQU-ELUMEN, S. pl. m. Omelette
d'œufs.
VIT, s. m. V. Et aussi vid, dévoie-
ment.
VIT. Monet da vit eunn dra, aller
quérir une chose, C. Voy. DAVIT.
VIVERJAND, s. m. Et aussi liverjañd,
mercure, métal.
VIZ. Voy. RIZ.
VO. Ce mot s’em loie parfois dans
tous les dialectes, à la place de bezo,
troisième personne du singulier du
fatur du verbe beza, lequel bezo de-
vient vezo en construction, et, par
contraction, bo et vo, seloa le cas.
VOER, adj. V. Fade.
VOERDET, s. m. V. Fadeur.
VOLOSK. Voy. MOLOSK.
VORSK. Voy. MORSK.
VOULOUS, S.
étoffe de soie.
m. Velours, certaine
VUEL, adj. (anc.) Humble de cœur,
terme de dévotion. On disait aussi
uvel. — Es vuel (anc.), humblement.
VUELAFF, v. a. (auc) Humilier.
VUELDED, VUELDER, s. m. (anc.) Hu-
milité, terme de dévotion.
WAR
WAR (var), prép. À, dessus, sur. Ce
mot sert à former un grand nombre
de mots composés, et il n’est pas tou-
jours facile de déduire le sens qui lui
est attribué, je veux dire sa valeur
dans le mot composé. On en pourra
juger en jetant les yeux sur la série
ci-dessous. — Après war, les lettres
fortes se changent en faibles. Ainsi, on
dit : war vor, au lieu de war mor, sur
mer; «war zouar, sur terre, au lieu de
war douar; war varc’h, à cheval, au
lieu de war marc'h. Celte préposition
aussi, dans un but purement eupho-
nique, exige une conetruction parti-
culière quand elle est suivie d’un pro-
nom personnel. Ainsi, tandis que l’on
dit war al leur, sur le sol, war va
breac’h, sur mon bras, il faut dire
war-n-oun, SHY MOÏ, et non war oun;
il en est de même peur war-n-oud,
sur toi; war n-ezhan, war-n-han,
war-n-ezhi, sur lui, sur elle; war-n-
omp, Sur nous; war-n-hoc'h, sur vous;
war-n-ezh0, sur eux, sur elles. Dans
ces dernières phrases, la lettre N est
euphonique, et rien qu'euphonique.
Elle est euphonique au même titre que
la lettre T dans le français, a-t-il fait,
etc. Enfin, la préposition qui nous oc-
eupe s'emploie à l'instar de la prépo-
sition dre devant un verbe à l’infinitif,
pour former le gérondif : Ann hent a
ta war ziskenn ha war ledanaat, le
chemin va en descendant et en s’élar -
gissant. À la lettre, le chemin va sur
descendre et sur s’élargir. Ce sont des
celticismes pur-sang. Voy. à ce sujet,
à mon Nouveau Dictionnaire 1869, la
préposition EN, article 9°. Voy. ARGOAD,
ARVOR, AR, prép.
WAR 653
WAR (oar), prép. T. Dessus, à, sur.
A la prononciation près, c’est le mème
que le précédent.
WAR-ARBENN (var), prép. C. À la
rencontre de. Monet war-arbenn da
eunn den, aller au-levant de quelqu'un.
WAR-AR-PEMDEZ (oar), adv.T. Jour-
nellement, tous les j:urs. — War,
sur, et ar pemdez, le chaque jour.
WAR-BENN (var), prép. War-benn
warc'hoaz, dès demain, pour demain.
WAR-BOUEZ (var), prép. War-bouez
eur gordenn, au bout d'une corde.
WAR-BOUEZ MA (var), conj. À con-
dition que.
WARC'HOAZ (varc'hoaz), ady. De-
| main. Warc’hoaz vintin, pour mintin,
par élision pour warc'hoaz da vintin,
demain au matin.
WAR-C'HORRE (var), prép. et adv.
Par-dessus, au-dessus, en sus, à la
surface. — War, sur, et gorre. surface.
War-c’horre ann douar, à la surface
du sol. Dek kwennek war-c'horre, dix
SOUS en Sus.
WAR-DP0 (var), prép. et adv. À l’en-
tour, autour, à peu près, environ.
War-dro ann ti, autour de la maison.
Daouzek pe war-dro, douze à peu près.
A la lettre, douze ou environ. — War,
sur, et tro, tour.
WAR-DU ({oar-du), prep, T. Du côté
de, vers. Voy. WAR-ZU.
654% WAR
WAR-EEUN (var-e-eun), adv. Tout
droit, en droite ligne. — War, sur, et
eeun, direct, droit, adj.
WAR-GIL (Prononcez comme en fran-
çais Var-gui-le), adv., à reculons. —
War, sur, et kil, arrière. Voy. A-GIL.
WAR-GOLL (var), adv. Avec perte.
Gwerza traou war-goll, vendre à perte.
— War, sur, et koll, perte.
WAR-HED (var), adv. Environ, à peu
près. Il ne s’emploie qu’en parlant des
distances. War-hed daou Serres kerzed
dioc'h amañ, à deux journées de mar-
che d'ici environ. Ou dit aussi war-
n-hed. — War, sur, à, et hed, dis-
tance, longueur.
WAR-IUN (var), adv. Et aussi divar-
tun, à jeùn. — War, à, sur, et îun,
jeûne.
WAR-LAEZ (var), adv. En haut, avec
un verbe sans mouvement. War-laez
ema, il est en haut. — War, sur, et
laez, le haut.
WARLENE (varlene), sorte d’adverbe.
Uan passé. Ge mot, comme hevlene,
renferme en composition le substantif
lene, auquel on attribue le sens ancien
de année, an.
WAR-LERC’H (var), prép. et adv. A la
suite, après. War-lerc’h ho preur. à la
suite de votre frère. Cette préposition
est du nombre de celles qui demandent
une construction particulière après
les pronoms personnels. C’est ainsi
que l’on dit war he lerc'h, après lui, à
sa suite, sur sa trace, au lieu de
war-lerc h hen. Voy. ie mot PRÉPOSI-
TION à mon Nouveau Dictionnaire
françcais-breton 1869. Ar c'homsou-ma
war-lerc’h, les paroles ci-dessous.
WAR-NEZ (var), prép. Sur le point
de. Bez’ ema war-nez mervel, U est sur
le point de mourir,
WEN
WAR-N-HED (var). Voy. WAR-HED.
WAR-0ENKLO (oar), sorte d’adjectif,
T. En mal d’enfant.
WAR-VALE (var), sorte d’adjectif.
Hors du lit, debout ou sur pied et sor-
tant du lit. — War, sur, et bale, mar-
che, promenade. War-vale ema, il est
hors du lit.
WAR - VALE ! interjection ou cri
d'alerte. Debout! — War, sur, et bale,
marche.
WAR-VAR (var-var), adv. Au risque
de, sur le point de, en danger de.
War-var da veza beuzet, en danger de
se noyer. — War, sur, et mar, incer-
titude, doute.
WAR-VARC'H (var)! interjection ou
cri d'alerte. À cheval! — War, sur, et
marc'h, cheval.
WAR-VORDO (var). Beza war-vordo,
être irrésolu. Gette locution est de la
Cornouaille.
WAR-ZA0 (var)! interjection. Debout,
sur pieds! — War, sur, et sao, sa,
position du corps debout.
WAR-ZARBED (var). Beza war-zarbed,
être dans le doute. Voy. DARBET.
WAR-ZISKENN (var). Cette locution,
toute bretonne, a été expliquée au
mot war. Mont war ziskenn, aller en
descendant.
WAR-ZISTOL (oar), sorte d’adverbe,
T. Rein war-zistol, prêter ou avancer
de l'argent. A la lettre, donner sur
restitution.
WAR-ZU (var), prép. Vers, dn côté
de. War-zu ar Sao-Heol, du côté du
Levant, du côté du lever du soleil.
WENNIK (vennik). Voy. GWENNIK, a. L.
ZE
YAU, s. m. (anc). Montée.
ZUN 655
Z
Z. Voy. à mon Nouveau Dictionnaire
francais-breton, à la lettre Z, les par-
ticularités relatives à cette lettre.
ZE, SE, particule démonstrative qui,
placée à la suite d’un substantif, a le
sens de l’adverbe français là, par op-
position à mañ, ma, qui a le sens de
l’adverbe français ci. La particule ze
se place après les lettres faibles ou
douces, tandis que la particule se se
place après les lettres fortes : ann
dra-ze, ann den-xe, cette chose-là, cet
homme-là; mais on dit kemenñt-se,
cette chose-là, cela ; ar verc'h-se, cette
fille-là ; el leac’h-se, dans ce lieu-là.
ZELLOURI, s. m. Y. Sourire, 8. m.
Zi, Sl, s. m. V. Défaut, vice; pl. sieu.
ZIKEN, adv. T. Même. Voy. ZOKEN.
ZOKEN, ZO-KEN, adv. Même. Brasoc'h
eo zoken, il est même plus grand, elle
est même plus grande.
ZUN, S. L T. Semaine. Voy. SIZUN.
SUPPLÉMENT.
656 AND
ATR
SUPPLÉMENT
AU
DICTIONNAIRE BRETON-FRANÇAIS
Les mots compris dans ce Supplément figurent à leur rang dans le corps du
Dictionnaire breton-français.
ALAN, s. m. Beac’h en deuz 0 kaout
alan, il a peine à respirer (par une
lourde température).
ALL, adj. Autre. Ce mot s'emploie
parfois d’une manière qui échappe à
l’analyse. C’est ainsi que l’on dit :
Ker iaouank all ma's oud, si jeune
que tu es. Deut oc'h eux à geit all,
vous êtes venu de si loin. Ret ou ober
kemend all, rendre la pareille. Evit
kemend all a dud, pour tant de gens.
Ar bleis a louñnkaz ann oan, kik, eskern
hag all, le loup dévora l’agneau, chair
et os. À la lettre, chair, os et autres.
Ce mot all est, dans cette dernière
phrase, d’une énergie bien remar-
quable.
AMZER, s. L. Temps, époque. Amzer
30 bet c oann kre, j'étais fort autrefois,
il fut un temps où j'étais vigoureux.
ANDERU, S. m, Y. Après ditné.
ARAR, charrue, et ARAT, charruer.
En français, araire. En latin, aratrum.
ARIANT (anc.) Argent.
ATANT, s. f. Occasion. Bez' en deus
bet atant vad da vont di, il a eu une
belle occasion pour aller là.
ATIL. Dans les fermes de la Cor-
nouaille et du Léon, il y a parfois un
champ qui porte le nom de Park atil.
C’est un champ de bonne terre et
proche de la maison, à laquelle il est
même contigu le plus souvent. On y
cultive des légumes potagers et quel-
ques arbres fruitiers.
ATREJOU. Ce mot est le pluriel de
atred. Il a passé dans le français fa-
milier de la Basse-Bretagne. On y dit
des atrets, pour dire démolitions, dé-
combres.
BOL
AVEL, s. L. Vent._En grec, aella.
A-WALC'H, adv. Assez. Ce mot,outre
le sens ce suffisamment, à satiété, a
une acception très-usitée dans le langa-
ge usuel, Me raio ann dra-ze a-walc’h,
je pourrai faire cela tout seul. Me 1610
va-unan a-walc'h, j'irai fort bien tout
BAILL, S. m. Paquet, moitié de
barrique. En français on donne le
même sens au mot Baille.
BAK, BAG, s. L. Bateau. En francais,
Bac, bateau de passage sur une rivière.
BALAN, pluriel de balanenn, du
genêt, arbuste rustique. En francais,
Balai. Dans une grande partie de la
France, les balais rudes se font avec
du genèt.
BANN, s. L C. Teuler mein er vann,
jeter des pierres en l’air.
BANNE, s. m. Goutte de liquide.
Karet a ra he vanne, il aime à boire
un COUP.
BASTA, v. n. Sufire. En espagnol,
basia, suffire, et bastanté, assez.
BEAC'H, s. m. Difficulté. Beac'h en
deux 0 kaout he alan, il a peine à res-
pirer (par suite de la température
lourde).
BIGALENN, S. f. Y. Dame-jeanne,
grande bouteille couverte d’une natte.
BIR, s. m. Flèche. Stu ar bir, aileron
de la flèche.
BOLOS, pluriel de bolosenn, prune
sauvage. En Basse-Bretagne, dans le
langage familier, le mot Blosse a passé
dans le français avec le sens ci-des-
sus.
BRE 657
seul. Te lavar a-walc'h, tu en parles
fort à ton aise. E c’halle beza a-walc’h,
cela pourrait bien être, peut-être bien.
Marteze a-walc’h, peut-être bien.
A-ZIARBENN, prép. C. Me ielo a-ziar-
benn d'e-hoc'h, j'irai à votre rencon-
tre.
BOM, S. m.; pl. bomou, C. Leuskel
eur bom kan, pousser des cris désa-
gréables à l'oreille, comme les cris
que poussent les ânes, les oies quand
elles étendent leurs ailes et courent
comme des affoles. Distaga bomou,
chanter avec force et souvent.
BOUEDEK, BOUEDOK, adj. C. Eunn ti
bouedek, une maison bien approvi-
sionnée en vivres. Voy. BOED, BOUED.
BOUET, BOET, S. m. Voy. B0ED. Le
mot Bouet est un nom de famille assez
répandu. Il se prononce comme Bouette
en francais.
BOURD, s.m. Farce, facétie. En vieux
français, bourder, faire ou dire des
farces.
BRAND, s. m. Y. Hamac; pl. eu.
BRAZ (brdz). N'eus ket eur vraz
anezho amañ, ils ne sont pas en grand
nombre ici. Voy. BRAZ, adj.
BREC'H, s. f. Y. À vrec’h displeget,
à tour de bras.
BRENNIK, S. m. Coquillage conique.
Ce mot est employé dans le même sens
dans le français familier de la Basse-
Bretagne.
BREZOUNEK. Nous avons dit à ce mot
du Dictionnaire que les paysans bre-
tons articulent fort mal, et nous en
avons donné les raisons. On pourrait
dire aussi que certaines phrases bre-
83
658 COL
tonnes ne sont pas étrangères à ces
inconvénients. Ce sont celles dans
lesquelles le sujet termine la phrase,
ce qui est fort ordinaire dans notre
langue. Ainsi, au lieu de dire : ann or
a vezo kloset. la porte sera bouchée,
on dit de préférence : klozet e vezo
ann or. Mais ici, impatients qu’ils sont
de faire connaitre le sujet dela phrase,
ils mangent la moitié des mots qui le
précèdent, et disent : kloset vo ‘nn or.
C'est une phrase dans le genre de
celles que Unn entend dire aux gens
illettrés en France : Qui "a ‘qu'a dit
c'te bêtise? — Les femmes et les en-
fants de la campagne, les enfants sur-
tout, parlent plus correctement le
breton.
BRONN, s.f. Mamelle. Trouc'ha bronn
da eur bugel, sevrer un enfant. À la
lettre, couper le sein à un enfant.
het bronn d'ar bal. À la lettre, donner
le sein à la pelle, se dit d’un laboureur
qui se repose, les bras appuyés sur sa
bèche et le manche touchant le sein.
C’est une charmante expression.
CHOANENN, s. f. Miche de pain. En
plusieurs provinces de France, on dit
Choine en ce sens.
CHOM, CHOUM, v. n. Rester, de-
meurer, stationner. En francais, chô-
mer.
COLLECTIFS (noms). — Cette notice
est destinée à compléter les observa-
tions qui ont été faites au mot coL-
LECTIF de mon Nouveau Dictionnaire
français-breton 1869. — NOS avons
souvent parlé des substantifs coliecüis,
ou, en d’autres termes, des substantifs
qui exigent le pluriel après eux. Une
grande partie d'entre eux sont de
véritables pluriels auxquels parfois
on ne veut pas reconnaitre Ce Carac-
tère, parce que leur terminaison ne
COL
BROUD, s. m. Piquant, pointe en
général. Kamm broud, se dit d’un être
animé qui boite, parce qu’il a été piqué
au pied.
BUGELIK [bug-elik), s. m. Petit en-
fant. C’est le diminutif de bugel (bug-el),
enfant. Son pluriel est bugateigou (bu-
gale-igou), conformément à la règle
qui régit la formation des pluriels des
diminutifs : de bugale, pluriel de bu-
get, on forme le pluriel de bugelik en
ajoutant igou. C’est donc à tort que
plusieurs disent et écrivent bugaligou.
C'est ainsi que de paotred, pluriel de
paotr, enfant mâle, on forme le mot
paotredigou en ajoutant igou au pluriel
du radical.
BUTUN, s. m. Tabac. Ret ludu e
leac’h butun, tromper. A la lettre,
donner de Ja cendre au lieu de tabac.
BUTUN-NEVEZ, s. m. À la lettre,
tabac nouveau. Ce nom a été donné à
Ja petite Eclaire, plante appelée aussi
ficaire, Les anciens prétendaient que le
suc de cette plante purgeait le cerveau.
C
revêt pas la forme ordinaire des plu-
riels. Nous allons, dans cet article,
résumer les particularités de cette es-
pèce de mots, parce que leur emploi
présente quelques difficultés et choque
l'oreille de ceux qui ne parlent pas
exclusivement le breton. En latin, du
reste, il en est de même, parce que
les substontifs collectifs affectent la
forme du singulier. C’est pour ce
motif que l’on aime mieux dire, turba
ruit, plutôt que turba ruunt.
Parmi les mots bretons qui figurent
dans cette catégorie, il en est qui,
avons-nous dit, ne sont que des plu-
riels irréguliers, c'est-à-dire des plu-
riels qui n'ont pas la terminaison ha-
bituelle des pluriels. De ce rombre
sont : keuneud, du bois de chauffage,
pluriel de keuneudenn. bûche à brûler;
COL
kolo, de la paille, des tiges de paille,
pluriel de koloenn, tige de paille; ludu,
des grains de cendre, de la cendre,
pluriel de luduenn, grain de cendre;
louzou, des plantes, des remèdes, plu-
riel de louzaouenn, plante médicinale
ou potagère; goulou, des chandelles,
de la chandelle, pluriel de goulaouenn,
une chandelle; glaou, des charbons,
du charbon, pluriel de glaouenn, un
charbon; saout, le bétail, les bêtes à
cornes, qui n’a pas de singulier; segal,
des grains de seigle, du seigle, pluriel
de segalenn, un grain de seigle ; gwi-
niz, du froment, hers. de l'orge, kerc'h.
de avoine, sont dans le même cas
que segal.
C'est pour ce motif que l’on dit :
ar c’heuneud-xe n'int Ket eus ar re
wella, ce bois de chauffage (ces bûches
à brüler), ne sont pas des meilleu-
res; ar c'holo-ma n'iñt ket seac'h.
, cette paille (ces tiges de paille), ne
sont pas sèches ; al louzou-ze n’ho
deux ners e-hed. ce remède (ces plan-
tes médicinales), n’ont pas d'efficacité;
ar goulou rousin n'int ket mad, la
chandelle (les chandelles) de résine ne
sont pas bonnes; ar glaou-ze n'int ket
seac'h, ce charbon (ces charbons), ne
sont pas secs, etc.
Parmi les véritables noms collectifs,
figurent les suivants : Lod et darn,
part, portion, partie; kement, ke-
mend, tout ce qui, tout ce que; meur
a hini, plusieurs; kemend hini, tout
ce qui, tout individu qui; ann darn
vuia, la partie la plus grande, arre-
beuri, le mobilier d’une maison; stla-
bez, des ordures, des saletés; strouez,
des halliers ; boed, de la nourriture, un
mets, des mets; arc'hant, de l'argent
monnayé, et autres qui m'échappent.
C’est aussi pour ce motif que l'on
dit : Lod ho deux great ann dra-se ha
lod all n'ho deux ket great, une partie
ont fait cela ei uuc autre partie n’ont
pas fait; ann darn vuia a oar gounid
ho boed. la partie la plus grande, la
plupart sait gagner leur nourriture;
Kemend den a zo ha ne labouront ket.
tout individu qui existe et qui ne tra-
vaillent pas, etc.; meur a hini ne ou-
zont tamm ann dra-se, plusieurs ne
savent pas cela; kemend hini a xo
k anv ne varvont ket. tout individu
qui est malade ils ne meurent pas;
kemeñd hini ho deus karg ac hanomp,
CON 659
tous ceux qui ont charge de nous;
kemeñd hini ho deuz sec'hed ne ouxont
ker terri ho sec'hed. tous ceux qui ont
soif ne savent pas étancher leur soif;
ann arrebeuri-ze n'iñt ket nevez great,
ce mobilier ne sont pas neufs; evit ar
boed-5e me a fell d'in kas anezho gan-en,
pour ce qui de cette nourriture, je veux
porter elles avec moi; ann arc’hant a
zo berr ho lost, l'argent monnayé est
court leur queue (est rare).
CONJUGAISON. — Notice sur les
verbes irréguliers. — Les verbes réel-
lement irréguliers sont en assez petit
nombre. Ce sont : Beza, être, v. n. et
auxiliaire; Kaout, avoir, v.a,et auxi-
liaire; Ober, faire, v. a. et auxiliaire;
Moñt, aller, v. n.; Dont, venir, Y. n.;
Lakaat, mettre, placer, v.a.; Gouxout,
savoir, v. a. et n. La Grammaire de
Le Gonidec donue tout au long la con-
jugaison de ces verbes.
D'autres verbes, au premier abord,
paraissent irréguliers, parce que leur
infinitif, par suite d'abus, paraît avoir
été modifié. C'est ainsi que J'infinitif
derc'hel ou delc'her, tenir, a pris la
place de dalc'hi, qui, malgré cela, a
conservé tous ses droits anciens sur
la conjugaison : dalc'hann, je tiens;
dalc'hinn, je tiendrai; dalc'het, parti-
cipe passé. Le verbe Terri, rompre,
est dans le même cas; il se conjugue
sur torri, qui paraît avoir été l’ancien
infinitif : torrann, je romps; torrinn,
je romprai; torret, participe passé.
L'infinitif semeret, prendre, a supplanté
l'ancien infinitif kemerout, lequel ne se
dit plus qu’en Cornouaille : kemerann,
je prends; kemerinn, je prendrai. Le
participe passé kemeret est ainsi devenu
semblable à l'infinitif. Le verbe Lemel,
ôter, se conjugue sur lama ou lamout,
qui paraissent avoir été usités comme
infinitifs : lamann, Tote: laminn,
j'ôterai; le participe passé est resté
lamet, comme autrefois. Le verbe
Tamall a été substitué à tamallout,
blâmer : tamallanr, je blime; tamal-
linn, je blâmerai; tamallet, participe
passé. — Ajoutons, pour terminer, que
dans ces sortes de verbes, qui n’ont
d’irrégulier que leur infinitif (ils sont
nombreux), on peut s’aider du parti-
cipe passé pour arriver à connaitre
l’ancien infinitif, et, par suite, la ma-
nière de les conjuguer.
660 DI
DA (page 95). Gette préposition, de-
vant un verbe à l'infinitif, signifie
aussi, dans le but de, pour parvenir à.
C’est ainsi que l’on dit: Danvez a-walc'h
am euz da vaga va zud, j'ai assez
d’aisance pour nourrir ma famille.
Deuet cunn da lavaret ann dra-z7e
d'e-hoc'h. je suis venu pour vous dire
cela. N'am eux netra da ober, je n'ai
rien à faire (pour faire).
DANVAD, s. L. Prebis. Mar grit ho
tanvad, e viot touxet, si vous faites la
brebis, vous serez tondu.
DAOU, nom de nombre. Deux, pour
le masculin. Unan a zaou, de deux
choses l’une. Dal a zaou! et de deux!
pour dire, en voilà deux qui sont ter-
minés, etc. On dit de même : Dal a
unan! et d'un!
DAOUST, conj. interrogative. Daoust
hag hen a zo deut aman? Peut-être
est-il venu ici?
DEIZ, s. m. Jour. En latin, dies.
DENEDEO, S. m. Catharre, fluxion.
Ge substantif est employé comme fé-
minin par quelques personnes.
DI, part. privative et négative, et
aussi dis. Didrouz, pour di trouz, sans
bruit; distei (dis-tei), découvrir ce qui
était couvert; digaloun (di et kaloun,
cœur), Sans cœur, sans énergie, pol-
tron. En francais, ce dis privatif se
trouve dans les mots disparaître, dif-
forme, etc.
DI, Y. En Vannes, ce mot s’emploie
au sens du mot français Ex : di goronal,
ex-colonel. Toutefois, il est mieux de
dire, comme en Léon, koronal bet. À la
lettre, colonel a été. Gomme on le voit,
DOR
après cette particule les lettres fortes
s’adoucissent, car di goronal est là
pour di koronal.
DIAGON, s. m. Diacre. En grec, dia-
konos.
DICHAL, adj. Beza dichal gañt eunn
dra, n'être pas inquiet de quelque
chose. — Di, privatif ou négatif, et
chal, inquiétude.
DIGAREZ, s. m. Evit he zigarez e
lavare es 00 klanv, pour s’excuser, il
disait qu'il était malade.
DILAVAR, adj. Dont ken dilavar hapes-
ked, rester muet comme les poissons.
DINERZ, adj. Et aussi diners, faible,
sans force. En latin, mers.
DISPLEG, adj. Eur galoun eeun ha
displeg, un cœur simple et sans dé-
tours. — Di, privatif, et pleg, pli.
DIVORFIL, adj. C. A-walc'h e oa ann
distera Lous evit he zerc'hel divorfil,
le moindre bruit suffisait pour le tenir
sans même sommeil léger, suffisait pour
le réveiiler.
DIZ. S. m. War ann dis, aux heures
impaires. Je ne puis rien dire de ce
substantif.
DIZED, DIZET. Voy. ED.
DLE, s. m. Page 164. Kemeret dle,
contracter une dette, ou des dettes.
DORLOTA, v. a. Soigner, caresecr,
donner de petits soins. En Basse-
Bretagne, dans le français familier, vu
dit Dorloter, en ce sens.
FEN
DRE, prép. Cette préposition, précé-
dant un verbe à l'infinitif, doune à
celui-ci la valeur d’un gérondif : dre
ober, en faisant ; dre balat, en bêchant,
EANA, v. n. Se reposer, cesser. En
grec, ean.
ED, ET, s. m. Blé. Ils se prononcent
comme en francais ède, ète. Ce subs-
tantif breton, précédé de la particule
privative di, diz, a formé ladjectif
dized, dizet, sans blé. Voy. ce mot.
EGAR, s. m. C. Beza enn egar, être
de mauvaise humeur pour quelque
sujet, être mécontent, être vexé.
FALC'H, s. L Faulx, outil d’agricul-
ture. En latin, alz.
FAO, s. m. pl. Des fèves, des hari-
cots. En français, sur les côles de
Bretagne, on dit fayot.
FEAZ, adj. et adv. Leun feaz, tout
plein, on ne peut plus plein, rempli
au comble.
FENCZ, HENOZ, FETNOZ, HENOAZ,
HENDEZ, adv. Tous ces mots sont
usités en diverses localités au sens de
ce soir, cette nuit, par rapport au
futur et au passé. Ne zeuio ker fenoz,
il ne viendra pas ce soir. Gwall bell
vunn bet Kous ket fenos. j'ai dormi loug-
temps cetie nuit. — Je ne vois daus
ce mot que le substaniif noz, nuit.
1
|
FLU 661
pour dre palat. Comme on le voit,
après cette préposition, les lettres
fortes s'adoucissent. Voy. DRE, page
412%
ESK9OP,5. m. Evêque. En grec, skopos.
ESPERN, Y. D. et a. Economiser, He-
mañ a zo mad da espern, celui-ci est
très-économe.
EURELJI, v. n.; part. eureujet. Me a
zo dimezet hog eureujet, je suis fiancé
et même marié. Voy. DIMEZI.
EZOMM, s. m. Besoin. Ezomm am
eux out-hañ, j'ai besoin de lui.
FEST, s. m. Fête. En latin, festum.
En vieux francais, FESTE.
FETE, adv. Le même que feteiz.
FETEIZ (fete-iz), adv. Avec un verbe
au futur. Aujourd'hui. Ne Zzeuio ket
feteiz, il ne viendra pas aujourd'hui.
— Je ne vois dans ce mot que le subst.
deiz, jour.
FIANS, sf. Confiance. En vieux
français, fiance.
FISTOULIK, s. m. Ce mot s'entend en
mauvaise part daus la phrase sni-
vante, en parlant d'une personne :
ober fistouli: d'ar re vras, flagorner les
grands.
FLU, s. m. C'hour Hu dizolo, jouer
aa bre'an découvert. Ç
662 HEP
FORN, FOURN, s. m. Four. En latin,
furnus. En français, four et fournaise.
GALLDU, S. m. Voy. GALDU.
GAOU, s. m. Mensonge, préjudice,
tort. Kredi a reer dre c'haou ez aio di,
on croit à tort qu'il ira là.
GIZ, s. L. Habitude, mode, manière.
Ce mot se prononce comme en français
guise.
GOARKHEIN, v.a. V. Goarnein ur gouil,
garder une fête, la célébrer.
GOUR-MOEREB, s.f. V. Arrière-tante.
Voy. GOUR, particule augmentative et
diminutive de l’objet ou de l’action.
GRED, GRET. En certaines localités
de Tréguier, ce mot est usité au sens
de : C'en est fait de. — Gred eo a Ber,
c’enestfait de Pierre.Gred eo ac'hanoun,
c'en est fait de moi. Ge mot n’est autre
que le participe passé great, gret, du
verbe ober, faire.
H
HANTER, S. m. Moitié. Torret eo bet
dre ’nn (dre ann) hanter, il a été cassé
en deux. À la lettre, par la moitié.
HARTUZET, adj. V. Rabougri.
HEP, HEB, prép. Sans. Ces mots ser-
vent, en certaines circonsiances, à
former une négation: Mezuz eo d'e-hoc'h
choum hep lavaret ger, il est houicux
HEU
FOUERIK, adj. V. Blet, parlant des
fruits trop mürs.
GRET. Voy. le précédent.
GRIGNOUZ, adj. et s. m. Qui est de
mauvaise humeur. Dars le français
familier de la Basse-Bretagne et de
l’Anjou, on dit Grignoux, en ce sens.
GRIGNOUZA, v. n. Être de mauvaise
humeur. Dans le français familier de
la Basse-Bretagne et de l’Anjou, on dit
Grignouser, en ce sens.
GOAF, GWAF, S. m. Dale, instrument
de marine.
GWEACH, s. L Fois. Ar weach keñta
oa d'es ha mont di, c'était la première
fois qu’il y allait. Beza war he weach
keñta, faire son coup d'essai. A la
lettre, être sur sa fois première.
GWENNEK (guennek), S. m. SOU,
monnaie de la valeur de 5 centimes.
En Tréguier, il se prononce goennek.
pour vous de ne pas prononcer un
seul mot. Arabad eo d'e-hoc'h choum
heb ober ann dra-2e, il ne vous est pas
permis de ne pas faire cela.
HEUZ, HOUZ, s. m. V. Botte, chaus-
sure ; pl. eu. De ce mot semble déri-
ver le mot francais Houzeaux, sorte
de bottes pour aller à cheval.
KAN
HINI (page 290). Me eo ann hini
a 100 tenn va labour, mon travail était
pénible. A la lettre, moi est celui était
pénible mon travail. Au sujet des
mots kemeñnd hini, meur a hini, voyez
ce qui est dit au mot COLLECTIF du Sup-
plément à ce dictionnaire.
HIRR, adj. Long, dans les deux sens
du mot francais. Eunn den hirr ha
treud, un grand efflanqué. À la lettre,
un homme long et maigre.
HOADIK, HOEDIK, s. m. V. Canard
sauvage, alebran. C’est le diminutif de
IELL-ED, 5. m. Voy. IELL, épautre.
KAL, KALA, s. m. Calendes. Du latin,
Calendas. Voy. page 314 du Diction-
naire.
KALOUN, 5. f. Cœur, estomac. Ce mot
s'emploie en un sens figuré : Bepred
e vez digor va c'haloun, j'ai toujours
bon appétit. A la lettre, toujours est
ouvert mon estomac.
KAMAHUD, s. m. Y. Email.
KAMAHUDEIN, v. a. V. Emailler.
KANN. On dit kamm-broud d’un ani-
mal qui est blessé au pied par suite
d’une piqyüre quelconque.
KANELL, S. L. Bobine. Ce mot a passé
dans le français Cannelle.
KEI 663
hoat, hoet. Y. On dit aussi houadik,
diminutif de houad.
HOLL, adj. Tout. En grec, holos.
HOROS, s. m. V. Cahot de voiture.
HOROSEIN, v. n. V. Cahoter. Il se
conjugue avec le verbe auxiliaire ober.
HOUADIK. Voy. HoADIK (Supplément).
HUEL, adj. Haut. Al Loer-Huel, la
Haute-Loire, département français.
IZEL, adj. Bas. A1 Loer-Izel, la Loire-
Inférieure, département français.
KARET, v. a. Aimer. En espagnol,
caro, Cher, aimé.
KASTELL, s. m. Château. En latin,
castellum.
KASTIZA. v. a. Châtier. En latin,
castigare.
KAVA, v. a. Creuser. En latin, ca-
vare.
KEIT. Voy. page 331 du Dictionnaire.
Ce mot, qui a le sens de, aussi grand,
aussi long, aussi loin, en parlant de
la longueur du temps ou des distances,
s'emploie aussi dans les phrases sui-
vantes : Arabad eo d’ezhan mont kert
all eux he vro, il ne lui est pas permis
664 KEN
d'aller aussi loin de son pays. Dout
int euz a geit all, ils sont venus de si
loin. Biskoaz ne gavaz detz e-bed kett.
il ne trouva jamais de jour aussi long.
KEMEND. Voy. COLLECTIFS (noms), au
Supplément.
KEMEND-HINI. Voy. COLLECTIFS (noms),
au Supplément.
KEMENER, S. m. Tailleur. Nous avons
dit que les Bretons, peuples essen-
tiellement laboureurs, avaient peu de
sympathie pour les artisans en géné-
ral, et nous en avons donné des exem-
ples aux mots Kakous, Miliner et
autres. Les tailleurs aussi ont leur
part dans les lazzis des paysans. Ils
trouvent que cette profession ne de-
vrait être exercée que par des fem-
mes, afin de laisser les hommes aux
durs travaux de la terre.
C'est ainsi que l’on dit des tailleurs :
Eur c'hemener ne d-aio ket
Nen tro enn douar benniget;
Lak’ anez han enn douar kerc'h
Ha chas ar barres war he lerc’h.
Autres :
Neh a lavar eur c'hemener
A lavar ivez eur gaouïier.
Eur c'hemener ne ker eunn den,
Kemener eo ha netra ken.
Nao c'hemener erit ober eunn den.
Persoun Sanñt-Fragan a lavare e tlefe
beza kaset bocd d'ar gemenerien war
beg eur forc'h houarn.
KLOAREK, S. m. Terme d'église.
Séminariste, initié, clerc; pl. kloer.
Eur c'hloarek, un clerc; ar c’hloer, ar
gloer, les clercs. On dit aussi kloarek
bihan, kloarek munud; pl. kloer vi-
han, kloer munud.
KENTEL, s. L Lecon. het keniel da
eunn den, en Style familier, s'emploie
au sens de, en revendre à quelqu'un.
A la lettre, donner lecon à.
KUI
i KOBAN, s. m. Y. Banne pour mettre
le charbon.
KOBANEIN, v. a. V.
Mettre en banne
| du charbon. S
| KOCHONNEIN, v. n. V. Mettre bas,
parlant de certaines femelles d’ani-
maux. VOy. KOCHONN.
KOK. s. m. Cuisinier, En latin, co-
quo, je cuis.
KOLIN, s. m. V. Il se dit des petits
des animaux inférieurs en taille. Kolin
ki, kolin chas, petit d’une chienne. Il
se dit également pour le renard, le
loup, eic., mais non pour le porc.
Kolin luern, kolin bier, Y.
KOLL GDAD, s. m. Hémorragie. Koll
goad s'emploie aussi comme verbe.
A la lettre, perdre sang. Koll goad
dre ar fri, saigner par le nez.
KONIKL, s. m. Lapin. Ce mot était
encore en usage en francais, au XV°
siècle; on l’écrivait conicle. En quel-
ques localités bretonnes, on dit ko-
nifft, et en Vannes, koulin.
KORN, s. m. Corne. En latin, cornu.
KOUSKET, v. n. Dormir. Kousket
bete pell ann dets, dormir la grasse
matinée.
KRE, adj. Fort, vigoureux, énergi-
que. Voy. page 374. Ce mot s'emploie
aussi au figuré. Ar re-ze n'int ket kre
a-walc'h enn ho c'hallek, ceux-là ne
sont pas assez familiarisés avec la
langue française.
KRESK, s. m. Croissance. En latin,
crescere, croître.
KUIGN, s. f. Gros morceau de pain,
grosse galette. En français familier,
| cuiïgnon, dans la première acception.
Voy. KUIGN au Dictionnaire.
MA
LABOUR, s. m. Travail.
labor.
LABOURAT, v. a. Travailler. En 1444,
ce mot avait le même sens dans le
patois lorrain.
En latin,
LAERON, pluriel de laer, voleur. En
français, larron.
LAGADENN, s. f. Voir ce mot, page
387. lL a de plus la signification de
Douille, sorte d’anneau en métal dans
lequel on place le manche de certains
outils.
LAGADENNA, v. a. Voy. page 387.
Lagadenna lost eur gazek, boucler une
jument en chaleur.
LAKAAT. v. a. Mettre, placer; n. le-
keat. Lekeat e vezo ann or enn eul
leac'h all, on déplacera la porte.
M
MA, VA, pron. possessif. Mon, ma,
mes. Ces deux mots s’emploient à peu
près indifféremment; cependant, je
crois qu'en Basse-Bretagne on dit
plutôt va que ma. Fa zad, mon père;
va Doue, mon Dieu. — J’ai dit déjà au
sujet de ces pronoms possessifs, que
va‘était de création relativement ré-
cente. (Dans Sañtez Nonn et dans le
Catholicon, xu° et xv° siècles, on ne
trouve pas va). Ce qui m'a amené sur-
tout à le dire, c’est que le pronom
possessif régime em, dans mon, dans
ma, dans mes, a existé de temps im-
mémorial. Ce pronom em est une con-
traction de e ma, dans mon, dans ma,
dans mes. Ainsi, on à toujours dit :
em Zi, pour em fi, dans ma maison;
em liorsik, dans mon courtil. Le pron.
possessif régime am est dans le même
cas. Il est toujours précédé de la pré-
position da et se contracte avec elle
sous la forme d'am, à mon, à ma,
à mes. D'an breur, à mon frère.
MAN
L
LAPOUS, s. m. Au pluriel, lapoused.
En quelques localités, ce mot s'em-
ploie comme kolenn du Léon, et com-
me kolin de Vannes, au sens de Petit,
s. m. Lapous ki, lapous gad, petit
chien, petit lièvre, et autres ani-
maux de taille inférieure, le porc ex-
ceplé.
LELA, s. m. V. Bambin. Je pense
que C "est surtout en interpellation que
ce mot est usité. Tao, lela! Tais-toil
morveux, bambin.
LES, LESS, prép. Près de. En Nor-
mandie ce mot est entré dans le fran-
cals, Solteville-lès-Rouen, etc.
UZER, s. f. Lettre, missive; pl. li-
zeri. Paotr al (zert, le facteur de la
| poste. A la lettre, garcon des lettres.
MAD, adj. Et mat, en Vannes. Bon.
Langues orientales, matak.
MAERL, S. m.
MERL.
Engrais marin. Voy.
MAGA, v.a. Nourrir. Maga eul loen
war boed seac'h, nourrir un cheval au
foin et à la paille.
MAMM, s.f. Mère. En grec, mamma.
En breton on dit ma mamm ou va
mamm, ma mère. En français, maman.
MAN, S. m. (anc.) Homme. En alle-
mand et en anglais, man.
MANAC'H, s. m. Moine. En grec,
monachos. Voy. le mot MOINE à mon
Nouveau Dictionnaire français - breton
1869.
MANEK, s.f. Gant. En latin, manus,
main.
64
DOD NOT
MANET, MENEL, Y. n. (anc.) De-
meurer. En latin, manere. En français,
manoir.
MARC'H, S. m. Cheval. Beza war he
varc'h, être en grande colère. A la
lettre, ètre sur son cheval.
MARTINIK, s. m. Y. Alcyon, martlin-
pêcheur, oiseaux aquatiques; pl. mar-
tinigel.
MEL, s. m. Miel. En grec, meli. En
latin, mel.
NAOUN, S. m. Faim. Glaouri gant
ann naoun, mourir de faim. À la
lettre, baver par la faim.
NEMET, prép. Excepté, si ce n’est.
Taolit evez tenna nemet ann delivu a z0
gwevet, ayez attention à ne tirer que
les feuilles flétries.
NOTE sur le D, le Y et le Z euphoni-
ques. — Ar voger ne d-eo ket huel
a-walc'h, le mur n'est pas assez élevé.
Per ne d-aio ket di, Pierre n'ira pas là.
Ar pez ma’z eo, ce qu'il est. O veza
ma'z ounn klañv, parce que je suis
malade. Ann dud a voa mad neuze, ou,
ann dud a oa mad neuze, les hommes
étaient bons alors. Dre ann heiit ma
voa deut. ou, dre ann leit ma oa deut,
ou, dre ann heñt ma'z oa deut, par le
chemin quil avait suivi. Et autres
. semblables. — Toutes ces phrases, qui
se disent dans l'usage et partout, m'ont
toujours paru vicieuses; mais je n'ose
pas les condamner exclusivement,
parce qu’elles peuvent être des locu-
{ions dans le genre de celles du fran-
çais : a-l-il, a-t-elle, va-t-en, En Tré-
guier, on entend aussi parler de la
sorte en breton, mais dans les écrits
on trouve ordinairement : ar +oger
n'eo kel hucl a-walc'h; Per n'aio ket di;
NOT
MENOZ, s. m. Pensée, désir. En
grec, ménos.
MONC'H (anc.) Voy. moc'H, des pour-
ceaux.
MORBIHAN, s. m. Département fran-
çais. Ce nom est formé de deux mots
bretons, mor, mer, et bihan, petit.
C'est aussi le nom que l’on donne à
une petite mer, parsemée d'iles ou
d'ilots, qui se trouve très-près et au
sud-ouest de Vannes. On prononce ce
mot comme en français Morbihant.
ar pez ma eo; o veza ma ounn klañv;
ann dud a oa, a ioa mad neuse: dre
ann heiit ma 00 deut.
NOTE sur les noms collectifs. — Voy.
COLLECTIFS (noms), au Supplément.
NOTE sur les prépositions compo-
sées. — Nous avons souvent parlé de
cette espèce de mots, notamment au
mot PRÉPOSITION de mon Nouveau Dice
tionnaire francais-breton 1869. Nous y
reviendrons, attendu qu’ils présentent
quelques difficultés pour les personnes
qui ne parlent pas exclusivement bre-
ton. — Les prépositions composées
du breton sont en assez grand nombre.
Citons a-raok, avant, devant. E-keñver,
e-kever, à l'égard de. E-kichenn, e-ki-
chennik, auprès de. E-kreiz. parmi,
au milieu de. E-mesk, e-melou, parmi.
E-ti, chez. E-touez, parmi. War-dro,
antour de. War-lerc'h, à la suite de.
War-benn, au sujet de, etc. — Tous
ces mots, quand ils ne se trouvent pas
en présence des pronoms personnels
dans la phrase francaise, s’emploient
tels qu’ils sont indiqués ci-dessus.
Ainsi, e-kichenn ho tad, auprès de
votre père. A-raok ann deiz. avant le
jour. E-kenver ann holl, e-kever ann
hoit, à l'égard de tout le monde. E-
OBE
touez ann dud-se, parmi ces gens-là.
War-dro ann ti, autour de la maison.
Enn-dro d'ann ti, autour de la maison.
War-lerc'h he dad. à la suite de son
père. E-mesk ar greun, parmi les
graines. E-ti va zad, chez mon père.
War-benn ann dra-ze, au sujet de
cela. — Il en est tout autrement
quand ces prépositions, dans 14
phrase française, sont suivies d’un
pronom personnel, car alors la pré-
position change de forme. C'est
ainsi que l’on dit, enn ho kichenn, au
lieu de e-kichenn ac’hanoc'h, auprès
de vous; enn hon raok, avant nous, au
lieu de a-raok ac'hanomp; cnn ho
keñver, envers vous, au lieu dee-keñver
ac'hanoc'h; enn ho touez, parmi vous,
au lieu de e-touez ac'hanoc'h; war he
dro, autour de lui, au lieu de war-dro
anezhan. l en est de même des sui-
vants : war ho tro, aulour de vous;
war va lerc'h. après moi; enn hon mesk,
enn hor melou, parmi nous; enn ho ti,
enn he di, chez vous, chez lui; war he
benn, au sujet de lui; war ho penn, au
sujet de vous; em c'hichenn, pour e ma
OBER, v. 9. et auxiliaire; en Vannes,
gober. Quand on conjugue un verbe
actif avec l'auxiliaire ober, s’il y a à
faire une réponse négative, on emploie
encore le verbe ober avec une négative.
Exemple : Anaout a rit-hu anezhan
Le connaissez-vous? Si à cette demande
on veut faire une réponse négalive,
on dit : Ne rann ket, non. À la leitre,
je ne fais pas.
Nous avons dit, autre part, qu'il
y avait en breton cinq manières de
conjuguer les verbes. Nous avons aussi
fait remarquer que la conjugaison avec
le verbe auxiliaire ober, était tout-à-fait
particulière à la langue bretoune. Cette
sorle de conjugaison, avons-nous dit
encore, s'emploie parfois avec les ver-
bes actifs, quand on veut donner plus
de force à l'expression de la pensée, ou
OBE 667
c’hichenn, auprès de moi. Je ne vois
que la préposition enn-dro qui fasse
exception; on dit enn-dro d'ezhan, au-
tour de lui. — Ces sortes de construc-
lions constituent assurément une des
difficultés de la langue bretonne; rien
de semblable ne se produit dans les
langues les plus connuss.
NOTE sur les verbes bretons con-
jugués au personnel. — Dans la Cor-
nouaille bretonne, aux environs du
Faou, des gens très-instruits emploient
les verbes au personnel dans des cas
où ailleurs on emploie le verbe à
l'impersonnel. Ainsi, ils disent : ann
dud dlefent ober ann dra-5e, les hom-
mes devraient faire cela, au lieu de
ann dud a dlefe ober ann dra-7e, Ce
sont là des fautes qu’il faut condamner
partout où on les rencontre et d’où
qu'elles viennent. 11 faut ajouter ce-
pendant que ces mêmes personnes
disent aussi, par exemple, al loened a
gav mad ar c’hoalenn, les bestiaux
aiment le sel, ce qui est conforme au
génie de la langue.
O
quand les temps de ces verbes sont
peu ou pas usilés, ou quand i!s son-
nent mal à l'oreille. C’est ainsi que l’on
peut dire : me lazo al loen-7e, je tuerai
cette bête, ou bien : laza a rinn ab
loen-xe. A la letre, tuer je ferai cette
bête. — Mais c'est surtout pour les
verbes neutres que cette conjugaison
est employée, et cela pour deux rai-
sons : la première, parce que beau
coup de ces verbes ne sont usités qu’à
l'infinitif, et, en second lieu, parce
que la plus grande partie des temps
de ces verbes sonnent mal à l’orcille
ou pourraient donner lieu à des am-
phibologies. Ainsi, il est mieux de
dire : Birvi a ra ann dour, l’eau est en
ébullition, plutôt que, ann dour a verv.
— Rien n'indique l'antiquité de cette
locution, mais elle est assurément
668 VER
fort remarquable. Toutefois, je ne me
rappelle pas en avoir trouvé un seul
exemple dans Buez sañtez Nonn, ou-
vrage du XY" siècle. Par contre, on
en trouve de très-nombreux exemples
dans le Mystère de sainte Triphine,
ouvrage auquel quelques auteurs pa-
raissent assigner une date antérieure
au xv° siècle. C'est ainsi qu'on ren-
contre, presque à chaque page, des
phrases comme les suivantes : Ober
PRÉPOSITIONS composées. Voy. au |
SENI, v. a. et n. Sonner; p. sonet.
D se conjugue comme si l’infiaitif était
soni.
SKAON, s. m. Panc. Ce mot figure
parmi les noms de famille.
VER
goap a rit-hu? Vous moquez-vons de
moi? Mont mad a ra pep tra, tout va
bien. Ha soñjal a rit-hu ez inn dis
Pensez-vous que j'y aille? Gouzout a
rit ervad, vous le savez bien. Henvel.a
rinn anezho, je les nommerai. Ho
henvel ne rinn ket, je ne les nommerai
pas. Ha gallout a rann-me rei skoaz
d'es han 3 Puis-je lui donner aide?
Voyez le mot ruRE, art. 12, de mon
Nouv. Dictionnaire francais-breton 1869.
Supplément, Note sur les prépositions
composées.
S
SKLOK, adv. Y. Leic'h sklok, plein,
bien rempii.
STRILL, s. m. Goutte qui tombe. En
latin, stilla.
T
TRABASER, s. m. Tracassier. En
Basse-Bretagne, dans le langage fami-
lier, on dit Trabasse d'un enfant qui
V
au Supplément, Note sur les verbes
bretons conjugés au personnel.
touche à tout et qui ne peut rester en
place.
VA, KA. pron. possessifs. Voy. MA
au Suppléiient.
VERBES irréguliers. Voy. au Supplé-
VERBES bretons au personnel. Voy. | ment le mot CONJUGAISON.
FIN.
NOTICE
SUR LA PROSODIE BRETONNE
Le rhythme, dit M. de la Villemarqué, est comme l'aile du
poëte populaire; il l’enlève et le soutient dans son essor. Il ne
pourrait composer sans fredonner un air qui lui donne la me-
sure. Tous, excepté peut-être les kloer et les prêtres, qui suivent
pourtant une méthode semblable à celle des autres poëtes po-
pulaires, tous ignorent ce que c’est que la prosodie; plusieurs
nous l’ont souvent avoué. Ils sentent, disent-ils, instinctive-
ment qu'ils doivent se conformer rigoureusement à ce qu’on
appelle en breton ToN {air de chanson), sous peine de blesser
l'oreille et l'harmonie; se reposer quand il se repose, s'arrêter
quand il s'arrête, faire accorder ensemble certaines finales qui
suivent certains repos et que l’air leur indique. Leur science
ne va pas plus loin.
La prosodie bretonne est donc basée sur le mètre et la rime.
Les vers s’assemblent de manière à former des distiques, des
quatrains de mesure égale. Les vers ont sir, sept, huit, neuf,
douze, treize et quinze syllabes. On ne trouve pas de vers de dix
pieds dans la poésie destinée à être chantée; mais ils ne sont
pas exclus de la poésie ordinaire,
85
670 NOTICE SUR-LA PROSODIE BRETONNE.
Les vers de dix pieds ont une césure après la quatrième
syllabe; ceux de douze, comme en français, ont une césure au
sixième pied; ceux de treize, tantôt au sixième pied, tantôt au
septième ; ceux de quinze, au huitième.
Chaque hémistiche, chaque vers, chaque strophe doit offrir
un sens complet et ne jamais enjamber sur l’hémistiche, le
vers, la strophe suivante. Les rimes ne se croisent pas, au
moins dans les poésies destinées à être chantées.
Les diphtongues sont ae, ao, aow, ea, ei, eo, eue, eou, ia, te,
io, it; LI, uw, Îow, 0&, 06, ui, ou&, oue, oui, 10, we, wi. Il ne faut
pas considérer aow, iow, oua, oue, oui comme des triphtongues,
attendu que ow est comme 0 considéré, en celtique, comme
voyelle. Ces diphtongues répondent à aw, ww, wa, we, wi. |
L’élision d’une voyelle devant une voyelle ne se fait d'autant
qu'on le veut bien. Exemple :
Sad’ (sada) hanter-noz; prim d'ar gwele.
Warc'hoaz vintin, abred vo de.
Quand on fait l'élision, il est bon de l'indiquer par une apos-
trophe : Enn he wele ’n em lekeaz.
La rIME. — Les finales des vers doivent s'accorder par le
son ; plus le son sera uniforme et plus l'oreille sera charmée.
Il faut donc que cet accord soit parfait ou, en d’autres termes,
que les dernières lettres produisent le même son.
LES LICENCES POÉTIQUES. — La poésie bretonne admet cer-
taines tournures et hardiesses que la prose ne permet pas
d'employer. De ce nombre, sont :
lo LES INvVERSIONS. — Elles ne doivent pas être forcées ni
contraires au génie de la langue;
© 2 LE MÉLANGE DES DIALECTES. — Il faut en user discrète-
ment et n’employer tout au plus que des termes des dialectes
très-voisins, quand on ne peut faire autrement ;
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 671
3° L’ALTÉRATION DES MOTS.— Quand la mesure des vers l'exige,
il est permis de supprimer une voyelle, soit à la fin d’un mot,
soit au milieu, soit au commencement. Dans ce cas, il est bon
de l'indiquer par une apostrophe, ainsi que nous l'avons déjà
dit. Ainsi, on peut écrire : obor pour da ober; set” unan pour
setu wunan ; p 00 pour pa o@; Krone: rann pour krena a rann ;
gwennoc'h vit al leaz pour gwennoc'h evit al leaz; kemer't pour
kemeret, ete. Mais, nous le répétons, il faut être sobre de ces
licences, sous peine de passer pour un pauvre rimeur.
Enfin, nous dirons que le trachée ne rime pas légitimement
avec l’iambe, Dé fermé avec Te grave, l’6 long avec lo bret,
une consonne ferme avec une consonne lâche. Ainsi, harzal,
aboyer, ne peut rimer avec &r z&l, la salle; dour red avec gouréd,
brasse; ger, ville, avec gér, parole; pér, des poires, avec per,
Pierre, nom propre; pôt, 1ôt, avec geol: qwell, meilleur, avec
gwël, voile, etc.
Pour faciliter l'observation des règles ci-dessus, nous avons
noté, dans le Dictionnaire de rimes, et dans Ia forme indiquée au
paragraphe qui précède, par un accent circonîlexe, les &, à,0,w
des consonnances finales dont le son est particulièrement long,
ct par un accent aigu les e des consonnances finales brèves qui
se terminent par des consonnes. Ces accents ne doivent pas être
reproduits dans les textes.
Il va sans dire que la lettre e, à la fin des mots, n’a pas été
accentuée, puisqu'elle est toujours fermée.
Pour terminer utilement cette notice, je citerai quelques
strophes prises dans les poésies de divers auteurs ; je les crois
susceptibles d’être données pour modèles :
— Kenavo d'hoch, kleier va bro,
Kleier va farrez. kenavo. (LA VILLEMARQUÉ.)
— Pevar mignoun Kloarek am ouz bet,
Hag ho fevar int bat beleget. (VILLEM )
672
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE.
— Malloz d'ann tad ’deuz va maget!
Malloz d'ar vamm ’deuz va ganet !
Malloz d'ar Iuzevien daonet !
Malloz da gement zo Krouet !
Nemet da Jezuz ne rann Kket. (VILLEM.)
Hag enn he c'herc'henn eur chadenn
Zo kouezet holl war he barlenn. (VILLEM.)
Euz holl gwersiou ar bed, re Yreiz zo da gontan
Ha ’vel-se pa venn trist, "n em lakann da ganan
Eur Werz Koz euz ar vro, eur Werz pe eur zonik,
Ha kerkenit da dridal laouen va c'halounik. (LuzEL.)
Al laouenan brema lavar,
Enn eur gana gant he drugar,
Enn eur zellet oc'h ann envou,
O steki he eskelligou :
Pep tra er bed ’deuz he lezenn,
War-zu ann env nij ann elfenn,
Ann dour-red à ia d'ar mor doun
Hag ar garantez d'ar galoun. (MLN.
Petra ’rinn ken da choum ama,
Me ia da glask ounn Lamm bhara. (VILLEM.)
Da welet a rann adarre,
Ma bro garet, menez Are.
Pell diouz-in noan hag enkrez!
Tridal a rann gant levenez. (PRouUx.)
E Rumengol, deiz ar pardoun,
M'ho trugarekao, Itroun;
Me rai soiz tro d’ann aoter vraz
O kerzet war ma daoulin noaz. (Proux.
Hag ann heol-zav ouz he gwelet
Ken koant, ken koant, oa souezet
Ha mezuz, me gred, eunn tammik,
O vout trechet gant eur plac'hik. (Luz. Dial. de Trég.)
Na dre belec'h oc'h-hu deuet 7
Ma dorojo em boa prennet;
Prennet em boa va dorojo
Ha moraillet ma frenecho. (YR. Dial. de Corn.)
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 673
— Skuiz-maro, ar C'here ia da di "Y pinvidik
A voa enn he wele, gourvezet, kousket mik. (IL)
— Gwechall ar raz, ar goulm, ar vaot hag ann heizez,
Ho fevar ‘vel unan veve gant karantez.
Dudiuz voa ho buhez, nemet-ho ne voa ken
O choum onn eunn distro ne anaveze den. (Mic)
— Didalvez eo ha koll amzer
Diski ar mad heb he ober. (BRIZEUx))
— Barzik Koz. evit hon diwall.
Leveromp d'ar c'hallaoued fall :
0 Kann Douo war ar mez
Pep labousik en douz he vouez. (Briz)
— Tad Iou (Jupiter) eunn deiz a lavaraz :
Kement zo beo-buez, kerkouls bihan ha braz,
A C hell dont dira-z-oun
Hen Krenn na kaout aoun;
Hag enn-han ho-unau mar Kav den ‘bed abek
E C'hell lavaret d'in, hep hoza amm mezek. (Mir)
— Ann dukez Anna pa glevaz,
"Trezek ann iliz a redaz.
Ha war he daoulin ’n em stouaz.
Ha war ann douar ien ha noaz. (VILLEM.)
— Me drouc'ho va zeod em bek
Kent diziski ar brezounek. (Briz.)
— Pa voc'h ken du hag eur mouar.
Gwenn-kann oc'h d'ann hint ho kar. (Briz.)
— Ar wirionez anavezet
A laka ar gaou da dec'het (Mi)
— Da dad re biz, map re foran,
Paoura vezo he vap-bihan. (Mir.
— Er vourc'h, goude ar gouspero,
Ann oll a lare tro-war-dro :
Houn-nez à zo flourenn ar vro, (Briz.)
>
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE.
— Lar d'in, anaout a rez ar vro
À gar he giziou Koz ato
Ma peder c'hoaz enn ilizou
Hag er vored war ar beziou. (LUZ)
— Toc hoet a ra Saoz penn-da-benn
Pa leveromp-ni : Torr he benn! (Br)
— Ne d-e0 Kot noc hed nemet mad
Mouga ann aer gant he c'hoad. (Br.)
— Eur feiz, eur iez, eur galon!
Ar Chiz Koz. ar c'hiz gwirion. (BRZ.
— 0 Breiz-Izel, 0 kaera bro !
Koat enn he c'hreiz. mor enn he zro. (Briz.
— Eur big a voa enn eur gaoued;
Gant-hi voe lekeat eur pintik.
He-man, laouen ha sederik
À gane bemdez kaer meurbed ;
He glevet a voa eunn dudi.
Ar big a-vad, 0 ragachat,
À dorre pennou (ud ann ti;
Ne baoueze tamm da chaogat
Ha da lavaret : Boed d’in! boed!
Boed da Vargod enn he c'haoued) (Mis.
— Mirit, breudeur Koz. ho penn-baz,
Ho pleo hirr, ho pragou braz. (Briz.|
— Pa guz ann heol, pa goenv ar mor,
Me war kana war dreuz ma dor.
Me gan enn noz, me gan enn de,
Ha me z0 keuet koulskoude. (VILLEM.)
— Ma frinsed, tud ma zi, me zo melkonjet
Pa na glevann gant den kelou euz ma fried. (LUZ:
— Gant grad-vad ann itron, torrit ann dimizi
Hag enu hano Jezuz. list he buez gant-hi. (Luz.
— $Setu ann nevez-amzer ;
Petra ganit-hu, meser ?
Meserik kez. petra gan
A] labousik war al lann ? (Briz
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE, 675
LA JEUNE FILLE:
Hag e pe amzer evid-on,
Den iaouank, e verv ho kalon ?
Klevit : pa em’ ar bleun el lann
Pe ar bleun melen er balan ?
LE JEUNE HOMME.
Ho daou, vad. ho deuz bleun melen,
Lann ha balan, koantik Elen,
Hogen el lann ema, em c’hiz,
Bleun karet gant ar iaouankiz.
LA JEUNE FILLE.
Ha perak, va mignounik kez,
Lann en deuz bleun a garantez ?
x LE JEUNE HOMME.
Setu perak, mignounez Ker.
Lann en deuz bleun o peb amzer. (Briz.)
— Gant he c'hoet digor d'ann avel,
Hi 09 e-giz eunn durzunell
D'en em zispleg he diouaskell. (Briz.)
— Va foan a 20 Kor hraz. va mamm.
Ken na glevann na welann Lamm
Sklerijenn ann heol binniget
Na kennebeut kan ann evned.
Va zonj zo gant Mac’haridik.
Marv e, allas) ma c'halounik
- A z0 rannet gant ann anken,
Ha na vezo ken iac’h biken. (Lcs.
Comme poésies légères, nous citerons quelques strophes
de M. Prosper Proux; par l'originalité, par l'entrain, par la
correction du style, par la contexture des vers, ce sont de
véritables modèles du genre :
676 NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE.
— Sad’ hanter-n0z; prim d'ar gwele)
Warc'hoaz vintin, abred vo de,
Ni a ielo holl a vandenn
D'ober gweladenn penn-da-benn. (Proux.)
— He c'hoar, Toet) a zo leanez
E leandi ar patatez,
Ha gwelet hon deuz ann aotrou
He roched louz mez he vragou. (PROUX.)
— War ma fe, ma mignounet,
Divalo ounn bet gwasket;
Sonjal a reann e taol-ma
E rankchenn lipat ma loa. (PROUXx.)
— Ma diou jod a zo melen
Evel eur c'hoz anduillenn,
Ma daoulagad hanter-varo ;
Treud ounn ‘vel eur zac'h tacho. (PROUX.)
— Me gare d’ann daou lamm ru
Nijal gant ma c'hazek du.
Breman ‘vel eur velc'houedenn
E kuzann "harz ma c'hrogenn. (PROUx.)
— Kaozeal a ra kraouennek,
Distaga ‘ra peziou gallek,
He dad a zo Monsieur mon père,
He vamm, mar plich, Madame ma mère. (PRoUx.)
— Ma gwiz, pa vo hraz. a vocho;
Savet ma moch, me ho gwerzo;
Gant ar priz me ’m bo daou loue kaer,
Marteze zoken eunn ounner.
Me ’m bo tri c'hlodad ier munud
Goareet klos "harz enn ho c'hlud.
Gwall lemm e vo fri Alanik (le renard)
Ma ne lez d'in gwerz eur wizik. (PROUXx.)
Pour que les rimes soient riches, la ressemblance de son et
d'orthographe doit être encore plus rigoureuse, et, à l’identité
de consonnance, doit se joindre l'identité d'articulation :
NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 677
— Mar d-e gan-in stouet ma belk.
Mar ’m euz keuz, ne Kot heb abek. (VILLE)
— Rak izela micher a oufe den da gaout
Eo sur mesa ar moch, ann denved hag ar zaout. (Luz.)
— U kana eno goulou de
Hag 0 nijal d'ann env goude. (VILLEM.)
— Tec’het a ra Saoz penn-da-benn
Pa leveromp-ni : Torr he benn! (Briz.)
86
678 ABRÉVIATIONS DU DICTIONNAIRE DES RIMES,
INDICATION DES ABRÉVIATIONS DU DICTIONNAIRE DES RIMES
Y. — Dialecte de Vannes.
.— Id de Tréguier.
, — Id. de la Cornouaille bretonne.
B. — Id. delile de Batz.
O.— Id. d'Ouessant.
N. P. — Nom propre ou de baptême.
Géogr. — Nom de lieu, nom de ses habitants,
(Anc.) — Vicux mot, hors d'usage.
N. — Ce signe, sur la lettre n, indique que la lettre est nazale.
C'est un moyen employé pour faciliter la prononciation aux
personnes qui sont étrangères à la langue et aussi pour sauver
la rime.
En tête de chaque série de rimes se trouvent indiquées,
quand cela est nécessaire, la prononciation et les particularités
auxquelles donnent lieu les consonnances finales dans les divers
dialectes.
Les mots entre parenthèses indiquent la prononciation.
Les chiffres placés à la suite des mots non composés dans le
Dictionnaire des rimes, indiquent le nombre des syllabes de ces
mots quand cela peut paraître douteux. Quant aux mots com-
posés, on trouvera leur mesure aux mots composants.
On trouvera dans le Dictionnaire breton-français, qui est en
tête, les expressions dont on ne connaïtra pas le sens.
Dans l'intérêt de la rime, on a indiqué les longues par des
accents circonflexes, Il n’y a pas lieu de reproduire ces accents
dans les textes,
KAN
VIK
679
DICTIONNAIRE
DES RIMES BRETONNES
A
Cette terminai-
son est celle d’une
foule de verbes des
dialectes de Léon
et de Cornouaille.
Elle est aussi celle
des superlatifs de
ces dialectes et de
quelques rares
substantifs et pré-
positions. Voy. ba,
da, ca, fa, ga, etc.
AB
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
ap.
ab.
dibab.
dibab.
AVEC LA MESURE DES MOTS
ET LES OBSERVATIONS RELATIVES
CONSONNANCES FINALES
DANS LES DIVERS DIALECTES DE LA BRETAGNE.
krab.
lab.
les-vâb.
mäb.
pab.
pengäb.
poull-kanab.
sanab.
skrab.
ABL
janabl.
jaujabl,
oabl. 1.
sabl.
ABR
koabr. 1.
kouabr. 1.
sabr.
sabr, T.
toull-sabr.
ACH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce comme ache
en français.
abostolach.
ach.
balbiach. 2.
bastardiach. 3.
belbiach. 2.
belegiach. 3.
besteodach.
bugaleach. 3.
chach.
diagonach.
didach.
diflach.
diorblach, Y.
diotach. 2.
evach.
flach.
flach.
fraostach. 2.
gavach.
gleupach, Y.
gregach.
grignolachb.
gweach. 1.
heorach. 2.
hernach.
horolach.
ieuach, V. 2.
ivach, Y.
kalafetach.
koadach. 2.
Kolach.
AUX PARTICULARITÉS DES
kristeniach. 3.
lienach. 2.
liez-gweach.
loeniach. 2.
loudourach.
luc’hach, C.
margach, V.
mellach, V.
mibiliach. 3.
mignonach, Y.
mignounach.
minorach.
moc'hach. 2.
moustrach.
nep-gweach.
pach.
pakach.
perach.
perc’hennach.
rach.
ragaCh.
relach.
sgotach.
sigotach.
stivach, V.
tach.
{eilach.
tiegeach, Y. 3.
trelach.
vikelach.
680
ACH
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogueen français
pour Ja pronon-
ciation. Voyez c'l
dans Ja Notice sur
la prononciation.
En quelques can-
tons, cette finale
devient arc'h,com-
me learc’h, au lieu
de leac’h; drec'h.
au lieu de 1ac’h,
bien portant, et
autres.
a-beleac’h. 3,
ac'h.
ac'h,
amezegiac’h, Y. 4. |
ankounac’h, C.
arac:h, ie
arc'hoac'h, Y. 2.
a-veac'h. 2.
a-walac’h, T. C.
bac'h.
bac'h.
bac'h, V.
bannac’h, V. C.
beac’h. 1.
beac’h-beac’h. 2.
Benac'h: geogr.
Benac’h, n. n.
berdiac’h, V. 2.
beuzel-seac’h.
biskoac’h, V. 2.
blaouac'h, V. 2.
bosac'h.
bosereac’h, Y. 3.
breac’h. 1.
breac’h. i.
breriac’h, V. 2.
broutac’h.
chourikereac'h, Y.
4
c'hoac’h, V. 1.
c'hoari-zac'h. 3.
C'houec'h. ?,
d’ann-neac'h.
deac'h. 1.
derc’hent-deac’h.
diflac’b, Y.
dinac'h.
dispac'h, T.
divac’h.
DIV
divarc’b.
divreac'h. 2.
dizac’h.
dour-zaC’h.
dre-beleac’h. 3.
drujereac’h, 3.
eac’h, 1.
eac’h, 1.
e-leac’h. 2.
G pep leac'h.
evlac’h.
flac’h.
folleac’h, V. 2.
gannac’h.
gleac’h, L.
glouach, Y. 1.
goac’h, V. 1.
goulac’h, Y.
grac'h.
grek-ozac’h.
groac’h, V. C. 1.
gwac'h, V. 1.
gweleac’h. 2.
gwitod-leac'h, Y.
hesoac’h, Y. 2.
hineac’h, 2.
hireac’h, V. 2.
lac 1
kabac'h.
kablac'h.
kach.
Kac'h, Y.
kador-vreac'h.
kapot-sac’h.
KEAG ID ANA
kneac’h, T. 1.
komzou-grac’h.
Krac'h, Y.
Krac'h, V.
krak-ozac’h.
krapac’h, Y.
kreac’h. |.
lac’h, V.
lagadenn - vreac'h.
lavac’h, GC.
leac’h. 1.
leac’h. 1.
leac’h, V. 1.
lac'h (anc.). 1.
lost-marc’h.
louac’h. 1.
louzaouenn-ar-
vreac’h.
mac'h.
manac’h.
marc'hallac’h.
matez-vreat'h.
meouereac'h, V. 4.
BEO
miannereac’b, V. 3. Cette terminai-
moliac'h. 2. son est celle d’un
pac'h. grand nombre de
nac'h. substantifs dont
paouacC’h, Y. 2.
neac’h, 1.
neac’h, 1.
neouac’b, V. 2.
noac’h. 1.
auac’h, |.
DAC HR VS
oc’h-kreac’h. 2.
ozac’h.
peac’h, V. 1.
peleac’h. 2.
penn-bäc’h, Y.
penn-leac'h. 2.
pensac’h.
plac'h.
poac’h, V. 1.
EAG DON
radenn-seac'h.
sac’h.
sac’h.
santeleac'h, V. 3.
seac'h.
seac’h, V. 1.
sentereac’h, Y. 3.
signac’h,
sinac'h.
siouec’h, V. 2.
skao-grac’h.
skavenn-grac’h.
spac’h, Y.
spinac'h.
steulach,
targac’h, Y.
teac’h. 1.
tneac'h. 1.
toull-bâc’h.
tousmac’h, C.
treac'h. 1.
treac’h. 1.
treac’h, V. 1.
udureac’h, Y. 3.
urisinereac’h, V. 5.
AD
Cette finale se
prononce comme
ade en français.
Beaucoup de
mots de cette série
ont, en Vannes et
en quelques loca-
lités, des synony-
mes en at.
les particularités
sont développées
au mot ad du Dic-
tionnaire breton ci-
joint; elleestaussi
celle de la 3° pers.
sing. de l'indicatif
des verbes dont
l'infinitif est en
ada. Noir la note
qui termine ceile
série.
abad.
a-c'haoliad. 3.
2 galoun vâd.
alanad.
Alread ; géogr. 1.
amzeread. 3.
analad.
anaoudegez-vâd.
anvàd.
arabad.
argad.
argoad 2.
arouad, 2.
arvoriad.
arwad.
askread. 2.
astellad.
astroad. 2.
a-vâd.
avenad.
aztroad. 2.
bandennad.
barad.
barazad.
barlennad.
barrad.
batalmad.
bazad.
baz-dillad.
bedeliad. 3.
begad,
begad.
begeliad. 3.
beliad. 2.
Benead, n. p. 2.
beniad. 2.
beoliad. 2.
DEU
berad.
beriad. 2.
besiad. 2.
biniad. 2.
blaiad, V. 2.
bloasiad. 2.
blokad, V.
blckad, Y.
bochad.
boc'had.
bodad.
hodad, Y.
boestlad. 2.
bordead. 2.
bouchad.
bou llad.
boul-troad. 2.
boutegad.
bozad.
brechad.
brec’had, V.
breiz-izelad; géog.
breiz-uc’helad ;
géogr.
breiz-uhelad.
brennidad.
brestad ; géogr.
brezeliad. 3,
briad. 1.
brinsad.
broad. 1.
bruchedad.
brud-vâäd.
bruteliad.
bugad.
buhan-mâd.
buüunsad,
burutellad.
chagellad.
chegad!
cholpad.
c’hoari-tourik-ar-
prad.
c’houibanad. 3.
dalc'h-mâd.
danvad.
daoulagad. 3.
da-vâd.
davad.
deisiad. 2.
deiz-mâd!
den divroad. 3,
deoui:d. 2.
derc’hel-mäd.
deread. 2.
derou-mäd.
desiad. 2,
deuet-mäd. 3.
deurennad, Y.
devesiad. 3.
diaveziad. 3.
dibennad.
dibrad.
dibriad. 2,
didroad. 2.
digemeret-mâd.
dillad.
dinammad; géogr.
dinerad,
dishegarad.
distrad.
divad.
divezad.
divoàd. 2.
divroad. 2.
dont da vd.
douarnenezad; g.
dournad.
druillud.
duad. 2.
duillad.
eal-mâd.
ebad.
echegad |!
eginad.
elinad.
emzivad,
enesiad. 3.
enevad, V.
enn cunn druillad.
e-päd, epäd.
en-pàd, T.
ermesiad. 3,
er-vâd, erväd.
eunu-holl-vad.
europad; géogr.
eurvâd.
evesiad. 3.
faouedad;géogr.3.
toe: kad.
feskennad.
fiblad, C.
fichellad.
flac’had.
flamoad. 2.
flemmad.
flipad.
flippad.
forniad. 2.
fourchad.
fourniad, 2.
fourrad.
fraill-al-lagad.
frapad.
freskad, C.
triad. 1.
KLO 681
fustad. hegarad.
äd. hirbad.
gaoliad. 2. hopad.
gaouiad. 2. hoskad, V.
garsad. houad. 1.
garzellad. huanad. 2.
genaouad. 3. ia-vàâd. 2,
geolad. 2. ibil-a!-lagad.
geuiad, gehuiad, V. ilinad.
winaouad. 3. javedad.
glad. jotad.
goàd. 1. kabalad.
goarc’had. 2. kad (anc.)
soarsad, 2. kakad.
goazianad; géog.3. | kakuad. 2.
gobedad. Y. kalannad.
godellad. kalounad. 3.
goeliad. 2. kanellad.
gorad. kanad.
gouiliad. 2. kaouad. 2.
gougad. kaouedad. 3.
goukad. kaout-màd.
gourc'hedad. karmesiad. 2.
gouredad. karmeziad. 3.
gour-bhouad. karrad.
gourizad. karvanad.
gourneriad, G. 3. kastellinad; géog.
goustad. Kastell-laugad; g.
gouzifiad. 3. kavaillad.
gouzougad. kavout-mäd.
grid. kazellad.
grad-vàd. kefrelinad.
grec'h-houad. kefilinad, C.
grounnad. kegeliad.
grounpad, Y. kegiliad.
gwâd. 1 keielad, T. 3.
gwalennad. kelastrennad.
gwall-deodad. kentrad.
gwarsad. \ kentrad.
gwelead. 2. kentrad.
gwelead, T. 2. kenvroad. 2.
gwennedad; géog. | keriad. 2.
gwennegad.
gwerennad.
gwerzidad.
gwiad. 1.
gwialennad, 3.
gwikad (anc.)
gwimpad, C.
gwipad, C.
gwiskad.
ha).
had, Y.
halanad.
1 hanapad.
hano-mäd.
hanter-kofad.
hanter-gàd.
kernevad; géogr.
kestad.
kestad.
kestad, V.
kibellad.
kigeliad. 3.
kildournad.
Kimiad. 2.
kiniad. 2.
klapennad.
kleiad, C. T. 2.
kleiziad. 2.
klezefiad. 3,
kiezeiad. 3.
kloc’had.
klodad, G.
682 LOS
klorennad. lost-hâd.
klosennad. louad, T. 1.
koad. 1. loufad.
kofad. lounkad.
kollad. louzaouen-ann-
koll-goäd. 2. daoulagad.
kommad. mäb-al-lagad.
kompezennad. mâd.
konkad; géogr.
kontad.
kopad.
kordennad.
kordennad.
korlesiad ; géogr.
korn-al-lagad.
kornad.
kosad, C.
kouarad, G. 2.
koublad.
kou blad.
koublennad.
koueriad. 2.
koziad. 2.
krabanad.
krak-houad.
kraouiad. 2.
SUR krehuiad,
3
kroc’henn-al-Jagad
kroeriad. 2.
kroueriad. 2,
krubuillad.
kulad.
lagad.
lagadad.
lanchennad.
Jaoueriad. 3.
lead: D
leanez - sant - Be-
nead.
legad.
lenad, V.
lennad.
leonad; géogr.
les-tàd.
lestrad.
leuriad. 2.
levriad. 2,
liasennad. 3.
linad.
livad.
lizer-marc'had.
Joaiad. 2.
loäriad. 2.
loerad, Y. 2.
lonkad.
lostad.
lostennad.
mâd.
mammenn - al- ]a-
gad.
manac’h-sant-Be-
nead.
marc’had.
maread. 2.
marezad, V.
maronad.
mean-gâd.
medad, V.
mein-gàd.
mellad.
menad.
menesiad. 3.
menezad.
mennad.
mennad.
merchad, Y.
merc'had, Y.
merdead. 2.
merrad, V.
mesiad. 2.
meudad.
mintrad.
misiad. 2.
m'oar vâäd. 2.
morad.
mordead. 2.
morgad.
morzad.
moul-troad.
nadosiad. 3.
nann a-vâd.
naonedad ; géogr.
nec’hiad, V. 2.
neic'hiad, Y. 2.
neisiad. 2.
nemad,
neviad. 2.
noz-väd!
oad.
oberiad. 2.
ober-vâd.
oriad. 2.
pakad.
pad (anc.)
palad
palarennad.
palfad.
TRO
palfad. skourrad.
paltokennad. skozad ; géogr.
panerad. skudellad.
pedeliad, Y. 8. soulad.
pennad. spec’had.
pennad. spezad.
pennad, C. 8100.
pensad. stafad.
pesavad ? stankad.
peuz-vâd. staoliad. 2.
pezeliad. 3. staon-gad.
picherad. stourmad.
pimpad. strâd, C.
plad. strinkad,
plâd, adi. strobad.
ploueziad. 2. Strollad.
pod-al-lagad. stropad.
podad.
podezad,
poellad.
pompad.
potevad.
poteviad. 3.
poull-al-lagad,.
poullad.
poulsad.
prâd.
prev-dillad.
rabbad (anc.)
rakad, G.
rdouennad. 3.
rastellad
red-goâd. 2.
reg-ann-trevad.
re-gen(rad.
renkad.
renkenn ad.
rennad.
ribinad.
ridellad.
roilad.
ruvoad.
sac'had.
saead. 2.
saillad.
san-briegad ; géog.
seillad. 2.
sellad.
serr-lagad.
sinaad ; géogr. 3.
sizunad.
skiant-vâd.
skilfad.
sklipad.
skodennad.
skolpad.
skouarnad. 2.
skouarn-gâd.
sun-gâd, sungäd.
tachad.
tachenn-varc’had.
tad.
talmad.
talpad.
tantad.
tanteziad. 3.
taol-lagad.
tasad.
tead. 1.
teodad. 2.
taoliad. 2.
tersad.
teskad.
testeni mâd.
teurennad.
tiad.
timäd, C.
toekennad. 3.
tokad.
tolpad,
tommet-mâd.
tonellad.
torad.
torchad.
torchad.
tost-da-vâd.
toull-dic’hoâd.
toull-diwâd.
toull-goàd.
toulla-goàd.
toullad.
toupennad.
trefad, G.
tregeriad; géogr.
tremeniad. 3.
trevad.
trevad, C.
troad. 1.
troad-gäd.
GAE
troatad. 2.
tro-lagad.
tronsad.
trouc'had.
tro-väd.
truillad.
tu-mâd.
On n'a pas été
sans remarquer,
dans la série qui
précède, combien
est considérable,
en breton, le nom-
bre des substan-
tifs qui indiquent
la contenance, la
plénitude des ob-
jets. Ces mots,
comme on peut le
voir, COrrespon-
dent aux mots
francais tels que
batelée,ventrée, etc.
Il y a cependant
en breton cette
différence avec le
français, que le
dérivé est toujours
du même genre
que le radical. Ain-
si, bag, bateau, et
bagad, batelée,
sont tous deux du
genre féminin.
AE
Cette finale se
prononce comme
ahé en francais.
C’est une diphton-
gue bretonne.
a
abardae, C. T. 1.
ae, Ve]:
brae. 1.
dae. l.
gae. 1
grap. 1.
gwae |! 2.
Kae. 1.
korf-sae.
krae. 1.
lae. 1,
louezae, 2.
mae. 1.
mordae (anc.) 2.
pae. 1.
pors-kae.
rae, 1.
sae. 1.
skolae. 2.
tremengae. 3.
AF, AFF
Ces deux sylla-
bes finales ont la
même prononcia-
tion, mais ne peu-
vent être substi-
tuées l’une à l’au-
tre. Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
av. Cette terminai-
son était autrefois
celle de la plupart
des verbes qui,
aujourd'hui, se
terminent en a.
Ainsi, on disait
serraff, fermer, etc.
Il en élait de mé-
me de beaucoup de
superlatifs qui ac-
tuellement finis-
sent en d. Ainsi
bravaff, le plus
beau, etc.
anaff (anc.)
bezaff (anc.)
daf (anc.)
dianaf,
digraf,
dizanaf.
doetaff (anc.) 2.
drat.
efaff (anc.)
englenaff (anc.)
fonnaff (anc.)
fraff (anc.)
glaff (anc.)
glebaff (anc.)
goaf. 1.
goaff (anc.) 1.
goelaff (anc.) 2.
gwaf. 1.
hanat.
barluaff (anc.)
intaff (anc.)
kannaff (anc.)
keinaff (anc.)}
klaff (anc.)
klaff (anc.)
krâf.
krat.
lenkraff (anc.)
naff (anc.)
pezaff (anc.)
pinijaff (anc.)
skaf.
skaff (anc.)
sklaf.
sklaf, C.
skraf.
staff (anc.)
stalaf.
suaff (anc.) ?.
taff (anc.)
tonkaff (anc.)
turiaf; n. D.
vuelaff (anc.)
AFF. Voy. AF
AFN, AFFN
nan (anc.)
skafn (anc.)
staffn (anc.)
AG
Prononcez com-
me ague en fran-
cais. Plusieurs
mots de cette série
ont des synony-
mes en ak. Cette
terminaison est
celle de la 3° pers.
sing. de l'indicatif
des verbes dont
l’infinitif est aga.
683
divag.
eur re-bennäg.
gàg.
gagag.
goarag. 2.
gwarag. 2.
ieuag. 3,
ki-stàg.
Krag.
lag.
lindag.
mean-krâg. 2.
pegement-bennag.
perag.
petra-bennäg.
pi-bennâg, Y.
piou-bennâg. 3.
stâg.
tag.
unan-bennäg.
vag.
AGL
fagl (anc.)
AGN
brec’hagn.
Bro-spagn; géogr.
divac’hagon.
gagn.
glagn.
kagn.
kerc’h-spagn.
klagn.
louz-gagn.
mac’hago,
marc'hagn.
ramagu, C.
AGR
Les mots de cette
série ont des sy-
nonymes en dkr,
68%
dizagr.
fallagr.
sagr.
AI
Cette finale se
prononce ah en
faisant sentir les
deux voyelles.
——
darc’hai.
fai.
foai (fo-a-i), B.
AIGN
Prononcez com-
me aigne en fran-
çais.
—
aign,
gaign.
gour-c'haign.
kaign, V.
AILL
Cette finale doit
être prononcée
comme dans les
mots francais
paille, bataille. Le
Gonidec l'écrit al
avec la lettre L
mouillée.
a-daill.
adan-baill.
affaill.
amaill.
ampouaill. 3.
baill.
baill.
boutaill.
broustaill.
choauenn-vaill.
daill.
despaill.
didaill.
diskramaill.
dispaill, C.
distaill,
DIS
distaill.
divoraill.
draill.
entaill.
eostik-baill.
e-taill.
fraill.
hadan-baill.
Kaill.
kelenn-baill.
koaill. 2.
korporaill.
kouraill.
kramanaill.
maill.
maill.
marvaill,
moraill.
morail}.
morsaill.
mouraill.
paraill, G.
paramaill, T.
poraill, C.
potaill.
ribitaill.
saill.
saill, Y.
sanaill.
sizaill.
skrogaill.
spountaill.
steuaill, Y, 2.
stoufaill.
taill.
taill.
touaill.
tramuill.
tremaill, V.
AINCH
grainch. 1.
krainch. 1.
trainch, G. 1.
AJ
Prononcez com-
me aje en français.
Plusieurs mots de
celte catégorie ont
des synonymes en
ach.
diorblaj, V. 2.
disteraj, Y.
ALL
filaj, V. strak.
frostaj, Y. strak, C.
gwifraj, Y. strak, V.
ieuaj, V. 3. tarrak, V.
ivaj, Y. vak.
mirenn-flaj, Y.
moustraj, Y.
peraj, Ne: ee
stenaj, V. strakl.
tabernakl.
AK
AKR
Beaucoup de
mots de cette série
ontdessynonymes
en ag.
Briak: H. p.
dirak.
dispak.
distak.
distak.
drak.
furluak (anc.)
gâk.
goak, 1.
goanak. 2.
gwk. 1.
gwitrak.
bak, V.
hep-distak.
Irvillak; géogr.
Izaak, n. p. 3.
Kallak.
Karnak ; géogr.
kogennak.
krak.
krak.
krak.
Loudeak; géogr.2.
Milizak ; géogr.
Mizak, n. p.
mont-dirak.
nik.
perak.
pi-bennak, V.
piou-bennak.
râk.
stlak.
stloak. 1.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
agr.
akr,
dizakr. |
drouk-sant-Fiakr.
fallakr.
hakr.
kaloun-sakr.
l0A1K a E 17
oleo-sakr. 3.
sakr.
skritur-sakr.
skrituriou-sakr.
AL, ALL
Ces deux finales
ne peuvent être
substituées l’une à
l’autre, comme on
pourra le voir en
examinant avec un
peu d'attention les
mots qui en déri-
vent; elle ont tou-
tefois la même
prononciation.
Cette terminai-
son renferme des
verbes de tous les
dialectes; ceux de
Yannes sont les
plus nombreux et
ont souvent des
synonymes en ein.
lis se corjuguent
sur les anciens in-
finitifs qui étaient
ena,comme bouda,
beketa, et qui sont
BOU
devenus boudal,
beketal, etc. La plu-
part de ces verbes
sont neutres et ne
sont guère em-
ployés qu'a l’infi-
nitif avec le verbe
auxiliaire ober.
Gette manière de
conjuguer en bre-
ton les verbes neu-
tres n’a pasétésans
influence pour
amener la termi-
naison en al. Il est
en effet plus eu-
phonique de dire
boudal a ra que
bouda a ra, ilbour-
donne.
Voyez ce qui est
dit au mot hiatus
de mon Nouveau
Dictionnaire 1869.
Ab-Grall, n. p.
adal.
adpignal, T.
a-hend-all.
aketal.
al, hal.
all.
amparfal.
anal, V.
aneval.
aouredal. 3,
Ap-Rioual, n. H.
aral, V.
arreval.
arval, V.
as{al, T.
aval.
bagad-chatal.
bageal. 2.
banal, V. C.
beekal, V. 3.
beketal.
benal.
blaz-fall.
blejal.
blingal, V.
boc’hal.
boed-chatal,
bonal.
borgnal.
bouc’hal.
boudal.
boudal.
bourd-fall.
brabansal.
bragal.
brall.
brevial. 2.
brikeval.
Bro-C'hall: géogr.
bual. 2.
chal, Y.
champal, C.
chaseal. 2,
Chatal.
chetal.
chifal, C.
chintal,
chipotal.
chital.
c'hoari-mean-pal.
c'hoari-mouchik-
dall.
c’hoari-pal.
c’houez-fall,
c'houirinal, T.
c’huec’hal, Y. 2.
c’huibanal, Y. 3.
dall.
dansal.
darnial (anc.)
darnijal.
deuet-fall. 3.
deval.
dianal, Y. 2.
dichal.
dichoual. 2:
didal.
didamall.
didamall.
difronkal, T.
digabal.
digevatal.
dijoual. 2.
dinsal.
diouall. 2.
disall.
disgrougnal.
disgwinkal.
dishaval, V.
dishual.
diskoutal.
disleal. 2.
diwall.
dizall.
dizonjal.
dor-dal.
dour-mel.
dremedal.
drouk-eal,
drouk-sonjal.
drujal.
eal. 1.
eal, T. Î.
ea], n. p. 1.
e-gwall.
e-leal. 2.
enal, Y.
eneval, V.
enn deiz all.
enn tu all.
etàl, e-täl.
evall (anc.)
fall.
fall.
fardal, V.
farsal.
feal. 1.
feintal, C. 2.
fichal.
fiezenn-real.
finval.
foenn-gall.
fojal.
fornigal.
fougeal. 2.
fringal.
frinkal.
frippal.
fronal.
fronsal.
frontal, V.
froumal.
furchal.
furjal, V.
gadal.
gl.
gall.
gall (anc.)
gargal, T.
gedal.
godal.
godisal.
goel-Mikeal.
gour-dall.
gourichal, Y.
gournichal.
gournijal.
Grall, n. p.
grakal.
greunial, G. 2.
grignouzal.
grigonsal.
grondal.
grouignal. 2.
gwall.
gwall.
gwall,
KEL
_ 685
gwall-eal.
gwall-fall.
gwechall.
gwecharal, Y.
gwegal, C.
Gwenneal, n. p.
gwic'hal.
gwi: kal,
gwintal.
gwinval,
gwir-hayal, Y.
hakal, V.
haketal.
bal.
bal.
hanal, V.
hanval, T.
harzal.
haval, Y.
heal, 1.
heal, 1.
hegal.
bhejal.
henal.
hent-dall.
hiboudal.
hiboudal.
hikal, V.
hiketal, V.
hinnoal, 2.
Tal
hopal.
hourzal anc.)
hual. 2.
bual. 2.
huchal, V.
huneal, Y. 2.
huvreal. 2.
iotenn-gail.
ingal.
iouc’hal. 2.
isal.
iudal. 2.
jarneal. 2.
jestral.
kagal.
kaketal.
kal.
kal.
kall.
kaner-fall.
kantreal. 2.
kanval.
kapeal. 2.
karante-dall, V.
kauzeal, C.
Keal.
kelienenn-zall,
87
686 U UC
kemend-all. padal.
kevatal. pàl, béche.
kigoaval. pàl, palet.
klemmichal. pal.
kobai, V. penn-dall
kornal. pergasal, V.
korn-bual, C. pevar-real.
koronal. pigal, V.
kozeal, G. 2. pignal, V.
kregnouzal. pigosal.
krenial. 2. pitouzal.
krial, 1. pleg-fall.
krignal. poanial, T. 2.
krozal. porsal ; géogr.
kuignal, V. prejal.
kunal. presbital.
leal. 1. punsal.
leal, 1. rakal, C.
linadenn-real. rakal.
logodenn-zall. rak-têl.
lorgnal (anc.) raktâl.
louviadal, Y. 3. rambreal. 2.
louzaouenn - ar- | raval, G.
gâl. real. 1.
mal. real: 1:
mal (anc.) rebelal.
mall. reval, V.
mall (anc.) ribodal.
meal. 1. rikesal, C.
mean-pal. 2. rinkal.
menal, V. rinsal.
mesgrall; géogr. | riotal. 2.
miannal, Y. 2. riotal. 2.
miaoual. 3.
Mikeal, n. p. 2.
miniaoual. 3.
moal. 1.
moal, n. p.
moc’h < hanter-
sall.
mont-da-fall.
mont-enn-tu-al].
morc’hedal (anc.)
mouchal.
mouchik-dall.
moul-bal.
neijal, V. 2.
neunial, T. 2.
neuz-fall.
nichal.
nijal.
ninval.
nodal.
oc'hal.
orchal.
oristal.
oskal, V.
ouc’hal.
Rioual, n. p. 2.
ritual.
Rivoal, n. p. 2.
roc’hal.
rodal, V.
roial, Y.
ronchal.
ronkal.
rual, 2.
ru-dall.
sakreal, 2,
sâl.
sal (anc.)
sall.
santual.
segal.
Secal, n. p.
Seoal, n. p. 2.
siminal.
Skandal.
skinsal, C.
skournichal, C.
skrignal.
skrimpal.
skroenjal. 2.
KAL
sonjal.
sourral.
speunial.
spial. 1.
stàl.
Strakal.
strantal.
streat-dall.
sutal.
tal.
tal, tel (anc.)
tamall.
tamall.
tan-gwall.
(arval.
tarvoal. 2.
teal. 1.
tech-fall.
temall, V.
tenval.
teoual, T. 2.
termal, C.
teval.
tintal.
toal, G. 1.
toraval ; géogr.
(oual, CG: 1°
tourc'hal.
tourtal.
tremal, V.
trepikial. 3.
tridal.
tripal (anc.)
iro-all.
tro-fall.
trotal.
trouzal.
trouzial, V. 2.
truantal (anc.)
Taal nH
Tudal, n. p.
Tudoal, n. p.
Tugdual, n. p.
tumpal, T.
turchal, Y.
tutal (anc.)
Tuzoual, n. p. 2.
udal, V.
val, V.
venial. 2.
vestial, Y. 7.
ALB
galb,
Kal.
ALC'H
a-walc'h.
balc’h.
dalc'h.
den a-walc’h.
diwalc’h.
dizalc'h.
eroualc’h, V. 2.
falc'h.
gwalc’h.
gwalc’h.
ialc’h. 1.
kalc’h.
kalc’h.
Kendalc'h.
mac’harit-ar-ialc’h
mad a-walc'h.
mean-falc’h.
(moualc'h. 1.
mouialc'h, Y. 2.
penn-ar-c’halc’h.
post-ann-dalc’h.
ALF
alf.
palf.
skalf.
skalf.
ALL. Voy. AL
ALM
batalm.
chalm.
dac’halm, C.
distalm, V.
Jalm, n. p.
leanez-ar-c'halm.
salm.
talm.
ALP
ialp. 1.
mean-lalp. 2.
ALS
fals.
fals.
Kals, Kalz.
CH
ALV
Quelques-uns de
ces mots ont des
synonymes en alo.
divalv.
engalv.
galv.
malv.
palv.
salv.
ALZ
frealz. 1.
Kalz.
AM, AMM
Ces deux finales
ont la même pro-
nonciation , mais
ne peuvent être
substituées l’une à
l’autre, comme on
peut le voir, en
examinant avecun
peu d’attention les
pluriels et auires
mots qui dérivent
au radical.
Cette série où le
mot kamm, adjec-
tif, joue un grand
rôle, est bonne à
consulter comme
supplément aux
règles d’euphonie
ex posées daus mon
Nouveau Diction-
naire 1869, au mot
EUPHONIE,.
Abrabam.
baltam.
balzam.
Beltram, n. p.
Bertram, n. p,
boc'h-kamm.
bralil-kamm.
bramm.
c’hoari-ar-valtam.
C'hoar - bazik-
Kamm,
c'hoari- troadik-
kamm.
dam, S. m.
daou-lamm. 2.
diframm.
dilamm.
dinam.
distro-gamm.
douger-samm.
dramm.
drouk-lamm.
drouk-vamm.
endramm.
estlamm.
flamm.
flamm.
flamm.
flamm-divlam.
foeltr-tamm. 2.
framm,
2aol-gamm. 2.
gar-gamm.
garik-kamm.
genou-kamm.
gour-gamm.
gour-gamm, V.
gwamm.
ham.
iez-vamm. 2.
inam.,
jil-gamm.
kamm.
kamm.
kamm-digamm.
kamm-£our-gamm
kamm-korgamm.
KIL amm.
kontamm.
korgamm.
lamm.
les-vamm.
liamm.
louzaouenn -ar-
vamm.
mamm.
mamm-gamm.
marc'h-samm.
mavi-gamm.
Mean-kamm; géo.
min-gamm.
mon!i-d’ann-daou-
lamm.
nados-stamm.
Dam.
nevez flamm.
pacgamm. 2.
paugamm, Y.T. C.
pengamm,
BRE
penn-gamm.
penn-gamm.
rozell-gamm.
samm.
skramm.
splam.
stamm.
tamm.
torgamm, V.
troadik-kamm. 3.
AMM. Voy. AM
AMP
Gwengamp; géog.
kamp.
skramp.
slamp.
AMPR
kampr.
lampr.
AMPS
kamps.
ramps.
AN, ANN
Ces deux finales,
non nasales, se
prononcent com-
me ane en fran-
cais, mais ne
peuvent être snbs-
tituées une à Pau-
tre,comme on peut
le voir en exami-
nant avec attention
les pluriels et les
dérivés du radical.
A cette série ap-
partient la L> pers.
singul. du présent
de l'indicatif des
verbes, comme
anavezann, etc.
Voy. plus loin la
finale nazale an.
En quelques can-
tons de Vannes, les
687
pluriels des subs-
tantifs masculins
ayant trait aux
professions, font
an. Ainsi, goleuer,
fabricant de chan-
delles, fait goleue-
rian, et mieux, go-
leuerion.
Ab-Alan, n. p.
Ab-lann, n. p. 2.
a-boan. 2.
ac’hann.
adan, C.
adan (anc.)
Adrian, n. p. 2.
aelan, B. 2.
a-grean, Y. 2.
alan.
alan.
Alan, 0. p.
albaban.
Alban, n. p.
alkan.
amann.
amprevan.
askoan, 2.
askoan. C. 2.
asrann.
a-unan.
aval-tann.
a-vole-vann.
a-zindan.
baelan. T. 2.
baian. 2.
balan.
ban (anc.)
bann.
bann.
bann.
bara-kan.
barr-gwenan.
barv-gluan. V.
Bastian, n. p. 2.
baz-valan.
bean, V. 1.
bec’han.
behan.
bejan.
belan, T.
bermanp, V.
berr-alan.
bihan.
bilibann.
bràn.
Breiz-Vihan ; géog.
688 FAN
broud-tân.
huan.
buan. 1.
bugelenn-vihan.
buhan.
buhan.
c'hoari-bilibann.
c'houiban. 2,
c’houill-tann.
dal à unan!
dann (anc.)
dialan. 3. di-a-lan,
diboan. 2.
dic’hlann.
didân, Y.
dindàn.
dindän.
diouan. 2.
diougan. 2.
dirann.
dishillan, C.
diskan.
diwan (anc.)
dizaouzan. 3.
dizoan. 2.
dizoan. 2.
dizunvas.
doan. 1.
doarann. 2.
dogan.
Donusian, n. p.
drean. 1.
drouk-mean.
drouk-sant-Tann,.
duan. 2.
eaun, V. 1,
edan.
Efflan, n. p.
char.
chan, Y.
ejanpn, V.
ekan.
elvenn-dân.
embann.
Cm hann.
emgann.
euan, Y.
endan (anc.)
Ervoan, n. p. 2.
Ervoan ; géogr.
estremvan, T.
ez-vihan.
falc'han.
fantan, T.
fetan, V.
flamm-tân.
foran.
foran.
forbann, Y.
forc'hell-1ann.
gadan, C.
garan.
garan.
gauzan.
glan.
glann.
glann.
glaou-tân.
gloan 1.
goac’had-tàn.
goann, Y. 1.
goazan. 2.
Gobrian, n. p.
godaran (anc.)
goelian, V. 2,
gogan (anc.)
golvan.
gotibunan.
gouez-radenn-vi-
han.
gourlan,
| gran.
gran, Y.
grann (anc.)
Gresian ; géogr.
grillik-vean,
groan. l.
grouan. L.
grouiz-kran, Y.
guezan, Y.
| gultan.
drouk-sant-Tujau. |
£gWan.
gwan (anc.)
gwann, Y.
gwelan.
gwele-bihan.
gwelvan.
gwenan.
gwenbunan (anc.)
gWenn-kann.
gWezan, Y.
gWin-ann-tèn.
gwitibunan.
hadan, C.
halan.
ban, T.
han (anc.)
he-unan.
heb-ehan.
hed-gwenan.
hedledan.
beledan.
PAN
hevel-boan. 3.
hoc'h-unan.
hogan.
horbalan.
ho-unan.
huan, V. 1.
huan {anc.) 1.
huegan, V.
hunegan.
lann, n. p. 1.
iann. 1.
iann-ianp, 2.
indan.
kabitan.
kan.
kan.
kan.
kan (anc.)
kann.
kann.
kann.
kan-plean.
Kannan. 2.
karvan.
karvan.
karvan, V.
karv-lann.
kastellan.
kavan.
kefelek-lann.
kefrann.
kef-tän.
keinvan. 2.
kest-gwenan.
kevrann.
kibell-er-fetan, Y.
Klemvan.
klosenn-amann.
koan. 1.
koan, C. 1.
koban.
koban, V.
koc’hann, Y.
koc’h-karvan, Y.
koeff-bibhan.
kof-bihan,.
kogenan, V.
koloesn-wenan.
korrigan, V.
kozan.
kraban.
kran.
Kran, Y.
krichan, Y.
krouan, Y. 2.
Lababan: géogr.
lan, Iann (anc.)
lann.
laouenan. 3.
lean (anc.) 1.
ledan.
legestr-lann, B.
levran.
lian, C. 1.
loan. 1.
loan-gvwan.
loangwan.
loa-vihan.
lokman.
louan, G. 1.
louzaouenn-an::-
drean.
louzaouenn - ar-
berr-alan.
louzaouenn - ar-
mean.
louzaouenn-sant-
Jann.
luan, V. 1.
luann, Y. {.
luhan.
malan.
malvran.
man (anc.)
man, Hann, V. CG.
man.
mann (anc.)
mann.
map-bihan.
marlouan, 2.
mean, Î.
mean-2rouan.
mean-tân.
merch-vihan.
merenn-vihan,
mestr-lann.
mignan, V.
mizan.
moan.
Mobelen ; géogr.
mondian. 2.
Morian ; géogr.
morlean, 2.
morman.
mor-vrân.
morvrân.
nann.
nann, V.
naran (anc.)
090. 1].
Dan, n.p.1
oc’han, T. C.
paägan.
pal-dân.
pann (anc.)
Dann, pan (anc.)
TAR
pann.
paotrik - ar - skod-
130.
paouezvan, 3.
parresian.
peb-unan.
penn-tân.
perann, V.
peulvan.
peurvann.
pik-moan, 2.
poan, 1.
pobran.
poc’han.
polpegan.
Pors-liogan ; géog.
près du Conquet.
poull-ran,
prevan.
ral-valan.
ran.
rann.
raouan, 2.
richan, T.
rinchan.
roann, V.
roc’han, Y.
rouan, Y. |.
rouan. |.
san.
saouezan, C. 3.
Sa0Zan, 2.
schelezan.
seran.
seregenn-vihan.
Sibran, n. p.
sidan.
sidan, Y.
sioc’han.
sioc’han.
Siprian, u. p. 2.
skao-bihan.
skavenn-vihan.
skod-tân.
spered-glann.
splann.
stan (anc.)
stann, Y.
Sieai,
Stefan, n. p.
suan, V. 2.
tân.
tan, Stan {(anc.)
tann (anc.)
tantad-tân.
tantez-tän,
taol-gwenan.
taran, T.
taran, C.
tarjan (âne).
tasman.
tenn-alan.
terc’hiann, Y.
teskann. V.
ti-balan.
iin-lann.
ti-tân.
Toralan ; géogr.
torr-alan.
torr-vean.
torvean. 2.
toullik-drean.
toull-tân.
tour-tân.
touskann, Y.T.
trec'han.
trederann.
trefian. 2.
tremenvan.
tremenvan, C.
troc’han, T.
turuban,
unan.
unvan,
AN, uazal.
Cette finale na-
sale se prononce
comme dans les
mots français :
amant, diamant.
Plusieurs mots
de cette série ont
| des synonymes cn
añv. Gette termi-
naison appartient
presque exclusi-
vement aux dia-
lecies de Tréguier
et de Vannes; clle
est peu répañdue
en Léon. — Voyez
pour la pronon-
ciation ce qui est
di! à A nasal. Ces
remarques sont
applicables à an
nasal. Ainsi qu'il a
été dit dans l'in-
troduction, il n’y
a pas nécessiléà re-
produire daus les
textes le signe 7 ; !
MES
il n’a été placé ici!
que pour sauver la
rime.
ac'han,
alan, T.
amah.
anavean, T. 3.
anezhan.
annean, Y. 2.
ardran, Y.
arpan, Y.
ar re-man.
ava-man, Y.
avaman, V.
a-vreman.
azean, T. 2
a-ziardran, Y.
baran, T.
barrad-arnan, V.
bean, T. 1.
bevan, T.
braoan, T. 2
breman.
bromman, T.
c'houenn, T. 2.
c’houezan, T. 2.
da gentan, T.
da ses V:
dan, V.
dantan, T.
dean, V. 1.
d’ean, V. 1.
deuec’han, V. 2.
d'ezhan.
dianan, Y.
diar drañ, N
dic'hlan.
dic’hriennan, T.
difronkan, T.
dihanan, Y.
dilost-han.
dinac’han, T.
dishillan, C
diskouean, T. 3.
diskouizan, T. 3.
diskrifan, T.
divean, G. T. 2.
divezan, V.
divrazan, T.
diwar-vreman.
douaran, T. 2.
drouk-sant-Tujën.
ealan, T. 2.
ean, V. {,
ean, V. 1.
eme-z-han.
689
enan, V.
Enez-Glenan; géo.
fian, T. 1.
fouan, V. 1.
furc’ban, T.
Glenan: géogr.
goan. 1.
golc’han, T.
gouelan, T. 2.
gouian, V. 2.
gour-glean, V.
gousian, T.
gouzian, T.
grouian, T. 2.
grouiz-klean, V,
Guiklan; géogr.
Gwegan, n. H.
gwelan, T.
ban.
ban.
han-goan.
harluañ, S
he-man.
hetan, +.
hou-man.
inean, V.
intan, N.
Julian, n. p.
Kalan, V.
kalan-gouian, V.
kal-ar-goan.
kaoat-arnan, V.
kastian, T. 2.
kentan, T.
Kerlouan: géogr.
Kermorvan : géog.
ketan, V,
keli- Ketañ, NE
klan.
klean. L.
Koiman, n. p.
Konogan, n. p.
kouchan, T.
kouean, T. K
keuec’ hañ, DRE
krean, V. 1.
kuzan, T.
lac'han, T.
lazan, T.
lifran, T.
Lokornan ; géogr.
magan,
man.
megan, T.
Melan, n. p.
Mengan, D. p.
meran, T.
Meslan, n. p.
690
minoc’hellan, T.
Moelan, n .p.
Mor-bihan: géog.
Morgan, n. p.
Morvan, n. p.
muan, 17
nean, V. 1.
nezan, T.
overnian, T.
paean, T. 2.
pan, T.
paouean, T. 3.
pean, T. 1.
penn-skan.
pervuan, T.
pleustran, T.
Plou- -bihan ; géog.
rouan, 1.
rouinellan, Her
ruan, V. 1.
ru- -kreanñ, Y.
ruian, T. 2.
Sebastian, n. p.
skan,
skrifan, T.
spontan, T.
stan.
stankan, T.
Sulian. n.n.
taul-arnan, V.
Tenenan, n. H.
Tremaouezan ; ve
treman, V.
troc’han, T.
Ujan, n. p.
Urvoan, n.n. 2.
ANCH
Cette finale non
nasale se prononce
comme anche en
français.
a-droc’h-tranch, C.
fanch.
flanch.
granch.
Manch; géogr.
palanch, V.
tranch.
troc'h-tranch, C.
AND
Cette finale se
AND
prononce comme
ande en francais.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
ant.
aourpimand, C.
bezand (anc.)
brand, V.
chalamanñd, C.
dedivand, C.
diavizemand, Y.
gwiskamanñd.
inkand, V.
jalamand, C.
Kand, Y.
Kkoumanand.
liverjand.
nemorand.
ramagnand, C.
tasmand.
touchand.
viverjand.
ANF,ANFF
kanff (anc.)
skanff (anc.)
stenf, V.
ANK
a-ioul-frank.
ank (anc.)
avank.
bank.
bank, V.
blank, Y.
Blank, Y.
brañk
den-iaouank.
diank. 1.
digeri frank.
digor-frank.
distank.
dizenk (anc.)
fank.
fapk.
Fank, n. p
foet-fank.
frank.
frank.
jaouank. 2.
iouank, Y. 2.
DIE
Krank.
krok-bank.
mapk, Y.
marlank.
poull-fank.
rabank.
stank.
stank.
stlank.
tabarlank.
trank.
travank.
travank (anc.)
treank, V. 1.
ANKL
trank].
ANKR
kankr.
ANN.Voy AN
ANS
Cette finale se
prononce comme
anse en français.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
anz.
a-vetepans, C.
bevans.
bezans.
brabans.
chans.
c’hoari chans.
dans. _
dichans.
difians.
digoustians.
dirabans.
disfisians. 3.
dismegans.
dispans.
disprizans, V.
diverrans, V.
doujans.
droulans.
emichans.
ezans.
ezvezans (anc.)
Dans. 1.
fisians. 2.
grevans.
koustians. 2.
kredans, V.
krevans.
lans, V.
Loraüs, np,
megans (anc.)
michans.
morgans.
neans, V. 1.
nec’hans.
nouans. {.
venjans.
vetepans.
viltans.
Visans, n. p.
ANT
Prononcez com-
me ante en fran-
çais.
Plusieurs mois
de cette série ont
des synonymes en
and.
abrant.
a-droc’hamant, C.
aerouant. 2.
ant.
ant, V.
arc'hant,
ardant.
j ariant (anc.) 2.
atant.
badiant, C. 2.
badisiant, 3.
baleant. 2.
bezant (anc.)
bouljant, V.
chalamant.
C'hoant. 1.
C’hoant, n. p. L.
damant_
damorant, V.
dant.
dant-olifant.
demant.
diatant.
diavizemant, V.
dic'hoant, 2.
diezamant.
SKI
dicu-abrant. 3. strivant, C.
diskiant. 2. tasmant.
dismant. touchant, V.
dizamant. treant, V. 1.
dizant. truant, V. 2.
drant, C.T. valigant (anc.)
drouk-sant.
ekant. =
erouant. 2. ANTR
etretant.
evesiant. 3. dismantr.
ezamant, V.
ezvezant (anc.) pes
Pant, n. H. ANV
Fragant, n. p.
friant, C. 1.
gwin-ardant.
gwiskamant.
hanter Kant.
iannik-kontant.
inkant.
jalamant.
kaloun-arc’hant.
kant.
kant.
kaougant, C. 2,
kaugant (anc.)
kaymant, Y.
kefiniant. 3.
kefiniant. 2.
Kermorgant;géog.
Kildant.
koant. 1.
kombant, Y.
korrigant, Y.
Koumanant.
koumbant, Y.
landreant, V. 2.
lizidant, V.
luskemant, V..
mac’harit-koant.
mari-morgant.
mediant, C. 2.
morgant.
moualc'h-arc’hant.
nec’hamant, Y.
2emorant, Y.
pesant.
oberiant (anc.)
olifant.
peuz-c'hoant.
plant.
ramagnant.
sakramant.
sant.
serjant (anc.)
skant.
skiant, 1.
Prononcez com-
me anve en fran-
çais.
Plusieurs mots
de cette catégorie
ont dessynonymes
en añ, aon, et en
ano.
bokejou-hanv.
dilost-hany.
dishanv. L
drouk-ar-goanv.
fouanv. 1.
goanv. 1.
gouc’hanv, Y.
gouriz-kanv.
gouzanv.
gultanv.
gwele-kanv.
hanv.
Dany.
banv-goanv. 2.
inany.
intanv.
kanv.
ken-ganv.
klanv.
lanv.
les-hanv.
mezer-skanv.
pehany.
penn-skanv.
preanv, V. 1.
rouanv, V. L.
skanv.
stanv, V.
ANZ
nouanz, B. 1.
CH
œ
AO
Beaucoup de
mots de cette série
se terminaient au-
trefois en av; c’est
ce qui explique les
superlatifs en va,
comme brava, SU <
perlatif de brao,
beau, etc. 40 est
une des diphton-
gues bretonnes.
alac’hao. 3.
ansaô. 2.
ansaô. 2.
arzaô. 2,
ataô. 2.
hao. 1.
baô. 1.
barr-glaô.
barrad-glaô.
boulskaô. 2.
brabraô.
braù. 1.
braô-braô. 2.
dalanao. 3.
daô. 1.
dao, C. 1.
darc’hao. 2.
dessao, V. 2.
diansaô. 3.
diansaô. 3.
disglaô. 2.
divraô. 2.
dour-glaû.
dour-zaô.
faô. 1.
faô. 1.
flao. 1.
flao, C. 1.
fraô. 1.
gaû, T. 1.
glaô. 1.
goaô. 2.
gwarek-ar-glaô.
ha. 1
harao. 1.
heb-arzaô.
iaô, V. 2.
jabadao. 3.
100 N 1
kaô. 1.
kaouad-glaô. 3,
kenklao. 2.
klaô, 1,
691
klaô. 1.
krao, T. 1.
Lao, n. p.
140.
mao, C.
maô.
mao, T.
Mao, n.n.
mor-C’hla0.
1190.
nn.
paô.
puns-dour-glaô.
puns-glaô.
raô.
saô.
selao. 2.
skaô, 1.
skourrad-glaô:
skrao. 1.
S0a0. 2.
talabao. 3.
tamm-lip-he-baô.
fanao. 2.
tao.
treskaô. 2.
war-Zaô.
AOU
Cette conson-
pance finale, qui
est en même temps
diphtongue, était
autrefois la finale
de plusieurs subs-
tan'ifs pluriels qui
aujourd’hui se
terminent en ou,
comme louzaou,
des plantes; dae-
lou, des larmes,
etc. Comme preu-
ve, nous citerons
les verbes qui en
sont dérivés : lou-
zaoui, Cueillir des
plantes ; daelaoui,
pleurer, etc. —
Voy. la série ou,
les mots de cette
sorte s’y trouvent.
AP.
ap.
c'hoari-ar-c’hap,
692
goap. 1.
hanap.
kannad-ar-pap.
Kan.
* strap.
toull-strap.
trap, V.
APR
ignapr.
sapr.
sapr.
AR, ARR
Ces deux finales
se prononcent de
la même manière,
mais ne peuvent
ètre substituées
l’une à l’autre,
comme on le voit
enexaminantleurs
dérivés et leurs
pluriels. — Cette
terminaison offre
très-peu de verbes,
mais beaucoup de
substantifs et d’ad-
jectifs. — AÀ cette
- série appartient la
3° pers. sing. de
l'indicatif des ver-
hes terminés à l’in-
finitif par ar, ara,
arat, aret et arout.
ee
adar (anc.)
Alar, D. p.
alar.
ampar (anc.)
ar. Ve
arar.
‘arvar,
ARV
aval-douar.
azfoar.
barr.
harr.
barr.
barr.
barr (anc.)
barr-kounnar.
begar.
bek-douar.
boar, 1.
bouar, V. T. C. 1.
bouzar.
c'hoar, 1.
C'hoari par pe dis-
difoar. ? ou 3.
digaillar.
digar, T.
digoar. 2.
digoar, V. 2,
digounnar.
dihegar.
dilavar.
dilavar.
dirapar, C.
direnn-goar,
diskar.
diskar.
diskar-al-loar.
disgwar.
dishegar.
dislar, V.
dislavar.
dispar.
diwar.
doar, V.T. G. 1.
douar. 1.
dour-goular.
dour-iar.
dour-melar.
drouk-douar.
ear. 1.
egar, D.
ell-arar, V. T. C.
entremar.
esgoar (anc.) 2.
espar, V.
far.
fausedar, C.
flear.
flemm-douar.
fluterik-ann-douar.
foar. 1 ou 2.
PET
follenn-goar.
forc'hell-arar.
frink-foar. 2 ou 3.
gar.
gar (anc.)
gign-alar.
glac'har.
glaou- douar.
gloar. 1.
goar. Î.
goar, V. 1.
gobar.
gorre-kear.
gouar. 1.
goulaouenn-goar.
goular.
grill-douar.
gwalenn-garr.
gwall-dirapar, C.
gwâr.,
hanter-c'hoar.
heb-arvar.
hegar.
hegar.
helavar.
hell-arar, V.T. C.
hep-arvar.
huel-varr.
iar.
igounpar.
ibuel-varr. V.
inar, C.
izar.
kaillar.
Kalvar; géogr.
kalzenn-marr.
kann-loar.
kâr.
kar [anc.)
karr.
karr.
kastell-karr.
Katar.
kear.
kein-ar-c'harr.
kestel-el-loar.
keuneud-douar.
kever-doar, V.
ki-douar.
klin-gar.
klosenn-gear.
klouar. 1.
kluiar, V. 2.
klujar.
koar. 1.
kobar.
kof-gar.
konnar, Y.T. C.
kouar, V. 1.
kounnar.
koz-iar.
kran-douar.
kren-douar.
kresk-al-loar.
kribell-gar.
labourer-douar.
labous-iar.
landar.
laouenn-dar.
lard-karr.
lart-karr, V.
latar.
lavar.
laz-arar.
Lazar, n. p.
leur-garr.
leur-gear.
ligounnar.
loar, V. 1.
Joar aie
louzaouenn-ar-
c’hatar.
mab-arar.
Magloar, n. p.
mar.
mar.
marc’h-alar.
marc'h-karr.
marr.
mastar.
mear. 1.
meaz-kear.
melar.
melen-koar.
Menez-Kalvar; g.
moell-karr.
mogedenn-doar, V.
mouar,; |.
mouiar, V. 2.
moull-karr.
nadoz-ear.
oar: T2 1.
ode-garr.
ouar, V. 1.
paotr-ar-c’harr.
par.
par.
pell-kar.
penn-a-gear.
penn-iar.
pennou-kear.
peoar, V. 2.
per-mar.
petoar (anc.) 2,
ARC
pevar.
piar, V. Î.
pladenn-dovar.
plasenn-ar-foar.
prev-douar.
prim-al-loar.
puar, V. 2.
puferik-ann-douar
raz-sklear.
riolenn-garr, Y.
rollec’h-karr.
roud-karr.
safar.
savar.
savenn-douar.
sistr-mar.
skar.
skarr.
sklear. 1.
sklear. 1.
Sklear, n. p. 1.
skrabadennou-iar.
soubenn-sklear,
sparr.
spegar.
striz-douar.
tachepn-gear,
talar.
talar.
tapenn-dar, V.
tarar.
tear. 1.
ti-douar.
ti-kear.
toull-karr.
tredar (anc.)
trugar.
var.
Viktoar, n. p.
vilar.
war.
war, T.
War-var.
ARCH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce comme en
français arche.
fals-varch, V.
ARCH
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
Cais. U faut l’en-
tendre prononcer.
Voy. la Notice sur
la prononciation.
—
abarc’h, V.
arc'h.
barc’h, V.
blaz-c'hoarc’h, Y.
c'hoarc’h, V. 1.
den-marc'h.
diabarc'h, Y.
diabarc’h, Y.
divarc’h.
garc’h, Y.
harc’h, Y.
houarn-marc'h.
Kazarc'h.
keuneuenn-garc’h.
U
koarc'h, V. 1.
kouarc’h, V. 1.
kreac’h. 1.
lost-marc’h.
marc’h.
marc'h.
mor-varc'h.
musc’hoarc’h, V, 2.
palevarc’h, Y.
pallenn-varc’h.
pao-marc'h.
Penmarc’h ; géogr.
raz-arc’h.
skaouarc'h. 2.
skarc’h, Y.
taouarc'h, 2.
tarc’h, Y.
troad-marc’h.
war-varc’h.
ARD
Cette finale se
prononce comme
en français arde.
Plusieurs des
mots de cette caté-
gorie ont des syno-
nymes en art.
bastard.
bekard.
bokard, Y.
bombard,
SPA
bosard.
bos Kard. Y.
bouillard,
boulouard.
brosard.
deisiou-al-lard.
duard. 2.
enez-lard.
ez-stard,
fard.
fard.
glazard.
glazard.
glozard.
gozard.
grizard.
gward.
gwendard.
gwennard.
hanter-lard.
hard (anc.)
hud glazard, C.
kanfard.
kinard.
krak-vastard.
krennard.
lard.
lard.
Leonard ; géogr.
Lok-Melar ; géogr.
loupard.
maillard.
mard (ane.
melenard.
mintard.
mitard.
moanard. 2.
mor-lard.
morlard.
pedi-stard.
pinard.
pokard.
richard,
Robard, n. p.
ruard, V. 2.
ruzard.
sard, T.
skanvelard,
soudard.
spazard.
stard.
stard.
tevard.
trubard.
ARF
693
prononce comme
en français arfe,
bart, barv.
sparf.
sparf.
ARG
Cette finale se
prononce comme
en français argue.
diskarg.
karg.
larg.
marg.
marg. V.
ARGN
kavargn.
favargn.
ARJ
Cette finale se.
prononce comme
en français arje,
arge.
char), Y.
taol-skarij.
ARK
bark.
lark.
lark.
park.
ARL
Cette finale a:
prononce comme
en francais arle.
gwalenn-sparl.
iarl (anc.) 1.
jarl (anc.)
{ jar.
Cette finale se : sparl,
BS
gweled-barn.
gwin-skouarn.
Harn, n. p.
hent-houarn.
hoarn; VIE 0 17
houarn. 1.
Kadarn, C.
karn.
ken-houarn.
koufr-houarn.
koz-houarn.
leo-varn.
lez-varn.
loarn, Y 1.
lost-louarn.
louarn. 1.
maill-bouarn.
manek-houarn.
narn (anc.)
neud-houarn.
Padarn, n. p.
pod-houarn.
roched-houarn.
sifarn.
sivarn.
skant-houarn.
Skarn, Y. C.
skarn.
skarz-skouarn.
skoarn, V.T. C. 1.
skoarn, V. T. G. i.
Skouarn, 1.
skouarn, 1.
slarn.
tavarn.
LOK houarn
694 TOK
ARM toull-louarn.
tredearn. 3.
arm.
garm. ARP
karm (anc.)
Cette finale se
ARN prononce comme
arpe en francais.
barn. Ana
barn. harp.
Dalouarn, n. p. ignarp.
daouarn, 2. sarp.
darn. starp.
"’dishouarn. 2.
diskarn, B. ARP
diskouarn. 2. S
dour-houarn. marpr.
goas-hoarn, V.
gouarn, V. 1.
gwalarn. ARR. Voy.AR
waremm-louarn.
E G ARS
Cette finale se
prononce comme
arce en francais.
La plupart des
mots de cette ca-
tégorie ont des sy-
nonymes en arz.
abars.
bars.
diabars.
ebars.
fars.
fars.
mars.
palefars.
palevars.
tredemars.
ARSCH
Cette finale non
gulturale se pro-
nonce de la même
manière qu'en
français.
skarsch (anc.) 1.
ART
Cette finaie se
AS
pronon(e COT HIC
| arte Ci français.
Plusieurs mots
de celte catégorie
ont des synonymes
en drd.
ampart.
bekart, Y.
boskart, V.
bouillart, Y. 2.
bragart (anc )
Braspart; géogr.
diskombart, V.
duart, V. 2.
Filbart, n. H.
kart.
kleiart, Y. 2.
Kkoart, V. 1.
lart, V.
mankart, V.
mart (anc.)
pinart, V.
richart, V.
ruart Y. 2.
sart, T.
sklipart, C.
ARTR
martr.
ARV
Plusieurs mots
de cette catégorie
ont dessynonymes
en aro.
hary.
divarv.
garv.
garv.
Kary.
maout-tarv.
mary.
tarv.
ARZ
Cette finale se
prononce comme
arze en français.
La plupart des
mots de cette ca-
tégorie ont des sy-
Honymes en ars,
abarz.
a-arz.
a-harz.
ararz (anC.)
a-Ziabarz.
harz.
barz.
Brevalarz; géog.
C'hoarz. 1.
darz.
.darz.
dio harz.
diabarz.
dic’hoarz. 9:
dont-ebarz.
charz.
ec'harz.
enebarz.
enn-diabarz.
garz.
garz.
glaz-c’hoarz.
goularz.
harz.
harz.
harz.
karz.
kraouenn-garz.
mac’harit-ar-garz.
marz.
mean-harz.
mean-tarz.
mont-ebarz.
mouar-carz.
mousc’hoarz. 2.
Roparz, n. p.
silienn-garz.
skarz.
taol-c'hoarz.
tarz.
tarz.
tredemarz.
AS, ASS
Cette finale se
prononce comme
en français ace.
Par suite de la
faculté qu’a chaque
écrivain d’ortho-
graphier à sa fa-
con, il en est qui
préfèrent az à as,
GRA
et réciproque-
ment; il en est
ainsi dans tous les
dialectes, bien que
cependant la ter-
minaison az Soit
la plus répandue
aujourd'hui. Voyez
ce qui est dit aux
lettres S et Z. à
mon Nouveau Dic-
tionnaire, 1869.
agas, C.
allas!
as.
bouillas.
bouras.
bourlas.
bras.
bregas, Y.
brenn-iudas.
chas.
c'hoari-mil-ha-kas
c'hoas. 1.
Daculas ; géogr.
dias (anc}) L.
didrabas.
digas.
dinas (anc.)
drouk-sant-Weltas.
egas.
egas,
egras.
egras (anc.)
elas.
Enez-C'hlas ; géog.
foas. 1 ou 2.
fourgas.
frigas.
ganas.
gas. V.
Goas, n. p.
glaS.
gras.
gurlas, V.
gwall-gas.
Gwipavas; géogr.
haras, Y.
hegas.
ien-sklas.
impas, V.
luzas, H. D.
Jildas, n. p.
Jonas, n. p.
Judas, n. p.
kàs, S. m.
kas.
Kas (anc.)
kas-digas.
kas-ha-digas.
kavas.
Keroulas: géogr.
Kolas, n. p.
kras.
kulas, Y.
lapas (anc.)
las.
lorganas.
mailles.
meltas, C.
Nikas, H.H.
palfas.
Papias, H. p.
peur-gas.
pourchas.
skass.
sklas.
tachenn-glas.
talfas.
targas.
tartas.
tas.
teyrnas (anc.)
Tobias, 0. H.
toull-las.
trabas.
tragas.
tregas.
tregas.
trepas.
ASK
arask.
ask.
Barnabask, n. p.
bondrask.
dihabask.
dilast, V.
fast.
gast.
gour-c'hast.
bast.
last, V.
map-gast.
morgast.
mor-c’hast.
ASTR
alabastr.
dilastr.
kaillastr.
kalastr.
kanastr.
kastr.
kloastr. 2.
lastr.
BEK 695
| dinask. mean-kaillastr.
| drask. palastr.
enklask. plastr.
enklask.
Dask, C. AT
gar-wask.
goudask, V. Cette finale se
gwask. prononce comme
gwindask. en français até.
habask. Beaucoup des mots
Habask, n. p. qui suivent ont
kalounask. des synonymes en
kampr-fask. ad. — Dans cette
kargwask. catégorie figurent
klask. un grand nombre
minvoask. de substantifs et
minwask. d’adjectifs du dia-
nask. lecte de Vannes,
oan-bask. lesquels corres-
pask. pondent aux subs-
pask. tantifs et aux ad-
pudask. jectifs en ad du
dialecte de Léon.
ASKL — Cette terminai-
son est aussi celle
araskl. d’un très - grand
draskl. nombre de verbes
faskl. de tous les dialec-
mask. tes.
AST abat, V.
akraat,
Cette finale sel alanat.
prononce comme | anat.
aste en français. | anat.
ankoat, T. 2.
ankouat, T. 2.
ankouffhat (anc.)
ankounaat. 4.
arat.
arc'hennat (anc.)
argoat. 2.
askol-koat.
avat, Y.
bac’h-tillat, V.
badaillat, Y.
balbouzat.
bangounellat, C.
bargelat.
bat (anc.)
batalmat.
bath (anc.)
bazaillat, T.
begeliat.
begiat.
beiat. 2.
bekat.
696
bergesat.
berraat,.
berrat, V.
biauaat, 3.
bideliat.
hihanaat.
biaiat, V. 2.
blasaat.
bleinat, V.
blokat, V.
boestat, V.
blosat, V.
bod-koat.
boleat. 2.
botez-koat.
bouarat, V. 2.
boukaat.
bourboutat, V.
bouzaraat.
branellat.
bransellat.
brasaat.
bratellat.
bravaat.
brec’hat, Y.
brec'hatat, Y.
brellat, V.
bretat, Y.
breugeuzat.
breutaat (anc.)
breuzat, T.
brezelekaat.
briataat. 5.
brikellat, V.
brikolat, C.
brinbalat,
brochat.
brouskvuat.
buanekaat (anc.)
busellat.
butunat, T.
chagellat, V.
chagellat, V.
chakellat, V.
chalpat.
chaogat. 2.
chaogellat. 3.
Charonchat, Y.
chilipat.
chilpat.
chourikat, C.
c'hoantaat. 3.
c'houekaat. 3.
c’houennat. 2.
c’houervaat., 3.
c’houesaat. 3.
c’houibanat. 3.
c'houirinat., 3.
CH
c'houitellat, 3.
c'huiteliat, Y. 3.
danzeat, V.
daou-heskennat,
daskiriat. 3.
daskrignat,
daskuiliat, 3.
dere-mat, V.
devez-arat,
dialanat,.
dic’haouat. 3.
didostaat. 4.
diekaat. 3,
dielc'hat. 2.
dielc’hat (anc.) 2.
difaragoellat. 5.
digalounekaat. 6.
dinesaat. 4.
diougellat (anc. 3.
disgriat. 2.
diskeat, Y. 2,
diskeiat, Y. 3,
diskrabat.
diskrabellat. Y.
diskrabellat, V.
dispac’hat.
dispalafat.
disparat.
dispeurat, V.
disteraat.
ditirinat.
divat (anc.)
diveat, V. 1.
diverraat.
divezat, V.
divouzat, C.
dizarat.
dizouriat, Y. 3.
donaat, 3.
donvaat.
dounaat.
dousat, V.
drask!-koat.
duaat. 3,
duat, V.
Chat.
ebiat, V. 2.
egarat, C.
eilgeriat, C. 3.
elvat, Y.
emzivat.
enetat, V.
enevat, Y.
Enogat, u. H.
Enorat, n. p.
esaat. 3.
eubeul-koat.
eurc'hat, C.
KAZ
evesaat, 3. gwac'hat.
falc'hat. gwäac'bat, Y.
fallaat. gwarsat (anc.)
fallat, V. gWarsaat,.
fallat (anc.) gwellaat.
feskat, V. gwenpaat.
fichetat, Y. gwenn-goat,
filipat. gwerat, C.
fistoulat. gwic’hat.
flac’hat, Y. gwigourat.
flaterat, V. gwilc’hat.
flipennat, C. gwipaat.
flipat. gwipat.
flippat. halanat.
flippat, V. hanter-kofat, Y.
flouraat. hanter-truellat, Y.
Folgoat; géog.
foudouiilat. Y.
fourchat, V.
frankaat.
freskaat.
friat, V. 2.
furaat.
furlukinat.
gugillat, V.
gagouillat,
gallegat.
gaoliat, 2.
garvaat.
geuiat, V. 2:
glaouat, Y. 2.
glat, V.
gloc'hat, Y.
goac’hat. 2,
goapaat, 3.
gouat. 2.
gouesaat. 3.
gougat, V.
gouiliat, V. 2.
gourc'hejat, V.
gour-houat, Y.
gouriat, V.
gourrisiat.
gour-streat.
grac’hellat.
gragac’hat.
gragaillat.
grat.
grataat.
griat. 1.
grigonsat.
gristillat.
groac’hellat, Y. 3.
grommelat.
gronnat, Y.
grougousat.
grounnat, V.
grumuzat.
hat, Y.
healat. 2.
beskennat.
hiaoueat, V. 3.
hibiliat, Y.
hikat.
hilligat.
hirraat,
horellat.
horellat.
horjellat.
houat, V. 1.
huduraat.
huelaat. 3.
Huelgoat; géogr.
lac’haat, 3.
iaouankaat, 4.
iaoueat, Y. 3,
ibiliat.
ienaat. 3,
ihuelat, Y.
inhuelat, 3.
izelaat.
jaogellat. 3.
joausaat. 4.
jotat, V.
kabalat.
kabouiliat.
kaeraat. 3.
kaletaat.
kalounekaat,
kalveat, V.
kaoat, V. 2.
kardellat, V.
karreat.
karrikellat.
kasaat.
kaskalat.
kaskaral.
kat, T.
kavaillat.
kazek-koat.
KRO
kaz-koat.
kefalekaat.
kefelek-koat,.
keiat, V, 2.
keladuriat.
Kentrat, Y.
keraat.
Kerc'hat.
kerdat, V.
kergat, Y.
Kernabat; géogr.
kibellat.
kibriat, Y.
kignat.
kilc’hat.
killek-koat.
kilviziat.
klabousat.
klanouat, Y.
klanvaat.
klaouat, V. 2.
kleat, V. 1.
klemmichat.
klimischat (anc.)
kloc’hat.
kloc’hat, Y.
klouaraat. 3.
klouerat, V. 2.
kludat, Y.
koagat, 2.
koantaat. 3.
koarat, C. 2.
koat, 1.
koerat, Y. 2.
kornigellat.
korollat, Y. C.
korronkat, C.
korvigellat, C.
kosaat. 3.
koublat, Y.
kougat, Y.
kounaat (anc.)
kovesaat.
krafat.
krainchat.
kraouat, Y.
kreaat.
krenvat.
kretaat,
kreuiat, Y.
krevaat.
kribat.
krifinat.
krigaat.
kripat, C.
krosmolat.
krouerat. 2.
krougousat.
kuezedikat (anc.)
kuitaat.
kuitat, V.
kupaat.
kuvat, C.
kuzat.
kuzulat, D.
labennat,
labourai.
lagat, V.
lakait.
lakat, V.
lammedikaat.
lamponat, C.
landreat, 2,
laoskaat. 3.
laouenaat, 4.
lartaat,.
leat (anc.) 1.
ledanaat.
lenat, Y.
lentaat.
Leogat, n. p.
Lez Koat: géog.
leviat, V. 2.
lezirekaat,.
lidourat.
limpat, V.
lipat.
livat.
loerat, V. 2.
loerat, V. 2.
lot V2;
lonsat, V.
loudouraat.
loueriat, V. 2.
loufat.
maoaat. 3.
marc’hat, Y.
marc’hekaat.
marc'h-koat.
marekaat.
marezat, V.
marmouzat.
marrat.
marvaillat.
mât, V.
mec’hekat, Y.
medat, V:
meiat, V. 2.
meinaat. 3.
melenaat.
mellat.
menat.
mennat (anc.)
mennat.
merat
merc'hat, Y.
merc'hit, Y.
merdeat (anc.)
merrat, V.
mezekaat.
minirat (anc.)
mitiniat, V.
moalaat. 3.
moelat, V. 2.
moanaat, 3.
moenat, V. 2.
mont-war-ledanaat
mouzat, G.
morgat.
Morgat: géogr.
musat, V.
muzat, V.
ueat.
pec’hiat, Y.
negat, V.
neic'hiat, V.2.
nemat (anc.)
nesaat.
netaat.
nizat.
noellat. 2.
nozvesiat.
palarat.
palat.
paluc'hat.
paluc’hat.
paolleviat.
paouraat. 3.
parat,
pasaat.
pasat, V.
pat, V.
paterat.
peellat, V. 3.
| peliat.
peilaat.
pempat, C.
Penfrat; géogr.
pengoat. 2.
pennat (anc.)
penseliat.
peoc’haat. 3.
pesavat.
pessiat (anc.)
peurat, V.
pezeliaat.
piaouat, C.
pigellat.
pigoat.
pigosat, V.
pikat.
pilat.
Pilat; n. p.
pinouikat, Y.
S10 697
pinsat.
pinvidikaat.
piuikat, Y. 3.
pleunat, C.
Ploezat ; géogr.
Plouescat: géogr.
pobat, V.
poellat.
polinat, V.
porc'hat (anc.)
portezat.
poulc’hat, Y.
pounneraat.
prat.
prev-koat.
prietaat, 3.
puchat.
pullucbat.
puraat.
rabinat.
ragachat.
rakat.
raklat.
ranvat.
rastellat.
rat.
razaillat.
reisaat. 3.
rennat, T.
reuffiat (anc.)
Fiat”
ribotat.
riboulat.
richanat.
richonat.
ridellat.
rigolat, V.
rigouignat, V.
rimiat (anc.)
rinchanat.
rinkat.
rinkinat.
riotat. 2.
risiat.
riziat.
roc’hat.
rouesaat. 3.
rouiat, V. 2.
rousaat.
ruskat, V.
sac’hat, V.
safarat, V. C.
sakaat.
santelaat.
sederaat, T.
selesat, V.
semplaat.
sioulaat, 3,
698
skandalat.
skannat, Y.
skanvaat.
skleraat.
sklokat.
skodennat, C.
skopat, V.
skopitellat, V.
skoulat, C.
skoulat (anc.)
skourrat.
skrabat.
soliat, V.
soroc'hat.
sotaat.
sotat, V.
soublaat.
soulat, V.
sovetaat, T.
spadoulat, T.
Spanaat, T.
Splannaat.
staotigellat. 4.
stirlinkat, C.
storlokat, T.
Strapat, V.
streat.
strinkellat.
suiat, C. 2.
taladuriat.
talmat.
tanaoaat. 4,
tanoaat. 3.
tarlaskat.
tat, Y.
tatouillat, V.
tearaat. 3.
feat; Y, 1.
teneraaf.
teoaat, 3.
teoualaat, T. 4.
terskiriat.
teskat, V.
tevaat.
tevalaat.
lezatat, V.
fiat, A-J.
tiekaat. 3.
timat, V.
toc’hat, C.
toc’hatat, Y.
toc'horaat.
toekennat, V. 3.
toezatat, V.
tokennat, V.
tonkat.
tornikellat, V.
tostaat.
TOS
toupennat, V.
trabasat, V.
trabellat.
trenkaat.
tretat, V.
treutaat, 3.
treuz-koat
troat, Y.
troazigellat. 4.
truellat, V.
trugarekaat.
tuirgnat.
turc’hat.
turiat. 2.
turiellat, V.
uc’helaat, C. 4.
vilaat.
ATH
bath.
AU
Cette finale se
prononce de Ja
même manière
qu’en francais ;elle
est très-ancienne.
Quelques auteurs
préfèrent 6. Ainsi,
ils écrivent at6, au
lieu de atau.
arzau, V.
atau, V.
brau, V.
dessau, Y.
dibau, V.
dilau, V.
glau, V.
goulieau (anc.) 3.
jau, V
laau (anc.)
mau (anc.)
nau, V.
oriau, 2.
pau, V.
sau, V.
skau.
skourrat-glau, V.
SUAU AV. 2.
tulau.
yau (anc.)
FRA
AU, qui se pro-
nonce alu. Voy.
AUCH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce de la même
manière qu’en
français auche.
sauch.
AUCH
Cette finale gut-
turale est sans
analogue dans le
français.
kauc’h.
AUD
Cette finale se
prononce comme
aude en francais.
haud, Y.
baud, Y.
ribaud.
AUJ
Cette finale se
prononce comme
en français auge.
dijauj, Y.
AUK
arauk, V.
avel-kornauk, C.
erauk, Y.
AUL
Cette finale se
prononce comme
en français aule.
astaul, V.
diaul, V.T. C. 1.
dichaul, V.
distaul, V.
hiaul, V. 1.
kaul, V.T. C.
kuc’h-hiaul, Y.
mestaul, V.T. C.
maul, V.
sau-hiaul.
staul, V.
staul, V.
taul, V.T.
taul, V.T,
AUR
Cette finale se
prononce comme
en français aure.
—
maur (anc.)
saur.
AUS
Cette finale se
prononce comme
en francais ausse.
Ces mots ont des
synonymes en
auz.
baus, V.T. C.
chaus, C.
faus, V.T. C.
penaus, Y. T. C.
saus, NY. T. C.
AUSK
lausk, V. T. C.
AUST
Cette finale se
| prononce cumme
en français auste.
doar-fraust, V.
eaust, V. 1.
fraust, V. T. C.
AV
AUSTR
klaustr.
AUT
Cette finale, du
dialecte de Vannes,
se prononce com-
me en français
aute. Quelques
écrivains l’écri-
vent Ôf, of.
—
auto Ve UC.
baut (anc.)
dibaut, V.
guiaut, V. 2.
UH GEE
kaut, NT.
laut ane.
paut, V.T.
prissaut, V.
SI EN. 0
staut, V. T. C.
strebaut, Y.
IH
C.
AUTR
pautr, V. T. C. 1.
AUZ
Cette finale se
prononce comme
auxe en francais.
Les mots qui sui-
vent ont des syno-
nymes en aus,
4
T
penauz, V.T.C.
T
AV
Cette finale se
prononce comme
ave en francais.
Beaucoup de mots
de cette série ont
des synonymes en
ao et en af.
TSY.
baw.
bav, V
brav.
darc’hav.
diansav.
dour-hav.
dray.
fav.
fav.
fray.
glav, T.
SOUZAY.
hay.
hay, V. C.
intav.
Kay.
klav.
krav.
krav.
nay.
oriay. 2.
pay.
ray.
SAY.
skav.
skrav.
skoav. 1.
tanav.
tav.
treskav.
AVL
gavl.
AVR
gavr.
gavr.
lamm-gavr.
leaz-gavr.
menn-gavr.
AZ
bouchik-gavr.
Cette finale se
prononce comme
axe en français. —
Beaucoup de mots
de cette série ont
des synonymes en
as, par la raison
que l'orthographe
bretonne n'étant
soumise à aucune
GUR
règle, il est des
ecrivains qui pré-
fèrent la termi-
naison as à la
terminaison az.
Toutefois, cette
dernière est la plus
répandue. En Van-
nes, on préfère la
terminaison en 0.5.
soit pour les subs-
tantifs, soit pour
verbes.
Dans cette série,
figure la 3° pers,
du sing. du prété-
rit, comme ana-
vezaz, reaz, elC.,
et la 3° pers. sing.
de l'indicatif des
verbes en aza à
l'infinitif.
allaz!
Ambroaz, n. p.
amgroaz, ?.
arc'hoaz. T. C. 2.
ar re C’hlaz.
ar waz.
asglaz.
a-viskoaz. 3.
a-vraz.
az.
a-ziaveaz. À.
bara-kraz.
baraz.
barner-bràz.
barraz.
biskoaz. 2.
blàäz.
Bleaz, n. D.
bloaz. 1.
boaz. 1.
hoaz. 1.
boked-leaz.
bokejou - ar - Ste-
renn-vrâz.
bouk-treaz.
bragou-bràz.
brao-bràz.
hraz.
bräz,
les adjectifs et les
699
breur-leaz.
brudek-bräz.
c'hoalenn-vràz.
g'hoar-leaz.
c’hoari-pil-pe-
groaz.
c'hoaz. 1.
c'houil-glâz.
dantik-leaz.
dastaz.
deaz. 1.
dem-c'hläz.
diaveaz. 3.
diaveaz. 3.
diaz. 1.
dieaz. 2.
dinoaz, 2.
diskoaz, 2.
divlaz.
divoaz, 2.
divraz.
dour-bräz.
dour-leaz.
dour-raz.
eaz. 1.
paz. L.
eaz. 1.
ec’hoaz, 2.
egaz.
elaz.
Eliaz, n. p.
e-meaz.
emlaz (anc.)
Enez-Vaz; géogr.
enfeaz.
enn-n0aZ.
er-meaz.
e-skoaz.
favaz.
feaz. |.
fiez-glaz.
fourn-raz.
freaz.
freaz. 1.
freaz. 1.
ganaz.
gaz |
Geitas, n. p.
glâz.
glàz.
gloaz. 1.
goaz. 1.
golfaz (anc.)
golvaz.
goulaz.
grisiaz.
oœup-braz.
gurlaz, Ve
700
gwalaz.
gwastell-kraz.
SWaz.
gWaz.
gwäz, pire.
gwaz! exclama-
tion.
gwele-reaz.
hanter-goaz.
banter-vloaz.
hegaz.
hegaz.
henoaz. 2.
ieotenn-gläz.
iuzaz.
Judaz, n. p.
kadranaz.
kaerell-vräz.
kampr-eaz.
Kanol-Vaz; géogr.
Kaz.
kelleaz, 1.
Keroulaz; géogr.
killek-späz.
klaz.
kof-brâz.
kolaz, n. p.
korf-noaz.
kountell-läz.
kraouenn-glàz.
kravaz.
krâz.
kreun-vâz.
kroaz. 1.
kroc’henn-glàz.
lamm-groaz.
lanfeaz, 2.
laz.
laz.
leaz. 1.
leaz-glaz.
legestr-ann-douar-
brâz.
limadenn-ar-c’haz.
linadenn-c’hrisiaz.
loa-leaz.
lorganaz.
lounk-{reaz.
Jlouzaouen-al-leaz.
louzaouenn - ann-
claz.
louzaouenn - ar-
groaz.
louzaouenn - ar-
c'haz.
louzaouenn = &r-
pez.
LOU
louzou kroaz.
Lukaz. n. n.
mallaz.
mean-glàz.
meaz. |.
meaz. 1.
meltaz, C.
mor-bràz.
mor-c’haz.
mor-gaz.
mor-yàz.
mouden-glàz.
noaz. 1.
oan-leaz. 2.
0aZ. 1.
palfaz.
paour-keaz.
pas-eaz.
DAZ.
paz-brâz, V.
penn-bâz.
poaz. Î.
Pontekroaz; géog.
porc’hellik-leaz.
pri-râz.
ramskGaz, 2.
PAZ.
raz.
fS.
YAZ.
reaz, |.
seaz. 1.
sin-ar-groaz.
sioaz. 2.
siouaz, 2.
sivoaz, T. 2.
Skoaz. 1,
späz.
taol-iuzaz.
targàz.
tenn-kroaz.
teod-kâz.
ti-glàz.
toaz.
Tobiaz, n. p.
Tomaz, D. p.
toull-kaz.
treaz. 1.
troaz. 1.
warc'hoaz,
Weltaz, n. p.
Zakariaz, n. D.
AZL
hoazl (anc.) 1.
oazl {ane.) 1,
TAC
AZR BU
azr (anc.) babu.
kazr (anc.) 3 T
lazr (anc). Sins u.
mbn.
B
BA
aha.
Barba, n. p.
distroba.
louzaouenn - san-
tez-Barba.
skuba.
souba.
stouba.
stroba.
stropa.
toulbaba.
BE
Cette finale se
prononce comme
bé en francais.
abe, V.
be Ver:
hG
ê.
dube, C.
men-be, V.
trebe, V. T. C.
BI
aloubi, C. T.
belbi (anc.)
berlobi, V.
dieubi. 3.
dirbi.
dribi.
e-belbi.
eskerbi, C.
enebi.
eubi (anc.)
pibi (anc.)
BO
aiebo, B. 3.
bo, vo (bezo, vezo,
gwezenn-vabu.
hybu (anc.
Trebabu. géogr.
C
CHA
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce de la même
manière qu’en
français.
barcha (anc.)
chacha.
choucha.
dibourcha.
didacha.
dihincha.
dijoucha.
divoucha.
dizoucha.
fals-varcha, C.
feurcha.
ficha.
ficha.
firboucha.
flacha.
flancha.
fucha, G.
furcha.
hincha.
kivicha.
klucha.
kunucha.
lecha, V.
licha,V .
moucha.
nicha.
percha.
pucha.
pullucha.
ragacha.
ragacha.
ragaicha (ragècha).
soucha.
sucha.
tacha,
torcha.
trincha.
trucha (anc.)
urcha (anc.)
CHA
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais pour la pro-
nonciation. Il faut
l'entendre pronon-
cer. Voy. c’h dans
la Notice sur la
prononciation.
ac'ha)
bizac’ha.
boulc’ha.
broutac’ha.
dibourc’ha.
dic’ha,
dielc’ha. 2.
difelc’ha.
diflac’ha.
diflac'ha.
digaoc’ha. 3.
digôc’ha.
dispac’ha.
divarc'ha,
divarc'ha.
divarc’ha.
dizac’ha.
dizac’ha.
dizec'ha.
dizialc'ha. 3.
doc’ha.
flac’ha, C.
grac’ha.
groac’ha, V.T.C 2.
gwic'ha,
hoc’ha.
iouc’ha. 2.
kazarc’ha.
Kerc'ha.
kloc’ha.
koanhoc’ha.
konoc’ha.
kouilc’ha. 2.
lac'ha, C.
louc’ha.
luc’ha.
luic'ha.
mac'ha.
marc'ha,
— 701 —
marc'ha.
sorc'ha (anc).
soroc’ha.
souc’ha.
Spinac’ha.
stambouc’ha.
tourc’ha.
trouc’ha.
turc’ha.
urc'ha.
CHE
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais pour la pro-
nonciation. Voy. la
Notice sur la pro-
nonciation.
gourc'he.
leurc'he, V. 2.
CHI
Cette finale se
prononce de la
même manière
qu’en français.
gregechi.
kouchi.
ragachi.
trelachi.
CHI
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
d’analogue en
français pour la
prononciation.
Voy. la Notice sur
la prononciation.
asrec’hi.
dazorc'hi.
dilec'hi.
gourlerc’hi.
gwalc’hi.
hemolc’hi (anc.)
herberc’hi.
kazarc’hi.
kendrec’hi.
koc’hi.
leuc’hi.
louic’hi. 2.
louzaouenn-ar-
chi.
mec'hi.
menec’hi.
mouilc'hi, 2.
pec'hi.
pec’hi.
poull-da-walc'hi.
rec’hi.
rec’hi (anc.)
reverc’hi, Y.
sinuc’hi.
steredenn-ar-C’hi.
trec’hi.
CHO
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce de la même
manière qu’en
français.
a-wecho, T.
C’HO
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çcais. Voyez la
Notice sur la pro-
nonciation.
divarc’ho, C.
CHU
Cette finale non
gutturale se pro-
français.
nonce de la même
manière qu’en
echu. Ar guin-echu
ichu, C.
CHU
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais. Voyez la
Notice sur la pro-
nonciation.
Koc'hu.
D
DA
ada !
Aloida, n.n. 4.
ambrida.
bada (anc.)
bagenoda (anc.)
bleuda.
bloda, C.
boda.
bogoda.
bourda.
brennida.
brida,
brouda.
bruda.
cheda (anc.)
c’houeda. 2.
da.
dà, C.
daleda (anc.)
daslarda.
deisiada. 3.
diaveda.
dibrada.
dic’hruda.
dideoda. 3.
didroada. 3.
digluda.
diheuda.
dijaveda.
dilarda.
dioda.
diroda.
disgwea, 2.
diskuda.
distarda.
distrada.
distrida.
distroada. 3.
89
divoada. 3.
divoeda, 3.
divorzeda.
divrida.
divruda.
diwada.
diwea. 2.
drikeda.
eil-hada.
embouda.
eo-da !
farda.
farda.
floda (anc.)
gada,
geida. 2 (gehida).
Glauda, n. p.
gluda.
gluda,
goada, 2.
gourda.
gwada.
hada.
heda.
heuda, C.
hua. 2.
huanada, 4.
huda.
hueda (anc.) 3.
ia da!
ibouda.
ibouda.
inkarda.
lolanda, n. p.
kabrida.
kakuada. 4.
kabrida.
kannada.
kefiada.
keida. 2.
keïda (anc.) 2.
kellida.
kimiada.
klikeda.
Kloada, n. p.
kloueda, 2.
kluda.
kluda.
koada. 2.
kunuda.
kusiada,
Landeda: géogr.
Loida, D. D: 3,
louviada,
— 702 —
minvrouda.
muda.
nann-da!
pensada.
pessiada (anc.)
plada.
riboda.
roueda. 2.
ruda.
sada, C.
simiada. 3.
simuda, B.
skeda.
skoda.
starda.
Strada.
talrida.
tammoloda.
tarinada (anc.)
tersada.
troada. 2.
DE
Cette finale se
prononce comme
dé en français.
abarde, T. C.
bade. Y.T. C.
bemde, T. V.
chede.
de, V.
de, V. T.-C.
diberde, V.
drouk-sant-Vode.
goleu-de, Y.
goude.
hande, V.
klouskoude, V.
koulskoude.
kouskoude.
malarde, V.
oade, V. 2.
ode.
sede.
trede.
DI
abenn-kefridi.
ambleudi.
anouedi, G. 3.
argadi.
argudi.
arnodi, T.
atredi.
bargedi.
begadi.
begadi, B.
besteodi, 3.
boed-houidi.
bolodi.
borodi, C.
borrodi.
breugeudi.
bugadi.
bugadi.
da-di.
daredi.
daredi.
darempreii.
dargudi.
dedi.
deouidi, 3.
dervez-skidi.
devez-skidi.
di.
di (anc.)
di
diatredi.
dibennadi.
digaledi.
dilouadi.
diodi.
diodi.
diskredi.
disneudi.
divogedi.
divoredi.
divorenni.
diweledi.
dre-gefridi.
dridi.
drouk-pidi.
dudi.
erbedi.
euredi, C.
evodi, C.
fagodi.
foultradi.
gobedi.
gwalennadi.
gwaskedi.
gweledi.
gwerzidi.
gwilioudi.
hirvoudi.
hogedi.
houidi. 2.
huanadi.
hudi (anc.)
jagudi, C.
jedi.
kaledi.
Kandi.
kanndi.
kaouledi, 3.
kardi.
karr-di.
kefridi.
kevridi.
klan-di.
klandi.
kloer-di. 2.
klomdi.
kouldi.
kredi.
kridi. Ç
leandi, 2.
legadi.
Lok-Tudi ; géog.
lor-di.
lordi.
louadi, 2.
luc’hedi.
louedi. ?.
lugedi.
medi.
melodi, V.
menaouedi. 4.
meuleudi.
meulodi, T.
minaouedi. 4.
mogedi.
morc’hedi.
morc'hedi, C.
moredi.
munudi.
nodi.
nodi (anc.)
ogedi.
oriadi. 3.
paredi.
pedi.
pennadi.
pensaudi.
pensodi.
permedi, Y.
pidi.
poelladi (anc.)
pompadi.
prevedi.
preveudi.
redi.
redi.
rendi, 2.
sec’hedi.
simudi.
skedi.
skidi.
stalarmardi, C.
sulbedi.
tiik-pedi.
treidi, V. 2.
treudi. 2.
tridi.
trubardi.
Tudi, n. p.
DO
asdô, C.
had-d6, C.
kredo.
louzaouenn-drouk-
sant-Kado.
mado, T.
mordo.
Predo; n. pr.
rodo, C.
War-vordo.
DU
a-du.
askol-düû.
bara-ludu.
galldu, galdu.
gwiniz-dü.
hudu.
inam-dù.
indu. C.
kaol-dü.
kastillez-dü.
kerdü.
keverdü, V.
ki-dü.
kondu.
kundu.
liou-dü.
louzou-tü-pe-dù.
ludu.
ludu-dù.
mean-düû.
naoun-düû.
peuz-dü.
Poull-dù ; géogr.
skaot-dü.
spern-dû.
sukr-düû.
ter-dù.
War-Qù, T.
— 703 —
E
Gette "lettre,
quand elle est fi-
nale ou fin de syl-
labe, se prononce
comme en francais
é. — Cette termi-
naison est celle de
beaucoup de subs-
tantifs, d’adjectifs
et d’adverbes; elle
ne renferme qu’un
très-petit nombre
de verbes.
EA
Prononcez com-
me éa en francais;
eaest une des diph-
tongues breton-
nes.
Ab-Alea, n. p. 3.
aea, V. 2.
alfea, T. 2.
anaouea. 4.
aotrea, CG. 3,
azea, C. 2.
blouea. 2.
braea. 2.
brea. 1.
daea. 2.
dialfea. 3.
difarlea.
difrea. 2.
diskaea, 3.
disfarlea.
disgwea.
Dorotea, n. p.
dubea (anc.)
esaea. 3.
esmaea (anc.) 3.
flea.
fojea.
goarea, G. 2.
gogea.
gourc'hea.
gwarea, CG. 2.
gwea.
jaodrea. 3.
kaea. 2.
kantrea, T.
karrea.
karrea.
kea, T. C.
kea (anc.)
koea, G. 2.
landrea.
levea.
melrea, C.
nea.
otrea, T.
paea. 2.
paolea. 2.
parea.
pasea, C.
pensea.
rambrea.
Renea, D. 0.
rhea (ancC.)
saourea. 2.
saurea.
sea. 1.
tea, C. 1.
Tea, n. p. 1.
toea (anc.) 2.
EB
Prononcez com-
dhe en français.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
ep.
eneb.
gleb.
glueb, V. 1.
gour-moereb. 3.
moereb. 2.
mouereb. 2.
neb.
peb.
prezeb, C.
EBR
berr-kébr.
ebr, Y.
kébr.
pebr.
ECH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce comme èche
en français.
breterech, V.
chevech, Y.
degech.
direbech.
gregech.
gwech, V. T. C.
hernech.
krichenech. Y.
léch.
loeniech.
luhech, T.
madelech, V.
pech.
rebech,.
rebech.
rebech, C.
rebrech, Y.
stlech.
tech.
EC'H
Cette finale gut-
turale est sans ana-
logue en français.
Voyez C'h dans
la Notice sur la
prononciation.
Beaucoup de
mots de cette sé-
rie ont en Léon,
Tréguier et Cor-
nouaille des syno-
nymes en 65.
amizegec'h, Y.
ankounec’h.
annec’h, Y.
a-nozec'h, Y.
argarc'hidigec’h,V.
arwaregec’h, Y.
askouec’h, V. 2.
asrec’h.
atahinerec’h, Y.
badaillerec’h, Y.
bannec’h, T.
bannerec’h, Y.
bec’h, V. T. C.
bec’hinerec’h, Y.
Benec'h, n. p.
bennoec’h, Y. 2.
berterec’h, V.
bleouec’h, V. 2.
bloserec’h, Y,
boserec’h.
bouec’h, V. 1.
— 704 —
koec’herez, V. 3.
kcen-lec’h, Y.
kouec’h, V. 1.
krampouec’h, V. 2.
krec’h, T. C.
brac’hellerec’h, Y.
buec’h, V. 1.
chikerec’h, V.
c’houec’h,V.T.C.1.| Krec'h (anc.)
C'huec'h, V. 1. kroaz-lec’h.
dec'h. Y. lee h- V.T.C.
deouec’h, V. 2. lec’h-lec’h, V.T. C.
dianec’h, Y. 2. livrec’h, V.
dibec'h, lonec’h, T.
dienec’h. Y. 2. lorberec’h, V.
difrec’h, Y. lounec’h, T.
dinec'h. mannouzerech, V.
diskuec’h, Y. 2. marc'hallec'h, Y.
divec’h. moc'h, Y.
divec’h, V. mec'h.
dizec’h. mell-lec’h, Y.
dour-lec’h, V.T. C.
miannerec’h, Y.
drujerec’h, Y.
moliec’h, Y.
ec’h, N. mouc’herech, Y.
e-lec'h, V. T. C. mouec’h, V. 1.
eouec’h, Y. 2. Dec'h.
e pep lec'h, V. nec’h, V.
e-touec’h, Y. 2. neerec’h, V. 3.
evec’h, Y. noec’h, Y. 1.
evlec’h. nozech, Y.
tec'h, Y. oec’h, V. 1.
fec’h (anc.) oc’hec’h, Y.
frec’h, V. ozec'h.
froec'h, V. 1. péc’h, V. TC.
glec’h. pelec'h. V.T. C.
gloec’h, V. 1. perouec’h, Y. 2.
gloec’h, V. 1. pinouidigec’h,V. 4.
glouec’hb, V. 1. poec’h, Y. 1.
goaregec’h, Y. rec’h.
goec’h, V, 1. rec’h (anc.)
gouelec’h, G. 2. rollec'h (anc.)
grec'h, rouantelec’h, V.
grec'h. V Sec'h, V. T.D.
groec'h, V. 1 skouec’h, V. 1.
gunec’h, Y. skourn-lec'h.
gwaregec’h, Y.
Ç skuec’h, V, 1.
hanvaledigec’h, V.
souec’h, Y. 1.
hec'h, T. staot-lec’h.
bec’h. Staut-lec'h, Y.
hen-nec’h, Y strec’h, V.
hirrec’h, Y. striouerec’h, V. 3.
hudurec’h, V. tan-lec’h.
kac’h-lec’h, Y. Lec'h,
kalverec’h, V. tec'h, Y.
kech, Y. teec’h, 2.
kejerec’h, Y. tiegec’h, V. 2.
kentec’h, V. tnec’h (ane.
kibellec’h (anc.) toec'h, :V. 1.
klin-brec’h, Y. touec’h, V. 1.
knec’h (anc.) trec’h.
knec'h, T. trec'h, Y.
tremen-lec’h.
triouec’h, 2.
troech, NZ 1.
udurec’h, Y.
vagannereC’h, Y.
ED
Prononcez com-
me ède enfrançais.
Cette série ren-
ferme tous les
nombres ordinaux
et une grande
quantité de subs-
tantifs. Elle ne
contient qu’un
très-petit nombre
d’adjectifs et pas
d’adverbes.
La terminaison
ed est, en Léon, en
Cornouaille et en
Tréguier, celle
d’une foule de plu-
riels d'êtres ani-
més, comme ane-
valed, des ani-
maux, merc’hed,
des femmes. Ces
pluriels sont en et
en Vannes et dans
quelques autres
localités,
Au milieu du
siècle dernier, la
terminaison ed
était encore fort
peu répandue,
mais aujourd'hui
elle domine pour
les pluriels.
a-bed, T.
abred.
addoed (anc.) 2.
a-hed,
aked.
amoued, V. 2.
anoued, V. C. 2.
arched.
arc’hant-bed.
arc'heskopted.
argoed, Y. 2.
argoured, V.
asied.
aspled, C.
atred.
atred.
avel-réd.
baled, G.
bara-brazed.
bara-oaled. 4.
barged.
barr-klenved.
Bec’hed, n. p.
bed.
beked.
Benniged ; géogr.
bepred.
Berc’hed, n. p.
bered.
bern-éd.
berped, Y.
berr-weled.
bided.
Blaoued ; géogr. 2.
bled, Y.
boéd., 1.
boked,
bopred, C.
bouéd.
bouled, C.
bourled.
bramm-ronsed.
braoued. V. 2.
brazed.
breched, V.
briz-klenved.
broued. 1.
bruched.
buared. 2.
butun-moged.
chapeled.
chemed.
c’houec’hved. 2.
c'houezekved, 3.
daou-ugentved. 4.
daouzekved. 3.
dared.
darempred.
darempred, V.
daved, V. T.
dekved.
den e-bed.
denved.
deved.
devez-kerzed.
diagonded.
diarred, C.
dibarfed, C.
dibarfeded, C.
dibec’hed.
dibréd.
dic'hened.
died ({anc.) 1.
dievezded.
difed (anc.)
diforchted.
difred, G.
dinerzded.
diskréd.
dislea!ded. 3.
disleberded,
displed.
dived, C.
diveéd, CG. 3.
divoéd, CG. 2.
divorc'hed. Y.
divorc’hed, C.
divored.-
diweled.
dizéd.
dour-réd.
dréd.
driked.
droged, C.
droug-atred.
drouk-spered.
e-béd.
éd.
e-dibréd.
eged.
eizvèd.
eled.
Elesbed, n. n.
embroued. 2.
ened.
er-béd, V.
erbéd.
ered, V.
eskopted.
estreged.
cured. 2.
euruzded. 3.
evuruzded.
fals-doueed. 3.
fealded. 2.
fest-eured.
flakded, C.
fléd, C.
fourn-réd.
fured.
garded (anc.)
garmeled, Y.
géd.
gened.
gevred.
glaoued. 2.
gléd (anc.)
gobed, Y.
goed, Y. 1.
goeled. 2.
— 705 —
golc’hed.
gored.
gored. Y.
gorriked.
gourc’hed, Y.
gouréd.
gour-héd.
griped.
gwasked.
gwasked, V.
gwastell-oaled. 4.
gwazied.
gwaz-réd.
gweach e-béd. 3.
gweled.
gweled.
Gwened, géogr.
Gwenned; géogr.
gwentr-réd.
gwerc’hed, Y.
gwerc'hted.
gwesped.
gwigned.
gwimeled.
had-pesked.
hant béd, Y.
hanter-voéd. 3.
hav-abred.
héd.
héd.
hod.
héd-da-héd.
bep mar e-béd.
hep sked.
Herried, n. pr.
hesked.
hinged.
hint e-hed.
hoged.
huel-moged. 3.
iec’hed. 2.
iell-ed. Voy. iell,
jaloded, V.
Janned, n. pr.
javed:
jéd.
jéd.
joausded. 3.
kabestr-eured.
kador-réd.
kaled.
kammed, Y. T.
Kammed.
kanived.
kanived.
kaouad-klenved.
kaoued. 2.
kaouled. 2.
kaouled. 2.
kavell-pesked.
keded.
kehoed (anc.) 2.
kempred.
ken-abred.
kened.
kent-héd.
kentred.
keoed (anc.) 2.
kerzed.
keved, V.
kevred, Y.
ki-denved.
ki-réd.
klaoued. 2.
klenved.
kleved.
kliked.
Kloched, G.
kloued, 1.
koat-méd.
koered, V. 2.
kof-braoued. 3.
koked, C.
koped.
korned.
korriged.
kosaned.
kouered, Y. 2.
kousked.
kréd.
leaided.
lec’hed.
led.
leizded.
lened, T.
liked.
livastred.
lized.
lizidanded, Y.
lost-héd.
loued. 1.
loued, 1.
louzaouenn-ann-
darvoed.
louzaouenn-ann-
denved.
louzaouenn-ann-
dreiuded.
louzaoueun -ar-
gwennelied.
louzaouenn-ar-
c'housked.
luc'hed.
luged.
marc'h-hesked.
marc’h-réd,
mare e-béd.
med, V.
mein-boéd.
menaoued. 3.
mened (anc.)
merc'hed.
meurbed.
meuz-boéd.
miled, C.
milved.
minaoued, 3.
moged.
morc'hed.
morc'hed. V.
morc'hed. T.
mored.
morgousked.
morzed.
mouched, C.
Naoned : géogr.
naontekved. 3.
Naouned; géogr.
naousped. 2.
naved.
ped, V.
nepréd.
nesanded.
noed. 1.
nouéd. 1.
nousped.
oaled. 2.
oc'haned, "T.
oedd (anc.) 1.
oferenn-bred.
oged.
orged.
oued. 1.
paliked.
paneved. |
paotr-ann-denved.
parfed, V.
parfedded, V.
pateled.
nec'hed.
péd.
ped {anc.)
ped d (anc.)
pederved.
pedved.
pempved.
pemzekved.
pened (anc.)
pennad-réd.
penu-éd.
peurgedged, T.
pevarded.
pevarzekved.
pirc’hirinded.
predh (anc.)
prenv-ann-oaled.
pried.
profed.
re-abred.
rebed.
réd.
réd.
réd.
réd.
reed. 2.
regred, C.
regred, V.
reked.
reked, V.
rifed.
roched.
rodoed (anc.)
roled.
rolled.
roued. 1.
sac’h-boéd. 2.
sal-voed. 2.
Santez-Anna-We-
ned.
S6c'hed.
seitekved.
seizved.
seped, C.
seurt e-béd,
sined.
sivi-red.
sked.
skéd.
skloped.
skoéd. 1.
spered.
spléd, V.
stambred.
sted, V.
Steredenn-réd.
streoued, V. 2.
stroued, V. 1.
taled.
tambred.
taol-voéd. 2.
tarv-héd.
teirved.
tied, C.
== 706 2
ti-fourn-réd.
tired.
torfed.
torgammed, V.
Lou lled.
tourked.
tra e-béd.
tréd.
tregontved.
treinded. 2.
trinded, Y.T. C.
triouec’hved. 3.
trived.
trizekved.
tro-vered.
uc’helded, C. 3.
ugentved.
unnekved.
varled.
vuelded (anc.) 2.
war-héd.
war-n-héd.
war-zarbed.
EE
Cette finale se
prononce comme
en français éé.
pee, Y. 2.
EF, EFF
Cette terminai-
son était autrefois
celle de beaucoup
de mots qui, au-
jourd’hui, sont en
e et en eñv, comme
adreff.
eff (anc.)
eneff (anc.)
etef.
ezef.
ezef.
gleff (anc.)
Jozef, n. p.
kéf.
kéf.
klezef (anc.)
koéf.
Lanleff ; géog.
léf (anc).
nef.
penn-kef.
roueff (anc.) 1.
rueff (anc.) L.
steff, Y.
teff (anc.)
tréf.
tréf.
EFF. Voy. EF
EFN
kefn (anc.)
EG
Cette finale se
prononce comme
ègue en français.
Plusieurs mots de
cette série ont des
synonymes en ek.
g.
displég.
displég.
grég.
hég.
kountell-blég.
kreg.
kreg, V.
maneg.
pég.
plég.
prezeg.
stleg, V.
talareg.
teg.
teol-blég.
tro-blég.
EGN
stegn.
stegn, stign.
tegn, V.
EGR
gwegr.
gwin-egr.
EI
Cette finale se
prononce comme
éhi en français.
Cette terminaison
appartient presque
exclusivement à
des verbes. Et est
une diphtongue.
blei, V. T. C. 1.
dichei, C. 2.
distei. 2.
distrei. 2.
diveurei, V. 3.
dizolei. 3.
enoei. 3.
foei! 2.
gagei (anc.) 2.
golei. 2.
héi, VTC MIE
kei (anc.) 1.
[ES S L
Krel, VTC 41e
landrei, V. 2.
merdei, 2.
mordei. 2.
otrei, G. 2.
rei. 1.
roei, G, 2.
savetei. 3.
RS A KE E
skei. 1.
strei, C. 1.
tei. 1.
trei. 1.
troei, G. 2:
EIGN
seign, V.
EILL
Cette finale se
prononce comme
dans les mots
français treille,
bouteille. Elle cor-
respond à el mouil-
lée de Le Gonidec.
affeill. 2.
apoueill. 3.
freill. 1.
koubl-freill,
meilL. 1.
meill. 1.
seill, 1.
semeill, Y. 2.
streill, 1.
treill, G. 1.
EJ
Cette finale se
prononce comme
èje en français.
hel.
stlei.
EK
Plusieurs mots
de cette catégorie
ont des synony-
mes en eg; d’au-
tres ont des syno-
nymes en ok pour
le dialecte de Cor-
nouaille.
Le monosyllabe
ek, lorsqu'il est
joint à un substan-
tif, indique, à peu
d'exceptions près,
la possession d’un
objet, d’un mal, ou
d’une qualité bon-
HG ou mauvaise.
Ainsi skouarnek,
qui a de grandes
orailles (skouarn) ;
radenek, abondant
en fougère (raden).
Voy. le mot ek au
dictionnaire bre-
ton ci-joint.
— 707 —
abek.
adalek.
ahuelek, Y. 3.
amezek.
anaoudek. 3.
andevrek, V.
aneouidek, Y. 4.
argoadek. 3.
arouarek, Y. 3.
arvorek.
askellek.
askournek.
aspek.
avalennek.
avelek.
avelennek.,
avel-gornaouek. 5.
avenek, C.
babouzek.
balanek.
balbezek, V.
balek.
balek, C.
Banalek ; géog.
baotek. 2.
baouzek, Y. 2.
bara-brennek.
barek, Y.
barouek, V.T.C. 2.
barrek.
barrek.
baruek, V. 2.
barvek.
barzounek.
baz-loaek. 3.
baz-pennek.
bec’hek.
belanek, V.
belek.
belek.
benalek, Y.
benuek, Y. 2.
benvek.
beo-buezek.
berc’honek, Y.
berr-alanek,
berrek.
bervek.
beskellek.
betek.
beuzeek, V. 3.
Beuzek, n. D,
bigofek.
bleouek, Y. 2,
bleudek,
bleunek, :
blevek.
bloasiek. 2.
blonek.
blontek.
bochennek.
boc’hek.
bodek, V.
bodennek.
boedek.
boedennek.
bolzek.
boned-kornek.
borzevellek.
bouchek.
bougennek.
boulc’hek.
bourbellek.
bousellek, V.
boutek.
branellek.
brankek.
brec'honek, Y.
brennek.
brennek, V.
brennek, Y.
brêrek, Y.
brezik-brezek.
brezonek.
brezounek.
brizennek.
broennek. 2.
broennek. 2.
broezek. 2.
bronnek.
bronnek, Y.
brouezek. 2.
broustek,.
brugek.
buanek. 2.
bueek, Y. 2.
buezek.
bugelennek,
butun-bék.
chikek.
chotek.
c’hoantek. 2.
c'hoennek. 2.
c'hoerek, Y. 2.
c'houeek. 2.
c’houék. 1.
C'houec'h. Kornek.
c'houennadek. 3,
c’houezék. 2.
c'houil-kornek, 3.
c'huek, V. T. G. 1.
c'huezék, Y. 2.
dantek,
dantek.
dantelek, V.
daou-bennek. 3.
daou-droadek. 3.
daou-vezek. 3,
daouzék. 2,
darvoedennek. 4,
dék, et ses com-
posés.
deliennek.
den-panezennek.
dentek.
dervek.
dervennek.
deuzek. Y.
dianoudek, Y. 3.
diantek. C.
diaoulek. 3.
dibostek.,
dichek.
dichek.
dic’halloudek.
didalvoudek.
diek.
dienek.
dievezek.
dilambrek.
dilavrek.
diredek.
disheoliek. 3.
dispourbellek.
divanek.
divarvek.
diwiziek.
dizanaoudek. 4.
dizanoudek, V. 4.
douarek. 2.
dourek.
dournek.
dreinek. 2.
dreinek. 2.
drenek.
Drenek, n. p. et
géogr.
drezek.
drezennek,
drouk-prezek.
drouk-prezek.
drouk-sani-Briek.
Egonnek, n. p.
eic’h-ha-dék, V. 3,
elfek.
el2ezek.
ellek.
enkrezek.
env-koabrek, 3,
eolek, 2.
eteo-nedelek.
etrezek.
Evardek, n. p.
evesiek.
evezek.
evlec’hek.
evlek, V.
evlennek,
evorek.
ezommek.
falc’hek.
fals-dantek.
fankek.
fantek, C.
faoek. 2.
favennek.
feskennek.
fiezek. 2.
flac’hek.
foennek. 2.
foeterezik-ar-be-
lek. 7.
forc’h-daouvezek.
forc'hek.
fourondek (anc.)
foutouillek. 3.
friek, 2.
fronek.
fronellek.
frouezek. 2.
gallek.
galloudek.
galvadek.
gargadennek.
genaouek. 3.
geotek. 2.
geuniek. 2.
giz-prezek.
glaourek. 2.
glaourennek. 3.
glavek.
gleborek.
gloanek. 2.
gludek.
goac’hek, Y. 2.
goadek. 2.
goanvek. 2.
goarek, V. 2.
goedennek. 3.
goeskedek, V. 3.
golvek, V.
gonidek.
gorrek.
gouiek, T. C. 2,
goulaouek. 3.
goulek.
gouliek.
goullek, C.
— 708 —
gounidek.
gounidek, V.
gourlanchennek.
gourvennek.
gouziek, V. 2.
gregonek, T. G.
grék.
greunek. 2,
grezolek, V.
grigonsek.
grigonsek.
griouennek, G. 3.
groék, grouék,
VTC
grognonek.
gronchek.
grouanek. 2.
grouék, V. T.C. 1.
grozolek, V.
gruek (anc.) 1.
guezek (anc 1 2.
gwadek. 2.
gwagennek. 3.
gwagrennek. 3.
gwallek. 2.
gwarek. 2.
gwarek, V. 2.
gwaziennek. 3.
gwennad:k. 3.
gwennek. 2.
gwennek. 2.
gwernek. 2.
gwezek, Y. 2.
Gwezek, n. p. ?.
gwezennek. 3.
gwiek, T. G. 1.
gwiziek. 2.
halesek.
halek.
hanterek, V.
hanvek.
Hanvek ; géogr.
havrek.
hék.
helgezek.
heurichin-reunek.
hirinek.
hirvinek.
histrek.
holl-c'halloudek.
houarnek. 2.
houeek, Y. 2.
houpezek.
hurennek, V.
hurlouek.
ienek, 2.
ieotek. ?.
ieotenn-gallek.
ieuek, Y. 2.
iliavek.
ivinek.
iviek, V.
iziliek.
javedek.
jotek.
jotorellek.
kabell-dousek.
kabellek, V.
kabosek.
kaezourek. 3.
kaïillarek. 3.
Kalounek, n. p.
kalounek.
kalounek.
kamolek, V.
kampoulennek, T.
kanabek.
kaniblek, V.
kaoc’hek. 2.
kaolek. 2.
karadek.
Karadek, n. p.
karantek.
Karantek; géog.
karock.
karregek,
Karr K.
karvarek.
karvek, V.
Kaz: k.
kazek.
kefelek.
keinek. 2.
kelc’hek.
kelennek.
kelienek. 3.
kellek.
kelvezek.
keuneudek. 3.
keuziek. 2.
kevrennek.
kezek.
kezek.
kezourek.
ki-foutouillek. 4.
kigek.
kigennek.
kignezek.
ki-golvek, V.
killek.
kilpennek.
Kirek, n. p.
Kiriek, 2.
Kiriek. n.n. 2.
ki-rodellek.
kistinek.
kleizennek. 3.
kloarek. 2.
kloerek, V. 2.
klommek. Y.
klopennek.
klozennek.
koabrek. 2.
koadek. 2.
koarc’hek, Y. 2.
koarek. 2,
koerek, V. 2.
kofek.
kognek.
koloek. 2.
korfek.
kornaouek. 3.
kornek.
korsek.
korsek.
kouiltronek, V.
koummek.
koummoulek.
kouskadell - ron-
kènnek, Y.
krabanek, V.
krabosek.
kraostek. 2.
kraouenneïx, 3.
kravaz-rodellek.
kremennek.
krenedek.
kribellek,
kroc'henennek,
kroc’hennek.
krogennek.
kudennek, V.
labaskennek.
labaskennek,
labouradek.
labour-belek
laennek, 2.
lagadek.
lagadek.
lagennek.
lanchennek.
Landevennek: g.
landrennek, V.
langoninek. 3.
lannek,
laouek. 2.
laouenn-palafek.
lavrek.
lavrek. V.
leac'hek, Y. 2.
leanek. V.
lec'hidek.
leffaek.
lennek.
leonek, C. 2.
leonvek, C. 2.
lerek.
leuek, Y. 2.
leuvennek.
levnek.
levrek.
lezek.
lezerek.
lezirek.
libistrennek.
linadek.
linek.
livek.
loaek, 2.
loar-gornek.
loarek, 2.
loariek, 2.
lodek.
lodennek.
loerek, Y. 2.
logodek.
lontrek.
lorc'hek.
lostek.
louanek. 2.
louarnek. 2.
lountrek.
louvek.
louviget.
louzaouek, 3.
louzaouer-kezek,
B.
luuek. 3.
lureek, V. 3.
mabek, Y.
madek.
Madek, n. p.
maladek.
mammek, V.
manek.
manek.
maneek, V. 3.
marc'hek.
marek.
marradek.
mec’hiek.
meill-kazarek.
meinek, T.
melchennek.
melek.
melenek.
melladek.
mellek.
= TO —
menek.
| menesiek. 3.
mentek.
merc'hek, Y.
Meriadek, n. p.
| meriek. 2.
mezek.
mezek (anc.)
moijek, Y.
molek.
mor-c’hrék.
mor-dousek,
morek.
morzavellek.
moullek.
muzellek.
naffoek (anc.)
nannek, V.
naontek. 2.
raounek. 2.
naplezek.
ped siek.
Nedelek, n. p.
nervennek.
neudek. 2.
nezadek.
oabl-koabrek. 3.
ouennek. 2.
ounnek, 2,
pañfalek.
palafek.
pamdiek, V.T.
panezek.
panezennek.
panvrek, T.
paoek. 2.
paol-gornek.
pauek, V. 2.
pavalek.
Pedernek; géog.
pék, poix.
pek.
pemdeziek.
pemzék.
pendolek.
penn-abek.
penn-avelek.
pennek...
pennek.
pensek.
perennek.
perlezek.
pesk-krogennek.
peudek. 2.
pevar-c’hornek.
pevar-droadek. 4.
pevarzék.
pignadek.
pikouzek.
pilgosex.
pilaouek. 3.
pilik-lostek.
piltosek.
plék.
plouzek, V. T. C.
pluek. 2.
pluek. 2.
plunek.
pluskennek.
pod-bronnek.
podek.
poek, V. 2.
poellek. 2.
polosek.
postek.
poultrek.
predek, V.
prenn-c’huek, T.
preouedek, V. 3.
prevedek.
prezek.
prezek.
priek. 1.
prunek.
puarzek, V. 2.
radenek. x
rae-lagadek. 4.
ranek.
raosklek. 2.
raozek. 2.
redadek.
redek.
relek.
Relek; géogr.
reunek.
ridek, Y.
roc’hek.
roc'hellek.
rodellek.
ronkennek.
ronkennek, V.
rouanez-ar-foen-
nek.
roufennek.
rougnek.
rozek.
ruillek. 2.
sablek, V.
sabronnek.
Sant-Briek ; géog.
saoznek, 2.
sayellek.
savellek, Y.
sec’horek.
segalek.
seiték. 2.
seizek. 2.
sentek, C.
serek.
skantek,
skantek.
skantennek,
skaoek. 2.
skarinek.
skarlek.
skavennek.
skilfek.
skoarnek, V. 2.
skoazell-blek. 3.
skoaziek, CG, 2.
skodek.
skodennek.
skoeiek, Y. 2.
skouarnek, 2.
skouarnek. 2.
skourrek.
skrignek.
soaek. 2.
spek.
spek, C.
spernek.
splusek.
spoueek. 2.
spunsek.
stek, C.
steredek.
steredenn-lostek,
sterennek.
stervennek, C.
stoubennek.
strouezek, 2.
strouillek. 2.
sualek. 2.
suliek. 2,
tadek, V.
talarek,
talek.
talfasek.
talvoudek.
tavantek.
tavedek.
teilek, V. 2.
tennaek. 2.
teodek, 2.
terek.
tersek.
tersiennek. 3.
teurek.
teurek,.
teurennek.
tevennek.
90
— 710 —
tevennek, C. les pluriels de ces | botell. j derc'hel.
tiek. 2. noms. On les pro- | botinell. diabell. 2.
tilladek. nonce de la même | bourbell. diael. 2.
tillek. manière. Bourdel ; géogr. diantell. 3.
tillennek, T. + bourell. diboell. 2.
toazek. 2. bourell. diboell (anc.) 2.
toek, V. 1. ael. 1. bourell. dic’hoell. 2.
toezek, V. 2. ael (anc.) 1. bourouel. 2. diduell. 2.
tok-ann-tousek. ahuel, V., vent. 2. | bousell, Y. diell. 1.
tonnennek. antell. bouzell, V. digabell.
torc’hek, Y. aouell, T. 2. bramm-sugell. digroazell. 3.
torek, V. arbel, T. branell. digroezell, Y. 3.
torgennek. arboell, C. 2. branell. dilezel.
torsek. Arc’hantel ; géog. | branell. dimezell.
tosek. Arma:l, n.p,2. |branell, C. diougell (anc.) 2.
toullek. armel. bransell, disgwel.
toull-gofek. Armel, n. p. bransigell. dishenvel.
tousek. arzao-brezel. breizel. 2. diskabell,
treazek. 2. arzell. breiz-huel. 2. disnevell.
tredeek. 3. askell. breiz-izel. 3. disrevell.
Tregarek, n. p. astell. brell. distagell.
tresennek. auel, V. 2. brell. distaouel, B. 3.
treuz-pluek. avel. brell, V. disteurel.
trezek. avel-huel. breur-gevell. distrantel.
tri-c'hornek. avel-izel. breviel. 2. distrantel.
trizék. aviel. 2, brezel. diswél.
tri-zroadek. 3. a-ziabell, 3. brezel. divergondadell.
troadek. 2. banel. brezel-santel. dizavel.
troedek, V. 2. banell. bruskenn-mel. dizerc'hel.
truillaouek, 3. bangounell, C. brutell. dizevel.
truillek. 2. banniell. bugel. Dogmael, n. p.
truillennek. 3. barbustell, V. burell. dorc’hell, Y.
tufforek, V. bardell. burutell. dorc’hell, V.
turumellek. bardell, V. chagell, V. dorikell.
ulmennek, T. barr-avel. chaodell. 2. dorzell.
unnék. barrad-avel. charnel. dournell.
-urlaouek, T. 3. bedell, C. chemel (anc.) dournikell.
urlouek. 3. beel. 2, c’hoar-gevell, 3 dramm-sell.
vaotek. 2. begel. C'hoari ann horell. | drantel.
bél, Y. C'hour ar sifo- | drec’hel, Y.
EL, ELL bemel. C'hel, dremmel (anc.)
bendel. C'hoari ar vranell. | dremwel.
Cette terminai- | berboell (anc.) 2. | c'hoariell. 2. drouk-avel.
son est celle d’une | berc'hel, Y. C'hoar gornigell. | drouk-huel.
foule de substan- | berr-wél. c'hoart rimadell. | duell, V. 1.
tifs, de quelques | Bertel, n. p. C'hoari skobitell. | ebel, Y.
adjectifs et verbes. | beskell. chodel. ebestel.
Ces deux finales | beuzel. chotorell. ebrel.
se prononcent de | bidel, Y. c'houezigell. 3. eel, V. 9
la même manière, | biel, V. 1. c’houitell. 2. SE
mais elles ne peu- | Biel, n. p. 1. c’huizigell/.V.3:"| el, VTC
vent être substi- | biell. 1. dael. 1. ell.
tuées l’une à l’au- | bigell. damezell, V. ell.
tre, comme on | blingadell, Y. danevell, C. embrel, V.
pourra le voir avec | boed-vijel. danevell, C. emwél.
un peu d'attention, | boetell. 2. darevell, C. eouel (anc.) 2.
en examinant les | borgnell, borri- | demezell. eskell.
dérivés et aussil gnell, V. den-a-vrezel. estell,
evel.
evel-evel.
ezel.
faell (anc.) 1.
fankigell.
fardell.
farvell.
federell.
fellell (anc.)
feurell.
fichell.
foerel. 2.
fontigell.
forc'hell.
fornigell.
fournell.
fournigell.
fourrad-avel.
frankigell.
fraskell.
freuzell.
frintadell, V.
frip-he-drantel.
friponell, V.
fronell.
frougadell, Y.
Gabriel, n. p. 2.
gargel, T.
garitell.
gartell.
garzell, Y.
gell.
genegell.
genel.
gervell.
gevell.
godell.
goél. 1.
S E
goeledell, T, 3.
goell. 1.
gofel.
gouél, 1.
gouinell.
gourell, Y.
gouzel.
gozunell.
Grabiel, n. p. 2.
grac’hell,
gramel.
graniell, V. 2.
gregel (anc.)
grell, V.
grenozell, V.
grimandell, V.
groel, V. 1.
gromel.
groumel.
— 711 —
grozel, V.
gruegel, C. 2.
gwanigell, C.
gwarigell.
gwaskell.
gwastell.
gwazell.
gwél.
gwél.
gweledell, T.
gwell.
gwell-pe-well.
gwell-oc'h-well.
Gwennael, n. H.
gweskel.
gwestel.
gwezell.
gwezell (anc.)
Gwezell; géogr.
gwidell, V.
gwikadell.
gwignell, Y.
gwir-hevel, C.
hael (anc.) 1.
| hanter-demezell.
hanvel.
hebel, V.
hel, V. T. C.
he VTC:
henvel.
henvel.
herzel.
hevel.
hevel-hevel.
horell.
houarn-fornigell.
huel, 1.
huel. 1.
huvel (anc.)
huzel.
Idinael, n. p.
iell. 1.
iell: 1.
ihuel, Y. 2.
ijel, V.
ijin-brezel.
imbrel, V.
inhuel. 2.
Izabe], n. p.
izel.
izel.
jaodel. 2.
jaritell.
Jezekel, n. p.
Jikel, n. p.
jotorell.
Kabell.
kaborell (anc.)
kael. 1.
kaerel. 2.
kammell.
kammigell.
kanaouenn-santel.
Kanastell.
kanel.
kanell.
kaouad-avel. 4.
kaouidell, V. 8.
kaout-gwell.
Karavell, T.
karavell.
kareel, Y. 3.
karitell.
karnel.
karnell, Y.
kar-pell.
karrikell.
karritell.
Kartell.
kas a bell.
kastell.
kastell-brezell.
Kastell-Persell ;
géogr.
Katel, n. p.
kaut-groell, V. 2.
kavell.
kazel.
kazel.
kebell.
keel. 2.
kefel (anc.
kegel.
keidel, G.T. 2.
keiel, T. 2.
keigel, C. 2.
kel.
kel.
kell.
Kenderc'hel.
kenel, C.
kentel.
Kerebel ; géogr.
kerniel.
kerniell.
kernigell.
Kestell.
Kestell, Y.
kevell.
Kibell (anc.
kideil.
kigell, C.
kiik-dimezell. 5.
kizell.
klenvel, C.
kludell, Y.
kludell.
koajel. 2.
koarell. 2.
konifel.
kontell.
korbel (anc.)
korbell.
kormel, T.
kornaouek-huel. 4
kornaouek-izel. 5.
kornell.
korniell. 2.
kornigell.
kornigell.
korvigell.
kountell.
kouskadel, Y.
koutell, V.
koz-trabell.
krampinell.
kranell.
kravell, Y.
krazunel.
kredenn-ann-ebes-
tel.
krenegell, V.T.
kribell.
kroazel. 2.
kroazell, Y. 2.
kroezell, V. 2.
kroc'henn ann
daou cell.
kroummell.
krouzell.
krufel.
krugell.
kusiadell. 3.
lemel, V. T. C.
les-hanvel.
leuskel.
lezel.
libell.
lisell, V.
lizell, C.
lojell.
Lormel, n. p.
lorpezell.
lurell.
luskell.
mael (anc.) 1.
magadell.
magadell, V.
mangounell.
mantell.
marbigell.
marbigell.
marell.
maritell.
marr-bigell.
maruel, Y. 2.
marvel.
mean-fornigell. 4.
mean-gravel. 3.
megell, C.
mél.
mel, C.
mell.
mell.
mell, V.
mell.
mell.
mell, C.
melvel, V.
menel (anc.)
meouel, T. 2.
meruel, V. 2.
mervel.
mevell.
mezell.
mezell (anc.)
Mikel, n.n.
milin-koajel.
milin-krufel.
minell.
minell, C.
minoc’hell, T.
mintell, C.
moel, Y. 1.
moell. 1.
mogidell.
moraill-dorzell. 4.
mont d'ann huel.
morzell.
mouch-avel.
mouchel.
mouiel, Y. 2.
muzell,
uedel (anc.)
nibel (anc.)
noell. 1.
orgenell.
ormel.
orsel.
orzel.
ourmel.
paliked-skobitell.
penn-askell.
pensel.
per-kormel.
perenn-kormel.
pesel, V.
— 712 —
pezel.
pezell.
pichell.
pichourell,
pigell, V.
pisel, V.
Plou-Armel: géog.
Plou-Arzel ; géog.
Plou-Daniel ; géog.
Plou-Gastell ; géo.
Plouzane; géogr.
poell (anc.) 1.
porc'hell.
pors-rastell.
postell.
poupinel, V.
poupinell, V.
pouponel, V.
prateli.
Primael, n. p. 2.
radell.
ranel.
ranvell.
rasteell. 3.
rastell.
ravanell.
razel].
razunell.
rendael. 2.
rezel.
ridell.
riell, GC. 1.
rigadell.
rimadell.
roc’hell.
rodel, C.
rodell.
rokonell.
ronkell.
Roskanvel; géogr.
rouinell, T. 2.
rozell.
ruel, V. T. C: 1.
ruzel.
santel.
sn vodell.
saynell (anc.) 2.
segnell.
sell.
senel, C.
seouel, T. 2.
sevel.
siell. 1.
sifoc’hell.
siroc'hell, Y.
sistr-kormel!
skabell.
skoazell. 2.
skobitell.
skopitell, Y.
skriouell, V. 2.
skritell,
skriuell, V. 2.
skrivell.
skubigell, V.
skudell.
sodell (anc.)
soroc’hell.
soubinel.
spanell.
sparfell.
sparfell.
sparouel, V. 2.
spered-santel.
speurell, C.
speurell. 2.
stagell.
staotigell. 3.
stél.
stivell.
stivell, C.
stlejell.
stlepel.
stoufell.
strakell.
strinkell.
strobinell.
sugell.
sutell.
tachenn-ar-brezel.
tan-sant-Marzel.
tarc'hell, Y.
tariell, CG. 2.
tarz-avel.
tarzell.
teuel, Y. 2.
teurel.
tevel.
tinell.
toel, C.
tonell.
tornikell, Y.
torsell.
tortell.
torzell.
touadell, Y. 2.
touel. 1.
touinell. 2.
tourtell.
tozell, C.
trabell.
trabidell.
traenell. 2.
tranell.
trantel.
trap-kaouidell, Y.
travell (anc.)
treinell, 2.
tremenell, G.
treustel.
treuzell.
trevell.
trezell, V.
trobidell.
troel. 1.
troell. 1.
troidell. 2.
Tudel, n. p.
tuell, V. 1.
tumporell, C.
turc’hunell, Y.
turumell.
turzuuel].
uc’hel, C. 2.
uvel (anc.)
uzel.
veniél, 2.
vergadel.
viell, GC, 1.
vijel.
vikel.
vuel {(anc.) 1.
EL. avec L mouillée
de Le Gonidec.
Voy. EILL.
ELCH
Cette finale, non
gutturale, se pro-
nonce commeelche
en français.
guelch, V. 1.
ouelch (anc.) 1.
ELCH
Cettefinaleguttu-
rale n’a pas d’ana-
logue en français
pour la prononcia-
tion.
belc’h.
difelc’h.
felc’h.
gwelc’h. 1.
Kelc'h.
spelc’h, Y. 1.
ELF
elf.
elf.
guelf (anc.) 1.
Kelt, C.
ELGR
melgr.
ELK
belk.
ELKR
melkr.
ELL avec L non
mouillée. Voy.
ELP
enchelp.
ELT
Belt, n. p.
delt.
Kelt (anc.)
telt.
telt, B.
ELTR
feltr.
foeitr (anc.) 1.
moeltr. 1.
skeltr.
ELV
elv.
melv, Y.
— 113 —
EM, EMM
Ces deux finales
ont la même pro-
nonciation , mais
ne peuvent être
substituées l’une à
l’autre, comme on
le verra en exa-
minantavecunpeu
d'attention les dé-
rivés et les pluriels
des mots suivants.
arem.
attuemm, Y.
bek-lemm,
bendem.
dem-lemm, C.
demm.
dremm.
dremm (anc.)
duemm, Y. 2,
eskemm.
flemm.
gourem,
grem.
grem (anc.)
gwaremm,. 2,
Kemm,
klemm.
lemm.
lemm.
luemm, Y. i.
mem, Y.
mendem, Y.
palem.
remm.
solem.
ti-palem.
tuemm, V, 1.
EMBL
sembl, Y.
EMM. Voy. EM
EMP
EMp; Ver
hemp.
mendemp, V.
EMPL
Cette finale se
prononce comme
aïmple en français.
e
sempl.
EMPS
Gette finale se
prononce comme
ampse en francais.
remps.
temps.
EMS
Cette finale se
prononce comme
amse en français.
—
rems.
tems.
EN, ENN
Ces finales, non
nasales, se pro-
noncent comme en
français enne, mais
ne peuvent être
substituées l’une à
l'autre, comme on
le verra en exami-
nant avec un peu
d'attention les plu-
riels et les mots
qui en sont déri-
YGS. — Dans cette
série on trouve un
genre de substan-
tifs particuliers à
la langue bretonne.
On peut énoncer
comme suit les par-
ticularités aux-
quelles ils donnent
lieu. Tous les noms
de plantes, fruits,
arbres , légumes,
fleurs, animaux et
objets terminés en
enn au singulier,
sont du genre fé-
minin ; mais leurs
pluriels, quand ils
sont irréguliers,
sont du genre mas-
culin, Ainsi, buzu-
genn, ver de terre,
est du genre fémi-
nin, mais je pluriel
buzug est du mas-
culin. Goulaouenn,
s. Î., chandelle, a
pour plur. goulou,
masculin. Rozenn,
s. f., rose, fait au
pluriel ros. qui est
masculin,
Getteterminaison
est aussi celle du
pluriel de quel-
ques substantifs
masculins ayant
trait aux profes-
sions, comme
beleien,des prêtres;
elle estencorecelle
de la 1° personne
de l’imparfait de
l'indicatif, comme
dlienn, je devais;
anavezenn, je con-
Daissais; et de la
LIS pers. sing. du
conditionnel, com-
me dlefenn, je de-
vrais.
abadenn, T.
abadenn.
abadorenn.
abenn.
Ab-Iven, n. p.
a-bouez-penn,
absolvenn.
ac’halen.
ac’hanen.
ac’h-menl!
a-c’houen,. 2.
a-dreuz-penn,
aezenn. 2.
afedenn.
afen (anc.)
afronenn.
agenn.
a-grenn.
agroazenn. 3,
alenenn. $.
akebutenn, V.
aklouetenn. 3.
algenn.
aluzenn.
alvenn.
amanenn, T.
ambrenn, V.T.
ambrenn, Y.T.
amêén, Y.
amonenn, V.
analouedenn. 4.
andeledenn.
andenn, V.
anduillenn. 3.
auken.
anlaouen. 3.
anneuenn. 3.
aolen. 2.
aotren, C. 2.
aotrounien. 3.
aouelenn, T. 3.
aouredenn. 3.
aozilenn. 3.
apotum-melen.
arbenn, V. C.
arc'henn.
argadenn.
arouden.
Arsen, n. H.
asdrezenn.
askell-croc'henn.
askledenn.
askleudenn. 3.
askloedenn, C. 3.
askol-gwenn.
astenn.
augleenn, V. 3.
auglenn, V. 2.
autenn, Y. T. C.
avalenn, C.
avel-ar sterenn.
avelenn.
avel-sen, Y.
aven, V.
aven, C.
aven (anc.)
avlaouen (anc.) 3.
azen.
a-ziarbenn, C. 3.
babuenn. 2.
badienn, V. 2.
baluenn. 2.
balafenn.
balanenn.
baleadenn. 3.
baluc'henn.
bandenn.
— 714 —
blizen, T.C. (anc.) | bronnegen, Y.
bara-brenn.
bara-choanenn.
bara-tostenn.
bargedenn.
barlenn.
barouskenn.
barrenn.
barrenn.
barvouskenn.
barzennenn, V.
bazoulenn.
beeuenn, V. 3.
belc’henn.
beleien, 3.
ben.
benalenn.
beotezenn.
beouenn, Y. 2.
beouenn, T, C. 2.
beradenn.
berc'honenn.
berlec’huenn, V.
bermenn, Y.
bervadenn.
bervenn.
beskenn.
bevenn.
bevin-ejenn.
bezvenn.
bidenn.
bigalenn, V.
bignezenn.
bigornenn.
biken.
bilen.
bilienn, 2.
billetezenn.
billinenn.
binnigen, C.
binnisien, C.
bionenn, 2.
biounenn, Y. 2.
birouiken, T. 3.
birviken.
biskoulenn.
bispidenn.
bitouzenn.
bleaouenn, T. 3.
bleffenn (anc.
blejadenn.
bleouenn, T. 2.
bleud-heskenn.
bleuenn, V. 2.
bleunenn. 2.
Bleuzven, n. p.
blevenn,
blevenn-benn.
blinchenn.
boc’h-sivien.
bodenn.
bodenn, C.
bodenn-verienn.
bod velen.
boedenn. 2.
boedenn-benn.
boellenn, V. C. 2.
boenn. 1.
boetrabezenn.
bolc'henn.
bolosenn.
bolzenn.
bondillenn.
bordenn, V.
bosenn.
botez-prenn.
bouellenn, T.
bougenn, V.
bouidenn, Y. 2.
bouillenn. 2.
boulienn. 2.
boullenn,
boulskavenn.
bourbounenn.
bourboutenn, V.
bourpoullenn.
boutou-prenn.
bouzellenn.
bovelenn.
bozelenn.
bozenn.
bozenn-velen.
bozenn-wenn.
braounenn, Y. 2.
brechenn.
brec’honenn, Y.
bren (anc.)
brenn.
brenn, V.
brenn, Y.
brenn - heskenn.
brepenn, Y.
breskenn.
bric’henn, Y.
brienenn. 2.
brienn, V: TG.
brignenn.
brikenn.
brinenn, Y.
brinidenn.
brizenn.
brochenn.
brochenn.
broenn, 1.
broennenn. 2.
brogonenn, V.
brous-gwezenn.
brugenn.
bruluenn.
brumenn.
brusken.
brutugenn.
bruzunenn.
buc’hugenn, Y. 3.
bugadenn.
bugel-diberc'henn
bugelenn.
bugenn.
bukenn, V.
burbuenn. 2.
buredenn. ;
buredenn.
burtugenn.
buselladenn.
buzugenn.
chadenn.
chalotezenn.
chantre-stolikenn !
chaotik-gwenn, 3.
charlezenn.
chevrenn, V.
chiboudenn, V.
chifrodenn.
chigodenn, C.
chilpadenn.
c'hoalenn. 2.
choanenn. 2.
c'hoanenn. 2.
c'hoari-chouk-he-
benn.
c’hoari-ar-varrenn
C'hoarzadenn, 3.
choenenn, Y. 2.
c'hoenn, 1.
c'’houedenn. 2.
c’houen (anc.) 1.
c'houezadenn. 3.
c'houezenn. 2.
c’houezigenn. à.
c’houibuern. 2.
c'houirinadenn. 4.
c'houistoc’henn,
(G
c'houitelladenn. 4.
c'huec’hkenn, V.2.
c'huenenn.
chuenn. V. 1.
c’huibuenn, Y. 2.
c'huinoenn, Y. 2.
c'huizenn, V. 2.
chumetezenn, V.
chupenn.
chupenn, V.
daelaouenn, 3.
daeraouenn. 3.
daletenn, V.
dantenn, C.
daredenn.
dareuenn, Y. 3.
darvoedenn, 3.
da-viken.
delienn. 2.
delioenn, V. 3.
déën.
derc'hel penn, Y.
derc’houidenn. 3.
derouidenn, Y. 3.
deruenn, 2.
dervenn.
devalenn, V.
diakren (anc.)
diamenn, Y.
dianken.
diaraogenn. 3.
diarbenn, C.
diarc'henn,
diaskren (anc.)
dibenn.
diberc’henn.
ibrenn.
dic’houenn, T. 2.
diempenn.
dienn.
dieren. 3.
dieren. 3.
difenn.
difenn.
digemen.
digempenn.
digempenn.
digoc’henn.
digroc’henn.
dihôlen.
dihuenn. Y. 2.
dilenn.
dilenn.
diôlen. 3.
diorrenn. 2,
direnn.
diskemenn.
diskenn.
diskenn.
diskibien.
diseren.
dislevi-gen.
dispenn.
distenn.
distremen, V.
distremen.
diwar-benn.
dizougen,
— 715 —
dleizenn, 2.
dluc’henn, V.
dluzenn.
doarenn, Y. 2.
dolmen.
dorosenn (anc.)
dosen (anc.)
douar-ien.
douaren, Y. 2,
doublenn.
doublenn.
dougen.
dourenn.
dourgenn.
dour-vammenn.
draenn. 1.
draillenn, 2.
dreinenn, V. 2.
dreist-penn.
dreizenn. 2.
dren, V. T. C.
drenn, V.
drezenn.
drezenn.
drogedenn.
drouillenn, 2.
drouk-pedenn.
drouk-penn.
drouk-sant-Meen.
druskenn, C.
duanenn. 2.
duen. 1.
duffenn.
duvellenn.
Chen
eel-sen, V. 3.
e-kichenn.
eienen. 3,
eistrenn, V. 2.
ejenn.
elestrenn.
elestrenn (anc.)
elfenn.
elfezenn (anc.)
eloenn. 2.
elumenn.
elumetenn.
elvenn.
elvenn.
elvenn.
elvezenn.
emboudenn.
empenn.
emprenn.
enebenn.
enezenn.
Enez-Grenn ; géog.
€nn,
enn (anc.)
eogenn. 2.
eouenn. 2.
eren.
eridovenn.
ervenn.
eskenn.
eskenn.
eskibien.
eskumunugenn.
estellenn.
estren.
euflenn.
Euzen, n. p.
evel-hen.
evel-sen, V.
evenn.
evlec’henn.
evoren.
ezen.
ezenn.
fablenn.
fagodenn.
fallaenn, 2.
fals-aotenn. 3.
fals-varchadenn.
fankenn.
faoenn. 2.
farienn.
farlaudenn, Y.
favenn.
felpenn.
felpenn.
ferenn.
feskenn.
feskenn, V.
feten, Y.
feunten, C.
fiezenn. 2.
filenn.
filvijenn.
fionenn. ?.
fistoc’henn, C.
flac’hudenn.
flahudenn.
flamboezenn.
flehudenn.
fleitenn. 2.
flemm.
fleriadenn. 3.
fletenn.
fleudenn, Y. 2.
flondrenn, Y.
flotantenn.
flourenn.
fluminenn, Y.
foenn. 1.
foenn-terien.
foennenn (an).
follenn.
fouionnenn, V. 3.
foulanenn, V.
foulinenn.
foultradenn.
foultrenn.
fourgadenn.
fourradenn.
foutouillenn. 3.
frankenn (anc.)
frankizien.
frec’henn, Y.
fren, V.
frezenn. C.
frezenn.
fringadenn.
fritadenn.
frizenn, V.
froec’henn. 2.
froen. 1.
frondenn.
froudenn.
frouezenn. 2.
fubuenn. 2.
fudenn (anc.)
fulenn, V. G.T.
fusten.
fuzenn.
gabienn. 2.
galetezenn.
galfrezenn.
gallienn. 2.
galvadenn.
gaodén. 2.
gaonac'henn. 3.
gaonec’henn. 3.
gaour-kenn. 2.
garden.
garen. .
gargadenn.
gargalenn, T.
garlizenn.
garlostenn,
garyenn.
gelaouenn. 3.
geleuenn, Y. 3.
geltrenn.
gén.
genn (anc.)
genn.
georenn, T. 2.
geotenn. 2.
glaouenn. 2.
glaouiadenn. 3.
glaourenn. 2.
glastennenn.
glastrenn, C,
glazenn.
glazenn.
glaztenn.
glaztrenn.
glaz-wenn.
glen (anc.)
glenn (anc.)
gleuenn, Y. 2,
glizen.
glizenn.
glizien.
glizien.
glizigenn.
gloanenn. 2.
gludenn.
glufenn.
gluizenn (anc.)
goabienn. 2.
goadegenn. 3.
goagren. 2.
goagrenn. 2.
goanvenn. 2.
goaratenn, V. 3.
goarenn, V. 2.
Goazien; géog.
Gobrien, n. p.
goedenn, 2.
goedigenn, Y. 2.
goeledenn, T. 3.
goerenn, V. 2.
goeskedenn, V. 3.
goleuenn, V. 3.
goloenn, T. ?.
goloenn. 2.
golven.
Golven, n. p.
gor. Voy. gour.
goradenn,
goredenn.
gore-wenn.
goroadenn. 3.
gorren.
gorroen. 2.
gortozenn, C.
gouelen, T. 2.
gouenn. 1.
gouenn, T. 1.
gouerenn. 2.
gouez-irvinenn, C.
gouez-ounnenn,
gouez-radenn.
gouez-winienn.
gouiliadenn, V. 3.
goulac'henn, Y.
goulaouenn, 3.
goulazenn.
Goulc’hen, n. p.
goulen,
— 716 —
goulenn.
goulenn,
goulien.
goulienn, T. 2,
goulten.
Goulven, n. p.
gourc’hemenn.
gourc'hemenn,
gourdren.
gourenn.
gourenn.
gourenn,.
gourfenn (anc.)
gourienn, V. 2.
gourisiadenn. 4,
gourlanchenn.
gourlaouenn. 3.
gourlenn.
gourlenn.
gourleuenn, V. 3.
| gourradenn.
gourrenn.
gourrenn, C.
gourrisiadenn. 4.
goursaillenn. 3.
gourvenn.
gour=zén.
gousiadenn, T. 3.
gouzien. 2.
gouzougenn.
granenn, Y. 2.
gregonenn. T. C.
grén.
grenn.
greunenn, 2.
grienn, T. G. f.
grigOnsenp.
grisienn. 2.
gristilladenn.
grizillenn.
groac’henn, Y. 2.
groillenn. 2.
gronkadenn.
grouanenn. 2.
grouienu, T. 2.
grozelenn, V.
guen (anc.) 1.
guignen, Y, 2.
gwac’hienn, Y. 2.
gwadegenn. 3.
gWagenn.
gwagrenn.
gwalarn-sterenn.
gwalenn.
gwall-damm-pre-
zegenn.
gwaskadenn.s
gwaskedenn.
gwasken.
gwastavenn.
gwastellenn, V.
gwastell-moen, V.
gwazenn.
gwazienn. 2.
gwazienn. 2.
Gwazienn; géog.
gwaz-reden.
gweadenn. 2.
gwec’hienn, Y. 2.
gwedenn.
gwedenn.
gwegelenn.
Gweger, H. p.
gweladenn.
gwelaouenn. 3.
gweledenn, T. 3.
gwelezenn.
gwelien.
gwellaenn, 2.
gweltrenn.
gwen.
gwenanenn.
gwenec’houenp, Y.
gwenn.
gwenn.
Gwenn, n. p.
gwennaenn.
gwennenn, V.
gwenodenn.
gwenterc'henn.
gwerelaouenn. 4.
gwerenn.
gwernenn.
gwerseenn. 3.
gweskedenn, Y.
gweskenn.
gwespedenn.
gwezenn.
gwez - radenn,
gwez-winienn.
gwiadenn. 2.
gwialen, 2.
gwiblenn.
gwifrajenn, V.
gwigadenn.
gwignelenn, V.
gwignenn.
gwillastrenn.
| gwinannenn, V.
gwinienn, 2.
gwinienn-wenn.
gwinizenn.
guinkadenn.
gwinoenn, V. ?,
gwin-penn.
gwirenn, V.
gwirinenn, Y.
gwispedenn, V.
gwisperenn, V.
gwivoudenn.
gwivrajenn, V.
habasken.
haillebodenn. 4.
haillen (anc.)
halegenn.
halenn, Y.
Hanter-lenn ; géo.
hanter-renn, T.
hanveskenn.
heistrenn, Y. 2.
hejadenn.
hén-ha-hén.
hent-swenn.
hep-kén.
hep-mui-ken.
hep-netra-ken.
Hernen, n. p:
heskemenn.
hesken.
heskenn.
higenn.
higolenn.
hiliberenn.
hilien.
hirinenn.
hirr-lanchenn.
histrenn.
hivizenn.
hiviziken.
hoganeun.
hogen.
hogenn.
holenn, T.
holennenn, T.
hordenn.
houarn-gwenn. 2.
houbenn.
houpezenn.
hudenn.
budurenn.
huelenn, T. 2.
huelenn-wenn.
hugedenn, V.
hugenn.
hugeolenn, V. 3.
hurenn.
huzelen.
iann-banezenn.
iarenn. 2.
— 717 —
iboudenn. kanaouenn. 3. kén, pas davantage. | klorenn.
ién. 1. kanastrenn. ken (anc.) klosenn.
ienien. 2. Kanenn, Y. keneuenn, V. 3. klouedenn.
ienn, V. 1. kanevedenn. ken-ha-ken. klukadenn.
ieotenn, 3. kaniblenn, V. kenn. kluchenn, C.
ijenn, T. C. Kanienn (anc.) Kenn (anc.) kludenn.
iliavenn. 3. kanivedenn, Y. kenn (anc.) klufenn.
ilienn. 2. kantenn. kenwalenn {anc.) | koabrenn, 2.
ilioenn, 3. kantren. kerboullenn. Koadenn. 2.
ilpenn. kaolenn. 2. kerc’henn. Koagenn. 2.
inam-gwenn, kaouad-tersienn. | kerc’henn, Y. koarenn. 2.
ionenn. 2. kaouenn. 2. kerezenn. koat-eskenn. 3.
iouc'hadenn. 3. kaouledenn. 3. kerfaenn. koat-krén. 2.
iragnenn, Y. kaprezenn. kerzinenn. koat-merien, 3.
irienn, G. 2. karabinenn. kesten, Y, C. koavenn, T. Y. 2.
1YInenn, x karabosenn. kestenenn, V. C. koc’henn.
irvipenn. kardenn, C. kesteurenn, V. koc’hien.
istrenn. karkenn. keuneudenn. 3. koeledenn, C. 3.
iudadenn. 3. karloschenn. keunujenn. Koen, Y. 1.
ivin-kignen, Y. karotezenn. keusteurenn. koevenn, V. T. 2.
ivinenn. karprenn. kevalenn, kog-radenn.
ivlenn, Y. karreledenn. kevrenn. kogusenn, Y.
ivoenn, Y. 2. karrezenn. kezegenn. kojenn.
ivonenn. kartenn. kibrien, V. 2. kokenn.
izelenn. kartenn, C. kichenn. kokombrezenn.
jakedenn. karv-kenn. kifnidenn. kolenn, V. T. C.
Jaouen, n. p. 2. karv-radenn. kigenn. kolenn.
jaourenn. 2. karz-prenn. kignadenn. kolladenn.
jaoutenn, V. 2. kas-da-benn. kignen. koloenn. 3.
jastren. kastillezenn. kignezenn. koloenn. 3.
jelkenn. kastr-ejenn. killek-radenn. kombantenn (anc.)
jenoflenn. kastrijenn, V. Kilpenn, Y. kommoulenn.
Jermen, D. H. kaulenn, Y. T.C. | kilpenn. kompezenn.
jiblotenn. kavadenn. kilvizien. konchenn.
jobelinenn. kavaillen, 3. kinidenn. kontronenn.
jualenn, CG. 2. kazenn. kinnigien, T. 3. korbezenn, C.
jubenn. kefalenn. kinnizien, C. 3. korbonenn, Y.
jumetezenn. kefnidenn. kistenenn, V. Kordenn,
jupenn. keillenenn. kistinen». korf-kenn.
justenp, Y. kelastrenn. kizell-ien. 2. korkenn.
kac’hadenn. kelc'henn. klamestren, C. kornaillenn, 3.
kac’h-moudenn. kelenn. klaoenn. 2. kornaillen, C. 3.
kafadenn. kelenn. klaostenn. 3. kornetenn.
kaillebodenn. 3. Kelenn, klapezen, C. kornigelladenn.
kaillen, G. 2. kelerenn. Kleizenn, 2. "^ kornigelladenn.
kalabousenn, C. Kelien, 2. kleizenn. 2. korreenn. 3.
kalastrenn. kelienenn. 3. klemmadenn, korronkenn, G.
kalastrenn, C. kelionenn, V. T. 3. | klerenn. korsaillenn, T. 3.
kaledenn. kelvezenn. klerenn. korsenn.
kalkenn-ejenn, kemenn. kleuzenn. korsenn, V.
kalounad-anken. | kemenn. klezen. korzen, T.
kalounenn. kempenn. klipenn, Y. kosanenn.
kalzadenn. kempenn. klipenn. kosenn.
kalzenn. kempenn. klochenn (anc.) kosteenn, V. 3.
kalzenn. ken. klogorenn. kostezenn.
kammellenn. ken. kloken (anc.) kottenn.
kampenn, V. ken. klopenn. koulourdrenn.
Kampoulenn, T. ken, Klorenn, Y. koummoulenn,
91
kourreenn. 3.
kourtinenn, V.
kourventenn.
kouzin-ar-vade-
lenn.
kouzoumenn.
kozanenn.
kozenn.
koz-perenn.
krabanadenn, Y.
krabisadenn.
krafadenn.
krafinadenn.
krampoac'henn ,
krampoec’henn,
VERT
krampoezenn. 3.
krankenn.
kraouenn. 2.
kraouenn. 2.
kraouenn. 2.
kraouidenn, Y. 3.
Krazadenn,
krazenn.
krechen, Y.
krec’henn.
krec’hienn, 2.
kredenn.
krefenn.
kreizenn. 2.
kremenn.
krén.
krenenn.
krenn.
krenn.
krenn-ejenn.
kreskenn.
krestenenn.
kreuenn. 2.
Krennenn. 2.
Kriadenn, 2.
krianenn, V. 2.
kribenn.
krichen, Y.
kridien. 2.
krienenn. 2.
krienn. 1.
krinenn.
kristen.
kristilladenn.
krizenn.
Kroazenn, 2.
kroc’hen.
kroc’henenn.
krog-gourenn.
Krogenn,
kros-spillenn.
— 718 —
krouer-donrgenn,
El
krugell-verienn. &.
Kuchenn.
kudenn.
kujen, T.
kunuchenn.
kunujenn.
kurunenp. <
kuruzenn.
kurzenn.
Jabaskenn.
iabenn, C.
labistrenn.
laffnenn (anc.)
lagadenn.
lagenn.
lammenn.
lammenn. C.
lamm - chouk - he-
benn.
lamprezenn.
lanchenn.
landourc’henn.
langroezenn, 3.
lansenn.
lanvenn.
laoenn, T. 2.
laouenn, 2.
laouenn. 2.
lapadenn.
lardonenn, Y.
larjezenn.
lavac’henp, C.
lavnecn.
leac’hen, Y.
leazen.
leaz-lusen.
lec’henenn, Y.
een V2
leenn, CG. 2.
leien. 2.
len (anc.)
len, C.
lenadenn.
lenardenn.
lenkerenn.
lenkernenn.
leon.
lenn.
lenn, C.
lerenn.
lerenn, Y.
Lesneven ; géogr.
letonenn.
letuzenn.
leuegenn, 2.
leuen, V. 2.
leuen, Y. 2.
leuren. b
Jezegenn.
lezen,
lezenn.
lezeuenn, V. 3.
liasenn. 2.
libistrenn.
liboudenn.
libourc’henn.
lien.
lienenn, 2.
lies-den.
lietenn.
lignenn.
likedenn.
liketenn.
likizien, C.
lilienn. 2.
limasenn.
limouzenn.
linadenn.
lindreen, V. 3.
linenn,
linenn.
linkernenn,
lipadenn.
lip-he-werenn.
lireuenn. 3.
lisen.
lisen.
Lisen, n. p.
lisenn.
livadenn (anc.)
livenn.
lizen.
lizen.
lizerenn.
loangen. 2.
loar-gwenn.
lochenn.
lodenn.
loen. 1.
logodenn.
logodenn.
lojenn.
lonkadenn.
lorc’henn.
lostenn.
Jouadenn. 2.
louangen. 2.
loudourenn.
loufadenn.
lounkadenn.
lounezenn.
loupenn.
louzaouenn.
louzaouenn - ann-
dersienn.
louzaouenn - ann-
diou-zelienn.
louzaouenn - ar -
c’hoenn.
louzaouenn - ar-
pemp-delien.
louzaouenn < ar -
varlen.
louzaouenn - ar <
vosenn.
luc’hedenn.
luc’hedenn, Y.
luduenn. 3.
ludueen. 3.
lugen.
lugenn, C.
lugustrenn.
lunedenn.
lusen.
lusen.
lusenn.
lustrugen, B.
luzen.
mab-den.
madalen.
maen. 1.
macren, V. 2.
magadenn.
maillurenn, V. 3.
maladenn,
malc’huenn, V. 8.
malen, Y.
maletenn.
malgudenn, Y.
malkenn.
maloenn. 2.
maluenn, V. 2.
malvenn.
malvenn.
malzenn.
mammenn.
mandrogenn, Y.
manegenn.
maotvelen. 3.
maougenn. 2.
maoutenn. 2.
map-den.
marc'h-kenn.
marc'hekadenn.
marc'hodenn.
marjolenn.
matalasenn.
maulenn, Y. 2.
mean-bén.
mec’heouenn, Y. 3.
medalenn.
melaouenn,. 3.
melchenenn.
melchonenn, Y.
melc'houedenn. 3.
melen.
melfedeun.
meliodenn, Y. 3.
melionenn, Y. 3.
melladenn.
mell-er-penn, Y.
mell-chadenn.
meluc’henn, Y.
melvenn, T.
men, Y.
men, T. C.
menn.
merc'hodenn,
meren, maeren, V.
merenn.
merenn, C.
merien.
merienenn. 3.
merionenn, V.T.3.
merklenn.
mesklenn.
mesperenn.
Mevenn, n. p.
mezenn.
mezerenn.
Mezevenn, n. p.
mezevenn.
milin-brenn.
miilizien, C. 3.
millotenn, V.
miniaouadenn. 4.
minotenn, Y. C.
mipien. 2.
mirenn, V.
mitisien. 3.
moen, LE GEL Leen
mogedenn.
mojenn, C.
morc'hedenn, Y.
morc’hetenn, Y.
mor-c’hoanenn.
mordoen. 2.
morenn.
morenn.
morgadenn.
morien, V.
morkazenn (anc.)
mor-kefnidenn.
morklenn, V.
morlusenn.
morseun.
mors-prenn.
morusklenn.
morwen (anc.)
'orzedenn.
— 719 —
morzenn.
morzenp, C.
morzetenn.
morz-prenn.
mouar-brenn. 2.
mouarenn. 2.
mouchenn.
moudenn.
moudenn-verienn.
mougadenn.
mouiarenn, Y. 3.
mourenn,.
mourrenn.
mousklenn.
mousklenn.
nac’benn, Y.
naen, V. 1.
naren, V.
neen, V:?:
neouen, V. T. 2.
nep-den.
nerc’henn.
nervenn.
netra-ken.
neudenn. 2.
nevezenn.
nezenn.
notenn.
nouenn, 1.
nouienn. 2.
nozelenn.
nozelenn.
oan-genn. 2.
ober-penn.
oc’henn, T. C.
oc’h-penn,
oen, V. 1.
Oen, n. D. 1°
oferenn.
offenn, V.
ogenn.
oglenn (anc.)
oglenn, V.
olivezenn.
ormelenn.
oskalenn, V.
ouc’henn, T. C.
ouenn, Y. 1.
oujenn, Y.
ounnenn.
ounn-gwenn..
ouspenn.
pakadenn.
paillurenn.
pajenn.
palarenn.
palisenn, V.
pallenn.
paluc’henn.
paluc’henn.
paludenn.
panen.
panezenn.
parabolenn.
patatezenn.
paterenn.
pavenn.
pazenL2.
pebr-swenn.
pechezenn.
pedenn.
pegen.
pegnotenn, C.
pelisenn.
pellenn.
pellenn.
pemp-delienn.
pempenn, C.
Pen, 2. p.
penduenn.
pengenn.
pengenn.
penglen, Y.
Denn.
penn-da-benn.
penn-eil-penn.
penn-evit-penn.
penn-grisienn.
penngwenn, V.
penn-oc’h-penn.
pensac’henn.
pensodenn,
perchenn.
perc'henn,
perenn.
pergen.
perlezenn.
perrukenn.
pevarenn.
pibenn.
pidenn.
pikouzen.
pillenn.
pilprenn.
pilprenn.
pinijenn.
pinochezenn.
pirenn, V.
pistolenn.
pistronkenn, Y.
pizenn.
pladenn.
plad-soubenn.
planedenn.
plankenn.
plantenn.
plasenn.
plec’henn.
plegenn.
pleizen. 2.
plen.
ploborenn, T.
plommenn.
plorsenn, Y.
plottenn.
Plouien ; géog. 2.
ploumenn.
plouzenn, Y.
pluenn. 2.
pluenn, 2.
pluenn, C. 2.
pluneien. 3.
pluskenn.
plustrenn.
podeenn, V. 3.
pod-mezenn.
Doens NV
poenchenn, 2.
poezadenn. 3.
pogenn.
pompinen, C.
Pont-Aven; géog.
porbolenn.
porc’henn.
pors-rastell].
potenn, V.
potenn.
poezadenn. 3.
poulc'henn.
E
poull-c'hoalenn.
pouloudenn.
poultrenn.
poumellenn.
pourc’henn.
pourenn.
pourmen.
pradenn.
pradenn, Y.
pregenn, Y.
prén.
prenn.
prenn.
prezegenn.
pri-brikenn.
prunenn.
pugnezenn.
rabezenn.
raden.
radenenn.
radinenn, V.
rampadenn.
randonenn.
ranjenn, C.
raosklenn, 2.
raouenn. 2.
raozenn. 2,
raveskenn (anc.)
razunenn (anc.)
redadenn.
regezenn.
regrestén, Y.
relegenn.
ré.
rén.
renjenn
renn, T.
reo-gwenn. 2.
reolenn, 2.
reuzealenn, 3.
rezinenn.
ribotadenn.
richodenn.
rigalenn, V.
rillenn.
riolenn. 2.
riskadenn.
riskladena.
rizenn.
roc'hkenn.
rokedenn.
rondachenn,
ronkenn, Y.
ronkenn.
rosglen.
rosklen.
Rosporden ; géoz.
Rostrenen; géog.
roudenn.
roufenn.
rousken.
Rozen, n. p.
rozenn.
ruadenn. 2.
ruberzn.
ruillenn, 2.
rujodenn, V.
ruskenn,.
ruzadenn.
ruz-penn.
sac’h-nouenn. 2.
sac'h-soubenu,
sac’h-torchenn.,
saezenn, 2.
safro:enn.
saladenn.
salmenn.
sankadenn.
saonenn. 2.
saouzanen. 3.
saprenn.
— 720 —
sardinenn.
sardonenn.
savenn.
sec'henn.
segalen.
seiz- delienn. 3.
seizenn.
semenn. .
semplaenn. 2.
senklenn.
seregenn.
seregenn.
serviedenn. 3.
seulenn. 2.
seven.
Seven, H. H.
siblenn.
sichenn.
sikanadenn (anc.)
sikenn, T.
silienn. 2.
silzigenn.
simarenn.
siouadenn. 3.
sioul-riboulen. 4.
siprezeno.
sivelenn.
sivienn. 2.
sivolezenn.
skanbenn.
skandalenn.
skantenn.
skaoten. 2,
skauenn, Y. 2.
skautenn, V. 2,
skavenn
Skelltrenn.
Skeudenn, 2,
skilfaden.
Skiliavenn. 3.
Skilionenn, V. 3.
Skiolenn, Y. 2.
Skirenn, Y.
Skirienn.
Sklerenn, V.
sklerijenn.
sklcutenn. 2.
sklisenn.
sklosenn.
skoanenn. 2.
skodenn,
skoenn, V. 1.
skolpenn.
skopadenn.
skotenn.
skouadrenn, 2.
skouarn-azen. 3.
skrabadenn.
skrignadenn.
skrijadenn.
skrimpadenn, Y.
ckubelenn.
skubien.
soayenn. 2.
soevenn, V. 2.
solenn, V.
sorc’henn, Y.
soren.
soualen. 2.
soubenn.
souezenn, C. 2.
soutanenn.
spalierenn. 3.
spanaenn, T. 2.
sparfenn.
sparl-oc’hen, T. C.
spernenn.
Spern-£wenn.
spern-melen.
speurenn. 2.
Spezadenn.
spillenn.
spinac'henn.
spletenn, Y.
splujenn, V.
splusenn.
spoenpn, T. 1.
sprec’henn.
spunsenn, V.
stalbenn.
stankenn.
stec’henn, C.
stegn.
steinuenn, V. 3.
stellenn, G.
stenn, V. T. C.
stenn.
stenn, V.
stenn, V.
steredenn.
stereen, V. 3.
sterenn.
stervenn, C.
steudenn, 2.
steuenn. 2.
steunenn. 2.
stireenn, Y. 3.
stiabezenn.
stl:kadenn.
stlaonenn. 2.
stlejadenn.
stolikenn.
storeenn. 3.
stoubenn.
strakillen, C.
strapenn, C.
strefiadenn.
striouadenn, Y. 3.
stripenn.
strodenn.
strouillen, G. 2.
stuc’henn.
studenn.
stultenn.
suienn. 2.
sukrinenn,
sulbedenn.
sutadenn.
sutelladenn.
tachenn.
takenn.
takenn, T.
talbenn.
taledenn.
{algenn.
talgenn, G.
tallaskenn.
tallpenn.
taltazenn.
tamoezenn. 3.
tanijenn.
taolenn. 2.
taol-penn. 2.
taouarc’henn. 3,
taouzen, T. 2.
tapadenn.
tapenn, V.
tarc’hienn, Y. 2.
tarlask-nn,
tartezcrin.
tarv-kenn,.
teil-gristen.
teillenn (anc.) 2.
telenn.
teltenn.
teltenn.
tenn.
tenn.
tenn.
tenn.
teod-ejenn, 3.
leodenn. 2.
teod-labenn. 3.
teolenn. 2.
terc’hienn.
terenn, Y.
terienn. 2.
terijenn.
termaen (anc.) 2.
termen.
terrienn, T.
tersienn. 2.
teskaouenn, T.
teurenn. 2.
teureugenn. 3.
tevalienn. 3.
tevalijenn.
tevenn.
tevenn, C.
tevlenn, Y.
tillenn.
tirenn.
tirien. 2.
tivlenn, V.
tizik-ien.
toc’hadenn, €.
toenn. 1.
toezenn, Y. 2.
tok-ejenn. \
token.
tokenn.
tolgenn, Y.
tolsean.
tolzenn.
tolzenn, V.
tommadenn, C.
tonnenn.
torchenn.
torenn.
torgenn.
torloskenn.
torosenn, C.
tosenn, C.
tostenn, T.
tostenn.
touaillen. 3.
touchenn.
touenn, V. 1.
Loui lenn, C. 2.
touilenn.
tourtenn.
trabidenn.
traonienn. 2.
trechonenn, V.
tredenn, V.
trederenp.
treidienn, V. 2.
tremen,
trenchonenn, V.
trenkezenn.
treskavenn.
treujenn. 2.
treuzellenn.
trezenn.
trichen.
triklenn.
trinchen, C.
trinchenenp, C.
trinchinenn.
triviadenn. 3.
trivliadenn. 3.
troenn. 1.
tuadenn, C. 2.
vendrogen, Y.
viou-elumenn. 3.
war-arbenn, C.
— 721 —
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme ainde en
français. —
mots de cetle ca-
tégorie ont des sy-
nonymes en eñt.
kemend.
mend. |
pegemend.
skevend.
ENGL
Cette finale na-
sale se prononce
comme aingle en
francais.
——
c'houengl, 1.
ENK
français.
avel-trenk.
brenk.
enk.
menk.
Cette finale na- | mnouenk. 1.
sale se prononce | renk.
comme ain GU gkil-drenk.
spouenk. {.
trenk.
ENKR
Cette finale, dont
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme ainkre ea
français.
Cette finale, dont | lenkr anc.)
Cette finale, dont
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme ainke en
ENN. Voy.EN
ENS
Cette finale, dont
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme ainse en
français.
—
bens.
pens.
tens.
ENT
Cette finale na-
sale se prononce
comme ainte en
français. Quelques
mots de cette ca-
tégorie ont des sy-
nonymes en end.
Dans cette caté-
gorie aussi on
trouve des noms
de nombres dignes
de remarque. Voy.
ce qui est dit à ce
sujet dans le dic-
tivnnaire ci-contre
au mot pevar-
ugent.
ampoent. 2.
amzent.
badient, Y. 2.
bent.
brent, V.
c'houec'h-ugent.
c’houezek-ugent.
daou-c’hement.
daou-ugent.
daouzek-ugent.
dent.
derc'hent.
devez-kent.
diagent. 2.
diskient, V. 2.
divent.
dizent.
drouk-skevent.
eiz-ugent.
entent, C.
evel-kent.
gouent. 1.
gourvent (anc.)
guent (anc.) 1.
gwent (anc.) 1.
henent (anc.)
hent.
karr-hent.
kement.
kent.
kerkent.
kik-dent.
kildent.
koent, V, 1.
kouent. 1.
kroaz-hent.
lent.
louzaouenn-ar <
skevent.
mean-sklent.
ment. _
meruent, V. 2.
mervent.
mervent.
nao-ugent.
naontek-ugent.
pegement.
pelgent.
pemzek-ugent.
pennad-hent.
pevar-ugent.
pevarzek-ugentf.
poent. 1.
ravent.
seitek-ugent.
seiz-ugent.
skarz-dent.
skeent, V. 2.
skent, V.
skevent.
skient, 1.
sklent.
tenner-dent,
tremen-hent.
tri-upent.
triouec’h-ugent. 4. |
trizek-ugent.
trowent (anc.)
ugent.
uigent, V. 2.
unnek-ugent.
ENTL
Cette finale na-
sale se prononce
— 722 —
comme aintle en
français.
gwentl. 1.
ENTR
Cette finale est
pasale et se pro-
nonce comme
aintre en français.
e
broud-keñtr.
gwentr, 1,
kentr.
rôd-kentr.
ENV
Cette finale, dont
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme ainve en
français.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes an-
ciens en eff.
—
blenv, V.
c'hoari-ann-denv.
den.
énv.
koenv. 1.
krenv, V.
lénv.
pren.
Toénv, rouénv. 1.
tenv, V.
ENZ
Cettefinale, dont
la lettre n est na-
sale, se prononce
comme 0156 en
français.
tenz, C.
EO
Cette finale ge
prononce comme
éo en français.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
ef et en ev.
Dans cette caté-
gorie figure la
3° pers. sing. du
futur des verbes
en ea à l’infinitif
et aussi le même
temps des verbes
de Tréguier; on y
dit c’hoarveo au
lieu de c’hoarvezo.
Eo est une diph-
tongue.
anneo. 2.
arneô. 2,
asbleô, 2.
a-zevri-beû.
barn-leô. 2.
baz-ied. 3.
be. 1.
beù. 1.
beo, G. T. 1.
bideô. 2.
bleô. 1.
bodenn-vleô. - .
bodik-ble.
boudedeo. 3.
bourre.
brec’h-meo, Y.
breo, C. 1.
breo, 1.
broeo. 2.
denedeô.
d’eo, Y.
deo, T. ES
deo, T. 1.
divleô. 2.
dreô. 1.
dre. 1.
dreô, 1.
egleô. 2.
eleo. 2.
emgleo, G. 2.
enn-deo, T.
enep-kleû.
ezeo0.
eô, affirmation. 1.
eteô. 2.
ezeo. 2.
fich-bled. 2.
ivin-reô.
kalet-kleb.
kane6, Y. 2.
kenaveo. 3.
ke. 1.
Kerleo ; géogr. 2.
kleô. 1
kneo (anc.) 1.
kof-teô. 2.
krign-beô. 2.
kuchenn-vleô. 3.
meo, V. 1.
mougeô. 2.
neo. 1.
oleô. 2.
pennad-bleé.
poteo. 2.
pounner-gleô.
reû. 1.
ruz-beô. 2.
sach-bleô. 2.
se. 1.
S60/ T2 GE
Speo. 1.
teù, 1.
treaz-beû.
treo. 1.
uzeo, V. 2.
EOU (diphtongue)
Voy. la série OU
EP
Cette finale se
prononce comme
êpe en français.
Beaucoup d: s mots
de cette série ont
des synonymes en
eb.
a-enep.
chekep.
dishevyelep.
enep.
rag-enep.
sevel enep.
strep, V.
strep.
tu-enep.
ER
Cette finale se
prononce comme
ère en francais.
Dans cette série
figure le temps im-
personnel des ver-
bes, comme karer,
on aime; reer, on
fait. En Cornouaille
cette terminaison
devient en eur :
Kareur, reeur.
Beaucoupdemots
de cette catégorie
ont, en Vannes, des
synonymes en our,
et en Cornouaille
des synonymes en
eur; ce sont des
Substantifs ayant
trait aux profes-
sions, comme ke-
menour, kemeneur,
tailleur. — On re-
marquera que les
mots ayant trait
aux professions,
ont des féminins
qui sont formés en
ajoutant ex. Ainsi,
Kemener, tailleur ;
Kemenerez , tail-
leuse,.
abaster.
a-benn-kaer, 3,
— 7233 —
aber.
abienner. 3.
Ab-Olier, n. p. 3.
abostoler.
absolver.
ac’hanter.
addoer (ane.) 2.
aer. 1.
aer (anc.) 1.
aer-viber,
affrounter, C.
ahueler, Y. 3.
alaourer. 3.
alc'houeder. 3.
alc'houezer. 3.
Aler, n. p.
alter.
amanenner.
ambrouger.
amzer.
amzer!
aner, C.
ankelc’her.
ankeler, 0.
anner, Y.
annoer, Y. 2.
aolier, C. 2.
aoter. 2.
aparitoer. 4.
a-ratoz-kaer. 4.
arboeller, C, 3.
archer.
arer.
arer, V.
armeler,
armeler, Y.
arozouer. 3.
auter, VTC.
avel-laer. 3.
avelouer. 3.
avieler. 3,
badaouer, 3.
bader.
bageer. 3.
bageier. 3.
balbouzer.
baleer. 3.
bangouneller, C.
bannier. 2,
barazer.
bargeder.
barigner.
barner.
barr-amzer.
barr-skuber,
barver.
bastrouiller, Y. 3.
batalmer.
beler.
baner.
benezer, 0.
bér, broche.
bor.
berr, Y.
berter, V.
beziner.
bieller. 2.
biniaouer. 4.
bisier, 2.
biz-liper, C.
blenier. 2,
blerimer.
bleuder.
blinger, Y.
bogoder.
bolier, C. 2.
bombarder.
boroder, C.
boser, Y.
botaouer, 3.
botez-ler.
bouillouer, C. 2.
bourbouter, Y.
boutailler, 3.
bouteger.
bouteier. 3.
boutou-berr.
brabanser.
braeer. 2.
brammer.
brazouer. 2.
breder, V.
breer, V. T. C. 2.
breier. 2,
brelimer.
breolimer. 3.
brêr. V.T. C.
breur-kaer. 2.
breur-mager.
breutaer (ane.) 2.
brezelekaer, 4.
brikenner.
brommer.
butumer.
butuner.
chalboter, C.
chepper (anc.)
chuchuer. 2.
c'hoalenner. 3.
c'’hoanenn-miliner
5
c'hoar-gaer. 2.
C'hoarier. 2,
c’hoar-mager. 3.
c’hoarzer. 2.
c'hoer, V. 1.
c’houeder. 2,
c’houenner. 2.
C'houevrer. 2.
c'houibaner. 3.
-c'houiteller. 3.
c’huider. 2.
daffarer.
dager.
daleer. 3.
danser.
danter, Y.
daou-hanter., 3.
darbarer.
darboder. C.
da-vad-ha-kaer. 4.
davancher.
davanter.
debocher (anc.)
debrer.
delc’her.
diavelouer. 3,
dibreder, Y.
dibreder.
dibrer.
dibuner.
dibunouer. 3.
dieller. 2.
difenner.
digelienouer, 4.
igemer.
digouskoer, V. 3.
digwener.
digwiner, Y.
dihuenner, V. 3.
dihunouer, 3.
dikemer.
dilezer (anc.)
dilosker.
dimerc’her.
dineisier. 3.
diner.
dioc’htu-kaer. 3.
dionenuouer. 3.
diouer. 2.
diouganer. 3.
diougeller (anc.) 3.
diover, Y.
dirak-aoter, 4.
diroc'’her.
disc’hlaoier. 3.
disglaoier. 3.
disheolier. 3.
diskabell-kaer.
diskar-amzer.
dislaouer, Y. 3.
disleber,
displeger.
distager.
distak-kaer. 3.
dister.
distoler, G.
diverr-amzer.
divesker.
dizakrer.
dizher.
dizober.
dizolo-kaer. 4.
donjer.
douer (anc.) 1.
douraer, C. 2.
dresouer, Y. 2.
drouk-ober.
drouk-ober.
drouk-prezeger.
drouk-sant-Hubert
e-berr.
eeunder. 3.
Eginer; géogr.
eilveder. 3.
e-kenver.
eler.
embanner.
em-berr, V.
enep-kaer.
enn-aner.
eoster. 2.
ere-loer. 3.
erer.
erer.
err.
Eskaer, D. p. 2.
esker (anc.)
esker.
êster, C. T.
e-vert.
ever.
evaetaer. 3.
ezansouer. 3.
fabler (anc.)
fagoder.
falc'haner.
falc’her.
faouter.
faragouiller. 4.
farloter.
farser.
fer.
fermer.
festaer. 2.
fibler, G.
— 724 —
filc'hier.
fiisier. 2.
firboucher.
fistouler.
flatrer.
fler, V.
floder.
foenner. 2.
foeskder, V. 2.
forc'h-kaer, Y.
fornier. 2.
forser, V.
foser, C.
fougeer. 3.
fourgaser.
fournier. 2.
freuzer.
frigaser.
friter.
froneller.
frouezaer, G. 2.
freuger, Y.
furcher.
gadouner.
garaner.
gareder (anc.)
garoner, V.
gerc’hier.
gever, T.
gevier.
giber.
glabouser.
glaouer. 2.
glaouier. 2.
glesker, T.
gleuaer, V. 2.
goagennouer. 3.
goapaer. 2.
goaz-keginer. 4.
gobarer.
gober, V.
gober, V.
godiser.
godoer. 2.
goer, V. 1.
goganer (anc.)
golc'hoer, V. 2.
goleuenn-goer, Y.
golcuer, 9);
gouarner. 2.
gouer, V.
goudouer. 2.
goufer, B.
goulaouier. 3.
goulc’her.
goulerc’her,
goullonder.
gourenner.
gourier, V. 2,
gourlerc’her.
gourner, V. C.
gousper.
gouzer.
gouzier. 2.
gozer.
gozeter.
gueler (anc.)
guinver, V.
Gwalder, n. p.
gwaligner.
gwall-ober.
gwall-ober.
gwall-skouer. 2.
gweled-barner.
gweler (anc.)
gwener.
gwentleier. 3.
gWÉT.
gweraer. 2.
gwespetaer. 3.
gwiader. 2.
gwiber.
gwiber, Y.
gwilc’her.
gwiler.
Gwiler ; géog.
gwiliouder. 3.
gwiner, V.
gwinier. 2.
gwinker.
gwinver.
hadouer. 2.
hano-kaer. 3.
hanter.
barnezer.
helmouer. 2.
her, C.
heskemer.
heskenner.
heuzaouer. 3.
he-unan-kaer.
bibouder.
hiliber.
hincher.
holenner.
horeller.
houarn-kemener.
4,
houarner. 2.
houlier. 2.
houper.
hudlaer, T. 2.
huelder. 2.
huer. 1.
huier. 2.
huiler. Y.
huler, Y.
iaou-her. 3.
Ider, n. p.
ier. 1.
ifournier.
ilc'hier. 2.
impalaer. 3.
in-berr, Y.
inkarder.
iotaer. 2.
irienner, C.
izelder.
izuler, Y.
jaodreer, CG. 3.
jarbler, V.
jardiner.
jerbler, Y.
jocher.
joser.
kaboser.
kac’her.
kadoer, V. 2.
Kaer. 1.
kaer. 1.
Kaer, n. p. Î.
kafuner.
kafunouer. 3.
kaketer.
kalafeter.
kanaber.
kaneller.
kaner.
Kaner {anc.)
kannader, C.
kanolier. 3.
kantener.
kantenner.
kantier.
kantoler.
kantuler.
kantveder.
Kaoter. 2.
karr-dibuner.
karrener.
karrer.
karzer,
kauter, Y. 2.
kavailler. 3.
keeder, V. 3.
kefer.
keferer.
kefester.
kefreder (anc.)
keginer.
keleier. 3.
Kelenner.
keler.
keler.
kember.
kemener.
kemener.
kemengader, C.
Kemer, Y.
kemer, V. C.
keminer, Y.
kemper.
Kemper; géog.
Kendelc'her.
ken-ober.
ken-skolaer. 3.
kenver.
kenver.
kér, cher.
keuneud-berr.
keuneutaer. 3.
kever.
kevier, 2.
kic’hier, Y. 2.
kiger.
kigner.
kimber.
kiminer, V.
kimper (anc.)
kivicher.
kivijer.
kizeller.
kizier.
klaouier. 2.
klauster. 2.
Kleder: géog.
Kloter. 2.
klezeier.
kloc'her.
kloer. 1.
kloueder. 2.
klouer, Y. 1.
klouer, V. 1.
kobarer.
koer, V. T. G. 1.
kolier. 2.
koloenn-verr. 4.
— 725 —
kolomer, V.
komer, T.
kommer.
kompaer. 2.
konuner, T.
konoc’her.
koper.
korbiner (anc).
kordenner.
korker.
koroller, V. C.
koroller.
Koubler, C.
Kouer. 1.
kouesier. 2.
koulomer, V.
koumaer. 2.
koumer, V.T. C.
kounteller.
kourater.
kourecher.
koureter.
kouricher.
kourrezer.
koz-voutaouer. 4,
koz-votez-ler.
kraincher, 2.
krainchouer. 2.
krampoezer. 3.
kraper.
kreier. 2.
kribiner.
krisder.
krizer.
krok-pouizer, Y.
krouer. 2.
krouer. 2.
kufuner.
kulier, V. 2.
labenner, C.
labourer.
labouseter.
laer. 1.
lammer.
lander.
lander.
Landreger: géog.
lanjer, V.
lanneier. 3.
lanser, V.
laosker. 2.
laouer. 2.
larjouer. 2.
ledander.
Leier, n. p. 2.
lenner.
leorik-paper.
ler,
lèr, Y.
lêr, Y.
lereier. 3.
leur-ger.
levier. 2.
levrer, V.
lezer.
liamer.
licher.
lic’her, Y.
lier; V-.2:
lijer.
likaouer. 3.
linaer, linader.
linser, V.
lintrouer. 2.
liper.
liser.
listrier. 2.
liver.
lizer.
lizidander, V.
loer. 1.
loer, V. 1.
loër, V. 1, pétrin,
auge.
logotaer. 3.
logotouer. 3.
Lok-Eginer ; géog.
Lok-Maria-Ker; g.
lomber.
lonker.
lostenn-verr.
louer, V. 1.
louer, V. L.
loufer.
louzaouenn -ann-
aer. 5.
louzaouenn - ar -
viber. 6.
louzaouenn-sant-
Per. 5.
louzaouenn-stao-
(ons
louzaouer, 3.
louzouer, T. 3.
Lugder, n. p.
luguder.
mac'her.
mad-ober.
mad-oberer.
maer. |.
mager.
magnouner.
malouer. 2.
mamm-gaer.
maneger.
maner,
mangoer, Y. 2.
mañsouner.
maouter, C. 2.
map-kaer.
marc’h-blenier.
marc'heger.
marc'h-sailler.
mareger.
marvailler. 3.
meaouer, Y. 3.
mecher.
meder.
meginer.
megnouner.
meler, C.
meliner, V.
melouer (anc.) 2.
melver (anc.)
mengleuzer. 3.
meouer, T. 2.
mèr, V.
merc’her.
merc’hetaer.
merc'h-kacr.
merer.
merser.
merzer.
mesaer. 2.
meser, T.
mesier, 2.
mesper.
mezer.
mez-ker, C.
mezvier. 2.
micher.
mic’hier, V. 2.
miliner.
millouer, Y. 2.
mil-vicher.
miner.
minouer. 2.
minler.
mister.
miter, V.
moc'haer, 2.
moger.
momeder (anc.)
moraer. 2.
mor-laer. 2.
morser, V.
mouchouer. 2.
mouc'her. Y.
mouzner.
mouler.
moumancher,
mouster, V.
moustrer.
mouzer. V,
92
mouzogner.
muldrer, Y.
muntrer.
muser.
nac’her, T.
nadosier, 3.
nadoz-aer.
neer, C. 2.
Ner-Mouster; géog.
neunier. 2.
Neventer; géogr,
nevez-amzer.
nezer.
ninouer, V. 2.
niver.
noazder, 2.
ober.
ober.
ober.
ocher, T.
oerr (anc.) Î.
ogeder.
ograouer. 3.
Olier, n. p.2.
orgeder.
oser.
oter, Y. T. C.
oueler. 2.
ounner.
ounnezer.
ourouller. 3.
oviser.
paeer. 2.
pakajer, C.
palafrer, C.
paler.
palier, 2.
palmer.
palouer. 2.
paner.
paotr-ar-gaoter. 4.
paper.
parailler. 3.
pardouner.
parouer. 2.
pastezer.
pater.
pebrouer, 2.
pec'her.
peder.
peger.
peler.
pell-amzer.
peller.
pelleter.
pennaouer. 3.
penn-her.
penn-ier. 2,
— 726 —
pér.
Per, n. p.
perder, Y.
pesketaer. 3.
peter, T.
peur-ober.
pez-ker.
pez-ler.
pez-micher.
picher.
pic'her? Y.
pic’hier? Y. 9.
pider, C.
Diger, C.
pignouer, 2.
piler.
pillaouer. 8.
pilliger.
pilouer. 2.
pipi-gouer, C.
plastrer.
pleustrer, C.
ploumer.
ploummer,
plouzenn-verr.
pluier. 2.
plunjer.
pober.
poder.
pomeder, V.
ponner.
pont-gwinter.
poc’her, Y.
porsier. 2.
Porspoder ; géogt.
portezer.
poull-ler.
pounner.
preder.
preizer. 2.
prenecher.
prener.
prezeger.
rac’huer, Y. 2.
raer, B. |.
ragacher.
ragater.
raker, Y.
raklouer. 2.
rambreer. 3.
rebeter.
reder.
regrester, T.
reier. 2.
rener.
renver.
reter.
ribler.
rioter. 2.
risklouer. 2.
roc’her.
roevier. 2.
roenvier. 2.
roz-aer. 2.
rudher (anc.)
rüfler.
ruler.
rus-ster (anc.)
sabler, Y.
safroner.
sakreer. 3.
sallouer. 2.
salter.
salver.
sanier. 2.
sanker.
saugarner.
sautier. 2.
savater.
seder, T.
seier.
seizveder. 3.
seller.
serr.
siboer. 2.
sigoter.
sistr-hiliber.
sizuper.
Skaer ; géogr. 1.
skalier. 2.
skandaler.
skarzer.
skerr.
skiber. C.
skler.
skler, Y.T. C.
sklerder.
Skolaer. 2.
skolier. 2.
skoper.
skopigeller.
skorpuller.
skouér. 1.
skraper.
skrivagner.
skuber.
skuer, V. T..C. 1.
skuizder, 2.
solier. 2.
solier, C. 2.
soner.
Soter, H.D.
soubenner.
spalier. 2.
| spaouer, V. 2.
sparl-berr.
spazer.
sper.
spier. 1.
spillaouer. 3.
spillouer. 2.
splaer, V. 1.
splaouer, V. 2.
staoter. 2.
steaner. 2.
ster.
sterenn-wener.
stloker.
stoker.
stok-gwer.
straker.
strakler.
strakouer. 2.
strobineller.
sturier. 2.
sulbeder.
suler, V.
suler (anc.)
tabuter,
tacher.
tad-kaer.
(EVE QU LE
tager.
talier. 2.
lallasker.
talmer.
taoler. 2.
taoliou-kaer.
taol-micher.
tarer, Y.
tarieller, C. 3.
tarlasker.
tarner, C.
tatiner.
tavancher.
tavarer.
favarnier. 3.
telenner.
tener.
tenner.
tenzorier. 3.
teod-aer. 2.
teoler. 2.
teolier. 2.
ter.
E C (LE
U
ter (anc.)
terenn-koer, V.
teskaouer, T. 3.
teuler.
teuzer.
ükemer (anc.)
tiller,
tiller.
tiner, V.
toc’hater, G.
toer. 1.
toker.
toler, C.
tomder
toneller.
torchouer. 2.
torch-ter.
torfeder.
torr-moger.
tostenner.
toubier, T. 2.
touer. 1.
touer, Y. 1.
toupiner.
tousier. 2.
touzer.
trabaser.
tragaser.
traou-dister.
traou-kaer.
trealer, C. 2.
Treger ; géogr.
treizer. 2.
iremen-amzer,
treustier. 2.
trezeier. 3,
trezer.
trezer.
triakler, V. 2.
trincher.
triper.
triveder.
troazer, 2.
tro-ber.
troec’her, Y. 2.
troker.
trompiller.
tronker, V.
troter.
trucher.
trufler.
truillaouer. 3.
tuemder. 2.
tuergner. 2.
tuirgner. 2.
turner, Y.
urisiner, Y.
uzuler.
uzürer,
viber.
vieller. 2.
viler.
voer, V. 1:
vuelder (anc ) 2.
— 727 —
ERB
eskerb.
eskerb, C.
skerb.
ERBL
gwerbl.
gwerbl (anc.)
jerbl, Y.
ERCH
Cette finale, non
gutturale, se pro-
nonce comme en
français erche.
esperch.
serch.
serch (anc.)
ERCH
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogueen français
pour là prononcia-
tion; elle se rap-
proche un peu de
erk. Voy. la notice
sur la prononcia-
tion.
amerc’h, Y.
berc’h, V.
derc'h.
dilerc'h.
dinerc’h, Y.
diwar-lerc’h.
enep-gwerc’h.
erc’h.
gouez-kerc'h.
gwerc'h.
gwerc'h. V.
herberc’h (anc.)
kazerc'’h.
Kerc'h.
lerc’h.
les-verc'h.
merc’h.
merc'h. Y.
perc'h, V,
perc’h, V.
Serc'h, T.
souberc’h.
war-lerc'h.
ERD
Cette finale se
prononce comme
erde en français.
ae
berd (anc.)
besterd.
sterd, V.
ERF
La plupart des
mots de cette caté-
gorie ont des sy-
nonymes en erv.
derf.
enderf.
ferff (anc.)
kenderf,
kevenderf.
ERFF. Voy. ERF
ERGL
mergl.
mergl.
ERGN
tuergn. 1.
ER’H
ler’h (anc.)
ERJ
skoerj, B. 1.
ERK
asverk.
merk.
terk (anc.)
ERKI.
merkl].
merkl.
ERL
Kerl, Y.
maerl. 1.
merl.
ERM
ferm.
Gilherm, n. n.
lizer-ferm.
ERN
advern, T. C.
bern.
bod-spern.
diedern (anc.) 8.
dieskern. 3.
dispern.
diwern.
edern {anc.)
eskern.
espern.
espern.
golern, Y.
gwalern.
gwern.
hern.
ifern.
ibuern, V. 2.
kern.
krign-eskern.
lern, leern.
letern.
ligern, V.
ludu-eskern.
luern, V. 1.
lugern.
melkern.
mern, T. C.
ofern, V.T. CG.
overn, V. T. G.
Patern, n. p.
peg-lugern.
penn-tiern. 1.
pern, V.
pik-spern.
Plomodiern: géog.
podik-espern.
ru-ligern, V.
ruz-lugern.
sifern.
spern.
stern.
stern, C.
tiern. |.
tredern.
treut-eskern.
uferu.
ERP
sterp.
ERR. Voy. ER
ERS
Cette finale se
prononce comme
en français erse.
La plupart des mots
de cette catégorie
ontdes synonymes
en erz.
aters, V.
gouers, V. L.
gounhers (anc.)
gwers. 1.
kenners.
kers.
kilvers.
kouers, Y. 1.
kounhers (anc.)
merss (anc.)
ners.
penvers.
pers.
pers.
ters.
trevers.
ERT, ERTH
Cette finale se
prononce comme
erte en français.
ampert, V.
apert.
bert, Y.
bert (anc.)
berth (anc.)
diskombert, V.
— 728 —
Mammert, n. p.
nemert, T.
nert (anc.)
nerth (anc.)
Norbert, n. p.
ERTH.Voy.ERT
ERTR
fiertr (anc.) 1.
ERV
La plupart des
mots de cette série
ont dessynonymes
en ero et en erf.
anderv. Y.
berv.
c’houerv. 1.
c’huil-derv, Y. 2.
derv.
deur-derv, V.
endervy.
erv.
ferv.
kendervy.
keniterv.
kevenderv.
keviniterv.
tal-erv.
ERZ
La plupart des
mots de cette série
ont des synonymes
en ers.
a-berz.
annerz (anc.)
berz.
berz.
devez-kerz.
dinerz.
diverz.
ergerz (anc.)
e-werz.
£Werz.
kemm-w:rz.
kennerz.
drouk-sant-Hubert : Kerz.
Nerz. H. D.
nerz.
perz.
ES
Cette finale se
prononce comme
esse en français. La
plupart des mots
de cette série ont
des synonymes en
ez, ou plutôt, s’é-
crivent indifférem-
ment en ez ou en
es dans les divers
dialectes. Toute-
fois, la terminai-
son en ez est au-
jourd’hui la plus
répandue, en Van-
nes excepté. — Â
cette catégorie ap-
partiennent les fé-
minins d'un grand
nombre de subs-
tantifs du dialecte
de Vannes ayant
trait aux profes-
sions, Comme ke-
mineres, tailleuse,
féminin de kemi-
ner, et aussi des
substantifs fémi-
nins, comme ka-
c'hes. chatte; ies.
chienne, du dia-
lecte de Vannes. Il
me paraît inutile
de les énumérer
tous ici, attendu
que, en retran-
chant la finale es,
on retrouve le
masculin.
ac’hoes (anc.) 2.
aes (anc ) 1.
afes (anc.)
alies. 2.
anes (anc.)
aves {anc.)
bamoures, V.
baradoues, V. 3.
baraoues, Y. 3.
berges, Y.
bes.
boes, V. 1.
boseres, V.
brazes, V.
breges, Y.
Breles: géog.
c'houes. 1.
dianes, V. 2.
dianves, V. 2.
dinoes, V. 2.
dives, V.
doarennes, V. 3.
duemmes, V. 2.
enevades, V.
egres (anc.)
egroes (anc.) 2.
enevades, Y.
er-mes, V.
gaes (anc.) 1.
ges, V.
gloes. 1.
goales. 2.
gues, V. 1.
gwenteres, V. 3.
gwerc'hies, V. 2.
gwes, V.
hes, Y.
houedes, V. 2.
jannes, Y.
jiboes, V. 2.
jiboes, V. 2.
kac’hes, Y.
kemineres, Y.
Kies Y -1-
korkes (anc.)
kres.
krés, V.
kroes, Y. 1.
laes (anc.) 1.
lenes (anc.)
les.
lies.
likes.
maes. 1.
mageres, V.
maoueres, V. 3.
mares, V.
mes, V.
moues. 1.
moues, Y. 1.
uanneges, V.
neaneres, V. 3.
nies, V. 1.
noes, V. L
panes.
pantes (anc.)
poes, V. 1.
poles, Y.
pres.
privoes, V. 2.
roues. 1.
ESK
besk.
bondresk.
bresk.
diblesk, V.
digemmesk.
digresk.
dihesk.
e-mesk.
ez-frésk.
foesk, Y. 1.
frésk.
hanvesk.
hesk.
hesk, V.
jac’h-pesk. 2.
kemmesk.
kik-kresk.
kresk.
lamm-gresk,
lezen-besk.
loar-gresk. 2.
mesk.
mesk-e-mesk.
pesk.
plesk, V.
stlafesk.
stlanvesk.
tellesk.
ESKL
meskl.
EST
Cette finale se
prononce comme
este en français.
arvest.
— 129 —
boést, V. 1.
Brest ; géog.
dant-drest, V.
drest, V.
fest, C.
fest (anc.)
goest. 1.
gwest. |.
kést.
kést.
Jouzaouenn-ar-
c'hést.
mouest, V. 1.
prenest, T. C.
rest, GC.
Silvest, H. Pp..
sulvest.
tést.
test, V.
trést, G.
trést, V.
ESTL
best.
boésil. 1.
gwéstl. 1.
rouesil. |.
ESTR
amjestr.
digabestr.
elestr.
esir.
gloestr, Y. 1.
gwestr, V. 1.
jestr.
Kabestr.
kastell-lestr.
kloestr, V. L.
legestr.
lestr.
mestr.
pelestr, V.
penfestr.
penvestr.
prenestr.
ET
Cette finale se
prononce comme
en français ette.
Beaucoup de
mots de cette ca-
tégorie ont des Sy-
nonymes en ed.
Cette terminai-
son est celle de
quelques verbes et
d'une infinité de
pluriels apparte-
nant au dialecte
de Vannes et de
quelques localités
des autres dialec-
tes. Ces pluriels
correspondent aux
pluriels en ed du
Léon. Dans cette
catégorie figurent
aussi les participes
passés de tous les
verbes des quatre
dialectes, et la
plus grande partie
des substantifs,
des adjectifs et
autres mots du
dialecte de Vannes
qui, au singulier,
ont des synony-
mes en ed en Léun.
abafet.
abiet, V. 2.
abret, V.
afedet.
afflet.
aheurtet.
aket.
amoet, V. 2.
amouet, V. 2.
andennet, V.
aneouet, V. 3.
annezet.
anouet, V. 2.
argoet, V. 2.
arneuet. 3.
asotet, V.
asotet, V.
asplet, C.
avelet.
bachet (anc.)
balbet, V.
bazieoet. 3.
benniget.
bepret, V.
beret, V.
berpet, V.
bét, V.
boazet. 2.
bopret, C.
borrodet.
boudinellet.
bouet.
boufet.
boujet.
boulet, C.
bourjonnet.
boutet.
brammet.
bran-louet.
brereget, V.
breset.
brignennet.
briket.
brizellet.
brouillet, V. 2.
broutac'het.
buaret. 7.
buredenn - dour-
binniget.
butun-malet.
chaotret. 2.
c’hoari pilaouet.
c’hoari tinet.
c'houevet. 2.
c'houezet. 2.
dalc’het.
dam-glevet.
dam-welet.
dantelet, V.
dantet.
daonet, 2.
darbet.
daskompret (anc.)
devet, V.
diamzeret.
diansavet. 4.
diaoulet. 3.
diazeet, V. 3.
diboellet. 3.
dielc'het. 2.
diet (anc.) 1.
difennet.
diflaket.
diflanket, G.
difriet. 2.
digemeret.
digonfortet.
digousket.
digroezellet, V. 4.
dihét, Y.
dilammet.
dilostet.
dioueret. 5.
| diredet.
dirollet.
dirusket.
diskoaziet. 3.
diskonfortet.
diskougouliet.
diskrouignel. 3.
dislavaret.
dislivet.
dispac’het.
dispeuret, Y. 4.
displét.
dispourbellet.
distagellet.
distronket.
divarc’het.
diveudet.
divoet, Y. 2.
divroet. 2.
dizantet.
dizarempredet.
dizec'het.
dizellet.
doet (anc.) 1.
donet, Y. T. G.
donnet, V.
douet (anc.) 1.
douget.
dremmet.
drouk-karet.
drouk-lavaret.
drouk-livet.
duet. 2.
egét.
eic’hvet, V. 2.
enet, V.
enkrezet.
env-steredet.
er-bet, V.
eskamet.
eskellet.
eskemet.
espledet.
et, Y.
ezet, T.
falset.
Faouet; géog.
fariet, V. 2.
farlotet.
faziet. 2.
festet (ancC.)
feuret. 2.
fichet.
fichet, V.
flechet, V.
foét. 1.
foilet.
forbuet. 2.
forc’het.
— 730 —
fouét. 1.
fourbiet, V. 2.
fredet, Y.
fret.
friet. 1.
friket.
friket, V.
fritet.
fromet.
frustet.
fuillet. 2.
garanet.
garbet (anc.)
garonnet, Y.
gauzanet.
get, V.
gevret, V.
glao-sklaset.
gludet.
goatalet. 3.
goet, V. 1.
golc’het. 1.
goloet. 2.
gorriket, V.
gourc'het, V.
gourdet.
gret, V.
groac’hennet, V. 3.
grolliet. 2.
gwalenn-gludet.
gwech-er-bed, Y.
gwel-kostezet.
gwelet.
gwerc'het, Y.
gwidret (anc.)
Gwillamet, n. p.
haillevodet, V. 4,
hani-er-bet, Y.
banter-glevet.
hanter-goret,.
hemolc'het.
hét, V.
hiket, Y.
hirr-hoalet, T.
hoalet, T. 2.
houet, V. 1.
hualet, 2.
huget, V.
intrediet, C.
jalodet, V.
jet.
kac’het.
kiledet.
kalet.
kampet.
kanivet, V.
kaouledet. 3.
kaoulet. 2.
karet.
karget. |
kas-da-get, V.
kastret, C.
keaudet (anc.) 2.
kemeret.
Kemper-Odet; g.
kenebet.
kenet, V.
kenet.
kenneubet, C.
keodet. 2.
kerc’het, V.
két.
| keulet, V. 2.
kevaudet (anc.)
kevet, V.
Kevret, Y. T.
kinet, Y.
klefet.
kleinuet. Y. 2.
klét.
klevet.
klokennet.
koeret, V. 2.
koet, V. 1.
koket, C.
konfortet.
konnaret, V.
kontammet.
korbellet.
korsennet.
kosannet.
kostezet.
kouchiet, V. 2.
koudet.
kougouliet.
kouls-lavaret.
Kounnaret.
kourrezet.
kousket.
kousket.
krabet.
krac’higellet.
krét.
krizet.
kroget.
kropet.
krouglaset.
kuc’het, Y.
kuc’het, Y.
kunet, Y.
kuzet.
kuzet.
Iæth (anc.)
lamet.
lammet.
laoniet. 2.
laret, T. C.
lasenet.
lavaret.
le-douet. 2.
lenet, T.
leoget, V. 2.
Je ave
lichet, C.
lifret, T.
liket.
linadenn-c’houe-
vet. 5.
loaniet, 2.
loariet. 2.
Loperhet ; géog.
lorc’het, Y.
louedet. 2.
louet. 1.
louviget, V.
louzaouenn-ar-
c’housket.
luc'hedet.
luduet.
luiet. 2.
luset, V.
luset.
luziet. 2.
malet.
manket, V.
mantret.
marellet.
marinet, V.
melkoniet, Y.
meneaouet, V. 3.
menehuet, V.
merbet, V.
met, Y.
miget.
millotet.
minaouet, C. 3.
miret.
mogedet.
monet, V.T.C.
morc'het, Y.
morgousket.
morgousket.
morlivet.
morzet.
mouchet, V.
mouzet, C.
mouzet, D.
Naonet; géog. 2.
pauvet, Y.
nec’het,
neet. 2.
neet, V. T. G. 2.
nemét.
nesandet.
nestet.
net, V.
net, V. T. C.
neubet, T. C.
nouet. 1.
oajet, C. 2.
oet. 1.
oet; V. 1.
oignet (anc.) 2.
ouelet, V. 2.
ouet. 1.
ouet, V. !.
palafet.
palastret.
panevet.
parfet, V.
pec’het, V.
pedervet, V.
peliet. 2.
peluzet.
penboufet.
penet (anc.)
peoarvet, T. 3.
perpet, V.
perc’hennet.
pet, V.
peuset, V.
pigoset.
pilaouet. 3.
pilet, V.
pilorjet, V.
pinfet.
pingalet.
plet, GC.
Plouaret: géog. 3.
poket.
pouloudennet.
poultret.
pouset, V.
prenvedet.
prét, V.
prevedet.
priet, V. 1.
puarvet, V. 2,
puempet, V. 2.
rampet.
ranvet.
raoulet. 2.
rebet.
redet.
regret, Y.
reket,
rét.
reter-cevret.
EGG
riboulet, C.
— 1731 —
ridet, C.
roc'hennet, Y.
rodellet.
ronkennet, Y.
roufennet.
sabaturet.
saet (anc.) 1.
saeth (anc.) 1.
seizet. 2.
sellet.
serret.
sief, V. 1.
silet.
simudet.
skaotet. 2.
sket, Y.
skoet. 1.
skopet, V.
speret, V.
splét, Y.
staotet. 2.
steredet.
strafillet.
stret, V. T. C.
strodennet, C.
stropet, V.
struziet, G. 2.
stummet, T.
tarer-trouet, V.
tartouzet
tarvet.
tarzet.
techet.
tec’het.
tempset.
teodet.
teurket.
tezet.
tinet.
tonket (anc.)
tonnet, C.
torfet, V.
tortizet.
touesiet. 2.
touet. L.
toufet.
toull-huget, V.
traket, Y.
trapet.
trefoet. 2.
treindet, Y. 2.
trelatet.
tremenet,.
tret, V.
tret.
trezet, V.
triket, Y.
troet, V. 1.
=
troetet, V. 2.
tronset.
trouet, V. 1.
uc’hel - c’houedet,
voerdet: cr
Yuzet, n.p.
ETH
teth {anc.)
noeth (anc.) 1.
EU
Cettefinale forme
deux catégories
très-distinctes. La
première, qui ap-
partient presque
exclusivement au
dialecte de Vannes,
se prononce com-
me heu en français.
La seconde, qui
ne renferme que
des mots du dia-
lecte de Vannes, se
prononce comme
éhu en français.
Nous indiquerons
ces deux séries à
la suite l’une de
l’autre :
1° EU, qui sepro-
nonce heu.
Cette catégorie,
à peu d’exceptions
près, ne renferme
que des pluriels du
dialecte de Vannes,
lesquels pluriels
correspondent,
pour la plupart, à
des pluriels en ou,
du dialecte de Léon.
Ces pluriels en eu,
conservés en Van-
nes, SOnE CEUX que
l’on employait au
6° siècle, comme
bireu , gwerseu,
mammeu, añkeu,
etc., etc.
agenteu, V.
a-goursadeu, Y.
a-gourseu, V.
andeu, V.
aneu, V.
ankeu, V.
ardeu, Y.
arfleu, Y.
argouvreu, Y.
askellieu, V. 3.
a-wechieu, V. 3.
barielleu, V. 3.
benieu, V. 2.
billeu, Y.
binieu, Y. 2.
bireu, V.
bizeu, V.
bodadeu, V.
boelleu, Y. 2.
brec’hieu, V. 2.
broudeu, Y.
dareu, V.
deel Ver
deuzek-deieu, V. 4
dianneu, Y. 2.
dimeigneu, V. 3.
dirieu, V, 2.
disterajeu, V.
disterajigeu, V.
drammeu, V.
dudigeu, V.
eutreu, Y.
galeeu, V. 3.
garc’heu, Y.
geneu, V.
goereu, V. 2.
goezreu, Y. 2.
goleu, V.
gour-tadieu, V. 3.
grouis-kanveu, V.
gwardeu, Y.
gweleu, Y.
gwirieu, Y. 2,
herieu, V. 2.
hezeu, V.
kangrenneu, V.
kazalieu, Y.
Kelien, Y. 2.
keneu, Y.
Ls T N el E
keu, V. 1.
kevelleu, Y.
kleû, T. 1.
klinieu, V. 2.
koartualeu, V. 3.
letanieu, Y. 2.
lezeu, V. 2.
lireû.
luneteu, V,
madelecheu, V.
madeu, V.
mamm-ieu, V. 2.
manikleu, V.
margeu, V.
matinezeu, V.
mizeu, Y.
mizieu, V. 2.
neü, V. 1.
neüû. l.
neu (anc.)
orbideu, V.
pahumeu, Y.
permedieu, V.
presteu, V.
privoezieu, V. 3.
relegeu, V.
mens Vale
routeu, V.
soeu, V. 2.
stripeu, V.
strinpeu, V.
surieu, V. 2.
sulerieu, V.
tad-ieu, V.
tailleu, V. 2.
talareu, V.
terenneu, V.
teskadeu, Y.
teu, V. 1. :
treeu, V. 2.
trezeu, V.
tudigeu, V.
urc’heu, Y.
2 EU, que l'on
prononce éhu en
faisant sentir les
deux lettres. Ces
mots sont usités
seulement en quel-
ques cantons de
Vannes.
beu, V. 1.
bleu, V. Î.
deden. V. 2.
deu, Y. 1.
divleu, V. 2.
eu, V. 1.
geu, Y. 1.
gleu, V. 1.
ieu, V. 1.
kreu, V. 1.
leu, V. Î.
teu, V. 1.
treu, V. 1.
treu, V.1,
— 732 —
EUA
lezeua, V. 3.
EUB
Cette finale se
prononce comme
eube en français.
dieüb. 2.
eùüb (arc.) 1.
gleub, V.
EUC'H
Cettefinaleguttu-
rale n’a pas d’ana-
logue en français
pour la prononcia-
tion. Voy. la notice
sur la prononcia-
tion à la lettre dout
ble c'h.
peuc'h, Y. C. 1.
teuc'h. B. 1.
EUD
Cette finale se
prononce comme
eude en français.
Plusieurs mots
de cette catégorie
ont des synonymes
en eut.
a-nebeüd.
bann-neüd.
bis-meüd.
bleud.
breud.
breugeud.
disneüd.
eureüd.
grounn-neûd.
heud, C.
heud, V.
ken-nebeüd.
keuneùd.
leudd (anc.)
meüd.
nebeüd.
neûd.
peüd.
reud.
reüd.
skeud.
steud.
treüd.
EUDR
peudr, V. 1.
EUE
Cette fluale se
prononce comme
eué en français.
Eue est une diph-
tongue.
bek-leue. 2.
kefleue. 2.
leue. 1.
toazon-leue. 3.
troad-leue. 2.
EUF, EUFF
Cette finale se
prononce comme
gus en français.
—
beuf.
deuff (anc.)
reuff (anc.)
EUFF. Voy.EUF
EUFL
euH.
EUG
Cette finale se
prononce comme
en français eugue.
beug.
heug.
stleùg.
EUI
Cette finale se
prononce en fai-
sant une syllabe de
la lettre 1, ou, en
d’autres termes,
comme euki en
français.
—
anneui. 3.
disteui. 3.
kleui. 2.
neui. 2.
steui. 2.
EUILL
Cette finale se
prononce comme
dans le mot fran-
çais feuille.
peureuill. 2.
EUJ
eureu), T.
streü).
EUK
beuk.
Bezleuk, n. pr.
dieûk.
| eùk.
teù k.
ieuk. V.
keureuk.
kleuk.
lerenn-stleuk.
peük.
stleük.
taol-feuk.
EUL
Cette finale doit
être divisée en
deux catégories.
Celle qui se pro-
nonce comme eule
ea français et celle
qui se prononce
ehul.
1° KUL, qui se
prononce comme
eule en français.
ebeül.
eubeül.
feùl.
heubeül.
heùl.
kleuzeul.
kreuzeul.
peù).
seül, talon.
seul.
skeul.
teül.
treusteul. 2.
2° EUL, que l’on
prononce éhul en
Vannes. Voy. ul.
EULBR
meulbr,
EULF
skeulf. 1.
EULZ
feulz. C.
EUN, EUNN
Ces deux finales
se prononcent
comme eune en
français, mais ne
peuvent être subs-
tituées l’une à.
l’autre.
a-eeun. 3.
deun, Y. 1.
deun, V. 1.
denn, 1.
dizeün, Y.
eeun. 2.
feunteun.
geün. 1.
gouriz-reun, 3.
greün. 1.
kleun, C.
— 733 —
kreùn.
leùn.
lin-ar-geun.
rag-eeun. 3.
reün,
reun (anc.)
roched-reun.
seeun, V. 2.
teun (anc.)
war-eeun, 5.
EUN, avec la
lettre 7 nasale
de Le Gonidec,
Cette finale na-
zale se prononce
comme dans le mot
frauçais jen, en
faisant à peine
sentir la lettre n.
bleün.
kleun, C.
neün, neunv.
EUNN Yoy.EUN
EUN V.Voy. EUR
EUR
Cette terminai-
son est celle de
plusieurs substan-
tifs de la Cor-
nouaille, comme
kemeneur, tailleur,
lesquels se termi-
nent en eren Léon.
La plupart des
substantifs en er
du Léon ayanttrait
aux professions,
sont en eur en Gor-
nouaille. Cette ter-
minaison eur est
aussi, en Cor-
nouaille, celle de
l'indicatif présent |
des verbes imper-
sonnels, comme
kareur, On aime,
reeur, On fait, etc.,
au lieu de karer,
reer, Comme en
Léon.
Cette finale se
prononce de Ja
même manière
qu'en francais.
—
abars-nemeür.
absolvenn-veür.
Breiz-Veür ;géogr.
breudeur. 2.
breùr. 1.
brodeur (anc.)
c'houevreur. 2.
deur, Y.
dizeür.
droug-eùr.
Enez ar-ger-Veur;
géogr.
eur.
eür, S. M,
fer.
fer.
genveur.
gwall-eûr, 2 ou 3.
gwel-meùr.
hanter-vreür.
hent-meür.
heur.
heur.
iliz-veùr.
kadeur, T.
kaneur, CG.
kear-veür. 2.
kemeneur, C.
ken-vreür.
keur.
kleür.
kleuzeur.
korolleur, C.
Lan-Meür ; géogr.
leür,
leur, Y.
mageur, GC.
mereur. C.
meür.
neizeur, 2.
nemdeur (anc.)
nemeür.
peür.
peür.
podeur, C.
ckleür. 1.
speur.
teûr,
EURK
teurk. 1,
EURL
teur]. 1.
EURS
Cette finale sc
prononce comme
eurse en français.
dimeurs.
meurs.
EURT
Cette finale se
prononce commèé
eurte en francais.
a
ken-seurt.
kenseurt.
pe seurt.
seurt.
EURZ
peurz, C. T. 1.
EUS
Cette finale se
prononce comme
en français euce,
Cette série est la
même que celle en
eux, par la raison
que le z final étant
nouvellement in-
troduit, beaucoup
d’auteurs écrivent
tantôt d’une ma-
nière, tantôt de
Pautre; toutefois,
la terminaison euz
me paraît la plus
répandue aujour-
d’hui. Quelques
mots anciers en
eus ont été repro-
93
duits àlafinaleeus.
Voyez-y.
EUST
Cette finale se
prononce comme
en français euste.
arc’heust, 2.
gour-dreüst.
treûst. 1.
EUSTL
reüstl. 1.
EUT
Cette finale for-
me deux séries. La
première se pro-
nonce comme en
français eute. La
seconde, qui est
particulière au
dialecte de Vannes,
se prononce com-
me éhut en fran-
çais.
io EUT, qui se
prononce comme
eute en français.
Quelques mois de
cette série ont des
synonymes en eud.
va
a-nebeüt.
breüt.
heut, Y.
ken-nebeüt.
kennebeùt.
meüt.
nebeüt.
peüt.
reût.
treût.
2° EUT, qui se
proronce éhut en
Vannes. Voy. ut.
EUZ
Cette finale se
— 734 —
prononce comme
euxe en français.
a-dreûz.
avel-dreüûz.
beùz.
beùz.
breugeuz.
dibeuz.
didreüz.
dineuz.
dineüz.
disneuz.
drouk-neùz.
euz, C.
eüz, horreur.
freuz.
freuz, C.
freüz, herse, dé-
sordre.
gour-gleuz.
gueuz (anc.)
hent-treüz.
heûz, horreur.
heüz.
karrek-kleüz.
keüz.
kleüz.
kleüz.
lard-teuz.
mengleuz.
meüz.
min-dreüûz.
neuz,
peuz.
peuz, V.
peuz-dibeuz.
reuz.
reuz (anc.)
sparl-treüz.
teüz.
teüz.
teuz (anc.)
torr-kleuz.
toull-freuz.
treüz.
treuz.
treuz-didreüz.
EUZR
bieuzr. 1.
EV
Cette finale se
prononce comme
ève en français. La
plupart des mots
de cette série ont
des synonymes en
eo et en ef. Ceux
en eo sont les plus
usités.
Andrev, 2. n.
anney.
arnev.
bév.
broev. 1.
darev.
dezev (anc.)
eglev.
etevy.
év.
ezey.
gweskley. 2.
gwey.
heglev.
iuzev. 2.
lev.
lev.
mew.
HGY.
pote.
prév.
réy.
roév. |.
rouev (anc) |.
séy.
spey.
stlev.
tév.
trév.
trév.
EVL
EVN
Cette finale se
prononce comme
evne en français.
bara-ann-evn.
bek-ann-evn.
evn.
kevan (anc.)
sevn, T.
teod-evn. 2.
EVR
bouit-gevr, Y. 2.
EME fe
levr.
merkl-kouevr. 2.
revr, V.
EW
lew (anc.)
EZ
Cette finale se
prononce comme
GSC en français. —
A celte série ap-
partiennent la 2
pers. singul. des
modes indicatif et
conditionnel pré-
sents, Comme ka-
rez, tu aimes; kar-
fez, tu aimerais;
et aussi beaucoup
de substantifs du
genre féminin
ayant des mascu-
lins en ek et cn er,
pour la plupart, et
relatifs aux pro-
fessions, aux qua-
lités, comme ke-
menerez, tailleuse
(kemener) ; barve-
gez, femme barbue
(barvek).
La lettre z, à la
fin des mots, étant
d'introduction
relativement nou-
velle dans la lan-
gue bretonne, il y
a beaucoup d’au-
teurs qui préfèrent
la terminaison es
à la terminaison
ez, et qui écrivent
kemeneres, au lieu
de kemenerez; tou-
tefois, cette der-
aière orthographe
est la plus répan-
due aujourd’hui.
— 735 —
Voyez les lettres | bara-tiegez.
B et Z au Nouveau | baradouez, Y. 3.
Dictionnaire fran-
gais-breton 1869.
abadez.
abardaez. 3.
a-bez.
a-houez. 2.
abretdaez (anc.) 3.
achantourez.
ac’hoez (anc.) 2.
a-c'houde-vez.
a-drez, Y. T.
aez. |.
agoez (anc.) 2.
ainez, 2.
alc’houedez. 3.
alc'houez. 2.
aliez. 2.
alkanjez, C.
alvez, T.
amezegez.
amiegez. 3.
amzentidigez.
amzereadegez. 5.
anaoudegez. 4.
anéz.
anijez.
annez.
anvez.
aotrounez. 3.
ardamez.
arglouez (àanc.) 2.
arouez, C. 2.
arouéz. 2.
arrez.
ar vez.
ar wéz,
askouez. 2.
asperjez.
aval-oranjez.
aval-palmez.
aval-pechez.
avenegez, C.
aviez 2.
azaouez. 3,
azenez.
baborez.
babouzegez.
badez.
baillez. 2.
balboez. 2.
balboez. 2.
balbouzerez.
bamourez, Y.
banvez.
baraouez, 3.
barbantez.
barnedigez.
baro-gwéz.
barounez.
barrez (anc.)
barvegez.
barzez.
bastardez.
baz-kannerez.
belegiez. 3.
bemdez.
beo-buez. 2.
beotez. 2.
berjez.
Bernez, n. p.
beskontez.
besteodez. 3.
beurerez, V. T. C.
beverez.
beverez.
bevez.
béz.
béz.
DÉéZ EC
bignez.
blavez.
bleizez. 2.
bleud-kouez, C.
Blez. n. p.
bloavez. 2.
blonegez.
bodadik-tiez.
bodez, C.
boez, V. 1.
bogoderez.
boked-lez.
bokejou-nevez.
bornez.
boroderez.
boserez, Y.
botez.
boudez, T.
bourc’hizez.
bouzarez.
bragaldiez.
bragez.
bragez.
brammerez.
brazez.
breinadurez. 4.
breizadez. 3.
brellez.
brestadez.
bretonez.
breugerez. 3.
breuriez. 2.
brinbalerez.
broez. 1:
bronnegez.
brouez. 1.
buanegez (anc.)
buez. 1.
buezegez.
buhez.
butumerez.
butunerez.
chalounez.
chatalerez.
chigodiez.
c'hoanenn-gouéz.
c'houedez. 2.
c'houennerez. 3.
c'houéz. 1.
c'houéz. 1.
C'houez. 1.
daez. 1.
daez. 1.
dalifez, C.
dalientez.
dalvez.
dantelez.
davadez.
danvadez.
danvez.
daonedigez. 4.
deanez. 2.
delez.
delez.
demmez.
Denez. n. H.
denvez.
deoliez (anc.) 2.
deouiadez. 3.
dereadegez. 4.
derez.
dervez.
deskadurez.
devez.
devrez, C.
dez, C.
dez Ver 0:
diaez.
diagonez.
dialc'houez. 3.
dianez, Y. 2.
diannez. 3.
dianvez, V. 2.
diaoulez, 3.
diavesiadez.
diazez.
diazez.
dibunerez.
dic’houez. 2.
dic'houzvez. 3.
didalvez.
didruez. 2.
dievez. 3.
diez. 2.
difez (anc.) 2.
diforc’hidigez.
difrez.
difrouez. 2.
digarez.
digarez.
digernez.
digompez.
digovez.
digunyez.
diharnez.
dilastez.
dilez.
dilez.
dimez, T.
dinez.
dinoez, V. 2.
dinserez.
diotiez. 2.
diou-groaz-lez,.
diraez. 2.
direz.
diroc’herez.
diskouez. 2.
diskuez, G. 2.
distervez.
distlabez.
distrouez. 2.
divadez.
divéz.
divez (anc.)
divragez.
diwiziegez.
dizanaoudegez. 5.
dizanvez.
dizemez.
dizenez.
dizentidigez.
dizréz.
dizunvaniez.
doc’herez.
donedigez.
Douarnenez; géog.
3
douar-paouez. 3.
douez. 1.
dougerez.
douvez.
drefez.
drevez.
drez.
drougiez.
drouzivez.
druzez.
duardez.
dugez.
ebeulez.
eenez. 3.
e-2wirionez.
ejenn-gouéz.
élez.
elgez.
elumetez.
e-mez, C.
empez.
emzivadez.
enebarzerez.
enebiez.
enesiadez.
enevadez.
enez, eenez.
enez.
enfez, V. T. C.
engroez. 2.
enkrez.
envez.
eogerez. 3.
eosterez. 3.
€-réz.
erez.
er-maez, T.
ernez, C.
errez.
esterez, C. TT.
e-touez. 2.
evez.
evez |
evnez.
CZ, pron. pers.
BE NAT D
ernez.
faez. |.
fagoderez.
falc’herez.
fallagriez.
farodez.
farserez.
farzellerez.
fez (anc.)
fiez 1:
fillorez.
finvez, C.
flatrerez.
fobiez. 2.
follentez.
forbannerez.
forchetez.
fouinez. 2.
fournez.
fraez. 1.
fraez. 1.
— 736 —
fransez.
frealzidigez. 4,
freskadurez.
frez, Ci. T2
frouez. 1.
furcherez.
furnez.
gadalez.
gadelez.
gadez.
gagez.
galatrez.
galez.
Gallez; géogr.
galuzez,
ganedigez.
gaol-gammez.
waouiadez. 3.
gaouierez. 3.
gaour-gouez.
gardinez.
gar-sammez.
garlantez.
garvenlez.
gavr-gouez.
Gelvez, n. p.
gez, Y.
ginidigez.
ginivelez.
glapez, G.
gléz.
gloc’herez.
gloez, V. 1.
goaderez. 3.
gobederez.
goelvez. 2.
goez. 1.
gogez.
golvez.
gonedigez.
goroerez. 3.
gorregez.
gorvez (anc.)
gouéz. !.
goulez (anc.)
gounidegez.
gour-enez,
gour-nizez,.
gour- y: dez.
gourvez.
gourvez.
gourzez.
gouvez.
grac'herez.
gragez.
grakerez,
gresianez.
grigaounez.
grisiez. 2.
groez. 1.
grouez. 1.
grouez. 1.
gwaderez.
gwalenn-vougerez.
gwalez (anc.)
gwall-bez.
gwallegez.
gwardoniez.
gwarez (anc.)
gwaz-rudez.
gweerez. 3.
gweledigez.
gweleerez,
gwelvez.
gwerc'hez.
gwerc’hiez, Y.
gwéz, V.
gWÉZ.
gWéz.
gwiniez. 2.
gwirionez. 3.
gwiziegez. 3.
hanoez. 2.
banter -goelvez.
hanter-tiegez.
hanterourez.
hanvoez. 2.
harnez.
hed-vuez.
heiez. V. T. C. 2.
heizez. 2.
helevez.
helgez.
henaffaelez (anc.)
henaourez. 3.
hennez.
henoez (anc.) 2.
hentadurez.
hentez.
hep-paouez.
herri.
herez.
Hermez, n. p.
hernez.
hervez.
heurvez. 2.
hevel-buez.
hevelez.
heveledigez.
hez, V.
hibouderez.
hoc'herez.
hostizez.
houadez. 2.
houad-gouez. 2,
houc'h-gouez.
houedez. 2.
houlierez. 3.
houn-nez.
houpez.
hubotez, C.
jaouaerez. 4.
iaou-herez. 4.
iar-gloc’herez,
iar-gouéz. 2.
iar-indez.
iez. 1.
inpalaerez. 4.
-intanvez.
iotaerez. 3.
iourc'hez. 2.
iuderez.
iuzevez. 3.
ivez.
Jaffrez, n. p.
Jakez, n. p.
jiboez, V. 2.
kabiez. 2.
kador-dougerez.
kador-govez.
kak-terez.
kalvez.
kambr-aez. ?.
kammez.
kampoez, V. 2.
kampr-aez. 2.
kannerez.
Kaouennez. 3.
kapez, C.
karantez.
karantez,
karez.
karmez.
karmezez.
kar-nez.
karotez.
karvez.
Kastell-Nevez; géo.
kastillez.
kastounadez.
kavazez, V.
kazek-dougerez.
kazez.
kedez.
kefiniantez. 4.
kefniantez. 3.
keginerez.
kelennadurez.
kellez.
kel-liez.
kelvez.
kemenerez.
kemennadurez.
kempennadurez.
kempennidigez.
kendamouez. 3.
keouez. 2.
Ker-Ahez; géog.
keraouegez. 4.
keraouez. 3.
kerentiez.
kerez.
Kergroadez; gé0g.
kernevadez.
Kernevez; géog.
kernez.
kevez (anc.)
kevredigez, V.
Kez, VTC:
kibez (anc.)
kiez.
kiez-kignez.
kignez.
kik-gouéz. 2.
killegez.
killek-ar-barrez.
killek-gouéz, 3.
killek-indez.
kiminerez, C.
kiriegcz
kizidigez.
kloc’herez.
Koat-Menez; géog.
koazez. 2.
kogez.
kokombrez.
kompez.
kompez.
koniklez.
konkoez. 2.
kornandounez.
korrigez.
kostez.
kouéz, chute. 1.
kouez. !.
kouez. L.
kouezerez. 3.
koulourdrennik-
gouéz.
kourrez.
kovez.
koz-votez.
krak-vastardez.
krampouez. 2.
krampouezerez. 4.
kraouenn - gelvez.
4.
krennardez.
krepez.
kreunn-ar-wer-
c'hez.
kréz.
— 731 —
Krez (anc.)
kristenez.
kristeniez.
kroaz-léz.
kroez, Y. 1.
krogenn-ann-al-
c'houez.
krogenn-perlez.
krogerez.
krok-pouez.
krouidigez. 3.
kuez (anc.) 1.
laerez. 2.
laerez. 2.
laerez. 2.
laez. 1.
laez. 1.
lamprez.
Landunvez; géog.
lanfez.
laouenidigez. 5.
largentez.
larjez.
lastez.
lazrez (anc.
leanez, 2.
lenez (anc.)
lentegez.
leonardez. 3.
leonez. 2.
lesaerez. 3.
levenez.
levranez.
léz,.
léz.
( léz.
léz.
lezegez.
leziregez.
lien-rouez.
liez. 1.
lignez,
linez, C.
lipouzez.
loar-nevez.
lonez.
lontregez.
lontregez.
lornez.
loua:lez. 2.
louarnez, 2.
louferez.
lounez.
loupenn-perlez.
lournez.
louvigez, Y.
louzaouenn-ar-
C'halvez.
louzaouenn - ar-
werc'hez.
lovrentez.
lovrez.
lunvez.
madelez.
maerounez. 3.
maez, T. 1.
maez (anc ) 1.
magadurez.
magerez.
mamm-diegez.
manac’h-sant-Ber-
nez.
maoucz. 2.
maouterez, C. 3.
map-divadez.
marc'hadourez.
marc’hegez.
marez, V.
markizez.
marmouzez.
matez.
mean-béz.
meaouerez, Y. 4.
mec'hiegez. 3.
med£rez.
menez.
meouerez, T. 3.
mereurez.
merzerez.
mesaerez, G.3. -
meserez, T.
mestrez.
meurlarjez.
meuz-frouez,
méz.
mez, T. C.
mez, Y.
mezvierez.
miaouerez. 4.
mibiliez (anc.)
mignounez.
milgiez. 2.
milinerez.
mintinvez.
moez, V. T. G. 1.
mognez.
Moizez. n. p.
Montrolaez; géog.
Montroulez; géog.
morianez.
morlarjez.
morvankez (anc.)
morzidigez.
mouar-dréz.
mouchetez.
mouez, V. 1.
mouez, 1.
mougerez.
mougnerez.
mougnez.
mudez.
nannegez, V.
naounegez. 3.
naonn-ranklez. 3.
neanerez, V. 3.
neerez, G. 3:
nevez.
nevez.
nez, T.
néz.
nezerez.
nez Nue
niez, T, C. 1.
nizez.
noez, V. L
nozvez,
Oanez, n. p. 2.
oranjez.
orglez, Y.
oriadez. 3.
padelez.
palez.
palmez.
panez.
paoez. 2.
paogammez. 3.
paotrez. 2.
paouez,. 2. Ñ
paouez. 2.
paourentez. 3.
paourez. 2.
pardaez.
paredigez.
parez.
parrez.
pastez. -
pastounadez.
patrounez.
pautrez. 2.
payez.
paz-iuderez, C.
pechez.
pec’herez.
pemdez, T.
pempez
pengammez.
pennaouerez.
pennardez.
pennegez.
penn-herez.
penn-tiegez.
pervez.
pervez, D.
pesketaerez. 4,
péz.
piketez.
pikez.
pikouzez.
pillik-krampouez.
pinvidigez.
plouezadez. 3.
Plounéour-Trez;
géogr.
Plounévez; géog.
podez.
poéz. 1.
poez, V. 1.
polez, V.
pondalez.
porc'hellez.
porc’herez, Y.
porsierez. 8,
pouéz. 1.
poulounez.
priedelez. 3.
prinsez.
privoez, Y. 2.
prosez.
pugnez.
rabez.
ranelerez,
ranklez.
ravoderez.
ravodez.
rederez.
regez.
rez (anc.)
réz.
rianes (anc.) 2.
riboderez.
ribodez.
roc’herez.
rogentez.
rogez.
rouanez. 2.
rouanez. 2.
rouantelez. 3.
Touez,. 1.
roz-gouéz.
ruzardez.
Sadornvez.
Saez. |,
Sagradurez.
Sakradurez.
Santelez.
santez.
Saragerez.
Sator-damez !
Selaouerez. 4.
Sempladurez.
senez.
sentidigez.
— 738 —
serc'herez, T.
sergonnerez.
sevenidigez.
séz.
sidanez.
sigodiez.
sigoterez.
sikadez.
sil-dronerez.
silvidigez.
sizun-priedelez.
skleridigez.
skolaerez. 3.
skolierez. 3.
sSkourjez.
souez. i.
spez, C.
spez.
stagerez.
stammerez.
Staoterez. 3.
silabez.
stokerez.
stolikez.
straklerez.
strinkerez.
stroez. 1.
strouez. 1.
sujedigez.
sulvez.
tablez.
taltez, C.
talvoudegez.
tamoez. 2.
fantez.
taol-fobiez.
tartez.
tarzellerez.
tavarnierez.
tenzorierez.
teskaouerez, T. 4.
teuregez. 3.
teurennegez. 4.
tevez, C.
tez, Y.
téz.
ti-annez.
tiegez. 2.
tiez. 1.
ti-kouez.
toc’haterez, C.
LS
tolpez.
torch-kourrez.
torpez.
tors-alc'houez.
tortez.
touez. 1.
tougnez.
toull-bez.
toull-bragez.
traez (anc.) 1.
{tragaserez.
trebez.
trec’houez. 2.
trederennerez.
tregeriadez.
tremenvoez (anc.)
tréz, V
trez, C.
trez, T.
trez.
troazerez.
trubarderez.
truez. 1.
trugarez.
truhez.
turkez.
unvaniez.
unvez.
urisineraez, C.
War-ar-pemdez, T.
war-laez.
war-nez.
EZL
kehezl. 2.
stezl. C.
EZN
ezn.
afa.
affa.
brifa.
chifa.
dibalfa.
diboufa.
diboufa, C.
digoefa. 2.
dispalafa.
distoufa.
efa.
Tan
goafa. 2.
Jenovefa, n. p.
klufa.
kocha. 2.
kofa.
korfa.
krafa.
loufa.
palafa.
pinfa.
piz-fà.
plafa.
plaoufa, C. 2.
profa.
Skala.
skelfa, C.
skilfa,
Skrifa.
Sparfa.
stoufa.
toullgofa.
tufa.
FE
Cette finale se
prononce comme
fé en français.
kuerfe, C. 2.
panefe, C.
petrefe?
FI
abafi.
berfi.
diabafi.
krusifi.
peenefi. 4.
penboufi.
penefi.
sarsifi.
FO
Ajoutez à ces
mots la 3° pers.
singulier du futur
des verbes dont
l'infinitif est en fa,
comme skrifo, il
écrira.
FU
afu.
fu.
trefu
G
GA
Cette finale 5e
prononce de la
même manière
qu’en français.
baga,
bega,
benniga.
binniga.
brenniga.
buga.
chaga.
chaoga. 2.
daou-blega. 3.
dibega.
dic’houzouga.
digiga.
dilavrega.
diroga.
diskarga.
diskarga.
diskrouga.
dispega.
displega.
distaga.
divanega,
divega.
divruga.
dreintaga. 3.
eskumunuga.
frega.
frega, C.
gallega,
gwallega,
gwarega.
gwilga.
havrega.
hega.
hilliga.
— 1739 —
houperiga.
kaouga, C. 2.
karga.
kenniga.
kiga.
kloga. C.
koaga. 2.
kouga. 2.
krouga. 2.
lavrega.
lindaga.
maga.
manega.
marga.
meudiga. 3.
miga (anc.)
milliga.
mouga.
pega.
pismiga.
pistiga.
plega.
rega.
rega, C.
ruziga.
saoznega. 3.
skloga.
staga.
stleuga. 2.
taga.
GE
La lettre g étant
toujours dure, Se-
lon l'orthographe
de Le Gonidec,cette
finale se prononce
comme gué en fran-
çais.
derge, Y.
fouge.
goge.
kloge.
pont-terge, V.
GI
La lettre g étant
dure, d’après l’or-
thographe de Le
Gonidec, cette fi-
nale doit se pro-
noncer Comme gui
en français.
abegi.
belegi.
breugi. 2.
deogi. 2.
diaraogi. 3.
diegi. 2.
diskregi.
divelegi.
dour-gi.
embregi, G.
EHET
goac’hegi, Y.
heugi, 2.
kregi. 2.
milgi.
mor-gÎ.
naoun-g. 2.
pendogi.
regi.
reugi. 2.
GO
Cette finale se
prononce de la mê-
me manière qu’en
français. A cette sé-
rie appartient la 3°
personne singulier
du futur des verbes
en ga à l'infinitif,
comme plego, il
ploiera, etc.
Kerango ; géog.
morgô (anc.)
GU
Cette finale se
prononce de la
même manière
qu’en français.
—
argu.
GNA
barkaigna (anc.)
breskigna.
daskrigna.
diaskregna.
diboagna. 3.
dic'hlagna. 3.
distegna.
guesteigna (anc.) 3
gwesteigna (anc.) 3
Jorgna.
mac’hagna.
migna.
moigna. 2.
mougna.
mouzogna (anc.)
rigouigna. 3.
skigna.
skrigna.
stegna.
tougna.
tuirgna. 2.
GNI
daspugai.
H
HA
ha.
ha.
HE
Cette finale se
prononce comme
hé en français.
anche, Y.T. C.
d’ehe, V.T. C.
goube, T. C.
HE V: HDS
e.
truhe, N T. C.
HI
ahi !
anehi, V. T. C.
anezhi.
d’ehi, Y. T. C.
d'ezhi,
esmahi (anc.)
fahi, Y.
HO
anezhô.
a-wecho, T.
deno (anc.)
d'czho.
hô.
serc’ho, T.
HU
Voy. au, eu, tu,
lesquels, en Van
nes, s’écrivent
parfois ahu, ehu,
ihu.
ahi, Y.
gourlarhu. Y.
hü.
hn,
kamabu, C.
kranhu, Y.
larhu, Y.
plethu (anc.) 2.
I
IA
C'est une diph-
tongue.
e
alia. 2.
alla: 2;
Alodia, n. p. 3.
amezeia. 4.
Anastazia, n. p. 4.
ann darn vuia,
aneria. 3.
ankenia. 3.
askoania. 3.
asvogeria. Â.
bec’hia. 2.
begelia. 3,
beolia. 2.
beria. 2.
beria. 2.
bernia. 2.
besia. 2.
beskennou-ann-
Itroun-Varia.
bidevia. 3.
blenia. 2.
bleunia, 2.
— 740 —
: bornia. 2.
| bourrevia. 3.
bugelia. 3.
c'houenia (anc.) 2.
c’houilia. 2.
damania anc.)
daskiria. 3.
dia! 1.
diboania, 3.
dibria. 2.
dic’ha! 7.
dic'hreunia. 3.
didouesia. 3.
difazia. 3.
diginvia. 3.
diguzulia. 4,
diluia. 3.
dineisia. 3.
diraouia. 3.
dirusia. 3.
distenna. 3.
disheolia. 3.
dishilia. 3.
diskleria. 3.
dis kola. 3.
diskoria. 3.
diskougoulia. 4.
diskulia. 3.
dispartia. 3.
dispenselia. 4.
distalia. 3.
distefia. 3.
distrefa, 3.
distuc’hia, 3.
divec’hia, 3.
divesia. 3.
diwelia. 3.
diwernia. 3.
dizalia. 3.
dizelia. 3.
dizeria. 3.
dizizilia. 4.
dizoania.-3.
dounia. 2.
doupsolia, C. 3,
ebeulia. 3.
eil-c'heria. 3.
eukaristia. 4.
evallia (anc,) 5.
fazia. 2.
feuria. 2.
fléia, Y. 2.
fleria. 2.
fornia. 2.
fournia. 2.
gevia. 2.
glebia. 2.
glepia. 2.
goelia. 2.
goelia, 2.
gofelia, 3.
gouelia. 2.
goulia. 2.
gourneria, G. 3.
gousia, T. 2.
gouzeria. 3.
gouzia, G. 2.
greunia. 2.
grignolia. 3.
grollia. 2.
gwelia. 2.
gwernia. 2.
havreia. 3.
heolia. 2.
heoria. 2,
KR (anc.)
heubeulia. 3.
heuiia. 2.
hibilia. 3.
hunia. 2.
huzelia. 3.
ja. ul:
ibilia, 3.
ifornia, 3.
ifournia. 3,
interdia. 3,
Julia, n. p. 2.
kaladuria. 4.
kalvizia. 3.
kandia. 2.
kanndia. 2,
kanolia. 3.
keizia. 2.
kelc’hia. 2.
kendervia, 3.
kentelia. 3,
keuia. 2.
Keuzia. 2,
keveria (anc.) 3.
kevia. 2.
Ride le
kilia. 2.
kilvizia. 3.
kinvia. 2.
klaoia. 2.
klavia. 2.
kleusia. 2.
klivia. 2.
klujeria. 3.
Koania. 2.
koania, G. 2.
kolia. 2.
kostezia. 3,
kouesia, 3.
koumunia, 3,
koursia (anc.) 2.
krevia. 2.
Kroueria. 3.
kunia. 2.
kuzulia. 3.
lec'hia (anc.) 2,
leunia. 2.
levia. 2.
Lok-Maria; géog.
louzaouenn - ann <
Itroun-Varia.
luia. 2.
luia. 2.
Maria, n. p. 2.
melkonia, Y. 3.
mengleusia. 3.
merania, CG. 2.
merzeria. 3,
mestrounia. 3.
mogerid. 3.
morzolia. 3.
mouguia. 2.
mounia. 2.
muia. 2.
muturnia. 3.
naounia. 2.
Nastazia, n. p. 3.
neisia. 2.
neunia. 2.
nozvesia. 3.
overnia, 3.
palia. 2.
paollevia. 3.
peenefia. 4.
pelia. 2.
penefia. 3.
penselia. 2.
peulia. 2.
peurvuia. 3.
pipia. 2.
pistria (anc.) 2.
plaouia, G. 2.
pluia. 2.
pluia. 2.
poania. 2.
prederia. 3.
pria, 1.
raouia.
redia (anc.) 2.
remia. 2.
reolia. 2.
reuffia (anc.) 2.
MIA EN TEINTE
rimia. 2.
risia, 2.
rizia.
roenvia. 2.
ruia, C. 2.
rulia.
rusia.
ruzia. 2.
sebelia. 8.
LB 72 12
Sesilia, n. p. 3.
skeulia. 2.
skleria. 2.
skoazia. 2.
Skolia. 2.
skoria. 2.
skoueria. 2.
solia. 2.
speria. 2.
speunia. 2.
spevia. 2,
spia. 1.
spluia. 2,
spluia. 2.
Stalia. 2.
sternia. 2.
steuzia. 2.
stevia. 2.
stleuia. 2.
strefia. 2.
strevia. 2.
stuc’hia, 2.
BUILD
sturia. 2.
Sulia, n. p. 2.
taladuria. 4.
teolia. 2,
testenija. 3.
Tobia, n. p. 2.
tomheolia. 3.
torc’houenia. 3.
trehollia. 3,
treillia. 2.
treinia. 2.
trepikia. 3.
trevalia, C. 3.
trivia. 2.
trivlia. 2.
trouzia, 2.
turia. 2.
Ujania, n. p. 3.
unia. 2.
violetez - ann-
Itroun-Varia.
IPB
Kib.
Krib.
IBL
bibl.
diskibl.
ne
fibl, V.
ribl.
IBR
asdibr.
dibr.
dizibr.
pibr, V.
ICH
Cette finale, non
gutturale, se pro-
nonce comme che
en francais.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
U.
belbich.
bresych (anc.)
darnich.
digich.
drich (anc.)
fich.
fich-fich.
finich.
gour-nich.
gregaich. 2.
kivich.
leich. 1.
Ich, G.
luhaich, C. 2.
male-touich, C.
mouich. L.
neich, Y. 1.
skolik-fich.
ICH
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogueen français
pour la prononcia-
tion. Voy. c'h dans
la notice sur la pro-
nonciation.
Plusieurs mots
de cette série ont,
en Léon, des syno-
nymes en 12.
——
brec'h, V. 1.
bric’h, V.
diskuic’h, Y.
eic’h, V. 1.
eleic’h, V. 2.
fic'h.
glic'h, Y.
gunic’h, Y.
gwic’h.
Kentoc'h. Y.
kreic’h, Y 1
kric’h, V.
leic’h, V. 1.
livric’h, Y.
pic’h, Y.
GIGI
seic'h, V. 1.
skuic’h, V.
SIT] TS
treic’h, V. L
ID
Plusieurs mots
de cette catégorie
ont des synonymes
en ît.
amid.
aouid. 2.
bann-id, V.
beuzid.
bibid.
btd.
branell-treid. 3,
brennid.
brid.
david, T. C.
gounid.
gwerc'hid, Y.
gwerzid.
gwiad-kefnid.
hospid (anc.)
jaou-gamblid.
td.
id,
kamblid.
kambr-lid.
kellid.
kilvid, C.
kistinid.
klid, V.
lec'hid.
levr-skrid.
lid.
ltd.
luidd (anc.)
luydd (anc.)
Mac'harid. n. p.
milc’houid, Y. 2.
milfid,
milid.
minid (anc.)
morlivid.
mynyd (anc.)
obid.
orbid.
orbid, Y.
ormid.
pibid.
prydd (anc.)
rhyd (anc.)
skrid.
stirenn-rid.
treid. 1.
vid, V.
IE
Se prononce
comme 19 en fran-
cais. C'est une des
diphtongues bre-
tonnes.
belie, V. 2.
hirie, T 2.
IF, IFF
Cetteterminaison
était autrefois celle
des infinilifs qui,
aujourd’hui, seter-
minent en à, CO
me leskiff (leski).
Ces deux fluales
se prononcent
d’une maniêre ana-
logue, mais ne peu-
vent être substi-
94
tnées l’une à l’au-
tre.
chif, C. :
dalif, G.
dibriff (anc.
esteuziff (anc.)
estreniff (anc.)
gwif, Y.
hobiff (anc.)
hostif.
hudiff (anc.)
kiff, Y.
klefiff (anc.)
leskiff (anc.)
lifr.
mordeiff (anc.
riff (anc.)
skeiff (anc.) 1.
strif.
strif, C.
styff (anc.)
IFF. Voy.IF
IFL
gwifl.
konifl.
IFR
lifr, T.
IG
Cette finale se
prononce comme
igue en francais.
La plupart des
mots de cette ca-
tégorie ont des sy-
onynies en tk.
—
dibismig.
dibistig.
gwennig, V.
ig.
kinnig.
kinnig.
meddig (anc.)
meddyg (anc.)
mellig.
pillig.
|
OS
pismig.
pistig,
sprig.
IGN
bign.
borrign, V.
brein-krign,
breskign.
breskign.
daskrien.
diri-brign.
dimeign, V. 2.
dispign.
divac'hign, Y.
gwele-stign.
ign, T.
kign.
koat-kign.
kouign. 1.
kregign, T.
krign.
kuign, V. 1.
leign, V. 1.
louzaouenn - ann-
tign.
mac'hign, Y.
feign, V4:
rouign. 1.
seign, V. 1,
skign.
skrign.
stign.
stign.
touign. 1.
IJ
Cette finale se
prononce comme
ije en français.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
ich.
darnij.
disprij.
finij.
gour-ni).
gournij, Y.
kivij.
nell, V. 1.
ni).
skrij.
treaz-nij.
IX
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
19.
Cette terminai-
son est, dans tous
les dialectes, celle
d'un grand nom
bre de substantifs
et-d'adjectifs;
mais, ce qu’elle a
de remarquable,
c'est que c’est à
elle que se ratta-
cheat tous les di-
minutifs bretons,
au sivgulier, tant
pour les substan-
tifs que pour les
adjectifs et les
noms de baptême.
Cette terminaison
ik des diminutifs
au singulier, de-
vient au pluriel
igou, 1ged, iget,
igeu, selon les dia-
lectes.
Il va sans dire
que l’on ne trou-
vera pas tous les
diminutifs dans
cette série ; on ne
donne ici que ceux
qui sont les plus
usités ou qui altè-
rent plus ou moins
le sens du radical.
Voy. le mot pimi-
NUTIF à mon Nou-
veau Dictionnaire
francais-breton
1869.
abostolik.
abredik.
aezennik, 3.
akoubik, V.
Alanik, D. p.
alanik.
Albanik, n. p.
Aliedik, n. p. 3.
aligatik, G.
allazik.
Annaik, n, p. 2.
anonedik 3.
aotrou-flammik.
aounik. 2,
aounik, G. 2.
ank.
arc’hik.
a-rez-toupik.
arvorik.
asik, C.
atavik.
atik.
a-vihanik.
bac’hik.
bagik.
baizik (ba-izik). 2.
baouik. 2.
bappaik. 2.
Barbaik, n. p. 2,
baskik.
Baskik, n. p.
bavedik.
bazik.
bentonik.
berboellik. 3.
berc’houidik, V, 3.
berlik.
berrik.
betanik.
beuzik,
bianik. 2,
Bielik, n. p. 2.
bibauik.
Binik, géog.
birc’houidik. 3.
birc’huidik, Y. 3.
birvidik.
bividik.
bizik-ha-bizik.
blankik, V.
blazik.
blivik.
blizik.
boledik.
bornik, V.
boruik, Y. 2.
boubouik. 2.
bouchik, V.
boudik.
boufantik, C.
bouljantik.
bourlik.
bouroik (bouro-ik)
2
Breiz - Arvorik ;
géogr.
breiz-kik.
bremaik. 2.
brennik.
breur-lik.
brezek-brezik.
brik. C.
brizillonik.
brochik.
burudik.
chiboudik.
chik.
choukik,
chourik, V. C.
c’hoari-koz-podik.
c'hoari-marc’hik,
c'hoari-meudik.
c'hoari-penn-toul-
lik.
c’hoari-poullik.
c'hoari-saozik.
c'hoarzidik. 3.
daik. 1.
derlik. Y.
dibismik.
dibistik.
diot-Raik, 2.
diskidik.
diskredik.
diskuizik. 3.
disterik.
dizonik.
dourik.
dour-rik, T.
drean-kik.
dreoik. 2.
Dreoik, n. p. 2.
duardezik. 3.
Ealik, n. p. 2.
e-kicheunik.
elbik (anc.)
enn-derlik, V.
eostik, 2.
erik.
éstik, V.
eunik, Y. 2.
fablik.
Faik, n. p. 1.
Fanchik, n. p.
Fantik, n. p.
feunteun-lapik.
fik.
fistoulik.
flammik.
Flidrik, n. p.
flourik.
foeterezik. 4,
foll-mik.
fouerik, V. 2.
furik.
Cabik, n. p.
gachik,
— 743 —
| ganedik, Y.
| gaourik. 2.
gavrik,
gedik.
ginidik.
glac’harik.
glaourik. 2.
glazik.
glizik.
godellik.
goustadik.
gozik, C. T.
grabotennik, V.
gregik.
grik.
grik!
guleii, V. 2.
guskonnik, V.
gwennelik, V.
Gwenvelik, n. p.
gwenaoik, V.
gwennik.
Gwennolaik,n.p. 4
gwenvidik.
gwezennik.
gwezogik.
gwik (anc.)
gwillaouik. 3.
Gwillaouik, n.n. 3.
gwiridik.
gwiridik.
heretik.
Herriedik, n. p. 3.
heuzik, 2.
hik
hik, Y.
hillik,
hitik.
houadik. 2.
houedik, Y. 2,
houpadik.
houperik.
houperik.
Iannik, n.n. 2.
19 PI
iodik. 2.
ividik.
Ivonik, n. p.
Jaffrezik, n. p.
Jakouik, 5. p. 2.
Jannedik, n. p.
Jannik, n. p.
Jobennik, n. p.
Judik, n. p.
Jopik,n.p.
jurdik, V.
kannerezik.
karedik.
karvik.
kastellik.
Katelik, n. p.
katolik.
kazeliadik, 4.
kear-mouzik,
keinik. 2.
keuzeudik,
KIK.
killogik.
ki-louferik.
kizidik.
kizidik.
klanvidik.
kloc’hik.
kiouarik. 2.
Koantik. 2.
Koantik, n. p. 2.
koc’hennik.
kollidik.
kollidik.
kordennik.
korrik.
kostezennik.
kouskedik.
kozik, B.
krampouez- mou -
zik.
kredik.
Kroazik ; géogr. 2.
kroazik. 2.
krok-kik.
krok-krik.
krogik.
kuchik.
kuchik.
kuzulik.
laerik. 2.
lammerezik.
lammerik.
laouenanik. 4.
Laouik, n. p. 2.
lanik,
larik.
larvik,
lentik.
leskidik.
levik,
libonik, V.
Liedik, n. p. 2.
lienenn-gik.
| lik.
ik.
limonik, Y.
Linaik, n. p. 2.
liorsik. 2.
Lizik, H.H.
( Loeizik, n. p. 3.
lommik.
lostik.
louarnik. 2.
louferik.
Jouidik, G. 2.
Mac’haridik, n. p.
mac’herik.
mammik,
Mannaik, n. p. 8.
marcC'hik.
margodik,
maro-mik.
merc’hodik.
Metik, n. p.
meudik.
mezevennik.
mezo-mik.
mik.
mîik.
minvik.
mirc'houik, Y.
mistrik,
mitonnik, Y.
mitouik. 2.
moc’hik.
Moezik, n. p. 2.
mogedenrik.
Monik, 0. p.
mor-bik.
morzolik.
mouchik.
mougerik.
moustrerik.
moutik.
mouzik.
munudik.
naik. 2.
Naik, n. p. 2.
nervennik.
nevik.
ourlik.
ourzik.
Padrik, n. p.
Paolik, n. p. 2.
papaik. 3.
pastellik.
pellennik.
penduik. 2.
pennadik.
penn-glaouik. 3.
Gril
Piarik, n. p. 2.
pik.
pik.
HIK.
pillik.
piltrotik.
pinouik, V. 2.
pinvidik.
pinvik, C.
pismik.
pistik.
pladennik.
plarik, V.
ploumerik.
pluskennik.
podik.
Porzik ; géogr.
poullik.
poulsik.
poultrik.
poupik.
predik.
previk.
propik.
reunik.
reuzeudik.
richardik.
rividik.
Robardik, n. p.
Bonik, n. p.
ronsik.
rouedik, 2.
sac'hik.
saonennik. 3.
saozik. 2.
sec’hedik.
sec’hik.
sederik.
sidanik,
sik-sik !
Silvestr k, n. p.
silzik.
sioulik. 2.
skendilik.
sklerik.
sk avedik.
Soaz'k, n. p. 2.
Soez'k, n. p: 2.
sonik,
spagnolik.
spountik.
Stalik.
stankenuik,
slardaik.
Stefanik, n. p.
stouik. 2.
Sri Dk,
Sulik, n. p.
tachadik.
tad-sin'-Dominik.
taolik. 2,
tataik. 2.
teltennik.
terridik.
Tivaik, n. p. 2.
— 744 —
tizik, C.
tizik, C.
tommerik.
Tonik, n. p
torchennik.
tortik.
toulbennik,
toullik.
toullik.
toupik.
tourik.
toutouik. 2.
traoniennik. 3.
trevidik, C.
troadik, 2.
Unanik.
venik.
Quelle que soit
la voyelle qui pré-
cède cette termi-
naisOD, On pro-
nonce toujours
celle-ci ik. Ainsi,
bouroïik se pro-
nonce bourohik,
IKL
Konikl.
manikl.
mantikl, Y.
IL
Cette finale avec
L simple, se pro-
nonce comme en
francais, quelle
que soit la lettre
qui la précède.
Ainsi teil, fumier,
se prononce téhil.
——
a-gtl.
aozil. 2,
argil.
atil, C.
begil, V.
biouil, Y. 2.
bouil, Y. 2.
bouzil, Y.
cherpill, V.
c’houil. 1,
chouk-ar-c'hil.
c’huil, Y.
dichentil.
dijentil.
distabil.
divorfil, C.
divorfil,
douar-teil.
dour-teil.
dour-zil.
dousil.
e
eizil (anc.) 2.
farsil.
Ionn.
fuzil.
goufl, V. 2.
goufl, Y. 9.
hibil.
huzil.
imbril, V.
izil.
jaril, Y.
kegil.
kil.
kil
labaur-dijentil.
louzaouenn-ann-
teil.
mil.
mil, CG. T.
mil (anc.)
morfil, C.
morsil.
orfil.
ozil.
pennboil. 3.
peb-eil.
perisil.
pil.
pil (anc.)
pirisil.
roziull.
sarfil.
sazil,
Siberil; géog.
sil.
skaotil. ?.
skarnil.
skautil. 2.
skil.
spil, Y.
stabil.
tell 7
touil. 2.
traouil. 2.
treil, H
uzil.
| uzuil.
| vijil,
duil, duyl (anc.) 2.
11222
vil,
war-gil.
IL, avec L mouil-
lée de Le Gonidec.
Yay. ILL,
ILF
skilf,
ILL
Cette finale se
prononce de diver-
ses manières, se-
lon la lettre qui la
précède :
1° Après une
consonne, elle se
prononce comme
dans les mots
français quille, fil-
le, écoutille. C'est
dans cette catégo-
rie que figure la
série qui va nous
OCCuper ;
2° Précédée d'un
e, elle se prononce
comme dans les
mots francais bou-
teille, treille. Vor.
EIL ;
3° Précédée de
la diphtongue ou,
elle se prononce
comme dans les
mots français an-
douille, citrouille.
Voy. la terminai-
SON OUILL ;
4° Précédée de
la lettre v. elle se
prononce comme
on ferait du mot
andouille si l’on
supprimait la let-
tre 0. Voy. UILL.
Cette série lL
répond à il mouillé
de Le Gonidec.
—
| a-ispill.
a-istribill.
ambill, T.
a-zispill.
a-zistribill.
bill.
bill, V.
bondill.
dibill, C.
dispill.
distill, Y
distribill.
duill. 1.
farsill.
fistill.
founil].
goustill.
gremill.
grill,
grill, V.
grimill.
grizill.
guill.
gwill.
huzuill, B. 2.
ispill.
istribil].
kill.
klean-spill, V.
morzill.
morzuill. 2.
noaz-pill.
ozill.
pill (anc.)
pill.
simill.
skoutill.
skrill.
spill.
strabill.
strafiil,
strill.
till.
till.
till.
till.
trebill, V.
trompill.
ILTR
kiltr.
skiltr.
ILZ
heuz. C. 1.
— 745 —
IM, IMM
Ces finales se
prononcent com-
me dans le mot
français centime,
mais ne peuvent
être substituées
l’une à l’autre.
berlim, V.
binim.
blerim.
bitm, T.
brelim.
breolim, 2.
frimm.
gresim.
gwimm, V.
lim.
loar-brim.
prim.
prim.
prim, V.T.
prim, V.
prim (anc.)
IMBL
fimbl, V
IMM. Y ov. LM
IMP
Cette finale se
prononce en ap=\
puyant un peu sur
la syllabe im, de
manière à ce que
l’on ne puisse con-
fondre avec la fi-
nale emp, ce qui
arriverait si l’on
prononçait comme
en français.
Cette terminai-
sor est celle de la
I> pers. du pluriel
des futurs, comme
kanimp , anave-
zimp, etc.
imp Ave ste
neimp, V
pimp, Y
skrimp.
IN, INN
Ces finales non
pasales se pro-
noncent toutes
deux comme îne
en français, mais
ne peuvent être
substituées l’une
à l’autre.
Les mots de cet-
te catégorie appar-
tiennent, pour la
plupart, à l’infini-
tif des verbes de
Vannes.
A cette série ap-
partient la 1° pers.
sing. du futur des
verbes, comme
kaninn, roinn, etc.
— Cette finale est
indépendante pour
la prononciation
de la lettre qui la
précède et se pro-
nonce toujours
comme en francais
ine. Voy. plus loin
in, finale nasale.
ahedeiïin, Y. 3.
ahuelein, Y. 3.
aburtein, Y.
akoursein, V.
alabistrein, Y.
Albin, n.n.
alc’houein, Y. 3.
aleurein, V.
alouein, V. 3.
alvein, Y.
ambrennein, V.
ambridein, V
amein, V. 2.
amerc’hein, Y.
amonennein, V.
amuin {anc.) 2.
apaleip, Y.
anaouein, Y. 3.
andennein, Y.
aneouidein, V.'4,
aneudein, Y. SD
; ankin, v.
ankiniein, V. 4.
anneein, V. 3.
anneuein, Y. 3.
anouedein, J.
anvedein,
anveein, 70 ES
arbouillein, \ 21.
arein, Y. 2.
arfleuein, V. 3.
argarc’hein, Y.
argilein, V.
argouvrein, Y.
ariein, Y. 2.
arleuein, V. 3.
arrezein, V.
arzauein, V.-3.
askouec’hein, Y.
asol!vein, Y.
asotein, V.
astennein, Y.
astizein, Y.
atahin, V.
atahinein, V.
atersein, V.
attuemmein, V.
aval-sukrin,
aveein, V. 3.
azeein, V. 3.
azein, V.
Babolein, HDS
bac’hein, V..
badeein, N; BE
balbein, V.
balibouzein, Y.
bameia, Y.
bannein, Y.
bannein, V.
baouein, V9:
baougein, N
bargegein, Y.
barnein, V.
bastein, V.
3
bastrouiliein, V. 3
bec'hin, Y.
bec'hinein, Y.
beein, V. 2.
begin, V.
bendemein, Y.
bener-mein.
bennigein, V.
beouin, T. 2.
berc'hein, Y.
berc’honein, Y.
berc’houein, Y. 3.
berc'hen, Y. 3.
berdigein, Y.
berein, Y.
bergesein, Y.
berlimein, V.
bertein, V.
beruein, V. 3.
bervein, Y.
beuein, V.
bevin.
bezin.
bin, V.
binein, Y.
binnigein, Y.
birein, V.
biuein, V. 2.
bizin.
blazc’hoarc'hein,
QW
blazein, Y.
bledein, Y.
blein.
blein, V.
bleuein, V. 2.
bleuein, V. 2.
blin, Y.
blin, Y.
blingein, V.
blosein, V.
blotein, V.
boezein, Y. 2.
bokein, V.
bolzein. V.
bondein, V.
bolzennein, Y.
bonnein, V.
bouarein, V. 2.
bouchein, Y.
bouillein, V. 2.
bouitein, V.
boulc’hein, Y.
boulin.
bouljein, V.
bourboutein, Y.
boutein, V.
boutin.
bragein, V.
brammein, V.
brazezein, V.
brechin:
brec’hein, Y
brec’honein, Y.
bregasein, V.
bregesein, V.
brein. 1.
brennyn (anc.)
brentein, Y.
breskin.
breteini, Y.
brezelein, Y.
brezer-mein.
brec'hein, Y.
_—
— 746 —
brec’hellein, Y.
bric'hein, Y.
brochennein, V.
brochennein, V.
brogonein, V.
brondein, V.
bronsein, Y.
broudein, V.
bruc’hellein, Y.
brudein, Y.
brunellein, Y.
bryn (aic.)
butumein, Y.
chagein, V.
chakellein, V.
chalmein, V.
chalpein, V.
channein, V.
cheleuein, Y. 2.
cherrein, V.
cherrein, V.
chikein, V.
chomein, V.
choukein, V.
chourikein, Y.
chugein, V.
c'hoarc'hein, Y. 2.
C'hoarzin. 2.
c'houëein, Y. 2.
c'huec’hein, Y. 2.
c’huennein, Y. 2.
c'huezein, V. 2.
chuirinein, V. 3.
c’huizein, V. 2,
dakorein, V.
daleein, V. 3.
dallein, V.
damantein, V.
dambrezein, V.
damouchein, V.
dannein, Y.
dantelein, V.
daoulin. 2.
darbarein, Y.
dariuein, V. 3.
darnein, V.
dassonein, V.
dastumein, V.
daveein, V. 3.
debrein,. Y.
debutein, V.
defouiein, V. 3.
degoec’hein, Y. 3.
dejanein, V.
dejunein, Y.
delfin,.
deliein, Y. 3.
de!in.
E
demantein, Y.
deouiein, V. 3.
desaouein, V. 3.
destumein, V.
deunein, Y. 2.
deurein, Y. ?.
devalein, V.
diakoursein, Y.
dialc'huein, Y. 4.
diambrezein, V.
dianouedein, V. 4.
diaskornein, V. 4.
diazein, V. 2.
dibakein, V. 3.
dibeegein, Y. 4.
dibennadein, V. 4.
dibennein, Y. 3.
diblantein, Y.
diblegein, V.
dibleskeir, Y.
dibluein, V. 3,
dibluskein, Y.
dibouezein, Y. 3.
dbrein, V.
dichagellein, V.
dicholein, Y.
dic’hin.
dic’houinein, Y. 4.
dic’houigein, V. 3.
dic’houitein, Y. 3.
dic’huennein, Y. 3
didalein, V.
didallein, Y.
didolgennein, Y.
didremenein, V.
didroedein, V. 3.
dielc’hein, V. 3.
diennein, Y. 2.
difariein, Y. 4.
difelc’hein, Y.
diferlinkein, V.
diflaskein, Y.
diforchein, V.
diforc’hein. Y.
diforjein, V.
difouanvein, V. 3.
difronkein, Y.
difrostein, Y.
digareein, Y.
digargein, V.
digaudein, V.
digelionein, Y.
diglorein, V.
diglosein, V.
digludein, V.
digoenvein, V.
digoevennein, Y.
digollein, V.
digorein, V.
digouchiein, V.
digouec’hein, Y.
digourc'hennein,
V
digourouillein, Y.
digousiein, V.
digouskein, V.
digoustein, Y.
DIR 28
digriskein, V.
digrogein, Y.
digustumein, V.
dihentein, V.
dihezein, V.]
dihezeuein, V.
dihoarnein, V.
dihodein, V.
dihoueein, V.
dihuennein, V.
dihunein. V.
dijune'n, Y.
dilardein, V.
dilastein, V.
dilauein, V. 3.
dilavregein, V.
dilec’hein, Y.
dilehuein, Y. 4..
dileuein, Y. 3.
dilignezein, V.
diloc’hein, Y.
diloein, V. 3.
dilorbein, V.
dilostein, V.
dilouein, V. 3.
dilouiein, V. 3.
diluein, V. 3.
dimeein, V. 3.
dimeein, V. 3.
d'in.
dinec’hein, V.
dineein, V. 3.
dinein, Y. 2.
dinerc'hein, Y.
dineuein, V. 3.
dinsein, V.
dioedein, V. 3.
diolbrein, V.
diorblein, Y.
diorjein, Y.
dioskalein, V.
diouriennein, Y.
diouskein, V.
dioustiuein, V.
dioverein, Y.
dirankein, V.
direbuein, V. 4.
dirennein, Y.
diribin.
diribin,
diribin, G.
dirochein, V.
dirollein, V.
disalein, V.
disaouein, V. 3.
disgronnein, V.
diskanein, Y.
diskannein, Y.
diskargein, Y.
diskein, Y.
disklommein, V.
diskoarnein, Y.
diskoein, Y. 3.
diskonfortein, Y.
diskontein, V.
diskrennein, V.
diskuec’hein, Y.
diskuic'hein, Y. 3.
dislarein, Y.
disliuein, V. 3.
disnedein, Y.
disodein, Y.
disoñtein, Y.
disprizein, E
disronnein, IS
distalmein, Y.
distanein, Y.
distaouein, LY E
distennetn. Y.
disterdein, Y.
disternein, 1
disteuein, Y. 3.
distonnein, Y.
distouein, V. 3.
distrakein, dL
distroein, . 35
diueruein, Y. 3.
diuskein, V. 3.
divamein, V.
divaouein, Ne:
divarc’ hein, LS
divarennein, Ve
divarrein, Y.
diveaouein, V. 4,
divec’hein, Y.
divegein, N
divein.
diveinein, V. 3.
diverein, Y.
diverkein, 15
diveulbrein, UE
divirein.
divlaouein, Y. 3.
divleuein, Y. d
divodein, Y.
— 747 —
divoellein, Y. 3.
divogedein, V.
divondein, Y.
divouchein, V.
divourjonein, NC
divraukein, Y.
di rasein, Y.
divroein, y. de
diwernein, Y.
dizalbadein, Y.
dizaleurein, Y. 4,
dizallein, V.
dizammein, Y.
diziskein, Y.
dizoarein, V. 3.
dizolc'hein, N.
dizolein, V.
dizouriein, I
dizrein.
dizreinein, Y.
dizruein, Y. G
doein, v. C
dorlotein, Ve
dornein, V.
doujein, Y.
dour-hirin,
dour-irin.
dournein, V.
dramouillein, 18
drein. 1.
dreskizein, Y.
drouin. 2.
drouk-sant-Martin.
drouk - sant -Ma -
telin.
druc’hein, Y.
drujein, Y.
duein, V. 2.
duhaein, V. 3.
duin (anc.) 2.
duyn (anc.)
eannein, Y. 2.
ebelein, Y
echein, Y.
ec'hein, Y
eduyn (anc.)
egin.
ein,
ein, V.
einetein, V. 3.
ejein, Y.
elin.
embannein, V.
embrennein, Y.
enalein, V.
endrammein, Ÿ.
enetein, V.
enkein, Y.
eogein, V. 2
| eouein, Y. 2
eouenuein, Y. 3.
eost-rezin.
eouec’hein, Y. 3.
eredein, Y.
erionnein, V. 3.
êstein, Y.
euec'hein, V. 3.
eulein, Y. 2.
evec’hein, Y.
evlein, V.
fahiein, V. 3.
fariein, Y. 3.
fatein, Y.
feac'hein, V. 2.
fec’hein, Y
feutein, V. 2,
fiein, Y. 2.
flaouitein, V. 3.
flastrein, Y.
flateein, V. 3.
flemmein, Y.
fleutein, V. 2.
foeltrein, V. 2.
fojein, V.
follein, V,
forbannein, Y.
forc’hein, Y.
fornein, Y.
fouanvein, C. 2.
fouildrein, V. 2.
fouldrein, V.
fouin. 1.
foulin.
fourchein, V.
fovin.
frec’hein, Y.
freskein, V:
frintein, V.
-frip-he-zrouin.
froec’hein, Y. 2.
frougein, V.
fulennein, Y.
furjein, V.
furlukin.
gagein, Y.
gagillein, Y.
galennein, V.
galvein, V.
ganein, Y.
gaolin. 2.
garc’houin, Y.
gareein, V. 3.
garmein, Y.
gegin.
gin.
gin.
g'asein, V.
glazein, Y.
glaz-c'hoarzin.
g'euein,V. 9.
glin.
gloestrein, V. 2.
gloezein, Y. 2.
glouac'hein, V. 2.
glabein, Y.
gludein, Y.
gludennein, Y.
goac'hein, Y. 2.
goalc’hein, Y. 2.
goarennein, V. 3,
goarnein, Y.
gobedein, V
gobilin.
godein, V.
goedein, Y. 2.
goein, V. 2.
goelein, V. 2.
goellein, V. 2.
goerein, V. 2.
golc'hein, Y.
gorein. V.
gorrein, Y.
gouarnein, Y. 2.
gouc’hanvein, Y.
gouez-irvin, C.
gouhin.
gouhinein, Y.
gouilein, V. 2.
gouin, T. 1.
gouivein, Y. 2.
goulac’hein, Y.
goulac’hein, Y.
gouliuein, V. 3,
gouniein, Y.
gourdrouzein, V.
gourelin, V.
goureouein, Y. 3.
gourgousein, V.
gouriein, V. 3.
gouriennein, V. 3.
gourin.
gourin,.
gourinein. Y.
gour-ivin.
gourivin.
gournein. Y.
goustiuein, V. 3.
gouziein, V. 3.
graspein, Y.
gratein, V.
gregajein, Y.
grigajein, V.
gripin, G
groac’hennein, V.3.
grondin.
gronkedein, Y.
gronnein, Y
grouiennein, V. 3.
grouizein, V. 2.
grouuneiu, Y.
grounn-lfin.
gulvoudein, Y.
guskein, V.
guskonein, V. 3.
gwaskein, Y. 2.
gwastein, V. 2.
gwedein, V. 2.
gwelein, V. 2.
gwelein, V. 2.
gwel-voulin.
gwenneiu, Y.
. gwentein, Y.
gwerc’hein, Y.
gwern-valouin.
gwernein, V.
gwers-ar-2Win.
gwiadein, V. 2.
gwilein, Y.
gWin.
gwintein, V.
gwirein, V.
gwirin, V.
gwiskonein, V.
gwivein, V.
hadein, Y.
hakeiïin, Y.
halein, V.
haleinein, V. 3.
hanalein, V.
handeein, Y. 3.
hanuein, V. 3.
hanvalein, Y.
hanvedein, V.
hanveein, V. 3.
harc’hein, Y.
barpein, Y.
harzein, V.
hastein, Y.
hattein, V.
haudein, V. 2.
bebelein, V. 3.
begin.
hejehin, Y. 2.
heliein, V. 3.
bemp-kin, Y.
henalein, V.
herepin.
heskein, Y.
hetein, V.
heureuchin.
hezeuein, V.3,
hikein, Y.
| hiketein, Y.
hinkin.
hirin,
hrisein, V.
hirvin. .
hirvoudein, V.
hiskin.
hoarnein, V. 2.
hodein, Y.
holovein, V.
horosein, V. 3.
hoskein, Y.
hoskellein, V.
houeein, V. 2.
houizein, Y. 2.
huanadein, V.
hudeëin, Y. 3.
huilerein, V.
hulerein, V.
huneein, V. 3.
iennein, V. 2.
jeuein, N
ifornein, Y.
ijin.
ilin.
ilizein, V.
imboudein, Y.
in.
indrammein, Y.
ineouein, V. 3.
ingennein, V.
inkantein, V.
inkardein, Y.
inkin.
inodein, Y.
inraokein, V. 3.
intanein, V.
invodein, V.
ioc’hein, Y.
irin.
irvin.
iunein, Y. 2.
iusin (anc.)
ivein, V. ?.
ivin.
ivin, V.
ivin.
ivlein, V.
ivonennein, V.
jardin.
jaujein, V.
jerblein, V.
jobelin, Y.
jodouin, 2.
jotadein, V.
justin,
kabusin.
| Kac'hein, Y.
18 —
kaledein, V.
kalfatein, Y.
kalfetein, V.
kalveein, V. 3.
kamahudein, Y.
kammein, V.
kampennein, V.
kampouizein, V.
kanein, Y.
kannein, V.
kantin.
kantrein, Y.
kanvein, V.
kaol-irvin.
Kaourintin, n. p.
kardellein, V.
kareein, V. 3.
Kastellin; géog.
kastiein, V. 3.
keein, Y. 2.
kefelin., +»
kefilin, C.
kegin.
keijein, V. 2.
Ken, 1.
kejein, V.
kelennein, Y.
kelin. E
kcllidein, V.
kennigein, V.
kenielein, Y.
ken-vilin.
kerc'hein, Y.
kerdin.
kerlein, V.
kerzin.
kignein, V. 2.
kilein, V.
killourzein, Y.
kin, V.
Kintin, n. p.
kinviein, Y. 3.
kirein, V.
Kirin,
kistin.
kiviniein, V. 4.
kizein, V.
klanein, V.
klaouein, Y. 2.
kleuein, Y. 2.
klemmein, Y.
klidein, Y.
klin.
klomein, V.
klosenn-2istin.
klouerein, V. 2.
klouirein, V, 2.
kiozein, Y.
kluchein, Y.
kiudein, Y.
koac’hein, V. 2.
koat-hirin.
koavennein, Y. 3.
kobanein, V.
kac’heïn, Y.
kochonnein, Y. 3.
koec’hein, Y. 2.
koeniein, V. 3.
koenvein, V. 2.
koerein, Y. 2.
kolin, Y.
kolinein, V. 3.
kollein, V.
konfortein, V.
kordennein, V.
Korintin, n. n.
korreein, V 3.
kostin.
koublein, V.
kouchiein, V. 3.
kouec’hein, Y. 2.
kouiltronein, V. 3.
koulin.
kourouillein, Y. 3.
kourtin, C.
kourtin, V.
kouskein, V.
kousiein, Y. 3.
koustein, V.
kouzin.
koveein, V. 3.
krac’hein, Y.
krampoec’hein, Y.
3
kraouenn-vevin.
kraouidennein, Y.
4
krapac’hein, V.
krapein, V.
kredein, Y.
kregin.
krenein, V.
krennein, Y.
krianennein, V. 3.
kribin.
kricheniein, V. 4.
krignein, V.
krin.
krin.
| kriskein, Y.
kroazel-ar- c'hein.
kroezein, Y. 2.
krogein, V.
krommein, Y.
kroueein, Y. 2.
krouillein, Y. 2,
— 749 —
kuc'’hein, Y. lugernein, Y. mirein, V. pec’hein, Y.
kulein, Y. luskein, V. : mirennein, V. peegein, V. 3.
kurunein, V. mac’hein, Y. miskein, V. peein, V. 9.
Kustennin, n. p. mac’hignein, Y. mitin. peun-ariein, V.
kustumein, V. magein. mitonein, V. penu-glin.
labeein, V. 3. malein, V. mogedein, V. penn-sardin.
labousik-sant-Mar- | malouchein, V. 2.| mollein, V. perderein, Y.
Un. malouin. montein, V. perein, V.
lac’hein, Y. maniklein, V. morc’hollein, Y. | pernein, Y.
lagadein, Y. mannouzein, V. morgouskein, V. | peselein, Y.
lamein, V. mantiklein, V. moriein, Y. 3. pesked-kregin.
lammein, Y. marouein, V. 3. mouc’hein, Y. pezell-brein.
lardein, V. marrein, V. mougein, V. pibrein, Y.
larein, V. maruein, V. 3. mouraillein, V. 3. | pigosein, V.
larjeein, V. 3. Marzin, D. p. mousc’hoarzin,3. | piguiosein, V. 3.
lauskein, V. 2. mastin. moustrein, V. piketez-gwin,
lastein, Y. mastokin. mouzein, V. pinsin.
lavregein, Y. Matelin, n. p. munudein, Y. pinsin. Y.
leac’hein, Y. 2. meaouein, Y. 3. musc’hoarc’hein, | pirc'hirin,
ledein, V. meein, V. 2. \ AGE pirein, V.
leic’hein, V. 2. meein, V. 2. nac’hein, Y. piselein, Y.
leignein, Y. 2. megin. pac’hennein, Y. pisin.
lein, 1. meill-mein, 2. nannein, Y. pisketeiu, Y.
lein, 1. mein. 1. naouein, V. 2. plantein, V.
lennein, V. melestrein, Y. navein, Y. plaouin, 2.
letrin. melin, Y. neannein, V. 2. pleg-ar-c’hein.
lezeuein, V. 3. melionnein, Y. 3, | neansein, V. 2. plegein, Y.
liannein, V. 2. melenein, V. nec’hansein, Y. 3, | plein, Y.
lieinnein, V. 3. melgrein, V. nec'’hein, Y. 2. plommein, V.
ligernein, V. mellein. Y. nedein, Y. plunjein, V.
ligiannein, V.3. mell-kein. neein, V} 2: poac’hein, Y.
limpein, V. melzin. nehuec’hein, V. 3. | pobein, V.
In. menalein, V. neic’hein, Y. 2. poec’hein, V. 2.
110. men-bin, V. neijein, V. 2. poeniein, V. 3.
lin (anc.) mendemein, V. nerc'hein, Y. poezein, V. 2.
lin-brein. menglesin, Y. neuec’hein, V.3. | ponsin,
lindreennein, Y. | mennein, Y. ninouerein, V. 3. | potin.
lirin. meouein, V. 2. nodein, Y. pouizein, V. 2.
lirzin, C. merglein, V. noezein, V. 2. pouillein, Y. 2.
lisbrikin, C. merionein, V. 3. | nouennein, V. 2. | poull-brein.
listri-kegin. meskein, V. nouiein, V. 2. poull-lin.
liuein, V. 2. meslein, V. oc’hin, Y. predein, Y.
livrin, G. mestronnein, V. | ogedein, V. preiz-boutin.
lizrin. meulbrein, V. 2. | ogein, V. preouedein, Y.
lodein, Y. meutein, V. orbidein, Y. prin.
lonkein, V. miannein, Y. 2. |orin, C. prizein, V.
lorbein, Y. mibin. orin (anc.) provein, V.
lorc’hein, Y. michodein, Y. oskein, V. pussuniein, V. 4.
loskein, V. mignonein, V. ozein, V. rabin.
louedein, V. 2. milenein, Y. 3. padein, V. rabin.
louein, V. 2. milgin, C. pahumein, V. rachein, V. 2.
louiein, V. 2. milin. paketein, Y. radin, Y.
louvigiac’hein, V. | milligein, Y. palaforsein, V. raein, V. 2.
louzou-kegin. milzin. pallin. raglin (anc.)
luanein, V. 2. min. paluc’hein, Y. ranjein, V.
luchein, V. min (anc.) paskein, Y. rannein, V.
luc’hein, Y. minglein, Y. paterein, V. raoulin. 2.
luemmein, V. 2, mintin, pec'h-brein, Y. reaouein, V. 3.
95
rehuein, V. 3.
reic’hein, Y. 2.
reign. 1.
rein, V. L.
rejin, Ù.
rekin, V.
remoulein, V.
reoein, V. 2,
reuein, V. 2.
revalein, V.
rezin.
rhyn (anc.)
ribin.
ribin.
ribin-diribin.
ridennein, Y.
rikein, Y.
rin (anc.)
rinkin.
rinkin.
risklein, V.
roannein, V. 2.
roc'hannein, V. 3.
roc’hkennein, Y.
rogein, Y.
rollein, V.
ronkedein, V.
rouanein, V. 2,
rouanvein, V. 2.
rouflein, V.
rougein, V.
rousin.
rouzein, V.
ruein, V-°2.
ruspin.
rustoniein, V. 4.
sac'h-gwin.
Sadornin, n. p.
safarein, V.
saillein, V. 2.
sakrein, V.
sallein, V.
salvein, V.
sammedein, V.
sammein, V.
santin, V.
saouein, Y. 2.
sappein, V.
sardin.
savatein, V.
seac’hein, V. 2.
sec’hein, Y. 2.
[BRI Y 51.
sellein, V.
semblein, Y.
senftein, Y.
serrein, Y.
TD
seulein, Y. 2,
seziein, V. 3,
siellein, V. 2.
sigurein, V.
sin,
sinsakrein, Y.
skannein, V. 2.
skarc’hein, V. 2.
skarrein, V.
skaudein, V. 2.
skebein, V.
skin,
sklasein, V.
sklentin.
sklousein, Y. 2
skoein, V. 2.
skoliein, Y. 3.
skontein, V.
skopein, V.
skornein, Y.
skouic'hein, Y. 2.
skourjein, V.
skrapein, V.
skrignein, V. 2.
skrimpein, V.
skrin.
sxriouein, V. 2.
skriouellein, Y. 3.
skriuein, Y. 2.
skriuellein, V. 3.
skubein, Y.
skuec’hein, V. 2.
skuic'hein, Y. 2.
skuillein, Y. 2.
skupein, V.
skurein, V.
skurzein, Y.
sodein, V.
solein, Y.
solitein, V.
sotein, V.
soublein, V. ?.
souc'hein, V. 2.
souec’hein, V. 2.
souillein, V. 2.
souin. 1.
soul-gargein.
soul-gas, V.
soul-griskein, V.
sourin.
spac’hein, V. 2.
spaouein, V. 2.
sparlein, V.
spelc’hein, V. 2.
spinac’hein, Y.
Spleiein, Y.
spontein, Y.
stalein, Y.
stankein, V.
stautein, V. 2.
stefein, V.
steimuein, Y.
stenein, Y.
stennein, Y.
sterdein, V.
sternein, Y.
sieuein, V. 2.
StIN T.
stivein, V.
stleijein, Y. 2.
stotein, V.
stoubein, V.
stou-glin.
stouici6, Y.
Strakein, Y.
straouiein, V. 2.
streaouein, V. 3.
strebotein, Y.
strec’hein, Y.
strepein, V.
Streuein, V. 2.
strinkein, Y.
triouein, V. 2.
triuein, V. 2.
stufein, Y.
suannein, V. 2.
suaouein, V, 3.
suavein, V.
sukr-kantin.
sukrin.
suliein, V. 3.
sunein, V.
taboulin.
tachein, V.
takeneein, V. 4.
takonein, Y.
talein, V.
talein, V.
tanouein, V. 3.
tanouizein, V. 3.
taouein, V. 2.
tapein, V.
tarc’hein, Y.
tarc’hellein, Y.
tastournein, Y.
tatin.
laul-gwirin, Y.
teCin M0;
temallein, Y.
tennein, V.
teod-mihin.
teouelein, V, 3.
terein, V.
terlatein, V.
tesein, V.
teskanneïn, Y.
|
testaniein, Y.
testein, V.
teuein, V. 2.
teurel lin.
tevlein, Y.
tezeiu, V.
tihuein, Y.
tillein, Y.
tin.
tioulein, V. 3.
tiuein, V. 2.
tivlein, Y.
toein, V. 2.
toezein, V. 2.
toezennein, V. 3.
tok-vilin.
tonkein, V.
topin, Y.
torchein, V.
toreein, V. 3.
torrein, V.
touein, V. 2.
touein, V. 2.
toulein, V. 2.
toullein, V.
tourmantin.
touzein, V.
treac’hein, Y. 2.
treankein, V, 2,
treantein, Y. 2,
trebillein, V.
trechonein, Y.
trec’hein, Y.
irekouein, Y. 3.
trelatein, V.
tremenein, V.
trepein, V.
treskizein, V.
treuskin, 2.
trezeio, Y.
irinchin.
troad-potin.
troec’hein, V. 2.
troedein, V. 2.
troein, V. 2.
tronsein, V.
trouc’hein, V. 2.
truantein, V. 2.
Tudin, n. p.
tuemmein, Y. 2.
turchein, V.
turkantin.
udein, V. 2.
uieuein, V. 3.
urisin, V.
urisin, Y.
vaganeein, V. 4.
vagannein, Y.
valgorein, V.
valgouriein, V. 4.
IN, nasal.
Cette finale na-
sale, du dialecte de
Tréguier, se pro-
nonce à peu près
comme dans le mot
francais malin.
La série ci-des-
sous ne renferme
que des verbes du
dialecte de Tré-
guier, lesquels,
pour la plupart, se
terminent en ? en
Léon.
Ainsi qu'il a été
dit dans l'intro-
duction, il n’y a
pas nécessité à re-
produire dans les
textes le signe 7;
il n’est indiqué ici
que pour sauver
la rime. Com-
bien, en effet,
n'est-il pas regret-
table aujourd’hui
de voir des vers où
l'on fait rimer la
finale non nasalein
avec la finale nasale
in. C'est à peu de
chose près comme
si, en français on
faisait rimer caline
avec calin. Quels
que soient les lec-
teurs auxquels on
s'adresse, il serait
convenable d'agir
avec plus de cons-
cienceetdedignité,
ne serait-ce que
pour ne pas leur
donner de si mau-
vais exemples.
Ge qui vient d’être
dit ici est, de tous
points, applicable
à la finale non na-
sale an et à la finale
pisale an.
— 751 —
ambrennin, T.
aourin, T.
asolvin, T.
beuin, T. 2.
blin, T.
daonin, T.
digoevennin, T.
digorin, T.
dimezin, T.
diorin, T.
disentin, T.
distrein, T.
frealzin, T. 2.
loakrin, T. 2.
meouin, T. 2.
PISE Le
rein, T.
sentin, C
serc'hin. N 12
serrin, T.
skein, T. 1.
skoazellin, Ñ.
terrin, T.
teskaouin, T.
freins L
tuin, T. 1.
ING
Cette finale se
prononce comme
en francais ingue.
—
bling, Y.
guesting.
gwesting.
heurlinz.
ling, Y.
louing. 1.
INGL
Cette finale se
prononce comme
aingle en français.
ming).
INK
Cette finale se
prononce comme
inque en français.
diferlink, V.
gwirlink.
harink.
heurlink.
hurlink.
link.
roz-sink.
sink.
strink.
INKL
Cette finale se
prononce comme
en français aincle.
rinkl._
roz-sinkl.
sinkl,.
INKR
Cette finale se
prononce comme
aincre en francais.
linkr.
INN. Voy. IN
INS
Cette finale na-
sale se prononce
comme inse en
français.
bins.
dins ever
lins, Y
lins.
prins.
INT
Cette finale qui,
comme la précé-
dente, n’a pas d'a-
nalogue en fran-
ais, se prononce
comme en français
inte, en faisant
sentir du nez la
voyelle 1.
A cette série ap-
partient la 3° pers.
plur.des futurs des
verbes bretons.
gwint.
mint.
piat.
pors-gwint.
tint.
tint.
tint, V.
INTR
Cette finale se
prononce comme
intre en francais,
en faisant toutefois
sentir un peu la
voyelle 1.
intr.
intr.
mintr.
10
Cette finale ap-
partient à un grand
nombre depluriels
du dialecte de Tré-
guier, lesquels cor-
respondent aux
pluriels en iou, du
Léon; elle était en
usage dans les
temps les plus re-
culés, ainsi qu’on
le voit dansles poé-
sies de Taliésin :
Melodio, des louan-
ges, etc.
Cetteterminaison
est aussi celle de la
3° pers. sing. de
ee verbes,
comme deuio , il
viendra; skora, il
frappera, etc.— lo _
est diphtongue.
Bod-Ilio; géog.
drouk-sant-Kirio.
eliô. 2.
gouliô. 2.
gouriô, 2.
hiriô. 2.
hizi0, Y. 9.
TT
kreirio, T. 2.
Kreirio, n. p. 2.
oriô. 2,
Rio, n. p. 1.
skiliô. 2.
Sulio, n. p. 2.
TOU
Diphtongue bre-
tonne. Voy. la série
OU, les mots en tou
s'y trouvent.
IP
chilip.
filip.
flip.
gwip.
IR, IRR
Ces deux finales
se prononcent de
la même manière,
mais ne peuvent
être substituées
l'uneà l’autre, ainsi
qu’on peut le voir,
avec un peu d'at-
tention, dans leurs
dérivés.
angewir (anc.)
anwir (anc.)
balir.
bir.
bir, V.
dir.
disgwir.
CA T
gouir (anc.) L.
gwall-skouir, V.
gwir.
gwir.
gwir, Y.
hirr.
— 752 —
Kalir.
kewir (anc.) 2.
Kir, Y.
klouir, V. 1.
mac’harit-he-gouk-
hirr.
menhir.
mir (anc.)
ptr.
skouir, V. 1.
skuir, V. 1.
stir, V.
teir. 1.
tir (anc)
tredir !
IRCH
sirch (anc.)
IRCH
meirc'h (anc.) 1.
IRGN
tuirgn. 1.
IRK
cirk, cyrch, cyrcq
(anc.)
IRN
teyrn (anc.) 1.
IRR. Voy. IR
IS
Cette finale se
prononce comme
en français ice.
La lettre > étant
nouvellement in-
troduite à Ja fin
des mots (voir les
lettres S et Z à
mon Nouveau Dic-
tionnaire françaïis-
breton 1869), plu-
sieurs auteurs
préfèrent la termi-
naison 15 à la ter-
minaison 15, Soil
pour les substan-
US, soit pour les
adjectifs et les ver-
bes. Toutefois,
cetle dernière est
la plus répandue
aujourd’hui, si ce
n’est pour les mots
suivants.
a-is.
AMYS, D. D.
avis.
baraouïis, V. 3.
Bodilis; géog.
bourc’his.
bis, V.
bris.
derouis (anc.)
destris (anc.)
diavis, V. 2.
dis.
divergontis, V.
drouis (anc.)
fournis.
gardis, V.
gluis (anc.) 1.
godis.
grobis.
grouis, V. 1.
hiris, V.
hostis.
kampouis, Y. 2.
Kanol-Is; géog.
Kernilis: géog.
kornardis.
koulis, V. 2
Lannilis; géog.
libis, V.
lis.
lis! lis!
melis, Y.
peis. 1.
pis, V.
plomeis (anc.) 2.
ruzatis.
spis.
tis, C.
ISK
disk (anc.)
diwisk.
diwisk.
gwisk.
krisk, V.
misk, V.
pisk, V.
ISKL
risk].
ISM
sism.
IST
Cette finale se
prononce comme
iste en francais.
bouist, V. 1.
c’houist, T. 1.
dreist, 1.
korist, CG.
Krist.
Lok-Krist; géog.
mouist, V. 1.
Pleyber-Christ ;
géog.
sagrist.
sakrist.
ISTR
alabistr.
gouez-sistr.
beistr, V. 1.
histr.
juistr, V. 1.
labistr.
libistr, C.
mistr.
sistr.
LT
Cette finale se
prononce comme
îte en francais,
quelle que soit la
lettre qui la pré-
cède.
Beaucoup de
mots de cette ca-
tégorie ont des sy-
nonymes en id. —
A cette série ap-
partient la 25 pers.
pluriel du présent
de l'indicatif des
verbes du Léon,
comme kemerit,
vous prenez, etc.
aneouit, V. 3.
aveit, V. 2.
bouit, V. 1.
Brijit, 0. p.
britt, brith (anc.)
c’houit, G. 1.
davit.
deduit (anc.)
dellit.
diwallit !
douar-kuit,.
CINE
ekeit. 2.
eouit, V. 2.
eskuit. 2,
evit.
evit.
filit.
flaouit. 2.
gwenit, T.
gwentr-rit, V.
Ho HE
kas-kuit.
kegit.
keit. 1.
keit. 1.
keit-ha-keit.
keonit (anc.) 2.
kerc’heit.
kouit, T. IS
kuit, 1.
lit, V.
louzaouenn-san -
tez-Mac'harit.
Mac'harit, n. D.
meit, V. Î.
milc'huit, V. 2.
milfit, V.
milvit, V.
monet-kouit, V. 3.
mont-kuit. 2.
morlivit.
nemeit, V. 2.
ober Kuit.
paotr-c’huit, C.
pegeit. 2.
pibit.
pifit.
pivit.
rit, V.
HS NS
— 753 —
Skrit.
solit, V.
treit, V. {.
vit.
vit, V.
TU
Cette finale se
prononce de la
même manière
qu’en français. —
C’est une diphton-
gue.
biu, V. 1.
diu, V. 1.
driu, V. 1.
goulu, Y. 2.
gwiu, V. 1.
hiniu, V. 2.
hiziu (anc.) 2.
ANNE
IV
Cette finale se
prononce comme
ive en francais.
disliv.
div.
div, V.
hiriv, V.
hostiv.
liv.
riv.
siv, V.
stiv, V.
striv.
12
Cette finale se
prononce comme
150 en français.
La lettre z à la
fin des mots étant
nouvellement in-
troduite en Breton
(xvr° siècle envi-
ron), quelques au-
teurs préfèrent
l’ancienne termi-
naison 15 à 127, Soit
pour les substan-
tifs et les adjectifs,
soit pour les ver-
bes. Toutefois,
cette dernière est
la plus répandue
aujourd'hui. Pour
cette raison, beau-
coup de mots de
cette catégorie ont
des synonymes en
15.
A cette série ap-
partient la lY pers.
singulier du prété-
rit irrégulier des
verbes, comme ka-
niz, je chantai.
Cette finale se pro-
nonce iz, alors mé-
me qu’elle est
précédée d’une
voyelle. Ainsi, on
prononce kora-iz,
dire-iz, baraou-iz,
etc.
a-gleiz. 2.
a-greiz. 2.
a-iz.
a-leiz. 2.
askol-briz.
atiz.
avel-viz.
Aziliz, n. p.
bak-treiz. 2.
baraouiz, Y. 3.
bediz.
bemdiz.
hiz.
biz.
bleiz. 1.
Bleiz, n. p, 1.
Bodiliz ; géog.
bourc'hiz.
breiz. Î.
Breiz; géog. 1.
briz.
briz.
broiz.
chalpiz
dargreiz, C. 2.
doiz. 1.
den-a-iliz.
den-vleiz. 2.
diaviz, V. 2.
diaviz, V. 2.
dic’hiz.
difeiz. 2.
digastiz.
digiz.
digiz.
direiz. 2.
direiz. 2.
diskuiz. 2.
diskuiz. 2.
dispriz.
diviz.
divreac’h-ann-iliz.
diz.
dre-greiz. 2.
dreist-penn-biz. 3.
dreskiz.
e-c’h1z.
efreiz. 2.
e-giz.
eiz. 1.
e-kreiz. 2.
eleiz. 2.
Emzeiz, n. p. 2.
feiz: 71
feteiz. 2.
fetiz.
fourniz.
frankiz.
friantiz, G. 2.
garc’hleiz, 2.
geiz. 1.
gîz.
gliz,
gobiz.
godiz.
Goeled-Breiz; géo.
Gorre-Vreiz ; géog.
goulou-deiz.
gourc'hemennou-
reiz.
gour-iniz, V.
gouriz.
gour-niz.
grek-vleiz. 2.
— 754 —
griz. miz. neija. 2. perlatifs des ad-
grobiz. Moiz, n. p. 1. nija, C. jectifs du Léon et
grouiz, V. 1. moneiz. 2. plunja. de Cornouaille,
gwiniz. mor-vleiz. preja, C. dont les positifs
gwiz. mouneiz. 2. skeja. sontenek, ik, enk,
hamdiz. neiz. 1. skrija. ok.
bardiz. neo-iliz. 3. skroenja. 2. Cette série ren-
hardiz. nfz. sonja, C. ferme un grand
heiz. 1. DIZ, stleja. nombre de verbes
hiviz. noz-deiz. suja. des dialectes de
hostiz. pelbiz. treuja. 2. Léon et de Cor-
hu-bleiz. pempiz. venja. nouaille.
iaouankiz. 3. penn-iliz.
iez-ar-geiz. 3. peliz. JE CR
iliz. DIZ. aska.
iniz, Y. piz. Cette finale se | barka (anc.)
iouañktiz, V. 3. | piz. prononce comme | beska.
iskiz. plouiziz. jé en francais. brezouneka.
kastiz. ploumeiz (anc.) buska (anc).
katekiz. pouiz, V. 1. YA chaka. T.
Kez. 1. preiz, 1. meurlarje, C. chaoka. 2.
Kenkiz. priz. moje, V. chika.
kentiz. reiz- 41e chinka.
kenvourc’hiz. reiz (anc.) 1. Ti choka.
Route N GIS T chourika.
erniliz; géog. reiz. {. C5 daka.
kerreiz, C. 2. riz, poor diañka. 2.
Kerreiz. 2. segal-winiz. chalji, G. dibluska.
kis. seiz. 1. eureuji. 3. dibourka,
Kleiz. 1. selz. 1. dicheka.
kleiz. 1. skliz. JO didoka (anc.)
kleiz. 1. skuiz. 1. L difanka.
klosenn-piz. sourpiliz. 36, V. diflaka.
koantiz. 2. spiz, V. lijo, T. difourka.
Koareiz. V. 2. striz. difroka.
koetiz. 2. striz. K difronka.
Koraiz. 2. tanouiz, Y. 2. difrunka.
korf iliz. tarz-ann-deiz. La lettre K. d’a- | dinaska.
Kreiz. 1. tiz. près l'orthographe | direnka.
Kreiz. 1. tortiz. de Le Gonidec, | diruska.
kresteiz. 2. Traon-Breiz; géo. | s’employant tantôt | disgwinka.
kriz. treiz. 1. comme le c fran- | dislounka.
kriz. treskiz, V. çais (kleze), tantôt | dispaka.
landreantiz. 3. viz. comme k ou q fran- | distanka,
Lanniliz; géog. çcais (kistin, keva- | distronka.
laou-vleiz. J tal), nous avons | distrounka.
leiz. 1. pensé qu'il était | diswinka.
livriz. JA rationnel de le | diverka.
ITA placer, comme en | diwaska.
lizer-gliz. darnija, C. français, après la | diwiska.
Loeiz, n. p. 2. digluja. lettre J, plutôt | dourlonka.
louzaouenn-ar- douja. qu'après la lettre | dourlounka.
c'hleiz. heja. B. dourronka.
louzaouenn -ar- houja! draska.
pemp-btz. keija. 2. KA fanka.
mamm-iliz. kivija. feuka.
markiz. kluja. Getteterminaison | flourika,
meliz. kunuja. est celle des su- | frika.
gluka.
gorlounka,
gourlounka.
gwaska.
gwinka.
gwiska.
heska (anc.)
hika.
hika, V.
kaoc’h-kezeka, 4,
kefluska.
kellaska (anc )
keuneud-laka-laka
kloka.
kluka.
korka (anc.)
korronka, C.
ku-ha-ka,
laska.
linka.
linkra.
lonka.
lounka.
luska.
mareka.
merka.
mounika.
muka (anc.)
naska.
Nika, n. p.
paka.
paka.
paska.
pennaska.
peuka.
pika.
puka.
renka.
rinka.
riska.
sapka.
skloka.
stanka.
stlaka.
stoloka.
storloka.
straka.
Strinka.
tallaska.
tarlaska,
tarlounka (anc.)
tarlounka.
terka.
teurka.
toka,.
toka (anc.)
toka,
tolloka,
— 755 —
toloka,
tonka.
tonka (anc.)
tounka.
trelounka.
trinka.
troka.
Veronika, n. p.
KE
Cette finale se
prononce comme
ké en français.
beu'ke.
ke, V.
ke, V.
KI
abeki.
bent-ki.
heski.
c’hoarz-ki.
digreski.
diski.
diski (anc.)
diziski.
kemmeski.
ki.
kreski.
leski.
ment-ki.
meski.
ougnoun-ki.
pirisil-ki,
rabanki.
ramoki.
rebeki, C.
roz-ki.
steki.
teod-ki. 2,
terki.
terki.
teurki.
treki.
treut-ki,
KO
skô, V. T. C.
tesko, T,
KU
boku, C.
L
LA
On remarquera
que dans les mots
de celte catégorie
terminés en la,
comme fuilla, po-
tailla, dramouilla,
la lettre L est
mouillée, et que
ces mots doivent
être prononcés
d’une manière ana-
logue aux mots
francais taille,
fouille, quille, etc.
Les autres mots
de cette série, ceux
terminés en ia,
la, alla, ella, olla,
oulla, se pronon-
cent comme on le
ferait en francais.
affailla. 3,
affeilla. 3.
ala.
antella.
arboella. C. 3.
argila.
aviela. 3.
badinella.
bailla_ 2.
bala.
bangounella, C.
bardella.
bardilla.
Bazila, n. p.
beskella.
biella. 2.
Dia Tr
bordilla,
botella.
bouc’hala.
boudinella. -
bourboulla.
bourella.
bralla.
bransella.
bransigella,
brella.
brizella.
bruilla. 2.
brutella.
burutella.
busella.
chala.
chaogella, 2.
c'hoarzin-ouela.
c’houitella. 3.
daela, G. 2.
dalla.
danevella, C.
darevella.
diaskola. 4.
diavela. 4.
diboella. 3.
dibotailla, 4.
didala.
didilla.
didoulla.
diduella. 3.
difaragoella. 5.
dibhalla, G.
dinozela.
diouaskella. 4.
diraoula. 3.
direustla. 3.
dirolla.
dirouestla. 3.
diruska.
diruskla.
disfailla. 3.
disfuilla. 3.
dishala.
dishilla, C.
dishuala. 3.
diskabella.
diskogella, C.
diskoubla.
diskrabella.
diskuilla. 3.
dispafala.
dispalafa.
disparbuilla. 4.
disparla.
dispourbella.
disrevella,
distagella.
distrobinella.
distrolla.
divarenna.
divergla.
divorailla. 4,
divorfila.
divouzella.
diwestla.
diwezella (anc.)
dizalla.
dizalla.
dizempla.
drailla. 2.
dramouilla, G. 3.
draskla.
druilla. 2.
faragouilla. 4.
fardella.
farvella.
fibla, C.
fichella.
fifila (anc.)
finouchella.
fistilla.
fla, C.
folla.
founilla.
foutouilla. 3.
frailla. 2.
fraskella,
fronella.
fuilla, G, 2.
fuilla. 2.
fuskuilla. 3,
gagouilla. 3.
goella. 2.
gouela. 2.
goustilla.
grac’hella.
grac’hella.
gragailla. 3.
gristilla.
groac’hella. 3.
grolla.
grosmola.
gwalla.
gwarigella.
gwela.
gwella.
gwelloc’h-gwella.
Gwennola, n. p.
gwestla. 2.
heala. 2.
hela, V. T. C.
hoala. 2.
holla!
horella.
horella.
houc’hella.
huala. 2.
iela (anc.) 2.
ingala.
Iola, n. p. 2.
jala.
— 756 —
kabella.
kabouilla, T. 3.
kala.
kardella.
karella.
karrikella.
Kavailla. 3.
keela (anc.) 3.
keela. 3.
kehezla.
kibella, C.
Kila.
kinkla.
kizella.
koarella. 3.
kola, C.
kommoula.
kontella.
kornella.
korniella. 3.
kornigella.
korolla, V. C,
korvigella.
koubla.
koummoula.
kountella.
kranella.
krapinella.
kristilla.
kroazella, GC. 3,
krosmola.
krugella.
kuilla. 2.
kuzula.
la (anc.)
lela. Y.
Langourla; géog.
Lila, n. p.
luskella.
mala.
marella.
maritella.
mela.
mergla.
merkla.
meskla.
minella, C.
minella.
morailla. 3.
morfila, C.
morvitella.
moula.
musella.
muzella.
nijella.
Nola, n. p.
nozela.
pala.
Paola, n. p. 2.
patouilla. 3.
pavala.
pigella.
pitouilla. 3.
poella (anc.) 2.
potailla. 3.
puilla (anc.) 2.
rakla.
rakla.
raoula. 2.
rendaela. 3.
reustla. 2.
ribla (anc.)
ribla.
riboula.
ridella.
riella, G. 2,
rikla.
rimadella.
rinkla.
riskla.
rizella.
roc’hella.
rodella.
rolla.
rolla, C.
ronkella.
ronkonella.
rufla.
ruilla. 2.
sailla. 2.
salla.
sempla.
Sesilia, n. p.
siella. 2.
sinkla.
skarnila.
skoazella. 3.
skola.
skopigella.
skopitella.
skrifella.
skrivella.
skuilla. 2.
soubla.
soubouilla. 3.
soula.
spadoula.
sparla.
speurella, G. ,
staotigella. 4.
stautigella,V.T.C.4
strabilla.
strafilla.
strakla.
stribilla, C.
stribouilla, 3;
strilla. 2,
strinkella.
strobella
Strobinella.
strolla.
strouilla, G. 2.
strufuilla.
suilla. 2.
sutella,
tala.
tariella. 3.
tarzella.
teila. 2.
Tekla, n. p.
tilla.
tinella.
toezella, C. 3.
torimella, C.
tortella.
touella. 2.
touezella. 3.
touilla. 2.
toulla.
tozella, C.
trabidella.
treala, C. 2.
treilla, G. 2.
trella.
treuzigella.
trobidella.
troidella. 3.
trokla.
trotella.
trubuilla, T. 3.
turiella. 3.
viella, C. 2.
LE
Cette finale se
prononce comme
lé en français.
a-gle, C.
arc’h-wele.
askle.
hale.
bale.
Bartole, n. p.
bek-le, V.
berle.
Bertele, n. p.
ble, V.
ble, T.
bole.
brelle, V.
bugale.
— 757 —
à tro-vale. toli, T. L
chantele. tule. travelli.
dale. war-vale. brulu.
dale. war-vale ! burlu.
dele, V. T. C. LO diblà.
dele, LE L.L felu.
diavle, G. 2. À cette catégorie | grullu, C.
difarle l! appartient la 3°| harlu (anc.)
dile, V abostoli. pers. sing. du futur | lü.
dizle. C ali. des verbes dunt lu (anc.)
dle. aoueli, T. l'infinitif se -ter-| mallu (anc.)
e-c’halle. 3. aveli. mine en la, let, lat| malu (anc.)
egile. azeuli. et en lout, comme| molu, Y.
gale. bali. dirollo, gwelo, etc. | plü.
gule, V. beli, V. Ellerenfermeaussi
gwele. bell. un très-petit nom- M
Gwennole, n. D, berc heli, Y. bre de verbes de
gwentle. bili. Cornouaille, com-
gweskle. bil, me dirollo, st dé- MA
Gwignole, n. p. bouli. ranger.
hep-dale. buri (anc.) ama.
Kemper-Elie ; géo. | dizali. — ar re-Ma.
Kemperle; géog. |eli, ely (anc.) astomma.
keule. 2. eoli. 2. boello, T. ava-ma.
keule. 2. eoulli (anc.) 2. chantelo. a-vrema.
Kle, Y. erroli. dillo, T. C. batalma.
Kie, T. esmahi (anc.) dilo, V. blerima.
koat-gwele. esmoli. dirollo, C. brelima.
koc’h-lé, Y. faragouilli. 4. divalô. brema.
koele, T. 2. fringoli. dizolô. breolima. 3.
- kokle. gaoli. 2. dorlo, T. chil-gamma, G.
kole. garreli. dorlo. diframma.
koll-bugale. gli, B. Dorlo, n. p. digamma.
Korle; géog. gouli. e-dillo, T.C. dillamma. 3.
koumble. gwenneli. Ehelo, n. p. diskoulma.
koustele. helt. elô. distamma.
koustle, V. heli, V. glô. dizamma.
Koz-Korle; géog. | hili. gole’hed-kol0ô. dre-ama.
le. iouli. 2. golô. dre-ma.
lé, V. izili. golô, T. eil-domma. 3.
leaz-thole. janabli Goullo. eskemma.
lein-gule, V. Jili, n.p. gwelo, C. flamma.
marc’halle, Y. du] n.p. gwengolô. flemma.
mingle, Y. keli, V. gwenolo, V. flemma.
pale, V. Korneli, n. p. halo. framma.
penn-wele. Lanarvili: géogr. | Jolo, n. p. frimma.
perle, V. lili. kaol-malo. gaol-gamma. 3.
pillik-wele. louzaouenn - ar- | Kolo. gar-gamma. 3.
pied gouli. lolo. gromma.
poan-vugale. mean-bili. malô. he-ma.
pole. meuli. Malo, n. p. hou-ma.
satordalle! C. mezevelli. oenklo, T. 2. intima.
stel-wele. pirenn-hili, V. salo. kamma.
stern-gwele. poan-izili. seulo, sehulo (anc.) | kemma.
stign-gwele. rangouilli. 3. tallo, T kill-gamma.
Taule; géog. ravanelli, tulô. komma.
tammik-gwele. sili. urlo, T. koulma.
tenn gule, Y. souladi (anc. | war-oenklo, T. kroumma,
96
lemma.
liamma. 2.
lima.
ma, G.T.
ma, G.T.
ma.
ma, mân.
mac'houma. C.
0 veza ma.
ploumma.
prima.
samma.
skoulma.
spouma.
tomma.
trema, V.
ME
Cette finale se
prononce comme
mé en francais.
arc'hme.
Bartholome, n. p.
breme, G.
me.
me, V.
me, V. T. D
me, V.
me (anc.)
MI
balzami.
butumi.
digustumi.
estlammi.
fermi.
garmi.
gouremi.
gourmi (anc.)
jesmi.
kontammi (anc.)
kustumi.
mac’homi.
mahoumi.
pengammi.
salmi, G.
tuzumi, C.
MO
A cette catégorie
appartient la 3°
pers, sing. du fa-
— 758 —
tur des verbes ter-
minés à l’infinihif
par ma, mel, mi,
mout. Ce sont les
seuls mots que je
connaisse avec
cette consonnance
finale.
NA
Dans cette série
figurent les super-
latifs des adjectifs
terminés en an.
adouna.
amanenna.
ana.
ankouna.
Anna, n. D.
Apollina, n. p.
arc'henna,
askorna, CG. T.
askourna.
asranna.
banna.
barlenna,
barrenva.
Dasan, n. p. 3.
bena.
borni.
beskenna.
beskorna.
bevenna.
bezina.
biana. 2.
Biganna, D. 0.
bihana.
bizina.
bleina, 2.
bodenna,
borna.
botouna.
bourbounenna.
boutouna.
breina. 2.
breskenna.
breskigna.
bronna.
kannn
brumenna.
brumenna.
bruzuna.
Chad cnni.
c'houezigenna. 4.
c'houibana. 3,
c'houirina. 3.
dagenna.
daoulina. 3,
daskrena.
dasprena.
dastourna.
da-vihana.
dena,
dialana.
diana.
diarbenna, G. 4.
diarc’henna. 4.
diaskorna. 4.
diaskourna. 4.
diavenna. 4.
dibenna.
dibillona, C.
diblua.
dibouloudenna.
dibrenn.
dibuna.
dichadenna.
dic'hargadenna.
dic'hlanna. 3.
dic’hoana. 3.
dic’hoenna. 3.
dic'horvenna.
dic’houina. 3.
dic'hrienna, 4.
dic’hrisienna. 4.
didana.
dienn. 2.
dienna.
difourna.
digeliena. 4.
digoc’henna.
digorna.
digroc’henna.
dihana.
dihuchenna, G.
dihuna.
dîleuna (anc.) 3.
diliena. 3.
dimilliona. 4.
dinozelenna.
dioana. 3.
diradenpa.
direnna.
diroufenna.
disalana,
dishouarna. 2.
dis ana,
: diskorna.
: dtkonarna, 3.
| diskourna.
diskreuenna. 4.
diskroc'henna.
disneudenna.
disreina. 3.
distana.
distarna.
disterna.
disterna, C.
distouna,
ditirina.
diveina. 3.
divlena.
divoutouna.
divroenna. 3.
divuduruna.
diwana.
diwerna,
dizasuna.
dizenklenna.
dizeona. 3.
dizienna. 3.
dizivelenna.
dizouarna. 3.
dizourna,
dizreina, 3.
dogana.
donna, V.
douna.
dourna.
eana. 2.
eeuna, 3.
ehana.
emprenna.
entana, C.
fenna.
fleudenna.
forana.
foulina.
founna.
froudenna.
furlukina.
gadona.
gadouna.
gagenna.
garana.
genna.
gina.
glanna.
gloana. 2.
gludenna.
goedenna.
gogana (anc.)
gouela. 2.
gouhina.
gouina. 2,
gourna, C.
gourvenna.
greunna, C.
grisienna. 3.
grounna.
guskona, Y.
gwagenna,
gwagrenna.
gwalenna.
gwana.
gWwenna.
gwerblenna.
gwerenna.
gweskenna.
gwialenna. 3.
gwiskona, V.
gWispona.
hegina,
Helena, n. p.
hena.
heskenna.
heskina.
higenna.
bogenna.
hordenna,
houarna, 2.
houlenna.
huna (anc.)
iena,. 2.
indouna.
irienna. C. 3.
Ivona, n.n.
Jordina, n. p.
Justina, n. n.
kabouna.
kac'h-moudenna.
kalanna.
kalastrenna.
kalkenna, C.
kana.
kanastrenna.
kanna.
Kaourintina, n. p.
karna.
karr-dibuna.
kegina.
Keina. 2.
keina. 2.
kelastrenpa.
kelina.
ken a.
ken na.
keyrenua,
kigna.
kina.
kistina.
Klaodina, n.n. 3.
k: zenna, 3.
— 759 —
| klerenna. 3.
| klogorenna.
koc’henna.
Komana; géog.
kordenna.
Korn.
kouna, T.
krafina.
kregna.
Krendi.
Krenna.
kreona. 2.
krestenenna.
kreuenpa,
kribina.
krienenna. 3.
krienna. 2.
krina.
kristena,
Kristina, n. p.
kristinenna.
kudenna.
labaskensa.
labenna.
lagadenna.
Janchenna.
leina. 2.
lenna (anc.)
leuna, CG.
liena. 2.
lina.
linenna.
livna.
lodenna.
Logona ; géog.
louzaouenn - san-
tez-Apollina.
malana.
Manva, n. D.
mansouna.
Mariana, n. P. 3.
mastina.
mean-bena.
melena.
merc'hodenna.
merenna.
merienna. 3.
Mona, n.p.,
Morgana, n. p.
moulbenpa,.
moupa.
muduruna.
Da.
pana (anc.)
naouna. 2.
neudenra.
nozelenna.
oferenna,
pardonna.
peder-delienna
penkana, C.
perc’henna.
Perina: n. p.
peur-ranna.
pivoena, C. 3.
pladorenna.
plansona.
porbolenna.
potenna.
poull-kanna.
pouloudenna.
prena.
prenna.
radena.
ranjenna.
ranna.
raouenna. 3.
richana.
richona.
rinchana.
rinkiua.
roudenna.
roufenna,
semenna.
senklenna.
siblenna.
silienna. 3.
sivelenna.
skeltrenna.
skigna.
sklisenna,
skourna.
skourra.
skrina.
sonna.
soubenna.
sounna.
sourina.
spina.
spourouDa.
starna.
steana. 2.
stena, C.
sterna.
sterna, C.
stona.
strana.
stripenna.
stuc'henna.
stultenna.
Suni.
SU0zanna, H. D.
takona.
tamoezenna. 4.
tana.
tastourna.
fatina.
teir-delienna.
telenna.
ten: a.
termena.
tevenna.
Tina, D. H.
toazenna. 3.
tokenna.
tolbenna.
tostenna.
toupina.
tourjouna.
tozona.
trederenna.
trinchina.
trolinenna.
trouskenna,
tuna.
tupakina ({anc.)
NA, avec la lettre
n nasale de Le
Gonidec.
Cette finale n'a
pas d’analogue en
français. Pour ren-
dre compte de la
manière dont eile
se prononce, je
prendrai le mot
pluna, le seul que
j'aie à citer dans
cette série. Ce mot
doit être épelé
pluñ...a. Noy. ce
qui est dit à v
nasal.
pluna.
NE
Cette finale se
prononce comme
né en français.
anne.
ange, Y.
arlanne, V.
arne.
banne.
banne.
barrad-arne.
channe, V.
danne.
diene. 2.
divanne.
elene (anc.)
ene.
evlene.
gwirione, V. T. C.
bevlene.
hinkane.
hune, Y.
Huvarne, n. p.
ine, V.T.
inkane.
Kerne: géog.
Konk-Kerne; géo.
Landerne; géog.
lehuine, Y. 3.
lene (anc.)
levene, G.
maene (anc.) 2.
mane, V.
mené, T. C.
ne.
ne, Y.
Plouzane ; géog.
rube-rubene.
Sane, n, H.
stlone, C.
tane.
warlene.
NI
abouni.
ampoezoni. 4.
Dbaz-valani.
beni.
Benoni, n. p.
beskorni.
bevenni.
bini.
bodenni.
bolzenni,
bosigerni.
brumenni.
butuni.
chalouni.
c'houervoni. 3.
da-hini.
damani (anc.)
daoni. 2.
daoui. 2.
dastourni,
deltoni.
diamzeri.
d juni.
— 760 —
dijuni.
diletoni.
dionenni.
diougani. 3.
diskorni.
diskredoni,
dizaouzani, C. 4.
diziferni,
dizunvani.
druzoni.
duani. 2.
_durioni.
elvenni.
empenni.
eonenni. 3.
euflenni.
euvlenni.
fall-galouni.
falloni.
fulenni, C.
goasoni, LG. 3.
gouleni.
gouni, V.
gousoni, C.
gouzoumenni.
grognoni.
gwini.
Gwisseni; géogr.
a T
bäarp-guini.
belebini.
hini,
jubenni.
kafuni.
kalborni, T.
kasoni.
kef-owini.
ki: mend-hini.
keunujenni.
kifni.
kivini, V.
kixni.
koc’hni, Y.
koleuni.
kontroni.
kouzoumenni.
kozni.
k:edoni.
kufuni.
kuruni.
kuruni.
letoni.
levrini.
lezenni.
liez-hini. 3.
lousdoni.
lu bant.
lugerni.
malvrini.
melkoni, Y. G.
meni, V.
mezevenri.
mignoni, V.
mogedenni.
morenni.
moulbenni.
mousklenni.
nagenni.
ni.
nt VTC:
nouenni. 2.
oferenni.
pehani, Y.
pehini.
pep-hani, V.
pep-hini.
peul-gwini.
pini, V.
pizoni.
psalmenni.
rogoni.
.rustoni,
safroni.
saouzani, 3.
seni.
seveni.
Sezni, H. D.
siferni.
sioc’hani.
skod-gwini.
soavoni., 3.
sorc'henni.
sotoni.
steredenni.
steuni.
Tefani, n. p.
tehuni,
testani, V.
testeni.
teuni (anc.) 2.
tregarni, C.
tuoni, G. 2.
unani.
nnvani.
NI, avec n na-
sale de Le Gonidec.
Cette finale n’a
pas d’analogue en
français. Pour la
prononcer, il faut
séparer le radical
de la lettre à ei
faire à peine sen-
tir la lettre n.
—
bleuni. 2.
disteuni. 3.
divleuni. 3.
neuni. 2.
steuni. ?.
NO
Dans cette série
figure la 3° pers.
sing. du futur des
verbes terminés à
l'infinitif par na,
ni, nout.
ac'hano.
anaono, T. 3.
Arzano ; géogr.
banô.
dishano.
CHO.
geno. C. T.
gorlanô.
gourlanô.
gwenno (anc.)
han.
heno (anc.)
keno, T.
kuruno, T.
lanô.
leno (anc.)
leshanô.
manac’h-sant -
Bruno.
men.
mennô, Y. T.C.
pehano.
tanÔ.
tenô, Y.
NU
Cette finale se
prononce de la
même manière
qu'en français.
hanu, V.
lanu, V.
lis-hanu, V.
lishanu, V.
ternu, Y.
O
Cette terminai-
son est celle du
pluriel des subs
tantifs du dialecte
de Tréguier : mado,
des biens; daelo,
des pleurs, etc.
Ces pluriels cor-
respondent aux
pluriels en ow du
Léon : madou,
daelou. Le dialecte
de Tréguier seul
a conservé pour
les pluriels cette
finale qui est très-
ancienne, ainsi
qu'on le voit dans
les poésies du vi‘
siècle. C’est ainsi
qu’on trouve me-
lodio, guppo, etc.,
pluriels de melodi,
élôge, et de gupp,
bec.
Cette finale est
aussi celle de quel-
ques infaitifs des
dialectes de Tré-
guier et de la Cor-
nouaille bretonne,
comme dirollo,
déranger ; dorlo,
pétrir, etc.
La leitre o est
plus ou moins gra-
ve : elle est grave
dans mor, mer, et
ne l’est pas dans
person, curé. Elle
est encore grave
dans les mots at6,
arzé, que l’on
écrivait jadis atau,
arzau. Voy. la fi-
pale au.
OA
Dans cette série |
figurent les impar-
faits des verbes
beza, être,
kaout, avoir, com-
me oa, bog, dod.
et|
— 761 —
poa. C'est une des
diphtongues bre-
tonnes.
—
bloa, C. 1.
gloa, T. 1.
groa. 1.
Groa; géogr. 1.
jarnigoa! 1.
joa. 1.
klaoa. 2.
kok-loa. 2.
koloa. 2.
kroa. 1.
loa. 1.
Lobjoa, n. p. 2.
skoa, T. C. 1.
soa. 1.
torch-soa. 2.
OB
Cette finale se
prononce comme
obe en français.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
0p.
distrôb.
fals-strob.
Jakob, 0. p.
Job, n. p.
koh.
pob (anc.)
rob (anc.)
skôb, C.
sirôb.
strôb.
OBL
pobl.
OBR
gôbr.
OCH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce comme en
français oche.
broch.
enkloch.
Koch (anc.)
lespoch.
linoch.
minoch.
piloch.
saoch. 1.
OC'H
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
cais, pour la pro-
nonciation.
Dans cette série :
figurent les com-
paratifs de tous les
adjectifs des divers
dialectes, comme
brasoc'h. biha-
noc’h, elc.; et aus-
si la 2° pers. plur.
des futurs, comme
kemeroc’hk, vous
prendrez, lesquels
sont en usage à
l’île de Batz, Oues-
sant, Roscoff, Con-
quet, et correspon-
dent à kemerot du
Léon. Voyez la No-
tice pour la pro-
nonciation. En
quelques cantons,
cette finale de-
vient orc'h comme
horc'h, au lieu de
hoc’h, vous, ré-
gime. Nebeutorc’h,
au lieu de nebeu-
toc'h.
a-bloc’h, Y.
ac'hanoc'h.
aioc'h, V. 2.
a-vihanoc’h.
a-zioc’h. 2.
barged-môc’h.
bennoc’h, Y.
bihanoc'h.
bioc’h. 1.
bloc’h, A. J. 1.
b'oc’h, 1.
boc'h. 1.
bôc'h, GC. 1.
broc'h. 1.
brôc’h, V. 1.
buoc’h, V. 1.
c’houil-kaoc’h.
c’houistoc’h, G. 2.
d'e-hoc'h.
demateoc'h, 3.
d'hoc'h.
diloc’h.
diloc'h, Y.
dioc’h. 1.
diroc’h.
divoc'h.
estroc’h, Y.
fest-môc'’h.
fistoc’h, C.
Doc'h.
gaoloc’h. 2.
groc’h, V.
gwasoc’h.
gwelloc'h.
gwialenn-beoc’h.
gwidoroc'h.
hoc'h.
hoc’h, V.
iac'h-kloc'h.
10C D N 1
jod-voc’h.
jot-hoc’h, Y.
kalloc’h.
kaoc’h. 1.
kaol-moc'h.
kentoc’h.
kergloc’h, CG.
kiger-môc’h.
kik-môc'h.
kioc’h. l.
klôc’h. 1.
kodioc’h, V. 2.
Koc'h, Y.
kouffoc’h.
lart-koch, Y.
linoc’h (anc.)
loc'h (anc.)
loc'h (anc.)
loc’h.
loc'h.
malloc'h, Y.
mamm-ar-mûc'h.
matoc’h.
milloc’h, Y.
marc'h-kloc’h.
minoc'h, T. C.
mioc’h. 1.
môc’h.
morhoc’h, Y.
moroc'h. Y.
muioc’h. 2.
— 762 —
muoc'h. T. 2. c’hoari-pilpod. pleg-rôd, V. être substituées
nebeutoc’h. darbôd. pôd. l’une à l’autre.
nozeoc’h, Y. 2. deurennod, Y. poull-rôd. Plusieurs mots de
HOS oC'h, Y. devez-skôd. rabod. cette série ont des
oc'h. dilogod. priod, pryod (anc.) | synonymes en ov,
pelloc’h. diod. 1. ranjeod, Y. 2. :
penn-môc'h. divod, Y. ribôd. beia
peoc’h. 1. duod. 2. ribod. begil-kôf, V.
peoc'h1! 1. fagod. rôd. bigof.
HIG VEN farod. skôd. dof (anc.)
foc'h. fars-pôd. skôd. drouk-kôf.
roc'h. gagouillod, V. 3. | skôd. gôf, gôfr.
roz-môc'h. gaolod. 2. sôd. Kergloff; géog.
seller-môc'h. garmelod. talbôd. Kergof; géog.
soc’h, Y. gavlod. talod. Kot
soroc’h. god (anc.) tambod. of, Y.
tamm-bloc'h, V. | god, Y. tanvod. Piougoff ; géog.
teuskoc’h, C. gôd, T. tarzbod. poan-gôf.
Loc'h, C. God, n.n. teaod, T. 2. prof.
tonnenn-môc’h. golo-pôd. teôd. 1. red-kôf.
toull-roc'h. gwitod, V. Tepod, n. p. rit-kôf. V.
(roc'h, T. baillebod. 3. torrod. Roskoff; géog.
trouc'her-môc’h. | hinnod. trechod. tarz-kôf.
uloc'h. hod, V. trinchin-logod. tenn-gôf.
hugonod. touli-gôf.
OD inglod, Y. OE
10d. 1. OFF. Voy. OF
Cette finale se ppt Cette finale se
prononce comme | 107.
ode en francais. kakod (anc.) PRE à E
Beaucoup de|klod (anc.) C’est une desl.
mots de cette série kôd, Vi diphtongues bre- jenofl.
ont des synony- | kof-iôd. tonnes
mes en of. kompod. h OG
krog-iôd. or
Ter kustod. Ra Cette finale se
ac’hanod. lakepod. RC Y 9 prononce comme
anrod, Y. loa-bôd. 2. Ve 9. ogue en français.
a0d. lôd. x PRES Quelques mots
arnod, T. logod. Re 2. de cette catégorie
baz-iôd. louod, C. 2. De Ie Eos ont des synony-
berteod. louzou-pod. diboe y 9 mes en ok.
besteod. 2. marchikod. HD T E
biz-ar-iôd, margod. foel 4 9
blôd. marigod. 05 (anc.) annog (anc.)
hiad, Y. mariolod. ie do bog (anc.)
bôd. masikod, C. lo VE je brog.
bolod. miod. 1. de) V T 2 bros. Y.
borod, G. nod. SAN ù Fa chaog. 1.
bouchekod, C. od. ie v H deog. 1.
boujiod, C. 2. OV Re Léa + diskrog.
boursikod. pal-rôd. TE T I
braod (anc.) 1. parpaillod. OF, OFF eôg, adj. 1.
brifuod. pengod. frog, V.
brigienn-logod. | penn-skôd. Ces finales se] kog, V.T.
chikod, G pichod, Y. prononcent de la | Kroz.
chinôd. T. pilpod. | même manière, | krôg.
c'houari-bolod. | piz-logod. l n-a ne peuvent | krôg.
lôg.
mean-krog.
og, Y.
og (anc.)
paotred-ar-c’hil-
krog.
plog (anc.)
rog.
rog.
TOR,
OGN
kogn.
mogn.
OI
Cette finale se
prononce en deux
syllabes et com-
me ohi en français.
—
alfoi, G. 3.
arzaoi. 3.
divaoi. 3.
divroi. 3.
do C2
OIL
goulloi. 2.
gouzaoi (anc.) 3.
haoi. 2.
baoui. 2.
helmoi,. 3.
mordoi. 3.
OIGN
Cette finale est
monosyllabe et se
prononce comme
en français.
moign. 1.
oign, C. T.
roign. Î.
CJ
Se prononce
comme en français
oje.
a
— 765 —
loj.
moj, V.
OK
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
og et en ek.
Cette terminai-
son appartient à
tous les dialectes.
Voy. le mot ok du
Dictionnaire.
—
araok. 2.
arÔk.
aveleok. 3.
baillok, V. 2.
bank-ilinok, C.
berlok.
berrok, G.
biblok.
bok, Y.
bolok.
bourlik-ha-bour-
lok.
braok. 1.
brok.
Budok, n. p.
butun-chaok.
Buzok, n. p.
chaok. 1.
chaok. 1.
c'hoari-berlik-ha-
berlok.
damoezok, C. 3.
daoueriok (anc.)
deok. 1.
diaraok. 2.
diaraok, 2.
diok. 1.
diskrok.
diwiskou-tok.
dok.
draok. 1.
eôk. 1.
eôk. 1.
erôk.
foennok, G. 2.
forlok.
frok.
freillok. 2.
fronok.
furluok (anc.)
geriaok (anc.) 3.
gwennok.
Gwenvrok, n. p.
ilinok, C.
inraok, V. 2.
Judok, n. p.
kallok.
kar-mordok.
kil-gox, V.
killok, C.
kiriok, T. 2.
Kirok, n. p.
klôk.
Klok.
Koedok, n. p.
Kok.
kok, Y. T.
Kok.
kok.
konvok.
kornôk.
krogenuok, C.
krôk.
kuill-gok. 2.
Landernok; géog.
lannok.
lavregok.
leok. L.
lok.
lok (anc.)
| lostok.
| Juduok, C. 2,
Madok, n. p.
| Maeok, 0. p. 2.
| maillok, V. C.
| mandok.
mec’hiok, C. 2.
Meldeok, n. p. 2.
melenok, CG.
Meriadok, n. p. 3.
mordok.
mordok, V.
morzavellok.
moullok, G.
muzellok, G.
ok.
ok, V.
paltok (anc.)
paltok (anc.)
panerok (anc.)
pendôk.
pendolok.
penn-eôk.
pennok, Ù.
plok.
pok.
raok. 1.
Reneok, n. p. 2.
Riok, n. p.
rok.
rok.
savelluk.
| skiriok, G. ?.
sklôk, Y.
stleok, V. 1.
stok.
stolok.
storlok T.
tach-krok.
Ternok, n. H.
tevennok, C.
tizok, C.
| tôk.
tollok.
tolok.
Tomazok, n. p.
tredeok. 2.
trabellok, C.
trezok.
trok.
truillennok, C. 3.
truillok, G. 2.
OKL
trokl.
OL, OLL
Ces finales se
prononcent de la
même manière,
mais ne peuvent
être substituées
l’une à l’autre,
comme on peut le
voir en examinant
avec un peu d’at-
tention les pluriels
et les mots déri-
YGS,
—
abostol.
amheol. 2.
Argol; géog.
askol.
astaol. 2.
bachol.
bagol.
bajol.
bakol.
bann-heol.
baolete
beol. 1.
breol. 1,
bridol (anc.
brikol.
brouskaol.
da-genta-oll.
darn-gol).
deol {anc.) 1.
dichôl.
digoll.
digoll.
dirak-ann-holl.
diroll.
diroll.
disheol. 2.
distaol. 2.
distaol, G. 2.
distaol. 2.
disto), T.
dôl (anc.)
dour-koll.
dre-holl, T.
dreist-holl. 2.
e-goll.
enn-holl.
enn-holl-d’ann-
holl, T.
eôl. 1.
eoll {anc.) 1.
errol, C.
errol, C.
fanol.
fillol.
fol].
fourn-deol.
fringol.
feal: d.
friol (anc.) |.
gaol. 1.
geol. 1.
goakol. 2.
goude-holl.
grignol.
groll, V.T. GC.
groll.
grosmôl.
grozol.
heaol, T. 2.
heol. 1.
hiaol, V. 1.
hiôle AV. de
hol.
holl.
boll.
horolach-heol.
hudol (anc.)
idol.
jirfoll, C.
kanfol.
Kanol.
— 76% —
kantol, T.
kaol. 1.
ki-gaol. 2.
Kol, V.T. C.
kol.
koll.
koll.
kontrol.
Koroll, Y.C.
kousket-foll.
kroll, V.
krosmôl.
kuc’h-hiaol, Y.
kuz-heol.
Lanbaol ; géog.
lienenn-daol.
likol, V.
maol. 1.
Mespaol; géog. 1.
mestaol. 2.
mestol, Y. T. C.
mestr-skol.
mestrez-skol.
mol), Y.
morc’holl, Y.
morzol.
orzol.
paol. 1.
Paol, n. p. Î.
penn-foll.
peuz-foll.
prenv-kaol.
prev-kaol.
priol. 1.
reol. 1.
restol, T.
rigol, Y.
roll.
roll.
rotol (anc.)
Rumengol; géog.
saezenn-heol.
santol, Y.
sau-hiôl, Y.
Skol.
stôl.
stroll,
| taol. 1.
apl 1:
taol-distaol.
tardol (anc.)
teôl. 1.
teôl. 1.
tignol, V.
ti-skol.
IW] ez ERa L
1 E I é
toull-kontrol.
tro-heol. 2.
tro’nn-heol.
usmol, "T.
war-goll.
war-zistol.
OLCH
Cette finale gut-
turale n’a pas
d’analogue pour la
prononciation en
français. Voy. c’h
dans la Notice sur
la prononciation.
boleh.
golc’h, V.
hemolc'h (anc:)
hemolc'h.
OLF, OLFF
Atolf, n. p.
golf (anc.)
golff (anc.}
Molt, n. p.
OLFEF. Voy. OLF
OLL. Voy. OL
OLP
skolp.
OLS
bols.
OLT
rolt, V.
OLZ
begel-bolz.
bolz.
mean-bolz.
OM, OMM
Ces finales se
prononcent com-
me en francais
ome, mais ne peu-
vent être substi-
tuées l’une à l’au-
tre, ainsi qu'on
peut le voir en
examinant attenti-
vement les plu-
riels et autres
mots qui en déri-
vent.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
oum, oumm.
astomm.
Betromm, H. p.
bomm.
bromm, T.
chom.
c’hoari-pikarom.
ec’homm, Y.
eomm, T. 2.
ezomm.
from.
from (anc.)
from.
gromm.
jom, T. C.
klom, V.
klomm, V.
komm.
komm.
kromm.
lomm.
louzaouenn -ar-
C'homm.
mac’hom.
mahom.
Menehom ; géog.
milin-gomm.
momm, T.
patrom.
patrom, V.
t pikarom.
piz-rom.
plomm, V.
plomm, Y.
reklom, V.
rom.
tomm.
OMM. Voy. OM
OMP
Cette finale se
prononce comme
ompe en francais.
A cette catégorie
appartiennent la
LYS pers. plur. du
présent de l'indi-
catif et du prétérit |
des verbes comme
kemeromp, nous
prenons, et kemer-
jomp, nous pri-
mes, etc.
ac’hanomp.
omp.
tromp.
OMPS
komps.
komps.
OMS
Cette finale se
prononce comme
omse en français.
Les mots de cette
série ont des sy-
nonymes en om.
Voy. cette finale.
OMZ
Cette finale se
prononce comme
omze en francais.
Les mots de cette
série ont des syno-
1ymes en oms.
dem-gomz.
— 765 —
drouk-komz.
drouk-komz.
gour-g01nz.
mous-komz.
Komz.
komz.
ON, ONN
Ces finales non
nasales se pronon-
cent comme onne
en français, mais
ne peuvent être
substituées l’une à
l’autre dans leur
orthographe, com-
me on peul le voir
en examirnant avec
attention les plu-
rieis etautres mots
qui en dérivent.
Dans cette série
figurent les plu-
riels en ton de Van-
nes, lesquels cor-
respondent aux
pluriels en sen du
Léon, comme ke-
menerion, des tail-
leurs, etc. Ces plu-
riels de Vannes en
ion sont les plu-
riels tels qu’ils
existent dans les
poésies de Taliésin
et d’Aneurin, vers
le vi siècle : mor-
wenion, des jeunes
filles ; meibion, des
enfants mâles;
dallion, des aveu-
gles; mezvion, des
ivrognes, etc. Ces
pluriels en 1on, de
même que ceux
en ten du Léon, ne
s'appliquent, com-
me on le voit,
qu'aux personnes.
Quelques mots
de cette catégorie
ont des synony-
mes en oun et
ounn.
abonn,
ac’hanon.
afon (anc.)
afron.
alizon, Y.
Alon, D. p.
ampoezon, 3.
ampreon, Y. 2.
Anton, H. p.
aon A Z L
Aon; géog. Î.
arlikon, C.
arriagon.
avon (anc.)
avron.
beon. 1.
bezin-tonn.
bion, Y. 1.
bonn, Y.
boskonn.
bourjonn.
bouron, Y.
bouron.
brandon, Y.
brec’hon, Y.
breton, V.T.C.
Breton, n. p.
brizillon.
bron (anc.)
brôn.
bronn,
brouskon.
chilpion.
chugon, Y.
c’hoari-trikon.
c'houervezon. 3.
c'houervizon. 3.
c’huibon, Y. 2.
danson.
dasson.
dasson.
debron.
diagon. 2.
difron.
digalon, V. T. C.
disgwirion.
distonn.
divronn.
don, T. C.
dourgon.
drouk-sant-AntoB.
ec'hon.
ejonn.
enn-deon.
eon. 1.
erion, V. 2.
falc'hon,
fanulgon.
feon, 1.
fun. {.
fonn.
freon. 1.
frezillon.
frigalion, Y.
fron.
gadon.
gagouillon.
Garmon, n. p.
garredon, C.
gedon.
goubion.
goulion, Y.
gourdon, V.
gregon, T. C.
griffon, V.
grizillon.
grognon.
gronn, Y.T. G.
guskonn.
gwerzillon, Y.
Gwion, p.n. L.
gwirion.
gwispon.
bamon.
handon.
hec’hon.
hegon.
hegon, Y.
berlegon.
herlikon.
biliron (anc.)
hinon (anc.)
hiron.
hobregon.
hogan.
hon.
hon.
ienion, V. 2.
ion. L
itrôn.
ivon, V.
Kalon, V. T. C.
kambon.
kelion, V.
Kereon.
killevardon.
kilvion, V.
kliket-z00n.
kochonn, Y.
kofignon.
Konk-Leon ; géog.
kontron.
kouiltron, Y. 2.
koumunion.
koundon.
kovesion.
Kraozon, géog.
97
krabon, V.
Kraou, géog. Voy.
KE kraozon.
krepon.
kripon.
kudon.
lampon, D.
Lannuon ; géog.
laon. 1.
laton.
leon. 1.
Leon; géog. 1.
leton.
levezon.
lôn, Y.
Jouzaouenn-ar-
Basion.
maeron, Y. 2.
mamm-maeron, V.
marc’h-hanon.
mastillon, V.
mean-bonn.
melchon, Y. T.
melon, T.
merion, V. 2.
meslasion, V.
mignon, Y. T.C.
mistillon, V.
mition, Y.
mon.
mon (anc.)
morgadon, V.
morillon, V.
naon, T, |.
nebaon. 2.
Odon, n. p.
ogillon.
On Ve C (9
onn, V. T. C.
paelon, Y. ?.
pao-leon. 2.
paron, Y.
pasion.
person, V.T. C.
pichon.
planson.
poenson, C. 2.
poull-kalon, V.T.C.
pron.
randon, V.
richon.
Roazon; géog. 2.
Rosgon; géog.
saezon. 2.
safron.
Salmon, n. p.
Sao, l.
schilpion, V.
ET ee
seon. |.
seon, V. L.
Simon, n. n.
sitron.
soavon. 2.
son.
son.
sonjezon.
sonn, V.
spouron, T.
stevon, V.
stonu.
strakouillon.
stron.
sudiagon. 3.
takon.
tan-sant-Anton.
temptation.
tenn-stevon, V.
teon, CG. 1.
terson, V.
toazon. 2.
ton.
tonn.
tonn, C.
tonn (anc )
touaillon. 3.
trechon, Y.
trenchon, V.
trikon.
troad- leon.
trôn.
ON
Cette finale na-
sale se prononce
comme dans Îles
mots français ta-
lon, jalon.
Quelques mots
de cette catégorie
ont des synony-
mes en ou avec
la lettre n nasale.
adreon, T. G. 2.
anehon, V.
baz-kaon. 2.
bolz-kaon. 2.
c’hoari-ar-c'hraon
d’ehon, V.
dishillon, G.
dizon.
don.
enon, C.
faraon. ?.
gourstaon, 2.
gouzaon, G. 2.
Gwion, n. p.
hon, V.
huon. !.
infaon. 2.
kaon. 1.
Kerhuon; géog.
klaon. 1.
kraon. 1.
Kraozon; géog.
kreon, 1.
Lannuon ; géog.
laouenn-faraon.
Leon; géog.
marv-skaon.
pallenn-kaon.
preon. 1.
seon, V, |.
skaon. 1.
skrid-kaon.
staon. 1.
stlaon. 1.
traon. 1.
ONCH
Cette finale se
prononce comme
onche en français.
Les mots de
cette série ont des
synonymes en onj.
askonch (anc.)
chonch.
dizonch.
gronch,.
lonch.
sonch,
OND
1
Cette finale se
prononce comme
onde en français.
Les mots de
cette série ont drs
synonymes en ont.
LU
dond.
mond.
ONDR
Cette finale se
prononce comme
dans le mot fran-
Gais tondre.
iondr, V. 1.
tondr, V.
ONFL
Cette finale se
prononce comme
en français onfle.
ron.
ONJ
Cette finale so
prononce comme
onje en français.
Les mots de
cette série ont des
synonymes en
onch.
chonj.
dizonj.
dizonj.
gron). _
hep-sonj.
sun).
ONJN
gronjn.
ONK
difronk, T.
distronk.
Konk ; géog.
lonk.
marlonk, C.
monk.
stronk.
stronk.
taol-lonk.
trelonk,
ONKL
onkl,
ONN. Voy. ON
ONS
Cette finale se
prononce comme
once en francais.
blons.
brons.
brons.
charons.
fons, C.
grigons.
grigons.
grons.
grons.
jarons.
lous, Y.
mons.
strons.
trons.
ONT
Cette finale se
prononce comme
onte en français.
Cette tlerminai-
son est celle de la
3° pers. pluriel de
certains temps des |
verbes, comme |
reont, rejont. Elle
correspond à unt|
du latin, dans la
3° pers. du pluriel,
comme ibunt, ils
iront ; ruunt, ils se
précipitent, etc.
ahent.
beskont.
distront, T.
divergoni, V:
dont.
front.
Henbont ;
hen-hont.
géog.
hont. t
— 767 —
houn-hont.
kont.
kont.
mont.
mont-dont.
pont.
skont, Y.
Spont, T. C.
tont.
tregont.
ONTR
eontr. 1.
libontr.
ONV
don.
OP
Cette finale se
prononce comme
ope en français.
Quelques mots de
cette série ont des |
synonymes en ob,
arc’heskop.
drouk-sant-[trop.
eskop.
eskop.
ialc'h- -eskop.
ken-eskop.
kôp.
krop.
skôp.
skôp.
strôp.
strôp.
top (anc.)
OPR
devez-gôpr.
gôpr.
OR, ORR
Ces finalesse pro-
noncenl comme |
ore en francais,
mais ne peuvent
être substituées
l’autre ,
ainsi qu’onle verra
en examinant les
mots qui en déri- |
l’une à
vent.
Ab-Gregor, n. H,
adan-vôr,
ahior, V. 2.
Alienor, n. p. 3.
amdor, B.
andor.
ari-lor, V.
arigell-lor.
armôr.
arvôr.
asfor.
AZeDOr, n. H.
azfor.
bleiz-vôr.
blouck-vôr.
bolzou-a-enor.
| breac'h-vor.
broenn-vôr.
c’hoanenn-vôr.
c'hoari-ar-c'haor.
| dakor, Y.
| dam-zigor.
daskor.
diaoul-vôr.
didorr.
difor.
digor.
digor.
dizenor.
dizevor.
dôr.
doun-vôr.
dour-vôr.
| drouk-ar-gôr.
drouk-vôr.
ejenn-vôr.
enor.
envor.
eol-vôr.
eor. |.
fanouil-vôr.
felu-môr.
fillor.
folligann-vôr.
for.
gaor. |.
gaour-vôr.
gavr-vôr.
geor.
glebor.
gonvor.
gôr.
gôr.
gôr.
gôr.
gôr.
gôr.
goudor.
Gregor, n. p.
grill-vôr.
gwazenn-vôr.
gwazienn-vôr.
hadan-vôr.
heor. 1.
hior, Y 1.
hor.
hor.
107 NV
kador.
kantolor.
kavan-vôr.
kavell-vôr.
kaz-vôr.
kefelek-vôr.
kefnidenn-vor.
kemener-vôr.
keuneud-môr.
kik-torr.
kioc’h-vôr.
kitorr.
ki-vôr.
klenved-vér.
klujar-vôr.
konfiteor.
korn-zigor.
korr.
koskor (anc.)
koskor {anc.)
laer-vôr.
lagad-gôr.
lenn-vôr.
leor. 1.
lestr-vôr.
leue-vôr.
lijor, V.
lor.
lôr, V.
lue-vôr, Y.
Maglor, n. p.
marc'h-dôr.
marc’h-vôr.
marvor.
melc'houedenn-
YOT,
mitor, Y.
moor, C.
môr.
môr.
mor (anc.)
morzol-dôr.
moualc'h-vôr.
nadoz-vôr.
0P.
ostansor.
ourlik-môr.
pabor, C.
penskor.
pétor (anc.)
pirisil-môr.
pleg- vôr.
porfor (anc.)
purgator.
reaor, V. 2.
reor. L.
ruz-reor.
sator, D.
sec'hor.
silienn-vôr.
skôr.
skôr.
sor (anc.)
striz-vÔr.
tarc'h-môr, V.
tars-môÔr.
tensor.
toc'hor.
toenn-vôêr. ?.
tor, V.
torr.
toull-ar-reor.
treiz-môr. 2.
treuz-môr. 2.
ORB
chorb.
ORCH
Cette finale, non
gutturale, se pro-
noncecommeorche
en français.
diforch.
forch (anc.)
morch, Y.
torch.
ORCH
Cette finale gut-
— 168 —
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais pour la pro-
nonciation. Voyez
c'h dans la notice
sur la prononcia-
tion. Eu quelques
localités, cette H.
nale s’emploie au
lieu de la finale
oc’h. Voy. la finale
oc’h.
biorc’h. 1.
borc'h, V. T. C. 4.
dasorc'h.
dazorc’h, C.
diforc’h, Y.
diforc’h, V.
forc’h.
forc'h, Y.
forc'h, V.
forc’h.
horc’h, Y.
iorc'h, V. 1.
[HIST gO (E, L
1 lorc'h.
Lorc'h, Y.
mari-forc’h.
morc'h.
porc’h, Y.
Lorc'h, Y.
ORD
Prononcez com-
me orde en fran-
çais.
bord (anc.)
jalord.
Jord, n.p.
me lord. Y.
nord.
ORF, ORFF
korf.
morf.
Pont-Skorf ; géog.
Poull-Skorf ; géo.
skorf.
ORFF. Voy. ORF
ORdJ
diforj, Y.
Jorj, D. p.
salorj, Y.
ORK
Kork (anc.)
ORM
Cette finale se
prononce comme
orme en français.
morm.
ORN
Cette finale se
prononce comme
orne en français.
Quelques mots
| de cette série ont
| des synouyines en
ourn.
a-gorn.
askorn, V. T. C.
azorn, V.
beskorn.
bigorn.
bigorn.
blogorn,.
klougorn.
born.
butuan-korn.
c'hoari-c'horn.
diaskorn, V.T.C.3
disadorn.
diskorn.
diskorn.
dorn, V.
forn.
gouil-gorn, V.
gwalorn.
gwil-korn, Y.
iforn.
kalborn, T.
kelorn (anc.)
kelorn.
ken-forn.
konchou-born.
korn.
Korn,
korn.
korn.
korn.
ligorn.
mell-askorn.
migorn.
ru-vorn.
sadorn.
sadorn (anc.)
seac’h-korn.
sklisenn-askorn.
Skorn, Y.
tri-c'horn.
ORR. Voy. OR
ORS
Cette finale se
prononce comme
orce en français.
Quelques mots de
cette série ont des
synonymes en orx.
bomgors.
bongors.
fors.
fors.
kelienenn-vors.
kors.
liors. 1.
logodenn-vors.
mors.
mots.
mors.
plors, V.
pongors.
pors.
skors. T.
lors.
ORSK
morsk.
vorsk.
ORT
Cette finale se
prono:ce comme
orte en français.
Quelques mots de
cette série ont des
synonymes en ord.
chalort.
deport.
digonfort.
jalort.
konfort.
malort (anc.)
nort.
penskort.
salort,
skort, G. |
skort. V.
sort.
sort.
tort.
tort.
ORZ
Cette finale se
prononce comme
orze en français.
Quelques mots
de cette série ont
des synouymes en
ors.
bongorz.
dor-porz.
forz.
horz.
ki-porz.
liorz. 1.
morz.
morz.
porz.
” skudell-dorz.
torz.
os
Cette finale se
prononce comme
en français osse.
La lettre z à la
fin des mots étant
nouvellement in-
troduite en breton
(XY siècle envi-
ron), plusieurs au-
teurs préfèrent
écrire et pronon-
cer os plutôt que
oz. Toutefois, cette
dernière orthogra-
phe est la plus ré-
pandue aujour-
— 769 —
d'hui. Voir à mon | tan-losk, drez. Ces futurs en
Nouveau Diction- | volosk. | ot ont des synony-
naire 1869, ce qui | Fe en NS I
est dit à ce sujet | quelques localités.
aux lettres S et Z. D me | Voy. la finale oc'h.
Quelques mots = | S
de que catégorie R 5
ont des synony- arnot, n. D.
en 02. ieri OST ac’hanot.
akariot. 3.
Er Cette finale se | anrot, V.
aros, V. | prononce comme | aot. 1.
bagos. | oste en français. | baot. 1.
blos, Y. | blot, V.
bolos. ddoét | biot (anc.)
2e | belôst. ee
diarros. 3. ES | bran-aot. 2.
dibrepos, V. | beriad-rost. 3 LEE
dibropos. Et ARE | chot, V.
RA dianeôst. ? GONE
fos (anc.) dibenn-eôst SEE
hegos. dilôst S diot. 1.
hegos C. Era 1 douar-geot.
Rs R A ARE er an à
horos, Y. RAT frot.
karros. frôst y % p | gagouillot.
klos, adj. ARE St L garmelot.
klos. kik-rost. EE 15
kos. G 2 giot, V. 1.
kos. | C gourzaot (anc.) 2.
S G. lost ES de Ñ
krabos. pre Wilot, Y.
kros. alae Herbot, n. p.
TE pentekost RO
lespos. Fe S laot, S
nados. TT jeot. 2:
pengos. SRE EN iôt.
pilgos. tôt. jôt, V. C
piltos. net jalot, V
polos. tostik-tôst. PE
TOS (anc 7 toull-al-iôst. TE
skos. ut
skos, skoss, C. | kembot
{annos (anc.) OT | kombaot. 2.
tarros (auc.) | kombot.
torgos. Cette finale 5e; Kombot.
torrogos. prononce comme kompot.
otte en français. ; kôt, Y.T. C.
Plusieurs mots | krot (anc.)
OSK de cette série ont | laot (anc.) 1.
des synonymes en | linadenn-skaot, 4.
hosk, V. aut en Vaanes. A! lor. Y.
laosk. 1. cette série appar- | louzou-aot. 3.
losk: A. TL tient la 2e pers.| mac’harit-an-a0t.
losk. plariel du futur, | mall-c'heot.
losk, C. comme kavot, ke-| meot. 1.
molosk. merot, VOUS trou- | micnot, Y.
osk, verez, YOUS pren-\ molinot, Y.
morvaot. 2.
mouiarenn -bot,
V. 4
moulinot, V.
mouliot, V. 2.
mourinot, V.
ôt, V. T. GC.
paot. 1.
paot, CG. 1.
paper-kaot.
pengot.
pengot.
pichot, V.
pis-logot, V.
pleg-rôt, V.
DOL, V.
ranjeot, Y. 2.
ribaot, 2.
ribot.
rot" TES E
rôt, V.
ruüjot.
ruz-jot.
skaot. 1.
skôt, V.T. C.
skôt, V.
sôt.
staot. 1.
stôt, V.
strebôt, V.
talbot.
tambot, V.
tarbot.
tarzot.
tomm-skaot. 2.
tornaot. 2.
treaz-aot. 2.
treuz-c’heot. 2.
‘treuz-ieol, 3.
trot.
ubot.
vaot, !.
OTR
Cette finale se
prononce comme
otre en français.
dizaotr. 2.
krenn-baotr. 2.
paotr. |.
pean-baotr. 2.
pôtr, V. T. G.
ras-paotr,. 2.
saotr. L:
— 770 —
saotr. |.
skil-baotr. 2.
OÙ
Cettesérieneren-
ferme qu’un très-
petit nombre de
substantifs usités
au singulier; elle
est presque exclu-
sivement Compo-
sée de pluriels du
Léon et de Cor-
nouaille, en ou et
en tou, lesquels
deviennent, pour
la plupart, en eu
et ieu dans le dia-
lecte de Yannes. et
en o et 10 dans le
dialecte de Tré-
guier. — Les subs-
tantifs pluriels de
cette catégorie ne
sont pas usités|
au singulier, du
moins pour la plus
grande partie.
Ab-Arnou, n.n.
a-bennadou.
a-c'’henou,
a-daoladou.
a-enou, Y.
agetaou. 3.
aiou! 2,
ak-taou. 3.
amc'houlou.
amzeriou, 3.
anchou.
andou.
ankaou (anc.) 3.
ankou.
a-nebeudou.
aotrou. 2.
aou-aou! 2.
aourliou, T. 2,
Ap-Riou, n. p.
a-rabinadou.
ardamezou.
ardou, C.
argobrou.
argoulaou (anc.) 3.
argoulou,
} arouesiou. 3
ar re-zeou, B.
arvestou.
arwesiou. 3.
a-strolladou.
a-stropadou.
atrejou.
a-wechou.
a-zeou. 2.
balavanou.
balavennou.
bara-koukou.
barbaou. 2.
barlochou.
baron, T. C.
barr-boutou.
belbiachou.
beriou. 2.
biblogeu, Y.
binde ‘ou.
biniaou (anc.) 3.
biniou. 2.
binviachou.
bizou.
blenchou.
bleoigou. 3.
Blezou, n. H.
bliou, Ouess. 1.
bloukou.
bodreou. 2.
bokejou.
botaou (anc.) 2.
boubou.
bouklou.
bourdou.
boulou.
boutou.
bouzellou.
brageerezou. 5.
bragou.
braoigou. 3.
| breou. 1.
breou. 1.
breujou.
brevou.
bridou.
broudou.
chiboudou, T.
chelaou, C. 2.
chouraou, C. 2.
c'hoantegesiou.
c'hoari-ar-c'hartou
c'hoari-ar-c'hillou.
c’hoari-boulou.
c'hoari-damou,
c’hoari-disou.
daelaou (anc.) 2.
daelou.
daeraou (anc.) 2.
daerou. 2.
daezrou. 2.
dal-a-zaou.
dalarou.
dalojou.
damou.
d’anu-tnou (anc.)
danveadou. 3.
daou. 1.
daouzek-deisiou.
dazrou.
dehou.
delaou. 2.
denedeou.
deou. 1.
deraou (anc.) 2.
derou. T.
diankachou.
diboubou.
dic'haou. 2.
diellou. 2.
digoradou.
digoriou.
digorou.
dihou.
dihunou.
dillajou.
dilostachou.
dinaou. 2.
dinou (anc.)
diotachou.
diou. 1.
diou. 1.
diou (anc.) 1.
diouanou. 3.
dispac'hiou.
disterajou.
divezadou.
divoutou.
diwanou.
diwiskou.
diziaou. 3.
diziou. 2.
dizou.
| dorojou.
dou (anc.)
douniou.
dour-avalou.
dour-louzou.
drouk-ioulou. T.C.
drouk-sant-Kadou.
drouk-sant-Urlou.
dudigou.
ebiou. 2.
echedou.
e-gaou. 2.
ellou.
e-metou.
enou.
ergentaou. 3.
eskodou, C.
etre-daou, 3.
ez-gwiou.
faltaziou.
Fantaou, n. p. 2.
fariennou. 3.
finvezou.
flachou.
flammou, C.
fritadenn-viou.
galeou. 2.
gaou. 1.
garzou.
genaou (anc.) 2.
genou.
giberou.
Giliaou, n. p. 3.
Giliou, n. p. 2.
ginou.
glaou. L.
gloasiou. 2.
gaou (anc.)
goaranchou, C.
Goezrou, n. p.
Goeznou ; géog.
goloennou,. 3.
goriou.
gorou.
gorreou, 2.
gorsiou. 2.
gorzou.
Gouezuou, PR. D.
Goueznou ; géog,
goulaou (anc.) 2.
goulou.
gourc’hemennou.
gour-dadou,.
gour-deisiou.
gour-desiou.
gousperou.
greou. l.
grichou.
griou. 1.
grisiou.
grizillonou.
grou (anc.)
gWa2Trou.
gWwaregon.
gwenlrou.
gwezenn-avalou,.
gwillou. 2.
gWIou.
gwiriou.
harzou.
heuriou. 2.
heurlou,
— 771 —
heuzou.
hiniennou. 3.
hinoù (anc.)
hiriou, GC. 2.
hou, V.
hou, V.
hualou. 2.
huenglou (anc.)
hurlou.
huvreou. 2.
hynou (anc.)
jann-vourdou.
iaou. 1 ou 2.
iaou (anc.) 1 ou 2.
inou.
inou, Y.
iouc'houhou.
ismodou.
jabadaou.
Jakou, n. p.
jarneou. 2.
jestrou.
jugellou, G.
kador-ar-sekrejou.
kamglou.
kammigellou.
kanveiou. 3.
kanveou.
karavellou.
karc’hariou.
karkaniou.
Kartoù.
Katou, n. p.
kefiou. 2.
kelaou, 2.
kelou.
kenavou, V.
kentraou (anc.) 2.
killorou,
killou.
kinklerezou.
koanterjou. 3.
koarellou.
kompejou.
komplijou.
konchou.
korfennou.
korned-liou.
korporaillou. 4.
korsou.
kostou.
kotuerou.
Kou, n. p.
koukou,
koumananchou.
koundouniou. 0.
Kouraillou.
koz-dillajou,
koz-parichou.
koz-skrijou.
koz-traou. 2.
krabanou.
krabosou.
kraou. 1.
krou (anc.)
krou (anc.)
kuchou.
kudou.
landeriou, 3.
lannou.
jaou. 1.
Laou, n. p. 1.
lasou.
lentigou.
lerou.
lez-koukou.
lezou, C.
lezou.
liardou. 2.
lichou.
lichou.
lijou, T.
lindagou.
liou. 1.
lisiou. 2.
logodennou.
lostadou.
lostennou.
lostou.
lou, V.
lourou, T.
lousdoniou.
louzaou {anc.) 2.
louzaouenn -al-
laou,.
louzaouenn -ar-
gwenaennou.
louzaouenn < ar-
mammou.
louzaouenn-ar-
mogeriou.
louzou.
lunedou.
madelesiou.
madigou.
madou.
maillurou. 3.
mamm-iou.
mammou.
managou.
manegou.
mannou.
marc’hajou.
markinou,.
märkou,
markoumellou,
marvaillou. 3.
masklou.
matinezou.
meginov.
melladou.
merkou.
mesiou. 7.
metou.
mezcu.
mibiliachou.
milidou.
Minou ; géog.
mintin-goulou.
misiou. 7.
mizou.
mor-c'houlou.
morennou,
morgadou, V.
morzolik-al-laou,
morzolik-ann-an-
kou.
moullou.
moulou.
moulou.
mourennou.
mourou.
munudou.
naou. 1.
noellou. 2.
oajou. 2.
ofisou.
ograou. 2.
oleou. 2.
orbidou.
oriou. 2.
ormidou.
otrou, T. C.
pèlafanou.
palavennou.
paramanchou.
parichou.
parlafanou.
parlochou.
parounou. 3.
pegnonou.
penn-glaou.
peuliou. 2.
picholou.
picholou.
pitlou.
pilochou.
piou, 1.
pismigou.
pistigou,
plijaduresiou,.
plijaduriou.
plou.
Pont-Treou; géog.
poou (anc.)
potaillou.
pou (arc)
poull-glaou.
pourpansou.
preveudiou.
prev-goulou.
privezou.
rabadiezou.
rabankou.
raou, C. |.
relegou.
riboulou.
riou, 1.
riou (anc.) 1.
rogasionou.
roudou,
rouejou. 2.
rusteriou.
ruz-glaou. 2.
sakreou. 2.
salmou.
sekrejou.
selaou. 2.
seuliou. 2.
skalierou. 3.
skilfou.
sklosou.
skorsou.
skosou.
skouarnadou. 3.
skouarnou, 2.
skrijou.
skub-deliou.
soliou. 2.
sorc'hennou.
sotoniou. 3.
sou!
spesou.
spillou.
stlipou.
stou.
sturiou.
stripou.
strolladou.
sucbou.
tad-iou.
taillou. 2.
talarou.
talazrou.
taliou, C. 2.
telaou. 2.
teuliou. 2.
tnou (anc.)
toc’hadou.
tou, V.
toull-ar-c'hagnou.
toull-gaou. 2.
ST THE
touller-besiou. 4.
traouachou. 3,
Treglonou ; géog.
trekou, V.
treuzou. 2,
trik-heuzou.
troidellon. 3.
troiou. 2.
truillou. 2.
tudigou.
turubaillou. 4.
unanou.
uriou (anc } 2.
urlou.
ursou.
viltansou,
OU A (diphtongue)
La terminaison
aoua des verbes de
cetle série, prouve
qu'autrefois on di-
sait biniaou, lou-
zaou, elc., au lieu
de biniou, louzou,
efc., qui se disent
aujourd’hui.
biniaoua. 4.
bragaoua. 3.
glaoua. 2.
gwestlaoua. 3.
ioua. 2.
Jaoua, bp. p. 2.
kouignaoua, 3.
louzaoua. 3.
miniaoua, 3,
piaoua, C. 3.
pillaoua, 3.
siliaoua, 4.
soua. 1.
spillaoua, 3.
teskoua (anc.) 2.
truillaoua, 3,
viaoua, 3.
CUB
stoub.
OUBL
a-zoubl.
Koubl.
koubl.
soubl.
OUCH
Cette finale, non
gutturale, se pro-
nonce comme ou-
che en français.
bouch.
bouch.
firbouch.
OUC'H
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
Cais pour la pro-
nonciation.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
oc’h. Voy. c'h dans
la Notice sur la
prononciation.
g
a-ziouc’h.
bara-ann-houc’h.
bezin-trouc'h.
blouc'h.
blouc'h, V.T.
bouc'h.
diouc'h. 1.
houc'h.
iouc’h. 1,
konsouc’h.
kouc’h.
lost-houc’h.
louc'h.
Jouc’h, V.
louc'h (anc.)
louzaouenn-ann-
trouc’b.
minouc’h,
mor-houc’h.
morouc’h.
morzed-houc'h.
pouc'h.
Souc h.
souc'h.
stambouc’h,
trouc’h.
OUD
Cette finale se
prononce comme
oude en français.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
out.
———
ac’hanoud.
arroud.
bezvoud.
boud.
broud.
broud.
darvoud.
dic'halloud.
disivoud (anc.)
efloud.
froud (anc.)
galloud.
galvoud, V.
gwezvoud, T. 2.
gwilioud. 2.
gwivoud.
hiboud.
hili-broud.
hirvoud.
holl-c’halloud.
iboud (anc.)
imboud, V.
JOUA, Ver CAE
kamm-broud.
korn-boud.
leoudd (anc.) 1.
loud, V.
loudd (anc.)
min-vroud.
oud.
poud, V.
pouloud.
roud, C.
skoui.
OUE
Cette finale se
prononce comme
oué en français.
C'est une des
diphtongues bre-
tonnes.
abaoue.
alc’houe, V.T. C. 2
anaoue. 3,
ankoue, Y. 2.
aotrou-Doue.
apoue (anc.) 2.
balafennik-Doue.
benastoue. 3.
bivik-Doue.
bloue. 1.
boue, T. 1.
brao-Doue.
c'houe, V. T. C.
1
c'houe, V. 1.
deiz-ann-aotrou-
Doue.
den-Doue.
diboue, V. 2.
diner-Doue.
dizoue. 2.
Doue. ! et 2.
doujans-Doue.
drouk-ar-roue.
ebad-Doue.
ec’houe. 2,
enoue. 2.
e-toue, T. 2.
fouel! 1.
foultr-Doue!
goe-goue, V. 2.
goue, V. 1.
goue, Y. 1.
gwalenn-ar-roue.
heiz-Doue.
hiaoue, V. 2.
hoc’h-goue, Y.
houe, V. 1.
houe, V. 1.
kerantez-Doue.
keaz-Doue,
kelc'houe, Y. 2.
Kervasdoue ; géo.
koue, T. 1.
kroaz-Doue.
loue, T. 1.
Jouzaouenu-drouk-
ar-roue.
moue. 1.
nadoue, V.T. 2.
neoue, Y.T. 2.
oan-doue. 2.
ploue, 1.
roue. 1.
spoue. 1.
spoue, T. 1.
stloue, V. 1.
touer-doue.
toui-doue.
verb-doue,
De ess
OUF, OUFF
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
ouv.
distouf.
kouf, C.
louf.
ouf (anc.)
ouff (anc.)
ouff, V.
stouf.
tenn-stouf.
QUFF. Voy OUF
OÙUFL
rouf.
roufl, V.
OUFR
koufr.
soufr.
OÙUG
Cette finale se
prononce comme
ougue en francais.
Quelques mots de
cette série ont des
synonymes en ouk.
ambroug.
a-ZOUug.
boed-ar-c'hroug.
boug.
doug.
doug.
droug.
drouk-ar-moug,
e-droug.
e-kroug.
froug.
gouzoug.
kador-doug.
koug, Y.
koukoug.
kroug.
loug {anc.)
moug.
moug,
moug.
moug..
paz moug.
roug, Y.
OUGN
Cette finale se
prononce comme
en français ougne.
mougn.
rougn.
SigOUgn.
tougn.
OUI
Cette finale se
prononce comme
en francais. C’est
une diphtongue.
ankaoui (anc.) 3,
argobraouïi. 4.
argoulaoui. 4.
argouraoui. 4.
badeoui (anc.) 8.
biniaoui. 3,
bloui (anc.) 1.
botaoui. 3.
c’houi. 1.
daeraoui, T. 8.
daoui. 2,
darc'haoui, 3.
darnaoui (anc.) 3.
delaoui. 3. .
deliaoui, 3.
deoui. 2.
deraoui, T. G. 3.
dic’haovwi. 3.
dic’henaowi. 4.
dilaoui. 3.
dilouzaoui. C. 4,
dinaoui, 3.
divotaoui. 4.
divoutaoui. 4.
dizenoui. 3.
emproui. 2,
| enaoui. 3.
enoui. 2.
gastaoui, 3,
genaoui. 3.
goulaoui, 3.
gouraoui. 3.
groui, T. 1.
haoui. 2.
inoui. 2.
kanvaoui, C. 3.
kelz:oui (anc.) 3.
kentraoui. 3.
kroui. 1.
likaoui, 3.
loui, C. E
louzaoui. 3.
louzoui, T. 2.
moui, V. 1.
noui, Î.
pennaoui, 3.
stoui. 1.
toui. 1.
CUILL
Cette finale
mouillée, que Le
Gonidec écrit ou,
se prononce com-
me dans les mots
francais andouille,
citrouille.
——
bastrouiit, V. C. 2.
bouill, GC. 1.
bouill, V. 1.
bouill, G. 1.
distrouiil, G. 2.
douill-douill, 2.
fanouill. 2.
gagouill, 2.
gargouill, V. 2.
kourouill, Y. 2.
krouill, V. 1.
moustrouill, C. 2.
patouill. 2.
pitouill. 2.
pouill, V. 1.
rangouill. 2.
souill, V. 1.
strouill, G. 1.
touill, G.:1.
traouill. 2.
vastrouill. 2.
OÙUJ
dizouj.
98
OUK
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
oug.
ambrouk.
amouk.
bouk.
chouk.
chouk.
chouchouk.
c'houitell - ar -
Chouk, Y.
diambrouk.
didrouk.
drouk.
drouk.
drouk-gouzouk.
e-drouk.
fouan-ar-gouk, V.
frouk.
gouk, V. T. C.
gouk-gouk.
gouzouk.
iaon - frank - he -
c'houzouk.
koenv-gouzouk.
krouk.
mell-couzouk.
mouk.
poau-c’houzouk.
post-tro-gouzouk.
sutell-ar-zouzouk.
torr-gouzouk.
. treuz-gouzouk.
tro-gouzouk,
OUKR
poukr, V.
OUL, OULL
Ces finales se
prononcent de la
même manière,
mais ne peuvent
être substituées
l'une à l’autre,
ainsi que l'indi-
quent leurs déri-
vés. C’est ainsi
— 774 —
trou, et que l'on
dit poullik, petit
trou.
bac’houl, Y.
bazoul.
biskoul.
biskoul.
botez-toull.
boul.
boul.
boul.
choul.
dammoul, V.
diaoul. 2.
diriboul.
dour-poull.
eoull (anc.) 1.
fistoul.
grac’h-ann-diaoul.
houl.
ioul, T. C. 1.
jarni-diaoul!
jourdoul.
kador-doull.
kampoul, G.
kant-toull.
kivioul. 2.
kokloa-doull.
kommoul.
kouboul.
kougoul.
koummoul,
Lann-ar-poul:;
géogr.
leac'h-sioul.
lec’h-choul, Y.
| milin-doull,
mil-zoull.
moul.
mourgoul, C.
mourzoul, C.
Penn-poull; géog.
pipoul, Y.
poull,
riboul.
riboul, C.
riboul-diriboul.
rioul. 1
sioul. 1.
sioul. 1.
skoul.
soul.
soul, Y.
ti-zoul.
toull.
qu'on écrit poull, | toull.
tricheboul.
troad-boul.
OUL, avec la let-
tre L mouillée de
Le Gonidec. Voy.
OUILL.
OULC'H
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais pour la pro-
nonciation.
boulc'h.
boulc’h.
boulc’h, Y.
boulc’h.
divoulc’h,
OULD
soubould, C.
OULJ
boull, Y.
OULL. Voy. OUL
OULM
digoulm.
diskoulm.
drouk-sant-Koulm.
koulm.
koulm.
Plougoulm; géog.
skoulm.
toull-koulm.
OULS
Cette finale se
prononce comme
ouise en francais.
Voy. oulz.
kerkouls.
Kouls,
pegouls.
pep-kouls.
OULTR
diskoultr.
foultr.
koultr.
poultr.
skoultr.
soultr.
OULZ
Cette finale se
prononce comme
oulze en français.
Les mots de
cette catégorie ont
des synonymes en
ouls, lesquels sont
les plus usités.
Voy. ouls.
OUM, OUMM
Ces deux finales
se prononcent de
la même manière,
mais ne peuvent
être substituées
l’une à l’autre,
comme on peut le
voir en examinant
les dérivés.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
om et omm.
a-bloum.
bilienn-bloum. 3.
Choum,
kourm.
kroum.
kroumm.
loumm.
mac’houm.
mahoum.
patroum.
ploum.
spoum.
troum.
OUMM. Voyez
90H.
OUN, OUNN
Ces finales se
prononcent com-
me oune en fran-
çcais, mais ne
peuvent être subs-
tituées l’une à l’au-
tre, comme on le
verra en exami-
nant avec un peu
d'attention les plu-
riels, les diminu-
tifs et autres déri-
YGS.
Plusieurs mots
de cette série ont
des équivalents en
on et onn.
A cette catégorie
appartient la 1"
pers. sing, du pré-
térit régulier. des
verbes, comme
kavjoun, je trou-
vai, etc., et aussi
la Iœ pers. sing.
du présent de l’in-
dicatif, comme
ounn, je Suis; ou-
sounn, je sais,
—
aboun.
ac'hanoun,
anaoun,. 2.
aoun. 1.
a-sounn.
bara-koun.
baroun.
boskounn,
botoun.
boujaroun.
bourjoun.
bouroun.
boutoun.
bretoun.
brouskoun, C.
chidouroun, C.
difounn.
difounn.
digaloun, C.
digaloun.
digoun, T.
dispouroun.
distoun.
dizaoun. 2.
SR
dizoun.
doun.
doun.
dour-goun.
drouk-kaloun.
fioun, 1.
founn.
gadoun.
grounn.
hailloun. 2.
ialc'h-ar-persoun.
itroun.
jakoun.
kaboun.
kaloun.
kartouroun.
kas-doun.
kikoun.
kornandoun.
koun.
koun, T.
koundoun, B.
koz-kaboun.
laeroun. 2.
laoun. 1.
letoun.
levezoun.
limoun.
lloun (anc.)
loa-vasoun,
louzaouenn-ar-
galoun.
maeroun, 2.
mamm-maeroun.
margaloun, Ù.
masoun,.
mignoun.
mont-doun,.
mor-doun.
moumoun,
moun.
moun.
naoun. 1.
nebaoun. 2.
nounn, D.
ougnoun.
oun.
oun.
paeroun. 3.
paoun. 1.
pardoun.
perfoun.
perfoun.
persoun.
petoun,
petoun.
pignoun.
poull-kaloun.
poull-doun.
poupik-ar-galoun.
rann-galoun.
rayailloun. 3.
Roazoun ; géog.
Rosgoun; géog.
Simoun, H. D.
sioul-sibouroun.
soun.
sounn.
spouroun.
stoun.
strakouilloun.
tad-paeroun.
toull-boutoun.
toun.
toun.
OUN, avec la
lettre À nasaïe de
Le Gonidec.
Cette finale na-
sale n’a pas d’ana-
logue en français
pour la pronon-
ciation ; elle se
rapproche de la fi-
nale nasale on.
Quelques mots
de cette série ent
des synonymes en
on nasal.
ee
d’ann-traoun.
kanaoun,
kaoun.
koun.
Kraonn, 1.
staoun. 1.
tnaouu (anc.) 1.
torr-kraoun.
traoun. 1.
OUNFL
rounfl.
OUNGL
oungl, T. 1.
oungl, G. 1.
OUNK
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
onk.
—
lounk.
strounk.
taol-lounk.
trelounk.
toull-lounk.
OUNN. Voyez
OUN, non nasal.
OUNS
Cette finale na-
sale se prononce
comme ounce en
français.
distrouns.
OUNK
Cette finale na-
sale se prononce
comme en français
ounte.
Les mots de
cette série ont des
synonymes en
ont nasal.
—
frount.
kount. |
mespount.
pount.
rount.
sount.
spount.
taol-kount.
OUP
Cette finale se
prononce comme
en français oupe.
aval-stoup.
loup, C.
paper stoup.
skloup, C.
stoup.
OUEL
soupl.
OUR, OURR
Ces deux finales
se prononcent de
la même manière
qu’en français.
Beaucoup de
substantifs de cet-
te série ont, en
Léon, des synony-
mes en er. Ge sont,
en gébéral, ceux
ayant trait aux
professions. Le
dialecte de Vannes
y domine.
abalamour, Y.
abuzour, Y.
alc’hueour, Y. 3.
aleurour, V. 3.
aour. {.
arleour, V. 2.
arleucur, Y. 3.
ATOUT, V2,
atahinour, Y.
atrapour, Y.
Baduzour, n. p.
balamour, Y.
barour, Y.
baour, V. 1.
bara-bourr, V.
barnour, Y.
bec’hinowr, Y.
beriour, Y.
binour, Y.
bletaour, V. 2.
bleud-dour.
bleud-flour.
blingour, V.
botour, Y.
bourr.
bran-ann-dour,
breniaour, V.
brentour, Y.
bretour, V.
— 776 —
brezelour, Y.
butumour, V,
chandelour.
c'hoariour, Y. 3.
c'huennour, Y.
c’huibanour, Y.
c'huitellour, Y.
derbarour, Y.
debrour, Y.
dejaunour, Y.
deleour, V. 2.
deour (anc.) 1.
devesiad-labour.
devezour!.
dianvezour, Y.
dibalamour.
dibuzour, V.
dihuennour, Y. 3.
dilabour.
diroc’hour, Y.
divinour, V.
dizaour, 2.
dizour.
dleour. 1.
douar-labour.
dour.
dour (anc.)
drammour.
druicour, Y. 2.
drujour, Y.
einetaour, Y. 5.
embannour, Y.
enebour.
e-skourr.
estour, V.
farsour, Y.
feac'hour, Y. 2.
fec’hour, Y.
feutour, Y.
filajour, Y.
Dour.
foeivrezik - ann -
dour.
frec'haqur, Y.
galcour, 2.
gaour. |.
gastaour, V. 2.
gedour, Y.
glandour.
glazaour. 2.
glaz-dour.
goetaour. 2.
gopr-devezour.
goudour.
gour (anc.)
gour (:1nc.)
gour (anc.)
gour.
gour, Y.
gourinour, V.
gouriour, V. 2.
gretour, T.
grouizour, V.
gulvoudour, Y.
gwastadour, V.
gwasiour, V.
gwaz dour,
gwerc'hour, Y.
gwerzour, Y.
gwigour.
gwiuiegour, V. 3.
gwiraour, V. 2.
hadour, Y.
halennour, V.
balinaour, Y. 8.
banterour.
henaour. 2.
heour, V. 1.
lann - vadezour,
n p.
iar-zour.
iarik-zour.
ieot-flour.
imboudour, V.
inkantour, V.
inkardour.
iour, V. Î.
jarneour, Y.
jiboesour, V. 8.
kac'hunour, Y.
Kadour (anc).
kaezour (anc.) 2.
kampennour, V.
kambr-al-labour.
Kan lennour. Y.
kan-dour.
kanacrezik-ann-
dour.
kanour (anc.)
Kaour, n. p. |.
karretour, n. p. 1.
kefuidenn-zour.
keginour. Y.
kez-oberour.
kerc'hour, Y.
kercour. 2.
kezour.
ki-dour.
kigrour, Y.
klanvour.
kleznour, Y. 2.
kludour, Y.
kobalour, Y.
koetaour, V. 2.
kouchiour, V. 2.
kouez-dour.
kouretour, V.
kousiour, Y. 2.
koveour, Y. 2.
kovesour.
krampoec’hour, Y.
kredour, Y.
kreunour, Y.
kroazour, V. 2.
kufunour.
labour.
lac'hour, Y.
lamm-dour.
laour, C. 1.
leac’hour, Y. 2.
lenn-dour.
lennour, Y.
lezennour. V.
lez-gaour. 2.
libour, C.
lidour.
liou-pour. 2.
loa-zour. 2.
lorbour, Y.
loudour.
lour, V.
louzaouenn - ar-
pabaour.
luemmour, V. 2.
mamm-flour.
manegour, V,
marc'had our.
marckaour, V.
mecherour.
medour, V.
meginour, Y.
melinour, Y.
melicdennçur, Y.
mellezour.
mellour, V.
merngleour, V. 2.
merour.
mestr-mechsrour.
metour, V.
miaunour, V. 2.
milliour. 2.
millour.
mitour, V.
mollour, V.
mour (anc.)
pac'hennour, Y.
neanour, V. 2.
peic’hour, V. 2.
neour, V. 1.
oberour.
ogedour, Y.
orbidour, Y.
orglezour, V.
our, C.
our (anc.)
our (anc.)
pabaour. 2.
palamour (anc.)
paoir -mechercur.
paour. |.
paramantour.
pec'hour, Y.
penedour.
penijour (anc.)
pennad-!abour.
peour, T. 1.
perc’hindour, Y.
pernour, V.
peur-oberour.
pez-labour.
pisketour, V.
pleusjour, Y.
Plouneour ; géo. 2.
plunjour, V.
pod-dour.
poleour. 2.
porteour, V. 2.
poull-dour.
pour.
predegour, Y.
ral-dour.
raz-dour.
reor-gwigour.
ridour, Y.
roc’hannour, Y.
rouarnour. 2.
rouanvour. 2.
saill-dour. 2.
saillour, V.
san-dour.
saour. |.
sec’hour, Y.
segretour.
skol-labour.
skopour, Y.
skourr.
skoër.
skudell-zour.
skrapour, Y.
spac’hour, Y.
spiour, V. 2.
stennour, Y.
suhunour, Y.
tachour, V.
tamm-labour.
tavarnour, V.
tennour, V.
tensaour, Y. 2.
teour, V. 1.
teskannour, Y.
tivlour, V.
toeour, V. 2.
— 7717 —
toezennour, Y. 3.
tokour, V.
torfedour.
toull-dizour.
tour.
touzour, V.
trec'hour, Y.
treic'hour, Y.
tremenour, V.
troedour, V. 2.
tronkour, Y.
iuemmour, V. 2.
OURC'H
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
palogue en fran-
çais pour la pro-
noncialion. Voyez
C'h dans la Notice
sur la prononcia-
tion.
bizeurc'h.
bouiourc'E, V. 2.
bouc'h.
dibourc’h.
dibourc'h.
houc’h-tourc'h.
iourc’h. 1.
iourc'h. 1.
lam bourc'h, Y.
maout-tourc’h.
maiourc'h.
pourc'h {auc.)
tourc’h.
tourc’h.
OUE; D
. Cette finale se
prononce comme
en français ourde.
Quelques-uas ont
des synonymes en
ouri.
bourd.
gourd.
lourd.
OURJ
skour).
OURL
our].
OURM
Cette finale se
prononce comme |
ourme en francais.
distourm.
fourm (anc.)
mez-aln-SiGurm,
stourm.
stourm.
OURN
Prononcez com-
me ourne en frau-
çais.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
oTn.
alzourp.
arzourn.
askourn.
diaskourn. 3.
diskourn.
diskourn.
dizourn.
dor-fourn.
dourn.
dourn, Y.
fourn.
genou-ar-fourn.
gourn.
ifourn.
kelourn.
ken-fourn.
kilcourn.
koujoura.
kou:n.
kourp, T.
levr-dourn.
mean-fourn.
meill-ann-doarn.
migoura.
mouchal-four:.
peg-gourn.
skourn.
skrid-dourn.
tamm-skourn.
tastourn.
ti-fourn.
touil-fourn.
OURR. Voy. OUR
OURS
Cette finale se
prononce comme
ourse en français.
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
ours.
babours.
digours, V.
killours, V.
kours, V.
kours (anc )
mours, Y.
ours, C.
pegours, V.
OURT
Pronuoncez cem-
me ourle eu fran-
çais.
Quelques mois
de celte série ont
des synouymes en
ourd.
gourdt (anc.)
gourt.
gourt (anc.)
kourt.
louri.
tourt.
OURZ
Prouorcez com-
me ourze en fran-
çais.
Quelques-uns
ont des synony-
Ines en ours.
——
babourz.
fabourz.
killourz.
lambourz.
stribourz.
tourz.
OUS
Prononcez com-
me ousse en fran-
çais.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
ouz.
araous. ?,
babous.
baous, V. 1.
baous, V. 1.
birous, V.
brous.
chabous.
dibikous.
dichabous.
dic’hlabous.
divabous.
divirous, Y.
glabous.
glabous.
gourgous.
grignous, Y.
labous.
libous, Y.
lipous, Y.
lipous.
lous.
lous, Y.
mamm-labous.
mannous, V.
mous.
mous.
pikous.
pous.
rachous, V.
tamm-lipous..
tegnous.
voulous.
OUSK
digousk,
kousk.
morgousk.
tersienn-gousk.
OUST
Prononcez com-
— 778 —
me en français | darvout.
ouste.
broust.
daoust. 1,
digoust.
froust.
ioust, C. 1.
OUSTR :
moustr.
OUT
Prononcez com-
me oute en fran-
çais.
Quelques mots
de cette série ont
des synonymes en
oud
Cette terminai-
son est générale-
ment usitée dans
la Cornouaille bre-
tonne pour les jin-
finitifs, comme La-
varout, karout. Ces
infinitifs, dans le
Léon, ont été trans-
formés en lavaret,
karet, etc. Toute-
fois, il existe, en
Léon, bon nombre
d’infinitifs en out.
=
affout (anc.)
amzereout. 3.
anaout. 2,
anavezout.
anavout, C.
anzaffout (anc.)
arruout. 3.
a-ziout. 2.
bernout.
bezout, Y. C.
bout, Y.
bugel-ar-zaout. 4.
chibout, V.
C'hoarvezout. 3.
c'hoarvout, 2.
c'houitout, C. 2.
dalc'hont, C.
darbout.
darvezout.
deilezout, C.
dereout. 2.
deurvout (anc.)
dezevout (anc.)
diansavout. 4.
didalvezout.
digouezout. 3,
disfisiout. 3.
dislavarout. C.
displijout.
disprizout.
distremenout, C.
dizanaout. 3.
dleout. 1.
endevout, V.
enteurvout.
erruout.
fallout.
falvezout.
faout. 1.
fellout.
fisiout. 2.
gallout.
gcllout,
gellout, Y.
gellout, Y.
glout.
glout, C.
gout, V. T. C.
gouzout.
gouzrout (anc.)
gulvout, V.
gwenn-gout.
jaujout, V.
kafout,
kaol-saout.
kaout. 1.
karout, C.
kavout.
kejout. 2.
kemerout, C.
kijout.
kinniout, T.
klefout.
kleout, C. 1.
klevout, C.
lammout, C.
larout, C.
lavarout, C.
lazout.
maout. {.
mennout, C.
mennout (anc.)
melzout.
mor-vaout.
morzed-vaout.
noazout. ?.
out.
padout.
paotr-ar-zaout.
penn-saout.
plijout.
poulout.
poulout.
pout, V.
prijout.
prizout.
rankout.
saout. 1.
sellout, C.
skout.
sout.
tallout.
talvezout.
talvout.
tamallout, C.
tapout, C.
teurvezout.
teurvout, Y.T. C.
tic’hout, Y.
tizout.
tremenout, C.
OUV
Cette finale se
prononce comme
ouve en français.
Cette série a des
synonymes en
ouf.
distouv.
louy.
skou.
OUZ
La plupart des
mots de cette série
s’écrivent aussi en
OUS,
alouz.
antronouz, C.
araouz.
babouz.
babouz.
balibouz.
ballin-blouz.
baouz, V. 1.
baradouz, T.
botez-louz.
brouz.
chabouz.
c'houiltrouz.
dibikouz.
dichabouz.
didrouz.
didrouz.
divabouz.
divabouz.
foerouz. 2.
galouz.
glabouz.
gourdrouz.
gourdrouz.
grignouz.
hanter-nouz, C.
hartouz.
houz.
kakouz.
kaouz, C. 1.
kouz, C.
kuitouz.
labouz.
lapouz.
lipouz.
lipouz.
louz.
louz.
mannouz, V.
marc’h-rouz.
marmouz.
mor-drouz.
mormouz.
morouz, Y.
mouz, V.
nouz, C.
nouz (anc.)
ouz.
pikouz.
pikouz.
pilpouz.
pitouz,
plouz.
ratouz.
rouz.
taltouz.
taouz, T. 1.
tartouz.
tartouz.
tignouz.
toull-plouz, V.
touz.
trouz.
OV
— 779 —
gôv.
KOY.
proy.
OVR
lovr.
OZ
Prononcez com-
me 056 en fran-
çais.
La lettre z étant
nouvellement in-
troduite en breton
(SY siècle), plu-
sieurs auteurs pré-
fèrentécrire os que
oz. Cette dernière
orthographe est la
plus répardue au-
jourd’hui, excepté
en Vannes. Voir
les letires s et > à
mon Nouveau Dic-
ionnaire francais-
breton 1869.
——
abadenn-nÔz.
abardaez-nÔz.
antronôz, Y.
antrenôz.
aoz, 1.
a0Z, 1.
a-ratoz, C.
bagoz.
baoz, 1.
baradoz.
baroz.
bemnôz.
bennôz.
boz.
bro-za0z.
broz.
bugel-nôz.
deiz-ha-n0z.
den-kôz.
divrôz.
doz, Y.
eil-antrenôz, Y.
eil-antronôz.
eil-trenôz, V.
eontr-kôz.
Ces mots ontdes | faôz. 1.
synonymes en of. | fenôz.
fest-nôz.
fôz, V. T. C.
ged-nôz.
gliz-nôz.
gloec’h-nôz, Y. 2.
gonoz, C.
gôz.
gwechall-g06z.
gwele-klôz.
hanter-nôz.
henôz.
hogoz.
houper-n6z.
ieotenn-eunn-nôz.
Kkarroz.
ki-nôz.
klôz.
klôz.
koef-nôz.
kokuloz.
korf-brôz.
kôz.
kraboz.
kreinôz, Y. 2.
Kroz.
kroz, G.
lard-kôz.
lespoz.
malloz.
mamm-g02.
mandoz.
mardoz.
mennoz.
mordoz, B.
nadoz.
nao0z. 1.
nôz.
ôz, auz, V.T.C.
pardaez-nôz.
parroz, T.
penaoz, 2.
penôz, penauz,
pilgoz.
piltoz.
prev-nôz.
raoz. 1.
ratoz.
roz (anc.)
saoz. 1.
serr-nôz.
sklerderik-nôz, V.
skouarn - ann -
ozac’'h-kôz.
skouarn - ann =
ozac’hik-kôz.
sôz, sauz, Y. T. C.
tad-kôz.
tan-n0z.
ti-tan-nôz, V.
toubaoz, C. 2.
tour-tan-n0z, Y.
trenôz, Y.
tro-nôz.
tronôz.
turiadenn-£6z.
OZN
lozn (anc.)
P
PA
Cettesérie, à peu
d’exceptions près,
ne renferme que
des verbes.
asoupa, C.
bappa.
diskolpa.
distlipa.
flipa (anc.)
skrimpa, V.
stampa.
stlapa.
stoupa.
strapa.
stropa.
trempa.
trempa.
tripa.
tumpa, C.
tumpa, T.
PE
Cette finale se
prononce comme
pé en français.
pe.
pe.
pe, V. C.
peer:
PI
grippi.
houpi.
kampi, C.
paotr-spi.
PO
Cette syllabe fi-
nale est celle de la
3° pers. singulier
du futur des ver-
bes terminés à l’in-
finitif en pa, pout.
PU
Je ne counais
pas de mot avec
cette consonnance
finale.
R
RA
A cette série ap-
partiennent les
superlatifs des ad-
jectifs terminés en
RD
ar, er, estr,1r, or et
ur.
—
anchou-doura.
arvara.
bara.
baraa (anc.) 3.
bardachik-tra.
barra.
barra.
bera.
bouara. 2.
boulc’h-bara.
bourra, C.
bouzara.
choura.
daou-hantera.
den-ha-dra,
deura, Y.
diboultra.
dibra.
dic'hoari. 3.
didra.
diegra. 2.
digabestra.
digaillara:
diglora.
dihompra.
dilastra.
dilifra, T.
dilufra.
dira.
dira.
disgoara, 3.
disewara, 3.
diskora.
diskoultra.
diskourra.
disiountra.
dismantra.
dispara.
dispeura,
distera.
divaillura.
divarra.
divera.
diverra.
divora, C.
dizakra.
dizaotra. 3.
dizara.
dizibra.
dizouara. 3.
dizoura.
douara. 2.
doura.
dreist-pep-tra.
eara. 2.
egara.
eistra, V. 2.
endra.
Enora, n. p.
era, Y.
erdra, T.
evit-netra.
feltra.
ferra.
feuka.
feura.
flastra.
flatra.
flistra.
floura.
foeltra. 2.
foultra.
goara. 2.
gopra.
gouziera.
gra.
gwara (anc.)
gwara.
hanteri.
hcera. 3.
heistra, Y. 2.
hera.
bistra.
intra.
kabestra.
Kaillara. 3.
kas-da-netra.
kebra.
kement-tra.
Klara, n. p.
klera.
klouera. 2.
koara. 2.
koll-bara.
kouevra.
lampra.
lastra.
lidoura.
limestra.
linkra.
lintra.
Lora, n. p.
lufra.
mantra.
mastara.
| mera.
minouera. 3.
moeltra. 2.
mont-da-netra.
moustra.
muntra.
netra,
re
palastra.
palouera. 3.
para.
para.
peadra. 3.
pebra.
penfestra.
penvestra.
petra.
pilaouera. 4.
plastra.
pleustra, C.
poull-doura.
poultra.
pura.
pura.
ras NLD
rozera.
sabra.
sakra.
Saotra. ?.
Sarra.
saura (anc.)
serrä.
skara.
skarra.
Skleara, n. p. 2.
skora.
skourra.
soliera (anc.) 3.
sora (anc.)
soufra.
sparra.
spura.
Sukra.
teara. 2.
tera.
tra.
tra.
tra-ha-tra.
tra-man-dra.
RE
Prononcez com-
me ré en français.
adarre.
adre.
Mre: géog.
amzere.
amzere.
Andre, n. p.
aotre. 2.
arc'houere. 3,
Lare: N,
asgre.
askre.
autre, V. T. ©.
avre, T.
a-zaiadre. 3.
a-zoare, 3.
baoudre. 2.
bare.
bep-riare.
beuneudre.
beure, V.T. C.
bodre.
bore (anc.)
bougre.
bre (anc.)
bre, V. T. €.
buzore.
chantre!
Charre,
da-bep-mare.
deere. 2.
da re.
dâre.
dare.
dare.
dazre.
dere.
dere.
dere, V.
diadre. 2.
diadre. 2.
diere. 3.
difre, V.
digare, Y. T. C.
disere.
divare.
dizoare. 3.
entre, V. T. C.
ere,
estre.
etre.
ezre, Y.
fiippata re.
gare, V.
gare (anc.)
goare, C. 2.
gore.
gorre.
gorre.
gouere. 2.
gouere. 3.
gouhere.
goure, Y.
Rre (anc.)
gward-adre.
— 781 —
gware, Ù.
gweltre.
gwendre, Y.
gwere.
gwidre,
hcbre.
Huucre, 2. p.
be-re.
here.
hezre.
ho-re.
hon-re.
bhuere (anc.) 2.
hunvre, G.T.
huvre.
jeodre, C. 2.
kefre.
ken-dere.
kendere.
kentre.
kere.
keuneudre.
k2vre.
klaoustre. 2.
koldre.
korre, V.
kountell-kere.
kre.
kre.
Kre.
kure.
lakaat adre.
landre, Y.
tochore.
lochore, V.
lore.
lure, Y. CG,
madre.
ma-re, Y. T. C.
mare.
melre, C.
mont adre.
moustre.
atre NT
père.
pedare, C.
penn-adre.
pere.
petore, T.
pe Yare 7
pevare.
Plouare: géog 3.
pore.
porz-adre.
pred-beure, V.T.
rambre.
ratre, C.
FE
re.
re.
Rivare, n. p.
stal-adre.
tre.
tre, C.
trugare, V. T. C.
va-re.
war-Cc’horre.
RI
abasteri.
adori.
alaouri. 3.
alteri.
amblari, T.
ambloari, C. 3.
amzeri.
aneri, C.
ari, V.
arrchbeuri.
arvari.
avel-fri.
a-zevri.
brikenneri.
bugaderi.
bulari, Y.
butun-fri.
cholori.
c'hoant-dibri. 3.
C'hoari,
C'hoari. 2.
daffari.
dam-zigeri.
darbari.
daskori, C.
diamzeri. 4.
dibri.
dic’hlac'hari.
difari, V.
difri.
digeri.
dileuri, C.
dioueri. 3.
diri.
disfeuri.
disgri.
disleberi.
dispeuri.
divailluri.
dizakri.
dizalaouri.
| dizemperi (anc.)
dizenori.
dizouri, Y.
glac’hari.
glaoueri.
glaouri, 2.
gobari.
gori.
gori.
goubari, C.
goudori.
goullonderi.
gouri, V.
gour-zigeri.
gri.
gwilliouri.
gwiri.
hanter-zigeri.
heori. 2.
Herri, p. H:
hostaleri.
huperi.
jaodri, 2.
jolori.
kakouzeri.
Katar.
kereouri. 3.
kerreri. V.
kigeri.
killeri.
killori.
Kirri.
kivijeri.
koanteri. 3.
Kouldri.
kounnari.
kri.
kri, V.T. C.
latari.
Leri, n. p.
leuri.
listri.
lousteri, V.
mailluri. 3.
Mari, D. p.
mereuri.
meri.
mirri.
mistri.
niveri.
perderi, Y.
peuri.
99
pistri (anc.)
Ploudiri; géog.
poderi.
poull-pri.
prederi.
prenestri, Y.
pri.
puri, C.
safari, V.
sagri.
sakri.
savouri, V.
segreteri.
sekreteri.
senturi.
terri.
torch-listri.
touli-fri.
tri.
trompler-c’hoari.
zellouri, Y.
RO
A cette catégorie
appartient la 3°
pers.sing. dufutur
des verbes termi-
nés à l’iofinitif par
ra, rat,ret,ri,rout.
askol-garo.
aval-der6.
avel-drô.
a-ziaveaz-bré.
bar.
beloro, Y.
bern-trô.
berù.
bioc’h-der6, Y.
bleiz-garô.
blonek-zerô.
bouillenn-dr6.
brezel-brô.
br.
bro.
C'houero. 2.
c'houil-derô. 3.
dans-trô.
daro, T.
darô, T.
der.
disro.
distrô.
distrô.
distrô.
distrô.
— 782 —
divro (anc.)
dont-enn-dré.
dour-deré.
edrô.
edro, C.
enn-dré.
enn-dré.
erù,
etrô, e-trô.
ez-mar.
fard.
feré.
fro, Y.
Gambro; géog.
gard.
goero. 2.
goro.
gro (anc.)
gwall-drô.
hep-distrô.
bik-ar-mar.
hildro.
hogro, T.
iez-hor-bro.
kan-marû
kaol-gar.
karo.
kenvrô.
kiik-tarô. 4.
kildro.
korf-maré.
Korn. Kard.
korn-trô.
kuro (anc.)
leaz-tré.
lero, lezro, T.
mamm-vrô.
maout-tarô.
mar.
nep-trô.
peb-eil-trô.
pep-tré. |
peuz-varo
ploboro, T.
poull-tré.
radenn-zero.
ro.
tarar-tré.
taré.
teod-karô.
tomm-beré.
treaz-mar0.
trô.
tré.
tré.
(rO.
tré.
tro.
}
trô.
tro-et-trô.
tro-war-drô.
war-drô.
war-eunn-drô.
RU
Plusieurs mots
de cette série ont
des synonymes en
aro, ero et erv.
anderu, Y.
aval-deru, Y.
baru, V.
beru, Y.
dru, V.
garu, V.
gour-rù, Y.
kroaz-rû.
luru, V.
maru.
moru.
TU.
(91 Ta) L S
tankerru!
B
Cette lettre étant
toujours dure, se-
lon l'orthographe
de Le Gonidec,
doit être pronon-
cée comme deux s
et jamais comme
S. même quand
elle se trouve en-
tre deux voyelles.
SA
A cette série ap-
partiennent les su-
perlatifs des adjec-
tifs en az, 1%, oz,
uS: ils ont leurs
superlatifs en sa
et non en za. Le
motif en est expli-
qué aux lettres S
et Z de mon Nouv.
Dictionnaire 1869.
Cette finale se
prononce toujours
sa et jamais za.
hasa.
basa.
blonsa.
bosa.
bresa.
bronsa.
chalsa.
c'houesa, 2.
didronsa,
diglosa.
digosa.
distronsa.
distronsa.
divasa.
divrasa.
divronsa.
dizorsa, C.
Enez-Eusa; géog.
esa.
farsa.
fourgasa.
frigasa.
glabousa.
godisa.
gWasa.
krabisa.
krisa.
krouglasa.
krusmusa.
lansa.
lasa.
liesa. 2.
lisa,
mesa (anc.)
mesa, G.T.
morsa.
mouesa. 2.
musa.
nesa.
panesa.
peurliesa. 3.
pigosa.
punsa.
rinsa.
sa!
sklasa.
sklisa.
sorsa, C.
spisa.
stronsa.
talfasa.
taol-esa.
tasa.
tempsa.
tensa.
tortisa.
tresa, V.
tronsa.
tronsa.
SE
Cette finale Sc
prononce toujours
comme cé en fran-
çais.
a-les-se.
alesse.
e-han-se, V.
e-keit-se.
evel-se.
gwi-luse.
kement-se,
kent-se.
kerse.
marse, V.
inorse.
se.
se, V. T. G.
SI
La lettre s étant
dure, il faut pro-
poncer cette finale
comme 61 en fran-
çais.
ezansi.
fourgasi.
gwarisi.
hegasi.
kousi, V.
laeronsi. 3.
lazronsi (anc.)
marchosi.
mechosi.
missi, V.
rempsi.
remsi.
reversi.
ci, V:
tarabasi.
tempsi.
— 783 —
SO
La lettre s étant
dure, il faut pro-
noncer cette finale
comme s’il y avait
deux Z.
—
guerso, Y.
sô, Y.
T
TA
À cette catégorie
appartiennent Îles
superlatifs des ad-
jectifs terminés en
ard, art, od et ot.
Ils font leurs su-
perlatifs en fa et
non en da. La rai-
son en a été don-
née en plusieurs
endroits de mon
Nouveau Diction-
naîire 1869.
abreta.
ac'hanta,
ac’han-ta !
Agata, D. D.
ai-ta!
arc'hanta.
baota. 2.
basta, V.
bazata.
Berta, n. p.
beta, V.
bigorneta.
bleota. 2.
boeta. 2.
boueta. 2.
bounta.
bouta.
breta.
briata. 2.
briz-faouta. 8.
brousta.
brucheta.
bunta.
chigota.
chinta.
chipota.
chita.
choukata.
c’houileta. 3.
c’houita, G. 2.
da-genta.
da-genta-holl.
da-nebeuta.
d'ann-abreta.
danta eu
danta, T.
delta.
dem-faouta.
denta.
deveziata.
diachanta. 4.
diarc’hanta. 4.
diberc’henta.
diblanta.
dichafranta.
dic’heota. 3.
difata.
difraosta. 3.
difreta, C.
difreta.
difusta.
digaota. 3.
digauta.
dilogota.
dilosta.
diskanta.
diskianta. 3.
dismanta.
disounta.
displanta.
divaota, 3.
dizanta.
dorlota.
dournata.
ebata.
| engehenta.
enia,.
eôs!a. 2.
eskaota, C. 3.
eta.
evneta.
ezneta.
falaoueta, G. 4.
faouta. 2.
farlota.
fata.
festa.
flauta (flahuta).
fleuta (flehuta).
flippata.
foeta. 2.
foueta. 2.
friata. 2.
frita.
frota.
furtagu.
fusta.
gaoliata. 3.
geota. 2.
gourzaota (anc.) 3.
gozeta.
gwasta.
gweleata.
gwenta, T.
gwinta.
hasta.
heoliata. 3.
heta, V.
holla ’tal
hubota, G.
ieota. 3.
iota. 2.
kanta.
kaota. 2.
karvanata.
kefesta.
keinata.
kenta.
kenti-kenta.
kesta.
Keuneuta.
kinta.
koailleta. 4.
kofata.
korfata.
koumananta.
kousta.
krabanata.
kraosta. 2.
krogata.
labouseta.
lazeta (anc.)
liketa. 7
linenn-sounta.
loc’heta.
| logeta.
logoia.
luseta.
maouta. 2.
marc'hata.
melfeta.
meuata (anc.)
merc’heta.
merluseta.
mignouneta.
morueta. 3.
nebeuta.
paoata. 3.
paota. 2.
paota, C. 2.
penn-kenta.
pensaouta. 3.
perc’henta.
pesketa.
plac’heta.
planta,
rabota.
ragata.
rebeta.
rosta.
sgota.
sigota.
skaota. 2,
Skauta, Y. T. C.2.
skelta, T.
Skôta, V.T., €.
sounta.
Sponta, C.
spounta.
ta.
talaregeta.
tata,
telta.
teskata, Y.
testa (anc.)
teta, V.
tinta, C.
tinta.
toc’hata,
tosta.
tourta.
tuta (anc.)
vaota, 2,
Zita, n. p.
TE
Prononcez com-
me té en français.
—
benedisite.
ete.
brete (anc.)
fete.
hente, V.
Karante, Y.T. 0.
koste, Y. T..0.
kreiste, V, T, C. 2
lart-te, Y.
pante.
paorente, T. 0.
te
té, adj. y.
TI
abatit.
aketi,
— 784 —
arc'heskoptt,
arvesli.
arweziiti.
barr-1{f.
C’hoari-boulou-
piti
C’hoari-patati.
damañti, C.
dizcnt.
EUS
eskoptf.
e-t1.
farloti.
gisti.
inkanti.
kalafati.
Kast, Y.T. C.
koz-tf.
leanez-ann-ti.
manac’h-f1.
manati.
meoue:ti, T. 3.
merventi.
merzerinti.
mezventi.
neventi.
nevezinti.
Dezventi.
paramanti.
patati.
Penn-saouti,
penn-if,
piti.
plac’h-ann-tt.
reketi.
Sakramanti.
sench-ti.
senti.
tempti.
testamanti.
ti
treanti, 2.
TO
as'Ô.
etô, atau, V,T.C.
alan-to,
boto, T.
disto.
evelato.
8orto, T.C. Y.
ingorto, Y.
Kato, n. D.
mean-to.
to.
toc'hato, C.
TU
astu, V. T. C.
baz-dotu.
chetu.
C’hoari-dotu.
diastu, Y.T. C. 3.
dioc’h-tû. 2.
distü, C.
doc’htû, Y.
dotu.
douzià, C.
parthu (anc.)
stü, C.
stü.
tü.
tü-evit-tü.
tù-pe-dû.
U
Cette lettre se
de la
même manière
prononce
qu'en français.
TE
au (ahu), Y.
UA
brondua. 9.
diblua, 2.
dizua. 2.
dua, 1.
harlua. 2.
indua, C, 2,
ludua, 2.
plua. 1.
skaot-dua.
sua, Y. 1.
tua. 1.
UB
achub (ane)
U
UCH
Cette finale nou
S&utturale se pro-
nonce comme en
français uche,
—
dibuch, C.
huch. Y.
kuch.
luch, Y.
pucb, C.
such, C.
truch (anc.)
UC"
Cette finale gut-
turale n'a pas d'a-
nalogue en frar-
Çais pour la pro-
uO0n£iation. Voyez
c'h dans la Noiice
sur la prononcia-
tion.
—
buc'h, T.
diluc'h, Y.
distuc’h,
fuc'h.
küc’h, Y.
luc’h (anc.)
stûc'h.
uc’h, C.
UD
Pronontez com-
me ude en fran-
çais.
Quelques mois
de cette série oat
des synonymes en
ut.
—
aneval-mÜd.
argud.
astud.
avel-jiud,
berc'hud, Y.
broad-tud.
brûd.
budd (anc.)
burc’hud, Y.
burzud.
chagud.
dorgud.
el str-palud,
glûd.
glüd, Kind.
gwall-vrud.
bud.
hud (anc.)
iüd.
Kama had, Y.
klüd.
klud, Y.
klud (anc.)
lugud.
lugud.
müd.
müd.
munud,.
palud.
pobl-tud.
rüd.
simud,
trubard-iud.
tüd.
UE
Prononcez com-
me ué en français.
alc'hne, Y. 2.
bue, V.T.C. E
didrue, V.T. C. 2.
dor-alc’hue, Y.
kefleue. 2.
Jec’hue, Y. 2.
leue. 1.
Jue Avenir
hré, V. !, veau.
neue, V. 1.
True, (ie DE Où 1.
UF, UFF
koat-tuff.
kuff (anc.)
stuf, V.
tüf.
tuff.
UFF. Voy. UF
UFR
lufr.
UG
Prononcez com-
me en français
ugue.
— 785 —
brüg.
büg.
bug (anc.
buzug.
c'huil-krug, Y.
dug.
gug (anc.)
krüg.
lüg, C.
lug (anc.)
pug.
sûg.
trouc’her-buzug.
UGN
Prononcez com-
me ugne en fran-
Cais.
daspugn, V.
daspugn, V.
UI
C'est une des
diphtorgues bre-
tonnes, excepté
après 6.
anneui. 3.
argui. 2.
astui. 2.
Chu ET CNE
diastui. 3.
disteui. 3.
fui Ge 1:
harlui, G. 2.
indui. 2.
kieui, 2.
koc’hui. 2.
Aus 1e
mui. 1.
neui. 2.
repui. 2.
seul-vui.
steui. 2.
Tangui, n. p.
tui, !
(IS G
UILL
Cette finale se
prononce comme
dans les mots fran-
çais andouille, pa-
trouille, en Ss’abs-
tenant de faire
sentir la lettre o
de ces derniers.
Elle répond à ul
mouillé de Le Go-
nidec.
anduill.
a-skuill.
disparbuill. 3.
druill. 1,
duill. 1.
fuill. 1.
fuill. 1.
fuill, GC. 1.
krubuill. 2.
kuill. 1.
kutuill. 2.
morzuill. 2.
puill. 1.
suill. 1.
trubuill, T. 2.
tuill, 1.
uzuill. 2.
UJ
Prononcez com-
me uje en fran-
çais.
distruj.
su).
UK
bruk.
bük.
grük.
karvik-bruk.
klokuk (anc.)
krük.
muk (anc.)
puk (anc.)
Telgruk; géog.
truk, C.
UKR
mukr.
Sukr.
UL
Prononcez com-
me ule en français.
bugul, Y.
burtul (anc.)
diguzul.
disturul, Y.
disül.
divakul, B.
e-kuzul,
ehul, V.
kazul.
kugull (anc.)
kuzul.
mul.
mulgul.
muzul.
niful (anc.)
piul (anc.) 1.
Servul, n. H.
seul (sehul), Y.
sûl, disül.
sül, Y.
sul (anc.)
Sul, n. p.
turul, Y.
UL, avec L mouil-
lée de Le Gonidec.
Voy. UILL.
ULDR
muldr, V.
UM, UMM
Ces finales 56
prononcent de la
même manière
qu’en françias,
mais ne peuvent
être substituées
l’une à l’autre dans
l'orthographe.
alum.
apotum.
balum.
_butum.
dastum,
dastum.
destum,
digustum.
dum, C.
kustum.
pahum, Y.
rumm.
stum.,
stnmm, T.
trum, D.
tutum.
tutum, C.
tuzum,
um, Ÿ.
UMM. Yor. UM
UN
Cette finale non
nisale se prononce
comme une en
français. Voy. plus
loin un nasale.
anhun, Y.
bruzun.
bulzun.
bun.
burjun, V.
butun.
dejun, V.
deun, V.
dihun.
dihun.
dilun.
divudurun.
diziun, T. 2.
diziun, T. 2.
ehun, T.
eun (ehun), V.
falc'hun.
fun, V.
gun (anc.)
gurzun, V.
hun, Y.
hün (anc.)
inkruzun.
jün. 1.
jün. Î.
kac'hun, Y.
kafun.
klün, Y.
korn-butun.
kuc’hun, Y.
kudurun.
kufun.
kun (anc.)
— 786 —
kurun.
linn.
lun.
mudurun.
munzun.
negun.
nikun.
prün.
pussun, V.
rün.
sasun, C.
Sasun.
sizun,
Sizun ; géogr.
suhun, Y.
sün.
sun, T.C.
| sûn, Y.
teun (tehun) (anc.)
tün.
{un {anc.)
| zun, T.
UN nasale.
Cette finale na-
sale se prononce
comme dans les
mots français au-
cun, chacun.
bleun. 1.
Kn.
mamm-gün.
paun. 1.
plun, L.
Salaun, n. p.
tad-kun.
(leun (anc.) 1.
UNF
Prononcez com-
me unfe en fran-
ais. Cette finale
est nasale.
——
kunf (anc.)
kunff (anc.)
UNS
Cette finale est
nonce comme en
français unse.
buns.
DDS,
UNT
Cette finale na-
sale se prononce
comme unte en
français.
punt (anc.)
UNTR
muntr.
UNV
Prononcez com-
me unve en fran-
çais. Cette finale
est nasale.
bleunv. 1.
kunvy.
UP
achup.
chup, Y.
güp.
gupp (anc.)
UPR
lupr.
UR
Arzur, n. D.
displijadur.
divaillur.
ez-fur.
für.
gourdadur.
gur (anc.)
hudur.
nasale et se pro- | kaladur.
keladur.
kredur, C.
kropadur.
krouadur. 3.
kur (anc.)
ligiannadur. 4.
lur.
magadur.
maillur.
mec'hur, Y.
mezur, C.
mezur, GC.
morzadur.
neizur. 2.
paillur.
peur (pehur), Y.
plijadur.
revadur.
sabatur.
sagradur.
sigur.
skritur.
stûr.
taladur.
tonkadur.
troazur. 2.
tur (anc.)
ur (anc.)
URCH
Cette finale non
gutturale se pro-
nonce comme ur-
che en francais.
furch.
seurch.
sturch.
turch, V.
URCH
Cette finale gut-
turale n’a pas d’a-
nalogue en fran-
çais. Voy. C'h dans
fa Notice sur la
prononciation.
urc'h, V.
URZ
urz.
US
Prononcez cette
finale comme usse
en français.
Les mots de
cette catégorieont,
pour la plupart,
des synonymes en
uS. par la raison
que le S final étant
nouvellement in-
troduit en breton,
plusieurs auteurs
préfèrent us à uz.
Toutefois, cette
dernière terminai-
son est la plus
répandue aujour-
d'hui.
Voyez ce qui est
dit à ce sujet aux
lettres 9 et Z de
mon Nouveau Dic-
tionnaire 1869.
r
a-Ùs.
bozac’hus (anC.)
drus (ancC.)
hirhoazlus (anc.)
janus (anc.)
Kablus.
kerlus.
kotatibus, C.
KUS,
kus (605) (anc.)
lùs.
merlus.
padus.
peneugus.
penn-merlus.
rebus, G.
ribus, D.
skouarn-malc'hus.
sius, V. 2.
splüs.
USK
brusk.
brusk.
diblusk.
digeflusk.
diusk, Y. 1.
gusk, V.
keflusk.
korlusk.
D ue
lambrusk.
lusk.
plusk.
rusk.
USKL
rusk),
UST
Prononcez COM-
me uste en fran-
cais.
—
deust (dehust), V.
fust.
hust, C.
kurust.
must, V.
rust.
rust.
USTR
lugus!r.
lugustr, V.
UT
Quelques mots
| de cette série ont
des synonymes en
ud, par la raison
que le t final est
moins usilé qu’au-
trefois.
Prononcez COM-
me ute en français,
alors même que
cette syllabe finale
est précédée d'une
voyelle. Ainsi fleut
(flé-ut.)
—
astut.
berzut.
hent (behut), Y
burc’hut, V.
dargut, C.
debut, V.
fao-püt.
flaut (flahut).
neut (flehut), V.
flut.
Jagut, n. 0.
Laber-Iidut ; gé0g.
Lanildut: gé08.
lugut.
meut (mehut), V.
UL,
Poull-Dabut ; gé0g.
püt.
YUL,
seut (sehut), V.
tabut.
tüt, V.
UVR
pentuvr (anc.)
UZ
Prononcez COM-
me en français use,
alors mème que
cette syllabe finale
est précédée d'une
voyelle. Ainsi,
anné-uz.
La plupart des
mots de cette série
ont des synonymes
en us, attendu que
le z final a été nou-
vellement intro-
duit (XY siècle).
Beaucoup d'au-
teurs ont CODSETVÉ
l’ancienne finale
us, bien qu’elle ne
soit pas la plus
usitée aujour-
d'hu),
—
aketuz.
anjeluz.
ankeniuz.
anneuz. 2.
anoueduz, V. G. 3.
arabaduz, D.
argarzuz.
argiluz.
arguz.
arnanuz, Y.
arneuz. 2.
astuuz, V. T. C. 3.
astuz.
astuzuz.
a-Üz,.
baroduz, T.
berc'huduz, Y.
b'aouac’huz,
blokuz.
boc’h-ruz.
bosennuz.
bourlazuz.
brokuz.
brouduz.
bulbuenn-ruz.
burzuduz.
chaluz.
channeuz, Y. 2.
chifuz.
chilpuz.
dalc'huz.
damantuz
daonuz. 2.
daskrignuz.
debronuz (anc.)
deliaouuz. 4.
dem-ruz.
diastuz. 3.
dic'hallouduz.
dieguz. 2.
difiuz, V.
diloskuz.
disfiziuz. 3.
diskreduz.
disprizuz.
distrujuz.
divuz.
divuz.
dluz.
doaniuz. 2.
doujuz.
dre-guz.
drüz.
drüz.
dudiuz.
eachuz, V. 2.
ec’huz, Y
e-kuz.
eduz.
efreizuz. 3.
e-kÜüz.
enkrezuz.
enoeuz (enoehuz),
3
enoruz.
eonennuz. 3.
estlamuz.
euruz (ehuruz).
euzuz.
evuruz, T.
V3.
faeuz (faheuz). 2.
faltazius.
faotuz. ?,
farsuz.
figuz.
flemmuz.
fleriuz. 2.
founnuz.
founnuz.
founnuz.
fourraduz, G.
frealzuz. 2.
frec’huz, Y.
froudennuz.
frouezuz. 2.
fulennuz, V. C.
gallouduz.
galuz.
ganuz.
glac’haruz.
glavuz.
glaz-ruz.
goapauz
huz).
gourdrouzuz.
gouriennuz, V. 3.
gourvennuz,
grigonsuz.
grisiennuz. 3.
grouiennuz, Y. 3.
gwagrennuz.
gwarisiuz.
gwelevuz, G.
gwelvanuz.
gwerblennuz.
gwidiluz.
hegasuz.
heguz.
hetuz, V.
heuzuz.
hikuz, Y.
hilliguz.
hirizuz, V.
hirr-baduz.
hirr-hoazluz.
hirvouduz.
holl-c’hallouduz.
horelluz.
iec’heduz. 3.
ijinuz.
inouuz. 3.
jaluz.
januz.
joauz (joahuz). 2.
kabluz (anc.)
kanvaouuz. 3.
karantezuz.
kasauz (kasahuz).
kazarc’huz.
kazerc'huz.
keinvanuz. 3.
(goapa-
— 788 —
keneduz.
kerluz.
keuruz.
kiguz.
kintuz.
klanvuz.
kouskeduz, V.
koustuz.
kraostuz. 2.
kreduz.
krignuz.
kuladuz.
küz.
lagennuz.
lastezuz.
lataruz.
ligernuz, V.
ligiannuz,
lijoruz, Y.
lingernuz, Y.
livuz.
lorc'huz, Y.
lufruz.
lugernuz.
lureuz (lurehuz),
V. C.
maguz:
mardozuz, C.
maritelluz.
mec’buz.
meill-ruz.
melkoniuz, Y.
merluz.
mezuz.
mezvuz.
migornuz.
miliduz.
mogedennuz.
mogeduz.
monkluz, GC.
morc’heduz.
moreduz.
moruz.
muz.
muz.
neansuz. 2.
nec’hansuz, Y. 3.
aerc’huz, Y.
nerzuz.
noazuz. 2.
cazuz. 2.
otuz, C.
paduz.
peguz.
penn-merluz.
pennaduz.
peoc’huz.
peskeduz,
peur-baduz.
piz-ruz.
poaniuz. 2.
poeniuz, V. 2.
poezuz. 2.
ponezuz. 2.
prederiuz.
prev-lugernuz.
randonuz.
rec’huz.
rendaeluz.
revuz.
rinkluz.
riskluz.
roufluz.
TUZ.
ruzieruz. 3.
ruzuz.
sankuz.
sec’heduz.
sentuz.
siuz, V. 1.
skeduz.
skiltruz.
sklingernuz, Y.
skontuz, Y.
skrijuz.
skrimpuz, C.
souec’huz. 2.
souezuz. 2.
speriuz.
speriuz, C.
spletuz, Y.
Spontuz, G. T.
spountuz.
staguz.
Stambouc'huz.
Staotuz. 2.
Steredennuz.
Sterennuz.
strafilluz.
Strakuz.
Strouillennuz, C. 3.
Strujuz, C.
struz, CG.
stultennuz.
stuz, C.
laguz.
talvouduz.
tersienuuz. 3.
troazuz. 2.
trouzuz.
trubuilluz, T.
trueuz(truehuz),V.
TAC:
truezuz. 2.
trugarezuz.
uruz, Y.
a a ——@— © a
P
UZ.
vertuz!
Y
VA
À cette série ap-
partiennent les su-
perlatifs des ad-
jectifs terminés en
av et en ao. Voy.
ce qui est dit à ce
sujet à la finale
ao.
hava.
beva.
breva.
didinva, C.
diranva, G.T.
disliva.
distou va.
divarva.
divava
doare-skriva.
donva.
eva.
Eva, D. P.
franva, T.
Jeneva, n. p.
kava.
ken-veva.
kova.
krava.
lenva.
liva.
liva (anc.)
muz-eva.
paollenva. 3.
plava.
pollenva. 3.
ranva.
rinva.
riva.
skriva.
stouva.
striva.
tanva.
tinva, C.
Va.
Ya.
VE
Prononcez COm-
mevé en français.
Ab-Herve, n. p.
anve, V.
ave.
ave, Y.
dibourve, Y.
didalve, Y.T. C.
guchave, Y.
guhave, Y.
gwechave, Y.
hanve, Y.
Herve, n.n.
Hoarve, n. p. 2.
ive.
jave, T.
kalve, Y.T. C.
kenave, Y.
penave, Y.
reve, Y.
VI
absolvi.
bavi.
bervi.
birvi.
bleunvi. 2.
boedenn-vi.
brevi.
darevi.
devi.
Devi, n.n.
diadavi. 3
didinvi.
digoenvi. 3.
disglavi.
dislevi.
divezvi.
Divi, n.n.
divleunwvi.
divlevi.
dozvi.
goanvi. 2.
gwelevi.
gwenn- vi.
gwenvi.
gwevi.
havi.
irvi.
kendirvi.
kinvi.
kirvi.
kivini, V.
klosenn-vi.
koenvi. 2.
melen-vi.,
j VO.
— 789 —
mezyi.
pehanvi.
revyi.
rivi-strivi, C.
Salvi.
sivi,
soavi. 2.
steunvi.
stouyi.
vi.
vo
evo, C.
evo; T:
kenayo, C.T.
VU
avu.
koet-kovu, V.
Koyu, Y.
motenn-kovu, Y.
wW |
Voyez la Notice
sur la prononcia- |
tion. |
WE |
Cette finale se
prononce comme
ué en français.
disgwe,
diwe.
gwe.
gwe, Y.
Z
ZA
alc'houeza. 3.
ampeza.
anneza.
aoza. 2.
askoueza. 3.
atiza.
auza, OZa, Y. T.C.
aZeza.
babouza,
badeza.
balboueza. 3.
balbouza.
banveza.
berza.
beza.
blaza.
bleiza. 2.
boaza. 2.
bolza.
bouillaza. 3.
brageza.
breza,
briza.
broeza. 2.
|! broueza. 2.
c'houeza. 2.
da-ziveza.
denteleza.
diaeza. 3.
dialc'houeza. 4.
dianneza. 4.
diazeza. 3.
dibaoueza. 4.
! dibikouza.
diblaza, C.
diboulouneza.
dic’hiza.
dic'houlaza.
dic’houriza.
didarza,
dieza. 3,
difreuza.
digarza.
digiza.
digloza.
digompeza.
diheuza.
dileza.
dineiza. 3.
dinerza.
dineza.
direiza. 3.
direza.
diskuiza.
distlabeza.
distriza.
distroueza. 2.
divabouza.
divalbouza.
divadeza.
diveza.
diviza.
divlaza.
divoaza. 3,
divorza.
divrageza.
dizreza,
dizruza.
dluza.
dont da veza.
druza.
e-c’halle-beza.
ec’hoaza. 3.
efreiza. 3,
faeza. 2,
feaza. 2,
feiza, B. 2.
Frañseza, np:
freuza.
galuza.
ganuza,
garlanteza.
geiza. 2.
glaza.
glaza.
gloaza. 2.
goulaza,
goulaza.
gouriza.
gourzeza.
gouziza.
goza.
grignouza.
gwall-a07a,
gwerza,
heuza.
hirouza.
irouza.
kalza.
karreza.
karza.
kastiza.
katekiza.
keiza. 2.
keuruza.
| keza.
| Ma.
klaza.
| kleiza. 2.
kleuza.
kloza.
koaza. 2.
kompeza.
koncheza.
konfiza,.
kosteza.
koueza. 2.
koueza. 2.
kourreza.
krampoeza. 3.
kraza.
kroaza. 22
krusmuza.
100
labeza.
laeza, ?.
larjeza.
lasteza.
1aza.
leanez-santez-Te-
Teza.
leiza. 2.
leza.
lipouza.
Luiza, n. p. 2.
meza, C.
meza.
moneiza. 3.
morza.
mouza.
muza (anc.)
nerza.
neza.
niza.
pasteza.
pikouza.
pilpouza.
plouza, V. T. C.
poaza. 2.
poeza. 2.
porteza.
poueza. 2.
poulouneza.
preiza. 2.
raiouza.
raza.
reiza. 2.
reuza.
rouza.
Roza, D. H,
ruza.
sebeza.
skarza.
skourjeza.
skuiza. 2.
soueza. 2.
souza, T.
Spaza.
stlabeza.
striza.
taltouza.
tamoeza. 3.
tarza.
Tereza, n. p.
teza, C.
toaza. 2.
— 790 —
| tortiza.
touza.
treaza. 2.
trec’honeza. 3.
treiza. 2.
treuza.
treuza.
treza.
troaza. ?.
trouza.
trueza. 2.
urza, C.
ZE
Prononcez COM-
me en français %é.
—
a-neuze.
ann dra-Ze.
ar re-ze,
aze.
baz-kleze.
breze.
doze, Y.
dre-ze.
du-7e.
etre bad-ze,
etreze.
goude=Ze.
gour-gleze.
gouriz-kleze.
gwaz-aze. 3.
gwell-aze.
gwilveze, Y.
kleze.
koanze, V. C.
marteze.
marze, V.
Maie, n. P.
neuze.
neze, Ÿ.
neze (anc.)
puze (anc)
1e.
Ze.
ZI
abardaezi. 4.
anezhi.
ardamezi.
argarzi.
arouezi, 3.
arrezi.
arwezi,
asdimezi.
asdimezi.
astuzi.
badezi.
beuzi.
bevezi.
bragez.
brazezi.
breugeuzi.
brizi.
c'houezi. 7.
d'ezhi.
diastuzi. 4.
difazi.
difazi.
difazi.
digarezi.
diharnezi.
dimezi.
dimezi.
dimizi.
dinevezi.
dizeoni. 3.
dizimezi.
eil-zimezi. 4.
enebarzi.
enezi.
enkrezi.
erezi.
errezi.
euzi.
faltazi.
fazi.
frealzi. 2.
ganuzi.
glazvezi.
glizi.
gorregouzi.
gurlazi, V.
gwarizi.
gwazi.
harnet.
hep fazi.
heuzi.
inizi, Y.
gour-vadeti.
karzi, karr-zi.
kostezi.
leur-zi.
louzaouenn=-ar-
gwazi.
mandozi.
mardozi, C.
meugleuzi.
moudenn-brizi,
nevezi.
reverzi.
seizi. 2.
sezi, V.
steuzi, C.
teuzi.
tezi.
trebarzi, B.
treuzi. 7.
truezi. 2.
SIN
ZO
A cette catégo-
rie appartient la
3° pers. sing. du
futur des verbes
en za, en ez, en
SL et en zout,
comme paouezo ,
c'hoarvezo, eic.
—
bezô!
bezô.
dezo.
kenavezo. .
mezô.
gez0.
strizo, C.
ZU
bhronzù.
dem-züù.
gore-Zù.
gwinienn-Zù.
kerzü.
war-zü.
— 791 —
ÉPITHÈTES DONNÉES LE PLUS ORDINAIREMENT AU CRÉATEUR
ET AU SAUVEUR DU MONDE DANS LES POÉSIES RELIGIEUSES
Aotrou Doue holl-challouduz. — Tad peurbaduz. — Doue
ann Tad. — Roue ann env hag ann douar. — Map da Zoue. —
Sklerder ann Tad. — Gwir heol. — Map d'ar Werc'hez Vari. —
Doue kre-meurbed. — Penn ar vuez. — Doue a beoc'h. — Pried
ann eneou. — Furnez da viken. — Gwir sklerijenn. — Leun
bep madelez. — Tad ar beorien. — Menec hi ar boc herien, —
Tensor ann dud toal. — Ar mad dreist nen mad. — Hon hoent hag
Hor buez. — Doue ar batriarched. — Gwir mestr ann ebestel. —
Kurunenn ar zent. — Va Zalver Jezuz. — Hor Zalver. — Krouer
ar bed. — Ar c'hrouer. — Karantez hon ene. — Douo ar Map. —
Doue ar Spered-glann. — Nerz ar verzerien. — Oan Doue. —
Kurunenn ann holl zent. — Doué ann Tad. — Ar Barner-braz.
ÉPITHÈTES ponvées A LA SAINTE-VIERGE
Mamm da Zoue. — Mamm a drez. — Gwerc’hez santel. —
Gwir vamm hor C'hrouer.— Gwir vamm d'hor Zalver.—Rouanez
d'ann holl elez. — Rouanez d'ar batriarched, dar brofeded, ann
ebestel, d'ann holl verzerien, d'ann holl zent ha sentezed. —
Mamm santel da Zoue. — Mamm Doug, — Sautez Mari. — Mamm
a Chachan, — Sklerijenn ar re a fazi. — Mamm Jezuz hon aotrou.
— Pried ar Spered-Santel. — Rouanez ann envou. — Mamm da
Zalver ar bed. — Mamm Salver ar bed. — Mari, arch al lezenn
nevez. — Ann itroun Varia. — Ar Werc'hez Vari.
FIN.
— 793 —
LAVARIOU KOZ
Les proverbes et dictons, pour la plupart, peignant les mœurs,
les croyances, les coutumes du peuple chez lequel ils ont cours,
j'ai pensé qu'il était plus utile de les réunir en un seul tableau
que de les disséminer aux mots correspondants du Dictionnaire.
Ces proverbes et dictons, en grande partie, ont été extraits
d’un vieux manuscrit (sans date); d'autres m'ont été donnés par
M. Flagelle, expert à Landerneau, et par M. Milin, commis de
marine. Tous deux m'ont autorisé à faire mon choix dans leur
collection.
DIWAR-BENN AL LABOUR, AR BOAN HAG ANN DIDALVEDIGEZ.
— Mamm ann holl dechou fall e gwirionez
KEO, eme ar fur, ann didalvedigez.
— Bepred didalvez
A gav digarez.
— Den iaouank Karget a ziegi
A zastum poan war benn he gozni.
— Red eo d'ann den n’en deuz netra
Labourat tenn e loac'h gouela.
— Matez nevez da di pa zeuio
Koment ha Loir a labouro.
100*
— 794 —
— Ki besk ha kaz diskouarnet
N'int mad nemet da zibri boet.
— Da louarn kousket
Na zeu tamm boet.
— Non ne laka Kot he boan hag he aked.
N'en devezo na madou na boed.
— Kousket ha leina,
A z0 heveiep tra.
— Ne ket bleo melen ha koanteri
Eo a laka ar pod da virvi.
— Evit paka louarn pe gad
Eo red sevel mintin mad.
— Dibaot ar iar na goll he vi,
O kana re goude dozvi.
— Ne dal ket ar boan da zutal,
Pa ne Toll ket d'ar marc'h staotal.
— Eur march glaz a vezo lazet
A-raok ma vezo skuizet.
— Ann hini ne zec'h ket he bal,
A die hep mar sec'ha he dal.
(Il est, en effet, très-difficile de bêcher quand la terre est humide
et la pelle grasse).
— Laerez he amzer, he voed,
Brasa nec'hed a z0 er bed.
— Gant ar boan hag ann amzer,
A bhenn a bep tra e teuer.
— Red eo gouzanv da gaout skiant,
Ha lahourat da gaout arc'hant,
— Dre balat soun
Ez a ar c'hlaz doun.
— Nep a labour c'houel a galoun
Ne varvo biken gant ann naoun.
— Lein hirr hag oferenn verr
A blij d'ann dud dibreder.
— Labourit pa gousk ann dibreder,
Ho pezo ed leun ho solier.
— Labourat hep klask meuleudi,
Zo labour vad dreist pep-hini.
— 795 —
— Labour eunn doiz a goll aliez
Gounidou founn meur a vloavez.
— Ar frouez gwella raok darevi
A 20 bet trenk, c'houero, put-ki.
— Labour, mignoun, endra c'helli,
Pa vezi koz ec'h ehani.
— Ann didalvez ne ve enouet
Mar labourfe evel m’eo red.
— Greg a labour he Ienn izel
Zo a bep tu d'ezhi eunn el (eal).
— Ar gwella bara da zibri
A vez gounezet 0 c'houezi.
— Greg a labour enn he zi
Ne vez kalz hano anezhi.
— Eur paotr hag a ve den, ha pa n’en defe nemet he roched hag
he vragez enn--dro d'ozhan, a dal Kouls pe well hag eur benn-herez
Koant ha pinvidik ne stag hed ann deiz nelra och he biziad.
(Hérilière ou fille unique paresseuse et toujours désœuvrée.)
— Kentoc'h e skuiz ar freill evit al leur. (Le fléau à battre pris ici
pour le baiteur.)
— Kouezet eo he voud enn he zourn.
— N'euz ehan hop labour; hep stourm ne vezer Kot treach.
— Ann dud didalvez ha lezirek a zeu da veza paour abred pe
zivezad.
— N'om Ket ar mestr er gear, neuze ema kear-gwaremm hag al
labour war zaou-hanter. (La maison est déserte.)
— Anez labourat, breac'h didor. (A ne rien faire on ne se casse
pas les bras.)
— Seul gentoc'h ez eer enn hent, seul gentoc’h e tistroer enn
dro.
— Ne ket gant ann daboulin e vez paket ar Chad.
— Sach da zourn euz da askle. (Travaille, paresseux, tire ta main
de ion sein.)
— D'eunn deiz sadorn eo het ganet labour chreat a zo ebad
gant-han. (Le samedi est le jour de repos des Israëlites.)
D) MO =
— Falla hibil a vez er c'harr a ouigour da ganta.
— Ar re ne reont netra a zo muia trouz gant-ho.
— Pa grouaz ar bed, Doue en deus lavaret : lakaat eur c'hornad
etre pep pred-boed ha daou pa vije red. (Moments de repos dans la
journée.)
— Ne ket ann azen a gas ar greun d'ar marc'had eo a zebr
anezhan.
— Ne ket er goanv eo mont da glask avalou enn eur wezenn.
— Mont euz ar foennek d'ar menez.
— Lagad ar mestr a lard ar marc'h.
— Me lardo he billik d'ezhan.
DIWAR-BENN AR GARANTEZ, ANN ANAOUDEGEZ-VAD HAG AR
GARANTEZ OC’H ANN NESA.
— AHH aour melen a vez rannet
Hag ar garantez ne vez Ket.
— Gwelloch karantez leiz ann dourn
Evit aour melen leiz ar fourn.
— Pa vec'h ken du hag ar mouar,
Gwenn-kann och d'ann hint ho Kar.
— Ar bleunik a dro wechouigo;
Karantez ar plac'h dro ato.
— Eunn amezek mad a Z0 gwell
Evit ne d-60 Kerent a bell.
— Rei d'ar paour ann aluzenn aliez
Ne ziverreaz biskoaz ann danvez.
— En em garet hep karet den
A 20 heza ar falla loen.
— Karet ann holl ha labourat
À laka euruz e pep stat.
— Kaloun ar c'hrek zo eunn delenn
Hag a zon kaer pa gar eunn den.
— 797 —
— Karet arc'hant laz peurliesa
Ar garantez OC'h ann nesa.
— Roit ann aluzenn d'eunn den paour
Pa ve ho prasa enebour.
— Pa root, mignoun e viot,
Den fall avad pa c'houlennot.
— Ne ket ann holl evit Karet :
Kalounou 10 "vel mein Kalet.
— Bezit mud pa roit, ha Komzit pa roer d'e-hoc'h.
— Nep a C'houlenn en devezo; nep a sko war ann or, 9 vezo
digoret d'ezhan.
— Hep madou peurvuia e vez berr ar garantez.
DIWAR-BENN AR MADOU, AR BAOURENTEZ, ANN ESPERN HAG
AR GWALL ZISPIGN .
— Paour a binvidika,
Gant ar gounnar à ia.
— Beza paour ne d-e0 Kot pec'hed:
Gwell eo koulskoude tec’het.
— Paourik pa binvidika
Gant ann diaoul à ia.
— Red eo da c'houarn tinell gaer
Beza pinvidik pe laer.
— Eun ti kaer nep a zavo
À gavo buan he ialc'h goullo.
— Ar madou a zeu dren hont fall,
A z0o diez-meurbed da ziwall.
— Nep en deuz arc'hant hag a ro,
A gav mignouned e pep bro.
— Ar madou braz, ann enoriou
Euz a zent a ra diaoulou.
101
— 798 —
— Ann danvez dastumet gant ar rastell,
A ielo buhan gant ann avel.
— Biskoaz hano mad ha gounid braz,
Enn eur zac'had ne dreantaz.
— Paourentez a dosta e-kuz,
Oc'h Kegin lipouz ha re zruz.
— Tenna hep lakat,
Berr pad;
Ann hini a espernaz
A gavaz.
— Dibaot den ne binvidika
Oc'h ober gaou ouz he nesa.
— Gwell eo deski mabik bihan
Eget dastum madoù d'ezhan.
— Ha pa voec'h euz a ouenn ar c’hi,
Mar hoc'h euz arc'hant, deut enn ti;
Ha pa vec'h euz a ouenn Doué,
Ma Y hoc'h ouz Kot, it alesse.
— List da lavaret ann dud diskiant,
Deskadurez a dal arc'hant.
— El leac'h ma tro tre ha lano
E c'hell pep den lakant he hano. {Le terrain ici indiqué
n'appartient à personne).
— Ann archant a z0 berr ho lost.
— Eur goz votez bet er vouillenn,
Dre gaout madou, a gav porc henn.
— D'ar vugale gwella madou
Zo oberiou mad ho zadou.
— Deskadurez J'ar vugale,
A 20 gwelloc'h ovit leve.
— Gant doujans Douc hep kaout madou,
Eur vorc'h zo Kaer he argourou.
— Arc'hant 20 gant poan-gounezet
Ne dle beza gwall dispignet.
— Da dad re biz, map re foran,
Paoura vezo he vap-bihan.
— Madou beleien ha bleo ki,
Pe da dra e talvezont-hi ?
— 799 —
— Easoc'h e tremenfe eur c'hanval dre glao eunn nadoz.
Eget ne d-afe eunn den pinvidik d'ar Baradoz.
— Keuneud gleb ha teil louet
Gas eunn ozac’h da glask he voed.
— Mar teufe meurlarjez teir gweach er bloaz,
E lakafe ann dud da redek enn noaz.
— Rei flour gwiniz d'ar moc'h.
— Seul vui, seul c'hoaz.
— Goude ar rastell e teu ar torc'h. {Le rdteau amasse et la fourche
éparpille, pour dire : après père avare, fils prodigue.)
— Map-bihan eur chrafer Koz a ia atao da glask he voed.
— Seul vui en deuz ann den, seul vui e Tell d'ezhan da gaout.
— ATY prajeier a vag al loened, al loened a ro teil hag ann teil a
ro ed.
— Unan 0 tastum gant ar rastell, eunn all o vanna gant ar Lorc'h.
ez a ann traou e malamant.
— Ann hini a c'hoarz da vintin, Kont ann nOz vo enn anken;
ann hini evel ar grillon a c'houitell a-doug ann hanv, er goanv a
vo dibourvez hag a wasko he gof goullo.
— AY TG iaouank a 20 re zispignuz, hag ar re goz re biz.
— Ne Koet er berniou leve eo ema ann euruzded.
— Ann eil nebeud a founn egile : gant spillou e c'heller paea
eur goumanant a gant skoed ma ve a-walch anezho.
DIWAR-BENN ANN DUD, KEN GOAZED, KEY MERC'HED.
KEN TOK, KEN KOEFF.
— Eur plach skanv ha rederez
N’eo Ket mad da ober tiegez.
— Eunn orgeder braz pa zimez
A gred beza great ar gwella devez;
œ
— 800 —
Ha war-benn daou pe dri miz goude,
Beza dizemez c'hoaz a garfe.
— N'eo Kot skiantuz-braz ann hini
À ro d'eunn all kuzul da zimezi.
— Gwell eo Kalz hova er c'hoajou
Ha Kaout eno neoc'h ha madou,
Eget na ve tremen he vuez
Gant grek e-hed mar d-e0 follez.
— Eur penn-her hag eur benn-herez
A ra aliez gwall diegez.
— Gwelloc'h eo dimezi merc'h
Eget kaout anken war-lerc h.
— Dibaot les-vamm a gar ive
Bugale all Koit hag he re.
— Peleac'h o kafot-hu greg vad?
D'ann env e ranker he c'herc'hat.
— Eul louzaouenn a 20 er prad
A reer anezhi HUANAD.
Dimezit hag ho po anezhi.
— Ann dimesiou great a bell
N'int nemet touriou ha kestell.
— Ann dimesiou a ziabell
A C'halv eunn HIK eur C'hastell.
— Eunn den iaouank ha pa zimez
A wel ann aour e lein ar gwez.
— Easoch dimezi
Eget sevel ti.
— Ann ozac'h da ziveza a dle mont da gousket.
Ha gwelet mad arok hag he zor zo prennet.
— Gwasa Z0 da zivoaza 60 intanv hag intanvez
Hag ar moc'h zo boet war ar panez.
— Ann dogan hag a oar,
À ia rag-eeun d'ar c'hloar.
Eunn dogan ha ne oar ket,
A ja ann ifern d'ar red.
— Eul les-vamm vad. karantezuz,
A 20 het o skol gant Jezuz.
— Da c'hrek vad gwella gwiziegez
Zo gouzout ren he ziegez.
R
. — Grek a labour ‘vit tud he zi
Ne glever tamall anezhi.
— Gwelloc'h evit aour ha goned
Eur spered eaz da bep pried.
— Eur C hrel fur hag hi divalo
Zo dreist ar gaera grek à 20.
— Eur verc'h barvek, rok ha Heuz.
Mar timez ne vo grek euruz.
— N'heller ket, siouaz, nevezi
Bek eur plac'h Koz ‘vel tal eunn ti.
— Den nemet-han, evel al labouset,
Huel enn ear ne oar kac’het.
— Dimezet eo ilboed da zeched.
— Eur penn-her eo, diwallit ha digorit ho taoulagad a-ra0k
dimezi ho merc'h gant-han.
— N'euz tiegez hep buanegez.
— Evit reiza ar bleiz ez eo red hen dimezi.
— Ann hini a zimez da eur vrao en deuz diou vaouez enn
eur bloaz.
—_ El leac'h ma’z euz diou vaouez, e vez marc'had: el leach
ma’z euz tgeir, e vez foar.
— Ne deo ket gaou : ma ve great eunn aoter evit dizimezi ar re
n'int Kelt euruz daou ha daou, eng e ve engroez mui eviL da
eureuji.
— Eur c'halz euz ar goazed a lavar pa vez maro ho gragez
digant-ho, ne zimezint foelir biken ken. Ha ne vez ket zo-ken maro
al laou enn ho Tenn na zao c'hoant dimezi gant-ho adarre. Eunn
digarez-bennag a vez kavet atao, ha tamallet e vezo pe d'ar vugale
a zo bihan, pe d'ann ti a zo he-unan pe ne oufac’h da betra.
— Dibaot eur verc'h a zo mudez.
— Dreist moue ar gazek eo kaout ann ebeulez. /Faire la cour à la
mère pour avoir la fille.)
— 802 —
DIWAR-BENN ANN DIBRI, ANN EVA, AR C’HOARI, AR VEZVENTI
HAG ANN EBATOU.
— Biskoaz den gant naoun braz
Tamm bara fall ne gavaz.
— Goaz mezvier ha grek a c'hoari
A skarz buan madou ann ti.
— Nep 20 re vignoun d'ar gwin mad,
Z0 enebour da vap he dad
— Bez atao kuzet oC'h eunn den mezo;
Rak ar pez a oar ann holl her gwezo.
— Goullo he gof, bourc'hiz a vramm:
Leun e vruc’hed, e vreugeud Iann.
— Ann hini a vez e gras ar merc'hed
N’en deuz na naoun na soc hod.
— Peurvuia ar gwin a laz muioc'h a dud
Eget ne bare iac'hacr gant he holl vrud.
— Eur c'hreg a zo boazel, da eva
A bep hent holl ne dal netra;
OC'h penp lealded 6 serr dor
Hag oc'h pep pec’hed e tigor.
— Evit dibri eunn aval poaz,
Ne viot na gwell na gwai.
— Lalka KIK er pod,
Ann tan en devezo he lod.
— Ann tamm hag al loumm
A zalc’h ann den enn he bloum.
— Soubenn ann tri zraik :
Dour, c'hoalenn ha baraik.
— Eur verc'h hag a red er c'hrollou,
ul loen anavezet er foariou,
Ne gavont ket kalz a chansenn.
— Eunn den ever, eur vaouez lipouz,
A gousko kent pell war ar plouz.
— 803 —
— Pa’z eo leun ar zac'h,
Ne d-a ket ken ebars.
— Ne zebrann chivr na pleizénn,
Red eo mont da glask va nouenn.
(Chevrettes et plies.)
— Beva diwar dour skler
Hag ear ann amzer.
— Tan, dour ha bara seac'h,
A vez Kavet e nep leac’h.
— Ann hini a zebr avalou poaz,
Birviken askorn ne gac’haz.
— Al loumm heb ann tamm
À ra ann den Kaout lamm.
— Ar gwin a laka ann tiegez war ann tu gin.
— Eur zach goullo ne c'hell Ket choum en he 71.
— Goude ann delenn e teu ar rebed.
— Naoun a gav mad peptra; bouzellou goullo ne d-int ket figuz.
— Ar pesk er Chot pe enn aot a rank beza atao war flod.
— Korn kov a vez goude re gofad.
— Eur sprec'henn a zebr alez kement hag eur marc'h mad.
— Gwalch da gort e divez ann doiz. hez laouen ha na zebr
ket re.
— Ne iez Koet d'ar foariou na d'ar marchajou nemet evit da
ezommou; bez 6 vezo atao tud lezirek a-walc'h hep-z-oud, hag
ive debrerien ha mezvierien.
— “Ar vezventi a laz muioc’h a dud evit ar brezel.
— Ann naoun à Z0 dishegar,
Eur c'hot ilboed a zo bouzar.
— Goude ann tenn Koy ez eo red iun.
(Se dit au mercredi des Cendres.)
— Eur mezvier na dorro ket he bleg.
— 804 —
DIWAR-BENN ANN AMZER GAER HAG ANN AMZER FALL ;
DIOUGANOU ; AR STERED.
— Reo gwenn er c hresk
Amzer gaer ha fresk;
Reo gwenn enn diskar
Amzer gleb hep mar.
— Pa vez ann erc'h war ann douar
Na vez na tomm na klouar.
— Pa varv eur gerc’henn gant ar riou,
Ann hini a choum a dal diou.
— Kelc'h loar dioc'h ann noz,
Glao pe avel antronoz.
— Glao da zul, glao da lun,
Glao e-pad ar zizun.
— Nedelek soc'h ha Pask gleboroc'h,
A ra d’ann arc'h hoza barroc’h.
— E miz mae re glao hemdez
Re nebeud pen ell devez.
— Pa zao al loar abarz ann noz,
Hadit ar panez antronoz.
— Genveur a garg ar TOS,
C'houevrer he dalc'h klos,
Meurs gant he louadenn
A zizec’h ar wenodern.
— Ne ket eunn devez Lomm a ra ann hanv,
Nag eunn devez ien ar goanv.
— Gounid oc'h diskar loar gwengolo.
Na vez na greun na Kolo.
— Da kal ar goanv ed hadet
Hag ive frouez dastumet.
— Kanavedenn dioc'h ann noz
Glao pe avel antronoz.
— Bloavez c'houiled, bloavez ed,
Bloavez gwenan ne vez ket.
— 805 —
— Pa vez ann trouz-mor dioc’h Penfoull
E c'hell pep-hini choum enn he doull;
Pa vez ann trouz-mor dioch ann Elez,
E C'hell pep-hini mont d'ho zevez.
(Ann Elez. les Anges, petite bourgade près de l'Aber-Vrac'h.)
— Erc'h Kent nedelek
Teil er zegalek.
— Glao a draon (sud) ha glao a viz (nord),
Gwasa diou amzer a weliz.
— Mad eo sellet enn amzer vad
A be du e c'hoell dont barrad.
—- Bloavez ed, bloavez gwenan ne vez ket. (Les longues chaleurs
ne sont pas favorables aux abeilles.)
— Kelc'h a dost, glao a bell.
(It s'agit ici des cercles que l’on voit parfois autour de la lune).
— Ar vrumenn 0 Sevel, ar glao zeuio war he lerc h.
— Re a erc'h, re a gerc'h: re a skourn, re a zegal.
— Aliez ar reo gWenn a zeu a-raok ar glao.
— Dioc'h gwelet ar viblenn ec'h ouzer pe du e teu ann avel.
— Glao vezo abarz nemeur pa dro ar c'haz he lost oc'h ann tan.
— Digant Kala mae goulennit pe da zeiz e teuio Nedelek. Noël
arrive toujours le même jour que le 1+ mai.)
— Riou en deuz da gac'hat tachou.
— Al loar a z0 ar mesaer evit difenn ann einigou oCh ar bleizi.
— Ar re goz a lavar ez eo mad lakaat eunn Lamm houarn war
al lin er poull, ha goude ma vez tennet euz ar poull hag astennet ”
war ar prad pe er zec’heuri. Ann tamm houarn-ze, eme-z-ho, a
vir OC'h ann arne da ober gaou oc'h al lin.
— E-touez ann dud ema ar gredenn evit miret oc'h ar viou egor
da dret, e vez lekeat gant-ho a zindan ar iar pa vez arne, eur Choz
tamm houarn koz.
— Hanv-goanv bete Nedelek hag ac'hano goanv Kalet ken na
zavo bleun enn halek.
102
DIWAR-BENN AR VECHEROURIEN.
— Reizenn manac'h a z0 tenna
Digant ann holl hep rei netra.
— Doue a gas ar c’hlenved Kuit:
Gant al louzaouer ez a ar gounid.
— Pep marc'hadour hirio enn deiz
A z0 laeroc'h evit ar bleiz.
Ar bleiz a laer eur nenn chatal.
Ar marc hadour, loon, den hag all
Hag aliez, ne d-e0 Ket gevier,
E laer Doue war ann aoter.
— Eur c'hemener ne d-aio Kot
Nep-tro enn douar benniget.
Lak’ anezhan enn douar kerc'h
Ha chas ar barrez war he lerc'h.
— Meur a iac'haer ho deuz louzou
Hep kaout kalz a skianchou.
— Kre eo roched eur miliner,
Paka pep mintin eul laer.
— Nep a lavar eur c’hemener,
A lavar ivez eur gaouier.
— Eur miliner, laer ar bleud,
A vo daonet beteg he veud.
— Ar mansouner a gar ann hini
A 20 ilio-red och he di.
— Mont war varc'h d'ar foar,
Dont war droad d'ar gear,
Eo zo ober evel eur zoner.
— Tri de kaer, tri de glao,
A zalc’h ar mevell en he za0.
— Eur c'hemener ne Koet ounn den,
Kemener eo ha netra ken.
— Er fourniou red, er milinou,
E vez klevet ar c’helaou.
— 807 —
— He stad a zo da bep-unan;
Darn a labour, darn all a gan.
_ — Ar mecherour a gar riotal d’al lun,
A zebr bhara zeac'h hoed ar zizun.
— N'euz ket a denner-dent hrasoc'h gaouiad evit-han.
— Gwell eo beza kiger evit leue.
— N'euz ken hardiz ha roched eur miliner, rak pep mintin e
pak eul laer.
— Micher e-bed ne zizenor ounn den; pep stad a zeu digant
Doue.
— Nao C’hemener evit ober eunn den.
— Mar en em glemm tri re voutou Koit euz a eur c'hovezour,
dibennet e vezo.
— Ar veleien a zo Iuzaz : Kann feont pa vez ar re all 0 lenva.
— Oc'h pep stad a z0 Stag he foan.
— Ann aotrou HR... persoun Sant-Fragan, a lavare e tlefe boza
kaset bocd d'ar gemenerien war Dog eur torch houarn.
— He-ma 920 eunn alvokad mad; gwest eo da werza piz d'e-omp
e loc'h fa.
— Falla boutou a vez enn-dro da dreid eunn den, eo enn-dro da
dreid eur c'here.
AR RE YAD, AR RE FALL, ANN TECHOU FALL.
— N'euz den na tra hep he ZL:
Aliez ho deuz daou pe dri.
— Eunn den iaouank da fall pa’z a
Ne wella ket evit kosa.
— War-hed eul leo ne dostait ket
Oc’h ar bleo ruz na grek barvek.
— 808 —
— Gant ann naoun ha pa varvfenn,
Bara eul laer ne zebrfenn.
— Beva a 20 red,
Ha paea n'eo Ket.
— Ne d-euz fall votez
Ne gav he farez.
— Ann dud rok a zav atao
Eunn drouk-benrag etre-z-ho.
— Penn eur vaouez a dro pa gar
Hag aliesoc'h evit al loar.
— Plac'h a gemer a 20 gwerzet,
Plac'h a ro a z0 dilezet.
— Enn he groc'henn al louarn a varvo,
Nemet he gignat a reat ez beo.
— Sellit oC'h ho seuliou
Hag e welot toull ho lerou.
— Me z0 a ouenn ar zili,
A gav gwelloc'h eva evit dibri.
— Nepa fell J'ezhan ober fall
Gav eunn digarez pe ounn all.
— Kaout les-vamm vad ne ve ket diez
Ma ve kristen ann holl gragez.
— Bugel moumoun ha re lezet
A skoi gant mamm ha tad abred.
— Beza euruz zo hoza mad,
Kaout madelez a zo ebad.
— Den touellet gant ar merc'hed
Ne gavô neoc'h nag ehan e-hed.
— Bepred didalvez
A gay digarez. S
— Mar grit ho tanvad, 6 viot touzet.
— Al laer brasa a grog er bihana.
— Ker hraz laer eo nen a zalc’h ar zac'h ha ma’z eo ann hini a
laka ebarz.
— Laer eur weach, laer biken.
— 809 —
— Peploudourenn a gav mad he c'heusteurenn.
— Nep a z0o lemm he deod a dle beza Kalot he skouarn.
— Ar benn-herien hag ar penn-herezed a 20 peurvuia traou fall
ha didalvez, 0 veza ma vezont bet re lezet enn ho roll. Ar re
anezho enn enep 3 dro da vad a ia enn tu all d’ar re wella.
— Ar po fall a glask bepred digaresiou.
— El leac'h ma vez muia trouz 60 easa J'al laer ober he droiou.
— Komeret oc'hpenn he wir a zo nec hed.
— Da eunn den fall rei meuleudiou, oc'h ar re vad 20 strinka pri.
— Gevier a lavar evel ann treaz enn aot.
— He-man a lavar gevier ker stank hag ann treaz enn aot.
DIWAR-BENN AR C’HLENVEJOU.
— Gwentr, bleo gwenn ha lunedou
Ne blijont Ket d'ar merc hed ou
— Ne zebrann na chivr na lizenn,
Red eo da glask va nouenn.
— Kenta rebech a ra kakouz
Da gakouz, eo kakouz.
— Askorn torret, bronn goret
Gwasoc'h ‘vit ar gwerbl n’eo Ket.
— Klanv oa Fanch pa varvaz
Ha iac'h pa glanvaz.
— U rei d’ar c'hort he c'houlennou
E teu d'ozhan gwall glenvejou.
— Eur gouli hag e ve kiget
A lez ar c'hroc'henn kleizennet.
— Eunn den diskiant ato a gred
Ez 60 ann holl diskiantet.
— 810 —
— Pa vez ar boan enn he gwasa
Vez tost ar gor da ziskarga.
— U klask eeuna he gar d’he vamm
He zorret en deuz enn daou damin.
— Da zistag’ ar c'hlenved cul louzou divezad n’en deuz galloud
e-bed.
— Ann hini, n’euz fors piou, goaz pe vaouez, a vez ganet e miz
eost Hag a ra teir c'houezadenn war ann denedeo, a laka anezhi
da vont kuit goude lavaret :
Denedeo, denedeac’h,
Ne ket aze ema da leach
Nag aze nag e nep leac'h.
Kea, (reuz nao mor ha nao menez
Ha nao feunteun a drugarez;
Ke da ober da diegez.
— Ann denedeo, n'euz fors e pe leac’h e Krog enn den, pa vez
lezet da ober ann dro pe d'ar biz pe d'ar c'har, e varver gant-hi.
— Ar skolaerien hag ar gal a ia bemdez d'en em bourmen.
— Ann hini e deuz eur mignoun skolaer e deuz gal hag en em
skrab.
GISIOU E KEAR HA WAR AR MEAZ.
— Kant bro, kant giz,
Kant parrez. Kant iliz;
Kant maouez, kant hiviz,
Nemet e ve unan hep hiviz.
— N'euz netra ken iskiz
Hag eur bas war gein eur wiz.
— El loac'h ma staot eur c'hi.
E staot daou ha tri.
— Da zul ar Bleunviou Konta "Y viou;
Da zul Bask terri ho fennou,
Da zul ar C'hasimodo frika ar c'hoz podou.
— RIL —
— El loac'h ma Kac'h eur march,
Atao he Kac'h.
— Etre Sant-Thei ha bek ar Raz,
Ez à seiz maouez gant pep goaz.
— Ar c'hamm a lamm
Pa wel ann tamm,
A red pa wel he c’hreg,
A vale
Pa wel he vugale,
À doc'h
Pa wel he vec'h.
— Ann tad a lavar d'he vap :
Pa vezi Krog, dalc’h mad.
D'he morc'h e Iavar ar vamm :
Pa vezi krog, digas ann tamm.
(Quand tu auras prise, emporte le morceau).
— Ann hini vez sot iaouank-flamm,
Dre ma kosa ne fura tamm.
— Loc'h ma staot eur c'hi,
E staot daou, tri.
%
— Ann nep a ia euz a Landerne da Lesneven, al loar a bar war
he gein, hag ann heol war he dal.
(Lesneven, disait-on autrefois, est le soleil du pays de Léon, comme
Landerneau en est la lune. Ces deux villes ou leurs environs étaient en
effet habitées par les grands seigneurs du pays.)
— Er voserez ar bioched a zo ejenned, hag er givicheri ann
ejenned a zo bioc'hed.
— Ann hini en deuz c'hoant da gaout ier bouchek, a dle lakaat
eunn tok war he benn, ha pa ve eur vaouez e ve, enn eur lakaat
ar viou da wiri a zindan ar iar. Me am euz gwelet va mamm g0z
avad, ha n’eo Koet gaou, oc'h ober ann dra-ze.
— Pa vez bet diwar eur gazek eul loen bihan hag a vez baill
beteg ann dour, e vez roet peurvuia pemp kwennek d'ann hini a
vez bet 0 tenna ar marc'h d'ar gazek. Pa ne vez hall e-bed. ne
roer netra.
— 812 —
LAVARIOU KOZ, TU-MA TU-HONT.
— A-hed eur bloavez ar piz
A zeu da galedi pep miz.
— Dibaot siminal a voged
Anez na ve tan enn oaled.
— Gant kolo hag amzer
Eogi a ra ar mesper.
— Nep a blant eur wezenn palmez.
Biken ne danva he frouez.
— Nep zo boaz da chouzanv atao,
Nebeud a ehan her laouenaio.
— Tri vek zo oc’h harpa ar bed :
Peg ar vronn, bek ar zoch
Hag eur bek all, vel a ouzoch.
— Skoed em dourn a dal d'in-me
Muioc'h evit daou 0 vale.
— Eul louarn Koz hag ben dare,
Guelet eur iar c'hoaz a garre.
— Merc'h he mamm eo Katel;
Mar d-e0 Kouls ne d-e0 gwell.
— Map he dad eo Kadiou,
Pe a vent, pe a liou.
— À bep liou march mad,
À bep bro tud vad.
— Moged a ia em Zac'h.
N hellann Kot her nac'h. {Pour dire que la présence
de quelqu'un nous irrite.)
— C'houeac'h miz deiz, c'houeac'h miz noz,
A ra d'ann diaoul eur bloaz loz.
— Eur c'hreunenn re pe re nebeut alioz
Ho deuz ar penn-her hag ar benn-herez.
(Trop de bon sens, etc.)
— 813 —
— Danvad kaillaret, peurvuia
Ouz ar re all glask em frota.
— Lavar d'in gant piou ez ez,
Me lavaro d'id netra rez.
— Pa vez ker ar piz
E vez ker ar gwiniz.
— Eur voualc'h d’ezhi he bek melen
A vev tri oad eunn den.
— Da foar Paol
Kefelek war ann daol.
— Pep den ma ve kredet
À z0 eur gwir vignoun.
Hano stankoc'h n’euz Ket:
Dibaot eo ar galoun.
— Fae, fae war ar Zaozon,
Rak tri na kant n’em be aon!
— Digant eur mignoun eo gwell kaout dour
Eget gwin digant enebour.
— Etre Pask ha Pentekost
EZ euz seiz sizun penn ha lost.
— Er hloavez mil eiz Kant nao
Ne dalie Kot Breiz-Izel neiz eur frao;
Er bloavez mil eiz kan dok
Ne gouske ozac'h gant he c'hre.
(Allusion aux querres de ce temps.)
— Etre beza neat ha loudour
N'euz nemet eur berad dour.
— Ar boudedeo a valeo
Endra vezo daou zen beo.
— Kaout eunn dro vad d'oher eunn dra
Ne c'houlenn choum da varc'hata.
— Ann deiz hirio a dal bepred
Muioc'h evit ann deiz tremenet.
— Revel mintin, kousket ahred
Zigas madou, furnez, ieched.
— UC'H soroc’hel leun a avel
Den re vrudet a zo hevel.
— Bouc'h Kernaou
Staoter enn he graou. (VOYy. PISSER.)
103
— 814 —
— Ann den a gomz. al loen zo mud,
Dioc'h ho skiant eo komzou ann dud.
— Anez ar vamm ne c'holl bugel
Dont war ar bed, oc'h noan herzel.
— Kastiz, boed ha deskadurez,
Tri dra red da vugel bemdez.
— Ne ket a-walc'h klask difazia;
Gwelloc'h eo miret da goueza.
— Eur Chi koz-koz oC'h ar chadenn
À gousk noz-deiz ne harz oc'h den.
— Nep ne oar ket steigna griped
A gerz enn hent hep aoun e-bed.
— Leac'h ma wèler tud 0 tremen
Dle beza hent pe wenodenn.
— Gant ann holl nep a zo karet
À 20 fur-fur pe hep spered.
— Ar boin vrasa e0 poan gouzouk
Da nep a 20 bet oc'h ar grouk.
— OC’h ar pez ne c'heller miret
Harpa hep klemm gwell a rafet.
— Pa root, mignoun e viot;
Den fall avad. pa c'houlennot.
— Dibaot eur zac h ne rank freuza,
Pa vez Paol-gornek oc'h he garga.
— Digarez ar chreva
Zo bepred ar gwella.
— Ne dremenaz den ar Raz
N'en divije aoun pe gloaz.
— Bouchik mamm, bouchik tat,
Eunn askornik da grignat.
— Kuz,, kuz, logodenn,
Ema ar C'haz a-ziouc'h da Donn.
— Meur a hevel a vez er foar
Ha n'int na hreur na c'hoar.
— Pa vez roet he lod d’ar foll
E rank he c'hounid pe he goll
— 815 —
— Kaera leo a z0 e Breiz
À 20 etre kastel "Tremazan hag ann Treiz.
(Le Passage de Plougastel.)
— Nep a ia da gousket a-henn ann no.
À za0 divlam antronoz.
— Pevar falevars eur gelienn ha pemp eur fubuenn,
Ne dorro den he zent evit krignat ann eskern.
— Nep a glask he voc'h
A glev soroc’h.
— War-dro ar moc'h.
E vez soroc'h.
— Goude dale
E ranker bale.
— Pa vezit war bont Landerne
N'oc'h nag e Leon nag e Kerne.
— Dioch ann dour 60 mala.
— Te z0 C'houez va bouzellou.
(Tu es la sueur de mes entrailles. Mot que les mères, à Landévénee,
disent aux enfants méchants.)
— Arabad eo c'houitellat hueloc’h evit ar genou.
— Da gaz mad, raz hevel.
— Bez 6 tlefach ober ho kourc'hemenn da zant Anton a Badou.
(Saint Antoine de Padoue fait retrouver les objets égarés )
— Pa gloch ar iar, e vez vi pe labous.
— Ne vezo ar pez a vezo nag abretoc'h na divezatoc'h.
— Klevet ha gwelet a zo daou.
— Ann tan a vez fouge enn-han e-pad ann hanv 0 veza n'euz
ezomm anezan,; digarezi a ra hed ar goanv.
— Ne Kot Kaer klevei killek he vestr 0 kana.
— Mervel evit beza meulet ha dimezi evit beza dispennet,
— Moc'h z0 er wiz.
(Répond au proverbe français : Il y a anguille sous roche.)
— Eul loen fall ne dal priz he groc'henn.
— 816 —
— Ar gwez palmez atao glaz. hanv-goanv, a zo evel eur skouer
euz a vuez ar baradoz e loac'h ouz maro e-bed.
— Eunn azen ne d-a Koet da lavaret grasou.
— Petra eo ann tri sotta tra a zo war ann douar ?
1° Eur c'havrik a vez laosket da beuri enn eur foennek hag a zeu
da chaokat ann drez a z0 oc'h ar c'hleuz.
2° Eunn azen ha, pa vez lekeat Kolo dindan-han, à ia da gousket
war ar vein.
3° Eur belek a ia d'ar gador da hincha ann dud war ann hont
mad hag a ra fall he-unan. Dre-ze eo, pa brezek he-ma d'ar re al),
ne reer van oC’h he glevet, 0 veza ma ouzer ervad ne gomz nemet
diwar fich hag evit ma vezo lavaret : hen-nez a zo eur prezeger mad.
— Setu tan a-walc'h da zevi Bro-Zaoz.
(La mère d'un de mes amis, en haine des Anglais, disait souvent cela
en allumant son feu et à la première flamme qui s'élevait.)
— Evit kaout eur c'hillek hag a gano bep heur ahaoue hanter-
noz bete goulou-deiz, Kemeret eur vi hag a vezo gouenn killek ha
lakaat anezhan da C hori enn eunn neiz pik Eur vi (gouenn killek)
a zo teo penn ann traon anezhan ha moan ar penn war-laez, e
leac’h eur vi gouenn enez n'en deuz ponn dioch penn.
— Kaz maneget ne dal netra da logota.
— Seul ma vez huel ar grec henn, seul dreutoch e vez ar peuri.
— Gwell eo plega eget terri.
— Bek ar vronn, bek ar zoc'h, gant-ho daou e vevomp.
— Maro eo Iann al leue. hogen Kalz a hered en douz.
— C'houez ann harink a choum atao gant ar varaz.
— Em milin-me n'euz ket dour a-walc'h evit mala hoc'h arreval.
— Strinka ann trebez war-lerch ar billik.
— Gwisket mad evel ar bourreo pa’z a da ober he Bask.
— March a-raok, kazek adre.
— hoet haz d'he ganna.
— Ar c'hozed ne duriont morse ann douar nemet war an diz
(aux heures impaires), da lavaret eo, da deir hour, da bemp heur,
da seiz heur, etc.
— Ar boudedeo a ra eunn dro pep Kant vloaz d'ar bed, pemp
kwennek enn he c'hodel atao hag atao 0 vale evel al laboused aot;
anez e tevche he dreid.
— Ar C'had z0 da nep he fak.
BAR, qe
— Ann den pa vez great he dro gant-han (quand il est mort), ne
zistro ket buhan.
— Moc'h Kerne a z0 dishevel dioc'h ar moc'h all o veza ma kouez
ho diskouarn war ho daoulagad.
— AP moch a dec'h kuit pa welont ho skeud er gwelien; re dano
e vez neuze d'ezho. LIS aiment les lavures épaisses et non claires.)
— El leac h n'euz nemet tud dall, eur born a zo mad da roue.
— Eur weach ne Ket atao eo. (Une fois n’est pas coutume.)
— Mar grit ho tanvad, e viot touzet.
— Buan e vezo paket al logodenn n'e deuz nemet eunn Loull.
— N'eo Kot penmoc'h va leue.
KUZULIOU HA LAVARIOU FUR À BEP SEURT HA WAR BEP TRA.
— Re grafa a boaz;
Re brezek a noaz.
— Gwell eo brud vad da bep-hini,
Eget Kaout madou leiz ann ti.
— Lestr ne zent ouz ar stur
Ouz ar c'herrek a ielo sur.
— Tra guz da dri neb a lavar,
Abars nemeur ann holl her goar.
— Prena Keuneud z0 re zivezad,
Pa vez red c'houeza er biziad.
— Enn noz e kemerer ar ziliou;
Dale a ra vad a-wechou.
— Ar Brezounek hag ar Feiz
À 20 hreur ha c'hoar e Breiz.
— Beva, mervel a zo eunn dra
D'ann nep a zo Doue gant-ha.
— A greiz kaloun e tleez poania,
Hag ann env a zeuio as skoazia.
— 818 —
— Eur gwir gristen zo he zever
En em ret holl J'ar mad-ober.
— Ar vuez vad a bad atao;
Ar vuez fall a baouezo.
— Pleg da vugel enn he iaouankiz
Hag hen mar her plegi enn da c'hiz.
Jaouankik, kelenn mad anezhan
Ha dalc'h stard atao out-han.
— Liez a weach vez tizet fall
Nep zo hoaz da dizout ar re all.
— Lagad eunn den pa’z eo serret,
Lagad Doue 20 digoret.
— Evit plijout d’ann holl
Eo dleet heza fur ha foll.
— El loac'h m’eo ann dour sioula
E vez ann douna.
— Bugale vihan, poan vihan;
Bugale vraz, poan vraz.
— Ann deliou a gouez war ann douar
Ar c'hened ivez a ziskar.
— Pa vez tro da goll
Eo gwell hanter eget holl.
— Evit plijout d'ann holl.
Eo red heza fur ha fol].
— Gant ann amzer hag ann avel
Ez a pep anken war ho diouaskel.
— Eur farserez a dal eunn all,
Hag eunn dromplezon kemend all.
— Goude c'hoarzin e teu gouela.
Goudo c'hoart huanada.
— Pa vezer savet huela,
Neuze vez al lamm brasa.
— Eur penn-ed mar bez hep greun,
A vo he benn gant-han huel;
Ar pennou-ed mar bezont leun,
A bleg ho fenn bepred izel.
— Nep z0 laouen gant harn seach
A gav da beuri e pep loac'h.
Ur 0
— Ann hini a zent och he benn,
A z0 sotoc'h evit eunn azen.
— E pep tra e klask pep den
Tenna begik he spillenn.
— War stad ar re all nep a gomzo,
En em zellet, hag e tavo.
— Den fur abarz ober netra,
A gemer kuzul da genta.
— Ar bugel a zrevez ar re go0z
Na ielo ket d'ar Baradoz.
— Arc'hreg, ann arc'hant hag ar gwin,
Ho deuz ho mad hag ho binim.
— Evel ar pennou kolo,
Ar pennou huel a zo goullo.
— À vihanik ober ar mad
À ro nerz war-benn kosaat.
— Ar mad kuzet z0 ar gwella;
Eul lagad zo a wel pep tra.
— N'euz pesk hep drein.
— Grit hirio ar mad a c’hellot,
Warc'hoaz marteze e varvot.
— Tad ha mamm a zilez bugel,
À 20 daonet araok mervel.
— Och gloar ar bed ar bleun a z0
Ne gutuiller frouez diwar-n-ho.
— Trechit hirio ho poasiou fall;
Warc'hoaz out-ho stago re all.
— Kasit, Breiziz. meaz euz ho ti
Boasiou fall ha nevezenti.
— Hanter gonta eur vuez fall
A zigas poan d'ann hanter all.
— Beva ervad a zo Kalz gwell
Evit ne d-eo Klask beva poll.
— Kas da goll enor he nesa
Zo gwasoc h evit he laza.
— N'euz hro e-bed e ve pec hed
Kaout truez och ar re boaniet.
— 820 —
— Na damallit ket ar re all,
Ma n'oc'h ket hoc'h-unan didamall.
— Nep a ia buan da heul he benn,
Goude fazia en deuz anken.
LA
— Anez arc'hant, gwin ha merc'hed.
E ve didrouz ann dud er bed.
— Ann dispounta rak ar maro
Eo ar gwella kristen a z0o.
— Lezenn ar bed a Z0 gonel
Kaout poan, goude mervel.
— Tremen er bed a ra ann den
Evel enn ear eur vogedenn.
— Ann deiz hirio gweach a zigas
Eunn dra hag a ia gant warc'hoaz.
— Nep a vev fall ne oar mervel;
Och ar maro c hoarz ar bugel.
— War stad re all neb a gomzo
Mar kar em zellet a davo.
— Roit d'ar fur bazadou
Ha kredit he lavariou.
— Ann dud er bed a Z0 ganet
D'en em c'houzanv. d'en em garet.
— Eurusa den a zo er bed
Ann hini n’eo anavezet.
— Tavit ha prennit ho kenou
Ma ne d-eo ket fur ho Komzou.
— Barner a zidamall torfed
Z0 ho-unan en em varnet.
— Ar wirionez anavezet
À laka ar gaou da dec het.
— Koll brud vad ha gounid eunn dra
A 20 eur C'holl ar re vrasa.
— Gouzanv hep klemm ar pez a c'hoarvez,
A z0 louzou mad oc'h nep enkrez.
— Gant eunn all ar nez a c'hoarvez
A c'hell C'hoarvezout ive gan-ez.
— Ar galoun a C'houez gant ar madou
À 20 dinerz oc'h ar poaniou.
R
— Diesoc'h eo plega gwezenn
Eget na d-eo plega gorsenn.
— Poan ar bed-ma ne d-e0 notra.
Poan ar bed all eo ar wasa.
— Dioc'h pep troad n'o mad pep botez
Na da bep goaz, mad pep maouez.
— March ne zent ket oC'h ar c'hentrou
Ra gaou hraz och he gostou.
— Ann neb a choum er gor diouc'h ann no0z
À vez divlamm antronoz.
— Re zivezad skei war e vorzed
Pa vez leusket ar bramm da redet.
— Gwell eo ijin eget nerz.
— LAVARET À REER à Z0 aliez gaou hraz.
— Gwaz eo ar vevenn evit ar vezerenn.
— Ken aliez ez a ar pod d'ar feunteun ma Leu da derri.
— E-c'hiz a raio e kavo. — Kraf evit kraf; Krog evlt Krog: ivin
OC'h ivin.
— Ar vered ne ket ti ann Aotrou Doue eo, hogen ti he vugale
muia karet.
— Goloet a vez ra vezo nep piou-bennag a zonj e drouk.
— Laka da boan, Doue da gennerzo.
— Ar varn 0 veza douget, unan euz ann daou chikaner a ia kuit
gant he roched hag egile enn noaz.
— Mad eo hoza war al loac'h: lagad a dal teod.
— Ebad a-walc'h eo lavaret mervel pa vezer kant leo dioc'h eno
pa vez red avad, ez 60 eur c'hoari all.
— Arabad gwerza netra da vignoun d'id ha prena tra digant
pinvidik.
— Ann hini ne oar ket senti ne oar Ket gourc'hemenm.
— Enn douar fall e vez fall ann ed.
— Ar mestr mad a ra mevel mad.
— C'hoant Doue ha c'hoant den n'int ket eur c'hement.
104
= go
— Eunn alc houez arc'hant a zigor gwelloc'h ann or evit eunn
alc'houez houarn.
— N'euz pesk hep he zrein.
— Nep zo diez ne gousk eaz.
— Gwell 60 d'e-hoc'h. labourerien douar, beva enn ho ti gant
enor Kentoc'h evit beza, e kear, mevel eur skrivagner.
— Nep a laka Mar ne fazi nepred.
— Eur C'haz skaotet en deuz aoun rak ann Jour ien. (Que sera-ce
de l’eau chaude?)
— Bezit atao e-taill da stourm mar tell d'e-hoc'h hoza treac'h.
— U trouk-ifourna e reer Kornek ar bara.
— Lezel a ranker da ober ar nez n'euz den evit miret.
— War-lerc'h rillenn, pinijen.
— Mean a ruill ne zastum Koet a ginvi.
— Koll amzer eo deski ar mad hep he oher.
— Tud fallakr, ahred pe zivezad ho nezo greun diwar hoc'h had.
— N'euz nep rozenn gaer na zeu da goezvi.
— N'it ket nep-tro d'en em walc'hi enn dour a vo sac'het.
— Beza ha heza bet int Ket eur c'hement.
— Arabad eo choum da glask trinchin el leac'h n’euz nemet ieot.
— Diwar boan e teu eunn dra vad-bennag.
— Lezomp Paris el leac’h m'ema.
— Kavet e ve labour ma rankfet teurel mein oc'h kement ki
a harz.
— Sotoc'h evid-omp hor c'helenn aliez.
— Eno ez euz mui a voged eget a dan.
— Kement tra a lugern ne ket aour.
— AY nlijaduresiou fall hag ann arc'hant a ra d'ann den mont
da heul he dechou fall.
— Bezit atao war evez, rak ne ouzoc’h Koet da be vare e teuio al
laer-ze a reer ar maro anezhan.
— Goude dale e ranker bale.
— Liez gant gaouiad ger torret.
— Digant Doue e teu nep stad. {Il n'y a pas de sot métier.)
— 823 —
— Doue ann Tad a enor ar Verc'hez santel evel he Verc'h; Doue
ar Map evel he Vamm, hag ar Spered-Santel evel he Bried.
— Ar bedenn verr a bign enn env; ar bedenn hirr a choum
adre.
— Goulenn Z0 eaz, kaout a 20 diez.
— Eunn den pounner, hraz ha diot neo mad da glask na da
C hounid.
— Na dorr, nemet foll, he feiz.
— Mignoun bleiz bugel diek.
_— Ne ra, nemet foll, bourdoù fall.
— Mont re Yuan ne dal netra nemet da baka c'houenn.
FIN.
BREST, — IMPRIMERIE DE 1. B. LEFOURNIER AIRE, GRAND RUE, 86.
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