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Full text of "Nouveau dictionnaire pratique breton-frans du dialecte de Ln : avec les acceptions dans les dialectes de Vannes, Truier et Cornouailles, et la pronunciation quand elle peut parare douteuse ..."

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NOUVEAU DICTIONNAIRE 


PRATIQUE 


BRETON-FRANCAIS 





NOUVEAU DICTIONNAIRE 


PRATIQUE 


BRETON -FRANÇATS 


DU DIALECTE DE LÉON 


AVEC LES ACCEPTIONS DIVERSES DANS LES DIALECTES DE VANNES, 


TRÉGUIER ET CORNOUAILLES 
ET LA PRONONCIATION QUAND ELLE PEUT PARAITRE DOUTEUSE 


Il est suivi d’un Recueil de Proverbes bretons et d’un Dictionnaire de rimes bretonnes 
dans lequel sont indiqués quelques règles de la prosodie bretonne, ainsi que les 
particularités des consonnances finales de cette langue et le nombre de syllabes 
dont se composent les mots quand il peut y avoir doute. 


Par A:E: TROUPE 


COLONEL EN RETRAITE 


Ar Brezounek hag ar Feiz 
À zo breur ha c'honr e Brett. 





Un Dictionnaire n'est jamais 
fini. (Avis aux travailleurs.) 





BREST 
J. B. & À. LEFOURNIER, LIBRAIRES-ÉDITEURS 


86, GRAND'RUE, 86 


14876 


AA 


Ç L 
adn 7 


N 





Lorsque, en 1820, j’entrai au service militaire, ma 
famille habitait la campagne et je parlais le breton 
comme le parlent les enfants qui, pendant les vacances, 
ont plus ou moins fréquenté les paysans, lesquels, en ce 
temps, ne savaient pas un mot de français. La profession 
que j'avais embrassée me tenant éloigné de la Bretagne, 
obligé de plus de me livrer à l’étude de l’espagnol et de 
l'allemand, je ne songeais plus guère à la langue bre- 
tonne lorsque, en 1827, de retour de la campagne 
d’Espagne, le hasard me fit rencontrer M. Le Gonidec, 
à Angoulême, où j'étais en résidence. 

C’est à cette époque, à la suite de fréquents entretiens, 
que l’idée me vint de grossir mon bagage breton, mais 
sans avoir d'idées bien arrêtées à ce sujet. Je me procu- 
rai les ouvrages qui traitaient de cet idiome, et, Le 
Gonidec aidant, je me pris d’une vraie passion pour le 
génie de la langue bretonne. Chaque jour, en effet, jy 
découvrais des particularités que je n’avais jamais ren- 
contrées ni dans le français, ni dans le latin ou le grec, 


non plus que dans l'espagnol et l’allemand. 


Plus tard, vers 1834, je retrouvai Le Gonidec, à 
Paris, où j'étais en garnison. 

Il y a donc aujourd’hui 49 ans (dont 32 passés loin de 
la Bretagne) que j’emploie tous mes loisirs à achever les 
deux Dictionnaires français-breton et breton-fran- 


cais, dont le premier a paru en 1869. 


À quelque point de vue qu'on veuille étudier la 
langue bretonne, je pense que les personnes studieuses 
trouveront dans ces deux ouvrages de quoi stimuler 
leur curiosité. — Mais, ainsi que je le dis en commen- 


çant : Un dictionnaire n’est jamais fin. 


Avant de terminer, je prierai M. Milin, commis de 
marine, d'agréer mes remerciements pour les commu- 


nications diverses qu’il a bien voulu me faire. 


Brest, Mai 1876. 
A. TROUDE. 


INDICATION 


DES ABRÉVIATIONS 


— Dialecte de Vannes. 
14. : de Tréguier. 

— Id. de Cornouaille. 
— Id. de l'ile de Batz. 

O. et Ouess. — Dialecte de l’île d'Ouessant. 

n. p. — Nom propre. 

géogr. — Nom de localité. 

p. — Participe passé. 

pl. — Pluriel. 

part. — Particule. 

(anc.) — Vieux mot, hors d'usage. Ces mots, que j'ai extraits 
de divers ouvrages et manuscrits anciens, se présentent parfois 
sous des formes si différentes, que j'ai dû m'attacher plus souvent 
à la consonnance qu’à l'orthographe. Quand la composition de ces 
mots n’est pas précise à l'analyse, il devient impossible de décider 
lequel est orthographié le plus convenablement. 

net N. — Ce signe sur la lettre n indique qu’elle est nasale; 
il n’y a pas lieu de reproduire ce signe dans les textes. 

C. en fr. — Les mots que précède cette abréviation doivent être 
prononcés comme ils le seraient en français. Voyez les mots qui 
commencent par GE, GI. 

— Les mots du dialecte de Léon ne sont annotés d'aucun signe, 
bien que la plupart d’entr’eux soient aussi employés dans d’autres 
dialectes. 

— Les mots entiers, en italique et entre parenthèse, indiquent 
la prononciation du mot correspondant. Je ferai remarquer que 


H nn 4 


VIII INDICATION DES ABRÉVIATIONS. 


dans le nombre de ces mots, où figure intérieurement la lettre s, 
j'ai isolé cette dernière de la voyelle qui précède, afin d'indiquer 
qu'elle doit être prononcée comme s isolée en français. Ainsi, 
pigosa (pigo-sa), attendu que la lettre s est toujours dure en breton 
et ne se prononce Jamais COMME Z. 

— Les mots français auxquels on renvoie souvent le lecteur, sont 
ceux de mon Nouveau Dictionnaire français-breton 1869 (2° édition). 
Il y aurait, en effet, superfétation et augmentation considérable 
de frais à répéter dans un dictionnaire breton les innombrables 
exemples d'application, ainsi que les remarques faites dans le cours 
de mon Dictionnaire français - breton 1869. Aussi je renvoie à ce 
dernier ouvrage : l’un se complète par l'autre. 


Les paresseux seront seuls à s’en plaindre. 
La grammaire qui est souvent citée est celle de Le Gonidec. 


J'ai dû parfois indiquer des mots qui, selon la fantaisie de 
l'écrivain, s'éloignent ou se rapprochent de l'orthographe de 
Le Gonidec. Il m'a semblé utile d'en faire mention, afin qu’ou püt 
les trouver au besoin. Mais, dans Ce cas, je renvoie aux mots plus 
correctement écrits, selon la méthode rationelle de Le Gonidec. 

-Dans une langue où le caprice est le seul régulateur de l’ortho- 

graphe, il faut s'attendre à trouver parfois le même mot écrit de 
plusieurs manières différentes. C’est ainsi, par exemple, que l’on 
trouve le mot mereuri, métairie, écrit mereri, merouri, meruri, 
meteri. C'est un véritable dédale. 

Dans le cours de cet ouvrage, j'ai parfois indiqué des mots qui, 
dans certaines langues étrangères, ont de l’analogie avec les mots 
bretons. Je n’en tire aucune induction; c'est un simple rapproche- 
ment qui m'a paru assez curieux. 


PARTICULARITÉS REMARQUABLES DE LA SYNTAXE BRETONNE. — 


OBSERVATIONS SUR LES ÉTYMOLOGIES. — NOTICE SUR LA 
PRONONCIATION DE L'ALPHABET BRETON, SELON LA MÉTHODE 
LE GONIDEC, 


Pour pouvoir se servir utilement d'un dictionnaire breton- 
français, quel que soit l’ordre ou le mode dans lequel il a été 
rédigé, il faut connaître ou au moins avoir étudié les règles de la 
grammaire bretonne. Ceci résulte de ce que, sans parler des temps 
de certains verbes qui ne ressemblent en rien à leur infinitif, la 
syntaxe exige de nombreux changements à l'initiale des mots, 
dans certains cas déterminés. C’est ainsi que dans la phrase sui- 
vante : Evit he dad hag evit he vreur (pour son père et pour son frère), 
il y a deux mots dad et vreur qui seraient introuvables dans un 
dictionnaire breton, si on ne les cherchait aux mots tad. père, et 
breur, frère, lesquels sont les radicaux. Ces derniers, tad et breur, 
dans notre phrase, ont subi une altération des initiales, en vertu 
de principes qu'indique la syntaxe. 

Ces réserves faites, nous ajouterons que, dans une langue qui 
n'est pas, comme la langue française, régie par une Académie qui 
fait loi, il faut s'attendre à trouver parfois le même mot écrit de 
plusieurs manières différentes, selon le caprice de l'écrivain. C’est 
ainsi que les uns préférent les terminaisons en az, ex, iz, 0%, uz, 
aux terminaisons en as, es, is, 05, us. D’autres emploient les finales 
at, et, it, ot, ut, de préférence aux finales ad, ed, id, od, ud. Les 
finales en k et en d. celles en b et en p, sont dans le même cas; 
elles sont adoptées par les uns et rejetées par les autres. Voyez ce 
qui est dit à ce sujet dans mon Vouveau Dictionnaire français- 
breton 1869, et dans le Dictionnaire des rimes aux lettres D, T,S, Z. 

D'un autre côté, et par l'usage que chacun en fait à sa guise, les 
lettres K, G, S, Z, W, produisent de grandes divergences dans 
l'orthographe et rendent difficile la recherche des mots dans un 
dictionnaire. IL n’en saurait être autrement, puisque, dans la 
plupart des cas, on trouve, pour un même mot, des variantes 
comme les suivantes et une foule d’autres du même genre : 

Kezek, quezec, quesec, des chevaux. 

Gwin, guin, vin. 


X PARTICULARITÉS DE LA SYNTAXE BRETONNE. 


Evesaat, evessaat, evezcaat, faire attention. 

Kazez, cases, chatte. 

Nous avons dit que rien n'était plus remarquable que les règles 
de la syntaxe bretonne ; j'ajouterai qu’elles sont aussi difficiles que 
remarquables. Pour en donner une idée aux personnes qui sont 
étrangères à la langue bretonne ou qui ne l'ont jamais raisonnée, 
je vais présenter l'analyse de quelques phrases prises au hasard. 


lo Setu aze ar C'hemener hag ar gemenerez, voilà le tailleur et la 
tailleuse. — Analyse. Setu aze, voilà; ar, article défini, le, la, les; 
c'hemener pour kemener, tailleur, la lettre k du radical se changeant 
en C'h après l’article pour les substantifs du genre masculin au 
singulier; hag, conjonction, et; ar, article défini des deux genres 
et des deux nombres, le, la, les; gemenerez, pour kemenerez, tail- 
leuse, la lettre k se changeant en g pour les substantifs du genre 
féminin singulier qui suivent l’article ar. 

2° Seitu aman ar gemenerien, voici les tailleurs. — Analyse. Setu 
amañ, voilà ; ar, article défini des deux genres et des deux nombres, 
le, la, les; gemenerien, pour kemenerien. pluriel de kemener, tail- 
leur, la lettre forte À se changeant en 0 après l’article pour les 
substantifs masculins pluriels ayant trait aux professions. 

3° Neuse e lavaraz he perc'h, il dit alors à sa fille. — Analyse. 
Neuse. adverbe, alors ; e lavaraz, il ou elle dit, 3e personne singulier 
du prétérit défini du verbe lavaret, dire ; d'he, contracté pour da he; 
da, préposition, à, et he, pronom possessif, son, sa, ses; verc'h, 
pour merc’h, fille, la lettre m du radical se changeant en v, après 
le pronom possessif he, appliqué à un homme ou à un être du 
genre masculin. — Remarquez que, dans cette phrase, la lettre v 
de perc'h. à elle toute seule, indique qu'un homme est le sujet de 
la phrase. Cette particularité est assurément très-rmarquable. La 
phrase suivante nous en présentera une d’un autre genre. 

4° Neuse e lavaraz d'he merc'h, alors elle dit à sa fille. — La 
phrase précédente ne diffère de cette dernière que par le mot 
verc'h, substitué au radical ierc'h. Cette seule différence indique 
qu'ici le sujet de la phrase est une femme, et non un homme, 
comme ci-dessus, attendu que le pronom possessif he, son, sa, ses, 
attribué à une femme ou femelle, n’exige pas le changement de 
m en v. 

Les analyses qui précèdent suffiront, je pense, pour prouver qu'il 
est fort difficile de parler et d'écrire correctement la langue bre- 
tonne, et aussi qu'ilest impossible d'y parvenir s’y l’on n’a pas étudié 
les règles de la grammaire. Et pourtant, chose surprenante, ce sont 
des paysans illettrés qui observent le mieux les règles de cette 


PARTICULARITÉS DE LA SYNTAXE BRETONNE. XI 


syntaxe vraiment inouïe. Ils opèrent ces Changements de lettres, 
sans se douter qu'ils font varier les initiales à l'infini. 

C'est ainsi que le radical tad, père, passe, sans qu'ils s’en aper- 
coivent, par les variantes suivantes : va zad, mon père ; da dad, ton 
père; he dad, son père, parlant d'un homme ; he zad, son père, 
parlant d'une femme; hon tad, notre père; ho tad, votre père; ho 
zad, leur père. 

Et notez que ce qui vient d'être dit pour le mot tad, s'applique, 
avec des règles différentes, à tous les substantifs, adjectifs et 
verbes dont l’initiale est une des lettres B, K, D, G. GW, M, P, 
S et T. Notez aussi que les mots qui exigent, après eux, ces modi- 
fications de l’initiale, sont en grande quantité dans les diverses 
parties du discours. Dans ce nombre, en effet, figurent l'article 
défini relativement au genre et au nombre du mot qui suit; l’ar- 
ticle indéfini pour ce qui est seulement du genre du substantif 
qui l'accompagne ; quelques adjectifs qui, exceptionnellement, se 
placent devant le substantif; une foule de noms de baptême 
d'hommes et de femmes qui, en certains cas, font modifier la 
lettre initiale de l'adjectif qualificatif qui les suit ; tous les prénoms 
personnels et possessifs ; une foule de prépositions, d'adverbes et 
de noms de nombres; enfin, beaucoup de particules d'espèces très- 
variées. — Voyez à ce sujet la grammaire de Le Gonidec et aussi 
mon Nouveau Dictionnaire français-breton 1869, aux mots ADJECTIFS, 
MUABLES, EUPHONIE, DIALECTE, NOM, PLURIEL, PRÉNOM, PRÉPOSITION, 
SUBSTANTIF. 

Rappelons, pour finir, ce qui a été dit déjà autre part. Ces 
changements opérés, en certains cas, aux initiales, datent de 1600, 
à peu près. Avant cette époque, on écrivait le radical tel qu'il 
existait et existe encore aujourd'hui, et on laissait à chacun le 
soin de faire, en parlant, les changements que l’on écrit actuelle- 
ment. C'est ainsi qu'on écrivait : Mervel da berg, mourir pour vivre 
(devise de cette époque), mais on pronoucait Mervel da veva, ainsi 
qu'on l'écrit et le prononce aujourd'hui. Cette innovation d'écrire 
comme on prononce, avait assurément son bon côté ; mais d’un 
autre côté elle a rendu très-difficile pour le lecteur la recherche 
des mots dans un dictionnaire breton-francais. — Il est vrai qu'à 
cette époque il n’en existait pas. 

Tout ce qui est relatif aux noms des plantes, est fort douteux. 
Je me suis trouvé obligé de renoncer à tout travail sérieux sur ce 
sujet, attendu que, même pour des plantes assez communes, je 
récoltais des noms différents dans deux localités voisines, Voyez 
louzaouenn-ar-gwennaennou. 


REMARQUES 


SUR LES ÉTYMOLOGIES 


Il faut bien se garder de rechercher en général les étymologies 
dans le langage tel qu’il existe aujourd'hui. Pour le démontrer, 
nous citerons quelques altérations qui se sont produites dans le 
breton usuel depuis quelques siècles. 


Autrefois l’article défini était an (prononcez comme anne en 
français) devant les voyelles et les consonnes, pour les deux genres 
et les deux nombres; on ne connaissait alors ni l’article ar, ni 
l’article al (1). Ainsi, on disait toujours et partout, an lezenn, an 
roue, an bloas, an go, au lieu de, al lezenn, la loi, ar roue, le roi, 
ar bloas, l'année, ar go, ur gof, le forgeron, ainsi que l’on dit 
aujourd'hui. Ces changements, ces modifications de l'article, ont 
dû se produire au xv* siècle. Il en était de même de l’article indé- 
fini eun ou eunn ; alors n’existaient ni eur, ni eul. 


Il faut aussi tenir compte des changements qui s’opèrent dans 
la prononciation quand un mot passe du breton dans le francais 
de la Bretagne ou est articulé par un Francais auquel l’idiome 
breton est étranger. Sans cette attention, tout étymologiste doit 
faire fausse route. 


Il est bon aussi de savoir que les Bretons, par le simple motif 
de adoucissement du langage, sont assez disposés à modifier 
certaines lettres dans les conditions suivantes. Ils disent, par 
exemple, rollec’h, pour rod lec’h, place de la roue, pour dire ornière; 
enn naou du, pour enn daou du, des deux côtés; kemmeski, pour 
ken meski, mêler ensemble; Lammezellek, pour Lambezellec, nom 


(1) Cette modification de l’article existe dans la langue arabe. Dans cet 
idiome, en effet, l’article el devient er, ed, em, suivant initiale du substantif 
qui le suit, 


REMARQUES SUR LES ÉTYMOLOGIES. XIII 


d'une commune voisine de Brest; marc’hallec’h, pour marc’had 
lec'h, lieu du marché; abatti, au lieu de abad ti; d'ann naou lin, 
pour d'ann daou lin, à genoux, à deux genoux. 

C'est pour un semblable motif d'euphonie que l’on paraît avoir 
introduit les articles ar, al, eur, eul. Il est de fait qu'il est plus 
facile de prononcer ar roue, le roi, al liorsik, le jardinet d'une 
ferme, que de prononcer an roue, an liorsik, etc. Voy. ann, 
article. 

Avant de terminer cet article, considérons ce qui arriverait à un 
étymologiste qui ignorerait ce que nous avons dit ci-dessus au 
sujet du mot marc'hallec'h et autres de ce genre. Il trouverait tout 
naturel de décomposer comme suit ce mot : marc'h, cheval; al, le, 
article; Lec'h ou leac’h, lieu. 

Quel sens en pourrait-il tirer, bien que ces trois mots soient 
parfaitement bretons 7 

Donnons encore un exemple : Il existe, près de Brest, une loca- 
lité dont le nom, prononcé à la francaise, est Kérango. Ce nom 
qui, à première vue, peut paraître fantaisiste, est composé de trois 
mots bretons : ker, ou kear, habitation; an, article défini qui, pro- 
noncé par un francais, s'articule comme le substantif français an, 
signifiant année, au lieu de ann, qui est la prononciation bretonne. 
— Rien que cela peut assurément dérouter un étymologiste qui 
sait qu'aujourd'hui on dit ar go, ar gof,le forgeron, et non an go, 
comme autrefois. — La signification de ce mot Kérango, ou 
plus correctement ker an go, est donc l'habitation du forgeron. 

Une foule de noms pris parmi ceux des anciennes familles de 
Bretagne sont dans le même cas. Ainsi Pénanros, ou plus correc- 
tement penn an ros, l'extrémité du tertre, est un nom de lieu dont 
il a plu au propriétaire d’orner son nom. Il en est de même de 
Rosankoat, pour ros an koat, le tertre du bois. Aujourd'hui ces 
mots se diraient penn ar ros, ros ar C'hont, Le nom de famille 
Penn ann stañk ou Penanstañk (à la lettre, bout de l'étang), est dans 
le même cas. 


Il 


NOTICE 


SUR LA PRONONCIATION DES LETTRES DE L'ALPHABET BRETON, 
D'APRÈS LA MÉTHODE DE LE GONIDEC. 


Les lettres de l'alphabet breton se prononcent comme leurs 
analogues en français, en exceptant toutefois les suivantes : 

1° Toutes les consonnes, en breton, se font fortement sentir à la 
fin des syllabes et des mots; ainsi, les mots abad, abbé, kraf, cou- 
ture, pleg, pli, dir, acier, azezet, assis, tort, bossu, gant, avec, nez, 
proche, labous, oiseau, milin, moulin, beskont, vicomte, benvek, 
outil, etc., doivent être prononcés comme on prouoncerait en fran- 
çcais abade, krafe, plèque, dire, azèzèle, torte, gante, nèze, labousse, 
miline, bessekonte, bennevek. 

2 La lettre K n'est pas universellement adoptée par les écri- 
vains bretons. Le Gonidec l’emploie à l'exclusion du C et du Q. 

3° C'H se prononce du gosier et n’a pas d’analogue en français. 
Cette double consonne a, à peu près, la valeur du CH allemand et 
du J ou X espagnols. La lettre H fortement aspirée du français en 
approche beaucoup quand CH est au milieu d’un mot breton, 
comme #oc'hell. On prononce ro. hell, en aspirant la lettre h. 
comme dans le mot français héros. 

4e La lettre E à la fin des syllabes et des mots se prononce comme 
dans les mots français déréglé, bonté. Aïnsi, hevlene se prononce 
hévléné. Dans l’intérieur des syllabes, la lettre E est tantôt brève, 
comme dék, dix, tantôt grave, comme ober. 

5° La lettre G a toujours le son dur et ne se prononce jamais 
comme J. Ainsi genel, engendrer; ginidik, natif; prezeger, prédica- 
teur; garo, rude, doivent se prononcer comme on prononcerait en 
français les mots guénel, quinidik, prézégher, garo (1). — Quelques 
écrivains substituent GH ou G au G dur de Le Gonidec, parce 
que, disent-ils, le G dur n'existe en français que devant 4, 0, u. 


(1) Ou, en d’autres termes, ga, ge, gi, go, gu, en breton, se prononcent comme 
en français dans les mots Gamin, Gué, Gui (végétal), Gobelet, Gustave, Guttural. 


NOTICE SUR LA PRONONCIATION. XV 


Ces signes assurément remplissent dans certains cas le but qu'ils 
se proposent; ainsi en écrivant, selon eux, digheri ou dig'eri, ughent 
ou ug'ent, prezegher ou prezeg'er, on oblige le lecteur à épeler 
dig-eri, ug-ent, prezeg-er. Mais que feront ces signes dans des mots 
comme ghenou, g'enou, bouche ? — On répond à cela que c’est une 
convention. — A mon tour, je réponds : convention pour Ccon- 
vention, je préfère la plus simple, celle de Le Gonidec, à savoir 
que le G est toujours dur. (Voir mon Nouveau dictionnaire français- 
breton 1869.) 


6o La consonne L, comme les autres consonnes, se prononce 
fortement à la fin des syllabes et des mots, mais il en est autre- 
ment quand cette letire est mouillée. Elle se prononce alors comme 
dans les mots français aiguille, andouille, etc. 

7° La consonne N se fait aussi fortement sentir à la fin des syl- 
labes et des mots, quand elle n’est pas nasale. Ainsi, tan, feu; 
lien, toile, se prononcent comme on prononcerait en français les 
mots tane, lienne. Quant à N nasale dans des mots comme aman , 
ici, breman, maintenant, adreñ, derrière, on la prononce comme 
on le ferait en francais dans les mots amant, bremant, adrain. Dans 
le cours du dictionnaire nous indiquerons les n nasales par le signe 
N, à, comme dans le dictionnaire de Le Gonidec. Ce signe n'étant 
employé que pour faciliter la prononciation aux commençants, il 
n'y à pas nécessité à le reproduire dans les textes. 


& La lettre S (comme en espagnol) a toujours le son dur, même 
quand elle se trouve placée entre deux voyelles; elle se prononce 
comme ss en français et jamais comme z. Ceci me parait être 
une des particularités les plus remarquables de l'orthographe de 
Le Gonidec, ainsi que je l’ai déjà fait remarquer dans mon Nouveau 
Dictionnaire français-breion, 1869. — Prenons pour exemple, entre 
plusieurs, les mots evez, attention, braz. grand, deiz, jour. Aïnsi 
que nous l'avons déjà dit ailleurs, la lettre z, à la fin des mots, 
est nouvellement introduite en Léon (XY siècle), à la place de la 
lettre s (1). Autrefois, en effet, on écrivait eves, attention, bras, grand, 
deis, jour, et l’on prononcait comme en français : évesse, brasse, 
déisse. — Ceci adopté, reportons-nous au temps où l’on écrivait 
comme nous venons de le dire, et faisons subir aux radicaux eves, 
bras, deis, les modifications nécessaires pour former quelques-uns 
de leurs dérivés. En nous conformant aux règles qui régissent ces 


(1) Le x final se rencontre cependant parfois dans le Catholicon, ouvrage qui 
date du xv° siècle. 


XVI NOTICE SUR LA PRONONCIATION. 


sortes d'opérations, nous obtiendrons eves-aat, faire attention, 
bras-oc'h, plus grand, bras-aat, grandir, deis-iou, des jours. Rien 
assurément n'est plus conforme aux règles de la grammaire bre- 
tonne que d'écrire de cette manière; rien non plus ne peut dispenser 
de prononcer comme s'il y avait deux s, puisqu'il est de règle 
d'appuyer fortement sur les consonnes à la fin des syllabes et des 
mots, ce qui n'existe pas dans le français. 

. Dire maintenant pourquoi les dérivés des mots ci-dessus ne se 
forment pas sur le radical actuel evez, braz, deiz, et pourquoi on 
ne dit pas evezaat, brazoc'h, deiziou? L'usage seul peut répondre. 

Gardons à chaque langue ses particularités et n’arguons pas des 
difficultés que cela peut présenter aux paresseux. À ce compte il 
faudrait, en France, écrire le grec, l'allemand, l'arabe, avec des 
caractères ayant la même valeur que les caractères francais. 

Comme on le voit, encore une fois, Le Gonidec n’a pas agi par 
caprice ni par amour pour les innovations; c’est le génie de la 
langue qui l’a guidé, quand il a dit que, en breton, la lettre s est 
toujours dure et n’a jamais la valeur du >. 

Vp Enfin, nous parlerons du W, qui, selon les dialectes, se pro- 
nonce ou, 0, u, v, et qui permet à chacun, avec une orthographe 
uniforme, de prononcer selon la coutume de sa localité. — Au sujet 
de cette lettre, nous dirons : en Léon, W devant A se prononce 0. 
Ainsi, war, préposition, sur, se prononce var; warc'hoaz, demain, 
se prononce varc'hoaz. Nous ajouterons que W devant les voyelles 
E, I, se prononcent aussi comme 0. Ainsi, ar wirionez, la vérité, 
se prononce ar virionez; ar werc'hez, la sainte Vierge, se prononce 
ar Verc'hez. Maïs quand W se trouve précèdé de G, alors GW se 
prononce GU devant E et I, et GO, GOU devant A, ces deux 
monosyllabes ne formant qu’un son simple et se confondant dans 
la bouche des Bretons. C'est ainsi que gwelet, voir, se prononce 
gu-elet; gwirionez, vérité, se prononce gu-irionez ; g\varemm, garenne, 
se prononce gouremm, gouaremm; gwalc'hi, laver, se prononce 
goalc'hi, goualc'hi. 

Dans le français, cette prononciation de GU devant les voyelles 
n’a pas d'équivalent, comme on le voit dans les mots Guitare, 
Guérite ; il en est autrement lorsque GU français se trouve devant 
une consonne, comme dans Gustave. Voyez Gwela. 


Nous dirons pour terminer que, dans le dialecte de Tréguier, 
GW devant les voyelles E et I se prononce GOU le plus souvent. 
Ainsi, gwin, vin, s'y prononce gouin au lieu de gu-in du Léon; 
gwenn, blanc, s'y prononce gouenn, au lieu de gu-enn du Léon ; 


NOTICE SUR LA PRONONCIATION. XVII 


gwerc'hez, vierge, s'y prononce gouerc’'hez, et non gu-erc'hez, comme 
en Léon. 

Le w ne se place jamais devant les voyelles 0. w. 

En adoptant cette lettre, Le Gonidec est entré dans la seule voie 
qu'il fût possible de suivre pour uniformiser l'orthographe dans 
une langue où, suivant le dialecte, le même mot se prononce de 
manière différente. C'est ainsi qu'en Tréguier, gwin, vin, gwerc'hez, 
vierge, gwelet, voir, se prononcent gouin, gouerc'hez, gouelet, tandis 
que, dans les autres dialectes, on prononce gu-in, qu-erc'hez, qu-elet. 
Mais c'est surtout dans le but de faire ressortir le radical que Le 
Gonidec a employé W après la lettre G, laquelle disparaît ou se 
modifie quand elle est précédée de l’article ou de certaines parti- 
cules C’est ainsi que le Gonidec écrit gwin, vin, leun a win, plein 
de vin, tandis que d’autres écrivent guin et leun a vin. — Il faut 
avouer qu'il n’est pas facile de retrouver le radical guin dans cette 
dermère phrase : leun a vin ; le mot win, au contraire, met de suite 
sur la trace du radical gwin. 

Qu'on y réfléchisse bien et l’on sentira qu’il n'y a rien d'éton- 
nant à ce qu'il existe un caractère particulier W, dans une langue 
qui, seule au monde, à ce que je crois du moins, possède des règles 
nombreuses de permutations de lettres ; que cela même est très- 
utile au point de vue du radical, 

A en juger par les écrits qui paraissent en ce moment, on peut 
dire qu'un très-grand nombre d'auteurs se sont ralliés à l’ortho- 
graphe de Le Gonidec. Depuis quéiques années, du reste, le mou- 
vement progresse très-sensiblement. | | 


REMARQUES 


SUR LES PERMUTATIONS DE LETTRES (!) 


Il n’est pas rare d’entendre dire aux personnes qui, sans vouloir 
étudier les règles de la grammaire bretonne, veulent pourtant 
lire le breton ; il n’est pas rare de leur entendre dire : Je ne trouve 
pas tous les mots dans le Dictionnaire breton-français. 

J'ai dit, au commencement de cet ouvrage, ce que j'avais à dire 
à ce sujet : Pour pouvoir se servir utilement d'un dictionnaire breton- 
français, quel que soit l'ordre ou la méthode dont il a été rédigé, (L faut 
avoir étudié dans la grammaire les particularités remarquables de la 
lanque bretonne. 

A la suite de ces paroles, j'ai donné plusieurs exemples d'ana- 
lyses qui corroborent ces remarques. 

Je ne les répéterai pas ici; mais pour venir en aide aux impa- 
tients et aux paresseux, j'ai pensé qu'il serait bon de dresser un 
tableau où seraient représentés : 

4° Les lettres muables ou mobiles de l’alphabet breton ; 

2% Les diverses parties du discours qui exigent après elles des 
changements d’initiales, soit en transformant les lettres faibles en 
fortes, soit en transformant les lettres fortes en lettres faibles. 

Ainsi prévenus, mais pas toujours assez renseignés, les com- 
mencants seront à même, au moyen de ces jalons, de trouver dans 


(1) Les règles ou principes dont nous allons parler dans cet article, n’existaient 
pas dans l'ancienne langue écrite, comme on peut le voir dañs Buez santez Nonn, 
manuscrit breton antérieur au xu° siècle. Dans cet ouvrage, en effet, on trouve 
ma pedennon, mes prières ; da pedenn, ta prière; he penn, sa lète; evit he caret, 
pour l'aimer; me az goano, je 'affaiblirai. En d’autres termes, on écrivait tou- 
jours les mots tels qu'ils se trouvent dans le dictionnaire, et on laissait à 
chacun le soin de prononcer comme on le fait aujourd’hui : ma fedennou, da 
bedenn, he henn, evit he garet, me az koano, etc. C'est le P. Maunoir, prédica- 
teur, qui, au milieu du SY siècle, énoncça le premier l'opinion qu’il était 
convenable et rationnel d'écrire comme on prononcait. 


REMARQUES SUR LES PERMUTATIONS DE LETTRES. XIX 


la grammaire les renseignements qu'il serait trop long et même 
inopportun de détailler dans un dictionnaire. 

Les lettres muables ou mobiles sont celles qui, conformément aux 
règles de la grammaire, se changent de fortes en faibles ou de 
faibles en fortes, quand elles sont initiales des substantifs, des 
adjectifs ou des verbes. Ces changements ont pour cause un certain 
besoin d’euphonie joint au désir d’éviter les amphibologies. 

Les lettres muables ou mobiles sont au nombre de neuf, savoir : 
BD EEE LL T E E : 

Les changements ou transformations qu’elles sont appelées à 
subir sont les suivants : 


TRANSFORMATIONS 
AUXQUELLES 


LETTRES 


MUABLES, 
ELLES SONT SUJETTES. 


S EN 
TT E R 
CH et K 


W et KW 
G et CH 
V 

BetF 


S suivie d'une Z 


voyelle. Da z 





Les parties du discours qui exigent, après elles, en certains cas 
déterminés, ces changements dans les initiales, sont les suivantes : 

le Les articles défini et indéfini, ann, ar, le, la, les; eunn, eur, 
un, une. Eu voici quelques exemples : Boc'h, s. L Vache. Ar 
vioc'h, eur vioc’h. — Kemenerez, s. L Taïlleuse. Ar gemenerez, eur 
gemenerez. — Ki, s. m. Chien. Ar chi, eur chi. — Milin, s. L 
Moulin. Ar vilin, eur vilin. — Pedenn, s. L Prière. Ar bedenn, eur 
bedenn. — Beleien, s. pl. m. Des prêtres. Ar veleien, les prêtres, etc. 

2° Quelques noms de nombre, comme daou, diou, tri, teir, pevar, 
peder, pemp, dek et ses composés. En voici quelques exemples. — 
Bara, s. m. Pain; daou vara, deux pains. — Den, s, m. Homme; 


XX REMARQUES SUR LES PERMUTATIONS DE .LETTRES. 


daou zen, deux hommes. — Merc'h. s. f. Fille; diou perc'h, deux 
filles. — Kañt, s. m. Centaine; tri c'hant, trois centaines. — Kiez. s. L. 
Chienne; tetr c'hiez, trois chiennes. — Penn, s m. Tête; pevar fenn, 
quatre têtes. — Kiez, s. TL Chienne; peder c'hiez, quatre chiennes. 
— Giwennek, s. m. Sou, monnaie; pemp kwennek, cinq sous. — 
Gwennek, s. m. Sou: dek kwennek, dix sous; daouzek kwennek, 
douze sous. 

3° Quelques pronoms personnels qui sont toujours régimes, 
comme : va, ma, me, moi; am, me; da, ta, te, toi; az, as,te; he, 
le, la; hor. nous; ho, vous; ho, eux. Exemples : va ou ma R en 
deuz, il m'a aimé, au lieu de karet: c’'houi am c'haro, vous m'ai- . 
merez, au lieu de karo; evit ho peva, pour vous nourrir, au lieu de 
beva, etc. 

4o Tous les pronoms possessifs, Comme M4, va, MON, Ma, Mes; 
da, ta, ton, ta, tes; he, son, sa, ses, parlant d'un homme ou d'un 
objet du genre masculin; he, son, sa, ses, parlant d'une femme ou 
d'un objet du genre féminin; hor, notre, nos; ho, votre, vos; ho, 
leur, leurs. C’est ainsi que l’on dit va zroad, mon pied, au lieu de 
va troad; he benn, sa tête, parlant d'un homme, et he fenn, sa tête, 
parlant d'une femme, au lieu de he penn, etc. 

5° Quelques prépositions comme a, aba, da, diwar, dre, endra, pa, 
war. Exemples : aba gomz, depuis qu’il parle, au lieu de aba komz. 
Diüvar zour, de dessus l’eau, au lieu de diwar dour. Dre greis, par le 
milieu, au lieu de dre kreiz. War zouar, sur terre, au lieu de 
war douar, etc. 

po Quelques adverbes et conjonctions, comme gwall, hañter, ne, 
pe, ra, re, seul. Exemples : gwall glanv, très-malade, au lieu de 
gwall klañv. Hanter varo, à demi-mort, au lieu de hanter maro. Ra 
vevo pell, qu’il vive longtemps, au lieu de ra bevo pell, etc. 

70 Quelques particules, comme am, peur, dam, dem, di, en em, 
enn eur, gour, 0. peuz. Exemples : Peur-zibri, achever de manger, 
au lieu de peur-dibri. Dam-zigeri, entr'ouvrir, au lieu de dam-digeri. 
Gour-gleze, poignard, au lieu de gour-kileze, etc. Peuz-vrao, assez 
beau, presque beau, au lieu de peuz-brao, etc. 

Nous l'avons dit autre part et nous le répétons ici, il est vraiment 
extraordinaire de voir des enfants et des paysans illettrés qui, ins- 
tinctivement, observent sans faillir ces règles si variées de permu- 
tations de lettres. 


LA LANGUE PARLÉE 


PRE ALAN OU LÉ CR Ba VE 


Pour en finir de ces préliminaires, nous résumerons ici ce que 
nous avons dit, au mot sTyLE, dans le Nouveau Dictionnaire français- 
breton, 1869, au sujet du langage parlé et du langage écrii. 

Toutes les langues ont deux langages : le langage écrit et le 
langage parlé, usuelet vulgaire. Dans toutes les langues aussi on 
tolère à ce dernier langage une foule de licences, de relâchements 
qu'il faut absolument proscrire dans le style écrit, quand le sujet 
est grave et relevé. Pour se convaincre:de cette vérité, il suffit à 
tout homme instruit de comparer ses paroles dans la conversation 
à. ses paroles dans un écrit. Ainsi, il dira : tire-toi d'là, dans l'cours 
desa vie, etc ; mais il écrira : tire-toi de là, dans le cours de sa vie, etc. 
En Afrique, les choses sont poussées, à cet égard, aussi loin que 
possible. Les indigènes lettrés n'emploient pas, même entr’eux, 
pour parler, l'arabe littéral dont ils se servent exclusivement pour 
écrire. Les indigènes lettrés ne seraient pas compris des indigènes 
illettrés s'ils employaient, pour leur parler, l'arabe littéral. Les 
indigènes lettrés et illettrés emploient les mêmes pois dans la 
conversation. 

Quoi qu'il en soit, certains Bretons-bretonnants, comme on dit, 
ne veulent pas admettre cela et font figurer dans leurs écrits le 
même abandon que dans la conversation. Pour eux, le style écrit 
et sévère doit être traité comme le style des conversations parti- 
culières, comme le style familier, en un mot. à 

Quant à nous, à tort ou à raison, nous n’admettons pas cela, et 
nous croyons que, si de telles prétentions se produisent, c’est par 
la raison que les Bretons ne se sont jamais occupés de la langue, 
au point de vue de la correction, au point de vue de la langue 
écrite, On a entendu parler ainsi dans son enfance, et on fronce le sourcil 
quand on entend dire autrement. C'est ouvrier français illettré qui 

IV 


XXII LA LANGUE PARLÉE ET LA LANGUE ÉCRITE. 


trouve étonnant que ses pratiques ne lui disent pas : Vous v’là don 
de iour ? On leur z-a dit de v'nir ; Vlà c'qu’yla d'pis, etc. Avant d'aller 
plus loin, ajoutons pour l'honneur de la langue bretonne, que 
jamais les gens, même les plus illettrés en Bretagne, ne donnent 
dans leurs conversations des exemples d'un dévergondage de lan- 
gage semblable à celui qui règne dans les trois phrases françaises 
qui précèdent. 


Un fait assez remarquable se produit dans une localité, située à 
vingt lieues environ au sud de Vannes, et appelée le bourg de Batz 
(rive droite de la Loire, et à son embouchure, près du Croisic). On 
y parle le breton du dialecte de Vannes, lequel dialecte, géographi- 
quement parlant, prend fin sur la rive droite de la Vilaine, rivière. 
— Le curé de ce bourg m'a écrit qu'il en est de même de plusieurs 
hameaux de sa paroisse, mais pas au-delà. — Cette petite colonie 
bretonne fournit un assez grand nombre d'ouvriersàäSaint-Nazaire, 
car l'autorité ecclésiastique a détaché dans cette ville un prêtre qui 
est spécialement chargé de les confesser. 


NOTE De LÉDITEUR 


On trouve à Brest, à la Librairie de MM, LEFOURNIER : 


La 2e édition du Dictionnaire français-breton 1869, de M, le 
colonel TROUDE ; 


L'ouvrage intitulé : Jezuz-Krist skouer ar Gristenien, ou, 
Imitation de Jésus-Christ, traduite en breton par MM. TrouDE 
et MLN, avec ou sans les réflexions de l’abbé de La Mennais, 
1862 ; 


Ar Marvailler brezounek, par MM, Troupe et MTN, 1870, 


ERRATA POUR LE DICTIONNAIRE BRETON-FRANÇAIS 


Page 41. — B%, s. m. Lisez BE (bé), s. m. Bélement. 
— 42. — BYIAT, v. n. Lisez BEIAT (béan, bêler. 
— 54. — BIR, s.f. Lisez BIR, s. m. 

— 107. — DENE-BED. Lisez DEN E-BED. 
— 383. — KUIGN, 5. m. Lisez, s. L 


T L KO L S Sk AHER 


EI 


| ans: smn NE 31 0 À T 


T 
=. 


anaig dx ts at Ka | me re 
EaR BC 
8 ist 6 | 





NOUVEAU DICTIONNAIRE 


PRATIQUE 


BRLION.& ERANÇCAIS 


A 


(Cette lettre se prononce comme en 
francais. Voy. la notice sur la pronon- 
ciation). 


A, prép. Par, à, de, dès. Cette pré- 
position entre dans la composition de 
plusieurs prépositions et adverbes, 
comme a-hed, tout le long de; a-dreuz, 
en travers, etc. Elle s’'employe aussi 
au sens de la préposition francaise DE : 
Karget a zour, plein d’eau; kaiz a 
vara, beaucoup de pain; a-vihanik, 
dès l'enfance, etc. Comme on le voit, 
elle change de forte en faible la con- 
sonne qui la suit. 


A, particule qui se place, en cer- 
tains cas, devant quelques temps des 
verbes : He-mañ a reaz, celui-ci fit. 


Elle n’a aucun sens et n’est qu'eupho- 
nique. 


AB, AP. Monosyllabe contracté pour 
mab, map, fils, et qui, placé devant un 
nom de baptême, avait autrefois la 
valeur de nos noms de famille. 4b- 
Grall, fils de Grall: Ab-Gregor, fils de 
Grégoire; Ab-lven, Ab-Olier, Ap-Riou, 
etc. Voy. à mon Nouveau Dictionnaire 
Francçais-Breton 1869, ce qui est dit 
à ce sujet au mot nom. Beaucoup de 
ces noms subsistent encore aujour- 
d’hui comme noms de famille de la 
Bretagne. — On remarquera qu'il est 
bon d'écrire et de prononcer ces mots 
composés, à lafacon dont ils sont or- 
thographiés ci-dessus. Et en effet, on 
les rendrait inintelligibles si, par 


1 


2 ABA 


exemple, on prononcait A-Biven, 4- 
Priou, au lieu de Ab-Ilven, Ap-Riou. 
Cette appellation est entièrement con- 
forme à celle qui existe en Ecosse : 
Mac-Mahon, Mac-Donald, Mac-Kerty, 
etc. Elle a aussi beaucoup de rapport 
avec les noms arabes comme Ben- 
Juzuf, fils de Joseph, etc. 

Que dire maintenant de ce passage 
de la Bible : Le général de l’armée de 
Saül était Abner (Ab-Ner), fils de Ner. 
(I: livre des rois, chap. 14, vers. 50.) 
Peut-être les noms Abraham, Abiel, 
Absalon et autres que l’on trouve dans 
la Bible, sont-ils des appellations sem- 
blables aux précédentes et à celles 
qui, aujourd'hui encore, sont usitées 
en Orient et en Afrique, comme Abdal- 
lah, Abdelkader. 


ABA, ABA MA, prép. Depuis que. — 
Après ces mots les lettres fortes se 
changent en faibles : Aba gomz, depuis 
qu’il parle, pour aba Komz. 


ABAD, ABAT, s. m. Abbé; pl. ed. 


ARADENN, s. f. T. Danse, réjouis- 
sance; pl. ou. 


ARADENN, s. f. Affaire, besogne, tra- 
vail, — Ce mot, dans le langage fami- 
lier, est employé au sens d’un travail 
à exécuter, d’une scène quelconque. 
Ne vezo ket hirr ann abadenn, signifie 
une foule de choses : je ne serai pas 
longtemps à faire ce travail pénible, 
je lui ferai lestement son affaire, je le 
vaincrai facilement, etc. Le mot c’hoari 
s’employe dans ces circonstances. 


ABADENN-NOZ ({nôz), s. L. Sérénade. 


ABADEZ, s. L Abbesse; pl. ed. — 
Abad, abbé. 


ABADORENN, S. f. Dorade, poisson 
de mer; pl. ed. 


ABAF, adj. Indolent, sans énergie 
momentanément, abasourdi. 


ABAFDER, s. m. Indolence, hébéte- 
ment. Evitez ce mot. 


ABAFET, adj. Hébété. 


ABAFI, v. a. et n. Peu usité. Hébé- 
ter, être étourdi momentanément par 
douleur, déconcerter; pl. abafet. 


ABE 


ABALAMOUR, conj. Y. Parce que. 
Abalamour ma’z eo re zivezad, parce 
qu'il est trop tard. 


ABAQUE, prép.Depuis. Abaoue dedc'h, 
depuis hier. 


ABARC'H, prép. Y. Avant, et aussi 
dedans. Voy. ABARZ. 


ABARDAE, s. m. T.C. VOy. ABARDAEZ. 


ABARDAEZ, s. m. Moment du jour 
aux environs de 7 et8 heures du soir 
en été. Abardaez-noz, la chute dujour. 
Voy. PARDAEZ. E-tro ann abardaez, vers 
le soir. 


ABARDAEZI, v. n. C. Approcher, par- 
lant de la nuit. Abardaezi a ra. G. La 
nuit approche. 


ABARDAEZ-NOZ. Voy. ABARDAEZ. 
ABARDE, s. m. T. C. Voy. ABARDAEZ. 
ABARS. VOy. ABARZ. 


ABARZ, ABARS, prép. Avant. Abarz 
ann deiz, avant le jour. 


ABASTER, s. m. Interruption d'une 
chose violente. 


ABASTERI, v. n. Prendre son temps 
pour faire une chose. 


ABAT, s. m. Y. Abbé; pl. abadet. 


ABATTI, s. m. Couvent, abbaye: pl. 
abattiou. — Abat, abbé, et ti, maison. 


ABE, prép, V. Depuis. Voy. ABA, 
ABAQUE. 


A-BED, particule négative. T. Au- 
cun, aucune. Voy. E-BED. 


ABEG. VOy. ABEK. 
ABEGI (abeg-i). Voy. ABEKI. 


ABEK, ABEG, s. m. Motif, cause, rai- 
son. Heb abek, sans motif. 


ABEKI, y. a. Contrefaire quelqu'un 
par dérision. Voy. DREVEZ. 


A-BELEAC'H, A BE LEAC'H, adv. D'où; 
à la lettre, de quel lieu. A-beleac'h e 
teuit-hu ? D'où venez-vous ? 


ABO 


ABENN, A-BENN, prép. Au bout de, 
à bout de, dans. Abenn bloaz, dans un 
an. Evit dont abenn anezhañ, pour se 
CG Ese de lui, pour venir à bout 

e lui. 


A-BENN KAER, sorte d’adverbe. La 
tête la première, avec impétuosité et 
sans hésiter; à la lettre, à belle tête. 


ABENN-KEFRIDI, sorte d’adverbe. 
Tout de suite, tout exprès, de propos 
délibéré. 


A BENNADOU, sorte: d’adverbe. Par 
moments, par intervalles. — 4, par, 
et pennadou, pluriel de pennad, mo- 
ment. 


XX ABER, s. L Confluent, embouchure 


d’une rivière dans la mer, et par ex- 
tension, abri pour les navires. Ce mot 
Aber entre dans la composition de 
quelques noms de petits ports de mer, 
comme Tiber [ldut, Aher Vrac’h, 
l’Aber Benoit. Ge sont des criques ou 
anses formées par la mer à l’embou- 
chure de petites rivières, au nord de 
Brest. 


A-BERZ, prép. De la part de. A-berz 
ar roue, de la part du roi. A-berz va 
zad, de la part de mon père. Voy. PERZ. 
Ce mot est composé de a, par, et perz, 
ordre. 


A-BEZ, adv. En entier, tout d’une 
pièce.— Pez, pièce, morceau. 


ABIENNER, s. m. Gardien des saisies 
de justice; pl. ien. 


ABIET, adj. Y. Aviné, parlant d'un 
tonneau. 
A-BLOC’H, adv. V. En tout. 


A-BLOUM, adv. D’aplomb, perpendi- 
culaire. 


A-BOAN, adv. À peine. AÀ-boan vraz 
e c'hell bale, il peut à peine marcher. 


ABOE, prép. T. Depuis. 
ABONN, ABOUN. Voy. ce dernier. 


ABOSTOL, s. m. Apôtre, disciple de 
Jésus-Christ; pl. ebestel. 11 se dit aussi 
de l’épitre de la messe. — En grec, 
apostolos. 


ACH 3 


ABOSTOLACH, s. m. Apostolat, char- 
ge d’apôtre. 


ABOSTOLER, s. m. Sous-diacre, char- 
ge du sous-diaconat, prêtre qui chan- 
te épitre à la messe. Voy. URSOU. 


ABOSTOLI, v. a. et n. Nommer sous- 
diacre, être promu sous-diacre. 


ABOSTOLIK, adj. Apostolique. 


A-BOUEZ, conj. À condition de. Voy. 
WAR-BOUEZ MA. 


A-BOUEZ-PENN, adv. À gorge dé- 
ployée, à tue-tête. Cet adverbe, en 
construction, s'employe de la maniè- 
re suivante : c’hoarzin a rea a-bouez 
he benn, au lieu de a-bouez-penn, il 
riait à gorge déployée. 


ABOUN, ABONN, S. m. Crottin de 
cheval. 


ABOUNA, v. n. Ramasser sur les 
chemins du crottin de cheval. Ce ver- 
be ne s’employe qu’à l’infinitif. Voy. 
KAOC'H-KEZEKA. 


ABRANT, s. f. Sourcil; pluriel duel, 
diou abrant. 


ABRED, adj. et adv. Précoce, hâtif, 
de bonne heure. 


ABREDIK, adv. De bien bonne heure. 


ABRET, adj. et adv. V. Le même que 
abred. 


ABRETA. D'ann abreta, espèce d’ad- 
verbe. Au plus tôt; à la lettre, pour la 
plus bonne heure. (Abreta, superlatif 
de abred.) 


ABRETDAEZ (anc.). VOy. ABARDAEZ. 


ABSOLVENN, S f. Absolution, terme 
de dévotion. Absolvenn veur, absoute. 
her ann absolvenn, donner l’absolution. 


ABSOLVER, s. m. Confesseur commo- 
de qui donne facilement l’absolution; 
pl. en. 


ABSOLVI, v. a. Absoudre, terme de 
dévotion; p. absolvet. 


ABUZOUR, S. m. Y. Séducteur, mu- 
sard; pl. abuzerion. 


ACH, s. m. Céleri, légume. 


4 ACH 


AGH) EACH! Interjection. Fi! Fidonc! 


AC'H, prép. De; elle se place devant 
les mots qui commencent par une 
voyelle, quand le verbe n'est pas un 
verbe de mouvement. Ac'h Are ounn 
ginidik, je suis natif d’Auray. Mais on 
dit : eux à Vrest ounn ginidik. 


A’CH, pron, pers. T. D'ac'h, à vous. 
Pour da ac'h. 


AC'HA ! interjection. Hé! Hé bien! 
AC'HA, AC'HAN. Voy. AC'HANTA ! 


AC’HALEN, AC'HANEN, adv. D'ici, 
VOYy. AC'HANEN. 


AC'HANEN, adv. D'ici, avec mouve- 
ment. lt er-meaz ac’hanen, sortez d'ici. 


AC'HANN, adv. ‘Le; même que le 
précédent. 


AC’HANN-DI! Sorte d'exclamation, 
pour dire, attendons le résultat pour 
donner notre opinion; à la lettre, 
d'ici-là! 

AC’HANDO, adv. De ce pays-là, de ce 
lieu-là, de cette chose-là. Ac’hano e 
teuio aman, de là il viendra ici. 
Ac’hano e teu ann drouk, de là vient 
le mal. 


AC'HANOC'H, pron, pers. régime. 
Vous, de vous. 


AC’HANOD, pron. pers. régime. Toi, 
de toi. 


AC'HANOMP, pron. pers. 
Nous, de nous. 


AC'HANON. VOy. AC'HANOUN. 
AC'HANOT. VOy. AC'HANOD. 
AC'HANOUD. Voy. AC'HANOD. 


AC'HANOUN, pron, pers. 
Moi, de moi. 


régime. 


régime. 


ACHANTA, v. a. Ensorceler : p. et. 


AC'HANTA) JInterjection. Eh bien 
donc! (ta est là pour eta, donc.) 


ACHANTER, S. m. Sorcier, enchan- 
teur ; pl. ten. 


.ACHANTOUREZ, s. L Sorcière, ma- 
gicienne; pl. ed. 


AD 


A-C'HAOLIAD, adv. À califourchon. 
— Ce mot est composé de la préposi- 
tion a, à, et de gaoliad, enfourchure 
des jambes. 


AC'HE, AC’HOE. Y. Voy. ce dernier. 


A-C'HENOU, adv. Verbalement, par 
tradition. — À, de, et genou, bouche. 


.AC'H-MEN, ACHMEN! Exclamation. 
Fi donc! 


AC'HOE,S, m. Y. Repos des bestiaux 
pendant les heures de forte chaleur, 
en un lieu ombragé. 


AC'HOES. Voy. AC'H0EZ. On trouve 
l'un et l’autre. 


AC'HOEZ, AGOES, adv. (anc.). En 
public. Voy. AC'HOUES, plus régulier. 


A-C'HOUEN, adv. Æoueza a-c’houen 
he groc'henn, tomber à la renverse. 
Voy. C'HOUEN (anc.) Expression du 
style familier. 


A-C'HOUDE-VEZ, adv.Depuisce temps- 
là. — Goude, depuis. 


AC'HOUES, adv. (anc.). En public. 


ACHUP, ACHUB, adj. (anc.). Il se 
disait en parlant d'une femme enceinte. 


AD, AS, AZ, AT, particule rédupli- 
cative qui se place au commencement 
de certains adjectifs et verbes pour 
indiquer le redoublement de l’action: 
adober, faire encore une fois (ober, 
faire). Astomma, réchauffer ce qui à 
été déjà cuit (tomma, chauffer). Attuem- 
mein. Y. Réchauffer ce qui a été chaud 
ou cuit (twemmeinn. Y. Chauffer). 4s- 
koueza, retomber, rechuter (koueza, 
tomber). 


AD. Cette finale placée à la suite 
d’un substantif, donne à celui-ci une 
signification toute particulière. Ainsi, 
bag, bateau, korn, pipe, boezell, bois- 
seau, deviennent bagad, batelée, 
kornad , la plénitude d’une pipe, 
boezellad, la plénitude de la mesure 
appelée boïisseau. En Vannes cette 
finale est at. Voy. ce mot. Voir ce qui 
est dit à ce sujet à mon Nouveau 
Dictionnaire Français - Bret n 1869, 
page XY. 


ADO 


. ADA, S. m. Terme enfantin. Adieu, 
à revoir. 


A-DAILL (L mouillées), adv. Qui a 
de bonnes facons, qui est fait dans les 
formes, comme il faut. Den a-daill, 
personne de bonnes facons. Fustet eo 
bet a daill, il a été rossé d'importance. 
— À, de, et taill, facon. 


ADAL, prép. Depuis. Adal Brest bete 
Roazon, depuis Brest jusqu’à Rennes. 


ADALEG. VOy. ADALEK. 


ADALEK, prép. Depuis. Adalek ar penn 
beteg an treid, depuis la tête jusqu'aux 
pieds. 


ADAN, prép. (anc.). Dessous, sous. 
ADAN, s. m. C. Yor, HADAN. 


ADAN-BAILL (les L mouillées), s. m. 
C. Voy. HADAN-BAILL. 


ADAN-VOR, S. m. VOy. HADAN-VOR. 


A-DAOLADOU, adv. Parfois. — À, 
par, et taol, coup, fois. 


ADAR, s. m. (anc.). Oiseau. 


ADARRE, adv. Encore, de rechef. 
Dont adarre, revenir. 


A-DARZ, adv. D’à-plomb. Ann heol 
a skn a-darz war va fenn, le soleil 
frappe d’à-plomb sur ma tête. 


ADDOED, S. m.(anc.). Froid du corps. 
Voy. RIOU. 


ADD9ER. Le même que addoed. 


ADOBER, v. a. Refaire, recommencer. 
Il est peu usité. — Ad, particule rédu- 
plicative, et ober, faire. 


ADORI, v. a, Â dorer. parlant de Dicu, 
des saints; p. adoret. 


A-DOST, adv. De près. — À, de, et 
tost, proche. Sellet a-dost, regarder 
de près comme les personnes qui ont 
la vue basse. 


ADOUG , prép. Pendant, 
Adoug ma, pendant que. 


durant. 


ADIUNA, v. a. Labourer la terre 
profondément. — Doun, adj. Profond. 


AEL D 


ADPIGNAL, v. n. T. Remonter, 
monter de nouveau; pl: adpignet. — 
Ad, particule réduplicative, et pignal 
monter. 


ADRE, prép. et adv. Derrière, 
par derrière. Mont adre, reculer. 
Adre ann ti, derrière la maison. He 
dreid adre, ses pieds de derrière. 


ADREFF (anc.), adv. Derrière. 


ADREN, adv. et prép. V. Derrière. 
VOy. ADRE. 


ADREON, adv. et prép. T.C. Der- 
rière. Voy. ADRE. 


A-DREUZ, adv. et prép. Oblique- 
ment, de travers. A-dreuz da, à tra- 
vers de. — À, de, à, et (reuz, {ravers. 


A-DREUZ-PENN, prép. À travers de. 


A-DREZ, adv. et prép. Y. T. Le mê- 
me que a-dreuz. 


A-DROC'HAMANT, adv C. De suite. 


A-DROC’H-TRANCH, adv. C. Sans dé- 
lai, vite, sans prévenir personne, Sans 
permission. 


ADTUEMM, adj. Y. Voy. ATTUEMM, plus 
régulier. 


A-DU, prép. En disposition de. En 
em lakaat a du da ober, se disposer à 
faire. — À, prép. et tu, disposition. 


ADVERN, s. m. T. C. Goûter et colla- 
tion, vers 3 heures. — Ad, particule 
réduplicative, et mern. T. Repas vers 
midi. 

AE, s. m. Y. Heure et lieu du repos 
des bestiaux pendant les heures de 
grande chaleur en été, dans un lieu 
ombragé. 


AEA, v. a. V. Faire reposer les bes- 
tiaux en un lieu ombragé, pendant les 
heures de grande chaleur. 


A-EEUN, adv. Tout droit, directe- 
ment. VOy. EEUN. 


AKL, s. m. Essieu, axe, pivot; pl. 
101. 


AEL. s. m. (anc.). Ange. 


6 AFF 


AELAN, v. n. T. Et aussi ealan, 
pouliner ; p. aelet. 


A-ENEP, prép. Contre, malgré, Mont 
a-enep ann dour, résister au courant, 
aller contre le courant de l’eau. 


A-ENOU, adv. Y. De là. Voy. AC'HANO. 


AER, 8. m. (anc.). Air, atmosphère. 
Voy. EAR. 


AER, s. f. Couleuvre, serpent; pl. ed. 


AERAOUANT, s. m. Et aussi ae- 
rouañt, le démon, le mauvais génie. 


AER-VIBER, s. L. Vipère, animal. 
AES, s. m. (anc.). Voy. EAZ. 
AEZ. VOY. EAZ. 


AEZENN, S. L. Exhalaison, vent doux 
et agréable, zéphir; pl. ou. 


AEZENNIK, S. f. Le même que le 
précédent. 


AE. VOY. AFF. 
AFA. Voy. AFFA. 
AFEDENN, s. f. Baisure du pain. 


AFEDET, adj. Qui a des baisures. 
Bara afedet, pain qui a des baisures. 


AFEN, (anc.). VOY. AVEN. 


AFES, AVES, S. m. (anc.). Oiseau. En 
latin, avis. 


A-FEUR MA, con). À mesure que. 


AFF, S. m. (anc.). Baiser luxurieux, 
d’autres disent, baiser que l’on donne 
dans certaines cérémontes. 


AFF, adj. (anc.). Joyeux. 


AFFAILL, AFFEILL (L mouillées), s. 
m. Rechute, récidive. 


AFFAILLA, AFFEILLA (L mouillées), 
v.n. Rechuter, récidiver, retomber en 
faute ou en maladie; pl. et. 


AFFEDENN. VOY. AFEDENN. 
AFFEILL, Voy, AFFAILL. 
AFFEILLA. VOy. AFFAILLA. 


AGR 


AFFET, v.a. (anc.). Donner le baiser 
appelé aff. 


AFFLET , adj. (anc.). Inconstant, | 


léger. 


AFFO, adv. Promptement, vite. 
AFFOUT, v. a. (anc.). Avouer. 


AFFROUNTER, s. m. C. 
en religion; pl. ten. 


AFON, AVON, S. m. (anc.), Rivière. 


AFRON, AVRON, s. pl. m. Pluriel de 
afronenn. 


AFRÜNENN, s. L. Plant d’aurone, de 
cupulaire; pl. afron, masc. 


AFU. Voy. AV. 


A-GALOUN YAD, adv. Volontiers ; à 
la lettre, de cœur bon. 


Imposteur 


AGAS, s. m. C. Pie, oiseau; pl. ed. 
ÀAGENN (ag-enn). Voy. AIENENN. 


AGENTEU (ag-eñteu), adv. Tantôt, 
par rapport au passé. 


AGETAOU (ag-etaou). Voy. AKETAOU. 


A-GIL (ag-il), adv. À reculons. — 4, 
à, de, et kil, arrière. 


A-GLE, adv. T. À gauche. — 4, à, 
de, et kle. T. gauche. 


A-GLEIZ (gle-ix), adv. à gauche. — 
A, à, de, et kleis, gauche. 


AGDEZ. Voy. AC'HOEZ. 


A-GORN, adv. Du coin de l'œil. — 4, 
de, et korn, coin. Sellet a gorn, regar- 
der du coin de l’œil. 


_ A-GOURSADEU, ad. V. Par intervalles. 
Voy. A-GOURSEU. 


A-GOURSEU, adv. Y. par intervalles. 
— À, par, et kourseu, pluriel de kours. 
Y. Moment. 


A-GREIZ (gre-ix), prép, A-greiz ma, 
pendant que. 


A-GRENN, adv. Entièrement, tout- 
à-fait, formellement. 


AGROAZ, pluriel de agroazenn. 


AIO 


AGROAZENN, s.f. Eglantier, arbuste; 
pl. agroaz, masculin. 


A-HARZ, prép. Des environs de. — 
À, de, et harz, proche. 


A-HED. prép. Pendant, durant, tout 
le long de. — A-hed ann noz, durant 
la nuit. — A-hed ann hent, tout le long 
du chemin. Voy. HED, longueur, dis- 
tance. 


AHEDEIN (ahed-e-in), v. à. Y. Al- 
longer, prolonger, p. ahedet. — Hed. 
longueur. 


A-HEND-ALL, adv. D'ailleurs, outre 
cela; à la lettre, par chemin autre. 


AHEURTET, adj. Opiniâtre, entêté. 


AHIOR, s, m. Y. Abri contre le soleil, 
la pluie, le vent. 


AHONT, A-HONT, adv. Là-bas, loin 
de nous, 


ANU, S. m. Y. Foie de l'animal. 
YOT, AVU, AU (a-u). 


AHUEL, S.L. Y. VOy. AUEL (a-uel). 


AHUELEIN (ahuel-e-in), v. a. Y. Voy. 
AUELEIN (a-welein). 


AHUELEK, adj. Y. Yor. AUELEK 
(a-uelek,. 

AHUELER, S. m. V. VOY,. AUELER 
(a-ueler). 


AHURTEIN (ahurte-in) Y. H. Y. S'obs- 
tiner; p. ahurtet. 


AI! Exclamation. Aïe! 

AIEBO (a-1ebo), adj. B. Korf aiebo, 
individu qui est disloqué, qui a le 
corps de travers. 


AIENENN (a-ienenn), s. L. Et aussi 
eienenn (e-ienenn), source d’eau vive; 
pl. aien, eien (a-ien, e-ien), masculin. 
— En arabe, ainn. 

AIGN, s. m. CG. Envie. 


AINEZ (a-inez), s. L. Limande, pois- 
son. 


AIOC'H (a-ioc’h), ady. Y. Beaucoup. 
AIOR ({a-10r). VOy. AHIDR. 


AL 4 


AIGU (a-iou)! Exclamation. Ah! 


A-IOUL-FRANK, adv. Volontiers ; à la 
lettre, à volonté sincère. 


A-i$, A-IZ, prép. Au-dessous de, au 
bas de. 4-1z d'in, au-dessous de moi. 
Voy. IS, 1Z. 


A-ISPILL, A-ZISPILL (L mouillées), 
adv, En suspens. Voy. DISPILL, 


A-ISTRIBILL (L mouillées), adv. Et 
aussi a-zistribill, en suspens. Voy. 
ISTRIBILL, DISTRIBILL. 


A-IZ, A-IS. Voy. ce dernier, 


AKARIOT, s. m. Mauvais sujet, po- 
lisson. 


AKEBUTENN, S. L Y. Arquebuse; pl. 
akebut. 


AKED. AKET, S. m. Exactitude, ré- 
gularité, application. 


AKETAL. VOy. HAKETAL. 


AKETAOU, adv. Il n’y a pas long- 
temps. 


AKETI, Y. n. S’appliquer, — Aked, 
aket, application. 


AKETUZ, adj. Exact, soigneux. Voy. 
AKET. 


AKLOUETENN, S. L. Fer d’aiguillette; 
pl. ou. 


AKOUBIK, adv. V. Tantôt, par rap- 
port au futur. 


AKOURSEIN (akourse-in), v. a. Y. Ha- 
bituer, accoutumer; p. akourset, Um 
akoursein, s'accoutumer. 


AKR, HAKR, adj. (anc.). Sale, vil, 
abject. 


AKRAAT, HAKRAAT, Y. n. (anc.). De- 
venir vil, abject. 


AL, article défini des deux genres et 
des deux nombres. Le, la, les. Cet 
article ne s’employe qu'avec les subs- 
tantifs dont l’initiale est la lettre L 
Al labous, l'oiseau; al leor, le livre ; 
al laboused, les oiseaux. Dans les au- 
tres ças on se sert, de ar ou de ann, 
selon les prescriptions dela gram- 
maire. 


8 ALC 


AL, adj. Voy. HAL. 
ALA, v. n. VOy. HALA. 
ALABASTR, s. m. Albâtre. 


ALABISTR, adv.V. Tant bien que mal, 
parlant d’un travail exécuté. 


ALABISTREIN (alabistr-e-in), v. n. Y. 
Travailler négligemment. Il ne se con- 
jugue qu'avec l’auxiliaire Gober. Y. 
Alabistrein e c'hra. Y. Il travaille né- 
gligemment. 


“ ALAN, S. m. Et mieux, halan, S. m. 
Haleine, respiration, et aussi tussila- 
ge, pétasite, herbe à la toux, plantes. 


ALAN, HALAN, v. n. T. Et aussi 
ealañ, pouliner ; p. alet. 


ALANAD, HALANAD, S. m. Soupir, 
gorgée, halenée, ce qu’on avale d’un 
trait. — Alan, halan, haleine. 


ALANAT, HALANAT, v. n. Et mieux, 
tenna he halan, respirer, attirer l'air 
dans la poitrine et le repousser. — 
Alan, haleine. 


ALANIK. Ce mot, qui n’est autre 
qu’un nom de baptême (le petit Alain), 
s’employe en poésie pour désigner le 
renard. VOy. LOUARN. 


ALACURER, S. m. Doreur; pl. en. 


ALAOURI, v. a. Dorer; p. alaouret. 
— Aour, or, métal. 


ALAR. ARAR, s. m. Charrue; pl. eler, 
erer. — Alar, figure parmi les noms 
de famille. 


ALBABAN, sorte d'’ivraie, d'après Le 
Gonidec. 


ALC'HOUE, s. m. Y. T. clef; pl. al- 
c'houeeu. Y. Aic’houeo. T. 


ALC'HOUEDER. Et aussi alc'houedez 
et c’houeder, alouette, oiseau; pl. ed. 


ALC'HOUEDEZ; voy. le précédent. 


ALC'HOUEZ, s. m. Clef; pl. alc’houe- 
siou, (alc’houe-siou). Eur voestl war al- 
c'houez. une boite qui ferme à clef; 
à la lettre, une boîte sur clef. 


ALC'HOUEZA, v. a. Fermer à clef ; pl. 
alc'houeget. 


ALI 


. ALC'HOUEZER, s. m. Serrurier; pl. 
1en,. 


ALC’HOUEZERI, s. f. Et aussi fi ann 
alc’houezer, atelier de serrurier. 


ALC'HUE,s.m. V.Clef; pl. alc'hueieu. 


ALC'HUEEIN (alc'hue-e-in), Y. a. Y. 
Fermer à clef. 


ALC'HUEOUR, s. m. Y. serrurier; 
pl. alc’huerion. 


ALEIZ, A-LEIZ, adv. (a-le-iz), Beau- 
coup. Eleiz est plus correct. E 


ALEK, HALEK; voy. ce dernier. 


ALESSE, adv. De là où vous êtes. Ce 
mot est une contraction pour euz al 


lec'h-se. On le trouve aussi écrit 
a-les:se. 
ALEUREIN 


(ale-ure-in), v. a. 
Dorer; pl. aleuret, — Eur (e-ur), S. 
V. Or, métal. 


ALEUROUR (ale-urour), s. m. Y. 
doreur ; pl. aleurerion. 


ALEZON, ALIZON, S. L. Y. Aumône, 
pl. ieu. VOy. ALUZENN. 


LE 
mn. 


ALE, APLIK, s.m. Lelieud'oùonjette 
la boule au jeu de quilles. 


ALFE, s. m. T. Clef; pl. alfeo. 
Voy. ALVEZ. 


ALFEA, v. a. T. Fermer à clef; 
p. alfeet. 


ALFO,s. m. C. Délire de maladie. 
Kaont alfo, avoir du délire. 


ALFOI (alfo-i), v. n. Avoir le délire 
en maladie. Ce verbe ne se conjugue 
qu'avec l’auxiliaire dher. Alfoi a ra, il 
a du délire. Toutefois, on dit de pré- 
férence beza alfoet, ou kaout alfo, 
avoir du délire, 


ALGENN, s. f. Pointe ou barbe de 
coiffe ; pl. ou. Prononcez alg-enn. 


ALI, S. m. Conseil, avis, suggestion; 
pl. aliou. 


ALIA, v. a. Conseiller, suggérer; 
p. aliet, — Ali, conseil, 


ALV 


ALIA, adv. ne alia, non certes. 
Cette négation se trouve dans un vieux 
manuscrit de 1700 environ. Elle y est 
employée comme négation emphati- 
que. . 


ALIES, ALIEZ, adv. Souvent, parfois. 
Comparatif , - aliesoc’h ; superlatif, 
aliesa. 


ALIEZ, Yor. ALIES. 
ALIGATIK, adv. C. à l’envi. 


ALIZON, s. L. Y. Aumône; pl.ieu. On 
dit aussi alezon. Voy. aluzenn. 


ALKAN, S. m. Laiton, métal. 


ALKANJEZ, s. m. C. Coqueret, 
plante. 


ALL, adj. Autre. En grec, allos. 
Eunn all, un autre. Ar re all, les 
autres. Voy. ESTR, ESTROC'H. 


ALLAS! ALLAZ! Exclamation. Hélas! 


ALLAZIK, S. m. Terme enfantin, Ca- 
resses. Ober allazik da, faire des ca- 
resses à. Ñ 


ALQUBI, v.a. T. C. Accaparer; p. 
aloubet. 


ALOUENN, ALVENN, s. L. Y. Raifort, 
plante. 


ALOUZ, s. m. Alose, poisson, pl. ed 


ALRE, nom géographique. Auray, 
ville. 


ALTER, S. m. Délire au cerveau, 
délire de fièvre. Kaout alter, avoir le 
délire. 


ALTERI, v. n. Et mieux, kaout alter, 
beza alteret, avoir le délire par mala- 
die. Ce verbe ne se conjugue qu'avec 
Pauxiliaire ober. Alteri a ra, il a le 
délire. 

ALUM, S. m. Alun, sel chimique. 

ALUZENN, S. L. Aumône, et par ex- 
tension, aide, secours; pl. ou. Reï 


ann aluzenn da, donner l’aumône à. 
her aluzenn da, venir en aide à. 


ALVENN, s. L. Y. Raïfort, plante. On 
dit aussi alouenn. 


AMA 9 


ALVENN, ELVENN, S. f. Y. Jantille de 
moulin à eau; pl. elvat. 


ALVEZ, s. m. T. Clef, voy. ALFE. 
ALZOURN. VOy. ARZOURN. 


AM, pron. pers. régime, Me. C’houi 
am c'haro, pour karo, vous m’aimerez. 
Après am, il y a quelques lettres for- 
tes qui deviennent faibles. Voy. la 
grammaire. 


AM, particule privative ou négative 
qui ne s’employe qu’en composition. 
C'est ainsi que deread, convenable, 
devient amzeread, non convenable. 
Après cette particule, les lettres fortes 
s'adoucissent ou deviennent faibles. 
Voy. AMGRISTEN. 


AM, pron. possessif, régime indirect. 
Il s’employe avec la préposition da, 
sous la forme d'am, à mon, à ma, à 
mes. D’am zad, à mon père, au lieu 
de d'am tad. L'expression d’am est 
une contraction pour da ma ou da va, 
à mon. lL est nécessaire dés lors de 
modifier, après lui, les lettres qui se 
modifient après le possessif ma, va, 
mon, ma, mes. Voir la grammaire. 


AMA, AMAN, adv. Ici. Tous deux se 
disent à peu près partout en Léon. 
Voy. mon Nouveau Dictionnaire Fran- 
cais- Breton, 1869, au mot 1cr. 


AMAILL, S. m. Email, substance vi- 
treuse, (Les L mouillées.) 


AMAN, AMA, adv. Ici. Voy. AMA. 


AMANENN, S. m. T. Beurre. Bara 
hag amanenn, du pain beurré. 


AMANENNA, v. a.et n. T. Beurrer, 
et aussi se former en beurre. Ce verbe 
n’est pas usilé partout; p. amanennet. 
Amanenna bara, beurrer du pain. 
Amanenna a ra al leaz, le lait se forme 
en beurre. Voy. AMANN. 


AMANENNER, s. m. T. Marchand de 
beurre. Voy. AMANENN. 


AMANN, S. m. Beurre. Lakaat amann 
war eunn tamm bara, beurrer du pain. 
Bara hag amann, du pain beurré. Te 
laka ann amann re deo war da vara, 
tu mets trop de beurre sur ton pain. 


2 


10 AME 


AMBILL, adj. T. (Les L mouillées). 
Marc'h ambill, le cheval qui esten 
tête de l’attelage. 


AMBLARI, S. m. T. Douleur morale. 


AMBLEUDI, v. a. et n. Ce verbe, qui 
paraît dérivé de bleud, farine, se dit 
au Conquet au sens de fouler le blé- 
noir avec les pieds pour le débarras- 
ser de certaines pellicules qui altére- 
raient la farine. Près de Brest, on dit 
ambrudi, et aussi ambludi. 


AMBLID. Voy. GAMBLID qui est plus 
régulier. Voy. ce dernier. 


AMBLOARI, Voy. AMBLARI. 


AMBRENN, s. m. Y. T. Délire de 
maladie. Voy. ALTER, ALFO. 


AMBRENN, Y. n. Y. Le même que 
AMBRENNEIN ; p. ambreet. 


AMBRENNEIN (ambrenn-e-in), v. n. V. 
Avoir du délire par maladie; p. am- 
brennet. 


AMBRENNIN, v. n. T. Voy. AMBREN- 
NEIN. 


AMBRIDA. En em ambrida. C. Se ren- 
gorger. Ce verbe se conjugue avec 
l’auxiliaire Ober: en em ambrida a ra, 
il se rengorge, il fait le beau. Voy. 
verbe RÉFLÉCHI à mon Nouveau Dic- 
tionnaire 1869. 


AMBRIDEIN (ambride-in). Y. Um am- 
bridein, se rengorger. Il se conjugue 
avec l’auxiliaire Gober de Vannes. Um 
ambridein e c'hra, il se rengorge. 
Voy. le précédent. 


AMBROUG, AMBROUK, v. a. Conduire, 
accompagner, aller au-devant, à la 
rencontre. Mont da ambroug eunn den, 
accompagner quelqu'un. 


AMC'HOULQOU, S. m. Obscurité, ténè- 
bres. Enn amc’houlou, en cachette, 
dans les ténèbres. — 4m, particule 
privative, et goulou, lumière, clarté. 


AMDOR, s. m. Voy. ANDOR. 


AMEN, ady. Il s'employe en quel- 
ques lieux pour amañ, ici. 


AMI 


AMEN, S. m. Y. Commodité, bien- 
séance. Ce mot que, dans un Diction- 
nairede Vannes, je trouve écrit ameine, 
doit être prononcé comme si ce der- 
nier mot était français ou, en d’au- 
tres termes, comme les mots francais 
veine, verveine, pleine. — Il est vrai- 
ment déplorable de voir écrire ainsi 
le Breton, sans respect aucun pour le 
génie de la langue. 


AMERC'H, S. m. Y. Epargne, écono- 
mie. 


AMERC’HEIN (amerc’h-e-in), Y. a. Y. 
Economiser, épargner ; p. amerc'het. 


AMEZEG, AMEZEK, S. m. Voisin, pl. 
amezeien. 


AMEZEGEC'H lamezeg-ec’h), S. m. V. 
Voisinage. 


AMEZEGEZ (amezeg-ez), s. L Voisine; 
pl. ed. 


AMEZEGIAC'H (amezeg-iac'h), S. m. 
Y. Voisinage. 


AMEZEGIEZ (amezeg-iez), s. L Peu 
usité. Voisinage. On dit plutôt ann 
amezeien, les voisins, les personnes 
du voisinage. 


AMEZEIA, Y. H. Voisiner. — Amezek, 
amezeg, Voisin. 


AMEZEK, S. m. Voisin ; pl. amezeien. 
AMEZIGEZ (amezig-ez). VOy.AMEZEGEZ, 


AMGRISTEN, adj. et s. m Qui n’est 
pas chrétien. — Am, particule priva- 
tive, et kristen, chrétien. Eunn am- 
gristen se dit en Cornouaille d’un 
homme qui n’est pas chrétien. 


AMGRCAZ, s. m. Fruit de l’églantier. 


AMHEOL, S. m. Crépuscule, lumière 
qui précède le lever du soleil et qui 
suit son coucher. — Am, particule 
privative ou négative, et heol, soleil. 


AMID, S. m. Amict, vêtement de 
prêtre. 


AMIEGEZ (amieg-ex), s. L Accou- 
cheuse, sage-femme; pl. ed. Ce mot 


AMZ 


paraît être une construction de mamm- 
diegez qui se dit dans le même sens 


en quelques lieux. 

AMIZEK. VOY. AMEZEK. 

AMJESTR, adj. Révêche, indocile, 
indomptable, rétif, difficile à vivre, 
parlant des gens et des bêtes. 


AMOET, AMQUET, s. m. Y. Imbécile, 
nigaud, étourdi. 


AMONENN, s. m. Y. Beurre. Voy. 
AMANN. 


AMONENNEIN (æmonenn-e-in), Y. a. 
Y. Beurrer; p. amonennet, 


AMOUK, v. n. (anc.). Différer, remet- 
tre à un autre temps; D. amouket. 


AMDUET. Voy. AMOET. 


AMPAR, adj. (anc.). Impair. — Am, 
particule négative, et par, pair. 


AMPARFAL, s. m. Lourdaud. 
AMPART, adj. Vif, gai, éveillé. 
AMPARVAL. Voy. AMPARFAL. 


AMPERT, APERT, adj. V. Adroit, 


agile, prompt. 


AMPEZA, v. a. Empeser, parlant du 
linge; p. et. 


AMPOENT, s. m. Moment, époque. 
AMPOEZON, s. m. Poison. 


AMPOEZONI, v. a. 
donner du poison; p. ef, 


Empoisonner, 
AMPQOUAILL (L mouillées), S. m. 
Mauvais garnement, polisson. 


AMPREON, s. m. Y. Insecte, reptile; 
pl. et. 


AMPREVAN, s. m. Insecte, reptile ; 
pl. ed. 


AMUIN, AMUYN, v. a. (anc.). Prêter 
secours. 


AMZENT, adj. Désobéissant. — 4m, 





ANA 11 


particule privative, et señtuz, obéis- 
sant. 


AMZENTIDIGEZ (amzeñtidig-ez), s. L 
Désobéissance. — Am, particule pri- 
vative ou négative, et sentidigez, obéis- 
sance. 


AMZER, s. L. Temps, saison, tempé- 


| rature, loisir, époque, délai; pl. tou. 


Amser gaer a ra, il fait beau temps. 
Roit d'in amzer, donnez-moi délai 
(pour payer, etc.). 


AMZER! Exclamation, Patience! At- 
tendez un peu! 


AMZERE, adj. Voy AMZEREAD. 


AMZERE, sorte d’adverbe. A contre- 
temps. 


AMZEREAD, adj.Inconvenant. — 4m, 
particule négative, et deread, bien- 
séant. 


AMZEREADEGEZ (amzereadeg-ez), S. 
f. Inconvenance, impolitesse. — Am, 
particule négative, et dereadegez, con- 
yenance. 


AMZEREOUT, v. n. N'être pas bien- 
séant. — Am, négative, et dereoul, être 
bienséant. 


AMZERI, v. n. Temporiser. — Am- 
Ser, temps, délai. 


AMZERIOU, s. pl. L. Menstrues. 


AN, AN, AM, AV, particules privati- 
ves qui entrent dans la composition 
de quelques mots anciens, comme 
anes, anaes, malaise; anhun, réveil; 
angevir, non véridique; anners, débile; 
anlaouen, avlaouen, non gai. Après 
ces particules les lettres fortess’adou- 
cissent. Voy. les mots ci-dessus. 


AN, ANN, article défini, le, la, les. 
Voy. ANN. 


AN, particule privative. Voy. AN, 
particule. 


ANA, s. L. (anc.). Mère, d'après Le 
Pelletier. 


ANAF. Vor. HANAF. 


42 ANA 


ANAFF (anc.). Fourmi venimeuse. 
ANAFOUT, v.a. VOy. ANAVOUT, ANAOUT. 


ANAL, HANAL, s. m. V. Haleine, 
respiration. 


ANALAD, HANALAD, s. m. V. Soupir, 
halénée. 


ANALEIN (anal-e-in), Y. n. Y. Respi- 
rer. VOy. HENALEIN. 


ANALQUEDENN, S. 


f. Ravenelle, 
plante. 


ANAONO, s. pl. m. T. Les âmes des 
trépassés. 


ANAOUDEGEZ (anaoudeg-ez), s. f. 
Connaissance. — Anaout, connaître. 
Anaoudegez vad, gratitude. 


ANAQUDEK, adj. Reconnaissant. — 
Anaout, reconnaître. 


ANÂQUE, s. m. Excommunication. 


ANAOUEA, Y. à. Excommunier; n. 
anaoueet. 


ANAQUEIN (anaou-e-in), y. a, Y. 
connaître, reconnaître; p. anaouet. 


ANAOUN, S. pl. m. Les âmes des tré- 
passés. 


ANAOUT, v. a. Connaître, discerner, 
reconnaître; p. anaveset. 


ANAR. Voy. HANAP. 


ANAT, adj. Certain, assuré, mani- 
feste, intelligible, sûr. 


ANAT, adv. Evidemment, à vue- 
d'œil, intelligiblement. C'est l’adjec- 
tif anat pris adverbialement. Voy. le 


DHOL ADVERBE à mon Nouveau Diction- 
naîire 1869, 


ANATAAT, v. n. Et mieux dont da 
veza anat, devenir évident. 


ANAVEAN, v. à. T. Connaître, re- 
connaître; p. anaveet. 


ANAVEZOUT, v. a. Connaïitre, recon- 
naître; p. anavexet. 


ANE 


ANAVOUT, ANAFOUT, v. a. C. Con- 
naître, reconnaitre; D. anavezet. 


ANCHOU, pluriel de añt, rigole, sil- 
lon, et aussi rides du visage. 


ANCHOU-DOURA, s. pl. m. Rigoles 
d’arrosement. — Añchou, pl. de ant, 
rigole, et doura, arroser. 


ANN DARN VUIA, S. m. La plupart. 
Ann darn vuia eus ann dud, la plu- 
part des hommes. 


ANDELEDENN, s.f.Tussilage, plante. 


ANDENN, s. L. Y. Cannelure, raie; 
pl. eu. 


ANDENNEIN (añdenn-e-in), Y. a. Y. 
Canneler, rayer; p. andennet. 


ANDENNET, adj. et part. V. Rayé. 
Mic'hier andennet. Y. Etoffe rayée. — 
Añdeu. Y. pluriel de añt, rayure. 


ANDERU, s. m. Y. Voy. ABARDAEZ, 
PARDAEZ. 


ANDERV, ANDERF. V. Le même que 
ABARDAEZ. 


ANDEU, s. pl. m.V.Plurielde añt.V. 


ANDEVREK, s. m. Y. Gros tas de 
fumier. 


ANDOR, s. m. Abri en général. Mont 
enn añdor, se mettre à fabri, 


ANDOU, s. pl. m. Sources d’une ri- 
vière. 


ANDRA, ENDRA, ENDRA MA, coni. 
Tandis que. 


ANDUILLENN (L mouillées), s. L. An- 
douille ; pl. añduill, masc. 


A-NEBEUD, adv. Peu à peu, en dé- 
tail, parlant de la vente d’un mar- 
chand. — 4, par, et nebeud, peu. 
Gwerza a-nebeud, vendre en détail. 


A-NEBEUDOU, adv. peu à peu. 
A-NEBEUT. VOy. A-NEBEUD. 


ANEHE, pron. pers., régime. Y. T.C. 
Eux, elles, d'ens. d'elles. 


ANE 


ANEHI, pron. pers. régime. Y. T. C. 
Elle, la, d'elle. 


ANEHON, pron. pers. régime. V. 
Lui, le, de lui. 


ANEQOUET, ANEQUID, s. m. V. Froid 
des corps animés. Voy. RIOU. 


ANEQUIDEIN.- Voy. ANOUEDEIN. 
ANEOUIDEK. Voy. ANOUEDIK. 
ANEOUIT. Voy. ANEOUID. 


ANER, s. m. Prestation en nature, 
corvée ou travail obligé du fermier au 
bénéfice de son maître; pl. iou. En 
Cornouaille on l'employe sous les for- 
mes suivantes : enn-aner, en Vain; 
labour aner e vije bet d'eshan, il aurait 
perdu sa peine à le faire, ce travail ne 
lui eût rien rapporté; eunn devez 
aner, une journée de prestation. 


ANERI, ANERIA, v. n. (anc.). Faire 
des corvées, fournir des prestations 
en nature. VOy. ANEZ. 


ANES (anc.). Malaise. — An, part. 
privative, et aes (anc.), aise. 


ANEU, adj. V. En maturité. Voyez 
ANVE. 


ANEUDEIN (aneu-de-in), v. n. Y. Mù- 
rir. Voy. ANVEDEIN. 


A-NEUZE, adv. Dès lors. — 4, dès, 
et neuxe, alors. 


ANEVAL, s. m. Animal, bête; plur. 
anevaled. 


ANEVAL-MUD, S. m. Animal, bête, 
à la lettre, animal muet; pl. anevaled- 
mud. 


ANEZ, conj. Si ce n’est, sinon, à 
moias de, autrement, sans, sans cela. 
Sans travailler vous n'aurez rien, n’ho 
pezo tamm anez labourat tenn. 


ANEZAN. Voy. ANEZHAÑ. 


ANEZHAN, pron. pers. régime. Lui, 
le, de lui. 


ANEZHI, pron. pers. régime. Elle, 
la, d'elle. 


ANK 43 


ANEZHO, pron. pers. régime. Eux, 
elles, les, d'eux, d'elles. 


ANEZI, VOy. ANEZHI. 
ANEZO. Voy. ANEZHO. 


ANGEVIR(ang-e-vir), s.m. (anc.). Men- 
teur. — An, privative ou négative, et 
kevir (anc.), véridique, sincère. 


ANHUN, S. m. Y. Insomnie. — An, 
négative, et hun (anc.), sommeil. 


ANIJEZ, s. m. Un des noms donnés 
à la glécome, plante. 


ANK, s. m. (anc.). Angle, coin. 


ANKAOU (anc.). La mort ; ce mot a 
fait place à ankou. 


ANKAQUI (anc.). Mourir. Voy. le pré- 
cédent. 


ANKELC'HER, s. m, Lutin, feu-follet ; 
pl. ien, ed. 


ANKELER, s. m. C. Le même que le 
précédent. 


ANKEN. s. f. Affliction, inquiétude ; 
pl. tou. 


ANKENIA, v. a. Aflliger, inquiéter; 
pl. añkeniet. 


- 
ANKENIUZ, adj. Affligeant, inquiétant. 


ANKEU, s. m. V. Revenant, qui re- 
vient de l’autre monde, d’après une 
croyance populaire. 


ANKIN, s. f. Y. Affliction, inquiétu- 
de ; pl. teu. 


ANKINEIN (añkin-e-in), v. a. Y. Affli- 
gor: p. ankinet. 


ANKOAT, v. a. T. Oublier. Voy. 
ANKOUAT. 


ANKOE, ANKQUE, S. m. V. Luette, en- 
trée du gosier. 


ANKOU, s. m. La mort. Amezek ann 
añkou, nom poétique donnéà l'asthme, 
maladie; à la lettre, voisin de la 
mort. 


1% ANN 


ANKOUAT, v. a. T. Oublier; p. añ- 
kouet. Voy. ANKOUNAC'HAAT. 


ANKOUE. Voy. ANKOE. 
ANKOUFFHAT (anc.). v. a, Oublier. 
ANKOUNAAT. Voy. ANKOUNAC'HAAT. 


ANKOUNAC'H, s. m. 0. Oubli. — An, 
privatif. et koun (anc.), souvenir. 


ANKOUNAC'HAAT, v. a. Oublier SE 


añkounec’heat, Voy. le précédent pour 
la composition. 


ANKOUNEC'H. Voy. ANKOUNAC'H. 


ANLAOUEN, AVLAQUEN, adj. (anc.). 
Qui n’est pas gai ni content. — An, 
négative, et Jaouen. gai, content. 


ANN, AN, article défini des deux 
genres et des deux nombres. Le, la, 
les. — Cet article ne s'employe qu’en 
compagnie des substantifs qui com- 
mencent par une voyelle ou par les 
consonnes D, H, N,T. Ainsi ann ene. 
l'âme, ann heskenn, la scie, ann den, 
l’homme, ann dud, les hommes, ann 
naoun, la faim, ann tad, le père. Il Y 
a toutefois exception quand la voyelle 
initiale est suivie d’une autre voyelle. 
Dans ce cas on ditar. Ainsi ar tun, le 
jeûne, ar tar, la poule, ar tec'hed, la 
santé. Cet article ann ne produit pas 
une grande perturbation dans les ini- 
tiales des substantifs qui le suivent : 
la seule lettre T, et pour les substan- 
tifs du genre féminin seulement, se 
change en D après cet article. Ainsi 
On dit ann doenn, le toit, au lieu de 
toenn qui est le radical. — Cela dit au 
sujet du rôle que joue aujourd'hui cet 
article dans la langue, nous allons 
parler du rôle qu’il jouait dans l'an- 
cienne langue. Autrefois on ne con- 
naissait pour article défini que ann, 
an. C’est ainsi qu’on disait ann bloaz, 
l'année, ann roue, le roi, ann lesenn, 
la loi, ann penn, la tête, ann go, la 
taupe, au lieu de ar bloaz, ar roue, 
al lezsenn, ar penn, ar g0, que l’on 
dit aujourd'hui. Au xie et même au 
XVe siècle, cet article ann, an, suff- 
sait à tous les besoins, comme on le 
voit dans Buez sañtez Nonn et autres 
écrits de ces temps. Ce ne fut que plus 
tard, et dans un but purement eupho- 


ANN 


nique, qu'on introduisit les articles 
définis ar et al, en les faisant marcher 
avec des substantifs, dont les lettres 
initiales s'harmonisent mieux avec les 
lettres R et L de ces articles nouveaux. 
En cela les Bretons ont peut-être imité 
ce qui se fait, de temps immémorial, 
dans Ia langue arabe, langue dans la- 
quelle l’article défiui varie, pour la 
finale, selon la lettre initiale du subs- 
tantif qui le suit. Cet article en arabe 
est el, em, ed, er, et, es: il a beau- 
coup de rapport avec les mots el, enn, 
er, articles définis du dialecte de Vau- 
nes. — Ce que nous avons dit au sujet 
du rôle que jouait anciennement l’ar- 
ticle ann, an, se trouve corroboré par 
quelques vieilles locutions, comme 
toull-ann-brenn, mez-ann-stourm(Voy. 
ces mots), et aussi par d’antiquesnoms 
de famille comme Penn-ann-ros, Penn- 
ann-reun, Ros-ann-koat, et autres. 
On retrouve ces noms orthographiés 
aujourd'hui, Pénanros, Pénanreun, 
Rosankoat. Cette remarque m'a paru 
bonne à faire dans l'intérêt des étymo- 
logistes, car trop souvent ils oublient 
ou ignorent cette particularité et plu- 
sieurs autres de la langue. 


ANN DRA-ZE, s. L. Cette chose-là, 
cela; à la lettre, la choselà. Voy. 
KEMENT-SE. Ann dra xe, cela, ne de- 
vrait, à mon sens, être employé que 
pour les choses palpables, et kement- 
se dans Ies autres ças; mais dans 
l'usage on ne fait guère cette distinc- 
tion. 


ANNE, ANNEO, ANNEV, <. f. Enclu- 
me; pl. anneviou. 


ANNE, S. m. Y. Ennui. 


ANNEAN, s. f. T. Enclume:;pl. an- 
neano 


ANNEC’H, S. m. Y. EuT couvi. 


ANNEEIN (anne-e-in), v. a. et n. Y. 
Ennuyer, s’ennuyer; D. anneet. 


ANNEO. Voy. ANNE, s. L. 


ANNER, s. L. V.Et aussi annoer, an- 
nuer, génisse, pl. annerezet. Anner 
figure parmi les noms de famille. 


ANNERS, adj. (anc.). Débile, sans 


A-NO 


force. — An, privative ou négative, 
et ners, nerz, force. 


ANNEUEIN (anneu-e-in), v. à. Y. 
Tramer de la toile; pl. anneuet. 


ANNEUENN (anneu-enn). s. L. Trame 
de tisserand. 


ANNEUI (anneu-1), Y. a. Ourdir, tra- 
mer, terme de tisserand. 


ANNEUNI. Voy. le précédent. 


ANNEUZ (anne-uz),adj. Y. Ennuyeux. 
— Anne. Y. Ennui, 


ANNEV, ANNED. Voy. ANNE, S. L. 


ANNEZ, s. pl. m. Les meubles d’une 
maison, d'une ferme. Ti-annez, la 


maison d’une ferme où l’on mange et 
couche. 


ANNEZA, v. a. Meubler, garnir de 
meubles ; p. annezet. 


ANNEZER, S. m. Marchand de meu- 
bles; pl. ien. 


ANNEZET, adj. Meublé. — Anne, 
meubles. 


ANNGER, Voy. ANNER. 


ANNOG, v. a. (anc.). Exhorter, con- 
seiller. 


ANNUER, S. f. Y. Génisse. Voy. 
ANNER. 


ANQUED,s. m. V.C. Froid des corps 
animés, rhume de cerveau. 


ANQUEDEIN (anoued-e-in), v. a. et n. 
Enrhumer, s’enrhumer du cerveau. 
Voy. ANOUED. 


ANQUEDI, v. a. et n. C. Le même 
que le précédent. 


ANOUEDIK, adj. V. C. Frileux. 

ANQOUET, S. m. Y. Froid des corps 
animés, rhume du cerveau. Attraper 
froid, destum anouet. Voy. RIOU. 


A-NOZEC’H, adv. Y. Nuitamment. — 
Noz, nuit, cL ec'h. sorte de particule 


ANV 15 


terminale qui répond à vez du Léon. 
Voy. ce dernier. 


ANROD. Y. Voy. ANROT. 


ANROT, S. m. Y. Ornière. — At, 
V. rigole, et rot, roue. 


ANSAD (añ-saé), s. m. Aveu. 


ANSAO (añ-saé), v. a. Avouer, dé- 
clarer, reconnaître qu’une chose est 


benne ou non, vraie ou fausse; p. 
ansavet. 


ANSAV. Voy ANS, 


ANT, S. m. Tranchée, rigole, trace 
de la charrue, espace creux entre 
deux sillons, rayure, raie; pl. añchou. 
Ce dernier a aussi, en termes fami- 
liers, le sens de rides du visage. En 
Vannes, le pluriel est añdeu. 


ANTELL, v. a. Tendre ou bander, 
parlant des arcs et des piéges. Ce ver- 


be se conjugue sur l’ancien infinitif 
añtella. 


ANTRENOZ, s. m. Y. Le lendemain. 
Voy. ANTRONOZ. 


ANTRONGUZ, s. m. C. Le lendemain. 
Voy. ANTRONOZ. 


ANTRONGZ, S. m. Le lendemain. Ce 
substantif formé des trois mots ann 
tro noz, signifie à la lettre, le tour de 
la nuit (étant passé). Lesanciens comp- 
taient par nuits et non par jours. An- 


tronoz ex 605 di, le lendemain il y 
alla. 


ANV (anc.). Serpent de petite espèce, 
ANV, s. m. Voy. HANV, saison d'été. 


ANVAD {anc.), adj. Mauvais, — An, 
privatif, et mad, bon. 


ANVE, Voy. HANVE. 
ANVEDEIN. Voy. HANVEDEIN. 
ANVEEIN. VOy. HANVEDEIN. 
ANVESKENN. Voy. HANVESKENN. 


ANVEZ, s. f. En quelques lieux il 
a le sens de anneo. 


46 AOT 


ANVIR (anc.). Le même que ANGEVIR. 
ANVOEZ. Voy. HANVOEZ. 

ANZAFFOUT (anc.). Avouer. 

A0. Voy. HA0. 

AOCHOU, pluriel de aot, rivage. 
AOD. Voy. A0T. 

A0! (ao-i). Voy. HAOI. 

AOLED. Voy. OALED. 


AOLIER, s. m. C. Entonnoir, et par 
extension, un ivrogne. 


AON, s. f. Y. T.C. Peur, frayeur. 


AON, STER AON, nom géographique. 
Aulne, rivière. 


AOT, AOD, s. m. Rivage de la mer, 
pl. aochou. 


AOTENN, s. f. Rasoir; pl. ou. 
AOTER, s. L. Autel d'église; pl. tou. 
AÛTRE, s. m. Consentement. 


AOTREA, non usité. VOy. AOTREN, 
consentir. 


AOTREADUR, S. m. Approbation ou 
autorisation que donne un évêque en 
certains cas, et par écrit public. 


AOTREN, v.a. Consentir, accorder. 
Ce verbe se conjugue comme si l’in- 
finitif était aotrea. 


AOTROU, s. m. Monsieur, Monsei- 
gneur, Seigneur, maître ou proprié- 
taire. Ce mot a deux pluriels : 
Aotrounez et aotrounien, lesquels ne 
s’employent pas indifféremment : voy. 
à ce sujet mon Nouv. Dirt. français- 
breton, 1869, au mot Monsieur. — Le 
substantif Aotrou, en breton, est tou- 
jours joint au nom de Dieu ou du saint 
dont on invoque la protection. Ann 
Aotrou Doue, le Seigneur Dieu. Aotrou 
sant Joxef, mar plij gan-e-hoc'h, 
Monsieur saint Joseph qu'il vous plai- 
se, etc. C’est une formule qui était 
anciennement employée en français. 


. AOTROUNEZ, s. pl. m. Un des plu- 
riels de Aotrou. 


AOZ 


AOTROUNIEN, s. pl. m. Un des plu- 
iels de Aotrou. 


AOTROUNIEZ, s. L. Seigneurie. Voy. 
AOTROU. 


AOU-AQU! Exclamation de douleur. 
Aïe! ouf! 


AOUEL, s. L. T. Vent, un des météo- 
res, et au figuré, vanité; pl. aouelo. 


AOUELENN, S.L. T. Hernie, maladie. 


AOUELI, v. a. T. Aérer, éventer; 


pl. aouelet. 
AOUI. Voy. HAOUI. 
AOUID. Voy. AOUIT. 


AQUIT, s. m. Y. Engelure, et aussi 
enflure aux yeux. 


AOUN, s. f. Peur, frayeur. 


AOUNIK, adj. 
peu peureux. 


Craintif, timide, un 


AOUR, s. m. Or, un des métaux pré- 
cieux. 


AOUREDAL, s. m. Sénecon, et selon 
d’autres, orvale, plantes. Ce mot paraît 
être un nom inventé ingénieusement 
par un poëte : aour he dal, signifie à 
la lettre, d’or est son front. Au temps 
où l’on ne connaissait guère que les 
plantes des champs, le sénecon devait 
être une des fleurs les plus jolies. 


AOUREDENN, S. L. Dorade, poisson. 
— Aour, or; ainsi nommée à cause de 
ses brillantes couleurs. 


AOURI. Voy. ALAOURI. 


AOURIN, v. a. T. Dorer; p. aouret. 
— Aour, or, métal. 


AOURLIOU, s. m. T. Nom donné à 
l’arsenic, on ne voit pastrop pourquoi; 
à la lettre, couleur d’or. 


AOURPIMAND, s. m. C. Arsenic. 


A0Z, s. f. Forme, facon, disposi- 
tion, préparation, canal ou lit de ruis- 
seau, de rivière. 


AR 


AOZA, v. a. Préparer, disposer, 
arranger, accommoder, parlant de 
toutes sortes d'objets. 4050 pep tra 
enn ti, arranger tout dans la maison. 
Aoza lein, accommoder le repas. 
Gwall-acza, maltraiter, malmener. 


AOZIL, pluriel de aozilenn. 


AOZILENN, s. f. Un plant d'osier; 
pl. aozil, masculin, des plants d’osier, 
de l’osier. 


AP, AB. Voy. ce dernier. 


APARITOER, s. m. Pariétaire, plante. 


APERT, AMPERT, adj. V. Adroit, 
prompt, agile, propret. 


APLIK. VOy. ALE, 


APOTUM-MELEN, S. m. Bile. — Apo- 
tum, bile; melen, jaune. 


APOUE, APPCE, s. L. (anc.). Soutien, 
appui. On dit aussi, eunn apoue, une 
bonne occasion. 


APOUEILL (L mouillées), s. m. Au- 
vent, toit en planches. 


APPCE. VOy. APQUE. 


AR, article défini des deux genres 
et des deux nombres. Le, la, les. Get 
article ne s’employe qu’en compagnie 
des substantifs de l’un et de l’autre 
genre dont la lettre initiale est une 
des consonnes autres que D, H, N, T. 
Il n’y a qu'une seule exception à cette 
règle : on dit ar devant un substantif 
qui commence par la lettre +. suivie 
d’une voyelle : ar tar, la poule, etc.— 
Cet article ar jette une grande pertur- 
bation dans le radical des substantifs 
des deux genres, tant au singulier 
qu'au pluriel. Comme on ne peut, 
dans un dictionnaire, indiquer toutes 
les règles qui sont du ressort dela 
grammaire, nous renverrons à celle- 
ci, après avoir résumé ci-dessous les 
règles de permutations des lettres 
après ar. 


On peut dire en thèse générale : 


1°. — Dans les substantifs du gen- 
re masculin, la lettre K du radical se 
change en C'H au singulier et, le plus 


AR 17 


souvent, au pluriel aussi : Koat, s. m., 
forêt, bois; ar c’hoat, le bois; ar c'hoa- 
jou, les bois, etc. Toutefois les subs- 
tantifs masculins ayant trait aux pro- 
fessions, aux qualités bonnes ou mau- 
vaises, font exception et changent au 
pluriel Ken G. Ainsi, Kemener, tail- 
leur; ar c'hemener, le tailleur; ar ge- 
menerien, les tailleurs, etc. 


2. — Dans les substantifs du genre 
masculin ayant trait aux professions, 
aux qualités, aux habitants d’un pays, 
les lettres muables autres que le K, 
ne se modifient pas au singulieraprès 
ar, mais au pluriel elles se changent 
en douces ou faibles. Ainsi, belek, s. 
m., prêtre; ar belek, le prêtre; ar 
veleien, les prêtres. Miliner, S. m. 
meunier; ar miliner, le meunier; ar 
vilinerien, les meuniers. Bretoun, Bre- 
ton, né en Bretagne; ar Bretoun, le 
Breton ; ar Vretouned, les Bretons; 
mezvier, S. m. Ivrogne; ar mezvier, 
l’ivrogne; ar vezvierien, les ivrognes. 
Gall, s. m. Francais, né en France; 
ar Gall, le Français; ar C'hallaoued, les 
Français. 


3°. — Dans les substantifs du genre 
masculin, autres que ceux dont nous 
avons parlé, le radical, à peu d’excep- 
tions près, conserve son initiale au 
singulier et au pluriel. Ainsi breur, 
s. m., frère, ar breur, le frère; ar 
breudeur, les frères; penn, S. m., tête; 
ar penn, la tête; ar pennou, les têtes. 


4°. — Dans les substantifs du genre 
féminin, toutes les lettres muables, 
après l'article ar, se changent en fai- 
bles au singulier, et reprennent la 
lettre forte au pluriel. Ainsi mamm, 
s.f., mère, ar vamm, la mère; ar 
mammou, les mères; pedenn, s.f., 
prière, ar bedenn, la prière; ar peden- 
nou, les prières. 


Pour plus amples renseignements, 
yoy. la grammaire. — Nousrépéterons 
ici, pour terminer, ce que nous avons 
déjà dit autre part. Il est vraiment 
extraordinaire que des enfants, des 
paysans illettrés fassent chaque jour, 
et sans se tromper, l'application de 
ces règles si difficiles des permuta- 
tions de lettres. 


AB, prép. Y. Sur, dessus, à. Voy. 
war pour les applications de c-tte 


3 


18 AHA 


préposition. — Dans quelques mots 
composés comme argoad, arvor, la 
préposition war du Eéon, devient ar, 
par suite d’élision et d'adoucissement 
abusif. Argoad et arvor sont positive- 
ment des contractions pour war goad, 
war vor, à la lettre, sur bois ou forêt, 
sur mer. Le génie de la langue bre- 
tonne ne permet pas que l’on se trom- 
pe, à cet égard, sur ces sortes d'éty- 
mologies, car si, poussé par la simili- 
tude, on voulait, à war substituer 
l’article Géfini ar, il faudrait dire et 
écrire ar c'hod. ar mor. Voy. ARGOAD. 


ARABAD, sorte d’adjectif. Arabad eo 
d'e-hoc'h ober, etc., il ne faut pas que 
vous fassiez, etc. On dit aussi dans ce 
cas, arabad e rafac'h ann dra-xe. Ne 
d-e0 ket arabad ober ann dra %e, il n’est 
pas défendu de le faire, il sera bon de 
le faire. 


ARABADIEZ, s. L. Puérilité, niaise- 
rie; pl. ou. (Le Pell.) 


ARABADUZ, adj. B. Arrogant. 
A-RABINADOU, adv. Par intervalles. 
ARAC'H. T. Voy. ARC'H. 

ARAG, ARAK, s. m. Féin de lin. 
ARAL, ARALL, adj. Y. Voy. ALL. 


A-RAOK, ARADK, adv. et prép. Avant, 
précédent, devant. Mont araok, aller 
devant, devancer. Mont war araok, 
faire des progrès. Enn he raok, avant 
lui, avant elle. Voy. RAOK. Ann ders 
araok, le jour précédent. He dreid 
araok, ses pieds de devant. 


ARAOUS, ARAOUZ, adj. Qui rechigne, 
qui chicane et aime à contrarier, à 
contredire, difficile à vivre. 


ARAR, ALAR, s. m. Charrue; pl.erer, 
eler. Autrefois on disait arazr. En 
Jatin, aratrum. 


ARARZ S. m. Charrue. 
ARASK, s. m. Duvet du lin broyé. 


ARASKL, adj. Se dit du lin, du chan- 
YTG qui n’est pas assez roui. 4raskl eo 
al lin, le lin n’est pas assez roul. 


ARC 


ARAT, v. a. et n. Labourer avec la 
charrue. On dit aret, dans les langues 
orientales. 


A-RATOZ, adv.C. A dessein, sciem- 
ment, tout de bon, de propos délibé- 
ré; On dit aussi a-ratoz-kaer. 


ARAUK, A-RAUK, adv. et prép. V. 
Même sens et construction que araok 
du Léon. 


ARBEL, s.f, C. Armoire; pl. arbe- 
liou. 


ARBENN. Y. C.- Monct war arbenn 
eunn den, aller au devant, à la ren- 
contre de quelqu'un. Monet enn arbenn 
ann drouk, obvier au mal. 


ARBOELL, ARBCUELL, s.m.C.Econo- 
mie, épargne. 


ARBOELLA, ARBOUELLA, v. a. G. 
Economiser; p. et. 


ARBOELLER, adj. C. Econome, mé- 
nagé, rangé. 


ARBOUILLEIN (L mouillées), v. a. Y. 
Economiser, épargner, ménager; H. 
arbouillet. 

ARC'H, s. L Coffre en général, cof- 
fre à grains, à pain, à lait; pl. arc'hiou, 
trc'hier. Arc’h-wele, bois de lit de la 
campagne, Voy. GWELE. 


ARC'HANT, S. m. Argent, un des mé- 
faux précieux, et aussi argent mon- 
nayé. En ce dernier sens il est substan- 
tif collectif et s’employe comme un 
pluriel : ann arc'hañt-ze n’int ket mad, 
cette monnaie n’est pas bonne; à la 
lettre, ne sont pas bonnes. Voy.lemot 
COLLECTIF à mon Nouveau Dictionnaire 
1869. 


ARC'HANT-HED, s. m. Le quatrième 
essaim que jette une ruche. Ce mot 
signifie à la lettre Essaim d'argent, 
parce que ce quatrième essaim est en 
dehors des prévisions et des produits 
ordinaires.Le nom du troisième essaim 
est lost-hed, à la lettre queue ou fin 
d’essaim, dernier essaim. 


ARC'HANTA, Y. a. Argenter; p. ef, — 
Arc'hant, argent. 


ARC 


ARC'HANTEL. Nom géographique. 
Argenton, ville, 


ARCHED, s. m. Gereueil, tiroir; pl. 
ou. 


ARC'HENN, arc'hennat, s. m. (anc.). 
Chaussure en général. Ces mots ne 
sont plus en usage, mais on les re- 
trouve dans le composé diarc'henn, 
sans chaussure, pour dire pieds nus. 
Diarc'henn e oa, il ou elle était pieds 
nus. 


ARC'HENNA (anc.), faire des chaus- 
sures. 


ARC'HENNAD, s. m. Somme d'argent 
que l’on donnait aux domestiques de 
la campagne comme indemnité repré- 
sentative de la chaussure. Voy. AR- 
C'HENN. 


ARC'HENNAT. VOy. ARC'HENN. 


ARGHER, s. m. Gendarme, agent de 
police; pl. ten. 


ARC'HESKCP, s. m. Archevèque; pl. 
arc'heskep. Voy. ESK0P. 


ARS'HESKOPTED, s. m. Archiépisco- 
pat. 


ARG'HESKOPTI, s. m. Archevèché. — 
Arc’heskop, archevêque, et ti, maison. 


ARG'HEUST, s. m. Le Pelletier donne 
à ce mot le sens de garde ou veille et 
prières des morts depuis le décès jus- 
qu'au moment des funérailles. 


ARC'HIK, s. L. Coffret, cassette; pl. 
arc'hiouigou. C'est le diminutif de 
arc'h, cotire. 


ARS'HME, ARME, s.m.Casse-pierres, 
saxifrage, plantes. 


ARC'HOAC'H, adv. Y. Demain. Voy. 
WARC'HOAZ. Arc’hoac'h vitin, demain ma- 
tin, par élision, pour arc'hoac’h da 
vitin. 


ARC'HOAZ, adv.T. C. Demain. Voy. 
WARC'HOAZ. 


ARC'HOUERE, s. m. Le génie fami- 
lier, 


ARF 19 


ARC'H-WELE (vele), s. f. Bois des Lits 
de la campagne. — Arch, coffre, et 
gwele, lit. — Les lits de la campagne, 
en Bretagne, sont en eftet des coffres 
ou grandes boîtes, lesquels se fer- 
ment, pendant le jour, au moyen de 
panneaux en menuiserie qui courent 
sur des coulisses horizontales. Ainsi 
fermés, ils ressemblent à des armoi- 
res. VOy. GWELE. 


ARDAMEZ, ARDEMEZ, s. f. Marque 
ousigne pour reconnaitre un objet. 
Par extension, il est employé au sens 
des étres d’une maison ou de manière 
de s’y prendre pour faire une chose. 


| Me a anavez ann ardamez dre ann ti, 
! je connais les êtres de la maison. Ne 


oar ket an ardamez. il ne sait pas S'y 
prendre. 


ARDAMEZI, v. a. Marquer un objet 
pour le reconnaître. 


ARDAMEZOU, s. pl. L Armoiries. 


ARDANT, adj. Gwin -ardant, mau- 


 vaise eau-de-vie des cabarets, à la 


lettre, vin de feu, vin qui brûle. On 
dit aussi gwin ann tan, vin de feu. C. 
et cholort, jolori. Voy. ces mots. 


ARDEU, s. pl. m. V. Suggestions. 
Ardeu enn diaul, les suggestions du 
démon, les ruses du diable. V. 


ARDQU, s. pl. m. Ruses, sugges- 
tions. Dre ardou ann drouk-spered, par 
l'effet des ruses du malin esprit. 

ARDRAN, adv. V. Derrière. 

AREIN (are-in), v.a.V.Travailieravec 
la charrue, et par extension, balafrer 


la figure. Cette dernière acception est 
très-énergique. 


AREM, ARN, s. m. Airain, métal. 


ARER, s. m. Qui sait conduire la 
charrue. Voy. ARAR. 


ARER, s. m. Y. Charrue; pl. arerieu. 
A-REZ-TOUPIK, adv. À rasades. 


ARFLEU, s. m. V. Emportement, 


furie. 


20 ARG 


ARFLEUEIN(arfleu-e-in), v.n. Y. S'em- 
porter par colère, s’acharner contre. 


ARGAD, 5. m. Huée, agacerie, pro- 
vocalion. 


ARGADENN, s. L Incursion de l’en- 
nemi; pl. ou. 


ARGADI, Y. n. Faire des incursions 
en pays ennemi. 


ARGARC'HEIN (argarc’he-in), v. a. Y. 
Détester, insulter. 


ARGARC'HIDIGEC’H (argarc'hidig-ec'h), 
S.L V. Exécration. 


ARGARC'HUZ, adj. Y. Haïssable. 


ARGARZI, v. a. Exécrer, détester ; 
p. argarzet. 


ARGARZIDIGEZ (argarzidig-ex), s. L. 
Exécration. 


ARGARZUZ, adj. Haïssable. 


ARGIL (arg-il), S. m. Recul. C’est le 
radical des suivants. 


ARGILA (arg-ila), v. n. Aller en ar- 
rière. Ce verbe se conjugue toujours 
avec l’auxiliaire Ober. 


ARGILEIN(arg-il-e-in), v.n.V.Le même 
sens que argila, lL se conjugue avec 
l'auxiliaire Gober. Y. Argilein e c'hra. 
il va en arrière, il recule. 


ARGILUZ (arg-iluz), adj. Rétif, par- 
lant d’un animal. 


ARGLOUES, S. m. (anc.). Mattre, sei- 
gneur. 


ARGLOUIS, s. m. (anc.). Voy. le pré- 
cédent. 


ARGOAD, ARGCAT, s. m. On nomme 
ann argoad, ann argoat, les parties 
de la Basse-Bretagne où le bois de 
chauffage pousse; c’est dire la contrée 
éloignée des côtes venteusesde l'Océan. 
Ce mot est composé de ar, pour war, 
préposition, sur, et de koad, koat, 
bois, forêt; à la lettre, sur bois. Ce 
composé fait opposition à ann arvor 
qui est le pays où le bois ne pousse 


ARG 


pas. (Ar, pour war, sur, et mor, mer.) 
Ann arvor est une zone de une ou 
deux lieues de largeur, qui longe les 
bords de la mer et dans laquelle les 
vents sont un obstacle à la haute vé- 
gétation et même à la moyenne végé- 
tation Dans ces contrées, en effet, le 
bois de chauffage fait complètement 
défaut et, pour les besoins du ména- 
ge, les habitants font usage de diver- 
ses matières desséchées au soleil, 
comme fougères, bouzes de vache, 
mottes de terres gazonnées et goé- 
mons ou warechs secs. 


ARGOADEK, adj. Ce mot se dit d'une 
localité, d’un village qui est situé sur 
les parties du pays où le bois de 
chauffage ne manque pas. Voy. ARGOAD. 


ARGGADER, s. m. Habitant des par- 
ties de Ja Basse-Bretagne où le bois 
de chauffage ne manque pas. Voy. 
ARGOAD. 


ARGOAT. Voy. ARGOAD. 
ARGOBRAOUI. Voy. ARGOURAOUI. 
ARGOBROU. Voy. ARGOUROU. 


ARGOED, ARGDET, S. m. Y. Ce mot, 
composé de ar, V. préposition, sur, 
et de koed. koet, Y. bois, forêt, est le 
même que ARGOAD. 


ARGOEDEK, adj. V. Le même que 
ARGOADEK. 


ARGOEDER, s. m. Y. Le même que 
ARGOADER. 


ARGOULAOU, ARGOURAOU, s. m. Ces 
substantifs ont cessé d’être usités et 
ont fait place à argoulou, argourou ; 
mais on les retrouve dans leurs déri- 
vés ci-dessous. Voy. ARGOULAOUI, ARGOU- 
R OUI, 


ARGOULAQUI, v. a. Et aussi argou- 
raoui, doter une fille; p. argoulaouet. 


ARGOULOU, S. m. Et aussi argourou, 
dot d’une fille qui se marie, et par 
extension on l’employe au sens de 
parti, mariage. Pegemeñt e vezo roet 
d'ezhi evit he argoulou, enn he argou- 
lou ? Combien aura t elleen dot? Eunn 


ARI 


argoulou kaer eo, c'est un bon parti, 
un bon mariage; à la lettre, c’est une 
belle dot. 


ARGOURAQUI. Voy. ARGOULAOUI. 


ARGOURED, s. m. Et aussi argouret. 
Y. Instrument pour percer, et appelé 
foret ; pl. argouredeu. 


ARGOUROU, Voy. ARGOULOU. 


ARGOUVREIN (argouvre-in), v. a. Y. 
Doter une fille qui se marie; p. ar- 
gouvret. 


ARGOUVREU, s. m. Y. Dot d’une fille 
qui se marie. 


ARGU, s. m. Et aussi argux, contes- 
tation. 


ARGUD, S. m. Et aussi dargud, som- 
meil léger. 


ARGUDI, Y. n. Et aussi dargudi, som- 
meiller. 


ARGUDUZ, adj. Et aussi darguduz, 
adj. Assoupissant, 


ARGUI, Y. n. Contester. 
ARGUZ, s. m. Contestation, 
ARGWAD. VOy. ARWAD, 
ARGWEZ. VOy. ARWEZ. 


AR GWIN ECHU (gu-in), s. m. Ces 
mots se disententre artisans, de ce 
que, en français, on appelle Le vin 
d’accomplissement, c’est ce que l’on 
donne aux ouvriers le jour où sont 
terminés certains (ravaux d’une bâtis- 
se. On dit aussi, ar maout. 


ARI,S.m. V. Lien en général; pl. 
arieu. 


ARIEIN (ari-e-in), Y. a. V. Lier, atta- 
cher, bander une plaie ; p. drier. 


ARIGELL-LOR (arig-ell). Voy. le sui- 
vant. 


ARI-LOR, S. m. Y. Jarretière. — 
Ari, Y. Lien, et Lor, Y. la chaussure 
appelée bas. 


ARN 21 


ARLANE, s. m. V. L'an passé. Voy. 
WARLENE. 


ARLEC'HOUEIN (arlec'houe in), Y. a. 
Y. Affiier un outil. 


ARLEQUEIN. Y. Le mème que le 
précédent. 


ARLEOUR, s. m. Y. Ouvrier qui ré- 
pare les outils; pl. arlerion. 


ARLEUEIN (arleu-e-in), Y. a. Y. Af- 
filer les outils ; p. arleuet. 


ARLEUOUR, s. m. Y. Le même que 
ARLEOUR. 


ARLIKON, s. m. C. Rouget, poisson; 
pl. ed. 


ARM, AREM, s. m. Airain, métal. 


ARME, ARC'HME, S. m. Saxifrage, 
casse-pierre, plantes. 


ARME, s. m. Armée de soldats. 
ARMEL, s. f, Armoire; pl. 1ou. 


ARMELER, s. m. V. Armoire, garde- 
manger; pl. teu. 


ARMERC'H. Voy. AMERC'H. 
ARMES (anc.). Prédiction. 


ARMOR. Voy. ARVOR, pays voisin des 
côtes de l'Océan. 


ARMOR, s. m. Armérier, plante des 
lieux maritimes. 


ARNAN, s. m. Y. Orage. Voy. ARNE. 
ARNANUZ, adj. V. Orageux. 


ARNE, ARNEO, ARNEV, s. m. Orage, 
chaleur d'orage. 


ARNEO. Voy. ARNE. 


ARNEUET, adj. Echauffé ou ranci 
par suite de temps orageux, parlant 
du beurre. 


ARNEUZ (arne-uz), adj. Orageux. 
ARNEV. VOy. ARKE. 
ARN2D, s. m. T. Essai, épreuve. 


22 ARR 


ARNODI, v. a. T. Eprouver; pl. ar- 
nodet. 


AROK (arôk), prép. CG. On dit aussi 
A-RDK, ARAUK, avant. Arok ann deiz, 
avant le jour. Voy. A-RAOK. 


AROS, s. m. Y. Poupe de navire. 


AROUAD, S. m. Tanaisie, plan(e ; 
VOY. ARWAD. 


ARQUAREGEC’H, (arouareg-ec’h), s. L. 
V. Oisiveté. 


AROUAREK, adj. V. Désœuvré, oisif, 
qui à du loisir. Bout arouarek. Y. Avoir 
du loisir pour faire. 


ARQUDEN, s. L. Ce mot, que je sa- 
che, ne s’employe qu'au sens figuré 
de bonne voie, bonne route. Je crois que 
ARROUDEN serait plus correct. 


ARQUESIQU (aroue-siou), s. pl. f. 
Armoiries, attributs. 

ARQUEZ, s. L. Attribut, signe, sym- 
bole; pl. arouesiou. 


ARQUEZ, S. f. C. Rhumatisme. 


ARQUEZI, Y. a. Marquer, noter; 
pl. arouezet. 


.AROUR, s. m. Y. Charrueur; pl. are- 
TIO, — Arer. Y. Charrue. 


AROZQUER, S. m. Arrosoir ; pl. ou. 
ARRE, adv. Encore. Voy. ADARRE. 


ARREBEURI, s. m. Meubles d’une 
maison, mobilier. Ce mot n’a pas de 
pluriel ou plutôt il est pluriel lui- 
même, Étant du nombre des substantifs 
collectifs, C’est ainsi qu’en parlant du 
mobilier d’une maison, on dirait : 
Gwerzel am eux anezho, à la lettre, 
j'ai vendu eux, j'ai vendu mon mo- 
bilier. 


AR RE C'HLAZ, s. pl. m. Les bleus. 
Du temps de la guerre de la Vendée, 
on donnait ce nom aux troupes de 
l'Etat, parce que les soldats étaient 
vêtus de bleu, 


AR RE-MA, AR RE-MAN, pron. dé- 


ARV 


monstratif; ceux-ci, celles-ci. C’est le 
pl. de he-ma, hou-ma. 


ARREVAL, S. m. Quantité de blé 
qu'on enyvoye ou que l’on donne à 
moudre en une fois, mouture. Voy. 
MILINER. 


ARREZ, ERREZ, s. m. Arrhes; sans 
pluriel. Rer arrez, donner des arrhes; 
c’est un nom collectif comme keuneud. 
arrebeuri et autres. 


AR RE-ZE. pron. démonstratif. Ceux - 
là, celles-là. C’est le pluriel de hennes, 
hounnez. 


ARREZEIN (arrez e-in), v. n. NV. 
Donner des arrhes: p. arrezet. 


AR RE-ZEOU, pron. démonstratif. 
Ces mots s’employent à l’île de Batz 
au sens de ar re-xe, On y ditar re- 
zeou goz, ces vieillards-là, 


ARREZI, Y. H. 
Voy. ARREZ. 


Donner des arrhes. 


ARRIAGON, s, m. Archidiacre ; pl. 
ed. 


ARROUD, s. m. Trace, marque, con- 
naissance d’une chose; pl. ou. 


ARROUDEN. Voy. AROUDEN. 


ARRUQUT, v. n. Arriver d'un lieu 
dans un autre; p. arruet. On dit aussi 
erruout. 


ARSAG. VOy. ARZAO. 
ARSAOI. Voy. ARZAOI. 
ARVAL, s.m. V.Mouture.Voy.ARREVAL. 


ARVAR, s. m. Doute. Hep arvar, sans 
doute. Beza enn arvar, êlre dans le 
doute. 


ARVARA,s. m. D'après Le Gonidec, 
il a le sens de reste de pain, étant 
composé de darn, portion, et de bara, 
pain. 


ARVARI, v. n. Douter. VOy. DOUTER, 
à mon Nouveau Dictionnaire 1869. 


ARVEST, s. im. VOy. ARVESTOU. 


ARZ 


ARVESTI, v. a. C. T. Contempler. 
Arvesti oc'h eunn dra, contempler une 
chose. 


ARVESTOU, s. pl. m. T. Jeux pu- 
blics, spectacles forains. 


ARVEZ, s. m. Mine, facon, air. 


ARVOR, s. m. Portion de la Basse- 
Bretagne qui avoisine les côtes de 
l'Océan. Voy. ARGOAD et ARVORIK. — 
Larvor est un nom de famille assez 
commun. 


ARVORAD, ARVORIAD.Voy. ce dernier. 
ARVORADEZ. VOY. ARVORIADEZ. 


ARVOREK, adj. lL se dit d’une localité 
très-voisine des bords de l'Océan. 


ARVORELL, 5. 


m. Le même que 
ARVORIADEZ ; pl. ed, 


ARVORIAD, s. m. Habitant des bords 
de l'Océan, en Basse-Bretagne; pl. ar- 
voriz, arvoridi. VOY. ARVOR, 


ÀARVORIADEZ, s. f. C’est le féminin 
du précédent. 


ARVORIK, s. m. Le pays qui, en 
Basse-Bretagne, longe les bords de 
l'Océan. Voy. ARVOR, ARGOAD. 


ARWAD (arouad), s. m. Tanaisie, 
plante. 


ARWAREGEC’H, V. Le même que 
AROUAREGEC'H. 


ARWAREK. VOY. ARQUAREK. 
ARWAZ, s. m. [Le même que ARWAD. 


ARWESIOU (aroue-siou), s. pl. f. 
Orthographe vicieuse. Voy. ARQUESIOU. 


ARWEZ (arouez), s. L. Orthographe 
vicieuse. Voy. AROUEZ. 


.ARWEZI (arouezi), v. a. Orthographe 
vicieuse. Voy. AROUEZI. 


ARWEZINTI (arveziñti), s. f. Marque, 
signe, indice; pl. arwezintiou, 


ARZ. VOy. HARZ, 





ASD 23 
ARZAL, Voy. HARZAL. 


ARZAC (arzaé), s. m. Halte, pause, 
repos, trève. 


ARZAO-BREZEL, S. m. Armistice; à la 
lettre, trève de guerre. 


ARZAGI çarzaô-i), Y. n. Se reposer, 
cesser de faire; p. arzaoet. 


ARZAU, s.m. V. Pause, halle. 


ARZAUEIN (arzau-e-in), v. n. Y 


Faire une pause, cesser de faire; p. 
arzauet. 


ARZELL, s. m. Jarret d'homme ou de 
bête; pl. duel, ann daou arzell, les 
deux jarrets. 


ARZOURN, s. m. Et aussi alzourn, 
azourn, poignet; pl. duel, ann daou 
azourn, les deux poignets. 


AS, AD, AT, AZ, DAS, particules 
réduplicatives indiquant un redouble- 
ment d’action. Ainsi, astomma, chauf- 
fer une seconde fois, chauffer de 
nouveau ce qui a été déjà chauffé ou 
cuit : as et tomma, chauffer. Askoania, 
souper une seconde fois, faire réveil- 
lon : as et koania, souper. 


AS, AZ, pron pers., toujours régime. 
Toi, te. Après ces pronoms, les lettres 
faibles se changent en fortes. Voy. la 
grammaire. Me as kalvo, au lieu de 
me as galvo, je t'appellerai. 


AS, AZ, pron. poss., touiours régime 
indirect. Après ces mots, les lettres 
faibles se changent en fortes. D’as 
preur, à ton frère, au lieu de d’as 
breur. — D'as est ici pour da ta, OU, 
da da, à ton. Voy. la grammaire. 


ASBLEO, s. m. Duvet d'oiseau, poil 
follet sur le visage. 


ASDIBA, s. m. Coussinet que l'on 
place sous la selle d’un cheval. — 45. 
particule réduplicative, et dibr, selle; 
à la lettre, seconde selle. 


ASDIMEZI, s. m. Et aussi asdimizi, 
second mariage. — As, particule ré- 
duplicative, et dimezi, s. m. Mariage, 


24 ASK 


ASDIMEZI, v. n. Et aussi asdimizi, 
se marier en secondes noces; p. asdi- 
mezet. On dit de préférence, eil-zimezi. 
— EiL (e-il) seconde (fois), et dimezi, 
se marier; p. eil-zimeset. 


ASDO, ASTO, HAD-DD, s. m. C. OEuf 
couvi. Voy. HAD-D0. 


ASDREZENN, s. f. Petite crémaillère 
qu’on ajoute, au besoin, à la grande. 
— As, part. réduplicative, et dresenn, 
crémaillère. 


ASFOAR, AZFOAR, s. f. Ann asfoar, le 
second jour de la foire ou du grand 
marché. As, part. réduplicative, et 
foar, foire. 


ASGLAZ, adj. Le même que glazard, 
yerdâtre. 


ASGLE. VOy. ASKRE. 
ASGRE. Voy. ASKRE. 


ASIED (a-sied), S. m. Assiette, usten- 
sile de table; pl. ou. 


ASIK (a-sik), adj. C. Faible, débile, 
qui peut à peine parler par suite de 
maladie. 


ASK, s. m. Entaille. 
ASKA, v. a. Entailler; p. et. 


ASKELL, s. f. Aile des oiseaux et des 
insectes volants; pl. diou-askell, C’est 
un pluriel duel. Ce mot a aussile 
sens de aile de moulin; mais alors le 
pluriel est eskell, 


ASKELL-GROC'HENN, s. f. Chauve- 
souris, oiseau. — Askell, aile, et 
kroc’henn, peau ; à la lettre, aile de 
peau; pl. eskell groc'henn (ailes de 
peau). 


ASKELLEK, adj. Ailé. 

ASKELLIEU, S. pl. f. Y. Partie d’une 
glise, dite la croisière, parce qu'elle 
a la forme d’une croix. — Askell, aile. 
Voy. KROAZENN. 

ASKLE. VOY. ASKRE. 


ASKLEDENN, ASKLEUDENN, S. L. Y. 
C. Attelle, copeau: pl. ou. 


ASK 


ASKLEUDENN. Et aussi askloedenn, 
asklouedenn. Voy. ASKLEDENN. 


ASKOAN, s. m. Réveillon. — 45, part. 
réduplicative, et koan, soupé; à la 
lettre, soupé redoublé. Ober askoan, 
askoania, faire réveillon, souper une 
seconde fois. 


ASKOANIA, v. n. Faire réveillon 
après le repas du soir. — 4s, part. 
réduplicative, et koania, souper. 


ASKOL, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de askolenn. 


ASKOL-BRIZ, 5. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de askolenn-vriz. 


ASKOL-DU, s. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de askolenn-zu. 


ASKOL-GAPO, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de askolenn-garo. 


ASKOL-KOAT, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de askolenn-goat. 


ASKOLENN, s. f. Un plant de char- 
don; pl. askol, masc. Cette espèce de 
mots est particulière aux Bretons. 
Voy. la terminaison KNN au Diction- 
naîre des rimes. 


ASKOLENN-GARO, s.f. Plant de chaus- 
se-trape ; à la lettre, chardon sauvage ; 
pl. askol-garo, masc. 


ASKOLENN-GOAT, s.f. Plant de houx; 
à la lettre, chardon de bois; pl. askol- 
koat, masc. 


ASKOLENN-VRIZ, s. f. Plant de char- 
don notre-dame ; à la lettre, chardon 
panaché; pl. askol-briz, masc. 


ASKOLENN-WENN (venn), s. f. Plant 
de caméléon blanc, carline; à la lettre, 
chardon blanc; pl.askol gwenn, masc. 


ASKOLENN-ZU, s.f. Plant de char- 
donnette ou de centaurée noire; à la 
lettre, chardon noir; pl. askol-du, 
masc. 


ASKONCH, s. m. (anc.). Doctrine. 


ASKORN, s. m. Y. T. C. Os de l’ani- 
mal, noyau des fruits; pl. eskern. 


ASP 


ASKORNA, v. H. Voy.:ASKOURNA. 
ASKOUEC'H. Y. Voy. ASKOUEZ. 


ASKQUEC’HEIN (askouec’h-e-in), Y. H. 
Y. Retomber, récidiver, rechuter; p. 
askouec’het. — As, part. réduplicative; 
kouec'hein, Y. Tomber. 


ASKOUEZ, S. m. Rechute. — 45, 
part. réduplicative, et kouez, chute. 


ASKQUEZA, v. n. Rechuter, 
ver ; p.et. — Às et koueza. 


récidi- 


ASKOURN, S. m. Os des êtres animés, 
noyau des fruits; pl. eskern. 


ASKOURNA, v. n. S’ossifier; pl. et. 
ASKOURNEK, adj. qui a de gros os. 


ASKRE. Et aussi asgre, askle, asgle, 
s. m. Partie des vêtements qui cor- 
respond à la poitrine. 


ASKREAD, s. m. Mot qui exprime 
que la partie des vêtements qui Cor- 
respond à la poitrine (askre) est rem- 
plie de certains objets. Eunn askread 
avalou, des pommes plein la partie 
des vêtements appelée askre. 

A-SKUILL (L mouillées), adv. A- 
verse. — Skuilla, Verser. 


ASGLVEIN (a-sol-ve-in), Y. a. Y. ad- 
juger; p. asolvet. 


ASOLVIN (a-sol-viñ), v. a.T.Adjuger ; 
p. asolvet. 


ASOTEIN (a-sot-e-in), v. n. Y. Deve- 
nir bête, inepte. Ce mot dérive du 
breton sot, inepte. 


ASOTET (a-sot-et), adj. Imbécile, 
nigaud, stupide. Gomme le prétédent, 
il dérive du breton soft. Eur penn 
asotet, un niais, un imbécile. 


A-SOUNN, adv. D’à-plomb, perpen- 
diculairement. 


ASOUPA (a-soupa), Y. n. C. Faire un 
faux pas, trébucher, broncher, par- 
lant d’un cheval ; p. et. 


ASPEK, s. m. Grateron, plante. 


A=ST 25 


ASPERJEZ, s. m. Goupillon, asper- 
soir. 


. ASPLED, ASPLET, s. m. Clôture à 
jour, balustrade, balustrade d'autel 
d'église. 


ASRANN, S. m. Second partage. — 
As, part. réduplicative ; rann, partage, 


ASRANNA, v. a. Refaire un partage; 
pl. et. — As, part. réduplicative, et 
ranna, partager. 


ASREC'H, s. m. Affliction. 
ASREC'HI, v. a. Affliger; p. asrec’het. 


ASTAL, s. m. T. Cessation momen- 
tanée. 


ASTACL, s. m. Contre-coup. — As, 
part. réduplicative ; faol, coup. 


ASTAUL, s. m. Y. Voy. ASTAOL. 


ASTELL, s. f. Mesure d’un demi- 
boisseau pour les grains {anc.). 


ASTELLAD, s. f. Mot ancien comme 
la mesure qu'il représente et qui 
signifie le contenu de la mesure appe- 
lée astell. 


ASTENN, v. a. Etendre, déployer, 
prolonger ; p. et. Il se conjugue comme 
si l’infinitif était astenna. 


ASTENNEIN (astenn-e-1n), v. a. Y. Le 
même sens que le précédent. 


ASTIZEIN (astize-in), v. a. V. Recom- 
mander quelqu'un. 


ASTO, ASDO. Voy. ce dernier. 


ASTOMM, adj. Réchauffé au feu, 
chauffer une seconde fois. — Às, 
part. réduplicative, et (omm, chaud. 


ASTOMMA, v. a. Chauffer au feu un 
objet déjà cuit. — 4s, part. rédupli- 
cative, et tomma, chauffer. 


ASTROAD. C. Sorte de substantif. 
Beza enn astroad, être nu-pieds. Je 
ne puis rien dire de rationnel au sujet 
de la composition de ce mot. 


A-STROLLADOU, adv. Par groupes, 
en foule. — Strollad, groupe. 


4 


26 ATA 


A-STROPADOU, adv. Pêle-mêle. — 
— Stropad, paquet. 


ASTU, s. m. V. T. C. Vermine; sans 
pluriel. Birvi gant astu, être couvert 
de vermine. 


ASTUD, adj. Misérable en mauvaise 
part, vil. 


ASTUI (astu-i). VOy. ASTUZI. 
ASTUT, Voy. ASTUD. 
ASTUZ, s. m. Vermine. VOy. ASTU. 


ASTUUZ, adj. V. T. C. Rempli de 
vermine. 


ASTUZI, v. n. Se remplir de vermine: 
D, astuset. 


ASTUZUZ, adj. Sujet à la vermine. 


ASVERK, s. m. Seconde marque, 
contre-marque.— 45, partic. rédupli- 
cative, et merk, marque. 


ASVERKA, v. a. Marquer une seconde 
fois. — As, part. réduplicative, et 
merka, marquer. 


ASVOGER (asvog-er), s. f. Contre- 
mur. -- Às, partic. réduplicative, et 
moger, muraille. 


AT, AS, AZ, DAS, part. réduplicatives 
où indiquant un redoublement de 
l’action. Attuemm. Y. Adj. Réchaufré 
au feu après avoir été cuit. Voy. 
ASKOAN, AZFOAR, ATTUEMM. 


AT. Cette particule, ajoutée à la fin 
d’un mot, dans le dialecte de Vannes, 
dunne à ce mot une valeur particulière. 
Ainsi, bag, bateau, devient, en Vannes, 
bagat, le contenu d’un bateau. Voy. la 
particule finale AD, du Léon, qui a la 
même valeur. 


.ATAHIN, S. m. Y. Chicane, agres- 
sion, provocation. 


ATAHINEIN (afahin-e-in), Y. a. Y. 
Provoquer, chicaner. 


ATAHINOUR, S. m. Chicaneur, pro- 
Yocateur ; pl. atahinerion. 


ATR 


ATANT, s. m. Ce mot a le sens 
général de position que l’on obtient 
par suite de location à loyer d’une 
ferme ou métairie, etc. Il s'employe 
aussi avec la signification d'espoir, 
d'occasion. Klask eunn atañt, cher- 
cher une ferme de campagne pour la 
louer à bail. Enn atañt kaout he Lod. 
dans l’espoir d’avoir sa part. 


ATAO, ATAV, ATAVIK, adv. Toujours. 
Prononcez 0100. 


ATAU, ATAV, adv, V. Toujours. 


ATAV, ATAVIK, adv. Voy. ATAO. 


ATERS, s. m. Y. Enquête, perquisi- 
tion. 


ATERSEIN (aters-e-in), Y. n. Y. Faire 
des perquisitions. 


ATIK. VOY. ASIK. 


ATIL, S. m. C. Champ de bonne ter- 
re attenant ordinairement à la maison 
de ferme. 


ATIZ, S. m. Instigation, séduction, 
conseil en mauvaise part, sugges- 
tions du démon; pl. ou. 


ATIZA, v. a. Exciter, conseiller en 
mal, suggérer de mauvaises choses; 
p. et. 


ATIZER, S. m. Qui conseille en mal. 


ATO, ATAU (atô), adv. V. T. C. Tou- 
jours. 


ATRAPOUR, s. m. V. Entremetteur 
de mariages. 


ATRED, s. m. Non usité au singu- 
lier. Voy. ATREJOU, décombres. 


ATRED, S. m. E drouk atred. en fla- 
grant délit. 


ATREDI, v. n. Combler une cavité 
avec des décombres, des démolitions. 
Voy. ATREJOU. 


ATREJOU, s. pl. m. Décombres, dé- 
blais, immondices. C’est le pluriel ir- 
régulier de atred, non usité. 


A-VA 


ATTUEMM, adj. Y. Réchauffé au feu, 
parlant des mets.— Ad, at, particules 
réduplicatives, et tuemm. Y. chaud. 


ATTUEMMEIN, v. a. Y. Réchauffer au 
feu un mets déjà cuit. — At, ad, part. 
réduplicatives, ettuemmein.V.Chauffer. 


AU (a-u) S. m. V. Foie de l'animal. 


AUEL, (a-uel), S. L. Y. Vent, agitation 
de Tair. et aussi, vanité. — En-grec, 
aella. 


AUELEIN (a-uel-e-in), v. a. V.Eventer; 
pl. auelet (a-uelet). 


AUELEK (a-uelek), adj. V. Flatueux. 
— Auel, vent. 


AUELER, (a-ueler), s. m. Y. Eventail. 
— Auel, vent. 


AUGLEENN, S.L. Y. Lavoir pour le 
linge; pl. eu. 


AUGLENN, VOy. AUGLEENN. 


A-UNAN, adv. Beza a-unan gañt, 
être d'accord avec. 


AUT, OT (ét), s. m. V. T.C. Voy. A0T. 


AUTENN, OTENN (ôtenn), s. L Y. 
Rasoir ; pl. eu. VOy. AOTENN. 


AUTER, OTER (ôter), s. f. V. T. C. 
Autel d'église. Voy. AOTER. 


A-UZ, prep, Au-dessus de. A-ux va 
fenn, au-dessus de ma tête. 


AUZA, OZA (6za), v.a. V.T.C. Voy. 
AOZA. 


AV, adj. Voy. HA0. 


AV, particule que l'on rencontre 
parfois dans les anciens auteurs en 
place de la particule privative ou né- 
gative an, am. Avlaouenn, non gai. 
Voy. ce dernier. 


A-VAD, AVAD, adv. Tout de bon, 
assurément, mais. Get adverbe s’em- 
ploye aussi pour former contraste. Ar 
re all avad a reaz, les autres au con- 
traire firent, elc. 


AVA 27 


*X AVAL, s. m. Pomme, fruit; pl. ou. 
Parmi les substantifs ayant trait aux 
fruits, aux arbres, aux légumes, on 
remarquera que celui-ci sort de la 
règle commune, car pour y être, on 
devrait dire : Avalenn, pomme ; aval, 
des pommes, comme on dit perenn, 
poire; per, des poires ; Rozenn, figue; 
hes. des figues. 


AVAL-DERO, s. m. Noix de galle; pl. 
avalou-dero. — Aval, pomme; dero, 
chêne. 


AVAL-DERU, s. m. V. Noix de galle; 
pl. avaleu-deru. Ce mot est composé 
de : Aval, pomme, et de deru, Y. 
chêne. 


AVAL-DOUAR, S. m. Pomme-de-terre; 
pl. avalou-douar. — Aval, pomme ; 
douar, terre. 


AVAL-ORANJEZ, s. m. Orange; pl. 
avalou-orañjez. — Aval, pomme ; 
orañjez, des orangers. 


AVAL-PALMEZ, S. m. Datte;, pl. 
avalou-palmez. — Aval, pomme; 
palmez, des palmiers. 


AVAL-PECHEZ, S. m. Pêche, fruit ; 
pl. avalou-pechez. — Aval, pomme; 
pechez, des pêchers. 


AVAL-STOUP, s. m. Coing, fruit. Il 
se dit aussi d’une mauvaise pomme 
âcre. — Aval, pomme; stoup, étoupe. 


AVAL-SUKRIN,s.m. Melon ; à la lettre, 
pomme sucrée. 


AVAL-TANN, S. m. Noix de galle. — 
Aval, pomme ; tann, mot qui figure 
dans la composition de quelques sub- 
stantifs avec la signification ancienne 
de chêne. Voy. AVAL-DERO. 


AVALENN, S. f. lL y a lieu de penser 
que ce mot a été en usage autrefois 
au sens de pommier ou de pomme ; 
mais aujourd'hui on dit exclusivement 
gwezenn avalou, pommier; à la lettre, 
arbre de pommes. Tous les arbres 
fruitiers , au reste, se désignent d’une 
manière analogue. Voy. AVAL. 


AVALENNEK, s. f. Champ de pom- 
miers. Voy. AVALENN. 


28 AVE 


AVA-MA, AVA-MAN, adv. V. D'ici, de 
ce lieu-ci. Ce mot se compose de la 
particule démonstrative ma, mañ et 
du mot ava dont je ne connais ni 
l’origine, ni la signification. Toutefois, 
dans les conditions où se trouve pla- 
cée la lettre” de ava, il pourrait se 
faire que ce dernier mot fut lui-même 
composé de deux mots. 


AVANK, s. m. Bièvre, castor, ani- 
maux ; pl. ed. 


AVAT, S.f, Y. Par corruption pour 
davat, dañvat. Y. Brebis. 


A-VAT, AVAT, adv. Le même que 
A=VAD. 


AVE, S. M. Ann ave Maria, prière 
latine. 


AVE (avé), s. m. V. Attelage, char- 
retle avec tout son équipage. 


A-VEACH, adv. À peine: a-veac’h- 
ma, à peine si. 


AVEEIN (avé-e-in), y. a. Y. Atteler ; 
p. aveet, VOY. AVE. Y. 


AVEIT (ave-it), prép. Y. Pour, afinde. 
Voy. EVIT. 


AVEL, s. f. Vent, agitation de l'air ; 
au figuré, flatuosité, et aussi vanité. 
Enn avel, dehors, en plein vent. 


AVEL-AR-STERENN , s. f. Vent du 


nord, — Ave, vent; sterenn, étoile du 
nord. 


AVEL-DREUZ, S. f. Vent coulis. — 
Avel, vent ; treuz, de travers. 


AVEL-DRO, s, L. Tourbillon de vent. 


— Avel, vent; tro, qui dérive du verbe 
treri, tourner. 


AVELEK, adj. Flatueux, qui renferme 
du vent. 


AVELENN, s. f. Hernie, 


AVELENNEXK, adj. ets. m. Qui a une 
hernie, — Avelenn, hernie. 


AVELEUK, s. m. Musard, qui a la 
tête vide. — Avel, vent. 


AVE 


AVELET, adj. Eur penn avelet, un 
étourdi. Gwin avelet, vin éventé. 


AVEL-FRI,S. L Flatuosité. Avel, vent ; 
fri, nez. 


AVEL-GORNAQUEK, s. L. Vent d'ouest. 
Voy. KORNAOUEK. 


AVEL-HUEL, S. L. Vent d'est, À la 
lettre, vent haut. Voy. AVEL-IZEL. 


AVELI, Y. a. Aérer, éventer; P. 
avelet. 


AVEL-IUD, s. f, Vent coulis. — Avel, 
vent; tud, traître, 


AVEL-IZEL, S. f. Vent d'ouest. — 
Avel, vent ; ixel, bas. Les expressions 
vent haut et vent bas sont employées 
dans le français de Bretagne. Le pre- 
mier amène du sec, le deuxième ap- 
porte la pluie. Voy. AVEL-HUEL, 


AVEL-KORNAUK, S. L. C. Flatuosité. 


AVEL-LAER, S.L Vent coulis. — Avel, 
vent; laer, voleur. 


AVELOUER, S. m. Eventail. — Avel, 
vent. 


AVEL-RED, S. L. Courant d'air. vent 
coulis. — Avel, vent ; red, qui court, 
de redek, courir. 


AVEL-SEN, adv. Y. Le même que 
evel-hen, de cette sorte. 


AVEL-TRENK, s. f. Flatuosité par 
haut ou de l'estomac. — Avel, vent; 
trenk, aigre. 


AVEL-VIZ, s. f. Vent du nord-est. — 
Avel, vent; biz, nord-est. Voy. Biz. 


AVEN, AVEEIN, v. a. V. Atteler. 


AVEN, 5. 


m. C. Joue, mächoire, 
pl. ou. 


AVEN, s. m. (anc.) Rivière. 


AVENAD, s. m. C. Coup sur la joue, 
soufflet. — Aven, C. Joue. 


AVENEGEZ (aveneg-ex), S. f. C. Celle 
qui a une grosse mächoire, de grosses 
joues. — Aven. C. Joue. 


A-VR 


AVENEK, s. m. Qui a une grosse 
mâchoire, de grosses joues. Voy. AVEN. 
C. 


AVES, AFES, s. m. (ane.) Oiseau. En 
latin, avis, 


A-VETEPANS, adv. C. Exprès. 
AVIEL, s. m. Evangile. 


AVIELA, v. n. Chanter l’évangile à 
Ja grand'messe. On dit de préférence, 
kana ann aviel. 


AVIELER, S. m. Evangéliste, dia- 
cre, prêtre qui chante l’évangile à la 
grand'messe ; pl. ten. Voy. URSOU. 


AVIEZ, s. L. Avives, maladie des 
chevaux. 


A-VIHANIK, adv. Dès l'enfance. — 4, 
dès; bihanik, diminutif de bihan, pe- 
tit ; à la lettre, dès très-petit. 


A-VIHANOC'H, adv. Pour un moindre 
prix. A, pour, bihanoc’h, comparatif 
de bihan, plus petit, moindre. 


AVIS, AVIZ. Ce mot dont je ne sau- 
rais dire la nature, s’employe de la 
manière suivante : me ve avis d'e-hoc'h 
da ober ann dra-5e, je vous conseille 
de le faire, il y aurait avantage pour 
vous à le faire. Enn avis ober, dans le 
but de faire. 


A-VISKOAZ, adv. À jamais, de tout 
temps. — A, à, et biskoaz, jamais, par 
rapport au passé. 


AVIZ. VOy. AVIS. 
AVLAQUEN, adj.(anc.) Voy. ANLAOUEN. 


A-VOLE-VANN, adv. A la volée des 
cloches. Voy. BOLE. Sent ar c’hleier a- 
vole-vann, sonner les cloches à la 
volée. 


AVON, AFON, s. m. (anc.) Rivière. 
Voy. AVEN. 


AVON, AVEN, S. m. (anc.) Rivière. 


A-VRAZ,adv. En gros, terme de mar- 
chand, — À, par; bras, grand, gros. 
Gwerza a-vraz, vendre en gros. 


AZE 29 


AVRE, adv. T. On pense que ce mot 
a dù siguifier aujourd’hui. 


AVREK. Voy. HAVREK. 


A-VREMA, A-VREMAN, adv. Désor- 
mais, dès à présent. — 4, dès, bre- 
ma, brema, maintenant. 


AVRON, AFRON. Voy. ce dernier. 
AVU, AFU,s. m. Foie de l'animal. 


A-WALAC'H, adv. T. C. Assez. Voy. 
AWALC'H. 


A-WALC'H, adv: Assez, à 090. — 4, 
à; gwalc'h, satiété. 


A-WECHIEU, adv. Y. Parfois. — 4, 
par; gwechieu, pluriel de gwech, Y. 
fois. 


A-WECHO, adv. T. Parfois.— 4, par; 
gwecho, pluriel de gwech, T. fois. 


A-WECHOU, adv. Parfois. — À, par, 
gwechou, gweachou, pluriel de gwech, 
gweach, fois. 


AZ, AS, AD, AT, DAS, particules ré- 
duplicatives ou indiquant un redou- 
blement de l’action. Voy. AS. 


AZ, AS, pronom personnel. régime ; 
te, toi. Après. ce pronom, le verbe 
qui suit prend la lettre forte si le ra- 
dical a la lettre douce ou faible. Voy. 
la grammaire. Me ax kwelo, me-as 
kwelo, au lieu de me as gwelo, je te 
verrai. 


AZ, AS, pronom possessif; tOn, {a. 
Voy. AS. 


AZAQUEZ, s.f. Déférence, attention 
délicate, égards. 


AZE, ady. Là, par là. 
AZEA, v. n. C. S'asseoir, D. axeet. 
AZEAN, v. n. T. S’asseoir; p. axeet. 


AZEEIN (azee-in), v.n.V.S’asseoir; D. 
azeet. 


AZEIN (age-in), v. n. V. Le même 
que AZEEIN. 


30 A-ZI 
AZEL. Yor. EZEL. 


AZEN, S. m. Ane, animal, Au figuré 
ignorant; pl. ezen; le pluriel régulier 
azened est peu ou pas usité, 


AZENEZ, 5. L. Anesse; pl. ed, 


A-ZEOU, adv. À droite — Aa: 
deou, adj. Droit, opposé à gauche. 


AZEULI, AZEULIFF, v. a. (anc.) Ado- 
rer. 


AZEULIDIGES, s. f. {anc.) Adoration. 
Prononcez azeulidig-es. 


A-ZEVRI, adv. A dessein, sciemment. 
Voy. DEVRI. 


A-ZEVRI-BEO, adv. De propos délibé- 
ré, de bon cœur, sciemment, tout de 
bon; à la lettre, à dessein vif. 

AZEZA, Y. H. S'asseoir; D, axexet. 

AZFOAR, AZFOR, s. f. Voy. ASFOAR. 

AZFOR. VOY. AZFOAR. 


AZGAS, adj. 
VOy. KERSE. 


A-ZIABARZ, A-ZIABARS, adv. Du de- 
dans. — 4, de, et diabarz, dedans. 


Etrange, surprenant. 


A-ZIABELL, adv. De loin. — 4, de; 
diabell, loin. 

A-ZIADRE, adv. Par derrière. — À, 
par; diadre, derrière. 


A-ZIARDRAN, adv. V. Par derrière, 
— À, par; diardran, derrière. Y. 


A-ZIARBENN, prép. C. Au devant de, 
à la rencontre de, — À, à; diarbenn. 
Voy. ce dernier. 


AZT 


A-ZIAVEAZ, adv. De dehors, de l'ex- 
térieur. — 4, de ; diaveaz, extérieur, 
dehors. 

A-ZIAVEAZ-BRO, adj. Exotique, fo- 
rain, qui n’est pas du pays où il se 
trouve. — A-ziaveaz, de dehors ; bro, 


Pays. Marc'hadour a-ziaveaz-bro, mar- 
Chand forain. 


A-ZINDAN, prép. De dessous. — 4e 
de; dindan, dessous. 


A-ZIOC'H, prép. Au-dessus de. 
A-ZIOUC'H. Voy. A-ZIOC'H. 
A-ZIOUT. Voy. A-ZIOC’H. 


A-ZISPILL, adv. Yor. A-ISPILL. (Les 
L mouillées.) 


A-ZISTRIBILL, adv. VOY. A-ISTRIBILL. 
(Les L mouillées.) 


AZNAT, adj. Voy. ANAT. 

A-ZOÂRE, adv. De bonnes facons, 
parlant d’une personne. — 4, de, et 
doare, facons; à la lettre, de facons. 


AZORN, S. m. Y. Poignet; pl. enn 
deu-azorn. 


A-ZOUBL, adv. Obliquement. 

A-ZOUG, prép, Kerzet a-zoug he 
gamm, marcher à son pas, sans se 
presser. — À, à, et doug, portée. 

AZOURN. Voy. ARZOURN. 

AZR,S. f.(anc.) Serpent. Voy. AER. 

AZRANN. VOy. ASRANN. 

AZTROAD. Voy. ASTROAD. 


BAC 


BAD 31 


D 


Nous rappelons ici que toutes les 
consonnes se prononcent fortement à 
la fin des syllabes et des mots. Ainsi 
mab, fils, se prononce comme en fran- 
çais mabe. Voir la notice sur la pro- 
nonciation. Au commencement et à la 
fin des mots, B se prononce comme 
en francais. 


BABOREZ, s. L. Muscadine, parlant 
d’une femme ; pl. ed. 


BABOURS, s. m. Babord, terme de 
marine. 


BABOUS, s. m. Bave. 
BABOURZ. VOY. BABOURS. 


BABOUZ, S. m. Singe, babouin; pl. 
ed. 


BABOUZ, s. m. Bave. 


BABQUZA, v. H. Baver, et au figuré, 
bavarder, gagner en cajolant. 


BABOUZEGEZ (babouxeg-ez), s. f. Ba- 
veuse, bavarde. 


BABOUZEK, s. m. Baveur, bavard. 


BABU, s. pl. m. C'est le pluriel de 
babuenn, guigne. 


BABUENN, S. L. Guigne; pl. babu. 
qui est du masculin. 


BAC'H, s. f. Instrument de laboura- 
ge en forme de croc, et aussi croc. 
On dit aussi divac’h. 


BACH, a. f. Y. Bâton; pl. bic'hier. 
Penn-bac'h, Y. Bâton à gros bout. 


BAC'H. adj. Renfermé, sans air. — Au 
sujet de bac'h, nous dirons que c’est 
à tort qu'il a été employé au sens de 
cachot. Cela est si vrai, que l’on dit 
eno eo bac’h, là on UUE d’air. Voy. 
TOULL-BAC'H. 


BACHA, v. a. (anc.) Mettre en four- 
rière des bestiaux qui ont commisdes 
dégâts dans les champs d'autrui; p. 
bachet. 


BAG'HEIN (bac’he-in), v. a. Y. Décon- 
certer ; p. bac’het. 


BACHET, adj. (anc.) Il se disait des 
bestiaux mis en fourrière pour cause 
de dégâts. Voy. BACHA. 


BAC’HIK, S. f. Crochet, agrafe: pl. 
bac’hiouigou. Voy. BACH, S. L. dont il 
est le diminutif. 


BACHOL, BAJOL, BAKOL, S. m. Ga- 
nache de cheval. 


BAC'HOUL, Y. VOy. BAZOUL, 
de cloche. 


battant 


BAC’H-TILLAT, S. f. Y. Battoir de 
laveuse. — Bac'h, Y. bâton; dillat, Y. 
linge de corps. (Les L mouillées à 
tillat.) 


BAD, s. m. Ce mot est hors d'usage. 
Etourdissement, éblouissement. 


BADA, BADAOUI, Voy. ce dernier. 


32 BAG 


BADAILLAT, BADAILLEIN (L mouil- 
lées), v. n. V. Bâiller, en ouvrant la 
bouche. 


BADAILLEIN. VOY. BADAILLAT. 


BADAILLEREC’H (L mouillées), s. m. 
Y. Bâillement. 


BADAQUER, BADER, s. m. Badaud; 
pl. ien. 


BADAQOUEREZ, BADEREZ, s.f. Badaude; 
pl. ed. 


BADAOUI, BADA, v. n. (anc.) Parler 
en étourdi, avoir des éblouissements. 


BADE, s.m. Y. T. C. Voy. BADEZ. 
BADEEIN (bade-e-in), v. a. V. Baptiser. 
BADER. VOy. BADAOUER. 

BADEREZ. VOy. BADAOUEREZ. 


BADEZ, s. m. Baptème. Ce mot ne 
s’employe qu’en composition et ne doit 
pas être confondu avec le sacrement 
de baptême, badisiañt. Ainsi, en com- 
position, on dit divadez, non baptisé; 
hano-badez, nom de baptême; gour- 
vadez, baptème dans la maison, on- 
doiement. — Le mot badez figure 
parmi les noms de famille. Voyez 
BADISIANT. 


BADEZA, BADEZI, v. a. Baptiser; n. 
badezet. 


BADIANT, s. f. C. VOy. BADISIANT. 
BADIENN, 5. f. Y. VOY. BADISIANT. 


BADIENT, s. L Y. Voy. BADISIANT; 
pl. eu. 


BADINELLA, v. a. Eblouir la vue par 
un choc à la tête; p. et. 


BADISIANT (badi-siañt), s. f. Bap- 
tême, un des sacrements de l'Eglise: 
la cérémonie du baptême; pl. badi- 
sianchou. 


BAELAN, S. m. T. Genêt, arbuste. 


BAG, BAK, a. f, Bateau; pl. bageier 
(bag-e-ier). 


BAI 


. BAGA, v. a. Enfoncer dans l'eau le 
linge à laver. 


BAGAD, s. f. Batelée, et par exten- 
sion, réunion, troupe. Bagad tud, 
beaucoup de monde. Dans les langues 
orientales, bagad a le dernier sens, 
dit-on. — Bag, bateau. 


BAGAD-CHATAL, s. f. Troupeau de 
bestiaux. — Bagad, troupe, réunion, 
et chatal, bétail. 


BAGEAL (bag-eal), v. n. Conduire un 
bateau. — Bag, bateau. 


BAGENODA (bag-enoda), Y. n. (anc.). 
Badiner; p. et. 


BAGEER (bag-eer), s. m. Batelier; pl. 
ien. — Bag, bateau. 

BAGEIER (bag-e-er); pl. de bag, 
bateau. 


BAGIK (bag-ik), s. f. Nacelle; pl. 
bagouigou. C'est le diminutif de bag, 
bateau. 


BAGOL, adj. Sain de corps. Il se dit 
particulièrement d’une fille robuste et 
gaie; grosse dondon. 


BAGOS, adj. Alerte, gaillard. 


BAGOZ, adj. Voy. BAGOS. 


BAIAN (ba-ian), adj. Alezan, parlant 
d’un cheval bai-roux. 


BAILL (L mouillées), s. m. Baquet; 
pl. ou. 


BAILL (L mouillées). adj. Il se dit d’un 
cheval qui a une marque blanche au 
front ; il se dit aussi d’un oiseau qui a 
des plumes blanches sur la tête et 
des plantes à feuilles panachées. Par 
extension, on dit ober baill pour expri- 
mer l’action de blesser quelqu'un au 
front de telle sorte qu'il lui en reste 
une marque. 


BAILLA (L mouillées. 
ober bait. Noy. BAILL, ad. 


BAILLAD (L mouillées), s. m. La 
plénitude d’un baquet, sa contenance. 
Eur baillad dour, un baquet plein 
d’eau. Voy. BAILL, S. m. baquet. 


Et mieux 


BAL 


BAILLEZ, s. m. V. Macreuse, oiseau. 
(L mouillées.) 


BAILLOK (L mouillées), s. m. Y. 
Baquet, et aussi menton. 
BAIZIK (ba-izik), adj. Jaloux, en 


bonne part, comme une mère est 
jalouse de son enfant. 


BAJOL, BAKOL. Voy. ce dernier. 


BAG, BAK, s.f. Bateau; pl. bageier 
(bag-e-ier). 


BAKOL, BAJCL, BACHOL, s. m. Ga- 
nache du cheval. 


BAK-TREIZ (tre-ix), s. L Bateau de 
passage, paquebot. — Bak, bateau; 
treiz, passage d’eau. 


BALAENN, S. f. Balai; pl. ou. Ce 
mot dérive assurément de balan, ge- 
nêt; aujourd’hui encore les balais en 
genèt sont fort communs. 


BALAFENN, BALAVENN, s. f. Papil- 
lon, insecte volant. Par extension, on 
dit balafenn d’un inconstant, d’un 
étourdi; pl. balafennou. 


BALAFENNIK-DOUE, s. L. Bête au bon- 
Dieu, scarabée volant. — Balafennik, 
diminutif de balafenn, papillon, et 
Doue. Dieu. Voy. BIVIK-DOUE. 


BALAMOUR. Y. VOY. ABALAMOUR, 


BALAN, s. pl. m. Des plants de ge- 
nêt, du bois de genêt. Voy. BALANENN. 


BALANEK, s. f. Champ de genêt; 
pl. balaneier, balanegou. 


BÂALANENN, s. f. Plant de genèt; 
pl. balan, masculin, des plants de 
genêt, du bois de genêt. Le genêt 
était un symbole d'amour et d'union. 
Voy. BAZ-VALAN. 


BALAN-TO, S. m. Genêt pour cou- 
vrir les maisons. Voy. T0. 


BALAVANOU, BALAVENNOU. Voy. PA- 
LAFANOU. 


BALAVENN. VOy. BALAFENN, 


BAL 


BALAVENNOU, Yor. PALAFENNOU. 


33 


BALBEIN (balbe-in), v. n. V. Avoir soif, 
être altéré; p. balbet. Ce mot ne s’em- 
ploye pas seul; on dit, balbein get 
sec'het: Y. à la lettre, être altéré par 
soif. 


BALBET, adj. etparticipe de balbein; 
altéré, qui a soif. 


BALBEZEK, adj. V. Qui est souvent 
altéré. 


BALBIACH, BELBIACH, s. m. Chose 
de peu de valeur, niaiserie; pl. ou. 


BALBOEZ, s. m. Radoteur ; pl. ed. 


BALBOEZ, adj. Beza balboez, avoir 
des peines d'esprit. Balboez ounn gant- 
hañ, je suis en peine de lui. 


BALBOUEZA, BALBOUZA. Voy. BAL- 
BOUZAT. 


BALBOUZA. Voy. BALBOUZAT. 


BALBOUZAT, v. n. Bégayer, bre- 
douiller, barbouiller; p. balboutet. 


BALBOUZER, s. m. Bègue, bredouil- 
leur; pl. ten. 


BALBOUZEREZ, 5. f. Femme bègue ; 
pl. ed. 


BALC'H, adj. Effronté, hagard, par- 
lant des yeux; escarpé, parlant d’un 
rocher, d’une falaise. Autrefois il a été 
employé au sens de magnanime. Je 
pense que c’est à tort que quelques 
auteurs Tont employé au sens d’or- 
gueilleux. Balc'h est un nom de fa- 
mille assez commun. En Cornouaille 
on dit : choum a reaz eno eunn tam- 
mik balc'h he c'henon, il resta là tout 
déconcerté, tout interdit, 


BALE, s. m. Promenade, action de 
se promener, marche. 


BALE, v. n. Marcher, se promener ; 
p. baleet. lL se conjugue avec l’auxi- 
liaire Ober la plupart du temps. Bale 
bro, voyager. 


BALEADENN, S. L. Un tour de pro- 
: menade, 


34 BAN 


BALEANT, s. m. Fläneur. Voy. BALE, 
s. M. 


BALED, s. m. C. Auvent de bouti- 
que; pl. ou. 


BALEER, S. m. Promeneur , mar- 
cheur,; pl. îen. Voy. BALE. 


BALEEREZ, s. f. Promeneuse, mar- 
cheuse. 


BALEG, s. m. Saillie d'architecture. 
BALEK, S. m.C. Dégoüt, répugnance. 
BALEK. Voy. BALEG. 

BALI, s. L. Avenue d'arbres; pl. ou. 
BALIBOUZ, s. m. V. Bredouilleur. 


BALIBOUZEIN (balibouxz-e-in), Y. H. 
Y. Bredouiller ; p. balibouxet. 


BALIR. VOy. BALEK, BALEG. 


BALLIN, PALLIN. Voy. ce dernier 
qui est le radical. 


BALLIN-BLOUZ, 


Voy. 
plus régulier. 


PALLIN-BLOUZ, 


BALTAM, BATALM, 5. L. Fronde pour 
lancer des pierres, etc. ; pl. ou.C’hoari 
ar valtam, se servir de Ja fronde. 


BALUM, S. L. Baleine, animal marin 
et mammifère; pl. ed. 


BALZAM, S. m. Baume. 
BALZAMI, v. a. Embaumer; p. et. 
BAMEIN (bame-in), v. a. Y. Décon- 


certer, enchanter par sortilége; p. 
bamet. 


BAMEREC'H, S. m. Y. Sortilége. — 
Bamein, V. Ensorceler. 


BAMOUR, s. m. V. Sorcier, enchan- 
teur; pl. bamerion. 


BAMOURES, BAMQUREZ, s. L. Y. Sor- 
cière; pl. et. 


BAN, BANN, adj. et s. m. Ce mot 
paraît avoir eu anciennement la signi- 


BAN 


fication de élevé, de colline. Voy. BANN, 
adj. 


BANAL, 8. 
BALAN. 


m. V. CG. Gerêt. Voy. 


BANDENN, s. f. Troupe, bande, 
troupeau, ceinture du corps humain, 
le milieu du corps; pl. ou. 


BANDENNAD, s. f. Troupe, bande; 
pl. ou. 


BANEL, s. L. Tamaris, plante. 


BANELL, S. L. Venelle, ruelle, petite 
rue, ruelle de lit, pl. ou. Happa ar 
vanell. CG. S'échapper, parlant d'un 
malfaiteur; à la lettre, enfiler la ve- 
nelle. 


BANGOUNELL, s. L. C. Pompe à eau; 
pi. ou. 


BANGOUNELLAT, Y. n. C. Pomper; 
p. bañngounellet. 


BANGOUNELLER, s. m. C. Pompier; 
pl. ien. 


BANK, S. m. Banc; pl. ou. Bank ar 
veleien, les stalles des prêtres dans 
l’église. Ce mot s’employe aussi au 
sens de banqueroute. Ober bank, faire 
banqueroute. 


BANK, BANG, s. m. Y. Huche à ser- 
rer le lait. 


BANK-ILINOK, s. m. C. Chaise appe- 
lée prie-dieu. — Bank, banc; lin, 
genou. 


BANN, s. m. Juridiction, ressort, 
au temps de la féodalité. Ce mot est 
resté en usage dans la phrasesuivante : 
A be pann oc’h-hu? De quel commune 
êtes-vous? Voy. le mot pays, à mon 
Nouveau Dictionnaire 1869, 


BANN, S. m. Pousse d'arbre, bras 
de civière, aile de moulin, rayon, par- 
lant du soleil, écheveau, parlant du 
fil, de la laine, etc.; pl. ou. Voy. BANN- 
HEOL, BANN-NEUD. 


BANN, adj. Se dit des blés trop 
montés en paille et qui, pour cette 
raison, donnent des grains médiocres. 


BAN 


Il y a lieu de penser qu'il a eu jadis 
le sens de haut, élevé. Segal bann, 
gwiniz bann, du seigle, du froment 
trop monté en paille. 


BANN,S. m. Y. Et aussi bann-id, 
bann-it. La quantité de gerbes de blé 
nécessaire pour couvrir l'aire où l’on 
bat le blé avec des fléaux ou avec 
l’aide des chevaux. Ce mot tend à dis- 
paraître par suite de l'adoption des 
machines à battre qui se substituent 
aux fléaux. En Vannes on dit seuel 
(se-uel) er bann, lever la paille de 
dessus l’aire quand le blé a été battu. 


BANNA, Y. n. Verser ou chavirer. 
parlant d’une charrette, jeter en Pair: 
p. et. Banna a rai ar c'harr, la char- 
rette versera. 


BANNAC'H, S. m. Y.C. Goutte de li- 
quide, et par extension, coup à boire, 
Voy. BANNE. 


BANNE, s. m. Goutte de liquide et, 
par extension, coup à boire; il se dit 
aussi d’une taie sur l’œil. Kemeret eur 
banne da eva, boire un coup. 


BANNE, adv. Pas du tout. Ce mot 
n'est autre que le précédent, et ne 
s’employe qu'avec une négation. Ne 
welann banne, je ne vois pas du tout, 
je n’y vois goutte (familier). Voy. 
TAKENN. 


BANNEC'H,s. m. T. Voy. BANNE. 


BANNEIN (banne-in), Y. n. Y. Chan- 
celer; p. bannet. 


BANNEIN (banne-in), v. a. V. Faire 
publier en ville par crieur ; p. bannet. 


BANNEREC'H, S, m. Y. Rejet. 


BANN-HECL,;S. m. Rayon de soleil ; 
pl. bannou-heol. 


BANN-ID, s. m. Y. Le même que 
BANN, S. m. V. Et aussi BANN-IT. Y. 


BANNIEL, BANNIER, s. m. Drapeau, 
étendard de guerre, bannière d'église; 
pl. ou. 


BAND, BANV, s.f. Truie qui a des 
petits; pl. bared. Voy. GROLL. 


BAP 5 1) 


BANV. Voy. BANO. 


BANVEZ. s. m. Festin; pl. banvesiou 
(banve-siou). 


BANVEZA, v. n. Faire festin, p. ef. 


BAC (ba), BAV, s. m. Y. Engourdis- 
sement par froid. 


BAOL, PAOL. Voy. ce dernier. 


BAOT, VAOT, s. f. Tortue et, par 
extension, voûte; pl. ed. 


BAOTA, VAOTA, Y. a. Arquer, YOU < 
ter; pet. 


BAOTEK, VAOTEK, adj. Arqué, voüté, 
BAOUDRE. VOy. BARE. 


BAQUEIN (baoue-in), v. a. Y. Engour- 
dir par le froid; p. baouet. 


BAQUIK, S. m. Nasse de pêcheur; pl. 
baouigou. 


BAOUR, adj. V. Indiscret, bavard. 


BAQUS, adj. Y. Baveur. Leas’h baous, 
Y. lait qui file. 


BAQUS, s. m. V. Bavard, qui parle 
tant qu’il en bave. Voy. BAOUS, adj. ; 
pl. .baouxet. 


BAOUZ,. Y. VOy. BAOUS. 


BAOUZEIN (baouz-e-in), v. n. Y. 
Baver. k 


BAOUZEK, s. m. V. Baveur. 


BAOZ, BAUZ, s. L Litière de chemin 
pour faire du fumier. Comme en 
construction on dit eur vaoz, eur vaur, 
il n’est pas rare d’entendre dire, dans 
le français de la Bretagne, un vau, 
pour parler de cette litière. Cette lo- 
cution est bien faite pour intriguer 
les étrangers. 


BAPPA, BAPPAIK. Voy. ce dernier. 


BAPPAIK (bappa-ik), BAPPA, s. À. 
Ces mots qui semblent être les mêmes 
que papa, papaik, pap, décrits en leur 
place, s'employent cependant dans 


36 BAR 


une acception qui diffère. Ainsi on dit 
bappa-iod, bouillie de petit enfant. Les 
petites filles du Léon disent de préfé- 
rence bappa, bappaik pour désigner 
leur poupée, ce qui du reste ne les 
empêche pas de direaussimerc'hodenn, 
merc’hodik. 


BARA, s. m. Pain. 


BARAA, Y. n. Ce verbe n'est plus 
usité, que je sache; on dit ober bara, 
faire du pain. 


BARA-ANN-EVN, s. m. Pourpier, 
plante. À la lettre, pain de l'oiseau 
domestique, comme volailles. 


BARA-ANN-HOUC'H, s. m. Couleu- 
vrée, plante. À la lettre, pain des co- 
chons mäles. 


BARA-BOURR, S. m. Y. Pain mal cuit. 


BARA-BRAZED, s. m. Pain bis, pain 
de méteil. Voy. BRAZED. 


BARA-BRENN, s. m. Mauvais pain 
qui renferme beaucoup de son, pain 
de chien. — Bara, pain; brenn, son 
de la farine. On ditaussi bara-brennek. 


BARA-BRENNEK. VOy. PARA-BRENN. 


BARA-CHOANENN, S. m. Pain de 
miche.— Bara, pain ; choanenn, miche. 


BARAD, S. m. (anc.). Trahison, per- 
fidie. 


BARADOUES, BARADOUEZ, s. m. Y. 
Paradis, reposoir de la Fête-Dieu. 


BARADOUZ, s. m.T. VOy. BARADOZ. 


BARADOZ, Ss. m. Paradis, repo- 
soir de la Fête-Dieu; pl. baradosiou 
(barado-siou). 


BARAER, s. m. C. Boulanger. 


BARAN, s. m. T. Pain. 


BARA-KAN, 5. m. Pain à chanter, à 
cacheter, hostie non consacrée, — 
Bara, pain; kan, äzyme, sans levain. 
Voy. KAN. 


BARA-KOUKOU, s. m. Alléluia, plante. 


BAR 


BARA-KOUN, S. m. Pain grossier fa- 
briqué pour les chiens. Koun, est un 
des pluriels de ki, chien. 


BARA-KRAZ, s. m. Pain rôti.— Kras. 
adj. Desséché au feu. 


BARA-LUDU, S. m. Du pain cuit sous 
la cendre. A la lettre, pain-cendre. 


BARA-OALED, S. m. Du pain cuit 
sous la cendre. — Bara, pain; oaled, 
âtre de la cheminée. 


BARAQUES, BARAQUEZ, 5. m. Y. Pa- 
radis; reposoir de la Fête-Dieu. 


BARAQUIS, BARAQUIZ, s. m. Y. Voy. 
BARAQUES. 


BARA-TIEGEZ, s. m. Pain de ména- 
ge. — Bara, pain ; tiegez, ménage. 


BARA-TOSTENN, s. m. Pain rôti, 
une rôtie de pain. Voy. TOSTENN. 


BARAZ, 8. L. Baquet, casse, baratte: 
pl. barazou, baraziou. 


BARAZAD, s. L Le contenu du vase 
appelé baras. VOy. BARAZ. 


BARAZER, 5. m. Tonnelier; pl. ten. 
Ce mot est un nom de famille assez 
commun, On prétend qu’en quelques 
lieux on applique encore aux tonne- 
liers le nom injurieux de kakous. 
Voy. ce dernier, 


BARBAGU, s. m. Animal chimérique 
dont on fait peur aux enfants : la bête, 
ar barbaou. 


BARBUSTELL, S. f. Y. Moustache: 
pl. eu. 


BARC'H, pren, Y. Voy. ABARC'H. 
BARDACHIK-TRA, s. m. Bagatelle. 


BARDELL, S. f. Barricade, garde- 
fou, margelle de puits; pl. ou. 


BARDELL, s. L. Y. Bâtardeau; pl. eu. 
BARDELLA, v. à. Barricader. 


BARDILLAT. VOY. BADAILLAT. (Les L 
mouillées.) 


BAR 


BARE, BAOUDRE, S. 


m. Sénecon, 
plante. 


BAREK, adj. V. Capable de faire une 
chose. Pour l'emploi. Voy. GEST. 


BARE, BARV, BARO. Yor. ce dernier. 

BARGED(barg-ed),s. m.PBuse, oiseau, 
et par extension, homme stupide; pl. 
bargeded. 


BARGED-MOC'H (barg-ed), s. m.Buse, 
oiseau. 


BARGOUEDENN 
L Nuage sur le 


BARGEDENN, 
(barg-edenn), 5. 
soleil; pl. ou. 


BARGEDER (barg-eder), s. m. Badaud, 
musard; pl. en. — Barged, homme 
stupide. 


BARGEDEREZ, s. f. C’est le féminin 
de bargeder. 


BARGEDI (barg-edi), v. n. Niaiser, 
badauder. — Barged (barg-ed), niais. 


BARGEGEIN (barg-eg-e-in), v. a. Y. 
Contrarier quelqu'un; pl. bargeget 
(barg -eg-et). 


BARGELAT (barg-elat), v.n.Beler. Bar- 
gelat a ra, il bêle. A l'instar des verbes 
neutres, il ne s'employe qu'à l'iufini- 
tif avec l’auxiliaire Ober. Voy. mon 
Dictionnaire 1869, au mot VERBE 
NEUTRE. 


BARGOUEDENN. VOy. BARGEDENN (barg- 
edenn). 


BARIELLEU, s. pl. m. Garde-fou. V. 


BARIGNER, 
barenn. 


pluriel irrégulier de 


BARK, s. m. Bateau; pl. ou. 


BARKA, v. a. (anc.) Etonner; p. 
barket. 


BARKAIGNA, v. n.{anc.) Se dispu- 
ter sur le prix, 


BARKED. Voy. BARGED (barg-ed). 
BARLAFANQOU, Yor. PALAFANOU. 





BAR 97 


BARLENN, s. f. Giron. 


BARLENN, s. f. Verveine, plante. 
YAY. LOUZAOUEN-AR GROAZ. 


BARLENNA, v. n. B. Ce mot, à l'ile 
de Batz, est équivalent de palat du 
Léon, bêcher, labourer à la bêche; 
genre de travail que, dans cette île, 
m'a-t-on dit, les femmes seules sont 
appelées à faire, à l'exclusion des 
hommes. Dès lors, il se pourrait faire 
que ce barlenna dérivät de barlenn, 
giron, et signifiât travailler comme 
les girons, ou comme les femmes, en 
prenant la partie pour le tout. — 
J'avoue que je ne suis pas sans in- 
quiétude au sujet du jugement qui 
interviendra par suite de cette étymo- 
logie. Toutefois, je dois dire pour ma 
justification, que la langue bretonne 
n’est pas sans fournir d'exemples de 
verbes ayant une acception de ce 
genre. C’est ainsi que de houc'h, pour- 
ceau, on a fait houc’hella, fouir la terre 
à la manière des pourceaux, etc. 


BARLENNAD, S. f. La contenance du 
giron. Eur varlennad avalou, un plein 
giron de pommes, ce qu'une femme 
peut mettre de pommes dans la partie 
de son tablier qui correspond aux 
genoux. 


BARLOCHOU. Voy. PARLOCHOU. 


BARN, s. f. Jugement, condamna- 
tion, justice, juridiction; pl. ou, tou. 
Mont dirag ar varn, être appelé en 
justice. 


BARN, v. a. Juger en justice, con- 
damner, priser un dommage; p. ef. 
IL se conjugue sur barnu, qui paraît 
avoir été usité comme infinitif. 


BARNEDIGEZ. s.f. Le même que BARN. 
(Barnedig-ez.) 


BARNEIN (barn-e-in), v. a. V. Juger 
en justice, pl. barnet. 


BARNER, s. m. Juge en justice; pl. 
ien. 


BARNER-BRAZ, S. m. Souverain juge, 
épithète donnée à Dieu dans les poé- 
sies religieuses. 


38 BAR 


BARN-LEO, s. f. Banlieue. — Barn. 
juridiction; leo, lieue, mesure itiné- 
raire. 


BARNOUR, $. m. Y. VOy. BARNER. 


BARO, BARV, BARF, s. m. Barbe. 
Voy. BARO-GWEZ. 


BARODUZ, s. m. T. Radoteur. 


BARO-GWEZ, s. m. Mousse des ar- 
bres. À la lettre, barbe des arbres. 


BAROU, s. m. T. C. Barbe. 
BARQUEK, adj. Y. T. C. Barbu. 


BAROUIS, BAROUIZ, s. m. Voy. BARA- 
D0Z, S. m. Le substantif Barouis est 
de Vannes. 


BAROUN, S. m. Baron; pl. ed. 
BAROUNEZ, S. L. Baronne; pl ed. 


BAROUSKENN, BARVOUSKENN, s. f. 
Perruque ; pl. ou. 

BAROZ, s. m. Ce mot, contracté pour 
baradoz, paradis, est employé en 
poésie. 


BARR, S. m. Accès subit de maladie, 
tout changement impétueux dans la 


température; pl. ou. On dit aussi 
barrad. 


BARR, s. m. C. Maléfice. 


BARR, s. m. Grappe, branche, grou- 
pe, cime, sommet, brosse, balai; 
pl. ou. 


BARR, s. m. Mesure comble. Daou 
varr segal, deux combles de seigle. 
Karga beteg ar barr, remplir jusqu’au 
bord. 


BARR, adj. Plein jusqu'au bord. Eur 
boexellad barr, un boisseau comble. 


BARRA, v. a. Et mieux, karga leun, 
karga beteg ar barr, remplir jusqu’au 
comble. — Barr, comble. 


BARRA, v. n. C. Se grouper; n. et. 
Barra oc’h eur wexenn, se grouper 
gontre un arbre, parlant des abeilles, 


BAR 


BARRAD, s. m. Et aussi barr, accès 
de maladie, changement subit de la 
température. Voy. les mots qui sui- 
vent. 


BARRAD (anc.), et mieux, barad. 
trahison. 


BARRAD-ARNAN, s. m. V. Le même 
que BARR-ARNE. 


BARRAD-ARNE, S. m. VOY. BARR-ARNE. 
BARRAD-AVEL, S. m. VOY. BARR-AVEL. 
BARRAD-GLAO, VOy. BARR-GLAO. 
BARR-AMZER, s. m. Coup de vent, 
orage; pl. barrou-amzer ; à la lettre, 


changement impétueux du temps. 


BARR-ARNE, s. m. Tempête, orage; à 
la lettre, arrivée subite d'orage. 


BARRAS, <. m. Torchis pour bâtir. 


BARRAZ, et mieux BARAZ, s. m. Ba- 
quet. 


BARR-AVEL, s. m. Et aussi BARRAD- 
AVEL, coup de vent, tempête. — Barr, 
barrad, arrivée subite, et avel, vent. 


BARR-BOUTOU, s. m. Décrottoir éta- 
bli aux portes de l'extérieur pour en- 
lever la boue des chaussures. — Barr, 
brosse, et boutou, chaussure en gé- 
néral. 


BARREK, BAREK. Voy. ce dernier. 


BARREK, adj. Branchu. — Barr, 
branche. 
BARRENN, s. f. Barre de fer, de 


bois, barre de porte, levier; pl. bar- 
rennou, barrigner. Barrenn houarn, 
barre de fer. Barrenn stur, barre de 
gouvernail. 


BARRENN, s. L. Juridiction. 
BARRENNA, v. a. Fermer avec une 


barre, parlant d’une porte. — Bar- 
renn, barre de porte. 


BARREZ, (anc.) Facétie, au sens du 
breton bourd: danse de théâtre. 


BAR 


BARR-GLAO, s. m. Averse, ondée, 
giboulée. On dit aussi barrad-glao. — 
Barr, arrivée subite, et glao, pluie. 


BARR-GWENAN, s. m. Essaim d’a- 
beilles.— Barr, groupe; gwenan, des 
abeilles, pluriel degwenanenn, abeille. 


BARR-KLENVED, s. m. Accès subit 
de maladie. — Barr, accès subit, et 
klenved, maladie. 


BARR-KOUNNAR, s.m. Accès de rage. 
Barr, accès, et kounnar, rage. 


BARR-SKUBER, s. m. Brosse à man- 
che pour balayer. — Barr, brosse, et 
skuba, balayer. 

BARR-TI, BARR-ANN-TI, s. m. Bou- 
Chon ou enseigne de cabaret. C’est 
d'ordinaire une branche de bois vert 
avec ses feuilles. — Barr, branche, et 
ti, maison. 

BARS, s. m. VOy. BARZ, poëte. 


BARS, prép. Voy. BARZ, EBARZ, de- 
dans, dans. 


BARU, s, m. V. Barbe. 


BARUEK, adi. Y. Barbu. — Baru. Y. 
Barbe. 


BARV, BARO, s. m. Barbe. 


BARV-GLUAN, S. m. Y. Poil follet. 


BARVEGEZ (Barveg-ez), s. L. Fille ou 


femme qui a de la barbe. Voy. ce qui 
est dit à ce sujet au mot barbu de mon 


Nouveau Dictionnaire Français-Breton, 
1869. 


BARVEK, adj. Barbu. Ce mot s’appli- 
que aux personnes etau blé, dit barbu. 
Gwiniz barvek, froment barbu. 


BARVER, S. m. Barbier; pl. ten. 


BARVOUSKENN, BAROUSKENN, s. f. 
Perruque ; pl. ou. 


BARZ. s. m. Poëte, barde ; pl. ed. — 
Le Barz est un nom de famille très- 
répandu. 


BARZ, prép. Voy. ABARZ. 


BAS 99 


BARZAS, s. m. Poésies populaires. — 
Barz, poëte. 


BARZENNENN, S. L. Y. Verrou ; pl. eu. 


BARZEZ, s. L. Femme poëte ; pl. ed. 
— Dars, poëte. 


BARZOUNEK, S. m. Poëme. — Barz, 
poëte. 


BAS, s. m. Bât de cheval, etc; pl. 
basou (ba-sou), 


BAS, s. m. C. Pale pour faire des 
crèpes. Ober bas, faire cette pâte. 


BAS, BAZ. s. L Voy. ce dernier. 


… BASA (ba-sa), v. a. Mettre le bât à un 
ane, etc. 


BASA (ba-sa), v. a. Basa viou, battre 
des œufs pour en faire une omelette. 


BASKIK, s. m. Scrofulaire, plante. 


BASTA, bastout, v. n. Suffire. Ce 
mot, que donne le P. Grégoire, est es- 
pagnol et a été introduit dans quel- 
ques parties du pays au temps de la 
Ligue, vers 1590, alors que les Espa- 
gnols firent le siége de Brest et s’em- 
parèrent de la presqu'ile de Kélern, 
rade de Brest, pour empècher les se- 
cours d'y arriver par mer. Le nom 
donné à la partie septentrionale de 
cette presqu'ile, témoigne de ces faits; 
on appelle, aujourd’hui encore, la 
Pointe espagnole. — Basta n'est plus 
usité, que je sache. La monnaie espa- 
gnole réal, monnaiefictiveen Bretagne, 
sert aux habitants des campagnes pour 
compter de petites sommes, et doit 
avoir pris racine à la même époque 
dans le langage de la Bretagne. Voy. 
REAL, S. M. 


BASTARD. s. m. bâtard. — Ce mot 
figure parmi les noms de famille; pl. 
bastardezed, besterd. 


BASTARDEZ, s. L. Bâtarde ; pl. bas- 
tardezed, besterdezed. 


BASTARDIACH, s. m. Bâtardise. 
BASTOUT, Y. H. VOy. BASTA. 


40 BAZ 


BASTROUILL, adj. C. V. (Les L mouil- 
lées.) Qui est barbouillé sur une partie 
du corps. Mari vastrouill, se dit d'une 
femme malpropre. Voy. MARI. 


BASTRQUILLEIN, v. a. Y. Salir, bar- 
bouiller ; pl. bastrouillet. (Les L mouil- 
lées.) 


BASTROUILLER (Les L mouillées), S 
m. Y. Barbouilleur; pl. ton. 


BAT, BATH, s. m. (anc.) Forme, fi- 
gure. 


BATALM, BALTAM,S. L. Fronde pour 
lancer des projectiles ; pl. ou. 


BATALMAD, s. f. Coup de fronde. 


BATALMAT, v. n. Jeter des pere 
avec une fronde. 


BATALMER, s. m. Qui sait se servir 
de la fronde pour lancer des projecti- 
les ; pl. ten. 


BATARAZ, s. L. Massue. Voy. KRENN- 
VAZ; pl. ou. 


BATH. VOy. BAT. 

BAUT, adj. (anc.) Large. 
BAUZ, BAUS. VOY. BAOZ. 
BAV, BAO. Voy. ce dernier. 


BAVA, BAVI, v. a. Engourdir par le 
froid. Ge verbe n’est usité qu’au par- 
ticipe passé bavet et au dérivé bave- 
dik. Bavet eo he saouarn, il a les mains 
engourdies. 


BAVEDIK, BAVIDIK, adj. Engourdi 
par le froid, et au figuré, stupide, en- 
gourdi. 


BAVI, Voy, BAVA. 

BAVIDIK, Le même que BAVEDIK. 

BAZ, BAS, a. TL. Bâton; pl. bisier 
(bi-sier). Penn-baz, bâton gros par un 
bout. 


BAZAD, s. f. Coup de bâton ; pl. ba- 
zadou, et mieux, {aoliou baz. 


BAZ 


BAZAILLAT (les L mouillées), v. n. 
Pâiller en ouvrant la bouche. 


BAZATA, v. a. Pâtonner; n. e{. On 
dit plutôt rer taoliou bas da eunn den, 
bâtonner quelqu'un. Bazata ar gwer, 
et mieux, diskar ar frouez gant eur 
walenn, gauler les arbres pour abattre 
les fruits. 


BAZ-DILLAD (Les L mouillées), s. L 
Battoir des laveuses. — Dis, bâton, 
et dillad, linge de corps. 


BAZ-DOTU! Exclamation qui répond 
à sabre de bois! sac à papier! — Bar, 
bâton, et dotu, jeu de la crosse. 


BAZ-IE9, s. L Petit joug pour con- 
duire les bœufs à la foire. — Baz, 
bâton, et eo, joug des bœufs au tra- 
vail. 


BAZIEGET, adj. Bexa bazieoet, être 
attaché au même joug, parlant de 
deux animaux et même de deux per- 
sonnes mariées. Charmante expres- 
sion d’un poëte breton.— Baz, bâton; 
190, joug. 


BAZIK. VOY. C’HOARI-BAZIK-KAMM. 


BAZ-10D, s. f. Bâton pour remuer 
la bouillie.— pas. bâton; tod, bouillie. 


BAZ-KANNEREZ, s. f. Battoir de la- 


veuse. — Baz, bâton; kannerez, la- 
yeuse. 
BAZ-KAON, s. f. sans pluriel. Tré- 


teaux funèbres sur lesquels on place 
le cercueil des morts, soit dehors 
pour les transporter, soit à l’église. — 
Baz, bâton; kaon, deuil. 


BAZ-KLEZE, s. f. Canne à épée. — 
Baz, bâton; kleze, épée. 


BAZ-LOAEK, s. f. Béquille pour tous 
usages ; pl. bisier-loaek. 


BAZOUL, s. m. Battant de cloche. 


BAZOULENN, 
BAZOUL. 


s. L Le même que 


BAZ-PENNEK, s. L. Massue. — Baz, 
bâton; pennek, qui a une grosse tête. 


BEC 


BAZ-VALAN, S. m. Entremetteur de 
mariages; pl. baz-valaned. — Ce mot 
est composé de baz. bâton, et de halan. 
genêt, parce que ces agents d’affaires 


se présentaient dans les familles, te- | 


pant à la main une branche de genêt ; 
c'était un signe d'amour et d'union. 
Voy. BALANENN. 


BAZ-VALANI, v. n. Faire le métier 
de baz-valan. Noy. ce mot. 


BE, s. m. Y.T. ©. Tombe, tombeau; 
pl. beieu. Y. Beio. T. Besiou. C. 


BE, s. m. Pêlement. Voy. BEIA. 


BEAC'H, s. m. Peine, difficulté, cha- 
grin, répugnance, effort, fardeau. 
A veac'h ma, à peine si. 


BEAC'H-BEAC'H, adv. À grand’peine. 
A la lettre, difficulté et difficulté, pei- 
ne et peine. 


BEAN, adw. 
BUHAN, BUAN. 


V. Promptement. Voy. 


BEAN, v. auxil. T. Être. Voy. BEZA. 


BEC'H, s. m.V.T.C. Peine, difficulté, 
effort, chagrin, répugnance, fardeau. 
Voy. BEC'H. 


BEC'HAN, BEHAN, 
BIHAN. 


adj. (anc.) Voy. 


BEC'HEK, adj. 
ficile. Voy. BEC'H. 


V. T. C. Pesant, dif- 


BEC'HIA, v. a. Peu usité. Charger 
d'un fardeau; p. bec'hiet. 


BEC’HIN, s. m. Y. Goémon, varech. 
Voy. BEZIN. 


BEC'HINEIN (bec'hin-e-in), v. n. Y. 
Ramasser du on le cueillir : D. 
bec'hinet. LC 


BEC'HINEREC'H, <. m. V. Pêche aux 
goëmons. Bec'hin. Y. Goémon. 


BEC’HINOUR, s. m. V. Qui fait la 
pèche aux goémons,; pl. bec'hinerion. 
— Bec’hin. Y. Goémon. 


BEC'HIUZ, adj. Lourd, pesant. 
Beac’h, bec'h, fardeau. 





| dains, 
| Le Gonidec. — Bed, monde. 


1 


| 





| 
| 
| 


BEG 41 


BED, BET, S. m. Univers, monde. 
E-bed, aucun, nul, aucune. 


BEDEL, S. m. Y. Le même que nezel. 
S. M. Jaite: pl. bedelieu. 


BEDELIAD, s. m. Le même que pe- 
zeliad, jattée. Voy. BEDEL. 


BEDELL, S. m. C. Bedeau d'église; 
pl. ed. 


BEDIZ, s. pl. m. Ar bediz, les mon- 
les gens du monde, d'après 


BEEIN (bé-e-1in), v. a. et n. Y. Noyer, 
submerger, se noyer; p. beet (bé-et). 

BEEKA, v. H. Voy. BEEKAL, seul usité. 

BEEKAL, v. n. Bêler, croasser. 


BEEL, BEL, s. m. Jatte. Voy. PEZEL, 


S, M. 


BEEE, adj. (anc.) Voy. BEO. 
BEG, BEK, s. m. Voy. ce dernier. 


BEGA, v. a. Refaire la pointe à un 
outil; p. beget (beg-et). 


BEGAD, s. m. Becquée, bouchée. — 
Bek, beg, bec, bouche. 


BEGAD, s. m. C. En Cornouaille ce 
mot s'employe dans le sens de bec- 
quée, bouchée, et de plus, en style 
familier, pour signifier pas du tout : 
Begad avel, bouchée de vent, pour 
dire, pas le moindre vent. 


BEGADI, v. a. Donner la becquée à 
un oiseau. — Bek. beg,. bec, bouche. 


BEGADI, Y. n. 
du blé. 


BEG-ANN-EVN, s. m. Pourpier, 
plante. A la lettre, bec de la volaille. 


B. Germer, parlant 


BEGAR, SPEGAR, s. m. Mélisse, ci- 
tronelle, plantes. 


BEGEK (beg-ek), s. m. Bérard. bro- 
chet, truite saumonée. Voy. BEKED. 


B 


42 BEK 


BEGEK (beg-ek), adj. Pointu. — Bek, 
beg, pointe. 


BEGEL (beg-el),s. m. Nombril. On 
dit aussi beurl (beg-il). 


BEGEL (beg-el). s. m. Begel bols, clef 
de voûte. Voy. MEAN-BOLZ, 


BEGELIA (beg-elia). Voy. BEGELIAT. 


BEGELIAD (beg-eliad), s, m. Bedaine. 
— Begel, nombril. 


BEGELIAT (beg-eliat), v. n. Bêler et 
aussi, parler à la manière des petits 
enfants ; p. begeliet. 


BEGELIEK lbey-eliek), s. m. Pansard. 
— Begel (beg-el), nombril. 


BEGIAT (beg-iat), BEIAT, v. n. Bêler. 
Begiat a ra, 11 bêle. 


BEGIL (beg-il), BEGIL-KOF, S. m. 
Nombril. Voy. BEGEL. 


BEGIL-KOF, 
BEGIL. 


s. m. Nombril. Voy. 


BEGIN (beg-in), s. m. Y. Coiffe de 
deuil. 


BEGIN, s. f. V. Le même que megin. 
Prononcez beg-in. 


BEHAN. (anc.) Voy. BIHAN, 
BEIAT, v. n. Bêler. Voy. BEGIAT. 
BEIE, adj. V. Indiscret. 


BEJAN, adj. Méchant, qui a mauvais 
cœur. 


BEK, BEG, s. m. Bec, bouche, mu- 
seau, gueule, #bout, cime, sommet, 
extrémité, pointe. E bek eur wezenn, 
à la cime d’un arbre. Bek eur gouñntell, 
la pointe d’un couteau. 


BEK-ANN-EVN, S. m. Pourpier, plan- 
te. Voy. BAFA-ANN-EVN. 


BEKED. BEKART, 8. 
saumonée : pl. et. 


m. V. Truite 


BEKAT, v. a. Donner des coups de 
ie En em vekat, se battre à coups de 
ec. 


BEL 


BEK-BRAZ, s. m. Badaud. A la let- 
tre, grande bouche. 


BEK-DOUAR, s. m. Promontoire. — 
Bek, pointe; douar, terre. 


BEKED, s. m. Brochet, bécard, trui- 
16 saumonée; ainsi nommée parce 
qu'il a la tête pointue : bek, pointe. 


BFKETAL, v.a. Becqueter, picoter, 
comme font les oiseaux sur les fruits. 
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in- 
finitif beketa, et le plus souvent avec 
l’auxiiaire Ober. 


BEK-LE, s. m. Y. Badaud. Ce mot 
est composé de bek, bouche, et de le, 
veau. V. Voy. BEK-LEUE. 


BEK-LEMM, sorte d’adjectif. Ann 
tach a 20 bek-lemm, le clou est pointu. 
A la lettre, le clou est pointe effilée. 


BEK-LEUE, s. m. Badaud. Ala lettre, 
bouche de veau. 


BEL, s. m. V. Jatte. Voy. PEZEL. 


BELAN, s. pl. m. T. Genêt, du bois 
de genèt; pl. de belanenn. 


BELANEK, s. L. T. Champ de genèêt. 
Voy. BELAN. 


BELANENN, s.f. T. Plant de genêt; 
pl. belan, du genêt, des plants de 
genêt, masc. 


BELBI, s. m. (anc.) C’est le nom 
général des jeux d'enfants. E-belbi, 
adv. En s’amusant, parlant d’un léger 
travail. Voy. BELBIACH. 


BELBIACH. VOYy. BELBIACHOU. 

BELBIACHOU, s. pl. m. Niaiseries, 
choses de peu d'importance. Le sin- 
gulier belbiach n’est guère usité. 

BELBICH, adj. Il se dit en parlant 
d’une personne qui a la vue basse et 
cligne de l'œil. 

BELC'H, pl. irrégulier de belc'henn. 


BELC'HENN, s. L. Baie da lin, pl. 
belc’h, masculin. 


BEM 


BELEG, BELEK, s. m. Prêtre. Voy. 
BELEK. 


BELEGI (beleg-i), Y. a. Ordonner 
prêtre, et aussi se faire prêtre. En ce 
dernier sens, on dit plutôt mont da 
velek. Beleget co bet, il a été ordonné 
prêtre. 


BELEGIACH (beleg-iach), s. m. Prè- 
trise, sacerdoce. 


BELEGIEZ (beleg-iez). Voy. le précé- 
dent. 


BELEIEN. s. pl. m. Pluriel de belek. 
prêtre. Ar velcien, les prêtres. 


BELEK, BELEG, s. m. Prêtre; pl. 
beleien. Mont da velek, se faire prêtre. 
Le substantif belek figure parmi les 
noms de famille de même que son di- 
minutif belegik (beleg-ik). 


BELEK, s. m. Bergeronnette, oiseau, 
et aussi éperlan, poisson, appelé aussi 
petit prêtre, poisson; pl. beleien. 

BELLER, s. m. Cresson d’eau. 


BELI, S. 
juridiction. 


f. V. Pouvoir, autorité, 


BELIAD. Voy. PEZELIAD, jattée. 
BELIET. VOy. FELIET. 


BELK, s. m. Et aussi berr-kebr, par- 
tie d’un chevron. 


BELLI, s. m. Bailli,anciennedignité. 


BELORO, s. m. Y. Jatte pour traire 
le lait. — Bel, jatte; goro, traire. 


BELOST, BILOST, s. m. Croupion, 
et par extension, croupière. D’après 
le P. Grégoire, ce mot se compose de 
belk. bout; lost, queue. 


BELOST, adj. Avant-dernier. Ce mot 
a beaucoup d’analogie avec le précé- 
dent pour la composilion. 


BEMDE, adv. T. V. Journellement, 
chaque jour. Voy. BEMDEZ. 


BEMDEZ, adv. Chèque jour. Ce mot 
paraît être une contraction pour da 





BEN 43 


bep des. de chaque jour. Bemdez s'em- 
ploye aussi adjectivement : va labou- 
riou bemdez, mes travaux de tous les 
jours, mes travaux quotidiens. 


BEMDIZ, adv. C. Chaque jour, jour- 
nellement. Ce mot paraît contracté 
pour da bep detz, de chaque jour. 


BEMEL, BOMOU. Voy. BOM. 


BEMNOZ, adv. Chaque nuit. C’est 
une contraction de da bep noz, à cha- 
que nuit, 


BEN, sorte d'adjectif. Mean-ben, 
pierre de taille. Voy. BENA, 


BENA, v. à. Tailler, parlant des 
pierres de taille. 


BENACH, nom géographique de 
ville. Belle-Isle-en-Terre. 


BENAL, BONAL, 8. 
BANAL. V. G. Genêt. 


BENALEK, s. L. V. Champ de genêts. 


BENALENN, s. f. V. Une branche, 
une baguette de genêt, un plant de 
genêt. Le pluriel benal est du genre 
masculin. 


BENDEL, BENDEL-ROD, s. m. Moyeu 
de roue. Rod, roue. 


DI H NN 0 2 


BENDEM, s. L. V. Vendange. On dit 
aussi mendem, S. L 


BENDEMEIN (bendem-e-in), v. n. Y. 
Yendanger, faire la vendange. On dit 
aussi mendemein. 


BENEDISITE (benedi-site),s. m. Prière 
latine dite Benedicite. 


BENER, s. m. Tailleur de pierres de 
taille; pl. ten. Voy. BENA. 


BENER-MEIN, s. m. Tailleur de pier- 
res. — Bener, tailleur; mein, des 
pierres, pl. de mean. 


BENEZER, s. m. C. Sculpteur; pl. 
ien. On voit quelle est l’analogie entre 
ce mot et Bener. 


BENI, BINI, s. f. Canelle de tisse- 
rand: pl. beniou. 


44 BEN 


BENIAD, BINIAD, s. f. Une canelle 
pleine de fil; la contenance d'une ca- 
nelle de tisserand; pl. ou. 


BENIEU, BINIEU, s. pl. m. Voy. 
BINIOU. À 


BENNAG. Voy. BENNAK. 


BENNAK, BENNAG, sorte de parti- 
cule qui s'ajoute, en certains Cas, 
aux Substantifs, aux adjectifs, à quel- 
ques pronoms et adverbes, et dont le 
seus ne parait pas susceptible d'être 
défini, si ce n’est quand elle signifie 
quelque, quelques. Eunn dra-bennag, 
quelque chose. Abenn eunn dervez- 


bennag goude, quelques jours après. | 


Eunn dra vad-bennag, quelque chose 
de bien. Eunn nebeut-bennag anezho, 
quelques-uns d’entr'eux. Unan-bennag, 
quelqu'un. Eur re-bennag, quelques- 
uns. Enn eunn tu bennag, quelque 
part. VOy. PIOU-BENNAG > PEGEMENT- 
BENNAG, PETRA-BENNAG. 


BENNAS, BENNAZ, s. f. Bénédiction. 
Ce mot n’est usilé qu'en quelques 
localités. Voy. BENNOZ qui est plus 


usité. 
BENNASTQUE, sorte d'adverbe. Merci, 
je vous remercie. — Bennas, bénédic: 


tion, et Doue, Dieu. (En vertu des 
règles d'euphonie décrites au mot ad- 
jeutif, parag. 7 et suivants de mon 
Dictionnaire Français -Breton 1869, Ja 
lettre D de Doue se change en forte T 


pres la lettre forte S de bennas.) | aussi en ce sens : fresk-beo, tout ré- 


Bennastoue d'e-hoc'h. je vous remer- 
cie; à la lettre, bénédiction de Dieu à 
vous. Cette locution est particulière- 
ment usitée aux environs de Brest. 
En parlant à de petits enfants, on ait : 
lavar Doue, au lieu de larar bennas- 
toue (qui serait trop difficile à pro- 
u0ncer), pour leur dire de remercier 
quelqu'un. 


Ce mot est employé en quelques lo- 
calités an lieu de bennoz, plus usité. 
VOY. BENNASTQUE. 


BENNIGA, BINNIGA, v. a. Bénir, | 
Consacrer, faire une cérémonie reli- | 
gieuse pour relever une femme de | 
COUCHES; p. et. — Benniga eunn iliz, 








BEO 


bénir une église. Benniget eo bet he 
fenn, elle a été relevée de couches. — 
Bennoz, bénédiction. 


BENNIGEIN (bennig-e-in), v.a. Y. 
Bénir, p. benniget. VOy. BENNIGA. 


BENNIGET (bennig-et), adj. ct parti- 
cipe de benniga. Dour benniget. de 
l’eau bénie, Mean benniget, pierre 
d'autel. 


BENNDG'H, s. f. V. Bénédiction. 
BENNOEC’H.Lemême que bennoc'h. Y. 


BENNOZ, BENNOS, 5. L. Bénédiction ; 
pl. bennosiou (benno-siou). 


BENS, BES, s. f. Vesce, plante. 4r 
vens, ar ves, la vesce. 


BENT, s. f. Menthe, plante. 4r (ent. 
la menthe. 


BENT-KI, s. L. Menthe sauvage. À la 
lettre, menthe de chien, 


BENTONIK, s. L. Bétoine, plante. 


BENUEK, S. m. Y. Outil, instrument ; 
pl. benueget (benueg-et). 


BENVEK, s. m. Outil, instrument ; 
pl. binviou, biniou. Noy. ce dernier. 


BED, BEV, adj. Vivant, plein de vie, 
alerte, ardent ou enflammé, parlant 
du charbon. L’adjectif beo s’employe 


cemment. Il s’employe encore pour 
donner de la force à une assertion : 
goadek-beo, tout sanglant; noaz-beo, 
tout nu, entièrement nu. Treaz beo se 
dit du sable que la mer couvre à cha- 
que marée, par opposition à treaz- 
maro. Voy. ce mot. Digroc’hennet eo 
bet beo-buezek, digroc'hennet eo her ex 


! beo, il a été écorché vif. 
BENNAZ, BENNAS s. f. Bénédiction. ! 


BEO, s. m. La chair vive. 


BEO. C.T. S’employe pour hezo qui 
est la troisième pers. sing. du fotur 
du verbe beza, être. 


BEZ-BUEZ, adj. Plein de vie. — Beo, 
vivant; buez, vie, 


BER 


BEO-BUEZEK, adj. Plein de vie. Cet 
adjectif est composé de deux mots qui 
ont la même signification, à la lettre, 
vivant-vivant; c'est une sorte de su- 
perlatif dontilest parlé à mon Diction- 
naire 1869, au mot SUPERLATIF. Voy. 
BEO, adj. 


BEOL, s. L Cuve; pl. iou. — Ce mot 
figure parmi les noms de famille en 
Bretagne. 


BEOLIA, v. a. Encuver; p. beoliet. 
Peu usité. 


BEOLIAD, s. f. La contenance d'une 
cuve; pl. ou. Voy. beol. 


BEON, s. m. Etrape ou faucille pour 
couper la fougère; pl. ou. 


BEOTEZ,s. pl.m. Pluriel de beotezenn, 
bette, légume. 


BECTÉZENN, s. f. Plant de bette, lé- 
gume; pl. beotez, qui est masculin. 


BEQUEIN, v. n. V. Voyez BIUEIN. 

BEOUENN, BIQUENN, s. L. Y. Lisière 
du drap, limites, bornes, frontières; 
pl. eu. 


BEQUENN, S. L. T. Plant de bouleau; 
pl. beouenno, masculin. 


BEOUIN (beou-in), 5. m. T. Viande de 
bœuf. Voy. BEVIN. 


BEP-MARE, pour da bep mare, adw. 
À tout instant. 


BEPRED pour da bep pred, adv. A 
chaque instant, toujours. 


BEPRET, BERPET, adv. V. Toujours. 
Voy. BEPRED. 


BER, s. m. Broche. Lakaat oc'h or 
ber, mettre à la broche. 


BER, Voy. BERD, baron. 


BERA, v.n. Couler, fluer, suinter, 
Ii se conjugue avec l’auxiliaire ober. 


BERAD, s. m. Goutte de liquide. 


BERAD, adv. Pas du tout. N'en deux 


BER 45 


evet berad, il n’en a pas bu du tout. Cet 
adverbe qui n’est autre que le précé- 
dent, ne s'employe qu'avec une néga- 
tion au sens de pas du tout. 


BERADENN, s. L. Le même que berad. 
subst. masc. 


BERBOELL, S. m. (anc.). Inconstance. 
— Berr, court, et poell, retenue, 
constance. 


BERBOELLIK, adj. Inconstant, étour- 
di, léger. — Berr, adj., court, et 
poell, constance. 


BERC'H, s. m. Y. Prohibition, dé- 
tense. Gouel berc'h. V. Fête gardée. 


BERC'HEIN (berc’h-e-in), v. a. Y. Pro- 
hiber, défendre; p. berc'het. Berc'het 
e er gwin dout-hon. V. Le vin lui est 
défendu. 


BERC'HEL, s. m. Y. Maquereau, pois- 
son; pl. berc'heli. 


BERC'HELI, 
berc’hel, Y. 


pluriel irrégulier de 


BERC'HON, s. pl. m. Pluriel irrég. 
de berc'honenn, miette. 


BERC'HONEÏN, v. a. Y. Rompre par 
petits morceaux, émietter, égruger, 
et aussi rembarrer quelqu'un qui 
cherche noise. 


BERC'HONEK. VOy. BREC’HONEK. 


BERC'HONENN, s. L. Y. Miette d’une 
chose bonne à manger. On dit aussi 
brec’honenn; pl. berc'hon, qui est 
masculin. 


BERC'HOUEIN, Y. n. Y. Bouillir; p. 
berc'h ouet. 


BERC'HOUIDIK, adj. V. Ardent, zélé. 


BERC'HUD, 5. 
miracie. 


m. Y. Voy. BURZUD. 


BERC'HUDUZ, adj. V. Étonnant, mi- 
raculeux. — Berc'hud, Y. Miracle. 


BERC'HUEIN (berc'hue-in), Y. n. Y. 


* Fermenter, pariant des liquides. 


46 BER 


BERD, S. m. (anc.) Baron. Gruek herd 
(anc.), baronne. — Grue (anc.), fem- 
me; berd, baron. 


BERDIAC'H, BRERIAC'H, s. m. Y. 
Confrérie; pl. eu. 


BERED, 5. L. Cimetière; pl. berejou. 
— Le P. Grégoire et d’autres auteurs 
de Cornouaille affectent d'écrire bez red. 
au lieu de bered, comme pour indiquer 
au lecteur l'étymologie de ce mot qui, 
selon eux, est bez. tombe, et red, néces- 
saire. Outre que cette étymologie est 
un peu ridicule, ils ne font pas atten- 
tion qu'ils disent arvezred, le cime- 
tière, comme on dit ar vered, en Léon. 
Mais malheureusement pour eux, le 
substantif bez, tombe, est masculin, 
ar bez, la tombe; il faudrait donc dire, 
pour rester dans le génie de la langue, 
ar bezred; ce qui n'est pas. — Ceci 
prouve que les étymologistes font 
parfois comme les rimeurs, et si on 
les laissait faire, ils altéreraient Ja 
langue pour satisfaire leur amour- 
propre. 


BEREIN, v. n. V. Couler, fluer, suin- 
ter, s'écouler. On dit aussi birein. 


BERET, $S. f. Y. Cimetière ; pl. 
beredeu. Er veret, Y. Le cimetière. 


BERFI, BIRFI, v. n. Pouillir. Voy. 
BIRVI qui est le plus usité. 


BERGES, (berg-es), s.m. Et aussi bre- 
ges (breg-es), S. m. Y. Rot, ventuosité 
qui sort par la bouche ; pl. eu. 


BERGESEIN (berg-e-se-in), v. n. Y. 
Boter: p. bergeset. 


BERGEZAT, v. n. V. Roter. Prononcez 
berg-ezat. 


BERIA, v.a. Empaler; p. beriet. — 
Ber, broche. 


BERIA, Y. n. Ressentir des douleurs 
aiguës dans le côté; pl. beriet. Beriet 
ounn, je ressens des douleurs aiguës 
dans le côté. Voy. BERIOU. 


BERIAD, s.m. Beriad rost. une broche 
remplie de viande, une brochée de 
viande ; pl. ou. Voy. BER, S. m. 


BER 


BERIOU, s. pl. m. Douleurs de côté, 
élancements douloureux. 


BERJEZ, s. f. Verger. 
BERLE, s. m. Y. Jachère. Voy. BRELLE. 


BERLEC'HUENN, S.L. V. Vénus, pla- 
nète. 


BERLIK. VOy. C'HOARI BERLIK HA BERLOK. 


BERLIN, s. L. Y. Meule pour aiguiser 
les couteaux, etc. 


BERLIMEIN (berlim-e-in), y. a. Y. 
Aiguiser à la meule. 


BERLOBI, s. m. V. Délire. 
BERLOK. Voy. C'HOARI BERLIK HA BERLOK. 


BERMANN, adv. V. Maintenant. Voy. 
BREMAN. 


BERMENN; le même que BERMANN. 


BERN, S. m. Tas, monceau, meule, 
grande quantité; pl. tou. Eur bern teil, 
un tas de fumier. 


BERN-ED, S. m. Gerbière dans les 
champs. — Bern, tas; ed, blé. 


BERN-TRO, S. m. Tas de gerbes de 
blé sur l’aire. 


BERNA, BERNIA, v. a. Amonceler, 
faire des tas; p. berniet. 


BERNOUT, verbe impersonnel; im- 
porter. Ne vern ket, peu importe. Pe 
vern d'in ! Que m'importe! 


BERO, BERV, adj. Bouilli à l’eau. Kk 
bero, de la viande cuite dans la mar- 
mite. — Birvi, bervi, bouillir. Ce mot 
bero s’employe aussi comme substan- 
tif au sens de bervadenn. Eur bero 
c'hoaz hag e vezo poaz, encore un 
bouillon et il sera cuit. 


BERPED, adv. V. Toujours. On dit 
aussi berpet. 


BERPET, adv. V. Toujours. 


BERR, adj. Court, borné, concis, suc- 
cinct, rare, peu commun, peu abon- 


BER 


dant. E berr, e verr, dans peu de temps, 
avant peu. — Les mots Berr, le Berr, 
sont des noms de famille assez com- 
muns. 


BERR, adj. V. Camard, court. Fri 
berr, nez camard, V. 


BERRAAT, v. n. Devenir plus court, 
avoir moins de durée; p. berreet, ber- 
reat. Berraat à ra ann deiz. les jours 
diminuent. 


BERR-ALAN, s. L Asthme. — Berr, 
court; alan, haleine. Voy. le suivant. 


BERR-ALANEK, s. m. Asthmatique. 
On dit plutôt nep a xo ar berr-alan 
gant-han. Voy. ANKOU. 


BERRAT, v. n. V. Diminuer en durée, 
devenir plus court; p. berret. NVoy. 
BERRAAT, 


BERREK, adj. 11 se dit en parlant 
d’une personne qui est, comme on dit, 
à court d'argent. Berrek eo, il est à 
court d'argent. 


BERRENTEZ, s. L. C. Malaise sous le 
rapport de l’argent dans un ménage. 
Neuze e teuaz berreñtez enn ti, le ma- 
laise entra alors dans le ménage. 


BERR-KEBR, s. m. Partie de chevron. 
— Berr, court; kebr, chevron. 


BERRIK ; diminulif de berr, adj. Court. 
C’est un nom de famille assez commun. 


BERROK, adj. C. Le même que berrek. 


BERR-WEL, adj. Qui a la vue courte. 
— Derr, court; gwelet, voir. Voy. le 
mot suivant, 


BERB-WELED, s. m. Myopie, courte 
vue. Berr, court; gweled, vue. On dit 
aussi dremm-verr; à la leitre, vue 
courte. 


BERT, BRENT, s. m. V. Plaidoyer. 
Voy. BREUT. 


BERT, BERTH, adj. (anc.) Beau, et 
aussi amante, maîtresse. 


BERTEIN, BRENTEIN, v.n. Y. plaider. 
— Bert, brent, plaidoyer. 





BER 47 
BERTEOD. Voy. BESTEOD. 


BERTER, s. m. Y. Plaideur; pl. ion. 
On dit aussi bertour. 


BERTEREC'H,s. m. Y. Plaidoirie. Voy. 
BERT, S. M. 


BERTOUR, s. m. Y. Plaideur; pl. ber- 
terion. 


BERU, BERV, adj. Y. Bouilli. Kk beru, 
de la viande cuite à l’eau. Ce mot berr 
en Vannes a aussi le sens du substan- 
tif bervadenn du Léon. Ur beru c’hoac’h, 
un bouillon de plus et il sera cuit. 


BERUEIN (beru-e-in), v. H. Y. Bouil- 
Ur: p. beruct (beru-et). 


BERV, adj. Voy. BERO, BERU. 


BERVADENN, s. f. Ce mot s'entend 
d’un certain espace de temps qui s’é- 
coule pendant l'ébullition d’un liquide 
et qu'on appelle un bouillon. Subsi- 
diairement on donne à bervadenn le 
sens de petite lessive sans cendre ou 
potasse. — Bervi, birvi, bouillir. Dro 
pe detr bervadenn avezo a-walc’h, deux 
ou trois bouillons suffiront pour ache- 
ver de le cuire. 


BERVEIN, BERUEIN, v. n. V.Bouillir; 
D. berret, beret. 


BERVEK, adj. Pennou-bervek, des cer- 
veaux brülés; à la lettre des têtes 
bouillies. Voy. BIRVI. 


BERVENN, s. L. Mousse de la bière. 
BERVI, v. n. Non usité. Voy. BIRVI. 


BERVIDIK, adj. Voy. BIRVIDIK. 
BERZ, s. m. Prohibition, défense. 


BERZ, adj. Goel bers, fête gardée. 


BERZA, v. a. Prohiber, et aussi cé- 
lébrer, parlant d'une fête; p. berzet. 
Berzet eo ar gwin out-han, arabad eo 
d’ezhan eva gwin, le vin lui est défendu. 
Berza eur goel, célébrer une fête reli- 
gieuse. 


BERZUT, BURC'HUT, s.m. Y. Miracle, 
merveille ; pl. berzudeu, burc'hudeu. 


48 BES 


BES, s. L. Vesce, plante. On dit mieux 
bens, ar (ens. 


BESIA (be-sia), v. a. Enterrer, inhu- 
mer. — Bez, tombe. 


BESIAD (be-siad), BEZIAD, s. m. Le 
contenu d’un tombeau. — Bez, tombe, 
tombeau. Lekeat iñt bet enn eur besiad, 
ils ont été mis dans le même tombeau. 


BESK, adj. Sans queue, écourté, à qui 
on a coupé, soit la queue, soit les 
oreilles ou les cornes ou la langue. 
Ki-besk, chien écourté; ejenn bes- 
korn, au lieu de besk-korn, bœuf qui 
a une corne cassée, besk-teod, besteod, 
à qui on a coupé la langue. 


BESKA, BESK), v. a. Ecourter, couper 
Ja queue ; pl. besket. 


BESKELL, S. m. Guingois, sillon 
court dans l'angle d’un champ; pl. ou. 
Park ar beskellou, champ où il y a 
du guingois. 


BESKELLA, v. n. Être de biais: au 
figuré, biaiser, agir avec détours. Ce 
verbe se conjugue avec l’auxiliaire 
Ober. 


BESKELLEK, adj. Qui est de guingois, 
oblique. 


BESKENN, s. L Dé à coudre, calotte 
d’un gland, mors de cheval; pl. ou. 


RESKENN, GWESKENN, s. f. Voy. ce 
dernier. 


BESKENNA , GWESKENNA. Voy. ce 
dernier. 


BESKENNOU-ANN-ITROUN-VARIA, s. pl. 
L Digitale, plante, dont les fleurs ont 
quelque ressemblance avec un dé à 
coudre. — Beskenn, dé à coudre. A la 
lettre, dés de la Vierge Marie. 


BESKI, BESKA. Voy. ce dernier. 

BESKONT, s. m. Vicomte; pl. ed. Ce 
mot est fort commun parmi les noms 
de famille; on l'écrit et on le prononce 
beskond, bescond en français. 


BESKONTEZ s. L. Vicomtesse ; pl. ed, 


BEU 


BESKORN, adj. Quia perdu une corne. 
VOYy. BESK. 


BESKORNA, v. a. Couper les cornes. 
Voy. BESKORN. 


BESKORNI, Y. a. Le même que bes- 
korna. 


BESKOUL, BISKOUL, s. f. Panaris ; 
pl. ed. Ar viskoul a 20 em biz, j'ai un 
panaris au doigt. 


BESTEOD, s. m. À qui on a coupé la 
langue, et par extension, bredouil- 
leur, bègue. Ce mot est composé de 
besk, à qui on a coupé la langue, la 
queue, etc., et de teod, langue. Voy. 
BESK. On dit aussi berteod (berr-teod), 
d'après Le Pelletier. 


BESTEODACH, s. m. Bégayement. 


BESTEODEZ, s. L. Femme qui bégaye. 
Voy. BESTEOD. 


BESTEODI, v.n. Bredouiller, bégayer, 
grasseyer. Voy. BESTEOD. 


BESTL, s. f. Fiel. 

BET, BED, s. m. Voy. BKH, 

BET, prép. V. Jusqu'à. Voy. BETE, 
BETEG. 


BETA, prép. Y. Jusqu'à. 


BETAG, prép. Le même que RET. 
BETA. 


BETANIK, s. m. Germandrée, plante. 


BÊTE, BETEG, prép. Jusqu'à. Le pre- 
mier se place devant les consonnes; le 
second devant les voyelles. Adal Paris 
bete Roazon, beteg Alre, de Paris à 
Rennes, à Auray. Bete gousout, jusqu'à 
plus ample informé. 


BETEG, prép. Voy. BETE. 
BETEK, prép. Voy. BETE, BETEG. 


BEU (be-u), s. pl. m. Pluriel de 
beuenn, bouleau. 


BEU (be-u), adj. Y. Vivant. On dit 
aussi biu, Y. Yor. BEO. 


BEU 


BEUEIN (be=ue-in), v.n. V. Vivre; 
pl. beuet. 


BEUENN (be-uenn), s. f. Douleau, 
arbre; pl. beu (be-u), m. 


BEUF, s.m. Bouvreuil, oiseau; pl. ed. 


BEUIN (beu-iñ), v.a. et n. T. Voy. 
BEUZI. 


BEULKE, s. m. C. Un fat, un sot, un 
imbécile; pl. beulkeien, beulkeed. 


BEUNEUDRE, s. m. Lourdaud, benèêt, 
BEURE, s. m. V.T. Matin. 
BEUREEK, s. m. Y. T. Matinal. 


BEUREVEZ, s. f. Y. "T. La durée de 
la matinée. Voy. VEZ, particule. 


BEUT (be-ut), s. f. Y. Voûte d’édifice; 
tortue, animal; pl. ef. 


BEUZ, s. m. Puis, arbrisseau; du 
bois de buis. 


BEUZ, S. m. Voy. BEUZIK. 


BEUZEEK, s. L. Y. Champ de buis, 
lieu planté de buis. 


BEUZEK, adj. Sujet à être inondé. — 
Beuzi, inonder. 


BEUZEL, s. m. Bouse de vache; c’est 
aussi celle que l’on dessèche au seleil 
pour être brülée en guise de chauf- 
fage. Ce mot n’a pas de pluriel et 
signifie de la bouse de vache, des 
bouses de vache. Voy. le mot suivant. 
Ce mot s'emploie comme pluriel. Ar 
beugzel-5e n'int Ket seac’h, ces bouses 
de vaches ne sont pas desséchées. 


BEUZEL-SEAC'H, s. m. Bouse de vache 
desséchée au soleil pour servir de 
chauffage. Ce mot s’employe comme 
pluriel. Voy. BEUZEL. 


BEUZENNEK, s. f. Lieu planté de 
buis. 


BEUZ, v.a.et n. Noyer, submerger, 
inonder , se noyer par accident; p. 
beuxet, En em veusi, se noyer avec 


BEV 49 


intention; p. en em veuxelt. Beuzi a 
reot, vous vous noierez. Beuzet e ve 
paneved se, il se noierait sans cela. 


BEUZID, s.f. Le même que beuxennek. 


BEUZIK, s. m. Grimaud, jeune éco- 


lier; pl. beuzedigou. On dit aussi Deus, 
pl. ed. 


BEV, BEO, adj. Vif, vivant, actif. — 
Beva, vivre. 


BEVA, v. n. Vivre, nourrir. Ainsi 
qu’une foule d’autres verbes, celui-ci 
s'emploie comme substantif : ar beva, 
la vie, les choses nécessaires à la vie. 
— Beo, bev, vivant; p. bevet. 


BEVAN, v. n. T. Vivre, nourrir; 
p. bevet. 


BEVANS, et mieux, giz beva, ma- 
nière de vivre. — Giz, coutume, 
facon; beva, vivre. 


BEVENN, s. f. Lisière du drap, li- 
mites, bornes, frontière; pl. ou. 


BEVENNA, BEVENNI, v. a. Mettre des 
limites, des bornes. 


BEVEREZ, s.f. Orpin, reprise, plan- 
tes; vive, trachine, poisson; pl. de 
ces dernières, beverezed. 


BEVEZ, adj. Coupable; d’après le 
Catholicon (beuez). Fustet eo bet, bevez 
eo, il a été battu, c’est bien fait; il a 
été battu, il est coupable; il a été 
battu et il le méritait bien. 


BEVEZ, s. m. Aubaine. C’est en 
Tréguier, je crois, qu'on lui donne ce 
sens. Eur berez 00 d'in kaout lod eux 
ar zoubenn, C'était pour moi une bonne 
aubaine quand j'avais ma part de 
soupe. 


BEVEZER, s. m. Dépensier, pl. en. 


BEVEZI, v. a. Dissiper, prodiguer, 
dépenser follement; pl. bevezet. 


BEVIN, s. m. Æik bevin, de la viande 
de bœuf, du maigre de bœuf ou autre 
viande de boucherie, Bevin ejenn, filet 
de bœuf. 


7 


90 BEZ 


BEZ, S. m. Tombe, tombeau; pl. 
besiou (be-siou). Mean-bez, pierre tom- 
bale. TFoull-bez, fosse pour enterrer 
les morts. Skrid-bez, épitaphe. 


BEZ, s. m. Dent d’un croc. 
BEZ, s. m. T. C. Doigt. Voy. BIZ. 


BEZA, v. n. et auxiliaire; être, ap- 
partenir, exister; p. bet. 

Ce verbe a plusieurs particularités 
qui ont été expliquées en détail au 
mot ÊTRE de mon Dictionnaire français- 
breton 1869. Je vais les résumer en 
quelques mots : 


Ce verbe est Des tree tant 
comme verbe neutre que comme verbe 
auxiliaire. Voy. la Gramm. à ce sujet. 

Comme verbe neutre, au sens 
d’exister, il est facile pour la construc- 
tion. Beza ha besg bet, w’int ket eur 
c'hement, être et avoir été, ne sont pas 
une même chose. — Comme verbe 
auxiliaire, il en est tout autrement, 
car il est très-difficile d'en faire an< 
plication. Pour le prouver, je citerai 
quelques phrases dans lesquelles la 
même personne du même temps de ce 
verbe paraîtra sous des formes très- 
variées et, notez-le bien, qui sont de 
toute rigueur dans chacun de ces cas. 


1° Si le verbe est au personnel, c'est- 
à-dire si le pronom personnel ou le 
sujet est énoncé : me z0 klanv, me a 
S0 klañnv, je suis malade ; à la lettre, 
moi est malade. 


2° Si le verbe est à l’impersonnel, 
c’est-à-dire si le pronom personnel ou 
Je sujet n’est pas énoncé : klañv ounn, 
je suis malade; à la lettre, malade 
suis. 


3° Si l’on veut affirmer son dire ou 
appuyer fortement sur une chose : 
Bez’ez ounn klanv,beza ez ounn klanw, 
je suis malade; à la lettre, être je suis 
malade. 


4° Si l’on veut énoncer un fait qui 
ne sera que momentané ou si l’on veut 
dire qu'on est occupé à faire un cer- 
tain travail : emoun amanñ oc'h ober 
kegin, je suis ici à faire la cuisine. 


9° Après les conjonctions mar, si, 
et pa, quand, on emploie une ‘ein: 
quième manière de conjugaison : mar 
bezann klap, si je suis malade (dans 


BEZ 


l'avenir); pa vezann klanv, quand je 
suis malade. Voy. mon Dictionnaire 
francais-breton et la Grammaire de 
Le Gonidec, pour plus amples ren- 
seignements. 


Nous rappellerons ici en peu de 
mots quelques particularités qui se 
produisent, en certaines localités, au 
suiet de la conjugaison du verbe beza. 
Ainsi ann dud a ioa mad, ann dud a 
oa mad, ann dud a voa mad, les hom- 
mes étaient bons; pa 00 great, ou bien, 
pa voe great he baskou gañt-han, quand 
il eut fait ses pâques, ses commu- 
nions. Lavaret a rea ez 00 klanv, lavaret 
a rea e oa klanv. Ges variantes se disent 
à peu près à l’égal l’une de l’autre. 
Toutefois je pense que a oa, a ioa, a 0e, 
sont plus réguliers, et que le v n’a été 
introduit que pour l’euphonie. 


BEZAFF (anc.). Étre, être présent. 
présent, non 


BEZAND, adj. (anc.); 
absent. 


BEZANS, s. m. (anc.); présence. 


BEZANT, adj. (anc.); présent. Ce mot, 
comme les deux précédents et leurs 
dérivés ezvezans, ezvezant, non usités 
aujourd’hui, doivent être de l’époque 
où l’on disait bezaff, être présent, 05 < 
vezaff, être absent. 


BEZEL, Voy. PEZEL. 
BEZIAD. Voy. BESIAD. 


BEZIN, BIZIN, s. m. Goémon, va- 
rech. Ce mot n’a pas de pluriel, ou 
plutôt est pluriel lui-même en sa qua- 
lité de nom collectif, à l'instar de 
keuneud, bois de chauffage et autres. 
Voy. mon Nouveau Dictionn . français - 
breton, 1869, au mot COLLECTIF. 


BEZIN-TONN, s. m. Goémon qu'on 
ramasse sur la grève quand la mer 
est basse. — Bezin, goémon; tonn, 
vague de la mer; bezin-tonn est donc 
du goémon apporté par les vagues. 


BEZIN-TROUC'H, S. m. Goémon que 
l’on drague ou fauche au fond de la 
mer. Bezin,goémon, trouc’ha, couper. 


BEZINA, BIZINA, v. n. Couper, cueil- 


BID 


lir ou ramasser du goémon. — Bezin, 
bisin, goémon. 


BEZINER, BIZINER, s. m. Celui qui 
coupe, cueille, ou ramasse du goëmon; 
pl. ien. 


BEZO, s. pl. m. C’est le pluriel de 
bezvenn, bouleau. 


BEZO ! exclamation: soit ! — Beza, 
être. 


BEZOU, BIZOU. Voy. ce dernier. 


BEZOUT, v. n. et auxiliaire. V. C. 
Être, exister, appartenir. Voy. BEZA. 


BEZVENN, s. L. Bouleau, arbre; 


pl. bezo, masc., des plants de bouleau, 
du bois de bouleau. 


BEZVOUD, s. m. Liseron, volubilis, 
plantes. 


BIAN. VOy. BIHAN. 

BIANA. VOy. BIHANA. 
BIANAAT. VOY. BIHANAAT. 
BIANIK. Voy. BIHANIK. 
BIANOC’H. Voy. BIHANOC'H. 
BIBID. VOy. PIBIT. 


BIBL, s. t. Bible, livre de l’Écriture 
Sainte. 


BIBLOGOU, s. pl. m. Bilboquet. 


BIBLOK, s. m. Le même que biblo- 
gou. C'hoar biblok, jouer au bilbo- 
quet. 


BID, s. m. AS, figure marquée sur 
un dé, sur une carte à jouer. 


BIDED, S. m. Ce mot, en Cornouail- 
le, s'emploie en parlant d’une femme 
jalouse de son mari : Ema ar bided 
que ‘hi, elle est jalouse de son mari. 

Voy. le mot JALOUx à mon Nouveau 
Dictionnaire, 1869. Bided, y a le sens 
de pistolet et aussi celui de petit 
cheval. 


BIDEL, s. L. Y. Jatte; pl. ieu. 


BE. 91 


BIDELIAT, S. f. Y. Jattée, le contenu 
de la jatte; pl. bideliadeu. 


BIDENN. Yor. PIDENN. 


BIDEO, s. m. Y. Collecteur d'impôts; 
pl. bideier. — Ce mot figure parmi les 
noms de familles. 


BIDEO, BIDEV, S. m. Gaffe; pl. bide- 
viou. 


BIDEV. Voy. BIDEO. 


BIDEVIA, v. a. Gafïer, frapper ou ac- 
crocher avec une gaffe; p. bideviet. 


BIEL, BEL, S. L. Jatte; Yor. BIDEL. 

BIELL, s. f. Vielle, instrument de 
musique ; pl. ou. Seni gant ar viell, 
jouer de la vielle. 


BIELLA, v. n. Et mieux, sent gañt 
ar viell, jouer de la vielle. 


. BIELLER, s. m. Joueur de vielle; pl. 
1en. 


BIEUZR, s. m. Bièvre, castor, ani- 
maux; pl. ed. 


BIGELL (big-ell), s. f. Houe, instru- 
ment de labourage: pl.ou.Voy. PIGELL. 


BIGN. VOy. DIRI-BIGN. 
BIGNEZ. Voy. BIGNEZENN, beignet, 


BIGNEZENN, s. f. Beignet, pâtisse- 
rie; pl. bignez, m 


BIGOF, s. m. Panse, gros ventre. Ce 
mot paraît formé de bill. billot, et de 
kof, ventre; à la lettre, ventre comme 
un billot. 


BIGOFEGEZ (bigofeg-ez), 
féminin du suivant. 


s. f. C’est le 


BIGOFEK, S. m. Pansard, qui a un gros 
ventre par suite de sa constitution; 
pl. bigofeien. Voy. BIGOF. 


BIGORN, S. m. Lakaat eur bugel war 
ar bigorn, se dit d’un enfant que l’on 
met, par pénitence, à genou au milieu 
de la classe ou de l église, 


52 BIL 


BIGORN, S. pl. m. Pluriel de bigor- 
nenn, limacon de mer. 


BIGORNENN, S. L. Limacon de mer; 
pl. bigorn, m. Dans le français de la 
Basse-Pretagne, on appelle ce coquil- 
lage Bigorne. 


BIGORNETA, v. n. Chercher ou ra- 
masser des limacons de mer; et par 
extension, ramasser des coquillages 
en général pour faire collection. 


BIHAN, BIAN, adj. Petit, modique, 
menu, insuffisant. Comparatif, biha- 
noch; superlatif, bihana. Get adjectif 
comme beaucoup d’autres adjectifs, 
s'emploie comme adverbe: bihan boaz, 
peu cuit, mal cuit. Staota liez ha bi- 
han, pisser souvent et peu à la fois. 
Le mot Bihan, et aussi Le Bihan, figure 
parmi les noms de famille, et dans ce 
cas on le prononce comme en français 
Bihant, Le Bihant. 


BIHANAAT, BIANAAT, v. n. Devenir 
plus petit; p. bihaneat, bihaneet.— Bi- 
han, adj. Petit. 


BIHANIK, adj. Fort petit. C’est le di- 
minutif de bian. À vihanik, dès l’en- 
fance. 


BIKENN, adv. Jamais, par rapport au 
temps futur. Bikenn ne d-inn di, je 
n'irai jamais là. 


BILEN, adj. Eunn den bilen, un hom- 
me du commun. 


BILI, pl. irrég. de bilienn, caillou 
roulé par les eaux, galet. 


BILI, S. m. Y. GRÈS. Pot bili, pot de 
grès. 


BILIBANN. C’hoari bilibann, jeu des 
osselets ou des galets. — Bili, pluriel 
de bilienn, galet, et banna, jeter en 
l'air. Ce jeu consiste à jeter en l'air, 
dans certaines conditions, des osselets 
ou des petits cailloux. 


BILIENN, S. L. Caillou roulé de grè- 
ve, galet; pl. bili, m. On dit de prété- 
rence mean-bili; pl. mein-bili, m. 
VOy. MEAN. 


BIN 


BILIENN-BLOUM,s.f. Balle de plomb, 
d'arme à feu; pl. bili-bloum, m. 


BILL (L mouillées), s. m. Billot, 
grosse pièce de bois, pl. ou. 


BILL (L mouillées), s. m. V. Voy. 
BILLEU. 


BILLETEZENN (L mouillées), s. f. 
Roudin de bois de chauffage; pl. bil- 
letez, m. 


BILLEU (L mouillées), s. pl. m. V. 
Tennein d’er billeu, tirer à la courte 
paille. 


BILLINENN, S. L. Pilule; pl. ou. 
BILOST, Voy. BELOST. 


BIN, adj. Men bin. V. Pierre de 
{aille. — Men, pierre, et binein, tailler. 


BINDEDOU, s. pl. m. Balance pour 
peser des objets de valeur. 


BINEIN (bin-e-in), v. a. V. Tailler des 
pierres; p. binet. 


BINI, BENI, s. L. Canelle de tisse- 
rand ; pl. ou. 


BINIAD, a. L. VOy. BENIAD. 


BINIAOU, sS. pl. m. (anc.). Ce mot est 
hors d’usage et a fait place à biniou. 
Il se retrouve encore dans les mots 
suivants. 


BINIAQUA, v. n. Ce mot n’est guère 
usité, et on emploie de préférence 
senti gañt ar biniou, jouer de l’instru- 
ment de musique appelé biniou. Dans 
certaines localités il sert, à l'exclusion 
de tout autre instrument, pour faire 
danser les gens de la campagne. Voy. 
BINIOU. 


BINIAQUER, s. m. Joueur du biniou; 
pl. en. Voy. BINIAQUA. Je crois qu'on 
l’emploie parfois au sens général de 
musicien de campagne. 


BINIEU, s. pl. m. Y. Voy. 8INIOU. 


BINIM, s. (n. Venin. 


BIN 


BINIOU, s. pl. m. Autrefois biniaou. 
6e mot est le pluriel irrégulier de 
benvek qui a le sens d'outil, d’instru- 
ment, et auquel on a donné, par exten- 
sion, la signification d’instrument de 
musique. Ce pluriel biniou est resté 
dans la langue avec l’acception d’un 
instrument de musique dont les sons 
rappellent à la fois la musette et la 
vèze. Cet instrument dont nous allons 
donner la description, afin qu'on 
n’en perde pas toute trace, renferme 
deux parties distinctes donnant des 
sons, dont les uns sont toujours gra- 
Yes, dont les autres sont tous aigus. 
Par suite de cette combinaison, le bi- 
niou, à lui seul, tient lieu de deux ins- 
truments, et c'est pour cela très-pro- 
bablement qu’on lui a attribué le nom 
pluriel de biniou, mot qui signifie au 
propre les instruments de musique. 

Le biniou se compose de quatre 
pièces : 1° Le sac, ar zac’h biniou, 
lequel est un sac en cuir ayant la for- 
me et la dimension d’une grosse ves- 
sie. lL est destiné à être gonflé par 
l'air qu’on y introduit avec la bouche 
et au moyen du porte-vent. — ?° Le 
porte-vent, ar sutell, qui d’ordi- 
naire a la forme d'un champignon 
collé au sac par la calotte. Il est percé 
d'un trou qui permet d’introduire, 
avec la bouche, l’air qui doit gonfler 
le sac. Le porte-vent est à la portée 
de la bouche du joueur, comme le 
chalumeau est à la portée de ses 
doigts. — 3° Le gros bourdon, ar 
c'horn-boud. est une sorte de haut-bois 
dépourvu de doigté. Il pénètre dans le 
sac par la partie opposée au pavillon. 
La portion qui pénètre dans le sac est 
armée d’une anche en sureau. — 4° Le 
chalumeau, al levriad, a aussi la for- 
me d’un haut-bois, mais il est percé 
de 7 à 8 trous qui fournissent sept à 
huit tons différents. Il est pourvu 
d’une anche qui pénètre dans le sac et 
y est fixée par un amarrage fait à la 
partie la plus étroite du sac, partie 
qui se termine de la même manière 
que le col d’une vessie. 

Quand le joueur veut tirer des sons 
de cet instrument, il met le sac sous 
son bras gauche, fait passer le gros 
bourdon sur son épaule’ du même 
côté, gonfle incessamment le sac, en 
appliquant la bouche sur le porte- 
vent, et place les doigts sur les trous 


BIO 93 


du chalameau. Cela fait, il exerce, avec 
le bras gauche, une pression raison- 
née sur le sac; l’air renfermé dans ce 
dernier est forcé de sortir, et dans ce 
mouvement, il opère sur les anches 
une vibration, laquelle produit des 
sons plus ou moins harmonieux. 
Quant le joueur est fatigué de souf- 
fler de l’air dans le sac, il peut repren- 
dre haleine pendant quelques instants, 
en ayant soin toutefois de continuer 
de presser le sac avec son bras gau- 
che; Pair qui y est renfermé suffit 
pour faire vibrer les anches; mais : 
l'instrument reste muet dès que le sac 
ne renferme plus d’air. — Deux trous 
sont percés près du pavillon du cha- 
lumeau, mais ils ne donnent aucune 
note nouvelle et ne servent pas au 
doigté : je n'al pas pu me rendre 
compte de leur utilité.— Le gros bour- 
don ne fait entendre qu'un seul son 
qui est grave, c’est un accompagne- 
ment obligé qui a pour but de rendre 
moins criards les sons du chalumeau. 
Le porte-vent est placé de telle sorte 
que le joueur puisse y appliquer la 
bouche en mème temps qu’il a les 
doigts sur les trous du chalumeau. 


BINNIGA, v. a. Bénir, consacrer ; D. 
et. Voy. BENNIGA. 


BINNIGEIN, BENNIGEIN (binnig-ein), 
y. a. V. Bénir; p. binniget. Voy. BEN- 
NIGA. S 


BINNIGEN, BINNISIEN (binnig-en), v. 
a. C. Voy. BENNIGA. 


BINNIGET (binnig-et). Voy. BENNIGET. 


BINNISIEN (binni-sien), v.a. C. Bénir, 
Voy. BENNIGA, 


BINOUR, S. m. Y. Binour mem, tail- 
leur de pierres; pl. binerion.— Binein, 
tailler des pierres. 


BINS, s. f. Clou taraudé et, par ex- 
tension, escalier tournant des clochers, 
tourelles, etc.; pl. ou. 


BINVIACHOU, s. pl. m. Outils et ins- 
truments des cultivateurs. C’est un 
pluriel de benvek. 


BIOC’H, BUOC'H, s. L. Vache; pl. bio- 
c'hed, bioc’henned. Ges pluriels sont 


54 BIR 


peu usités. Je ne sache qu’un cas où 
il y ait lieu de l’employer : ann ejen- 
ned hac ar broc'hed. les bœufs et les 
vaches. Voy. VACHE à mon Dictionnaire 
1869. 


BIOG’H-DERO, S. f. Hanneton, in- 
secte ; à la lettre, vache de chêne. Voy. 
C'HOUIL-DERO. 


BION, adv. Y. Promptement, vite. 


BIONENN, S. L. Tire-lire, esquipot, 
boîte aux épargnes. 


BIORC'H,s. m. Cervoise, petite bière, 
boisson. 


BIQUENN, S. L. VOY. BEOUENN. 


BIOUIL (biou-il), s. m. Y. Levain de 
pôte. 


BIR, S.-f. Flèche; pl. ou, tou. 


BIR, BER. Broche de cuisine, bière, 
boisson. Voy. BER. 


BIRC'HUIDIK, S. m. Pépie, maladie 
des oiseaux. 


BIREIN (bire-in), v. n. Y. Couler, 
fluer, s’écouler ; p. biret. 


BIREU, s. pl. m. V. Douleurs de côté, 
élancements douloureux. 


BIROUIKEN, adv. T. Jamais, désor- 
mais, par rapport au futur. Voy. 
BIRVIKEN. 


BIROUS, adj. V. Fluide, qui coule. 
Fri birous, se dit, en J’apostrophant, 
à quelqu'un qui a la roupie au nez; à 
la lettre, nez qui coule. Ke ‘ta, fri 
birous, va-t-en, nez morveux. Ce mot 
vient de birein, V. couler. 


BIRVI, BERVI, v. n. Bouillir; p. ber- 
vet. — Bero, berv, bouillant. Le 
verbe birvi se conjugue avec l’auxi- 
liaire oher: birvi a ra ann dour. l’eau 
est en ébullition. 


BIRVIDIK, adj. Ardent, 


pétulant, 
zélé. — Birvi, bouillir. 


BIRVIKEN, adv. Désormais, jamais, 


BIZ 


par rapport au futur. Birvikenn ne d-inn 
di, jamais je n'irai là. 


Bis, s. m. Y. Doigt; pl. biziet, bisiet. 


BISIER, BIZIER, s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de pas, bâton. 


BISKOAC'H, adv. Y. Le même que 
BISKOAZ. 


BISKOAZ, adv. Jamais, par rapport 
au passé. Biskoaz n'am eux lavaret 
se, je n’ai jamais dit cela. 


BISKOUL, S. L. Panaris; pl. ed. Ar 
viskoul a z0 em biz, j'ai un panaris au 
doigt. 


BISKOUL, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de biskoulenn. chenille. 


BISKOULENN, S. L Chenille, insecte; 
pl. biskoul, masc. 


BISPIDENN, s. f. Biscuit des navires; 
pl. bispid, masc. 


BISVIKEN, adv. Voy. BIRVIKEN, 
BITOUZENN, s. L. Verge de l’homme. 


BITRAG, BITRAK, s. L. Grive de petite 
espèce ; pl. bitraged (bitrag-ed). Ar vi- 
trak, la grive de cette sorte. On dit 
aussi gwitrak, ar witrak. 


BITRAK. Voy. le précédent. 


BIU (bi-u), adj. V. En vie, vivant. 
Voy. BEO. 


BIUEIN (bi-ue-in), v. n. V. Être en vie, 
vivre; pl. biuet (bi-uet). 


BIVIDIK, adj. Vivifiant, vivace. — 
Beva, vivre. 


BIVIK-DOUE. VOy. BALAFENNIK-DQUE. 


BIZ, s. m. Doigt; pl. biziad, bizied. 
Eil biz, l'index ou second doigt. En 
termes familiers, l'index se nomme 
aussi biz ar iod, doigt de la bouillie, et 
biz ar vagerez, doigt de la nourrice. 
Voy. BIZ-AR-10D, BIZ-LIPER. 


BIZ, S. f. Point de mire d’une cible. 


BLA 


BIZ, s. m. Nord-est. Avel viz, vent ! 


de nord-est. Eunn avel ar bisa, un 
vent de nord-est très-froid; à la let- 
tre, un vent des plus bises. Cette ex- 
pression est remarquable. 


BIZ-AR-10D, s. m. En termes fami- 
liers, ce mot désigne l'index de la 
main; à la lettre, le doigt de la bouil- 
lie, celui avec lequel on fait manger la 
bouillie aux enfants chez les pauvres 
gens. 


BIZAC'HA, v. n. Mendier. Ce mot 
et le substantif français bissac, pa- 
raissent être de la même famille. 


BIZEU, s. pl. m. V. Bague, bijoux.— 
Biz, doigt. 


BIZIER, s. pl. f. Voy. BAZ, bâton. 

BIZIK-HA-BIZIK, adv. But-à-but. 

BIZIN, BEZIN. Voy. ce dernier. 

BIZINA, BEZINA. Voy. ce dernier. 

BIZ-LIPER, s. m. C. Le doigt index 
de la main, en termes familiers. — Biz, 
doigt, et liper, dérivé de lipat, lécher, 
De pour dire doigt qui lèche le 
plat. 


BIZ-MEUD, s. m. Pouce de la main et 
du pied; à la lettre doigt-pouce. 


BIZOU, s. pl. m. Bague, anneau de 
prix.— Biz, doigt. 


BIZOURC'H, s. L. Femelle du che- 
vreuil; pl. ed. 


BLA (blé), s. m. T. An, année; pl. 
blaio (bldio). 


BLAIAD (bld-iad), s. m. T. Espace 
d’une année.— Bla, T. an. 


BLANK, s. m. Y. Monnaie de cuivre 
de la valeur de cinq centimes et appe- 
lée sou; pl. ef. Voy. GWENNEK. 


BLANK, adv. V. Faible de tempéram- 
ment. 


BLANKIK, adj. V. Chétif, un peu ma- 
ladif, faible de santé. 


BLE 99 


BLAOUAC'H, adv. Y. Passionément en 
amour. 


BLAOUAC’HUS, adj. Y. Affreux, abo- 
minable. 


BLAOUED, S. m. Blavet, nom de ri- 
vière. 


BLASAAT (bla-saat). Voy. BLAZA. 


BLASC'HDARC'H, S. m. Y. Sourire, 
S. M. 


BLASC'HOARC'HEIN, Y. H. Y. Sourire, 
Y. H. 


BLAVEZ, BLOAVEZ, s. m. La durée 
d’une année. — Bloaz, an. 


BLAZ, S. m. Goût, saveur, organe du 
goût. 


BLAZA, v. a. Goûter ; p. blazet. — 
Blaz, goût. 


BLAZIK, S. m. Fumet d’un mets, 
d’une liqueur. C’est le diminutif de 
blaz, goût. 


BLE (blé), s. m. V. An, année; pl. 
bleieu (blé-ieu). 


BLE, adj. V. Débile, faible. 


BLEAOUENN, S. L. T. Poil, cheveu; 
pl. bleao, masc. 


BLED (bléd), s. m: V. Farine. On dit 
aussi blet (blét). 


BLEDEIN (bléd-e-in), v. a. Y. Couvrir 
de farine; p. bledet (blédet). 


BLEFF (anc.). Pluriel de bleffenn. 


BLEFFENN, S. L. (anc.). Cheveu, poil; 
pl. bleff, masc. 


BLEGNA. Voy. BLENIA. 


BLEI (ble-i), s. m. V.T.C. Loup, ani- 
mal; pl. bleidi (ble-idi). 


BLEIN (ble-in), adj. arc'h blein, se 
dit du cheval qui est en tête de l’atte- 
lage. Voy. BLEINA. 


BLEIN, BLIN (ble-in), S. m. Y. Bout, 
extrémité. 


06 BLE 


BLEINA, BLENIA (ble-ina), v. a. Con- 
duire, guider ; p. bleinet (ble-inet). 


BLEINAT. VOy. BLEINA. 


BLEIZ (ble-iz), s. m. Loup, animal; 
pl. bleizi (ble-izi). 


BLEIZA (ble-isa), Y. n. Mettre bas, 
parlant d’une louve; p. bleset (ble-izet). 


BLEIZEZ (ble-isez), s. f. Femelle du 
loup: pl. ed. 


BLEIZ-GARO (ble-iz-garo), s.m. Loup- 
garou, animal imaginaire dont on fait 
peur aux enfants. — Bleis, loup, et 
garo, féroce, rude. 


BLEIZI (ble-isi). Plur. irrég. de bleiz, 
loup. 


BLEIZIK (ble-izik), s. m. Louveteau; 
pl. bleisigou (ble-ixigou). C’est le dimi- 
nutif de bleiz. 


BLEIZ-VOR (ble-iz-vor), s. m. Loup 
marin, chien de mer, roussette, pois- 
sons ; pl. bleizi-vor. — Dies. loup, et 
mor, mer. 


BLEJADENN, S.L. Beuglement. — Ble- 
jal, beugler. 


BLEJAL, v. n. Beugler, braire, meu- 
gler: pl. blejet. lL se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. 


BLENCHOU, s. pl. m. Les bouts ou 
extrémités des pieds, des mains, d’a- 
près Grég. Voy. BLINCHENN. 


BLENIA, v. a. Conduire, diriger, 
guider; p. bleniet. 


BLENIER, S. m. Guide, conducteur; 
pl. ien. Voy. BLENIA. 


BLEO, a. pl. m. Pluriel irrég. de 
blevenn, cheveu. 


BLEOCIGOU (bleo-igou), s. pl. m. Che- 
veux naissants, c’est le pluriel de 
bleoik, diminutif de bleo, des cheveux. 


BLEOIK (bleo-ik), s. m. Poil follet ou 
naissant, diminutif de ble; il ne s’em- 
ploie guère qu’au pluriel bleoigou. 


BLE 


BLEOTA, v. n. Prendre par les che- 
veux. En em vleota, se prendre aux 
cheveux en se battant. — Bleo, des 
cheveux, pluriel de blevenn, cheveu. 


BLEOUEC'H, s. m. V. La durée d’une 
année. — Ble, Y. an. 


BLEGUEK, adj. Y. Chevelu. — Bleo, 
pluriel de blevenn, cheveu. 


BLEOUENN, S. L. T. Voy. BLEAOUENN. 


BLERIM, s. m. Meule à aiguiser; pl. 
ou. VOY. BREOLIM. 


BLERIMA. VOy. BREOLIMA. 
BLERIMER, S. m. VOy. BREOLIMER. 


BLET (bé, s. m. Y. Farine. On dit 
aussi bled (bléd). 


BLETAOUR (blétaour), s. m. Y. Fari- 
nier; pl. bletarion (blétarion). — Blet, 
farine. V. 


BLEU (ble-u), s. pl. m. Y. Pluriel de 
bleuenn. NV. Cheveu. 


BLEUD, s. m. Farine, fécule. Bleud 
gwiniz, farine de froment. Bleud flour, 
de la fleur de farine. 


BLEUDA, Y. a. Couvrir de farine; H. 
et. 


BLEUD-DOUR, s.m. À la lettre, farine 
d’eau. J’ai entendu, dans les environs 
de Saint-Renan, donner ce nom aux 
lenticales, plantes très-déliées qui 
séjournent à la surface de l’eau des 
grandes mares ou étangs. 


BLEUDEK, adj. Farineux, qui renfer- 
me beaucoup de farine, de fécule, par- 
lant des plantes, et aussi couvert de 
farine ou enfariné. 


BLEUDER, s. m. Marchand de farine; 
pl. ien. 


BLEUD-FLOUR, s. m. Fleur de farine. 
— Bleud, farine, et flour, adj. doux au 
toucher, de goût agréable, de qualité 
supérieure. 


BLEUD-HESKENN, S. m. Sciure de 
bois. — Bleud, farine, et heskenn, scie; 
à la lettre, farine de scie. 


BL 


SLEUD-KOUEZ, S. m. C. Poudre de 
tan pour tanner les cuirs. — Bleud, 
farine, et kouez, tannage. 


BLEUEIN (ble-uein), v. n. V. Fleurir, 
parlant des arbres fruitiers et fores- 
tiers, et des plants comme la lande, le 
genêt; p. bleuet (ble-uet). 


BLEUEIN (ble-uein), v. n. V. Briller; 
p. bleuet (ble-uet). 


BLEUENN (ble-uenn), s. L. Y. Che- 
veu ; pl. bleu (ble-u), masc. 


BLEUN, s. pl. m. Pluriel irrég. de 
bleuñenn, fleur. 


BLEUNEK, adj. fleuri. Ce mot est 
peu usité. Eur wezenn enn he bleun, 
un arbre fleuri. 


BLEUNENN, s. L. Et aussi bleuñvenn, 
fleur des arbres forestiers et fruitiers, 
de la lande, du genêt; pl. bieu. 
bleunv, masc. Boked , bokejou , est la 
fleur des jardins et des champs. 


BLEUNI, BLEUNVI, v. n. Fleurir, 
parlant des arbres fruitiers et fores- 
tiers, de la lande, du genèt, 


BLEUNIA. Voy. le précédent. 
BLEUNV, S. pl. m. VOy. BLEUNVENN. 


BLEUNVENN, 5. L Le même que 
bleuñenn. 


BLEUNVI, v. n. Le même que bleut. 


BLEV, s. pl. m., pluriel de blevenn, 
cheveu, n’est usité qu’en composi- 
tion. Voy. les mots suivants. 


BLEVEK, adj. 
Blevenn, cheveu. 


BLEVENN, S. f. Cheveu, poil; pl. 
bleo, blev, qui sont du genre masculin. 


BLEVENN-BENN, S. m. Cheveu, À la 
lettre, poil de tête. 


BLIM, adj. T. Alerte, dispos. 
BLIN, adj. V. Alerte, vif. 


BLIN, BLEIN (ble-in), s. m. Y. Bout, 
extrémité. 


Chevelu, velu. — 


BLO 


BLIN, adj. T. Vif, alerte. 


57 


BLINCHENN, S. L. (Ime, sommet, 
bout, extrémité; pl. blenchou. Bleñn- 
chou ann treid, l'extrémité des doigts 
des pieds. 


BLING, adj. et s. m. V. Louche, 
bigle, clignement. 


BLINGADELL, sS. L. Y. Clignement de 
l'œil. 


BLINGAL, Y. n. Y. Cligner de l'œil, 
bigler, loucher; p. bliñget. Il se con- 
jugue avec l’auxiliaire ober. Bhingal a 
ra, il bigle. 


BLINGEIN. Y. Le même que BLINGAL. 


BLINGER (bliñg-er), s. m. Celui qui 
d'habitude cligne de l'œil; pl. ten. 


BLINGOUR, s. m. V. Celui qui d’habi- 
tude cligne de l'œil; pl. bliñgerion 
(bling-erion).Il se dit aussi d’un louche. 


BLIOU, adj. Ouess. Sain du corps. 


BLIOUZ, S. m. Ecorce de avoine 
moulue, d’après Le Pelletier. 


BLIZENN, s. m. T. C. Année; pl. ou. 
Le pluriel n’est pas usité. 


BLIZIK, adj. Difficile à contenter en 
nourriture, délicat, friand, efféminé. 


BLOA, BLA, s. m. T. An, année, pl. 
blaio. 


BLOAS. Voy. BLOAZ. — Les mots Bloas 
et Le Bloas sont deux noms de famille 
très-communs. 


BLOASIAD (bloa-siad), adj. Agé d’un 
an. Ce mot n’est guère usité. On dit de 
préférence eunn oan bloaz, un agneau 
âgé d’un an. Il en est de même des 
autres composés de bloasiad. 


BLOAVEZ, BLAVEZ, S. m. La durée 
d’un an: pl. bloavesiou. — Bloaz, an, 
et vez, qui a une valeur particulière. 
Voy. ce dernier. — On dit aussi bloa- 
vezad ou bloaveziad, Eur bloavezad 
labour, une année de travail, le travail 
d’une année. 


8 


98 BLO 


BLOAVEZAD, BLOAVEZIAD. Voy. BLOA- 
VEZ. 


BLOAZ, s. m. An; pl. bloasiou 


(bloa-siou). 


BLOC’H, BLOUC’H, sorte d’adverbe. 
Y. T. En entier. Noaz-bloc’h, entière- 
ment nu. Beza enn he roched Dioc'h. 
ètre en chemise ou en corps de che- 
mise. E bloc’h, en bloc. 


BLOC’H, S. m. Bloc, tout. 


BLOD, adj, et adv. Solide, bien assu- 
jetti, solidement. 


BLOD, BLOT, adj. V. Mou, blet, par- 
lant des fruits. Voy. BLOTEIN. 


BLODA, v. n. C. S'amollir; p. et. 


BLOE, s. m. Dans quelques cantons 
on l’emploie pour bloaz, an. 


BLÜGORN. VOYy. BLOUGORN. 


BLOKAD, S. m. Y. Grappe, tas ; pl. eu. 
Il s'emploie au figuré au sens de re- 
cueil d'histoires, de poésies, de pro- 
verbes. Voy. TESKAD. 


BLOKAT, s. m. V. Le même que blo- 
kad. 


BLOKUZ, adj. Rond en affaires. 


BLONEGEN (bloneg-en), s. f. Un pain 
ou moche de saindoux ; pl. blonek, m. 


BLONEK, s.m. Saindoux, oing, toute 
matière molle. Voy. les deux mots 
suivants. 


BLONEK-VOR, s. m. Mollusque marin 
qui flotte sur l’eau en s'étendant et 
qui est très-mollasse. A la lettre, sain- 
doux de mer. 


BLONEK-ZERO, s. m. Aubier des ar- 
bres, matière blanche et tendre, pla- 
cée entre l’écorce et le bois. Ce mot, 
par sa composition (blonek, matière 
molle, et dero, chêne, ne peut s’appli- 
quer qu'au chêne. Le mot générique 
pour tous les arbres est gwenn-goat. 
A la lettre, blanc bois. 


BOA 


BLONS, BRONS, s. m. Contusion, 
meurtrissure ; pl. ou. 


BLONSA, v. a. Meurtrir; p. et. 


BLONTEK, s. m. Loche, poisson de 
mer; pl. blonteged (blonteg-ed). 


BLOS, s. m. V. Meurtrissure, coutu- 
sion; pl. eu. 


BLOSAT (blo-sat), v. a. Y. Emotter, 
parlant de la terre; pl. bloset. 


BLOSEIN (blo-se-in), v. a. V. Meurtrir, 
contusionner ; p. bloset. 


BLOT, adj. Y. Mou, blet, parlant des 
fruits trop mûrs. — Ce mot est un 
nom de famille assez commun en Cor- 
nouaille. 


BLOT, S. m. (anc.) Marche-pied. 


BLOTEIN (blot-e-in), v. n. Y. Devenir 
mou, parlant des fruits. Voy. BLOT, adj. 


BLOUC'H, adj. Penn-ed blouc'h. épi 
de froment sans barbe, par opposition 
à gwiniz barvek, froment à épi barbu. 


BLOUC'H, BLOC'H, sorte d’adverbe; 
Y. T. En entier, e blouc’h. 


BLOUE, s. m. Boule ou pelote de fil, 
de laine, etc.; pl. bloueou. 


BLOUEA, v. a. Mettre en pelote, par- 
lant du fil, de la laine, etc.; pl. 
bloueet. 


BLOUGORN, BLOGORN, s. m. Bouvil- 
lon; pl. ed. Voy. BOUGORN. 


BLOUI, v. a, (anc.); blâmer, repro- 
cher. 


BLCUKOU, s. pl. m. Des boucles de 
souliers. 


B. Va. Mots contractés pour bezo, 
vezo, 3e pers. sing. du futur du verbe 
beza, être. Gette contraction est sur- 
tout usitée en poésie. 


BOAR, BOUAR, adj. Y. T. C. Sourd. 
BOAZ, s. L. Coutume. 


BOD 


BOAZ, adj. Accoutumé à, habitué à. 
Beza boaz da cber. être habitué à faire. 


BOAZA, v.a.et n. Accoutumer, s’ac- 
coutumer. Enemvoaza, s'accoutumer. 
En em voaza da ober, s’accoutumer à 
faire. 


BOAZET, participe passé de boaza, 
employé parfois, à tort, comme adjec- 
tif, au sens de accoutumé à. L’adjectif 
boaz est seul usité en ce sens. 


BOC’H, s. f. Joue; pl. droc'h. pour 
diou-voch, les deux joues. Voy. pi 
pour les pluriels duels féminins. 


BOC'H, s. m. Y. Bouc, animal; 
pl. et. 


BOCHAD, BOUCHAD. Voy. ce dernier. 


BOC'HAD, s. L Coup sur la joue. — 
Boc'h. joue. 


BOC’HAL, s. f. Y. Hache: pl. boc’ha- 
lieu. 


BOC’HEK, adj. Joufflu.— Boc'h. joue. 


BOG'H-KAMM, s. m. Certaine partie 
de la charrue dont j'ignore le nom en 
francais. 


BOC’H-RUZ, s. L Rouge-gorge, oi- 
seau. — Boc'h. joue; rux, rouge. 


BOC'H-SIVIENN, s. L. À la lettre, joue 
de fraise. Poisson ayant quelque rap- 
port avec la dorade; il a une partie de 
la tête de la couleur lie de vin ou de 
fraise. 


BOD, BOT, s. m. Touffe, buisson, 
grappe, et par extension, asile. Le 
mot hod s'emploie aussi au sens de 
plant. Bod-rox, des plants de rosiers 
en buisson; bod-sivi, des plants de 
fraisiers faisant touffe ; bod-koat, bos- 
quet. Voy. BOT. V. et BODENN. 


BODA, v. n. Boda enn-dro da, se 
réunir autour de. Voy. B0D. 


BODAD, s. m. Touffe, parlant des 
végétaux, de la laine, etc.;, groupe de 
maisons, bodad tiez. 


BOD 59 


BODAD, s. m. Y. Bodad glau, Y. 
Ondée, giboulée ; à la lettre, touffe de 
pluie. 


BODADEU, 5. pl. m. V. Broussailles. 


BODAD-GLAO, s. m. Ondée, giboulée. 
— Bodad. touffe; glao, pluie. 


BÜDAD-GLAU, s. m. Y. Le même que 
le précédent. 


BODADIK-TIEZ, s. m. Village, ha- 
meau.— Bodadik, diminutif de bodad, 
groupe; fiez, des maisons. 


BODEK, adj. Touffu; Voy. B0D. 


BODENN, s.f. Le même que B0p; 
pl. bodennou. Her bodenn da eul laer, 
donner asile ou recéler un fripon. A 
la lettre, fournir à un fripon un buis- 
son où il puisse se cacher. 


BODENN, S. L. C. Ober bodenn da, 
dorloter. 


BODENNA, BODENNI, v.a. Réunir en 
touffes, fourmiller , être en grand 
nombre; p. et. Voy. B0D, BODENN. Ce 
verbe n’est guère usité, 


BODENNEK, adj. Touffu. — Bod, bo- 
denn, touffe, buisson. 


BODENNI. Voy. BODENNA. 


BODENN-VERIENN,, s. f. Fourmi- 
lière. — Bodenn, touffe; merienn, pl. 
de merienenn, fourmi. 


BODENN-VLEO, s. L. Chignon.— Bo- 
denn. touffe, bleo, pl. de blevenn, 
cheveu. 


BODEZ, adj. C. Diskouarn bodez. des 
oreilles pendantes. 


BODIK-BLEO, s. m. Toupet sur la 
tête. — Bodik, petite Louie: bleo, pl. 
de blevenn, cheveu. 


BODRE, s. m. Guêtre des gens de la 
campagne emboîtant la jambe jusqu’au 
genou, bottine: pl. bodreou. 


BOD-SPERN, s. m. Buisson d'épines. 
Ce mot a une acception particulière. 


60 BOE 


Pour dire, il a un air rude et sévère, 
on dit: ilaun buisson d’épines au 
milieu du front, eur bod-spern a x0 
e-kreiz he dal. 


BODVELEN, S. m. Tumeur qui vient 
à la tête des bêtes à cornes. 


BOE, S. m. Bonneau, pièce de bois 
ou coffre fixé par une ancre au fond 
de l’eau et destiné à amarrer les navi- 
res. En marine on l'appelle bouée. 


BOED, BOUED, s. m. Nourriture, vi- 
vres, mets, ration, ragoût, pâture ; pl. 
boedou, boejou. Sac'h ar boed. se dit 
familièrement du ventre; à la lettre, 
sac de la nourriture. Hañter-voed, 
demi-ration; à la lettre, demi-nour- 
riture. N'hor bog nemet hanter voed da 
zibri, nous étions à la demi-ration. Le 
mot boed s'emploie comme nom col- 
lectif à la facon de keuneud et autres. 
Ar boed-5e n'int ked mad, cette nour- 
riture, ces vivres ne sont pas bons. 


BOED-AR-C'HROUG, 5. m. Ce mot 
s’emploie seulement au vocatif, pour 
apostropher un vaurien, un pendart. 
Il signifie, à la lettre, nourriture de la 
potence. Ke dioux-in, boed ar c'hroug. 
va-t-en, pendart. 


BOED-CHATAL, S. m. Fourrage en 
général pour les bestiaux. — Boed, 
nourriture; chatal, le bétail. Ce subs- 
tantif est considéré comme nom col- 
lectif, et, à ce titre, il est employé 
comme pluriel à l'instar de keuneud. 
bois de chauffage; arc'hant. monnaie; 
boed, nourriture, et autres. Voy. le 
mot COLLECTIF à mon Dictionnaire 1869. 


BOEDEK, adj. Nourrissant. — Boed, 
nourriture. Boedek est un nom de fa- 
mille assez commun. 


BOEDENN, S. L Germe de graine, 
germe de l'œuf, moelle des végétaux. 


BOEDENN-BENN, S. L. Cervelle, — 
Boedenn, moelle; penn, tête. 


BOEDENN-VI,s. L. Germe de l'œuf. À 
Ja lettre, germe d'œuf. 


BOEDENNEK, adj. Plein de moelle. 
Voy. BOEDENN, moelle. 


BOG 


BOED-HOUIDI,S.m.Herbeaux canards. 
— Boed, nourriture; houïdi, pluriel de 
houad, canard. 


BOED-VIJEL, S. m. Régime maigre 
du carême. — Boed. nourriture; vijel, 
abstinence. Dibri boed-vijel, faire mai- 
gre aux jours ordonnés. 


BOELLENN, S. f, Y. Boyau; pl. boel- 
leu. 


BOELLEU ; pluriel de boellenn. Y. 
BOENN, s. m. CEil-de-bœuf, plante. 


BOES, s. L. Y. Habitude, coutume; pl. 
boesieu (boe-sieu). NOY. B0EZ. 


BOEST, s. L V. Boîte; pl. eu. Voy. 
BOESTL. 


BOESTAT, S.L. V. La contenance d’une 
boîte; boestadeu. 


BOESTL, s. f. Boîte, petit coffret, étui 
en cuir ou toile pour recouvrir un fu- 
sil, un sabre, etc.; pl. ou. Eur voestl, 
une boîte. 


BOESTLAD, s. L La contenance d’une 
boîte, plein une boîte. Eur voestlad 
madigou, une boîte pleine de dragées. 


BOETA, BOUETA, v. a. Nourrir. — 
Boed, nourriture. 


BOETELL, BOTELL, s. L. Botte ou as- 
semblage d’une certaine quantité de 
foin, de paille; pl. ou. Voy. BOTELL. 


BOËTELLA, BOTELLA, v. a. Botteler, 
mettre en bottes, parlant du foin, de 
la paille; p. et. VOY. BOTELLA. 


BOETRABEZENN, 5. f. Betterave, 
plante; pl. boetrabez, masc. 


BOEZ, S. L. V. Coutume, habitude. 


BOEZEIN (boez-e-in), y. a. et n. Y. 
Accoutumer, s’accoutumer. Voy. BOAZA. 


B0G, s. m. (anc.) Eclat des fleurs. 


BOGODA, v. n. Mettre à part. de l’ar- 
gent, des objets, à l'insu de son mari. 


BOL 


BOGODEREZ, s. L. Femme qui cache 
des objets du ménage, de l’argent, à 
l'insu de son mari. 


BOK, s. m. Le même que pok. 


BOKARD, s. m. Y. Tique, insecte; pl. 
et. VOy. BOSKART. 


BOKED, s. m. Bouquet de jardin et 
des champs ; pl. bokejou. Voy. BOKEJOU ; 
BLEUN. Ce dernier signifie fleurs des 
arbres et arbustes champêtres. 


BOKED-LEAZ, s.m. Primevère, plante 
champêtre à fleurs jaunes, que les en- 
fants aiment à cueillir sur les clôtures 
ou haies des champs, et à laquelle ils 

‘ donnent, en Bretagne, le nom de bou- 
quet de lait, boked-leaz. 


BOKED-LEZ ; le même que boked-leaz. 


BOKEIN. (bok-e-in), Y. H. Y. Donner un 
baiser. — Bok. pok, S. m. Baiser. 


BOKEJOU, s.pl.m. Fleurs des jardins 
et des champs, et par extension, un 
bouquet de fleurs cueillies et assem- 
blées en un faisceau. C’est le pluriel 
de boked. Bleun, s'emploie pour dési- 
gner les fleurs des arbres forestiers et 
fruitiers, des arbustes comme la lande, 
le genet. 


BOKEJOU-AR-STERENN-VRAZ, 5. pl.m. 
Belle de nuit, plante. 


BOKEJOU-HANV, s. pl. m. Pâquerette, 
plante; à la lettre, fleurs d'été. 


BOKEJOU-NEVEZ,s.pl.m. Primevère, 
plante; à la lettre, fleurs nouvelles. 


BOKü, s. m. Cormoran, oiseau, pl. 
bokued. 


BOLC'H; pluriel de bolc’henn. 


BOLC’HENN, s. f. Capsule du lin, pl. 
bolc'h. masc. 


BOLE, s. L. Volée des cloches. Voy. 
A-VOLE-VANN. 


BOLEAT, v. n. Carillonner, sonner 
les cloches à la volée; pl. boleet. Bo- 
leat ar c'hleier, et aussi sent ar c’hleier 
a-vole-vann, sonner les cloches à la 
volée. 


BOL 6t 


BOLED, s. m. Boulet de canon, balle 
de fusil; pl. ou. 


BOLEDIK, s. m, Diminutif de boled: 
pilule. 


BOLIER, s. f. C. Petit colombier, vo- 
lière. En construction, ar volier. C’est 
le mot français. 


BOLOD, s. m. Balle pour le jeu de ce 
nom. C’hoari bolod, jeu de la balle, et 
aussi jouer à la balle, 


BOLODI, v. 0. Peu ou pas usité. Jouer 
à la balle. Voy. B0LOD. 


BOLOK, s. m. Ablette, poisson de 
mer; pl. bologed (bolog-ed). 


BOLOS; pluriel de bolosenn. 


BOLOSEK (bolo-sek), s. L. Lieu planté 
de pruniers sauvages. 


BOLOSENN (bolo-senn), s. L. Prune 
sauvage; pl. bolos, masc. Voy. la ter- 
minaison ENN, du Dictionnaire. des 
rimes. 


BOLS; voy. BOLZ. 


BOLS-KAON, s. L. Catafalque.— Bolz. 
bols, voûte, arcade; kaon, deuil. C’est 
la tenture noire, en forme de dais, qui 
surmonte le catafalque dans les gran- 
des cérémonies funèbres. 


BOLZ, s. f. Voûte, arcade, mausolée; 
pl. bolsiou (bol-siou). 


BOLZ-A-ENOR, s. f. Arc-de-triomphe. 
A la lettre, arcade d'honneur; pl. bol- 
siou-a-enor. 


BOLZA, v. a. Arquer, voûter; p. et.— 
Bolz. arcade. 


BOLZEIN (bolx-e-in), v. a. V. Courber; 
p. bolset. — Bulzek, Y. adj.; courbé. 


BOLZEK, adj. Y. Courbé. 


BOLZENN, s. f. Crevasse, ventre 
d’une muraille peu solide; pl. ou. 


BOLZENNEIN (bolzxenn-e-in), v. H. Y. 
Se crevasser, faire ventre, parlant 
d’une muraille; p. bolzennet, Voy. B0L- 
ZENN. 


62 BOR 


BOLZENNI, v. n. Se crevasser, faire 
ventre, parlant d’un vieux mur; p.bol- 
zennet. 


BOM, BOMM, s. m. Bande de terre 
que détache le soc de la charrue; pl. 
bomou, bommou, et aussi bemel en 
quelques localités. 


BOMBARD, s. f. Bombarde ou haut- 
bois, biniou, instruments de musique 
de la Bretagne. 


BOMBARDER, s. m. Joueur de bom- 
barde, musicien, pl. ten. 


BOMGORS. Voy. BONGORS. 
BONAL, S. m. Y. Voy. BENAL, 
BONALEK; Y. Voy. BENALEK. 


BONDEIN, v. a. V. Bondonner; p. 
bondet. 


BONDILL (les L mouillées), pluriel de 
bondillenn, tremble, arbre forestier. 


BONDILLENN (les L mouillés), s. f. 
Tremble, arbre forestier ; pl. boñdill, m. 


.BONDRASK, s. m. Sorte de grive, 
oiseau; pl. ed. Voy. le suivant. 


BONDRESK. Le même, je crois, que 
bondrask, et peut-être aussi pluriel 
irrégulier de ce dernier. 


BONED-KORNEK, s. L. Fusain à fleurs, 
arbrisseau, ainsi appelé en breton 
(bonnet à cornes, chapeau à cornes), 
parce que les capsules qui renferment 
ses graines Ont Cinq angles tranchants. 


BONGORS, s.m. Butor, oiseau, et par 
o aen homme stupide et grossier ; 
pl. ed. 


BONN, S. m. Y. Borne, limite; pl. eu. 
Men-bonn, Y. pierre bornale. 


BONNEIN (bonn-e-in), v.a. Y. Borner, 
limiter. On dit de préférence, lakat 
bonneu. Y. 


BOPRED, BOPRET, adv. C. Toujours. 
Voy. BEPRED. 


BORC'H, s.f. Y. T. C. Bourg, gros 
village. — Dans des cas analogues à 


BOR 


celui-ci, on ne peut guère indiquer le 
plurlel, parce que ce mot, à Vannes, 
fait borc'heu, au pluriel; en Cor- 
nouaille, borc'hou, et en Tréguier, 
borc’ho. 


BORD, S. m. (anc.); bâtard; pl. bor- 
det. — Le D. Grégoire, au mot bâtard, 
semble tout fier de ce que sa langue 
maternelle ait fourni des mots au 
français, et il en cite un qui, en effet, 
paraît venir de l’ancien mot bord. 
Comme il appartient au style le plus 
trivial en français, nous nous dispen- 
serons d'en parler. 


BORGEAD, s. m. Bordée ou décharge 
simultanée des canons d’un navire; 
bordée d’un navire qui louvoye; pl. ou. 


BORDENN, s. f. V. Margelle d’un 
puits. 


BORDILLA (L mouillées), v. n. Four- 


miller, être en grand nombre. Et 
mieux, beza stank. NOY. STANK. 


BORE, s. m. (anc.) Matin. Voy. BEURE. 


BORGNAL, v.a. Y. Eborgner.— Born, 
borrign, V. Borgne. 


BURGNELL, BORRIGNELL, s. f. Y. 
Borgnesse; pl. borgnellezet, borrignel- 
lezet. 

BDRN, s. m. Borgne; pl. ed. 


BORN, adj. Borgne. Koñchou born, 
histoires à dormir debout. 


BORNA, v. a. Eborgner; p. et. 
BORNEZ, s. T. Borgnesse; pl. ed. 
BORNIA, v. 2. Eborgner; p. borniet. 


BORNIK ; signification inconnue. Rein 
bornik. V. assoupir. 


BOROD, S. m. C. Radotage; pl. ou. 
BORODER, s. m. C. Radoteur; pl. ien. 


BORODEREZ, s. L. C. Radoteuse; pl. 
ed. 


BORODI, v. n. G. Radoter; p. borodet. 


DOS 


BORRIGN, s. m. V. Borgne; pl. borri- 
gnet. 


BORRIGNELL, s. f. Y. Borgnesse; pl. 
borrignellet. 


BORRODET, adj. Ce mot s'emploie 
dans ces sortes de phrases : borrodet 
ounn gan-e-hoc'h, vous me rompez la 
tête par vos discours, par le bruit que 
vous faites. Il n’a pas de famille en 
breton, à moins qu'on ne le considère 
comme participe passé de borrodi, qui 
n’est pas usité, que je sache. 


BORUIK, 5. m. Y. Rouge- gorge, oi- 
seau; pl. boruiget (boruig-et.) 


BORZEVELLEK, s. m. La grive de la 
grande espèce; pl. borzsevelleged. 


BCS, s. m. Peste. maladie. Bosenn 
est plus usité. 


BOSA (bo-sa), v. a. Bosseler, parlant 
de la vaisselle en métal. 


BOSAC’H (bo-sac'h), S. m. (anc.) Or- 
gueil. E 

BOSAC'HUS (bo-sac’hus), adj. (anc.) 
Orgueilleux. 


BOSARD (bo-sard), s. m. Avant de la 
quille d’un navire, 


BOSENN (bo-senn), s. L. Peste. mala- 
die. 


BOSENNUZ (bo-sennuz), adj. Pestilen- 
tiel. Voy. BOSENN. 


BOSER (bo-ser), s. m. Y. Boucher, 
s. m. En latin, bos, bœuf. 


BOSEREAC'H (bo-sereac'h), S. m. Y. 
Boucherie. Voy. BOSER. 


BOSEREC'’H (bo-serec’h). Le même que 
le précédent. 


BOSEREZ (bo-serez) s. f. Y. Bouchère. 
Voy. BOSER. 


BOSIGERNI (bo-sig-erni), v. a. p. Bosi- 
gernet. Bosigerni he benn da eunn den, 
faire une bosse à la tête de quelqu'un. 
Bosigernet ounn ber. on m'a fait une 
bosse à la tête. 


BOT 63 


BOSKARD, BOSKART, s. m. V. Tique, 
insecte; pl. boskardet 


BOSKART. Voy. BOSKARD. 


BOSKONN, BOSKOUN, s. m. Criblure 
de blé vanné. 


BOSKOUN. Voy. BOSKONN. 


BOT, 80D, s. m. Y. Buisson, haie, 
broussailles ; pl. bodeu. Mouar-bot, 
des mûres de haies des champs; ke- 
neuen-bot, Y... noisette de haies.— Le 
Bot est un nom de lieu assez commun. 


BOTAOU, s. pl. m. Ancien pluriel de 
botez, chaussure, lequel a fait place à 
botou, boutou. Les mots suivants déri- 
vent de ce pluriel ancien. 


BOTAQUER, s. m. Ce mot assez peu 
usité ne s'emploie pas seul; il signifie 
à la lettre, faiseur de chaussures. On 
dit botaouer-ler, faiseur de chaussures 
en cuir (ler); botaouer-prenn ou bo- 
taouer-koat, faiseur de chaussures en 
bois (prenn ou koat). Voy. KERE, qui est 
en usage. VOy. BOTAOU. 


BOTAQUI, v. a. Faire des chaussures, 
mettre une chaussure à quelqu'un. Ce 
mot est plus usité en Cornouaille 
qu'ailleurs; il en est de même de en 
em votaoui, se chausser. Autre part on 
dit de préférence, ober bouteier-ler, 
ober bouteier-hoat ; à la lettre, faire des 
chaussures en cuir, faire des chaussu- 
res en bois. Voy. BOUTAUU, BOUTEIER. 


BGTELL, BOETELL, s. f. Botte, as- 
semblage de foin, paille, etc.; pl. ou. 


BOTELLA, v. a. Botteler; p. et. On dit 
moins boetella. 


BOTEZ, s. f. Chaussure des pieds 
en général, comme soulier, sabot; pl. 
boutou, bouteier, masc. Botez-ler, sou- 
lier. A la lettre, chaussure en cuir; 
botez-koat, botez-prenn, sabot. A la let- 
tre, chaussure en bois. Au pluriel on 
dit, boutou-ler, boutcu-prenn ou boutou= 
koat, masc. Le mot botes. comme on 
vient de le voir, a deux pluriels; ils 
ne s’emploient pas indifféremment. Je 
crois que l’on sentra la différence 
qu’il y a entre boutou et bouicier, en 


64 BOT 


disant que l’on va acheter, que l’on 
possède, que l’on chausse, que l'on 
use des boutou-ler ou des boutou-koat; 
mais que le fabricant dans son atelier, 
le marchand dans sa boutique, ne fait 
et ne vend que des bouteier-ler ou des 
bouteier-koat. C’est pour cela que l’on 
dit, ober bouteier-ler, ober bouteier-koat, 
faire des souliers, faire des sabots ; 
c’est pour cela aussi que l’on dit mar- 
c'hadour bouteier-ler, marc'hadour bou- 
teier-koat, marchand de souliers, mar- 
chand de sabots. Le mot Loer, bas ou 
chaussure du pied et de la jambe, est 
dans le même cas; on dit aa pluriel, 
lerou, lereier. NOy. LOER. 


BOTEZ-KOAT, s. f. Sabot; pl. bou- 
tou-koat, bouteier-koat, masc. A la let- 
tre, chaussure en bois. Voy.BOTEZ-PRENN. 


BOTEZ-LER, s. f. À la lettre, chaus- 
sure en Cuir; pl.boutou-ler, bouteier-ler, 
masc. Pour l'emploi de ces pluriels, 
YOY. BOTEZ. 


BOTEZ-LOUZ, s. f. Ce mot qui, au 
propre, signifie chaussure sale, mal- 
propre, ne s’emploie qu’au figuré, dans 
le sens de souillon, salope, prostituée. 
Voy. BOTEZ-TOULL. 


BOTEZ-PRENN, S. L. Ce mot, composé 
de botez, chaussure, et de prenn, bois 
œuvré, a le même sens que botez-koat, 
et s'emploie de la même manière, quoi- 
qu'il soit plus régulier que botez-koat. 


BOTEZ-TOULL, S. f. Ce mot qui, au 
propre, signifie chaussure percée, ne 
s'emploie qu’au vocatif ou comme in- 
terpellation adressée à une prostituée : 
Ke dious <m, botez-toull! Au large, 
prostituée! 


BOTINELL, s. f. Ustensile creux en 
bois où le faucheur met de l’eau et 
une pierre à aiguiser. 


BOTO, s. pl. m. T. Le méme que 
boutou. 


BOTOUN. Voy. BOUTOUN. 
BOTOUNA. Voy. BOUTOUNA. 


BOTOUR, S. m. Y. Faiseur de chaus- 
sures en général; pl. boterion, Bo- 
tour-koet, V, Sabotier. 


BOU 


BOUAR, BOAR, s. m. et adj. V. T. C. 
Sourd. 


BOUARA, v. n. Non usité. Voy. BOUA- 
RAT. V. 


BOUARAAT, v. n. VOy. BOUZARAAT. 


BOUARAT, v. n. V. Devenir sourd. On 
dit mieux, donet de vout bouar. Y. 


BOUAREIN (bouar-e-in), v. a. Y. As- 
sourdir; p. bouaret. 


BOUBOU, BOUBOUIK, s. m. Bobo, 
terme enfantin. 


BOUCH, BOUCHAD. Voy. ce dernier. 


BOUCH, s. m. V. Baiser, s. m. pl. 
Boucheu. VOy. BOUCHEIN. 


BOUC'H, s. m. Mâle de la chèvre, 
bouc; pl. ed. 


BOUCHAD, BOCHAD, s. m. Touffe. Il 
ne s'emploie que lié à ur autre subs- 
tantif : eur bouchad-bleo, une touffe de 
cheveux. 


BOUC'HAL, s. f. Hache: pl. bouc'h, 
bouc’haliou. 


BOUC'HALA, v. a. Equarrir avec la 
hache, et par extension, travailler avec 
ardeur à un travail manuel. 


BOUCHEIN (bouch-e-in), v. a. V. Don- 
ner un baiser; p. bouchet. — Bouch, 
V. Baiser, s. m. 


BOUCHEK, adj. Qui a une touffe ou 
qui est en forme de touffe, comme un 
bonnet; huppé; tar bouchek, et mieux, 
eur iar penn bouchek, une poule hup- 


pée. 


BOUCHEKOD, s. m. C. Petite poche 
de la culotte pour mettre de l'argent, 
petit sac en cuir pour le même usage. 
Voy. BOUJET. 


BOUCHIK, S. m. V. Baiser, s. m. 
Voy. BOUCH ; V. 


BOUCHIK-GAVR, s. m. Barbe de bouc 
ou de chèvre, plante. 


BOUD, s. m. Murmure, bruit sourd, 
bourdonnement. 


DOU 


BOUDAL, v. n. Bourdonner comme 
mouches, tinter ou corner, en parlant 
des oreilles. Par extension, il a le sens 
de parler entre ses dents, en signe de 
mécontentement. — Ainsi que les ver- 
bes neutres, celui-ci ne s’emploie 
guère qu'à l'infinitif et se conjugue 
avec l’auxiliaire ober. Boudal a ra, il 
bourdonne; boudal en deuz great, il a 
bourdonné, etc. Anrès tout, il se con- 
juguerait sur l’ancien infinitif bouda. 


BOUDEDEO, s. m. Juif-errant; au fi- 
garé on l’emploie en parlant d’une 
personne qui n’est pas Casanière. 


BOUDEZ, s. m. T. Terrine, ustensile 
de cuisine. 


BOUDIK, s. L. Sorcière, fée; pl. bou- 
diged (boudig-ed). 


BOUDINELLA, v. n. Tinter, parlant 
des oreilles; p. et. 


BOUDINELLET. Ce mot paraît être 
le participe passé de boudinella. On 
dit, boudinellet e oa he ziskouarn, il 
était étourdi par le bruit. 

BOUE, prép. T. Depuis. Voy. ABAQUE. 


BOUEC'H, 5. L. Y. Le même que 
mouec’h. Y. 


BOUED, BOED, S. m. Nourriture, 
vivres, mets, ration, ragoüt, pâture; 
pl. bouedou, bouejou. Voy. B0ED. 

BOUEDENN, S. L. VOy. BOEDENN. 

BOUELLEN, s.f.T.Boyau; pl. bouello. 

BOUETA. Voy. B0ETA. 


BOUFANTIK, s. m. C. Un petit or- 
gueilleux. 


BOUFET. Voy. PENN-BOUFET, PENBOUFET. 


BOUG, BOUK, adj. Mou, moelleux. 
Eur gwele boug, un lit moelleux. 


BOUG, s. m. Faucille pour couper les 
branches. 


BOUGENN (boug-enn), s. L. V. Joue; pl. 
divougenn. Ce pluriel duel est composé 
de dix, div, Y. deux, et de bougenn. 


BOU 65 


BOUGENNEK (boug-ennek), adj. V. 
Joufflu. — Bougenn, V. Joue. 


BOUGORN, s. m. C. Bouvillon; pl. ed. 
Ce mot paraît composé et contracté de 
bouk, adj. tendre, et de korn, corne. 


BOUGRE, adj. Ingrat. 


BOUIDENN, s. L. Y. Moelle des vé- 
gétaux. 


BOUIL (bou-il), s. m. V. Ferment, le- 
vain, présure. 


BOUILL (L mouillées), adj. Percant, 
parlant des yeux. Daoulagad bouill, 
des yeux vifs et percants. Cet adj. 
s’emploie en Cornouaille en ce sens : 
komzou bourit, répartie vive, saillie. 
Prononcez bouill, comme dans le 
français bouillir. 


BOUILL (L mouillées), s. m. C. Ecu- 
me de la bière. Rei bouill d'ar bier, 
faire mousser la bière. Voy. le précé- 
dent pour la prononciation. 


BOUILLAD (L mouillées), s. m. Ce 
mot ne s'emploie qu’en compagnie 
d’un autre substantif : eur bouillad 
moged, une grande quantité de fumée. 
Voy. BOUILL, adj., pour la prononcia- 
tion. 


BOUILLARD, BOUILLART (L mouil- 
lées), s. m. Y. Oudée, pluie d'orage, 
tourbillon de vent; pl. bouillardeu. 
Voy. BOUILL, adj., pour la prononcia- 
tion. 


BOUILLART. Voy. le précédent. 


BOUILLAS (L mouillées), s. m. Bour- 
geon des plantes; pluriel bouillasou 
(bouilla-sou). Voy. BOUILL, adj., pour la 
prononcialion. 


BOUILLAZA (L mouillées), Y. n. 
Bourgeonner; p. ef. Voy. BOUILL, adj., 
pour la prononciation. 


BOUILLEIN (L mouillées), v. n. V. 
Pétiller. Voy. BOUILL, adj., pour la 
prononciation. 


BOUILLENN (L mouillées), s. f. Boue, 
crotte des chemins, des rues, et par 
extension, fille de mauvaise vie. Voy. 
BOUILL, adj., pour la prononciation. 


9 


66 BOU 


BOUILLENN-DRO (L mouillées), s. L 
Y. Fondrière. On dit de préférence, 
gwall-vouillenn. Voy. ce mot. Voy. 
BOUILL, adj., pour la prononciation. 


BOUILLOUER (L mouillées), s. m. D. 
Pilori. Staga oc’'h ar bouillouer, atta- 
cher au pilori. Voy. BOUILL, adj., pour 
la prononciation. 


BOUIOURC'H, s. L. Y. La femelle du 
chevreuil ; pl. ef. Voy. BIZOURC'H. 


BOUIST, s. L. Y. Boîte, étui ; pl. eu. 
Bouistat. Y. Plein la boîte. 


BOUIT, s. m. Y. Nourriture, vivres, 
pâture, aliment, ration, mets, appât 
pour prendre des poissons. Voy. B0ED. 


BOUIT-GEVR, S. m. Y. Chèvre-feuille, 
plante. A la lettre, pâture des chèvres. 


BOUITEIN, v. a. Y. Nourrir, alimen- 
ter. — Bout, Y. Nourriture. 


BOUJARQUN, adj. Terme familier ; 
ingrat. 


BOUJET, BGUCHEKOD, s. m. L. Sac 
en cuir pour mettre de argent. 


BOUJIOD, S. 


m. £. Bougeoir, petit 
chandelier. 


BGUK, adj. Tendre, mou, moelleux. 
Eur gwele boule, un lit moelleux. 


BOUK-TREAZ, S. m. Sable mouvant. 
— Bouk, mou ; treaz, sable. 


BOUKAAT, v. n. S’amollir, devenir 
mou ; p. boukeet, boukeat. 


BOUKLOU, s. pl. m. Des boucles de 
souliers. On dit aussi bloukou. 


BOUL, s. f. Boule à jouer au jeu de 
ce nom; pl. boulou. C'hoari boulou. 
jeu de boules, jouer aux boules. 


BOUL, s. L. Chance, vogue, parlant 
d'un marclfand ; ar voul a zo gant- 
han, il a la vogue. On écrit aussi 
boull. 


BOUL, adj. Troad-boul, pied-bot ; 
à la lettre, pied-boule. 


BOU 


BOUL, adj. C. Clair, non opaque, et 
par extension, rare, peu commun. On 
écrit aussi boull. 


BGULC'H, s. m. Entamure d’un pain, 
brèche faite à un pain, et par exten- 
sion, balafre à la figure. 


BOULC'H, BOULC'HET, adj. Ce mot 
signifie entamé, et s'emploie pour dé- 
signer une personne qui à ce qu'on 
appelle un bec de lièvre, c’est-à-dire 
une grosse fente à la lèvre en naissant. 
On l’emploie encore en parlant d’un 
individu qui a perdu quelques doigts 
de la main. Dourn boulc'h. à la lettre, 
main entamée. Boulc'h et Le Boulc'h 
sont des noms de famille assez com- 
muns. 


BOULC’H, adj. V. Penn it boulc'h. 
gunec’h boulc'h. se dit en Vannes, d’un 
épi sans barbe, du froment sans 
barbe. Voy. BLOUC’H. 


BOULC'H-BARA, s. m. Croùton de 
pain. À Ja lettre, entamure de pain. 


BOULC’HA, v. a. Entamer , p. et. 


BOULC'HEIN (boulc'h-e-in), v. a. Y. 
C’est le même que boulc'ha et n’en dif- 
fère que par la terminaison ein (e-in) 
qui appartient exclusivement au dia- 
lecte de Vannes. 


BOULC’HEK, adj. Voy. BOULC'H, adj. 
Entamé. 


BOULED, s. f. CG. Balle de fusil ; 
pl. bouliji. On dit aussi boulet. 


BOULI, pluriel irrégulier de bou- 
lienn. 


BOULIENN, s. f. Taon, grosse mou- 
che qui s'attache particulièrement 
aux bestiaux; pl. boulienned, bouli. 


BOULIJI, C. Pluriel de bouled. 
BOULIN, s. f. Voile qui se place sur 
les flancs du navire. Goel-voulin, voile 
de bouline. Avel-voulin, vent de côté. 
BOULJ, s. m. Y. Mouvement. 


BOULJANT, adj. Y. Fringant, alerte, 
parlant des personnes. 


BOU 


BOULJANTIK, adj. Y. Frétillant. 


BOULJEIN (boulj-e-in), v. n. Y. Se 
mouvoir, bouger; p. bouljet. 


BOULL, BOUL, s. f. Chance, vogue, 
Voy. BOUL, s. L. 


BOULL, adj. C. Rare, peu commun. 
YVoy. BOUL, adj. 


BOULLENN. L'orthographe de ce mot 
me parait vicieuse. Voy. BOUILLENN, 
boue des chemins. 


BOULOU ; c’est le pluriel de boul, s. L. 
Boule à jouer. Voy. ce mot. 


BOULOUARD, s. m. Bastion, rempart, 
fortification; pl. ou. 


BOULSKAO; pluriel de boulskarenn, 
plant de hièble. 


BOULSKAVENN, s. f. Hièble. plante; 
pl. boulskao, masc. Voy. la terminai- 
son ENN du Dictionnaire des rimes. 


BOUL-TROAD, s. m. Boulet du pied 
du cheval. Ce mot composé, comme 
les substantifs de cette espèce, se sé- 
pare en construction : kignet eo boul 
he droad, il a le boulet écorché. Voy. 
mon Nouveau Dictionnaire 1S69, au 
mot ESTOMAC, pour la construction de 
ces sortes de substantifs. C’est une 
particularité remarquable de la langue 
bretonne. 


BOUNGORS. Voy. BONGORS. 


BOUNTA, BUNTA, v. a. Pousser, re- 
pousser, faire effort contre; p. et. 


BOURAS, $. m. C. Le même que 


bourlas. 
BOURAZUZ. Voy. BOURLAZUZ. 
BOURBELL. Voy. BOURBELLEK, 


BOURBELLEK, adj. et s. m. Qui a de 
gros yeux. 


BOURBONENN ; 
bounenn. 


BOURBOULLA, v. n. Fouiller la terre 
cunme font les porcs. Ce verbe se 
coujugue avec l’auxiliaire ober. 


le même que bour- 


BOU 67 


BOURBOUNENN, S. L. Pustule, bouton 
à la peau; pl. bourboun, masc. On dit 
aussi bourpoullenn. 


BOURBOUNENNA, v. n. Se couvrir de 
boutons d’échauffement, de pustules. 


BOURBOUTAT, Y. Voy. le suivant. 


BOURBOUTEIN, v.n. V.Grogner,mur- 
murer contre; p. bourboutet. Bourbou- 
tein a-enep un den, Y. Murmurer contre 
quelqu'un. On dit aussi bourboutat. Y. 


BOURBOUTENN , 


s. f. Y. Blaireau, 
animal. 


BOURBOUTER, s. m. V. Grognon, qui 
rechigne. — Bourboutein, V.Murmurer. 


BOURC'H, s.f. Bourg, gros village; 
pl. iou. — Le Bourc'h est un nom de 
famille assez répandu. 


BOURC'HIS, s. m. Y. Voy. bourc'his, 
Son pluriel est bourc’hizion. 


BOURC'HIZ, s. L. Bourgeois, habitant 
d'une ville, d’un gros bourg; pl. bour- 


c'hizien. — Bourc'h. bourg. — Bour- 
c'his ou Bourc'his sont des noms 
de famille très-répandus; on l'écrit 


Bourhis en francais, mais on le pro- 
nonce comme en breton avec la gut- 
turale c'h. 


BOURC'HIZEZ, s. L. Bourgeoïse, habi- 
tante d’une ville, d’un bourg; pl. 
bourc’hizezed. 


BOURD, s. m. Plaisanterie, farce, ma- 
lice; pl. ou. Voy. BOURDOU. Ober bour- 
dou da, faire des farces à. 


BOURDA, v. a. Et mieux ober bourdou, 
faire des farces à quelqu'un, des plai- 
santeries. En termes familiers on dit 
aussi rei kelien da louñka, rei kelien 
da bloumma, faire des plaisanteries à 
quelqu'un. À la lettre, faire avaler des 
mouches. 


BGURD-FALL, s. m. Au pluriel bour- 
dou-fall. plaisanterie. incartade, plai- 
santerie de mauvais goût et parfois 
nuisible. Ober bourdou fall, faire de 
mauvaises plaisanteries. 


BOURDOU. Voy. BOURD. 


68 BOU 


BOURELL, S. m. Sorte d'étoupe pour 
garnir les chaises, pour bourrer un 
fusil; pl. ou. 


BOURELL, adj. Bourré ou platôt rem- 
bourré, parlant des chaises, etc. Kador 
vourell, chaise rembourrée. 


BOURELL, S. m. Collier d’un cheval 
attelé. 


BOURELLA, v. a. Et mieux lakaat 
bourell, rembourrer, parlant des fau- 
teuils, etc. 


BOURJONN. Voy. BOURJONNET. 


BOURJONNET, BOURJONN, adj. Il se 
dit en parlant du lait : leaz bourjonn, 
leaz bourjonnet, du lait mari. 


BOURJOUN. Le même que bourjonnet. 


BOURLAS, BOURAS, s. m. Cartilage. 
— Bourlas est un nom de famille assez 
rare; On le prononce en francais sans 
jamais faire sentir la lettre S, ainsi 
qu’on le fait en breton. 


BOURLAZUZ, adj. Cartilagineux. 


BOURLED, S. m. Bourrelet dont on 
coiffe la tête des petits enfants pour 
rendre les chutes moins dangereuses ; 
pl. ou. 


BOURLIK-HA-BOURLOK, adv. Inconsi- 
dérément, à la légère. 


BGUROIK, S. L. Voy. BURUDIK. On pro- 
nonce bouro-ik. 


BOURON. Voy. BOUROUN, adj. 


BOURON, s. m. V. Maïs ou blé de 
Turquie. 


BOURGUEL, adj. Il se dit d’une per- 
sonne qui fatigue et ennuie par ses 
redites. 


BOUROUN, adj. Il se dit en parlant 
d’un épi de blé bien nourri : penn-ed 
bouroun. 


BOURPOULLEN, S. L. Voy. BOURBOUNENN. 


BOURR, adj. Y. 11 se dit en parlant du 
pain mal cuit : bard bourr. 


BOU 


BOURRA, v. n. C. S’accoutumer en un 
lieu, s’y plaire. Il se conjugue avec 
l'auxiliaire ober. Bourra a rit-hu aman ? 
Vous plaisez-vous ici ? 


BOURREC, BOURREV, s. m. Bourreau, 
exécuteur des hautes-œuvres, et par 
extension, homme cruel; pl. bourre- 
vien. 


BOURREV. Voy. BOURREO. 


BOURREVIA, v. a. Torturer; p. bour- 
reviet. — NOY. BOURREO. 


BOURSIKOD, s. m. Poche ou gousset 
où l’on met son argent. 


BOUSELL (bou-sell), s. f. V. Joue: 
pluriel duel, divousell. 


BOUSELLEK (bou-sellek), adj. Y. Jouf- 
flu. 


BOUT, v. auxiliaire. Y. Être. Voy. 
BEZA. 


BOUTA, v. n. Rancir, se gâter; p. et. 
Boutet eo ar pesk, le poisson se gâte, 


BOUTAILL (L mouillées), s. f. Bou- 
teille; pl. ou. 


BOUTAILLAD (L mouillées), s. T. Plein 
une bouteille. Eur voutaillad win, une 
bouteille de vin, pleine de vin. 


BOUTAILLER (L mouillées), s. m. 
Echanson; pl. ten. 


BOUTAOU, s. pl. m. Ancien pluriel de 
bolez, chaussure. Voy. 80TAou. 


BOUTAOUER. Voy. BOTAQUER. 
BOUTAOUI. VOy. BOTAOUI. 


BOUTEG, BOUTEK, s. m. Hotte; pl. 
boutegou. 


BOUTEGAD (bouteg-ad), s. m. La con- 
tenance d’une hotte, et par extension, 
une grande quantité. Eur boutegad 


.avalou, une hotte pleine de pommes, 


une grande quantité de pommes. 


BOUTEGER (bouteg-er), s. m. Celui 
qui fabrique ou porte des hottes. — 
Boutek, bouteg, hotte. 


BOU 


BOUTEIER. Un des pluriels de botez. 
chaussure. Voy. BOTEZ. 


BOUTEIN (boute-in), v. a. V. Pousser, 
chasser dehors; p. boutet. 


BOUTEK, BOUTEG, s. m. Hotte; pl. 
boutegou (bouteg-ou). 


BOUTET, adj. et participe. Rance, 
gâté, parlant de la viande, du poisson, 
— Bouta, se gâter. Boutet eo ar c’hik. 
la viande est gâtée. 


BOUTIN, adj. Banal, commun. Fourn 
boutin, four banal. 


BOUTOU, s. pl. m. Un des pluriels de 
botez, chaussure. Voy. BOTEZ. 


BOUTOU-BERR, S. pl. m. Cette ex- 
pression signifie au propre des sou- 
liers courts; elle s'emploie pour dé- 
signer un jaloux, une jalouse en 
mariage, en amour. VOY. JALOUX, à 
mon Nouveau Dictionnaire 1869. Bou- 
tou berr e deux, elle est jalouse de son 
mari. 


BOUTOU-KOAT. C’est le pluriel de 
botez-koat, sabot. 


BOUTOUN, s. m. Bouton des vête- 
ments; pl. ou. S 


BOUTOUNA, v. a. Boutonner; p. et. 


BOUTOU-PRENN, pluriel de botez- 
prenn, S. L. Sabot. 


BOUZAR, adj. et s. m. Sourd. 

BOUZARA, v. a. Assourdir ; p. et. 

BOUZARAAT, v. n. Devenir sourd; p. 
bouzareat, bouxareet. On dit mieux, 
dont da veza bouzar, 


BOUZAREZ, S. L. Femme sourde; pl. 
ed. 


BOUZEL, s. m. V. Le même que beu- 
zel, du Léon. 


BOUZELLENN, S. L. Boyau; pl. bou- 
zellou, masc. 


BOUZELLOU, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de bouzellenn. 


BRA 69 


BOUZIL, s. m. Le même que heuset. 


BOVELENN, S. f. Mulot, museraigne; 
pl. ed. 


BOZ, 5. f. Le creux de la main. 


BOZAD, s. f. La contenance du creux 
de la main. 


BOZELENN, s. f. (anc.) Fiente des 
petits animaux. 


BOZENN, s. L. Chrysanthème, plante. 


BOZENN-VELEN, S. L. Chrysanthème 
jaune. 


BOZENN-WENN, S. L. Chrysanthème 
blanche. 


BRABANS, s. m. Forfanterie. 


BRABANSAL, v. n. Se vanter, faire le 
fanfaron. Ce verbe se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. Brabanñsal a ra, il se 
vante. 


BRABANSER, s.m. Fanfaron, railleur: 
pl. ien. 


BRABRAO, s. m. Joujou, des joujoux. 
Il faut avouer, en passant, que ce mot 
qui est un terme enfantin, et qui ren- 
ferme deux fois la lettre R, est bien 
bien mal choisi pour des petits en- 
fants. Il est composé de l’adjectif braù. 
beau, répété. 


BRAE, s. L. PBroyon, broie, instru- 
ment pour broyer le lin, le chanvre; 
pl. braeou. 


BRAEA, v. a. Broyer, parlant du lin, 
du chanvre; p. brueet. 


BRAEER, s. m. Broyeur du lin, du 
chanvre; pl. ten. 


BRAGAL, v. n. Folâtrer, se divertir, 
faire le beau, se pavaner, parler avec 
affectation, se donner trop de licence, 
piaffer, parlant d’un cheval. Ce verbe 
se conjugue avec le verbe auxiliaire 
ober. Bragal a ra, il se pavane. 


BRAGALDIEZ (anc.). Affiquets. 


BRAGAGUA, v. a. Mettre un enfant 
en culotte; p. bragaouet. 


70 BRA 


BRAGART, adj. (anc.) Brave, coura- 
geux. 


BRAGEER (brag-eer), s. m. Qui fait 
le petit maître, qui se pavane. 


BRAGEIN (brag-e-in), v. n. Y. Le même 
que bragal. 


BRAGEREZOU (brag-erezou), s. pl. m. 
Affiquets, parure, objets de toilette 
des femmes, 


BRAGEZ (brag-ez), s. m Culotte; pl. 
bragou, masc. Voy. BRAGOU. 


BRAGEZ (brag-ex), s. m. Germe des 
graines. 


BRAGEZA (brag-exa), v. a. Culotter, 
mettre la culotte à: p.et. En em vra- 
geza, se culotter, mettre sa culotte. 


BRAGEZI (brag-ezi), Y. n. Germer, 
parlant des graines. 


BRAGOU, s. pl. m. Pluriel de bragez, 
culotte. Bragou braz. culottes des pay- 
sans bretons; elles sont larges et 
courtes et se nouent aux genoux. El- 
les ont presque complètement disparu 
pour faire place aux pantalons. Bra- 
gou braz est un nom que, par ironie, 
on donne aux paysans bretons. Ainsi 
sont faits les gens : ils tournent nos 
paysans en ridicule, parce que ceux-ci 
portent un genre de culotte qui, dans 
un pays pluvieux et boueux comme 
le nôtre, est plus rationel que le pan- 
talon. Voy. au mot PENGENN ce qui est 
dit d’une autre mode de la Passe-Bre- 
tagne. 


BRALL, S. m. Branle de cloches; 
secouement en général. 


BRALL-K4MM, s. m. Sorte de danse 
très-animée, appelée Branle en fran- 
cais. Ce mot est composé de brall, 
secouement,, et de kamm, boîteux ; 
sans doute parce qu'il y a certaines 
mesures ou passages de la danse pen- 
dant lesquels on n’a qu’un pied à terre. 


BRALLA, v. a. Secouer, remuer vio- 
lemment. Bralla ar c'hleier, sonner les 
cloches en branle ou à la volée. 


BRAMM, s. m. Pet; pl. ou. 


BRA 


BRAMMEIN (bramm-e-in), v. n. Y. Pé- 
{er; p. brammet. 


BRAMMER, s. m. Péteur ; pl. ien. 
BRAMMEREZ, s. f. Péteuse. 


BRAMMET, v. n. Péter. Ancien infi- 
nitif bramma, sur lequel il se conju- 
gue. Il se conjugue le plus souvent 
avec le verbe auxiliaire ober. 


BRAMM-RONSED, s. m. Pétarade de 
cheval. A la lettre, pet des chevaux. 


BRAMM-SUGELL (sug-ell), s. m. Pet 
criard et trainant. À la lettre, pet long 
comme la corde qui sert à amarrer le 
foin sur la charrette. Voy. SUGELL 
(sug-ell.) 


BRAN, s. f. Corbeau; pl. brini, m. 


BRAN-ANN-DOUR, s. L. Alcyon. À la 
lettre, corbeau de l’eau. 


BRAN-AOT, s. L Corbeau gris; pl. 
brini-aot. — Bran, corbeau; aot, ri- 
vage de la mer. 


BRAND, s. m. V. Lit suspendu. 


BRANDON, s. m. V. Bouchon ou en- 
seigne de cabaret. 


BRANELL, s. L. Béquille; pl. ou. Bra- 
nell-treid, échasse. À la lettre, béquille 
des pieds. 


BRANELL, s. f. Tourniquet, sorte de 
jeu de hasard. C’hoari ar vranell, jouer 
au tourniquet, jeu du tourniquet. 


BRANELL, s. f. Calecon, et aussi, 
loquet de porte. 


BRANELL, s. L. C. Le traversier de la 
charrue. 


BRANELLAT, v. n. Jouer au tourni- 
quet. Voy. BRANELL. 


BRANELLEK, s. m. Qui marche ordi- 
nairement avec des béquilles. Ce mot 
est un nom de famille très-commun. 


BRANELL-TREID, s. L. Echasse; pl. 
branellou=treid. À la lettre, béquilie 
des pieds. 


BRA 


BRANK, s. m. Branche d'arbre, etc.; 
pl. ou. 


S BRANKEK, adj. Branchu. 


BRAN-LOUET, s. f. Corneille, oiseau ; 
pl. brini-louet. — Bran, corbeau; 
louet, de couleur grise. 


BRANSELL, s. f. Berceau, petit lit 
établi de telle sorte que l’on peut y 
bercer les enfants. — Bransella, ber- 
cer, agiter. 


BRANSELLA. VOy. BRANSELLAT. 


BRANSELLAT, v. a. Bercer, agiter, 
balancer, chanceler: p. bransellet. 


BRANSIGELL (brañ-sig-ell), s.f. Balan- 
coire, escarpolette; pl. ou. 


BRANSIGELLA (brañ-sig-ella), v. n. 
Se balancer sur l’escarpolette; on 
l'emploie aussi au sens de cahoter; 
p. et. Brañsigellet omp er c'harr-ma, 
nous sommes cahotés dans cette voi- 
ture. 


BRAO, BRAV, adj. Gentil, joli. Com- 
paratif, braoc'h, bravoc’h; superlatif, 
brava. 


BRAD-BRADO ! interjection; bravo! 
BRAOAN ; T. Superlatif de brao, beau. 
BRAD-BRAZ, adv. Parfaitement. 


BRAOD, s. m. (anc.) Frère; pl. bro- 
deur. 


BRAO-DOUE, adj. Très-beau. A la let- 
tre, beau Dieu, beau comme Dieu. 


BRAGIGOU (brao-i-gou), s. pl. m. Des 
joujoux.— Brao, joli, ou plutôt braoik, 
diminutif de braù, et ayant le même 
sens que brao, mais s’appliquant à de 
petits objets. 


BRAOK, s. m. Surmulet ou bar, 
poisson; pl. braoged (braog-ed). 


BRAQUED, s. m. Y. Breuvage, bois- 
son. 


BRAOUNENN, BRINENN, s.f. V.Miette, 
petit morceau de pain ou autre denrée. 


BRA 71 


BRAS (brds), adj. et adv. Grand, gros, 
très. Voy. erAZ. Le Bras est un nom de 
famille très-commun. 


BRASA (brd-sa); superlatif de bras, 
grand. 


BRASAAT (brd-saat), v.a.et n. Agran- 
dir, croilre, grossir; p. braseat, bra- 
seet. — Braz, grand, gros. 


BRASOC'H (brd-soc'h);, comparatif de 
braz, grand. 


BRATELLAT, v. a. Tromper, p. bra- 
tellet. 


BRAU, adj. V. Beau. Voy. BRA0. 
BRAV. BRAD, adj. Beau, joli. 


BRAVAAT, v. n. Embellir, s’'embellir; 
p. braveet, braveat. Ce verbe se conju- 
gue avec l’auxiliaire ober. 


BRAVENTEZ, s. f. Beauté. Evitez ce 
substantif, et tournez la phrase par 
l'adjectif brao. 


BRAZ (bräz), adj. Grand, gros, solen- 
nel. Comparatif, brasoc'h (brâ-soc’h); 
superlatif, brasa (brä-sa). 


BRAZ (bräz), adv. Beaucoup, très. 
Pell-braz, très-loin. Brao-braz, très- 
joli. 

BRAZAC'HUZ, adj. Orgueilleux. J’ai 
trouvé ce mot ainsi écrit. Je pense 


qu'on a voulu dire bosac'huz. YOT. 
BOSAC'H. 


BRAZED, s. m. Méteil, seigle et fro- 
ment mêlés. 


BRAZES, adj. V. Enceinte, parlant 
d’une femme.— Braz, gros, grosse. 


BRAZEZ, adj. Le même que brases. 
Grek vrazez, femme enceinte. He vamm 
a ioa brases diwar-n-ezhañ, sa mère 
était enceinte de lui. 


BRAZEZEIN (brazez-e-in), v. a. Y. 
Engrosser; p. brazezet. 


BRAZEZI, v. a. Engrosser, rendre 
enceinte; p. brazezet. — Ge mot dérive 
de braz, gros, grosse. 


72 BRE 


BRAZOUER, s.m. Réchaud à charbon; 
pl. ou. 


BRE, s. f. V.T.C. Broyon, broie, ins- 
trument pour broyer le lin, le chan- 
Ye: pl. breou. 


BRE, S. m. (anc.) Peine, difficulté, et 
aussi montagne. 


BREA, v. a. T.C. Voy. BRAEA. 


BREAC'H, s.f. Bras du corps humain; 
pluriel duel divreac'h pour dios breac'h. 
Voy. Di, pour les pluriels duels. 


BREAC'H, s. L. Bras de civière, bras 
de fleuve, de rivière, aile de moulin; 
pl. breac’hiou. 


BREAC'H, s. f. Petite vérole. variole. 
et aussi vaccin. Ne fell ket d'in e ve 
lekeat ar vreac'h d'an bugel, je ne veux 
pas faire vacciner mon enfant; à la 
lettre, je ne veux pas qu’il soit mis 
du vaccin à mon enfant. Ce mot a pour 
radical breac'h. bras du corps humain, 


BREAC'H-VOR, s. f. Bras de mer; 
pl. breac’hiou-vor, — Breac'h, bras de 
fleuve, etc., et mor, mer. 


BREC'H, S. f. Y. T. C. Bras du corps 
humain; pluriel duel, divrec'h, pour 
diu brec'h, NV, et dinu brech, T. C. 
Voy. Di pour les pluriels duels. 


BREC’H, BRIC'H, adj. Y. Bigarré, ta- 
cheté, pommelé. Voy. BRIZ. 


BRECH, s. L. Y.T. C. Petite vérole. 
variole, vaccin. Voy. BREAC'H, petite 
vérole, vaccin. 


BREC'H, s. L. V. T. C. Bras de civière, 
bras de fleuve, aile de moulin: pl. 
brec'hieu. Y. Brec’hiou. C. Brec’hio. T. 


BREC'H, adv. Y. Presque, à demi, 
Brec’h-meo, un peu ivre ; Voy. BRIZ. 


BRECHAD, BRECHIN, s. pl. m. Prins 
de bois que les pauvres ramassent dans 
les forêts. Voy. BRECHENN. 


BREC'HAD, BREC’HAT, s. L. Y. Voy. ce 
dernier. 


BREC'HAGN, adj. Stérile, parlant d’une 
femme ou d’une bête femelle. 


BRE 


BREC'HAT, s. L. Y. Brassée, ce qu'on 
peut saisir avec les deux bras. — 
Brech, Y. Bras. 


BREG'HATAT, v. a. Y. Embrasser en 
serrant avec les bras, et par amitié ; 
pl. brec’hatet. — Brec'h. Y. Bras. 


BRECHED. Y. Yor. BRUCHED. 


BREC'HEIN, BRIC'HEIN (brec’h-e-in), 
v. a. V. Bigarrer, tacheter ; pl. brec'het, 
bric'het. — Brec'h, bric'h. Y. adj. Ta- 
cheté. 


BREC'HELLEIN (brec’h-elle-in), y. a. 
V. Le même que le précédent. 


BRECHENN. Ce mot n’est pas usité au 
singulier. Voy. son pluriel BRECHAD. 


BREC'HIEU, s. pl. L Y. C’est le plu- 
riel de brec'h, bras de civière, aile de 
moulin. En Vannes on appelle brec'hieu 
enn iliz, la partie d'une église qui 
forme la croix. 


BRECHIN. Yay. BRECHAD. 


BREC'HON, s. pl. m. Y. Pluriel ir- 
régulier de brec'honenn, miette de 
pain, etc. 


BREC'HONEIN (brec’hon-e-in), v. a. Y. 
Emietter, rompre menu; p. brec’honet. 


BREC’HONEK, s. m. Y. La langue bre- 
tonne. Voy. BREZOUNEK. 


BREC'HONENN, s. f. Y. Miette, petit 
morceau d'une chose bonne à manger; 
pl. brec’hon, masculin. 


BREDER, s.pl.m.V. pluriel irrégulier 
de brer. Y. frère. 


BREER, s. m. Y. T. C. Broyeur; pl. 
breerien. En Vannes. breerion, — Brea, 
broyer. 


BREGAS, BREGES, s. m. Y. Rot, fla- 
tuosité de l'estomac; pl. eu. 


BREGASEIN (brega-se-in), v. n. Y. 
Roter; p. bregaset. 


BREGES (breg-es), s. m. Voy. BREGAS. 


BREGESEIN (breg-e-se-in), v.n. V. Le 
même que bregasein. 


BRE 


BREIC’H (bre-ic’h}, s. L. Y. Bretagne. 
Voy. BBEIZ et COMPOsés. 


BREIER (bre-ier); pluriel irrégulier 
de breo. 


BREIN (bre-in), adj. Pourri. 


BREINA (bre-ina), v. n. Pourrir, p. 
breinet. 


BREINADUREZ (bre-inadurez), a. L 
Peu usité. Pourriture. 


BREIN-KRIGN (bre-in), s.m.Gangrène, 
carie. — Brein, adj. Pourri, et krignat, 
ronger. 


BREIZ (bre-iz), s. f. Bretagne, contrée 
de la France. Ce mot a formé beau- 
coup de composés. Voy. ci-après : 


BREIZAD, BREIZIAD (bre-izad), s. m. 
Qui est né en Bretagne; pl. breiziz, 
breisaded. 


BREIZADEZ, BREIZIADEZ; c’est le fé- 
minin du précédent. 


BREIZ-ARVORIK (bre-iz), s. f. Partie 
de la Basse-Bretagne qui est très- 
voisine des côtes de l'Océan. Voy. ARVOR. 


BREIZEL, S. m. Orthographe vicieuse. 
Voy. BREZEL, maquereau. 


BREIZ-HUEL (bre-iz). s. f. La partie 
de la Bretagne qui est dans l’intérieur 
des terres; à la lettre Haute-Bretagne, 
expression fortjuste, puisque l’altitude 
est plus grande dans l’intérieur que 
sur les bords de la mer. 


BREIZ-HUELAD{(bre-iz), et aussi breiz- 
uc’helad, en Cornouaille, s. m. Qui est 
né dans la Haute-Bretagne. Voy. le 
précédent. 


BREIZIAD. Voy. BREIZAD. 
BREIZIADEZ, féminin du précédent. 


BREIZ-IZEL (bre-iz) s. L Basse-Bre- 
tagne ou la partie de la Bretagne qui 
avoisine les côtes del’Océan. A lalettre, 
Bretagne basse. Cette expression est 
fort juste, puisque le sol s’abaisse en 
approchant de la mer. 


BRE 73 


BREIZ-IZELAD (bre-iz), s. m. Habi- 
tant de la Basse-Bretagne ; pl. breiz- 
izeliz. Noy. le précédent. 


BREIZ-KIK. Beaucoup de personnes 
prononcent ou écrivent ainsi ce mot; 
je pense qu'il faut dire et écrire briz- 
kik. Voy. ce mot composé. 


BREIZ-UC'HEL, S. L C. Yor. BREIZ- 
HUEL. 


BREIZ-UC'HELAD (bre-iz), s. m. C. 
Voy. BREIZ-HUELAD. 


BREIZ-VEUR (bre-iz), s. f. L’Angle- 
terre. — Breiz, Bretagne, et meur, 
grand. On dit aussi Bro-Zaoz. 


BREIZ-VIHAN (bre-iz), s. L. La Breta- 
gne francaise ou petite Bretagne. — 
Breiz, Bretagne, et bihan, petit. Cette 
appellation forme opposition à Breiz- 
veur. 


BRELIM, BLERIM. Voy. BREOLIM. 
BRELIMA, BLERIMA. Voy. BREOLIMA. 


BRELIMER, BLERIMER, VOyY. BREOLIMER. 


BRELL, adj. et 5. m. Brouillon, far- 
fouilleur, qui met le désordre partout 
dans une maison. 


BRELL, s. m. Perche, poisson ; pl. ed. 
BRELL, s. m. V. Branle de cloches. 


BRELLA, v. à. Mettre en désordre. 
Voy. BRELL, adj. 


BRELLAT, v. n. V. Chanceler. 


BRELLE, s. m. V. Jachère, friche. On 
dit aussi Berle. 


BRELLEZ, S. L. Femme brouillonne 
et qui met tout en désordre dans une 
maison. Voy. BRELL, adj. 


BREMA, BREMAN, adv. Maintenant, 
actuellement. Ces deux adverbes qui 
ont la même consonnance finale que 
ama et aman, suivent les mêmes rè- 
gles que ces deux derniers pour l’em- 
ploi. Voyez-y. 


BREMAIK (brema-ik), adv. Bientôt, 
tout-à-l'heure. C’est le diminutif de 
brema. 


10 


74 BRE 


BREMAN. Voy. BREMA. 


BREME, adv. C. Maintenant, actuel- 
lement. 


BREN, S. m. (anc.) Roi. 
BREN, BRE, s. m. (anc.) Montagne. 


anda) s. m. Nageoire de poisson : 
pl. ou. 


BRENN, S. m. Son de la farine. — 
Milin-brenn, à la lettre, moulin à son; 
il s'entend, en style trivial, de l'anus 
du cheval. Brenn bleud segal, du son 
de seigle. 


BRENN, s. m. Y. Merde, excrément. 
BRENN, BREN, S. m. (anc.) Roi. 


BRENN, S. m. Y. Jonc, plante. Voy. 
BROENN. 


BRENNEK, adj. Qui renferme beau- 
coup de son. — Bara brennek, du pain 
rempli de son. 


BRENNEK, adj. V. Sali de merde, et 
aussi rempli de joncs. En ce dernier 
sens broennek est plus régulier. 


BRENN-HESKENN, s. m. Sciure de 
bois ; à la lettre, son de scie. 


BRENNID, s. m. Poitrine considérée 
à l’extérieur et par rapport aux vête- 
ments ; on dit aussi askre. 


BRENNIDA, v. n. Se battre à la ma- 
nière des coqs en se heurtant la poi- 
trine. 


BRENNIDAD, s. m. Ce que peut ren- 
fermer la partie des vêtements qui 
correspond à la poitrine. — Eur bren- 
nidad avalou, à la lettre, une poitrinée 
de pommes. 


BRENNIG, BRENNIK. Voy. ce dernier 
mot. 


BRENNIGA, Y. n. Pêcher le coquil- 
lage qu’en Bretagne on appelle bren- 
nik. 


BRENNIGER (brennig-er),s.m. Pécheur 
de brennik. Voy. ce mot. 


BRE 


BRENNIK, BRENNIG, S. m. Coquillage 
de mer qui s’attache aux rochers que 
la mer couvre et découvre. Il est uni- 
valve et a la forme d’un cône dont la 
base est à peu près égale à la hauteur. 


BRENN-IUZAZ, s. m. En termes fa- 
miliers on appelle ainsi les taches de 
rousseur ; à la lettre, son de Judas. 
Les personnes qui ont les cheveux 
rouges ont d'ordinaire des taches de 
rousseur assez semblables à des brins 
de son. Or, Judas avait les cheveux 
rouges. 


BRENNYN, BRENN, S. m. {anc.) Roi. 
BRENT, BERT, s. m. V. Plaidoyer. 
BRENTAQUR, s. m. Y. VOy. BRETOUR. 


BRENTEIN (breñnt-e-in), v. n. V. Et 
aussi bertein ; plaider ; p. brentet, 


BRENTOUR, s. m. V. Plaideur ; pl. brex- 
terion. 


BREO. Je ne sais ce qu'est ce mot. 
On l’emploie en Cornouaille. — Breo 
eo, il peut à peine parler. 


BREO, BREQU, s. L. Moulin à bras; 
pl. breier (bre-ier). 


BREOL, S. m. Croc de l’essieu d’une 
Charrette. 


BREOLIM, BLERIM, s. f. Meule à ai- 
guiser ; pl. ou. 


BREGLIMA, BLERIMA, v. a. Aiguiser 
sur la meule, p. et. 


BREOLIMER, BLERIMER, s. m. Rémou- 
leur; pl. ten. 


BREOU, BREO, s. f. Moulin à bras; pl. 
breier. 


BREQU, BREVOU, s. pl. m. Sortiléges, 
magie, sorcelleries. 


BREPENN, S. m. Y. Bâton pour re- 
muer la bouillie. 


BRER, s. m. V. Frère; pl. berder. 
BREREGET, Y. Pluriel de brerek. 


BRE 


BREREK, s. m. Y. Beau-frère; pl. 
brereget (brereg-et). 


BRERIAC'H, s. L. V. Confrérie ; pl. eu. 


BRESA (bre-sa), v. a. Chiffonner ; p. 
et. 


BRESET (bre-set), adj. On appelle 
fars breset, un mets de Bretagne. C’est 
une pâte mêlée de sucre et d'œufs, et 
cuite au four. C'est le ars des ma- 
riages, etc. Celui qui à la campagne 
se mange en famille, se nomme fars- 
pod. Voy. FARS. Quelques-uns disent 
ars breset. 


BRESK, adj. Cassant, fragile, parlant 
des choses, et par extension, périssa- 
ble, sujet à tomber en faute, parlant 
des personnes et des biens de ce 
monde. — Bresk eo ar gwer, le verre 
est fragile. Bresk eo ann den, l'homme 
est fragile. 


BRESKENN, BRESKIGN, v. n. Courir 
cà et là comme vache affolée ou piquée 
des mouches. 

BRESKIGN, S.m. — Saout e breskign, 
vache affolée qui court et se tracasse 
à cause des mouches. 


BRESKIGN, BRESKENN, v. n. Voy. 
BRESKENN, Y. H. 


BRESYCH, s. m. (anc.) Chou, légume. 


BRETA, S. m. Concours entre élèves 
et écoliers. 


BRETAT, v.a. V. Plaider, quereller ; 
p. bretet. On dit aussi bertein. 


BRETE, s. m. (anc.) Combat. 
BRETERECH, s. m. Y. Querelle. 


BRETON, s. m. V. T. C.; pl. et. Voy. 
BRETOUN. 


BRETONEZ, s. f. V. T. C.; pl. et. 
Voy. BRETOUNEZ. 


BRETOUN, S. m. Breton, né en Bre- 
tagne ; pl. ed. 


BRETOUNEZ, s. f. Bretonne, née en 
Bretagne ; pl. ed. 


BRE 75 


BRETOUR, s. m. V. Querelleur, plai- 
deur ; pl. breterion. 


BRETUGENN, BURTUGENN. VOy. BRU 
TUGENN (brutug-enn). 


BREUD, BREUT, s. m. Plaidoyer. Sans 
pluriel en ce sens. Voy. BREUJOU, BREU- 
DOU. 


BREUDEUR ; pluriel irrégulier de 
breur, frère. Ar breur, ar breudeur. 


BREUDOU. Voy. 8REUJOU, 


BREUGEREZ, s. m. Cri de Pang, Voy. 
BREUGI. Prononcez breug-erez. Evitez 
ce mot 


BREUGEUD, BREUGEUZ, (breug-eud). 
Voy. BREUGEUZ. 


BREUGEUDI, BREUGEUZI, (breug-eudi). 
Voy. BREUGEUZAT. 


BREUGEUZ (breug-euz), s. m. Rot, 
flatuosité de l'estomac ; pl. ou. 


BREUGEUZAT (breug-euzaf) , v. H. 
Roter; p. breugeuxet. 


BREUGEUZI (breug-euzi), Y. n. Boter: 
p. breugeuxet. 


BREUGI /breug-1), v.n.PBraire comme 
les ânes ; p. breuget. 


BREUJOU, s. pl. m. Les assises de 
la justice. — Digoret eo ar breujou, 
les assises ont commencé. 


BREUR,s. m. Frère, degrédeparenté; 
pl. breudeur.— Ar breur, le frère ; ar 
breudeur, les frères; il a aussi le 
sens de frère {religieux). 


BREUR-GEVELL. VOv. GEVELL. 
BREURIEZ, s. L. Confrérie religieuse. 


BREUR-KAER, s. m. Beau-frère. Ce 
mot est une sotte imitation du fran- 
ais. À la lettre, frère beau. Il cnt 
mieux valu conserver l'ancien mot 
breurek, brerek, lequel n’est plus usité 
qu’en Vannes. Brer, V. frère. 


BREUR-LEAZ, s. m. Frère de lait. — 
Breur, frère; leaz, lait. 


76 BRE 


BREUR-LIK, S. m. Frère convers, 
terme de couvent. — Breur, frère ; 
lk, laïque. 


BREUR-MAGER, s. m. Frère de lait. 
— Breur, frère; mager (mag-er), nour- 
ricier. 


BREUT, s. m. Plaidoyer. Sans pluriel 
en ce sens. VOy. BREUJOU. 


BREUTAAT, v. n. Plaider, discuter; 
p. breuteet, breuteat. 


BREUTAER, S. m. Plaideur; pl. ten. 


BREUZAT, v. a. Pesseler, parlant du 
lin, du chanvre; p. breuxet. 


BREVA, v. a. Ecraser, broyer, piler: 
p. brevet. 


BREVI. Le même que breva. 


BREVIAL, BREVIEL, s. m. Bréviaire; 
ar brevial. Quelques auteurs le disent 
du genre féminin et prononcent : ar 
vrevial. Lavaret he vwrevial, lire son 
bréviaire. 


BREVOU, s. pl. m. Voy. BREOU, magie. 
BREZA, v. a. Le même que breva. 
BREZE, BRIZI. Voy. ce dernier. 


BREZEK-HA-BRIZIK. VOY. BREZIK-HA- 
BREZEK. 


BREZEL. S. m. Guerre, et aussi persé- 
cution religieuse; pl. tou. 


BREZEL, s. m. Maquereau, poisson; 
pl. brezili, brizili. 


BREZEL-BRO, 5. m. Guerre civile. 
— Brezel, guerre; bro, pays. A la let- 
tre, guerre du pays. Mont d'ar brezel, 
partir pour la guerre. 


BREZELEIN (brezel-e-in), v. n. V. Faire 
la guerre. 


BREZELEKAAT, v.n. Combattre, faire 
la guerre; p. brezelekeet, brexelekeat. 


BREZELEKAER,S.m. Guerrier, homme 
de guerre; pl. ien. 


BRI 


BREZELIAD, s. m. Guerrier, homme 
de guerre; pl. brezelidi. 


BREZELOUR,s.m. V.Guerrier, homme 
de guerre ; pl. brezelerion. 


BREZEL-SANTEL, s. m. Guerre sainte, 
croisade en Terre-Sainte. 


BREZER-MEIN (me-in), S. m. Casseur 
de pierres sur les routes. — Brezer, 
dérivé de breza, breva, briser; mein, 
des pierres. 


BREZIK-HA-BREZEK, adj. Se dit d’une 
personne très -empressée, très-re- 
muante pour ne rien faire. On dit aussi 
brezik-brezek, brexek-brezik. 


BREZONEK, s.m. T.C. Voy. BREZOUNEK. 
BREZONEKA. VOy. BREZOUNEKA. 


BREZOUNEK, s. m. La langue bre- 
tonne. 


BREZGUNEKA, v. n. Parier breton. 
Les paysans bretons articulent très- 
mal : 1° parce qu'ils nasillent pour se 
rendre plus intéressants et attirer la 
commisération de leurs supérieurs; 
2° parce qu'ils se pressent trop en par- 
lant et qu'ils avalent la moitié des 
mots; 3° parce qu'ils ouvrent peu la 
bouche et desserrent à peine les dents. 


BRIAD, s. L. Brassée, ce qu’on peut 
emporter avec les deux bras; pl. ou. 
Ce mot a perdu la trace de son radical 
qui est breac’h, bras. Il n’en est pas de 
même en Vanves; on y dit brec’hat, 
brassée, mot dérivé de brec'h. Y. Bras. 
— Que de mots de ce genre on trouve 
dans le dialecte de Vannes, le dialecte 
conservateur par excellence. Entr'au- 
tres exemples, je citerai brerek, beau- 
frère, mot qui dérive de brer, Y. frère; 
mammek, belle-mère, mot qui dérive 
de mamm, mère; c’hoerek, tadek, sont 
dans le même cas. Je vous le de- 
mande, ces mots n’ont-ils pas le ca- 
chet breton? Peut-on en dire autant 
des mots breur-kaer, mamm-gaer, tad- 
kacr. c'hoar-gaer, du Léon, mots qui 
sont la sotte imitation et la traduction 
littérale de substantifs qui, en francais, 
n’ont qu’une valeur fantaisiste et qui 
ne donnent rien à l'analyse. — J'ai 


BRI 


dit que le dialecte de Vannes était le 
dialecte conservateur par excellence. 
Que dire en effet de ce dialecte qui a 
su, mieux que tout autre, conserver 
les anciennes traditions? C’est ainsi 
qu'on y retrouve, encore aujourd'hui, 
les pluriels en eu qui étaient en usage 
au vie siècle, on y retrouve aussi la 
lettre S, la lettre finale T qui, pour 
les substantifs et les adjectifs, étaient 
en usage à la même époque. Par un 
soi-disant motif d'adoucissement, on 
y a substitué les lettres finales Z et D, 
ce qui a jeté un grand trouble dans 
les dérivés de ces adjectifs et sub- 
stantifs. Le mot briad qui nous oc- 
cupe, en est un exemple. Autrefois 
on l’écrivait briat, et on en formait 
tout naturellement briata, briataat ; 
aujourd'hui, il faut faire un grand 
effort d'esprit pour trouver la racine 
de ces derniers. L’adjectif bras. grand, 
etune foule d'autres sont dans le même 
cas. Autrefois, on écrivait bras, et on 
formait sans difficulté le comparatif 
brasoc'h et le superlatif brasa, ce qui 
n'a plus lieu aujourd’hui. Ces modifi- 
cations ont aussi jeté un grand trouble 
dans les règles d’euphouie. Voyez à 
ce sujet ce qui est dit au mot MUABLE 
de mon Nouveau Dictionnaire 1569. 


BRIATA, BRIATAAT, v. a. Embrasser 
en sautant au cou et serrant avec les 
bras. — En em vriata, en em vriataat, 
s'embrasser dans ces conditions ; p. 
briatet. — Briad, brassée. 


BRIATAAT, v. a. VOY. BRIATA. 


BRIC'H, BREC’H, adj. et adv. Voy. 
BREC'H, Y. 


BRIC’HEIN, BREC’HEIN, v. a. V. Mou- 
cheter, bigarrer ; p. bric'het, brec’het. 
— Bric’h, brec'h. Y. Tacheté. 


BRIC'HELLEIN (bric’helle-in), Y. a. Y. 
Le même que les précédents ; p. bri- 
c'hellet. 


BRIC'HENN, s. L. V. Tache de rous- 
seur. 


BRID, s. rm. Bride de cheval ; pl. ou. 


BRIDA, v. a. Brider, parlant d'un 
cheval ; p. et. 


BRI 77 


BRIDOL, s. m. (anc.) Fronde. Voy. 
TALM. 


BRIDOU, s. pl. m. Brides de meule. 


BRIEK, nom de lieu. — Sant-Briek, 
Saint-Brieuc, ville. 


BRIENENN, 5. f. Miette, petit mor- 
ceau de pain ou auire denrée : pl. 
brien, brienennou. 


BRIENN, s. L. T. C. Tache de rous- 
seur ; pl. ou. 


BRIFA, v. n. Manger gloutonnement 
p. et. 


BRIFAOD. Voy. BRIFAOT. 


BRIFAOT, S. m. Grand mangeur, 
goulu ; pl. ed. 


BRIGNENN, s. m. Gruau. 


BRIGNENN-LOG0D, S. L. Joubarbe, 
oreille-de-souris, plantes. 


BRIGNENNET, adj. — Kaot brignennet, 
des choux à vache. 


BRIK, s.m. C. Mesure pour les grains 
et pesant environ 80 kilogrammes 
d'après Le Gonidec. 


BRIKAD, s. m. C. La contenance de 
la mesure appelée brik en Cornouaille. 


BRIKELLAT, v. a. Y. Bigarrer, p. bri- 
kellet. 


BRIKENN, s. f. Brique; pl. ou. 
BRIKENNER, S. m. Briquetier ; pl. ten. 
BRIKENNERI, s. f. Briqueterie; pl. 
brikenneriou.Ge mot est contracté pour 
brikenner-ti, maison de briquetier. 
BRIKET, adj. Tacheté, moucheté. 
BRIKEVAL, s. f. Voile de navire ap- 


pelée tapecu ; elle est placée à l'arrière 
du bateau. 


BRIKOL, s. m. C. Ruse, subterfuge:; 
pl. tou. 


78 BRI 


BRIKOLAT, v. n. C. Ne pas agir sin- 
cèrement; p. brikolet. 


BRINBALAT, v. a. Carillonner; p. 
brinbalet. 


BRINBALEREZ, s. m. Carillon des 
cloches. 


BRINENN, $s. f. Y. Le même que 
brienenn. 


BRINIDENN, s.f. Bavette d'un tablier. 
BRINNIGA. Voy. BRENNIGA. 
BRINNIK. VOy. BRENNIK, 


BRINSAD, s. m. Menu bois que ra- 
massent les pauvres. Ce mot, étant 
considéré comme substantif collectif, 
s'emploie comme pluriel. Ainsi, en 
parlant de ces morceaux de bois, on 
dirait, ar briñsad-xe n'iñt ker seac'h, 
ce menu bois n'est pas sec. 


BRIS, BRIZ. Voy. ce dernier. 


BRITH, BRITT, adj. (anc.) Qui est 
peint. 


BRIZ, BRIS, adj. Bigarré, tacheté, 
pommelé, marbré. — Le Bris est un 
nom de famille fort commun; on le 
prononce comme en français Le Brisse. 
Voy. BREIZ, adj. 


BRIZ, adv. Ce mot placé devant un 
substantif, prend le sens de demi, 
mauvais en sOn genre, presque. Eur briz 
klenved, une demi-maladie, pour dire 
upe indisposition, Briz-meo, à demi- 
ivre, presque ivre. En Vannes on dit 
dans le même sens : brec’h-meo, un 
peu ivre. Eur bris kristen, un mau- 
vais chrétien. 


BRIZA. Yay. BRIZELLA. 


BRIZELLA, v. a. Moucheter, mar- 
queter ; p. et. 


BRIZELLET, adj. Tacheté, moucheté. 


BRIZENN, s. L. Tache de rousseur, 
lentille au visage ; pl. brirennou, hris. 


BRIZENNEK, adj. Qui a des taches de 
rousseur. 


BRO 


BRIZ-FAOUTA, v. a. et n. Féler, se 
fèler; p. briz-faoutet, Ce mot est com- 
posé de briz, à demi; faouta, fendre. 


BRIZ-KIK, S. m. Viande entrelardée. 
— Briz, bigarré, et kik, viande. 


BRIZ-KLENVED, s. m. Indisposition, 
légère maladie. — Briz, à demi; kleñn- 
ved, maladie. 


BRIZI, BREZE, s. m. Tan pour faire 
les mottes à brûler. Yor. MOUDENN- 
BRIZI. 


BRIZILLOIN (L mouillées), s. m. Clo- 
chette que l’on attache au cou des bes- 
tiaux. 


BRIZILLONIK (Lmouillées), s.m. C'est 
le même que le précédent, dont il est 
le diminutif; c'est une petite clochette. 


BRO, s. f. Pays, contrée ; pl. broiou. 
— Ce mot s’'employe aussi au sens de 
compatriote; mais alors son pluriel 
est broiz (bro-iz). 


BROAD, 5. L Et mieux, broad-tud, 
nation, peuple; pl. cu. 


BROAD-TUD, S. L. Peuple, nation, 
tribu. 


BROCH. On dit e-broch, en perce, 
parlant d’uu tonneau de vin. 


BROC'H, S. m. Blaireau, taisson, ani- 
maux; pl. ed. Voy. LOUz, s. m. 


BROC'H, s. f. Y. Cotillon. jupe. Voy. 
BROZ. 


BRO-C'HALL, 5. L La France. — Bra, 
pays; gall, gaulois. Mont a rann da 
Vro-C’hall, je vais en France. 


BROCHAT, v. a. Tricoter; pl. brochet. 
Voy. BROCHENN. 


BROCHENN. V. Voy. BRECHAD, BRECHIN. 


BROCHENN, s. f. Aiguille à tricoter; 
pl. ou. 


BROCHENNEIN, v. n. V. Ramasser 
des brins de bois pour chauffage. (Bro- 
chenn-e-in.) 


\ 


BRO 


BROCHIK. On dit trouc'ha brochik da 
eur bugel, sevrer un enfant. 


BRODEUR. C'est le pluriel de braod 
(anc.), frère. 


BROENN, s. pl. m. ; pluriel de broen- 
nenn. 


BROENNEK, adj. Rempli de joncs. 


BROENNENN, S. L. Plant de jonc; pl. 
broenn, m., du jonc, des plants de 
jonc. 


BROENN-VOR, s. pl. 


m. Du jonc 
marin, 


BROEO, BROEV, s. L. Charrette lon- 
gue ; pl. broeviou. 


BRGEV. Voy. broeo. 


BROEZ, BROUEZ, s. L. Emportement 
dans la colère. s 


BROEZA, BRQUEZA, v. n. Se mettre 
un peu en colère. 


BROEZEK, BROUEZEK, adj. Qui est 
sujet à s'emporter, à se mettre en 
colère. 


BROG, BROK, s. m. Pot pour mettre 
du vin. Voy. BROK. 


BROG. Y. Pluriel de brogonnenn, 
éclair. 


BROGON. V. Pluriel de brogonenn, 
éclair. 


BROGONEIN (brogon-e-in), v. n. V. 
Faire des éclairs. Brogonein a ra, il 
fait des éclairs. 


BROGONENN, s.f. V. Eclair sans ton- 
nerre; pl. brogon, brod. masc. 


BROIZ (bro-iz), pluriel de bro, com- 
patriote. 


BROK, s. m. Pot ou cruche pour 
mettre le vin. Dans le vieux français, 
on disait un broc de vin. 


BROKUZ, adj. Généreux, qui donne 
volontiers. 


BRO 79 


BROMM, s. m. T. Pet; pl. brommo. 
Voy. BRAMM. 


BROMMAN, v. n. T. Péter, lâcher un 
pet; p. brommet. 


BROMMER, s. m. T. Péteur; pl. ten. 


BRON, s. m. La partie où a été sai- 
gné le cochon. 


BRON, s. m. (anc.) Meule de mou- 
lin. E 


BRONDEIN (broñnde-in), v. a. Y. Bro- 


der; p. brondet. 


BRONDU, s. m. Meurtrissure; pl. 
bronduou. 


BRONDUA, v. a. Meurtrir ; p. bron- 
duet. 


BRONN, s. L. Mamelie, sein, téton de 
la femme; pl. divronn. Ce pluriel est 
composé de di pour diou, deux, pour 
le féminin, et de bronn. C'est un plu- 
riel duel. 


BRONNA, et mieux rei bronn da eur 
bugel, donner le sein à un enfant. 


BRONNEGEN (bronneg-en), S. L Y. 
Saindoux, graisse de porc. 


BRONNEGEZ (bronneg-ez),s.f. Femme 
qui a de grosses mamelles. — Bronn, 
mamelle, sein. 

BRONNEK, s. m. V. Saindoux. 


BRONS, BROUS, s. m. Bourgeon; 
pl. ou. 


BRONS, BLONS. Voy. ce dernier. 


BRONSA, Y. n. Bourgeonner ; p. 
bronset. 


BRONSEIN (broñ-se-in), v.n. Y. Bour- 
geonner, pousser ; p. bronset. 


BRONZU. Voy. BRONDU. 
BRONZUA. Voy. BRONDUA. 


BROSARO (bro-sard), s. m. Brion, 
terme de marine. 


80 BRO 


BROUD, s. m. Dard, aiguillon, clou 
de vitrier, piquant des abeilles, et en 
général tout corps pointu. Par exten- 
sion, on l’emploie au sens de remords ; 
mais en ce dernier cas, il n’est usité 
qu’au pluriel broudou. Voy. ce dernier. 


BROUD, adj. Très-chaud, piquant en 
parlantdes mets fortement assaisonnés. 
Hili broud, sauce piquante. 


.BROUDA, Y. 4. Àiguillonner, faire 
piqüre, et par extension, encourager, 
aiguillonner le zèle; p. broudet. 


BROUDEIN (broud-e-in), v. a. V. Ai- 
guillonner, faire piqûre, élancer, par- 
lant d'un mal. 


BROUDEU, s. pl. m. V. Elancements 
douloureux, remords. Broudeu er gous= 
tians. V# Les remords de la conscience. 


BROUD-KENTR, s. m. Molette de l’épe- 
ron.— Broud. piquant, parlie pointue; 
keñtr, éperon. 

BROUDOU, s. pl. m. Remords. Bros 
dou ann cne, les remords de la cons- 
cience. 


BROUD-TAN, S. m. Etincelle; pl. 
broudou-tan. 


BRCUDUZ, adj. Qui fait piqüre. 
BROUED, s. m. Lissoire de tisserand. 
BROUEZ, VOY. BROEZ. 

BROUEZA. Voy. BROEZA. 

BROUEZEK, adj. Voy. BROEZEK. 


BROUILLET (L mouillées), adj. C. [n- 
quiet. 


BROUS, BRONS, s. 


m. Bourgeon; 
pl. ou. 


BROUS-GWEZENN (gu-ezenn), S. m. 
Arbrisseau; pl. brous -gwez. 


BROUS-KAGL, s.pl.m. Brocolis. C’est 
le pluriel de brous-kaolenn. 


BROUS-KAOLENN, s. L. Brocoli, lé- 
gume: pl. brous-kaol, mase. 


BRU 


BROUS-KOAT, s. m. Petit bois, bos- 
quet; pl. brous-koajou. 


BROUSKGN, BROUSKOUN. Voy. ce 
dernier. 


BROUSKOUN, s. m. C. Ce mot se dit 
des racines fourragères pour les bes- 
tiaux, comme carottes, betteraves, etc. 
Il s'emploie comme pluriel, étant subs- 
tantif collectif. Voy. GRIOUENNEXK. 


BROUST, s. m. Hallier; pl. ou. 
BROUSTA, v. a. Brouter; p. et. 


BROUSTAILL (les L mouillées), s. m. 
Jeune rejeton d’un arbre. Ce mot fi- 
gure parmi les noms de famille. 


BROUSTEK, adj. Plein de halliers. 
BROUTAC'H, S. m. Chaleur d'orage. 


BROUTAC'HA, v. n. Fermenter par 
suite de la chaleur, parlant des laitages, 
des liquides; p. et. 


BROUTAC'HET, adj. Echaufté, aigri, 
parlant des laitages pendant les cha- 
leurs. 


BROUZ, s. m.C. Voy. BROZ. 


BROZ, BROUZ, s. m. Jupe, cotillon. 
En Cornouaille, robe de femme en gé- 
néral. 


BRO-ZAOZ, s.f. Angleterre. — Bro, 
pays; Saoz, Anglais. Mont da Vro-Zavz, 
aller en Angleterre. 


BAUCHED, s. f. Jabot des oiseaux, 
poitrail de cheval, partie des vêtements 
qui correspond à l’estomac. 


BRUCHEDAD, s. f. Ce que peut ren- 
fermer la partie des vêtements qui 
correspondent à la poitrine, la pléui- 
tude du jabot d’un oiseau. Eur vru- 
chedadavalou, despommesautant qu'en 
peuvent contenir les vêtements qui 
couvrent la poitrine. Voy. BRUCHED. 


BRUC'HELLEIN (bruc’helle-in), v. n. Y. 
Mugir, rugir; p. bruc’hellet. 


BRUC'HELLEREC'H, S. m. Y. Mugisse- 
ment, rugissement. 


> 


BRU 


BRUCHETA, Y. n. En em vrucheta, se 
battre comme font les coqs en se 
heurtant la poitrine. Voy. BRUCHED. 


BRUD, s. m. et L. selon quelques- 
uns. Renommée, réputation, bruit, 
nouvelle, vogue, fleur de l’âge pour une 
femme ou fille. Eur verc’h enn he brud. 
une fille dans la fleur de l’âge. Brud 
vad, bonne réputation. Gwall vrud, 
mauvaise réputation. 


BRUDA, v. a. Divulguer, ébruiter : 
p.et, 


BRUDEIN, v. a. Y. Le même que le 
précédent. 


BRUDET, adj. Renommé. Brudet-braz, 
illustre, célèbre, parlant des per- 
sonnes. 


BRUG, BRUK, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de brugenn. Voy. ce dernier. 


BRUGENN (brug-enn), s. L Un plant 
de bruyère ; pl. brug, bruk, masculin, 
de la bruyère, des plants de bruyère. 


BRUILLA (L mouillées), v. n. Vomir, 
parlant d’un enfant à la mamelle qui a 
trop bu. 


BRUK, adj. Voy. BRUG. 


BRULU, BURLU, s. pl. m. C’est le 
pluriel irrégulier de bruluenn. 


BRULUENN, s. f. Digitale, plante; 
pl. brulu, burlu, masculin, des plants 
de digitale et aussi des fleurs de ce 
végétal. 


BRAUMENN, S. L. Brouillard. 


BRUMENNA, v. a. Eblouir par l'éclat, 
par la lumière. 


BRUMENNA, v. imp. Et mieux, ober 
brumenn, faire du brouillard. Brumenn 
a ra, il fait du brouillard. 

BRUMENNI. VOy. BRUMENNA. 


BRUNELLEIN, (brunelle-in), v.n. Voy. 
BRUC'HELLEIN. 


BRUSK, adj. Voy. BRESK. 
BRUSK, BRUCHED. Voy. ce dernier. 


BUA 81 


BRUSKENN, a. L. Fente de la croûte 
d’un pain. 


BRUSKENN-MEL, s. L. Rayon de miel. 
Voy. direnn, follenn. 


BRUS-KOAT. Voy. BROUS-KOAT. 


BRUS - GWEZENN 
BROUS-GWEZENN. 


(gu-exenn). Voy. 


BRUT, s. m. V. Le même que brud. 
BRUTELL. VOy. BURUTELL. 
BRUTELLA. VOY. BURUTELLA. 
BRUTELLAD. Voy. BURUTELLAD. 


BRUTUGENN (brutug-enn). VOy. BUR- 
TUGENN. 


BRUZUN. Pluriel irrégulier de bru- 
zunenn. 


BRUZUNA, v. à. Pulvériser, émietter, 
égruger, réduire en petits morceaux ; 
p. et. — Bruzun, des miettes. 


BRUZUNENN, S. f. Miette de pain ou 
autre denrée, partie minime, petit 
morceau en général ; pl. bruzun, m. 


BRYN (anc.). Montagne. 


BU (anc.). Bœuf, vache. Voy. BUGENN 
(bug-enn). 


BUAL, S. m. Buffle, animal ; pl. ed. 


BUAN, s. m. Belette, et aussi diar- 
rhée. 


BUAN, BUHAN, adj. Voy. BUHAN. 


BUANAAT, BUHANAAT. Voy. ce Ger- 
nier. 


BUANEGEZ (buaneg-ez), s. L. Ce mot 
paraît avoir eu le sens de colère, em- 
portement. Aujourd’hui, on ne l’em- 
ploie, que je sache, qu'avec la signi- 
fication de brouille momentanée ou de 
discussion en ménage. — N’eux ticgez 
hep buanegez, il n’est pas de maison 
où il n’y ait de petites scènes par 
suite de discussion. 


BUANEK, adj. Sujet à se mettre en 
colère. 


11 


82 BUG 


BUANEKAAT, Y. n. Se mettre en CO- 
lère ; ce verbe est peu ou pas usité. 
Voy. le mot coLÈRE à mon Nouveau 
Dictionnaire 1869. 


BUAN-MAD, adv. Très-promptement. 
— Buan, vite, et mad, adv., très. 


BUARED, s. m. Le Gonidec donne à 
ce mot le sens de vent qui, dans le 
beau temps, tourne avec le soleil. 


BUARET. VOy. BUARED. 
BUC’H, s.f. T. Vache ; pl. ed. 


BUC'HUGENN (buc’hug-enn), s. L Y. 
Achée, ver de terre, pl. buc’huget 
(buc'hug-et), masculin. 


BUDD, s. mm. (anc.) Gain, profit. 


BUE, s. L Y. T. C. Vie: on écrit 
aussi buhe. Voy. BUEZ. 


BUEEK, adj. V. Plein de vie. On écrit 
aussi buheek. 


BUEZ, BUHEZ, s. L Vie, et par ex- 
tension, histoire ou narration de la 
vie de quelqu'un. Danevell a reaz 
bues Jozef, il raconta l'histoire de 
Joseph. C. Voy. HED-VUEZ. 


BUEZEGEZ (buezeg-ez), S. L. Et mieux 
giz beva, manière de vivre. 


BUEZEK, adj. Plein de vie. Ce mot 
dérive de buez, vie; il ne s'emploie 
pas seul ordinairement, on dit beo- 
buezek, plein de vie. A la lettre, vi- 
vant et plain de vie. 


BUG, s. m. C. Houx de la petite es- 
pèce. 


BUG, s. m. Action de fouler, de 
presser. Ce mot ne s’emploie pas, mais 
il est le radical des mots suivants. 


BUGA, v. a. C. Fonler avec les mains. 


BU&AD, s. m. Petite lessive faite dans 
la maison, sans emploi de cendre ou 
potasse, en foulant et pressant le linge 
sale. Voy. BUGA. 


BUGADENN, s. f. Le même que bugad. 


BUH 


BUGADI, v.n. Faire une petite lessive 
dans la maison pour le linge des en- 
fants. 


BUGADI, v. n. Se vanter, faire le 
fanfaron. 


BUGALE ; pluriel irrégulier de bugel, 
enfant. 


BUGALEACH, s. m. Enfance, parlant 
de l’état où tombent les personnes 
très-âgées. — Bugale, pluriel de bugel. 


BUGEL (bug-el), s. m. Enfant, et aussi 
berger; pl. bugale, et aussi bugaleou, 
en Cornouaille. 


BUGEL-AR-ZAQOUT (bug-el), s. m. 
Bouvier. A Ja lettre, berger des bes- 
tiaux. 


BUGEL-DIBERCHENN (bug-el). Voy. 
DIBERC'HENN. 


BUGELENN (bug-elenn), s. L. Houx de 
la petite espèce, fragon, plantes. 


BUGELENNEK (bug-elennek), s. L. Lieu 
planté de houx de la petite espèce. 


BUGELENN-VIHAN (bug-elenn), s. L. 
Bruse ou petit houx. 


BUGELEZ (bug-elez), s. L. Bergère, et 
aussi petite fille en apprentissage; 
pl. ed. 


BUGELIA (bug-elia), v. a. C. Bugelia 
ar zaout, garder les bestiaux. — Bu- 
gel, berger. 


BUGENN (bug-enn), s. m. Peau ou 
cuir de vache. — Bu (anc.), vache, 
bœuf, et kenn (anc.), peau. 


BUGUL, s. m. V. Enfant, berger; pl. 
bugelion (bug-elion). 


BUGULEZ, s. L. Y. Bergère; pl. et. 


BUHAN. BUAN. adj. Vif,agile, prompt, 
léger; comparatif, bu hanoc'h, buanoc’h ; 
superlatif, buhana, buana. 


BUHAN. BUAN, adv. Promptement, 
vite. Cet adverbe n’est autre que l’ad- 
jectif buhan employé adverbialement 
comme il arrive très-souvent pour les 


BUR 


adjectifs en breton. Voy. le mot an- 
VERBE* à mon Nouveau Dictionnaire 
1869. 


BUHANAAT , 
mieux, mont buanoc'h. 
vite, se hâter. 


BUANAAT, v. n. Et 
aller plus 


BUHAN-MAD,adv.Très-vite.— Buhan, 
vite, et mad, adv. bien. 


BUHEZ, BUEZ. Voy. ce dernier. 


BUK, BUG, s. m. Houx de la petite 
espèce. 


BUKENN, s. f. V. Peau ou cuir de 
vache ; pl. eu. — Buc’h, V., vache, et 
kenn (anc.), peau d'animal, cuir non 
tanné. 


BULARI, S. m. Y. Tracas, embarras. 


BULBUENN, 5. f. Voy. 
BOURBOUNENN. 


BULBUENN-RUZ, s. L. Pustule, 
ton à la peau. 


BULZUN, s. f, Navette de tisserand. 


BURBUENN , 


bou- 


BUN, s. m. Marque faite sur le sol 
pour indiquer le point d’où l’on doit 
jeter la boule au jeu de ce nom. 


BUNS, s. m. Muid, ancienne mesure 
pour les grains et les liquides. 


BUNSAD, 5. m. La contenance de la 
mesure K Dus en breton, un 
muid plein. — Eur buñsad greun, un 
plein muid de grains. 


BUNTA. Voy. BOUNTA. 
BUOC'H, s. L. Y. Vache : pl. buc’hexzet. 


BURBUENN, s. f. Pustule, et aussi 
charbon, maladie. 


BURG'HELLEIN (burc'helle-inj, v. n. 
Y. Voy. BRUC'HELLEIN. 


BURC'HUD, s. m. Y. Miracle, mer- 
veille ; pl. eu. 


BURC'HUT. Voy. BURC'HUD. 


BUREDENN, BURUDIK, s. f. Roupie au 
02, — Ar vuredenn a 50 gan-e-hoc’h, 
vous avez la roupie au nez. 


BUT 83 


BUREDENN, 5. f. Buredenn dour ben- 
niget, le petit bénitier qui se place 
dans les chambres, près du lit. 


BURELL, S. L. Bure, gros drap. 
BURJUN. Voy. BULZUN. 


BURLI, v. n. (anc.) Bâiller, en par- 
lant d’un chien, dit Le Pelletier. 


BURLU. Voy. BRULU. 


BURTUGENN (burtug-enn), S. 
de fumier, d’ordures. 


L Tas 


BURTUL, s.f. (anc.) Vantour. C’est 
le vultur des Latins un peu modifié. 


BURUDIK, BUREDENN, s. 


f. Roupie 
au nez. VOy. BUREDENN. 


BURUTELL, s. f. Tamis fin ; 


pl. ou. 
On dit aussi brutell. 


BURUTELLA, BRUTELLA, v. a. Passer 
au tamis fin ; p. et. — Burutella ar 
bleud, passer la farine au tamis fin. 


BURUTELLAD, a. T. La contenance 


d’un tamis fin. 


BURZUD, S. m. 


: Miracle, merveille ; 
pl. ou. 


BURZUDUZ, adj. Etonnant, merveil- 
leux. 


BURZUN. Voy. BULZUN. 
BUSELLA. Voy. BUSELLAT. 


BUSELLAT (bu-sellat)}, v. n. Rugir ; 
p. busellet. Ce verbe se conjugue avec 
lauxiliaire ober, comme les verbes 
neutres. Busellat a ra, il rugit. 


BUSKA, v. n (anc.) Bouger, remuer. 
BUTUM, s. m. V. Tabac. Voy. BUTUN. 


BUTUMEIN (butum-e-in), v. n. Y. 
Prendre du tabac en général, et plus 
particulièrement fumer du tabac ; p. 
butumet. 


BUTUMEREZ, s. f.V. Femme qui prend 
du tabac, et plus particulièrement qui 
fume. Aujourd’hui encore on voit par- 


84 BUT 


fois de vieilles femmes qui ont à la 
bouche une pipe qui n’a que la conte- 
nance d’un dé à coudre. Il n’en est 
guère qui ne prennent du butun fri; 
jeunes et vieilies, à peu d’exceptions 
près, usent du tabac à priser. 


BUTUMI, v. n. Y. Prendre du tabac, 
et plus particulièrement fumer du 
tabac. 


BUTUMOUR, S. m. Y. Qui prend du 
tabac, et plus particulièrement fumeur; 
pl. butumerion. 


BUTUN, 5. m. Tabac. Poultr-butun, 
butun-fri, butun-malet, tabac à priser. 
Poultrenn butun, un grain de ce tabac. 
Butun-korn, butun-moged, tabac à 
fumer. Butun-chaok, butun-bek, tabac 
à chiquer. 


BUTUNAT, v. n. T. Prendre du tabac, 
en général. 


BUTUN-BEK, s. m. Tabac à chiquer. 
A la lettre, tabac de bouche. 


BUTUN-CHAOK, 5. m. Tabac à chiquer. 
— Butun, tabac; chaok, de chaoka, 
macher. 


BUZ 


BUTUNER, S. m. Qui use du tabac en 
général. Ce mot s'entend plus particu- 
lièrement du fumeur, parce que les 
paysans fument pour la plus grande 
partie. Les paysannes jeunes et vieilles 
font grand usage du tabac à priser: il 
en est peu qui n’en consomment. 


BUTUNEREZ, S. L. VOy. BUTUMEREZ. Y. 


BUTUN-FRI, s. m. Tabac à priser. 
A la lettre, tabac de nez. 


BUTUNI, v. n. Prendre du tabac, et 
particulièrement fumer. 


BUTUN-KORN, s. m. Tabac à fumer. 
A la lettre, tabac de pipe. 


BUTUN-MALET, s. m. Tabac à priser. 
— Butun, tabac; malet, moulu. 


BUTUN-MOGED, 3. m. Tabac à fumer. 
À la lettre, tabac-fumée. 


BUZGRE, adj. Stupide. 


BUZUGENN (buzug-enn), s. f. Ver de 
terre; pl. buzug, buzuk, masc. 


C 


Si l’on a lu avec attention la notice 
sur la prononciation des lettres de 
l’alphabet, selon Le Gonidec, on se 
rappellera que cet auteur, et nous, à 
son imitation, emploie le K, à l’exclu- 
sion des lettres G et Q. Toutefois la 
consonne C figure dans son alphabet, 
mais toujours unie à la lettre H, sous 
la forme CH non guttural ou C'H gut- 
tural. Le premier se prononce comme 
en français; l’autre a un son guttural 


qui est signalé et décrit dans la notice 
sur la prononciation. 

En raison de la faculté que s’attribue 
chaque écrivain d’orthographier à son 
gré, nous avons cru devoir classer les 
mots de ces deux séries ch et c'h. selon 
l’ordre des lettres, sans tenir un 
compte séparé des CH et des CH. IL 
nous a semblé que, sans cela, il y au- 
rait grande confusion dans la recher- 
che des mots, attendu qu'il est des 


CHA 


écrivains qui n’admettent, pour ces 
deux cas, que CH, à l'exclusion du 
C'H. Ainsi, pour citer un exemple, 
nous metilronS CHOANENN, miche de 
pain, à côté de G'HOANENN, puce, quoi- 
que la prononciation soit fort distincte. 


CHABQOUS, s. m. Querelle de ménage. 
Voy. DICHABOUS. 


CHABOUZ. Voy. CHABOUS. 

CHACHA. Voy. SACHA. 

CHADENN, S. L. Chaîne de toutes 
espèces, et, par extension, collier; 
pl. ou. 

CHADENNA, v. a. Enchainer; p. et. 

CHAG, SAC'H, adj. Croupi, stagnant. 

CHAGA, SAC'HA. Voy. ce dernier. 


CHAGEIN (chag-e-in), v. n. Y. Mä- 


cher ; p. chaget. 


CHAGELL (chag-ell), 
choire; pl. ou. 


8. f. V. Mi- 


CHAGELLAD (chag-ellad), s. L. Soufflet 
sur la joue. 


CHAGELLAT (chag-ellat),s.f. V. Voy.le 
précédent, 


CHAGELLAT (chag-ellat), v. n. Y. Mà- 
cher ; p. chagellet. 


CHAGUD, S. m. Ciguë, plante. Voy. 
KEGIT (%eg- it). 


CHAKA, v. a. T. Mächer. 
CHAKELLAT, Y. a. Y. VOYy. CHAGELLAT. 


CHAKELLEIN, v. a. V. Le même que 
chagellat, Y. a. 


CHAKOD, S. m. C. Poche; pl. ou. 


CHAL, S. m. Inquiétude. Beza e chal 
gant eunn den, être inquiet de quel- 
qu’un. Beza e chal da ober, n'être pas 
disposé à faire une chose pénible, dé- 
sagréable, 


CHAL, s. m. Y. Flux de la mer. Voy. 
DICHAL. 


CHA 85 


CHALA, v. a. et n. Chagriner, in- 
quiéter, impatienter, s'impatienter, 
être de mauvaise humeur. Ce verbe 
ue se conjugue qu'avec l’auxiliaire 
ober. Chala a ra, (L est de mauvaise 
humeur, il s'impatiente. 


CHALAMAND, JALAMAND. Voy. ce 
dernier. 


CHALJI, v. a. Agacer, parlant des 
dents; p. chaljet. Jele crois peu usité. 


CHALM, S. m. Y. Enchantement par 
sortilége; pl. eu. Sehuel er chalm. Y. 
Lever l’enchantement. 


CHALMEIN (chalm-e-in), v. a. Y. En- 
sorceler; p. chalmet. 


CHALORT, JALCRT, s. m. Chaudron- 
nier. Voy. JALORD. 


CHALOTEZENN, s. f. Echalotte, lé- 
gume: pl. chalotez, masculin. 


CHALOUNI, S. m. Chanoine: pl. cha- 
lounied. 


CHALOUNIEZ, S. f. 
pl. ed. 


Chanoinesse ; 


CHALPAT, v. n. Glapir, aboyer, et 
par extension, gronder, quereller. Voy. 
CHILPAT. 


CHALPEIN (chalpe-in), v.n. Y. Glapir; 
p. chalpet. 


CHALPIZ, s. m. Charpie. 


CHALSA, v. a. Agacer, parlant des 
dents; p. chalset. Peu usité. 


CHALUZ, JALUZ, adj. Inquiet, cha- 
grin, qui manque de patience. 


CHANDELOUR, S. m. Chandeleur, fête 
de l'Eglise. 


CHANNE, S. m. Y. Ennui. 


CHANNEEIN (channe-e-in), 
Ennuyer; p. channeet. 


LA G 1 


CHANNEUS, CHANNEUZ, (channe-ur), 
adj. V. Ennuyeux. 


86 CHA 


CHANS,s. f. Bonheur, chance. C’hoari 
Chans. tout jeu de hasard. Pebez taol 
chans) quelle chance! Chans vad d'e- 
hoc'h, je vous souhaite bonne chance. 


CHANTELE, s.m.Jubé d'église, chœur 
d’égiise. 


CHANTELO. Voy. CHANTELE, 
CHANTRE! Interjection : Morbleu! 


CHANTRE-STOLIKENN! Interjection : 
Morbleu! corbleul sabre de bois! 


CHAODEL. Voy. CHODEL. 
CHAGG. Voy. CHADK. 
CHAOGÀT, v. a. Mâcher; n. chaoget. 


CHAOGELLA (chaog-ella). Voy. CHA0G- 
ELLAT. 


CHAOGELLAT (chaog- ellat), Y. n. 
Babiller. 


CHAOK, CHAOG. Ce mot, radical de 
chaogat, mâcher, ne s'emploie qu'avec 
le mot butun, tabac. On dit butun- 
chaok, tabac à chiquer. Voy. le sui- 
vant. 


CHAOK. Dans le style familier, on 
dit beza chaok diwar-benn he c'hrek, 
être le sujet de cancans à l'endroit de 
sa femme. Je n’en puis dire davantage 
au sujet de ce chaok. 


CHAOKA. VOy. CHAOGAT. 


CHAOTIK-GWENN (gu-enn), s. L. Fau- 
vette, oiseau. 


CHAOTRET, adj. Il se dit en parlant 
d’un nez bourgeonné comme celui des 
ivrognes. Fri chaotret. 


CHAPELED, S. m. Chapelet, {erme 
de dévotion; pl. ou. 


CHARJ, s. m. V. Serge, étoffe gros- 
sière en toile. 


CHARLEZENN, s. L. J'ai trouvé ce mot 
avec la signification de vesse, flatuosité 
par bas, et aussi avec le sens de cour- 
tisane. 


CHE 


CHARNEL, S. m. Saloir on vase dans 
lequel on met la viande à saler. Ce 
mot ressemble fort au substantif fran- 
cais charnier qui a le même sens. Ce 
dernier ayant une famille en français, 
tandis que charnel n’en a pas en bre- 
ton ; il y a lieu de penser que charnel 
a été empruntéau français. Voy.KARNEL. 


CHARONCHAT, v. a. Y. Grincer, par- 
lant des dents ; p. charonchet. — Cha- 
roñchat enn dent. Y. Grincer des dents. 


CHARONS, JARONS, s, m. Sorte de 
vesce, planie, charosse. 


CHARRE,s. m. Charroi; pl. charreou. 
CHAS; un des pluriels de kr. chien. 


CHASEAL (cha-seal), v. n. Aller à la 
chasse, mont da chaseal. 


CHATAL, s. commun. Le bétail, les 
bestiaux. Ce mot ne s'emploie que 
comme pluriel ; il est. nom collectif. 
Voy. ce dernier mot et aussi RÉTAIL à 
mon Dictionnaire 1869. — Ar chatal 
n'int ket stank ama, le bétail est rare 
ici. — Chatal est un nom de famille 
assez répandu en Bretagne. 


CHATALEREZ, LOENIECH, s. m. Bes- 
tialité. 


CHAUSS, s. m. C. Tronc d'arbre ; pl. 
ou. 


CHEDA (anc.). VOy. CHETU, 


CHEDE, SEDE, adv. (anc.) Voici, 
voilà. Voy. chetu, setu. 


CHEGAD, interjection pour chasser 
le chat. c 


CHEKEP, s. m. Souchet, laiche, plan- 
tes. 


CHELAOU. Voy. SELAOU. 


CHELEUEIN (cheleue-in), v. a. Y. 
Ecouter ; p. cheleuet. 


CHEMEL, Y. n. (anc.) Le même que 
choum. 


CHEPER, 5. m. 
prisons. 


(anc.) Geôlier des 


CHI 
CHERPILL, S. m. V. Charpie. 


CHERREIN (cherre-in), v. a. V. Ra- 
masser, cueillir ; p. cherret. 


CHERREIN, SERREIN, v. à. Y. (cherre- 
in, serre-in). Fermer, enfermer; D. 
cherret. 


CHETAL, V. Voy. CHATAL. 


CHETU, adv. V. Voici, voilà. Ordi- 
nairement on dit chetu amd, voici; 
chetu aze, voilà. On dit aussi parfois 
che ama, che axe, Y. 


CHEVECH, s. L. Y. Fresaie, oiseau, 


CHEVRENN, s. L. Chevrette, crustacé 
Ge mer; pl. chivr, masculin. 


CHIBOUDENN, s. L. Y. Piquette de 
toutes les compositions. 


CHIBQUDIK. Sorte d’interjection, 
parlant à un chien, pour lui dire de se 
tenir deboutsur ses pattes de derrière. 


CHIBOUDOU, s. pl. m. T. Ober chi- 
boudou, faire la coquette. 


CHIBOUT, s. m. V. Piquette de toutes 
sortes. 


CHIF, s. m. C. Tristesse, affliction, 
inquiétude. 


CHIFAL, Y. n. et a. C. Attrister, s’at- 
trister, se chagriner ; p. chifet. 


CHIFERN. VOY. SIFERN. 


CHIFRODENN, s. L. Chiquenaude ; pl. 
ou. VOy. FRIAD. 


CHIFUZ, adj, C. Triste, affligé. — 
Chif, C. Tristesse. 


CHIGODENN, s. f. C. Fil-en-quatre 
ou eau-de-vie forte. 


CHIGODIEZ. Voy. SIGODIEZ. 
CHIGOTA. Voy. SIGOTA. 
GHIK, s. L. Menton, partie de la fi- 


gure, et aussi gîte du lièvre. — Chik 
est un nom de famille. 


CHI 87 


CHIKA, Y. a. Piquer ou tailler la 
pierre; p. chiket.— Chika ar vein, 
tailler, piquer les pierres. 


CHIKEIN (chike-in), v. a. Y. Meurtrir; 
p. chiket. 


CHIKEK, adj. Qui a un grand men- 
ton. — Chik, menton. 


CHILAOU, v. a. C. Ecouter; p. chi- 
laouet. 


CHILGAMM, adj. et s. m. C. Bancal. 
Voy. KILL-GAMM. 


CHILGAMMA, Y.H. C. Voy. KILL-GAMMA. 
CHILIP, S. m. Voy. FILIP. 
CHILIPAT. Voy. FILIPAT. 


CHILPADENN, s. L. Jappement ; pl. 
ou. Evitez ce substantif. 


CHILPAT, v. n. Japper, aboyer, que- 
reller ; p. chilpet, 


CHILPER, S. m. Jappeur, aboyeur, 
querelleur ; pl. ien. 


CHILPION, s. m. Pluvier d’eau; pl. 
ed. 


CHILPUZ, adj. Qui manque de pa- 
tience. 


CHINKA, v. n. Aboyer ; p, chinket. 

CHINTA. VOy. CHINTAL. 

CHINTAL, v. n. Piailler, crier comme 
les poules et les petits enfants; p. 
chintet. — Chintal a ra, il piaille, 

CHIPOD, s. m. T. Petite boîte à sel, 


à farine, que l’on accroché près de 
la cheminée. 


CHIPOTAL, v. a. et n. Vétiller, ergo- 
ter, marchander à l’excès, contrarier; 
p. chipotet. 

CHITA. Voy. CHINTAL, CHITAL. 

CHITAL. VOY. CHINTAL, 


CHITER, s. m. Piailleur. 


88 CH 
CHITEREZ, 5. L. Piailleuse. 


CHIVR, s. pl. m. Y. Pluriel de che- 
vrenn, chevretle, crustacé marin. 


C’HOAC’H, adv. Y. Encore, davantage, 
Voy. c’hoaz. 


C'HOALENN, s. f. Sel. C’hoalenn vraz, 
gros sel, sel marin. 


. C'HOALENNER, s. m. Sannier: pl. 
1en. 


C’HOALENN VRAZ, s. L. Gros sel, sel 
marin. 


CHOANENN, S. L. — Bara choanenn, 
une miche de pain, du pain de miche. 


C'HOANENN, S. L. Puce, insecte ; pl. 
c'hoenn, masculin. 


C'HOANENN-GOUEZ, s. T. Puceron 
des plantes; pl. c’hoenn-gouez. À la 
lettre, puce sauvage. 


C'HOANENN-MILINER, S. L. Pou. A la 
lettre, puce de meunier. Voy. LAQUEN, 
qui est le mot propre. 


C'HOANENN-VAILL (L mouillées), s.f. 
Nom burlesque donné au pou, insecte. 
À la lettre, puce panachée. Voy. BAILL, 
adj. 


C’HOANENN-VOR, s. L. Puceron de 
mer; pl. c’hoenn-vor. — C’hoanenn, 
puce ; mor, mer. VOy. MOR-C'HOANENN. 


C'HOANT, S. m. Envie, intention, 
souhait, empressement, désir, dessein, 
gré. Il ne s’emploie qu'au singulier. 
c'hoant dibri, appétit, envie de man- 
ger; c’hoañt kousker. envie de dormir. 
Kement tra en deux c’hoañt da gaout, 
tout ce qui lui fait envie, tout ce qu'il 
désire. 


C'HOANTAAT, Y. a. Désirer, souhai- 
ter; H. c’hoanteet, c’hoañteat. 


C'HOANTEGESIOU (c’hoonteg-e-siou), 
s. pl. f. Convoitises, mauvais désirs. 


C'HOANTEK, adj. Désireux. Il s’em- 
ploie aussi comme adverbe au sens de 
volontiers; c'hoantek her grinn, je le 
ferai volontiers, je suis désireux de le 
faire. 


CH 
C'HOAB, s. f. Sœur; pl. c’hoarezed. 
C’HOARC’H, s. m. Y. Rire, S. m. 


C'HOARC'HEIN (:’hoarc’h-e-in), Y. n.V. 
Rire; p. c’hoarc’het. 


C'HOAR-GAER, s. L. Belle-sœur. Sotte 
imitation du français : c’hoar, sœur; 
kaer. belle. Il eût mieux valu conser- 
ver le mot c’hoerek, qui est encore 
usité en Vannes et qui dérive de 
c'hoer, sœur. Y. 


C'HOAR-GEVELL (prononcez gevell, 
comme on prononcerait en francais 
guévell, gaivel), s. L. Sœur jumelle. — 
C’hoar, sœur, et gevell, jumeau, ju- 
melle. 


C'HOARI, s. m. Jeu, divertissement, 
partie de jeu; pl. c’hoariou. Ce mot 
s'entend aussi, en style familier, au 
sens de besogne, travail. Voy. ces deux 
derniers mots français à mon Nouveau 
Dictionnaire 1869. 


C'HOARI, v. n. Jouer, dans toutes les 
acceptions du mot français. Ema 0 
c'hoari, il est à jouer. 


C'HOAR-LEAZ, s. L. Sœur de lait; pl. 
c'hoarezed-leaz. 


C'HOAR-MAGER (mag-er), s. L. Sœur 
de lait. — C’hoar, sœur; mager, nour- 
ricier, de maga, nourrir. 


C'HOARI AR C'HAP. C'est un petit 
trépied en bois que l’on cherche à 
abattre avec de petits bâtons. Je ne 
puis analyser ce mot. Ge jeu s'appelle 
aussi c’hoari ar c'haor. A la lettre, jeu 
de la chèvre. 


C'HOARI AR C'HAOR. Voy. le précé- 
dent. 


C'HOARI AR C'HARTOU. Jeu de cartes, 
jouer aux cartes. 


C'HOARI AR C’HILLOU (L mouillées). 
Jeu de quilles, jouer aux quilles. 


C'HOARI AR C'HRAON. Jeu de noix, 
jouer aux noix. 


C'H 
C'HOARI ANN DENV. Jeu de la ca- 
nette, jouer aux canettes, aux billes. 


C'HOARI ANN HORELL. Jeu de la 
crosse, jouer à la crosse. 


C'HOARI AR SIFOC'HEL. Voy. SIFO- 
C'HEL, 


C’HOARI AR VALTAM. Voy. BALTAM. 


C'HOARI AR VARRENN. Jeu de barres, 
jouer aux barres, 


C’HOARI AR VRANELL. Jeu du tour- 
niquet, jouer à ce jeu. 


C'HOARI BAZIK KANN. Jeu de la 
crosse, jouer à la crosse, 


C'HOARI BILIBANN. Yor. ce dernier 
mot. 


C'HOARI BERLIK HA BERLOK. Jeu des 
gobelets. 


. C'HOARI BOULOU. Jeu de boules, 
jouer aux boules. 


C'H9ARI BOULOU PITI. Jouer à la ca- 
nette, aux billes. 


C'HOARI BOLOD. Jeu de la balle, 
jouer à la balle. 


C’HOARI C'HORN, pour c'hoant ar 
c'horn, Jeu de la galoche, jouer à la 
galoche. Voy. KORN. 

C'HOARI CHANS. Tout jeu de hasard. 


C'HOARI CHOUK HE BENN. Jouer aux 
cabrioles, jeu de ce nom. 


C’HOARI DAMOU. Jouer aux dames. 
C'HOARI DOTU. Voy. DOTU. 
C'HOARI DISQU (di-sou), Voy. DISOU. 


C'HOARI DALANAO. Jeu ou jouer à la 
main chaude. 


C’HOARI GORNIGELL. VOy, KORNIGELL 
(kornig-ell). 


C’HOARI KOZ PODIK. Voy. PODIK. 


C'HOARI MEAN PAL. Jeu, jouer aux 
petits palets. 


CH 89 


C'HOARI MOUCHIK DALL, Yor. MOU- 
CHIK. 


C'HOARI MIL HA KAS, Jouer au ca- 
dran. C’est un cadran numéroté muni 
d’une aiguille tournante ; on place de 
l'argent sur les numéros. 

C'HOARI MARC’HIK. VOy. MARC'HIK. 

C'HOARI MEUDIK. Yor. MEUDIK. 

C'HOARI PAL. Jouer à but arrêté. 


C'HOARI PAR PE DISPAR. Jeu ou jouer 
à pair ou non. 


C'HOARI BIL PE GROAZ. Jeu, jouer à 
pile ou face. 


C'HOARI PILAQUET, Voy. PILAOUET. 


C’HOARI PILPOD. Jeu de, jouer à 
la galoche. 


C'HOARI PIKARCM. Voy. PIKAROM. 


C'HOARI PATATI. Jeu, jouer au che- 
val fondu. 


C'HOARI PENN TOULLIK. Voy. TOUL- 
LIK. 


C'HOARI POULLIK. Voy. POULLIK. 


C'HOARI RIMADELL. Jeu du corbillon, 
jouer à ce jeu. 


C'HOARI SAOZIK. Voy. SAOZIK. 

C'HOARI SKOBITELL. Voy. SKOBITELL. 

C'HOARI TOURIK AR PRAD. Se tenir 
sur les mains et sur la tête, les pieds 
en l'air. 


C'HOARI TROADIK KANN, Jeu de 
cloche-pied, jouer à ce jeu. 


C’HOARI TINET. VOYy. TINET. 


C'HOARI 
(tro-idell). 


TROIDELL. Voy. TROIDELL 


C'HOARI TRIKON. Voy. TRIKON. 


C'HOARI ZAC'H, pour c'hoari ar zac’h. 
Sorte de loterie qui consiste à mettre 


12 


90 CHO 


dans un sac des bobines renfermant 
des numéros; chacun puise à son tour. 


C'HOARIELL, S. L Jeu d'enfant en 
général; pl. ou. 


C'HOARIER, s. m. Joueur, pl. c’hoa- 
rierien. — Eur c'hoarier touet, un 
joueur acharné. 


C'HOARIOUR, S. m. Y. Joueur; pl. 
c'hoarierion. 


C'HOARVEZOUT, Y. n. Arriver inopi- 
nément, survenir; p. c'hoarvezet. 


C'HOARVGOUT. Le même que c’hoarve- 
zout. 


C'HOARI, s. m. Rire, S. m. C’hoarz 
ki, rire canin. — Xi, chien. 


C’HOARZADENN, s. L. Eclat de rire. 
— C'hoarzin, rire. 


C'HOARZER, s. m. Rieur; pl. ten, — 
C’hoarzin, rire. 


C'HOARZIDIK, adj. Qui porte à rire. 


C'HOARZIN, Y. n. Rire; n. c'hoarzet. 
Il se conjugue le plus souvent avec 
l’auxiliaire dber. C’hoarzin a ra, il rit. 
C'hoarzin gwenn a ra, il rit jaune; 
à la lettre, il rit blanc. 


C'HOARZIN-OUELA, v. n. Rire à pleu- 
rer. — C’hoarzin, rire, et gouela, 
pleurer. C'hoarzin-ouela a ra, il rit à 
pleurer. 


C'HOAS, adv. Voy. C'HOAZ. 


C'HOAZ, adv. Encore, davantage. 
Netra ken c’hoaz, rien absolument de 
plus. Ne d-e0 ket c'hoaz evit dioueret he 
vamm, il ne peut encore se passer de 
sa mère. 


CHODEL, CHAODEL. Je ne connais pas 
la valeur de ce mot; on l'emploie pour 
. désigner une certaine soupe de cam- 
pagne, composée de sel, de gruau 
et d’eau : soubenn a chodel dreann dour. 
En Léon : soubenn a chodel dre’l leaz, 
désigne une soupe faite de lait jeté sur 
du beurre roussi, 


CHO 


CHOENENN. V. Le mème que choa- 
nenn. En Vannes on dit aussi chuenn. 


C'HOENENN, s. L. Y. Le même que 
c'hoanenn, puce. 


C'HOENN, s. pl. m.; pluriel de 
c'hoanenn, puce. 


C'HOER, s. L. Y. Sœur, pl. c’hoerezet. 


C'HOEREK, a. L. Y. Belle-sœur,; pl. 
c'hoereget (c'hoereg-et). 


CHOKA, v. a. VOy. CHAOGAT. 


CHOLORI, JOLORI, s. m. Bruit de 
personnes qui parlent et s’agitent. Par 
extension, eau-de-vie. Cette liqueur 
occasionne beaucoup de tapage en 
Basse-Bretagne, dans les cabarets et 
dans les ménages. — On entend dire 
souvent qu’il y a, en Basse-Bretagne, 
plus d’ivrognes que partout ailleurs. 
Ce reproche est exagéré. Il y en a as- 
surément beaucoup; mais quand ou 
étudie les statistiques, on trouve que, 
dans des pays voisins, en Allemagne 
et en Angleterre, par exemple, il ar- 
rive, par suite d'ivresse, beaucoup 
plus d’accidents, de maladies et de 
décès qu’en Bretagne. — Ce n’est pas 
au reste sous ce rapport seulement 
qu’on a forcé la réputation des Bas- 
Bretons; mais celui qui a beaucoup 
voyagé est plus indulgent, plus juste 
à leur égard; et je suis de ce nombre. 


CHOLPAD, s. m. Coup sur la joue, 
soufilet. 


CHOM. Y. Le même que chomer, 

CHOMEIN (chom-e-in), Y. n. Y. Res- 
ter, demeurer, habiter; p. chomet. 
Voy. CHOUM. 

CHONCH, s. m. Y. Voy. SONJ. 

CHONJ, s. m. Y. Le même que son). 

CHOT, s. L. Y. Joue; pl. dichot, pour 
diu, deux, pour le féminin en Vannes, 
et chot, joue. 

CHOTEK, adj. Y. Joufllu. 


CHOTORELL, s. L. VOy. JOTORELL. 


CH 
CHOTORELLEK. VOy. JOTORELLEK. 


CHOUCHA, Y. n. S’accroupir, se ta- 
pir ; p. chouchet. Voy. SOUCHA. Chouchet 
e oa adre ann or, il était blotti der- 
rière la porte. 


CHOUCHOUK, s. m. Dodo, terme en- 
fantin. Ober chouchouk, dormir, faire 
dodo. 


C'HOUE, S. m. V. T. C. Souffle. 
C'HOUE, HOUE, s. m. Y. Poussière. 
C'HOUEAC’H, nom de nombre ; six. 


C’HOUEAN, v. a. T. Souffler, remplir 
de vent, et par extension, exagérer, 
c'houeet. — C'houe, T. souffle. Voy. 
C'HOUEZA. 


C'HQUEC’H, nombre; Y. T. 0. Le 
même que c’houeac’h. 


C'HOUEC’H-KORNEK, adj. Hexagone, 
à six angles. Ce mot est formé de 
C'houec'h, six : korn, angle. 


C'HOUEC'H-UGENT (ug-ent), nom- 
bre; cent vingt. À la lettre, six vingt, 
Voy. ce qui est dit à pevar-ugent. 


C'HOUEC’HVED, nombre ordinal: si- 
xième. — C'houec'h. six. 


C'HOUEDA, Y. n. Vomir, parlant des 
chiens, des chats; n. c'houedet. 


C'HOUEDEN, s. L. Vomissement des 
chiens, chats, etc. 

C'HOUEDER. VOYy. ALC’HOUEDER. 

C'HOUEDEZ, s. f. B. Alouette. 

C'HCUEEIN (c'houe-e-in), Y. a. Y. 
Couvrir de poussière; p. c'houeet. — 
C'houe. V. Poussière. Voy. HOUEEIN. 


C'HOUEEK, adj. Y. Couvert de pous- 
sière, poudreux. VOoy. HOUEEK. 


C’HOUEK, adj. Doux au goût. 


C’HOUEKAAT, Y. n. Devenir doux au 
goût; p. c’houekeet, c'houekeat. 


C'HOUEN, s. m. (anc.). Dos. Koueza 


CH A 


a-c'houen he groc'henn, tomber à la 
renverse. 4-c’'houen, à la renverse. 


C'HOUENGL, S. m. Sarcloir d’agricul- 
ture; pl. ou. 


C'HOUENIA, v. a. (anc.) Renverser 
sur le dos. — C’houen, S. m. (anc.) 
Dos. 


C'HOUENNADEK, S. L. Epoque fixée 
pour le sarclage des blés. 


C'HOUENNAT, v. a. et n. Sarcler, bi- 
ner la terre; p. c'houennet, Ce verbe 
est du nombre de ceux qui, en agri- 
culture, sont employés comme subs- 
tantifs. Ainsi, on ne dit pas autre chose 
que ar c'houennat, le sarclage. Voy. le 
mot INFINITIF à mOn Nouveau Diction- 
naire 1869. 


C’HOUENNER, S. m. Sarcleur; pl.ten. 
C'HOUENNEREZ, S. f.Sarcleuse; pl.ed. 
C'HOUERD, C'HOUERV, adj. Amer. 
C'HOUERV, adj. Voy. C'HOUERO. 


C'HOUERVAAT, Y. n. Devenir amer, 
aigre; p. c'houerveet, c'houerveat. 


C'HOUERVEZON, s.m. Pissenlit, dent- 
de-lion, plantes. 


C'HOUERVIZON. Voy. le précédent. 


C'HOUERVONI,s. m.Amertume. Evitez 
ce substantif. — C'houerv, adj. Amer. 


C'HOUES, C'HOUEZ, s. L. Odeur. — 
C'houes fall, mauvaise odeur. 


C’HOUESA (c'houe-sa), S. m. Odorat. 
— Ar c’houesa, l’odorat. 


C'HOUESA (c’houe-sa), v. a. Sentir par 
l'odorat. Par une singulière particu- 
larité, on dit de préférence klevet eur 
c'houes: à la lettre,entendreuneodeur. 
Voy. KLEVET. — Xlevet a rann eur c'houes 
fall, je sens une mauvaise odeur; à la 
lettre, j'entends une mauvaise odeur. 


C'HOUEVET. VOy. LINADENN -C'HOUEVET. 


C'HOUEVRER, S. m. Février. — E mix 
c'houevrer, dans le mois de février. 


92 CH 


C'HOUEVREUR, s. m. C. Le même que 
C'houevrer. 


C'HOUEZ, s. L. Odeur, souffle. Voy. 
C'HOUES. 


C'HOUEZ, S. m. Sueur. On dit de 
préférence ann dour c'houez. la sueur. 


C'HOUEZA, Y. a. et n. Soufler, res- 
pirer, gonfler, enfler, s'enfler, se gon- 
Her comme fait une vessie ; gronder, 
parlant du vent, et par extension, 
exagérer les choses. — C’houeza ann 
traou, exagérer ce que l’on dit ou 
rapporte. 


C’HOUEZADENN, s. L. Soufflé. 
C'HOUEZAN, s. f. T. Sueur. 


C'HOUEZEGELL (c'houezeg-ell), s. L 
Vessie d'animal, petite ampoule sur la 
peau ; pl. ou. Ce mot dérive de 
c'houeza, s’enfler, 


C'HOUEZEK. Nombre; seize.C’houec’h, 
six, et dek, dix. 


C'HOUEZEK-UGENT (ug-eñt), nombre ; 
trois cent vingt. À la lettre, seize 
vingt, seize fois vingt, Yor. PEVAR- 
UGENT. 


C'HOUEZEKVED, adj. Seizième, — 
C’houezek, seize. 


C'HOUEZENN , S. 
c'houezi, suer. 


C'HOUEZET, adj. Enflé, diffus, 
lant d’un discours, enflé d'orgueil 


L Sueur. Voy. 


par- 


C'HOUEZ-FALL, s. L. Mauvaise odeur. 


C'HOUEZI, Y. n. Suer. — C'houez. 
sueur. 


C'HOUEZIGELL (c'houezig-ell). Yor. 
C'HOUEZEGELL. 

C'HOUEZIGENN (c’houezig-enn), Voy. 
C'HOUEZEGELL. 


C'HOUEZIGENNA (c’houezig-enna), v 


, . 


H. Se former en ampoule ; p. et. 


CHOUI, pron, pers. toujours sujet. 
Vous, qui s'emploie comme sirgulier 


CH 


et comme pluriel. — C'hont a lavaro, 
vous direz. 


C'HOUIBANAD, s. m. Coup de sifflet 
avec la bouche ; pl. ou. 


C'HOUIBANAT, Y. n. Siffler avec la 
bouche. 


G'HOUIBANER, s. m. Siffleur, habile 
à siffler avec la bouche ; pl. ten. 


C’HOUIBU, pluriel de c'houïbuenn. 


C'HOUIBUENN, s. f. Moucheron : pl. 
c'houibu, masculin. 


C'HOUIL, s. m. Escarbot, scarabée ; 
pl. c'houiled. Ce mot dérive de c’hout- 
ha, fouiller. Il est en effet dans les 
habitudes de l’escarbot de fouiller 
dans les boues, fumiers et ordures. 


C'HOUIL-DERO, s. m. Hanneton. A la 
lettre, scarabée de chêne ; pl. c’hout- 
led-dero. Voy. c'HouIL. 


C'HOUILETA, v. n. Chercher des 
bannetons ou autres scarabées. — 
C’houiled, des hannetons. des scara- 
bées. Voy. C’HoUIL. 


C'HOUIL-GLAZ, S. m. Cantharide., — 
C’houil, scarabée ; glaz, vert. 


C'HOUILIA, v. a. et n. Fouiller, au 
propre et au figuré; p. c’houiliet. Voy. 
FURCHAL, plus usité. 


C'HOUILIOREZ, s. f. Frelon, grosse 
mouche; pl. ed. Ce nom lui à été donné 
(fouilleuse), parce que l’on pense que 
cet insecte va fouiller les ruches pour 
s'approprier le miel. 


C'HOUIL-KAOC'H, S. m. Bouzier, 
fouille-merde. — C'houl. scarabée, 
et kaoc’h, excréments. lL fouille les 
excréments. 


C'HOUIL-KORNEK, S. m. Cerf-volant, 
insecte. — C'hour). scarabée, et kornek. 
cornu; pl. c'houiled-kornek. 


C'HOUIL-TANN, S. m. Hanneton; 
pl. c'houiled-tann. Ce mot est composé 
de c’houil, scarabée, et de tann (anc.), 
chêne. 


CHO 


C'HOUILTOUZ, S, m. Petit vaurien. 


C'HOUIRINADENN, s.f. Hennissement; 
pl. ou. Evitez ce mot et tournez la 
phrase par le verbe. 


. C'HOUIRINAL. Voy. le suivant. 


C'HOUIRINAT, v. n. T. Hennir. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. — 
C’houirinat a ra, il hennit. 


C'HOUIST, s. m. T. Fléau pour battre 
le blé; pl. c'houisto. 


C'HOUISTOC’H,S. m.C. Voy.FISTOC’H,C. 


C'HOUISTOC'HENN, s. L C. Gâteau, 
galette. 


C'HOUIT, C. Voy. PAOTR-C'HOUIT. 


C’HOUITA, C'HOUITOUT, v.n.C. Le Go- 
nidec emploie ce verbe de la manière 
suivante : ne c’houitann ket. je ne me 
porte pas mal, ou bien, cela m'est in- 
différent. — Ne c'houît ket, il ne se 
porte pas mal, ou bien, il n’y a rien 
d’extraordinaire à cela. 


C'HOUITELL, s. f. Sifflet, instrument 
pour siffler; pl. ou. On le dit aussi du 
chalumeau. 


C'HOUITELLADENN, S. L. Coup de sif- 
flet avec un sifflet et non avec la bou- 
che; pl. ou. 


C'HOUITELLAT, Y. n. Siffler avec un 
sifflet. Ce verbe se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. — C’houitellat à reaz, 
il se mit à siffler. 


C'HOUITOUT. Voy. C'HOUITA. 


CHOUK, S. m. Derrière du cou, chi- 
gnon. 


CHOUK, S. m. Y. Séant, position du 
corps dans le lit. Voy. KOAZEZ. 


CHOUK-AR-C'HIL, s. m. La nuque. 


CHOUKATA, v. a. Porter des fardeaux 
sur le dos comme font les meuniers. 
— Chouk, derrière du cou. 


CHOUKEIN (chouk-e-in), v. n. V. S'as- 


seoir, se mettre sur son séant. Voy. 
CHOUK. V. 


CH 93 


CHOUK-HE-BENN. Voy. C’HOARI CHOUK- 
HE-BENN. 


CHOUKIK, s. m. Ober choukik, terme 
enfantin, faire dodo. 


CHOUL, adj. V. Calme, tranquille. 
Voy. SIOUL. 


CHOUM, v. n. Rester, demeurer, ha- 
biter, stationner; p. choumet. Il se 
conjugue sur chouma qui paraît avoir 
été l’ancien infinitif. Choum a reaz heb 
ober ann dra-xe, ils ne voulut pas 
faire cela. — Edo neuse 0 choume 
Brest, il demeurait alors à Brest. 


CHOURA, v. a. Amuser ou caresser 
un petit enfant. Voy. le suivant. 


CHOURAQU, s. pl. m. Ober chouraou 
da eur bugel, faire des caresses pour 
amuser un petit enfant. 


CHOURIK, S. m. Y. C. Bruit d'une 
porte sur ses gonds, d’un essieu mal 
graissé, tout bruit produit par le frot- 
tement. 


CHOURIKA, v. n. et aussi CHOURIKAL, 
CHOURIKAT ; V.C. Faire du bruit comme 
celui que l’on appelle chourik. 


CHOURIKEIN (chourik-e-in), Y. a. Y. 
Grincer, parlant des dents. Il a aussi 
le sens de gwigourat. 


CHUCHUENN, S. f. Femme qui est 
lente à tout ce qu'elle fait et qui mu- 
sarde; pl. ed. 


CHUCHUER, s. m. Homme qui mu- 
sarde et qui est lent à tout faire; 
pl. ien. 


C'HUEC’H, s. m. Y. Souffle. On dit 
aussi c'huez. Y. 


C'HUEC'HAL, Y. n. Y. Et aussi c’hue- 
c'hern, souffler. 


C'HUEC'HEIN (c’huec’h-e-in). Voy. le 
précédent. 


C'HUEC’HKENN, S.L. Y. Vessie; pl. eu. 
— C’huec’hein, souffler, et Kenn (anc.), 
peau. 


C'HUEK, adj. Y. T.C. Doux au goût. 


94 CH 


C'HUENENN, s. L. Y. Puce; pl. eu. 
C'HUENN, S. L. Miche de pain. 


C'HUENNEIN (c'huenne-in), v. a. Y. 
Sarcler; pl. c'huennet. Voy. C'HOUENNAT. 


C'HUENNOUR, s. m. Y. Sarcleur; pl. 
c'huennerion. 


C'HUEZEIN , et aussi C'HUEC'HEIN 
(c'huez-e-in, c'huec'h-e-in), v. n. Y. 
Souffler. — C'huec'h. Y. souffle, et 
aussi c'huez. 


C'HUEZEK. Nom de nombre, Y. seize. 
— C'huec'h, Y. six, et dek, dix. 


CHUGEIN (chug-e-in), Y. a. Y. Sucer. 
Voy. CHUGON. 


CHUGON, CHUG, SUG, s. m. Jus, suc. 


C'HUI, pron. pers. toujours sujet. 
Y. T. G. Vous. Il s'emploie, comme en 
français, en parlant à une ou plusieurs 
personnes. — C'hour a 20 klañnv, vous 
êtes malade, malades. 


C'HUIBANAL, v. n. Y. Siffler avec la 
bouche. 


C'HUIBANAT, S. m. Y. Coup de sif- 
flet avec la bouche. 


C'HUIBANOUR, S. m. Y. Habile à sif- 
fler avec la bouche, qui se plait à sif- 
Her. 


C’HUIBENN, s. f. V. Moucheron ; plu- 
riel irrégulier c’huibet. 


C'HUIBET. Voy. le précédent. 


C'HUIBON, s. L. Y. C. T. Cigogne, 
oiseau ; pl. ed, et. 


C'HUIDER, s. m. V. Alouette; pl. et. 


C’HUIL, S. m. Y. Le mème sens que 
c’houil; pl. c’huilet. 


CIR 


C'HUIL-DERV, S. m. Y. Hanneton; 
pl. c'huilet-derv. — C'huil, Y. sca- 
rabée, et derv, dero, chêne. 


C'HUIL - KRUG, S. m. Y. Scorpion; 
pl. c’huil-kruget (krug-.et). 


C’HUINDENN, et aussi GWINDENN, 5. 
f. Fistule lacrymale. 


C’HUIRINADENN, 5. L. Hennissement. 
Evitez ce mot. 


C'HUIRINEIN (c’huirine-in), Y. n. Y. 
Hennir. Il se conjugue en Vannes avec 
l’auxiliaire gober. — C'huirinein e 
c'hra. il hennit. 


C'HUITELL, s. L Y. Sifflet ; pl. eu. 


C'HUITELL-ER-GOUK,Ss. L. V. Trachée- 
artère. À la lettre, sifflet du cou, de 
la gorge. 


C'HUITELLAT, Y. n. V. Le même que 
c'houitellat. 


C'HUITELLOUR, S. m. Qui siffle avec 
un sifflet. 


C'HUIZEIN {c'huize-in), Y.H. Y. Suer; 
p. c'huiset. 


C'HUIZENN., S. L. Y. Sueur. 


C'HUIZIGELL (chuizig-ell), s. L Y. 
Vessie d'animal: pl. eu. 


CHUMETEZENN. VOYy. JUMETEZENN. 


CHUP, s. m. Y. Huppe d'oiseau ; pl. 
eu. 


CHUPENN, JUPENN. Voy. ce der- 
nier. 


CIRCH, CYRCQ, s. L. (anc.) Faucon, 
oiseau, et aussi ventimpétueux, d'après 
le P. Grégoire. 


DA- 


DAD 95 


D 


Nous rappelons ici que toutes les 
consonnes se prononcent fortement à 
la fin des syllabes et des mots, Ainsi, 
abad, abbé, se prononce comme abade 
en francais. Voir la notice sur la pro- 
nonciation. 


DA, pron. pers. toujours régime. 
Te. — Après ce pronom, les lettres 
fortes se changent en faibles. — Evit 
da garet, pour t'aimer, au lieu de evit 
da karet. Voir la grammaire. 


DA, pron. poss. Ton, ta, tes. — 
Après ce pronom possessif, les lettres 
fortes se changent en faibles. — Da 
galoun, ton cœur, pour da kaloun. 


DA, prép. À, en. — Après cette pré- 
position, les lettres fortes ou dures se 
changent en faibles ou douces. — 
Mont da Vro-C'hall, pour Bro-C'hall. 
aller en France. Mont da bourmen. 
pour da pourmen, aller à la prome- 
nade. 


. DA, s. m. C. Plaisir, aise, satisfac- 
tion, joie. — Da eo gan-en beza amañ, 
c’est un plaisir pour moi d’être ici. C. 


DA (anc.). Agréable, bon. 


DAC'HALM! C. Terme de charretier. 
Voy. DIA. 


DA-DI, prép. Chez, avec un verbe 
de mouvement. — Moñt a rann da-di 
va zad, à la lettre, je vais à maison 
de mon père. 


DAE, s. f. Provocation, défi. Voy. 
DAEL. 


DAEA, v. a. Provoquer, mettre au 
défi; p. daeet. Voy. DAELA. 


DAEL, RENDAEL, S. L. Contestation, 
querelle ; pl. ou. 


DAELA, v. a. et n. Et mieux, ober 
ann dael, contester, contrarier, que- 
reller. 

DAELAOU (anc.), s. pl. m. Pleurs, 
larmes. Ce pluriel a fait place à dae- 
lou; on le retrouve dans les mots sui- 
vants. VOy. DAELAOUENN. 


DAELAOUENN, S. f. (anc.) Larme; 
pl. daelaou, masculin. 


DAELAQUI, v. n. (anc.) Pleurer. 

DAELOU, s. pl. m. Larmes, pleurs, 
Skuilla daelou, verser des larmes, 
pleurer. 


DAERAOU. Le même que daelaou. 
Aujourd’hui daerou. 


DAERAOUENN. VOY. DAELAOUEN. 
DAERAQUI, v. n. VOy. DAELAOUI. 
DAERE. C. VOy. DAZRE. 


DAEROU, DAELOU, S, pl. m. Larmes, 
pleurs. Voy. DAELOU. 


96 DAL 


DAEZ, DEZ. DEAZ, s. m. Marche d’es- 
calier, et aussi bouclier, corniche ; pl. 
daesiou (dae-siou), desiou (de-siou). 


DAEZROU, DAZROU, s. pl. m. (anc.) 
Larmes, pleurs. 


DAE, S. m. (anc.) Gendre. 
DAFFARER, S. m. VOy. DARBARER. 
DAFFARI, v. a. VOY. DARBARI. 


DAG, S. m. Poignard ; pl. ou. En vieux 
français, dague. 


DAGENNA (dag-enna), v. n. (anc.) 
S'égosiller en parlant. 


DA-GENTA (dag-eñta), adv. D'abord, 
en premier lieu, premièrement. — 
Da, en, et kenia, premier. On dit aussi 
da-geñta-holl. 


DA-GENTAN, adv. T. Le même que 
da-genta. 


DA-GETAN, adv. V. Le même que 
da-genta. 


DA-HINI, pron. poss. Le tien, la 
tienne; pl. da-re, les tiens, les tiennes. 


DAIK (da-ik), s. m, Ober dark da, 
terme enfantin pour dire faire des ca- 
resses à. 


DAILL, TAILL (L mouillées). 4-daüll, 
de la bonne manière, comme il faut. 
— Fustet eo bet a-daill, il a été rossé 
d'importance. Voy. TAILL, manière, 
facon. 


DAKA, s. m. Terme enfantin. — Ober 
daka,menacer de battre un petit enfant 
avec l'intention de ne pas le faire. Ces 
mots signifient aussi frapper ou plutôt 
feindre de frapper quelqu'un pour 
amuser un petit enfant. 


DAKOR, s. m. V. Restitution. 


DAKOREIN (dakor-e-in), v.a.V.Rendre, 
restituer ; p. dakoret, 


DAL-A-UNAN ! Interjection elliptique. 
Et d'un! pour dire en voilà un qui est 
terminé, qui est battu, etc. 


DAL 


DAL-A-ZAOU! Interjection elliptique. 
Et de deux! Voy. le précédent. 


DALA, DALOUT, v. a. Ce verbe qui a 
dù signifier prendre, recevoir, n’est 
plususité qu’à l'impératif; dal, prends, 
tiens ; dalit, tenez, prenez. 


DALANAO. C’hoari dalanao, jouer à 
la main chaude. 


DALAR. Voy. TALAR, s. m. Sillon en 
travers. 


DALAROU. VOy. TALAROU, 


DALC’H, s. m. Juridiction, tutelle, 
séance, dépendance, assujettissement, 
obstacle, prise, capture, décence, te- 
nue, cas, fief. Ce mot est de la famille 
de derc’hel, dont l’ancien infinitif était 
dalc’hi, et qui signifie assujettir, cap- 
turer, tenir. 


DALC'H-MAD, adv. Toujours, sans 
cesse. Voy. DERC'HEL, 


DALC’HA, DALC’HI, v.a. Non usités. 
YOy. DERC'HEL, 


DALC’HEDIGEZ (dalc'hedig-ez), s. L 
Ce mot, peu usité, doit avoir à peu 
près le sens de dalc'h. 


DALC’HET, adj. et participe de der- 
c'hel: tenu à, obligé à, assujetti à. 
Ceux pour qui nous sommes tenus à 
prier, ar re maz omp dalc'het da 
bidi evit-ho. 


DALC’HI; non usité. Voy. DERC'HEL, 
DELC'HER, 


DALC'HOUT, v. n. C. Tenir, retenir, 
renfermer ; p. dalc'het. Voy. DERC'HEL, 


DALC'HUZ, adj. Avare, chiche. Ce 
mot est, comme les précédents, de la 
famille de derc’hel, p. dalc’het. 


DALE, s. m. Retard. Ober dale, tar- 
der. Dale a reot-hu? Tarderez-vous ? 


DALE, v. n. Retarder, différer; p. 
daleet. Ce verbe se conjugue sur dalea, 
ancien infinitif, paraît-il. On dit aussi 
ober dale. Yor. DALE, S. m. 


DAL 


DALEDA, v. a. (anc.) Etendre au s0- 
leil pour faire sécher, parlant du 
linge, du blé, etc. 


DALEEIN, v. n. V. Tarder, retarder; 
p. daleet. VOY. DALE, Y. H. 


DALEER, s. m. Qui est toujours en 
retard; pl. ien, 


DALEEREZ, s. f, Femme qui est tou- 
jours en retard. 


DALETENN, S. L. Y. Bandeau de reli- 
gieuse, collerette, mouchoir de cou de 
femme; pl. eu. 


DALIF, subs. des deux genres ; pos- 
thume, celui ou celle qui est né après 
la mort de son père. Ce mot appar- 
tient, je crois, plus particulièrement 
au dialecte de Cornouaille. Le Gonidec 
donne dalifez, fille posthume. 


DALIFEZ, S. L. Voy. le précédent. 


DALL, adj. Aveugle, qui a perdu la 
vue; par extension, sot, imprudent, et 
aussi émoussé, parlant du tranchant 
d’un outil. Eunn den dall, un aveugle; 
tud dall, des aveugles. Ganet dall. 
aveugle de naissance, né aveugle. Le 
Dall est un nom de famille très-ré- 
pandu. Voy. PENN-DALL, 


DALLA, v. a. Aveugler, au propre et 
au figuré; éblouir, séduire, fasciner, 
émousser la pointe d’un outil, bou= 
cher, parlant d’un trou par où l’eau 
entre; p. dallet. 


DALLEIN (dall-e-in), v. a. Y. Il a les 
mêmes acceptions que dalla, du Léon; 
p. dallet. 


DALLENTEZ, s. f. Cécité, et aussi, 
aveuglement d'esprit. 


DALLEZ, s. f. Peu usité. Femme 
aveugle. Voy. DALL. 


DALOJOU, s. pl. m. Dalots, terme de 
marine. 


DALOUT, v. a. Ce verbe qui paraît 
avoir eu le sens de prendre, recevoir, 
n’est plns usité qu’à l'impératif : dal, 
tiens, prends; dalit, prenez, tenez. 


DAM 97 


DALVEZ, s. f. Cloison de navire; pl. 
dalvesiou (dalve-siou). 


DAM, s. m. Herbe aux chats, ger- 
mandrée, chataire, plantes. 


DAM, DEM, particule usitée en com- 
position pour exprimer qu'une action 
n’est faite qu'à demi. Cette particule 
change en douce la lettre qui la suit. 
Ainsi, dam-zigeri, ouvrir à demi; 
dan- glevet, entendre à demi, etc. Les 
infinitifs radicaux dans ces exemples 
sont digeri, ouvrir; klevet, entendre. 
Voy. DEM. 


DAMANI, s. m. (anc.) Soin, solli- 
citude. 


DAMANIA, v. a. (anc.) Prendre soin 
d’une chose. 


DAMANT, s. m. Soin, souci, inquié- 
tude, compassion, pitié. Kaout damant 
d'he gorf, ménager trop Son Corps, ne 
pas travailler. Gañt damañt va bugale. 
par suite des soins que je dois à mes 

enfants. 


DAMANTEIN (damañt-e-in), Y. a. Y. 
Soigner, prendre soin. Voy. DAMANTI. 


DAMANTI, v.a.C. Soigner,avoirsoin. 
Ce verbe a encore une acception qui 
sent fort la colère et la menace : 
Damañti a ri, tu t'en repentiras, tu 
me le paieras! Damañti eunn den 
klañnv, soigner un malade. C. 


DAMANTUZ, adj. Pitoyable, digne de 
pitié. 
DAMBREZEIN (dambreze-in), v. a. Di- 


vulguer, répéter par moquerie ce qu'a 
dit un autre, p. dambreget. 


DAMEZELL, S. L. Y. Demoiselle; pl.es, 
Voy. DEMEZELL. 


DAM-GLEVET, v. a. Entendre à demi. 
Voy.DAM, particule, et KLEVET, entendre. 
On dit aussi hañter-glevet : p. dam- 
glevet, hanter-glevet. 


DAMMOUL, adj. Y. Humide, moite. 


DAMORANT, s. m. V. Reste de quel- 
que chose qui n’est pas achevée, et 
non restes de table, etc, 


15 


98 DAM 


DAMOU. C’hoari damou, jeu de da- 
mes, jouer à ce jeu. 


DAMOUCHEIN {damouche-in), Y. a. Y. 
Chiffonner, p. damouchet. 


DAM-WELET (dam-velet).Voir à demi, 
entrevoir ; p. dam-"welet. VOY. DAM, 
particule qui indique une action à 
demi-faite, et gwelet, voir. 


DAM-ZELLET, v. a. Regarder à demi; 
p. dam-zellet. Ce verbe est composé 
de dam, particule qui indique une ac- 
tion à demi-faite, et de sellet, regarder. 
Voy. la particule dam. 


DAM-ZIGERI (zig eri), v. a. Entr'ou- 
vrir, Ouvrir à demi, p. dam-zigoret. 
Dam, particule, à demi; digeri, ouvrir. 


DAM-ZIGOR, adj. Entr'ouvert, ouvert 
à demi. — Dam, particule, à demi; 
digor, adj., ouvert. Voy. DAM. 


DA-NEBEUTA, aY. Aa moins, pour 
le moins. — Da, prép., pour ; nebeuta, 
le moins, superlatif de nebeut, peu. 


D'ANN-ABRETA, adv. Au plus tôt, 
au plus vite. Voy. ABRETA. 


DAN. DEAN, s. m. Y. Gendre ; pl. dea- 
nion. 


DANEVELL, s. L C. Récit ; pl. ou. 


DANEVELL, Y. a. C. Raconter ; H. 
danevellet. — Danevell a reaz buez 
Jogef, il raconta l’histoire de Joseph. C. 


DANN, TANN, s. m. (anc.) Chêne, 
arbre. 


DANNE, s. m. Y. Ce mot de Vannes 
a toutes les acceptions du mot danvez, 
du Léon. 


DANNEIN (danne-in), v. a. Damner ; 
p. dannet. 


D’ANN-NEAC'H, adv. En haut, avec 
un verbe de mouvement. 


D'ANN-TNOU, adv. (anc.) En bas, 
avec un verbe de mouvement. 


D'ANN-TRAON, adv En bas, avec un 
verbe de mouvement. VOy. TRAON. 


DAN 


D'ANN-TRAOUN, adv. Le même que 
le précédent. Voy. TRAOUN. 


DANS, s. m. Ronde, danse; pl. ou. 


DANSAL (dan-sal), v. n. Danser; p. 
danset. Ce verbe se conjugue sur l’an- 
cien iufinitif dañsa et plus souvent 
avec l’auxiliaire ober. 


DANSER, s. m. Danseur; pl. ten. 
DANSEREZ, s. L. Danseuse; pl. ed. 


DANSON, s. m. Bruit que fait une 
porte fermée violemment. 


DANS-TRO, s. m. Danse appelée 
ronde. — À la lettre, danse en cir- 
conférence, en rond. 


DANT, s. m. Dent de la mâchoire, 
dent de scie, brèche à un instrument 
tranchant ; pl. dent. Prononcez le plu- 
riel dent comme en français dainte. 


DANT-OLIFANT, s. m. Ivoire. — 
Dant, dent ; olifant, éléphant. 


DANTA, v. a. Mordre quelqu'un, 
ébrécher un outil. — Dant. dent de 
la mâchoire, brèche à un outil. 


DANTAN, v. n. T. Se brüler, parlant 
d'un mets liquide soumis à un feu 
trop vif, sentir le brülé ; p. dantel. 


DANTEGEZ (dañteg-ez), s. L. Femme 
qui à de grandes dents. 


DANTEK, s. m. Qui a de longues 
dents. — Dañtec et Le Dantec sont des 
noms de famille très-répandus. 


DANTEK, adj. Kaol dañtek, des 
choux crépus ; ainsi nommés parce 
que l'extrémité des feuilles est den- 
telée. 


DANTELEIN (dañtel-e-in), v. a. V. 
Ciseler ; p. dantelet. 


DANTELEK, adj. V. Garni de den- 
telles. — Dañtelez, dentelle. 


DANTELET, adj. Y. Ciselé. — Dan- 
telein. V. Ciseler. 


DANTELEZ, s. L. Dentelle, 


DAO 


DANTELEZEK, adj. Garni de den- 
telles. 7 


DANTENN, s. f. C. Pierre d'attente ; 
pl. ou. 


DANTER, s. m. V. Tablier. 


DANTET, adj. Ebréché. — Dañta, 
ébrécher. 


DANTIK-LEAZ, s. m. Dent de lait. — 
Dantik, diminutif de dant. dent ; 
leaz, lait. 


DANVAD, DAVAD, s. c. Brebis, sans 
distinction de sexe ; pl. denved, dered. 


DANVADEZ, DAVADEZ, s. f. La fe- 
melle du bélier ; pl. ed. 


DANVEADOU, s. pl. m. Des maté- 
riaux pour bâtir. Ce mot semble dé- 
river de danvez. Voy. ce dernier. 


DANVEZ, S. m. Matière ou ce qu'il 
faut pour faire ou confectionner un 
vêtement, des chaussures, une mai- 
son, etc. ; dispositions naturelles ou 
capacités nécessaires pour faire une 
chose, fortune, revenu. Il n’a pas de 
pluriel. Ce mot s’emploie aussi dans 
la phrase suivante : Eunn danvez 
prins, etc, se dit d’un individu qui 
s'imagine qu'il deviendra prince, etc. 
Danvez am eux da zevel eunn ti, j'ai 
ce qu’il faut pour bâtir une maison. 
N'eus danvez e-bed enn- han, il n’a pas 
de dispositions naturelles. Employé 
au sens de fortune, le mot danvez veut 
après lui le pluriel comme substantif 
collectif : Ann danvez ne zigasont ket 
ann euruzded, la fortune ne donne 
pas le bonheur. Danvez eur vañtel, 
l’étoffe nécessaire pour faire un man- 
teau. 


DANZEAT, adj. Y. Bien nourri, par- 
lant des gens et des bêtes. 


DAO, C. Il a le sens de (L faut que. 
Dao vo (vezo) d'in monet di, il faudra 
que j'y aille, je serai obligé d'y aller. 


DAO. Ce mot, en Léon, s'emploie 
comme interjection pour dire, frappe- 
l», tape dessus, dao d'es han l On dit 
aussi dao! à certains jeux pour dire, 


DAO 99 


par exemple, à son partenaire qu'il 
peut abattre la galoche, parce que ses 
palets sont bien placés. 


DAO-DAO. En style familier, on dit : 
Ha dac-dao war ann or, et il se mit à 
frapper fort à la porte. Cette phrase 
peut s’accommoder à tous les temps et 
à toutes les personnes du verbe. A la 
lettre, pan ! pan! sur la porte. 


DAONET, adj. Damné. 4r re zaonet, 
les damnés. 


DAONI, v. a. Damper: p. daonet. 


DACNEDIGEZ, s. f. Damnation. Pro- 
noncez daonedig-esz. 


DAONIN, v. a. T. Damner; p. daonet. 


DAQU, nom de nombre. En Vannes, 
deu (de-u). Deux, pour les substantifs 
du genre masculin. Après ce mot, 
toutes les lettres muables se changent 
de fortes en faibles ou douces. Daou 
benn au lieu de daou penn, deux têtes. 
Voy. la grammaire. — Ge mot sert à 
former le pluriel duel pour les subs- 
tantifs du genre masculin. Ainsi daou- 
lagad, les deux yeux, les yeux d’une 
même personne; daou-lin, pour daou- 
glin, les deux genoux; daouarn, pour 
daou-dourn ou plutôt daou-zourn, les 
deux mains. Voy. D! pour les pluriels 
duels du genre féminin. 


DAQUARN, S. pl. m. Pluriel duel de 
dourn, main. 


DAOU-BENNEK, adj. Il se dit de tout 
corps ou objet qui a deux têtes, deux 
bouts. Eur vaz daou bennek, un bâton 
à deux têtes, à deux bouts. — Daou, 
deux, et penn, tête, bout. 


DAQU-BLEGA, v. a. Plier en deux; 
p. daou-bleget. — Daou, deux, et plega, 
plier, ployer. 


DACU-C'HEMENT, S. m. Deux fois 
autant, le double. — Daou, deux, et 
kement, autant. 


DAGU-DROADEK, adj. (Animal.) Qui a 
deux pieds. — Daou. deux ; troad, pied 
de l'animal. 


100 DAO 


DAQUERIOK, adj. (anc.) Qui a deux 
paroles. Ge mot paraît composé de 
daou, deux, et de ger, parole. 


DAOU-HANTER, adj. Qui est partagé 
en deux, mitoyen. — Daou, deux; 
hünter, moitié, demie. Eur voger daou- 
hañter, un mur mitoyen. 


DAOU-HANTERA, v. a. Partager par 
moitié, diviser en deux. Voy. le pré- 
cédent. 


DAOU-HESKENNAT, Y. a. Scier en 
deux.— Daou, deux; heskennat, scier. 


DAOUI, v. a. Mettre deux à deux; 
p. daouet. — Daou, deux. 


DAOU-LAGAD, DAOULAGAD. Pluriel 
duel de lagad, œil. Voy. DAOU pour 
former les pluriels duels. 


DAOU-LAMM, S. m. Galon du cheval. 
À la lettre, deux sauts, deux bonds. 
Mont d'ann daou-lamm, aller au galop. 
Mont d'ann daou lamm-ruz, aller au 
grand galop. 


DAOULIN; pluriel duel de glin, ge- 
nou. — Daou, deux; glin, genou. Pour 
la formation des pluriels duels, voy. 
DAOU. 


DAOULINA, Y. n. S'agenouiller. — 
Daoulin, les deux genoux. 


DAOUNI. Voy. DAONI. 


DAQUST, conjonction interrogative. 
Quoique, en dépit de, à savoir. Daoust 
petra a reot, en dépit de ce que vous 
ferez, à savoir ce que vous ferez. Da, 
préposition, à, et gouzout, savoir. 


DAGU-UGENT (ug-eñt), nom de nom- 
bre.Quarante. A la lettre, deux-vingts, 
deux fois vingt. 


DAOU-UGENTVED (ug-eñtved), nombre 
ordinal. Quarantième. Voy. DAOU-UGENT. 


DAOU-VEZEK, adj. Qui a deux pointes, 
deux dents. — Daou. deux; baz. dent 
d’un croc, etc. 


DAOU-VLOASIAD (vloa-siad), adj. Ce 
mot, composé de daru, deux, et de 
bloaz, année, n’est pas employé dans 


DAR 


l'usage au sens de qui a deux ans, qui 
dure deux ans. On dit plutôt : Eunn 
oan daou vloaz, un agneau de deux 
ans; eunn dra a bad daou vloaz, une 
chose qui dure deux ans. Voy. BLOA- 
SIAD (bloa-siad). 


DAOUZEK, nombre. Douze. — Daou, 
deux; dek, dix. 


DAOUZEK-DEISIOU(de-1-siou),s. pl.m. 
Le jeûne des Quatre-Temps. À la lettre, 
les douze jours. Gette expression, con- 
sacrée par l'usage, est une infraction 
au génie de la langue bretonne, la- 
quelle veut le singulier après les noms 
de nombres : Daou varc'h pour daou 
marc’h. À la lettre, deux cheval. 


DAOUZEK-UGENT (ug-eñt), nom de 
nombre. Deux cent quarante. A la 
lettre, douze vingts, douze fois vingt. 
Voyez au mot PEVAR-UGENT ce qui est 
dit de la manière remarquable des an- 
ciens Bretons pour exprimer les nom- 
bres élevés. 


DAOUZEKVED, nombre ordinal. Dou- 
zième. Daouxek, aouze. 


DAR, DARZ, s. L Evier, égoût, plà- 
tras, dalle de cuisine; pl. tou. 


DAR, s. m. Y, Larme; pl. eu. 


DARBAREIN (darbare-in}, Y. n. Y. Le 
même que darbari. 


DARBARER, DAFFARER, s. m. Aide- 
maçon, aide-couvreur; pl. ten. 


DARBARI, DAFFARI, v.n. Servir d’aide- 
maçon ou d’aide-couvreur. 


DARBAROUR, s. m. Y. Le même que 
darbarer: pl. darbarerion. 


DARBET, adj. et participe. Sur le 
point de, en danger de. Il a à peu près 
le même sens que dare, lequel paraît 
entrer dans sa composition : Darbet eo 
bet d'es han koueza, il a été sur le point 
de tomber. Voy. DARE, DARBOUT. 


DARBOD, 5. L. Tesson; pl. ou. Ce mot 
est une contraction de darn, s. f., 
partie, morceau, et de pod, pot, vase 
de terre, de faïence. 


DAR 


DARBODER, s. m. C. Courtier d’af- 
faires ; pl. ten. 


DARBOT, s. L. Y. Le même que darbod. 


DARBOUT, v. impersonnel. Etre sur 
le point de, en danger de; p. darbet; 
il n’est usité qu’au participe. Ce mot 
est composé de dare, sur le point de, 
et de bout, être, du dialecte de Vannes. 
Voy. DARBET. 


DARC’HAI (darc'ha-i), v. a. VOy. DAR- 
C'HAO. 


DARC'HAO, DARCH'AV, v. a. Frapper 
fort; p. darc’haoet. 


DARC'HAOUI. Yay. DARC'HAO. 
DARC'HAV. Yay. DARC'HAO. 
DARD. Voy. DARED. 


DA-RE, pron. poss. Les tiens, les 
tiennes. 


DARE, DAREV, adj. Cuit, en maturité. 


DARE, adj. Sur le point de, en danger 
de. — Dare oa da goueza, il était sur 
le point de tomber. 


DARE, DAERE, DAZRE, s. m. C. La 
marée basse. 


DARED, s. m. Javelot; pl. ou. 


DAREDENN, S.L. Eclair sans tonnerre, 
étoile filante; pl. dared, masculin. 
Voy. la terminaison ENN du Diction- 
naîre de rimes. 


DAREDI, v. impersonnel, non usité. 
Faire des éclairs. On dit de préférence 
dared a ra, il fait des éclairs. Voy. 
DAREDENN. 


DAREMPRED, s. m. Fréquentation, 
hantise, et aussi chemin de servitude. 


DAREMPRED, S. m. V. Les êtres d'une 
maison. — Enn darempred dre enn ti, 
V. Les êtres de la maison. 


DAREMPREDI, v.a. Fréquenter,hanter, 
rechercher une fille en mariage; pl. 
darempredet, 


DAR 101 


DAREU, s. pl. m. V. Larmes, pleurs. 
C'est le pluriel de dar, Y. Larme. 


DAREV, adj. Cuit, en maturité. Voy. 
DARE, adj. 


DAREVELL, S. m. G. Voy. DANEVELL, 
S. M. 


DAREVELL, v. a. C. Voy. DANEVELL, 
V. à. 


DAREVI, v. a. et n. Cuire, mürir. — 
Darev, cuit, en maturité. — Darevi 
buhan a raio, il mürira vite. 


DARGREIZ (dargre-iz), s. m. C. Partie 
du corps humain appelée la ceinture, 
les reins. 


DARGUD, Voy. ARGUD. 
DARGUDI. Voy. ARGUDI. 


DARGUT. Manchot, d’après Le Pelle- 
tier. 


DARIUEIN (dari-u-e-in). v.a. V. Cuire; 
p. dariuet. Voy. DARE, adj. 


DARN, s. f. Partie, portion, pièce; 
pl. iou. — Ann darn vuia, la plupart, 
la plus grande partie. 


DARNAOUI, v. a. Partager. 


DARNEIN (darn-e-in), Y. a. Y. Par- 
tager; pl. darnet. 


DARN-GOLL, v. a. Perdre en partie, 
perdre la plus grande partie de. Il se- 
rait plus conforme aux règles et au 
génie de la langue d'écrire darn-koll, 
selon les principes donnés au mot 
EUPHONIE de mon Nouveau Dictionnaire 
1869. Il est composé de darn, partie, 
et de koll, perdre. 


DARNIAL, Y. a. (anc.) Entamer. — 
Darn, portion. 


DARNICH, DARNIJ. Voy. ce dernier. 


DARNIJ, s. m. Vol près de terre. 
Voy. GOURNIJ. 


DARNIJAL, v. n. Voler près de (erre 
comme font les hirondelles à l’ap- 
proche de la pluie; p. darnijet. Voy. 


102 DAS 


GOURNIJAL. Le verbe darnijal se conjugue 
sur l’ancien infinitif darnija, et avec 
l’auxiliaire oher. 


DARO, adj. T. Cuit, en maturité. Voy. 
DARE. 


DARO, adj. T. Sur le point de, en 
danger de. Voy. DARE. 


DARVEZOUT, Y. n. Arriver inopiné- 
ment, parlant d’un accident, survenir; 
p. darvezet. VOy. C'HOARVEZOUT. 


. DARVOED, s. pl. m.; pluriel irrégu- 
lier de darvoedenn. 


DARVOEDENN, S. L. Dartre; pl. dar- 
voed, masculin. 


DARVOEDENNEGEZ (darvoedenneg-er), 
s. f. Peu usité. Femme qui a des dartres. 


DARVOEDENNEK, adj. et subst. Peu 
usité. Qui est de la nature des dartres, 
homme qui a des dartres, dartreux. 


DARVOUD, s. m. Evénement, hasard, 
cas ; pl. ou. 


DARVOUT, Y. n. VOy. DARVEZOUT. 


DARZ, DAR, s. L Evier, égoût, dalle 
de cuisine. 


DARZ, S. m. Dard, poisson; pl. ed. 

DAS, particuleréduplicative qui entre 
dans la composition de quelques mots 
et qui équivaut aux particules rédupli- 
catives as, ad, ax, at. VOY. DASSONEIN. 


DASKIRIAT, v. n. Riuminer comme 
font certains animaux; p. daskiriet. 


DASKOMPRET, v.a.(anc.)Environner. 


DASKOR, DASKCREIN, 
mêmes que dakorein. Y. 


Y. a: tWVhaTes 


DASKORI, v. a. C. Rendre, restituer ; 
pl. daskoret. 


DASKRENA, v. n. Trembler souvent 
de reur, de fièvre, et par extension, 
chevroter en parlant, en chantant. — 
Das, particule réduplicative; krena, 
trembler. 





DAS 


DASKRIGNAT, v. a. Ruminer à la 
manière de certains animaux; p. das- 
krignet.— Das, particule réduplicative, 
et krignat, ronger. 


DASKUILIAT, Y. a. C. Voy. le précé- 
dent. 


DASLARDA, v. a. Entrelarder; p. 
daslardet. 


DASCRC'H (da-sorc'h), Y. a. Voy. 
DAZORC'H. 


DASPRENA, v. a. Acheter ce qu’on 
avait vendu. — Das, particule rédu- 
plicative, et prena, acheter. De cette 
étymologie il résulte que c’est à tort 
qu'on a donné à dasprena, en style de 
dévotion, le sens de racheter ou déli- 
vrer en payant d’une rancon, Dans ce 
dernier sens, le clergé breton n’em- 
ploie que prena. 


DASPRENER, s. m. Ce mot, auquel 
quelques-uns donnent le sens de Ré- 
dempteur, doit être condamné pour 
les mêmes raisons que le verbe das- 
prena d'où il dérive. 


DASPUGN, s. m. Y. Amas, assem- 
blage. 


DASPUGN, v. a. V. Amasser, assem- 
bler ; n. daspugnet. 


DASREVELL, s. m. Bruit confus de 
paroles, d’après Le Gonidec. 


DASREVELLA, v. n. D’après Le Goni- 
dec, parler plusieurs ensemble et con- 
fusément. 


DASSON, DAS-SON, s. m. Y. Echo. Ce 
mot est composé de das, particule ré- 
duplicative, et de son, soun, bruit, son. 
A la lettre, son redoublé. Quoique la 
lettre S soit toujours dure dans notre 
alphabet, on remarquera ici qu'il y a 
lieu de doubler cette lettre, en raison 
de la composition du mot das-son. 


DASSON, DASSONEIN, v. n. V. Voy. le 
suivant. 


DASSONEIN (das-son-e-in), Y. n. V. 
Résonner, retentir. — Das, particule 
réduplicative, et sonein, V. sonner. 


DA- 


DASTAZ |! Terme de charretier ; à | 


droite! au pas! 


DASTGURNA, v. n. Chercher en tä- 
tonnant. — Das, particule réduplica- 
tive, et dourn, main. 


DASTOURNI. VOy. DASTOURNA. 


DASTUM, DESTUM, s. m. Amas, as- 
semblage. 


DASTUM, DESTUM, v. a. Ramasser, 
assembler, rallier, convoquer, cueil- 
lir; p. et. 


DA-VAD, adv. Tout de bon. — Da, 
prép. Pour, de; mad, bon. 


DA-VAD-HA-KAER, adv. À bon escient, 
franchement. À la lettre, de bon et 
beau, pour bon et beau. 


DAVAD, DANVAD. Voy. ce dernier. 


DAVADEZ, DANVADEZ. Voy. ce der- 
nier. 


DAVANSHER. Voy. TAVANCHER. 


DAVANTER, DANTER, s. m. Y. Voy. ce 
dernier. 


DAVED, prép. Vers, jusques à. — 
Daved-oun, vers moi. Daved-han, vers 
lui. Lavar d’ezhan dont daved-oun, 
dis-lui de venir me parler, me trou- 
ver. Ce mot, qui est usité particuliè- 
rement en Vannes et en Tréguier, est 
orthographié de diverses manières. 
Les uns écrivent dared. da red: les au- 
tres david, da vit. Voy. DAVID, DAVIT. 


DAVEEIN (dave-e-in), v. a. Et aussi 
deveein, différer, retarder; p. daveet, 
deveet,. 


DAVID, DAVIT, prép. Voy. DAVIT. 


DA-VIHANA, adv. Au moins, pour le 
moins. On dit plus souvent diana, 
dihana, par contraction. — Da, prép. 
pour, et bihana, superlatif de bihan, 
bian, petit. À la lettre, pour le plus 
petit. 


DA-VIKEN, adj. À jamais, éternelle- 
ment. — Da, pour, et biken, jamais 
(par rapport au futur), 





DEA 103 


DAVIT, DA VIT, prép. V. T. Ke da 
vit dour, va chercher de l’eau. Cette 
dernière orthographe me semble la 
meilleure; elle me paraît cacher un 
verbe qui a disparu de la langue. 


DA-ZIVEZA, adv. Finalement, enfin. 
— Da, prép. pour; et diveza, le der- 
nier. 


DAZ, particule réduplicative em- 
ployée parfois, quoique à tort, pour la 
particule das. 


DAZORC'H, DAZORC'HI, v. a. C. Ral- 
lumer, parlant du feu éteint ou près 
a l'être, réunir les bestiaux en un 
ieu. 


DAZORC'H, Y. a. (anc.) Ressusciter, 
faire revenir à la vie. En Cornouaille 
on emploie encore, je crois, dans ce 


sens. 
DAZORC’HI, Y. a. C. Voy. DAZORC'H. 


DAZORC'HIDIGEZ, s. L. Ce mot dérive 
des précédents et pourrait au besoin 
être employé an sens de résurrection ; 
mais je doute qu'il fût compris. 


DAZRE. C. VOy. DAERE. C. 


DAZROU, DAEZROU, s. pl. m. anc.) 
VOy. DAELOU. 


DE, pron. pers. Te, toi, tu. Voy. TE. 

DE, prép. V. Le même que la prépo- 
sition da du Léon, et exigeant les 
mêmes mutations de lettres. Me ia de 
Baris, je vais à Paris. 

DE, s. m. Y. T. C. Jour ; le pluriel 
de ce mot est deieu, en V., deio, en T. 
et deiou, en C. Voy. DEIZ. 


DEAC'H, adv. Hier. Derc'hent dedc'h. 
avant-hier. À la lettre, la veille d'hier. 


DEAN, pron. pers. V. à lui. 


DEAN, s. m. V. Gendre, beau-fils ; 
pl. deañion. On dit aussi dean et dot. 


DEAN, s. m. V. VOY. DEAN, 
DEAN, s, m. Boyen; pl, ed, 


104 DEB 


DEANEZ, s. L. Doyenne ; pl. ed. 
DEAZ, s. m. Dais d'église. 


DEBOCHER, s. m. (anc.) Donneur de 
bonjours, qui salue toutes les per- 
sonnes, souvent sans les connaître. 


DEBRAN, s. m. Y. Démangeaison. 
Voy. DEBRON. 


DEBREIN (debre-in), v. a. Y. Manger; 
p. debret. 


DEBRER, s. m. Mangeur ; pl. ten. 


DEBRI, DIBRI, DRIBI, v. a. Manger ; 
p. debret. 


DEBRIAD. Voy. DIBRIAD. 


DEBRON, S. m. Démangeaison à la 
peau ; il n’a pas de pluriel. — Ce mot 
qui n’a jamais eu que la signification 
ci-dessus, a servi à Le Gonidec pour 
composer deux expressions bien mal- 
heureuses, à mon sens. De ce que, en 
francais, on dit démangeaison de voir, 
de parler, etc., il a composé les mots 
debron-gwelet, debron-komsz. Il ne s’est 
pas arrêté là, car il a employé dans 
ses textes un adjectif que donne le P. 
Grégoire pour signifier curieux ou in- 
dividu qui cherche à connaître les 
secrets ou les affaires des autres. Cet 
adjectif est debronuz, qui n’a même 
pas de sens en breton. — On est 
vraiment en droit de lui reprocher 
cette manière de faire. Aussi, et mal- 
gré l'affection que j'avais pour lui, par 
suite d’une fréquentation de plusieurs 
années, malgré l'admiration que je 
professe pour ses travaux, malgré 
tout cela, dis-je, je n’ai pu m'’empé- 
cher de faire quelques observations à 
ce sujet dans l'introduction d’un ou- 
vrage que sa famille m'avait chargé 
de faire imprimer après sa mort. Cet 
ouvrage (Bizitou ar Sakramant Sakr : 
Visites au Saïint-Sacrement) renferme 
un assez grand nombre d'expressions 
de cette nature. 


DEBROUR, s. m. Y. Mangeur; pl. 
debrerion. — Debrein, V. Manger, 


DEBUT, S. m. Y. Le même que fabut. 


DEBUTEIN (debut-e-in), v. n. V. Que- 
roller ; p. debutet, 


DEI 


DEG'H, adv. V. Hier. 


DEDEU (dede-u), s. m. V. Le juif- 
errant. VOy. BOUDEDEO. 


DEDI, s. m. Consécration, dédicace 
d’une église. 


DEDIVAND, s. m. C. Le même sens 
que dedi. 


DEDUIT, s. m. (anc.) Joie. 


DEEU, adj. V. Droit, opposé à gau- 
che. Voy. DEOU. 


DEFOUIEIN (defouie-in), v. a. Y. Pro- 
voquer ; p. defouiet. 


DEG. Voy. DEN. 


DEGAS, v. a. V. Le même que digas, 
Y. a. 


DEGOEC’HEIN (degoec’he-in), v. n. Y. 


Arriver inopinément , survenir; p. 
degoec’het. VOy. DIGOLEZOUT. 


DEGVED. Voy. DEKVED. 


D'EHE, pron, pers. Y. T. C. À eux, 
à elles. 


D'EHI, pron, pers. V. T. C. A elle. 


DEHO, DEO, adj. (anc.) Voy. DEOU, 
droit, opposé à gauche. 


D'E-HOC'H, pron. pers. Pour da 
hoc'h. d'hoc'h, à vous. Ici, la lettre é 
est euphonique. 


D'E-HON, D'EHON, pron, pers. Y. A 
lui. 


DEHOU, DEOU, adj. Voy. ce dernier. 

D'HEC’H, pron. pers. Y. À vous. 

D'HOC'H. Voy. D'E-HOC'H. 

DEISIAD (de-i-siad), adj. Ce mot qui, 
à la rigueur, peut signifier qui dure 
un jour, n’est pas usité, que je sache ; 
on lui préfère ne bad nemet eunn deiz. 
Il dérive de deis, jour. 


DEISIADA (de-i-si-ada), v. n. Fixer 
un jour pour faire quelque chose; p. 


DEL 


deisiadet. Gette expression est remar- 
quable , elle dérive de deiz, jour. 
Deisiadet eo d'es han dont ama, on lui 
a fixé un jour pour venir ici. 


DEISIQU-AL-LARD (de-i-siou), S. pl. 
m. Carnaval. A la lettre, les jours du 
gras. 


DEIZ (de iz), S. m. Jour; pl. deisiou 
(de-i-siou). 


DEIZ-ANN-AOTROU-DOUE (de-iz), 5. 
m. Le dimanche. A la lettre, le jour 
du Seigneur Dieu. 


DEIZ-HA-NOZ (de-is), adv. Continuel- 
lement. À la lettre, jour et nuit. 


DEIZ-MAD, interjection. Bonjour! À 
la lettre, jour bon! Voy. DEMATID et 
DEMATEOC’H. 


DEJANNEIN (deanne-in), Y. a. Y. 
Railler, bafouer ; p. dejannet. 


DEJANNOUR, S. m. Y. Goguenard; 
pl. dejannerion. 


DEJUN, S. m. Y. Déjeùné. 


DEJUNEIN (dejun-e-in), v. a. V. Dé- 
jeüner; p. dejunet. 


DEK, DEG, nom de nombre. Dix. En 
grec, deka. Après ce mot, il y a plu- 
sieurs lettres faibles qui se changent 
en fories. Dek kwennek, dix sous, au 
lieu de dek gwennek. Noy. la gram- 
maire. Ce mot fait partie intégrante des 
nombres compris entre onze et dix- 
neuf en breton. Ainsi, on dit daouzek, 
douze, pour daou, deux, et dek, dix; 
unnek, onze, pour unan et dek. Il va 
sans dire, dès lors, que les permuta- 
tions de lettres qui s’opèrent après 
dek doivent aussi s’opérer après ces 
nombres. Remarquez qu’en français on 
dit dix-sept et qu’en breton on dit 
sept-dix (seitek, contracté pour seiz, 
sept, et dek, dix). 


DEKVED, nombre ordinal. Dixième. 
DELAOU. Voy. DAELOU. 
DELAGUI, v. n. Et mieux. Skuilla 


daelou, pleurer. A la lettre, répandre 
des larmes. 


DEL 105 


DERC’HER, DERC'HEL, v. a. Tenir, 
arrêter, contenir; n. dalc'het. — Dal- 
C'her eo bet, il a été arrêlé. Voy. DERC'HEL, 


DELE,S.f. Y.T. C. Antenne, vergue, 
terme de marine. Voy. DELEZ, S. L 


DELE, s. m. V. Dette. Sans pluriel. 
Men dele. V. Ma dette, mes dettes. 


DELEOUR, s. m. Y. Débiteur; pl. de- 
lerion. — Dele. Y. Dette. 


DELEZ. s. L. Antenne, vergue de na- 
vire; pl. delesiou (dele-siou). 


DELEZ, DEREZ, s. m. Marche d’es- 
calier, pl. delesiou (dele-siou). Voy. 
DIRI. 


DELFIN, s. m. Dauphin, poisson, et 
aussi dauphinelle, plante. 


DELIAOU, ancien pluriel de delienn, 
feuille. 11 se retrouve dans les dérivés 
ci-dessous. Il a fait place à deliou. 


DELIAQUI, v. n. peu usité. Se cou- 
vrir de feuilles, ramasser des feuilles. 


DELIAOUUZ, adj. peu usité. Couvert 
de feuilles. lL cst mieux de dire : 
Gwezenn a z0 stank he deliou, arbre 
couvert de feuilles. 


DELI, s. m. Y. Dette. Voy. DELE. Y. 
Plus usité. 


DELIEIN (deli-e-in), v. n. V. Devoir, 
être débiteur, être obligé à; p. deliet. 


DELIENN, S. L. Feuille des végétaux ; 
pl. deliou, masc. On le dit aussi, en 
poésie, d’une tranche mince de pain. 


DÉLIENNEK, adj. Feuillu. Ce mot est 
peu usité. Gwezenn 0. z0 stank ke deliou, 
arbre feuillu. 


DELIN,S.m.Briquet, morceau d'acier 
avec lequel on tire du silex des étin- 
celles qui mettent le feu à amadou. 


DELIDENN, s. L. V. Plant de lerre: 
pl. delio, masc. du lierre. 


DELIO-RIT, s. m. Y. Du lierre;-au 
singulier, delioenn rit. — Delioenn, 
lierre, rit, de ridek. Y. Courir. 


14 


1006 DEM 


DELIOU, pluriel irrég. de delienn, 
feuille de végétal. 


DELLEZQUT, v. a. C. Mériter, en- 
courir; p. dellezet. Voy. DLEOUT. 


DELLID, DELLIT, S. m. Ce mot ne 
s'emploie qu'au pluriel dellidou, au 
sens de mérites, terme de dévotion. 
Il est de la famille de dellezout. 


DELLIDOU, s. pl. m. Voyez le mot 
qui précède. 


DELT, adj. Motte, humide, parlant 
du linge, etc. 


DELTA, v. à. Humecter. 
DELTONI, s. L. Humidité. 


DEM, DAM, particule qui entre dans 
la composition de quelques mots avec 
le sens de presque, à demi, et qui, de- 
vant un verbe, indique que l’action 
n’est faite que à demi. Ainsi, dem-gomz 
pour dem-komz, parler à demi-mots; 
dem-zu pour dem-du, presque noir, 
noirâtre. Cette particule, comme on le 
voit, demande adoucissement de la 
lettre muable qui la suit. Voy. DAM. 


DEMANT. Voy. DAMANT. 
DEMANTEIN. Voy. DAMANTEIN. 


DEMATECC'H, sorte d’interjection 
que l’on emploie quand on aborde 
une personne que l’on ne tutoie pas 
ou plusieurs personnes ensemble. 
Elle répond au français Bonjour! C’est 
une contraction pour deiz-mad d'’e- 
loc'h, jour bon à vous. Si l’on tutoie 
la personne, on emploie dematid, mot 
contracté pour deiz mad d’id, jour bon 
à toi. 


DEMATID. Voy. le précédent. 


DEM-C'HLAZ, adj. Verdâtre. — Dem, 
à demi, et glaz, vert. Voy. DEM. 


DEMERC'HER. VOY. DIMERC’HER. 
DEMEURS. Voy. DIMEURS. 
DEMEUZ. C. Voy. EVEUZ. 


DEMEZELL, DIMEZELL, s. f. Demoi- 
selle; pl. demezelled. — Eunn deme- 


DEN 


zell, une demoiselle. Au vocatif, pour 
interpeller, on altère le radical : ia, 
va mezell, oui, mademoiselle. Voy. 
DIMEZELL, qui s'emploie de la même 
manière. L 


DEMEZI. Voy. DIMIZI. 


DEM-FAOUTA, v. a. et n. Fêler, se 
fêler ; p.demfaoutet.— Dem, à demi, et 
faouta, fendre. Dem-faoutet eo ar pod, 
le pot est fêlé. 


“DEM-GOMZ, Y. n. Parler à demi-mots, 
faire allusion à. — Dem, à demi, et 
Koms, Y. n., parler. 


DEMM, S. m. Chevreuil, daim, ani- 
maux; pl. ed. 


DEMMEZ, s. L. Femelle du chevreuil; 
pl. ed. 


DEM-RUZ, adj. Rougeâtre. Dem, pres- 
que, et ruz, rouge. Voy. DEN. 


DEM-ZU, adj. Noirâtre, brun. — 
Dem, presque, et du, noir. 


DEN, s.m. Individu, sans distinction 
de sexe; pl. tud, des individus, des 
gens.Tel est la véritable signification de 
ce mot; mais dans l’usage on l’emploie 
parfois au sens d'homme, opposé à 
femme. — Dans un de ses ouvrages, 
M. l'abbé P., auteur du Bali an 6e, fait 
ressortir quelques particularités du 
mot den. Ce substantif s’emploie au 
sens de capable, et peut être traité 
comme un adjectif breton avec ses 
deux genres et un comparatif très- 
régulier. Je ne connaissais jusqu'ici 
que la phrase suivante : Me z0 den 
a-walc'h evit ober ann dra-xe, je suis 
capable de faire cela; à la lettre, je 
suisassez homme pour... Les exemples 
que donne notre auteur sont trop re- 
marquables pour être passés sous si- 
lence. — Houn-nez a x0 den, celle-là 
est capable; à la lettre, celle-là est 
homme.— Ar re.ze a 50 tud den, ceux- 
là sont des gens capables; à la lettre, 
des gens-homme. — Hou-ma a z0 
denoc'h evit he c’hoar, celle-ci est plus 
capable que sa sœur; à la lettre, est 
plus homme que sa sœur. — Le mot 
den se prononce comme on prononce- 
rait en français deine, daine, 


DEN 


DEN-A-DR4, s. m. Qui est majeur, 
qui jouit de son bien; pl. tud-a-dra. 


DEN-A-ILIZ, s. m. Homme d'église, 
ecclésiastique, pl. tud-a-iliz. 


DEN-A-VREZEL, s. m. Guerrier, mi- 
litaire; à la lettre, homme de guerre; 
pl. nd a-vrezel. 


DEN-DQUE, S. m. Saint homme; à la 
lettre, homme de Dieu. 


DEN E-BED, sorte de pronom indé- 
terminé. Personne. — Ne oa den e-bed 
eno, il n'y avait personne en ce lieu. 
Ce mot est toujours en compagnie 
d'une négation. 


DEN-MARC'H, S. m. Centaure de la 
fable, moitié homme et moitié cheval; 
à la lettre, homme cheval. 


DEN-VLEIZ (vle-iz),s.m. Loup-garou, 
ogre , êtres imaginaires inventés à 
l’usage des conteurs d'histoires. — 
Den, homme, et bleiz (ble-iz), ioup. 


DENA, v n. Téter, boire au sein; 
p. denet. 


DENEDEO , DENEDEQOU, s. pl. m. 
Fluxion aux yeux, catarrhe, dartre 
dangereuse. — Ann denedeo a z0 gañt- 
han, il a un catarrhe aux yeux. 


DENEDEOU, Voy. le précédent. 
DENQC’H. Voy. DEN. 


DENTA (prononcez comme en fran- 
çais : dainta, deinta), v. a. Denteler; 
p. deñtet. -- Dent, pl. de dant, dent. 


DENTEK (prononcez comme en fran- 
çais : daintek), adj. Dentelé. — Dent, 
pl. de dant, dent. 


DENTELEZ s. m. (Prononcez comme 
en français : daintélez). Dentelle. — 
Dent, pl. de dant, dent 


DENTELEZA, v.a. Garnir dedentelles; 
p. denñtelezet. Voy. DENTELEZ. 


DENV. C’hoari ann denr. jeu de ca- 
nettes, de billes; jouer à ce jeu. 


DER 107 
DENVED, DEVED; pluriel irrégulier 
de dañvad, davad, brebis. 


DENVEZ, v. a. Contrefaire quelqu'un 
par moquerie; p. denvezet. VOy. DREVEZ. 


DENVIAD, s. m. D’après Le Pelletier, 
grand maugeur, glouton, gourmand. 


D’E0, D’EHO, pron. pers. contracté 
pour da eho, à eux. Voy. D'EZHO, qui est 
plus correct. 


DEO, adj. C. T. Droit, opposé à 
gauche. 


DEOG, DEOK, s. m. Dime. 


DEOGER (deog-er), s. f. Celui qui per- 
coit la dime: pl. ten. 


DEOGI (deog-1), Y. n. Et mieux, dastum 
ann deog, percevoir la dime. 


DEOK, S. m. VOy. DEOG. 
DEL, adj. (anc.) Dévot. 
DEOLIEZ, s. L. (anc.) Dévotion. 


DEOU, DEHOU, adj. Droit, opposé à 
gauche. A-zeou, à droite. Ann dourn 
deou, la main droite. 


DEOUEC'H, s. m. Y. Journée; pl. teu. 
DEOUIAD, s. m. Droitlier ; pl. deouidi. 
DEOUIADEZ, s. L. Droitière ; pl. ed. 
DEOUIDI. Voy. DEOUIAD. 


DEQUIEIN (deou-i-e-in), Y.H. V. $e 
hater. 


DEOUR, adj. (anc.) Léger. 


DEOURN, s. pl. m. V. Pluriel duel 
de dorn. Y. main. 


DEPORT, v. a. Atiendre. Emoun 0 
teport ho tad, j'attends votre père. 


DERAOU, s. pl. m. (anc.) Commen- 
cement. Il a fait place à dero. L’an- 
cien pluriel deraou se retrouve dans 
le dérivé qui suit. 


DERAOUI, v. a. T. C. Commencer ; 
p. deraouet. Voy. DERAOU. 


108 DER 


DERC'H, s. m. La partie des arbres 
que l’on appelle le bois parfait ou la 
partie la plus dure sous l’aubier. 


DERC'HEL, DELC'HER, v. a. Tenir, 
contenir, renfermer, conserver, main- 
tenir, arrêter, retenir; p. dalc'het. 
Ce verbe, à tous ses temps, se conju- 
gue sur son ancien infinitif dalc’hi; 
ceci explique, une fois de plus, ce que 
j'ai déjà dit autre part, à savoir que 
la conjugaison de ce verbe n’est pas 
aussi difficile qu'elle paraît l'être an 
premier abord. 


DERC'HEL-MAD, Y. n. Persévérer, 
tenir ferme, persister: p. dalc'het mad. 
Dalc’h-mad, dalhit-mad, tiens ferme, 
tenez ferme. 


DERC'HENT, s. m. La veille. Ce subs- 
tantif, qui est toujours joint à un autre, 
ne prend jamais l'article. Derc'hent 
goel lann. la veille de la Saint-Jean. 
C'est une contraction de dervez keñt, 
jour avant. Derc'hent deac'h. Voy. le 
suivant. 


DERC'HENT, adv. et micux derc’heñt 
deac’h, avant hier. A la lettre, la 
veille d'hier. 


DERC'HOUIDENN, 


DERQUIDENN. V. 
Yoy. ce dernier. 


DERE, DEREAD. Voy. ce dernier. 
DERE, S. m. V. Le même que derou. 


DERE. Ce mot, dont j'ignore la valeur 
grammaticale, s'emploie, comme aussi 
ken-dere, au sens de ken-vreur : he 
zere, he gen-dere, les gens de son es- 
pèce, de sa qualité. 


DERE-MAT, s. m. Y. Ce mot s'emploie 
comme derou-mad, du Léon, an sens 
d’étrennes. 


DÉREAD, adj. et adv. Convenable, 
poli. Il s'emploie aussi comme ad- 
verbe : convenablement, poliment. 


DEREADEGEZ (dereadeg-ez), s. T. Con- 
venance, décence, politesse. 


DEREOUT, verbe impersonnel. Con- 
venir. Kemeñt-se ne zere ket, cela ne 
convient pas. 


DER 


DEREZ, DELEZ, S. m. Marche d’esca- 
lier; pl. deresiou, diri. Ce dernier 
s'emploie aussi au sens d'escalier. Pi- 
gnat gant ann diri, monter les esca- 
liers. 


DEREZA. VOY. DIREZ, Y. a. 


DERE, DERO, s. pl. m. Pluriel de 
dervenn. 


DERGE (derg-e), s. m. V. Escalier; 
pl. dergeieu (derg-eieu..) 


DERGWENER (derguener). VOY. DIGWE- 
NER. 


DERLIK. Enn derlik, adv. Y. Derniè- 
rement. 


DERO, s. pl. m. Pluriel de dervenn, 
chêne. Koat d:ro, du bois de chée. 


DEROU, s. pl. m. T. Commencement. 
Ce mot auquel je ne connais pas de 
singulier, dérive de deraoui, T. Com- 
mencer. On appelle derou-mad, les 
étrenues du premier jour de Pan, ou 
aussi la première vente que fait un 
marchand dans la journée. 


DERQUIDENN, S. 
derouid, masc. 


f. V. Dartre; pl. 


DERQUIS, s. m. Voy. DRUZ, s. m. 


DERU, s. pl. m. Pluriel de deruenn. 
V. chêne. Koet deru, du bois de chêne. 


DERUENN, s. L Y. Chêne; pl. deru. 
masculin. On dit de préférence, gweenn 
zeru, Y. chêne. 


DERV, DERE, DERO, s. m. pl. Yor. ce 
dernier. 


DERVEK, DERVENNEK, s. f. Chenaie, 
lieu planté de chênes. — Dervenn, pl. 
derv, dero, chène. 


DERVENN, S. f. Et mieux gwexenn 
zero, S. L. Chêne; pl. dero, gwez dero. 
Le pluriel dero, derf, derv, est du genre 
masculin. 


DERVENNEK, &. L. Chenaie. — Der- 
venn, chêne. 


DES 


DERVEZ, DEVEZ, s. m. Journée, la 
durée d'un jour; pl. dervesiou (der- 
ve-siou.) 


DERVEZ-SKIDI, DEVEZ-SKIDI, s. m. 
Journal ou demi-hectare de terre 
froide. — Dervez, devez, journée; skidi, 
défricher une terre froide, une terre 
en friche. C’est comme si l’on disait, 
une étendue de terre en friche que 
l’on peut tourner à la charrue en une 
journée de travail. 


DERVOEDENN, S. L. VOY. DARVOEDENN. 


DESADORN. Voy. DISADORN (de-sadorn, 
di-sadorn.) 


DESIAD, adj. Y. Le même que deisiad 
(de-siad, de-i-siad.) 


DESKADUREZ, s. f. Instruction, édu- 
cation. — Deski, instruire. 


DESKI, DISKI, v. a. Apprendre, ins- 
truire, s’instruire; p. desket. Desket e 
deuz he bugale da skriva, elle a appris 
à écrire à ses enfants. Desket en deuz 
beza kalvez, il a appris le métier de 
charpentier. 


DESKOUNI, s. f. Le même que des- 
kadurez. 


DESPAILL (les L mouillées). adj. Qui 
est en retard. Un vieux manuscrit 
donne à ce mot le sens d'attente; 
beza despaill, être dans l'attente. 


DESSAQ, DESSAU, s. m. Y. Education. 
Sars bien comprendre la composition 
de ce mot, je le croi: cependant com- 
posé à la manière de dasson, Y. 


DESSAQUEIN (dessaoue-in), v. a. Y. 
Elever, parlant des enfants, des plan- 
tes; p. dessaouet. Voy. DESSAO pour la 
composition. 


DESSAU. Y. VO. DESSAO. 


DESTRIS, s. m. el v. a. (anc ) Con- 
traipte, contraindre. 


DESTUM, Y. a. Voy. DASTUM. 


DESTUMEIN (destum-e-in), v. a, Y. 
Ramasser, cueillir; p. destumet. 


DEU 109 


DEU (de-u), nombre, Y. Deux, pour 
le masculin. Comme daou du Léon, il 
sert à former le pluriel duel des subs- 
tantifs du genre masculin. Voy. DAOU. 


DEUEC'HAN, DIVEZAN, adj. Y. Der- 
nier. 


DEUET-FALL, adj. Malvenu. — Deuet, 
venu, fall, mauvais. 


DEUET-MAD, adj. Bienvenu. — Deuet. 
venu, et mad, bien. Ce mot composé 
ve doit s’employer que quand la per- 
sonne est arrivée : Deuet-mad ra viot, 
soyez le bien-venu, Voy. DIGEMERET- 
MAD. 


DEUFF, S. m. (anc). Gendre, beau- 
fils. 


DEUN, adj. V. Profond. Voy. DOUN. 


DEUN, s. m. Y. Le fond, la partie la 
plus basse d’un vase, etc. 


DEUN, DEAN. Voy. ce dernier. V. 


DEUNEIN (deun-e-in), v. a. V. Appro- 
fondir; p. deunet — Deun. Y. profond. 


DEUR, s. m. V. Eau; pl. eu. 


DEUR-DERV, s. m. V. Gui, plante. 
Voy. DOUR-DERO. 


DEUREIN (deur-e-in), v. a. Y. Ar- 
roser, p. deuret. — Deur, Y. Eau. 


DEURENNOD, s. m. V. Maladie de 
sueur rentrée, — Pakein eun deuren- 
nod, attraper une sueur rentrée. V. 


DEURVEZOUT. VOovy. TEURVEZOUT. 
DEURVOUT. Voy. TEURVOUT. 


DEUST (de-ust), pren, Y. A savoir. 
Voy. DAGUST, du Léon. 


DEUZEK (de-uzek), nombre. Y. Douze. 
— Deu, deux, et dek, dix. 


DEUZEK-DEIEU (de-uzek), s. pl. m. V. 
Les Quatre-Temps de l'Eglise; deuzek, 
douze, et deieu pluriel de de, jour. 
Voy. la réflexion faite à daouzek-dei- 
siou. 


110 DEV 


DEVAL, REVAL, S. m. Y. Rabaïis, 
baisse de prix. 


DEVALEIN (deva!-e-in), v. a. V. A hais, 
ser, dévaler; p. devalet. 


DEVALENN, s. f. V. Colline, vallée ; 
pl. eu. 


DEVANTER, s. m. Y. Tablier; pl. ieu. 


DEVED, pluriel irrégulier de davad, 
brebis. 


DEVESIAD (deve-siad), s. m. Homme 
de peine à la journée; pl. devesidi. 
On dit mieux, gopr-devezour.— Derez. 
journée.— Ne d-e0 ket se eunn devesiad 
labour, ce n’est pas là le travail d’un 
jour. 


DEVET, V. pluriel irrégulier de darat. 
V. brebis. 


DEVEZ. VOYy. DERVEZ 


DEVEZ-ARAT, s. m. Journal de terre 
ou demi-hectare. Ce mot est composé 
de devez, journée, et de arat, labourer 
à la charre: c’est une étendue de ter- 
rain que l’on peut charruer en un jour. 


DEVEZ-GOPR, s. m. Solde d’un jour 
de travail. — Devez, journée; gopr, 
gage, paye. 


DEVEZ-HENT,s. m. Journée de mar- 
che. — Derez. journée; let, chemin. 
On dit aussi devez-kerzed. 


DEVEZIATA, v. n. Travailler à la 
journée. — Devez, journée. 


DEVEZ-KERZ, S. m. VOy. DEVEZ-KERZED. 
— Devez, journée, et kerz, marche. 


DEVEZ-KERZED, S. m. Journée de 
marche. — Devez, jourrée; kerzed, 
marche. 


DEVEZOUR, S. m. Journalier, qui 
travaille à la journée; pl. ten. Voy. 
GOPR DEVEZOUR qui est plus usité. 


DEVEZOUREZ, s. L Féminin du pré- 
cédent; pl. ed. 


DI 


DEVEZOUT, v.a.et auxiliaire.V.avoir. 


DEVEZ-SKIDI, DEVEZ-SKOD. Voy. DER- 
VEZ-SKIDI. 


DEVI, v. a. PBrüler, incendier; p. 
devet. + 


DEVIAD, DENVIAD, s. m. Grand man- 
geur, pl. ed. Voy. DENVIAD. 


DEVREZ, v.a. C. Voy. DREVEZ, DREFEZ. 


DEVRI, s. m. D’après Le Gonidec, ce 
mot a dû signifier dessein, intention, 
— A-zevri, à dessein, sciemment. 


DEZ, s. m. C. Escabeau pour les 
enfants, pl. deziou, desiou (de-siou). 


DEZ, s. m. V. T. C. Jour. Voy. DEIZ. 

DEZ. DEAZ, s. m. Corniche de che- 
minée. 

DEZ, DAEZ, s. m. Marche d'escalier. 


DEZEV, s. m. (anc.) Pensée, dessein. 
Voy. DEZ0. 


DEZEVOUT, Y. H. {anc.) Penser, esti- 
mer que. 


D'EZHAN, pron. pers. À lui, pour da 
ezhan,. 


D’EZHI, pron. pers. A elle; pour da 
exhi. 


D'EZHO, pron. pers. À eux, à elles ; 
pour da ezho. 


DEZO, S. m. C. Résolution, projet, 
dessein. Ce mot paraît être le même 
que deset (anc.). 


DEZVI. VOy. DOZVI. 


DI, adv. de lieu avec un verbe de 
mouvement. Là. — Mont a rinn di, 
j'irai là. 


Di, DIS, s. m. (anc.) Jour, lumière. 


DI, DIS, DIZ. particule privative, ex- 
tractive, négative ou indiquant parfois 
une action tout-à- fait opposée à celle 
du verbe qui la suit, ou donnant un 
sens entièrement contraire au subs- 


DI 


tantif qu'elle précède. A la suite de la 
particule di, les lettres fortes se chan- 
gent en faibles. Après dis, diS, on 
n’opère aucun changement d'initiale. 
C’est ainsi que de kuzulia, conseiller, 
on forme diguzulia, dissuader ; de pred. 
moment opportun, on forme dibred. 
contre-temps ; de renka, mettre en 
ordre, on forme direnka, déranger ; 
de skuiza, fatiguer, on forme diskuiza, 
défatiguer ; de koulma, nouer, on forme 
diskoulma, dénouer; de doania, cha- 
griner, on forme dizsoania, consoler ; 
de drein, épines, on forme digrein, 
sans épines, etc. — On remarquera que 
ces particules privatives exigent une 
épellation raisonnée et par suite une 
prononciation qui fasse ressortir la 
nature des mots composants.C’estainsi 
qu’il faut prononcer di-skuizsa et non 
dis-kuiza , il faut aussi prononcer dis- 
koulma et non di-skoulma; di-zoania 
et non diz-oania; di-zrein et non diz- 
rein, etc. La particule di est extractive 
dans les mots diatredi, dibourc'ha, 
didouesia. Voyez ces mots. 


DI. Mot contracté pour detz. jour. et 
servant à former une des deux appel- 
lations dont on fait usage pour dési- 
gner les jours de la semaine : dilun, 
lundi ; disul, dimanche, dimeurs, 
mardi ; disadorn, samedi. Voy. le mot 
SEMAINE à mon Nouveau Dictionnaire 
1869. 


Di. Mot usité dans les quatre dia- 
lectes pour former le pluriel duel de 
quelques substantifs du genre féminin. 
C'est une contraction de diou (en Van- 
nes diu), mots qui signifient deux, en 
parlant des substantifs féminins, Ainsi 
on dit : divronn (diou bronn), les deux 
seins d'une femme; diskouarn (diou 
skouarn), les deux oreilles; diskoaz 
(diou skoaz), les épaules; divesker (diou 
esker), les deux jambes. Le pluriel 
duel, comme on le voit, ne devrait 
être employé qu’en parlant des mem- 
bres au nombre de deux chez un in- 
dividu, homme ou bête. Cependant on 
s'en sert aussi pour désigner les qua- 
tre jambes d’un cheval, d’un bœuf, etc.; 
divesker eur marc’h. — Aux pluriels 
duels déjà cités, il faut ajouter : di- 
vreac'h (diou breac’h), les deux bras; 
divoc’h (diou boc’h), les deux joues; 





DIA 411 


divorzed (diou morzed), les deux cuis- 
ses ; difron (diou fron), les narines ; 
diou abranñt, les sourcils, et quelques 
autres. — Le mot daou, deux, pour le 
masculin, sert à former le pluriel duel 
pour les substantifs masculins, comme 
daou lagad, les deux yeux. Voy, DAOU, 
et pour Vannes DEU (de-u). 


DIA! DIC'HA! À droite! Terme de 
charretier. 


DIABAFI, v. a. et n. Déniaiser, re- 
prendre ses esprits, revenir d'étour- 
dissement ; pl. di haet. — Di, privatif, 
et abafi, être étourdi par un mal. 


DIABARC’H, prép. Y. Au-dedans de, 
à l’intérieur. 


DIABARC'H, s. m. Y. Le dedans, l’in- 
térieur. 


DIABARS. VOy. DIABARZ, 


DIABARZ, s. m. Le dedans, l’inté- 
rieur. 


DIABARZ, prép. Au-dedans de, à 
l’intérieur. 


DIABELL, adv. 4-ziabell, de loin. 
DIACHANTA, v. a. Désensorceler, 


lever le sortilége. — Di, particule 
privative, et achañta, ensorceler. 


DIADAVI, v. n. (anc). Perdre haleine, 
tomber en défaillance. 


DIADRE, s. m. Le derrière, parlant 
d’un édifice, etc. 


DiADRE, A-ZIADRE, adv. Par der- 
rière. 

DIADREN, s. m. V. Le derrière, par- 
lant d’une maison, etc. 


DIAEL, adj. Sans essieu. — Di, pri- 
vatif; ael, essieu. 


DIAEZ, DIEAZ, DIEZ, adj. Mal à l'aise, 
Di, privatif, et aez, eax, aise. 


DIAEZA, Y. H. S’évaporer ; p. diae- 
et. 


112 DIA 


DIAGENT (d'ag-eñt), adv. Auparavant, 
avant, 


DIAGON, s. m. Diacre; pl. ed. En 
grec, diakonos. 


DIAGONACH, S. m. Diaconat, charge 
de diacre. 


DIAGONDED, s m. Le même que le 
précédent. 


DIAGONEZ, s. L. Diaconesse; pl. ed. 


DIAKOURSFIN (diakourse-in), Y. a. Y. 
Déshabituer; p. diakourset. — Di, pri- 
vatif; akoursein, Y. habituer. 


DIAKREN, v. a. (anc.) Payer, 


DIALAN, adj. Essoufflé, hors d'ha. 
leine. — Di, privatif, et alan, haleine. 
Beza dialan, perdre haleine. Voy. KoLL 
ALAN. 


DIALANA. Voy. DIALANAT. 


DIALANAT, et mieux KOLL ALAN, 
perdre haleine. — Di, privatif, et ala- 
nat, prendre haleine, respirer. 


DIALBENNA. VOy. DIARBENNA. 


DIALC'HOUEZ, adj. Non fermé à clef. 
— Di, privatif, et alc'houez, clef. 


DIALC'HOUEZA, Y. a. Ouvrir ce qui 
est fermé à clef. — Di, privatif, et 
alc'houeza, fermer à clef. 


DIALC'HUEIN, v. a. Y. Le même que 
le précédent. 


DIALFEA, v. a. T Ouvrir ce qui est 
fermé à clef. — Di, privatif, et alfea, 
fermer à clef. T. 


DIAMBREZEIN (diambreze-in), v. a. Y. 
Le même que dambrezein. Y. 


DIAMBROUG. Voy. DIAMBROUK. 


DIAMBROUK, v. a. Aller à la rencon- 
tre de. Ce verbe ne s'emploie qu'à 
l'infinitif. Mont da ziambrouk eunn 
den, aller à la rencontre de quelqu'un. 
Ambrouk a aussi ce sens. 


DIA 


DIAMEN, adj. Qui prest {pas à la 
commodité. — Di, privatif, el amen, 
V. commodité. 


DIAMZERET, adj. Usé, détérioré par 
l'usage. — Di, privatif, et amer, 
temps. 


. DIAMZERI, v. n. Peu ou pas usité. 
Etre usé ou détérioré par l’usage, être 
hors de saison, Voy. DIAMZERET. 


DIANA. Voy. DIHANA. 


DIANAF, DIZANAF, adj. Inconnu. Ce 
mot dérive de di, privatif, et de anaout, 
connaître. 


DIANAL, adj. Y. Essoufflé, hors 
d'haleine. — Di, privatif, et anal, Y. 
Haleine. Voy. DIALAN. 


DIANAN, DIHANAN, adv. V. Au 
moins, pour le moins. Ce mot est 
contracté pour de, V., pour; et biha- 
nan, V., superlatif de bihan, petit. 


DIANAOUDEK, adj. Y. Le même que 
disanaoudek. 


DIANAOUDEIN. Voy. DIANOUEDEIN. 
DIANAOUT. Voy. DIZANAOUT. 


DIANEC’H, S. L. Y. Misère, indigence. 
On dit plutôt dienec’h, Y 


DIANEÜST, s. m. Automne. 


DIANES, s. L. Y. Le même que dia- 
nerc'h. 


DIANEVELL. VOy. DANEVELL. 
DIANEZ. Y. Le même que dianec'h. 


DIANK, adj. Egaré, ou perdu pour 
un temps, hors de son chemin, par- 
lant des gens, des bêtes et des choses. 
— Ann deñved diank, les brebis éga- 
rées (style sacré). Diank co ann al- 
c'houes. la clef est égarée. 


DIANKA, v. a. Egarer ou perdre pour 
un temps ; p. diañket. 


DIANKACHOU, s. pl. m. Menus objets 
d’une boutique d’épicier à l’usage des 
ménages, 


DIA 


DIANKEN, adj. Sans chagrin, sans 
affliction. — Di, privatif, et añken, 
chagrin. 


DIANNEU, V. Le même que dinaou. 


DIANNEZ, adj. Sans meubles, non 
meublé, démeublé. — Di, privatif, et 
annez, meubles d’une maison. 


DIANNEZA, v. a. Enlever les meu- 
bles. — Di, privatif, et anneza, gar- 
nir de meubles. 


DIANOUEDEIN (dianouede-in), v. a. 
et n. V. Désenrhumer, se réchauffer. 
— Di, privatif, et anaoudein, enrhu- 
mer. 


DIANSAO, DIANSAV, s. m. Désaveu. 
— Di, et añsao, añsav, aveu. 


DIANSAO, DIANSAV, v. a. Désavouer, 
dénier, nier, se refuser, méconnaitre ; 
p. diansavet. — Di, négatif, et añsao, 
reconnaître. 


DIANSAV. Voy. DIARSAO. 


DIANSAVET, adj. Bugel diansavet, 
enfant abandonné, enfant trouvé. Voy. 
DIANSAO. 


DIANSAVOUT , v. a. Y. Voy. DIANSAV, 
DIANSAO, Y. à. 


DIANTEK, adj. C. Pur de péché, in- 
nocent. 


DIANTELL, v. a. Débander, parlant 
d’un arc; détendre, parlant de piéges 
à bêtes. — Di, privatif, et añtell, 
tendre, bander ; p. diañtellet. Ce verbe 
+ nee sur l’ancien infinitif dian- 
tella. 


DIANVEAZ. VOY. DIAVEAZ. 


. DIANVES, s. m. Y. Le dehors, l’exté- 
rieur. 


DIANVESIAD, s. m. Y. VOy. DIAVESIAD. 
(Dianve-siad, diave-siad). 


DIANVEZ, s. m. Y. VOy. DIANVES. 
DIANVEZOUR, s. m. Y. Etranger, qui 


n’est pas du pays. pl. diañnvezerion, 
— Diañvez, Y. Le dehors. 


DIA 113 


DIAOUL, s. m. Diable ; pl. diaoulou, 
diaouled. Ce substantif s’emploie aussi 
comme adjectif : diaoula tra! quelle 
diable de chose! — Diaoula est le 
superlatif de diaoul, considéré comme 
adjectif. — Le diable, en breton, a 
une foule de noms. C’est ainsi qu’on 
l'appelle ann drouk spered, ann eol 
du, ann aerouañnt, Paol gornek, tad ar 
gaou, etc. Voy. mon Nouveau Dichion- 
naiîre 1869, au mot DIABLE. 


DIAOUL-VOR, s. m. Diable de mer, 
poisson. — Diaoul, diable ; mor, mer. 


DIAOULEK, adj. Diabolique. Voy. 
DIAOUL. 


DIAOULET, adj. Endiablé, — Diaoul, 
diable. 


DIAOULEZ, S. L. Diablesse ; pl. ed. 
DIAR, VOy. DIWAR. 


DIARAOGENN (diaraog-enn), s. f. Ta- 
blier à l'usage des deux sexes; pl. 
ou. 


DIARAOGI (diarang-1), Y. n. Peu usité. 
Devancer, précéder. 


DIARAOK, S. m. Le devant. 


DIARAOK, adv. Avant, devant, pré- 
cédent, qui précède. 


DIARBENN, s. m. C. Dont a raic a 
ziarbenn d'e-omp, il viendra au-de- 
vant de nous. 


DIARBENN, v. a. C. Supplanter. He- 
mañ a glask ann dro da ziarbenn 
ac'hanomp, il cherche à nous sup- 
planter. 


DIARC'HANTA, v. a. Désargenter ; p. 
et. — Di et arc'hanta, 


DIARCHENN, adj. Sans chaussure 
aux pieds, pieds nus. Diarc'hen e 
oa, il était nu-pieds. — Di, privatif, et 
arc'henn (anc.), chaussure. 


DIARC'HENNA, v.a.et n. Déchausser, 
se déchausser ; p. diarc’hennet. YOT, 
le précédent. 


DIARDRAN, S. m. Y. Le derrière, la 
partie de derrière d’un édifice, etc. 


15 


114 DIA 


DIARRED, adj. C. Goeliou diarred, les 
fêtes mobiles de l'Eglise. 


DIARROS, s. m. Descente, pente en 
descendant. 


DIAS, DIAZ, S. m. (anc.) Le bas, en 
bas, la partie inférieure. 


DIASKOLA, v. n. Arracher les char- 
dons. — Di, privatif, askol, chardon. 


DIASKORN, adj. Y. T. C. Désossé, 
sans 0s. — Di, privatif, askorn, os. 


DIASKORNA, v. a. T. C. Désosser, 
ôter les os. Voy. le précédent. 


DIASKORNEIN (diaskorn-e-in), Y. a. Y. 
Désosser. — Diaskorn, désossé. 


DIASKOURN, adj. Désossé. — Di, pri- 
vatif; askourn, 05. 


DIASKOURNA, v. a. Désosser. — Di, 
privatif, et askourn, os. 


DIASKREGNA, v. n. Être dans l’im- 
possibilité de se vautrer de nouveau 
à terre pour une cause quelconque. 
Ce mot est composé de di, particule 
privative, de as, particule réduplica- 
tive, et de kregna, se vautrer à terre. 


DIASKREN, v. n. {anc.) Rester sur le 
dos sans pouvoir se relever, ne pou- 
voir faire une chose par suite de fai- 
blesse. 


DIASTU, adj. V. T. G. Sans vermine. 
— Di, privatif, et astu, V. T. C. Ver- 
mine. 


DIASTUI, DIASTUZI, v. a. Purger de 
vermine: p. diastuet, diastuzet. — Di, 
privatif; astu, astuz, vermine. 


DIASTUZ, adj. Sans vermine. — Di, 
privatif; astuz, vermine. 


DIASTUZI, v. a. Purger de vermine. 
Voy. DIASTUZ. 


DIATANT, adj. T. Il se dit d’un cul- 
tivateur qui n’a pas trouvé de ferme à 
Jouer. — Di, privatif, et atañt, ferme 
ou métairie. — Diatant eo, T. il n’a 
pas trouvé de ferme à louer. 


DIA 


DIATREDI, v. n. Enlever les décom- 
bres. — Di, extractif, et de atrejou, 
pluriel de atred, non usité, décom- 
bres. 


DIAUL, s. m. V. T. C. Voy. DIAOUL. 


DIAVEAZ, s. m. Le dehors, l’exté- 
rieur. 


DIAVEAZ, adv. Dehors, de dehors. 
Marc'hadour diaveaz, marchand étran- 
ger. 


DIAVEDA, Voy. DIJAVEDA, 


DIAVELA, v. a. Désinfecter; p. dia- 
velet. 


DIAVELOUER, S. m. Paravent. — Di, 
privatif, avel, vent. 


DIAVENA, v. n. (anc.) Rompre la mâ- 
choire. — Di, privatif, et aven (anc.), 
mâchoire. 


DIAVESIAD, DIAVEZIAD (diave-siad), 
s. m. Homme étranger à la localité. — 
Diaveaz, adv., de dehors, de l’exté- 
rieur. 


DIAVESIADEZ, DIAVEZIADEZ (diave- 
siadez), s. L Femme étrangère à la lo- 
calité. — Diaveaz, de l'extérieur. 


DIAVEZIAD. Voy. DIAVESIAD. 

DIAVEZIADEZ. VOy. DIAVESIADEZ, 

DIAVIS, DIAVIZ. Voy. DIAVIZ. 

DIAVIZ, adj. et adv. V. Etourdi, té- 
méraire, mal avisé, indiscret, nlals, 
imprudent. 11 s'emploie aussi comme 


adverbe : imprudemment, indiscrète- 
ment. 


DIAVIZAMANT, s. m. V. Inadver- 
tance. — Diaviz, étourdi. 


DIAVLE, adv. C. Jamais, par rapport 
au présent. Voy. NEPRED. 


DIAZ. Voy. DIAS (anc.). 


DIAZE, s. m. Y. Assise, base. YOT. 
DIAZEZ. 


DIAZEET, adj. V. Rassis, parlant du 
pain. Bara diazeet. Y. Du pain rassis. 


DIB 


DIAZEIN (diaxe-in), v. a. Y. Etablir, 
fonder ; p. diazet. — Diaze, V. assise. 


DIAZEZ, s. m. Assise, base, piédes- 
tal. 


DIAZEZ, adj. Rassis, parlant du pain. 
Bara diazez, du pain rassis. 


DIAZEZA, v. a. Fonder, établir; p. 
diazezet. — Diazez, base, assise. 


DIBAB, 
triage. 


DIBAB, v. a. C. Choisir, trier, éplu- 
cher; p. dibabet. 


DIBAKEIN (dibak-e-in), v. a. V. Dé- 
baller, dépaqueter; p. dibaket., — Di, 
privatif, et pakein, V. emballer. 


S. m. GC. Choix, élection, 


DIBALAMOUR, adj. Insouciant, fai- 
néant, sans façons. 


DIBALFA, v. a. Lâcher prise; p. et. 
— Di, privatif; palf, paume de la main. 


DIBAOT, adj. et adv. Rare, extraor- 
dinaire, rarement. — Di, privatif; 
paot, nombreux, abondant. 


DIBAOUEZA. Ce mot a le même sens, 
mais est moins usité que paouez, Y. H. 


DIBARFED,- adj. C. Distrait, incons- 
. tant, chancelant. — Di, particule pri- 
vative ou négative, et parfed, C. grave, 
sérieux. Dibarfed enn he bedennou, 
distrait pendant ses prières. 


DIBARFEDED, s. m. C. Distraction 
d'esprit, dissipation d'esprit. 


DIBAU. Y. Pluriel duel de pau, Y. 
patte. Kerc’hein ar he sibau. Y. Mar- 
cher à chatons. 


DIBAUT, adj. V. Le même que dibaot. 


DIBEC'H, adj. Sans péché, innocent, 
pur. Voy. le suivant. 


DIBEC'HED, adj. Sans péché, pur. — 
Di, privatif, pec'hed. péché. 


DIBEEGEIN (dibeeg-e-in), v. a. V. Dé- 
coller. — Di, privatif; peek, V. D 
Voy. DIBEGA. 


DIB 115 


DIBEGA, v. a. Décoller un objet collé 
avec de la poix. — Di, privatif; pega, 
coller avec de la DOIS : p. dibeget 
(dibeg-et). 


DIBENN, adj. Etourdi, volage.— Di, 
privatif; penn, tête. 


DIBENNA, v. a. Couper la tête à un 
individu, à un arbre. — Di, privatif; 
penn, tête, cime; p. dibennet. 


DIRBENNAD, s. m. V. Dissuasion. — 
Di, privatif; pennad, opiniâtreté, en- 
têtement. 


DIBENNADEIN (dibennad-e-in), Y. a. 
V. Dissuader. Voy. DIBENNAD. 


DIBENNADI, v. a. Tirer quelqu'un de 
son entètement. — Di, privatif, et 
pennadi, s'entêter. 


DIBENNEIN (dibenn-e-in), v. a. V. 
Etêter, parlant d’un arbre; p. dibennet. 


DIBENN-EOST, s. m. Automne. 


DIiBERC’HENN, adj. Sans propriétaire. 
I! se dit aussi d'un enfant trouvé ou 
abandonné : bugel diberc'henn, — Di, 
privatif, et perc’henn, propriétaire. 


DIBERC'HENNA. VOy. DIBERC'HENTA. 


DIBERC'HENTA, DIBERC'HENNA, Y. a. 
Déposséder.— Di, privatif,et perc'henn, 
propriétaire. 

DIBERDE, adj. V. Fainéant, endormi. 
— Di, privatif, et perderi, V. Soin, 
souci. 


DIBERDER, adj. Y. Le mème que le 
précédent. 


DIBEUZ. Voy. DIBUCH. 
DIBIKOUS. Voy. DIBIKOUZ. 


DIBIKOUZ, adj. Sans chassie. — Di, 
privatif, et pikous, chassie aux yeux. 


DIBIKOUZA, v. a. Oter la chassie des 
yeux. Voy. DIBIKOUZ. 


DIBILL, adj. (les L mouillées), C. Jn- 
gambe, leste, agile. 


116 DIB 


DIBILLONA. C. (les L mouillées). En 
em zibillona, se démener. 


DIBISMIG, DIBISMIK, adj. Qui ne fait 
pas de cérémonies quand il est à table. 
_— Di, négatif; pismig, qui fait des 
facons pour manger. 


DIBISMIK. Voy. le précédent. 


DIBISTIG, adj. Qui est en bonne santé. 
_— Di, privatif, et pistig, élancement 
douloureux. 


DIBISTIK. Voy. le précédent. 


DIBLANTA, v. a. Déplanter; p. di- 
blañtet. — Di, privatif; planta, planter. 


DIBLANTEIN (diblañt-e-in), v. a Y. 
Le même que le précédent. 


DIBLAZA, v. n. C. Quitter un lieu 
pour aller en habiter un autre; p. di- 
blazet. 


DIBLEGEIN (dibleg-c-in), v. a. Y. Dé- 
ployer, déplier, dérouler, étendre ; 
p. dibleget. — Di, négatif, et plegein, 
ployer, plier. 


DIBLESK, DIBLUSK, S. pl. m. Y. Eplu- 
chures. 


DIBLESKEIN (diblesk-e-in), v. a. Y. Le 
même que dibluskein. 


DIBLU, adj. Sans plumes. — Di, pri- 
vatif; plu, des plumes. 


DIBLUA, v. a. Déplumer; p. dibluet. 
_— Di, privatif; et plu, des plumes. 


DIBLUEIN (diblu-e-in), v. a. Y. Même 
sens que diblua. 


DIBLUSK, s. pl. m. V. Epluchures. 

DIBLUSKA, v. a. Eplucher, écaler, 
écosser, peler les fruits. — Di, pri- 
vatif, plusk, écorce de fruits, coque 
ou écale des légumes; p. diblusket. 


DIBLUSKEIN, v.a. V. Eplucher, écos- 
ser. VOy. DIBLUSKA. 


DIBOAGNA. Voy. DIBOANIA. 


DIB 


DIBOAN, adj. Qui est sans peines, 
qui n’a pas de peines. — Di, privatif; 
poan, peine. 


DIBOANIA, v. a. Tirer de peine, sou- 
lacer: p. diboaniet. — Di, privatif, et 
poan, peine, affliction. 


DIBOE, DIBOUE, prép. V. Depuis. 


DIBOELL, adj. Sans retenue, furieux, 
fantasque, violent. — Di, privatif; 
poell, retenue, modération. 


DIBOELL, adj. (anc.) Insensé. — Poell 
(anc.) Intelligence. 


DIBJELLA, v. n. (anc.\ Devenir fou 
ou furieux à lier. Voy. DIBOELL (anc.) 


DIBOELLET, adj. Voy. DIBOELL. 


DIBOSTEK, adj. Chancelant. — Di, 
privatif; postek, solide, ferme. 


DIBOT, adj. Y. Le même que DIBAOT. 
Prononcez dibôt. 


DIBOTAILLA (les L mouillées, v. a. 
Enlever la serrure d’une porte, ôter 
les entraves à un cheval, les fers à un 
criminel. — Di, privatif, et potailla, 
mettre une serrure, mettre des en- 
traves à un cheval, des fers à un cri- 
minel. 


DIBOUBOU, s. m. Bourre ou espèce 
d’étoupe. 


DIBOUE, DIBDE, prép, Y. Depuis. 


DIBOUEZEIN (dibouez-e-in), v. a. Y. 
Décharger, ôter la charge; p. diboueret. 
— Di, privatif; pouez, poids. 


DIBOUFA, v. a. Trouver quelqu'un 
que l’on cherche depuis longtemps; 
p. diboufet. En termes familiers, on 
dit : diboufa he neiz da eunn den, finir 
par découvrir la demeure d’une per- 
sonne. 


DIBOUFA, v. n. C. S’esquiver, débu- 
cher; p. diboufet. 


DIBOULOUDENNA, v. a. Emotter, cas- 
ser les mottes de terre. — Di, privatif, 
et poulout, pluriel de pouloudenn, motte 
de terre. 


DIB 


DIBOULOUNEZA, v. a. Déplisser ou 
ôter les plis d’une robe, d’une jupe, 
etc., pour l’allonger. — Di, privatif, 


… et poulounexa, froncer une robe, etc., 
._ «pour la raccourcir. 


Mi IBOULTRA, v. a. Epousseter, Ôter la 
poussière. Dans le style familier, on 
emploie ce verbe au sens de rosser, 
bâtonner. — Di, privatif; poultr, de la 
poussière. 


DIBOURS’H,s. m. Vêtements de toutes 
sortes que laisse un individu à sa mort. 


DIBOURC’H, adj. Dépouillé par des 
malfaiteurs. — Di, privatif, et pourc’h 
(anc.), vêtements. 


DIBOURCHA, v. n. Déboucher d’un 
lieu où l’on était caché, en sortir ; 
p. dibourchet. 


DIBOURC'HA, v. a. Dépouiller quel- 
qu’un de ses vêtements pour le voler. 
— Di, particule extractive, et pourc’ha 
(anc.), habiller; p. dibourc'het. 


DIBOURKA, v. n. Déboucher d’un dé- 
filé; p. dibourket. 


DIBQURVE, adj. Y. Vacant. 
DIBR, s. m. Selle de cheval; pl. ou. 


DIBRA, v. a. Seller, mettre la selle à 
un cheval; p. dibret. 


DIBRAD, adj. Détaché de terre, sou- 
levé de terre. Ce mot, fort remar- 
quable, est composé de di, privatif, et 
de prad, pré, le sol d’un pré, la terre. 
C’est donc comme si l’on disait d’un 
objet qu’il est sans terre, privé de terre, 
pour exprimer qu’il ne touche plus le 
sol, qu’il ne repose plus sur le sol. 
Dibrad eo breman ar wexenn, l'arbre 
est actuellement soulevé de terre, par- 
lant d’un arbre abattu que l’on a de la 
peine à charger sur une charrette. Cet 
adjectif pourrait aussi s'appliquer à 
un blessé, à un ivrogne que l’on veut 
transporter. Voy. DIBRADA. 


DIBRADA, v. a. Soulever de terre, 
soulever du sol sur lequel on setrouve, 
qu'il soit planche, pierre ou terre; il 
s'applique aux personnes etaux choses. 
Voy. DI8RAD pour la composition. Di- 


DIB 117 


bradet e oe ar vaouez ha taolet er mor, 
on souleva la femme et on la jeta à la 
mer par-dessus le bastingage du na- 
vire. 


DIBRED, s. m. Contre-temps. E di- 
bred, à contre-temps, en temps inop- 
portun.— Di, négatif, et pred, moment 
favorable. 


DIBREDER, adj. Insouciant, sans souci, 
désœuvré, fainéant, inoccupé, qui a du 
loisir. — Di, privatif, et preder, soin, 
souci. 


DIBREIN (dibr-e in), v. a. Y. Seller, 
mettre la selle à un cheval; p. dibret. 
— Dibr, selle. 


DIBRENN, adj. Il se dit d’une porte 
ou fenêtre non fermée à la barre. Il 
s'emploie aussi en parlant des vête- 
ments trop ouverts sur la poitrine. — 
Di, privatif, prenn, barre de bois pour 
fermer les portes à la campagne. 


DIBRENNA, v. a. Ouvrir une porte 
qui a été fermée avec la barre de bois 
à cet usage; délacer une robe de 
femme, ouvrir immodestement le de- 
vant de son vêtement. — Di, privatif, 
et prenna, fermer une porte avec une 
barre de bois à cet usage. 


DIBREPOS, adj. V. Den dibrepos, rabat- 
joie. 


DIBRER, s. m. Sellier; pl. ten. 


DIBRI, DIRBI, DRIBI, S. m. et v. a. 
Manger; p. debret. Ge verbe se con- 
jugue sur l’ancien infinitif debri. De- 
bret am eux va gwalc’h, j'ai assez 
mangé. Ann dibri hag ann eva, le 
manger et le boire. 


DIBRIA, v. a. Décrotter, nettoyer ce 
qui est couvert de Grote: p.dibriet.— 
Di, privatif, et pri, terre glaise, argi- 
leuse prise ici au sens général de 
terre. 


DIBRIAD,s. m. Grandmangeur,goulu; 
pl. dibriidi. — Dibri, manger. 


DIBRIFF, v. a. (anc.) Manger. 


DIBRIN, v. a. T. Manger. Il se con- 
jugue comme dibri. 


118 DIC 


DIBROPOS, adj. et adv. V. Imperti- 
nent, impertinemment. 


DIBUCH. C. Sul ar puch-dibuch, le 
dimanche de la quinquagésime, le di- 
manche gras. VOy. PEUZ-DIBEUZ. 


DIBUNA, v. a. Dévider, parlant du 
fil, de la soie, de la laine; p. dibunet. 


DIBUNER, s. m. Ouvrier dévideur ; 
pl. ien. 


DIBUNEREZ, ss. L. Ouvrière dévideuse ; 
pl. ed. 


DIBUNOUER, S. m. Dévidoir. 


DIBUNOUR, s. m. Y. Ouvrier dévideur; 
pl. dibunerion. 


DIC’HA! DIA! Terme de charretier: 
à droite! 


DICHABQOUS, DICHABOUZ, adj. Ge mot, 
composé de di, privatif, et de chabous, 
querelle de ménage, doit avoir le sens 
adjectival de qui n’a pas de querelles 
dans le ménage. Dichabouz int, ils 
n'ont pas de querelle en ménage. 


DICHADENNA, v. a. Déchainer, ôter 
la chaîne. — Di, privatif, et chadenna, 
enchaîner. 


DICHAFRANTA, v. a. Tirer avec effort ; 
D. dichafrantet. 


DICHAGELLEIN (dichag-elle-in), v. n. 
V. Rompre la mâchoire ; p. dichagel- 
let. — Di, privatif, et chagell, Y. mâ- 
choire. 


DICHAL, S. m. Y. Reflux, — Di, pri- 
vatif, et chal, flux. 


DIC'HALLOUD, S. m. Impuissance, 
incapacité. — Di, privatif, et galloud, 
autorité, pouvoir. 


DICH'ALLOUD, adj. Sans pouvoir, 
sans autorité. Voy. le précédent. 


DIC'HALLOUDEK, adj. Impuissant , 
qui n'a pas d’autorité. — Di, privatif, 
et galloudek, puissant. 


DIC'HALLOUDUZ, adj. Voy. NERZUZ, ef- 
ficace, qui est plus usité. 


DIC 


DICHANS, s. m. Mauvaise chance. 
— Di, négatif ou privatif, et chans, 
chance. 


DIC'HAOU, s. m. Dédommagement, 
indemnité. — Di, privatif, et gaou, 
tort, préjudice. 


DICHAQUAT, v. n. C. Chasser les 
poules. Ke da zichaouat, va chasser 
les poules. 


DIC’HAQUI, v. a. Dédommager, in- 
demniser, ; p. dic'haouet. — Di, pri- 
vatif, et gaou, tort, préjudice. 


DIC'HARGADENNA , Y. n. Rire aux 
éclats, éclater de rire. En em zic’har- 
gadenna, s'égosiller à chanter, à crier. 


DICHAUL, V. Le même que dichol. 
DICHEI (diche-i), v. n. C. Dépérir. 


DICHEK, adj. et adv. Hautain, altier, 
rustre, impertinent, arrogant : il se 
dit des personnes et des paroles. 
Comme adverbe, il a le sens de fiè- 
rement, avec arrogance. 


DICHEKA, v. a. Mettre au défi. 
DIC'HEN. Voy. DIC'HENED. 


DIC'HENAQUI, v. n. Pâäiller en ou- 
vrant involontairement la bouche ; p. 
dic'henaouet. 


DIC'HENED, adj. Laid. difforme. — 
Di, privatif, et gened, beauté. Voy. 
GENED, 


DIC'HENEDI, v. n. Devenir laïd, dif- 
forme. Voy. le mot précédent. 


DICHENTIL, s. m. Gentilhomme ; pl. 
tuchentil, pour nd chentil. 


DIC'HEOTÀ, v. n. Monter en épi, 
n'être plus en herbe. — Di, privatif; 
geota, pousser en herbe ; p. dic’heotet. 


DIC’HIN, adj. Sans rechigner. — Di, 
privatif, et gin, mauvaise humeur. 


DIC'HIZ, adj. Qui sort des règles or- 
dinaires, tombé en désuétude, dif- 


DIC 


forme, en parlant des choses. — Di, 
privatif, et gis, usage, habitude, 
mode. 


DIC'HIZA, v. a. Déguiser, travestir. 
En em zic’hisa, se déguiser en chan- 
geant de costume. 


DIC’HLABOUS, DIC'HLABOUZ, adj. Se 
dit d’un homme qui ne fait pas d’em- 
barras. — Di, privatif, glabous, em- 
barras. 


DIC'HLAC'HARI, v. a. Consoler; n. 
dic’hlac’haret. — Di, privatif, et gla- 
c'hari, affligé. 


DIC'HLAGNA, v. n. Déborder, par- 
lant d’une rivière. — Di, privatif, et 
glagn, rive. Ge mot est ancien. 


DIC'HLAN. Voy. DIC'HLANN. 


DIC'HLANN, S. m. (anc.) Inondation. 
Ce mot serait peu ou pas compris. — 
Di, privatif, glann, glan, rive. 


DIC'HLANNA, v. n. (anc.) Déborder, 
passer par-dessus les bords d’une 
rivière. Voy. DIC'HLANN. 


DIC'HLUDA, v. n. Dégluer. — Di, 
privatif, et gluda, enduire de glu. 


DIC’HOAD. Voy. DIVOAD. 
DIC’HOANA, DICANA, v. n. Germer. 


DIC'HOANT, adj. Lard. — Di, priva- 
tif, et koant, joli. 


DIC’HOAR, adj. Non courbé, droit. 
— Di, privatif, et goar, gwar, courbe. 


DIC'HOARA, DISGOARA, v. a. Redres- 
ser ce qui est courbe, équarrir. — Di, 
dis, privatif, et goara, courber. 


DIC'HOARZ, adj. Sérieux, grave. — 
Di, privatif, et c’hoarz, s. m. Rire. 


DIC'HOELL, adj. Sans levain, azime. 
— Di, privatif, goell, levain. 


DICHOENNA, v. a. Epucer ; p. 
dic'hoennet. En em zic’hoenna, s'épu- 
cer. — Di, privatif, c'hoenn, pl. de 
c'hoanenn, puce, 


DIC 119 


DICHOL, DICHAUL (dichôl), s. m. Y. 
Ombre du soleil, abri contre le soleil. 
Ce mot est une contraction de di, pri- 
vatif, et de hiol, hiaul, Y. soleil. 


DICHOLEIN, DICHAULEIN (dichôlein), 
Y. n. Y. S'abriter du soleil. Voy. DICHOL, 
DICHAUL. 


DIC'HORREA : non usité. Y OY. DIORREN, 
V2. 


DIC’HORVENNA, Y. n. Cesser de sup- 
purer ; p. dic’horvennet. — Di, priva- 
tif, et gor, abcès. 


DICHOUAL. Voy. DIJOUAL. 


DIC'HOUEEIN (dic’houe-e-in), Y. a. Y. 
Secouer la poussière. — Di, privatif, 
et c'houe, Y. poussière. 


DIC'HOUENN, DIC’HUENN, S. m. Y. 
Voy. ce dernier. 


DIC'HOUENNEIN, DIC'HUENNEIN (di- 
c'houenn-e-in). V. Voy. ce dernier. 


DIC'HOUEZ, adj. Inodore. — Di, pri- 
vatif, et c'houes. odeur. 


DIC'HOUIGEIN (dic’houig-e-in), v. n. V. 
Dépérir ; p. dic’houiget (dic'houig-et). 


DIC'HOUINA, v. a. Dégainer; p. et. 
— Di, privatif, et gouina, engaîner. 


DIC'HOQUINEIN (dic’houine-in), v. a. 
V. Le même que dic’houina, du Léon. 


DICHOUITEIN (dic’houite- in), v. n. 
Y. Le même que dic’houigein, Y. 


DIC'HOULAZA, v. a. Enlever les lattes 
qui revêtent un toit à l’intérieur, un 
plafond, etc.; p. dic’houlazet. 


DIC'HOURIZ, adj. Qui n’est pas ceint 
de sa ceinture. — Di, privatif; gourig, 
ceinture. 


DIC'HOURIZA, v. a. Oter la ceinture 
à quelqu'un; p. dic'houriset. — Di, 
privatif, gouriza, mettre une ceinture. 


DIC'HOUZOUGA, Y. a. Couper le cou 
à un animal; p. dic'houzsouget, — Di, 
privatif, et gouzouk, cou. 


120 DID 


DIC'HOUZVEZ, adj. Qui ne sait pas, 
ne sachant pas. — Di, privatif, et 
gouzout, savoir. N'est guère usité. 


DIC'HREUNIA, v. à. et n. Egréner, 
perdre sa graine; p. dic'hreuniet. — Di, 
privatif; greun, graine. 


DICHRIENNA, v. a. T. VOY. DIC’HRIEN- 
NAN. T. 


DICHRIENNAN, v. a. T. Déraciner; 
p. dic'hriennet. — Di, privatif, et 
griennan, T. prendre racine. 


DIC'HRISIENNA (dic’hri-sienna), v. a. 
Déraciner; p. dic’hrisiennet. — Di, 
privatif, et grisienna (gri-sienna), 
prendre racine. 


DIC'HUENNEIN. Y. Epucer, ôter les 
puces. — Di, privatif, et c’huenn, Y. 
des puces. 


D'ID, pron. pers. À toi. Ce mot est 
contracté pour da id. Voy. ID. 


DIDACH, adj. Non cloué. — Di, pri- 
vatif; tach, clou. 


DIDACHA, v. a. Déclouer. — Di, pri- 
vatif; tacha, clouer: p. didachet. 


DIDAILL (les L mouillées. adj. Qui a 
de mauvaises facons. — Di, privatif, 
et taill, manière, facon. 


DIDAL, adj. Défoncé, sans fond. — 
Di, privatif; tal, fond de baquet, etc. 
Didal eo ar varrikenn, la barrique n’a 
plus de fond. 


DIDALA, v. a. Défoncer, ôter le fond. 
— Di, privatif, tala, mettre un fond à 
un tonneau; p. didalet. Neuzé e vezo 
didalet ar varrikenn, alors on défon- 
cera la barrique. 


DIDALEIN (didal-e-in), Y. a. Y. Dé- 
foncer un tonneau. etc.; p. didalet. — 
Di, privatif, et talein, Y. Mettre un 
fond à un tonneau, etc. 


DIDALLEIN (didall-e-in), v. a. Y. Dé- 
saveugler, et par extension, tirer de 
l'erreur. — Di, privatif, et dallein, 
aveugler; p. didallet. — Dizallein en 
Vannes est moins usité, quoique ce 
dernier soit plus conforme aux règles 
d’euphonie usitées en Léon. 


DID 


. DIDALVE, adj. V. T. C. Paresseux ; et 
inutile, en parlant des choses. 


DIDALVEZ, adj. Vain, inutile, non 
profitable, fainéant, insouciant, oisif. 
Cet adjectif s'applique plus aux per- 
sonnes qu'aux choses. Cependant, en 
parlant à un insouciant, à un pares- 
seux, on dit très-bien : Sao ‘ta, tra 
didalvez, lève-toi donc, paresseux. Ce 
mot est formé de di, privatif, et de 
talvezout, être utile, servir. 


DIDALVEZOUT, v. n. Peu usité. Ne 
pas valoir grand’chose. — Di, privatif, 
et talvesout, être utile, être profitable, 


DIDALVOUD. Voy. DIDALVEZ. 
DIDALVOUDEK. VOy. DIDALVEZ. 
DIDALVOUDEKAAT. Voy. DIDALVEZOUT. 


DIDAMALL, adj. Irréprochable, inno- 
cent, intègre. —— Di, privatif ou néga- 
tif, et tamall, bläme. 


DIDAMALL, v. a. Disculper, justifier ; 
p. didamallet. — Di, privatif, et tamall, 
blamer, Voy. TAMALL, Y. a. 


DIDAMMA. Voy. DISTAMMA, plus usité. 
DIDAN, prép. V. Sous, dessous. 


DIDANA, v. a. Calmer un mal, étein- 
dre la chaux; p. didanet. — Di, priva- 
tif; tan, feu. Voy. DISTANA. 


DIDARZA; le même que TARZA. 


DIDEC’HET, Y. n. Ce mot paraît avoir 
été employé au sens de tec’het, fuir; 
p. didec’het. 


DIDEODA, v. a. Arracher ou enlever 
la langue; p. dideodet. — Di, privatif, 
et teod, langue. 


DIDILLA (les L mouillées), v. a. 
Teiller, parlant du chanvre, da lin; p. 
didillet. — Di, privatif, et till, écorce 
du lin, du chanvre. 


DIDINVA, v. n. C. Germer, pousser; 
p. et. 


DIDINVI, v. n. C. Eclore, parlant des 
fleurs; p. didinvet. Ce verbe se conju- 


DID 


gue avec l’auxiliaire ober. Didinvi a ra 
ar bleun, les fleurs sont écloses. 


DID3KA, v.a. (anc.) Oter le chapeau; 
p. et. — Di, privatif, et toka (anc.) 
couvrir la tête d’un chaneau. 


DIDOLGENNEIN (didolg-enne-in), v.a. 
Y. Eboguer, parlant de châtaignes; 
p. didolgennet. — Di, privatif, et tol- 
genn (tolg-enn), Y. Bogue. 


DIDORR. Ce mot composé de di, pri- 
vatif, et de torr, un des temps du verbe 
terri, rompre, briser, sigaifie, à Ja 
lettre, qui ne brise pas, qui ne rompt 
pas, et s'emploie pour dire non fati- 
gant, parlant d’un travail, ou calmant, 
parlant des maux, des afflictions. 
Comme ce mot composé sort tout-à-fait 
des acceptions ordinaires, je vais don- 
ner quelques cas où on l’emploie : 
Kaout didorr d'he boaniou, avoir ou 
trouver du soulagement à ses peines. 
Anez Labourat, breac’h didorr, en ne 
travaillant pas, on ne se casse pas Îles 
bras. Ne d-eo ket didorr ann dournerez, 
il est fatigant de battre le blé au fléau. 
Dans ce dernier exemple, on voit deux 
négations pour affirmer un fait; à la 
lettre, il n’est pas sans rompre {les 
bras) le battage au fléau. Evit ma vezo 
didorroc’h d'id, afin qu'il soit (un tra- 
vail) moins fatigant pour toi. Ces lo- 
cutions sont vraiment curieuses. 


DIDOSTAAT. Le même que TOSTAAT, 
plus usité. 


DIDOUESIA (didoue-sia), v. a. Trier; 
p. didouesret (didoue-siet). Ce mot com- 
posé est des plus remarquables. Il est 
formé de la particule extraetive di, et 
de la préposition touez, parmi; c’est 
comme si l’on disait extraire de parmi : 
didouesia greun dre ma’z int bet touesiet 
merk-e-mesk, trier des grains parce 
qu’ils ont été mélangés péle-mèêle. 
Voy. TOUESIET. 


DIDOULLA, v. a. Ce mot, composé de 
di, privatif ou négatif, et de toulla, 
percer, signifie, à la lettre, faire le 
contraire de percer, de trouer. il s’en- 
tend, en style familier, au sens de 
raccommoder, parlant des vêtements, 


d’un plancher, etc. : didoullit he vragez, 


raccommodez sa culotte. 


DID 4921 
DIDRA, adj. Pauvre, qui ne possède 
rien. — Di, privatif, et tra, chose, 


biens, fortune. Peu usité. 


DIDRABAS, adj. Qui ne fait pas d’em- 
barras. — Di, négatif, et trabas, em- 
barras, tracasserie. 


DIDREMENEIN, v. a. V. Devancer; 
p. didremenet. 


DIDREUZ, prép. et sv. Par delà de. 
— Treuz-didreuz, de part en part. 


DIDROAD, adj. Démanché. — Di, pri- 
vatif, et troad, pied ou manche d'outil. 


DIDRGADA, v. a. Oler le manche, par- 
lant d'un outil; p. et. — Di, privatif, 
et troada, mettre un manche. 


DIDRGEDEIN (didroed-e-in), Y. a. Y. 
Oter le manche; p. didroedet. — Di, 
privatif, et troedein. Y. Emmancher. 


DiDRONSA, v. a. Retrousser, dé- 
trousser uue robe, une jupe; p. et. IL 
a le même sens que troñsa, retrousser. 


DIDROUC’HA, v. a. Couper en mor- 
ceaux ; p. et. Il a à peu près le même 
sens que érouc ha, couper. 


DIDROUK, adj. Tranquille, sincère, 
simple. — Di, privatif, et drouk, mé- 
chanceté, mal, bruit. 


DiDROUZ, adj. Tranquille, pacifique, 
sans bruit. tranquillement, doucement. 
Comparatif, didrousoc’h (didrou-soc’h). 
— Di, négatif, et (rous. bruit. — Eno 
e vezo didrousoc'h, il y sera plus tran- 
quille. 


DIDRUE, adj. V.T.C Inbumain, cruel. 
Voy. DIDRUEZ. 


DIDRUEZ, adj. Cruel, inhumain., — 
Di, négatif, et truez, pitié. 


DIDUD, adj. Ge mot a été parfois em- 
ployé au sens de dépeuplé, sans habi- 
tants. lL est composé de di, privatif, 
et de tud, gens. Voy. GWAREMM, qui est 
plus pratique. 


DIDUELL, s. L. C. Amusement; pl. ou. 


DIDUELLA, y. a. C. Amuser, récréer 
p. et. 
16 


122 DIE 


DIEAZ, DIAEZ, et mieux DIEZ, adj. 
Pénible, difficile. — Di, privatif, et 
eaz, aez, aisé, faciie. Voy. DIEZ. 


DIED, DIET (anc.) Voy. ce dernier. 


DIEDERN, adj. (anc.) Sans souverain. 
— Di, privatif, et edern, chef, sou- 
verain. 


DIEGI (dieg-i), s. m. Paresse, non- 
chalance. — Diek, paresseux. 


DIEGRA, v. n. Faire du verjus. 
DIEGUZ, adj. Paresseux. Voy. DIEK. 
DIEK, adj. Paresseux. 


DIEKAAT, v. n Peu usité. Devenir 
paresseux. On dit de préférence dont 
da veza diek. 


DIELC'HA. Voy. DIELC'HAT. 


DIELC'HAT, v. n. Être essoufflé, ha- 
leter, perdre haleine; p. delc het. 


DIELC'HAT, v. n. (anc.) Bâiller en ou- 
yrant la bouche involontairement. 


DIELCHEIN (dielc’he-in), v. n. Y. Le 
mème que DIELC'HAT. 


DIELL, s. m. N'est pas usité au sin- 
gulier. Yor. DIELLOU. 


DIELLER, s. m. Archiviste, gardien 
des vieux titres; pl. ten. 


DIELLOU, s. pl. m. Actes publics, 
vieux titres, archives. 


DIEMPENN, adj. Etourdi, sans cer- 
velle, insolent. — Di, privatif, et em- 
penn, cerveau. 


_DIENE, adj. Sans âme, et aussi ina- 
nimé. — Di, privatif, et ene, âme. 


DIENEC'H, s. L. Y. Indigence, disette, 
cherté. 


DIENEK, adj. Ind'gent, nécessiteux. 
— Dienez, misère. 


DIENEZ, s. f. Disette, indigence, mi- 
sère. 


DIENN, S. m. Crême du lait. 


DIE 


DIENNA, v. a. Ecrémer le lait; p. 
diennet. Le verbe dizienna serait plus 
régulier à cause de sa composition, 
mais dienna est préféré en Ce sens, 
Leaz diennet, du lait écrémé. 


DIENNEIN, v. a. Y. Le même que 
dienna. 


DIERE, DIZERE, adj. Non lié, détaché, 
délacé, et, par extension, actif. Diere 
enn he labour, actif au travail. — Di, 
privatif, et ere, lien, attache. 


DIiÉREA, non usité. Voy. DIEREN, Y. a. 


DIEREN, v. a. Délier, détacher, dé- 
lacer; p. diereet. Ce verbe se conjugue 
sur l’ancien infinitif dierea. — Di, pri- 
vatif ou négatif, et eren, attacher. 


DIEREN, adj. Non lié, sans liens. Ce 
mot, irrégulier comme adjectif, est 
usité en quelques lieux. Voy. DIERE. 


DIESAAT (die-saat), v. n. Peu usité. 
Devenir difficile, incommode. — Diez, 
difficile. 


DIESKERN, adj. Désossé, sans 05. — 
Di, privatif; eskern, pluriel irrégulier 
de askourn, 05. 


DIET (anc.), s. f. Tasse, coupe, le 
boire. D'ho tiet, à votre santé. 


DIEUB, adj. Débarrassé de ce qui en- 
combre, parlant d’une table, du plan- 
cher, ete. — Di, privatif, et eub (anc.), 
obstacle. Cet adjectif ne s'applique 
qu'aux choses et non aux personnes, 
ainsi que font quelques-uns. Voy. 
DIEUBI. Pa vezo dieub ann daol, quand 
la table sera débarrassée de ce qui 
gêne. 


DIEUBI, v. a. Débarrasser de ce qui 
gène, déblayer; p. dieubet. — Di, pri- 
vatif, et eubi (anc.), embarrasser. Le 
participe passé de ce verbe ne doit 
pas être confondu avec l'adjectif dieub. 
Ainsi, on dit pa vezo dieub al leur, 
quand l'aire sera débarrassée ; tandis 
qu’il faut dire, dieubet eo bet al leur 
gan-en,c'estmoi qui ai débarrassé l’aire. 
Cette remarque s'applique à plusieurs 
autres mots, comme diank, adj., et 
diañket, part. passé de diañha. 


DIE 


DIEUGI (dieug-1), S. m. Prononciation 
vicieuse de diegi. VOy. DIEUK. 


DIEUK, adj. Paresseux. Ce mot qui 
s'emploie dans la partie de la Cor- 
nouaille la plus voisine de Vannes, 
tient à la fois du dialecte de Léon 
(diek) et du dialecte de Vannes (ieuk). 
Cet adjectif est un véritable métis ; il 
faut le proscrire. 


DIEVEZ, adj. Etourdi, distrait, indis- 
cret, imprévoyant, imprudent, témé- 
raire. — Di, privatif, et evez, atten- 
tion. Cet adjectif s’emploie aussi 
comme adv., ainsi que cela arrive 
souvent en breton, et signifie impru- 
demment, indiscrètement, étourdi- 
ment. 


DIEVEZDED, S. m. Imprévoyance, 
distraction, imprudence, effronterie. 
Dre sievezded, par imprudence. 


DIEVEZEK, adj. Et mieux, dievez. 
Voy. ce dernier. 


DIEVOR. Sans mémoire. — Di, pri- 
valif, et evor, mémoire. Voy. DIZEVOR. 


DIEZ, adj. Ce mot, contracté pour 
dieaz, diaez, s'applique aux personnes 
et aux choses. Dans le premier cas, il 
a la signification de importun, incom- 
mode, qui est mal à son aise, qui est 
en peine ; dans le second cas, il signi- 
fie pénible, difficile, non aisé. Il est 
composé de di, particule privative ou 
négative, et de eaz, uez, commode, 
facile, aise. Comparatif, diesoc'h (die- 
soc'h); superlatif diesa (die-sa). Ne c-e0 
ket eunn dra zies ober ann dra-2e, il 
n’est pas difficile de faire cela. 


DIEZA, v. a. Incommoder, gêner, 
déranger quelqu'un, chagriner, bles- 
ser par paroles. — Di, privatif, et eaz, 
aise, commode. 


DIEZA, v. n. VOy. DIAEZA, s'évaporer. 


DIEZAMANT, S. m. Incommodité, ré- 
pugnance. Diezamanñt z0 gant-ho, ils 
sont à charge à tout le monde. — 
Dies, incommode, gênant. 


DIFANKA, v. a. Décrotter, décrasser; 
p. et. — Di, privatif, et anka, couvrir 
de boue. 


DIF 123 


DIFARAGOELLA , et aussi DIFARAGOEL- 
LAT, v. n. Dégringoler les escaliers. 
— Difaragoellat en deux great d'ann 
traoun, il a dégringolé du haut en bas. 


DIFARI, a:l. Y. Sans erreur, sans 
faute, correct. — Di, privatif, et fart, 
Y. faute, erreur. 


DIFARIEIN (difari-e-in), Y. a. Y. Désa- 
buser; p. difariet. — Di, privatif, et 
fariein, V. tomber en faute. 


DIFARLE, adj. Débraillée, parlant 
d'une femme immodestement vêtue. 
Voy. DIFARLEA. 


DIFARLEA, v. n. Déployer les voiles. 


DIFATA, v. n. Revenir d’une pamoi- 
son ; p. ef. — Di, privatif, et fata, 
tomber en pamoison. 


DIFAZI, adj. Correct, sans faute, et 
par extension, sans contre-temps, 
sans qu’il arrive rien de fàcheux. — 
Di, privatif, fast, faute. Le comparatif 
difasioc'h est usité. Difazi ec'h erruaz. 
il arriva sans contre-temps. 


DIFAZI, S. m. Quittance, décharge. 
Ce mot a la même composition que le 
précédent ; il est de fait que si tout 
n'est pas correct, régulier, on ne 
donne pas quittance ou décharge. 


DIFAZIA, v. a. Détromper, tirer 
d'erreur ; p. difaziet. — Di, privatif, 
et fazia, tomber en faute. 


DIFAZIOC'H. Comparalif de difazi, 
adj. 


DIFED, DIFEZ, adj. (anc.) Abandonné, 
désert, ruiné. 


DIFEIZ (dife-ir), adj. Sans religion, 
impie; il ne s'applique qu'aux per- 
sonnes. — Di, privatif, et fets, foi. 


DIFELC'H, adj. Eraté, dératé. — Di, 
privatif, et felc'h. rate. 


DIFELC’HA, v. a. Erater, dérater ; n. 
et. Même composition que le précé- 
dent. 


DIFELCH'EIN, v. a. Y. Le même que 
difelc'ha. 


124 DIF 


DIFENN, S. m. Défense, prohibition. 


DIFENN, v. a. Défendre, prohiber, 
protéger, solenniser ; p. difennet. Di- 
fenn eur goel, célébrer use fête reli- 
gieuse. 


DIFENNER, s. m. Défenseur, protec- 
teur. — Difenn, défendre. 


DIFENNET, adj. Illicite, défendu. — 
Difenn, v. a. Prohiber. 


DIFENNI. Non usité. VOy. DIFENN. 
DIFERLINK, adj. Y. Débraillé. 


DIFERLINKEIN (diferlink-e-in), v. n. Y. 
Se débraiiier. 


DIFEZ. Voy. DIFED (anc.). 


DIFIANS, s. m. Y. Soupcon, défiance. 
— Di, privatif, et Hans. Y. confiance. 


DIFIUZ, adj. Y. Défiant, méfiant. — 
Di et Bang, Y. 


DIFLACH, adj, Immobile, sans mou- 
vement, inébranlable. — Di, privatif, 
et flach, v. n. Bouger. 


DIFLAC'H; pluriel duel de flac’h, 
creux de la main. Ge mot signifie 105 
deux mains pour saisir quelque chose. 


DIFLAC'HA, v. a. Disloquer, démet- 
tre; p. el. 


DIFLAC'HA, v. a. Lâcher ce qu'ou 
tient dans les mains: n. et. — Di, pri- 
vatif;, flac'h, creux de la main. 


DIFLAKA, v. n. S’abattre, parlant 
d'un cheval; p. et. 


DIFLAKET, adj En désordre, parlant 
des cheveux; pendant, parlant des 
oreilles. Diskouarn diflaket, des oreilles 
pendantes. 


DIFLANKET, adj. C. Essoufflé. 


DIFLASKEIN (diflaske-in), y. n. Y. Se 
briser en éclats; p. diflasket. 


DIFCAR, s. f. La fin de la foire. — Di, 
négatif ou privatif, et foar, foire. Ann 
difoar, la fin de la foire. 


DIF 


DIFOR, s. f. Le même que difoar. 


DIFORBU, adj. Sans défaut, parlant 
d’un cheval. 


DIFORCH, DIFORJ, adj. Lad. difforme, 
parlant des personnes; déformé, par- 
lant d'objets comme les chapeaux, etc. 
— Di, privatif, et forch, forme. L’ad- 
jectif diforch s'emploie au superlatif : 
diforcha den ! quel homme difforme ! 


DIFORC'H, S. m. V. Avortement, 
triage, exception, exclusion. En Léon, 
on dit diforc'hidigez, avortement. 


DIFORG'H, v. a. Y. Avorter, trier, 
clarifier, discerner. On dit aussi difor- 
c'hem, à l'infinitif. 


DIFORCHEIN. Y. Voy. DIFORJEIN, défi- 
gurer. 


DIFORCHEIN, Y. a. V. VOYy. DIFORC'H. 
Y. à., avorter. 


DIFORJ, adj. Y. Laid. contrefait, dé- 
figuré. 


DIFORJEIN (diforj-e-in), v. a. V. Dé- 
figurer; p. diforjet. 


DIFQUANVEIN (difouañve-in), v. n. Y. 
Désenfler. — Di, privatif, et fouañvein, 
enfler, parlant d'un mal. 


DIFOUNN, adj. Non substantiel, peu 
nourrissant. — Di, privatif ou négatif, 
et founn, founnuz, nourrissant, subs- 
tantiel. Boed difounn, mets peu nour- 
rissant. 


DIFOUNN, adv. Lentement. Mont di- 
founn, aller lentement. Ce mot est 
formé de di, privatif, et de founnuz, 
qui siguifie abondant, nourrissant, et 
qui, en Tréguier, a aussi le sens de 
vite, promptement. VOY. FOUNNUZ. 


DIFQURKA. v. a. Débusquer, parlant 
d'une bête sauvage. 


DIFOURNA, DIFOURNIA, v. a. Retirer 
du four. — Di, privalif, et fournia, 
mettre au four. 

DIFQGURNIA. Voy. le précédent. 


DIFRAE, s. m. Promptitude. 


DIF 


DIFRAMM, S. m. Disjonction, arra- 
chement. Il n'est pas plus usité que 
les mots francais qui lui équivalent. 


DIFRAMMA, v. a. Arracher, disjoin- 
_ dre; p. ef. — Jir, privatif, et framma, 

joindre, assembler des pièces de bois, 
etc. 


DIFRAUSTA, v. a. Défricher; p. et. — 
Di, privatif, et fraost, friche. 


DIFRE, s. m. V. Promptitude. 
DIFRE, v. n. Y. Se hâter. 


DIFREA, v. n. Se hâter. — Difrae, 
promptitude. 


DIFREC’H, adj. Y. Sans fruits, qui ne 
rapporte pas de fruits; stérile. — Di, 
privatif; rec'h, Y. des fruits. 


DIFRED, s. m C. Détirement, allon- 
gement d'un corps. 


DIFRETA, v. a. C. Détirer, parlant 
du linge à repasser; vider, parlant du 
poisson; p. ef. 


DIFRETA, Y. n. Remuer, balancer, — 
En em Zifrela, gesticuler fort, se dé- 
mener. 


DIFREUZ, adj. Ce mot se dit d’un 
enfant qui a soin de ses +êtcments, 
d'une terre facile à labourer, d’un 
chemin commode. — Di, privatif, et 
freuza, démoiir, rompre, briser. 


DIFREZ, v. a. Contrefaire quelqu'un 
par dérision; p. difrezet. 


DIFRI, adj. Sans nez de naissance. — 
Di, privatif, et fri, nez. 


DIFRIET, adj. Qui a perdu son nez 
par accident, — Voyez DIFER) pour la 
composition. 


DIFROKA, v. n. Quitter le froc. — Di, 
privatif, frok, froc. 


DIFRON pour DIOU FRON, pluriel duel 
de fron, S. Î. narine, et signifiant les 
narines. — Voy. DI, pour les pluriels 
duels du genre féininn. 


DIFRONK, s. m. T. Sanglot; pl. di- 
fronko. 


DIG 125 


DIFRONKAL, v. n. Sangloter; p. di- 
fronket. 


DIFRONKAN, v. n. T. Voy. DIFRONXAL. 


DIFRONKEIN (difroñk-e-in), Y. n. V. 
Sangloter; p. difronket. 


DIFROSTEIN (difrost-e-in), Y. a. Y. 
Défricher ; n. difrostet. — Di, privatif, 
et frost, Y. friche. 


DIFRQUEZ, adj. Qui ne rapporte pas 
de fruits. — Di, privatif, et frouez, des 
fruits. 


DIFRUNKA, v. n. Jaillir, parlant du 
sang, des larmes. 


DIFUSTA, v. a. Oter le manche d’un 
outil; n. difustet. — Di, privatif, et 
fust, manche de certains outils. 


DIGABAL, adj. et adv. Facilement, 
fait dans les formes. 


DIGABELL, adj. Voy. DISKABELL, plus 
usité. 

DIGABESTR, adj. Sans licou, et par 
extension, libre, indénendant. Il se 
dit aussi d’une femme en urie. — Di, 
privatif, et kabestr, licou. Toutes les 
acceptions ci-dessus concordent par- 
faitement avec la composition de ce 
mot. 


DIGABESTRA, v. a. Déchevêtrer, ôter 
le licou; n. digabestret. — Di, privatif, 
et kabestra, mettre le licou. 


DIGAILLAR (les L mouillées), adj. 
Sans boue, sans ordures. — Di, pri- 
vatif, et kaillar, boue, crotte. 


DIGAILLARA (les L mouillées), v. a. 
Décrotter; p. et. — Di, privatif, et 
kaillara, salir de boue. 


DIGALEDI, v. a. Digaledi ar c'hof, 
lâcher le ventre. — Di, privatif ou 
négatif, et kaledi, durcir; p. digaledet. 


DIGALON, adj. Y. T. C. Voy. DIGALOUN. 
Voy. KALON, V. T. C. 


DIGALOUN, adj. Sans cœur, sans 
courage, poltron, lâche, efféminé. — 
Di, privatif ou négatif, et kaloun, 


126 DIG 


cœur, Courage. — Ce mot, ainsi que 
digalon, est employé comme substan- 
tif, au sens de découragement. 4nn 
digaloun a x0 gañt-hañ, il est décou- 
ragé. À la lettre, le découragement 
est avec lui. 


DIGALOUNEKAAT, v. n. Perdre cou- 
rage, p. digalonekeet, digalounekeat. 
— Di, privatf, et kalounekaat, prendre 
Courage. — Kaloun, courage. 


DIGAMMA, v, a. Dégauchir, re- 
dresser; p.et.— Di, privatif, et kamma, 
courber. 


DIGAOC'HA, v. a. Décrasser, parlant 
des enfants; p. digaoc'het. Par exten- 
sion, ce verbe signifie, en termes Y< 
miliers, donner de l'éducation à un 
enfant. — Di, privatif, et Kaoc'h. 
merde. 


DIGAOTA, v. a. Décoller ce qui est 
collé à la colle; évider ou dresser le 
linge à repasser; p. et. 


DIGAR, adj. T. Impitoyab!e, inhu- 
main. — Di, privatif, et karet, aimer, 
ou kar (anc.), amour, affection. 


DIGARE, s. m. Y. Excuse, prétexte; 
pl. digareieu. 


DIGAREEIN (digare-e-in), Y. n.V. Pré- 
texter ; p. digareet. — Um zigareein, 
Y.H. V. s'excuser. 


DIGAREZ, 5. m. Excuse, prétexte, 
subterfuge; pl. digaresiou (digare-siou). 


DIGAREZ, s. m. Cheville de la gaule 
d’une charrue. 


DIGAREZI, v. n. Excuser, faire des 
facons, des cérémonies. — En em zi- 
garezi, s’excuser, donner des raisons. 


DIGARGEIN (digarg-e-in), v. a. Y. 
Exempter ; p. digarget. — Di, néga- 
tif, et kargein, charger. 


DIGARZA, v. a. Essarter, enlever les 
broussailles d’un champ que l'on veut 
cultiver ; p. et. 


DIGAS, v. a. Apporter en un lieu, 
rapporter ou apporter un objet au 
lieu où on l'avait pris, produire ou 


DIG 


causer, engendrer; p. digaset (diga- 
set). Ar frouez a zigas kest, les fruits 
engendrent des vers. 


DIGASTIZ, adj. Impuni, non châtié, 
et par extension, immortifié, terme 
de dévotion. Get adjectif s'emploie 
aussi comme adverbe au sens de im- 
punément. — Di, privatif, et kastiz, 
châtiment. 


DIGAUDEIN (digaude-in), v. a. Y. 
Décoller ce qui est collé à la colle ; p. 
digaudet. — Di, privatif, et Kaut, Y. 
colle. 


DIGAUTA, v. a. T. C. Voy. DIGAOTA. 


DIGECH (dig-ech), v. a. et n. Epeler ; 
p. digechet, digeget(dig-echet, dig-eg-et). 


DIGEFLUSK (dig-eflusk), adj. Immo- 
bile, stable. — Di, privatif ou négatif, 
et keflusk, mouvement. 


DIGEIZA (dig-e-iza), Y. a. et n. Epe- 
ler ; p. digeizet, 


DIGELIENA (dig-eliena), v. n. Chas- 
ser les mouches ; p. digelienet. — Di, 
privatif, et kelien, pluriel de kelienenn, 
mouche. 


DIGELIENQUER (dig-elienouer), s. m. 
Emouchoir pour chasser les mouches. 
Même composition que le précédent. 


DIGELIONEIN (dig-elion e-in), v. n. 
V. Chasser les mouches ; p. digelionet. 
— Di, privatif, et kelion, pluriel de 
kelionenn. Y. Mouche. 


DIGEMENN (dig-emenn), v. a. Et 
aussi diskemenn, décommander : p. 
digemennet. — Di, négatif, et kemenn, 
mander. 


DIGEMER (dig-emer), s. 
accueil, hospitalité. 


m. Asile, 


DIGEMERET (dig-emeret), v. a. Accueil- 
lir, recevoir chez soi, donner l’hospi- 
talité : p. digemeret. 


DIGEMERET-MAD (dig-emeret), adj. 
Bienvenu ; à la lettre, accueilli bien. 
Digemeret-mad e vezo, il sera le bien- 
venu. Digemeret-mad eo bet, eunn di- 


DIG 


gemer mad en deux bet, il a été le 
bienvenu. A l'inverse de deuet-mad, 
dont nous avons déjà parlé, ce mot 
composé ne s'emploie qu’au futur et 
au passé. Voy. BIENVENU, à mon Dic- 
tionnaire français-breton 1869. 


DIGEMMESK (dig-emmesk), adj. Non 
mélangé, sans mélange. — Di, priva- 
tif ou négatif, et kemmesk. mélange. 


DIGEMPENN (dig-empenn), adj. Mal- 


propre, mal habillé, impoli, et par 
extension, raboteux, parlant du bois. 
— Di, négatif ou privatif, et kempenn, 
adj. propre, en ordre. 


DIGEMPENN (dig-empenn), v. a. Met- 
tre en désordre, déranger : p. digem- 
pennet. = Di, privatif, et Kempenn, 
arranger, 


DIGEMPENNADUREZ (dig-empennadu- 
rez), 8. L Malpropreté, dérangement. 
Voy. DIGEMPENN. 


DIGEMPENNI. VOy. DIGEMPENN, Y. a. 


DIGENED (dig-ened), adj. Laid, dif- 
forme, — Di, privatif, et kened, beauté. 


DIGENEDI (dig-enedi), Y. n. Devenir 
laid ou difforme. Voy. le précédent. 


DIGERI (dig-eri), v. a. Ouvrir, s'ou- 
vrir, se dilater, éclore, parlant des 
fleurs ; p. digoret. Ge verbe se conju- 
gue sur digori qui paraît avoir été 
usité comme infinitif. Pa zigoraz ann 
or, quand il ouvrit la porte. 


DIGERI-FRANK (dig-eri), v. a. Ouvrir 
en grand, à deux battants, parlant 
d’une porte, d’une fenêtre, et aussi 
de la bouche, de la gueule. — Digo- 
rit-frank ann or, ouvrez la porte en 
grand. Digeri, ouvrir, et frank, large. 


DIGERIN (dig-eriñ), v. a. T. Le 
mème que digeri. En Tréguier. on dit 
de préférence digorin. 


DIGERNEZ (dig-ernez), adj. Cruel. 


DIGEVATAL (dig-evatal), adj. Dis- 
proportionné, et par extension, dif- 
forme, parlant des choses. — Di, 
particule négative, et kevatal, propor- 
tionné, 


DIG 427 


DIGICH, DIGIZ (dig ich, dig-iz), v. a. 
et n. Epeler ; p. et. 


DIGIGA (dig=iga), v. a. Enlever la 
chair de dessus les os ; p. digiget 
(dig-ig-et). — Di, extractif, et kik, kig, 
Chair. 


DIGINVIA (dig-invia), v. a. Oter la 
mousse. — Ji, privatif, et kinvi, 
mousse. 


DIGIZ, DIC'HIZ (dig-iz), adj. Voy. 
DIC'HIZ. 


DIGIZA (dig-iza), Y. a. VOY. DIC’HIZA. 


DIGLORA, v. n. Eclore, parlant des 
oiseaux ; p. ef. 


DIGLOREIN, DIGLOSEIN (diglo-se-in), 
Y. a. V. Ecosser, écorcer, tirer les 
bogues; p. digloret. diglo-set. — Di, 
extractif, et klor, klos, pluriel de klo- 
renn, klosenn, Y. Cosse, écorce, bogue. 


DIGLOSA (diglo-sa), Y. a. Ecosser ; p. 
digloset. Voy. KLOSENN. 


DIGLOSEIN (diglo-se-in), v. a. Y. Voy. 
DIGLOREIN. 


DIGLOZA, v. a. Lächer, parlant du 
ventre d’une personne constipée. — 
Di, négatif, et kloz, fermé herméti- 
quement. Digloza ar c'hot, lâcher le 
ventre. 


DIGLUDA, Y. n. Sortir du juchoir, 
parlant des poules. — Di, privatif, et 
klud, juchoir. 


DIGLUDEIN {diglude-in), Y. n. Y. Le 
même que digluda. 


DIGLUJA, Y. n. Ce verbe a le memê 
sens que digluda. Je le crois plus ré- 
pandu que ce dernier. 


DIGOAR, prép. V. De dessus. 

DIGOAR, DIC’HOAR, adj. Non courbé, 
droit, non cintré. — Di, privatif, et 
goar, gwar, Courbe. 

DIGOAVENNIN. Voy. DIGOEVENNIR. 


DIGOC'HA (digôc’ha), Y. a. Voy. DI- 
GAOC'HA, 


128 DIG 


DIGOC'HENN, adj. Sans écorce. Cet 
adjectif se dit aussi d’un ciel sans 
nuage. — Di, privatif, et koc'henn, 
écorce, peau. 


DIGOC'HENNA, v. a. Ecorcer, dé- 
grossir, ébaucher, en parlant du bois; 
il se dit aussi au sens de raser mal, 
parlant d’un barbier qui fait souffrir 
le client à qui il fait la barbe. La com- 
position de ce verbe est la même qu’au 
mot précédent. 


DIGZEFA, v. a. Décoiffer; n. digoefet. 
— Di, privatif, et koefa, coiffer. 


DIGOENVEIN (digoenve-in), Y. n. Y. 
Se désenfler; p. digoenvet, — Di, pri- 
vatif, et koenv, enflure. 


DIGOENVI, v. n. Désenfler, parlant 
d’une plaie. — Di, privatif, et kcenvi, 
enfler. — Digoenvi a ra ho preac’h, 
votre bras commence à désenfler. 


DIGOEVENNEIN (digoevenne-in), Y. a. 
Y. Ecrémer, enlever la crème de des- 
sus le lait. — Di, privatif, et koenvenn, 
Y. crème du lait. 


DIGOEVENNIN, v. a. T. Le même que 
le précédent. 


DIGOLL, s. m. Dédommagement, in- 
demnité, récompense. Gat digoll, 
avec dédommagement, avec avantage. 
— Di, privatif, et kolt, perte. 


DIGOLL, v. a. Indemniser, dédom- 
mager, récompenser ; p. digollet. — 
Di, “privatif, et koll, v. a., perdre. 


DIGOLLEIN (digoll-e-in), v. a. Y. In- 
demniser, dédommager. — Di, priva- 
tif, et kollein, Y. perdre. 


DIGOMPEZ, adj. Il se dit d’an terrain 
raboteux, non uni. — Di, privatif, et 
kompez, uni. 


DIGOMPEZA, v. a. Rendre inégal, non 
uni, dépolir. — Di, privatif, et kom- 
peza, unir, niveler. 


DIGONFORT, adj. Inconsoïlable. — 
Di, privatif, et konfortein, consoler. Y. 


DIGONFORTET, adj. Le même que le 
précédent. 


DIG 


DIGOR, s. m. Asile, hospitalité. Re: 
digor, donner l'hospitalité. — Digeri, 
ouvrir; p. digoret. 


DIGGR, adj. Ouvert, béant. Comme 
le précédent, il dérive de digeri, ou- 
vrir; p. digoret. Da zigor nos. à l’en- 
trée de la nuit; à la lettre, à nuit 
ouverte. Digor eo ann or, la porte est 
ouverte. 


BiGORADOU. Voy. DIGOROU. 


DIGOREIN, (digor-e-in), v. a. V. Ou- 
vrir ; p. digoret. 


DIGOR-FRANK, adj. Ouvert en grand, 
parlant de porte, fenêtre, de la bouche. 
Digor-frank e oa ann or, la porte était 
ouverte en grand, à deux battants. 


DIGORIN, v. a. T. Ouvrir; p. digoret. 
DIGORIOU. Voy. DIGOROU. 


DIGORNA, v. n. Dépasser en mar- 
chant le coin d’une maison, etc. ; p.et. 
— Di, privatif, et korn, coin d’une 
maison, d’une rue, d'un bois. Edoun 
neuze 0 tigorna ann ti, en ce moment 
je dépassais le coin de la maison. 


DIGOROU. Ober digorou, faire des sa- 
lutations respectueuses ou outrées. 
Voy. DIGORADOU. 


DIGOSA (digo-sa), v. a. Ecosser, tirer 
de la cosse, de la bogue; p. digoset. 
— Di, privatif, et kos, pluriel de ko- 
senn, cosse, bogue. 


DIGGTÀ (digôta), v. a. Y. T. C. Voy. 
DIGAUTA. 


DICCUCHICIN (digouchie-in), v. a. Y. 
Nettoyer, ôter les taches; p. digou- 
chiet. — Di, privatif ou négatif, et kou- 
chiein, V., salir. 


DIGOUEC’HEIN (digouec’he-in), Y.H. Y. 
Echoir, arriver iuopinément, p. di- 
gouec’het. 


DIGOUEZ, s. m. Aventure, événe- 
ment, suCCession. 


DIGQUEZQUT, v. n. Echoir, survenir, 
arriver inopinément, p. digouezel. 


DIG 


DIGOULM, adj. Dénoué, sans nœud. 
— Di, privatif, et koulm, nœud. 


DIGOUN, adj. T. Qui a perdu la mé- 
moire d'une chose, d’une personne.— 
Di, privatif, et koun, T. souvenir. 
Voy. disonj, disonch, aûj. 


DIGOUNNAR, 5. f. Passe-rage, colchi- 
que, corne-de-cerf, mort-aux-chiens, 
plantes. — Di, privatif, et kounnar, 
s. f. rage; à la lettre, qui Ôte la rage. 


DIGOURC’HENNEIN (digourc'henne-in), 
y. a. Y. Oter la croûte du pain, cha- 
peler ; p. digourc'hennet. On dit de 
préférence, digreuc’hennein, Y. 


DIGQURQUILLEIN (les L mouillées), 
Y. à. V. Oter le verrou d’une porte; 
p. digourouillet. — Di, privatif, et 
kourouillein, mettre le verrou. 


DIGOURS, s. m. V. Contre-temps. Enn 
digours, à contre-temps, à heure in- 
due. — Di, privatif, et kours, V. sai- 
son ou temps opportun. 


DIGOUSK, 5. m. V. Insomnie, réveil, 
— Di, privatif, et kousk, sommeil. 


DIGOUSKEIN (digousk-e-in), Y. n. Y. 
Découcher, se réveiller ; p. digousket. 
— Di, privatif, kouskein, V. dormir. 


DIGOUSKET, v. n. Coucher hors de 
sa maison; p. digousket. — Di, priva- 
tif, et kousket. dormir. 


DIGOUSIEIN (digou-si-e-in), v. a. Y. 
Voy. DIGOUCHIEIN, 


DIGOUSKOER, s. m. Y. Horloge à ré- 
veille-matin.— Di,privatif,et kouskein, 
Y. dormir. 


DIGOUST, s. m. et adv. Dédommage- 
ment, sans frais. 


DIGOUSTEIN (digoust-e-in), v. a. V. 
Indemniser, dédommager. — Di, pri- 
vatif, et koustein, coûter; p. digoustet. 


DIGOUSTIANS, adj. Sans conscience. 
— Di, privatif, et koustians, con- 
science. 


DIGOVEZ, adj. Qui ne va jamais à 
confesse. Mervel digovez, mourir sans 





DIG 129 


confession. — Di, privatif ou négatif, 
et Korez. se confesser. 


DIGRAF, adj. Il se dit d’un homme 
qui n’a pas d'ordre dans ses affai- 
res. 


DIGRESK. s. m. Décruissement, di- 
minution. — Di, privatif, el kresk, 
augmentation, croissance. 


DIGRESKI, v. n. Décroître, diminuer; 
n. digresket. — Di, privatif, et Kreskit, 
croître. 


DIGREUC'HENNEIN, v. n. Y. Ecroüter, 
chapeler, parlant du pain; p. digreu= 
c'hennet. — Di, privatif, et kreuc'henn, 
V. croûte. 


DIGRISK, s. m. Y. Voy. DIGRESK. 


DIGRISKEIN (digrisk-e-in), Y. n. Y. 
Décroître, diminuer; p. digrisket. — 
Di, privatif, et kriskein, Y. Croire, 
augmenter. 


DIGROAZELL, s. pl. f. Les lombes, 
les reins. C’est le pluriel duel de 
kroazell, hanche. Ce mot est composé 
de di pour diou, deux, pour les subs- 
tantifs du genre féminin, et de kroa- 
zell, s. f. hanche. 


DIGROAZELLET, adj. Déhanché. — 
Di, privatif, et kroazell, hanche. 


DIGROC'HENN, adj. Ecorché, sans 
peau, dépouillé de sa peau, parlant 
des animaux. — Di, privatif, et kro- 
c'henn, peau d'animal. 


DIGROC'HENNA, v. a. Ecorcher un 
animal; p. ef. — Sa composition est la 
même que celle du précédent. 


DIGROEZELL, s. pl. f. V. Les deux 
hanches. Pluriel duel de kroezell, Y. 
s. f. Voy. ce dernier. 


DIGROEZELLET, adj. Y. Déhanché. — 
Di, privatif, et kroezell, Y. hanche. 


DIGROGEIN (digrog-e-in), Y. a. Y. 
Démordre, lâcher un objet, décrocher; 
D. digroget (digrog-et). — Di, privatif, 
et krogein (krog-e-in), Y. saisir, accro- 
cher, mordre. 


17 


130 DIH 


FDIGUNVEZ, adj. B. Komzou digun- 
vez, des paroles qui, d'ordinaire, ne 
sortent pas de noire bouche, en bien 
ou en mal. 


DIGUSTUM, adj. V. Inaccoutumé. — 
Di, privatif, et kustum, V. usage, habi- 
tude. 


DIGUSTUMEIN (digustum-e-in), Y. a. Y. 
Désaccoutumer; p. digustumet. — Di, 
privatif, et kustumein, V. Accoutumer. 


DIGUZUL, adj. Privé de conseils. — 
Di, privatif, et kuzul, conseil. 


DIGUZULIA, v. a. Dissuader; n. di- 
guzuliet. — Di, privatif, et kuzulia, 
conseiller. 


DIGWENER, GWENER (dig -uener, 
gu-ener), S. m. Vendredi. Ces deux 
mots ne s’emploient pas indifférem- 
ment. Voy. le mot SEMAINE à mon 
Dictionnaire 1869. Le mot digwener est 
composé de di pour dez. jour, et 77 
gwener, Vénus, planète. 


DIGWEZ,s. m. Orthographe vicieuse. 
Voy. DIGOUEZ. 


DIGWEZGUT, Y. n. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. DIGOUEZOUT. 


DIGWINER, GWINER 1 dig - uiner, 
gu-iner), s. m. Voyez les obs-rvations 
faites à digwener. 


DIHABASK, adj. Brusque, non béné- 
vole. — Di, privatif ou négatif, et 
habask. doux d'humeur. 


DIHABASKED, s. m. Rudesse. Evitez 
ce mot. 


DIHALLA, v. a. C. Jeter une chose à 
quelqu'un ; p.et. 


DIHANA, DIANA, adv. Pour le moins, 
au moins. Ce not est une contraction 
de da vikana, à la lettre, pour le plus 
petit, pour le moindre. — Da, prépo- 
sition, pour ; bihana, biana, superlatif 
de bihan, bian, petit. 


DIHANAN, adv. T. V. Le même que 
dihana. 


DIHARNEZ, adj. 
harnais. — Di, 
harnais, 


Déharnaché, sans 
privatif, ct harnez, 


DIH 


DIiHARNEZI, v. a. Déharnacher, Ô'er 
le harnais; p. diharnezet. — Di, pri- 
valif; harnezi, harnacher. 


DIH£GAR, DISHEGAR. Voy.ce dernier. 


DIHENTEIN (dihent-e-in), v. a. Y. 
Egarer en chemin: n. dihentet. — Di, 
privatif, et hent, chemin. 


DIHESK, adj. Qui n'est pas à sec, 
inépuisable, intarissable. — Di, pri- 
vatif, et hesk, adj. à sec, tari. 


DIHET, adj. V. Qui ne plaît pas. — 
Di, privatif, el hetein, v. n. Y. Plaire. 


DIHEUDA, v. a. C. Oter les entraves 
à un cheval; p. diheudet. — Di, pri- 
vatif, et heuda, C. mettre des entraves 
à un cheval. 


DIHEUZA, v. a. Débotter, ôter les 
bottes à quelqu'un; p. diheuzet, — Di, 
privatif, et heuza, mettre les bottes à 
quelqu’un. 


DIHEZEIN, DIHEZEUEIN. Voyez ce 
dernier. 


DIHEZEUEIN (dihezeu-e-in), v. a. V. 
Débotter, ôter les bottes à quelqu'un; 
p. dihezeuet.— Di, privatif, et hezeurin, 
V. botter, mettre les bottes à quel- 
qu'un. 


DIHINCHA, v. a. Egarer en chemin, 
fourvoyer, s'égarer ; p. et. — Di, pri- 
vatif, et hincha, guider en chemin. 


DIHOARN, adj. Y. VOy. DISHOUARN. 


DIHOARNEIN (dihoarn-e-in), Y. a. Y. 
Déferrer; n. dihoarnet. — Di, privatif, 
et hoarnein, Y. ferrer. 


DIHODEIN (dihod-e-in), v. a. Y. Oter 
les entraves à un cheval, désenrayer 
une voiture; p. dihodet. — Di, pri- 
vatif, et hodein, Y. entraver un cheval, 
enrayer une voiture. 


DIHOLEN (dihôlen), adj. Ce mot, con- 
tracté pour di, privatif, et c'hoalen, 
sel, se dit d’un homme dont la con- 
versation est ennuyeuse (style fami- 
lier). 


DIHOMPRA, v.a. Déboîteroudisloquer 
les membres ; n. dihompret, 


PIJ 


DIHOU, DEOU, adj. Droit, opposé à 
gauche. Voy. DEOU. 


DIHOUEEIN (dihoue-e-in), Van Ve 
Epousseter, époudrer; p. dihoueet. — 
Di, privatif, et houeein, couvrir de 
poussière ; houe, V. poussière. 


DIHUCHENNA, v. a. C. Epousseter; 
p. dihuchennet. 


DIHUENN, s. m. V. Défense, prohi- 
bition, protection. Voy. DIFENN, S. m. 


DIHUENNEIN (dihuenn-e-in), v. a. Y. 
Défendre, protéger, prohiber ; p. di- 
huennet. VOY. DIFENN, v. à. 


DIHUENNOUR, S. m. Y. Défenseur, 
protecteur ; pl. dihuennerion. 


DIHUN, s. m. Réveil. — Di, privatif, 
et hun (anc.), sommeil. 


DIHUN, adj. Eveillé, qui ne dort pas, 
et par extension, gai, vif, alerte. Voy. 
DIHUN, S. M. 


DIHUNA, v. n. et a. Réveiller, se ré- 
veiller, dégourdir un indolent; n. di- 
hunet. — Di, privatif, et huna (anc.), 
dormir. Dihunit ‘ta, tra didalvez, ré- 
veillez-vous donc, paresseux! 


DIHUNEIN dihun-e-1n), Y. a. et n. Y. 
Réveiller, se réveiller; p. dihunet. 
Même composition que dihuna. 


DIHUNOU, s. pl. m. Veiliées de nuit. 
Voy. DIHUN, ad). 


DIHUNQOUER, S. m. Horloge à réveille- 
matin. VOy. DIHUNA, 


DIJAUJ, adv. Y. Impertinent, non 
sortable ou non convenable, parlant 
d'un mariage, et aussi, inégalement. 
— Dimeecin dijauj, Y. mésalliance. 


DIJAVEDA, v. a. Rompre la mâchoire; 


p- et. — Di, privatif, et jared, mä- 
choire. 


DIJENTIL, s. m. Voy. DICHENTIL. 


GIJOUAL, DICHOUAL, Y. n. Y. Crier 
pour chasser les poules et les oiseaux. 


DIL 431 


BIJOUCHA, DIZOUCHA, Y. n. Sortir 
du lieu où l’on s'était tapi pour se 
cacher, soit en jouant, soit avec l'in- 
tention de se soustraire au danger ou 
de mal faire; p. dijouchet, disouchet. 
— Di, privatif, et soucha, se bloitir. 


DIJUNEIN (dijun-e-in), Y. n. Y. Dé- 
jeùner; p. dijunet. 


DIJUNI, s. m. Déjeüné. 


DIJUNI, v. n. Déjeüner, faire le re- 
pas du matin, p. dijunel. 


DIKEMER, s. m. VOy. DIGEMER. 


DILABOUR, adj. Désœuvré, oisif. — 
Di, privatif, et labour, ouvrage, tra- 
vail. 


DILAMBREK, adj. Indolent, mou. 


DILAMM, s. m. Rejaillissement, re- 
bondissement, réflexion. Evitez ce 
substantif, 


DILAMMET, v. n. Jaillir, rebondir ; 
p. dilammet. Lammet ha dilammet, 
rebondir. 


DILAOUI, v. a. Epouiller, ôter les 
poux ; p. dilaouet. — Di, privatif, et 
laou, pl. de laouenn, pou. 


DILARDA, v. a. Dégraisser ; p. et. 
— Di, privatif, et larda, graisser, 
frotter de graisse. 


DILARDEIN (dilard-e-in), v. a. Y. 
Dégraisser : p. dilardet. — Di, priva- 
tif, et lardein, graisser, frotter de 
graisse. 


DiLAST, adj. V. Sans lest. — Di, 
privatif; Last, V. lest de navire. 

DILASTEIN (dilast-e-in), v. a. V. Dé- 
lester, parlant d'un navire. — Di, 
privatif, et lastein, lester, mettre le 
lest; p. dilastet. 


DILASTEZ, adj. Sans vermine, sans 
ordure, propre. — Di, privatif, et 
lastez, vermine, ordures, mauvaises 
herbes de sarclage. Dilastez eo ann 
douar, la terre est bien nettoyée, n’a 
plus de mauvaises herbes. 


132 DIL 


DILASTEZA, v. a. Arracher les mau- 
vaises herbes, et par extension, 
épouiller, purger de vermine ; p. et. 
Même composition que le précédent. 
Dilasteza ann douar, purger la terre 
de mauvaises herbes. 


DILASTR, adj. Sans lest. — Di, pri- 
valif, et lastr, lest d'un navire. 


DILASTRA, v. a. Oter le lest. délester, 
parlant d'un navire ; p. et. — Di, 
privatif, et lastra, lester. 


DILAU, DILO (dilé), s. m. Y. Abri 
contre la pluie. — Di, privatif, et 
glau, glo, Y. pluie. Voy. DILo. 


DILAUEIN, DILOEIN (dilô-e-in), v. n. 
Y. S'abriter contre la pluie. — Même 
composition que le précédent. 


DILAVAR, adj. Qui reste sans dire 
mot. — Di, privatif, et lavar, parole, 
mot. Choum dilavar, rester un instant 
muet d’étonnement. 


DILAVAR, s. m. Démenti, rétracta- 
tion. — Di, privatif, et lavar, parole, 
allégation. 


DILAVREGA. VOY. DILAVREGEIN. 


DILAVREGEIN (dilavreg-e-in), Y. a. Y. 
Déculotter, ôter la culotte; p. dilavre- 
get. — Di, privalif, et lavregein, Y. 
culotter. 


DILAVREK, adj. Qui n’a pas de cu- 
lotte. — Di, privatif, et lavrek, V. cu- 
lotte. 


DILE, s. m. Y. Le même que dele. Y. 


DILEC'HEIN (dilec’he-in), y. a. Y. Dis- 
loquer, démettre, parlant des os, des 
membres; p. dilec'het.— Di, privatif, 
et lec'hein, verbe non usité aujour- 
d'hui, mais qui, venant de lec'h. lieu, 
place, a dù signifier mettre, placer, 
mettre en son lieu. 


DILEC'HI, v. a. Démettre, disloquer, 
parlant des os, des membres; p. dile- 
c'het. — Ce mot paraît formé de di, 
privatif, et de lec’hia. Voy. ce dernier. 


DILEHUEIN (dilehue-in), v. a. Y. 
Epouiller, ôter les poux; p. dilehuet. 


DIL 


On écrit aussi dileucin. — Di, privatif, 
et lehu, leu, Y. Des poux, pluriel de 
leuenn, lehuenn, Y. 


DILENN, S. m. C. Triage, choix. 


DILENN, Y. a. C. Trier, choisir; p. 
dilennet. VOy. DIBAB. 


DILERG’H, s. m. Reste, superflu, ce 
qui reste d’un repas. Ann tammou a 
choum enn ho dilerc’h, les restes de 
leur repas. Voy. RESTE. 


DILETONI, v. n. Ouvrir une jachère; 
P. diletonet. — Di, privatif, et leton, 
letoun, jachère. 


.DILEUEIN, DILEHUEIN, Voy. ce der- 
nier, 


DILEUNA, v. a. C. Ce verbe, qui 
semble formé de di, privatif, et de 
leunia, leuna, remplir, doit avoir eu 
le sens de achever de vider, finir de 
vider. À la lettre, faire le coutraire 
de remplir. Je l’ai trouvé dans un 
vieux manuscrit, comme synonyme de 
divleuna, divlena. Voy. ces mots. 


DILEURI, v. a. C. Déléguer, envoyer 
en mission; p. dileuret, 


DILEZ, s. m. Abandon, démission. 


DILEZ, adj. T. C. Sans lait, qui n’a 
pas de lait, parlant des femmes ou des 
femelles d'animaux. 


DILEZA, v. n. Faire passer le lait à 
une femelle, perdre son lait, parlant 
d'une femelle d'animal. — Dilezsa a ra, 
elle perd son lait. — Di, privatif, et 
lez, legs. lait. 


DILEZEL, v. a. Abandonner, quitter, 
répudier, renoncer, laisser; p. dilezet. 
Ce verbe se conjugue sur l’ancien infi- 
nitif dilesi, et le plus souvent avec 
l'auxiliaire ober. Pa xilezaz he gereñt, 
quand il abandonna ses parents. Dile- 
zel a reaz he vignouned, il abandonna 
ses amis. 


DILEZER, Y. à. (anc.) Voy. DILEZEL, 
v. à. 


DILEZET, adj. et participe de drisse: 
abandonné. 


DILEZI, Y. a. Non usité. Voy. DILEZEL, 


DIL 


DILIAMMA, v. a. Délier, délacer ; 
p.et. — Di, privatif, et liamma, lier. 


DILIENA, v. a. Oter du linceul; p. et. 
— Di, privatif, et liena, ensevelir. 


DILIFRA, v. a. T. Désentraver, ôter 
les entraves; p. et. — Lifr, s. m. T. 
Entraves pour un cheval. 


DILIGNEZEIN (diligneze=in), Y. n. Y. 
Se démentir: p. dilignezet. 


DILLAD (les L mouillées), substantif 
collectif ou sorte de piuriel qui ne 
désigne pas un vêtement particulier, 
mais bien les vêtements, le linge de 
corps, les hardes en général. Bien 
que ce mot n’aie pas besoin de pluriel, 
cependant on emploie le mot dillajou 
ou plutôt koz dillajou, pour signifier 
de mauvais chiffons, des friperies. Va 
dillad n'int ket gleb, mes vêtements 
ne sont pas mouillés. 


DILLAJOU (les L mouillées), s. pl. m. 
Kos dillajou, de mauvais chiffons, des 
friperies, des vêtements en haillons. 


DILO, DILAU (dilé), s. m. Y. Abri 
contre la pluie. — Di, privatif, et glo 
(glô), glau, Y. pluie. 


DILLO (les L mouillées), adj. T. C. 
Vif. E-dillo, bien vite, promptement. 
Sentit ouz-in hag e-dillo, obéissez-moi 
sans aucun retard. 


DILOGND, adj. Sans souris. — Di, 
privatif; logod, pluriel de logodenn, 
souris. — Cet adjectif est employé par 
les malins et les loustics, à l’époque 
du premier jour de l'an. Ils disent : 
Bloavez mad d'e-hoc'h ha tiegez dilo- 
god, je vous souhaite une bonne année 
et maison sans souris. Ces derniers 
mots semblent être une allusion aux 
tracas du ménage. 


DILOC'H, adj. Sans bouger. — Di, 


privatif, et Lach, v. a. et n. Bouger, 
remuer. 


DILOC'H, s. m. Y. Dégel de la glace. 


DILOGHEIN (diloc'h-e-in), Y. n. Y. 
Dégeler; p. diloc'het. 


DIL 133 


DILOEIN, DILAUEIN (dilé-e-in), v.n. 
V: Voy. DILAUEIN. 


DILOGOTA, v. n. Détruire les souris 
d'un lieu. — Di, privatif, et logod, 
pluriel de logodenn, souris. 


DILORBEIN (dilorbe-in), v. a. Y. Dé- 
sensorceler ; p. dilorbet.— Di, privatif, 
et lorbein, ensorceler. Y. 


DILOSKER. Ce mot que je ne connais 
que comme nom de famille, peut avoir 
eu le sens de diloskuz, incombustible. 
Il est composé de di, privatif, et de 
leski, p. losket, brüler. 


DILOSKUZ, adj. Incombustible. Même 
composition que le précédent. 


DILOST, adj. Sans queue, qui n’a pas 
de queue. — Di, privatif, et lost, 
queue. 


DILOST, s. m. Fin, clôture. — Ann 
dilost foar, la fin de la foire. 


DILOST-HAN ; DILOST-HANV, S. m. 
Automne. A la lettre, clôture de l'été. 
Voyez le précédent. — Ann dilost-hanv, 
l'automne. 


DILOSTA, v. a. Ecourter, couper la 
queue; p. dilostet. — Di, privatif, et 
lost, queue. 


DILOSTACHOU, s. pl. m. Criblures de 
blé vanné. 


DILOSTEIN (dilost-e-in), v. a. V. Le 
même que dilosta. 


DILOSTET, adj. Se dit à’un chien à 
qui l’on a coupé la queue. Voy. DILOSTA. 


DILOUADI, v.a.Déniaiser; p.dilouadet. 
— Di, privatif, et Louad, niais. 


DILQUEIN (diloue-in), v. a. Y. Désin- 
fecter; p. dilouet. — Di, privatif, et 
loue, Y. Mauvaise odeur. 


DILOUIEIN, Y. à. Y. Débrouiller ce 
qui est brouillé; p. dilouiet. — Di, 
privatif, et louiein, Y. brouiller. 


DILCUZAQUI, v.n.C. Oter les herbes, 
sarcler. — Di, privatif, et louzaou, 
ancien pluriel de louzaouenn, herbe, 


134 DIF 


plante. Ce verbe n’a pas une valeur 
bien réelle; je l’ai trouvé dans une 
pièce de vers, et il m'a semblé qu’il 
avait été formé par l’auteur pour les 
besoins de Ja cause (la rime). 


DILUGH, adj. V. Terne, et par exten- 
sion, en achete, — Di, privatif, et 
luc’h (anc.), lumière. 


DILUEIN, v. a. V. (dilu-e in). Dé- 
brouiller ce qui est brouillé. Voy. 
DILOUIEIN, plus usité. 


DILUFRA, v. a. Délustrer; p. dilufret. 
— Di, privatif, et lufra, luire, briller. 


DILUIA, DILUZIA, v. a. Débrouiller 
ce qui est brouillé; p. diluiet, diluziet. 
— Di, privatif, et hg, luzia, em- 
brouiller, brouiller. 


DILUN, LUN, S. m. Lundi.— Di, pour 
derz. jour, et lun, lune. Ces deux mots 
ne s’emploient pas indifféremment; 
ils sont l’un et l’autre soumis à cer- 
taines règles. Voy. le mot SEMAINE à 
mon Nouveau Dictionnaire français- 
breton, 1869. 


DILUZIA, v.a. Voy. DILUIA. 


DIMEEIN, DIMEIGN (dimee-in), s. m. 
V. Mariage; pl. dimeigneu. C'est le 
même que dimezi, s. m. du Léon. 
Voy. ce dernier. 


DIMEEIN, v. a. et n. V. Marier, se 
marier; p. dimeet. C'est le même que 
dimezi, v. a. et n. du Léon. Voy. ce 
dernier. 


DIMEIGN, s. m. Y. Le même que 
dimeein, S. m. 


DIMERC'HER, MERC'HER, s. m. Mer- 
credi. — Di, pour ders. jour, et mer- 
c'her. Mercure, planète. Ces deux mots 
ne s’emploient pas indifféremment. 
Voy. le mot SEMAINE à mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton, 1869. 


DIMEURS, MEURS, s. m. Mardi. — 
Di, pour ders. jour; meurs, Mars, pla- 
nète; à la lettre, jour de mars. Ces 
deux mots ne s’emploient pas indifré- 
remment. Voy. ce qui est dit à DIMER- 
CHER. 


DIF 


DIMEZ, 5. m. T. Mariage civil, fian- 
çailles. Ë 


DIMEZELL, DEMEZELL, s. f. Demoi- 
selle; pl. dimezelled. VOy. DEMEZELL. 


DIMEZI, DIMIZI, S. m. Mariage; pl. 
dimiziou. Dans le siècle dernier, avant 
lPipstitution du mariage civil, ce mot 
n'avait que le sens de fiançailles ou 
de promesse de mariage entre [cs gens 
de la famille, ainsi que le témoigne 
ce passage d’un des chants populaires 
de la Bretagne : Nep a ra tri dimezi 
hep eureuji, etc, celui qui est fiancé 
trois fois ou qui fait trois promesses 
de mariage sans se marier, etc. Au- 
jourd’hui les mots dimezi, dimisi, 
s'appliquent à la fois au mariage civil 
et au mariage religieux ; il en-est de 
même des verbes dimezi, dimisi. 


DIMEZI, DIMIZI, v. a. et n. Marier. se 
marier; p. dimezet. NOy. EUREUJI. 


DIMEZIN, v. a. et n. T. Le même 
que dimezi. 


DIMILLIONA (les L mouillées), v. n. 
Frétiller; p. cé. 


DIMIZI, S. m. VOy. DIMEZI. 


DIMIZI, v. à. et n. Voy. DIMEZI, Y. 
a.etn. ‘ 


D'IN, pron. pers. Pour da in, à moi. 
Voy. IN. 


DINAC'H, v. a. Refuser, dénier, dé- 
savouer, renier, nier; p. dinac'het. 
Voy. NAC'H, qui est plus usité. 


DINACHAN, v. a. T. Le même que 
dinac’h. 


DINAM, adj. Innocent, pur, sans 
souillure, sans tache ni péché. — Di, 
privatif, et nam, vieux inot qui paraît 
avoir eu la siguification de tache, souil- 
Lure du cœur. 


DINAMDED, s. m. Pureté de cœur. 
Evitez ce mot. 


DINAOU, NAOU, s. m. Pente, des- 
cente. Hent dinaou, chemin qui est en 
pente descendante. War xinaou, en 








DIN 


pente descendante relativemeut à un 
lieu. Voy. DiNAOUI. 


DINAOUI, v. n. Donner de la pente 
descendante relativement à un lieu, et, 
par extension, on dit dinaoui da eva, 
verser à boire. Cette dernière signifi. 
cation prouve qu'en disant dinaou, 
dinaoui, on n’entend parler que d’une 
pente qui, par rapport à un lieu, va 
en descendant. Le mot ancien fraou, 
nou, vallée, paraît entrer dans la 
composition de ces mots. 


DINAS, s. m. (anc.) Palais, château. 
(Le P. Grégoire.) 


DINASK, adj. Qui n’est pas attaché à 
la crèche. — Di, privatif, et nask, 
corde pour attacher les bestiaux à la 
crèche, à l’étable. Voy. NASK. 


DINASKA, v. a. Détacher les bêtes à 
cornes à l’étable. — Di, privatif, et 
naska, attacher les bestiaux à l’étable. 


DINDAN, S. m. Le dessous. 


DINDAN, adv. et prép. Dessous. On 
écrit parfois indan, 


DINEC'H, adj. Qui est sans irquié- 
tude, sans souci au sujet de quelque 
chose. — Di, privatif, et nerc'h. in- 
quiétude, souci, affliction. 


DINEC'HEIN (dinec’h-e-in), Y. a. Y. 
Dénicher, enlever le nid d’un oiseau. 
— Di, privatif, et nec’hein, V., nicher. 


DINEEIN (dinee-in), v. a. V. Détor- 
dre. — Di, privatif, et neein, V., tordre; 
D. dineet, 


DINEIN (dine-in), Y. n. Y. Téter; 
p. dimet. 


DINEISIA (dine-i sia), v. a. Dénicher; 
P. dineisiet. — Di, privatif, et neiz, 
nid, Ou neisia, nicher. 


DINEISIER, DINEIZER (dine-i-sier), 
B. m. Dénicheur; pl. ien. Ce mot 
dérive du précédent. 


DINEIZA (dine-iza). Le même que di- 
neisia, 


DIN 135 


DINER, s. m. Monnaie en général, et 
aussi denier, ancienne monnaie du 
douzième d’un sou. 


BINER-DOUE, s. m. Des arrhes ; à la 
lettre, monnaie ou denier de Dieu. 
Rer diner-Doue, donner des arrhes. 
Voy. ARREZ, ERREZ. 


DINERAD, s. m. La valeur d’un de- 
nier. Eunn dinerad butun, pour un 
denier de tabac. 


DINERC’H, adj. V. Faible, débile, 
sans force. — Di, privatif, et nerc'h. 
force, V. Il ne se dit que des per- 
sonnes. 


DINERC'HEIN (dinerc'h-e-in), Y. a. Y. 
Enerver ; n. dinerc'het. — Di, privatif, 
et nerc'hein, fortifier. Y. 


DINERZ, DINERS, adj. Chétif, faible, 
sans forces, languissant. — Di, priva- 
tif, et nerz, ners, force. Il ne se dit 
que des personnes. 


DINERZA, v. a. Affaiblir, énerver ; 
p. dinerzet. VOy. DINERZ. 


DINERZDED. s. m. Faiblesse, affai- 
blissement. Evitez ce mot. 


DINERZUZ, adj. Ce mot, composé de 
di, particule privative, et de nerzuz, 
efficace, parlant d’un remède, d’un 
régime de malade, ne peut s’appliquer 
qu'aux choses, au sens de non efficace. 
Dinerz, au contraire, s'applique aux 
personnes. 


DINESAAT (dinc-saat), v. a. et n. 
Approcher, s'approcher ; p. dineseat, 
dineseet. Le verbe tostaatest plus usité. 


DINEU (dine-u), s. m. V. Pente des- 
cendante. Voy. DIANNEU, plus usité,. 


DINEUEIN (dine-u-e-in), v.a.V.Mettre 
en pente, incliner ; p. Dineuet. — 
Dineu, pente descendante. Voy. DINAQUI, 


DINEUZ, adj. défiguré, informe. — 
Di, privatif, et neuz, forme. 


DINEVEZI, v. a. Le même que nevez:, 
plus usité, 


136 DIO 


DINEZ, adj. Détors. — Di, privatif, 
et neza, tordre, filer. 


DINEZA, v. a. Détordre ce qui est 
tordu ; p. dinezet. — Di, privatif, et 
neza, tordre, filer. 


DINIVER, adj. Innombrable. — Di, 
privatif, et niver, nombre. 


DINOAZ, DINAS, adj. Incapable de 
faire du mal, de nuire. En religion, 
innocent, et aussi de peu d’impor- 
tance, parlant d’un péché. — Di, 
privatif, et noazout, nuire. 


DINOES, DINOEZ, adj. V. Le même 
sens que dinoaz. 


DINOU, v. n. (anc.) Dinou da efaff, 
verser à boire. Voy. DINAQUI. 


DINOZELA. Voy. DINOZELENNA. 


DINCZELENNA, v. a. Déboutonner ; 
p. et, — Di, privatif, et nozelenna, 
boutoaner un habit, une culoite. Voy. 
DIVOUTONNA. 


DINS, s. m. V. T. Dé à jouer; pl. 
dinseu. V. Dinso. T. Voy. DIS, s. m. 


DINSAL, v. a. Tinter, faire sonner 
lentement, parlant d'une cloche. Din- 
sal eur c’hloc’h, tinter une cloche ; D. 
dinset. 


DINSEIN (diñse-in), v. a. Y. Le 
même que dinsal; p. dinset. Dinsein 
ur c’hloc’h, tinter une cloche. 


DINSEREZ, s. m. Tintement des 
cloches. 


DIDANA, DIWANA, v. n. Germer, 
parlant des plantes ; p. dioanet, diwa- 
net. Dioana a ra ar greun, [es graines 
germent. 


DIGAR, DIOUAR, prép. T. De dessus. 
Voy. DIWAR. 


DIOC'H, DIOUC'H, prép. De. Dioc’h ma, 
dinac'h a, selon que, d’après ce que. 
Voy. DIOUC'H. Dioc'h ma lavar, d’après 
ce qu'il dit. 


DIOC’HTU, DIOC'H-TU, adv. Consécu- 
tivement, immédiatement. Daou zervez 


DIO 


dioc’htu, deux jours de suite, deux 
jours consécutifs. Dioc’htu-kaer, im- 
médiatement. 


DIOD, DIOT, adj. Niais, imbécile, be- 
nêt. 


DIODA, v. n. B. Monter en épi; p. 
diodet. 


DIODEZ, s. f. Niaise, sotte; pl. ed. 
Comme diskiantez le mot diodez est 
une expression d'amitié. Autrement, 
on emploie l'adjectif diot, Eur plach 
diot, une fille imbécile. 


DIODI. Voy. DIoDA, v. n. Monter en 
épi. 

DIODI, v. n., et mieux, dont da veza 
diot, s'abêtir. 


DIOEDEIN (dioede-in), Y. a. et n. Y. 
Saigner un animal à la boucherie, 
perdre son sang en saignant ; p. dioe= 
det. — Di, privatif, et goed, V. sang. 


DIOK, adj. C. Paresseux. Voy. DIEK. 


DIOLBREIN, DIORBLEIN (diolbre-in), 
Y. a. V. Emonder, parlant des arbres ; 
p. diolbret, diorblet. 


DIOLEN (diôlen). Voy. DIHOLEN, plus 
régulier. 


DIONENNI , DIONI, v. a. Oter la 
mousse, écumer ; n. dionennet, dionet. 
— Di, extractif, et eonenn, écume. 


DIONENNOUER, s. m. Écumoire. Voy. 
le précédent. 


DIONI. VOoy. DIONENNI. — Di, extrac- 
tif, et eon, écume. 


DIORBLACH, DIORBLAJ, s. m. Des 
branches d’émonde ; ces mots n’ont 
pas de pluriels, ou plutôt sont pluriels 
eux-mêmes, à l'instar de Keuneud et 
autres. 


DIORBLAJ. Voy. le précédent. 


DIORBLEIN (diorble-in), v. a. Y. 
Emonder , parlant des arbres; p. 
diorblet. 


DIORIN, v. a. T. Ouvrir; p. dioret. 
Voy. DIGORIN, plus régulier. 


DIO 


DIORJEIN (diorje-in), v. n. Y. Vomir, 
parlant des bêtes et des ivrognes ; 
vomir ce qu'on a pris de trop; p. 
diorjet. 


DIORREN, v. a. Elever des enfants 
ou des plantes ; p. diorret. Il se con- 
jugue sur diorrea qui paraît être l’an- 
cien infiaitif. VOY. GORREN. 


DIOSKALEIN (dioskal-e-in), v. n. V. 
-Arracher les chardons ; p. dioskalet. 
— Di, extractif, et oskal, pluriel @e 
oskalenn, chardon, V. 


DIOT, adj. Imbécile, sot, niais, be- 
nêt, hébété. Comparatif, diotoc’h ; su- 
perlatif, diota. 


DIOT-NAIK (na-1k), il ajoute quelque 
force à diot. 


DIOTACH, s m. Niaiserie, enfantil- 
lage, bagatelle. Le pluriel diotachou 
s'entend au sens de radotages. 


DINU, nom de nombre. Deux, pour 
les substantifs du genre féminin. 
Après ce mot, les lettres muables, 
fortes ou dures, se changent en fai- 
bles ou douces. Piou daol, pour diou 
taol, deux tables. Voy. la grammaire. 
— Diou sert aussi à former le pluriel 
duel de quelques substantifs du genre 
féminin. Ann diou-abrant, les deux 
sourcils ; ann diou-vreac'h, pour diou- 
breac’h, les deux bras. Voy. DI, pour 
les pluriels duels. 


DIOU, DEOU, adj. Voyez ce dernier 
qui est plus usité. Droit opposé à 
gauche. 


DIQU, S. m. {anc.) Dieu. 


DIOUALL, DIWALL, v. a. et n. Voy. 
DIWALL. 


DIOUAN, s. m. Le pluriel diouanou, 
diwanou, est seul usité. Voyez ce 
dernier. 


DIOUANOU. Voy. DIWANOU. 


DIOUAR, DIOU-AR, pour DIOU C'HAR, 
pluriel duel de gar, s. f. jambe. — 
— Diou, deux, et gar, s. L jambe. 


DIOUAR, DIOAR, prép, "T. Voy. ce 
dernier plus usité. 


DIO 137 


DICUASKELLA, v. n. Etendre ou dé- 
ployer ses ailes. — Diou, deux, et 
askell, s. f. aile des oiseaux. 


DIOUC’H, DIOC’H, prép. De. — Pell 
diouc’h ann ti, pell droc'h ann ti, loin 
de la maison. — Diouc'h a, diouc'h ma, 
dioc'h a, dioc'h ma, selon que, d’après 
ce que. — Diouc'h a raio, selon qu'il 
fera. — Diouc’h, ou doc'h ma lavar, 
d’après ce qu'il dit. 


DIQUER, s. m. Manque, privation. — 
Kaout diouer eux a eunn drd, avoir 
manque ou être privé de quelque 
chose. E 


DIQUERET, v. n. Ce verbe qui, au 
propre, signifie étre privé de, est peu 
usité en ce sens; on dit de préférence 
Kaout diouer eux a eunn dra, avoir 
manque de quelque chose. Mais il est 
employé au sens de se passer de. — 
Ne d-eo ket c'hoaz evit dioueret le vamm, 
il ne peut encore se passer de sa mère, 
parlant d’un enfant ou d’un animal 
nouveau»nÉ; p. dioueret. 


DIOUERI, v. n. Ce verbe, qui n’est 
autre que le précédent, est, je crois, 
employé en Cornouaille, à l’infinitif 
au lieu de dioueret. 


DIOUERIDIGEZ (dioueridig-ez), s. L: 
Ge mot a le même sens que diouer, 
mais n’est guère usité. 


DIOUGAN,S. m. Prédiction, prophétie. 
Autrefois kan. 


DIOUGANER, s. m. Qui présage, devin; 
pl. ten. 


DIOUGANI, v.a. Prédire, prophétiser. 
p. diouganet. S 


DIOUGELL (dioug-ell), adj. (anc.) As- 
suré, sûr, ferme. 


DIOUGELLAT (dioug-ellat), v. a. (anc.) 
Protéger. 


DIOUGELLER (dioug-eller), s. m. (anc.) 
Protecteur. 


DIOU GROAZ-LEZ, s. pl. f. Pluriel duel 
de kroaz-lez, les reins, 


LA 


18 


138 DIR 


DIGUIZIEGEZ (di-oui zieg-ez), S. L 
Ignorance. — Di, privatif ou négatif, 
et gouiziegez, Science. 


DIGUIZIEK (di-oui-ziek), adj. Ignorant. 
— Di, négatif, et gouisiek, savant. 


DICURIENNEIN (diourienne-in), Y. a. 
Y. Déraciner; p. diouriennet. — Di, 
privatif, qui donne au verbe composé 
un sens tout-à-fait contraire au verbe 
composant, et gouriennein, s’enra- 
ciner. 


DIOUSKEIN {di-ouske-in), Y. H. Y. Voy. 
DIGOUSKEIN, qui est plus régulier. 


DICUSTIUEIN (di-oustiue-in), v. a. Y. 
Lâcher le ventre, faire cesser la cons- 
tipation. — Di, privatif, et goustiuein, 
constiper. 


DIOUT, DIOUZ, prép. de. Ces mots ne 
s’emploient qu’en compagnie des pro- 
noms personnels. — Pellait diout-han. 
éloignez-vous de lui. — Pellait diouz- 
omp, éloignez-vous de nous. 


DIOUZ, prép. Voy. DIOUT. 


DIOVER, s.m. V. Le même que diouer, 
du Léon. 


DIOVEREIN (diover-e-in), v. n. V. Le 
même que dioueret, du Léon. 


DIR, s. m. Acier. 


DIRA, DIRENNA, v. à. Aciérer; p. 
diret, dirennet. — Dir, acier. 


DIRA, prép. Devant, en présence de. 
Ce mot ne s’emploie qu’en compagnie 
des pronoms personneis; dans le cas 
contraire on se sert de dirag, dirak. 
Voyez ces deux mots. — Dira-z-hi, 
devant elle, en sa présence; dira-z-oun, 
devant moi. La lettre Z ici m'a tou- 
jours paru euphonique, à l'instar de la 
lettre T dans le français, ea-t-en, a-t-il. 


DIRABANS, adv. En pente. 


DIRADENNA, v. n. Déraciner et en- 
lever les plants de fougère; p. dira- 
dennet. — Di, extractif, et radenn, 
fougère. 


DIRAEZ, VOy. DIREZ. 


DIR 


DIRAG, DIRAK, prép. D:vant, en pré- 
sence de, vis-à-vis. — Mont dirag, 
mont dirak, comparaitre. — Mont dirag 
ar barner, comparaître devant le juge, 
comparaître en justice. — Dirag ann 
holl, en public. 


DIRAG-ACTER, S. 
devant d’autel. 


m. Draperie ou 


DIRAK. Voy. DIRAG. 


DIRANKEIN (dirañke-in), v. a. V. Dé- 
ranger; p. diranket. — Di, privatif, 
et rañkein, ranger. 


DIRANN, adj. Indivis. — Di, négatif, 
et rann, partage. 


DIRANVA, DIRANVAT. Voy. RANVAT. 
DIRANVAT. Voy. RANVAT.. 


DIRAOUIA , DIRAOULA, v. a. et H. 
Désenrouer, se désenrouer; p. di- 
raouiet, diraoulet. — Di, privatif, et 
raouia, raoula, enrouer. 


DIRAOULA. Voy. le précédent. 


DIRAPAR, adj. Non réparable, en 
lambeaux , parlant des vêtements, 
d’une maison, etc. Ge mot paraît formé 
de di, négatif, et du mot français ré- 
parer. D'ordinaire cet adjectif est pré- 
cédé du mot gwall, très. —. Gwall di- 
rapar eo, il est irréparable. 


DIRBI, v. a. Manger; p. debret. Voy. 
DIBR!, plus usité. 


DIREBECH, adj. Sans remords, intè- 
gre, innocent, irréprochable. — Di, 
privatif, et rebech, remords. 


DIREDEK, DIREDET, Y. n. ACCOurir; 
p. diredet. On dit de préférence, dont 
enn eur redek. 


DIREDET, Y. H. VOy. DIREDEK. 
DIREDI. Non usité. VOy. DIREDEK. 


DIREHUEIN, v. a. Y. Désenrouer'; 
p. direhuet. — Di, privatif, et relruein, 
enrouer. 


DIREIZ (dire-iz), s. m. Désordre, dé- 
bauche. — Di, privatif, et reiz, ordre. 


DIR 


DIREIZ (dire-ix), adj. Déréglé, immo- 
déré, immoral, intempérant. Même 
composition que le précédent. 


DIREIZA (dire-iza), Y. a, Déranger, 
ôter de sa place sans nécessité. Voy. 
DIREIZ. 


DIRENKA, v. a. Oter de sa place, 
déranger ; p. et. — Di, privatif, et 
renka, ranger. 


DIRENN, S. L. Tranchant d'instru- 
ment, lame de rasoir, d'épée, plaque 
de métal, briquet à pierre à feu. — 
Dir, acier. 


DIRENN-GOAR, s. f. Rayon de cire. 
Ce mot est formé de Direnn, lame, 
plaque, et de koar, cire. Voy. FOLLENN- 
GOAR. 


DIRENNA, DIRA, v. a. Aciérer ; n. et. 
— Dir, acier. 


DIRENNEIN (direnn-e-in), y. a, Y. Le 
même que DIRENNA. 


DIREOL, adj. Voy. DIROLL. 


DIREQUEIN (direoue-in), v. a. Y. Dé- 
senrouer ; p. direouet. — Di, privatif, 
et reouein, Y. enrouer, s’enrouer. 


DIREUSTLA, v. a. Débrouiller ce qui 
est brouillé. p. direustlet. — Di, pri- 
vatif ou négatif, et reustla, brouiller. 


DIREZ, DIREZA, v. a. Atteindre un 
objet qui est placé plus haut que soi ; 
p. dreset. 


DIREZA. VOY. DIREZ. 


DIRGWENER. Voy. DIGWENER qui est 
plus régulier et plus usité. 


DIRI, pluriel de derez, marche d’es- 
calier, Diri, par extension, signifie 
aussi escalier. Pignat gañt ann diri, 
monter les escaliers. À la lettre, mon- 
ter avec les marches d'escalier. 


DIRI-BIGN, 5. pl. m. Escaliers. — 
Diri, pluriel de derez, marche d'’esca- 
lier; pignat, monter. 


DIRIBIN, s. m. Descente. — Di, pri- 
vatif, et ribin, montée, War ziribin, 
en pente descendante. 


DIR 139 


DIRIBIN, adj. C. Susceptible, facile à 
irriter. Voy. KIZIDIK. 


DIRIBOUL. Voy. RIBOUL-DIRIBOUL. 


DIRIEU, s. m. V. Jeudi. Voy. 012100 du 
Léon. 


DIRIOU,-s. m. Ce mot n’est usité 
qu’en quelques localités. Voy. DIZIOU. 


DIRGCH. Voy. ROC'HEREZ. 


DIROC'HA. Le même que roc'hal, 
mais moins usité que ce dernier. 


DIROC'HEIN, v. n. Y. Ronfler en dor- 
mant. 


DIROC'HER. Le même que roc’her. 
DIROC'HEREZ, s. L. Voy. ROC'HEREZ. 


DIROC'HOUR, s. m. Y. Ronfleur, pl. 
diroc’herion. 


DIRODA, v. a. Oter les roues, se dé- 
traquer, parlant des machines, des 
rouages, etc.; p. dirodet. — Di, pri- 
vatif, et rod, roue. 


DIRDESTLA. Voy. DIREUSTLA. 


DIROGA, v. a. Offenser en paroles; 
p. diroget. 


DIROLL, s. m. Débauche, intempé- 
rance. Voy. le suivant. 


DIROLL, adj. Désordonné, intempé- 
rant. — Di, privatif, et roll, ordre, 
règle. 


DIROLLA, v. n. et actif. Se déchaîner, 
se déranger de conduite, assaillir, 
s’emporter comme fait un cheval, dé- 
filer un chapelet, un collier, etc. — 
Di, privatif, et roll, règle, ordre. Di- 
rolla da c'hoarzin, rire aux éclats 
bruyants ; p. dirollet. Neuse e tirollaz 
ann avel, le vent se déchaîna alors. 


DIROLLEIN (diroll-e-in), v. a. Y. Dé- 
rouler; p. dirollet. 


DIROLLET, adj. Il a la valeur de di- 
rollet, participe passé de dirolla. 


140 DIS 


DIROLLO, v. n. C. Se déranger, se 
débaucher: p. dirollet. 


DIROUESTLA, v. a. VOy. DIREUSTLA. 


DIROUFENNA, v. a. Dérider, faire 
passer les rides, déplisser le linge, 
ôter les plis; p. diroufennet. — Di, 
privatif, et roufenna, faire des plis, 
des froncis aux robes, etc.; se rider. 


DIRUSKA. Yay. DIRUSKLA. 


DIRUSKET, adj. Pelé, écorcé. Heiz 
dirusket, orge mondée. 


DIRUSKLA, DIRUSKA, v. a. Oter l’écor- 
ce ou la pellicule qui recouvre certains 
végétaux. Par analogie, on dit diruskla 
he zaouarn, se faire aux mains une 
foule d’égratignures avec des ronces. 
Ce mot est formé de di, privatif, et de 
ruskl, rusk, écorce. 


DIS, DIZ, particule négative ou ex- 
tractive. Ces mots ne font subir aucune 
modification à la lettre initiale qui les 
suit. Voy. DI, particule privative. On 
remarquera que la particule privative 
ou négative dis se rencontre dans 
quelques mots français, comme dis- 
paraître, disproportion. 


DIS, DIZ, s. m. Dé à jouer, pl. disou 
{(di-sou). C'hoar ‘nn disou, c’hoari 
disou, jeu de dés, jouer aux dés. 


DISADORN, SADORN (di-sadorn), S. m. 
Samedi. Ces mots ne s’emploient pas 
indifféremment. — Di pour dei, jour, 
et sadorn, Saturne, planète. Voy. le 
mot SEMAINE à mon Nouveau Diction- 
naire 1869. 


DISALANAT (dis-alanat). Voy. DIALA- 
NAT. 


DISALEIN (di-sa-le-in), v. a. Y. Dessa- 
ler, p. disalet. — Di, privatif, et 
salein, Y. Saler. 


DISALL (di-sall), adj. Voy. DIZALL. 


DISAMPMEIN (di-samm-e-in), v. a. Y. 
Voy. DIZAMMEIN, plus régulier. 


DISAQUEIN (di-saoue-in), v. a. V. Ins- 
truire des enfants, les élever; élever, 
parlant des plantes; p. disaouet. 


DIS 
DISBOURBELLA. Voy. DISPOURBELLA. 


DISBCURBELLEK. VOY. DISPOURBELLEK. 


DISC'HLAO, et mieux disglao. Noy. 
ce dernier, plus régulier. 


DISC'HLAOIER. Voy. DISGLAOIER, plus 
régulier. 


DISCHRISIENNA. Voy. DIC’HRISIENNA, 
plus régulier. 


GISENTIN (di-señtin), Y. n. T. Déso- 
béir, p. diseñtet. — Di, privatif, et 
sentin, T. obéir. 


DISÉRE (dis-ere), adj. Le même que 
diere, plus usité. 


DISEREN (dis-eren), v. a. Le même 
que dieren, plus usité. 


DISFAILLA (les L mouillées), v. n. C. 
Manquer à un rendez-vous; p. disfail- 
let. 


DISFARLEA. Voy. DIFARLEA. 


DISFEURI, v. a. Dégaîner; p. disfeu- 
ret. — Dis, privatif, et feur, fourreau. 


DISFEURIA, v. a. Le même que dis- 
feuri. 


DISFISIANS (disfi-sians), s. f. Soup- 
con, défiarce, méfiance. — Dis, priva- 
tif, et fisians, confiance. 


DISFISIOUT (disfi-siout), v. n. Se dé- 
fier, se méfier; p. düisfisiet. — Dis, 
privatif, et fisiout, avoir confiance. 


DISFISIUZ (disfi-siuz), adj. Défiant, 
méfiant. Voy. les précédents. 


DISFUILLA (les L mouillées, v. a. 
Débrouiller ce qui est brouillé; p. dis- 
fuillet. — Dis, privatif,- et fuilla, 
brouiller. 


DISGLADO, s. m. Abri contre la pluie, 
lieu où la pluie ne tombe pas; et 
aussi imperméable. Aman eo disglao, 
il ne pleut pas ici. Mont enn disglao. 
se mettre à l'abri de la pluie. 


DISGLAOIER, s. m. Parapluie. — Dis, 
privatif, et glao, pluie. 


DIS 


DISGLAVI, v. n. Et mieux, moñt enn 
disglao, se mettre à l'abri de la pluie. 
Même composition que le précédent. 


DISGOAR, DISGWAR, adj. Non courbe, 
droit. Voy. DISGWAR. 


DISGCARA, DISGWARA, v. a. Rendre 
droit ou non courbe, équarrir; p. dis- 
goaret. — Dis, privatif, et goara, 
gwara, courber. 


DISGRI, adj. Non cousu, décousu, — 
Dis, privatif, et gri, couture. 


DISGRIAT, v. a. Découdre; p. dis- 
griet. — Dis, privatif, et griat, coudre. 


DISGRONNEIN (disgronne-in), v. a. Y. 
Démaillotter;, p. disgronnet, — Dis, 
privatif, et gronnein, Y. entourer. 


DISGROUGNAL, v. n. Montrer ses 
dents ; p. disgrougnet. 


DISGWAR, DISGOAR, adj. Non courbe, 
* droit. — Dis, privatif, et goar, gwar, 
courbe. 


DISGWARA, DISGOARA, v. a. Rendre 
droit ou non courbe. 


DISGWE (disg-ue), adj. Détors. On dit 
aussi diwe (dive). Voy. DISGWEA. 


DISGWEA (disg-uea), v. a. Détordre; 
p. disguweet. — Dis, particule privative, 
et gwea, tordre. 


DISGWEL (disg-uel), adj. et s. m. 
Caché, lieu caché. — Dis, privatif, et 
gwell, vue. 


DISGWINKAL (disy -uiñkal), Y. n. 
Ruer, prendre le mors aux dents; n. 
disgwinket. On dit de préférence gwin- 
kal. Disgwinkal a ra, il rue. 


DISGWIR (disg-uir), adj. Inexact, 
faux. Il est mieux de dire ne d-e0 ket 
gwir. — Dis, négatif, et gwir, adj. 
vrai. Kement-se ne d-e0 ket gwir, cela 
est faux. 


DISGWIRION (disg-uirion), adj. Dé- 
loyal, infidèle. Dis, négatif, et gwirion, 
loyal, sincère. 


BISHAL, adj. Voy. DIZALL. 


DIS 141 


DISHALA, v. a. Voy. DIZALLA, dessaler. 


DISHANO, DISHANV, adj. Sans nom, 
anonyme. — Dis, privatif, et hano, 
nom. 


DISHANV. Voy. DISHANO. 


DISHAVAL, adj. V. Différent. — Dis, 
privatif, et haval, adj. Y. Semblable. 
Yoy. DISHEVEL. 


DISHEGAR. DIHEGAR, adj. Inhumain, 
cruel. VOy. DISHEGARAD. 


DISHEGARAD, adj. Inhumain, intrai- 
table. — Dis, privatif, et hegarad, hu- 
main, traitable. 


DISHENVEL, DISHEVEL, adj. Dissem- 
blable, différent, divers, qui ne res- 
semble pas, tout différent. — Dis, né- 
gatif, et heñvel, herel. semblable. 
Dishevel int dioc'h kent. ils sont diffé- 
rents de ce qu'ils étaient. 


DISHEOL, S. m. Abri contre le soleil, 
ombre, ombrage. — Dis, privatif, et 
heol, soleil. J’ai vu ce mot employé 
comme adjectif. Leac'h disheol, lieu 
ombragé. Mont enn disheol, se mettre 
en un lieu ombragé. 


DISHECLIA, Y. a. et n. Mettre à 
l'ombre, se mettre à l’ombre; p. dis 
heoliet. Il dérive de disheol. Mont da 
zisheolia, se mettre à l’abri du soleil. 


DISHEOLIEK, adj. Ombragé. Il dérive 
des précédents. 


DISHEOLIER, s. 


m. Parasol. Voy. 
DISHEOL. 


DISHEVEL. Voy. DISHENVEL. 


DISHEVELEDIGEZ (disheveledig-ez), 
S.L. Dissemblance. 


DISHEVELEP, adj. Différent, dissem 
blable, qui n’est pas reconnaissable, 
— Dis, négatif, et hevelep, semblable. 


DISHEVELQUT, Y. n. Ne pas ressem- 
bler. — Dis, négatif, et herel. sembla- 
ble. 11 faut éviter ce mot. 


DISHILIA, DISILLA (les L mouillées), 
y. a. et n. C. Egrener, s’égrener, 


142 DIS 


s'échapper de l’épi ou de la fleur, 
s'échapper d'une gerbe ou d’un sac 
percé, parlant du blé, et par extension, 
s'évader, parlant des personnes; p. 
dishiliet, disillet, 


DISHILLA Voy. DISHILIA. 


DISHILLAN, DISHILLON (les L mouil- 
lées), s. m. G. Le moment où la mer 
cesse de monter. 


DISHILLON. VOYy. DISHILLAN. 


DISHQUARN, adj. Déferré, sans fers. 
— Dis, privatif, et houarn, fer. Dis- 
houarn eo ho karr. dishouarn eo ho 
march, votre voiture est déferrée, 
votre cheval est déferré. 


DISHOUARNA, v. a. Déferrer; p. et. 
— Dis, privatif, et houarna, ferrer. 


DISHUAL, adj: Se dit d’un cheval qui 
n’a pas d’entraves, et par extension, 
libre, indépendant, parlant des per- 
sonnes. — Dis, privatif, et hual, en- 
traves. 


DISHUALA, v. a. Oter Îles entraves à 
un cheval. — Dis, privatif, et huala, 
mettre des entraves. 

DISIQULEK (dis-ioulek), adj. Se dit, 
paraît-il, en Cornouaille, de celui qui 
ne fait pas volontairement une chose. 
— Dis, privatif, et ioul, T. C. volonté. 


DISIVOUD (di-sivoud), s. m. (anc.) 
Hérésie. É E 

DISK, s. m. (anc.) Plat, vaisselle de 
table. En grec diskos, corps rond et 
plat. 


DISKABELL, DIGABELL, adj. Échevelé, 
sans coiffure, tête nue. — Dis et kabell, 
ou, di, privatif, et kabell, coiffure, 
Chaperon, cape. Diskabell e oa, il 
était tête-nue. 


DISKABELL-KAER, adj. Le même que 
le précédent. 


DISKABELLA, v. a. Décoiffer, éche- 
veler ; p.et. — Dis, privatif, et kabella, 
coiffer. 


DIS 


DISKAE, adj. Sans haie, non bordé 
de haie. — Dis, privatif, et lae. haïe. 


DISKAEA, v. a. Abattre une haie, 
faire une brèche dans une haie; p. 
diskaeet. VOY. DISKAE. 


DISKAN. s. m. Dédit, rétractation. — 
Dis, privatif, et kan, chant. On l'entend 
aussi du refrain d’une chanson. 


DISKANA, v. n. Se rétracter, déchan- 
ter, se démentir, se dédire; p. et. — 
Dis, privatif, et ana, chanter. 


DISKANEIN (diskan-e=in), Y. 0. V. Se 
démentir ; p. diskanet. — Dis, privatif, 
et kanein, chanter, Y. 


DISKANER, 5. m. Celui ou ceux qui 
répètent le refrain d’une chanson ; 
pl. ten. Voy. DISKAN. 


DISKANNEIN (diskann-e-in), Y. n. Y. 
Muer, parlant des animaux; p. dis- 
kannet. 


DISKANTA, v. a. Ecailler, ôter les 
écailles du poisson. En style burles- 


que, on donne à ce verbe le sens de 


confesser les vieilles femmes : diskanta 
ar grac'hed; n. diskantel. 


DISKAR, s. m. Chüte, déchet, baisse, 
déclin, décours, diminution, dédit de 
marchand. Diskar z0 war ann ed, il y 
a baisse sur le blé. Diskar al loar, 
décours de la lune. 


DISKAR, v. a. Abattre, démolir, dé- 
truire ; p. diskaret. Diskar eunn ti 
d'ann douar, abattre une maison. 


DISKAR-AMZER, s. m. Automne. — 
Diskar, décours, et amzer, saison, 
température. 


DISKAR-LOAR, s. m, Décours de la 
lune, dernier quartier de la lune, le 
décours. — Diskar. décours, et loar, 
lune. On dit aussi diskar-al-loar. 


DISKARG, s. m. Décharge, quittance, 
exemption, dispense, débouché de 
marchandises. 


DISKARGA, v. a. Décharger, ôter la 
charge, et par extension, exempter, 


L Ka 


DIS 


dispenser, déclarer quitte; p. et. — 
Dis. privatif, et karga, charger. 


DISKARGA, v. n. Verser. Diskarga 
eur banne da eva, verser à boire. 


DISKARGEIN (diskarg-e-in), Y. a. et n. 
Y. Ce verbe s'emploie dans les mêmes 
acceptions que diskarga, Y. a. et Y. H. 


DISKARN, adj. B, Se dit d’une femme 
débauchée. 


DISKEAT, DISKEIAT, v. n. V. Abattre 
une haie, faire une brèche dans une 
haie pour faire passer une charrette; 
p. diskeet, diskeiet. — Dis, privatif, et 
keat, keiat, V. faire une haie. 


DISKEIAT. Voy. DISKEAT. 


DISKEIN (diske-in), v. a. Y. Ensei- 
guer, instruire ; p. disket. VOy. DESXI. 


DISKEMENN, DIGEMENN, v. a. Décom- 
mander; p. diskemennet. — Dis, pri- 
vatif, et kemenn, mander. 


DISKEMENN, DIGEMENN, s. m. Con- 
tre-mandement, contre-ordre. 


DISKENN, S. m. Descente. 


DISKENN, v. n. Descendre; p. dis- 
kennet. Il se conjugue sur l’ancien 
infinitif diskenna. Diskenn ouz traon. 
descendre en bas, et aussi diskenn 
d’ann traon. Diskenn diwar raec'h. 
descendre de cheval, Diskienn gañt ann 
diri, descendre -les escaliers. À la 
lettre, descendre avec les escaliers. 


BISKI, DESKI, v. a. et n. Apprendre, 
instruire, enseigner, s'instruire; p. 
desket. Il se conjugue sur deskr, Voyez 
ce mot plus usité. 


DISKI, v.a. fanc.) Servir un mets dans 
un plat que l’on apgelait disk. Voy. ce 
mot. 


DISKIANT, adj. et s. m. Insensé; pl. 
diskianted, les insensés. Et mieux, ann 
dud diskiañt. — Di, et skiant. 


DISKIANTA, v. n. Et mieux, dont da 
veza diskiant, perdre la raison. — Di, 
privatif, et skiant, raison. 


skoaz 


DIS 143 


DISKIANTEZ, s. f. Sotte, en termes 
de familiarité. Deus ‘ta, diskiañtes, 
viens donc, sotte que tu es. 


DISKIBIEN ; 
diskibl. 


pluriel irrégulier de 


DISKIBL, s. m. Disciple; pl. diski- 
bien. 


DISKIDIK, adj. Qui a de bonnes dis- 
positions pour apprendre. — Diski, 
deski, apprendre. 


DISKIENT, adj. et s. m. Y. Insensé. — 
Di, privatif, et skient, V. raison, bon 
sens. VOy. DISKIANT. 


DISKLERIA, v. a. Découvrir, déceler, 
expliquer, révéler; p. diskleriet. — 
Diskleria n’est pas un mot composé. 


DISKLOMMEIN (disklomm-e-in), Y. a. 
Y. Dénouer ; p. disklommet. — Dis, 
privatif, et klommein, V. nouer. 


DISKOARNEIN (diskhoarn-e-in), v. a. Y. 
Couper les oreilles, p. diskoarnet. — 
Di, privatif, et skoarn, Y. oreille. 


DISKGAZ; pluriel duel de skoaz, 
épaule, par contraction pour diou 
. Voy. HI, pour le pluriel duel. 


DISKOAZIET, adj. Epaulé, parlant 
d'un cheval qui a l'épaule démise. — 
Di, privatif, et skoaz, épaule. 


DISKGEIN (diskoe-in), Y V. Mon- 
trer; p. diskoet. Um giskoein, se mon- 
trer, apparaître; p. «M zishkoet, NV. 


DISKOGELLA (diskog-ella), v. a. C. 
Déplanter, secouer ou tirer ce qui est 
serré en un lieu ou engagé quelque 
part; p. diskogellet (diskog-ellet). 


DISKOLIA, v. a. Désenrayer, parlant 
des roues d’une voiture; p. diskoliet. 
— Di, privatif, et skolia, enrayer. 


DISKOLPA, v. a. Mettre en pièces, 
détacher des copeaux du bois. Ce mot 
est parfois employé au neutre, au sens 
de se divertir, prendre ses ébats; p. 
diskolpet. 


DISKOLPER, s. m. Brigand, coupe- 
jarret; pl. ien. 


144 DIS 
DISKOMBART, adj. Y. Révêche. 
DISKOMBERT, adj. V. Non gagé. 


DISKONFORTEIN (diskonfort-e-in), v.a. 
V. Accabler par la douleur et rendre 
inconsolable. Il n’est guère usité 
qu’au participe diskonfortet. — Dis, 
privatif, et koñfortein, consoler. Voy. 
DIGONFORT. 


DISKONFORTET, Voy. DIGONFORTET. 


DISKONTEIN (diskonte-in), v. a. Y. 
Bénir une personne qui a été ensor- 
celée; p. diskontet. 


DISKORA, DISKORIA, v. a. Les mêmes 
que diskolia. 


DISKORN. adj. Écorné, sans cornes. 
— Dis, privatif, et korn, corne. 


DISKORN, s. m. V. Dégel. — Di, pri- 
vatif; skorn, glace. 


DISKORNA, v. a. Couper les cornes; 
p, diskhornet. — Dis, privatif, et korn, 
corne. 


DISKORNI. Voy. DISKORNA. 


DISKOUARN, S. pl. f. Pour diou 
skouarn (deux oreilles), pluriel duel 
de skouarn, oreille. 


DISKOUARN, adj. Sans oreilles. — 
Di, privatif, et skouarn. oreille. 


DISKOUARNA, v. a. Couper les oreil- 
les; p. diskouarnet. — Di, privatif, et 
skouarn, oreille. Diskouarnet eo bet, 
on lui a coupé les oreilles. 


DISKOUBLA, v. a. Désaccoupler des 
animaux ; p. diskoublet, — Dis, pri- 
yatif, et koubla, accoupler. 


DISKOUEAN, v. a. T. Montrer; p. dis- 
koueet. 


DISKOUEZ, v. a. et n. Montrer, faire 
signe, indiquer; p. diskouezet. En em 
ziskouez, se montrer, apparaître ; p. 
en em Zziskouezet. Eunn eal neuse en 
em ziskouezaz dira-7-han, un ange 
alors lui apparut. 


DIS 
DISKOUGOULIA, v. n. Quitter le froc; 
p. diskougouliet. — Dis, privatif, et 


kougoul, capuchon de moine. 


DISKOUIC’H, DISKUIC'H, s. m. Y. 
Pause, halte, repos. — Di, privatif, et 
skuic’h, adj. Y. fatigué. 


DISKOUIC'HEIN. Y. VOy. DISKUIC’HEIN. 


DISKOUIZAN, v. n. T. Se reposer ; 
p. diskouizet. — Di, privatif, et skoui- 
zan, T. se fatiguer. 


DISKOULM, adj. Dénoué, sans nœud. 
— Dis, privatif, et soulm, nœud. 


DISKOULMA, v. a. Dénouer; p. dis- 
koulmet. — Dis, privatif, et ksoulma, 
nouer. 


DISKOULTR, adj. À qui on à coupé 
les branches, qui a été émondé. — Di, 
privatif, et skoultr, branche d’émonde. 


DISKOULTRA, v. a. Emonder, parlant 
des arbres ; p. et. — Di, privatif, et 
skoultr, branche. 


DISKOUNTA, v. a. Guérir par sorti- 
lége; p. et. 


DISKOURN, s. m. Dégel. — Di, priva- 
tif; skourn, glace. 


DISKOURN, adj. Dégelé. Voyez le pré- 
cédent. 


DISKOURNA, Y. impers. Ce verbe 
n’est guère usité. Il dégèle, diskourn 
a ra, diskourn a zo. À la lettre, dégel 
il fait, dégel est, au lieu de diskourna 
a ra.— Di, privatif, et skourna, geler. 


DISKOURRA, v. a. Détacher ce qui est 
pendu ou accroché à un arbre; p. et. 
— Di, privatif, et skourra, accrocher 
à une branche. 


DISKOUTAL, v. n. C. Regarder en 
cachette; p. diskoutet. 


DISKRAB, S. m. Agrostème, anémone, 
coquelourde, plantes ; gratelle ou ma- 
ladie de peau. 


DISKRAB, s. m. Manière de saluer 
d'un paysan qui, le chapeau dans une 





DIS 


main, se gratte avec l’autre, parce 
qu'il est embarrassé, gèné. Ce mot 
paraît dérivé de skrabat, gratter, se 
gratter. 


DISKRABAT, v. n. Gratter ou remuer 
la terre à la manière des poules, des 
chats, etc.; p. diskrabet. 


DISKRABELLAT. Le même que dis- 
krabat. 


DISKRABELLAT, Y. n. Se gratter, 
parlant des chiens. 


DISKRAMAILL (les L mouillées), adj. 
Débraillé, dévergondé, courageux. 


DISKRED, s. m. Soupcon, défiance. — 
Dis, privatif, et kred, caution, garantie. 


DISKREDI, v. n. Ne pas croire à, se 
méfier de, avoir des Soupcons, soup- 
conner; p. diskredet. — Dis, privatif, 
et kredi, croire Diskredet eo bet lae- 
ronsi war-n-ezhan, on l’a soupçonné 
de vol. Diskredi a reer war-n-ezhan da 
veza great, elc., on le soupconne 
d’avoir fait, etc. 


DISKREDIK, adj. Incrédule, défiant, 
méfiant, soupconneux. Même compo- 
sition que diskredi. 


DISKREDONI, et mieux diskred. Voy. 
ce dernier. 


DISKREDUZ, adj. Et mieux diskredik. 
Voy. ce dernier. 


DISKREGI (diskreg-1), v. a. et n. Dé- 
crocher, démordre, lâcher ce que 
l’on: tient à la main; p. diskroget 
(diskrog-et). — Dis, privatif, et kregi 
(kreg-i), mordre, saisir, crocher. Dis- 
kregi eux av pez a xo enn he zourn, 
lâcher ce que l’on a dans la main. 


DISKRENNEIN (diskrenne-in), Y. a. Y. 
Egrener; p. diskrennet. — Dis, priva- 
tif, et greun, V. grain, graine. 


DISKREUENNA, v. a. Ecroüter, cha- 


-peler; diskreuennet.— Dis, et kreuenn, 


croûte. 


DISKRIFAN, v. a. T. Décrire ; p. dis- 
Kret. 





DIS 145 


DISKROG'HENNA. Voy. DIGROC'HENNA.— 
Dis, privatif, et kroc'henn, peau d’ani- 
mal. 


DISKROG, adj. Décroché, non accro- 
ché. — Dis, privatif, et krog, croc. 


DISKROUGA, v. a. Dépendre ou enle- 
ler de la potence; p. et. — Dis, pri- 
vatif, et krouga, pendre à la potence. 


DISKUDA, v. a. C. Couper une haie; 
p. et. 


DISKUEC'H, s. m. Y. Pause, repos, 
halte. Voy. le suivant. 


DISKUEC'HEIN (diskuec'h-e-in), Y. n. 
Y. Se reposer; p. diskuec’het. — Di, 
privatif, et skuec’hein, Y. Fatiguer, se 
fatiguer. 


DISKUEZ, v. a. C. Le même que dis- 
kouez. 


DISKUIC'H, s. m. Y. Repos, pause, 
halte. Voy. le suivant. 


DISKUIC'HEIN (diskuic’h-e-in), Y. n. 
Y. Se reposer, se défatiguer; p. dis- 
kuic'het. — Di, privatif ou négatif, 
et skuic’hein, Y. Se fatiguer, fatiguer. 


DISKUILLA (les L mouillées), et 
mieux, diskulia, révéler; p. diskuliet. 


DISKUIZ, s. m. Pause, halte, repos. 
Voyez le suivant, 


DISKUIZ, adj. Défatigué. — Di, pri- 
vatif, et skuis, fatigué. 


DISKUIZA, v. a. et n. Défatiguer, se 
défatiguer; n. diskuixet. — Di, priva- 
tif ou négatif, et skuiza, se fatiguer. 


DISKUIZIK, s. m. Petite halte ou pe- 
tite pause pour se reposer. C'est le 
diminutif de diskuiz, s. m. Voy. DIS- 
KUIZA. 


DISKULIA, v. a. Déceler, révéler; p. 
diskuliet. 


DISKULIER, s. m. Révélateur,; pl. 
ien. On dit de préférence, ann hini 
en deux diskuliet ann torfed, ann neb 
a zo het diskuliet ann torfed gañnt-han. 


19 


146 DIS 


DISLAQUER, s. m. Y. Parapluie. — 
Dis, négatif, et glao, pluie. 


DISLAR, s. m. Y. Dédit, désaveu, 
rétractation. — Dis, privatif, et lar. Y. 
parole, allégation. 


DISLAREIN (dislar-c-in), Y. a. Y. Dé- 
dire, p. dislaret, — Um zislarein, se 
dédire, se rétracter, — Dis, privatif, 
et larein, Y. Dire. 


DISLAVAR, s. m. Dédit, désaveu, ré- 
tractation. — Dis, privatif, et lavar, 
parole. 


DISLAVARET, Y. a. Dédire, désa- 
vouer; jp». dislavaret. — Dis, privatif, 
et lavaret, dire. En em zislavaret, se 
dédire. 


DISLAVARQUT, v. a. G. Le même que 
dislavaret. 


DISLEAL, adj. Déloyal, injuste, per- 
fide, infidèle. — Dis, privatif ou né- 
gatif, et leal, fidèle. 


DISLEALDED, 3. m. Infidélité. dé- 
loyauté, perfidie. — Dis, négatif, et 
lealded, fidélité, loyauté. 


DISLEBER, adj. Laid, contrefait, dé- 
figuré, difforme. 


DiSLEBERDED, s. m. Laideur, diffor- 
mité. Evitez ce mot. 


DISLEBERI, et mieux, dont da veza 
disleber, devenir laid, difforme. Evitez 
ce mot. 


DISLEC'HI. Voy. DILEC’HI. 


DISLEVI; dislevi-gyen, bailler par 
envie de dormir ou par tout autre 
motif, Prononcez dislevig-en. 


DISLIUEIN (disliu-e-in), v. a. Y. Dé- 
colorer; p. disliuet. — Dis, privatif, 
et liuein, V. colorer. 


DISLIV, adj. Blème, livide, décoloré, 
parlant des personnes. — Dis, priva- 
tif, et Liv, liou, couleur. 


DISLIVA, v. a. Décolorer, déteindre: 
et. — Dis, privatif, et liva, colorer. 


DIS 


DISLIVET, adj. Décoloré, parlant 
des choses. Voyez le précédent dont il 
est aussi le participe. 


DISLONKA. Y OY. DISLOUNKA. 


DISLOUNKA, v. n. Vomir, parlant 
des bêtes et, par mépris, parlant des 
ivrognes; p. et. — Dis, faire le con- 
traire de louñka, avaler. 


DISLOUNTRA. Le même que dis- 
louñka. 


DISMANT, s. m. Voy. DISMANTR. 
DISMANTA. VOy. DISMANTRA. 
DISMANTR, s. m. Ruine, destruction. 


DISMANTRA, v. a. Ravager, détruire; 
p. et. 


DISMEGANS, s. f. Affront, outrage, 
honte, ignominie, déshonneur; pl. 
dismegansou. — Dis, privatif, et me- 
gañs (anc.), pudeur, tenue. 


DISNEDEIN, v. a. V. Effiler. — Dis, 
et nedein, Y. filer. 


DISNEUD, adj. Qui n’est pas enfilé, 
parlant des grains d'un chapelet, d’un 
collier. — Dis, privatif ou négatif, et 
neud, du fil. 


DISNEUDENNA, v. a. Effiler, parlant 
d’un tissu. — Dis, privatif, et neudenn, 
brin de fil. 


DISNEUDI, v. a. Défiler, ôter le fil; 
p. disneudet. -- Dis, privatif, et neud, 
du fil. 


DISNEUZ, adj. Se dit d'une personne 
qui a de mauvaises facons. — Dis, 
privatif, et neux, mine, semblant. 
Eunn den disneuz eo, il a de mauvaises 
facons. 


DISNEVELL, v. a. Contrefaire quel- 
qu’un pour se moquer de lui; p. dis- 
nevellet. 


DISODEIN (di-sod-e-in), Y. a. Y. Dé- 
niaiser, dégourdir l'esprit; p. disodet. 
— Di, privatif, et sod, niais. 


DISONCH, DIZONJ (di-sonch). Voy. 
DIZONCH, DIZONJ. 


DIS 


DISONTEIN (di-soñt-e-in), v. n. Y. 
Perdre pied dans l'eau; p. disontet. 


DISOU (di-sou), pl. de dis, dé à 


jouer. 


DISOUNTA (di-souñta), v. n. Perdre 
sonde, perdre pied dans l’eau; p. di- 
souñtet. — Di, privatif, et souñnla, 
sonder dans l’eau. 


DISPAC'H, s. m. T. Complot, sédi- | 


tion. Voy. DISPAC'HIQU. 


DISPAC’HAT, v. a. et n. Fouiller 
dans la boue à la manière des porcs, 
fouiller en mettant tout en désordre, 
tisonner ou fourgonner, parlant du 
feu; p. dispac’het. Dispac’hat ann tan, 
tisonner le feu. En em zispac'hat, se 
démener. En em zispac'hat a ra, il se 
démène. 


DISPACHAT, v. n. T. Comploter. 


BISPAC'HER, s. m. T. Séditieux, par- 
lant des personnes. 


DISPAC'HET, adj. Qui est en désor- 
dre, parlant des cheveux. Bleo dispa- 
c'het. des cheveux en désordre. 


DISPAC'HIQU, s. pl. m. Ober dispa- 
c'hiou, faire beaucoup de gestes en 
parlant, comme un homme en colère 
ou un faiseur d’embarras. 


DISPAFALA, v. n. Voltiger, voler 
bas; p. et. 


DISPAILL (L. mouillées), s. m. C. 
Hate. Disnaill eo gant-hi dimezi, elle 
a grande hâte de se marier. Dispail! 
eo, il est grand temps. 


DISPAK, adj. Dépaqueté, déballé. —— 
Dis, négalif, et paka, emballer. 


DISPAKA, v. a. Déballer, délier, ôter 
l'envelopre ou le lien, démaillotter, 
parlant d’un enfant; p. et. 


DISPALAFAT, v. a. Lâcher un objet 
en ouvrant les mains; p. dispalafet. 
Ce mot paraît composé de dis, pri- 
vatif ou négatif, et de palf, paume de 
la main. 


G':PALAFAT, v. a. Dispalafut he ziou 
askeil, battre des ailes. 





tement mm, 


DIS 147 


DISPANS, >. m. Dispense, terme de 
dévotion ; pl. ou. 


DISPAR, adj. Impair, sans pareil. — 
Dis, privatif, et par, pareil. 


DISPARAT, v. a. Désaccoupler, dé- 
sapparier, p. disparet.— Dis, privatif, 
et parat, accoupler, apparier. 


DISPARBUILL (L mouillées), adj. Dé- 
braillé. 


DISPARBUILLA (L mouillées). En em 
zisparbuilla, se débrailler. 


DISPARLA, v. a. Désenrayer, parlant 
des roues, tirer ou enlever Ja barre 
qui ferme une porte en dedans; p. ef. 
Di, privatif, et sparla, enrayer, fermer 
une porte avec une barre. 


DISPARTIA, v. a. Séparcr, n. dispar- 
tiet. Dispartia tud oc'h en em graba- 
nata, séparer des hommes qui se bat- 
tent. 


DISPEGA, v. n. Démordre. — Dis, 
privatif, et pega, s'accrocher à. 


DISPENN, v. a. Mettre en pièces, 
démolir; p. dispennet. 


DISPENSELIA, v. a. Déchirer, parlant 
des vêtements; p. dispenseliet. Ge mot, 
à la lettre, signifie le contraire de 
mettre des pièces 0 un vétement. Il est 
composé de dis, négatif, et de peñselia, 
mettre des pièces à un vêtement. 


DISPERN, adj. Sans épines. — Di, 
privatif, et spern, pluriel irrégulier de 
spernenn, épine. 


DISPEURAT (dispe-urat), Y. n. V. Ce 
verbe ne s'emploie qu’au participe 
passé dispeuret (dispe-uret), en par- 
lant du fumier qui, quoique consom- 
mé, n’a pas cependant perdu sa force, 
du fumier non appauvri. — Dis, né- 
gatif, et peurat (pe-urat), Y. s’appau- 
vrir. 


DISPEURET (dispe-uret), adj. et part. 
Voy. DISPEURAT. 


DISPIGN, s. m. Dépense, frais, sans 
pluriel. Ann dispign, ia dépense, les 
frais. 


148 DIS 
DISPIGN, Y. a. Dépenser ; D. dispi- 
gnet. 


DISPIGNER, s. m. Dépensier, qui dé- 
pense beaucoup et mal à propos. 


DISPILL, ISPILL (L mouillées). Ces 
mots ne s’emploient qu'en composi- 
tion : a-xispill, a-ispill, en suspens. 


DISPLANTA, v. a. Déplanter; p. et, — 
Dis, privatif, et planta. planter. 


DISPLED, DISPLET, adj. Abject, vil. 


DISPLEG, s. m. Eloquence, élocution 
facile. Eunn displeg mad en deuz. il 
est éloquent, 


DISPLEG, adj. Sincère, simple, in- 
génu. — Dis, négatif, et pleg, pli, dé- 
tour. 


DISPLEGA, v. a. Déployer, déplier, 
développer, étendre, et par extension, 
expliquer; p. ef. — Dis, négatif, et 
plega, ployer, plier; p. pleget (pleg-et). 


DISPLEGER (displeg-er), s. m. Beau 
parleur, bavard, conteur de nouvelles. 
Voy. DISPLEG, 8. m. 


DISPLET. Voy. DISPLED, abject. 


DISPLETAAT, Y. n. Et mieux, doñt 
da veza displed. devenir abject. Voy. 
DISPLED, 


DISPLIJADUR, s. L. Déplaisir, mécon- 
tentement. — Dis, négatif, et plijadur, 
plaisir. 


DISPLIJOUT, v. n. Déplaire; p. dis- 
plijet. — Dis, négatif, et plijout, 
plaire. 


DISPLUA. Voy. DIBLUA. 


DISPOURBELLA, v. a. Dispourbella he 
zaoulagad, ouvrir de grands yeux par 
un sentiment mauvais, regarder ef- 
frontément les femmes ; p. et. 


DISPSURBELLEK, adj. Daoulagad dis- 
pourbellek, des yeux effrontés. 


DISPOURBELLET, adj. Effaré, parlant 
des yeux. 


DIS 
DISPOURCUR, adj. Intrénide. 
DISPRIJ. Voy. DISPRIZ. 
DISPRIJOUT. Voy. DISPRIZOUT. 


DISPRIZ, S. m. Dédain, mépris, — 
Dis, négatif, et prix, valeur. 


DISPRIZANS, s. m. Y. Mépris, dédain. 
Voy. le précédent. 


DISPRIZEIN (dispriz-e-in), v. a. Y. 
Mépriser, dédaigner ; p. disprixet. 


DISPRIZOUT, v. a. Mépriser, dédai- 
gner; p. dispriset, — Dis, privatif, ct 
prizout, estimer, apprécier, 


DISREVELL, v. a. Dénoncer, révéler ; 
D. disrevellet. 


DISRO. Voy. DISTRO, adj. Détordu, dé- 
tors. 


DISRONNEIN (disronne-in), v. a, Y. 
Démaillotter, dérouler. VOY. DISGRON- 
NEIN, plus régulier. 


DISTABIL, adj. Chancelant, mal as- 
sujetti. — Di, négatif, et stabil, solide, 
ferme. Voy. STABIL. 


DISTAG, adj. Non attaché, et par 
extension, leste. — Di, négatif, et 
stag, attaché. 


DISTAGA, v. a. Détacher, délier, 
découper, et par extension, débiter 
des nouvelles; p. distaget (distag-et). 
— Di, négatif, et staga, attacher. 


DISTAGELLA (distag-ella), v. a. Cou- 
per le filet de la langue. Distagella he 
deod da eunn den, trouc'ha stagell he 
deod da eur bugel, faire cette opération 
à une personne, à un enfant. — Di, 
privatif, et stagell, filet de la langue ; 
D. distagellet (distag-ellet). 


DISTAGELLET (distag-ellet), adj. Qui 
a le filet de la langue bien coupé, et 
par extension, bavard. Voy. le précé- 
dent. 


DISTAGER (distag-er), s. m. Häbleur, 
bavard; pl. ten. 


DIS 


DISTAILL (L mouillées), adj. Dif- 
forme, parlant des personnes. — Dis, 
négatif, et éaill, prestance, stature. 


DISTAILL (L mouiilées), adv. Très. 
Distaill eo kaer ar plac'h-se, cette fille 
est très-belle. 


DISTAK, adj. Formel, agile, dispos. 


DISTAK, adv. Brusquement, formel- 
lement, exactement, entièrement, élo- 
quemment. 

DISTAK - KAER, 


adv. Cet adverbe 


-ajoute un peu de force au précédent. 


DISTALIA, v. a. Rentrer dans la bou- 
tique la marchandise étalée ou en 
montre; p. distaliet. — Di, privatif, et 
stalia, ouvrir boutique, étaler des 
marchandises en dehors. 


DISTALM, s. m. V. Ruade, emporte- 


ment d'un cheval. 


DISTALMEIN (distalm-e-in), Y. n. Y. 
Ruer, s’emporter, parlant d’un cheval ; 
p. distalmet. Il se conjugue avec l’au- 
xiliaire ober. 


DISTAMMA, et mieux DIDAMMA, v.a. 
Mettre en pièces; p. ef. — Dis, extrac- 
tif, et famm, morceau. 


DISTANA, et mieux BIDANA, Y. a. 
Eteindre, parlant de la chaux vive: 
calmer où amortir un mal physique 
et aussi les passions, etc. — Dis, par- 
ticule qui donne au verbe fana une 
siguification contraire ou opposée à 
allumer. 


DISTANEIN (distan-e-in), V. Le même 
que distana. 


DISTANK, adj. Non bouché. — D, 
négatif, et stanka, boucher, arrêter 
l'écoulement. 


DISTANKA, v. a. Déboucher, parlant 
d’un canal, d’un conduit, etc.; ôter la 
bonde d’un étang; p. et. Voy. lé pré- 
cédent. 


DISTAOL, adj. Ti distaol, ferme qui 
n'a pas d’étable. — Di, privatif, et 
staol, étable. 


DIS 149 


DISTAOL, DISTOL (distôl), s. m. C. 
Rémission, pardon, restitution. Lakaat 
distaol, C. Faire restitution. 


DISTAOLI, DISTOLI (distôli), Y. a. C. 
Voy. DISTEUREL. 


DISTAQUEIN (distaou-e-in), V. Le mé- 
me que distanein. 


DISTAOUEL, adj. B. Indolent, mou. 


DISTARDA, v. a. Desserrer, détendre; 
p.et. — Di, privatif, et starda, serrer. 


DISTARNA, et aussi DISTERNA, Voy. 
ce dernier. 


DISTAUL, DISTOL (distél), s. m. Y.T. 
Restitution. Rei war sistaul. T. Prêter 
de l'argent, À la lettre, donuer sur 
restitution. 


DISTEF, adj. V. Non bouché, sans 
bouchon. — Di, privatif, et stef, NV. 
bouchon. 


DISTEFIA, v. a. VOy. DISTOUFA. 


DISTEGNA, v. a. Détendre, déban= 
der, parlant des piéges à bêtes, des 
arcs, etc. — Di, privatif, et stegna, 
tendre, bander. 


DISTEI {diste-i), v. a. Enlever le toit, 
p. distoet. Ce verbe, composé de dis, 
privatif, et de ter (te-i}, couvrir, se 
conjugue sur disto: (disto-i), qui paraît 
avoir été usité comme infnitif. 


DiSTENN, adj. C. Non tendu, lâche. 


DISTENNEIN (distenn-e-in), v. a. Y. 
Détendre ; p. distennet.— Dis, privatif, 
et tennein, tendre, tirer. 


DISTER, adj. Peu important, modi- 
que, frivole, insuffisant, méprisable. 
Comparatif, disteroch; superlatif, 
distera. Ne d-e0 ket cunn dra zister eo, 
ce n’est pas chose de peu d’impor- 
tance. 


DISTERA, superlatif de disier: le 
moindre, le moins important. 


DISTERAAT, v. n. Dépérir, s'’altérer, 
se détériorer; p. distereet, distereat,. 
Voy. DISTER. 


150 DIS 


DISTERAJ, 5. m. VOY. DISTERAJEU, Y. 


DISTERAJEU, s. pl. m. Y. Pluriel de 
disteraj, lequel n’est pas employé. 
ioa Ce mot dérive de dister, 
adj. 


DISTERAJIGEU (disterajig-eu), s. pl. 
m. V. C'est le pluriel de disterajik, 
diminutif de disteraj, brimborions. 


Comme le précédent, ce mot dérive de 
dister, adj. 


DISTERAJQOU, 5. pl. m. Brimborions, 
choses de peu de valeur. Voy. DISTER. 


DISTERDEIN (disterde-in), v. a. Y. 
Desserrer, détordre le linge en le la- 
YADL : p. disterdet, — Di, privatif, et 
sterdein, V. serrer, fouler. 


DISTERIK, ad v. Petitement, faible- 
ment. C’est le diminutif de dister. 


DISTERN, adj. Sans cadre, non enca- 
dré. — Di, privatif, ct stern, cadre. 


DISTERNA, v. a. Tirer de son cadre; 
D. et. — Di, privatif, et sterna, enca- 
drer. 


DISTERNA, DISTARNA, v. a. C. Déte- 
ler, parlant des chevaux; p. et. — Di, 
privatif, et sterna, starna, C. atteler. 
On dit aussi disternia. 


DISTERNEIN (distern-e-1n), v. a. Y. 
Tirer du cadre; p. disternet. — Di, 
privatif, et sternein, V. encadrer. 


DISTERVEZ, s. f. Evitez ce mot. Qua- 
lité de ce qui est modique. Voy. DISTER, 
adj. 


DISTEUEIN (diste-ue-in), v. a. V. Oter 
ce qui bouche, ce qui obstrue; p. 
disteuet. — Di, privatif, et sfeuein 
(ste-ue-in), boucher, Y. 


DISTEUI, DISTEUNI, v. a. Défaire Ja 
trame, parlant d'une étoffe; p. dis- 
teuet. — Di, privatif, et steui, ourdir. 


DISTEUNI. Voy. DISTEUI. 


DISTEUREL, v. a. Pardonner, resti- 
tuer, rejeter, rcbuter; n. distaolet. Ce 
verbe qui, au premier aspect, doit 
paraître très-irrégulier dans sa conju- 


DIS 


gaison, cesse d’avoir cefte apparence 
quand on sait qu’il se conjugue sur 
l’ancien infinitif distaol, comme en 
témoigne le participe distaolet. Ainsi 
on dit distaolann, distaolinn, au présent 
et au futur, etc. 


DISTILL, s. m. V. (les L mouillées). 
Elocytion, manière de s'exprimer. 
Unn distill mat en des. Y. I] est élo- 
quent. 


DISTLABEZ, adj. Sans ordures, sans 
saletés, propre. — Di, privatif ou né- 
gatif, et stlabez, ordures. 


DISTLABEZA, v. a. Enlever les ordu- 
res; p. et. — Di, privatif, et stlabeza, 
salir. 


DISTLIPA, v. a. Tirer les boyaux à 
une volaille, etc., l'effondrer; p. et. — 
Di, privatif, et sélipou, tripes. 


DISTO, adj. Sans toit, découvert, 
parlant d’une maison, et par exten- 
sion, chauve, en style familier. — Dis, 
privatif, et {o, couverture de maison. 
Voy. TO. 


DISTOI (disto-1), v. a. Non usité. Voy. 
DISTEI. 


DISTOL, DISTAUL (distôl). Voy. DIS- 
TAUL. - 


DISTOLER (distôler), v. a. CG. Resti- 
tuer, pardonner, rejeter, rebuter ; 
D. distolet. Voy. DISTEUREL. 


DISTOLI (distôui), v. a. Non usité; 
ancien infinitif. VOY. DISTOLER, DISTEU- 
REL. 


DISTONN, V. adj. Il se dit en parlant 
d’un champ dont on a enlevé les 
mauvaises herbes que la herse a mises 
à nu. — Di, privatif, et stonn, mau- 
vaises herbes dont on vient de parler. 
Voy. DISTONNA. 


DISTOGNNA. Voy. DISTONNEIN. 


DISTONNEIN (distonn-e-in), v. n. Y. 
Biner, jachérer, défricher, enlever les 
mauvaises herbes que le hersage a 
mises à nu, passer la charrue en mars 
sur la terre pour y semer en octobre; 
p. distonnet. Voy. DISTONN. 


DIS 


DISTOUEIN (distoue-in), v. a. V. Enle- 
ver le toit d’une maison; p. distouel. — 
Dis, privatif, et touein, V. couvrir une 
maison. 


DISTQUF, adj. Non bouché, sans 
bouchon, débouché. — Di, privatif, et 
stouf, bouchon. 


DISTOUFA, v. a. Déboucher, enlever 
le bouchon ou la bonde: p. et. — Di, 
privatif, et stoufa, boucher avec un 
bouchon. On dit aussi distouva. 


DISTOUNN. Voy. DISTONN. 


DISTOURM, adv. Tranquillement, 
paisiblement.— Di, privatif, et stourm, 
tempête, combat. 


DISTOUV, adj. Voy. DISTOUF. 
DISTGUVA, Y. a. Voy. DISTOUFA. 


DISTRAD, adj. C. Sans fond, défoncé. 
— Di, privatif, et strad. fond de ba- 
quet, de tonneau. 


DISTRADA, v. a. C. Défoncer, ôter le 
fond, parlant d’un tonneau, etc.; p. 
distradet. — Di, privatif, et strada, C. 
Mettre un fond à un tonneau, etc. 


DISTRAKEIN (distrake-in), v. a. Y. 
Décrotter; p. distraket. Um zistrakein, 
se décrotter. — Di, privatif, et stra- 
kein, V. crotter. 


GISTRANTEL, adj. Qui n’est pas so- 
lide, qui ne tient pas. 


DISTRANTEL, adj. C. Qui n’a pas d’ar- 
gent en poche; par extension, pauvre, 
déguenillé. — Dis, privatif, et trantel, 
C. patrimoise, argent que l'on a en 
poche au jeu. Ce mot est désobligeant 
appliqué à une fille ou femme; c’est à 
peu près dévergondée, qui cherche, 
par de mauvais moyens, à avoir de 
l'argent. 


DISTREFIA, v. n. Eternuer; p. distre- 
het. C'est le même que strefia. 


DISTREI (distre-i), v. a. et n. Détour- 
ner, dissuader, détordre, revenir; p. 
distroet. Il se conjugue sur l’ancien 
infinitif distroi (distro-i), ainsi que 
l'indique le participe distroet. — Dis, 


SRE RER ARRETE LR PR A A E 


DIS 151 


privatif, et trei, tourner, tordre. Pa 
zistroaz Tar gear, quand il revint au 
logis. 


DISTREIN (distre-in), v. n. T. Reve- 


: HIP: H. distroet. 


DISTREMEN, s. L. V. Cloison; pl. eu. 


DISTREMEN, v. n. Passer de rechef, 
et aussi, bâtonner; p. distremenet. 
Distremenet eo bet a c’hoari gaer, il a 
été bâtonné d'importance. 


DISTREMENOUT, Y. n. C. VOy. DISTRE- 
MEN, Y. n. 


DISTRIBILL (L mouillées). A-zistribill, 
en suspens. 


DISTRIZA, v. a. et n. Elargir, s’élar- 
gir, se dilater: p. et. — Di, négatif, et 
striza, rétrécir. 


DISTRO, s. m. Retour, déclin, détour, 
ce que l’on donne pour égaliser un 
troc ou les chances du jeu. 


DISTRO, adj. Qui est de retour. Pa 
vezinn distro, quand je serai de retour. 


DISTRO, adj. Détordu, détors. Ce mot 
dérive de distroet. participe de distrei, 
détordre. 


DISTRO, adj. Désert, non habité, dé- 
tourné. 


DISTRO-GAMM, s. m. Digression. — 
Distro, détour, kamm, courbe. 


DISTROAD. Ce mot, composé de dis, 
privatif, et de troad, pied, manche 


d'outil, est peu usité. Voy. DIDROAD. 


DISTROADA. Ce verbe, composé de 
dis, privatif, et de (ronda. emmancher, 
est peu usité. VOy. DIDROADA, 


DISTROB, adj. Non enfilé. — Di, pri- 
vatif, et stroba, enfiler des grains de 
chapelet, etc. 


DISTROBA, v. a. Désenfiler ce qui est 
enfilé; p. distrobet. — Di, privatif, et 
stroba, enfiler les grains d’un chape- 
let, d’un collier. 


152 DIS 


DISTROBINELLA, v. a. Désensorceler; 
p. et. — Di, privatif, et strobinella, 
ensorceler. 


DISTROEIN (distro-e-in), v. a. et n. Y. 
Détourner, écarter, revenir, retourner; 
p. distroet. Voy. DISTREI. 


DISTROI. Non usité. Voy. DISTREI. 


DISTROLLA, v. a. Déjoindre; p. et. — 
Di, privatif, et strolla, joindre, assem- 
bler. 


DISTRONK, adj. Décoloré, blème. 
VOy. DISTRONKET. 


DISTRONKA, v. n. Devenir décoloré, 
devenir exténué, parlant des person- 
nes; p. et. VOY. DISTRONKET. 


DISTRONKET, adj. Décoloré, pâle, 
exténué comme un homme qui a fait 
des orgies, 


DISTRONS, s. m. Cahot de voiture. 


DISTRONSA, v. n. Troñsa ha dis- 
tronsa a ra ar c'harr, la voiture cahote 
beaucoup. 


DISTRONT, v. n. T. Retourner, reve- 
nir ; p. distroet. Il se conjugue comme 
le verbe distrei. 


DISTROUEZ, adj. Sans broussailles, 
sans halliers, sans ronces. — Di, pri- 
vatif, et strouez, halliers, ronces. 


DISTROUEZA, v. n. Oter ou couper 
les halliers pour cultiver la terre. — 
Di, privatif, et strouez, halliers. 


DISTROUILL, s. m. C. (les L mouil- 
lées). Cloaque, évier d’écurie, de cui- 
sine, égoût. — Di, privatif, et qui en- 
lève, et strouill, ordures. 

DISTROUNK, adj. VOY. DISTRONK. 

DISTROUNKA. Voy. DISTRONKA. 

DISTROUNKET. Voy. DISTRONKET. 


DISTROUNS, DISTRONS, s. m. Cahot 
de voiture. Voy. DISTRONSA. 


DISTRUJ, adj. Qui n’est pas fertile. 
Voy. STRUJ. - 





DIU 


DISTRUJUZ, adj. Le même que dis- 
truj. — Di, négatif, et strujuz, fertile. 


DISTU, adj. C. En friche, non cultivé. 
Douar distu, terre en friche ou jachère. 
— Di, privatif, et stu, adj. CG. qui se 
dit d’une terre en rapport. 


DISTUC’H, adj. Sans plumes. — Di, 
privatif, et stuc'k, plume d’oiseau. 


DISTUC’HIA, v. a. Déplumer; p. dis- 
tuc'hiet. Même composition que le 
précédent. 


DISTURUL, Y. a. Y. Restituer, reje- 
ter ; p. distaulet, distolet (distôlet). Il 
se conjugue comme disteurel ; seule- 
ment on dit distaulann, distaulinn, eic., 
au lieu de distaolann, distaolinn, etc. 


DISUL, SUL (di-sul), S. m. Dimanche. 
Ces mots ne s’emploient pas indiffé- 
remment. Voy. le mot SEMAINE à mon 
Nouveau Dictionnaire 1869.— Di, con- 
tracté pour deiz, jour, et sul (anc.), 
soleil. 


DISWEL (disvel), et mieux DISGWEL 
(disgu-el). Enn disgwel, en cachette. 
— Dis, privatif, et gwel, vue. 


DISWINKA, et mieux, DISGWINKA, 
plus conforme au génie de la langue, 
ce mot n'étant pas composé; ruer, 
prendre le mors aux dents. Voy. Dis- 
GWINKAL. 


DITIRINA, v. a. Etirer je linge qu’on 
empèse ; p. et. 


DITIRINAT, v. n. Sonner comme les 
petites cloches; p. ditirinet. 


DIU. Nom de nombre, V. Deux, pour 
les substantifs du genre féminin. 
Après diu, les lettres fortes se chan- 
gent en faibles. Dn daul, au lieu de 
diu taul, deux tables. V. 


DIUERNEIN ({di-uerne-in), Y. a. Y. 
Démâter, enlever les mâts. — Di, pri- 
vatif, et guernein, mâter. Voy. DIWER- 
NEIN. 


DIUSK (di-usk), adj. Y. Déshabillé. 


DIUSKEIN (di-uske-in), v. a. V. Dés- 
habiller; p. diusket. — Di, privatif, et 


f 


DIV 


guskeir, V. habiller. Um ziuskein, se 
déshabiller. 


DIV. Nom 16 nombre qui a, en Léon, 
un emploi déterminé. Il sert à former 
quelques p'uiriels duels dy genre fé- 
minin, Corime divesker, pour diou 
esker, les dax jambes. Il sert aussi 
pour comper les heures d’une hor- 
loge ou maatre : div heur eo, il est 
deux heures. Dans les autres cas, div 
ne s’emplo': pas. Ainsi il faut dire : 
diou heur Lour. deux heures de tra- 
vail. Æ-pal diou heur, pendant deux 
heures. 


DIVAB9US. Voy. DiVABOUZ, adj. 


DIVABQUZ, adj. Qui ne bave pas. — 
Di, négatif, et babous. bave. 


DIVABOUZ, s. m. Bavette d'enfant. 
Mème composition que le précédent. 


DIVABQUZA, v. a. Essuyer la figare 
d’un enfant qui bave; p. ef. — Di, pri- 
vatif, et babouza, haver. 


DIVAC'H, 5. f. Instrument de labou- 
rage en forme de croc; pl. iou. On 
dit aussi bac'h. 


DIVAC'HAGN, adj. Qui n'est pas es- 
tropié. — Di, négatif, et mac’hagn, es- 
tropié. 


DIVAC'HIGSN, adj. Y. Non estronié. — 
Di, négatif, et mac'hign, Y. estropié. 


DIVAD, a lj. (anc ) Méchant, cruel. — 
Di, privatif, et mad, bon. 


DIVADEZ, adj. Non baptisé. — Di, 
privatif, et badez. baptème. Den diva- 
dez, payer, idolâtre. Gwin divadez, 
vin non frelaté. 


DIVADEZA, v. a. Débaptiser; n. diva- 
deset, Ce mot français est du style 
familier, comme le mot breton, et est 
l'équivalent de changer les prénoms 
donnés lors de la cérémonie du baptéme. 
Il n'en peut être autrement, car le 
sacrement du baptème est indélébile, 
comme le sacrement du mariage. Oa 
ne peut pas plus débaptiser quelqu'un, 
qu'on ne peut démarier des conjoints, 
au point de vue de la religion. 


DIV 193 


DIVAG, adj. Mal nourri, décharué, 
maigre, parlant les animaux parli:u- 
lièrement. Ce mot est composé de di, 
privatif, et de mzga, nourrir. 


DIVAILLUR (les L mouillées), adj. 
Démaillotié. — Di, privatif, et maillur, 
maillot. 


DIVAILLURA, DIVAILLURI (les L 
mouil!ées), v. a. Démaillotter, ôter du 
maillot; p, divailluret. Voy. DIVAILLUR. 


DIVAKUL, adj. B. Qui n’a pas graid'- 
chose à faire. Voy. VAK. 


DIVALBEIN (divalbe-in), v. a. Y. Dé- 
saltérer; p. divalbet, — Di, privatif, et 
balbein, donner soif, altérer. 


DIVALBOUZA, v. a. Débarbouit}sr ; 
p.et. — Di, privatif, et balbouza, bar- 
bouiller. 


DIVALO, adj. Laid. difforme, parlant 
des choses. Eu parlant des personnes, 
il a le sens de vaurien, d’abject, den 
divalo. Divalo mez, on ne peut plu: 
abject. A la lettre, abject, ces. une 
honte. 


DIVALV. Voy. DIVALO. 


DIVAMEIN (divame-in), v. a. Y. lC 
sensorceler ; p. divamet, — Di, priva- 
tif, et bamein, ensorceler. 


DIVANEGA, v. a. Oter les gants. — 
Di, extractif, et manega, mettre les 
gants. En em zivanega, ôter ses pro- 
pres gants. 


DIVANEK, adj. Sans gants. Ce mot 
peu usité dérive de divanega. l est 
composé de di, privatif, et de manek, 
gant. 


DIVANNE, sorte d’adjectif qui <e 
compose de di, privatif, et de banre, 
goutte de liquide, et qui s'emploie 
au sens des mots sans pleuvoir : mar 
bez divanne ann amzer, S'il ne pleut 
pas. 


DIVAOI (divao-i), Voy. DIVAOTA, DiVAVA. 


DIVAOTA, v.a. Oter, faire disparaitre 
lengourdissemeut; p.et. — Di, priva- 


20 


154 DIV 


tif, et bao, engourdissement causé par 
le froid. 


DIVAOUEIN, v. a. Y. Désengourdir ; 
p. divaouet.—- Di, privatif, et baouein, 
Y. engourdir par le froid. 


DIVARC'H, adj. Sans gonds. — Di, 
privatif, et march ou marc’h-dor, 
gond de porte. 


DIVARC'HA, v. a. Désarconner, faire 
tomber de cheval, et par extension, 
déconcerter, se déconcerter; p. di- 
varc'het. — Di, privatif, et marc’h, 
cheval. 


DIVARC'HA, v. a. Dévoyer, se dé- 
voyer, jarlant de l'estomac; p. et. 


DIVARC'HA, Y. a. Démonter une 
porte, une fenêtre, ôter les gonds; 
p. et. — Di, privatif, et marc'ha, met- 
tre une porte sur ses gonds. 


DIVARC'HEIN (divarc'h-e-in), Y. a. et 
ave Dévoyer l'estomac, se a E 
p. divarc'het. 


DIVARC'HET, adj. et participe, Y. 
Dévoyé, parlant de l'estomac. Voy. DI- 
VARC'HEIN. 


DIVARC'HET, adj. et participe de 
divarc’ha, ôter les gonds. Il se dit 
aussi d’un homme fort en colère : 
divarc'het eo. A la lettre, il est sorti 
des gouds. 


DIVARC'HO, v. a. C. Désarconner; 
p. divarc’het. Voy. DIVARC'HA, article I". 


DIVARE, adv. À contre-temps, à 
contre-saison, hors de saison. — Di, 
négatif, et mare, temps opportun. 
Divare oc'h deut, vous êles venu à 
contre-temps. 


DIVARRA, v. a. Ebrancher, émonder, 
tailler les arbres. — Di, privatif, et 
barr, branche; p. divarret. 


DIVARREIN (divarre-in), Y. a. Y. Le 


même que divarra. 


GIVARRENNA, Y. a. Ouvrir, parlant 
d’une porte fermée avec une barre in- 
térieure; p. et, — Di, privatif, et bar- 
renna, fermer ayec une barre, parlant 
d'une porte, 








DIV 


DIVARRENNEIN {divarrenne-in), Y. à. 
V. Le même que le précédent. 


DIVARV, DIVARO, adj. Imberbe. — 
Di, privatif, et barv, baro, barbe. 


DIVARVA,-v. a. Ebarber; n. et. Même 
composition que divarv. 


DIVARVEK, adj. Voy. DIVAR. 


DIVASA (diva-sa), v. a. Oter le har à 
une bête de somme; p. divaset — Di, 
privatif, et basa (ba-sa), bâter. 


DIVAT, adj. (anc.) Mauvais. — Di, 
négatif, et mat, bon. 


DIVAVA, DIVAOI (divan-i), v. a. Oter 
l’engourdissement causé par le froid; 
p. divavet, divaoet. — Di, privatif, et 
bava, eugourdir par le froid. 


DIVEAN, adj. T. C. Dernier. Ge mot 
dérive de divez (anc.), fin, terme. 


DIVEAQUEIN (diveaoue-in), v. a. Y. 
Désenivrer, se désenivrer, p.diveaouet. 
— Di, privatif, el meaouein, V. Eni- 
vrer, S'enivrer. 


DIVEAT, adv. V. Tard. Voy. DIVEZAT. 


DIVEC'H, S. m. Y. Exemption, dé- 
charge. — Di, négatif, et bec'h, beac’h, 
charge, fardeau. 


DIVEC’H, adj. Y. Effronté, déhonté.— 
Di, privatif, et mec'h, Y. pudeur, 
honte. 


DIVEC'HEIN (divec'h-e in), Y. a. Y. 
Décharger, ôter le fardeau ; n divec’het. 
— Di, privatif, et bec'h. Y. fardeau. 


DIVED, DIVEED, adv. C. Tard. Ce mot 
dérive de divez (anc.), fin, terme. Voy. 
DIVEZAD. 


DIVEED, adv. Voy. DIVED. 


DIVEGA, v. a. Oter la pointe d’un 
outil, couper la cime d’un arbre, d’un 
plant ; p. et. — Pi, privatif, et bek, 
pointe, cime. 


DIVEGEIN (diveg-e-in), Y. a, Y. Le 


même que divega. 


DIV 


DIVEIN (dive-in), adj. Où il n’y a pas 
de pierres. — Di, privatif ou extraclif, 
et mein, pluriel de mean, pierre. 


DIVEINA (dive-ina), v. a. Enlever les 
pierres d’un champ, l'en débarrasser ; 
p. et. — Di, extractif, et mein (me-in), 
pluriel de mean, pierre. 


DIVEINEIN (di-ve-in-e-in), v. a. V. Le 
même que le précédent. 


DIVELEGI (diveleg-ù, Y. n.“Dégrader 
un prêtre; p. diveleget (diveleg-et). — 
Di, privatif, et belegi, faire prêire. 


DIVENT, adj. Démesuré, immense. 
— Di, privatif, et ment, mesure. Pro- 
noncez divent, comme en francais 
divainte. 


DIVEQUEIN (diveoue-in), v. a. et n. 
Y. Désenivrer. se désenivrer; n. di- 
veouet.— Di, privatif, et meouein, cni- 
vrer, s'euivrer. 


DIVERA, v. n. Couler, suinter; p. et. 


DIVEREIN (divere-in), Y. n. Y. Couler, 
suinter ; p. diveret. 


DIVERGLA, v. a. Oter la rouille, four- 
bir, dérouiller; p. et. — Di, privatif, 
et mergla, rouiller. 


DIVERGONT, adj. V. Insolent, effron- 
té, et aussi hagard, en parlant des 
VEUX. 


DIVERGONTIS, s. m. Y. Effronterie, 
insolence. 


DIVERKA, v. a. Démarquer, biffer; 
p. et. — Di, privatif, et merka, mar- 
quer. 


DIVERKEIN (diverke-in), v. a. Y. Dé- 
marquer; p. diverket. — Di, privatif, 
et merkein, V. marquer. 


.DIVERRA, v. a. Prononciation vi- 
cieuse de divarra, ébrancher. 


DIVERRAAT, Y. a. et n. Abréger, 
raccourcir, devenir plus court; p. di- 
verreet, diverreat. Il a à peu près le 
même sens que berraat. 


CIVERR-AMZER, s. m. Passe-temps, 
amusement. Ce mot est formé de di- 


DIV 455 


verraat, abréger, raccourcir, et de 
amzer, temps. A la lettre, qui abrége 
le temps. 


DIVERRANS, s. m. Y. Passe-temps. Il 
dérive de diverrat. 


DIVERRAT, v. à. et n. Y. Le même 
que diverraat. 


DIVERZ, adj. Imperceptible. Ce mot 
est peu ou pas usité; il paraît formé 
de di, négatif ou privatif, et de mer- 
zout, remarquer. 


DIVES. V. Pluriel duel de gues, lèvre. 


DIVESIA (dive-sia), v. a. Déterrer; n. 
divesiet. — Di, privatif, et besia (be-sia), 
enterrer un mort. 


DIVESKER, s. pl. f. C’est le pluriel 
duel irrégulier de gar, jambe, et si- 
gnifiant les deux jambes d'une per- 
sonne. — Div, pour diou, deux, et 
esker, non usité aujourd'hui et qui à 
00 signifier jambe. Ce pluriel duel, en 
dépit de sa valeur propre. s'emploie 
aussi en parlant d’un animal à quatre 
pieds. Divesker eur morc'h. les jambes 
d’un cheval. 


DIVEUDET, adj. Qui a perdu par ac- 
cident un pouce de la main ou du 
pied. — Di, privatif, et meud, pouce. 


DIVEULBREIN, v. 2. Y. Démeubler, 
enlever les meubles. — Di, extractif, 
et meulbrein, V. Meubler. 


DIVEUREI (diveure-i), v. n. Y. Dormir 
la grasse matinée. — Di, privatif ou 
négatif, et beure. Y. matin. 


DIVEZ, adj. Effronté, impudent. Il 
s'emploie aussi comme adverbe, au 
sens de effrontément, impudemment 
— Di, privatif, et mez, honte. 


DIVEZ, s. m. (anc.) Fin, issue, ter- 
me. Enn dires. C. Rnfin. 


DIVEZA, adj. Dernier. — Divez (anc.), 
fin, terme. 


DIVEZAD, adj. et adv. Tardif, {ard. 
Re zivezad eo, il est trop tard. Comp. 
divezatoc'h; superl. divezata. Ar re 


156 DIV 


zivezata 0 tont, Ceux qui arriveront 
trop tard. 


DIVEZADOU, s.pl. m. War ann dive- 
zadou, très-en retard, quand tout sera 
terminé. VOy. DIVEZAD. 


DIVEZAN, adj. V. Dernier. Voy. DIVEZA. 
DIVEZAT, DIVEAT, adv. Y. Tard. 


DIVEZVI, v. a. Désenivrer,; p. divez- 
ret. — Di, privatif, el mestt, enivrer. 


DIVINGUR, 5. m. Y. Devin; pl. divine- 
rion. 


DIVIREIN, v. n. Y. Le même que di- 
verein, couler, fluer. 


DIVIRSUS, adj. Y. Fluide. — Divirein, 
Y. couler, fluer. 


DIVIZ, S. m. Entretien, conversation, 
récit, convention, propos, choix, gré, 
raisonnement; pl. ou. Enn diviz ma, 
pourvu que, à condition que. Droch 
ho tiviz, à votre choix. 


DIVIZ, Y. n. eL a. Converser, discu- 
ter, choisir; p. et. 


DIVIZA, Voy. DIVIZ, v. a. et n. 


DIVLAQUEIN (divlaoue-in), Y. a. Y. 
Dépiler ; p. divlaouet. — Di, privatif, 
et bleo, bleau, V. des cheveux, des 
poils. 


DIVLAZ, adj. Fade. sans goût, sans 
saveur. — Di, privatif, et blaz, goût. 


DIVLAZA, v. a. Dégoüter. D’après 
Grégoire, ôter l'envie de manger. 


DIVLENA, Y. a. C. Je trouve ce mot 
dans un vieux manuscrit, en Compa- 
gnie de dileuna. — Divlena eur geigel, 
filer une quenouillée tout entière; à la 
lettre, vider une quenouille. Ainsi 
appliqué, ce verbe peut, en effet, être 
considéré comme l'équivalent de di- 
leuna, vider. Voy. DIVLEUNA. C. 


DIVLEO, adj. Sans cheveux, sans 
poils. — Di, privatif, et bleo, pluriel 
de blevenn, cheveu, poil. 


DIV 
DIVLEU (divle-u), adj. Y. Sans poils 
ou sans cheveux. — Di, privatif, et 


bleu (ble-u), N., des cheveux, des 
poils. 


DIVLEUEIN (divle-u-e-in), Y. a. Y. 
Enlever les poils, ôter les poils du 
beurre, peler: p. divleuet. Mème com- 
position que le précédent. 


DIVLEUNA, v. a. C. L’orthographe de 
ce verbe est plus en rapport avec sa 
signification que le verbe divlena cité 
plus haut. Comme ce dernier, il est 
formé de di, négatif, et de leuna, C., 
remplir. 


DIVLEUNVI, Y. n. VOy. DIVLEUNI. 
DIVLEV, DIVLEO. Voy. ce dernier. 


DIVLEVI, v. a. Dépiler, ôter les poils 
du beurre; tondre, parlant des draps; 
p. divlevet. — Di, privatif, et bleo, 
blev, pluriel de bievenn, cheveu, poil. 


DIVOAD, s. m. Flux de sang, saignée. 
Cette lettre v, introduite dans le mot 
divoad, m'a toujours parue contraire 
au génie de la langue ; c'est cette même 
lettre contre laquelle j'ai fulminé si 
souvent dans mon Dictionnaire français- 
breton 1869, en dépit de l’usage, no- 
tamment aux mots ARC, ASSEZ, BA- 
queTTe. Ce mot est forr:é de di, ex- 
tractif, et de goad, sang. Je préfère le 
mot dioedein, saigner, de Vannes; cette 
orthographe me paraît plus rationelle 
que celle du mot suivant. 


DIVOADA, v. a. et n. Perdre son 
sang, saigner un animal à la boucherie. 
— Di, extractif, et goad, sang. Voy. les 
remarques faites à divoad. 


DIYOAZ, adj. Non habitué à. — Di, 
négatif, et boaz, adj. habitué à. 


DIVOAZA, v. a. Déshahituer, désac- 
coutumer. — Di, privatif, et boaza, 


accoutumer. 


DIVOCH, s. pl. f., pluriel duel de 
borc'h. joue. Voy. BI, particule servant 
à former le pluriel duel. 


DIVGD, 5. m. V. Epoque où le blé 
monte en épi. YOy. DIVODEIN. 


DIV 


DIVODEIN (divod-e-in), Y. n. N. 
Mouter en épi, parlant du blé; p. di- 
vodet. Voy. DIVGD. lL se conjugue avec 
l’auxiliaire gober. Y. 


DIVIED, adj. C. Qui ne peut être ras- 
sasié, parlant des animaux. —- Di, 
privatif ou négatif, et boed, nourriture. 


DIVOEDA, v. a. Retirer la moelle 
d’une tige, creuser du bois, canneler; 
p. et. — Di, extractif, et boedenn, 
moelle. 


DIVCELLEIN (divoelle-in), v. a. Y. 
Eventrer, tirer les boyaux. — Di, ex- 
tractif, et bouelleu, V., les boyaux. 


DIVOET, S. m. Y. Hémorragie. — Di, 
privatif, et goet, V. sang. VY nY. KOLL-G0ET. 


DIVOGEDE!N (divog-ede-in), Y. n. Y. 
Le même que divogedi. 


DIVOGEDI (diveg-edi), v. n. Ce verbe, 
non composé, quoiqu'il en paraisse, 
a une signification qui d'ffère essen- 
tiellement de mogedi, dont il semble 
dériver. Il signifie n’avoir pas cessé 
de fumer à l'extérieur, w’avoir pas 
cessé de jeter de la fumée, parlant 
d’une cheminée. Le Père Grégoire fait 
parfaitement sentir la différence qu'il 
ya entre mogedi et-divogedi,en disant : 
divogedi a ra c’hoaz ar siminal, la 
cheminée fume encore, elle n'a pas 
cessé de jeter de la fumée, d’où lon 
conclut que dans la maison le repas 
n’est pas encore terminé. — Ce verbe 
s'emploie aussi, mais à tort, je crois, 
dans le sens de ramoner. 


DIVONDEIN (divon-de-in), v. à. Y. 
Débondonner ; p. divoñdet. — Di, pri- 
vatif, et bondein, bondonner. 


DIVORA, Y. n. C. Débarquer; p. et. 
— Di, privatif; mor, mer. 


DIVORAILL, adj. (Les L mouillées.) 
Non fermé au verrou. — Di, privatif, 
et moraill, verrou. 


DIVORAILLA, v. a. (Les L mouillées). 
Oter le verrou; p. et. — Di, privatif, 
et morailla, fermer au verrou. 


DIVORC'HED, adj. C. Sans sonci. — 
Di, privatif, et marc'hed. C. inquiétude. | 








DIV 157 


DIVGRC'HET, S. pl. L. Y. Pluriel duel 
de morc'het, morc'hed. cuisse. 


DIVORED, adj. Non assoupi, — Di, 
privatif, et mored, morenn, sommeil 
léger. 


DIVOREDI, DIVORENNI, v. n. Sortir 
de l’état d’assoupissement. — Di, pri- 
vatif, et moredi, morenni, soinmeiller. 


DIVORENNI, Y. n. Voy. DIVOREDI. 


DIVORFIL, adj. et adv. C. Kousket 
divorfil, dormir tout d’un somme, 
dormir comme une barrique, ainsi 
qu’on dit. Kousket divorfil, signifie à 
la lettre, dormir d'un sommeil non 
léger. On l’emploie aussi au sens de 
brave, courageux, bravement, coura- 
geusement. — Di, négatif, et morfil, 
C. sommeil léger. Voy. le suivant. 


DIVORFILÀ, v. n. C. Ce mot, composé 
de di, négatif, et de morfila, sommeil- 
ler, signifie à la lettre, dormir d’un 
somineil non léger, dormir tout d'un 
somme ou profoudément. On dit de 
préférence, kous ket divorfil. Voy. ce 
dernier, 


DIVORZA, v. a. Désengourdir, ôter 
l’'engourdissement causé par une fausse 
position ; n. divorzet. — Di, privatif, 
et morza, epgourdir par fausse posi- 
tion. 


DIVGRZEDA, v. a. Détacher une cuisse 
à une volaille; n. et. — Di, privatif ou 
extractif, et morzed, cuisse. 


DIVOTAQUI, v. a. Déchausser, ôter la 
chaussure; p. divotaouet. — Di, néga- 
tif, et botaoui. mettre la chaussure. 
En em zivotaoui, se déchausser, ôter 
sa propre chaussure. 


DIVGUCHA, v. a. Débander les yeux 
à quelqu'un ; p. et. — Di, privatif, et 
moucha, bander les yeux. 


DIVOURHEIN (divouche-in), Y. a. Y. 
Moucher, parlant d’une chandelle; n. 
divouchet.— Di, privatif, et mouchenu, 
lumignon. Divouchein er goleu, mou- 
cher la chandelle. 


DIVOULC'H, adj. Non entamé, parlant 
d’un pain, etc. Il se dit aussi, en style 


158 DIV 


familier, d’une fille vierge. — Di, pri- 
vatif, et boulc'h, entamure. Merc’h di- 
voulc’h, fille vierge. 


DIVOURJONNEIN (divourjonne-in), Y. 
a. Y. Ebourgeonner, p. divourjonnet. 
— Di, privatif, et bourjoun, V. bour- 
geon. 


DIVAUTAQUI. Voy. DIVOTAOUI. 


DIVOUTOU, adj. Sans chaussure aux 
pieds. — Di, privatif, et boutou, plu- 
riel de botez, chaussure des pieds en 
général. 


DIVOUTOUNA, v. a. Déboutonner; p. 
divoutounet.— Di, négatif, et boutouna, 
boutonner, mettre les boutons. 


DIVOUZAT, v. n. C. Ne boder plus, 
cesser de bouder, n. divouzet, — Di, 
négatif, et mouzat, bouder. 


DIVOUZELLA, v. a. Oter les boyaux; 
P. et. — Di, extractif, et bouzellou, 
boyaux. 


DIVRAGEZ (divrag-ez), adj. Qui n’a 
pas de culotte. — Di, privatif, et bra- 
gez, culotte. 


DIVRAGEZA (divrag-eza), v. a. Décu- 
lotter, ôter la culotte; p. et. — Di, pri- 
vatif, et brageza (brag-eza), culotter, 
mettre la culotte. 


DIVRANKEIN (divrañke-in), Y. a. Y. 
Ebrancher; p. divranket. — Di, priva- 
et brank, branche. 


DIVRAO, adj. Qui n'est pas beau. — 
Di, négatif, et brao, beau. 


DIVRASA (divra-sa), v. a. Dégrossir, 
équarrir, dégrossir une pièce de bois; 
p. et. — Di, privatif, et braz, gros. 


DIVRASEIN (divra-se-in), v. a. V. Le 
même que divrasa. 


DIVRAZ , adj 
VOY. DIVRASA. 


Ebauché, dégrossi. 


DIVRAZAN, v. a. T. Voy. DIVRASA. 


DIVREAC'H, pour DICU-VREACH, 
pluriel duel de breac'h. s. f. Bras. Ce 
pluriel ne s'emploie qu’en parlant des 


DIV 


i bras d’une personne. Dans les autres 
cas, on dit breac'hiou. Divreac'h mad 
en dous, il a de bons bras. Breac'hiou 
ar c’hravaz, les bras de la civière, 


DIVREC'H, pluri-l duel de brec’h, 
V. T. C.; le même que divreac’h, du 
Léon. 


DIVRID, adj. Débridé, sans bride. — 
Di, privatif, et brid, bride. 


DIVRIDA, v. a. Débrider, ôter la 
bride; p. et. — Di, privatif, et brida, 
brider. 


DIVRO, adj. (anc.) Exilé, — Di, pri- 
vatif; bro, pays. 


DIVROAD, adj. Den divroad, homme 
étranger au pays où il se trouve. 
Même formation que divro. 


DIVROADEZ, s. L. Femme étrangère 
au pays. Voy. DIVROAD. 


DIVROEIN (divro-e-in\, v. a. Y. Dé- 
payser. renvoyer du pays; p. divroet. 
Voy. DIVRO. 


DIVRGENNA, v.a. Arracher les joncs; 
p. et. — Di, extractif, et broenn, jonc. 
Divroenna eur park, arracher les joncs 
d’un champ. v 


DIVROET, adj. Dépaysé, qui est hors 
de son pays. Voy. DIVRO. 


DIVROI (divro-i), Y. a. Dépayser, 
renvoyer de son pays. Voy. DIVRO. 


DIVRONN, pluriel duel de bronn, 
sein, mamelle. Il signifie les deux 
seins d’une femme. — Di, contracté 
pour diou, deux, pour les substantifs 
du genre féminin, et de bronn, s. f 
 Voy. nt, pour former les pluriels duels 
des substantifs féminins. 


DIVRONSA, v.a. Ebourgeonner; p. et. 
— Di, extractif, et brons, bourgeon. 


DIVROZ, adj. Sans jupe, sans cotillon. 
— Di, privatif, et bros, jupe, cotillon. 


- DIVRUDA, v. a. Faire cesser un bruit 
qui court; p. et. — Di, négatif, iudi- 
quant une action contraire à bruda, 
publier, divulguer. 


DIV 


DIVRUGA, v.a Arracher les bruyères; 
p. et. — Di, extractif, el bruk, brug, 
bruyère. Divruga eur park, arracher 
les bruyères d’un champ. 


DIVUDURUN, adj. Sans goands, sans 
tourillons. — Di, privatif, et mudurun, 
gond, tourillon. 


DIVUDURUNA, v. a. Oter les gonds, 
tirer de ses gonds: p. et. — Di, négatif, 
et muduruna, mettre sur ses gonds. 


DIVUZ, s: m. Divertissement, jeu, 
amusement ; pl. divuzou, divusiou 
(divu-siou). 


DIYUZ, v. a. Amuser, récréer; p. di- 
vuzet. 


DIYUZA, v. a. Non usité. Voyez le 
précédent. 


DIWAD. Voy. DIVOAD, p'us régulier. 
DIWADA,DIVOADA. Voy. ce dernier. 


DIWALC'H (di-oualc’h\, s. m. Bouli- 
mie; on dit plutôt naoun braz. — Di, 
négatif, et gwalc’h, satiété. 


DIWALC'H (di-oualc'h), adj. Qui ne 
peut se rassasier. — Mème composi- 
tion que le précédent. — Diwalc’h eo 
ho c'haloun, ils sont insatiables (au 
figuré). A la lettre, insatiable est leur 
cœur. 


DIWALL (diouall), v. a. Préserver, 
défendre, protéger, prendre garde; 
p.-diwallet (diouallet). — Diwallit out- 
han, prenez garde à lui. — Diwallit 
ac’hanoun dioc'h pec'hed, préservez- 
moi de péché. 


DIWALL ! DIWALLIT ! Interjection. 
Place! Garel Ce sont les deuxièmes 
personnes du singulier et du pluriel 
de l'impératif du verbe diwall. Voy. le 
précédent. 


DIWAN, 2. m. (anc.) Voy. DIWANOU, 
DIOUANOU. 


DISANA {dioana), Y. n.Germer, par- 
lant des plantes eu terre. 


DIWANOU (diouanou),s.pl.m. Pierres 
en tas d’une maison démolie et qui 


DIW 159 


doivent servir à en édifierunenouvelle. 
Oa lenteni aussi des pierres laissées 
ea saillie pour aider à la jonction d’un 
autre édifice. 


DIWAR (divar), prép. De dessus, à, 
de. Ce mot se prononce divar, en Léon, 
et diouar, en Tréguier. Après la pré- 
position diwar, les lettres fortes se 
changent en faibles : Diwar Sour, au 
lieu de diwar dour. de dessus l’eau. 


DIWAR-BENN (divar), prép. Au sujet 
de, à cause de. — Diwar, de dessus, 
et penn, tête. — Diwar-benn ann dra- 
ze, au sujet de cette chose. Cette pré- 
position est du nombre de celles que 
l’on peut appeler composées; elle de- 
mande une construction particulière 
quand elle se trouve, dans la phrase 
bretonne, en compagnie des pronoms 
possessifs. C’est ainsi que l’on dit, en 
pariant d'un homme, diwar he benn, 
à son sujet. Voyez le mot PRÉPOSITION à 
mo: Dictionnaire français-breton, 1869. 


DIWAR-FAE (divar), adj. Dédaigncu- 
sement, par manière d’acquit, négli- 
gemment. — Diwar, de dessus, à, et 
fae, dédain. 


DIWAR-VREMA (divar), aûj. Et aussi 
diwar-vreman, désormais, dorénavant. 
— Diwar, de, et brema, breman, 
maintenant. 


DIWASKA (dioaska, diouaska), Y. à. 
Détordre, parlant du linge lavé. — 
Di, particule qui donne un sens 6p- 
posé au verbe auquel elle est joiute, 
et gwaska, tordre. 


DIWE. Voy. DISGWE. 
CIWEA. Voy. DISGWEA. 


DIWERN (divern), adj. Démâté, sans 
mâts. — Di, privatif, et gwern (gu-ern), 
mât de navire. 


DIWERNA (diverna), v. a. Démaier, 
Ôter les mâts; p. diwernet. — Di, pri- 
vatif, et gwernia (gu-ernia), mäier, 
meitre des mâts. 


DIWERNEIN (divern-c-in), v. a. Y. Le 
mème que DIWERNA, 


160 DIZ 


DIWERNIA (divernia), Y. a. VOy. DI- 
WERNA. 


DIWEZELLA (divezella), v. a. Ce mot, 
composé de di, négatif, et de gwezell, 
adjectif qui se dit d’un enfant nou- 
veau-né qui ne peut s’aider en rien, 
paraît signifier à Ja lettre, faire ce 
qu'il faut pour qu'un enfant ne reste 
pas dans la situation de ne pouvoir 
s'aider en rien, ce qui équivaut à en 
prendre soin. 


DIWIR (divir). Voy. DISGWIR. 


DIWISK (divisi), s. m. Le pluriel 
diwiskou est seul usité. 


DIWISK (divisk), adj. Déshabillé. Voy. 
D'Wis'A. 

DIWISKA (diviska), v. a. Déshabiller ; 
p. et. En em ziwiska, se déshabiller. 
— Di, particule qui donne un sens 
opposé au verbe auquel elle est jointe, 
et gwiska (gu-iska), habiller. Le verbe 
diwiska s'entend aussi au sens de tirer 
un vêtement quel qu'il soit. Ainsi on 
dit : diwiskit ho tok, diwiskit ha lerou, 
Ôtez votre chapeau, ôtez vos bas, etc. 


DIWISKOU (diviskou), S. pl. m. Diwis- 
kou tok, des coups de chapeau. Ne 
ket gant diwiskou tok e vezinn-me 
paeet, je ne me paye pas de coups de 
chapeau. — Ce mot est de la famiile 
de diwiska. 


DIWIZIEGEZ, s. f. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. DIOUIZIEGEZ. 


DIWIZIEK, adj. Orthographe vicicuse. 
Voy. DIOUIZIEK. 


DIZ, DIS. Voy. DIS, particule. 


DIZAC'H, s. m. Brèche à un mur, à 
use clôture, éboulement. 


DIZAC'HA, v. à. Retirer d’un sac; 
p. et. — Di, privatif, et sac’ha, mettre 
dans un sac. 


DIZAC'HA, Y. n. S'écrouler, s'ébou- 
ler, et aussi monter en épi; p. et. Ce 
verbe se conjigue avec l’auxiliaire 
ober. Dizac’ha a ra ann ed, le blé 
monte ou se forme en épi. Voy. DIZACH. 


DIZ 


DIZAGR. Voy. DIZAXR. 


DIZAGRA, DIZAGRI. Yor. DIZAKFA, DI- 
ZAKRI. 


DIZAGRER. VOY. DIZAKRER. 


DIZAKR, adj. Profane, non sacré. — 
Di, privatif, et sakr, sacré. 


DIZAKRA, DIZAKRI, v. a. Dégrader, 
parlant d’un prêtre, lui enlever le 
Caractère sacré ; p. et. — Di, privatif, 
et sakra, sakri, sacrer. 


DIZAKRER, S. m. Profanateur ; pl. 
ien. NOY. DIZAKR. 


DIZAKRI, v. a. VOy. DIZAKRA. 


DIZALAOURI, v. a. Dédorer ; p. diza- 
laouret. — Dis, privatif, et alaouri, 
dorer. 


DIZALBACEIN (dizalbade-in), Y. a. Y. 
Ravag-r, détruire, faire des dégâts ; 
p. dizalbadet. 


DIZALC’H, 5. m. Peu usité. Abaadon, 
cession, désistement — Di, privatif, 
et dalc'h. prise, ce que l’on tient ou 
possè le. 


DIZALC'Hi, Y. a. Non usité. Voy. DI- 
ZERC'HEL. 


DIZALEUREIN (dizale-ure-in), v. a. Y. 
Dédorer ; p. dizaleuret. — Dix, priva- 
tif, et aleurein, dorer. 


DIZALI, adj. Privé de conseils. — 
Diz, privatif, et ali, conseil. 


DIZALIA, v. a. Dissuader ; p. diza- 
liet. — Diz, négatif, et alia, conseiller. 


DIZALL, adj. Sans sel, non salé. — 
Di, négatif, et sall, sel. 


DIZALLA, v. a. Dessaler; p. et. — 
Di, négatif, et salla, saler. 


DIZALLA, v. a. Désaveugler, tirer 
de erreur: p.et. — Di, privatif, et 
dalla,aveugler, au propre et au figuré. 


DIZALLEIN (dizall-e-in), v. a. Y. Le 
même que le précélent. Voy. DIDAL- 
LEIN. 


DIZ 


DIZAMANT, adj. Je ne connais ce 
mot que dans cette phrase : he-man a 
zo disamant eus he gorf, il est sans 
souci de son corps, il n’épargne pas 
sa peine. — Di, négatif, et damant, 
soin, compassion. Yor. le mot TRa- 
VAILLEUR, à mOn Nouveau Dictionnaire 
1869. X 


«+ DIZAMMA, v. a. Oter la charge, dé- 


charger ; p. et. — Di, privatif, et 
samma, Charger une bête de somme. 


DIZAMMEIN (diramm-e-in), v. a. Y. 
Décharger, ôter la charge; p. dizam- 
met. — Di, privatif, et sammein, Y. 
charger une bête de somme. En Van- 
nes, on dit de préférence, disammein 
(di-sammein). Nous avons déjà dit 
ailleurs à plusieurs reprises que l’on 
n’observe pas en Vannes aussi stricte- 
ment qu'en Léon les adoucissements 
des lettres fortes muables après cer- 
taines prépositions ou particules. 


DIZANAF, adj. Yor. DIANAF. 


DIZANASUDEGEZ (diz-anaoudeg-ez), 
s. L Ingratitude. — Diz, négatif, et 
anaoudegez, reconnaissance. 


DIZANAOUDEK, adj. Ingrat. — Dix, 
négatif, et anaoudek, reconnaissant. 


DIZANAGUT, v. a. Méconnaître; p. 
dianavezet. — Diz, négatif, et anaout, 
connaître. On ait aussi dianaout; p. 
dianavezet. 


DIZANK, adj. (anc.) Libre, qui n’est 
pas retenu. 


DIZANT, adj. Sans dents. — Di, pri- 
vatif, et dant, dent de la mâchoire. 


. DIZANTA, v. a. Edenter; p. et. Voy. 
DIZANT. 


DIZANTET, adj. Edenté, à qui on a 
arraché les dents. Voy. DIZANT. 


DIZANVEZ, adj. Sans biens, sans for- 
tune. — Di, privatif ou négatif, et 
danvez, biens, fortune. 


DIZAGTR, adj. Propre, net, sans 


souillure ; ne s’emploie qu’au figuré. 
— Di, négatif, et saotr, souillure. 


4 # 7 # 


DIZ 161 


DIZAGTRA, v. a. Nettoyer ce qui est 
souillé; p. et. Il ne s'emploie qu'au 
figuré. 


DIZAOUN, adj. Sans peur. — Dix, 
négatif, et aoun, peur. 


DIZAOUR, adj. Fade, sans saveur. — 
Di, privatif ou négatif, et saour, sa- 
veur. 


DIZAOUZAN, adj. C. Hardi, qui ne 
s'émeut de rien. — Di, négatif, et 
saouzan, G. Etonnement, surprise. 


DIZAOUZANI, v. n. C. Revenir de sa 
frayeur; p. disaouzanet. — Di, néga- 
tif, et saouzani, CG. étonner par peur. 
Dizaouzani se dit aussi du blé qui 
pousse après avoir langui. On com- 
prend l’allusion. 


DIZARA. Yor. DIZARAT. 


DIZARAT, v. n. Donner un troisième 
labour à la terre. J’ignore la compo- 
sition de ce mot, dans lequel je ne 
vois que arat, labourer à la charrue. 


DIZAREMPREDET, adj. Non fréquenté, 
abandonné, désert, parlant d’un lieu. 
— Di, négatif, et darempredi, fréquen- 
ter. 


DiZASUNA (diza-suna), Y. n. C. Perdre 
son suc; p. et. — Di, privatif, et sasun, 
(sa-sun), G. jus, suc. 


DIZAVEL, adj. Sans vent. — Dix, né- 
gatif, et avel, vent. 


DIZAVI. Non usité. Voy. DIZEVEL. 
DIZEC’H, adj. Desséché. 
DIZEC'HA, v. a. Dessécher; p. et. 


DIZED, adj. Sans blé. — Dix, priva- 
tif, et ed, blé. Ce mot qui, en Vannes, 
s'écrit diset (diz, et et, bié), et se 
prononce comme en français disette, 
a fourni au francais le substantif 
disette, selon toutes les apparences. 


DIZELIA, v. n. Perdre ses feuilles, 
s’effeuiller. Ge verbe se conjugue avec 
Vauxiliaire ober. Dizelia a ra ar gwez, 
les arbres s’effeuillent, — Di, et de- 
lienn, feuille. 


N 
k 


162 DIZ 


DIZEMEZ, adj. Non marié. Den dixe- 
mez, célibataire. — Di, négatif, et 
demezi, dimezi, se marier. 


DIZEMPERI, v. n. (anc.) Défaillir. 


DIZEMPLA, v. n. Revenir d’une dé- 
faillance; p. et. — Di, privatif, et sem- 
pla, tomber en défaillance. 


DIZENEZ, s. L. Dizaine de chapelet. 


DIZENKLENNA, v. a. Dessangler, ôter 
la_ sangle; p. et. — Di, privatif, et 
senklenna, sangler. 


DiZENOR, s. m. Déshonneur, oppro- 
bre. — Dis, négatif, et enor, honneur. 
He-mañ a zo disenor he dud, celui-ci 
est l’opprobre de sa famille. 


DIZENORI, v. a. Déshonorer ; p. di- 
zenoret. — Dis, négatif, et enori, ho- 
uorer. 


DIZENQUI, v. a. et n. Désennuyer, 
se désennuyer; p. disenouet. — Dix, 
négatif ; enoui, s’ennuyer, ennuyer. 


DIZENT, adj. Désobéissant. - Di, 
négatif; señtuz, obéissant. 


DIZENTI, v.a. Désobéir; p. dizeñtet. 
— Di, négatif, et senti, obéir. — Di- 
zeñtet en deux out-hañ, il lui a désobéi. 


DIZENTIDIGEZ (dizentidig-ez), S. L 
Désobéissance. — Di, négatif, et senti- 
digez, obéissance. 


DIZEONA, v. n. Se fendre par suite 
de choc; p. ef. 


DIZEONI, v. a. Oter l’écume. — Di, 
privatif, et eon, écume. 


DIZERC'HEL, v. a. Délaisser, céder ; 
p. disalc'het. — Di, négatif, et derc'hel, 
conserver. À l'instar de derc’hel, le 
verbe diserc'hel se conjugue sur l’an- 
cien infuitif disalc'hi. 


DIZERE, adj. Voy. DIERE. 


DIZERIA, v. n. Dépérir par suite de 
maladie ou de mauvais traitements, se 
ternir, tomber en désuétude, en déca- 
dence, parlant des personnes et du blé 
qui ne lève pas, ou des plantes qui 
Janguissent. 


DIZ 


DIZET, adj. Y. Sans blé. — Dis, pri- 
vatif, et ef, Y. blé. Voy. DIZED. 


DIZEUN, adj. V. Défoncé, sans fond, 
parlant d’un baquet, d'une barrique, 
etc. — Di, privatif, et deun, Y. fond. 


DIZEUR, s. m. Malheur, infortune. 
— DiS, négatif, et eur, bonheur. 


DIZEVEL, v. a. Déchausser, parlant 
d'un plant que l’on enlève de terre; 
n. dizavet. Ainsi que l'indique le par- 
ticipe dizavet, ce verbe se conjugue 
sur l’ancien infinitif dizavi. 


DIZEVOR, adj. Sans mémoire, qui n'a 
pas de mémoire, — Dix, privatif, et 
evor, mémoire. 


DIZHER, adj. Qui n’a pas d'enfants, 
qui n’a pas d'héritiers. — Diz, privatif 
ou négatif; her, héritier. 


DIZIALC'HA, v. a. Débourser; p. et. 
— Diz, extractif, et ialc'h, bourse. 


DIZIAOU. Voy. DIZHU. 


DIZI8R, adj. Sans selle. — Di, pri- 
vatif, et dibr, selle de cheval. 


DIZIBRA, v. a. Desseller, enlever la 
selle; p.et. — Di, privatif, et dibra, 
seller. 


DIZIENNA, v. a. Ecrémer; p. et. — 
Di, extractif, et dienn, crème. Par re- 
lâchement, on dit dienna, mais à tort. 
Voy. DIENNA. 


DIZIFERNI, v. a. Se désenrhumer; 
p. disifernet. — Di, privatif, et siferni, 
s’enrhumer. 


DIZIMEZI, v. a. Séparer juridique- 
ment des époux; p. dizimezet. — Di, 
privatif, et dimezi, marier. 


DIZINOUI. Voy. DIZENOUI. 


DIZIOU, DIZIAOÙ, S. m. Jeudi.— Diz, 
contracté pour deiz, jour, et üiaou, 
jeudi, ou iow, Jupiter, planète. Vory. 
TAD-IOU. 


DIZISKEIN, v. a. Y. Désapprendre, 
oublier ce que l’on a appris. — Di, 
privatif, et diskein, Y. apprendre, 


DIZ 


DIZISKI, v. a. Désapprendre, oublier 
ce qu’on a appris; p. disesket. — Di, 
privatif, et diski, deski, apprendre. 


DIZIUN, s. m. T. Déjeüné. — DiS. 
négatif, et iun, jeüne. 


DIZIUN, v. n. T. Déjeüner; diziunet. 
— DiS, négatif, et tun, v. n.T. jcüner. 


DIZIVELENNA, v. a. Dessangler, ôter 
la sangle; p. et. — Di, privatif, et si- 
velenna, sangler la charge d’un cheval. 


DIZIZILIA, v. a. Arracher les mem- 
bres. démembrer: p. diziziliet. — Dir, 
extractif ou privatif, ét izihi, les mem- 
bres du corps humain. 


DIZLE, adj. C. Sans dettes, qui n’a 
pas de dettes. — Di, négatif, et die, 
des dettes, Voy. DLE. 


DIZDOAN, adj. Qui n’a pas de chagrins, 
d’ennuis. — Di, négatif, et doan, cha- 
grin, SOUCI. 


DIZCAN, s. f. Ce mot se rencontre 
parfois dans d'anciens écrits, dans le 
sens de consolation. Même composi- 
tion que le précédent. 


DIZOANIA, v. a. Consoler, n. dizo- 
aniet. — Di, négatif, et doania, cha- 
griner. 


DIZOANIUZ, adj. Consolant. Il dérive 
de dizoania. 


DIZOARE, adj. Laid. difforme, vilain, 
en parlant des choses; grossier, par- 
lant des personnes. — Di, négatif, et 
doare, forme, manières, 


DIZCAREIN (dizoare-in), v. a. Y. Dé- 
terrer, retirer de terre ce qui est en- 
foui ; p. dizoaret. — Di, extractif, et 
doarein, enterrer, enfouir. 


DIZOBER, v. à. Défaire ce qui est 
fait : p. disc'hreat, disc'hreat; disroet, 
en Vannes. 


DIZOLC'HEIN, v. a. V. Essanger le 
linge sale; p. disolc’het. Il dérive de 
golc’hein, Y. laver. 


DIZOLEI (dizole-i), v. a. Déceler, dé- 
couvrir, révéler, trahir; p. disoloet. 


DIZ 163 


— Di, négatif, et golei, couvrir, dissi- 
muler. Il se conjugue sur l’ancien in- 
finitif disoloi (dizolo-i). Noy. GOLEI. 


DIZOLEIN (dizo-le-in), v. a. V. Le 
même que DIZOLEI. 


DIZSLO, adj. et adv. Clair, mani- 
feste, sans nuage, découvert, débraillé. 
Il s'emploie aussi comme adverbe, au 
sens de ouvertemert, franchement. 
Voy. DIZOLEI, — Komz disolo a reaz, il 
parla franchement. 


DIZOLO-KAER, adj. et adverbe. C'est 
le même que DIZ0LO, auquel, toutefois, 
kaer donne un peu plus de force. A la 
lettre, découvert beaucoup. 


DIZOLOI. Non usité, Vay. DIZOLEI. 


DIZSN, DIZONV, adj. Non apprivoisé, 
sauvage. — Di, négatif, et don, don, 
apprivoisé. 


DIZONCH. Voy. DIZON. 


DIZONIK, adj. et adv. Sans bruit, 
sans faire de bruit. — Di, privatif ou 
négatif, et sonik, diminutif de son, 
soun, S. m. Bruit, son. 


DIZONJ, DIZONCH, s. m. {nadver- 
tance, oubli, Dre zizonj, par mégarde, 
imprudemment, involontairement, par 
oubli, sans y penser. — Di, négatif, et 
sonj, sonch, pensée, souvenir. 


DIZONJ, DIZONCH, adj. Qui a des 
distractions. Dizonj enn he bedennou. 
qui est distrait pendant ses prières. 


DIZONJAL, v. a. et n. Oublier, avoir 
des distractions ; p. dizonjet. — Di, 
négatif, et sonjal, penser. 


DIZORSA, v. a. C. Désensorceler: p. 
et. — Di, privatif, et sorsa, ensorce- 
ler. 


DIZOU. Voy. DISou, pluriel de dis, dé 
à jouer. C’hoari ‘nn disou, jeu de dés, 
jouer à ce jeu, pour c'honr ann disou. 


DIZOUARA, v. a. Déterrer ; p. et. — 
Di, extractif, et douara, mettre en 
terre, enterrer. 


164 DIZ 

DIZOUARNA, v. a. Couper les mains ; 
p. et. — Di, privatif, et daouarn, plu- 
riel duel de dourn, main. 


DIZOUCHA, Y. n. Sortir du lieu ou 
l'on s'était tapi ou blotti, dans le but 
de se cacher, soit en jouant, soit au- 
trement, p.et. — Di, négatif, et sou- 
cha, se blottir. 


DIZOUE, adj. Il se dit d'une per- 
sonne qui ne reconnaît pas de Dieu, — 
Di, négatif, et Doue, Dieu. 


DIZOUGEN (disoug-en), Y. a. Ap- 


porter, porter; p. dizouget. C'est le 
même que dougen. 


DIZOUJ, adj. V. Non respectueux. — 
Di, négatif, et douja, craindre avec 
respect. 


DIZOUN, v. à. Sevrer; n. dizounet. 
On dit de préférence, trouc’ha bronn da 
eur bugel, sevrer un enfant. 


DIZOUNA. Non usité. Voy. DIZOUN. 


DIZOUR, adj. Sans eau. Voy. TOULL 


DIZOUR. — Di, privatif ou extractif, et 
dour, eau. 


DIZOURA, v. a. Dessécher un sol, le 


drainer; p. ef. — Di, extractif, et 
dour, eau. 


DIZCURI, adj. Y. Non cousu, décousu. : 


— Di, négatif, et gouri, Y. couture. 


DIZOURIAT, Y. a. Y. Découdre; n. 
dizouriet, — Di, négatif, et gouriat, Y. 
coudre. 


DIZOURIEIN, Y. Le même que dizou- 
riat. — Di, négatif, et gouriein, Y. 
coudre. 


DIZOURN, adj. Sans mains en venant 
au monde. — Di, négatif ou privatif, 
et dourn, main. 


DIZOURNA, v. a. Couper les mains; 
p. et. VOY. DIZOURN, pour la composi- 
tion. 


DIZREIN (dizre-in), adj. Sans épines, 
débarrassé des arêtes. — Di, privatif, 
et drein, pl. de drean, épine, arête. 


DLE 


DIZREINA (dizreina), v. a. Oter les 
arêtes d’un poisson, enlever les épines. 
Même composition que le précédent. 


DIZREINEIN (dizre-in-e-in), v. a. Y. 
Le même que disreina. 


DIZREZ, adj. Débarrassé des ronces. 
— Di, privatif, et dres. pluriel de 
drezenn, ronce. 


DIZREZA, v. a. et n. Arracher les 
ronces; p. et. — Di, extractif, et drez, 
pluriel’ de drezenn, ronce. 


DIZRUEIN (dizru-e-in), Y. a. Y. Dé- 
graisser, parlant de la soupe, lui en- 
lever le bouillon trop gras; p. dizruet. 
— Di, extractif, et dru, V., gras. 


DIZRUZA; le même sens que di- 
zruein. — Di, extractif, et drs, gras. 


DIZUA, v. a. Dénoircir, ôter le noir; 
p. disuet. — Di, négatif, et dua, noir - 
cir. Ce mot serait peu ou pas compris. 


DIZUNVAN, adj. Se dit de personnes 
qui ne vivent pas en bonne intelli- 
gence. — Di, négatif, et unvan, d’ac- 
cord, uni. Disunvan int, ils ne sont 
pas d'accord. 


DIZUNVANIEZ, s. f. Désunion, mau- 
vaise intelligence. — Di, négalif, et 
unvaniez, union. Voy. UNVAN, DIZUNVAN. 
Disunvaniez 30 etre-3-ho, ils ne vivent 
pas en bonne intelligence. 


DLE, s. m. Dette; pl. dleou. Ge subs- 
tantif breton ne s'emploie en ce sens 
qu'au singulier : va dle, ma dette, 
mes dettes. Le pluriel dleou est par- 
fois employé avec la signification de 
devoirs, obligations. Noy. DLEOUT. 


DLEIZENN, KLEIZENN {dle-izenn), s.f. 
Ponce d’une serrure. 


DLEQUR, s. m. Débiteur; pl. ten. 
Voy. DLEOUT. 


DLEOUT, v. a. et n. Devoir ou être 
redevable, être obligé à payer quelque 
chose, mériter, encourir, être tenu à 
faire une chose, conformément à la 
loi, à la bienséance, etc.; p. dieet. 
Pep-hini a 50 dleet d’ezhan labourat, 


DOA 


chacun doit travailler. Ne d-e0o kot 
dleet d'in kaout digoll, je ne mérite 
pas de récompense. Ar nes a 20 dlect 


d'ezhan eo ann fern, il a mérité 
l'enfer. 
DLUC'HENN, s. L. Y. Le même que 


dluzenn, plus S 


DLUZ, DLUZED; pluriel irrégulier de 
dlusenn, truite, poisson. 


DLUZA, v. n. Se tacheter, se mou- 
cheter; p dluzet. 


DLUZENN, s. f. Truite, poisson ainsi 
appelé parce qu'il est tacheté, mou- 


cheté; pl. dius: dluzed, mase. Voy. 
DLUZA. 
DOAN, s. f. Affliction, tristesse, dé- 


plaisir. 
DOANIA, v. a. Chagriner; p. doaniet. 


DOANIUZ, adj. Inquiétant, affligeant, 
pénible. Voy. DOAN. 


DOAR, s. m. V. T. CG. Terre, sol; 
pl. doareu. V., doarou, T.C. 


DOARANN, s. m. VOy. DOARENN. 


DIARE, 5. L. Apparence, air, condi- 
tion, manière de vivre, position, forme, 
manières, facons, conduite, sorte, 
mine, nouvelles du jour on de quel- 
qu'un. E doare, convenablement. Evit 
doare, en apparence, sans doute. Doa- 
reou kuz, rubriques, intrigues. Eunn 
den a zoare, un homme de bonnes 
facons. Den ne d-eo evit gouzout doare 
d'ezhañ, on n’a pas de ses nouvelles. 


DOARENN, DOARANN, s. m. Y. Petit- 
fils, degré de parenté; pl. et. Ce mot 
est un de ceux qui attestent que le 
dialecte de Vannes est resté plus pur 
que les autres dialectes. Partout ail- 
Le en Bretagne, on a fabriqué des 

xpressions imitées du français pour 
Le divers degrés de parenté. Dans le 
cas qui nous occupe, on dit map-bihan, 
à la lettre, petit-fils. Voy. BREUR-KAER, 
TAD-KAER et autres. 


DOARENNES, DCAREMNEZ, s. L Y. 
Petite-fiile, degré de parenté ; pl. et. 
Voy. le précédent. 





DOL 165 


DOARE-SKRIVA, s. L. Style, ortho- 
graphe. À la lettre, manière d'écrire. 


D5C'HA. Voy. HOC'HA. 
DOC'HEREZ. Voy. HOC'HEREZ. 


DOC’H, prép., V. Selon, d’après. Voy. 
DIOC H, DIOUC H. 


DOC’H-TU, DOC'HTU, adv. Y. Immé- 
diatement. 


DOEIN (doe-in), v. a. et n. V. Pondre. 


DOET, DOUET, s. m. (anc.) Doute. 
DCETAFF, v. n. (anc.) Douter. Voy.le 
précédent. 


DDE, DEAN, s. m. Voy. ce dernier. 
DOGAN, s. m. Cocu. 


DOGANA, v. a. Faire cocu, cocufer; 
p. et. 


DOI (dô-1), v. a. et n. G. Voy. DOZVI, 
pondre. 

DOK(anc.). À dok kamm, à pas comp- 
tés, lentement. Aujourd'hui, en par- 
lant de quelqu'un qui marche ainsi, 
on dit Kerzet a ra a zoug ke gamm. 
Voy. AISE à mon Nouveau Dictionnaire 
1869. 


DOL, s. m. (anc.). Lieu fertile et bas. 


DOLMEN, s. m. Ce mot contracté, 
perait-il, pour faol ou tôt, table, et 
mean où men, pierre, à la lettre, fable 
de pierre, a le sens d’autel druidique. 
Ce sont d'énormes pierres plates, p= 
sées horizontalement sur deux autres 
formant les pieds on supports. Les 
dolmens paraissent avoir servi d’au- 
tels aux Druides. Ils y faisaient des 
sacrifices humaics ou autres, ainsi que 
semblent l’attester les petites haches 
et les coins trouvés sous ces monu- 


- ments, ainsi que les rigoles tracées 


sur les pierres horizontales pour l’é- 
coulement du sang. C’est aussi sur ces 
monuments qu’ils haranguaient la mul- 
titude. Plus tard, ces monuments ont 
recu, en quelques lieux, le nom de 
Ti ar gorriked, maison des fées. Voy. 
KORRIK. 


166 DON 
DON, adj. T. CG. Profond. Voy. Doux. 
DON, DONV, adj. Apprivoisé. 


DONA, DONVA, v. a. Apprivoiser ; p. 
et. 


DONAAT, DONVAAT, v. n. S'appri- 
voiser, et par extension, se familia- 
riser. 


DOND, v. n. Voy. DONT. 


DONDER, s. m. Profondeur. Evitez 
ce mot. 


DONEDIGEZ (donedig-ez), s. L. Venue. 
— Dont, venir. 


BONET, :v- n° Ve T° DH H 
deuet, deut. 


DONJER, s. m. Dégoût, répugnance, 
nausée. — Kaout donjer oc'h eur boed, 
avoir répugnance pour un mets. 


DONNA, v. a. C. T. Y. Apprivoiser ; 
D, et. 


DONNET, adj. Y. T. C. Apprivoisé. 


DONT, Y. n. Venir; n. deuet, dout. 
Il est irrégulier ; voy. la grammaire, 
Il se conjugue comme si l’iufinitif 
était deui. Mont-dont, aller et venir. 
Evit dont a-benn anezhañ, pour se 
débarrasser de lui. Dond da rad. ve- 
nir à bien, réussir. D’ezhañ e teu nep 
tra da vad, pep tra a zeu gañt-han da 
vad, tout lui réussit. Dont da veza, 
devenir; à la lettre, venir à être. 
Dont da veza pinvidik, devenir riche. 
Deuet omp da veza paour, nous som- 
mes devenus pauvres. Dont ebarz, 
entrer ; à la lettre, venir dedans. Pa 
seuio ebarz, quand il entrera. Dont 
enn dro, revenir au lieu d’où l’on était 
parti, à la lettre, venir de retour. 
Deut eo cnn dro, il est revenu. Voy. 
le mot vENIR à mon Dictionnaire 1869. 


DONV, adj. Apprivoisé. 
DONVA, v. a. Apprivoiser. 
DONVAAT, Y. n. S'apprivoiser, et 


par extension, se familiariser ; p. 
donveet, donveat. 


DOR 


* DOR, S. L. Porte de maison, de cham- 
bre. En allemand, thor ; en anglais, 
door. En construction avec l’article, 
ce substantif subit des modifications 
que l'usage a consacrées. Ainsi on 
dit : dor ar porched, la porte du 
porche ou la grande porte de l'église, 
tandis que l’on dit : eunn or vihan, 
une petite porte; ann or a z0 Serret, 
la porte est fermée. Au pluriel, on 
dit doriou ar presbital, les portes 
du presbytère ; ann oriou «a 50 
serret, et mieux, ann dorojou a 50 
serret, les portes sont fermées. — 
Quelques-uns pensent que or est le 
radical et non dor. Pour moi, je pré- 
fère ce dernier par la raison qu'on ne 
pourrait expliquer les locutiors du 
genre de celles-ci : a zor da zor, de 
porte en porte ; marc’h-dor, gond de 
porte; dorikell, fausse porte. En V:n- 
nes, où personne ne conteste le radi- 
cal dor, on dit enn or, la porte ; unn 
or, une porte ; enn oreu, enn doreu, 
enn doradeu, les portes. — Le Catho- 
licon donne dor pour radical ; il en 
est de même de Le Pelletier et du P. 
Grégoire. La lettre o est longue dans 
ce substantif, attendu qu’il est con- 
tracté pour dour qui se disait autre- 
fois. En Cornouaille, on dit encore 
dour, porte; ann our, la porte. 


DOR-ALC'HUE, s. m. V. Serrure de 
campague. — Dor. porte, et alc’hue, 
V. clef. 


DOR-BORZ, s. L. Porte cochère ; à la 
lettre, porte de cour. Ann or bors. la 
porte cochère. 


DORC'HELL, S. L. Y. Loupe ou glande 
et aussi serrure de campague. 


DOR-DAL, s.f. Porte principale d’une 
église, la grande porte. — Dor, porte, 
et tal, fronton, frontispice. Ann or- 
dal, le portail de l'église. 


DOR-FOURN, s. f. Plaque ou pierre 
qui ferme l'entrée du four. — Dor, 
porte, et fourn, four. Ann or fourn, 
l'entrée du four, pierre qui bouche 
la gueule. 


DORIKELL, DORNIKELL, s. f. Guichet, 
tambour ou fausse porte, tour du 
parloir d’un couvent, pl. ou. — Dor, 
porte. 


DOU 


DORLO, v.a. T. Pétrir, parlant de la 
pâte ; caresser avec la main, comme 
on fait aux animaux. Voy. DORLOTA. 


DORLOTA, v. a. Caresser un animal 
avec la main, et par extension, mi- 
gnarder quelqu'un, le traiter à petits 
Soins ; p. el. 


DORLOTEIN (dorlote-in), v. a. V. Le 
mème que dorlota. 


DORN,s.m. V.T.C. Main; pl. daouarn, 
mot contracté pour daou dorn. En 
Vannes, le pluriel est deourn, mot 
contracté pour deu, Y. denx, et dorn, 
dourn, main. 


DORNEIN (dorn-e-in), v. a. Y. Battre, 
frapper quelqu'un, battre, parlant du 
blé. — Dorn, main. 


DORAJOU, pluriel irrégulier de dor, 
porte. 


DOROSENN (doro-senn), S. L (anc.) 
Colline. 


DORZELL, TORZELL, 5. f. Serrure de 
campagne; pl. ou. 


DOSENN (do-senn). VOy. DOROSENN. 


DOTU. C’hoari dotu, jeu de la crosse, 
jouer à la crosse. — Baz dotu, bâton 
ou crosse pour le jeu de ce nom. — 
Baz dotu! juron qui répond au juron 
français : Sabre de bois! 


DOU, nom de nombre ({anc.). Deux. 
Voy. DAOU. 


DOUAR, s. m. Terre, sol; pl. ou. 


DOUARA, v. a. et n. Mettre en terre, 
enterrer; débarquer, prendre terre; 
p. et. 


DOUARAN, v. a. T. Enterrer, prendre 
terre; p. douaret. 


DOUAREK, adj. Terreux. 


DOUAREN, s. m. V. Petit-fils, degré 
de parenté. 


DOUARENES, s. f. Y. Petite-fille, degré 
de parenté, 


DOU 167 


DOUAR- GEOT,S. m. Jachère.— Douar, 
terre, geot, herbe. Voy. GEOT. 


DOUAR-IEN, s. m. Terre en friche. 
A la lettre, terre froide. 


DOUAR-KUIT,Ss. m. Franc-fief du temps 
de la féodalité. — Douar, terre, et 
kuit, exempte de charges. 


DOUAR-LABOUR, s. m. Terre chaude, 
terre de bonne qualité pour la culture. 
— Douar, terre, et labour, travail. 


DOUARNENEZ, nom delieu. — Douar- 
nenez, ville. À la lettre, terre de l’île, 
Douar ann enez. 


DOUAR-TEIL (‘e-il), s. m. Terre 
chaude, humus, terreau. — Douar, 
terre, et teil, fumier. 


DOUBIER. Voy. TOUSIER. 


DOUBLENN, S. f. Doublenn vara, pain 
rond. 


DOUBLENN, S. L. Terme de mépris à 
une fille ou femme, salope, fille de 
mauvaise vie. 


DOUE, s. m. Dieu, le créateur. Il se 
dit aussi des dieux des patens: pl. 
doueed. 


DOUEEZ, s. f. Déesse, pl. ed. 
DOUER, 5. m. (anc.) Eau. 

DOUET, DOET, S. m. (anc.) Doute. 
DOUEZ, DOUES, S. m. Voy. DOUVEZ. 


DOUG, s. m. Étendue, longueur, 
port, portage. Il ne s'emploie qu’en 
composition. Voy. A-ZOUG. 


DOUGEN (doug-en), v. a. Porter à la 
main ou sur le dos; p. douget (doug-et). 
— Dougen a spered. ravir, en extase, 
terme de dévotion. 


DOUGER-SAMM (doug-er), s.m. Porte- 
faix. — Douger, porteur, et samm, 
fardeau. 


DOUGEREZ (douy-erez), s. f. et adj. 
Femme enceinte, et aussi femelle 
pleine, — Dougerez e oa, elle était 


168 DOU 


enceinte. — Kazek dougerez, jument 
poulinière. 


DOUGET (doug-et), adj. Enclin à, 
porté à. Ce mot s'emploie en bonne et 
en mauvaise part. Voy. TECHET. — 
Douget d'he benn, qui aime à faire à 
sa tête. 


DOUILL-DOUILL, S. m. (les L mouil-. 


lées). Glouglou. 
DOUJ, DOUJANS. Voy. ce dernier. 


DOUJA, v. a. Craindre avec respect, 
respecter; p. doujet. En termes fami- 
liers: douja a ra, il ue fait plus de 
rodomontades. 


DOUJANS,s. m. Crainte respectueuse, 
respect. — Doujans Douc. dévolion, 
piété. 


DOUJEIN (douj-e-in), v.a.V. Le même 
que douja. 


DOUJUZ, adj. Respectueux. 


DOUN, adj. Profond, creux. Il s'em- 
ploie aussi comme adverbe; profon- 
dément, au propre. — Mont doun, 
s’enfoncer. 


DOUNA, v.a. Non usité, si ce n’est 
en composition. Voy. DENA, téter, et 
dizsouna, disoun, sevrer. 


DOUNAAT, v. a. Creuser, appro- 
fondir, rendre plus profond; p. douneet, 
douneat. 


DGUNDER. S. m. Profondeur. 
DOUNIOU. Voy. KOUNDOUNIOU. 


DOUN-VOR, s. m. La mer au large, 
la pleine mer. — Doun, profond, et 
mor, mer. 


DOUPSGLIA, Y. a. CG. Ressemeler, 
parlant de souliers, etc. Ce mot paraît 
composé de doun, dou (anc.) deux, et 
sol, semelle, 


DOUR, s. m. Eau; pl. doureier. Noy. 
DOUR- BRAZ. 


DOUR, s. f. (anc.) Porte. Il est encore 
usité en quelques localités de la Cor- 
nouaille: ann our, la porte. 


DOU 


DOURA, v. a. et n. Abreuver, faire 
boire de l’eau, arroser, faire des irri- 
gations, rouir. — Dour, eau. 


DAURAER, s. m. C. Petite auge en 
bois où les moissonneurs mettent 
de l’eau et une pierre pour aiguiser 
les faulx et faucilles; on l'appelle 
sabot en francais. 


DOUR-AVALGU, s. m. Cidre, boisson. 
— Dour, eau, et avalou, pluriel de 
aval, pomme. 


DOUR-BRAZ, S. m. Déluge, inonda- 
tion. — Dour, eau; braz, grand. 


DOUR-C'HOUEZ,s. m. Saeur du corps, 
du visage. À la lettre, eau de la sueur. 


DOUR-DERO, S. m. Nom donné au 
Gui, plante parasite. Ce mot est com- 
posé de dour, eau, et de dero, chêne. 
Cette acception {eau de chêne), ne me 
paraît pas heureuse pour désigner le 
gui. Le P. Grégoire la donne cepen- 
pendant. Tout au plus dour-dero pour- 
rait-il signifier semence du gui. Celle- 
ci, en effet, est enveloppée dans une 
baie dont le suc visqueux, appelé 
glu, retient la semence sur la branche, 
et ne disparaît que quand la semence 
a germé et quand elle se trouve fixée 
sur la branche. — Le gui croît sur les 
chênes et les pommiers, sans avoir 
aucune attache au sol. Voy. HUEL-VARR, 
DRUZ, S. M. 


DOUREK, DOURENNEK, adj. Aqueux. 
— Dour, eau. 


DOURENN, s. L. Jus, suc. 
DOURENNEK, adj. VOY. DOUREK. 


DOURGENN (dourg-enn), s. f. Anse de 
certains ustensiles; pl. ou. Le mot 
dourn, main, paraît entrer dans la 
composition de ce mot. 


DOUR-Gl, S. m. Prononcez comme 
en français dour-gui, chien d’eau, lou- 
tre, poisson vorace; pl. dour-goun. — 
Dour, eau, et ki, chien. 


DOUR-GLAO, s. m. Eau de pluie, — 
Dour, eau, et glao, pluie. 


DOURGON. Voy. DOURGOUN. 


DOU 


DOUR-GOULAR, s. m. Eau minérale. 
— Dour, eau, et goular, fade, insipide. 


DOUR-GOUN ; pluriel irrégulier de 
dour-gi. 


DOURGOUN, s. m. (anc.) Homme 
cruel et violent. — Je ne saurais ex- 
pliquer cette acception, si ce n'est 
en disant, homme cruel et féroce 
comme les loutres, Voy. DOUR-GOUN. 


DOUR-HANVOEZ, s. m. Purin, eau qui 
s'écoule des fumiers. 


DOUR-HAV, s. m. Eau minérale (qui 
a le goût de pourri), et aussi eau 
de fumier. — Dour, eau, et hav, qui, 
en quelques lieux de Vannes et de 
TAG signifie pourri. Voy. HAV, 


DOUR-HIRIN, S. m. Piquette. — Dour, 
eau; hirinenn, prunelle. fruit sauvage. 


DOUR-HOUARN, s. m. Eau minérale 
HE — Dour, eau, et houarn, 
er. 


.DOUR-IAR, s. L Poule d’eau, foulque, 
oiseaux. — Dour, eau, et iar, poule. 


DOURIK, S. m. Petit ruisseau, fon- 
taine non maconnée sur les chemins. 
— Ce mot est le diminutif de dour, 
eau; c’est comme si l’on disait petite 
eau. 


DOUR-IRIN. VOy. DOUR-HIRIN. 


DOUR-KOLL, s. m. Inondation. — 
Dour, eau; koll, préjudice, perte. 


DOUR-LEAZ, S. m. Petit lait. — Dour, 
eau; leaz, lait. 


DOUR-LEC’H, s. m. C. Abreuvoir. — 
Dour, eau, et lec’h, endroit, lieu. 


DOURLOUNKA, DOURLONKA, v. n. Se 
gargariser la bouche. — Dour, eau, et 
" lounka, lonka, avaler. 


. POUR-LOUZOU, s. m. Tisane, méde- 
cine. — Dour, eau, et louxou, plantes 
médicinales. 


DOUR-MEAL, s. m. Eau minérale. — 
Dour, eau, et meal, qui me paraît être 
le mot francais métal. 


DOU 169 


DOUR-MELAR, s. m. Eau minérale, 
ferrugineuse. — Dour, eau, et melar, 
adj. ferrugineux. 


DOURN, s. m. Main; pl. daouarn. Ce 
pluriel duel est contracté pour daou, 
deux, et dourn, main. Le substantif 
dourn s'entend aussi du poing, et au 
figuré il s'emploie au sens de aide, 
secours. Eunn taol dourn, un coup de 
poing. Rei dourn da, prêter aide à. 
C’houi a gouezo ho meud enn ho tourn, 
vous en aurez regret. À la lettre, votre 
pouce tombera dans votre main. 


DOURN, s. m. V. Anse d’un vase, etc. 


DOURNA, v. a. Battre avec la main 
ou le poing. En em zourna, se battre 
à coups de poing. Ce verbe, qui dé- 
rive de dourn, main, s'emploie aussi 
en parlant du blé : dourna ed, battre 
le blé avec le fléau. C’est en effet à 
force de bras et à la sueur de leur 
front que les paysans bretons séparent 
les grains de blé des épis. Pour cela, 
ils se servent de ce qu’ils appellent 
ar freill, le fléau, instrument composé 
d’un long manche à l'extrémité duquel 
est attaché, par un cuir flexible, un 
battant en bois ou en fer. — Le verbe 
dourna a donc par lui-même une si- 
gnification qui ne permettrait pas de 
lemployer, s’il s’agissait de parler du 
batiage qui se pratique dans le midi 
de la France et dans les pays chauds. 
Là, ce travail incombe aux chevaux 
que l’on fait trotter sur les gerbes dé- 
liées et étendues à terre. 

Que maintenant on se transporte 
par la pensée à cent ans d'ici, à an 
1973. Comment pourra-t-on se ren- 
dre compte des mots dourna ed (bat- 
tre le blé), alors que les nouvelles 
machines à battre auront fait dispa- 
raître et oublier le battage à bras ou 
battage au fléau ; alors que ce travail 
si pénible aura été retiré aux hommes 
pour être confié aux chevaux ou à la 
vapeur? — Ces réflexions me sont 
suggérées par le nom donné récem- 
ment aux nouvelles machines à battre 
le blé qu’en français on appelle bat- 
teuses et en breton dournerez, sub- 
stantif dérivé de dourn, main, et de 
dourna, battre avec la main. On peut 
conclure de ce nom que, dans cent 
ans , on dira comme aujourd'hui - 


170 DOU 


dourna ed, battre le blé. Cette locu- 
tion, qui était rationnelle il y a trois 
ou quatre ans, n’aura plus de sens à 
cette époque, et les étymologistes s’y 
perdront. 


DOURNAD, s. m. Poignée, plein la 
main, soufllet ou coup sur la joue 
donné avec la main. — Dourn, main. 


DOURNATA, v. a. Manier, tâter; p. 
et. En em zournata, se battre à coups 
de poing. — Dourn, main, poing. 


DOURNEIN, v. a. Y. VOy. DORNEIN, 
plus régulier. 


DOURNEK, adj. Qui a de grandes ou 
grosses mains. Voy. DOURN. 


DOURNELL, DOURNIKELL. Voy. ce 
dernier. 


DOURNER, s. m. Celui qui fait mé- 
tier de battre le blé à bras ou au 
fléau ; pl. en. VOy. DOURNA. 


DOURNEREZ, S. f. Mot nouveau qui 
sert à désigner les nouvelles maçhines 
à battre. Voy. ce qui est dit à ce sujet 
au mot DOURNA. 


DOURNIKELL, DOURNELL, s. L. Mani- 
velle. — Dourn, main. 


DOUR-POULL, S. m. £au de mare. 
— Dour, eau, et poull, trou où il ya 
de l’eau. 


DOUR-RAZ, s. m. Eau de chaux. — 
Dour, eau, et raz, chaux. 


DO UR-RED, s. m. Eau courante. — 
Dour, eau, et redek. couler. 


DOURRONKA, pour dourlonka. Ce 
moi est un de ceux que l’on peut ci- 
ter à l’appui des remarques faites en 
tête de ce dictionnaire, à l’article in- 
titulé remarque sur les érymologies. 


DOUR-TEIL (fe-il), S. 11. Purin, eau 
de fumier. — Dour, eau, et teil (te-il), 
fumier. 


DOUR-VAMMENN, S. m. Eau de 
source. — Dour, eau, et mammenn, 
source. 


DOU 


DOUR-VOR, s. m. Eau de mer. — 
Dour, eau, et mor, mer. 


DOUR-ZAC'H, S. m. Eau dormante. 
— Dour, eau, et sac'ha, v. n. Ne pas 
couler, s’arrêter. 


DOUR-ZA0, s. m. Eau de source qui 
jaillit de terre. — Dour, eau, et sao, 
sav, mots qui dérivent du verbe sevel, 
s'élever ; p. savet. 


DOUR-ZIL, S. m. Arrosoir. — Dour, 
eau, et sil, passoire. 


DOUSAT (dou-saf), v. a. Y. Soulager, 
radoucir ; p. douset. 


DOUSIER {dou-sier). VOy. TOUSIER, 


DOUSIL (dou-sil), s. m. Clepsydre, 
horloge à eau ou petit instrument en 
verre à l'instar des sabliers qui, eux 
aussi, servent à mesurer un court 
espace de temps. Ce mot est formé de 
dour, eau, et de sil, filtre, passoire. 


DOUVEZ, DOUEZ, s. m. Fossé des 
villes fortes dans lequel il y a parfois 
de l’eau qui y entre par le moyen 
d’un ruisseau ou d’une écluse ; fossé 
des villes fortes en général ; pl. dou- 
vesiou, douesiou. — Les mots douvez, 
douez, que l’on écrivait jadis douves, 
doues, ont été francisés en Bretagne, 
et sont devenus douve, fossé des vil- 
les de guerre, et douet, lavoir pour le 
linge sale. C’est ainsi que l’on dit : la 
douve, les douves sont remplies d’eau; 
il est tombé dans les douves ; je 
vais laver mon linge au douet voi- 
sin. Le substantif breton douez, doues, 
a fourni aussi au français de Bre- 
tagne, de Normandie et d'Anjou, un 
mot dont la composition est entiè- 
rement bretonne. Dans ces contrées, 
on appelle batouet ou batoué, la 
palette avec laquelle les laveuses bat- 
tent le linge. Ce substantif batouet 
est formé des mots bretons bas ou bag, 
bâton, et de douez ou doues. lavoir ; 
à la lettre, bâton de lavoir. Tout porte 
à croire que, dans le principe, on 
disait bas-doues ou baz-douez ; plus 
tard, ce mot est devenu bas-touez, en 
vertu des règles d’euphonie qui ont 
été expliquées aux mots MUABLE et 
ADJECTIF de mon Nouveau Dictionnaire 


DRA 


français-breton 1869. Enfin ce mot 
nous a été transmis, habillé à la 
francaise, sous la forme de batouet 
ou batoué. 


DOUZ-TU, DOUZTU, adv. C. Immé- 
diatement, de suite. Voy. DIOC’HTU. 


DOZ, s. m. Y. Fossé des places de 
guerre ; pl. dose. Voy. DOUVEZ. 


DOZVI, DOI (do-i), v. a. Pondre et 
aussi mettre bas, parlant des petits 
animaux domestiques ; p. dozvet. 


DRAEN. VoYy. DREAN, 
DRAENEK. VOy. DREINEK, adj. 


DRAF, DRAV, S. m. Claie, barrière, 
petite porte taillée dans uné grande, 
guichet, poterne, fausse-porte; pl. 
drefen. 


DRAILL (L mouillées), s. pl. m. Re- 
tailles d’étoffe. 


DRAILLA (L mouillées), v. a. Couper 
én morceaux une étoffe, trancher de 
la viande, de la paille, du foin, etc. 
En termes familiers on dit : drailla 
{raou, Cancaner. 


DRAILLENN (L mouillées), s. L Re- 
taille d’étoffe, échantillon de drap, de 
toile; pl. draill, masc. 


DRAK, adj. Milin drak, eau-de-vie 
en fraude. Je ne comprends pas cette 
locution. 


DRAMM, S. m. Javelle, poignée de 
blé coupé avec la faucille; pl. ou. 


DRAMMEU, s. pl. m. Y. Des médica- 
ments. 


DRAMMOUR, s. m. V. Apothicaire ; 
pl. drammerion. 


DRAMMOUILLA (L mouillées), v. a. C. 
Chiffonner; p. et. 


DRAMMOUILLEIN (L mouillées), v.a.V.. 


Voy. le précédent. 


DRAM-SELL, s. m. Y. Coup-d'œil, 
œillade, horizon ; pl. dram-selleu. 


DRE 471 
DRANT, adj. C. T. Gai, éveillé, ai- 
mable. 
DRANTEL. VOy. TRANTEL. 


DRAOK, DREOK, s. m. Ivraie, plante 
nuisible. 


DRASK, DRASKL, s. m. Grive, oiseau; 
pl. ed. 


DRASK-AOT, s. m. Grive qui fré- 
quente la mer. — Drask, grive, et 
aot, rivage. 


DRASK-KOAT, S. m. Grive des bois. 
— Drask, grive, et koat, forêt, bois. 


DRASKA, v. n. Sauter d’impatience, 
frétiller. 


DRASKL, DRASK. Voy. ce dernier. 
DRASKLA, DRASKA. Voy. ce derner. 


DRASRE, S. m. Senecon Commun, 
plante. 


DRAV. Voy. DRAF. 


DRE, prép. Par, pendant, durant. 
Dre ma, parce que. — Après dre, les 
lettres fortes se changent en faibles. 
Dre dammou, au lieu de dre tammou, 
par morceaux. Voy. la grammaire. 


DRE-AMA, DRE-AMAN, adv. Par ici. 


DREAN, S. m. Epine, piquant des 
plantes, arête des poissons, détente 
d’une arme à feu; pl. drein (dre-in). 


DREAN-KIK, s. m. Pustule, bouton à 
la peau; pl. drein-kik. 


DREAN-SPERN, S. m. Piquant d'un 
plant d’épine; pl. drein-spern. À la 
lettre, piquant des plants d’épine. 

DREC’HEL. VOy. DERC'HEL, 


DRED, DRET, S. m. Elourneau, oi- 
seau. 


DREF, DREFF, S. m. VOY. TREFF. — 
Dreff est un nom de famille. 


DREFEN, pluriel irrégulier de drat. 
DREFEZ, Y. à. VOY. DREVEZ. 


172 DRE 


DRE-GEFRIDI (Prononcez gefridi com- 
me en français gué-fridi), adv. Tout 
exprès, à dessein. Voy. KEFRIDI. 


DRE-GREIZ (gre-iz), et aussi E-KREIZ. 
prép. Au milieu de, parmi. Dre-greiz 
al leur, au milieu de l'aire. — Dre, 
par, et kreis (kre-iz), milieu. 


DRE-GUZ, adv. En cachette. — Dre, 
par, et kuz, cachette. 


DRE-HOLL, adv. T. Partout. — Dre, 
par, et holl, adj., tout. 


DREI, prép. V. Par. En Vannes, on 
aime assez écrire drei au lieu de dre, 
prép., par. Et cela dans le seul but 
de rendre grave la lettre E du mot 
dre. Ainsi on écrit drei-x-hi au lieu 
de dre-z-hi, par elle. Cette orthogra- 
phe est vicieuse, car, ainsi écrit, 
ce mot doit être prononcé dre-i, 
tandis que l’on prononce dre en fai- 
sant grave la lettre e. Dans un vieux 
dictionnaire de Vannes, on se permet 
souvent des fantaisies de ce genre: 
c’est ainsi qu’on écrit dein pour den, 
homme; regrestein pour regresten, fos- 
soyeur. Il est vraiment déplorable de 
voir traiter de la sorte l'orthographe 
bretonne. L'auteur appelle cela faci- 
liter la prononciation aux commen- 
cants. D'autres fois il écrivait deine, 
homme, et il avait le tort de ne pas 
dire qu'il fallait prononcer ce mot 
comme s’il était français. 


DREIN (dre-in), s. pl. m. Pluriel de 
drean, épine, arête. 


DREINEK (dre-inek). Epineux, plein 
d’épines ou d’arêtes. 


DREINEK (dre-inek), s. m. Bar, sur- 
mulet, poissons ; pl. dreineged. 


DREINENN (dre-inenn), s. L Y. Un 
plant de ronces; pl. drein. 


DREINTAGA (dre-intaga), v. a. Etran- 
gler avec des arêtes de poisson. — 
Drein, pl. de drean, arête de poisson, 
et taga, étrangler. Ce mot composé 
est remarquable. Dreintaget eo bet, il 
s’est étranglé avec des arêtes. 


DREIST (dre-ist), prép. Par-dessus, en 
sus. Dreist ar c’hae, par-dessus la haie. 


DRE 


DREIST-HOLL (dre-ist),adv. Principa- 
lement. A la lettre, par-dessus tout. 


DREIST-PENN, adj. et adv. Excessif, 
démesuré, passionnément, démesuré- 
ment. Poaniou dreist-penn, des maux 
excessifs; à la lettre, des maux par- 
dessus tête. 


DREIZENN. Orthographe  vicieuse. 
Voy. DREZENN. 


DRE-MA, conj. Parce que. 


DREMEDAL, S. m. Dromadaire, cha- 
meau; pl. ed. 


DREMM, 5. f. (anc.) Visage, face. 


DREMM, S. L. Vue, apparence, mine, 
tranchant d’outil. Beza dremm enn he 
lagad, avoir la vue percante. Dremm 
verr a z0 gant-hañ, il a la vue courte. 
Kouñtell a ziou dremm, couteau à 
deux tranchants. 


DREMMEL, Y. n. Ce verbe ne s’em- 
ploie qu’au participe passé dremmet. 
Beza dremmet, avoir le regard vif. Il 
est facile d'apercevoir le rapport qui 
existe entre ce mot et dremm, s. f., 
vue. 


DREMMET, adj. (anc.) Voy. DREMMEL, 
YHL 


DREMWEL, DREMM-WEL, s. f. Hori- 
zon. Enn dremwel, à l'horizon. — 
Prononcez dremvel. 


DREN, s. m. V. T. C. Epine. Voy. 
DREAN, 


DRENEK, adj. V. T. C. Rempli d’é- 
pines ou d’arêtes. Ce mot est un nom 
de famille et de lieu assez commun. 


DRENEK, s. m. Y. T. C. Bar, surmu- 
let, lubine, poissons; pl. dreneged, 
drenegi (dreneg-ed, dreneg-\. 


DRENN, DREN, s. m. V. Pivot. 

DRED. S. m. Coqueluche, maladie. 
DREO, DREF. VOY. TREO, TREF, TREV. 
DREO, adj. À demi-ivre, et par suite, 


joyeux, gaillard. Ce mot est un nom 
de famille très-connu. 


DRI 


DREOIK (dreo-ik). Ge mot est le dimi- 
nutif du précédent, et a le même sens. 


DREOK, DRAOK. Yor. ce dernier. 
DRESKIZ. VOy. TRESKIZ. 
DRESKIZEIN. VOy. TRESKIZEIN. 


DRESQUER (dre-souer), s. m. Y. Buf- 
fet, meuble; pl. ieu. 


DREST, adv. et prép. V. Par-dessus, 
au-delà. Dant drest, Y. surdent. A la 
lettre, dent par-dessus. Drest er voger, 
V. par-dessus le mur. Voy. DREIST. 


DRET. Voy. DRED. 


DREVEZ, v. a. Contrefaire quelqu'un 
pour se moquer; p. drevezet. On dit 
aussi drefez. 


DREZ ; oluriel irrégulier de dresenn. 
plant de ronces. 


DREZEK, DREZENNEK, adj. Couvert 
de ronces. Voy. DREZENN. Ces adjectifs 
sont des noms de famille assez con- 
nus. 


DREZENN, S. L. Plant de ronces: pl. 
dres. masculin. 


DREZENN, S. L. Crémaillère. 
DREZENNEK, adi. VOy. DREZEK. 


DRIBI, DIBRI, v. à. et n. Manger; H. 
debret. Ge mot dribi est charmant dans 
la bouche des paysans et surtout des 
paysannes, Il m’a parfois rappelé la 
prononciation harmonieuse que les 
femmes espagnoles donnent, entr'au- 
tres, aux mots Opéra et América ; 
c'est tout simplement ravissant. çar 
on voudrait les leur faire répéter vingt 
fois de suite. 


DRICH, s. m. (anc.) Miroir, glace. 


DRIKED, s. m. Loquet de porte ; pl. 
ou. 


DRIKEDA, v. a. Fermer au loquet, 
parlant d’une porte; p. et. 


DRIU, S. m. Y. Coqueluche, maladie. 
Voy. DREO. 


DRO 173 


DROGED (drog-ed), s. m. C. Robe 
d’enfant et de femme. 


DROGEDENN (drog-ed-enn), s. f. C. 
Vêtement des petits enfants. 


DROUG, S. m. et adj. Voy. DROUK, 
mauvais, méchant, mal, maladie. 


DROUG-ATRED, DROUG-AVEL, DROUG- 
EAL, DROUG-EUR, DROUG-HUEL, DROUG- 
IOUL, DRGUG-GBER. Voyez ces mots 
par le mot drouk, adj. et s. m. 


DROUGIEZ (droug-iez), S. L. Méchan- 
ceté. — Drouk, mauvais, méchant. 


DROUILLENN (L mouillées), s. L. Y. 
Grosse dondon, fille grosse et jou- 
flue. 


DROUIN (drou-in), S. m. Havre-sac 
des chaudronniers de campagne et 
des voyageurs, gibecière. Fripa he 
zrouin, en Style familier, dissiper son 
bien. On comprend l’allusion. 


DROUIS, s. m. VOy. DRUZ,.S. m. 
DROUK, adj. Méchant. 


DROUK, DROUG, s. m. Mal, maladie, 
dommage, colère, délit, mésintelli- 
gence, inconvénient, infortune, mal- 
heur, rancune, offense, dispute, rixe. 
— Ce substantif drouk, droug, comme 
on le verra par les mots qui suivent, 
entre dans la composition d’une foule 
d'expressions qui ont trait aux mau- 
vaises actions, aux accidents, aux 
événements malheureux et aux maux 
de toutes sortes. Il entre aussi dans la 
formation d’un assez grand nombre 
de mots relatifs aux maladies, et qui, 
en Bretagne, s'expriment par le nom 
du saint auquel on attribuait le pou- 
voir de les guérir. Ainsi drouk sant 
Kirio, à la lettre, mal de saint Kirio, 
ou mal que guérit saint Kirio, désigne 
le mal qu’on appelle aposthème ou 
furoncle, etc. 


DROUK-AR-GOANV, s. m. Engelure. À 
la lettre, mal de l'hiver. 


DROUK-AR-GOR, s. m. Effusion de la 
bile, A la letre. mal de l’inflamma- 
tion. 


174 DRO 


DROUK-AR-MOUG, S. m. Apoplexie. 
À la lettre, mal de étouffement. 


DROUK-AR-ROUE, s. m. Ecrouelles. À 
la lettre, mal du roi, mal que guérit le 
roi. Voy. au mot DROUK, ce qui est dit 
relativement au pouvoir attribué à 
plusieurs saints pour guérir certaines 
maladies. 


DROUK-ATRED, s.m. Déroute, défaite, 
désordre, mauvaise issue. 


DROUK-AVEL, s. m. Maléfice, sorti- 
lége, toute maladie ou malheur ino- 
piné. A la lettre, mauvais vent. 


DROUK-DOUAR, S. m. Scorbut. A la 
lettre, mal de terre. 


DROUK-EAL, s.m. Démon, le mauvais 
génie. À la lettre, le mauvais ange; 
pl. drouk-eled. 


DROIK-EUR,s. m.Malheur, infortune. 
A la lettre, mauvais bonheur. 


DROUK-GOUZOUK, s. m. Angine. A la 
lettre, mal de cou. 


DROUK-HUEL, s. m. Haut-mal, épi- 
lepsie, mal caduc. A la lettre, malhaut, 
haut mal. Ce mot est la traduction lit- 
térale du motfrancais haut-mal, auquel 
il a sans doute été emprunté, comme 
breur-kaer, tad-kaër, etc. Voy. ces 
mots. 


DROUK-IOUE. VOy. DROUK-IDULOU. 


DROUK-IOULOU, s. pl. L. T. C. Mauvais 
désirs, convoitises. — Drouk,mauvais; 
ioulou, pluriel de ioul, T. C. Pensée, 
désir. 


DROUK-KALOUN, s. m. Mal de cœur. 


DROUK-KARET, v. a. Détester, hair. 
— Drouk, mal, et karet, aimer. 


DROUK-KOF, S. m. Coliques, tran- 
chées. A la lettre, mal de ventre. 


DROUK-KOMZ, s.f. Calomnie, insulte. 
A la lettre, mauvaise ou méchante pa- 
role; pl. drouk-komzou. 


DROUK-KOMZ, v. n. Calomnier, in- 
sulter. Alalettre, mal parler; p.drouk- 
Komzet. 


DRO 


DROUK-KOMZER, s. m. Calomniateur. 
Voy. le précédent. 


DROUK-LAMM, S. m. Infortune, ac- 
cident. À la lettre, mauvaise chute. 


DROUK-LANS, DROULANS, S. m. Mésin- 
telligence, discorde. 


DROUK-LAVARET, v. n. Médire, ca- 
lomnier. A la lettre, mal parler; p. 
drouk-lavaret. 


DROUK-LIVET, DROULIVET, ädj. Bla- 
Ra blême, pâle. A la lettre, mal co- 
oré. 


DROUK-MEAN, s. m. Gravelle. À la 
lettre, mal de pierre. 


DROUK-NEUZ, s. m. Mauvaise mine, 
parlant des personnes.— Drouk, mau- 
vais; neuz, mine, facons. 


DROUK-OBER, s. m. Mauvaise action. 
— Drouk,adj., mauvais, etober,action; 
pl. drouk-oberiou. 


DROUK-OBER, v. n. Mal faire; p.drouk- 
c’hreat. — Drouk, mal; ober. faire. 


DROUK-PEDENN, 5. L. Malédiction, 
imprécation. À la lettre, mauvaise 
prière; pl. drouk-pedennou. 


DROUK-PÉDER, s. m. Celui qui fait 
des imprécations. Voy. le précédent; 
pl. drouk-pederien. 


DROUK-PEDI, v. a. et n. Calomnier, 
injurier, maudire, faire des impréca- 
tions. — Drouk, mal, et pedi, pidi, 
prier; p. drouk-pedet. 


DROUK-PENN, s. m. Mal de tête. — 
Drouk, mal, et penn, tête. 


DROUK-PIDI. Le même que drouk- 
pedi. 


DROUK-PREZEGER (prezeg-er), S. m. 
Calomaniateur; pl. drouk-prexegerien. 
— Drouk, adj. méchant; preseg cr, qui 
parle en public. 


DROUK-PREZEK, s. m. Injure, médi- 
sance, calomnie. — Drouk, adj. mé- 
chant; prezek, discours. 


DRO 


DROUK-PREZEK, v. a. Injurier, mé- 
dire; p. drouk-prezeget,— Drouk, mal, 
et prezek, parler. 


DROUK-RANS. Le même que drouk- 
lans. 


DROUK-SANT, s. m. Mal caduc, épi- 
lepsie, haut-mal. A la lettre, mal de 
saint. Cette expression est là pour 
drouk-sant-lann, mal de saint Jean, 
mal qu'il guérissait. 


DROUK-SANT-ANTON, s. m. Erysipèle. 
A la lettre, mal de saint Antoine, mal 
que guérissait saint Antoine. 


DROUK-SANT-BRIEK, s. m. Folie, dé- 
mence. A la lettre, mal de saint Briek. 
Voy. DROUK, S. m. 


DROUK-SANT-FIAKR, s. m. Fistule à 
l'anus. A la lettre, mal de saint Fiacre. 
Voy. DROUK, S. m. 


DROUK-SANT-HUBER, S. m. Rage, 
hydrophobie. A la lettre, mal de saint 
Hubert, mal qu’il avait le don de 
guérir. Il eût été à désirer que sa 
recette passât à d’autres, car aujour- 
on ne sait pas guérir les hydrophobes. 


DROUK-SANT-IANN. s. m. C'est le 
même que drouk-sant. 


DROUK-SANT-ITROP, s. m. Hydro- 
pisie. A la lettre, mal de saint Itrope. 
Voy. DROUK, S. m. 


DROUK-SANT-KADOU, s.m.Ecrouelles. 
À la lettre, mal de saint Kadou; le 
mal que guérissait saint Kadou. 


DROUK-SANT-KIRIO, s. m. Furoncle. 
À la lettre, mal de saint Kirio. Voy. 
DROUK, S. M. 


DROUK-SANT-KOULM, s. m. Folie. 
À la lettre, mal de saint Colomban. 
Voy. DROUK, s. m. 


DROUK-SANT-MARTIN, S. m. Ivro- 
gnerie. À la lettre, mal de saint Mar- 
tin ; mal qu'il avait le don de guérir. 
Voy. DROUK, S. m. 


DROUK-SANT-MATELIN, s. m. Folie, 
mal que guérissait saint Mathurin. 
Voy. DROUK, S. m. 


DRU 47 


DROUK-SANT-M£EN , s. m. Gale, 
rogne. À la lettre, mal de saint Méen. 
Voy. le mot DROUK, s. m. 


DROUK-SANT-TUJAN, s. m. Hydro- 
phobie, rage. A la lettre, mal de saint 
Tujan. Voy. DROUK, S. m. 


DROUK-SANT-URLOU, S. m. Goutte, 
maladie. A la lettre, mal de saint 
Urlou, mal que guérissait saint Urlou. 
Le nom du saint est resté à la mala- 
die ; on dit ann urlou, la goutte. 


DROUK-SANT-VODE, s. m. Enflure 
aux genoux. À la lettre, le mal de 
saint Vodé. Voy. DROUK, s. m. 


DROUK-SANT-WELTAS (Veltas), S. m. 
Rage, hydrophobie. A la lettre, mal 
de saint Veltas; mal que saint Vel- 
tas avait le don de guérir. 


DROUK-SKEVENT, s. m. Pneumonie, 
pulmonie. A la lettre, mal des pou- 
mons. 


DROUK-SONJAL , Y. n. Avoir de 
mauvaises pensées, de méchantes 
idées. — Drouk, mal, et soñjal, pen- 
ser. 


DROUK-SPERED, s. m. Le démon. — 
Drouk, adj. méchant, et spered, es- 
prit. 


DROUK-VAMM, s. m. Mal de mère. 
— Drouk, mal, maladie, et mamm, 
mère. 


DROUK-VOR, s. m. Mal de mer. — 
Drouk, mal, et mor, mer. 


DROULANS, s. m. Le même que 
drouk-lans. 


DROULIVET , 
drouk-livet. 


adj) Le même que 


DROUZIVEZ, S. m. Mauvaise issue, 
mauvaise fin, mauvaise mort par suite 
d’inconduite. — Drouk, adj. Mauvais, 
et divez, s. m. (anc.) Fin, issue. 


DRU, adj. V. Gras, parlant des 
viandes, des terres, de la soupe, 
charnu, fertile, parlant de la terre. 
Voy. DRUZ. 


476 DRU 


DRUC'HEIN, v. a. V. Engraisser, 
graisser, parlant de la terre. Dru, 
adj. V. Gras. 


DRUILL. Voy. DUILL (L mouillées). 


DRUILLA (L mouillées), v. a. Battre 
fort. 


DRUILLAD. Voy. DUILLAD (L mouillées). 


DRUJAL, DRUJEIN, Y. n. V. Plaisan- 
ter, badiner : p. drujet. 


DRUJEIN (druge-in). Voy. DRUJAL. 


DRUJEOUR, DRUJOUR, s. m. Y. Fo- 
lâtre, badin ; pl. drujerion. 


DRUJEREAC'H, DRUJEREC'H , S. m. 
V. Badinage. 


DRUJEREC'H. Voy. le précédent. 
DRUJOUR. Voy. DRUJEOUR. 


DRUS, s. m. (anc.) Chêne, arbre, et 
aussi le diable ; pl. druzed. Voy. DRUZ, 
S. M. 


DRUSKENN, S. f. C. Couche de plà- 
tre, de chaux, etc. 


DRUZ, adj. Gras, parlant des vian- 
des, de la soupe : charnu, fertile, par- 
lant de la terre. Douar-druz, terre 
fertile parce qu'elle a été amendée et 
fumée avec de bons engrais. 


DRUZ, s. m. Druide, ministre de la 
religion et de la justice chez les Gau- 
lois ; pl. ed. On disait aussi drouis, 
drouiz et derouiz, S. m. pl. derouirion. 
C’est même ce dernier que l’on trouve 
dans les poésies de Taliésin (X siècle), 
si j'ai bonne mémoire. Les mots drus, 
drs, qui me semblent les plus an- 
ciens en date, dérivent de drus (anc.), 
qui signifiait chêne, arbre. C'était en 
en effet sur le chène que les Druides, 
au premier jour de l’an (au gui l’an 
neuf), allaient cueillir le gui, plante 
en grande vénération chez les Gaulois. 
— Le substantif derou pourrait bien 
être pour quelque chose dans la com- 
position de derouis. 


DRUZA, v. a. Salir de graisse; p. et. 


DUA 


DRUZEZ, S. T. Druidesse, prêtresse 
des Gaulois. Voy. DRUZ, S. m. 


DRUZONI, 5. f. Graisse de la soupe, 
etc. — Drug, adj. gras. 


DU, adj. Noir, obscur, sombre, de 
couleur noire. — Ann Du et Le Du 
sont des noms de famille assez ré- 
pandus. 


DU. Miz-du, le mois de novembre. 
A la lettre, mois noir, ainsi appelé 
parce que, à cette époque, les jours 
sont sombres et courts. Voy. GWENGOLO. 


DU-ZE, sorte d'ad verbe. Quelque part, 
dans un lieu dont on parle, là-bas. — 
Du-xe e rañkeur starda out-hi, dans 
cette maison, chez vous, il faut tra- 
vailler ferme. (Celui qui parle est dans 
la maison.) 


DUA, v. a. Noircir; p. duet, — Du, 
adj. noir. 


DUAAT, v.a. etn. Rendre noir, frotter 
avec du noir, devenir noir. — Du, adj. 
noir. 


DUAD, s. m. De la teinture noire, du 
noir de fumée. — Du, adj. noir. 


DUAN, DUEN, DUOD, S. m. Carie ou 
charbon, maladie des blés. — Du, adj. 
noir. 


DUANENN, s. f. Bernache, judelle, 
oiseau de mer; pl. duanenned. 


DUANI, v. n. Se carier ou avoir la 
maladie de la carie ou charbon, parlant 
des blés ; p. duanet. Voy. DUAN. 


DUARD, s. m. Noiraud, basané. — 
Du, adj. noir; pl. duarded. 


DUARDEZ, s. f. Noiraude. Voy. le 
précédent; pl. duardezed. 


DUARDEZIK, s. f. Brunette, jeune fille 
qui a les cheveux noirs, le teint brun. 


DUART, s. m. V. Basané, noiraud; 
pl. duardet. 


DUAT, DUEIN, v. a. Y. Noircir; p. 
duet. — Du, adj. noir. 


DUE 


DURE, s. m. C. Pigeon pattu; pl. 
dubeed. Ce mot est un nom de famille 
assez connu. 


DUBEA (anc.) Arracher le duvet des 
oiseaux. 


DUDI, s. m. Plaisir, charme, joie, 
agrément. 


DUDIGEU (dudig-eu). Yay. TUDIGEU. 
DUDIGOU Yor. TUDIGOU. 
DUDIUZ, adj. Agréable. Yor. DuDI. 


DUEIN, DUAT (du-e-in), v. a. Y. 
Noircir. — Du, adj. noir. 


DUELL, S. L. Y. Tout ce qui couvre 
la table à manger, le couvert. Saouein 
enn duell, enlever le couvert. V. 


DUELLENN. VOy. TUELLENN. 


DUEMM, s. m. V. Chevreuil, daim; 
pl. et. 


DUEMMES, s. L. Y. Femelle du che- 
vreuil; pl, duemmeszet. 


DUEMMEZ. Voy. le précédent. 


DUEN, DUAN, s. m. Carie ou char- 
bon, maladie des blés qui fait du 
grain une poudre noire. 


DUET, adj. Ce mot, qui dérive de 
du, adj. noir, s'emploie pour désigner 
le blé atteint de la maladie du char- 
bon. Gwiniz duet, du froment char- 
bonné. 


DUY 


DUFFENN. VOy. TUFFENN. 


177 


DUG, s. m. Duc, dignité; pl. duged 
(dug-ed.) 


DUGEZ (dug-ex), s. f. Duchesse, di- 
gaité ; pl. dugezed (dug-exed). 


DUHAEIN, DUC’HAEIN (duhae-in), Y.a. 
V. Je crois avoir trouvé ce verbe avec 
la signification de habituer à. 


DUIL, DUYL S. m. (anc.) Fraude, 
gouffre ; pl. au. 


DUILL, S, m. Voy. DUILLAD. 


DUILLAD (les L mouillées), s. m. Poi- 
gnée de lin, de chanvre, botte ou paquet 
de légumes. On dit aussi truillad, s. f. 
et duill, S. m. 


DUIN, DUYN, S. m. (anc.) Gouffre. 


DUM, s. m. C. Duvet, matelas de 
plumes. Kousket war ann dum, cou- 
cher sur le duvet, sur un lit de plu- 
mes. 


DUOD, DUAN, S. m. Charbon, mala- 
die du blé. — Du, adj. noir. 


DURIONI. Voy. DRUZONI. 


DUVAD ; pluriel irrégulier de duvel- 
lenn, 


DUVELLENN, S. L. Douve de tonneau; 
pl. duvad. 


DUYL. Voy. DUIL. 
DUYN. Voy. DUIN. 


178 E 


On rappelle ici ce qui a été dit dans 
la notice sur la prononciation, à sa- 
voir que la lettre E n’est jamais muette 
en breton. Elle est toujours fermée 
au commencement et à la fin des syl- 
labes et des mots; elle est parfois 
grave dans l’intérieur des syllabes. 


E. prép. marquant l'emplacement. 
Dans, en. E leac'h all, en autre lieu, 
dans un autre lieu. E peb amzer, en 
tout temps. Gette préposition, en pré- 
sence des articles définis ann, ar, al, 
se contracte avec eux et devient enn, 
er, el. Enn ti pour e ann ti, dans la 
maison. Er mor pour e ar mor, dans la 
mer. El horsik pour e al liorsik, dans 
le courtil. 


E, EZ, particule qui, placée devant 
un adjectif, lui donne la valeur d’un 
adverbe : e leal, ex leal, fidèlement, 
ez fur, sagement; ex tomm, chaude- 
ment; ez beo, tout vif. Ces sortes d’ad- 
verbes sont peu usités aujourd’hui; 
toutefois, en Tréguier et Cornouüille, 
il y en a quelques-uns; en Léon, je ne 
vois guère que e-leal. 


E. EZ, EC'H, particule euphonique 
qui se place devant certains temps et 
personnes des verbes. Neuxe e teuaz, 
il vint alors; bremaik ex inn, j'irai 
tout-à-l’heure; neuse ec'h erruaz, il 
arriva alors. Voy. la grammaire. 


E, EZ, particule signifiant que. Me 
gred e teuio, je crois qu'il viendra. 
Me lavar ez ounn klanv, je dis que je 
suis malade, 


EAR 


EAC'H, s. m. Merde, toute saleté. Ce 
mot est employé en parlant à de 
petits enfants. Each! 01 

EACH, s. m. Y. Horreur. 

EAC'HUZ, adj. V. Affreux, horrible. 


EAL, S. m. Ange; pl. eled, et mieux 
elez. Gwall eal, le démon. 


EAL, s. m. T. Poulain; pl. ealed, 
ealao. 


EALAN, ALAN, v. n. T. Pouliner; 
p. ealet, alet. 


EAL-DU, s. m. Le démon. À la lettre, 
ange noir. 


EAL-MAD, S. m. Ange gardien. À la 
lettre, bon ange. 


EAN, s. m. V. Ciel. 
EAN, pron. pers. V. Lui. 
EAN. Voy. EHAN. 


EANA, v. n. VOy. EHANA. — Ean, 
ehan, repos. 


EANN, adj. V. Droit, non courbe. 


EANNEIN (eann-e-in), v. a. V. Dé- 
gauchir, rendre droit. Voy. EANN, adj. 


EAR, s. m. Air, atmosphère. En 
latin, aer. 


EARA, v. a. Aérer : p. earet. 


EBE 


EAUST, s. m. V. Le même que eost. 


EAZ, AEZ, s. m. Commodité, aise. 
Autrefois ges. 


EAZ, AEZ, adj. Facile, aisé, com- 
mode, content. Comparatif, easoch 
(ea-soc'h); superlatif, easa (ea-sa). — 
En anglais, eazy. Hor spered a z0 eaz 
gañt ar pez hon eux, nous sommes 
contents de ce que nous avons. 


EAZ, adv. Facilement, aisément. 


EBAD, EBAT, s. m. Plaisir, charme, 
divertissement; pl. ebatou. 


EBAD-DOUE, s. m. Grand plaisir. À la 
lettre, plaisir de Dieu. 


ESARS, EBARZ, adv. Dedans. Plu- 
sieurs font, à tort, je Crois, de ebars. 
ebarz, une préposition. lis disent 
ebars enn ti, ebars ann ti. Pour moi, 
j'estime que ces locutions sont vi- 
pieuses. Ébars, eharz. ne doit S’ein- 
ployer que comme adverbe : deut 
ehars. entrez. À la lettre, venez de- 
dans ; mont ebars, entrer ou aller de- 
dans. 


EBARZ. VOY. EBARS. 


ERAT, EBAD, s. m. Plaisir, Charme, 
divertissement; pl. ebatou. 


EBATA, Y. n. Folâtrer, s'amuser. 
Voy. EBAT. 


E-BED, particule négative. Aucun, 
aucune, pas de. Ce mot est une con- 
traction de er bed, dans le monde, et 
pe s'emploie qu'avec une négation : 
n'euz bleis e-hed er vro-man, il n’y a 
aucun loup ou pas de loup dans ce 
pays. Voy. ER-BET, V. 


EBEL, s. m. V. Poulain; pl. ebelion. 
E-BELBI. VOy. BELBI. 


EBELEIN (ebel-e-in), v. n. V. Pou- 
liner. — Ebel, poulain. Y. 


EBEN, adjectif féminin. L'autre. Il 
ne s'emploie que pour désiguer une 
personne ou une chose du genre fé- 
minin. Voy. EGILE. Il ne prend pas 
V'uiticle : eben a zeuio, l’autre viendra. 


E-C 179 


E-BERR, E-VERR, adv. Avant peu, 
bientôt. A la lettre, en court. 


EBESTEL ; pluriel irrégulier de abos- 
tol, apôtre. 


EBEUL, EUBEUL, s. m. Poulain; pl. 
ebeulien, eubeulien. 


EBEULEZ, EUBEULEZ, >. L. pouliche: 
pl. ed. 


EBEULIA, EUBEULIA, v. n. Pouliner; 
p. ebeuliet, eubeuliet. 


EBEUL-KQAT, S. m. C. Pivert, oiseau. 
A la lettre, poulain de bois, de forêt. 
On serait tenté de croire à une compo- 
sition erronée, si l’on ne disaît aussi, 
pour désigner le pivert, kaxek-hkoat, à 
la lettre, jument de bois, de forêt. IL 
s'appelle aussi killek-koat, coq de 
forêt, ce qui a plus de rapport avec 
l'animal. 


EBIAT, prép. Y. A côté de. Voy.EBIOU. 


EBICU, prép. À côté de. Tremenet en 
deux ebiou d'm. il a passé à côté de 
moi. 


EBR, EVR, s. m. V. Firmament. 


EBREL, s. m. Avril. HS ebrel, le 
mois d'avril. 


E-CHAL. Voy. CHAL. 


ECHED3U, s. pl. m. Echecs, jeu. 
C'hoari ann echedou, le jeu d'échecs. 


ECHEGAD ! Sorte d’interjection pour 
chasser le chat. 


EC'H. EZ. E, particule euphonique 
qui se place devant certains temps 
des verbes. Neuze ec'h erruaz, il arriva 
alors. Voy. la grammaire. 


EC’H,s. m. Y. Horreur. 


EC'H. Y. Terminaison du dialecte de 
Vannes pour indiquer la durée et qui 
remplace vez du Léon. Voy. VEZ. 


E-C'HALLE, et aussi e-c'halle beza, 
sorte d’adverbe. Peut-être ; à la lettre, 
il pourrait être. 


180 EDE 


E-C’HARZ, prép. Auprès de. Voy. 
HARZ, adv. 


EC’HEIN (ec’he-in), v. n. Y. Le même 
que ec’hoaza. 


E-C’HIZ, prép, Comme, à l'instar 
de. — E. en, et giz, manière, cou- 
tume. E-c’hiz ar re vraz, à la manière 
des grands. 


EC'HOAZ, s. m. Heures et lieux du 
repos du bétail à l'ombre pendant les 
grandes chaleurs. Ordinairement, en 
Basse-Bretagne, on choisit pour cela 
des chemins creux et ombragés, et 
qui, même en été, sont envahis par 
les eaux pluviales. Là, le bétail est à 
l'ombre et à l'abri des mouches. Kas 
ar chatal d'ann ec'hoaz, conduire les 
bestiaux dans ces lieux. 


EC’HOAZA, v. n. Se reposer, parlant 
des bestiaux que l’on mène en un lieu 
ombragé , pendant les heures de 
grande chaleur. Ec’hoaz est ce lieu. 


EC'HOMM, s. m. Y. Besoin. Voy. 
EZOMM. 


EC'HON, adj. Large, spacieux, vaste. 


EC'HONDER, s. m. Etendue, largeur. 
Evitez ce mot. 


EC'HOUE, adv. Voy. 
usités partout. 


IVE, IVEZ, plus 


EC’HOUEDER, S. m. Voy. ALC'HOUEDER. 
ECHU, sorte d’adjectif. Ar gwin echu, 
le vin d’accomplissement, gralifica- 
tion que l’on donne aux ouvriers le 
jour où ils terminent une bâtisse. 


EC'HUZ, adj. Y. Affreux, horrible. 
— Ech, Y. Horreur. 


ED, s. m. Blé; pl. edou. Penn-ed, 
épi de blé. Voy. ce mot. 


EDAN, prép. V. Dessous. Voy. DINDAN. 


ED-DU, s. m. Sarrazin ou blé noir. 
— Ed, blé, et du, noir. 


EDERN. S. m. (anc.) Souverain, sou- 
yeraineté. 


EFA 


E-DIBRED, adv. À contre - temps. 
Voy. DIBRED. 


E-DILLO (les L mouillées)}, adv. C. 
T. Promptement, bien vite. — Ce mot 
est composé de la particule e, déjà 
signalée à sa place, et donnant la va- 
leur d’un adverbe à l'adjectif devant 
lequel elle est placée ; l'adjectif ici 
est dillo, vif. T. C. 


EDLEDAN. VOy. HEDLEDAN. 


EDRO, adj. Volage, inconstant, léger 
de caractère. 


EDRO, s. m. C. 
d'octobre. 


E-DROUK, adv. En flagrant délit ; 
la lettre, en mal. Paket eo bet e- mét 
il a été pris en flagrant délit. 


Miz edro, le mois 


EDUYN, v. n. 
science. 


mn adj. Abondant en blé. — Ed, 


{anc.) Avoir de la 


EE, S. m. Voy. ENV. 
EEL, prép. V. Comme. Voy. EVEL. 


EEL-SEN, adv. V. De cette manière, 
de cette sorte. — Eel, V. Comme, et 
sen, Y. Cela. 


EEN, s. m. V. Oiseau, volaille: pl. 
genet. Voy. EZN. 


EENEZ, S. L. Petite poule. On dit 
mieux enez. 


EEUN (e-eun), adj. Droit, direct, non 
courbe, et par extension, juste, sin- 
cère, simple, intègre. War eeun, tout 
droit. Kaloun eeun ha displeg, un 
cœur simple, un homme intègre. 


EEUNA ({e-euna), Y. à. 
rendre droit; p.eeunet. 


Dégauchir, 


EEUNDER (e-eunder), S. m. droiture, 
équité, naïveté, sincérité. Voy. EEUN, 
ad). 


EF, s. m. Voy. ENV, ciel. 


ÉFA "EVA; 'r"a-"et"n.-/Boire: p: 
efet, evet. 


EGI 


EFAFF (anc.). Boire. 
EFF, s. m. (anc.) Ciel. 


EFLOUD, s. m. Mort-aux-chiens, 
plante. 


EFREIZ, s. m. Effroi (efre-1z). 


EFREIZA (efre-isa), v.a. Epouvanter; 
p. et. 


EFREIZUZ, adj. Effrayant, horrible. 
(Efre-izus.) 


E-GAQU, adv. À tort, à faux; à la 
lettre, en faux. 


EGAR, s. m. C. Mont enn egar, C. 
Etre mécontent, être vexé, se fâcher 
fort. Voy. EGARI. 


EGARAT. Voy. EGARI. 


EGARI, v. n. C. S’impatienter, faire 
du mauvais sang, se fàcher fort; p. 
egaret. 


EGAS. HÉGAS, S. m. Agacerie, pro- 
vocation. 


EGAS, HEGAS, adj. Aigre de carac- 
tère, incommode, bourru. Ge mot est 
un nom de famille peu répandu. 


EGAZ. Voy. EGAS. 
EGED (eg-ed). Voy. EGET. 


EGET, EGED (eg-et), adv. Plus que, 
terme de comparaison. Brasoc'h eged- 
oun, brasoc'h evid-oun, plus grand 
que moi. 


EGETAOU (eg-etaou), et aussi ergen- 
taou (erg-entaou), adv. Il n’y à pas 
longtemps. 


EGILE Teg-ile), adjectif masculin, 
l’autre. Il ne prend pas l’article et ne 
s'emploie que pour les personnes et 
les choses du genre masculin, — 
Egile a zeuio, l’autre viendra. Voy. 
EBEN. 


EGIN (eg-in). Voy. HEGIN, germe des 
graines. 


EGINAD (eg-inad), s. m. Au sujet de 
ce mot, Le Pelletier dit que les jeunes 


EIE 181 


garcons, le 31 décembre, vont par les 
rues du village, en criant : Va eginad! 
Mes étrennes! Je ne sais où existe 
cet usage. 


E-GIZ; locution vicieuse. Voy. E- 
C'HIZ. 


EGLEO, EGLEV. VGy. HEGLEO, écho. 


E-GOLL, sorte d'adjectif. Facile à 
perdre. Beza e goll, être facile à perdre, 
comme une petite clef, etc. — E, en, 
et koll, perte. 


EGOS,HEGDS,s.m.(anc.) Jeu bruyant, 
réunion où chacun chante ou crie, etc. 


EGRÀS, s. m. Verjus, et aussi plant 
sauvageon d'arbre fruitier, plant non 
greffé. VOy. EGROES. 


EGRAS, adj. (anc.) Desséché au soleil, 
parlant du hlé. Voy. KRAS, KRAZ. 


EGROES, EGRES, s. m. (anc.) Fruits 
sauvages provenant d'arbres non 
greftés. 


E-GWALL (e-goall), adv. En flagrant 
délit. À la lettre, en mal. — Paket eo 
bet e-gwall, il a été pris en flagrant 
délit. 


E-GWIRIONEZ (e-gu-irionez), adv. En 
vérité. 


EHAN, s. m. Repos, halte, pause, 
trève. On écrit aussi ean. 


EHANA, EANA, v. n. Se reposer, dis- 
continuer, cesser, prendre du repos 


pendant le travail; p. ehanet. En grec, 
Ean. 


E-HAN-SE, adv. De ce lieu-là. 


E-HARZ, prép. Auprès de.— E-harxz 
se dit moins que e-c'harz. 


EHUN, s. m. T. Sorte de merle. 


EIC'H (e-c'h, nom de nombre. Y. 
Huit. 


EIC'HVET (e-1ic’hvet), adjectifnuméral, 
Y. Huitième. 


EIEN (e-ien), s. pl. m. Voy. EIENENN. 


182 EIN 


EIENENN (e-ienenn), s. f. Et aussi 
aienenn, source d’eau vive; pl. eien, 
masculin. En arabe, ain. 


EIJONN, V. Orthographe vicieuse. 
VOY. EJONN. 


EIL(e-il), adjectif numéral. Deuxième, 
second. — Ann eil, le deuxième. — 
D'ann eil, en second lieu, deuxième- 
ment. Après eil, il y a quelques lettres 
fortes qui deviennent faibles. Voy. la 
Grammaire. 


EIL-ANTRENCOZ (e-il), s. m. Y. Sur- 
lendemain. Voy. le suivant. 


EIL-ANTRONOZ (e-il), s. m. Surlen- 
demain.— Eil, deuxième, et antronoz, 
le lendemain. 


EIL-C'HERIA (e-il), v.n.0. El c'heria 
oc'h he dad, raisonner à son père, pré- 
tendre avoir le dernier mot avec lui. 
— EiL, second, et ger, parole. On dit 
aussi eil-c’heriat; p. eil-c'heriet. 


EIL-DOMMA (6-1. v. a. Chauffer une 
seconde fois au feu. — Er, deuxième, 
et tomma, chauffer. 


EIL-GERIAT (e-il), Y. n. Voy. EIL- 
C'HERIA, plus régulier. 

EIL-HADA (e-il), v. a. Semer une se- 
conde fois, parce que l’on n’a pas 
réussi la première; p. eil-hadet. — Eü, 
deuxième, et hada, semer. 


EIL-TRENOZ (e-il). Voy. EIL-ANTRENOZ. 
Y. 


EILVEDER (e-ilveder), adj. Binaire.— 
Ei, second. - 


EIL-ZIMEZI (e-il), S. m. Second ma- 
riage. — EiL, second, et dimezi, ma- 
riage. 


EIL-ZIMEZI (e-il), v. n. Se remarier: 
p. eil-zximeset.— EiL, second, etdimeszi, 
se marier. 


EIN (e-in), S. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de oan, agneau. 


EIN. S. m. Y. Oiseau, volaille. Cette 
orthographe est vicieuse, car ce mot, 
ainsi écrit, devrait être prononcé e-in; 


EK 


or, on prononce enn, ezn. Voy. ces 
derniers mots. 


EINET, S. pl. m. Pluriel du précé- 
dent. Orthographe vicieuse pour les 
mêmes raisons que ein. Voy. EZNET, 
ENET. 


EINETAQUR, S. m. Y. Orthographe 
vicieuse comme ein, S. m. 


EINETEIN, v. n. V. Aller à la chasse 
des oiseaux. Orthographe vicieuse. 
Voy. les précédents. 


EISTR (e-istr). VOy. HEISTRENN. 
EISTRA (e-istra). Voy. HEISTRA. 
EISTRENN ({e-istrenn). Voy. HEISTRENN. 
EIT (e-it), conj. V. Le mêine que evit. 


EIZ (e-iz), Nom de nombre. Huit. — 
En anglais, eight. 


EIZIL, adj. (anc.) Débile. 


EIZ-UGENT (e-iz-ug-ent), nom de 
nombre. Cent soixante. — Eis. huit, 
et ugent, vingt. A la lettre, huit fois 
vingt. 


EIZ-UGENTVED (e-iz-ug-entved), adj. 
numéral. Cent soixantième. Voy. le 
précédent. 


EIZVED (e-izved), adj. numéral, Hui- 
tième. Voy. EIZ. 


EIZVED. s. m. Huitaine, octave. — 
Eis, huit. 


EJANN, S. m. Y. Bœuf. Voy. EJONN. 
EJENN, s. m. Bœuf; pl. ed. 


EJENN-GOUEZ, s. m. Bœuf sauvage 
ou bison; pl. ejenned-gouez. 


EJENN-VOR, s. m. Bœuf marin. — 
Ejenn, bœuf, et mor, mer; pl. ejenned- 
vor. 


EJONN, s. m. Y. Bœuf; pl. oc'hen, 
ec’hen. 


EK. Ce monosyllabe sert de termi- 
naison à une foule d’adjectifs et, à 


EKL 


à peu d’exceptions près, caractérise la 
possession d’une chose ou d’une qua- 
lité bonne ou mauvaise. Ainsi korfek, 
qui a un gros corps (korf, Corps). 
Skouarnek, qui a de grandes oreilles 
(skouarn, oreille). Kalounek, coura- 
geux (kaloun, courage). Lodek, qui a 


un lot, une portion (lod, lot, portion). | 


Ces sortes d'adjectifs sont usités dans 
tous les dialectes. En Cornouaille 
toutefois on aime assez substituer la 
terminaison ok à la terminaison ek. 
Ainsi on y dit diok au lieu de diek; 
foennok au lieu de foennek ; mec'hiok 
au lieu de mec’hiek. Cette terminaison 
ek a beaucoup de rapport avec la ter- 
minaison francaise eux, dans les mots 
morveux, montagneux, peureux, Ver- 
tueux, etc. 


EKAN, S. m. Encan. On dit aussi 
ekant. Gwerza enn ekan, vendre à 
l’encan. 


EKANT. Voy. le précédent. 


E-KEIT, EKEIT (e-ke-it), prép. Ekeit 
ha ma, pendant que, tant que. 


E-KEIT-SE, EKEIT-SE (e-ke-it, eke-it), 
adv. Durant ce temps. 


E-KENVER, E-KEVER, prép. Envers. 
en comparaison de, à l'égard de, à 
côté de. — Ceite préposition, comme 
toutes les prépositions composées, 
exige une construction particulière en 
présence des pronoms personnels. 
Voyez le mot PRÉPOSITION à mon Nou- 
veau Dictionnaire 1869. Voy. E-KICHENN. 


E-KEVER. Voy. le précédent. 


E-KICHENN, prép. Auprès de, à côté 
de. Cette préposition composée exige 
une coustruction particulière quand 
elle se trouve en présence des pro- 
noms personnels. Ainsi on dit : e-ki- 
chenn va zad, auprès de mon père; 
mais on dit enn he gichenn, auprès de 
lui, Enn ho kichenn, auprès de vous. 
Enn ho c’hichenn, auprès d'eus. etc. 


E KICHENNIK, prép. Tout près de. 
Diminutif de e-kichenn. 


EKLEO. Voy. HEGLEO. 


ELE 183 


E-KREIZ (e-kre-iz), prép. Parmi, au 
milieu de. On dit aussi dre greiz. Cette 
préposition composée suit les mêmes 
règles que e-kichenn. Enn ho c’hreiz, 
au milieu d'eux. Voy. KREIZ. 


E-KROUG, adv. En suspens, parlant 
d'une affaire. À la lettre, en potence. 


E-KUZ, adv. En cachette. Voy. KUZ. 


E-KUZUL, adv. Confidentiellement, à 
l'oreille. Koms e kusul, parler à l’o- 
reille. 


EL, article défini. V. Le, la, les. Il 
correspond à al du Léon et a les 
mêmes particularités que ce dernier. 
El liorsik, le jardin. Y. 


EL, S. m. V. Ange; pl. elet, 


EL, mot contracté pour e al, dans le, 
dans la, dans les. EL liorsik, dans le 
courtil. El levriou, dans les livres. 


ELAZ, ELAS, s. m. Foie, gésier. 


ELBIK (anc). Elbik a ra, il a de 
l’émulation,. 


E-LEAC'H, pren, Au lieu de. 


E-LEAL, adv. Fidèlement, sincère- 
ment. Voy.E, EZ, formant des adverbes. 


E-LEC'H, prép. Y. Le même que e- 
leac’h, du Léon. 


E-LEIC'H, ELEIC'H (e-le-ic’h), adv. 
Beaucoup, plusieurs. Voy. E-LEIZ. 


E-LEIZ, ELEIZ (e-le-iz), adv. Beau- 


coup, plusieurs. Eleiz a dud, beau- 
coup de personnes. 


ELENE (anc.). Voy. HEVLENE, cette 
année. 


ELEO. Voy. uù. 


ELER; pluriel irrégulier de dlar, 
charrue. 


ELESTR; pluriel irrégulier de eles- 
trenn. 


ELESTRENN, s. f. On donne à tort ce 
nom à des plantes qui n’ont entr’elles 


184 ELL 


aucun rapport botanique : au pavot, 
au glayeul, à l'iris; pl. elestr. 


ELESTRENN (anc.). Epée. 


ELESTR-PALUO, s. pl. L Iris de ma- 
rais. 


ELEZ ; pluriel irrégulier deeal,ange. 


ELE, S. m. Bardeau, ais, petite 


planche. 
ELF, ELO. Voy. ce dernier. 


ELF, ELV, s. m. C. Nerf; pl. elfou, 
elvou. 


ELFEK, adj. C. Nerveux. 


ELFENN, S. f. Peuplier, tremble; pl. 
elf, elo, masc. 


ELFEZENN, s. f. (anc.) Ivraie, plante. 


ELGEZ, HELGEZ (elg-ex, helg-ez),s. m. 
Menton. 


ELGEZEK, HELGEZEK (elg-ezsek, helg- 
exek), adj. Qui a un gros menton. 


ELI, ELY, s. m. (anc.) Huile. 


ELIENENN, S. f. Etincelle, pl. ou. 
On dit plutôt elienenn-dan. 


ELIENENNI, v. n. Etinceler, p. elie- 
mennetl. | 





ELIN. Voy. ILIN, coude. 
ELINAD, Voy. ILINAD. 
ELIO. VOy. ILIO. 


ELL, s. m, Ergot de coq; pl. ellou. 
Ce mot au pluriel a un sens figuré. 
Voy. ELLOU. 


ELL, ELL-ARAR, s. m. Y. T. C. Four- 
che de la charrue. Voy. HEL. 


ELL, S. m. Ce mot paraît avoir eu 
le sens de membre en général, mais 
appliqué, je crois, aux oiseaux; pl. 
ellou. 


ELLEK, adj. Qui a de forts ergots, 
de gros membres. Voy. ELL, membre, 
ergot. 


EM 


ELLOU, s. pl. m. C’est le pluriel de 
ell, ergot de coq. Il se dit en parlant 
d’une personne qui se met en colère 
ou qui discute avec hauteur. Sevel war 
he ellou, à la lettre, se dresser sur 
ses ergots. 


ELD, pluriel deeloenn, elvenn, elfenn, 
peuplier, tremble, arbres. 


ELOENN, s. f. Tremble, peuplier, 
arbres; pl. elo, masculin. 


ELUMENN, viou-elumenn, S. pl. m. 
Omelette d'œufs. 


ELUMETENN, S. f. Allumette; pl. 
elumetez, masculin. 


ELUMETEZ, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de elumetenn. 


ELV. Voy. ELO. 


ELVACH, s. m. C. Petite planche, 
ais, bardeau. 


ELVAT, s. pl. m. Y. Pluriel irrégu- 
lier de elvenn, jantille de moulin. 


ELVENN, ELFENN, S. f. Etincelle. 
On dit aussi elienenn; pl. ou. Voy. 
ELVENN-DAN. 


ELVENN, ELOENN, S. L. Un plant de 
peuplier ou de tremble ; pl. elo, elv, 
masculin. 


ELVENN, ALVENN, S. L Y. Jantille 
de moulin ; pl. elvat. 


ELVENN-DAN, s. L. Etincelle qui sort 
d’un corps enflammé ; pl elvennou-tan. 
— Elvenn, étincelle ; tan, feu. 


ELVENNI, v. n. Jeter des étincelles. 


ELVEZENN, S. L. Ravanelle, raifort, 
cranson, plantes. 


EM. Je ne sais quel rang grammati- 
cal donner à ce mot qui est une con- 
traction de la préposition e, dans, et 
du pronom possessif ma, mon, ma, 
mes. Par suite, le mot em signifie 
dans mon, dans ma, dans mes. Entre 
autres remarques à faire au sujet de 
ce mot, on peut dire qu’il prouve que 


EMB 


le pronom possessif va, mon, ma, mes, 
du Léon, est de nouvelle introduction 
et que jadis on disait ma zad, mon 
père, au lieu de va zad que l’on dit 
aujourd’hui en Léon. Le mot em est de 
tous les dialectes, et dans tous les 
dialectes aussi les lettres muables 
qui se changent après ma ou va, doi- 
vent aussi se changer après em. Ainsi 
on dit ma fenn, va fenn, ma tête, au 
lieu de ma penn, va penn, et de même 
on doit dire em fenn, dans ma tête, et 
non em penn ; em zi, dans ma maison, 
au lieu de em ti. 


EMBANN, s. m. Proclamation, pu- 
blication à haute voix dans les rues, 
à l’église, ban de mariage, etc ; pl. ou. 
Peur e vezo great ann embannou 
keñnta etre-z-hoc’h? Quand publiera- 
t-on vos bans ? 


EMBANN, EMBANNA, v. a. Bannir ou 
publier à haute voix dans les rues ; 
publier des mariages à l’église. 


EMBANNEIN (embann-e-in), Y. a. Y. 
Le même que le précédent. 


EMBANNER, S. m. Crieur de ville, 
crieur public ; pl. ien. 


EMBANNOUR, s. m. V. Le même que 
embanner ; pl. embannerion. 


EM-BERR, adv. Y. Bientôt, avant peu. 
On dit aussi e-berr, e-verr. 


EMSOUDA, IBOUDA, v. a. Greffer, 
écussonner, parlant des plants ; p. et. 


EMBOUDENN, IBOUDENN, s. T. Ecus- 
son ou greffe, terme de jardinage. 


EMBREGA. EMBREGI (embreg-i), v. a. 
C. Dompter, parlant des animaux 


sauvages ou féroces ; p. embreget 
(embreg-et). 


EMBREL, S. m. V. Avril. Mis embrel, 
Y. le mois d'avril. 


EMBRENNEIN (embrenne-in), v. a. Y. 
Entrepreudre ; p. embrennet. 


EMBROUED, S. m. Partie du métier 
des tisserands dite porte-lames. 


EMO 185 


EME. Locution qui est usitée pour 
servir d'introduction aux paroles de 
quelqu'un. Après ce mot, et dans un 
but euphonique, les noms de bap- 
tême et de famille changent la lettre 
initiale de forte en faible ; c’est du 
moins l'opinion de la plupart des 
écrivains. Nann, eme Vac'harit (pour 
Mac'harit), non, dit Marguerite. Ja 
avad, eme Ber (pour Per), oui certes, 
dit Pierre. Voy. EME-Z-HAN. 


E-MEAZ. VOy. ER-MEAZ. 


E-MESK, prép. Parmi, dans. Voy. 
au mot E-KENVER ce qui est dit des 
prépositions composées. 


E-METOU, prép. Parmi, au milieu 
de. Cette préposition ne s’emploie 
qu'avec les pronoms personnels ; enn 
hor metou, parmi nous, etc. Voy. au 
sujet de cette construction des pré- 
positions composées, ce qui est dit à 
mon Nouveau Dictionnaire 1869 au 
DOL PRÉPOSITION. 


E-MEZ, adv. et préposition. C. De- 
hors, dehors de. Voy. ER-MEAZ. > 


EME-Z-HAN, locution elliptique. 
Dit-il. Eme-z-hi, dit-elle. Eme-z-ho, 
disent-ils, dirent-elles. Me zo klann, 
eme-z-han, je suis malade, dit-il. — 
Je ne saurais expliquer cette locution. 


ENGANN, s. m. Bataille, combat 
entre gens de guerre; pl. ou. Ce mot 
paraît contracté du verbe réfléchi 
en em ganna, se battre. Voy. KANNA, 


EMGLEO, s. m. C. Accord, conven- 
tion. Ce mot semble dériver du verbe 
réfléchi en em glevet, s'entendre, le- 
quel lui-même est de la famille de 
kleo, ouïe, un des cirq sens. 


EMICHANS, adv. Sans doute, peut- 
être. 


EMLAZ, s. m. et v. n. (anc.) Combat, 
combattre. Ce mot paraît dériver du 
verbe réfléchi en em laza, s'entretuer. 

EMOLC'H. Voy. HEMOLC'H. 


EMOLC’HI. Voy. HEMOLC'HI, 


186 ENA 


EMP, OMP, pron. pers. V. T. Nous. 
Il est toujours régime. Pedet Doue 
aveit omp, aveit emp, priez Dieu pour 
nous. 


EMPENN, s. m. Cerveau, cràne, 
cervelle. 


EMPENNI, v. a. Porter au cerveau, 
parlant des vapeurs, des spiritueux ; 
p. empennet. 


EMPENNUZ, adj. Qui porte au cer- 
veau. Voy. EMPENNI. Evitez ce mot. 
Voy. GWIN-PENN. 


EMPEZ, s. m. Empois de repasseuse. 


EMPEZA, v. a. Mettre de l’empois 
sur le linge, empeser ; D, et. 


EMPRENN, s. m. Rais &e roue; pl. 
ou. 


EMPRENNA, v. a. Mettre des rais, 
parlant d’une roue; p. et. 


EMPROUI, v. a. Enrayer, parlant 
d’une roue; p. emprouel. 


EMWEL {emvel), s. m. Entrevue pour 
mariage. Ce mot est contracté de en 
em welet, se voir, se visiter l’un l’autre. 


EMZIVAD, s. m. Orphelin; pl. ed. 
EMZIVADEZ, s. L. Orpheline, pl. ed. 


EMZIVAT, s. m. Y. Orphelin; pl. 
emzivadet. Ce mot est un nom de 
famille assez counu. 


EN, pron. pers. Toujours régime; 
moi. Gan-en, avec moi. Digan-en 6 
deuz het kement-se, de moi elle tient 
cela. IL ne s'emploie qu’en ces deux 
cas. 


EN, s. m. Ciel. Voy. ENV. 


ENAL, HENAL, s. m. V. Haleine, 
respiration. 

ENALEIN, HENALEIN (enal-e-in), 
y. n. V. Respirer. Voy. HENALEIN. 


ENAN, s. pl. m. Y. Les trépassés. 
YOy. ANAOUN, 


EN 


ENAQUI, v. a. Animer, vivifier; H. 
enaouet. — Ene, àme. 


ENCHELP, s. m. Echarpe pour sup- 
porter un bras blessé. 


ENDAN, adv. (anc.) Dessous. 


ENDERF, ENDERV, s. m. V. Le même 
que pardaez, abardaez. 


ENDERV. Voy. le précédent. 


ENDEVOUT, v. a. V. Avoir, obtenir; 
p. bet. VOy. KAOUT. 


ENDRA. ENDRA MA, conj. Tandis 
que, tant que, pendant que. Après la 
conjonction endra, les lettres fortes 
se changent en faibles. Endra vevinn, 
pour endra bevinn, tant que je vivrai. 


ENDRAMM, v. a. Engerber, mettre 
le blé en gerbes; p. et. 


ENDRAMMEIN (endramm-e-in), Y. a. 
Y. Le même que endramm, Y. à. 


ENE, s. m. Mme: pl. eneou. Eunn 
ene mad, une bonne âme. 


ENEB, ENEB-BOTEZ, 5. 
gne de soulier. 


m. Empei- 


ENEBARZ, ENEBARS, s. m. Douaire, 
dime, champart. 


ENEBARZEREZ, s. L. Douairière. 
ENEB-BOTEZ. Voy. ENEB. 
ENEBENN, s. L. C. Page d’un livre. 


ENEBI, v. n. S'opposer, résister; 
p. enebet. — Enep, contraire. Enebi 
oc'h, s'opposer à. 


ENEBIEZ, s. f. Opposition, contra- 
diction. Voy. ENEBI. 


ENEBOUR, s. m. Adversaire, ennemi; 
pl. ien. 


ENED. Voy. ENET. 
ENEFF, S. m. (anc.) Ame. 


EN EM. Sorte de particule qui sert 
à former les verbes réfléchis. C'est 


ENE 


ainsi que de kanna, battre, on forme 
en em ganna, se battre. Après en em, 
les lettres fortes se changent en fai- 
bles. 


ENEP, adj. et adv. Opposé, contraire, 
contrairement. Ann tu enep, le côté 
opposé. 


ENEP, A-ENEP, prép. Contre. Sevel 
a-enep eunn den, se révolter contre 
quelqu'un. Sevel a reaz a-enep d’ez- 
han, il se révolta contre lui. 


ENEP, s. m. Envers d’une étoffe. 
Sae war enep, robe à l’envers. Enep- 
botez, empeigne de soulier. Voy. ENEB. 


ENEP-GWERC'H. s. m. Présent fait à 
la nouvelle mariée par son mari. — 
Enep, contre, et guerc’h, vierge, com- 
me pour dire en échange de sa virgi- 
nité. 


ENEP-KAER, s. m. Tout le contraire. 
Ann enep-kaer eo, c'est tout le con- 
traire. 


ENEP-KLEO, s. m. Echo. 


ENESIAD (ene-siad), s. m. Habitant 
d’une île, insulaire; pl. eneziz, enesidi 
(ene-sidi). 


ENESIADEZ (ene-siadez), s. f. Femme 
qui habite une île; pl. ed. 


ENESIDI (ene-sidi); pluriel irrégulier 
de enesiad. 


ENET, EZNET, ENED, s. pl. m. Y. 
Pluriel irrégulier de ezn, V., oiseau, 
volaille. Deieu enet, le carnaval, les 
jours gras. — Deieu, les jours, et enet, 
des volailles, pour dire les jours pen- 
dant lesquels on mange beaucoup de 
volailles grasses. 


ENETAT, ENETEIN, v. n. V. Aller à 
la chasse aux oiseaux, prendre des 
oiseaux au piége, au trébuchet, à la 
glu ; p. enetet. 


ENEV,Ss. m. Voy. ENE, 


ENEVAD, S. m. Y. Orphelin; pl. et. 
On dit aussi enevat. 


ENEVADEZ, s. f. V. Et aussi enevades, 
urpheline ; pl. enevadezet. 


ENK 187 


ENEVAL, s. m. V. Animal, bête en 
général ; pl. ef. 


ENEVAT. Voy. ENEVAD. 


ENEZ, ENEZENN, s. f. Île en mer, 
en rivière; pl. enezti. 


ENEZ, EENEZ, s. L. Petite poule, 
poulette; pl. enexed, enet, ened. Enez 
lard, poularde. — Enes, poulette, et 
lard, engraissée. 


ENEZ AR GER-VEUR, nom géogra- 
phique. Belle-Ile-en-Mer. A la lettre, 
île de la ville grande; voisine de 
Vannes. 


ENEZENN, S. L. Voy. ENEZ, ile. 


ENEZ-HEUZ. Nom géographique. Ile- 
Dieu. 


ENEZI ; pluriel irrégulier de enesenn. 
ENEZIZ; plurielirrégulier de enesiad. 


ENEZ-LARD,s. f. Poularde. Voy. ENEZ. 
poulette. 


ENEZ-VAZ. Nom géographique; tle 
de Batz. Voy. au mot ROSGON ce qui est 
dit de l’île de Batz. 


ENFEAZ, s. m. Porte-chasse du mé- 
tier d’un tisserand. 


ENFEZ, 5. m. V. T. C. Voy. ENFEAZ. 


ENGEHENTA (eñg-eheñta), v. a. Peu 
usité. Concevoir, engendrer un en- 
fant; p. et. Voy. GENEL pour l’emploi. 


ENGLENAFF, v. n. (anc.) Adhérer ou 
être joint à, être attaché à. 


ENGOESTLA, v. a. Engager par pro- 
messe, enrôler; p. engoestlet. En em 
engoestla, S’engager, s'enrôler. 


ENGROEZ, S. m. Multitude, foule, 
affluence. 


ENGWESTLA, v. a. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. ENGGESTLA. 


ENK, adj. Etroit, resserré. Re eñnk 
co ann or, la porte est trop étroite. 
Enn enk, war enk. à étroit. 


188 ENN 


ENKA, v. a. Peu usité. Rendre étroit. 


_ENKAAT, Y. n. Devenir étroit; p. 
enkeet, enkeat. 


ENKEIN (eñke-in\, v. a. V. Rétrécir, 
et aussi opprimer, oppresser ; D. enket. 


ENKELER. VOy. ANKELC'HER. 
ENKIN. VOy. HINKIN, HENKIN. 


ENKLASK, s. m. Recherche, examen, 
perquisition. 


ENKLASK, v. a. Rechercher, exami- 
ner; D. enklasket. 


ENKLOCH, s. m. Kemeret ann el< 
kloch ha rei lamm kaer, terme de lut- 
teurs, donner un croc-en-jambe et 
faire tomber. 


ENKREZ, s. m. Affliction, chagrin, 
inquiétude. 


ENKREZET, adj. Affligé, inquiet. 


ENKREZI, v. a. Chagriner, inquiéter, 
gèner, peiner; p. enkrezet. 


ENKREZUZ, adj. Désolant, affligeant. 


ENN, article défini. V. Le, la, les. Il 
correspond à ann du Léon et a les 
mêmes particularités que ce dernier. 
Enn den, l'homme. Enn itron, la dame. 


ENN, s. m. (anc.); pl. ennou. Je 
trouve ce mot dans un vieux manus- 
crit avec la signification de motte de 
gazon desséchée au soleil et propre à 
faire du feu, et aussi au sens de crême 
de lait et de coquille de Saint-Jacques, 
mollusque marin. 


ENN, prép. Dans le, dans la, dans 
les. Enn ti, dans la maison. Ce mot 
est une contraction de e ann, dans le, 
dans la, dans les. Enn noz, dans la 
nuit. Enn enezi, dans les îles. Toutes 
les particularités que nous avons si- 
gnalées au mot ANN, article défini, se 
produisent après cnn, prép., attendu 
que ce dernier est Contracté pour 
e ann. 


ENN-AMC'HOULOU, adv. Voy. Am- 
CHOULOU. 


ENN 


ENN:-ANER, adv. C. Infructueuse- 
ment, en vain. Cet adverbe est formé 
de enn, prép., en, et de aner, corvée 
ou prestation en nature, travail qui ne 
rapporte rien à celui qui le fait. Enn- 
aner e lavaraz ann dra-ze d’ezhañ, ce 
fut en vain qu’il le lui dit, il perdit sa 
peine à le lui dire. 


ENN-DEEUN, adv. Tout droit. He enn- 
deeun eo, c'est moi-même. A la lettre, 
c’est moi tout droit. Ni enn-deeun eo, 
c’est nous-mêmes. Il s'emploie dc cette 
DANSE avec tous les pronons person- 
nels. 


ENN DEIZ ALL, sorte d’adverbe. 
L'autre jour. À la lettre, dans le jour 
autre. 


ENN-DEO, adv. T. Déjà. 
ENN-DEON. Voy. ENN-DEEUN. 
ENN-DERLIK, adv. V. Dernièrement. 


ENN-DIABARZ, prép. En dedans de, 
à l’intérieur de. 


ENN-DISWEL (disvel), adv. Secrète- 
ment, en cachette. Voy. DISWEL. 


ENN-DRO, prép. Autour de. — Enn- 
dro d’ann ti, autour de la maison. 


ENN DRO, adv. — Dont enn dro, re- 
venir au lieu d’où l’on était parti. À la 
lettre, venir de retour.— Kas enn dro, 
rapporter un objet au lieu où on l'avait 
pris. 


ENN-EUNN-TACL, adv. Subitement, 
tout d’un coup. 


ENN-EUR, particule qui, placée de- 
vant un infinitif, donue à ce dernier 
la valeur du gérondif.— Enn-eur gana, 
au lieu de enn-eur kana, en chantant; 
— Enn-eur dremen, au lieu de enn-eur 
tremen, en passant. Cette particule, 
comme on le voit par les exemples 
qui précèdent, demande après elle 
ladoucissement de quelques lettres 
muables. Voy. la Grammaire. Elle a 
beaucoup de raprort avec la particule 
oet oc’h, qui sert à former le participe 
présent. Ainsi : m'her gwel 0 c'hoarzin 
enn-eur lenn, je le vois rire en lisant. 
A la lettre, je le vois riant en lisant. 


ENT 


ENN-HOLL-D'ANN-HOLL,adv.T.Tout- 
à-fait, entièrement. 4 la lettre, en tout 
au tout. 


ENN-TU-ALL, prép. De l'autre côté, 
au-delà. — Enñntu-all d'ar mor, au- 
delà de la mer. 


ENO, adv. Jà, parlant d'un lieu 
éloigné; avec verbe sans mouvement. 
— Dre eno, par là. 


ENOE, ENQUE, s. m. Ennui. 


ENOEI, ENQUEI (enoue-i), Y. a. et H. 
Ennuyer, s'ennuyer. 


ENCEUZ (enoe=uz), adj. Ennuyeux. 
ENON, adv. C. Voy. END. 


ENOR, s. m. Honneur; pl. enoriou. 
— Den a enor, garcon d'honneur d’une . 
noce.— Beva e-kreiz ann enoriou, vivre 
dans les honneurs. 


ENORI, v. a. Honorer, vénérer; p. 
enoret. 


ENORUZ. adj. Honorable. vénérable. 
ENOU, ENDpUE, VOy. ENDE. 

ENQUI. Voy. ENOEI (enoe-1). 

EN-PAD. prép. T. VOy. E-PAD. 


ENTA, conj. V. Done, par conséquent. 
Voy. ETA, 


ENTAILL (L mouillées), adv. Peut- 
être (anc.). 


ENTANA, v. a. C. Mettre le feu, en- 
Hammer: p. eñtanet. — Tan, feu. 


. ENTANER, s. m. C. Incendiaire; pl. 
1en. 


ENTENT (prononcez comme en fran- 
cais : aintainte), Y. n. Soigner, avoir 
soin de. — Entent ac'h eunn den klañv, 
soigner un malade.— Entent ac'h nep 
tra enn ti, s'occuper des soins du mé- 
nage. — Eñteñt Geus ar c'hezek. soigner 
les chevaux. 


ENTRE, prép. Y. T. C. Voy. ETRE, 
prép. 








1 








EOG 189 


ENTREMAR, s. m. Enn eñtremar da, 
dans le doute de. 


ENV, EN, s. m. Ciel; pl. eñnvou. — 
Ann eñv, le ciel. 


ENVEZ, >. m. Virole d'outil; pl. eñ- 
vesiou (eñnve-siou). Quand on compare 
le singulier et le pluriel des subs- 
tantifs terminés en ez, comme celui- 
ci, il faut se rappeler que le z est'de 
nouvelle introduction à la fin des mots; 
autrefois on écrivait enves. Voyez ce 
qui est dit à ce sujet à mon Diction- 
naire français-breton 1869, à la lettre Z. 


ENV-KOABREK, s. m. Région des 
nuages. À la lettre, ciel où se tiennent 
les nuages. Voy. ENV-STEREDET. 


ENVOR, EVOR, s. m. Mémoire. — 
Didan evor, de mémoire. 


ENVORI, v. a. Penser souvent à une 
chose, la ruminer. 


ENV-STEREDET, s. m. Le firmament, 
le ciel étoilé. — Stered, pluriel de 
steredenn, étoile. 


E0, particule affirmative, oui. C'est 
la troisième personne du singulier de 
l'indicatif présent du verbe Beza, être. 


EN DA, oui assurément. 


E0G, ECK (eôg, eôk), S. m. Saumon, 
poisson; pl. eoged (eôg-ed). 


E0G, EOK (e6g, eôk), adj. En maturité, 
parlant des légumes; roui, parlant du 
lin, du chanvre. 


EOGEIN (eôg-ein), v. a. et n. Yor. 
EOGI. 


EOGENN (eôg-enn), s. L. Trou plein 
d’eau où on met à rouir le lin et le 
chanvre. On dit mieux, poull lin, poull 
kanab. A la lettre, fosse au lin, fosse 
au chanvre. 


EOGI (e6g-1i), v.a. et n. Mürir en gé- 
néral: rouir ou mettre à rouir le lin, 
le chanvre; p. eoget (eôg-et). Il ne faut 
pas confondre ce participe passé avec 
eog, adj. Ainsi, on dit : eog a-walc’h eo 
al lin, le lin est assez rout: mais il faut 


190 EOS 


dire : eoget 60 bet al lin pell so. il ya. 


longtemps que le lin est roui. 
EOK (e6k), s. m. et adj. Voy. E0G. 


EOL, s. m. Huile. — £ol-vor, huile 
de poisson. Voy. ce mot. 


EOLEK, adj. Huileux. 


EOLI, v. à. Huiler, p. eolet, On dit 
mieux, frota gant eol. 


EOLL, EOULL, s. L, (anc.) Volonté. 
EOL-MEN, EOL-MEAN, huile de pé- 


trole ou minérale. — Eol, huile, et 
men, Mean, pierre. 


EOL-VOR, s. m. Huile de poisson. — 
Eol, huile, et mor, mer. 


EOMM, s. m. T. Voy. EZOMM. 
EON, ION. Voy. EONENN, écume. 


EONEIN, EONENNEIN (eon-e-in), v. n. 
V. Rendre de l’écume. 


EONENN, S. L Ecume. On dit de pré- 
férence eon. 


EONENNEIN. Yay. EONEIN. 


EONENNI, EONI, v. n. Mousser, écu- 
mer, rendre de écume. 


EONENNUZ, EONUZ, adj. Ecumeux. 
EONI, VOoy. EONENNI. 


EONTR, s. m. Oncle, degré de pa- 
renté. 


EONTR-KOZ, s.m. Grand-oncle, degré 
de parenté. A la lettre, oncle vieux. 


EOR. Voy. HEOR. 


ENST (est), S. m. Moisson, récolte ; 
août. Miz eost, le mois d'août. Ober 
ann eost, faire la moisson. 


ECST-REZIN (6050, s. m. Vendange. 
A la lettre, récolte du raisin. 


EOSTA, EOSTI (eosta), v. n. Et 
mieux, ober ann eost, faire la moisson, 
la récolte; p. eostet (eôstet). 


ER 


EOSTER (eôster), s. m. Moissonneur ; 
pl. en. Le linge sale des moisson- 
neurs: dillad ank ann eost. À la let- 
tre, le linge sale de la moisson. 


EOSTIK (eôstik), s. m. Rossignol, oi- 
seau; pl. eostiged (eôstig-ed). 


EOSTIK-BAILL (eôstik-baill avec les 
L mouillées), s. m. Sorte de rossignol 
qui a des plumes blanches sur la tête. 
— Eostik, rossignol, et baill, adj., qui 
a des plumes blanches sur la tête. 
Voy. BAILL, 


EOUEC'H, s. m. Y. Le même que 
evec’h, attention. Lakat eouec'h, Y. 
Prendre garde, faire attention. 


EOUEC'HEIN, EUEC'HEIN (eouec'h-e- 
in), v. n. V. Prendre garde, faire 
attention; p. eouec’het, euec’het. 


EOUEIN (eoue-in), Y. a. Y. Boire ; p. 
eouet. Voy. IVEIN. 


ÉQUEL, S. f. (anc.) Volonté. 


EOUIT, EIT (eou-it, e-it), conj. Y. 
Peur, afin de. Voy: EVIT. 


EGULL, EOLL, S. f. (anc.) Volonté. 


EOULLI, v. n. (anc.) Vouloir, avoir 
la volonté. 


EP, s. m. (anc.) Cheval. 


EPAD, E-PAD, prép. Pendant, durant. 
E-pad ann deiz, pendant le jour. A la 
lettre, dans la durée du jour. E-pad 
ma, pendant que. E-pad m'eo hirr 
ann deiz, pendant que les jours sont 
longs. 


E-PEP-LEAC'H, adv. Partout. À la 
lettre, en chaque lieu. 


E-PEP-LEC'H, adv. Y. T. C. Partout. 
A la lettre, en chaque lieu. — Lec'h. 
Y. T. C. lieu. 


ER, s. m. Aigle; pl. ered, et parfois 
erer. 


ER. Mot contracté pour e, prépo- 
sition, dans, et ar, article, le, la, les. 
Er mor, pour e ar mor, dans la mer. 
À la manière dont ce mot est formé, 


ERE 


il est évident qu'il exige après lui les 
mêmes modifications que l’article ar 
pour les lettres muables. Ainsi de 
même que l’on dit ar graouenn, au 
lieu de ar kraouenn, la noix ; de même 
on dira : er graouenn, dans la noix. 
Voy. la grammaire. 


ER, article défini, V. Le, la, les. 11 
suit les mêmes règles que l’article ar 
du Léon. Er roue, le roi. 


ER, s. m. V. T. C. Air, fluide élasti- 
que. Voy. EAR. 


ERA, v. a. T. CG. Aérer; p. eret. 


|E-RAUK, EROK (e-rék), prép. Y. 
Avant, devant. 


ERBED, s. m. Recommaniation. 


ERBEDI, Y. a. Recommander une 
personne à une autre; p. erbedet. En 
em erbedi, Se recommander ; p. en em 
erbedet. Le verbe erbedi était employé 
jadis au sens de épargner, ménager. 
(Vieux manuscrit.) Erbedi eunn den 
evit eunn all, recommander une per- 
sonne à quelqu'un. En em erbedi oc'h. 
se recommander à. 


ER-BET, sorte d’adjectif, Y. Aucun, 
aucune, pas de. Ce mot ne s'emploie 
qu'avec une négation. Voy. E-BED. 


ERC'H, s. m. Neige. 


ERC'HI, ERC'HA, Y. impers. non 
usité. On dit ober erc'h. Erech a ra, 
il neige. A la lettre, il fait de la neige, 


ERC'HUZ, adj. Neigeux. 
ERDRA, con). VOY. ENDRA. 


ERE, s. m. Lien, attache; pl. ereou. 


ERE, HERE, Voy. ce dernier. 
ERED. Pluriel de er, aigle. 


ERED, s. m. V. Noce. Enn den ered, 
le nouveau marié. Er voez ered, la 
nouvelle mariée. Enn deu briet nehue, 
les nouveaux mariés. VOy. EREDEIN. 


EREDEIN {ered-e-in), v. n. Y. Faire la 
noce, C'est-à-dire le mariage religieux 
et le festin; p. eredet. 


ER- 191 
ERE-LOER, s. m. Jarretière ; pl. 
ereou-loer. — Ere, lien, et loer, s. m. 


bas, chaussure, 


EREN, v. a. Lier, attacher ; p. ereet. 
Ce verbe se conjugue sur ancien inf- 
nitif erea. 


ERER, pluriel irrégulier de er, aigle. 
On dit mieux ered. 


ERER, pluriel irrégulier de arar, 
charrue. 


E-REZ, adv. et prép. À fleur de, au 
rez de. E-rez ann douar, à fleur de 
terre. 


EREZ, HEREZ, s. f. Aversion, envie, 
jalousie, répugnance. 


EREZI, HEREZI, v. à. Détester, avoir 
de l’antipathie; p. erezet. 


EREZUZ, adj. Antipathique. Evitez 
ce mot. 


ERE, S. m. VOy. ERO. 


ERGENTAOU, (erg-eñtaou), Y. Le 
même que aketaou. 


ERGERZ (erg-erx), s. m. (anc.) Voyage. 
Le mot Kerz. marche, paraît entrer 
dans la composition de ce mot. 


ERGERZOUT (erg-erzout), Y. n. (anc.) 
Voyager. 


ERIDOVENN, S. f. Fruit de l’épine 
blanche. 


ERIENENN. VOY. EIENENN. 
ERIONN, S. m. Y. Ourlet ; pl. eu. 


ERIONNEIN (erionn-e-in), Y. a, Y. 
Ourler ; p. erionnet. 


ER-MAEZ, adv. et prép. T. Voy. ER- 
MEAZ. 


ER-MEAZ, adv. et prép. Dehors, 
hors de ; à la lettre, dans les champs, 
dans la campagne. Kas er-meaz, ren- 
voyer, mettre dehors d’un lieu habité. 
Voy. MEAZ. Er-meaz eux ann ti, dehors 
de la maison. 


192 ES 


ER-MES, adv. et prép. V. C’est le 
même que er-maez et er-meaz. Voy. 
MES. 


ERMESIAD (erme-siad), s. m. Etran- 
ger à la localité; pl. ermesidi (erme- 
sidi). Ce mot dérive de er-mes. 


ERMESIADEZ (erme-siadez), 5. f. C'est 
le féminin du précédent. 


ERMID, S. m. Ermite; pl. ed. 

ERNEZ, s. L. C. Fureur. 

ERO, ERV, s. m. Sillon: pl. œp. 
Hada a irvi ledan, semer à sillons 
larges et plats. En Basse Bretagne, 
on cultive la terre en sillons étroits 
et bombés. Voy. ce qui est dit à ce 
sujet au mot PENGENN. 

EROK, ERAUK (erôk). Voy. E-RAUK. Y. 


EROUALC’H, adv. Y. Assez, à foison. 
Voy. A-WALC'H. 


EROUANT. VOy. AEROUANT. 

ERR, HERR, s. m. Vitesse. Ce mot 
err est passé dans le français des 
marins : l'erre d’un navire. 

ERREZ. VOY. ARREZ. 

ERREZI. Yor. ARREZI. 

ERROL, S. m. C. Débat, contestation. 
Kaout errol a-enep eunn den, murmu- 


rer contre quelqu'un. 


ERROLI, Y. n. C. Débattre, contes- 
ter, p. errolet. 


ERRUOUT, Y. n. Voy. ARRUOUT. 


ERV, ERO. Voy. ce dernier. 


ER-VAD, ERVAD, adv. Bien, digne- 


ment. 


ERVENN, S. L. Planche de jardin ; pl. 
ou. 


ES, S. m. (anc.) VOy. AEZ, ER. 


ES, EZ, pronom personnel toujours 
régime. Toi. Gan-es, gan-ez, avec toi. 


ESK 


ES, EZ. Cette particule me parait 
avoir un sens négatif en Vannes, 
Tréguier et Cornouaille. Voy. ESPLE- 
DET, ESFAR. 


ESA, ESAE, $. m. (e-sa, e-sae). Essai. 


ESAAT (e-saa), v. a. Essayer; p. esect, 
eseat. 


ESAE (e-sae), 8. m. Essai. 


ESAEA (e-saea), Y. a. Essayer; n. 
esaeet. 


ESGOAR, s. m. (anc.) Douleur par 
froid ou faim. 


ESK, HESK, adj. Voy. HESK. 


ESKAMET, ESKEMET, s. m. Gros 
tronc d'arbre à demi-équarri et placé 
près d’un mur pour s'y asseoir ou 
pour couper la viande à la boucherie. 


ESKAMMED. Ce mot que Le Pelletier 
écrit ainsi, doit être le même que le 
précédent, 


ESKAITA, v. a. C. Tremper dans 
l'eau chande pour enlever plus facile- 
ment l'écorce de la graine que l’on 
veut monder. 


ESKED, HESKED. Voy. ce dernier. 


ESKED,Ss. m. Y. Le même que skeud. 
du Léon. 


ESKELL; pluriel de askell, aile de 
moulin. 


ESKELLEK. VOy. ASKELLEK. 


ESKELLET, adj. Ailé. — Eskell, pl. 
de askell, aile. 


ESKEMET. Voy. ESKAMET. 
ESKEMM, s. m. Echange, troc. 
Leuskel ennn dra da eskemm eunn 


dra all, échanger un objet. 


ESKEMMA, v. 
ESKEMM. 


a. Echanger. Voy. 


ESKENN, HESKENN. Voy. ce dernier. 


ESK 


ESKENN, s. m. Morceau d’une chose 
bonne à manger. Ce mot ne s'emploie 
qu'avec une négation. N'en devezo 
eskenn, il n’en aura miette. 


ESKER, s. m. (anc.) Jambe du corps 
humain. Voy. DIVESKER. 


ESKER, s. m. Terme de marine. Ge- 
nou ou bois courbe. 


ESKERB, SKERB, s. m. Echarpe que 
portent les fonctionnaires et aussi les 
femmes; pl. ou. 


ESKERB, s. m. C. Enn eskerb, en 
biais, de biais. 


ESKERBI, v. a. C. Couper en biais; 
p. eskerbet. 


ESKERN. S. pl. m. Pluriel irrégulier 
de askourn, 05. 


ESKIBIEN ; plurielirrégulier de eskop, 
évèque. 


E-SKOAZ, prép. En comparaison de. 
E-skoaz ar pez, e-skoaz d’ar pez am euz 
great, en comparaison de ce que j'ai fait. 


ESKODOU, S. pl. m. C. Ecot ou por- 
tion que paie chaque individu dans 
une dépense faite en commun. 


ESKOP, s. m. Evêque; pl. eskibien. 
Ann aotrou’nn eskop a Gemper,monsei- 
l’évêque de Quimper. — Lescop est un 
nom de famille. 


ESKOP, s. m. Cheville de la latte 
d’une charrue. 


ESKOP, SKOP. Voy. ce dernier. 


ESKOPTED, s. m. Charge ou dignité 
d’évêque. 


ESKOPTI, s. m. Evêché, diocèse; pl. 
eskoptiou. Eskopti Leon, le diocèse de 
Léon. — Eskop, évêque, et ti, maison. 
Mont d'ann eskopti, aller à l'évêché. 


E-SKOURR, adv. En suspens, parlant 
d’une affaire, d’un procès. À la lettre, 
à la branche. 


ESKUIT, adj. V. Agile, éveillé, joyeux, 
gai. 


ESK 193 


ESKUMUNUGA, v. a. Excommunier; 
D. eskumunuget (eskumunug-et). 


ESKUMUNUGENN (eskumunug=enn), 
S. L Excommunicalion. 


ESMAE, s. m. (anc.) Souci, inquié- 
tude, effroi. 


ESMAEA, ESMAHI, v. a. (anc.). Ef- 
frayer. 


ESMAHI. Voy. ESMAEA. 


ESMOLI, v. n. Dont da esmoli, com- 
mencer à diminuer, parlant d’un mal, 
d’une maladie. 


ESPAR, adj. V. Extraordinaire. Ce 
mot paraît être une corruption de hep 
par, sans pareil. Toutefois, il pourrait 
fort bien être formé de es, particule 
privative en Vannes, Tréguier, Cor- 
nouaille, et de par, pareil. Voy. ES- 
PLEDET, 


ESPERCH, s. m. Goupillon, asper- 
soir. 


ESPERN, s. m. Epargne, économie. 
Boestl-espern, tire-lire, esquipot. 


ESPERN, v. a. Epargner, économiser, 
ménager; H. espernet. 


ESPLEDET, adj. V. T. C. Distrait. Ce 
mot paraît formé de es, particule né- 
gative, et de pied. plet, Y.T. C., atten- 
tion. 


EST (ést), s. m. V. T. C. Août, mois 
d'août, et aussi moisson, récolte. Voy. 
EOST. 


ESTEIN (éste-in), v. n. V. Faire la 
moisson; p. estet. 


ESTELL, s. m. Dévidoir à branches, 
pl. ou. 


ESTELLENN, s. f. Planche de fond 
d'une charrette. Voy. LISENN. 


ESTER, s. m. G.T. Moissonneur, pl. 
ten. En Vannes, estour; pl. esterion. — 
Est, Y.T. C. Moisson. 


ESTEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


ESTEUZIFF, v. H. (anc.). Décrottre, 
baisser, 


25 


194 E-T 


ESTIK, S. m. (éstik) V. Rossignol, 
oiseau; pl. estiget (éstig-et). 


ESTLAMM. 6. m. Etonnement, sur- 
prise. 


ESTLAMMI, v. a. et n. Etonner, 
s'étonner; p. estlammet. Ge verbe n’est 
guère usité qu'à l’infinitif avec l’auxi- 
liaire ober. 


ESTLAMMUZ, adj. Surprenant, mer- 
veilleux, étonnant. 


ESTOUR (éstour), s. m. Y. Moisson- 
neur: pl. esterion. Voy. EST. Y. 


ESTR, ESTROC’H. Ces mots, je crois, 
sont particuliers à quelques localités 
et s’emploient au sens de : en outre, 
plus que, et aussi de : re all, d’autres. 
Ainsi, on dit : estr eged-oun, estroc'h 
evid-oun, plus que moi. — Estr eget 
ann dra=ze, estr evit kement-se, outre 
cela. — Estroc'h evid-oun a ra kement- 
se, d’autres que moi font cela. — 
Estr eged=oun e vezo kastiset, il sera 
puni plus que moi. 


ESTREGED (estreg-ed). Ce mot, que 
l’on trouve parfois aiasi orthographié, 
mé paraît devoir être écrit en deux 
mots, estr eged. Noy. ESTR. 


ESTREMVAN, s. m. T. Détresse. 


ESTREN, s. m. Etranger. Ce mot 
s'emploie seulement comme pluriel : 
ann estren, les étrangers, les gens qui 
ne sont pas de la localité. 


ESTRENIFF, v. a. (anc.) Retrancher, 
priver. 


ESTROC’H. VOy. ESTR. 


ET, s. m. Y. Blé, céréale: pl. edeu. 
Voy. ED. 


ETA, conj. Donc, par conséquent. 
— Deux eta, et mieux; deus ‘ta, viens 
donc. 


E-TAILL (L mouillées), adv. En dan- 
ger de, sur le point de. Voy. TAILL. 


E-TAL, ETAL, prép. Auprès de. 


ETR 


ETEF, ETEV, ETEO, s. m. Tison, 
bache: pl. eteviou. 


ETEO, s.m. Bûüche, tison; pl. eteviou. 
Voy. ETEF, ETEV. Eteo Nedelek, la bûche 
de Noël. 


ETEV, VOy. ETEF. 


E-TI, prép. Chez. — E, en, dans, el 
ti, maison. À la lettre, dans maison de. 
Cette prép. ne s'emploie qu'avec un 
verbe sans mouvement. Avec un verbe 
de mouvement, on dit da-di. Voy. ce 
mot. N'eus mevell e-hed e-ti va zad, il 
n’y à pas de domestique chez mon 
père. 


E-TOUE, prép. T. Parmi. Voy. E- 
TOUEZ. 


E-TOUEC’H, prép. V. Parmi, au milieu 
de. Voy. E-TOUEZ. 


E-TOUEZ, prép. Parmi, dans, au 
milieu de. Cette préposition est du 
nombre de celles que j'appelle com- 
posées, et qui, en présence des pro- 
noms personnels, exigent une Cons= 
truction particulière. C’est ainsi que 
l'on dit e-touez ann dud. parmi les 
hommes; mais on dit enn ho touez, 
parmi vous. À la lettre, en votre parmi. 
Voy. E-KENVER et autres prépositions 
composées. 


ETRE, prép. Entre. Etre ann or hag 
ar prenestr, entre la porte et la fenêtre. 
Etre-:-omp, entre nous. — Etre-x-ho, 
entre eux. 


ETRE BAD-ZE, adv. Sur ces entre- 
faites. À la lettre, entre dure cela. 


ETRE DAOU, sorte d’adj. Ni bon ni 
mauvais, ni jeune ni vieux, ni chaud 
ni froid. A la lettre, entre deux. 


ETRETANT, adv. Pendant ce temps. 


ETREZE, ETREZEK et aussi ETREZEG, 
pren, Vers, du côté de. Etreze Brest, 
vers Brest. Etresek ou etreseg ar mor, 
du côté de la mer. Etrexek Atre, du 
côté d’Auray. 


ETREZEG, ETREZEK. VOY. ETREZE. 


EUN 


ETRO, prép. Vers, environ. Etro goel 
Mikeal, vers la Saint-Michel. A la lettre, 
vers fête Michel. On écrit aussi e-tro. 


EU (e-u), s. m. Y. Foie de l’animal. 


EUR. s. m. (anc.) Obstacle, empêé- 
chement. 


EUBEUL, s. m. Voy. EBEUL. 
EUBEULEZ, S. L Voy. EBEULEZ. 
EUBEULIA. Voy. EBEULIA. 
EUBEUL-KOAT. Voy. EBEUL-KOAT. 


EUBI, non usité. Encombrer, embar- 
rasser, parlant d’un chemin, d’un plan- 
- cher, d’une table, etc. Voy. DIEUBI. 


EUEC'HEIN (e-uec’he-in). Voy. EOUE- 
C’HEIN. Y. Prendre garde. 


EUFL, EUVL,; pluriel irrégulier de 
eullenn, euvlenn. 


EUFLENN, EUVLENN, S. L. Poussière 
en suspension dans air. atome, duvet 
qui s'élève du lin qu’on peigne; pl. 
eufl, m. 


EUK, S. m. Voy. E0K, saumon, pois- 
son. 


ENKARISTIA, s. L. Sacrement de l’Eu- 
charistie. 


EUL ,articleindéfini des deux genres. 
Un, une. — Cet article suit les mèmes 
règles que l’artiele défini al, et de 
même que l’on dit al lezenn, la loi, al 
labous, l’oiseau, de même on dit eul 
lezenn, une loi, eul Labous. un oiseau. 
Voy. la grammaire 


EUL (e-ul), s. m. Y. Huile. 


EULED (e-uled), s. f. V. Foyer ou 
âtre de cheminée. Voy. 0ALED. 


EULEIN (e-ulein), Y. a. Y. Huiler,en- 
duire d'huile; p. eulet (e-ulet.) 


EULEK (e-ulek), adj. Y. Huileux. 
EUN (e-un), s. f. V. Peur, frayeur. 


CUNIK (e-unik), adj. Y. Peureux, 
Craintif. 


EUR 195 


EUNN, EUN, article indéfini des deux 
genres. Un, une. L'article eunn, à 
l'instar de l’article défini ann, ne s’em- 
ploie qu’en compagnie des substan- 
tifs dont l’initiale est une voyelle ou 
une des consonnes D, H, N, T. Ainsi, 
eunn azen, un âne; eunn heskenn, une 
scie; eunn den, un homme; eunn neiz, 
un nid; eunn tad, un père. Cet article, 
non plus que l’article défini ann, ne 
jette pas une grande perturbation dans 
les initiales des substantifs qui le sui- 
vent : la seule lettre T, dans les subs- 
tantifs du genre féminin, se change 
en D après eunn. Ainsi, toenn, S. L. 
toit de maison; eunn doenn, un toit. 
Autrefois on ne connaissait que l’ar- 
ticle indéfini eunn. Ainsi on disait 
eunn bloaz, une année; eunn lexenn, 
une loi, au lieu de eur bloaz, eul 
lezenn, comme on dit aujourd'hui. Les 
articles indéfinis eul, eur ne furent 
introduits que vers le xv° siècle dans 
un but euphonique. 


EUNN HGLL VAD, adv. Beaucoup, 
longtemps. Ce mot est du style fami- 
lier et répond assez à la locution vi- 
cieuse du français un bon peu. À la 
lettre, un tout bon. 


EUR, article indéfini des deux genres. 
Un, une. — Get article, à l'instar de 
l’article défini ar, s’emploie en com- 
pagnie des substantifs de l’un et l’au- 
tre genre dont la lettre initiale est une 
consonne autre que D, H. N, T. (Ges 
quatre consonnes ne marchent qu’avec 
l’article ind fini eunn.) Il exige après 
lui une foule depermutations de lettres” 
qu’il est inutile de répéter ici. Il suf- 
fira de dire que Particle indéfini eur 
suit, à cet égard, les mêmes règles 
que l’article défini ar, qui a été lon- 
guement traité. 


EUR, s. L. Bonheur. Ce mot se pro- 
nonce eur par les uns, eeur Ou e-ur par 
les autres. Il ne s'emploie pas seul. 
Ainsi on dit eur-vad, bonheur; gwall- 
eur, drouk-eur, malheur. A la lettre, 
mauvais bonheur. 


EUR (e-ur), s. m. V. Or, métal pré- 
cieux. 


EURC’HAT, Y. H. C. Grogner, parlant 
des pourceaux. 


196 EUZ 


EURED, s. m. Noce. Ce mot, de 
même que ered, de Vannes, paraît 
dériver de cren, v. àa., lier. Goaz ann 
eured, ar goaz nevez, le nouveau marié. 
Plac'h ann eured, ar piac'h nevez, la 
nouvelle mariée. Ann daou bried nevez, 
ann dud nevez, les nouveaux mariés. 
Tud ann eured, les gens de la noce, 
les personnes invitées à la cérémonie 
religieuse et au festin qui la suit. 


EUREDI. VOy. EUREUJI. 
EUREUD. Voy. EURED, noce. 
EUREUJ. Voy. EUREO, noce. 


EUREUJI, v. a. et n. Faire la noce, se 
marier; p. eureujet. Ge verbe dérive 
de eured, eureud, eureuj, noce, et si- 
gnifie, à proprement parler, faire la 
noce, le repas de noce, ce qui a lieu 
le jour du mariage à l’église. Yor. 
DIMEZI, S. M. Et Y. a. 


EUR RE-BENNAG, pron. indéterminé. 
Quelques-uns. Voy. UNAN-BENNAG. 


EURUZ (e-uruz), adj. Heureux. Voy. 


EUR, S. M. 


EURUZDED (e-uruzded), S. m. Bon- 
heur. Voy. EUR, S. m. 


EUR-VAD, EURVAD, s. m. Bonheur. 
Voy. EUR, S. m. 


EUSA, ENEZ EUSA (eu sa). Ouessant, 
île d'Ouessant. 


EUTEURVOUT, Y. n. C. Daigner ; p. 
euteurveet. Ne euteur ket selaou ac'ha- 
noun, il ne daigne pas m'écouter, C. 


EUTREU, EUTRU. S. m. Y. Le même 
que aotrou ; pl. eutreune, eutrune. 


EUVL, EUFL. Voy. ce dernier. 
EUVLENNI. Voy. EUFLENNI, 


EUZ. Ce mot sert à former le géni- 
tif singulier et pluriel. Ann darn vuia 
euz ann dud, la plus grande partie des 
hommes. 


EUZ. HEUZ, S. m. Voy. ce dernier. 


EUZ, adj. C. Mou, non solide, non 
ferme. 


E-V 
EUZI, HEUZI. Voy. ce dernier. 


EUZUZ, HEUZUZ, adj. Voy. ce der- 
nier. 


EV, ENV, s. m. T. Ciel; pl. eAvou, 
evo. Ann env, le ciel. 


EVA, EFÀ, v. a. et n. Boire; p. 
evet, efet. 


EVACH, S. m. Breuvage ; sans plu- 
riel. 


EVALL, s. m. (anc.) Ancre de navire. 


EVALLIA, v. n. (anc.) Jeter l'ancre, 
terme de marine. 


EVEC’H, EOUEC’H, s. m. Y. Attention. 
Voy. EOUEC’H. 


EVECHEIN, EOUECH'EIN (evec’he-in), 
Y.H. V. Prendre garde, faire attention : 
p. evec’het. 

EVEL, prép. Comme, de même que. 

EVEL, HEVEL, adj. Voy. ce dernier. 

EVEL-EVEL, adv. Couci-couci. 


EVELATO, adv. Cependant, 
moins. 


néan- 


EVEL-HEN, adv. De cette sorte, de 
cette manière. 


EVEL-KENT, adv. Tout comme au- 
paravant, malgré cela, néanmoins. 
— Evel, comme, et kent, avant. 


EVEL-SE, adv. Ainsi, donc, c’est 
pourquoi. 


EVEL-SEN, EEL-SEN adv. Y. Le même 
que evel-se. 


EVENN, s. m. Juin. Miz erenn, le 
mois de juin. 


EVER, EFER, s. m. Buveur; pl. eve- 
rien. — Eva, efa, boire. 


EVEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


E-VERR, 
bientôt. 


E-BERR, adj. Dans peu, 


EVL 


EVES, EVEZ. s. m. Voy. ce dernier. 


EVESAAT (eve-saat), Y. n. Faire at- 
tention, prendre garde, contempler ; 
p. evesaat, eveseet. Evesait out-han, 
prenez garde à lui. Evesaat oc'h. ar 
stered. contempler les astres. — Eres, 
attention. 


EVESIAD (eve-siad), s. m. Gardien; 
pl. evesidi. 


EVESIANT (eve-siañt), adj. Attentif, 
vigilant. 


EVESIEK (eve-siek), adj. Voy. EVESIANT. 


EVEUZ. C. Il s'emploie en Cor- 
nouaille à la place de eux et de demeuz 
dans les phrases suivantes : Eveuxz a 
Trest e teu, demeus a Vrest e teu, eux 
a Vrest e teu, il vient de Brest. 


EVEZ, EVES, s. m. Attention, dis- 
crétion, prudence, précaution. Teurel 
evez oc’h eunn dra, faire attention à. 


EVEZ! Interjection. Prenez garde! 
Gare! 


EVEZEK, adj. Voy. EVESIEK. 
EVID. Voy. EVIT. 


EVIT, prép. et conj. Pour, à cause 
de, malgré. Evit ma, pour que, afin 
que, afin de. — Ce mot s'emploie 
aussi dans un sens assez particulier : 
Evit nep glao, malgré la pluie. À la 
lettre, pour aucune pluie. 


EVIT, adv. de comparaison. Cet ad- 
verbe ne s'emploie pas devant les ad- 
verbes. Ainsi, tandis que l’on dit : 
brasoc'h erit he dad. brasoc'h eged he 
dad, plus grand que son père, il faut 
dire seulement : gwasoc’h eget biskoaz, 
plus méchant que jamais. 


EVIT-MAD, adv. À jamais, définitive- 
ment, toujours. À la lettre, pour bon. 


EVIT-NETRA, adv. Gratuitement, gra- 
tis. A la lettre, pour rien. 


EVL, S. m. Voy. EUL, huile. 


EVL. Pluriel irrégulier de evlenn, 
bourdaine, arbre. 


EVO 197 


EVLAC'H, EVLEC'H, s. m. Voy. ce 
dernier. 


EVLEC'H. Pluriel irrégulier de evle- 
c'henn, orme, arbre. 


EVLEC’HEK, s. f. et adj. Lieu planté 
d’ormes, abondant en ormes. 


EVLEC’HENN, 5. L. Orme, arbre. On 
dit aussi loc'henn. 


EVLEIN (evl-e-in), v. a. Y. Huiler ; p. 
evlet, iulet. — Evl, Y. Huile. 


EVLEK, IVLEK, EVLENNEK, adj. 
Huileux. Voy. IVL, EVL. 


EVLENE. Voy. HEVLENE. 
EVLENNEK, adj. Voy. EVLEK, IVLEK. 


EVN, s. m. Oiseau domestique, et 
aussi oiseau en général, comme le 
témoigne le mot suivant ; pl. evned, 
ened. Ge dernier pluriel ne s'emploie 
que pour les volailles. On dit aussi 
ezn. 


EVNETA, v. n. Faire la chasse aux 
oiseaux. On dit aussi ezneta. 


EVNETAER, S. m. Oiseleur. Voy. 
EVN. 

EVNEZ-GOUEZ, 5. f. Gélinote, oiseau. 
Voy. EVN. 


EVO, v. a. et n. C. Boire. Cette ter- 
minaison en o est particulière aux 
dialectes de Tréguier et ae Cor- 
nouaille pour quelques verbes seule- 
ment. Voy. la lettre o au Dictionnaire 
des rimes. 


EVO. C’est, en Tréguier, le pluriel 
de ev, ciel, et en Vannes, le pluriel 
de evoenn, plant de bourdaine. 


EVODI, v. n. C. Monter en épi; p. 
evodet. 


EVCENN, s. L. Y. Plant de bour- 
daine ; pl. evo, masculin. 


EVOR, ENVOR, s m. Mémoire, et 
aussi ellébore, plante. Lavaret din- 
dan evor, réciter de mémoire. 


198 EZ 


EVOR, ENVOR, pluriel irrégulier de 
evorenn, bourdaine, arbre. 


EVOREK, S. L. Lieu planté de bour- 
daines. 


EVORENN, S. L. Elléborine, plante. 
EVR, EBR, S. m. Y. Firmament. 
EVURUZ, adj. T. Heureux. 
EVURUZDET, s. m. T. Bonheur. 


E-WERZ {e-verz), sorte d’adiectif. 
Facile à vendre. Beza e werz, être fa- 
cile à vendre, être d’une vente facile. 
Voy. GWERZ. 


EZ. Particule que, l’on employait 
anciennement devant un adjectif pour 
en faire un adverbe : Ez fur, sage: 
ment; ez tomm, chaudement; ez beo, 
tout vif, etc. 


EZ. ECH, E. Particule euphonique 
qui se place, en certains cas, devant 


divers temps des verbes, comme : ! 


Neuse ez aio, alors il ira; neusé ec'h 
erruo, alors il arrivera; neuse e teuinn, 
je viendrai alors. Ces trois particules, 
comme on le voit par ces exemples, ne 
s’emploient pas indifféremment l’une 
pour l’autre; leur emploi dépend de la 
lettre initiale du verbe. Voy. la Gram- 
maire. 


EZ, ES. Cette particule paraît avoir 
eu et avoir encore une signification 
négative dans les dialectes de Vannes, 
Tréguier et Cornouaille. C'est ainsi 
qu’oi la trouve dans la composition de 
quelques mots anciens comme ezve- 
sans, absence, mot formé de ez, néga- 
tif, et de bezans (anc.), présence; dans 
ezvezant (anc.), absent (ez et bezañt 
(anc.), présent); ezvezaff, être absent 
(ez et bezaff (anc.), être présent) On la 
trouve aussi dans des mots encore en 
usage en Vannes, comme espar, esple- 
det. Noy. ces mots. On remarquera 
que, dans les mots anciens, cette par- 
ticule demandait l’adoucissement des 
lettres fortes, Comme dans ezvezans. 
Il en est autrement aujourd'hui en 
Vannes; on y dit espar, espledet. 


EZ, conjonction. Que. Me gred ez 
ounn klañv, je crois que je suis ma- 
lade. 


EZ- 


EZ, ES, pron. pers. toujours régime. 
Toi. Gan-ez, gan-es, avec Loi. 


EZ, s. m. V. T. C. Aise, commodité. 
Voy. EAZ. 


EZ. adj. Y. T. C. Facile, aisé. Com- 
paratif, esoc’h(e-soc'h), plus facile ; 
superlatif, esa (e-sa), le plus facile, la 
plus facile. — On remarquera que la 
lettre s du comparatif et du superlatif, 
substituée à la lettre z du positif, 
provient de ce que, comme nous l’avons 
déjà dit plusieurs fois, la lettre z est 
de nouvelle introduction à la fin des 
mots. Autrefois, on écrivait es au lieu 
de ez. Voy. mon Nouveau Dictionnaire 
français-breton 1869, aux lettres S 
el Z. 


EZAMANT, 5. m. V. Aise, commo- 
dité. — Ez, aisé. 


EZANZ, s. m. Encens. 

EZANSI, v. a. Encenser ; p. exanñset. 
EZANSOUER, s. m. Encensoir. 

EZEF, s. m. Bissac; pl. ezefiou. 


EZEF, EZEO, EZEV, s. m. Boucle des 
harnais, anneau qui sert à attacher les 
bœufs à la charrue, à la charrette; pl. 
izivi. 


EZEL, IZILI, s. pl. m. Voy. IZILI. 


EZEN, pluriel irrégulier de azen, 
âne. 


EZENN, s. f. Vapeur, exhalaison ; 
pl. ou. Voy. AEZENN. 


EZEO, EZEF, EZEV, s. m. Boucle des 
harnais de bœufs. 


EZET, adj. T. Aisé, facile. Compara- 
tif exetoc’h ; superlatif, ezela. 


EZEV. Voy. EZEO. 


EZ-FRESK, adv. Fraichement. Voy. 
EZ. formant adverbe. 


EZ-FUR, adv. Sagement , discrète- 
ment. Voy. EZ. formant adverbe. 


EZ-GAE, adv. Y. Joyeusement. Voy. 
EZ. formant adverbe. 


FAB 


EZ-GWIOU (ez-gu-i-ou), adv. Gaie- 
ment. — Es. formant adverbe, et 
giwiou, adj. Gaïi. 


EZN, EVN, s. m. Oiseau domestique 
destiné à la nourriture ; pl. ezned, ez- 
net, enet. Voy. ce dernier. 


EZNETA, Voy. EVNETA. 
EZNETAER. Voy. EVNETAER. 


EZNEZ, s. f. Poulette, petite poule. 
Voy. ENEZ. 


EZOMM, s. L. Besoin ; pl. ou. 


EZOMMEK, adj. Nécessiteux, diset- 
teux. 


EZOMMEKAAT, v. n. peu usité. De- 
venir nécessiteux. 


FAE 199 


EZRE, HEZRE, HERE, s. m. Y. Octo- 
bre. 


EZ-STARD, adv. Solidement. — Er, 
formant adverbe, et stard, adj. So- 
lide. 


EZVEZAFF, v. n. (anc.) Etre absent. 
— Es, négatif, et bezaff (anc.) être 
présent. 


EZVEZANS, s. m. (anc.) Absence. — 
Ez, négatif, et bezans (anc.), présence. 


EZVEZANT, adj. (anc.) Absent. — 
Ex, négatif, et bezant (anc.), présent. 


EZ-VIHAN, adv. Dès l'enfance. — 
ES, formant adverbe, et bihan, adj. 
Petit. 


D 


Nous rappelons ici que, comme les 
autres consonnes, cette lettre se pro- 
nonce fortement à la fin des syllabes 
et des mots. Stef, bouchon; strif, 
contestation, se prononcent comme 
en français stèfe, steffe, strife. Voyez 
la notice sur la prononciation. 


FA, FAO, FAV. Pluriel de favenn, 
fève, haricot : c’est le légume que les 
marins bretons appellent fayaux. 


FABLENN, s. L. Fable ; pl. ow. 


FABLER, S m. (anc.) Chanteur en 
plein vent. 


. FABLIK, s. m. Fabrique, nom donné 
à l'administration qui régit les finan- 


ces d’une église. Ce mot s'emploie 
aussi en Cornouaille au sens de mar- 
guillier. Voy. MARGUILLIER. 

FABOURZ, s. m. Faubourg. 

FAE, s. m. Mépris, arrogance, indi- 
gnation, dédain. Diwar fde, avec dé- 
dain. 

FAEA, v. a. Et mieux ober fae eux a, 
dédaigner. Le mot faea ne s'emploie 
pas. 

FAELL, S. m. (anc.) Erreur, méprise. 


FAENN. VOy. FAVENN. 


FAEUZ (fae-uz). adj. Y. Dédaigneux. 


200 FAL 


FAEZ, adj. jLe même que feaz, plus 
usité. 


FAEZA, Voy. FEAZA. 
FAGL, S. m. (anc.) Flamme. 


FAGOD, pluriel irrégulier de fago- 
denn, fagot. 


FAGODENN, s. L Fagot; pl. fagod, 
maäsc. 


FAGODER. s. m. Bücheron ; pl. ten. 


FAGODEREZ, S. f. C’est le féminin 
du précédent. 


FAGODERI, FAGODIRI, s. T. Y. Lieu 
où l’on entassse les fagots dans une 
cour. 

FAGODI, v. n. Faire des fagots. 

FAHI, S. m. Y. Le même que fari. 


FAHIEIN (fahi-e-in), Y. a. et n. Y. 
Voy. FARIEIN. 


FAI (fa-1). V. Voy. FARI. 


FAIEIN (fa-i-e-in), v. a. et n. Voy. 
FARIEIN. 


FALAOUETA, Y. n. C. Nigauder, per- 
dre son temps ; p. et. 


FALC'H, S. L. Faulx pour faucher les 
blés, etc. ; pl. filc’hier. 


FALC'HAN, S. m. Faucon, oiseau; 
pl. ed. 


. FALC'HANER, S. m. Fauconnier ; pl. 
ien. 


FALCHAT, Y. a. Faucher, et par 
extension, rafler, enlever furtivement 
ou violemment ce qu’on trouve sous 
Sa main; p. falc’het. — Falch, s. L. 
Faulx. 


FALC'HEK, S. m. Grosse araignée 
dite Faucheux. 


FALC'HER, s. m. Faucheur ; pl. ien. 
FALC'HON. Voy. FALC'HAN. 
FALC'HUN. Voy. FALC'HAN. 


FAL 


FALL, adi. Mauvais, dangereux , 
méchant, nuisible. Au comparatif, 
gwasoc'h (goa-soc’h); au superlatif, 
gwasa (goa-sa). Voy. ces mots. 


FALL, adv. Mal, Moñt da fall, empi- 
rer, aller à mal. 


FALL-GALOUNI, Y. n. Manquer de 
Courage. — Fall, mauvais, et kaloun, 
courage. 


FALLAAT, v. n. Empirer, déchoir ; 
p, fulleat, falleet. Mont war fallaat, 
empirer parlant d’un malade. 


FALLAENN, s. L. Défaillance, synco- 
pe, et aussi éclipse ou obscurcissement 
d'un astre. On le dit aussi d’un nuage 
qui masque le soleil. Fallaenn war ann 
heol, éclipse de soleil. 


FALLAGR, FALLAKR. Voy. ce dernier. 


FALLAGRIEZ, s. L. Méchanceté, ma- 
lice, malveillance. 


FALLAKR, ajd. Méchant, pervers. 4r 
re fallakr, les pervers. 


FALLAT, Y. n. Y. Défaillir; p. fellet. 
Voy. FALLAAT. 


FALLAT, v. à. (anc.) Tromper. 

FALLONI, s. L. Perfidie. 

FALLOUT. Voy. FALVEZOUT. 

FALS, adj. Faux, infidèle, parlant 
E écrit, d’un témoin, d'un chrétien, 


FALS, s. L. Faucille; pl. filster. 


FALS-AQTENN, s. L. Faucille à blé. A 
la lettre, faucille rasoir. 


FALS-DANTEK, s. L. Faucille à dents. 
— Fals. faucille, et dañtek, qui a des 
dents. 


FALS-DOUEED, s. pl. m. Les faux 


ieux. 


FALSET, adj. Falsifié, parlant du vin. 
— Fals, adj. Faux. 


FAL 


FALS-STROB, FALS-STROP, s. L. Fau- 
cille à couper les haies ou les blés à 
tour de bras. — Fals, faucille, et 
stropa, couper à tour de bras. 


FALS-VARCH, S. m. Entorse aux 
pieds. VOy. FALS-VARCHADENN. 


FALS-VARCHA, v. n.C. Faire un faux- 
pas, broncher. trébucher. On dit de 
préférence, ober eur fals-varchadenn. 


FALS-VARCHADENN, s. L. Faux-pas, 
entorse aux pieds. Ober eur fals-var- 
chadenn, se donner une entorse. 


FALTAZI, s. L Vaine imagination, 
manie ; pl. faltaziou. 


FALTAZIOU, s. pk L. Chimères, vai- 
ues imaginations. C'est le pluriel du 
précédent, lequel ne s'emploie guère 
au singulier. 


FALTAZIUZ, adj. C. Maniaque. 


FALVEZOUT, FELLOUT, Y. n. Vouloir, 
daigner ; p. falvezet. 


FANK, s. m. Crotte, boue, limon, 
crasse des oreilles et des ongles. L'ex- 


pression foet-fank se dit d’un laquais | 


ou saute-ruisseau. À la lettre, fouette 
boue. Cette expression dérive de la lo- 
cution foeta fank, à la lettre, fouetter 
boue, pour dire être obligé par méter 
de faire des courses par tous les 
temps. 


FANK, adj. Sale, malpropre. Toull 
fank, bourbier. 


FANKA, v. a. Salir de boue; p. fan- 
L 


FANKEK, adj. Fangeux. 


FANKENN, s.f. Sole, poisson de mer; 
c'est l'espèce qui aime les fonds va- 
seux. — Fank, boue. Ce nom convient 
drait mieux à la plie, poisson qui se 
plait dans la vase. 


FANKIGELL, s. f. Bourbier ; pl. ou 
(Fankig-ell). 


FANOL, S. m. Manipule de prêtre. 


FANOUILL (Les L mouillées), 
Fenouil, herbe à la couleuvre. 


S. M. 





FAN 201 


FANQUILL-VOR (Les L mouillées), 
S. m. Bacile, plante. A la lettre, fe- 
pouil de mer. 


FANTAN, s. m. T. Fontaine. 


FANTEK, adj. C. Sens à moi inconnu. 


FANULGON, S. 


m. B. Matricaire, 
plante. 


FAO, FAV, FA, s. pl. m. D ir- 
régulier de favenn, fève. 


FAO, FAV, s. pl. m.; pluriel irrégu- 
lier de Roen, favenn, hêtre, arbre. 


FADEK, adj. et 
hètres. 


FAOENN, FAVENN, s. f. Hêtre, arbre; 
pl. fao, fav, masculin. 


s. f. Lieu planté en 


FAOENNEK, FAVENNEK. VOy. FAOEK. 


FAO-PUT, s. m. Charme, charmille, 
arbres. 


FAOTUZ, adj. C. Vicieux, parlant d’un 
cheval. 


FAOUT, adj. Koat faout, keuneud 
faout, du bois à fendre. Voy. FAOUTA. 


FAOUTA, v. a. et n. Fendre, se fen- 
dre: p. faoutet. 


FAOUTER, S. m. Fendeur de bois; 
pl. ien. 


FAOZ, adj. Faux, fourbe, non vrai. 

FAR, s. m. Mets breton. Voy. FARS. 

FARAGOUILLA (Les L mouillées), Y. n. 
C. Clabauder, dire des paroles iudis- 
crètes. 


FARAGQUILLER (Les L mouillées), 
S. m. G. Clabaudeur; pl. ten. 


FARAGOUILLI (Les L mouillées), Y. D. 
C. Voy. FARAGOUILLA. 


FARAON. VOY. LAOUENN-FARAON. 


FARD, s. m. Fard, pâte que l’on se 
met sur le visage. 


26 


202 FAR 


FARD. s. m. Cäble de navire, gros: 


cordage, cargaison. 


FARDA, v. a. Charger ou armer, 
parlant d’un navire; p. et. 


FARDA, v. a. Apprêter, préparer, 
parlant des mets, de la nourriture, des 
repas; p. et. Farda boed, apprêler à 
manger. 


FARDAL, v. n. Y. Marcher avec vitesse. 


FARDELL, 5. L. Barrage ou endigue- 
ment momentané d’un cours d’eau 
dans une prairie pour diriger les eaux 
d’une certaine facon. 


FARDELLA, Y. n. Faire un barrage 
pour aménager l’eau d’une prairie; 
pet 


FARI, s. m. V. Erreur, méprise, 
faute; pl. farieu. 


FARIEIN (fari-e-in), v. n. V. Tomber 
en faute, errer, et aussi, perdre pour 
un temps ou égarer; p. fariet. Fariet 
e me alc'hue, j'ai égaré ma clef. Y. 


FARIENN, s. L. Bagatelle; pl. ou. Le 
pluriel fariennou est usité au sens de 
mauvaises raisons. 


FARIET, adj. V. Effaré, parlant des 
yeux. 


FARLAUDENN, S. L. V. Femme cour- 
taude, femme hommasse et aussi de 
mœurs libres. 


FARLOTA, v. n. S’amuser, se diver- 
tir; p. et. 


FARLOTER, s. m. Bon vivant. 


FARLOTET, adj. Frelaté, parlant du 
vin. 


FARLOTI, v. a. Frelater; p. farlotet. 


FARO, s. m. Beza enn he faro, se dit 
d’une personne qui est endimanchée. 
Ce mot est passé dans le francais de la 
Bretagne; on dit faire son faro, pour 
dire faire le beau. Eur marc'h faro, C. 
un beau cheval. 


FAROD, FARO s. m. Muscadin. 


FAR 


FARODEZ, s. L. Elégante, petite mat- 
tresse. 


FARQUEL. Voy. FARVEL. 


FARS, s. m. Plaisanterie, farce; pl. 
ou. Ober farsou, dire ou faire des plai- 
santeries, des farces. 


FARS, s. m. Mets breton, appelé fars 
en français. Ce mets se compose de 
farine plus ou moins blanche, avec ou 
sans œuf et sucre. Fars-pod est le 
fars au lard que l’on cuit dans la mar- 
mite. Fars brezet ou breset est le fars 
que l’on sert aux festins des maria- 
ges; on y introduit des œufs, du sucre 
et parfois des prunes. 


. FARSAL, v.n. Dire ou faire des farces 
à quelqu'un; p. farset. 


. FARSER, s. m. Farceur, railleur: pl. 
1en. 


FARSEREZ, 5. L. C’est le féminin du 
précédent. 


FARSIL, s. m. Farcin, maladie des 
chevaux. 


FARSOUR, s. m. Y. Farceur; pl. far- 
serion. 


FARS-POD. Mets breton. Voy. FARS. 
FARSUZ, adj. Comique. 


FARVELL, 5. m. Charlatan, bouffon; 
pl. ed. 


FARVELLA, v. n. Faire le baladin, le 
charlatan. 


FARZELLEREZ, 5. f. Gargotière. 
FASKL, s. m. Anneau de l’aviron. 


FAST, s. m. Les boyaux ou entrailles 
des poissons, sans pluriel. Fast pesk, 
les entrailles des poissons. 


FATA, v. n. Tomber en pamoison,en 
défaillance. 


FATEIN (fate-in), v. n. V. Le même 
que fata. 


FAUS, FAUZ. Voy. ce dernier. 


FAU 


FAUSEDAR, s. m. C. Sabord; pl. ou. 
FAUZ. adj. Y. T.C. Faux, non vrai. 


FAV, FAO, s. pl. m. C’est le pluriel 
de favenn, faoenn, hêtre, arbre. 


FAV, FA, FAO, s. pl. m. C’est le plu- 
riel de favenn, fève. 


FAVAZ, et mieux KOLO FA, tige d’un 
plant de fèves. 


FAVEK. Voy. FAOEK. 
FAVENN, FAOENN. Voy. ce dernier. 


FAVENN, 5. L Fève, légume; pl. fao, 
fa, masculin. 


FAVENNEK. Voy. FADEK. Le mot fa- 
vennek figure parmi les noms de fa- 
mille. 


FAZI, s. m. Faute, bévue, erreur, 
défaut, méprise, mésaventure, ban- 
queroute; pl. faziou. 


FAZIA, v.a. et n. Tromper, se trom- 
per, tomber en faute ou dans l'erreur; 
D. faziet. 


FAZIET, adj. féminin. Déshonorée, 
parlant d’une fille. Ce mot dérive de 
fazia. Merc'h faziet, fille tombée en 
faute. 

FAZIUZ, adj. Fautif. Evitez ce mot. 

FE, s. m.V. Dédain, mépris. Voy. FAE. 


FE, s. m. V. T. C. Foi, croyance. 
Voy. FEIZ, 


FEAC'H, adj. Y. Voy. FEAZ, ad). 

FEAC'HEIN, FEC'HEIN (feac’h-e-in), 
Y. à. Y. Convaincre, surmonter, excel- 
ler. Voy. FEAZA et sa famille. 


FEAC'HOUR, FEC’HOUR, s. m. Y. Vain- 
queur dans une lutte, dans un jeu. 


FEAL, adj. Fidèle. 
FEALDED, s. m. Fidélité. 


FEAZ, FAEZ, adj. Las de, ennuyé de 
chercher une chose à deviner, con- 


FEA 203 


vaincu par le raisonnement d’un ad- 


versaire, et par extension, vaincu dans 
une lutte, dans un combat, dans un 
pugilat. — Le mot feaz es: en usage 
dans le français de la Bretagne avec le 
sens ci-dessus. Dans les jeux à devi- 
nailles, on dit feaz ounn, je ne puis 
deviner et je renonce à chercher. 


FEAZ, s. m. Partie du métier d’un 
tisserand. 


FEAZA, Y. a. Convaincre, surmonter, 
exceller, l’emporter sur. Yor. FEAZ, 
adj. 


FEC'H, adj. Y. Le même que fear, 
adj. 


FEC'H ! interjection (anc.). Fi! 


FEC'HEIN (fec'h-e-in), v. a. Y. Le 
même que feac'hein. 


FECHOUR, s. m. V. Le même que 
feac’hour. 


FEDERELL, s. m. Alouette, oiseau. 


FEINTAL, v. n. C. Badiner ; pl. 
feintet. 


FEIZ (fe-iz), S. 
E feiz, par ma foi. 


m. Foi, croyance, 


FEIZA (fe-iza), v. n. B. Jurer, assu- 
rer par serment. Feiza war ar gaou, 
jurer sur le mensonge. Voy. FEIZ. 


FELC’H, S. m. Rate, certaine partie 


interne du corps de l'animal. 


FELLEL, v. n. (anc.) Défaillir, être 
en moins dans un compte, p. fellet. 
Hep fellel nikun, sans qu'il en man- 
que aucun. 


FELLOUT, v. n. Daigner, vouloir. 

FELPENN, s. m. Eclat de pierre, de 
bois ; gros morceau de pain, de 
viande ; pl. ou. Eur felpenn nes Kik, 
un gros morceau de viande. 

FELTR, s. m. Feutre. 


FELTRA, v. a. Epandre, éparpiller, 
détériorer ; p. feltret. 


204 FEL 


FELU. VOy. FELU-MOR. 


FELU-MOR, s. m. Sorte de goëmon 
marin, algue marine. Le mot felu pa- 
raît être le nom que l’on donnait à 
l’algue, plante cryptogame, sorte de 
lichen qui vit dans les lieux humides 
et dans l’eau douce. 


FENNA, v. n. Couler par dessus les 
bords. 


FENOZ, HENOZ, adv. Ce'te nuit, par 
rapport au futur et au passé. Je trouve 
plus exactes les locutions enn noz a 
zeu, enn noz tremenet. Voy. le mot 
NUIT à mon Nouveau Dictionnaire 1869. 

FEON, FHEON. Voyez ce dernier. 


FER, s. pl. m. C'est le pluriel de 
ferenn, lentille. 


FERENN, s. f. Lentille, légume; pl. 
fer, masculin. 


FERFF, adj. (anc.) Cruel. Voy. FERO. 


FERM, s. m. Loyer, ferme de cam- 
pague. Voy. FERMI. 


FERMER, S. m. Fermier; pl. ten. 


FERMI, v. a. Louer à bail, affermer, 
p. fermet. 


FERO, adj. Cruel, inhumain, hagard. 


FERONI, s. m. Évitez ce mot. Je l'ai 
trouvé employé au sens de férocité. 


FERRA, v. a. Repasser le linge avec 
un fer; p. ferret. 


FERV, FERO. Voy. ce dernier. 


FESKAD, s. m. V. Gerbe de blé dans 
les champs; pl. eu. 


FESKAT, 8. m. Y. 
feskad. 


Le même que 


FESKENN, s. L. V. Gerbe de blé dans 
les champs; pl. eu. Voy. FESKAD. 


FESKENN, s. f. Partie de la fesse 
d’un bœuf, que l’on appelle culotte, 
feskenn ejenn. 


FES 


FESKENN, s. f. Fesse du corps hu- 
main; pl. diou-feskenn. 


FESKENNAD, 5. m. Fessée. 


FESKENNEK, adj. Fessu, qui a de 
grosses fesses. 


FEST. S. m. Festin, banquet, réjouis- 
sance. Red e oa labourat stard goude 
fest ar vaz, il fallait travailler dur 
après avoir été bâtonné; à la lettre, 
après la réjouissance du bâton. 


FEST, 5. m. CG. Pardon de campagne 
où il y a des danses. 


FEST, FESTET, adj. Voy. ce dernier. 

FESTA, v. n. Faire festin, se régaler. 

FESTAER, s. m. C. Coureur de danses 
aux pardons des Campagnes. Voy. FEST, 
C.; pl. festaerien. 


FESTET, FEST, adj. (anc.) Déterminé, 
arrêté, convenu. 


FEST-EURED, s. m. Repas de noce, — 
Fest. banquet, réjouissance, et eured, 
noce. 

FEST-MOC'H,s. m. La fête, la réjouis- 
sance des boudins. A la lettre, festin 
des cochons, 


FEST-NNZ, s. m. Assemblée on ré- 
jouissance de nuit. 


FETAN, S. L. Y. Fontaine; pl. teu. 

FETEIZ (fete-i5), adv. Aujourd’hui. 

FETEN, s. L. Y. Fontaine; pl. ieu. 

FETIZ, adj. Épais, massif, compacte. 
11 a aussi le sens de grossier, parlant 
des étoffes. 


FEUK, s.m. Coup fourré, botte, terme 
d'escrime. Voy. TAOL-FEUK. 


FEUKA, v. a. Maltraiter, porter une 
botte, terme d’escrime. 


FEUL, adj. Fringant, parlant d’un 
petit maître, d’un élégant. 


FEULZ, adj. C. Sauvage et farouche. 


FEU 


FEUNTEN, s. L C. Fontaine; pi. iou. 


FEUNTEUN, s. f. Fontaine, le trou 
maconné où l’on puise de l’eau à boire. 
Yoy. KIBELL 


FEUNTEUN-LAPIK, S. L. On peut ap- 
peler de ce nom toute fontaine mal 
établie et malpropre et qui n’est bonne 
que pour les chiens. — Lapik est un 
mot fantaisiste dérivé de lapa, laper 
ou boire comme font les chiens. 


FEUR, S. m. Prix courant, Cours, 
taxe, mesure. 


FEUR, s. m. Gaîne de sabre, de cou- 
teau, etc., fourreau. 


FEURA, v. a. Taxer le prix. 
FEURA, v. a. Garnir de fourrures. 
FEURCHA, v. n. VOy. FURCHAL. 
FEURELL. Voy. FREUZELL. 


FEURET , adj. Fourré avec laine, 
bourre, etc. 


FEURIA, v. a. Engaîner ; p. feuriet. 
— Feur, gaîne. 


FEUTEIN (feute-in), Y. a. Y. Fendre ; 
p. feutet. 


FEUTOUR, s. m. V. Fendeur de bois ; 
pl. feuterion. 


FEZ, s. m.(anc.) Voy. FEIZ. 
FEZ, adj. VOy. FEAZ, FAEZ. 
FEZA, Y. a. et n. VOy. FAEZA, FEAZA. 


FIAN, v. a. et n. T. Confier, se fier; 
p, Ret. 


FIANS, s. f. V. Confiance. 


FIBL, FIMBL, s. m. Y. Boucle que 
l’on met aux naseaux des pourceaux 
pour les empêcher de fouiller la terre. 


FIBLA, v. a. C. Battre fort, rosser ; 
ner 


FIBLAD, s. m. C. Coup donné de 
main de maître à quelqu'un. Voy. 
FIBLA. 


FIB 205 


FIBLER, s. m. C. Qui a une bonne 
poigue et donne de bons coups. Voy. 
FIBLA. 


FIBU. Voy. FUBU. 


FICH, adj. Qui est bien ajusté ou 
habillé, parlant des personnes. Voy. 
FICH-FICH. 


FICHA, v.a. Apprèter le repas ou 
les mets, préparer, parlant d’un lit, 
fourgonner, parlaut du feu ; p. et. 


FICHA, v. a. Oiner, parer. En em 
ficha. se parer, faire toilette, parlant 
des femmes. 


FICHAL, v. a. et n. Bouger, fourgon- 
ner, détiser, frétiller, se trémousser, 
rire en s’efforçant de ne pas rire. 


FICH-BLEO, s. m. Ce moi s'entend 
d’une bataille de gens ivres qui se 
prennent aux cheveux ; à la lettre, 
remue cheveux. Fich-bleo a z0 etre-5-ho, 
ils se prennent aux cheveux. 


FICHELL, S. f. Fourgon ou instru- 
ment pour remuer le bois dans le four; 
pl. ou. C’est aussi le nom que l'on 
donne à un frein pour enrayer les 
roues. 


FICHELLA, v. a. Remuer, parlant du 
bois, de la braise du four ; p. et. 


FICHELLAD, s. f. Liasse de papiers, 
etc. 


FICHET, adj. Se dit d’une femme qui 
a fait une grande toilette. — En em 
ficha, se narer. 


FICHET, FLECHET, <. rm. Y. Poche 
des vêtements ; pl. fichedeu. 


FICHETAT, S. m. Y. Pochée, une 
poche pleine. Ur fichetat arc'hant, une 
pleine poche d'argent. 


FICH-FICH, sorte d’adjectif. lL se dit 
d'une personne qui fourgonne sans 
cesse, qui se démène et ne peut res- 
ter en repos, frétillant. Voy. FICHAL. 


FIC’H, s. m. Fistule ; pl. tou. C'est 
Ja fistule à l’anus. Voy. FI. 


+ 


206 FTE 


FIEIN (fie-in), v. a. et n. V. Fier, 
confer, se fier ; p. fiet. 


FIERTR, S. m. (anc.) Brancard sur 
lequel on portait les morts, châsse 
pour les reliques. 


FIEZ, S. pl. m. Pluriel de fiezenn, 
figue. Voy. FIEZ-GLAZ. 


FIEZEK, S. f. Lieu planté de figuiers; 
pl. fiesegou. 


FIEZENN, s. T. Figue, 
Bes. qui est masculin. 


fruit ; pl. 


FIEZENN-REAL, S. L. Datte, fruit. 
À la lettre, figue royale, 


FIEZ-GLAZ, s. pl. m. Terme familier 
pour désiguer le crottir de cheval; A 
la lettre, des figues vertes. 


FIFILA, v. n. (anc.) Changer deplace, 
remuer. 


FIGUZ, adj. Difficile pour la nourri- 
ture. 


FIK, s. m. Fistule. Voy. FIC'H. 


FILAJ, s. L. Y. Er filaj, l'après-sou- 
per, fin de la soirée. 


FILAJOUR, S. m. Y. Qui court les 
veillées, les fêtes de nuit. Voy. FILM. 
Tous les gens honnêtes considèrent 
ces réunions comme une source. de 
dérangement pour la jeunesse ; en 
Vannes, on les nomme filerie en fran- 
cais. 


FILCHIER, s. pl, f. C’est le pluriel 
irrégulier de falc’h, faulx à faucher. 


FILENN, S. L. La partie d’une plan- 
che qui entre dans la rainure. 


FILIP,s. m. Moineau, oiseau ; pl.ed. 
On dit aussi chilip. 


FILIPAT, v. n. Crier comme font les 
moineaux. 


FILIT, s. m. Goémon qui a la forme 
d'une corde. 


FILLIDIGEZ (fillidig-er), s. f. Fai- 
blesse, débilité. Evitez ce mot. 





FIL 


FILLOL, FILLOR (les L mouillées), s. 
m. Filleul ; pl. ed. 


FILLOR US L mouillées), s. m. Fil- 
leul ; pl. ed 


FILLOREZ (les L mouillées), s. L. Fil- 
leule ; pl. ed. 


FILSIER, S. pl. f. Pluriel irrégulier 
de fals, faucille. 


FILVIJENN, 
pl. filuij, m 


FIMBL. Voy. FIBL. 


S.L, C. Graine du hêtre ; 


FINICH, 5. pl. m. Pluriel de finijenn. 
Voy. FIN. 


FINIS, s. pl. m. Pluriel de finijenn. 


FINIJENN, S. L. Faîne, fruit ou graine 
du hêtre ; pl. finij, m. et aussi finich. 


FINOUCHELLA, v. n. Remuer la terre 
comme font les porcs, et, par exten- 
sion, travailler la terre à la surface, 
ne pas faire un labour profond. 


FINVAL, v. n. cie bouger, fré- 
tiller; p. finvet. 


FINVEZ, 5. L. C. Fin; pl. finvesiou, 
finvezou. 


FINVEZOU, s. pl. f. Les fins, terme de 
dévotion. — Ar finvezou diveza, les fins 
dernières. 


FION, S. m. Herbe longue et sans 
nœuds, qui pousse dans les prairies 
marécageuses. 


FIONENN, S. T. aine ou fruit du 
hêtre; pl. fion, m. 


FICUN, S. m. C. Ce mot est trivial 
ou au moins familier, et s'emploie, 
comme drouk, au sens de colère. — 
Fioun a 30 enn-hi, elle est en colère, CG. 
— Fioun a z0 enn-hi ken a fuch, elle 
est tellement en colère, qu'elle en 
souffle. 


FIRBOUCH, s. m. Fureteur. Voy. FIR- 
BOUCHER. 


FIRBOUCHA, v. a. et n. Fouiller en 
mettant tout en désordre, fourgonner, 


FTR 


parlant du feu; p.et. — Firboucha a 
aussi le sens de remuer les pierres du 
rivage pour en faire sortir les poissons 
qui s’y cachent. IL se conjugue avec 
l’auxiliaire oher. 


FIRBQUCHER, S. m. Fureteur, qui 
fouille en mettant tout en désordre, 
fourgonneur ; pl. ten. 


FISIANS (fi-siañs), s. f. Confiance, 
espérance, espoir. 


FISIOUT (fi-siout), v. a. et n. Avoir 
confiance, confier, se fier. 


FISTILL (les Lmouillées), s. m. Babi. 


FISTILLA (les L mouillées), v. n. 
Babiller. 


FISTILLER (les L mouillées), s. m. 
Babillard, caqueteur ; pl. ten Peu usité. 


FISTILLEREZ, S. L. C’est le féminin 
du précédent. 


FISTOC’HENN, 5. L. C. Grosse galette, 
sorte de pâtisserie; pl. fistoc’h, m. 


FISTOUL, S. m. Séducteur; c’est 
plutôt cajoleur. Voy. FISTOULAT. 


FISTOUL. On donne à ce mot le sens 
de firboucher. 


FISTOULAT, v. a. Fistoulat he lost, 
à la lettre, agiter sa queue, se dit au 
sens de carasser à Ja manière des 
chiens, des chats, en agitant leur 
queue, et par extension il signifie 
cajoler les filles, en style familier. — 
Ke e lenc'h all da fistoulat da lost, 
va-t-en ailleurs laire le cajoleur. Voy. 
FISTOULIK. 


FISTOULER, S. m. Cajoleur, flatiteur, 
exagéré dans ses louanges afin de 
plaire. 


FISTOULIK, S. m. Ober fistoulik, ober 
he fistoulik d'he restr. faire des caresses 
à son maître, en agitant sa queue, 
parlant d’un chien, d’un chat. 


FLA, adj. C. Voy. KERSE qui a le même 
sens en Léon. 


FLACH, s.m. Peu usité; mouvement. 





FLA 207 


Evitez ce substantif et tournez par le 
verbe flacha. 


FLAC'H, s. m. Béquille d'’estropié; 
pl. flac'hou, flac'hiou. 


FLAC’H, 5. m. Y. Creux de la main. 
Voy. DIFLAC'H. 


FLACHA, v. n., et par relichement 
flach, se mouvoir, bouger, se remuer. 


FLACHA, Y. n. C. Verser, parlant 
du blé qui se couche à terre: pl. et. 


FLACH'AD, S. m. Y. Poignée ou plein 
la main; il signifie aussi coup de 
poing. Voy. FLAC'H, S. m. Y. 


FLACH’AT, s. m. Y. 


Sa Le même que 


FLAC'HEK, adj. Qui a de grandes 
mains. VOy. FLAC'H. 


FLAK, adj. C. Débile, faible, et aussi 
fade, parlant d'un mets. On dit aussi 
flask. 


FLAKDED, S. m. C. Evitez ce mot, et 
tournez la phrase par l'adjectif flak. 


FLAMBOEZENN , s. f. Framboise, 
fruit; pl. flamboez, m. 


FLAMM, s. m. Flamme d’un com- 
bustible. Flamma est fumus candens. 


FLAMM, adj. Flamboyant, éclatant, 
ardent, bien blanchi, parlant du linge 
lessivé. — HKarañtez-flamm, ardeur 
en religion. 


FLAMM, adv. Tout-à-fait, entière- 
ment. — Nevez-flamm, tout nouveau. 


FLAMM-DIVLAMM, acj. T ès-ardent, 
rte de dévotion, et parlant de la 
oi. 


FLAMM-TAN, S. m. Flamme du feu. 


FLAMMA, v.n. Flamber, prendre feu, 
s'enflammer; p. et. 


FLAMMIK, adj. Maniéré, affecté dans 
sa tenue. — Aotrou flammik, petit- 
maître, muscadin. 


208 FLA 


FLAMOAD, s. m. Epurge, euphorbe, 
lithymale, plantes. 


FLANCH, s. m. Incision sur un Corps 
animé. 
FLANCHA, v. a. Fendre une plaie, 


l'inciser, et aussi faire des pans à un 
habit. 


FLAO, adj. Eur Vari flao, se dit d’une 
femme sans ordre. Voy. MARI, S. L. 


FLAQUIT, s. m. Y. Sonde pour s’as- 
surer de la qualité du beurre, du fro- 
mage. 


FLAOUITEIN (flaouit-e-in), v. a. Y. 
Souder le beurre, le fromage, pour 
s’assurer de leur qualité. Voy. FLAOUIT. 


FLASK. adj. ©. Faible, débile. On dit 
aussi flak. 


FLASTRA, v. a. Ecraser, fouler; p. et. 


FLASTREIN (flastre-in), v. a. Y. Ecra- 
ser; n. flastret. 


FLATEEIN, FLATEREIN (flatee-in), v.n. 
Y. Flagorner, accuser. 


FLATERAT. Um flaterat, V., s’entre- 
accuser. 


FLATEREIN. VOY. FLATEEIN. 


FLATRA, v. a. Calomnier, dénoncer, 
rapporter en malice que font les autres. 


FLATRER, s. m. Calomniateur, écor- 
hifleur, rapporteur, flagorneur, cheva- 
lier d'industrie, médisant: pl. ien. 


FLATREREZ, s. L. Flagorneuse, ran- 
porteuse. 


FLAUT (fla-ut), s. m. C. Le même que 
flaouit, Y. 


FLAUTA (fla-uta), v. a. C. Le même 
que flaouitein, Y. 


FLEA, Y. n. Verser ou être abattu par 
le vent, parlant du blé dansleschamps; 
p. fleet. 


FLEAR, s. m. Mauvaise odeur. Voy. 
FLERIA. 


FLE 


FLEAR, adj. Puant. Voy FLERIA. 
FLECHET, adj. Voy. FICHET. 


FLED, S. m. Grabat. On dit aussi 
fletenn ; pl. flejou. 


FLEIA (fle-ia). Voy. FLERIA, plus usité. 


FLEMM. s. m. Aiguillon, piquant des 
abeilles et autres bêtes, et, par exten- 
sion, outrage, affront: pl. ou. 


FLEMMA, v. a. Piquer avec un aiguil- 
lon, piquer, parlant des bêtes armées 
d'un dard, et, par extension, offenser, 
outrager, exciter, aiguillonner. 


FLEMMA, v. n. Elancer ou donner 
des élancements, parlant d’un mal. 


FLEMMAD, s. m. J'ai trouvé ce mot 
employé au sens d'épigramme. 


FLEM4 - DOUAR, s. m. Fumeterre, 
plante. 


FLEMMEIN (flemm-c-in), Y. a. Y. Le 
même que flemma. 


FLEMMUZ, adj. Satirique. 
FLEPENNAT, Y. n. C. Babiller. 


FLER, s. m. V. Mauvaise odeur. Voy. 
FLEAR, S. M. 


FLER,s. m. Odorat,un des cinq sens. 
FLERIA, v. n. Infecter, puer. 


FLERIADENN, s. f. Puanteur, et, par 
extension, fille de mauvaise vie. 


FLERIUZ, adj. Puant, infect. 


FLETENN, S. L. Grabat, couchette; 
pl. fletennou. On dit aussi fled. 


FLEUT (fle-ut), s. m. C. Voy. FLAOUIT, V. 


FLEUTA (fle-uta), v. a. C. Voy. FLAOUI- 
TEIN, V. 


FLEUTEIN (fle-ut-e-in), v. a. Y. Le 
même que flaouitein, Y. 


FLIP, s. m. Flip ar skouarn, le lobe 
de l'oreille. 


FLO 


FLIP,S. m. (anc.) Houssine. 


FLIPA, v. a. (anc.) Fouetter un enfant 
avec une houssine; p. et. 


FLIPAD, FLIPAT, s. m. (anc.) Coup de 
houssine. 


FLIPPAD, s. m. Bout de chemin. Eur 
gwall fippad, un bon bout de chemin. 


FLIPPAT, S. m. VOy. FLIPPAD. 


FLIPPAT, v. a. Y. Gruger, ravir sub- 
tilement. 


FLIPPATA, v. n. Faire claquer son 
fouet. Par extension, on dit flippata re, 
se vanter, en termes familiers. À la 
lettre, faire claquer trop son fouet. 


FLISTRA, v. n. Jaillir, rejaillir, p. et. 


FLOC'H, s. m. Titre répondant à la 
charge d'écuyer. Il se dit aussi d’un 
galantin qui aime à accompagner les 
dames; pl. floc'hed, loc'h, Floch et 
Le Floch sont des noms de famille 
très-connus. 


FLODA, v. a. (anc.) Cajoler, caresser. 
FLODER, S. m. (anc.) Cajoleur. 


FLODERES, s. L (anc.) C'est le fémi- 
nin du précédent. 


FLONDRENN, s. f. Vallée et aussi 
angle rentrant de deux toits qui se 
joignent; pl. ou. 


FLOTANTENN, S. f. Blouse, surtout, 
sarreau; pl. ou. 


FLOUR, adj. Doux au toucher, agréable 
au goût, sans aspérités, moelleux. 


FLOUR, adj. Dodu, potelé, douillet, 
qui a le teint frais (fille), de qualité 
supérieure. — Merc'h lard ha lour, 
fille dodue. — Bleud flour, fleur de 
farine. 


FLOURA, v. a. et n. Caresser avec la 
main, passer légèrement la main sur 
uu objet. Voy. FLOURIK. 


FLOURAAT, v. n. Devenir doux au 
toucher. Peu usité. 


FOE 209 


FLOURENN, s. f. Prairie d’herbes 
fines. 


FLOURIK, S. mn. Ober flourik da, faire 
des caresses, parlant d’une personne 
qui caresse un chien, un chat, en 
passant la main sur le poil du dos. 
Ce mot dérive de floura. 


FLOURIKA, v.a. Et mieux ober flourik. 
Voy. FLOURIK. 


FLUMINENN, S.L Y. Étincelle; pl. eu. 


FLUMMOU, s. pl. m. C. Flegme, 
humeur, crachats gras. — Taget eo 


gant ar flummou, les crachats gras 
l’étouffent. 


FLUT.C'hoari flut, jeu de cartes assez 
semblable au vingt et un. 


FLUTERIK-ANN-DOUAR, S. m, Vesse- 
de-loup, plante. 


F0, S. m. Inflammation, feu de la 
fièvre. 


FO, FAU (fô), s. pl. m. Y. Le même 
que fao. 


FOAI (foa-i), adj. B. Tud foai, des 
gens de rien. On dit aussi, à l'ile de 
Batz, foai war, faire fi de. 


FOAR, s. f. Foire, grand marché; 
pl. iou. — Foar-lec’h, le champ de 
foire, le lieu où elle se tient. 


FOAS, s. m. Pâtisserie bretonne que 
les enfants des villes appellent en 
français foasse. 


FOBIEZ. Eunn taol fobiez, un coup 
fourré, un coup de traître. 


FOE! FOUE! Interjection. Fil 


FOEI (foe-i)! Interjection. Le même 
que foe. 


FOELTR, s. m. (anc.) Foudre, Foeltr- 
tamm. Voy. ce mot. 


FOELTRA, v. a. Éparpiller, frapper à 
tort et à travers comme un homme 
emporté, foudroyer, p. es. 


21 


210 FOE 


FOELTREIN {foeltr-e-in), v. a. Y. 
Briser, foudroyer; p. foeltret. 


FOELTR-TAMM, adv. Pas du tout, 
nullement, rien. 


FOENN, s. m. Foin, plante fourra= 


gère. 


FOENNEK, FÜENNOK, s. f. Prairie 
arrosée; pl. foenneier. 


FOENNER, s. m. Faneur de foin; 
pl. ten. 


FOENNOK, S. L. C. Voy. FOENNEK, du 
Léon. 


FOENN-GALL, S. m. Sainfoin. A la 
lettre, foin français. 


FOENN-TERIEN, s. m. Sainfoin, four- 
rage. À la lettre, foin terrestre. Je ne 
comprends pas la composition de ce 
mot, qui s'emploie aussi pour signifier 
du foin sans joncs, du foin pur. Voy. 
TERIEN. 


FOEONNENN, S. f. (anc.) Troenne, 
plante. 


FOEREL, s. m. Diarrhée, maladie. 


FOEROUZ, s. m. Qui a souvent la 
diarrhée. 


FOESK, adj. V. Tendre, mou. 


FOET, s. m. Fouet de charretier, 
fouet pour corriger les enfants. 


FOETA, v. à. Fouetter, frapper avec 
un fouet, et aussi dissiper follement, 
parlant de la fortune, des biens. — 
Foeta he drañtel, dissiper son patri- 
moine. — Foeta Kent. s'emploie très- 
bien pour siguilier voyager. 


fOETER,Ss. m.Fouetteur. Bienfouetter 
et faire claquer son fouet est parfois 
ua titre chez les garçons bretons. 


FOETEREZIK-ANN-DOUR, s. f. Berge- 
ronnette, hoche-queue, oiseau qui bat 
incessamment le sol avec sa queue; 
à la lettre, petite fouetteuse de l’eau. 
Le nom de foeterezik-ann-douar con- 
viendrait mieux à cet oiseau qui n’est 
pas aquatique et quise plait, au con- 


FOL 


traire, dans les lieux où paissent les 
troupeaux, ainsi que l'indique le nom 
de bergeronnette. Le mot foeterezik- 
ann-dour doit être le résultat d’une 
faute typographique ou d’une confu- 
sion avec kannerezik-ann-dour, lavan- 
dière, oiseau qui fréquente les bords 
de l’eau, où il trouve sa nourriture. 


FOETEREZIK-AR-BELEK, S. L. Le même 
que le précédent. 


FOET-FANK. Voy. FANK. 


FOET-LOST, s. m. V. Cuistre, valet. 
A la lettre, fouette queue. 


FOJAL, Y. n. Y. Le même que fojein. 


FOJEA, v. n. Donner à la terreun 
troisième labour. Voy. DIZARAT. 


FOJEIN, FOJAL (foje-in), Y. n. Y. 
Remuer la terre comme font les pour- 
ceaux; p. fojet. 


FOLL, adj. Fou, fanatique, fougueux, 
parlant d’un cheval; impétueux, par- 
lant du vent. — Eunn den foll, un fou. 
— Penn-foll, vertigo. — Kroget eo ar 
penn-foll enn-han, il a (cheval) le ver- 
tigo. 


FOLLEAC’H, s. m. Y. Folie. 


FOLLEIN (foll-e-in), v. n. V. Devenir 
fou. 


FOLLENN, s. f. Feuille de papier, de 
métal, page d’un livre, etc.; pl. ou. 


FOLLENN-G9AR, s. L. Rayon de miel. 


FOLLENTEZ, s. f. Folie, démence, 
extravagance. 


FOLLET, adj. Penn-follet, affolé, 


affolée. 
FOLLEZ, s. f. Folle. 


FOLLEZ, s. L. S’emploie rarement 
pour follentez. 


FOLLIGENN-VAE (follig-enn), s.f. C. 
Bécassine, oiseau. Je ne vois pas le 
rôle que peut jouer le mot mae, mois 
de mai, dans la composition de ce 
mot. 


FOR 


FOLLIGENN-VOR (follig-enn), s. f. C. 
Chevalier, oiseau de mer. 


FOLL-MIK, adj. Fou à lier. — Foll, 
fou, et mik, entièrement. 


FONN, FOUNN, FOUNNUZ. Voy. ce 
dernier. 


FONNA. Voy. FOUNNA. 


FONNAFF, v. n. (anc.) Croître en 
nombre. 


FONS. s. m. C. Anus. 


FONTIGELL (fontig-ell), s. L. Fon- 
drière. 


FOR, s. f. En quelques localités on 
dit for, au lieu de foar. 


FORAN, adj. Prodigue. 


FORAN. Ce mot, dont je ne saurais 
définir la valeur grammaticale. s’em- 
ploie, entr’autres cas, dans les phrases 
suivantes : list pep tra foran, laissez 
tout de côté (pour faire ceci ou cela, 
ou bien, allez- y, toute affaire cessant). 
On dit aussi : ann ti a 20 foran gant-ho, 
ils laissent tout à la débandade dans 
la maison. 


FORANA, v. n. Dissiper, gaspiller sa 
fortune. Voy. FORAN, adj. Prodigué. 


FORBANN, aij. Y. Exilé, banni de sa 
patrie. 


FORBANNEIN (forbann-e-in), v. a. Y. 
Bannir, exiler, chasser d’un pays. 


FORBANNEREZ, 5. L. Y. Exil, bannis- 
sement. 


FORBU, s. m. Maladie d’un cheval 
fourbu. 


FORBUET, adj. Fourbu, parlant d’un 
cheval. 


FORCH, S. m. (anc.) Forme, figure 
extérieure. 


FORC'H, s. L. Fourche, instrument, 
et aussi confluent de rivière. 


. FORC’H, s. m. Y. Interdiction ecclé- 
siastique. 


FOR 211 


FORC'H, adv. Y. Infiniment, beau- 
coup. Voy. FORS. — Forc'h karr, très- 
beau, très-belle. — Forc'h vras, très- 
grand. Après cet adverbe, les lettres 
fortes autres que k, p, t, se changent 


‘en faibles. 


FORC'H, adj. Eur Vari forc'h, une 
femme sans ordre, une souillon. Je ne 
connais pas le sens de cet adjectif. 
Voy. MARI, nom de baptème. 


FORC'H-DAOUVEZEK, s. T. Fourche à 
deux branches. — Forc'h. fourche; 
daou, deux ; et bez. dent d'outil. 


FORC'HEIN (forc’he-in),v.a.V. Priver, 
sevrer, exclure. — Forc'hein unn den 
doc'h er re all, exclure quelqu'un de 
la société des autres. — Um forc'hein 
ez a unn drd, se priver d’une chose. 


FORC’HEK, adj. Fourchu. Voy. FORC'H, 
So 


FORC'HELL, s. f. Petite fourche. 


FORC'HELL-ARAR, s. L. Fourchette de 
la charrue, petite fourche pour 
décharger le soc et le coutre de la 
charrue. 


FORC'HELL - LANN, s. m. Sorte de 
petite fourche dont on se sert pour 
écarter les piquants lorsque l’on coupe 
la lande, appelée jan ou ajonc, en 
français. 


FORC'HET, adj. Y. C. Interdit, parlant 
d'un prêtre qui a subi la censure de 
l'Eglise. Voy. FORC'H, S. m. 


FORCHETEZ, s. f. Fourchette, ins- 
trument de table. 


FORC'H-KAER, adj. Y. Illustre, re- 
nommé. — Forc'h. adj. Y. Beaucoup, 
et kaer, beau. 

FORLOK, s. m. Anse du gouverpail. 

FORN, FOURN, s. m. Four, fournaise. 


FORNEIN (forn-e-in), v. a. Y. Mettre 
au four, enfourner. 


FORNIA, FOURNIA, v. a. Enfourner. 


FORNIAD, S. m. Voy. FOURNIAD. 


212 FOU 


FORNIER, S. m. VOy. FOURNIER. 


FORNIGAL, S. m. T. Foyer d’une 
cheminée, l’âtre. 


FORNIGELL, FOURNIGELL (fornig-ell), 
s.f. Couvre-feu, ustensile pour couvrir 
le feu et l'empêcher de s’éteindre com- 
plètement; ce mot a aussi le sens de 
creuset et de fournaise. Il se dit encore 
d'un petit trou pratiqué au centre du 
foyer des pavsans bretons, et destiné 
probablement à donner de l'air au feu. 
Voy. MEAN-FORNIGELL et HOUARN-FORNIGELL, 


FORS, FORZ, s. m. Cas, estime. — 
Ne rann fors, peu m'importe. — N'euz 
fors, il n'importe. 


FORS, FORZ, adv. Tant qu'on peut, 
beaucoup, à tue-tête. — Kri fors, cri 
ou cris à {ue-tête. 


FORSER, s. m. V. Tiroir. 


FORZ, s. m. et adv. Moins usité que 
fors. 


FOS, s. m. (anc.) Ce mot avait à la 
fois la siguification de clôture, haie et 
fossé d’un champ. 


FOSER (/o-ser), s. m. C. Fossoyeur de 
cimetière; pl. ten. 


FOUAN, FOUANV, s. m. V. Tumeur, 
enflure. 


FOUAN- AR-GOUK, S. m. Y. Goître. — 
Fouañ, enflure; ar gouk, du cou. 


FOUANV. Voy. FOUAN. Y. 
FOUANVEIN (fouañv-e-in), Y. n. Y. 


Enfler, s’enfler, parlant des plaies; 
p. fouañnvet. 


FOUAS, 8. mi. VOY. FOAS. 

FOUDOUILLAT (les L mouillées), v. n. 
Y. Barboter; p. foudouillet. Voy. Fou- 
TOUILLA. 

FOUE! FOE! interjection, Fil 

FOUELTR, S. m. VOy. FOELTR. 


FOUENN, S. m. VOy. FOENN. 


FOU 


FOUET, S. m. Voy. FOET. 
FOUETA, v. a. VOy. FOETA 


FOUGE (foug-e), s. m. Fanfaronnade, 
faste, ostentation, vanité, fierté. — 
He-man a ioa fouge enn-han 0 kleret 
ez 00 eur maïll, il était tout fier 
d'entendre dire qu’il était un habile 
homme. 


FOUGEAL (foug=eal), Y. n. Se glorifier, 
se vanter, faire le fanfaron, faire le 
brave. 


FOUGEER (foug-eer), s. m. Fanfaron, 
vantard; pl. ten. 


FOUGEREZ (foug-erez), s. L. C. Femme 
coquet e et légère de caractère. 


FOUILDREIN, v. a. V. Délabrer, et 
aussi dissoudre, parlant d’un mariage. 


FOUIN, FOVIN, s. m. T. Fauvette 
mâle. 


FOUINEZ, s. L. T. Fauvette femelle. 


FOUIONNENN, S. L. V. Le mème que 
fionenn. 


FOULANENN, s. L. Y. Flanelle. 
FOULIN, FOUNILL, s. m. Entonnoir. 


FOULINA, FOUNILLA, v. a. Verser ou 
remplir avec un entonnoir, et par ex- 
tension, mettre en barrique. 


FOULINENN, s. f. Fourrure. 


FOULTR, s. m. Foudre. On dit aussi 
tan foultr. 


FOULTRA, 
foultret. 


FOULTRADENN, S. L. Blasphème, im- 
précation, jurement ; pl. ou. 


v. a. Foudroyer; p. 


FOULTRADI, v. n. Proférer des im- 
précations. 


FOULTR-DOUE ! imprécation. Ton- 
nerre de Dieu! 


FOULTREIN (foultr-e-in), v. a. Y. Le 
même que foeltrein. 


FOU 


FOULTRENN, S. L. Eur foultrenn pesk, 
un gros poisson. 


FOUNIL, FOUNILL, S. m. Voy. ce 
dernier. 


FOUNILA, FOUNILLA, Y. a. Voy. ce 
dernier. 


FOUNILL (les L mouillées), S. m. 
Entonnoir. Founill-sil, chantepleure, 
pl. ou. 


FGURILLA (L mouillées). Voy.FOULINA. 


FOUNN, FOUNNUZ, adj. Abondant, 
fertile, épais, substantiel, neurrissant, 
de belle dimension. Il s'emploie aussi 
comme adverbe au sens de beaucoup. 
Yoy. FOUNNUZ. 


FOUNNA, v. n. Peu usité. Abonder. 


FOUNNUZ, adj. Abondant, fertile, 
substantiel, épais, nourrissant, de 
belle dimension. — Boed founnuz, 
mets substantiel. On dit aussi : ar 
mevel-xe à zo founnuz da bep tra, ou, 
founnus d’al labour, ce valet travaille 
activement. 


FOUNNUZ, adv. Beaucout 


FOUNNUZ, adv. T. Vite. — Monet 
founnuz, aller vite. 


FOURBIET, adj. V. C. Extravagant, 
ébaubi. 


FOURCHAD, FOURCHAT, s. m. Y. En- 
jambée; pl. fourchadeu, 


FOURCHAT. VOy. FOURCHAD. 


FOURCHEIN (fourche-in), v. n. Y. En- 
jamber; p, fourchet. 


FOURGADENN, s. L. Frégate, navire; 
pl. ou. 


FOURGAS, s. m. Agitation. 


FOURGASA (fourga-sa), v. a. et n. 
Remuer tout dans une maison, s’agiter 
comme font les animalcules dans le 
vinaigre, dans les eaux croupies; p. 
fourgaset (fourga-set). 


FOURGASER (fourga-ser), S. m. Qui 
remue tout dans une maison; pl. en. 


FOU 213 


FOURGASI. Voy. FOURGASA. 
FOURM, S. m. (anc.) Frayeur. 


FOURN, FORN, S. m. Four, fournaise. 
pl. iou. En latin, fornus. 


FOURN-DEOL, S. m. Four à briques, 
à tuiles. — Fourn, four, et teol, pluriel 


irrégulier de teolenn, brique, tuile. 


FOURNELL, S. T. Y. Le même que 
fornigell. 


FOURNEZ, s. m. Fourneau de forge. 


FOURNIA, v. a. Enfourner, mettre 
au four; p. fourniet. On dit aussi 
ifournia. 


FOURNIAD, s. m. Fournée, plein le 
four.— Eur fourniad bard. une fournée 
de pain. 


FOURNIER, s. m. Celui qui tient un 
four public. Ce mot est un nom de 
famille très-commun. En français, il 
se prononce Fournié et s'écrit comme 
en breton. 


FOURNIGELL. Voy. FORNIGELL. 


FOURNIS, adj. et adv. C. Complet, 
accompli, parlant de l’âge, complète- 
ment, entier, ample, entièrement. — 
Daouzek vloaz fournis, douze ans ac- 
complis. 


FOURNIZ. VOy. FOURNIS. 


FOURN-RAZ, s. m. Chauffour, four à 
chaux. — Fourn, four, et raz, chaux. 


FOURN-RED, s. m. Four banal. — 
Fourn, four, et red, banal, commun. 


FOURONDEK, S. m. (anc.) Fromage. 


FOURRAD. Fourrad avel, coup de 
vent. 


FOURRAD-AVEL. Voy. FOURRAD. 


FOURRADENN. Eur fourradenn avel, 
un vent doux et léger. 


FOURRADUZ, adj. C. Il se dit d’un 
homme trop vif, d’un homme colère. 


214 FRA 


FOUTOUILLA (les L mouillées), v. n. 
Barboter ; p. ef. VOY. FOUDOUILLAT. 


FOUTOUILLEXK (les L mouillées), adj. 
Crépu, en désordre, parlant des che- 
veux. Eur chi foutouillek, un chien 
barbet ; cette espèce aime à barboter 
dans l’eau. Voy. FOUTOUILLA. 


FOUTOUILLENN (les L mouillées), s. 
f. Niaiserie, futilité, chose inutile. 


FOVIN, FOUIN (fou-in). Voy. ce der- 
nier. E 


FOZ, FAUZ, FAUS, adj. Y. T. C. Voy. 
FAOZ. 


FRAEZ, FREAZ, adj. Voy. ce dernier. 
FRAEZ, s. m. Aous, fondement. 


FRAFF, S. m. (anc.) Corneille, oiseau. 
Voy. FRAO. 


FRAILL (les L mouillées), s. m. Fente 
en général, crevasse par le froid; le 
soleil, gercure. Fraill al lagad, le coin 
de l'œil. À la lettre, la fente de l'œil. 
Le P. Grégoire écrit freill al lagad, ce 
qui n’a pas de sens. 


FRAILLA (les L mouillées), v. n. Se 
fendre en général, et aussi par le froid, 
le soleil ou par choc; p. frailles. 


FRAMM, s. m. Jointure, assemblage 
de planches, etc. 


FRAMMA, v. a. Joindre, assembler, 
parlant de pièces de bois, etc. 


FRANK, adj. Large, vaste, spacieux, 
sincère. Digor frank, ouvert à deux 
battants. 


FRANK, adv. Franchement, ingénue- 
ment, ouvertement. 


FRANKAAT, v. a. etn. Elargir, deve- 
HIP plus spacieux ; p. frankeet, fran- 
keat. 


FRANKAAT, v. n. Calmer la douleur. 
Frankaat a ra, il se porte mieux. Le 
verbe gwellaat s'emploie à peu près 
de même. 


FRANKENN, s. L. (anc.) Sole, pois- 
son de mer. 


FRE 


FRANKIGELL (frañnkig-ell), s. f. Houe, 
marre, instruments d'agriculture ; pl. 
ou. VOY. MARR. 

FRANKIZ. s. f. Sincérité, naïveté. 


FRANKIZIEN, s. f. Clairière d'une 
forêt. — Frank, adj. large, spacieux. 


FRANVA, v. n. T. Bourdonner ; p. et. 
FRAO, FRAV,s. m. Corneille, oiseau. 


FRAOST, adj. Douar fraost, terre non 
cultivée, terre en friche. 


FRAOSTACH, s. m. Terre inculte. 


FRAPAD, s. m. Brèche faite à un 


pain. 


FRASKELL, S. 
traînant. 


f. Pet foireux, pet 


FRASKELLA, v. n. Faire un pet foi- 
reux et traînant ; p. ef. 


FRAUST, FROST (frôst), adj. Y. T. C. 
Voy. FRAOST. 


FRAV, FRAO, S. m. Voy. ce dernier. 
FREALZ, s. m. Consolation. 


FREALZER, S. m. Consolateur,; pl. 
1en. 


FREALZI, v. a. Consoler, soulager : 
p. frealzet. 


FREALZIDIGEZ (frealzidig-ez), s. L 
Consolation, 


FREALZIN, v. a. T. Consoler ; p. 
frealzet. 


FREAZ, adj. Distinct, parlant des 
paroles; clair, parlant de la voix. 


FREAZ, adv. Clairement, intelligible- 
ment. Xomps, koms freaz, parler dis- 
tinctement. 


FREC'H, FROEC'H, s. pl. m. V. C’est 
le pluriel de frec'henn, froec'henn, Y. 
fruit. 


FREC'HAOUR, S. m. Y. Marchand de 
fruits ; pl. frec’harion. 


BRE 


FREC'HEIN, FROEC'HEIN (frec'h-e-in), 
Y. n. V. Peu usité. Donner du fruit, 
au propre On dit mieux, rein froec’h, 
dougen frouec'h. 


FREC'HENN, FROEC'HENN, s. f. Y. 
Fruit ; pl. frec'h, froec’h, qui est mas- 
culin. 


FREC’HUZ, adj. Y. Qui donne beau- 
coup de fruits, 


FREDET, adv. Y. Perclus. 
FREGA, v. a. Crever, déchirer ; p. et. 
FREGA, v. a. C. Consoler; p. et. 


FREILL (les L mouillées), s. m. 
Fléau pour battre le blé. Cet instru- 
ment tend à disparaître par suite de 
l'introduction des machines à battre, 
Aujourd’hui même on ne s’en sert que 
pour battre une certaine partie de la 
récolte que l’on réserve pour avoir de 
la paille longue et non coupée court 
comme est celle qui sort des machines 
à battre. Voy. DOURNA. 


FREILLOK (les L mouillées), adj. Qui 
marche en se dandinant. 


FREN, S. f. Y. Narine; pl. difren. 
Voy. FRON. 


FREON, S. m. Narcisse, bonshommes. 
plantes. 


FRESK, adj. Frais, dans tous les sens 
de ce mot, récent, propre, parlant du 
linge de corps. Kemerit eur roched 
fresk, mettez une chemise propre. 


FRESK, adv. Fratchement. Ez-fresk 
a le même sens. Voy. EZ, formant les 
adverbes. 


FRESKAAT, v. n. Devenir frais, par- 
lant du temps ou du vent; p. fres- 
keet, freskeat. Freskaat a ra ann avel, 
le vent fratchit. 


FRESKAD, s. m. C. Fête des boudins. 


FRESKADUREZ, s. f. Fratcheur. — 
Fresk, adj. Frais. 


FRESKEIN (fresk-e-in), v. n. Y. Chan- 
ger de linge. 


BRI 215 


FRET, s. m. Cercle de fer du moyeu 
d’une roue, 


FREUZ, s. m. Etat d’une chose dé- 
molie. 


FREUZ, FREUZELL, s. m. Herse de 
laboureur. Voy. FREUZA. 


FREUZ, S. m. C. Désordre, tumulte. 


FREUZA, v. a. Démolir, crever, rom- 
pre par morceaux, et par extension, 
herser, terme de laboureur; le her- 
sage a pour but de briser les mottes 
de terre, de les rompre en morceaux. 


FREUZELL, s. L. Herse de laboureur, 
servant à briser les mottes de terre 
d’un champ labouré ; pl. ou. 


FREUZER, s. m. Herseur; pl. ten. 
FREZ, s. m. C. T. Voy. FREAZ. 
FREZ, S. pl. m. C. Voy. FREZENN, fruit. 


FREZENN, S. L. Frezenn leue, fraise 
de veau. 


FREZENN, S. L. C. Fruit ; pl. res, m. 


FREZILLON (les L mouillées), s. f. 
Frange, loque pendante: pl. frezil- 
lonou. 


FRI, s. m. Nez, groin. Sec’ha he frs, 
torcha he fri, se moucher. 


FRIAD, S. m. Coup sur le nez, chi- 
quenaude, et aussi plein le nez. Eur 
friad butun, une prise de tabac, le 
nez plein de tabac. Voy. FRIATA. Ret 
eur friad da, donner une chiquenaude à. 


FRIANT, adj. f. C. Un peu amoureuse, 
gaillarde. Friant eo, elle c:t un peu 
amoureuse. 


FRIANTIZ, s. m. C. Friañtis a x0 
gañt-hi, elle est un peu amoureuse. 


FRIAT, s. m. Y. Le même que friad. 


FRIATA, v. a. Frapper sur le nez, 
donner une chiquenaude. 


FRIEK, adj. Qui a un grand nez. — 
Fri, nez, et ek, particule qui indique 
la possession. Voyez-y. 


216 FRI 


FRIET, adj. Friet mad, qui a un bon 
nez. cette expression est formée de 
fri, nez, et de mad, bon. 


FRIGALION, s. m. V. La partie du 
navire qui fend l’eau. 


FRIGAS, s. m. Fange, boue liquide. 
Il se dit aussi au sens de ràclée, frot- 
tée, parlant de gens qui se battent. 


FRIGASA (friga-sa), v. n. Briser, fra- 
casser ; p. et. 


FRIGASER (frigaser), s. m. Dissipa- 
teur. 


FRIKA, v. a. Ecraser; p. et. 


FRIKET, adj. V. Boutou friket, des 
sabots ouvragés. 


FRIKET, S. L. Y. Ecumoire; pl. eu. 


FRIMM, s. m. Verglas. Voy. le sui- 
vant. 


FRIMMA, v. imp., non usité. On dit 
ober frimm, verglasser. Frimm a ra, 
il tombe du verglas. 


FRINGADENN, s. L. Gambade; pl. ou. 
Voy. FRINGAL. 


FRINGAL, v. n. Caracoler, gambader, 
se donner du bon temps. 


FRINGER (friñg-er), S. m. Qui aime à 
gambader; pl. ten. 


FRIN&OL, s. m. Roulade, fredon. 


FRINGOLER, s. m. Qui fait des rou- 
lades. 


FRINGOLI, v. n. Fredonner, faire des 
roulades. 


FRINKAL, v. n. Regimber. Ce verbe 
se conjugue avec l'auxiliaire ober. 
Friñnkal a ra, il regimbe. 


FRINK-FOAR, s. m. Qui se plait à 
aller aux foires pour faire le beau. 


FRINTADELL, s. L. Y. Fricassée. 


FRINTEIN (frinte-in), v. a. Y. Fricas- 
ser; p. frintet. 


FRO 
FRIOL, adj. Espiègle, gai, dispos. 
FRIOL, s. m. (anc.) Dissipateur. 


FRIP-HE-DRANTEL, S. m. Ivrogne 
fieffé. À la lettre, qui dissipe son 
argent en orgies. Voy. FRIFA et TRANTEL. 


FRIP-HE-ZROUIN, s. m. Dissipateur, 
qui dissipe follement son bien. Voy. 
FRIPA et DROUIN. 


FRIPA, v. a. Dépenser son bien en 
orgies, dissiper follement sa fortune, 
son patrimoine. 


FRIPONELL, s. f. V. Coquette. 


FRIPPAL, v. n. Manger gloutonne- 
ment; p. frippet. 


FRITA, Y. à. 
fritet. 


FRITADENN, S. L. Fricassée; pl. ou. 


FRITADENN-VIOU, s. L. Omelette. A 
la lettre, fricassée d'œufs. 


Frire, fricasser; p. 


FRITER, s. m. Fricasseur, et par 
extezsion, prodigue, dissipateur de 
son bien. 


FRITET, adj. Fricassé. Viou fritet, 
omelette. 


FRIZENN, s. f. Crevasse d’un mur, et 
aussi fille de mauvaise vie. 


FRO, s. m. Y. oùt de vin. 


FROEC’H, S. pl. m. Y. Pluriel de 
froec'hen, fruit. 


FROEC'HEIN (froec’h-e-in), v. n. Y. 
Donner du fruit. Et mieux, rein froec’h, 
dougen froec'h. 


FROEC'HENN, s. L 
froec'h, m. 


V- Fruit; pl: 


FROEN, FRON. Voy. ce dernier. 
FROG, FROK. Voy. ce dernier. 


FROK, s. m. Y. C. Vêtement de tête 
des moines. 


FROM,s8. m. Bruit d’une pierre lancée 
avec force, d’une balle de fusil, etc. 


FRO 
FROM, v. H. Voy. FROUMAL. 


FROM, s. m. (anc.) Plénitude. Voy. 
FROMET. 


FROMA, v. n. Voy. FROMET, FROUMAL. 


FROMET, adj. (anc.) Rempli, parlant 
du pis d’une vache. 


FRON, FRONELL, s. L. Narine: pl. 
difron (diou fron), pluriel duel. Am 
difron, les deux narines, les narines. 


FRONAL, v. n. Renifler, p. fronet, — 
Fron, narine. 


FRONDENN, s. T. V. Cravate, mou- 
choir de cou pour homme; pl. eu. On 
dit aussi en Vannes, frond, m. 


FRONEK, FRONELLEK, adj. Qui a de 
grandes narines. Voy. FRON, FRONELL. 


FRONELL, S. f. Narine: pluriel duel, 
difron. Voy. FRON. 


FRONELLA, v. n. Nasiller; p. et. 


FRONELLEK, adj. Qui a de larges na- 
rines. VOy. FRON. 


FRONELLER, s. m. Nasillard; pl. ien. 


FRONELLEREZ, S. f. C’est le féminin 
du précédent. 


FRONOK, adj. Voy. FRONEK. Ce mot 
fronok figure parmi les noms de fa- 
mille. 


FRONSAL, v. n. Enfler les narines, 
renifler. On dit aussi fronal. 


FRONT, S. m. Plante aux abcès, mo- 
relle. 


FRONTAL, adj. V. Libéral. Re frontal, 
V., prodigue. A la lettre, trop libéral, 


FROST, FRAUST (frôst), adj. Y. T. C. 
VOy. FRAOST. 


FROSTAJ {frôstaj), s. m. Y. Friche, 
terre non cultivée. 


FROT, S. m. Friction. Voy. FRUTA, 


FRO 217 


FROTA, v. a. Frotter, frictionner, et, 
par extension, battre quelqu'un; p.et. 
Ober eur frota, faire une friction. Au 
sujet de cette locution, voyez ce qui 
est dit au mot INFINITIF (Dictionnaire 
1869). 


FROTER, s. m. Frotteur. 
FROUD, S. m. (anc.) Torrent. 


FROUDENN, s. f.Idée bizarre, manie, 
fougue, fantaisie, boutade, caprice, ex- 
travagance, verve. Eur froudenn avel, 
une rafale, un vent impétueux. Trei 
eur froudenn enn he benn, avoir une 
idée bizarre. 


FROUDENNA, v. a. Avoir des idées 
bizarres, des caprices, faire des extra- 
vagances. 


FROUDENNUZ, adj. Capricieux, ma- 
niaque, fougueux, fantasque. Il ne 
s'emploie qu’en parlant des personnes. 


FROUEZ, s. pl. m. Des fruits. C’est le 
pluriel de frouezenn, s. L. fruit. 


FROUEZA, v. n. Non usité. Het frouez, 
dougen roues, donner des fruits. 


FROUEZAER, s. m. C. Marchand de 
fruits. 


FROUEZEK, et mieux FROUEZUZ, adj., 
fertile. 


FROUEZENN, S. L. Fruit, au propre; 
pi. frouez, m. 


FROUEZER, s. m. Marchand de fruits. 
FROUEZUZ, adj. Fertile. 
FROUG, s. m. V. Urine, pissat. 


FROUGADELL, s. f. V. Trou où tom- 
bent les urines des bestiaux. 


FROUGEIN(froug-e-in), v.n. V.Uriner, 
pisser ; p. frouget (froug-et). 


FROUGER (froug-er), s. m. Y. Pisseur. 
FROUK, s. m. Y. Le même que froug. 


FROUMAL, v. n. Siffler comme une 
grosse monche ou comme une pierre, 
une balle de fusil, lancée avec force. 


28 


218 FUI 


FROUN, S. L. VOy. FRON. 
FROUNELLA, v. n. VOy. FRONELLA. 
FROUNDENN, s. L. VOy. FRONDENN. 
FROUNT, s. m. Voy. FRONT. 


FROUST, s. m. (anc.) Hallier, menu 
bois sec. 


FRUSTET, adj. Vain, inutile. 


FU, adj. Fin, délié. Erc'h, fu, neige 
fine. 


FUBU, S. pl. m. C’est le pluriel de 
fubuenn, moucheron. 


FUBUENN, S. L. Moucheron; pl. fubu, 
masculin. 


FUCHA, v. n. C. Souffler comme on 
le fait dans la colère. Quelques-uns 
écrivent fuc'ha. Voy. COLÈRE à mon 
Nouveau Dictionnaire 1869. Voy. FIOUN. 
Fioun a zo enn-hi ken a fuch, elle est 
tellement en colère qu’elle en souffle. C. 


FUC’HA, v. n. C. Le même que fucha. 
FUDEN, S. L. (anc.) Epouvante. 


FUI, v. n. D’après Grégoire, ce verbe 
signifie se répandre (par-dessus les 
bords), et ne s'emploie qu’au figuré 
dans ces phrases : Ken a fu, tant qu'il 
se répand ; ken a fue, tant qu'il se ré- 
pandait, pour dire, beaucoup, forte- 
ment. Fustet eo bet ken a fue, il a été 
rossé d'importance. 


FUILL (L mouillées), adj. Il se pro- 
nonce comme on prononcerait en 
français le mot feuille si l'on suppri- 
mait la lettre e qui suit la lettre f. 
Brouillé, parlant du fil, etc.; crépu, 
parlant des cheveux, et aussi crépi de 
chaux. 


FUILL, S. m. C. Crépi ou matière 
employée pour crépir une muraille, 
Voy. le précédent pour la prononcia- 
tion. 


FUILLA (L mouillées), v. a. et n. 
Eparpiller, brouiller, mêler, se friser 
naturellement, parlant des poils et 
des cheveux ; p. fuillet. Voy. FuILL, 
adj., pour la prononciation. 


FUR 


FUILLA (L mouillées), v. a. C. En- 
duire une muraille de chaux. Voy. 
FUILL, adj., pour la prononciation. 


FUILLET (L mouillées), adj. Crépu, 
frisé naturellement. 


FULENN, S. L. Y. T. C. Etincelle, flo- 
con. Le pluriel est fulat, en Vannes; 
fulenno, T.; fulennou, fulad, C. 


FULENNEIN (fulenn-e-in), v. n. Y. 
Etinceler ; p. fulennet. 


FULENNUZ, adj. V. Etincelant. 


FUN, longue corde pour lier les far- 
deaux sur la charrette, En latin, furis, 
corde, 


FUR, adj. Sage, prudent, raiso:n:- 
ble, économe. Le Fur est un nom we 
famille très-commun. 


FURAAT, et mieux, dont da veza fur, 
devenir sage, prudent. 


FURCHA, FEURCHA. Voy. FURCHAL. 


FURCHAL, v. n. Fouiller en un lieu, 
et par extension, sonder, scruter, fouil- 
ler dans le cœur, etc. 


FURCHAN, v. a. T. Le même que 
furchal. 


FURCHER, S. m. Curieux ou avide à 
connaître les affaires des autres. 


FURCHEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


FURED, S. m. Furet, petit animal. 
On dit aussi furik. 


FURGATA, v. n. Fouiller en mettant 
tout en désordre, fourgonner ; p. et. 


FURIK, S. m. Le même que fured. 


FURJAL, v. n. V. Le même que 
furchal. 


FURJEIN, FURJAL (furje-in), v. n. Y. 
Le même que furchal. 


FURLUAK, Y. a. (anc.) Chercher dans 
l'obscurité. x 


GAD 


FURLIKIN, S. m. Charlatan. baladin: 
pl. ed. 


FURLUKINAT, v. n. Jongler, faire des 
tours de charlatan: p. furlukinet. 


FURLUOK, adj. (anc.) Vagabond, vo- 
lage. 


FURNEZ. s. L. Sagesse, prudence, 
discrétion, vertu. — Fur, adj., sage, 
prudent. 


FUSKUILLA (les L mouillées), v. n. 
Trembloter. K 


FUST, s. m. Fût de tonneau, manche 
de gaffe, de fléau pour battre le blé; 
pl. ou. 


GAD 219 


FUSTA, v. a. Battre ou frapper avec 
le manche d’une gaffe, d'un fléau, et, 
par extension, rosser, battre avec un 
bâton. Voy. FUST. 


FUSTAD, s. m. Coup donné avec le 
manche (fust) de certains outils ou 
instruments, et, en général, coup 
donné. 


FUSTEN, s. f. Futaine, étoffe. 


FUZENN, s. L. Fusée, sorte de feu 
d'artifice; pl. ou. 


FUZIL, FUZUIL, s. m. Fusil, arme à 
feu; pl. ou. 


LY 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
comme les autres consonnes, se pro- 
nonce fortement à la fin des syllabes 
et des mots : pistig, douleur aiguë, 
distag, détaché, se prononcent comme 
en français : pistigue, distague. Cette 
lettre aussi est toujours dure, et ne 
se prononce jamais comme 1. Eget, 
ergentaou , distaga, se prononcent : 
eg-et, erg-entaou, distag-a. Voir la 
Notice sur la prononciation. 


GABIENN, s. f. Anguille de petite 
espèce. On dit aussi goabienn. 


GACHIK. Voy. GAGAG. 


GAD, a. L Lièvre; pl. gedon. Pro- 
noncez gedon comme en français 
gaidone. 


GADA, v. n. Mettre bas, parlant de 
la femelle du lièvre ; p. et. 


GADAL, adj. Se dit d’un débauché; 
obscène, parlant des paroles. 


GADAN, s. m. GC. Lien ou hart pour 
amarrer les fagots. 


GADELEZ, s. f. Amour luxurieux. 


GADEZ, s. f. Femelle du lièvre; pl. 
ed. 


GADON, s. pl. L. VOy. GEDON. 


GADONA, v. n. Chasser au lièvre; 
p. et, 


GADOUN, S. pl. L. VOy. GEDON. 


290 GAG 


GADOUNA. Le même que gadona. 


GADOUNER,s. m. Chasseurdelièvres; 
pl. ten. 


GAE, adj. et adv. Joyeux, gai, gaie- 
ment. 


GAES, s. m. (anc.) Moquerie. 
GAG, adj. Voy. GAK, bègue. 


GAGAG (9ag-ag), 8. m. Un vieux ma- 
nuscrit donne ce mot comme un ter- 
me enfantin pour désigner une poule, 
un œuf. On donne aussi ce sens à 
gachik. 


GAGEI (gag-e-i), v. H. (anc.) Bégayer, 
bredouiller. 


GAGEIN (gag-e-in), Y. n. Y. Bégayer. 
Gag, gak, bègue. 


GAGENNA (gag-enna), v. n. Perdre 
momentanément la voix à force de 
crier, parlant des petits enfants. 


GAGEZ (gag-ex), s. L. Femme bègue. 
Gag, gak, bègue. 


GAGILLAT (gag-illat, L mouillées), v 
n. Y. Balbutier, bredouiller ; p. ga- 
gillet. Gag, bègue. 

GAGILLEIN (gag-ille-in). Le même 
que le précédent. 


GAGN, s. L. Vieux cheval maigre, 
charogne, animal mort, et aussi pros- 
tituée. Voy. KAGN, plus ‘régulier. 


GAGQUILL (L mouillées), adj. Y. Qui 
bredouille. Voy. GAG. 


GAGOUILLAT (L mouillées), Y. n. 
Commencer à parler comme les petits 
enfants, et aussi bredouiller, ne pas 
articuler distinctement les mots. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


GAGOUILLEZ. C’est le féminin de 
gagouill. 


GAGOUILLOD. VOy. GAGOUILLOT. : 


GAGOUILLON (L mouillées), s. m. Ce 
mot est ancien et a le sens de gagouill. 


GAL 


GAGOUILLOT (L mouillées), S. m 
Bègue, qui bredouille. 


GAIGN, S. L. Voy. GAGN. 

GAK, GAG, adj. Bègue, qui bredouille, 
soit par défaut de prononciation, soit 
parce qu'il a trop parlé ou crié. — 


Le Gak est un nom de famille assez 
commun. 


GAL, s. m. Gale, maladie de peau. 


GALATREZ, s. L. Galetas, grenier, la 
partie la plus élevée de la maison. 


GALB, KALB, s.m.{anc.) Homme gros 
et gras. 


GALOU, S. m. Y. Macreuse, judelle, 
oiseaux. 


GALE, s. m. Rabot de menuisier. 


GALEEU, s. pl. m. V. Les galères. 


GALENNEIN (gal-enne-in), 
Attraper la gale. — Gal, gale. 


N: Ds 


GALEOU, s. pl. m. Les galères, une 
des peines infligées aux criminels. — 
Er galeou ema bremon, il est actuelle- 
ment aux galères. 


GALEOUR, s. m. Galérien, forcat, 
pl. galeourien, et en Vannes, galerion. 
En francais, galérien. 


GALETEZENN, s. f. Galette, certaine 
pâtisserie; pl. galetez, masculin. 


GALEZ, s. m. Géant de la Fable, être 
imaginaire. 


GALFREZENN, S. L. Gaufre, certaine 
pâtisserie; pl. galfrez, m 


GALL, S. m. Gaulois, Francais; pl. 
Gallaoued. — Ar Gall, le Francais, 
homme né en France; ar C'hallaoued. 
les Français. 


GALL, adj. Gaulois, Français. — 
Bro-C hall, pour Bro- Gall, la France. 
A la lettre, le pays gaulois. — Le Gall 
est un nom de famille très-commun. 


GALL, s. m. (anc.) Guerrier. Voy. 
KELT, De ces deux mots gall et kelt. 


GAL 


semblent dériver les substantifs Gaulois 
et Celtes, lesquels étaient synonymes 
de guerrier. Ces appellations sont 
d'accord avec l'histoire. 


GALLEGA, GALLEGAT, v. n. Parler 
français. — Gallek, la langue francaise. 
— Gall, s. m.et adj. Francais. 


GALLEGAT. Le mème que le précé- 
dent. 


GALLEK, S. m. La langue française. 
— Ar gallek, la langue francaise. 


GALLEZ, S. L Gauloise, Française; 
pl. ed. 


GALLIENN, S. L. 0. Poincon. 


GALLQOUD, s. m. Pouvoir, autorité, 
don, efficacité, privilége. 


GALLOUDEK, adj. Puissant. 


GALLOUDUZ, adj. Le même que gal- 
loudek. 


GALLOUT, GELLOUT, Y. n. Pouvoir, 
avoir la faculté de; p. gallet, gellet. 
— Ce verbe se conjugue presque en- 
tièrement sur gellout. Mar gellann, 
si je puis; mar gell, s'il peut; mar 
gellomp, si nous pouvons. Ma ve gal- 
let, si cela est possible. Voyez la 
grammaire. 


GALOUZ, adj. Galeux. — Gal, cale. 
GALUZ, adj. Galeux. 

GALUZA, v. n. Attraper la gale; p.et. 
GALUZEZ, s. L. Galeuse. 


GALV, s. m. Appel en justice. Ce mot 
est de la famille de gervel, appeler, 
dont l’infinitif arcien paraît avoir été 
galvi. Evitez ce mot. 


GALVADEK, s.m. Appelant en justice. 
Evilez ce mot. Voy. GALY. 


GALVADENN, s. L. Cri pour appeler; 
pl. ou. Ce mot dérive de gervel,appeler, 
dont l'infinitif parait avoir été galui. 


GALVEIN (galv-e-in), v.a. V. Appeler; 
p. galvet. Voy. GERVEL. 


GAN 221 


GALVI, v. a. Non usité aujourd'hui; 
il a fait place à gervel, Y. a. 


GAMBLID. Voy. KAMBLID. Pronoucez 
gamb-lid. à 

GAN, prép. Avec. Elle ne s’emploie 
qu'avec certains pronoms personnels. 
— Gan-en, avec moi; gan-e-0mp, àaVEC 
nous ; gan-e-hoc'h, vec Vous. Dans ces 
deux derniers exemples, la lettre e est 
euphonique, ces locutions se disant 
au lieu de gan-omp, gan-hoc'h. Voy. 
GANT. 


GANA, v. n. Non usité. Voy. GENEL; 
p. ganet. 


GANAS. Voy. GANAZ, adj., traitre. 


GANAZ, adj. Perfide, traître, parlant 
des personnes. 


GAND, prép. Voy. GANT. 


GANEDIGEZ (ganedig-ex), s. L Nais- 
sance. Voy. GENEL; p. ganet, naître. 


GANEDIK, adj. Y. Natif. — Ganein, V., 
naître. VOy. GINIDIK. 


GANEIN (gane-in), v. a. et n. Y. 
Naître, mettre au moudc; p.ganet. 


GANNAC'H, GOUNAC'H, adj. Se dit 
d’une vache stérile et d’une vache 
sans lait, par l’effet de l’âge. Il se dit 
aussi, en style trivial, d'une femme 
stérile. Gounec’h est aussi employé en 
ce sens. 


GANT, prép. Avec, par. Gañt ma, 
gañt mac'h, pourvu que. Gant na, 
pourvu que, avec une négation Voy. 
GAN, prép. Gañt ma teuio, pourvu qu'il 
vienne. Gañt mac’h erruo, pourvu qu’il 
arrive. Gañt na lataro tra, pourvu 
qu'il ne dise rien. 


GANUZ, adj. Qui tratne sur les mots 
ou qui chante en parlant. He-man a 30 
ganuz, il traîne sur les mots. 


GANUZA, GANUZI, v. a. Et aussi beza 
ganuz, traîner sur les mots, chanter 
en parlant. Il se conjugue avec l'auxi- 
liaire ober. Ganuzi a ra, il traîne sur 
les mots en parlant, comme beaucoup 
de personnes font en Basse-Bretagne. 


229 GAO 


GANUZI, v. n. Le même que le pré- 
cédent. 


BAD, s. m. T. Mensonge, tort, pré- 
100166: pl. geier. Prononcez ce pluriel 
comme en français, gai-ière. 


GAODEN, S. m. Ce mot, d’après Le 
Pelletier, se dit d’un homme mal bâti. 
— Gao, gaou, adj., faux, et den, 
homme. 


GAOL, s. L. Enfourchure des bran- 
ches et des cuisses. 


. GAOL-GAMM, adj. Boiteux des deux 
jambes. — Gaol, enfourchure, et kamm, 
tortu, courbe. 


GAOL-GAMMA, v. n. Être boiteux des 
deux côtés. Voy. GAOL-GAMM. 


GAOL-GAMMEZ, s. f. Boiteuse des 
deux côtés. Voy. les mots qui précè- 
dent. 


GAOLI, v. n. Se fourcher, parlant 
d'un arbre; p. gaolet. Noy. GAOL. 


GAOLIAD, S. L. Enfourchure des jam- 
bes. 4-c’haoliad, à califourchon. 


GAOLIATA, y. n. Marcher à grandes 
enjambées. Voy. GAOL, GAOLIAD. 


GAOLIN, v.n T. Voy. GAOLI. 


GAOLOC’H, adj. Qui a de longues 
cuisses. — Gaol, enfourchure des 
cuisses. 


GAOLOD, S. m. Fourche à long man- 
che. Ge mot, dérivé de gaol, enfour- 
chure, semble indiquer que cet instru- 
ment n’a que deux branches réunies à 
angle aigu à la douille. 


GAONAC’HENN, s. f. Se dit d’une 
femelle stérile ou qui a cessé de porter. 
On dit aussi gaonec’henn. 


GAONEC'HENN,S. L. VOy. GAONAC'HENN. 
GAOR. VOY. GAOUR. 
GAQU, adj. Faux. 


GAOU, s. m. Mensonge, tort, pré- 
judice, injustice; pl. gevier. Prononcez 
ce dernier comme en français gai-vière. 





GAR 


GAOUI, v. n. Non usité. Ober gaou, 
faire tort, causer du préjudice. 


GAOUIAD, s. m. Menteur, fourbe, 
trompeur : pl. ed. — Gaou, 5. m., 
mensonge. 


GAOUIADEZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent, pl. ed. 


GAQUIER, S. m., et mieux GAOUIAD. 
Voy. ce mot. 


GAQUIEREZ, S. L. VOY. GAOUIADEZ. 


GAOUR, GAOR, s. L. Chèvre, animal ; 
pl. gevr, geor. Prononcez ces deux der- 
niers comme en francais gaivr, gai-or. 
Voy. GAVR. 


GAOUR-GOUEZ, S. L. Chamois. A la 
lettre, chèvre sauvage; pl. gevr-gouex. 


GAOUR-KENN, S. f. Peau de chèvre. 
Voy. KENN (anc.), peau. 


GAOUR-VOR, sS. f. Chevrette ou cre- 
vette, crustacé de mer. A la lettre, 
chèvre de mer. 


GAOURIK, GAVRIK, <. L. Cabri, jeune 
chevreau. C'est le diminutif de gaouwr, 
gavr, chèvre. 


GAOZAN, GAUZAN. Mots corrompus. 
Voy. KOZAN, KOZANENN ou K0S, 5. m. 
Cosson, charancon, mite. 


GAOZANA, GAUZANA. Mots corrom- 
pus et altérés. Se remplir de mites. 
Voy. le mot précédent. 


GAR, s. L Jambe, membre du corps 
des animaux ; pluriel duel, diou-c'har, 
diouar, divesker. Voy. ce dernier. Eur 
c'har goat, une jambe de bois. 


GAR, adj. (anc.) Rapide. Oa dit aussi 
gare. 


GARAN, s. L Grue, oiseau; grue, 
machine à élever les fardeaux ; pl. ed. 


GARAN, s. f. Jable de tonnelier, 
rainure, chantepleure; pl. ou. On dit 
aussi garen, rainure. 


GARANA, v. a. Jabler, faire des rai- 
aures, canneler; pl. et. 


GAR 


GARANER, s. m. Jabloire, outil des 
tonneliers. 


GARANET, adj. et participe. Ce mot 
s'emploie en parlant d’un plancher 
dont les planches sont jointes par 
tenons et mortaises. On appelle ti ga- 
ranet, une maison qui, sans avoir de 
planchers de cette sorte, a cependant 
été faite avec beaucoup de soin, 
non-seulement au point de vue des 
planchers, mais aussi sous les autres 
rapports. VOy. GARANA. 


GARBET, adj. (anc.) Qui marche les 
jambes écartées. — On trouve dans ce 
mot le substantif gar, jambe. 


GARC'H, s. f. Y. Haie, clôture en 
terre; pl. gerc'hier. Prononcez ce der- 
nier mot comme en français : gair- 
c’hière, en aspirant la lettre h. 


GARC'HLEIZ (garc'hle-iz), s.f. Héron. 
Ce mot paraît formé de gar, jambe, et 
de kleiz, gauche. S'il en est ainsi, ce 
serait sans doute parce que l'on pense 
que cet oiseau dort sur la jambe ou 
patte gauche. Pour moi, je sais que les 
cigognes et autres échassiers dorment 
sur une patte, ainsi que la plupart des 
oiseaux et volailles; mais j'ignore si 
c'est sur la patte gauche seulement. 


GARC'HEU, s. m. Y. Aiguillon pour 
piquer les bœufs; pl. garc'heuet. Voy. 
GARZOU, GARC'HOU. 


GARC'HOUIN (garc'hou-in), S. m. Y. 
Le même que garc’heu ; pl. garc'houineu. 


GARDED, s. m. (anc.) Rapidité, célé- 
rité. Voy. GAR {anc.). 


GARDEN, s. f. Litière de chemin. 


GARDINEZ, s. f. Lacs pour prendre 
des oiseaux. 


GARDIS, adj. V. Allègre. 

GARDIZ, adj. C. Vif, allègre. Paotr 
gardiz, garçon alerte. Amser gardiz, 
temps gaillard, sec et frais. 

GARE, s. m. Y. Blâme, reproche. 


GARE, adj. (anc.) Rapide. 


GAR 223 


GAREDER, S. m. (anc.) Rapidité. — 
Gare, rapide (anc.). 


GAREEIN (garee-in), v. a. Y. Et mieux 
turul er gare, rein er gare, jeter le 
blâme, réprimander. Voy. GARE, S. m. Y. 


GAREN, GARAN, s. L. Rainure; pl. ou. 


GARGADENN, S. L. Gosier, et aussi 
goujon, gardon, poisson; pl. ed, en ce 
dernier sens. 


GARGADENNEK, s. m. Grand man- 
geur, goulu. À la lettre, grand gosier. 
VOY. GARGADENN. 


GARGAL, GARGEL (garg-el), pluriel 
irrégulier et masculin de gargalenn, 
gargelenn, s. L. T., houx. arbuste. 


GARGALENN, GARGELENN (garg-elenn), 
S.L T. Houx, arbuste; pluriel irrégu- 
lier, gargal, gargel(garg-el), masculin. 


GAR-GAMM, adj. Bancal, tortu. — 
Gar, jambe; kamm, tortu, boiteux. 


GAR-GAMMA, v. n. Être boiteux d'une 
jambe. Voy. le précédent. 


GAR-GAMMEZ, s. L. Boiteuse. 
GARGEL (garg-el). VOY. GARGAL, T. 


GARGELENN (garg-elenn). Voy. GARGA- 
LENN, T. 


GARGOUILL (les L mouillées), S. m. 
Gargarisme. 


GARGOUILLAT (L mouillées), v. n. Se 
gargariser la gorge. 


GARIK-KAMM, s. L C’hoari garik- 
kamm, jouer à cloche-pied. — Garik, 
diminutif de gar, jambe, et kamm, 
boiteux. 


GARLANTEZ, s. f. Guirlande, garni- 
ture d'autel: pl. garlantesiou (garlanñte- 
siou.) 


GARLANTEZÀ, v. a. Orner de fleurs, 
de guirlandes ; p. et. 


GARLIZENN, S. f. Sole, poisson; pi. 
garlized. 


224 GAR 


GARLOSTENN, 5. f. Perce-oreille, 
insecte, pl. garlosted. 


GARM, s. m. Cri du renard; pl. ou. 


GARM, s. m. Y. Cri des petits en- 
fants ; pl. eu. 


GARMEIN (garm-e-in), Y. n. Y. Crier 
comme font les petits enfants; p. 
garmet. 


GARMELED, s. m. V. Fresaie, oiseau. 
On dit aussi garmelod. 


GARMELOD, GARMELOT, s. m. Voy. le 
précédent; pl. ed. 


GARMI. VOy. GARMEIN. 


GARO, adj. Apre, rude, rigoureux, 
féroce, grossier ou mal fait, rude au 
toucher, mat. Ce mot garo, qui se 
disait aussi garv, a formé quelques 
dérivés bretons qui lui constituent par 
conséquent une certaine famille. Pour 
ce motif, on peut penser que le breton 
a fourni au français l'expression de 
garou (loup), ce mot garou n'ayant 
pas de famille en francais. 


GARONER, s. m. V. Jabloire 
GARONET, s. m. V. Jabloire. 


GARR, s. L. Voy. GAR, jambe, qui est 
plus régulier. 


GARREDON, s. m. C. Récompense; 
pl. ou. 


GARRELI, 5. L Bernache, oiseau; pl. 
garrelied. 


GARSAD. VOy. GOARSAD. 
GARTELL. Voy. KARTELL. 
GARU, adj. Y. Apre, rude. Voy. GARO. 


GARV, adj. (anc,) Voy. GARO. On re- 
trouve garv dans quelques dérivés. 


GARV, 5. m. Ver rouge qui sert d’ap- 
pât pour la pêche. Il se trouve sur 
les rivages de la mer ; pl. ed. 


GARVAAT, v. n. Et mieux, dont da 
veza garo, devenir rude au toucher ; 
p. garveet, garveal. VOY. GARV, GARO. 


GAV 


GARVENN, S. L Balai de bois rude, 
— Garo, garv, adj. Rude. 


GARVENTEZ, s. L. Rudesse. Evitez ce 
mot. 


GAR-WASK (gar-oask), s. f. Sorte de 
goutte, maladie. Ce mot est composé 
de gar, jambe, et de gwaska, étrein- 
dre. 


BARZ, s. Î. Haie: pluriel garzou, gir- 
sier. Prononcez comme en français 
gui-rzière. 


GARZ, s. m. Canard mâle, oie mâle; 
pl. girsi, girzi. Prononcez comme en 
français qui-rsi, qui-rzi. 


GARZELL, S. L. Y. Râtelier d’écurie ; 
pl. eu. 


GARZELLAD, s. f. V. Ce que peut 
contenir un râtelier d’écurie. 


GARZOU, s. m, Aiguillon pour pi- 
quer les bœufs. 


GAS. Y. Monet er gas, s'enfuir. Je ne 
puis expliquer cette locution. 


GAST, s. f. Fille de mauvaise vie; 
pl. gisti. Prononcez comme en fran- 
ais gui-sti. 


GASTAQUER, s. m. Qui fréquente les 
filles de mauvaise vie, paillard, débau- 
ché ; pl. ten. Voy. GAST. 


GASTAQUI, Y. n. Courir les filles. 
Voy. GAST. 


GASTAQOUR, S. m. Y. Le même que 
gastaouer. 


GAT, prép. Ce mot s'emploie en 
quelques lieux avec le sens de la pré- 
position gant, avec. 


GAUZAN. Voy. KOSAN. 


GAUZANET. Ce mot, de même que 
le précédent, a été altéré. Plusieurs 
raisons m'ont persuadé que le radical 
est kozan, kozanet. Voy. ces mots. 


GAVACH, adj. V. Poltron. 


GAVED, s. L. VOy. JAVED, seul régu- 
lier. 


GET 


GAVEDAD, S. L. VOy. JAVEDAD, seul 
régulier. 


GAVL. Voy. GAOL. 


GAVLIN, S. m. 
pl. ou. 


GAVLOD, S. m. Javelot; pl. ou. 


GAVR, GAOUR, s. L. Chèvre ; pl. geor, 
gevr. Prononcez ces pluriels comme 
en français, gai-or, gaivr. 


{anc.) Petit javelot ; 


GAVR, s. L. Chevalet de repos de la 
charrue. 


GAVR-GOUEZ. Voy. GAQUR-GOUEZ. 
GAVRIK. Voy. GAOURIK, chevreau. 


GAVR-VOR, S. L. Le même que gaour- 
vor, 


GAZ ! Interjection pour chasser le 
chat. Voy. CHEGAD. 


GED (comme en francais gaide, guède), 
S. m. Attente, espérance, et aussi 
ronde ou garde de nuit. Voy. GEDAL. 


GEDAL (comme en français gai-dal, 
gué-dal), v. a. Guetter, espérer; p. 
gedet (gué- -det), 


GEDER (comme en francais gai-dère, 
gué-dère), S. m. Guetteur, sentinelle ; 
pl. ien. 


GEDIK (comme en francais gaidik, 
gué-dik), s. m. Guérite d’un guetteur, 
d’un factionnaire. 


GED-NOZ, S. 
Voy. GED. 


m. Ronde de nuit. 


GEDON, GADON (comme en francais 
gaidone, qué-done) : pluriel irrégulier 
de gad, lièvre. Ce mot est un nom de 
famille assez commun; on l'écrit Gai- 
don en français. 


GEDOUR {comme en francais gaidour, 
gué-dour). Voy. GEDER. 


GEGIN (comme en francaisgué-guine), 
S. m. Geai, oiseau; pl. ed. 


GEID (comme en français gai-id, 
gué-id), s. m. C. Gazouillement, 


GEN 295 


GEIDA (comme en français gai-ida, 
gué-ida), Y. n. C. Gazouiller. Il se 
conjugue avec le verbe auxiliaire ober. 


GEIER (comme en français gai-ier, 
gué-ier); pluriel de gaou, mensonge. 


GEIZ (comme en français gai-ir, 
gué-iz), S. m. C, Gazouillement. 


GEIZA (comme en francais gai-iza, 
gué-ixa), Y. n. C. Gazouiller. 


GELAOUENN (c. en fr. gai-laouenn), 
S. L Sangsue; pl. gelaoued. 


GELCHER (c. en français gue-lc'hère), 
s. m. Tréteaux funèbres dans les 
églises. On trouve ce mot écrit de 
plusieurs manières différentes : gueler, 
oueler, goueler, geler. Je ne sais auquel 
donner la préférence. 


GELER (comme en français gai-lère, 
gué-lère). Voy. le précédent. 


GELEUENN (c. en franc. gué-leuenn), 
s. L V. Sangsue; pl. eu, s 


BELL (comme en francais gué-ll), adj. 
Bai, brun. Voy. IELL. 


GELLOUT (c. en français gué-llout), 
s. m. Pouvoir, avoir la faculté de; p. 
gellet (comme en français gué- Uet). 
Voy. GALLOUT pour la conjugaison. 


GELLOUT (c. en français gué-llout), 
s. m. Pouvoir, autorité. 


GELTRENN (c.en français gué-ltrenn), 
s. f. Guêtre ; pl. geltr. On dit aussi 
gweltrenn. 


GELVER (c. en français gué-luère), 
v. a. Appeler; p. galvet. Ce verbe 
se conjugue sur galvi, qui paraît être 
l’ancien infinitif. 


BEN (comme en français gaine), S 
m. Mächoire, menton, joue (anc.) 


GENAOU (c. en français gai-naou, 
gué-naou). Ce mot est “hors d'usage, 
mais on le retrouve dans les composés 
ci-dessous. Il a fait place à genou, bou- 
che, On disait aussi ginaou. 


29 


296 GEN 


GENAOUAD 16. en franc. gai-naouad, 
gué-naouad), s. m. Bouchée, gorgée ; 
pl. ou. — Genaou (anc.), bouche. 


GENAOUEK (C. en francais gai-naouek, 
gué-naouek), S. m. Qui a une grande 
bouche, et, par extension, benêt, im- 
bécile. 11 dérive de genaou (anc.), 
bouche. 


GENAOUI (c. en français gai-naoui, 
gué-naoui), Y. n. Ouvrir la bouche 
comme un benêt. — Genaou (anc.), 
bouche. 


GENED (comme en français gai-nède, 
gué-nède), s. f. Beauté. Voy. KENED, 
vrai radical, car dans l'usage on dit 
he c'hened, parlant d’une femme. Tou- 
tefois, il en est plusieurs qui pensent 
que gened est le vrai radical. 


GENEGELL (c. en français gai-neg-ell, 
gué-neg-ell), S. m. Gamin, en termes 
d'amitié, en interpellant un enfant. 


GENEL (comme en français gai-nel, 
gué>nel), v. a. et n. Engendrer, enfan- 
ter, mettre au monde, naître, venir 
au monde ; p. ganet. Ge verbe se con- 
jugue sur gana, qui paraît avoir été 
usité comme infaitif. On remarquera 
que genel, verbe actif, ne se dit que 
de la femme ; mais comme verbe 
neutre, il se dit de l’homme et de la 
femme. 


GENEU (comme en français gai-neu, 
gué-neu), s. m. Y. Bouche. Voy. GENOU. 


GENN (comme en français gaine), s. 
m. Coin de bois ou de fer pour fendre 
le bois eu la pierre ; pl. ou. 


GENNA (commeen francais gaine-na), 
v. a. Faire entrer un coin dans du 
bois ou dans la pierre pour les fendre, 
et aussi assujettir le manche d’un ou- 
til avec un petit coin, quand il joue 
dans son anneau. 


GENO (comme en français gai-n0, 
gué-no), S. m. T. Bouche. Voy. GENOu. 


GENOU (comme en francais gai-nou, 
gué-nou), S. m. Bouche, gueule, et 
par extension, bord, entrée d’un puits, 
d’un four, etc. On dit aussi ginou. 


GER 


GENOU-KAMM (comme en, français 
gai-nou, gué-nou), 5. m. Eur genou- 
kamm se dit d’une personne qui a la 
bouche de travers. — Genou, bouche, 
et kamm, tortu, tors. 


GENVER (prononcez comme en fran- 
çais gaine-vère), s. m. Janvier. Miz 
genver, le mois de janvier. 


GENVEUR, (prononcez comme en 
français gaine-veur), s. m. C. Le même 
que le précédent. 


GEO (Ccommeen français gai-0, gué-0), 
s. m. Joug des bœufs. Voy. 1E0. 


GEOL (comme en français gai-o!, 
gué-ol), s. m. Gueule des animaux. 


GEOLAD (c. en français gai-olau, 
gué-olad), S. m. Goulée. 


GEOR. Voy. GEORENN, 


GEORENN (c. en français gai-orenn, 
gué-orenn), S. L. T. Ecrevisse d'ean 
douce; pl. geor (comme en français 
gai-or, gué-0r). 


GEOT (comme en français gai-ote, 
gué-ote), S. pl. m. Des brins d'herbe, 
de l'herbe. Voy. GEOTENN. 


GEOTA (comme en français gai-ota, 
gué:ota), v. n. Pousser en herbe, et 
aussi couper de l'herbe pour les bes- 
tiaux, leur donner de l’herbe à man- 
ger. Voy. GEOT. 


GEOTEK (c. en français gai-otek, 
gué-otek), adj. Couvert d’herbe. 


GEOTENN (C. en français gaï-otenn, 
gué-otenn) , S, f. Brin d'herbe: pl. 
geot, des brins d'herbe, de herbe. 


GER(comme en francais gaire, guère), 
s. m. Parole, mot, promesse ; pl. icu. 
Choum a reaz eng ger e-bed gañt-hañ, 
il reste là tout silencieux. 


GERC'HIER (G. en franc. guer-c'hière), 
pluriel irrégulier de garc’h. 


GERIAOK (c. en français gair-iaok), 
adj. Eloquent, qui parle bien. Ce mot 
est ancien et dérive de ger, parole. 


GEV 


GERVEL (Comme en francais gair-vel, | 


guère-vel), Y. a. Appeler, nommer, 
convoquer; p. galvet. Ainsi que le fait 
pressentir le participe galvet, ce verbe 
doit, à première vue, paraître très- 
irrégulier dans sa conjugaison, mais 
il n’en est rien, car il se conjugue sur 
galvi qui paraît avoir été usité autre- 
fois comme infinitif. 


GES, GEZ (comme en français 001556, 
gaïze), particule, Y. Elle répond à la 
particule affirmätive eo du Léon. 


GET (comme en français gate, guette), 
prép. V. Avec. Voy. GAT, GANT. 


GEU (comme en français gueu), V. 
Le même que ges, gez, Y. 


GEU (comme en français gué-u, 
gaï-u), S. m. Y. Mensonge; pl. geuier 
(comme en français gai-uier, qué-uier). 
Voy. GAOU. 


GEUIAD (comme en francais gai-uiad, 
gué-uiad), s. m. Y. Menteur ; pl. geuia- 
det. VOY. GEU, S. m. Y. 


GEUIAT. Le même que le précédent. 


GEUN (comme en français gueune), 
S.L Marécage ; pl. iou. Douar geun, 
sol marécageux. 


GEUNIEK (prononcez comme en fran- 
çais gueune-iek), adj. Rempli de maré- 
cages. Voy. GEUN. 


BEV (comme en français gaïve), S. 
m. Le même que geo, joug. 


GEVEL (comme en francais gai-vel, 
gué-vel), s. m. Pince de forgeron ; pl. 
10u. 


GEVELL (comme en francais gai-vell, 
gué-vell), adj. Jumeau. Breudeur gevell, 
frères jumeaux. C’hoarezed gevell, 
des sœurs jumelles. Ce mot figure 
parmi les noms de famille. 


GEVER (comme en français gai-ver, 
gué-ver), S. m. T. Gendre. 


. GEVIA (comme en français gaive-ia), 
Y. à. Peu usité. Mettre le joug aux 
Lœufs. — Gev, joug. 


GIN 997 


GEVIER (comme en français gai-vière, 
gué-vière), s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de gaou, mensonge. 


GEVR (comme en francais gai-bre, 
guëè-vre). Pluriel irrégulier de gavr, 
chèvre. 


GEVRED (c. en français gai-vrède, 
gué-vrède), adj. Avel gevred, vent du 
sud-est. 


GEVRET. VOy. GEVRED. 


BEZ (comme en francais gaixe), Y. 
Particule affirmative qui répond à eo 
du Léon. 


GIBER (comme en français gui-bère), 
s. m. Goupille qui retient la roue sur 
l’essieu ; pl. ou, tou. 


GIBER (comme en francais gui-bère), 
s. m. Ecureuil; pl. ed. 


GIBEROU (c. en français gui-bérou), 
s. pl. m. Tourillons de moulin. 


GIGN-ALAR(C. en français guigne-alar), 
S. m. Versoir de la charrue. 


BIL, Voy. A-GIL. 


GILUSE. Voy. GWILUSE (commeenfran- 
Cais gui-lu-sé). 


BIN (commeen français gui-ne),s. m. 
Mauvaise humeur. 


BIN (comme en français gui-ne), adj. 
Opposé. Ann tu gin, le côté opposé à 
l'endroit d'une étoffe, l'envers. 


BINA (comme en frauçais gui-na), 
Y. H. Rechigner, se chegriner, crier 
comme font les petits enfants. Voy. 
GIN, S. M. 


GINAOU (c. en français gui-naou), 
bouche. Ce mot est ancien et a fait 
place à ginou; on le retrouve dans les 
dérivés ci-dessous. 


GINAOUAD (C. en franc. gui-naouad), 
VOy. GENAOUAD. 


GINAOUEK (C. en franc. gui-naouek). 
Yay. GENAOUEK. 


298 GLA 


BINET (comme en francais gui-nette), 
adj. Qui est de mauvaise humeur. Voy. 
BIN, S. M. 


GINIDIGEZ (C.en franc. gui-nidig-ez), 
s. f. Naissance. Ce mot dérive de genel, 
naitre. On dit aussi ganedigez. 


GINIDIK (c. en français gui-nidik), 
adj. Natif. Il dérive de genel, nattre. 


GINIVELEZ (c. en franc. qui-niveler), 
s. f. Nativité, parlant de Jésus-Christ et 
de la Vierge. Il dérive de genel, naître. 


GINOU (comme en français gui-nou, 
guine-ou), s. m. Bouche. On dit aussi 
genou. 


GIOT (comme en français gui-ott), 
s. m. V. Le même sens que geot. 


BIR (comme en francais guir dans 
guirlande), s. m. V. T. Mot, parole, 
promesse; pl. girieu, N., et girio, T. 


GIRSI, GIRZI (C. en français gui-rsi, 
qui-rzi): pluriel irrégulier de garz, ca- 
nard mâle. 


GIRSIER, GIRZIER (comme en francais 
gui-rsière, qui-rzière); pluriel irrégu- 
lier de gars, haie. 


GISTI (comme en francais gui-sti); 
pluriel irrégulier de gast, ‘fille de mau- 
yaise vie. 


GIV (comme en francais gui-ve), parti- 
cule affirmative, V. Elle a le même 
sens que la particule eo du Léon. 


GIZ (comme en français gui-ze), 
s. f. Habitude, coutume, mode, guise, 
usage, manière, maxime, sorte, rite; 
pl. gisiou (comme en français gui-siou). 
C’est à tort que quelques auteurs em- 
ploient ks comme radical. E giz pe 
c'his, d'une facon ou d’une autre. 


GIZ-PREZEK (c. en fr. gui-xe-prézek), 
s. L Idiome.— Giz, manière, et prezek, 
parler. 


GLABOUS, S. m. Forfanterie, em- 
barras. 


GLABOUS, adj., et aussi GLABOUSER, 
S. m. Qui fait des embarras. 


GLA 


GLABOUSA (glabou-sa), v. n. Faire 
des embarras, babiller. hâbler: Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


GLABOUSER (glabou-ser), s. m. 
bleur, faiseur d'embarras. 


Hà- 


GLABOUZ. Voy. GLABOUS. 
GLABOUZA. Yor. GLABOUSA. 


GLAC'HAR, s. L. Affliction, tristesse, 
regret, repentir. Mantret eo he galoun 
gant ar c'hlac'har. il est dans la plus 
grande affliction. 


GLAC’HARI, v. a. Affliger, chagriner: 
p. glac'haret, 


GLAC'HARIK, S. L. Petite bouteille de 
liqueur que l'on sert à ceux que l’on 
veut retenir à table ou qu’on ne laisse 
partir qu’à regret. IL répond au mot 
francais consolation, terme familier. 
Diskarga ar c'hlac’harik da eva, verser 
la consolation avant de se séparer. 


GLAC'HARUZ, adj. Désolant. 


GLAD. s. m. Biens, fortune. Ce subs- 
tantif ne s'emploie que dans les phrases 
négatives. N'en deus glad, il n’a pas de 
fortune, il est pauvre. Ce mot paraît 
être le même que gled, que l’on em- 
ployait autrefois pour exprimer une 
certaine quantité de blé que les fer- 
miers apportaient en redevance et en 
guise d'argent à leurs maitres. 


GLAFF,S. m. (anc.) Pluie. Voy. GLAO, 
GLAV. 


GLAGN, s. f. Rive, bord d'une ri- 
vière; pl. ou. Je crois ce mot plus 
correct que klagn. VOy. GLANN. 


GLAN, adj. Innocent, sans tache ou 
péché, pur de cœur. 


GLANDED, s. m. Evitez ce mot. Pu- 
reté de cœur. 


GLANDOUR, s. m. Sorte de mousse 
qui se forme sur l'eau par la chaleur 
du soleil. 


GLANN, S. L. Bord, rive de rivière, 
etc.; pl. ou. Glannou ar ster, les bords 
de la rivière. 


GLA 


GLANN, adv. Rien du tout, pas du 
tout, entièrement. N’en deux glann, il 
n’a rien. Noaz-glann, tout nu. 


GLANNA, v. a. Recouvrir de terre 
les sillons ensemencés. 


GLAO, s. m. Pluie; pl. glaoier. Glao 
‘a ra, il pleut. Glao puill zo bet, il a 
plu à verse. Mar bes glao, s'il pleut. 
Glao dour buill a ra, il pleut à verse. 


GLASED, GLAOUED, S. m. Bouse de 
vache desséchée au soleil et destinée 
à servir de bois de chauffage. 


GLACOIA, Y. impers. non usité, Pleu- 
voir. Voy. GLAO. 


GLAQU, s. pl. m. C'est le pluriel ir- 
régulier de glaouenn, un morceau de 
charbon. 


. GLAQUA, v. a. et n. Noircir avec du 
charbon, se réduire en charbon; p. 
glaouet. 


GLACUAER, GLAQOUER, S. m. Char- 
bonnier ; pl. ten. 


GLAOUAEREZ, GLAOUEREZ, s. fém, 
Charbonnière; pl. ed. 


GLAOUAT, s. m. V. Bouse de vache 
collée sur les murs et desséchée au 
soleil pour servir de chauffage. Voy. 
TOLPEZ. 


GLAOU-DOUAR, S. m. Charbon de 
terre. — Glaou, du charbon, et douar, 
terre. 


GLAOU-TAN, S. m. Braise, charbons 
embrasés. — Glaou, des charbons, et 
tan, feu. 


GLAOUED, Voy. GLADED. 


GLAQUENN, S. L. Un morceau de 
charbon; pl. glaou, m., du charbon, 
des morceaux de charbon. Glaou beo, 
des charbons enflammés. Glaou maro, 
des charbons éteints. 


. GLAOUER, s. m. Gharbonnier; pl. 
1en. 


lun s. L Charbonnière; pl, 
P. 


GLA 229 


GLAQUERI, s. L Lieu où se fait le 
charbon. 


GLAOUIADENN, s.f. Braise, charbons 
allumés. Voy. REGEZ. 


GLAQUIER, s. m. Réchaud, chauffe- 
rette ; pl. ou. 


GLAOUIK (glavu-ik). Penn-glaouik, S. 
m. Mésange, oiseau, et par extension, 
il se dit d’un jeune étourdi. Cet oiseau 
est remarquable par sa vivacité et son 
agilité, ce qui justifie le sens d'étourdi 
ci-dessus. Il a la tête d’un noir de 
charbon, ce qui explique l'expression 
de penn-glaouik. À la lettre, petite 
tête noire comme charbon. En fran- 
cals, on l'appelle charbonnière ou 
mésange. 


GLAOUR, s. m. Voy. GLAOURENN. 


GLAOUREGEZ (glaoureg-ez), s. L Ba- 
veuse, et aussi bavarde, qui parle tant 
qu’elle en bave. 


GLAOUREK, s. m. et adj. Baveur, ba- 
veux, glaireux, et aussi bavard. Voy. le 
précédent. 


GLAOURENN, s. L. Bave, glaire, Sa- 
live. 


GLAOURENNEGEZ (glaourenneg-ez), 
s. f. Le même que glaouregez. 


GLAOURENNEK, adj. et S. M. Le 
même que glaourek. 


GLAGURENNI, Y. n. VOy. GLAOURI. 


GLAOURI, v. n. Baver; p. glaouret. 
Glaouri gañt ann naoun, mourir de 
faim, en termes familiers. À la lettre, 
baver par faim. 


GLAPEZ, s. m. Ù. Musard, fläneur. 

GLAS, adj. Y. Voy. GLAZ. 

GLASEIN (gla-se-in), v. a. Y. Avoir de 
l'aversion pour quelqu'un; p. glaset 
(gla-set). 


GLASTENN, GLAZTENN. Voy. GLAS- 
TRENN. 


GLASTENNENN, s. f. Cochenille. 


230 GLA 


GLASTRENN, S. L. C. Menu bois qui 
pousse sur les souches de chênes et 
autres arbres qui couronnent les haies 
en Basse-Bretagne. 


GLAT, Y. Voy. GLAD. 
BLAU. S. m. Y. Pluie. Voy. GLAO. 
GLAV,S. m. T. Pluie. Voy. GLAO. 


GLAVEK, adj. Pluvieux.— Glav, glao, 
pluie. 


GLAVUZ, adj. Voy. GLAVEK. 


GLAZ, adj. Vert, gris, bleu, pâle, 
blèême ; il se dit aussi du bois qui 
n’est pas sec. Ce mot a une nombreuse 
famille en breton. 


GLAZ, S. L Crampe ou sorte de 
goutte, maladie. 


GLAZ, GLAS, s. L. Son de cloche pour 
les morts. Sent glaz, senti glas, sonner 
les glas pour un mort. 


. GLAZA, v. n. Verdir, et, par exten- 
sion, grisonner ; p. ef. 


GLAZA, GLOAZA, v. n. Voy. ce der- 
nier. 


GLAZAOUR, S. m. Loriot, oiseau d’un 
riche plumage.— Glaz, vert; aour, or. 


GLAZARD, S. m. Lézard. — Glaz, adj., 
vert. 


GLAZARD, adj. Verdâtre. — Glaz, 
adj., vert. 


7 GLAZ-C'HOARZ, s. f. Rire forcé, rire 
traître. — Glaz, vert, et c’hoarz, rire, 
S. M. 


GLAZ-C'HOARZIN, v. n. Rire du bout 
des lèvres, en s’efforçant. — Glaz, 
vert, et c'hoarzin, v. n., rire. Il répond 
à rire jaune du français. 


GLAZ-DOUR, adj. De couleur vert- 
d’eau. — Glaz, vert, et dour, eau. 


GLAZEIN (glaxze-in). V. Le même que 
glaza, verdir, grisonner. 


GLAZENN, S, L. Pelouse de gazon. 


GLE 


Gourvexet e oa war ar c'hlaxenn, il 
était étendu sur le gazon. 


BLAZENN, s.f. Taie sur l’œil. Glazenn 
savet war al lagad. 


GLAZIENN. J'ai trouvé ce mot avec 
le sens de glazenn, pelouse. 


GLAZIK, s. m. Pigeon ramier. Ce 
mot dérive de glaz, adj., vert, bleu, à 
cause des plumes plus ou moins bleuä- 
tres de cet oiseau. 


GLAZ-RUZ, adj. Violet. — À la lettre, 
bleu-rouge. 


GLAZTENN, et mieux, glasfenn. VOy. 
ce dernier. 


GLAZTRENN, et mieux, glastrenn. 
Voyez-y. 


GLAZ-WENN, adj. Gris, de couleur 
grise. À la lettre, bleu-blanc.— Glaz, 
bleu, et gwenn, blanc. 


GLAZVEZI, v. n. Verdoyer. —— Glax, 
adj., vert. 


GLEAC'H, S. m. VOy. GLEC'H. 


GLEB, adj. Humide, moite, mouillé, 
parlant du temps, de la terre, des ha- 
bits. 


GLEBIA, GLEPIA, v. a. Mouiller, se 
mouiller, humecter, tremper ; p. gle- 
biet, glepiet. Noy. GLEB. Glebia he dreid. 
se mouiller les pieds. 


GLEBOR, s. m. Humidité, parlant de 
la terre, des maisons. Glebor a 20 enn 
ear, le temps est humide. 


GLEBOREK, adj. Humide, en parlant 
du temps, de l'atmosphère. Voy. 
GLEBOR. 


GLEC'H, GLEACH, S. m. Trempe, 
opération qui consiste à mettre cer- 
tains légumes dans l’eau, pour les 
détremper avant de les cuire. Lakaat 
piz e glec'h, mettre des pois en trempe 
ou à la détrempe. 


GLED, s. m. (anc.) Blé que le fermier 
donnait à Son propriétaire en guise 
d'argent. Voy. GLAD. 





GEI 

GLEFF, GLEV, s. m. (anc.) Épée tran- 
chante. En francais, glaive. 

GLEN, S. m. (anc.) Pays. 


GLENN, s. m. (anc.) Ce mot paraît 
avoir eu la signification de biens-fonds. 


GLEO, adj. Y. Rare. — Le Gléo est 
un nom de famille très-répandu. 


GLEPIA. Voy. GLEBIA. 


GLESKER, s. m. T. Grenouille de 
haies ; pl. ed. 


GLEU (gle-u), V. C’est le pluriel ir- 
régulier de gleuenn. V. Un morceau 
de charbon. 


GLEUAER (gle-uaer), s. m. V. Char- 
bonnier ; pl. et. 


GLEUB, adj. Y. Humide. Voy. GLEB. 

BLEUENN (gle-uenn), s. L. Y. Morceau 
de charbon ; pl. gleu (gle-u), masc., 
du charbon. 


GLEUEIN (gle-ue-in), v. a. Y. Noircir 
avec du charbon ; p. gleuet (gle-uet). 


GLEUPACH, s. m. V. Tache d’eau, 
humidité. — Gleub, Y. humide. 


GLEURC'H, s. m. T. Poêle à crêpes. 

GLEZ, adv. Entièrement, tout-à-fait. 
Je crois qu'il ne s'emploie qu’en ce 
ças : paour-glez, très-pauvre. Ce mot 
paraît être le même que gled. glad. 


BLEZ, S. m. Le même que gled, Voy. 
GLED, GLAD. 


BLU, s. m. B. Voy. GLEC'H, qui a le 
même sens en Léon. 


GLIBIA. Yor. GLEBIA. 


GLIBIAFF, GLEBIAFF, Y. a. (anc.) Voy. 
. GLEBIA. 


GLIC’H, S. m. Y. Rosée. Voy. GLIZ. 


.GLIN, s. m. Genou ; pl. due], daou- 
lin pour daou-glin. Voy. FENN-GLIN. 


GLIZ, s. m. Rosée. Tener gliz, très- 
tendre, tendre comme la rosée. Lizer 


GLO 234 


gliz, billet doux d'amoureux. Yor. ce. 
mot. 


GLIZENN. Voy. KRIZENN, RELACH, Cer- 
taine partie d’un champ. 


GLIZENN, s. L. Vache qui n’a pas 
donné de veau pendant l’année. 


GLIZI, s. m. Convulsions, crampes. 
Dalc'het ounn gant ar dst, j'ai des 
crampes. 


GLIZIEN, S. L Le serein, vapeur con- 
densée qui tombe le soir dans les 
temps chauds. 


GLIZIEN, GLIZI. Voy. ce dernier. 


GLIZIGENN (glizig-enn), s.f. Anchois, 
poisson ; pl. gliziged, et mieux, gli- 
zik. masculin, 


GLIZIK, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de glizigenn, anchois, poisson. 


GLIZ-N0Z, s. m. Rosée du soir, se- 
rein. — Gliz, rosée, el noz, nuit. 


GLO, GLAU, s. m. V. T. C. Pluie. 
Prononcez glô. 


GLOA, s. m. T. Pluie. 
GLOAN, s. m. Laine. 


GLOANA, Y. n. Se couvrir de laine, 
parlant des moutons ; p. et. 


GLOANEK, adj. Laineux. — Gloanec, 
Le Gloanec, sont des noms de famille 
très-communs. 


GLOANENN, S. f. Flanelle, étoffe de 
laine. — Gloan, laine. 


GLOAR, S. L Gloire, terme de dévo- 
tion. — Gloar Doue, la gloire de Dieu. 


GLOAZ, S. f. Douleur, souffrance; 
pl. gloasiou (gloa-siou). 


GLOAZA, v. a. Causer de la douleur 
physique; cuire, parlant d’un mal, 
d’une blessure. On dit aussi glaza. 


GLOEC'H, s. m. Y. Se dit du vin 
d’accomplissement , terme d’artisan, 
qu’on appelle mouton en français, 


232 GLU 


C'est du vin que l'on distribue aux 
ouvriers quand ils ont fini une bâtisse. 


GLOEC’H, s. m. V. Rosée. — Gloec’h- 
noz, rosée du soir. 


GLOES, s. f. V. Souffrance, douleur; 
pl. gloesieu (gloe-sieu). 


GLANESTR, s. m. Y. Caution, vœu, 
gage; pl. eu. — Gober gloestr da vonet 
d'ul lec'h. faire vœu d'aller quelque 
part. 


GLOESTREIN (gloestr-e-in), Y. a. Y. 
Mettre en gage, vouer, dédier, en 
termes de dévotion; p. gloestret. 


GLOEZ. Voy. GLOES, souffrance. 


GLOEZEIN (gloez-e-in), Y. a. Y. Cha- 
griner, faire douleur morale ou phy- 
sique. 


GLOUAC'H, pluriel irrégulier de 
glouac’henn, latte. On dit plus souvent 
goulac'h. 


GLOUAC'HEIN (glouac’h-e-in), Y. a. Y. 
Garnir de lattes. 


GLOUAC'HENN, S. f. Y. Latte; pl. 
glouac’h, goulac'h, m. 


GCLOUEC'H, GLUEC'H, s. 
GLOEC’H, rosée, Y. 


m. Voy. 


GLOUT, s. m. Goulu, gourmand, et 
aussi, débauché pour la boisson. Ce 
dernier sens en Cornouaille. 


GLOUTEZ, s. L. Gourmande. 
GLOUTONI, S. L. Gourmandise. 


GLOZARD, s. m. Mâle de la fauvette: 
oiseau; pl. ed. 


GLOZARDEZ, s. L. Fauvette femelle; 
pl. ed. 


GLUB, adj. 
Voy. GLEB. 


V. Humide, mouillé, 


GLUBEIN (glub-e-in), v.a. Y. Mouiller, 
humecter ; p. glubet. 


GLUD, S. m. Glu, corps visqueux qui 
se retire du houx et du fruit du gui, 


GO 


et qui sert à prendre des oiseaux. En 
grec, gluten. 


GLUD. Voy. KLUD, huchoir. 


GLUDA. Voy. KLUJA, v. n. Se percher 
sur le juchoir, parlant des poules ; 
p. et. 


GLUDA, GLUDENNA, v. a. Gluer, en- 
duire de glu; p. et. Yor. GLUD, glu. 


GLUDEIN, GLUDENNEIN. V. Le même 
que le précédent. 


GLUDEK, adj. Glueux, gluant, vis- 
queux, pâteux. — Glud. glu. 


GLUDENN, S. L Gluau pour prendre 
des oiseaux ; pl. ou. — Antell gluden- 
nou, tendre des gluaux. 


GLUDENNA, v. a. Engluer; p. et. 


GLUDENNEIN (gludenn-e-in), v. a. Y. 
Voy. le précédent. 


GLUDENNEK, adj. 
gludek. 


GLUDET, adj. Enduit de glu. — 
Gwialennik gludet, un gluau, petit 
bâton enduit de glu. 


Le même que 


GLUEB, adj. V. Mouillé, humide. 
Voy. GLEB. 


GLUEC'H, s. m.V. Rosée. Voy. GLOEC'H. 
GLUFENN, KLUFENN. Voy.ce dernier. 
GLUIC'H, s. m. Y. Rosée. 

GLUIS, s. m. (anc.) Voy. GLIZ. 
GLUIZENN, s. L. (anc.) Année. 


GLUKA, v. n. Avaler comme fait un 
gourmet avec un certain bruit de la 
bouche; p. gluket. 


GNOU, adj. (anc.) Certain, connu, 
manifeste. 


GO, adj. Fermenté, levé par l'effet 
du levain, parlant de la pâte, du pain. 
— Toaz go, de la pâte levée. — Lakaat 
toaz e go, mettre de la pâte à lever. 
Voy. G0I (go-1). 





GOA 


Go, s.m.V. Taupe, animal; pl. goet. 


60. s. m. V. T. Forgeron; pl. goed, 
goet, goion. 


GUA. Voy. GWA. 


GOABIENN, GABIENN, s. f. Anguille 
de la petite espèce. 


GOAC'H, s. m. Y. Marécage; pl. 
. goac’hegi (goac’heg-i). 


GOAC'H, alj. Y. Le même quegwac'h, 
V. Pire. 


GOACHAD, s. m. Eur goachad tan, 
un bon feu. 


GCAC’HAT. Voy. EWAC'HAT, Y. n. 


GOAC'’HEGI, pluriel irrég. de goac’h, 
V. marécage. 


GOAC'HEIN (goac'h-e-in), Y. n. Y. 
Devenir plus mauvais, devenir pire ; 
p. goac’het. 


GOAC'HEK, adj. 


Y. Marécageux. — 
Goac’h, Y. marais. 


GOAD, S. m. Sang.— Goloet a c'hoad, 
couvert de sang. — Toulla goad, faire 
une saignée. À la lettre, percer sang. 


GOADA, v. a. et n. Saigner ; H, et. — 
Goada a ra ho fri, vous saignez du nez. 
A la lettre, votre nez saigne. — Goadet 
eo bet, il a été saigné. 


GOADEGENN(goadeg-enn),s.f. Boudin, 
sorte de charcuterie. — Goad, sang. 


GOADEK, adj. Saignant. — Goadek 
eo ar c'hik, la viande est saignante. 


GOADEREZ, s. L. Sangsue; pl. ed. — 
Goad, sang. 


GOAF, GWAF, s. m. Gaffe, lance; 
pl. iou. 


GOAFA, GWAFA, v. a. Accrocher avec 
une gaffe, donner un coup de lance; 
p. et. 


GOAFER, GWAFER, s. m. Gaer: pl. 
ien, 


GOA 233 


GOAFF, S. m. (anc.) Hiver. Voy. GOANV. 


GOAGENN (goag-enn), et aussi GWA- 
GENN, s. L. Flot ou vague de la mer. 


GOAGENNOUER (Joag-ennouer), S. m. 
Machine appelée calandre par les fa- 
bricants de drap. 


GOAGREN, s. m. Fondrière, sol ma- 
récageux et mouvant. — Goak, gwak, 
adj., mou, et krena, trembler. Voy. 
GWAGREN. 


GOAGRENN, GWAGRENN, s. f. Loupe, 
glande; pl. ou. 


BUDAK, GWAK, adj. Mou, tendre, par- 
lant de la cire, des fruits, etc. 


GOAKOL, s. m. Collier de cheval à la 
charrette. Il se dit aussi, par ironie, 
du hausse-col des officiers, lequel était 
très-large autrefois et servait d’ar- 
mure. 


GOALC'HEIN (goalc'he-in), 
Douer: p. goalc'het. 


Von on, 


GIALES, adj. (anc.) Mauvais, incom- 
mode, parlant du vent.— Goall, gwall, 
adj., mauvais, mal, et ex, es, aez, aisé, 
commode. Le mot “goales figure parmi 
les noms de famille; on l'écrit Goalès 
en français. 

GOAMM. Voy. GWAMM. 

GOAN, GWAN. Voy. ce dernier. 

GOAN, GOANV,s. m. Hiver. 

GOANAK, S. m. (anc.) Espérance. 

GOANN, GWANN, S. m. V. Charogne. 

GOANV. Voy. G0AN, hiver. 


GOANVEK, adj. Qui appartient à 
l'hiver. Per goanvek, des poires d'hiver. 


GOANVENN, s. L. Engelure ; pl. ou. 
— Goañv, hiver. 


G0A9 (anc.) Voy. GOAF. 


GoAP, s. m. Raillerie, dérision, mo- 
querie. Ober goap eus a eunn den, 
se moquer de quelqu'un, En style fa 


30 


234 GOA 


milier on dit : ret kelienn da louñka ou 
da bloumma, attraper quelqu'un pour 
se moquer de lui. A la lettre, donner 
des mouches à avaler. 


GOAPAAT, v. a. Et mieux, ober goap 
euz a, se moquer de. 


GOAPAUZ (goapa-uz), adj. Ironique, 
moqueur, parlant des choses. 


+ GOAB, GWAR, adj. Courbé, tortu. 


GOAR, GOUAR, s. m. Y. Aise, com- 
modité. À votre aise, ar hou kouar, Y. 


GOARA, GWARA, v. a. Courber; p. et. 
— Goar, gwar, courbé. 


GOARA, v.a. (anc.) Connaître, savoir. 
Voy. GOUZOUT. 


GOARAG, GWARAG, S. m. Cheville du 
soc de la charrue. 


GOARANCHOU, s. pl. m.C. Des écrits. 
GOARATENN, S.L. Y. Ruisseau ; pl. eu. 


GOARC'HAD, s. m. Ar goarc’had, le 
vieux marché. Ge mot est une Con- 
traction vicieuse pour kos varc'had. 


GOARE, GOAREZ, GWARE,S m. C. Qui 
offre un abri contre le mauvais temps. 
Le comparatif goareoc’h est usité. Eul 
lec'h goare, un lieu abrité. Eul Lec'h 
goareoc’h, un lieu plus abrité qu'un 
autre. Voy. GOUDOR, GOIASKED. 


GOAREA, GWAREA, v. n. G. S'abriter. 
On dit de préférence, monet enn eul lec'h 
goare. 


GOAREGEC'H (goareg-ec'h), 5. L V. 
Lenteur, paresse à marcher. Voy. le 
suivant. 


GOAREK, adj. Y. Lent, paresseux à 
marcher, surtout en parlant des bêtes, 
comme l’âne. 


GOAREK, s. L. Arc. Voy. GWAREK. 
GOAREMM. VOy. GWAREMM. 
GOARENN, s. f. Y. Jable de tonnelier. 


GOARENNEIN (goarenn-e-in), Y. a. Ja- 
bler, terme de tonnelier. 





GOB 


GOARSAD, GARSAD, s. m. Garcée, an- 


cienne mesure pour les grains, valant 
environ quatre hectolitres. 


GOAS, GOAZ, GWAZ, S. m. Homme, 


par opposition à femme, et aussi mari. 


Une ouvrière, une paysanne dira : va 


goas, mon mari, et en termes fami- 


liers, va hini koz. À la lettre, le mien 
vieux. Me lavaro d'am hini kas, je le 
dirai à mon mari. Voy. GREK. 


GOAS, GOAZ, s.f. Ruisseau. Voy. GWAZ, 
plus régulier. 


GOAS-HOUARN, s. m. V. Instrument 
en fer que les menuisiers appellent 
valet. 


GOASK. VOy. GWASK. 
GOASKA. Voy. GWASKA. 


GOASKED, GOUASKED, et aussi GWAS- 
KED, s. m. Ù. Abri pendant le mauvais 
temps. Ce substantif, en Cornouaille, 
s’emploie parfois à la manière d'un 
adjectif et possède un comparatif : 
goasketoc'h. Moñt enn eur goasked, se 
mettre à l'abri. Eul lec'h goasketoc’h, 
un lieu plus abrité qu’un autre. Voy. 
GOARE, GOUDOR. 


GOAS-KEGINER (keg-iner), s. m. Mar- 
miton. À la lettre, homme ou valet de 
cuisinier, 


GOASONI, GWASONI (goa-soni). Voy. 
GOUSONI, plus usité. 


GOATALET, adj. Qui a le sang vicié. 
— Goad, sang. 

G0AZ, s. m. Homme, par opposition 
à femme, et aussi mari. Voy. G0AS. — 
Ce mot est un nom de famille très- 
répandu. 


GOAZAN. Mot corrompu par l'usage. 
Voy. KOSANED. 


608. KOP. Voy. ce dernier. 
GOBAR. Voy. KOBAR. 
GOBARER, Voy. KOBARER. 


GOBARI, s. m. Plan pour un travail. 
En terme francais de marine, gabari. 


GOD 


GOBED, S. m. Y. Certaine mesure 
dont j'ignore la valeur. 


GOBEDAD, S. m. Y. Ce que peut con- 
tenir la mesure appelée gobed. 


GOBEDEIN (gobede-in), v. n. V. Cop- 
ter ; p. gobedet. Voy. GOBEDI. 


GOBEDI, Y. a. et n. Copter, tinter les 
cloches ; p. gobedet. 


GOBER, v. a. V. Faire, confectionner, 
fabriquer ; p. groet. Yor. OBER, du 
on. 


GOBER, v. auxiliaire, V.; p. groet. 
Le même que ober, verbe auxiliaire 
du Léon. En Vannes, on a conservé 
le g initial, ce qui donne un cachet 
particulier à la conjugaison de ce 
verbe. Voy. FAIRE, verbe auxiliaire, à 
mon Nouveau Dictionnaire francçais- 
breton 1869. 


GOBILIN, s. m. Esprit follet, lutin ; 
pl. ed. 


GOBIZ. VOy. GOBIZENN. 


GOBIZENN, s. f. Herbe qui a des 
graines de la forme d’un pois ; pl. go- 
biz, masculin. Le Pelletier ignore son 
nom en français. 


GOBR. Voy. GOPR. 


EDD. S. m. V. Froncis pour raccour- 
cir une robe. 


GOD, S. m. T. Poche, l'intérieur des 
habits sur la poitrine. 


GODAL, v. n. Crier comme font les 
poules. 


GODARAN, S. L (anc.) Tonnerre. Voy. 
TARAN. 


GODEIN (god-e-in), v. a. V. Faire un 
froncis à une robe, etc., pour la rac- 
courcir ; p. godet. — God, V., froncis. 


GODELL, s. f. Poche des vêtements; 
pl. ou. lant d'he c'hodell. fouiller 
dans sa poche. 


GODELLAD, s. L. Pochée, ce que peut 
contenir une poche ; pl. ow. 


GOE 235 


GODELLIK. Chañtre-godellik ! Inter- 
jection qui se prononce, m'a-t-il sem- 
blé, dans la bonne humeur, et qui a 
le même sens que chañtre, morbleu. 
Voy. CHANTRE. 


GODIS, GODIZ, adj. Voy. G0DIZ. 


GODISA, GODISAL (godi-sa), v. a. Ca- 
joler les filles, amuser pour tromper, 
railler ; p. godiset. 


GODISER (godi-ser), s. m. Enjoleur 
des filles, cajoleur, railleur ; pl. ten. 


GODIZ, adj. Leshano gods. sobriquet. 
A la lettre, surnom railleur. 


GODOER, S. m. Cabane pour garder 
les bestiaux au pâturage, ou les fruits 
d’un jardin. 


BDE, s. m. (anc.) Dieu. 
GOEC’H, s. m. Y. Ruisseau ; pl. eu. 
GOED, s. m. Y. Sang. Voy. G0ET. 


GOEDEIN (goed-e-in), v. a. et n. V. Sai- 
gner ; D. goedet. VOy. GOADA. 


BEDENN, S. L. Levain ou présure 
pour faire tourner le lait. Lakaat 
goedenn el leaz, lakaat tro el leaz, 
mettre du levain dans le lait. 


GOEDENNA, et mieux, lakaat goe- 
denn, mettre du levain dans le lait, y 
mettre de la présure pour le faire 
cailler. VOy. GOEDENN. 


GOEDENNEK, adj. Se dit du lait dans 
lequel il y a de la présure. 


GOEDIGENN (goedig-enn),s. f. V. Bou- 
din; pl. eu. — Goed, Y. Sang. 


GOEIN (goe-in), Y. n. Y. Fermenter. 
Voy. Goi. 


GOEL, GOUEL, S. m. Fête religieuse ; 
pl. iou. Goel Mikeal, la Saint-Michel. 
Da c'hoet berz. les jours de fêtes gar- 
rE Da c'hoet Mikeal, à la Saint-Mi- 
chel. 


G0EL, s. f. Voile de femme et de 
navire, rideau de fenêtre ; pl. tou. 


236 GOE 


GOEL, s. f. T. VOYy. GOFEL. 
GOELAFF, v. n. (anc.) Pleurer. 


GOELAN, S. m. Goéland, oiseau de 
mer ; pl. goeleni. VOy. GOULEN. 


GOELED, S. m. Fond. Mont d'ar goe- 
led, aller au fond. Kas d'ar goeled, 
faire couler au fond. 


GOELEDELL, s. f. T. Entrevue pour 
mariage. — Goelet, v. a. T. Visiter. 


GOELEDENN, S. L. T. Jupe, jupon, 
cotillon. 


GOELEDI, Y. n. Former sédiment, 
aller au fond. — Goeled, fond. 


GOELEIN, GOUILEIN (goele-in), v. n. 
V. Pleurer ; p. goelet, gouilet. 


GDELET, v. a. T. Voir, visiter ; D. 
goelet. 


GOELEZENN, s.f. Limon, sédiment, 
lie. — Goeled, s. m. Fond. 


GOELIA, GOUELIA, v. a. Célébrer 
D Ne fêter. — Goel, gouel, 
ête. 


GDELIA, v. a. Voiler ou couvrir d'un 
voile ; p. gneliet. — Goel, voile. 


GOELIAD, GOUELIAD, S. m. Danse 
des jours de fête à la campagne. — 
Goel, gouel, fête. 


GIELIAN, GOULION, s. m. Y. Lavure, 
eau de vaisselle. Voy. GWELIEN. 


GOEL-GOSTEZET, s. L. Voile de côté, 
bouline, terme de marine, — Goel, 
voile. Voy. KOSTEZET. 


GOELL, S. m. Levain pour la pâte, 
ferment, présure. Voy. le suivant. 


GOELLA, v. a. Peu usité, et mieux, 
lakaat goell, mettre du levain. Lakaat 
goell enn toaz, mettre du levain dans 
la pâte. 


GOELLEIN (goell-e-in), v. a. Y. Le 
même que le précédent. 


GUE 


GOEL-MIKEAL, s. m. La Saint-Mi- 
chel, le 29 septembre, époque où 
sont payées les locations, Paea he 
c'hoet Mikeal, se dit d'un fermier qui 
vient payer le fermage de l’année. 
Da c’hoel Mikeal, à la Saint-Michel. 


GOELO, GOUELG, Y. n. C. Pleurer ; 
p. goelet. 


GOELVAN, S. m. Lamentation ; pl. 
ou. Ce mot dérive de goela, gouela, 
pleurer, et je le crois préférable à 
gwelvan (guelvan). 


GOELVANUZ, adj. Lamentable. Voy. 
GOELVAN. 


GOELVEZ, s. m. Durée d’une fête re- 
ligieuse. — Goel, fête, et vez, particule 
qui marque la durée. Voy. VEZ. 


GOEL-VOULIN, s. f. Bouline, certaine 
voile de navire. 


GOER, GOUER, s. m. Y. Ruisseau; 
pl. ieu. 


GOEREIN (goere-in), v. a. Y. Traire; 
D. goeret. 


GOERENN, s. L. Y. Ruisseau; pl. eu. 


GOEREU, GOESREU, s. pl. m. Y. Ca- 
tarrhe aux yeux. Voy. DENEDEO. 


GOER3, GORD, v. a. Traire; p. goroet. 
— Skudell gnro, jatte pour (raire les 
vaches. 


GOESKEDEK,ad)j., et aussi GOCASKEDEK, 
adj. V. Touffu. 


GOESKEDENN, s. f., et aussi GIAS- 
KEDENN. Voy. GWESKEDENN. 


GUEST, adj. Capable de faire une 
chose, assez fort ou assez courageux 
pour la faire. Evitez d'écrire gwest. — 
Goest eo da ober., il est capable de 
faire, etc. 


GOESTADIK. Voy. GOUSTADIK. 


GOESTL, S. m. Vœu, promesse, gage, 
caution, chose pariée; pl. ou. 


GUESTLA, v. a. Consacrer, vouer, 
dédier ; p. ef. 


GOL 


GOET, s. m. Y. Sang. Voy. G0AD. 


GOET, participe passé de goein, Y. 
fermenter. 


GOET, s. pl. m.; pluriel de go, Y. 
taupe, et de go, V. forgeron. 


GOETAOUR, s. m. Y. Taupier; pl. 
goetaerion. — Goet, Y. pluriel de go, Y. 
Taupe. 


G0EZ, GOUEZ, adj. Sauvage, farouche. 
Voy. GOUEZ. 


GOEZREU, et mieux G2ESREU. Voy. 
GOEREU. 


GOF, S. m. Forgeron; pl. ed. — 
Le Gof est un nom de famille très- 
répandu. 


GOFEL, GOVEL, s. L. Atelier de for- 
geron, de serrurier; pl. tou. Voy. G0F. 


GOFELIA, v. a. Forger: pl. gofeliet. 

GOGAN, s. m. (anc.) Raillerie. 

BORANA. v. a. (anc.) Railler. 

GOGANER, S. m. (anc.) Pailleur. 

GOGE (gog-e), S. m. Raïillerie, four- 
berte: pl. gogeou (gog-eou). Ge mot est 
un nom de famille assez répandu; en 
français on l'écrit Goguet. 


GOGEA (gog-ea), Y. a. bailler: n. 
gogeet (gog-eet). 


GOGEER (gog-eer), s. m. Railleur. 
GOGEI (gog-e-i). Voy. GOGEA. 


GOI (go), Y. n. Fermenter, parlant 
de la pâte, des aliments dans l'estomac; 
p. goet. — Go, adj. Fermenté, levé par 
l’action du levain. 


GOIDIGEZ (go-idig-ex), s. L Evitez ce 
mot. Fermentation. Voy. pH). 


GOLC'H, s. m. Y. Ablution, lavage. 
— Golc'hein, Y. laver. 


GOLC'HAN, v. a.T. Laver; p. goalc'het. 


GOLC'HED,s.f. Couette de lit. Golc’hed- 
kolo, S. L. Paillasse de lit. — D’après 


GOL 237 


ce que j'ai dit au mot MUABLE de mon 
Nouveau Dictionnaire 1869, on pour- 
rait penser que le substantif composé 
golc'hed-kolo est une faute, et qu'il faut 
dire golc’hed-golo. Il n’en est rien, par 
la raison que la lettre d étant nouvel- 
lement introduite à la fin de certains 
substantifs et adjectifs, à la place de la 
lettre t. on disait autrefois golc'het, au 
lieu de golc'hed. L'usage a voulu que 
l'on conservät l’ancienne règle, qui 
s’énonce comme suit : Les lettres fortes 
et dures se recherchent mutuellement, 
même dans les cas déterminés pour les 
substantifs du genre féminin, quand 
l’une est à la fin d’un mot et l'autre au 
commencement du mot suivant. — Ces 
règles sont vraiment admirables, et, 
chose qui est plus admirable encore, 
c’est que les plus grossiers paysans ne 
s’y trompent pas. 


GOLC'HEIN (golc'h-e-in), v.a. V. Laver; 
p. golc'het. 


GOLC'HET, s. L. (anc.) Lavandière. 
GOLC'HOER, s. m. V. Lavoir. 


GILEI (gole-), v. a. Couvrir, dissi- 
muler, cacher, et aussi relier, parlant 
d’un livre; p. goloet. Ge verbe se con- 
jugue sur l’ancien infinitif goloi. 


GOLERN, Y. Ahuel golern, vent d'Est. 
Voy. GWALARN, du Léon. 


GOLEU, s. pl. m.V. Pluriel irrégulier 
de goleuenn, chandelle. Il s'emploie 
aussi comme singulier au sens de 
clarté, lumière. 


GOLEU-DE, s. pl. m. V. Ce mot, 
quoique substantif pluriel, s'emploie 
comme singulier au sens de point du 
jour. Voy. GOLEU, GOULOU. — De c'holeu- 
de, V. au point du jour. 


GOLEUENN, s. L. Y. Chandelle; pl. 
goleu, masculin, de la chandelle, des 
chandelles, et aussi lumière, clarté. 
Voy. GOLEU. 


GOLEUENN-G0ER, s. L V. Cierge. — 
Goleuenn, chandelle, et koer, cire. 


GOLEUER, s. m. Y. Fabricant de 
chandelles ; pl. goleuerion. 


238 GOL 


GOLF, S. m. (anc.) Gouffre ; pl. gol- 
fau. 


GOLFAZ, S. m. (anc.) Ce mot est 
donné dans le Catholicon au sens du 
latin feritorium (qui sert à frapper), et 
au sens de battoir ou batouet de la- 
veuse en français. — Il y a beaucoup 
à dire à ce sujet, car de tout temps on 
a dit baz ou bac’h, et en construction 
vaz, vac’h, pour dire bâton en breton, 
et jamais faz. VOy. GOLVAZ. 


GOLFF, adj. (anc.) Sans queue. 


GOLO, S. m. Enveloppe ou couver- 
ture, couvercle, et par extension, 
asile, refuge. — Golei, couvrir ; p- 
goloet. Rei golo da eul Laer, dunner 
asile à un voleur. A la lettre, lui don- 
ner couverture. Voy. BODENN. 


GOLO, s. pl. m. T. Voy. GOLOENN, T. 


GOLOENN, s. L. T. Chandelle; pl. 
golo, masculin, des chandelles, de la 
chandelle, et par extension, lumière, 
clarté. 


GOLOENN, S. L Chapiteau, couver- 
ture de lit. — Golei, couvrir; p. go- 
loet. Voy. GOULOU. 


GOLOENNOU. Goel ar goloennou, fête 
religieuse dite des Tabernacles. 


GOLOET, adj. Couvert, et par ex- 
tension, dissimulé, caché. — Golei, 
couvrir ; p. goloet. 


GOLOI (golo-i), ancien infiuitif, non 
usité. Voy. GOLEI. 


GOLO-POD, s. m. Cocu. À lettre, 
couvre-pot. 


GOLVAN, GOLVEN, s. m. Moineau, 
passereau ; pl. golvaned, gelvin, gel- 
ven. (Prononcez ces pluriels comme 
en français gailvine, gailuène.) 


GOLVAZ, s. L. Battoir de laveuse. On 
dit aussi, mais à tort, golvez. Ce mot 
est formé de golc’h, lavage, et de baz, 
bâton. Cette composition laisse un 
peu à désirer, attendu que golc’h est 
du dialecte de Vannes, et baz du dia- 
lecte de Léon. Pour être correct, il 
faudrait dire golvac’h, le mot final 
bac’h, bâton, étant de Vannes. 


GOR 


GOLVEK, adj. Y. Æi-golvek, chien de 
garde. Ce mot paraît composé de ki, 
chien, et de golvek, qui, un peu dé- 
formé, viendrait de galvein ; p. galvet, 
appeler. 


GOLVEN, s. m. Voy. GOLVAN. 
GONID, GOUNID. Voy. ce dernier. 


GONIDEGEZ , GOUNIDEGEZ L goni- 
deg-ez). Voy. ce dernier. 

GONIDEK, GOUNIDEK. Voy. ce der- 
nier. Le Gonidec estun nom de famille. 


GONOZ, adj. C. Trattre, perfide, par- 
lant des personnes. Voy. GANAZ. 


GONVOR, GOR, s. m. Mesure servant 
à déterminer la quantité, bord d’un 
vase. Dreist gonvor, plus que la me- 
sure, par-dessus le bord. 


GOPR, GNBR, s. m. Récompense, ré- 
tribution, gages, loyer, salaire, louage, 
rétribution au meunier pour droit de 
mouture. 


GOPR-DEVEZOUR, s. m. Journalier 
ou ouvrier payé à la journée. A la 
lettre, journalier à salaire. 


GOPR-E0ST, s. m. Salaire de la 
moisson. Kemeret e gopr-eost. À la let- 
tre, prendre (un homme) au salaire 
de la moisson, le louer pour le temps 
de la moisson. 


GOPRA, v. a. Prendre un ouvrier à 
gages. Voy. GOPR. 


GOPRAER, s. m. Evitez ce moi. Voy. 
GOPR-DEVEZOUR. 


GOR, a. m. Furoncle, abcès en sup- 
puration, tumeur, inflammation. 


GOR, s. m. Chaleur d’un four, d’une 
poule qui couve. — E gor, se dit d’une 
poule qui couve ses œufs. — Eur ar 
gor, se dit d’une poule bonne cou- 
veuse. — Beza e gor, Couver. 


GOR, s. m. Gor fourn, le bois qui 
sert à chauffer le four. 


GOR, GONVOR, s. m. Bord d’un vase, 
mesure de contenance. — Dreist gor, 


GOR 


par-dessus le bord, plus que la me- 
sure. 


GOR, GOUR, particule. Yor. Gour. 


GOR, adj. Chauffé, parlant d’un four ; 
couvé, parlant d'un œuf. — Eur vi 
drouk gor, un œuf mal couvé. Voy. oni. 
— Gor eo ar fourn, le four est chaufré. 


GORAD, s. m. Couvée d’une poule. 
On l’emploie aussi au sens d’engeance. 


GORADENN, S. T. Ce mot, qui n’a pas 
d'équivalent en français, dérive de gor, 
chauffé, parlant d’un four. Il repré- 
senterait bien les mots chauffade ou 
flambée, s'ils existaient. — Eur c’ho- 
radenn »vad à dan, un bon feu bien 
flambant. Voy. 6081. GWIRI. 


GORE, s. L. Bouillon, plante. Voy. 
GORE-WENN, GORE-ZU, 


GORED, s.m. Pécherieconstruite dans 
uue rivière et appelée gord, en français. 
Il a aussi le sens d'écluse, en Vannes. 


GORED, s. m. Y. Ecluse. 


GOREDENN, S. m. Braise de four. — 
Gor, chauffé, parlant d’un four. Voy. 
GWIRI, GORi. 


GOREIN (gor-e-in), v. a.et n. Y. Couver 
des œufs, chauffer, parlant d’un four. 


GORE-WENN, s. L. Bouillon blanc, 
molène, plantes. — Gore, bouillon, 
plante, et gwenn, blanc. 


GORE-ZU, s. f. Bouillon noir, plante. 
— Gore, bouillon, plante, et du, noir. 


GORI, GWIRI, v. 3. Couver, parlant 
d’une poule, chauffer, parlant d’un 
four. Le participe passé de ces deux 
verbes est goret. Voy. G0R, adj. Vi 
hañter-goret, œuf couvi, à demi-couvé. 


GORI, v. n. Suppurer. — Gor, fu- 
roncle. 


GORIQU. Voy. GOROU. 
GORLANDO (gor-lano). Voy. GOURLANO. 


GORLOUNKA, GORLONKA. Yor. GOUR- 
LOUNKA. 


GOR 239 


GORO, GOERO, v. a. Traire; p. goroet. 
Skudell goro, jatte pour raire les va- 
ches. 


GOROADENN, s. f. La quantité de lait 
que donne une vache que l’on vient 
de traire. — Goro, Y. a., traire. 


GOROEREZ, s. L. Celle qui d'ordinaire 
est employée à traire les vaches. Ce 
mot est plus ou moins usité, selon les 
localités. 


GOROU, GORIOU, s. pl. m. Mal aux 
amygdales, à la luette. — Gor, inflam- 
mation. 


GORRE, S. m. Surface, partie supé- 
rieure. War c'horre, par-dessus, ad- 
verbe ; à la surface de. War c'horre 
ann douar, au-dessus de la terre. 


GORRE, et mieux GORE. Voy. ce der- 
nier. 


GORRE-KEAR, s. m. La partie la plus 
élevée d’une ville, la ville-haute. — 
Gorre, partie supérieure; kear, ville. 
Ce mot composé ne prend pas l’article 
en construction : e gorre-kear, dans la 
ville-haute. 


GORRE-VREIZ, S. m La Haute-Bre- 
tagne. — Gorre, la partie la plus éle- 
vée, et Eres, Bretagne. E Gorre-Vreiz, 
dans la Haute-Bretagne. 


GORREA, non usité. VOy. GORREN. 


GORREGEZ (gorreg-ez), s. L. Paresse, 
lenteur, 


GORREGOUZI, s.m. Machine qui sert à 
lever la meule supérieure d’un moulin. 
— Dans la composition de ce mot, je 
ne vois que gorre, la partie supérieure, 
ou gorren, élever. 


GORREIN (gorre-in), v. a. V. Elever, 
porter plus haut; p. gorret, 


GORREK, adj. Paresseux, lent, non- 
chalant, indolent. — Gorrek eo da bep 
tra, il est lent à tout faire. 


GORREN, v. a. Elever, porter plus 
haut; p. gorroet. Ce verbe se conjugue 
sur l’ancien infinitif gorroi (gorro-i), 
ainsi que l'indique le participe passé. 


240 GOU 


GORREOU, s. pl. m. L'élévation à la 
messe. — Pedennou araok ar gorreou, 
canon de la messe, terme de dévotion. 
A la lettre, prièris avant l’élévation. 


GORRIKED. Voy. KORRIKED. 
GORRIKET. VOy. KORRIK. 


GORROEN, s. f. La petite croûte du 
lait chauffé. 


GORROI (gorro-1), non usité. Voy. 
GORREN, Y. a. 


GORROIDIGEZ (gorro-idig-es), S. L. 
Elévation ou Assomption de la Sainte 
Vierge, terme de dévotion. 


GORSIOU, GORZOU. Voy. ce dernier. 
GOPSOU. Voy. les précédents. 
GORTO, s. m. T. C. Attente. 
GORTOZ, s. m. Atlente. 


GORTOZ, v. a. Attendre, différer; 
D. gortoxet. 


GORTOZENN, s. L C. Repas léger 
entre le dîné et le soupé, collation, 
goûté. — Ce mot dérivant de gortoz, 
attente, signifie à la lettre, attente du 
souper. 


GORTOZI, v.a. Non usité. VOY. GORTOZ, 
Y. à. 


GORVEZ,s.m.(anc.) Coursier, cheval. 


GORZOU, et mieux GORSOU, s. pl. m. 
Les montants de la charrette qui font 
le prolongement du brancard. 


GOTIBUNAN, pronom indéterminé, 
V. Tous, sans en excepter un seul. 
Voy. GWITIBUNAN. 


GOUAR, GOAR. Voy. ce dernier. 


GOUARN, v. a. V. Conduire, admi- 
nistrer, conserver, garder, maintenir, 
célébrer; p. gouarnet. 


GOUARNER, S. m. Qui dirige ou ad- 
ministre, gouverneur; pl. ten. 


GOUASKED. Voy. GWASKED. 


GOU 


GOUAT, s. m. Tanaisie, plante. 


GOUBARI, s. m. C. Kaout goubari eul 
laer, avoir la mine d’un voleur. Ce mot 
paraît être le gabarit du français. 


GOUBION, s. m. Froidure, au sens de 
riou. Serra ar goubion, attraper froid. 


GOUC'HANV, v. a. Y. Souffrir, en- 
durer, supporter; p. gouc’hanvet. On 
dit aussi gouc’hañnvein, Y. à l'infinilif. 


GOUDASK, adj. V. Il se dit d’une poire 
sauvage. 


GOUDE, prép. et adv. Après, en- 
suite. Goude lein, après dîner. Goude 
ma, après que. 


GOUDE-HEN, adv. Désormais, doré- 
navant. 


GCUDE-HOLL, adv. Après tout. 
GOUDE-ZE, adv. Après cela. 


GOUDOR, GOUDOUR, s. m. Abri con- 
tre le mauvais temps. Ce substantif 
a un comparatif très-usité. Goudoroc'h 
e vezo d'ezhañ eno, il y sera plus à 
l'abri, Voy. GOARE, GOASKED. 


GOUDORI, v. n. Et mieux, mont er 
goudor, se mettre à l'abri du mauvais 
temps. 


GOUDOROC’H. Voy. GOUDOR. 


GOUDOUER, s. m. J'ai trouvé ce mot 
avec le sens de gräbat. 


GOUDOUR. Voy. GOUDOR. 
GOUE, adj. Y. Farouche, sauvage. 


GOUE, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de goueenn. V. Arbre. 


GOUEENN, s. L. Y. Arbre; pl. goue. 
On dit aussi gweenn, pl, gwe. 


GOUEL. VOy. GOEL, S. m. 


GOUELA, v. n. Pleurer : p. gouelet. 
Ce verbe, le plus souvent, se conju- 
gue avec l’auxiliaire ober. 


GOUELAN, v. n. T. Pleurer ; p. goue- 
let. VOy. GOUELA. 


GOU 


GOUELEC’H, s. m. C. Le désert, les 
pays sauvages et pas habités. — Gouez, 
adj., sauvage, et lec'h, lieu; pl. 
gouelec'hiou. 


GOUELEN, s. m. T. Juillet. Miz goue- 
len, le mois de juillet. 


GOUELER, S. m. Voy. OUELER. 
GOUELIA. Voy. G0ELIA. 
GOUELIAD. VOY. GOELIAD. 


GOUELO, Y. n. C. Pleurer: p. goue- 
let. VOy. GOUELA. 


GOUENIT (gouenñ-it), s.m.T. Froment. 
Ce mot est composé de gouenn, adj., 
blanc, T., et de it, T., blé. 

GOUENN, adj. T. Blanc. 


GOUENN, s. f. Race, extraction, fi- 
liation. Gouenn aered, race de vipères. 


GOUENN-IT. VOy. GOUENIT. 


GOUENT. Voy. KOUENT, couvent, qui 
est le radical. 


. GOUER, GOER, s. L. Y. Ruisseau ; pl. 
1eu. 


GOUERE, s. m. Juillet. E miz gouere, 
dans le mois de juillet. 


GOUERE, s. m. Il se dit d’un homme 
maigre et grand. Ce mot figure parmi 
les noms de famille. 


GOUERENN, S. L. Ruisseau ; pl. ou. 
GOUERS, adv. V. Longtemps. 


GOUESAAT (goue-saat), Y. n. Devenir 
Sauvage. — Gouez, sauvage. 


GOUEVI. Voy. GWEVI. 


GOUEZ, GO0EZ, adj. Sauvage, farou- 
che, et par extension, grossier, par- 
lant d’une personne. — Ces mots sont 
des noms de famille très-répandus. 


GOUEZ-IRVIN, s. pl. m. Pluriel de 
gouez-irvinenn. 


GOU 241 


GOUEZ-IRVINENN, S. f. C. Raifort, 
ravanelle, sénevé, coloquinte; pl. 
gouez-irvin, masc. À la lettre, sauvage 
navet. 


GOUEZ-KERC'H, S. m. Avoine sau- 
vage. À la lettre, sauvage avoine. 


GOUEZ-OUNNENN, S. L. Orne, arbre. 
A la lettre, sauvage frêne : pl. gouez- 
ounn, Masc. 


GOUEZ-RADENN, s. L. Polypode, pa- 
riétaire, plantes. A la lettre, sauvage 
fougère. — Ainsi que je l'ai déjà dit 
ailleurs, rien n’est plus confus que 
les dénominations des plantes en bre- 
ton. Le mot qui nous occupe en est 
un exemple : les polypodes et les pa- 
riétaires ne sontmême pas de la même 
famille. La première est de la famille 
des fougères, et l’autre de la famille 
des orties : l’une est un cryptogame, 
autre une plante herbacée. Il ne m'a 
pas paru possible de faire rien de sé- 
rieux au sujet des plantes. 


GOUEZ-RADENN-VIHAN, s. f. Capil- 
laire, plante. À la lettre, sauvage fou- 
gère petite. 


GOUEZ-SISTR, s. m. Piquette faite 
d’eau et de marc de pommes. À la 
lettre, sauvage cidre. 


GOUEZ-WINIENN (vinienn), S. L 
Viorne, plante. — Ce mot est com- 
posé de gouez, adj., sauvage, et de 
gwinienn, vigne. 


GOUFER, s. m. B. Ruisseau. 


GOUGAD, GOUGAT, s. m. V. Gorgée. 
— Gouk, V. Gorge. 


GOUGAT. Voy. le précédent. 


GOUHE, s. L. T. Y. Belle-fille, bru ; 
pl. gouheio, T., gouheion, Y. 


GOUHERE, GOUERE, s. m. Juillet. 
Voy. GOUERE. 


GOÿùHEZ, s. L. (anc.) Belle-fille, 


GOUHIN, GOUIN (gou-in), s. m. Four- 
reau, gaine ; -pl. ou. Ce mot figure 
parmi les noms de famille, mais on 


30 


242 GOU 


le prononce alors comme en français 
gouin, et non gouine Comme CH bre- 
ton. 


GOUHINA, GOUINA, Y. à. Engatner ; 
p. et. 


GOUHINEIN (gouhin-e-in), Y. a. V. 
Le même que gouhina. 


GOUHINER, GOUINER, S. M. Ouvrier 
qui fait des gaines. 


GouIAN, s. m. Y. Hiver. A-bad er 
gouiañ, Y. Pendant l'hiver. 


GOUIEK, adj. T. C. Habile, savant. 
— Gout, V. Savoir. 


GOUIGOUR, s. m. Bruit d’une porte 
sur ses gonds, d’un essieu mal graissé, 
cri de souliers neufs. Voy. REOR-GOUI- 
GOUR. 


GOUIGOURAT, v. n. Faire le bruit 
appelé gouigour en breton. Falla 1bil 
a vez er c'harr d ouigour da geñla, 
ceux qui ne sont bons à rien font le 
plus de bruit (prov.). A la lettre, la 
plus mauvaise cheville de la charrette 
est celle qui crie la première. 


GOUIL, s. m. Y. Ferment, levain. 
Voy. GOELL. 


GOUIL, s. m. V. Fête religieuse; pl. 
ieu. VNoy. BHEL, S. M. 


GouIL, s. L V. Voile de navire; pl. 
eu. Voy. GEL, S.L. 


GOUILEIN (gouile-in), v.n.V. Pleurer; 
p. gouilet. 


GOUIL-GORN, s. f. Bouline, certaine 
voile de navire. 


GOUILIADENN, s. L. Y. Feu de joie. 
— Gouil, Y. fête. 


GOGILIAT, s. m. Y. Danse d’un jour 
de fête, danse sur une aire neuve à 
battre le blé. — Gouil, Y. fête. 

GOUIN (gou-in). Voy. GOUHIN. 


GOUIN (gou-in), s. m. T. Vin. Voy. 
GWIN. 


GOUINA. Voy. GOUHINA. 





GOU 


GOUINELL, s. f. Venelle, petite rue. 
GOUINER. Voy. GOUHINER. 


GOUIR (anc.), pluriel de gour {anc.), 
homme, guerrier. 


GOUIR, adj. et s. m. T. Voy. GWIR, 
adj. et s. m. 


GOUIVEIN (gouive-in), Y. n. V. Se fa- 
ner ; p. gouivet. 


GOUIZIEG, GOUIZIEK. Voy. ce der- 
nier. 


GOUIZIEGEZ (gouizieg-ez),s. L. Science, 
savoir. Ce mot dérive de gouzout, V.n., 
savoir, connaître. 


GOULIZIEK, adj. Savant, habile. Il di- 
rive de gouzout, V. à, savoir. 


Gouk, s. m. V. T. C. Gorge, cou, en- 
colure de cheval, goulot de bouteille. 
Voy. GOUZOUK. 


GOUK-GOUK, s. m. Glouglou. 


GOUKAD, s. m. Gorgée. — Gouk, 
gorge. V. T. C. 


GouLAC'H, Y. pluriel irrégulier de 
goulac’henn. On dit aussi glouac'h. 


GOULAC'HEIN (goulac'h-e-in), Y. a. Y. 
Garnir de lattes, et aussi aiguiser, af- 
filer un outil; p. goulac'het. — Gou- 
lac hein ur alc'h, afiler une faulx. 


GOULAC'HENN , s. f. NY. Latte ; 
pl. goulas’h, masculin. On dit aussi 
glouac'henn. 


GOULAOU, s. pl. m. (ane. C'était 
autrefois le pluriel de goulaouenn, 
chandelle. H a fait place à goulou; 
mais il se retrouve dans les dérivés 
ci-dessous. 


GOULAOUEK, adj. Lumineux. Voy. 
GOULAOU. 


GOULAOUENN, S. L Chandelle; pl. 
goulou, m. Des chandelles, de la chan- 
delle, et par extension, Ce pluriel 
s'emploie au sens de clarté, lumière. 
Voy. GOULOU. 


GOU 


GOULAOUENN-GOAR, S.L Cierge; pl. 
goulou-koar. À la lettre, chandelle de 
cire. — Koar, cire. 


GOULAOUI, v. a. Eclairer, illuminer ; 
p. goulaouet. VOy. GOULAOU. 


GOULAQUIER, S. m. Fabricant de 
chandelles. Voy. GOULAOU. 


GOULAR, adj. Insipide, fade, sans 
goût. — Dour goular, eau minérale. 


GOULARZ, s.m. Ambre jaune, succin. 


GOULAZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de goulazenn, latte. 


GOULAZA, v. a. Garnir de lattes; p. 
goulazet. 


GOULAZA, v. a. Réparer un outil 
tranchant, affiler, aiguiser; p. et. 


GOULAZENN, s. f. Latte; pl. goulaz, 
masculin. 


GOULC'HER, S. m. Couvercle; pl.iou, 


GOULEK, GOULEG,S. m. Lieu, poisson; 
pl. gouleged (gouley-ed). 


GOULEN, s. m. Goéland, oiseau de 
mer; pl. gouleni. Voy. GWELAN. 


GOULENI, pluriel du précédent. 


GOULENN, s. L. Demande, interro- 
gatoire, requête; pl. ou. 


GOULENN, v. a. Demander, inter- 
roger; p. goulennet. — Goulenn eunn 
dra digañt unan-bennag, demander 
une faveur à quelqu'un. — Goulenn 
eunn drd oc’h unan-bennag, out unan- 
bennag, demander un renseignement à 
quelqu'un. 


GOULERC'HER. VOy. GOURLERC'HER. 
GOULERC'HI. VOy. GOURLERC'HI. 


GOULI, s.m. Blessure, plaie, ulcère ; 
pl. gouliou. 


GOULIA, v. a. Blesser; p. goulet. 
GOULIEAU (anc.) #rille, balustrade. 


GOU 243 


GOULIEK, adj. Couvert de blessures. 
— Gouli, blessure. 


GOULIEN, S. L. Criblure de blé. 


GOULIENN, S. L. T. Bande de terre 
gazonnée que les paysans laissent 
entre la haie et le dernier sillon. Voy. 
RELACH, KRIZENN. 


GOULI9. Voy. GOU :10. 


GOULION, GOELIAN, s. m. Y. Lavure, 
eau de vaisselle. 


GOULIU (gouli-u), adj. Y. Vide. Yor. 
GOULLO. 


GOULIUEIN (gouli-u-e-in), v. a. Y. 
Vider; pl. gouliuet (gouli-u-et). 


GOULLEK, s. m. Lieu, poisson; pl. 
goulleged (goulleg-ed). 


GOULLO, adi. Vide, vacant, et par 
extension, oiseux, vain, parlant des 
choses, des pensées, etc. 


GOULLOI (goullo-i), v. a. Vider; p. 
goulloet. 


GOULLONDER, v. a. Voy. le suivant. 


GOULLONDERI, v. a. Vider; p. goul- 
londeret. — Goullo, adj. vide. 


GOULOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de goulaouenn, chandelle. Ce pluriel 
signifie deschandelles, de la chandelle, 
et s'emploie aussi au sens de lumière, 
clarté. Voy. MINTIN-GOULOU. Da c'houlou- 
deiz, au point du jour. 


GOULOU-DEIZ, S. m. Point du jour. 
— Goulou, clarté, et deiz, jour. — 
Da c'houlou-deiz, à la pointe du jour. 


GOULTEN, S. f. Fanon de bœuf. 


GOUNEZA, v. a. Non usité. Voy. Gou- 
NID, Y. a. 


GOUNHERS. Voy. KOUNHERS, qui est le 
radical. 


GOUNI, s. m. Y. Profit, gain, pl. 
gounideu. 


GOUNID, s. m. Gain, profit; pl. ou. 
Il s'emploie aussi au sens de victoire 


24% GOU 


entre lutteurs ou gens de guerre. Setu 
ema ar gounid gan-e-omp, la victoire 
est à nous. 


GOUNID, v. a. Gagner, mériter, sur- 
passer, cultiver, en parlant de la terre; 
p. gounezet. Ce verbe, ainsi que l’indi- 
que son participe gounezet, Se CODju- 
gue sur l’ancien infinitif gouneza. 


GOUNIDEGEZ (gounideg-ez), s. L. Cul- 
ture de la terre. Voy. GOUNID, v. a. 


GOUNIDEK, GONIDEK, adj. et S. m. 
Gagnant, vainqueur, agriculteur; plu- 
riel du substantif gounideien. Voy. 
GOUNID, Y. a. 


GOUNIDEK, S. m. V. Ouvrier qui tra- 
vaille à la journée; pl. gounidion. 


GOUNIEIN (gouni-e-in), Y. a, Y. Ga- 
gner; H. gouniet. 


GOUR, GOR, particule augmentative 
ou diminutive, qui marque l'infériorité 
ou la supériorité de qualité, de posi- 
tion, qui augmente ou diminue l’action 
d’un verbe, la valeur d’un adjectif, 
d'un substantif. Avec de telles accep- 
tions, on comprend que gour, gor, 
aient parfois la signification de grand 
ou de petit, de presque, à-demi, comme 
dans gour-radenn, gour-gleze, gour-veo, 
gour-lano, gour-enez, et autres. C’est, 
comme on le voit, une particule très- 
élastique, peut-être trop élastique, et 
qui n’a pas d'équivalent en français. 
— Après ces particules, les lettres 
dures où fortes se changent en douces 
ou faibles. Voyez plus loin les mots où 
gour entre en composition. Gette étude 
ne manque pas d'intérêt, cette parti- 
cule a servi à former une foule de 
mots. 


GOUR, DUR. sS. m.(anc.) Homme, par 
opposition à femme, guerrier; pl. 
gouir. Ce mot ne s’emploie aujourd’hui 
qu'avec une négation, au sens de nul 
homme, personne : n'eux gour aman, 
il n’y a personne ici. 


GOUR, s. m. (anc.) Rancune, malice. 
GOUR, adj. (anc.) Petit et robuste. 


GOURAQUI, v.a.et n. Enrouer, s’en- 
rouer; p. gouraouet. 


GOU 


GOUR-C’HAGN, et aussi GOURC'HAGN. 
Voy. le suivant. 


GOUR-C’HAIGN, subst. fém. Et aussi 
gourc'haign, prostituée  fieffée. — 
Gour, particule augmentative, et gaign, 
gagn, charogne, prostituée. 


GOUR-C’HAST, subst. fém. Et aussi 
gourc’hast, prostituée au suprême de- 
gré. — Gour, particule augmentative, 
et gast, prostituée. 


GOURC'HE, s. m. Ladrerie des bêtes. 


GOURC'HEA, Y. n. Devenir ladre, 
parlant des bêtes. 


GOURC'HED, S. m. V. Fuseau; pl. 
gourc'hedi. 


GOURC'HEDAD, S. m. Y. La quantité 
de matières que l’on peut mettre sur 
un fuseau pour filer. - 


GOURC'HEJAT, s. m. V. Le même 
que le précédent. 


GOURC'HEMENN, S. m. Commande- 
ment, ordre; pl. ou. Au pluriel, ce 
substantif a une autre signification. 
Voy. GOURC'HEMENNOU. 


GOURC'HEMENN, Y. a. Ordonner, 
commander ; p. gourc'hemennet. 


GOURC'HEMENNOU, s. pl. m. Com- 
pliments d’une personne à une autre 
qui est absente, pour lui faire savoir 
que l’on conserve d'elle un bon sou- 
venir. Grit va gourc'hemennou d'ezhi, 
faites-lui mes compliments. 


GOURC'HEMENNOU-DOLE, S. pl. m. 
Les commandements de Dieu. Et aussi, 
gourc'hemennou-reis. 


GOURC'HET, s. m. Y. Le même que 
gourc'hed. 


GOURD, GOURT, adj. Voy. ce dernier. 


GOURDA, v. a. Engourdir par fausse 
position; p. gourdet. 


GOUR-DADIEU, s. pl. m. Y. Les ancé- 
tres. — Gour, particule qui augmente 
la valeur des mots, et tadieu, V. plu- 
riel de tad, père. On écrit aussi gourda- 
dieu. 


GOU 


GOUR-DADOU, s. pl. m. Et aussi 
gourdadou, les ancêtres. — Gour, par- 
ticule qui augmente la valeur des 
mots composés, et tadou, pluriel de 
tad, père, 


GOUR-DALL, adj. Et aussi gourdall, 
presque aveugle. — Gour, particule 
diminutive, et dall, adj., aveugle. 


GOUR-DEISIOU (de-i-siou), s. pl. m. 
Et aussi gourdeisiou. D’après Le Goni- 
dec, ce mot désigne les douze pre- 
miers jours de l’année, pendant les- 
quels les paysans pronostiquent la 
température et la récolte de l’année. 
Je ne puis rien dire de la composition 
de ce mot. 


GOURDEN, 5. m. VOy. GOURDREN. 


GOUR-DESIOU (de-siou). Voy. GGUR- 
DEISIQU. 


GOURDET, adj. Engourdi par fausse 
position. VOy. GOURDA. 


GSHRDON, adj. Y. Habitué à, accou- 
tumé à, sujet à. Bout gourdon, être 
habitué à. 


GOUR-DREN, s. m. Et aussi gourdren. 
crochet de l’hameçon qui pe permet 
pas au poisson de se dégager. Le Pel- 
letier écrit gourden, mais cette ortho- 
graphe est, je crois, vicieuse. En voici 
la raison : le mot gour-dren me pa- 
raît composé de gour, particule qui, 
entre autres acceptions, marque la 
supériorité de position, et de dren, 
drean, piquant, épine. Gour-dren si- 
goifierait, d’après cela, piquant supé- 
rieur, et gour-dren ann higenn, serait 
le piquant supérieur de l’hameçon. 
Ces mots rendraient très-bien le cro- 
chet dont nous parlons. Quant à 
Tautre piquant de l’hameçon, celui où 
l'on embroche le ver ou autre appät, 
il se nomme bek ann higenn, pointe de 
l’hamecon. 


GOUR - DREUST , s. m. Et aussi 
gourdreust, poutrelle. — Gour, parti- 
cule diminutive, et treust. poutre. À 
la lettre, petite poutre. 


GOUR - DROUZ , s. m. Et aussi 
gourdrous, querelle, menace ; pluriel 


GOU 245 


gour-drouzou, gourdrouzou. — Gour, 
particule augmentative, et érouxz , 
bruit. A la lettre, grand bruit. 


GIUR-DROUZ, GOURDROUZ, v.a.etn. 
Grogner, parlant d’un chien, querel- 
ler,menacer; p:gour-drouxet, gourdrou- 
zet. Voy. le précédent. 


GOUR-DROUZEIN, v. a. Et aussi 
gourdrouzein, Y. quereller, menacer. 
Voy. GOUR-DROUZ. 


GOUR-DROUZUZ, adjectif. Et aussi 
gourdrouzuz, menacant. Voy. GOUR - 
DROUZ. 


GOURDT, adj. (anc.) Obstiné, entêté. 


GOURE, s. m. Y. Le dessus, la sur- 
face. Voy. GORRE. 


GOURED, s. m. Et aussi gour-hed, 
brasse, mesure de longueur égale à 
celle des deux bras étendus. — Gour 
{anc.), homme, et hed. longueur. On 
sait en effet que la longueur du Corps 
d’un homme est égale à celle de la 
longueur de ses bras étendus. 


GOUREDA, v. a. Et aussi gour-heda, 
mesurer à la brasse, sonder la mer, 
ete. ; p. gouredet. Noy. GOURED. 


GOUREDAD, s.m. Et aussi gour-hedad, 
brassée. Ce que l'on peut envelopper 
ou embrasser avec les deux bras. Voy. 
GOURED. 


GOUREL, GROEL, s. m. Y. Gruau. 
Soubenn ar gourel, de la soupe au 
gruau. 


GOUXELIN, s. m. Y. Juillet. 
GOUREM, s. m. Ourlet; pl. ou. 


GOUREMI, v. a. Ourler;, p. goure- 
met. 


GOUR-ENEZ, s. L. Presqu'île, pénin- 
sule. — Gour, particule diminutive, 
et enez, île. 


GOUPRENN, GOURIN, s. m. Lutte ; pl. 
ou. 


GOURENN, v. a. Lutter; p. gourennet. 


246 GOU 


GOURENN, GOURRENN, S. m. Sourcil, 
paupière ; pl. ou. 


GOURENNER, S. m. Lutteur ; pl. ten. 


GOUREQOUEIN (goureoue-in), v. a. et 
n.V.Enrouer, s’eurouer; p. goureouet. 


GOURFENN, adj. (anc.) Impudent, 
déhonté. 


GOUR GAMM. GOURGAMM, S. m. Y. 
Zigzag ; pl. eu. 


GOUR-GAMM, GOURGAMM, adj. Boi- 
teux très-prononcé. — Gour, particule 
augmentative, et kamm, boiteux. 


GOUR-GLEAN, GOURGLEAN, S. m. Y. 
Poignard. — Gour, particule diminu- 
tive, et klean, Y. épée. A la lettre, 
petite épée. 


GOUR-GLEUZ, GOURGLEUZ , S m. 
Clôture ou haie mal faite ou dont la 
terre est éboulée. — Gour, particule 
diminutive, et kleuz. clôture, haie. A 
la lettre, clôture à demi. 


GOUR-GLEZE, GOURGLEZE, s. m. Poi- 
gnard, dague. — Gour, particule di- 
minutive, et kleze, épée. À la lettre, 
petite épée. 


GOUR-GIMS, GOURGOMS. Voy. le sui- 
vant. 


GOUR-GOMZ, GOURGOMZ, v. n. Parler 
entre ses dents, parler dans la mau- 
vaise humeur; p. gour-gomzet. — 
Gour, particule qui diminue l'action, 
et komz, parler. 


GOURGOUS,s. m. (anc.) Gosier, gorge. 


GURGOUSEIN (gourgou-se-in), V. H. 
Y. Roucouler ; D. gourgouset. 


GOUR-HED. Voy. GOURED. 
GOUR-HEDA. Voy. GOUREDA. 
GOUR-HEDAD. Voy. GOUREDADO. 
GOURHELIN. VOy. GOURELIN. 
GOUR-HOUAD, GOUR-HOUAT, S. m. 


Sarcelle. — Gour, particule qui marque 
l'infériorité, et houad, houat, canard. 





GOU 


On écrit aussi gourhouad; pl. gour- 
houidi. 


GOURI, s. m. Y. Couture. Ce mot 
figure parmi les noms de famille en 
Bretagne. J'ai connu un tailleur de ce 
nom. 


GOURIAT, GOURIEIN, v. a. V. Coudre; 
D, gouriet. 


GOURICHAL, v. n. Y. Braire; p. gou- 
richet. 


GOURIEIN (gouri-e-in), v. a. V. Voy. 
GOURIAT. 


GOURIENN, S. L. Y. Racine des végé- 
taux, et, par extension, race, extrac- 
tion. Voy. GRISIENN. 


GOURIENNEIN (gourienn-e-in), v. H. Y. 
Prendre racine; p. gouriennet. 


GOURIENNUZ, adj. 
racines. 


V. Rempli de 


GOURIER, GJURIOUR, S. m. V. Mauvais 
tailleur qui ne fait que des raccom- 
modages ; pl. gourierion. Voy. GOURI, 
couture. 


GOURIEREZ, s. L. V. Couturière ; pl.et. 
GOURIN, s. m. Linteau; pl. ou. 
GOURIN, GOURENN, s. m. Lutte. 


GOURIN, v. n. Lutter; p. gourinet. 
Voy. GOURENN, Y. n. 


GOURINEIN (gourin-e-in), v. n. V. 
Lutter; p. gourinet. 


GOUR-INIZ, GOURINIZ,S.f.V. Presqu'île, 
péninsule. — Gour, particule diminu- 
live ; iniz, V., île. 


GOURINOUR,s. m. Y. Lutteur,athlèle; 
pl. gourinerion. Voy. GOURIN, lutte. 


GOURIO, GOULI0, s. m. P.èce inté- 
rieure de renfort d'une porte. 


GOURIOUR, Y. Voy. GOURIER; pl. gou- 
rierion. 


GOURISIA. Voy. GOURRISIAT. 


GOU 


GOURISIADENN, S. f. Voy. GOURRI- 
SIADENN. 


GOUP-IVIN, GOURIVIN, s. m. Envie à 
la racine des ongles, ongle supérieur 
des chiens, nœud de chair au bas de 
la jambe des chevaux et des bœufs. 
Je ne saurais expliquer complètement 
la composition de ce mot. 


GOURIVIN, S. m. Pièce de bois courbe 
pour la construction des navires. 


GOURIZ, S. m. Ceinture de corps 
pour les prêtres et autres; pl. ou. 
Dougen ar gouriz, porter la ceinture. 


GOURIZA, v. a. Ceindre d’une ceir- 
ture de corps; p. es. 


GOURIZAD, s. m. Ventrée. À la lettre, 
ce qui peut être contenu dans une 
ceinture de corps. Voy. GOURIZ. 


GOURIZER, S. m. Ceinturier; pl. ten. 


GOURIZ-KANV, s. m. Ce mot qui, à 
la lettre, signifie ceinture de deuil, 
s'emploie pour désigner les tentures 
eu drap noir que l’on place à l'inté- 
rieur des murs des églises pour les 
grandes cérémonies funèbres. 


GOURIZ-KLEZE,s.m. Geinturon d'épée. 
— Gouriz, ceinture, et kleze, épée. 


GOURIZ-REUN, s. m. Cilice. Alalettre, 
ceinture de crin. 


GOURLANCHENN, s. L. Gosier, œso- 
phage, et, par extension, grand man- 
geur. Eur c'hourlanchenn, un grand 
mangeur. 


GOURLANCHENNEK, adj. Qui a un 
grand gosier. 


GOURLANN. VOYy. GOURLENN, 


GOUR-LANO, GOURLANO, s. m. Le 
moment où la marée est pleine, où la 
mer cesse de monter. Gour, particule 
augmentative, et lano, flux de la mer. 


GOURLADUENN. Voy. GOURLEUENN. 


GOUR-LARHU, GOURLARHU, S. m. Y. 
Commencement du jusant, où la marée 
commence à descendre, où la marée 


GOU 247 


est pleine. — Gour, particule argmen- 
tative, et larhu, lanu, la marée mon- 
tante, le flux. 


GOURLENN, S. m. Ce mot, je crois, 
a le même sens que gour-lano, et 
s'emploie de plus pour désigner les 
ordures et goëmons que la mer laisse 
sur le rivage en se retirant. Autrefois 
il avait la signification de mousse d’eau 
stagnante. 


GOURLEOUENN. Voy. GWERELAOUFN. 


GOURLERC'HER, S. m. Musard, qui est 
toujours en retard. On dit aussi gou- 
lerc’her. 


GOURLERC'HI, GOULERC'HI, v. n. 
Musarder, être toujours en retard. Je 
ne puis rien dire sur la composition 
de ce mot, quoiqu'il laisse transpirer 
très-visiblement le substantif lerc'h, 
suite, trace. 


GOURLEUEN. Y. Voy. GWERELAQUEN. 
GOUR-LONKA. Voy. le suivant. 


GOUR-LOUNKA, v. a., et aussi gour- 
lonka, avaler gloutonnement ; p. 
gour-lounket. — Gour, particule qui 
augmente l’action, et Zounka, lonka, 
avaler. 


GOURMI, s. m. (anc.) Fils de neveu 
ou de nièce. Ce mot, ainsi écrit, doit 
être une faute d'impression dans le 
Catholicon. Voy. GOURNI. 


GOURN. Ce mot, qui est une corrup- 
tion de gourenn, lutte, s'emploie dans 
le substantif composé peg-gourn, pour 
sigaifier croc-en-jambe dans les luttes. 
Voy. KROG-GOURENN. 


GOURNA. VOy. GOURNERIA. 


GOURNEIN (gourne-in), Y. a. V. Net- 
toyer au crible, parlant du blé; p. 
gournet. Voy. les deux suivants. 


GOURNER, s. m. V. C. Gros crible à 
blé. 


GSURNERIA, GOURNA, v. a. C. Net- 
foyer au gros crible, parlant du blé; 
D, gourneriet, gournet. 


248 GOU 


GOURNERIAD, s. m. C. La plénitude 
du gros cribit. Voy. GOURNER. 


GOUR-NI, GOURNI, S. m. Y. T. C. Fils 
de neveu ou de nièce. — Gour, parti- 
cule diminutive, et n1, neveu, V.T.C. 

GOUR-NICH, GOURNICH. VOy.GOUR-NIJ. 


GOUR-NICHAL , 
GOUR-NIJAL. 


GOURNICHAL. Voy. 


GOUR-NIJ, GOURNIJ, 8. m. Vol près 
de terre des petits oiseaux. — Gour, 
particule diminutive, et nij, vol des 
oiseaux. Voy. le suivant. 


GOUR-NIJAL, GOURNIJAL, v. n. Vol- 
tiger, voler bas et avec peine, comme 
font les jeunes oiseaux. — Gour, par- 
ticule diminutive, et nijal, voler à la 
manière des oiseaux. Il se conjugue 
avec l’auxiliaire ober. — Gournijal a 
rea, il voltigeait. 


GOUR-NIZ, GOURNIZ, s. m. Fils de 
neveu ou de nièce, petit-neveu, degré 
de parenté. — Gour, particule dimi- 
nutive, et niz, neveu; pl. gour-nized. 


GOUR-NIZEZ, GOURNIZEZ, s.f. Fille 
de nièce ou de neveu, petite-nièce, 
degré de parenté. Voy. le précédent 
pour la composition. 


GOUR-RADENN, subst. fém. Et aussi 
gourradenn, fougère de la grande es- 
pèce, fougère mâle. — Gour, particule 
augmentative, et radenn, fougère, 


GOURRENN, S. L. Sourcil, paupière; 
pl. ou. On dit aussi gourenn. 


GOURRENN, s. L C. Jalousie, envie. 
Voy. GOURVENN. 


GOURRISIADENN (gourri-siadenn), s. f. 
Hennissement. 


GOURRISIAT (gourri-siat), Y. n. Hen- 
nir; p. gourrisiet, Il se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. 


GOUR-RU, S. L Y. Cul-de-sac; pl. 
gour-ruieu. — Gour, particule dimi- 
nutive, et ru, rue. 


GOURSAILLENN (les 
Voy. KORNAILLENN. 


L mouillées). 


GOU 
GOUR-STAIN, GOURSTAON , subs. L 
Contre-étrave. — Gour, particule qui 


ajoute parfois à la valeur du substantif 
qui la suit dans les mots composés, 
et staon, étrave. À la lettre, pièce de 
renfort à l’étrave. 


GOUR-STREAT, GOURSTREAT, 5. L. Cul- 
de-sac. — Gour, particule diminutive, 
et streat, ruelle, venelle, chemin étroit. 


. GOURT, GOURD, adj. Lourd, difficile 
à remuer. Il se dit aussi d’un homme 
perclus. Voy. le suivant. 


GOURT, GOURD, adj. Sévère. rude, im- 
pitoyable. — Gourd eo oc’ h ar vugale, 
ouz ar vugale, il est rude envers les 
enfants. 


GOUR-VADEZ, GOURVADEZ, s. f. On- 
doiement, baptême dans la maison. 
— Gour, particule diminutive, et badez, 
baptême. À la lettre, petit baptême. 


GOUR-VADEZI, v. a. Et aussi gourva- 
dezi, ondoyer un nouveau-né, le bap- 
tiser dans la maison. — Gour, parti- 
cule diminutive de l’action, et badezi, 
baptiser ; p. gour-vadezet. 


GOURVENN, s. L. C. Envie, jalousie. 
J'ai trouvé aussi gourrenn; mais ce 
doit être le résultat d’une erreur. 


GOURVENNA, v. a. Peu ou pas usité. 
Envier, être jaloux du bonheur des 
autres. 


GOURVENNEK, adj. Envieux. Cet ad- 
jectif figure parmi les noms de famille. 


GOURVENNUZ, adj. Yor. GOURVENNEK. 
GOURVENT, S. m. (anc.) Arrogance. 


GOUR-VEO, adj. Y. Un peu ivre. — 
Gour, particule diminutive, et meo, 
ivre. 


GOURVEZ, S. m. Beza cnn he c'hour- 
vez, choum enn he c’hourvez, être 
étendu, rester étendu sur la litière, 
parlant d’une bête malade. Ce mot est 
un nom de famille assez répandu. 


GOURVEZ, v. n. Etre étendu, s’élen 
dre, parlant des bêtes et des gens ; D. 
gourvezet. Voy. le précédent. 


GOU 
GOURZAOT, adj. (anc.) Ruiné, perdu. 


GOURZAOTA, v. a. (anc.) Perdre, 
ruiner. 


GOUR-ZEN, GOURZEN, s. m. Petit 
homme ; pl. gour-zud. — Gour, parti- 
cule diminutive, et den, homme, per- 
sonne. 


GOURZEZ, s. m. Délai. 
GOURZEZA, v. a. Différer ; p. et. 


GOUR-ZIGERI (zig-eri), v. a. El aussi 
gourzigeri, entr'ouvrir ; H. gour-71ig0- 
ret. — Gour, particule diminutive, et 
digeri, ouvrir. 


GOUSIA (gou-sia), v. H. T. Voy. GOU- 
SIN 


GOUSIADENN (gou-siadenn), s. f. T. 
Litière de chemins pour en faire du 
fumier. 


GOUSIAN (gou-sian), Y. H. T. Faire 
de la litière de chemins avec des fou- 
gères, des landes coupées. 


GOUSONI, GWASONI (gou-soni), S. L 
C. Saleté, ordure. 


GOUSPER, s. m. C. La veille d’une 
foire, d'un pardon. Da c’housper ar 
foar, la veille de la foire. Voy. DER- 
C'HENT. 


GOUSPEROU, s. pl. m. Vêpres, priè- 
res de l'Eglise. Mont da c’housperou, 
aller aux vêpres. Ce mot dérive du 
latin vesper, le soir. C’est un des mots 
introduits par le christianisme en 
Bretagne. 


GOUSTAD , adv. Doucement, sans 
brusquerie, sans bruit. L’adverbe 
goustad a un superlatif, goustata. Ainsi 
on dit : goustata ma c'helt. le plus 
doucement qu'il peut. 


GOUSTADIK, adv. Tout doucement, 
sans bruit. On dit aussi goestadik, en 
quelques lieux. 


GOUSTILL {les L mouillées), s. m. 
Stylet, poignard ; pl. ou. 


GOUSTILLA {les L mouillées), Y. a. 
Evitez ce moi. Donner des coups de 


GOU 249 


stylet; p. et. On dit de préférence, 
Tet taoliou goustill. 


GOUSTIUEIN (gousti-u-e-in), v. a. Y. 
Constiper ; p. goustiuet. 


GOUT; va. N T. 0: Savon: p. 
gouiet. VOy. GOUZOUT. 


GOUVEZ, GOUZVEZ, v. a. Ce mot 
s'emploie dans quelques localités 
pour gouzout, Y. a. Savoir. 


GOUZANV, v. a. Sonffrir, avoir des 
souffrances, endurer, supporter ; D. 
gouzanvet. Gouxañv poaniou, endurer 
des souffrances. 


GOUZAO! (gouzao-i), v. a. 
Avertir. 


GOUZAON, v. a. C. Souffrir, avoir 
des souffrances, endurer, supporter ; 
p. gouzavet. 


(anc.) 


GOUZAV, v. a. Le même que gou- 
zañv, mais moins usilé. 


GOUZAVI. Non usité. Voy. GOUZANV. 
GOUZEL. Voy. GOUZER. 
GOUZELIA. Voy. GOUZERIA. 


GOUZER, GOUZIER, s. m. Litière des 
chemins, faite de feuilles, de fou- 
gères, de landes, et destinée à faire 
du fumier. 


GOUZERIA, v. n. Faire de la litière 
de chemins. VOy. GOUZER. 


GOUZIA, v. n. C. S'abaisser, dimi- 
nuer, devenir moindre ; p. gousziet. 
Il ne se dit qu'en parlant du vent. 
VOy. GOUZIZA. 


GOUZIAN, v. n. T. Voy. GOUZIA. 


GOUZIEIN (gouxie-in), Y. n. Y. Dimi- 
nuer, baisser, parlant du vent; p. 
gouziet. Voy. GOUZIZA. 


GOUZIEK, adj. V. Savant, instruit. 
On dit plutôt gouiek. 


GOUZIEN, s. f. Serein du soir. — 
Ce mot est un nom de famille assez 
répandu ; on le prononce, dans ce cas, 
comme gouxiain en français. 


32 


250 GOZ 


GOUZIER, S. m. VOy. GOUZER. 
GOUZIERA, v. n. VOy. GOUZERIA. 


GOUZIFIAD, s. m. (anc.) Epieu, arme 
ancienne. 


GOUZIZA, v. n. Baisser, se calmer, 
devenir moindre, parlant du vent ; p. 
gouzizet. Gouzizet eo ann avel, le vent 
s’est calmé. 


GOUZOUG, S. m. Voy. GOUZOUK. 


GOUZOUGAD, S. m. Gorgée. — Gou- 
xoug, COU, gorge. 


GOUZOUGENN (gouzoug-enn), s. f. 
Mouchoir de cou, col de chemise, 
bavolet, collerette. — Gouzoug, cou. 


GOUZOUK, S. m. Cou, gorge, enco- 
lure et garrot du cheval, goulot d'une 
bouteille. Gouzouk eur voutaill, le 
goulot d’une bouteille. 


GOUZOUMENN. Voy. KOUZOUMENN, qui 
est le radical. 


GOUZOUMENNI. 
qui est le radical. 


Voy. KOUZOUMENNI, 


GOUZOUT, Y. a. et n. Savoir; H. 
gouezet. Ce verbe est tout-à-fait irrégu- 
lier. Voy. la grammaire. l) se conjugue 
en partie sur l’ancien infinitif goara. 
Voy. le mot savoir à mon Nouveau 
Dictionnaire 1869. 


GOUZROUT, Y. a. (anc.) Savoir. 
GOUZVEZ, y. a. VOy. GOUVEZ. 

GOV, GOF, s. m. Voy. ce dernier. 
GOVEL, GOFEL, s. f. Voy. ce dernier. 


G0Z, s. L Taupe; pl. ed. Douar 005, 
bern goz, taupinière. 


GOZA, et mieux GDZETA. Voy. ce 
dernier. 


GOZARD, s. m. Qui a le teint et les 
cheveux noirs comme une taupe. Voy. 
G0z, taupe. 


GOZARDEZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


GRA 


GOZER, GOZETER, s. m. Voy. ce der- 
nier. 


GOZETA, v. n. Prendre des taupes; 
p. et. 


GOZETER, S. m. Taupier; pl. ten. 


GOZIK, adv. C. T. Presque. Gozik 
maro eo, il est presque mort. 


GOZUNELL, S. L. Piége à taupes. — 
GOZ. taupe. 


GRA, s. m. C. Affaire, convention, ce 
qu'on doit faire. Gra da c'hra, fais ton 
affaire. 


GRABOTENNIK, s. m. V. Nabot. 


GRAC'H, s. f. Vieille femme; et aussi 
vieille, poisson; cloporte, insecte; 
pl. ed. 


GRAC'HA, GRAC’HELLA, v. n. Se flé- 
trir, parlant du teint des femmes. — 
Grac'h, vieille femme. 


GRAC’H-ANN-DIAOUL, s. L. Enchante- 
resse, sorcière. À la lettre, vieille 
femme du diable. 


GRAC’HELL, S. L. Tas, amas, meule; 
pl. ou. 


GRAC'HELLA, Y. a. Entasser, empi- 
ler, amonceler ; p. et. On dit aussi 
grac’hellat. 


GRAC'HELLA, GRAC'HA. Voy. ce der- 
nier. 


GRAC’HELLAT, Y. a. Entasser, amon- 
celer; p. grac’hellet. 


GRAC'HEREZ, s. m. Ce mot s'emploie 
au sens de radotages. — Grac'h. vieille 
femme. 


GRAD, s. L Consentement, gré. 


GRAD-VAD, s. f. Consentement, as- 
sentiment. Gañt ho krad-vad, avec 
votre assentiment. 


GRAE. Voy. KRAE, qui paraît être le 
vrai radical. 


GRAGAC’HAT, v. n. Crier comme font 
les nies: p. gragac'het. 


GRA 


GRAGAILLAT (les L mouillées), v. n. 
Caqueter comme les oiseaux, piailler ; 
p. gragaillet. 


GRAGELL (grag-ell), s. L Noy. GRA- 
C'HELL, 


GRAGEZ. Pluriel irrégulier de grek, 
femme mariée. 


GRAINCH, s. L. Voy. GRANCH. 


GRAKAL, v. n. Crier comme font les 
poules qui pondent, coasser, et par 
extension, bavarder, caqueter, ba- 
biler: p. graket. 


GRAKEREZ, s. m. Peu usité. Coasse- 
ment. VOy. GRAKAL. 


GRAMEL, S. f. Bardane, gratteron, 
plantes. 


GRAN, s. pl. m. V. Pluriel de gra- 
nenn, grain, graine. 


GPAN, GARAN, s. L. Grue, machine. 


GRANCH, s. L. Grange des fermes de 
campagne; pl.ou.On dit aussi grainch. 


GRANENN, 5. L V. Grain, graine; 
pl. gran, masculin. 


GRANIELL, S. L. Y. Grenier à blé; 
pl. eu. — Gran, Y. des grains. 


GRANN, S. m. (anc.) Sourcil, cil. 


GRAS, s. L Terme de dévotion. La 
grâce; pl. grasou. Grasou ann daol, 
les grâces, prière à la fin des repas. 
Lavaret grasou ann daol, lavaret ar 
grasuu, dire les grâces après le repas. 


GRASPEIN (graspe-in), v. a. V. Effleu- 
rer, enlever légèrement la peau; p. 
graspet. 


GRAT, GRAD, 5. f. Consentement, as- 
sentiment. Gant ho krad-vad, avec 
votre assentiment. Voy. GRAD-VAD. 


GRATAAT, v. a. Agréer ; p. grateal, 
grateet. 


GRATEIN (grate-in), v. a. Y. Promet- 
tre; p. gratet. 


GRE 


GRE, s. m. (anc.) Troupeau. 


251 


GREC’H, s. m. Ciron, insecte; pl. ed. 
GREC'H, s. m. V. Grotte; pl. teu. 


GREC'H-HOUAD, s. m. Sarcelle, oi- 
seau ; pl. grec’h-houidi. Je ne puis rien 
dire sur la composition de ce mot. 
L’explication qu’en donnent le p. Gré- 
goire et Le Gonidec ne me semble pas 
admissible. Voy.KRAK-HOUAD, GOUR-HOUAD. 


GREG. Voy. GREK. 


GREGACH, s. m. La langue grecque, 
et par extension, jargon, baragouin, 
argot. On dit aussi gregaich, gregech 
(greg-ech). 


GREGACHI, GREGAICHI, v. n. Parler 
en langue grecque, et par extension, 
parler le jargon, baragouiner. 


GREGECH, s. m. Voy. GREGACH. 


GREGECHI (greg-echi), Y. n. VOY. GRE- 
GACHI. 


GREGAJEIN (gregaje-in), Y. n. V. Le 
même que gregachi. 


GREGEL (greg-el), adj. (anc.) Qui tient 
de la nature de la femme. Grek, greg, 
femme mariée. 


GREGIK (greg-1k), s. L. Femmelette; 
pl. gragezigou (grag-ezigou). Ge mot 
est le diminutif de greg, grek, femme 
mariée. 


GREGON, 8. pl. m. Pluriel de grego- 
nenn, prune sauvage. 


GREGONEK, s. f. T. C. Lieu planté de 
pruniers sauvages. 


GREGONENN, s. f. T. C. Prune sau- 
vage: pl. gregon, masculin. 


GREK, GREG, s. L. Femme mariée: 
pl. gragez (grag-ez). Un cuvrier, un 
campagnard dira : va grek, va greg, 
ma femme. Les gens de la ville disent : 
va fried eo, c'est ma femme. En style 
familier : va hini goz eo, c'est ma 
femme. A la lettre, c'est ma vieille. 


GREK-0ZAC'H, s. L. Maîtresse-femme, 
femme-hommasse. — Grek, femme 
mariée ; ozac'h, homme marié. 


252 GHE 


GREC'H-VLEIZ, s. f. Lamie, démon 
imaginaire. — Grek, femme, et hlez. 
loup. 


GRELL, s. m, Fresaie, oiseau. 


GREM, S. m. Fente à la carcasse d’un 
navire; pl. ou. 


GREM, s. m. (anc.) Tranchant d’un 
outil. 


GREMILL, GRIMILL (les L mouillées), 
s. m. Saxifrage, chritme, plantes. 


GREN, adj. Vif, alerte. 


GRENN, S. m. J’ai trouvé ce mot 
avec la signification attribuée ci-des- 
sus à grem, fente dans la carcasse 
d'un navire. Je ne saurais dire lequel 
est le meilleur. 


GRENOZELL, S. f. Y. Groseille à ma- 
quereau. 


GREO!, S. pl. m. Agrès d’un navire. 


GRESIAN (gre-sian), s. m. Habitant 
de la Grèce ; pl. ed. 


GRESIANEZ (gre-sianez), s. f. Habi- 
tante de la Grèce; pl. ed. 


GRESIM (gre-sim), s. m. La langue 
grecque. 


BRET, s. m. Y. Courage. 
GRETOUR, s. m. T. Artiste. 


GREUN, S. pl. m. Pluriel de greunenn, 
graine, frai de poisson. Voy. GREUNIA. 


GREUNEK, adj. Grenn, Il se dit en 
parlant (les plantes et des étoffes. 


GREUNENN, 5. f. Graine, grain, frai 
de poisson ; pl. greun, mascuiin. 


GREUNIA, v.n. Se former en graines, 
parlant des plantes; frayer, parlant 
des poissons. — Greun, des graines, 
du frai de poisson. En ce dernier sens, 
il n’est usité qu’au pluriel. Teurel he 
c'hreun, frayer, parlant des poissons. 


GREUNIAL, S. m. C. Grenier à blé. — 
Greun, des grains. 


GRI 


GREUNIER, S. m. Marchand de grai- 
nes ; pl. en. 


GREUNNA, v. n. C. Grogner comme 
font les pourceaux. 


GREVANS. Voy. KREVANS, qui est le 
vrai radical. 


GREZOLEK, S. m. Kac'h grezolek, 
excrément d'une personne constipée, 


GRI, s. m. Couture; pl. griou. 
GRIAT, v. a. Coudre: p. griet. 


GRICHOU, s. pl. m. Pluriel de gri- 
sienn, racine, 


GRIENN, S. L C. T. Racine; pl. griou. 


GRIER, s. m. Y. Le même que gou- 
rier. 


GRIEREZ, s. L. V. Le même que gou- 
rierez. 


GRIFFON, S. m. Y. Chevalier d'indus- 
trie; pl. er. 


GRIGAJEIN. Voy. GREGAJEIN. 


GRIGNOL, S. L. Grenier à grains, cof- 
fre à grains ; pl. tou. 


GRIGNOLACH, S. L. Cloison de navire 
pour séparer les marchandises. 


GRIGNOLIA, v. a. Renfermer dans un 
grenier ou dans les coffres qui en 
servent, parlant des blés., — Grignol, 
grenier à blé. 


GRIGNOUS, 9. 
grignouxet. 


m. Y. Ergoteur; pl. 


GRIGNQUZ, S. m. Hargneux, gre- 
gnon, parlant des personnes. Je l'ai 
enteudu dire à un chien. 


GRIGNGUZA, v. n. Rechigner, gro- 
gner par mauvaise humeur. 


GRIGNQUZAL, v. n. Y. Ergoter ; n. 
grignouxzet. 


GRIGNSUZEZ, s. L. C'est le féminin 
de grignouz. 


GRI 


GRIGONS, s. pl. m. Pluriel de gri- 
gonsenn , pomme sauvage, pomme 
àcre. 


GRIGONS, s. m. Cartilage, grince- 
ment de denis. 


GRIGONSAL, GRIGONSAT, v. a. Grin- 
cer, parlant des dents ; p. grigonset. 


GRIGONSAT. Voy. le précédent. 


GRIGONSEK, s. L. Lieu planté de pom- 
miers sauvages. Voy. GRIGONS. 


GRIGONSEK, adj. Cartilagineux, Co- 
riace. 


GRIGONSENN, s. f. Pomme sauvage 
ou avortée, pomme àcre ; pl. grigons, 
masculin. 


GRIGONSUZ, adj. Cartilagineux, co- 
riace. Voy. GRIGONS, cartilage. 


GRIK, s. m. Mot, parole. C'est une 
contraction de gerik, diminutif de ger, 
parole, mot. Ce substantif ne s’em- 
ploie qu'avec une négation. — Grik! 
ne dites mot! Ne lavaraz grik, il n’a 
dit mot. 


GRIK) interjectior. Silence! ne dites 
mot! 


GRILL (les L mouillées), s. m. Gril de 
cuisine; grillon, insecte; pl. ed. 


GRILL (les L mouillées), &. 
Ecrevisse de mer; pl. eu. 


m. V: 


GRILL-DOUAR (les L mouillées), S. m. 
Cigale, insecte; pl. grilled-douar. 


GRILL-VOR (les L mouillées), s. m. 
Chevrette ou crevette, crustacé marin. 
— Grill, grillon, et mor, mer. 


GRILLIK-VEAN (les L mouillées), s. L. 
Grémil , petite joubarbe, oreille de 
souris, plantes. 


GRIMANDELL, s. T. Outil de serrurier 
pour ouvrir les portes. 


GRIMILL. Voy. GREMILL. 


GRIQU, pluriel irrégulier de grienn, 
T.C. Racine des végétaux. 


GRI 253 


GRIQUENNEK, adj. T. C. Qui est 
pourvu de racines. —  Brouskoun 
griouennek, G. des racines fourragè- 
res, comme panais, carottes, navets. 
Cet adjectif dérive de griou, pluriel de 
grienn, racine. T.C. 


GRIPED, s. m. Piége pour prendre 


‘des animaux, et aussi coupc-gorge; 


pl. ou. 


GRIPIN, s. m.C. Un des noms que 
l’on donne au démon. 


GRIPPI, s. m. Griffon, animal ima- 
ginaire et ayant la forme d’un gros 
oiseau; nom burlesque donné au 
diable. 


GAl5, GRIZ, adj. De couleur grise. 


GRISIAZ, GRISIEZ (gri-siaz), adj. Brù- 
lant, grave, important, excessif. 


GRISIENN (gri-sienn), s. L. Racine des 
végétaux; pl. grisiou, grichou, mas- 
culin. — Penn-grisienn, Cause, source. 


GRISIENNA (gri-sienna), v. n. S'enra- 
ciner ; p. et. Il s'emploie au propre et 
au figuré, comme en francais. 


GRISIENANUZ (gri-sien-nux), adj. Plein 
de racines. 


GRISIEZ (gri-siez), adj. VOY. GRISIAZ. 


GRISIOU (gri-siou), s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de grisienn, racine. 


GRISTILLADENN {les L mouillées). 
s. f. Hennissemeut. Voy. le suivant. 


GRISTILLAT (les L mouillées), v. n. 
Henuir. On (emploie aussi au sens de 
rire avec éclat, en style familier. 


GRIZ, GRIS, adj. De couleur grise. 
GRIZARD, adj. Grisâtre. 
GRIZIAZ. VOY. GRISIAZ. 


GRIZILL (les L mouillées), s. pl. m. 
Pluriel de grizillenn. 


GPRIZILLENN (les L mouillées), s. L 
Grain de grêle; pl. grizill, masculin, 
des vrains de grêle, de la grêle. — 
Grizill a ra, il tombe de la grêle. 


254 GRO 


GRIZILLON (les L mouillées), s. m. 
Grelot ou petite sonnette qu'on at- 
tache au cou de certains animaux ; 
pl. ou. 


GRIZILLONOU (les L mouillées), s. pl. 
m. Menottes pour les malfaiteurs. 


GRO, S. f. (anc ) Grève, sable. Près 
de Brest, et vers Landévennec, on 
trouve un point de la rade appelé Gro- 
Saoz, la grève des Anglais. Voy. GROA. 


GROA, 5. L. Grève de mer ou de ri- 
vière. — Ar c'hrog. la grève. Ce subs- 
tantif paraît être de la famille de 
grouan, groan, gravier. Voy. GRO. 


GROAC’H, S. L. V.T.C. Vieille femme. 


GROAC’HA, v. n. T. C. Se flétrir, par- 
Jlant du teint des femmes. — Groac'h. 
vieille femme. 


GROAC'HELLA, v. n. T.C. Le même 
que le précédent. 


GROAC’HELLAT, Y. n. Y. Le même 
que groac'ha. 


GROAC’HENN, s.f. V. Ride sur le front 
par l’effet de l’âge; pl. eu. — Groac’h, 
vieille femme. 


GROAC'HENNEIN, v. n. Y. Se rider 
par efet de l’âge; p. groac’hennet. — 
Groac’h, vieille femme. 

GROAN. Voy. GROUAN. 


GROBIS, GROBIZ,S. m. Ober he c'hrobis, 
parler avec hauteur, faire l'important. 


GROBIZ. Voy. GROBIS. 


. GROC'H, s. L. V. Antre, caverne; pl. 
ieu. 


SPORT, s. m. V. Ciron, insecte; 
pl. et. 


GROEK, s. L. V. T. C. Femme mariée. 
Voy. GREK. 


GROEL, S. m. Y. Gruau. On dit aussi 
gourel. 


GROEZ, GROUEZ, 5.f. Ardeur, parlant 
du soleil, et aussi inflammation cui- 


GRO 


sante. VOy. GROUEZ. — Groex ann heol, 
l’ardeur du soleil. 


GROGNON, S. m. La partie coton- 
neuse du drap. 


GROGNONEK, adj. Cotonneux, par- 
lant du drap. 


GROGNONI, v. n. Friser naturelle- 
ment, parlant des cheveux. 


GROILLENN (les L mouillées), s. f. 
Femme de mauvaise vie, drôlesse. 


GROLL, s. L Y. T. C. Truie qui a des 
petits, et, par extension, femme qui 
se débraille des seins, prostituée. 


GROLL, s. L La balle qui sert au jeu 
de la crosse; pl. ou. 


GROLLA, v. n. Jouer au jeu de la 
crosse; p. et. 


GROLLIA, v. n. Se fêler, parlant d’une 
cloche ; s’enrouer, parlant d’un chan- 
tre, d’un chanteur; p. grolliet. 


GROLLIET, adj. et participe. Fèlé, 
parlant d’une cloche; rauque, parlant 
de la voix. 


GROMEL, GROUMEL, s. f. Hale faite 
de menues branches. 


GROMM, s. L. Gourmette de bride. 
On dit de préférence, chadenn gromm. 


GROMMA, v. a. Mettre la gourmette 
à un theval; p. et. 


GROMMELAT, v. n. Grogner, parler 
entre ses dents. C’est le vieux mot 
français grommeler. Ce dernier verbe 
français, d’après le dictionnaire de 
Napoléon Landais, dérive du celtique 
grommelat. 


- GRONCH, s. m. T. C. Menton, et 
aussi groin des pourceaux. 


GRONCHEK, adj. T. C. Qui a un grand 
menton. 


GRONDAL, v. n. Gronder, parlant du 
vent. 


GRONDIN, s. L. Carabine. 


GRO 


GRONJ, GRONCH, s. m. T. C. Menton, 
et aussi, groin des porcs. 


GRONJN. Voy. GRONJ. 


GRONKEDEIN, v. n. Y. Um ronkedein, 
se baigner dehors, V. On dit mieux, 
monet d'er mor d’um olc'hein, Y. 


GRONN, s. m, Y. TT. C. Monçeau, amas. 
Voy. GROUNN. 


GRONNA, v. a. T. C. Assembler, 
réunir, cerner; p. et. VOy. GROUNNA. 


GRONNAT, S. m. Y. Le même que 
GROUNNAD. 


GRONNEIN (gronn-e-in), v, a. Y. En- 
tourer,empaqueter, réunir ; p. gronnet. 
Voy. GROUNNA. 


GRONS, adj. Hardi, résolu. 


GRONS, adv. Entièrement, obstiné- 
ment, franchement, résolument, im- 
périeusement, impertinemment. 


GROSMOLA. Voy. KROSMOLA. 


GROU, KROU, s. m. (anc.) Eau gelée, 
glace. 


GROUAN, GROAN, s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de groanenn, gravier. 


GROUANEK, GROANEK, adj. Sablo- 
neux, graveleux, parlant du sol. 


GROUANENN, GROANENN, s. L. Gra- 
vier, un grain de gravier; pl. grouan, 
groan, masculin; des graviers, du 
gravier. 


GROUEK, GROEK, s. L. Y. T. C. Femme 
mariée; pl. gragez (grag-ez). 


GROUEZ, GROEZ, S. L. Ardeur, parlant 
du soleil, inflammation. Voy. GR0EZ. 


GROUEZ, adj. Ardent, très-chaud, 
Voy. GROUEZUZ, 


GROUEZUZ, adj. Ardent, très-chaud. 


GROUGOUSAT (grougou-sat), Y. H. 
Roucouler comme font les pigeons. Il 
se conjugue avec l’auxiliaire ober, à la 
façon des verbes neutres. 


GRO 255 


GROUI, s. m. T. Couture; pl. grouio. 
GROUIAN, v. a. T. Coudre: p. groutet. 


GROUIENN, s. f. T. Racine des végé- 
taux, et, par extension, race, extrac- 
tion. On dit aussi gourienn, Y. 


GROUIENNEIN (grouienn-e-in), v. n. Y. 
Prendre racine; il s'emploie au pro- 
pre et au figuré; p. grouiennet. On dit 
aussi gouriennein. 


GROUIENNUZ, adj. V. Plein de raci- 
nes. On dit aussi gouriennuz. 


GROUIGNAL, v. n. Grogner comme 
fait un chien de garde; p. grouignet. 


GROUIS, GROUIZ, s. m. V. Ceinture; 
pl. grouizieu. VOy. GOURIZ. 


GROUIS-KANVEU, s. m. Y. Le même 
que gouriz-kanv du Léon. 


GROUIS-KLEAN, s. m. V. Ceinturon 
d'épée. — Grouis, V. ceinture, et 
klean, V. épée. 


GROUIS-KRAN, S. m. Y. Cilice. — 
Grouis, V. ceinture, et kran, crin, Y. 


GAOUIZ, S. m. Voy. GROUIS. 


GROUIZEIN (grouiz-e-in), v. à. V. 
Ceindre d’une ceinture ; p. grouiget. 


GROUIZOUR, S. m. Y. Qui fait des 
ceintures ; pl. grouiserion. 


GROUM, s. L. Gourme, maladie des 
chevaux. 


GROUMEL. Voy. GROMEL. 


GROUNN, GROUNNAD. Voy. ce der- 
nier. 


GROUNNA, v. a. Réunir, amonceler, 
assembler, cerner, assiéger; p. et. — 
Grounn, réunion, assemblage. 


GROUNNAD, s. m. Assemblage, réu- 
nion. 


GROUNNAD, s. m. V. Flocon, houppe, 
parlant de laine, etc.; liasse, parlant 
de papiers, etc. 


256 GUE 


GAOUNNAT, s. in. Y. Le même que 
grounnad, Y. 


GROUNNEIN, GRONNEIN (grounn-e-in), 
v. a. V. Entourer, cerner, empaqueter ; 
P- grounnet, gronnet. Voy. GROUNNA. 


GROUNN-LIN, S. m. Quenouillée de 
lin.— Grounn, assemblage, et lin, lin. 


GROUNN-NEUD, s. m. Le fil placé sur 
une bobine, sur un fuseau. A la lettre, 
assemblage de fil. 


GROZEL, GROZOL, s. pl. m. Y. Pluriel 
irrégulier de grozolenn, un gravier. 


GROZOLEK, adj. Y. Graveleux. 


GROZOLENN, 5. L Y. Gravier ; plu- 
riel irrégulier, grozol, m. 


GRUEGEL (grueg-el), adj. C. Se dit 
d'un homme qui a les allures d’une 
femme. — Gruek (anc.), femme ma- 
riée. 


GRUEK, 5. L (anc.) Femme mariée; 
pl. gragez (grag-ez). 


BRUK, S. L. Yor. KRUK, KRUG, s. T 
qui est le radical. 


GRULLU, S. m. C. Maladie du blé 
appelée charbon ou carie. 


GRUMUZAT, v. n. Grogner, parlant 
des pourceaux ; en style familier, on 
le dit aussi des personnes. 


GRUSIFI (gru-sifil, s. m. Le substan- 
tif krusifi me paraît préférable ; toute- 
fois on dit ar c'hrusifi et ar grusifi, le 
crucifix. 


GUCHAVE, adv. Y. Parfois. Voy. 
GWECHAVE, plus régulier. 


GUELC'H, GWELC'H (gu-elc’h), a. m. 
Y. Lavage. 


GUELER (gu-eler), S. m. (anc.) Bière 
pour ensevelir les morts, tréteaux fu 
nèbres. Voy. GWELER. 


GUELF (gu-elf), s. m. (anc.) Gueule, 
bouche. 


GUEN, S. m. Mächoire, joue. Ortho- 
graphe vicieuse. Voy. BEN. 


GUH 


GÜENBUNAN (gu-enbunan), ady. {anc.) 
Voy. GWITIBUNAN. 


GUENT, s. m. (anc.) Vent, odeur. 
Prononcez comme en français gu-ainte. 


GUERBL (gu-erbl , s. m. (anc.) Grosse 
corde, câble. 


GUERS, GOUERS (gu-ers\, adv. V. Long- 
temps. Guers 20, il y a longtemps. 
Voy. le suivant. 


GUERSO (gu-er-so), adv. Y. Peel 
guerso, il y a bien longtemps. Ce mot 
est une contraction de guers z0. Voy. 
GUERS. 


GUERZ (gu-erz), adv. Y. Le même que 
guers. 


GUES (gu-es), s. m. V. Lèvre; pluriel 
duel, dives. 


GUESTEIGNA (gu-es-teign-a), v. a. 
(anc.) Passer le licou dans la bouche 
d'un cheval. — Guesting, s. m. (anc.), 
licou à mors. 


GUESTELL; pluriel irrégulier de 
gwastell, gâteau. Voy. GWESTELL, plus 
régulier. 


GUESTING (gu-esting), s. m. Voy. 
GUESTEIGNA. 


GUEUS, GUEUZ (gu-eus, gu-eux), S. m. 
(anc.) Lèvre. Le pluriel duel, diveus, 
diveuz. 


GUEZAN (gu-ezan), alv. Oui. Ce mot 
n'est autre que la première personne 
du présent de l'indicatif du verbe an- 
cien guezout, savoir, connaître, et 
signifie, à la lettre, je sais. Tandis que 
ne guezan, Signifie non, nenni. À la 
lettre, je ne sais pas. 


GUEZEK (gu-ezek), adj. Y. Lippu, qui 
a la lèvre inférieure très-grosse. — 
Gues, Y. lèvre. 


GUEZOUT (gu-exout), Y. H. (anc.) Sa- 
voir. VOy. GOUZOUT. 


GUR, adj. (anc.) Iusolent. 


GUHAVE, adv. Voy. GWECHAVE, plus ré- 
gulier et plus usité. 


GUP 


GUIAUT, IAUT (Prononcez comme en 
français gui-aut), s. pl. m. V. Pluriel 
irrégulier du suivant. 


GUIAUTENN, IAUTENN (Prononcez 
comme en français gui-autenn), s. f. V. 
Brin ou plant d'herbe; pl. guiaut, 
iaut, masc., des brins d'herbe, de 
l'herbe. 


GUILL, GWILL (les L mouillées). Voy. 
ce dernier. 


GUINVER (gu-inver), s. m. Y. Ecu- 
reut), animal. 


GUIRLINK. Voy. GWIRLINK. 
GUITOT. Voy. GWITOT. 


GULE, s. m. V. Lit pour coucher; 
pl. gulieu. 


GULEIK (gule-ik), s. m. V. Grabat. 
C’est le diminutif de gule, Y. lit. 


GULTAN, s. m. l'incettes de chemi- 
née, de forgeron, etc. 


GULTANV, s. m. V. Ciseaux de tail- 
leur d’habits. 


GULVOUD, GULVOUT, S. m. Y. ACCOU- 
chement, couches. 


GULVOUDEIN (gulvoud-e-in), Y. a. et 
np. V. Accoucher une femme, accoucher 
d’un enfant ; p. gulvoudet. 


GULVOUDOUR, s. m. Y. Accoucheur ; 
pl. gulvouderion. 


GULVOUT, GULVOUD, s. m. Y. AcCOu- 
chement, couches. 


GUN, KUN, s. m. (anc.) Vallée. 
GUN. Voy. KUR. 


GUNEC'H, GUNICH, s. m. Y. Fro- 
ment. 


GUNIC'H, GUNEC'H, s. m. Y. Fro- 
ment. 


GUP, s. m. Vautour; pl. ed. 


GUP-BRAZ, s. m. Griffon, oiseau; pl. 
guped-braz. 





GWA 257 


GuPP, s. m. (anc.) Bec; pl. guppo. 


GUR, GOUR, s. m. (anc). Homme, par 
rapport au sexe. 


GURLAS, GURLAZ, 8. m. Y. Lézard; 
pl. gurlaxet, gurlazi. 


GURLAZ. Voy. GURLAS. 


GURLAZI, s. pl. m. Y. Pluriel de 
gurlas. 


GURZUN. Voy. BURJUN, BULZUN. 


GUSK, s. m. Y. Couche, enduit ; pl. 
eu. — Guskein, Y. habiller, vêtir. 


GUSKEIN (gusk-e-in), Y. a. Y. Habil- 
ler. Um uskein, s'habiller. 


GUSKON, s. m. V. Enduit, couche. 
Voy. GUSK. 


GUSKONEIN (guskon-e-in), v. a. Y. 
Enduire, couvrir d’un enduit, p. gus- 
konct. 


GUSKONIK, s. m. V. Pinceau en toile 
pour étendre le goudron. 


GWA (yoa). — Dans la série qui va 
suivre, je veux dire GW devant A, on 
prononce toujours GOA ou GOUA, ces 
deux monosyllabes se confondant dans 
la bouche des Bretons. Voyez la Notice 
sur la prononciation. 


GWA, GWAZ (goa, goaz),exclamation. 
Malheur à. Voy. GWAZ A-ZE. — Gwax 
a-xe d'e-hoc'h) malheur à vous! tant 
pis pour vous! 


GWAC'H (goac’h), adj. V. C. Pire. 
C'est le comparatif irrégulier de fall, 
mauvais. 


GWAC'HAT (goac'hat), Y. n. Y. C. 
Empirer, dépérir: p. gwac'het. On dit 
aussi gwac'hein. — Gwac’h, Y. Pire. 


GWAC'HAT (goac’hat), Y. n. Croasser, 
crier comme font les petits enfants; 
p. gwac'het. 


GWAC’HIAT (goac’hiat), pluriel irré- 
gulier de gwac'hienn, Y 


33 


258 GWA 


GWAC'HIENN (goac'hienn), s. L. Y. 
Veine du corps de l'animal, nerf; pl. 
gwac’hiat. 


GWAD, s. m. Sang. Orthographe vi- 
cieuse pour les raisons données au 
mot sANG dans mon Nouveau Diction- 
naire français-breton, 1869. Je préfère 
l'orthbograhe goad pour ce substantif 
et pour ses dérivés ci-dessous. Voy. 
GOAD. 


GWADA, et mieux GDADA. Voy. ce 
dernier. 


GWADEGENN, et mieux GOADEGENN. 
Voy. ce dernier. 


GWADEK, et mieux GOADEK. Voy. ce 
dernier. 


GWADEREZ, et mieux GOADEREZ. 
Voy. ce dernier. 


GWAE (goae), interjection. Voy. GWA, 
GWAZ. 


. GWAF (goaf), s. m. Gaffe, lance; pl. 
tou. 


GWAGENN (goag-enn), s. L. Vague de 
la mer; pl. ou. 


GWAGENNA (goag-enna), v. n. Peu 
usité. Produire des vagues, parlant de 
la mer. 


GWAGENNEK (goag-ennek\, adj. Hou- 
leux, ondoyant. 


GWAGREN (goagren), s. L. Fondrière. 
Voy. GOAGREN. 


GWAGRENN (goagrenn), s. L. Bubon, 
glande, loupe; pl. gwagrennou, gwa 
grou. 


GWAGRENNA (goagrenna), v. n. Se 
former en bubon, en loupe. 


GWAGRENNEK (goagrennek), adj. 
Glanduleux. 


GWAGROU. Pluriel irrégulier de gwa- 
grenn, glande, bubon. 


GWAK (goak), adj. Mou, tendre. 


GWAKAAT (goakaat), v. n. Devenir 
mou, tendre; pl. gwakeat, gwakeet. 


GWA 


GWAKOL (goakol), s. m. Collier de 
cheval à ia charrette: hausse-col des 
officiers; pl. iou. 


GWAKOLER (goakoler), s. m. Faiseur 
de colliers appelés gwakol. 


GWALARN (goalarn), S. m. Nord- 
ouest. Avel gwalarn, vent du nord- 
ouest ; ce vent apporte le mauvais 
temps sur les côtes de la Bretagne. — 
Gwall, mauvais, et arne, orage. 


GWALARN-STERENN (goalarn), s. m. 
Avel gwalarn sterenn, vent du nord- 
nord-ouest. A la lettre, vent du nori- 
ouest de l'étoile du nord ou polaire. 


GWALAZ (goalaz), s. m. Herbe qui 
pousse sur la vase de la mer. 


GWALC’H (goalc’h, goualc’h), 5. m. 
Satiété. Ce mot s'emploie dans l’ad- 
verbe a-walc’h, assez. A la lettre, à 
satiété. Debret am euz va gwalc'h, j'ai 
mangé assez. À la lettre, j'ai mangé 
ma satiété. Cet adverbe a-walc’h s’em- 
ploie souvent dans la phrase suivante : 
C'houi a lavar a-walc’h, vous en par- 
lez bien à votre aise. 


GWALC'H (goalc'h), s. m. Lavage, 
ablution. 


GWALC'HA (goalc'ha), Y. a. Rassa- 
sier. Il n’est guère usité. 


GWALC'HI (goalc'hi), v. a. Laver, 
dans tous les sens du mot français ; 
n. gwalchet. En em walc’hi, se laver. 
En em walc'hi enn dour mor, prendre 
des bains de mer. Mont d'ar mor d'en 
em walc’hi, aller prendre un bain de 
mer. 


GWALENN (goalenn), s. f. Bague, 
petite gaule. baguette, crosse d’évêque 
(gwalenn ann eskop), flèche de voiture, 
aune pour mesurer les étoffes et valant 
un peu plus d'un mètre; pl. gwalen- 
nou, gwaligner. Voy. les suivants. 


GWALENNA (goalenna), v. a. Mesurer 
à l’aune, parlant des étoffes, mesurer 
les terres avec telle mesure que ce 
soit ; p. ef. 


GWALENNAD (goalennad), s. L La 
lopgueur d’une aune. 


GWA 


GWALENNADI. Yor. GWALENNA. 


GWALENN-ANN-ESKOP, S. 
GWALENN. 


EO 


GWALENN-AR-RQUE (goalenn), s. L. 
Sceptre. A la lettre, baguette du roi. 


GWALENN-GARR (goalenn), s. L. Ti- 
mon de voiture. — Gwalenn, gaule, et 
karr, voiture. A 


GWALENN-GLUDET (goalenn), S. L 
Gluau pour prendre des oiseaux. À la 
lettre, baguette enduite de glu. 


GWALENN-SPARL (goalenn), s. f. Pa- 
lonnier de voiture. 


GWALENN-VOUGEREZ (goalenn-voug- 
erez), 8. L Eteignoir d'église fixé au 
bout d’une longue perche. — Giwalenn, 
gaule, et mouga, éteindre. 


GWALERN (goalern), S. m. Voy. GWA- 
LARN. 


GWALEZ. Voy. GOALES. 


GWALIGNER (goaligner), pluriel irré- 
gulier de gwalenn. 


GWALL (goall), adj. Mauvais, mé- 
chant, dangereux, parlant des êtres 
animés : fâcheux, malheureux, mau- 
vais, parlant des choses. — Après cet 
adjectif, les lettres fortes se changent 
en faibles : gwall baotr, mauvais 
garcon, pour gwall paotr ; gwall zen, 
pour gwall den, méchant homme. Voy. 
la grammaire. 


GWALL (goall), adv. Très, beaucoup, 
malheureusement, mal, méchamment, 
dangereusement. Après cet adverbe, 
les lettres fortes se changent en fai- 
bles : gwall glanv, au lieu de gwall 
klañv, dangereusement malade. Voy. 
la grammaire. 


GWALL (goall), s. m. Accident fà- 
cheux, délit, défaut. Paket eo bet e 
gwall, il a été pris en flagrant délit. 
Gwall zo en em gavet enn-hi, elle s’est 
laissé engrosser. Voy. GWALLA. 


GWALLA (goalla), Y. a. Déshonorer 
une fille, la séduire; p. gwallet. 








» 


GWA 259 
GWALL-A0ZA (goall), v. a. Maltrai- 
ter ; p. gwall-aozet. — Gall, adv., 


mal, et aoza, arranger. 


GWALL-BEZ (goall), s. m. Mauvais 
garnement, polisson. — Gwall, adj., 
mauvais, et pez, pièce. 


GWALL DAMM PREZEGENN (goall 
damm prezeg-enn), S. m. Réprimande, 
remontrance forte. — Grwall, adl-. 
mauvais ; famm, morceau, et prezegenn, 
discours. 


GWALL DIRAPAR (goall), adj. Qui ne 
peut être raccommodé, parlant des 
vêtements en lambeaux. Voy. DIRAPAR. 


GWALL-DRO (goall), s. m. Accident, 
mésaventure. — Gwall, adj., mauvais, 
malheureux, et tro, vicissitude. 


GWALL-EAL (goall), s. m. Le démon. 
A la lettre, mauvais ange. 


GWALLEGA (goallega), v. n. Être né- 
gligent. — Gwallek, adj., négligent. 
On dit aussi gwallekaat. 


GWALLEGEZ (goalleg-ez), s. m. Né- 
gligence. Voy. GWALLEK. 


GWALLEK (goallek), adj. Négligent. 
GWALLEKAAT. Voy. GWALLEGA. 


GWALLER (goaller), s. m. Malfaiteur; 
pl. ten. Le pluriel gwallerien a beau- 
coup de rapport avec le substantif 
francais galérien. — Givall, S. m., 
délit, faute. La famille du mot breton 
gwaller est si nombreuse, que l’on est 
en droit de penser que le mot français 
galérien en dérive. 


GWALL-EUR (goall), s. m. Malheur, 
accident. — Gwall, adj., mauvais, et 
eur, bonheur. 


GWALL-FALL (goal), adj. Très-mau- 
vais, détestable, pernicieux. — Gwall, 
mauvais, et fall, mauvais. A la lettre, 
mauvais-mauvais. C’est une sorte de 
superlatif dont nous avons parlé au 
mot SUPERLATIF. 


GWALL-GAS (goall), v. a. Maltrai- 
ter, malmener: p. gwall-gaset (ga-set). 
— Gwall, adv., mal, et kas, conduire, 
mener. 


260 GWA 


GWALL-OBER (goal), s. m. Mauvaise 
action, méfait; pl. gwall-oberiou. — 
Gwall, mauvais, et ober, action. 


GWALL-OBER (yoall), v. n. Malfaire, 
nuire; p. gwall-c'hreat. — Gwall, adv., 
mal, et ober, faire; p. great. Gwall-ober 
e-kenver eunn den, nuire à quelqu'un, 
agir mal à son égard. 


GWALL-SKOUER (goall), s. f. Scan- 
dale, mauvais exemple. — Gwall, 
mauvais, et skouer,exemple. Rer gwall- 
Skouer d'ar re all, scandaliser le pro- 
chain, donner le mauvais exemple. 


GWALL-SKOUIR (goall), s. L Y. Le 
même que le précédent. Rein gwall- 
skouir, V., scandaliser, donner mau- 
vais exemple. 


GWALL-VOUILLENN (goall), s. L. Fon- 
drière. — Gwall, dangereux, et bouil- 
lenn, boue. 


GWALL-VRUD (goall), s. L. Mauvaise 
réputation. — Gwall, mauvais, et brud, 
renommée. Gwall-vrud en deux, il a 
une mauvaise réputation. 


GWALL-VRUDA (goal), v. a. Décrier, 
p. gwall-vrudet. — Gwall, adv., mal, 
et bruda, ébruiter. 


GWALL-WIR (goall-vir), s. m. Exac- 
tion, concussion. — Gwall, adj., mau- 
vais, et gwir, S. m., droit. 

GWALORN. Voy. GWALARN. 


GWAMM (goamm), s. f. Femme ma- 
riée, en terme de raillerie. Petra lavaro 
gwamm? que dira la femme? 


GWAN (goan), adj. Faible, débile, 
malingre. 


GWAN (goan), s. m. C. Taille, stature. 


GWANA (goana), v. a. Rendre débile. 
— Gwan, débile. 


GWANIGELL (goanig-ell), s. m. C. 
Homme ou femme de belle taille. — 
Gwan, s. m. C., taille, stature. 

GWANN (goann), s. m. V. Charogne. 


GWAR (goar), adj. Courbe, tortu. 


N 


GWA 


GWARA (goara), v. a. Courber; p. et. 


GWARAG (goarag), S. m. Cheville du 
soc de la charrue, 


. GWARD (goard), S. m. Garde ou ser- 
vice militaire momentané; garde où 
homme de guerre; tuteur; pl. ed. 
Monter la garde, mont da ober gward. 
Beza gward evit eunn den, être tuteur 
de quelqu'un. 


GWARD-ADRE (Joard), s. m. Arrière- 
garde. A la lettre, garde de derrière. 


GWARDEU (yoardeu), s. pl. m. Y. 
Garde-fou, parapet pour prévenir les 
chutes. 


GWARDONIEZ (goardoniez), s. L. Tu- 
telle. — Gward, tuteur. E gwardoniez 
he ozac'h, sous la tutelle de son mari. 


GWARE (goare), adj. C. Abrité. Voy. 
GOARE, GOUARE. 


GWAREA (goarea), v. n. C. Voy. G0a- 
REA. 


GWAREG (goareg). VOy. GWAREK. 


GWAREGA (goarega), v. n. Tirer de 
l'arc. — Gwarek, arc. 


GWAREG-AR-GLAO (goareg), s. f. Arc- 
en-ciel, un des météores. A la lettre, 
arc de la pluie. 


GWAREGEC'H (goareg-ec'h). Voy. G0A- 
REGEC’H, Y. Lenteur. 


GWAREGER (goareg-er), S. m. Archer 
qui combattait avec l'arc; pl. ten. — 
Gwarek, arc. 


GWAREGOU (goaregou), S. 
Etancon de la charrue. 


pl. m. 


GWAREK (goarek), s. f. Arc, arme 
pour tirer des flèches ; pl. gwaregou. 
On dit aussi gwareg. Ges mots dérivent 
de gwar, courbe. Eur warek (oarek, 
voarek), un arc. 


GWAREK (goarek), adj. Y. Voy. GOAREK, 
lent, paresseux. 


GWAREK-AR-GLAO. Voy. GWAREG-AR- 
GLAO. 


GWA 


GWAREMM (goaremm), s. L. Garenne, 
champ où pousse la lande et la 
bruyère, champ non cultivé. Par ex- 
tension, ce substantif s'emploie à la 
facon d’un adjectif, au sens de dépeu- 
plé, désert, sans maître. Eunn ti gwa- 
remm, une maison déserte, abandon- 
née. À? gear-xe a z0 gwaremm breman. 
cette ville est dépeuplée ou déserte 
actuellement. Ces locutions figurées 
pe manquent pas d'originalité. 


GWAREMM-LOUARN (goaremm), s. L 
Renärdière. A la lettre, garenne de 
renard. 


GWAREZ (goarez), s. m. (anc.) Voy. 
GOARE. 


GWARIGELL (goarig-ell), s. L. Biais, 
guingois. — Gwar, courbe. 


GWARIGELLA (goarig-ella), v. a. et n. 
Rendre ou devenir biais — Gwar, 
adj. Courbe. 


GWARISI (goari-si), s. f. Jalousie, 
envie du bonheur des autres. Æeme- 
ret gwarisi ouz eunn den, être jaloux 
de quelqu'un, lui porter envie en mau- 
vaise part. 


GWARISIUZ (goari-siuz), adj. Jaloux 
du bonheur des autres, eavieux. 


GWARIZI, VOy. GWARISI. 


GWARSAD ({goar-sad), s. m. Mesure 
pour les grains, valant environ quatre 
hectolitres. 


GWARSAT, Y. Le même que gwarsad. 


GWASA (goa-sa), adj. Ar gwasa, le 
plus mauvais ; c’est le superlatif irré- 
gulier de fall, mauvais, méchant. 


GWASAAT (goa-saat\, v. n. Empirer, 
dépérir ; p. gwaseat, gwaseet. — Gwasa, 
le plus mauvais. 


GWASK (goask), s. m. Joint entre 
deux pierres maconnées. E gwask ar 
vein, dans le joint de deux pierres 
maconnées ou de pierres superposées 
naturellement, 


GWASKA (goaska), v. a. Serrer, 
étreindre, comprimer, oppresser, tor- 


GWA 261 


dre le linge lavé, fouler, parlant des 
raisins, des olives, etc. ; p. et. On dit 
aussi gweskel, à l'infinitif. 


GWASKADENN (goaskadenn), s. f. Op- 
pression, élouffement, pamoison, dé- 
faillance, entorse, éclipse astrono- 
mique ; pl. ou. — Gwaska, oppresser. 


GWASKED (goasked), s. m. Abri con- 
tre le vent. 


GWASKED (goasked), s. m. V. Om- 
brage. 


GWASKED (goasked), s. m. G. Voy. 
G0ASKED. 


GWASKEDENN (goaskedenn), s. f. Cou- 
lis de jus. — Gwaska, fouler, presser. 


GWASKEDI {goaskedi), v. n. EL mieux, 
mont enn eur gwasked, se mettre à 
Pabri du vent. Voy. GWASKED. 


GWASKEIN (goaske-in), v. a. Y. Le 
même que gwaska. 


GWASKELL (goaskell), s. f. Pressoir 
pour faire le cidre, ete. Ce mot dérive 
de gwaska, fouler. 


GWASKELL (goaskell), s. L. Ghandelier 
de la campagne fixé au mur; pl. ou. 


GWASKEN (goasken), s. L Rhume de 
poitrine qui cause de l'oppression. — 
Gwaska, oppresser. Pasaat a ra gant 
ar waskenn, le rhume de poitrine le 
fait tousser. 


GWASOS’H (goa-soc'h), comparatif 
irrégulier de l'adjectif fall, mauvais. 
Gwasoc'h eo evit ar re all, il est plus 
mauvais que les autres. 


GWASONI (goa-soni). VOy. GOUZONI. 


GWASTA (goasta), v. a. Ravager, dé- 
truire, piller, faire des dégâts ; p. et. 


GWASTADOUR (goastadour), S. m. Y. 
Pillard ; pl. gwastaderion. — Gwasta, 
piller, ravager. 


GWASTAVEN (goastaven), s. L. C. La 
crème qui s'élève à la surface du lait 
bouilli, 


262 GWA 


GWASTEIN (goaste-in), v. a. Y. Le 
même que gwasta. 


GWASTELL (goastell), s. f. Gâteau ; 
pl. gwastellou, et aussi gwestell. — 
Gioastell-kraz, échaudée. A la lettre, 
gâteau desséché au feu. Gwastell oaled, 
gâteau de campagne, cuit sous la 
cendre. À la lettre, gâteau de l’âtre, de 
la cheminée. 


GWASTELLENN (goastellenn), s. L. Y. 
Gaufre, sorte de pâtisserie. — Gwas- 
tell, gâteau. 


GWASTELLER (goasteller), s. m. Pä- 
tissier ; pl. ien. — Gwastell, gâteau. 


GWASTELL-MOEN (goastell), s. L. Y. 
Oublie, pâtisserie très-mince. A la 
lettre, gâteau mince. 


GWASTER (yoaster), s. m. Pillard; 
pl. îen. — Gwasta, piller. 


GWASTOUR (goastour), s.m.V. Pillard; 
pl. gwasterion. — Gwastein, V. Ravager. 


GWAZ (goaz\, s. m. Homme, par op- 
position à femme; autrefois ce mot 
avait aussi le sens de vassal; pl, 
gwazed (goazed). Ar gwaz, ar gwazed. 


GWAZ (goaz), s.f. Ruisseau, et mieux 
goaz-dour. Voy. ce dernier. 


GWAZ (goaz), s. f. Oie domestique; 
pl. gwazi (goazi). Voy. GWAZIENN. 


GWAZ (goaz), S. L Tanaïisie, plante. 


GWAZ (goaz), et mieux GWASOC'H 
(goa-soc’h), pire, comparatif irrégulier 
de fall, mauvais. Voy. GWASOC'H. 


GWAZ, GWA, interjection! Voy. GWAz 
A-ZE. 


GWAZ A-ZE (goaz a-xe), interjection! 
Malheur à, tant pis pour. — Gwaz a-xe 
d'e-hoc’h! Malheur à vous! Tant pis 
pour vous! 


GWAZ-DOUR (goaz), s.f. Ruisseau ; 
pl. gwasiou-dour (goa-siou-dour). À la 
lettre, ruisseau d'eau, — Eur tvaz- 
dour (oax), un ruisseau. 


GWE 


GWAZELL (goazell), s.f. Lieu fertilisé 
par des ruisseaux d'eau courante, — 
Gwaz, S. L ruisseau. 


GWAZENN (goazenn), s. f. Veine du 
bois, des pierres; rayon, parlant du 
Soleil; pl. ou. — Gwazenn-vor, bras 
de mer, canal naturel que la mer a 
formé ou envahi. — Graz, ruisseau. 


GWAZENNUZ (goazennuz), adj. Rem- 
pli de veines, parlant: du bois, des 
pierres, etc. 


GWAZI (goazi), pluriel irrégulier de 
gwaz, oie. 


GWAZIED (goazied), pluriel irrég. de 
gwazienn, veine. 


GWAZIEN (goazienn). Audierne, ville. 


GWAZIENN (goazienn), s. L. Veine, 
nerf du corps des animaux ; pl. gwazied 
(goazied). 


GWAZIENN (goazienn), S. L. Oie do- 
mestique; pl. gwazi (goazi). 


GWAZIENNEXK (goaziennek), adj. Rem- 
pli de veines, de nerfs, parlant des 
corps animés. VOy. GWAZIENN. 


GWAZIENNUZ. Voy. le précédent. 


GWAZONIEZ (goazoniez), S. f. (anc.) 
Vasselage. — Gwaz, vassal. 


GWAZ-RED (goaz-red), s. L Torrent, 
ruisseau impétueux; pl. gwasiou-red 
(goa-siou-red). 


GWAZ-REDENN. Voy. le précédent. 


GWAZ-RUDEZ (goaz), S. f. Hémor- 
roïdes. — Gwaz (goaz), ruisseau, et 
rudez, dérivé de rus, adj., rouge. Voy. 
RUSTERIOU. 


GWE. Ce monosyllabe, que l'on pro- 
nonce gu-e dans le Léon, se prononce 
goue en Tréguier, le plus ordinaire- 
ment. Tous deux ne forment qu’une 
syllabe. Nous rappellerons donc ici 
que, dans la série qui va suivre, GW 
devant E se prononce toujours GU 
en Léon, ce qui n’a pas lieu dans le 
français, quand GU est suivi d’une 
voyelle, ainsi qu’on le voit dans les 


GWE 


mots guérison, guitare, guérite. Dans 
ce cas, on ne fait pas sentir la lettre Ù. 
comme on le fait dans Gustave, par 
exemple. Voyez ce qui est dit dans la 
Notice sur la prononciation et aussi au 
mot gwela. 


GWE, GWEV (gu-e, gu-ev), s. m. Gué 
de rivière; pl. gweou, gweviou. 


GWE (gu-e), pluriel irrég. de gweenn, 
Y. arbre. 


GWEA (gu-ea), v. a. Enlacer, tordre, 
tisser, tresser ; p. gweet. En Cornouaille 
on dit gwea he droad, prendre une 
entorse au pied. À la lettre, tordre 
son pied. 


GWEACH (gu-each), 5. L. Reprise, fois. 
— Eur weach (eur veach), une fois. — 
Meur a weach (reg clu, plusieurs fois.— 
Ce mot est du nombre de ceux qui, en 
breton, sont rarement employés au 
pluriel, par la raison qu'ils sont ordi- 
nairement accolés à des noms de nom- 
bre ou à l'adverbe meur, plusieurs. 
Ainsi, on dit diou weach, deux fois; 
meur a weach, plusieurs fois. Toute- 
fois, on trouve le pluriel gwechou dans 
l’adverbe a-wechou (a-vechou), parfois. 
Pour ceux qui ne le sauraient pas en- 
core,etpourexpliquer les deux phrases 
bretonnes qui précèdent, j'ajouterai 
que la Syntaxe oblige à dire : deux 
cheval, plusieurs cheval. 


GWEACH E-BED (gu-each),adv.Jamais. 
À la lettre, fois aucune. 


GWEADENN (gu-eadenn), s. f. C. En- 
torse; pl. ou. Voy. GWEA. 


GWECH (gu-ech), s. L Y. T. C. Fois, 
reprise. — Eur wech (vech), une fois. 
Il s'emploie dans les mêmes conditions 
que gweach. 


GWECH ER-BET (gu-ech), adc. Y. | 


Jamais. — Gwech, fois, et er-bet, 
aucun, Y. 


GWECHALL igu-echall), adv. Autrefois, 
jadis. — Gwech, fois, et all, autre. 


GWECHALL-GOZ (gu-echall), adv. Ce 
mot, composé de gwechall, autrefois, 
jadis, et de koz, ancien, vieux ; ce mot, 





GWE 263 


dis-je, ajoute à la force de gwechall ; 
c'est comme si l’on disait : autrefois 
il y a bien longtemps. 


GWECHARAL (gu-echaral), adv. Y. 
Autrefois, jadis. — Gwech, fois, et 
aral, autre. 


GWECHAVE (gu-echave), adv. Y. Par- 
fois, par intervalles. Ce mot est une 
contraction pour gwech a vez, À la 
lettre, fois il est, il y a des fois. 


GWEC'HIENN, S. L. V. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. GWACHIENN. 


GWEDEL, GUEDEL. Voy. GWEZEL. 


GWEDENN (gu-edenn), s. f. Lien ou 
hart pour lier les fagots; pl. ou. — 
Gwea (gu-ea), tordre. 


GWEDENN (gu-edenn), s. f. Levain 
pour le lait. C’est à tort que quelques 
auteurs ont parfois écrit gwedenn au 
lieu de goedenn, par la raison que GW 
devant E se prononce gu en Léon et 
jamais go; or, goedenn est la véritable 
prononciation. Voir ce dernier et aussi 
la Notice sur la prononciation, pour GW. 


GWEENN (gu-eenn), s. f. Y. Arbie; pl. 
gwe (gu-e), masc. 


GWEER (gu-eer), s. m. Tisseur ; pl. 
ien. — Giwea, tisser. 


GWEEREZ (gu-eerez), s. L. Tisseuse ; 
pl. ed. — Gwea, tisser. 


GWEEREZ (gu-eerez), s. f. Volubilis, 
plante qui grimpe et s'enroule sur les 
branches voisines. — Gwea, enlacer. 


GWEGAL (gu-egal), v. n. C. Beugler 
comme les vaches et comme les veaux 
qu'on sépare de leur mère. 


GWEGELENN (gu-eg-elenn),s<. L. Bruse, 
hous de petite espèce ; pl. ou. 


GWEGR (gu-egr), S. m. Préceinte, 
terme de marine et de menuiserie. 


GWEL. C'est à tort que quelques au- 
teurs écrivent ainsi ce mot quand il 
est employé au sens de fête religieuse 
et de voile, par la raison que GW de- 
vant E se prononce toujours DUD en 


264 GWE 


Léon et jamais 0 7. Or, partout et tou 
jours, ce mot se prononce goel. Voy. 
ce mot et aussi la Notice sur la pro- 
noncialion. 


GWEL (gu-el), s. m. Vue. Voy. GWE- 
LED. 


GWELA, v. n. Pleurer. C’est à tort 
que l’on écrit parfois ce mot par GW, 
Car partout on prononce gouela, goela. 
Voy. la Notice sur la prononciation, 
pour GW. — À l'exemple de Le Go- 
nidec, j'ai commis aussi cette faute 
dans mon Dictionnaire français-breton 
1869, et malheureusement ce mot 
gwela n'est pas le seul que j'ai estro- 
pié, car il faut y joindre les susbtan- 
tifs goel, fête, voile, goeled, fond et 
gouelec’h, lieu sauvage et désert. Dans 
mon esprit, alors, je me plaisais à 
donner le nom de caprices de l'usage, 
à des fautes réelles contre le génie 
de là langue bretonne. 


GWELADENN (ou-eladenn), s. L En- 
trevue pour mariage, — Gwelet (gu-elet), 
Y. a. Voir, visiter. 


GWELAN, v. n. T. Pleurer. Ortho- 
graphe vicieuse pour les motifs don- 
nés au mot gwela. VOy. GOUELAN, GOELAN. 
Toutefois, en Tréguier, cette ortho- 
graphe pourrait être admise, confor- 
mément à ce qui est dit dans la 
Notice sur la prononciation, pour GW. 


GWELAOUENN (qu-elaouenn), s. f. 
Sangsue ; pl. gwelaoued. Je ne puis 
rien dire de rationnel au sujet de la 
composition de ce mot. Voy. GOADEREZ. 


GWELCH (gu-elc'h), S. 
GWALC'H, plus usité. 


m. Voy. 


GWELC'HI (gu-elc'hi), v. a. Voy. GWAL- 
C'HI, plus usité. 


GWELC'HIEN (gu-elc’hien), a. f. La- 
vure. On dit plutôt gwelien (gu-elien). 
Ces mots dérivent de gwelc'hi, laver. 


GWELE (gu-ele), s. m. Lit pour cou- 
cher ; pl. gweleou. Eunn tammik gwele, 
un grabat. À la lettre, un petit mor- 
ceau de lit. Enn he wele (vele) ema, il 
est au lit, il est couché. Penn wele 
(vele), traversin, chevet du lit. Eur 
gwele martolod, un hamac. — Les lits 





GWE 


des paysans bretons ne ressemblent 
en rien à nos lits des villes. Ce sont 
des espèces de coffres s’ouvrant et se 
fermant au moyen de châssis qui se 
meuvent dans des coulisses horizon- 
tales. On les appelle gwele kloz, lit 
clos. Trois causes semblent avoir pré- 
sidé à cette construction des lits de la 
Campagne : la décence, l'hygiène et 
lexiguité du local dans la plupart 
des cas. Dans les fermes de la Breta- 
gne, en effet, la seule pièce habitable, 
celle où l’on mange, où l’on passe les 
veillées et où l’on couche; cette pièce, 
disons-nous, nommée {i annez, maison 
des meubles, est d'ordinaire occu- 
pée par trois, quatre, et jusqu’à 
douze personnes ; hommes, femmes, 
filles, garcons et domestiques des 
deux sexes, y sont amoncelés, sans 
qu'il y existe aucune séparation, ri- 
deau ou cloison. Les lits clos sauvent 
donc quelque peu la décence. Pour ce 
qui est de l’exiguité du local, on com- 
prend facilement que ces lits, dont 
deux sont presque toujours superpo- 
sés l’un à l’autre, augmentent consi- 
dérablement le local. On comprend 
aussi que ces chambres, toujours éta- 
blies sur le sol dénudé ou naturel, et 
souvent mal fermées, sont très froides 
et très-humides en hiver, sous notre 
climat pluvieux, et qu’on a dù songer 
à se mettre à l'abri de l'humidité en 
élevant beaucoup les lits au-dessus du 
sol. En Tréguier, on prononce goele ; 
pl. goeleo. 

Les lits de la ville sont appelés par 
les paysans gwele-rez, gwele-reaz, à la 
lettre, lit près de terre, par opposi- 
tion à ceux dont nous venons de par- 
ler, et dans lesquels on ne peut accé- 
der qu’au moyen d'un meuble, ordi- 
nairement un coffre, qui est placé du 
côté extérieur du lit. 


GWELEAC'H, et aussi GUELEC’H, s. m. 
C. Lieu sauvage et désert. Ce mot étant 
composé de gouez, sauvage, et de 
leac’h, lec'h, lieu ; il en résulte que 
cette orthographe est vicieuse. Voy. 
GOUELEC'H. 


GWELEAD (gu-elead\, s. m. Le con- 
tenu d’un lit, ce qu'on peut mettre 
dedans ou sur un lit. Tri e oamp enn 
eur gwelead, nous étions trois dans le 
même lit. Ge mot dérive de gwele, lit. 


GWE 


GWELEAD (gu-elead), s. m. T. Plan- 
che ou couche de jardin. 


GWELEATA (gu-eleata), v. a. Mettre 
quelqu'an au lit. — Gwele, lit. 


GWELE-BIHAN (gu-ele), s. m. Cou- 
chette. A la lettre, lit petit. 


GWELEC’H. Voy. GWELEAC'H. 


GWELED, s. m. Fond. Ce mot se 
prononçant goeled, il y a erreur à 
l'écrire par W. Voy. la Notice sur la 
prononciation, et aussi GOELED, S. m. 


GWELED (gu-eled), s. m. Vue, un 
des cinq sens, visite. Ce mot dérive 
du verbe gwelet (gu-elet), voir. 


GWELED-BARN (gu-eled), s. m. Des- 
Gente de justice. — Gweled, visite, et 
barn, justice. 


GWELED-BARNER (gqu-eled), s. m. Des- 
cente de justice, — Gweled, visite, et 
barner, juge. 


GWELEDELL (gu-eledell), s. L T. 
Entrevue pour mariage. — Gwelet 
(gu-eled), voir, visiter. En quelques 
localités de Tréguier, on prononce 


goeledell, par la raison qu'on y dit 
goelet, voir. 


GWELEDI, v. n. Faire aller au fond. 
Cette orthographe est vicieuse par la 
raison qu'on prononce goeledi. Voy. la 
Notice sur la prononciation, pour GW, 
et aussi GOELEDI. 


GWELEDIGEZ (gu-eledig-ez), s. f. Vi- 
sion, terme de dévotion; pl. giweledi- 
gesiou (gu-eledig-e-siou). — Gwelet, 
voir. 


GWELEIN (gu-ele-in), v. a. V. Voir, 
visiter ; p. gwelet. 


GWELEIN, v. n. Pleurer. V. Cette 
orthographe est vicieuse, ce mot se 
prononcçant guelein. Voy. la Notice sur 
la prononciation, pour GW. 


GWELE-KANV (gu-ele), s. m. Cata- 
falque. — Gwele, lit, et kañv, kaon, 
deuil. 


GWE 265 


GWELE-KLOZ (gu-ele), s. m. Lit des 


paysans bretons. Ils sont décrits au 
mot gwele. 


GWELEOUD (gu-eleoud), S. m. Accou- 
chement, couches. On dit de préfé- 
rence gwilioud. 


GWELER (ou-eler), S. m. Dais mor- 
tuaire dans les églises, et ancienne- 
ment bière pour ensevelir les morts. 
— J'ai trouvé ce mot écrit gueler, 
gweler, goueler, oueler, et je ne sais 
auquel donner la préférence. IL y a 
lieu de penser que goueler (gouela, 


goela, pleurer), est le préférable. Voy. 
OUELER. 


GWELE-REAZ. Voy. GWELE-REZ. 


GWELE-REZ (gu-ele), s. m. Grabat, 
lit de sangle, lit de repos. A la lettre, 
lit près de terre. Les paysans bretons 
désignent parfois sous ce nom les lits 
des villes, parce qu'ils sont moins 
élevés que les leurs au-dessus du sol. 
Voy. GWELE. 


GWELE-STIGN (gu-ele), s. m. Lit à 
rideaux. — Gwele, lit, et stign, rideau 
de lit. 


GWELET (gu-elet), Y. a. Voir, visiter; 


p. gwelet. En Tréguier, on prononce 
goelet. 


GWELEU (gu-eleu), S. m. V. Entrevue 
pour mariage. — Gwelein, V., voir, 
visiter. 


GWELEVI (gu-elevi), Y. n. C. Briller. 


GWELEVUZ (gu-elevuz), adj. C. Bril- 
lant. 


GWELEZENN. Orthographe vicieuse, 
ce mot dérivant de goeled, fond. Voy. 
GOELEZENN, limon, sédiment. 


GWELIA. Orthographe vicieuse, at- 
tendu que ce verbe dérive de goel, 
fête, voile. Voy. G0ELIA, céiébrer une 
fête. 


GWELIEN (gu-elien), s. f. Lavures, 
eaux grasses de cuisine dont on se 
sert pour la nourriture des porcs. Ce 
mot dérive de l’ancien verbe gwelc’hi, 
laver ; on disait autrefois gwelc'hien, 


34 


266 GWE 


GWELL, GWELLOC'H (gu-ell,gu-elloc'h), 
comparatif irrégulier de l’adjectifmad, 
bon. Meilleur, préférable, et aussi, 
mieux, adv. He-mañ a s0 gwelloc'h 
evit ar re all, celui-ci est meilleur que 
les autres. Gwelloc'h e kier bremañ. il 
entend mieux actuellement. Gwell est 
peu usité en ce sens. Voy. GWELLOC'H. 
Gwell eo gan-en ar c'hik evit ar pesked, 
j'aime mieux la viande que le poisson. 
Ann dra-5e à 50 gwelloc’h d'ezho eget 
ann dra-mañ, cela leur est plus avan- 
tageux que ceci. 


GWELLA (gu-ella), adj. Le meilleur, 
la meilleure, les meilleurs. C’est le 
superlatif irrégulier de mad, bon. Ar 
gwella, le meilleur. Ar wella (vella), la 
meilleure. Ar re wella (vella), les meil- 
leurs, les meilleures. He-mañ a 0 ar 
gwella da gana, c'est celui qui chante 
le mieux. 


GWELLAAT (gu-ellaat), v. a. Amé- 
liorer, et, par extension, réparer, par- 
lant d’un outil, etc.; p. gwelleat, quel- 
leet. Ge verbe dérive de gwell, meilleur. 


GWELLAENN (gu-ellaenn), s. L. Amé- 
lioration; pl. eu. — Gwell, meilleur. 


GWELL A-ZE(gu-ell) ad v. Tant mieux. 
A la lettre, meilleur par cela. Gell 
a-ze d'e-hoc'h, tant mieux pour vous. 


GWELL-DC'H-WELL (gu-ell-oc'h-vell), 
adv. De mieux en mieux, à l’envi. A la 
lettre, de meilleur en meilleur. 


GWELLOC'H (gu-elloc’h). Meilleur. 
Comparatif de mad, bon. Voy. GWELL. 
Dont da veza gwellac'h. devenir meil- 
leur. 


GWELLOC'H-GWELLA (gu-elloc'h-gu- 
ella), sorte d'adverbe, De mieux en 
mieux. Voy. les mots composants. 


GWELL-PE-WELL (qu-ell-pe-vell), adv. 
De mieux en mieux, à l’envi. Gawell- 
pe-well e labouront, ils travaillent à qui 
mieux-mieux, à l’envi. 


GWEL-MEUR (gu-el-meur), S. m. Belle 
vue. — Gwel, vue, et meur, grand, 
beaucoup. 


GWELDO, v. n.C. Plen rer. Orthographe 
vicieuse, attendu que l'on prononce 
goelo, gouelo, 


GWE 


. GWELOUT (gu-clout), y. a. 0. Voir, 
visiter ; p. gwelet. 


GWELTRE (gu-eltre), s. m. Grands ci- 
Seaux de tailleur d’habits ou de jardi- 
nier pour tailler le buis ; pl. gweltreou. 


GWELTRENN (gu-eltrenn),s.f. Guêtre ; 
pl. gweltr, masculin. VOy. GELTRENN. 


GWELVAN (gu-elvan), S. m. Lamen- 
tation; pl. ou. Orthographe vicieuse ; 
goelvan est préférable, attendu que ce 
mot dérive de goela, pleurer. 


GWELVANUZ, (qu-elvanuz), adj. La- 
mentable. Je crois goelvanuxz préfé- 
rable. Voy. GWELVAN, 


GWEN (gu-en), adj. Flexible. 


GWENAENN (qu-enaenn), s. L. Verrue. 
Voy. GWENNAENN. 


GWENAER (gu-enaer), s. m. (anc.) 
Piqueur, terme de chasse. 

GWENAN (gu-enan) ; plurielirrégulier 
de gwenanenn, abeille. Ce mot figure 
parmi les noms de famille; on le pro- 
nonce Comme gu-énant en français. 


GWENAÂNENN (gu-enanenn), s. L 
Abeille: pl. gwenan, m. 


GWENDARD (gu-endard). Leaz gwen- 
dard, lait mari. 


GWENDRE (gu-endre), s. m. Goutte, 
maladie. 


GWENEC'HOUENN (gu-enec'houenn), 
S. L V. Sangsue; pl. eu. 


GWENED, GWENNED (gu-ened), a. m. 
Nom de la ville de Nantes. Voy.GWENNED 
et ses dérivés. 


GWENER (gu-ener), S. m. Vendredi. 
Pour l'emploi, voyez le mot SEMAINE 
à mon Dictionnaire français-breton 1869. 
Ge mot ne s'emploie qu’en certains cas 
déterminés : da Wener ar Groaz, à 
l'époque du Vendredi-Saint. Dans d’au- 
tres Cas, on dit digwener (dig-uener). 
Ainsi, digwener genta, vendredi pro- 
Chain. Voy. le mot vEeNpreD: à mon 
Dictionnaire francais-breton 1869, 


GWE 


GWENER (gu-ener), et aussi STERENN 
WENER (vener), la planète Vénus. Voy. 
GWERELAOUENN. 


GWENGAMP, nom de lieu. Guin- 
gamp, ville. 


GWENGOLO (gu-engalo), s.m. Septem- 
bre. À la lettre, paille blanche. Wiz 
gwengolo, le mois de septembre, le 
neuvième mois de l’année, quoique le 
mot septem signifie sept en latin. — 
Cette dénomination était bonne au 
temps où l’année n'avait que dix mois 
et commencçaitau mois de mars.Quand, 
plus tard, on réforma le calendrier ro- 
main et que l’on fit l’année de 12 mois, 
pour la mettre plus en rapport avec 
l’année solaire, on ajouta les mois de 
jenvier et de février, mais on eut le 
tort de laisser subsister des appella- 
tions qui, de ce moment, auraient dû 
disparaître. Les noms d'octobre (huit), 
novembre (neuf), et décembre (dix), 
sont aujourd'hui des termes ridicules. 
Et pourtant le pape Grégoire XIII, le 
réformateur du calendrier romain, de- 
vait savoir le latin. Les Espagnols sont 
dans le même cas que nous. 


GWENIT, s. m. T. Froment. Ce mot, 
en Tréguier,se prononce gouenit, étant 
formé de l'adjectif gwenn, blanc, que 
lon prononce gouenn en Tréguier, et 
de tt, id, blé. T. 


GWENN (gu-enn), adj. Blanc, de cou- 
leur blanche ; il s'emploie aussi au 
sens de en pure perte. Labour wenn 
(venn), travail en pure perte. Eur 
march gwenn, un cheval blanc. Eur 
zae wenn (venn), une robe blanche. En 
Tréguier, ce mot se prononce gouenn. 


GWENN, s. f. Race. Orthographe vi- 
cieuse. attendu que ce mot se pro- 
nonce gouenn. Voy. ce dernier. 


GWENNA (gu-enna), v. a. Blanchir, 
rendre blanc, et, par extension, dis- 
culper; p. gwennet. En Tréguier, on 
prononce gouenna. 


GWENNAAT (gu-ennaat), v.n. Devenir 
blanc. 


GWENNADEK (gu-ennadek), s. f. Blan- 
chisserie pour les toiles, pour la cire. 
— Gwenn, blanc. 


GWE 267 


GWENNAENN (gu-ennaenn), S. f. 
Verrue; pl. ou. 


GWENNARD (gu-ennard), adj. Blan- 
châtre. — Gwenn, blanc. 


GWENNED (gu-enned), s. m. La ville 
de Nantes. 


GWENNEDAD (gu-ennedad). Habitant 
de Nantes, pl. gwennediz. 


GWENNEDADEZ, féminin du précé- 
dent; pl. ed. 


GWENNEG, GWENNEK (qu-enneg), 5. 
m. Sou. Voy. GWENNEK. 


GWENNEGAD (gu-ennegad), s. m. La 
valeur d’un sou, la quantité de mar- 
chandise qui se vend un sou. — Eur 
gwennegad bara, un pain d'un sou, 
pour un sou de pain. 


GWENNEIN (gu-enn-e-in), Y. a. Y. 
Blanchir, rendre blanc. 


GWENNEK (gu-ennek), S. m. Sou, 
monnaie de la valeur de cinq centimes ; 
pl. gwenneienn. Ce mot est du nombre 
de ceux dont le pluriel est peu usité, 
par la raison qu’il ne s'emploie guère 
qu'avec des noms de nombre. On se 
rappelle que laSyntaxe bretonneoblige 
à dire daou varc’h, deux cheval. — 
Daou wennek, deux sous ; dek kwennek, 
dix sous; eur gwennek, Un SOU. 


GWENNEK (gu-ennek), s. m. Merlan, 
poisson; pl. gwenneged. 


GWENNELI (gu-enneli), s. L. Hiron- 
delle, oiseau; pl. gwennelied. — Sin- 
gulière coïncidence qui a introduit le 
mot gwenn, blanc, dans l'appellation 
d’un oiseau de couleur noire. 


GWENNELIK (gu-ennelik), s. f. V. Le 
même que le précédent. 


GWENNENN (gu-ennenn), s. f. Taie 
sur l’œil. — Gwenn, blanc. 


GWENNEREZ (qu-ennerez), S.L. Blan- 
chisseuse; pl. ed. Voy. GWENNA. 


GWENN-GOAT (gu-enn), s.m. Aubier, 
matière blanche placée entre l'écorce 
et le bois des arbres. — Gwenn, blanc, 
et koat, bois. 


268 GWE 


GWENNGQOUT {gu-enngout), 5. m. 
Viorne, plante. A Daoulas. 


GWENNIG (gu-ennig), S. m. Saumon 
blanc, gardon, goujon, poissons; pl. 
gwenniged (gu-ennig-ed). 


GWENNIK (gu-ennik), s. L. Thlaspi, 
plante à petites fleurs ordinairement 
blanches. — Ar wennik (vennik), veut 
dire, à la lettre, la petite fleur blanche. 
À Guissény, où ce mot est employé, on 
prononce ar wenik (venik); mais c’est 
à tort, je crois, car le radical paraît 
être gwenn, blanc. 


GWENNILI. Voy. GWENNELI. 


GWENN-KANN (gu-enn), adj. Entière- 
ment blanc. — bipenn, adj., blanc, et 
kann, adj., blanc. A la lettre, blanc- 
blanc, sorte de superlatif., Voyez ce 
dernier mot à mon Dictionnaire 1869. 


GWENN2 (gu-enno), adj. (anc.) Fan- 
tasque. 


GWENNOK (qu-ennok),s.m. V.Merlan, 
poisson. Voy.GWENNEK. Le mot gwennok 
est un nom de famille très-répandu. 


GWENN-VI (gu-enn), s. m. Blanc de 
l'œuf. — Gwenn, blanc, et vi, œuf. 


GWENODENN (gu-enodenn), s. f. Sen- 
tier, chemin de servitude; pl. ou. Ce 
mot paraît composé de gwenn, adj., 
blanc, et de ode, brèche dans une haie. 
Les chemins de servitude, en effet, 
prennent naissance à une brèche de 
haie et se prolongent dans les champs 
par un sentier qu'on appelle hent 
gwenn, chemin blanc, chemin battu, 
frayé, où il n’y a pas d'herbes. 


GWENOLO (gu-enolo), s. m. Le même 
que gwengolo. 


GWENT (gu-eñt), s. f. (anc.) Vent. — 
Ar weñt (vent), le vent. 


GWENTA (gu-eñ-ta), v. a. T. Vanner 
en plein vent, parlant du blé; p. et. 
— Gwenñt (anc.) Vent. 


GWENTEIN (gu-eñ-te-in), Y. a, V. Le 
même que gweñta. 


GWE 


GWENTERC'HENN (gu-en-terc'henn), 
8. f. Mille-pertuis, plante. — Ar wen- 
terc'henn (venterc'henn), le mille- 
pertuis. 


GWENTEREZ (gu-en-terez), 5. L Y. 
Van à vanner le blé. Voy. GWENT. 


GWENTL (gu-eñtl). Voy. GWENTA. 


GWENTLE (gu-eñtle). Voy. GWELTRE et 
GWENTLEIER. 


GWENTLEIER (qu-eñtle-ier), s. pl. m. 
Les traversiers de {a coquille d’un 
moulin. Le singulier gwentle n’est pas 
usité. 


GWENTR (gu-eñtr), douleur violente ; 
pl. ou. 


GWENTROU (gu-eñ-trou), s. pl. m. 
Douleurs violentes, tranchées, dou- 
leurs de l’enfantement. 


GWENTR-RED (gu=entr-red), s. m. 
Rhumatisme. — Gweñtr, douleur vio- 
lente, et red, qui court ou change de 
place. 


GWENTR-RIT (gu-eñtr-rit), s. m. Y. 
Rhumatisme. — Gweñtr, douleur vio- 
lente, et rit, temps du verbe ridek, 
courir, V. Voy. le précédent. 


GWENVI (gu-eñvi). Voy. GWEVI. 


GWENVIDIK (qu-en-vidik), adj. Bien- 
heureux au ciel. — Ar re wenvidik 
{venvidik), les bienheureux. 


GWENVIDIGEZ (qu-en-vidig-ez), s. L. 
Béatitude ou félicité éternelle. Voy. le 
précédent. 


GWER (gu-er), S. m. Du verre, corps 
transparent. Il est aussi le pluriel de 
gwerenn, verre à boire, carreau de 
vitres. 


GWERAER (qu-eraer), s. m. Vitrier; 
pl. ien. — Gwer, du verre. 


GWERAT (gu-erat), v. a. C. Agacer, 
taquiner ; p. gweret. 


GWERBL (gu-erbl), S. m. Bubon, 
glande, érysipèle. 


GWE 


GWERBLENNA (gu-erblenna), NN. 
Se former en bubon. 


GWERSLENNEK (gu-erblennek), adj. 
Qui a des bubons. 


GWERC'H (gu-erc'h), adj. Vierge, par- 


lant des personnes et des choses, : 


comme la cire, etc. 


GWERC'H (gu-erc'h), S. m. Y. Com- 
merce, vente. Voy. GWERZ. 


GWERC'HDED. Voy. GWERC'HTED, vir- 
ginité. 


GWERC'HED, Y. VOy. GWERC'HID, fu- 
seau. 


GWERC'HEDAD, s. m. Y. Un fuseau 
couvert de fil, etc. 


GWERC'HEIN (gu-erc'he-in), Y. a. Y. 
Vendre, et, par extension, trahir; p. 
gwerc'het. 


GWERC'HEJAT (gu-erc’hejat), Y. Voy. 
GWERC'HEDAD, 


GWERC'HET, V. Le même que gwer- 
c'hid. 


GWERC'HEZ (gu-erc'hez), s. f. La 
Vierge, la mère de Dieu. Ar Yerc'hes 
(Verc'hez), ar Yerc'hes Vari, la sainte 
Vierge. En Tréguier, on prononce 
Gousrc'hez, ar Ouerc'hez. 


GWERC'HID (qu-erc'hid), s. f. Y. Fu- 
seau. On dit aussi gwerc'het, gwerc'hit; 
pl. gwerc'hidi, gwerc'hedi. 


GWERC'HIES (gu-erc’hies), s. f. Y. Le 
même que Gwerc'hez. 


GWERC'HOUR (gu-erc'hour), S. m. Y. 
Vendeur ; pl. gwerc'herion. — Gwer- 
c'hein, Y. vendre. 


GWERC'HTED (gu-erc'hted), S. m. Vir- 
ginité, état d’une personne vierge. — 
Gwerc’h, adj., vierge. 


GWERE (gu-ere), 5. L. Guérite à l’ex- 
térieur des murs des remparts; pl. 
gwereou. 


GWERELAQUEN (gu-erelaouen), S. L. 
L'étoile du matin, la planète Vénus, 


GWE 269 


Ar werelaouen (verelaouen). Ce mot 
doit être fort ancien dans la largue, 
car uos grands-aïeux, en {ous pays, et 
principalement chez les peuples pas- 
teurs, ont toujours donné à cette pla- 
nète des noms qui témoignent de 
l'intérêt qu'ils portaient à son appa- 
rition. C’est ainsi que, la voyant une 
grande partie de l’année, et toujours 
plus brillante que les autres étoiles, 
tantôt à l'Orient,avant Le lever du soleil, 
tantôt à l'Occident, après le coucher de 
cet astre, ils l’appelaient successive- 
ment l'Etoile du Berger et l'Etoile du 
soir. Puis ils disaient d'elle qu’elle 
éclairait, le soir, la marche des trou- 
peaux qu’on ramène à l’étable, et que, 
le matin, elle servait de fanal à ceux 
qu’on conduisait au pâturage. — En 
Vannes, gourleuen (gourle-uen), S. L. 
Ar vourleuen, l'étoile du matin. La 
composition de ces mots m'échappe. 


GWERENN (gu-erenn), s. f. Verre à 
boire, carreau de vitre; pl. gwer 
(gu-er), masc., du verre, des verres à 
boire, des carreaux de vitres. Eur 
werenn (verenn), un de ces verres. 


GVW/ERENNAD (gu-erennad), 8. L. Le 
contenu d’un verre à boire, plein un 
verre à boire; pl. ou. Voy. GWERENN. 
Eur werennad zour (verennad), un verre 
d'eau ou plein d'eau. Eur werennad 
win (verennad), un verre plein de vin. 


GWEREU,s. pl. m.V. Orthographe vi- 
cieuse, car ce substantif se prononce 
goereu, goesreu. Voy. ces mots. 


GWERN (gu-ern), s. L. Mât de navire, 
garenne marécageuse; pl. tou. Arwern 
(vern), le mât. 


GWERN (gu-ern), s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de gwernenn, aulne, arbre. 
— Les mois Le Guern, Lesguern, sont 
des noms de famille très-répandus en 
Bretagne. 


GWERNEIN (gu-erne-in), v. a. Y. Mater, 
mettre les mâts à un navire; p. gwer- 
net. VOy. GWERNIA. 


GWERNEK (gu-ernek), s. f. Aulnaie, 
lieu planté d’aulnes. — Guern, des 
aulnes, 


270 GWE 


GWERNENN (qu-ernenn), s. L. Aulne, 
arbre; pl. gwern (gu-ern), masculin, 
des aulnes, du bois de cet arbre. 


GWERN-KORN (qu-ern) s. L. Nat de 
beaupré. Ar wern korn (vern), le mât 
de beaupré. Voy. GWERN-VALOUIN. 


GWERNIA (gu-ernia), v. a. Mâter, 
parlant d’un navire; p. gwerniet, — 
— Guern, S. f., mât de navire. 


GWERNIER (gu-ernier), s. m. Mâteur: 
pl. îen. — Guern, s. f., mât de navire. 


GWERN-VALOUIN (gu-ern), s.f. Mât de 
beaupré. Voy. GWERN-KORN. 


GWERS (gu-ers), s. m. Vers, terme 
de poésie; pl. gwersiou, gwersou. 


GWERSAER (qu-ersaer), s. m. Versifi- 
Cateur; pl. ten. 


GWERS-AR-GWIN (gu-ers-ar-gu-in), et 
mieux GWERZ-AR-GWIN. Voy. ce der- 
nier. 


GWERZ (qu-erz), s. m. Vente, com- 
merce, honoraires, rétribution. Guerz 
eunn oferenn, honoraires d'une messe. 
Beza a werz (verz), être facile à vendre. 
Ne gaver ket a werz d'ezho, on ne 
trouve pas à les vendre. 


GWERZA (gu-erza), v. a. Vendre, et, 
parextension, trahir ; n. querzet. Gwer- 
set eo bot gant he vreur, il a été trahi 
par son frère. 


GWERZ-AR-GWIN (gu-erx-ar-gu-in), 
S. m. Pourboire, récompense pécu- 
niaire aux ouvriers. A la lettre, rétri- 
bution du vin. 


GWERZER (qu-erzer), s. m. Vendeur; 
pl. ien. Voy. GWERZA. 


GWERZID (qu-erzid),s.f. Fuseau pour 
filer ; pl. gwerzidi. 


GWERZIDAD (gx-erzidad), s. f. La 
quantité de fil, de laine que peut con- 
tenir un fuseau. Gwerzidad neud, fuseau 
couvert de fil. Eur werzidad neud (ver- 
zidad), un fuseau dans ces conditions. 


GWERZIDI (qu-erzidi), s. pl. m. Pà- 
tons ou fuseaux du ploquier d’un 
moulin. 


GWE 


GWERZILLON (gu=erzillon , les L 
mouillées), s. m. Y. Grelot ; pl. eu. 


GWERZOURIK (gu-erzourik), s. m. Y. 
Fall gwerzourik, versificateur, mau- 
vais poëte. Voy. GWERS. 


BWES (qu-es), s. f. V. Lèvre ; pluriel 
duel, diwes (dives). 


GWESKEDENN (gu-eskedenn), s. L Y. 
Abri contre le soleil. 


GWESKEL (qu-eskel), v. a. 0. Fouler, 
presser, oppresser, opprimer. Il se 
conjugue comme si l'infinitif était 
gwaska. Voy. ce dernier. 


GWESKENN (gu-eskenn), s. f. Mors de 
bride. 


GWESKENNA (qu-eskenna), v. a. Met- 
tre le mors à un cheval. 


GWESKLE (gqu-eskle), s. L. Grenouille 
verte ou de haie ; pl. gweskleved. 


GWESKLEV (gu-2sklev), Le même que 
le précédent. 


GWESPED (gu-esped). VOy. GWESPEDENN. 


GWESPEDENN (gu-espedenn), s. f. 
Guêpe, grosse mouche ; pl. gwesped, 
masculin. 


GWESPETAER (gu-espetaer), s. m. 
Guépier, oiseau qui se nourrit d’abeil- 
les et de guëpes ; pl. ed. — Gwespe- 
denn, guëêpe. 


GWEST, adj. Capable de. Cette ortho- 
graphe est vicieuse par la raison que 
GWE, en Léon, se prononce toujours 
gu-e. Or, cet adjectif se prononce par- 
tout gouest, goest. Noy. ce dernier et 
aussi la Notice sur la prononciation. 


GWESTEIGNA (gu-esteigna), Y. a. 
{anc.) Passer le licou dans la bouche 
d’un cheval. Voy. GWESTING. 


GWESTELL (gqu-estell), pl. irrégulier 
de gwastell (goastell), gâteau. 


GWESTING (gu-esting), s. m. (anc.) 
Licou à mors. 


GWE 


GWESTL, s. m. Vœu, promesse. Cele 
orthographe est vicieuse par la raison 
qu’on prononce gouestl, goestl. Noy. 
ces mots. 


GWESTLA, v. a. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. GOESTLA. 


GWEUZ (gu-eux), S. m. (anc.) Lèvre ; 
pl. duel diweux (deus), 


GWEV (gu-ev), s, f. Gué de rivière. 
On dit aussi gwe. 


GWEVET (gu-evet), adj. et part. Fané, 
flétri. 


GWEVI (gu-evi), v. n. Se aner, se 
flétrir ; p. gwevet, 


GWEZ (gu-ez) : pluriel irrégulier de 
gwezenn, arbre. 


GWEZ (gu-ez), s. L. Y. Le même que 
gwes, lèvre ; pl. diwez (divez). 


GWEZ, adj. Sauvage. Orthographe 
vicieuse, car ce mot se prononce par- 
tout gouez. Voy. la Notice sur la pro- 
nonciation. 


GWEZ (gu-ez), s. f. Il se dit en quel- 
ques lieux pour gwis, truie. 


GWEZAN (gu-ezan. VOy. GUEZAN. 


GWEZEK (gu-ezek), adj. V. Lippu, 
qui a la lèvre inférieure très-grosse. 
— Gwez, Y. Lèvre. 


GUEZEL (gu-ezel), s. f. Ancien nom 
de Belle-lie-en-Mer. On dit aussi 
guedel. 


GWEZELL, GWAZELL, s. f. Voy. ce 
dernier. 


GWEZELL (gu-esell), adj. Buget gwe- 
sell, petit enfant qui ne peut encore 
s’aider en rien. 


GWEZENN (gu-ezenn), s. f. Arbre ; 
pl. gwez (gu-ez), masc. Eur wezenn 
(vezenn), un arbre. Ar gwez, les arbres. 


GWEZENN-AVALOU (gu-exenn), S. L. 
Pommier; pl. gwez-avalou. A la lettre, 
arbre de pommes. Tous les arbres 


GWI 271 


fruitiers ont des appellations analo- 
gues à celle-ci. Gwezenn-orañjez , 
oranger. 


GWEZENNEK (gu-ezennek), adj. Lieu 
abondant en arbres, et mieux, leac’h a 
z0 stañnk ar gwez enn-hañ. Ce mot n'est 
guère usité comme substantif, mais il 
l’est beaucoup comme nom de famille. 


GWEZENNIK (gu-ezennik), s. L. Ar- 
buste; c’est le diminutif de gwezenn ; 
pl. gwexigou. 


GWEZENN-VABU (gu-ezenn) , s. f. 
Guignier. — Gwezenn, arbre, et babu, 
des guignes. Voy. BABUENN. 


GWEZ-IRVIN. Orthographe vicieuse. 
On prononce gouez-irvin. Voy. ce der- 
nier. 


GWEZ-KERC'H.Orthographe vicieuse, 
car il faut prononcer gouez-kerc'h. 
Voy. ce dernier. 


GWEZOGIK (gu-ezogk), s. f. Pépi- 
nière. Ge mot dérive de gwexenn, ar- 
bre. 


GWEZ-RADEN. Orthographe vicieuse, 
par la raison que l’on prononce gouez- 
radenn, sauvage fougère, conformé- 
ment à la Notice sur la prononciation 
pour GW. Il en est de même du sui- 
vant. 


GWEZ-RADEN-VIHAN. Voy. le pré- 
cédent. 


GWEZVOUD (gu-ezvoud), S. m. T. 
Chèvre-feuille, plante. 


GWEZ-WINIENN, s. f. Orthographe 
vicieuse, attendu que l’on prononce 
gouez-winienn, sauvage vigne. Voy. ce 
dernier. 


GANL, Cette syllabe se prononce gu- 
en Léon en prononcant toutes les let- 
tres et en ne formant qu’une seule 
syliabe de ces trois lettres. — Dans la 

érie qui va suivre, GW devant I, on 
prononce toujours gu en Léon, ce qui 
n’a pas lieu en francais, comme on le 
voit dans le mot guitare. En Tréguier, 
GWI se prononce le plus souvent gout, 
Voy. la Notice sur la prononciation, 


272 GWI 


GWIiAD (qu-1-ad),s.m,. Tissu.— Gwiad 
kefnid, toile d’araignée. Ce mot est de 
la famille du verbe gwea, tisser, ou 
plutôt du verbe gwiadein, de Vannes, 
lequel a conservé son ancienne forme, 
analogue au radical gwiad. 


GWIADEIN (gu-i-ade-in), v. a. Y. 
Tisser, tresser. Voy. GWIAD. 


GWIADENN (gu-i-adenn), s. f. Tresse 
plate de fil, de laine, de cheveux, de 
paille, pièce de toile en son entier, 
partie en toile d'un maillot, chaîne de 
tisserand; pl. gwiadennou. — Eur 
wiadenn (viadenn), une tresse. 


GWIADER (gu-i-ader), s.m. Tisserand. 
Ce mot figure parmi les noms de fa- 
mille. — Guwiad, tresse. 


GWIALENN(gu-1i-alenn),s. L. Baguette, 
houssine, gaule: pl. gwial, masculin. 
— Eur wialenn (vialenn), une ba- 
guette. 


GWIALENN-BECC’H (gu-i-alenn), s. L. 
Caducée. — Gwialenn, baguette, et 
peoc'h, paix. 


GWIALENNA (gu-i-alenna), Y. a. 
Frapper avec une baguette; p. et. 


GWIALENNAD (qu-i-alennad),s.f.Coup 
a baguette ou de gaule, de houssine ; 
pl. ou. 


GWIBER (gu-i-ber), s. m. Ecureui}, 
animal. Voy. GIBER. 


GWIBER (gu-i-ber), s. m. Y. Esse. 
cheville; pl. teu. 


GWIBLENN (gu-i-blenn),s.f. Girouette; 
pl. ou. 


GWIC'H (gu-ic’h), s. m. Vagissement, 
cri des petits enfants qui ont des 
besoins, cri du cochon qui a faim ou 
que l’on tue. 


GWIC'HAL (gu-i-c’hal), v. n. Crier 
comme les petits eufants qui ont des 
besoins, ou comme les pourceaux qui 
ont faim ou que l’on tue; p. gwic’het. 


GWIC'HAT (gu-i-c'hat), Y. n. Crier 
comme les petits poulets. 


GWI 


GWIDELL (gu-i-dell), s. L. Y. Certain 
appt pour prendre du poisson, filet 
pour pêcher des anguilles; pl. eu. 


GWIDILUZ (gu-i-diluz, adj. Entor- 
tillé, enroulé. brouillé. et au figuré, 
qui n'est pas franc dans ses paroles. 
— Ann diaoul gwidiluz, le démon 
trompeur. 


GWIDOROC’H (gu-i-doroc’h), s. m. Le 
dernier né des petits cochons. lL se dit 
aussi, en termes familiers, du dernier 
des enfants. 


GWIDRE (qu-i-dre), s. m. Ruse, sub- 
tilité, malice, quinte de mauvaise 
humeur. 


GWIDRET (gu-i-dret), et aussi GWI- 
DREET, adj. lL se disait d’un homme 
qui est toujours de mauvaise bumeur 
et qui est incommode à ceux qui l’en- 
tourent, quinteux. 


GWIDREUZ (gu-i-dre-uz), adj. Subtil, 
malicieux, rusé. Voy. GWIDRE. 


GWIEK. Orthographe vicieuse, at- 
tendu que ce mot se prononce gouiek, 
savant. 


GWIF (gu-if), adj. Y. Sauvage, fa- 
rouche. Voy. GOUE, Y. 


GWIFF (gu-iff), s. m. Chevron, soli- 
veau; pl. ou. 


GWIFRAJ (gu-i-fraj). Voy. le suivant. 


GWIFRAJENN (gu-i-frajenn), s. L. So- 
live, chevron: pl. gwifraj, masculin. 


GWIGADENN (qu-i-gadenn),s.f. Chaîne 
de la charrue. — Ar wigadenn (viga- 
denn), la chaîne. 


GWIGNED (gu-i-gned), S. m. Sarcloir 
d'agriculture. 


GWIGNEL (gu-1-gnel), s. L. Y. Hiron- 
delle, oiseau; pl. gwignelet. 


GWIGNELENN (gu-i-gnelenn), s. L. Y. 
Le même que le précédent; pl. gwi- 
gnelet. 


GWIGNENN (gu-i-gnenn), s. f. Aubier 
des arbres, partie blanche entre 
l'écorce et le bois dur. 


GWI 


GWIGOUR. Orthographe vicieuse. Voy. 
GOUIGOUR. 


GWIGOURAT. Orthographe vicieuse. 
Voy. GOUIGOURAT. 


GWIK (gu-iki, S. m. (anc.) Bourg, 
bourgade. Ce mot entre dans la com- 
position de plusieurs noms de lieux, 
comme Guissény(Gwik-Seni).A lalettre, 
bourg Séni, pour dire bourg sous l’in- 
vocation de saint Séni, un des Saints 
de Bretagne. Voir le mot BOURG à mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton 
1869. — Il y a lieu de faire remarquer 
qu'il y a quelque analogie entre ce mot 
guwik et le vicus des Latins. En effet, 
gwitk perd la lettre G quand il est régi 
par la préposition bretonne da, à. 
C’est ainsi que l’on dit : Mont a rann 
da Wik-Seni (vik), je vais à Guissény. 


GWIKAD (gu-i-kad), s. m. {anc.) Ha- 
bitant d’un bourg. Voy. &WIK. 


GWIKADELL (gu-i-kadell), s. f. For- 
teresse, citadelle; pl. ou. Ge mot paraît 
être le même que le mot français 
citadelle. 


GWILC'HAT (gu-ile’hat), v. n. Cligner 
de l'œil, loucher: c’est aussi faucher, 
parlant de l'herbe; n. gwilc’het. 


GWILC'HER(gu-ilc’her),s. m. Louche. 
Ce mot figure parmi les noms de fa- 
mille. 


GWILC'HEREZ, s. L. C’est le féminin 
du précédent. 


GWILE (gu-ile), S. m. Lit à coucher. 
Voy. GWELE, plus usilé. 


GWILEIN (gu-ile-in), Y. Orthographe 
vicieuse, par la raison que GW devant I 
se prononce GU, excepté en Tréguier, 
où l’on prononce ordinairement GOU. 
Or, ea Vannes on dit gouilein, pleurer. 


GWILER (gu-iler), s. f. Place publi- 
que d’un hameau, d’une bourgade, 
lieu où s’assemblent les enfants pour 
jouer. En construction avec l’article, 
on dit ar wiler (viler), ce substantif, 
par suite de sa composition, étant du 
genre féminin. Il est en effet composé 
de gwik, hameau, bourgade, bourg, 


GWI 273 


et de ler ou leur, s. f., place publique, 
aire, surface unie. Ce mot figure parmi 
les noms de localités et aussi parmi 
les noms des champs d’une ferme : 
park ar wiler (viler) désigne le champ 
contigu à la place publique du hameau. 


GWILGA. Voy. GWILC'HAT. 


G#ILIOUD (gu-i-lioud), S. m. Cou- 
ches, accouchement. Ce mot paraît 
formé de gwile, gwele, lit. On dit 
moins souvent gweleoud. 


GWILIOUDER (gu-iliouder), S. m. Ac- 
coucheur; pl. ten. 


GWILIGUDI (gu-ilioudi), v. à. et n. 
Accoucher, aider une femme à faire 
ses couches, faire ses couches ; p. gwi- 
lioudet. Voy. EWILIOUD. 


GWILIQURI (gu-iliouri), Y. n. (anc.) 
Aimer les bons morceaux. 


G'#ILVEZE (qu-ilveze), s. m. Y. Fusée 
de feu d'artifice; pl. gwilvezeieu. 


GWILL (gu-ill, les L mouillées), s. m. 
{anc.) Larron de nuit. 


GWILLAOUIK (gu-illaouik, les Lmouil- 
lées). Nom de baptême qui s'applique 
ordinairement aux enfants du nom de 
Guillaume; c’est le diminutif de gwil- 
lou. C’est aussi un des noms que les 
poëles ont donné au loup. Voy. GWILL, 
Gwillaouik ar bleiz. 


GWILLASTRENN (gu-illastrenn, les 
L mouillées), s. f. Menue branche verte 
de chène, d’après Le Pelletier. 


GWILLQU (gu-illou, les L mouillées). 
Il a les mêmes acceplions que gwil- 
laouik. 


GWILLOURI. Voy. GWILIQURI. 


GWILUZE (gu-iluze),s. m. Nom donné 
en quelques lieux au vaciet, plante 
sauvage et bulbeuse ayant de l’ana- 
logie avec la hyacinthe. On la nomme 
aussi luzen et cugnoun-ki, en breton. 


GWIMELED (qu-imeled), s. L. Vril'e, 
vilebrequin, foret à percer, gibelet ; 
pl, ou, Ar wimeled (vimeled), le foret, 


39 


274 GWI 


GWIMELI. Voy. GWENNELI. 


GWIMM (gu-imm), s. m. Y. Regain, 
seconde coupe de foin. On dit plutôt 
partout, ann eil droc'h. la seconde 
coupe. 


GWIMPAD (gu-impad), s. m. Petit- 
Jait. Voy. GWIPAD. 


GWIN (gu-in\, s. m. Vin. On le pro- 
nonce gouin en Treguier. Leun a ain, 
plein de vin. Voilà un des cas si nom- 
breux où le GW de Le Gonidec laisse 
apercevoir facilement le radical gwin. 
Ceux qui écrivent guin sont obligés de 
dire leun a vin, ce qui fait perdre la 
trace du radical. 


GWIN-ANN-TAN (gu-in\, s. m. Alcool, 
eau-de-vie. A la lettre, vin de feu. 


GWIN-ARDANT (qu-in), S. m. Eau-de- 
vie. À la lettre, vin ardent. 


GWINAENN (gu-i-naenn). Voy. GWi- 
NANNENN. 


GWINANNENN (gu-inannenn), s. f, Y. 
Ve-ru: ; pl. ou. 


GW:NDASK (gu-in-dask), s. m. Cabes- 
tan, c’ic, levier. 


GW N-EGR (gu-in), s. m. Vinaigre. 
À la lettre, vin aigre. 


GW:NER (gu-i-ner), S. m. Y. Vendredi. 
Voy. DIGWINER. 


GWINI (gu-ini), s. pl. m. Pluriel ir- 
réguli :r de gwinienn, vigne. 


GWINIEGOUR (gu-inieg-our), S. m. Y. 
Vigneron; pl. gwiniegerion. Prononcez 
gu-inieg-erion. — Gin, Vin. 


GWINIENN (gu-inienn), s. f. Vigne; 
pl. gwini, masc. En construction avec 
l'article, à l'instar des autres substan- 
tifs féminins de la série GWE et GWI, 
il devient ar winienn (vinienn), la vigne. 


GWINIENN-WENN (gu-inienn-venn), 
S. L Couleuvrée, plante; on lui donne 
aussi les noms de clématite et de 
bryone. — Gwinienn, vigne, et gwenn, 
blanc. 


GWI 


GWINIENN-ZU (gu-inienn), s. L Cou- 
leuvrée, tamier, clématite, plantes. — 
Gwinienn, vigne, el du, noir. 


GWINIER (gu-inier), s. m. Vigneron; 
pl. ien. — Gin, vin. 


GWINIEZ (gu-iniez). 11 se dit parfois 
pour gwinienn. 


GWINIZ (gu-iniz),s. pl. m. Des grains 
de froment, du froment: c’est le plu- 
riel de gwinizenn. 


GWINIZ-DY (gu-iniz), s. pl. m. Blé 
noir, sarrazin. — Gwiniz, Au froment, 
et du, noir. Voy. GWIiNIZENN. 


GWINIZEK (gu-inizek), s. f. Champ 
ensemencé de froment ; pl. gwinize- 
gou. — Giwiniz, froment. 


GWINIZENN (gu-inizenn), s. L. Plant 
de froment, grain de froment: pl. 
gwiniz, m., des plants de froment, 
des graios de froment, du fromeat. 
Ce mot gwiniz est tellement un plu- 
riel, comme beaucoup d’autres subs- 
tantifs de ce genre, que nous avons 
signalés plusieurs fois, qu’en parlant 
de froment vendu, on doit dire : gwer- 
zet hoc'h eux-hu ho-re? À la lettre, 
avez-vous vendu Les vôtres (ho-re)? Les 
mots keuneud. bois à brüler ; areant, 
monnaie, argent en monnaie ; bezin, 
goëmon, etc., sont dans le même cas. 


GWINKA (gu-iñka). Yay. GWINKAL. 


GWINKADENN (gu-iñkadenn), s. L 
Ruade. — Gwiñnka, ruer. 


GWINKAL (gu-iñkal), v. n. Rucr, 
prendre le mors aux dents; p. gwin- 
Ket. Gwinkal a ra, il rue. 


GWINKER (gu-inker. Sorte d’adjectif. 
Marc'h gwinker, cheval qui rue. Voy. 
GWINXAL. 


GWINOENN (gu-inoenn\, S. f. Y. Fis- 
tule lacrymale. Ur winoenn e-tal el 
lagat. Y. 


GWIN-PENN (gu-in), S. m. Vin capi- 
teux. — Gwin, vin, et penn, tête. A la 
lettre, vin de tête, qui porte à la 
tête. 


GWI 


GWIN-SKOUARN (gu-in), S. m. Mau- 
vais vin. — Gwin, vin, et skouarn, 
oreille. A la lettre, vin qui fait se- 
couer les oreilles en signe de mécon- 
tentement. 


GWINT (gu-int). Pars gwint, pont- 
levis. — Pors, pont, et gwintal, lever 
en l’air au moyen d'engins. Pronon- 
cez ce mot gwint comme en francais 
gu-ainte. 


GWINTA (gu-iñta). Voy. SWINTAL. 


GWINTAL (gu-intal), v. n. Guinder, 
élever en l'air au moyen d'engins: p. 
gwintet. 


GWINTEIN (gu-iñ-te-in), Y. a. Y. Le 
même que gwintal. 


GWINVAL (gu-inval), v. n. Remuer, 
bouger, se mouvoir ; p. gwinvet. 


GWINVER (gu-inver), s. m. Y. Ecu- 
reuil ; pl. eu. 


GWIGU, adj. On prononce ce mot 
comme on ferait en français du mot 
gu-i-ou. Joyeux, gai. Ez gwiou, joyeu- 
sement. Voy. EZ. forme adverbiale. 


GWICQUDER, s. m. Gaieté. Evitez ce 
mot et Voy. GWICU. 


GWIP (gu-ip), s. m. La partie des 
gonds qui est fixée à la porte elle- 
même et non aux dormants de la 
porte. 


GWIMPAD, GWIPAD, s. m. C. Petit 
lait. Voy. EWIPAT. 


GWIPAT (gu-i-pat), sorte d’adjectif. 
C. Leaz gwipat, petit-lait, lait aigri ou 
tourné. 


GWIR (gu-ir), s. m. Droit, prétention 
fondée ; pl. tou. En Tréguier, on pro- 
once gouir ; pl. gwiriou. 


GWIR (gu-ir), adj. Vrai, réel, con- 
forme à la justice. En Tiéguier, on 
prononce gouir. 


GWIR (gu-ir), s. pl. m. Y. Pluriel ir- 
régulier de gwirenn, carreau de vitres, 
verre à boire. 





GWI 279 


GWIRAOUR (gu-i-raour), S. m. Y. 
Vitrier ; pl. gwirarion. 


GWIRENN (gu-i-renn), S. L. V. Verre 
à boire, carreau de vitres ; pl. gwir, 
masculin, du verre en général, des 
verres à boire ou à vitres. 


GWIRC'HIEZ (gu-irc'hiez), 5. 
Voy. GWERC'HEZ. 


TAN 


GWIREIN (gu-i-re-in), s. pl. f. Y. 
VOy. GWIRIN. 


GWIR-HAVAL (qu-ir), adj. Y. Proba- 
ble, vraisemblable. — Gwir, vrai, el 
haval, semblable. 


GWIR-HEVEL (gu-ir), adj. C. Pro- 
bable, vraisemblable. — Guwir, vrai, 
et hevel, semblable. 


GWIRI (gu-1-r0), Y. n. Et mieux gori, 
aposthumer. 


GWI!RIDIGEZ (qu-i-ridig-ez), B. L Evi- 
tez ce mot et Voy. GWIRIDIK, adj. 


GWIRIDIK (gu-i-ridik), adj. Dolent. 
qui se plaint toujours de sa santé. 


GWIRIDIK (gu-i-ridik), s. m. Faible 
ou passion dominaute. Te a oar gwas- 
ka war va gwiridik, {u sais me pren- 
dre par mon faible. Voy. KIZIDIK. 


GWIRIEU (gu-1i-rieu), s. pl. m. Y. Im- 
pôts, contributions. 


GHIRIN (gu-i-rin), s. pl. f. Y. Pluriel 
irrégulier de gwirinenn. 


GWIRINENN (gu-i-rinenn), 5. L. 
Abeille ; pl. gwirin, gwirein. 


G#IRION (gu-i-rion), adj. Intègre, 
juste, sincère, réel. 


GWIRIQNE (gu-i-rione), 8. L Y. T. C. 
Yérité, dogme. 


GWIRIQNEZ (gu-i-rionez), S. L. Vérité, 
dogme; pl. gwirionesiou (gu-1-rione- 
siou). 


GWIRIQU (gu-i-riou), s. pl. m. Im- 
pôts, contributions. 


276 GWI 


. GWIRLINK (gu-ir-link), s. m. Car- 
lingue, en marine. 


GWISK (gu-isk), s. m. Enduit, cou- 
che; pl. ou. — Gwiska, revêtir. 


GWISKA (gu-is-ka), v. a. Vêtir, met- 
tre un vêtement quel qu'il soit, habil- 
ler, revêtir, enduire, mettre une cou- 
che. En em wiska (viska), s'habiller. 
Gwiskit ho jupenn hag ho lerou, mettez 
votre veste et vos bas. Voy. GWISK. 


GWISKAD (gu-i-skad), s. m. Ce mot 
dérive de gwiska, habiller, et s’em- 
ploie comme suit en termes familiers. 
Eur gwiskad bazadou en deus bet, il a 
reçu une bonne volée de coups de 
bâton. Le français a quelque chose 
d’analogue. 


GWISKAMAND (gu-i-skamanñd), 8. L. 
Et aussi gwiskamant, les vêtements en 
géaéra!, les habillements ; pl. gwiska- 
mañchou. Noy. GWISKA. Danvez eur 
wiskamand (viskamañd), l'étoffe ou la 
matière pour faire un habillement 
complet. 


GWISKONA (gu-i-skona), et GWISKO- 
NEIN. VOYy. GUSKONEIN. 


GWISPEDENN (gu-ispedenn), s. L. Y. 
Guêpe; pl. gwispet. 


GWISPER (qu-isper) ; pluriel irrégu- 
lier de gwisperenn. 


GWISPERENN (gu-isperenn), S. L. Y. 
Nèfle, fruit; pl. gwisper, masc. On dit 
aussi gwispirenn. 


GWISPET, s. pl. f. Pluriel de gwis- 
pedenn. 


GWISPIRENN, s. f. Y. Nèfle. Voy. 
GWISPERENN. 


GWISPON (gu-ispon), s. m. Sorte de 
gros pinceau en toile pour suiver les 
navires en réparation. 


GWISPGNA (gu-ispona), v. a. Blanchir 
un mur, une maison, récrépir, suiver 
un navire; D, et. 


GWI 


GWITIBUNAN (gu-itibunan), sorte de 
pronom indéterminé. Tous sans ex- 
ception, chacun en particulier, en gé- 
néral. En Vannes, gotibunan. Ann holl 
dud gwitibunan, tous les hommes 
sans exception. 


GWITOD (gu-1-tod), S. m. Voy. GWITOT. 


GWITOT (gu-i-tot), s. m. Y. Gawitot 
leac'h, petit-lait. 


GWITRAK (qu-i-trak), s.f. Grive de pe- 
tite espèce ; pl. gwitraged (gu-itrag-ed). 
Ar witrak (vitrak), la grive de cette 
espèce. Voy. BITRAK. 


GWIU (gu-1i-u), adj. et adv. Y. Joyeux, 
joyeusement. Voy. GWIOU. 


GWIVEIN (gu-i-ve-in), Y. H. V. Se 
flétrir; p. gwivet. 


GWIVOUD (gu-i-voud), s. pl. m. Plu- 
riel de gwivoudenn. 


GWIVOUDENN (gu-i-voudenn), s. T. 
Un plant de chèvre-feuille; pl. gwi- 
voud, masculin, des plants de chèvre- 
feuille, du chèvre-feuille. 


GWIVRAJ, Voy. le suivant. 


GWIVRAJENN (gu-i-vrajenn), s. TL. Y. 
Solive, chevron: pl. gwivraj. 


GWIZ (gu-iz), s. L. Truie, femelle du 
porc; pl. gwizi. Gwiz gouez, laie, fe- 
melle du sanglier. A la lettre, truie 
sauvage, 


GWIZIEGEZ, s. L. Science. Orthogra- 
phe vicieuse. Ce mot dérivant du 
verbe gouzout, savoir, il faut écrire et 
prononcer gouisiegezs, VOy. ce mot. 


GWIZIEK, adj. Savant. Orthographe 
vicieuse que l’on rencontre assez fré- 
quemment ; il faut écrire et prononcer 
gouiziek, pour les raisons données au 
précédent. 


HAD 


HAE 277 


H 


Nous rappellerons ici que cette lettre 
se prononce de la même manière 
qu'en francais H non aspirée, ainsi que 
nous l’avons déjà dit dans la Notice 
sur la prononciation. 


HA, HAG, BAK. conj. Et. Dans les 
phrases interrogatives et après un 
verbe de donte, ces mots s’emploient 
avec le sens de Si. Le premier se place 
devant les consonnes et les deux au- 
tres devant les voyelles, ou, pour par- 
ler plus correctement, devant les 
mots dont la lettre initiale est une 
voyelle. C’houi ha me, vous et moi. 
He hag ann den-ze, moi et cet homme. 
Da welet hag hen zo mad, pour voir 
s’il est bon. Paoust hag hi a zeuwio? 
Savez-vous si elle viendra ? 


HABASK, adj. Doux d'humeur, béné- 
vole, indotent. Ce mot figure parmi 
les noms de famille; on l'écrit en ce 
cas Habasque, en français. 


HABASKAAT, v. n. S’apaiser, se cal- 
mer ; p. habas kent, habaskeet. 


HABASKED, s. m. Douceur de carac- 
tère. Evitez ce mot et tournez la phrase 
par l'adjectif. 

HABASKEN, s. m. Paresseux, indo- 
lent. lL s'emploie pour les deux gen- 
res. 


HAD, 5. m. Semence, graine, pépin, 
sperme; sans pluriel. 


HAD, HED, S. m. Y. Essaim d'abeilles. 


HADA, v. a. Semer, ensemencer; 
p. et. — Hod, semence. 


HADAN, v. a. T. Voy. HADA, semer. 
HADAN, s. m. C. Sorte de rossignol, 


HADAN-BAILL (les Lmouillées),s.m. 
Voy. ECSTIK-BAILL. 


HADAN-VOR, s.m. Rossignol de mer. 
— Hadan, sorte de rossiguol, et mor, 
mer. 


HAD-D9, s. m. C. Et aussi haddo, 
œuf couvi, à demi-couvé. Voy. G0RI, 
couver. 


HADEIN (hade-in), Y. a. Y. Semer, 
ensemencer, p. hadet. VOy. HAD. 


HADER, s. m. Semeur; pl. ten. Voy. 
HAD. 


HADQUER, S. m. Semoir, instrument 
nouveau, sorte de brouette que l’on 
promène sur les charops labourés et 
qui laisse ‘omber les graines plus ou 
moins abondantes, selon la volonté du 
semeur. Par ce moyen on se procure 
un ensemencement régulier, ce qui 
n’a pas lieu quand on sème à la volée. 
Voy. HAD, semence. 


HADQUR, s. m. Y. Semeur; pl. ha- 
derion. Voy. HAD. 


HAD PESKED, s. m. Frai, fretin, ale- 
vin. À la lettre, semence des poissons. 


HAEL, adj. (anc.) Libéral. 


278 HAL 


HAF, 5. m. (anc.) Eté, une des sai- 
sons. 


HAG, HAK, HA, conj. Voy. HA. 


HAILLEB0D (les L mouillées), S. m., 
et aussi haïllevod, mauvais sujet; pl.ed. 


HAILLEBODENN (les L mouillées), s. f. 
Prostituée. 


HAILLEVDD. Voy. HAILLEBOD. 


HAILLEVODET (les L mouillées, s. pl. 
m. V. Ce mot, qui est le pluriel de 
haillevod, s'emploie en Vannes au sens 
de canaille, mauvaise nopulace. Enn 
haillevodet, N., la canaille. 


HAILLON (les L mouillées), s. f. (anc.) 
Brouillard, brume. 


HAILLOUN (les L mouillées). Voy. 
HAILLEBOD. 


HAK, HAG, HA, conj. Voy. HA. 


HAK, S. m. Y. Bégayement, hoquet, 
difficuité à parler. 


HAKAL, HAKEIN (hake-in), Y. n. Y. 
Bégayer, balbutier, bredouiller, avoir 
le hoquet. Voy. HAK. 


HAKEIN, v. n. Y. Le même que hakal. 


HAKETAL, Y. n. V. Avoir de la diffi- 
culté pour parler, hésiter en parlant; 
p. haketet. VOy. HAK. 


HAKR, AKR, adj. Voy. ce dernier. 
HAL, HALO, s. m. Salive. 


HAL, AL, adj. Eur vioc'h nevez hal, 
une vache qui a vêlé récemment. — 
Hala, ala, vèler. 


HALA, ALA, v. n. Vêler, faire un 
veau ; p. et. 


HALAN, ALAN, s. m. Haleine, et 
aussi tussilage, pétasite, plantes. Voy. 
ALAN. Koll alan, perdre haleine. 


HALAN, ALAN, v. n. T. Pouliner; 
p. halet, alet. 


HALANAD, ALANAD. Voy. ce dernier. 


HAN 


HALANAT, ALANAT, v. H. Voy. ce 
dernier. 


HALEG. Voy. HALEK, du saule. 


HALEGEK (haleg-ek), s. L. Lieu planté 
de saules. Voy. HALEK. 


HALEGENN (haleg-enn), s. L. Un plant 
de saule: pl. halek, haleg, masculin, 
des saules, du bois de saule. Le subs- 
tantif halegenn est assez répandu com- 
me nom de famille. On le prononce, 
en ce cas, comme en français le mot 
haléquen. 


HALEIÏN. Y. Orthographe vicieuse. 
Sel, produit minéral. VOy. HALENN. 


HALEINEIN. V. Orthographe vicieuse. 
Saler. VOy. HALENNEIN. 


HALEK, HALEG, S. pl. m. Pluriel de 
halegenn, saule. 


HALENN, s. m. V. Sel, produit mi- 
néral. Halenn bras, V., gros sel ou sel 
marin. 


HALENNEIN (halenne-in), vw. a. Y. 
Saler ; p. halennet. 


HALENNOUR, S. m. Y. Saunier; pl. 
halennerion. 


HALO, HAL, S. m. Salive. 


HAN, HAN (anc.) Demeure, habita- 
tion. 


HAMDIZ, adj. C. Pressé. Le subs- 
tantif 115, hâte, semble figurer dans ce 
mot. 

HAMON. VOy. MARC'H-HAMON. 


HAN, s. m.T. Le même que hano, 
du Léon. 


HAN, HAN (anc.) Voy. ce dernier. 


HAN, HANV, s. m. Eté, une des 
saisons. 


HAN, pron. pers. toujours régime. 
Lui. Evit-han, pour lui. 


HANAF, S. m. (anc.) Coupe, tasse, 
jatte. 


HAN 


HANAL, HENAL, s. m. V. Haleine, 
respiration. Voy. ALAN. 


HANALEIN, HENALEIN (hanale-in), 
v. n. V. Respirer. 


HANAP, s. m. Ancienne mesure pour 
les grains. 


HANAPAD, s. m. La contenance de la 
mesure appelée kanap en breton. 


HANDE, S. m. Y. Persécution. 


HANDEEIN (hañde-e-in), v. a. Y. Chas- 
ser, renvoyer, persécuter; p. hañdeet. 


HANDON, s. m. T. Source. 


HANGO, adj. Y. Croupi, puant, mêlé 
d’eau de fumier, parlant de l’eau (dour 
hañgo). Cet adjectif figure parmi les 
noms de famille. 


HAN-GOAN, sorte d’adverbe. En toute 
saison. À la lettre, été-hiver. 


HANI, pron, Y. T. C. Il s'emploie de 
la même manière que hini, du Léon. 
Ann hani gouz, G., la vieille femme ; 
en Vannes, enn hani goc'h. Voy. HINI. 


HANI-BED, pron. V. T. C. Aucun, 
aucune, nulle personne. Ce mot est 
une contraction de hani, aucun, et de 
er bed, dans le monde; il ne s'emploie 
qu'avec négation. Voy. E-B£D. 


HAND, S. m. Nom, mention, répu- 
tation; pl. kanoiïou. Hano badez. nom 
de baptême. Hano hon tad, nom de fa- 
mille. A la lettre, nom de notre père. 
Me a oar he hano, je sais son nom. 
Me a oar hano he dad. je connais sou 
nom de famille. N'euz hano e-bed anez- 
han, il n’est pas mention de lui. 4r 
vaouez a 70 hano anezhi, la femme 
dont il est question. 


HANGEZ. VOy. HANVOEZ. 


HANZ-KAER, s. m. Célébrité, gloire, 
bonne réputation. A la lettre, nom 
beau. Gounid eunn hano kaer, acquérir 
de la gloire. 


HANO-MAD, s. m. Estime, renom- 
mée. A la lettre, nom beau, 


HAN 279 


HANOUAL, adj. Y. Semblable. Yor. 
HAVAL. 


HANQOUEIN (hanoue-in), Y, a. Voy. 
HANUEIN. 


HANOUEZ. Voy. HANVOEZ. 


HANTER, adj. et adv. Demi, à demi, 
à moitié. Après ce mot, les lettres for- 
tes s’adoucissent. Hañter varo eo, au 
lieu de hanter maro, il est à moitié 
mort. Eunn hanier walennad, au lieu 
de gwalennad, une demi-aune. Eur 
walennad (oalennad) hañter, une aune 
et demie. 


HANTER, s. m. Moitié. Beteg hañter 
ann hent, jusqu’à la moitié du che- 
min. 


HANTERA, v. a. Sénarer en deux, 
s’entremettre pour une affaire. 


HANTER-C'H2AR, s. L. Sœur d’un 
aatre lit. À la lettre, demi-sœur. 


HANTER-DEM£ZELL, s. L. Grisctte. À 
la lettre, demi-demoiselle. 


HANTEREK, adj. Mitoyen. — Hiñter, 
s. m. moitié. VOy. DAQU-HANTER. 


HANTER-GAD, s. m. June lièvre. A 
la lettre, demi-lièvre. 


HANTER-SLEVET. Voy. DAM-GLEVET. 


HANTER-GIAZ, s. m. Femme hom- 
masse. À la lettre, demi-homme. 


HANTER-GOELVEZ, s. m. Fête reli- 
gieuse qui ne dure que jusqu’à midi. 
Ce mot est à remarquer, il se compose 
de hanter, adj., demi ; de goel, fête, 
et de vez, qui indique exclusivement 
la durée. 


HANTER-GORET, adj. Eur vi hañter- 
goret, un œuf couvi. A Ja lettre, à 
demi-couvé. 


HANTER-KANT, s. m. Cinquante. À 
la lettre, moitié de cent. 


HANTER-KANTVED , adj. numéral. 
Cinquantième. A la lettre, demi-cen- 
tième, 


280 HAN 


HANTER-KOFAD, s. m. Jumeau, ju- 
melle. — Hañter, moitié, et kofad. 
portée des femelles a’animaux. 


HANTER-KOFAT. Voy. le précédent. 


HANTER-LARD, s. m. Pelit salé, pe- 
tit lard, moitié gras et moitié maigre. 
A Ja lettre, demi-gras. 


HANTER-NOUZ, s. m. C. Minuit. A la 
lettre, moitié de la nuit. Voy. le sui- 
vant. 


HANTER-NOZ, s. m. Minuit, et aussi 
Nord, point cardinal, septentrion. Cette 
double signification de hañter-noz est 
remarquable, car à minuit, le soleil 
se trouve dans la direction du nord. 
Voy. KRESTEIZ. 


HANTEROUR, s. m. Entremetteur, 
médiateur ; pl. hañterourien. 


HANTERCUREZ, s. L. C’est le féminin 
du précédent. 


HANTER-RENN, s. m. T. Voy. BENN, 


HANTEA-TIEGEZ (tieg-ez), s. m. et f. 
Epoux, épouse, mari, femme, en ter- 
mes familiers. À la lettre, moitié du 
ménage. 


HANTER-TRUELLAT, s. m. Y. Ane 
cienne mesure pour les grains. Voy. 
TRUELLAT. 


HANTER-VLOAZ, s. m. Semestre ou 
espace de six mois. — Hanter. aûj., 
demi, et bloaz, année. 


HANTER-VOED, s. m. Demi-ration. 
— Hañter, adj., demi, et hoed. nour- 
riture. N'hor pog nemet hañter-voed 
da zibri, nous en étions réduits à la 
demi-ration. 


HANTER-VREUR, s. m. Frère d'un 
autre lit. — Hanter, adj., demi, et 
breur, frère. 


HANTER-ZIGERI (zig-eri), Y. a. En- 
rouvrir; p. hañter-sigoret. — Hanter. 
advy., à demi, et digeri (dig-eri), ouvrir. 


HANTER-ZIGOR, adj. À demi-ouvert, 
Voy. DAM-ZIGOR, 


HAN 


HANU, S. m. Y. Nom, désignation 
d’une personne ou d’une chose; pl. 
hanueu. Il s'emploie dans les mêmes 
acceptions que ligno, du Léon. | 


HANUEIN (hanue-in), v. a. Y. Nom- 
mer, désigner par son nom; p. hanuet. 


HANV, s. m. Nom; pl. hañvou. Enn 
hanp Doue, au nom de Dieu. Voy. HAKO. 


HANV, HAN, s. m. Eté, une des sai- 
sons. 


HANVAL, adj. Y. T. Semblable. Voy. 
HEVEL, adj. Hañval doc’h, V., semblable 
à. 


HANVALEDIGEC'H (hañvaledig-ec’h), 
s. f. Y.T. Ressemblance. — Hañval, Y. 
semblable. 


HANVALEIN (hañvale-in), v. n. Y. 
Ressembler. Hañvalein e c'hra doc'h 
he dat, il ressemble à son père, Y. 


HANVE, adj. V. Qui est en maturité. 
HANVEDEIN, Voy. HANVEEIN. 


HANVEEIN (hañve-e-in), Y. n. Mürir, 
— Hañve, adj., mür. 


HANVEK, adj. Qui est de la saison 
d'été. — Hair, été. Per hanvek, poires 
d'été. 


HANVEL, HENVEL, v. a. Nommer, 
appeler, donner un nom; p. hanwet. 
Ce verbe se conjugue sur hanvi, anc. 
infinitif. 


HANVESK, adj. Se dit d’une vache 
qui n’a pas eu de veau dans l’année. 
Voy. le suivant. 


HANVESKENN, s. f. Vache sans veau 
ni lait, vache qui n’a pas eu de veau 
dans l’année. On dit aussi rañveskenn. 


HANY-GOANV, adv. Eté et hiver. 

HANYI. Non usité. Voy. HANVEL. 

HANVOEZ, HANGEZ, sorte d’adjectif. 
Dour hanvoez, du purin, eau qui dé- 


coule des fumiers, des écuries. Poull 
hanvoez, mare d’eau de fumier. 


HAR 


HA0, HAV (haô), adj. En maturité. 


HAUDER, HAVDER, s. m. Maturité. 
Evitez ce mot. 


HAO!, HAVI (haë-5), v. n. Mürir. 
HAQUEZ, adj. Yor. HANVOEZ. 
HAQUI, Y. n. Voy. HAO!. 


HAPPA, v. a. C. Saisir, tenir. Ce mot 
a la même origine latine que le français 
happer.— Happa ar vanell, s'échapper 
des mains de la garde, parlant d’un 
malfaiteur. Voy. BANELL. 


HARADO ! Interjection. Haro) 


HARAS, s. m. Y. À ce mot, je crois, 
on peut donner le sens de marmaille. 
Voy. RIBITAILL. 


HARC'H, S. m. Y. Aboiement. 


HARC'HEIN (harc'h-e-in), v. n. Y. 
Aboyer. 


HARD, adj. (anc.) Dur, solide. 


HARDIZ, adj. Audacieux, qui prend 
trop ses libertés. — Re hardiz eo 
ouz-hoc'h, il prend trop de libertés 
avec vous. 


HARDIZ, adv. Très, beaucoup. — 
Koañt hardiz, très-joli. 


HARIGELLA (harig-ella), Y. n. Chan- 
celer comme un hommeivre. — Harti- 
gella a ra, il chancelle. 


HARINK, S. m. Hareng, poisson : 
pl. ed. 


HARLU, S. m. (anc.) Exil, bannisse- 
ment. 


HARLUA, v. a. (anc.) Bannir, exiler; 
p. harluet. 


HARLUAFF, v..a. (anc.) Harceler; p. 
harluet. 


HARLUAN, v. a, T. Bannir, exiler ; 
p. haret. 


HARLUI (harlu-1), Y. a. Ç. Bannir, 
exiler; p. harluet, 


HAS 281 


HARNEZ, HERNEZ, s. m. Armure, 
harnais, cuirasse: pl. harnesiou. 


HARNEZER, S. m. Faiseur de harnais; 
pl. ien. 


HARNEZI, v. a. Harnacher; p. har- 
nezet. 


HARP, s. m. Appui, étancon, protec- 
tion. — Kaout harp d'he dreid, avoir 
pied dans l'eau. 


HARPA, v. a. Etançonner, soutenir, 
appuyer, échalasser ; p. et. — En em 
harpa war, s'appuyer sur. 


HARPEIN , v. a. Y. Le même que 
harpa. 


HARP-GWINI (gu-ini), s. m. Echalas 
pour la vigne. — Harp, appui, et 
gwini, pluriel de gwinienn, vigne. 


HARTOUZ, s. m. Teigne, petit insecte; 
pl. ed. Voy. TARTOUZ. 


HARZ, s.m. Empêchement, obstacle; 
pl. ou. 


HARZ, s. m. Pierre bornale. 


HARZ, prép. Proche de, près de. 
On dit aussi e-c'harz. 


HARZA, Y. n. Aboyer. Cet infaitif 
n’est plus usité. Voy. HARZAL. 


HARZA, v. n. Mettre obstacle. Cet 
infinitif n’est plus usité. Voy. HERZEL. 


HARZAL, v. n. Aboyer; p. harzet. 
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in- 


finitif harza, et plus souvent avec 
l’auxiliaire ober. 


HARZEIN (harz-e-in), v. n. V. Mettre 
obstacle; p. harzet. — Harz, obstacle. 


HARZOU, s. pl. m. Limites, frontières. 
— Harz, pierre bornale. 


HAST, s. m. Empressement, hâle. 
HASTA, v. n. Se haier: p. hartet. 


HASTEIN (hast-e-in), Y. H. Y. Se haier: 
p, hastet, 


36 


282 HE 


HAT, HAD, s. m. Y. Semence. Voy. 
HAD et ses dérivés. 


HATTEIN (hatte-in), v. n. V. Com- 
mencer à marcher, marcher à l'appui, 
comme les petits enfants. 


HAUD, adi. Y. Indiscret, étourdi. 


HAUD, HD3 (hôd), s. m. Y. Entraves 
pour chevaux ; pl. haudeu. 


HAUDEIN, HODEIN. Yor. ce dernier. 
NAN, HA0 (haô), adj. En maturité. 


HAV, adj. Y. C. Dour hav, eau mi- 
nérale, et aussi eau de fumier. Voy. 
DOUR-HAV. 


HAV-ABRED, adj. Précoce, parlant 
des fruits. — Hav, en maturité, et 
abred, de bonne heure. 


HAVAL, adj. Y. Semblable.— De gac’h 
mat, rac'h larat, V., à bon chat, bon 
rat. 


HAVI, HAO!. Voy. ce dernier. 


HAVREG, HAVREK, S. m. Guérets. 
Voy. HAVREK. 


HAVREGA, v. n.,et mieux ober havrek, 
ouvrir des guérets. 


HAVREIA. Yay. HAVREGA. 


HAVREK, S. m. Guérets, terre que 
l’on travaille pour l’ensemencer. Il ne 
s'emploie guère qu’au singulier. — 
Ober havrek, faire des guérets. 


HE, pron. pers. régime. Le, la. Après 
ce pronom, il y a cela de remarquable 
que s’il se rapporte à un sujet du genre 
masculin, il demande à sa suite l’adou- 
cissement des neuf lettres muables. 
Ainsi, ertr he garet, au lieu de ert he 
karet. pour l'aimer (lui); erit he bed. 
au lieu de evit he pedi, pour le prier 
(lui), etc. Si, au contraire, il se rap- 
porte à un sujet du genre féminin, il 
n'exige l’adoucissement que des trois 
lettres K, P, T, et celles-ci, au lieu de 
se changer en G, B, D, comme ci- 
dessus, se changent en CH, F et Z. 
Ainsi, evit he c'haret, au lieu deevit he 


HEA 


karet, pour l'aimer (elle); evit he fedi, 
au lieu de evit he pedi, pour la prier, 
etc. Dans les cas qui nous occupent, 
l’euphonie ne joue aucun rôle; ces 
changements s’opèrent pour éviter 
l’amphibologie. Yor. le suivant. 


HE, pron. poss. Son, sa, ses. Selon 
que ce pronom £e rapporte à un sujet 
du genre masculin ou du genre fé- 
minin, il se comporte d’une manière 
analogue au proiom personnel he. 
Si l'on parle d'un homme, par exemple, 
les neuf lettres muables s’adoucissent 
ou se changent en faibles. Ainsi, he 
galoun, au lieu de he kaloun, son cœur 
(à lui); he benn, au lieu de he penn, sa 
tête (à lui), etc. S'il s’agit d’une femme 
ou d'une femelle quelconque, il n’y a 
que les trois lettres K, P,T, qui s’adou- 
cissent et se changent en CH, F et Z. 
Ainsi, he c’haloun, son cœur (à elle); 
he fenn, au lieu de he penn, sa tête 
(à elle), etc. Iei encore, comme à l’ar- 
ticle précédent, oa peut dire que ces 
changements ne s’opèrent pas dans un 
but d'euphonie, mais bien pour éviter 
l’'amphibologie. (Voyez la Notice sur les 
permutations de lettres.) — Et dire après 
cela que les paysans les plus grossiers, 
que les enfants les plus jeunes ne se 
trompent pas à ces règles, il y a là, 
vraiment, quelque chose de très- 
remarquable. Dans le xn° siècle, ces 
règles n’étaient pas encore introduites 
dans la langue écrite; mais on les ob- 
servait dans la langue parlée. 


HE, pron. pers. Y. T. C. Eux, elles. 


HE, particule, qui, selon Le Pelletier, 
entre dans la composition de certains 
mots, et qui marque la facilité à faire, 
à exécuter. Il cite, à ce sujet, hegleo, 
adj., facile à comprendre, et helavar, 
éloquent, qui a la parole facile. 


HEAL, s. f. C. Fourche de la charrue 
ou les deux branches que tient celui 
qui la conduit. 

HEAL, adj. Cardiaque. — Ar gwin 
mad a zo heal da galoun ann den, le 
bon vin est cardiaque. 

HEAL, adj. (anc.) Généreux, libéral. 


HEALA, VOYy. HEALAT, 


HED 


HEALAT, Y. n. C. Ce mot qui dérive 
de heal, s. f., signifie au propre, tenir 
la charrue par la fourche à deux bran- 
ches ou par les deux branches de la 
fourclke, et s'emploie en quelques 
lieux pour dire conduire la charrue. 
Le terme le plus usité est kas ann alar. 


HEALER, S. m. C. Conducteur de la 
charrue. On dit de préférence arer og 
Kaser ann alar. En Vannes, arour. 





HEAOL, S. n. T. Soleil. Voy. HEL. 


HEAR, HER, s. m. Héritier. 
HEB, HEP. Prép. Sans. Voy. HEP. 


HEB-ARVAR, adv. Sans nul doute. 
— Hep, sans, et arvar, doute. 


HEB-ARZAO, adj. D'une manière 
continue, sans re‘àâche. A la letre, 
sans pause, Sans repos. 


HEB-EHAN, adv. Sans relâche, sans 
cesse. À la letire, sans repos. 


HEBEL, s. m. Y. Poulain; pl. hebe- 
lion. 


HEBRE, s. m. et adj. Hébreux ; pl. 
hebreed, 


HEC'H, pron. poss. Son, sa, ses. Il 
n'est employé qu’en quelques locali- 
tés, et seulement devant les mots qui 
commencent par une voyelle. Hec'h 
ene, SOn àme, au lieu de he ene. 


HECH, prop. pers. T. Lui, il, elle, 
le, la. 


HEC'HON, adj. Voy. EC'HON. 
HED, S. m. Distance, longueur. 


HED, et aussi HED-GWENAN, s. m. 
Essaim d'abeilles. 


HED, A-HED, prép. Pendant, durant, 
tout le long de. 
entièrement. 


MED-GWENAN (qu-enan), s. m. Es- 
Sal d'abeilles. 


| 
HED-DA-HED, adv. Tout au long, 


HEG 283 


HEDA, v. a. Allonger. Je ne le crois 
usité nulle part. 


HEDLEDAN, HELEDAN, s. m. Herbe 
aux Crapauds, plantain de la grande 
espèce. 


HED-BUEZ, HED-VUEZ. Ce mot 
composé est de nouvelle formation et 
a été inventé pour répondre à un be- 
soin de la civilisation. Je l’ai trouvé 
ainsi écrit et employé comme adjectif : 


| eul leve hed-buez, une rente viagère. 


À la lettre, une rente pendant vie, 
Bien que je n'approuve pas Ja ma- 
nière dont ce mot est employé dans 
la phrase ci-dessus, cependant je 
trouve l'invention heureuse, et j'ai 
cherché à la mettre à profit dans mon 
Dictionnaire francais-breton 1869, au 
mot VIAGER. Là, comme on peut le 
voir, j'ai traité ce mot hed-buez à la 
facon des nrépositions composées 
e-touez, e-keñrer et autres, quand elles 
sont en présence d’un pronom per- 
sonnel ou possessif. Ainsi, me am be- 
z0 eul leve hed va buez. au lieu de eul 
leve hed-buez, j'aurai une rente viagère; 
he-man en deux bet eul leve hed he ruez. 
celui-c1 à eu une rente viagère ; c'hout 
ho pezo eul leve hed ho puez, vous au- 
rez une rente viagère, Ou, à la lettre, 
YOUS aurez uBe rente pendant votre 
vie. Ces constructions sont parfaite- 
ment conformes au génie de la langue 
bretonne. 


HEERA, Yor. HERA. 


HEG. Voy. HER, provocation, chi- 
Cane. 


HEGA, HEGAL, v. n. Hega ac'h. he- 
gal oc'h, provoquer quelqu'un. On dit 
aussi hegasi. 

HEGAR, adj. Voy. HEGARAD. 

HÉGAR. C. VOy. EGAR. 

HEGARAD, adj. Bon, affable. 

HEGAS, s. m. Agacerie. 

HEGAS, adj. Voy. EGAS. 


HEGASI (hega-si}, Y. a. Provoquer, 
tracasser, contrarier ; p. hegaset. 


284 HET 


HEGAZ, 5. m. VOY. HEGAS. 
HEGAZ, adj. Voy. EGAS. 


HEGIN, s. m. Germe de graine. Pro- 
noncez heg- in. 


HEGINA, v. n. Germer. Prononcez 
Reg-ina. 


HEGLEO, HEGLEV, S. m. Echo, et 
aussi joubarbe, plante. 


HEGLEO, adj. Sonore, et aussi intel- 
ligible et ‘facile à comprendre. Voy. 
HE, particule qui marque la facilité à 
faire, etc. 


HEGLEV, Sa. m. VOy. HEGLEO, 


HEGON, adj. 


Ample, 
étendu. 


spacieux, 


HEGON, con). Y. Mais. Hogen (hog-en), 
est plus usité. 


HEGOS, S. m. Jeu bruyant. Yor. E60s. 


HEGOS, HOGOS, adv. C. Presque. Hogos 
maro eo, il est presque mort. 


HEI (he-i), s. m. V. T. C. Orge, cé- 
réale. 


HEIEZ (he-iex), s. f. Biche, femelle du 
chevreuil. 


HEILZ (he-ilz), s. m. C. Orge, céréale. 


HEISTR (he-istr), pluriel de heistrenn, 
V., huitre. 


HEISTRA (he-istra), v. n. V. Pêcher 
des huîtres. 


HEISTRENN (he-istrenn), s. f. Y. Hui- 
tre, mollusque de mer; pl. heistr, m. 


HEIZ (he-iz), s. m. Orge, céréale. 


HEIZ-DOUE ({he-iz), s. m. C. Orge 
mondé. Je n’ai jamais pu comprendre 
la signification de ce mot que le P. Gré- 
goire donne avec ce sens, et qui, à la 
lettre, signifie orge de Dieu. 


HEIZEK (he-ixek), s. f. Champ d'orge, 
ensemencé d'orge. 


HEL 


HEIZEZ (he-ixez), s. f. Biche, femelle 
du chevreuil; pl. ed. 


HEJ, s. m. Secousse, tremblement. 
VOy. HEJADENN. 


HEJA, v. a. Secouer, ébranler; p. 
hejet. L'infinitif hejal est plus usité. 


HEJADENN, s. f. Secousse, tremble- 
ment. 


HEJAL, v. a. Secouer, ébranler; p. 
hejet. Hejal he benn, secouer sa tête. 


HEJEIN (heje-in), Y. a. Y. Secouer, 
ébranler, et aussi mélanger; p. hejet. 
Le même que hejal. 


HEK, s. m. Chicane, contrariété, pro- 
vocation. 


HEL, adj. V. T. C. Cardiaque. Voy. 
HEAL. 


HEL, s. m. Y. T. C. Fourche ou 
manche de la charrue. 


HELA, v. a. V.T.C. Diriger la charrue 
en la tenant par la fourche. Voy.HEALAT. 


HEL-ARAR, s. m. La fourche ou man- 
che de la charrue. Voy. HEL, 


HELAVAR, adj. Eloquent, qui a la 
parole facile. Voy. HE, particule. 


HELEBINI, adv. T. À l’envi. 
HELEDAN. VOy. HEDLEDAN. 

HELENE, HEVLENE. Voy. ce dernier. 
HELER. VOy. HEALER. 

HELESTR. VOy. ELESTR. 
HELESTRENN. VOy. ELESTRENN. 
HELEVEZ, s. m. Modestie, retenue. 


HELGEZ, ELGEZ (helg-ex), s. m. Men- 
ton. 


HELGEZEK, ELGEZEK (helg-esek), adj. 
Qui a un grand menton. 


HELI, S. m. Y. Poursuite, — Heliein, 
v. a. V., suivre. 


HEN 


HELI, S. m. Sauce, saumure. Voy. 
HILI, 


HELIBER. Voy. HILIBER. 


HELIEIN (helie-in), Y. a. Y. Suivre, 
imiter; p. heliet. Voy. HEULIA. 


HELMOI (helmo-i}, v. n. S'accouder. 


HELMOUER, S. m. Prie-Dieu, sorte de 
chaise pour faire la prière. 


HE-MA, HE-MAN, pron. démonstratif. 
Celui-ci. Au pluriel on dit ar.re-man, 
ar re-ma. 


HEMIKEN, adv. Sans plus. Ce mot est 
une contraction des mots hep mui ken. 
A la lettre, sans plus davantage. 


HEMOLC'H, S. m. (anc.) Chasse au 
gibier. Voy. HEMOLC'HI. 


HEMOLC'H, Y. n. Etre en chaleur, 
parlant d’une vache qui cherche le 
taureau. Hemolc'h a ra ar vioc'h, la 
vache cherche le taureau. 


HEMOLC'HET, sorte d’adjectif dérivé 
du précédent. Hemolc'het eo, se dit 
d’une vache qui a été saillie. 


HEMOLC’HI, v. n, (anc.) Chasser au 
gibier. — Hemolc’h, s. m. (anc.), chas- 
se au gibier. 


HEMP, prép. V. Sans. Voy. HEP. 


HEMP-KIN, adv. V. Sans plus. — 
Hemp, \., sans, et km, V., davantage. 


HEN, pron. pers. Le, la. 


HEN, s. m. et adj. (anc.) Vieillard, 
vieux, ancien. De cet adjectif dérive 
hena, le plus vieux, ainé. Voy.HENENT. 


HENA, superlatif de l’ancien adjectif 
hen ci-dessus. Ce superlatif est usité 
quoique son positif ne le soit pas. Ho 
map hena, votre fils aîné. 


HENAF. Ce mot, en Tréguier, s'em- 
ploie au lieu de hena du Léon. Voy. 
HEN (anc.). 


HENAFFAELEZ, s. L. (anc.) Droit d'at- 
nesse, — Henaf, l'atné. 


HEN 


HENAL, HANAL. Voy ce dernier. 


285 


HENALEIN, HANALEIN (henale-in), 
Y.H. Y. Respirer. 


HENAN. Y. Lainé. C'est le superlatif 
de hen, adj. (anc.) Voy. HENA, 


HENANDED, S. m. Y. Droit d'atnesse. 
Yoy. HEN, adj. (anc.) 


RENADUR, s. m. iné. le plus âgé. 
Ce mot dérive de l’ancien adjectif hen. 
ancien, vieux. 


HENAQUREZ, s. L. C'est le fémiain 
du précédent. 


HENAVELEZ, s. f. Droit d’atnesse. — 
Hen, adj., ancien, vieux. 


HENCHA. Voy. HINCHA. 
HEND. Voy. HENT, 


HEND-DALL, s. m. Chemin sans 
issue. — Heñt, chemin, et dall, aveu- 
gle. 


HENENT, s. m. (anc.) Vieillesse. — 
Hen, adj. (anc.), vieux. 


HEN-HA-HEN, subst. masc. Et aussi 
hen-ma-hen, un individu, un tel. Ana- 
vezit-hu hen-ha-hen ? Connaissez-vous 
un tel? 


HEN-HONT, pron, démonst. Celui-là 
(loin de nous); pluriel ar re-hont. 


HENKIN. Voy. HINKIN. 
HEN-MA-HEN. VOY. HEN-HA-HEN. 


HEN-NEC’H, pron. démonst. Y. Gelui- 
là (près de nous); pl. er re-ze. 


HEN-NEZ, pron. démonst. Celui-là 
(près de nous); pluriel ar re-xe. 


HEND. HENOEZ, adv. (anc.) Cette 
nuit. Voy. HENOZ. 


HENOAC'H, HINEACH, adv, Y. Ce 
soir, cette nuit. VOy. HENOZ. 


HENDAZ, adv. C. Cette nuit, ce soir. 
Voy. HENOZ. 


286 HEN 


HENOEZ, HEND, ady. (anc.) Cette 
nuit. VOy. HENOZ. 


HENOZ, adv. Voy. FENOZ. 


HENT, S. m. (Prononcez comme en 
français, hainte). Route, chemin, pas- 
sage, distance, au propre et au figuré; 
pl. heñchou. Enn heñt! en routel 
Hent ar Grog s. le Chemin de la Croix. 
Moñt enn hent adarre, se remettre en 
chemin. 


HENTA, Y. à. Fréquenter, parlant 
des personnes. 


HENTADUREZ, s. f. Fréquentation de 
personnes. 


HENT-DALL, 5. m. Chemin sans 
issue, cul-de-sac. — Hent, chemin, et 
dall, aveugle. 


HENTE, s. m. V. Le prochain, autrui. 


HENTED, s. m. V. Allonge à une 
robe, à un meuble. 


HENTEZ, s. m. Autrui, le prochain. 
Ann heniez, le prochain. 


HENT-GWENN (gu-enn), S. m. Che- 
min battu, très-fréquenté. A la lettre, 
chemin blanc où il n’y a pas d'herbes. 


HENT-HOUARN, S. m. Chemin de fer. 
— Hent, chemin, et houarn, fer. 


HENTI, v. a. Fréqnenter, parlant 
des personnes; p. heñtet. 


HENT-KEO, s. m. Défilé, chemin 
étroit. — Hent, chemin, et keo, cavité. 


HENT-MEUR, s. m. Chemin battu, où 
il passe beancoup de gens, — Hent. 
chemin, et meur, beaucoup. 


HENT-TREUZ, s. m. Chemin de tra- 
verse. — Hent, chemin, et treux, en 
travers. 


HENVEL, HANVEL, v. a. Voy. ce der- 
nier. 


HENVEL, HEVEL, adj. Semblable. 
Henvel eo ouz he dad, ac'h he dad, il 
est semblable à son père. 


HEP 


HENVELEP, HEVELEP, adj. Pareil, 
semblable, conforme. 


HEOL, S. m. Soleil. En grec, hélios. 


HEOLIA, Y. à. et n. Exposer au 
soleil, se mettre ou se chauffer au 
soleil. 


HEOLIATA, v. a. et n. Il a le même 
sens que heolia. 


HLDR, s. m. Ancre de navire; pl. tou. 


HECRACH, s. m. Mouillage, ancrage 
des navires. 


HECRI, et mieux teurel ann henr 
er-meaz, jeter l'ancre, mouiller, par- 
lant d’un navire. 


HECRIA. Voy. le précédent. 


HEOUR, S. m. Y. Ancre de navire ; 
pl. heourieu. 


HEP, HEB, prép. Sans. Hep na, sans 
que. Hep abek e-bed, sans aucun mo- 
tif. Hep sonj, sans y penser. Hep en em 
glemm, sans se plaindre. Hep-x-oun, 
sans moi. Hep-t-hanñ, sans lui. Hep-t-ho, 
sans eux. Voy. la préposition sans, 
Dictionnaire 1869. 


HEP-DISTAK, adv. Continuellement. 
— Hep, sans, el distak, dérivé de dis- 
taga, détacher. 


HEP-DISTRO, adv. Sans retour, but- 
à-but, termes de joueurs. — Hep, sans, 
et distro, S. m., ce que l’on donne au 
jeu pour rendre la partie égale. 


HEP-FA2I, adv. Sans contre-temps, 
sans mésaventure, sans méprise. — 
Hen, sans, et fazi, mésaventure, mé- 
prise, bévue. 


HEP-KEN, adv. Seulement, sans par- 
tage. — Hep, sans, et ken, davantage. 


HEP MAR E-BED, adv. Sans aucun 
doute. À la lettre, sans doute aucun. 


HEP-MUI-KEN, HEMIKEN, sans plus. 
À la lettre, sans plus davantage. 


HEP-PAQUEZ, adv. Continuellement. 
— Hep, sans, et paouez, Y, n., cesser. 


HER 
HEP-SKED, sorte d’adjectif. Terne, 
sans éclat. — Hen, sans, et sked, Cclat. 
HEP-SONJ, HEP-SONCH, adv. Incon- 
sidérément, à l'improviste, sans Y 
penser. — Hep, sans, et son), dessein, 
idée, réflexion. 


HER, pron. pers. régime. Le, la, les. 
M'her goar, je le sais. 


HER, HEAR, s. m. Héritier; pl. ed. 
Penn-her, fils unique. Voy. PENN-HER. 


HER, adj. C. Hagard. Daoulagad her, 
des yeux hagards. 


HER, a. L Y. Heure. Voy. HEUR. 


HERA, HEERA, RHEA, s. f.(anc.) Ma- 
dame. En allemand, herr, monsieur. 


HERBERC'H, s. m. Refuge, asile, 
auberge. 


HERBERC’HI, v. a. et n. (anc.) Donner 
asile, loger. 


HERBERC'HIA. Voy. HERBERC'HI. 


HERBERC'HIAFF, v. a. et n. (anc.) 
Donner asile, donner l’hospitalité. 


HERBOT. Nom propre. Saint Herbot. 
patron des bêtes à cornes. Voy. SASUT, 


HE-RE, pron. poss. au pluriel. Les 
siens, les siennes. 


HERE, s. m. Miz here, le mois d’oc- 
tobre. Voy. GWENGOLO. 


HEREPIN, S. 
donné au diable. 


HERETIK, S. m. Hérétique ; pl. ed. 


HEREZ, s. L. Héritière. — Her, héri- 
tier. Voy. PENN-HEREZ, 


m. Nom burlesque 


HEREZ, EREZ, Jalousie, envie. Voy. 
ce dernier. 


HEREZI, EREZI. Porter envie. Voy. 
ce dernier. 


HERIEU. S. pl. m. Y. Livre d'heures, 
terme de dévotion. 


HERLEGON. VOY. HERLIKON. 


HES 287 


HERLIKON, s. m. Héron blanc, oi- 
seau ; pl. ed. 


HERN. Pluriel de houarn, 
cheval. 


fer à 


HERNACH, s. m. Vieilles ferrailles. 
Ce mot est une contraction pour 
houarnach, de houarn, fer. 


HERNECH. Voy. HERNACH. Kos hernech, 
mitraille à canon, vieilles ferrailles. 


HERNEZ. Voy. HARNEZ. 


HERR, ERR, s. m. Vitesse, élan. Voy. 
ERR. 


HERVE, prép. V. T. C.Selon, d'après. 


HERVEZ, prép. Selon, d’après. Her- 
vez ar c'hiz. selon la mode. 


HERZEL, v. n. Causer obstacle, s’op- 
poser à, résister à; p. harzet. Ce 
verbe se conjugue sur l’ancien infi- 
nitif harza, et plus souvent avec 
l’auxiliaire ober. 


HES, HEZ, S. m. V. Botte, chaussure. 
Ce mot ne s'emploie guère qu’au plu- 
riel hezeu. 


HESK, adj. À sec, tari. Mont da hesk, 
tarir. ll se dit aussi d'une vache qui 
cesse de donner du lait. 


HESK, s. m. Y. Laiche, herbe qui 
coupe les doigts si l’on n’y prend 
garde. Ge mot dérive de heskenn, scie, 
parce que ses feuilles sont dentelées 
comme ue scie. 


HESKA, v. n. (anc.) Tarir. 


HESKED, HESKEDIK, s. m. Furoncle, 
tumeur. Eunn hesked a zo oc'h he 
vreac’h, enn he vreac’h, il a un furon- 
cle au bras. 


HESKEIN (Leske-in), y. n. Y. Et mieux 
Monet de hesk, tarir. : 


HESKEMEN, s. m. Chevalet de char= 
pentier. 


HESKEMER, s. m. Chantier de scieur 
de long, de charpentier, formé d'or- 
dinaire avec des chevalets, 


288 HEU 


HESKEN, adj. Se dit d'une vache 
sans veau ni lait. 


HESKENN, s. f. Scie. 


HESKENNA, HESKENNAT, v. a. Scier; 
p. heskennet. 


HESKENNAT. Voy. le précédent. 
HESKENNER, s. m. Scieur ; pl. ten. 


HESKIN, S. m. Persécution, provo- 
cation ; pl. ou. 


HESKINA, v. a. Persécuter, taquiner, 
provoquer ; p. et. 


HESP, HESK, adj. À sec. Voy. HESK. 


HET, s. m. Y. T. Plaisir, agrément, 
soubait. 


HETA, HETEIN. Y. a. Y. Souhaiter, 
faire plaisir, désirer ; p. hetet. 


HETAN, v. a. T. Souhaiter, désirer ; 
p. hetet. 


HETEIN (hete-in), v. a. Y. VOy. HETA. 


HETUS, HETUZ, adj. Y. T. Souhai- 
table, désirable. 


HEUBEUL, 9. m. Voy.EBEUL, poulain. 


HEUBEULEZ, S. L. VOy. EBEULEZ, POU- 
liche. 


HEUBEULIA, Y. n. Voy. EBEULIA, pOu- 
liner. 


HEUD, s. m. C. Entrave pour cheval; 
pl. ou. 


HEUD, HEUT, adj. Y. Maladroit. Il 
s'emploie aussi comme adv. Maladroi- 
tement. 


HEUDA, v. a. C. Empèêtrer ou entra- 
ver, parlant d'un cheval; enrayer, 
parlant d’une roue. 


HEUG, S. m. Dégoût, répugnance, 
nausée. 


HEUGI (heugi), Y. n. Donner de la 
répugnance, du dégoût, parlant des 
mets, 


HEU 


HEUL, S. m. Suite, cortége. Ar roue 
heul braz gant-han, le roi et sa suite. 


HEULIA, v. a. Suivre, imiter, ac- 
complir, observer ; p. heuliet. 


HE-UNAN , adj. des deux genres. 
Seul, étant seul. Hen he-unan, lui- 
même; hi he-unan, elle-mème. 0 veza 
en em gavet he-unan, quand il se 
trouva seul. On dit he-unanik, s’il s’a- 
git d’un enfant. 


HE-UNANIK. Le même que le précé- 
dent. 


HE-UNAN-KAER, adj. Le même que 
he-unan ; tout seul, absolument seul. 


HEUR, S. L. Partie du jour appelée 
heure ; pl. heuriou. Div heur eo, il est 
deux heures. 


HEUREUCHIN, s. m. Hérisson, ani- 
mal ; pl. ed. 


HEUREUCHIN-REUNEK , s. m. Porc- 
épic, animal. — Heureuchin, hérisson, 
et reunek, couvert de crins. 


HEURIQU, s. pl. m. Heures, livre 
d'heures, terme de dévotion. 


HEURLINK. Voy. HURLINK. 
HEURLOU. Voy. HURLOU. 


HEURVEZ, s. m. La durée d'une 
heure entière. — Heur, partie du jour 
appelée heure, et vez. Voy. ce dernier. 


HEUT, HEUD, adj. et adv. Maladroit, 
maladroitement. 


HEUZ, s. m. Horreur. — Heus am 
euz out-hanñ, j'ai horreur de lui. 


HEUZ, s. m. Botte, chaussure; pl. 
heuzou, Voy. ce dernier. 


HEUZA, v. a. Mettre des bottes à 
quelqu'un. 


HEUZAOU, ancien pluriel de heuz. 
botte, chaussure ; il a fait place à 
heuzou dans l’usage, mais il se re- 
trouve dans les deux dérivés suivants. 


HEUZAQUER, s. m. Bottier. On dit 
plutôt kere. : 


HEV 


HEUZAQUI, v. n. Faire des bottes. 
Ce mot est peu usité. Voy. HEUZOU. 


HEUZI, Y. n. Avoir horreur. 


HEUZIK, s. m. Bottine. C’est le di- 
minutif de leus. botte. 


HEUZOU, s. pl. m. Des bottes, des 
guêtres en cuir. — Ober heuzou, faire 
des bottes. 


HEUZUZ, adj. Horrible, effrayant. — 
Heus, a. m., horreur. 


HEVEL, HENVEL, adj. Semblable, 
conforme, égal, pareil. — Hevel eo oc'h 
he dad, il est semblable à son père. 


HEVEL-BOAN, s. f. Peine du talion. 
À la lettre, semblable peine. Voy. le 
mot TALION, à mon Nouveau Diction= 
naire 1869. 


HEVEL-BUEZ, sorte d'adjectif qui se 
dit en parlant d’une personne qui res- 
semble beaucoup à une autre.— Hevel- 
buez eo oc’h he dad. il ressemble beau- 
coup à son père. Il s'emploie comme 
hevel, mais il est plus affirmatif. 


HEVELEB. Voy. HEVELEP. 


HEVELEBEKAAT, v. a. Peu usité. 
Assimiler, comparer; p. hevelebekeet. 


HEVELEBEDIGEZ, s. f. Peu usité. 
Assimilation. 


HEVELEDIGEZ, s. L. Peu usité. Res- 
semblance. — Hevel, semblable. 


HEVELEP, adj. Conforme, égal, sem- 
blable, pareil. 


HEVELEZ, S. L. Peu usité. Ressem- 
blance. — Hevel, semblable. 


HEVEL-HEVEL, adv. D’une manière 
égale, de peu de valeur. À la lettre, 
semblable-semblable. 


. HEVELOUT, et mieux beza hevel oc'h. 
ressembler à. 


HEVLENE, adv. Cette année, dans 
l’année courante. Cette locution n’est 
pas comprise partout. On emploie gé- 
néralement les mots er bloaz-man. 


HIB 289 


En Cornouaille, on dit et on écrit helene, 
Ces mots semblent dérivés de (ene anc.) 
année. 


HEZ, HES, s. m. V. Botte, bottine, 
chaussure; pl. lezeu. — Gober hezeu, 
faire des bottes. 


HEZEU, s. pl. m. Y. Pluriel du pré- 
cédent. 


HEZEUEIN (hezeue-in), v. a. et n. Y. 
Faire des bottes, des bottines, mettre 
des bottes ou bottines à quelqu'un. 


HEZRE, EZRE, s. m. V. Octobre. 


HI, pron. pers. régime. Elle. Evit-hi, 
pour elle; hep-d-hi, sans elle. 


HI, pron, pers. sujet. Ils, elles, et 
aussi elle. 


HI, pron. poss. T. Son, Sa, ses. 
HIAOL, S. m. T. Soleil. 


HIAOUE, s. m. Y. Repos du bétail à 
l'ombre. 


HIAOUEAT, v. n. V. Se reposer à 
l'ombre, parlant du bétail qui se ré- 
fugie dans des lieux humides et om- 
bragés, pendant les heures de grande 
chaleur. 


HIAUL, HIOL (hiô1), s. m. V. Soleil. 


HIBIL, IBIL, s.m. Cheville, goupille; 
pl. tou. 


HIBIL-AL-LAGAD, s. m. Prunelle de 
l'œil. A Ja letire, cheville de l’œil, 


HIBILIA, IBILIA, v. a. Cheviller. Voy. 
HIBILIAT. 


HIBILIAT, IBILIAT. Voy. HIBILIA. 


HIBOUD, s. m. Bruit de l’eau qui 
coule, et aussi, médisance, révélation, 
dénonciation. 


HIBOUDAL , Y. n. Faire du bruit, 
parlant de l’eau qui coule. 


HIBOUDAL, v. a. Dénoncer, médire, 
rapporter en mal les actions des au 
tres, 


37 


290 HIL 


HIBOUDER, S. m. Qui a l'habitude de 
raconter en mal les actes des autres; 
pl. ien. 


HIBOUDEREZ, s. f. C’est le féminin 
du précédent. 


HIDIV, adv. V. Aujourd’hui. 


HIGENN (hig-enn), 5. L. Hamecon, et, 
par extension, ligne pour pêcher le 
poisson ; pl. ou. 


HIGENNA!hig-enna), et mieux, peskela 
gant ann higenn, pêcher à la ligne. 


HIGCLENN, s. L. Pierre à aiguiser. 


HIK, S. m. Hoquet. — Hik ar maro, 
le râle d’un moribond. 


HIK, s. m. V. Chatouillement. 


HIKAL, HIKEIN, v. a. Y. Chatouiller; 
p. hiket. 


HIKAT, v. n. Avoir le hoquet. 


HIKEIN (hike-in), Y. a. Y. Le même 


que hikal. 
HIKET, S. m. Y. Hoquet. 


HIKETAL, HIKETEIN, Y. n. Y. Avoir 
le hoquet. 


HIKETEIN (hikete-in), Y. n. V.Le même 
que hiketal. 


HIKUZ, adj. V. Chatouilleux. 
HILDRO. Voy. KILDRO. 
HILDRON, adj. (anc.) Mal vêtu. 
HILI, S. m. Sauce, saumure. 


HILIBER, s. pl. m. C'est le pluriel 
irrégulier de hiliberenn. 


HILIBERENN, s. L. Corme, fruit; pl. 
hiliber, masculin. 


HILI-BROUD, s. m. Saumure. À la 
lettre, sauce piquante. 


HILIEN, S. f. Sauce. 


HILLIGA, HILLIGAT, v. a. Flatter ou 
chatouiller les sens; p. hilliget. 


HIN 


HILLIGUZ, adj. Chatouilleux. Voy. le 
suivant. 


HILLIK, S. m. Chatouillement. Kaout 
hillik, être chatouilleux. 


HINCHA, v. a. Conduire, guider en 
chemin ; n. hinchet. — Hent, chemin. 


HINCHER, s. m. Guide en chemin. 


HINEAC'H, adv. Y. Cette nuit, ce soir. 
On dit aussi "henoac’ h. 


HINGUED (hingu-ed\, s. m. Linguet, 
terme de marine. 


HINI, sorte de pronom qui se prête 
à plusieurs combinaisons. Ann hini, 
celui, celle. Joint à une négation, il 
signibe aueun, -auCcune : n’euz hint, 
il n’y en a aucun, aucune. En compa- 
gnie des pronoms possessifs, il forme 
des adjectifs possessifs : va-hini, le 
mien, la mienne; da-hini, le tien, la 
tienne; he-hini, le sien, la sienne, 
etc. Les pluriels de ces adjectifs pos- 
sessifs sont : va-re, les miens, les 
miennes; da-re, les tiens, les tiennes ; 
he-re, les siens, les siennes, etc. Lors- 
que l’on veut appuyer davantage sur la 
possession de l’objet dont on parle, 
on ajoute un pronom personnel après 
ces adjectifs possessifs. Ainsi, au lieu 
de va-hini, da-hini, hon-hini, etc., on 
ditva-hini-me, da-hini-de, hon-hini-ni. 
A la lettre, le mien moi, le tien toi, le 
nôtre nous, etc ; et de même au plu- 
riel, va-re-me, da-re-de, hon-re-ni. A 
la lettre, les miens moi, les tiens toi, 
les nôtres nous, etc. Hini s'emploie 
aussi avec un adjectif dans la forme 
suivante : ann hini koz, le vieux, ann 
hini goz, la vieille. A la lettre, celui 
vieux, celle vieille. Avec un super- 
latif, il a encore un autre sens : ann 
hini kosa, le plus âgé, l’ainé d’ane 
famille; ann hini gosa, la plus âgée, 
l’aînée d’une famille. Le mot hani, qui 
s'emploie en Vannes, Tréguier et Cor- 
nouaille au lieu de hini du Léon, revêt 
les mêmes formes que ce dernier, en 
tenant compte des différences des dia- 
lectes. Ainsi, ann hant gouz, C., la 
vieille; enn hani Koc'h, V., le vieux, 
etc. 


HINI E-BED, pron. Aucun, aucune, 


HIR 


A la lettre, hot er bed, aucun dans le 
monde. 


HINIENNOU, pron. Plusieurs, quel- 
ques-uns. Hiniennou a ra evel-se, quel- 
ques-uns agissent de la sorte. 


HINIU, HIRIU, adv. V. Aujourd’hui. 
Voy. HIRIO. 


HINKANE, INKANE, s. m. Cheval qui 
va à l’amble, haquenée. 


HINKIN, S. m. Pointe en fer d’un 
fuseau de q'uenouille, et, par exten- 
sion, tout le fuseau; chandelle de 
glace aux toits. Gronch hinkin, men- 
ton de galoche. On comprend cette 
appellation. On écrit aussi ikin. 


HINNOAL, v. n. Crier ou braire comme 
font les ânes. Voy. le suivant. 


HINNOD, s. m. Cri de l’àne. 


HINON, HYNDON, adj. (anc.) Serein, 
parlant du ciel après la pluie. 


HINVIZ, HIVIZ. Voy. ce dernier. 
HIOL, HIAUL (haôl), s. m. Y. Soleil. 


HIOR, 108. S. m. V. Ancre de navire; 
pl. hioreu, hiorieu. 


HIR, et mieux HIRR, adj. Long. Voy. 
HIRR. 


HIRBAD, HIRRBAD, s. m. Longue 
durée. Ce mot est composé de hir, 
hirr, long, et de pad (anc.), durée. 


HIRBADUZ, HIRR8ADUZ, adj. Qui est 
de longue durée. — Hir, hirr, long, 
et paduz (anc.), de longue durée. 


HIREAC'H, s. m. Y. Eunui. 


HIRHOAL, HIRR-HOAL, s. m. T. Lon- 
gue durée de vie, long âge. — Hir, 
hirr, long, et hoal, T., âge. 


HIRHOALET, HIRR-HOALET, adj. T. 
Très-âgé, décrépit. — Hir, hirr, long, 
et hoalet, T., âgé. 


HIRHOAZLUS, HIRHOAZLUZ, adj. {anc.) 
Très-ägé.— Hir, hirr, long, et hoazlus 
{anc.), âgé. 


HIR 291 


HIRIE, adv. T. Aujourd'hui. 


HIRIN, pluriel irrégulier de hiri- 
nenn. Voy. DOUR-HIRIN. 


HIRINEK, s. f. Lieu planté de prune- 
liers. 


HIRINENN, s. L. Prunclier, arbuste; 
prunelle, fruit de l’épine noire ou 
prunelier; pl. hirin, masculin. 


HIRIO, adv. Aujourd'hui. Hirio penn 
bloaz, aujourd’hui en un an. A la let- 
tre, aujourd’hui bout d'un an. 


HIRIQU, adv. C. Aujourd'hui. 


HIRIS, s. m. Y. Décharge pour l’eau 
superflue d’un étang; c’est une sorte 
de grille. 


HIRIS, s. m. V. Horreur, répugnance. 


HIRISEIN (hiri-se-in), v. n. Y. Avoir 
horreur, pâlir de peur. 


HIRISUZ, adj. V. Horrible. Pronon- 
cez hiri-suz. 


HIRIV, adv. Y. Aujourd’hui. 

HIRLANCHENN, et aussi HIRAR-LAN- 
CHENN, S. m. Celui qui a une mau- 
vaise langue. — Hirr, long, et lan- 


chenn, langue causeuse. À la lettre, 
longue langue causeuse. 


HIRNEZ. s. m. Longueur. Evitez ce 
mot, il ne serait pas compris. 


HIRON, s. m. et adj. Métis ; pl. ed. 

HIROUZA, IRQUZA, v.n. B. Hennir. 

HIRR, HIR, adj. Long, étendu, diffus, 
qui dure longtemps. Comparatif, hir- 
roc'h: superlatif, hirra. — Le Hir est 
un nom de famille très-répandu. 


HIRRAAT, v. a. et n. Allonger, pro- 
longer, croître. 


HIRR-BAD. VOY. HIRBAD. 
HIRR-BADUZ. Voy. HIRBADUZ. 
HIRREC'H, s. m. V. Impatience. 


292 HIZ 


HIRREZ, s. m. Longueur. Evitez ce 
mot, il ne serait pas compris. 


HIRR-HOAL. Voy. HIRHOAL, T. 
HIRR-HOALET. VOy. HIRHOALET. "T. 
HIRR-HOAZLUZ. Voy. HIRHOAZLUZ. T. 
HIRR-LANCHENN. Voy. HIRLANCHENN. 
HIRVIN. Voy. IRVIN, navet. 
HIRVINEK. Voy. IRVINEX. 


HIRVOUD, S. m. Sanglot, gémisse- 
ment; pl. ou. 


HIRVOUDEIN (hirvoude-in), v. n. Y. 
Gémir, se lamenter: p. hirvoudet. 


HIRVOUDI, v. n. Se lamenter, gémir, 
sapgloter ; p. hirvoudet. Ce verbe 
comme la plupart des verbes neutres, 
se conjugue avec le verbe auxiliaire 
ober, 


HIRVOUDUZ, adj. Plaintif. 

HISA, ISA (hi-sa). Voy. ISAL. 

HISKIN. Voy, HESKIN. 

HISTR, s. pl. m. C’est le pluriel irré- 
gulier de histrenn, huître, mollusque 
de mer. 

HISTRA, v. n. Porcher des huîtres. 


HISTREK, s. L Banc d'huitres. parc 
aux huîtres. 


HISTRENN, 5. L. Huître, mollusque; 
pl. histr, masculin. 

HITIK, adj, Qui ne peut se désalté- 
rer. Hiik ounn, je ne puis me désal- 
térer. 


HIVIZ, HINVIZ, s. f. Chemise de 
femme; pl. hivizou, hivisiou (hivi-siou). 


HIVIZENN, S. f. Chemisette, cami- 
sole, vêtement de femme. 


HIVIZIKEN, adv. Désormais, 
HIZI0, adv. Y. Aujourd’hui. 
HIZIU, adv. (anc.) Aujourd'hui. 


HOC 


HO, pron. poss, Leur, leurs. Après 
ce pronom, les lettres fortes K, P,T, 
s’adoucissent. Ho fennou, au lieu de 
ho pennou, leurs têtes ; ho c'hr pour 
ho ki, leur chien, etc. Voy. la gram- 
maire. 


HO, pron, poss. Votre, vos. Après 
ce pronom, les lettres faibles se 
changent en fortes. Ho preur, au lieu 
de ho breur, votre frère; ko tourn, 
au lieu de ho dourn, votre main. Voy. 
la grammaire. 


HO, pron.pers. régime. Vous. Après 
ce pronom, les lettres douces se chan- 
gent en fortes ou dures. Evit ho kwe- 
let, au lieu de evit ho gwelet, pour vous 
voir. Voy. la grammaire. 


HO, pron. pers. régime. Les, eux. 
Après ce pronom, les lettres K, P,T 
se changent en CH, F et Z. Evit ho 
c'haret, au lieu de evit ho karet, pour 
les aimer. Voyez la grammaire. 


HOAL, s. m. T. Age. 


HOALA, v. a. Atlirer à soi par per- 
suasion. 


HOALET, adj. T. Agé, avancé en âge. 
HOALUZ, adj. (anc.) Avancé en âge. 


HOARN, S. m. Y. T. C. Fer, métal; 
fer de cheval. 


HGARNEIN (hoarn-e-in), v. a. Y. 
Ferrer; p. hoarnet. VOY. HOUARNA. 


HOAZL, OAZL, S. m. (anc.) Age. 


HOBIFF, v. n. (anc.) Remuer, bouger, 
changer de place. 


HOBREGSN, 
d'armes. 


S. m. Cuirasse, cotte 


HOC’H, s. m. Y. Cochon mâle, verrat. 
Voy. HOUC'H. 


HOC’H, pron, pers. Toujours régime. 
Vous. Gan-e-hoc'h, avec vous. En qu:1- 
ques localités de Vannes on dit horc'h. 


HOC’H, pron. poss. Votre, vos. Il ne 
s'emploie que devant les voyelles. — 
Hoc’h arc'hant, votre argent. Hoc'h 
ier, VOS poules. 


HOL 


HOC'HA, DOC'HA, v. n. Grogner com- 
me les pourceaux. Ce verbe se conju- 
gue avec le verbe auxiliaire ober. 


HOC'HEREZ, DOC'HEREZ, S. m. Gro- 
gnement des pourceaux. 


HOC’H-GOUE, s. m. Y. Sanglier; pl. 


moc’h-goue. A la lettre, cochon mâle 
sauvage (youe). 


HOC’H-UNAN, pron, Vous-même, au 


singulier et au pluriel, vous tout seul, 
vous tout seuls. 


HOD, HAUD (hd), s. m. Y. Entrave 
pour cheval; pl. hodeu. 


HODEIN, HAUDEIN (hôd-e-in), v. a. Y. 
Entraver, parlant d’un cheval; p. ho- 
det. 


HOGAN, HOGON, s. m. pl. C’est le 
pluriel de hoganenn. 


HOGANENN, s. f. Fruit de l’aubépine; 
pl. hogan, masculin. 


HOGED. Voy. 0GED, herse. 
HOGEDI. Voy. OGEDI, herser. 
HIGEN (hog-en), conj. Mais. 


HOGENN (hog-enn), s. L. Amas, tas ; 
pl. ou. 


HOGENNA (hog-enna), y. a. Amasser, 
mettre en tas; p. ef. 


HOGON. Voy. HOGAN. 


HOGOS, HEGDS, adv. C. Presque. 
Hogos maro eo, il est presque mort. 


HOGOZ. Voy. H0G0S. 


HOGRO, s. m. T. Fruit de l’aubépine; 
on dit aussi hogan. 


HDL, pron. pers. Notre, nos. Ce 
mot, je crois, n’a été employé que par 
Le Gonidec, il pensait qu'on devait 
dire hol lestr, notre navire, comme on 
dit, al lestr, le navire. En fait, on dit 
partout hon lestr ou hor lestr, 


HOLENN, S. m. T. Sel, minéral. 


HON 293 


HOLENNENN, S. L. T. Marais salant; 
pl. holennegner. 


. HOLENNER, s. m. T. Sannier: pl. 
1en. 


HOLL, adj. Tout, tous, toutes. En 
grec, holos. Quelques-uns écrivent oll; 
pour moi, je préfère holl, Après ce mot 
il y a quelques lettres dures ou fortes 
qui s’adoucissent : ann holl dud, au 
lieu de ann holl tud, tous les hommes. 
Voy. la Grammaire, et aussi mon 
Nouveau Dictionnaire 1869, au mot 
TOUT, adj. 


HOLL, adv. Entièrement. — Brein 
holl eo, il est entièrement pourri. 


HOLLA! interjection. Gare! hola) 


HOLLA’TA! pour HOLLA ETA! Le 
même que le précédent, avec nouvelle 
injonction toutefois. À la lettre, gare 
donc! 


HOLL-C’HALLOUD, s. m. Toute-puis- 
sance, parlant de Dieu. 


HOLL-C'HALLOUDEK, adj. Tout-puis- 
sant, parlant de Dieu. 


HOLL-C'HALLOUDUZ, adj. Le même 
que le précédent. 


HOLOVEIN (holove-in), v. n. Y. Aller 
au lof, terme de marine. 


HON, pron. poss. Notre, nos. — Hon 
ti, notre maison; hon amezeien, n05 
voisins; hon daouw varc’h, no5 deux 
chevaux. 


HON, pron. pers. régime et sujet. 
Nous. Ni hon eux naoun, nous avons 
faim. Evit hon difenn, pour nous dé- 
fendre. 


HON-HINI, pron. poss. des deux 
genres. Le nôtre, la nôtre. Au pluriel, 
hon-re, les nôtres. Voy. la grammaire. 


HON-RE, pron. poss. pluriel. Voy. 
le précédent. 


HONT, part. démonstrative qui in- 
dique que l’objet est éloigné de nous. 
Ann den-hont, cet homme-là, loin de 
nous. 


294 HOR 


HON-UNAN, pronom. Nous-mêmes, 
nous étant seuls. 


HOP, s. m. Cri pour appeler et faire 
venir. 


HOPA, v. a. Crier pour faire venir, 
hêler. 


HOPAD, s. m. Le même que hop. 
HOPAL, v. a. Le même que hopa. 


HOR, pron. pers. régime. Nous. 
Après ce pronom personnel, le K seul 
se change en C'H. Evit hor c'haret, 
pour nous aimer, au lieu de evit hor 
karet, 


HOR, pron. poss. Notre, nos. Après 
ce pronom possessif, le K seul se 
change en C'H: Hor c'hr. notre chien, 
au lieu de hor ki. Quelques auteurs 
disent aussi hor zae, au lieu de hor sae, 
notre robe. 


HIRBALAN, s. m. Pétoncle, coquil- 
lage de mer. 


HORC'H, s. L. Y. Maillot, marteau en 
bois, pilon; pl. eu. 


HORC'H, pron. poss. et pers. Voy. 
HOC’H. 


HORDENN, s. L. Charge, paquet, faix ; 
pl. ou. 


HORDENNA, v.a. Botteler, mettre en 
paquet ; p. et. 


HO-RE, adj. poss. Les vôtres, les 
leurs. 


HORELL, s. m. Balle pour jouer au 
jeu de la crosse, pl. ou. — C’hoari ann 
horell, jeu de la crosse, jouer à ce jeu. 
— Le pluriel horellou est un nom de 
famille. 


HORELLA. VOYy. HORELLAT. 


HORELLAT, HORJELLAT, v. n. Chan- 
celer, branler, être irrésolu, secouer, 
cahoter. 


HORELLAT, et mieux, c'hort ann 
horell, jouer au jeu de la crosse. Voy. 
HORELL. 


HOU 


HORELLER, s. m. Joueur au jeu de 
la crosse; pl. ien. Voy. HORELL. 


HORELLUZ, adj. Chancelant. 


HORJELLA, HORJELLAT, Y. n.Branler, 
chanceler, secouer, cahoter, être ir- 
résolu. 


HOROLACH, s. m. Horloge, pendule 
de toute nature; pl. ou. 


HOROLACH-HEOL, S. m. Cadran so- 
laire.— Horolach, borloge, et heol, so- 
leil. 


HORZ, s. L. Maillet pour broyer le 
chanvre, le lin, pour fendre le bois, 
pour piler la lande destinée à la nour- 
riture des bestiaux. 


HOSK, DSK. s. m. Y. Entaille; pl. eu. 


HOSKAD, s. m. V. Eteule, tuyau de 
paille entre deux nœuds; pl, eu. 


HOSKEIN, OSKEIN (hosk-e-in), v. a. Y. 
Entailler ; p. hosket. Voy. HOSk. 


HOSKELLEIN (hoskelle-in), v. n. V. 
Chanceler, branler; p. hoskellet. 


HOSPID, s. m. (anc.) Chaland d’un 
marchand, pratique, acheteur, hôte 
qui loge ou est logé. Voy. H0STIz. En 
latin, hospes. 


HOSTALERI, s. f. Hôtellerie, auberge; 
pl. hostaleriou. 


HOSTIF. Voy. HOSTIV. 

HOSTIS, HOSTIZ. Voy. ce dernier. — 
L’Hostis est un nom de famille très- 
commun. 


HOSTIV, s. m. Hostie que le prêtre 
consacre. 


HOSTIZ, S. m. Pratique ou chaland 
d’un marchand, acheteur, hôte qui 
logeouest logé; pl. hostisien (hosti-sien). 


HOSTIZEZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


HOU, pron. pers. V. Lui, vous. 


HOU 


HOU, pron. poss. V. Vôtre, vos, leur, 
leurs. 


HOUAD, s. m. Canard mâle; pl. 
houidi. 


HOUADEZ, s. L. Canard femelle ; pl. 
ed. 


HOUAD-GOUEZ, s.m. Canard sauvage. 


HOUADIK, s. m. Albran, oiseau. C'est 
le diminutif de houad, canard. 


HOUARN, s. m. Fer, métal, fer à 
repasser le linge, fer de tailleur, fer 
de cheval; pl. hern. 


HOUARN-FORNIGELL (fornig-ell),s. m. 
Plaque en fer du fond de la cheminée. 
Voy. FORNIGELL. 


HOUARN-GWERN (gu-enn), s. m. Fer- 
blanc ou fer en lames minces trempées 
à chaud dans l'étain fondu. C’est une 
imitation du francais fer-blanc. 


HOUARN-KEMENER, s. m. Fer de tail- 
ue d’habits. A la lettre, fer de tail- 
eur. 


HOUARN-MARC’H, s. m. Fer de che- 
val; pl. hern-marc'h. 


HOUARNA, v. a. Ferrer, garnir de 
fer un objet ou le pied d’un cheval; 
p. houarnet. Houarna eur marc'h, fer- 
rer un cheval. 


HOUARNEK, adj. Qui renferme dufer, 
qui est de la nature du fer. 


HOUARNER, s. m. Et mieux houarner 
kezek, maréchal-ferrant. A la lettre, 
ferreur de chevaux. 


HOUAT, S. m. Y. Canard mäle; pl. 
houedi. Voy. HOUED. 


HOUC'H, s. m. Cochon mäle; pl. ed. 


HOUC’HELLA, v. n. Fouiller comme 
les pourceaux avec leur groin. 


HOUC'H-GOUEZ, S. m. Sanglier. — 
Houc’h, porc, et gouez, sauvage. 


HOUC'H-TOURC’H, s. m. Verrat. A Ja 
lettre, cochon mâle. 


HQUE, s. m. V. Joubarbe, plante, 


HO- 295 


HOUE, C'HOUE, s. m. Y. Poussière, 
poudre. 


HOUED, HOUET, s.m. V. Canard mâle; 
pl. houedi. 


HOUEDEZ, HOUEDES, s. f. V. Canard 
femelle. 


HOUEDIK, s. m. Y. Albran, oiseau 
aquatique. C'est le diminutif de houed, Y. 


HOUEEK, C'HOUEEK, adj. Y. Pou- 
dreux, couvert de poussière. 


HOUEEIN, C'HOUEEIN (houe-e-in), Y. 
a. Y. Couvrir de poussière. —— Houe, 
c'houe, Y. Poussière. 


HOUET. Voy. HOUED. 
HOUIDI, pluriel irrégulier de houad. 


HBUIZEIN (houize-in), Y. n. Y. Re- 
culer, parlant d’un cheval attelé à 
une voiture. Il se conjugue avec 
l’auxiliaire gober, de Vannes. 


HOUJA. Terme de charretier en 
certains lieux, pour dire : en arrière! 


HOUL, s. pl. m. C’est le pluriel ir- 
régulier de koulenn. 


HOULENN, s. L. Vague ou lame de la 
mer; pl. houl, masculin. Les mots 
francais Houle et Houleux doivent des- 
cendre de ce substantif breton, lequel 
a pris naissance sur les bords de la 
mer, et de là passer dans le pays 10- 
térieur. 


HOULENNA, v.n. Former des vagues, 
ou se former en lames; en vagues, 
parlant des eaux de la mer. 


HOULIER, s. m. Homme qui tient 
une maison de prostitution ; pl. ien. 


HOULIEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


HOU-MA, HOU-MAN, pron. dé- 
monstratif. Celle-ci, tout près de nous. 


HO-UNAN, pron. Eux-mêmes, elles- 
mêmes, eux étant tout seuls, elles 
étant toutes seules, 


296 HUA 


HOUN-HONT, pron. Celle-là, loin de 
nous. 


HOUN-NEZ, pron. Celle-là, qui n’est 
pas la plus rapprochée de nous, ni la 
plus éloignée. 


HOUPADIK, S. m. C6 mot se dit pour 
exprimer une bouchée qui a de la 
peine à passer dans le gosier, ainsi 
qu'il arrive pour certains fruits âcres 
ou pâteux. Quand on les a avalés, on 
dit : ouf! C’est ce dernier mot qu’ex- 
prime houpadik. C'est pourquoi on 
appelle les poires d’étranguillon : per 
tri lonk hag eunn houpadik. A la let- 
tre, des poires qu'il faut avaler trois 
fois, et ensuite, dire ouf! Voy. Lot. 


HGUPERIGA, v. a. Tromper, duper. 


HOUPERIK, adj. Facile à duper, qui 
est souvent dupe. 


HOUPERIK, S. m. Huppe, oiseau. 


HOUPER-NOZ, S. m. Oiseau de mau- 
vais augure, parlant d’une personne, 


HOUPEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de houpezenn, 


HOUPEZEK, S. L. Houblonnière. 


HOUPEZENN, s. L. Plant de houblon; 
pl. houpez, masculin. 


HOUPI, Y. n. Se hérisser, parlant 
des cheveux, 


HOURMEL, GURMEL, Voy. ce der- 
nier. 


HOURZAL, v. n. (anc.) Bouder. 


HOUZ, s. m. Y. Botte, chaussure, 
bottine; pl. houzeu. 


HU, pron. pers. interrogatif. Vous. 
Petra rit-hu axe ? Que faites-vous là? 


HU, s.m. Huée sur le loup et sur 
les personnes. 


HUA, v. n. Voy. HUDA. 


HUAL, HUDAL, et mieux, krial hu 
war, huer quelqu'un. Voy. HU, S. m. 


HUD 


HUAL, S. m. Entrave de cheval, et, 
ki extension, empêchement, obstacle; 
pl. ou. 


HUALA, v. a. Empêtrer, entrave”; 
p. hualet,. 


HUALET, adj. Eunn den hualet, un 
lambin, un homme qui est toujours 
en retard. Voy. HUALA. 


HUALGU, S. pl. m. Obstacles, empé- 
chements. 


HUAN, s. m. V. Poussière. 


HUAN, S. m. (anc.) Soupir, gémis- 
sement. 


HUANAD, S. m. Soupir, sanglot, 
gémissement ; pl. ou. 


HUANADA, v. n. Pousser des gémis- 
sements. Il se conjugue le plus sou- 
vent avec l’auxiliaire ober. 


HUANADEIN (huanad-e-in), van: Y. 
Gémir. 


HUANADI. Voy. HUANADA. 


HU-BLEIZ (ble-iz), s. m. Huée ou cri 
que poussent les chasseurs pour la 
chasse aux loups. — Hu, huée, et 
bleiz, loup. Krial hu war ar bleis, 
faire la huée au loup. 


HUBAT, s. m. C. Fripon, canaille: 
pl. ed. 


HUBOTA, v. n. C. Vivre en canaille. 
HUBOTEZ, S. f. Femme canaille. 


HUCH, s. m. V. Cri pour appeler et 
faire venir. 


HUCHAL, v. n. V. Crier pour appeler 
et faire venir, piailler, crier haro sur 
quelqu'un. Voy. HOPA. 


HUD, adj. C. T. Rusé, fin, ensorcelé. 
Voy. HUD-GLAZARD. 


HUD, s. m. Sorcellerie, enchante- 
ment. 


HUDA, HUA, Voy. HUDAL, HUAL. 


HUE 


HUDAL. Voy. HUAL, Y. a. 


HUDEEIN (hudee-in), v. a. Y. Huer 
quelqu'un; p. hudeet. 


HUDENN. Voy. HURENN, V. Nuage. 


HUDENNEK. VOy. HURENNEK, Y. Nua- 
geux. 


HUD-GLAZARE, s. m. C. Caméléon. 
— Hud, ensorcelé, et glazard, lézard. 
Ce nom lui a sans doute été donné à 
cause de la pronriété qu’il possède de 
changer de couleur. Voy. HUDI. 


HUDI, v. a. (anc.) Ensorceler, en- 
chanter. Voy. HUD. 


HUDIFF, v. a. (anc.) Voy. HUDI. 


HUDLAER, s. m. T. Escroc. — Hud, 
rusé, et laer, voleur. 


HUDGL, s. m. (anc.) Sorcier. Voy. 
HUDI. 


HUDU, v. a. (anc.) Le même que 
hudiff. 


HUDUR, adj. Sale, malpropre, dés- 
honnête, obscène. 


HUDURAAT, Y. n. Devenir malpro- 
pre, déshonnèête, etc. 


HUDUREC’H, s. m. Y. Saleté. 


HUDURENN, S. f. Souillon, salope. 
— Hudur, sale, obscène. 


HUEDA, v. n. (anc.) Vomir. Voy. 
C'HOUEDA, 


HUEGAN, s. m. Y. Pistache ou fruit 
du pistachier. Gweenn huegan, pista- 
chier, arbuste. A la lettre, arbre de 
pistaches. 


HUEL, adj. Haut, élevé, et, par ex- 
tension, fier, arrogant, hautain. Com- 
paratif, hueloc'h; superlatif, huela. 
Sevel hueloc'h, avoir de avancement. 


HUEL, adv. À voix haute. Koms 
huel, parler à voix haute. 


HUEL , s. m. Suie de cheminée. 
Voy. HUZEL et HUEL-MOGED, 





HUI 297 


HUELAAT, v. a. Rendre plus haut, 
hausser, parlant d'un mur, etc.; p. 
hueleet, hueleat. 


HUELDER, s. m. Hauteur, élévation, 
une des dimensions des corps. 


HUELENN, S. L. T. Jupe. 


HUELENN, S. L. Eminence, élévation, 
lieu élevé ; pl. ou. 


HUELEN-C'HOUERO , s. L. Absinthe, 
plante. 


HUELEN-WENN (venn), s. f. Armoise, 
plante. 


HUEL-MOGED (mog-ed), s. m. Suie de 
cheminée. — Huel, huzel, suie, et 
moged, fumée. À la lettre, suie for- 
mée par la fumée. 


HUEL-VARR, S. m. C’est un des 
noms que l’on donne au gui, plante 
parasite qui croît sur les chênes et les 
pommiers sans avoir d'attache au sol. 
A la lettre, huel, élevé, et barr, bran- 
che. Voy. DOUR-DERO. 


HUENGLOU, S. m. (anc.) Sarcloir. 


HUER. Y OY. HUIER, évier d’écurie. 
HUERE, s. m. (anc.) Conduit. 


HUERNI, v. a. el n. Injurier, insul- 
ter : p. huernet. Je ne connais ce mot 
que par le dictionnaire de Le Gonidec. 


HUERNUZ, adj. Querelleur, hargneux. 


HUGEDENN 


(hug-edenn), s. 
Luette. 


AU LE 


HUGENN (hug-enn), s. L. Luette. 


HUGEOLENN (hug-eolenn) , S. L Y. 
Ampoules de toutes sortes ; pl. eu. 


HUGET (hug-et), s. m. Y. Luette. 


HUGONOD, s. m. Protestant, hugue- 
not ; pl. ed. 


HUIER, HUER, S. m. Y. Evier d’écu« 
rie ; pl. teu. 


HUILER, HÜLER, Voy. ce dernier, 
38 


298 HUP 


HUILEREIN, HULEREIN (huiler-e-in), 
V. a. Y. VOy. HULEREIN. 


HULER, S. m. Y. Suie de cheminée. 


HULEREIN (huler-e-in), v.a. Y. Noircir 
avec de la suie: p. huleret. 


HUN, pron. pers. toujours régime. 
V. Nous. 


HUN, S. m. (anc.) Sommeil. Ce mot 
n’est plus usité en ce sens, mais on le 
retrouve dans quelques mots com- 
posés qui sont en usage aujourd’hui; 
de ce nombre, sont : dihun, éveillé ; 
hunegan, marmotte, animal. 


HUNA, Y. n. (anc.) Dormir. Ce mot 
n'est plus usité, mais on le retrouve 
dans le mot dihuna, réveiller, qui est 
usité. Voy. HUN. 


HUNE, S. L. Y. Rêve ; pl. huneeu. Ce 
mot dérive de hun, sommeil. 


HUNEAL, HUNEIN, v. n. V. Avoir des 
rèves ; p. huneet. VOy. HUN, S. m. 


HUNEEIN (hune-e-in), v. n. Y. Le 
même que huneal. Voy. HUN, 


HUNEGAN, S. m. Marmotte, liron, 
animaux ; et aussi homme qui dort 
trop d'habitude. Ce mot dérive de hun 
(anc.), sommeil. 


HUNER, HUNIER, s. m. (anc.) Dor- 
meur. 


HUNERES, HUNIERES, s.f. (anc.) Dor- 
meuse. 


HUNIA, HUNA. Voy. ce dernier. 


HUNVRE, s. f. C. T. Songe, rêve, ex- 
travagance; pl. hunvreou. 


HUPERI, v. a. Hier quelqu'un. — 
Hu, huée. 


HYN 


HURENN, HUDENN, S.L Y. Nuage; 
pl. eu. 


HURENNEK, HUDENNEK, adj. V. 
Nuageux, nébuleux, et aussi taciturne. 


HURLINK, s. m. Cauchemar. 


HURLGU. Voy. URLOU. Crampes vio- 
lentes. 


HURLOUEXK, s. L. Egopode, plante. 

HUST, s. m. C. Robe à queue. 

HUVEL, adj, (anc.) Humble. Yor. 
VUEL, 


HUVRE, s. L. Rêve, songe, idée ex- 
travagante, radotage; pl. huvreou. 


HUVREAL, v. n. Avoir des rêves, des 
songes, dire des extravagances, ra- 
doter. 


HUVREER, S. m. Qui a souvent des 
songes, des rêves. 


HUVREOU, s. pl. f. Des rêves, et, par 
extension, il se dit des vaines pensées, 
en termes de dévotion, 


HUZEL, HUZIL, s. m. Suie de che- 
minée, Quelques-uns disent huel. 


HUZELEN, S. L. Absinthe, plante. 
VOy. HUELEN-C'HOUERO. 


HUZELIA, HUZILIA, v.a et n. Noircir 
avec de la suie, se former, parlant de 
la suie. 


HUZIL, HUZEL, s. m. Suie. 


HUZUILL (les L mouillées), s. m. B. 
Suie de cheminée. 


HYBU, v. a. (anc.) Arrêter, empêcher 
d'aller. 


HYNON, HINON, adi. (anc.) Serein, 
parlant du temps après la pluie. 


LAL 


IA, particule affirmative. Oui. En al- 
lemand, ia. 


IA-DA, particule affirmative. Oui as- 
surément. 


IA-VAD, particule affirmative. Bien 
volontiers. 


IAC'H,adj.Sain, dispos, bien portant. 
Voy. les suivants. 


IAGHAAT, Y. a. Guérir, et aussi en- 
lever la partie gâtée d’un fruit ou autre 
chose; p. iac'heet, iac’heat. 


IAC'H-KLOC’H, adj. Très-bien portant, 
très-sain. A la lettre, sain comme 
cloche. 


IAC'H-PESK, adj. Très-bien portant. 
A la lettre, bien portant comme poisson. 


IAC’HUZ, adj. Salubre, salutaire, bon 
à la santé. 


IALG'H, S. f. Bourse à argent, blouse 
de billard; pl. c'hier. — Paotr ann 
trouc'h-ialc’h, voleur de bourse. À la 
lettre, garcon coupe-bourse. 


IALC'H-AR-PERSOUN, s. f. Boursette, 
plante. À la lettre, bourse au curé. Je 
ne comprends pas cette dénomination 
qui est imitée du français. 


IALC’H-ESKOP, s. L. Boursette, plante. 
À la lettre, bourse à l’évêque. Yor. le 
précédent. 


TAN 299 


IANN. s. m. Bar, surmulet, pois- 
sons ; pl. tanned. 


IANN, nom propre. Ce prénom ou 
nom de baptême est, ainsi que son 
diminutif Zannik, petit Jean, un mot 
sur lequel on se plait, comme en 
français sur le mot Jean, à accumuler 
tous les défauts que peuvent avoir les 
hommes. Il est entendu que, comme 
en francais aussi, ces expressions ne 
s’emploient que dans le style familier 
et trivial, et ne sont guère usitées 
qu'au vocatif, sous forme d'’interpel- 
lation. C’est ainsi que s’il s’agit d’in- 
terpeller un benêt, un imbécile, on 
lui dit : Ke, Iann banezenn, pour Iann 
panezenn, va-t-en, Jean panais, Jean 
bête comme les animaux qui ne man- 
gent que des panais. En passant, et 
pour ce premier exemple, on nous 
permettra de faire remarquer que le 
mot banezenn, substitué ici au mot 
radical panezenn, est le résultat des 
règles d’euphonie que nous avons ex- 
posées au mot Nom de mon Nouveau 
Dictionnaire francçais-breton 1869. — 
S'il s’agit d’apostropher un homme 
qui tolère l’inconduite de sa femme ou 
qui s’aveugle à ce sujet, on lui dit : 
lann-lann, Jean-Jean, deux fois Jean, 
ou bien encore, lannik kouñtant, Jean 
le cocu. A la lettre, Jean content. Dans 
ce même ordre d'idées, on dit : Jann 
billenn, pour lann pillenn, Jean gue- 
nille, Jean déguenillé, à celui que l’in- 
conduite a réduit à la misère; [ann 
trapet, Jean benêt; lann frank he 


900 IAO 


c'houzouk, à un ivrogne. À la lettre, 
Jean large son gosier, Iann-laou, se 
dit à un homme malpropre ou couvert 
de vermine. A la lettre, Jean aux poux. 
Enfin les paysans superstitieux don- 
naient jadis le nom de mestr lann. 
maitre Jean, à un esprit follet qui, 
selon eux, entrait dans les écuries 
pendant la nuit pour étriller les che- 
vaux, et le plus souvent, pour leur 
couper les crins de la queue. On com- 
prend l'intérêt n'avaient les voleurs 
de ce genre à mettre à la charge d'un 
être imaginaire un vol qui pouvait les 
mener à la cour d'assises. lann-ioud, 
Y. T. G., se dit pour apostropher un 
benêt. À la lettre, Jean bouillie. Il y a 
plusieurs autres appellations de ce 
genre. Voy. MARI, nom de femme. 


IANN-BANEZENN. VOy. IANN. 


IANN-FRANX-HE-C'HOUZOUK. Voy. 
IANN. 


IANN-IANN. VOY. IANN, 
IANNIK-KOUNTANT. Voy. IANN. 


IANN-VADEZOUR (sant). Saint Jean- 
Baptiste. Voy. IANN. 


IANN-VOURDOU. Jean le farceur, le 
facélieux. — Jann, Jean, et bourdou, 
pl. de bourd, farce, plaisanterie. 


1A0, s. L. Y. Joug des bœufs attelés. 


IAOT, IAUT, s. m. V. C. Herbe. Voy. 
GEOT, IEOT. 


IAOU, DIZIQU, s. m. Jeudi. Ces mots 
pe s’emploient pas indifféremment. 
Jaou ened, le jeudi gras. Diziou genta, 
jeudi prochain. Voy. le mot SEMAINE à 
mon Dictionnaire francais-breton 1869. 


IAOU, IOU, adj. (anc.) Jeune d'âge, 
d'après Grégoire. (Douteux.) 


IACUAER, IAQU-HER, s. m. Cadet des 
fils. On dit mieux, ann eil kosa. 


IAGUAEREZ, IAGU-HEREZ. C’est le fc- 
minin du précédent. 


IAOUANK, adj. Jeune. Comparatif, 
taouañkoc'h ; sSuperlatif, taouañka. 
Eunn den iaouank, un jeune homme. 


IBI 


IAOUANKAAT, v. a. Rajeunir. 
IAOUANKIZ, s. m. Jeunesse. 
IAGUEAT. Y. VOY. HIAOUEAT. 


IAOU-GAMBLID, s. m. Le jeudi-saint. 
— Zlaou, jeudi, et kamblid. Voy. ce 
dernier mot. 


IACU-HER. VOY. IAOUAER. 
IACU-HEREZ. VOY. IAOUAEREZ. 


IAB, s. L. Poule, oiseau domestique; 
pl. irrégulier, ter. 


IARENN, s. L. Quenouillée de lin, de 
chanvre. Eunn iarenn lin, une que- 
nouillée de lin. Ce mot paraît dérivé 
de far, poule. S'il en est ainsi, ce se- 
rait comme si l’on disait du lin gros 
comme une poule. 


IAR-GLOC’HEREZ , S. L. Poule pon- 
deuse, ou bonne pondeuse. A la lettre, 
poule qui glousse (kloc'ha), glousser. 
Une bonne pondeuse, en effet, glousse 
souvent, soit pour couver ses œufs, 
soit pour appeler ses petits. 


IAR-GOUEZ, s. L. Gélinote. À la lettre, 
pouie sauvage. 


IARIK, s. f. Poulette, jeune poule. 
C'est le diminu!if de tar, poule. 


IARIK-ZIUR, s. L. Poule d’eau, rale 
d’eau. — Iarik, poulette, et dour, eau. 


IAR-INDEZ, s. f. Dinde, A la lettre, 
poule d'Inde. 


IARL, JARL, s. m. (anc.) Comte, di- 
gnité. 


IAR-ZOUR, S. L. Le même que iarik- 
zour. 


IAUT. Voy. 107. Bouiliie. 

IAUT, Y. Voy. IEOT. Herbe. 

IBIL. Voy. HIBIL. 

IBIL-AL-LAGAD, s. m. prunelle de 


l'œil. À la lettre, cheville de l'œil. 
Voy. MAB-AL-LAGAD, MAP-LAGAD. 


IEN 


IBILIA. VOy. IBILIAT. 
IBILIAT. Yay. HIBILIAT. 


IBOUD, s. m. (anc.) Médisance. Voy. 
HIBOUD. 


IBGUDA. Voy. HIBOUDAL, médire. 


IBQUDA, EMBOUDA, v. a. Greffer ou 
écussonner des plants. 


IBOUDENN, EMBOUDENN,s. L. Ecusson 
ou greffe, terme de jardinage. 


ICHU, s. m. C. Espace pour faire une 
chose. 


ID, ED, s. m. Blé, céréale; pl. ou. 


ID, pron. personnel régime. Toi. — 
Gan-id, avec toi; d'id, à toi. 


IDOL, s. m. Idole; pl. ou. 
IECHED, s. m. Santé. 
IECHEDUZ, adj. Salutaire à la santé. 


IEEU, IEU, s. m. Y. Joug des bœufs 
attelés. Voy. GEO. 


IELA, Y. n. (anc.) Aller. Cet ancien 
verbe, qui a cessé d'être employé, sert 
à conjuguer en partie le verbe mont, 
aller, et aussi le verbe monet, aller, 
des dialectes de Vannes, Tréguier et 
Cornouaille. — Me a ielo, j'irai. Voy. 
MONT. 


IELL, GELL, adj. Bai, alezan, couleur 
de châtaigne, parlant des chevaux. 
Voy. BELL, 


IELL ou IELL-ED, S. m. Epautre, 
sorte de blé. 


IELL, adj. Ce mot, au sens de mnr, 
en maturité, ne s'emploie qu'avec 
segal, seigle; segal tell, seigle mür. 


IEN, adj. Froid, privé de chaleur, 
et, par extension, grave, sérieux. On 
le dit aussi d'une terre impropre à la 
culture, douar en. 


IENA, v. a. Refroidir. 


IENAAT, v. n. Devenir froid, se re- 
froidir. 





IEO 301 


IENDER, s.m. Froidure, état de ce 
qui est froid. Evitez ce mot. 


IENEIN, v. n. Se refroidir. 


IENEK, s. m. Casanier, qui ne quitte 
pas le coin du feu. Ce mot dérive de 
ien, froid. 


IENIEN, s.f. Froid de la température, 
et, par extension, indifférence. 


IENION, 5. f. V. Le même que tenten. 


IENN, s. m. V. Coin de bois ou de 
fer pour fendre le bois, les pierres; 
pl. eu. 


IEN-SKLAS, adj. Froid comme glace, 
et, par extension, indifférent. — en, 
adj., froid, et skias. verglas. 


IEC, s. L Joug des bœufs attelés. Il 
s'emploie aussi au figuré, au sens de 
servitude, joug. On dit aussi geo. 


IECT, GEOT, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de icotenn, brin d'herbe. 


IECT-FLOUR, s. m. Herbette, herbe 
fiue et bien verte. — loot, des herbes, 
de l’herbe, et flour, doux au toucher. 


IEOTA, v. n. Pousser en herbes, cou- 
per de l’herbe pour les bestiaux, leur 
donner à manger de l'herbe. 


IECTEK, GEOTEK, adj. Couvert d'herbe. 
— Ieot, de l'herbe. 


IECTENN, GEATENN,s.f. Brio d'herbe; 
pluriel irrégulier, teot, geot, masculin, 
de l'herbe. Voy, les suivants. 


IEOTENN-EUNN-NEZ, s. f. Dactyle, 
plante. À la lettre, herbe d’une nuit, 
Ce nom paraît être de la composition 
d'un poëte; c’est une appellation fan- 
taisiste, le dactyle poussant très-vite, 
il est vrai, et se reproduisant très- 
facilement; mais de là à une nuit, il y 
a loin. Quoi qu’il en soit, ce mot com- 
posé est fort harmonieux et doit ter- 
miner fort agréablement un vers. Voy. 
le suivant. 


IEGTENN-GALL, s. L. Dactyle, plante. 
À la lettre, herbe francaise, Je ne sache 
pas qu'il y en ait autre part qu'en 


302 IFE 


France, dans les mauvais sols. C'est un 
fourrage très-médiocre, dont les bes- 
tiaux ne se soucient guère. On dit 
aussi ar ieotenn gallek. 


IEOTENN-GALLEK, S. f. Et mieux, 
teotenn-gall. Voy. ce dernier. 


IEOTENN-GLAZ, s. f. C’est, je crois, 
ua des noms qu’on donne au dactyle. 


IEOTENN PENNOU GWENN, s. f. Hou- 
que laineuse. plante. 


IEOTENN PENNOU TEO, s. L. Dactyle 
pelotonné, plante. 


IEOTENN-VRAZ, s. L. Dactyle peloton- 
né, plante. 


IER, pl. irrégulier de tar, poule. 


IEU, S. m. Y. Joug des bœufs atte- 
lés. Voy. 6E0. Prononcez ie-u. 


IEUAGH, IEUAJ, 5. m. Y. Paresse. 
IEUAJ. Voy. le précédent. 


IEUEIN (ieue-in), v. n. Y. Devenir 
paresseux. 


IEUEK, adj. Y. Paresseux. 
IEUK, adj. Y. Le même que ieuek. 


IEZ, sS. m. Langage, idiome, dialecte, 
et par extension, manière de parler. 
Voy. à mon Nouveau Dictionnaire 1869 
ce qui est dit au mot DIALECTE, au 
sujet des dialectes de la Bretagne. Un 
vieux manuscrit donne au pluriel 
iezou, ar iezou, le sens de manières 
grossières des personnes qui ne peu- 
vent-parler sans faire de gestes, afin 
de faire comprendre leurs besoins ou 
leurs passions. 


IEZ-AR-GEIZ, s. m. Argot. À la let- 
tre, langage des gueux. Voy.KEAZ, S.m. 


1EZ-HOR-BRG, s. m. Langue mater- 
nelle. A la lettre, langue de notre pays. 


IEZ-VAMM, s. m. Langue-mère qui 
n’a rien emprunté aux autres langues. 


IFERN, s. m. Enfer. Ce mot s’entend 
au propre et au figuré. Diaoulou ann 


UT 


ifern, les diables de enter. Hon ti-ni 
a z0 eunn ifern, notre maison est un 
enfer. 


IFORN, s. m. Y. Instrument pour en- 
fourner le pain. — Forn, s. m. V. 
four. 


IFORNEIN (iforn-e-in), Y. a. Y. En- 
fourner, mettre au four. — Forn, S. 
m. V. Four. 


IFOURN, S. m. Instrument pour en- 
fourner le pain. — Fourn, four. 


IFOURNIA, v. a. Enfourner, mettre 
au four. — Fourn, four. 


FOURNIER, S. m. Celui qui enfourne 
le pain. 


IGENN (ig-enn), S. L. VOy. HIGENN. 


IGN, pron. pers. régime. T. Moi. 
D'ign, à moi. Ce pronom répond à in 
du Léon. 


IGNAPR, IGNARP, s. m. Maladie aux 
pieds des chevaux qui fréquentent les 
lieux marécageux. 


IGNARP. Voy. le précédent. 


IGGUNNAR, DIGOUNNAR. 


dernier. 


IHUEL, adj. V. Haut, élevé. Voy. 
HUEL. 


Voy. ce 


IHUELAT, v. a. Y. Elever, rendre 
plus haut, hausser ; p. thuelet. On dit 
aussi tnhuelat. VOY. HUELAAT. 


IHUEL-VARR, S. m. Y. Gui, plante. 
Voy. HUEL-VARR, 


IHUERN, S. m. Y. Enfer, au propre 
et au figuré. Voy. IFERN. 


IJEL, adj. V. Bas, peu élevé. Voy. 
IZEL. 


IJENN, OC'HAN, s. m. T. C. Bœuf, 
animal ; pl. oc’hen, ouc'hen. 


IJER, IZER, a. m. Lierre terrestre. 
Voy. IZAR. 


IJIN. s. m. Industrie, adresse, génie, 
machine, talent. 


ILP 


IJIN-BREZEL, s. m. Engin de guerre; 
pl. tjinou-brezel. 


IJINUZ, adj. Industrieux, adroit. 


ILBOED, ELBOED, s. m. Faim canine. 
VOy. NAOUN-KI. 


ILC'HIER, pluriel irrégulier de ialc'h, 
bourse. 


ILIANENN, s. t. Terme de tisserand. 
Portion de la toile finie que coupe le 
tisserand. 


ILIAVEK, adj. Couvert de lierre. 


ILIAVENN, ILINENN, s. f. Plant de 
lierre: pl. io, masculin, du lierre, 
des plants de lierre. 


ILIBER. Voy. HILIBER. 
ILIEN. VOy. HILIEN. 


ILIN, ELIN, S. m. Coude, partie du 
_bras; pluriel duel, daou-ilin. 


ILINAD, ELINAD, s. m. Coudée, an- 
cienne mesure de longueur. 


ILINOK. Bañnk-ilinok, prie-Dieu, 
chaise faite pour s’agenouiller. — 
Bank, banc, et ilin, coude. 


ILI10, pluriel irrégulier de iliavenn, 
ilioenn, plant de lierre. 


ILIOENN, ILIAVENN, s. f. Plant de 
lierre: pluriel irrégulier, ilio, mas- 
culin. 


ILIZ, s. f. Eglise, temple des chré- 
tiens, et aussi assemblée des chrétiens, 
l’'universalité des chrétiens et les sta- 
tuts ou lois ecclésiastiques ; pl. ilizou. 
— Penn-ilis. Voy. ce mot. 


ILIZEIN, v. a. V. Relever de couches, 
parlant d’une femme qui, après ses 
couches, se présente au bas de l’église 
pour être bénie par un prêtre. — Ilizet 
eo bet, elle a été relevée de couches. 
Voy. BINNIGET, BINNIGA. 


ILIZ-VEUR, s. f. Cathédrale. — Iliz, 
église, et meur, grand, principal. 


ILPENN, S. m. Cerveau, cervelet. 


IND 303 


IM, pron. pers. régime. Moi. Ce pro- 
nom, qui a la même valeur que le 
pronom in, ne s'emploie qu’en cette 
occasion et assez rarement : d'im-me, 
au lieu de d’in-me, à moi; ce dernier 
est plus régulier. 


IMBOUD, s. m. Y. Encan. 


IMBOUDEIN (imboud-e-in), Y. a. Y. 
Greffer, écussonner, terme de jardi- 
nage; D. imboudet. 


IMBOUDOUR, S. m. Y. Crieur public, 
crieur de ville. — Imboud, Y. Encan. 


IMBREL, s. m. V. Avril. On dit aussi 
imbril. 


IMBRIL. VOy. IMBREL. 


IMP, pron. pers. régime. V. T. C. 
Nous. — D'imp, à nous. 


IMPALAER, s. m. Empereur. — Im- 
palaer ar C'hallaoued, l’empereur des 
Français. 


IMPALAEREZ, s. f. Impératrice. 

IMPAS, s. m. V. Maladie des chevaux, 
appelée lampas, en français. Voy. 
FAVENN-VARC'H. 

IN, pron. pers. régime. Moi. — D'in, 
à moi. 

INAM, s. m. Gouet, molène, plantes. 

INAM-DU, s.m. Bouillon-noir, plante. 


INAM-GWENN (gu-enn),s.m.Bouillon- 
blanc, plante. 


INANV, INEAN, s. f. V. Ame; pl. 
ineañneu. 


INAR, s. f. C. Génisse; pl. ed. 
IN-BERR, adv. V. Bientôt, dans peu. 


INDAN, prép. Elle est parfois em- 
ployée pour dindan. 


INDOUNA, v. n. Labourer profondé- 
ment à la bêche dans le but de mêler 
le sous-sol à la terre franche et aug- 
menter ainsi la couche de terre labou- 
rable. 


304 INJ 
INDRAMMEIN. VOy. ENDRAMMEIN. 
INDU, s. m. C. Crépis de muraille, 


INDUA, v. a. C. Crépir, parlant d’une 
muraille; p. induet. 


_INDUI, v. a. Combler, remplir; p. 
induet. 


INE, s. L Y.T. Ame; pl. ineañeu, Y. 
et ineo, T. 


INEAN, s. L Y. Ame; pl. eu. On dit 
aussi ne. 


INEOUEIN (ineoue-in), v. a. V. Allumer, 
animer ou donner la vie à qui ne l'avait 
pas. 


INEVAD, ENEVAD, s. m. Y. Orphelin; 
pl. et. 


INGAL, s. m. Partage de biens par 
Suite d’héritages, partage des gains 
entre ceux qui y ont droit. — Deuet 
int evit ann ingal, ils sont venus pour 
faire le partage de l'héritage. 

INGALA, v. a. Partager les biens d’un 
héritage, donner à chacun sa part d’un 
héritage, d’un bien, d’un butin, du 
prix d’un travail exécuté. 


INGED (iñg-ed), s. m. Chevalier, 
pluvier, oiseau; pl. ed. 


INGENNEIN (iñg-enne-in), v. n. Y. 
Ergoter. 


INGLOD, s. m. V. Instrument pour 
couper le chaume. 


INGORTO, s. m. Y. Attente, espoir. 
— Bout ingorto, V., prétendre à, être 
dans l’attente ou l'espoir de. 

INGROEZ, Voy. ENGROEZ. 

INHUEL, Yay. IHUEL, Y. 

INHUELAT. Voy. IHUELAT, 

INIZ, s. L. Y. Ile; pl. inizi. 


INIZI, Y. Pluriel irrégulier de iniz, 
île. 


INJIN, S. m, Voy. HIN. 





INT 
INKAND, s. m. Y. Encan. 
INKANE, HINKANE. Voy. ce dernier. 
INKANT, s. m. V. Encan. 
INKANTEIN (iñkañte-in), v. n. Y. 
Crier pour vendre à l’encan, bannir ou 


publier en ville. 


INKANTOUR, s. m. V. Crieur pour 
annoncer une vente. 


INKARDA, v. a. Carder, terme de 
tisscrand. 


INKARDEIN (ifkarde-in), v. a. Y. 
Carder. 


INKARDER, s. m. Cardeur ; pl. ten. 


_INKARDOUR, s. m. Y. Cardeur; pl. 
inkarderion. 


INKIN. VOy. HINKIN. 
INKREZ. Voy. ENKREZ. 
INKREZI. VOy. ENKREZI 


INKRUZUN, adj. Mal tourné, mal bâti, 
parlant d’un homme. 


INODEIN {inode-in), Y. n. Y. Monter 
en épi; p. inodet. 


INOU, adv. V. Là. Voy. ENO pour l’em- 
ploi. 


INQU, ENOU, ENOE, s. m. Ennui. 


INOUI, ENOUI, ENOEI (inou-1), v. a. 
et n. Ennuyer, s’ennuyer; p. inouet. 


INGUUZ (inou-uz), adj. Ennuyeux, 
diffus dans ses discours. 


à INRAGK, adv. et prép. Y. Avant, de- 
vant, précédent. VOy. ARAOK, A-RAOK. 


INRAOKEIN (inraok-e-in), v. a. et n. 
Y. Devancer. 


INTAFF, S. m. (anc.) Veut. 
INTAN, S. m. Y. Veuf; pl. itañion, 
INTANA, Voy. ENTANA, 


I0R 


INTANEIN (intane-in), v. a. V. En- 
flammer ; p. intanet. — Tan, feu. 


INTANV, s. m. et adj. Veuf ; pl. IN- 
TANVIEN. 


INTANVELEZ, s. L. Veuvage. Evitez 
ce mot. 


INTANVEZ, s. f. Veuve ; pl. ed. 
INTAON, s. m. VOy. INTANV. 
INTAN, s. m. Voy. INTANV. 


INTERDIA, v. a. Profaner ; p. tñter- 
diet. 


INTIMA, v. a. Ajourner en confes- 
sion ; p. et. Intimet eo bet, il a été 
ajourné en confession. 


INTR, s. m. Rouille, maladie des 
grains. 


INTR, s. m. Souillure, flétrissure. 


INTRA, v. n. Perdre son lustre, se 
ternir, se souiller ; p. et. 


INTREDIET, adj. C. Interdit, parlant 
d’un prêtre. 


INVODEIN ({invode-in), v. n. Y. Le 
mème que divodein, Y. 


10C'H, s. m. Y. Tas. amas de toutes 
sortes. — loc'h-verion, fourmilière. 
A la lettre, amas de fourmis. — Ioc'h. 
tas, et merion, pl. de merionenn, Y. 


ICC'HEIN (toc'h-e-in), v. a. Y. Entas- 
ser, amasser ; p. ioc’het. 


10D, I0T, s. m. Bouillie de toutes 
sortes. Ober iod, faire de la bouillie. 
Baz iod, le bâton pour remuer la bouil- 
lie. 

10DIK, s. m. Bouillie pour les petits 
enfants. C’est le diminutif de (00. 
bouillie. 

ION. Voy. EON. 

IONDR, s. m. Y. Oncle ; pl. toñdret. 

IONENN, s. L. Voy. EONENN, 


IOR, Y. Voy. HIOR. 


IOU 305 


IORC'H, s. m. Y. Chevreuil ; pl. et. 


IOT, 10D, S. m. Bouille. Voy. ce 
dernier. 


IOT, IAUT, GUIAUT,s. m. Y. De 
l'herbe. Voy. GUIAUTENN, Y. Prononcez 
tôt, 

ITA, v. n. Manger de la bouillie. 

IOTAER, s. m. Mangeur de bouillie. 


IOTAEREZ, s. L. C'est le féminin du 
précédent. 


IOTENN, S. f. Voy. IEOTENN, plant 
d'herbe, brin d’herbe. 


IOUA. Voy. IOUAL, IOUC'HAL, Y. H. Crier 
d’épouvante. 


IDUANK, adj. V. Jeune, non âgé. 
IOUANKTIZ, s. m. V. Jeunesse. 


IOUC'H, s. m. Cri des hommes de la 
campagne quand ils sont ivres ; pl. 
ou. VOY. IOUC'HOUHOU. 


IOUC'HA. Voy. IOUC'HAL. 


IOUC'HADENN, s. f. Cri d'épouvante, 
cri de toute force, cri des gens ivres. 


IOUC'HAL, IQUAL, v. n. Crier d’épou- 
vante, crier comme les gens ivres, 
hucher fort, crier de toute sa force. 


IOUC'HOUHQOU. Je trouve ce mot dans 


un vieux manuscrit au sens de plu- 
rie] de iouc’h. 


IOUD, s. m. Y. T. C. Bouillie. Voy. 
109. 


IOUL, s. T. T. C. Volonté, désir; pl. 
Ou. 


IOULI, Y. n. (anc.) Vouloir. 
IOUN, s. m. Voy. EON. 


IOUR, HIOUR, s. m. Y. Ancre de na- 
vire, 


IOURC’H, s. m. Chevreuil ; pl. ed. 


IOURC'H, adj. Ce mot qui n’est au- 
tre que le précédent, s’emploie au sens 


39 


306 ISG 


de sauvage, farouche. Eur vere'h 
iourc'h, une fille sauvage (comme 
chevreuil). 


IOURC'HEZ, s. L. Femelle du che- 
yreuil. 


IOUST, adj. C. Mou, blet, parlant des 
fruits. 


IRAGNENN, s. L. Y. Araignée, insecte; 
pl. iragnet, masc. 


IRIENN, s. L. Trame de tisserand, C., 
et par extension, complot; pl. ou. Voy. 
IRIENNA. 


IRIENNA, v. a. C. Tramer, parlant 
de la toile ; p. (iennet. Par extension, 
on l’emploie, à tort, à mon avis, au 
sens de conspirer, comploter. 


IRIENNER, s. m. C. Conspirateur. 
Voy. IRIENNA. 


IRIN. VOY. HIRIN. 
IRINENN. VOy. HIRINENN. 
IROUZA. Voy. HIROUZA. 


IRVI, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
ero, sillon. 


IRVIN, S. pl. m. Pluriel irrégulier 
de ?rvinenn, navet. 


IRVINEK, s. f. Champ de navets. 
Emint 0 labourat enn irvinek, ils tra- 
vaillent dans le champ de navets. 


IRVINENN, s.f. Un plant de navet, 
un navet ; pl. irvin, masculin, des na- 
véts, des plants de navets. 


IS, 1Z, adj. Ce mot paraît avoir eu 
la signification de bas, peu élevé. Il 
ne s'emploie que comme préposition 
sous la forme suivante : a-és, a-iz, en 
bas, au-dessous de. A-iz d'ho (reid, 
au-dessous de vos pieds. 


ISA (i-sa). Voy. ISAL. 

ISAL (i-sal), v. a. Exciter un chien 
contre quelqu'un ; parlant à un chien 
dans ce but, on dit : Is gant-han. 


4SGUB. Voy. SGUB (anc.) 


IUN 
ISKIN. Voy. HESKIN. 


ISKIZ, adj. Etrange, hors d'usage, 
extraordinaire, laid, hors de mode. 
Iskiz eo gan-en dioueret va breur, : 
RL étrange d'être privé de mon 
rère. 


ISKUIT, Voy. ESKUIT. 


ISMODOU, s. pl. m. Ober ismodou, 
faire des façons, se faire prier. 


ISPILL (Les L mouiliées). Voy. ois- 
PILL, 


ISTR. VOY. HISTR. 
ISTRENN. Voy. HISTRENN. 


ISTRIBILL (Les L mouillées). Voy. 
À-ISTRIBILL. 


IT, ID, 5. m. T. Blé; pl. ido. 
ITIK. Voy. HITIK. 


ITRON, 5. f. Y. T. C. Dame, madame ; 
pl. itroneset, tronet, Y. Ailleurs, itro- 
nezed. 


ITROUN, s. f. Dame, madame; pl. 
itrounezed. Le mot ifroun est toujours 
joint au nom de la sainte Vierge en 
breton, ainsi : Ann Itroun-Varia, la 
sainte Vierge. À la lettre, madame 
Marie. Voy. AOTROU. 


IUD, adj. Perfide, (raire, Trubard- 
iud, hypocrite. 


IUDADENN, S. L. Rugissement. 


IUDAL, v. n. Pugir, hurler. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


IUN, s. m. Jeûne, abstinence. Di- 
war-iun, war-iun, à jeùn. Ar mn, le 
jeüne. 

IUN, v. n. Jeüner, faire abstinence; 
D. tunet. 


IUNEIN (iun-e-in), Y. n. Y. Jeûner; 
D, tunet. 


IUNER, S. m. Gelui qui jeùne souvent 
par esprit de pénitence. 


IVI 


IUNEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


IUNI, v. n. Voy. IUN, Y. n. 


IUSIN, s. m. (anc.) Criblure du blé 
vanné. VOy. USIEN. 


IUZAZ, IUZAS, adj. Traître. C'est le 
nom de Judas, transformé en adjectif, 
pour perpétuer sa trahison. 


IUZEO, IUZEV, s. m. Juif; pl. iuze- 
vien, Ar iuzeo, le juif. Ar iuzevien, les 
juifs. 


IUZEV. Voy. le précédent. 
IUZEVEZ, s. L. Juive; pl. ed. 


IUZEVIEN ; 
îuzeo. 


IVACH, IVAJ, 5. m. Y. Breuvage. 
Voy. IVEIN, boire. 


IVAJ. Voy. le précédent. 


IVE, IVEZ, adc. Aussi. Moñt a rinn 
di mar plij gant Doue, ha ma ne blij 
ket, ez inn ve, j'irai s’il plaît à Dieu, 
et j'irai tout de même s’il ne lui plaît 
pas. 


pluriel irrégulier de 


IVEIN (ive-in), Y. a. et n. Y. Boire. 
IVERN, S. m. VOy. IFERN. 
IVEZ. adv. Aussi. Voy. IVE. 


IVIDIK, S. m. Tempe de la tête ; plu- 
riel duel, daou-ividik. 
IVIN, s. m. Y. Ongle; pl. ou. 


IVIN, s. m. Y. Cayeu, rejeton d'oi- 
gnon ou de plantes de cette nature. 


IVIN, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
ivinenn, if, arbre. 


IVINEK, adj. Qui a de grands ongles. 
Ce mot est un nom de famille assez 
répandu. 


IVINEK, s. f. Lieu planté d'ifs. 


IVINENN, S. f. Plant d’if; pl. (Ym, 
masculin, 


IVIN-KIGNENN, S. m. V. Gousse 
se — Trim, cayeu, et kignenn, tige 


IZU 307 
IVIN-REO, s. m. Onglée., — Juin, 
ongle, et reo, gelée. 
IVIZIKEN. Voy. HIVIZIKEN. 
IVL, s. L Y. Huile. On dit aussi evl. 


IVLEIN (ivl-e-in), v. a. Y. Huiler. On 
dit aussi evlein. 
IVLEK, EVLEK, adj. V. Huileux. 


IVLENN, s. L. Y. Nielle, maladie du 
blé. 


IVOENN, S.L. V. Plant de bourdaine; 
pl. ivo, masculin. On dit de préférence, 
evoenn. 


IVON, S. m. Y. Ecume, mousse. Voy. 
EON. 


IVONENN. Voy. IVON. 


IVGNENNEIN, v. n. V. Ecumer, 
mousser. Prononcez ivonenn-e-in. 


IZ, IS. Voy. A-1Z. 

IZAR, s. m. Lierre terrestre. 
IZEL, adj. Bas, peu élevé. 

IZEL, EZEL, IZIL, S. m. Voy. IIU. 


IZELAAT, v. a. et n. Rendre ou de- 
senir plus bas, baisser, abaisser, et, 
par extension, humilier, s’humilier; 
p. ireleet, iseleat. 


IZELENN, s. f. Vallée. — lzel, bas, 
adj. 


ZER. Voy. IZAR. 
IZIL. Voy. IZILI. 


IZILI, s. pl. m. Les membres du 
corps humain. Ce mot est le pluriel 
de izel, esel, izil, membre, lesquels 
ne sont pas usités, par la raison qu’en 
breton on ne dit pas comme en fran- 
çais : TL a perdu un membre, mais 
bien, il a perdu un bras, une jambe, 
etc. Poan izili, se dit des maux de 
nerfs. 


IZILIEK, adj. Qui a de gros membres. 
IZOMM. Voy. EZOMM. 
IZULER, s. m. Y. Usurier; pl. ton. 


308 JAL 


JABADAO, et aussi JABADAOU, s. m. 
Gavotte, sorte de danse, réjouissance 
de famille. 


JABADAOU. Voy. le précédent. 


JAGUDI, Y. n. C. Monter en graines; 
D. jagudet. 


JAKEDENN, s. L Justaucorps, casa- 
que, jaquette d'enfant, 


JAKCD, S. m. Poche de vêtement. Je 
crois ce mot du dialecte de Cornouaille. 


JAKOUN, s. m. Cotte d'armes. 

JAKUDI. Voy. JAGUDI. 

JALA, CHALA, v. a. Chagriner, in- 
quiéter, impatienter, s’impatienter, 
ètre de mauvaise humeur. Voy. CHAL, 


CHALA. Il se conjugue avec l’auxiliaire 
ober. 


JALAMAND, CHALAMAND, S. m. 
Chagrin, manque de patience. 


JALAMANT. Voy. le précédent. 


JALOD, JALORD, s. m. Y. Chaudron- 
nier ; pl. yalodet. 


JALODET, s. pl. m. Y. La populace. 
Voy. HAILLEVOD. 


JALORD, JALORT, s. m. Chaudron- 
nier ; pl. ed. 


JALORT, Voy. le précédent. 


JAO 


JALOT, s. m. Y. Gredin ; pl. jalo- 
det. 


JALUZ. Voy. CHALUZ. 

JANABL, s. m. Jable de tonnelier. 

JANABLI, v. a. Jabler ; p. janablet. 

JANNES, s. m. V. Jaunisse, maladie. 

JANUS, JANUZ, adj. (anc) Jaune. 
Leue janus, veau venu avant terme. 
On prétend que dans ce cas il a les 
pieds jaunes et sans poils. 


JA0, s. m. V. Monture en général, 
sans distinction d'espèce ni de sexe. 


JACDEL, CHODEL. Voy. ce dernier. 


JAODRE, s. m. C. Radotage ; pl. jao- 
dreou. Il se dit aussi d’un individu mal 
ajusté, mal accoutré. 


JACDREA, v. n. C. Radoter, dire des 
extravagances. 


JAODREER, 5. m. C. Radoteur; pl. 
ten. 


JAODREEREZ, s. f. C'est le féminin 
du précédent. = 


JAODRI, Y. n. VOY. JAODREA. 


JAOGELLAT (jaog-ellat), v. n. Babil- 
ler. 


JAU 


JAORE. VOy. JAODRE. 
JAOURENN, s. L. Mijaurée. 


JAOUTENN, S. L. Y. Hure de cochon, 
de sanglier. 


JARBLER, s. m. V. Jabloire, outil de 
tonnelier, 


JARDIN, s. m. Jardin à fleurs et à 
fruits. Dans les fermes, il n’existe 
pas de jardins de ce genre, on n’y 
trouve que ce qu’on appelle en fran- 
çais courtil, et en breton, liors, et 
plutôt liorsik. Voy. ce dernier. 


JARDINER, S. m. Jardinier. 
JARIL, s. m. Comte, dignité, 


JARITELL, s. f. Jarret, partie de la 
jambe ; pluriel duel. diou-jaritell. 


JARL, S. m. Grand vase en terre 
cuite, appelé jarre. 


JARL, JARIL, S. m. ({anc.) Comte, 
digaité, 

JARNEAL, v. n. Pousser des impré- 
cations. VOY. JARNEQU. 


JARNEQU, S. pl. m. Imprécations, 
blasphèmes, jurements dans la colère. 


JARNEQOUR, s. m. Blasphémateur. 


JARNI-DIAGUL! Interjection en belle 
humeur. Ventre-bleu ! morbleu ! 


JARNIGOA ! Le même que le précé- 
dent. 


JARONS. Voy. CHARONS. 


JASTREN, adj. Qui mange de tout. 
JAU, J0 (j6). Voy. ce dernier, Y. 


JAUJABL, adj. V. Sortable, conve- 
nable, parlant de mariage. Unn dimizi 
jaujabl, V.,un mariage sortable, 


JAUJEIN (jauje-in), v. a. et n. Y. 
Jauger, et aussi seoir, être convena- 
ble. Ne jauj ket gober kement-se, il ne 
sied pas de faire cela. Y. nn dimizi 
a jauj, un mariage convenable. 





JER 


JAUJOUT. Voy. JAUJEIN. 


309 


JAVE, s. m. T. Gorge, le devant du 
cou. 


JAVED, s. m. Mächoire, joue. Il pa- 
raît qu'en quelques lieux on dit aussi 
gaved. 


JAVEDAD, s. m. Coup sur la joue, 
sur la mâchoire, soufflet. On dit aussi, 
paraît-il, gavedad. 


JAVEDEGEZ (javedeg-ez), s. L. Celle 
qui a de grosses joues, une grosse 
mâchoire, 


JAVEDEK, S. m. Celui qui a de gros- 
ses joues, une grosse mâchoire, et 
aussi homme qui a l'esprit lourd. 


JED, JET, S. m. Supputation, calcul, 
Je le crois usité en Cornouaille. 


JED, JET, s. m. Piste. Ar jed gad, la 
piste du lièvre, son gite. 


JEDI, v. n. Calculer, compter. On 
dit aussi teurel d’ar jed. Je n'ai jamais 
vu ce mot employé. 


JELKENN, s. L. Tranche de viande 
en général, jelkenn kik. Jelkenn leue, 
rouelle de veau. 


JENOFL, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de jenoflenn. 


JENOFLENN, s. L. Plant de girofle, 
clou de girofle; pl. jenofl, masculin. 
On le dit encore d’un plant d’œillet et 
de la fleur de l’œillet. Ces deux signi- 
fications ont été données au mot jeno- 
Henn, par imitation du latin, caryo- 
phyllum, giroflier, clou de girofle, et 
caryophyllus, œillet. Cette dernière 
fleur, quand elle est desséchée, porte 
des graines qui ont quelque ressem- 
blance avec le clou de girofle. Les 
caryophyllées sont une famille bota- 
nique. 


JEREL, s. nm. Y. Rablure. 


JERBLEIN (jerbl-e-in), v. a Y. Jabler, 
terme de tonnelier. 


JERBLER, s. m. Jabloire, outil de 
tonnelier, 


310 JOA 


JESMI, s. m. Jasmin, plante. 


JESTR, s. m. Geste indécent. Il ne 
s'emploie guère qu'au pluriel. Voy. 
JESTROU. 


JESTRAL, v. n. Faire des gestes in- 
décents, inconvenants. Ce verbe se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


JESTRON, pluriel de jestr. — Ober 
jestrou, faire des gestes indécents. 


JET, 8. m. VOy. JED. 


JIBLOTENN, s. L. Fricassée, gibe- 
lotte. 


JIBOES, s. m. Y. Chasse au gibier. 


JIBOES, v. n. V. Chasser, faire la 
chasse au gibier ; p. jtboeset. On dit 
aussi monet de jiboes. 


JIBOEZ. Voy. JIBOES. 


JIBOEZOUR, s. m. Y. Chasseur au 
gibier ; pl. jiboezerion. 


JILGAMM, adj. et s. m. C. Bancal. 
On dit aussi chilgamm. 


JILIVARI, S. m. Charivari. L'étymo- 
logie que donne le P. Grégoire de ce 
mot est la suivante : Jili ha Mari, 
Gilles et Marie, par allusion aux séré- 
nades grotesques que l’on donnait en- 
core, il y a peu d'années. à deux vieux 
veufs qui convolaient en secondes 
noces. 


JIRFOLL, adj. C. Folâtre. 


J0, JAG, JAU (6), s. m, Y. Monture 
en général, sans distinction de l’es- 
pèce ni du sexe. N’em eus jau er-bet, 
je n’ai pas de monture. 


J0A, s. L Joie. Malgré son origine, 
ce mot est seul employé dans la lan- 
gue usuelle. 


JOAUSAAT (joa-u-saat), v. n. Devenir 
joyeux. 


JUAUSDED (joa-usded), s. m. Joie, 
gaité. 


JOAUZ (joa-ux), adj. Joyeux, gai. 


JUB 


Jo8. On dit, en style familier, 
paour-job, pour dire très-pauvre. À la 
lettre, pauvre comme Job. 


JOBELIN, s. m. V. Béguin. 


JOBELINENN, S. L. Bavolet, coiffe de 
dessous, béguir. 


JOCHER, JOSER, s. m. Petite assiette 
pour écrémer le lait. 


J0D, JOT, S. f. Joue; pluriel duel, 
div-jod, diou-jod. : 


JODOUIN, s.m. Esprit tollet, sorcier, 
lutin, feu follet; pl. ed. 


J0D-VOC'H, s. L Bajoue de cochon. 
— Jod, joue, et moc’h, des pourceaux. 


JOLORI. Voy. CHOLORI. 


JoM, v. n.T.C. Demeurer, habiter, 
rester; p. jomet. Voy. CHOUM. 


JOSER (jo-ser). VOy. JOCHER. 


JOT, J0D, s. f. Joue; pluriel duel, 
div-jot, diou-jot. 


JOTAD, s.f. Coup sur la joue, soufflet. 
— Jot, joue. 


JOTADEIN (jotad-e-in), v.a.V. Donner 
un soufflet. — Jot, joue. 


JOTAT, s. L V. Coup sur la joue, 
soufflet. — Jot, joue. 


JOTEK, adj. Joufflu. — Jot, joue. 


JoT-H0C’H, s. f. V. Bajoue de cochon. 
— Jot, joue, et hoc'h, V., cochon. 


JOTORELL, S. L Gottre, tumeur à la 
gorge. 

JOTORELLEK, adj. Qui a un goître. 

JOUBELINENN, S. L. VOy. JOBELINENN. 

JOURDOUL, adj. Sain de corps. 


JUALENN, S.L. Judelle, oiseau aqua- 
tique. 


JUBENN, s. m. Entremetteur de ma- 
riages. 


KAB 


JUBENNI, Y. n. S’entremettre par 
métier pour les mariages. 


JUGELLOU (jug-ellou), C. Kexek ju- 
gellou, des chevaux de trait. 


JUISTR, s. m. Y. Jésuite, ordre re- 
ligieux ; pl. et. 


JUMETEZENN, S. T. Y. Camisole; 
pl. eu. 


KAB 311 


JUPENN, s. f. Pourpoint, veste, ha- 
billement d'homme; pl. ow. On dit 
aussi chupenn. 


JURDIK, adj. Y. Assidu, exact. 


JUSTENN, s. L. Y. Pourpoint, veste ; 
pl. eu. 


JUSTIN, s. m. Corset extérieur sans 
manches, vêtement de femme. 


K 


Nous rappelons ici que cette lettre 
se prononce toujours comme en fran- 
Cais. Voy. la Notice sur la pronon- 
ciation. 


KAB, KAB, s. m. (anc.) Bout, extré- 
mité. 

KABAC'H, adj. C. Infirme par vieil- 
lesse, cassé de vieillesse. 


KABALAD, s. m. Révolte, sédition. 


KABALAT, v. n. Farfouiller en déran- 
geant tout, se démener. 


KABECHEN, s. m. Y. Capucin; pl. et. 


KABELL, s. m. Cape d'homme, cha- 
peron, capuchon, guimpe des reli- 
gieuses, coiffure, et aussi huppe d'oi- 
seau ; pl. kabellou, kebell. 


KABELLA, v. a. Coiffer d’une cape, 
d'un capuchon. En em gabella, se cou- 
vrir la tête d’une cape, etc. 


KABELL-DOUSEK (dou-sek),s.m.Cham- 
pignon, plante. — Kabell, cape, cha- 
peron, et tousek, crapaud. 





KABELLEK, adj. Huppé. 


KABELLEK, S. m.V. Allouette huppée; 
pl. kabelleget. 


KABESTR, s. m. Licou de cheval, et, 
par extension, dépendance. Voy. diga- 
bestr. 


KABESTRA, v. a. Mettre le licou à un 
cheval, et, par extension, dompter, 
assujettir, soumettre, réduire, enche- 
vêtrer. 


KABESTR-EURED, s. m. On donne ce 
nom à une jarretière qu'un ami de la 
maison dérobe à la nouvelle mariée 
le soir de la noce. Cette jarretière est 
ensuite découpée en morceaux et 
donnée aux invités. À la lettre, licou 
de noce, de mariage. C'est un usage 
dans les campagnes. 


KABIEZ. Ce mot, dont la signification 
m'est inconnue, s'emploie dans la 
phrase suivante : Kregi e kabiez eunn 
den, prendre une personne au collet. 


KABITAN, S. m. Capitaine; pl. ed, 


912 KAC 


KABLAC'H. J'ignore la signification 
de ce mot; mais on dit teurel kablac’h, 
tirer au sort les lots d’un héritage. 


KABLUS, KABLUZ. adj. (anc.) Bliäma- 
ble, coupable, et aussi ombrageux, 
parlant d’un cheval. En Vannes on le 
dit aussi au sens de coupable ou enta- 
ché. Laret e her kabluz. V., il a été dé- 
claré coupable. 


KABDRELL, S. m. Gargotte, tente de 
cabaretier aux foires. 


KABOSEK (kabo-sek), adj. Couvert de 
bosses, parlant du bois et de la vais- 
selle en métal. Cet adjectif a passé 
dans le français vulgaire de la Basse- 
Bretagne. On y dit de la vaisselle 
cabossée. 


KABOSER (kabo-ser), s. m. Peaussier, 
pelletier; pl. ten. Voy. KIKOUN. 


KABOUILLAT (les L mouillées), Y. a. 
T. Troubler la clarté d’un liquide, 
barbotter dans l’eau. 


KABOUN, s. m. Chapon; pl. ed. 
KABDUNA, v. a. Chaponner; pl. ef. 


KABRIDA, v. n. Se refrogner, rider 
son front. 


KABUSIN (kubu-sin), s. m. Capucin ; 
pl. ed. 


KAC'H,KAOG'H,s. m. Merde d'homme, 
de chien, de cochon, etc.; crottin de 
cheval. En grec, kakan, chier. On dit 
à un enfant : kac'h ann dra-se! cela 
est du caca! 


KAC'H, s. m. Y. Chat; pl. kac’heu, 
kic'hier. 


KAC'HA, Y. n. Non usité. Voy.KAC'HET, 
chier. En grec, kakan. 


KAC'HADENN, s. L. VOy. KAC'H, KAOC'H. 


KAC'HEIN (kac’h-e-in), v. n. Y. Chier ; 
p. kac'het. En grec, kakan. 


KAC'HER, s. m. Chieur. 


KAC'HEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent, 


KAD 
KAC'HES, s.f. V. Chatte ; pl. kac'hexet. 


KAG'HET, Y. n. Chier; p. kac'het. En 
grec, kakan. 


KAC'H-LEC'H, S. m. Y. Latrines. — 
Kar hetn, chier, et lec'h. lieu. 


KAC'H-MOUDENN, S. m. Vaurien, fai- 
néant, prodigue. Ce mot est composé 
de kac'h. qui chie, et de moudenn, 
motte. Il ne s'emploie qu’au vocatif, 
en interpellation : Ke diouz-in, kac’h- 
moudenn, va-t-en, bon à rien, fainéant. 


KAC'H-MOGUDENNA, v. n. Faire le vau- 
rien, le fainéant. Voy. le précédent. Il 
se conjugue avec l’auxiliaire oher. 


KAC'HUN, KUC'HUN, s. m. V. Voy. 
KAFUN, KUFUN. 


KAC'HUNOUR, s. m. Y. Couvre-feu, 
sorte de disque métallique qui se 
place sur le feu pour le conserver. 


KAD,s.m.(anc.) Combat ; pl. kadaou. 
Voy. KADOUR. 


KADARN, adj. C. Belliqueux, coura- 
geux. 


KADEUR, T. Je pense que c'est le 
mème que le précédent. 


KADDER, 5. L V. Chaise, confessionnal, 
chaire à prêcher, pl. ieu. 


KADOR, s. f. Chaise, confessionnal, 
chaire à prêcher; pl. iou. Kador da 
brezek, chaire à prêcher. Kador ar 
c’hovezsour, confessionnal. 


KADOR-AR-SEKREJOU, s. f. Chaise per- 
cée. À la lettre, chaise des secrets. 
Voy. KADOR-DOULL, 


KAD35R-DOUG, s. f. Chaise à porteur. 
— Kador, chaise, et dougen (doug-en), 
porter. 


KADGR-DOUGEREZ (doug-erez), s. L 
Le même que le précédent. 


KADOR-DOULL, S. m. Chaise percée, 
meuble pour les gros besoins des 
malades. — Kador, chaise, et toull, 
adj. percé. 


KAF 


KADOR-GOVEZ, s. f. Confessionnal. 
— Kador, chaire, et kovez, confesser. 
On dit aussi kador ar c’hovezour. 


KADOR-RED, s. f. Chaise à roulettes. 
— Kador, chaise, et redek. courir. 


KADOR-VREAC'H, s. f. Fauteuil. — 
Kador, chaise, et breac’h, bras. 


KADOUR, S. m.{(anc.) Guerrier, com- 
battant ; pl. kadouir. Voy. KAD, com- 
bat. 


KADRANAZ, s. m. Cadenas. 


KAE, s. m. Clôture en terre, haie, 
échalier, quai sur un port. 


KAEA, v. n. Faire une haie. Et mieux, 
ober eur c'hae. 


KAEL, s. f. Balustrade, barrière en 
bois, grille, treillis ; pl. iou. Ce mot 
figure dans les noms de famille ; on 
l'écrit Cahel. 


KAER, adi. Beau, illustre. Ce mot 
figure parmi les noms de famille. Dans 
ce cas, on l'écrit Caer. Comparatif, 
kaeroc'h ; superlatif, kaera. Küer hon 
euz, nous avons beau faire, en dépit 
de nos soins, de nos efforts. 


KAER. adv. Beaucoup, h'en. tout-à- 
fait, fortement. Eva kaer a ra, il boit 
beaucoup. 


KAERAAT, v. n. Embellir, s'embellir. 
— Kaer, beau. 


KAERELL, 5. L Belette ; pl. ed. 


KAERELL-VRAZ, S. L. Fouine. — Kae- 
rell, belette, et braz, grand. 


KAEZOUR, KEZOUR, s. m. (anc.) Or- 
dure, poussière des appartements, et 
aussi puberté, d’après le P. Grégoire. 


KAEZOUREGEZ, KEZOUGECGEZ (kae- 
zoureg-ez), S. L (anc.) Femme malpro- 
pre, et d'après Grégoire, fille pubère. 


KAEZOUREK, KEZOUREK, adj. (anc.) 
Sale, malpropre, et d’après Grégoire, 
garçon en âge de puberté. 


KAFADENN, Voy. KAVADENN. 


KAL 313 


KAFE, S. m. Café. Kafe dre leaz, 
café au lait. 


KAFOUT, KAVOUT. Voy. ce dernier. 


KAFUN, KUFUN, s. m. Sonnerie du 
couvre-feu. Sent kufun , sonner le 
couvre-feu. C'est un usage dans quel- 
ques villes ou bourgs de sonner la 
cloche vers 10 heures du soir. Voy. 
KEULFE, 


KAFUNER, KUFUNER, S. m. Couvre- 
feu, ustensile en métal dont on cou- 
vre le feu pour le conserver sous la 
cendre. 


KAFUNI, KUFUNI, v. a. Couvrir le 
feu avec des cendres, couvrir quel- 
qu'un dans son lit. En em gafuni, se 
couvrir dans son lit. 


KAFUNIEZ, Le même que kafun. 
KAFUNOUER, VOy. KAFUNER. 


KAGAL, s. m. Sans pluriel, ou plu- 
tôt pluriel lui-même, étant considéré 
comme nom collectif. Grotte de mon= 
ton, lapin, rat, et autres animaux qui 
font des crottes. On le dit aussi des 
excréments d'une personne constipée. 
Ce mot pourrait être une contraction 
de kac'h kalet, excrément dur. 


KAGN, S. L. Charogne, corps d’un 
animal sans vie, et, par extension, 
vieux cheval maigre; prostituée ; pl, 
kagnou. Toull ar c'hagnou, lieu où 
l'on jette les charognes. Map-kagn, 
fils de prostituée. C'est une injure qui 
ne s'emploie qu’en manière d’interpel- 
lation : Ke dioux-in, map-kagn! Va-t- 
en, fils de prostituée! Treud kogn, 
très-maigre, maigre comme une ha- 
ridelle. 


KAIGN, s. L Y. Le même que kagn. 


KAILL (L mouillées), s. m. Je ne 
connais pas le sens de ce mot. Moñt er 
c'haill, se mettre en route. 


KAILLAR (les L mouillées), s. m, 
Boue, fange. 


KAILLARA (les L mouillées), Y. a, 
Crotter, salir de boue; p. kaïllares, 


40 


314 KAK 


KAILLAREK (les L mouillées), adj. 
Boueux, crotté, parlant des choses. 


KAILLARENN (les L mouillées), s. L. 
Souillon, salope. 


KAILLASTR (les L mouillées). Mean 
kaillastr, pierre dure qui donne des 
étincelles, silex. (Le Gonidec.) 


KAILLEBODENN (les L mouillées). 
Voy. HAILLEBODENN. 


KAILLEN (les L mouillées), s. m Ù. 
Vaurien, canaille. 


KAKAD, KAKUAD. Voy. ce dernier. 


KAKETAL, v. n. Babiller, parler sans 
cesse, caqueter. Il se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. Kaketal a ra, il ba- 
bille. 


KAKETER, s. m. Babillard, railleur, 
moqueur. 


KAKETEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


KAKOD, S. m. (anc.) Lépreux. Je (al 
trouvé écrit cacodd et kacod. Voy. 
KAKOUZ. 


KAKOUS, KAKOUZ. Voy. ce dernier. 


KAKOUZ, S. m. Ce mot avait autrefois 
la signification de lépreux, ladre vert. 
Cette classe de malades était en si 
grande horreur,-qu'il était même in- 
terdit de les enterrer dans les cime- 
tières. Dar suite de l'obligation où ils 
étaient de vivre dans des lieux à l'écart, 
hors des villes et lieux habités, ils ne 
pouvaient guère se livrer qu’au métier 
de cordier. Le nom de kakouz resta 
comme un terme de mépris pour dé- 
signer un cordier. On l’emploie encore 
aujourd'hui dans ce sens, et, qui plus 
est, on le dit aussi d’un tonnelier. 


KAKOUZERI, s. L. Corderie. 


KAKUAD, s. m. Tas de gerbes de blé 
sur l'aire. 


KAKUADA, v. n. Faire des tas de 
gerbes de blé sur l'aire, pour préparer 
Je battage du grain, 





KAL 


KAL, s. m. Cale de quai pour em- 
barquer. 


KAL, KALA, Voy. ce dernier. 


KALA, KAL. En latin, calendas. Ce 
mot s'emploie dans le sens du français 
calendes. Toutefois, il ne sert pas pour 
certains mois. VOY. CALENDES à mon 
SE Dictionnaire francais-breton, 

869. 


KALABQUSENN (kalabou-senn), s. LC. 
Casquette en peau d'animal avec le 
poil. Les enfants, en Basse-Bretagne, 
appelaient, dans ma jeunesse, du nom 
de carapousse toute sorte de cas- 
quettes. 


KALADUR, s. m. Dévidoir à rouet. 


KALADURIA, v. a. Dévider, parlant 
du fil, de la laine, etc. ; p. kaladuriet. 


KALAFATACH, s. m. Radoub, calfa- 
tage. 


KALAFATER, S. m. Calfat; pl. ien. 


KALAFATI, v. a. Calfater, radouber ; 
p. kalafatet. 


KALAN, s. m. V. Le même que kala. 


KALAN-GOUIAN, s. m. Y. Novembre. 
Ce mot est composé de kalan, premiers 
jours, commencement, et de gouian, N., 
hiver. Voy. KAL-AR-GOAN. 


KALANNA, KALANNAD,s.m. Etrennes 
du premier jour de l’an. Ce mot dérive 
de kala, le premier jour de certains 
mois. — Roet e deus he galanna 
d’eshañ, elle lui a donné ses étrennes. 


KALANNAD. Voy. le précédent. 
KAL-AR-GOAN , s. m. Fête de la 
Toussaint, le commencement du mois 


de novembre. A la lettre, le commen- 
Cement de l'hiver. 


KALASTR. VOy. KANASTR. 


KALASTRENN, KANASTRENN, a. L. 
Tuyau de chanvre. Voy. ce dernier. 


KALASTRENN, S. L. C. Ce mot, dont 
j'ignore la sigaifcation, s'emploie dans 


KAL 


la phrase suivante : drouk a 70 enn 
he galastrenn, il est de mauvaise hu- 
meur. 


KALASTRENNA. VOy. KANASTRENNA. 
KALB. Voy. GALB. 


KALBORN, s. m. T. Gerbière dans les 
champs. 


KALBORNI, v. n. T. Engerber le blé 
dans les champs. 


KALC’H, S. m. (anc.) Membre viril. 
— Penn-ar-c'halc'h, prépuce, tête du 
membre viril. 


KALC’H, s. m. Testicule, Yor. KALL, 
KELL. 


KALED, adj. Voy. KALET. 


KALEDEIN (kaled-e-in), v. n. Y. Durcir, 
se figer; pl. kaledet. — Kalet, kaled, 
dur. On dit aussi kaletein. 


KALEDENN, s. f. Bosse à la tête, 
durillon, cor au pied, caillot, parlant 
du sang ; pl. ou. 


KALEDET, adj. Endurci au moral. — | 
— Ar bec’herien a | 


Kaled, kalet, dur. 
zo kaledet ho c'haloun, 


les pécheurs 
qui sont endurcis. 


KALEDI, Y. n. et a. Durcir, conden- 
ser, figer, se durcir, se figer. 


KALET, KALED, adj. Dur, ferme, non 
mou, et aussi, désagréable, sévère, 
parlant des choses. Viow poaz-kalet, 
des œufs durs. Kalet eo va finijenn, 
ma pénitence est rude. 


KALETAAT, v. n. Devenir dur, non 
mou, se figer ; p. kaleteet, kaleteat. 


KALETEIN. VOy. KALEDEIN. 


KALET-KLEO, adj. Dur d'oreille. — 
Kalet, dur, et kleo, ouïe. Voy. POUNNER- 
GLEO. 


KALFATEIN (kalfate-in), v. a. Y. Gal- 
fater, radouber ; p. kalfatet. 


- 
F72FETEIN (kalfete-in), 
mé.ue que le précédent. 


y. à. V. Le 





KAL 315 
KALIR, s. m. Calice des prêtres pour 
la messe. 


KALKENN. VOy. KALKENN-EJENN. 


KALKENN-EJENN, s. L. Nerf de bœuf 
ou tendons de la jambe des bœufs. 


KALKENNA, v. n. C. Tenir de mau- 
vais propos par suite d'ivresse. En em 
galkenna, se battre entre gens ivres. 


KALL, KELL, s. m. Testicule; pluriel 
duel, daou gall, daou gell. Voy. KELL, 
plus usité. 


KALLOCH. Marc’h-kalloc'h, cheval 
entier qui n’a pas été chätré. Yor. le 
suivant. 


KALLOK, KELLOK, adj. Qui a de gros 
testicules, parlant d'un animal. — Cet 
adjectif est un nom de famille assez 
répandu. 


KALON, s. L. Y. T. C. Cœur, partie 
de animal, et, par extension, cou- 
rage. 


KALOUN, s. L. Cœur, partie de l'ani- 
mal, Courage. 


KALOUNAD, s. T Crève-cœur, déplai- 
sir. A la lettre, plein le cœur. 


KALGUNAD-ANKEN, s. f. Grande af- 
fliction. A la lettre, plein le cœur 
d’afiliction. 


KALOUN-ARC'HANT, s. L Ce mot se 
dit, en style familier, d'une personne 
trop intéressée, qui ne songe qu’à 
l'argent. À la lettre, cœur d'argent. 


KALOUNASK, s. L. Nausée. Ce mot 
dérive de kaloun, cœur. 


KALQUNEK, adj. et adv. Courageux, 
généreux, courageusement, généreus 
sement. Stourm "kalounek, combattre 
vaillamment., — Kaloun, cœur, cou- 
rage. 


KALOUNEKAAT, v. n. Prendre cou- 
rage. — Kaloun, Cœur, courage. 


KALOUNENN, s. L. Trognon ou cœur 
d'une pomme, etc. ; médaillon en 
forme de cœur. 


316 KAM 


. KALOUN-SAKR, s. f. Sacré cœur. Ar 
Galoun-Sakr, le Sacré-Cœur. 


KALS, KALZ, adv. Beaucoup, plu- 
sieurs. Voy. KALZ. 


KALVE, S. m. Y. T. C. Charpentier ; 
pl. kilveion, Kieran, Y. Kilvizien, 
ailleurs. 


KALVEAT, KALVEEIN, v. n. Y. Char- 
penter ; p. kalweet. 


. KALVEEIN (kalve-e-in), v. n. Y. Le 
même que le précédent. 


KALVEREC'H, S. m. Y. Charpenterie, 


KALVEZ. S. m. Charpentier, charron: 
pl. hilvisien. — Le substantif kalrez 
figure parmi les noms de famille. 


KALVIZIA. Non usité. Voy. KILVIZIAT. 


KALZ, KALS, adv. Beaucoup, plu- 
sieurs. Le diminutif kalzik s'emploie 
au sens de un peu beaucoup. 


KALZA, Y. n. Brüler des mottes et 
des herbes pour faire des cendres. 


KALZADENN, s. L. Et aussi kalzenn, 
tas de mottes et de racines d'herbes 
pour être brülées dans les champs. 
Ces mots se disent aussi au sens de 
tas, meule ou monceau, parlant du 
foin, etc. 


KALZENN. VOy. KALZADENN. 


KALZENN, s. L. Flocon, parlant de la 
neige. 


KALZENN-MARR, S. m. Ecobue. — 
Kalzenn, tas de mottes desséchées et 
destinées à être brülées dans les 
champs, et marr, instrument de labou- 
rage appelé marre ou houe, et avec 
lequel on enlève ces mottes. 


KALZIK. Voy. KALZ. 
KAMAHU, s. m. C. Email. 


KAMBLID, s. f. Cénacle, chambre où 
Jésus-Christ fit la cène. Ce mot est 
contracté pour kambr al lid. À la let- 
tre, chambre de la cérémonie. Il se 
prononce kamb-lid et non kam-blid. 


KAM 


KAMBON, s. m. Varangue, pièce de 
bois courbe à la quille d’un naviré. 


KAMBOULL, S. m. C. Vallée. On dit 
aussi kampoull. 


KAMBR, KAMPR, s. L. Chambre; pl. 
ou. E kambr ar stered, à la belle étoile. 
A la lettre, dans la chambre des étoi- 
les. 


KAMBR-EAZ, KAMBR-AEZ, s. L. Latri- 
nes. — Kambr, chambre, et eaz, à 
l’aise. 


KAMBR-LID, s. L Le même que kam- 
blid. 


KAMGLOU, S. m. Sarcloir. 


KAMM, adj. Boiteux, tortu, crochu, 
tors, aquilin, parlant du nez. Ce mot 
figure parmi les noms de famille. 
Genou kamm, bouche de travers. 


KAMM, KAMMED, s. m. Allure, pas. 


KAMMA, v. a. et n. Courber, boiter; 
p. et. — Kamm, adj., boiteux, tortu. 


KAMM-BROUD, adj. Il se dit d’un cheval 
qui boite parce qu'il a été ferré mala- 
droitement. Il se dit aussi d’un animal 
qui boite par suite d’une piqüre quel- 
conque. — Xamm, boiteux, et broud. 
corps pointu en général. 


KAMM-DIGAMM, adj. Boiteux des déux 
jambes. On le dit aussi d’un chemin en 
zig-zag : hent kamm-digamm. 


KAMMED, s. m. Allure, pas, jante de 
roue; pl. kammejou. 


KAMMED, adv. Y. "T. Jamais, par 
rapport au présent. 


KAMMEIN (zamm-e-in), Y. n. et a. Y. 
Boiter, courber. — Kamm, adj., boi- 
teux, tortu. 


KAMMELL, s. f. Crosse ou bâton 
courbé pour le jeu de la crosse. — 
Kamm, adj., tortu. 


KAMMELLENN, S. f. Rable du four, 
instrument crochu pour remuer la 
braise. — Kamm, adj., tortu. 


KAM 


KAMMEZ, s. L. Boiteuse. — Kamm, 
adj., boiteux. 


KAMM-GOUR-GAMM, adj. V. Boiteux 
des deux jambes. A la lettre, boiteux 
très-boiteux. Voy. GOUR-GAMM. 


KAMMIGELL (kammig-ell). Voy. KAM- 
MIGELLOU. 


KAMMIGELLOU (kammig-ellou), s. pl. 
L Ge mot se dit du vol irrégulier et en 
zig-zag du papillon. Ober kammigellou, 
voler de la sorte. — Kamm, adj. 
tortu, crochu. 


KAMM-KORGAMM , adj. Hypocrite. 
Voy. KORGAMM. 


KAMOLEK, adj. Y. Honteux. 
KAMP,s.m. Camp de gens de guerre. 


KAMPENN, adj. V. Qui est en ordre, 
arrangé. 


KAMPENNEIN (£ampenn-e-in), v. a. Y. 
Arranger, disposer, unir, aplanir, 
mettre en ordre; p. kampennet. 

KAMPENNOUR, S. m. Y. Expert en 
affaires, arbitre en affaires; pl. kam- 
pennerion. 


KAMPET. Tok kampet, chapeau de 
prêtre à trois poiales ou cornes. 


KAMPI, s.m.C. Intérêts que rapporte 
de l'argent placé chez un banquier.— 
Rei war gampi, C., prêter à intérêt. 


KAMPOEZ, adj. Y. Le même sens que 
kampouis, Y. 


KAMPQUIS, adj. Y. Poli, uai. 


KAMPQOUIZEIN (tampouiz-e-in), v.a.V. 
Polir, unir, aplanir: p. kampouizet, 


KAMPQULENN, S. f. T. Boue, crotte, 
parlant des chemins et des rues. 


KAMPOULENNEK, adj. T. Boueux, 
crotté, parlant des rues et chemins. 


KAMPOULL, S. m. C. Vallée, vallon. 
KAMPR, KAMBR. Voy. ce dernier. 





KAN 317 


KAMPR-EAZ, KAMPR-AEZ. Voy. KAMBR- 
EAZ. 


KAMPR-AL-LABOUR, s. f. Laboratoire. 
A la lettre, chambre du travail. 


KAMPR-FASK, s. f. Cénacle. A la 
lettre, chambre de la Päque. Voy. 
KAMBR-LID, KAMBLID. 


KAMPS, s. L Aube de prêtre. 


KAN, KAN-DOUR, s. m. Gouttière de 
maison, tuyau en fer pour faire passer 
les eaux ; pl. iou. En latin, canalis. 


KAN,s.m. Chant, ramage desoiseaux. 
— Kan al laboused, le chant dés oi- 
seaux. 


KAN, adj. Sans levain, azyme. — 
Bara kan, pain à cacheter, hostie non 
consacrée. 


KAN. s.m. (anc.) Prophétie. — Kaner. 
(anc.), prophète. 


KANA, v. a. et n. Chanter, parlant 
des personnes et des oiseaux.— K Leret 
a rann al laboused o kana, j'entends 
chanter les oiseaux. 


KANAB, s. m. Chanvre. En grec, 
kannabis. 


KANABEK, s. L. Champ de chanvre, 
chènevière. 


KANABER, s. m. Chardonneret, oi- 
seau. — Cet oiseau, à ce que l’on 
prétend, a une préférence marquée 
pour les graines de chardons, et de là 
le nom qu'on lui a donné en francais. 
Les Bretons en ont jugé autrement, et 
soit qu’ils n'aient pas remarqué cette 
préférence pour la graine deschardons, 
soit qu'ils aient trouvé que les graines 
du chanvre (chènevis) formaient sa 
nourriture de prédilection, ils l'ont 
anpelé kanader, mot dérivé de kanab, 
chanvre. 


KANAOUENN, 5. L. Chanson, et aussi 
chant des oiseaux dans les poésies ; 
pl. ou. — Kan, chant, ramage. 


KANAOUENN-SANTEL, s. L. Cantique, 
KANAOUN. Voy. KRAOUN. 


318 KAN 


KANASTELL, s. L. Egouttoir. 


KANASTR, s. pl. m. Menus brins de 
la tige du lin, poussière du lin, du 
chanvre broyé. On dit aussi kalastr. 
Ces motssont les pluriels de kanastrenn, 
kalastrenn. 


KANASTRENN, s. f. Tuyau de chan- 
vre, de lin, brin de ce tuyau broyé; 
pl. kanastr, masc. On dit aussi kalas- 
trenn ; pl. kalastr. 


KANASTRENNA, v. a. Teiller, parlant 
du lin, du chanvre; p. et. On dit aussi 
kalastrenna. 


KAND, s. m. V. Sorte de panier pour 
vanner le blé, et appelé van en fran- 
cais. 


KANDENNOUR, s. m. Y. Vannier; pl. 
kandennerion. 


KANDERV. VOy. KENDERV. 


KANDI, et mieux KANN-DI, S. m. 
Buanderie. — Kanna, laver le linge, 
et ti, maison. 


KANDIA, v. a. Blanchir. — Kann, 
adj. blanc. 


KANDIEREZ. VOy. KANNEREZ. 


KAN-DOUP, KAN, S. m. Gouttière de 
maison, conduile en métal pour 
l'écoulement des eaux. 


KANED, KENED, s. m. V. Bois de 
chauffage. Il s'emploie de la même 
manière que keuneud. Voy. KENET, Y. 


KANEIN (kan-e-in), v. a. et n. Y. 
Chanter, et aussi gazouiller, parlant 
des oiseaux. 


KANEL, s. m. Canelle, épice. 


KANELL, S. L. Bobine, et aussi claquet 
de moulin. 


KANELLAD, s. f. Le fil ou laine, soie 
que contient une bobine. 


KANELLER. Marc'h kaneller est le 
chevalet qui sert aux tisserands pour 
ourdir. 


KAN 
KANENN, s. L. Y. Chanson ; pl. eu. 
KANEO, S. m. V. Toison ; pl. kaneoeu. 


KANER. s. m. Chanteur, chantre 
d'église. En ce dernier cas, on dit de 
préférence kaner oc’h al letrin. A la 
lettre, chanteur au lutrin. — Kana, 
chanter. 


KANER, KANOUR, S. m. (anc.) Pro- 
phète. — Kana, chanter. 


KANER-FALL, s. m. Oiseau de mau- 
vais augure, parlant d’une personne, 
prophète de malheur. — Kaner (anc.), 
prophète, et fall, mauvais. 


KANESTELL,. VOy. KANASTELL. 


KANEUR, s. m. CG. Voy. KANER. — Ce 
mot est un nom de famille assez com- 
muu en Cornouaille. 


KANEVEDENN, s. f. Arc-en-ciel ; pl. 
ou. 


KANFARD, 5. 
maftire, galant. 


m. Fanfaron, petit- 


KANFARDEZ, s. f. Petite-mattresse, 
élégante. 


KANFF, S. m. (anc.) Deuil. Yor. KARV. 


KANFGL, s. m. Petite vanne pour 
laisser écouler les eaux de fumier ap- 
pelées dour hañvoez. Le mot kan, 
conduit, entre dans la composition de 
ce substantif. 


KANGRENNEU, s. pl. m. V. Amyg- 
dales. 


KANIBL, pluriel irrégulier de kani- 
blenn. 


KANIBLEK, adj. V. Nuageux. 


KANIBLENN, s. L. V. Nuage; pluriel 
kanibl, masc. 


KANIENN, s. f. (anc.) Vallon arresé. 
KANITERV. Voy. KENITERV. 


KANIVED, s. m. Canif pour tailler les 
plumes. 


KAN 


KANIVEDENN, s. L. Y. Araignée; pl. 
kanivel, masc. 


KANIVET, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kanivedenn. 


KAN-MARO, s. m. Complainte. — 
Kan, chant, et maro, S. m., mort. 


KANKR, s. m. Crabe, crustacé marin; 
pl. ed. 


KANN, adj. Blanc, brillant. Gwenn- 
kann, très-blanc, entièrement blanc. 
A la lettre, blanc-blanc. L'adjectif kann 
n’est usité que dans cette locution. 


KANN, KANN-LOAR, s. m. Pleine 
lune. 


KANNA, v. a. Battre, laver le linge 
sale, le blanchir, et, par extension, 
absoudre. En em ganna, se battre. — 
Kann, adj., blanc. 


KANNAD, s. m. Messager, commis- 
sionnaire; pl. ed. Kannad, s'emploie 
aussi au sens d’ambassadeur. Kannad 
ar Roue, l'ambassadeur du Roi; kan- 
nad ar Pap, le nonce du Pape. Kas 
kannad da Vrest, envoyer un messager 
à Brest. 


KANNADA, v. a. Et mieux kas kan- 
nad, envoyer un exprès, un COmmIs- 
sionnaire, un ambassadeur. Voy. KAN- 
NAD. 


KANNADER, s. m. C. Il a le même 
sens que kannad. 


KANNADUR, s. m. Délégation. Nous 
avons souvent dit au Nouveau Dic- 
tionnaire français-breton 1869, que les 
substantifs de cette espèce ne sont ni 
compris ni usités. 


KANNAFF, v. a. (anc.\ Battre. 
KANNDI, KANDI. Voy. ce dernier. 
KANNEIN (kanne-in), v. a. V. Battre. 


KANNEREZ, s. f. Lavandière, blan- 
chisseuse; pl. ed. — Hanna, blanchir. 


KANNEREZIK-ANN-DOUR, S. m. La- 
vandière, oiseau. À la lettre, petite 


lavandière d'eau, parce qu’elle se plaît | 


KAN 319 


sur le bord de l’eau où elle trouve de 
petits insectes dont elle se nourrit, et 
que sa queue, toujours agitée, rappelle 
le battoir des blanchisseuses.— Æanna, 
battre, blanchir, parlant du linge, et 
kannerez, blanchisseuse, lavandière. 


KANN-LCAR, s. m. Pleine lune. On 
dit aussi kann al loar. — Da gann al 
loar, à la pleine lune. 


KANNUZ, adj. Battant, qui bat. Un 
proverbe de Cournouaille Me ne 
d-ounn Ker kannuz, rag aoun da veza 
kannet, je ne suis pas battant, de peur 
d’être battu. 


KANOL, S. m. Canon; pl. tou. — 
Taoliou kanol, des coups de canon. 


KANOLIA, v. a. et n. Canonner, tirer 
du canon, p. kanoliet. 


KANOLIER, S. m. Canonnier; pl. (en. 


KANOL-1S, nom de lieu. Le canal de 
l'Iroise, en mer, près de Brest. 


KANQUR, s. m. (anc.) Pro: hète. 


KAN-PLEAN, s. m. Plain-chant, chant 
d'église. 


KANT, s. m. Cercle, circonférence, 
van à vanner; pl. sañchou Il signifie 
aussi cercle d’un tamis, chevalet de 
menuisier. 


KANT, nom de nombre. Cent. — 
Kant marc'h, A la lettre, cent cheval. 


KANTA, v. a. Vanner avec un tamis, 
placer une pièce de bois sur un che- 
valet pour la travailler. Voy. KANT. 


KANTENER, s. m. Centurion, qui 
commande cent hommes; pl. en. — 
Kant, cent. 


KANTENN, s. f. Fond d’un crible, 
d'un tamis. 


KANTENNER, et aussi KANTIER, 8. m. 
Vannier. Voy. KANT, S. m. 


KANTIER. Voy. le précédent. 


KANTIN. Sukr kañtin, sucre candi. 


320 KAN 


KANTOL, s. L. T. Chandelle. — Eur 
gañtol, une chandelle; pl. 10. 


KANTOLER, S. m. Chandelier. On dit 
aussi kañtolor. 


KANTOLOR, s. m. Voy. le précédent. 


KANTREAL, Y. n. Errer cà et là, 
rôder, vagabonder. Il ne s'emploie 
qu’à l’infinitif et se conjugue avec 
l’auxiliaire ober, à l'instar des verbes 
neutres. Voy.mon Nouveau Dictionnaire 
français-breton, 1869. On dit aussi 
kañtren. 


KANTREER, s. m. Peu usité. Vaga- 
bond. 


KANTREIN (kañtre-in), v.n. Y. Errer. 
KANTREN, v. n. VOy. KANTREAL, 


KANT-TOULL, s. m. Mille-pertuis, 
plante. A la lettre, cent trous, parce 
que, vues à la transparence, ses feuilles 
semblent percées d’une infinité de 
petits trous. 


KANTULER, s. m. V. Chandelier. 


KANTVED, nombre ordinal, Centième. 
— Kant, cent. 


KANTVEDER, adj. Qui renferme ou a 
duré cent ans, parlant des choses; et 
mieux, a bad Kait vloaz. 


KANTVLOASIAD (kañtvloa-siad), S. m. 
Ce mot n’est guère usité pour signifier 
âgé de cent ans (kañt et bloaz), on pré- 
fère dire : eunn den kant vloaz, un 
homme âgé de cent ans. 


KANUBLENN. Voy. KANIBLENN. 


KANV, KAON, s. m. Deuil, enterre- 
ment. — Uber kanv d'he dad, prendre 
le deuil de son père. 


KANVAL, s. m. Chameau; pl. ed. — 
Loñka kanvaled, C., ajouter foi aux 
sottises que débitent certaines gens. 
A la lettre, avaler des chameaux. 


KANVAOUI, et mieux OBER KANV. 
être en deuil. Voy. KANV. 


KANVEIN (kañv-e-in), Y. n. Y. Être 
en deuil, se lamenter. — Æañw, deuil. 


KAO 


KANVEIOU, KANVEOU, s.pl. m. Tem- 
plons du métier d’un tisserand, 


KANVEQU, Voy. le précédent. 
KANVNIDENN, Voy. KEFNIDENN. 


KAO, KAV, s. m. Lieu souterrain, 
cave, caverne, grotte; pl. kaviou. Ea 
latin, cavea. 


KADAT, s. m. V. Accès. Voy. KAOUAD. 


KADAT-ARNAN, s. m. V. Orage, ondée. 
A la lettre, accès subit d'orage. 


KAOC’H, KAC'H, s. m. Excrément, 
merde, parlant des hommes, chiens, 
cochons, chevaux, etc. 


KAOC’HA, 
merde. 


Y. a, Salir avec de la 


KAOC'HEK adj. Sali avec de la merde. 


KAOC'H-KEZEKA, v. n. Ramasser sur 
les chemins du crottin de cheval. Cette 
remarquable expression est composée 
de Kaoc'h, excrément, et de kesek, 
pluriel irrégulier de marc'h, cheval. 
Le mot kezek a élé fait verbe, comme 
on le voit. 


KAOL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
kaolenn, chou. Le mot kaol, d'après 
Le Gonidec, s'emploie aussi au sens 
général de plante herbacée. En grec, 
kaulos a ces denx acceptions, ce qui 
justifie les locutions ci-dessous. 


KAOL-DU, s. m. Couleuvyrée, plante, 
et aussi brionne. 


KAOLEK, S. L. Champ de choux. 


KAOLENN, S. f., et aussi penn-kaol, s. 
m. Chou, légume, plant de chou; 
pl. kaol, penn-kaol, m., des choux, 
des plants de choux. Eur gaolenn vraz, 
eur penn-kaol braz, un gros chou. 
Kaol bras. de gros choux. 


KAOL-GARO, s. m. Chardon, plante. 
On donne aussi ce nom à la bourra- 
che, — Kaol, chou; garo, rude. 


KAOL-IRVIN, s. m. Rutabaga, légu- 
me fourrager. À la lettre, chou navet. 


KAO 
KAOL-MALO, s. m. Mauve, plante. 


KAOL-MOC'H, s. m. Patience, plante 
sauvage. À la lettre, chou des cochons. 


KAOL-SAOUT, S. m. Chou à vache. 


KAON, KANV, s. m. Deuil, enterre- 
ment. Ober kaon, prendre le deuil. Ar 
vaz kann. les tréteaux funèbres. Voy. 
BAZ-KAON. — Le mot kaon figure parmi 

les noms de famille. Voy. KANV. 


KAOT, sS. m. Colle de farine ou autre. 


KAOTA, v. a. Coller avec de la colle; 
p. ét. 


KAOTER, s. f. Chaudière, marmite, 
et par extension, manière de vivre en 
fait de nourriture, en style familier. 


KAOUAD, S. m. Accès, attaque subite 
de fièvre, de rage, de maladie en géné- 
ral, et aussi tout ce qui arrive ino- 
pinément. VOy. KAOUAD AVEL, KAOUAD- 
KLENVED, etc. 


KAOUAD-AVEL, s. m. Coup de vent, 
bourrasque. — Kaouad, accès, irrup- 
tion subite, et avel, vent. 


KAQUAD-GLA9, S. m. Ondée, pluie 
subite. — HKaouad, irruption subite, 
et glao, pluie. 


KAOUAD-KLENVED , s. 
subite. Voy. KAOUAD. 


m. Maladie 


KAOUAD-TERSIENN (ter-sienn), 8. m. 
Accès de fièvre. Voy. KAOUAD. 


KAOUAN, s. f. Hibou ; pl. ed. De là 
le nom de chouan donné, dans la 
Vendée, aux défenseurs du droit divin, 
parce qu’ils ne se montraient que la 
nuit, à l'instar du hibou, à une cer- 
tie époque de la guerre de la Ven- 

e- 


KAQUED, s. f. Cage pourles oiseaux ; 
pl. kaouejou. Voy. KAQUEDI. 


KAQUEDAD, s. f. Une cage pleine, 
plein une cage, ce que peut contenir 
une cage. 


KAOUEDI, et mieux, lakaat enn eur 
gaoued, mettre en cage. 





KAO 321 


KAQUEN, KAQUAN, 5. f. Voy. ce der- 
nier. 


KAOUENEZ, s. L. Fresaie, femelle du 
hibou. 


KAOUGA, v. n. (anc.) Abonder, être 
abondant. 


KAOUGANT, adj. C. Fertile, abon- 
dant, fréquent, copieux. 


KAQUIDELL, s. L Y. Cage d'oiseau; 
pl. eu. 


KAQULED, adj. Caillé, parlant du lait, 
du sang figé. 


KAOULED, s. m. Caillebotte, mets de 
Bretagne formé de lait caillé. On dit 
aussi leaz kaoulet. 


KAOULEDENN, S. L. Grumeau, caillot 
de lait, de sang, 


KAOULEDET. VOy. KAOULET. 


KAOULEDI, v. n. Se figer, se former 
en grumeaux, se cailler, se coaguler, 
parlant du lait, du sang. 


KAOULET, adj. Caillé, figé. Leaz kaou- 
let, lait caillé, caillebotte. 


KAOUN. Voy. KAON. 


KAQUT, v. a. et auxiliaire. Posséder, 
avoir ; p. bet. Ge verbe s'emploie aussi, 
par suite de relâchement et d'abus, 
pour Karout, trouver, mais à l’infini- 
tif seulement. Voy. KAVOUT. — La con- 
jugaison de kaout est fort irrégulière, 
d'autant plus qu’en certaines localités 
il se produit des variantes pour le 
présent, l’imparfait et le prétérit du 
mode indicatif. C’est ainsi que l’on dit: 
Me am eux, me em ocuz, me em Deuz. 
j'ai, te ec'h eux, te ez peux, tu as ; ni 
hon eux, ni hor beuz, nous avons; 
c'hout hoc'h eux, c'hout ho peux, vous 
avez ; hen en doù. hen en devoa, ilavait; 
hen en doe, hen en devoe, il eut. Voy. 
la grammaire et aussi le mot AVOIR à 
mon Nouveau Dictionnaire 1869. Naoun 
em euz, j'ai faim; arc’hañt en deus, il 
a de l'argent; sec'hed e deus. elle a 
soif ; arc'hant Kor bezo, nous aurons 
de Targent: arc'hant en devezo, il aura 


41 


322 KAR 


de l'argent; arc'hant e derezo, elle 
aura de l'argent. Pa hon eus arc'hant, 
quand nous avons de l'argent. 


KAOUT-GWELL (gu-ell), par relâche- 
ment pour kavout-gwell, Y. a. Pré- 
férer. A la lettre, trouver meilleur. 
Gwell e kavann ar pesk, je préfère le 
poisson. Voy. KAVOUT. 


KAOUT-MAD, par relächement pour 
kavoud-mad, v. a. Trouver bon, pren- 
dre plaisir à, permettre. Ar pez a gave 
d'ezshan a 100 mad, ce qu’il trouvait 
bon. Voy. KAVOUT. On dit aussi kaout 
brao, kavout brao. Me a gav brao 
mont di, je trouve agréable d’y aller. 


KAOUZ, s. m. (anc.) Fromage. Il n’est 
plus usité. Le P. Grégoire écrit kauz. 
mot qui ressemble fièrement au mot 
allemand. 


KAOZEAL, v. n. C. S'entretenir, cau- 
ser; p. kaozeel. 


KAP, s. m. Chape de prêtre, cape, 
vêtement de femme de la campagne. 


KAP, s. m. VOy. C'HOARI AR C’HAP, jeu 
d'enfants. 


KAB, KAB, s. m. (anc.) Bout, extré- 
mité. 


KAPEAL, v. n. Aller à la cape, terme 
marine. 


KAPEZ, a. m. C. Licou. 


KAPOT, KAB, S. m. Cape, vêtement 
des femmes de la campagne avec ca- 
puchon. 


KAPOT-SAC'H, s. m. Cape noire que 
les femmes portent à la campagne 
pour les enterrements. A la lettre, 
cape-sac. 


KAPREZENN, s. L. Cäâpre, sorte de 
fruit; pl. kaprez, masc. 


KAR, S. m. (anc.) Amour, affection. 
Voy. DIGAR. 


KAR, s. m. Parent; pl. kerent. 
Kar-nez, proche parent. Kar a bell, 
pell-kar, parent éloigné. Beza kar tost 
d'eunn den, se dit, sans que l'on soit 


KAR 


parent, d’un individu dont les maniè- 
res sont les mêmes que celles de la 
personne dont on parle. A la lettre, 
être parent de près d’un individu. 


KAR À BELL, S. m. Parent éloigné. 
Voy. KAR-PELL. 


KARABINENN, s. L Carabine. 


KARABASENN (karaba-senn), et aussi 
KARABOSENN, s. f. Vieille servante de 
curé, en termes familiers. 


KARABOSENN. Voy. le précédent. 


KARADEK, adj. Aimable, aimant. — 
Karet, aimer. Cet adjectif est un nom 
de famille très-répandu. 


KARANTE, s. L. Y. T. C. Amour, af- 
fection, amitié, amant, amante, amou- 
reux, en bonne part. Dans ces trois 
dernières acceptions, ce substantif est 
commun de genre. 


KARANTE-DALL, s. f. Y. Amourette. 
— Karañte, N., amour, et dall, aveu- 
gle. 


KARANTEK, adj. Voy. KARADEK. 


KARANTEZ, s. f. Amour, amitié, af- 
fection. Il s'emploie aussi comme 
substantif commun ou des deux gen- 
res, au sens de amant, amante, amou- 
reux, en bonne part. — Karet, aimer. 
KHarañtez-flamm, ardeur en religion. 


KARANTEZ, s. L. Fruit de la bardane. 


KARANTEZ-DOUE, s. f. Dévotion. — 
Karañtez, amour, et Doe, Dieu. 


KARANTEZUZ, adj. Charitable. Ka- 
rañtezuz oc'h ar re baour, charitable 
envers les pauvres. 


KARAVELL, S. L T. Brancard, ci- 
vière. 


KARAVELL, S. L. J'ai trouvé ce mot 
avec la signification assez singulière 
de lit d’un domestique de grand sei- 
gneur. 


KARAVELLOU, s. pl. f. Mont war he 
garavellou, se dit d'un petit garcon 
qui marche à quatre pieds, S'il s’agis- 


KAR 


sait d'une petite fille, il faudrait dire : 
war he c'haravellou. Geci soit dit en 
passant, pour rappeler les règles de 
permutations. 


KARC'HARIOU, s. pl. m. Cercles en 
fer des meules de moulin. 


KARDELLAT, v. n. Y. Mettre le fumier 
en tas dans les champs pour le répan- 
dre ensuite sur la terre. 


KARDELLEIN (kardelle-in), Y. n. Y. 
Fumer une terre, y mettre du fumier; 
p. kardellet. 


KARDENN, 5. L C. Litière des che- 
mins. 


KARDI, KARR-DI, s. m. Hangar, re- 
mise pour les voitures. — Karr, voi- 
ture, charrette, et ti, maison. 


KAREDIK, S. m. Amant. — Karet. 
aimer. 


KAREEIN (karee-in), Y. a. Y. Répri- 
mander, blâmer. Voy. GAREEIN, qui est 
le vrai radical, quoique quelques-uns 
préfèrent kareein. 


KAREEL, s. f. Belette, animal ; pl. et. 
Voy. KAEREL. 


KARELLA, v. a. Carreler. Voy. KAR- 
BEZA. 


KARET, v. a. Aimer, affectionner; 
p. karet. Ce verbe ne s'emploie pas au 
sens de trouver bon, prendre plaisir 
à, préférer. Karet a rann he vreur, 
j'aime son frère. Toutefois on dit : 
karet a ra he vanne, il aime à boire un 
coup. À la lettre, il aime son coup. 


KAREZ, a. f. Parente. Karez-nez, 
kares a bell. Voy. KAR. 


KARG. s. f. Emploi, fonctions, 
charge, fais, et aussi cargaison; pl. ou. 


KARGA, v. a. Charger, remplir, 
combler ; p. et. Karga leun, karga 
beteg ar barr, remplir. 


KARGEIN (karg-e-in), v. a. Y. Char- 
ger. Le même que karga, du Léon. 


RAAGET (karg-et, adj. Plein. 





KAR 323 


| KARGWASK (kargoask;, S. m. Panaris. 


Voy. BISKOUL. 


KARITELL, s. L. Etui à aiguilles, à 
épingles. 


KARKANIGU, s. pl. m. C. Karkaniou 
| aour, chaine d'or pour ornement de 
| cou. 





KARKENN, KARV-KENN. Voy. ce der- 
nier. 


KARLOSCHENN,etaussi KARLOSTENN, 
5. f. Perce-oreille, insecte. 


KARLOSTENN. Voy. le précédent. 
KARM (anc.) Poème.En latin, carmen. 


KARMEZIAD, s. m. Carme, religieux; 
pl. karmeziz, karmezidi. 


KARMEZ. Urs karmez, l'ordre reli- 
gieux des Carmes. 


KARMEZEZ, s. L. Carmélite, reli- 
gieuse de l’ordre des Carmes; pl: ed. 





KARN, s. m. Corne du pied des che- 
vaux, des bœufs, etc., sabot du che- 
val. 





KARNA, Y. n. Se former en corne, 
parlant des pieds des chevaux, des 
bœufs ; se botter, parlant de la neige, 
de la boue qui s’amoncelle à la chaus- 
sure. 


KARNEK, adj. Qui a de la corne aux 
pieds, comme les chevaux , ànes, 
bœufs. Voy. KARN. 


KARNEL, s. L Charnier où l'on dé- 
pose les ossements épars dans les ci- 
metières ; pl. tou. ll s'emploie parfois 
au sens de cimetière ; c’est la partie 
prise pour le tout. 


KARNELL, s. L. Y. Créneau dans une 
muraille ; pl. eu. 


KAR-NEZ, s. m. Proche parent ; pl. 
kerent-nez. Ce mot se compose de kar, 
parent, et de nez, proche. 


KARD, KARV, s. m. Cerf, pl. Krr, 
et aussi karved, kerved. 


KAROTEZ, pl. de karotezenn. 


324 KAR 


KAROTEZENN, S. L. Carotte; pl. karo- 
tex, mascC. 


KAROUT, v. a. C. Aimer, affectionner. 
Voy. KARET, pour les acceptions qu’il 
est indispensable de connaître. 


KAR-PELL, et aussi KAR A BELL, s. 
m. Parent éloigné; pl. kereñt-pell, ke- 
rent a bell. À la lettre, parent de loin. 


KARPENN. Voy. KARZ-PRENN. Ce mot 
paraît dénaturé. 


KARPRENN, VOY. KARZ-PRENN. 


KARR, S. m. Charrette, voiture ; pl. 
kirri. En latin, carrum. Ce mot s’en- 
tend aussi au sens de rouet pour filer: 
neza gant ar c'harr, filer au rouet. 
Voy. KARR-DIBUNA. 


KARRAD, s. m. Charretée, plein une 
voiture. Eur c'harrad segal, une char- 
relée de seigle. 


KARR-DI, KARDI. Voy. ce dernier. 


KAR-DIBUNA, s. m. Rouet à dévider. 
— Karr, rouet, et dibuna, dévider. 


KARREA. v. a, Equarrir, parlant du 
bois ; p. karreet. 


KARREA, KARREAT, v. a. Charroyer; 
p. karreet. — Karr, voiture, charrette. 


KARREAT, v. a. Voy. le précédent. 


KARREK, s. f. Rocher en mer, ou 
que la mer baigne, ou qui borde la 
mer. IL s'emploie aussi avec le sens 
général d’écueil en mer ; pl. kerrek. 


KARREK-KLEUZ, s. f. Grotte formée 
de rochers sur les bords de la mer. À 
la lettre, rocher qui borde la mer, et 
kleuz, creux. 


KARRELEDENN, S. 


f. Pelote pour 
fixer les épingles. 


KARRENER, KARRETER, S. m. Char- 
retier ; pl. ien. — Karr, voiture, 
charrette. 


KARRER. S. m. Charron : pl. ten. — 
Karr, voiture. 


KAR 


KARRETOUR, S. m. Y. Charretier ; 
pl. karreterion. — Karr, charrette. 


KARREZA, v. a. Carreler, couvrir de 
carreaux ou briques, ou autres matiè- 
res minérales. VOy. KARELLA. 


KARREZENN, S. L. Carreau en terre 
cuite; pl. ou. 


KARR-HENT, S. m. Chemin de voiture. 
— Karr, voiture, et heñt, chemin. 


KARBIKELL, S. f. Brouette ; pl. ou. 
— Karr, voiture. . 


KARRIKELLA, Y. a. Et aussi karri- 
kellat, brouetter, porter avec une 
brouette. 


KARRITELL, s. L. Tombereau ; pl. ou. 
— Karr, voiture, 


KARR-MORDOK, s. m. V. T. Trique- 
bale, diable, ou grande voiture à deux 
roues pour les lourds fardeaux. 


KARROS, s. m. Préceinte de navire. 
KARROZ. Voy. le précédent. 


KART, S. m. Quart, en parlant des 
heures et des lieues. Eul leo ha kart, 
une lieue et quart. Div heur ha kart, 
deux heures ét quart. Div heur nemet 
kart, deux heures moins un quart, 
une heure trois quarts. 


KARTELL, S. m. Quartier de viande 
de boucherie. Eur c'hartell maout, un 
quartier de mouton. 


KARTENN, s. L Carte à jouer ; pl. 
kartou, masc. Voy. KARTOU. 


KARTENN, s. LC. Gouzout ar gartenn, 
savoir ce qui se passe, être au cou- 
rart des nouvelles. 

KARTOU, s. pl. m. Cartes à jouer. 
C'hoant "r c'hartou, jouer aux cartes. 
C'hoari kartou, jeu de cartes. 

KARTOUROUN, S. m. Quarteron. 

KARUTELL. VOy. KARRITELL. 


KARV, KARDO. Voy. ce dernier. 


KAS 


KARVAN, s. L. Mâchoire, et aussi 
ensouple ou rouleau du eee de 
tisserand. 


KARVAN, s. L. Y. Charogne, corps 
d’animal mort. — Koc'h karvan se dit 
d'une prostituée. Y. 


KARVANAD, s.f.Coupsurlamächoire, 
soufflet, coup sur la joue. — Karvan, 
mâchoire. 


KARVANATA, v. a. Souflleter, donner 
un coup sur la joue ; p.{et. Voy. KARVAN, 
mâchoire. 


KARVANEK, adj. Qui a une grosse 
mâchoire. Voy. KARVAN. 


KARVEK, s. m. V. Sauterelle ; pl. kar- 
vegeu. VOY. KARV. 


KARVEZ, s.f. Biche, femelle du cerf; 
pl. ed. Voy. KARV. 


KARVIK, s. m. Faon, jeune cerf. — 
Karr, karo, cerf. C’est le diminutif de 
ce dernier ; pl. karvedigou. 


KARVIK-BRUK, s. m. Cigale, insecte. 
À la lettre, petit cerf de bruyère. 


KARV-KENN, s. m. Peau de cerf. — 
Karv, karo, cerf, et kenn (anc.), peau. 


KARV-LANN, S. m. Sauterelle. in- 
secte. A la lettre, cerf de lande. 


KARV-RADENN, s. m. Sauterelle, in- 
secte. A la lettre, cerf de fougère. 


. KARZ, s. m. Ordure, immondice. Ce 
mot, qui paraît être le radical de karza, 
nettoyer, n’est pas usité, que je sache. 


KARZA, Y. àa., 
toyer; p. et. 


KARZ-PRENN, s. m. Sortie de four- 
chette en bois pour dégorger le soc de 
la charrue et enlever la terre qui y 
adhère. On dit aussi karprenn. Ces 
mots sont composés de karza, net- 
toyer, et de prenn, bois. A la lettre, 
bois pour neltoyer. 


et aussi skarza, net- 


KARZI, KARDI. Voy. ce dernier. 


KAS, S. m., et mieux kasoni, s. m. 
Haine, rancune, répugnance, 


KAS 325 


KAS, v.a. Conduire, mener, porter, 
emporter, envoyer; p. kaset. 2 Gall: 
gas, maltraiter, — Kasit ann dra-xe 
gan-e-hoc'h, emportez cela. — Kas 
kannad da, envoyer un commission- 
naire à. 


KAS, s. m. (anc.) Colère. 


KASAAT (ka-saat), Y. a. Hair: D. 
kaseet. 


KASAUZ (ka-sa-uz), adj. Haïssable. 


KAS DA BENN. v.a. Achever, ac- 
complir, mener à bonne fin. A la lettre, 
mener à bout. 


KAS DA GET (prononcez get comme 
en français guette, la lettre G étant dure 
en breton, selon l'orthographe de 
Le Gonidec), v. a. V. Anéantir, dissiper. 
A la lettre, envoyer à rien, envoyer à 
pas; get pour ket, particule négative. 
Voy. le suivant qui a le même sens. 


KAS DA NETRA, v. a. Anéantir, dis- 
siper follement. A la lettre, envoyer 
ou conduire à rien. 


KAS-DIGAS, s. m. Agitation dans une 
maison, allées et venues. Cette ex- 
pression est formée es deux verbes 
kas, mener, et digas, ramener. 


KAS HA DIGAS, v. a. Palancer, agiter; 
p. kaset ha digaset. À la lettre, con- 
duire et reconduire, mener et ra- 
mener. 


KAS DOUN, v. a. Enfoncer, envoyer 
au fond. — Kas, mener, conduire, et 
doun, profond, profondément. 


KAS ER-MEAZ, v.a. Renvoyer, chasser. 
À la lettre, envoyer dehors. Kasit 
anezhan er- meaz. mettez-le dehors. 


KASKALAT, KASKARAT, v.n. Se frotter 
le dos comme les mendiants, pour 
attirer la pitié. 


KASKARAT. Voy. le précédent. 


KAS KUIT, v. a. Chasser, renvoyer; 
n. kaset huit. Kas a reaz anezhañ kuit, 
il le renvoya. Kaset eo bet kuïé, il a 
été renvoyé. 


3 


326 KAS 


KASGNI (ka-soni), s.f. Haine, rancune, 
malveiliance. 


KASTELL, s. m. Château, hine de 
navire; pl. kestell. 


KASTELLAN, s. m. Châtelain ; pl. ed. 


KASTELL-BREZEL, s. m. Forteresse; 
pl. kestell-brezel. À la lettre, château 
de guerre. 


KASTELLIK, s. m. Châtelet. C’est le 
diminutif de kastell, château; pl. kes- 
telligou. 


KASTELLIN. nom de lieu. Chateaulin, 
ville. 


KASTELL-KARR, s. m. Corps de la 
charrette. 


KASTELL-LAUGAD, nom de lieu. Fort 
Mengan, près Brest. 


KASTELL-LESTR, s. m. Hune d’un 
navire; pl. kestell-lestr. À la lettre, 
château de navire. Chacune à son nom 
particulier; ainsi, on dit kastell ar 
wern vraz, la hune du grand mât, etc. 


KASTELL-PAOL, nom de lieu. Saint- 
Pol-de-Léon, ville. 


KASTEL-PERSEL, nom de lieu. Ber- 
thaume, fort à l’entrée de la rade de 
Brest. 


KASTI, 5. m. V. T. G. Punition, chà- 
timent, mortification du corps. 


KASTIAN, v. a. T. VOy. KASTIZA; D. 
kastiet, 


KASTIEIN (kasti-e-in), y. a. Y. Vov. 
KASTIZA; 0. kastiet. 


KASTILLEZ (les L mouillées), s. pl. m. 
Pluriel irrégulier de kastillesenn. 


KASTILLEZ-DU, s. pl. m. Du cassis 
ou des plants de cassis. 


KASTILLEZENN (les L mouillées), s. f. 
Groseille à grappes et aussi l’arbris- 
seau qui les porte; pl. kastillez, masc. 


KASTIZ, s. m. Châtiment, punition 
en général, mortification du corps, 
terme de dévotion; pl. on. 


KAU 


KASTIZA, v. a. et n. Châtier, punir, 
venger, mortifier son corps, terme de 
dévotion, dépérir de chagrin par suite 
de mauvais traitements; n. kastizet. — 
Kastizsa a ra bemdes. il dépérit de 
chagrin par suite des mauvais traite- 
ments. 


KASTOUNADEZ, s. L. Gassonade, sucre 
non épuré. 


KASTR-EJENN, s. m. Nerf de bœuf. 


KASTR-IJENN, s. m. Y. Le même 
que le précédent. 


KASTRET, adj. G. Qui a les reins 
forts. 


KAT, v. a. T. Posséder, avoir. Ce 
mot, je crois, n’est employé qu'en 
poésie, au lieu de kaout. 


KATAR, s. m. Mont gant ar c'hatar, 
être capricieux. J'iguore le sens de ce 
mot katar. 


KATARI, v. n. S'abalourdir. 


KATEKIZ, s. m. Catéchisme. Beleh 
ar c hatekiz, le prêtre qui fait le caté- 
chisme. Qber skol katekiz, faire Île 
catéchisme aux enfants. 


KATEKIZA, v. a. Faire le catéchisme, 
et mieux, ober skol katekiz. 


KATOLIK, adj. Catholique. 


KAUC'H, s. m. V. Excrément, merde. 
Voy. KADC’H. 


KAUGANT, adj. (anc.) Abondant, co- 
pieux. Voy. KAGUGANT. 


KAUL, KOL (kôl), s. pl. m. V. T. C. 
Pluriel de kaulenn, chou. 


KAULENN, KOLENN (kôlenn), s. L. 
V.T. C. Chou, légume. Voy. KAOLENN et 
KAL, du Léon. 


KAUT, KOT (KB, s. m. V. T. G. Colle. 
Voy. KAOT. 


KAUT-GROEL, 8. m. Y. Bouillie de 
gruau. À la lettre, colle de gruau. 


KAUTER, s. L Y. T.C. Voy. KAOTER. 


KAN 


KASZEAL, v. n. C. Häbler, causer. 
On trouve aussi écrit kozeal (kôzeal). 


KAV, KAD. S. m. Voy. ce dernier. 


KAVA, Y. a. Creuser, caver ; p. karet. 
En latin, cavare. 


KAVADENN, s. f. Trouvaille, inven- 
tion. — Karout, trouver. — On dit 
aussi kafadenn. — Kafout, trouver. 


KAVAILLA (les L mouillées). Voy. ka- 
VAILLAT. 


KAVAILLAD (les L mouillées), S. m. 
Complot, conspiration, sédition. 


KAVAILLAT (les L mouillées), v. n. 
Comploter, conspirer ; p. kavaillet. 


KAVAILLEN (les L mouillées), s. f. 
Tout mets mal apprêté. 


KAVAILLER (les L mouillées), S. 
Emeutier, conspirateur; pl. ten. 


KAVAN, sS. f. Chouette, corneille; 
pl. ed. 


KAYAN-VOR, s. L. Corneille de mer; 
pl. kavaned-vor. — Karan. corneille, 
et mor, mer. 


KAVARGN, S.L. Caverne, antre, grotte; 
pl. ou. 


KAVAS, s. m. Fourchon d'un arbre. 
KAVATAL, adj. C. Voy. KEVATAL, 
KAVAZEZ. VOY. KOAZEZ. 


KAVELL, s. m. Nasse de pêcheur, 
berceau d'enfant, corbeille ; pl. ou. 


KAVELLAD, s. m. Plein une nasse de 
pècheur. 


KAVELL-PESKET, s. m. V. Nasse de 
pêcheur. A la lettre, nasse de poissons. 


KAVELL-VOR, s. f. Nasse de pêcheur 
dans la mer. — Xavell, nasse, et mor, 
mer. 


KAVOUT, v. a. Trouver, inventer; 
p. Karet. N'am euz Ket karet dnes han. 
je ne l'ai pas trouvé, — Par suite de 


DH. 





KAZ 327 


relàchement, et pour l’infinitif seule- 
ment, on dit plutôt kaout que kavout; 
mais, pour ce qui est des autres temps, 
la lettre Y reparait. En em gaout, se 
rencontrer, au lieu de en em gatrout. 
Lavar d’ezhan dont da gaout he vamm, 
dis-lui de venir trouver sa mère. He- 
mañ a z0 klañv a gav d'in, je trouve, 
je crois qu'il est malade. On dit aussi, 
kaout a ra d'in ez eo klanv. Kavout 
braù. le même que kavout-mad. Gant- 
han ec'h en em gava: va breur e kear, 
mon frère le rencontra en ville. Le 
verbe kavout est assez irrégulier dans 
sa conjugaison, d’après Le Gonidec, 
mais plusieurs le conjuguent réguliè- 
rement. Voy. la grammaire. On dit 
aussi kafout. Les verbes kaout-gwell et 
kavout-mad sont dans le même cas. 


KAVOUT-MAD, v. n. Voy. KAOUT-MAD. 
KAYMANT, s. m. Y. Vagabond; pl. et. 
KAZ,s. m. Chat; pl. kizier. 


KAZALIEU, s. pl. L. Y. Le même que 
askellieu, Y. 


KAZARC'H, KAZERC'H, s. m. Grêèle, 
pluie glacée. 

KAZARC'HA, KAZARC'HI, et mieux 
OBER KAZARC'H, tomber de la grêle. 
Ce verbe n'est même pas usité, si ce 
n'est au participe passé kazarc'het, 
pour dire qui a été grêlé où abiimé par 
la grêle. Kazarc’het eo het ar gwiniz, 
le froment a été (télé. 


KAZARC'HET, adj. et part. Voy. le 
précédent. 


KAZARC'HUZ, KAZERC'HUZ, adj. Sujet 
à amener de la grêle, parlant du temps. 


KAZEK, s. L. Jument: pl. kezeken- 
ned. et aussi kezek. Ce dernier est pour- 
tant le pluriel de marc'h, cheval. Les 
poëtes vannetais appellent kazek glas, 
la mer au large. A la lettre, jument 
bleue. 


KAZEK, s. L. Jumelle de tisserand, 
partie du métier, poutreau de moulin. 


KAZEK-DOUGEREZ (doug-erez), S. L 
Jument poulinière. A la lettre, jument 
pleine, 


328 KEA 


KAZEK-KOAT, s. T. Pivert, oiseau. A la 
lettre, jument de forêt. Je ne com- 
prends pas ce nom donné au pivert, 
non plus que son synonyme eubeul- 
koat. À la lettre, poulain de forêt. On 
dit aussi killek-koat. Ce nom est mieux 
appliqué. À la lettre, coq de forêt. 


KAZEL, s. f. Aisselle; pluriel duel, 
ann diou gazel. Le mot kazel se dit 
aussiau sens de bras, dans cettephrase: 
kregi e kazel eunn den, saisir quelqu'un 
par le bras. 


KAZEL, s. f. Aile d’un édifice; pl. 
kazeliou. 


KAZELIAD, s. f. Ce que l’on peut 
porter sous un bras, sous une aisselle, 
demi-brassée. — Kazel, aisselle. 


KAZENN, S. L. Ema atao war he lerc'h 
evel eur gazenn, elle est jalouse de son 
mari. J’ignore le sens de kazenn. 


KAZERC'H. VOy. KAZARC'H. 
KAZERCG'HUZ, VOy. KAZARC'HUZ. 


KAZEZ, s. L. Chatte; pl. cd. — Kaz. 
chat. 


KAZ-KOAT, s. m. Ecureil, animal. 
À Ja lettre, chat de forêt. 


KAZPRENN, s. m. Ce mot est déna- 
turé, ainsi écrit. VOY. KARZ-PRENN. 


KAZR, adj. (anc.) Beau. Voy. KAER. 


KAZRHAT, v. a. (anc.) Embellir. 


Voy. KAERAAT. 


KAZUL, S. f. Chasuble de prêtre; 
pl. ou. 


KAZ-VOR, s. m. Chat de mer.— Hu, 
chat, et mor, mer. 


KE, s. m. Y. Clôture en terre, haie, 
quai d’un port de mer ou de rivière; 
pl. keieu. Voy. KAE, KEEIN. 


KE, s. m. V. Repentir, regret. Voy. 
KEUZ. 


KEA, v.n. T. C. Faireune haie. 


KEA, KEL, Y. n. (anc.) Aller, Voy. 
MONT, 


KEB 


KEAC'H, KEC'H, adj. Y. Voy. ce der- 
nier. 


KEAL, KEL, S. m. Mention, rumeur, 
nouvelle. — Rer keal, annoncer une 
nouvelle. En Cornouaille on dit : eunn 
den keal d'ez harn da simezi, un homme 
du mariage duquel il est question. 


KEALOU, s. pl. m. (anc.) Il a fait 
place à kelou. 


KEAR, s. f. Ville, logis. Ce mot breton 
prend une construction particulière, 
selon qu'on l’emploie au sens de ville 
ou de logis. — Mont e kear, aller en 
ville; mont d'ar gear, aller au logis. 
(Prononcez gear comme en français 
gué-ar). Voyez le mot viLze à mon 
Nouveau Dictionnaire francais-breton, 
1869. — Leur-gear, place publique 
d’une ville. Pen-kear, ville capitale. 
Tud kear, re gear, les habitants de la 
ville. Kear Vrest, la ville de Brest, 


KEAR-MOUZIK, S. L. Lieu où se retire 
un boudeur. — Mont da gear-mouzik, 
se retirer dans un coin pour bouder. 
— Kear, logis, et mouza, bouder. 


KEAR-VEUR, S. L. Capitale, ville prin- 
cipale. — Kear, ville, et meur, grand, 
principal. 


KEAUDET, KEVAUDET, S. m. (anc) 
Cité. 


KEAZ, adj. Bien-aimé, cher, tendre, 
malheureux ou plutôt digne de com- 
passion. — Paour keaz, pauvre mal- 
heureux. — Va zad keaz, mon cher 
père; va mamm geaz, ma chère mère. 


KEAZ, 5. m. Malheureux, s. m. Au 
pluriel, keiz; ar gets, les malheureux, 
les gueux. 


KEAZ-DOUE, s. m. Pauvre malheu- 
reux. À la lettre, malheureux de Dieu. 


KEAZEZ, s. L C'est le féminin, assez 
peu usité, de keaz, s. m. 


KEBELL, pluriel irrégulier de kabell. 


KEBR, s.m. Poutre, solive, chevron; 
pl. ou. 


KEF 


KEBRA, v.a. Peu ou pas usité; placer 
des solives. 


KEC'H, KEAC'H, KER, adj. Y. Bien- 
aimé, cher. Voy. KEAZ, adj. 


KEDED, KEDEZ, s. f. Equinoxe. 
KEDEZ. Voy. le précédent. 
KEEDER, s. L. Y. Equinoxe. 


KEEIN, KEIAT (ke-e-in), v. n. Y. Faire 
une haie, — Ke, Y. haie. 


KEEL, KEHEZL, S. m. {anc.) Avant- 
bras de la charrue. 


KEELA, KEHEZLA, Y. n. (anc.) Tenir 
la charrue par l’avant-bras pour la 
diriger. 


KEELA, v. a. (anc.) Honorer, adorer, 
parlant de Dieu. 


KEF, S. m. Tronc ou souche d'arbre, 
tison, büche, et aussi tronc d'église 
ou pour les pauvres; pl. iou. Voy. 
PENN-KEF. 


KEFALENN, KEVALENN, s. L. Mets de 
toute sortie, ragoüt. 


KEFEL, S. m. (anc.) Compagnon, ca- 
Darade. 


KEFELEK, s. m. Bécasse, oiseau; pl. 
kefeleged. Ge substantif est un nom de 
famille très-commun. 


KEFELEKAAT, v. n. Faire la chasse à 
la bécasse; pl. kefelekeat, kefelekeet. 


KEFELEK-KOAT, S. m. Bécasse de la 
grande espèce. A la lettre, bécasse de 
forêt. 

KEFELEK-LANN, s. m. Bécassine. À la 
lettre, bévasse de lande. 


KEFELEK-VOR, S. m. Corlieu, oiseau. 
— Kefelék, bécasse, et mor, mer. 


KEFELIN, KEFILIN, s. m. C. Coude; 
pluriel duel, ann daou gefelin. 


KEFER, KENVER, KEVER, s. m. Bois 
du soc de la charrue; journal, an- 
cienne mesure agraire valant un demi- 
hectare, Voy, E-KEVER, à côté de, 





KEF 


KEFERER, s. m. Concurrent, 


329 


KEFESTA, v. n. Rechercher les bons 
repas. 


KEFESTER, s. m. Chevalier d’indus- 
trie. 


KEF-GWINI (gu-ini), s. m. Cep de 
vigne. — Ket, souche, et gwini, pl. 
de gwinienn, vigne. On dit aussi skod- 
gwini. 


KEFIADA, v. n. Pousser des racines, 
parlant de l’avoine qui semble gelée. 


KEFILIN, S. m. C. Coude ; pluriel 
duel, ann daou gefilin. 


KEFILINAD, s. L C. Coudée, ancienne 
mesure équivalant à 50 centimètres. 


KEFINIANT, s. m. Cousin éloigné. 
On dit aussi kefniant. 


KEFINIANTEZ, s. L Cousine éloignée. 
On dit aussi kefniantez, 


KEFIOU, s. pl. m. Menottes, fers des 
criminels. 


KEFLEUE, KEULE, adj. f. qui se dit 
d’une vache pleine. Kefleue eo ann 
ounner, G. La génisse est pleine. Æe- 
fleue et keule, ne s'’emploient que 
pour les vaches, ainsi que l'indique 
le mot lene, veau, qui entre dans la 
composition de ces mots. 


KEFLUSK. S. m. Agitation. 


KEFLUSKA, v. a. Agiter, remuer ; p. 
et. 


KEFN, KEVN, S. m. (anc.) Dos. Voy. 
KEIN. 


KEFNIANT, s. m. Cousin éloigné. On 
dit aussi kefiniant. 


KEFNIANTEZ, s. f. Cousine éloignée. 
Où dit aussi kefiniantez. 


KEFNIDENN, S. f. Araignée ; pi. kef- 
nid, masc. 

KEFNIDENN-VOR, S. L. Ecrevisse de 
mer, — Kefnidenn, araiguée, et mor, 
mer ; pl. efnid-vor, 

42 


330 KEG 


KEFNIDENN-ZOUR, s. f. Ecrevisse 
d'eau douce. — Kefnidenn, araignée, 
et dour, eau ; pl. kefnid-zour. 


KEFRANN, KEVRANN, S. 
KEVREN. 


m. Voy. 


KEFRE. Voy. KEVRE. 


KEFREDER, s. m. D’après Le Pelle- 
Her, homme pensif et rêveur, par 
suite de quelque préoccupation. Voy. 
KEFRIDI. 


KEFREDER, s. m. (anc.) Plongeon, 
oiseau. 


KEFRET. Voy. KEVRET. V. T. 


KEFRIDI, s. L. Affaire, tâche, beso- 
gne, commission ; pl. kefridiou. Dre 
gefridi, abenn kefridi, tout exprès, à 
dessein, à bon escient. 


KEF-TAN, s. m Tison. — Ket. bù- 
che, tison, et tan, feu. 


KEGEL, KEGIL, s. L. Qnenouille; pl. 
iou. Prononcez keg-el, keg-il. 


KEGELIAD, KEGILIAD (keg-elind), s. L. 
Quenouillée, la quantité de fil, de 
laine que peut contenir une quenouille. 


KEGIL :keg-il). Voy. KEGEL. 
KEGILIAD (keg-iliad), Voy. KEGELIAD. 


KEGIN (keg-in), S. L Cuisine. Ober 
ar gegin, faire la cuisine. Pronoucez le 
mot gegin comme on prononcerait en 
français gué-gui-ne. 


KEGIN. Ce mot que j'ai vu ainsi 
écrit, avec le sens de geai, oiseau, 
n’est pas le radical, c’est gegin. 


KEGINA (keg-ina), et mieux, ober ar 
gegin, faire la cuisine. 


KEGINER (keg-iner), S. m. Cuisinier ; 


pl. ien. — Kegin, cuisine. 


KEGINEREZ (keg-inerez), s. L. Cuisi- 
nière ; pl. ed. 


KEGINQUR (keg-inour), 8, m, Y. Cui- 
sinier, — Aegin, Cuisine, 


KEI 


KEGIT (keg-it), S. L Ciguë, plante 
vénéneuse. 


KEHEZL. Voy. KEEL, partie de la 
charrue. 


KEHEZLA, Y. n. Voy. KEËLA, conduire 
la charrue. 


KEHOED, adv. (anc.) Publiquement. 


KEI, KEA (ke-i), Y. p. (anc.) Aller. 
Voy. MONT. 


KEIAT. KEEIN (ke-e-in), Y. n. Voy. 
ce dernier. Prononcez ke-tat. 


KEIDA, KEIZA (ke-ida, ke-iza), Y. n. 
C. Gazouiller. 


KEIDA (ke-ida), v. a. (anc.) Egaler. — 
Keit, autant. 


KEIDEL (ke-idel), s. f. T. C. Equi- 


noxe, Keidel gwengolo, équinoxe d’au- 
tomne ou de septembre. 


KEIEL (ke-iel), s. f. T. Voy. KEGEL, 
quenouille. 


KEIELAD (ke-ielad), s. L. T. Quenouil- 
lée, plein une quenouille. 


KEIEU (ke-ieu), s. pl. m. Y. Pluriel 
de ke, V. haie. 


KEIGEL (ke-ig-el), s. f. C. Quenouille. 


KEIJ, s. m. Y. Orthographe vicieuse. 
Voy. KEJ. 


KEIJEIN, Y. a. Y. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. KEJEIN. 


KEIJOUT, Y. a. Y. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. KEJEIN. 


KEILLENENN (les L mouillées). Voy. 
KELIENENN. 


KEIN (ke-in), s. m. Dos, cime, quille 
de navire. Voy. KEIN AR CHAR. 


KEINA (ke-ina), Y. a. Soutenir avec 
le dos. 


KEINA (ke-ina), Y. n, Gémir, se la- 
menter. 


KEL 


KEINAFF (ke-inaff), Y. n. (anc.) Ger- 
mer. 


KEIN-AR-C'HAR (ke-in), s. m. Le de- 
vant de la jambe. À la lettre, dos de 
la jambe, parce que le mollet s'appelle 
kof-yar, ventre de la jambe. C'est une 
idée bizarre. 


KEINATA (ke-inata), v. a. Porter sur 
le dos. —- Kein, dos. 


KEINEK (ke-inek), adj. Qui a le dos 
large. — Kein, dos. 


KEINIK (ke-inik), adj. Un peu bossu. 
— Kein, dos. 


KEINVAN (ke-invan), s. m. Plaivte, 
gémissement ; pl. ou. 


KEINVANUZ (ke-invanuz), adjectif. 
Plaintif, lamentable. 


KEIT (ke-it), S. m. Distance, durée. 
KEIT (ke-it), adj. Egal, aussi g'and. 


KEIT-HA-KEIT, adv. Egalement, au- 
tant l’un que l’autre. 


KEIZ (ke-iz), s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de keaz, S. m. 


KEIZA, KEIDA (ke-iza). Voy. ce der- 
nier. 


KEIZIA (ke-izia), v. a. Dégrossir, par- 
lant du bois brut, et, par extension, 
prendre ou dérober une partie de la 
matière que l’on confi: pour la tra- 
vailler, parlant d'une ouvrière. 


KEJ, s. m. V. Mélange. Kej-mej, V., 
pêle-mêle. Prononcez kéj. 


KEJEIN (kéj-e-in), Y. a. Y. brouiller: 
mêler, frelater; p. kejet. On dit aussi 
kejout. 


KEJEREC’H (kéjerec'h), s. m. Y. Mé- 
lange. 


KEJOUT. Voy. KEJEIN. 
KEL, KEN, KER, adverbe de compa- 


raison. Ket liez, si souvent. Voy. KER, 
KEN. 


KEL 


KEL, KELL, s. m. Cloison. 


331 


KEL. S. m. Voy. KELOU, nouvelles. Le 
singulier n’est plus usité. 


KELADUR, s. m. Herminette de char- 
pentier: pl. tou. 


KELADURIAT, v. n. Travailler avec 
l'herminette, terme de charpentier; 
p. keladuriet. 


KELAOU. Voy. KELOU, Ce mot est l’an- 
cien pluriel de kel, nouvelle, qui a 
cessé d’être employé, mais qui se re- 
trouve dans quelques dérivés ci-des- 
sous. 


KELAQUER, s. m. Donneur de nou- 
velles. Il dérive de kelaou. 


KELAQUI, v. n. (anc.) Demander à 
quelqu'un des nouvelles de sa santé. 
Voy. KELAOU. 


KELASTRENN, s. f. Houssine; pl. ou. 


KELASTRENNA, Y. a. Frapper avec 
une houssine, p. et. 


KELASTRENNAD, s. L. Coup de hous- 
sine. 


KELAVAR. VOy. HELAVAR. 


KELC’H, S. m. Cercle, circonférence, 
et, par extension, cercle de tonneau; 
pl. tou. 


KELC'HEK, adj. En forme de cercle. 


KELC'HENN, KERC'HENN, S. L. Collier, 
carcan, collet d’habit, collier d’orne- 
ment, de chien; pl. ou. 


KELC’HIA, v.a. Entourer d’un cercle, 
cercler, et, par extension, bloquer, 
cerner, ensorceler. Ce dernier sens 
vient de ce que les sorciers tracent 
des cercles sur le sol. 


KELC'HIER, s m. Sorcier, magicien; 
pl. ien. Voy. KELCHIA. 


KELC'HOUE, s. pl. m. Y. Pluriel irré- 
gulier de kelc’houeenn. 


KELC'HOUEENN, S. L. Y. Coudrier ; 
pluriel irrégulier, kelc’houe, masculin, 
des couüriers, du bois de coudrier. 


332 KEL 


KELEIER, s. pl. m. Papiers publics, 
Journaux, nouvelles politiques, Ce 
mot dérive de kelou, nouvelles. 


KELEIN, Y. Pluriel de kolin. 


KELENN. S. f. Instruction au sens de 
précepte, conseil, lecon, correction; 
pl. ou. 


KELENN, S. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kelennenn. 


KELENN, v. a. Dogmatiser, corriger, 
iustruire; p. kelennet. 


KELENNADUREZ, S. f. Instructions 
religieuses, préceptes, doctrine. 


KELENN-BAÏLL (les Lmouillées). s. m. 
Houx panaché. — Kelenn, houx, et 
baill, qui a des taches blanches. 


KELENMEIN (Æelenn-e-in), v. a. Y. 
Enseigner, instruire; p. kelennet. 


KELENNEK, S. L. Champ de houx. — 


Kelenn, s. pl. m., du hous. des plants 
de houx. 


KELENNENN, a. f. Plant de houx; 
pluriel irrégulier, kelenn, masculin, 
des plants de houx, du bois de houx. 


. KELENNER, s. m. Dogmatiseur; pl. 
1en, 


KELER, S. m. Concpode, noix de 
terre, plautes. 


KELERENN, s. f. Lutin, feu-foilet ; 
pi. ed. 


KELF,s. m.C.Souche d'arbre; pl.iou. 
Voy. KEF. 


KELI, s. m. Y. Portion retranchée 
d'une étable où l’on met les jeunes 
animaux qu'on élève; pl. teu. 


KELIEN, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kelienenn, mouche. 


KELIENEK, adj. Rempli de mouches, 
couvert de mouches. 


KELIENENN, s. f. Mouche, insecte; 
pl. kelien, masculin. 


KEL 


KELIENENN-VORS, s. f. Tann, grosse 
mouche qui s'attache aux bestiaux. Ce 
mot est composé de kelienenn, mouche, 
et de morza, s'engourdir. Cette mouche 
s'attache avec tant d’acharnement aux 
bestiaux qu’elle semble engourdie à 
sa place. 


KELIENENN-ZALL, s. T. Tann, grosse 
mouche qui se cramponne aux bestiaux 
et les rend parfois furieux. A la lettre, 
mouche aveugle (dallh. Et cependant le 
taon a des yeux verts très-prononcés. 
Il y a donc lieu de prendre l'adjectif 
dall au figuré. 


KELIN, pluriel de kolenn, petit de 
certaines femelles d'animaux. 


KELINA, v. n. Mettre bas, parlant 
des chiennes, chattes et autres femelles 
de ce genre. Voy. KELIN et KOLENNI. 


KELION, s. pl. m. Y. Pluriel irrég. 
de kelionenn, mouche. 


KELIONENN, S. L. Y. "T. Mouche; pi. 
kelion, masculin. 


KELL, KALL, KALC’H, s.m. Testicule; 
pluriel duel, daou gell. 


KELL, KEL, s. m. Cloison. 


KELLASKA, v. a. (anc.) Chercher. 
Voy. KLASK, v. a. 


KELLEAZ, s.m. Le premier lait d’une 
vache qui a vêlé. Voy. LEAZ-LUSEN, 


KELLEK, adj. Qui a de gros testicules, 
parlant d’un animal. — Kell, kall, tes- 
ticule. Get adjectif figure parmi les 
noms de femiile; on l'écrit Quellec. 


KELLEZ. VOy. KELLEAZ. 
KELLID, s. m. Germe de graine. 


KELLIDA, v. n. Germer, parlant des 
graines. 


KELLIDEIN (kellid-e-in), Y. n. Y. Ger- 
mer, parlant des graiües. On dit plus 
souvent klidein. 


KEL-LIEZ, adv. Si souvent. — hel, 
si, et lez. aliez, souvent. 


KEM 


KELORN, S. m. Baquet pour garder 


KEM 333 


KEMEND-ALL (prononcez comme en 


la viande salée; botte à sel près du | francais kémainde), adv. Autant. — Her 


foyer pour le préserver de l'humidité. 
— Kelorn ar c'hoalenn, la boîte au sel. 


KELORN. S. m. (anc.) Boîte à divers 
usages, vase pour traire les vaches. 


. KELOU, s. pl. m. Nouvelles, rumeur. 
Joy. KEL, 


KELQUE. Voy. KELC'HOUE. 
KELOURN. Voy. KELORN. 


KELT, s. 


m. (anc.) Guerrier. Voy. 
GALL (anc.). 


KELVEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier | 


de kelvezenn, coudrier. 


KELVEZEK, s. L. Coudraie, lieu planté 
de coudriers. 


KELVEZENN, s. f. Et mieux, gwezenn 
gelvez, coudrier; pl. kelvez ou gwez 
kelvez masculin, des coudriers, du 
bois de coudrier. 


KEM, particule qui entre dans la 
composition de quelques mots, comme 
kemmeski. À la lettre, mêler avec. 
VOy. KEMMESK, KEMMESKI. 


KEMBER, KEMPER, s. m. (anc.) Con- 
fluent de deux cours d’eau. Il est pro- 
bable que le nom de la ville de Quimper 
(en breton Kemper). dérive de ce mot. 
Cette ville, en effet, est au confluent 
de l’Odet et du Stir. On l'appelle aussi 
Kemper-Odet, Quimper sur l’Odet, pour 
la distinguer de Kemper-Elle, Quim- 
perlé ou Quimper sur la rivière d’Ellé. 


KEMBOT, KOMBOT, s. m. (anc.) Ter- 
rasse de jardin, vallon, et aussi étage 
de maison. 


KEMEND, KEMENT (prononcez comme 
en français kémainde, kémainte), adv. 
Autant, tout ce qne, lout ce qui. — 
KHemeñnd-ha-kemeñnd, autant l’un que 
l’autre; kemend-all, antant; kemenñd- 
hini, quiconque. — Kemend. kemeiit. 
s'empioient aussi dans la locution sui- 
vante : He-mañ ne ker kemeñd ha me, 
il n’est pas si grand, si fort, si habile 
que moi, selon le sujet de la phrase. 








kemeñd-all, ober kemend-all, rendre 
autant qu'on a recu, rendre la pareille. 


KEMENER, s. m. Tailleur pour vête- 
ments; pl. en. Ce mot est un nom de 
famille très-répandu. En francais, on 
l'écrit Quéméner. — Ar c'hemener, le 
tailleur. 


KEMENER, s. m. Faucheux, espèce 
d’araignée. 


KEMENEREZ, s. f. Tailleuse; pl. ed. 
— Ar gemenerez, la tailleuse. 


KEMENER-VOR, s. m. Ecrevisse de 
mer. — Kemener, faucheux, sorte 
d’araignée, et mor, mer. 


KEMENEUR, s. m. C. Voy. KEMENER. 
Ce substantif est un nom de famille 
très-répandu. 


KEMENGADER, s. m. C. Messager. 


KEMENN, s. m. Ordre, commande- 
ment, et, par extension, messager, 
commissionnaire. 


KEMENN, v. a. Ordonner, mander; 
p. kemennet. 


KEMENNADUREZ, sS. L 
d’évêque. 


Mandement 


KEMENT, KEMEND. Voy. ce dernier. 


KEMENT-SE. pron Cela. Prononcez 
comme en français kémainte-sé. Ce mot 
ne devrait s'employer que pour les 
choses non palpables. Voy. ANN DRA-ZE, 


KEMENT-TRA, pron. Tout ce que, 
tout ce qui. Voy. KEMENT. 


KEMER, s. m. V. Capture. 


KEME2, v. a. Y. T. Prendre, s’em- 
parer, accepter ; p. Kemeret. 


KEMERET, v. a. Prendre saisir, 
recevoir, accepter, s'emparer ; D. 
kemeret. 


KEMEROUT, Y. a. C. Voy. KEMERET, 
V. à, 


334 KEM 


KEMINER, S. m. V. Tailleur d'habits; 
pl. ion. 


KEMM, s. m. Echange, troc, compa- 
raison, différence. 


KEMMA, v. a. Echanger, troquer ; p. 
et. 


KEMMESK, s. m. Mélange. Ce mot et 
ses dérivés sont composés de la par- 
ticule ken, avec, ensemble, et de mesk, 
mélange. Le substantif qui nous oc- 


cupe a donc été, dans le principe, | 
écrit kenmesk; mais par suite d’un cer- | 


tain besoin d’adoucissement, on a 
écrit et prononcé kemmesk. Voy. ce 


qui est dit à ce sujet dans les remar- | 


ques sur les étymologies insérées en 
tête de ce dictionnaire. 


KEMMESKET, adj. Mélangé, compli- 
qué. 





KEMMESKI, v. a. Maier. mélanger ; | 


D. Kemmesket. Voy. KEMMESK pour la 
composition. 


KEMM-WERZ (verz), s. m. Commerce 
en général. — Kemm, échange, et 
gwerza, vendre. 


KEMPENN, adj. Propre dans sa mise, 
élégant. 


KEMPENN, adv. 
gamment. 


Proprement, élé- 


KEMPENN, v. a. Préparer, arranger, 
embellir, nettoyer, mettre en ordre ; 
p. kempennet. Kempenn dillad, net- 
Loyer des vêtements. 


KEMPENNADUREZ, S. 
élégance. 


f. Propreté, 


KEMPENNI, v. a. Non usité. Voy. 
KEMPENN, Y. à. 


KEMPENNIDIGEZ, s. L. VOy. KEMPEN- 
NADUREZ. 


KEMPER, KEMBER. Voy. ce dernier. 


KEMPER. Nom de lieu. Quimper, 
ville. On l’appelle aussi en breton, 
KHemper-Odet. À la letre, Kemper sur 
la rivière de l’Odet, et aussi Kemper- 
Korintin. À la lettre, Kemper sous 
l'invocation de saint Corentin. 





KEN 


KEMPERLE. Nom de lieu. Quimperlé, 
ville. On l'appelle aussi en breton, 
Kemper-Elle, Quimper sur la rivière 
de l’Ellé, 


KEMPRED, adj. Qui est du même 
temps, contemporain. — Hem, ken, 
avec, ensemble, et pred, temps, sai- 
son, époque. Kempred int, ils sont 
contemporains. 


KEN, adv. En commun, ensemble, 
avec. — Après cet adverbe qui entre 
dans la composition de quelques 
mots, les lettres fortes s’adoucissent. 
Ainsi, ken-veva pour ken-beva, vivre 
eu commu, ken-vreur pour ken-breur, 
confrè:e. 


KEN, KER, KEL, adv. de comparai- 
son. Aussi, si. Ces adverbes bretons 
suivent les mêmes règles que les ar- 
ticles ar, ann, al. relativement à la 
lettre initiale du mot qui les suit. Ken 
doun hag ar re all eo, il est aussi 
profond que les autres. Voy. KER. 


KEN, adv. Pas davantage. Ce mot ne 
s'emploie qu'en compagnie d'une né- 
gation. N’am eux netra ken, je n'en 
ai pas davantage. 


KEN, adj. (anc.) D’après Le Gonidec, 
ce mot paraît avoir été usité autrefois 
au sens de beau et être le radical de 
kened, beauté. 


KEN. s. m. (anc.) Et aussi kenn, peau 
d'animal, cuir non tanné. 


KEN A... Locution elliptique. Autant 


| que possible, lant et plus, si bien que. 


Cette loention est fort usilée dans le 
langage usuel. C’est ainsi que l'on dit: . 
fustet eo het ken a... il a été battu 
d'importance. Gette phrase bretonne 
est évidemment incomplète ; aussi 
pour rendre la construction pleine, 
faut-il sous-entendre les mots sui- 
vants : strakle he eskern. Fustet eo bet 
ken a strakle he eskern, il a été battu 
si bien que ses os craquaient. Redek a 
rea ken a. (sous-entendu : golle he 
alan). A la lettre, il courait tant et plus. 
A la lettre, il courait si bien qu’il per- 
dait haleine. lL en est de même des 
autres phrases de ce genre. Skei 0 
reaz ken a zilammaz ann dour, il 
frappa si fort que l’eau en a jailli. 


KEN 


KEN-ABRED, adv. Sitôt, «léjà, encore. 
Dans le sens de encore, cet adv. est 
accompagné d’une négation. Na d-it 
ket ken-abred, ne vous en allez pas 
encore. Deut oc'h ken-abred, vous êtes 
déjà arrivé. — Ken, si, et abred, de 
bonne heure. 


KENAVE, adv. Y. Sinon, sans. Penave 
est plus usité. 


KENAVEO, KENAVO, V T. Locution 
eliiptique. Voy. KENAVEZO. 


KENAVEZO. Locution elliptique. Au 
revoir, adieu. Ge mot est composé des 
trois mots ken a vezo. À la lettre, jus- 
qu’à ce que soit (sous-entendu, la 
première visite ou la première ren- 
contre). Quelquefois on complète la 
construction et l’on dit : Kenavezo ar 
c'henta gweled, ou kenavezo ar c'herig. 
En d’autres lieux, on dit kenavo, ke- 
navou, keneze. 


KENAVO. C. T. Le même que le 
précédent. 


KENAVOU. V. Le même que kena- 
vez0. 


KENDALC'H, S. m. Persévérance. Ce 
mot est le radical du verbe kendalc'h 
qui 9 fait place à kenderc'hel. 


KENDALC'HI, v. n. Non usité. Voy. 
KENDERC'HEL. 


KENDCAMQUEZ, s. f. C. Emulation. 


KENDELC'HER, Y. n. Persévérer, 
persister ; p. kendalc'het. Ce verbe se 
conjugue sur l’ancien iufinitif kendal- 
c'hi, comme l'indique son participe 
passé. Voy. KENDERC'HEL, 


KENDERC'HEL , et aussi KENDEL- 
CHER, v. nu. Persévérer, persister, 
continuer ; p. Kendalc'het. Ce verbe 
semble très-irrégulier au premier as- 
pect, mais il ne l’est pas, attendu qu’il 
se conjugue sur kendalc'hi qui paraît 
avoir été usité comme infinitif. Mar 
kendalc'hit da bec’hi, si vous persislez 
dans le péché. 


KEN-DERE, KENDERE, s. m, Ce mot 
s'emploie à peu près au sens de ken- 


KEN 339 


preur, confrère. He gen-dere, les gens 
de son espèce, de sa qualité. On dit 
aussi he zere. Noy. DERE. 


KENDERE, KENDERV. S. m. Cousin ; 
pl. kendirvi. 


KENDERVIA, v. n. Cousiner. 


KENDIRVI, pluriel irrég. de kenderv, 
cousin. 


KENDREC’HI, Y. a. Convaincre; n. 
Kendrec'het. — Kendrec'het eo ber war 
euL laeronsi, il a été convaincu de vol. 


KENEB, KENEP, adjectif féminin qui 
se dit des juments pleines. — ÆKazek 
keneb, jument pleine. 


KENEBET, adj. Beza kenebet, se dit 
d'une jument qui a été saillie, mais 
qui n’a pas gardé. 


KENED, S. m. Beanté. Ce mot paraît 
dériver de l’ancien mot ken, beau. Ce 
mot est, je pense, le vrai radical, et 
non gened, comme on l’écrit parfois. 
Voyez ce qui est dit à ce sujet au mot 
gened. 


KENED, s. (m. Y. Le même que kenet, 
V., bois de chauffage. 


KENEP, KENEB8. Vov. ce dernier. 


KEN-ESKOP, S. m. Coadjuteur d’un 
évêque. Ce mot est composé de ken, 
avec, et de eskop, évêque. 


KENET, s. m. Y. Bois de chauffage, 
Voy. KEUNEUD, du Léon, pour l'emploi. 


KENET, KENED. Voy. ce dernier. 
KENEU, V. Voy. KENEUENN. 


KENEUENN, s.f. Y. Noix, fruit; pl. 
keneu, masculin. 


KENEUENN-GARC'H, s. L. Y. Noisette. 
À la lettre, noix de haie; pl. keneu- 
garc'h. 


KENEZE. Locution qui se dit en 
queiques cantons, au lieu de kenavezo, 
adieu. 

KEN-FORN, s. m. V. Four banal. — 
Ken, en commun, et forn, V,, four, 


336 KEN 


KEN-FOURN, s. m. Four banal. — 
Ken, en commun, et fourn, four. 


KEN-GANV, s. m. Condoléance, — 
Ken, en cominun, et kaip, deuil. 


KEN-GANVAOUI, Y. n. Prendre part 
au chagrin de quelqu'un et le lui té- 
moigner. — Ken, en commun, et kañn- 
vaoui, prendre le deuil. 


KEN-HA-KEN, adv. Tant et plus. 


KENILEIN (kenile-in), v. a. Tisonner, 
fourgonner, parlant du feu; remuer, 
parlant de la braise du four. 


KENITERV, s. f. Cousine. On dit aussi 
keviniterv. 


KENKIZ, s. m. Maison de plaisance à 
la campagne et entourée de bois, etc. 
11 paraît que le mot frauçais plessis 
était en usage autrefois pour la tra- 
duction de ce mot. — Keñkis est un 
uom de famille assez répandu. 


KENKLAO, s. m. Etrape, sorte de 
faucille pour couper les halliers. 


KEN-LEVENEZ, s.m. Congratulation. 
— Ken, en commun, et levenez, joie. 


KENN, s. m. Crasse de la tête. scories 
des métaux. 


KENN, s. m. (anc ) Peau d'animal, 
cuir non tanné. Ce substantif ancien 
se retrouve dans quelques mots com- 
posés comme marc'h-kenn, peau de 
cheval ; bugenn pour buoc'h-kenn, V., 
peau de vache et autres. 


KEN NA, prép. Jusqu'à ce que. — 
Ken na zeuio, jusqu’à ce qu’il vienne. 
A la lettre, tant qu'il ne viendra pas. 
— Ken na vezint daou vluaz, jnsqu’à 
ce qu’ils aient deux ans. À la lettre, 
tant qu'ils n’auront pas deux ans. Ces 
exemples et ceux donnés à ken a, peu- 
vent servir à expliquer la différence 
qui existe entre ken na et ken a. 


KEN-NEBEUD, adv., et aussi kenne- 
beud, non plus. — Na me kennebeud, 
pi moi non plus. — Kennebeud ha pa 
YUe het maro, pas plus que s’il eùt été 
port, 


KEN 


KEN-HOUARN, s. m. Mâchefer. À la 
lettre, scories de fer. 


KEN-NERZ, KENNERZ, s. m. Aide, 
secours mutuel. — Ken, et nerz. 


KEN-NERZA, KENNERZA, v. à. Aider, 
secourir, s’aider mutuellement. 


KENNEUBET,alv. C., et aussi ken- 
nebet. VOy. KENNEBEUD. 


KENNIG, s. m. et verbe. Voy. KINNIG. 


KENNIGEIN (kennig-e-in), v. a. Y. 
Offrir ; p. kenniget. 


KENO, locution elliptique, T. Au re- 
voir. Voy. KENAVEZO. 


KEN-OBER, s. m. Coopération. — 
Ken, en commun, et ober, action. 


KEN-CBER, v. a. Coopérer. — Ken, 
ensemble, et ober, faire. 


KENSEURT, 5. m. Associé; pl. ken- 
seurded. 


KEN-SKOLAER, S. m. Coudisciple ; 
pl. ken-skolaerien. — Ken, ensemble, 
et skolaer, écoilier. 


KENT, prép. Avant. — Keni ma, 
avant que. Prononcez kent comme en 
français kainte. — Evel kent, cepen- 
dant, néanraoins. 


KENTA, adj. Premier. Da geñta, pour 
da keñta, d'abord, — Ar chenta. le 
premier; ar geñta, la première; ar re 
geñta, les premiers. 


KENTAMOUEZ, S. L. Voy. KENDAMOUEZ. 

KENTAN, adj.T. Premier. Voy. KENTA, 

KENTEC'H, KENTIC’H, ady. et prép. 
Y. Aussitôt. Keñntec'h ha ma, aussitôt 
que. 


KENTEL, s. f. Leçon, chapitre, pré- 
cepte, lecon d'écolier ; pl. tou. 


KENTEL, E-keñtel, à temps, à propos. 


KENTELEIN (keñtel-e-in), Y. a, Y. 
Jastruire, enseigner ; p, keñtelet, 


KEN 


KENTELIA, v.a. Instruire, enseigner ; 
p. keñteliet. 


KENT-HED, s. m. Le premier essaim 
que Jette une ruche. — Keñla, pre- 
mier, et hed, essaim d’abeilles. 


KENTI-KENTA, adv. À l’envi, à qui 
sera le premier. 


KENTIC'H, adv. et prép. Y. Voy. KEN- 
TECH. 


KENTIZ, adv. et prép. Aussitôt. Hen- 
tiz ha ma, aussitôt que, dès que. 


KENTOC'H, adv. Plutôt, de préfé- 
rence. Kentoc'h e tleit ober ann dra-2e, 
vous devez plutôt faire cela. 


KENTR, s. m. Eperon; pl. ou. En 
grec, kentros. Broud kentr, rod kentr, 
mollette de l'éperon. 


KENTRA. VOy. KENTRAOUI. 


KENTRAD, adv. À temps, incontinent, 
de bonne heure. On dit aussi keñtred. 


KENTRAD, S. m. Coup d'éperon. 
KENTRAD, adj. V. Précoce. 


KENTRAOU. Ancien piuriel de kentr. 
éperon. Cet ancien pluriel a fait place 
à keñtrou, mais on le retrouve dans le 
verbe qui suit. 


KENTRAOUI, v. a. Eperonner, et par 
exteusion, stimuler, encourager, Voy. 
KENTRAQOU. 


KENTRAT, adj. V. Le même que keñ- 
trad, adi. 


KENTRE, KENTRED. Voy. 
adv. Keñtre ma, aussitôt que. 


KENTRED. Voy. le précédent. 


KENTRAD, 


KENT-SE, adv. A plus forte raison. 


KENVER, s. m. Sep de charrue. Keñ- 
ver ann alar. On dit aussi kefer, kever. 


KENVER, KEVER, KEFER, S. m. Consi- 
dératiou, égard, arpent(mesureagraire 
ancienne, appelée aussi journal et va- 
laut un demi-hectare), E-keñver, prep. 


KER 337 


En considération . de, eu égard à, en- 
vers, en comparaison de. E-keñver 
kement-se, à cet égard. En compagnie 
des pronoms personnels, cette pré- 
position exige une construction par- 
ticulière. Voy. EGARD à mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869. 


KEN-VEVA, v. n. Vivre en commun. 
— Ken, ensemble, en commun, et 
beva, vivre. 


KEN-VILIN,s. m. Moulin public. — 
Ken, en commun, et milin, moulin. 


KEN-VOURC’HIZ, S. m. Concitoyen, 
qui est de la même ville. — Ken, en 
commun, ensemble, et bourc'his. ha- 
bitant d’une ville. 


KEN-VREUR, s. m. Confrère, associé ; 
pl. ken-vreudeur. 


KEN-VRO, KENVRO, S. m. Compa- 
triote ; pl. ken-vroiz. On dit aussi ken- 
vroad ; pl. ken-vroiz. — Ken, en com- 
mun, et bro, pays. 


KEN-VROAD, KENVROAD. Voy. KEN- 
VRO et BRO. Va c'henvroad eo, c'est mon 
compatriote. 


KENWALEN (kenvalen), S 


(anc.) 
Ragoüt. 


KEO, KEU, KEV. S. m. Grotte, cavité ; 
pl. keviou. — Keo est un nom de fa- 
mille assez répandu ; dans ce cas on 
l'écrit Quéau en français. 


KEDED. Voy. KEHOED. 
KEODET, S. m. (anc.) Voy. KEAUDET. 


KEOI (keo-i), 
keoet. 


KEONIDENN, s. f. Voy. KEFNIDENN. 


v. a. C. Creuser; p. 


KEONIT, S. m. (anc.) Mousse, végé- 
tal. VOy. KINVI. 


KÉOUEZ. Voy. KEVEZ. 


KER, adj. Cher de prix, et aussi, cher 
ou tendrement aimé. 


KER, KEN, KEL, adv. de comparai- 
son, Aussi, si, autant, Ker braz ha me 
eo, il est aussi grand que moi. Cet 


34 


338 KER 


adverbe suit les mêmes règles que 
l’article ar, relativement à la lettre 
initiale du mot qui le suit. Ken diot, 
si sot. Kel liez, si souvent. 


KER, s. m. Arête vive des pierres 
taillées, des bois équarris. (Gr.) 


KER. s. L V. T. C. Ville, village, lo- 
gis. Voy. KEAR pour l'emploi. La lettre 
E est grave dans ce mot qui est coc- 
tracté pour kear. Le mot ker entre 
dans la composition d'un grand nom- 
bre de noms de lieux, et par suite, de 
familles qui se sont attribuées ces 
noms de lieux avec ou sans droit, avec 
ou sans raison, dans le seul but de se 
distinguer des autres et de se faire pas- 
ser pour de nobles personnages. Tous 
ces noms de lieux donnenten raccourci 
la physionomie de la localité. Ainsi 
Ker-draon pour Ker-traon, le village, 
le château, l'habitation de la vallée ; 
Ker-añgo pour Ker-ann-go (ancien 
style), l'habitation du forgeron, le lieu 
où se trouvait l'habitation du forgeron; 
Ker-groaz pour Ker-kroaz, le lieu de 
la croix, etc. Tous ces mots autrefois 
s’écrivaient Kdraon, Kango, Kgroaz, 
c’est-à-dire par un K barré ; Kmarec, 
l'habitation de l’écuyer. D’autres lieux, 
comme Ker-Maria, Ker-Huon, sont des 
villages mis sous la protection de sainte 
Marie, de saint Huon. — Le K ou K 
barré tend à disparaître de l'orthogra- 
phe, à cause des inconvénients qu'il 
présente au point de vue des noms 
propres dans les actes de l’Etat-civil. 
Ce signe, exclusivement breton, n'est 
pas connu dans l’intérieur de la France, 
et il arrive nécessairement qu'un nom 
écrit Kangal, Kango, se prononce Kar- 
gal, Kango. J'ai connu des militaires 
qui, dans les régiments, ont dù subir 
ces nouveaux uoms. Ces inconvénitnts 
disparaissent en écrivant Kérangal, 
Kérango. 


KERAAT, v. n. Devenir plus cher, 
d'un prix plus élevé; p. kereat. U se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


KER-AHEZ, nom de lieu. Carhaix, 
ville. A la lettre, ville de la princesse 
Ahez. 


KERAOUEGEZ, s. f. Cherté, — Ker, 
adj., qui coûte cher. 


KER 


KEPRAOUEZ, s. L. Voy. le précédent. 


KERBOULLENN, S. L. Plante qui sert 
pour la teinture jaune; on pense que 
c'est la guède. 


KERC'H, 5. pl. m. Des plants d'avoine, 
de avoine, Voy. KERC'HENN. En style 
familier, on dit rei kerc'h Spagn, donner 
de l’avoine d'Espagne, pour dire fouet- 
ter bête ou individu. 


KERC'HA, v. n. Ce verbe, qui dérive 
de kerc'h. avoine, signifie prendre ou 
manger de avoine, et ne s'emploie 
qu'au figuré, au sens des mots francais 
sans débrider; mots qui se disent d’un 
cheval, d'un voyageur qui fait une 
longue course sans se reposer : hcp 
kerc'ha, Sans se reposer, sans pren- 
dre haleine. 


KEEC'HAT, v. a. Aller quérir ou 
chercher pour apporter ou faire venir 
en un lieu; p. kerc'het. — Kerc'het e 
06 boed, on envoya chercher à manger. 


KERC'HEIN (kerc'he-in), Y. n. Y. 
Marcher. 


KERC'HEIT (kerc’he-it), s. L Perdrix 
grise, 


KERC'HEIZ (kerc'heiz), s. L Héron; 
pl. ed. VOy. GARC'HLEIZ. 


KERC'HEK, S. L. Champ d'avoine. — 
Kerc’h, avoine. 


KERC'HENN, s. L Un plant ou grain 
d'avoine; pl. kerc'h. masc., des plants 
ou des grains d'avoine, de l’avoine. 


KERC'HENN, S. m. Poitrine, poitrail, 
carcan, collier, collet d’habit. 


KERC'HENN, S. L Y. Conte, récit 
plaisant; pl. eu. 


KERCHET, v. n. V. Marcher; p. 
kerc'het. 


KERC'HOUR, s. m. Y. Marcheur; pl. 
kerc'herion. 


KERDAT, Y. Pluriel irrég. de Kordenn, 
corde. 


KERDIN, s. pl. m. Pluriel irrég. de 
kordenn, corde. 


KER 


KERDU, s. m. Décembre. Ce mot est 
un nom de famille assez commun. — 
Le substantif miz-du, à la lettre, mois 
noir, signifiant mois de novembre, les 
Bretons ont appelé ker-du, aussi noir, 
également noir, le mois de décembre : 
miz kerdu. On dit aussi kerzu. Voy. 
GWENGOLO. 


KERE, KEREOUR, s. m. Cordonnier ; 
pl. kereon, kereourien. — Le substantif 
kere figure parmi les noms de famille; 
on l'écrit Quéré, en français. 


KEREA, v. n. Peu usité. Faire le mé- 
tier de cordonnier. 


KERENT, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kar, parent. 


KERENTIEZ, s. L Parenté ; peu usité. 
— Kerent, les parents. 


KEREON, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kere, cordonnier. 


KEREOUR, S. m. Voy. KERE. 


KEREOURI, 5. f. Atelier de cordon- 
nier. — Karer, cordonnier, et ti, 
maison. 


KEREZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kerezenn, cerise. 


KEREZEK, S. L. Cerisaie, lieu planté 
de cerisiers ; pl. kerezegou. 


KEREZENN, s. f. Cerise, fruit; pl. 
kerez. masculin. 


KERFAENN, S. L. Verveine, plante. 


KERGAD, KERGAT, s. L. V. Coquillage. 
Les uns le font du genre féminin, les 
autres du masculin; ceux-ci l’em- 
ploient comme singulier, ceux - là 
comme singulier et comme pluriel. 
Pour moi, je pense qu'il est le pluriel 
isrégulier de krogenn, coquille. 


KERGLOC’H, adj. C. Epais, grossier, 
parlant de la toile, des étoffes. 


KERIAD, s. m. Habitant d’une ville, 
bourgeois; pl. keriz. — Ker, ville. 


KERIADEZ, s. L. C'est le féminin du 
p'écédent. 


KER 339 


KERKENT, adv. Aussitôt, de suite. — 
Kerkeñt ha, kerkent hag, aussitôt que; 
kerkent ha c'hour. aussitôt que vous ; 
kerkeñt hag egile, aussitôt que l’autre. 


KERKOULS, conj. Aussi bien qne. — 
Kerkouls ha me, aussi bien que moi. 


KERL, s. m. V. Cercle, anneau; pl. 
kerleu. 


KERLEIN (kerl-e-in), v. a. V. Cercler ; 
p. kerlet. 


KERLUZ, s. m. Loche de mer, pl. ed. 
KERN, pluriel de korn, corne. 


KERN. S. L. Trémie, cloquet de mou- 
lin, fond d’un chapeau, sommet de la 
tête, tonsure des religieux. 


KERNE, s. m. Portion de la Bretagne, 
appelée Cornouaille. On y parle un des 
quatre dialectes bretons. Voyez à mon 
Nouveau Dictionnaire français -breton 
1869, la délimitation des dialectes de 
la Bretagne. 


KERNEVAD, S. m. Cornouaillais, ha- 
bitant de la Cornouaille bretonne ; pl. 
kerneviz. 


KERNEVADEZ, s. L. C'est le féminin 
du précédent ; pl. ed. 


KERNEZ, s. f. Cherté. — Her, qui 
coûte cher. 


KERNIEL, s. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de korn, qui signifie corne de tête 
de quelques animaux, et aussi pipe à 
famer. On l’emploie encore au sens 
de antennes des insectes. 


KERNIELL, s. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de korniell, hausse aux souliers. 


KERNIGELL (kernig-ell), s.f. Vanneau, 
oiseau ; pl. ed. 


KERREIZ (kerre-iz), s. m. Police de 
ville, d'après Le Pelletier. — Ker, kear, 
ville, et reiz, ordre. 


KERREIZ (kerre-iz), adj. C. Paisible, 
parlant des personnes. 


KERREK, s. pl. m. Voy. KARREK, dont 
il est le pluriel irrégulier. 


340 KES 


KERRERI, a. L. Y. Cherté. — Her, 
adj. qui coûte cher. 


KERS, s. m. Possession. N'en deuz 
kers e nep tra, il ne possède rien. On 
dit aussi, n’en deuz tra enn he gers. 


KERSE, adj. Etrange, extraordinaire. 
Kerse eo gan-en dioueret anezhan, je 
trouve étrange d'être privé de sa pré- 
sence. 


KERZ, KERZED, s. m. Allure, démar- 
che, marche. 


KERZA, v. a. Non usité. On dit kaout 
enn he gers, posséder. Voy. KERS. 


KERZED, s. m. Marche, allure, dé- 
marche. — Kerzet, marcher. 


KERZER, s. m. Marcheur ; pl. ten. 


KERZEREZ, s. L C’est le féminin du 
précédent. 


KERZET, Y. n. Marcher; p. kerzet, 
— Kerz, kerzed, marche. 


KERZIN. Pluriel de kerzinenn. 


KERZINENN, s. f. Alise, fruit; pl. 
Kerstin, masc. 


KERZU. VOy. KERDU. 


KEST,s. pl. m. Vers qui s’engen- 
drent dans les intestins. Ce substan- 
tif n’a pas de singulier ; la raison est 
facile à saisir. 


KEST, 5. L Corbeille, panier sans 
anses, et aussi quêtes pour les pau- 
vres. Æest-gwenan, ruche à miel. A la 
lettre, panier des abeilles. 


KESTA, v. a. Renfermer dans une 
ruche, parlant des abeilles. Kesta ar 
gwenan. Voy. KEST, S. L 


KESTAD, s. f. La contenance d’une 
corbeille et aussi d’une ruche. Voy. 
KEST, S. L Eur gestad frouez, une cor- 
beille pleine de fruits. Prononcez ges- 
tad, comme en français gaissetad. 


KESTAT, s. pl. m. Y. Pluriel irré- 
gulier de kosteenn, côte du corps. 


KEU 


KESTEL, S. L V. Voy. KENTEL, plus 
usité. 


KESTELL, s. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de kastell, châ‘eau, et aussi lune 
de navire. Kestell el loar, des chàâteanx 
dans la lune, se dit au sens des mots 
francais châteaux en Espagne, beaux 
rêves pour l'avenir. 


KESTEN, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kestenenn, châtaigne. 


KESTENENN, S. f. Y. C. Châtaigne, 
fruit ; pl. kesten, masculin. 


KESTEURENN, s. L. Panse. Leun eo he 
gesteurenn, il a la panse pleine. On 
l’emploie aussi, je crois, au sens de 
fricot, ragout. 


KEST-GWENAN (gu-enan), s. L Ru- 
che à miel. À la lettre, panier des 
abeilles. 


KET, particule négative, toujours 
accompagnée d'une négation. Nulle- 
ment, pas, point. Ne d-eo ket mad, il 
n’est pas bon. 


KETAER, S. m. C. Co-héritier ; pl. ien. 


KETAEREZ, s. L. C. Féminin du pré- 
cédent. 


- KETAN. adj. Y. Premier, première. 
Voy. KENTA. 


KETI-KETAN, adv. Y. À envi, à qui 
sera rendu le premier. 


KEU, s. m. V. T. C. Regret, repen- 
tir. Voy. KEUZ. 


KEU, s. m. Y. Cavité, grotte. 
KEUIA, Y. a. Voy. KEVIA. 


KEULE, s. m. Présure pour faire 
cailler le lait. 


KEULE, KEFLEUE, adj. Voy. ce der- 
nier. 


KEULET, adj Y. Caillé. Leac'h keulet, 
V. Lait caillé, caillebotte. 


KEULFE, KUERFE, S. m. C. Angelus, 
et aussi sonnerie du couvre-feu. Sent 
keulfe, souner le couvre-feu. 


KEU 


KEULUSK. Voy. KEFLUSK. 


KEUNEUD, s. pl. m. Bois de chauf- 
fage. Ce substantif qui n’est autre que 
le pluriel de keuneudenn, bache de 
bois à brüler, signifie, à proprement 
parler, des büches de bois de chauf- 
fage, du bois de chauffage. Aussi doit- 
on le traiter comme nom collertif, 
ainsi que kolo, de la paille; arc'hant, 
de l'argent monnayé ; ludu, de la 
cendre, et autres. C’est ainsi qu'en 
parlant de boisde chauffage, un paysan 
dira : gwerzet am eux va-re, j'ai vendu 
mon bois de chauffage. A la lettre, j'ai 
vendu les miens. Ann arc'hañnt-ze 
n'int ket mad, cette monnaie, cet ar- 
gent n’est pas de bon aloi. A la lettre, 
pe sont pas de bon aloi. Ann arc'hant 
a zo berr ho lost, l’argent est rare. A 
la lettre, l'argent est court leur queue. 
Al ludu-3e n'int ket seac'h, cette cen- 
dre est mouillée. Le substantif keu- 
neud a formé plusieurs composés qui 
sont indiqués ci-dessous et qui ne 
manquent pas d'originalité. — Voy. le 
mot COLLECTIF à mon Nouveau Diction- 
naire 1869. 


KEUNEUD-BERR, >. pl. m. Bouse de 
vache desséchée au soleil pour servir 
de chauffage. À la lettre, bois de 
chauffage court en longueur ou en 
durée. 


KEUNEUD-DOUAR, s. pl. m. Mottes 
tourbeuses desséchées au soleil pour 
être brülées en guise de bois de chauf- 
fage dans les contrées voisines des 
côtes de la mer où le bois ne peut 
pousser à canse des vents. — Æeu- 
neud, bois de chauffige, et douar, 
terre. VOy. ARGOAD. 


KEUNEUD-LAKA-LAKA, s. pl. m. Fou- 
gères desséchées au soleil et qui ser- 
vent de chauffage dans les contrées où 
le bois maïque. La composition de ce 
mot est assez originale : Keuneud, bois 
à brûler, et laka, impératif du verbe 
lakaat, mettre. C’est comme si l'on 
disait : mets du bois! mets encore du 
bois ! Il est de fait que la fongère est 
une plante herbacée qui se consume 
très-vite, et qu’il faut en mettre sou- 
vent pour avoir une cha'eur suffisante 
et pour ne pas laisser le feu s'étein- 
dre. C’est un nom fantaisiste donné à 


KEU 341 


ce chauffage qui est communément 
appelé radenn seac’h, fougère sèche. 
Voy. ARGOAD. 


KEUNEUD-MOR, s. pl. m. Goémon 
ou varech lavé à l’eau douce et dessé- 
ché au sol-il pour servir de chauffage 
dans les lieux bordant la mer, parce 
que le bois y fait défaut. — Keuneud, 
bois à brûler, et mor, mer. Voy. 
ARGOAD. 


KEUNEUDEK, s.f. Lieu où l’on entasse 
le bois de chauffage. — Keuneud, bois 
de chauffage. 


KEUNEUDENN, s. L. Büche de bois à 
brüier, et, par extension, benet. ni- 
gaud ; pluriel irrégulier, keunend. m., 
du bois de chauffage. Voy. KEUNEUD. 


KEUNEUDOK, s. L C. Voy. KEUNEUDEK. 


KEUNEUDRE, s. m. Nigaud, lour- 
daud, imbécile. Voy. KEUNEUD. 


KEUNEUTA, v. n. Abattre du bois de 
chauffage, et aussi, en faire provision. 
Voy. KEUNEUD. 


KEUNEUTAER, s. m. Bücheron; pl. 
ten. 


KEUNUCHENN, KEUNUJENN, s. L 
Injure, imprécation; pl. ou. Voy. KUNU- 
JENN, plus usité. 


KEUNUJENN. Voy. le précédent. 


KEUNUJENNI, v. n. Et mieux, kana 
keunujennou, proférer des impréca- 
tions, injurier. A la lettre, chanter 
des injures, des imprécations. 


KEUR, s. m. Chœur, terme de théo- 
logie; pl. iou. Keuriou ann elez, les 
neuf chœurs des Anges. 


KEUREUK, S. m. Saumon-Coureur, 
poisson ; pl. keureuged (keureug-ed.) 


KEURUZ, KURUZ. Voy. ce dernier. 


KEURUZA, v. n. Pêcher des anguilles 
de la petite espèce. 


KEUSTEURENN, s. f. Ragoût, fricot, 
mauvais mets, ragoût composé de 
plusieurs espèces de viandes. 


342 KEV 


KEUT (ke-ut), v. a. et n. Y. Avoir, 
posséder ; p. bet. VOy. KAOUT, du Léon. 


KEUZ, s. m. Regret, repentir. Keus 
am euz d'ar pez am eux lavaret, j'ai 
regret de ce que j'ai dit. Gant keus 
d'ezhañ, tant ils le regrettaient. 


KEUZEUDIGEZ (keuzeudig-ez), 5. L 
Voy. KEUZ, plus usité. 


KEUZEUDIK, adj. Contrit. — Keus, 
repentir. 


KEUZIA, v. n. Non usité. Kaout 
keuz, avoir regret ou repentir. 


KEVALENN, S. f. Soupe ou autre 
mets mal apprêlé. 


KEVATAL, adj. Egal, semblable, nro- 
portionné, équivalent. Kevatal int e 
pep tra, ils sont proportionnés en tous 
points. 

KEVAUDET. Voy. KEAUDET. 


KEVED, KEVET, S. m. V. Quenouillée ; 
pl. kevedeu. 


KEVELEK. Voy. KEFELEK. 


KEVELL, s. f. V. Nouvelle; pl. eu. 
Voy. KELOU. 


KEVENDERF, KEVENDERV, s. m. Cou- 
sin germain. 


KEVER. Voy. KENVER. 

KEVER-D0AR, s.m.V. Journal de terre 
ou demi-hectare. — Kerer, arpent. 
journal, ancienne mesure agraire, et 
doar, V., terre. Voy. DEVEZ-ARAT. 


KEVERDU, s. m. V. Décembre. E mis 
keverdu, dans le mois de décembre. V. 


KEVERER. Voy. KEFERER. 


KEVERIA, v. a. (anc.) Aller à côté de 
quelqu'un. Voy. KEVER, KEFER. 


KEVET. Voy. KEVED. 
KEVEZ, s. m. (anc.) Champ clos. 


KEVEZ, s. m. Il se dit du bois pliant 
dont on fait des clôtures. Ce mot res- 


KEZ 
semble fort à kelvez, bois de coïdrier, 
lequel est très-pliant. 
KEVEZER. Voy. KEFERER. 


KEVIA, v. a. Creuser, caver. — Keo, 
kev, cavité. 


KEVINIANT. VOy. KEFINIANT. 


KEVINITERV, S. L Cousine; pl. kevi- 
nitervezed. 


KEVLEUE. Voy. KEFLEUE. 


KEVN, s. m. (anc.) Dos, partie du 
corps. Voy. KEIN. 


KEVRE, KEFRE, s. m. Lien, hart: pl. 
kevreou. 


KEVRED, KEVRET, adv. Y. T. Ensem- 
ble, de compagnie. 


KEVREDIGEZ (kevredig-ez), s. L Y. 
Alliance, pacte. — Kevred, ensemble. 


KEVRENN, s. L Lot, part, portion, 
partie ; pl. ou. 


KEVRENNA, v. a. Faire iles parts, 
partager ; p. et. 


KEVRENNEK, adj. Co-partageant. 


KEVRET, adv. V. Ensemble, de com- 
pagnie. 


KEVRIDI. Voy. KEFRIDI. 


KEWIR, adj. (anc.) Véridique. Voy. 
ANGEWIR. 


KEZ ad) V7 Bien-aimé, tendre, 
cher. Voy. KEAZ. 


KEZA. Voy. KEIZIA. 


KEZEGENN (kezeg-enn), s. L. Jupe de 
femme. 


KEZEK, s. pl. m. C’est le pluriel ir- 
régulier de marc'h, cheval mâle, et, en 
plusieurs localités, le pluriel de kazek, 
jument. Ce pluriel s'emploie le plus 
souvent au sens général de chevaux, 
sans distinction de mâles ou de fe- 
melles. 


KIB 
KEZEK, s. pl. m. Les traversiers d’un 
moulin. 


KEZEZ, s. L C’est le féminin de kes. 
VTC 


KEZNEZ, s. f. V. Indigence, misère. 
KEZOUR. VOy. KAEZOUR. 
KEZOUREK. Voy. KAEZOUREK. 


KI, s. m. Chien. Il a deux pluriels, 
chas et koun. Ge dernier ne s'emploie 
que dans quelques phrases ou mots 
composés. Voy. BARA-KOUN, DOUS-GOUN, 
KIKOUN. — Ce mot ki forme un assez 
grand nombre de mots composés que 
nous allons signaler dans cet article : 
Ki-besk, chien écourté. — Ki-denved, 
chien de berger. A la lettre, chien de 
brebis. — Ki-douar, chien basset. 
A la lettre, chien (près) de terre. — 
Ki-dour, chien d’eau, loutre, poisson. 
— Ki-du, S. m. Il se dit d’un homme 
qui ne va jamais à la messe. A la letire, 
chien noir. Il est du style familier. — 
Ki-foutouillek, caniche. A la lettre, 
chien crépu ou barboteur. Voy. FOu- 
TOUILLEK. — Ki-gaol, chien qui se fourre 
toujours dans les jambes des per- 
sonnes, et, par extension, on le dit 
d’un flatteur, d'un adulateur. Le mot 
gaol signifie enfourchure des jambes. 
— Ki-golvek, s. m. V. Chien de garde. 
Ce mot paraît formé de ki, chien, et 
de galwein, N., appeler. — Ki-louferik, 
et aussi kuk-louferik, chien de dame. 
Ce composé est formé de ki, chien, ou 
de Kk, petit chien, et de louferik, di- 
minutif de Louer. vesseur. — Hi-noz, 
s. m. Nom que l’on donne parfois au 
loun. A la lettre, chien de nuit. — 
Ki-porz, chien de garde. A la lettre, 
chien de cour. — KÆi-red, chien de 
chasse. A la lettre, chien qui court. — 
Ki-rodellek, chien canishe ou frisé na- 
turellement. Voy. RODELLEK. — Æi-s{ag, 
chien de garde. A la lettre, chien d’at- 
tache. — Æi-vor, pour ki-mor, requin 
ou chien de mer. 


KIA, Y. n. S'opiniatrer; p. kiet. 


KB, s. m. Boîte du moyeu de la roue 
‘ des voitures. 


KIBELL, s. L C. Cuve, et aussi bai- 
gnoire, 


KIE 343 
KIBELLA, KIBELLAT, v.n. C. Prendre 
un bain dans une baignoire. 


KIBELLAD, s. L. Ce que peut contenir 
une cuve, une baignoire, plein ces 
objets. 


KIBELL-AR-FEUNTEUN, s. f. Trou 
maconné où l’on puise l’eau à boire 
dans les fontaines de la campagne. 


KIBELLAT, Y. a. et n. C. Encuver, 
prendre un bain dans une baignoire, 


KIBELL - ER-FETAN, S. L. Y. Le même 
que kibell-ar-feunteun. 


KIBELLEC'H,s.m.C. Maison de bains. 
— Kibell, baignoire, et Lec'h, lieu. 


KIBELLER, s. m. C. Celui qui prend 
un bain en baignoire ou qui tient la 
maison des bains. 


KI-BESK. Voy. KI. 
KIBEZ, adj. (anc.) Pauvre. 


KIBRIAT, V. Pluriel irrégulier de 
kibrien. 


KIBRIEN, s. L. V. Poutre, chevron: 
pl. kibriat. 


KICHENN. VOy. E-XICHENN, E-KICHENNIK, 
auprès de. 


KIC'HIER, S. pl. m. Y. Pluriel irré- 
gulier de Kac'h, V., chat. 


KIDELL, s. f. Litière des chemins, 
filet de pêcheur, appelé épervier, 
nasse; pl. ou. 

KI-DENVED. Voy. Ki. 

KI-DOUAR. Voy. KI. 

KI-DOUR. Voy. ki. 

K!-DU. Voy. KI. 


KIEZ (ki-ez), s. f. Chienne; pl. ed. 
— Ki, chien. 


KIEZ-KIGNEZ (ki-ez), s. f. Injure à 
une femme de mauvaise vie; ne s’em- 
ploie guère qu’en interpellation, au 
vocatif. 


344 KIG 


KIFF, KIF, S. m. Y. Souche d'arbre; 
pl. kiveu. Voy. KEF. 


KIFNI, KIVNI, KINVYI, S. m. Mousse 
des arbres, des pierres, etc.: duvet ou 
coton de certains fruits. 


KIFNID, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kifnidenn. 


KIFNIDENN, S.L. Araignée ; pl. kifnid, 
masc. Voy. KINIDENN. 


KI-FOUTOUILLEK. Voy. FOUTOUILLEK. 
KIG. Voy. HL 


KIGA, v. n. Prendre chair, se fer- 
mer, parlant d’une plaie. 


KI-GAOL. Voy. KI. 


KIGEK (kig-ek), adj. Charnu. — Kik, 
kig, viande. 


KIGEL, KEGEL (kig-el, keg-el), s. L 
Quenouille ; pi. tou. 


KIGELIAD (kig-eliad), s. L Voy. KEGE- 
LIAD. 


KIGENN (kig-enn), s. f. Tempéram- 
ment, complexion, muscle, excrois- 
sance. Eur gigenn vad a zen eo, il a 
une bonne complexion. — Prononcez 
gigenn comme en francais gui-gaine. 


KIGENNEK (kig-ennek), adj. Muscu- 
leux, plein de muscles. 


KIGER (kig-er), s. m. Boucher ; pl. 
ien. — Kig, kik, viande. 


KIGER-MOC'H (kig-er), s. m. Qui fait 
métier de tuer les porcs. — Xiger, 
boucher, et moc'h, pluriel de penn- 
moc'h, porc. 


KIGERI (kig-eri), s. f. Boucherie ; pl. 
kigeriou. — Kiger, boucher, et ti, 
maison. 


KIGN, s. m. Ecorce de bois, écor- 
chure à la peau. Ce mot qui est le 
radical de gnat. écorcher, n’est 
usité qu’en composition. Voy. KOAT- 
KIGN. 


KIGNA. Voy. KIGNAT. 








KIK 


KIGNADENN, s. L. Ecorchure à la 
peau. - 


KIGNAT, v. a. Ecorcer un plant, un 
fruit, etc., faire une écorchure à la 
peau, à une tige de plante, écorcher 
un animal, peler un fruit; p. kignet. 


KIGNAVAL, S. m. Partie de la char- 
rue bretonne qui maintient le soc. 
Ces sortes de charrues tendent à dis- 
paraitre pour faire place aux araires. 


KIGNEIN (kign-e-in), v. a. V. Le 
même que kignat. 


KIGNEN, s. m. Tige d'ail, gousse 
d'ail. Ce mot n’a pas de pluriel ou 
plutôt il en sert, et signifie de l'ail. Si 
l’on tient à désigner une seule plante 
ou gousse, il faut dire penn-kignen, 
s. m. A la lettre, tête d'ail. 


KIGNER, s. m. Ecorcheur ; pl. ten. 


KIGNEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 


| de kignezenn. 


KIGNEZEK, s. L. Lieu planté de gui- 
gniers. Voy. le suivant, 


KIGNEZENN, s. T. Guigne, fruit ; pl. 
kignez, masculin. 


KIGNOUR, s. m. Y. Ecorcheur ; pl. 
kignerion. 


KI-GOLVEK. Voy. ki. 


KIGUZ, adj. Qui est tout chair. — 
Am, kik, viande. 


KIIK-DIMEZELL, s. m. Chien de 
dame. — Hik, diminutif de ki, chien, 
et dimezell, demoiselle. 

KIIK-LOUFERIK. VOy. KI. 


KIIK-TAR9, s. m. Carlin. À la lettre, 
petit chien taureau. 


KIJOUT, v. a. C. Kijout oc'h eunn den, 
rencontrer un individu. 


KIK, KIG, s. m. Viande, chair. 


KIK-DENT, s. m. Gencive. — Kk. 
chair, et dent, pluriel de dant, dent de 
la mâchoire, 


KIL 


KIK-GOUEZ, s. m. Gibier en général, 
mais surtout des quadrupèdes. A la 
lettre, viande sauvage. 


KIK-KRESK, s. m. Excroissance ou 
superfluité de chair. A la lettre, crois- 
sance de chair. 


KIK-MOC’H, s. m. Du lard. A la lettre, 
viande des porcs. 


KIKOUN, S. m. Nom ironique donné 
aux peaussiers, aux pelletiers. Ce mot 
est une contraction de krk, chair, et 
de koun, un des pluriel de ki, chien. 


KIK-ROST, S. m. Du rôti, — Kik, | 


viande, et rost, adj., rôti. 


KIK-TORR, KITCRR,s. m. Courbature. 


— KYK, Chair, et torr pour torret, par- | 
ticipe de terri, rompre, briser. Voy. 


TORB. 


KIL, BIL. S. m. Revers d’une médaille, 
d'une pièce de monnaie, etc. 


KIL, S. m. Revers. arrière, dos d’un 
couteau, dos de la main, etc. 4-gù, 
war-gil, à reculons. 


KILA, v. n. Aller en arrière. Voy. 
RIL, 


KILC'HAT, v. n. Cligner de eil: p. 
kilc'het. 


KILDANT, s. m. Grosse dent, dent 
de sagesse ; pl. kildent. — AKL, ar- 
rière, et dant, dent. 


KILDENT. Pluriel irrégulier du pré- 
cédent. 


KILDOURN, s. m. Dos de la main. — 
AK, dos, revers, et dourn, main. 


KILDOURNAD, s. m. Coup du revers 
de la main. 


KILDRO, adj. Volage, léger, incons- 
tant. 


KILEIN (kil-e-in), Y. n. Y. Reculer. 
Voy. KILL, 


KIL-GIK, s. m. Y. Ce mot doit être 
écrit et prononcé kuill-gok, coq à 
demi-chaponné. Voy. KUILL. 


KILIA, v. a, Voy. KELC'HIA. 





KIL 949 


KILL (L mouillées), S. m. Quille à 
jouer ; pl. killou. On lui donne aussi 
en style familier, le sens de jambe, à 
l'instar du francais. C’hoari "r c'hillou, 
jouer aux quilles. 


KILLEGEZ (killeg-ez), s. L. (L mouil- 
lées). Germe de l'œuf. Voy. BOEDENN-VI. 


KILLEIEN (L mouillées)}, S. pl. m. 
Pluriel de killek, coq. 


KILLEK (L mouillées), s. m. Coq, oi- 


| seau ; pl. killeien. 


KILLEK-AR-BARREZ (L mouillées), s. 
m. Le coq du village, le garcon le 
plus en vogue auprès des filles. À la 
lettre, coq de la paroisse. 


KILLEK-GOUEZ (L mouillées), S. m. 
Faisan, coq de bruyère. A la lettre, 
coq sauvage; pl. killeien-gouez. 


KILLEK-INDEZ (L mouillées), s. m. 
Dindon. A la lettre, coq d'Inde ; pl. 
killeien-indez. 


KILLEK-KOAT (L mouillées), s. m. 
Pivert, oiseau. À la lettre, coq de forêt; 
pl. killeien-koat. 


KILLEK-RADENN (L mouillées), s. m. 
Sauterelle. À la lettre, coq des fou- 
gères ; pl. killeien-radenn. 


KILLEK-SPAZ (L mouillées), S. m. 
Chapon. A la lettre, coq châtré. 


KILLERI (L mouillées), S. m. Ortolan, 
oiseau ; pl. killeried. 


KILLEVARDON (L mouillées), s. m. 
Côtelette de porc frais, et aussi porc 
frais en général. 


KILL-GAMM (L mouillées), s. m. Boi- 
teux, en style familier. — Æill, quille 
ou jambe, et kamm, boiteux. 


KILL-GAMMA (L mouillées), v. n. Al- 
ler clopin-clopant, boiter. — KL. 
jambe, quille, et Kamma, boiter. 


KILLOGIK (killog-ik, les L mouillées), 
S. m. GC. Petit coq, jeune coq. Mouez 
killogik, voix de fausset. A la lettre, 
voix de petit coq. Voy. KILLOK, s. m. C. 


44 


346 KIM 


KILLOG, KILLOK (L mouillées), 5. m. 
C. Goq, oiseau de basse-cour ; pl. kil- 
leien. 


KILLORI (L mouillées), s. m. Amour 
hystérique. (Le Pell.) 


KILLOROU (L mouillées), s. pl. m. 
Avant-train de charrue. 


KILLOU (L mouillées), s. pl. m. Voy. 
KILL. 


KILLOURS (L mouillées), adj. Y. En- 
têté, opiniâtre, vaurien. 


KILLOURZ, adj. Voy. le précédent. 


KILLOURZEIN (L mouillées), v. n. 
Y. S'obstiner, se mutiner. 


KI-LOUFERIK, et aussi KIIK-LOUFE- 
BIK. Voy. KI. 


KI-NOZ. Voy. ki. 


KILPENN, s. m. Occiput. — Ki, ar- 
rière, et penn, tête. 


KILPENN, s. m. Y. Crète de coq et 
autres Oiseaux. 


KILPENNEK, adj. Têtu, entêté. 
KILTR, s. m. C. Sommet de la tête. 
KILVERS, adj. Entêté. 


KILVID, s. m. C. Lieu planté de 
coudriers. 


KILVION, s. pl. m. V. Pluriel irré- 
gulier de kalve, menuisier. 


KILVIZIA, v. n. Travailler du mé- 
tier de menuisier, de charpentier. 


KILVIZIAT. Le même que le précé- 
dent. 


KILVIZIEN, s. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de kalvez, menuisier. 


KIMBER. Voy. KIMPER. 
KIMIAD, s. m. Adieu, congé. 
KIMIADA, v. n. Dire adieu. Kimiada 


ioc'h he gereñt, kimiada digant he 
yerent, dire adieu à ses parents, 


KIN 


KIMINER, s. m. Y. Tailleur d’habits; 
pl. kiminerion. 


KIMINEREZ, s. L. Y. C’est le féminin 
du précédent. 


KIMPER, KIMBER, S. 
(auc.) 


m. Guerrier 


KIN, adv. V. Pas davantage. Voy. 
KEN. 


KINA, KEINAFF, v. n. (anc.) Germer. 


KINARD, S. m. Nom burlesque donné 
au diable. 


KINTE, s. m. V. Beauté. Voy. KENED. 


KINIAD, s. m. Chantre d'église ; pl. 
ed. Ce mot paraît dériver de kana, 
chanter, et a perdu la physionomie de 
son origine. 


KINIDENN, S. f. Araignée ; pl. kinid, 
masculin. 


KINITERV. VOy. KENITERV. 
KINKL, adj. Paré, bien ajusté. 
KINKLA, v. a. Parer, orner ; D. el. 


KINKLEREZOU, s. pl. m. Afliquets, 
ornements superflus des femmes. 


KINNIG, s. m. Offre, oblation. 


KINNIG, v. a. Offrir, vouer ; p. hin- 
niget. 


KINNIGIEN (kinnig-ien), Y. a. T. Of- 
frir, vouer ; p. kinnigel. 


KINNIOUT, v. a. T. Le même que le 
précédent. 


KINNIZIEN, v. a. C. Offrir, vouer ; p. 
kinniziet. 


KINTA, v. n. Crier comme les petits 
enfants. 


KINTUZ, adj. Revèche, incommode, 
parlant des personnes. C'est le mot 
français quinteux. 


KINVI, KIVNI, KIFNI, S. M. Mousse 
des arbres, duvet de certains fruits. 


KIS 


KINVIA, Y. n. Se couvrir de mousse, 
et, par extension, s’invétérer. 


KINVIEIN (kinvi-e-in), v. H. Y. Le 
mème que le précédent. 


KIGC'H, s. L. Bécassine: pl. ed. 

KIOC'H-VOR, s. L. Bécassine de mer. 
— Kioc’h, bécassine, et mor, mer; pl. 
kioc'hed-vor. 


KI-PORZ. Voy. KI. 


KIR, adj. V. De prix élevé, cher. 
Voy. KER, adj. 


KI-RED. Voy. Ki. 


KIREIN (kir-e-in), Y. n. Y. Renchérir. 
— ir, N., de prix élevé, cher. 


KIRIEGEZ (kirieg-ex). Enn ho kiriegez, 
par votre faute. 


KIRIEK, adj. et s. m. Cause, auteur, 
motif. — Me zo kiriek d’ezhan d'en em 
goll, je suis cause de sa perte. 


KIRIOK, adj. et s. m. C. Le même 
que kiriek. 


KIRIN, s. f. Vase en terre dans lequel 
on met la crême avant de la convertir 
en beurre. 


KIRINTIEZ. VOy. KERENTIEZ. 
KI-RODELLEK. Voy. ki. 


KIRRI, pluriel irrégulier de karr, 
voiture, charrette. 


KIRVI, pluriel irrégulier de karo, 
karv, cerf. 


KI-STAG. Voy. KI. 


KISTENENN, S. f. Y. Chätaigne, mar- 
TOn: pl. kisten, masculin. 


KISTIN. pluriel’irrég. de kistinenn, 
châtaigne. 


KISTINA, Y. n. Cueillirdes châtaignes, 
des marrons. 


KISTINEK, S. L. Châtaigneraie; pl. 
kistinegou. 


KIZ 347 


KISTINENN. S. L. Châtaigne, marron; 
pl. kistin, masculin. 


KISTINID, s. L. VOy. KISTINEK. 
KITORR. VOy. KIK-TORR. 
KIVICH, KIVIJ, s. m. Poudre de tan. 


KIVICHA, KIVIJA, v.a. Tanner, par- 
lant du cuir, et, par extension, admo- 
nester, corriger, rembarrer une per- 
sonne, rosser, battre fort. 


KIVICHER, KIVIJER, s. m. Tanneur; 
pl. ten. Il se dit aussi d’un confesseur 
rude, eur c'hivicher. 


KIVIJ. Voy. KIVICH. 
KIVIJA. Voy. KIVICHA. 
KIVIJER, S. m. VOy. KIVICHER. 


KIVIJERI, S. m., pour kivijer-ti, tan- 
nerie. À la lettre, maison de tanneur. 


KIVINI, S. m. Y. Mousse des arbres. 
Voy. KIVNI. 


KIVINIEIN (kivini-e-in), v. n. V. Le 
même que kinviein, Y. 


KIVIOUL, adj. Bourru, brusque, im- 
portun, malicieux, curieux pour faire 
le mal. 


KIVNI, KIFNI, s. m. Mousse des 
arbres, des pierres, duvet de certains 
fruits. 


KIVNIA, Voy. KINVIA. 
KI-VOR, S. m. Voy. KI. 


KIZ. s. m. Recul. — Mont war he giz, 
reculer, rétrograder en chemin, re- 
tourner sur ses pas. 


KIZ,s.f.Ce mot est pris par quelques- 
uns pour radical, au sens de coutume, 
habitude, usage, ainsi que son pluriel 
kiziou. C’est à tort; le radical est giz, 
s. f. Ar c’hiz, gisiou ar bed. Voy. GIZ. 


KIZA, v. a. Emousser le tranchant 
d'un outil; p. kizet. 


348 KLA 


KIZEIN (kize-in), v. a. V. Emousser 
le tranchant ou la pointe d’un outil; 
p. kizet. 


KIZELL, s. L. Gouge, bute de ma- 
réchal-ferrant, ciseau de menuisier, 
de sculpteur; pl. ou. 


KIZELLA, v. a. Ciseler; p. ei. 
KIZELLER, s. m. Ciseleur ; pl. îen. 


KIZELL-IEN, s. f. Ciseau de sculp- 
teur. 


KIZIDIGEZ (kizidig-ez), s. L. Suscep- 
tibilité. Voy. KIZIDIK, adj. 


KIZIDIK, adj. Difficile à vivre, har- 
gueux, douillet, sensible à la douleur 
physique. 


KIZIDIK, s. m. Le faible d'une per- 
sonne, sa corde sensible, comme on 
dit, sa passion dominante. — Te a oar 
gwaska war va gizidik, tu sais me 
prendre par mon faible. On dit aussi 
gwiridik. 


KIZIER, pluriel irrégulier de kaz, 
chat. 


KLABOUSAT (klabou-sat), v. a. Re- 
muer un liquide; p. klabouset. 


KLAFF, s. m. (anc.) Nœud. Voy. KLAV, 
KLAO. 


KLAFF, adj. (anc.) Malade. Voy. KLANV. 


KLAGN, GLAGN. Voy. ce dernier qui 
est le radical. 


KLAMESTREN. Sorte d'adjectif usité 
en Cornouaille au sens de perdu ou 
gâté par suite de chute dans la boue, 
etc. Klamestren eo, c’est autant de 
perdu. (Le Pell.) 


KLAN, KLANV, sadi. Malade. 


KLAN-DI, KLANDI, s. m. Hôpital, 
lazaret. — Klan, adj, malade, et ti, 
maison. 


KLANEIN, v. n. V. Tomber malade. 


KLANN, GLANN, s. f. Rive, bord. Voy. 
GLANN qui est le véritable radical. 
Ecrire klann est une faute. 


KLA 


KLANOUAT, v. n. Y. Tomber ma- 
lade. 


KLANV, adj. Mala'e. Klañv eo gant 
ann dersienn, il est malade de la fiè- 
vre. Me a zo klañw va gar, j'ai mal à la 
jambe. A la lettre, moi est malade ma 
jambe. KY klañv, chien enragé. 


KLANVAAT, v. n. Tomber malade ; 
p. klanveet. 


KLANVYISIK, adj. Maladif, infirme, 
valétudinaire. 

KLANVOUR, s. m. Un malade ; pl. 
ien. Eunn den klañv est plus usité. 


KLANVOUREZ, s. L. C’est le féminin 
du précédent. 


KLAO, 8. 
KLADENN. 


m. Ferrement. Voy. 


KLAO, KLAV, s. m. Nœud de fil, etc. 


KLAOA, v. a. Mettre des ferrets ou 
ferrements. Voy. KLADENN. 


KLADENN, s. f. Ferret ou ferrement 
des lacets pour les corsets, les sou- 
liers, etc.; pl. klao, masc. 

KLADETENN, s. L. Il s'emploie au 


mème sens que le précédent ; pl. 
klavetennou. 


KLAOIA. Le même que klaoa. 
KLAON, aïj. (anc.) Malade. 
KLAOUAT. VOYy. KLAQUEIN. 


KLAQUED, KLOUED. s. L. Claie, treil- 
lage, barrière des champs. 


KLAQUEIN, KLAOUAT (klaoue-in), Y. 
a. Y. Creuser, caver ; p. klaouet. 


KLAGUIER, s. m. Etui à aiguilles, à 
épiugles ; pl. ou. 


KLAOUSTRE, S. 
chose pariée. 


f. Pari, gageure, 


KLAOUSTREA, v. n. Et mieux, la- 
kaat klaoustre, faire un pari, gager. 
Voy. GAGEURE à MON Dictionnaire 1869. 


KLE 


KLAOUSTREER, s. m. Gageur ; pl.ien. 


KLAPENNAD, s. m. Tape ou petit 
coup donné. 


KLAPEZEN, s. m. C. Fläneur, cou- 
reur de rues. 


KLASK, s. m. Action de rechercher 
un objet qui est rare. Klask a z0 war 
ar mezer-ze hirio dre ma’z eo rouez, 
on recherche ce drap aujourd’hui 
parce qu'il est rare. 


KLASK, v. a. Chercher; p. klasket. 


KLASKOUT, Y. a. C. Voy. le précé- 
dent. 


KLAUSTER, adj. Priol klauster, prieur 
claustral. 


KLAUSTR, s. m. Cloître, couvent ; 
pl. ou. 


KLANV. Voy. KLAO. 


KLAVIA, v. a. Nouer. — Klao, klav, 
nœud. 


KLAZ, s. m. Tranchée qui se pro- 
duit sous la nelle quand on bèche la 
terre. 


KLAZA, v. n. Faire une tranchée 
comme celle qui se produit quand on 
bêche la terre. 


KLE, KLEUZ, s. m. V. Haie. 


KLE, adj. T. Gauche, opposé à droit. 
Voy. KLEIZ. A-gle, T., à gauche. 


KLEAN, s. L Y. Epée ; pl. kleañet. 


KLEAN-SPILL (L mouillées), s. L V. 
Chaadelle de glace aux toits. — Klean, 
épée, et spill, V., glace légère. 


KLEANQUR, s. m. Y. Homme d’épée, 
bretailleur, ferrailleur. — Klean, Y. 
épée. 


KLEAT, Y.H. Y. Faire des haies. — 
Kle, Y... haie. 


KLEFET, v. a. Entendre, compren- 
dre. Voy. KLEVET, plus usité ; p. klevet. 


KLEFIFE VIN RE 
pied. 


{anc.) Clocher du 








KLE 349 


KLEFOUT, v. a. G. Voy. KLEVET ; D. 
klevet. 


KLEI (kle-5), adj. V. T. C. Gauche, op- 
posé à droit. 


KLEIAD (kle-iad), s. m. Gaucher. Voy. 
KLEL. 


KLEIART (kle-iart), s.m. Y. Gaucher ; 
pl. kleiardet. 


KLEIER (kle-ier), s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de kloc'h. cloche. 


KLEINUET (kle-inuet), s. m. V. Mala- 
die. Voy. KLENVED. 


KLEISIAD (kle-i-siad), s. m. Gaucher ; 
pl. kleisidi. — HKleiz, adj., gauche. 
Pour leféminin, kleisiadez (kle-i-siadez). 


KLEIZ. adj. Gauche, opposé à droit. 
Prononcez kle-iz. 


KLEIZ. s. m. Mouron, plante. Pro- 
noncez kle-13. 


KLEIZ, KREIZ (kle-iz), s. m. Craie. 


KLEIZA, KREIZA (kle-iza), v. a. Mar- 
quer avec de la craie. 


KLEIZENN (Hle-izenn), s. L Pène de 
serrure. VOy. DLEIZENN. 


KLEIZENN (kle-izenn), s. L. Gicatrice ; 
pl. ou. 


KLEIZENNA (kle-isenna), Y. a. Faire 
une Cicalrice ; p. ef. 


KLEIZENNEK (kle-isennek), adj. Cou- 
vert de cicatrices. 

KLEIZIAD, Voy. KLEISIAD. 

KLEIZIADEZ. Voy. KLEIS!IADEZ. 


KLEMM, s. m. Plainte, accusation; 
pl. ou. — Ober klemm, se plaindre, 
déposer une plainte. 


KLEMM, v. n. Se plaindre de quel- 
qu'un, de quelque chose; on dit de 
préférer cp, ober klemm. 


KLEMMADENN, S. 
proche; pl. o. 


L Plainte, re-. 


990 KLE 


KLEMMEIN (klemm-e-in), v. n. Y. Le 
même que klemm, v. n. 


KLEMMICHAL, v. n. Crier comme les 
petits enfants qui ont des besoins ou 
des désirs. 


KLEMMICHAT. Voy. le précédent. 


KLEMVAN, s. m. Plainte ou gémis- 
sement ; pl. ou. 


KLEMVANUZ, adj. Plaintif. 


KLENVED, s. m. Maladie, infirmité ; 
pl. klenvejou. Ge mot dérive de klanv, 
adj., malade. 


KLENVED-VOR, s. m. Scorbut. — 
Klenved, maladie, et mor, mer. 


KLENVEL, v. n. C. Tomber malade. 
Ce mot dérive de klanv, adj., malade. 


KLEO, KLEVED, S. m. Ouïe, un des 
cinq sens. — Xlevet, entendre. Le mot 
kleo n’est guère usité en ce sens; on 
dit de préférence : ar c'hleved, l’ouïe. 


KLEO, s. m. Tout l’attirail de la 


charrue. 
KLEOUT, v. a. C. Entendre; p. klevet. 


KLERA, KLERENNA, v. n. Se glacer 
légèrement. 


KLERENN, S. f. La principale pièce 
de bois dans une claie; pl. ou. 


KLERENN, s. f. Gelée, glace légère. 


KLERENNA,et mieux OBER KLERENN, 
Y. n. Se glacer légèrement. — K lerenn 
z0 bet, il a un peu gelé. 


KLET, adj. V. À l’abri du vent, de la 
pluie. — Lec'h kiet. lieu abrité. Y. 


KLEU, s. m. T. Clôture, fossé avec 
haie; pl. kleuio. 


KLEUEIN (kle-uein), v.a. Y. Entendre, 
comprendre; p. kleuet (kle-uet). 


KLEUI (kleu-1), Y. a. Carder avec la 


main; p. kleuet. 


KLEUK, adj. Badaud. Voy. GENAOUEK. 


KLE 


KLEUN, S. m.C. Fontaine de la cam- 
pagne. 


KLEUN, S. m. C. Fossé; pl. tou. 
KLEUR, S. m. Limon de charrette. 


KLEURC'H, S. m. Voy. GLEURC'H, qui 
me paraît être le vrai radical. 


KLEUSIA (kleu-sia), v. a. Creuser, 
faire une clôture; p. kleusiet (kleu-siet). 
Voy. KLEUZ, S. m. 


KLEUZ, s. m. Clôture en terre, écha- 
lier, haie, cavité; pl. kleusiou. Voy. 
TORR-KLEUZ. 


KLEUZ, adj. Creux. 


KLEUZA, v. a. Faire une clôture en 
terre autour d’un champ, creuser, 
caver; p. et. 


KLEUZENN, s. f. Arbre creux ; pl. ed. 
— Kleux, adj., creux. 


KLEUZER, s. m. Celui qui fait métier 
de construire des clôtures autour des 
champs; fossoyeur des cimetières. 


KLEUZEUL, KREUZEUL. Voy. KLEUZEUR. 


KLEUZEUR, s. m. Lampe à huile; pl. 
10H. 


KLEVED, s. m. Ouïe, un des cinq 
sens. — Klevet, entendre. 


KLEVET, v.a. Entendre,comprendre; 
p. klevet. — Ne glevann ket ann dra-e, 
je n’entends pas cela, je ne le com- 
prends pas. Ce verbe a deux acceptions 
remarquables; c’est ainsi que l’on dit : 
Klevet ann dud klanv, assister ou soi- 
gner les malades.— Klepet eur c'houes, 
sentir une odeur. A la lettre, entendre 
une odeur, — Klepet a rann c'houes ar 
c'hik, je sens udeur de la viande. — 
En em glevet, tomber d'accord, s’en- 
tendre. — En em glevet a reont. ils 
sont d'accord, ils s'entendent bien. 


KLEVOUT, v. a. C. Entendre, com- 
prendre; p. klevel. 


KLEZE, S. m. Epée; pl. klezcier 
(klezse-ier). 


KLI 


KLEZEF, S. m. (anc.) Epée. 
KLEZEFIAD. Voy. KLEZEIAD. 


KLEZEIAD (kleze-iad), s. m. Homme 
qui porte épée, ferrailleur. — Kleze, 
épée. 


KLEZEIER (kleze-ier), pluriel irrég. 
de kleze, épée. 


KLID, s. m. Y. Germe. — Klid ur ui, 
le germe d'un œuf. 


KLIDEIN (klide-in), Y. n. Y. Germer; 
pl. klidet. 


KLIKED, s. m. Loquet de porte. Voy. 
LIKED. 


KLIKEDA, v. a. Fermer au loquet; 
p. et. 


KLIKED-ZOON, s. m. Ce mot qui, je 
crois, appartient aux dialectes de 
Vannes et de Cornouaille, est un terme 
de lutteurs et désigne un des moyens 
qu'ils emploient pour terrasser leurs 
adversaires. Ce doit être un croc-en- 
jambe. 


KLIMISCHAT, v.n. Pleurer, en termes 
familiers, et principalement en parlant 
des petits enfants; pleurnicher. 


KLIN, S. m. Y. Pli. Voy. les deux 
suivants. 


KLIN-BREC'H, S. m. Y. Coude. À la 
lettre, pli du bras; pl. klinieu-brec’h. 


KLIN-GAR, S. m. Y. Genou; pl. kli- 
nieu-gar. Au pluriel, on dit aussi deu- 
lin (de-u-lin), contracté pour deu ilin, 
les deux genoux. Klin-gar siguifie, à 
Ja lettre, pli de la jambe. 


KLINIEU, V. Ce mot qui est le pluriel 
de klin et de ses dérivés klin-brec’h 
et klin-gar, entre dans la composition 
du mot bañnk-klinieu. N., prie-Dieu ou 
chaise basse avec accoudoir, et sur la- 
quelle on se met à genoux. A la lettre, 
banc ües coudes, Dauc des genoux. 


KLIPENN, S. L. V. Crête, huppe d'oi- 
seau ; pl. eu. 


KLIPENN, s. L Klipenn ar c'har. le 
devant de la jambe. On dit aussi kri- 
bell ar c'har. Voy. KEIN AR C'HAR. 


KLO 301 


KLIPENNEK, adj. V. Qui a une crête, 
une huppe. 


KLISIA (kli-sia), v. a. Effleurer; p. 
klisiet. 


KLSGAREK, s. m. Clerc, séminariste, 
homme d'église; pluriel irrégulier, 
kloer. — Kloarek est un nom de famille 
très-répandu; on l'écrit Cloarec en 
francais. 


KLOASTR, s. m. Cloître; pl. ou. Ce 
substantif figure parmi les noms de 
famille; on écrit Cloastre en français. 


KLOC’H, s. m. Cloche; pl. kleier. Ar 
c’hloc’h, ar c’hleier. 


KLOC’HA, v. a. et n. Agacer, parlant 
des dents, glousser comme font les 
poules. Voy. KLOC’HAT, cet infinitif étant 
plus usité. 


KLGC'HAD, s. m. Son de cloche pour 
annoncer une messe, une cérémonie. 
— Kloc'h. cloche. 


KLOC'HAT, S. m. Y. Le même que 
kloc’had. Sonein a gloc’hat, Y... sonner 
les cloches à la volée. 


KLOC’HAT, Y. n. Glousser comme 
les poules; p. kloc'her. 


KLOCHED, s. m. C. Etui à aiguilles. 


KLOCHENN, S. f. (anc.) Lèche ou 
tranche mince d’une chose qui se 
mange. Klochenn amann, lèche de 
beurre. 


KLOCHER, S. m. Sonneur de cloches; 
pl. ten. — Kloc'h, cloche. 


KLOC'HEREZ, s. L. Se dit d’une poule 
qui gluusse, et qui, pour ce molif, est 
bonne pondeuse. Voy. IAR-GLOC’HEREZ. 


KLOC’HIK, s. m. Clochette, sonnette ; 
pl. kleierigou. C'est le duniuutif de 
Kloc'h: pl. kleier. 


KLOD, s. m. (anc.) Réputation, re- 
nommée. 


KLODAD, S. m. C. Couvée. Eur 
c'hlodad ier munud, une couvée de 
poussins, 


902 KLO 


KLOER, s. pl. m. C’est le pluriel de 
kloarek, clerc, séminariste, homme 
d'église. Ar c'hloer, le clergé. Ar 
c’hloer munud, les enfants de chœur. 


‘KLOER-DI, S. m. Séminaire. — Xloer, 
pluriel de kloarek, séminariste, et ti, 
maison. 


KLOEREK, S. m. Y. Le même que 
kloarek Au pluriel, kloer. 


KLOESTR, s. m. Y. Cloître; pl. eu. 

KLOGA, v. a. C. Agacer, parlant des 
dents; p. kloget. Kloget eo va dent. C., 
j'ai les dents agacées. 

KLOGE (klog-e). Voy. KOK-LOA. 


KLOGORENN, s. L. Pulle sur l’eau, 
ampoule à la peau; pl. ou. 


KLOGORENNA, v. n. Se former en 
ampoule par suite de brülure, se for- 
mer en bulles sur l'eau. 


KLOK, adj. Complet, entier, révolu. 
KLOK, adv. En entier, complètement. 


KLOKA, v. a. Troquer, échanger : 
p. et. 


KLOKEN (anc.) Cuiller. 


KLOKENNET, adj. Il se dit d’une 
femme ou fille qui va souvent se con- 
fesser aux prêtres étrangers. 


KLOKUK, adj. (anc.) Sourd d'oreille. 


KLOKUZ, adj. 
Voy. KLOKA. 


Facile à échanger. 


KLOMM, S. m. Y. Nœud du fil, etc., 
des arbres; pl. eu. 


KLOMM, s. L. Y. Pigeon ; pl. et. 


KLOMM-DI, s. m. V. Pigeonnier; pl. 
klomm-diet. — Klomm, pigeon, et H. 
maison. 


KLOMMEIN (klomm-e-in), v. a. V. 
Nouer; p. klommet. 


KLOMMEK, adj. V. Noueux, rempli 
de nœuds, parlant du fil, etc., des ar- 
bres, du bois, 


KLO. 


KLOPENN, s. f. Crâne de la tête des 
animaux. Ce mot paraît formé de klo- 
senn, Coque, et de penn, tête. 


KLOPENNEK, adj. et s. m. Qui a le 
crâne développé, qui a une grosse 
tête, et, par extension, entêté, obstiné. 


KLOR, s. pl. m. Pluriel de klorenn. 


KLORENN, s. f. Y. Coque, bogue, 
écaille, enveloppe en certains cas, 
écorce des arbres; pl. klorenneu, klor. 
Klorenn er penn, crâne de la tête 


KLOS, adj. Voy. KLOZ. 


KLOS, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
klosenn. 


KLOSENN (klo-senn), S. f. Coque, 
cosse, bogue, écaille, boîte, coffre ; 
pl. klos, masc. Vay. les composés de 
ve mot. 


KLOSENNAD (klo-sennad), s. f. Ce 
que peut contenir une boîte, une bo- 
gue, un coffre. 


KLOSENN-AMANN (klo-senn), s. L 
Coffre on grande boîte dans laquelle 
on renferme le beurre des fermes. — 
Klosenn, coffre, et amann, beurre. 


KLOSENN-BIZ (klo-senn), s. f. Gosse 
de pois; pl. klos-piz, masC. — Klosenn, 
cosse, et piz, pluriel de pizenn, pois, 
lézume. 


KLOSENN-GEAR (klo-senn), s. L. Bico- 
que, ville de peu d'importance. — 
Klosenn, écaille, coque, et kear, ville, 
logis, comme pour dire, ville ou logis 
qui n’a que la coque ou l'apparence. 


KLOSENN-GISTIN (klo-senn), s. f. Bo- 
gue de châtaigne, de marron ; pl. klos- 
kistin, masc. — Klosenn, bogue, et 
kistin, pluriel de kistinenn, châtaigne, 
marron. 


KLOSENN-VI (klo-senn), s. L Coque 
d'œuf ; pl. klos-vi, masculin. On dit 
aussi klos-viou au pluriel. — Klosenn, 
coque, et vi, œuf. 


KLOUAR, adj. Tiède, entre chaud et 


à froid, indifférent, indolent. 


KLO 


KLOUARAAT, v. n. Devenir tiède, au 
propre et au figuré; p. klouareet, 
klouareat. 


KLOUARDED, s. m. Evitez ce mot. 
Tiédeur. 


KLOUARIK, adj. Dolent, qui se plaint 
toujours de sa santé, amoureux tiède. 


KLOUED, s. m. Barrière de champ, 
claic ; pl. klouejou. 


KLOUEDA, v. a. Herser, terme d’agri- 
culture. Voy. KLOUEDENN. 


KLOUEDENN, S. f. Treillis, natte, et 
aussi herse, instrument d’agriculture; 
pl. ou. 


KLOUEDER, s. m. Herseur ; pl. ten. 


KLOUER, s. m. Y. Crible ; pl. eu. On 
dit aussi klouir, Y. 


KLOUER, s. m. V. Goémon à gros 
grains. 


KLOUERAD, KLOUERAT, s. m. V. La 
plénitude d'un crible. 


KLOUERAT, v. a. V. Passer au crible. 
— Klouer, Y. Crible. 


KLOUEREIN (klouer-e-in), Y. a. V. Le 
même que le précédent. 


KLOUIR, s. m. Y. Crible, tamis fin; 
pl. eu. 


KLOUIREIN (klouir-e-in), v. a. Y. Le 
même que klouerein. 


KLOUSKOUDE , adv. V. Cependant, 
néanmoins. 


KLOZ, adj. Clos, bien fermé. Givele 
kloz, lit de la campagne. Voy. GWELE. 


KLOZ, KLOS, s. m. Enclos, prison ; 
pl. iou. Kas d'ar c’hlos, conduire en 
prison. 


KLOZA, v.a.Enclore, enclaver ; p. et. 
KLOZEIN (kloz-e-in), v. a. et n. Y. 


Entourer, prendre chair, parlant d'une 
plaie ; p. kloses. — Kloz, fermé. 


KLU 358 


KLOZENNEK, adj. Mystérieux, dissi- 
mulé, parlant des personnes. — Klos, 
fermé. 


KLUCHA, Y. n. S'accroupir ; p. klu- 
cher. Kluchet e oa adre ann or, il était 
accroupi derrière la porte. 


KLUCHEIN (kluche-in), Y. n. Y. S'ac- 
croupir ; p. kluchet. 


KLUCHENN, S. f. C. Se dit d’une 
femme qui se plaint en cachette de sa 
position, d’une femme paresseuse qui 
reste accroupie au lieu de travailler. 
Voy. KLUCHA. 


KLUD, s. m. Juchoir des poules, et, 
par extension, poulailler. 


KLUD, s. f. Y. Barrière, claie: pl. eu. 
KLUD, S. m. (anc.) Fardeau. 


KLUDA, KLUJA, v. n. Se percher, se 
hucher: p: kludet,. 


KLUDAT, v. a. V. Herser, terme 
d'agriculture. Voy. KLOUEDA. 


KLUDEIN (klud-e-in), v. n. Y. Se per- 


cher, se jucher, parlant des poules; p. 
kludet. 


KLUDELL, s. f. Corps de la charrette. 
Voy. KASTELL-KARR. 


KLUDELL, S. L. Y. Claie attachée au 


plancher pour y mettre la viande; pl. 
eu. 


KLUDENN, 5. L. Tanière. Je crois que 
ce mot doit être pris au sens de re- 
traite, de lieu de repos de bêtes non 
farouches, comme serait un poulail- 
ler ou le gite de lapins privés. 


KLUDOUR, S. m. Y. Herseur ; pl. klu- 
derion. 


KLUFA, Y. n. S'accroupir; p. klufet. 
Voy. KLUCHA. 


KLUFENN, s. f. Il se dit d’une femme 
habituée à fureter dans les maïsons 
sous prétexte de dire des nouvelles 
(scandaleuses), et qui, à l'occasion, 
emporte quelque objet en cachette. 


45 


354 KOA 
KLUI, s. m. Y. C. Germe d’un œuf. 
KLUIAR, s. L. Y. Perdrix ; pl. klujeri. 


KLUJA, KLUDA, v. n. Jucher, Se per- 
cher, parlant des poules. 


KLUJAR, s. L. Perdrix ; pl. klujiri, 
klujerti. 


KLUJAR-VOR, s. f. Perdrix de mer. 
— Klujar et mor. 


KLUJERI; pl. de klujar. 


KLUJERIA, v. n. Chasser aux per- 
drix. — Klujeri, klujiri, pl. de klujar, 
perdrix. 


KLUJIRI, KLUJERI ; pl. irrégulier de 
klujar. 


KLUKA, v. n. C. Boire à grandes 
gorgées. 


KLUKADENN, S. L. C. Grande gorgée. 
KLUN, s. f. Y. Fesse ; pl. duel, diglun. 


__ KNAOUENN,S. f. Y. G. Noix, fruit; 
pl. knaouñ, masculin. 


KNAOUN, s. pl. m. Pluriel de 


knaouenn. 


KNEAC'H, s. m. T. Montée. Voy. 
(REAC'H. 


KNEC'H, s. m. T. Le même que le 
précédent. 


KNEO, s. m. (anc.) Toison. 


KOABR, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de koabrenn. 


KOABREK, adj. Nuageux. 


KOABRENN, S. L. Nuage; pl. koabr, 
masculin. On dit aussi kouabrenn. 


KOAC'HEIN, KOEC'HEIN (koac'he-in), 
x. n. Y. S'évaporer, diminuer en 
bouillant. 


KOAD, KOAT, S. m. Bois, forêt, et 
aussi bois à travailler; pl. koajou. 
Yor, MT, plus uaité. 


KOA 


KOADA, v. a. Lambrisser; p. 6. 
KOADACH, s. m. Lambris. 


KOAGA, v. a. Buosseler, parlant de la 
vaisselle en métal; p. koaget (koag-et). 


KOAGAT, v. n. Croasser comme font 
les corbeaux ; p. koaget. 


KOAGENN (koag-enn), S. f Bosse à la 
vaisselle en métal; pl. ou. 


KOAGRA, v. a. Le même que KOAGA, 
Die 


KOAILL (les Lmouillées), s. m. Caille. 
oiseau; pl. koailled. 


KOAILLETA (les L mouillées), v. H. 
Chasser aux cailles. Voy. le précédent. 


KOAJEL. VOy. MILIN-KOAJEL. 
KOAN, S. L. Souper, repas du soir. 


KOAN, s. L. C. Diner aux jours de 
jeûne. 

KOANHOC’HA, KOAN-HOC’HA, Y. H. 
Demander vivement à manger, grogner 
comme les pourceaux qui sentent ou 
voient la nourriture qu'on se dispose 
à leur donner. — hogn, souper, et 
hoc'ha, doc'ha, grogner comme les 
pourceaux. 


KOANIA, Y. n. Souper; p. koantet. 


KOANIA, v. n. C. Souper aux jours 
de jeùne. 


KaANT, adj. Joli, gentil. Comparatif, 
koantoc'h; superlatf, koanta. 


KOANTAAT, Y. n. Embellir; p. 


koañteet, koanteat. 
KOANTERI, s. L. Beauté, gentillesse. 


KOANTIK, adj. Mignard, gentil. C'est 
le diminutif de koant, adj., joli. 


KOANTIK, s. m. Ecureuil, animal ; 
pl. koantiged. 


KOANTIZ, s. f. Gentillesse, beauté, 
et aussi amante. — Hou-man a 30 va 
c'hoañtiz, celle-ci est mon amante. 


KOA 


KOANZE, s. m. Y. C. Séant, position 
du corps au lit. Voy. KOAZEZ. 


KOANZEZ. Voy. KOAZEZ. 


KOAR, s. m. Cire des abeilles, chassie 
des yeux. 


KOARA, v. a. Cirer, frotter avec de 
la cire les meubles, etc.; p. et. 


KHARAT S. m. C. Cendre de lessive, 
charrée. 


KOARC’H, KOUARC'H,s. m. V. Chanvre, 
plante textile. 


KOARC'HEK, S. L. Y. Chènevière; pl. 
koarc’hegeu (koarc’heg-eu). 


KOAREIZ (koare-1iz), s. m. Y. Carême. 


KOAREK, adj. Qui tient de la nature 
de la cire. — Koar, cire. 


KOARELL, S. L. Semelle de souliers; 
pl. ou. Voy. le suivant. 


KOARELLA, v. a. Carreler, mettre 
des semelles, parlant des souliers; 
p. et. On dit plutôt lakaat koarellou da 
eur re voulou koz, ressemeler de vieux 
souliers. 


KOARELLOU. Voy. KOARELL. 


KOARENN, s. f. Pain de cire. — Koar, 
cire. 


KOART, adj. V. Honteux. 


KOARTUALEU, S. pl. m. Y. Er c’hoar- 
tualeu, les quatre-temps de l'Eglise. 


KOAT, KOAD, s. m. Forêt, bois, bois 
de construction ; pl. koajou. — Le mot 
koat entre dans la composition de 
beaucoup de noms de famille : LeCoat, 
Lescoat. — Boutou koat, des sabots. 
Quoique le mot prenn désigne plus 
particulièrement le bois travaillé ou 
œuvré, il n’en est pas moins vrai que 
dans l'usage on dit aussi bien bou- 
tou-koat que boutou-prenn. Il en est de 
ee de tous les outils où entre le 

ois. 


KOATAER, s. m. Celui qui travaille 
dans les forêts; pl. ien. — Koat, forêt. 


KOB 835 


KOAT-ESKENN, s. m. Bois à scier. — 
Koat, bois, et eskenn, scie. 


KOAT-GWELE (gu-ele), s. m. Bois de 
lit. — Koat, bois, et gwele, lit. 


KOAT-HIRIN, s. m. Prunelier, arbre. 
— Koat, bois, et hrm, pl. irrég. de 
hirinenn, prunelle, fruit. 


KOAT-KIGN, s. m. Bois pelé, écorce 
de chène qui sert à faire le tan. — 
Koat, bois, et kignat, écorcher, écorcer. 


KOAT-KREN, s. m. Tremble, arbre. 
— Koat, bois, et krena, trembler. 


KCAT-MED, S. m. Bois taillis. — Æoat, 
bois, et medi, couper, moissonner. 


KOAT-RED, s. m. Le bois qui pousse 
sur les souches des arbres d’une haie. 


KOAT-TUFF, s. m. Bois pour faire les 
douves de tonneaux. — Koat, bois, et 
tuff, pluriel de tuffenn, douvelle. 


KOAVENN , KOEVENN , 5. L. Y. T. 
Crème du lait. En Vannes, on l’em- 
ploie comme masculin ou féminin. 


KOAVENNEIN (koavenn-e=in), Y. H. Y. 
Se former en crême. 


KOAVENNIN, v. n. T. Le même que 
le précédent. 


KOAZA, Y. n. S'évaporer, se CONSU- 
mer en bouillant: p. koaset. 


KOAZEZ, KOANZEZ, KAVAZEZ, 5. m. 
Séant, position du corps dans un lit. 
Sevel enn he goazez, se mettre sur son 
séant. 


KOR. Voy. KP. 


KOBAL, KOBAR, s. L. Y. Gabare, na- 
vire ; pl. eu. 


KOBALOUR, s. m. V. Gabarier, patron 
d une gabare ; pl. kobalerion. 


KOBAN, s. m. V. Tente de cabaretier 
aux foires ; pl. eu. VOy. TINELL. 


KOBAR, s. L. Gabare, navire ; pl. ko- 
biri. S 


356 KOC 


KOBARER, s. m. Gabarier, patron de 
gabare ; pl. ten. 


KOCH, KOK, adj. (anc.) Rouge. 


KOC’H, adj. Y. Ancien, vieux. Yor. 
KZ, 


KOC’H. Voy. KAC'H. 
KOC'HAN, s. L. Y. Chat-huant ; pl. et. 


KOC'HANEZ, s. f. V. Femelle du chat- 
huant ; pl. et. 


KOC'HEIN (koc’h-e-in), Y. n. Y. Deve- 
nir vieux, s’invétérer. — Koc'h, N., 
vieux. 


KOC'HENN, s. L. Peau des fruits, pel- 
licule sur le lait bouilli, sur le plomb 
fondu, écorce des plantes, et, par ex- 
tension, superficie, surface, apparence. 


KOC’HENNA, Y. n. Se couvrir d’une 
pellicule, comme le lait bouilli, le 
plomb fondu. Voy. KOC'HENN. 


KOC’HENNIK, S. 1. Pellicule. C’est le 
diminutif de koc’henn. 


KOC’HI, KOC’HUI, KOC’HU, s. m. 
Halle pour le marché, 


KOCHIEN, s. L. Marc de vendange, 
crasse en général. 


KOS’H - KARVAN, S. f, Y. Charogne, 
animal en pourriture. Il s'emploie 
aussi comme injure à une femme. — 
"sit V., vieux, et karvan, charogne, 


KOC'H-LE, s. m. Y. Taureau; pl. 
koc'h-leieu. — Koc'h. adj., vieux, et 
le, veau. 


KOC'HNI, s. L Y. Vieillesse. — Koc'h. 
adj., vieux, Y. 


KOCHONN, s. m. V. Petit des ânes, 
des chiens, des lièvres et autres de ce 
genre, pl. kochonnet. Kochonn-ki, 
petit chien, 

KOC'HU. Voy. KOC'HI. 


KOC’HUI. Voy. KOC’HI, 


KOE 


KOD, s. m. Voy. 60), qui est le vrai 
radical. 


KODIOC’H, s. m. Y. Alouette; pl. et. 
KOEA, v. H. C. Tomber ; p. koeet. 


KOEC'HEIN (koec’he-in). Voy. KOAC'H- 
EIN. 


KOEC’HEREC'H, s. m. Y. Evaporation 
par ébullition. 


KOED. Voy. KOET, Y. 
KOEF, s. m. Coiffe ; pl. ou, tou. 


KOEFA, v. a. Coiffer ; D. et. En em 
goefa, se coiffer. 


KOEF-BIHAN, s. m. Béguin. 
KOEF-NOZ, S. m. Coiffe de nuit. 
KOELE, s. m. T. Taureau ; pl. koe- 


leo. Koele parait être une contraction 
de koz leue. À la lettre, vieux veau. 


KDELEDENN, S. f. C. Cotillon ; pl. 
ou. 


KOEN, s. L. Y. Soupé, repas du soir. 


KOENIEIN (koen-ie-in), Y. n. Y. Sou= 
per. 


KOEN-LEC'H, s. L. Y. Cénacle. — 
Koen, soupé, et lec'h, lieu. 


KOENT, adj. Y. Joli. Voy. KOANT. 


KOENV, s. m. Enflure, tumeur, bosse 
à la tête, hydropisie. 


KOENVEIN (koeñv-e-in), v. n. Enter. 
parlant d’une plaie ; p. koenvet. 


KOENV-GOUZOUK, s. m. Esquinancie. 
A la lettre, enflure du cou. 


KOENVI, v. n. Enfler, parlant d'une 
plaie ; p. koenvet. 


KOER, s. m. Y. T. C. Cire des abeil- 
les. 


KOERAT, S. m. Y. Charrée, cendre 
qui a servi à faire la lessive. 


KOF 
KOERED, s. m, Y. Le même que koe- 
rat. 


KOEREIN (£oer=e-in), Y. a. V. Girer, 
enduire de cire ; p. koeret. 


KOEREK, adj. V. Le même que koa- 
rek, 


KOERET, S. 
KGERAT. 


m. V. Charrée. Voy. 


KOET, s. m. Y. Forêt, bois, bois ou- 
vrable ou de construction; pl. koedeu. 


KOETAT, v. a. Y. VOy. KOAUA. 


KOETAOUR, S. m. Y. Bücheron; pl. 
koetaerion. 


KOETIZ, s. m. Envie. 


KOET-KOVU, s, m. V. Bois pelar ou 
pelé pour tanner les cuirs. 


KOEVENN, s. L. Y. T. Crème du lait. 


KOEVENNEIN (koevenn-e-in), v. n. Y. 
Se former en crème. 


KoF, s. m. Ventre. Kof iod, mangeur 
de bouillie, ventre de bouillie. 


KOFA, v. n. Prendre du ventre, por- 
ter le ventre en avant. — Kof, ventre. 


KOFAD, s. m. Portée des femelles 
d'animaux, ventrée de gourmand. — 
Kof, ventre. 


KOFATA, Y. n. S'en donner à plein 
ventre. Quelques personnes disent 
korfata, mais ce doit être à tort, ce 
verbe dérivant de kof, ventre, et non 
de korf, corps. 


KOF-BIHAN, s. m. Bas-ventre, esto- 
mac. À la lettre, petit ventre. 


KOF-BRAOUED, s. m. C. Pansard, qui 
boit el mange beaucoup. — Kot, ven- 
tre, et braoued, boisson. 

KOF-BRAZ, s. m. Bedaine, panse. 


KOFEGEZ (kofeg-ez), s. f. Celle qui a 
un gros ventre. 


KOFEK, adj. et s. m. Celui qui a un 
gros ventre. 


KOR 357 


KOF-GAR, 8. m. Mollet de la jambe. 
A la lettre, ventre de la jambe, par 
opposition à. Kern ar c'har. dos de, la 
jambe, qui se dit pour désigner le 
devant de la jambe. Kofou.he zivesker, 
ses mollets (à un homme). 


KOFIGNON, s. m. Chausson ; pl. ou, 


KOF-10D, s. m. Mangeur de bouillie, 
et par extension, pansard. A la lettre, 
ventre de bouillie. C’est un. des sobri- 
quets que l’on donne aux habitants du 
Léon, parce qu'ils mangent souvent de 
la bouillie. 


KOF-TEO0, s. m. Bedaine, panse. — 
Kof, ventre, et eo, épais, gros. 


KOG, s. m. V. T. Coq, oiseau domes- 
tique; pl. keget (keg-et}, en Vannes ; 
kegi, keger (keg-i, keg-er), en Tréguier. 


KOGENAN (kog-enan), s. m. V. Huppe, 
oiseau ; pl. et. 


KOGENNAK (kog-ennak), 5. m. Y. 
Alouette huppée ; pl. kogennegi. 


KOGEZ (kog-ex), s. L. Grondin, vieille, 
poissons ; pl. ed. 


KOGN, s. m, Coin, angle; pl. ou. 


KOG-RADENN, s. m. Cigale, insecte. 
A la lettre, coq de fougère. 


KOGUSENN (kog-u-senn), S. f. Y. 
Nuage orageux ; pl. kogus, masc. 

KOJENN, s. m. Jeune taureau. Ce 
mot ne peut guère s'expliquer qu'à la 
manière du P. Grégoire; il serait une 
contraction de hogus ejenn, presque 
bœuf. 


KOK, s. m. Graine du houx, arbre. 
KOK, s. m. Cuisinier. 


KOK, KOG, s. m. Y. T. Coq. oiseau 
domestique. Voy. K06. 


KOK, KOCH, COK, adj. (anc.) Rouge. 
KOKED, s. m. G. Petit canot. 
KOKENN, S. m. Ecuelle en bois ou 


autre vase dont se servent les men- 
diants pour demander l'aumône. 


358 KOL 


KOKET. VOy. KOKED. 


KOK-LE, s. f. V. Cuiller à pot. — 
Kok. cuisinier, et los, V., cuiller. 
Voy. KOK-LOE. 


KOK-LOA, s. L. Cuiller à pot. — Kok, 
cuisinier, et Log. cuiller. 


KOK-LOA-DOULL, s. L. Ecumoire pour 
la soupe. — Kok, cuisinier, loa, cuil- 
ler, et toull, percé. 


KOK-LOE, s. f. Y. Le même que kok-le, 
mais plus régulier que ce dernier. 


KOKOMBREZ, s. pl. m. Voy. kOKOM- 
BREZENN. 


KOKOMBREZENN, S.L. Concombre, lé- 
gume, plant de concombre ; pl. ko- 
kombrez, masc., des concombres, des 
plants de concombres. 


KOKULOZ, s. m. Coquelourde, ané- 
-mone, plantes. 


KOL, KAUL (kôl), s. pl. m. V. T. C. 
Pluriel de kolenn, kaulenn, chou, 
légume. Voy. KAOL. 


KOL, SKOL, SKOR, s. m. Machine 
pour enrayer les roues. 


KOLA, v. a. C. Enrayer, parlant des 
roues d’une charrette. 


KOLACH, s. m. Collége; pl. ou. I 


s'emploie dans tous les sens que l'on | 


donne au mot francais. 


KOLDRE, s. m. Pourrelet de tête des 
bœufs attelés ; pl. koldreou. 





KOLE, s. m. Jeune taureau : pl. ko- | 


leou. Ce mot est une contraction pour 
kos. vieux, et le, pour leue, veau. C'est 
le taureau qui entre dans l’âge où il 
est en état de saillir. 


KOLENN, KAULENN (kôlenn), s. L V. | 
T. C. Chou, légume ; pl. kol, kaul, | 


masculin. Voy. KAOLENN. 


KOLENN, s. m. Se dit en général du 
petit des quadrupèdes de taille infé- 
rieure, — Æolenn ki, petit chien qui 
tête encore; pl. kelin. 





KOL 


KOLENNI, v.n. Mettre bas, parlant 
des chiennes, chattes, lièvres et autres 
femelles de taille inférieure; p. ko- 
lennet. VOY. KELINA. 


KOLIA, SKOLIA, v. a. Enrayer, par- 
lant des roues d’une voiture ou char- 
rette; p. koliet, skoliet. 


KOLIER, s. m. Collier de chien; 
pl. ou. 


KOUN, s. m. Y. Ilse dit comme 
kolenn, du Léon, du petit des femelles 
de taille inférieure. — Kolm ki, petit 
chien qui tête encore. 


KOLINEIN (kolin-e-in), v. n. V. Mettre 
bas, parlant des femelles de quadru- 
pèdes de taille inférieure; p. kolinet. 


KOLL,s. m. Perte, déchet, détriment, 
préjudice, avortement, fausse-couche. 
— War goll, à perte, avec perte. 
Beza e goll, être facile à perdre. 


KOLL, v.a. Perdre, déchoir; p. kollet. 
— Mont da goll, se perdre par incon- 
duite, dépérir, perdre son âme. 


KOLLAD, s. m. Avortement. 


KOLLADENN, s. T. Enfant gâté; pl. 
kolladennou. 11 s'entend d'un garçon 
et d’une fille. 


KOLL-BARA, s. m. Il se dit d’un 
vaurien. À la lettre, perd-pain, qui 
ne vaut pas le pain qu’il mange. 


KOLL-BUGALE, s. m. Avortement, 
fausse-couche.—— Koll, perte, etbugale, 
pluriel de bugel, enfant. 


KOLLEIN (koll-e-in), Y. a. V. Perdre; 
n. kollet. 


KOLLEZ, s. m. Avorton. 


KOLL-GOAD, s. m. Hémorragie. À la 
lettre, perte de sang. 


KOLL-GOET, s. m. Y. Hémorragie. — 
Koll, perte, et goet, V., sang. 


KOLLIDIGEZ (kollidig-ez), s. L Per- 
dition des damnés, terme de dévotion. 


KOM 


KOLLIDIK, s. m. Enfant avorté, 
avorton. 


KOLLIDIK, adj. Dans les livres de 
piété, on donne à ce mot le sens de 
périssable, en parlant des biens de ce 
monde. — Madou kollidik ar bed-man, 
les biens périssables de ce monde. 


KOLO, s. pl. m. Paille, de la paille. 
Ce substantif, qui n’est autre que le 
pluriel de koloenn, tuyau de paille, si- 
gaifie à proprement parler, des tuyaux 
de paille ou de la paille. Pour cette 
raison, on doit le ranger au nombre 
des noms collectifs, comme keuneud. 
bois à brûler, et le traiter, en cons- 
truction,. à l'instar des substantifs 
pluriels. On emploie aussi kolo au sens 
de litière d'écurie, ce qui est très- 
rationnel. — Lakaat kolo dindan al 
loened, mettre de la litière aux che- 
vaux. t 


KOLOA, et mieux LAKAAT KOLO, 
garnir de paille. 


KOLOEK, 5. f. Grenier à paille. 


KOLOENN, S. f. Tuyau de paille, brin 
de paille, tissu en paille, panier en 
paille pour porter la pâte au four ou 
pour couvrir le pain sur la table; pl. 
kolo, masculin, de la paille. 


KOLOENN-VERR, S. L. Voy. PLOUZENN- 
VERR. 


KOLOENN- WENAN (venan), s. f. 
Ruche d’abeilles. — Koloenn, tissu en 
paille, et gwenan, pluriel de gwe- 
nanenn, abeille. 


KOLOMER, s. m. V. Colombier. Voy. 
KOULOMER. 


KOLORENN, S. L. D’après Le Gonidec, 
ce mot a le même sens que keler. 


KOLVAN. Voy. GOLVAN, qui est le vé- 
ritable radical. 


KOMBANT, KOUMBANT, s. m. Y. 
Vallée, vallon. 


KOMBAOT, s. m. Coffre à blé de 
grande dimension. 


KOMBOT. Voy. KEMBOT. 


KOM 359 


KOMER, v. a. T. Prendre, accepter, 
recevoir; p. komeret. Voy. KEMERET. 


KOMM, s. m. Fouleric pour les draps. 


KOMM, s. m. Auge pour faire boire 
les bestiaux.— Æomm ar falc'her se dit 
du sabot ou petite auge portative dans 
laquelle le faucheur met de l'eau et 
une pierre pour aiguiser sa faulx. 


KOMMA, v. a. Fouler, opération que 
l'on fait subir au drap dans les fa- 
briques ; p. et. 


KOMMAD, s. m. Augée, plénitude de 
l’auge appelée komm. 


KOMMER, s. m. Fouleur de draps. 
VOY. KOMMA. 


KOMMOUL. Voy. KOUMMOUL. 
KOMMOULA. Voy. KOUMMOULA. 
KOMMOULEK. Voy. KOUMMOULEK. 
KOMMOULENN. Voy. KOUMMOULENN. 
KOMPAER, S. m. Compère; pl. ten. 


KOMPEJOU, T. Je ne connais ce mot 
que par cette phrase : Seder war he 
gompejou, solide sur ses pieds, parlant 
d’une personne, T. 


KOMPEZ, adj. Germain, et aussi plan, 
uni, et, par extension, simple dans ses 
manières. — Kenderv kompez, cousin 
germain. 


KOMPEZA, v. a. Unir, niveler, polir; 
p. et. 


KOMPEZENN, s. L. Pays plat d'une 
certaine étendue en culture, plaine ; 
pl. ou. 


KOMPEZENNAD , s. f. Etendue ou 
plaine couverte de cultures ; il y a 
lieu de désigner, après ce mot, la na- 
ture des cultures : Eur gompezennad 
ed, une plaine couverte de céréales. 


KOMPLIJOU, s. pl. m. Complies, 
prières de l'Eglise. 


KOMPND, KOMPOT, s. m. Calendrier, 
compartiment de voiture. 


360 KON 
KOMPOEZ, adj. Y. Plan, uni, non ra- 
boteux. Voy. KOMPEZ. 


KOMPDEZEIN (kompoez-e-in), Y. à. 
Y. Aplanir, unir ; p. kompoezet. 


KOMPT, Voy. KOMPOD. 

KOMPRENN, v. H. S’apercevoir. Neuze 
e komprenaz oc’h va lagad o tigeri, il 
s'aperçut alors que mon œil s'ouvrait. 

KOMPS. Voy. KOMz. 

KOMS. Voy. KOMZ. 


KOMZ, s. m. Parole, mot ; pl. kom- 
sou, komziou, kompsiou. 


KOMZ, v. n. Parler; p. komzet. Koms 
oc’h, parler à. Dem-gomz, Y. n., faire 
allusion. —- Dem, à demi, et Komz. 
parler. 

KOMZOU-GRAC'H, s. pl. m. Radota- 
ges. — Komzou, paroles, et grac'h. 
vieille femme. 


KONCHENN, s. f. Conte, histoire ; 
pl. Konchou, masc. 


KONCHEZA, v. a. Salir; p. et. 
KONCHOU, s. pl. Voy. KONCHENN. 


KONCHOU-BORN, s. pl. m. Contes à 
dormir debout. — Konchou et born. 


KONDU, KUNOU, s. f. Kuñdu Yad, 
pension où l’on est bien nourri. Kon- 
du vad hon eus amañ, ici nous som- 
mes bien nourris. 


KONFITEOR, s. L. Ar goñfiteor, prière 
appelée confiteor en latin. 


KONFIZA, v. a. Confire ; p. et. 
KONFORT, s. m. V. Consolation. 


KONFORTEIN (koñfort-e-in), Y. a. Y. 
Consoler ; p. koñfortet. 


KONFORTET, adj. et part. V. Consolé. 


KONIFEL, s. m. Lapereau, jeune 
lapin. Voy. 40NHKLIK. 


KONIFL. Voy. KONIEL. 


KON 


KONIKL, S. m. Lapin; pl. ed. Ce 
mot, au XY" siècle, était en usage en 
français. 


KONIKLETA, v. n. Chasser au lapin. 


KONIKLEZ, S. L. Femelle du lapin; 
pl. ed. 


KONIKLIK, s. m. Lapereau ; pl. koni- 
kledigou. 


KONK-KERNE. Nom de lieu. Concar- 
neau, ville. 


KONK, KONK-LEON, s. m. Le Con- 
quet, port de mer près de Brest. Ce 
mot figure parmi les noms de famille; 
on l'écrit Cont en francais. 


KONKOEZ, S. m. Gourme, maladie 
des chevaux. J'ai vu ce mot employé 
avec Ja signification de fanon, ou 
gorge du bœuf. 


KONNAR, 5. f. Y. T. C. Voy. KOUNNAR. 


KONNARET, adj. Y. T. 0. Yar. KOUN- 
NARET. 


KONNER, 5. L. T. VOy. KOUNNAR. 


KONOC’HA, v. n. G. Chercher par 
pure curiosité à savoir Ce qui se passe. 


KONOC'HER, s. m. C. Fureteur par 
vaine curiosité, qui cherche à savoir 
les affaires des autres ; pl. ien. 


KONSOUC’H, s. m. Pièce de bois qui 
entre dans le soc de la charrue. 


KONT, KONDT,s. m. Comte, dignité; 
pl. ed. 


KONT, KOUNT. Voy. ce dernier. 


KONTAD, KONDTAD, s. m. Comté, 
apanage d'un comte. 


KONTAMM, S. m. (anc.) Poison. YOT. 
KONTAMMET. 


KONTAMMET, adj. et part. Voy. K0N- 
TAMMI. 


KONTAMMI, v. a. (anc.) Empoison- 
ner ; p. kontammet. Ce mot n'est usité 
aujourd'hui qu'au participe konñtem- 


KOR 


met, lequel se dit d’un chien quia été 
mordu par un chien enragé ou autre 
animal dangereux. Eur c'hr kontam- 
met. DER 


KONTELL. VOy. KOUNTELL. 
KONTELL-LAZ. VOy. KOUNTELL-LAZ. 
KONTELLA. Voy. KOUNTELLA. 
KONTELLER. Voy. KOUNTELLER. 
KONTELLERI. VOy. KOUNTELLERI. 
KONTROL. VOy. TOULL-KONTROL. 


KONTRON, s. pl. m. Pluriel de kon- 
tronenn. 


KONTRONENN, s. f. Ver qui s’engen- 
dre dans les viandes ; pl. kontron, m. 


KONTRONI, v. n. Se dit en parlant 
de la viande où s’engendrent des vers; 
p. koñtronet. Il se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. Koñtroni a ra ar 
c'hik brein-xe, il se forme des vers 
dans cette viande gâtée. C. 


KONVOK, v. a. Piquer la meule d’un 
moulin, Korak ar vilin, sevel ar 
mean milin da gonvok. 


KOP, s. m. Vase pour boire ; pl. ou. 


KOPAD, s. m. Plénitude du vase ap- 
pelé kop. 


KOPER, s. (n. T. Cormier. 
KGRAIZ (kora-iz), s. m. Carême. 


KORBEL, s. m. (anc.) Pierre qui sou- 
tient le manteau de la cheminée. 


KORBELL. Kaout korbell, ne pas re- 
cevoir l’absolution en confession, être 
différé en communion, comme il ar- 
rive parfois aux enfants pour instruc- 
tion religieuse insuffisante, Voy. K0R- 
BELLET, 


KORBELLET, adj. Beza korbellet a le 
mème sens que Kaout korbell. Voy. le 
précédent. 


KORBEZEN, adj, C. Beza korbexen 
emploie, je crois, avec la même si- 


KOR 361 


gnification que besg Korbellet. En style 
trivial, les Cornouaillais disent marc'h 
korbezen, comme pour dire un cheval 
qui n’est pas catholique, qui ne mérite 
pas l’absolution, un mauvais cheval. 


KORBINER, s. m. (anc.) Ecornifleur, 


KORBONENN, s. f. V. Charbon ou 
maladie des blés. 


KORDENN, s. L Corde; pl. kerdin, 
et kerdat, en Vannes. 


KORDENNA, Y. a. Corder, cordeler, 
tresser en forme de corde, lier avec 
une corde; p. et. 


KORDENNAD, s. L. Ce que peut con- 
tenir de bois de chauffage une ancienne 
mesure appelée corde en France. La 
corde variait à l'infini; elle valait 
deux, trois, quatre et même cinq 
stères, selon les lieux. 


KGRDENNAD, s. L Liasse, parlant de 
papiers, de petites pièces d'étoffe liées 
ensemble. — Kordenn, corde, ficelle. 


. KORDENNADI, v. a. Mesurer le bois 
à Ê mesure appelée corde; p. korden- 
nadet. 


KORDENNEIN, Y. a. Y. Enfiler avec 
une corde, parlant des grains de cha- 
pelet, de collier, etc.; p. kordennet. 


KORDENNER, s. m. Cordier; pl. ten. 
Voy. KAKOUZ. 


KORDENNIK, s.f. Petite corde, ficelle; 
pl. kerdinigou. 


KORDEQUR, 5. m. V. Cordier; pl. 
korderion. On dit aussi kordennour : 
pl. kordennerion. Noy. KAKOuz. s 


KORF, 5. m. Corps des hommes et 
des bêtes; pl. ou. Il s'emploie aussi 
au sens de corpulence. — Eur C'horr 
maro, Un Corps mort; korf en deuz. il 
a pris de la corpulence. c 


KORFA, Y. n. Prendre du corps 
l'embonpoint. N 


KORFATA, Voy, KOFATA, 
46 


362 KOR 


KORF-BROZ, s. m. Corset extérieur 
pour femme. À la lettre, corps de 
jupe. 


KORFEGEZ (korfeg-ez), s. f. Gelle qui 
a un gros COTps. 


KORFEK, s. m. Celui qui a un gros 
corps. 


KORFENNOU, s.pl.m.Tuyaux d'orgue. 


KORF-ILIZ, s. m. La grande nef des 
églises. A la lettre, corps d'église. 


KORF-KENN, KORKENN, s. m. Corps 
de jupe, pourpoint ou corset sans 
manches. 


KORF-MARO, s. m. Cadavre. Â la letre, 
corps mort. 


KORF-NOAZ, s. m. Nudité. — ÆKorf, 
corps, et noaz, nu. 


KORF-SAE, s. m. Corset extérieur 
des femmes de la campagne. A la lettre, 
corps de robe. Voy. KORF-BROZ. 

KORGAMM, adj. Tortueux. 


KORIST, s. m. C. Enfant de chœur 
d'église; pl. ed. 


KORK, KORKER, S. m. (anc.) Mendiant. 
KORKA, v. n. (anc.) Mendier. 
KORKENN. VOYy. KORF-KENN. 

KORKER, s. m. (anc.) Mendiant. 
KORKERES, s. L. (anc.) Mendiante. 


KORKES, s. L. (anc.) Le même que le 
précédent. 


KORLUSK, s. m. Coquillage qui s’at- 
tache aux rochers que la marée couvre 
et découvre; c’est peut-être le murex. 


KORMEL, s. m. T. Pierre qui soutient 
le manteau de la cheminée. 


KORN. S. m. Angle, coin, recoin. — 
Sellet a gorn, regarder du coin de l’œil. 
Angulos horrescit natura. 


KOR 


KORN, s. m. Corne de la tête de 
quelques animaux; pl. kern, kerniel. 
Voy. KORN, adv. 


KORN, s. m. Cor de chasse, trom- 
pette; pl. kornou, korniou. 


KORN, s. m. Pipe pour fumer; pl. 
korniou, kerniel. 


KORN. C’hoari ar c'horn, jeu de la 
galoche, jouer à ce jeu. 


KORN, KOURN, et mieux PESK-KORN, 
grondin, poisson. 


KORN, sorte d’adverbe. Seac'h korn. 
très-sec, parlant de la terre; décharné, 
parlant d’une personne. À la lettre, 
sec-corne, 5eC COMME Corne. 


KORNA, v. n. Se garnir de cornes à 
la tête; p. kornet. 


KORNAD, s.m. Le contenu d'une pipe 
à fumer du tabac, plein une pipe. — 
Eur c'hornad butun, une pipe de tabac. 
Lakaat eur c'hornad. charger de tabac 
une pipe à fumer. Voy. KORN, a. m., 
pipe. 

KORNAILLEN (les L mouillées), s.f.C. 
Trachée-artère. Voy. TOULL-GAOU. 


KORNAL, v.n. Tinter, corner, parlant 
des oreilles. 


KORN-AL-LAGAD, s. m. Le coin de 
l'œil. 


KORNANDIS. D'après Le Pelletier, ce 
mot a la signification de traître, fourbe, 
et aussi d’embüches. 


KORNANDOUN , s. m. Nain imagi- 
naire ; pl. ed. 


KORNANDOUNEZ, s. L. Fée, être ima- 
ginaire. 


KORNAQUEK. Avel gornaouek, vent 
d'ouest. 


KORNAOUEK-HUEL. Avel gornaouek- 
huel, vent du sud-est. 


KORNAOUEK-IZEL. Avel gornaouek- 
izel, vent du sud-ouest, 


KOR 


KORN-BOUD, s. m. Cor, instrument 
de musique, cor de chasse, corne 
pour appeler au diner les gens d’une 
ferme. Ar c'horn-boud. est aussi le 
nom que l’on donne au gros bourdon 
du biniou, Voy. ce dernier. 


KORN-BUAL, S. m. C. Corne pour 
appeler les gens de la ferme qui tra- 
vaillent aux champs. 


KORN-BUTUN, interjection que l'on 
prononce dans la bonne humeur : pipe 
de tabac ! 


KORNED, KORNED-LIOU, S. m. Ecri- 
toire poriatif des écoliers. 


KORNED-LIOU. Voy. le précédent. 


KORNEK, adj. Qui a des cornes à la 
tête. Ce mot figure parmi les noms 
de famille. 


KORNEK, adj. Qui a des angles. Bo- 
ned kornek, bonnet carré. 


KORNELL, KORNIELL, s. f. Hausse 
en cuir qui se met aux talons des sou- 
liers ou au bout des pieds; pl. kerniell. 


KORNELLA. Voy. KORNIELLA. 


KORNETENN, S. L. Cornette, sorte de 
coiffe ; pl. ou. 


KORNIELL, KORNELL, s. L. Hausse 
en cuir, soit aux talons des souliers, 
soit au bout des pieds ; pl. kerniell. 


KORNIELLA, v. a. Mettre des hausses 
à la chaussure ; p. et. On dit plus 
souvent lakaat kerniell d'eur re voutou. 


KORNIGELL (kornig-ell), s. L. Sabot, 
jeu d'enfants, toupie ; pl. ou. C'hoari 
gornigell, le jeu de la toupie, du sabot, 
y jouer. 


KORNIGELL (kornig-ell), s. f. Ce nom, 
en quelques localités, se donne à 
l’alouette, au bécasseau et au van- 
neau. On dit aussi kernigell ; pl. ed. 
Vanneau, oiseau. 


KORNIGELLA(kornig-ella), v. n. Tour- 
noyer, pirouetter sur les talons, 


KOR 363 


KORNIGELLADENN (kornig-elladenn), 
s. f. Pirouette ; pl. ou. 


KORNIGELLAT (kornig-ellat), Y. n. 
Tournoyer, faire des pirouettes. 


KORN-KARO, s. m. C’est le nom d’une 
plante appelée corne-de-cerf. Korn ar 
c'haro est le bois ou corne du cerf, 
animal. En Vannes, koet er c'harv. 


KORNOK (kornôk), adj. Y. Ahuel gor- 
nok, vent du sud-ouest. 


KORN-TRO, s. m. Coin caché d’une 
maison, etc. 


KORN-ZIGOR, sorte d’adjectif qui 
s'emploie en parlant d’une porte entre- 
bâillée ou entr'ouverte. — Korn, coin, 
et digor, ouvert. Korn-zigor e 00 ann 
or, la porte était entr’ouverte. 


KOROLL, S. m. Y. C. Danse. 


KOROLLA, KOROLLAT, v. n. Y. b. 
Danser ; p. korollet. 


KOROLLER, KOROLLEUR, S. m. Y. C. 
Danseur. 


KOROLLER, s. m. Pelletier, marchand 
de cuirs. Ce mot est un nom de fa- 
mille très-répandu. 


KOROLLEUR, S. m. C. Voy. KOROLLER, 
dans les deux sens de ce mot. Ge subs- 
tantif est un nom de famille très- 
commun. 


KORONAL, s. m. Colonel. 


KORPORAILL (les L mouillées). Voy. 
le suivant. 


KORPORAILLOU (les L mouillées), s. 
pl. m. Corporal, linge béni à l'usage 
des églises. 


KORR, a. m. Nain imaginaire ; pl. 
ed. — Le Corr est un nom de famille 
très-connu. Voy. KORNANDOUN, KORRIGAN. 


KORRE, s. m. V. Corroi, facon don- 
née aux cuirs, terre glaise pour gar- 
nir les fontaines, les canaux. 


KORREEIN (korr-e-e-in), Y. a. Y. Cor- 
royer, préparer les cuirs, garnir une 
fontaine ou un canal avec du corroi. 


364 KOS 


KORREENN, s. f. Courroie, lien en 
cuir ; pl. ou. 


KORREZ, s. L. Naine. Voy. KORR. 


KORRIGAN, KORRIGANT, s. L Y. Fée; 
pl. korriganet. 


KORRIGED (korrig-ed), pluriel de 
korrik. 


KORRIGEZ (korrig-ez), 5. 
imaginaire, fée. 


f. Naine 


KORRIK, s. m. Pelit nain, fée ; dimi- 
nutif de korr. — Le substantif korrik 
est un nom de famille assez répandu ; 
en ce cas, on l'écrit Corric en fran- 
çais. 


KORRONKA, KORRONKAT, v. n. C. Se 
baigner à Ja rivière, à la mer. Voy. 
GWALC'Hi ; en em gwalc'hi, plus usité. 


KORS, s. pl. m. Pluriel irréguliér de 
korsenn. 


KDRSAILLENN (les L mouillées), s.f.T. 
Gosier. 


KORSENN, s. f. Tuyau de paille, ro- 
seau, chalumeau, tuyau de lin, de 
chanvre, elc.; pl. kors, masculin. 


KORSENN, s. L. Y. Glaïeul. 


KORSENNET, adj. Qui a dc bellestiges, 
parlant des céréales. Voy. KORSENN, 
tuyau de paille. 


KORSOU, s. pl. m. Voy. GORSOU, plus 
régulier, 


KORVENTENN. VOy. KOURVENTENN. 


KORVIGELL (korvig-ell), s. f. Ruse, 
fourberie, artifice, malice; pl. ou. 


KORVIGELLA, KORVIGELLAT (korvig- 
ella), v.n. Se contourner ousebrouiller, 
parlant du fil, etc.; se contourner, 
parlant des serpents, eic. Parexteusion, 
frauder, tromper. 


KORZENN, s. L. T. Gosier. 


KOS,s. m. Calandre, cosson, insecte 
qui s’engendre dans les blés; pl. ed. 


KOS 


KOS, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
kosenn, cosse, gousse de légume. 


KOS, s. m. C. Dévidoir à rouet. 


K2SA (ko-sa), superlatif de koz, adij., 
vieux. — Ann hmt kosa, le plus vieux, 
le plus âgé; ann hmt gosa, la plus 
vieille. Voy. K0z. 


KOSAAT (ko-saat), v n. Devenir vieux, 
vieillir ; p. koseet, koseat. — Koz, adj, 
vieux. Il se conjugue le plus souvent 
avec l’auxiliaire ober. — Kosaat a ra, 
il vieillit; dre ma kosa, à mesure qu'il 
vieillit. 

KOSAD (ko-sad), s. m. C. Echeveau, 


parlant de fil, de laine, etc. Voy. «os, 
s. m. C. 


KOSANED, pluriel de kosanenn. 


KOSANENN (ko-sanenn), s. f. Mite, 
charancon, insectes ; pl. kosaned. 


KOSANET (ko-sanet), adj. Gâté par les 
charancons ou les mites. — Bleu 
kosanet, farine gâtée par ces insectes. 
Ce mot figure dans les noms de famille. 


KOSENN (ko-senn), s. L. Gosse, gousse 
de légume; pl. kos, masculin. 


KOSKOR, s.m. (anc.) Ménage, au sens 
de famille. J'ai trouvé ce mot écrit : 
koskor, kozgor, coscor. 


KOSKOR, adv. (anc.) Lentement, sans 
bruit. 


KOSNI. Voy. KOZNI. 
KOSOC’H (ko-soc'h), comparatif de koz, 


adj., vieux. — Hosoc’h eo evit egile, il 
est plus vieux que l’autre. Voy. K0Z. 


KüsT, s. m. Corne de lanterne pour 
remplacer le verre. 


KOSTE, s. m. V. T. C. Flanc de 
l’homme et des bêtes. 


KCSTEENN, s. L. V. Côte du corps; 
pl. kestat. 


KOSTEZ, s. m. Côté ou flanc du corps 
de l'homme et des bêtes. 


KOU 


KOSTEZA, v. n. Incliner, parlant 
d’un mur. 


KOSTEZENN, s. f. Côte du corps; 
pl. kostou, masculin. 


KOSTEZENNIK, s. f. Côtelette; c’est 
le diminutif de kostezenn: pl. kostoui- 
gou. — Kostouigou maout, des côte- 
lettes de mouton. 


KGSTEZET, adj. Qui est de côté. — 
Goel gostezet, voile de côté, bouline 
d’un navire. 


KOSTEZI, KOSTEZIA, v. n. Pencher, 
donner de la bande, parlant d’un na- 
vire à la voile. 


KOSTIN, s. m.C. Terme de lutteurs 
de Cornouaille; il doit désigner une 
sorte de croc-en-jambe pour faire 
tomber son adversaire. 


KOSTOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kostezenn, côte du corps. 


KOT, KAÜT (Kan, s: m. Y. T. C. Colle. 
Voy. KAOT. c 


KOTATIBUS, C. Pique-nique. ll est 
évident que je ne donne pas ce mot 
comme breton, mais seulement parce 
que un Dictionnaire pratique doit faire 
mention de tous les mots en usage. 


KOTTENN, s. L. Expression dont se 
servent les enfants pour désigner la 
bille ou canette avec laquelle ils jouent 
pour en toucher une auire. Voyez le 
mot JEU à mon Nouveau Dictionnaire 
francais-breton 1869. 


KOTUEROU, S. pl. m. Ar c’hotuerou, 
les Quatre-Temps de l'Eglise romaine. 


KOUABR, s. pl. m. Pluriel de koug - 
brenn. 


KOUABRENN, s. L. Nuage; pl. kouabr, 
masculin. 


KOUAR, Y. Ar hou kouar, à votre aise, 
lentement. Kouar a le sens de loisir, 
aise, commodité. 


KOUARAD, s.m. C. Cendre ayant servi 
à faire la lessive, charrée. 


KOUARC'H, S. m. Y. Chanvre. 


KOU 365 


KOUBL. Koubl ar vreac'h, le pli du 
bras. 


KOUBL, s. m. Petit joug pour mener 
les bœufs à la foire; couple ou paire, 
pour dire deux. 


KOUBLA, v. a. Coupler des beuta, 
des chiens de chasse; p. et. 


KOUBLAD, s. m. Couple ou paire, 
parlant des bœufs, des chiens de 
chasse. 


KOUBLAD, KOUBLENNAD, S. m. Cou- 
plet de chanson; pl. koubladou. 


KOUBL-AR-FREILL (les L mouillées), 
s. m. Partie du fléau à battre le blé; 
c'est le morceau de cuir qui relie le 
manche au battant. — ÆKoubl, pli, et 
freill, fléau. 


KOUBLAT, KOUBLEIN, v.a. V.Coupler, 
parlant des bœufs, des chiens de 
chasse ; p. koublet. 


KOUBLEIN (kouble-in), v. a. Voy. le 
précédent. 


KOIBLENNAD. Yor. KOUBLAD. 


KOUBLER, s. m. C. Æoubler levriou, 
relieur de livres ; pl. ten. 


KOUBOUL, s. m. Coin en bois pour 
serrer deux objets. 


KOUC’H, s. m. Couverture de ruche 
à miel. 
KOUCHAN, v. n. T. Faire gageure, 


parier ; p. kouchet. Me gouch ex eo, je 
parie que cela est. 


KOUC'HAN, KIC'HAN, a. L. Y. Chat- 
huant ; pl. et. 


KOUC'HANEZ, s. f. Femelle du chat- 
huant, fresaie. 


KGUCHI, KOUSI, v. a. Y. Salir, et 
par extension, corrompre, parlant 
d’une fille. Voy. KOUCHIEIN. 


KOUCHIEIN, KOUCHIAT (kouchie-in), 
v. a. V. Salir, et par extension, pro- 
faner et aussi corrompre une fille; 
p. kouchiet. 


366 KOU 


KOUCHIET, adj. V. Sali, terne. 


KOUCHIOUR, S. m. Y. Corrupteur, 
profanateur ; pl. kouchierion. 


KOUDET, s. m. (anc.) Pensée, idée. 


KOUE, s. m. T. Lessive. Ce mot est 
un nom de famille quelque peu connu. 


KOUE, s. m. T. Chute. 


KOUEAN, v. n. T. Tomber, déchoir : 
p. Koueet. Voy. KOUEZA. 


KOUECH, s. m. Y. T. Chute. Yor. 
KOUEZ. 


KOUEC'HAN, Y. n. T. Tomber, dé- 
choir ; p. kouec'het. 


KOUECHEIN (kouec’he-in), v. n. Y 
Tomber, choir, déchoir ; p. kouec’he,' 


KOUENT, S. L. Couvent, monastère ; 
pl. koueñchou. Le mot koueñt se pro- 
nonce comme en francais kouainte. 
Ar goueñt, le couvent. 


KOUER, s. m. Paysan ; pl. (en. 


KDUERED, s. m. Y. Le même que 
koerat. 


KOUERIAD, S. m. Villageois, paysan, 
homme de la campagne. Yor. KOUER, 
qui est plus usité. 


KOUERIADEZ, s. f. Villageoise, femme 
de la campagne ; pl. ed. 


KOUERS, GOUERS, GUERS, adv. Y. 
Longtemps. Kouers zou, il y a long- 
temps, V. 


KOUESIA, KOUEZA (koue-sia), v. n. 
Faire la lessive ; n. kouesiet, Kouezet. 
On dit de préférence redek ar c'houez. 
ober kouez. 


KOUESIER, KOUEZER (koue-sier), S. 
m. Blanchisseur de linge sale ; pl. ten. 


KOUESIEREZ, KOUSZEREZ (koue-sie- 
rez), S. f. C’est le féminin du précé- 
dent ; pl. ed. 


KOUEVR, S. m. Cuivre, métal. 


KOUEVRA, v. a. Cuivrer, doubler en 
cuivre ; p. kouevret, 


KOU 


KQUEZ, s. m. Chute. — Koueza. 
choir, tomber. 


KOUEZ, s. m. C. Bleud kouez se dit 
pour désigner le tan ou poudre (farine) 
provenant de l’écorce du chêne. C. 


KOUEZ, s. m. Lessive. Ober kouez, 
redek ar c'houes, faire la lessive. Ti- 
kouez, buanderie. 


KOUEZA, v. n. Choir, tomber; p. 
kouezet. Koueza enn he boull, se dit 
d’une maison, d’un mur qui s'écroule. 
A la lettre, tomber dans son trou, dans 
ses fondations. — Poull, trou. 


KOUEZA, KOUESIA, v. n. Faire la 
lessive. — On dit de préférence, ober 
Kouez. redek ar c'houez. 


KOUEZ-DOUR, S. 
lettre, chute d’eau. 


m. Cascade. À la 


KOUEZER, s. m. Blanchisseur de 
linge. Voy. KOUEZA. 


KOUEZEREZ. Voy. KOUESIEREZ. 


KOUF, S. m. C. Ventre. Voy. K0F et 
ses composés. 


KOUFFOC'H, s. m. Ouess. Fars au 
lard, mets des gens de la campagne. 
Voy. FARS, S. M. 


KOUFIGNON. Voy. KOFIGNON. 
KOUFR, S. m. Coffre à linge, armoire. 


KOUFR-HOUARN, s. m. Coffre en fer, 
coffre-fort. 


KOUG, s. m. V. Gorge. 


KOUGA, v. a. Piquer, terme de meu- 
nier, parlant d’une meule de moulin. 
Kouga ar vilin, piquer la meule d’un 
moulin. 


KOUGAT, s. m. V. Gorgée, et aussi 
mal de gorge. — Koug, V., gorge. 


KOUGOUL, s. m. Caçuchon des gens 
de la campagne, cape, froc de moine. 


KOUGOULIET, adj. Qui a pris le froc. 
— Kougoul, froc. 


KOU 


KOUIGN, S. L. Gâteau ou galette, 
faite au four avec des restes de pâte, 
pour les enfants; pl. ou. 

KOUIGNAOUA, v. n. Aller chercher 
des gâteaux comme font les enfants, 
en quelques cantons, à l’occasion de 
la fête des Innocents (P. Grégoire). Ce 
mot dérive de kouignaou, ancien plu- 
riel de kouign, gâteau, galette, 


KOUILC'HA, v. n. Cligner de l'œil. 
VOy. GWILC'HAT. 


KOUILC'HER, s. m. Qui a l'habitude 
de cligner de l’œil. Voy. GWILC'HER. 


KAUILTRON, S. m. Y. Goudron. 


KOUILTRONEIN, v. a. Y. Goudronner ; 
D. kouiltronet. 


KOUILTRONEK, adj. V. Goudronné. 
KOUIT, adj. T. Voy. KUIT. 


KOUJOURN, adj. C. Propret, dispos, 
bien portant. 


KOUKQU, s. f. Coucou, oiseau; pl. ed. 


KOUKOUG, s. L Le même que koukou ; 
pl. koukouged. 


KOULDI. Voy. KOULDRI. 
KOULDRE. VOY. KOLDRE. 


KOULIN, KOUNIFL, s. m. Y. Lapin ; 
pl. et. Voy. KONIKL. 


KOULINETA, v. n. Chasser au lapin. 


KOULINEZ, S. f. La femelle du lapin; 
pl. et. p 


KOULIS, adj. Y. Pourri, parlant des 
œufs. Vi koulis, Y. 


KOULM, s.f, Colombe, pigeon; pl.ed. 
KOULM, S. m. Neud: pl. ou. 
KOULMA, v. a. Nouer; p. et. 
KOULMEK, adj. Plein de nœuds. 


. KOULOMER, S. m. Y. Colombier; pl, 
jeu, 


KOU 307 


KOULOURDRENN, s. L. Calebasse, lé- 
gume ; pl. ou. 


KOULOURDRENNIK-GOUEZ, s. f. Colo - 


quinte, plante. A la lettre, petite cale- 
basse sauvage. 


KOULS, s. m. Epoque, temps, mo- 
ment opportun. 


KOULS, adv. Autant, aussi bien. 
Kouls ha, aussi bien que. 


KOULS - LAVARET, sorte d’adverbe. 
Pour ainsi dire. A la lettre, autant 
dire. 


KOULSKOUDE, adv. Cependant, néan- 
moins. 


KOULTR, s. m. Coutre. 
koultr, coutre de la charrue. 


Kouñtell 


KOUMAER, S. L Commère, canca= 
nière. Eur goumaer vad, une bonne 
commère. 


KOUMANANCHOU, s. pl. m. Gages de 
domestique. 


KOUMANAND, KOUMANANT, S. m. 
Fermage, ferme, prix de ferme, gages 
des domestiques ; pl. goumanañchou. 
Dek skoed am eux evit va c'houmanant, 
j'ai dix écus de gages. 


KOUMANANTA, v. n. Servir à gages. 
VOy. KOUMANANT. 


KOUMBANT. Voy. KOMBANT. Y. 
KOUMBLE. VOY. TORCHENN. 


KOUMER, v. a. Y. T. G. Prendre, ac- 
cepter, s'emparer ; p. et. 


KOUMM, S. m. Vague de la mer; pl. 
ou. En grec, Kung. 


KOUMMEK, adj. Qui produit des va- 
gues, houleux, parlant de la mer. 
Voy. KGUMM. 


KOUMMOUL, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de koummoulenn. 


KOUMMOULA, v. n. Se couvrir de 


nuages. Il se conjugue avec l’auxi- 
liaire ober, 


368 "KOU 


KOUMMOULEK, adj. Nuazeux, nébu- 
leux, couvert de nuages épais. Koum- 
moulek eo ann amzer, le temps est 
nuageux. 


KOUMMOULENN, s. L. Nuage épais ; 
pl. koummoul, masc. 


KOUMUNIA, v. n. Communier, terme 
de dévotion ; p. koumuniet. 


KOUMUNION, S. f. Communion, ter- 
me de dévotion. Ar goumunion, la 
communion. 


KOUN, s. pl. m. C’est un des pluriels 
de ki, chien. 


KOUN, S. m. T. Souvenir. Le mot 
koun paraît avoir été autrefois d’un 
usage plus répandu qu'aujourd'hui. 
On le retrouve dans le verbe añkou- 
nac’haat, oublier. On prononce aussi 
koun, mais plus rarement. 


KOUNA, v. n. T. Songer à, se sou- 
venir de. 


R KOUNAAT, v. n.f (anc.) Se souvenir 
E E 


KOUNDÈN, KONDON, adj. Douar 


koundon, terre en friche. 
KOUNDOUN. Voy. KOUNDOUNIOU. 


KOUNDOUNIOU, s. pl. m. P. Bezin ar 
c'houndouniou, goémon provenant des 
plus grandes profondeurs de la mer. 


KOUNHERS, s. m. (anc.) Chasseur. 
Je n’apercois dans la composition de 
ce substantif que le mot koun, un des 
pluriels de ki, chien. 


KOUNIKL. Yor. KONIEL. 
KOUNIKLEZ. VOy. KONIKLEZ. 


KOUNN. Ce mot que l’on trouve par- 
fois écrit de cette manière, est le 
même que koun, pluriel de ki, chien. 


KOUNNAR, S. L Rage, maladie, et 
aussi fureur, grande colère. 


F KOUNNARET, adj. Enragé, attaqué 
de la rage, et aussi en grande colère, 
furieux. 


KOU 


KOUNNARI, v. n. Etre saisi de fureur, 
d’emportement furieux. 


KOUNT, s. m. Compte, règlement 
d'argent. 


KOUÿNTELL, KGNTELL, s. f. Couteau; 
pl. kouñtilli, kouñtellou. 


KOUNTELL-BLEG, S. L. Couteau qui 
se ferme, jambette. — Æouñtell, cou- 
teau, et pleg, pli. A la lettre, couteau 
pliant. 


KOUNTELL-KERE, s. f. Tranchet de 
cordonnier. 


KOUNTELL-LAZ, s. f. Et aussi kou- 
tell-laz, koutell-lac'h, en Vannes. Cou- 
telas des bouchers. — Kouñtell, cou- 
teau, et Zaza, tuer. En raison surtout 
de la finale laz du mot breton, il y a 
lieu de penser que le substantif fran- 
cais coutelas en dérive, bien que les 
étymologistes francais fassent dériver 
coutelas (énorme couteau), du latin 
castellus, qui signifie petit couteau, 
canif. 


KOUNTELLA, et mieux, Ter taoliou 
kouñtell, donner des coups de couteau, 
frapper avec un couteau. 


KOUNTELLER, s. m. Coutelier; pl. 
ien. 


KOUNTELLERI, s. L. Coutellerie. — 
Kounteller, coutelier, et ti, maison. 


KOUNTILLI, s. pl. t. Pluriel ’irrégu- 
lier de kouñtell. 


KOURAILLOU (L mouillées), s. pl. m. 
Entrailles, boyaux, tripes. 


KOURATER, s. m. Courtier, entre- 
metteur en affaires; pl. en. On dit 
aussi koureter. Kourater kezek, koura- 
ter saout, entremetteur pour la vente 
des chevaux, des bestiaux. 


KOURECHER, S. m. Coiffe de deuil; 
pl. ou. 


KOURETER. VOY. KOURATER. 


KOURETOUR, s. m. Y. Courtier d'af- 
faires ; pl. koureterion. Voy. KOURATER. 


KOU 


KOURICHER. VOy. KOURECHER. 


KOURN, KORN, s. m. Grondin, pois- 
son; pl. ed. 


KOURN, s. m. T. Pipe à fumer. Voy. 
KoRN et ses dérivés. 


KOUROUILL (L mouillées), S. m. Y. 
Verrou de porte. On dit aussi krouill. 


KOUROUILLEIN (kourouill-e-in, avec 
L mouillées), v. a. V. Fermer au ver- 
rou. On dit aussi krouillein, 


KOURREENN. Voy. KORREENN. 


KOURREZ, s. m. Corroi pour garnir 
les fontaines, les conduites d’eau ; il 
se dit aussi de l’opération que subis- 
sent les cuirs dans les tanneries. 


KOURREZA, v. a. Garnir de corroi, 
parlant des conduites d’eau ; corroyer 
les cuirs, et aussi suiver, parlant 
d’un navire ; p. et. 


KOURREZER, s. m. Corroyeur de 
cuirs ; pl. ien. 


KOURREZET, adj. Corroyé. 


KOURS, s. m. Y. Saison, époque, 
temps opportun. Er puar c'hours ag 
er ble, les quatre saisons de l’année, Y. 


KOURS, s. m. (anc.) Vulve. 
KOURSIA, v. a. (anc.) Epier. 
KOURSTAON. VOy. GOURSTAON. 


KOURT, S. m. Cour non fermée par 
un mur. 


KOURTIN, S. m. G. Rideau de lit ; pl. 
ou. 


KOURTIN, s. pl. m. V. Pluriel du 
suivant. 


KOURTINENN, s. L. Y. Natte en paille; 
pl. Kourt, masc. 


KOURZI, v. n. C. Epier. Voy. KOURSI. 
Choum a reaz da gourzi, il resta au 
guet. 


KOURVENTENN, s. f. Orage, tempête, 
coup de vent : pl, ou, 


KOU 369 


KOUS, KOUZ, adj. C. Vieux, ancien, 
âgé. Voy. k0Z. 


KOUSI (kou-s1), v. a. Y. Le mème que 
kousiein. 


KOUSIEIN (kou-si-e-in), Y. a. Y. $a- 
Dr, corrompre. Voy. KOUCHIEIN. 


KOUSIOUR (kou-siour), s. m. Voy. 
KOUCHIOUR. 


KOUSK, S. m. Sommeil. Dre va 
c'housk, pendant mon sommeil. 


KOUSKADEL-RONKENNET, 5. f. Y. Lé- 
thargie, apoplexie. 


KOUSKED,s. m. Sommeil. Voy. KOUSK. 


KOUSKEDIK, adj. Assoapi, endormi. 
— Kousk, Kous ked. sommeil. 


KOUSKEDUZ, adj. V. Assoupissant, 
qui provoque le sommeil. 


KOUSKEIN (kousk-e-in), Y. n. Y. Dor- 
mir. Voy. KOUSKET, Y. H. 


KOUSKER, s. m. Dormeur ; pl. ien. 
KOUSKEREZ, s. L. Dormeuse ; pl. ed. 
KOUSKET, s. m. Sommeil. Voy. KOUSK. 


KOUSKET, v. n. Dormir ; p. kousket. 
En em Ter da gousket, s'endormir. Mont 
da gousket, aller se coucher. A la 
lettre, aller dormir. Gwall bell out bet 
kousket, tu as dormi bien longtemps. 
Kousket avad ne reaz berad, il ne put 
dormir du tout. 


KOUSKET-FOLL, S. m. Catalepsie. À 
la lettre, sommeil fou. 


KOUSKOUDE, adv. C. Voy. KOULSKOUDE. 


KOUST, s. m. Préjudice, dépens, dé- 
triment. Beva divwar goust ar re all, 
vivre aux dépens d'autrui, 


KOUSTA, v. a, Coûter, valoir un 
certain prix ; p. et. 


KOUSTEIN (koust-e-in), v. a. Y. Le 
même que kousta. 


KOUSTELE, KOUSTLE, s. m. Y. Pari, 
gageure ; pl, kousteleiew, 


47 


370 KOV 


KOUSTIANS, s. f. Conscience. Eur 
goustians vad, une bonne conscience. 


KOUSTLE, s. m. V. Le même que 
koustele. 


KOUSTUZ, adj. Coûteux, dispendieux. 
Voy. KOUSTA. 


KOUTELL, S. L. Y. Couteau; pl. eu. 
Voy. KOUNTELL. 


KOUTELL, s. f. Palourde, nom que 
l'on donne à plusieurs coquillages 
bivalves. Les coquilles de celui dont il 
est question ici ressemblent assez à 
un manche de couteau, aussi l’appelle- 
t-on parfois treid-kounñtell. À la lettre, 
manches de couteau. 


KOUZ, KOUS, adj. C. Vieux, âgé, 
ancien. Ann hant gouz, la vieille. 
Ann hini kous, le vieux. Voy. KOZ. 


KOUZIN, s. m. Et aussi, kouzin ar 
vadalen, nom ironique que l’on donne 
à un cordier ; pl. fouzined. Voy. KA- 
KOUS. 


KOUZOUMENN, 5. L. Sacrement de la 
confirmation. Ar gouzoumenn. 


KOUZOUMENNA, v. a. Donner le sa- 
crement de la confirmation. On dit 
aussi souzoumenni. 


KOV, s. m. Et mieux, kof, ventre. 


KOVEEIN (kove-e-in), v. a. Y. Tanner, 
parlant des cuirs. Ce mot dérive de 
kovu, s. m. V., tan, pour les cuirs. 


KOVEOUR, s. m. V. Tanneur; pl. 
koverion. — Kovu, tan. 


KOVESAAT (kove-saat), v. a. Entendre 
quelqu'un en confession; p. kovescet, 
koveseat. Voy. KOVEZ. 


KOVESION (kove-sion), s.f. Confession 
ou sacrement de la pénitence. — Ar 
govesion, la confession. 


KOVESOUR (kove-sour), S. m. Confes- 
seur; pl. ten. 


KOVEZ. v.n. Et mieux, mont da govez, 
se confesser à un prêtre, aller à con- 
fesse, 


KOZ 


KOVEZOUR, s. m. V. Confesseur; 
pl. ion. 


KOVU, s. m. V. Tan pour tanner les 
cuirs, et aussi, halle pour le marché. 


KOZ, adj. Vieux, ancien, âgé, et aussi 
mauvais en son genre. Comparatif, 
kosoc'h (ko-soc'h); superlatif, kosa 
(ko-sa). Ann hini koz, le vieux; ann 
hini goz, la vieille; eunn den koz, un 
vieillard; paotr kosa ann den-se, le fils 
aiué de cet homme. A la lettre, le fils 
le plus âgé de cet homme. Va breur 
eil gosa, mon frère cadet. À la lettre, 
mon frère second plus âgé. Au sens 
de mauvais, l’adjectif koz précède le 
substantif qualifié, et ce dernier adou- 
cit son initiale, à moins que cette ini- 
tiale ne soit une des lettres dures 
K,P,T. Ainsi, on dit : eur c'has varc'h, 
une haridelle, un mauvais cheval 
(marc’h)\; koz votez, une mauvaise 
chaussure (botez). Mais on dit koz- 
kaboun, koz-parichou, koz-ti. Voyez 
ces trois derniers mots et autres ci- 
après. Les motifs de ces changements 
sont expliqués à la lettre Z de mon 
Nouveau Dictionnaire francais-breton, 
1869. Il en est de même du comparatif 
et du superlatif de koz. — Le Koz est 
un nom de famille très-répandu. 


KOZAN, s. m. Mite, insecte; pl. ed. 


KOZANA, v. H. Se remplir de mites; 
p. kozanet. 


KOZANED, KOZANET. Voy. KOSANED. 
KOZANENN. Voy. KOSANENN. 


KOZ-DILLAJOU (Lmouillées), s. pl. m. 
Vieux habits, vieux chiffons. Voy. 
DILLAD. 


KOZEAL (kôzeal), v. n. C. Et aussi 
kauxzeal. Voy. ce dernier. 


KOZENN, S.L. Vieille femme.— Aoz, 
vieux. Voy. GRACH. 


KOZGOR. Voy. KOSKOR. 


KOZ-HOUARN, s. m. Ferraille. À la 
lettre, vieux fer. 


KOZIAD, s. m. Vieillard. Il n’est 
guère usité, On dit de préférence 
den koz, 


KRA 


KOZ-IAR, s. m. Poltron, 
mouillée. À la lettre, vieille poule. 


KOZIK, s. m. B. Ce mot, diminutif 
de koz, adj., vieux, est un terme en- 
fantin qui ne s'emploie qu’au vocatif, 
en parlant à la personne elle-même, 
et désigne le grand-père ou la grand”’- 
mère indifféremment. Ainsi, ia, kozik, 
oui, grand-père; oui, grand'mère. Ce 
mot est de l’Ile-de-Batz, où l’on em- 
ploie, comme en Léon, les mots tad-koz 
et mamm-goz, dans les autres cas. 


KOZ-KABOUN, S. m. Poltron, poule 
mouillée. A la lettre, vieux chapon. 


KOZ-LE, s.m. Jeune taureau. — Koz, 
vieux, et le pour leue, veau. 


KOZNI, s. f. Vieillesse. — Koz, 
vieux. 


KOZ-PARICHOU, s. pl. m. Vieux pa- 
piers, paperasses. 


KOZ-PERENN, s. L. Poire sauvage. 
À la lettre, mauvaise poire. 


KOZ-SKRIJOU, s. pl. m. Paperasses, 
vieux papiers. 


KOZ-TI, s. m. Masure. A la lettre, 
mauvaise maison. 


KOZ-TRABELL, s. f. Vieille radoteuse. 
— KOS, vieux, et trabell, traquet pour 
effrayer les oiseaux. 


KOZ-TRAOU,s.pl.f. Patras, friperies. 
À la lettre, vieilles choses. 


KOZ-VOTEZ,s.f. Mauvaise chaussure, 
— Koz, vieux, et botez, chaussure. — 
Koz-votez ler, savate. A la lettre, mau- 
vaise chaussure de cuir. 


KOZ-VOUTAOUER, S. m. Savetier. — 
Kos, mauvais, et boutaouer, faiseur de 
chaussures. 


KRAB, s. m. Crabe ou cancre de mer, 
crustacé. 


KRABAN, s. f. Griffe d'animal, et 
aussi, main d’un voleur; pl. ow. Voy. 
KRABANOU. 


poule ji 


KRA 371 


KRABANAD, s. f. Coup de griffe, et, 
par extension, soufflet ou coup donné 
sur la figure, claque, tape. — À gra- 
banadou, par poignées. Voy. KRABAN. 


KRABANADENN, s. L. Voy. le précé- 
dent. 


KRABANATA, v. n. Griffer, donner 
des coups de griffe. Voy. KRABANAD. — 
En em grabanata, se battre à coups de 
poing. 


KRABANEK, adj. Qui a de grandes 
griffes. 


KRABANOU, s. pl. L Ge mot, qui n’est 
autre que le pluriel de kraban, griffe, 
s'emploie aussi comme suit : mont war 
he grabanou, marcher à quatre pieds, 
comme les petits enfants qui com- 
mencent à marcher. 


KRABET, SKRABET. Voy. SKRABAT. 


KRABISA (krabi-sa), v. a. Egratigner; 
p. et. 


KRABISADENN (krabi-sadenn), s. L 
Egratigaure, marque que laisse ou fait 
une égratignure ; pl. ou. 


KRABON, s. f. Y. Griffe; pl. kraboe 
nieu. VOy. KRABAN. 


KRABOS. Voy. KRABOSOU (krabo-sou). 


KRABOSEK (krabo-sek), adj. Qui mar- 
che comme les crapauds. 


KRABOSOU (krabo-sou), s. pl. m. Ce 
mot s'emploie comme suit : Mont war 
he grabosou, marcher à quatre pieds 
comme les enfants qui commencent à 
marcher. 


KRABOZ. VOY. KRABOSEK, 


KRAC'H, adj. Y. Desséché au feu, au 
soleil. Voy. KRAZ. 


KRAC'H, s. m. Y. Le même que 
kreac’h. 


KRACHEIN (krac'he-in), v. a. Y. Des- 
sécher au feu, au soleil; p. krac’het. 


KRAC'HIGELLET (krac'hig-ellet), Y. 
Voy. KRIZET. Ce mot paraît dérivé de 
krac’h, adj. V., desséché, 


372 KRA 


KRAE, s. m. Grève de la mer, de 
rivière. Ar c'hrae, la grève. 


KRAF,Ss. m. Capture, prise, marque 
d'égratignure. Voy. KRAFA. On dit aussi 
krav. 


KRAF, s.m. Couture, point d’aiguille. 


KRAFA, KRAVA, v. a. Capturer, égra- 
tiguer. 


KRAFADENN, S. f. Marque d'égrati- 
gaure. 


KRAFAT, v. a. et n. Gratter, se grat- 
ter ; p. krafet. Krafat he benn, se gratter 
Ja tête. À la lettre, gratter sa tête. 


KRAFINA, v. a. Egratigner; p. et. 


KRAFINADENN, S. L. Egratignure; 
pl. ou. 


KRAG, KREG, s. m. Grès, pierre. 
Mean krag, pierre de grès. Pod krag, 
pot de grès. 


KRAINCH, S. m. Crachat. Voy. le 
suivant. 


KRAINCHAT, Y. n.Cracher avec effort ; 
p. krainchet. 


KRAINCHER, s. m. Cracheur. Voy. 
KRAINCHAT. 


KRAINCHOUER, s. m. Crachoir. 


KRAK, adj. Perçant, vif, parlant de 
la vue, court ou peu long, demi, en 
terme de mépris. Voy. ci- après les 
composés de krak. 


KRAK, adv. Ce mot a dù avoir la 
signification de presque, et celle aussi 
de tout-à-fait, entièrement. Voy. KRAK- 
HOUAD, KRAK-VASTARD, KRAK-0ZAC'H. 


KRAK-HOUAD, S. m. Sarcelle, oiseau 
d’eau; pl. krak-houidi, — Krak, adij., 
demi, court, et houad, canard. 


KRAK-OZAC'H, S. m. Femme hom- 
masse. — Krak, adv., presque, et 
ozac'h, homme, chef de ménage. Voy. 
GREK-0ZAC'H. 


KRA 


KRAK-VASTARD, s. m. Fils d’un bà- 
tard.— Krak, adv., à demi, et bastard, 
bâtard. 


KRAK-VASTARDEZ, s. f. C’est le fémi- 
nin du précédent. 


KRAMANAILL [les L mouillées), s. m 
Crémaillère de cheminée. 


KRAMPINELL, S. L. Attrait, amorce, 
en mauvaise part ; pl. ou. 


KRAMPOAC'HENN, Y. Voy. KRAMPO0E- 
C'HENN. 


KRAMPOEC’H, s. pl. m. Y. Pluriel de 
krampoec’henn. 


KRAMPOEC'HEIN, Y. n. V. Manger des 
crêpes ; p. krampoec’het. 


KRAMPOEC'HENN, s. f. Y. Crêpe, sorte 
de galette fort mince ; pl. krampoec’'h, 
masculin. 


KRAMPOEC'HOUR, s. m. Y. Marchand 
de crêpes, mangeur de crêpes; pl. 
krampoec’herion. 


KRAMPOEZ, 5. pl. m. C’est le pluriel 
de krampoezenn. 


KRAMPOEZA, v.n. Manger des crêpes; 
p. krampoezet. 


KRAMPOEZEREZ, s. L. Vendeuse de 
crêpes. 


KRAMPOEZ-MOUZIK, a. m. Ombilic, 
cotylet, plante grasse des champs. Sa 
feuille ayant, en petit, quelque res- 
semblance avec la crêpe (krampoez), 
on lui a donné sans doute ce nom 
fantaisiste. J'ignore le sens de moust: 
d’autres disent mouexzik. Voy. MOUz, 
NOUS, particule, et MOUZIK. 


KRAN, S. m. Entaille, encoche: pl. ou. 


KRAN,s. m. Rouleau en bois à l’usage 
des agriculteurs; pl. tou. On dit aussi 
KRAN-DOUAR. 


KRAN, s. m. Y. Crin. Voy. REUN et 
ses composés. 


KRAN-DOUAR, s. m. Rouleau d'agri- 
culture. Voy. KRAN. À la lettre, rouleau 
pour la terre. 


KRA 


KRANELL, s. L. Meurtrière de fortifi- 
cation, créneau, embrasure; pl. kra- 
nellou. s 


KRANELLA, v. a. Créneler; p. et. 


KRANHU, s.m. V. Mendiant ; pl. kran- 
huet. Au féminin, kranhues; pl. et. 


KRANK, s. m. Crabe, cancre, erus- 
tacé de mer; pl. ed. 


KRANKENN, s. f. Ecrevisse de mer; 
pl. krankenned. 


KRANN. Voy. KRAN, entaille. 


KRAO, 5. m. T. Crèche, étable, écurie. 
Voy. KRAOU. 


KRAON, KBAOUN, s. pl. m. Pluriel de 
Kraouenn, noix, fruit. C’hoari ar 
c'hraouñ, jeu des noix, jouer aux 
noix. 


KRAOST, s. m. Pituite, flegme, tu- 
meur. Xlañv eo gañt ar c'hraost, il a 
Ja pituite. 


KRAOSTA, v. D. Faire des crachats 
gras comme font les enrhumés et les 
pituiteux. 


KRAOSTEK, adj. Pituiteux, flegmati- 
que ou atteint du flegme, malagie. On 
dit aussi kraostuz. 


KRAOU, s. m. Etable, écurie, berge- 
rie, poulailler, crèche aux cochons. 
Pour être bien compris dans ces di- 
vers sens, le mot kraou doit être com- 
plété par le nom des bêtes. Ainsi on 
dit : kas ar c'hezek d'ho c'hraou, me- 
ner les chevaux à l'écurie; kas ar 
zaout d'ho c'hraou, mener le bétail à 
l’étable ; kraou ann denved, bergerie; 
kraou ar moc’h, crèche aux cochons; 
kraou ar ier, poulailler. Voy. KROU. 


KRAOUADENN. Voy. KRAOUIDENN. 


KRAOUADENNEIN, v.n. VOy. KRAOUI- 
DENNEIN. 


KRAQUAT, Y. a. et n. V. Gratter, se 
gratter; p. kraouet. VOy. KRAFAT. 


KRAQUENN, s. L Noix, fruit; pl. 
kraouñn, masc. 


KRA 373 


KRAQUENN, s. f. Chas d’aiguille, et 
aussi aloyau, partie de la viande de 
boucherie. Kraouenn yerin, aloyau de 
bœuf. Voy. BEVIN. 


KRAQUENNEK, sorte d’adverbe, C. 
Kaozeal kraouennek, parler en gras- 
seyant. 


KRAOUENN-GARZ, s. m. Noisette, 
fruit. À la lettre, noix de haie. 


KRAOUENN-GELVEZ, s. f. Noisette, 
aveline, fruits, — Kraouenn, noix, et 
kelvez, pluriel irrégulier de kelvezenn, 
coudrier, arbre. 


KRAOUENN-GLAZ, S. f. Cerneau, 
noix fraîchement cueillie. A la lettre, 
noix verte. 


KRAOUENN-VEVIN, S. L. Aloyau de 
bœuf. — Kraouenn, aloyau, et bevin, 
viande de bœuf. 


KRAQUIAD, s. m. Ce que peut conte- 
nir une étable en bestiaux, une étable 
pleine de bestiaux. Voy. KRAOU. Eur 
c'hraouiad saout, une étable pleine de 
bêtes à cornes. 


KRAQUIDENN, s. L. Y. Gratin de la 
bouillie. Voy. KRIANENN. 


KRAOUIDENNEIN (kraouidenne - in), 
v. n. Y. Enlever le gratin d’une poêle, 
etc. 


KRAOUN, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de kraouenn, noix. 


KRAOZON. 
ville. 


Nom de lieu. Crozon, 


KRAP,s. m. Harpon, crampon, grap- 
pin ; pl. ou. 


KRAPA, v. a. Harponner, crampon- 
ner, ravir ; p. krapet. 


KRAPAC'H, S. pl. m. Y. Pluriel irré- 
gulier de krampoac'henn, krampoe- 
c'henn, V., crêpe, mets de la campagne 
en Bretagne. Le pluriel krampoec’h est 
plus usité. 


KRAPAC’HEIN (krapac'he-in), v. n. Y. 
Manger des crêpes. Voy. KRAMPOEC'HEIN, 
UE 


374 KRE 


KRAPEIN (krape-in), v. n. Y. Grim- 
per ; p. kranet. Krapein ar ur roc'h. 
grimper sur une roche. 


KRAPER, S. m. Voy. SKRAPER. 
KRAPINELLA, v. a. Harponner; p. et. 
KRAS, adj. Voy. KRAZ. 


KRAS. Ce mot, je crois, ne s'em- 
ploie que dans cette phrase : Sal ho 
kras, pour salo ho kras, sauf votre 
respect. VOy. GRAS. 


KRAV, KRAF, s. m. Couture, point 
d’aiguille. Voy. 681. 


KRAV, KRAF, s. m. Capture, prise. 
KRAVA. VOy. KRAFA. 


KRAVAZ, s. m. Civière, brancard, 
fourche de la charrue; pl. kravazou, 
krivisier (kravi-sier). 


KRAVAZ-RODELLEK, s. m. Brouette. 
— Kravaz, civière, et rodellek, dérivé 
de rod, roue. 


KRAVELL, S. L. Y. Sarcloir. 


KRAZ, KRAS, adj. Desséché au feu, 
au soleil; trop cuit ou grillé. Bara 
kraz, pain rôti. 


KRAZA, v. a. Dessécher au feu, au 
soleil, trop cuire, griller ; p. krazet. 
Voy. KRAZ. 


KRAZADENN, S. f. Grillade de viande. 
Voy. KRAZA. 


KRAZENN, s. L. Tranche de pain rôti; 
pl. ou. 


KRAZUNEL, S. L. Crasse qui se pro- 
duit par la fusion de certaines matiè- 
res. 


KRE, KREV, adj. Fort, robuste, eff- 
cace, épais. Comparatif, krevoc'h ; su- 
perlatif, kreva. 


KRE, s. m. Et mieux, kastell-brezel, 
forteresse. 


KRE, adv. Fortement, rudement, 


KREAAT, v. a. VOy. KREVAAT. 


KRE 


KREAC'H, S. m. Montée. Ce mot est 
un nom de famille très-répandu. 


KREAN, adj. Y. Fort, robuste, effi- 
cace, épais. Voy. KRE. 


KRECHEN, S. m. et adj. V. Le même 
que krichen. 


KREC'H, s. m. T. C. Voy. KREAC'H. 


KREC'H, adj. (anc.) Qui frise natu- 
rellement. 


KREC'HENN, S. f. Colline, montée. 
Voy. KREC'H. 


KREC'HIENN, S. L. Voy. le précédent. 


KRED, KRET, s. m. Caution, res- 
ponsable, garantie. Mont da gred, ser- 
vir de caution. 


KREDANS, s. f. Y. Armoire ; pl. eu. 


KREDEIN (krede-in), Y. a. et n. Croire, 
oser ; p. kredet. 


KREDENN, S. L. Croyance en reli- 
gion, doctrine. 


KREDENN-ANN-EBESTEL , S. f. La 
prière appelée Credo en latin. A la 
lettre, croyance des apôtres. 


KREDI, v. a. et n. Croire, penser, 
oser ; p. kredet. En latin, credere. 


KREDIK, adj. Crédule. Voy. KREDI. 


KREDO, s. f Prière appelée en latin 
Credo. Ar gredo, le credo. 


KREDONI, a. L. Crédulité ; peu usité. 


KREDOUR, s. m. Y. Gréancier ; pl. 
krederion. 


KREDOUREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


KREDUR, S. comm. C. Voy. KROUADUR. 


KREDUZ, adj. Crédule. — Kredi. 
croire. 


KREFENN, S. L Couture, point d'’ai- 
gule. Voy. KRAF. 


KRE 


KREG, KRAG. Voy. ce dernier. 


KREG, adv. V. Tout juste, sans rien 
de plus. 


KREGI (kreg-1), v. a. Saisir, mordre; 
prendre ou faire des racines en terre, 
parlant des végétaux ; s’enflammer, 
parlant du feu.-Ce verbe, au premier 
aspect, peut paraître irrégulier, mais 
il n’en est rien, car ainsi que l’annonce 
son participe kroget (krog-et), il se con- 
jugue sur krogi qui paraît être son 
ancien infinitif. Æregi enn eunn den, 
saisir quelqu'un, mordre quelqu'un. 
Pa grogaz ann tan enn he di, quand 
le feu prit à sa maison. 


KREGIGN (kreg-ign), s. pl. m. T. Ce 
mot me paraît être le pluriel irrégu- 
lier de krogenn, coquille, lequel plu- 
riel est kregin en Léon. En Tréguier, 
on dit en style familier, d’une per- 
sonne riche; kregign en deus. À la 
lettre, il a des coquilles. En Tréguier 
aussi on dit d'ign, à moi, au lieu de 
d'in du Léon. 


KREGIN (kreg-in), S. pl. m. Pluriel 
irrégulier de krogenn, coquille. Kregin 
arc'hañt, des pièces d’argent. 


KREGNA, KRENIA. VOy. KRENIAL. 


KREGNOUZAL, Y. n. S'impatienter 
d’une manière désagréable aux autres. 


KREI (kre-1), s. m. Y. T. C. Craie, 
substance minérale. On dit aussi kiet. 
mais rarement. 


KREI (kre-1i), S. m. Milieu, V.T.C. 
KREIC’H (kre-ic’h), Y. VOy. KREIZ. 


KREIER. Pluriel irrégulier de krok, 
krog, s. m. Croc, harpon. 


KREINOZ (kre-inoz), s. m. Y. Minuit. 
— Kret, V., milieu, et noz, nuit. Voy. 
HANTER-NOZ. 


KREIRIO (kre-irio), s. pl. m. T. Reli- 
ques. Voy. RELEGOU. 


KREIS, s. m. Voy. KREIZ. 


KREISTE (kre-iste), s. m. V. T. C. Midi. 
Ce mot est formé de krei, milieu, et 
de de, jour, Y. T, C, Voy. KRESTEIZ, 


KRE 379 


KREIZ (kre-iz), s. m. Milieu, centre, 
On écrit aussi kreiz. 


KREIZ (kre-ix), s. m. Craie, substance 
minérale. On dit aussi kleiz, mais 
rarement. 


KREIZÀ (kre-iza), v. a. Marquer un 
objet avec de la craie. 


KREIZENN (kre-izenn), s. f. Milieu, 
centre, cœur d’un arbre. 


KREIZIK-KREIZ (kre-izik-kre-ir), s. 
m. Le Gonidec donne à ce mot com- 
posé le même sens qu’à kreizenn. 


KREMENN, s. L. Crasse du corps. 


KREMENNEGEZ (kremenneg-ez), s. L. 
Femme qui a de la crasse sur le corps. 


KREMENNEK, S. m. Celui qui a le 
corps plein de crasse. 


KREN, S. m. Tremblement. Voy. 
KRENA. Æoat-kren, arbre appelé tremble 
et formé de koat, bois, et de krena, 
trembler. 


KREN, adj. Y. Fort, robuste, efficace. 
Voy. KRE, adj. 


KRENA, v. n. Trembler de peur, de 
fièvre ; trembler, parlant de la terre 
agitée par des commotions intérieures. 


KREN-DOUAR, s. m. Tremblement 
de terre. — Kren, tremblement, et 
douar, terre. 


KRENEDEK, s. L. Lieu planté d'arbres 
appelés trembles. Voy. KOAT-KREN. 


KRENEGELL (kreneg-ell), s. L Y. T. 


Fondrière. 


KRENEIN (kren-e-in), Y. n. Y. Trem- 
bler de peur, de fièvre ; trembler, 
parlant de la terre agitée par des com- 
motions intérieures. 


KRENENN, S. L. Tremble, arbre ; pl. 
kren, et mieux, koat-kren, du bois de 
tremble. 


KRENIA. Voy. KRENIAL. 


KRENIAL, v. n. Se vautrer à terre, 
parlant des bêtes, 


970 KRE 


KRENN, adj. Rond, complet, de 
moyenne faille, court, entier, gros et 
fort, parlant de la toile et des tissus. 
Le Crenn est un nom de famille très- 
répandu. Voy. KRENN-BAOTR, KRENN-VAZ, 
KRENN-EJENN. 


KRENN, adv. Entièrement, franche- 
ment. On dit aussi a-grenn. 


KRENNA, v. a. Raccourcir, rogner, 
écourter, parlant d’un chien; carreler, 
parlant de souliers; tailler par le haut, 
parlant d’un arbre; couper la tête à un 
malfaiteur; ce dernier sens appartient 
au style familier. 


KRENNARD, S. m. Courtaud ; pl. ed. 
Voy. KRENN, adj. 


KRENNARDEZ, s. L C’est le féminin 
du précédent. 


KRENN-BAOTR, s. m. Adolescent. — 
Krenn, adj., complet, et paotr, garcon. 


KRENNEIN (krenn-e-in), v. a. Y. Ila 
le même sens que krenna. 


KRENN-EJENN, s. m. Bouvillon, jeune 
bœuf. A la lettre, court bœuf. 


KRENNOUR, s. m. V. Ecornifleur. — 
Krennein, rogner. 


KRENV, adj. Y. Fort, robuste. Voy. 
KRE, ad). 


KRENVAT, v. a. V. Rendre plus fort, 
plus robuste ; p. krenvet. Voy. KRENV. 


KRENN-VAZ, s. L. Massue. — Krenn, 
gros et court, et baz, bâton. 


KREON, s. m. Toison. 


KREONA, v. n. Améliorer son sort, 
en termes familiers. Ce verbe, au 
propre, signifie se couvrir de toison 
{kreoñ); mais il n’est pas usité en ce 
sens. L'époque de la tonte des mou- 
tons étant une de celles qui enrichis- 
sent les propriétaires, On comprend 
la signification figurée qui a été donnée 
à ce verbe. 


KREPEZ, s. m. C. La partie anté- 
rieure et visible de la chemise. Klosit 
ho krepez, fermez le devant de votre 
chemise. 


KRE 
KREPON. Voy. KRIPON. 
KRES. Voy. KREZ, V. 


KRESK, s. m. Croissance, hausse de 
prix, crue d’eau, croissant de la lune. 


KRESK-AL-LOAR, s. m. Croissant de 
la lune, 


KRESKENN, s. L Excroissance, 


KRESKI, v. n. Croire, augmenter, 
augmenter de prix, grandir,se dilater, 
pousser, parlant des végétaux, et, par 
extension, exagérer, parlant des pa- 
roles, discours, etc. Kresket eo war 
ann ed, le blé a augmenté de prix. 


KRESTEIZ (kreste-iz), s. m. Midi, cer- 
taine heure du jour, et aussi sud 00 
midi, points cardinaux. Ce mot est 
contracté de kreiz, kreis, milieu, et de 
ders. jour; c’est donc le milieu du 
jour, heure que nous appelons midi. 
Ce dernier mot français est aussi con- 
tracté du latin semi, demi, et de dies, 
jour. Pour ce qui est de la seconde 
acception du mot kresteis (sud ou 
midi), point cardinal, l'expression 
kresteiz est aussi parfaitement conve- 
nable, car la ligne d'ombre, à midi 
vrai, donne la direction de la méri- 
dienne ou ligne Sud et Nord du monde. 
Kresteiz a S0 aneshi, il est midi. À la 
lettre, milieu du jour est d'elle. — 
Cette facon de parler est expliquée au 
mot NGZ. 


KRESTENENN, s. L Petite croûte qui 
se forme sur le lait. 


KRESTENENNA, v. n. Se couvrird'une 
petite croûte ou pellicule, comme le 
lait bouilli. Voy. KRISTINENNA. 


KRET, KRED, S. m. Voy.KRED, Caution, 
assurance. 


KRETAAT, v. n. Se porter caution; 
p. kreteet, kreteat. 


KREU (kre-u), s. m. Y. Crèche, étable. 
Voy. KRAOU. 


KREUENN, KREUNENN, s. f. Croûle 
de pain; pl. kreun, masculin, 


KRE 


KREUENNA, KREUNENNA, v. n. Se 
former en croûte, parlant de la pâte 
au four. 


KREUIAD (kre-u-tad), s. m. Y. Ce 
qu'une crèche, une étable peut con- 
tenir de bestiaux, une crèche pleine 
de bestiaux. — Kreu (kre-u), 8. m. 


Y.,étable, crèche. Ur c’heuiad devet,N., 


une étable pleine de moutons. 


KREUIAT, Y. Le même que le précé- 
dent. 


KREUN, s. pl. m. Pluriel de kreu- 
nenn. Kreun ar Werc'hez, la croûte 
dorée du pain. A la lettre, croûte de 
la Vierge. 


KREUNENN, S. f. Croûte de pain; 
pl. kreun, masculin, des croûtes, de 
la croûte. 


KREUNENNA, v. n. Se former en 
croûte, parlant de la pâte au four. 


KREUZEUL. Voy. KLEUZEUL. 


KREV, KREF, KREN, adj. Robuste, 
fort, vigoureux. Voy. KBE, adj. 


KREVAAT, KREAAT, v. a. et n. Deve- 
nir plus fort, plus robuste, fortifier, 
renforcer ; p. kreveet, kreveat. — Krev, 
kre, robuste, fort. 


KREVANS, s. m. Emploi de la vigueur 
dont on est doué, efforts pour faire un 
travail pénible. On dit anssi grevañs. 
Re a c'hrevañs en deuz kemeret, il a fait 
trop d'efforts de corps. Ge substantif 
n’a pas de pluriel. 


KREVIA, v. a. Tondre (les moutons); 
p. kreviet. — Kreoñ, toison. 


KREVIER, 5. m. Tondeur (de mou- 
tons) ; pl. ten. Ce mot est un nom de 
famille assez répandu. 


KREZ, KRES, s. m. Y. Chemise 
d'homme ou de femme ; pl. krezieu. 
Ce mot servait autrefois à désigner un 
vêtement large et flottant à l'instar 
des toges. 


KREZ, adj. (anc.) Avare. 


KRI 371 


KRI, S. 10. Gri; pl. kriou. Voy. KRIAL. 
Kri fors, cri à tue-tête. 


KRI, adj. Y, T. C. Cruel, inbumain, 
cru ou non cuit, farouche, parlant 
des bêtes. 


KRIADENN, s. L. Cri, et aussi excla= 
mation ; pl. ou. 


KRIAL, v. n. Crier, piailler; n. kriet. 
Ce participe n’est pas usité. Krial en 
deux great, il a crié. À la lettre, crier 
il a fait. Krial fors, crier à tue-tête. 


KRIANENN, KRAOUIDENN, s. f. Y. 
Grattin de bouillie, etc. 


KRIANENNEIN (krianenne-in), v. D. 


Y. Enlever le grattin. Voy. le précé- 
dent. 


KRIB, s. f. Peigne à tête, déméloir, 
peigne de tisserand, peigne à lin, 
chanvre ; pl. ou. 


KRIBAT, v. a. Peigner la tête, peigner 
Je lin, le chanvre, sérancer ; p. kribet. 


Kribat he benn, se peigner. En Vannes, 
um gribat. 


KRIBELL, KRIBENN, s. L. Cîme, som- 
met, crête, huppe d'oiseau, crête de 
coq. Kribell ar c'har, le devant de la 
jambe. 


KRIBELLEK, adj. Qui a une crête, 
une huppe. 


KRIBELL-GAR, et aussi KRIBELL-AR- 
C'HAR, le devant de la jambe. Voy. 
KEIN AR C'HAR, 


KRIBENN , KRIBELL, s. 


f. Crête, 
huppe, cime, sommet. 


KRIBIN, 5. f. Séran, instrument de 
tisserand ; pl. ou. 


KRIBINA, v. a. Carder, sérancer, 
terme detisserand. 


KRIBINER, s. m. Cardeur de lin, de 
chanvre; pl. ten. 


KRIC'H, adj. V., et mieux, krt, Cru, 
cruel. Voy. KRI, adj. 


KRICHAN, V. Voy. KRICHEN. 
48 


378 KRI 


KRICHEN, KRICHAN, adj. et s. m. Y. 
Chrétien; pl. krichenion. 


KRICHENECH, s. m. Y. Chrétienté, 
christianisme. 


KRICHENIEIN (krichen-ie-in), v. a. Y. 
Baptiser dans la maison ou dans le sein 
de la mère, ondoyer; p. kricheniet. 
A la lettre, faire chrétien. 


KRIDI, v. a. et n. Voy. KREDI. 


KRIDIENN , S. f. Tremblement ou 
frisson de la fièvre, du froid. 


KRIENENN. VOy. KRIENN. 
KRIENENNA. VOYy. KRIENNA. 

KRIENN, s. m. Gratin de la bouillie. 
KRIENN, s.f.C. Le même que krizenn. 
KRIENNA, v. n. Enlever le gratin. 


KRIFINAT, v. a. Gratter; p. krifinet. 
— En em grifinat, se gratter. 


KRIGN. Ce mot, qui appartient à la 
famille de krignat, ronger, ne s'emploie 
qu’en composition et signifie qui 
ronge. Voy. KRIGN-BEO, KRIGN-ASKORN. 


KRIGNA, v. a. Non usité. Voy. KRIGNAL, 
KRIGNAT. 


KRIGNAL, v. a. Grignoter; p. Krignet, 


KRIGNAT, v. a. Ronger, corroder, 
miner, grignoter, et, par extension, 
gruger; D, krignet. 


KRIGN-BEO, s. m. Cancer, gangrène. 
— Krign, qui ronge, et beo, chair vive. 
Voy. KRIGN. 


KRIGNEIN (krign-e-in), v.a. V. Ronger, 
grignoter, p. krignet, 


KRIGN-ASKORN, s. m. Y. Entremet- 
teur de mariages à la campagne. A la 
lettre, ronge os. Ce sont ordinaire- 
ment des mendiants qui font le métier 
d’entremetteur dans les campagnes de 
la Bretagne. Voy. BAZ-VALAN ; pl. krign- 
eskern. 


KRI 


KRIGNUZ, adj. Caustique, corrosif. 
Voy. KRIGNAT. 


KRIN, adj. Desséché ou mort, parlant 
du bois, aride, avare. 


KRIN, s. m. Le menu bois sec ou 
mort qui tombe des arbres. Ce mot ne 
me paraît pas être substantif; il doit 
être le même que le précédent, auquel 
on sous-entend koat, bois, Quoi qu'il 
en soit, on dit dastum krin, ramasser 
de menues branches sèches. 


KRINA, v. n. Devenir desséché par 
l'effet du soleil, du froid, du vent, du 
feu. Voy. KRIN, adj. 


KRINENN, S. L. Ce mot se dit d’un 
arbre sec et aussi d’une femme sèche 
et maigre. 


KRIPAT, v. n. 0. Kripat oc'h, kripat 
ouz, S’accrocher à, grimper ; p. kripet. 


KRIPON, Kos kripon, vieillard dé- 
crépit. 


KRISA (kri-sa). Voy. KRIZA, Y. à., et 
KRIZ, adj. 


KRISDER, s.m. Cruauté. Evitez d’em- 
ployer ce mot. Dre ma's eo kriz, à 
cause de sa cruauté. A la lettre, parce 
qu'il est cruel. 


KRISK, s. m. V. Croissance, augmen- 
tation. Voy. KRESK. 


KRISKEIN (krisk-e-in), v. H. Y, Croître, 
augmenter ; p. krisket. 


KRIST, s. m. Le Christ. 


KRISTEN, s. m. et adj. Chrétien; 
pl. kristenien. 


KRISTENA, v. a. Faire ou rendre 
chrétien par le baptême, ondoyer ; 
p. kristenet. 


KRISTENEZ, S. L. Chrétienne. 


KRISTENIACH, s. f. Chrétienté, et 
mieux, ar gristenien, les chrétiens. 


KRISTILLA (les L mouillées). Yor. 
GRISTILLAT, qui est le vrai radical. 


KRO 


KRISTILLADENN (les L mouillées). 
Voy. GRISTILLADENN. 


KRISTINENN, S. f. Pellicule qui se 
forme sur le lait bouilli. 


KRISTINENNA, v. n. Se couvrir d’une 
pellicule comme le lait bouilli; p. et. 


KRIZ. adj. Cru, écru, farouche, cruel, 
dénaturé, parlant des personnes et des 
bêtes. Comparatif, krisoc’h (kri-soc’h); 
superlatif, krisa (kri-sa). Ler Kris, se 
dit des peaux de bêtes fratchement 
tuées et avec leurs poils. 


KRIZ, s. m. Froncis, troussis, pli de 
robe, etc., ride des fruits, ris de voile 
(marine), ride qui se produit quand 
on fronce les sourcils; pl. ou. 


KRIZA, v. a. Faire des plis à une 
robe, froncer le linge, prendre des ris 
à une voile de navire, retrousser ses 
manches, froncer les sourcils. 


KRIZENN, GLIZENN, s. f. Bande de 
terre gazonnée entre la haie et le der- 
nier sillon, pour y faire paitre les 
bestiaux. VOy. RELACH. 


KRIZER, s. m. Voy. ESKOP, partie de 
la charrue. 


KRIZET, adj. Ridé, parlant des fruits. 
KROA. Voy. GR0A, qui est le radical. 


KROAZ, s. L. Croix, en général, signe 
de la rédemption, croix de fer des 
meules d’un moulin, et, par extension, 
souffrance, affliction ; pl. kroasiou. 


KROAZA, v. a. Mettre en forme de 
croix, guérir par maléfice. En em 
groaza, faire sur soi le signe de la 
ces se croiser, parlant du fil, de la 
aine. 


KROAZ-DOUE, s. L. Livre de l’alpha- 
bet. À la lettre, croix de Dieu. 


KROAZELL, S. f. Hanche, reins ; pl. 
digroazell. Ce pluriel duel est formé 
de di pour diou, deux, pour le fémi- 
nin, et de kroazell. Voy. KROAZ-LEZ. 


KROAZELL, s. L C. Gerbière, tas de 
serbes dans les champs ; pl. ou. 


KRO 379 


KROAZELL-AR-C'HEIN, S.L. Les reins. 
Ce mot, comme tous les mots compo- 
sés de cette sorte, demande une cons- 
truction particulière avec les pronoms 
possessifs. C’est ainsi que pour expri- 
mer, j'ai les reins cassés, on dit, tor- 
ret eo het kroazell va c'hem, et non 
torret eo bet va c’hroazell-ar-c'hein. On 
dit aussi, au pluriel duel, diro sell. 
Torret eo bet va digroazell, j'ai les reins 
cassés. Voyez ce qui est dit de ces 
sortes de mots à mon Nouveau Dic= 
tionnaire français-breton 1869, au mot 
SUBSTANTIF, 


KROAZELLA, v. a. C. Engerber dans 
les champs ; p. et. 


KROAZENN, s. f. Partie qui forme la 
croix dans une église. — Hroaz, Croix. 


KROAZ-HENT, S. L. Carrefour d’un 
chemin, d’une rue. — Æroar, croix, 
et hent, chemin. 


KROAZIK, s. f. Verveine, plante dont 
la fleur affecte la forme d'une petite 
croix. Ce mot est le diminutif de 
kroaz, croix. Voy. LOUZAOUENN-AR-GROAZ. 


KROAZ-LECH, s. L. On donne, dit 
Le Gonidec, ce nom à la croix qui est 
parfois marquée sur le dos d’une bête 
de somme. À la lettre, lieu, endroit de 
la croix. 


KROAZ-LEZ, dont le pluriel duel diou 
groaz-lez, signifie les reins de l'homme. 


KROAZOUR, S. m. Croisé, qui va en 
croisade ; pl. kroazourien. 


KROAZ-RU, s. f. Carrefour en ville. 
A la lettre, croix de rue. 


KROC'HEN, s. m. et féminin, selon 
quelques-uns. Peau d'animal, écorce 
d'arbre, couverture de livre, certaines 
enveloppes. Voy. le suivant; pl. kre- 
c’hin. 


KROC'HEN-AL-LAGAD,s.m. Paupière; 
pl. kroc'hen ann daou-lagad. A la 
lettre, enveloppe, peau de l'œil. 


KROC'HEN-ANN-DAOU-GELL, S. m. 
La bourse des testicules. A la lettre, 
enveloppe des testicules. 


380 KRO 


KROC'HENENN, S. f. Membrane ; pl. 
ou. 


KROC'HENENNEK, adj. Membraneux. 


KROC'HEN-GLAZ, S. m. Peau d’ani- 
mal avec les poils, peau non tannée. 
A la lettre, peau verte. 


KROER, S. m. Crible. Yor. KROUER. 
KRDERIAD. VOy. KROUERIAD. 


KROES, KROEZ, s. L Y. Croix. Voy. 
KROAZ. 


KROEZEIN (kroez-e-in), Y. a. Y. Croi- 
ser, mettre en Croix ; p. kroezet. 


KROEZELL, S. L Y. Hanche ; pl. di- 
groezell. 


KROG, S. m. Capture, harpon, croc ; 
pl. kreier. 


KROG, KROK, s. m. Ce en quoi on 
excelle, le fort de quelqu'un, sa pas- 
sion favorite. Ema enn he grog, c'est 
là son fort. 


_KROG, adj. Beza krog enn he vaz, 
être appuyé sür son bâton. 


KROGATA, v. a. Arracher à coups de 
crocs. Krogata bezin, arracher le goé- 
mon avec des crocs. 


KROGEIN (krog-e-in), v. a. Y. Saisir, 
accrocher, mordre; p. kroget, Voy. 
KREGI. 


KROGEK (krog-ek), adj. Crochu. Fri 
krogek, nez aquilin. 


KROGENN (krog-enn), s. L. Coquille, 
écaille d’huitre, anse d’un vase; pl. 
kregin (kreg-in). Ce pluriel, en style 
familier, se dit des pièces d'argent, 
kregin arc'han. 


KROGENN-ALC'HOUEZ (krog-enn), s. L. 
Serrure. A la lettre, coquille de la clef. 


KROGENN-PERLEZ (krog-enn), S. f. 
Nacre. A la lettre, coquille des perles; 
pl. kregin-perlez (kreg-in). 


KRÔÜGENNEK (krog-ennek), adj. Qui a 
une coquille. Cet adjectif figure parmi 
les noms de famille. 


KRO 
KROGENNOK, adj. C. Voy. KROGENNEË. 
KROGEREZ, $. L. Grateron, plante. 


KROG-GOURENN , S. m. Croc-en- 
jambe. A la lettre, croc de lutte. 


KROGI (krog-i), verbe non usité à 
l'infinitif. Voy. KREGI. 


KROGIK (krog-ik), S. m. Crochet ; pl. 
kreierigou. C'est le diminutif de krog, 
croc ; pl. kreier (kre-ier). 


KROG-I0D, s. m. Voy. BAZ-10D. 


KROK, KROG, S. m. Crop de cuisine, 
de laboureur, croc à tous usages, har- 
pon; pl. kreier. Voy. KR06. Ce mot 
figure parmi les noms de famille. 


KROK-BANK, s. m. Instrument de 
menuisier, appelé valet. 


KROK-GOURENN. VOy. KROG-GOURENN. 


KROK-KIK, S. m. Grande fourchette 
pour tirer la viande du pot au feu. — 
Krok, croc, et kik, viande. 


KROK-KRIK, S. m. Cric, machine 
pour élever des fardeaux. 


KROK-POUEZ, S. m. Peson, balances. 
— Arok, croc, et pouez, poids. La 
composition de ce môt paraît indiquer 
qu’on ne connaissait pas autrefois les 
balances à plateaux, mais seulement 
l’espèce dite romaine, pour le fonc- 
tionnement de laquelle on accroche 
le corps pesant à un croc. 


KROK-POUIZER, S. m. Y. Peson. — 
Krok, Grop, et pouiz, poids. Voyez le 
précédent. 


KROLL, s. m. V. Le même sens que 
koroll. 


KROMM, Y. Voy. KROUMM, courbé. 
L'adjectif kromm est un nom de famille 
assez répandu. 


KROMMEIN (kromm-ein), Y. a. Y. 
Courber; p. krommet. 


KROP, s. m. Engourdissement par le 
froid. 


KRO 


KROPA, v. n. Ce verbe ne s'emploie 


qu’au participe kropet, engourdi par, 


le froid. 


KROPET, part. et adj. Engourdi par 
le froid. Kropet eo va daouarn, j'ai les 
mains engourdies par le froid. 


KROS, s. m. Kros-spillen, tête d’épin- 
gle: pl. krosou-spillou. 


KROS, s. m. Querelle, et aussi hou- 
lette. Voy. KROZ. 


KROSMOL, S. m. Mürmures de gens 
mécontents. 


KROSMOLAT, v. n. Parler entre ses 
dents en grognant par mauvaise hu- 
meur, murmurer; p. krosmolet. 


KROT, s. m. C. Petit enfant. Plac'h 
krot, bonne d'enfant. 


KROU, s. m. (anc.) Toit. Ce mot était 
aussi employé, par extension, au sens 
de kraou, étable, substantif qui dérive 
de krou. 


KROU, GROU (anc.) Glace, eau gelée. 


KRQUADUR, s.m. Gréature, et aussi 
enfant jusqu’à sept ou huit ans; pl. 
tou. Il s'emploie pour les deux genres. 


KROUAN, S. m. Y. Fripon, gueux ; 
pl. et. Ce mot est un nom de famille 
fort répandu, et,.comme tel, on l'écrit 
Crouan, et on le prononce comme en 
français, Crouant. 


KROUC'HENN. Voy. KROC'HENN. 


KROUEEIN (krouee-in), v. a. V. Créer, 
donner l'être; p. kroueet. 


KROUER, s. m. Créateur, parlant de 
Dieu. 


KROUER, s. m. Crible fin; pl. sou. 
KROUERAD. VOY. KROUERIAD, S. M. 


KROUERAT, v.a. Passer au crible fin; 
D, kroueret. 


KROUER-DOURGENN, s. m. Van à 
vanner le blé. — Krouer, crible, et 
dourgenn, anse, 


KRO 381 


KROUERIA, v. a. Passer au crible fn ; 
p. kroueriet. 


KROUERIAD, S. m. Ce que peut con- 
tenir un crible. 


KROUG, s. f. Potence. 


KROUGA, v. a. Pendre à la potence; 
p. et. 


KROUGLASA (krougla-sa), v. n. Être 
pris dans les lacets ou piéges, parlant 
des oiseaux. Il ne s'emploie, que je 
sache, qu’au participe passé. Ce mot 
est très-énergique; il se compose de 
kroug, potence, et de lasa(la-sa), serrer 
avec un lacet. C’est comme si l’on 
disait : être serré avec un lacet comme 
un malfaiteur à la potence. Il fant re- 
marquer que ce verbe, pour être com- 
pris, doit être prononcé .kroug-lasa, 
et non krou-glasa ; ce dernier ne don- 
nerait rien à l’analyse. 


KROUGLASET (krougla-set),adj. et part. 
Voy. le précédent. 


KROUGOUSAT (krougou-sat), v. n. 
Roucouler; p. krougouset. 


KROUI, v. a. Créer; p. krouet. 


KROUIDIGEZ (krouidig-ex), s. L. Créa- 
tion. 


KROUILL (les L mouillées), s. m. Y. 
Le même que kourowll. 


KROUILLEIN {krouille-in, les L mouil- 
lées), v. a. V. Le même que kourouil- 
lein, 


KROUK, KBOUG, s. f. Voy. ce dernier. 


KROUM, S. f. Voy. GROUM, gourme, 
qui est le vrai radical. 


KROUMM, adj. Courbé, arqué, voüûté, 
tors, tortu, aquilin. — Fri kroumm, 
nez aquilin. Get adjectif est un nom 
de famille assez répandu; on l'écrit 
Croum. 


KROUMMA, v. a. et n. Courber, se 
courber par vieillesse, engourdir par 
le froid ; p. kroummet. 


KROUMMELL, S. L. Anse de certains 
ustensiles ;, pl. ou. Voy. KROUMM, adj. 


382 KUC 


KROUZELL, s. f. Sommet, cime de 
Rae croupe de bête de somme; 
pl. ou. 


KROZ, s. m. Querelle, dispute, répri- 
mande, et aussi bruit; ce dernier en 
parlant de la mer, des canons. 


KROZ, KROS, s. m. C. Houlette de 
berger, bâton crochu pour jouer à la 
crosse. 


KROZAL, v. a. et n. Croasser, que- 
reller, invectiver, réprimander. — Ce 
mot figure parmi les noms de famille, 


KRUBUILL (les L mouillées), s. L 
Jabot des oiseaux, partie des vêtements 
qui correspond à l’estomac. 


KRUBUILLAD (les L mouillées), s. L 
Ce que peut contenir la partie des vê- 
tements qui correspond à l'estomac, 
et, par extension, grande quantité. — 
Eur grubuillad vugale, une fourmilière 
d'enfants. 


KRUFEL. Yor. MILIN-KRUFEL. 


KRUG, s. L. Sorte de scorpion; pl. 
kruged. 


KRUGELL (krug-ell), s. t. Monceau, 
tas; pl. ou. — Krugell verienn, four- 
milière. À la lettre, monceau de four- 
mis. Voy. MERIENN. 


KRUGELL-VERIENN (krug-ell), s. L. 
Voy. le précédent. 


KRUGELLA (krug-ella), v. a. Amon- 
celer, mettre en tas; p. et. 


KRUK, KRUG, s. L. Voy. ce dernier. 

KRUSIFI, GRUSIFI (kru-sifi), s. m. 
Crucifix. — Ar c'hrusifi, ar grusifi, le 
crucifix. 

KRUSMUZA. VOy. KROSMOLAT, Y. H. 


KUCH, KUGHOU, s. m. Toupet. On dit 
plutôt kuchenn-vleo. 


KUC’H, s. m. Y. Cachette, coucher 
des astres. — E-kuc’h, en cachette. 
Kuc'h-hiaol, coucher du soleil. 


KUE 


KUC’H, KUC'HEIN, v. a. et n. Y. Ca- 
cher, recéler, se cacher, et, par ex= 
tension, se coucher, parlant des astres. 


KUC'HEIN (kuc'h-e-in). Voy. le précé- 
dent. 


KUCHENN, S. L. Tas, touffe, mèche 
de cheveux, petit morceau d’une chose 
bonne à manger; pl. ou. Eur guchenn 
vara, un petit morceau de pain. 


KUCHENN-VLEO, s. L. Toupet. — IO < 
chenn, touffe, et bleo, pluriel de ble- 
venu, cheveu. 


KUC’HET, v. n. Y. Se cacher, se cou- 
cher, parlant des astres; p. kuc’het. 
Voy. KUC’H, v. a. et H. 


KUC'HET, adj. V. Caché, dissimulé, 
secret. Voy. KUC’H, KUC'HEIN, v. a. et n. 


KUC’H-HIAOL, S. m. Y. Occident, 
ouest. — Æuc'h, coucher, et haol, 
soleil. 


KUC'H-HIAUL, S. m. Y. Le même 
que le précédent. 


KUCHIK, KUCHENN. Voy. ce dernier. 


KUCHIK, S. m. Barbe qu’on laisse 
pousser sous la lèvre inférieure. Ce 
mot dérive de kuchenn. 


KUCHOU, Voy. KUCH, 


KUC'HUN, S. m. Y. VOy. KAFUN. Soun 
kuc’hun, sonner le couvre-feu, Y. 


KUDENN, S. L. Echeveau; pl. ou. 


KUDENNEK, adj. Y. Ce mot paraît être 
une altération du mot hurennek; mais 
il s'emploie en Vannes au sens de 
taciturne. 


KUDON, S. L. Pigeon ramier: pl. ed. 
Ce mot figure parmi les noms de fa- 
mille. 


KUDOU, s. pl. m. Flatteries basses. 
Ober kudou, aduler. 


KUDURUN, S.L. Tonnerre. Voy. KURUN, 
KUERFE. VOy. KEULFE. 


KUI 


KUEZ, S. m. (anc.) Affliction, dou- 
leur, regret. Voy. KEUZ. 


KUEZEDIKAT, v. H. (anc.) Avoir du 
chagrin, de l’affliction, du regret. 


KUFF, adj. (anc.) Bienveillant, débon- 
naire. Voy. KUN, KUNV. — Le Cuff est un 
nom de famille très-répandu. 


KUFUN. VOY. KAFUN. 

KUFUNER, KUFUNOUR. Yor. KAFUNER. 
KUFUNI. Yor. KAFUNI. 

KUFUNOUR., Voy. KAFUNER. 

KUGUL (kug-ul), (anc.) Voy. KOUGOUL. 


KU-HA-KA. Tremen ku-ha-ka, d'après 
Le Pelletier, passer sur la grève pré- 
cisément au moment où la marée le 
permet. 


KUIGN, s. m. V. Miche de pain, ga- 
lette épaisse. - 


KUIGNAL, v. n. V. Cligner de l'œil; 
p. kuignet. Il se conjugue avec l’auxi- 
liaire gober, Y. Kuïgnal e ra, il cligne 
de l'œil. 


KUILL (L mouillées). Prononcez ce 
mot comme on prononcerait en fran- 
çais le mot douille, s’il n’y avait pas 
la lettre o. Potelé, grassouillet, qui a 
de l’embonpoint, douillet, 


KUILLA (Les L mouillées), v. n. Et 
mieux, dont da veza kuill, devenir 
potelé, grassouillet. Voy. KUILL pour la 
prononciation. 


KUILL-GOK (L mouillées), S. m. Coq 
à demi-chaponné. Ce mot est composé 
de kuill, grassouillet, et de kok, kog, 
coq. Il appartient plus particulière- 
ment aux dialectes de V. et T. 


KUIT (ku-it), adj. Exempt de char- 
ges, quitte, libre d'obligations. Voy. 
DOUAR-KUIT, 


KUIT (ku-it), particule. Mont-kuit, 
s’en aller; kas-kuit, chasser, renvoyer. 
Ho kas a rinn Kuit, je vous chasserai. 


KUITAAT (ku-ifaat), v. a. Abandon- 
ner, quitter; p. Kuiteet, kuiteat. 


KUN 383 


KUITAT (ku-itat), v. a. Y. Mème sens 
que le précédent. 


KUITOUZ (ku-itoux). Jai trouvé ce 
mot avec la signification, je crois, de 
traître et de mauvais drôle. 


KUJEN, s. m. T. Petit lait, eau 
qu’abandonne le lait caillé. 


KULAD, S. m. Fantaisie bizarre, fon- 
gue des animaux, escapade de cheval, 
mutinerie. 


KULADUZ, adj. Fantasque, entêté, 
fougueux, parlant des animaux. 


KULAS, s. L. Y. Plastron; pl. eu. 


KULEIN (kule-in), Y. n. Reculer, par- 
lant des bêtes attelées, s’obstiner, V. 
On dit aussi kilein, p. kulet. 


KULIER, s. m. V. Croupière; pl. eu. 
KUN (anc). Vallée. 


KUN, KUNV, adj. Doux au toucher, 
moelleux, et, par extension, doux, 
affable, débonnaire. Eur gwele boug 
ka Kup, un lit moelleux. 


KUNAAT, KUNVAAT, v. n. Devenir 
plus doux, plus débonnaire. 


KUNAL, v. a. Y. Apprivoiser ; p. 
kunet. 


KUNDU, KONDU, s. f. Voy. ce der- 
nier. e 


KUNET, adj. Y. Apprivoisé. Voy. 
KUNAL. 


KUNF, KUNFF, adj. (anc.) Débon- 
naire, affable, Get adjectif figure parmi 
les noms de famille : Le Cunff. Eur 
gwele bouy ha Kur. un lit moelleux. 


KUNIA, v. n. Gambader comme un 
cheval en liberté. 


KUNUCHA, KUNUJA, v. a. et n. $e 
lamenter, injurier ; p. et. 


KUNUCHENN, KUNUJENN, S. L. In- 
sulte, imprécation, injure; il se dit 
aussi d’une femme qui se lamente 
sans cesse; pl. ou. Kana kunuchennou, 
injurier, proférer des imprécations, 


384 KUS 


KUNUDA, v. n. Se plaindre comme 
font les poules. 


KUNUJA. Voy. KUNUCHA. 
 KUNUJENN. Voy. KUNUCHENN. 

KUNV, KUN. Voy. ce dernier. 

KUNVELEZ, s. f. Douceur d'humeur, 
affabilité. Evitez ce mot, pour les 
raisons que nous avons souvent don- 
nées au sujet de ces sortes de subs- 
tantifs. 


KUR. CUR, S. m. (anc.) Action de 
frapper. Voy. KURO. 


KUBE, s.m. V. Vicaire d’une paroisse 
pour l’aide du curé; pl. kureet, 


KUREO, s. m. V. Enfant de chœur 
d’une église; pl. kureoet. 


KUREOET. Voy. le précédent. 


KURO, CURO, v. a. (anc.) Battre, 
frapper, frapper des mains. 


KURUN. S. L. Tonnerre. On dit aussi 
kudurun. 


KURUNENN, S. L. Couronne de fleurs, 
et aussi tonsure des prêtres : kurunenn 
ar gloer. Voy. URSOU. 

KURUNI, verbe impers., et mieux, 
gher kurun, tonner. — Kurun a ra, 
il fait du tonnerre. 

KURUNI, v.a. Couronner ; p. kurunet. 

KURUNO, s. m. T. Tonnerre. 


KURUST, S. m. Enfant de chœur 
d'église; pl. ed. 


KURUZ, pluriel irrég. du suivant. 

KURUZA, v. n. VOy. KEURUZA. 

KURUZENN, KURZENN, s. L. Anguille 
de petite espèce; pl. Kurus, keuruz, 
masculin. 

KURZENN, S. L. VOy. KURUZENN. 


KUS, KUZ, s. m. Cachette. Voy. KUZ. 


KUZ 
KUS, CUS fanc.) Un baiser. 
KUS-HEOL. Voy. KUZ-HEOL. 


KUSIADA (ku-siada), v. a. Cacher 
son or pour thésauriser. Voy, KUZAT, 
KUSIADELL. 


KUSIADELL (ku-siadell),s.m.Cachette. 
— Kuzat, cacher. 


KUSTOD, s. m. Tabernacle, ciboire, 
niche à saint; pl. ou. 


KUSTUM, s. m. V. C. Habitude, cou- 
tume, usage. 


KUSTUM, adj. T. Accoutumé, habi- 
tué à. — He-ma a 50 kustum da zevel 
abred, il est habitué à se lever matin. 


KUSTUMEIN (kustum-e-in), v. n. Y. 
Le même que kustumi. 


+ KUSTUMI, v. n.T. Habituer, accoutu- 
mer; p. kustumet. 


KUTUILL (les L mouillées), v. à. 
Cueillir. Voyez la consonnance finale 
UILL, pour la prononciation, au Dic- 
tionnaire de rimes. 


KUVAT, v. a. V. Lisser, rendre lisse; 
p. kuvet. 


KUZ. s. m. Cachette, et aussi coucher 
des astres. — E kuz, dre gux, en C< 
chette: gwin kuz, du vin en fraude; 
gwerza e kux, frauder, vendre en ca- 
Chete: mont da guz, disparaître de 
l’horizon, parlant des astres; dmdan 
kuz e oa, il s'était caché. 


KUZAN, v. a. et n. T. Cacher, se 
cacher. VOy. KUZAT. 


KUZAT, KUZET, Y. a. et n. Cacher, 
se cacher, recéler, dissimuler, dispa- 
raître ou se coucher, parlant des astres. 

KUZET, v. a. et H. Voy. KUZAT. 


KUZET, adj. Dissimulé. — Fun den 
kuzet, une personne dissimulée. 


KUZ-HEOL, S. m. Ouest, occident. — 
Kus, coucher, et heol, soleil. 


LAB 
KUZIADELL, Voy. KUSIADELL. 
KUZUL, S. m. Avis, conseil; pl. tou. 


KUZULA, KUZULAT, v. n. Chuchoter, 
comploter, parler en secret; p.kuzulet. 


KUZULIA, v. a. Conseiller ; pl. kuzu- 
liet. — Kuzul, conseil. 


LAB 389 


KUZULIER. S. m. Ce mot, peu usité, 
peut s’employer au sens de conseiller 
d’un monarque, etc. — Kuzul, conseilé 
Dans les autres cas, il est mieux de 
dire : neb a ro kuzuliou fur. 


KUZULIK! Interjection. Parlez bas! 
parle bas! — E-kuzulik, adv.,en secret, 
à oreille. 


1 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
comme les autres consonnes, se pro- 
nonce fortement à la fin des syllabes 
et des mots. Ainsi, gofel, stabil, se pro- 
noncent comme en français, gofèle, 
stabile. 


LA (anc.) Main; pl. laau. 
LAAU (anc.) Voy. LA. 


LAB, LAP, s. m. Hangar, appentis, 
échoppe; pl. labou. 


LABASKENN, s. m. Homme mal ha- 
billé, fainéant, paresseux. Labaskenn 
a dù signifier haillons. 


LABASKENNA, v. n. S'étendre à terre 
par paresse au lieu de travailler, faire 
le fainéant. lL se conjugue avec l’auxi- 
liaire ober. Labaskenna a ra, il fait le 
fainéant. 


LABASKENNEK, adj. Couvert de 
mauvais vêtements ; il se dit aussi 
d’un homme grand et mollasse. 


LABEEIN (labee-in), v. a. Y. Lapider. 
On dit le plus souvent, labeein gel mein, 
V., lapider. Voy. LABEZA. 


LABENN, 2. L. C. Babil, médisance. 


LABENNA, LABENNAT, v. n. C. Cau- 


ser beaucoup, babiller, cancaner ; p. 
labennet. 


LABENNER, s. m. C. Médisant, can- 
canier ; pl. ien. 


LABEZA, et mieux, LABEZA GANT 
MEIN, lapider ; p. labezet. 


LABISTR, pluriel irrégulier de labise 
trenn, congre de petite espèce. 


LABISTRENN, s. f. Congre de petite 
espèce ; pl. labistr, masc. 


LABOUR, s. m. Travail de corps et 
d'esprit, culture, labourage ; pl, tou. 


LABOURADEK, S. L. Atelier, labora- 
toire. 


LABOURAT, v. a. Labourer, travail: 
ler de corps ou d'esprit ; p. labouret. 


LABOUR-BELEK, S. m. Ober labour- 
belek. À la lettre, faire travail de pré 
tre, se dit familièrement d’un travail 
fait à la hâte ou avec négligence. On 


49 


386. LAC : 


dit aussi dans le même sens, ober 
labour-dijentil. À la lettre, faire travail 
de gentilhomme. Je pense que ces 
locutions ne doivent s'entendre que 
dans un sens restreint, et comme 
pour dire, travailler la terre comme 
quelqu'un qui n’en a pas l’habitude. 


LABOUR-DIJENTIL. VOy. LABOUR-BELEK. 


LABOURER, s. m. Travailleur ; pl. 
ten. Labourer-douar, cultivateur. 


LABOURER-DOUAR. Voy. leprécédent. 


LABOUS, s. m. Oiseau ; pl. ed. — Ce 
mot est un nom de famille très-ré- 
pandu; on l'écrit Labousse, He-man a 
xo eul labous! celui-ci est un beau 
merle ! 


LABOUSETA (Zabou-seta), Y. n. Chas- 
ser aux petits oiseaux ; p. ef. 


LABOUSETER (labou-seter), s. m. Oi- 
seleur, qui fait la chasse aux petits 
oiseaux. 


LABOUS-IAR, s. m. Petit poulet nou- 
vellement éclos. A la lettre, oiseau 
poule, pour dire poule grosse comme 
un oiseau. 


LABOUSIK (labou-sik), s. m. Diminu- 
tif de labous. 


LABOUSIK-SANT-MARTIN (Zabou-sik), 
S. m. Martinet, oiseau. À la lettre, 
petit oiseau de Saint-Martin. 


LAC’H, s. m. Et aussi lec'h. D'après 
Le Pelletier, on appelle ainsi une 
grosse pierre plate et élevée de terre 
sous laquelle on peut se mettre à 
l'abri. 


LAC'HA, v. a. C. Tuer, éteindre le 
feu, la lumière ; p. lac'het. Yor. LAZA. 


LAC'HAN, v. a. T. Tuer, éteindre le 
feu, la chandelle; p. lac'het. Voy. 
LAZA, 


LAC'HEIN (lac'he-in), v. a. Y. Tuer, 
éteindre une lumière, le feu. Voy. 
LAZA. 


LAC'HOUR, s. m. Y. Assassin ; pl. 
Jac'herion. 


LAF 


LAE, s. m. V. T. C. Le haut. Il a le 
même emploi que laes. du Léon. — 
Lae est un nom de famille assez com- 
mun. 


LAENNEK, adj. Et aussi lennek, adj. 
Instruit, qui a beaucoup lu. Lenn, Y. 
n. Lire. — Laennek est un nom de 
famille assez répandu en Cornouaille. 


LAER, S. m. Voleur ; pl. laeroun. 


LAERA, non usité. VOy. LAEREZ, Y. 4., 
voler, dérober. 


LAERECH, v. a. et n. V. Dérober. 


LAEREZ, v. a. Voler, dérober: p. 
laeret. 11 se conjugue sur l'infinitif 
laera, non usité. — Laer, voleur. 


LAEREZ, s. L. Bonde d'étang, petite 
écluse pour retenir ou lâcher l’eau, 
mal de côté. 


LAEREZ, s. L. Voleuse. Laer, voleur. 


LAERIK, S. m. C’hoari laerik, jeu 
aL A la lettre, jeu du petit vo- 
eur. 


LAERONSI, s. L Larcin, vol; pl. 
laeroñsiou. — Laer, voleur. 


LAEROUN. Pluriel irrégulier de laer, 
voleur. 


LAER-VOR, s. m. Pirate, corsaire, 
écumeur de mer ; pl. laeroun-vor. — 
Laer, voleur, et mor, mer. 


LAES, S. m. (anc.) Voy. LEM, lait. 
LAES. Voy. LAEZ, 8. m. et adv. 


LÆTH, LAITH, s. m. (anc.) La mort. 
— Léthé (mythol.), fleuve de l'Oubli. 


LAEZ, LEGAD, s. m. Legs par testa- 
ment. 


LAEZ, S. m. et adv. Le haut, haut, 
War-laez, en haut, avec un verbe sans 
mouvement ; d'at laez, en haut, avec 
un verbe de mouvement. 


LAEZA, v.a. Faireunlegs. Voy. LEGADI. 
Ce verbe dérive de Laez. legs. 


LAFFNENN (anc.) VOy, LAVNENN, 


LAK 
LAG, adj. {(anc.) Long. 


LAGAD, sS. m. OEil de la tête; pl. 
daou-lagad, pluriel duel. Ge substantif 
s'emploie aussi au sens d'œil des 
plantes, et alors son pluriel est laga- 
dou. C’est un nom de famille. 


LAGADAD, s.m. Coup-d'œil, œillade. 


LAGADEIN (Zagad-e-in), v. a. Y. Ecus- 
sonner, greffer. — Lagad, œil de 
plante. 


LAGADEK, adj. Qui a de gros yeux. 
— Lagad, œil. 


LAGADEK, S. m. Dorade, brème, 
poissons ainsi nommés parce qu'ils 
ont de gros yeux. Voy. le précédent. 


LAGADENN, S. L. Bulle qui se forme 
sur l’eau quand il pleut, anneau de 
toutes les espèces, œillet pour lacets, 
boucle pour les juments en chaleur, 
anneau scellé à un mur pour attacher 
les chevaux, les bestiaux et les ba- 
teaux ; pl. ou. Tous ces mots dérivent 
de lagad, œil. 


LAGADENN-VREAC'H, S. L. Bracelet, 
— Lagadenn, anneau, et breac’h, bras. 


LAGADENNA, v. a. et n. Se former en 
bulles, parlant de l’eau, quand il pleut; 
boucler, parlant d’une jument en cha- 
leur; p. et. 


LAGAD-GOR, S. m. Fistule lacrymale. 
— Lagad, œil, et gor, abcès. 


LAGAT, S. m. Y. OEil; pl. deu-lagat, 
Ce substantif s'emploie aussi au sens 
d'œil des plantes, et son pluriel alors 
est lagadeu. 


LAGENN (lag-enn), S. f. Bourbier, 
cloaque, fondrière, lac, trou où l’on 
jette les immondices ; pl. ou. 


LAGENNEXK (lag-ennek), adj. Fangeux. 

LAITH, LÆTH. Voy. ce dernier. 

LAKAAT, v. a. Mettre, placer; p. 
lekeet, lakeat, lekeat, Ge verbe est très- 


irrégulier. Voy. la grammaire pour sa 
conjugaison. 


LAM 387 


LAKAT, v. a. Y. Le même que lakaat ; 
p. laket. Ge verbe, en Vannes, se con- 
jugue à la facon des autres verbes : 
lakann, lakinn, etc., c’est-à-dire qu'il 
se conjugue régulièrement comme si 
l’ancien infinitif était laka. 


LAKEPOD, S. m. Mauvais sujet, po- 
lisson, bandit; pl. ed. 


LAMA, v. a, Non usité. Voy. LAMET, 
LEMEL. 


LAMBOURC'H, s. m. Y. Sabord de 
navire, pl. eu. 


LAMBOURZ, s. m. Sabord de navire; 
pl. ou. 


LAMBR. Voy. LAMPR, 


LAMBRUSK, s. m. Lambris, ciel de 
lit. 


LAMEIN (lame-in), v. n. V. Enlever, 
ôter; p. lamet. 


LAMET, v.a. Enlever, Ôter; p. lamet. 
Ce verbe se conjugue sur l’ancien in- 
finilif lama. 


LAMM, s. m. Saut, bond, chute, 
péché; pl. ou. — Eul lamm krenn, un 
saut à pieds joints. — Kaout lamm, 
tomber. Ce substantif s'emploie aussi 
adjectivement : lamm eo, est un terme 
de lutteurs, pour dire : il est vaincu, 
il est tombé. Enfin, on dit : rer lamm 
kaer, faire tomber son adversaire, le 
vaincre. — Mont d'ann daou lamm, 
aller au galop; mont d'ann daou lamm 
ruz, aller au grand galop. — Ober eul 
lamm er-meaz, sauter du lit, parlant 
d’une personne couchée. Le mot lamm 
a beaucoup de dérivés. 


LAMM-CHOUK-HE-BENN, S. m. Jeu 
qui consiste à se tenir sur li tête, les 
pieds en l'air. 


LAMM-DOUR, s. m. Cascade. À la 
lettre, chute d’eau. 


LAMMEDIKAAT, v. n. Sautiller. — 
Lamm, saut. 


LAMMEIN (Zamm-e-in), v. n.V. Sauter; 
p. lammet,. 2 


388 LAM 


LAMMENN, LAVNENN, s. f. Lame 
d'épée, lame de tisserand, lame de 
métal; pl. ou. 


LAMMENN, LANVENN, 5. f. G. Epi; 
pl. ou. 


LAMMER, S. m. Sauteur; pl. ien. — 
Lammet, sauter. 


LAMMEREZIK, s. f. Petite fille bien 
éveillée et qui ne peut se tenir en 
place. — Lammet, sauter. 


LAMMERIK, s. m. Hoche-queue, oi- 
seau qui sautille en marchant, — 
Lammet, sauter. Il se dit aussi d’un 
enfant bien éveillé et toujours en 
mouvement. 


LAMMET, v. n. Sauter, bondir; p. 
lammet. Il se conjugue sur l’ancien 
infinitif lamma, Yay. DILAMMET. 


LAMM-GAVR, S. m. Cabriole, gam- 
bade. À la letre, saut ou bond de 
chèvre. 


LAMM-GRESK, S. m. Croissance ache- 
vée de l’homme. Je crois qu'il peut se 
dire aussi des plantes. 


LAMM-GROAZ, s. m. Croix de pierre 
que l'on élève en Bretagne, dans les 
carrefours des chemins; croix d'église 
avec son fût. 


LAMMOUT. Cet infinitif n’est plus en 
usage, si ce n’est peut-être en Cor- 
nouaille. Voy. LAMMET. 


LAMOUT, v. a. Oter, enlever. Cet in- 
finitif n’est plus en usage, si ce n’est, 
je crois, dans quelques cantons de la 
Cornouaille. Voy. LAMET, LEMEL. 


LAMPON, S. m. C. Polisson, vaga- 
bond, malfaiteur, qui dépense son 
argent en orgies ; pl. lamponed. 

LAMPONAT, Y. n. C. Vagabonder. 

LAMPR, adj. C. Luisant, glissant. 


LAMPRA, v. a. C. Rendre luisant ou 
glissant. 


LAMPREZ, 8, pl. m. Pluriel de lam- 
prexenn. 


LAM 


LAMPREZENN, S. L Lamproie, pois- 
son; pluriel irrégulier, lamprez, maso. 
— Lamprezenn se dit aussi d’un hom- 
me qui a l'habitude d'aller de cabaret 
en Cabaret avant de rentrer chez lui. 
Cette dernière acception, un peu sa- 
vante, a sans doute été donnée au mot 
lamprezenn parce qu’on a cru recon- 
naître une certaine ressemblance de 
mœurs entre la lamproie et l’homme 
dont nous venons de parler. Ce pois- 
son qui nage fort mal, ne se meut 
guère dans les courants qu’en s’atta- 
chant aux pierres du fond avec une 
force considérable. En cela, il res- 
senible assez à un ivrogne qui marche 
fort mal aussi, et qui stationne dans 
tous les bouchons qu’il trouve sur 
son chemin. Il y a toutefois une diffé- 
rence entre la lamproie et notre 
homme. Ce dernier, en effet, pour re- 
gagner sa demeure, va de cabaret en 
cabaret, faisant toujours le plein avec 
sa bouche qui lui sert d’entonnoir ; 
tandis que l’autre, pour regagner son 
gite, va de pierre en pierre, faisant le 
vide avec sa bouche qui fait l'office 
d'une ventouse. 


LAN, LANN, s. m. Lande, plante rus- 
tique. On l’appelle aussi ajonc. Voy. 
LANN qui est plus correct. 


LAN, LANN. S. m. (anc.) Territoire. 
Ce mot n'est plus usité aujourd’hui en 
ce sens, mais on le retrouve dans plu- 
sieurs noms de lieux dans la compo - 
sition desquels il entre. Tels sont : 
Lan-Ildut, territoire sous la protection 
de saint Ildut; Lan-Baol, territoire 
de saint Paul, et beaucoup d’autres 
qui, pour l’ordinaire, sont consacrés à 
quelque saint. 


LANCHENN, S. f. Mauvaise langue, 
langue causeuse. Voy. ses dérivés. 


LANCHENNA, v.n. Médire, détracter; 
p. et. 


LANCHENNAD, s. f. Coup de langue, 
médisance. 


LANCHENNEK, S. m. Voy. LANCHENN. 
LANDAR, LANDER, adj. C. Paresseux. 
LANDER, adj. C. Voy. le précédent. 


LAN : 


LANDER, s. f. Chenêt d’un foyer ; pl. 
lañnderiou. Yor, ce dernier. 


LANDERIQU, s. pl. f. Chenêts de 
cheminée. 


LANDERNE , LAN-TERNOK, Nom de 
lieu. Landerneau, ville. 

Il est un dicton breton qui dit : 
Ann nep a ia euz a Landerne da Les- 
neven, al loar a bar war he gein hag 
ann heol war he dal. A la lettre, celui 
qui va de Landerneau à Lesneven, la 
lune brille sur son dos et le soleil sur 
son front. Jadis en effet, ces deux 
villes et leurs environs étaient habitées 
par les plus grands seigneurs du pays, 
ce qui justifiait l’allégorie ci-dessus. 
Lesneven, disait-on, est le soleil du 
Léon, et Landerneau, la lune. — De 
mauvais plaisants ont dit de nos jours: 
La lune de Landerneau, ce qui n’est 
pas moins stupide que l’idée de celui 
qui fit placer sur la flèche d’uneéglise, 
aujourd'hui détruite, un globe doré 
figurant la pleine lune et au-dessus 
ua croissant figurant le premier quar- 
tier. — Ces deux villes ont perdu au- 
jourd'hui leur ancienne splendeur, 
mais n’en sont pas moins remar- 
quables, Lesneven par la production 
de chevaux de la plus grande distinc- 
tion, et Landerneau par sa fabrique 
de toiles qui sont fort recherchées. 
— Lesneven (les ann Even), la cour ou 
palais d’Even, roi du Léon. Landerne 
(lann Terne, lann Ternok), territoire 
sous la protection de saint Ternok. 


LANDOURC'HENN, s. L. Femme sale, 
femme de mauvaise vie. 


LANDRE, LANDER, s. m. Y. Chenèt 
de cheminée ; pl. lañdrecu, lañderieu. 


LANDREA, v. n. Y. Et aussi lañndreat, 
paresser, agir avec lenteur, musarder 
au travail. 


LANDREANT, s. m. V. Musard, fai- 
néant, endormi, paresseux, lent à faire 
tout. 


LANDREANTIZ, s. m. V. Paresse, fai- 
néantise. 


LANDREAT, Y. n. Y. Le mème que 
lañdrea. 


LAN 389 


LANDREGER, s. m. La ville de Tré- 
guier et son territoire. 


LANDRENNEK, adj. Y. Voy. LANDREANT. 
LANE, s. m. V. (anc.) Voy. LENE. 


LANFEAZ, LANFEZ, s. m. Etoupe 
grossière non travaillée, filasse. 


LANGOUINEK, S. m. Géant de la fable; 
pl. lañgouineien. 


LARGROEZ, s. pl. m. Piuriel irrégu- 
lier de lañgroezenn. 


LANGROEZENN, s. f. Plant d'églan- 
tier ; pl. lañgroez, masc. 


LANJER, s. L. Y. Couverture de lit ; 
pl. ieu. 


LANN, LAN, s. m. Territoire. Voy. 
LAN. 


LANN, s. m. Lande, ajonc ou jan, 
arbuste épineux. Le pluriel lannou, 
lanneier et lannegi lanneg-i}, de Vannes, 
s'entend des terrainscouverts delandes 
non cultivées ou des terrains incultes. 
Cet arbusteestsouvent cultivéen Basse- 
Bretagne; deux outroisans aprèsavoir 
été semé, il fournit un bon fourrage 
pour les chevaux, après avoir été broyé 
dans des auges en pierre. C’est une 
ressource pour les mauvaises années 
de racines fourragères. — Al Lann 
figure parmi les noms de famille. 


LANNEGI (lanneg-i), s. pl. m. Y. Voy. 
le précédent. 


LANNEIER, s. pl. m. Grande étendue 
de landes non cultivées et venant d’elles- 
mêmes, terres incultes. C'est une sorte 
de pluriel de lann, lande. 


LANNEK, s. f. Champ de landes se- 
mées et cultivées comme fourrage. 
Voy. LANN, lande. 


LANNOK, s. L. C. En Cornouaille, 
où la finale ok a la préférence sur la 
finale ek du Léon, ce mot a le même 
sens que le précédent. Voy. le Diction- 
naire de rimes, à la finale ok. 


LANNOU, s. pl. m. Grande étendue 
de terre couverte de landes non cul- 
tivées. C'est un dérivé de lann. lande. 


390 LAO 


.LANNUON, nom de lieu. Lannion, 
ville. 


LANO, LANV. s. m. Le flux, la marée 
montante, — E-tro al lano, à la marée 
montante. — Lano z0, la mer monte. 


LANS, s. m. Y. Elan, occasion ou 
temps favorable. — Her lans. lâcher la 
bride à quelqu'un. Kemeret he lans, 
prendre son élan. 


LANSA, v. n. Vomir, parlant d'un 
homme ivre. 


LANSENN, s. L Jeune arbre droit 
et élancé, et, par extension, homme 
très-grand et effilé. 


LANSER, s. m. Y. Tiroir d’armoire 
ou d’autre meuble; pl. ieu. 


LANU, S. m. Y. Le flux ou marée 
montante. Lanu zou, V., la marée 
monte. Voy. LARHU, plus usité. 


LANV, S. m. VOy. LANO. 


LANVENN, LAMMENN, 5. f. C. Epi; 
pl. ou. 


: LAO, s. pl. m. T. Pluriel de laoenn, 


. LAOENN, S. L. T. Pou, insecte; plu- 
riel irrégulier, Lao, masc. 


LAON. VOy. LAVNENN. 


LAONIET, parfois écrit pour loaniet. 
Voy. ce dernier, plus régulier. 


LAGSK, adj. Non tendu, lâche, et, 
par extension, indolent, paresseux, 
négligent, efféminé, poltron. indiffé- 
rent. Eunn den laosk, un homme sans 
énergie. 


LAUSKA. Non usité. Voy. LEUSKEL, 
v.a.etn. 


LAOSKAAT, Y. n. Se relâcher, s’en- 
gourdir au moral; p. laosket, laoskeat. 


LAOSKENTEZ, S. L. Indolence, pa- 
resse. Evitez ce mot, et tournez la 
phrase par l'adjectif laosk, dont il 
dérive. 


LAO 


LAOSKER, v. a. C. Il a le même 
sens que leuskel, v. a. 


LAOT, S. m. (anc.) Part, portion, 
lot. Ce mot ancien a formé les mots 
Lod. lot, en usage aujourd’hui. Laot est 
un nom de famille assez répandu. 


LAOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
laouenn, pou. 


LAOUEGEZ (laoueg-ex), S. f. Pouil- 
leuse, et aussi jeune fille qui a à peine 
l’âge du discernement. 


LAOUEK, adj. et s. nm. Pouilleux, et 
aussi jeune garçon qui n’a pas d’expé- 
rience. 


LAOUEN, adject. Content, joyeux. 
Il s'emploie aussi comme adverbe ; 
joyeusement, avec plaisir. En ce der- 
nier sens, on dit aussi ez laouenn en 
quelques lieux. Laouen her grinn, je 
le ferai volontiers. 


LAOUENAAT, v. a. et n. Rendre ou 
devenir joyeux, réjouir, se réjouir. — 
Laouen, joyeux. 


LAOUENAN, LAOUENANIK, S. m. Roi- 
telet, oiseau qui frétille sans cesse. 
Ces mots dérivent de laouen, adj, 
joyeux. Laouenan figure parmi les 
noms de famille. — Le roitelet, le 
plus petit de nos oiseaux, ne reste 
guère désœuvré; il se nourrit d’in- 
sectes si menus, qu'il n’a pas trop, 
pour satisfaire à ses besoins, de tout 
le temps où le soleil reste sur l’hori- 
zon. S'il a des moments de repos, il se 
plaît sur les branches flexibles où il 
se balance en chantant. Les paysans 
bretons prétendent entendre dans son 
chant les mots : Dir, dir, pa na dor. 
A la lettre, acier, acier, puisqu'elle 
ne rompt pas, ou, en d’autres termes : 
Ja branche sur laquelle je suis perché 
est donc d'acier, puisqu'elle ne rompt 
pas sous le poids de mon corps. — Ge 
petit présomptueux ne pèse que dix 
grammes |! 


LAOUENANIK. Le même que le pré- 
cédent. 


LAOUENIDIGEZ (laouenidig-er), 8. L. 
Joie. — Laouen, joyeux. 


LAR 


LAOUENN, s. f. Pou, insecte de 
corps; pl. laou, masc. 


LAOUENN-DAR, s. f. Cloporte, in- 
secte; pl. laou-dar, masc. — Laouenn, 
pou, et dar, égoût, platras. 


LAOUENN-PAFALEK, S. L. Morpion, 
insecte. Voy. PAFALEK. 


LAOUER, s. L. Auge, pétrin; pl. iou. 


LAOUERIAD, s. f. Le contenu ou la 
plénitude d’une auge, d’un pétrin. Eul 
laoueriad dour, une auge pleine d’eau. 


LAOUN, LAON. VOy. LAVNENN. 


LAOUR, S. L. C. Bière, cercueil; pl. 
tou. Ce met paraît être une contraction 
de laouer. 


LAOU-VLEIZ, s. m. Sournois. Ce mot 
est composé de Laou pour Gwilaou, 
Guillaume (nom d'homme), et de bleiz, 
loup; c’est donc, à la lettre, Guillaume- 
le-loup, sournois comme le loup. Les 
mots Gwilaou, Gwillou, sont des noms 
d'homme que les poëtes donnent par- 
fois au loup. 


LAP, LAB, s. m. Hangar, appentis 
pour mettre les instruments de labou- 
rage ou de jardinage; pl. ou. 


LAPA, v. a. Laper, boire comme 
font les chiens. 


LAPADENN, S. L. Lampée, ce qu'un 
chien boit en une lampée. 


LAPAS, s. m. (anc.) Morceau de vieux 
linge lié d'ordinaire au bout d’un pe- 
tit bâton et destiné à servir au lavage 
de la vaisselle. 


LAPIK. VOy. FEUNTEUN-LAPIK. 


c LAPOUZ, s. f. Femme de mauvaise 
oi. 


LARD, s. m. Graisse des hommes et 
des animaux. 


LARD, adj. Gras, charnu, qui a été 
engraissé, en parlant de volailles, de 
bestiaux. Voy. LARDA. Comparatif, lar- 
toc'h; superlatif, larta. 


LAR 391 


LARDA, v. a. Frotter avec de la 
graisse, et aussi engraisser des bes- 
tiaux, des volailles, etc. Ce verbe 
s'emploie aussi, en style familier, au 
sens de battre fort, rosser quelqu'un; 
p. lardet. Me lardo he billik d’'ezhan, il 
s’en repentira. A la lettre, je lui grais- 
serai sa poêle. 


LARDEIN (lard-e-in), v. a. et n. Y. 
Frotter avec de la graisse, engraisser, 
parlant du bétail, des volailles, deve- 
nir gras. 


LARD-KARR, S. m. Cambouis. — 
Lard, graisse, et karr, charrette, voi- 
ture. 


LARD-KO0Z, S. m. Cambouis. A la 
lettre, graisse vieille. 


LARDONENN, s. f. V. Grosse dondon, 
jeune femme ou fille grasse et dodue, 
— Lard, adj., gras. 


LARD-TEUZ, S. m. Saindoux. À la 
lettre, graisse fondue, 


LAREIN, v. a. Y. Dire; p. laret. 
LARET, v. a. T. C. Dire; p. laret. 
LARG, LARK, Voy. ce dernier. 


LARGAAT, v. n. Et mieux, dont da 
veza larg, devenir généreux. 


LARGENTEZ (larg-eñtez), 5. L Libéra- 
lité, largesse, munificence; pl. lar- 
gentesiou. 


LARHU, S. m. Y. Mer montante. 
Laria zou, V., la marée monte. 


LARIK, 
plante. 


LARVIK, s. m. Liseron, 


LARJEEIN (larjee-in) v. a. Y. Larder: 
p. larjeet. 


LARJEZ, s. L. Graisse qui découle des 
viandes rôties. 


LARJEZA, v. a. Larder, mettre des 
lardons dans la viande; p. et. 


LARJEZENN, s. f. Lardon, petit 
morceau de lard que lon introduit 
dans la viande, 


392 LAS 


LARJOUER, S. m. Petit instrument 
qui sert à introduire les lardons dans 
la viande. Voy. les précédents. 


LARK, LARG, adj. Libéral, généreux. 
LARK, adv. Loin. Compar. larkoc'h. 
LARKAAT. VOY. LARGAAT. 

LAROUT, Y. a. C. VOY. LAVAROUT. 


LART, s. nm. Y. Lard. viande de porc. 
Voy. LARD, S. m. 


LART, adj. V. Gras, dodu. Voy. LARD, 
adj., qui est le mot nouveau en Léon. 


LARTAAT, v. à. ct n. Rendre ou de- 
venir gras, p. larteet, larteat. 


LART-KARR, S. m. Y. VOY. LARD-KABR. 
LART-KOC'H, S. m. Y. Voy. LARD-K0Z. 
LART-TE, S. m. Y. VOy. LARD-TEUZ, 
LARVIK, Voy. LARIK. 


LAS, s. m. Lacet, petit cordon; pl. 
lasou (la-sou). Toull-las, le trou dans 
lequel passe le lacet. 


LASA (la-sa), v. a. Lacer, serrer avec 
un lacet; p. laser (la-set). 


LASENET (la-se-net), adj. Boutou 
lasenet, souliers à lacets. 


LASOU (la-sou), s. pl. m. Lacs ou 
lacets pour prendre des oiseaux. 


LAST, s. m. V. Lest pour navires. 


LASTEIN (last-e-in), Y. a. V. Lester un 
navire; p. lastet, 


LASTEZ, 5. L. sans pluriel; vermine, 
ordures, mauvaises herbes de sar- 
clage. Un vieux manuscrit donne à ce 
mot le sens d’une alliance ou société 
entre gens de mauvaise conduite, ra- 
massis de canailles. 


LASTEZA, v. a. Le Gonidec donne à 
ce verbe le sens de salir: je ne l’ai 
jamais vu employé, non plus que ses 
dérivés lastezet, lastezuz, que l’on 
trouve dans le même auteur, 


LAZ 


LASTEZET, LASTEZUZ, adj. VOy. LAS- 
TEZA. 


LASTR, s. m. Lest d’un navire. 


LASTRA, v. a. Lester un navire ; p. 
lastret. 


LATAR, S. m. Brouillard, humidité 
du temps. 


LATARI, v. n. Peu usité. Devenir hu- 
mide, parlant du temps. 


LATARUZ, adj. Humide, parlant du 
temps. 


LATON, S. m. Laiton, fil métallique. 


LAUSK, LOSK (ls, adj. Y. T. C. 
Voy. LAOSK. 


LAUSKEIN, LOSKEIN (lôsk-e-in), v. a. 
V. Lâcher; p. lausket, losket. 


LAUT, S. m. (anc.) Voy. LAOT. 


LAVAC’H, s. pl. m. C. Pluriel de 
lavac'henn. 


LAVAC'HENN, S. L. C. Judelle, oiseau ; 
pl. lavac'h, masc. 


LAVAR, s. m. Dire, dit, parole, pro- 
verbe ; pl. iou. 


LAVARET, v. a. Dire; p. lavaret. 
LAVAROUT, v. a. C. Dire ; p. lavaret. 


LAVNENN, S. f. Lame de métal ; on 
dit aussi Zaon, laoun, lammenn. 


LAVREGA, LAVREGEIN, v. a. V. Culot- 
ter, mettre la culotte à quelqu'un ; p. 
lavreget. Voy. LAVREK. 


LAVREGEIN (lavreg-c-in). Voy. le pré- 
cédent. 


LAVREGOK, S. m. Qui a l’esprit lourd. 


LAVREK, S. m. Y. Culotte; pl. lavre- 
geu (lavreg-eu). 


LAVREK, S. m. Fourche de la char- 
rue. 


LAZ, s. m. Perche en général, latte 
de la charrue, gaule de la ligne des 
pêcheurs. Voy. LAZETA. 


LEA 


LAZA, v. a. Tuer, et par extension, 
éteindre ou étouffer, parlant du feu, 
de la chandelle ; p. lazet. Laza eunn 
den, tuer un individu. Laza ann tan, 
laza ar goulou, éteindre le feu, la 
chandelle. 


LAZAR. C’est un nom propre qui se 
joint à l'adjectif paour pour dire très- 
pauvre : paour lazar. À la lettre, 
pauvre (comme) Lazare. 


LAZ-ARAR, s. m. Gaule de lacharrue. 
— Las, gaule, et arar, charrue. 


LAZER, S. m. Assassin ; pl. ten. 


LAZETA, v. n.(anc.) Pêcher à laligne. 
Voy. LAZ. 


LAZOUT, verbe impersonnel. Impor- 
ter, être important. Pe laz ! qu’im- 
porte! Pe las d'in-me ! que m'importe! 


LAZR, s. m. (anc.) Voleur. Voy. LAER. 


LAZREZ, v. a. (anc.) Voler, faire des 
larcins. VOy. LAEREZ. 


LAZRONSI, s. f. (anc.) Vol, larcin. 
Voy. LAERONSI. 


LE, s. m. Serment : pl. leou. 


LE (lé), s. m. Y. Veau; pl. leie 
(lé-ieu). VOY. LEUE, 


LEAC'H, s. m. Lieu, endroit, côté, 
place; pl. leac'hiou, lec'hiou. Penn- 
leac'h, chef-lieu. En quelques cantons 
de Vannes, on dit learc’h, 


LEAC’H, S. m. Y. Lait. Yor. LEM. 


LEAC'H, s. m. Nouure, rachitisme 
noué, maladies des reins. 


LEAC'H, s. m. (anc.) Sorte de dolmen, 
monument druidique. Voy. le mot 
breton DOLMEN. 


LEACH-SIOUL, s. m. Abri. — Leac'h. 
lieu, et sioul, calme. 


LEAC’HEIN (Zeac'h-e-in), v. a. V. Al- 
ur ; p. leac'het. — Leac'h, S. m. Y. 
ait. 


LEAC’HEK, adj. Y. Laiteux, — Leac’h, 
8, m, Y. Lait, 


LEA 393 


LEAC'HEN, S. L. Y. Laite, laitance, 
semence des poissons mâles, 


LEAC'HOUR, S. m. Y. Marchand de 
lait. — Leac’h, V., lait. 


LEAD, S. m. (anc.) Le même que 
lean. 


LEAL, adj. Loyal, sincère, fidèle, 
légal, intègre, juste. 


LEAL, et aussi E-LEAL, adv. Loyale 
ment, fidèlement. Ge mot et le précé- 
dent dérivent de le, serment. 


LEALDED, s. m. Equité, droiture, 
loyauté. Voy. LEAL. 


LEAN, S. m. (anc.) Ce mot paraît 
avoir eu le sens de ermite, religieux, 
ainsi qu’on le voit dans le substantif 
leandi (lean et ti, maison), monastère. 
Lean dérive probablement du substan- 
tif ancien Len, célibataire, ou peut-être 
aussi de Le, serment. Le substantif 
féminin leanez, qui vient de Lean, est 
usité partout avec la signification de 
religieuse. 


LEANDI,s. m. Couvent, monastère ; 
pl. leandiou. Bien que ce mot soit 
composé de lean, ermite, religieux, et 
de ti, maison, on ne l’emploie cepen- 
dant que pour désigner un couvent de 
femmes. Voy. KOUENT qui est plus 
usité. 


LEANEK, s. m. V. Lieu, poisson ; pl. 
leaneget. 


LEANEZ, S. L. Religieuse, femme qui 
fait partie d'une communauté; pl. 
leanezed. Ce substantif dérive de Lenes 
{anc.), fille qui garde le célibat et ne 
veut passe marier. Dans les campagnes, 
on appelle leanez-ann-ti (religieuse de 
la maison), celle des jeunes filles de 
la ferme qui fait le catéchisme à ses 
frères et sœurs, et qui, le soir, à la 
veillée, fait de pieuses lectures à la 
famille. 


LEANEZ-ANN-TI, Voy. le précédent. 


LEANEZ-AR-C'HALM, 5. L. Y. Carmé- 
lite. — Leanez, religieuse, et kalm, 
Karn, S. m., Carme, religieux. 


50 


394 LEC 


LEANEZ-SANT-BENEAD, s. f. Béné- 
dictine, religieuse. A la lettre, reli- 
gieuse de Saint-Benoît. 


LEANEZ-SANTEZ-TEREZA, s. L. Car- 
mélite, religieuse. À la lettre, reli- 
gieuse de Sainte-Thérèse. 


LEARC'H. Voy. LERC'H, lieu. 
LEAT, v. a. (anc.) Lécher. 
LEAZ, s. m. Lait. 

LEAZEN, s. L. Laiteron, plante. 


LEAZ-GAVR, s. m. Chèvre-feuille, 
plante. À la lettre, lait de chèvre. 


LEAZ-GLAZ, s. m. Petit-lait. — Leaz, 
lait, et glaz, vert. 


LEAZ-LUSEN (lu-sen), s. m. Le pre- 
mier lait d’une vache qui vient de 
vêler. 


LEAZ-RIBOD, s. m. Partie aqueuse 
qui reste quand le lait est formé en 
beurre.— Lens. lait, et ribod. baratte 
pour faire le beurre. 


LEAZ-THOLE, s. m. Laiteron, plante. 
Voy. LEZEGEZ. 


LEAZ-TRO, S. m. Lait tourné, caille- 
botte. — Legs. lait, et tro, adj., tourné 
par la présure, parlant du lait. 


LECH (léch), S. m. Sternum, brechet. 
Le Gonidec écrit aussi leich; mais 
c’est une orthographe vicieuse de 
Vannes, car on doit prononcer léch. 


LEC'H, s. m. V.T.C. Lieu, endroit, 
place ; pl. lec’hieu, en Vannes; lec’hiou, 
en Cornouaille; lec'hia, en Treguier. 


LECH, s. m. V. T. C. Rachitis, ma- 
ladie. 


LECH, LAC’H, s. m. C. Grosse pierre 
plate et élevée de terre, sous laquelle 
on peut se mettre à l'abri. (Le P.) 


LEC'H-LEC'H! interjection. Gare! 
faites place! 


LECHA, Voy. LICHA. 


LEF 


. LEC'H-CHOUL, s.m. V. Abri. — Lec'h, 
lieu, et choul, calme, Y. 


LEC'HED,s. m. Laize ou largeur d’une 
étofe. 


LEC'HEIN (lec’h-e-in), v. a. (anc.) 
Placer, mettre; p. lec'het. 


LEC'HENENN, S. f. Y. Rognon des 
animaux. 


LEC’HIA, v.a. Non usité. Ce verbe, 
qui dérive de lec'h, lieu, place, a dû 
signifier placer, mettre. Lakaat a pris 
sa place, 


LEC’HID, S. m. Limon, sédiment, 
terre boueuse. 


. LEC'HIDEK, adj, Limoneux, plein de 
limon par sédiments ou dépôts. 


LEC'HUE, adv. Y. En haut. On dit 
aussi lue. 


LED, s. m. Largeur. On dit aussi let. 
LEDA, v. a. C. Elargir; p. ledet. 


LEDAN, adj. Large, spacieux. Cet 
adjectif figure parmi les noms de fa- 
mille et on le prononce alors comme 
en français le mot Lédant. 


LEDANAAT, Y. a. et n. Rendre ou 


devenir plus large, élargir, s’élargir; 
p. ledaneat, ledaneet. 


LEDANDER, S. m. Evitez ce mot. 
Largeur. 


LEDEIN (Zed-e-in), v. a. V. Etendre; 
p. ledet. — Led, largeur. 


LE-DOUET, s. m. Serment avec jure- 
ment, blasphème. — Le, serment, et 
touet, participe de toui, jurer. 

LEEN, adj. Y. Plein. Voy. leun. 


LEENN, s. f. C. Couverture de lit, en 
laine; pl. ou. On dit aussi lenn. 


LEERN. VOy. LERN. 


LEE, s. m, (anc.) Cri plaintif. Voy. 
LENV. 


LET 


LEFFNEK, S. m. (anc.) Lieu, poisson 
de mer. Voy. LEVNEK. 


LEGAD, LAEZ, s. m. Legs par testa- 
ment. 


LEGADI, LAEZA, v. a. Léguer par tes- 
tament. 


LEGESTR (leg-estr), s. m. Homard, 
gros crustacé marin; pl. ed. — A l'ile 
de Batz on appelle legestr ann douar 
braz, les habitants de la terre-ferme. 
À la lettre, homard de la grande terre. 
On les appelle aussi legestr lann. À la 
lettre, homard de lande, du pays où 
croissent les landes. Ces dénominations 
plaisantes et ironiques doivent avoir 
été imaginées par les poëtes du pays, 
en manière de consolation. Voy. LUS- 
TRUGENN. 


LEHUINE, s. m. V. Joie. Voy. LEVENEZ. 
On dit aussi lehuene. 


LEICH, LECH. Voy. ce dernier, S. m. 
Sternum. 


LEIC'H (le-ic’h), adj. V. Plein, et aussi 
humide, parlant du linge. Leic'h enn 
tok, V., plein le chapeau. Voy. LEIZ. 


LEIC'HEIN (le-ic'h=e-in), v. a. Y. 
Humecter ; p. leic'het. 


LEIEN (le-ien), s. f. Grosse toile, 
serpillière, canevas. 


LEIGN (le-ign), s. m. Y. Diné, 


LEIGNEIN (le-ign-e-in), v. n. Dîner ; 
D, leignet. 


LEIN (le-in), s. m. Dingé, repas vers 
le milieu du jour. Un vieux manuscrit 
de 1700 environ, dit que lern. en Léon, 
est le repas du matin avant d'aller à 
l'ouvrage, et merenn, le repas de midi. 
erenn. vihan, d’après cet ouvrage, 
est le goûté entre midi et le soupé. 
Dibri merenn vihan, faire le goûté ou 
collation. Je ne connais à lein que le 
sens de repas vers le milieu du jour, 
ainsi que cela se pratique chez les 
campagnards et les ouvriers. 


LEIN (le-in), s. m. Sommet, faîte. 


LEIN, LEUN (le-in), adj. Voy. LEUN, 
plus usité. 


LEN 395 


LEINA (le-ina}), v. n. Faire le diné, 
diner ; p. leinet. Voy. LEIN, dîné. 


LEIN-GULE (le-in), s. m. Y. Giel-de- 
lit. — Lein, sommet, et gule, V. lit. 


LEIZ (le-iz), adj. Plein, humide, 
moite, parlant du linge, des vêtements. 
Ce mot n’a ni comparatif ni superlatif. 
Voyez à mon Nouveau Dictionnaire 
français-breton 1869, au mot PLUS, 
comment on les remplace. 


LEIZA (le-iza), v. a. Humecter; p. et. 


LEIZDED, LEIZDER (le-izded), s. m. 
Humidité du linge, des vêtements. 
Evitez ce mot. 


LEMEL, v. a. Y. "T.C. Oter, enlever, 
supprimer ; p. lamet. Ainsi que l’indi- 
que le participe, ce verbe se conjugue 
Se si l'infinitif était lamout ou 
ama. 


LEMM, s. m. Tranchant d’un cou- 
teau, d’un outil, 


LEMM, adj. Coupant, aigu ou pi- 
quant, parlant du vent; pointu, per- 
cant, parlant de la vue. Sell-lemm, 
regard fier. Ann tach a zo bek Lemm. 
le clou est pointu. A la lettre, le clou 
est pointe aiguë. 


LEMMA, v. a. Affiler ou réparer un 
outil, piquer ou repiquer une meule 
de moulin; p. Lemmet. 


LEN, LEENN, s. L. C. Couverture de 
lit en laine. 


LEN. S. m. (anc.) Célibataire, hom- 
me qui ne se marie pas ou renonce au 
mariage; pl. lened. Voy. LENES, 


LENAD, LENAT, s. pl. m. Y. Pluriel 
de lenadenn. 


LENADENN, LENARDENN, s. f. V. Un 
plant d’ortie; pl. lenad, lenat, masc., 
des plants d’ortie, de l'ortie. 

LENARDENN, S. L. Y. VOY. LENADENN. 

LENAT, Y. Voy. LENAD. 


LENE, S. m. (anc.) Année. Voy. 
EVLENE, WARLENE, En Vannes, lane, 


396 LEN 


LENED, s. m. T. Jeùne des Quatre- 
Temps. 


LÉNES, 8. f, (anc.) Fille qui garde le 
célibat et ne veut pas se marier. Voy. 
LEANEZ. 


LENET, S. m. T. Le même que lened. 
LENEZ, S. L. VOY. LENES. 
LENKERENN. Voy. LENKERNENN. 


LENKERNENN, S. f. Ver solitaire, 
ténia. On écrit aussi linkernenn. 


LENKR, adj. (anc.) Glissant. 
LENKRAFF, v. n. (anc.) Glisser. 


LENN, S. f. Etang, mare, écluse; 
pl. ou. On dit aussi lenn-dour, pour 
éviter toute amphibologie. Ces mots 
se disent, au figuré, de tout amas 
d’eau grand ou petit, de sorte qu’on 
le dit de la mer comme de l’eau ren- 
fermée dans les écailles d’huîtres ou 
autres coquillages. Voy. LENNA (anc.) 


LENN, v. a. et n. Lire; p. lennet. 
Lenn enn eul levr, lire un livre. À la 
lettre, lire dans un livre. 


LENN, LEENN, LEN, S. f. C. Couver- 
ture de lit en laine; pl. ou. 


LENNA, v. n. Lenna a ra ann dour, 


l’eau se forme en mare. — Lenn, étang, 
mare. 


LENNAD, s. L La plénitude d'un 
étang. — Lenn, étang. 


LENN-DOUR. Voy. LENN, étang, mare, 
écluse. 


LENNEIN (lenn-e-in), v. a. et n. V. 
Lire; p. lennet. 


LENNEK, adj. Peu usité. Qui a beau- 
coup lu, instruit. 


LENNER, s. m. Lecteur; pl. ten. 


LENNOUR, S. m. Y. Lecteur; pl. 
lennerion. 


LENN-VOR, s. f. Baie ou anse mari- 
time, — Lenn, étang, et mor, mer. 


LEO 


LENO, S. m. (anc.) Voy. LENV. 


LENT, adj. Indifférent, difficile à 
émouvoir, froid de caractère, mou au 
moral, timide. Get adjectif s’emploie 
aussi adverbialement : Ex lent, war he 
leñt, timidement, avec indifférence, 
mollement. Mont a ra war he lent, 1 
va mollement. 


LENTAAT, Y. n. Se relächer, être 
mou au moral; p. leñteet, lenteat. 


LENTEGEZ (leñteg-ez), s. L. Gravité 
du maintien, sérieux, S. m. 


LENTIGOU(leñtig-ou),s. pl.m.Façons, 
cérémonies. — Ober leñtigou, faire la 
bégueule, faire des timidités enfan- 
tines. Voy. LENT. 


LENTIK, s. m. Tache de rousseur; 
pl. lentigou. 


LENV, S. m. Plainte, gémissement, 
cri des petits enfants; pl. ou. 


LENVA, v. n. Gémir, crier comme 
les petits enfants ; p. ef. 


LENVEK, LEONVEK, LEONEK, s.m.C. 
Liéu, poisson de mer; pl. leñveged, 
leoneged. 


LEO, S. L. Et aussi ler. lieue, mesure 
itinéraire valant quatre kilomètres; 
pl. leoiou, leviou.— Mont el leo adarre, 
se remettre en route. 


LEOGET (leog-et), s. pl. m. Y. Voy. 
LEOK. 


LEOK, s. m. V. Petit ver des grèves 
de la mer, bon pour la pêche à la ligne; 
pl. leoget. 


LEON, s. m. Lion, animal, pl. ed. 
On dit aussi leoun. 


LEON, s. m. Nom donné à une partie 
de la Basse-Bretagne. Voyez en tête de 
mon Dictionnaire français-breton 1869, 
la délimitation des dialectes de la 
Basse-Bretagne. 


LEON, s. m. Voy. LENV, qui est plus 
usité. 


LER 


LEONAD, LEONARD, s. m. Habitant 
du diocèse du Léon, partie de la Bre- 
tagne. Voy. KOF-10D. 


LEONADEZ, LEONARDEZ, s. L. C’est 
le féminin du précédent. 


LEONARD, LEONARDEZ. Voy. les deux 
mots précédents. 


LEONEK, s. m. Le mème que leñnvek. 


LEONNEZ, s, L Lionne; pl. ed. — 
Leon, lion. 


LEONIADA, v. n. Se mettre en route. 
— Hag hen da leoniada adarre, il se 
remit en route. Voy. LEO, S. L. 


LEONVEK, s.m. Le même que leñvek. 


LEOR. LEVR, s. m. Livre de lecture, 
volume ; pl. leoriou, levriou. 


LEORIK-PAPER, S. m. Cahier de pa- 
pier. À la lettre, petit livre de papier. 
— Leor, livre de lecture. 


LEOUDD, LOUDD, S. m. (anc.) Voy. 
LEUDD. 


LEOUN, LEON, S. m. Lion, animal; 
pl. ed. 


LEO-VARN, S. L. Banlieue. — Leo, 
lieue, mesure itinéraire, et barn, ju- 
ridictiou. À la lettre, lieue de juridic- 
tion. 


LER, s. m. Cuir, peau d'animal pour 
faire des chaussures; sans pluriel. — 
Langues orientales, lear. 


LER (lér), s. f. Y. Aire à battre le blé, 
que publique. Voy. LEUR pour l'em- 
ploi. 


LER (lér), s. m. Y. Larron, voleur; 
pl. on. Voy. LAER. 


LERC'H, S. m. Trace, suite. — War- 
lerc'h, après, à la suite; war he lerc'h, 
à sa suite, après lui. 


LEREIER, S. pl. m. Un des pluriels de 
loer, bas, chaussure. Il ne s'emploie 
pas indifféremment avec l’autre pluriel 
lerou. Voy. BOTEZ. 


LEREIN (lér-e-in), Y. a. Y. Dérober, 
voler; p. leret, 


LES 397 


LEREK, adj. Coriace. Il dérive de er, 
cuir. 


LERENN. S. L. Courroie, rêne de 
cheval, ventrière du cheval attelé ou 
sellé. — Ler, cuir; pl. lerennou. 


LERENN, S.L. V. Courroie en général, 
grosse lanière de cuir pour attacher 
les chevaux à l’écurie; pl. lerenneu. — 
Ler, cuir. - 


LERENN-STLEUK, s. f. Etrivière; 
pl. lerennou-stleuk.— Lerenn, courroie, 
et stleuk, tire-pied de cordonnier, 
étrier. 


LER'H (anc.) On pense qu’on appe- 
lait ainsi les tombeaux des guerriers 
célèbres. Ils étaient formés d’une pierre 
plate un peu élevée au-dessus du sol. 


LERN, s. pl. m. Pluriel de louarn, 
renard. 


LERO, LEZRO,s. pl. m.T. Pluriel de 
Loer, bas. VOy. LEROU. 


LEROU, s. pl. m. Un des pluriels de 
loer, chaussure appelée bas. Voy. 
BOTEZ. 


LES, LEZ, s.m. Cour d’un souverain. 
Voy. LEZ. 


LES, LESS, prép. Proche, auprès de. 
— Les ann aot, près du rivage. Cette 
préposition sert à former quelques 
mots composés. Voy. ci-dessous. En 
Vannes, lis. 


LES-HANO, LES-HANV, s. m. Sobri- 
quet, surnom. — Les, lez, proche, et 
hano, nom. 


LES-HANV. Voy. le précédent. 


LÉS-HANVEL, Y. a. Surnommer, 
donner un surnom; p. les-hanwvet. Noy. 
LES-HANO. 


LES-HENVEL, Le même que {es-han- 
vel. 


LESKI, v. a. Brüler; p. losket. Ce 
Le se conjugue sur l’ancien infinitif 
oski. 


LESKIDIK, adj. Brülant, caustique. 
— Leski, brûler. 


398 LET 
LESKIFF, v. a. (anc.) Brüler. 


LESNEVEN, s. m. Nom de lieu. Voy. 
LANDERNE. 


LESPOCH. Voy. LESPOZ. 

LESPOS, adj. Déhanché. 

LESPOZ, adj. Le même que lespos. 

LES-TAD, s. m. Beau-père ou plutôt 
second mari de la mère.— Les, proche, 
et tad, père. 

LESTR, s. m. Navire ; pl. listri. 

LESTRAD, s. m. La plénitude d'un 
navire, plein un navire. — Lestr, 
navire. 

LESTR-VOR, s. m. Navire qui fait des 


voyages sur mer. — Lestr, navire, et 
mor, mer. 


LES-VAMM, 5. f. Seconde femme du 
père. — Les, proche, et mamm, mère. 


LES-VAP, s. m. Fils d’un premier lit 
de l’un des époux. — Les, proche, et 
map, fils. 


LES-VARN, s. m. Palais de justice. 
— Lez, cour, et barn, jugement. 


LES-VERC’H, s. f. Fille du premier 
lit de l’un des époux, fille par alliance 
avec son père ou sa mère. — Les, 
proche, et merc'h. fille. 


LET, S. m. V. Le même que led, 
largeur. 


LETANIEU, 5. pl. m. Y. Litanies. 

LETERN,S. m. Lanterne ; pl. ou. 

LETON, S. m. Gazon. Douar leton, 
se dit des terres laissées momentané- 
ment en friche ou herbe. 

LETONENN, S. L. Pelouse de gazon. 


LETONI, v. n. Se couvrir d'herbe. 
Yoy. LETON. 


LETOUN, s. m. VOy. LETON. 
LETRIN, S. m. Lutrin. 


LEU 


LETUZENN, s. f. Plant de laitue; pl. 
letuz, masculin, de la laitue, des têtes 
de laitue. 


LEU (le-u), S. L Y. Lieue, mesure 
itinéraire ; pl. le-uieu. 


LEU (le-u), s. pl. m. Pluriel de leuenn, 
V., pou. 


LEUC'HI, v. n. Luire. Voy. EUC’HA. 


LEUD, s. m. et adj. (ane.) Exempt 
de charges, et aussi franchises, asile 
libre où l’on pouvait se réfugier sans 
crainte d’être poursuivi, héritage, 
lot. Voy. LEOUDD, LLEUD. 


LEUE (leu-e), s. m. Veau, animal, 
et par extension, niais, benêt, imbé- 
cile ; pl. leueou (leu-eou). 


LEUEGENN (leu-eg-enn), s. m. Et 
aussi lugenn, peau de veau, — Leue, 
veau, et kenn (anc.), peau, cuir. 


LEUEK (Ze-uek), adj. Y. Couvert de 
poux. — Leu (le-u), V., des poux, 
insectes. 


LEUEN (le-uen), adj. Y. Joyeux, gai. 
Voy. LAOUEN, adj. 


LEUENE (le-uene), s. L Y. Joie. Voy. 
LEHUINE. 


LEUENN (le-uenn), s. L. Y. Pou, in- 
secte ; pl. leu (le-u), masc. 


LEUE-VOR, s. m. Veau marin. — 
Leue, veau, et mor, mer. 


LEUN, adj. Plein. On dit moins lern. 
Leun a zour, plein d’eau. 


LEUNDER, S. m. Plénitude. Evitez 
ce mot. 


LEUNIA, v. à. C. Et mieux, karga 
beteg ar barr, remplir. Kargit ar var- 
rikenn beteg ar barr, remplissez la 
barrique. — Leun, adj., plein. 


LEUR, S. L. Aire, surface unie qui 
sert à battre le blé, tablier d’un pont, 
sol d’une maison, place publique. En 
ce dernier sens, on dit plutôt Zeur- 
gear. YOT, ce mot. 


LEV 
LEUR, s. m. V. Cercueil, bière. 


LEURC'HE, s. L. Y. Place de village. 
Voy. LEUR-GER. 


LEUREN. Douar leuren, G. Sous-sol, 
terrain au-dessous de la terre labou- 
rable. 


LEUR-GARR, s. f. Le fond d’une 
Charrette, — Leur, sol, et karr, Char- 
rette. 


LEUR-GEAR, s. L. (Prononcez gear 
comme en français gué-ar.) Place pu- 
blique de ville. Ce substantif composé 
de leur, aire, place, et de kear, ville, 
ne prend jamais l’article. War leur- 
gear, sur la place publique. 


LEUR-GER (Prononcez ger comme en 
francais guère), s. L. Y. T.C. Place pu- 
blique de ville. — Leur, aire, Sur- 
face unie, et ker, ville, Il s'emploie 
comme le précédent et ne prend pas 
d'article. Ar leur-ger, V., sur la place 
publique. 


LEURI, v. a. (anc.) Envoyer, députer. 
Voy. DILEURI. 


LEURI, v. a. (anc.) Tromper, leurrer. 


LEURIAD, s. L La quantité de gerbes 
de blé que l’on peut étendre sur l’aire 
d’une ferme pour disposer le battage 
au fléau, peu employé aujourd’hui. — 
Leur, s. f., aire à battre le blé. 


LEUR-ZI, s. L. Sol naturel et aussi 
plancher du rez-de-chaussée d’une 
maison. — Leur, S. L. sol, et ti, 
maison. 


LEUSKEL, v. a. Lâcher ; p. laosket. 
Ainsi que l'indique ce participe, ce 
verbe Leuskel se conjugue sur l’ancien 
iafinitif Laoska. On dit aussi leuskeul. 

LEUSKEUL, v. a. VOy. LEUSKEL, 


LEUVENNEK, S. m. C. Lieu, poisson. 
On dit aussi leñnvek. 


LEV, LEO, s. L. Voy. ce dernier. 
LEV, LENV, s. m. Voy. ce dernier. 


LEVE, s. m. Rente, revenu ; sans 
pluriel. Eunn tamm leve, se dit d’une 


LEV 399 


petite propriété rurale, comme un 
champ, par exemple. A la lettre, un 
morceau de rente. Kant skoed leve, 
cent écus de rente. Staga leve oc'h eunn 
den, assigner une rente à quelqu'un. 
A la lettre, attacher une rente contre 
quelqu'un. 


LEVEA, Y. n. Pas usité. Assigner une 
rente. Voy. LEVE. 


LEVENE, S. f. C. Joie. 
LEVENEZ, S. TL. Joie, gaîté. 


LEVEZON, LEVEZOUN, s. f. T. Auto- 
rité, empire, ascendant. 


LEVEZOUN. VOy. LEVEZON. 

LEVIA, LEVIAT, v.n. et a. Gouverner 
un navire, godiller ou faire avancer et 
diriger un bateau avec un seul aviron 
à l'arrière. Anciennement il a dû signi- 
fier commander, gouverner un navire. 

LEVIAT. Voy. LEVIA. 

LEVIER, s. m. Pilote; pl. ten. 


LEVIK, S. f. Petite lieue. Diminutif 
de Lev, leo, lieue. 


LEVNEK, s. m. Lieu, poisson de mer; 
pl. levneged (levneg-ed). 


LEVR, LEOR, s. m. Livre de lecture, 
volume; pl. levriou, leoriou. 


LEVRAN, S. m. Lévrier; pl. levrini. 


LEVRANEZ, s. f. Levrette, femelle du 
lévrier; pl. ed. 


LEVR-DOURN, s. m, Manuscrit. — 
Levr, livre, et dourn, main. 


LEVREK, s.m. Ange, poisson de mer; 
pl. levreged (levreg-ed). 


LEVRER, s. m. V. Lévrier, chien; pl. 
levrerion. 


LEVRIAD, s. m. Chalumeau de la cor- 
nemuse ou du biniou. Voy. BINIOU. 


LEVRINI, pluriel irrégulier de levran, 
lévrier. 


400 LEZ 


LEVR=SKRID, S. m. Manuscrit. — 
Levr, livre, et skrid, s. m., écrit. 


LEW, S, m. (anc.) Lieue. Voy. LEO. 


LEZ, s. f. Hanche, partie du corps; 
pluriel duel, ann diou lez. À la lettre, 
les deux hanches. 


LEZ, LES, s. m. Cour du roi, cour 
de justice, assiduités près des femmes. 
— Deut ounn da ober ho lez, je suis 
venu pour vous faire la cour. À la 
lettre, je suis venu pour faire votre 
cour. Cette locution est plus juste que 
la locution francaise. 


LEZ, s. m. T. CG. Lait. Voy. LEAZ. 


LEZ, LES, prépasition. Proche, près 
de. — Lez kear, près de la ville. 
Cette préposition entre dans la compo- 
sition de plusieurs substantifs, comme 
les-tad. À la lettre, proche père, pour 
dire second mari de la mère. Lez- 
hano, sobriquet, surnom. A la lettre, 
proche nom. Après les, lez, il y a 
quelques lettres fortes qui s’adoucis- 
sent. 


LEZ, s. m. Bord, lisière. — War lez 
ar mor, sur le bord de la mer. 


LEZA, v. à. Allaiter, parlant des 
jeunes animaux ; p. léxet. — Lear, lez, 
lait. 


LEZAEREZ, s. L. Laitière, marchande 
de lait. — Lez, lait, T. G. 


LEZEGEN (lezeg-en), s. L Laitue, 
plante. 


LEZEGEZ (lexeg-ez), s. L Herbe au 
lait, laiteron, — Legs. lez, lait. 


. LEZEK, adj. Laiteux. — Legs, lez, 
ait. 


LEZEL, v. a. Laisser, abandonner, 
négliger; p. lezet. Ce verbe se conjugue 
comme si l'infinitif était lezi ou 1650, 


LEZEN, S. L Laité ou laitance des 
poissons mâles. On dit aussi lezen-besk. 
— Lezen, laitance, et pesk, poisson. 


LEZEN-BESK, 8. L. Voy. le précédent, 


LEZ 


LEZENN, s.f, Loi, maxime, limite, 
frontière, lisière du drap; pl. ou. 


LEZENNI, v. a. Fixer des bornes, des 
limites ; p. lezennet. 


LEZENNOUR, s. m. V. Législateur; 
pl. lezennerion. Voy. LEZENN. 


LEZER, v.a. Ce verbe s'emploie en 
quelques lieux à la place de lezel, mais 
à l’infinitif seulement. 


LEZEREK, LEZIREK, adj. Paresseux, 
fainéant. Le mot lezerek est un nom de 
famille assez conau. Voy. LEZIREK, qui 
est plus usité. 


LEZEU, s. pl. m. Y. C’est le pluriel 
irrégulier de lezeuenn. 


LEZEUEIN (lezeu-e-in), v. n. V. Her- 
boriser, cueillir des herbes médici- 
pales et potagères; p. leseuet. Voy. 
LEZEU. 


LEZEUENN, S. L. Y. Légume, herbe 
médicinale et potagère ; pluriel irré- 
gulier, lezeu, masculin. 


LEZ-GAOUR, s. m. T. La fleur du 
chèvre-feuille. — Lez, lait, et gaour, 
chèvre. 


LEZ-KOUKOU, s.m.T. Chèvre-feuille, 
plante. À la lettre, lait de coucou. Je 
ne comprends pas ce nom. 


LEZI, v. a. Non usité. Voy. LEZEL. 


LEZIREGEZ (lezireg-ez), s. L. Paresse, 
fainéantise, nonchalance, négligence. 


LEZIREK, adj. Paresseux, fainéant, 
indolent. 


LEZIREKAAT, v. n. Paresser, devenir 
paresseux. 


LEZOU, adj. Négligent, paresseux. 
Ce mot est parfois employé à la place 
de lezsourek. 


LEZOU, s. pl. m. C. Glas des morts. 
— Rent lexou, G., sonner les glas. 


LEZOUREK, LEZIREK, adj. Voy. ce 
dernier. 


LIB 


LIAC’H, S. m. (anc.) Sorte de dolmen, 
monument druidique. Ce mot paraît 
être le même que les mots anciens 
leac’h, lec'h, lleud. 


LIAMER, s. m. Limier, gros chien 
de chasse; pl. ten. 


an s. m. Lien, lacet, cordon ; 
pl. ou. 


LIAMMA, v. a. Lier, attacher ; p. et. 
LIAN, s. m. C. Toile. Voy. LIEN. 


LIANA, v. a. C. Ensevelir, envelop- 
per un mort dans un lJinceul; p. et. 
Voy. LIENA. — Lian, C., toile. 


LIANEIN (Zian-e-in), Y. a. Y. Ense- 
velir un mort; p. lianet. 


LIANENN, s. L. C. Linceul; pl. ou. 


LIARDOU. Liardou ar paour, menue 
monnaie que le parrain donne aux 
pauvres en sortant de l’église. 


LIASENN (Zia-senn), s. f. Sac ou 
blague à tabac des fumeurs; pl. ou. 


LIASENNAD (lia-sennad), s. L. Une 
blague pleine ou remplie de tabac à 
fumer. Eul liasennad butun. 


LIBELL, s. L Exploit d’huissier; pl. 
Ou. 


LIBIS, s. m. V. Noir de fumée dé- 
trempé. 


LIBISTR, s. m. C. Boue, humidité, 
crotte. 


LIBISTRENN, S. L C. Voy. le précé- 
dent. 


LIBISTRENNEK , adj. C. Qui est 
crotté, parlant des personnes. 


LIBONIK. VOoy. LIMONIK. 


LIBOUDENN, s. f. Fille ou femme 
coquette en mauvaise part. 


LIBOUR, s. m. C. Merlan ; pl. ed. 


LIBOURC'HENN, S. f. Souillon, soit 
homme, soit femme. 


LIE 401 


LIBOUS, s. m. V. Noir de fumée dé- 
trempé, et par extension, salope, 
terme injurieux à une femme. 


LICH, adj. C. Voy. LICHET. 


LICHA, LECHA, v. a. Garnir de mor- 
ceaux de liége les filets des pêcheurs. 


LICHER, s. m. Friand, lèche-plat. 


LIC'HER, s. m. V. Lettre, missive ; 
pl. eu. On dit aussi lier (li-er). 


LICHET, LICH, adj. C. Boutou lichet, 
boutou lich, des sabots ouvragés et à 
talons élevés. 


LICHOU, s. m. T. Lessive. Voy. 
LISIOU. — Lichou figure parmi les 
noms de famille. Ober lichou, faire la 
lessive. 


LID, LIT, s. m. Solennité, cérémo- 
nie, religieuse ou non, caresse, bon 
accueil, bonne chère; pl. lidou. Ober 
lid da, faire fête à quelqu'un, le bien 
recevoir. Ober lid d’he gi, caresser son 
chien. 


LID. adj. Solennel. 


LIDA, v. a. Célébrer une fête, obser- 
ver les fêtes ; p. et. 


LIDOUR, adj. Ge mot, dérivé de d. 
caresse, bon accueil, signifie au pro- 
pre faiseur de caresses : il ne s’em- 
ploie qu'en mauvaise part : genou li- 
dour, flatteur, bouche à caresses, 
cajoleur. 


LIDOURAT, v. a. Cajoler, flatter ; p. 
lidouret. 


LIEN, s. m. Toile. 


LIENA, y. a. Ensevelir un mort; 
p. et. 


LIENACH, s. m. Tous les objets en 
linge d’un ménage. C’est un substantif 
collectif qui, comme keuneud et autres, 
ne s'emploie qu’au pluriel. A7 lienach- 
ze n'int ket stank, il n'y a pas beau- 
coup de linge. 


LIENEIN (lien-e-in), y. a. Y. Enseve- 
Dr un mort, 


ol 


402 LIF 


LIENENN, s. f. Partie en toile du 
maillot d’un petit enfant, enveloppe 
de toile, morceau de toile. 


LIENENN-DAOL, S. L. Nappe, ser- 
viette. — Lienenn, morceau de linge, 
et taol, table. 


LIENENN-GIK (prononcez gik comme 
en français gui-que), S. L Membrane. 
— Lienenn, enveloppe, et kik, chair. 


LIEN-ROUEZ, s. m. Canevas. À la 
lettre, toile claire. 


LIER, LIC'HER (li-er), s. m. Y. Lettre, 
missive ; pl. liereu. 


LIES, LIEZ, adj. Plusieurs. 


LIESA (lie-sa), adv. Le plus souvent. 
Voy. LIEZ. 


LIES-DEN, sorte de substantif, Plu- 
sieurs personnes. À la letire, plu- 
sieurs individus. Voy. UEZ. 


LIES-HINI. Le même sens que le 
précédent. 


LIESOC’H (lie-soc'h), comparatif de 
lies, adv. 


LIETENN, s. f. Lacet, petit cordon ; 
pl. ou. 


LIEZ, ALIEZ, adv. Souvent, plusieurs. 
Liez gweach, liez a weach, plusieurs 
fois. À la lettre, souvent fois. Liez den, 
plusieurs personnes. A la lettre, sou- 
vent individu. Get adverbe à un com- 
paratif, liesoc’h (lie-soc'h), plus sou- 
vent, et un superlatif, liesa (lie-sa), le 
plus souvent. 


LIEZ-GWEACH (gu-each), adv. Sou- 
vent, plusieurs fois. Voy. LIEZ. 


LIFR, s. m. T. Entrave pour cheval ; 
pl. lifro. 


LIFRAN, v. a. T. Entraver un cheval; 
p. lifret. 


LIFRET, adj. T. Ce mot qui, dans 
son sens propre, est le participe de 
lifran, et signifie entravé, s'emploie 
pour désigner un individu en retard 
pour tout : eunn den lifret. Cette allu- 
sion est fort juste. 


LIK 


LIGERN, s. m. V. Eclat. 


LIGERNEIN (lg-ern-e-in), v. n. Y. 
Briller, étinceler. 


LIGERNUZ (lig-ernuz), adj. Y. Bril- 
lant, étincelant. On dit aussi liñgernuz. 
Voy. LIGERN. 


LIGIANNEIN (lig-ianne-in), Y. a. Y. 
Chatouiller. : 


LIGIANNUZ {lig-iannuz), adj. Y. Cha- 
touilleux. 


LIGNENN, s. f. Trait, raie; pl. ou. 
LIGNEZ, s. L. Race, origine. 
LIGOUNNAR. VOy. DIGOUNNAR. 


LIJER. Voy. LICHER, qui est plus 
usité. 


LIJER, adj. T. Alerte, éveillé. 
LIJ0, s. m. T. Lessive. Voy. LICHOU. 


LIJOR, s. m. V. Ampleur. Voy. le 
suivant. 


LIJORUZ, adj. V. Spacieux, ample. 
LIJOU. Yor. LIHO. 


LIK, adj. Laïque, convers. Breur lik, 
frère convers. 


LIK, adj. Déshonnête, impudique, 
parlant des choses. — Komziou lik, 
des paroles impudiques, déshonnêtes. 


LIKAOUER, S. m. Enjoleur, cajoleur 
de filles pour tromper; pl. ten. 


LIKAOUI, v. a. Cajoler, enjoler, cher- 
cher à séduire une fille; p. likaouet. — 
Lik, adj., déshonnèête. 


LIKED, s. m. Clef dite passe-partout, 
loquet; pl. ou. 


LIKEDA, v. a. Fermer au loquet; 
p. et. 


LIKEDENN, S. L. Yay. LiKED. 


LIKES, s. m. C. En francais Likès. 
Tel est le nom que l’on donne vulgai- 


LIM 


rement à Quimper à une école profes- 
sionnelle dirigée par les frères de la 
doctrine chrétienne, et dans laquelle, 
selon le programme, les jeunes gens 
dont la vie doit s’écouler à la campagne, 
trouvent tout ce dont ils ont besoin pour 
devenir des agriculteurs intelligents et 
instruits. — Le nom officiel de cette 
école est Pensionnat de Sainte-Marie. 
À Quimper, et par dérision, on appelle 
Likès les éleves de cette école, parce 
que, dans le principe, les jeunes gar- 
cons qu'on y envoyait quittaient leurs 
vêtements de la campagne pour s'af- 
fubler d’habits de ville et se rendaient 
ridicules par leurs prétentions — 
Le mot likizien, terme injurieux, pa- 
raît être le pluriei de kes, et est 
employé en Cornouaille au sens de 
laquais et d’acolytes ou partisans en 
mauvaise part. 


LIKET, S. m. (anc.) Liket ha ket. à 
chacun sa quote-part. 


LIKETA, v. a. Placarder; p. et. 


LIKETENN, S. 


f. Affiche, écriteau, 
placard ; pl. ou. 


LIKIZIEN, s. pl. m. G. Acolytes, par- 
tisans en mauvaise part, laquais. Voy. 
LIKES. 


LIKOL, S. m. V. Collier d’un chien; 
pl. ieu. 


LILI, S. pl. m. Pluriel irrégulier de 
lilienn. 


LILIENN, s. L. Plant ou fleur du lys; 
pl. lili, masc. 


LIM, s. m. Lime, outil de serrurier ; 
pl. ou. On dit aussi lrn. 


LIMA, v. a. Limer ; p. et. On dit aussi 
livna. 


LIMASENN (lima-senn), S. L. Femme 
ou fille coquette, en mauvaise part. 


LIMESTRA, s. m. (anc.) La couleur 
pourpre, le violet, le drap violet. Voy. 
PORFOR. 


LIMONIK, LIBONIK, s. m. V. Rémou- 
leur, gagne-petit ; pl. limoniget. 








LIN 403 


LIMOUN, s. m. Limon de voiture. 


LIMOUZENN, s. L. Muscadine, fille 
délurée. 


LIMPAT, s. m. Y. Une lippée; pl. 
limpadeu. 


LIMPEIN (limpe-in), v. a. Y. Lécher; 
p. limpet. 


LIN, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
linenn, plant ou brin de lin. 


LIN, LIN-BREIN, S. m. Pus des plaies. 
Teurel lin, suppurer. À la lettre, jeter 
du pus. 


LIN, s. m. (anc.) Limon de l’eau. 


LINA, v. n. Peu usité. Se former en 
pus (plaie). Ñ 

LINAD, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
linadenn. 


LINADEK, s. f. Lieu où l’on prépare 
le lin; pl. linadegou. — Lin, s. m., lin. 


LINADENN, S. L. Plant d'’ortie; pl. 
linad, masculin, de l’ortie, des plants 
d'ortie. Les propriétés textiles que 
possède Torte lui ont fait donner 
en breton un nom qui dérive du mot 
breton Lin, lin, 


LINADENN-AR-C'HAZ, S. f. Ortie 


royale. A la lettre, ortie du Chat. 


LINADENN-C'HOUEVET, s. f. Ortie 
puante ou ortie morte. — Linadenn, 
plant d’ortie, et gouevet, participe de 
gouevi, se faner. 


LINADENN-C’HRISIAZ, s. f. Ortie 
grièche. — Linadenn, ortie, et grisiaz, 
brûlant. 


LINADENN-REAL, s. f. Ortie royale, 
herbe aux chats. 


LINADENN-SKAOT, S. f. Ortie com- 
mune. — Linadenn, ortie, et skaota, 
brûler, parlant de orte. 


LINADER. Voy. le suivant. 


LINAER, LINADER, s. m. Marchand 
de lin. — Lin, lin. 


404 LIN 


LIN-AR-GEUN, S. m. Linaigrette, 
plante. A Ja lettre, lin du marécage. 


LIN-BREIN (bre-in), S. m. Pns des 
plaies. A la lettre, pus pourri. 


LINDAG, S. m. Lacet ou lac pour 
prendre des oiseaux. Ce mot est formé 
de lin, lin, et taga, étrangler. À la 
lettre, lin ou brin de lin qui étrangle ; 
pl. ou. 


LINDAGA, v. n. Prendre des oiseaux 
au lacet. Lindaget eo bet, il a été pris 
au lacet. Voy. LINDAG pour la compo- 
sition. 

LINDAGOU, pl. de lindag. 


LINDREENN, S. LAVE Enduit, couche 
de chaux. 


LINDREENNEIN (lindreenn-e-in), v. a. 
V. Enduire de chaux. 


LINEGEZ (lineg-ez), s. f. Linotte fe- 
melle ; pl. ed. 


LINEK, adj. Purulent. — Lin, pus. 


LINEK, s. f. Champ de lin; pl. li- 
negou. 


LINEK, s. m. Mâle de la linotte ; pl. 
lineged (lineg-ed). 


LINENN, S. L. Cordeau, ligne d'écri- 
ture. 


LINENN, S. f. Plant de lin, brin de 
lin ; pl. lin, masc., des plants de lin, 
du lin. 

LINENNA, v. n. Tracer des lignes. 

LINENN-SOUNTA, s. f. Ligne de 
sonde. A la lettre, cordeau pour son- 
der à la mer. 

LINEZ, S. m. C. Iris, plante. 


LING, adj. Y. Leac'h lng, lait qui 
file. Voy. BAOUS. 


LINGERNUZ (liñg-ernuz), adj. Y. Etin- 
celant, lumineux. Voy. LIGERNUZ. 


LINK, LINKR, adj. Glissant, coulant. 


LIO 


LINKA, LINKRA, v. n. Devenir glis- 
sant. 


LINKERNENN. VOy. LENKERNENN. 
LINKR, adj. Glissant. Voy. LENKR. 


LINKRA, v. n. Devenir glissant. Voy. 
LENKRA. 


LINOC'H, s. m. (anc.) Eau croupie et 
son limon, sorte de mousse qui se 
forme sur cette eau. 


LINS, s. m. V. Place de petit village, 
d’un hameau. Voy. VILAR. 


LINS, s. m. Lynx, quadrupède du 
genre chat. 


LINSELL, S. L Y. Linceul. Voy. 
LISELL. 


LINSER, LISER (li-ser), s. m. Y. Lin- 
ceul, drap de lit ; pl. teu. 


LINTR, adj. Luisant, poli, lisse. 


LINTRA, v. n. Devenir luisant, re- 
luire. 


LINTROUER, 5. m. Lissoir. 
LINVA. Voy. LIVA. 
LINVADENN. Voy. LIVADENN. 


LIORC’H, s. L. Y. Préau, courtil ; pl. 
eu. Voy. LIORS. 


LIORS, LIORSIK, s. m. Courtil, petit 
enclos de bonne terre et contigu aux 
maisons des fermes. On le réserve 
pour les plantes potagères et quelques 
arbres à fruit. Ce nom ne se donne 
pas aux jardins de ville ou d'agrément. 


LIORSIK, s. m. Il a le même sens 
que le précédent, mais il est beau- 
coup plus usité. 


LIORZ. Voy. URS, 


LIOU, LIV, S. m. Couleur, teint. — 
Liou du, encre pour écrire. A la lettre, 
couleur noire; liou moulou,encre d’im- 
primerie. Liou ar maro 0 z0 gañt-han, 
il se meurt. A la lettre, couleur de la 
mort est avec lui. 


LIS 


LIOU-DU. Voy. LIOU. 
LIQU-MOULOU. Voy. LIOU. 


LIOU-POUR, s. m. Vert foncé. À la 
lettre, couleur de poireau. 


LIPADENN, S. f. Bouchée, lippée; 
pl. ou. 


LIPAT, v. a. Lécher, écornifler; p. 
lipet. 


LIPER, s. m. Glouton, parasite, écor- 
nifleur; pl. ien. Liper fall, débauché 
dans le boire. 


LIP-HE-BAO, S. m. Eunn tamm lip- 
he-bao, un bon fricot. A la lettre, un 
morceau à se lécher la patte ou la 
main. Voy. LIPAT. 


LIP-HE-WERENN (verenn), s. m. Ivro- 
gne, À la lettre, qui lèche son verre. 
— Lipat, lécher, et gwerenn, verre à 
boire. 


LIPOUS, LIPOUZ, adj. Exquis, parlant 
des mets. Tamm lipous, morceau ou 
mets friand. Il s'emploie aussi comme 
substantif en parlant d’une ouvrière 
qui retient ou emporte une partie des 
matières à elle confiées pour les mettre 
en œuvre. — Lipat, lécher, écornifler. 


LIPOUZ. Voy. LIFOUS. 
LIPOUZA, v.n. Manger des friandises. 
LIPOUZEZ, s. f. Friande. 


LIREU, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
lireuenn. 


LIREUENN (Zireu-enn), s. f. Plant ou 
fleur de lilas ; pl. (reu, masr. 


LIRIN, adj. Gai, joyeux. 


LIRZIN, adj. C. Doux et gai, parlant 
de la voix, des sons. 


LIS, prép. Y. Le même que les, lez, 
prép. du Léon. 


LIS, s. m. Et mieux, sen. Voy. ce 
dernier, article deuxième. 


LIS, LIZ, s. L. Y. Juridiction, ressort 
de justice. 


LIV 405 


LIS-LIS! Interjection. Gare! place! 


LISA (li-sa), Y. n. Se corrompre par 
l'humidité, parlant des viandes et du 
poisson. Voy. LISEN, article deuxième. 


LISBRIKIN, s. m. C. Villebrequin. 


LISELL (li-sell), s. L. Y. Linceul ; pl. 
teu. On dit aussi linsell, 


LISEN (Zi-sen), s. f. Vapeur ou brouil- 
lard qui rend le sol gras et glissant. 


LISEN (li-sen), s. f. Humeur grasse 
qui se forme sur la viande et sur le 
poisson qui commence à se corrom- 
pre. On dit aussi lis. Voy. LISA. 


LISENN (li-senn), s. f. Planches du 
fond d'une charrette; pl. ou. 


LISER, LINSER (Zi-ser), s. f. Y. Drap 
de lit et aussi linceul: pl. ieu. 


LIS-HANU, LISHANU, s. m. V. Sur- 
nom, sobriquet. — Lis, V., proche, et 
hanu, V., nom. Voy. LES-HANO. 


LISIQU, LICHOU (li-siou), s. m. T. 
Lessive. Voy. LICHOU. 


LISKI, LESKI, v. a. Voy. ce dernier. 


LISTRI, s. pl. m. Ustensiles de cui- 
sine. Il est mieux de dire al listri- 
kegin (keg-in), les ustensiles de cuisine, 
attendu que listri est aussi le pluriel 
irrégulier de lestr, navire. 


LISTRIER,s. m. Egouttoir de cuisine, 
armoire non fermée où est placée la 
vaisselle. — Listri, listri-kegin, usten- 
siles de cuisine. 


LISTRI-KEGIN (keg-in), S. pl. m. Voy. 
LISTRI. 


LIT, s. m. Y. Le même que lid; pl. 
lideu. 


LIU, LIV, 5. m. Y. Couleur, teint. 
Voy. LIOU. Voy. LIVEK. 


LIUEIN (li-ue-in), v. a. Y. Colorer, 
peindre ; p. liuet. 


LIV, s. m. Couleur. Voy. Liu, 


406 LIZ 


LIVA, v. a. Golorer, peindre; p. 
livet. 


LIYA, v. n. (anc.) Déborder, parlant 
d'une rivière; p. live. 


LIVAD, s. m. J'ai trouvé ce mot avec 
le sens de couche de peinture. — 
Liou, liv, couleur. 


LIVADENN, s. f. (anc.) Débordement 
des eaux, déluge. Voy. LIVA, v. n. {anc.) 


LIVASTRED, s. pl. m. Des gens de 
rien, de la canaille. 


LIVAT, S. im. {anc.) Alluvion. Voy. 
LIVA, Y. n. (anc.) 


LIVE, S. m. (anc.) Niveau. 


LIVEK, adj. Qui a bon teint, parlant 
des étoffes. Voy. Liv. 


LIVENN, et aussi LIVENN-AR-C'HEIN, 
l’échine du dos. 


LIVER, s. m. Peintre. — Liva, pein- 
dre. 


LIVERJAND, VIVERJAND, s. m. Mer- 
cure, métal, vif-argent. 


LIVN, S. m. Lime de serrurier; pl. 
ou. On dit aussi lim. 


LIVNA, v. a. Limer; p. et. On dit 
aussi Lima, 


LIVR, s. m. Livre, poids ancien va- 
Jant un demi-kilogramme. 


LIVREC’H, LIVRIC'H, adj. Y. Leac'h 
livrec’h, lait doux. Voy. LIVRIZ. 


LIVRIC'H. Voy. le précédent. 

LIVRIN, adj. C. Sain de corps, dispos. 

LIVRIZ, adj. Leaz livriz, premier lait 
d’une vache qui vient de véler. lait 
fraichement tiré. 


LUZ, LUIS, s. L Y. Ressort de justice, 
juridiction. 


LIZ, 
LIS-HANU. 


LIS, adv. V. Proche. Voy. 


LOA 


LIZA, Y. n. VOy. LISA. 


LIZED, pluriel irrégulier de lizen, 
plie, poisson. 


LIZELL, s. L. G. Pinceau. 


LIZEN, s. f. Ce mot se dit, par abus, 
à la place de blizen, année. 


LIZEN, s.f. Plie, poisson; pl. lized. 


LIZER, S. m. Lettre, missive; pl. 
lizeriou. — Liser-gliz, billet doux. A la 
lettre, missive douce comme la rosée. 


LIZERENN, S. f. Lettre de l'alphabet : 
pl. ou. 


LIZER-FERM, S. m. Bail de ferme à 
la campagne. — Liser. lettre, et ferm, 
métairie ou ferme prise à loyer. 


LIZER-GLIZ, s. m. Billet doux. — 
Lizer, lettre, et gliz, rosée. 


LIZER-MARC'HAD, s. m. Bail écrit. 
— Liser, lettre, et marc'had, con- 
vention. 


LIZIDANDED, s. m. V. Paresse, non- 
chalance. 


LIZIDANDER, Voy. le précédent. 


LIZIDANT, adj. V. Paresseux, négli- 
gent, fainéant, endormi, oisif, indo- 
lent. 


LIZIU, S. m. Y. Lessive. — Gober 
lisiu, faire ou couler la lessive. 


LIZRIN. Ce mot doit être le même 
que lirzin. 


LLEUD. Voy. LEUD. 


LLOUN, LLUN, S. m. 
lune. 


(anc.) Image, 


LOA, S. L Cuiller, truelle: pl. loatou. 
Voy. LOA-VASOUN. 


LOA-BOD, s. L Cuiller à pot. — Loa, 
cuiller, et pod, pot. 


LOAEK (baz-loaek), s. f. Béquille. — 
Loaek est un nom de famille assez 
commun. 


LOA 


LOAIAD (loa-iad), s. f. Cuillerée, plein 
une cuiller. 


LOAKR, adj. T. Louche, bigle. 
LOAKREZ, s. L. T. Femme qui louche. 
LOAKRIN, v. n. T. Loucher. 


LOA-LEAZ, s. L. Cuiller pour écré- 
mer le lait. — Loa, cuiller, et leaz, 
lait. 


LOAN, LOEN, S. m. Monture en gé- 
néral, sans distinction d'espèce ni de 
genre, quadrupède domestique. Voy. 
LOEN, plus usité. 


LOAN-GWAN (goan), S. m. Grand ef- 
flanqué, parlant de l’homme ou d’un 
animal. A la lettre, monture faible. 


L'TANGEN (loang-en). Ce mot, un peu 
dénaturé, est le même que le précé- 
dent. On prononce aussi loañgen. 


LOANIET, adj. Ce mot, qui dérive de 
loan, loen, bête, monture, et que j'ai 
trouvé parfois écrit laoniet, me paraît 
être l'équivalent des mots français qui 
tourne en bourrique — Beza loaniet 0 
paea, tourner en bête par la difficulté 
de payer. 


LOAR, S. L. Y. Pétrin, et aussi coffre 
où l'on renferme le pain. Voy. LOER, 


LOAR, s. f. Lune, astre. 


LOAR-BRIM, s. f. Croissant de la lune. 
— Loar, lune, et prim, croissant. 


LOAR-GRESK, s. f. Croissant de la 
lune. — Loar, lune, et kresk, crois- 
sance. 


LOAR-GWENN (loar-gu-enn), s. TL. 
{anc.) Serein du soir. A la lettre, lune 
blanche. 


LOAR - GORNEK, s. f. Croissant de 
lune, — Loar, lune, et kornek, cornu. 


LOAR-NEVEZ, s. L Nouvelle lune. 
A la lettre, lune nouvelle. 


LOAREK, LOARIEK, adj. Lunaire. 
LOARIAD, s, L. Lunaison, 


LOD 


LOARIEK. VOy. LOAREK. 


407 


LOARIET, adj. Soumis aux influences 
de la lune, et, par extension, capri- 
cieux, fantasque, lunatique, parlant 
des personnes. — Loar, lune. 


LOARN, S. m. Y. Renard, animal. 
Voy. LUERN, plus usité. 


LOA-VASOUN (va-soun), 5. L. Truelle 
de macon. — Loa, cuiller, et masoun, 
maçon. 


LOA-VIHAN, S. f. Spatule. — Loa, 
cuiller, et bihan, petit. 


LOA-ZOUR, s. m. Lys aquatique, 
nymphéa, nénuphar. — Loa, cuiller, 
et dour, eau. 


LOC’H, LOUC’H, S. m. (anc.) Mare 
d’eau, étang de grande étendue. 


LOC’H, LOK,s.m.{anc.) Lieu, endroit. 
Ce mot entre dans la composition de 
quelques noms de lieux ; on écrit de 
préférence Lok. Ainsi, Lok-Tudi, Lok- 
Maria, lieu consacré à saint Tudi, à 
Marie, etc. Voy. LANN. Les mots loc'h. 
lok, ne s’emploient que de cette ma- 
nière. 


LOC’H, s. f. Barre, levier; pl. tou. 


LOCH, v. a. et n. Déplacer, remuer, 
soulever. 


LOC'HA, v. a. Non usité. Voy. LOCH, 
V:4#etn. 


LOCHENN, LOJENN, s. L. Cabane; 
pl. ou. 


LOC'HETA, v. n. Remuer et déplacer 
les pierres du rivage de la mer pour y 
chercher des poissons ou des coquil- 
lages. — Loc'h, Y. a. et n. Remuer. 


LOCHORE, LAUCHORE (lôchore,, S. m. 
Jmbécile, nigaud, flandrin, lourdaud. 
Ke kuit, lochore braz! va-t-en, grand 
imbécile ! 


LOCHORE, S. L. Y. Mijaurée. 


LOD (léd), s. m. Part, lot, héritage, 
Voy. LAOT dont il est la contraction, 


408 LOE 


LODA (lôda), et mieux, lodenna, 
partager. 


LODEIN (lôdein), v. a. Y. Partager, 
diviser; p. Lodet. 


LODEK (lôdek), adj. Participant. 


. LODENN lodenn, s. f. Lot, part, hé- 
ritage, partie, portion; pl. ou. 


LODENNA (lôdenna), v. a. Partager, 
faire les parts; p. et. 


LODENNEK (lôdennek), adj. Partici- 
pant. 


LOE, s. L. Y. Cuiller ; pl. loeieu. Voy. 
LHA et ses composés et dérivés. 


LOEIAT (loe-iat), s. f. Y. Plein la 
cuiller, cuillerée; pl. loeiadeu. 


LOEN, s. m. Bête, animal en général, 
et aussi monture de quelque nature 
qu’elle soit. Il ne s’emploie qu’en par- 
lant des quadrupèdes domestiques. 
Kasit va Loen d'he graou, conduisez 
ma monture à l'écurie. Maro e oa al 
loen paour, la pauvre bête était morte 
(chien, chat, vache, cheval, etc.). 


LOENIASH, 5. m. Bestialité, com- 
merce avec les bêtes. 


LOER, s. L. Bas, chaussure. Ce mot 
a deux pluriels, lerou et lereier, les- 
quels ne s’emploient pas indifférem- 
ment. Ober lereier, faire des bas. 
Tenna he lerou, diwiska he lerou, ôter 
ses bas. Eur re lerou stamm, une paire 
de bas tricotés. Voy. ce qui est dit à 
BOTEZ. 


LOER, s. L. Y. Lune. Voy. LOAR pour 
ses composés et dérivés. 


LOER, s. L. Y. Auge, pétrin; pl. eu. 
LOERAD. VOy. LOERAT. 
LUERAT, s. L. Y. Lunaison. 


LOERAT, s. f. V. Plein une auge, 
plein le pétrin. 


LOEREK, S. m. Y. Auge, poisson; 
pl. loereget (luereg-et). 


LOJ 
LOG. Voy. LOK. 


LOGETA (log-eta), et mieux, loc’heta. 
Voy. ce dernier. 


LOGOD, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de logodenn, souris, a. L 


LOGODEK, adj. Plein de souris. — 
Logod, des souris. 


LOGODENN, S. L. Souris, animal ; pl. 
loyod, logot, masc. Ce mot logodenn 
se dit aussi de la portion que dérobe 
ou retient le tisserand quand on lui 
confie du fil pour faire de la toile. 


LOGODENNOU, s. pl. f. Marchandises 
de fraude. Voy. LOGODENN. 


LOGODENN-VORS, s. L. Mulot; pl. 
logod-mors. Ce mot est composé de 
logodenn, souris, et de morsenn, mulot. 
A la lettre, souris-mulot. 


LOGODENN-ZALL, et mieux, LOGC- 
DENN PENN DALL. Ghauve-souris. À 
la lettre, souris tête aveugle. 


LOGOTA, v. n. Prendre des souris. 
— Logod, logot, pluriel de logodenn, 
souris. 


LOGOTAER, s. m. Emouchet, oiseau 
qui se nourrit volontiers de souris ; 
il se dit aussi d’un chat qui prend 
beaucoup de souris. Voy. L0600. Le 
substantif Logotaer se dit encore du tis- 
serand qui vole sur le fil qu’on lui 
donne à tisser. 


LOGOTOUER, s. m. Souricière, piége 
à souris. — Logod, pl. de logodenn, 
souris. 


LOIAT (lo-iat), s. L. Y. Cuillerée. On 
dit aussi lograr, qui est plus régulier. 
Voy. LOE, V. 


LOJ, s. m. Grange, en quelques lo- 
calités ; pl. ou. Voy. LOK. 


LOJELL, s. f. V. Cabane, chaumière ; 
pl. eu. 


LOJENN, LOCHENN, s. L Cabane; 
pl. ou. 


- LON 


LOK, LOC'H, s. m. (anc.) Endroit, 
lieu. Ce mot etre dans la composi- 
tion de plusieurs noms de lieux, com- 
me Lok-Tudi, Lok-Ronan, lieu sous le 
patronage de saint Tudi, de saint 
Renan ; Lok-Maria, etc. 


LOK, L9J, S. m. Cabane ou loge 


pour garder une propriété, des bes- 
tiaux, etc. 


LOKMAN, S. m. Et aussi /oman, s. m. 
Pilote côtier. Le mot locman était au- 
trefois usité en francais dans ce sens. 


LOKORNAN. Nom de lieu. Loc-Ronan, 
bourg. 


* LOLO, S. m. Terme enfantin. Mont 
d'le lolo, aller au lit, aHer se coucher. 


LOMBER, s. m. Lucarne, petite fe- 
nêtre dans le toit. 


LOMM, s. m. Goutte de liquide; 
pl. ou. 


LOMMIK, s. m. Gouttelette; pl. lom- 
migou. C'est le diminutif de Lomm. Eul 
lommik dour, un peu d’eau. 


LON (lôn), S. m. Y. Bête ou animal 
domestique; pl. lonet. VOy. LOEN. 


LONCH, s. m. Loche, poisson de 
mer; pl. ed. 


LONEC'H, LOUNEC’H, s. m. T. Ro- 


gnon de veau, longe de veau. — Loue, 
T., veau. 


LONK, LOUNK, s. m. et adj. Ce mot, 
de la famille de lanka, lounka. avaler, 
engloutir, signifie action d’avaler et 
aussi qui avale, qui engloutit. Toull- 
Lonk, précipice, abime. A la lettre, 
trou qui engloutit. Voy. TRELONK. Per 
tri lonk hag eunn houpadik, se dit des 
poires d’étranguillon qu’on ne peut 
avaler sans faire beaucoup d'efforts. 
Voy. HOUPADIK. On dit aussi, enn cunn 
taol-loñk, en une seule bouchée, ce 
qu'on avale en un coup, en une fois. 


LONKA, LOUNKA, v. a. et n. Avaler, 
engloutir, absorber, gloutonner ; p. et. 


LONKAD, LOUNKAD, s. m. Ce qu’on 
avale en une fois, 


LOR 409 


LONKADENN, S. L Gorgée, trait, ce 
qu'on avale en un coup. 


LONKEIN (LoAk-e-in), v. a. et n. Y. Le 
mème que lonka. 


LONKER, s. m. Ivrogne qui dépense 
son argent à godailler ; pl. ien. — 
Lonka, avaler. 


LONK-TREAZ, s. m. Sable mouvant, 
lieu où il y a de ce sable. A la lettre, 
sable qui engloutit. 


LONS, s. L V. Cuiller à pot. 


LONSAT, s. L. Y. Plein la cuiller à 
pot. 


LONTEGEZ (loñteg-ez). Voy. LONTRE= 
GEZ. 


LONTEK. Voy. LONTREK. 


LONTREGEZ (loñtreg-ez), s. L Gour- 
mande, gloutonne. 


LONTREGEZ (loñtreg-ez), s. L Gour- 
mandise, gloutonnerie. 


LONTREK, LOUNTREK, adj. Gour- 
mand, goulu. 


LOPA, v.a. C. Frapper fort; p. lopet. 


LOR, LOVR, adj. Lépreux. Voy. ka- 
KOUS. 


LOR, LOER, s. f. V. Bas, chaussure ; 
pl. lereu. Ari-lor, 8. m., et arigell-lor, 
S.L V., jarretière. A la lettre, lien du 
bas. 


LORBEIN (lorbe-in), Y. a. Y. Ensorce- 


ler, enjoler, corrompre, parlant d’une 
fille ; p. Lor pet. 


LORBEREC'H, s. m. Y. Charmes par 
sortilége. 


LORBOUR, s. m. Y. Enchanteur, sor- 
cier, et par extension, séducteur, cajo- 
leur, enjoleur de filles. 


LORC’H, S. m. Sans pluriel, Louange 
exagérée, vanité, cajolerie. Rer lorc'h 
da, Hater, aduler quelqu'un. Kemeret 
larc'h, s’enorgueillir. He-man a ioa 


5? 


410 LOR 


lorc'h enn-han, il en était tout fier. Per 
a zo lorc'h ennha oc'h ober ann dra- 
ze, Pierre est tout fier de faire cela. 


LORC’H, s. m. Y. Epouvante, passion 
prononcée. En Vannes, on dit get lorc’h, 
gat lorc'h, éperdument. À la lettre, 
ayec passion. Voy. GET, GAT. 


LORC'HEIN (lorc'h-e-in), v. a. Y. 
Epouvanter, effrayer ; p. lorc'het. — 
Lorc'h, V., épouvante. 


LORC'HEK, adj. Eunn den lorc’hek, 
un vantard. Voy. LORC'H, flaiterie, 
vanité. 


LORC'HENN, s. f. Bras de la char- 
rette auquel est attelé le cheval. En 
quelques localités seulement il est 
usité. 


LORCHET, adj. Y. Bout lorc'het, être 
effrayé. Voy. LORC'HEIN. 


LORCHUZ, adj. Y. Facile à effrayer. 


LORDI, LOR-DI, s. m. Hôpital de 
lépreux. — Lor, lépreux, et ti, mai- 
son. 


LORE, s. m. Laurier, arbuste; on 
dit de préférence, gwezenn lore; eur 
wezenn lore. un plant de laurier. Koat 
lore, ou lore, du bois de laurier. 


LOREZ, LOVREZ, s. L. Femme qui à 
la lèpre. — Lor, lovr, lépreux. 


LORGANAS, LORGANAZ. Voy. ce der- 
nier. 


LORGANAZ , adj. Traître, perfde. 
Voy. GANAZ et LOR. 


LNRGNA, v. a. Battre ort ou rosser 
quelqu'un ; p. ef. 


LORGNAL, v. a. (anc.) Battre la terre 
sur une aire pour l’affermir. 


LORI, v. n. VOy. LOVRI. 
LORNEZ, LOVRENTEZ, s. f. Lèpre. 
LORPEZELL, adj. Pourri de lèpre. — 


Lor, lépreux, et pezell, qui se dit des 
fruits qui pourrissent. 


LOS 


LOSK, s. m. Le brülé, le roussi. — 
Leski, participe losket, brüler. 


LOSK, adj. C. Douar losk. et mieux 
douar brug. terre de bruyère. Segal 
losk, seigle écobué. 


LOSK, LAUSK (lôsk), adj. Y. T. ©. Non 
tendu, lâche, et par extension, indo- 
lent, efféminé, poltron, indifférent. 
Voy. LADSK. 


LOSKEIN (lôsk-e-in), v. a. Y. Brûler ; 
p. losket. 


LOSKI, ancien infinitif qui a fait 
place à leski, brûler. 


LOSKUZ, adj. Je crois que ce mot se 
dit en quelques lieux de Cornouaille 
au sens de combustible ; il faut l’évi- 
ter. 


LOST, s. m. Queue d'animal. Foet- 
lost, en Vannes, se dit d’un valet, d’un 
cuistre. À la lettre, fouette-queue. 
Dans le style familier, on dit mere'hed 
kouezet euz a lost ar c'harr. des fem- 
mes de rien, de mauvaise vie. 


LOSTADOU, s. pl. m. Voy. LOSTOU. 


LOSTEK, adj. Qui a une queue. C’est 
un nom de famille assez commun. — 
Lost, queue. L'adjectif lostek s'emploie 
aussi au sens de traînant, pendant : 
eur zae lostek, une robe qui traine à 
terre; mañchetez lostek, des man- 
chettes pendantes. 


LOSTENN, s. L. Jupe, robe des fem- 
mes de la campagne ; pl. ou. 


LOSTENN-VERR, s. f. Cotillon. — 
Lostenn, jupe, et berr, adj., court. Los- 
tenn verr e deuz, elle est jalouse de son 
mari. Voy. le mot 3aLOUx à mon Nou- 
veau Dictionnaire 1869. 


LOSTENNOU, s. pl. f. Mancherons de 
la charrue. 


LOST-HAD, LOST-HED. Voy. ce der- 
nier. 


LOST-HED, s. m. Le troisième essaim 
que jettent les abeilles d’une ruche. 
A la lettre, queue ou fin d'essaim, parce 
qu'il est ordinairement le dernier. 


LOU 


LOST-HOUC'H, S. m. Queue de pour- 
ceau, plante. — Lost, queue, et houc'h. 
pourceau. 


LOSTIK, s. m. Queue des fruits, ct 
aussi le tendron de l'oreille : Lostik ar 
skouarn. C'est le diminutif de Lost, 
queue. 


LOST-LOUARN, S. m. Queue derenard, 
plante. — Lost, queue, et louarn, re- 
nard. 


LOST-MARC'H, s. m. Préle, plante. 
A la lettre, queue de cheval. 


LOSTOK, adj. Terme familier, pour 
dire d’un individu ou d’un animal qu'il 
a la queue basse, qu'il a été battu, 
évincé, et qu'il en est tout honteux. Il 
se dit aussi en parlant d’une affaire qui 
traîne en longueur. 


LOSTOU, S. pl. m. Criblures de blé 
vanné. C’est le pluriel de Lost, queue, 
au sens de restes. 


LOT, s. m. Voy. LOD. 


LOU, s. m. V. Flatuosité par bas, 
vesse, mauvaise odeur ; pl. loueu 
(lou-eu). 


LOUAC'H, s. L Judelle, oiseau; pl. 
louic'hi. 

LOUAD, s. m. T. Niais. — Loue, T., 
veau. 


LOUADENN, S. 
Voy. LOU. 


L Mauvaise odeur. 


LOUADEZ, s. f. T. Femme niaise. — 
Loue, T., veau. 


LOUADI, v. n. T. Devenir niais. Peu 
usité. Voy. LOUAD. 


LOUAN, 5. f. C. Courroie de cuir pour 
lier le joug des bœufs. 


LOUANEK, adj. C. Qui a de grandes 
jambes. 


LOUANEK, LEONVEK, 5. 


m. Lieu, 
poisson de mer. 


LOUANGEN (louang-en). Yor. LOAN- 
EWAN. 


LOU 311 


LOUARN, s. m. Renard, animal; pl. 
lern, leern. — Louarn est un nom de 
famille assez connu. D'un homme fin 
et rusé on dit : darbet eo bet d'ezhan 
mont da louarn. A la lettre, il a failli 
devenir renard. 


LOUARNEZ, s. L. Femelle du renard. 


LOUARNIK, s. m. Ce mot, qui est le 
diminutif de lLouarn, renard, signifie 
au propre petit renard. Il s'emploie 
aussi pour désigner un homme qui 
finasse, qui cherche à tromper. 


LOUC’H, s. m. Trace que laisse sur 
un corps mou une corde, une ligature, 
une compression ou pression quel- 
conque. Voy. LOUC'HA. 


LOUC'H, s. m. Y. Blaireau; pl. et. 
Peu usité. Voy. LOU et LOUZ, S. m. 


LOUC'H, LOC’H, s. m. (anc.) Mare 
d’eau, étang de grande étendue. 


LOUC’HA, v. n. Faire ou laisser une 
impression sur un Corps mou, par. 
ligature ou pression. — Louc'h est 
la trace que laisse cette pression. 


LOUD, s. m. V. Lot, part, portion; 
pl. loudeu. Voy. LOD. 


LOUDD. Voy. LEOUDD, LEUDB. 
LOUDOUR, adj. Malpropre, sale. 


LOUDOURAAT, v. n. Devenir mal- 
propre; p. loudoureat, loudoureet. Ce 
verbe n’est guère usité. 


LOUDOURENN, s. f. Mijaurée, femme 
malpropre, souillon, salope. 


LOUE, s. m.T. Veau, animal, et, par 
extension, homme stupide, niais; pl. 
loueo. 


LOUED, LOUET, s. m. Le moisi. 


LOUED, LOUET, adj. Moisi,et aussi de 
couleur grise. Voy. LOUET. 


LOUEDEIN, v. n. V. Moisir, rancir, 
et, par extension, blanchir ou grison- 
ner, parlant des cheveux, de la barbe. 
— Loued, de couleur grise. 


319 LOU 


LOUEDET, adj. Avarié, moisi. Voy. 
LOUED, adj., plus usité. 


LOUED), v. n. Moisir, rancir, et aussi 
blanchir ou grisonner, parlant des 
cheveux, de la barbe; p. louedet. 


LOUEIN (lou-ein), Y. n. Y. Pner, 
vesser. — Lou, V., puanteur, vesse. 


LOUER, LOER, s. L. Y. Auge; pl. eu. 


LOUER, S. m. Y. Vesseur; pl. ion. — 
Lou, V., vesse. 


LOUËRIAD, LOUERJAT, LOERIAT, 5. L. 
V. Augée, plein une auge. — Louer, 
loer, V., auge. 


LOUET, adj. Moisi, et aussi de cou- 
leur grise, parlant des corbeaux, des 
chevaux. Le Louet figure parmi les 


noms de famille. Bran-louet, corneille. 
A la lettre, corbeau de couleur grise. 


LOUEZ. VOy. LOUNEZ, 


LOUEZAE, S. m. Punaise de bois, 
d’après Le Gonidec. 


LOUF, S. m. Vesse, flatuosité par 
bas; pl. ou. 


LOUFA. Voy. LOUFAT. 
LOUFAD, LOUF. Voy. ce dernier. 


LOUFADENN, S. L. Vesse, flatuosité 
par bas. 


LOUFAT, Y. n. Vesser; p. loufet, — 
Louf, vesse. 


LOUFER, S. m. Vesseur; pl. ten. 
Voy. LOUF. 


LOUFEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


LOUFERIK, adj. C'est le diminutif de 


louer, — Hi louferik, krk louferik, 
chien de dame. A la lettre, chien ou 
petit chien vesseur, qui vesse sans 
cesse. Cet inconvénient, quoi qu’en 
disent les dames propriétaires, est 
très-réel, et il n’en peut être autre- 
ment, attendu qu'on les bourre d’une 
nourriture qui n’est pas appropriée à 
l'estomac de ces petits animaux. 


LOU 


LOUG, S. m.{anc.) Corbeau. On disait 
aussi lug. 


LOUI, v. n. C. Puer, infecter. — 
Louidik, puant. 


LOUIC’HI, pluriel irrég. de Zouac’h, 
judelle, 


LOUIDIK, adj. C. Infect, puant. 

LOUIEIN (loui-e-in), Y. a. Y. Em- 
brouiller: p. louiet. — Um louiein, 
s’embrouiller. 


LOUING, s. m. Loche, poisson de 
mer; pl. ed. 


LOUMBER. VOYy. LOMBER. 
LOUMM. Voy. LOMM. 


LOUNEC’H,s. m. T. Rognon de veau, 
longe de veau. Voy. LOUNEZENN. 


LOUNEZ. VOy. LOUNEZENN. 


LOUNEZENN, S. f. Rognon. — Lou- 
nezenn leue, rognon de veau; lounez 
leue, des rognons de veau. 


LOUNK. Voy. LORE. 
LOUNK-TREAZ. Voy. LONK-TREAZ. 
LOUNKA. Voy. LONKA. 


LOUNKAD, LONKAD, s. m. Ce qu'on 
avale en un coup. 


LOUNKADENN. Voy. LONKADENN. 
LOUNTREK. VOy. LONTREK. 
LOUOD, adj. T. Niais. — Loue, veau. 


LOUPARD, s. m. Léopard, animal ; 
pl. ed. 


LOUPENN, s. L. Excroissance; pl. ou. 
Voy. le suivant. 


LOUPENN-PERLEZ, S. L. Nacre. À la 
lettre, excroissance des perles. Voy. 
KROGENN-PERLEZ. 


LOUP, adj.C. Ounner loup, C., génisse 
galeuse. Je ne saurais dire si cet ad- 
jectif s'emploie en d'autres .cas que 
celui-ci. 


LOU 
LOUR, s. m. Y. Lépreux. 


LOURD, LOURT, adj. Difficile à remuer 
à cause surtout de son poids; très- 
agitée, parlant de la mer. 


LOURNEZ, 5. L. VOy. LOVRENTEZ. 


LOUROU, s. pl. f. T. Une paire de bas, 
des bas. Voy. LEROU. 


EOURT, adj. Difficile à remuer pour 
quelque cause que ce soit; très-agitée, 
parlant de la mer. 


LOUS, adj. V. Maussade. 
LOUS, s. m. Voy. Louz, blaireau. 


LOUS, LOUZ, adj. Malpropre, sale, 
déshonnête, indécent, immonde. Voy. 
LUZ. plus usité. 


LOUSAAT (lou-saat), et de préférence 
dont da veza Louz. Aeveuir sale, indé- 
cent, etc. Voy. LOUZ. 


LOUSDONI, s. L. Saleté, malpropreté, 
indécence. 


LOUSDANIOU, s. pl. f. Paroles ou 
actions impudiques. 


LOUSTERI, s. f. Y. Saleté, malpro- 
preté, indécence. 


LOUV. Voy.LouF. 


LOUVEK, s. m. V. Un fat; pl. louviget 
(louvig-et). 


LOUVIADA. Voy. LOUVIADAL. 


LOUVIADAL, v. n. V. Louvoyer, terme 
de marine. 


LOUVIDICIAC'H, s. m. Y. Fadaise; 
pl. eu. 


LOUVIGET (louvig-et), s. pl. m. Y. 
Ce mot est le pluriel du substantif 
louvek, et s'entend au sens de popu- 
lace : el louviget, V., la populace, le 
commun, comme on disait jadis. 


LOUVIGEZ (louvig-ez), s. L. Y. Pros- 
tituée, pl. et. 


LOU 113 


LOUVIGIAC'HEIN (louvig-iac’he-in), 
y. H. Se prostituer. 


LOUVR, s. m. Voy. LOVR. 


LOUZ, adj. Sale, malpropre, déshon- 
nête, indécent, immonde, puant. Com- 
paratif, lousoc'h (lou-soc’h); superlatif, 
lousa (lou-sa). Ar re-xe a x0 loux pe 
lousoc’h, ceux-là sont plus ou moins 
puants. 


LOUZ, s. m. Blaireau. Au sujet de ce 
mot, un vieux manuscrit dit que louz, 
adj., puant, n’est qu'une épithète du 
blaireau et que sou nom est broc'h. 
Mais on n'ose l'appeler de son vrai 
nom, de crainte que, s’entendant nom- 
mer, il ne vienne faire du mal à ceux 
qui parlent de lui. Voy. LOUz, adj., 
puant, épithète méritée du blaireau. 


LOUZAOU, ancien pluriel de lou- 
zaouenn, plante médicinale ou de cui- 
sine. Ce pluriel a fait place à louzou. 
Il se retrouve dans les dérivés ci- 
dessous. 


LOUZAOUA, v. n. Cueillir des herbes 
médicinales ou de cuisine, panser un 
blessé, herboriser; p. louxaouet. Voy. 
LOUZAOU. 


LOUZAOUEK, adj. Peu usité. Abon- 
dant en herbes médicinales ou de 
cuisine. Il est préférable de dire, douar 
a 0 stank al louzou enn-han. 


LOUZAQUENN, s. L. Plant de légume 
ou d'herbe médicinale; pluriel irré- 
gulier, louzou, masculin. — Le subs- 
tantif louzxaouenn figure parmi les 
noms de famille. Voy. LOUZOU, LOUZOU 
POD, LOUZOU KEGIN. 


La série de plantes qui va suivre 
pe doit pas être prise complètement 
au sérieux, car l'imagination des 
poëtes a puissamment contribué à la 
former. Mais là ne se borne pas le 
vocabulaire des herbes médicinales ; 
dans le cours du dictionnaire, j’en ai 
inséré un grand nombre qui n'ont 
encore figuré dans aucun ouvrage. 
Voy. LOUZAOUENN-AR-GWENNAENNOU. 


LOUZAQUENN-AL-LAOU, s. f. Staphi- 
saigre. A la lettre, herbe aux poux, 
parce que ses graines, réduites en 


313 LOU 


poudre, servent par leur âcreté à 
purger de poux la tête des enfants. 
On donne aussi le nom breton à la 
dauphinelle et au pied d’alouette des 
montagnes et des moissors. 


LOUZAOUENN-AL-LEAZ, s.f, Laiteron, 
plante. À la lettre, herbe au lait. Ses 
tiges renferment un liquide blanc qui, 
dit-on, est très-recherché des vaches 
et des lapins. On donne aussi ce nom 
à la polygale commune. 


LOUZAOUENN-ANN-AER, S. T. Serpen- 
taire, plante. À la lettre, herbe au ser- 
Dent, On donne aussi ce nom au gouet, 
à cause du suc brülant que contient 
cette plante quand elle est en végé- 
tation. 


LOUZADUENR - ANN - DIOU-ZELIENN s 
s. f. Double-feuille, plante. A la lettre, 
herbe aux deux feuilles. 


LOUZAOUENN-ANN-DAGU-LAGAD, s. L. 
Euphraise, plante. A la lettre, herbe 
des deux yeux, nom qui lui vient 
de ce qu’autrefois on l’employait pour 
les maladies d’'yeux. Ce traitement a 
été reconnu nuisible. 


LOUZAOUENN-ANN-DARVOED, S. L. 
Petite chélidoine, plante. A la lettre, 
herbe des dartres, parce qu’elle s'em- 
ploie en décoction pour les maladies 
de la peau. On donne aussi ce nom à la 
petite éclaire : ar sklerik. 


LOUZAOUENN-ANN-DENVED, s. f. Ser- 
polet. A la lettre, herbe des moutons, 
parce que les bestiaux la recherchent, 
de même que les lièvres et les lapins. 
C’est une plante aromalique ayant du 
rapport avec le thym. 


LOUZAQUENN-ANN-DERSIENN, s. f. 
Germandrée. A la lettre, herbe à la 
fièvre, à cause des propriétés fébri- 
fuges qu’on attribue à cette plante. 


LOUZAQUENN-ANN-DREAN, s. L. Au- 
rone, loiron, armoise, santoline. À la 
lettre, herbe de enne. Le nom breton 
me semble tout-à-fait fantaisiste. 


LOUZAOUENN-ANN-DREINDED {dre-in- 
ded), s. L Violette, pensée, plantes. À la 
lettre, herbe de la Trinité, sans doute 


LOU 


parce que la violette est le symbole de 
la modestie et de l'innocence. 


LOUZAOUENN-ANN-ELAZ, s. f. Hépa- 


, tique. A la lettre, herbe au foie. Cette 


plante avait la réputation de guérir les 
maladies de foie, au temps où les mé- 
decins étaient appelés louzaouer, au- 
trement dit herboriste ou cueilleur de 
plantes médicinales. 


LOUZAOUENN - ANN-ITROUN-VARIA, 
s. L Sangdragon, plante, que les Bre- 
tons appelaient aussi louzaouenn-ar- 
Basion (ba-sion). À la lettre, herbe de 
la Sainte-Vierge ou de la Passion, parce 
que ses tiges decouleur rouge-noirâtre 
rappellent les souffrances de Jésus- 
Christ et aussi les sept douleurs de la 
Vierge. Il se pourrait faire que ce fût 
la patience sanguine, plante. 


LOUZAOUENN-ANN-TEIL (te-il), 5. f. 
Fumeterre, plante. A la lettre, herbe 
au fumier. Ce nom, dit-on, lui vient 
de ce qu’elle laisse dans la bouche un 
très-mauvais goût quand on la mâche. 


LOUZAOUENN-ANN-TIGN, s. f. Bar- 
dane, tussilage. A la lettre, herbe à la 
teigne, parce que sa racine est em- 
ployée en médecine pour combattre 
les maladies de peau. 


LOUZADUENN-ANN-TROUC'H, S. f. 
Petite consoude, curage, oreille d'âne, 
persicaire, plantes. A la lettre, herbe 
de la coupure. Je n’en puis dire da- 
vantage. 


LOUZAQUENN-AR-BASION (ba-sion). 
VOy. LOUZAOUENN-ANN-ITROUN-VARIA. 


LOUZAQUENN-AR-BERR-ALAN , S. f. 
Tournesol, plante. A la lettre, herbe 
de l’asthme. 


LOUZAOUENN-AR-C'HALVEZ, S$. L 
Achillée, millefeuille, plantes. A la 
lettre, herbe au charpentier, parce 
qu’elle passe pour guérir les coupures 
et autres blessures de ce genre. 


LOUZAOUENN-AR-C'HATAR, s. f. Herbe 
aux Catarrhes. 


LOUZAOUENN-AR-C'HAZ, s. f. Cha- 
taire, germandrée, chardon béni. A la 
lettre, herbe du chat. 


LOU 


LOUZAOUENN-AR-C'HEST, S. L. Bar- 
botine. A la lettre, herbe aux vers de 
Corps. 


LOUZAOUENN-AR-C'HI, s. L. Chien- 
dent. A la lettre, herbe du chien, 
parce que les chiens la recherchent 
comme purgative. On la nomme aussi 
en breton treuz-ieot. 


LOUZAQUENN-AR-C'HLEIZ ,- S. L 
Mouron, plante. Voy. KLEIZ, qui a le 
même sens. 


LOUZAOUENN-AR-C'HOENN, s. f. 
Pouliot, plante. A la lettre, herbe aux 
puces. 


LOUZAOUENN-AR-C'HOMM,s. f. Herbe 
aux foulons. 


LOUZAQUENN-AR-C'HOUSKED, s. f. 
Jusquiame, hanebane, plantes. A la 
lettre, herbe au sommeil, sans doute 
à cause de ses propriétés calmantes. 


LOUZAOUENN-AR-GAL, S. L Sca- 
bieuse, morelle, plantes. À la lettre, 
herbe à la gale, parce qu’elle était em- 
ployée dans les maladies de peau. 


LOUZAOUENN-AR-GALOUN, s. L. Mé- 
lisse, citronelle, plantes. A la lettre, 
herbe du cœur, à cause de ses pro- 
priétés stimulantes. 


LOUZAOUENN-AR-GOULI, S. L. Pyrole, 
plante. À la lettre, herbe de la plaie, 


LOUZAOUENN-AR-GROAZ , s. f. Et 
aussi barlenn, s. f., nom ancien. Ver- 
veine, plante et fleur. A la lettre, 
herbe de la croix. — Les anciens 
Celtes, prétend-on, adoraient la ver- 
veine ; c'était une plante sacrée chez 
les Druides, à cause de ses propriétés 
médicinales. Convertis au christia- 
nisme, les Bretons l’appelèrent herbe 
de la croix. — Quand on y regarde 
d'un peu près dans notre pays, on 
n’est pas sans s’apercevoir qu'il a 
fallu faire des concessions à ces peu- 
ples pour les amener au christianisme: 
tout détruire d’un seul coup cnt été 
imprudent, et l’on a enté ou greffé 
quelques croyances païennes sur les 
pratiques de la nouvelle religion. On 
dit aussi kroazik, s. f, Voy. ce dernier, 


LOU 315 


LOUZAOUENN-AR-GWAZI (goazi), S. 
f. Argentine, potentille, plantes. A la 
lettre, herbe des oies. 


LOUZAOUENN - AR - GWENNAENNOU 
(gu-ennaennou), S. L. Héliotrope, tour- 
nesol, plantes. À la lettre, herbe des 
verrues. 

Ainsi qu'il arrive parfois, en breton, 
pour les dénominations des plantes et 
des fleurs, on appelle du même nom 
des sujets qui n’ont entr'eux aucun 
rapport botanique, mais qui possèdent 
des propriétés ou des particularités 
communes. C’est ainsi que la plante 
qui nous occupe, désigne à la fois 
l'héliotrope et le tournesol ou hélian- 
the à grandes fleurs. Ces plantes ap- 
partiennent à des familles botaniques 
essentiellement différentes, mais elles 
étaient réputées bonnes pour le trai- 
tement des verrues et on les croyait 
plus privilégiées que les autres, en ce 
sens que leurs fleurs étaient constam- 


ment tournées vers le soleil dont elles 


suivaient la direction. De là les noms 
français héliotrope (du grec helios 
trepô, soleil je tourne), et hélianthe (du 
grec helios anthos, soleil fleur). Le mot 
tourne-sol est aussi la fidèle traduction 
d'héliotrope. 


LOUZAOSENN - AR - G#WENNELIEG 
(gu-ennelied), s. f. Grande chélidoine, 
grande éclaire, plantes. À la lettre, 
herbe des hirondelles, 


LOUZAOUENN-AR-MAMMOU, s. L. Ma- 
tricaire, planie. A la lettre, herbe de 
la matrice. 


LOUZAOUENN-AR-MEAN, s. L. Coque- 
ret, alkekenge, physalide, plantes. À 
la lettre, herbe de la maladie de la 
pierre, à cause des propriétés diuré- 
tiques qu’on lui attribuait autrefois. 


LOUZAOUENN-AR-MOGERIOU {mog-e- 
riou), S. L Pariélaire, perce-muraille. 
Quelque bien approprié que soit le 
nom français pariétaire (latin parties, 
muraille), il n’en est pas moins vrai 
que le mot breton l'est encore davan- 
tage : herbe des murailles, car elle 
s'implante avec une abondance ex- 
trême dans les vieux murs et dans les 
décombres, 


416 LOU 


LOUZAOUENN-AR-PABAOUR, 5. f. Herbe 
au Chardonneret. Cet oiseau est friand 
des graines du chardon: de là lui vient 
son nom, 


LOUZAQUENN-AR-PAZ, s. L Pétasite, 
pas-d’âne, tussilage, plantes. A la lettre, 
herbe à la toux; la fleur, prise en in- 
fusion, est bonne pour calmer la toux, 


LOUZAGUENN-AR-PEMP-BIZ, S. f: À la 
lettre, herbe aux cinq doigts, parce 
que ses tubercules affectent souvent la 
forme d’une main ou plutôt des cinq 
doigts de la main. OEnanthe safranée, 
plante dangereuse et très-commune 
aux environs de Brest, dans les lieux 
humides. Voy. ce qui est dit à son 
Sujet, au mot OENANTHE, dans mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton, 
1869. 


LOUZAOUENN-AR-PEMP-DELIENN, 8-1 
Quintefeuille, potentille. A la lettre, 
herbe aux cinq feuilles. 


LOUZAOUENN-AR-SKEVENT, s. L. Pul- 
mouaire. À la lettre, herbe aux pou- 
mons, à cause des propriétés que l’on 
altribuait à l’infusion de ses feuilles 
pour les maiadies du poumon. 


LOUZAGUENN-AR-VAMM, s. f. Matri- 
caire. À la lettre, herbe à la matrice. 


LOUZAQUENN-AR-VARLENN, s.f. Bar- 
dane. tussilage, plantes; on l'appelle 
aussi herbe aux teigneux. 


LOUZAOUENN-AR-VIBER, s. f. Scor- 
sonère. À la lettre, herbe à la vipère. 


LOUZAQUENN-AR-VOSENN (vo-senn), 
S. f. Caroline, caméléon blanc. A la 
lettre, herbe à la peste. 


LOUZAQUENN-AR-VREAC'H, s. L. Sca- 
bieuse. A la lettre, herbe de la variole: 
on l’emploie en iafusion dans les ma- 
ladies cutanées. 


LOUZAOUENN-AR-WERC'HEZ (Yerc'hes). 
s. f. Sensitive. A la lettre, herbe de la 
Vierge, plante d'une irritabilité ex- 
trême et qui contracte ses feuilles à 
l’approche d'un corps étranger. 


LOUZAOUENN-DROUK-AR-RQUE, ST 
Scrofulaire. A la lettre, herbe du mal 








LOU 


du roi (que guérit le roi). Cette plante 
était réputée bonne pour le traitement 
des scrofules et des écrouelles. Voy. 
DROUK-AR-ROUE. 


LOUZAOUENN-SANT-IANN, s. f. Re- 
prise, orpin. À la lettre, herbe de saint 
Jean ou dont se servait saint Jean pour 
guérir les épileptiques; ces plantes 
passaient pour avoir des propriétés 
rafraîchissantes et vulnéraires. Voy. 
DROUK-SANT-IANN. 


LOUZAOUENN-DROUK-SANT - KADOU, 
S.L Scrofulaire. Voy. DROUK-SAT-KADOU. 


LOUZAOUENN-DROUK-SANT-PER, NE 
À la lettre, herbe de saint Pierre, à 
laquelle le P. Grégoire donne le nom 
français de crête marine. 


LO UZAOUENN-SANTEZ-APOLLINA, s.f. 
Jusquiame, hanebane. VOY. LOUZAQUENN- 
AR-C'HOUSKED. 


LOUZAOUENN -SANTEZ-BARBA, s. f. 


Barbarée. Le Gonidec la nomme pseudo- 


nium, herbe de sainte Barbe. 


LOUZAOUENN-SANTEZ - MAC'HARIT E 
S.f. Marguerite des champs. A la lettre, 
fleur de sainte Marguerite. 


LOUZAOUENN-STAOTER,s.f.Pissenlit. 
À la lettre, herbe au pisseur, à cause 
des propriétés diurétiques de cette 
plante. 


LOUZAQUER, S. m. Herboriste; pl. ien. 
Au temps où les maladies ne se trai- 
taient que par le moyen des simples, 
les médecins s’appelaient louzaouer. 
Ge mot dérive de louxaouenn, plante 
médicinale et potagère. 


LOUZAOUER-KEZEK, S. m. Vétérinaire, 
qui traite les maladies des chevaux. — 
Lousaouer, médecin, et kesek, pluriel 
irrégulier de marc'h, cheval. 


LOUZAOUI, v. a. Donner des médica- 
ments, panser une plaie. 


LOUZDONI. Voy. LOUSDONI. 


LOUZ-GAGN, adj. Très-sale, — Louz. 
sale, et gagn, charogne. 


LOV 


LOUZOU, s. pl. m. Des plantes médi- 
cinales, des remèdes pour les malades, 
des médicaments, des recettes pour 
détruire les insectes, des plantes po- 
tagères. En ce dernier sens, on dit : 
louzou kegin, plantes de cuisine. C’est 
le pluriel irrégulier de Zouzaouenn, 
herbe médicinale ou potagère. Keme- 
ret louzou, prendre médecine ; louzou 
oc'h ann dersienn, remède contre la 
fièvre; louzou oc’h ar c’hosed, remède 
pour éloigner les charancons. Voy. 
ci-après les composés de LOUZou. Ge 
substantif louzou, à l'instar de keu- 
neud, bois de chauffage, et autres, en- 
traîne le pluriel avec lui, attendu qu'il 
est un substantif pluriel. Ainsi, de 
même que l’on dit, ann irvin-ze n'int 
ket mad, ces navets ne sont pas bons, 
de même on doit dire, al louzou-xe 
n'int ket mad, ce remède, ce médica- 
ment, n’est pas bon. A la lettre, ces 
plantes médicinales ne sont pas bon- 
nes. Voy. le mot COLLECTIF à mon 
Nouveau Dictionnaire 1869. 


LOUZQU-A0T, s. pl. m. Casse-pierre, 
plante. A la lettre, herbes de rivage. 


LOUZOUER, S. m. T. VOy. LOUZAOUER. 
LOUZOUI, v. a. T. Voy. LOUZAOUI. 


LOUZOU-KEGIN (keg-in), s. pl. m. 
. Herbes potagères. — Louzou, plantes, 
herbes, et kegin, cuisine. 


LOUZOU-KROAZ, s. pl, m. Sauge à 
feuilles de verveine. A la lettre, herbes 
ou plantes de la croix. Voy. LOUZAOUENN- 
AR-GROAZ. 


LONZOU-POD, s. pl. m. Plantes po- 
tagères. — Louzou, plantes, herbes, et 
pod, pot. 


LOUZOU-TU-PE-DU, s. pl. m. Remède, 
médecine pour faire aller par haut et 
par bas, émétique. À la lettre, remède 
d’un côté et d'autre. 


LOVR, s. m. Voy. LOR, lépreux. 
LOVRENTEZ, s. f. Lèpre. 

LOVREZ, s. L. Lépreuse. 

LOVRI, v. n. Non usité, et de pré- 


férence, dont da veza lovr, devenir 
lépreux, 


LUC 


LOZN, S. m. (anc.) Yor. LOEN. 


A17 


LU, adj. (anc.) Ridicule, parlant des 
choses. 


LU, LUYDD, s. m. (anc.) Armée. 


LUAN, S. m. Y. Courroie pour lier 
les bœufs. 


LUANN, adj. V. Moisi. 


LUANNEIN (luann-e-in), v.n. Y. Moisir, 
rancir; p. luannet. 


LUBAN, S. m.et adj. Insinuant, ca- 
joleur, flagorneur, enjoleur. 


LUBANEREZ, s. f. Evitez ce mot qui 
doit avoir le sens d'’insinuation, et 
tournez la phrase bretonne par l’ad- 
jectif. 


LUBANI, v. n. S'insinuer en cajolant, 
flatter pour obtenir. 


LUCH, adj. V. Louche. 


LUC’H, S. m. (anc.) Clarté, lumière. 
LUC’HA, v. n. Briller, luire. 


LUG'HACH, S. m. Jargon, argot, 
C. On dit aussi luc’hech. 


LUC’HED, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de luc'hedenn, éclair. 


LUC'HEDEIN, v. n. V.Faire deséclairs. 
Voy. LUC'HEDENN. 


LUC'HEDENN, S. L. Eclair qui pré- 
cède le bruit du tonnerre; pl, c'hed. 
masculin. — Luc'hed a ra, il fait des 
éclairs. 


LUC'HEDENN , S. f. Y. Maladie du 
charbon, parlant du blé. 


LUC’HEDET, adj. Y. Qui a la maladie 
du charbon, parlant du blé. On dit de 
préférence, gunec'h Karger a luc’het, N., 
froment qui a la maladie du charbon. 


LUC'HEDI, v.impers.Faire deséclairs; 
on emploie de préférence, ober luc’hed, 
Luc'hed a ra, il fait des éclairs. 

LUCHEIN, Y. n, Y. Loucher. 

RE) 


418 LUD 


LUC’HEIN (Zuc’h-e-in), v.n. Y. Briller, 
luire; p. luc'het. Voy. LUCH. 


LUGHET, Y. Voy. LUC'HEDET. 


LUDU, s. pl. m. Dés grains de cen- 
dre, de la cendre. C’est le pluriel irré- 
gulier de duenn, grain de cendre. 
Voy. LUDUENN. 


LUDUA, v. a. Peu usité, réduire en 
cendres. VOy. LUDUENN. 


LUDU-DU, s. m. Noir animal servant 
comme engrais. À la lettre, cendre 
noire. 


LUDUEK, adj. Cendreux, frileux, 
casanier. — Ludu, cendre. 


LUDUENN, S. f. Grain de cendre; 
pl. ludu, masc., des grains de cendre, 
de la cendre. Mont e ludu, être réduit 
en cendres. Rei ludu e leac'h butun, 
tromper. À la lettre, donner de la 
cendre au lieu de tabac. Eul luduenn 
a xo eat em lagad, j'ai dans l'œil un 
grain de cendre. — Le pluriel ludu 
entraîne le pluriel après lui, à l'instar 
de keuneud, Kolo, arc'hañt et autres 
dont nous avons, en leur lieu, parlé 
avec détail. C'est ainsi qu’il faut dire, 
al ludu-se YOE ket seac’h, cette cen- 
dre est mouillée. A la lettre, ces grains 
de cendre ne sont pas secs. En parlant 
de cendre qu'il est venu pour vendre, 
un paysan dit à un autre : Gwerzet am 
euz va-re, j'ai vendu les miens, mes 
grains de cendre ou macendre,comme 
on dit en francais. Les personnes qui 
savent le francais sont choquées de 
cette locution bretonne, comme elles 
sont choquées d'entendre dire à Cicé- 
ron : Turba ruunt, au lieu de turba ruit, 
et pourtant l’un et l’autre se dit ou se 
disent. Pour ces motifs, on doit en- 
tendre dire plus souvent, al ludu-xe 
n'eo ket seac’h, ce qui n’en est pas 
moins une faute contre le génie de la 
langue bretonne, soit que l’on con- 
sidère ludu comme substantif col- 
lectif, soit qu’on le considère comme 
substantif pluriel. 


LUDUENN, S. L. Frileuse, cendrillon, 
femme qui se plaît au coin du feu; 
sans pluriel. 


LUDUER, s. m. Marchand de cendre. 


LUG 


LUDU-ESKERN, s. m. Noir animal, 
engrais. À la lettre, cendre d’os. 


LUDUET, adj. Cendré. Il se dit des 
semences qui ont été roulées dans la 
cendre, avant l’ensemencement, pour 
les préserver de certaines maladies. — 
Ludu, cendre. 

LUDUOK, S. m. C. Voy. LUDUEK. 


LUE, s. m. Y. Veau, animal; pl. 
lueeu. On dit de préférence Le (lé). 


LUE, LECHUE, ady. Y. En haut. Voy. 
LAEZ, 


LUEMM, adj. V. Pointu, coupant, 
perçant. Voy. LEMM. 


LUEMMEIN (luemm-e-in), Y. a. Y. Ai- 
guiser. 


LUEMMOUR, S. m. Y. Rémouleur: pl. 
luemmerion. 


LUERN, S. m. Y. Renard; pl. luernet. 


LUE-VOR, s. m. V. Le même que 
leue-vor. 


LUFR, s. m. Eclat, lustre. 

LUFRA, v. n. Loire, briller; p. et. 

LUFRUZ, adj. Eclatant, 

LUG, adj. G. Etouffant, parlant de 
la température. Amser lug, chaleur 
étouffante. 

LUG, LOUG, s. m. (anc.) Corbeau. 

LUGED (lug-ed). Voy. LUC'HED. 

LUGEDI (lug-edi), Voy. LUC'HEDI. 


LUGEN (lug-en), s. f. G. Brouillard 
des temps chauds. 


LUGENN, LEUEGENN (lug-enn, leu-eg- 
#), s. m. Peau de veau. — Leue, lue, 
veau, et kenn (anc.), peau. 


LUGERN (lug-ern), S. m. Eclat, lustre. 
— Ce mot figure parmi les noms de 
famille. On l'écrit Luguerne en fran- 
cais. 


LLU 


LUGERNEIN (lug-ern-e-in), Y. n. Y. 
Briller, étinceler. 


LUGERNI (Zug-erni),v. n.Luire,briller, 
resplendir, étinceler. Ge verbe a aussi 
une autre signification. Lugerni oc'h 
eur verc'h, regarder amoureusement 
une fille. 


LUGERNUZ (lug-ernux), adj. Etince- 
lant, resplendissant, éclatant. Voy. 
LUGERN. 


LUGUD, adj. Lourdeau, mou au tra- 
vail. 


LUGUD, adv. Mollement, nonchalam- 
ment, lentement, parlant du travail. 


LUGUDER, s. m. Lourdaud, musard, 
niais, paresseux, mou au travail. Voy. 
LUGUD, adj. 


LUGUSTR, s. pl. m. Pluriel irrég. de 
lugustrenn. 


LUGUSTRENN, s. f. Lis aquatique, 
iris, nénuphar, pluriel, lugustr, masc. 
Voy. LOA-ZOUR. 


LUGUT. Voy. LUGUD. 


LUHECH, LUCHECH, S. m. T. Bara- 
gouin, jargon. Komz luc'hech, baris 
gouiner. 


LUI. Voy. LUZI. 


LUIA, LUC'HA, v. n. Briller, luire; 
p. het, luc’het. 


LUIA, LUZIA, v. n. Brouiller, em- 
brouiller: p. et, luziet. 


LUIC'HA. Voy. LUC'HA. 
LUIDD, LUYDD. Voy. ce dernier. 


LUIET, LUZIET, adj. Brouillé, em- 
brouillé, mêlé. 


LUN, DILUN, s. f. Lundi. Ces deux 
mots ne s’emploient pas indifférem- 
ment. Voy. le mot SEMAINE à mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton 
1869. Da lun ar Pentekost, le lundi de 
la Pentecôte. Dilun genta, lundi pro- 
chain. 


LLUN (anc.), et aussi LLOUN, image, 
une. 


LUS 419 


LUNEDENN, S. L. Longue-vue, ins- 
trument d'optique. 


LUNEDOU, s. pl. L Lunettes qui se 
placent sur le nez. 


LUNVEZ, s. f. La durée du lundi. 
Voy. LUN et VEZ, — Eul lunvez da nox, 
un lundi au soir. Le mot lunvez,comme 
on le voit, se construit avec l’article 
indéfini eul, ce qui n'a pas lieu pour 
son radical Lun. 


LUPR, adj. En chaleur, parlant des 
femelles des chiens, des chats et autres 
petits quadrupèdes. — Kes lupr, 
chienne en chaleur. 


LUR, s. m. Livre, ancienne mesure 
de pesage valant un demi-kilogramme ; 
ancienne monnaie valant un franc. 


LURE, s. m. V. C. Paresse, négli- 
gence. 


LUREEK, adj. V. Paresseux, négli- 
gent. 


LURELL, s. L. Lisière de drap qui est 
employée pour serrer le maillot des 
petits enfants. 


LUREUZ (lure-ux), adj. Y. Paresseux, 
négligent. 


LURU, s. m. V. Cendre, Voy. LUDU. 
LUS. Voy. LUSET. 
LUSEN (Zu-sen). Voy. LEAZ-LUSEN. 


LUSEN (lu sen), s.f. Pluriel Zus, luset. 
C’est le fruit d’un petit arbrisseau 
assez semblable au myrthe et dont on 
fait des balais. Ce fruit est noir et res- 
semble au cassis. En Normandie on le 
vend dans les rues, sous le nom de 
mouron ou muiron,autant que je m'en 
souviens. Cet arbrisseau pousse abon- 
damment dans les bois. Il s’en trouve 
un grand nombre sur la côte sud de 
Plougastel, près du Passage. Le mot 
breton luset, pluriel du substantif qui 
nous occupe, a passé dans le français 
de ce pays, et l’on appelle lucette ou 
luceais aussi bien le plant que le fruit. 
J'ignore son nom en botanique. 


420 MA 


LUSENN (lu-senn), s. f. Brouillard. 
— Mor-lusenn, brouillard venant de 
la mer. 


LUSKET (lu-set), s. pl. m. Pluriel ir- 
régulier de lusen, fruit. 


LUSKET {lu-set), s. m. Y. Punaise. Je 
pense que c’est la punaise de bois. 


LUSETA (lu-seta), v. n. Cueillir le 
petit fruit appelé lusen en breton. 


LUSK, s. m. Ebranlement. 


LUSKA, LUSKELLA, v. a. Ebranler, 
secouer ; p. lusket, luskellet. 


LUSKEIN ({usk-e-in), v.n.V. S’efforcer. 


MAB 


LUSKELL, s. f. Voy. LUSK. L'un et 
J'autre peu usités. 


LUSKELLA. Yay. LUSKA. 

LUSKEMANT, S. m. Y. Effort; pl. eu. 

LUSTRUGEN (lustrug-en), S. m. B. 
Etranger, qui n’est pas du pays, en 
mauvaise part, en termes de mépris. 
Voy. LEGESTR. 

LUYDD, s. m. (anc.) Armée, lutte. 


LUZEN, S. L. Vaciet, plante bulbeuse 
des champs, hyacinthe sauvage. 


LUZIA, Voy. LUIA. 
LUZIET, adj. Voy. LUIET. 


M 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
comme toutes les autres consonnes, 
se prononce fortement à la fin des 
syllabes et des mots. Baltam, prim, 
se prononcent comme en français 
baltame, prime. 


MA, pron. poss. T. C. Mon, ma, mes. 
Il correspond au pron. poss. va du 
Léon, et suit les mêmes règles. Après 
ce pronom, les trois lettres K, P, T 
s’adoucissent et deviennent faibles. 
Ma c'haloun, au lieu de ma kaloun ; 
ma fenn, au lieu de ma penn, ma tête. 
Voy. la grammaire. 


MA, pron. pers. régime. T. C. Me. 
E suit les mêmes règles que va du 
on. 


MA, MAR, con). Si. Ma oufenn ann 
.dra-xe, si je savais cela. A la lettre, 
si je saurais cela. 


MA, MAN, particule démonstrative 
qui se place à la suite des mots : ann 
den-ma, ann den-man, cet homme-ci. 


MA-HINI, VA-HINI, pron. poss. Le 
mien, la mienne. 


MA-RE, VA-RE, pron. poss., pluriel 
du précédent. Les miens, les miennes. 


MAB, MAP, s. m. Fiis; pl. mipien. 
MAB-AL-LAGAD, s. m. Et aussi 


map-lagad, prunelle de l’œil, pupille 
de l'œil. A la lettre, fils de l'œil. Les 


MAC 


expressions mab-al-lagad et ibil-al-la- 
gad, sont synonymes et sont de créa- 
tion nouvelle; elles ont quelque chose 
de recherché, quelque chose de tra- 
vaillé qui n’est pas en rapport avec la 
simplicité des langues anciennes. La 
composition de bil-al-lagad doit être 
l’œuvre d’un poëte, lequel s’est plu à 
comparer la petite ouverture noire 
placée au centre de l'iris, à la trace 
d'une cheville (ibil) enfoncée là pour 
retenir Teil à sa place. Quant à l’au- 
tre, mab-al-lagad, je n’y comprends 
rien, à moins que ce ne soit une 
mauvaise copie du mot français pu- 
pille. 


MAB-ARAR, s. m. Le bois qui entre 
dans le soc de la charrue. 


MAB-DEN. VOy. MAP-DEN. 


MABEK, S. m. Y. Beau-fils. — lab. 
fils. 


MAB-GAGN, s. m. Fils de prostituée. 
— Mab, fils, et kagn, charogne. Voy. 
MAP-KAGN, plus régulier. 


MAB-GAST, s. m, Fils de prostituée. 
— Mab, fils, et gast, prostituée. Pour 
l'emploi, VOy. MAP-KAGN. 


MAB-LAGAD, S. m. Voy. MAB-AL-LAGAD. 


MACH, s. m. Hors d'usage. Oppres- 
sion. 


MAC'HA, v. a. Opprimer, oppresser, 
comprimer ; H. ef. 


MAC'HAGN, adj. Estropié. 
MAC'HAGNA, v. a. Estropier ; p. et. 


MAC’HARIT-ANN-AOT, s.f. Nom poé- 
tique donné au héron, A la lettre, 
Marguerite du rivage. 


MACHARIT-AR-GARZ, s. L C’est un 
des noms que les poëtes donnent au 
Reno À la lettre, Marguerite de Ja 

aie. 


MAC'HARIT-AR-IALC’H, s. L Pélican, 
oiseau. A la lettre, Marguerite-la- 
bourse, parce que le bec de cet oiseau 
est garni en-dessous d’une membrane 
qui peut se dilater en forme de sac ou 


MAD" ° 491 


de bourse. Le pélican y renferme 
plusieurs kilogrammes de poissons 
ou d’eau. 


MAC'HARIT-HE-GOUK-HIRR, s. L. Nom 
que les poëtes donnent au héron et 
aussi, je crois, à tous les grands échas- 
siers. À la lettre, Marguerite au lorg 
cou. 


MAC'HARIT-HE-GOUZOUK-HIRR, s. L. 
Le même que le précédent. 


MAC'HARIT-KOANT, s. L. Nom poéti- 
que de la belette. À la lettre, Margue- 
rite-jolie. 


MAC'HEIN (mac’h-e-in), v. a. Y. Fou- 
ler, comprimer; p. mac’het. 


MAC'HER, sorte d’adjectif dérivé de 
mac’ha, oppresser. Ann diaoul ma- 
C'her, le démon incube. 


MAC'HERIK, S. m. Cauchemar. — 
Mac'ha, oppresser. 


MAC'HIGN, adj. Y. Estropié. 


MAC'HIGNEIN (mac’hign-e-in), v. a. Y. 
Estropier. 


MAC'HOM. VOY. MAHOUM, MAC'HOUM. 
MAC'HOMER, S. m. Détenteur. 


MAC'HOMI, v. a. Usurper; p. mac’ho- 
met. VOY. MAC'HOUMA. 


MAC'HOUM, adj. Glouton, vorace. 
Mac'houm war he arc'hant, avare. A la 
lettre, vorace sur son argent. 


MAC'HOUMA, v. n. C. Changer les 
bornes de sa propriété pour usurper 
le terrain du voisin, et, par extension, 
usurper en général ; p. et. E 


MAC’HOUMI. Voy. HAC'NOUNL 


MAD, adj. Bon, salutaire, utile, pro- 
fitabie, propre à, indulgent, clément, 
Comparatif, gwelloc'h ; superlatif, 
gwella. Le comparatif régulier matoc'h 
se rencontre dans les anciens écrits. 
He-mañ a 50 mad oc'h ann dud holl, 
ouz ann dud holl, il est bon envers 
tout le monde. Mad da bep tra, bon à 
toui. 


. 492 MAE 


MAD, s. m. Le bien, la vertu, et 
aussi avantage, profit, intérêt. Le plu- 
riel madou s'emploie au sens de for- 
tune, biens, richesse. Evit ho mad, 
dans votre intérêt. 


MAD, adv. Bien, très. 


MAD A-WALC'H (a-oualc’h), sorte 
d'adjectif. Passable, assez bon. À la 
lettre, bon assez. 


MADALEN. Koust ar vadalen. Voy. 
KOUZIN. 


MADEK, adj. Bienfaisant. Cet adjec- 
tif figure très-souvent parmi les noms 
de famille. — Mad, bon. 


MADELEC'H, MADELEAC'H, s. L. Y. 
Bonté, indulgence. 


MADELECHEU, S. pl. f. Y. Bienfaits, 
bontés, faveurs. 


MADELESIOU {madele-siou), s. pl. L 
Bontés, bienfaits. Yay. MADELEZ. 


MADELEZ, S. f. Bonté, indulgence ; 


pl. madelesiou. Mar be ho madelez, si 
vous avez cette bonté. 


MADEU, s. pl. m. Y. Biens, richesse. 


MADIGOU, 5. pl. m. Bonbons, frian- 
dises. 


MADO, s. pl. m.T. Biens, richesse, 
fortune. 


MAD-OBER, s. m. Bonne action, 
bonne œuvre; pl. mad-oberiou. 


MAD-OBERER, s. m. Et mieux, 
mad-oberour, bienfaiteur ; pl. mad-obe- 
rourien. 


MADOU, s. pl. m. Biens, richesse, 
fortune. C'est le pluriel de mad, s. m. 


MADRE, s. m. Senecon, plante. Voy. 
BARE. 


MAE, s. m. Mai. Miz mae, le mois de 
mai. 


MAEL, S. m. (anc.) Gain, profit. 


MAG 


MAEN, S. m. Pluriel, mein. N'est 
usité qu'en quelques localités. Voy. 
MEAN, pierre. 


MAENE, s. m. (anc.) Montagne; pl. 
maeno. 


MAER, s. m. Maire, magistrat mu- 
nicipal. Voy. MEAR. 


MAEREN, 5. L. Y. Marraine; pl. et. 
MAERL, MERL. Voy. ce dernier. 


MAERON, S. L Y. Le même que 
mamm-maeron. 


MAEROUN. Voy. MAMM-MAEROUN. 


MAEROUNEZ, s. L. Celle qui tient un 
enfant sur les fonts de baptème; sainte 
dont on porte le nom. Ge mot a ces 
deux acceptions en plusieurs localités. 


MAES, 6. m. VOY. MAEZ. 
MAEZ, S. m. (anc.) Voy. MEAZ. 


MAEZ, s. m. T. La campagne, les 
champs. Voy. HEM. 


MAEZUR, v. a. C. VOy. MEZUR. 


MAGA, v. a. Nourrir gens ou bêtes, 
élever du bétail. 


MAGADELL, s. f. Nourrisson. On dit 
mieux, magadenn. 


MAGADELL, s. m. et adj. V. Indolent, 
yaurien, qui ne pense qu’à manger. 


MAGADENN, s. L. Nourrisson; pl. ou. 
— Maga, nourrir. 


MAGADUR. VOy. MAGADUREZ, 


MAGADUREZ, 5. f. Ce mot ne s'em- 
ploie que comme terme de dévotion, 
au sens de nourriture spirituelle. 


MARAN, v. a. T. Nourrir; p. maget. 
Voy. MAGA. 


MAGEIN (mag-e-in), Y. a. V. Nourrir 
gens ou animäux,.élever du bétail; 
p. maget. 


MAGER (mag-er), S. m. Nourricier. 
Tad mager, père nourricier. Ce subs- 


MAL 


tantif figure parmi les noms de famille. 
En français, on l'écrit Maguer, Ma- 
guère. 


MAGEREZ (mag-erez), s. L. Nourrice 
d’enfant, et, par extension, pépinière, 
lieu où l’on élève de jeunes arbres 
destinés à la transplantation. En ce 
dernier sens, on dit de préférence 
gwezogik. 


MAGEUR (mag-eur), s. m. C. Nourri- 
cier. Tad mageur, père nourricier. Ce 
mot figure parmi les noms de famille. 
En français, on l'écrit Magueur. 


MAGNOUNER, s. m. Chaudronnier ; 
pl. ten. 


. MAGUZ, adj. Peu ou pas usité. Nour- 
rissant. — Maga, nourrir. 


MAHOM, MAHOUM. Voy. MAC'HOM. 


MAÏLL (Les L mouillées), s. m. Ex- 
pert, connaisseur; pl. mailled. 


MAILL (Les L mouillées), S. m. 
Maille d’un filet de pêche, et aussi 
muillet, marteau de bois. 


MAILLARD (Les L mouillées), s. m. 


Canard mâle, oïe male. Ce mot figure. 


parmi les noms de famille. 


MAILL-HOUARN (Les L mouillées), 
s. m. Gros marteau en fer. A la lettre, 
maillet en fer. 


MAILLOK (les L mouillées), s. m. V. 
Menton; pl. maillogeu (maillog-eu). 


MAILLUR (les L mouillées), s. m. 
Maillot d’enfant; pl. ou. Il ne s’em- 
ploie guère qu’au pluriel : emd c’hoaz 
enn he vaillurou, il est encore au 
maillot. 


MAILLURENN (les L mouillées),s.f. V. 
Maillot, langes d'enfant; pl. eu. 


MAILLURI (les L mouillées), v. a. 
Emmailloter; p. mailluret. L 


MAILLUROU (les Lmouillées), s. pL. 0. 
Voy. MAILLUR. 


MAL, s. L Y. Béquille; pl. maleu. 


MAL 493 


MAL, s. f. (anc.) Mouture. — Mala, 
moudre. 


MALA, v. a. Moudre, égruger, râper; 
pet. 


MALADEK, s. f. Mouture, salaire du 
meunier. 


MALADENN, s. f. La quantité de 
grains que l’on donne à moudre en 
une fois. — Mala, moudre. 


MALAFENN. Voy. BALAFENN. 
MALAN, s. m. Gerbe de blé; pl. ou. 


MALANA, v. a. Engerber, mettre en 
gerbes, parlant du blé. 


MALARDE, s. m. V. Carnaval, mardi 
gras. 


MALC'HUENN, s. L. Y. Flocon, par- 
lant de la neige; paupière; pl. eu.i 


MALEIN (male-in), v. a. Y. Moudre, 
égruger, triturer;, p. malet. 


MALEN, S. L Y. Egrugeoir, Voy. 
MALEIN, Y. à. 


MALET, adj. et part. Moulu. Butun 
malet, du tabac en poudre, à priser. 
Cet adjectif figure parmi les noms de 
famille. En francais on le prononce 
Mallctte ou Malette. 


MALETENN, s. L. Besace, bissac, va- 
lise ; pl. ou. 


MALE-TOUICH, s. m. G. Cancer. 


MALGUDENN, s. f. V. Paupière, cil 
des paupières; pl. eu. 


MALKENN, s. f. Nuage épais; pl. ou. 


MALL, S. m. Hâte, empressement, 
temps opportun. 


MALL, MALLU, adj. (anc.) Mauvais. 
Autrefois en francais on disait aussi 
Mal au sens de mauvais. Ainsi, on 
disait mal chaussée pour mauvaise 
chaussée, terrain élevé et d’un pas- 
sage dangereux. 


MALLAS. VOy. MALLAZ, 


424 MAL 


MALLAZ, S. L. En quelques localités, 
il se dit pour malloz, malédiction. 


MALL-C'HEOT, S. m. Jusquiame, ha- 
nebane, plantes. 


MALLOC'H, s. L Y. Malédiction. — 
Milligein, V., maudire. 


MALLOZ, S. L. Malédiction, impréca- 
tion. — Milliga, maudire. 


MALLU (anc.) Voy. MALL (anc.). 
MALO. Voy. KAOL-MALO. 


MALOENN. VOoy. MALVENN, plant de 
mauve. 


MALORD, S. m. Y. Lépreux; il s’em- 
ploie aussi comme nom injurieux 
donné aux cordonniers. 


MALORT, S. m. (anc.) Malotru. 


MALOUCHEIN (malouche-in), v. a. Y. 
Maudire, en termes de dévotion. 


. MALOUER,s. m. Egrugeoir, moulin 
à café ou. à poivre. — Mala, moudre. 


MALOUIN (malou-in), s. m. Habitant 
de Saint-Malo. 


MALTR. VOy. MARTR. 


MALU, v. a. (anc.) Gâter, corrompre, 
broyer. 


MALUENN, MALVENN, s. f. Y. Pau- 
pière, cil; pl. eu. 


MALV, MALO, s. pl. m. De la mauve; 
c'est le pluriel de malvenn, maloenn. 


MALVENN,S. f. Cil, paupière; pl.ou. 


MALVENN, MALOENN, S. L Un plant 
de mauve; pl. malo, malv, masculin, 
des plants de mauve, de la mauve. 


MALVER, v. n. En quelques loca- 
lités il s'emploie pour mervel, mourir ; 
p. marvet. À l’infinitif près, le verbe 
malver se conjugue comme mervel. 


MALVRAN, S. m. Corbeau mâle; pl. 
malvrini, 


MAM 


MALVRINI ; pluriel du précédent. 


MALZENN, s. L. Flocon de neige, de 
laine ; pl. ou. 


MAMM, s. L. Mère, et aussi matrice. 
Ma mamm, va mamm, ma mère, ma- 
man. 


MAMM-AR-MOC'H, s. L. Epithète in- 
jurieuse que l’on donne à une femme 
malpropre. A la lettre, mère des 
cochons. 


MAMM-DIEGEZ (dieg-ez), s. L. Accou- 
cheuse, sage-femme. — Mamm, mère, 
et tiegez, ménage. 


MAMMEK, a. L. Y. Belle-mère; pl. 
mammegeu. — Mamm, mère. 


MAMMENN, s. f. Source d’eau, et, 
par extension, cause première, prin- 
cipe, source. 


MAMMENN-AL-LAGAD, s. f. Prunelle 
de l'œil. A la lettre, principe de l'œil. 


MAMM-FLOUR, s. f. Mère-goutte, pre- 
mier suc extrait des fruits foulés. Voy. 
MÈRE-GOUTTE à mon Nouveau Diction- 
naire français-breton 1869. 


MAMM-GAER, s. f. Belle-mère. À la 
lettre, mère-belle. En Vannes, on a 
conservé le vieux mot mammek, qui 
est assurément plus breton et qui n’est 
pas, comme mamm-gaer, une sotte 
imitation du français. 


MAMM-GAMM, S. L. Goutte, maladie, 
sciatique. — Mamm, mère, et kamm, 
boiteux. Voy. MAVI-GAMM. 


MAMM-G0Z, s. f. Grand'mère, degré 
de parenté. — Mamm, mère, et koz, 
vieux. 


MAMM-GUN, MAMM-GUNV, s. f. Bi= 
saïeule. — Mamm, mère, et sun, kunv, 
débonnaire. 


MAMM-IEU,s. L. Y. Trisaïeule. On le 
dit aussi de la grand’/mère. 


MAMM-ILIZ, S. f. Cathédrale. À la 
lettre, mère-église. 


MAMM-IOU, s. f, Trisaïeule, 


MAN 


MAMM -LABOUS, s.f. Femelle d'oiseau 
en général. À la lettre, mère-oiseau. 
— Ar vamm-labous hag he re vihan, 
la femelle et ses petits. 


MAMM-MAERON, s. f. V. Marraine 
d’un enfant. 


MAMM-MAEROUN, s.f. Marraine d’un 
enfant. 


MAMM-VRO, s. f. Patrie. — Mamm, 
mère, et bro, pays. 


MAMMIK, s. f. Nourrice. C’est le di- 
minutif de mamm, mère. 


MAMMOU, s. f. Matrice de la femme, 
et aussi le mal de mère. En ce dernier 
cas, on dit de préférence drouk-vamm. 


MAN, s. f. Apparence, air, figure, 
feinte, semblant. — Ober van, faire 
semblant. 


MAN, MANN, s. m. V. C. Mousse 
terrestre. 


MAN, S. m. (anc.) Homme, par op- 
position à femme. En allemand, man. 


MAN, MA, particule démonstrative : 
ann den-man, cet homme-ci. Voy. MA, 
particule. 


MANAC'H, s. m. Moine, religieux; 
pl. menec'h. Ge substantif est un nom 
de famille très-répandu ; on le pro- 
nonce en frauçais avec la gutturale 
bretonne c'h : ar manac’h, le moine; 
ar venec’h, les moines. 


MANAC'H-SANT-BENEAD, s. m. Pé- 
nédictin, réligieux de l’ordre de saint 
Benoit; pl. menec'h-sañt-Benead. 


MANAC'H-SANT-BERNEZ, s. m, Ber- 
nardin, religieux de l’ordre de saint 
Bernard; pl. menec'h-sañt-Bernez. 


MANAC'H-SANT-BRUNO, s. m. Char- 
treux, religieux de l’ordre de saint 
Bruno; pl. menec'h-sañt-Bruno. 


MANAC'H-TI, MANATI, S. m. Couvent 
d'hommes. — Manac'h, moine, et ti, 
maison. Manati est le plus usité. 


MANAGQU, Ober ar managou, faire le 
patelin, 


MAN 4925 


MANATI, S. m. Couvent d'hommes. 
Voy. MANAC'H-TI, dont il est la con- 
traction. 


MANDOK, S. m. Gardon, poisson; 
pl. mandoged. 


MANDOZ, s. m. Ventouse, terme de 
chirurgie ; pl. mañndosiou (mañdo-siou). 
Voy. le suivant. 


MANDOZI, et mieux, REI AR MAN- 
DOSIOU, appliquer les ventouses à un 
malade. Voy. MANDOZ. 


MANDROGENN (mañdrog-enn), s.f. Y. 
Grosse joufflue, en mauvaise part. 


MANE, s. m. V. Montagne; pl. ma- 
neieu. VOY. MENEZ. 


MANEEK, adj. V. Montagneux. 


MANEG, MANEK, S. f. Gant; pl. ma- 
negou. — Gwiska he vanegou, en em 
vanegaæ, mettre ses gants. 


MANEGA, v. a. Ganter, mettre les 
gants à; p. maneget. — En em vanega, 
se ganter. 


MANEGENN (maneg-enn), s. f. Gan- 
telée, plante. — Manek, maneg, gant. 
On dit aussi violetez-ann-Ltroun- Varia. 


MANEGER (maneg-er), s. m. Gantier ; 
pl. ien. 


MANEGEREZ (maneg-erez), s. L. Gan- 
tière; pl. ed. 


MANEGOU, pluriel de manek, maneg, 
gant. 


MANEGOUR,s. m. Y. Gantier ; pl. ma- 
negerion (maneg-erion). 


MANEK, Voy. MANEG, gant. 
MANEK, S. L. Manique de tonnelier. 


MANEK-HOUARN, s.f. Gantelet, partie 
de armure des anciens, — Manek, 
gant. 


MANER,S.m. Manoir; p}.1ou. Ce mot 


dérive du vieux verbe menel, demeurer, 
dout te participe était manet, 


04 


426 MAN 


MANGOEA, s. L. Y. Muraille; pl. ieu. 


MANGOUNELL, s. L. Baliste, machine 
de guerre des anciens. 


MANIKL, s. m. V. Fers ou menottes 
pour les criminels; pl. eu. Comme en 
français. le singulier n’est pas usité. 
— Lakat manikleu ar deourn unn den, 
mettre les menottes à un homme, V. 


MANIKLEIN (manikl-e-in), Y. a. Y. 
Mettre les menottes ou fers à un cri- 
minel; p. maniklet. 


MANIKLEU, pluriel de manikl, Y. 
MANK. adj. Y. Manchot. Voy. MOUGN. 
MANKART, s. m. V. Manchot. 
MANKET, s. m. V. Manchot. 


MANN, S. m. (anc.) Lieu, endroit. 
Peurvann, pâturage, par contraction 
pour peuri mann, lieu à paître. 


MANN, s. m. Nourriture merveil- 
leuse envoyée aux Israélites dans le 
désert, la manne. 


MANN, adv. Rien, pas du tout. Ne 
dal mann, il ne vaut rien. 


MANN, s. m. V. C. Mousse terrestre. 


MANNOU, s. pl. m. Terre provenant 
du grattage des routes et chemins, et 
servant d’'amendement pour les terres 
en culture. 


MANNOUS, S. m. Y. Nasillard. 


MANNOUZ. Le même que le précé- 
dent. 


MANNOUZEIN (mannouz-e-in), Y. D. 
Y. Nasiiler. 


MANNOUZEREC'H, s. m. Y. Nasille- 
ment. 


MANNOUZEZ, s. f. V. Nasillarde. 


MANSOUNA (mañ-souna), Y. a. Ma- 
çonner ; H. mañsounet. 


MANSOUNER (mañ-souner)\, S. Im. 


Macon ; pl. ten. 


MAO 


MANTELL, s. f. Manteau; pl. meñtel, 
mentellou. 


MANTIKL, S. m. Y. Menottes, fers 
des criminels. Il ne s'emploie guère 
qu’au pluriel, mantikleu. Noy. MANIKL. 


MANTR, s. m. Peu ou pas usité. 
Affliction. 


MANTRA, v. a. N'est usité qu’au 
participe mañtret, abattu de douleur, 
surpris. Voy. le suivant. 


MANTRET, adj. et part. Abaftu de 
douleur, stupéfait. Mañtret eo he ga- 
loun gañt ar c'hlac'har, il est abattu 
de douleur. Mañtret e oe gañt se, il en 
resla stupéfait. 


MAO, adj. Gai, enjoué. Ce mot figure 
fréquemment parmi les noms de fa- 
miile. 


MAO, adj. T. Sain, bien portant. 


MAO, S. m. C. Oiseau de proie qui 
est amphibie, selon Le Pelletier. 


MAOAAT, v. n. Peu usité. Devenir 
gai, epjoué. — Mao, adj., enjoué. 


MAL, BAOL. Voy. ce dernier. 


MAOTVELEN, S. m. Tumeur à la tête 
des bêtes à cornes. Ce substantif 
maotvelen, où entre maot. sans doute 
pour maout, mouton, semble indiquer 
que ce mal attaque principalement les 
moutons. On dit aussi bodvelen. 


MAOUEZ, S. f. Femme, par opposi- 
tion à homme ; f-nme mariée ou non 
mariée ; pl. merc'hed. Eur vaouez, une 
femme; ar merc'hed. les femmes. 


MAOUGENN (maoug-enn), S. m. Peau 
de mouton, cuir de mouton. — Maout, 
mouton, et kenn, peau (anc.). 


MAOUT, s. m. Mouton, animal; 
mouton de cloche; victoire ou prix 
dans les luttes et les concours; vin 
d'accomplissement ou gratification 
que l’on donne aux ouvriers quand ils 
ont terminé une bâtisse. Il se dit 
aussi pour désigner le beau ou le coq 
du village, jeune garcon recherché 
des filles de endroit: pl, meot. Maout 
est un nom de famille, 


MAP 
MAOUT-KENN, S. m. YOT. MAOUGENN. 


MAOUT-TARO, s. m. Bélier. À la 
lettre, mouton taureau. 


MAOUT-TARV, s. m. Voy. le précé- 
dent. 


MAOUT-TOURC’H, s. m. Bélier. A la 
lettre, mouton mâle. 


MAQOUTA, v. n. Se battre comme les 
béliers, les moutons. — Maout, mou- 
ton. 


MAOUTENN, S. f. Couvre-tête fait en 
peau de mouton garnie de sa laine, à 
l'usage des marins principalement, 


MAQOUTER, S. m. C. Gardeur de mou- 
tons. — Maout, mouton. 


MAOUTEREZ, s. f. C. C’est le féminin 
du précédent. 


MAGUTVELEN, S. m. VOy. MAOTVELEN. 


MAP, MAR, s. m. Fils, enfant mâle; 
pl. mipien. Ar map, ar mab, le fils; 
ar mipien, les fils. Ann tad hag he 
vipien, le père et ses fils. 


MAP-BIHAN, s. m. Petit-fils, degré 
de parenté. Ce mot composé, qui est 
une imitation fâcheuse du français 
petit-fils, ne vaut pas le substantif 
doaran, de Vannes : mais il est usité 
en Léon. 


MAP-DEN, s. m. L'homme en géné- 
ral, sans distinction de sexe. — Map, 
fils, et den, homme. }l ne s'emploie 
qu'au singulier. 


MAP-DIVADEZ, s. m. Esprit-follet, 
lutin. — Map, file, enfant, et divadez, 
qui n’a pas recu le baptème. 


MAP-KAER, s. m. Beau-fils, terme de 
parenté. Ge mot composé est use sotte 
imitation du français beau-fils (map, 
mab, fils, et kaer, beau). L'ancien mot 
mabek, qui a été conservé en Vannes, 
est assurément plus breton, étant dérivé 
de mab, fils. 


MAP-KAGN, S. m. Voy. KAGN. 


MAR 427 


MAP-KAST, s. m. Fils de prostituée. 
— Map, mab, fiis, et gast, prostituée. 
Oa dit de préférence mab-gast, qui est 
plus régulier. Voyez-y. La lettre dure 
P de map fait changer en lettre forte le 
G du radical gast. 


MAP-LAGAD et aussi MAB-AL-LAGAD. 
Voy. ce dernier. 


MAR, MA, conj. Si. Mar teu, s'il vient. 
Mar kar, s’il veut, 


MAR, s. m. Doute, incertitude. Beza 
e mar, beza war var, être en doute, 
être en danger de. Hep mar e-bed, 
sans aucun doute. Voy. WAR-VAR. 


MAR, adj. V. T. Plusieurs, beaucoup. 
Voy. MEUR. 


MAR, s. m. Corme, fruit. On dit de 
préférence, perenn-mar; pluriel per- 
mar. 


MARBIGELL (marbig-ell), s. f. Etrape, 
faucille légère ; pl. ou. 


MARBIGELL, MARR-BIGELL (mar- 
big-ell), s. f. Petite marre d'agriculture. 
VOy. MARR-BIGELL. 


MARBLEO, s. m. Duvet d'oiseau, poil 
follet au visage. N'eus nemet marbleo 
war-n-ezho, ils (oiseaux) n’ont encore 
que du duvet sur le corps. 


MARBRAN. VOy. MALVRAN. 


MARCHIKOD, MASIKOD (ma-sikod), 
s. m. C. Enfant de chœur des églises ; 
pl. ed. 


MARCH, s. m. V. Entorse. Voy. FALS- 
VARCHADENN. 


MARC'H, S. m. Cheval mâle, chevalet 
d’ouvrier ; pl. kezek. Dans l’usage, on 
appelle marc'h un cheval, quel que 
soit son sexe. Il en est de même du 
pluriel kezek. Mont war varc'h, aller à 
cheval. En style familier, on dit : Beza 
war he varc'h, ètre en grande colère. 
A la lettre, être sur son cheval. — 
A l'ile de Batz, où l’on fait grand cas 
des chevaux, parce qu'ils sont rares 
en ce pays, on dit : Ne chouminn ket 
eno evit eur marc’h, je n’y resterai pas 


4928 MAR 


pour un cheval, quand même on me 
donnerait uu cheval. Voy. plus bas les 
nombreux dérivés de marc'h. 


MARC'HA, v. n. Etre en chaleur, 
parlant d’une jument. Ge verbe dérive 
de marc'h, cheval, et se conjugue avec 
le verbe auxiliaire ober. 


MARC'HA, v. a. Mettre sur ses gonds 
une porte, une barrière, monter une 
porte. Voy. MARC’H-DOR. 


MARC'HAD, S. m. Marché, lieu pour 
les ventes, et aussi convention, traité, 
prix, marché; pl. marc'hajou. 


MARCHADENN, s. L. Entorse. Voy. 
FALS-VARCHADENN, Y. 


MARC'HADOUR, s. m. Marchand. Ce 
substantif est un nom de famille très- 
commun; pl. ien. 


MARC'HADOUREZ, s. L. Féminin du 
précédent ; pl. ed. 


MARC’HADOUREZ, s. L. Marchandise. 
Ce substantif ne s'emploie qu’au sin- 
gulier, mais il est considéré comme 
nom collectif, à l'instar de keuneud. 
de kolo et autres. Voy.le mot COLLECTIF 
à mon Nouveau Dictionnaire français- 
breton 1869. Ar marc'hadourez-xe n'int 
ket mad, cette marchandise n’est pas 
bonne. A la lettre, cette marchandise 
ne sont pas bonnes. 


MARC'HAGN, adj. Stérile, parlant des 
femelles d’auimaux. 


MARC'HAJOU, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de marc'had. marché. 


MARC'H-ALAR, S. m. Chevalet qui 
supporte la charrue. — Marc’h, che- 
valet, et alar, charrue. 


MARC’HALLAC'H, 5. m. Mot contracté 
pour marc'had leac'h. lieu ou place du 
marché, champ de foire. Voy.MARC'HAL- 
LEC'H, Ce mot est un nom de famille 
assez répandu. 


MARC'HALLE, et mieux MARC’HAL- 
LEC'H, S. m. Y. Place du marché. — 
Marc'hat, V., marché, et lec'h, lieu. 
Voy. le suivant. 


MAR 
MARC'HALLEC'H, s. m. Y. Le lieu où 
se tient le marché, la foire. — Mar- 


c'hat, V., marché, et lec'h, lieu. J'ai 
sigualé en tête de ce dictionnaire l’ha- 
bitude qu'ont les Bretons de modifier 
certaines lettres pour adoucir la pro- 
nonciation ; il est de fait que marc’hal- 
Lec'h est plus facile à prononcer que 
marc’hat Lec'h. 


MARC'HAT, 5. m. Y. Le même que 
marc'had, du Léon. 


MARC'HATA, v. n. Marchander le 
prix, irrésolu, hésiter. 


MARC'H-BLENIER, s. m. Cheval qui 
tient la tête de l’attelage. — March, 
cheval, et blenia, guider. 


MARC'H DOR, s. m. Gond de porte; 
pl. marc’hou-dor. 


MARC'HEGER (marc'heg-er), S. m. 
Ecuyer, qui manie bien un cheval, — 
Marc'h, cheval. On dit aussi mareger. 


MARC’HEK, S. m. Cavalier, chevalier, 
écuyer ; pl. marc'heien, — March, 
cheval. Oa dit aussi marek. 


MARC'HEKAAT, v. n. Manier bien un 
cheval. On ditaussi marekaat.— March, 
cheval. 


MARC'HEKADENN, s. L. Cavalcade. — 
Marc'h, cheval. 


MARC'H-HAMON. Beza war varc'h- 
hamon, se dit, en Cornouaille, d’un 
mari qui est jaloux de sa femme. Voy. 
le mot 3ALOUX à mon Nouveau Diction- 
naire français-breton, 1869. 

MARC'H-HESKED , s. m. Abcès en 
suppuration. 


MARC’HIK, S. m. Bidet, petit cheval 
de selle pour les dames qui habitaient 
la campagne. C’est le diminutif de 
marc'h, cheval. — C’hoari marc'hk, 
jeu du cheval que les enfants exécutent 
en se mettant un bâton entre les 
jambes. 


MARC'H-KALLOC'H, s. m. Cheval en- 
tier, non coupé. Voy. KALLOK. 


MAR 


MARC'H-KARR, s. m. Cheval de trait. 
— Marc'h, cheval, et karr, charrelte ; 
pl. kezsek-karr. 


MARC'H-KENN, S. m. Peau ou cuir de 
cheval. — Marc'h, cheval, et kenn (anc.), 
peau. 


MARC'H-KLOC’H, S. m. Sonnailler ou 
cheval d’attelage qui porte une clo- 
chette. — Marc'h, cheval, et klac'h. 
cloche. 


MARC'H-KOAT, S. m. Chantier ou 
chevalet de charpentier, poutre qui sert 
à soutenir un navire en Construction, 
pl. marc’hou-hoat. 


MARC HODENN, s. f. Poupée. Voy. 
MERC'HODENN, qui est plus régulier. 


MARCHOSI (marchô-si), s. m. Ecurie; 
pl. marchosiou. Ce mot, qui dérive 
évidemment de marc'h, cheval, s’écrit 
et se prononce cependant sans la gut- 
turale c'h. E 


MARC'H-RED, s. m. Cheval de luxe. 


À S lettre, cheval qui court; pl. kezek- 
red. 


MARC'H-ROUZ, S. m. Ces mots, qui 
siguifient cheval roux, s’emploient, on 
ne sait trop pourquoi, en parlant d’un 
homme jaloux de sa femme : eunn 
tammik marc’h-rouz en deux, il est un 
peu jaioux. 


MARC'H-SAILLER (les L mouillées), 
S. m. Y. Etalou; pl. kezek-sailler. — 
Marc'h, cheval mâle, et salig. NV, 
saillir, 

MARC'H - SAMM , s. m. Cheval de 
charge. — Marc'h, cheval, et samm, 
charge, fardeau. 


MARC'H-VOR, s. m. Cheval marin; 
pl. kezek-vor. — March, cheval, et 
mor, mer. 


MARD, s. m. (anc.) Merde. 


MARDOZ, s. m. C. Voirie, lien de 
dépôt des immondices. 


MARDOZI, v. a. C. Salir de merde; 
p. mardozet, 


MAR 429 


MARDOZUZ, adj. Sali de merde. Voy. 
MARD (anc.) 


MARE, s. m. Temps, époque, saison. 
— Da bep mare, continuellement; mare 
e-bed, jamais. 


MA-RE, VA-RE, pron. poss. Y. T. C. 
Les miens, les miennes. Voy. MA-HINI, 
VA-HINI, qui est le singulier. 


MAREAD, s.m. Grand nombre, bande, 
troupe. — Eur maread bugale, une 
bande d'enfants. 


MAREGER (mareg-er). VOy. MARC'HEGER. 
MAREK. VOy. MARC'HEK. 


MAREKA, v. n. Aller à cheval, en- 
fourcher un cheval; p. mareket. Voy. 
MAREK. 


MAREKAAT. VOY. MARC'HETAAT. 


MAREKAOUR, s. m. Y. Qui manie bien 
un cheval. VOY. MAREK. 


MARELL, s. L Mérelle, jeu d'enfant. 


MARELLA, v. a. Marqueter, mou- 
cheter; p. et, 


MARELLET, adj. et part. Bigarré, 
de couleurs diverses. 


MAREZ, MARES, s. m. V. Plaine, 
vaste étendue de campagne; pl. mare- 
zeu. 


MAREZAD, MAREZAT, s. m. Y. Ur 
marezat et, V., une plaine couverte 
de blé. Voy. MAREZ. 


MARG, s. m. Marne, substance cal- 
caire. 


MARG, MARGACH. Voy. ce dernier. Y. 


MARGA, v. a. Marner, amender une 
terre avec de la marne; p. et. Voy. 
MARG. 


MARGACH, MARG, s. m. Y. Marc ou 
restes des fruits foulés pour en faire 
une boisson. 


MARGALOUN , s. m. C. Affliction, 
chagrin, 


430 MAR 


MARGEU (marg-eu), s. pl. m. V. Le 
marc des raisins, des pommes et autres 
fruits foulés, marc de la graisse fondue 
et décantée. 


MARGOD , S. m. Nom pittoresque 
donné à la pie, oiseau. 


MARGCDIK, s. m. Margodik ar bik; 
le même que margod. 


MARI, s. f. Nom de baptême de 
femme, Marie. — A l'instar du prénom 
lann, Jean, décrit plus haut, le prénom 
breton Mari sert à accumuler les dé- 
fauts que peuvent avoir les femmes. 
Ainsi, on dit : Mari-forc'h, souillon; 
Mari-flao, eur Vari-flao, une femme 
sans ordre; Mari-morgañt, une pois- 
sarde. Voyez ces mots composés et 
aussi Zann. 


MARI-FORC'H, s. f. Souillon, femme 
malpropre. — Eur Vari-forc'h, une 
souillon. 


 MARIGOD, s. m. Certain poisson dont 
jigaore le nom en français. 


MARI-MORGANT, s. f. Sirène, poisson 
fabuleux, et aussi poissarde. À la lettre, 
Marie arrogante. — Eur Vari-morganñt, 
une poissarde. 


MARINET, S. mn. Y. Culotte étroite; 
pl. marinedeu. 


MARITELL, S.L. Peine d'esprit ; pl. ou. 


MARITELLA, v. n. Avoir des peines 
d'esprit; p. et. Il se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. 

MARITELLUZ, adj. Qui a des peines 
d'esprit. 


MARJCLENN, S. L. Coquette en mau- 
vaise part. En français ancien, on disait 
marjolet, pour désigner un fat préten- 
tieux. 


MARKINOU,S.pl.m. Et aussi markou, 
markoumellou, masklou, le marc des 
fruits foulés pour faire de la boisson, 
le marc de la graisse fondue et dé- 
cantée. 


MARKIZ, s. m. Marquis; pl. ed. — 
Ann aotrou ar markir, monsieur le 
marquis. 


MAR 


MARKIZEZ, S. f. Marquise ; pl. ed. — 
Ann itroun ar varkizez, madame la 
marquise. 


MARKOU. VOY. MARKINOU. 
MARKOUMELLOU. Voy. MARKINOU. 


MARLANK, MARLOUAN, s. m. Merlan, 
poisson; pl. ed. 


MARLOUAN, MARLANK, s. m. Voy. le 
précédent. 


MARMOUZ, s. m. Singe, babouin ; 
pl. ed. — Fri marmouz, nez épaté. A la 
lettre, nez de singe. 


MARMOUZAT, v. n. Nasiller. Il se 
conjugue avec le verbe auxiliaire ober. 


MARMOUZEZ, s. f, Guenon ou femelle 
du siuge; pl. ed. 


MARO, s. m. Mort. — Liou ar maro 
a z0 gant-han, il est à l'agonie. A la 
lettre, couleur de la mort est avec lui. 


MARO, adj. Mort, décédé. — Korr 
maro, Corps mort.— Treaz maro, sable 
que la mer ne recouvre jamais. 


MARONAD, s. m. Chant funèbre. 


MAROUEIN (maroue-in), v. n. Y. 
Mourir; p. marouet. Voy. MARUEIN, plus 
usité. 


MARDSNAD , MAROUNAT , S. 
Chant funèbre. 


MARPR, s. m. Marbre, minéral, et 
aussi essieu de roue d’un moulin. 


m. V. 


MARR, s. m. Houe. marre, outil 
d’agriculture; pl. mirri. En Vannes, le 
pluriel est marreu. — Segal marr, du 
seigle d’écobue, du seigle semé dans 
un sol nouvellement défriché et dont 
on a brülé les mottes de gazon. 


MARRADEK, s. m. Ecobuage, certain 
travail d'agriculture qui consiste à en- 
lever les moites de gazon avec la marre 
et à les brûler ensuite quand elles sont 
desséchées. Les cendres sont répandues 
sur le sol à défricher. Marradek désigne 
aussi une sorte de réunion ou de fête 
qui se fait à cette occasion en quelques 
localités. Voy. le suivant. 


MAR 


MARRAT, v.a.et n. Ecobuer, et aussi 
travailler à la marre. Voy.le précédent. 
Ce verbe s'emploie aussi comme subs- 
tantif : ar marrat, l'écobuage. Voyez 
ce qui est dit à ce sujet au mot INFINITIF 
de mon Nouveau Dictionnaire 1869. 


MARR-BIGELL, MARBIGELL (marbig-ell), 
s. f. Marre, outil d'agriculture. — Marr, 
marre, et pigell, houe, hoyau. 


MARREIN (marre-in), v.a. et n. V. Le 
même que marrat. 


MARS. Voy. MARZ. 


MARSE, adv. V. Peut-être. Ce mot est, 
comme marteze, une contraction de 
mar teu kement-se, si vient cela. 


MART, S. m. (anc.) Mort, s. L 


MARTEZE, adv. Peut-être. Ce mot est 
une contraction de mar teu kement-se, 
si vient cela. 


MARTI, S. m. C. Beza er marti, être 
en nourrice, parlant d’un petit enfant. 


MARTOLOD, s. m. Matelot: pl. ed. 
MARTR, s. m. Fouine, animal ; pl. ed. 
MARU, s. m. V. Mort, décès. 

MARU, adj. Y. Décédé, mort. 


MARUEIN (maru-e-in),v.n. V. Mourir ; 
D. Mmaruet. 


MARUEL, v. n. Y. Mourir; p. maruet. 


MARV, S. m. et adj. Voy. MARO, mort, 
S. m. et adj. 


MARV-SKAON , s. m. Tréteaux fu- 
nèbres. — Marv, maro, mort, et skaoñ, 
banc. 


MARVAILL (L mouillées), s. m. Conte, 
histoire faite à plaisir pour amuser; 
pl. marvaillou. 

Dans mon Nouveau Dictionnaire fran- 
£ais-breton 1869, je me suis longue- 
ment étendu, au mot STYLE, à faire 
ressortir originalité du style des 
contes breions (marvaillou), et j’en ai 
donné un échantillon an mot vers, 
poésie. Je ne puis résister ici au désir 


MAR 431 


d'en présenter un second exemple. — 
Le premier de ces contes est dù à 
M. Milin (Gabriel), écrivain breton d’un 
incontestable mérite. 

Au sujet de ce premier conte, je 
dirai, pour en faire connaitre la portée, 
que Michel Le Nobletz et le P. Maunoir, 
tous les deux missionnaires, ont com- 
posé à diverses époques (vers 1650) 
une foule de cantiques sous les noms 
de Hent ar Baradoz et de Ar Vuez 
gristen, et que, de plus, il paraîl1 éré 
qu’ils ont composé des tableau/ ; 10- 
lennou) dans lesquels ils introdw &ient 
et mettaient en scène bêtes e!z ens. 
afin de rendre plus compréhensik € 
aux habitants de la campagne les lois 
de Dieu et le chemin au paradis. 

Oa pense que le récit qui suit est la 
paraphrase d’un de ces tableaux, — 
Voyez ce qui est dit du style des contes 
au mot STYLE de mon Dictionnaire 
francais-breton 1869. 


AR PAOTR LAOUIK 
HAG ANN AOTROU DOUE 


E P'ougerne gwechall-£goz e voa 0 
choum eunn intanvez hag e devoa tri 
baotr, iaouankik ho zri c'honz. He 
goaz, labourer douar, a voa maro, 
ann den keaz. och ar boan. Ne voa 
ket gwall bell abaoue c’hoaz, ha brema, 
evel a c'hellit kredi, ann intanvez 
paour-ma e devoa dienez muioc’h evit 
ne devoa bet araok ; ne veve hi brema 
bag he bugale nemet dioc'h kaloun 
vad ar gristcnien ho devoa truez out- 
hi. D'ar c’houlz-ze, ann dud a voa 
mad oc’h ar paour, hag hed ar weach 
int bet, cvit doare, enn hor bro. 

Guude daou pe dri bloaz, paotr kosa 
ann intanvez pa voe great he baskou 
gant-han ha p'en devoe paket he dris: k 
vloaz, ann holl tro war-dro a lavare 
d'he vamm e voa mall braz d'ezhi la= 
kaat anezhan da ober eunn dra pe zra 
euz he gorf. 

Ann intanvez-ma a Wie ervad e voa 
gwir kemend a lavare ann dud d’ezhi, 
hag eunn dervez hag hi mont ha 
komz oc’h he van ha lavaret d'ezhan e 
voa diwar eur mare mez d'ezhan 
Choum da veva diwar ann aluzeun, ha 
bez’ e tlie mont brema da labourat 
evit Gounid he vara. — Ne c’houlen- 
Dann Ket gwell, va mamm, hag 0 


432 MAR 


C'hortoz edoun ma komsjac’h ouz-in 
diwar-benn ann dra-ze evit mont da 
vale bro, rak marteze e vezinn euru- 
soc’h evit choum dre ama. — Kea, pa 
gavi mad mont, eme he vamm, me ne 
virinn Ket ouz-id; karet em bie avad 
rei d’id eur gwennek-bennag ha n'em 
beuz liard na diner evel a ouzoud. 
N’es pezo eta, va map, nemet eunn 
tamm bara. — Mad! va mamm, eme ar 
paotr; marteze a-benn ma vezo debret, 
em bezo kavet eunn tamm-bennag all. 
Hag ar paotr neuze ha lavaret kena- 
vezo d'he vamm ha d'he vreudeur, 
hag enn hent. 


Eur pevar dervez-bennag a reaz gant 
he vara, ha ne zebraz ket leiz he gof 
bep pred; ne zebraz nemet evit beva 
ha choum enn he zav. War benn ar 
pevare dervez. dioc'h ar pardaez-n0z, 
ar paotr, ne wie nag hent na gweno- 
denn, a en em gavaz e-kreiz eur c'hoat. 
0 welet ann noz war he gein hag hep 
gouzout da be leac'h mont, ar paotr a 
gerz evelato araok enu eur lavaret : 
— Marteze e kavina ti dre ama. Setu 
m'en doa lavaret gwir, rak a-henn eur 
pennadik coude hac hen ha gwclet eur 
goulou dira-z-han. Tostaat a ra oc’h ar 
goulou, hag en em gaout hep dale 
dirak eur maner. Hep marc'hata Tamm, 
he-man dioc’htu a sko war ann or. 
Eur plac'h a zeu da zigeri : — Piou 
oud-te, paotr, a c'houlenn hou-man 
out-han? — Me, eme-z-han, a 20 eur 
paourik keaz n’en deuz na ti na netra 
d'arm golei nemet toenn ann n0z; 
pevar dervez zo ez ounn eat euz ar 
gear, en em gavet ounn er C’hoat-man 
d’ar pardaez hag e kartenn kaout digor, 
ma ve gallet. rak ne d-eo ket chad 
beza er-meaz, ker ien ha ma'z eo 
anezhi. — Netra avad, eme ar piac'h. 
Mad! deport eur pennad, me ja da 
c’houleun digant ar mestr ha da loja a 
Taio. 

Hac ar piac'h ha mont, ma lavaraz 
ar mestr d'ezhi digas ar paotr cnn ti 
ba rri d’ezhan eunn dra-bennag da 
Zibri. Bez: e c'helt kredi ne voe ket 
lent ar paotr da vont ebarz pa voe 
lavaret d’ezhen, ha ne reaz ket a bis- 
migou ivez evit sléga gant ar pez a 
voe lakeat a-zira-z-han, rak pellik à 
voa n’en devoa Ket bet leiz he gof. 

Epad ma’z edo 0 tibri, ar mestr a 
ziskennaz oc’h traon hag a c’houlennaz 


MAR 


beleac'h e teue. — Me, eme-z-han, a z0 
meb eunn intanvez paour euz a Blou- 
gerne, ha pevar deryez Z0 ounn eat 
euz ar gear gant asant va mamm da 
glask gounid va zamm, pa’z ounn en 
em gavet enn noz-man er C'hoat a zo 
aman. — 0 klask labour emoud ‘ta, 
eme ar mestr? — Ja da, ne c’houlen- 
nann Ket gwell. — Mad! mar Kerez 6 
choumi ama hag es pezo kant skoed 
er bloaz evit da goumanant; e vezi 
bevet ha gwisket ouspenn. Evit aun 
dra-ze ne vezo Ket braz al labour as 
pezo da ober. Me am beuz aze eunn 
azen em C'hraou, n'es pezo nemet 
mont da gas anezhan da ober eur balé. 
pell à zo n’eo Ket bed er-meaz, ha pa 
vezi diskuizet a-benn daou pe dri 
dervez ama, ez i gant-han. Arabad e 
vezo d’id avad sacha morse war he 
gabestr; lezel anezhan a ranki da vont 
el leac'h ma karo, rak mar tennez war 
he benn m'her gouezo ahred ha neuze 
me da laosko da vont kuit ha n’as 
kemerinn mui. Brema gra evel a giri. 
— N'ho pezet aoun c-bed. eme ar 
paotr, ober a rinn ar pez a fell d’e-hoc’h, 
ne d-eo ket diez. 


Sada breman ar paotr, debret mad 
be goan gant-han, ha kaset da gousket 
enn eur gwcle plunv. Morse c'honz 
n’en devoa kouskei cnn eur gwele Ker 
boug ha ken kunv. 

Anironoz he-man, Paol he hang, a 
zavaz goude beza kousket bete pell ann 
deiz, ha pa voe diskennet ouz traon, 
ar plac'h a lavaraz d'ezhan kempeuu 
dillad ann aotrou hag he voutou ivez. 
Panl a reaz dioc’h-tu, ha pa veze peur- 
c’hreat he labour, bep tro c choume 
da zellet ken a lavare adarre ar plac’h 
d’ezhan ober ann dra-ma pe ann dra- 
hont. Tri dervez a dremenez eno er 
c'hiz-2e; d’ar pevare. ar mestr a c’hal- 
vaz anezhan d’he gaout : — Asa, eme- 
Z-ban, va azen a 20 a-ze skuiz cnn he 
graou; bevet mad eo evit gwir, evelato 
ne d-e0 Ket a-walc'h, rak 0 veza ne 
d-eo Kot het pell a zo er-meaz, e tle 
beza sounnet he zivesker out-han. Te 
avad, va faotr, a zo diskuiz brema, 
Jaka ’ta ann dibr war he gein hag ar 
c’habestr a gavi er c’hraou enn he 
benn. Sad’ ama d’id eur vouchenn vara 
gwenn, daou lur gik-moc'h hag eur 
voutaillad win, rak marteze ann azer- 
ma, 0 veza n’co Ket bet pell a 20 er- 


Ouz ar paotr piou a voa hag euz a * meaz, ne falvezo ket d'ezhan distrei 


MAR 


d’ar gear fenoz. Dre-z2 e lavarann d'id 
c’hoaz lakaat evez mad da choum hep 
sacha war he benn; n’euz forz e pe- 
Leac'h ez aio, lez anczhan da vont atao: 
ma n'her laoskez Ket. me a c’houezo 
ha da gaso kuit. — Ober a rinn, ao- 
trou, eme Baol. Hag he-man neuze, 
goude lavaret kenavezo, a bign war 
gcin he azen hac a ia ac hang. 


AI loen-ma laosket da vont, a ia war 
he ourzik, evel ma voa boaz; ne choum 
e neb leac’h avad, bale a ra atao, hag 
evit-han da vont goustadik, en devoa 
great evelato eur peunad mad a hent 
a-benn kresteiz. pa en em gaychont 
paotr hag azen gant eunn den paour 
keaz Koz daou-bleget ha kroummet 
betec ann douar, he varo hirr ha 
gwenn-kann evel eunn duillad lin. 
Ann hint Koz dioc'htu ma welaz ar 
paotr Paol, he vara dindan he vreac’h 
gant-han, a dostaaz enn eur lavaret : 
— Eunn tammik bara, mar be ho 
madelez. abalamour da Zoue? — Rei 
a-walc’h a rafenn eunn tamm d'e-hoc'h, 
den Koz. eme Baol, ma c’houfenn pe- 
geid e ve va azen oc’h oher he dro: 
dre na c’houzounn Ket ha dre m'am 
beuz bet dienez a-walc'h beteg-hen, 
ne garfenn Ket kaout adarre, hag e 
kavann gwelloc'h choum len ret (amm 
e-bed d'e-hoc'h, den koz, bete gou- 
zout. — Mad! va faotrik, kenavezo 
neuze. 

Hag ann den koz ha mont kuit, 
eunn truez he welet. 

Ann azen a valeaz ato hep choum 
da chana e nep leac'h. Eat pell ac'hano. 
eC'h en em gavchont dirag ar mor, 
bag ann azen ha diskenn dioc’htu enn 
aod, ar paotr war he gein atao ; soue- 
zet-maro e voe pa welaz anezhan 0 
vont er mor. — Emichans, eme Baol, 
ne d-aio ket pell ebarz evit-han da 
veza sot, rak beuzet e ve. Ann azen- 
ma à jea, a 169 atao, ha dare e voa da 
vont War neunv, pa Zavaz aoun gant 
ar paotr : — He-man, eme-z-han, a z0 
sot, ann azen-man d'ann aotrou, ha 
mar lezann anezhan da vont da heul 
he benn, e vezo beuzet ha me ivez 
gant-han. Mar fell d’ezhan mont da 
veuzi, me ne fell Ket d'in, ha gwelloc'h 
eo gan-en tenna war he bhenn ha boza 
kaset kuit ; gwaz a ze! — Hag ar paotr 
Paol neuze hag ober eur zachadenn 
grepu war benn ann azen a zistroaz 
dioc’htu war he c'hiz hag a jeaz war- 





MAR 433 


eeun gant-han dre ann hent ma voa 
deut. 

Azen ha paotr distro, ar mestr a zis- 
Kenn d'ho c'haout hag a lavar da 
Baol : — Amzent oud bet ouzin, ha 
brema, evel am beuz het lavaret d’id, 
ez i kuit ac'halen, rak tennet es peuz 
war benn ann azen; anez, ne vije ket 
distro ken abred. — Guir eo, eme 
Baol, sachet em beuz war he bhenn 0 
veza ma’z ea re zounn er mor; beuzet 
e vije bet ha me ivez gant-han. 


— Mad, eme ann aotrou, sad’ aze 
Kant skoed a zo da goumanant, hag 
ann dillad am beuz roct d’id hag a 20 
gan-ez. Kea brema d'ar gear pe e 
loac'h all; te raio da c'hiz. Evid-oun- 
me n’em beuz mui ezomm e-hed 
ac’hanoud hiviziken. 

Setu ar paotr ha kemeret he gant 
skoed, ha d'ar gear gant-ho, hen la- 
varet zo-ken bennoz Doue. Pa en em 
gavaz er gear, ne voa netra enn ti, na 
gwennek na bara. Prenet e vee dioc’htu 
peadra da veva, hag endra ma padaz 
arC'hant Paol, ne voe Ket a ziouer. 
Etretant ar paotr a lavaraz d'he vamm 
ha d'he vreudeur petra a voa bet c’hoar- 
vezet gant-han penn-da-benn. — Me, 
eme-z-han, a voa en em cavet mad 
eno ha choumet e vijenn bet c'honz pa- 
nefe ann azen a voa het roct d’in da 
lakaat da vale. Ann aotrou en doa la- 
varet d’in e voa arabad tenna morse 
war he benn, hag evelato me am beuz 
great hag a zo bet kasct Kuit evit ann 
0ra-Z6. 

— Te, eme he vreur eil gosa, a 20 
bet eunn diot, ha mar kar va mamm 
va leuskel-me da vont ivez, me a raio 
Kement ira a vezo lavaret d’in gant ann 
aotrou-ze, rak ne gredann ket e ve 
eunn dra ziez choum hep sacha war 
benn eunn azen, pa vezer war he gein. 
— He-man a reat Bastien anczhan, a 
lavare ann dra-ze dre na ouie ket petra 
voa bet c’hoarvezet gant he vreur, rak 
he-man n’en doa ket ansavet e voa bet 
eat ann azen er mor gant-han. 

Sada neuze hag ar vamm ha lezel 
he eil map kosa da vont enn hent ivez 
d'he dro. Bastien a ieaz evel pa lavarfet 
war roudou he vreur Paol, hag a-benn 
tri pe bevar dervez, muioc'h pe nebeu- 
Loc'h. ec'h en em gavaz ivez er c'hoat 
dioc’h ann abardaez ha mont da c’hou- 
lenn loja er maner. Evel he vreur e 
voe digemeret ha lavaret d’ezhan gant 


55 


434 MAR 


ar mestr choum, mar karje, da gas ann 
azen da vale. 

A-benn pevar dervez abaoue ma’z 
edo er maner, e voe kaset da vale he 
azen, gant difenn mad great d’ezhan 
adarre choum hep sacha war he benn. 
Eur vouchenn vara gwenn, eur vou- 
taillad win hag eur pnez kik-moc'h da 
zibri enn hent a voe roet d’ezhan evel 
da Baol, ha setu ar paotr Bastien 0 
lavaret Kenavezo ha uit. a-c'haoliad 
war he azen. — En em gaout a ra ann 
den koz da c’houlenn eunn tamm bara 
digant-han ivez; Bastien avad a lavaraz 
d’ezhan : — Bez’ ho pezo eunn tamm, 
tad koz, enn distro e-verr, m’am beuz 
boet re. Da c'hortoz me a ia enn hent 
gant va azen. — Hag ac’hano. 


Ann azen a ia, a ia atao, a gerz etrezeg 
ar mor hag eharz hen marc'hata pa en 
em gavaz enn aot, Bastien, nec'het 0 
welet he azen, a lez anczhan da vont 
evelato. Eat e voa pellik dioc’h ann aot 
ha tostik e voa da vont war neunv, pa 
grog aoun € Bastien na ve beuzel. Eur 
zachadenn à ra war benn ann azen, 
hac he-man a zistro dioc’htu d'ar 
gear. 

Ar mestr, war c’hed anezhan, p'her 
gwelaz 0 tistrei ken abred, a lavaraz : 
— Ne d-eo ket bet pell da dro, paotr, 
m'euz aoun n'as pe sachet war benn 
da azen. — Ia da, aotrou, eme Bastien, 
great am heuz. — Mad! sad’ aze neuze 
da gant skoed ha kea Kuit, me n'am 
heuz ezomm e-bed ac'hanoud mnt, — 
Hag ar paotr d'ar gear, heù trugare- 
kaat kennebeud hag he vreur, he | gant 
skoed en he c'hodell gant- “ban. Pa en 
em gavaz e Plougerne, e voa debret ar 
c'hant skoed kenta hep na voa chou- 
met na gwennek na netra. — Mad ha 
braù ar sial c'hoaz gan-e-omp, eme 
Bastien; sada kant skoed all; endra 
bado ar re-man, e vezo boed da zibri. 
— Ma voe kerc'het Kement tra a voa 
ezomm da gaout. E-pad ma’z edont gant 
ho fred, ar map kosa a lavaraz d'he 
vreur : — Ac'han ’tal me gave d'in e 
tliez heza furoc'h evid-oun; ne d-oud 
ket bet, me wel. — Nann da, hevel 
tro, evit doare, a zo en em gavet gan- 
e-omp, eme ann eil. — Mad ! eme 
Laonik, ar iaouanka euz a dri baotr 
ann itanvez ; neuze, mar kar va 
mamm va lezel-me da vont ive brema 
d'am zro, e vezo gwelet ha distrei a 
rinn-me Ker buan. Me gav d'in e rinn 


MAR 


n'euz forz petra a vezo lavaret d'in 
da ober. 

— Te, eme ar vamm, a 20 kalz re 
jaouank c'honz evit mont Keid all dioc’h 
ar gear; sad’ aze n’es peuz nemet eiz 
vloaz c'honz. — N'enz forz, va mamm, 
va list atao da vont ma vezo gwelet ha 
ne rinn ket gwelloc’h evit va breu- 
deur: evit c’hoant ober am beuz. — 
Penaoz e rafez-te, Laouik, ker bihan ha 
ken dister ha ma'z oud? — Gwir eo, va 
mamm, ez ounn bihan ha dister, eve- 
lato arabad eo d’e-hoc’h lavaret n'ounn 
Ket den a-walc’h evit mont di, rak ar 
re vihan a c'hell aliez kaout penn ha 
Kaloun kement hag ar re vraz, ha 
muioc’h zo-ken a-wechou. N’eo Ket la- 
varet a Z0 a-walc'h er bed-man, ober 
a Z0 ar gwella, ha me, va mamm, a 
rank mont ha pa ne ve nemet evit dis- 
kouez n’ounn Ket eur gaouiad. — Mad! 
mad! eme ar vamm, pa fell d’id mont 
War-lerc'h da chans, kea, Laouik ; 
gwell eo d’id ive marteze evit choum 
ama da vervel gant ann naoun. 


Setu Laouik neuze 0 kimiada dioc’h 
he vamm hag he vreudeur, hag enn 
hent err war-n-han endra c’helle ar 
paotrik keaz. Eunn tamm bara du a 
voa eat gant-han ivez e Korn he c'hodell 
evel gant he vreudeur. Kerzet a ra 
brema dre ann hent ma voa eat Paol ha 
Bastien; kaer avad en devoa astenn 
gant tiz he zivesker bihan ha skei 
mibin gant he zaou droadik enn hent, 
e voe pelloc'h o vale evit na voa bet 
he vreudeur. En em gaout a reaz eve- 
lato gant ar maner, n0z-du anezhi, ha 
ker skuiz ouspenn ma voa bihan. Ne 
c'hellaz ket tizout na tost zo-ken betog 
morzol ann or. Petra a ra peuze Laouik 7 
Kregi enn he votez-prenn ha darc’hai 
gant-hi da c'hervel unan-bennag. Ar 
plac’h a ziredaz d'ann or hag a voe 
mantret o welet eur paotrik ker bihan 
all. — Petra a galskez, bihanik, eme 
z-hi? — Beza lojet m'ho pefe ar vade- 
lez. — Kredi a fann e vezi, deuz atao 
ebarz, me a ia da c'houlenn digant va 
mestr. — Hou-man eat d'al laez, a 
lavaraz d'ezhan : — Ouz traon du-ze 
ez euz eur paotrik bihan ha iaouank 
flamm a zo deut da c’houlenn digor. 
— Gortozit, eme ann aotrou, ma’z inn 
va-unan da welet pelra eo. — Hac hen 
ba diskenn: ha pa welaz Laouik ec'h 
anavezaz raktal e voa eur paotrik mad. 
— Plac'h, eme ann aotrou, Kenta a z0 


MAR 


da ober eo ret d'ezhan da goania gwella 
ba ma c'hellot, rak ezomm braz en deuz 
ar paourik keaz, me wel, ha pa vezo 
debret mad he goan gant-han, e kasot 
anezhan d'he wele, rak skuiz eo ivez 
bag ezomm da ehana a dle da gaout. 
— Ar plac'h a reaz affo Kemend en 
devoa lavaret ar mestr d’ezhi. Laouik 
a zebraz natur he goan enn eur dru- 
garekaat Doue hag ann aotrou a voa 
Ker mad oc'h ar re vihan. Eat d'he 
wele, ar paotr a zelle enn-dro d’ezhan 
har a gave chal beza gourvezet eno 
e-touez ar plunv. — Ann aotrou-ze, 
eme-z-han, a zo pinvidik-mor, evit 
doare; gwell a ze, rak mad eo ivez oc’h 
ar re baour, ha me a gay d'in e ra mad 
ann aotrou Douie rei danvez d'ar re a 
zO truezuz ha karantezuz oc’h ar re 
reuzeudik. E-pad ma troe ann traou- 
man war he spered gwella ma c'helle. 
Laouik en em roaz da gousket ha ne 
zihunaz ken na voe antronoz vintin. 
Dioc’h-tu ar paotr a ra eul lamm er- 
meaz, en em wisk hag ouz traon. 

P&’z eaz Laouik er gegin, edo eno ar 
plac'h, ar pod gant-hi war ann tan. — 
Bremaik, eme-z-hi, e rankann mont 
da gerc'hat keuneud. — Da beleac'h. 
eme Laou kK, lavarit d’in ha mea gerc'ho 
d’e-hoc’h? — Aze emint er porz. gwelet 
a rez,eme-z-hi cnn eur ziskuez J'ezhan. 
— Mad eo, me a ia da gerc’hat Koment 
hag ho pezo ezomm, ha pa ve da garga 
toull ar geuneudok e ve. — Ma voe 
Jaouen ar plac'h: na petra ’tal 

Pa voe echu al labour-ma gant 
Laouik, e c'houlennaz oc'h ar plac'h 
petra e devoa c’hoaz da ober. — Pa 
c'houlennez, va faotr, eme-z-hi, aze ez 
euz bouteier-ler ha dillad louz da 
gempenn, mar kerez. — Deut anezho 
d'in, eme ar paotr, ma welinn. — Hag 
ar plac'h ba reL ar bouteier hag ann 
dillad a lavare da Laouik. — N’eo ket 
diez, eme-z-han, ann traou-ze da ne- 
taal, — Gra, va faotrik, pa tell d’id. — 
Ha setu Laouik dioc’htu da staga gant 
he labour; hen ober a reaz hag ober 
mad zo-ken hen heza pell c'hoaz. rak 
he-ma pa rea eunn dra, n'e0ù Ket ober 
ann neuz 60 a réa. Setu ma plije ken 
na d'ar plac'h. 

Ar mestr a ziskennaz eur pennad 
goude d'ar gegin hag a c’houlennaz 
oc’h ar plac'h: — Ac’han-’tal penaoz 
e kavit-hu ar paotr-man? — He-man. 
emc-z-hi, n’eo Ket tamm e-bed hevel 


MAR 435 


oc'h ar re all a zo het ama: ar re-ze a 
voa traou didalvez e Skoaz he-man, 
petra-bennag ma voant kosoc’h, bra- 
soc’h ha galloudusoc’h evit-han. Sad” 
aze ez eo het 0 Kerc'hat keuneud d’in 
leiz ar geuneudok hag en deuz kem- 
pennet e berr amzer ho poutou hag 
ho tillad d'e-hoc'h: eur paotr euz ar 
re genta eo, ha mar Kendalc'h enn eur 
vrasaat, e vezo eunn den anezhan, hag 
eunn den euruz c'hoaz. a zo gwell. — 
Kredi a rann, eme ann aotrou, evit 
ann tres a 70 war-n-han; plijout 
meurbed a ra d’in ivez; grit stad anez- 
han muia ma c'hellot, hen derc'liel 
aman a rinn pelloc'hik evit ar re all 
da welet. 

A-henn tri dervez goude, ann aotrou 
a c'houlennaz oc'h Laonik, a gleve 0 
Kang enn eur labourat : — Asa, va 
faotr, n'em beuz lavaret netra e-bed 
d’id c'hoaz : ha c'hoant as peuz da 
choum ama gan-en evit kas va azen 
da vale pa vezo red? — Ia avad. ao- 
trou, ha mar tell d'e-hoc'h derc'hel 
ac'hanonn, ha pa ne ve nemet evit 
va boed, e venn laouen. Me n'ounn 
Ket hraz c'hoaz ha dre-ze n'ounn Ket 
kennebeud evit ober gounid Kalz: va 
boed a ve a-walc'h da gaout. — Ne d-e0 
Ket, eme ann aotrou; me à ro a'a0 
Kat skoed c'hobr d'ar re a zervich 
ac'hanoun e-pad bloaz hag e-pad cunn 
dervez. Kant skoed as pezo eta, ha 
boetet ha gwisket e vezi ouspenn. Evit 
kement-se n'es pezo da ober nemet 
mont gant va azen er-meaz ha lezel 
anezhan da vont el lenc'h ma Karo hep 
sacha morse war he benn. Goude war- 
c'honz ez 1 gant-han da ober eunn dro; 
gra da bak a-benn neuze. S 


Deut ann deiz da vont, ann aotrou 
a ra da Laouik ivez, evel enn devoa 
roet d'he vreudeur, eur bara gwenn, 
eunn tamm kik moc'h hag eur vou- 
taillad win. — Kalzik a draou a roit 
d'in, aotrou, eme ar paotr. — N'es 
pezo ket re, rak marteze ann azen 
(skuiz pell a zo enn he graou), ne zis- 
troio ket enn deisiou kenta-ma d’ar 
gear. Dre-ze ez eo red es pe boed da 
zibri enn hent. mar c’hoarvezfe d'ann 
azen Choum pell da ober he dro. — 
Pa rell d'e-hoc'h, aotrou, me a ia d'ho 
C'has gan-en.— Ia, Kas anezho gan-ez, 
ha gant a ri, diwall a-vad oc’h ar pez 
am beuz Kemennet d'id. — Kit atao, 
aotrou, ne rinn Ket: bezit heb aoun 


436 MAR 


rag ann dra-ze, rak ha pa dlefenn 
koll va buez, e vezo great hervez ho 
lavar. Kenavezo, aotrou, eme Laouik. 
a lammaz enn eur c'hoarzin war gein 
ann azen hag a ieaz ac'hano raktal. 


Setu breman ann azen o vont atao 
heb ehana morse, ha Laouik war he 
gein, a gane hag a zute peb etil o leus- 
kel anezhan da vont. Kaloun hor paotr 
a dride enn he greiz o klevet dre ma 
zeu al laboused 0 Kang ivez a-zioc’h 
he benn. Ann amzer a voa kaer, ann 
heol a b&re kel lugernuz oc'h ann 
douar, ma lavare Laouik enn-han he- 
unan : — Me à vezo euruz hrema eur 
pennad mad, har atao, gwella 70, a 
gredann, 0 veza m'am beuz Kavet eur 
mestr euz ar re wella; eaz eo ober 
hervez a lavar, ha pa ve diez, ober a 
rinn; paeet ha bevet mad ounn gant- 
han, perak eta neuze ne zentfenn ket 
out-han. Al laboused bihan a glevann 
0 kang n'ho deuz Ket muioc'h evid- 
oun-me; nebeutoc’h a draou ho deuz 
zoken, hag evelato ez int laouen hag e 
trugarekaont Doue. Evel-d-ho a dleann 
da ober hag ober a rinn. 

Enn eur lakaat ann traou-man ha 
Kalz a draou all war he spered, Laouik 
a voa en em gavet gant ann den koz 
kroummet war-zu ann douar hag eunn 
truez he welet, ker koz ha ker paour 
ba ma voa. — Eunn tamm bara, enn 
hanv Doue, mar be ho madelez. va 
faotrik?— Ia avad, eme Laouik, bez’ ho 
pezo rak me n’am heuz Ket ankou- 
nac'heet ez ounn het paour hag em euz 
bet naoun d'ar c'hounis ma'z edoun e ti 
va Mamm, 0 veva diwar ann aluzenn, 
Neuze e kavenn mad bara ar gristenien 
ho deveze truez ouz-in hag oc'h va 
mamm. 

Eudra ma lavare Laouik, ann azen a 
voa choumet a zav. Ar paotr a grog 
enn he vouchenn hag a ziskolp eur 
pennad mad anezhi da ret d'ann den 
Koz. Rei a reaz d'ezhan c'hoaz eur 
pesiad mad euz he damm kik hag eur 
banne sounn a win. — Bennoz Doue 
war da benn, paotrik bihan, eme ann 
hint koz 0 vont kuit. — Trugarekait 
ive va mestr hag ann aotrou Doue, 
eme Laouik. Doue en deuz roet peadra 
d’am mesir, ha ya mestr en deuz roet 
d'in-me, gant he galoun vad. ar hard. 
ar C'hik bag ar gwin ho neuz bet lod 
anezho. — Hag ann azen enn hent 
adarre, ha war he gein Laouik 0 kana 


MAR 


a-bouez he benn evel eul laouenanik. 
Ne voa Ket eat pell ac’hano ma voe 
souezet, a-greiz kana, 0 welet edo he 
vara bag e win enn ho bez evel araok. 
Distrei a ra da zellet war he lerc'h. 
hag o welet ann den koz troet he gein 
gant-han o vont kuit goustadik, Laouik 
a c’halvaz anczhan da zont d'ho gaout: 
— Deut ama, den koz, eme-z-han, ha 
me a roio c'honz eunn (amm all d’e- 
hoc'h, rak bez’ em euz aoun eo bihan 
ann tamm ho neuz bet. — Ann hint 
Koz a zistroaz hag a lavaraz d'ar paotr : 
— Bennoz Doue d’id, va faotrik, a- 
walc’h am euz bet digan-ez. Kea gant 
da hent: en em gaout a ri el leac'h ma’z 
oud bet kaset gant da vestr, mar peuz 
fisianz e Doue. — Eo da, eme ar paotr 
Laouik, fisianz am beuz e Doue, fisianz 
n’am C’haso Ket da coll gant va azen 
emichanz. 

Ne lavare Ket a c’haou evel a vezo 
gwelet divezatoc'h. 

Ann azen a gendalc'he da vont gous- 
tadik ha war ha ourzik evel araok, 
hen dale e nep leac'h. A-benn ma voe 
bet eur pennad 0 vale er c’hiz-man, 
ec’h en em gavaz enn aot, ba Laouik 
diwar he gein a zelle hed-ha-hed ar 
mor oc'h ober ann dro d'ann douar 
evel eur c'helc'h braz ha ledan, — Ne- 
met Doue, eme-z-han, den ne oar 
pegen doun 60, hag evelato, war a 
lavare va mestr d'in enn detz all, ne 
d-euz greunenn dreaz enn-han na d-int 
anavezet gant Doue, ha mar karfe, na 
vent galvet gant-han dre ho hanu. 
Doue, a lavare c'hont va mestr d'in, a 
wel ar re vihan kouls hag ar re vraz; pe- 
Daoz goude ne ve ket a fisianz ean-han ? 


Krog he spered doun enn traou- 
man, Laouik n’en devoa ket taolet 
Kalz a evez oc’h he azcn: he-man a 
voa diskennet cnt aot hag a voa 0 
monter mor, pa zeuaz ar paotrik enn- 
han be-unan : — Va azen evit doare, 
eme Laouik, en deuz c'hoant d'en em 
walc’hi; evel a garo e raio ha pa falvez- 
fe d’ezhan treuzi ar mor zoken mar 
Kred ez eo kre a-walc'h. Me a laosko 
anezhan da vont hep kaout aoun; der- 
C'hel mad d’ezhan a rinn avad. rok 
bep-d-ban n'ounn Ket den ac’hanoun 
va-unan (a beleac'h c venni) da vont 
keid all. Lavaret ez euz d’in e voa 
arabad sacha war he benn, ha sacha 
ne rinn ket, rak mar bez beuzet me a 
vezo ivez. 


MAR 


Setu breman ann azen eat doun er 
mor; neupy a ra, ha Laouik sounn war 
he gein, a grog stard enn he voue : 
— Kei atao, va azen, el leac’h ma tell 
d’id mont ha ken na vezi skuiz; evid- 
ounn-me, me as lezo da vont.— A-benn 
eur pennad ma voa al loen o neunv, e 
Kavaz d’ar paotr cc'h izelea ann dour 
dindan-ban; hag ober a rea evel a 
grede, rak ne voe ket pell ma welaz 
ann azen 0 vale war eunn hent braz 
e-kreiz ar mor a zigore dre ma’z ea 
hag a zerre war he lerc'h. Laouik a voe 
mantret gant Kement-man, har a lavare 
enn he spered : — Kvit doare, ann 
azen-man ne d-e0 Ket evel al loened 
all pa faout ar mor enn he raok evit 
ober eunn hent d’ezhan. — Neuzo hor 
paotr a zell piz dre ma’z a hag a wel, 
a-benn eur pennad mad, eur pez rod 
vraz, hrasoc'h evit rod eur vilin, 0 
trei gant err war ann hent hag enn-hi 
tachou lemm, aotennou, kountellou, 
begou filsier hag a bep seurt binviou 
da drouc’ha.— M’euz aoun, eme Laouik. 
ne d-aimp Ket pelloc'h. rak mar d-aann 
azen evit tremen eon tu all d'ar rod-ze, 
e vezo trouc’het a besiou ha me ivez 
gant-han. Mad! n’euz forz a ze, mar d-a 
ebarz me a ielo ive, hag evel a garo 
Doue a vezo. — Hag ann azen hep dis- 
trei tamm diwar he hent ha mont atao 
etrezeg ar rod vrez. Dre ma tosta, ar 
rod a dro gant muioc'h a err, hag ann 
azen en em gaout gant-hi ha mont war 
he henn e-kreiz ar rod a dro gwaz eget 
biskoaz bag a hik anezhan enn he 
vruched, enn he dalier hag enn he zi- 
vesker, ha Laonik ivez enn he benn, 
enn he skoaz bag enn he zivreac'h. 
Evelato ne ‘oe KL hraz ar hoan ho 
devoe ho daou, rek ann tachou, aoten- 
nou hag all, a dorre dre ma stokent 
enn-ho, heb ober, kouls lavaret. drouk 
e-bed d'ezho, — Mad eo, eme ar paotr, 
me gave d'in e vijenn bet lazet ama. 
ha nadal n'ounn Ket bet toulletgwasoc’h 
eget gant bek eur spillenn pe eunn 
nadoz. He-man, ann azen-man, a oar 
gwelloc’h evid-oun-me nctra eo ar rod- 
map, evit doare: ha c’hoaz 6 lavar ann 
dud ez eo ann ezen loencd sot. Evid- 
oun-me, ne zavinn Ket gant-ho hivi- 
ziken war ann dra-ze, rak me wel 
ervad, gwella em beuz da ober, eo 
leuskel atao va azen da vont d'al leac'h 
ma karo. — Ne voant ket eat gwall bell 
ac’hano ann daou-man, ma klevaz 


MAR 437 


Laonik iud ha Kri fors: scllet a ra enn- 
dro J'ezhan har hen ha gwelet eunn 
den, he viz gant-han enn tan; Krial a 
rea ma voa spountuz he glevet. Pa voe 
deut ar paotr war-nez rei da glevet 
d'ozhan, e lavaraz : — Perak, mar n0 
peuz-hu kemend a boan, e talc’hit ho 
piz enn tan; tennit anezhan Kuit. 
— Ann den-ze ne lavaraz grik, nemet 
judal atao : — Diotoc’h e rank beza 
hen-nez evit va azen-me, eme Laouik 
o vont kuit. Ma vijenn-me bet enn he 
leac'h, me Yam bie Ket lakeat va biz 
enn tan. 

Goude ann dra-man, marteze war- 
n-hed eunn hanter leo ac'hano, Laouik 
a welaz eunn den all e-kreiz ann tan 
war greiz he gein, kroazet he zaouarn 
gant-han hag 0 c’hoarzin etrezek ann 
env. — Sad’ ama eur vro avad, eme 
Laouik, hag a zo traou burzuduz enn- 
hi; a-hont eunn den bag a gri tors, ha 
n’euz nemet eur biz d'ezhan cnn tan; 
hag ama eunn den all a zo gourvezet 
e-kreiz eunn tantad-tan hng a C'hoarz 
etrezek ann env. Biskoaz kemend all! 

Enn eur zonjal enn traou-man hag 
epad ma laboure siard spcred Laouik 
da c'houzout neLra voant, ann azen a 
voa en em gavet dirak eul lannek vraz 
a voa ebarz eur pez bandennad saout 
ha kel lard, mac'h hele ar c’hik out-bo, 
ha koul:koude al lannek-ze ne voa 
enn-hi d'ar zaout da beuri, nemet Koz 
tammou bruk treud, ha rouez c’hoaz; 
goloet e voa peun-da-benn a vein hag 
a gerrek. Ar zaout evelato a voa lard- 
toaz evit eur c’henaouad - bennag a 
gavent eno. — Bro ar burzudou à 20 
ama, eme Laouik,; kement tra a welann 
a-zeou hac a-gleiz, am laka mantret. 
Me glaoustrfe ne dremen ket kalz a 
dud dre ann hent-man. 

pelloc'h eunn draik-benrag, ar paotr 
a welaz enn cunn draonienn eur pez 
bagad saout all, hag ar re-ma treut- 
kaign, evit-ho da veza enn eur prad 
mad ha ken huel ar geot enn-han, na 
welet ket divesker W'ar zaout. Ken 
treud ha ker signach e voa ar zaout, 
m'en em lakeaz Laouik da c'hoarzin 0 
welet anezho oc’h heja gant ann avel: 
ne voant, evit lavaret mad, nemet eur 
spez à zaout. < 

Laouik a lakea enn he spered ar va- 
gad saout-man e-kever ar re genta, 
hag a voa nec'het ha nec'het. a c'hellit 
kredi, gant saout lard enn eur waren- 


438 MAR 


nad vein, ha saout treut enn eur prad 
mad. — Dindan ann dra-man, eme-z- 
han, e tle beza kuzet eunn dra-ben- 
nag hag à 20 enn tu-all d'am spered, 
rak n’ounn Ket evit dont a-henn da 
anaout petra eo. 

War gement-se, ann azen ne choume 
Ket à zav, mont à rea atao war he 
ourzik hep choum da zellet e nep 
leac'h : evit doare n’en devoa ken 
preder nemet mont gant he hent. 
Laouik, hen avad, ken touellet gant 
ar burzudou a wele, ne dize ket kaout 
naoun, leun he gof gant :nn traou a 
wele; n’en devoa bet na sonj nag 
amzer da zibri tamm abaoue ma voa 
eat euz àr gear. 

Goude beza bet evel-se eur pennad 
brao o pleustri diwar-benn ar zaout 
lard hag ar zaout (reut, ec'h en em 
gavchont, ann azen ha Laouik, dirak 
diou garrek vraz 0 tont d'en em steki 
ann eil oc’h eben evel daou vaout oc'h 
en em ganna pe 0 tourtal; tan a strinke 
diout-ho evel dioc'h diou curun 0 
Strakal. — Allaz! eme Laouik, mar d-a 
va azen beteg enù da glask tremen e 
vezo great hor sial d’e-omp hon daou; 
evelato red eo Kaout fisians e Douc. 
Beteg hen omp en em dennet brao eus 
à gement z0 C'hoarvezet gan-e-0mp, 
hag aman ez aimp brao ivez emichanz 
hep ncmeur a boan. Ana diou garrek 
en em stoke atao war ann hent bag 
ann azen a iea ivez atao etrezek enn-ho 
evel pa ne vije bet netra dira-z-han. 
Penn ann azen a ia e-kreiz etre-z-ho, 
bag he gorf goude beteg he lost a voe 
paket (eur pouchad anezhan) ken a 
zivogedaz eunn draik ann tan diout- 
han, darbet d'ezhan kregi ebarz. 

— Poente voa tremen, eme Laouik, 
ha ma vijemp-ni het paket e-kreiz, e 
vijemp bet friket evel silzik maout; 
evit doare n’omp ket en em gavet 
C'hoaz, rak me wel a-hont eur nez 
pont da dremen; ken huel hag eur 
menez e0, ha dindan-han eur volz vraz 
0 terc’hel anezhan klok ha sounn. 

Dre ma tostaent oc’h ar pont, Laouik 
a zelle, ha kaer en devoe ne wele ken 
hent da bignat nemet deresiou sounn 
ba Ker striz ouspenn c'honz m'en divije 
boet eunn den he-unan boac'h 0 (remen 
6H0, — Birviken, eme-z-han, ne d-aio 
ya azen dre ann deresiou-ze d’ann 
nec'h, ha koulskoude n’euz hent all 
e-bed. N’euz fors, mar marv aman,me 


MAR 


a raio ivez. Evid-oun-me, ne ziskro= 
ginn Ket anezhan bag her lezo da vont 
d’al leac'h ma (roio enn he benn, 


P’en em gavaz ann daou-man e traon 
ann deresiou, ann azen a zavas he 
dreid araok evit pignat war ann derez 
kenta. Darbet e voe d’ezhan koueza, 
panefe ma c'hellaz Kaout harp d'he 
zaou droad adre e gwask eur mean- 
ben a gavaz eno. Neuze ann azen a 290 
adarre he dreid araok evit pignat hue- 
loc'h. Sevel a ra pep tro hueloc’h- 
huela, ha Laouik, krog stard enn he 
voue, a zao d'he heul cnn eur lavaret 
d'ezhan : — Beac'h war-n-oud, va 
azen, en em gaout a raimp! — Pa en 
em gavchont war-laez, al loen keaz a 
voa skuiz-maro ha beac'h en devoa 0 
tenna he alan. Evelato ne choumaz 
ket tamm a zav da chana. Eno breman 
Laouik a glev eur ganaouenn gaer evel 
n’en devoa klevet biskoaz. — Petra eo 
ar C’han-ze, eme-z-han, ne welann den 
koulskoude war-dro aman. — A-benn 
eun hanter-heur vale goude, ez ejont 
enn eur c’hoat; ar gwez a voa huel 
ha bodennek a-ziouc'h ho tenn, ha 
disheolia a-bell a reant tro-war-dro. 
Laboused euz ar re gaera : ruz, me- 
len, gwenn ha glaz, a nije enn-dro 
d’ezho enn eur gana ker koant, ma 
voa eunn dudi ho c'hlevet. Dreist kan 
ar re-man e kleve Laouik mouesiou 
all kaeroc’h c'hoaz. ma viie lavaret e 
voant elez ar baradoz 0 kana hag 0 
c'hoari war ho zelennou. 

Ann azen a valea atao pa en em 
gavchont e penn eur vali hirr-hirr, ha 
Laouik a wel eno eul letonenn vraz 
bag enn-dro d'ezhi eur c’hael spern- 
gwenn ker stank, ne vije den evit la- 
kaat penn he viz enn-hi hep beza 
toullet gant ann drein. Ne voa eno 
hent all e-bed da vont pelloc’h, ha red 
mad e voa treuzi ar c'hael spern-ze pe 
zistrei enn-dro. Mad! ne d-eo ket 
traou ar seurt-ze e0 a zalc’h ann azen 
a zav. He-man à ia atao, ha pa voe tost 
d'ar c'hael spern hag harp out-han, ar 
c’hael a zigor 0 plega a bep tu hag 
hen he doulla tamm e-bed. 

Pa voe al loen-man en em gavet cn0 
e-kreiz al leionenn, e choumaz krenn 
a zav hag en em lakeaz da beuri. Setu 
Laouik neuze ha diskenn diwar he 
gein, dre ma welaz n’en devoa ket da 
vont pelloc'h. Ne voa Ket diskennet 
mad a-veac’h, ma welaz astenn eunn 


MAR 


dousier dira-z-han, ha war-n-ezhi pea- 
dra d’ezhan da zibri ha da efa. Ne wele 

0 tigas ann traou-ze nemet eunn dourn 
bag eunn hanter-vreac’h gwenn-kann. 
Ar burzud-ma a lakeaz Laouik nec'het. 
Naoun en devoa hag evelato ne grede 
Ket Kalz dibri, ha, m'oarvad. n’en di- 
vije debret tamm, anez ma tilammaz 
enn he spered ne dlie Ket beza fall 
d'ezhan dibri eunn dra-bennag, pa 
wele ann azen he-unan 0 peuri. Neuze 
Laonik a stagaz gant-hi, a zebraz hac 
a efaz gwalc'h he galoun: na petra ‘ta? 

Ann azen pa voe leun he gof, a 
c’hourvezaz da chana. Ne voa Kot eur 
zouez rak skuiz e Uie beza coude eur 
pennad hent evel en devoa great. Ar 
paotr Laouik a Treaz ivez evel ann azen 
hag en em astennaz eno war al letoun. 
Evelato pa gavaz d'ezhan e voa diskuiz 
a-walc'h he-unan hac e lie he azen 
beza evel-d-han, e lavaraz Laonik J'he 
azen : — Ac'han ‘ta, va azen, mont a 
reomp adarre. — Al loen pa glev, a 
zao dioc’htu enn he zav har ar paotr 
a lamm war he gein adarre. Neuze 
avad e-leac’h mont araok evel en de- 
voa great beteg-hen, ann azen a zistro 
war he c’hiz dre ann hent ma voa eat 
di, bag en em gaout a rejont ho daou 
er gear goude tremen penn-dre-benn 
dre ann hent ho devoa great evit 
mont. 

Pa voent eat e porz ar maner, 
Laouik a ziskennaz, a gasaz he azen 
d'he graou har a ieaz war-eeun d’ann 
ti. Lavaret a reaz d’ann aotrou, a voa 
oc’h he c'hortoz : — Setn me distro, 
aotrou, great am beuz evel ho poa la- 
varet d’in ha laosket ann azon da vont 
el leac'h ma kare. hen biskoaz sacha 
war he benn. — Mad as peuz great, 
eme ann aotrou; hrema pa’z oud dis- 
tro, lavar d’in e pe leac'h oud bet? 
— E feiz avad, aotrou, ne c’houfenn 
Ket lavaret d'e-hoc'h petra eo ar vro-ze 
am beuz gwelet, rak dre ami n’euz 
bro e-bed hevel out-hi na tost zoken. 
— Mad, eme ann aotrou; ma n'oud 
ket evit lavaret d'in petraeo ar vro-ze, 
lavar diana petra as peuz gwelet, rak 
emichans es peuz gwelet eunn dra- 
bennag enn da dro; n’oud ket dall ha 
n'es peuz Ket kennebeud, m'oarvad. 
serret da zaoulagad ivez. — Nann 
avad, aotrou, ha traou a-walc’h am 
beuz gwelet, traou e-leiz ha ker bur- 
zuduz, m'am beuz klasket anaout pe- 


MAR 439 


tra voant, ha kaer am beuz bet klask 
gwella ma c'hellenn, n'ounn Ket bet 
evit gouzout netra. — Mar kerez lava- 
ret d'in petra eo ann traou-ze, me 
marteze a C'hello ret da anaout d’id 
petra int. 


— Da genta, eme Laouik, eo eat 
ann azen er mor, hag a-benn eur pen- 
nad goude, ar mor a zo bet izeleat 
dindan he dreid hag ann azen en deuz 
kavet eunn hent da vale. — Ar mor-ze, 
eme ann aotrou, a 20 ar bed-man, hag 
ann hent-ze a zo hent buez ann dud 
war ar bed. — Goude, eme ar paotr, 
hor heuz bet Kavet eur nez rod vraz 
bag a c'holoe ann hent, hag enn he 
C'hreiz lammennou kountellou e-leiz, 
aotennou, tachou ha filsier, ba traou 
all lemm pe lemmoc'h a bep seurt 
anezho. Dre greiz ar rod-ze omp tre- 
menet hep kaout kemend a boan evel 
a gave d'in hor biie bet. — Ann dra-ze, 
eme ann aotrou, a Z0 ar penn Kenia 
da vont d’ar baradoz. — Goude ar rod 
vraz-ze, eur pennad mad enn tu all, 
em beuz klevet kri forz ha iud gant 
eunn den, eur biz d'ezhan hepken enn 
tan. Enn eur dremen em euz lavaret 
d’ezhan (enna he viz kuit ha n’en di- 
vije ken a boan.— Ne voa Ket helb 
abek e krie er cC’hiz-ze, eme ann 
aotrou; ann den-ze a iea d'ann ifern, 
ha kaer en divije sacha, ne vije ket 
bet evit tenna he viz ; barnet c oa ha 
barnet mad; goude he viz e tevche he 
vreac’h, hag he gort a-hez da ziveza. 
— Pelloc'hik ac'hano, eme Laouik, em 
beuz gwelet euun den all war grelz 
he gein cnn tan hac 0 c'hoarzin evelato 
enn eur Zellet oc’h ann env. Gant ann 
daou zen-ze ounn bet nec'het eur pen- 
nad mad. — He-man, ann diveza-man, 
a lavaraz neuze ann aotrou, a voa er 
purgator hag a wele Doue ac’hano. 
Fisians en devoa he torrje nerz he boa- 
niou hag ez aje da ziskuiza d’ar bara- 
doz. — Ac’hano ez ounn bet souezet 
adarre 0 welet eur pez bagad saout 
lard-kuill evel toaz e-kreiz eur wa- 
remm goloet a vein hag a rec'hier, ha 
ne voa enn-hi nemet koz bruk d’ezho 
da beuri, bhag. eur pennad ac’hano, 
enn eur prad goloet a c'heot flour, 
eur vandennad saout all a voa treut- 
eskern ha ken diskarn, mac'h hejent 
gant ann avel war ho zreid; beteg ho 
C'hor edont koulskoude er boed. Gant 
ann dra-2e eo bet gwall dregaset va 


440 MAR 


spered, ha biskoaz, kaer am beuz bet, 
n’ounn ket bet evit gouzout petra a 
voa. — Ar rumm saout lard kenta, 
eme ann aotrou, a zo kouer ar re 
baour war ann douar, evit-ho n’ho 
deuz. kouls lavaret, netra da zibri, 
nemet a-wechou tamm ama, tamm 
a-hont; evelato laouen bepred enn ho 
stad, ez int lard, da lavaret eo ez eo 
eaz ho spered gant ar pez a z0 roet 
d'ezho gant Doue. Ne c’hoantaont Kct 
kaout madou ar re all, gant gras Doue 
ho deuz a-walc'h. Ann etl rummad 
saout treut avad, a zo skouer ar re 
fall ha pinvidik; beteg ho c'hot emint 
e-kreiz ar boed hag evelato ho spered 
ne d-e0 Ket eaz gant ar pez ho deuz. 
Seul-vui ho deuz, seul-vui ho deuz 
c’hoant da gaout. 


— Ac’hano, eme Laonik, ez ejomp 
hag e valejomp pell amzer hen Kaout 
netra, ken n’en em gavchomp gant 
diou hez karrek vraz oc’h en em dour- 
tal war greiz ann hent, eunn trouz 
braz hag euon dregern gant-ho m'ho 
C'hlevet a bell bro. la en em stokent, 
e strinke diout-ho luc'hed ha tan, ha 
mein, ma voa eur spount tostaat out- 
ho. Ann azcn a ieaz d'ho c’haoul eve- 
lato. Beac'h e voe d'ezhan mont e-biou 
ha d'in-me ivez, rak bek ha lost a voe 
paket etre ann diou garrek. Lavarit 
d’in, aotrou, me ho ned. petra eo ann 
diou garrek-ze? — Ar re-ze à z0 da 
zaou vreur eat d’an ifern; ne reont 
eno nemet en em ganna. — Goude, 
eme Laouik, hor heuz ranket tremen 
dreist eur pont huel savet war eur 
volz vraz. biskoaz ne weljoun bolz 
evel houn-nez. GWasa à voa eo ne voa 
da bignat war-n-ezhi nemet deresiou 
ken enk ha ker moan, ma voe tost 
d'ann azen diruilla diribign d'ann 
traon ne c’houfenn lavaret ped gweach. 
Evelato e c'hellaz. coude Kalz a boan, 
tizout ar c’hreac’h, ha goude e tisken- 
naz, me atao war he gein. — Ann 
hent-ze striz, diez hag huel, a 20 ann 
hent tosta da zor ar haradoz. eme ann 
aotrou; poan a ranker da gaout evit 
mont di, ha n’eo ket ann holl evit pi- 
gnat eno, evel as peuz gwelet. Meur a 
hini pa vezo pigaet eur pennad mad, 
a ziruill ouz (raon, ha goude n'ho 
deuz ket ar galoun da bignat adarre; 
klask eunn hont all a reont ha ne 
gavont nemet hent ann ifern. — Dis- 
kennet ac'hano, eme ar paotr, e klev- 


MAR 


joun goude eur ganaouenn gaer, hag 
ez eaz va azen dre eur vali gwez kaer 
(ar re gaera am beuz gwelet biskoaz), 
da eul letonenn vraz, eur c'hae spern 
gwenn enn-dro d’ezhi. Ar spern a voa 
ker stank, ne vije ket evit lakaat penn 
ar biz ebarz heù beza toullet gant ann 
drein. Evelato ann azen, dioc'htu ma 
voe tost, a lakeaz he benn e-touez ar 
spern hac ar c'harz à zigoraz evit le- 
zel anezhan da dremen eno. Pa voe 
eat ebarz, e choumaz a zav hag en 
em lakeaz da beuri. Neuze e tiskenn- 
joun diwar he gein, ha me gwelet 
eur vreac'h har eunn dourn gwenn 0 
tont hag oc’h astenn eunn dousier a 
zira-z-oun ha war-n-ezhi a bep sceurt 
traou mad da zibri ha da efa. Ha me 
naoun d'in, e voenn lent da genta; 
evelato e tebrjoun goude-ze hag ec’h 
ebanjoun gourvezet war al letonenn, 
ann azen em C’hichenn. Goude dibri 
ha diskuiza eur pennad, e tistrojomp 
hon daou enn dro dre ann hent ma 
voamp eat; ha setu ni en em gavet 
evel a welit. Breman, aotrou, ho pouz 
klevet gan-en kement hor beuz gwelet. 


— Ar vali gaer-ze as peuz gwelet 
hac al letonenn vraz-ze a voa eur 
c'hael spern gwenn enn-dro d’ezhi, a 
zo, evel ma lavarfenn d'id, a-zindan ar 
baradoz ; ann dourn hag ar vreac'h 
wenn a Zo dourn ha breac'h cunn eal, 
hag ar pez as peuz debret a viro 
ouz-id da vervel, da lavaret eo, da 
vont d’ann lfern. 

— Brema lavar d’in, eme ann ao- 
trou, pegeit a z0, a gav d’id, abaoue 
ma’z oud eat ac’hano ? — Ne ouzounn 
ket, aotrou; marteze ez euz eur pem- 
zek dervez-bennag pe ouspenn. — 
Evit doare, ne d-oud ket bet enouet 
enn hent? — Nann avad, ralc traou 
a-walc'h a gavenn d’am dizenoui; 
n’am heuz ket Kavet tamm hirr ann 
amzer. — Mad! koulskoude ez euz 
hirio deou vloaz ha Kant abaoue ma’z 
oud bet eat kuit ac'hann, Da vamm a 
zo maro hag a 20 pardonet gant 
Doue ; er haradoz ema. Te a vevo c’hoaz 
eur pennadik, ha gonde ma vezi maro, 
ez i da gaout da vamm d'ar baradoz 
es peuz gounezet 0 senti ouz-in, rak 
ann hini na Zent ket oc'h he vestr pe 
oc'h Douce a zo nestr ann holl, a 20 
eunn den kollet. 

Breman e ouzoud ervad petra 60 
Kemcnt as peuz gwelet enn da hent. 


MAR E 


Koulskonde e Kay d'in n'es peuz lava- 
ret ger diwar-henn ann himt Koz a voa 
en em gavet gan-ez enn hent a-dost 
aman. — Nann, aotrou, gwir a lavarit. 
— Mad! hen-nez, ann hini koz-ze ha 
me, ne d-omp hon daou nemet unan. 
Ar nez as nouz bet roet d'czhan, as 
peuz roët d'in-me, hag, hervcz a we- 
lez brema, ar pez as peuz great ne 
d-eo ket bet kollet evid-oud. 


Goude klevet ann traou-man gant 
ann aotrou, Laouik beteg eno chou- 
met evel eur paotr iaouank flamm, a 
zeuaz da veza eunn den cnn cunn taol, 
bag eunn den koz zoken, pa en de- 
voa neuze dek vloaz ha kant, rak eiz 
vloaz en devoa pa en em gavaz da 
gonta e ti ann aotrou-man a voa ann 
Aotrou Doue he-unan. 


Laouik a varvaz eno hag he cne a 
voe kasct gant an“ elez rag-eeun d'ann 
envou. 


TREIZ PLOUGASTEL 


TOST DA VREST 


Perak ez euz reier pe rec’hier e tu 
Kerne, ha ne d-euz nikun e tu Leon? 


Eur mintinvez e-‘ro teir ha peder 
beur, cc'h arrujounn e treiz Plougas- 
tel o tont euz ar vourc’h; n’oa na 
deiz na noz. Ar vagerien dihunet gant 
eunn tad Koz en doa mall da weler he 
vap-bihan arrüet e rad aun deiz araok, 
a ioa o vont da bouisa. Kerkent ha 
lammet er vag, e kuitajomp Kerne evit 
Leon. Huanad e-bed ne glever; ar 
roenviou hep-ken o soubla er mor, a 
ra eunn frouz-bennag. 


Ann tad koz bet gwechall martolod, 
a zonje er broiou pell en doa gwclet. 
Jopik he vuia karet, a roie d’ezhan 
Keloù euz he iaouankiz. 


Evid-oun-me n’oann Ket evit distaga 
va daoulagad dioc’h reier Plougastel. 
Ho skeud a c'holoe ar mor; ho teun 
e-touez ar c'hoabr. ho c'hort du ha 
bodennuz a stage va daoulagad.— Pe- 
rak, eme-ve, kement a reier e Kerne 
ba nikun e Leon? — Perak, paotr 
iaouank? Pa vezo glazet ho pleo evel 
va re-me gant ar barrou-amzer, ec'h 
ouzoc'h ann dra-ze, — Plijadur am 


MAR 451 


befe 0 c'honzout kement-se araok ma 
vezo glazet va bleo. 

— Pa’z eo gwir n’hoc’h enz Ket a 
zismegans ouz ar re goz, selaouit mad 
ar pez a livirinn d'e-hoc'h evit ma 
c'hellot cunn dervez lavaret (Yez ann 
dra-ze d'ho pugale vihan : 

Gwechail ez 09 truk ama, pa’z eo 
gwir eur weach ann diaoul, skuiz 0 
klevet meuleudi karantez tud Breiz- 
Izel, a zeuaz he-unan d'ho gwelet, 
rak diez oa d’ezhan kredi e ve kemend 
a vadalez e-touez ann dud. 

Er vro-man ec’h erruaz, ha neuze 
ec’h en em wiskaz gant dillad eur 
paour keaz. He zac’h goullo war he 
skoaz, he vaz enn he zourn, ez eaz da 
skei war dor eur pesketaer Kot. 
Ker buhan hag e 06 digoret ann or, 
ar pesketaer a anavezaz anezhan dioc'h- 
tu cnn despet d'he vouez ha d'he be- 
dennoù truezuz. Ann den fall a 20 
atao gant-han eunn dra-bennag hag a 
droc'h anczhan. 

— Deut enn ti, eme ar pesketaer. — 
Kerkent ha m'en devoe ann drouk- 
spered lekeat he droad dreist ann 
treujou, ar paotr koz a zerraz gant 
nerz ann Or hag a foultraz ar paour 
keaz war mein ann aot. — Ann diaoul, 
blonset he izli, a zavaz enn eur 
grosmolat, hag cunn tammik pel- 
Ioc'h ez eaz enn ennn ti all. Tud 
ann ti araok mont d’ho labour, a la- 
vare ho chapeled, hag etre diou be- 
den», e oe klevet eur voucz klemmuz 
ha skiltruz e-tal ann or : — Digorit 
d’in, a lavare ar vouez, naoun ha riou 
am euz. — Ke da zigeri d'ar paour, 
Biganna, — Aoun em euz, biskoaz 
n’em euz klevet eur vouez ken euzuz. 
— N'euz fors, arabad lezel den er- 
meaz. 

Kerkent ha ma vije gwelet he dreid 
skrabet, he fri sparfel, he zent lem- 
met, ha dreist-oll he zaoulagad ruz- 
tan, ann holl a anavezaz ann drouk 
spered. Fep-hini oveza great sin 
santel ar groaz, en em lekeaz da ober 
goap anezhan ha d’he gas er-meaz enn 
eur deurel war-n-han kemend berad 
a ioa er vuredenn dour benniget. 
— Paket ounn bet, eme ann diaoul. 

Kounnar enn-han ken a, e tec’haz 
dirag ar galloud-ze; Koulskoude ez 
eaz d’eul lochennik a welet du-hont 
e riblenn ar mor. N’oa nemet eur 
bngel enn ti,— Va map, eme ar paour, 


56 


442 MAR 


n'ec'h enz neira da rei d’in da eva? 
— Eo avad, eme ar paotr, setu ama 
leaz ribot. — Ken trenk ha Ker fall 09 
al leaz-ma, n'en diviie ket ber dehret 
gant ar moc’h. Ar paour 0 veza lan- 
veet al leaz, a foultraz anezhan war al 
leur hag en em daolaz er mor. 

Arruet enn tu all, ez eaz da Skol 
war dor eunn intanvez. Eunn arne di- 
rollet a rea, ar glao a goueze puill hag 
ar gurun a c'hourdrouze. — Naoun 
hraz em euz, eme-z-han. — Ann intan- 
vez, goude eur zell, a anavezaz ene- 
bour ann dud. Koulskoude e sonjaz : 
— Ann den fall pa'z a da glemm a 20 
dreist ann holl. — Deut enn ti, eme- 
-hi, setu ama peadra da derri ho 
naoun, ha tan da domma hoc'h izili. 

Enn eur lavaret ann dra-ze, ann in- 
tanvez a lekea dirak ar paour eur va- 
sinad vraz a iod. Hag 0 palarat e-verr 
gant-hi, enn eunn taoi-kount e 0€ 
lipet ar iod ha diou bodezad leaz 
kaoulet. — Mad eo ar iod, maouez, 
n’hellfac’h Ket rei d'in kemend all? 
— Eo, eme ann intanvez, dioc'htu e 
vezo poaz ar pouloud. — Ha ker buhan 
e oe lekeat dira-z-han leiz ar vasin- 
Kouez a bouloud bag eur bern kram- 
pouez. Eunn nebeut goude, ne choume 
uetra ken da zibri. 

Ann diaonl neuze 0 sevel diouz taol, 
a lavaraz d’ann intanvez : — Plijadur 
vraz hoc'h euz great d’in; n’helifenn 
ober netra evid-hoc'h" Nerzuz ounn, 
ha n’euz forz pe scurt labour, me 
raio dioc’htu. (Enn amzer-ze, klevit, 
ar reier braz ha bihan a weler breman 
e tu Plougastel a ioa e tu Leon.) 

— Peadra a-walc’h am euz da zevel 
va bugale ; va douaroù a zo mad, n'em 
euz poan nemet abalamour d’am ame- 
zeien, eme ann intanvez; sellit oc'h 
ar vein-ze, ma ne vijent, n’em be ne- 
tra da c'houlenn, — Ha ne d-euz ken 
evit ober plijadur d'e-hoc'h ? 

Hag o veza tennet he jupenn, Paol- 
gornek a gemeraz ar reier ann eil 
goude eben hag a daolaz anezho enn tu 
all d'ar mor, eleac'h ma'z int abaoue. 


FILLOR SANT PER 


Gwechall-goz, ann Aotrou Doue ha 
sant Per o veza eat da ober eur bale 


MAR 


dre ar bed, a gavaz eur bugel gwezel 
war ann hent. — Asa, eme sant Per, 
pec'herion ha tud didruez a zo atao 
war ann douar, evit doare, kaer hon 
euz. Mar d-e0 mez hag iskiz-meurbed 
lezel evel-se eur bugelik paour da 
vervel evel eur c'hi bihan l Daoust ma 
kasemp ar bugel gan-e-omp? — Mad! 
greomp eta, eme ann Aotrou Doue. — 
Perik a rank heza he hang avad. — 
Mad! eme ann Aotrou Doue. 


Hogen Perik a zeuaz da veza braz, 
hag he baeroun a lavarnz deiz a 0e : 
— Poent eo kas va fillor da zeski mi- 
cher pe vicher pelloc'h. — Kent a ze, 
eme ann Aotrou Doue, lavar da Berik 
dont aman ma roinn d'ezhan ar c'hras 
a garo da c'houlenn, abars ma’z ai 
kuit. — Goulenn ar haradoz evit da 
ene, fillor. — Ne d-eo Kot penmoc'h va 
loue, eme Berik; me ne d-ounn ket 
Koz c’hoaz; divezatoch me c'hello 
voulenn pe c’hounid ar baradoz. mar 
bez red, pa vezinn oc'h ober va zala- 
rou ha dare da vervel. Evit breman eo 
gwell gan-en, a gav d'in, goulenn 
kaout eur marc'h faro d'am dougen. 

Hag e oe roet unan euz ar re wella 
d'ezhan ; ba Perik enn hent avad. ken 
a findalle war gen he varc'h, el leac'h 
ma karje Doue he gas. 

Ar pardaez a zeuaz, ha Perik ne 
wele, kouls lavaret, berad goulou, pa 
oe mantret o welet eunn dra evel eur 
goabrennik a-ispill oc’h skourr eur 
wezenn, ha Ker sklcar hag enn doiz 
enn-dro d'ezhi. Ha mont Perik ha 
mont enn avis tizout peg er goabren- 
nik bag he lakaat enn he c'hodel, .pa 
glevaz eur vouez 0 lavaret : — Arabad 
mont larkoc'h, paotr, pe as pezo keuz. 
— Mad! mont a reas evelato, ar penn- 
zot ; ha goude heza dastumet ar goa- 
brennik cnn he jakod, ez a cnn hent 
adarre. - 

Evel dre chans e tigouez kerkent 
e-c’harz dor porz eur maner hag e 0e 
digemeret eno ha dalc'het da cntent 
ouz ar c’hezek. Hogen 0 veza ne zeve 
Ket a c'houlou (rag he goabrennik a 
lekea ar C'hrann Ker sklear enn n0Z 
evel enn deiz), Perik a oe tamallet da 
veza sorser, rag eur mevell all en doa 
kemeret gwarisi out-han. — Korn 
butun l lavar da Berik dont aman, ma 
welinn ha gwir a leverez, eme ar 
mestr d'ann hint à ioa bel o flatra 
Perik,— N’am boa-me kot lavaret d'id, 


MAR 


fillor? eme sant Per. — Eo avad. eme 
Berik d'he baeroun. 

— Lavaret cuz d'in, eme ann aotrou, 
e wiez ober sklerijenn hep goulou na 
tan. Ha gwir eo ann dra-ze? Lavar. 
— la da, eme Berik, dre vertuz eur 
goabrennik a gavchoun du-ze er c'hoat 
ouz eur skourr, p’edoun o tont ama. 
— Mad! digas anezhi d'in hep dale ma 
welinn ha te lavar ar wirionez. 


Abenn eur pennad goude, ar mevell 
trubard a lavaraz d’ann aotrou en doa 
Klevet Perik 0 lavaret e wie peleac'h 
edo kastell Biblen, eur brinsez kaer 
enn-nan, bag ez 09 goest da vont da 
gerc'hat ar c’hastell-ze hag a z0 a-is- 
pill a-ziouc’h ar mor war beder cha- 
denn aour, ha da zigas anczhan a bez. 
— Mad! lavar da Berik dont ama ma 
welinn ha gwir eo ann dra-ze. — N’am 
boa-me Koet lavaret d’id, fillor, lezel 
ar goabrennik el leac'h m'edo" — Eo 
avad, eme Berik J'he baeroun, Me ne 
ouzounn ket peleac’h ema kastell Bi- 
blen, na biskoaz p'am cuz Klevet na 
lavaret menek diwar he benn. — La- 
veret ec'h euz, eme ann aotrou, ez 
oaz goest J'he zigas aman, prinsez 
hag all, h g enn ober a rankez pee 
vezi krouget. — Hag ar paotr enn hent 
enn eur skrabat he benn ha gwall 
ankeniet. 

Setu Perik o vont, taol da vor, taol 
da zouar, enn avantur Doue, pa zi- 
gouez gant eul leon, hag hen kamm 
broud har o vont da bucha e-tal eur 
wezenn gleuz, hag e oe darbet ha 
darbet da Berik Koueza d'ann douar 
ken dinerz oa eat he galoun o welet 
al leon iskiz-ze ken tost all d’ezhan, 
ha Kelt he voue war he ziou skoaz 
evel hini he varc’h faro, ha skrij gwe- 
let he zaoulagad evel daou gef tan enn 
he benn, ha dent braz enn he c'henoù. 

Evel Kent pa gomprenaz oc'h he 
lost 0 ficha hac hcn ken damoezok ha 
tra, Perik a zeuaz enn-han he-unan 
hep dale. Neuze al leon 0 veza (ost da 
Berik, a zavaz eur pao er vann evel 
pa en diviche c'hoant da lavaret ez oa 
ennn dra-benn:k oc'h he bistiga. 

Gwir oa, rak kerkent Perik a welaz 
eur pikol drean e pao al leon. Neuze 
en em laka, goustata ma c'hell, da 
lamet ann drea::-ze, hag e oe sebezet- 
maro © Klevet al leon 0 lavaret : 
— Bennoz Doue, va faotiik mad; ma 
es pefe ezomm ac’hanoun-me eur 


MAR 443 


weach bennag, n’es pezo nemet lava- 
reL teir gweach ar c’homzou-man : 
Roue. al leoned. war va ezomm, skoaz 
d'in ; ba ne zaleinn Ket da zigouezout 
gan-ez. 

— Greomp Yal atao mar gellomp; 
dronk a raimp pa girimp, eme Berik 0 
vont el leo adarre etrezeg ar mor. 

Mad! digouezout a reaz dre chans 
e-tal kastell Biblen. Perik ne choumaz 
ket da varc'hata bag hen dale 0 skei 
war ann or. — Petra glaskez aman 
ive, paour keaz reuzeudik, eme eur 
barvok koz a zeuaz da zigeri ann or. 
Emoud digouezet el leac'h ma varvi. 
Kea founnuz enn dro raktal, rak truez 
am euz ouz-id, Ker iaouank ma’z oud. 
— 0 klask.…. klask a rann.... 0 klask 
kas ar c’hastell-man d'an mestr pe e 
vezinn lekeat d'ar maro, eme Berik 0 
tenna huanadennoù hirr ha beac'h 
d'ezhan 0 prezek, rak aoun en doa da 
veza lazet gant ar barvok koz.— Mad! 
ne d-e0 Ket gwai d’id meryel aman 
eget mervel e leac’h all ive: kea ’ta da 
gaout ar brinsez. P'am euz son)... ne 
d-eo ket arabad c'hoarit gant da deod 
avad, mar gouzoud ober. 

P'oe eat Perik dirag ar brinsez, hag 
hen mont ha tenna he dok ha lavaret : 
— Demateoc’h, prinsez kaera a z0 er 
bed, dont a rafac’h-hu da di va mestr- 
me? — Ne d-inn Kot avad. paourik 
keaz. — Neuze me vezo lekert d'ar 
maro, siouaz d'in! eme fillor sant Per, 
ann daelou enn he zaoulagad. — Kent 
a ze, eme ar brinsez, mar gellez dont 
er-meaz enz ar gampr houarn-ze a VezO 
alc'houezet war-n-oud, neuze ez inn 
gan-ez dihana, rak truez am euz ouz-id. 


P'oe hert Perik eur pennad er gampr 
houarn, e teuaz da zonj d'ezhan euz ar 
nez en doa lavaret d'ezhan al leon Koz 
m'en doa tennet eunn drear euz he 
droad. — Roue al leoned. emc Berik 
abenn teir gweach, war va ezomm, 
skoaz d'in. — Hag e leal, a veac'h 
m'en doa peur-lavaret he gomz di- 
veza ma klevaz Perik eur mestaol war 
dor he gampr, hag hi toullet treuz-di- 
dreuz. Neuze e c'hellaz Perik mont 
er-meaz, ker braz oa ann toull, hag 
hen raktal da glask ar brinsez, ker 
laouen hag ann heol. Hou-man 0 welet 
pebez den oa Perik, dre ann taol bur- 
zuduz-7e, a lavaraz cZ 09 mall gant-hi 
mont da welet he veslr: hog hi enn 
hent raktal, kastell hag all. 


44% MAR 


Ann aotrou a 06 laouen he galoun 
ba ne bade ket pa welaz ar brinsez : 
— Breman Perik, eme-z-han, n’es pezo 
labour e-bed da obar hiviziken, ha 
koulskoude ne vanko ket eunn holl 
vad did. 

Ann aotrou a zimezaz d'ar brinsez, 
na petra ‘ta! Hozen ne vevaz Ket nell 
goude. ha pa 06 maro, ar brinsez a 
lavaraz da Berik : — Petra rinn - me 
breman ha da beleac'h ez inn-me va- 
unanik? Mar Kerez ni zimezo ann 
eil d’egile ha ne vezo ket nemeur a 
zrouk, rak me gave gwall goz va tried 
diouz-in, ha te a 20 iaouank! 

Ker laouen hag ann heol benniget, 
har he galonn 0 tridal gant chal cnn 
he greiz : — Prinsez vad, eme Berik, 
seu} gent, seul well. 

Ann aotrou sant Per o veza deut da 
ober eur bale war ann douar adarre, a 
ieaz da welet he fillor, hag en devoe 
kant ebad o welet ar vuez kristen e 
gwirionez a rene he fillor e Kastell 
Biblen gant he bried hag he vugalei- 
gou; harz abars mont kuit, e lavaraz 
d'ezho e rache ho gourc'hemennou 
d’ann Aotrou Doue hav her pedje da 
lakaat ho hanvou war al levr a vuez. 

Me eo, eme Sant Per, a zo eat da 
leon evit ret skoaz d'id ha tenna da 
bried eus a skilfou Satan a ioa bet 
tred c'h d'ezh. 

Kenavezo er baradns ! 


MARVAILLAT (L mouillées), Y. n. Et 
aussi, lavaret marvaillou, raconter des 
histoires, hâbler, parler beaucoup. 


MARVAILLER (L mouillées), s. m. 
Couleur d'histoires amusantes ; pl. ten. 


MARVEL, adj. Mortel, qui cause la 
mort, au propre et au figuré. Marvel 
eo he daol, il a reçu un coup mortel; 
eur pec’hed marvel, un péché mortel. 


MARVI, v. n. Hors d'usage et rem- 
placé par mervel, mourir. 


MARVOR, MARV-MOR, s. m. Epoque 
des basses marées, comme au premier 
et au dernier quartier de la lune. A la 
lettre, morte mer. 


MARZ, s. m. Limite, merveille. En ce 
dernier sens, VOy. TREDEMARZ. 


MARZE. VOY. MARSE. 


MAT 


MASIKOD (ma-sikod), s. m. C. Enfant 
de chœur d'église; pl. ed. 


MASKL, s. m. Masque; pl. ou. 
MASKLOU. Voy. MARKOU. 
MASOUN (ma-soun). VOy. MANSOUNER. 


MASTAR, 5. m. Peu ou pas usité; 
souillure, ordur:, salissure,. 


MASTARA, v. a. Salir; n. ef. 


MASTILLON, MISTILLON (les L mouil- 
lées), s. m. Y. Méteil, orge et froment 
mèêlés. Le dernier est plus usité. 


MASTIN, s. m. Gros chien, et, par 
extension, homme brutal et grossier. 


MASTINA, v. n. Faire ses petits, 
mettre bas, parlant d’une chienne. 


MASTOKIN, s. m. Malotru, coquin ; 
pl. ed. 

MAT, adj., Y. Bon, propre à. Com- 
paratif, gwell, gwelloc'h; superlatif, 
gwellan. 


MATALASENN (matala-senn), s. L 
Matelas; pl. matalas, masc. 


MATEC'H, s. L. Y. Servante, bonne 
d'enfants; pl. mition. 


MATEZ, s. L. Femme de chambre, 
servante; pl. mitisien. 


MATEZ-VREAC'H, s. f. Echarpe qui 
supporte le bras d’un blessé. — Matez, 
servante, et breac'h, bras. 


MATINEZEU, S. pl. 


m. V. Voy. le 
suivant. 


MATINEZOU, 8. pl. m. Matines, priè- 
res de l'Eglise. 


MATOC'H. Meilleur. Ce mot qui est 
le comparatif régulier de mad, adj., 
bon, est parfois emoloyé dans les an- 
ciens écrits, au lieu de gwellac'h qui 
est celui en usage aujourd’hui. En 
Tréguier toutefois, le mot matoc'h est 
assez usité. 


MATOURC'H, S. L. Servante mal tour- 
née. 


MEA 


MAU, adj. {anc.) Diligent, agile. Voy. 
MAO. 


MAUL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
maulenn, Y. 


MAULENN, s. f. V. Plant de mauve; 
pl. maul, des plants de mauve, de la 
mauve. 


MAUR, adj. (anc.) Graud. Voy. MEUR. 


MAVI-GAMM, S. m. Scia'‘ique, goutte, 
maladies. 


ME, pron. pers. Toujours sujet : 
moi, je. 


ME, pron. poss. V. Mon, ma, mes. 
ME, s. m. Y. Pétrin; pl. meieu. 


MEAL, adj. Dour meal, eau minérale. 
Voy. DOUR-MEAL. 


MEAN, MEN, S. m. Pierre, et aussi 
minéral en général, noyau des fruits; 
pl. mein (me-in), et en construction, 
ar vein. On dit aussi maen; pl. mein, 
en quelques localités Mean-sukr, du 
sucre en pain. Eol-mean, huile miné- 
rale, pétrole. 


MEAN-BEN, s. m. Pierre de taille. 
— Mean, pierre, et bena, tailler la 
pierre. On dit aussi mean-bena. 


MEAN-BEZ, s. m. Pierre sépulcrale. 
— Mean, pierre, et bez, tombeau. 


MEAN-BILI, S. m. Galet, cailloux ; 
pl. mein-bili. — Mean, pierre, et bili, 
galet. 


MEAN-EDLZ, 2. m. Clef de voûte. 


MEAN-BONN, S. m. Pierre bornale. 
— Mean, pierre, et bonn, limite. 


MEAN-DU, s. m. Jais. À la lettre, 
pierre noire. 


MEAN-FALC'H, S. m. Pierre à aigui- 
ser les faucilles. A la lettre, pierre à 
faucille. 


MEAN-FORN, S. m. VOy. DOR-FOURN. 
MEAN-FORNIGELL (fornig-ell), s. m. 


rg en pierre au fond de la chemi- 
née. 





MEA 445 
ME£AN-FOURN, s. m. Voy. DOR-FOURN. 
MEAN-GAD. VOy. MEIN-GAD. 


MEAN-EGLAZ. S&. 
lettre, pierre bleue. 


m. Ardoise. À la 


MEAN-GRAVEL, s. m. Gravelie, ma- 
ladie. À la lettre, pierre-gravelle. 


MEAN-GROUAN, s. m. Voy. GROUAN. 


MEAN-HA2Z, s. m. Pierre bornale. 
— Mean, pierre, et harz, pierre bor- 
nale, borne. 


MEAN-IALP, s. m. Jaspe, pierre pré- 
cieuse. 


MEAN-KAILLASTR (les L mouillées), 
s. m. Caillou de la nature du silex, 
d’après Le Gonidre. Le P. Grégoire lui 
donue le sens de gros caillou. 


MEAN-KAMM. Nom géographique. 
La roche Mengan, à l'entrée de la rade 
de Rrest. 


MEAN-KRAG, s. m. Pierre de grès. 
Voy. KRAG. 


MEAN-KR2G, s. m. Pierre d'attente. 
A la lettre, pierre qui accroche; pl. 
mein-krog. Ce sont des pierres qu’on 
laisse en saillie sur le pignon d’une 


| maison neuve et qui servent de liaison 


à la bâtisse voisine. Ce mot composé 
est très-bien trouvé. 


MEAN-PAL, s. m. Et aussi pal, s.m. 
Palet, petit galet plat, palet pour jouer 
au jeu de ce nom. A la lettre, pierre- 
palet. C'hoari mean-pal, jouer au 
palet. 


MEAN-SXLENT, s. m. Ardoise; pl. 
mein-sklent. 


MEAN-TAN, s. m. Pierre à feu, silex. 


MÉAN-TARZ, S. m. Saxifrage, casse- 
pierre, plantes. Ce mot est composé 
de mean, pierre, et de tarza, rompre. 


MEAN-TO, s. m. Ardoise, pierre 
pour couyrir une maison; pl. mein-to. 
Voy. TO. 


MEAQUEIN (meaoue-in), Y. a. et n. 
Enivrer, s'enivrer; p. meaouet. 


446 MEC 


MEAOUER, s. m. Y. Ivrogne; pl. 
meaouerion. 


MEAOUERES, S. L Y. Ivrognesse; pl. 
meaouerezel, 


MEAR, S. m. Maire, magistrat muni- 
cipal. Ge mot est un nom de famille 
très-répandu. Ann aotrou mear, mon- 
sieur le maire. 


MEAZ, s. m. La campagne, les 
champs, une plaine. Choum a ra war 
ar meaz, il habite la campagne. A la 
lettre, sur la campagne. Er-meaz, de- 
hors. Kas er-meaz, renvoyer, chasser. 


MEAZ-KEAR, S. m. Faubourg de 
ville. 11 ne s'emploie que dans la 
forme suivante : E meaz-kear, dans le 
Es A la lettre, en dehors de la 
ville. 


MEC'H, s. L Y. Honte. Yor. REZ. 


MECH, s. m. Morve du nez. Voy. 
MEC’Hi, plus usité. 


MEC'HEKAT, v. a. V. Faire honte, 
humilier, rembarrer; p. mec'heket. 


MEC’HEQUENN, S. m. Y. Juin, mois 
de l’année. 


MEC'HEOUENNIK, s. m. Y. Juillet, 
mois de l’année. 


MECHER, s. L. Métier. VOY. MICHER, 
plus usité. 


MECHERQOUR, S. m. Artisan. Voy. Mi- 
CHEROUR. 


MEC'HEUENN (mec'he-u-enn), S. m. 
Juin. 


MEC’HI, s. m. Morve du nez. 


MEC'HIEGEZ (mec'hieg-ez), s. f. Mor- 
veuse, celle qui a la morve au nez; 
petite fille. 


MEC'HIEK, S. m. et adj. Qui a la 
morve au nez, morveux, el, par ex- 
tension, bambin, en termes familiers. 


MEC'HIOK, s. m. et adj. C. Le même 
que le précédent. 


MEG 


MECHOSI, s. m. Ecurie. Voy. MAR- 
CHOSI (marcho-si). 


MEC'HUR, Y. à. Y. Nourrir. Voy. 
MEZUR. 


MEC'HUZ, adj. Y. Honteux. — Mec’h, 
V., honte. 


MED, s. m. Ce mot paraît être le ra- 
dical de medi, moissonner. et a peut- 
être eu autrefois le sens de moisson, 
coupe. Il n'est plus en usage aujour- 
d'hui, mais on le retrouve dans le mot 
composé koat-med, bois taillis. 


MED, s. m. V. Pouce, doigt de la 
main et du pied; pl. medeu. VoY. MEUD. 


MEDAD, S. m. Y. Voy. MEDAT. 


MEDALENN, s. f. Médaille de toute 
sorie; pl. ou. 


MEDAT, s. m. V. Pincée. Il se dit 
aussi de l’ancienne mesure de lon- 
gueur appelée Pouce et qui valait à 
peu près 3 centimètres ; pl. medadeu. 
— Med, met, V., pouce, certain doigt. 


MEDDIG, MEDDYG, s. m. (anc.) Mé- 
decin. 


MEDER, s. m. Moissonneur; pl. ten. 
— Medi, moissonner. 


MEDEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


MEDI, Y a.et n. Moissonner, couper 
le blé; p. medet. 


MEDIANT, s. m. C. Fainéant; pl. ed. 


MEDQOUR, s. m. Y. Moissonneur; pl. 
mederion. VOoy. MEDI. 


MEEIN (mee-in), v. a. Y. Gérer, admi- 
nistrer ; p. meel. 


MEEIN (me-e-in), v. a. Et aussi meiat, 
pétrir; p. meet. — Me, V., péirin. 


MEGAN, v. a. T. Salir; n. meget 
(meg-et). 


MEGANS, s. L. (anc.) Pudeur, timi- 
dité. 


MEL 


MEGELL (meg-ell), s. f. Tique, in- 
secte, vermine qui entre dans la peau 
des bêtes pour y vivre; pl. ed. Voy. 
TEURK. 


MEGIN (meg-in), s. f. Soufilet de 
forge, de cuisine. Le pluriel meginou 
s'emploie au sens de soufflets d’orgues 
d'église, meginou ograou. 


MEGINER (meg-iner), S. m. Peaussier, 
mégissier ; pl. ten. 


MEGINOU (meg-inou), s. pl. L Voy. 
MEGIN. 


MEGINOUR (meg-inour), s. m. V. 
Peaussier, mégissier; pl. meginerion. 


MEGNOUNER, S. m. Chaudronnier ; 
pl. ien. 


MEIAT (me-iat), Y. a. V. Pétrir; 
p. meet. 


MEIJ (méj), s. m. Mélange. Orthogra- 
phe vicieuse. Voy. ME. 


MEILL (L mouillées), s. m. Mulet, 
poisson. Prononcez ce mot comme on 
prononce en français les cinq premiè- 
res lettres du comparatif Meilleur. — 
Ce poisson étant très-commun à Quim- 
perlé, on appelle, par ironie, bek merli 
(bouche de mulet), l'habitant de cette 
localité. Le poisson de ce nom, qui vit 
dans les rochers, est nommé meill- 
mein (me-in), mulet des pierres. 


MEILL (L mouillées), et mieux, meill- 
ann-dourn, le poing, la main fermée. 
Voy. le précédent pour la prononcia- 
tion. 


MEILL-ANN-DOURN. Voy. le précé- 
dent. 


MEILL-KAZAREK (L mouillées), S. m. 
Mulet de rochers. 


MEILL- MEIN, Voy. MEILL, mulet, 
poisson. 


MEILL-RUZ, s. m. Rouget, poisson. 
À la lettre, mulet rouge. 


MEIN (me-in), s. pl. m. C’est le plu- 
riel irrégulier de mean, pierre. Au 
pluriel avec l’article, ar vein, 


MER 447 


MEINAAT (me-in-aat), v. a. Couvrir 
de pierres un chemin, empierrer. Voy. 
MEIN. G 


MEIN -80ED (me-in), s. pl. m. Moel- 
lous, pierres de blocage. À la lettre, 
pierres de nourriture. C’est un terme 
de maçons. 


MEINEK (me-in-ek), adj. Pierreux. 


Voy. MEIN. 


MEIN-GAD (me-in), s. pl. m. Et aussi 
min-gad, les deux pierres qui forment 
la gueule du four. Je ne comprends 
pas ces mots. 


MEIRC'H (mérc'h); pluriel ancien de 
march, cheval. 


MEIT (me-it), prép. V. Excepté, hor- 
mis. Voy. NEMET. 


MEITOUR (métour), s. m. V. Métayer; 
pl. meiterion (méterion). Cette oriho- 
graphe est vicieuse. Voy. METOUR. 


MEJ (méj), S. m. (anc.) Mélange. Voy. 
KRI (kar. 


MEL, s. m. Miel, et aussi crasse des 
oreilles. — En latin, mel. 


MEL, s. m. C. Sève. : 


MEL, MILL, S. m. Moulin, en quel- 
ques localités. Voy. MILIN. 


MELA, v.a. Enduire de miel; p. et. 
MELAQUENN, s. L. Mélilot, plante. 


MELAR, adj. Ferrugineux, parlant 
des eaux minérales. — Dour melar, 
eau minérale ferrugineuse. 


MELCHEN ; pluriel de melchenenn. 


MELCHENEK, s. f. Champ de trèfle, 
prairie artificielle. 


MELCHENENN, 5. L. Plant de trèfle; 
pl. melchen, du trèfle, des plants de 
trèfle. Ar melchen a drt drouc'h, le 
trèfle qui fournit trois coupes ; c’est le 
trèfle commun. Ar melchen rus. le 
trèfle incarnat ou rouge. — Le trèfle 
était autrefois considéré comme un 
talisman qui assurait la victoire au 


418 MEL 


lutteur qui, le soir, au clair de la lune, 
avait pu cueillir avec Îles dents eur 
velchenenn peder, un trèfle à quatre 
feuilles. 


MELCHON, S. pl. m. Y. T. Pluriel de 
melchonenn, trèfle. 


MELCHONENN, s. L. Y T. Le même 
que melchenenn. 


MELC'HOQUEDENN, S. f. Escargot, 
limacon; pl. melc'houed, melc'houet, 
masc. On dit aussi melc'huedenn; pl. 
melc'hued, melc'huet, masc. 


MELC'HOGEDENN-VOR, s. L. Limacon 
de mer, appelé Bigorne dans le fran- 
cais familier de la Basse-Bretagne. — 
Melc'houedenn, limacon, et mor, mer. 
Voy. BIGORNENN. 


MELC'HUENN, s. L. Y. Morve du nez. 


MELC'HUENNEK, adj. et s. m. Y. 
Morveux, 


MELEK, adj. Mielleux. — Mel, miel, 


MELEN, adj. Jaune, blême, pâle, et 
aussi alezan, parlant d’un cheval dont 
la robe est de la couleur du café au 
lait. 

MELENA, v. a. Rendre jaune, jaunir; 
p. et. 


MELENAAT, v. n. Devenir jaune; p. 
meleneat, meleneet. 


MELENARD, adj. Jaunâtre. — Melen, 
jaune. 


MELENEK, MELENOK, s. m. Verdier, 
oiseau. — Melen, jaune. 


MELENOK, S. m. C. Yor. le précé- 
dent. 


MELEN-KOAR, adj. Blème, livide. 
À la lettre, jaune comme cire non 
épurée. 


MELENEIN (melen-e-in), Y. a. Y. 
Rendre jaune; p. melenet. 


MELEN-VI, S. m. Jaune d'œuf. — 
Melen, jaune, et vi, œuf. 


MELER, S. m. C. Fabricant de miel. 
— Mel, miel, 








MEL 


MELESTREIN (melestre-in), v. a. V. 
Gérer, administrer. 


MELFEDENN, s. f. Escargot, limaçon ; 
pl. melfed, melfet, masc. 


MELFETA, v. n. Ramasser des lima- 
cons, VOY. MELFEDENN. 


MELGR, s. m. V. Rouille. 


MELGREIN (melgr-e-in), v. a. et n. V. 
Rouiller, se rouilier; p. melgret. 


MELIN, s. L. Y. T. Moulin; pl. meli- 
neu, en Vannes, et melino, en Tréguier. 


MELINER, S. m. Y. T. Meunier; pl. 
ion, îen. On dit aussi melinour, en 
Vannes. 


MELIODENN, s. L. Y. Poulie: pl. eu. 


MELIODENNOUR, S. m. Y. Faiseur de 
poulies; pl. meliodennerion. 


MELIONENN, S. f. Y. Le même que 
merionenn. Ce dernier est plus usité. 


MELIONNEIN (melionne-in), Y. n. Y. 
S'emporter de colère. 


MELIS, MELIZ, adj., Y. Fade au goût, 
Salls saveur. 


MELKERN, S. m. Goémon large et 
dur. 


MELKONI, S. m. Y. C. Affliction, 
douleur. 


MELKONIA, v. a. V. C. Attrister, affli- 
ger; p. melkontet. 


MELKONIET, adj. et part. V. C. Af- 
fligé. Ar re melkoniet, les affligés. 


MELKONIUZ, adj. V. C. Triste, mélan- 
colique, pensif. 


MELKR. Voy. MELGR. 


MELL, s. L En quelques lieux il a le 
sens de moulin. 


MELL, s. f. Ballon pour jouer à la 
soule, Voy. MELLAD, MELLADOU, MELLAT. 


MELL, S. m, V. Gerbe, Voy. NEHAL, 


MEL 


MELL, s. m. Vertèbre, article des os, 
moelle des os, chacun des os qui com- 
posent l’épine dorsale, nœud des 
tuyaux de blé, de roseau ; pl. ou. 


MELL, s. m. Millet, mil, graine pe- 
tite et ronde. 


MELL, s. m. C. Maillet, marteau en 
bois. 


MELLACH, S. m. Y. Louange exces- 
sive, flatterie. — Mellein, V., flatter, 
louer. 


MELLAD, MELLADENN, s. f. Jeu de 
la soule, jeu du ballon. 


MELLADEK. Voy. MELLAD. 
MELLADENN, S. L. VOy. MELLAD. 


MELLADOU, s. pl. m. Nom que l’on 
donne à la réuaion de ceux qui jouent 
à la soule et à ceux qui regardent. 
Voy. MELLAD. 


MELL-ASKORN, s. m. Moelle des os. 


MELLAT, v. n. Jouer au ballon, à la 
soule. Et mieux, c'hoari gant ar vell. 


MELL-CHADENN, s. m. Echine du 
dos. Ce mot est composé de mell, ver- 
tèbre, chacun des os de l’épine dor- 
sale, et de chadenn, chaîne. A la lettre, 
chaine des vertèbres, par allusion à la 
mobilité de ces os, lesquels sont en- 
grenés l’un dans l’autre et forment 
une sorte de chaîne. 


MELLEIN (melle-in), v. a. V. Donner 
des éloges; p. mellet. On dit de préfé- 
rence, meslein. 


MELLEK, adj. Plein de nœuds, de 
jointures. — Mell, nœud des tiges de 
plantes. 


MELLER, s. m. Joueur à la soule, au 
ballon. Voy. MELL. 


MELL-ER-PENN, S. m. V. Cervelle. À 
la lettre, moelle de la tête. 


MELLEZQOUR, s. m. Miroir. 


MELL-GOUZOUK, s. m. Nuque. A la 
lettre, vertèbre du cou. 


MEN 449 


MELL-KEIN (kein), s. m. Echine des 
animaux, rable. cimier. — Hell, ver- 
tèbre, article, et kein, dos. 


MELL-LEC'H, S. m. Y. Cervelet. — 
Mell, moelle, et lec’h, lieu, place. A la 
lettre, place de la moelle (vertébrale). 


MELLIG, s. L Y. Eteuf; pl. melligeu. 
Voy. BOLOD. 


MELLOU, s. m. Renouée, plante. 


MELLOUR, S. m. Y. Flatteur ; pl. mel- 
lerion. On dit aussi meslour. VOY. MEL- 
LEIN. 


MELODI, s. m. V. Louange, éloge; 
pl. melodieu. VOy. MESLEIN. 


MELON, adj. T. Jaune. Voy. MELEN. 
MELQOUER (anc.) Voy. MILLOUER. 
MELRE, s. m. C. Affliction. 
MELREA, v. a. C. Affliger ; p. melreet. 
MELTAS, s. m. C. Crabe velue. 


MELUC'HENN, S. L. Y. Limacon; pl. 
meluc'het, masc. 


MELV, S. m. Y. Morve du nez. 


MELVEL, S. m. Y. J'ai trouvé ce mot 
employé avec le sens du précédent. 


MELVENN, s. L. T. Papillon, et aussi 
limacon; pl. melvenno. 


MELVER, Y. n. Ce verbe, en quelques 
localités, se dit à l’infinitif au sens de 
mervel, mourir. 


MELZIN. VOy. MILZIN. 


MEM, pron. poss. V. Mon, ma, mes. 
Mem brec'h. mon bras. Voyez au sujet 
des articles bretons ce que j'ai dit des 
articles arabes dans mon Dictionnaire 
français-breton 1869. 


MEN, s. m. V.T.C. Pierre, minéral, 
noyau des fruits; pl. mein, et à Van- 
nes, meinier. 


MEN, pron. poss. V. Mon, ma, mes. 
Men Doue, mon Dieu. 


57 


450 MEN 


MEN, pron. pers. Y. Je. 


MENAD, S. m. Main ou certaine 
quantité de feuilles de papier. Eur 
menad paper, une main de papier. 


MENAE, s. m. VOY. MENED. 


MENAL, MELL, S. m. Y. Pent tas de 
blé coupé dans les champs; pl. mena- 
leu, melleu. Voy. MALAN. 


MENALEIN (menal-e-in), v. a. Y. En- 
gerber. 


MENAQUED, MINAOUED, s. m. Alène 
de cordonnier; pl. ou. Jannik fri mi- 
naoued, Jeannette au nez pointu. 


MENAQOUEDER, S. m. Celui qui fabri- 
que des alènes. 


MENAQUEDI, v. n. Percer avec une 
alène ; p. menaouedet. 


MENAT, S. m. (anc.) Ancienne me- 
sure de 240 livres. 


MENATA, v. a. (anc.) Lapider; p. et. 
— Men, pierre. 


MEN-BE, S. m. Y. Pierre tombale. 
— Men, pierre, et be, tombeau. Voy. 
MEAN-BEZ. 

MEN-BIN, S. m. Y. Pierre de taille. 
— Men, pierre, et binein, tailler des 
pierres. 

MEND. Voy. MENT. 


MENDEM, MENDEMP, s. L. Y. Ven- 
dange ; pl. mendemeu. 


MENDEMEIN (mendem-e-in), Y. n. Y. 
Faire la vendange; p. mendemet. 


MENDEMP, VOY. MENDEM. 


MENE, S. m. T. C. Montagne; pl. 
meneo, T., et meneou, C. 


MENEAQUET, S. m. Y. Alène de cor- 
donnier. 


MENED, s. m. (anc.) Montagne. On 
disait aussi menae. 


MENEHUET. Voy. MENEAQUET. 


MEN 


MENEK, S. m. Mention, souvenir. 
Ann hini hag a zo menck anezhan, 
celui dont il est question. 


.MENEL, Y. n. (anc.) Demeurer, ha- 
biter ; p. manet. 


MENEQUED. Voy. MENAOUED. 


MENESIAD (mene-siad), s. m. Monta- 
gnard; pl. menesidi. VOy. MENEZAD, — 
Menez, montagne. 


MENESIADEZ (mene-siadez), s. L. C'est 
le féminin du précédent ; pl. ed. 


MENESIEK (mene-siek), adj. Monta- 
gneux. 


NENEZ, s. m. Montagne; pl. mene- 
siou. Ce mot figure parmi les noms de 
famille. Mont eux ar foennek d'ar me- 
nez, perdre au change. A la lettre, 
aller de la prairie à la montagne. 


MENEZAD. Voy. MENESIAD, plus usité. 
MENGL. VOy. MINGL. 


MENGLE, $. m. Y. Mine, carrière; 
pl. mengleieu. 


MENGLEEIN (mengle-e-in), Y. n. Y. 
Travailler dans les carrières. 


MENGLEOUR, S. m. V. Carrier, mi- 
neur ; pl. mengleerion. 


MENGLEUSIA (mengleu-sia), v. n. 
Travailler aux mines, aux carrières. 


MENGLEUZ, S. m. Carrière, mine. — 
Men, mean, pierre, et kleuz, cavité. 


MENGLEUZER, s. m. Carrier, mineur ; 
pl. ten. 


MENGLEUZI. Voy. MENGLEUSIA. 


MENHIR, s. m. Ce mot, composé de 
men Où mean, pierre, et de hir, hirr, 
adj., long, s'emploie pour désigner 
des blocs de granit d’une hauteur 
souvent considérable et plantés en 
terre en forme de colonnes, ils ont 
servi, dit-on, au culte des Druides. I] 
s’en trouve de grandes quantités en 
Bretagne. Le mot Peulvan paraît avoir 
le même sens. 


MEN 


MENI, S. m. Y. Engeance, en mau- 
vaise part. Ce mot s'emploie aussi 
comme adverbe au sens de presque, 
à demi. Meni-foll, V., folâtre, espèce 
de fou, à demi-fou. Meni-roue, vice- 
roi, à demi-roi. 


. MENK, s. m. Banc de pierre adossé 
à un mur. 


MENN, s. m. Ce mot qui est encore 
employé en quelques localités de Van- 
nes et de Cornouaille, est une expres- 
sion du temps de la féodalité; on 
disait alors menn-gavr, menn-gaour, 
chevreau ou petit de la chèvre. Le 
Gonidec pensait que menn s’em- 
ployait en général pour désigner le 
petit des femelles à quatre pieds. Je ne 
suis pas de cet avis, mais je crois que 
cette expression n’a dû s’étendre que 
sur la race ovine tout entière, ainsi 
que semble l'indiquer le vieux mot 
Mennad, qui signifiait Redevance paya- 
ble en brebis. — Le Menn est un nom 
de famille assez répandu. 


MENNAD, S. m. (anc.) Redevance 
payable en brebis. Voy. MENN. 


MENNAD, S. m. C. Demande, dessein, 
proposition. 


MENNAT, v. n. Estimer, penser, 
conclure; D. mennet. VOY. MENNOZ. 


MENNAT, v. n. (anc.) Demander, 
faire des propositions. 


MENNEIN (menn-e-in\, v. n. V. Mettre 
bas, parlant d’une chèvre. 


MENN-GAOUR, 
MENN. 


MENN-GAVR. Voy. 
MENN-GAVR. VOy. MENN. 

MENNO, s. m. V. T. C. Voy. MENNOZ. 
MENNOUT, v. a. C. Offrir ; p. mennet. 


MENNOUT, v. n. (anc.) Croire, pen- 
ser. 


MENNOZ, s. m. Pensée, idée, opi- 
nion; pl. mennosiou. En grec, menos. 


FINO. Voy. MENOZ. 
MENOZ. Voy. MENNOZ. 


MER 451 


MENT, s. L. Taille, stature, hauteur, 
calibre, mesure, capacité, étendue. 
Prononcez ce mot comme en français 
Mainte. Eunn den a zx0 he veñt braz- 
meurbed, un homme de grande taille. 


MENT, BENT, s. f. Menthe, plante. 
Voy. le précédent pour la prononcia- 
tion. 


MENT-KI, s. L. Menthe sauvage. A la 
lettre, menthe de chien. Voy. MENT 
pour la prononciation. 


MENTEK, adj. Qui a de la corpulence, 
qui a une belle stature. Voy. MENT, 
stature. Voy. MENT pour la prononcia- 
tion. 


MEO, adj. V. T. C. Ivre. Ce mot est 
un nom de famille répandu. 


MEOT, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de maout, mouton mâle. 


MEQUEIN (meoue-in), Y. a. et n. Y. 
Enivrer, s’enivrer; D: MEOUELe 


MEQUEL, s. m. T. Domestique mâle; 
pl. meouelo. Voy. MEVEL. 


MEOUENTI, s. L Y. T. Ivrognerie. 
Meo, ivre. 


MEQOUER, s. m. T. Ivrogne; pl. en. 
Voy. RED, 


MEQUEREC'H, s. m. T. Ivrognerie. 
Voy. MEO. 


MEQUEREZ, s. L. T. Ivrognesse; pl. 
ed. Voy. MEO. 


MEOUIN, v. a. et n. T. Enivrer, 
s'enivrer; p. meouet, 


MER (mér), adv. V. Beaucoup, plu- 
sieurs. Voy. MEUR pour la Construc= 
tion. 


MERA, v. a. Gérer, administrer ; p. 
meret. 


MERAN, v. a. T. Voy. le précédent. 
MERBET, adv. Y. Voy. MEURBED. 


MERC'H, s. f. Fille, en général, et 
aussi par rapport au père et à la mère; 


452 MER 


pl. merc'hed. Ce pluriel signifle aussi 
les femmes en général. 


MERC'H, MEURC'H, s. m. Y. Mardi, 
et aussi mars, un des mois. 


MERCHAD, MERCHAT, S. m. Y. Di- 
zaine de rosaire; pl. merchadeu. 


MERC’HAD, MERC’HAT, adv. Y. Pro- 
bablement, peut-être. 


MERCHAT, Y. Voy. MERRAT. 


MERC’HED, s. pl. f. Ce mot est à la 
fois le pluriel régulier de morc'h. 
fille, et le pluriel irrégulier de maouez, 
femme en général. Goazed ha mer- 
c'hed. hommes et femmes. 


MERC’HEK, s. L. Y. Belle-fille, degré 
de parenté. — Ce mot dérive de 
merc'h. fille. 


MERC'HER, DIMERC’HER, s. m. Mer- 
credi. Voy. DIMERC’HER. Merc’her al ludu, 
le Mercredi des cendres. Dimerc'her 
genta, mercredi prochain. 


MERC'HETA, Y. n. Courir les filles, 
s’adonner aux femmes. — Merc'hed, 
des femmes. 


MERC'HETAER, S. m. Coureur de fil- 
les, paillard; pl. ien. Voy. le précé- 
dent. 


MERC’H-KAER, S. f. Belle-fille, degré 
de parenté. Ce mot est une sotte imi- 
tation du français, et ne ressemble en 
rien au mot merc'hek, qu'on a eu à 
Vannes le bon esprit de conserver. 


MERC'HODENN, MERC'HODIK, s. T. 
Poupée ; pl. ou. Ce mot dérive de 
merc'h. fille. 


MERC'HODENNA, 
poupées. 


MERC'HODIK, s. L Poupée d'enfant ; 
pl. merc'hodennouigou. — Merc'h, fille. 


Y. n. Faire des 


MERC'H-VIHAN, s. L. Petite-fille, de- 
gré de parenté. Ce mot est la traduc- 
tion littérale du français petite-fille, 
lequel ne signifie rien à l'analyse. 
Comment se fait-il qu’à Vannes seule- 
ment on ait conservé le mot ancien 
doarenes, douarenes. 


MER 
MERDEAD, MORDEAD. Voy. MERDEAT. 


MERDEAT, S. m. (anc.) Marin, navi- 
gateur. Voy. MERDEI (anc.). — Merdeat, 
s. m., se dit encore à Vannes au sens 
de marin. 


MERDEI, MORDEI (merde-i), Y. n. 
(anc.) Naviguer. 


MEREN, s. L Y. Marraine; pl. et. 
VOy. MAEREN. 


MERENN, S. f. Goûté, collation, petit 
repas dans l'après-midi, entre le diné 
et le soupé. On dit aussi mern. En 
latin, merenda. Voy. le mot suivant. 
On dit aussi merenn vihan. Dibri me- 
renn, faire la collation. 


MERENN, S. L. C. Repas qui se fait 
vers midi; c’est le repas principal. 
Voy. au mot LEIN, S. m., dîné, ce qui 
est dit de merenn de la Cornouaille. 


MERENNA, v. n. Faire collation ou 
goûté dans l’après-midi, entre le dîné 
et le soupé. Un vieux manuscrit indi- 
que ce mot comme signifiant faire le 
repas principal vers midi; c’est le sens 
de merenn de la Cornouaille. Le verbe 
mernia, de Tréguier, à à peu près ce 
dernier sens. Voy. LEIN, S. m., dîné. 


MERER, s. m. Administrateur, gou- 
verneur, métayer ; pl. en. — Mera, 
administrer. 


MERERI. Voy. MEREURI. 


MEREUR, s. m. C. Métayer, fermier ; 
pl. ien. 


MEREUREZ, s. L. C. Fermière; pl. ed. 
MEREURI, s. L. Métairie; pl. tou. 


MERGL, MERKL, s. m. Rouille des 
métaux. 


MERGL, s. m. Nielle, maladie des 
blés. 


MERGLA, v. a. et n. Rouiller, se 
rouiller ; p. merglet. 


MERGLEIN {mergl-e-in), Y. a. et n. V. 
Rouiller, se rouiller. 


MER 


MERI, s. m. Morve du nez. Voy. 
NEC'H, qui est plus usité. 


MERIEK, adj. Morveux, qui a la 
morve au nez. VOy. MERI. VOY. ME- 
C'HIEK, plus usité. 


MERIENENN, S. L. Fourmi; pl. me- 
rienn, Masc. 


MERIENN, s. pl. m. Pluriel de me- 
rienenn, fourmi. 


MERIENNA, Y. n. Peu ou pas usité. 
Fourmiller, être en grand nombre. 
(Gr.) — Merienn, des fourmis. 


MERIONENN, s. L. Y. T. Fourmi; pl. 
merionn, Masc. 


MÉRIONN, s. pl. m. Y. C'est le plu- 
riel de merionenn, fourmi, V. 


. MERIONNEIN (merionn-e-in), Y. n. Y. 
Etre abondant comme les fourmis 
dans une fourmilière. — Merionn, V., 
pluriel de merionenn. 


MERK, s. m. Marque; pl. ou. Voy. 
MERKOU. 


MERKA, v. a. Marquer, déterminer ; 
p. et. 


MEBKL, S. m. rouille des métaux. 
On dit aussi mergl. 


MERKL, s. m. Nielle, maladie des 
blés. 


MERKL-KOUEVR, S. m. Vert-de-gris. 
À la lettre, rouille du cuivre. 


MERKLA, Y. a. et n. Rouiller, se 
rouiller ; p. merklet. 


MERKLEIN (merkl-e-in). Voy. MER- 
GLEIN, V. 


MERKLET, adj. et part. Rouillé. 

MERKOU, s. pl. m. Menstrues. 

MERL, MAERL, S. m. Amendement 
marin, calcaire et animal, connu sous 
ces noms en agriculture. Voy. SKAOTIL. 


MERLUS, s. m. Merluche ou merlue, 
poisson de mer ; pl. ed. — On appelle 


MER 453 


ironiquement penn-merlus (tête de 
merlue), l'habitant d'Audierne, parce 
que ce poisson y est très-abondant et 
qu’on en mange beaucoup. 


MERLUSETA (merlu-seta), Y. n. Pè- 
cher des merlues. Voy. MERLUS. 


MERLUZ. Voy. MERLUS. 


MERN, s. m. T. Diné vers midi; 
c'est le principal repas. Voy. LEIN. 


MERNIA, v. n. T. Diner vers midi; 
p. merniet. Yor. le précédent, et aussi 
lein. 


MERQUEL, MERUEL, v. n. V. Mourir; 
p. maruet. 


MEROUENT, MERUENT, s. m. Y. Mor- 
talité. 


MERQUR, s. m. Y. Métayer; pl. me- 
rerion. 


MERRAD, MERRAT, adv. V. Peut-être, 
probablement. Ce mot parait être une 
contraction pour me a oar vad, je 
sais bien. 


MERRAT. Voy. le précédent. 

MERRS, s. m. (anc.) Marchandise. 

MERSER, s. m. Colporteur; pl, ien. 

MERUEL, v. n. Y. Mourir; p. marvet. 

MERUENT, s. m. V. Mortalité. 

MERVEL, v.n. Mourir, p. marvet. Il 
se conjugue sur marvi, Qu'On SUPPOSE 
être l’ancien infinitif. 


MERVENT, Voy. MERVENTI. 


MERVENT. sorte d'adjectif. Avel 
mervent, vent du sud-ouest. 


MERVENTI, s. L. Mortalité. VOy. MER- 
VEL. 


MERZER, s. m. Martyr, terme de 
dévotion; pl. ten. 


MERZEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent ; pl. ed. 


45% MES 


MERZERIA, Y. à. Martyriser, terme 
de dévotion, et, par extension, faire 
souffrir quelqu'un. 


MERZERINTI, s. L. Tourments du 
martyre. 


H v. a. Remarquer; p. mer- 
ze. 


MES, S. m. Y. Muid, ancienne me- 
sure de capacité. 


MES, s. m. V. La campagne, les 
champs. 

MESA (me-sa), v. a. C. T. Garder les 
bestiaux. Voy. MESER. 


MESA (me-sa), v. à. {anc.) Donner 
des glands aux porcs. — Mezenn, 
gland. 


MESAER (me-saer), s. m. C. Berger; 
pl. ien. Voy. MESA. 


MESAEREZ (me-saerez), s. f. C. Ber- 
gère; pl. ed. Voy. MESA. 


MESER (me-ser), s. m. T. Berger ; 
pl. ien. Voy. MESA. En grec, Mesos, qui 
est au milieu. 


MESEREZ (me-serez), s. f. T. Bergère ; 
pl. ed. Voy. MESA. 


MESIAD (me-siad), s. m. Plaine, vaste 
étendue de campagne en pays plat. 
Mesiad ed, plaine couverte de céréales. 
Ce mot dérive de meaz, mes, la cam- 
pagne. 


. MESIER (me-sier), s. m. Orthographe 
vicieuse. VOoy. MEZVIER. 


MESIEREZ (me-sierez), S. L. Ortho- 
graphe vicieuse. Voy. MEZVIEREZ. 


MESIOU (me-siou), s. pl. m. Grands 
terrains vagues de la campagne qui 
étaient considérés comme n’ayant pas 
de propriétaire. Il y en avait beau- 
coup en Basse-Bretagne, au commen- 
cement de ce siècle. 


MESK, s. m. Mélange. N'est usité 
qu'en composition. Voy. E-MESK, MESk- 
E-MESK, MESKI. 


MESK-E-MESK, adv. Pêle-méle. 


MES 
MESKA. Voy. MESKI. 


MESKEIN (mesk-e-in), v. a. Y. Mèler, 
mélanger; p. mesket, misket. 


MESKI, v. a. Maler, mélanger; n. 
mesket. 


MESKL, s. pl. m. Voy. MESKLENN. 


MESKLA, v. n. Pêcher des moules; 
p. mesklet, 


MESKLENN, 5. L. Moule, coquillage 
de mer; pl. meskl, masc. 


MESLASION (mesla-sion), s. m. Y. 
Eloge, louange; pl. eu. 


MESLEIN (mesle-in), v. a. Y. Donner 
des éloges; p. meslet. 


MESPER, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de mesperenn. 


MESPERENN, S. L Nèfle, fruit; pl. 
mesper, Masc. 


MESPOUNT, s. m. Je crois avoir vu 
ce mot employé avec le sens de feu 
d'artifice. 


MESTAOL, s. m. Coup vigoureuse- 
ment appliqué sur une personne, sur 
une porte, ete. Coup de traître, coup 
dangereux ; pl. mestaoliou. Ce mot 
paraît composé de mestr, maître, et 
de taol, coup. Ce serait alors coup de 
maître. 


MESTAUL, MESTOL (mestél), s. m. 
V. T. C. Voy. MESTAOL. 


MESTOL (mestôl). Voy. le précédent. 


MESTR. S. m. Propriétaire, maftre, 
celui qui dirige des travaux, directeur, 
patron de navire, supérieur ecclésias- 
tique; pl. mistri. Ce substantif figure 
parmi les roms de famille. On l'écrit 
Mestre en francais. Ar re-ma a 20 
mistri da ober ann dra-xe, ceux-ci 
sont passés maîtres pour faire cela. 
Eur mestr skol, un maître d’école, un 
professeur. Les paysans disent : va 
mestr, mOn propriétaire. 


MESTREZ, s. f. Propriétaire, femme 
qui possède ou qui dirige, et, par ex- 
tension, amante, 


MEU 


MESTR-IANN, s. m. Esprit follet, en 
style familier. A la lettre, maître Jean. 
Voy. IANN. 


MESTR-MECHEROUR, s. m. Archi- 
tecte, contre-maitre, celui qui dirige 
les travaux. — Mestr, maître, et me- 
cherour, ouvrier. 


MESTRONNEIN (mestronne-in), Y. à. 
V. Dominer, commander; p. mestron- 
net. VOy. MESTR, maître. 


MESTROUNIA, v. a. Dominer, avoir 
autorité sur ; p. mestrouniet. — Mestr, 
maître. 


MESTR-SKOL, s. m. Professeur, 
maître d'école; pl. mistri-skol. 


MESTREZ-SKOL, s. f. Maîtresse d’é- 
cole. 


MET, MED, S. m. Y. Pouce, un des 
doigts ; pl. medeu. 


MET, pren, Y. Le mème que nemet. 
METOU. YOY. E-METOU. 


METOUR (métour), s. m. V. Et aussi 
meñtour, métayer; pl. meterion. 


MEUD, s. m. Pouce, un des doigts; 
pl. ou. On dit aussi biz-meud. Le mot 
meud, dans le style familier, s'emploie 
comme suit : Neuze e kouezaz he veud 
enn he zourn. À la lettre, son pouce 
tomba alors dans sa main, pour dire, 
il en fut effrayé, il en resta stupéfait, 
il en eut regret beaucoup. 


MEUDIGA, Y. n. Jouer à la poucette 
ou poussette. — Meud, pouce. Voy. 
RUZIGA. 


MEUDIK, S. m. C’hoari meudik, jeu 
de la poucette ou poussette. — Meud, 
pouce. 


MEULBR, s. m. V. Meuble; pl. eu. 


MEULBREIN (meulbr-e-in), Y. a. Y. 
Garnir de meubles; p. meulbret. 


MEULEUDI, s. f. Eloge, louange, et 
aussi gloire, en parlant de Dieu; pl. 
meuleudiou,. 





MEU 455 


MEULI, v. a. Louer, donner des élo- 


ges, et aussi honorer, parlant de Dieu; 
D. meulet. 


MEULODI. Voy. MELODI. 


MEUR, adj. et adv. Grand, principal, 
beaucoup, plusieurs. Une singularité 
de ce mot, employé comme adverbe, 
c'est d'exiger le singulier après lui. 
Aussi s’en sert-on pour exprimer le 
pluriel des substantifs, qui ne sont 
usités qu'au singulier ou dont le 
pluriel sonne mal à l'oreille. Meur 
a dra, beaucoup de choses. On dit 
aussi kalz a draou. Voyez ce qui est 
dit à ce sujet au mot PLURIEL de mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton 
1869. — Le Meur est un nom de 
famille très-répandu. 


MEURBED. adv. Beaucoup, très, inf- 
nimenti. Braz-meurbed, très-grand. 


MEURC’H, s. m. Y. Mardi, jour de la 
semaine, et aussi mars, mois. Voy. 
MEURS. 


MEURLARJE, S. m. C. VOy. MEURLAR- 
JEZ, 


MEURLARJEZ. MEUR-LARJEZ, S. m. 
Les jours gras, le carnaval. Ce mot 
paraît composé de meur, beaucoup, 
ou de meurs, mardi, et de Larjez, 
graisse de la viande que l’on fait rôtir. 
Il signifierait donc à la lettre, beau- 
coup de graisse, ou mardi de la graisse 
(ce mot graisse étant pris au sens de 
viande). D’autres écrivent morlarjez. 
Etant décomposé à la facon du précé= 
dent, ce substantif serait formé de 
mor, mer, et de larjez ; ce serait alors 
mer de graisse, ou temps où l'on 
mange beaucoup de graisse ou de 
viande. 


MEURS, s. m. Mardi, jour de la 
semaine, et aussi mars, un des mois. 
On dit aussi dimeurs en certains cas 
déterminés. Voyez le not SEMAINE à 
mon Nouveau Dictionnaire 1869. 


MEUT, MEUD, s. m. Pouce, un des 
doigts ; pl, meudou. 


MEUT (me-ut), s. :m. Y. Mouton 
mâle; pl. meudet (me-udet). 


456 MEZ 


MEUTAD, MEUDAD, s. m. Pincée, et 
aussi pouce ou ancienne mesure de 
longueur, qui valait un peu moins de 
trois centimètres. — Meud, pouce, un 
des doigts. 


MEUTEIN (me-ut-e-in), v. n. V. Se 
battre comme les béliers, comme les 
moutons; p. meutet (me-utet). — Meut 
(me-ut), V., mouton mâle. 


NEUZ. s. m. Et mieux, meuz-boed, 
s. m. Mets, aliment préparé pour un 
repas; pl. meujou. Le Gonidec n'em- 
ploie meus qu’en termes ironiques : 
Setu eur mouz kaer! voilà un beau 
régal ! 


MEUZ-B0ED, s. m. Voy. le précé- 
dent. 


MEUZ-FROUEZ, s. m. Toutes les cho- 
ses qui, dans un repas, se nomment le 
dessert, bien que ce mot breton signi- 
fie, à la lettre, mets de fruits. 


MEV, MED, adj. Voy. ce dernier. 


MEVELL, s. m. Domestique mâle; 
pl. mevellien, mevellou. Ce substantif 
est un nom de famille très-commun. 


MEZ. s. f. Honte, opprobre, pudeur. 
Divalo mez eo, il est on ne peut plus 
abject. A la lettre, il est abject c'est 
une honte. Ke kuit gañt ar vez, tu de- 
vrais en être honteux. A la lettre, va- 
t-en avec la honte. 


MEZ, s. m. T. G. Le même que 
meaz. 


MEZ, MES, s. m. V. La campagne, 
les champs. 


MEZ, s. pl. m. Voy. MEZENN. 
MEZA, v. a. C. Voy. MERA, gérer. 
MEZA, v. a. Pétrir. Voy. MERAT. 


MEZ-ANN-STOURM, s. m. Lieu du 
combat, champ de bataille. A la lettre, 
champ du combat. Ge mot dont la 
composition indique l’ancienneté, fi- 
gure parmi les noms de famille. Voy. 
au mot ANN, article défini, les change- 
ments opérés dans la langue au sujet 
de cet article. 


MEZ 


MEZEK, adj. Honteux, parlant des 
personnes, — Mes. honte. Mexek holl 
e oa, il en était tout honteux. 


MEZEK, s. m. {anc.) Chirurgien. 


MEZEKAAT, v. a. Humilier, faire 
honte; p. mezekeet. mesekeat.— Mexek, 
adj., honteux. 


MEZEL, adj. (anc.) Lépreux. 


MEZELL, s. L. VOy. DEMEZELL. Va me- 
zell, mademoiselle, au vocatif. 


MEZENN, s. f. Gland du chêne, et 
aussi amygdale ; pl. mez, masc. 


MEZER, s. m. Drap, étofte. 


MEZER-SKANV, s. m. Flanelle. A la 
lettre, drap léger. 


MEZERENN, s. L. Lange d'enfant au 
maillot; pl. ou. 


MEZEVELLI, v. a. Causer des éblouis- 
sements au cerveau, et, par extension, 
fasciner ; p. mezevellet. 


MEZEVELLIDIGEZ (mezevellidig-es), 
s. f. Evitez ce mot qui, à la rigueur, 
signifie éblouissement au cerveau, 
fascination. 


MEZEVENN, EVENN, S. m. Juin, un 
des mois de l’année. E miz mezevenn, 
e miz evenn, dans le mois de juin. 


MÉZEVENNI. Quelques personnes 
l’empioient à la place de mexevelli. 


MEZEVENNIK, s. m. Juillet. Voy. ME- 
ZEVENN, GOUERE. 


MEZ-KER, sorte de substantif, C. 
Faubourg. — Mez, G., dehors, et ker, 
ville. La composition de ce mot indi- 
que qu'il n’a pas de pluriel. E mez-ker, 
dans le faubourg, dans les faubourgs. 
A la lettre, en dehors de la ville. 


MEZO, adj. Ivre. On dit aussi mezv. 
Mezo-mik, entièrement ivre, ivre- 
mort. 


MEZOU. Voy. MESIOU. — Mezou est 
un nom de famille. 


MIA 


MEZUR, s. m. C. Nourriture, au 
propre et au figuré. Mezur ann ene, la 
nourriture de l'âme. 


MEZUR, v. a. C. Nourrir ; n. maget. 
Ce mot s’emploie au propre et au fi- 
guré. Il se conjugue comme maga du 
Léon, ou, en d’autres termes, il 
n'existe de ce verbe que l’infiuitif. 


MEZUZ, adj. Honteux, infâme, par- 
lant des choses. — Mez, honte. Mezuz 
eo d'eunn den beza laer, ii est honteux 
de voler, 


MEZV, MEZO, adj. Ivre. Voy. ce der- 
nier qui est plus usité; mais mezv 
a formé plusieurs dérivés ci-dessous. 


MEZVENTI, s. f. Ivrognerie. — Mezv, 
ivre. 


MEZVI, v. a. et n. Enivrer, s’eni- 
YGP: D, mezvet. On dit aussi en em 
vezvi, S'enivrer. 


MEZVIER, S. m. Ivrogne; pl. ten. 
Voy. MEZV. 


MEZVIEREZ, s. L. Ivrognesse; pl. ed. 
Voy. MEZV. 


MEZVUZ, adj. Enivrant. Peu usité. 
MIANNAL. VOY. MIANNEIN, 


MIANNEIN (mianne-in), Y. n. Y. 
Miauler; n. miannet, On dit aussi 
miannal à l’infinitif. 


MIANNEREAC'H, s. L. Y. Miaulement. 


MIANNEREC'H, S. L. Y. Le même que 
le précédent. 


MIANNOUR, S. m. Y. Miauleur. 
MIAOUA. VOy. MIAOUAL. 


MIAQUAL, v. n. Miauler, et en style 
familier, se plaindre comme font les 
petits enfants. 


MIAQUER, sorte d’adj. Kaz miaouer, 
chat qui a l'habitude de miauler. Bu- 
gel miaouer, enfant qui se plaint sou- 
vent (en style familier). Voy. MIAOUAL. 


MIAOUEREZ, s. m. Miaulement. Ces 
sortes de substantifs sout peu usités. 


MIG 457 


On tourne la phrase par le verbe. 
Klevet a rann ar c'has o viaoual, j'en- 
tends les miaulements du chat. A la 
lettre, j'entends le chat miaulant. 


MIBILIACH, S. m. Enfantillage, pué- 
rilité, brimborion; pl. ou. On a lieu 
de croire que l’on a dit autrefois mi- 
biliez, mibilies, en ce sens. 


MIBILIEZ, S. 


m. Puérilité. Voy. le 
précédent. 


MIBIN, adv. Vite, promptement, 
précipitamment, Kerzet mibin, mar- 
cher vite. 


MICHANS, EMICHANS, adv. Peut-être, 
sans doute. 


MICHER, MECHER, s. L. Métier, pro- 
fession: pl. micherou, micheriou. Ober 
eur vicher, exercer une profession. 


MICHEROUR, MECHEROUR, 
Artisan, ouvrier; pl. ien. 


S. M. 


MIC'HI. Voy. BEC'HI, 


MIR'HIER, s. m. V. Drap, étoffe; pl. 
eu. VNOy. MEZER. d 


MICHODEIN, v. n. Y. Mürir; p. mi- 
chodet. UL se conjugue toujours avec le 
verbe auxiliaire gober, Y. Michodein e 
c'hra, il mürit. 


MICHOT, adj. V. En maturité. 
MIDI. Voy. MEDI. 


MIGA, v. n. C. Être suffoqué de 
colère; p. miget (mig-et). — Tost oe 
d'in miga, je fus sur le point d'être 
suffoqué de colère. Voy. RIK, S. m. 


MIGNA, S. m. Terme enfantin pour 
dire tantine, bonne amie. 


MIGNAN, s. m. V. Chaudronnier; 
pl. et. 


MIGNON, S. m. V.T. C. Ami; pl. mi- 
gnoned, mignonet. 


MIGNONEZ, s. L Y. T. C. Amie; pl. 
mignonezed, mignonezet. 


MIGNONACH, s. m. V, Caresses, et 
aussi amitié familière, 


58 


458 MIL 


MIGNONEIN (mignon-e-in), v. à. Y. 
Faire des caresses, caresser. Voy. 
MIGNON. 


MIGNONI, s. m. Y. Le même que 
mignonach. 


MIGNOUN, s. m. Ami; pl. ed. 


MIGNOUNACH, S. m. Amilié fami- 
lière, surtout entre deux personnes 
de sexe différent. Voy. MIGNOUN. 


MIGNOUNETA, v. a. Dorloter; p. et. 
MIGNOUNEZ, s. f. Amie; pl. ed. 
MIGORN, s. m. Cartilage; pl. ou. 
MIGORNUZ, adj. Cartilagineux. 
MIGOURN. VOy. MIGORN. 

MIGOURNUZ. Voy. MIGORNUZ. 


NIK. s. m. (anc.) Suffocation. Voy. 
MIGA, qui en dérive. 


MIK, adv. Tout-à-fait, entièrement. 
Maro-mik, tout-à-fait mort. Mezo-mik, 
ivre-mort. Foll-nik, fou à lier. 


MIL, s. f. Il se dit en quelques loca- 
lités au sens de milin, moulin. 


MIL, s. m. C. T. Animal en général; 
pl. ed. 


MIL, s. m. (anc.) Animal domestique, 
comme les bestiaux ; pl. milet. 


MIL. Nom de nombre. Mille. On dit 
aussi dek-kant. À la lettre, dix-cent. 


MiLC'HOUID, s. m. V. Mauvis, oiseau; 
pl. et. 


MILC'HUIT, MILVIT, S. m. Y. Mauvis, 
oiseau ; pl. et. 


MILED, s. pl. m. C. Les bestiaux, le 
bétail; c’est le pluriel de mal. 


MILEN, adj. V. Jaune. Voy. MELEN. 


MILENEIN (milen-e-in), Y. Voy. ME- 
LENEIN. 


MILFID, MILFIT, S. m. Mauvis, oi- 
seau, pl, ed. 


MIL 


MILGI (milg r. s. m. Lévrier, limier, 
chien de course. Ce mot me paratt 
composé de mil, nom de nombre, 
mille, et de ki, chien, comme pour 
dire que le lévrier en vaut mille à la 
course. Ce mot doit être un nom fan- 
taisiste imaginé par les poëtes. On le 
trouve dans des poésies du vi: siècle. 
Voy. LEVRAN. 


MILGIEZ (milg ie:), a. L Levrette, 
femelle du lévrier. Voy. le mot précé- 
dent. 


MILGIN (mailg-in), s. f. C. Manche de 
vêtement ; pl. ou. 


MILID, s. m. Ce mot ne s'emploie 
guère qu’au pluriel milidou ; il signis 
fie mérites, en termes de dévotion. 


MILIN, s. L Moulin; pl. ou. — Milin 
est un nom de famille; oa le prononce 
à la française comme Milain. 


MILIN-BRENN, €. f. Ce mot, du style 
trivial, s'entend de Tanus du cheval. 
A la leftre, mou:in du son. 


MILIN-DOULL, s. f. Moulin dont la 
roue tourne horizontalement. — HMi- 
lin, moulin, et toull, troué, percé. 


MILINER, s. m. Meunier; pl. ten. Voy. 
MILIN., — Nous avons ait au mot KAXOUS 
que les paysons bretons avaient autre- 
fois fort peu de sympathie, ou plutôt 
une grande aversion pour les cordiers 
et les torneliers. Il en était de même 
des meuniers, témoins ces deux pro- 
verbes faits à leur adresse : 

Kre eo roched eur miliner, 
Paka neb mintin eul laer. 

La chemise d’un meunier est bien 
forte pour saisir (au cou) chaque ma- 
tin un voleur. 

Puis cet autre : 

Ar miliner, laer ar bleud, 
A vo (vezo) daonet beteg he reud. 

Le meunier, voleur de farine, sera 
damué jusques à son pouce. 


MILINEREZ, s. f. C’est le féminin du 
précédent. 


MILIN-GOMM, s. f Moulin à foulon 
— Milin, mouiin, et komm, foulerie. 
des draps. 


MIL 


MILIN-KOAJEL, s. f. Moulin à eau 
dont la roue tourne verticalement. 
(Gr.) 


MILIN-KRUFEL, s. L. Moulin à eau 
dont la roue tourne horizontalement. 
(Gr.) 


MILL, s. f. En quelques lieux on 
prononce ainsi le mot milin, moulin. 


MILLER, s. m. Ce mot, en quelques 
localités, se dit à la place de miliner, 
meunier Voy. MILL. 


MILLEREZ, s. f. C'est le féminin du 
précédent. 


MILLIGA, v. a. Maudire: p. milliget 
(millig-et). Voy. MALLOZ. 


MILLIGADENN, S. L. Créature digne 
de malédiction; pl. ou. 


MILLIGEIN 
Maudire ; p. 
MALLOC'H, Y. 


(millig-e-in), v. a. Y. 
mailliget (millig-et). Voy. 


MILLIQUA, adj. Daoulagad milliour, 
des yeux amoureux. 


MILLIZIEN, v. a. C. Maudire, donner 
sa malédiction; p. milliget (millig-et) 
Voy. MALLOZ. Cet infinilif, quoique es- 
seutieilement différent de milliga, se 
coijugue cependant comme ce deruier, 
ainsi que l'indique le participe passé 
milliget. 


MILLOC'H, s. m. Y. Linot, oiseau ; 
pl. et. 


MILLOTENN, s. L. Y. Mulot, animal; 
pl. millotet, masc. 


MILLOTET. Pluriel 
millotenn, V., mulot. 


irrégulier de 


MILLOUER, s. m. Y. Miroir; pl. teu. 


MILLOUR, s. m. En quelques loca- 
lités. Meunier. Ce mot figure parmi 
les noms de famille. 


MILVED, adj. Millième. Voy. MIL. 


FIL-VICHER, sorte d'’adjectif. Les 
mois lann mil-vicher se disent d’un 


MIN 459 


homme qui entreprend mille choses 
à la fois et qui ne finit rien. À la let- 
tre, Jean mille métiers. 


MILVID, MILVIT, Y. Voy. MILFID. 


MILZIN, MELZIN, adj. V. C. Difficile 
à contenter. 


MIL-ZOULL, s. m. Mille-pertuis, 
plante dont les feuilles, vues au soleil, 
semblent percées de mille trous. — 
Wil, mille, et toull, trou. On dit aussi 
kanñt-toull. 


MIN, s. f. Museau. 


MIN. S. m. (anc ) Promontoire, cap; 
pl. minou. Le pluriel minou se re- 
trouve dans le nom de deux caps ou 
pointes situés près et en dehors de la 
rade de Brest, entre le Porzic et la 
baie de Bertheaume. On les appelle 
grande et petite pointe du Minou. 


MINAQUED. Voy. MENAOUED. 
MINAQUEDI. Voy. MENAOUEDI. 


MINAQUET, adj. C. Pointu comme 
une alène. Voy. MINAQUED. 


MIN-DREUZ, s. L. Il se dit d’une per-, 
sonne qui a la bouche de travers. 
— Min, museau, et (reus, de travers. 
Voy. MIN-GAMM. He-man a z0 min- 
dreuz. il a la bouche de travers. 


MINELL, s. f. Fer de sabots, de sou- 
liers ; pl. ou. 


MINELL, s. L. G. Raucle que l'on met 
au museau des pores pour les empè- 
cher de fouiller en terre; pl. ou. Voy. 
MIN, S. L 


MINELLA, v. a. Mettre des fers aux 
sabois, aux souliers; p. et. 


MINELLA, v. a. C. Boucler, parlant 
des pores, dont on boucle le groin 
pour les em,êcher de fouiller en terre. 
Voy. MINELL. cd 


MINER, s. m. Carrier, mineur; pl. 
ien. Par extension, on donne ce nom 
au grand lancon, poisson pourvu d'une 
longue mâchoire qui lui sert à percer 
la vase et le sable et à y faire un logis 
où il trouve sa nourriture. 


460 MIN 


MIN-GAMM, S. L. Ce mot sert à dési- 
gner une personne qui a la bouche 
torte. — Min, s. f., museau, et kamm, 
tortu, tort. Voy. MIN-DREUZ. 


MINGL, adj. Y. Peu zélé, indifférent, 
ni chaud, ni froid, tiède. 


MINGLEIN (mingl-e-in), v. n. V. De- 
venir tiède, ni chaud, ni froid, 


MINIAOUA. VOYy. MIAOUAL. 


MINIAOUADENN, s. f. Cri du chat; 
pl. ou. 


MINIAOUAL, v. n. Miauler; p. mi- 
niaouet. VOY. MIAOUAL. 


MINIC'HI, Yor. MENEC’HI. 


MINID, S. m. (anc.) Montagne. Voy. 
MYNYD. 


MINOCH, S. m. On appelait ainsi, 
d’après Le Gonidec, le droit qu'avait 
l'évêque de Léon, en Bretagne, de pré- 
lever une poignée de blé sur tous les 
sacs qui paraissaient sur le marché de 
Saint-Pol-de-Léon. 


MINOC'H, s. m. T. C. Mulot, charan- | 


çon, cosson, museraigne; pl. ed. On 
dit aussi minouc'h. 


MINCC'HELL, s. f. T. Boucle que l’on 
met au museau des porcs pour les 
empêcher de fouiller en terre; pl. mi- 
noc'hello. 


MINOC’HELLAN, v. a. T. Poucler le 
groin des porcs. Voy. MINOC'HELL. 


MINORACH, s. m. Les ordres mineurs | 


de l'Eglise. On dit aussi ann ursou 
bihan, par opposition à ann ursou 
braz. les ordres majeurs. VOy. UPSOU, 
AVIELER, ABOSTOLER, KURUNENN. 


MINOTENN, 5. f. V. C. Sentier; pl. eu. 
MINQU. Voy. MIN (anc.), S. m. 


MINOUC’H, S. m. Museraigne, ani- 
mal ; pl. ed. 


MINQUER, s. m. Boucle que l’on met 
au groin des porcs pour les empêcher 
de fouiller en terre; pl. ou. Ce mot 
dérive de min, s. f., museau, 





| 


MIN 


MINOUERA, v. a. Boucler le groin 
des porcs. Voy. MINOUER. Il se dit aussi, 
par extension, d’une femme en colère 
que l’on parvient (n’importe comment) 
à empêcher de crier, de vociférer. 


MINT, s. m. Mite, insecte; pl. ed. 
MINTARD, MITARD, s. m. Y. Le p. 


Grégoire donne à ce mot, en style 
burlesque, le sens de froidure, par 


-rapport aux Corps animés. Endevout 


er mitard, N., attraper froid. À la let- 
tre, avoir la froidure. 


MINTELL, s. L. C. Manteau; pl. meñ- 
tell. 


MiNTER, s. m. Chaudronnier ; pl. 
ten. 


MINTIN, S. m. Matin, les premières 
heures du jour. 


MINTIN-GOULOU, S. m. Da vwintin- 
goulou, de bonue heure, dès l'aurore. 
— Mintin, malin, et goulou, clarté. 


MINTINVEZ, s. f. Matinée, du point 
du jour à midi, — Mintin, matin, et 
vez. Voy. ce dernier mot. 


MINTR, s. m. Mitre des prélats; pl. 
ou. 


MINTRAD, adv. Très-peu. 
MINTRAT, alv. (anc.) Très-peu, 
MINVIK, s. m. Mie de pain. 
MINVOASK. Voy. MINWASK, S. m. 


MINVROUD, MIN-VAROUD, S. m. Sorte 
d'auneau en fér que l’on met sur le 
museau du veau pour l'empêcher de 
têter, quand on veut le sevrer. — Min, 
s. f., museau, et brouda, piquer. A la 
lettre, pique museau. 


MINVROUDA, v. a. Mettre au museau 
du veau un anneau en fer qui le pique 
quand il veut têter. Voy. MINVROUD. 


MINWALENN (minoalenn). Yor. MI- 
NQUER. 


MINWASK (minoask, minouask), s. m. 
Moraille pour les chevaux méchants 


MIS 


ou difficiles au ferrage. C’est une sorte 
de pince qui leur serre la partie sen- 
sible du museau. — Min, s. L. mu- 
seau, et gwaska, serrer. 


MIOC’H, adj. Bara mioc'h, pain mal 
cuit, à demi-cuit. On dit plus ordinai- 
rement, bara bihan poaz, barù toaz. 


MIOD, adj. Bara miod, pain émié 
pour faire un cataplasme, une pauade. 


MIBIEN. S. pl. m. Pluriel irrégulier 
de map, fils. 


MIR, s. m. (anc.) Fourmi, insecte; 
pl. mirien. 


MIRCHOUIK. VOy. MINVIK. 


MIREIN (mire-in), Y. a. Y. Garder, 
conserver, observer, célébrer, préser- 
ver, empêcher; p. miret. Voy. MIRET. 


MIRENN, s. L. Y. Collation ou repas 
entre le diné et le soupé. 


MIRENNEIN (mirenne-in), v. n. V. 
Faire la collation. Voy. MIRENN. 


MIRENN-FILAJ, s. f. Y. Repas de 
puit. Voy. FILM, FILAIOUR. À la lettre, 
collation après soupé. 


MIRET, v. a. Observer, célébrer, 
conserver, préserver, empêcher, pro- 
hiber, retenir pour soi; p. miret. Ce 
verbe se conjugue comme si l'infinitif 
était mira. N’ounn ket evit miret da 
c'hoarzin, je ne puis m'empêcher de 
rire. Miret eur gouel, célébrer une 
fête. Gouil miret, Y... fête gardée, 


MIROUIK. VOy. MINVIK. 
MIROUT, v. a. C. Le même que miret. 


MIRRI, pluriel irrégulier de marr, 
houe. 


MISIAD (mi-siad), s. m. La durée 
d’un mois. — Mis, mois. 


MISIOU (mi-siou), s. pl. 
trues. — Mix, mois. 


m. Mens- 


MISK, s. m. V. Mélange. Misk-oc'h- 
misk, pêle-mêle. Ce mot n’est usité 
qu’en composition. Voy. MISKEIN, dont 
il est le radical. 








MIT 461 
MISKEIN (misk-e-in). Voy. MESKEIN: 
MISSI, s. m. V. Surprise, 


MISTER, s. m. Mystère, terme de 
dévotion ; pl. tou. 


MISTILLON, MASTILLON (les Lmouil- 
lées), s. m. VY. Méteil, orge ou seigle 
et froment mêlés. 


MISTR, adj Bien habillé, mince de 
taille, svelte, gentil, coquet, propret, 
élégant. 


MISTRI, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de mestr, maître, propriélaire, supé- 
rieur. VOy. MESTR. 


MISTRIK, adj. Coquet, mignard, re- 
cherché dans sa mise. Voy. MISTR. 


MITAOUIK. Voy. MITOUIK. 
MITARD. Voy. MINTARD. 


MITER, MITOUR, s. m. Y. Char1dron- 
nier ; pl. müterion. 

NITIN, s. m. Y. Matiu. Arc'hoac'h 
vitin, V., demain matin, par élision 


pour arc’hoac’h da vitin. VOy. MINTIN 
du Léon. 


MITINIAT, s. m. V. Matinée. 


MITION, s. pl. f. V. Pluriel irrégu- 
lier de matec'h, V., servante. 


MITISIEN (miti-sien), s. pl. f. Pluriel 


irrégulier de matez, servante. 


MITONEIN, v. a. V. Dorloter. Um 
vitonsin, se soigner à l'excès. 


MITONNIK, s. m. V. Chaltemite, pa- 
telin. Voy MITOUIK. 


MITOR, MITOUR, S. m. V. Chaudron- 
nier; pl. miterion. 


MITOUIK, MITAQUIK, s. m. Patelin, 
chattemitie. Uber he vitouik, parlant 
d’un homme; faire le patelin, le dévot, 
le calin. Ober he mitouik, pariant 
d’uue femme ; faire la prude. 


MITGUR, s. m. Y. Chaudronnier ; pl. 
milerion. 


462 MOC 


MIZ. s. m. Mois, partie de l’année; 
pl. misiou (mi-siou). 


MIZ, 5. m. Dépense. Ce mot n’est 
usité qu’au pluriel mizou, frais, dé- 
pense. 


MIZAN, s. m. Misaine, terme de 
marine. Ar wern vizan, le mât de mi- 
saine. 


MIZEU, s. pl. m. Y. Dépense, frais. 
MIZIEU, s. pl. m. Y. Menstrues. 


MIZOU, s. pl. m. Dépense, frais, 
amende. Ober mizou da, faire payer 
l'amende à. 


MOAL, adj. Chauve. 


MOALAAT, v. n. Devenir chauve. On 
dit de préférence, dont da veza moal. 


. MOALDER, S. m. Evitez ce mot qui, 
à la rigueur, signifie calvitie. 


MIAN, adj. Mince, fin, étroit, menu. 
— Le Moan est un nom de famille 
assez répandu; on le prononce comme 
on prononcerait Le Moant en francais. 
— Skalierou moan ha sounn, des esca- 
liers étroits et d'apiomb comme une 
échelle de meunier. Neud pik moan, 
fil inégal (Gr.). 


MOANAAT, v. n. Devenir mince, 
menu; D. moaneet, moaneat. Et mieux, 
dont da vezsa moan. 


MOANARD, s. 
svelte. 


m. Qui a la taille 


MOANARDEZ, s. f. C'est le féminin 
du précédent. 


M'OAR-VAD, adv. Peut-être, appa- 
remment, sans doute, probablement. 
A la lettre, je sais bien, contraction 
de me a oar ervad. 


MOC'H, s. pl. m. C’est le pluriel ir- 
régulier de penn-moc'h. porc, cochon. 
Moc'h hanier sall, petit salé. À la let- 
tre, cochons demi-salés. Voy. PENN- 
MOCH. Eur vañdenn roc'h. une bande 
de pourceaux. 


MOG 


MOC'HA, v. n. Faire ses petits, met- 
tre bas, parlant d’une (ruie. — Moc'h, 
pluriel de penn-moc'h. porc. Ce verbe 
ne s'emploie qu'à l'infinitif et se con- 
jugue avec l’auxiliaire ober. Moc'ha e 
deux great ar wiz, la truie a mis bas. 
Uber moc'h munud, cst plus usité. 


MOC'HACH, s. m. Sans pluriel. Tou- 
tes sortes d’immondices, d’ordures. 
Voy. MOC'H. 


MOC'HAER, s. m. Marchand de co- 
chons; pl. ten. Voy. MOC'H. 


MOC'HIK, s. m. Cloporte de mer, pu- 
ceron de mer; pl. moc’hedigou. Ce 
mot, dérivé de moc’h, pluriel de penn- 
morc'h. cochon, porc, a cela de parti- 
culier que la terminaison tk des dimi- 
nutifs au singulier, est accolée à un 
substantif au pluriel. 


MOEC'H, s. m. V. Voy. MOUEC'H. 
MOEL, adj. V. Chauve. 


MOELAT, v. n. V. Devenir chauve; 
p. moelet. 


MOELL, s. m. Moyeu de roue; pl. ou. 
MOELL-KARR, S. m. VOy. MOULL-KARR. 


MOELTR, adj. Voire. humide, par- 
lant du linge, des vêtements. 


MOELTRA, v. n. Et mieux, dont da 
veza moeltr, devenir humide. Voy. 
MOELTR. 


MOEN, adi. Y. T. C. Mince, étroit, 
fin, menu. Voy. MOAN. 


MOENAT, v. n. V. Devenir mince, 
menu, étroit, fin. Yor. MOEN. Et mieux, 
donet de vout moen. 


MOEREB, s. L. Tante, degré de pa- 
renté. 


MOEZ, s. m. VOy. MOUEZ. 
MOG, s. m. Voy. MOUG. 


MOGACH, MOUGACH, s. m. Levée de 
la taille ou de la milice au temps où 
elle se faisait par famille ou par mé- 
nage. — Mouyg, mog, ménage, feu ou 
famille. 


MOG 


MOGED (mog-ed), s. m. Fumée, et, 
par extension, vanité. — Mont e moged, 
s’évaporer. À la lettre, aller en fumée. 


MOGEDEIN (mog-edein), v. n. V. Jeter 
de la fumée, enfumer; n. mogedet. 
Voy. MOGEDI. 


MOGEDENN (mog-edenn), s. f. Exha- 
laison, miasme, vapeur. Voy. MO0GED. 


MOGEDENN-DOAR (mog-edenn), S. L 
Y. Fumeterre, plante. 


MOGEDENNI (mog-edenni), v. n. Jeter 
des exbalaisons, des vapeurs. Voy. 
MOGEDENN. 


MOGEDENNIK (mog-edennik), s. L 
Fumet d’un mets, d’une liqueur. Voy. 
MOGEDENN. 


MOGEDENNUZ (mog-edennuz), adj. 
Qui jette des exhalaisons, des vapeurs. 


MOGEDET (mog-edet), adj Enfumé, 
fumé. Ti mogedet, masure, bicoque. 
Harg mogedet, hareng fumé. 


MOGEDI {mog-edi), v. a. et n. Fumer 
ou jeter de la fumée à l’intérieur, en- 
fumer, parlant d’une cheminée dont 
la famée rentre dans la chambre, ex- 
poser à la fumée. Mogedi kik, fumer 
de la viande. Mogedr butun, fumer du 
tabac. Ces mots dérivent de moged, 
fumée. Mogedi a ra ar siminal, la 
cheminée fume daus l’intérieur. 


MOGEDUZ {mog-eduz), adj. Qui sent 
la fumée ou en jette. 


MOGER (mog-er), S.L Muraille, mur; 
pl. iou. 


MOGERIA (mog-eria), v. a. Murer. Et 
mieux, sevel mogeriou enn-dro da. 


MOGIDELL (mog-idell), s. L Fumeron 
ou charbon embrasé qui jette de la 
fumée. — Moged, fumée. 


MOGN, MOUGN, adj. Manchot. Dourn 
mogn, manchot. He-mañ a z0 dourn 
mogn, celui-ci est manchot. A la let- 
tre, il est main manchote. 


MOGNEZ, MOUGNEZ, s. L. Femme 
amputée du poignet, manchote, 


MON 463 


MOIEL, MOUIEL. Voy. ce dernier. 

MOIGN, s. m. Manchot. — Moigne et 
Le Moigne, sont des noms de famille 
très-communs. 


MOIGNA, s. L. 0. Voy. MIGNA. 


MOJ, s. m. Y. Groin ou museau de 
pourceau, babine, mufle, vilaine face. 


MOJEK, adj. Y. Lippu. Yor. Mu. 


MOJENN, S. L. C. Histoire faite à 
plaisir, conte; pl. ou. 


MDL, S. m. Y. Empressement, hâte. 
Voy. MALL. 


MOLEK, S. m. Mulet, poisson; pl. 
moleged. On dit aussi moullek. 


MOLIAC’H, S. m. Y. Ostentation, 
prestige, prodige, et aussi gracd bruit 
sans besogne. 

MOLIEC'H. VOy. MOLIACH. 

MOLINOT. Voy. MOULIOT. 


MGLL, s. m. Y. Moule des impri- 
murs; moule pour couler les mé- 
taux. 


MOLLEIN (moll-e-in), Y. a. Y. Impri- 
mer, parlant d’un livre, etc.; p. mol- 
let. — Moll, V., moule. 

MOLLEK. VOy. MOLEK, MOULLEK. 


MOLLOUR, s. m. V. Imprimeur; pl. 
mollerion. VOy. MOLLEIN. 


MOLOSK, terme de marine. Gwern 
volosk, mât d’artimon. Voy. MORSK: 


MOLU, s. m. V. Morue, poisson. 

MOMEDER (anc ) Balancier d'horloge, 
pendule ou poids suspendu et qui os- 
cille. 

MOMM, s. f.T. Mère; pl. mommo. 


MON, s. m. Merde, excrément de 
l'homme. 


MON, s. m, (anc.) Homme. Voy. MAN, 


464 MON 


MONAC'H, S. m. Il se dit en quelques 
localités pour manac'h, moine. 


MOND, v. n. Voy. MONT, qui est plus 
régulier. 


MONDIAN, s. m. Homme important, 
grand seigneur; pl. ed. 


MONEIZ (mone-iz), S. m. Monnaie, 
argent monnayé. 


MONEIZA (mone-iza), v. n. Et mieux, 
ober moneiz, fabriquer de la monnaie. 


MONEIZER (mone-izer), s. m. Qui fa- 
brique de la monnaie ; pl. ten. 


MONET, v.n. V.T. C. Aller ; p. ouet, 
en Vannes; eat, eet, autre part. Ce 
verbe est très-irrégulier. Voy. MONT, 
IELA (anc.), KEA (anc.). 


MONET-KOUIT, Y. n. T. S'en aller. 
Yoy. MONT-KUIT. 


MONK. Voy. MOGN, MOUGN. 
MONKLUZ, s. m, et adj. C. Nasillard. 
MONKLUZEZ, 5. L. C. Nasillarde. 


MONS. Voy. MOGN, MOUGN, qui sont 
plus usités. 


MONT, v. n. Aller; p. eat, eet, et. Ce 
verbe est très-irrégulier et se conjugue 
en partie sur ked et tela, que l'on sup- 
pose avoir été des infiuitifs autrefois. 
Ainsi, ke, à l'impératif; me a ielo, au 
fuiur. Voy.la grammaire et anssi mon 
Dictionnaire français-breton 1869, au 
mot ALLER. — Ce verbe mont sert à 
former, par périphrases, quelques 
verbes qui ne peuvent être rendus par 
des mots directs. C’est ainsi que l’on 
dit mont adre, battre en retraite, re- 
culer; mont da fall, empirer; mont 
da netra, s’anéantir; mont d'ann daou 
lamm, galoper à cheval; mont d’ann 
huel, s'élever dans les airs; mont 
d'ar goeled, aller au fond, s’enfoncer ; 
mont dirak, comparaître en présence 
de ; mont-dont, aller et venir ; mont 
doun, s’enfoncer; mont-ebars, entrer 
dans > moñt c moged, aller en fumée, 
s'évaporer; mont kuit, s'en aller; 
mont war ledanaat, s’élargir, aller en 
s'élargissant ; mont gant he hent, con- 


MOR 


tinuer son chemin, se mettre en route. 
Nous ferons remarquer, en passant, 
que par un singulier effet du hasard, 
le verbe latin tre, aller, dans sa con- 
jugaison eo, is, it, etc., a des temps à 
peu près semblables à ceux du verbe 
breton mont, aller. Ainsi, on dit en 
latin : it dies. le jour s’en va ou finit; 
ite, allez-vous-en. Et en breton, it 
er-meaz, allez-vous-en, sortez, allez 
dehors. 


MONTEIN ({moñte-in), v. a. Y. En- 
rayer, parlant d’une roue. Montein ur 
rod, enrayer une roue. 


MONTROULEZ. Nom de lieu. Morlaix, 
ville. 


MO0R, s. m. C. Mer. 


MOR (mûr), s. m. Mer. Ce mot entre 
dans {la composition d’une foule de 
mots relatifs aux plantes, aux ani- 
maux et à des choses ayant trait à la 
mer. Le Dictionnaire des rimes, à la 
catégorie finissant par or, donne ces 
mots composés, dans lesquels le mot 
mor est presque toujours transformé 
en vor, par suite des règles d’eupho- 
nie dont nous avons parlé dans le 
Nouveau Dictionnaire français - breton 
1869, aux mots EUPHONIE, ADJECTIF et 
autres. — On remarquera que la let- 
tre o est longue dans le substantif 
mor ; cela vient de ce qu'il est une 
contraction de moor, mour, mots em- 
ployés autrefois. — Le substantif mor 
est parfois, et très-éléscamment, em- 
ployé comme adverbe dans des phra- 
ses comme les suivantes : Pinvidik- 
mor, très-riche, excessivement riche, 
riche comme la mer; ledan-mor, 
ledan-vor, excessivement large, spa- 
cieux comme Ja mer. 


MOR, S. m. (anc.) Sommeil léger; il 
est le radical de mori (anc.), sommeil- 
ler. VOy. MORED. 


MORAD, s. m. Ce mot paraît avoir 
été employé au sens de poissons frais 
que l’on porte au marché et que l'on 
appelle marée en français. Aujourd'hui 
on dit pesked fresk, pesked vor fresk. 


MORAER, s. m. Marin, marinier; pl. 
ien. Je le crois peu ou point usité, si 


MOR 


ce n'est en Cornouaille et lieux voi- 
sins, où l’on dit moraeur de préfé- 
rence. 


MORAILL (les L mouillées), S. m. 
Verrou de porte; pl. ou. Il a, par suite, 
le sens de targette. On dit aussi mou- 
ral. 


MORAILL, MORSAILL (les L mouil- 
lées), s. m. Muserolle pour dresser ou 
dompter un cheval; pl. ou. 


MORAILL-DORZELL, s. m. Moraillon, 
la partie de la serrure qui se meut 
pour fermer et ouvrir. À la lettre, 
verrou de serrure. 


MORAILLA (les L mouillées), Y. a. 
Fermer au verrou. Voy. MORAILL. 


MOR-BIK, a. m. Pie de mer; pl. 


mor-biked. — Mor, mer, et pik, pie, oi- 
seau. 


MOR-BRAZ, s. m. L'Océan. A la let- 
tre, grande mer. 


MORCH, S. m. Y. Bridon de cheval. 


MORC'’H. Il se dit en quelques lieux 
pour mored. 


MOR-C'HAST, s. m. Ce mot, de même 
que morgast, me paraissent des va- 
riantes inacceptables de morgaz. Voy. 
GAST ; pl. gisti. P 


MOR-C'HAZ: Voy. MOR-GAZ. 
MORC'HED, s. m. T. Inquiétude. 


MORC’HED, MORED, s. m. Sommeil 
léger. 


MORC'HED, s. f. Y. Voy. MORC'HET. 


MORC'HEDAL, v. n. (anc.) Attendre 
une occasion, et aussi s’assoupir. 


MORC'HEDENN, S. L. V. Genouillère ; 
pl. eu. — Morc'hed. s. f. V., cuisse. 
Voy. MORC'HETENN. 


MORC'HEDENN, s. L. CG. Scrupule, 
chagrin ; pl. ou. 


MORC'HEDI, MOREDI, MORENNI, v. n. 
Sommeiller, faire un somme. 


MOR 465 


MORC’HEDI, Y. n. C. Se chagriner, 
avoir des scrupules; p. morc’hedet. 


MORC'HET, S. L. Y. Cuisse; pluriel 
duel, divorc’het. — Di, deux, et mor- 
c'het, s. L. cuisse. 


MORC’HETENN, S. L. Y. Genouillère ; 
pl. eu. 


MOR-C'HLAO, S. m. Pluie venant 
subitement de la mer, et que les ma- 
rins appellent un grain en français. 
— Mor, mer, et glao, pluie. 


MOR-C’HOANENN, s. f. Puceron de 
mer; pl. mor-c'hoenn. — Mor, mer, et 
c’hoanenn, puce. 


MORC'HOLL, s. m. Y. Marteau; pl.eu. 


MORC’HOLLEIN {morc’holle-in), Y. a. 


V. Frapper avec un marteau; p. mor- 
c'hollet. 


MOR-C'HOULOU, s. m. Huile de pois- 
son. — Hor. mer, et goulou. chandelle, 
lumière. 


MOR-C'HREK, S. L. Sirène, monstre 
fabuleux ; pl. mor=gragez.—Mor, mer, 
et grek, femme. On dit aussi mor-vrek. 


MORDAE, S. m. (anc.) Rivage de la 
mer, grève. 


MORDEAD, MERDEAD, S. m. Naviga- 
teur ; pl. mordeidi, merdeidi. Je le 
crois hors d'usage partout. 


MORDEI, MORDEIFF (morde-i), v. n. 
(anc.) Naviguer. 


MORDEIFF (morde-iff), (anc.) Navi- 
guer. 


MORDO. Voy. WAR-VORDO. 
MORDOEN, S. m. Sommeil léger. 


MORDO! (mordo-i), v. n. Sommeiller. 
Voy. MOREDI, MORENNI. 


MORDOK. Voy. KARR-MORDOK. En Cor- 
nouaille, malotru. 


MOR-DOUN, S. m. La mer loin des 
côtes, le large, comme on dit en ma- 
rine. — Mor, mer, et doun, profond. 


59 


466 MOR 


MOR-DOUSEK (dousek), s. m. Cra- 
paud de mer; pl. mor-douseged. — 
Hor, mer, et tousek, crapaud. 


MORDOZ, S. m. B. Croûte de suie at- 
tachée à la cheminée. 


MOR-DROUZ, s. m. Bruit sourd de la 
mer. — Mor, mer, et trouz, bruit. 


MORED, MORENN, S. m. Sommeil 
léger. 


MOREDI, MORENNI, v. n. Sommeiller, 
faire un somme; p. moredet. On dit 
aussi morc'hedi. 


MOREDUZ, adj. Assoupissant, sOpo- 
ratif. On dit aussi morc'heduz. 


MOREK. VOY. ARVOREK. 


MORENN, S. f. Exhalaison, vapeur 
en général ; pl. ou. Le pluriel moren- 
nou s'emploie aussi au sens de va- 
peurs, incommodité à laquelle les 
femmes sont sujettes. 


MORENN, MORED, s. m. Sommeil lé- 
ger. 


MORENNI, MOREDI, Y. n. Sommeil- 
ler. 


MORENNOU, s. pl. f. On appelle 
ainsi les vapeurs auxquelles les fem- 
mes sont sujettes. 


MORF, MORM, s. m. Et aussi mor- 
mouz, maladie des chevaux appelée 
morve. 


MORFIL, s. m. C. Sommeil léger, 
somme. 


MORFILA, v. n. C. Dormir d’un som- 
meil léger, sommeiller, faire un 
somme. 


MORGAD, MORGAT, s. pl. m. Pluriel 
de morgadenn. 


MORGADENN, s. f. Sèche, gros mol- 
lusque pourvu de plusieurs bras avec 
lesquels elle saisit sa proie. Elle porte 
sur le dos une coquille celluleuse ap- 
pelée os de sèche en français, et pibit 
en breton; pl. morgad. morgait, et en 
Vannes, morgadon. En français fami- 
lier, on dit Morgate. 


MOR 


MORGADON, s. pl. m. V. Pluriel de 
morgadenn. 


MORGANS, s. m. C. Fierté. Voy. 
MORGANT. 


MORGANT, adj. C. Fier, dédaigneux, 
arrogant, orgueilleux, hautain, qui 
fait l'important. C’est un nom de fa- 
mille assez répandu que l’on prononce 
dans ce cas comme morgant en fran- 
cais. 


MORGAST, VOy. MOR-C’HAST. 


MORGAT, MORGAD, s. pl. m. Pluriel 
de morgadenn. 


MOR-GAZ, s. m. Chat-de-mer, rous- 
sette, poissons : pl. mor-gisier. À la 
lettre, chat de mer. On dit aussi mor- 
c’haz. 


MORGO, s. m. (anc.) Collier de cheval 
attelé. 


MORGOUSK, s. m. V. Sommeil léger, 
envie de dormir. 


MORGOUSKED. Le même que mor- 
gousk. 


MORGOUSKEIN (morgousk-e-in), Y. n. 
V. Sommeiller ; p. morgousket. 


MORGOUSKET, Y. H. Sommeiller ; p. 


-Mmorgousket. 


MORGOUSKET, adj. Endormi, fai- 
néant. 


MOR-HOC'H, s. m. Y. Marsouin, ani- 
mal marin, pl. mor-hoc'het, A la lettre, 
cochon de mer. Voy. le suivant. 


MOR-HGUC'H, s. m. Marsouin, ani- 
mal marin; pl. mor-houc’hed. — Mor, 
mer, et louc'h, pourceau, porc. 

MORI. VOy. MOREDI. 

MORIAN, s. m. Nègre; pl. ed. 

MORIANEZ, S. L. Négresse; pl. ed. 


MORIEN, S. m. V. Le même que 
morian. 


MORILLON (les L mouillées), s. m. Y. 
Nègre; pl. et, 


MOR 


MORKAZENN, s. L. (anc.) Polype, ani- 
mal aquatique. 


MOR-KEFNIDENN , S. L. Araignée de 
mer, coquillage. — Mor, mer, et kef- 
nidenn, araignée. On dit aussi kefni- 
denn-vor. 


MORKL. VOy. MORKLENN. 


MORKLENN, S. L. Y. Morille, sorte de 
champignon, plante, pl. morkl, mor- 
kleu, masc. 


MOR-LAER, LAER-VOR, s. m. Pirate; 
pl. mor-laeroun. — Mor, mer, et laer, 
voleur. 


MOR-LAFRD, s. m. Huile de poisson. 
— Mor, mer, et lard, graisse. 


MOR- LARJEZ, MORLARJEZ. 
MEURLARJEZ. 


Voy. 


MORLEAN, s. m. Julienne, poisson; 
pl. ed. 


MORLIVET, MOR-LIVET, adj. Blème, 
pâle, livide. — Mor, mer, et livet, co- 
loré. A la lettre, de la couleur de l'eau 
de mer. 


_MORLIVID, s. m. Pluvier de mer, 
bizet, petit-chevalier, oiseaux de mer. 


MORLIVIT, s. m. Voy. le précédent. 


MOR-LUSENN, MORLUSENN (!u-senn), 
s. f. Brouillard venant de la mer. — 
Mor, mer, et lusenn, brouillard. 


MORM. VOy. MORF. 


MORMAN, S. m. (anc.) Navigateur, 
marin. — Mor, mer, et man (anc.), 
homme. 


MORMOUZ, adj. Morveux, qui à la 
maladie de la morve, parlant des 
chevaux. 


MOROC'H. Voy. MOR-HOC'H. 
MOROUC’H. Voy. MOR-HOUC'H. 
MOROUZ, adj. Y. Voy. MORMOUZ. 


MORS, MORZ, adj. Lent, indolent, 
paresseux à tout faire. Ce mot paraît 
ê re le radical du verbe morza, s’en- 
gourdir. VOy. KELIENENN-VORS. 


MOR 467 


MORS, MORZ, s. m. Mors de bride 
de cheval. 


MORS, s. pl. m. Pluriel de morsenn, 
mulot. 


MORSAILL (les L mouillées). Voy. M0- 
RAILL. 


MORSE, adj. Jamais, par rapport au 
présent. Morse ne rann kemeñt-se, je 
ne fais jamais cela. 


MORSENN, s. f. Mulot, animal ; 


pl. mors, masc. 
MORSER, s. m. V. Gourmet; pl. ion. 


MORSILL (les L mouillées), s. m. 
Vent brûlant venant de la mer. 


MORSK, terme de marine. 47 wern 
vorsk, le mât d’artimon. Voy. MOLOSK. 


MORS-PRENN, s. m. Pâillon que l'on 
met aux bêtes. A la lettre, mors en 
pois. 


MORU, s. m. Morue, poisson. On dit 
aussi moruz. 


MORUETA, v. n. Faire la pêche de la 
morue. Mont da vorueta, aller à la 
pêche de la morue. 


MORUKL, s. pl. m. Pluriel de moru- 
klenn. 


MORUKLENN, s. L. Morille, sorte de 
champignon ; pl. morukl, masc. 


MORUZ. Voy. MORU. 


MORVANKEZ (anc.) Cormoran. Voy. 
MORVAOT. 


MORVAOT, MORVAOUT, S. m. Cormo- 
ran, oiseau de mer. Voy. MOR-VRAN, qui 
est une appellation plus en rapport 
avec cet oiseau. 


MORVAQUT. Voy. le précédent. 


MOR-VARC'H, s. m. Baleine, énorme 
mammifère marin, et aussi cheval 
marin; pl. mor-gesek. — Mor, mer, et 
marc'h, cheval. 


MORVITELLA, v. n. Dormir profon- 
dément; p. et. 


468 MOR 


MOR-VLEIZ (vle-iz), S. m. Requin, 
gros poisson marin; pl. morvleizi. 
— Hor, mer, et bleiz, loup. 


MOR-VRAN, S. f. Cormoran, oiseau 
de mer; pl. mor-vrini. — Mor, mer, 
et bran, corbeau. 


MOR-VREK, S. f. Sirène, animal fa- 
buleux; pl. morgragez. — Mor, mer, 
et grek, femme. On dit aussi mor- 
c'hrek. 


MOR-WAZ (0051, s. f. Bernache, oi- 
seau de mer; pl. mor-wazi. — Mor, 
mer, et 01005, oie. 


. MORWEN, 5. f. (anc.) Jeune fille; pl. 
ten. 


MORZ. Voy. MORS. 


MORZA, v. a. et n. Engourdir, s’en- 
gourdir par une fausse position; p. et. 


MORZAD, s. L. Voy. MORZED, plus 
usité. 


MORZAVELLEK, S. m. C. Grive de la 
grande espèce ; pl. morzavelleged. 


MORZED, S. f. Cuisse; pluriel duel, 
divorzed, pour diou vorzed. 


MORZEDENN, MORZETENN, 5. f. Cuis- 
sart, genouillère ; pl. ou. VOy. MORZED. 


MORZED-HOUC'H, s. f. Jambon. A la 
lettre, cuisse de porc. 


MORZED-VAOUT, s. f. Gigot de mou- 
ton. — Morzed, cuisse, ét maout, 
mouton. 


MORZEELL, MORZELL, s. L. Y. Mu- 
seau d'animal, babine ; pl. eu. 


MORZELL. VOy. MORZEEL. 


MORZENN, S. L. Torpille électrique, 
diable de mer, poissons. — Morza, 
engourdir, parce que la torpille en- 
gourdit les corps animés qui la tou- 
chent; pl. ed. 


MORZENN, S. L. C. Abcès, et aussi 
mulot, animal; pl. ed. 


MOR 


MORZET, adj. Engourdi par fausse 
position du bras, des jambes. Voy. 
MORZA. 


MORZETENN,.s. T. Cuissart, genouil- 
lère; pl. ou. 


MORZEVELLEK. Le mème que mor- 
zavellek. 


MORZILL, MORZUILL (les L mouil- 
lées), s. m. Vent brülant du sud-est. 
Voy: MORZUILL, plus régulier. 


MORZOL, S. m. Marteau; pl. iou. 


MORZOL-DOR, s. m. Heurtoir. À la 
lettre, marteau de porte. 


MORZOLIA, v. a. Frapper avec un 
marteau; D. morzoliet. 


MORZOLIK, S. m. Petit marteau. Ce 
mot, diminutif de morzol, marteau, 
s'emploie dans les locutions suivantes : 
Morzolik al laou, à la lettre, petit 
marteau des pous, pour dire, en style 
trivial, le pouce de la main qui écrase 
les insectes de cette sorte que l'on 
trouve sur la tête des enfants. On dit 
aussi morzohik ann ankou, à la lettre, 
petit marteau de la mort, pour dési- 
gner l’artison, petit ver qui s’engen- 
dre dans le bois, et qui, disent les 
paysans, fait un léger bruit qui pré- 
sage la mort d’un parent. (Le Gonidec.) 


MORZ-PRENN. Voy. MORS-PRENN, plus 
régulier, en vertu des règles d’eupho- 
nie que nous avons données dans le 
Dictionnaire frangçais-breton 1869. 


MORZUILL (les L mouillées), s. m. 
Vent de mer, brülant et desséchant. 
— Mor, mer, et suilla, rôtir. A la let- 
tre, mer qui rôtit. On sous-entend 
avel, vent. Pour la prononciation du 
mot morzuill, voyez la consonnance 
finale UILL du Dictionnaire des rimes. 


MOTENN-KOVU, S. T. Y. Motte de tan- 
neur pour le chauffage. A la lettre, 
motte de poudre de tan; pl. motat- 
kovu, masc. 


MOUALC'H, s. m. Merle, oiseau ; pl. 
moule’ hi. 


MOU 


MOUALC'H-ARC'HANT, s. m. Loriot, 
oiseau. A la lettre, merle-argent. Le 
loriot est de la grosseur d’un merle ; 
son plumage est riche en couleurs. 


MOUALC'HEZ, s. L. Femelle du merle. 
Ce mot est moins usité que mamm- 
voualc'h, mère-merle. 


MOUALC'H-VOR, s. m. Alcyon, oi- 
seau marin. — Il se compose de 
moualc'h, merle, et de mor, mer. 


MOUAR, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de mouarenn. 


MOUAR-BRENN, s. pl. m. Des mûres 
d'arbres, fruits. A la lettre, des mûres 
de bois. 


MOUAR-DREZ, s. pl. m. Des mûres 
de baies, fruits. — Mouar, des müres, 
et dres, pluriel de drezenn, ronce. 


MOUARENN, S. L. Müre, fruit ; pl. 
mouar, masculin. — Mouarenn-brenn, 
müre d'arbre. A la lettre, mire de 
bois ; mouarenn-drez, müre de haies ; 
mouarenn-garz, müre de haies. 


MOUAR-GARZ, 5. pl. m. Müres de 
Rares — Mouar, des müres, et garz, 
aie. 


MOUCH-AVEL, s. m. Vent si léger 
qu'en le sent à peine. Je ne puis rien 
dire de la composition de ce mot. 


MOUCHA, v. a. Pander les yeux à 
quelqu'un; p. ef. 


MOUCHALL, s. m. C. Ar mouchall- 
four, à bouche du four. 


MOUCHALL-FOURN. Voy. le précé- 
dent. 


MOUCHED, s. m. C. Villebrequin. 


MOUC'HEIN (mouc’he-in), Y. n. Y. 
Bouder, se refrogner ; p. mouc’het. 


. MOUCHEL, s. m. Epervier de la pe- 
tite espèce; pl. ed. En français, on 
l'appelle émouchet. 


MOUCHENN, s. f. Lumignon, mèche 
de chandelle en ignition, et aussi, 


MOU 469 


tourte de pain, eur vouchenn vara, 
bara mouchenn. 


MOUC'HER, s. m. Y. Atrabilaire, 
boudeur: pl. mouc’herion. 


MOUC'HEREZ, s. L. Y. Boudeuse; pl. 
et. 


MOUCHET, s. m. V. Mouchoir; pl. eu. 
Mouchet gouk, mouchoir de cou. 


MOUCHETEZ, s. pl. m. Mouchettes. 


MOIICHIK-DALL, S. m. C’hoari mou- 
chik-dall, jeu de colin-maillard, jouer 
à ce jeu. — Moucha, bander les yeux, 
et dall, aveugle. On le dit aussi d'un 
éteignoir. 


MOUCHOQUER, s. m. Mouchoir de 
poche; pl. ou. Mouchouer-gousouk, 
mouchoir de cou. 


MOUDED. Pluriel irrégulier de mou- 
denn. 


MOUDENN, s. f. Motte de terre, de 
gazon, petite butte; pl. mouded. Ge 
substantif moudenn figure parmi les 
noms de famille. 


MOUDENN-BRIZI, s. L. Motte que font 
les tanneurs pour servir de combusti- 
ble. — Moudenn, motte, et brist, tan 
ayant servi pour le tannage des cuirs, 


MOUDENN-GLAZ, s. f. Motte de ga- 
zon. À la lettre, motte verte; pl. mou- 
ded-glaz. Ce pluriel mouded-glaz s’em- 
ploie aussi au sens de bouses de 
vache, en style trivial. 


MOUDENN - VERIENN, s. f. Fourmi- 
lière. — Moudenn, motte, et merienn, 
pluriel de merienenn, fourmi. 


MOUE, MOUENK, s. f. Crinière du 
lion, du cheval, etc. 


MOUEC’H, s. L. Y. Et aussi bouec’h, 
voix, avis; pl. ieu. 


MOUENK. VOy. MOUE. 
MOUEREB. Voy. MOEREB. 


MOUES, adj. Humide, noite, parlant 
du linge, etc. 


470 MOU 


MOUES. Voy. MOUEZ, voix, et aussi 
avis, opinion. 


MOUES, s. L. Y. Femme en général; 
pl. merc'het. VOY. MAOUEZ. 


MOUESA, MOUEZA (moue-sa), Y. n. 
Et mieux, dont da veza mouez. deve- 
nir humide, moite, parlant du linge, 
etc. 


MOUEST, adj. Y. Humide, parlant du 
linge et choses de ce genre. 


MOUEZ, MOUES, adj. Humide, moite. 
Voy. MOUES. 


MOUEZ, s. L Voix ou son qui sort 
de la bouche; opinion, avis; pl. moue- 
siou (moue-siou). 


MOUEZ, s. f. V. Femme en général; 
pl. merc'het. VOY. MAOUEZ. 


MOUEZ, S. m. Mauvaise odeur. Ce 
mot, je crois, n’est usité que du côté 
du Conquet, de même que le suivant. 


MOUEZA, v. n. Sentir mauvais. Voy. 
MOUEZ, S. m. 


MOUG, S. m. Etouffement. — Mouga, 
étouffer, suffoquer. 


MOUG, adj. Mou et étouffant, par- 
lant du temps. 


MOUG, adj. Ecarlate, pourpre. Voy. 
MOUK. 


MOUG, MOG, s. L. Feu dans le sens 
de famille, ménage, pour compter la 
population. Ce mot est de ceux qui 
n'ont pas de pluriel, parce qu'il est 
toujours employé avec un nom de 
nombre. Tregont moug a 30 er barrez- 
ze, il y a trente feux dans cette pa- 
roisse. 


MOUGA, v. a. Etouffer, suffoquer, 
asphyxier, parlant des personnes, et 
aussi éteindre, abolir, parlant des 
coutumes; D. mouget (moug-et). Mouga 
gisiou fall, abolir de mauvaises cou- 
tumes. Mouga ann tan, mouga ar 
goulou, éteindre le feu, la chandelle. 


MOUGADENN, s. L. Eclipse, obscur- 
cissement du soleil ou d’un astre par 


MOU 


l’interposition d’un autre. — Mouga, 
éteindre. 


MOUGEIN (moug-e-in), v. a. V. Le 
même que mouga. 


MOUGED (moug-eo), S. m. Antre, ca- 
Yerne: pl. mougeviou. 


MOUGEREZ (moug-erez). Voy. GWA- 
LENN-VOUGEREZ. 


MOUGERIK (moug-erik), s. m. Etei- 
gnoir ; pl. mougerigou. En Cornouaille, 
en style familier, on dit aussi mou- 
chik-dall. Voy. ce mot composé. 


MOUGN, MOGN, s. m. et adj. Man- 
chot. On dit aussi dourn mougn. He- 
mañ a z0 dourn mougn, celui-ci est 
manchot. A la lettre, celui-ci est 
main manchote. 


MOUGNA, v. n. Manger comme font 
les personnes qui n’ont plus de dents, 
remuer les lèvres comme si l’on par- 
lait tout bas. Cette dernière significa- 
tion paraît très-ancienne. 


MOUGNER, s. m. Celui qui mange 
comme les personnes qui n'ont pas de 
dents. Voy. MOUGNA. 


MOUGNEREZ, s. L. C’est le féminin 
du précédent. 


MOUGNEZ, MOGNEZ, s. f. Manchote. 
On dit aussi dourn mougn, dourn 
mogn. À la lettre, main manchote. 
Voy. MOUGN. 


MOUGNIA. Voy. MOUGNA. 


MOUI, MOQUE, s. m. Y. Crinière de 
certains animaux. 


MOUIALC’H, S. m. V. Merle, oiseau; 
pl. moulc'hi. Voy. MOUALC'H. 


MOUIAR, s. pl. m. Y. Voy. MOUIARENN. 


MOUIARENN, S. L. Y. Müre, fruit ; 
pl. mouiar, masc. 


MOUIARENN-BOT, s. L. Y. Müre de 
haies. Voy. BOT. Vuy. MOUARENN. 


MOUIEL, MOIEL (mo-iel), s. m. Y. 
Moyeu de roue; pl. teu. 


MOU 


MOUILC'HI, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de moualc'h, merle. 


MOUIST, adj. V. Moite, un peu hu- 
mide. Voy. MOUEZ. 


MOUK, M2UG, s. m. Poisson dont on 
retire la couleur pourpre. 


MOUK, MOUG, adj. Qui est de cou- 
leur pourpre. 


MOUL. Voy. MOULOU. 


MOULA, v. a. Imprimer un livre, 
mouler au moule; p. et. 


MOULBENNA, v. n. Froncer les sour- 
cils. Il se conjugue avec l’auxiliaire 
ober. Moulbenna a ra, il fronce le 
sourcil. 


MOULBENNI, MOUSPENNI. v. n. Voy. 
MOULBENNA. 


MOULC’HI, s. pl. m. Y. Pluriel irré- 
gulier de moualc'h, merle, Y. 


MOULER, s. m. Imprimeur; pl. ten. 


MOULINOT, MOULIOT, s. m. V. Voy. 
ce dernier. 


MOULIOT, s. m. V. Mouliot enn troet, 
Y., la cheville du pied, et aussi patu- 
ron du cheval. 


MOULL, S. m. Moyeu de roue; pl. ou. 
On dit ordinairement moull-karr. A la 
lettre, moyeu de charrette; pl. moul- 
lou-karr. On dit aussi moell, moell- 
karr. 


MOULLEK, s. m. Pluvier, chevalier 
d’eau douce, oiseaux, et aussi mulet, 
poisson; pl. moulleged. — Moullec et 
Le Moullec sont des noms de famille 
fort répandus. 


MOULL-KARR. Voy. MOULL. 


MOULLOK, s. m. C. Le même que 
moullek; pl. moulleged. 


MOULLOU, s. pl. m. Karr moullou, 
se dit d'une charrette qui n’est pas 
ferrée. On dit aussi karr prenn. Moul- 
lou karr, et aussi eur re voullou, se 
disent d’une paire de roues, Je crois 


MOU 471 


que c’est à ce mot, et non au suivant, 
qu’il faut rattacher une locution du 
style familier : Kaout moullou, être 
riche. À la lettre, avoir plusieurs 
paires de roues ou plusieurs voitures. 


MOULOU, S. pl. m. Liou moulou, 
encre d'imprimerie. Voy. MOULA. 


MOUL-TROAD, s. m. Sabot du pied 
du cheval, paturon. 


MOUMANCHER, s. m. Pouls, batte- 
ment des artères. Je ne sais où ce mot 
est employé; toutefois, je crois qu’en 
Trézuier on dit : Penoz ez a ho mou- 
mañcher, donnez-moi votre pouls. À la 
lettre, comment va votre pouls. 


MOUMOUN, s. L. Enfant gâté. Mou- 
moun he vamm eo, c'est l’enfant gâté 
de sa mère. 


MOUN, MON, s.m. Excrément, étron, 
parlant de l’homme. 


MOUN, sorte de substantif. Arc'hant 
hag en deuz moun, argent qui à Cours. 
Ce mot me paraît une corruption ou 
contraction du mot français Monnaie, 
car en Bretagne les gens qui parlent 
mal le français, disent de la mounaie. 
Voy. MOUNEIZ. 


MOUNA, s. L. Femelle du singe. 
MOUNEIZ (moune-iz). VOy. MONEIZ. 


MOUNIA, MOUGNIA, v. n. (anc.) Re- 
muer les lèvres comme si l’on parlait 
bas, marmoiter. 


MOUNIKA, s. L. Femelle du singe. 
MOUR, s. m. (anc.) Mer. Voy. MOR. 


MOURAILL {les L mouillées), Y. Voy. 
MORAILL, Verrou. 


MOURAILLEIN (les L mouillées), v. a. 
Y. Fermer au verrou; p. mouraillet. 


MOURENN, s. L. Moustache, sourcil, 
barbe du chat et autres animaux ; pl. 
ou. 


MOURINOT, MOULINOT, S. m. Y. 
Mourinot enn (roet. la cheville du pied, 
paturon du cheval, Y. 


472 MOU 


MOUROU, MOURENNOU. Voy. MOu- 
RENN. 


MOURRENN. Voy. MOURENN. 
MOURS, s. m. Y. Etron. 


MOURZOUL, s. m. C. Marteau; pl. 
101. 


MOUS, S. m. (anc.) Fiente, fumier. 


MOUS, MOUZ, particule qui affaiblit 
l'action, comme dans mous-c’hoarzin, 
Y. n., Sourire ; Mmous-komz, S. M., Pa- 
role à double entente, parole cou- 
verte. En Vannes, mus. Il se pourrait 
faire que mous ait eu le sens de petit, 
ainsi que mouz. VOy. MOUZIK. 


MOUS-C'HOARZ, S. m. Sourire. — 
Mous, particule diminutive, et c’hoars, 
Sim Eire. 


MOUS-C’HOARZIN, Y. n. Sourire; p. 
mous-c’hoarzet. — Mous, particule di- 
minutive, et c'hoarzin, Y. n., rire. 


MOUS-KANA, v. n. Fredonner un air 
de chanson. À la lettre, chanter faible- 
ment, à demi. Voy. MOUS. 


MOUSKLENN, s. f. Sourcil, et aussi 
fille qui a l'air d’être de mauvaise hu- 
meur. — Mousklenni, froncer le sour- 
cil. 


MOUSKLENNI, Y. n. Se refrogner, 
froncer le sourcil. 


MOUS-KOMZ, s. m. Parole couverte, 
à double entente. — Mous, particule 
diminutive, et koms, parole. 


MOUSPENNI. Voy. MOULBENNI. 


. MOUSTER, 8. m. Y. Monastère ; pl. 
161, 


MOUSTR, s. m. Rève pénible, cau- 
chemar qui oppresse. 


MOUSTRA, v. a. Opprimer, oppres- 
ser, écraser, chiffonner, fouler, tasser 
la terre; p. et. 


MOUSTRACH, s. m. V. Brouillard, 
brume mouillante. On dit aussi mous- 
traj. 


MOU 


MOUSTRAJ. Voy. le précédent. 


MOUSTREIN (moustre-in), Y. a. Y. 
Meurtrir; p. moustret. 


MOUSTRER, s. m. Incube, cauche- 
mar. Ann diaoul moustrer, le démon 
incube. Voy. MAC'HER. 


MOUSTRERIK, s. m. Cauchemar. — 
Moustra, oppresser. 


MOUSTROUILL {les L mouillées), adj. 
C. Couvert de crasse de corps. On dit 
Mari voustrouill, à une femme ordi- 
nairement sale. 


MOUTIK, terme enfantin. Nom que 
les enfants, en Bretagne, donnent à 
leur chat. On ne emploie guère qu’en 
interpellation, au vocatif. Deux amañ, 
moutik, viens ici, mon petit chat. 


MOUZ, s. m. Y. Flatuosité par bas, 
vesse,; pl. eu. 


MOUZ, MOUS, particule diminutive. 
Voy. MOUS. 


MOUZA, v. n. Bouder, faire la moue, 
se fâcher ; p. et. 11 se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. 


MOUZAT, v. n. £. Le même que 
mouza du Léon 


MOUZEIN (moux-e-in), Y. n. Y. Là- 
cher une vesse, vesser; p. Mmouzet. — 
Mouz, s. m. V., vesse. 


MOUZER, s. m. Y. Vesseur ; pl. ion. 


MOUZEREZ, s. L. C'est le féminin du 
précédent. 


MOUZET, adj. C. Qui souffre beau- 
coup. — On dit aussi, mouxet eo he 
amszer out-hi, en parlant d’une femme 
qui a un retardement de règles. 


MOUZIK. Ce mot a deux acceptions 
qui, toutes deux, sont fort en usage. 
La première, kear-mouzik, signifie au 
propre, le logis où se retire un enfant 
qui houde. Hont da gear-mouzik, se 
retirer dans un coin pour bouder. Ici 
mouzik dérive de mouza, bouder. — 
L'autre acception est plus difficile à 
analyser. On l’emploie avec le mot 


MUI 


krampouez, et on appelle krampouez- 
mousik, les feuilles de la plante appe- 
lée cotylet ou tulot, en français. Cette 
plante a des feuilles charnues et assez 
semblables, en petit, à des crêpes 
(krampouez), mets des paysans bre- 
tons. On se sert de ces feuilles pour 
couvrir, faire aboutir et sécher certai- 
nes plaies et blessures. Dans le cas 
qui nous occupe, mouzik paraît déri- 
ver de mouz, mous, particule diminu- 
tive de l’action ou de l’objet, ainsi 
qu'on le voit dans les mots mous- 
c’hoarzin, sourire, mous-komz, parole 
couverte, à demi-entente. — Cette 
valeur de mous, mouz, dans les mots 
qui précèdent, peut donner à penser 
qu'ils ont eu autrefois le sens de l'ad- 
jectif francais Petit, et que mouszik est 
leur dimiautif, 


MOUZOGNA, Y. n. (anc.) Faire mal 
une chose, la faire trop lentement. 


MOUZOGNER, s. m. (anc.) Celui qui 
fait mal une chose, qui est trop lent 
à la faire. 


MU, adv. T. Voy. RU 
MUAN, adv. T. Voy. MUIA. 


MUD, adj. Muet. En grer, mudos. 
Eunn den mud, un muet. Eunn aneval 
mud, une bête. Voy. ANEVAL. 


MUD, adv. Kregi mud enn eunn den, 
attaquer quelqu'un à la sourdine. — 
Mud, sans dire mot, comme un muet. 


MUDA, v. n. Et mieux, dont da veza 
mud, devenir muet. 


MUDEZ, s. L. Muette; pl. ed. Dibaot 
eur verch a z0o mudez, il est rare 
qu’une fille soit muette. 


MUDURUN. s. L. Gond, tourillon; pl. 
ou. 


MUDURUNA, v. a. Mettre des gonds, 
monter sur ses gonds ; p. et. 


MUI, adv. Plus, davantage, désor- 
mais. 


MUIA, adj. Le plus. C’est le superla- 
tif de kaiz, beaucoup. 


MUO 473 


MUIOC'H. Comparatif de kalz. beau- 
coup. 


MUK, s. m. (anc.) Foulement, action 
de serrer, de presser. 


MUKA, v. a. (anc.) Fouler, presser. 
MUKR, adj. Humide, moite. 


TE s. m. Mulet, quadrupède ; pl. 
ed. 


MULDR, s. m. V. Assassinat ; pl. eu. 


MULDRER, s. m. V. Assassin; pl. 
tion. 


MULGUL, s. m. Goulet ou entrée 
étroite d’une rade. 


MUNSUN (mun-sun), S. f. Gencive 
sans dents des petits enfants et des 
vieillards; pl. ou. 


MUNTR, s. m. Meurtre ; pl. ou. 
MUNTRA, v. a. Assassiner: p. el. 


MUNTRER, s. m. Meurtrier, assassin; 
pl. ien. 


MUNUD, adj. Mince, petit, fin, menu. 
Mac'h munud, des petits cochons. 
Pobl munud, la populace. Gwerza dre 
ar munud, vendre en détail. Voy. Mu- 
NUDOU. — Munud, munut, figurent 
parmi les noms de famille. 


MUNUDEIN (munud-e-in), Y. a. Y. 
Broyer, égruger; p. munudet. 


MUNUDI, v. a. Réduire en menus 
morceaux ; p. munudet. 


MUNUDIK, 5. 


m. Serpolet, thym, 
plantes. 


MUNUDOU. Ce mot, dérivé de munud, 
adjectif, s'emploie dans la phrase sui- 
vante : Gwerza dre ar munudou, ven= 
dre en détail. 


MUNUT, VOy. MUNUD. 
MUNZUN. Voy. MUNSUN. 


MUOC'H, adj. T. VOy, MUIOC'H. 
60 


474 MOT 


MUS, V., particule diminutive de 
l’action ou de ohier. comme on le 
voit dans mus-komz, mus-c'hoarc’hein 
et mus-c'hoarc'h. 11 répond à mous, 
mous, du Léon. 


MUSA (mu-sa), v. n. Flairer, écorni- 
Der, aimer les friandises, vivre aux 
dépens des autres. 


MUSAT (mu-sat). VOy. MUSA. 


MUS-C'HOARC'H, s. m. Y. Sourire, 
s. m. — Mus, particule diminutive, et 
c’hoarc’h, s. m., rire, S. m. 


MUS-C'HOARC'HEIN, v. n. V. Sourire; 
p. mus-c'hoarc'het. — Mus, particule 
diminutive, et c’hoarc’hein, v. n., rire. 


MUSELLA (mu-sella), v. n. Mugir, 
beugler, comme font les bœufs, etc.; 
p. et. 


MUSER (mu-ser), S. m. Ecornifleur; 
pl. ien. Voy. MUSA. 


MUS-KOMZ, s. m. Y. Parole à double 
entente. — Mus, particule diminutive, 
et koms. parole. 


MUST, s. m. Y. Moût de vin. Fust- 
must, en Cornouaille, se dit de l’eau- 
de-vie en fraude. 


MUT, adj. Voy. MUD, adj. 


MYN 


MATUSNIA, v. 9. Mutiler, estropier: 
D, mulurniet. 


MUZ, s. m. Mue, sorte de cage où 
l’on enferine les volailles à cngraisser. 


MUZ. Voy. MUZ-EVA. 
MUZA (anc.) Mendier. 
MUZAT, v. a. et n. VOy. MUSAT. 


MUZELL, s. f. Lèvre, museau; bord, 
muselière ; pl. ou. 


MUZELLA, v. a. Museler; p. et. 


MUZELLEGEZ (muzelleg-ez), 8. L 
Celle qui a de grosses lèvres. 


MUZELLEK, s. m. Celui qui a de 
grosses lèvres. 


MUZELLOK, s. m. C. Le même que 
muzellek. 


MUZ-EVA, v. n. Faire semblant de 
boire, boire du bout des lèvres. — 
Muz, pour muzell, lèvre, et eva, boire. 
Muz est peut-être aussi la particule 
diminutive dont nous avons parlé au 
mot mus. 


MUZUL, S. m. Mesure quelle qu’en 
soit la nature. 


MYNYD, s. m. (anc.) Montagne. 


NAC 


NAF 475 


N 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
comme les autres consonnes, se fait 
fortement sentir à la fin des syllabes 
et des mots, à moins qu'elle ne soit 
pasale. Voir la Notice sur la pronon- 
ciation. Ainsi, poan, den, drein, se 
prononcent comme on prononcerait 
en français poane, dène, dré-ine. 


NA, conjonction. Ni. Ce mot s’em- 
ploie devant les consonnes, et nag, 
nak, devant les voyelles. Na c'hout. 
na me, ni vons, ni moi, Na breur, na 
c'hour, ni frère, ni sœur. Nag ann eil, 
nag egile, ni l’un, ni l’autre. Voy. la 
grammaire. 


NA, NAG, NAK, particule interroga- 
tive et exclamative. Na hirr eo ann 
noz ! que la nuit est longue! Nag a 
boaniou ! que de peines! Me z0 klanv, 
na c'hout 5 Je suis malade, et vous? 


NAC'H, s. m. Peu ou pas usité. Dé- 
négation, refus. 


NAC’H, v. a. Dénier, renier, nier, 
désavouer, refuser; p. nac'het. Nac'h 
he feiz, renier sa foi. 


NAC’HEIN (nac'h-e-in), v. a. Y. Refu- 
ser, nier, dénier: p. nac'het. Voy. 
NAC'H, Y. a. 


NAC'HENN, s. f. V. Tresse de fil, de 
paille, de foin, etc.; pl. eu. 


NAC'HENNEIN (nac’henn-e-in), Y. a. Y. 
Tresser ; p. nac'hennet. 


NAC'HER, s. m. T. Couleuvre. 


NADOE, NADOUE, s. f. Y. T. Aiguille 
à coudre; pl. nadoeiïeu, nadoueïeu, V.; 
nadoeio, T. VOy. NADOZ. 


NADOS, NADDZ. Voy. ce dernier. 


NADOSIAD (nado-siad), s. L. Aiguillée, 
le fil ou la laine fixé à une aiguille. 


NADOSIER (nado-sier), s. m. Mar- 
chand d’aiguilles. 


NADOS-STAMM, s. f. Aiguille à tri- 
coter. 


NADOUE. Voy. NADOE. 
NADOZ, s. L. Aiguille; pl. nadosiou. 


NADOZ-AER, s. L. Ce mot qui, à la 
lettre, siguifie aiguille-serpent, désigne 
un petit serpent, d'après Le Pelletier. 


NADOZ-EAR, s. f. Insecte volant, 
très-long et très-mince, connu sous le 
nom de demoiselle. A la lettre, aiguille 
de l'air. 


NADOZ-VOR, s. f. Boussole. — Nadoz, 
aiguille, et mor, mer. 


NAEN, pronom, Y. Voy. HAREN, 


NEN, s. f. (anc.) Grand'mère, terme 
de tendresse. Il ne s'emploie qu’au 
vocatif. Ia, næn, oui, grand’mère. On 
le trouve aussi écrit nain, mais cette 
orthographe est vicieuse, parce qu’elle 
force à prononcer nahin. 


NAFF. Nom de nombre (anc.). Neuf. 


476 NAO 
NAFFN, s. L (anc.) Faim. 
NAFFNA, v. a. (anc). Affamer. 
NAFFNEK, adj. (anc.) Affamé. 
NAG. Voy. Na. 
NAGENN (nag-enn), s. f. Dispute, 
contestation; pl. ou. Ce mot, je crois, 


appartient à la Cornouaille. 


NAIK (na-ik), adj. Diot naïk, imbé- 
cile. x 


NAK, NAG. Voy. NA. 


NAN, S. m. Vieux mot qui paraît 
avoir eu la signification de souillure 
du cœur, comme on le voit dans le 
mot dinam, usité au seus de, sans pé- 
ché, sans tache de cœur. 


NAMEIT, NEMEIT, prép. Y. Le même 
que nemet. 


NANN, particule négative. Non. 
Nann a-vad, non certainement, Nann 
da, non certes. 

NANN, s. f. Y. Faim. 


NANNEGES (nanneg-es), s. L V. Fa- 
mine, disette. — Nann, faim, V. 


NANNEGEZ (nanneg-ez). Voy. le pré- 
cédent. 


NANNEIN (nann-e-in), Y. a. Y. Affa- 
mer; p. nannet. VOy. NANN, Y. 


NANNEK, adj. V. Affamé, famélique. 
NANTEK. Voy. NAOÂTEK. 
NAD. Nom de nombre. Neuf. On dit 


nav En comptant les heures : nav heur. 
Nao bloaz, neuf ans. 


NAO, sorte de substantif. Oher nao, 
faire neuf (points), se dit au jeu de 
quilles quand on abat la quille du 
milieu sans abattre les autres. 

NAN, s. L. T. Faim. 

NAONA, v. a. T. Affamer; D. et. 


NAONED. Nom de lieu. Nantes, ville. 


NAO 


NAONEGEZ (naoneg-ex), s. LT. Fa- 
mine. 


NAONEK, adj. T. Affamé. 


NAONTEK, adj. numéral, Dix-neuf. 
— Nao, neuf, et dek, dix. 


NAONTEK-UGENT (ugeñt). Nom de 
nombre. Trois cent quatre-vingts. — 
Naoñtek, dix-neuf (fois), et ugeñt, 
vingt. Nous remarquerons au sujet de 
ce nombre qu’il faut avoir une grande 
habileté de calcul pour saisir instan- 
tanément dans la conversation un 
chiffre comme celui de 19 fois 20. 
VOy. PEVAR-UGENT. 


NAONTEKVED, adj. numéral, Dix- 
neuvième. Voy. NAONTEK, et VED. 


NADU. DINAOU, s. m. Pente descen- 
dante. War naou, en pente descen- 
dante. Voy. DINAOU. 


NAOUAC'H, adv. Y. Cependant. 


NAOUEIN (naoue-in), Y. a. V. Gratter, 
parlant des navets et autres légumes. 
Naouein irvin, gratter des navets. 


NAO-UGENT. Nom de nombre. Cent 
quatre-vingts. — Nao, neuf (fois), et 
ugent, vingt. VOy. PEVAR-UGENT. 


NAOUN, s. f Faim. Naoun du, faim 
dévorante. A la lettre, faim noire. 
Naoun gi, faim dévorante. Ce dernier 
est composé de naoun et de ki, chien. 
Naoun ranklez, faimvalle, maladie des 
chevaux. Voy. RANKLEZ, adj., insatiable. 
Naoun en deux, il a faim. Glaouri gant 
ann naoun, mourir de faim. A la lettre, 
baver avec la faim. 


NAOSNA, v. a. Affamer; p. naounet, 
NAOUN-DU. Voy. NAOUN. 
NAOUNEK, adj. Famélique. 


NAOUN-GI. VOy. NAOUN. (Gi se pro- 
pouce comme en français gui.) 


NAOUNIA. Voy. NAOUNA. 


NAOUN-RANKLEZ. VOy. NAOUN. 


NE 


NAOESPED, et mieux, NOUSPED, adv. 
Je ne sais combien. Ce mot est une 
contraction pour ne ouzounnu ped. À la 
lettre, je ne sais combien. Après ce 
mot, le substantif reste au singulier, 
comme après ped, combien : Nousped 
den e oant eno, je ne sais combien de 
personnes il y avait là. 


NAOZ, s. L Canal d’eau; pl. naosiou 
(nao-siou). 


NAPLEZ, s. m. Maladie vénérienne. 
Chaque nation donne à ce mal le nom 
de la nation voisine : à Naples, on 
l’appelle le mal français. 


NAPLEZEK, adj. Qui est atteint du 
mal vénérien, 


NARAN, NAGN, particule négative 
anc.) Non. 


NAREN, NAEN, particule négative, 
Y. Non. 


NARN. Voy. NARAN. 


NASK, s. m. Corde pour attacher les 
bestiaux à l’étable. Par extension, et 
en style familier, on le dit des liens 
du mariage : E nask ema, il est marié. 
Voy. EURED, — Me ho kaso d'ho nask, 
je vous mettrai à la raison. À la lettre, 
je vous conduirai à votre corde. 


NASKA, v. a. Attacher les bêtes à 
cornes à l’étable avec la corde appelée 
nask. 


NAU, nom de nombre, V. Neuf. 
NAUVET, adj. numéral, V. Neuvième. 


NAV, nom de nombre. C’est le même 
que nao, mais il ne s’emploie qu'en 
comptaut les heures : Nav leur, neuf 
heures. 


NAVED, adj. numéral. Neuvième. — 
Nao, nav, neuf, nom de nombre. Voy. 
VED. 


NAVEIN (nase-in\, Y. a. Y. Le même 
que naouein. 


NE, particule négative. Ne. Il ne dit 
rien, ne lavar ger. Après celte parti- 
cule, les lettres fortes se changent en 


NEB 477 


faibles. Ne bado ket, an lieu de ne pado 
ket, il ne durera pas. Voy. la gram- 
maire. 


NE, s. L Y. Semblant, feinte, Gober 
ne, faire semblant. Voy. NEUZ. 


NE, s. pl. m. Pluriel de neenn, Y. 


NEA, v. a. C. Filer au rouet du lin, 
etc.; p. neel. 


NEAC'H, NEC'H, s. m. D'ann neac'h, 
en haut, avec un verbe de mouvement. 


NEAC’H, s. m. (anc.) Affliction, dou- 
leur. Voy. NEC'H. 


NEADEK, s. L. V. T. G. Filerie. Voy. 
NEA. 


NEAN, s. m. V. Ciel. Voy. NEFF. 


NEAN, S. 11. V. Nage, action de nager. 
Ar neañ, Y., à la nage. En Léon, war 
neuñn. 


NEANEIN (neañ-e-in), Y. n. Y. Nager, 
aller à la nage ; p. neanet. 


NEANERES, s. L Y. Nageoire; pl. 
meanerezet. 


NEANEREZ. Voy. le précédent. 


NEANOUR, s. m. Y. Nageur, pl. 
neañerion. 


NEANS, s. m. Y. Incommodité, gêne. 
Voy. NEC’HANS. 


NEANSEIN (neañ-se-in), v. a. Y. Im- 
portuner, gêner; p. neanset, Noy. 
NEC'HANSEIN, plus usilé. 


NEANSUZ (neañ-suz), adj. Y. Incom- 
mode, gènant. Voy. NEC'HANSUZ. 


NEAT, adj. Propre, parlant des 
choses. On dit aussi net. 


NEB. Voy. NEP. 

NEBAON, V. T. C. Voy. NEBAOUN. 

NEBAQUN, sorte d'’interjection que 
pronoucent les petits enfants en mon- 


trant le doigt, comme pour dire : Vous 
me le paierez, je vous en ferai repentir. 


478 NEC 


Ober nebaoun, faire cette menace. Dans 
un vieux manuscrit, Ce mot se trouve 
avec le sens de malgré toute menace. 


NEBEUD, NEBEUT, adv. Peu. Nebeud- 
a-nebeud, peu à peu. Nebeut a dra, peu 
de chose. Eunn nebeut pri, un peu de 
terre glaise. 


NEBEUTA, superlatif de nebeut. le 
moins. D'ann nebeuta, pour le moins. 


NEBEUTOC'H, comparatif de nebeud, 
moins. 


NECH, S. 


pl. m. V. Pluriel de 
nec’henn. 


NEC’H, S. m. Inquiétude, peine d’es- 
prit. — Kemeret nerc'h, s'affliger; Tet 
nec'h. affliger. 


NEC'H, s. m. Y. Nid; pl. nec’hieu. 


NEC’H, NEAC'H, s. m. D'ann nec'h, 
en haut, avec un verbe de mouvement. 
Voy. NEAC'H, plus usité. 


NEC'HAMANT, S. m. Y. Tristesse, 
affliction, peine d'esprit. — Rein 
nec'hamant. affliger, causer de la peine. 


NEC'HANS, s. m. Y. Le même que le 
précédent. 


NEC'HANSEIN (nec'hañ-se-in), v.a.\. 
Inquiéter, affliger; n. nec'hanset. 


NEC'HANSUZ (nec'hañ-suz), adj. Y. 
Incommode, parlant des personnes. 


NEC’HEIN (nec’h-e-in), v.n. V. Nicher, 
faire son nid ; p. nec'het.— Nec'h,s.m. 
V., nid. 


NEC'HENN, S.L. Y. VOy. NELNN. 


NEC'HET, adj. Inquiet, triste, pensif. 
— _Nec'h, inquiétude. — Nec'het eo 
gañt ann dra-xe. gant ar C’helou-xe, 
il est inquiet de cela, de cette nouvelle. 


NEC'HI, v. a. Inquiéter, chagriner: 
n. nec’het. — Nec'h. s. m., affliction. 


NEC’HIAT, S. m. Y. Nichée, plein un 
nid. — Unn nec’hiat labouset, V., une 
nichée d'oiseaux. — Nec’h, nid. 


NEC'HIEIN (nec'h-i-e-in). VOy.NEC'HEIN. 


NEI 


NED, NET, s. m. V. Fil à coudre. 
Voy. NEUD. 


NEDEIN, NEEIN (nede-in), Y. a. Y. 
Filer, parlant du lin, etc. — Rot de 
nedein, rouet à filer, V.; p. nedet. 


NEDEL, adj. (anc.) Nouveau. 


NEDELEXK, S. m. Noël, fête de l'Eglise. 
Le mot nedelek figure dans les noms de 
famille aussi fréquemment que le nom 
de Noël en francais. Voy. NEDEL. 


NEEIN (ne-e-in), v. a. V. Filer du fil, 
de la laine, etc.; p. neet. 


NEENN, 5. L. Y. Et aussi nec’henn, 
lente ou œuf de poux; pl. ne, nec’h, 
masculin. 


NEER, s. m. C. Fileur; pl. ten. — 
Nea, filer, C. 


NEEREZ, s. L C. Fileuse. — Ned, 
v. a. CG. Filer. 


NEET, adj. VOy. NET. 


NEF, NEV, NEO, s.f. Auge pour les 
bestiaux, pétrin: pl. nefiou, neviou. 


NEFF, s. m. (anc.) Ciel; pl. aou. 
Cette orthographe me paraît vicieuse. 
Le radical, selon les localités, doit être 
eff, eañ, eé, eñv, ev, et non neff, neañ, 
ned, nenv, nev. Gette altération du ra- 
dical est de même nature que celle dé- 
crite aux substantifs dor et noed, 
noued. C'est la lettre N des articles 
ann et eunn qui, dans la prononcia- 
tion, se mêle avec eff, ean, etc. — Le 
Catholicon, ouvrage de la fin du xY" 
siècle, ainsi que presque tous les écri- 
vains anciens et modernes, disent eff, 
eñv, ed. ev. Je ne sache guère que l’au- 
teur du Dictionnaire français-breton 
de Vannes (1744) qui donne la préfé- 
rence à neañ. Il donne à dessein 
l'exemple suivant : Neañ er steret, le 
ciel des étoiles, le firmament. 


NEGAT, s. m. V. Mélisse, plante. 


NEGUN, pronom ({anc.). AuCun, au- 
cune, personne. Voy. NIKUN. 


NEICH (ne-ich), s. m. Y. Vol des oi- 
seaux. VOy. NEW. d 


NEM 


NEIC'H, S. m. Y. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. NEC'H, Y. 


NEIC'HEIN, v. n. V. Orthographe vi- 
cieuse. Voy. NEC'HEIN, V., nicher. 


NEIC'RIAT, S. m. Y. Orthographe wi- 
cieuse. Voy. NEC’HIAT, V., nichée. 


NEIC'HOUR (ne-ic'hour), adv. Y. Hier 
au soir. VOy. NEIZEUR. 


NEIJ (ne-1j), s. m. V. Vol des oiseaux. 


NEIJAL, NEIJEIN (ne-ijal), v. n. Y. 
S'élever de terre en volant, voler, 
s'envoler ; p. neïjet. 


NEIJEIN (ne-ije-in). Voy. NEIAL. 


NEIMP (ne- imp), pronom, Y. Quicon- 
que. Voy. NEB, NEP. 


NEIS (ne-is). Voy. NEIZ, nid. 


NEISIA (ne-i-sia), v. n. Nicher, faire 
son nid; p. neisiet. 


NEISIAD (ne-i-siad), s. m. Nichée, 
plein un nid. Voy. NEIZ. 


NEIZ (ne-iz), s. m. Nid d'oiseau; pl. 
neisiou. En termes burlesques, on dit 
neisiou logod, les rides du front. À 
la lettre, des nids de souris. Les 
mots neiz et neisiad, s’emploient aussi 
en parlant des souris, des vipères, des 
rats, etc. Toutefois toullad (un trou 
plein), est plus usité en ce dernier cas. 


NEIZEUR, NEIZUR (ne-izeur), ady. 
Hier soir, la nuit passée. 


NEIZUR {ne-izur). Voy. le précédent. 


NEMAD, NEMAT, adv. (anc.) Peu, pas 
grand’chose. 


NEMDEUR (anc.) Locution elliptique : 
Je ne veux pas. Voy. TEURVEZOUT. 


NEMED. VOy. NEMET. 
NEMEIT, prép., Y. Excepté. Voy. NE- 
MET. 


NEMERT, prép., T. Excepté. Voy. NE- 
MET, 


NEP 479 


NEMET, NEMED, prép. Excepté, 
moius, hormis, pourvu que. Nemed- 
oun, excepté méi Neet a raio ann 
dra-ze, pourvu qu’il fasse cela. Nemet 
na erruo, pourvu qu'il n'arrive pas. 


NEMEUR, adv. Pas beaucoup, guère. 
— Ne, particule négative, et meur, 
beaucoup. 


NEMORAND, NEMORANT, s. m. V. 
Surplus, reste, excédant. 


NENV, s. m. VOy. NEFF. 


NEO, NEV, NEF, S. L. Auge, pétrin: 
pl. neviou, nefiou. 


NEO-ILIZ, s. L. Nef d'église. 


NEOUAC'H, adv. Y. Cependant, néan- 
moins. 


NEQUE, adj. Y. T. Nouveau, récent, 
neuf. 


NEQUECHEIN (neouec’he-in), Y. a. Y. 
Renouveler; p. neouec'het. 


NEOUENN, s. L. Y. T. Novale, terre 
nouvellement mise en rapport. 


NEOUR, s. m. Y. Fileur; pl. neerion. 
— Neein, filer, Y. 


NEP, NEB, pronom. Quiconque, nul, 
aucun. Ann nep a raio, etc., celui qui 
fera, etc. Da neb a garo, à quiconque 
le voudra. E nep leac'h, en aucun lieu. 


NEP-DEN, pronom. Aucun individu, 
personne. À la lettre, aucun homme, 
Nep den ne oar se, personne ne le sait. 


NEP-GWEACH (gu-each), adv. Jamais. 
À la lettre, aucune fois. 


NEP-HINI, pronom. Aucun homme, 
personne. VOy. NEP-DEN. 


NEPRED, adv. Jamais, par rapport 
au présent. Ce mot est une contraction 
de e nep pred, en aucun temps. Nepred 
HR rann kement-se, je ne fais jamais 
cela. 


NEP-TRO, adv. Mot contracté pour 
6 nep tro, en aucune occasion, Il s’em- 
ploie comme nepred, 


480 NES 


NERC'H, s. f. Y. Force, vigueur, effi- 
cacité. VOy. NERZ. 


NERC'H, s. pl. m. V. Pluriel de ner- 
c'henn. 


NERC'HEIN (nerc'h-e-in), v. a. Y. 
Donner des forces, fortifier ; p. ner- 
c'het. 


NERC'HENN, 5. f. V. Nerf; pl. nerc'h, 
masculin. 


NERC’HUZ, adj. Y. La même signifi- 
cation que nerzuz. 


NERS, NERZ. Voy. ce dernier. 


NERT, NERTH, 5. L (anc.) Force, vi- 
gueur. 


NERVENN, s. L Nerf; pl. ou. 


NERVENNIK, s. f. Petit nerf; pl. ner- 
vennouigou. 


NERZ, s. f. Vigueur, force, efficacité, 
énergie, effort, influence des choses, 
vertu efficace. Dre nerz, forcément, 
par force. Nerz ar stered, l'influence 
des astres. 


NERZA, v. a. Foïtifier, donner des 
forces; H. nerzet. 


NERZUZ, adj. Robuste, fort, parlant 
des choses, et aussi énergique, parlant 
d’un mot, d’une expression. 


NES, NEZ, prép. Voy. NEZ, proche. 


NESA (ne-sa), S. m. Autrui. Ann nesa, 
le prochain. — Nes, proche. 


NESAAT {ne-saat), v. n. S’allier, con- 
tracter une alliance par suite de ma- 
riage. À la lettre, devenir proche; 
p. neseet. — Nes, proche. 


NESANDED, NESTED (ne-sañded),s. m. 
Alliance, parenté, généalogie. — Nes, 
proche. Voy. NESTED. 


NESANDET (ne-sañdet). Voy. le pré- 
cédent. 


NESANT (ne-sañt), s. m. (anc.) J'ai 
trouvé ce mot avec la signification de 
nesañded, Voy. NESTED. 


NEU 


NESTED, NESTET, s. m. Généalogie, 
alliance de famille. — Les mots nestet 
et nesañdet avaient autrefois, dit un 
vieux manuscrit, la signification de 
droit et pouvoir de retirer un fonds 
vendu ou aliéné, par préférence fondée 
sur la parenté ou proximité de lignage, 
et on y désigne ce droit sous le nom 
ancien de presmesse, en francais du 
temps. 


NET, NEET, adj. V. T. C. Propre, 
nou sale, parlant des choses. 


NET, S. m. V. Fil, brin délié de lin, 
de chauvre, de laine, de métal. Voy. 
NEUD. 


NETAAT, v. a. Nettoyer, curer, dé- 
crotter, éplucher ou ratisser des lé- 
gumes, et, au figuré, purifier. — Net, 
propre. 


NETRA, adv. et s. m. Rien. Eunn 
netra, un ren, une Chose insignifiante. 
Mont da netra, s’anéantir, aller à rien. 
Ce mot est une contraction pour nep 
tra, aucune chose. Le substantif tra 
est du genre féminin, ce qui explique 
la phrase : Netra vad e-bed, an lieu de 
netra mad e-bed, rien de bon.Alalettre, 
nulle chose boune aucune. 


NETRA-KEN, adv. Rien de plus. A la 
lettre, rien davantage. 


NEU, NEUN, s. m. Voy. ce dernier. 


NEU, s. L. Y. Mine, feinte, semblant. 
Voy. NEUZ. 


NEU, adj. (anc.) Neuf, nouveau. 
NEUBED, NEUBET, adv. T. Peu. 


NEUD,s. m. Du fil de lin, de chanvre, 
de laine, de métal. Neudenn, un brin 
de ce fil. 


NEUD-HOUARN, s. m. Fil de fer. — 
Neud. fil, et houarn, fer. 


NEUDEK, adj. Textile. — Neud, fil. 


NEUDENN, S. f. Brin de fil ; pl. neud. 
masculin, du fil, des brins de fil, 


NEUDENNA, v. a. Convertir en fil; 
enfiler, parlant d’une aiguilleà coudre. 


NEV 


Neudenna aour, filer de l'or. Neudenna 
eunn nadoz, eufiler une aiguille ; p. et. 


NEUE, adj. V. Nouveau, récent, neuf. 
Prononcez ne-ue. 


NEUEC'HEIN (ne-uec’he-in), Y. a. Y. 
Renouveler ; p. neuec’het. 


NEUI, Y. n. VOY. NEUN. 


NEUIER {neu-ier), s. m. Voy. NEUN- 
IER. 


NEUN, NEUNV, s. m. Nage. War 
neun, à la nage. 


NEUN, NEUNV, v. n. Nager. Moñt da 
neuñ, aller se baigner à la mer, à la 
la rivière, avec ou sans intention de 
nager. Mont war neuf, aller à la nage. 


NEUNI. v.n. Voy. NEUN, v. n. 


NEUNIAL, v. n. T. Nager. Voy. NEUN, 
Y. D. 


NEUNIER, s. m. Nageur ; pl. ten. 
NEUNV. Voy® NEUR. 


NEUTAER, s. m. Marchand de fil. — 
Neud, fil. 


NEUZ. s. f. Mine, feinte, semblant. 
Ober neuz da, faire semblant de. Neuz- 
fall, grimace par contraction du vi- 
sage. Ober neusiou-fall (neu-siou), faire 
des grimaces. Drouk neuz en deux, il 
a mauvaise mine (homme). 


NEV. Voy. NEO, NEE, auge. 

NEVE, adj. C. Nouveau, neuf, récent. 

NEVENTI, 5. L. Voy. NEVEZINTI. 

NEVEZ, adj. Nouveau, neuf, récent. 
Nevez-flamm, tout nouveau, tout ré- 
cemment. 


NEVEZ-AMZER, s. m. Printemps. — 
Nevez, nouveau, et amzer, saison. 


NEVEZENN, S. L. Novale, terre nou- 
yellement mise en rapport. 


NEVEZ-FLAMM, adj. et adv. Tout 
nouveau, tout neuf, tout récent, tout 
récemment. Voy. FLAMM, adv. 


NIE 481 


NEVEZI, v. a. Renouveler,; p. neve- 
zet. — Nevez, nouveau. 


NEVEZINTI, s. L. Nouveauté ; pl. ne- 
vezintiou. 


NEVIAD, s. f. Augée, plein une auge. 
Nef, nev, auge. 


NEVIK, s. L. Auge de moulin. C’est le 
diminutif de nev, neo, auge. 


NEZ, NES, prép. et adj. Proche, près 
de. Kar-nez, proche parent. Nes kear, 
près de la ville. Kereñnt nez, des pro- 
ches parents. 

NEZ, s. m.T. Nid. 

NEZA, v. a. et n. Filer, faire du Al, 
tordre, parlant du foin, de la paille 
dont on veut faire un bouchon, un 
lien. 

NEZADEK, s.f. Filerie. — Neza, filer. 


NEZAÑ, v. a. T. Autrui, le prochain. 
Ann nezan, le prochain. 


NEZE, adv. V. Alors. Voy. NEUZE. 


NEZE, s. m. (anc.) Doloire de tonne- 
lier. 


NEZENN, NIZENN, s. f. Lente ou 
œuf de pou; pl. nez, masc. 


NEZER, s. m. Fleur: pl. ien. — 
Neza, filer. 


NEZEREZ, s. f. Fileuse. Voy. NEZER. 
NEZVENTI. Voy. NEVEZINTI. 


NI, pron. pers. toujours sujet. Nous. 
Ni hon euz, nous avons. 


NI, s. m. V. T. C. Neveu; pl. niet, 
nied. 


NIBEL, s. L. (anc.) Ivraie, plante. 
NICH, NIJ, s. m. Voy. ce dernier. 
NICHAL, NIJAL, Voy. ce dernier. 


NIES, NIEZ, 8. L V. T. C. Nièce, pl. 
niezed, niezet. 


NIEZ, 8. L. T. C. Nièce; pl. ed, 
61 


482 NOA 


NIFUL, NIUL, S. m. (anc.) Brouillard 
de mer. 


NIGOUNNAR, S. m. VOy. DIGOUNNAR. 


NIJ, s. m. Vol d'oiseau. Treaz-nij, 
sable irès-fin de la mer qui vole au 
vent. 


NIJA, Non usité. Yor. NIJAL, 


NIJAL, v. n. S'envoler, voler. — Ni, 
vol d'oiseau. 


NIJELLA, v. n. Voltiger, parlant des 
animaux ailés. 


NIKUN, pron, V. C. Aucun, nul, au- 
cune personne. 


NINOUER, s. m. Y. Nombre. Voy. 
NIVER. 


NINOUEREIN (ninower-e-in), v. a. Y. 
Compter, supputer; D, ninoueret. Noy. 
NIVEREIN. 


NINVAL, v. n. T. Se chagriner. 


NITRA, adv. Rien. Ce mot est peu 
usité. Voy. NETRA, 


NIUL, s. m. (anc.) Brouillard de 
mer. 


NIVER, s. m. Nombre; pl. ou. 


NIVERA, NIVERI, v. a. Compter, cal- 
culer; p. niveret. 


NIZ, s. m. Neveu; pl. ed. 


NIZ, NEZ. s. pl. m. Pluriel de ne- 
Senn, nizenn, œuf de pou. 


NIZA, NIZAT, v. a. Vanner; p. niet. 


NIZEZ, s. L Nièce; pl. ed. — Niz, 
neveu. 


NOAC'H, NUAC'H, NOEC'H, adj. Y. 
Nu. Voy. HUM. 


NOAZ, adj. Nu. Enn noaz, noaz-beo, 
tout nu. Noaz-pill, tout nu de misère. 
Voy. PILL. 


NOAZ, s. m. Dommage, préjudice. 
Voy. NOAZOUT. 


NOE 
NOAZOUT, Y. n. Nuire; p. noazet. 
NOAZUZ, adj. Nuisible. 
NOD, s. m. (anc.) Marque; pl. au. 


NODAL, Y. H. Se moquer, gausser ; 
p. nodet. 


NODEIN (node-in), Y. n. Y. Mettre 
bas, parlant des chiennes et des chat- 
tes ; p. nodet. 


NODI, Y. a. et n. Frapper pour per- 
cer, se fêler. Par extension, éclore, en 
parlant des petits oiseaux qui brisent 
la coque de l'œuf qui les renferme ; 
p. nodet. 


NODI, v. a. (anc.) Marquer. — Nod 
(anc.), marque. 


NCEC’H, S. m. Y. Tort, dommage. 


NCED, NOUED, s. m. Gouttière de 
toit; pl. noejou. — Le Pelletier pense 
que le véritable radical est oed, oued, 
ou bien oet, ouet, selon son orthogra= 
phe, et non noued, noed. D'après lui, 
ce serait la lettre N de l’article (ann 
oued, eunn oed), qui, dans la pronon- 
ciation, aurait été transposée sur le 
radical. — Ces sortes de transpositions, 
en effet, sont assez fréquentes en bre- 
ton dans des circonstances analogues. 
C'est ainsi qu'à Vannes, au lieu de 
eañ, ciel, ils écrivent neañ, par une 
égale transposition de la dernière let- 
tre de l’article. — Dans nos campagnes 
de Brest, on dit oed, oued, pour signi- 
fier une conduite d'eau dans les 
champs, et kan-oued ou kan, pour une 
gouttière de toit. Malgré cela, je reste 
dans le doute, parce que le mot fran- 
çais noue (qu'il vienne du breton ou 
le breton de lui), désigne des tuiles 
concaves qui servent de gouttières en 
certains lieux. Le substantif dor, porte, 
est dans le même cas que oed, oued. 
Quelques auteurs, en construction avec 
l’article, écrivent ann nor au lieu de 
ann or. Voy. DOR. 


NOELL, s. m. Au pluriel, noellou. 
Cantique qui, en Bretagne, à l’époque 
de la fête de Noël, est chanté en plein 
air par les pauvres de la campagne la 


NOU 


veille et le jour de ceite fête. Kana 
noellou, chanter des noë!s. Voy. le 
suivant. 


NOELLAT, v. n. Chanter des canti- 
ques appelés noell en breton. On dit 
aussi kana noellou. Voy. le précédent. 


NOELLOU, s. pl. m. Voy. NOELL. 


NOES, s. m. Y. Tort, préjudice, dom- 
mage, querelle. 


NOETH, adj. (anc.) Nu, non vêtu. 
NOEZ, NOES, s. m. Y. Voy. NOES. 


NOEZEIN (noez-e-in), v. a. Y. Nuire, 
quereller, réprimander, gronder ; p. 
noezet. 


NORD, NORT, s. m. Le nord, le sep- 
tentrion. — Avel nort, le vent du nord. 


NS, NOZ, S. L. Nuit. En latin, nor. 


NOSVESIA (nosve-sia), v. n. Passer la 
nuit en un lieu, faire la couchée, passer 
la nuit en partie de plaisir. VOy.NOZVEZ. 


NOSVEZ. Voy. NOZVEZ. 


NOTENN, S. L. Note de musique; 
pl. ou. 


NOUANS. Voy. NOUANZ. 


NOUANZ, s. m. B. Race, en mauvaise 
part. — Eunn nouañz tud, une race de 
gens dangereux. 


NOUED. Voy. NOED. 


NOUENN, S. m. Extrème-onction. 
Voy. le mot français à mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869.— It 
da glask va nouenn, allez me chercher 
l’extrême-onction. À la lettre, allez 
chercher mon extrême-onction. 


NOUENNEIN (nouenn-e-in). Voyez 
NOUIENNEIN. 


NOUENNI, Y. a. Donner l’extrème- 
onction. On dit aussi : rei ann nouenn, 
kas ann nouenn. 

NOUET. Voy. NOED, NOUED. 


NOUI. Yor. NOUENNI. 


NOZ 483 


NOUIEIN (nouie-in). VOy. NOUIENNEIN. 


NOUIENN (nou-ienn),s.m. V.Extrème- 
onction. 


NOUIENNEIN (nouienn-e-in), v. a. Y. 
Donner l’extrême-onction. 


NOUSPED. Voy. NAOUSPED. 
NOUZ, s. L C. Nuit. 


NOZ, s. f. Nuit. En latin, nox. — 
Noz-deiz, nuit et jour. Noz-vad! bonne 
nuit! — Noz est contracté de nouz et 
se prononce nôz. — Da zigor noz, à 
l'entrée de la nuit. Noz eo anezhi, 
il fait nuit. A la lettre, nuit est d'elle. 
Cette facon de parler est, dit-on, en 
usage aussi en hébreu. Le pronom 
personnel anezhi est féminin gram- 
maticalement parlant; ici, il peut être 
considéré comme neutre. Le pronom 
personnel hi, féminin, s'emploie d'une 
manière analogue : glao a 70 enn-h, 
il y a apparence de pluie. À la lettre, 
pluie est en elle. Il est encore d’autres 
locutions de ce genre. Ainsi, on dit : 
Staga out-hi, starda out-hi, travailler 
de tout cœur. Divezad eo anezhi, il est 
tard. Tomm eo anezhi, il fait chaud. 
Kresteiz eo anezhi, il est midi. Beg c'h 
a vezo gañt-hi, on aura de la peine. 


NOZEC’H, NOZEOC’H, s. L. V. La durée 
de la nuit. Voy. NOZVEZ. — À nozec'h, 
V., nuitamment. 


NOZELA. Voy. NOZELENNA. 


NOZELENN, S.L. Bouton de vêtement; 
pl. ou. 


NOZELENN, s. L. Glande à la gorge 
des porcs. 


NOZELENNA, v.a. Boutonner, mettre 
les boutons d’un vêtement. 


NOZEOC’H. Voy. NOZEC'H. 


NOZOC'H, NOZEC'H. Voy. ce der- 
nier. 


NOZVESIA, NOZVESIAT (nozve-sia), 
y. n. Passer la nuit en un lieu, faire la 
couchée, passer la nuit en plaisirs. — 
Nozvez, s. L, la durée de la nuit. 


48% OAJ 


NOZVEZ, s. L La durée de la nuit, et 
aussi veillée ou rassemblement en fa- 
mille dans la soirée; pl. nozvesiou 
(nozve-siou). — Nos, nuit, et vez, sorte 


OAZ 


de particule qui marque la durée. 
VOYy. VEZ. 


NUAC'H, adj. Y. Nu, et, par extension, 
chauve. 


LU 


0, OC’H, particule qui, placée devant 
un infinitif, donne à ce dernier la 
valeur d’un, participe présent. 0 kand, 
chantant; oc'h ober, faisant. La pre- 
mière se place devant les consonnes, 
et la seconde devant les voyelles. 
Après o il y a quelques lettres muables 
qui se changent. Voy. la Grammaire. 
— Cette particule a beaucoup de rap- 
port avec la particule bretonne enn-eur, 
qui forme le gérondif. Voy. ENN-EUR. 
— M'her gwel o c'hoarzin enn-eur lenn, 
je le vois riant en lisant. Voy. 0C'H, 
devant un iufinitif. 


OABL, S. m. Ciel, région de l'air. — 
Oabl-koabrek, la région des nuages 
(koabr). Oabl-steredet, la région des 
étoiles (stered). 


OAC'H, s. m. T. Voy. 0ZAC'H. 

DAD, s. m. Age. Ce mot a un pluriel 
oajou, qui ne s’emploie que dans cette 
phrase : Enn oajou e oant, ils étaient 
du même âge. 

DADE, s. f, C. Voy. 0DE. 


OAJET, adj. C. Agé de, qui a un cer- 
fain âge. — Oad, âge. 


OAJOU. Voy. nH. 


CALED, s.f. Foyer de cheminée, âtre; 
bassinet des anciens fusils avant l’in- 
vention des fusils à piston, laquelle 
date de 1840 à peu près. — Marvaillou 
toull ann oaled, des contes du coiu du 
feu. A la lettre, du trou de l’âtre. 


DAN, S. m. Agneau; pl. ein; oaned. 


OAN-BASK, S. m. Agneau pascal, 
agneau figuratif. 


OAN-DOUE, s. m. Le même que le 
précédent. 


DAN-GENN, 5. m. Peau d'agneau. — 
Oan, agneau, et kenn, peau. (Genn se 
prononce comme en français gaine). 


DAN-LEAZ, s. m. Agneau de lait. — 
Oan, agneau, et leaz, lait. 


DAR, WAR, prép. T. Sur. Il est plus 
régulier, selon nous, d'écrire war, ce 
qui n'empêche pas de prononcer oar, 
conformément au dialecte. 


DAZ. S. m. Jalousie en amour. Krena 
ann oaz, être jaloux. À la lettre, trem- 
bier la jalousie. Voy. JALOUxX à mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton 
1869. | 


DAIL, s. m. (anc.) Age. 


+ 


OBE 
DAZUZ, adj. Jaloux. 


OBER, S. m. Action, fait; pl. tou. 
Gwall pher, méfait. Ann oberiou mad, 
les bonnes œuvres. 


OBER, Y. a. et auxiliaire. Exécuter, 
faire, fabriquer ; p. great. Ge verbe est 
très-irrégulier. Voy. la grammaire. 
Ober mones. fabriquer de la monnaie. 
N'am eux netra da ober, je n’ai rien à 
faire. Me raio ann dra-xe, je ferai cela. 
Mar grit ann dra-xe, si vous faites cela. 
— Nous avons dit autre part qu'il y 
avait, en breton, cinq manières de 
conjuguer les verbes ; nous avons 
aussi fait remarquer que la conju- 
gaison avec le verbe auxiliaire ober 
était tout-à-fait particulière à la langue 
bretonne. Cette sorte de conjugaison, 
avons-rous dit encore, s'emploie par- 
fois pour les verbes actifs, quand on 
veut donner plus de force à l’expres- 
sion de la pensée. Alors on conjugue 
le verbe ober à la suite de l’infinitif du 
verbe qui marque l’action. C’est ainsi 
que l’on peut dire : Me lazo al loen-xe, 
je tuerai cette bête, ou bien, laza a rinn 
al loen-ze. À la lettre, tuer je ferai 
cette bête. Me raio ann dra-ze, je ferai 
cela, ou bien, ober a rinn ann dra-ze. 
À la lettre, faire je ferai cela. Me a 
anavez anezhan, je le connais, ou bien, 
anaout a rann anezhañ. À la lettre, 
connaître je fais lui. Kana en deux 
great, il a chanté. A la lettre chanter 
il a fait. — Mais c’est surtout pour les 
verbes neutres que ce mode de conju- 
gaison est employé, et cela pour deux 
raisons : la première, parce que la 
plupart de ces verbes (neutres) ne 
sont usités qu'à l’infinitif, et en second 
lieu parce que la plus grande partie 
des temps de ces verbes sonnent mal 
à l'oreille ou pourraient donner lieu à 
des amphibologies. C’est ainsi que l’on 
dit : Brrr a ra ann dour, l'eau est en 
ébullition. A la lettre, bouillir fait 
l’eau. Bale war ann dour a rens. il 
marcha sur l’eau. A la lettre, marcher 
sur l’eau il fit. Voy. mon Nouveau Dic- 
tionnaire français-brelon 1869. 

Rien n'indique l'antiquité de cette 
remarquable locution ; mais je dirai 
que je ne me rappelle pas en avoir 
trouvé un seul exemple dans Buez 
sañtez Nonn, ouvrage du xv° siècle. 

En Vannes, on dit gober à l’infinitif, 


OC’ 485 


ce qui modifie quelque peu la conju- 
gaison du verbe ober. Bien petit est le 
nombre de ceux qui, dans les autres 
dialectes, écrivent gober. Dans Buez 
sañtez Nonn, dans le Catholicon, dans 
Le Pelletier et Grégoire, on ne trouve 
que ober. Ainsi, on dit partout ailleurs 
da ober, pour faire; oc'h ober, en fai- 
sant, et non da c'hober. o c'hober. 
comme en Vannes. 


OBERIAD, 2. m. Homme actif. 
OBERIANT, adj. (anc.) Laborieux. 


OBER-KUIT, v. a. Exempter, dispen- 
ser. À la lettre, faire quitte. Kuit 60 
bet great euz ar gwiriou, il a été 
exempté d'impôts. 


OBERQUR, s. m. Opérateur. — Ober, 
faire. 


OBER-PENN, v.n. Résister. maîtriser. 
À la lettre, faire tête. Ober-penn da, 
résister à. 


OBER-VAD, v. n. Faire plaisir, ré- 
jouir, avoir soin de quelqu'un, le 
traiter bien. Grit Yad d'ezhan, ayez 
soin de lui. Kement-se a ra vad d'in, 
cela me fait plaisir. — Ober, faire, et 
mad, bien. Vad a rafac'h d’e-omp, vous 
nous feriez plaisir. 


OC'H, 0, particule qui, placée devant 
un infinitif, donne à ce dernier la va- 
leur du participe présent ; le premier 
se place devant les voyelles, et o de- 
vant les consonnes. Oc’h enebi, résis- 
tant; oc'h en em gana, se battant; 
o pellaat, s’éloignant. La particule 0 
demande le changement de quelques 
lettres muables. 0 terc’hel au lieu de 
0 derc'hel, Voy. la grammaire. Voy. 
aussi ENN-EUR, particule. 


OC'H, OUZ, OUT, OUC’H, prépositions. 
Contre, euvers, à, de, à l'égard de. 

Ces mots qui, à hien dire, n’en font 
qu'un et qui ne varient que pour 
donner satisfaction à un certain besoin 
d’euphonie, sont employés dans une 
foule de circonstances dont nous allons 
essayer d'indiquer les principales. Ouz 
ann or, contre la porte, a-ispill oc’h 
skourr eur wezxenn, suspendu à upe 
branche d'arbre; eñtent oux ar re 


486 OC 


glañw, soigner les malades; enient ouz 
ar c'hesek, enient oc'h pep tra enn ti, 
soigner les chevaux, s'occuper des 
soins du ménage; kompren oc'h ann ti 
o koueza, S'apercevoir que la maison 
va s’écrouler; mad ou karañtezuz ouz 
ar re baour, bon ou charitable envers 
les pauvres; ris eo out-ho, il est cruel 
à leur égard; kaout dismegañs ouz ar 
re goz, avoir honte de fréquenter les 
vieilles gens ; sevel oc'h roue Bro- 
C'hall, se révolter contre le roi de 
France ; sevel ouz he vestr, se révolter 
contre son maître ; enebi oc'h ann dour, 
résister au courant de l’eau; goulenn 
eunn dra dc'h eunn den, ouz eunn den, 
demander un renseignement à quel- 
qu'un; gourt eo ouz ar vugale, il est 
brusque à l'égard des enfants; ouz-1n, 
contre moi; ouz-id, contre toi; out- 
han, contre lui; out-hi, contre elle; 
oux-0mp, Contre nous; ouz-hoc'h, 
contre vous; out-ho,contre eux, contre 
elles. — En quelques localités on dit 
ouc’h au lieu de oc'h. 


OC’HA, sorte de superlatif signifiant 
autrefois très-brave. Le positif paraît 
avoir été oc’h, uc'h, élevé. 


OC'HA, Y. n. Voy. OC’HAL. 


OC'HAL, OUC'HAL, v. n. Grogner 
comme font les pourceaux. 


OC'HAN, s. m. T. Bœuf; pl. oc'hen. 


OC'HANED, s. pl. m. T. Ann oc’ha- 
ned, les notables de la ville. Ce mot, 
qui ne s'emploie, je crois, que dans 
les petites villes, me paraît ironique. 
Il dérive de oc’han, T., bœuf, et a quel- 
que rapport avec la locution familière 
a français, les gros bonnets de la 
ville. 


OC'HEC’H, S. m. V. Chef de ménage, 
mari. 


OC’HEN, s. pl. m. T. C. Pluriel de 
ijenn, bœuf. 


OC’HIN, 5. pl. m. Y. Pluriel de ed onn, 
bœuf. 


OC’H-KREAC’H, adv. En haut, avec 
un verbe sans mouvement. Ema bre- 
mañ 00'h-kreac'h, il est actuellement 
en haut. 


OFE 


OC'H-PENN, OC'HPENN, adv. et prép. 
Davantage, en sus, en plus, en outre, 
encore, outre. Pevar gwennek oc'h- 
penn, quatre SOUS en sus. 


0D, AUT, OT (ôd, ôt), s. m. Y. T. C. 
Rivage de la mer; pl. oc’hou. 


DDE, s. L. Brèche faite dans une haie 
pour y faire passer des bestiaux ou des 
charrettes. Dans ce dernier cas, on dit 
ode-garr. 


ODE-GARR, s. f. Voy. le précédent. 
Ce mot est composé de ode, brèche, et 
de karr, charrette. 


0EC’H, s. m. Le même que oc’hec'h. 


0ED, OUED, s. m. Gouttière de toit. 
Voy. NOED, NOUED. 


DED, OET, s. m. Y. Age. Voy. DAD, 


0EDD, s. m. (anc.) Froid que ressen- 
tent les corps animés. Voy. ANOUED, V. 


DELED, OELET, OUELET, S.L. Y. Atre 
ou foyer de cheminée. 


OEN, OUEN, S. m. V. Agneau; pl. ein, 
et aussi oenet. 


OENKLO, T. War-oeñklo, en mal 
d'enfant. 


DERR, s.m. (anc.) Le même que oedd. 
DET, OUET, s. m. V. Age. 
ET, OUET, s. m. Gouttière de toit. 


oF, OFF, s. m. Y. Râtelier d’étable 
ou d’écurie, auge. Voy. OFFENN. 


OFAD, s. m. V. La plénitude de ce 
que l'on appelle of, off, en breton. 


OFEN. Voy. OFFENN. 


OFERENN, s. f. Messe; pl. ou. — 
Oferenn vintin, messe du matin, la 
première messe. Oferenn bred, la 
grand'messe. Voy.MESsE à mOn Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869. 


OFERENN-BRED, s. L. La grand’messe. 
Ce mot est composé de oferenn, messe, 
et de pred, repas, comme pour dire 


OGL 


messe du repas, messe qui précède le 
repas du milieu du jour. 


OFERENNA, OFERENNI, v. n. Dire la 
messe; p. oferennet. On dit de préfé- 
rence, lavaret ann oferenn. 


OFERN, OVERN, s. f. Y. T. C. Messe. 
Voy. OFERENN. 


OFF. Yor. of. 

OFFAD. Voy. OF, OFF. 

OFFENN, S. L Le même que of, off. 

OFISOU (ofi-sou), s. pl. m. Les offices 
divins. 

DG. Voy. 0k. 


06, S. m. (anc.) Herse de laboureur. 


OGED, HOGED (og-ed), s. L. Herse de 
laboureur ; pl. ogedou, ogejou (og-edou, 
og-ejou). 


OGEDEIN, HOGEDEIN (og-ed-e in), v.a. 
V.Herser, parlant de la terre; p. ogedet, 
hogedet. 


OGEDER (og-eder), s. m. Herseur; 
pl. ien. 


OGEDI, HOGEDI (og-edi), v. a. Herser, 
parlant de la terre; p. ogedet. 


OGEDOUR, HOGEDOUR (og-edour),s.m. 
Y. Herseur ; pl. ogederion. 


OGEIN (og-e-in), Y. n. Y. Mürir, et 
aussi rouir; p. oget. On dit plus sou- 
vent eogein (eog-e-in). 


CGENN (og-enn), s. L. Y. Lieu où l’on 
met le lin à rouir. 


OGILLON (og-llon, les L mouillées), 
s. m. Le peu que les marchands ajou- 
tent à la mesure de ce qu’ils vendent 
en détail. 


OGLENN, S. L. Saline, marais salant ; 
pl. ou. 


OGLENN \ôglenn), s. L. Y. Lavoir pour 
le linge sale; pl. ey. On écrit aussi 
auglenn. 


ORA 487 


OGRAOU, OGROU, s. pl. m. Orgues 
d'église. 


OGRAQUER, S. m. Organiste, qui joue 
des orgues à l’église. 


OHEN, OC'HEN. Voy. ce dernier. 
OIGNET, adj. (anc), Emoussé, obtus. 


OK, adj. Roui, parlant du lin, qui 
est en maturité en général. 


OK, monosyllabe qui, en Cor- 
nouaille, remplace le plus souvent la 
terminaison ek des autres dialectes. 
Ainsi on y dit diok pour diek. pares- 
seux ; killok pour killek, coq. Voy. EL, 


OLEO, OLEOU, s. pl. f. Les huiles 
saintes. En latin, oleum, huile. 


OLEO-SAKR, s. pl. f. La sainte am- 
poule. A la lettre, huiles sacrées, 


OLEOU. Voy. OLE0. 
OLIFANT, s. m. Eléphant; pl. ed. 
OLIVEZ, S. pl. m. Yar. OLIVEZENN. 


OLIVEZENN, S. f. Olive, fruit; pl, 
olivez, masc. 


OLL. Voy. HOLL. 


OMP, pron. pers. toujours régime. 
Nous. Evid-omp, pour nous. 


ON, pron. pers. toujours régime. 
Y. T. C. Moi. Voy. OUN. Evid-on, pour 
moi. 


ONKL, s. m. Avoine à chapelet. 
ONN, s. pl. m. Voy. OUNN, s. pl. m. 
ONNENN. VOy. OUNNENN. 

ONNER. Voy. OUNNER. 


OR, s. f. Quelques personnes pen- 
sent que ce mot est un radical au sens 
de porte. Voy. ce qui est dit à ce sujet 
au mot DOR. 


ORANJEZ. Ce mot s'emploie sous 
cette forme : Aval orañjez. À la let- 
tre, pomme d'orange, pour dire une 
orange, pl. avalou-oranjez. 


488 ORI 


ORBID, ORMID, s. m. Y. Feinte, céré- 
monies, facons, grimaces, minaude- 
ries: pl. eu. Gober orbideu, ou, orbi- 
dein, N., faire des facons. En Léon, on 
dit ober pismigou. 


ORBIDEIN (orbid-e-in), Y. H. Y. Voy. 
0RBID. 


ORBIDEU. Voy. ORBID. 


ORBIDOUR, s. m. V. Minaudier, gri- 
macier, qui fait habituellement des 
facons. Voy. ORBID. 


ORBIDOUREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


ORCHAL, s. m. Neud orchal, laiton, 
fil d’archal. 


OREL, VOy. HOREL. 
ORFIL, s. m. Tussilage, plante. 


ORGED (org-ed), s. m. Amour luxu- 
rieux. Beza Kroget gant ann orged, 
être pris d'amour luxurieux. 


ORGEDER (org-eder), s. m. Débauché; 
pl. ien. Voy. ORGED. 


ORGEDEREZ (org-ederez), s. f. Femme 
débauchée, folle d'amour. 


ORGEDI (org-edi), v. n. Ce verbe n’est 
pas usité, que je sache. On dit beza 
kroget gañt ann orged, être pris 
d'amour luxurieux. 


ORGENELL (org-enell), s. f. Y. La par- 
tie du gouveruail d’un navire dans la- 
quelle entre la barre. 


ORGLEZ, s. m. Y. Orgues d'église ; 


pl. eu. Sonein enn orglez, toucher des | 


orgues. 


ORGLEZOUR, S. m. Y. Organiste 
d'église; pl. orglezerion. 


ORIAD, s. m. Libertin, débauché ; 
pl. ed. 


ORIADEZ, s. f. Femme débauchée ; 
pl. ed. 


ORIADI, v. n. Ce verbe n’est pas 
usité. A la rigueur on peut l’enregis- 


OSK 


trer comme signifiant brûler d'un 
amour déshonnète. Voy. ORGED. 


ORIAU, ORIAV, 5. m. Goéland, oiseau 
de mer. C'est un des noms que l’on 
donne à cet oiseau; pl. oriaved. 


ORIKELL, S. L. Contre-porte. Voy. 
DORIKELL, qui est plus régulier comme 
radical; mais en construction avec 
l’article, on dit aussi ann orikell. Voy. 
DOR, porte. 


ORIN, s. m. C.; pl. orined. Race, 
postérité d’un individu, les petits 
d’une femelle, et aussi, engeance, ra- 
massis, en mauvaise part. Il s'entend 
aussi au sens de original, s. m., hom- 
me qui fait d'habitude des choses que 
les autres ne font pas. VOy. ORISTAL. 
Orined int, ce sont des origiraux. 


ORIN, s. m. (anc.) Urine et excré- 
ments des animaux. 


ORID (ori6), S. m. C’est un des noms 
que l’on donne au goéland, oiseau de 
mer. VOy. ORIAU, ORIAV. 

ORIOU. Le même que oriau. 


ORISTAL, s. m. Original, individu 
qui a des idées bizarres. 


ORMEL,s. pl. m. Voy. ORMELENN. 


ORMELENN,s.f. Ormeau, coquillage; 
pl. ormel, masculin. 


ORMID, s.m. Y. VOy. ORBID. 


ORMIDOU, s. pl. m. Ober ormidou, 
gesticuler en parlant. 


ORSEL, s. m. Burette pour la messe; 
pl. iou. 


ORSOL, s. m. Voy. ORSEL. 
ORZ, Voy. HORZ. 


OSER (o-ser), s. m. Drelin en corde; 
pl. iou. 


os, s. m. V. Entaille, coche; pl. ou. 


0SKAL, s. pl. m. V. Pluriel irrégulier 
de oskalenn, V., chardon. 


OUL 


DSKALENN, 8. f. V. Chardon, plante; 
pl. oskal, masculin. 


OSKEIN (osk-e-in), Y. a. Y. Faire une 
éntaille, une coché; p. osket. 


OST, s. m. (anc.) Armée ennemie. — 
Hostis (latin), ennemi. Ce mot ost était 
jadis en usage dans ce sens en fran- 
cais. 


OSTANSOR, s. m. Ostensoir. 


OT, AUT (00, s. m. V. T. CG. Rivagé 
de la mer; pl. audeu, en Vannes, et 
auchou, en Cornouaille ; aucho, T. 


OTENN, AUTENN (ôtenn), s. L V.T. C. 
Rasoir; pl. autenneu, V.; autennou, C. 


OTER, AUTER (ôter), s. L. Y. Autel 
d'église; pl. eu. Voy. AOTER. 


OTRE, AUTRE (ôtre), s. m. V. T. C. 
Assentiment, approbation. 


OTREA (ôtrea), Y. n. C. VOy. AOTREN. 


OTROU, AUTROU (ôtrou), S. m. C. Y. 
Monsieur; pl. autroune, V.; autrounez, 
CG. Le mot autrou figuré parmi les 
noms de famille. 


GTUZ, adj. C. Incommode, hautain, 
importun, parlant des personnes, 


OUAR. Ce mot se dit parfois à tort 
pour kouar, V. Voy. KOUAR. 


QUC'A, prép. Voy. 0C'H. 
OUC'HAL. Voy. OC'HAL. 


OUCHEN, s. pl. m. T.C. Pluriel ir- 
régulier de Tenn, bœuf. 


OUC’H-PENN, OUC'HPENN. Voy. OC’H- 
PENN. 


OUD, OUT, pron. pers. toujours ré- 
gime. Toi. Evid-oud, evid-out, pour 
toi. 


OUD, prép. Voy. OUT. 


OUED, DUET, S. m. Gouttière de 
toit. VOy. N0ED. 


OUELCH, adj. (anc.) Paralysé et boi- 
teux. 


OUN 489 

OUELER, S. m. En quelques localités 
on appéile ainsi le dais sous lequel 
on place les morts à l’église, ar oue- 


ler. Il me semblerait plus régulier de 


dire ar goueler (gouela, pleurer). Voy. 
GWELER. 


OUELET, S. L. V. Atre ou foyer de la 
cheminée. 


OUENN, S. m. Y. Agneau; pl. ein. 
OUENNEK. VOy. OUNNEK. 


QUET, CET, s. m. Y. Age. Voy. 00. 


. DUET, DET, S. m. Gouttière de toit. 
Voy. NOED, NOUED. 


OUF, OUFF, pron. pers. (anc.) Moi. 
Voy. OUN. 


CUFF, S. m. Y. Golfe Ou anse de là 
mer; on le dit aussi d’un coin retiré, 
du détour d’une rue. 


OUGNOUN, s. pl. m. Des oignons, lé- 
gumes. Un seul oignon, eur penn ou- 
gnoun. 


OUGNOUN-KI,s.pl.m. Vaciet, hyacin- 
the sauvage où de chién. Eur penn 
ougnoun-ki, un plant de vaciet. Le mot 
qui nous occupe désigne les plants et 
les fleurs du vaciet, toutefois, pour ce 
qui est de ces dernières, il faut dire 
bokejou ougnoun-ki. C’est une plante 
bulbeuse. 


OUHEN. Voy. OC'HEN, seul régulier, 


OUJENN, $. m. V. Entrémetteur de 
mariage, soit homme, soit femme. 


OUN, pron. pers. toujours régime. 
Moi. Evid-oun, pour moi. Dira-s-oun, 
devant moi. War-n-oun, sur moi. 


OUNEZER, OUNNEZER, 5. m. Crasse 
du corps. 


OUNGL, s. m. C. Ivraie. On dit aussi 
ounkl. 


OUNGL, s. m. T. Herbe aux hémor- 
roïdes. C’est peut-être la sarrette des 
champs. 


OUNN, s. pl. m. Pluriel irrég. de 


| ounnenn, frêne. 


62 


490 OUT 


OUNNEK, 5. t. Frenaie, lieu planté 
de frênes. "— Ounn, masc., des frênes. 


OUNNENN, s. L. Frêne, arbre; pl. 
ounn, masculin. 


OUNNER, s. L. Génisse; pl. ed. 
OUNNEZER. Voy. OUNEZER. 


OUNN-GWEN (gu-en), s. m. Ürne ou 
frêne sauvage dont le bois est liant, 
pliant et très-flexible (gwen). 


OUR, GOUR, s. m. (anc.) Voy. ce der- 
nier. 


OUR, s. f. C. Porte. Yor. DOUR, vrai 


radical. À zour da Sour, de porte en 
porte. Voy. D08, du Léon. 


OÙRL, s. m. Flot, vague de la mer; 
pl. ou. Voy. OURLIK. 


OURLIK, OURLIK-MOR, s. m. Petite 
vague de la mer. 


OURMEL. Voy. ORMEL. 
OURMELENN. Voy. ORMELENN. 


OUROULLER, s. m. Clochette que l’on 
attache au cou des animaux. 


OURS, s. m. CG. Homme revêche et 
qui n’est jamais du sentiment des 
autres. 


OURZIK, s. m. Mont war he ourzik, 
marcher à son aise. 


OUSPENN. Voy. OC'H-PENN. 


OUT, OUD, pron. pers. régime. Toi. 
War-n-out, sur toi. Evid-oud, evit- 
out, pour toi. 


OZI 


OUT, prép. Contre, à l'égard de. 
Out- hañ, contre lui. Cette préposition 
ne s'emploie qu’avec les pronoms per- 
sonnels de la troisième personne des 
deux genres, au singulier et au plu- 
riel. Voy. OC'H. 


OUZ, prép. Contre, à l'égard de. 
Ouz-in, contre moi. Ouz-id, à l'égard 
de toi. Ouz-omp, contre nous. Ouz- 
hoc'h. contre vous. Cette préposition 
ne s'emploie qu'avec les pronoms per- 
sonnels dela premièreet de la deuxième 
personne, au sisgulier et au pluriel. 
Voy. UC'H. 


OUZ-PENN, OUZPENN, VOy. OUSPENN. 


OVERN, s. f. Y. T. G. Le même que 
ofern. 


OVERNIAN, v. n. T. Dire la messe; 
p. overniet. 


OVISER (ovi-ser), s. m. Officier ; pl. 
ien. 

0Z, AUZ (6z), s. m. Y. T. C. Voy. A0Z. 
OZA, AUZA (6za), v. a. T. C.Voy. A0ZA. 


OZAC'H, s. m. Homme marié, chef 
de ménage, mari; pl. ezec'h. 


OZEC'H, s. m. En quelques lieux 
s'emploie pour ozac'h; pl. ezec’h. 


RS T Ve 
ozet, 


OZEIN, AUZEIN (ôze-in), 
Préparer, apprèter; p. auset, 
Voy. A0ZA. 


QZILLEN (L mouillées), s. L Y. T. C. 
Un plant d’osier; pl. ozill, masc. De 
l'osier, des plants ou tiges d’osier. 


PAD 


PAF 491 


P 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
à l'instar des autres consonnes, se 
fait fortement sentir à la fin des syl- 
labes et des mots. Ainsi, map, chilip, 
se prononcent comme en français 
mape, chilipe. 


PA, conj. Quand, lorsque, puisque, 
pendant que. Après ce mot, les lettres 
fortes s’adoucissent. Pa bedann au lieu 
de pa pedann, quand je prie Dieu. Pa 
lavarann d'id, c’est ce que je te dis. 
Voy. la grammaire. Cette conjonction 
a le sens de si dans les mots panefe et 
paneved, si ce n'est, si ce n'était. 


PAB, PAP, s. m. Pape, souverain- 
pontife ; pl. ed. 


PABAOUR, S. m. Bouvreuil, chardon- 
neret, selon d’autres. 11 s'emploie aussi 
en style ironique : Kaera pabaour! 
quel bel oiseau! parlant d’un homme 
dont on se moque. 


PABCR, s. m. C. Le même que pa- 
baour. 


PACH, s. m. Page, petit serviteur 
d’un seigaeur; pl. ed. 

PAD, s. m. (anc.) Durée. — E-pad, 
pendant, durant. E-pad ma, pendant 
que. 


PADAL, adv. Cependant, néanmoins. 
D'autres disent pa-dalv, padalv. 


PADE:N 
p. padet. 


(pad-e-in), v. n. Y. Durer; 





PADELEZ, s. f. Durée. Evitez ce mot. 
— Padout, durer. 


PADOUT, Y. n. Durer: p. padet. — 
Ne bado ket pell, il ne durera pas long- 
temps. 


PADUZ, adj. De longue durée, à long 
terme. Voy. PADOUT. 


PAE, 8. 
payement. 


m. Solde, salaire, paye, 


PAEA, v. a. Solder, payer; p. paeet. 


PAEAN, v. a. T. Payer, solder; p. 
paeet. 


PAEER, s. m. Payeur. 


PAELON, PAERON, S. L V. Poêle à 
frire; pl. eu. 


PAERQUN, s.m. Parrain d’un enfant 
qu’on baptise, patron ou saint dont on 
porte le nom. On dit aussi tad-paeroun 
pour le parrain d’un enfant. 


PAF. Ce mot, qui paraît être le ra- 
dical des deux mots suivants, est pro- 
bablement une contraction de palf, 
palv, paume de la main, ou un dérivé 
de pao, par, patte. 


PAFALA, v.a. Tâter, tâtonner. On 
dit aussi pavala. Ce mot, s’il est em- 
ployé quelque part, ne l’est guère. 


PAFALEK, PALAFEK, adj. Qui a de 
grandes pattes ou beaucoup de pattes. 


192 PAL 


— Laouen palafek, morpion. À la lettre, 
pou qui à beaucoup de pattes. Voy. PAF. 


PAGAN, a. m. Païen, pl. ed. — Ar 
baganed, les païens. Ar pagan, le 
païen. 


PAHUM, S. m. Y. Entrave en fer pour 
les chevaux; pl. eu. 


PAHUMEIN (pahum-e-in), v. a. Y. 
Mettre des entraves en fer à un cheval. 


PAHUMEU, Y. Voy. PAHUM. 


PAILLUR (les L mouillées), pluriel 
irrégulier de paillurenn (les L mouil- 
lées). 


PAILLUBENN (les L mouillées), s. L. 
Fétu de paile ; pl. paillur, masculin. 


BAJENN, s. f. Page d’un livre, etc.; 
pl. ou. 


PAK, s. m. Paquet. Voy. PAKAD, plus 
usité. 


PAKA, v.a. Emballer, saisir, prendre, 
atteindre, attraper; p. paket. — Paket 
eo bet al laer,=on a attrapé le voleur. 
Pa en doe paket he drizsek vloaz, quand 
il eut atteint l’âge de treize ans. 


PAKACH, S. m. Emballage. 


PAKAD,s. m. Paquet, faisceau, botte 
ou assemblage; pl. pakajou. 


PAKADENN, S. L. Bagages d’un voya- 
geur.Il n’a pas de pluriel : va fakadenn, 
mes bagages, mon bagage. 


PAKAJER, s. m. Celui qui rapporte 
en mal ce que l’on fait, ce que l'on dit, 
rapporteur. 


PAKETEIN (pakete-in), Y. a. Y. Em- 
baller; p. paketet. 


PAL, s. L Pelle ou boche de labou- 
rage, vanne d’un moulin à eau pour 
laisser sortir l’eau. En latin, pala. 


PAL, S. m. Dalet ou galet plat et ar- 
rondi pour jouer au palet; il se dit 
aussi du but où l'on se place pour jover, 
et du but où il faut arriver le premier 
pour gagner à la course. — C'hoar pal, 


PAL 


jouer à but arrêté. C’hoari mean pal, 
jouer aux petits palets. On le dit en- 
core d'une jantille de roue de moulin; 
pl. paliou. Plusieurs lui donnent aussi 
le sens de palf, paume de la main; 
c'est à tort. 


PALA, v. a. Chapeler, parlant d’un 
pain; p. palet. 


PALAD, s. L. Pellée, ce que peut con- 
tenir une pelle ou bêche de labou- 
rage. * 


PALAFA, v. a. Ce mot, je crois, si- 
gnifie palper, empoigner; il paraît dé- 
river de palv, paume de la main. 


PALAFANOU, PARLAFANOU, s. pl. m. 
Mont war he balafanou, marcher à 
quatre pieds comme les enfants qui 
ne savent pas marcher. 


PALAFEK, adj. Qui a de grandespattes 
ou beaucoup de pattes. — Laouenn pa- 
lafek, morpion. A la lettre, pou qui a 
de grandes pattes. Voy. PAFALEK. 


PALAFORSEIN (palafor-se-in), Y. a, Y. 
Violer; p. palaforset. — Palaforsein ur 
verc'h, violer une fille. 


PALAFRER, s. m. C. Il se dit d’un 
cheval qui à la corne du pied trop 
large. 


PALAMOUR. VOy. ABALAMOUR. 
PALANCH, s. m. V. Caparacon. 


PALARAT, v. n. Effondrer le sol pour 
faire un labour profond. Ce mot est 
composé de pal, pelle ou bêche, et de 
arat, charruer. 1l est de fait que ce 
travail, pour être complet, doit être 
fait avec la charrue d’abord, puis avec 
la bêche. 


PALARENN, s. f. Poêle à frire. Voy. 
PILLIK-LOSTEK. 


PALARENNAD, s. L. Plein une poële 
à frire. 

PALASTR, 8. m. Emplâtre, cataplas- 
me; pl. ou. - 


PALASTRA, v. a. Mettre une emplä- 
tre; p. palastret. 


PAL 


PALASTRET, adj. Qui a des emplà- 
tres, couvert d’emplâtres. 


PALAT, v. a. Bècher, travailler à la 
boche. Voy. PAL, s. L 


PALAVENNOU, s. pl. m. Mont war he 
balavennou, marcher à châtons. 


PAL-DAN, s. f. Pelle à feu. — Pal, 
s. f., pelle, et tan, feu. 


BALE, s. m. Y. Bonde d'étang ; pl. 
paleeu. 


PALEFARS, PALEVARZ, S. m. Quart, 
quatrième partie. Il ne s’emploie 
qu'en parlant des mesures. Eur pale- 
fars mezer, un quart d’aune de drap. 
Eur palefars douar, un quart de jour- 
nal de terre (environ 12 ares). Eur 
palefars leo, el mieux, eur c’hart leo, 
un quart de lieue. 


PALEM, S. m. Poussière composée 
de tan et d’autres matières pour tan- 
ner les cuirs. Ti-palem, s. m. C., tan- 
nerie. 


PALER, S. m. Celui qui sait bêcher 
la terre. Voy. PAL, s. L. 


PALEVARC'H, s. m. V. Le quart, la 
quatrième partie. On dit aussi perann. 
Voy. PALEFARS. 


PALEVARS, PALEVARZ, S. m. Le 
quart, la quatrième partie. Voy. PALE- 
FARS. 


PALEZ. s. m. Palais, habitation d’un 
souverain. 


PALF, s. m. Paume de la main. 


PALFAD, s. m. Ce mot qui dérive de 
palf, paume de la main, signifie souf- 
flet où coup sur la joue. En style fami- 
lier on l’emploie au sens de çconstitu- 
tion physique. Ainsi on dit eur palfad 
mad a zen eo, il est bien constitué. 
C'est comme si l’on disait : il a une 
bonne poigne, il est fort. Il signifie 
encore palme ou empau. 


PALFAS, s. m. Main fonrchue; je l’ai 
aussi trouvé avec la signification de 
soufflet ou coup sur la joue. C’est sans 
doute une faute d'orthographe. Yor. 
PALFAD, 


PAL 493 


PALFAS, adj. Fourchu. Treid palfas, 
des pieds fourchus. 


PALFAZ. VOy. PALFAS. 


PALIA, et mieux, lakaat paliou. Met- 
tre des jantilles aux roues des mou- 
Hins. 


PALIER, s. m. Galerie, corridor, ar- 
moire à linge, à vaisselle; pl. ou. 


PALIGEL (palig-el), s. L V. Pelle à 
feu. — Pal, s. f., pelle. 


PALIKED, s. L. Raquette pour le jeu 
du volant, pelle à feu. — Pal, s. f., 
pelle. 

PALIKED-SKOBITELL, s. f. Raquette 
pour le jeu du volant. — Paliked, ra- 
quette, et skobitell, volant. 


PALISENN (pali-senn), s. f. V. Ra- 
quette de volant. — Pall, s. L. pelle. 


PALLENN, S. f. Couverture de lit, 
housse de cheval; pl. ou. 


PALLENN-KAIN, PALLENN-KANV, 
s. f. Drap mortuaire. = Pallenn, cou- 
verture, et kaon, kanv, deuil. 


PALLENN-VARC'H, S. L Caparacon. 
— Pallenn, couverture, et march, 
cheval. 


PALLIN, s. f. Couverture de lit. On 
le dit aussi d’une couverture ou grand 
drap en toile qui servait à recevoir le 
blé quand il avait passé au crible et 
qu’il était purgé du mauvais grain et 
de la poussière. Ce travail incombait 
aux femmes de la ferme. Elles étaient 
perchées sur un banc ou sur une 
chaise, et agitaient le crible au-dessus 
du drap. Cette opération si lente et si 
pénible a fait place, depuis quelques 
années, au ventilateur Ou vanneur à 
bras. 


PALMER, s. m. V. Plain de tanneur 
ou trou daus lequel on place les cuirs 
à tanper. 

PALMEZ. Voy. AVAL-PALMEZ. 


PALQUER, s. m. Brosse, époussette; 
pl. ou. 


494 PAN 


. PAL-ROD, s. L. Jantille d'un moulin 
à Eau. — Pal, s. L. pelle, et rod, 
roue. 


PALTOK, S. m. (anc.) Habillement 
d'étoffe grossière pour la. fatigue. Le 
mot nouveau paletot, du francais, 
pourrait bien en venir. 


PALTOK, adv, (anc.) Souvent. 


PALTOKENNAD, S. m. Eur paltoken- 
nad bleo, une chevelure longue et 
touffue qui tombe sur le dos. Voy. 
PALTOK, 5. m. 


PALUC'HAT, v. a. Echalasser, par- 
lant des vignes, ramer, parlant des 
Pois; p. paluc’het, NOy. PALUC'HENN. 


PALUC'HAT, Y. a. Préparer le lin et 
le chanvre pour les mettre en œuvre. 
Voy. PALUC’HENN. 


PALUCHEIN (paluc'he-in), v. a. Y. 
Le même que paluc’hat, dans les deux 
significations de ce verbe. 


PALUC'HENN, S. L. Echalas des wvi- 
gnes, rame pour les pois (légume) ; 
pl. ou. 


PALUC'HENN, 5. f. Pesseau pour 
pesseler le lin et le chanvre. 


PALUD, s. pl. m. Marais; et en Van- 
nes, marais salants. Ce substantif fi- 
gure parmi les noms de famille. En 
latin, palus. 


PALUDENN, s. L. Marais; pl. palud, 
paludou, masc. 


PALV, PALF. Voy. ce dernier. 
PALVAD, PALFAD. Voy. ce dernier. 


PAMDIEK, adj. Y. T. Quotidien. Yor. 
PEMDEZIEK. 


PAN, PANN, adj. Segal ban, seigle 
qui pousse trop en herbe. 


PAN, PANN, S. m. (anc). Lieu, en- 
droit. VOy. BANN. 


PAN, PANN, S. m. (anc). Fourrure; 
pl. panau. 


PAN 


PAN, conj. T. Lorsque, quand, puis- 
que. Voy. PA. 


PANEFE, PANEVE, prép. C. Si ce 
n'est, si ce n’était. Panefe ma, si ce 
n'était que. Eurux e vijenn bet panefe 
ann den-se, j'aurais été heureux sans 
cet homme. Ce mot est une contrac- 
tion de pa ne ve, si ne était. A la let- 
tre, si ne serait. Voy. PANEVED. 


PANELL, s. L. Panneau, volet: pl. ou. 


PANEN, adj. Sans levain, azyme, et, 
par extension, fade, parlant des mets ; 
importun, parlant des personnes. Eunn 
den panen, un fat, un importun. 


PANER, a. f. Panier; pl. panerou. 
paneriou. 


PANERAD, S. f. Panerée, plein un 
panier. Eur banerad avalou, un panier 
plein de pommes. 


PANEROK, adj. (anc.) Débauché. 


PANES, PANEZ, s. pl. m. Pluriel ir- 
régulier de panezenn. 


PANEVED, PANEVE, PANEVET, prép, 
Sans, sinon, si ce n'était, si ce n’est. 
Beuzcet e vije bet paneved se, il se serait 
noyé sans cela. A la lettre, si ne serait 
cela. Voy. PANEFE, pour la composi= 
tion. 


PANEZ, pluriel irrégulier de pane- 
zenn, panais. 


PANEZA, v. n. Cueillir ou arracher 
des panais. Je le crois bien peu usité. 
Tenna ar panez, plus usité. 


PANEZEK, €. L. Champ de panais. On 
dit aussi park ar panez. 


PANEZENN, S. f. Panais, légume po- 
tager et fourrager ; pl. panez, masc.— 
Le substantif panezenn s'emploie iro- 
niquement pour désigner un benet. 
un imbécile. lann banexenn pour Jann 
panezenn. À la lettre, Jean panais, ou 
Jean bête comme les animaux qui 
mangent des panais. Voy. IANN. En 
Cornouaille, on aime assez dire eur 
banezenn pour désigner un habitant 
du Léon, parce qu’on prétend qu’en 
cette partie de la Bretagne on mange 
plus de panais qu'ailleurs. 


PAO 


PANEZENNEK, adj. Il se dit des bes- 
tiaux nourris avec des panais; et, par 
extension, den panezennek s'emploie 
pour désigner un homme stupide, 
Voy. PANEZENN. 


PANN. Voy. PAN. 


PANTE, s. m. Pardon ou fête d’un 
bourg, village, pendant laquelle on 
danse, on joue, on boit et on mange. 
Il n’y est guère question de cérémo- 
nies religieuses ; pl. pañteou. YOT. 
PARDOUN. Redek ar panñteou, fréquenter 
ces sortes de fêtes. 


PANTES, adj. (anc.) Asthmatique. 
PANVREK, adj. T. En maturité. 


PAO, PAV, PAF, PO (p6), s. m. Patte 
d'animal, et aussi pied ou main d’hom- 
me en certains cas; pl. paoiou, paviou. 
On le dit aussi de la branche de la 
charrue. 


PAQDATA, v. n. Patauger, barboter; 
p. paoatet. — Pao, patte d'animal. 
Paoata enn dour. barboter dans l’eau. 


PAO-BRAN, s. m. Bouton d’or, patte 
de coq, et morène, selon d’autres, 
plantes. A la lettre, patte de corbeau. 


PADEK, adj. Qui a de grosses pattes; 
en -style ironique, individu qui a de 
grosses et grandes mains. 


PAUEZ. VOy. PAOUEZ. 
PACEZA, Y. n. VOy. PAQUEZ, Y. n. 


PAOCGAMM, S. m. Qui a un pied-bot. 
— Pao, patte, pied, et kamm. crochu, 
tortu. Ce mot figure parmi les noms 
de famille : on l'écrit Paugamm. 


PAOGAMMEZ, C'est le féminin du 
précédent. 


PAOL, s. L. Barre du gouvernail de 
navire. Paol ar stur, la barre du gou- 
vernail. 


PAOLEA, v. n. Godiller, se servir 
d’un aviron à l'arrière d’un canot pour 
le faire avancer et le gouverner à la 
fois ; p. poaleet. Voy. PAGLLEVIAT. 


PAO 495 


ER s. m. Patte de lion, 
plante. 


PAOL-GORNEK, S. m. Nom poétique 
donné au diable. — Paol, Paul, et 
kornek, qui a des cornes. M, Milin a 
fait du diable le portrait qui suit : 

Kroc'henn dem-zu suillet enn tan, 

Daoulagad nz ha tal kornek 

Evel dent rastell he fri kamm ; 

Eunn teod nadoz, genou skilfek, 

Forc'h kabosek he zivesker, 

He dred palfaz zo ivinek. 

Ne ve kel patroum Lusifer, 

Anez he gein beza lostek. 


PACLLENVA. Voy. PAOLLEVIAT. 


PACLLEVIAT, Y. n. Godiller, gouver- 
ner et faire avancer un bateau avec un 
aviron à l'arrière. Ce mot est composé 
de paol, barre de gouvernail, et de 
leviat, gouverner un navire; p. paol- 
leviet. 


PAG-MARC’H, s.m. Pas d’äne, plante. 
À la lettre, patte de cheval. 


PAURENTE, s. L. T. 0. Pauvreté, Voy. 
PAOURENTEZ, 


PAOT, adj. Nombreux, beaucoup, 
fréquent, commun. Pant int, ils sont 
nombreux, ils sont beaucoup. 


PAST, s. m. C. Poussière, poudre. 


PAOTA, v. n. Barboter, patauger. 
Voy. PAOATA, plus régulier. 


PAOTA, v. a. CG. Couvrir de pous- 
sière. 


PAOTR, S. m. Garcon, enfant mäle, 
apprenti, champion. Le mot paotr, 
dans le style des contes, s'applique 
aux hommes, aux bêtes, aux démons. 
On dit aussi, en termes familiers, ar 
paotr kos, le vieillard. A la lettre, le 
garcon vieux. 


PAOTR-ANN-DENVED, s. m. Berger. 
A la lettre, garcon des brebis. 


PAOTR-AR-C’HARR, S. m. Postillon. 
A la lettre, garcon de la voiture. 


PAOTR-AR-GAOTER, S. m. Garcon 
cuisinier, aide de cuisine, coq de na- 


496 PAO 


vire. À la lettre, garcon de la chau- 
dière. 


PAOTR-AR-ZAQUT, 5. m. Vacher, 
bouvier. À la lettre, garcon des bes- 
tiaux. 


PACTR-C'HQUIT, s. m. C. Escroc. 


PACTRED-AR-C'HIL-KRGG, s. pl. m. 
Nom donné aux habitants de Guissény, 
parce qu’à la fin du siècle dernier en- 
core, ils se battaient à coups de croc 
pour se disputer les bris des navires. 


PAOTREZ, s. f. Petite fille. Il s’em- 
ploie aussi comme injure à une grande 
fille de mauvaise vie, Ce mot dérive 
de paotr, garcon. 


PAOTRIK, S. m. Jeuné garcon. C'est 
le diminutif de paotr. Au pluriel, 
paotredigou. 


PAOTRIK-AR-SKOD-TAN, s. m. Nom 
poétique donné à l’esprit follet. À la 
lettre, petit garcon des tisons, garcon 
de la bûche à feu. On donnait ce nom 
à l’esprit follet, être imaginaire, parce 
que anciennement on lui réservait une 
place au fond de la cheminée pour 
qu'il pût y passer chaudement la nuit. 
IL était en effet assez naturel d’avoir 
cette attention délicate pour ün esprit 
qui ne faisait de mal à personne, si 
ce n’est toutefois à ceux qui le tra- 
cassaient. 


PAOTR-MECHEROUR, s. m. Apprenti. 
A la lettre, garcon ouvrier; pl. pao- 
tred-mecherourien. 


PAOTR-SPI, s. m. Homme jaloux en 
amour. Ce mot est composé de paotr, 
garcon, et de spi, guet, embuscade, 
afrût. 


PAQUEAN, Y. n. T. Cesser, se repo- 
ser; p. paoueel. 


PAOUEZ, S. m. Repos, halte, pause. 
Douar paouez, friche, terre sans cul- 
ture, jachère. À la lettre, terre en 
repos. Hep paouez, sans cesse. En 
grec, pau, se reposer. 


PAQUEZ, Y. n. Cesser; D. paouexzet. 
Paouezit ouz-in, restez en repos et 
m'y laissez. 


PAR 


PAOUEZA, v. n. Voy. PAOUEZ, Y. H. 
PAQUEZVAN, s. m. Trépas, mort. 
PAOUN, S. m. Paon, oiseau; pl. ed. 


PADUR, s. m.et adj. Pauvre, indi- 
gent, mendiant, digne de pitié. Le 
pluriel du substantif est peorien. Paour 
keaz, pauvre malheureux. Ar beorien, 
ar re baour, les pauvres. 


PAOURAAT, v. n. Et mieux, dont da 
vezxa paour, devenir pauvre, S’appau- 
vrir, D. paoureet, paoureat. 


PAOURENTEZ, 5. L. Pauvreté. indi- 
gence, misère, 


PAOUREZ, S. f. Pauvresse, femme 
qui mendie. 


PAP, PAPA, PAPAIK, s. m. En quel- 
ques localités, les nourrices donnent 
à ces mots le sens de bouillie pour les 
petits enfants. C’est comme en Angle- 
terre, à ce que je crois. Voy. I0DIK, 
BAPPAIK. 


PAP, PAB, S. m. Le pape, le Souve- 
rain-Pontife; pl. pabed. 


PAPA. Voy. PAP, PAPAIK. 


PAPAIK (papa-ik), s. m. Bouillie pour 
lés petits enfants encore au sein. 


PAPER, S. m. Papier. Le pluriel 
paperiou s'entend au sens d'écrits, 
documents. 


PAPER-KACT, s. m. Carton. — Paper, 
papier, et kaot, colle. 


PAPER-STOUP, S. m. Papier-brouil- 
lard. A la lettre, papier-étoupe. 


PAR, adj. Pareil, semblable, pair, 
conforme. N'eus tra a ve par d'ezhan, 
il n’est rien de pareil à lui. 


PAR, s. m. Semblable, égal, mâle 
d'oiseau, substantifs. Ce mot ne s'em- 
ploie qu'avec les pronoms possessifs; 
pl. pared. N'en deux ket karet he bar, 
1l n’a pas trouvé son pareil. Ann dur- 
zuñell hag he far, la tourterelle et son 
mâle. Voy. PAREZ. 


PAR 


PAR, s. m. Attente, affûf. E par 
ema, il est à l'affût. 


PARA, v.a.et n. Briller, embellir, 
corroyer. Ann heol a bar war he Donn, 
le soleil brille sur sa tête. 


PARA, v. a. Accoupler, apparier. 
Voy. PARAT. 


PARABOLENN; s. L. Parabole; pl. ou. 


PARAILL (les L mouillées), s. m. C. 
Tique, insecte qui s’introduit sous la 
peau des animaux. On dit aussi poraill ; 
pl. ed. Voy. TEURK. 


PARAILLER (les L mouiliées), s. m. 
Po:te-euillè:es, ustensile de la cam- 
pagne. 


PARAMAILL (les L mouillées), s. m. 
T. Avenue, allée. 


PARAMANCHEOU, s. pl. m. Agrès d’un 
navire. 


PARAMANTI, v. a. Gréer un navire; 
p. paramanñtet. 


PARAMANTOUR, s. m. Celui qui grée 
un navire, et aussi armateur ; pl. pa- 
rarmañterien. 


PARAT, v.a et n. Apparier ou Ccou- 
pler des animaux; raver. parlant des 
poissons. Ar pesked a zo bouk pa 
vezont 0 parat, les poissons sont mo!- 
lasses au temps du frai. 


PARDAEZ. s. m. Portion de la jour- 
née qui correspond aux dernières 
heures du soleil. 


PARDAEZ-MOZ. VOy. ABARDAEZ-NOZ. 


PARDOUN, s. m. Pardon ou fête de 
bourgs et villages: elle se célèbre le 
jour auniversaire du saint sous l’ifvo- 
cation duquel est placée la localité. 
A l’origine, c'étaieni des fêtes pure- 
ment religiruses, perdant lesqualles 
on pouvaii gagner des ndulgences. 
Plus tard, on y à iniroduit des danses, 
des jeux, des spectacles forains, des 
boutiques de toutes sortes et des caba- 
rets en graud nombre. Toutefois les 
cérémonies religieuses y occupent 


PAR 497 


encore une grande place. les offices 
se célèbrent en grande solennité. Les 
processions de Saint-Jean de Plougas- 
tel et de Rumengol, près de Brest, sont 
très-renommées. Il est de fait que les 
riches costumes de ces populations 
sont bien remarquables. Voy. PANTE. 


PARDOUNA, v. n. Mont da bardouna, 
aller en pèlerinage dans un lieu voisin 
ou lointain. — TL existe en Bretagne 
uve foule de lieux où l’on va en pêle- 
rinage pour y faire ses dévotions. 
Voy. PARDOUN. 


PARDOUNER, S. m. Celui qui, par 
dévot:on, va à un pardou de village; et 
aussi pèlerin; pl. ten. VOy. PARDOUN. 
Pate est l'assembiée pour les plaisirs. 


PARE, adj Guéri, hors de danger 
quel qu'il soit. En Bretagne ce mot 
a passé dans le français familier. Il est 
paré, il est guéri, il est prêt à partir, 
eic. 


PAREA, v. a. Guérir, et, par exten- 
sion, tirer de peine; p. pareet. 


PAREDET, adj. Cuit dans l’eau. 


PAREDI, v. a. Cuire à l’eau, faire 
cuire à l’eau; p. paredet. 


PAREDIGEZ (paredig-ez), s. L. Guéri- 
son. Evitez ce mot. 


PA3EZ, S. L. Femelle d'oiseau. Il ne 
s'empioie qu'avec les pronoms posses- 
sifs Ma ne zeu ket he barez, si sa 
femelle ne vient pas. Voy. PAR, S. m. 


PARFED, PARFET. Voy. ce dernier, 


PARFET, adj. et adv. V. Posé, grave, 
sérieux, sage, fixe, sérieusement, gra- 
vement, fixement, avec attention. 


PARISHAU, s. pl. m. Kos parichou, 
des paperasses. 


PARK, s. m. Champ de bonne terre, 
champ de terre en rapport. Voy. le mot 
CHAMP à mon Nouveau Dictionnaire 
français-breton 1869 ; pl. parkou, par- 
kerer. Le pluriel parkou figure parmi 
les noms de fanille. C’est le nom 
propre francais Deschamps. 


63 


498 PAS 


PARLAFANOU, S. pl. m. Voy. PALA- 
FANOU, plus régulier. 


PARLOCHAU, s. pl. m. Mont war he 
barlochou, marcher à quatre pieds 
comme les petits enfants qui nesa- 
vent pas marcher. 


PARON, s. m. V. Poêle à frire, poëèle 
à manche; pl. eu. On dit au si paeron. 


PARQUER,s. m. Boutoir de maréchal- 
ferrant, plane de menuisier. 


PAROUNOU, s. pl. m. Chevilles pla- 
cées sur le devant du collier d’un 
cheval de charrette. 


PARPAILLOD (les L mouillées), s. m. 
Hugueuot. Il se dit aussi d’un homme 
qui ne va jamais à la messe. C’est le 
vicux mot français parpaillon. 


PARRESIAN (parre-sian), s. m. Pa- 
roissien, qui est d’une paroisse. — 
— Parrez, paroisse. Ñ 


PARREZ, s. f. Paroisse, circonscrip- 
tion d’un curé; pl. parresiou (par- 
re-siou). 


PARADZ, 5. L T. Paroisse; pl. par- 
rojo. 


PARTHU, v. a. (anc.) Exiler, d'après 
le P. Grégoire. 


PAS, PAZ, s. m. Tous. par suite d’un | 


rhume de poitrine. 


PASAAT (pa-saat), v. n. Et mieux, 
kaout ar paz, tousser, être enrhumé. 


PASAT (pa-sat), v. n. V. Le même 
que le précédent ; p. paset. 


PASE (pa-se). s. m. C. Naufrage; pl. 
paseou. VOy. PENSE. 


PASEA (pa-sea), v. n. G. Faire nau- 
frage; p. paseet. On dit de préférence, 
ober pase. 


PAS-EAZ, s. m. Amble, allure parti- 
culière d'un cheval. A la lettre, pas 
ou allure commode. 


PASION (pa-sion), s. f. Ar basion, la 
passion de Jésus-Christ, 





PAT 


PASK, s. m. La fête de Pâques, la 
communion des enfants. Ge mot dérive 
de paska, nourrir. Pask se dit aussi de 
la colle que les tisserands mettent dans 
la toile pour lui donner du corps. Il a 
fait sa première communion, great en 
deus he bask kenta. Ils out fait leur 
première communion. great ho deuz 
ho faskou kenta. 


PASK, s. m. Coile des tisserands. 

PASKA, v. a. Nourrir, alimenter; p. 
pasket. 

PASKEIN (pask-e-in), v.a.V, Nourrir, 
alimenter; p. pasket. 


PASTELL, S. f. Basque d’habit, petit 
Morceau d’une chose bonne à manger; 
p'. ou. Eur bastell vara, une lèche de 
pain. 


PASTELLIK, s. f. Petite tranche d’une 
chose bonne à manger. Eur bastellik 
vara, une tranche mince de pain. 


PASTEZ, s. m. Pâté; pl. pasteziou. 


PASTEZA, v. n. Faire de la pâtisserie. 
Ober pastezsiou, même sens et est plus 
usité. 


PASTEZER, s. m. Pètissier ; pl. ten. 


PASTOUNADEZ, s.pl. m. Des carottes, 
légumes. On dit plus souvent karotez. 


PAT, PAD, s. m. Voy. ce dernier. 


PATATEZENN, s. f. Pomme de terre, 
plant de pomme de terre; pl. patatez. 


PATATI. C’hoari patati, jeu du cheval- 
fondu, jouer à ce jeu. 


PATELED, S. m. Bavette de tablier. 


PATER, s. L Ar bater, le later, 
ptière, oraison dominicale. 


PATERAT, v. n. Dire ses patenôtres. 
Voy. PATER. 


PATEREIN (pater-e-in), v. n. Y. Le 


même que le précédent. 


PATERENN, s. L Grain de chapelet ; 
pl. ou, 


+ 


PAV 


PATOUILL (les L mouillées), S. m. 
Ecouviion de four. 


PATOUILLA (les L mouillées). Y. n. 
Ecouvillonuer, parlant d’un four. 


PATROM, PATROUM, s. m. Portrait, 
effigie, modèle d'écriture ou de dessin, 
et aussi protecteur, avo at; pl. ed. Il 
signifie aussi patron en termes de cé- 
volion. 


PATROM, s. m. Y. Patron d'une pa- 
roisse. 


PATROZM, 2. m. VOY. PATROM. 


PATROUNEZ, PATRONEZ, s. f. Pa- 
tronne en religion. 


PAU, s.f. V. Patte d'animal; pl. duel, 
dibau pour les animaux à deux pieds 
(diu, V., deux, pour le féminin, et pau, 
patte). Pour les animaux à quatre 
pattes, on dit (rert, pieds, V., au plu- 
riel. VOy. PAO. 


PAUEK, adj. V. Qui a de grandes 
pattes. — Pau, patte, Y. 


PAUGAMM, adj. Y.T. C. Qui a un 
pied-bot. — Pau, patte, pied, et kamm, 
tortu, crochu Ce mot est un nom de 
famille assez répandu. 

PAUGENN, S. f. VOy. POGENN. 

PAUN, s. m. Paon, oiseau; pl. ed. 


PAUT, POT (pôt), adj. V. T. C. Yor. 
PAOT. 


PAUTR, POTR (pôtr), s. m. Y.T. C. 
Voy. PAOTR. 


PAUTREZ, s.f. V. T. C. Voy. PAOTREZ. 

PAV. Voy. PA0, patte d'animal, et 
aussi pied de l’homme en style fami- 
lier. 

PAVALA. Voy. PAFALA. 

PAVALEK. VOY. PAFALEK. 

PAVENN, s. L Paon, oiseau. 


PAVEZ, s. m. Bouclier. C’est le mot 
italien paveze. 


—————————_—__—_—_——…—û—@— rm 


PEB 499 


PAZ, s. m. Toux, rhume de poitrine; 
en langage gazé, on donne à naz le 
sens de pet, flatuosité par bas. 


PAZ-BRAZ, s. m. V. Coqueluche, ma- 
ladie. A la lettre, toux forte. 


PAZENN, s. f. Marche d’escalier, 
échalier d’un champ. Pazennou ann 
aoter, les marches de l’autel. 


PAZ-IUDEREZ, s. m. C. Coqueluche, 
maladie. — Paz, toux, ei tuderez, de 
iudal, hurler, ou de nd, traître. 


PAZ-MOUG, S. m. Coqueluche, ma- 
ladie. A la lettre, toux qui étouffe 
(mouga). 


PE, conj. Ou, ou bien. Après cette 
conjonction, il y a des lettres fortes 
qui se changent en faibles. Daou pe 
drt. pour dacu pe tri, deux ou trois. 
Abred pe zivezad (divezad), tôt ou tard. 
Ar re-%e a zo Louz pe lousoc'h, ceux- 
là sont plus ou moins malpropres. 


PE, pron. interrog. Quel, quelle. 
Après ce pronom, il y a plusieurs per- 
mutations de lettres fortes. Voy. la 
grammaire, Pe zeiz au lieu de pe deiz? 
quel jour ? 


PE, adv. Y. C. Quand, lorsque, puis- 
que. Voy. PA. 


PE, s. m. T. Payement, paye 


PEAC'H, s. m. V. Paix, concorde, 
bonne intelligence. Voy. PEOC'H. 


PEADRA, locution elliptique, signi- 
Dant de quoi pour vivre, pour être 
dans aisance. Eunn tamm braù a 
beadra, un joli revenu. A la lettre, un 
morceau beau de quoi à vivre. 


PEAN, v. a. T. Payer, solder. Voy. 
PAEAN. 


PEB, PEP, pron. indéterminé. Cha- 
que, chacun, tout. Voy. PEP. 


PEB-EIL (e-il), sorte d’adverbe. Al- 
ternativement. À la lettre, chacun 
deuxième. Peb-eil e lennimp, nous 
lirons tour-à-tour. 


PEBEZ, pron. d'exclamation. Quel. 
Pebez den! quel homme! Voy. QUEL, 


900 PEC 


pronom d'exclamation, à mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869. 


PEE-HINI, PEP-HINI, pronom. Chacun. 

PEB-UNAN, prou. Chacun. 

PEB, s. m. Poivre. 

FEBRA, v. a. loivrer ; pl. pebret. 

PEBR-GWENN (gu-enn), s. m. Nielle, 
plante. À la leitre, poivre blanc. La 
nielle, qu'on appelle asal nigeile, a 
des graines aromaliques très-em- 
ployées en Orient comme assaison- 
nement. 


PEB?QUER, &«. 
pour le poivre. 


m. Poivrière, vase 


PECH, 5. m. C. lustrument pour 
sarcler, piége pour prendre des bêtes ; 
pl. ou. Siegna pechou, tendre des 
piéges. 


PECH, s. m. Y. Pièce, morceau; 
pl. ieu. Voy. PEZ. 


PEC'H-BZEIN (bre-in), s. m. Y. Ca- 
rogne, injure à une femme. 4 la lettre, 
morceau pourri. Ce motcomnosé s'em- 
ploie le plus souvent en intervellation : 
Ke diouz-in, pec'h-brein! Y< UGH, Ca 
rogne !. 


PEG HED, s. m. Péché, transgrexsion 
de la loi divine; pl. pec'heiou. Ar 
pec'hed, ar pec’hejou. 


PEC HEIN (pec’he-in), v. n. Y. Pécher, 
transgress r la loi divine; p. pec’het. 


PEC'H£ JD, 
pec’hed, péché. 


pluriel irrégulier de 


PECHER, s. m. lécheur, qui irans- 
g esse la loi divine; pl. ten. 
PEC'HEREZ, s. L. Pécheresse; pl. ed. 


PEGHET, s. m. Y. Le même que 
nec'hed. 
PECHEZ, pluriel irrég. de pechezenn. 


PECHEZENN, s. f. Pêche, fruit; pl. 
pechez, masculin. 


PED 


PEC'HI, v. n. Pécher, transgresser 
la loi de Dieu ; p. pec’het. 


PEE HOUR, s. m. V ; pl. pec'herion. 
VOy. PEC'HER, 


PED, adv. Combien, quelle quantité, 
quel nombre. Après ce mot, le subs- 
tantif reste au sigulier, Ped krouadur 
hoc'h euz-hu? combien avez-vous 
d’enfants ? Voy. PEGEMENT. 


PED, PERD. s. m 
pedau, pedou. 


(anc.) Pied; pl. 


PEDARE, sorte d’adverbe, C. Quelle 
sorie de. Pedare micher a rit? quel 
métier faites vous? C'est le même que 
pe seurt, du Léon, et ie petore, de Tré- 
guier. 


PEDD. Voy. PED lanc.). 


PEDEL, S. L Y. Jatte à lait; pl. teu. 
Voy. BIDEL. 


PEDELIAT,S. L Y. Plein une jatte à 
lait. Voy. BIDELIAD. 


PEDENK, s. L. Prière, oraicon, invo- 
Calior, dans tons les sens donnés au 
mot prière; pl. ou. Dindan pedennou 
eur zañt, sous l’invocation d’un sant. 


PEDER, nom Ge nombre. Quatre, 
pour les substantifs du genre féminin. 
Après ce mot, il y a quelques lettres 
fortes qui se changent en faibles. Voy. 
la grammaire. Peder fac'h, quatre 
filles, au lieu de peder plac'h. 


PEDERDELIENNA, Y. n. C. Ce mot, 
composé de peder, quätre, pour le fé- 
mini”, et de delienn, s. f., feuille, se 
dit des plants de navets auxquels 
pousse la quatrième feuille. Pederde- 
lienna a ra ann iriin, la quatrième 
feuille pousse aux navets. Cette locu- 
lioa est fort remarquable. 


PEDERVED, adj. ruméral. Quatrième, 
pour le féminin. Ar bederved, la qua- 
trième. 


PEDI, BIDI, v. a. Prier, inviter, in- 
voqrier, el aussi prier, terme de dé- 
VOiIOn; D. pedel. — Pidi stard, im- 
plorer, suppher. À la lettre, prier 
instamment. Pidi Doue, adresser des 
prières à Dieu. 


PEG 


PEDIR, nom de nombre. Voy. PEDER. 


PE-DOST, adv. À peu près.— Pe, ou, 
et tost, proche. 


PEDYED, adj. Quantième. — Ped, 
adv., combien. 
BEE, S. m. V. Paye, solde. Voy. PAE. 


PEEG, PEEK, 
dounier. 


s. m. V. Poix de cor- 


PEEGEIN (pe-eg-e-in), v. a. Y. Em- 
poisser, euduire de poix; p. peegel. 
Voy. PEGA. 


PEEIN (pe-e-in), v. a. NV. 
payer; p. peeet. 


Solder, 


PEELL, adj et adv. V. Loin, éloigné, 
lougtenips. Voy. PELL. 


PEELLAT, v. n. et a. V. Eloigner, 
s’étoigner. Voy. PELLAAT; p. peellet. 


PEENEFI. VOY. PENEFI. 
PEENEFIA. Vor. PENEFIA. 


PEG, PEK. s. m. Poix de cordonnier. 
Pour désigner un objet de couleur 
noire, On dit du-peg. À la lettre, noir- 
poix. Tizout peg enn eunn dra, attraper 
un objet au-dessus de sa tête. 


PEGA, v. a. Enduire de poix, coiler 
avec d: la poix, et, par extension, 
s’accrocher à. Eu ce dernier sers, où 
dit pega oc'h, en em bega or'h. S’accro- 
cher à. 


PEGEIT (peg-e-it), adv. Combien de 
temps, combien de distance. Pegeit 
ar hann da Vrest? Combien y a--il 
d'ici a Bresi? Ce mot est comyosé de 
pe, quel, et de Keit, aistance, durée. 


PEGEM£ND, PEGEMERT (peg-emeñd), 
ad*. Combien, parlant de la valeur où 
prix d'un objet. Pegemend al lur? 
Combien vaut la livre? Ces r:ots se 
prononcent comme en français peg- 
émainde, peg-émainte. Vey. PED, adv. 
qui, lui aussi, siguifie combien, mais 
par rapport au uormbrie, à la quantité. 


PEGEMENT-BENNAG, av. Quoique, 


bien que. Voy. le précédent. 


PEH 501 


PEGEN, PEGER (peg-en, peg-er), aëv. 
Combien, à quel point. Ces mots ne 
s’emploient que devant des adjectifs. 
Peger braz eo, combien il est grand. 
Pegen izel eo, combien il est bas. Voy. 
la grammaire. 


PEGER (peg-er), adv. Voy. PEGEN. 


PEGNGNOU, s. pl. m. Ploquier d'un 
moulin. 


PEGNOTENN, s. L. C. Je ne connais Ce 
mot que dans cette phrase : Kregi 6: 
pegnotenn eunn all, se prendre aux 
cheveux, parlant de deux femmes. 


PEGOILS, PE GOULS, pronom inter- 
rogatif. A quelle époque? quand? — 
Pe. quel, et Kouls, énoque, temps. 
Pegouls e teuio? Quand vieadra-t-il? 


PEG-COURN, s. m. Croc-en-jambe 
dans les luttes. Voy. KRCG-GOURENN. 


PEG-LUGERN (Zug-ern\, S m. Vernis 
pour meubles. A la lettre, poix qui 
brille. 


PEGOURS, PE GOURS, adv. V. À quelle 
époque? quand? Voy. PEGQULS. 


PEGUZ, adj. Visqueux, poisseux. — 
Ped, poix. 


PEHARI, pron. Y. Lequel. Vey. PEHINI, 


PEHANO, PEHANY, substantif mas- 
culin., Eur pehano, un individu dont 
on re connaît pas le nom. Ge mot est 
composé de pe, pronom interrogatif, 
et de hano, nom. 


PEHANVI v. n. Désigner où appeler 
un individu dont on ne sait pas le 
nom. 


PEHINI, pronom interrogatif des 
deux genres. Lequel laquelle. Ce mot 
est très-souvent, mais à tort, employé 
come pronom relatif Line doit servir 
que comme prouom interrogatif; il en 
est de même de sos pluriel pere. Ainsi, 
on doit dire : pere anezho? lesquels, 
iesquelles d'entr'eux ou d'eutr’elles? 
On doit proscrire les phrases du genre 
de la suivatite : He dad pehini a 50 Det 
ker mad ouz-in, son père qui à été si 
bon pour moi; il faut dire : He dad bet 


002 PEL 


ker mad ouz-in. On doit dire anssi : 
Eur bugel saveteet he vuez d'ezhañ gant 
eur c'hi, un enfant qui a été sauvé par 
un chien. Gwelet am eus tud ac'h oher 
kemeñt-se, j'ai vu des personnes qui 
faisaient cela. He dad hag a z0 koz. 
son père qui est vieux. Voyez ce qui 
est dit à ce sujet à mon Nouveau Dic- 
tionnaire français-breton 1869, aux 
THOIS LEQUEL, QUI. — Pehini anezho ? 
lequel d’eutr'eux? laquelle d'entr'elle s" 


PEK, PEG, s. m. Puix de cordonnier. 


PEK, S. Im. Croc-en-jambe. Voy. PEG 
GOURN, KROG-GOURENN. 


PELBIZ, s. m. Petit instrument dont 
se servent les dévideuses pour em- 
pêcher le fl de leur couper les doigts 
(Le Gonidec). Ce mot est très-expressif; 
il est composé de pell, éloigné, loin, 
et de biz, doigt. 


PELEAC'H, PE-LEAC'H, adv. Où, dans 
quel lieu? l ne s'emploie qu'avec un 
verbe sans mouvement. Peleac'h ema 
ho preur? où est votre frère? Avec un 
verbe de mouvement, on le fait pré- 
céder de la préposition da. Ainsi, da 
beleac’h ez it-hu? où allez-vous? On dit 
aussi dans la converselion : Peleac'h 
es it-hu ? mais c'est à tort. En quelques 
localités on prononce pelearc'h. — 
Peleac'h est composé de pe, quel, pro- 
nom interrogalif, et de leac'h. lieu, 
endroit. 


PELEARG’H. Voy. le précédent. 


PELEC’H, PE-LEC’H, adv. V. T. C. Le 
même que peleac'h. 


PELER. Voy. PELLER. 
PELESTR, s.m. Cuve, baquet ; pl. ou. 


PELGENT, PELL-GENT (pelg-eñt }, 
8. m. Oferenn ar pelgeñt, la messe de 
minuit. Deiz ar pelgeñt, le jour de la 
messe de minuit, — Pelgent est une 
contraction de pel; kent ann deiz, 
longtemps avant le jour. 


PELIA, PELIAT, v. a. et n. Feler, ôter 
l'écorce, dépiler, perdre ses poils ou 
ses plumes ; p. peliet. 


PEL 


PELIET, adj. et participe du précé- 
dent. D'un homme sans énergie, on 
dit : Eur tar beliet. À la lettre, mne 
poule pelée. En français on dit : une 
poule mouillée, en ce sens figuré. 


PELKAS, PELLKAS, s. pl. m. Des 
débris de navire naufragé, d'après 
Le Pelletier. 


PELL, s. pl. m. Piuriel de pellenn, 
balle, écorce de l’avoine. 


PELL, adj. et adv. Eloïgné, lointain, 
longtemps, loin. Comparatif, pellac'h: 
superlatif, pella. Enn eur vro bell, 
dans un pays lointain. Pell z0, pell a x0, 
il y a longtemps. N'euz ker pell, il n’y 
a pas longtemps. Pell edo neuse, il 
(cet homme) était déjà loin. Re bell, 
trop loin. Pell kar, kar a bell, parent 
éloigné. Ar c’hoat a so du-ze pell enn 
tu all d'ar mor, la forêt est loin d'ici, 
de l’autre côté de la mer. 


PELLA, superlatif de pell, adj. Ann 
hini pella. le plus éloigné. 


PELLAAT, v. a. et n. Eloigner, sé- 
parer, s'éloigner ; p. pelleat. pelleet. 


PELL-AMZER, adv. Longtemps. — 
Pell, éloigné, et amzer, temps. 


PELLENN, sS. T. Pelote ou boule de 
fil, de coton, de laine; pl. ou. 


PELLENN, S. f. Brin d’écorce d'avoine 
appelée balle en français; pl. pell m. 
de la balle. Golc'hed nell, couette de 
balle. 


PELLENNIK, S. f. Brin 00 
paille; pl. pellennouigou. 


fétu de 


BELLER, PELER, s. m. Timon du 
chariot, de la charrue. 


PELLETER, S. m. Psaussier. Ce mot 
paraît emprunté au français Pelletier; 
il n’a pas de famille en breton. Il 


| figure parmi les noms de famille. 


PELL-KAR, S. m. Parent éloigné. — 
Pell, éloigné, et kar, parent, On dit 
aussi kar a bell. 


PELLKAS. VOy. PELKAS. 


PEM 


PELLOC'H, comparatif de l’adjeciif 
pell, ad). 


PELLOG’H, adv. Désormais. 
PELUZET, adj. Impotent. paralysé. 


PEMDEZ, adv. T. Tous les jours. Ce 
mot est une contraction pour da bep 
devez, de chaque journée. Voy.BEMDEZ 
War-ar-pemdez, tous les jours, T. 


PEMDEZIEK, adj. De tous les jours. 
Ce mot est peu usité; on emploie de 
préférence bemdez. Va labouriou bem- 
dez. mes occupations de tous les jours. 
Voy. BEMDEZ. 


PEMOC'H, 
MOC'H. 


PENMOC'H. Voy. PENN- 


PEfP, nom de nombre. Cinq. Après 
ce mot, il y a quelques lettres faibles 
qui se changent en fortes. Voy. la 
grammaire. Pemp pioc'h, au lieu de 
pemp hioc'h, ciuq vaches. 


PEMP-DELIENN, 5. m. Quinte-feuille, 
plante. A ia lettre, cinq feuilles. Lou- 
zaouenn ar pemp-delienn, un piaut de 
quinte-feuille. 


PE®RPAT, v. a. C. Enge:ber; p. pem- 
pet. VOY. PEMPENN. 


PETAPED. Voy. PEMPVED. 


PEMPENN, s. f. C. Gerbière de blé 
daus les champs; pl. ou. 


PEMPEZ,S. m. Quinte-feuiile, plante. 
— Pemp, cinq. 


PEÆPIZ, s. m. (Enanthe safranée. 
Voy. LOUZAGUENN AR PEMP BIZ. 


PEMPVED, adj. numéral. Cinquième. 
D'ar pempred, cinquièmement. Pemp, 
ciaq. Voy. VED. 


PEMVED. Voy. PEMPVED. 


PEMZEK, nom de nombre. Quinze. 
— Pemp, cinq, et dek, dix. 


PEMZEK-UGENT, nom de nombre, 
Trois wents. — Ce mot est composé de 
pemzek, quinze (fois), et de ugeñi, 
vingl, Voy. PEVAR-UGENT, 


PEN 503 


PEMZEKVED, adj. numéral. Quin- 
zième. — Pemzek, quinze. Voy. VED. 


PENACZ, PENOZ (penôz\, adv. Com- 
ment, de quelle manière. Penaoz @ 
rit-hu? comment vous portez-vous ? 
Me a oar penaoz en deuz great ann 
dra-:e, je sais comment il à fait cela, 
de quelle manière il a fait cela. — 
Comme on le voit, cet adverbe est à la 
fois interrogatif et non interrogatif. 
Dans ce dernier cas, il ne doit jamais 
être emnloyé au sens de que, conjonc- 
tion qui est toujours précédée d’un 
verbe. Aiusi, il ne faut pas dire : Me a 
oar penaoz ez eo dies ober ann dra-£e, 
je sais qu'il est difficile de faire cela. 
Me a gred penaoz he preur a zo klap, 
je crois que son frère est malade. Ces 
phrases sont incorrectes et doivent 
être remplacées par les suivantes : 
Me a oar ez eo dies ober ann dra-%e, 
me a gred ex eo klanv he vreur. Noy. 
QUE, Conj., à mon Nouveau Dictionnaire 
francais-breton 1869. 


PENARIEIN, v. a. Y. Le même que 
penn-ariein, plus régulier. 


PENAUZ, PENGZ (penôz), adv. Y. Le 
même que penaoz. 


PENAVE, adv. Y. Sinon, sans cela. 
Voy. PANEVED. 


PENBAZ, PENN-BAZ, s. m. Voy. ce 
dernier. plus régulier. 


DENBGUFET, PENN-BOUFET  adi. Plein 
de vauité. A la lettre, tête bouffe. 


PENBOUFI, Y. n. Se refrogner; p. 
penboufet. Voy. le précédent. 


PENDELL, PENDELL-KARR,s. f. Moyeu 
de roue. 


PENDELL-KARR, S. L. Voy. 


le pré= 
cédent. 


PENDOGI (pendog-ù, v. n. Faire la 
culbute. 

PENDOK, s. m. Coquin. 

FENDOLEK, PENDILOK, S. m. Y. Té- 


tard, insec:e aquatique ; pl.pendoleget, 
pendologet, 


004 PEN 
PENDOLCGK. Voy. le précédent. 


PENDLENN,s.f. Masselte, autrement 
dit, roseau qui porte une tête noire 
et allongée en forme de cylindre, 
plante. — Penn, lèle, et du, adj., noir. 


PENDUIK {pendu-ik), s. m. Mésange, 
oiseau; pl. penduiged (penduig-ed). Ce 
mot est composé de penn, tête, et de 
duik, diminutif de l'adj. du, nair. C’est 
donc. à la lettre, tête un peu noire, tête 
noirâtre, ou petite tête naire, car il est 
dans le g‘nie de la langue de trans- 
porter parfois la valeur du dimiuutif 
sur l’adjectif qui qualifie l'objet. Ainsi 
au lieu de dire : he giez pennik gwenn, 
on dit très-élégammient, he giez penn 
gwennik, sa chienne à petite tête blan- 
che. Voy. le mot DIMINUTIF à mon 
Nouveau Dictionnaire français-breton 
1869. 


PENED, s. m. (anc.) Peine d'esprit. 
Voy. PENET. 


PENEDIUA, a. m. (inc.) Qui est en 
peine, qui a des peines d'esprit. N’ounn 
ket penedour gant han, je ne suis pas 
en peine de lui. Ce mot s'emploie en- 
core ea quelques localités. 


PENEFI, s. m. Par contraction pour 
pe hano ef-hi? quel nom a cela? Eur 
penefi, d’après Le Gonidec, correspond 
aux mots français un chose, une chose, 
expression qui semploie si souvent 
en français, dans le style famitier, 
quand on n’a pas au bout de la langue 
le nom d'uu objet dont on veuf parler. 


PENEFIA, v. n. Parler d'un objet 
dont le nom ne vient pas à la langue, 


BENET, 8. m. (auc). Peine d’esorit, 
pénitence, Bezaff e penet, faire péni- 
tence. 


PENEUGUS. Voy. PENNEGEZ, mercu- 
riale, plante. 


PENFESTR, PENVESTR, s. m. Voy. ce 
dernier. 


PENFESTRA, PENVESTRA, v. a. Voy. 
ce dernier. 


PENFOLL. Voy. PENN-FOLL, 


PEN 


PEMGAB, s. m. Garniture en cuir qui 
lie {es deux pièces d’un fléau à battre 
le blé. Ge mot paraît composé de 
penn, tête, et de kab, kap, bont, extré- 
mité. Mais que siguifient ces deux 
mots réunis? Ce mot, en effet, paraît 
formé de penn, tête, bout, et de kab, 
bout, extrémité, Le P. Grégoire donne 
toudous freill, comme employé en 
Cornouaille. 


PENGAMM, s. m. Voy. PENN-GAMM, 
s. M. 


PENGAMM, adj. Voy. PENN-GAMM, adj. 
PENGAMMEZ, s. L Voy. PENN-GAMMEZ. 
PENGAMMI, Y. n. VOy. PENN-GAMMI. 
PENGAP. Voy. PENGAB. 


PENGENN (peñg-enn), s. m. Planche 
de terre d'un jardin, sillon large et 
plat comme on en fait dans les pays 
non pluvieux. En Passe-Brelagne, les 
sillons sont étroits et bombés, et ce 
n’est pas là un effet de l'ignorance ou 
de la routine, comme ont prétendu 
quelques personres qui, Sans COonsi- 
dérer les différences climatériqies, 
préconicent ce qui se passe en leur 
pays, et b'ämeut ce qui se pratique 
da:s le nôtre. I: n’est pas besoin d’être 
très-savaut pour savoir qu’en dressant 
une terre en sillons larges el plats, 
où perd peu de terrain rour la se- 
mence, tandis que le contraire à tisu 
quand on faconue le sol en une infi- 
nité de sillons étroits et bombés, 
comme cela se pratique dans notre 
pays. Mais en Basse-Bretagne, pays 
voisin de la mer et essentiellement 
pluvieux, il faut avoir recours à la 
deuxième méthode, par la raison que 
les récoltes seraient perdues si les 
eaux pluviales séjournaient trop long- 
temps sur les terres et si elles ne 
trouvaient un écoulement facile entre 
deux sillons rapprochés les uns des 
autres. Disons, en terminant, qu'ici 
encore on est forcé de reconnaitre 
l'habileté de l'architecte qui a présidé 
a l'agencement des choses de ce mon- 
de : Si l’humide ei pluvieuse Basse- 
Bretagne n'était une région, non pas 
montagneuse, mais fortement et uni- 
versellement accidentée ; si les eaux 


PEN 


pluviales n'y trouvaient en tous lieux 
un écoulement facile, il n’y aurait pas 
de récolte possible en ce pays. — 
Telle est, MM. les docteurs, la raison 
pour laquelle les paysans bretons cul- 
tivent à sillons étroits et bombés ; ils 
perdent un peu de terrain pour sauver 
la moisson. Voy. ce qui est dit à ce 
sujet au mot siLLON de mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869. 


PENGENN (peñg-enn), s. m. Ce mot, 
qui n’est autre que le précédent, a 
aussi l’acception d’un sillon tracé par 
le soc dans un champ qu’on laboure 
à la charrue. Un vieux manuscrit le 
donne encore comme désignant un 
sillon en travers au bout d’un champ; 
pl. ou. Aujourd'hui on dit dalar. 


PENGENN (peng-enn), s. f. V. Tétière 
de cheval. Ce mot est composé de 
Denn, tête, et de kenn (anc.), cuir. A la 
lettre, cuir de tête. 


PENGLAOU, s. m. Mésange, oiseau; 
pl. ed. — Penn, tête, et glaou, char- 
bon. A la lettre, tête noire comme du 
charbon. Voy. le suivant. 


. PENGLAOUIK, S. m. Mésange, petit 
oiseau, et, par extension, il se dit 
d’un jeune étourdi. — Penn, tête, et 
:glaouïk,-diminutif de glaou, charbon. 
A la lettre, tête (comme un) petit 
charbon. Voy. PENDUIK. Ce nom est fort 
bien approprié à la mésange dite 
charbonnière ou commune. 


PENGLEU (pengle-u), s. im. Y. Mé- 


sange; petit OiSéan. — Penn, tète, et 
gleu (glézu),N.,; Charbon. Voy. PENGLAOU. 


PENGDAT, S. m. Massue. — Penn, 


. tête, et:koat, bois. 


. PENGOD, 5. m. Bäton court pour se 


battre. … , 


PENGOS, 5 m. Souche de genet. de 
lande... : Æ 
PENGOT, s. m. Massue. On le dit 
aussi d’un paquet de lin ou de chanvre 
pour faire Hng quenouillée. 


PENHER, PENHEREZ. Yor. PENN-HER, 


PENN-HEREZ, 


Le 


PEN 905 


PENIFI, et mieux, PENEFI. Voy. ce 
dernier. 


PENIJENN, S. L. Y. VOY. PINIJENN. 
PENIJOUR, s. m. (anc.) Pénitent. 


PENKANA, v.n.C. Chanceler, parlant 
d’un homme ivre; p. pen kanet. 


PENMOC’H. Voy. PENN-MOC'H. 


PENN, s. m. Tête, partie du corps 
des animaux, tête ou chef en comman- 
dement, bout, extrémité, fin, embou- 
chure de rivière, principe ou cause 
première, origine. Penn adre se dit du 
postérieur de l’homme, en style fami- 
lier. À la lettre, tête de derrière. 

Le mot penn entre dans la composi- 
tion d’un grand nombre de noms de 
lieux et de famille : Penandref, Pen- 
feunteuniou, Penvern, etc.; il y entre 
avec la signification de fin, extrémité. 
Ce mot sert encore à former un genre 
de substantifs tout-à-fait particuliers 
à la langue bretonne. La formation de 
ces substantifs peut s’énoncer ainsi : 
Etant donné le pluriel de la plus 
grande partie des noms de bestiaux, 
comme chevaux, porcs, moutons, 
bêtes à cornes, et aussi des oiseaux 
domestiques et de quelques poissons, 
on en forme un singulier, en le faisant 
précéder du mot penn, tête. Ainsi eur 
penn-kezek, un cheval, est composé de 
penn, tête, et de kesek, pluriel de 
march, cheval. À la lettre, une tête 
des chevaux. Il en est de même de 
eur penn-saou!, une bête à cornes ; de 
eur penn-moch, un porc; de eur penn- 
gwazi, une 016: de eur penn-eok, un 
saumon, La locution francaise une tête 
de bétail, a un certain rapport avec la 
locution bretonne, maïs elle ne s’ap- 
plique qu'aux bêtes à cornes. Voy. le 
mot ANIMAL à mon Nouveau Diction- 
naire françcais-breton 1869. 


PENN-ABEK, s. m. Origine, principe, 
source, cause première. A la lettre, 
chef ou tête de cause. 


PENNAD, s. m. La plénitude de la 
tête. Ce mot qui dérive de penn, tête, 
n'est usité que dans le composé pen- 
nad-bleo, chevelure. Voy. ce mot ci- 


l dessous, Voy. aussi AD, particule finale, 


64 


506 PEN 


PENNAD, s. m. Caprice, fantaisie 
bizarre, boutade, chapitre d’un livre; 
pl. ou. — Penn, tête. 


PENNAD, s. m. C. Moment, instant; 
pl. ou. A bennadou, par moments. 
Ober eur pennad gouela, pleurer quel- 
ques instants, C. Voy. PENNADIK. 


PENNAD-BLEO, s. m. Chevelure. Eur 
pennad-bleo hirr, une longue cheve- 
lure. — Pennad, la plénitude de la 
tête, et bleo, pluriel de blevenn, che- 
veu. 


PENNAD-HENT,Ss.m. Boutdechemin, 
distonce. — Eur pennad mad a hent, 
une bonne distance, un bon bout de 
chemin. 


PENNAD-LABOUR, s. m. Besogne, 
tâche d'ouvrage. Voy. PEZ-LABOUR, TAMM- 
LABOUR. 


PENNAD-RED, s. m. L'espace de ter- 
rain que l’on parcourt en Courant, 
lice, carrière. — Redek, courir. 


PENNADI, v. n. Avoir des boutades, 
des caprices; s’entêter, s’obstiner. 
Pennadi a ra, il s’entête. — Pennad, 
fantaisie bizarre, caprice. 


PENNADIK, s.m. C. Instant, moment. | 


Enn eur pennadik, en un instant. Voy. 
PREDIK, 


PENNADUZ, adj. Qui monte à la tête; 
et aussi entêlé, opiniâtre, capricieux. 


PENN-ADRE, s. m. Postérieur de 
l'homme et des animaux, en style 
trivial. À la lettre, tête de derrière. 


PENN-A-GEAR. Voy. PENN-KEAR. Pro- 
noncez gear comme en français gué-ar. 


PENNAQUER, s. m. Glaneur; pl. ten. 


PENNAQUEREZ, s. f. C'est le féminin 
du précédent, pl. ed. 


PENNAOUI, v. n. Glaner; p. pennaouet. 


PENN-AR-C'HALC'H, s. m. (anc.) 
Prépuce. Voy. KALC'H (anc.). 


PENNARDEZ, s.f. Femme courtaude. 


PEN 


PENN-ARIEIN, PENARIEIN (pen-ari- 


e-in), Y. a. V. Empêtrer une vache, lui 


atiacher une corde presque tendue de 
la tête aux pieds de devant. — Penn, 
tête, et ariein, lier. 


PENNASKA, PENN-NASKA, v. a. Ein- 
pêtrer une bête à cornes de la même 
manière qu’au mot précédent.— Penn, 
tête, et nask, corde pour attacher les 
bestiaux. 


PENN-ASKELL, s. m. Aileron. — 
Penn, bout, et askell, aile. 


PENNAT, S.m. (anc.) Pensée, opinion. 


BENN - AVELEK, 5. m. Ecervelé, 
étourdi. — Penn, tête, et avelek, qui 
renferme du vent. 


PENN-BAC'H, s. m. Y. Bâton à gros 
bout.— Penn, tête, et bac’h, V., bâton. 
A la lettre, bâton à tête. 


PENN-BAZ, s.m. Bâton à grosse tête, 
gourdin; par extension on le dit d’un 
homme qui frise la brute. — Penn, 
tête, et baz, bâton. 


PENN-BOYLL, S. m. (anc.) D’après le 
Catholicon, c’est de l’eau chaude qui 
sourd de terre. 


PENN-DA-BENN, adv. D'un bout à 
l’autre, entièrement. A la lettre, ex- 
trémité à extrémité. On dit aussi penn- 
dre-benn. 


PENN-DALL,S m. C’hoari penn-dall, 
jeu de colin-maillard. A la lettre, jeu 
tête aveugle. Voy. MOUCHIK-DALL, qui 
est Je même jeu. 


PENN-DRE-BENN, adv. Le même que 
penn-da-benn. 


PENN-ED, s. m. Ent de blé; pl. pen- 


nou-ed. — Penn, tête, et ed, blé. 


PENNEGEZ (penneg-ez), a. L. Mercu- 
riale, plante. Ar bennegezs. Quelques- 
uns disent peneugus. 


PENNEGEZ (penneg-ex), s.f. Femme 
qui a uue grosse lête. — Penn, tête. 


PENREK, adj. Qui a une grosse tête, 
et, par extension, entêlé. — Penn, tête. 


PEN 


On dit anssi pennok. Cet adjectif figure | 


parmi les noms de famille. 


PENN-E0K. Ce mot, qui signifie un 
saumon, est formé comme il est dit au 
dernier paragraphe du mot penn. 


PENN-EVIT-PENN, adv. Sans dessus- 
dessous. A la lettre, tête pour tète. 


PENN-FOLL, S. m. Vertigo, maladie 
des chevaux. Xroget eo ar penn-foll 
enn-han, il a le vertigo. A la lettre, 
tête folle est accrochée en lui. 


PENN-GAMM, s. m. Tortico!lis. Penn, 
tête, et kamm, tortu, courbé. Eur 
penn-gamm a zen eo, il a le torticolis. 


PENN-GAMM, adj. Qui a la tête, le 
cou de travers ou coürbé naturelle- 
ment sur l'épaule, — Penn, tête, et 
kamm, courbé, tortu. 


PENN-GAMMEZ, s. f. C’est le féminin 
du précédent. 


PENN-GAMMI, v. n. Avoir la tête ou 
a. cou de travers. Voy. PENN-GAMM, 
adj. 


PENN-GLAOU. Voy. PENGLAOU. 
PENN-GLAQUIK. VOy. PENGLAQUIK. 


PENN-GLEU (penn-gle u). VOy. PEN- 
BLEU, Y. 


PENN-GLIN, s. m. La partie saillante 
du genou. À la lettre, tête du gerou. 
On dit aussi penn ar c'hlin. 


PENN-CGCRISIENN (gri-sienn), S. m. 
Origine ou source, cause principale. 
— Penn, tête, chef, el grisienn, racine. 


PENN-HER, s. m. Héritier, fils uni- 
que; pl. penn-hered. Au temps de Ja 
féodalité, ce mot désignait l'aîné des 
fils qui, seul, héritait. Aujourd’hui on 
l'emploie au sens de fils unique, eur 
map penn-her. Ge mot est composé de 
penn, tête, chef, et her, héritier. 


PENN-HEREZ, s. f. Eur benn-herez, 
une fille unique, une héritière. Voy. 
le précédent. 


PEN 507 


PENN-IAR, s. m. Une seule poule. Ce 
mot, d’une esnèce particulière et toute 
bretoune, est décrite an mot PENN, 
2° paragraphe de ce dictionnaire. Gette 
locution, penn-iar, quoique plus facile 
à comprendre que penn-ter, est uéan- 
moins moins usitée que cette dernière 
qui, seule, est régulière. 


PENN-IER. Voy. le précédent. 


PENN-ILIZ, s. m. Cathédrale. — 
Penn, tête, et iliz, église. 


PENN-KEAR, s. f. Capitale, ville prin- 
cipale d'un pays; magistrat d’une 
ville. Pennou kear, les magistrats et 
aussi les principaux habitants d’une 
ville. 


PENN-KEF, s. m. Chef de race. — 
Penn, tête, et kef, souche. 


PENN-KENTA, 5. m. Commencement, 
origine, principe. À la lettre, tête pre- 
mière. 


PENN-LEAS’H, s. m. Ghef-lieu, une 
des villes principales d’une région. — 
Penn, tête, et leac’h, lieu. 


PENN-MERLUS, s. m. Nom ironique 
donné aux habitants d’Audierne, parce 
qu’on y pêche beaucoup de merlu- 
ches et qu'on en mange beaucoup en 
cette localité. A la lettre, tête de mer- 
luche. Eur penn-merlus, un habitant 
d'Audierne et aussi une merluche. 
Voy. PENN. 


PENN-MOC’H, S. m. Porc, cochon, 
pourceau, et aussi, par extension, 
homme malpropre. On écrit aussi 
penmoc’h. Ge mot est composé de penn, 
tête, et de moc'h, pluriel de penn- 
moc'h. C’est donc, à la lettre, tête 
des cochons. Voy. le mot PERN, 2epara- 
graphe, au sujet de cette singulière 
locution. Quelques-uns prononcent à 
tort pemoc'h, Ne d-eo ket penmoc'h va 
leue. À la lettre, mon veau n’est pas 
cochon, pour dire, en style familier, 
je ne suis pas si bête. Eur vañdenn 
poc'h, une bande de pourceaux. 


PENN-CC'H-PENN, adv. Tête-à-tête, 
tête contre tête. 


PENNOK, adj. G. Voy. PENNEK. 


908 PEN 


PENNOU-KEAR, s. pl. m. Les princi- 
paux habitants. À la lettre, têtes de 
ville. Il se dil aussi des magistrats 
communaux. 


PENN-PAOTR, S. m. Garconnière. 


PENN-POULL, nom de lieu. Paimpol, 
ville. 


PENN-SAOUT, s. m. Une bête à cor- 
nes. À la lettre, tête des bestiaux. Voy. 
au mot PENN, 2e paragraphe, ce qui 
est dit de cette singulière locution. Le 
mot penn-saout s'emploie aussi au 
sens de hommestupide., Voy. PENSAOUTA. 


PENN-SARDIN, s. m. À la lettre, tête 
des sardines. C’est le nom ironique 
que lon donne aux habitants de Douar- 
nenez, parce qu’on y pêche et mange 
beaucoup de sardines. Voy. PENN. 


PENN-SKANV, PENN-SKAN, s. m. 
Etourdi, s. m. À la lettre, tête légère. 


PENN SKOD, S. m. Souche, tant 
celles qui sontextraites de terre quand 
l'arbre a été abattu, tant celles que 
l'on remarque dans les haies de Bre- 
tagne et qui sont destivées à fournir 
des branches appelées rondins. On 
l'emploie aussi au sens de büche, 
chicot d'arbre, homme stupide; pl. 
penn-skodou, pennou-skod. — Penn, 
tête, et skod, chicot. 


PENN-TAN, S. m. Boute-feu, térme 
d'artillerie. — Penn, bout, et tan, 
feu. 


PENN-TI, S. m. (Chef de maison. — 
Penn, chef, et ti, maison. Voy. PENN- 
TIEGEZ, plus usité. 


PENN-TIEGEZ (fieg-ez), s. L Ména- 
gère. — Penn, chef, et liegez, mévage. 


PENN-TIERN, S. m. (anc.) Chef de 
pation. VOy. TIERN. 


PENN-WELE {vele), s. m. Chevet du 
lit, traversin, oreiller. — Penn, tête, 
et gwele, lit. 


PENNZOT, S. m. C. Imbécile, niais. 
VOy. PENN-SAOUT, PENSAOUT. 


PENOZ (penôz). Voy. PENAOZ. 


PEN 


PENS, s. f. Fesse; pl. ou. 


PENSAC'H, a. m. Goître, et aussi 
partie d’une plaie ou sious; pl. ou. 


PENSAC'HENN, s. L. Cervelas ; pl. ou. 
PENSAD, 5. f. Fessée. — Peñs, fesse. 


PENSADA, v. a. Donner le fouet sur 
les fesses d’un enfant. — Peñs, fesse. 


PENSAQUT. Voy. PENN-SAOUT. 


PENSAOUTA, v. n. Déraisonner, dire 
des choses stupides, devenir stupide. 
Ce mot dérive de penn-saout. On dit 
aussi pensodi. 


PENSAUDI, PENSODI (pensôdi), v. n. 
Crever de dépit,en devenir comme fou 
ou stupide. Voy. PENSODI. 


PENSE, s. m. Naufrage. — Les Celtes 
pensaient que les bris des naufrages 
leur étaient envoyés par le ciel. Les 
Bas-Bretons ayant hérité de ces idées, 
on voyait encore, à la fin du siècle 
dernier, les habitants d'Audierne. de 
Plougerneau, de Guissény, de Ker- 
louan, de tlounéour, se livrer à des 
actes de brigandage pour attirer les 
uavires à la côte. Pendant les tempé- 
tes, ils allumaient de nuit des feux 
sur le rivage ou promenaient des va- 
ches aux cornes desquelles on suspen- 
dait des falots allumés. — Les droits 
de bris, c’est-à-dire le droit que l’on 
s'arrogeait de disposer des dépouilles 
des naufragés et de la cargaison, ces 
droits, dis-je, furent successivement 
usurpés par les seigneurs et les ducs 
de Bretagne, puis ensuite par les évé- 
ques. Les ordonnances de Louis XIV 
furent impuissantes à déraciner ces 
abus. C'est à l’aide de la gendarmerie 
et des agents de la douane que l’on est 
parvenu à les faire disparaître. 


PENSEA, v. n., et mieux, ober peñse, 
faire naufrage; p. peñseet. — Peñse, 
naufrage. 


PENSEGEZ (peñseg-ex), s. f. Celle qui 
a de grosses fesses. — Pens. fesse. 


PENSER, s. m. et adj. Celui qui a de 
grosses fesses, fessu. — Peñs, fesse. 


PEO 


PENSEL, s. m. Pièce pour raccom- 
moder un vêtement, un meuble, uue 
poêle, etc.; pl. tou. 


PENSELIA, PENSELIAT, v.a. Rapiécer, 
raccommoder, parlant des vêtements, 
des casserolles, meubles, etc.; p. peñ- 
seliet. 


PENSELIAT. Voy. PENSELIA. 
PENSKOR. Voy. PENSKORT. 


PENSKORT, adj. (anc). Mélancolique, 
triste. Il ne s'empioie, je crois, qu'en 
parlant des chevaux. Ce mot paraît 
composé de penn, tête, et de skort. 
ad}j., qui, en Vannes, a le sens de peu- 
reux, en parlant d'un cheval. Il n’y a 
rien d’exagéré à dire qu'un cheval 
peureux est triste. Voy. SKORT, Y. 


PENSODENN, PENSAUDENN, et aussi 
PENSOD (pensôd), s. m. Imbécile, niais. 


PENSODI, PENSAUDI (pensôdi), Y. n. 
Eurager de dépit, en devenir comme 
fou, comme imbécile; n. pensodet. Ce 
mot parait formé de penn, tête, et de 
sot, niais. 


PENTEKCOST, s. m. Pentecôte, fête de 
l'Eglise. 
PENTIERN. VOy. PENN-TIERN. 


PENTUVR, S. m. (anc.) Monceau, tas. 
PENVERS, adj. Entêté, opiniâtre. 


PENVESTR, s. m. Licou, la partie de 
la bride qui saisit la tête du cheval. 
On dit aussi penfestr. 


PENVESTRA, PENFESTRA, v. a. Mettre 
le licou à un cheval, et, par exten- 
sion, dompter, assujettir ; p. penves- 
tret. 


PENZOT. Voy. PENNZOT. 


PECAR, nom de nombre pour le 
masculin, V., quatre. Voy. PEVAR. 


PEUARVET, adj. numéral, V. Qua- 
trième, pour le masculin. 


. PEOC’H, 5. m. Paix, concorde, bonne 
intelligence. Ce mot figure parmi les 
noms de famille. 


PER 509 
PEOC’H, interjection. Silence! paix! 


PEOC'HAAT, v. n. Pacifier ; p. peo- 
c’heat, peoc’heet. 


PEORIEN. Pluriel de paour. 


PEOUR, 5. m. et adj. T. Pauvre; pl. 
peourien. Ar beourien, les pauvres, Ou, 
ar re beour. 


PEP, PEB, pron.indéterminé. Chaque, 
chacun, tout. — Pep gweach, chaque 
fois. Pep tra, chaque chose. Pep den 
a rañk mervel, tout homme, tout indi- 
vidu doit mourir. He-man a roaz peb 
a damm d’e-omp, il nous en donna un 
morceau à chacun. Digasit gan-e-hoc'h 
peb a baner, apportez chacun un panier 
avec vous. Ces deux derniers exemples 
sont des celticismes impossibles à tra- 
duire mot à mot. Parfois ce pronom se 
présente sous la forme bep. Ainsi, bep 
taol, par élision pour da bep taol, à 
chaque coup, conformément aux règles 
d’euphonie dont nous avons parlé en 
tête de ce livre. Hou-man a ziskoueze 
d'ezhan pen madelez, celle-ci avait 
pour lui toutes sortes de bontés. 


PEP-EIL-TRO, adr. Tour-à-tour, al- 
ternativement. A la lettre, chaque 
second tour. 

PEP-HANI. Voy. PEB-HANI. 

PEP-HINI. Voy. PEB-HINI. 


PEP KOULS, adv. Toujours. A la let- 
tre, chaque époque. 


PEPRED. VOy. BEPRED. 


PEP-TRO, adv. Toujours. À la lettre, 
chaque occasion. 


PEP-UNAN, pronom indéterminé. 
Voy. PEB-UNAN. 


PER, s. pl. m. C’est le pluriel de 
perenn, poire. 


PERACH, PERAJ, s. m. Y. Pâturage, 
— Perein, V., pàturer. 


PERAG, PERAK. Voy. ce dernier. 


PERAJ, s. m. Y, VOy. PERACH, 


510 PER 


PERAK, adv. et conj. Pour quel mo- 
tif, pourquoi, 


PERANN, a. m. Y. Quart, la qua- 
trième partie. 


PERC'H, s. m. V. Part, ordre. 
A-berc’h, de la part de. Voy. A-BERZ. 


PERCHA, v. a. Mettre des perches 
aux pois, percha pis; p. perchet. 


PERCHENN, S. f. Fourgon, instru- 
ment pour remuer le bois dans le 
four. 


PERC'HENN, s. m. Propriétaire, pos- 
sesseur, maître. Perc'henn skiant, 
plein de bon sens, parlant des pèr- 
sonnes. 


PERC'HENNA, v. a. S’approprier ; 
p. et. — Perc'henn, possesseur. On dit 
aussi perc'henta. 


PERC'HENNACH, s. m. Droit de pro- 
priété, de possession. 


PERC'HENNET, adj. l se dit, en style 
familier, d’une femme mariée. Hou- 
mañ a zo perc'hennet. À la letire, 
celle-ci a un possesseur. Voy. PER- 
C'HENN. 


PERC'HENTA, PERC'HENNA. Voy. ce 
dernier. 


PERC'HINDOUR, s. m. V. pelerin: pl. 
perc'hinderion. 


PERDER, s. m. Y. Soin, méditation, 
souci; pl. 16. 


PERDEREIN (perder-e-in), Y. n. Y. 
Songer, peuser, méditer. 


PERDERI, s. m. Y. Voy. PERDER; pl. 
perderieu. 


PERE, pluriel de pehini, pronom in- 
terrogatif. Lesquels, lesquelles. Voy. 
les observations faites au mot PEHINI, 
Pere anezho? lesquels ou lesquelles 
d’entr’eux ou d’entr’elles? Gomme pe- 
hini, ce pluriel doit être proscrit 
comme pronom relatif. 


PEREIN, PIREIN (pere-in), v. n. V 
Paître, brouter; p. peret. 


PER 


PERENN, s. L. Poire, fruit; pl. per, 
masc. 


PERENNEK, a. f. Lieu planté de poi- 
riers. VOy. PERENN. 


PERENN-KORMELL, S. f. Corme, 
fruit ; pl. per-kormel, masc. 


PERENN-MAR, s. f. Corme, fruit. A 
la lettre, poire corme; pi. per-mar, 
masc. 


PERFOUN, adj. Abondant. (Ce mot 
s’emploie aussi comme adverbe de 
quantité : Pinvidik perfoun, très-riche. 


PERGEN (perg-en), adj. et adv. poli, 
poliment, en bon ordre, bien dans ses 
manières. 


PERISIL (peri-sil), s. m. Persil, plante 


potagère. Perisil-ki, ciguë. A la lettre, 
persil de chien. 


PERISIL-KI (peri-sil). Voy. le précé- 
dent. 


PER-KORMEL, 8. pl. m. YOT, PERENN- 
KORMEL. 


PERLE, s. m. V. Pâturage. 
PERLEZ, s. pl. (m. Voy. PERLEZENN. 


PERLEZEK, s. m. Eperlan, poisson. 
Ce nom, qui dérive de perles, lui a 
été donné à cause de ses. belles cou- 
leurs. 


PERLEZENN, s. f. Perle; pl. perlez, 
masc. 


PER-MAR, a. pl. m. VOy. PERENN-MAR. 


PERMEDI, s. m. Y. Prémices. Pleriel 
permedieu, seul usité. VOy. PREMEDI. 


PERN, s. m. Y. Achat. Voy. le sui- 
vant. 


PERNEIN (pern-e-in), v. a. V. Acheter; 
p. pernet. : 


PERNOUR, s. m. V. Acheteur; pl. 
pernerion. 


PERON, S. m. V. VOy. PARON. 


PES 


PEROUEC’H, »dj. Y. Avare. Voy. PER- 
VEZ. 


PERPED, BERPED, adv. V. Toujours. 
Voy. BEPRED. 


PERPET, adv. Voy. le précédent. 


PERRUKENN, 5, L. VOY. BARVOÜSKENN, 
perruque. 


PERS, s. f. Possession, part, ordre. 
Voy. PERZ, 


PERS, adj. et s. m. Azur, azuré. 
PERSIL. Voy. PERISIL. 


PERSON, s. m. V. T. CG. Curé de pa- 
roisse. Vs le suivant. 


PERSOUN, s. m. Curé d'une paroisse; 
pl. ed. Ann actrou persoun, monsieur 
le curé. 


PERVEZ, adj. Avare, chiche. 


PERVEZ, adj. C. Econome, bon mé- 
nager. 


PERVUAN, adv. T. La plupart du 
temps. Voy. PEURVUIA. 


PERZ, s. m. Ordre, part. A-berz ar 
roue, de la part du roi. Euz va ferz, 
de ma part. Eux he bers, de sa part. 


PESAVAO (pe-savad), adverbe d’inter- 
rogation. Qu'y a-t-il? Qu’y a-t-il de 
bon? C’est une contraction pour petra 
30 0 vad. 


PESAVAT (pe-savat), Y. Le même que 
le précédent. 


PESEL, PISEL (pe-sel), s. m. V. Pièce 
mise à un vêtement, à un meuble, à 
use casserole, etc. ; pl. peselieu. 


PESELEIN, PISELEIN (pe-sel-e-in), 
y. à. V. Raccommoder, rapiécer, par- 
lant d'un vêtement, d’un meuble, d'un 
ustensile de cuisine. 


PE SEURT, pron. interrogatif. Quel? 
Pe seurt den eo hen-nez ? Quel homme 
est ceiui- à ? 


L 


PESK, s. m, Poisson; pl. pesked. 


PET 011 


PESK-KREGIN (kreg-in), S. m. Coquil- 
lage qui renferme l'animal vivant; pl. 
pesked kregin, — Pesk, poisson, et 
kregin, pluriel de krogenn, coquille. 


PESK-KROGENNEK, s. m. Coquillage; 
pl. pesked-krogennek. À Ja lettre, 
poisson qui a une coquille. 


PESKEDUZ Su Poissonneux.— Pesk, 
poisson. 


PESKER, s. m. Voy. PESKETAER, 


PESKETA, v. n. Pêcher des poissons; 
p. et. — Pesked. pesket, pluriel de pesk, 
poisson. 


PESKETAER, s. m. Pêcheur de pois- 
sons. Voy. PESKETA. 


PESKETAEREZ, s. f. Femme de pè- 
cheur. Voy. PESKETA. 


PESKETER. VOy. PESKETAER. 

PESSE, s. m. V. Naufrage, bris de 
paufrage, et aussi maraude. — Gober 
pesse, V., faire naufrage, faire la ma- 
raude. Voy. PENSE. 


PESSIADA, v.a.(anc.) Mettre en pièces. 
Voy. ie suivant. 


PESSIAT, s.m. {anc.) Pièce, morceau; 
pl. pessiadou. Voy. PESSIADA. 


PET, adv. V. Combien. Voy. FED. 
PETER, adv. T. Comment. 


PETIZ, s. m. Petit ver du sable de 
mer qui sert d’appât pour la pèche ; il 
s’emploie aussi au sens d’appât pour 
la pêche. 


PETOAR, FETOR, nom de nombre 
(anc.) Quatre. 


PETOR. Voy. PETOAR. 


PETORE, pron. iuterrogatif, T. Quel, 
quelle. 


PETCUN, s. m. Palourde, pétonele, 
coquillages de mer. 


PETRA, pron. interrogatif. Quoi, que, 
quelle chose, comment. Ge mot est une 


912 PEU 


contraction de pe seurt tra? quelle es- 
pèce de chose? Petra reot-hu? que 
ferez-vous? Na petra ’ta? sorte d’ex- 
clamation interrogative très-usitée : 
Et pourquoi pas? Croyez-le bien! Il n'y 
a rien d'étonnant à cela! lL en est bien 
capable! 


PETRA-BENNAG, 
conj. Quoique. 


PETRA-BENNAK , 


PETREFE. VOy. PENEFI. 


PETVED, PEDVED, s. m. Quantième. 
— Ped, combien. 


PEUC'H, s.m. T.C. Paix. Voy. PEOCH. 
PEUCHA, Y. n. VOy. PUCHA. 


PEUC'HAAT, v. a. T. C. Pacifier; p. 
peuc’heet, peuc'heat. 


PEUD,.s.m. Toux des brebis, cer- 
taine maladie qui leur est particulière; 
javart, maladie des chevaux et des 
bestiaux; c’est une tumeur qui leur 
vient aux pieds. 


PEUDEK, adj. l se dit des animaux 
qui ont la maladie que les Bretons ap- 
pellent peud. 


PEUDR, s. m. V. Poussière. 


PEUK, s. m. Bourrade, coup de 
pointe. 


PEUKA, v. a. Bourrer quelqu'un, le 
presser vivement, le maltraiter, lui 
porter une botte ; p. peuket. 


PEUL, s. m. Poteau, pilier, colonne, 
palissade, pieu, pile d’un pont; pl. tou. 
Le pluriel peuliou se dit aussi des barres 
verticales que l’on fixe à une charrette 
pour maintenir la charge. 


PEUL-GWINI (gu-ini), S. m. Echalas ; 
pl. peuliou-gwini. A la lettre, pilier des 
vignes. 


PEULIA, v.a. Echalasser, parlant des 
plantes grimpantes; et aussi empaler ; 
p. peuliet. 


PEULVAN, S. m. Longue pierre plan- 
tée en terre et objet de culte chez les 


PEU 


peul mean, pilier en pierre. Ce mot se 
dit aussi, au figuré et en style familier, 
d’un homme grand ct très-maigre. 
VOy. MENHIRR. 


PEUR, adv. interrogatif. Quand? A 
quelle époque? Par rapport au futur. 
Peur e teuot-hu? quand viendrez- 
vous? v 


PEUR, particule marquant l’achève- 
ment ou l’augmentation de l’action. 
Elle demande l’adoucissement des 
lettres fortes qui la suivent. Peur-zibri, 
au lieu de peur-dibri, achever de man- 
ger; peur-vreina (breina), pourrir en- 
tièrement ; peur-drouc'ha (trouc'ha),: 
achever de couper. 


PEUR, PEURI, S. m. Pâturage. Voy. 
ce dernier. 


PEUR (pe-ur), s. m. et adj. Y. Pauvre; 
pl. peurion (pe-urion). Ar beurion, les 
pauvres, et aussi enn dut peur, er re 
Deur. 


PEURAT (pe-urat), v. n. V. Devenir 
pauvre. On dit mieux, donet de vout 
peur (pe-ur). 


PEUR-BADUZ, adj. De longue durée. 
EuL lixer-ferm peur-badus, un bail de 
ferme de longue durée. — Peur, par- 
ticule qui augmente l’action, et paduz, 
durable. 


PEURENTE (pe-ureñte), s. f. V. Pau- 
vreté. Voy. PEUR, V. 


PEUREUILL (L mouillées), s. m. Pé- 
toncle, palourde, coquillages de mer. 


PEURES (pe-ures), S. L. V. Pauvresse. 
Voy. PEUR, S. m. V. 


PEUR-GAS, v. a. Achever, terminer ; 
p. peur-gaset. — Peur, particule qui 
marque l'achèvement, et kas, mener. 


PEURGEDGED (peurg-edg-ed), adv. T. 
Principalement. 


PEURI, PEUR, S. m. lâturage. En 
style familier, on dit : Berr eo ar 
peuri gañt-ho, ils font maigre chère. 
A la lettre, court est le pâturage avec 


Celtes, Ge mot est une contraction de » eux. 


PEU 


PEURI, v. n. Paître, pâturer; p. peu- | 


ret. Ce verbe n’est usité qu’à linfinitif. 
Kas ar chatal da beuri, mener les bêtes 
au pälurage. Pa edont 0 peuri, quand 
ils (auimaux) étaient au pâturage. 


PEURLIESA (peurlie-sa), adv. La plu- 
part du temps, ordinairement. On écrit 
aussi peur-liesa. — Peur, particule 
augmentative, et liesa, superlatif de 
lies, souvent. À la lettre, plus que 
très-souvent. 


PEUR-OBER, Y. a. Achever, finir, 
terminer un ouvrage; p. peur-c'hreat, 
pour peur great. — Peur, particule 
qui marque l'achèvement, et cber. 
faire. Ni zo dehret hor c'hoan, nous 
avons fini de souper. 


PEUR-RANNA, v a, Achever le par- 
tage; p. peur-rannet. — Peur, parti- 
cule qui marque l'achèvement, et 
ranna, partager. 


PEURVANN, S. m. Pâturage, lieu de 
pâture. Ce mot paraît formé de peuri, 
pèturer, et de mann (anc.), lieu. 


PEURVUIA, PEUR-VUIA, adv. La plu- 
part du temps. — Peur, particule 
augmentative, et muia, le plus. A la 
lettre, plus que le plus. 


PEURZ, s, m. CG. T. Part, ordre. 
A beurs ho tad, de la part de votre 
père. Eus he beurs, par son ordre, 
de sa part. 


BEUS, PEUZ, s. m. Y. Toux ou.cer- 
taine maladie des animaux. 


PEUSET (peu-set), adj. V. Poussif, 
parlant des animaux. 


PEUT, PEUD. Voy. ce deruier. 


PEUZ, particule. Presque, à demi. 
Après ce mot, les letires muables 
fortes s’adoucissent. Ainsi, on dit 
peuz-vrao, assez beau, an lieu de 
peuz-brao. Voy. la grammaire. 


PEUZ, PEUS, s. m. Voy. ce dernier. 


BEUZ. C. Ce mot, dont j'ignore la 
valeur, se dit en Cornouaille dans cette 
phrase : Sul ar peus lard, le dimanche 
qui précède le dimanche gras. 





PEV 513 


PEUZ-C'HOANT, adj. Assez joli, — 
Peux, presque, à demi, et koant, joli. 


PEUZ-DIBEUZ, s. m. C. Sul ar peux- 
dibeus, le dimanche de la Quinquagé- 
sime. 


PEUZ-DU, adj. Noirâtre. A la lettre, 
presque noir. 


PEUZ-FOLL, adj. Folâtre. A la lettre, 
presque fou. 


PEUZ-HOLL, adv. C. Presque tous. 


PEUZ-VAD, adj. et adv. Passable, 
assez bon, assez bien. — Peux, pres- 
que, et mad, bou, bien. 


. PEUZ-VARO, adj. Moribond. — Peuz. 
à demi, et maro, adj., mort. 


PEUZ-VRAO, adj. Assez beau. — 
Peus. à demi, et brao, beau. 


PEVAR, nom de nombre pour les 
substantifs du genre masculin. Quatre. 
Après ce mot, les lettres fortes k, p,t,s, 
deviennent douces ou faibles. Pevar 
St, au lieu de pevar ti, quatre mai- 
sons. Voy. la grammaire. 


PEVARANN. Voy. PEVARENN. 


PEVAR-C’HORNEK, adj. Quadrangu- 
laire, carré. — Pevar, quatre, et korn, 
angle. 


PEVARDED, adj. numéral. Quatrième 
pour le masculin. Ar pevarded, le 
quatrième. — Pevar, quatre. 


PEVAR-DRCADEK, adj. Qui a quatre 
pieds, animal et meuble. — Pevar, 


quatres ee pied. Voy. ER, parti- 
cule finale. 


PEVARE, adj. numéral. Quatrième, 
pour le masculin et le féminin. Ar 
pevare, le quatrième. Ar bevare, la 
quetrième. — Pevar, quatre. 


PE-VARE? pronom interrogatif. A 


quelle époque? — Pe, quel, et mare, 
époque, saison. 


PEVARENN, PEVARANN, s. f Le quart 
ou quatrième partie. Il ne s'emploie 
65 


514 PEZ 


que pour les choses qui peuvent être 
coupées ou divisées. Ar bevarenn eux 
ann aval, le quart de la pomme. 


PEVAR-REAL. Ce mot est composé de 
pevar, quatre, et de real, monnaie 
d'Espagne, valant 25 centimes de notre 
monnaie, et signifie un franc ou vingt 
sous. Voy. REAL. 


PEVAR UGENT (ug-eñt), rom de nom- 
bre. Quatre-vingts. — Pevar, quatre 
(fois), et ugeñnt, vingt. Quand on con- 
sidère laméthodesi difficile de compter 
des Bretons pour les nombres élevés, 
on se demande cimment des gens 
illettrés pouvaient faire, dans la con- 
versalion, pour saisir des chiffres que 
nous avons peine à déterminer sans le 
secours d’une opération d’arithmé- 
tique. Tels sont des nombres comme 
pemzek-ugenñt, irois cents; à la lettre, 
quinze (fois) vingt. Triouec’h-ugeñt, 
trois cent soixante; à la lettre, dix- 
huit (fois) vingt. Dek ha naontek-ugent, 
trois cent quatre-vingt-dix ; à la lettre, 
dix et dix-neuf (fois) vingt, ete. — On 
comprend dès lors que cette méthode 
ait été abandonnée par beaucoup de 
Bretons pour faire place à des séries 
où, à limitation du francais, on a in- 
troduit le mot kañt, cent. C’est ainsi 
que l’on dit aujourd’hui de préférence, 
daon skoed ha kat. cent deux écus, au 
lieu de daou skoed ha pemzek ugenñt, 
etc. — Le calcul mental était encore 
bien plus difficile quand on parlait 
d’écus de trois livres. Ainsi on disait : 
triouec'h-ugent skoed,troiscentsoixante 
écus; à la lettre, dix-huit (fois) vingt 
écus ou 1050 livres, chiffre que nous 
ne pouvons obtenir qu’en multipliant 
360 par 3. 


PEVARVED. Le même que pevarded. 


PEVARZEK, nombre. Quatorze. — 
Pevar, quatre, et dek, dix. 


PEVARZEK-UGENT (ug-eñt), nom de 
nombre. Deux cent quatre-vingts. À la 
lettre, quatorze (iois) vingt. VOy. PEVAR- 
UGENT, NAONTEK-UGENT. 


PEVARZEKVED, adj. numéral. Qua- 
torzième. — Pevarzek, quatorze. 


PEZ,S.m. Pièce, morceau; pl. pestou 
(pe-siou). Enn he bez, en un seul mor= 





PIB 


ceau, tout entier. À la lettre, en sa 
pièce, Gwall-bez, mauvais garnement. 
À la lettre, mauvaise pièce. À besiou, 
par morceaux. Poaza meot a bez, cuire 
des moutons entiers. 


PEZ, s. pl. m. Des pois. Voy. PIZ, 
plus usité, 


PEZAFF, v. a. (anc.) Solder, payer. 
VOy. PAEA. 


PEZEL,5.f. Jatte en bois pour porter 
la pâte au four; pl. iou. 


PEZELIAD, 5. f. Jattée, plein une 
jatie. Eur besel d leaz, une jaite pleine 
de lait. 


PEZELL, adj. Blet ou trop mir, par- 
lant des fruits, et, par extension, effé- 
miné. Pesell-brein, pourri. 


PEZELLAAT, v. n. Devenir blet, par-. 
lant des fruits. Voy. PEZELL. 


PEZ-KER, s. m. Arêtier, terme de 
macon. VOy. KER, S. M. 


PEZ-LABOUR, s. m. Tâche de travail, 
besogne. — Pes, morceau, et labour, 
travail. 


PEZ-LER, s. m C'est un des noms 
ironiques que l’on donne aux prosti- 
tuées. 4 la lettre, morceau de cuir. 


PEZ-MICHER, s. m. Coup d'essai 
d'un apprenti. — Pos. pièce, et micher, 
métier. 


PI, PIK, s. f. Pioche. 


PIAOUA, v. a. C. Posséder. On dit 
aussi piaouat. 


PIAR, PUAR, nombre. V. Quatre. 
Voy. PEVAR. 


BIBENN, s. f. Bube, bouton à la 
peau, partie d’un aposthume par où 
SOLL1E PUS; pi. ou. 


PI-BENNAK, pron. indéterminé. V. 
Quiconque, 


PIBI, v. a. (anc.) Cuire ; p. pobet. 


PID 


PIBID, PIBIT, PIFIT, PIVIT,s. L. Dénie. 
maladie des oiseaux et des poules; 05 
de la sèche, mollusque de mer, d’après 
Le Pelletier. 


PIBR, s. m. V. Poivre. 


PIBREIN (pibr-e-in), v. a. V. Poivrer; 
p. pibret. 


PIC’H,adv. Y. Attentivement. Voy.PIZ 


PICH, et mieux PECH, s. m. C. Piége 
- à bêtes; pl. ou. Stegna pechou, tendre 
des piéges. 


PICHELL, PICHER, S. m. Pot à eau 
pour boire à même. Picher est plus 
usité. 


PICHER, s. m. Pot à eau pour boire à 
même, comme on dit en style familier. 
En Bretagne et dans l’Anjou, on dit 
Pichet dans le francais familier. 


PIC'HER, PIC’HIER, adv. Y. À quelle 
époque? par rapport au futur. Pic'hier 
e teuio? à quelle époque viendra-t-il 7 


PICHERAD, s. m. Plein le vaseappelé 
picher en breton. 


PIC'HIER, adv. Y. Voy. PIC'HER. 


PICHOD, s. m. V. Barre de gouver- 
nail. 


PICHOLOU, s. pl. m. Le menu bois 
qui reste à terre après la taille des 
fagots. Dastan picholou, ramasser ce 
bois, 


PICHOLQU, s. pl. m. Certain jeu des 
enfants de la campagne. Uu des joueurs 
a les yeux bandés et cherche, je crois, 
à atteindre un autre joueur pour le 
frapper avec un mouchoir noué à un 
des bouts. 


PICHON, s. m. Il se dit des petits des 
oiseaux et des poules; pl. ed. Dans le 
langage provençal, on dit pichoun, en 
interpellant un jeune garcon. 


PICHOYURELL, S. m. Capuchon. 
PIDENY, s. L. Membre viril. 


PIDER, nom de nombre, C. Quatre, 
pour le féminin. Voy. PEDER, 


PIK 515 


PIDI, PEDI, Y. a.; p. pedet. Voy. PEDI. 
PIFIT. VOy. PIBID. 
PIGAL, s. m. Ivraie, plante. 


PIGELL (pig-ell\, s.f. V. Binette, houe, 
hoyau, petite pioche, instruments de 
jardinage et d'agriculture. 


PIGELLA, PIGELLAT (pig-ella), v. n. 
Travailler avec la houe, biner la terre. 


PIGER (pig-er), s. m. Ergot ou ma- 
ladie du blé. 


PIGNADEK, s. L. Montée; pl. pigna- 
degou. — Pignat, monter. 


PIGNAL, v.n.T. Monter; p. pignet. 
Il se coviugue comme si l’infinitif était 
pigna; mais le plus souvent il se con- 
jugue avec le verbe auxiliaire ober. 


PIGNAT, v. n. Monter; p. pignet. Il 
se conjugue comme le précédent. 


PIGNOUER. Mean pignouer, montoir 
ou pierre fixée eu terre pour aider les 
femmes de la campagne à monter à 
cheval. — Pignat, monter. 


PIGNOUN, s. m. Pignon. 


PIGOSA, v. a. Frapper avec un ins- 
trument qui laisse des traces du coup, 
picoter les fruits comme font les oi- 
seaux. Le participe pigoset s’emploie 
aussi comme adjectif pour dire de 
quelqu'un qu'il a les marques de la 
petite vérole. 


PIGOSAL. Voy. PIGOSA, 


PIGOSAT, v a. et n. V. Picoter les 
fruits comme font les oiseaux, remuer 
la terre avec son groin comme fait un 
pourceau. 


PIGOSEIN (pigo-se-in), v. a. et n. Y. 
Le même que pigosat. 


PIGOSET (pigo-set). adj. Voy. PIGOSA. 


PIGUIOSEIN (piguio-se-in), v. à. Y. 
Becqueter les fruits comme font les 
oiseaux. 


PIK, s. f. Pie, oiseau, et aussi ver- 
tigo, sorte de folie; pl. piked, piged. 


516 PIK 


— Pik-spern, pie grièche, et aussi 
femme criarde. Kroget eo ar bik enn 
he skouarn, il a le vertigo. De ce mot 
pik, au sens de pie, oiseau, on a formé 
le composé pik-lammet, v. n., santer, 
parlant d’une pie. En em lakaat a reaz 
da bik Lammet a skourr da skourr, elle 
(la pie) se mit à sauter de branche en 
branche. Cette expression est remar- 
quable. 


PIK, PI, s m. Pioche, pique, arme 
de guerre ;. pl. pikou. 


BIK, adj. et adv. Hi pik, sance pi- 
quante. Sall pik, très-salé. A la lettre, 
salé piquant. Neud pk moan, du fil 
inégal en grosseur. (Gr.) 


PIKA. Voy. PIKAT. 


PIKAROM. C'hoari pikarum, jeu des 
petits piquets que l’on fiche en terre; 
jouer à ce jeu. 


PIKAT, v. a. Piquer avec un corps 
pointu; p. piket. 


PIKETEZ, s. m. Piquette. 


PIKETEZ-GWIN, s. m. Piquette de 
raisin. À la lettre, piquette-vin. 


PIKEZ, s. m. Laiche, plante; pique, 
une des couleurs des cartes à jouer. 


PIKOL, 971. Grand, gros outre me- 
sure, parlant des personnes et des 
choses. A l'inverse des autres adjectifs, 
celui-ci précède le substantif : Eur 
pikol pes bara, un énorme morceau de 
pain. Eur pikol pesk bian, un tout 
pelit poisson. À la lettre, un énorme 
petit poisson. Le superlatif est très- 
usité: Pikola den! Quel hommeénormel 
Pikol mein, de grosses pierres. Voy. 
PIKOLOU. 


PIKOLOU, adj. pluriel, Pikolou metin, 
pilolou gwez, des pierres énormes, des 
arbres énormes. Il est assez difficile 
de donner une valeur grammaticale à 
pikolou. 


PIKQUS, PIK£UZ. Voy. ce dernier. 


PIKOUZ, 5. m. Chassie des yeux. 


PIL 


PIKQUZ, adi. Chassieux. Daoulagad 
pikouz, des yeux whassieux. En Cor- 
nouaille on dit : Konchou pikouz, des 
contes de vieilles. 


PIKOUZEK , adj. Voy. PIKOUZ, adj., plus 
usité. 


PIKSUZENN. Voy. PIKOUZ, S. m. 


PIK-SPERN, s. L. Pie grièche, oiseau, 
et aussi femme criarde. 


PIL, S. m. Et aussi ki, revers d'une 
médaille, etc. 


BIL, S. m. (anc.) Troncon de bois, et 
aussi écorce, 


PILAGUERA, v. a. Biner la terre; p. 
pilaoueret. 


PILATUET. C'hoari pilaouet. Ce jeu 
d'enfants consiste à faire sauter avec 
un petit bâton un morceau de bois 
conique par les deux bouts et placé à 
terre. On l'appelle aussi c'hoari tinet. 


PILAT, v. a. Battre, rosser, piler, 
casser, terrasser, renverser; p. ptlet. 
Dans le français familier, donner une 
pile. — Pilat eur: bern keuneud d’ann 
traoñ, renverser un tas de bois de 
chauffage. 


PILER, S. m. Colonne, pilier; pl. 
ou. 


PILET, S. m. Y. Gierge; pl. eu. 


PILGOS, PILTOS, s. m. Billot, tron- 
con scié d'un gros arbre; pl. pilgosiou, 
piltusiou. 


PILGOSEK, PILTOSEK (pilgo-sek), s. m. 
Gros courtaud, parlant d’un homme. 
Voy. PILG0S. 


PILKOS, s. m. G. Voy. PILG0S. 


BILL (les L monillées), S. m. Ce mot 
n’est guère usité qu'au pluriel pillou, 
guenilles. Cependant on l'emploie à la 
manière d’un adverbe. Noaz-pill, se 
dit d’un homme si mal vêlu qu'on 
peut le considérer comme nu. Voy. 
PiLLOU, 


PIL 


PILLAOU (les L mouillées), s. pl. m. 
Ancien piuriei de pull, chiffon, et qûi a 
fait place à pillou. Voy. ce mot. 


PILLAOUA (les L mouillées), v. n. Et 
mieux, dastum pillou, ramasser des 
chiffons; p. pillaouet. 


PILLAOUEK (les L mouillées), adj. 
Couvert de guenilles. 


PILLADUER (les L mouillées), s. m. 
Ramasseur de chiffons. 


PILLENN (les L mouillées), s. L Un 
morceau de chiffon; pl. pillou, masc. 


PILLIK, BILLIG. s. L. Poëlon, poële 
de cuisine; pl. pilligou. 


PILLIGAD, s. L. Poëlée, la plénitude 
d’une poêl:. 


PILLIGER (pillig-er), s m. Chaudron- 
nier. 


PILLIK, s. L. Voy. PILLIG. 


PILLIK-KRAMPQUEZ, s. L. Geletoire. 
À la lettre, poêle à crêjes. 


PILLIK-LOSTEK, s. f. Poêle à frire. 
A la lettre, poêle à queue. 


PILLIK-WELE (vele), s. f. Bassinoire. 
— Pillik, poêle, ct gwele, lit. 


PILLOU (les L mouillées), s. pl. m. 


Autrefois piilaou, chiffons, guenilles. 
Voy. PILL. 


PILACH, s. m. Pilotis; pl. ou. 
PILORJET, <. m. Y. Oiseleur. 
PILQUER, 5. m. Pilon. — Pilat, piler. 


PILPOD. C'hoari pilpod, jouer à la 
galoche, jeu de la galoche. 


PILPOUZ, s. m. GC. Bigot, cafard. 
Iann pilpouz se dit d'un hypocrite. 
YOT. IANN, LOM propre. 


PILPOUZ, s. m. C. Mélange de fil et 
laine effilés, charpie. 


PILPOUZA, v. n. Effiler un tiseu, 
faire de la charpie; p. et. 


PIN 517 


PILPRENN s<s. m. Planche garnie 
d’un manche pour amonceler le blé 
battu sur raire. 


PILPRENN, s. m. Rillot, bille de 
bois. — Pil, tro:.cou de bois, et prenn, 
bois œuvré. 

PILTOS. Voy. PILGDS. 

PILTOSEK (pilto-sek\. Voy. PILGOSEK. 

PILTOZ. Voy. PILTOS. 


PILTROTIK, s. m. Trotte-menu. Mont 
d'ar piltrotik, aller à cheval au petit 
trot, au trot de curé, comme on dit 
daos la cavalerie. 


PIMP, s. m. Y. Pipe à f mer; pl. eu. 


PIMPAD, s. m. Y. Pimpad butun, 
pipe pleine de tabac. 


PINA2D, s. m. Il se dit familièrement 
d’un homme riche. 


PINART, s. m. V. Le beau ou coq du 
village. 


PINFA, v. a. Orner, parer, p. ef. 


- PINFET, adj. Il se dit d'une femme 
en toiletie. VOy. PiNFA. 


PINGALET, s. m. Carotte sauvage 
des côtes maritimes. 


PINI, pron. interrogatif, G. Lequel, 
laquelle. Ge qui est dit au mot PEHINI 
s'applique à celui-ci. 


PINIJAFF, v. n. (anc.) Faire péni- 
tence ; D. pinijet. 


PINIJENN, S. L. Pénitence, terme de 
dévotion. 


PINOCHEZENS, s. L. Plant d'épinard, 
plante potagère; pl. pinochez, masc. 


PINQUIDIGEC'H, s. 
Voy. PINVIDIGEZ. 


f. V. Richesse. 


PINOUIK, adj. Y. Riche. 


PINOUIKAT, Y. n. 


Y. S'enrichir; 
p. pinouiket. 


518 PIP 


PINSAT, v. a. Pincer, p. pinset.… 


PINSIN, s. m. Bénitier, vase où l’on 
met de l’eau bénite; pl. ou. 


PINSIN, s. m. V. Lavoir pour laver 
les mains. Voy. PISIN. 


PINT, S. m. Pinson, oiseau; pl. ed. 


PINUIK, adj. V. Le même que pi- 
nouik. 


PINUIKAT, v. n. V. Le même que pi- 
nouikat. 

PINVIDIGEZ (pinvidig-ez), s. f. Ri- 
chesse. 


PINVIDIK, adj. Riche. Ce mot est un 
nom de famille assez répandu. 


PINVIDIKAAT, Y. n. S’enrichir; p. 
pinvidikeet, pinvidikeat. On dit plus 
souvent, dont da veza pinvidik. A la 
lettre, venir à être riche. 


PINVIK, adj. C. Riche. 
PIOC’H, S. m. V. Paix. Voy. PEOC'H. 


PIOU, pron.interrogatif. Qui? Comme 
en francais, ce pronom s'emploie aux 
deux genres el aux deux nombres. 
Piou a 50 axe? qui est là? Gwelit piou 
int? Examinez qui ils sont, qui elles 
sont? 

PIQU-BENNAG, pron. indéterminé. 
Quiconque. 


PIOU-BENNAK. Voy. le précédent. 


PIPI, 8. m. G. Eur pipi, un dandy. 
Ce mot est aussi un prénom et répond 
à petit Pierre. 


PIPIA, v. n. Piauler ou crier comme 
les poulets; p. pipiet. 


PIPI-GOUER, s. m. Nom donné par 
plaisanterie au laboureur. Il ne sem 
ploie qu'au vocatif, en interpellation. 
Deux ‘ta, pipi gouer, viens donc, cam- 
pagnard. Ce mot est composé de pipi, 
petit Pierre, et kouer, campaguard, 
paysan. 


PIPCUL, s. m. Y. Pourpier, plante. 


L 


DIS 


PIR, s. pl. m. V. Pluriel de pirenn 
V., poire, fruit. 


PIRC'HIRIN, S. m. Pelerin: pl. ed. 
PIRC'HIRINDED, s. m. Pèlerinage. 


PIREIN (pire-in), v. n. 
brouter. Voy. PEREIN. 


V. Pattre, 


PIRENN, s. L V. Poire, fruit; pl. pir, 
masculin. 


PIRENN-HILI, s. L. Y. Corme, sorbe. 
Voy. HILIBER. , 


PIRISIL (piri-sil), s. m. Persil, plante. 


PIRISIL-KI (piri-sil), s. m, Ciguë, 
plante vénéneuse. A la lettre, persil 
de chien. 


PIRISIL-MOR (piri-sil), s. m. Perce- 
pierre, plante. À la lettre, persil de 
mer. En francais on la nomme encore 
chritme, fenouil marin; elle est aro- 
matique et vient sur les roches des 
bords de la mer. 


PIS, s. pl. m. Pluriel de pisenn, pois, 
légume, V. 


PISEL, PESEL (pi-sel), s. m. V. Voy. 
ce dernier. 


PISELEIN (pi-sel-e-in), V. Voy. PESE- 
LEIN. 


PISENN (pi-senn), 5. f. Y. Pois, lé- 
gume; pl. pis, masculin. 


PISIN (pi-sin), s. m. Y. Lavoir pour 
se laver les mains. Ou dit aussi pinsin. 


PISK, s. m. V. Poisson; pi. pisket. 


PISKETEIN (pisket-e-in), Y. n. Ve 
Pêcher des poissons; p. pisketet. 


PISKETOUR, s. m. Y. Pêcheur, qui va 
à la pêche. 


PIS-LOGOT, s. m. Y. Ivraie. A la 
lettre, pois des souris. Cette dénomi- 
nation est erronée, attendu que l'ivraie 
est une graminée comme les céréales; 
c'est vesce que lon a voulu dire, 


PIT 


PISMIG, PISMIK, s. m. Qui fait des 
facons pour manger, qui mange avec 
répugnance. Voy. PISMIGOU. 


PISMIGA, v. n. Faire des facons pour 
manger, et aussi manger avec répu= 
gnance. Ge verbe est peu usité; on dit 
plutôt ober pismigou. 


PISMIGOU, s. pl. m. Ober pismigou, 
faire des cérémouies, des façons. 


PISMIK. Voy. PISMIG. 


PISTIG, s. m. H n’est usité qu’au plu- 
riel pistigou. Y OY. ce mot. 


PISTIGA, v. n. Faire ou causer une 
douleur cuisante, élancer, parlant d'un 
mal. Il se conjugue avec ober. 


PISTIGOU, s. pl. m. Elancements 
douloureux, mal de côté. 


PISTIK. Yor. PISTIG. 


PISTÜLENN, s. L. Pistolet, arme à 
feu, sarbacane. 


PISTRI, s. m. (anc.) Poison. Après 
avoir donné à ce mot la signification 
de poison, 
(xve siècie), renvoie au mot UENIM et 
ajoute : C’est le uenin (venin) que les 
femmes donnent à boire à leurs maris 
ou c’est une herbe qui fait forsenner. 


PISTRIA, v. a. (anc.) Faire mourir 
par poison. Voy. PISTRI. 


PISTRONKENN, s. L. V. Pétoncle, co- | 


quillage; pl. pistronket, masculin. 


PITI. C'hoari boulou piti, jouer aux 
billes ou à la canette, comme on dit 
en Basse-Bretagne. 


PITIZ. Voy. PETIZ. 


PITOUILL (les L mouillées), s. m. et 
adj. Friand, lèche-plat, difficile pour la 
nouriiture; exquis, parlaut des mets; 
douillet, parlant des personnes. 


PITOUILLA (les L mouillées), v. H. 
Manger beaucoup de friandises. 


PITOUILLEZ (les L mouillées). féminin 
de pitouill, 


l’auteur du Catholicon | 








PLA 


PITOUZ, adj. Piteux. 


519 


PITOUZAL, v. n. Faire le piteux. 


PIUIKAT (pi-ui-kat), Y.H. Y. Le même 
que pinouikat. 


PIVIT. Voy. PIBIT. 
PIVOENA, s. m. C. Piment, plante. 


PIZ, s. pl. m. Pluriel de pizenn, pois, 
légume. 


PIZ, adj. Avare. 


PIZ, adv. et adj. Attentivement, soi- 
gneusement, fixe, fixement. Sellet piz, 
regarder atteativement. Eur sell piz, 
un regard fixe. 


PIZENN, s. f. Pois, légume; pl. piz, 
masculin. En grec, pison. 


PIZ-FA, s. pl. m. On donne ce nom 
aux fèves marbrées. — Pix, des pois, 
et fa, fève. 


PIZ-LOGOD, s. pl. m. Des graines de 
vesce, plante. A la lettre, des pois de 
souris. C’est une légumineuse dont les 
oiseaux domestiquessontassez friands, 
J'ignorais qu'il en fat de même des 
souris. 


PIZONI, s. m. Mesquinerie, avarice. 
— PIS, avare. 


PIZ-ROM, s. pl. m. V. Des haricots, 
légumes. 


PIZ-RUZ, s. pl. m. C’est le nom que 
Von donne aux lentilles, lézume. A la 
lettre, pois rouges. 


PLAC’H, s. f. Fille en général, ser- 
vante, femme de chambre. Dans ces 
deux derniers sens, on dit de préfé- 
rence, plac'h-ann-ti; pi. plac'hed. Quand 
on parle des filles en général, le pluriel 
merc'hed est plus usité que plac'hed. 


PLAC'HED, PLAC'HET, 
plac'h. 


pluriel de 
PLAC'HETA, v.n. Et mieux,merc’heta, 
courir les filles. 


PLAD, s. m. Plat de vaisselle; pl. 
plajou. VOy. PLAD-SOUBENN, 


920 PLA 


PLAD, adj. Plat, non bombé, épaté, 
aplati. 


PLADA, v. a. Aplatir; p. et. — Plad, 
adj., aplati. 


PLADENN, s. f. Plaque pour couvrir 
le feu; plateau de balance, patène pour 
couvrir le calice. 


PLADENN-DOUAR, s. f. Terrasse de 
jardin; pl. pladennou-douar. 


FLADENNIK, s. L. Palette de peintre. 


PLADORENNA, v. n. Rester assis par 
paresse, au lieu de travailler. ll se con- 
jugue avec l’auxiliaire ober. 


PLAD-SOUBENN, s. m. Soupière. À la 
lettre, plat à soupe. Â la campagne, la 
soupe est servie dans de grands plats 
creux. 


PLAFA, PLAVA, v. n. Se percher sur 
un arbre, s’abattre sur un arbre, sur 
un Champ, parlant des gros oiseaux, 
comme. pigeous et autres; p. et. 


PLANEDENN, s. L. Horoscope, sort, 
bonne aventure, destinée. Planedenn 
galet, manvaise étoile, mauvaise 
chance. — Tenna he blanedenn da eunn 
den, tirer ou dire la bonne aventure à 
quelqu'un. Où dit aussi, lavaret he 
blanedenn da. 


PLANKENN, s. f. Planche, élagère ; 
pl. pleñch, plenk, masculin. 


PLANSON, s. m. Tresse, cordonnet ; 
pl. planson. 


PLANSONA, PLANSONAT, v.a. Tresser. 
Plañsona bleo, tresser les cheveux. 


PLANT, s. pl. m. Pluriel de plañtenn. 


PLANTA, v. a. Planter des végétaux; 
p.et. 


PLANTEIN, v. a. V. Planter des vé- 
gétaux ; p. plantet. 


PLANTENN, s. f. Plante; pl. plañt, 
masculin. 


PLADËFA, PLAOUIA, v. a. C. Blesser 
à coups de griffes, comme font les 
bètes sauvages. 





PLE 


PLAOUIA. VOy. PLAOUFA. 


PLAOUIN, v.n. Gober ou attraper 
comme fait un chien à qui on jette en 
Iar un morceau de pain, de viande, 
et qui l’attrape avant qu'il soit à terre. 
Il se disait aussi au sens de manger 
gloutonnement. 


PLARIK, adv. V. Doucement, sans 
bruit. 


PLASENN (pla-senn), s. f. Place pu- 
blique de petite ville ou bourg. 


PLASENN-AR-FCAR (pla-senn), s. L 
Champ de foire. 


BLASTR. s. m. Plâtre, minéral. 


PLASTRA, v. a. Enduire de plâtre; 
D. plastret. 


PLASTRER, s. m. Plâtrier; pl. ten. 
PLAT. Voy. PLAD. 
PLAYA, PLAFA. Voy. ce dernier. 


PLE, adj. T. Débile. Yor. BLE, plus 
usilé. 


PLEC'HENN, PLEGENN, 5. f. Y. Claie, 
claire-voie en branciages; pl. eu. — 
Plegein, v. a. V., ployer. 


PLED, PLET, s. m. C. T. Aïftention. 
Teuler pled, faire atlention. 


PLED, s. m. Ce mot est, je crois, 
employé en quelques lieux au sens de 
sort, hasard, 


PLEG, S. m. Pli, courbure, froncis, 
et, par extension, habitude contractée 
par actes répétés; vocation, inclina- 
tion, penchant; pl ou. Pleg ar c'het, 
épine dorsale. Ce mot est radical de 
plega, ployer, plier. Plegou fall, de 
mauvaises habitudes. 


PLEG, v. a. Plier, ployer, courber, 
fléchir, et, par extension, obéir, et 
aussi donner de la bande, parlant 
d’un navire; p. pleget (pleg-et). 


PLEGEIN (pleg-e-in), v. a. Y. Il a le 
même sers que le précédent, 


PLE 


PLEGENN (pleg-enn), s. f. Anse de 
panier fait d'osier courbé, et aussi, 
barrière faite de branches entrelacées. 
Ce mot dérive de plega, ployer. 


PLEG-FALL, S. m. Mauvais penchant, 
vice; pl. plegou-fall. 


PLEG-RCD, s. m. Jante de roue. — 
Pleg, courbure, et rod, roue. 


PLEG-ROT, s. m. V. Le mème que le 
précédent. 


PLEGUZ, adject. Flexible, facile à 
ployer. — Pleg, pli. On dit de préfé- 
rence, eaz da bleya. 


. PLEG-VOR, S. m. Baie, anse mari- 
time, golfe. — Pleg, courbure, et mor, 
mer. 


PLEIZENN (ple-ixenn), s. L Y. Plie, 
poisson ; pl. pleizet, masc. 


PLEIZET, s. pl. m. V. Pluriel de 
pleixen. 


PLEK, PLEG. Voy. ce dernier. 
PLEN. Voy. PLENN. 
PLENN, adj. Uni, plat. 


PLENN, s. m. V. Plane de charron, 
etc. 


PLENNAT, Y. n. C. Niveler ; p. plen- 
net. Voy. PLENN, adj. 


PLESK, s. pl. m. V. Pluriel irrégulier 
de pleskenn. 


PLESKENN. s. L Y. Ecorce; pl. plesk, 
masc., de l’écorce, des pelures. 


PLET, PLED. Voy. ce dernier. 


PLEU, PLOU, T. Ces mots, qui en- 
trent dans la composition de plusieurs 
noms de lieux, sont synonymes de 
ploue. Voy. ce mot. Pleubian, Plou- 
daniel, T. Noms de lieux. 


PLEUNJOUR, S. m. Voy. PLUNJOUR. 
PLEUSTRA, v. a. C. Dresser, parlant 


des bœufs qu’on destine aux travaux; 
fréquenter, parlant d'une fille qu'on 


PLO 521 


recherche en mariage, s’habituer en 
un lieu, s’y plaire; p. pleustret. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire oher. Pleus- 
tra a rit-hu aze? Vous plaisez-vous 
en ce lieu-là 7 


PLEUSTRAN, v. a. T. Il a le même 
sens que le précédent. 


PLEUSTRER, s. m. C. Dresseur de 
bœufs. 


PLEUSTRIN, v. a. T. Voy. PLEUSTRAN. 


PLIJADUR, s. f. Plaisir, satisfaction, 
contentement. Le pluriel plijaduriou 
est usité en autre sens. Voy. ce der- 
nier mot. — Plijout, plaire. 


PLIJADUREZ. 
usité. 


Voy. PLIJADUR, plus 


PLIJADÜRESIQU, s. pl. L. Voy. PLIA- 
DURIOU. 


PLIJADURIOU. PLIJADURESIGU, s. pl. 
f. Les plaisirs du monde, les plaisirs 
de la chair. Plijaduriou ar bed, les 
plaisirs du monde. Ar plijaduresiou 
fall, les plaisirs dangereux. 


PLIJOUT, v. n. Plaire,.trouver bon, 
daigner; p. plet. Cet homme me 
plait, he-man a blij d'in. Donnez-moi 
quelque chose, s’il vous plait, roit 
eunn dra-bennag d'in, mar plij gan- 
e-hoc'h. 


PLOBOREN, S. L. T. Pustule; pl. 
ploboro. 


PLOBORO, pluriel du précédent. 


PLOG, s. m. (anc.) Petit des oiseaux ; 
pl. ploget (plog-et). VOy. PICHON. 


PLOK, adj. Y. Net. 


PLOK, s. m. Y. Le fil de poil de 
vache. 


PLOMEIZ, PLOMEIS (plome-iz), S. m. 
{anc.) Petite cruche, et vase dans le- 
quel on porte à manger. 

PLOMM, adj. V. Raide à gravir. 


PLOMM, s. m. V. Plomb, métal. 
3 66 


922 PLO 


PLOMMEIN (plomm-e-in), v. à. Y. 
Plomber ; p. plommet. 


PLOMMENN, s. L. Y. Grumeau, par- 
lant du sang; pl. plommenneu. 


PLORS, Y. Voy. PLORSENN. 


PLORSENN, s. L. Y. Prune sauvage ; 
pl. plors, masc. 


PLOTTENN, s. L. Y. Balle pour le jeu 
de ce nom; pl. plottenneu. 


PLOU, PLOUE, PLEU, s. m. Ces mots 
entrent dans la composition de beau- 
coup de noms de lieux, avec la signi- 
fication de territoire, campagne, et ils 
indiquent, la plupart du temps, que le 
lieu est sous le patronage de quelque 
saint. Ainsi, Plou-Armel, lieu ou ter- 
ritoire sous l’invocation de saint Ar- 
mel. Plou-lann, territoire sous le pa- 
tronage de saint Jean. 


PLOUE, s. m. Campagne. War ar 
ploue, à la campagne. Voy. MEAZ, plus 
usité. 

PLOUEZAD, PLOUEZIAD, s. m. Cam- 
pagnard, paysan; pl, plouiziz. Voy. 
PLOUE. 


PLOUEZADFZ, s. L. Paysanne, campa- 
gnarde ; pl, ed, 


PLOUEZIAD. Voy. PLOUEZAD. 

PLOUEZIADEZ. Voy. PLOUEZADEZ. 

PLOUIZIZ, plur, irrég. de plouezad, 

PLOUMEIZ, s. m. (anc.) Baquet. 

PLOUMENN, s. L. Jet d’eau, eau qui 
jaillit en l'air, Ge mot est, je crois, de 
Vannes. 


PLOUMER, s. m. Voy. PLUIER. On dit 
aussi ploumerik. 


PLOUMM, s. m. Plomb, métal, et, 
par extension, sonde de navire. Teu- 
rell ar ploumm, jeter la sonde. 


PLOUMMA, v. a. Plomber. On le dit 
aussi au sens de croire tout ce que 
l’on dit, gober tout ce qu’on entend 
et y croire. hRet kelienn da bloumma. 


PLU 


A la lettre, donner des mouches à 
gober. 


PLOUMMER, s. m. Plombier; pl. ten. 
— Ploumm, plomb. 


PLOUZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de plouxenn. 


PLOUZA, v. a. T. C. Couvrir en 
paille, mettre de la paille sous les 
bêtes. — Pious. de la paille. 


PLOUZEK, s. f.T. C. Grenier à paille. 
Voy. PLOUZ. 


PLOUZENN, s. L. Brin de paille. tige 
de paille; pl. pious. des tiges de 
paille, de la paille, masc. 


PLOUZENN-VERR, s. L. Courte-paille, 
doigt mouillé. Tenna d'ar blouzenn- 
verr, tirer à la courte paille. — Plou- 
zenn, tige de paille, et berr, court. 


PLU, PLUN, s. pl. m. Pluriel irrég. 
de pluenn, plume. 


PLUA, PLUNA, Y. n. Se couvrir de 
plumes; p. pluet. Voy. PLU. A1 labou- 
sed-ze n'int ket pluet, ces oiseaux n’ont 
pas encore de plumes. 


PLUEK, PLUNEK, adj. Couvert de 
plumes, rempli de plumes. 


PLUEK, PLUNEK, s. m. Traversin de 
lit, oreiller; pl. pluegou, pluñegou, 
plueier. 


PLUENN, PLUNENN, S. f. Plume 
d'oiseau, plume à écrire; pl. plu, 
plun, masc. 


PLUENN, s. f. Robinet d’une canelle 
en bois; flocon, parlant de la neige. 
Eur bluenn erc'h, un flocon de neige; 
pl. ou. 


PLUENN, s. f. C. Détente d'arme à 
feu ; pl. ou. 


PLUIA, PLUNIA, v. a. Plonger dans 
l’eau. 


PLUIA, SPLUIA, v. a. Coquer; p. 
pluiet, spluiet. Spluiet eo bet ar iar, la 
poule a été coquée. 


POA 


PLUIER, s. m. Plongeon, oiseau. 


PLUN, PLU, s. pl. m. Voy. ce der- 
nier. 


PLUNA. Voy. PLUA. 


PLUNEIEN, pluriel de pluñek, oreil- 
ler de plumes, 


PLUNEK. Voy. PLUEK, S. m. 


PLUNIA. Voy. 


Oy. PLUIA. Plonger dans 
l'eau; p. pet. 


PLUNJA, v. n. Plonger, Pure SOUS 
l’eau ; p. et. 


PLUNJEIN (pluñje-in), v. n. V. Plon- 
ger, aller sous l’eau, p. pluñjet. 


PLUNJER, s. m. Plongeur; pl. ten, 


PLUNJOUR, s. m. Y. Plongeur; 


L pl. 
pluñjerion. 


PLUSK, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de pluskenn. 


FLUSKENN, 5. L Epluchure, écorce 
de fruit, coque ou écale des légumes, 
des œufs; pl. plusk, masc. 


PLUSKENNEK, adj. Il se dit des lé- 
gumes qui ont une coque ou cosse. On 
dit aussi pluskellek, mais à tort. Ges 
mots figurent parmi les noms de fa- 
mille. 


PLUSKENNIK, s. f. Pellicule. 
PLUSTRA. VOy. PLEUSTRA. 


PLUSTRENN, s. f. Marque naturelle 
sur la peau ; pl. ou. 


PLUSTRENNEK, adj. Qui a des mar- 
ques naturelles sur la peau. 


PO, PAU (p6), s. m. Y. T. C. Patte 
d'animal. Voy. PAO. 


PO! exclamation, C. Paix! silence) 
C’est une contraction pour peoc’h. 


POAC'H, adj. Y. Cuit, Voy. POECH. 


POAC'HEIN, Y. a. Y. Cuire au feu. 
Voy. POEC’HEIN. 


oo WR 


POB 023 


POAN, s. f. Peine, mal, déplaisir, 
embarras, souffrance, infortune, fati- 
gue, travail, effort, infirmité, supplicé ; 
pl. iou. A boan vras e c'helt bale, il ne 
peut marcher qu’à grand'peine. Poan 
vezo oc'h ober Kement-se, on aura de 
la peine à faire cela. Gouz a poaniou, 
souffrir des peines. Ne dal ket ar boan, 
cela n’en vaut pas la peine. 


PCAN-C'HOUZOUK, s. f. Angine, es- 


quinancie. — Poan, mal, et gouzouk, 
cou. 
POAN-G0F, s. L. Mal de ventre. — 


Poan, mal, et kof, ventre. 


PNANIA, v. n. Prendre de la peine, 
s’efforcer ; p. poantet. Il se conjugue 
d'ordinaire avec l’auxiliaire cber. 


POANIAL, v. n.T. Le même sens que 
poania, sur lequel il se conjugue. 


POANIUZ, adj. Pénible, fatigant. Voy. 
POAN. 


POAN-IZILI, s. L. Mal de nerfs. À la 
lettre, mal des membres. 


POAN-VUGALE, s. f. Mal d'enfant, 
couches. — Poan, douleur, et bugale, 
pluriel de bugel, enfant. 


POAZ, adj. Cuit, non cru. — Eur vi 
poaz- -kalet, un œuf dur. Bara bian 
poaz, du pain mal cuit. 


POAZA, v. a. et n. Cuire au feu, et 
aussi, cuire, pariant d’un mal; p. 
poazet. Va gouli a boaz, ma blessure 
me cuit. 


POB, pron, (anc.) Chaque. Voy. PEB. 
POBAT, v. a. V. Cuire; p. pobet. 
POBET, adj. V. Cuit. 


POBEIN (pobe-in), v. a. Y. Le même 
que pobat. 


POBER, s. m. V. Boulanger; pl. ion. 
— Pobat, cuire. 


POBL, s. L Peuple, gens. Ar bobl 
munud, les gens du commun. Pobl- 
tud, nation. 


POBL-TUD. Voy. le précédent. 


524 POD 


POBRAN, PAO-BRAN (p6bran), s. m. 
Bouton-d'or, grenouillette, pied-de- 
coq, plantes. — Pao, po, patte, et 
bran, corbeau. 


R s. m. Plongeon, oiseau; 
pl. ed. 


POD, s.m. Pot, ustensile de ménage; 
pl. podou. — Eur pod pri, un pot de 
terre. Voy. PODAD. 


PODAD, S. m. Potée, plein un pot. 
Eur podad gwin, un pot de vin, plein 
de vin. 


PüD-AL-LAGAD, S. m. Orbite de l'œil. 
À la lettre, pot de l'œil. Voy. POULL-AL- 
LAGAD. 


POD-BRONNEK, s. m. Biberon pour 
donner à téter aux petits enfants. — 
Pod, pot, et bronn, mamelle. 


. POD-DOUR, s. m. Pot à eau, cruche 
à eau. 


PODEENN, s. L. Y. Terrine; pl. eu. — 
Podeennad, plein la terrine. 


PODEK, adj. Letuz podek, de la laitue 
pommée. 


PODER, s. m. Potier, fabricant de 
pots; pl. ten. — Pod, pot. Le mot poder 
figure parmi les noms de famille. 


PODERI, s. m. Poterie, lieu où se fa- 
brique la poterie. 


PODEUR, s. m. C. Potier, fabricant 
de pots. Ge nom figure parmi les noms 
de famille. — Pod, pot. 


PCDEZ, s. L. Terrine; pl. ou. — Eur 
bodez pri, une terrine en terre. Voy. le 
suivant. — Pod, pot. 


PODEZAD, S. f. La plénitude d’une 
terrine. Eur bodezad leaz, une terrine 
pleine de lait. 


POD-HOUARN, S. m. Pot de fer. — 
Pod, pot, et houarn, fer. 


PODIK, S. m. Piminutif de pod, pot. 
— C'hoari kos podik, jeu qui consiste 
à casser les vieux pots, dans la soirée 


POE 


du dimanche de la Quasimodo. Voy.ce 
dernier mot à mon Nouveau Diction- 
naire français-breton 1869. 


PODIK-ESPERN, s. m. Tirelire, esqui- 
pot. — Podik, petit pot, et espern, 
épargne, économie. 


POD-MEZENN, S. m. La partie ou 
godet qui contient le gland du chène, 
et aussi prépuce du membre viril. — 
Pod, pot, et mezenn, gland du chêne. 


POEC'H, adj. Y. Cuit au feu. 


POEC'HEIN (poec’h-e-in), v.a.V. Cuire 
au feu : p. poec’het. Ge verbe s'emploie 
aussi comme neutre, au sens de cuire, 
parlant d’un mal qui est douloureux. 
Ce verbe se conjugue avec l’auxiliaire 
gober, V. Voy. POAZA. 


POEK, PAUEK (p6ek), adj. Y. Qui a 
de grandes pattes. — Po, pau, patte 
d'animal. 


POELL, S. m. (anc.) Arrêt ou lien 
d'attache d’un écheveau de fil, et, par 
extension, discrélion, constance, pru- 
dence, intelligence, retenue. —+* Poell 
en deux enn he benn, il est prudent, il 
a du bon sens. 


POELLA, v. a. (anc.) Comprendre, 
avoir la conception, concevoir, avoir 
l'intelligence; p. et. Voy. POELL. 


POELLAD, s. m. (anc.) Des efforts 
pour parvenir à un but. 


POELLADI, v. n. (anc.) S’efforcer, 
faire des efforts pour. Voy. POELLAD. 


POELLAT, Y. n. C. S’efforcer. 


POELLEK, adj. Et mieux, neb en deux 
poell enn he benn, qui a de la retenue. 
Voy. POELL. 


POEN, s. L. Y. Peine, douleur, afflic- 
tion ; pl. ieu. Voy. POAN. 


POENCHENN, s. L Cotillon, jupe; 
pl. ou. 


POENIEIN (poen-i-e-in), v. a. Y. Per- 
sécuter ; p. poeniet. VOy. POEN. 


POENIUZ, adj. V. Pénible. — Poen, 
peine. 


POL 
POENSON, s. m. C. Plafond. 


POENT, s. m. Temps ou moment 
opportun. — Poet eo mont di, il est 
temps d’y aller. 


POES, POEZ, s. m. Y. Repos, pause. 
Voy. PAOUEZ. 


PUEZ, POUEZ, S. m. Poids, ce qui 
sert à peser et aussi ce que pèse un 
objet; pl. poesiou. Voy. POUEZ. 


POEZA, POUEZA. Voy. ce dernier. 
POEZADENN. Voy. POUEZADENN. 


POEZEIN (poez-e-in), Y. n. V. Se re- 
poser, cesser de travailler. Voy. POES, V. 


POEZUZ. Voy. POUNNER, plus usité. — 
Poez, poids. 


POGAMM, PAUGAMM. Voy. ce der- 
nier. 


POGENN (pôg-enn), s. f. Une des 
branches de la charrue; pl. ow. On dit 
aussi pau. Ar pau braz, ar pau bihan. 
la grande branche, la petite branche. 


POK, S. m. Paiser, en termes enfan- 
tins. Il se dit aussi d’un baiser luxu- 
rieux ; pl. ou. Dans le langage fami- 
lier de la Basse-Bretagne, on dit : 
donner un poc. 


POKA, POKI, v. n. Voy. POKET. 


POKARD, s. m. Tache d’encre sur le 
papier ; pl. ou. 


POKET, Y. n. Donner un baiser; 
p. poket. Poket da unan-bennag, em- 
brasser quelqu'un. Voy. PoK. Ce verbe 
se conjugue comme si l’infinitif était 
poka. 

POKI, v. n. Voy. POKET. 


POL (pôl), s. f. Y.T. G. La barre du 
gouvernail. Voy. PAOL, S. L. 


POLE, s. m. Poulie; pl. poleou. 


POLEA, v. n. Et de préférence, ober 
poleou, faire des poulies. 


POLEEUR, S. m. C. VOY. POLEOUR. 


PON 029 


POLEOUR, s. m. Poulieur, qui fait 
des poulies; pl. ten. 


POLES, BOLEZ, s. L. V. Jeune poule; 
pl. polezi. 


POLEZ. Voy. POLES. 


POLINAT, v. n. V. Godiller ou con- 
duire un bateau avec un aviron à l’ar- 
rière. Voy. POL. 


POLLENVA. Voy. PAOLEA. 

POLLEVIA. VOy. PAOLLEVIAT. 

POLCD. Voy. BOLOD. 

POLOS. Voy. BOLOS. 

POLOSEK (polo-sek). Voy. BOLOSEK. 
POLOSENN (polo-senn). VOy. BOLOSENN. 


POLPEGAN, s. m. Nain, poulpiquet, 
être imaginaire; pl. ed. 


POMEDER. s. m. V. Pouls. Sellein er 
pomeder, tâter le pouls à un malade. V. 


POMPAD, s. m. Vanterie, fanfaron- 
nade. 


POMPADOI, v. n. Se vanter, faire le 
fanfarou. Il se conjugue avec l’auxi- 
liaire ober. 


POMPINENN, S. L C. Une élégante. 


PONDALEZ, s. m. Corridor, galerie, 
palier d'escalier. Ce mot breton est 
passé dans le français familier de la 
Basse-Bretagne : on y dit pondalé. 


PONGORS, s. f. Butor, oiseau, et, par 
extension, homme stupide. Eur bon- 
gors, un butor. Ce mot me paraît de- 
voir céder le pas à boñgors qui, lui, 
2 masculin, et qui doit être le radi- 
cal. 


PONNER, adj. Voy. POUNNER. 
PONNER-GLEO. Voy. POUNNER-GLEO. 


PONNERAAT, v. n. Devenir lourd, 
s’appesantir. Voy. POUNNERAAT. 


PONSIN, s. f. Petit d'une poule, petit 
poulet; pl. ed. 


596 POR 


PONT, POUNT, s. m. Pont de pas- 
sage, pont de navire; pl. pochou. 


PONT-GWINTER (gu-iñter), 5. m. Y. 
Pont-levis. — Pont, pont, et gwinta, 
lever en l’air au moyen d'engins. 


PONT-TERGE (terg-e), s. m. Y. Palier 


d'escalier. — Pont, pont, et derge, Y. 
escalier. 


PONT-TREOU, nom de lieu. Pon- 
trieux, ville. 


POOU. Voy. POU (anc.) 


PORAILL (les L mouillées), s. m. C. 
VOy. FARAILL. 


PORBOLENN, s. L. Pustule; pl, ou. 


PORBOLENNA, v. n. Se couvrir de 
pustules. 


PORC’H, s. m. Y. Port de mer, cour 
d’une maison; pl. eu. 


PORC'HAT (anc.) VOy. PORC'HENN. 
PORCHED, s. m. Galerie. 


PORC'HELL, S. m. Pourceau; pl. ed. 
Ce mot figure parmi les noms de fa- 
mille. On l'écrit Porhel. 


PORC'HELLEZ, s. L. Truie qui a des 
petits; pl. ed. 


PORC'HELLIK-LEAZ, s. m. Cochon de 
Jait. — Porc'hellik, diminutif de por- 
c'hell, pourc:au, et leaz, lait. 


PORC'HENN, PORC'HAT, s. f. Mèche 
de chandelle ou de lampe, lumignon. 
Voy. POULC’HENN. 


POÜRC'HER, S. m. Y. Portier: pl. ion. 
Voy. PORC'H. 


PORC'HEREZ, S. L. Féminin du précé- 
dent. 


PORE, s. m. D’après le P. Grégoire, 
c'est une maladie forte et subite. 


PORFOR, S. m. (anc.) La couleur vio- 
lette ou pourpre. 


POT 


PORS, PORZ, s. m. Port de mer, cour 
de maison, porte cochère; pl. porsiou, 
et porsier, des portes cochères. 


PORSIER, s. m. Portier; pl. ten. Voy. 
PORS. 


PORSIEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


PORS-GWINT (gu-int), s. m. Pont- 
levis. Voy. GWINT. 


PORS-KAE, s. m. Branches entrela- 
cées pour fermer le passage dans un 
champ, claie. Ce mot est composé de 
pors, porte, et de kae, haic. 


PORS-RASTELL, s. m. Barrière d'une 
avenue, porte à claire-voie. — Pors, 
porte, et rastell, treillis. 


PORTEOUR, s. m. Y. Blatier; pl. por- 
terion, portizsion. 


PORTEZA, PORTEZAT, v. a. Porter 
sur le dos comme font les meuniers, 
faire métier de porteur ; p. portezel. 


PORTEZAT. Voy. le précédent. 


PORTEZER, s. m. Qui porte des far- 
deaux sur le dos comme font les meu- 
uiers; pl. ien. 


PORZ, PORS. Voy. ce dernicr. 


PORZ-ADRE, S. m. Arrière-cour. — 
Porz, cour, et adre, derrière. 


POST, s. m. Poteau, jambage de 
porte, jambage d'écriture, pieu, pilier, 
pile de pont; pl. ou. 


POST-ANN-DALC'H, s. m. Carcan, 
pilori. À la lettre, poteau de la cap- 
ture. Voy. POST-TRO-GOUZOUK. 


POSTEK, adj. Ferme, solide, stable. 
Voy. post. Cet adjectif figure parmi les 
noms de famille. 


POSTELL, s. f. Ce mot, je crois, dé- 
signe une partie de la charrue. 


POST-TRO-GOUZOUK, S. m. Carcan, 
pilori. À la lettre, poteau tour du cou. 
Voy. POST-ANN-DALC’H. 


POT, s. m. Voy. POD. 


POU 


POTAILL (les L mouillées), s. m. 
Serrure de porte, entrave en fer pour 
les chevaux ; pl. ou. Voy. POTAILLOU. 


POTAILLA [les L mouillées), v. à. 
Mettre des entraves à un cheval, des 
fers à un criminel. 


POTAILLOU (les L mouillées),s.pl.m. 
Entraves pour cheval, fers pour les 
criminels. 


PCTENN, S. L V. Clef appelée passe- 
pariout; pl. eu. 


POTENN, s. L. Serrure; pl. ou. On le 
dit aussi en Cornouaille, je crois, au 
sens d’entrave pour cheval. 


POTENNA, v. a. Mettre une serrure, 
et aussi, je crois, en Cornouaille, en- 
traver ou mettre des entraves à un 
cheval. 


PITEO, POTEV, S. m. Pot à eau, 
aiguière; pl. poteviou. 


POTEV. Voy. POTEO. 


POTEVAD, s. m., et aussi poteviad. 
Plein un pot à eau, la plénitude d’une 
aiguière. 


POTEVIAD. Voy. le précédent. 


POTIN, sorte d’adjectif. Troad-potin, 
pied-bot. 


POTR, PAUTR (pôfr), S. m. Voy. ce 
deruier. 


POU, POOU (anc.) Pays, région. 


POUC'H, adj. D’après Le Pelletier, il 
est synonyme de hudur et de louz, 
malpropre, sale. 


POUEZ, POEZ, s. m. Poids, pesanteur, 
calibre, morceau de métal qui sert à 
peser des objets; pl. pouesiou. War- 
bouez ma teuot, à condition que vous 
viendrez, pourvu que vous veniez. 
War-bouez eur gordenn, au bout d’une 
corde. 


POUEZA, POEZA, v. a. et n. Peser 
pour connaître le poids, avoir un cer- 
tain poids. Pegement a bouez ann dra- 
ze? combien pèse cela? 


POU 
POUEZADENN, s. f. Pesée. 


527 


POUEZUZ, POEZUZ, adj. Voy.POUNNER. 


POUILL (les L mouillées), s. m. V. 
Injure, outrage, affront, invective; 
pl. eu. Kanein pouill, Y... injurier. A la 
lettre, chanter injure. Dans le vieux 
français on disait Pouilles, s. L pL., 
au sens de injures grossières. 


POUILLEIN (les L mouillées), v. a. V., 
et mieux, kanein pouill, injurier. A la 
lettre, chanter injure. 


POUIZ, POUIS, s. m. V. Poids pour 
peser, ce que pèse un objet; pl. eu. 


POUIZEIN (pouiz-e-in), Y. a. et n. Y. 
Peser pour connaître le poids, avoir un 
certain poids. 


POUKR, adj. V. Moite. 
POULC’HAT, Y. Voy. POULC'HENN. 


POULC’HENN,S. L. Lumignon, mèche 
de chandelle, de lampe; pl. ow. En 
Vannes, on dit poulc’hat au pluriel. 


POULDROEN, s. m. Lieu où l’eau 
tourbillonne, soit en mer, soit en 
rivière. Voy. POULL-TRO, 


POULL, s. m. Ce mot, dans son ac- 
ception générale, désigne un trou fait 
en terre et qui renferme habituelle- 
ment de l’eau ou dans lequel les eaux 
s'arrêtent; il signifie aussi mare d’eau 
ou lavoir pour laver le linge sale. 
Mont d'ar poull da walc’hi ann dillad 
fank, aller au layoir pour laver le linge’ 
sale. Koueza enn he boull. tomber en 
ruines, s’écrouler, parlant d’une mai- 
son. À la lettre, tomber dans son trou. 
Poull dour, fosse ou trou où l’eau 
s'arrête. Voy. TOULL. 


POULLAD, s. m. Un trou plein, plein 
un trou. Eur poullad dour, un trou 
plein d’eau. Voy. POULL, 


POULL-AL-LAGAD, s. m. Cavité dans 
laquelle l’œil est placé, orbite de l'œil. 
A la lettre, trou de l'œil. Voy. POD-AL- 
LAGAD. 


POULL-ANN-BRENN, S. m. C. Latrines. 
A la lettre, trou du son (que l’on mange 


928 POU 


dans le pain). A la campagne il n’y a 
pas de latrines ; c’est une fosse ou trou 
que l'on remplit de végétaux et qui 
sert à cet usage. Ce mot est fort ancien, 
ainsi que le témoignent les deux com- 
posants ann brenn: aujourd'hui, si l’on 
avait à composer ce mot, on dirait 
poull-ar-brenn. Voy. au mot ANN, arti- 
cle, ce qui est dit à ce sujet. 


POULL-BREIN (bre-in), s. m. Cloaque. 
A la lettre, trou pourri. 


POULL-C'HOALENN, S. m. Saline. A la 
lettre, trou-sel. 


POULL-DA-WALC'HI (oualc’hi), S. m. 
Lavoir, trou pour laver. — Poull, trou, 
da walc'hi, pour laver (gwalc'hi, laver). 


POULL-DOUN, s. m. Cachot humide 
et malsain. A la lettre, trou profond. 


POULL-DOUR, s. m. Trou où l’eau 
s'arrête. A la lettre, trou d’eau. 


POULL-DOURA, s. m. Abreuvoir. — 
Poull, trou, et doura, faire boire les 
bestiaux. 


POULLDROEN. Voy. POULDROEN. 


POULL-FANK, s. m. Bourbier. — 
Poull, trou, et fank, boue. 


POULL-GLAOU, s. m. Fourneau des 
charbonniers dans les forêts. — Pouil, 
trou, et glaou, charbon. 


POULLIK, S. m. Diminutif de poull, 
petit trou. — C'hoar poullik, jouer 
aux noix, aux épingles, à la fossette. 
Ce mot s'emploie aussi avec la signifi- 
cation de petite baie maritime dans 
laquelle ne peuvent aborder que des 
canots. 


POULL-KALOUN, S. m. Estomac. Â la 


lettre, trou ou fosse du cœur. Ce subs- 
tantif composé est de ceux qui exigent 
une construction particulière quand 
ils sont accompagnés d’un pronom 
possessif. Poan em eux e poull va 
c'haloun, j'ai mal à l'estomac. Voy. ce 
qui est dit à ce sujet au mot ESTOMAC 
de mon Nouveau Dictionnaire français- 
breton 1869. 


POU 


POULL-KANAB, s. m. Trou ou fosse 
où l’on rouit le lin, le chanvre. A la 
lettre, trou-chanvre. 


POULL-KANNA, s. m. Lavoir que l’on 
appelle dovet dans le français familier 
de la Basse-Bretagne. Ce mot est com- 
posé de poull, trou qui renferme ha- 
bituellement de l’eau, et de kanna, 
blanchir ou laver, parlant du linge. 
Voy. DOUEZ, DOUVEZ. 


POULL-LER, s.m. Trou ou fosse dans 
lequel les corroyeurs entassent les 
cuirs pour l’opération du tannage. — 
Poull, trou, et ler, cuir. 


POULL-LIN, s.m. Fosse où l’on rouit 
le lin. 


POULL-PRI, s. m. Trou ou carrière 
dont on extrait l’argile. — Poull, trou, 
et pri, argile. 


POULL-RAN, S. L. Grenouillère. — 
Poull, trou, mare, et ran, grenouille 
de mare. 


POULL-ROD, s. m. Ornière. — Poull, 
trou, et rod, roue de voiture, 


POULL-SKORF, s. m. Le lieu où se 
décharge l’eau superflue d’un étang de 
moulin. — Poull, trou, et skorf, dé- 
charge de l’eau d’un étang. 


POULL-TRO, s.m. Lieu où l’eau tour- 
billonne en mer ou en rivière. — Poull, 
trou, et tro, troisième personne sin- 
gulier de l'indicatif de trei, tournoyer. 


POULOUD, pluriel irrégulier de pou- 
loudenn. 


POULOUDENN, S. L. Caillot, grumeau 
de sang, de bouillie, motte de terre, 
boule de neige; pl. pouloud, poulout, 
masculin. Voy. POULOUT, mets de Bre- 
tagne. 


POULOUDENNA, v. n. Se former en 
grumeaux, parlant du sang, de la 
bouillie. 


POULOUDENNET, adj. Caillé, grume- 
Jeux. 


POULOUNEZ, s.m. PI, froncis; pl. ou. 


POU 


POULGUNEZA, v. a. Faire des plis ou 
froncis à une robe pour la raccourcir; 
DEE 


POULQOUT, s. pl. m. C’est le pluriel 
irrégulier de pouloudenn. Il a aussi la 
signification de boulettes en pâte gros- 
sière que l’on fait cuire à l’eau et que 
l’on mange avec du lait. 


POULSAD, S. m. Moment, instant, — 
Enn eur poulsad, dans un instant. 


POULSIK, s. m. Le même que le pré- 
cédent. 


POULTR, pluriel irrégulier de poul- 
trenn. 


POULTRA, v. a. Poudrer, couvrir de 
poussière; p. et. 


POULTREK, adj. Couvert de poussière, 
parlant des choses. On dit poultrennet, 
en parlant des êtres animés. 


POULTRENN, s.f. Grain de poussière, 
de poudre à feu, de poudre à poudrer; 
pl, poultr, des grains de poussière ou 
de la poussière, de la poudre à feu, à 
poudrer. Eur boultrenn a 50 eat em 
lagad, j'ai un grain de poussière dans 
l'œil. 


POULTRENNA, v. a. Couvrir de pous- 
sière; p. poultrennet. 


POULTRET, adj. Poudré, parlant des 
cheveux. | 


POULTRIK, S. m. Duvet dans l'air. 
C'est le diminutif de poultr, poussière. 
A la lettre, de la petite poussière. 


POUMELLENN, s.f. Pommeau de selle 
et d'épée. 


POUNNER, PONNER, adj. Lourd, pe- 
sant, 


POUNNERAAT, PONNERAAT, v. n. De- 
venir lourd, s’appesautir; n. pounne- 
reet, pounnereat. Il se conjugue avec 
auxiliaire dber. Dont da veza poun- 
ner est plus usité. 


POUNNER-GLEO, adj. Qui a l’oreil'e 
dure, — Pounner, lourd, et kleo, ouïe. 


PRA 


POUNT. Voy. PONT. 


529 


POUPIK, S. m. Poupik-ar-galoun, en- 
fant chéri et gâté. Voy. MOUMOUN. 


POUPIK-AR-GALOUN. Voy. le précé- 
dent. 


POUPINEL, POUPCNEL. adj. Y. Mi- 
gnard. Cet adjectif est assez répandu 
parmi les noms de famille. 


POUPINELL, s. f. V. Bimbelot, sorte 
de poupée qui se relève toujours sur 
ses pieds. 


POUPONEL, adj. Voy. POUPINEL, adj. 


POUR, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
pourenn, poireau. 


POURC'H, S. m. (anc.) Vêtements de 
toutes les sortes pour homme ou fem- 
me; défroque, hardes. Voy. le sui- 
vant, 


POURC'HA, v. a. (anc.) Vêtir. 

POURCHAS, v. a. Equiper, armer, 
parlant d’un navire, fournir, en géné- 
ral; p. pourchaset, 


POURC'HENN. Voy. POULC'HENN. 


POURENN, 5. f. Poireau, légume; pl. 
pour, masc. 


POURMEN, v. n. Se promener; p. et. 
Voy. BALE. Mont da bourmen, aller se 
promener (style familier). 


POURPANSOU, s. pl. m. Pourpoint 
d'homme. 


POUS, PEUS, s. m. V. Toux, maladie 
des chevaux et animaux, 


POUSET (pou-set), adj. V. Poussif. On 
dit aussi peuset, 


POUT, s. m. V. Pot. Yor. P0D. 


POUT-ROT, S. m. Y. Moyeu de la 
roue. — Pout, pot, et rot, roue. 


BRAD, PRAT, s. m. Pré, prairie. En 
latin, pratum ; pl. prajeier. 


PRADENN, S. f, Lit de rivière. 
67 


930 PRE 


PRADENN, S. L. Y. Synonyme de 
prat, prad. 


PRAT, s. m. Champ marécageux et 
de mauvaise qualité. Ce mot figure 
parmi les noms de famille. 


PRATELL, s. f. Tonnelle de jardin. 


PREANV, s. m. V. Ver de terre; pl. 
preinuet. NOy, PRENV, PREV, 


PRED, s. m. Moment opportun. 
Pred eo mont kurt, il est temps de 
partir. 


PRED, PRED-B0ED, s, m. Repas. — 
Pred, moment opportun, et boed, nour- 
riture. 


PRED-BEURE, 5. m. Y. T. Déjeüné, 
repas du matin. — Pred, repas, et 
beure, matin. 


PRED-BOED. Voy. PRED. 

PREDEGOUR, S. m. Y. Prédicateur ; 
pl. predegerion (predeg-erion). — Pre 
dek, V., prècher. 


PREDEIN (pred-e-in), v. n. V. Prendre 
son repas. — Pred, pret, repas. 


PAEDEK, s. (n. VOy. PREZEK. 


PREDEK, v. n. Y. Prècher ; p. prede- 
get (predeg-et). 


PREDER, PREDERI, S. m. Soin, souci; 
pl. iou. 


PREDERI. Vor. PREDER. 


PREDERIA, v. a. Soigner, méditer; 
n. prederiet. — Prederia war eunn dra, 
méditer un sujet. 


PREDERIUZ, adj. Soigneux. 


PREDH, PRYDH (anc.) Beauté, d’après 
Le Pelletier. 


PREDIK, S. m. Un petit moment. 
C’est le diminutif de pred, moment. 


PREGENN (preg-enn), s. f. Y. Sermon ; 
pl. eu. VOoy. PREZEGENN. 


PREIZ (pre-iz), s. m. Proie, capture, 
prise, K 


PRE 


PREIZA (pre-iza), v. a. Capturer; p. et. 


PREIZ-BOUTIN (pre-iz), s. m. Binn, 
— Preis, capture, et boutm, en com- 
mun. 


. PREIZER (pre-ixer), s. m. Pillard; pl. 
1en. 


PREJA, PREJAL, v. n. C. Diner, faire 
son dîné; p. ef. 


PREJAL. Voy. PREJA, 


PREMEDI, s. m. V. Le pluriel preme- 
dieu, des prémices, est seul usité. 


PREN, S. m. Achat, acquisition. 
N'est guère employé. 


PRENA, v.a. Acheter chez un mar- 
chand, et aussi racheter, ea termes de 
dévotion; p. ef. 


PRENECHER, s. pl. m. C. Pluriel ir- 
régulier de prenest, fenêtre. 


PRENER, 5. m. Acheteur, pratique 
d'un marchand; pl. ten. Au féminia, 
prenerez; pl. ed. 


PRENEST, s. m. T. C. Fenètre; pl. 
prenecher. 


PRENESTR, s. m. Fenêtre; pl. pre- 
nestou, et mieux, prenester. En Van- 
nes, pluriel prenestri. 


PRENESTRI, V. Pluriel irrégulier de 
prenestr, fenêtre. 


PRENN, S. m. Bois œuvré. Boutou 
prenn, sabots. À la lettre, chaussure 
de bois travaillé, œuvré. Voy. KOAT. 
Dans l’usage, on ne fait guère de diffé- 
rence entre prenn el koat. On dit bou- 
tou koat ou boutou prenn. Il en est de 
S des instruments et outils en 

ois. 


PRENN, s. m. Barre de bois qui sert 
à barrizader une porte en dedans. 


PRENNA, v. a. Fermer on barricader 
avec une barre. Prenna ann or, barrer 
la porte. Voy. PRENN, barre. 


PRENN-C'HUEK, S. m. T. Bois de 
réglisse. — Pren, bois, et c’huek, 
doux au goût, 


PRE 


PRENV, PREV, PREON, s. m. Ver, 
insecte; pl. preñved, prered. VOy.PREV; 
là sont indiqués les dérivés et com- 
posés de ce mot. 


PRENVEDET, PREVEDET, adj. Ver- 
moulu, — Preñv, ver. 


PRECN. Voy. PRENY. 


PREOUEDEIN (preoued-e-in), Y. H. Y. 
Enzendrer des vers. 


PREQUEDEK, adj. Y. Rempli de vers, 
verreux, 


PRES. S. m. Armoire à deux battants. | 


PRESBITAL, s. m. Presbytère, cure. 
PRET, S. m, Y. VOy. PRED, repas. 


. PREV, PRENV. Voy. ce dernier. Yar. 
ci-dessous les composés et dérivés de 
ce mot. 


PREVAN, s. m. Voy. AMPREVAN, plus 
usité. 


PREV-ANN-OALED, s. m. Grillon, in- 
secte. À la lettre, ver du foyer de la 
cheminée. lL s’y tient en effet d'habi- 
tude dans les maisons de la campagne. 


PREV-DILLAD (les L mouillées), s. m. 
Mite ou teigne, insecte qui détériore 
les vêtements en laine. 


PREV-DOUAR, s. m. Ver de terre; 
pl. preved-douar. 


PREVEDEK, adj. Verrcux. — Prer, 
preñv, ver. 


PREVEDI, PRENVEDI, v. n. Se rem- 
plir de vers; p. prevedet, preñvedet. 


PREVEDIQU, PREVEUDIOU, 3. pl. m. 
Prémices. 


PREV-GOULQOU, s. m. Ver luisant, 4 la 
lettre, ver-lumière. 


PREVIK, s. m. Vermisseau; pl. pre- 
vedigou. C'est le dimisutif de prer, 
Ver. 


PREV-KAOL, s. m. Chenille verte, 
fléau des choux. — Prer, ver, et Kaol, 
des choux. 


| 
| 


PRI 531 


PREV-KOAT, s. 70. Artison. À la lettre, 
ver de bois. 


PAEV-LUGERNUZ (lug-ernuz), S. TL 
Ver luisant. A la lettre, ver brillant. 


PREV-NOZ, S. m. Ver luisant. À la 
leitre, ver de auit. 


PREZES. s. m. C. Rätelier d'étable; 
pl. prezebaou. 


PREZEG, PREZEK, s. m. Discours, 
haranzue. 


PREZEG, PREZEK, Y. n. Perler, dis- 
courir, haranguer, parler en publie, 
prècher en chaire, à l'église; p. pre- 
Zeyet, 


PREZEGENN (prezeg-enn), S. L. Dis- 
cours, haracgue, et aussi, sermon fait 
à l’église; pl. prezegou. 


PREZEGER (prezeg-er), S. m. Prédica- 
teur, qui fait un sermoa. Voy. PREZEG. 


PREZEGI ‘prezeg-i), Y. H. Non usité. 
Voy. PREZEG, Y. H. 


PREZEK, PREZEG, s. m. Voy. ce der- 
nier. 


PAEZEK, PREZEG, 7. H. Yoy. ce der- 
nier. 


PRI, s. m. Argile, terre glaise. Pri- 
raz, mortier de maçon. VOy. PRI-RAZ. 
Pri-brikenn, ciment pour maçon- 
neries. Voy. Ce mot. 


PRIA, v. a. Garnir d'argile; p. priet. 
Voy. PRI. = 


PRI-B2IKENN, s. m. Ciment pour 
maconneries. — Pr, argile, et bri- 
kenn, brique. 


PRIDIAI. Voy. PREDERI. 
PRIDIRIA. Yay. PREDERIA. 


PRIED, subat. d=s deux genres. 
Epoux, épouse ; pl. priejou, et mieux, 
ann daou bried. parlant d'un couple. 
À la ville, on dit : va fried eo, c'est 
mon époux, c'est mon épouse. He fried 
mar bez, son prétendu. He bried mar 
bez. sa prélendue. 


x 


J sd 


5 PRI 

PRIEDELEZ, S. f. Mariage. Sizun 
priedelez, la lune de miel. A la lettre, 
la semaine du mariage. 


PRIEK, adj. Argileux. — Pri, argile. 


PRIET, s. m.et f. Y. Epoux, épouse; 
pl. priedeu, et mieux, enn deu briet. 
Voy. PRIED, 


PRIETAAT, v. n. Prendre femme. 
Voy. DIMEZI. 


PRIJOUT. Voy. PRIZOUT. 


PRIM, s. m. Croissant de la lune; 
on dit mieux, prim-al-loar. En Vannes, 
er prim, la nouvelle lune. 


PRIM, adj. Avare, chiche: précoce et 
haut, en parlant des fruits, des four- 
rages. 


PRIM, adv. T. C. Promptement, su- 
bitement, vite. 


PRIM, adj. V. Rare, peu abondant. 
Prim e er c'henet, le bois de chauffage 
est rare, V. 


PRIM, adj. (anc.) Trop petit, en trop 
petite quantité, chétif. Re brim, trop 
peu. 


PRIMA, s. m. Prime, terme de dévo- 
tion. 


PRIM-AL-LOAR, 5. 
quartier de la lune. 


m. Le premier 


PRIN, adj. Avare. Ce mot paraît une 
corruptioa de prim. 


PRINS, s. m. Prince; pl. ed. 
PRINSEZ, s. f. Princesse ; pl. ed. 


PRIOD, PRYOD, adj. (anc.) Gruek priod, 
femme mariée. À la letire, femme 
épouse. Voy. GREK et PRIED. 


PRIOL, adj. Tad priol, père prieur, 
certaine fonction dans les couvents 
d'hommes. 


PRI-RAZ, s. m. Mortier pour les ma- 
conneries. — Pri. argile, cL ras. chaux. 
Telle est en effet la composition du 
mortier dans les campagnes; en ville 
on remplace l'argile par le sable. 


PRO 


PRISSAUT, s. m. Y. Enn ur prissaut, 
en sursaut, subitement. 


PRIVEZOU, s. pl. m. Latrines des 
maisons de ville. 


PRIVOES, PRIVOEZ, s. m. V. Latrines 
de la ville. 


PRIVOEZIEU, s. pl. m. Y. Le même 
que le précédent. 


PRIZ, s. m. Cours ou prix des mar- 
chandises. 


PRIZEIN (priz-e-in), v. a. et n. Y. 
Daigner, apprécier, priser; p. prizet. 


PRIZOUT, Y. a. et n. Le même sens 
que le précédent; p. prizet. 


PROF, s. m. Offrande dans le plat de 
celui qui quête à l’église, oblation. 
Goulenn prof, faire la quête à l'église. 
On dit aussi prov. 


PROFA, v. n. Donner une offrande à 
l'église. Profa er plad, mettre son of- 
frande dans le plat, 


PROFED, s. m. Prophète; pl. ed. 


PRON, s. m. Sorte de sermon ou 
d'instruction qui se fait à l’église. — 
Ober ar pron, faire le prône. À ce mo- 
ment de la messe, on annonce la mort 
de ceux des paroiïssiens qui sont morts 
en pays étianger et on les recom- 
mande aux prières des fidèles. A l'île 
de Harz. ces mots signifient aussi faire 
la quête pendant le prône. 


PAGPIK, s. L. Belette. En poésie, on 
l'appelle parfois Mac’harit-koant. A 
la lettre, Marguerite jolie, et aussi 
koañtik. À la lettre, petite jolie. Avec 
des noms si doux, on pourrait croire 
qu'en Bretagne les belettes ne sont pas 
carnassières et respectent les poules et 
les œufs. Il n’en est rien, et ceux qui 
les ont appelées ainsi ont pensé qu'ils 
désarmeraient sa voracilté en ne l’ap- 
pelant pas par son vrai nom, kaeret. 
De quoi ne sont pas capables les gens 
superstitieux ! C’est peut-être dans ce 
même ordre d'idées que les Egyptiens, 
il y a bien longtemps, donnèrent piace 
au ciel, parmi les constellations, à des 


PUG 


animaux nuisibles ou féroces. C'était, 
peut-on penser, pour se les rendre 
favorables. 


PROV, s. m. V. Offrande à la messe, 
oblation, quête. Voy. PROF. 


PROVEIN (prov-e-in), v.n.V. Donner 
une offrande à l’église pendant la messe. 
Voy. PROFA. 


BRUN. s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
prunenn, prune, fruit. 


PRUNEK, s. f. Lieu planté de pru- 
niers. VOy. PRUN. 


PRUNENN, s. L. Prune, fruit; pl. prun, 
masculin. 


PRYDH, PREDH (anc.) Beauté, d’après 
le Père Grégoire. 


PSALMENNI, v. a. C. Réprimander vi- 
vement. 


PUAR, PIAR, nom de nombre, V. 
Quatre, pour le masculin. Voy. PEVAR. 


PUARVET, adj. numéral, V. Quatrième, 
pour le masculin. 


PUARZEK, adj. numéral, V. Quatorze. 

PUCH, GC. Sul ar puch-dibuch, le 
dimanche de la Quinquagésime, le 
dimanche gras. Voy. PEUZ-DIBEUZ. 


PUCHA, v. n. S’accroupir. On dit 
aussi pucha!. 


PUCHAT. Voy. le précédent. 


PUDASK. PUTOASK, S. m. Putois. 
animal: pl. ed. 
PUEMP, nom de nombre, Y. Cinq. 


PUEMPET, adj. 
quième. 


numéral, V. Cin- 


PUFERIK-ANN-DOUAR, S. m. Vesse- 
de-loup, sorte de champignon. 

PUG. Voy. PUK, 

PUGNEZ, s. m. Abcès, furoncle. 


PUGNEZ, pluriel irrégulier de pu- 
gnezenn. 





PUR 233 


PUGNEZENN, s. f. Puaaise de bois; 
pl. pugnez, masc. — Ce que dit Le 
Gonidec au mot louezae me parail par- 
faitement vrai : Les paysans bretons 
ne counaissaient pas autrefois les pu- 
naises domestiques ou des lits. En 
revanche, les poux et les puces étaient 
très-communs dans les campagnes. Il 
en est de même en Afrique, au moins 
dans les régions parcourues par les 
troupes françaises; il Y a beauconp 
de poux, infiniment de puces, mais 
absence de punaises. La fréquentation 
des villes a pu modifier cet état de 
choses en Bretagne. 


PUILL (les L mouillées), adj. Abon- 
dant, fertile, en grand nombre, épais, 
potelé. Glao puill, ondée, pluie abon- 
dante. Plac'h koañt ha puill, grosse 
dondon. Pour la prononciation de ce 
mot, voyez la consonnance finale UILL 
au Dictionnaire des rimes. 


PUILLA (les L mouillées|, Y. n., et 
de préférence, dnnt da veza puill, 
devenir abondant, devenir en grande 
quantité. 

PUK, PUS, adj. (anc.) Mou. 


PUKA, v. n. Laisser impression sur 
la chair par suite de ligature ou de 
pression. 


PULLUCHA. Voy. PULLUCHAT. 


PULLUCHAT, v. a. Briser, réduire en 
petits morceaux ; p. pulluchet. 


PUNS, s. m. Puits à eau; pl. ou. 


PUNSA, v. a. Puiser; p. ef. — Puñsa 
dour, puiser de l’eau. 


PUNSAL, v. a. Voy. le précédent. 

PUNS-DOUR-GLAO, s. m. Citerne ali- 
mentée par les eaux pluviales. A la 
lettre, puits d’eau de pluie. 

PUNS-GLAO. Voy. le précédent. 


BURNT, s. m. (anc.) Livre, poids équi- 
valant à un demi-kilogramme. 


PURA, v. a. Fourbir ou écurer, par- 
lant de la vaisselle de cuisine, nettoyer 


934 RAB 


les meubles, le plancher, au moyen 
d’un lavage; p. puret. 


PURA, PURAAT, v. a. Raffiner, épu- 
rer. 


PURAAT. Voy. le précédent. 
PURGATOR, s. m. Purgatoire. 
PURI, v. a. C. Voy. PURA, 


PUSSUN, s. m. Y. Poison. 


RAB 


PUSSUNIEIN (pussun-1-e-in), Y. a. Y. 
Empoisonner, faire mourir par le 
poison ; p. pussuntet. 


PUT, adj. Acre, aigre, parlant des 
fruits ; aigu, piquant, parlant du vent. 
— Aval put, pomme sauvage. Avel 
put, vent piquant. Ce mot s'emploie 
aussi comme adverbe : Skei put, frap- 
per très-fort. He-man a zo doll put, 
celui-ci est complètement aveugle, C. 


PUZE, s. m. (anc.) Chien courant; 
pl. puxeet. 


KR 


Nous rappelons ici que cette lettre, 
à l'instar des autres consonnes, se fait 
fortement sentir à la fin des syllabes 
et des mots. Ainsi, par, amzer, toc’hor, 
hudur, bir, se prononcent comme en 
francais, pare, amzère, toc'hore, hudure. 
A plus forte raison, cela a lieu quand 
la lettre R est doublée, comme dans 
hirr, barr. 


RA,S. m. V.T.C. Chaux, minéral. 
Voy. RAZ. 


RA, particule exclamative. Que! — 
Ra vevo pell! au lieu de ra berù pell! 
qu'il vive longtemps! Ra garinn, au 
lieu de ra karinn, que j'aime. Comme 
on le voit par ces exemples, après la 
particule ra, les lettres fortes se chan- 
gent en faibles. Voy. la grammaire. 


RABADIEZ. VOY. ARABADIEZ. 
RABADIEZOU, pluriel du précédent. 


RABANK, s. m. Cordage de navire. 
Rabañk teo, càble, gros cordage; pl. 
ou. 


RABANKOU, 
de marine. 


s. pl. m. Rabans, terme 
RABBAD, s. m. (anc.) Esprit-follet, 
feu-follet. 


RABEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de rabezenn, rave. 


RABEZENN, s. f. Rave, légume, pl. 
rabez, SP à 
RABIN, s. m. Y.T. Avenue, allée de 


jardin, s cour, sentier qui correspond 
à une brèche faite à uue haie ou clô- 
ture. 


RABIN. Dre rabin, parfois. 
RABINAT, adv. À la dérobée. 


RAE 


RABOD, s. m. Rabot de menuisier. 
RABOTA, v. a. Raboter; p. ef, 


RACH,s.m. Gratelle, teigne, maladie 
de la peau. 


RAC'H, s. m. V. Rat; pl. rac’het. 


RACHEIN (rache-in), v. a. V. Raser, 
faire la barbe; p, rachet. Um rachein, 
se faire la barbe, 


RACHQUS,s.m Y. Teigneux, et aussi, 
grognon. Voy. BAC'H. 


RAC'HUER, s. m. Y. Ratière, piége à 
rats. Voy. BAC'H. 


RADELL, RAZELL, S.L. Radeau; pl. ou. 
RADEN, s. L. Ptéride, plante. 
RADEN, s. pl. m. Pluriel de radenenn. 


RADENA, v. n. Couper de la fougère; 
p. et. 


RADENEK, S. f. Lieu rempli de fou- 
gères. 


RADENENN, s. f. Plant de fougère; 
pl. raden, masculin, des plants de 
fougère, de la fougère. 


RADEN-SEAC'H, s. pl. m. Des plants 
de fougère desséchés au soleil pour 
faire du feu. A la lettre, de la fougère 
sèche. 


RADEN-ZERO, S. pl. m. Polypode, 
plante. — Raden, des plants de fou- 
gère, et dero. chêne. C’est, en effet, une 
espèce de fougère qui se cramponne 
aux souches de chêne et y adhère par 
de petites branches latérales. 


RADIN, s. pl. m. Y. Des plants de 
fougère. VOy. RADINENN. 


RADINENN, s. L. V. Un plant de fou- 
gère; pl. radin, masculin, des plants 
de fougère, de la fougère. 


RAE, s. m. Raie, poisson; pl. raeed. 


RAEIN (ra-e-in), v. a. Y. Enduire de 
chaux, — Ra, chaux, V. 


RAG 999 


RAE-LAGADEK, S. m. Raie bouclée, 
poisson. À la lettre, raie aux gros yeux. 
Cette dénomination bretonne de la raie 
bouclée est assurément erronée. Ce 
poisson a sur ses deux surfaces des 
défenses ou aiguillons en forme de 
boucles où anneaux non fermés, an- 
neaux qui, en breton, ne pourraient 
être traduits que par le substantif 
lagadenn. La vraie dénomination de ce 
poisson serait donc rae-lagadennek, 
raie qui a des anneaux, des boucles. 
Je ne crois pas que ses yeux, quoique 
saillants, soient assez remarquables 
pour qu’on puisse lui donner la quali- 
fication de lagadek, qui a de gros 
yeux. 


RAER, s. m. B. Ce mot, particulier à 
l’île de Batz, s'emploie comme suit : 
Raer morc'h. marchand de cochons. 

RAG, prép. Voy. RAK. 


RAG, conj. Voy. BAK, car. En grec, 
gar. 


RAGACH, s. m. Babil de femmes ras- 
semblées. 


RAGACHA, v. n. Vendre au détail de 
petites denrées. 


RAGACHAT, v. n. Babiller comme 
font des femmes assemblées. Voy. 
RAGACH. 


RAGACHER, s. m. Fripier, regrattier, 
marchand de petites denrées; pl. ten. 


RAGACHI, v. a. Injurier; p. ragachet, 
RAGAICHA (rag-é-cha), v. n. Vendre 
an détail. Orthographe vicieuse. Voy. 
RAGACHA. 
RAGATA, RAGACHA. Voy. ce dernier, 
RAGATER, S. m. VOY. RAGACHER. 
RAG-EEUN, adv. Tout droit. 
RAG-ENEP, adv. Toul droit, vis-à-vis. 
RAG-EOST, RAGEOST (rageôst), s. m. 
Automne, arrière-saison. Je ne puis 
comprendre la composition de ce mot, 


RAGLIN, s. m. Ligne à pêcher le 
poisson, 


936 RAM 


RAK, con). Car. Rak ma, parce que. 
Rak na, parce que... ne. 


RAK, prép. Devant, en présence. 
C’est une abréviation pour dirak. 


BAKAD, a. m. C. Agitation sur la 
mer. 


BAKAL, v. n. C. Être agité, parlant 
de la mer. Il se conjugue avec l’auxi- 
liaire ober. Rakal a ra ar mor, la mer 
est agitée, 


RAKAL, GRAKAL, v. n. Voy. ce der- 
nier. 


RAKAT, Y. n. Coasser; p. raket. Il 
ne s'emploie qu’à l’infiuitif avec l’auxi- 
liaire ober. 

RAKER, s. m. C. Esplanade, glacis. 

RAKLA, v. a. Räper ; p. et. 


RAKLAT, v. n. Crier comme font les 
poules; p. raklet. 


RAKLOUER, S. m. Ratissoire, racloire. 

RAK-SE, adv. Donc, c’est pourquoi. 

RAK-TAL, prép. Vis-à-vis de, en face 
de. — Rak, pour dirak, devant, et 
tal, front. 

RAKTAL, adv. Desuite, sur-le-champ. 


RAL-DOUR, s. m. Râle d’eau, oiseau. 
— Dour, eau. 


RAL-VALAN, s. m. Râle de genèts, 
oiseau. — Balan, genêt. 


RAMAGN, s. m. C. Il se dit, et aussi 
ramagnand, des restes d’un repas; il 
n’a pas de pluriel, mais il s'emploie 
comme tel. 


RAMAGNAND, Voy. le précédent. 
RAMAGNANT. Le même que ramagn. 


RAMBRE, s. m. Radotage, rèverie; 
pl. rambreou. 


RAMBREA, RAMBREAL, v. n. Radoter, 
dire des extravagances; p. rambreet. 


RAN 


RAMBREER, 5. m. Radoteur ; pl. ten. 
RAMBREEREZ,s. f. Radoteuse; pl. ed. 


RAMOKI, v. a. Remorquer, touer nn 
navire, le faire avancer en tirant sur 
un câble; p. ramcket. 


RAMPA, v. n. Glisser par plaisir sur 
un corps poli en écartant les jambes 
pour ne pas tomber ; p. et. 


RAMPADENN,s. L. Glissade par plaisir 
sur la glace. 


RAMPET, adj. 11 se dit d’un cheval 
qui a les jambes trop écartées. 


RAMPS, s. m. Géant de la fable; 
pl. ed. R 


RAMSKOAZ, s. m. Côtelette de porc 
frais. 


RAN,S.f. Grenouille de mare ; pl. ed. 
En latin, rana. 


RANDON, s. m. V. Radoteur, rado- 
tage, fierté, arrogance, dédain, faste, 
ostentation. 


RANDONEN, s. m. etf. Y. Qui radote. 


RANDONI, v. n. Y. Radoter. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


RANDONUZ, adj. Arrogant, curieux. 


RANEK, S. L. Grenouillère. — Han, 
grenouille de mare. 


RANEL, adj. Curieux, avide de nou- 
velles. 


RANELEREZ, S. L Ce mot, qui dérive 
du précédent, est peu usité. Je l'ai vu 
employé au sens de curiosité ou désir 
de savoir tout ce qui se fait ou se dit 
en ville. 


RANGOUILL (les L mouillées), adj. 
Il se dit d’un coq à demi-châtré, d’un 
animal qui n’a qu’un testicule. 


RANGOUILLI (les L mouillées), v. a. 
Châtrer à moitié, parlant d'un coq; 
p. rangouillet. 


RANJEIN (rañje-in), v. n. Longer la 
terre, parlant d'un navire; p, ranjet, 


RAN 


RANJENN, 5. L. C. Bride, rênes; pl. 
ou. 


RANJENNA, v. a. Tenir court les ré- 
nes pour morigéner un cheval; p. et. 


RANJEOD, RANJEOT, s. m. Y. Baquet; 
pl. rañjeodeu. 


RANKLEZ, adj. Insatiable, goulu, 
parlant des chevaux. Naoun-rañklez, 
faimvalle, maladie des chevaux. Voy. 
ce mot. 


RANKOUT, v. n. Falloir, être obligé 
à faire. VOy. FALLOIR, à mon Nouveau 
Dictionnaire francais-breton 1869. — 
Dre lesenn Doue, ar mammou a rañk 
ret ho leaz d’ho re vihan, la loi de na- 
ture veut que les mères allaitent leurs 
petits. 


BANN, S. m. Partage, répartition; 
pl. ou. Le pluriel rannou figure parmi 
les noms, de famille. 


BANNA, v. a. et n. Séparer, diviser, 
partager, faire les parts; p. et. Comme 
neutre, il signifie se tendre. Ranna a 
ra va c'haloun gañt..…, mon cœur se 
fend à cause de... Ranna ar re vad 
dioc’h ar re fall, séparer les bons des 
méchants. 


RANNEIN (rann-e-in), v. a. et n. V. 
Le même sens que ranna. 


. RANN-GALOUN, s. m. Affliction, 
crève-cœur. — Ranna, se endre, et 
kaloun, cœur. 


RANVA, RANVAT, Voy. ce dernier. 


RANVAT, v. a. Sérancer, parlant du 
lin, du chanvre. Yor. RANVEL. On dit 
aussi diranvat. 


RANVEL, s. f. Carde, séran, instru- 
ment pour travailler le lin, le chan- 
vre; pl. renvel. 


RANVELL, s. f. Petite porte d’une 
écluse ; pl. ou. 


RANVESKENN. Voy. HANVESKENN. 
RANVET, s. m. (anc.) Chemin de tra- 


verse. Ce mot paraît être le même que 
ravent, sentier, 


RAS 097 


RAD, RAV (ra), s. m. Chaîne du ti- 
mon des charrettes, des charrues. 


RACK, s. m. Avant. — Ce mot, qui 
entre dans la composition de la prépo- 
sition a-raok, avant, ne s'emploie 
qu'avec les pronoms possessifs dans 
la forme suivante : Enn da raok, enn 
hon raok, avant toi, avant nous. A la 
lettre, en ton avant, en notre avant, 
etc. 


RAOSKL, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de raosklen. 


RAOSKLEK, adj. Rempli de roseaux ; 
favorable à ces plantes, parlant du 
sol. 


RAOSKLENN, s. L. Roseau; pl. raoskl, 
masculin. 


RAOU, s. m. C. Câble, corde ou 
chaîne fixée au cheval de timon d’une 
Charrette ou de la charrue. 

RAOUANN, RAQUENN, 5. L. Empan. 

RAOUENN. Voy. le précédent. 


RAOUENNA, Y. n. Mesurer à empan, 
et aussi, battre quelqu'un. 


RAOUENNAD, s. L La longueur d’un 
empan. 


RAQUIA, v. a. et n. Enrouer, s'en- 
rouer ; p. raouiel. 


RAOULA. YOT. RAOUIA. 
RAOULET, adj. Rauque, enroué. 
RAOULIN, s. m. Linteau ; pl. ou. 


RAOZ, RAOSKL, s. pl. m. Pluriel ir- 
régulier de raozenn, raosklenn, roseau. 


RAOZEK. Le même que raosklek. 
RAOZENN, S. f. Roseau; pl. raoz, m. 


RASPA, v. a. V. Grapiller ; p. ras- 
paet. 


RAS-PAOTR, s. m. Garconnière. Voy. 
PENN-PAOTR. 


RASTEELL, s. f. Instrument pour 
couper le chanvre, 


68 


538 RAV 


RASTELL, s. f. Râteau, râtelier d'écu- 
rie, treillis, En latin, rastellum. 


RASTELLA. Voy. RASTELLAT. 


RASTELLAD, s. L. Ce que peut enle- 
ver un râteau, ce que peut contenir Un 
râtelier d’écurie. 


RASTELLAT, v. a. Râteler; p. rastel- 
let. 


RAT, RATOZ, s. m. Pensée, réflexion, 
dessein. A-ratoz, à dessein. Hep rat, 
sans y penser. 


RATOUZ, adj. Qui a les cheveux ras, 
qui a perdu ses dents. 


RATOUZA, v. a. C. Emousser, parlant 
du tranchant d’un outil. 


RATOZ, S. m. dessein. 


A-ratoz, à dessein. 


Pensée, 


RATRE, s. f. C. Il ne s'emploie, que 
je sache, que sous la forme suivante : 
E ratre vad, e ratre, pour dire en bon 
état, parlant des choses et des êtres 
animés. En termes ironiques, en par- 
lant d'un ivrogne, on dit : E ratre Yad 
ema! il est dans un bel état! 


RAV, RAO. Voy. ce dernier. 


RAVAILLOUN (les L mouillées), s. m. 
Garçon espiègle. 


RAVAL, s. m. C. Déchet ou baisse 
sur les marchandises. Raval z0 war 
ann ed, le blé est en déchet. 


RAVANELL, s. f. Drague en mer; 
pl. ou. 


RAVANELLI, v. a. Draguer en mer; 
pl. ravanellet. 


RAVENT, s. m. Sentier, chemin de 
servitude, chemin à travers les 
champs; pl. raveñchou. Le substantif 
raveñt, Se prononce comme en fran- 
çais ravainte. 

RAVESKENN, s. L. (anc.) Voy. HANVES- 
KENN. 


RAVODEREZ, s. m. Radotage. Ravo- 
derez ha netra ken, ce ne sont que des 
radotages. 


RE 


RAVODEZ, s. L. Radoteuse. 
RAZ, s. m. Chaux, minéral. 
RAZ, s. m. Rat, animal; pl. ed. 


RAZ, RATZ,S m. Détroit en mer, où 
le courant est violent. Le plus célèbre 
est celui situé entre l’île de Sein et le 
cap Sizun; on l'appelle en breton : 
Has Sizun ou haz Plougoun. Il est 
très-dangereux ; témoin ce dicton : 


Biskoaz den ne dremenaz ar Haz, 
N'en devoe aoun pe gloaz. 


RAZ, adj. Ras, qui a le poil court, 
et aussi plein jusqu’au bord. 


RAZA, v.a. Enduire de chaux, crépir; 
p. razel. 


RAZAILLAT (les L mouillées), v. n. 
Grogner comme font les chiens de 
garde. 


RAZ-ARC’H, s. m. Automne. Ce mot 
est composé de l’adjectif raz, plein 
jusqu’au bord, et de arc'h. coffre à blé. 
A Ja lettre, plein-coffre, pour dire, 
époque où les coffres sont remplis de 
blé. La saison d'automne est, en effet, 
celle où les greniers sont le mieux 
fournis. — Pa vez raz-arc'h, à l’au- 
tomne, après la moisson, quand les 
grains sont daus les coffres, dans les 
greniers. 


RAZ-DOUR, s. m. Rat d’eau, animal. 
— Raz, rat, et dour, eau. 


RAZELL. Voy. RADELL. 


RAZ-SKLEAR, s. m. Lait de chaux. — 
Raz, chaux, et sklear, adj., clair. 


RAZUNELL, s.f. Ratière, piége à rats; 
pl. ou. — Ras, rat, animal. 


RAZUNENN, s. L. (anc.) Ratière. 


RE, adv. Trop. Après ce mot,ilya 
quelques lettres fortes qui se modi- 
fient. Re vraz, trop grand, pour re braz. 
Re deo, pour re teo, trop épais. Voy. la 
grammaire. 


RE, s. m. Paire, parlant des chaus- 
sures. Eur re voutou-ler, une paire de 
souliers, au lieu de, eur re boutou-ler, 


REB 


attendu qu'après re, il y a quelques 
lettres qui se modifient. Voy. la gram- 
maire.— Eur re sizaillou, eur sizaillou, 
une paire de ciseaux. Eur re heuzou, 
une paire de bottes. 


RE. Ce mot, sorte de pronom, est le 
pluriel de hini, et, comme ce dernier, 
se prête à plusieurs combiraisons. 
Ainsi, on dit ar re, ceux, celles. En 
compagnie et à la suite des pronoms 
possessifs, il forme des adjectifs pos- 
sessifs, comme va-re, les miens, les 
miennes; da-re, les tiens, les tiennes, 
etc. Re s'emploie aussi avec un adjectif: 
ar re goz, les vieux, les vieilles, au 
lieu de ar re koz. Après ce mot, quel- 
ques lettres fortes s’adoucissent. Voy. 
la grammaire. 


REAL, adj. Royal. 


REAL, s. m. Monnaie fictive en Bre- 
tagne etayaut la valeur de 25 centimes. 
En espagnol, real. Voy. mon Nouveau 
Dictionnaire françcais-breton 1869, aux 
mots REAL et LIVRE. Les Bretons comp- 
tent par real, tant que le chiffre exprimé 
n’est pas difficile à saisir dans la con- 
versation : pevar real, un franc; eiz 
real, deux francs. A la lettre, quatre 
real, huit real. Cette sorte de locution 
date de l’époque où les Espagnols ten- 
tèrent de s'emparer de Brest, vers 1590. 
Voy. BASTA, 8ASTOUT, mots espagnols qui 
ont été employés en Bretagne, à la 
même époque. 


REAR, s. m. V. Le postérieur ou cul 
de l’homme. Voy. REOR. 


REAQUEIN, REGEIN (reaoue-in), v. n. 
Y. Geler. — Reo, gelée. 


REAZ, s. m. Niveau. VOy. REZ. 


REBECH, s. m. Remords, reproche ; 
pl. ou. 


REBECH, s. m. C. Rabat de prêtre. 


REBECH, v.a. Censurer,réprimander; 
p. rebechet. 


REBECHA. Non usité. Voy. le pré- 
cédent. 


"EBED. REBET, s. m. Violon, vielle; 
pl. rebetou. 


RED 


REBEKI, v. n. Regimber. 


939 


REBET, s. m. Violon, vielle; pl. ou. 
REBETA, REBETAL. Voy. ce dernier. 


REBETAL, v.n. Et mieux, c’hoari gant 
ar rebet, jouer du violon; p. rebetet. 


REBETER, s. m. Joueur de violon ou 
de vielle; pl. ten. 


REBRECH, s. m. Y. Le même que 
rebech. 


REBUS, VOy. RIBUS. 
REC’H, s. m. Affliction, dépit. 


REC'H, ROC'H, s. m. (anc.) Bruit des 
intestins en certaines circonstances. 


REC'HI, v. a. Inquiéter, afiliger; 
p. rec'het. 


REC'HI, ROC'HI, v. n. (anc.) Crier 
comme font parfois les intestins. 


REC'HUZ, adj. Hargneux. — Rech, 
dépit. 


RED, s. m. Courant, écoulement, 
parlant de l’eau, etc. Red ann dour, le 
courant de l’eau. Quelquefois le mot 
red s'emploie au sens de flux de ventre, 
mais il faut dire red-kof. 


RED, s. m. Galé, plante. 


RED, RET, adj. Nécessaire, banal, 
commun.Ce mot a aussi la signification 
de passager, adjectif, en parlant des 
poissons qui, comme la sardine, le 
maquereau, émigrent et reviennent 
périodiquement. Red eo ober, il faut 
faire. VOoy. FALLOIR, à mon Nouveau 
Dictionnaire françcais-breton 1869. — 
Fourn red, four banal. Pes k red, poisson 
de passage. 


REDADEK, s. m. Course de chevaux. 
— Redek, courir. 


REDADENN, s. f. Course, temps em- 
ployé à faire le chemin ; espace par- 
couru, et, par extension, moment, 
instant. Me vezo distro enn eur reda- 
denn, je serai de retour dans un ins- 
tant, après une course. 


940 REG 


REDEK, REDET, Y. n. Courir, couler; 
p. redet. 


.REDER, S. m. Coureur, qui court 
bien ; pl. ten. 


REDEREZ, s. f. Femme d’une mauvaise 
conduite; on le ditaussi dela diarrhée; 
mais red-kof est mieux. 


REDET, v. n. Le même que redel. 
qui est usité en un plus grand nombre 
de lieux. 


RED-GOAD, s. m. Flux de sang. — 
Red, écoulement, et goad, sang. 


REDI, s. m. Peu usité. Contrainte, 
nécessité. Dreredi, par contrainte. (Gr.) 


REDI, v. n. Ce verbe paraît avoir été 
l’ancien infinitif de redek, courir; il a 
cessé d’être usité et ne sert qu’à con- 
juguer redek. 


REDIA, v. a. Peu usité ou même hors 
d'usage, si ce n’est en Cornouaille. 
Contraindre; p. rediet. 


RED-KOF, S. m. Flux de ventre, diar- 
rhée. — Red, écoulement, et kof, 
ventre. 


REED, s. m. Myrica, plante ainsi 
nommée à Daoulas, près de Landere 
neau. 


REFIA. VOy. ROENVIA. 
REFR, s. m. VOY. REOR. 
REG. VOy. REG-ANN-TREVAD. 


REGA, v. a. et n. Fouir la terre 
comme font les pourceaux, et aussi 
labourer légèrement, en parlant de Ja 
terre. On comprend l’allusion. 


REGA, v. n. C. Faire des rigoles. 


REG-ANN-TREVAD, S. m. C. Assole- 
ment en agriculture, méthode pour 
tirer le meilleur parti des terres d’après 
le mode de culture. Cette expression 
me paraît hybride; je la crois com- 
posée du mot français Règle, qui a été 
tronqué, et de ann trevad, la récolte. 


REI 


RE-GENTRAD, adj. Prématuré. — Re, 
trop, et keñntrad, de bonne heure. Pro- 
noncez comme en français ré-gain- 
trade. 


REGEZ (reg-ez), s. m. Braise ou char- 
bons allumés. 


REGI, REUGI (reg-1), v. a. Déchirer; 
p. roget (rog-et). Par extension, on dit 
regi mor. À la lettre, déchirer la mer, 
parlant d’un navire qui marche bien. 
Voy. R0G, S. M. 


REGRED, s. m. CG. Nausée; sans plu- 
riel. Kemer regred, avoir des nausées, 
C. 


REGRED, REGRET, s. m. Y. Dégoût 
pour des mets mal apprêtés. 


REGRESTEN, s. m. V. Bedeau d’église 
et fossoyeur du cimetière. Ces deux 
charges étaient remplies par le même 
homme quand les cimetières entou- 
raient les églises. Prononcez comme 
en français régrestaine. | 


REGRESTER, s. m. T. Il a le même 
sens que le précédent. 


REGRET, s. m. V. Dégoût pour les 
mets mal apprêtés. 


REHUEIN (re-u-e-in), v. H. Y OY. REUEIN, 
plus régulier, V. G 


REI (re-1), et anciennement roi, v. a. 
Donner; p. roet. Ainsi que l'indique 
le participe, il se conjugue sur l’ancien 
infinitif : roann, je donne; roinn, je 
donnerai, etc. Le radical de ce verbe 
est ro, don. En em rei da gousket, 
s'endormir. En em rei d'at labour, se 
mettre au travail. 


REIC'H (re-ic'h) s. L. V. Ordre, rang, 
disposition des choses, discipline mo- 
nacale. Voy. REIZ, du Léon. 


REICHEIN (re-ic’h-e-in), v. a. Y. 
Mettre en ordre, policer; p. rec'het. 


REIER (re-ier), s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de roc'h, rocher en terre-ferme. 


REIGN, REIN (re-ign), v. a. Y. Donner; 
p. roeit. 


REL 


REIN (re-in), Y. a. Y. Le même que 
le précédent. 


REIN (re-in}, v. a. T. Donner; 
p. roet. Il se conjugue comme Tet. 


REISAAT (re-i-saat}, Y. n. S’apaiser, 
parlant de la mer; p. reiseet, reiseat. 
— Reiz, ordre. 


REISIA (re-i-sia). Voy. REIZA. 


REIZ (re-iz), s. f. Ordre, disposition, 
rang, discipline monacale. Un vieux 
manuscrit donne à ce mot le sens de 
outil, instrament, et il ajoute : Eunn 
den a Zziou Teiz. un homme à deux 
outils, pour dire un hermaphrodite, 
un homme des deux sexes, un homme 
mâle et femelle. De là quelques écri- 
vains ont employé le substantif rerz 
au sens de sexe. Le P. Grégoire en- 
tr'autres, a dit : herrez he reiz, selon 
sol sexe. 


REIZ (re-ix), adj. Claustral. Priol 
reiz, prieur claustral. 


REIZ (re-iz), adj. Sans défaut, parlant 
d’un animal. 


REIZ (re-ix), adj. (anc.) Patient, tran- 
quille. Choum reiz, rester tranquille. 
Reiz dioc'h al labour, patient au travail, 
disposé au travail. 


REIZA (re-iza), v. a. Arranger, dispo- 
ser, mettre en ordre. On dit de préfé- 
reuce : lakaat ann traou war ho zu, 
mettre iout en ordre; p. reizet. 


REJIN, s. m. C. Voy. REZIN. 
REKED, s. m. Requête; pl. rekejou. 


BEKED, REKET, S. m. Dégoüt pour 
les mets malpropres. Gañt reked, avec 
répugnance. Ce mot est plus particu- 
lièrement employé en Vannes. 


REKETI, v. n. Faire une requête. — 
Reked, requête. 


REKIN, adj. Y. Bizarre. — A-rekin, 
V., à rebours. 


REKLOM, s. m. V. Rafale; pl. eu. 


RELACH, S. m. Et aussi krizenn, 
bande de terre couverte d'herbes que 


REM 541 


les agriculteurs de la Basse-Bretagne 
laissent subsister entre la haie et le 
dernier sillon. C’est un lieu de pâture 
pour les bestiaux gardés. Ce mode 
de faire peut être blämé, parce que, 
de cette sorte, on perd un mètre et 
plus de bonnes terres, à l’intérieur 
des champs, tout le long de la clôture 
ou haie. Pour expliquer cet usage, il 
faut savoir que les haies des champs, 
dans upe grande parlie de ce pays, 
sont couvertes de bois de chauffage 
dont le produit appartient au fermier, 
et qui n’est coupé que tous les 9 ou 10 
ans. Un tel abri étouffe les céréales et 
autres cultures qui se trouvent placées 
au-dessous des branches. Ce serait 
donc peines et argent perdus si on 
labourait ce terrain, et si on l’ense- 
merçait. — Autrefois, on pensait que 
cette ceinture de bois de chauffage 
était nécessaire pour abriter les récol- 
tes contre les coups de vent si violents 
et si fréquents de cette région. C'était 
là une erreur, attendu que les mois- 
sons sont fort belles dans les contrées 
très-proches de la mer, contrées où le 
bois manque totalement, faute de 
pouvoir pousser. — Après avoir donné 
la cause de ce mode d'opérer, on peut 
se demander si le produit que le fer- 
mier retire du bois de chauffage, peut 
compenser la valeur des cultures qu'il 
obriendrait s’il n'avait pas de relach. 


RELEGENN (releg-enn), S. L. Squelette 
d'un mort, et, par extension, femme 
vieille et maigre. Voy. RELEGOU. 


RELEGEU (releg-eu), s. pl. m. Y. Car- 
casse d’un animal mort, ossements, et 
aussi reliques. 


RELEGQU, s. pl. m. Le même que 
relegeu, de Vannes. 


RELEK, s. m. Le singulier n’est pas 
usité. VOy. RELEGOU. 


REMIA. Voy. FiMIA. 


REMM, s. m. Rhumatisme. Ce mot 
est un nom de famille peu répandu. 


REMOULEIN (remoule-in), Y. n. Y. 
Regonfler ; p. remoulet. 


REMPS, REMS, s. m. Durée de la vie 
de l’homme. (anc. 


942 REN 


REMPSI, REMSI, v. n. Durer, subsis- 
ter. (anc.) 


REMS. VOy. REMPS. 
REMSI. VOy. REMPSI, 
REN, s. m. Règne. 


BEN, v.a.et n. Régner, gouverner, 
guider ; p. renet. 


RENA, VOYy. REN, Y. a. 
RENDAEL, s. m. Le même que dael. 
RENDAELA. Voy. DAELA. 


RENDAELUZ, adj. Contrariant, chica- 
neur. 


RENER, s. m. Gouverneur, conduc- 
teur, guide ; pl. ien. Voy. BEN, v. a. 


RENJENN. VOy. RANJENN. 


RENK, s. m. Rang, place, ordre. Enn 
ho renk, à votre rang, à leur rang. 


RENKA, v. a. Arranger, mettre en 
ordre; p. et. 


RENKAD, s. m. Rangée, enfilade, file, 
ligne. 


RENKENNAD, S. m. Rayon, en terme 
d'agriculture; pl. ou. Hada e renken= 
nadou, semer en rayons ou en lignes 
correctes espacées convenablement 
entr’elles. C’est une méthode nouvelle 
qui est employée avantageusement à 
la place du semage à la volée. 


RENKOUT. Voy. RANKOUT, qui est plus 
usité. 


RENN, S. m. T.-Ancienne mesure 
pour les grains appelée quartier; elle 
valait deux boisseaux Hañter-renn, la 
moitié de la mesure appelée renn en 
Tréguier. 


RENNAD, RENNAT, 5. m. T. La plé- 
nitude de la mesure appelée renn en 
breton. 

RENVER, REVER, adv. (anc.) Trop. 


RENVIA. Voy. RIMIA. 


REU 


REO, REV, s. m. Gelée. 


REOEIN (reo-e-in), v. a. et n. Y. Enu- 
rouer, S’enrouer; p. reoeet. 


REO-GWENN (gu-enn), s. m. Gelée 
blanche. Reo, gelée, et gwenn, blanc. 


REOL, REOLENN, S. L. Règle pour 
tracer des lignes, règlement ecclésias- 
tique. 


REOLENN. Voy. REOL. 


REOLIA, v. a. Tracer des lignes avec 
une règle; p. reoliet. 


REOR, s. m. Cul, postérieur de 
l’homme. Bara reor, bhara rog he reor. 
pain fait avec de la farine dont on n'a 
pas extrait le son. A la lettre, pain-cul, 
pain qui déchire son cul (à celui qui 
en mange). 


REOR-GOUIGOUR, s. m. Ce mot se dit 
d'un péteur. Reor, cul, et gouigour, 
bruit des gonds mal graissés. 


REQUEIN (reou-e-in), Y. a. et n. Y. 
Enroner, s’enrouer; p. reouet. 


REPUI, v. a. et n. Donner à manger, 
recevoir par hospitalité. En em repui, 
se réfugier. Ils sont du style familier. 


REST, s. m. C. Andain ou rangée 
de foin coupé; il n’a pas de pluriel. 
Delc'her ar foenn war he rest, laisser le 
foin en andains. 


RESTAD, 8. m. C. Postérité. 
BET, BED, adj. Voy. RED. 


RETER, s. m. U ne s'emploie qu'avec 
avel. Avel reter a ra, le vent est à l'Est. 
Avel reier, vent d’Est. 


RETER-GEVRET, S. m. Il ne s'emploie 
qu'avec avel. Avel-gevret, vent d'Est- 
Sud-Est. Reter, vent d’Est, et gevret, 
Sud-Est. Gevret se prononce comme en 
français gaivrette. 


REUD, S. m. Radeau pour amener le 
goémon qui a été cueilli au large. 


REUD, adj. Roide, parlant des mem- 
bres. 


REU 


REUDI, v. n. Devenir roide. Voy. 
REUD, adj. 


REUEIN (re-ue-in), v. a. et n. V. En- 
rouer, s'enrouer; p. reuet. 


REUET (re-uet), adj. V. Rauque, en- 
roué. Voy. le précédent. 


REUFF, s. m. (anc.) Gouvernail de 
navire. 


REUFFIAT, Y. a. (anc.) Gouverner, 
parlant d’un navire; p. reuffiet. 


REUGI, REGI (reug-1). Voy. ce dernier. 

REUN, REUZN, s. m. (anc.) Marais. 

REUN, s. pl. m. C’est le pluriel de 
reunenn, brin de crin, un seul crin, 
une soie de porc, de sanglier. 

REUN, S. m. (anc.) Colline. Voy. RUN. 


REUNEK, adj. Couvert de crins, de 
soies de pourceau. 


REUNENN, s. f. Brin de crin, un seul 
crin, une soie de porc, de sanglier; 
pl. reun, masculin; du crin, des 
crins, de la soie de porc, de sanglier. 


REUNIK, S. m. Loup marin, ainsi 
nommé parce que son poil est très- 
rude. Reun, du crin. 

REUS, s. m. (anc.) Bruit, (mule. 


REUSTL, s. m. Désordre, confusion, 
mésintelligence, discorde. 


REUSTLA, v. a. Brouiller, mettre en 
désordre; p. ét. 


REUSTLER, S. m. Qui met tout en 
désordre, boute-feu (au figuré). 


REUT, REUD, adj. Voy. ce dernier. 


REUZ, REUS, s. m. (anc.) Voy. ce 
dernier. 


REUZ, s. m. Malheur, disgrâce ; pl. 
reusiou (reu-siou). 


REUZA, RUZA. Voy. ce dernier. 


REUZEUDIK, adj. Malheureux, par- 
laut des personnes. — heuz, malheur. 


HHY 043 


REUZEULENN, s. f. Tertre, colline; 
pl. ou. 


REUZN, S. m. (anc.) Marais. 
REV, REO. Voy. ce dernier. 


REVAL, DEVAL, s. m. V. Baisse de 
prix sur les marchandises. Voy. RAVAL. 


_ REVALEIN (revat-e-in), v.n.V. Donner 
du rabais. 


REVE, prép. Y. D'après, selon. 
REVER, RENVER, adv. (anc.) Trop. 


REVERC'HI, s. m. Y. Equinoxe, marée 
d’équinoxe. Voy. le suivant, plus usité. 


REVERSI, s. m. EÉquinoxe, marée 
d’équinoxe. 


REVERZI. Voy. REVERSI. 


REVI, v. n. Et mieux, ober reo, geler. 
Reo a ra, il gèle. 


REVR, s. m. Y. Le même que reor. 

REVUZ, adj. Qui annonce de la gelée, 
parlant du temps; glacial, parlant du 
vent. 


REZ, s. m. Niveau. E rez ann douar, 
au niveau de la terre. 


REZ, S. m. (anc.) Comble. 


REZEL, s. m. V. Lampe à huile de 
poisson ou de graisse ; pl. teu. 


BEZENN, RIZENN. Voy. ce dernier. 


REZIN, s. pl m. Des raisins, du 
raisin; c’est le pluriel de rezinenn. 


REZINENN, S. f. Grain de raisin; 
pl. rezin, des grains de raisin, du 
raisin, masculin. 

RHEA, s. L. (anc.) Voy. HERA, HEERA. 

RHYD, s. m. (anc.) Gué de rivière. 


RHYN, S. m. (anc.) Mystère; pl. 
rhynyau. 


RHYNYAU. Voy. le précédent. 


044 RIB 


RIA, v. a. T. C. Flamber et gratter 
le poil d’un porc tué. 


RIANEZ, RIANES, s. pl. L (anc.) Des 
femmes. Je crois ce mot douteux. 


RIAT, v. 2. V. Voy. RIA. 
RIBAOT, s. m. (anc.) Mauvais homme. 


RIBAUD, RIBOD (ribôd), s. m. Qui vit 
en concubinage. 


RIBIN, s. m. Ce mot paraît avoir le 
sens de montée, chemin montant, car 
on donne à diribin la signification de 
descente. Voy. DIRIBIN. On dit ribin- 
diribin, en parlant d’un chemin, d’un 
pays qui offre généralement des mon- 
tées et des descentes. Neuse e c'hellas 
sevel euz ann toull war ann hent dre 
ar ribin, il put alors, en suivant et 
gravissant la pente, sortir du trou où 
il était tombé. 


RIBIN, s. m. Brèche très-étroite faite 
dans une haie, dans le but de faire un 
passage. Le Gonidec donne aussi à ce 
mot le sens de trace d'une bête fauve 
à travers une haie; pl. ou. 


RIBINAD, s. m. Bout de chemin. Eur 
gwall ribinad, un bon bout de chemin. 
Ce mot, qui dérive de ribin (art. 1°), 
s'emploie dans un sens général qui 
n'implique ni montées ni descentes; 
c'est peut-être à tort. 


RIBITAILL (les L mouillées), s. m. C. 
Je ne saurais définir la vraie signifi- 
cation de ce mot. Pebez bañdenn ribi- 
taill! quelle bande d’enfants! Ribitaïll 
bugale, marmaille, bande de marmots. 


RIBL, s. m. Rive, bord de la mer, 
d’une rivière ; pl. ou. 


RIBLA, v. n. (anc.) Vagabonder, fi- 
louter, danser par réjouissance. 


RIBLAER. VOy. RIBLER. 


RIBLER, s. m. Voleur de nuit, de 
grands chemins, vagabond. Voy. RIBLA. 
En Lorraine, même signification en 
1444. 


RIBL-VOGER (vog-er), s. m. Pierres 
en saillie autour d’une muraille. — 
Ribl, bord, et moger, muraille. 


RIB 


RIBOD {ribôd), s. m. Celui qui vit en 
concubinage; pl. ed. 


RIBOD, s. m. Baratte à faire lebeurre. 
RIBODA, RIBODAL. Voy. ce dernier. 


V 
RIBODAL, v.n. Vivre en concubinage. 
Ce verbe, ainsi que son radical ribod, 
parait emprunté au français ribaud, 
qui signifiait luxurieux. 


RIBODEREZ, s. m. Concubinage. 


RIBODEZ, 5. f. Concubine. 


RIBODAL. 


Voy. 


RIBOT,S. m. Baratte à faire le beurre; 
pl. ou. Ce mot breton est passé dans 
le français familier de la Basse-Bre- 
tagne. On le prononce ribotte. Lesyno- 
nyme baratte est le vrai mot français. 


RIBOTADENN, s. f. Ce mot est du 
style trivial. On dit : eat eo ar ribota- 
denn da fall, l'affaire n’a pas réussi. 


RIBOTAT, v. a. Paratter, parlant du 
beurre, le faire à la baratte. Voy.RiBOT. 


RIBOTER, s. m. Qui sait faire le 
beurre à la baratte. 


RIBOTEREZ, s. L C’est le féminin du 
précédent. 


RIBOUL, s. m. Pompe à eau; pl. ou. 
RIBOUL, s. m. C. Terrier de renard. 


RIBOUL-DIRIBOUL, sorte d’adjectif qui 
se dit d’un individu qui ne peut rester 
en place, et aussi d'enfants qui cou- 
rent dans la maison pour s’amnser. 


RIBOULA, RIBOULAT, v. a. Pomper 
de l’eau avec une machine. — Riboul, 
pompe à eau. 


RIBOULET, v. a. Il s'emploie en 
quelques lieux pour riboulat. 


RIBOULOU, s. pl. m. Cemot s'emploie 
en mauvaise part. Me a oar he riboulou, 
je sais ce dont il est capable. 


RIBUS, REBUS, adv. C. D'emblée, avec 
précision. 


RIE 


RICHAN, s. m. T. Gazouillement des 
petits oiseaux. Voy. RICHON. 


RICHANA, RICHANAT, v. n. T. Ga- 
Zouiller, parlant des petits oiseaux. 
Voy. RICHONAT, RINCHANAT. 


RICHARD, s. m. Nom burlesque 
donné au geai, oiseau. 


RICHARDIK, S. m. Le même que ri- 
chard. 


RICHART, S. m. Voy. RICHARD. 


RICHODENN , s. f. Pinson, et, selon 
d’autres, rouge-gorge, oiseaux ; pl. ed. 
Voy. RUJODENN, qui est plus régulier. 


RICHON, s. m. Gazouillement des 
petits oiseaux. 


RICHONA, RICHONAT, v. n. Gazouil- 
ler, parlant des oiseaux. 


RID, RIT, s. m. V. VOy. RIT. 


RIDEK, v. n. Y. Courir, couler; p. 
ridet. 


RIDELL, S.L, Gros crible, gros tamis; 
pl. ou. 


RIDELLA. Voy. RIDELLAT. 


RIDELLAD, s. L. Ce que peut contenir 
un gros crible. — Ridell, gros crible 
pour le blé. 


RIDELLAT, v.a. Passer au gros crible, 
parlant du blé; p. rideller. 


RIDENNEIN, v. a. V. Froncer ou faire 
des plis à une robe, etc.; p. ridennet. 


RIDET, adj. C. Qui a des plis. Bragou 
ridet, culotte à plis. 


RIDOUR, s. m. V. Coureur; pl. ri- 
derion. — Ridek, V., courir. 


RIELL, S. m. C. Verglas, frimas, 
glace peu épaisse. 


RIELLA, v. n. G. Tomber en frimas, 
faire du frimas. On dit de préférence, 
ober riell, Riell a ra, il tombe du fri- 
mas. 


RIEU, s, m. Y. Jeudi, 


RIN 545 


RIFED, s. m. Maladie qui établit des 
humeurs entre peau et chair, 


RIFF, S. m. (anc.) Le même que riou. 


RIGADELL, S. f. Pétoncle, palourde, 
coquillages marins; pl. rigadelled, 
rigadell. 


RIGOL, s. m. V. Biais, subterfuge; 
pl. eu. — Klask eunn tammik rigol, 
chercher des subterfuges. 


RIGOLAT, v. n. V. Chercher des sub- 
terfuges ; p. rigolet. 


RIGOUIGNAT, v.a. Grincer des dents, 
racler, travailler avec une mauvaise 
scie. 


RIKEIN (rike-in), v. n. Y. Falloir, être 
obligé à. Voy. RANKOUT. 


RIKESAL (rike-sal), v.a.C. Se moquer, 
railler. 


RIKLA. Voy. RISKLA. 
RIKLOUER, S. m. Voy. RISKLOUER. 
RILLENN. VOy. RUILLENN. 


RIMADELL, S. L. Rimaille, fable en 
vers, conte; pl. ou. On dit c’hoari 
rimadell, jeu du corbillon, jeu à rimes. 


RIMADELLA, v.n. Faire des rimailles, 
de mauvais vers. On dit de préférence, 
ober rimadellou. 


RIMIA, RIMIAT, v. a. Gratter ou ra- 
tisser, parlant des légumes, comme 
carottes, etc.;, p. rimiet. 


BIN, s. m. (anc.) Mystère; pl. iau. 
Voy. RHYN. 


RINCHAN, s. m. Mugissement, beu- 
glement des taureaux, vaches, etc. 


RINCHANAT, v. n. Meugler, beugler, 
crier comme font les poules qui vont 
pondre. 


RINKA, v. a. Gratter des légumes, 
sarcler ; p. rinket. 


RINKAL, RINKAT. YOT. RINKA, 
69 


546 RIO 


RINKIN, s. m. Rire moqueur. 


RINKIN, adj. Qui rechigne. Beza 
riñkin, rechigner. Ce mot figure parmi 
les noms de familie: on l'écrit Rinquine 
en francais. 


RINKINAT, Y. n. Et mieux, beza 
riñkin, rechigner. 


RINKL, adj. (anc.) Koulm rinkl, nœud 
coulant. 


RINKLA (anc.) Voy. RISKLA, 
RINKLUZ, adj. (anc.) Voy. RISKLUZ. 
RINSA. Voy. RINSAL. 

RINSAL, v. a. Rincer; p. rinset. 
RINVA, v. a. River; p. et. 
RINVIA. Voy. RIMIA. 


RIOLENN, S. L. Y. Rigole. Riolenn- 
garr, ornière de voiture; pl. eu. 


RIOLENN-GARR, s. f. V. Ornière de 
voiture. — Riolenn, rigole, et karr, 
charrette. voiture en général. 


RIOT, s. m. C. Querelle, dispute, 
différend ; pl. ou. 


RIOTAL, RIOTAT, v. n. Bambocher, 
riboter. 


RIOTAL, v. a. C. Quereller, disputer, 
gausser ; p. riotet. VOy. RIOT. 


RIOTER, s. m. C. Gausseur ; pl. ien. 
RIOTUZ, adj. G. Ironique. 


RIOU, s. m. Le froid, considéré par 
rapport aux corps animés. Dastumet 
en deux riou, il a attrapé du froid. 


RIOU, s. m. (anc.) Colline, monti- 
cule. Ce mot figure fréquemment 
parmi les noms de famille, accolé le 
plus souvent à un autre nom : Riou- 
Kerhalé. 


RIOUL, s. m. C'hoari rioul, jeu de la 
fossette, et aussi jouer à ce jeu. Voy. 
DULLIK. 


RIZ 


RISIA, RISIAT (ri-sia, ri-siat). Voy. 
RIA. 


RIZIA. Voy. RIA. 
RISKA. Voy. RISKLA, 
RISKADENN, s. f. Yor. RISKLADENN. 


RISKL. s. m. Danger. N'eus riskl 
e-bed, il n’y a pas de danger. 


RISKLA, v. n. Glisser involontaire- 
ment sur un Corps gras Ou poli; p. et. 


RISKLADENN, S. L. Glissade involon- 
taire sur un corps gras ou poli. 


RISKLEIN (riskle-in), v. n. V. Glisser; 
p. risklet. Voy. RISKLA. 


RISKLOUER, s. m. Glissoire. 


RISKLUZ, adj. Glissant, parlant d’un 
sol gras ou poli. 


RISKUZ. Voy. le précédent. 


RIT, s. m. V. Courant, écoulement, 
parlant des liquides. 


RIT, adj. V. Passager, parlant des 
poissons. — Pesk-rit, poisson passa- 
ger, comme sardines, maquereaux, etc. 


RIT-KOF, s. m. Y. Diarrhée, flux de 
ventre. — Rit, écoulement, et kof, 
ventre. 


RITUAL, s. m. Rituel de prêtre. 


RIV, s. m. Ce mot a dù s’employer 
autrefois au sens de riou, froid, consi- 
déré par rapport aux corps animés. 
Les mots riva, rividik, autorisent à le 
penser. 


RIVA, v. n. Se refroidir, parlant des 
corps animés; p. rivet. Voy. RiV. 


RIVIDIK, adj. Frileux. Voy. RIV. 


RIZ, s. m. Ris des voiles, terme de 
marine; pl. ou. Lakaat eur riz, pren- 
dre un ris. 


RIZELLA, v. n. Différer. Ce mot est, 
je crois, de la Cornouaille. 


ROC 


RIZENN, s. L. Corniche; pl. ou. 

RIZIA. Voy. RISIA. 

RIZIAT. Voy. RISIA, RISIAT. 

RO, s. m. V. Vœu, terme de dévo- 
tion; pl. roieu. Ge mot autrefois avait 
sans doute la signification de don, 
présent. Voy. REI, donner. 

ROANEZ, s. f, VOy. ROUANEZ. 

ROANN, S. m. Y. Empan; pl. eu. 


ROANNEIN (roann-e-in), v. a. V. Me- 
surer à l'empan. 


ROANTELEC’H, s. m. Y. Royaume. 


ROAZIN, 
ville. 


nom de lieu. Rennes, 


ROB, s. m. (anc.) Richesses, patri- 
moine. (Gr.) 


ROC’H, s. f. Rocher en terre ferme ; 
pl. reier, rec'hier. 


ROC’H, s. m. Ce mot est le radical 
du verbe roc'hal: mais on ne l’emploie 
pas, que je sache, au sens de ronfle- 
ment, non plus que roc’herez. À l’ins- 
tar du français, on tourne la phrase 
par le verbe. Il en est de même d’une 
foule de substantifs bretons, ainsi que 
nous l’avons fait remarquer plusieurs 
fois dans le Nouveau Dictionnaire fran- 
çais-breton 1869. — Klevet a rann va 
zad o roc'hat. j'entends les ronfle- 
ments de mon père, ou, j'entends ron- 
fler mon père. 


ROC’HAL, v. n. Ronfler en dormant. 


ROC'HANN, S. m. Y. Le même que 
roann, empan. 


ROC'HANNEIN (roc’hann-e-in), Y. a. Y. 
Le mème que roannein. 


ROC’HAT, SOROC'HAT, Y. H. Bruire, 
crier comme font les boyaux, grogner 
à la manière des pourceaux. 


ROCHED, S. m. Chemise d'homme, 
surplis de prêtre; pl. ou. Eur belek 
enn he roched, un prêtre en surplis. 
Ldo neuse enn he roched bioc'h, V., il 
était alors en chemise. 


ROD 047 


ROCHED-HOUARN, S. m. Cotte d’ar- 
mes. À la lettre, chemise de fer, 


ROCHED-REUN, s. m. Silice. À la let- 
tre, chemise de crin. 


ROC’HEK, adj. Se dit d’une région où 
les rochers sont nombreux. — Hoc'h, 
rocher de terre ferme. 


ROC’HELL, s. L. Roche de terre fer- 
me; pl. ou. Ce mot figure parmi les 
noms de famille. 


ROS'HELLA, v. n. Ronfler dans le 
sommeil; p. et. Voy. ROC'HAL. 


ROC'HELLEK, adj. Abondant en ro- 
ches. où les roches sont nombreuses. 
— Roc'hell. roche de terre ferme. 


ROC’HER, s. m. Ronfleur; pl. ien. — 


Roc’hal, ronfler. 


ROC'HEREZ, s. L. Féminin du précé- 
dent. 


ROC’HEREZ, s. m. Voy. ROCH, S. M. 


ROC'HKENN, RONKENN, 5. f. Y. Râle 
d’un moribond. 


ROC'HKENNEIN, RONKENNEIN, v. n. 
Y. Râler, parlant d’un moribond. 


ROD, s. L Roue de toute sorte; pl. 
rodou, et aussi parfois rojou. En grec, 
rodéô, je suis mü avec vitesse. 


RCDAL., v.n. V. Um rodal, se pavaner, 
faire la belle; faire la roue avec sa 
queue, parlant du paon. — Rod, roue. 


RODELL, s. f. Boucle, rouleau, par- 
lant des cheveux; pl. ou. Rodell vleo, 
boucle de cheveux. — Rod, roue. 


RODELLA, v. a. Boucler ou friser, 
parlant des cheveux, plier en rouleau; 
p. et. — Rod, roue. 


RODELLEK, adj. Qui frise naturelle- 
ment, et aussi crépu, parlant des che- 
veux et des poils des chiens caniches. 
Ki rodellek, caniche. A la lettre, chien 
frisé. — Rodellek est un nom de famille 
fort répandu. Ce mot dérive de rod, 
roue. 


LU 


548 ROG 


RODELLET, adj. et part. de rodella. 
Voy. ce dernier. 


ROD-KENTR, s.f. Molette de l’éperon. 
Voy. KENTR. 


RODO, S. m. (anc.) Gué de rivière. 
On disait aussi rodoed, à ce qu'il paraît, 
d’après Grégoire. 


RODOED. Voy. RHH. 


ROE, ROUE, s. m. Y. Roi; pl. roeet, 
rouane. VOy. ROUE. 


ROED. Voy. ROUED. 


ROEI (ro-e-1), v. a. C. Donner; p. roet. 
Voy. REI. 


ROENV, ROEV, s.f. Aviron, rame de 
bateau; pl. iou. 


ROENVIA, ROEVIA, v. n. Ramer avec 
des avirons. Voy. ROENV. 


ROENVIER, ROEVIER, s. m. Rameur; 
pl. ten. — Roenv, aviron. 


ROEV. Voy. ROENY. 
ROEVIA. Voy. ROERVIA. 
ROEVIER. Voy. ROENVIER. 


ROG, 2. m. Appôt pour pêcher des 
poissons. Ce mot est passé dans le 
français familier de la Basse-Bretagne. 
On y dit rogue, appât pour la pêche. 


ROG, s. m. Déchirure. Ce mot n'est 
guère usité, mais il est le radical de 
regi, déchirer, dont l’infinitif était au- 
trefois rogi, rogein, ainsi que le té- 
moigne sou participe roget (rog-et). 


ROG, ROK, adj. Voy. ce dernier. 


ROGASIONOU (ro-ga-sionou), s. pl. m. 
Les rogations, prières de l'Eglise. 


ROGEIN (rog-e-in), Y. a. Y. Déchirer ; 
p. roget. VOY. REGI. 


ROGENTEZ (rog-eñtez),s.f. Arrogance, 
fierté, orgueil. — Rok, rog, arrogant. 


ROGEZ (rog-ezx), s.m. Rogue ou appât 
pour la pêche de certains poissons. 


ROL 


ROGI (rog-i), v. n. Non usité. Voy. 
REGI. 


ROGONI, s. f. Le même que rogentez. 


ROI (ro-i), v. a. Non usité. Voy. BEI, 
donner. 


ROIGN, s. m. Chancre des arbres. 


ROK, adj. Orgueilleux, hautain, fier. 
Dans le vieux francais, rogue, arro- 
gance. Eunn den rok, un homme or- 
gueilleux et altier. 


ROK, adv. Arrogamment, fièrement. 


ROKAAT, v. n. Et mieux, dont da 
veza rok, devenir arrogant. 


ROKEDENN, s. L. Casaque; pl. ou.— 
Rokedenn-noz, camisole de nuit. 


ROKONELL, RONKELL, s. L. Râle d'un 
mourant. 


ROLAL, v. n. V. Ce mot se dit parfois 
et par abus, en Vannes, au lieu de 
rodal, plus régulier. 


ROLED, S. m. Rouleau d'agriculture 
pour tasser la terre; pl. ou. 


ROLL, s. m. Liste, catalogue, ordre, 
règle, liberté, guise, libre arbitre, 
laisse pour conduire les chiens, et 
aussi rouleau. Derc'hel eur c'ht gant ar 
roll. conduire un chien en laisse. 
Beva enn he roll, vivre à sa guise. 
Roll ar xent, catalogue des saints. 


ROLL, s. m. Et mieux, roll-brenn, 
rouleau pour tasser et émotter la terre. 
A la lettre, rouleau de bois. 


ROLLA, v. a. Plier en rouleau. Voy. 
ROLL. 


ROLLA, v. a. C. Attacher ensemble, 
bœufs, chiens, etc. 


ROLLAD, ROLLED, s. m. Rouleau, 
paquet de choses roulées. Voy. ROLL. 


ROLLEC’H, s. m. Et aussi rollec’h- 
karr, s. m. (anc.) Ornière de voiture. 
— Rol pour rod, roue, et lec'h. lieu. 
A la lettre, lieu ou place de la roue. 
Il est rationnel d'écrire rollec'h et non 


RON 


rodlec'h, attendu que le D a été changé 
en L, conformément à l'usage signalé 
au mot marc'hallec'h. À 


ROLLEC’H-KARR. Voy. ROLLEC’H. 


ROLLED, s. m. Rouleau, parlant des 
pièces de monnaie; pl. ou. 


ROLLEIN (roll-e-in), v. a. V. Rouler, 
plier en rond; p. rollet. 


ROLT, s. m. V. Garrot; pl. eu. C’est 
un bâton qui sert à serrer la charge 
d’une charrette. 


ROM. Voy. PIZ-ROM. 

RONC'’HAL, v. n. Souffler comme fait 
un cheval fatigué ou effrayé la nuit; 
p. ronc'het. 

RONDACHENN, S. f. Bouclier ; pl. ou. 

RONFL, s. m. Ogre. Voy. ROUFL. 


RONKAL, RONKELLA. Voy. ce der- 
nier. 


RONKEDEIN (roñkede-in), v. n. Y. 
Voy. GRONKEDEIN. 


RONKELL, Voy. ROKONELL, râle d’un 
mourant. 


RONKELLA, v. n. Râler par suite d’en- 
gagement de la gorge, râler à l’article 
de la mort. 


RONKENN, s. L. Voy. ROC'HKENN, râle. 

RONKENN, s. f. Glaire, flegme, hu- 
meur, crachat gras d’une personne 
enrhumée. 


RONKENNEK, adj. Glaireux. — Ron- 
kenn, glaire. 


RONKENNET, adj. V. Kouskadel-ron- 
kennet, apoplexie, léthargie. 


RONKONELL. Voy. RONXELL. 

RONKONELLA. VOy. RONKELLA. 

RONSE, s. m. Cheval. En Vannes et 
en Cornouaille, ce mot s'emploie par- 


fois au pluriel. Ronset, ronseed, au lieu 
de kezek, des chevaux en général, 


ROU 549 


RONSIK, s. m. Bidet, cheval de petite 
taille pour la selle. Ce mot, je crois, 
s'emploie dans tous les dialectes, ce 
qui est un peu cause que partout on 
comprend le sens de roñse. 


ROS, s. m. (anc.) Tertre. Ce mot en- 


tre dans la composition de beaucoup 


de noms de lieux et de familles. C’est 
ainsi que le nom de famille Rosancoat 
est formé des trois mots ros, ann, koat 
(vieux style), tertre du bois ou de la 
forêt, comme on disait anciennement, 
avant que l’article défini fut autre que 
ann, et fut devenu ann, ar, al. Voy. 
ANN, AR, AL. 


ROSGLEN, s. f. Coquelicot, plante. 


ROSGOUN, ROSGON, nom de lieu. 
Roscoff, petit port de mer dout les 
environs sont remarquables par leurs 
produits légumineux : oignons, chou- 
fleurs, asperges et artichauts. C’est 
près de cette localité que se trouve 
l'île de Batz (enez Vaz), dont nous 
avons parlé aux mots marc'h, legestr 
et lugustrenn. La population mâle de 
cette île se livrant exclusivement à la 
pêche, il en résulte que c’est aux 
femmes qu'incombent les travaux 
d'agriculture. Voy. BARLENNA. On dit 
aussi Rosqgoun. 


ROSKLEN, s. f. (anc.) Tertre. Voy. ROS. 


ROST, adj. Rôti, adj. Kik rost, du 
rôti, de la viande rôtie. 


ROSTA, v. a. Rôtir; p. rostet. En ter- 
mes familiers, on dit à un malfaiteur : 
It da leac'h all d'en em rosta, allez 
vous faire pendre ailleurs. A la lettre, 
allez vous rôtir ailleurs. 


ROT, s. L V. Roue; pl. rodeu. Voy. 
ROD. 


ROTOL, s. m. Tas de feuilles dessé- 
chées que l’on ramasse pour faire du 
fumier. Je crois que ce mot est hors 
d'usage. On dit plutôt, eur bern deliou 
seac’h. 


ROUAN, adj. Bai-brun. 


ROUAN, ROUANV, RUAN, s. f. Y. Avi- 
ron ; pl. eu. 


990 ROU 


._ ROUANEIN, ROUANVEIN, RUANEIN 
(rouañ-e-in), Y. n. Y. Ramer avec l’avi- 
ron. 


ROUANEZ, 5. pl. m. Pluriel irrégu- 
lier de roue, roi. 


ROUANEZ, s. L. Reine; pl. ed. 


ROUANEZ, s. f. Clématite, pervenche, 
plantes. 


ROUANEZ-AR-FOENNEK, S. f. Reine 
des prés, plante. A la lettre, reine de 
la prairie arrosée. 


ROUANOUR, s. m. Y. Rameur de ba- 
teau; pl. rouañerion. 


ROUANTELEC’H, s. L. Y. Royaume; 
pl. ieu. — Roue, roi. 


ROUANTELEZ, s. f. Royaume; pl. 
rouañtelesiou. Voy. ROUE. — Rouañtelez 
Vro-C'hall, le royaume de France. 


ROUANV, s. L. Y. Aviron, rame de 
bateau; pl. eu. 


ROUANVEIN (rouañv-e-in), Y. n. Y. 
Diriger un bateau avec des avirons; 
p. rouañvet. 


ROUANVOUR, s. m. Rameur de ba- 
teau; pl. rouañverion. 


ROUD, s. m. Trace, piste, empreinte; 
pl. ou. Voy. ROUDOU. 


ROUDENN, s. f. Ligne, trace, raie, 
sillage de navire. 


ROUDENNA, v. a. Rayer, faire des 
raies. 


ROUD-KARB, s. m. C. Ornière; pl. 
roudou-karr. — Roud, trace, et karr, 
voiture. 


ROUDOU, s. pl. m. Ce mot, qui est le 
pluriel de roud. trace, est plus usité 
que le singulier. Roudou ar c'had. la 
piste du lièvre. Roudou al laer, les 
traces du voleur. Me anavez he rou- 
dou, je connais ses menées secrètes 
(mauvaise part). 


ROUE, s. m. Roi; pl. roueed, et 
mieux, rouanez, pluriel irrégulier. 


ROU 


ROUED, s. m. Filet d’oiseleur et de 
pêcheur, et, par extension, au pluriel 
rouejou, embüches. — Peskela yañt 
rouejou, pêcher au filet. 


ROUEDA, v. a. Et mieux, pesketa 
gañt rouejou, pêcher au filet. 


ROUEDIK, s. m. Réseau pour les 
cheveux. C’est le diminutif de roued, 
filet. 


ROUEFF, RUEFF, s. L. (anc.) Aviron. 
ROUEJOU, s. pl. m. Voy. ROUED. 
ROUEL, S. L Y. Voy. RUEL. 


ROUES, adj. Voy. ROUEZ, clair, uon 
serré. 


ROUESAAT (roue-saat), v. n. Devenir 
moins serré, moins épais; p. roueseel, 
roueseat. Voy. ROUEZ. 


ROUESTL, S. m. VOy. REUSTL. 
ROUESTLA, v.a. VOy. REUSTLA. 
ROUEV, s. m. (anc.) Roi. 


ROUEZ, adj. Clair, parlant d’un tissu 
qui n’est pas serré; clair-semé, rare, 
et aussi meuble, ou facile à remuer, 
parlant de la terre qui a été travaillée 
convenablement pour les semences. 


ROUFENN, s. f. Froncis ou pli d’une 
robe pour la raccourcir, etc. ; ride du 
visage, pl. ou. En termes familiers, 
les rides du visage sont appelées 
neisiouw logod. A la lettre, nids de 
souris. 


ROUFENNA, v. a. et n. Faire des plis 
à une robe, ete. ; froncer le linge; se 
rider, parlant du visage. 


ROUFENNEK , adj. Ridé. Voy. ROUFENN. 
ROUFL, ROUNFL, s. m. Ogre; pl. ed. 


ROUFL, s. m. Y, Orgueil, ostenta- 
tion. 


ROUFLEIN (roufle-in), v. n.V.Gronder, 
parlant du canon. 


ROUFLUZ, adj. V. Orgueilleux. 


ROZ 


ROUG, s. m. Y. Déchirure. Voy. A0. | 


ROZ 991 


ROZ, s. m. (anc.) Don, présent. 


| Voy. RO. 


ROUGEIN (roug-e-in), v.a.V.Déchirer; 
D. rouget. 


ROUGN, s. m. Grattelle, rogne, ma- 
ladies de la peau. 


ROUGNEK, adj. Qui a la rogne. 


ROUIAT, s. m. Y. Litière des chemins, 
végétaux de toutes sortes que l’on fait 
pourrir sur les chemins pour en faire 
du fumier. 


ROUIGN, s. m. La grosse gale, ma- 
ladie. 


ROUINELL, S. m. T. Entremetteur de 
mariages, courtier d’affaires; pl. ed. 


ROUINELLAN, v. n. T. S'entremettre 
pour mariages et affaires. 


ROUNFL, sS. m. Ogre; pl. ed. 
ROUNT, adj. Rond. 


RCUS, ROUZ, adj. Qui est de couleur 
rousse. 


ROUSAAT (rou-saat), Y. n. Devenir 
TOUS ; D. rouseet, rouseat. 


ROUSIN, ROUSKEN (rou sin), 5. m. 
Résine. Goulou rousin, de la chandelle 
de résine. 


ROUSKEN. Voy. ROUSIN, 


ROUT, ROUD, s. m. V. Trace, piste; 
pl. routeu, roudeu. Ge substantif et 
son pluriel sont dans les mêmes con- 
ditions que roud et roudou, du Léon. 


ROUTEU, pluriel du précédent, il 
s'emploie dans les mêmes circons- 
tances que roudou. 


ROUZ, adj. De couleur rousse. Voy. 
MARC'H-ROUZ. 


ROUZA, v. a. Roussir ou rissoler, 
terme de cuisine; p. et. 


ROUZEIN (rouz-c-in), v. n. Y. Devenir 
TOUS: D. rouzet. 


ROZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
rozenn, rose, fleur. 


ROZ-AER, pluriel de rozenn-aer. 


ROZELL, s. f. Rable pour remuer la 
braise du four; palette pour étendre 
la pâte sur la poële à crêpes; pl. ou. 


ROZELL-GAMM, S. L. Rable de four, 
sorte de crochet pour remuer le feu 
qui s’y trouve. À la lettre, rable 
crochu. 


ROZENN, s. f. Rose, fleur; pluriel 
irrégulier, roz, masc. 


ROZENN-AER, s. f. Coquelicot, pon- 
ceau, fleurs. À la lettre, rose-couleu- 
vre ; pl. roz-aer, masc. On nomme 
aussi celte fleur rozenn-moc’h. L'un et 
l’autre de ces noms me font l'effet 
d'être purement fantaisiste, car rien 
ne les justifie. 


ROZENN-GOUEZ, s. L. Eglantine, 
fleur; pl. roz-gouez, masc. À la lettre, 
rose sauvage; elle est en effet le type 
des roses. Une culture intelligente et 
soignée l'ont rendue telle que nous la 
voyons aujourd’hui. 


ROZENN-KI, s. L. Pavot, ponceau, 
fleurs. À la lettre, rose de chien; pl. 
roz-ki, Masc. 


ROZENN-MOC’H, S. f. Coquelicot, pa- 
vot, fleurs. À la lettre, rose des co- 
Chons: pl. roz-moc'h, masculin. Voy. 
ROZENN-AER,. 


ROZENN-SINK, s. f. Souci, fleur; pl. 
roz-sink, mas. A la lettre, rose-souci. 
On dit aussi rozenn-sinkl,. 


ROZ-GOUEZ, S. pl. m. Pluriel de ro- 
zenn-qouez. 


ROZINIL, s. m. C. Souci, fleur, 


ROZ-KI, s. pl. m. Pluriel de ro- 
zenn-hki, 


ROZ-MOC'H, s. pl. m. Pluriel de ro- 
zenn-moc'h, 


ROZ-SINK, ROZ-SINKL, s. pl. m. 
Pluriel de rozenn-sink, rozenn-sinkl, 


092 RUI 


RU, s. L Rue des villes; pl. ruiou. 
RU, adj. Y. T. C. Rouge. Voy. RUZ. 


RUADENN, s. L. Ruade d’un cheval; 
pl. ou. 


RUAL, v. n. Ruer, parlant d’un che- 
val; p. ruet. 


RUAN, s. L. Y. Voy. ROUAN. 


RUARD, RUART, adj. Y. T. C. Rou- 
geâtre. lU s'emploie aussi comme subs- 
tantif, au sens de Rougeaud. 


RUART. Voy. le précédent. 


RUBE-RUBENE, adv. Sans détours, 
sans biaiser. 


RUBENN. Mot contracté pour Truz- 
penn. Voy. ce dernier. 


RUD, RUT, s. m. Epoque où les 
chiennes sont en chaleur. Voy. RUT. 


RUDA, v. n. Et mieux, beza 6 rut, 
être en chaleur, parlant d’une chienne. 
Voy. LUPR. 


RU-DALL, S. f. Cul-de-sac, rue sans 
issue. À la lettre, rue aveugle. 


RUDHER, RUS-STER, s. m. (anc.) Voy. 
RUSTERIOU. 


RUEFF. VOYy. ROUEFF. 


RUEIN (ru-e-in), Y. n. Y. Rougir ou 
devenir rouge; p. ruet. — Ru, adj. V., 
rouge. 


RUEL, s. T. Y. T. C. Rougeole, mala- 
die. — Ru, adj. V., rouge. On dit aussi 
ruzel en Léon. 


RUER, adj. Qui rue. March ruer, 
cheval qui rue. 


RUFLA, v. a. et n. Humer, renifler ; 
p. et. Rufla ann ear, humer l'air. 


RUIA, v. a. et n. C. Rendre ou deve- 
nir rouge. — Ru, adj., rouge; D. ruiel. 


RUIAN, v. a. et n. T. Le même que 
le précédent, 








RUS 


RUILLA (les L mouillées), v. n. Rou- 
ler, aller en roulant. En em ruilla, 
se rouler. 


RUILLEK (les L mouillées), adj. Rou- 
lant. 


RUILLENN, RILLENN (L mouillées), 
s. f. Rouleau, et aussi petite plaque 
qui sépare le moyeu de la roue et la 
cheville de l’essieu. 


RUJODENN, s. L. Y. Gorge-rouge, 
oiseau ; pl. ed. — Ru, adj., rouge, et 
jod, jot, joue. 


RUJOT, RUZ-JOT, s. m. Le même 
que le précédent. Voy. BOC’H-RUZ. 


RU-KREAN, adj. V. Rouge foncé. — 
Ru, adj., rouge, et krean, fort. Voy. 
RUZ-GLAOU. 


RULER, RULOUER, s. m. Rouleau 
d'agriculture pour tasser la terre en- 
semencée. 


RULIA, v. a. Passer le rouleau d’agri- 
culture sur la terre ensemencée. 


RU-LIGERN (lig-ern), adj. et s. m. Y. 
De couleur vermillon ou vermeille. — 
Ru, adj., rouge, et ligern, qui brille. 


RUMM, RUMMAD, S. m. Quantité, 
nombre, groupe, génération. Rumm 
tud, génération. Feu, subs. masc. qui 
s’emploie, en termes de recensement, 
au sens de ménages ou familles habi- 
tant une même maison. Daou Trumm 
tud, deux sortes de gens. 


RUMMAD. Yor. RUMM. 


RUN, et aussi REUN, s. m. Colline ; 
pl. iou. 


RUSIA (ru-sia), Y. a. et n. Rendre ou 
devenir rouge; p. rusiet, TSL, — 
Ruz, adj., rouge. 


RUSsK, s. m. Ecorce des végétaux, 
des arbrisseaux et de l’avoine. On dit 
aussi ruskl. 


RUSKAT, s. pl. m. V. Pluriel de rus- 
kenn, ruche. 


RUZ 


RUSKENN, s. L. Ruche d'abeilles: pl. 
ruskennou, et en Vannes, ruskat ou 
ruskenneu. 


RUSKENNAD, s. f. Une ruche pleine 
d’abeilles. Eur ruskennad gwenan, une 
ruche pleine d’abeilles. 


RUSKL, s. m. Voy. RUSK. 


RUSPIN, adj. Qui a une figure de, 
santé. Ce mot est une altération usitée 
de ruz-penn. Voy. ce dernier. 


RUST, adj. et adv. Austère, brusque, 
insolent, sévère, houleux, orageux, 
raboteux, rudement, rigoureusement. 
Rust eo ar mor, la mer est houleuse. 


RUS-STER, RUDHER, S. m. (anc.) Voy. 
RUSTERIOU. — Le mot rus-ster semble 
signifier, à la lettre, ruisseau rouge, 
rivière rouge. Ster, rivière, et ru, 
rouge. 


RUSTERIOU, s. pl. m. Hémorroïdes. 
Ce mot est comnosé de ruz, adij., 
rouge, et de steriou, pluriel de ster, 
rivière. 


RUSTONI, s. f. Sévérité, brusquerie, 
impolitesse, rudesse. Voy. RUST. 


RUSTONIEIN, v. a. V. Brutaliser. 


RUT, s. m. Epoque où les chiennes 
sont en chaleur. Beza e rut, se dit 
d’une chienne dans cet état. Mont e 
rut, se dit, en quelques localités, au 
sens de suivre ses caprices sans écou- 
ter la raison. L’allusion est facile à 
saisir. 


RUVOAD, S. m. Sang-de-dragon, 
plante. — Rus, rouge, et goad, sang. 


RU-VORN, s. f. Cul-de-sac, rue sans 
issue. — Ru, rue, et born, borgne. 


RUZ. adj. Rouge. Al liou ruz, la cou- 
leur rouge, le rouge. 


RUZA, REUZA, v. n. Ramper, flotter, 
faire glisser, glisser sur un sol incliné; 


p. ét. 


RUZ 993 


‘RUZADENN, REUZADENN, s. L. Glis- 
sade du genre de celles que font les 
enfants sur leurs pieds et sur leur 
derrière, sur un sol incliné; pl. ou. 


RUZARD, adj. Rougeâtre. Il s'emploie 
aussi comme substantif au sens de 
rougeaud. — Ruz, rouge. 


RUZARDEZ, s. f. Femme qui a le teint 
coloré. Voy. le précédent. 


RUZATIS, S. m. C’hoari ruzatis, 
c'hoari ruziga, jeu des épingles à la 
poussette ou poucette, et aussi jouer 
à ce jeu. 


RUZ-BEO, adj. De couleur cramoisie 
ou carmin. A la lettre, rouge vif. 


AUZEL, RUEL, s. f. Rougeole, ma- 
ladie. — Ruz, rouge. 


RUZ-GLAOU, adj. De couleur ponceau 
ou vermeille. — Ruz, rouge, et glaou, 
des charbons. 


RUZIA, v. n. Voy. RUSIA, 


RUZIERUZ, s. m. Liset, insecte; pl. 
ed. 


RUZIGA, v. n. Ge verbe est un dimi- 
nutif de ruza, glisser, faire glisser. 
C'hoari ruziga, jeu des épingles à la 
poucette ou poussette, et aussi jouer 
à ce ju. Voy. RUZATIS. 


RUZ-JOT, S. m. Rouge-gorge, oi- 
seau. VOy. RUJODENN. 


RUZ-LUGERN (lug-ern), adj. De cou- 
leur vermillon, — Rus, rouge, et lu- 
gern, qui brille. 


RUZ-PENN, adj. Et aussi rubenn, 
ruspin, qui a le teint coloré, qui a de 
belles couleurs au visage. — Ruz, 
rouge, et penn, têle. Il ne s'emploie, 
je crois, qu’en parlant des enfants. 


RUZ-REOR, S. m. Glisse-cul, jeu, 
d'enfants sur un sol incliné. — Ruza, 
glisser, et reor, cul. 


RUZUZ, adj. Rampant, parlant des 
animaux, — Ruza, ramper, 


70 


094 SAB 


SAC 


S 


Nous rappelons ici que la lettre 5. 
à l'instar des autres consonnes, se fait 
sentir fortement à la fin des syllabes 
et des mots. Ainsi trabas, alies, hostis, 
se prononcent comme en français 
trabasse, aliesse, hostisse. Dans l’inté- 
rieur et au commencement des mots, 
elle est toujours dure et a la valeur 
de ss en français; elle ne se prononce 
jamais comme >, même quand elle se 
trouve entre deux voyelles. Ainsi, 
nesa, gwasa, Se prononcent nessa, 
gwassa. 


sA! Terme de charretier, parlant à 
ses chevaux. Tout droit! 


SA, SAO, s. m. Position du corps 
qui est debout. Choumit enn ho sa, 
restez debout. Kousket enn he za, dor- 
mir debout. Ne choumas ti enn he za, 
il ne resta pas une seule maison debout. 


SABATURET, adj. T. C. Qui a mal aux 
pieds parce que sa chaussure est dé- 
fectueuse. 11 se dit aussi d’un animal 
qui a mal aux pieds par cause d'humi- 
dité. 


SABL, s. m. V. Sable de carrière. 


SABLER, s. m. V. Gésier des oiseaux. 
Ce mot paraît dériver du précédent, 
car le gésier de ces animaux, des vo- 
lailles surtout, renferme beaucoup de 
petits graviers. 


SABR, s. m. Sable de carrière. 


SABR, s. m. T. Sève des végétaux. 
Yoy. SE0, 


SABRA, v. a. Sabler, couvrir de sa- 
ble; p. et. 


SABROUNEK, s. f. Carrière de sable 
Res On dit de préférence, toull 
saor, 


SAC'H, s. m. Sac, et, par extension, 
poche; pl. seier. En latin, saccum, 
Avec l’article, ar zac’h, le sac. C'hor 
zac'h, par contraction pour c'hoari ar 
zac'h, sorte de loterie; on prend des 
billets dans un sac. Ce substantif 
s'emploie en Cornouaille, dans cette 
phrase : Hi a ro sac’'h d'ann holl, par- 
lant d’une jeune fille qui rejette tous 
les partis qui se présentent. Je ne 
comprends pas l’allusion. 


SAC'H, adj. Et aussi chag, croupi, 
stagnant. — Sac’ha, ne pas couler, 
croupir. 


SACHA, CHACHA, y. a. Tirer à soi, 
tratner après soi; p. et. 


SAC’HA, v. a. Ensacher, mettre dans 
un sac. — Sac'h, sac. 


SAC'HA, v. n. S'arrêler ou ne pas 
couler, parlant d’un liquide, croupir, 
et, par extension, se détraquer, par- 
lant des rouages, des horloges, etc. 
Sac'het eo ann dour, ann horolach, 
l’eau est stagnante, l’horloge s’est ar- 
rêtée. 


SAC’HAD, s. m. Plein un sac, un sac 
plein; sachée. Eur zac'had kerc'h, un 
sac plein d'avoine. 


SAD 


SAC'HAT, s. m. Y. Le même que 
sac’had. 


SACH-BLEO, s. m. Ce mot est com- 
posé de sacha, v. a., tirer à soi, et de 
bleo, cheveux ; il s'emploie comme 
suit : Sach-bleo a zo etre-z-ho, à la 
lettre, tire cheveux est entr’eux, pour 
dire que des gens ivres se battent. 


SAC'H-B0ED, s. m. Jabot des oiseaux. 
À la letire, sac de la nourriture. 


SAC'H-GWIN (gu-in), 5. m. À la lettre, 
Sac à vin, pour désigner un ivrogne 
ou une ivrognesse. 


SAC’HIK, s. m. Sachet, petit sac. 
C'est le diminutif de sac'h. sac; pl. 
seierigou. 


SAC'H-NOUENN, s. m. Sac noir que 
les prêtres portent avec eux quand ils 
vont donner l’extrème-onction. A la 
lettre, sac d'extrême-onction. 


SAC'H-SOUBENN, s. m. Grand man- 
geur de soupe. À la lettre, sac à 
soupe. 


SAC'H-TORCHENN, s. m. Sac plat et 
plein de paille que l’on pose sur le 
bât pour être plus commodément à 
cheval quand on n’a pas de selle. Voy. 
TORCHENN. 


SAD. Ce mot s'emploie pour sada 
devant une voyelle : sad’ aze, voilà. 
Sad’ ama, voici. 


SADA, prép. C. Voici, voilà. Yor. 
SETU, CHETU. 


SADORN, s. m. La planète Saturne, 
et aussi samedi, jour de la semaine. 
Voy. le mot SEMAINE à mon Nouveau 
Dictionnaire français-breton 1869. 


SADORN, s. m. (anc.) Guerrier. Voy. 
KADOUR. 


SADORNVEZ, s. m. La durée du sa- 
medi. — Sadorn, samedi, et vez. Voy. 
c2 dernier. Eur zadornvez da noz, un 
samedi soir. Le substantif sadornvez se 
construit, comme on le voit, avec 
l'a: ticle indéfini eur, ce qui n’a pas 
lieu pour son radical sadorn. 


SAG 999 


SAE. s. L. Robe de femme, d'enfant, 
de prêtre, de juge; pl. saeou. Ar zae, 
la robe. 


SAEAD (sae-ad), s. f. Ce mot qui dé- 
rive de sae, robe, ne s'emploie pas au 
propre. Dans le style familier, on s’en 
sert au sens de raclée ou coups donnés 
à quelqu'un. Eur zaead en deux bet 
digant-hi, il a recu d'elle une bonne 
raclée. À la lettre, un habillement 
complet, pour dire qu'elle l’a battu 
depuis les pieds jusqu’à la tête. 


SAKT. SAETH, s. f. (anc.) Flèche. 
SAEZ, s. L Flèche, trait; pl. tou. 


SAEZENN, s. f. Rayon, parlant du 
soleil ; pl. ou. — Eur zxaezenn heol, un 
rayon de soleil. 


SAEZON, sorte d’adjectif. Bevin 
saezon, viande salée et fumée. 


SAFAR, SAVAR, a. m. V. C. Bruit, 
tumulte, tapage, cancan. 


SAFARAT, v. n. Y. C. Faire du bruit, 
du tapage, parlant des personnes; 
p. safaret. Voy. SAFAR. 


SAFAREIN (safar-e-in), Y. 
même que le précédent. 


n. V. Le 


SAFARI, v.n. CG. Le même que safarat. 


SAFRON, SAFRAN, s. pl. m. C'est le 
pluriel irrégulier de safronenn. 


SAFRONENN, s. f. Escarbot; pl. 
safron, masculin. On le dit aussi du 
bourdon, grosse mouche. 


SAFRONER, s. m. Nasillard. Voy. 
SAFRONI. 


SAFRONEREZ, s. f. C'est le féminin 
du précédent. 


SAFRONI, v. n. Bourdonner, faire du 
bruit, comme un bourdon ou comme 
un escarbot qui vole. Par extension, 
on a donné à ce verbe le sens de na- 
siller. L’allusion est facile à saisir. 


SAGR, adj. VOy. SAKR. 
SAGRA, SAGRI, v. a. VOy. SAKRA. 


996 SAK 


SAGRADUREZ. Yor. SAKRADUREZ. 
SAGAI. Voy. SAURA. 


SAGRIST, SAKRIST, s. m. Sacristain, 
bedeau, fonctionnaire d’une église, 
trésorier de la fabrique d’une église; 
pl. ed. 


SAILL (les L mouillées), s. f. Seau, 
baquet, vase pour puiser ou porter de 
l’eau ; pl. ou. — Torret eo ar zaill, le 
seau est brisé. 


SAILL (les L mouillées), s. m. Bond, 
saut. VOy. LAMM, SAILLA. 


SAILLA (les L mouillées), Y. n. Sauter, 
bondir, palpiter. VOy. LAMMET. 


SAILLAD {les Lmouillées), s. f. Ce que 
peut contenir un seau plein, un baquet 
plein. Voy.SAILL, s. f. Eur zaillad dour. 
un seau plein d eau. 


SAILL-DOUR (les L monillées), + s. Î. 
Seau ou baquet pour l’eau. 


SAILLEIN (saill-e-in, les L mouillées), 
Ÿ. n.V.Jaillir, sauter, bondir, palpiter. 


SAILLER (les L mouillées), s. m. 
Sauteur, Voy. SAILLA, 


SAILLOUR (les L mouillées), s. m. Y. 
Le même que le précédent. Ce mot 
figure parmi les noms de famille. 


SAKAAT, v. n. Se cosser à la manière 
des bêtes à cornes; p. sakeet, sakeat. 
Il se conjugue le plus souvent avec le 
verbe auxiliaire ober. Sakaat a reoñt, 
ils se cossent. Saka, maout tourt, cosse, 
bélier cosseur. Ces mots se disent 
pour exciter un bélier à se battre. 
Voy. TOURTAL. 


SAKR, adj. Sacré, saint. A1 levriou 
sakr, les livres sacrés. Ar Vibl sakr, 
la sainte Bible. 


SAKRA, SAKRI, v.a.Consacrer, sacrer; 
D, sakret. 


SAKRADUREZ , 5. 
sacre. 


f. Consécration, 


SAKRAMANT, s. m. Sacrement de 
l'Eglise; pl. sakramañchou. — Sakr, 
adj., sacré. 


SAL 


SAKRAMANTI, v. n. 
D. sakramantet. 


Communïer ; 


SAKREAL, v. n. Proférer des impré- 
cations, jurer par les choses sacrées. 
Voy. SAKREOU. 


SAKREER, s. m. Blasphémateur; pl. 
ten. VOy. SAKREOU. 


SAKREIN (sakr- e-in), v.a. V. Le même 
que sakra. 


SAKREOU, 5. pl. m. Blasphèmes, im- 
précations. Lavaret sakreou, proférer 
des imprécations. 


SAKRI. VOy. SAKRA. 

SAKRIST, s. m. Sacristain, bedeau, 
trésorier de la fabrique d’une église; 
pl. ed. 


SAL, s. 
chambre. 


m. Salle, salon, grande 


SAL, 8. m. (anc.) Château, manoir 
du temps de la féodalité. Ce mot ex- 
plique peut-être l’'étymologie du nom 
de lieu Porsal ou Pors-sal. A la lettre, 
port du manoir. C’est un petit port de 
pécheurs, près duquel on voit les 
ruines d'un vieux château. 


SAL, adj. Voy. SALO, SALV. 
SALADENN, s. L. Salade. 


SALL, adj. Salé. Kik sall, de la viande 
salée. 


SALLA, v. a. Baler: p. et. 


SALLEIN (sall-e-in), v.a.V. Le même 
que salla. 


SALLINER, et aussi SALLOUER, s. m. 
Boîte à sel. 


SALLOUER. Voy. le précédent. 


SALM, s. m. Psaume, cantique sacré; 
pl. ou. Voy. SALMOU. 


SALMENN, s. L. Injure, insulte; pl. 
ou. — Kana salmennou, dire des in- 
jures, insulter. 


SAM 


SALMI, v.n.C. Psalmodier; p.salmet. 
— Salm, psaume. On dit de préférence, 
kana salmou. 


SALMOU, €. pl. m. Pluriel de :salm, 
psaume. Kana salmou , psalmodier. 
Kan ar salmou, psalmodie. 


SALO, SALV, SAL, adj. Sauf, hors de 
danger, en bonne santé, guéri. lac'h 
ha salo, sain et sauf. Sal ho kras, sal 
ho kwir, sauf votre respect, sauf votre 
droit. Saio va gwir, sauf mon droit. 


SALO, adj. C. En Léon et en Cor- 
nouaille, cet adjectif est employé en un 
sens qu'il n’est pas facile de définir. 
C’est ainsi que Por dit : Salo d'e-hoc'h 
e vec’h bet karet mad da gaout kement- 
se, il serait à désirer que, plût à Dieu 
que vous en fussiez jugé digne. 


SALORJ, s. m. V. Grenier à sel. 
SALORT. Voy. JALORD. 


SALTER, s. m. Psautier, et mieux, 
levr ar salmou. 


SALV, SAL9, adj. Yor. ce dernier. 


SALVEIN (salv-e-in), v. a. Y. Sauver, 
entermes dedévotion.Salvein he ineanñ, 
sauver son âme, faire son salut; p. 
salvet. — Salv, sauf. 


SALVER, S. m. Sauveur, parlant de 
Jésus-Christ, rédempteur. — Salri, 
sauver. 


SALVET, adj. et participe. Sauvé, en 
termes de religion. Ar re salvet, ceux 
qui ont’Sauvé leur âme. 


SALVI, v.:a. Sauver, en termes de 
dévotion ; p. salvet. — Salv, salo, sauf. 


SAL-VOED, s. m. Salle à manger, ré- 
‘fectoire. 


SAMM, s. m. Charge d’une bête de 
somme. Il s'emploie aussi au figuré : 
samm ar pec’hejou, le poids des péchés. 


SAMMA, v. a. Charger ou mettre une 
charge sur une bête de somme; p. et. 
Voy. SAMM. 


SAN 057 


SAMMEDEIN (sammede-in), Y. a. Y. 
Soupeser ; p. sammedel. 


SAMMEIN (samm-e-in), v. a. Y. 
Charger une bête de somme; p. sam- 
mel. VOy. SAMM. 


SAN, et mieux, SAN-DOUR, s. m. 
Canal, conduit, aqueduc. A la lettre, 
canal d’eau. 


SANAB,s.m. Morelle, sénevé, plantes. 


SANAILL (les L mouillées), s. m. 
Grenier à foin, et aussi, galetas.où l'on 
dépose les outils de labourage. 


SANAP. Voy. SANAB. 
SAN-DOUR. Voy. SAN. 


SANIER, s. m. Salière, ustensile de 
table. 


SANKA, v. a. Enfoncer, parlant de 
clous, chevilles, etc.; faire piqre, 
planter; p.et. Sanka tachou, enfoncer 
des clous. Sañka kaol, piquer des 
choux. 


SANKADENN, s. f. Blessure faite avec 
un instrument qui pique. 


SANKER, s. m. Ce mot, qui dérive de 
sanka, n’est usité que comme nom de 
famille, à ce que je crois. 

SANT, s. m. Saint; pl. señt. Ar zañt, 
le saint; ar zent, les saints. Le pluriel 
sent se prononce comme sinte en fran- 
çais. 


SANTEL, adj. Saint, édifiant. Eunn 
den sañtel, un saint homme. 


SANTELAAT, v. n. Devenir saint, 
sanctifier. On dit, de préférence, dont 
da veza santel. 

SANTELEAC’H, s. L. Y. Sainteté. 

SANTELEZ, s. L. Sainteté. 

SANTEZ, s. f. Sainte. 


‘SANTEZ-ANNA-WENED, nom de lieu, 
Sainte-Anue-d'Auray. 


SANTIN, adj. V. Sensible à la dou- 
leur physique. 


098 SAO 


SANTOL, s. m. Y. Encan. Gwerc’hein 
e sañtol, vendre à l’encçan, 


SANTUAL, s. m. Sanctuaire. 


SAO, SAV, SA, s. m. Montée, éléva- 
tion, lever des astres, position du corps 
debout. Ce mot est le radical de sevel, 
s'élever, se lever, dont l'infinitif était 
autrefois savi. Sao ann heol, le lever 
du soleil. Choumit enn ho sa, restez 
debout. 


SAO! interjection. Debout! C'est la 
deuxième personne impératif de sevel. 
se lever. 


SAGCH. Voy. SAUCH. 


SAO-HEOL, s. m. Orient, levant, À la 
lettre, lever du soleil. 


SADI, SAVI (s10-i), v. a:“el'n. Non 
usités. Ces mots sont les anciens in- 
finitifs qui ont fait place à sevel. 


SAGN, s. m. Y. Savon. On dit aussi 
seon, Y. 


SAONENN, s. L Vallée, pl. ou. 

SAGNENKIK, s. L. Vallon ; pl. saonen- 
nouigou. C'est le diminutif du précé- 
dent. 

SAGNI. Voy. SOAVONI. 

SAGS. Voy. SA0Z. 


SACTR, s. m. Peu ou pas usité. 
Ordure, saleté, souillure. Voy. SAOTRA, 


SAOTR, adj. Se dit d’une chienne en 
caen Kiez saotr, chienne en cha- 
eur. 


SAOTRA, v. a. Salir, souiller ; D. et. 
En em zaotra, se souiller. 


SAGUD. Voy. SAOUT. 


SAOUEIN (saoue-in), v. a, et n. Y. 
Lever, construire, s'élever, se lever 
ou sortir du lit; se lever, parlant des 
astres, se hérisser, parlant des che- 
veux, instituer, retrousser; p. saouet. 


SAOUR, S. m. Saveur, goût. 


SAO 


SAGUREA, s. m. Serpolet, plante. 


SAOUT, s. pl. m. Le bétail, les bêtes 
à cornes. Saout est un nom de famille 
très-répandu. Ar zaout n'int ket ker. 
le bétail n’est pas cher. À la lettre, ne 
sont pas chers. Le mot saout peut être 
considéré comme pluriel de bac'h et 
de ejenn. Voy. au supplément la Notice 
sur les noms collectifs. — Saint Herbot, 
en Cornouaille, est réputé patron des 
bêtes à cornes. C’est dans un village 
appelé Herbot que se font la foire et 
le pardon. lesquels durent trois jours. 
Naguère c'étaient des jours de repos 
pour les bœufs; mais aujourd’hui, le 
commerce est sans entrailles! 


SAOUZAN, s. f. C. Surprise, étonne- 
ment, par suite de peur. 


SAOUZANEN, S.L. D’après Le Gonidec, 
c'est une plante assez semblable à la 
mousse ; au dire des paysans, elle 
égare et déconcerte ceux qui marchent 
dessus. VOy. SAOUZANI. 


SAOUZANI, v. a. C. Surprendre, dé- 
concerter, étonner,par suite defrayeur ; 
P. saouzanet. 


SACZ, SADS, s. m. et adj. Anglais, 
s. m. et adj. Pluriel du substaniif 
Saozon. Bro-Zaoz, Angleterre. A la 
lettre, pays anglais. Eur Saoz, un 
Anglais; ar Zaozon, les Anglais. Eur 
march saoz, un cheval anglais. Ce 
substantif était le nom que l’on don- 
nait autrefois aux Saxons. Saoz, Saos, 
figurent parmi les noms de famille. 


SAOZAN. Voy. SAOUZAN. 
SACZEZ,S. L. Femme anglaise; pl. ed. 


SAGZIK, s. m. Ce mot, qui paraît être 
le diminutif du substantif saoz, ne 
s'emploie que dans la locution sui- 
vante : C’hoari saozik, jeu de barres, 
et aussi jouer aux barres. À la lettre, 
jeu du petit Anglais. 


SAGZNEGA, v. n. Parler anglais. Voy. 
SAOZ. 


SAOZNEK, s. m. La langue anglaise, 
l'anglais. On dit parfois saozonek. 


SAGZONEK, s. m. Voy. le précédent. 


SAU 


parlant des végétaux. 
SAPR, S. pl. m. Voy. SAPRENN, sapin. 
SAPR, s. m. Voy. STERP, serpe. 


SAPRENN, s. m. Sapin, arbre; pl. 
sapr, masculin. 


SARAC'HA, v. n. Faire le bruit que 
font les feuilles sèches agitées par le 
vent. 


SARAGEREZ (sarag-erez). Voy. SERE- 
GENN. 


SARD, SART, adj. T. Joyeux, gai, 
parlant des sons et aussi des personnes. 


SARDIN, s. pl. m. VOYy. SAPDINENN, 
dont il est le pluriel. 


SARDINENN, s. L. Sardine, poisson; 
pl. sardin, masculin. 


SARDONENN, s. f. Taon, frelon, 
grosses mouches; pl. sardoned. 


SARFIL, s. m. Cerfeuil, plante. 


SARP, STERP, s. m. Serpe, instru- 
ment tranchant. 


SARRA, v. a. Voy. SERRA, fermer. 
SARSIFI, S, m. Salsifis, légume. 
SART, SARD. Voy. ce dernier. T. 
SASUN (sa-sun), s. m. C. Jus, suc. 
SASUN (sa-sun), adj. Bien apprêté. 


SATOR, interjection, G. Que diable! 
Peste soit! 


SATOR-DAMEZ, interjection, C. Peste 
soit! (Douteux.) 





SAU, s. m. V. Savon. 
SAUCH, s. m. Sauge, plante. | 


SAUGARNER, s. m. Y. Saunier; pl. | 
10n, 


SAPP, s. m. Y. Rejeton de végétaux; 
pl. eu. 
SAPPEIN (sapp-e-in), v. H. V. Pousser, 


SAV 299 


SAU-HIAUL, s. m. Y. Le Levant, 
l'Orient. A la lettre, lever du soleil. 


SAU-HICL (hiôl). Voy. le précédent. 


SAUR, SOR, adj. (anc.) Paresseux. 
Voy. SOREN, SORA. 


SAURA. Voy. SORA. 

SAUREA, s. L. Herbe aux puces. 
SAUREN. Voy. SOREN. 

SAUTIER, s. m, V. Rosaire. 
SAUZ. Voy. SA0Z. 


SAV, SAI. Voy. ce dernier. Choum 
a zav, S’arrêter tout court. 


SAVANEN, S. L Le même que saow- 
zanen.. 


SAVAR, s. m. V. Bruit, tumulte. Voy. 
SAFAR. 


SAVATEIN (savate-in), v. a. Y. Salir ; 
p. savatet. 


SAVATER, s. m. Savetier; pl. ten. 


SAVELLEK, s. m. Y. Mauvis, râle de 
genêts, oiseaux; pl. savelleget (savel- 
leg-et). 


SAVELLCOK, S. m. C. Voy. SAVELLEK. 


SAVENN, S. L Terrasse; pl. ou. Ce 
mot dérive du verbe sevel, élever, dont 
le participe est savet. 


SAVENN-DQOUAR, s. L Digue, ter- 
rasse, chaussée faite de main d’hom- 
me; pl. savennou-douar. Voy. SAVENN, 


SAVETEI (savete-i), Y. a. Sauver d’un 
danger, tirer de péril; p. saveteet. En 
em zavetei, faire son salut, en termes 
de dévotion. Bak savetei, bateau de 
sauvetage. 


SAVI, v. a. et n. Non usité. Voy, 


| SEVEL. 


SAVODELL, s. f. Botte de lin après 
l’arrachage ; pl. ou. 


SAVOURI, s. m. Y. Sarriette, plante, 


560 SEB 
SAYNELL, S. f. (anc.) Voy. SENEL. 


SAZIL, s. m. Rainure dans la pierre 
ou dans le bois, 


SBIDENN, s. f. D’après Le Pelletier, 
c’est un petit coin que l’on fait entrer 
de force dans une cheville pour la ren- 
forcer. 


SCHELEZAN, s. m. Bardane, plante. 


SCHILPION, s. m. V. Alouette de 
mer; pl. et. 


SE, ZE, particule démonstrative qui 
s'emploie parfois, seule, au sens de 
cela, et qui est une abréviation de 
kemeñt-se, ann dra-ze, cela. Ne gre- 
dann ket se, je ne crois pas cela. Le 
plus souvent elle se place à la suite 
d'un substantif ou d’un pronom avec 
le sens de l’adverbe là. Ann den-5e, 
cet homme-là. El leac’h-se, dans ce 
lieu-là. Voy. ZE. 


SE, s. f. V. T. C. Robe. Voy. SAE, du 
Léon. 


SEA, interjection. Terme de charre- 
tier. Doucement! Il se dit aussi, en 
style familier, aux personnes qni mar- 
chent ou parlent trop vite. 


SEAC’H, adj. Sec, non humide, et 
aussi stérile, aride, désert, en parlant 
du sol, de la terre; flétri, fané. 


SEAC’H, s. m. V. Foudre. Voy. FOULTR. 


SEAC’HEIN (seac'h-e-in), v. n. V. Pro- 
férer des imprécations; p. seac'het. 


SEAC’H-KORN, adj. Très-sec, parlant 
de la terre, aride, et aussi décharné, 
parlant d'une personne. — Seac’h, adj., 
sec, et korn, corne. À la letire, sec 
comme corne. 


SEAZ, SAEZ, s. L Flèche, trait. Voy. 
SAEZ. 


SEBELIA, v. a. Ensevelir, parlant 
d’un mort; p. sebeliet. 


SEBEZA, v. a. Eblouir, causer, de 
l’étourdissement au cerveau ; au figuré, 
tromper par paroles mensongères, 


SED 


SEC’, adj. Y. "T.C. Sec, non mouillé, 
et aussi aride, stérile, désert, parlant 
du sol; desséché, flétri, parlant des 
végétaux. 


SEC’HA, v. a. Sécher, essuyer, flé- 
trir, se flétrir; p. sec’het. Sec'hit. ho 
fri, mouchez-vous. À la lettre, séchez 
ou essuyez votre nez. 


SEC’HDER, s. m. Evitez ce substantif 
qui, à la rigueur, signifie sécheresse. 
Voy. SEC’HOR. 


SEC'HED, s. m. Soif. Ar sec'hed, la. 
soif. Sec'hed am eur, j'ai soif. 


SEC’HEDI, v. a. et n. Altérer, donner 
soif. On dit de préférecce, kaout.se- 
c'hed, avoir soif. Sec'hed am eux, j'ai 
soif. 


SEC’HEDIK, adj. Altéré par la soif. 
Voy. SEC'HED. 


SEC'HEDUZ, adj. Qui donne soif. 


SEC'HEIN (sec’h-e-in), v. a. et n. Y. 
Sécher, essuyer ce qui est mouillé, 
flétrir, se flétrir, se faner; p. sec'het. 
Voy. SEC'H, 


SEC'HENN, S. L. Vieille femme très- 
maigre. — Sec’h, seac’h, adj., sec. 


SEC’HIK, S. m. Mousse terrestre. 


SEC'HOR, s. L. Sécheresse. Eur ze- 
c'hor vraz, une grande sécheresse. — 
Sec'h, seac'h, adj,, sec. 


SEC'HOREK, s. f. Lieu où l’on fait 
sécher le linge lavé, séchoir. Voy. SE- 
C'HA, 


SEC'HOUR, s. L. V. Sécheresse. YOT. 
SEC’HOR. 


SEDE, CHEDE, prép. et adv. Voici, 
voilà. Je crois ce mot hors d'usage 
aujourd'hui. Voy. SETU, CHETU. 


SEDER, adj. T. Enjoué, gai, bien 
portant. 


SEDERAAT, v. n. T. Devenir gai, en- 
joué, bien portant, faire plaisir. 


SEDERIK, adj. T. Le même que seder. 


SEI 


SEEUN (se-eun), s. m. V. Moutarde. 


SEGAL, s. pl. m. Pluriel de segalenn, 
grain de seigle, plant de seigle. Voy. 
SEGAL-WINIZ. 


SEGALEK, s. f. Champ planté de sei- 
gle. Voy. SEGAL. Emint er zegalek, ils 
sont dans le champ de seigle. 


SEGALENN, s. f. Grain ou plant de 
seigle; pl. segal, masc., des plants ou 
des grains de seigle, du seigle. Eur 
zac'had segal, un sac de seigle. A la 
lettre, un sac plein de grains de sei- 
gle. En latin, secale, seigle. 


SEGAL-WINIZ (viniz), s. pl. m. Mé- 
teil, mélange de seigle et froment. — 
— Segal, du seigle, et gwiniz, du 
froment. Avez-vous vendu le vôtre? 
Gwerzet hoc'h eus-hu ho-re ? A la let- 
tre, avez-vous vendu les vôtres? pour 
dire, avez-vous vendu le vôtre (méteil)? 
Les substantifs koto. de la paille, keu- 
neud. du bois de chauffage, gwiniz, du 
froment, segal, du seigle, sapr, du 
bois de sapin, et beaucoup d’autres, 
sont dans le même cas. Aussi a-t-on 
eu tort jusqu'à présent de signaler ces 
mots comme des substantifs au sin- 
gulier. Ce sont des noms collectifs, 
ou, pour parler plus correctement, ce 
sont les pluriels de koloenn, tige de 
paille; de keuneudenn, biche à feu; 
de gwinizenn, grain de froment; de 
segalenn, grain de seigle. Voy. le mot 
pois de chauffage à mon Nouveau Dic- 
tionnaire françcais-breton 1869, et aussi 
la Notice insérée au supplément de ce 
dictiounaire au mot COLLECTIFS. 


SEGNELL, s. m. Salière, vase à sel. 


SEGRETERI, SEKRETERI, s. f. Sacris- 
tie d'église. 


SEGRETOUR, SEKRETQUR, 9. m. Se- 
crétaire, copiste; on appelle aussi de 
ce nom un individu qui fait secret de 
tout. 


SEHULO. Voy. SEULO. 


SEI (se-i), s. m. V. T. G. Soie. Voy. 
SEIZ, S. M. 


SEIC’H (se-ic’h), nom de nombre, Y. 
Sept. 


SEI 961 


SEIC'HVET (se-ic’hvet), adj. numéral, 
V. Septième. 


SEIER (se-ier), s. pl. m. Pluriel de 
de sac’h, sac. 


SEIGN (ségn), s. m. (anc.) Seine pour 
la pêche. Ainsi écrit, seign est une 
orthographe vicieuse ; mais je lai 
trouvé écrit de la sorte. 


SEILL, SAILL (les L mouillées). Voy. 
SAILL, seau pour porter l’eau. 


SEILLAD, SAILLAD (les L mouillées), 
S.L Voy. ce dernier. 


SEIN, s. m. V. Le même que senel. 
On donne aussi ce nom à l’huile de 
poisson. Je crois que ce mot se pro- 
nonce comme en francais sain ou sein. 


SEITEK (se-itek), nom de nombre. 
Dis-sept. Ce mot est une contraction 
de seiz. sept, et dek. dix. 


SEITEK-UGENT (se-itek-ug-eñt), nom 
de nombre. Trois cent-quarante. — 
Seitek, dix-sept (fois), et ugeñt, vingt. 
Voy. PEVAR-UGENT. 


SEITEKVED (se-itekved), adj, numéral. 
Dix-septième. — Seitek, dix-sept, et 
ved. Voy. ce dernier. 


SEIZ (se-iz), nom de nombre. Sept. 


SEIZ (se-iz), S. m. Soie, produit du 
ver à soie. 


SEIZ-DELIENN (se-iz), S. m. Tormen- 
tille, plante. À la lettre, sept feuilles. 
Ce nom lui a sans doute éié donné, 
parce que ses feuilles sont découpées 
en forme de digitation (assemblage de 
doigts). < 


SEIZEK (se-izek), adj. Soyeux, qui 
tient de la soie. — Seiz, soie. 


SEIZENN (se-izenn), s. f. Ruban de 
soie. On donne aussi ce nom à la 
flamme ou banderolle qui est hissée 
au haut d’un mât de navire. 


SEIZET (se-izet), adj. Paralysé, im- 
potent, perclus par le froid, parlant 
des membres ; impotent. 


71 


962 SEL 


SEIZI (se-izi), s. m. Paralysie. 


SEIZ-UGENT (se-iz-ug-ent), nom de 
nombre. Gent quarante. — Seis, sept 
(fois), et ugent, vingt. 


SEKREJOU, s. pl. m. Kador ar sekre- 
jou, nom fantaisiste donné à la chaise 
percée. A la lettre, chaise des secrets. 


SEKRETERI, S. L. Voy. SEGRETERI. 


SEL, s. m. Y. Talon, pivot; pl. eu. 
Voy. SEUL, S. m. 


SELAO, v. a. T. Ecouter, exaucer; 
p. selaoet. 


SELAOU, v. a. Ecouter, exaucer; 
p. selaouet. Selaouet eo bet va fedenn, 
ma prière a été exaucée. 


SELAQUEREZ, s. L. Terme des cou- 
vents de femmes. Sœur-écoute. 


SELES, SENES, s. f. V. Regayoir, 
terme de marchand de lin et de 
chanvre. 


SELESAT (sele-sat), v. a. Y. Regayer, 
parlant du lin et du chanvre; p. seleset. 


SELL, s. m. Regard; pl. ou. 


SELLAD, s. m. Regard, œillade, 
coup-d’œil; pl. ou. 


SELLEIN (sell-e-in), v. a. V. Regarder; 
p. scllet. Sellein doc'h unn den, re- 
garder une personne. 


SELLER, s. m. Ce mot, dérivé de 
sellet, regarder, ne s'emploie qu’avec 
le pluriel marc'h, des cochons, des 
pourceaux. On appelle seller-moc’h 
celui qui, dans les foires, fait métier 
de visiter la bouche des porcs pour 
s'assurer qu’ils n’ont pas la maladie. 


SELLET, v.a. Regarder, concerner; 
n. sellet. Sellit ouz-in, regardez-moi. 
Sellet oc'h eunn dra, regarder quelque 
chose. Kement-se ne zell ket oc'h den, 
cela ne regarde personne. Dans le style 
familier, on emploie la deuxième pers. 
sing. de l'impératif de ce verbe comme 
exclamation de surprise (agréable le 
plus souvent). Ainsi : sell, Paol! Tiens, 


SEN 


voilà Paul qui est revenu! A la lettre, 
regarde, voilà Paul. Tiens, voilà Paul, 
je le croyais mourant, etc., etc. 


SELLOUT, v. a. D. Le même que 
sellet, Y. a. 


SEMBL, adj. V. Débile, faible. Voy. 
SEMPL. 


SEMBLEIN (sembl-e-in), Y. n. Y. 
Tomber en défaillance. 


SEMEILL (les L mouillées), s. m. V. 
Revenant, fantôme; pl. eu. 


SEMENN, s. f. Gerbière dans les 
champs; pl. ou. 


SEMENNA, v. n. Faire des gerbes 
dans les champs, engerber ; p. et. 


SEMPL, adj. Faible de corps ou d’es- 
prit, débile. Au figuré, fragile. 


SEMPLA, v. n. Tomber en défaillance. 
Sempla en deus great, il est tombé en 
défaillance, il s’est évanoui, il est 
tombé en pamoison. 


SEMPLAAT, v. n. Devenir faible ou 
débile. Voy. SEMPL. 


SEMPLADUREZ, s. L. Affaiblissement, 
débilité, faiblesse. Evitez ce mot, il ne 
serait guère compris que des lettrés. 


SEMPLAENN, S. L. Défaillance, fai- 


blesse, pamoison. 


SEN, adv. V. Il répond à se, cela, du 
Léon. Eel-sen, Y... comme cela. En 
Léon, evel-se. 


SENCH, v. a. Changer; p. et. Señch 
ti, déménager. A la lettre, changer de 
maison. 


SENEL, S. m. C. Saindoux, graisse 
de porc purifiée. 


SENES, SELES. Voy. ce dernier. 
SENEZ, s. m. Synode. 


SENI,et aussi SON, v.a.etn. Sonner; 
p. sonet. Seni ar c'hleier, sonner les 
cloches. Sent a ra ar c’hleier, les clo- 
ches sonnent. Ter heur a 50 0 vont da 
zeni, da skei, trois heures vont sonner. 


SER 


SENKLENN, s. f. Sangle de cheval ; 
pl. ou. 


SENKLENNA, v. a. Sangler, mettre 
use sangle ; p. ef. Senklenna eur 
marc'h, sangler un cheval. 


SENTEIN, v. n. Y. Obéir; p. señtet. 
SENTEK, adj. CG. Voy. SENTUZ. 
SENTEREAC'H, s. m. Y. Obéissance. 


SENTI, v. n. Obéir; p. sentet. Le 
verbe senti s'emploie aussi dans un 
sens moins absolu : mar krit senti 
ouz-in, Si vous voulez m’accorder ce 
que je vous demande, et aussi si vous 
voulez m'obéir. Señti oc'h eunn den, 
senti oux eunn den, obéir à une per- 
sonne. 


SENTIDIGEZ (señtidig-ez), s. L. Obéis- 
sance. 2 


SENTIN, v. n. T. Obéir; p. señtet. 
Voy. SENTI. 


SENTURI, 8. 
Voy. SAVOURI. 


m. Sarriette, plante. 


SENTUZ, adj. Obéissant,respectueux, 
humble. Voy. SENTI. 


SEO, SEV, s. m. Sève, humeur dans 
les plantes. 


SE0, s. m. C. T. Moutarde, sénevé, 
plantes. Voy. SEZO. 


SEON, SAON, S. m. Y. Savon. 
SEON, SEEUN, s. m. Y. Moutarde. 
SEON, V. Voy. le précédent. 


SEOUEL, v.a.etn.T. Lever, hausser, 
hisser, construire, soulever, se lever 
de son siége, sortir du lit, se lever, 
parlant des astres; se hérisser, parlant 
des cheveux ; p. seouet. Il se conjugue 
sur seoui, qui paraît avoir été l’infi- 
nitif. 


SEPED, prép. G. Excepté, en excep- 
tant. 


SERAN, s. m. Serin, oiseau, pl. ed. 


SET 563 


SERCH, s. m. Serge, étoffe. 


SERCH, s. m. (anc.) Cercueil pour 
porter les morts en terre. 


SERC'H, s. f. T. Concubine; pl. 
serc'ho. 


SERC'HEREZ, s. m. T. Concubinage. 


SERC'HIN, v. n. T. Vivre en concu- 
binage. 


SERC’HO, s. pl.f.T. Pluriel de serc’h, 
concubine. 


SEREGENN (sereg-enn), s. f. Bardane, 
glouteron, plantes. 


SEREGENN-VIHAN (sereg-enn), €. L 
Grateron, plante. 


SEREK, s. m. Grateron, jusquiame, 
plantes. 


SERGONNEREZ, s. L. Babillarde, sor- 
cière; pl. ed. 


SERJANT, s. m. (anc.) Ce mot paraît 
avoir eu le sens de prisonnier de 
guerre, parlant d’un sert ou vassal. 


SERR, a. m. VOy. SERR-LAGAD. 


SERRA, v. a. Fermer, enfermer, se 
fermer ; p.et. On dit sarra, en quelques 
localités. 


SERREIN, CHERREIN (serre-in), v. a. V. 
Fermer, enfermer; p. serret. 


SERRET, adj. Dourn scrret, poing. 
À la lettre, main fermée. 


SERRIN, v. a. T. Fermer, enfermer; 
p. serret. 


SERR-LAGAD, s. m. Clin-d'œil. Enn 
eur serr-lagad, en un clin-d’œil, ins- 
tantanément, le temps de fermer les 
yeux. — Serra, fermer, et lagad, œil. 


SERR-NOZ, 5. m. Chute du jour. — 
Serra, fermer, et noz, nuit. 


SERVIEDENN, s.f. Serviette de table; 
pl. servied, masculin. 


SETU, CHETU, adv. et prép. Voici, 
voilà. Ces mots s’emploient d'ordi- 


96% SEU 


naire en compagnie des adverbes 
aman et aïe. Setu amañ, voici. Setu 
aïe, voilà. Chetu est plus particulière- 
ment du dialecte de Vannes. Setu hi 
amañ, la voici. Setu me amañ ou ama, 
me voici. Setu hi axe, la voilà. Setu 
labour d'e-hoc'h da ober, voilà, voici du 
travail pour vous. Setu va zad o toñt, 
voici, voilà mon père qui arrive. Setu 
boed mad, voici, voilà un bon mets. 


SEUL, SEUL TRGAD, s. m. Talon du 
pied, de soulier, de bas, et aussi pivot; 
pl. tou. Le pluriel s'emploie encore au 
sens de brisées. Mont war xeuliou eunn 
den, marcher eur les brisées d’un in- 
dividu. Seul va zroad, mon talon. 
Seul he droad, son talon. Seuliou ho 
treid, vos talons. A la lettre, talon de 
mon pied, talon de son pied, talons 
de vos pieds. 


SEUL, SUL, particule. Tant plus. 
Après cette particule, il y a quelques 
lettres muables qui s’adoucissent. 
Voy. la grammaire. Seul vui, pour seul 
mui, tant plus. Seul vui, seul welloc’h, 
tant plus, tant mieux. On remarquera 
qu'après ces mots, il faut un compä- 
ratif. Ainsi, on dit : seul vrasoc'h e0 he 
spered, seul vrasoc’h a ze eo he rogentez, 
plus il est savant, plus il est arrogant. 


SEUL (se-ul), S. m. Y. Chaume. Voy. 
SouL, pour les applications. 


SEUL-VUI. Voy. SEUL, particule. 


SEULEIN (se-u-le-in), v. n. V. Couper 
le chaume. 


SEULENN, S. f. Filet pour la pêche, 
appelé seine en francais ; pl. ou. 


SEULIOU, s. pl. m. Voy. SEUL, talon. 
SEULO (se-ulo), S. m. (anc.) Chaume. 


SEURT, S. m. Sorte, espèce. Æleñvejou 
a bep seurt, des maladies de toutes 
sortes. Seurt e-bed, rien. Ar seurt a giri, 
ce que tu voudras. Pe seurt klenved en 
deux ? Quel mal a-til? Pe seurt den co 
he-man? Quel homme est celui-ci? 
Quelle espèce d'homme est celui-ci ? 


SEURT, adv. Rien, pas du tout. 


SEURT E-BED, adv. Rien. A la lettre, 
sorte aucune, 


SIC 


SEUT (se-ut), s. pl. m. V. Le bétail, 
les bestiaux. Voy. SAOUT. 


SEVEL, v. a. et n. Lever, construire, 
instituer, s'élever, se lever ou sortir 
du lit; se lever, parlant des astres; se 
hérisser, parlant des cheveux; re- 
trousser; p. savet. L'ancien infinitif 
savi sert à conjuguer ce verbe. Sevel 
huelos’h, avancer en grade. A la lettre, 
s'élever plus haut. 


SEVEN, adj. Poli, convenable, par- 
lant des personnes. 


SEVENI, v. a. (anc.) Accomplir; p. 
sevenet. 


SEVENIDIGEZ (sevenidig-ez), s. L. Po- 


litesse, convenance, décence. Voy. 
SEVEN. 


SEVN, s. m. T. Moutarde. 

SEZ. Voy. SAEZ. 

SEZENN. VOYy. SAEZENN. 

SEZI, adj. Y. Il se dit d’une femme 
enceinte. Voy. BRAZEZ. L'’adjectif sezi 
ne s'emploie, je crois, qu’en mauvaise 
part, c’est-à-dire hors mariage. 


SEZIEIN (sezi-e-in), v.a. Y. Engrosser 
une fille séduite; p. sesiet. 


SEZO, s. m. Sénevé, moutarde. En 
style trivial, on dit eunn tamm sexo, 
pour dire un morceau d’excrément, 
A la lettre, un morceau de moutarde. 


SGOTA. Voy. SIGOTA. 
SGUB, s. m. (anc.) Balai. Voy. SKUBA. 


Si, s. m. V. Défaut, vice, parlant 
des personnes ; pl. sieu. 


SIBLENN, s. f. Corde pour faire 
sécher le linge lavé, rêne ou bride 
de cheval attelé; pl. ou. 


SIBLENNA, v. a. Mettre les rênes à 
un cheval attelé; p. et. 


SIBOER, s. m. Ciboire. 


SICHENN, s. f. Patte d’un verre à 
boire, sichenn eur werenn. 


SIF 


SIDAN, s. m. Linot, oiseau ; pl. ed. 


SIDAN, s. m. V. Roitelet, oiseau; 
pl. et. 


SIDANEZ, s. L. Femelle du linot; pl. 
ed. 


SIDANIK, s. m. C’est, d’après Le Go- 
nidec, le nom du petit oiseau qui ac- 
compagne le coucou. — Le coucou, 
oiseau voyageur ou passager, est-il 
jamais accompagné d’un petit oiseau ? 
Je ne le crois pas, car il passe lété en 
Europe et l'hiver en afrique et en 
Asie; de plus, il a tous les organes 
nécessaires pour 8e Suffire à lui-même. 
Il est plus facile d'expliquer la singu- 
lière particularité qu'offre la femelle 
de cet oiseau qui ne fait jamais de nid 
et qui pond un ou deux œufs dans le 
nid des autres oiseaux. La femelle pa- 
TAIL trop maigre pour couver les œufs 
qu'elle peut pondre. Peut-être aussi 
cette particularité est-elle commune 
aux femelles des oiseaux qui, comme 
la femelle du coucou, ont plusieurs 
mâles, 


SIELL, s. f. Sceau, scellé, cachet ; 
pl. ou. 


SIELLA, v. a. Gacheter, sceller, met- 
tre le sceau; p. et. 


SIELLEIN (siell-e-in), v. a. Y. Cache- 
ter, sceller; p. siellet. 


SIELLAU, s. pl. m. Scellés. Lakaat 
ar siellou, ou, ar siell, mettre les 
scellés. 


SIET, adj. V. Défectueux, vicieux. — 
Si, V., défaut, vice. 


SIFARN. Voy. SIFEBN. 


SIFERN, s. m. Rhume de cerveau, 
éternuement par suite de rhume. 


SIFERNI, v. n. S’enrhumer, éternuer 
par rhume ; p. sifernet. 


SIFOC'HELL, S. L. Tube creux en 
bois, dans lequel on introduit deux 
boules d’étoupe qui sont chassées al- 
ternativement par un piston, au moyen 
de air comprimé. Ce mot pourrait 
aussi s'appliquer à la sarbacane, tube 





SIL 969 


pour lancer quelque chose en souf- 
flant. À Brest, les enfants appellent ce 
jeu sifoqel. 


SIGNAC'H, adj. Mauvais, parlant des 
pâturages ; rabougri, parlant des ar- 
bres; maigre, parlant des bestiaux. 


SIGRDIEZ, s. L. Mauvais tour, espiè- 
glerie. 


SIGOTA, CHIGOTA, v. n. Escamoter 
par tours d’adresse, faire des tours 
d'adresse; p. et. 


SIGOTASH, SGOTACH, s. m. Escamo- 
tage, tour d'adresse. 


SIGOTER, s. m. Escamoleur ; pl. ten. 
Voy. SIGOTA. 


SIGQUGN, s. m. Cigogne; pl. ed. 


SIGUR, s. m. V. Exeuse, prétexte; 
pl. eu. 


SIGUREIN (sigur-e-in), v. n. V. Pré- 
texter, s'excuser. 


SIK, V. Ce mot a dù signifier porc, 
cochon, car on dit pour les chasser 
d’un lieu, sik-sik! 


SIKADEZ, s. m. Hysope, plante. 


SIKANADENN, s. L. (anc.) .Chique- 
naude ; pl. ou. 


SIKEN, ZIKEN, adv. T. Même. Voy. 
ZOKEN. 


SiK-SiK! interjection pour chasser 
les porcs, V. 


SIL, 5. L Filtre, chantepleure, 
chausse, passoire pour le lait et autres 
liquides. Peleac’h ema ar zil? Où est la 
passoire? Dour-xil, arrosoir. 


SILA, v. a. Passer à la passoire ou 
couler, parlant du lait, de la bouillie, 
de la purée. Voy. SILET. 


SIL-DRGUEREZ, s. L Charrier pour 
couler la lessive. C’est une toile qui 
renferme la charrée ou cendre de les- 
sive et que l’on plonge dans l’eau 
bouillante de la cuve, afin de faire 
dissoudre la potasse que renferme la 
cendre. 


966 SIM 


SILET, adj. H se dit de la bouillie, 
du lait que l’on passe à la passoire, 
opération qu'on appelle couler en 
français. Lens silet, lait coulé. lod 
silet, bouillie d'avoine coulée. 


SILI, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
silienn, anguille. 


SILIAOUA, v. n. Pêcher des anguilles; 
p. siliaouet. Noy. SIL. — Mont da 
ziliaoua, aller à cette pêche. 


SILIENN, S. L. Anguille, poisson; 
pl. sili, masculin. 


SILIENNA, v. n. Ce mot, qui dérive 
de silienn, anguille, ne s'emploie que 
comme verbe pronominal : En em 
zilienna, s'échapper des mains, glisser 
dans les mains, comme ferait une an- 
guille, s'échapper à la dérobée. On 
comprend la justesse de ces allusions. 


SILIENN-GARZ, s.f. Anguille de haie; 
pl. sili-garz, masculin. — Silienn, an- 
guille, et garz, haie. 


SILIENN-VOR, s. f. Congre, poisson 
de mer; pl. sili-mor. — Silienn, an- 
guille, et mor, mer. 


SILI-MOR, s. pl. m. Voy. le pré- 
cédent. 


SILVIDIGEZ (silvidig-ez), s. L. Salut 
de l’âme. 


SILZIGENN (silzig-enn),s.f. Saucisse, 
sorte de charcuterie; pl. silzig, silzik, 
masculin. Kk silzik, de la chair à 
saucisses. 


SILZIK, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
du précédent. 


SIMARENN, s. L. Manteau de femme. 
SIMIADA, v. n. B. Porter le blé à dos 
des champs à la maison. Les chevaux 
sont rares à l'ile de Batz. Voy. ROSGOUN. 


SIMILL (les L mouillées), s. m. Re- 
mède de bonne femme; pl. ou. 


SIMINAL, s. m. Cheminée ; pl. ou. — 
Toull siminal, le tuyau de la cheminée. 


SIO 


SIMUD, s. m. Etat de celui qui est 
muet. Ar simud, le mal de muet. Boed 
drouk simud! Puisse-tu devenir muet! 
À la lettre, nourriture du mal de muet. 


SIMUDA, SIMUDI, v. a. et n. Rendre 
ou devenir muet par suite de frayeur 
ou de maladie; p. simudet. 


SIMUDET, adj. et participe. Eunn den 
simudet, un homme devenu muet, un 
muet. 

SIMUDI. Voy. SIMUDA. 

SIN, s. m. Cygne, oiseau; pl. ed. 

SINAC'H, adj. Beza sinac’h, n'avoir 
pas faim, être dégoüté de nourriture, 
parlant des personnes et des bêtes 
malades. 


SIN-AR-GROAZ, s. m. Signe de la 
croix. 


SINED, s. m. Cachet, sceau, et aussi 
concile ecclésiastique. 


SINK, SINKL. Yor. ROZENN-SINK. 


SINKERC'H, s. m. (anc.) Ce mot a, je 
crois, le sens de menue avoine. 


SINKL. Voy. ROZENN-SINKL. 

SINKLA, v. a. C. Jeter, lancer; p. et. 

SINSAKREIN (siñ-sa-kre-in), Y. n. Y. 
Proférer des imprécations; p. sin- 
sakret. 

SINUC’HI, v. n. Brüler mal, noircir 
au feu, parlant du bois de chauffage 
vert ou mouillé. 


SICADENN, SIOUADENN, s. L. Gémis- 
sement d’affliction ; pl. ou. 


Si0AZ, SIOUAZ. Voy. ce dernier. 
SIOCH’AN, adj. Débile, faible. 


SIOC'HAN, s. m. Avorton, enfant né 
avant terme; et aussi homme mal fait. 


SIOC'HANI, v. n. S'affaiblir, parlant 
des personnes. 


SIOUAC'H, exclamation, Y. Hélas! 


SIT 
SIQUADENN. Voy. SIDADENN. 


SIQUAZ, exclamation. Hélas! mal- 
heureusement! Dans de vieux livres, 
on dit siouaz d'in! Malheur à moil 


. SIOUL, adj. Tranquille, calme, pa- 
tient, doux d'humeur, pacifique, taci- 
turne. Comparatif, siouloc’h; superlatif, 
sioula. Il se dit des personnes et des 
choses. 


SIOUL, adv. Tranquillement, douce- 
ment. 


SIOULAAT, Y. n. Devenir calme, par- 
lant du temps; p. siouleet, siouleat. 
Voy. SIOUL, adj. Sioulaat a reaz ar mor 
hag ann avel, le vent et la mer s’apai- 
sèrent. 


SIOULIK, adv. Sans bruit. Voy. SIOUL, 
ady. 


SIDUL-RIBOULEN, adv. En tapinois, 
en silence. 


SIOUL-SIBOUR9QUN, adv. À l'insu de 
tous, en silence, sans bruit, en tapi- 
nois. 


SIPA, v. a. (anc.) Sipa he spered, ap- 
pliquer son esprit à. 


SIPREZENN, s. f. Plant de cyprès; 
pl. siprez, masculin. 


.SIRCH, SIRK, S. m. (anc.) Faucon, 
oiseau, et aussi, veut impétueux. J'ai 
aussi trouvé ce mot écrit cyrcq. 

SIRQC'HELL. Voy. SOROC'HELL, 
SISM, s. m. Schisme. 


SISTR, s. m. Cidre, boisson. Gouez 
sistr, piquette faite d’eau et de marc 
de pommes. A la lettre, sauvage cidre. 


5ISTR-HILIBER, s. m. Cidre de cor- 
mes. Voy. HILIBER, 


SISTR-KORMEL, 5. m. Cidre de cormes. 


SISTR-MAR, s. m. Cidre de cormes. 
Voy. MAR, corme. 


SITRON, s. m., et mieux, aval sitron, 
citron, fruit. À la lettre, pomme-citron ; 
pl. avalou-sitron. 


SIZ 567 


SIUS, SIUZ, adj. Y. Qui a des défauts 
ou vicieux, parlant d’un cheval : marc'h 
Sms, Voy. SI, défaut. 


SIV, s. pl. m. V., et aussi, sivi, 
pluriel irrég. de sivienn, fraise. 


SIVARN. Voy. SIFERN. 


SIVELENN, s. f. Surfaix, ventrière, 
sangle de charrette pour attacher la 
charge, sangle pour attacher les pa- 
niers sur les flancs d’un cheval; pl. ou. 


SIVELENNA, v. a. Sangler la charge 
d’une charrette ou d’un cheval; p. eé. 


SIVI, s. pl. m. Pluriel irrég. de 
sivienn, fraise, fruit. Bodenn sivi, le 
fraisier, et aussi plañtenn sivi. 


SIVIENN, s. L. Fraise, fruit; pl. sivi, 
masculin. 


SIVIENN-RED, s. f. Le P. Grégoire 
donne ce nom à l’eufraise ou mieux 
euphraise, plante. — Sivienn, fraise, 
et red, qui court. En raison de ce que 
leuphraise et la fraise n’ont aucun 
rapport botanique, je pense que le 
mot composé qui nous occupe est le 
nom du fruit provenant du fraisier 
tracant, lequel a de nombreux cou- 
lants qui reproduisent la plante à 
l'infini ; pl. sivi-red. 


SIVI-RED. Voy. le précédent. 
SIVOAZ, interjection, T. Hélas! 


SIVOLEZENN, s. f. Ciboule, légume; 
pl. sivolez, masculin. 


SIZAILL (les L mouillées), s. m. Ci- 
seaux composés de deux pièces; pl.ou. 
Eur re sizaillou, une paire de ciseaux ; 
on dit aussi eur sizaillou. Peleac’h ema 
ho sizaillou? où sont vos ciseaux 7 


SIZUN, s. f. Semaine. Ce mot est 
une contraction de seiz, sept, et de 
hun (ancien), sommeil, ce qui prou- 
yerait que Los ancêtres comptaient, 
par nuits et uon par jours comme 
uous. Ce substantif figure parmi les 
poms de famille, mais alors on le 
prononce à la francaise : siseun. Belek 
ar zizun, le prêtre de semaine. Lonk- 
he-sizun, se dit d’un ivrogne. A la 


568 SKA 


lettre, qui avale sa semaine. Sizun 
priedelez, lune de miel. 


SIZUN. s. f. Détroit en mer. Enes 
Sizun, l'ile de Sein. 


SIZUNAD, 5. f. La durée d’une se- 
maine. — Sizun, semaine. 


SIZUNER, S. m. Semainier, hebdo- 
madier, celui des prêtres d’une pa- 
roisse qui est de semaine. Voy. SIZUN. 


SIZUN-PRIEDELEZ, s. f. Lune de miel, 
parlant de deux nouveaux mariés. A la 
lettre, semaine du mariage. 


SKABELL, s. f. Escabeau, sellette ; 
pl. skabellou, skebel. En latin, scabel- 
lum. 


SKAF, SCAF, s. m. (anc.) Bateau léger. 
C'est le mot grec skafé. 


SKAFF, adj. (anc.) Léger. Voy. SKANV. 
Je Le trouve écrit scaff. 


SKALF, s. m, Gerçure par froid, 
fente par soleil. 


SKALF, s. m. Séparation des doigts 
entr’eux, fourchure des arbres. 


SKALFA, v. n. Se fendre au froid, au 
soleil ; p. ef. 


SKALIER, s. m. Escalier; pl. ou. Le 
pluriel skalierou est plus usité. Ska- 
lierou moan ha sounn, des escaliers 
étroits et roides comme une échelle de 
meunier. Peder ha peder e teue gan-en 
ar skalierou, je descendais les escaliers 
quatre à quatre. 


SKAN. Voy. SXANV. 


SKANBENN, SKAN-BENN, s. m. 
Etourdi, léger de caractère, évaporé. 
— Shan, léger, et penn, tête. 


SKANDAL, s. m. Réprimande vive, 
querelle, semonce. 


SKANDALA, SKANDALAT, v. a. Gron- 
der, quereller, réprimander fortement 
ou dans la colère; p. skandalet. 


. SKANDALER, s. m. Querelleur; pl. 
1000 


SKA 


SKANFF, SCANFF, adj. {anc.) Léger 
en poids, léger de caractère. 


SKANNEIN, SKANNAT, v. a. Y. Alléger. 
SKANT, s. pl. m. Voy. SKANTENN. 


SKANTEK, adj. Couvert d'écailles, 
parlant des poissons ou des insectes. 
— Shkant, des écailles. 


SKANTEK, s. m. Dard, poisson; pl. 
skanteged (skanteg-ed). 


SKANTENN, 5. f. Ecaille de poisson 
ou d'insecte, lame ou partie plate, 
feuille ou écaille des pierres schis- 
teuses comme les ardoises, le tale, le 
mica ; pl. skant, masculin. 


SKANTENNEK, adj. Ecailleux, parlant 
des minéraux de nature schisteuse qui 
s’enlèvent par lames ou feuilles. Yor. 
SKANTENN. 


SKANT-HOUARN, s. pl. m. Mâchefer. 
— Skant, des écailles, et houarn, fer. 


SKANV, adj. Et aussi skan. léger en 
poids, léger de caractère, agile, étour- 
di, alerte, dispos. Penn-skanv se dit 
d'un étourdi : eur penn skanv. 


SKANVAAT, v. n. Devenir plus léger 
ou moins pesant; p. skañveet, skan- 
veat. 


SKANVELARD, s. m. Etourdi, brouil- 
lon. — Skanv, étourdi. 


SKAD, SKAV. s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de skavenn, sureau. 


SKA9-BIHAN, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de skavenn-vihan. 


SKAOD-DU, SKAOT-DU, S. m. Char- 
bon ou maladie du blé. — Skaot, brû- 
lure par le soleil, et du, adj., noir. 


SKAO-GRAG'H, s. pl. m. Pluriel irré- 
gulier de skavenn-grac’h. 


_ SKAON, s. m. Banc, escabeau; pl. 
10U. 


SKAOT, s. m. Prülure par eau 
chaude, par ortie ou par le soleil sur 
les céréales sur pied. Voy. SKAOTA. — 


SKA 


Tomm-skaot, très-ardent, parlant du 
feu. A la lettre, chaud à brüler. 


SKACTA, v. a. Tremper dans l’eau 
bouillante, échauder, brüler, parlant 
de l’eau bouillante et de l’ortie, brü- 
ler, parlant du soleil sur les céréales 
sur pied ; p. skaotet. 


SKAOT-DU, s. m. Voy. SKAOD-DU. 


SKAOT-DUA, v. n. Avoir la maladie 
du charbon, parlant (les céréales. — 
Skaot, brûlure par le soleil, et dua, 
noircir. À la lettre, noircir par brü- 
lure. Cette maladie réduit les grains 
en poudre noire. 


SKAOTENN, s. f. Echaudée, sorte de 
pâtisserie; pl. ou. 


SKAOTET, adj. et participe. Echaudé, 
se dit du blé qui a été échaudé ou 
brûlé par le soleil et qui a la maladie 
du charbon. Voy. SKAOTA. 


SKAOTIL, S. m. Engrais marin à 
l'usage des agriculteurs. Ce sont des 
madrépores, des polypiers caleaires 
que l’on drague au fond de la mer. 
L’engrais ou amendement appelé merl, 
maerl, en breton, est de la même na- 
ture. 


SKAOUARC'H, s. m. Bacile, plante. 
SKAR, s. m. Enjambée. 


SKARA, v. n. Faire de grandes en- 
jambées pour marcher ou s'enfuir plus 
vite. VOy. SKAR, SKARINEK. 


SKARC'H, adj. Y. Qui a été curé ou 
nettoyé. 


SKARC'HEIN (skarc'h-e-in), v. a. Y. 
Netioyer, vider, curer: p. skarc’het. 


SKARINEK, adj. Qui fait de grandes 
enjambées, et aussi qui a les jambes 
longues. Voy. SkAR. 


SKARLEK, adj. Ecarlate. 


SKARN, adj. Maigre, décharné. Eur 
c'horr skarn, un homme décharné. 


SKARN, s. m. Y. C. Sabot du cheval. 
Voy. KARN. 


SKA 569 


SKARNIL, s. m. Hale ou vent qui 
dessèche, crevasse qui se produit par 
l'effet du soleil ou du froid. 


SKARNILA, v. n. Se fendre, se ger- 
cer au froid, au soleil. 


SKARR, s. m. Crevasse, gercure aux 
pieds, aux mains, fente dans un vieux 
mur, dans un vase. Voy. SKARRA. 


SKARRA, Y. n. Se fendre, se gercer 
au froid, au feu, au soleil; se fêler, 
parlant des mains, d’un mur qui se 
crevasse, etc. 


SKARREIN (skarr-e-in), v. n. Y. Le 
même que skarra. 


SKARS. Voy. SKARZ. 


SKARSCH, adj. (anc.) Froid et sec, 
parlant du temps. 


SKARZ, adj. Court, pas assez long, 
vide, avare, net, nettoyé, et aussi pé- 
nible, difficile. Skarz eo d’ezhañ bale. 
il à peine à marcher. Ialc'h skars, 
bourse vide. 


SKARZA, v. a. Vider, nettoyer, ra- 
moner, et, par extension, gruger 
quelqu'un, lui faire quelque tort sans 
qu'il s'en doute; p. et. On dit aussi 
karza. 


SKARZ-DENT, s. m. Cure-dents. — 
Skarza, neltoyer, et dent, pluriel de 
dant, dent. 


SKARZER, a. m. Qui nettoye, et aussi 
ramoneur, vidangeur. Skarzer ar pri- 
vezou, Vidangeur. Skarzer ar simina- 
lou, ramoneur. 


SKARZ-SKGUARN, s. m. Cure-oreil- 


les. — Skarzsa, nettoyer, et skouarn, 
oreille. 


SKASS, s. m. (anc.) Entraves ou fers 
pour les chevaux. 


SKAU, s. pl. m.V. Le même que skao. 
Voy. SKAUENN. E 


SKAUDEIN (skaud-e-in), v. a. et n. Y. 
Il 9 les mêmes acceptions que skaota. 


SKAUENN, 5. L. Y. Plant de sureau; 
pl. skau, masc. Voy. SKAVENN. 


72 


070 SKE 


SKAUT, SKOT, s. m. V.T. C. Le mème 
que skaot, brûlure. 


SKAUTENN, s. L. Y. Echaudée, pâtis- 
serie; pl. eu. VOy. SKAOTENN. 


SKAUTIL, s. m. Y. Voy. SKAOTIL. 
SKAV, SKAQ. Voy. ce dernier. 


SKAVENN, S. L. Plant de sureau, et 
aussi canelle de tonneau; pl. skao, 
skav, masculin. 


SKAVENN-GRAC'H, s. L. Plant d'érable 
ou de fusain: pl. skao-grac'h, masc. 


SKAVENN-VIHAN, S.L. Hièble, arbre; 
pl. skao-bihan, masculin. 


SKEBEIN (skebe-in), v. n. V. Cracher 
sans efforts, rejeter sa salive. 


SKED, s. m. Eclat, lustre. 

SKED, SKEUD. Voy. ce dernier. 
SKEDA, SKEDI, v. n. Briller; p. et. 
SKEDUZ, adj. Eclatant, étincelant. 
SKEENT. Voy. SKENT. 


SKEI (ske-i), Y. a. Frapper, battre, 
heurter ; p. skoet. Ainsi que l'annonce 
le participe skcet, ce verbe se conjugue 
sur l’ancien infnitif sko-1 : skoann, je 
frappe; skoinn, je frapperai; skoaz, il 
frappa, etc. — Skei gant eunn den, 
frapper quelqu'un. 


 SKEIFF (ske-iff), v. a. (anc.) Frapper, 
battre. 


SKEIN (ske-iñn), v. a. T. Frapper, 
battre; p. skoet. VOy. SKEI. 


SKEJA, v. a. Inciser, couper; p. et. 


SKELFA, v. a. G. Regarder avec 
frayeur ; p. et. 


SKELTA, v. à. C. Le même que le 
précédent. 


SKELTR. Ce mot se dit des ardoises : 
mean skeltr; pl. mein skeltr. Yay. 
SKLENT. 


SKI 


SKELTRENN, s.f. Trique, gros bâton ; 
pl. ou. 


SKELTRENNA, v. a. Donner des coups 
de trique, rosser avec un gros bâton; 
pl. et. 


SKENDILIK, s. m. (anc.) Hirondelle, 
oiseau. 


SKENT, SKEENT, s. m. V. Poumon. 
Voy. SKEVENT. 


SKERB, ESKERB, s. m. Voy. ce dernier. 


SKERR, s. m. En quelques lieux on 
dit skerr, au lieu de skerb. 


SKET, s. m.V. Image, ombre, effigie. 
On y dit aussi parfois, esked. Voy. 
SKEUD. 


SKEUD, s. m. Effigie, image, ombre. 
Tersienn skeud, frayeur sans motif. 
À la lettre, fièvre de l'ombre. Kaout 
tersienn skeud, avoir peur de son 
ombre. 


SKEUDENN, 5.f. Image, effigie, dessin, 
forme, statue, statuette; pl. ou. 


SKEUL, s. f. Echelle; pl. tou. En latin, 
scala. — Pignat er skeul, monter à 
l'échelle. Skeul-kerdin, se dit des 
haubans d’un navire, A la lettre, échelle 
de cordes. 


SKEULF, adj. C. Effaré, parlant des 
yeux. Daoulagad skeulf, des yeux 
effarés. 


SKEULIA, et mieux, pignat er skeul, 
monter à l’échelle, 


SKEVEND, SKEVENT, s. m. Poumon. 
Ar Skerent, le poumon, les poumons. 
Prononcez ces mots comme en francais 
skévinde, skévinte. 


SKIANCHOU, s. pl. f. Les beaux- 
arts. 


SKIANT, s.f. Raison, jugement, sens, 
intelligence, entendement. Ar skiañt- 
vad, le bon sens, la saine raison, — 
Siiant, sens, et mad, bon. 


SKIBER, s. m. C. Appentis, hangar. 
En Basse-Cornouaille on lui donne le 
sens de chambre de réception. 


SKI 


SKIDI, v. n. Défricher une terre en 
friche, une terre froide ou pleine de 
racines de végétaux de toutes sortes. 
Voy. skon, qui est le radical de ce 
verbe. 


SKIENT, s. L. Y. Bon sens, raison. 
Voy. SKIANT. 


SKIGN, s. m. Ce mot, auquel on peut 
donner le sens de dispersion, éparpil- 
lement, n’est pas plus usité en breton 
qu'en français. Toutefois, il s'emploie 
très-bien daps la phrase suivante : 
lakaat foenn war skign, éparpiller le 
foin coupé pour le faire sécher. Voy. 
SKIGNA. 


SKIGNA, v. a. Eparpiller, épandre; 
D. et. 


SKIJA. Voy. SKEJA. 


SKIL, particule qui a la signification 
de presque, à-demi; elle est toujours 
en compagnie d’un substantif et exige 
l'adoucissement si elle est suivie d’une 
lettre forte. Voy. SKIL-BAOTR, SKIL-DRENK. 


SKIL-BAOTR, s. f. Fille garconnière, 
fille qui a les allures d’un garcon. — 
Skil, à-demi, et paotr, garcon. 


SKIL-DRENK, adj. Aigrelet. — Skl, 
presque, et trenk, aigre. 


SKILF, S. m. Griffe; pl. ou. Le plu- 
riel skilfou s'entend en général des 
défenses des animaux. 


SKILFA, v. a. Griffer, donner des 
coups de griffes; p. et. 


SKILFAD,s.m Coup de griffe; pl.ou. 
On dit aussi skilfadenn. 


SKILFADENN, S. L. Voy. SKILFAD, plus 
usité. 


SKILFEK, adj. Qui adegrandes griffes, 
et aussi, par extension, qui a les dents 
très-longues. Voy. SKILF, 


SKILFOU. Voy. SKILF. 
SKILIAVENN, 5. L. Plant d'hièble; pl. 


s: lo, masculin, des plants d'hièble, 
d bois d’hièble. Voy. SKILIONENN. 


SKL 971 


SKILI0, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de skiliavenn, skilionenn. 


SKILIONENN, S. L. Y. Plant d’hièble; 
pl. skilio. On dit aussi skiolenn, Y. 


SKILTR, adj. Clair, argentin, écla- 
tant, sonore, parlant des sons, de la 
Voix. 


SKILTRENN. VOy. SKELTRENN. 


SKIN, s. m. C. Rais ou rayon d’une 
roue; pl. ou. 


SKIGLENN, Y. Voy. SKILIONENN. 
SKIRAT, s. pl. L Y. VOy. SKIRENN. 


SKIRENN, s. L. Y. Envie à la racine 
des ongles; pl. skirat. 


SKIRIENN, s. f. Eclat de pierre, 
bois, attelle: pl. ou. 


SKIRIOK, s. m. C. Du bois d’hièble. 


SKLAF, SKLAV, s. m. Esclave ; pl. 
sklaved. 


SKLAF, s. m. C. Enfourchure de 
deux branches. 


SKLAPA, v.a. Quelques-uns, paraît-il, 
l’emploient au sens de lapa. 


SKLAS, s. m. Verglas, glace légère. 
On dit aussi glao sklaset. Sklas a ra, 
glao sklaset a ra, il fait ou tombe du 
verglas. 


SKLASA (skla-sa), v. impers., et 
mieux, ober sklas, verglacer. Sklas a 
ra, il tombe du verglas. 


SKLASEIN (skla-se-in), v. impers. V.,et 
mieux, gober sklas, verglacer. Sklas e 
c'hra, il tombe du verglas. 


SKLEAR, SKLER, adj. et adv. Clair, 
limpide, certain, intelligible, claire- 
ment. 


SKLEAR, SKLER, adv. Intelligible- 
ment, évidemment, formellement, 
clairement. 


SKLENT. Voy. MEAN-SKLENT, ardoise. 


972 SKL 


SKLENT, adj. Eclatant, parlant du 
son. 


SKLENTIN, adj. Eclatant, perçant, 
parlant des sons. 


ht s. m. Grande chélidoine, 
plante. 


SKLER, adj. et adv. Y. T. C. Limpide, 
clair, certain. VOy. SKLEAR. 


SKLERAAT, Y. n. Devenir clair, s’é- 
claircir; n. sklereet, sklereat. Il se con- 
jugue avec l’auxiliaire ober. Skleraat a 
ra ann amzer, le temps s’éclaircit. 


SKLERDER,S. m. Clarté, transparence. 
Evitez ce mot et tournez la phrase par 
l’adjectif. Dre ma's eo skier ou sklear, 
à cause de sa transparence, de sa lim- 
pidité. 


SKLERDERIK-NOZ, s. m. Y. Feu-follet, 
A la lettre, petite clarté de nuit. 


SKLERENN, S. f. Y. Glaire de l’œuf, 
et mieux, gwenn vi. 


SKLERIA, v. a. Eclairer, répandre de 
la clarté, donner des éclaircissements ; 
p. shleriet. 


SKLERIDIGEZ, s. f. Eclaircissement, 
commentaire sur un sujet. Il ne s’em- 
ploie qu’au singulier. 


SKLERIJENN, s. L. Clarté au figuré, 
intelligence, lumière en religion. 


SKLERIK, s. m. Petite chélidoine, 
herbe aux dartres, éclaire, plantes, 
C'est le diminutif de skler, S. m. On 
l'appelle aussi, mais à tort, butun- 
nevez. Voy. ce mot au supplément. 


SKLEUR, s. m. Le Gonidec donne à 
ce mot la signification de clarté faible. 


SKLINGERNUZ (skling-ernuz), adj. Y. 
Le même que lugernuz. 


SKLIPAD. Eur sklipad den, un homme 
long et mince. 


SKLIPART, adj. C. Menu, délié. 


SKLIS, adj. Qui donne la diarrhée. 
Voy. SKLIZ. 


SKO 


SKLISA (skli-sa), Y. n. Avoir la diar- 
rhée. 


SKLISENN (skli-senn), s. f. Spatule, 
attelle, éclisse, esquille d’os, étincelle, 
palette pour tourner les crêpes sur la 
poêle; pl. ou. 


SKLISENNA (skli-senna), v. a. et n. 
Mettre des éclisses ou attelles, et aussi 
élinceler ; p. et. 


SKLISENN-ASKORN (skli-senn), s. L 
Esquille d'os: pl. sklisennou-askorn. 


SKLIZ, SKLIS, adj. Ce mot, dont le 
sens est mal défini, doit sigaifier, qui 
donne la diarrhée, car on dit louzou 
skliz, potion médicinale appelée pur- 
gatif. Voy. SKLISA. 


SKLOGA, SKLOKA, v. n. Glosser. 


SKLOK, adj. et adv. Y. Il s'emploie 
au même sens que klok, entier, accom- 
pli, révolu, entièrement. Voy. KLOK. 


SKLOKA, SKLOKAT, v. n. Glousser. 


SKLOKEPEZ, s. m. Gloussement. Evi- 
tez ce mot. 


SKLOSENN (sklo-senn), s. L. Rocher 
du fond de la mer, soit qu’il découvre 
dans les hautes marées, soit qu'il ne 
découvre pas; pl. sklosou, masc. 


SKLOSOU (sklo-sou), s. pl. m. Pluriel 
irrégulier du précédent. 


SKLOUP, adj. C. Glouton. 


SKLOUSEIN (skliou-se-in), v. n. Y. 
Glousser. 


SKU, SKAU (skô),-s. pl. m. Pluriel 
irrégulier de skauenn, plant de sureau. 


SKOA, s. f. T. C. Epaule; pl. diskoù, 
pour diou skoa, pluriel duel. 


SKCANENN , s. L 
laes, la crême du lait. 


(anc.) Skoanenn 


SKOARN, s. L. Y. T. C. Oreille; pl. 
diskoarn, par contraction pour diou 
skoarn, pluriel duel. Voy. DI, servant 
à former les pluriels duels du genre 
féminin. 


SKO 


SKGARN, a. f. Y. T. C. Anse d’un 
vase ; pl. skoarnou. Voy. SKOUARN, anse. 


SKCARNEK, adj. et s. m. Y.T. G. Qui 
a de grandes oreilles, qui a des anses. 
Voy. les deux mots SKOARN. 


SKOAZ, s. L. Epaule; pluriel duel, 
diskoaz, par contraction pour diou 
skoaz. Ce mot s'entend aussi au sens 
de appui, secours, aide. het skoaz 
da eunn den, donner aide à quelqu'un. 
Cette locution répond à la locution 
française, donner un coup d'épaule à. 


SKOAZELL, S. L Protection, appui, 
secours, aide. — Skoaz, épaule. 


SKCAZELLA, v. a. Aider, secourir; 
D. et. 


SKOAZELL-BLEG, s. L. Arc-boutant. 
À la lettre, appui courbe. 


SKCAZELLIN, v. a. T. Aider, secou- 
rir; p. skoazellet. — Skoaz, épaule. 


SKOAZIA, v. a. Aider, secourir ; 
D, shkoasiet. Voy. SKU. 


SKOAZIEK, adj. Quiade larges épau'es. 


SKOAZIEK, s. m. Diable de mer, 
poisson. Ce sens est douteux. 


SK08, s. m. C. Pompe de navire. 


SKOBITELL, S. f. Volant, pour le jeu 
de ce nom, moulinet d'enfants qui 
tourne au vent. C'hoar skobitell, jeu 
du volant, et aussi jouer à ce jeu. 


SKOD, s. m. Ecot, part à payer. Voy. 
SKODENN. 


SK0D, s. m. Büche à fev, chicot, et 
en général toutes les racines d'arbres 
et arbustes qui sont enfouies en terre, 
chicot de dent, nœud de tige d'une 
plante. Voy. PENN-SKOD, DEVEZ-SKOD ; 
pl. skodou. 


SKOD, s. m. Lien fait avec certains 
arbustes flexibles. Skod balan, lien 
fait de genêt. Skod lin, paquet de lin 
qui est lié en vert. 


SKODA, v. n. Ce mot, qui, je crois, 
a cessé d’être employé, signifiait faire 





SKO 973 


alliance ou société pour une entre- 
prise. Voy. SKODENNAD. Skoda oc'h eunn 
den, se liguer contre quelqu'un (anc.). 


SKODEK, SKODENNEK, adj. Rempli de 
nœuds, parlant d’un arbre. — Skod, 
nœud d’une plante. 


SKODENN, s. f. Ecot, part dans une 
dépense faite en commun. 


SKODENNAD, s. m. C. Il s'emploie, 
paraît-il, dans la Cornouaille, pour 
désigner ure assemblée de personnes 
qui veulent faire en commun une 
affaire, un achat. Ce mot doit dériver 
de skoda. 


SKODENNAT. Voy. le précédent. 
SKODENNEK. Voy. SKODEK. 


SKOD-GWINI (gu-ini), s, m. Cep de 
vigne; pl. skodou-gwini. — Skod. chi- 
cot, et gwini, pluriel de gwinienn, 
vigoe. On dit aussi kef-gwini. 


SKOD-TAN, s. m. Tison; pl. skodou- 
tan. — Skod, bûche, et tan, feu. 


SK0E, s. L Y. Epaule; pluriel duel, 
diskoe, par contraction pour diu skoe, 
div skoe. 


SKOED, SKOET, s. m. Ecu, ancienne 
monnaie de la valeur de trois francs, 
et aussi bouclier; pl. skoejou. 


SKOEIEK, adj. V. Qui a de larges 
épaules. — Skoe, V., épaule. 


SKOEIN (sko-e-in), Y. a. Y. Frapper, 
battre: p. skoet. Voy. SKEI. 


SKOENN, s. L. V. Tige ou tuyau de 
paille. 


SKOER, SKOUER, s. L. Voy. ce der- 
nier. 


SKOERJ, adj. B. Arrogant, effronté, 
hagard, parlant de la mine, des yeux. 
Daoulagad skoerj, penn skoerj, qui a 
les yeux effrontés. 


SKOET, s. m. Voy. SK0ED. 


SKOET, adj. et participe de sker, 
frapper. Beza skoet, être frappé de pa- 
ralysie. - 


974 SKO 


SKOI (sko-i), v. a. Non usité. C’est 
l’ancien infinitif qui a fait place à ske, 
frapper. 


SKOL, SKOR, KOL, s. m. Machine pour 
enrayer les roues. 


SKOL, s.f. Ecole, pensionnat ; pl.iou. 
Ober skol, tenir une école, enseigner. 
Ti skol, la maison d’école, où se fait 
l’école. Mestr skol. maître d’éccle, pro- 
fesseur. En grec, skolé; en latin, scola. 


SKOLA, SKORA. Voy. ce dernier. 


SKOLAE, s. m. Dorade, poisson; pl. 
skolaeed. 


SKOLAER, s. m. Ecolier; pl. ten. — 
Skol, école. 


SKOLAEREZ, s. L. Ecolière, pl. ed. 
Voy. le précédent. 


SKOLIA, SKORIA, v. a. Enrayer, par- 
lant des roues d’une voiture; p.skoliet, 
skoriet. — Skol, skor, machine pour 
enrayer les roues. 


SKOLIEIN (skolie-in),v.n.V.Etmieux, 
gober skol, N., faire l’école, tenir école, 
enseigner ; p. skoliet. Voy. SKOL, S. L. 


SKOLIER, s. m. Et mieux, mestr skol, 
maitre d'école, professeur; pl. ten. 
Voy. SKOL, s. L 


SKOLIEREZ, S. L. Et mieux, mestrez 
Skol, maîtresse d'école. Voy. SKL. 


SKOLIK-FICH, S. f. Ober skolik-fich, 
faire l’école buissonnière. Voy. FICH- 
FICH. 


SKOL-LABOUR, s. L. Ferme-école. — 
Skol, école, et labour, culture de la 
terre. Skol-labour Trevarez, la ferme- 
école de Trévarez. 


SKOLP, SKOLPAD, s. m. Copeau de 
bois, éclat de pierre ou de bois; pl. 
skolpou, skolpadou. 


SKOLPENN, S. L. Le même que le 
précédent. 


SKONT, s. m. Y. Peur, frayeur. Voy. 
SPONT. 


SKO 


SKONTEIN (skoñt-e-in), v. a. Y. Ef- 
frayer, épouvanter ; p. skontet. 


SKONTUZ, adj. V. Effrayant, épou- 
vantable. 


SKoPp, s. m. Crachat avec bruit et 
effort. Voy.SKOPADENN qui est plus usité. 


- Ema atao skop-skop, il crache partout. 


Voy. SKOPAT. 


SKOP, ESKOP, s. m. Ecope, sorte de 
pelle pour vider l’eau d’un bateau. On 
dit aussi skopet. 


SKOPA. Voy. SKOPAT. 


SKOPADENN, s. L. Crachat avec bruit 
et effort; pl. ou. 


SKOPAT, v. n. Cracher avec effort et 
bruit,comme les enrhumés; p. skopet. 
En Normandie, on dit écopier, en ce 
sens. 


SKOPEIN (skop-e-in), v. n. V. Le même 
que SKOPAT. 


SKOPER, s. m. Cracheur. Voy. SKOPAT. 


SKOPET, s. m. V. Ecope, sorte de 
pelle à rebords pour vider l’eau d’un 
bateau, palette pour jouer au volant, 
pelle pour enlever les balayures; 
pl. eu. 


SKOPIGELLA (skopig-ella), Y. n. Cra- 
choter, cracher fréquemment, p. et. 
VOy. SKOPAT. 


SKOPIGELLER (skopig-eller), s. m. 
Celui qui crachote fréquemment. 


SKOPITELL, s. L. Y. Grachat, salive. 
Voy. SKOPAT. 


SKOPITELLAT, Y. n. Y. Crachoter, 
cracher souvent. 


SKOPOUR, s. m. Y. Cracheur; pl. 
skoperion. Voy. SKOPEIN. 


SKOR, SKOL, s. m. Machine pour en- 
rayer les roues. 


sKOR, SKOL, s. m. Etancon, étai. 


SKORA, SKOLA, v. a. Soutenir, étan- 
conner, étayer, enrayer une roue pour 
l'empêcher de tourner; p. et. 


SKO 


SKORF, s. m. Grille ou décharge de 
l’eau d’un étang. 


SKORIA. Voy. SKOLIA. 


SKORN, s. m. V. Glace, eau gelée. 
Voy. SKOURN. 


SKORNEIN (skorn-e-in), Y. impers. V. 
Geler, glacer. Voy. SKOURNA. 


SKORPULER, S. m. Scapulaire. 
SKORS, adj. T. Court, pas assez long. 


SKORSOU, SKOSOU, s. pl. m. Bâtons 
fixés sur les côtés d’une charrette 
pour maintenir la charge. 


SKORT, adj. V. Peureux, parlant d’un 
cheval. 


SKORT, adj. C. Vide, trop peu. Zalc’h 
skort, bourse vide. 


SKOS, s. m. Galandre, cosson, in- 
sectes; pl. ed. 


SKos, s. m. C. Dévidoir, souche 
d'arbre que l’on a laissée en terre. 


SKOSOU (sko-sou). Voy. SKORSOU. 


SKnss, CG. Le même que skos, dé- 
vidoir. 


SKOT, SKAUT (skôt). Voy. ce dernier. 


SKOT, s. m. V. Püche à feu, chicot 
de plants, de dents. Voy. SkoD, pl. 
Skod eu. 


SKOTA, SKAUTA (skôta), v.a.etn.T.C. 
Voy. SKAOTA. 


SKOTENN, SKAUTENN (skôtenn), Y. 
Voy. SKAUTENN. 


SKOTIL (skôtil). Voy. SKAOTIL. 


SKOUADRENN, S.L. Escadredenavires; 
pl. ou. 


SKOUARN, s. f. Oreille, partie de la 
tête; pluriel duel, diskouarn, par con- 
traction pour diou skouarn, deux 
oreilles. — Rei skouarn da, prêter 
l'oreille à. 


SKO 079 


SKOUARN, s. f. Anse d’un vase; pl, 
skouarnou. On comprend aisément que 
le pluriel duel de skouarn, oreille, ne 
soit pas applicable ici. C’est ainsi que 
l'on dit diskouarn eunn den, les oreilles 
d’une personne, tandis qu'il faut dire, 
skouarnou ar pod, les oreilles du pot. 
Le pluriel skouarnou. s'entend aussi 
des ouïes des poissons : skouarnou ar 
pesked. 


SKOUARNAD, S. L. C. Soufflet ou tape 
sur la figure. — Skouarn, oreille. 


SKOUARNADOU, s. pl. f. On appelle 
de ce nom une des peines que l’on 
inflige aux enfants en leur tirant les 
oreilles, Ret skouarnadou da, sacha he 
skouarn da, tirer les oreilles à. 


SKOUARN-ANN-0ZAC'H-K0Z, s. f., et 
aussi skouarn-ann-ozac’hik-koz, nom 
fantaisiste donné à la mousse des 
arbres, à l’achillée ou herbe aux char- 
pentiers. À la lettre, oreille du vieux 
petit homme marié. 


SKOUARN-AZEN, s. f. Grande con- 
soude, oreille - d'âne, plantes. — 
Skouarn, oreille, et azen, âne. 


SKOUARNEGEZ (skouarneg-ez), S. L. 
Celle qui a de grandes oreilles. 


SKOUARNEK, S. m. Celui qui a de 
grandes oreilles, oreillard, et aussi 
lourdaud, badaud. Ce mot figure parmi 
les noms de famille. 


SKOUARN-GAD, s.f. Oreille-de-lièvre, 
plante. — Skouarn, oreille, et gad, 
lièvre. 


SKOUARN-IUZAZ, 5. f. Herbe aux 
charpentiers. A la lettre, oreille de 
traître. C’est un nom fantaisiste, 


SKAUARN-MALC'HUS, s. L. Herbe aux 
charpentiers. A la lettre, oreille de 
Malchus. Non fantaisiste. 


SKOUARNOU, s. pl. f. Les ouïes des 
poissons. Voy. SKOUARN, art. 2°. 


SKOUD, SKOUT, s. m. Voy. ce der- 
nier. 


SKOUEC'H, adj. Y. Fatigué. On dit 
aussi skuec’h, Y. 


976 SKO 


SKQUEC'HEIN (skouec’h-e-in), V. a. U 
Fatiguer, lasser. On ditaussiskuec'hein. 


SKOUED, SKOED. Voy. ce dernier. 


SKOUER, s.f. Modèle,exemple, guide 
moral, équerre; pl. iou. Gwall skouer, 
scandale. Skouer rad. bon exemple. 
Rei skouer vad, édifier (au figuré). 
Dioc'h ho skouer, à votre exemple. 


SKOUERIA, v. a. Mesurer à Péquerre. 
Voy. SKOUER. 


SKGUIC’H, SKUIC'H. Voy.ce dernier, V. 


SKGUIC'HEIN, SKUIC'HEIN. Voy. ce 
dernier, V. 


sKouIR, SKUIR, s. f. Y. Modèle, 
exemple, au propre et au figuré; pl. 
ieu. Gwall-skouir, méfait. Voy. SKOUER. 
SKGUIZ, adj. T. Fatigué. 


SKOUIZA, v. a. T. Fatiguer, lasser, se 
fatiguer; p. et. 


SKOUL, s. m. Milan, oiseau de proie. 
Par extension, fri skoul, nez aquilin. 
A la lettre, nez de milan. 


SKOULAT, Y. a. (anc.) Dérober. 
SKCULAT, s. m. C. Espace de temps. 
SKOULM, KOULM,S. m. Nœud; pl. ou. 


SKOULMA, KOULMA, v. a. Nouer; 
H. et. 


SKOULTR, s. m. Branche d'émonde ; 
pl. ou. 


SKOUR, Voy. SKOURR. 


sKOURJ, s. m. Y. Fouet de correc- 
tion. 


SKGURJEIN (skourje-in), Y. a. Y. Fla- 
geller ; p. skourjet. 


SKOURJEZ, s. f. Verge de correction, 
férule, fouet pour corriger les enfants. 


SKOURJEZA, v. a. Fouetter, flageller, 
donner des coups de fouet ou de dis- 
cipline; pl. et. 





SKR 


SKOURN, s. m. Glace, eau gelée. 
Tamm skourn, glacon. 


SKOURNA, v. impers. Geler. On dit 
de préférence, ober skourn. Skourn a 
ra, il gèle. 


SKOURNET, adj. Gelé, et aussi, froid, 
indifférent, parlant des personnes. 
Eunn den skournet, un pisse-froid 
(trivial). 


SKOURNICHAL, v. n. C. Voy. GOURNI- 
CHAL. 


SKGURN-LEC'H, s. m. Glacière, lieu 
où l’on conserve la glace. — Skourn, 
glace, et lec'h, lieu. 


SKCURR, s. m. Branche grosse coupée 
ou non; pl. ou. — Le Skour, et aussi 
Skour, sont des noms de famille très- 
répandus. Skourr s'entend encore d'une 
branche ou lien en bois avec lequel 
on suspend les animaux à la boucherie. 
E-skourr, adv., en suspens, parlant 
d’une affaire, d’un procès. A la lettre, 
à la branche. 


SKOURR, SKGURRAD, s. m. Y. Voy. 
SKOURRAT. 


SKOURRA, v. a. Attacher à une bran- 
che conpée ou non, attacher les bêtes 
abattues pour les exposer à la vente. 


SKOURRAD, SKOURRAT, S. m. Y. 


Skourrat-glau, ondée. 
SKGURRAT. Voy. le précédent. 


SKOURREK, adj. Branchu. — Skourr, 
branche. 


SKOURR-GLAU, s. m. V. Ondée. On 
dit mieux skourrat-glau. 


sKOUT, s. m. Ecoute, terme de ma- 
rine; pl. skoudou. 


sKOUTILL (les L mouillées), s. L 
Ecoutille, ouverture sur le pont d'un 
navire; pl. ou. 


skRAB, s. m. Ce mot, qui a de la 
famille en breton, a dû avoir la signi- 
fication de grattement, et, par exten- 
sion, de vol, larin. C’est le radical 
des suivants. 


SKR 


SKRABADENN, s. L. Egratignure, pl. 
ou. 


SKRABADENNOU-IAR, s. pl. f. Grif- 
fonnage d'écriture. A la lettre, grat- 
tages de poule, pour dire, écriture 
qui ressemble aux traits que la poule 
fait sur la terre quand elle gratte avec 
ses pattes. Cette locution a quelque 
analogie avec ce que nous appelons 
écriture en pattes de mouches. 


SKRABAT, v. a. Gratter, dérober, 
voler. Skrabat he benn, se gratter. 


SKRAF, SKRAV, SKRAD, s. f. Oiseau 
de mer auquel, en quelques lieux, on 
donne le nom d'éterlet; pl. ed. Voy. 
SKRAVEDIK. 

SKRAMM, s. m. Ecran. 


SKRAMP, SKRIMP,s. m. Grimpement, 
Evitez ce mot. Voy. SKRAMPA. 


SKRAMPA, SKRIMPA, v. n. Grimper, 
ramper; p. et. 


SKRAO. Voy. SKRAF. 

SKRAPA. Voy. KRAPA, ravir. 

SKRAPEIN (skrap-e-in), v. a. Y. Enva- 
hir, escroquer, prendre de force; p. 
skrapet. 


. SKRAPER, s. m. Pillard, escroc; pl. 
1En. 


SKRAPOUR, s. m. Escroc; pl. skrape- 
rion. 


SKRAV. Voy. SKRAF. 


SKRAVEDIK, s. m. Sorte de pigeon 
de mer. C’est peut-être le même que 
skrap, skraf. 


SKRID, s. m. Ecrit, acquit, décharge; 
pl. skrijou. — Skrifa, skriva, écrire. 


SKRID-DOURN, s. m. Manuscrit. À la 
lettre, écrit main. 


SKRID-KAON, s. m. Epitaphe.— Skrid, 
écrit, et kaon, deuil. 


SKRIFA. VOy. SKRIVA, 


SKR 971 


SKRIFAN, v. a. et n. T. Ecrire; p. 
skrifet. 


SKRIFELL, s. L. Voy. SKRIVELL. 
SKRIFELLA, v. a. VOy. SKRIVELLA. 


. SKRIGN, s. m. Grincement des dents, 
rire canin. Voy. les mots suivants. 


SKRIGNA. VOy. SKRIGNAL. 


SKRIGNADENN, S. f. Grimace du 
chien qui menace de mordre; pl, ou. 
Voy. SKRIGNAL, 


SKRIGNAL, v. n. Grincer, parlant des 
dents, rire en montrant les dents. Il 
se conjugue comme si linfinitif était 
skrigna. Du reste, ce verbe, comme la 
plupart des verbes neutres, ne s'em- 
ploie guère qu’à l’infinitif avec l’auxi- 
liaire oher. Voy. le mot vERBE neutre, 
à mon Nouveau Dictionnaire français- 
breton 1869, 


SKRIGNEIN (skrign-e-in), v. n. Y. Le 
même que skrignal. 


SKRIGNEK, adj. Qui montre ses dents 
quand il rit. VOy. SKRIGN.. 


SKRIJ, s. m. Frémissement. Evitez 
ce mot. Voy. SKRIJADENN. 


SKRIJA, SKRISAL, v. n. Frémir de 
peur; p. skrijet. 


SKRIJADENN, s. L. Frémissement ; 
pl. ou. 


SKRIJAL. Voy. SKRIJA. 


SKRIJOU, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de skrid, écrit. 


SKRIJUZ, adj. Epouvantable, qui fait 
frémir. Voy. SKRWA. 


SKRILL (les L mouillées), s. t. Gril- 
lon, insecte; pl. ed. 


SKRIMP, s. m. Grimpement. Evitez 
ce mot. 


SKRIMPA. Voy. SKRAMPA, grimper, 
ramper, 


SKRIMPADENN, s.f. Y. Hennissement. 
73 


578 SKR 


SKRIMPAL, v. n. Y. Hennir; p. skrim- 
pet. 


SKRIMPEIN (skrimp-e-in), v. n. V. Le 
même que skrimpal. 


SKRIMPUZ, adj. C. Rampant. 


SKRIN, s. m. Ecrin, coffret, tiroir; 
pl. ou. 


SKRINA, Y. H. Voy. KRINA. 


SKRIQUEIN (skrioue-in), v. a. et n. Y. 
Ecrire; p. skriouet. 


SKRIOUELL, s. L. Y. Étrille; pl. eu. 


SKRIQUELLEIN (skriouelle-in), v. a. 
Y. Etriller, parlant d’un cheval; p. 
skriouellet. 


SKRIT, SKRID, s. m. Ecrit; pl. skri- 
jou. 


SKRITELL, S. f. Ecriteau ; pl. ou. 
SKRITOL, s. m. Ecritoire; pl. tou. 


SKRITUR, s. m. Ecriture, caractères 
ou lettres tracées-à la main. Voy. le 
suivant. 


SKRITUR-SAKR, s. m. Et aussi skritu- 
riou-sakr, l'Ecriture sainte, la Bible, 
les saintes Ecritures. 


SKAITURIOU-SAKR. Voy. le précédent. 


SKRIUEIN (skriue-in), v. a. et n. Y. 
Ecrire; p. skriuet. 


SKRIUELL, S. L. Y. Le même que 
skriouell. 


SKRIUELLEIN (skriuelle-in), v. a. Y. 
Le mime que shriouellein. 


SKRIVA, v. a. et n. Et aussi skrifa, 
écrire; p. et. En latin, scribere. 


SKRIVAGNER, s. m. Ecrivain; pl. ten. 


SKRIVAGNOUR, s. m. Y. Ecrivain; pl. 
skrivagnerion. 


SKRIVELL, s, L. Etrille; pl. ou. On dit 
aussi skrifell, 


SKU 


SKRIVELLA, v. a. Et aussi skrifella, 
étriller, parlant d’un cheval; p. et. 


SKROENJA, SKROENJAL, v. n. Crier 
comme les porcs. 


SKRSENJAL. Voy. le précédent. 


SKROGAILL (les L mouillées), s. m. 
On pense qu'il est synonyme de 
soroc'hell. Prononcez skrog-aill. 


SKUB-DELIOU, s.m. Nom pittoresque 
donné à l'automne, parce qu’à cette 
époque les feuilles tombent et le vent 
les balaye. — Skuba, balayer, et 
deliou, pluriel de delienn, feuille. 


SKUBA, v. à. et n. Balayer; p. et. — 
Skuba dindan eur skolaer, corriger un 
écolier avec le balai ou avec le manche. 
A la lettre, balayer sous un écolier. 


SKUBEIN (skub-e-in), Y. a. et n. 
Balayer ; p. skubet. Voy. SKUPEIN. 


SKUBELENN, S. f. Balai, écouvillon 
ou balai de four ; pl. ou. Ce mot dérive 
de skuba, balayer. 


SKUBELER, S. m. VOy. SKUBER. 
SKUBER, s. m. Balayeur ; pl. ten. 
SKUBEREZ, s. L. Balayeuse; pl. ed. 


SKUBIEN, s. m. Des balayures ; sans 
pluriel. 


SKUBIGELL (skubig-ell}, s. L. Y. Des 
balayures ; sans pluriel. 


SKUDELL, S. f. Ecuelle, plateau de 
balance; pl. ou. En latin, scudella. 


SKUDELLAD, s. f. Une écuelle pleine, 
écuellée; pl. ou. — Eur skudellad leaz. 
une écuellée de lait. 


SKUDELL-DOPZ, s. L. Ecuelle en bois 
ou jatte pour porter la pâte au four. 
— Skudell, écuelle, et torz, tourte de 
pain. 


SKUDELL-ZOUR, s. f. Nom donné au 
nénuphar ou lys aquatique, plante. — 
Skudell, écuelle, et dour, eau, à cause 
de sa forme et du lieu qui lui plait. 


SOA 


SKUEC'’H, adj. Y. Fatigué. 


SKUEC’HEIN (skuec’h-e-in), v.a. et n. 
Y. Fatiguer, se fatiguer ; p. skuec’het. 


SKUER, s. L Y. T.C. Exemple, mo- 
dèle. Voy. SXOUER; pl. eu. 


SKUIC’H, adj. Y. Fatigué. 


SKUIC'HEIN (skuïc'h-e-in), Y. a. et n. 
Y. Fatiguer, se fatiguer; p. skuic’het. 


SKUILLA (les L mouillées), v. a. et n. 
Eparpiller, épandre, répandre, verser, 
couler par-dessus les bords ; p. et. 


SKUILLEIN (les L mouillées), v. a. et 
n. Y. Le même que skuilla. 


SKUIR, s. TL. Y. Modèle, exemple; pl. 
eu. VOy. SKOUER. 


SKUIZ, adj. Fatigué, las. Skuiz oc'h 
ober, fatigué de faire. Skuiz 0 veva, 
fatigué de vivre. 

SKUIZA, v.a.etn.Fatiguer, ennuyer, 
épuiser la terre par des cultures ma] 
raisonnées, se fatiguer, se lasser, se 
décourager; p. ef. — Hen skuiza, sans 
cesse, sans se lasser. 


SKUPEIN (skupe-in), v. a. Y. Balayer; 
p. skupet. Vay. SKUBEIN. 


SKUPOUR, s. m. Y. Balayeur; pl. 
skuperion. 


SKUREIN (skure-in), v. a. Y. Fourbir, 
parlant de la vaisselle de cuisine; p. 
skuret. 


SKURZEIN (skurze-in), v. a. V. En- 
rayer, parlant d’une roue; p. skurzet. 


SOA, SOAV, s. m. Suif. 

SCAEK, SOAVEK, adj. Couvert de suit. 
S0AO, SOAV. Voy. S0A. 

SUAV. Voy. S0A. 

SOAVEK. Voy. SOAEK. 


SOAVENN, S. f. Meule de suit, pain 
cu bloc de snif; pl. ou. 


SOL 979 


SOAVI, v. a. Suiver, enduire de suif; 
D, soavet. 


SUAVON, SAON, s. m. Savon. 
SUAVONI, v.a. Savonner ; D. soavonet. 


SOC’H, s. m. V. Soc de la charrue. 
Ar zoc'h, le 50c. 


SOD, adj. Voy. So. 
SODEIN (sod-e-in), v. n. Voy. SOTEIN. 


SODELL, S. L. (anc.) Ornière de voi- 
ture. 


SODEZ, s. T. Femme sotte. Voy. Son. 
SOEU, s. m. Y. Suif. VOy. SUAU. 
SEVEN, SUAN, s. m. Y. Savon. 


S0EZ, et mieux, SOUEZ, sS. L. Eton- 
nement, surprise, merveille. Ce mot 
s'emploie aussi adjectivement à la 
place de l'adjectif souezuz, étonnant. 
Kemeñt-se ne d-e0 ket souez, cela n’est 
pas surprenant. 


SOL, s. f. Poutre, solive, plancher, 
gueuse ou certaine quantité de plomb 
en un seul morceau; sep de la charrue. 


SOL, s. m. Y. Fond, la partie la plus 
basse, semelle. Monet d'er sol, aller au 
fond, couler. On dit aussi en Vannes, 
sol enn troet, la plante des pieds. Sol 
boteu, des semelles de souliers. 


saL, s. m. G. Semelle de souliers, et 
aussi, prison, geôle; pl. tou. 


SOL, adj. C. Saur, parlant des ha- 
rengs. Harink sol, hareng saur. 


SOLEIN, SOLIAT (sole-in), v. a. Y. 
Mettre des semelles neuves, resseme- 
ler, parlant de souliers. — Sol, V., la 
partie la plus basse, et aussi, semelle. 


SOLEM, adj. {anc.) Sérieux, mysté- 
rieux. 


SOLENN, s. f. V. Tige, parlant d’un 
plant, et aussi, monceau; pl. eu. 


SOLIA, v. a. C. Et plus souvent 
doupsolia, ressembler ou mettre des 


580 SON 


semelles neuves, parlant de souliers. 
— Sol, C., semelle de souliers. 


SOLIAT. Voy. SOLEIN. 


SOLIER, 5. f. Galetas, grenier, la 
partie habitable la plus élevée d'une 
maison, plafond; pl. ou. 


SOLIER, s. m. C. Geôlier de prison. 
— Sol, C., prison. 


SOLIERA, v. a. (anc.) Plafonner, 
planchéier. — Solier, plafond. 


SOLIOU, s. pl. m. C. Pluriel de sol, 
semelle. 


SOLIT, s. m. V. Induction. 


SOLITEIN (solit-e-in), v. a. Y. In- 
duire; p. solitet. 


SON, SOUN, s. m. Son qui frappe 
l'oreille, chanson de table ou de danse; 
pl. iou. En ang'ais, song. Eur zon 
dans, une chanson à danser. 


SON, SENI, v. a. et n. T. Sonner: p. 
sonet. NOy. SENI, 


soNCH, SONJ. Voy. ce dernier. 


SONER, s. m. Sonneur de cloches; 
pl. ten. 


SONI, v. a. et n. Non usité. Voy. SENI, 
SON, v. a. et n. 


SONIK, s. m. Chanson de table, de 
danse. Voy. SON, SOUN. — Sonik ann 
daol, chanson de table. 


SONJ, SONCH, 5. m. Pensée, souve- 
nir, méditation, dessein, idée, men- 
tion, opinion, réflexion, intention. 
Voy. KOUN, S. m. Sonch am euz evel pa 
ve deac’h e ve, je m'en souviens com- 
me si c'était hier. Me am bezo atao 
sonj ac’hanoc’h, vous serez toujours 
dans mon souvenir. 


SONJAL, v. n. Penser, méditer, ré- 
fléchir, considérer ; p. sonjet. Sonjal 
enn eunn dra, songer à quelque chose. 
Il se conjugue sur l'ancien infinitif 
sonja. 


SOR 


SONJEZON, s. f. Idée, pensée, des- 
sein; pl. ou. 


SONN, 


adj. V. Qui est droit ou 
d'aplomb. : 


SONNA, v. n. Se figer, parlant du 
sang dans les veines; p. sonnet. Sonna 
a reaz va goad em c'hreis, MON sang 
se figea dans mes veines. 


SOR. Voy. SAUR, paresseux. 


SORA, SAURA, v. n. (anc.) Faire le 
paresseux, vaciller comme un homme 
ivre. 


SORC’HA, v. n. (anc.) Se lever. 


SORC'HENN, s. f. Y. C. Radotage, 
rêverie, fausseté; pl. eu. 


SORC'HENNER, s. m. Y. C. Radoteur; 
pl. ten. 


SORC'HENNI, v. n. C. Radoter; p. 
sorc'hennet. 


SORG'HENNOU, s. pl.f. Des chimères. 


SOREN, SAUREN (sôren), s. L. Femme 
qui manque d'activité. 


SOROC’H, s. m. Bruit sourd en gé- 
néral, grognement des pourceaux, 
murmure. 


SORÜC'HA, SOROC'HAT, Y. n. Bruire, 
grogner comme les pourceaux, crier 
comme font les boyaux, et, par exten- 
sion, grommeler entre ses dents en 
grognant, MUrmurer ; P. et. 

SOROC’HELL, s. f. Vessie de porc 
que l’on gonfle après y avoir introduit 
quelques pois secs; c’est un jeu d’en- 
fants. 


SOROC'HER, S. m. Grogneur, qui 
murmure d'habitude; pl. ten. 


SORSA, v. a. C. Ensorceler; p. et. 
SORSER, s. m. C. Sorcier. 


sorT, s. m. Mot français. Tenna d'ar 
sort, tirer au sort. 


SORT, s. m. Sourd, animal; pl. ed. 


SOU 


SOT, adj. et s. m. Benêt, hébété, 
grossier en paroles, parlant des per- 
sonnes ; déshonnête ou ridicule, en 
parlant des choses. Comparatif, sotoc'h ; 
ee sota. Sota den! quel imbé- 
cile! 


SOTAAT, v. n. Devenir stupide, hé- 
bété. lL se conjugue avec l’auxiliaire 
ober. On dit mieux, dont da veza sot, 


SOTAT, Y. Voy. SOTEIN. 


SOTEIN (sot-e-in), Y. n. V. Devenir 
stupide, abruti; p. sotet. Et mieux, 
donet de vout sot, Y. 


SOTONI, s. f. Maladresse, sottise ; 
pl. tou. Le pluriel sotoniou s'entend de 
paroles ou actions impudiques. 


SOTONIOU. Voy. le précédent. 
SOU! terme de charretier. À gauche! 


SOUA, v. n. D que terme 
de charretier. 


SOUALENN, S. L. Sole, poisson. 


SOUBA, v. a. 
p. et. 


SOUBENN, s. L. Soupe. — Ge mot est 
un nom de famille assez répandu. Voy. 
Sou8A, tremper. Soubenn a chodel dre 
ann dour, soupe à l’eau et au beurre 
roussi. Voy. SOUPE, au Diction. franc. 


SOUBENN-SKLEAR, s. L. Bouillon. À la 
lettre, soupe claire. 


Tremper, imbiber; 


SOUBENNA, v.n. Manger de la soupe. 


SOUBENNER, >. m. Qui aime beau- 
coup la soupe et en mange beaucoup. 


SOUBERC'H, s. m. Neige qui tombe 
presque fondue. 


SOUBINEL, S. L Ce mot, dérivé de 
souba, tremper, se dit d’un trou que 
Jon fait dans Ja bouillie et dans lequel 
trou on met à fondre un morceau de 
beurre salé. On y trempe chaque cuil- 
lerée de bouillie. 


SOUBL, SOUPL, s. m. V. Révérence 
pour saluer. Gober ur soubl, faire la 
révérence, Y. 


SOU 081 


SOUBLA, SOUBLAT, Y. n. Y. Se cour- 
ber, et, par extension, faire la révé- 
rence pour saluer. 


SOUBLAAT, v. a. C. Dompter; p. 
soubleet, soubleat. Soublaat anevaled 
amjestr, dompter des animaux rétifs. 


SOUBLAT, SOUBLEIN, v. a. V. Domp- 
ter ; p. soublet. VOy. SOUBLAAT. 


SOUBLEIN (souble-in), v. à. Y. Le 


même que soublat. 


SOUBOUILLA (les L mouillées), v. a. 
Tremper un peu; p. et. 


SOUBOULD,s. m.C. Sacristie d'église. 


SOUC’H, s. m. Soc de la charrue. Ar 
zouc'h, le soc. 


SOUC'H, adj. Emoussé, parlant d'un 
outil. 


SOUCHA, v. n. S'accroupir, se tapir; 
p. souchet. 


SOUC'HA, v. a. Emousser la pointe, 
parlant d’un outil; p. souc'het. Voy. 
SOUC’H, adj. 


SOUC’HEIN (souc'he-in), Y. a. Y. VOy. 
SOUEC'HEIN. 


SOUDARD, s. m. Soldat ; pl. ed. 


SAUEC’H, s. L. Y. Etonnement, sur- 
prise. Voy. SOUEZ. 


SQUEC'HEIN (souec’h-e-in), v. a. Y. 
Etonner, surprendre, être émerveillé; 
p. souec’het. 


SOUEC'HUZ, adj. 
prenant. 


V. Etonnant, sur- 


SOUEZ, s. L. Etonnement, surprise, 
merveille. Ge mot s’emploie aussi ad- 
jectivement et très-élégamment à la 
place de souezuz. Kement-se ne d-e0 ket 
souez, cela n’est pas surprenant, n’est 
pas merveilleux. À la lettre, cela n’est 
pas merveille. VOy. SOUEZENN. 


SOUEZA, v. a. Etonner, surprendre; 
p. et. 


982 SOU 


SOUEZENN, S f. C. En style familier, 
on dit : paka eur souexenn, être sur- 
pris. A la lettre, attraper une surprise. 
Voy. SOUEZ. 


SOUEZUZ, adj. Etonnant, surprenant. 
SOUFR, s. m. Soufre, minéral. 
SOUFRA, v. a. Soufrer ; p. et. 


SOUILL (les L mouillées), s. m. Y. 
Taie d'oreiller ; pl. eu. 


SOUILLEIN (les L mouillées), v. a. V. 
Flamber, parlant de volaille, d'oiseau; 
p. souillet. On le dit aussi au sens de 
suliein. Souillein ur iar, flamber une 
volaille. 


SOUIN, s. m. Jeune porc; pl. ed. Le 
mot français marsonin est composé de 
mor, mer, et de souin. 


SOUL, s. pl. m. Pluriel irrég. de 
soulenn, brin de chaume. 


SOUL, V. Particule qui, jointe à un 
verbe, a le sens de outre mesure, plus 
qu’il ne convient ; elle demande après 
elle l’adoucissement des lettres fortes. 
Soul-gargein, pour soul-kargein, sur- 
charger ; soul-griskein, surcroître ; 
soul-gas, Surmeuer, pour soul-kas. 


SOULA, Y. n. Arracher le chaume, 
Voy. SOUL, S. pl. m. 


SOULAD. Voy. SOULAT. 


SOULADI, v. n. (anc.) Emporter à la 
ferme tout le blé coupé d’un champ. 


SOULAT, s. m. Y. Champ dont tout 
le blé a été coupé et emporté. 


SOULENN, 5. L. Brin de chaume: pl. 
soul, masculin, des brins de chaume, 
du chaume. 


SOUL-GARGEIN, v. a. V. Voy. SOUL, 
particule, V. 


SOUL-GAS, v. a. V. Surmener. Voy. 
SOUL, particule, Y. 


SOUL-GRISKEIN, v. n. Y. Surcroitre. 
Voy. SouL, particule, Y. 


SOULTR, s. m. Sourd, reptile: pl. ed. 


SPA 


SOUM, Y. H. Voy. CHOUM. 

SOUN, SON, s. m. Voy. ce dernier. 

SOUNN, adj. Droit, perpendiculaire, 
fixe, solide, raide. Sounn eo ar voger, 
le mur est d’aplomb. En em zerc’hell 
sounn enn he za, se tenir droit debout. 


SOUNNA, Y. n. Se raidir, parlant 
des membres. — Sounn, adj., raide. 


SOUNT, s. m. Sonde pour mesurer 
la profondeur de l’eau en mer. 


SOUNTA, v. a. Sonder l’eau avec une 
sonde; p. ef. 


SOUPL. Voy. SOUBL. 


SOURIN, s. 
pl. ou. 


m. Chevron, poutre; 


SOURINA, v. a. Mettre des poutres, 
des chevrons; p. et. 


SOURPILIZ, s. m. Surplis de prêtre. 


SOURRAL, v. n. Grogner par mau- 
vaise humeur. 


SOUT, s. m. Ce mot, en quelques 
localités, a la signification de ber- 
gerie. 


SOUTANENN, S. f. Soutane, vête- 
ment de prêtre. Eur belek enn he zou- 
tanenn, un prêtre en soutane. 


SOUZA, v. n. T. Souza dioc'h eunn 
den, tourner le dos à une personne. 


SOVETAAT, v. a. T. Sauver, arra- 
cher à la mort, à un danger; p. sove- 
teet, soveteat. 


S0Z, SAUZ (sôz), adj. et s. m. Y. T.D. 
Anglais; pl. sozon, sauson. 


SPAC'H, adj. Y. Châtré. Yor. SPAZ. 


SPAC'HEIN (spac’h-e-in), v. a. Y. Chà- 
trer, chaponner; p. spac'het. 


SPAC'HOUR, s. m. Y. Celui qui fait 
métier de châtrer les animaux. 


SPADOULA, SPADOULAT, v. a. T. Pes- 
seler le lin, le chanvre; p. spadoulet. 


SPA 


SPAGNOLIK, s. m. Chien épagneul; 
pl. spagnoledigou. 


SPALIER, s. m. Espalier; pl. ou. On 
dit aussi spalierenn. 


SPALIERENN. Voy. le précédent. 


SPANAAT, v. n. T. Cesser ou discon- 
tinuer, parlant de la pluie. Spanaat a 
raio ar glao abars nemeur, la pluie 
cessera bientôt, 


SPANAENN. s. f. T. Interruption, 
cessation, relâche, parlant de la pluie. 


SPANELL, s. f. Palette pour tourner 
les crêpes sur la poêle. 


SPAOUEIN (spaoue-in), v. a. V. Le 
même que spac’hein; ce dernier est 
plus régulier; p. spaouet. 


SPAOUER, s. m. V. VOy. SPAC’HOUR, 
qui est plus régulier ; pl. spaouerion. 


SPARE, s. m. Goupillon, aspersoir; 
pl. ou. VOy. SPARFA. 


SPARF, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de sparfenn. 


SPARFA, v. a. Asperger,; p. ef. 


SPARFELL, s. f. Epervier, oiseau de 
proie; pl. ed. Fri sparfell, nez aquilin. 
A la lettre, nez d'épervier. 


SPARFELL, s. L. Oiseau de menui- 
sier, instrument à son usage ; pl. ou. 


SPARFENN, s. L Asperge, légume; 
pluriel irrégulier, sparf, sparfou, mas- 
culin. 


SPARL, s. m. Obstacle, empêche- 
ment, barricade, garrot pour serrer 
la charge d’une charrette, pène de 
serrure, barre de porte, machine pour 
enrayer une roue, morceau de bois 
que l’on suspend au cou des chevaux 
et des bêtes à cornes pour les empê- 
cher de franchir la haie des champs. 


SPARLA, v. a. Mettre ou causer obs- 
tacle ou empêchement, enrayer une 
roue, serrer le garrot pour assurer la 
charge d’une charrette, fermer une 
porte avec la barre appelée sparl, 


SPE 983 


SPARL-BERR, s. m. Corde forte et 
courte pour assurer la charge d’une 
charrelte. A la lettre, carrot court. 


SPARLEIN (sparl-e-in), Y. a. Y. Le 
même sens que sparla. 


SPARL-OC'HEN, s. m. T. C. Joug 
pour mener les bœufs à la foire. — 
Sparl, barre, et oc'hen, pluriel de 
ijenn, bœuf, T. C. 


SPARL-TREUZ, s. m. Corde ou garrot 
pour serrer la charge d’une charrette. 
A la lettre, garrot en travers. 


SPARQUELL, s. L. Y. Epervier, oiseau 
de proie; pl. et. 


SPARR, s. m. Gaffe, ou plutôt sorte 
de gaffe dont je ne connais pas l'usage; 
pl. ou. 


SPARRA, v.a. Accrocher avec la sorte 
de gaffe appelée sparr. 


SPAZ, adj. Châtré, castrat, hongre. 
Den spaz, eunuque; pl. nd spaz, En 
grec, spadon, châtré. 


SPAZA, Y. a. Châtrer, chaponner ; 
P. et. 


SPAZARD, s. m. Qui n’est pas apte à 
la génération, parce qu’il a été châtré 
ou qu'il lui manque quelque portion 
des parties sexuelles. 


SPAZER, 5. m. Châtreur, qui fait 
métier de châtrer les animaux. 


SPEC'HAD. Yor. SPEZAD. 
SPEGAR. Voy. BEGAR. 


SPEK,s.m. Levier, javelot ; pl.spegou. 
Il se dit aussi du fruit du grateron et 
de la bardane, plantes. Le mot anspect, 
barre de cabestan, en marine, paraît 
venir de ce mot. 


SPEK, s. m. C. Dorade, poisson, pl. 
speged. 


SPELC’H, s. m. Y. Hale. vent sec, 
sécheresse, gercure à la peau. 


SPELC'HEIN (spelc'h-e-in), Y. n. Y. 
Hâler, se hâler,se dessécher, se gercer, 


984 SPE 


parlant des mains, du visage, par l'effet 
du vent, du soleil. 


SPEO, SPEV, s. m. Entrave en fer 
pour les chevaux; pl. speviou. Voy. 
SPEVIA. 


SPER, s. m. Ce mot n’est plus usité, 
que je sache; c’est le radical du verbe 
speria, et a pu autrefois être employé 
au sens de sperme ou semence des 
êtres animés. 


SPERED, s. m. Esprit, art, talent, 
intelligence. Dougen a spered, ravir en 
extase, expression mystique. 


SPERED-GLANN,s. m. Le Saint-Esprit. 
À la lettre, Esprit pur. 


SPERED-SANTEL, s.m. Le Saint-Esprit. 
A la lettre, Esprit saint. 


SPERET, s.m. V. Le même que spered. 


SPERIA, v.a. Engendrer, concevoir ; 
p. speriet. Ce mot n'est guère usité, si 
même il l’est quelque part. Voy. SPER. 


SPERIUZ, adj. C. Fertile, parlant des 
arbres, etc. 


SPERIUZ, adj. Ce mot, dérivé de speria, 
n’est pas plus usité que lui avec la si- 
gnification de fécond à engendrer. 


SPERN, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de spernenn. 


SPERN-DU, Voy. SPERNENN-ZU. 


SPERNEK, s. L. Lieu planté d’épines; 
arbrisseaux. 


SPERNENN, 6. L. Arbrisseau nommé 
épine; pluriel irrégulier, spern, masc. 
Drean spern, piquant ou épine de cet 
arbrisseau. Kaout eur bod spern e-kreiz 
he dal, paraître inquiet, chagrin; avoir 
l’air rude. À la lettre, avoir un paquet 
d'épines au milieu du front. 


SPERNENN-WENN (venu), S. L Au- 
bépine. A la lettre, épine blanche; 
pluriel irrégulier, spern-gwenn, masc. 
Spernenn, épine, et gwenn, blanc. 


SPERNENN-VELEN, s. f. Epine jaune, 
perprun, arbrisseau, pl. spern-melen, 


SPI 


masculin. — Spern, épiue, arbrisseau, 
et melen, jaune. 


SPERN-GWENN (gu-enn), s. pl. m. 
Voy. SPERNENN-WENN. 


SPERN-MELEN,Ss.pl.m. Voy.SPERNENN- 
VELEN. 


SPESQOU (spe-sou), s. pl. m. Terme de 
dévotion. Dindan ar spesou a vara hag 
a win, sous les apparences, sous les 
espèces du pain et du vin. C’est l’ex- 
pression bretonne du clergé. 


SPEUNIA, SPEUNIAL, v. n. Glapir 
comme font les renards et les petits 
chiens ; p. speuñict. 


SPEUNIAL. Voy. le précédent. 


SPEUR,s.f. El aussi speu renn. cloison 
de chambre, barre de bois ou autre 
installation pour séparer les chevaux 
à l'écurie, bastingage de navire; pl. tou. 


SPEURELL, S. L C. Etai, étancon, 
appui; pl. ou. 


SPEURELL,S.f. Machine pour enrayer 
les roues. Voy. SKOLIA. 


SPEURELLA, 


Y. a. C. Etanconner; 
pl. et. 


SPEURENN, s. f. Voy. SPEUR; pl. 
speurennou. 


SPEV, SPEO, s. m. Entraves en fer 
pour les chevaux; pl. speviou. 


SPEVIA, v. a. Mettre des entraves, 
parlant d’un cheval; p. speviet, 


SPEZ, s. m. Spectre, lutin, squelette; 
pl. spesou. 


SPEZ, s. m. C. Ombre d'un mort; 
pl. iou. 


SPEZAD, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de spezadenn. 


SPEZADENN, S. f. Groseille, fruit; 
piuriel irrégulier, spezad, masc. 


SPI, s. m. Attente, embüche, embus- 
cade, guet, affüt. Paotr-spi, s. m., un 
jaloux, en termes familiers. A la let- 
tre, garcon de guet. 


SPI 


SPIA, SPIAL, v. a. Guetter, épier, 
espionner ; p. spiet. 


SPIER, s. m. Espion, qui est à l’af- 
fût; pl. ten. 


SPILL (les L mouillées), s. m. Y. 
Glace légère. Klean-spill, chandelle 


de glace aux toits. A la lettre, épée de 
glace, Y. 


SPILLAOU (les L mouillées), s. pl. m. 
Pluriel ancien de spillenn, épingle. Il 
a fait place à spillou. Il se retrouve 
dans les mots suivants. 


SPILLAQUA (les L mouillées), Y. n. 
Ramasser des épingles. Voy. SPILLAOU. 


SPILLAOUER (les L mouillées), s. m. 
Marchand d’épingles; pl. ten. Voy. 
SPILLAOU, 


SPILLENN (les L mouillées), s. L 
Epingle; pl. spillou, masc. 


SPILLOU (les 1 mouillées), s. pl. m. 
Pluriel irrégulier de spillenn. 


SPILLOUER (les L mouillées), s. m. 
Etui à épingles; pl. ou. 


SPINA, v. a. Effleurer, sucer une 
plaie pour la guérir; p. et. Spina ar 
c'hroc'henn, eflleurer la peau. 


SPINAC'H, 5. m. Häle par l'effet du 
froid, du soleil, engelure, gercure aux 
mains, aux lèvres. 


SPINAC'HA, Y. n. Se gercer au froid, 
au soleil, parlant des mains, des lè- 
vres; se dessécher dans les circons- 
tances ci-dessus; p. spinac’het. 


SPINAC'HEIN (spinac’h-e-in), v. n. Y. 
Mèmes acceptions que spinac'ha. 


SPIQUR, s. m, Y. Guelteur, émis- 
saire, espion; pl. spierion. 


SPIS, s. m. Terme de marine. Epis- 
sure, opération qui a pour but de 
joindre solidement ensemble deux 
bouts de corde; pl. ou. 


SPIS, adj. V. Eclatant, parlant du 
son, 


SPL 589 


SPISA (spi-sa), v. a. Faire des épis- 
sures, joindre deux bouts de corde. 
Voy. SPIS. 


SPIZ, adj. V. Eclatant, parlant du 
son. 


SPLAER, S. m. Y. Le même que 
splaouer. 


SPLAN, Voy. SPLANN, 


SPLANN, adj. Certain, sûr, clair, 
parlant du temps; intelligible. 


SPLANN, adv. Ouvertement, claire- 
ment, distinctement. 


SPLANNAAT, v. n. S’éclaircir, par- 
lant du temps. Il se conjugue avec le 
verbe auxiliaire ober. Splanaat a ra 
ann amzer, le temps s'éclaircit. 


SPLAOUER, SPLAER, s. m. Y. Eper- 
vier, émouchet, oiseaux ; pl. ed. 


SPLED. Voy. SPLET, V. 


SPLET, s. m. V. Profit, avantage; 
sans pluriel. Le P. Grégoire écrit 
spleit, spleid; mais je pense que c'est 
à tort, et, par suite, de l'orthographe 
vicieuse du dictionnaire de Vannes, 
dans lequel on trouve écrit dein pour 
den, homme; mein pour men, pierre; 
regrestein pour regresten, fossoyeur ; 
groeit pour groct, participe du verbe 
gober, faire, et beaucoup d’autres mots 
orthographiés contrairement au génie 
de la langue bretonne. 


SPLETEIN (splet-e-in), Y. n. Y. Profi- 
ter, tirer profit; p. spletet. Voy. SPLET. 


SPLETENN, s. f. Y. Languette de quel- 


que matière que ce soit, détente d’ar- 
mes à feu; pl. eu. 


SPLETUZ, adj. V. Utile, avantageux. 
Voy. SPLET, 


SPLUIA, Y. n. S'imbiber; n. spluiet. 
SPLUIA, v. a. Voy. PLUIA, coquer. 


SPLUJAT, S. pl. m. V. Pluriel de 
splujenn. 


SPLUJENN, 5. L. Y. Trognon, parlant 
de poires, pommes, etc.; pl. splujat. 
74 


586 SPO 
SPLLS, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de splusenn, pépin. 


SPEUSEK (sphu-sek}, adj. Se dit d’un 
fruit qui a des pépins. 

SPLUSENN (splu-senn), s. f. Pépin de 
certains fruits; pluriel irrégulier, 
splus, masc. Splusennik, petit pépin. 


SPOENN, s. L. T. Mousse, plante. On 
dit de préférence, spoue. 


SPONT, s. m. Y.T. C. Frayeur. 
SPONTA, v. a. Ù. Effrayers p. et. 


SPONTAN, v. a. T. Effrayer ; p. spon- 
tet. 


SPONTEIN (spoñt-e-in), Y. a. Y. Ef- 
frayer; D. spontet. 


SPONTUZ, adj. Y. T. C. Effrayant. 
SPOLE, SPOUENK, s. L. Eponge, pfo- 


duit marin; liége, produit du chêne-. 


liége. 


SRQUE, SPOENN, a. L T. Mousse 
terrestre, plante. 


SPOUEEK:,, adj. Spongieux, qui est 
de la nature de l'éponge. — Spoue, 
éponge. 

SPOUENK. Voy. SPOUE. 

SPOUM, s, m. G. Ecume, mousse. 


SPOUMA, Y. n. G. Ecumer ou jeter 
de L'écume, de. la, mousse; p. et. 


SPOUNT, s. m. Effroi, frayeur, 


épouvyante, 


SPOUNTA, v. a. et n. Effrayer, épou- 
vanter, s'effrayer; D. GL. 


SPOUNTAILL (les L mouillées), s. m. 
Epouvantail.pour éloigner les oiseaux. 
— Spouñt, frayeur. 
| SPOUNTIK, adj. Facile à épouvanter. 

SPOUNTUZ, adj. Effrayant, horrible. 

SPOURON, s. m. T. Voy. le suivant. 

SPOUROUN, s. m. C. Epouvante. 


STA 


SPOURSUNA, v. a. G. Epouvanter; 
HE 


SPREC'HENN., S.L. Cheval ruiné, rosse, 
au propre et au figuré, homme bon à 
rien, Eur sprec'henn evo he-mañ, cet 
homme-ci est une rosse. 

SPRIG, adj. Distinct. 


SPUNS, a. pl. m. Y. Pluriel irrég. 


: de spuñsenn: 


SPUNSEK, s. L. Y. Pépimère, lieu des 


semis. 


SPUNSENN, s. L. Y. Pépin; pl. spuñs, 
masçulia. 


SPURA. Voy. PURA. 
SPURCH, s. m. Epurge, plante. 


STABIL, adj. Solide, ferme, bien 
assujetu. 


STAD, STAT, s. L Etat, condition, 
estime, égards, contentement. En latin, 
status. Derc'hel siad eus a, faire cas de, 
Ne zalc’h stad e-bed eux ar c'homzou- 
ze, il ne fait aucun cas de ces paroles. 
Stad a zo enn-han o vont kuit, TL cest 
content de parti. Stad 0. z0 enn-han 
gañt he zillad neves, il est tout fier de 
ses habits neufs. 


STAFAD, STLAFAD, s. L Souflet ou 
tape sur la figure; pl, ou. 


STAFF, s. m. (anc.) Voy. STAUN. 


STAFN, s. m. (anc.) Le même que le 
précédent. 


STAG, adj. Attaché. 


STAG, s. m. V. Attache, lien; pl. 
staqeu. 


STAGA, v. a. Lier, attacher en gé- 
néral, atteler à une voiture, parlant de 
chevaux ou bœufs; p. staget (stag-et). 
Staga gañt eunn dra, Commencer ung 
chose. Staga gañt eunn den, harceler 
quelqu'un. Staga d’al labour, travail- 
lér ardemment. Stagit ar chi oc'h 
ann or, attachez le chien à la porte. 


STA. 


_ STAGELL (stag-ell), s. L Filet de la 
langue: 


STAGEREZ (stag-erez), s. f. NOY. SERE- 
GENN. 


STAGUZ, adj. Visqueux, contagieux. 
— Staga, attacher. 


STAL, s. L Boutique; pl. iou. En 
vieux latin, stallare, étaler. Par exten- 
sion, ce mot s'emploie en quelques 
phrases particulières dans le sens de 
convention, marché, affaire. Great ar 
stal, c’estune affaire arrangée. Il s’em- 
ploie aussi dans les phrases suivantes : 
Roît he stal d'eshan, expression fami- 
lière pour dire, renvoyez-le, rossez-le, 
etc. Lataret he stal da euh den, dire 
sès vérités à quelqu'un. 


STAL-ADRE, s. f. Arrière-boutique. 
— Stal, boutique, et adre, derrière. 


STALAF, s. m. Panneau de porte, 


STALARMARDI, 
p. stalarmardet. 


Y. a. C. Installer: 


STALBENN. Voy. TALBENN. 


STALEIN (stal-e-in), v. n. Y. Etaler 
des marchandises pour la vente; p. 
stalet. — Stal, boutique. Voy. STALIA. 


STALIA, v.n. Dresser boutique, étaler 
des marchandises pour la vente. En 
lätin, stallare. — Sal, boutique. 


STALIK, s. f. Echoppe; pl. stfa- 
tiowigou. — Stalik, diminutif de sial. 
boutique. A la lettre, petite boufique. 


STAMBOUC’H, S. m. Mal causé par : 


l’enflure de l'estomac à la suite de 


repas trop copieux, réplétion, gorifle- | 


ment d’un mets dans l'estomac. Voy. 
le suivant, 


STAMBQUC'HA, Y. n. Gonfler dans 
- l'estomac, parlant d'un mets. Le Go- 
nidec-donne à ce verbe la signification 


de s’énorgueillir. Je ne l'ai jamais vu : 


employé dans ce sens, sinon dans ses 
écrits. Voy. le suivant. 


STAMBGUC’HUZ, adj. Qui gonfle dans | 
d'estomac. Ar iod a zo slambouchuz, ! 


1. Souillie gonfle dans l'estomac. 





STA 087. 


STAMBRED. Voy. TAMBRED. 


STAMM, s. f. Tricot, ouvrage de 
femme. Ober stamm, tricoter, faire du 
tricot. 


STAMMEREZ, s. L. Tricoteuse ; pl. ed. 


STAMP, s. m. Grand pas, enjambée; 
pl. ou. Voy. STAMPA. 


STAMPA, v. n. Marcher à grands 
pas, faire de grandes enjambées. 
Stampa kaer a ra, il marche vite. — 
Stamp, enjambée. 


STAN. s. m {anc.) Région. On disait 
aussi tan, paraît-il. 


STAN, s. f. V. C. Le même que staon. 


STANF, s. L. Y. Palais de là bouche. 
On dis aussi stanv. 


STANG. Voy. le suivant. 


STANK, s. f. Etang, écluse; pl. ou. 
On dit aussi stang. 


STANK, adj. Abondant, nombreux, 
non rare, serré, épais. Comparatif, 
stankoc'h ; superlatuf, stanka. Bezq 
stank. fourmiller, être en grand’ nom- 
bre. H s'emploie én parlant tes choses 
et des êtres animés. Ar gwes 0. #0 
stank ama, les arbres ne sont pas 
rares iei. Ar chataln'ünt ket stonk ama, 
le bétail est rare ici. À Ja lettre, les 
bêtes à cornes ne sont pas nombreuses 


ICL. L 

sTANKA, v. a. et n. PBoueher, empè- 
cher de couler, étancher, s'arrêter, 
fermer de passage à l'eau; p. et. 

STANKAAT, v. n. Devenir plus nam- 
breux, plus serré, plus épais ; p. stañ- 
keet, stañkeat. — Slañk, adj., serté, 
nombreux. 


STANKAD, s. f. La plénitude d'an 
étang. — Stañk, s. f., Élang. 


STANKAN, v. a. T. Voy. STANKA. 
: STANKEIN, w. a. VOy. STANKA. 


STANKENN, s. f. Vallée: pl. ou. 


588 STA 


STANKENNIK, s. f. Vallon; pl. stañ- 
kennouigou; c'est le diminutif du pré- 
cédent. 


STANN, STANV, STANF, s. f. Y. Palais 
de la bouche. Voy. STAON. 


STANV. Voy. le précédent. 
STAOL, S. L Etable; pl. tou. 


STAOLIAD, s. L La contenance, la 
plénitude d’une étable. Eur staoliad 
saout, une étable pleine de bètes à 
cornes. Voy. KRAOU, KRAOUIAD. 


STAON, 5. f. Palais de la bouche. En 
Cornouaille, stan. — Ha du eo staon 
ho ki? votre chien est-il méchant? 
C'était jadis une croyance. Les chiens 
méchants, disait-on, avaient le palais 
noir. C'est peut-être un des symptômes 
de la rage. 


. STAON, s. L Etrave de navire; pl. 
tou. 


STAON-GAD, et aussi STAN-GAD, s. f. 
Nom fantaisiste donné au laiteron ou 
laceron, plantes. A la lettre, palais de 
la bouche du lièvre, qui flatte le palais 
du lièvre. 


STAOT, s. m. Pissat, urine de 
l'homme et surtout des animaux. 


STANTA, v. n. Et mieux staotet. 


STACTER, s. m. Pisseur, qui pisse 
souvent. 


STAOTEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. Ce mot, dans le style fami- 
lier, s'entend d’une petite fille. 


STAOTET, Y. n. Pisser, uriner, par- 
lant de l’homme et surtout des ani- 
maux; p. staotet. Voy. TROAZA. 


STAOTIGELL (staotig-ell), s. f. Trou 
où tombent les urines des écuries, 
crèches et étables. — Staot, urine. 


STACTIGELLA (sfaotig-ella), et aussi 
STAOTIGELLAT, v. n. Pissoter, pisser 
peu et souvent. Voy. STAOT. 


STAOT-LEC'H,s. m. Pissoir, lieu où 
l'on pisse. — Staot, urine, et lec'h. lieu. 


STE 


STAOTUZ, adj. Diurétique, qui fait 
uriner. Voy. STAOT. 


STAOUN. Voy. STAON. 


STARD, adj. Ferme, raide, stable, 
tendu. 


STARD, adv. Fermement. solidement, 
fortement, fixement, instamment. C’est 
le même que le précédent transformé 
en adverbe, ainsi que cela arrive sou- 
vent en breton. 


STARDA, v. a. Serrer, étreindre, 
presser, raidir; p. et. 


STARDAIK (starda-ik), S. m. Ober 
stardaik da eunn den, embrasser quel- 
qu'un à la manière des petits enfants, 
en croisant les bras sur le cou. — 
Starda, serrer. 

STARN. Voy. STERN, Ù. 

STARNA. VOy. STERNA, C. 

STARP. Voy. STERP. 

STAT, STAD. Voy. ce dernier. 

STAUL, 5. L Y. Fable: pl. ieu. 


STAUT, s. m. Y. Pissat, urine. Voy. 
STAOT. 


STAUTEIN {staut-e-in), v.n. V. Pisser, 
uriner; p. stautet. VOy. STAOTET. 


STAUT-LEC’H, s. m, Y. Pissoir. — 
Staut, urine, et Lec'h, lieu. 


STAVAD. Voy. STAFAD. 

STAVN. Voy. STAON. 

STEAN, s. m. Etain, métal. 
STÉANA, Y. a. Elamer; p. et. 
STEANER, s. m. Etameur; pl. ten. 
STEC'HENN, S. f. C. Quenouillée. 
STED, s. m. V. Tenon de mortaise. 
STEF, STEV, s. m. V. Douchon, 


tampon ; pl. steveu, stevon. Ge subs- 
tantif figure parmi les noms de famille. 


STE 


Je connais plusieurs marchands de vin 
de ce nom. 


STEFEIN (stef-e-in), v. a. Y. Boucher 
avec un bouchon; p. stefet. 


STEFIA, STEVIA. VOY. STOUFA. 


STEGN, s. m. Tirant en cuir ou corde 
d’un tambour pour faire tendre la 
peau. — Stegna, tendre, raidir. 


STEGN, STIGN. Voy. ce dernier. 


STEGNA, STIGNA, v. a. Bander, par- 
lant d’un arc; tendre, parlant des 
piéges pour prendre des animaux ; 
développer ou tendre, parlant d’étof- 
fes, de toile; p. stegnet. 


STEK, s. m. D. Gouxout ar stek, être 
au courant de ce qui se passe. 


STEKI, v. a. Frapper, heurter, tou- 
cher; p. stoket. Il se conjugue sur 
l’ancien infinilif stoki. On dit steki 
gwer, frapper ou heurter les verres, 
pour exprimer le mot français trin- 
quer. 


STEL, s. m. C. Dais d'église, ciel- 
de-lit. Dans ce dernier cas, on dit 
stel-gwele. 


STEL-GWELE. Voy. le précédent. 


STELLENN, s. f. C. Maladie des nerfs 
à la suite de laquelle on reste plus ou 
moins estropié; pl. ou. Ce mot me 
paraît douteux. 


STELLENNA, v. a. C. Consolider avec 
des liens un objet brisé. 


STEN, s. m. V.T. G. Etain, métal. 
STENA, v. a. C. Etamer; p. et. 


STENAJ, s. m. V. Vaisselle de table 
faite en métal d’étain. — Sten, étain. 


STENEIN (sten-e-in), v. a. Y. Etamer; 
p. stenet. On dit aussi stennein. 


STENN, s. m. V. Etain, métal. Voy. 
STEN, qui est plus régulier. 


STENN, adj. V. Tendu, raide. 





STE 589 


STENN, STEGN. Voy. ce dernier, qui 
est plus régulier. 


STENNEIN (stenn-e-in). Voy. STENEIN, 
plus régulier. 


STENOUR, s. m. V. Etameur; pl. 
stenerion. 


STER, 5. L Rivière, pl. tou. 
STERD, adj. V. Serré, fixe. Voy.STARD. 
STERD, adv, Y. Fixement. Voy.STARD. 


STERDEIN (sterd-e-in), v.a. Y. Serrer, 
étreindre; p. sterdet. 


STERED, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de steredenn. 


STEREDENN, s. f. Etoile, astre: pl. 
stered, masculin. — E kambr ar stered. 
à la belle étoile. À la lettre, dans la 
chambre des étoiles. 


STEREDENN-AR-C'HI, 5. f. À la lettre, 
étoile du chien, nom donné à la cons- 
tellation du Granä-Chien. Les Chal- 
déens et les Egyptiens étant les peuples 
qui, les premiers, se sont occupés 
d'astronomie, il y a lieu de penser que 
ce sont eux qui lui ont donné le nom 
de Chien. Et cela est d'autant plus pro- 
bable, que l’époque de l'apparition de 
cette constellation sur leur horizon 
coïncide avec la fonte des neiges sur 
les hautes montagnes, et par consé- 
quent avec le débordement du Nil: 
Semblable à un gardien fidèle, le Chien 
apparaît pour les prévenir du danger. 


STEREDENNI, v. n. Briller, étinceler, 
jeter des éclats de lumière; p. stere- 
dennet. 


STEREDENN-LOSTEK, S. L. Comète, 
astre. À la lettre, étoile qui a une 
queue; pl. stered-lostek. 


STEREDENN-RED, s. f. Planète, astre. 
À la lettre, étoile qui court (redek, 
courir); pl. stered-red. 


STEREDENNUZ, adj. Etincelant, étoilé. 
— Steredenn, étoile. 


STEREDET, adj. Env-steredet, firma- 
ment. À la lettre, ciel étoilé. 


590 STE 


STEREENN S. f. Voy. STERENN, plus 
usité. 


STERENN, s. f. Etoile quelconque, 
et aussi étoile polaire. — Avel sterenn, 
le vent du nord. A la lettre, vent de 
l'étoile polaire. 


STERENNEK, adj. Etoilé. VOy. STERE- 
DENNUZ, 


STERENNUZ. Voy. STEREDENNUZ. 


STERENN-WBNER (Pener), s. f. Pla- 
pète Vénus. — Sitérenn, étoile, et 
Gwener, Vénus. 


STERN, s. m. Cadre, chissis. — 
Stern ann danl, les pieds de la table, 
considérés dans leur ensemble et for- 
mant comme une sorte de caisse à 
jour. De quelque côté qu'on les re- 
‘ garde, ils forment comme des cadres. 

STERN, STARN, S. m. C. Attelage, 
harnais. 

_ STERNA, Y. a. Encadrer. — Stern, 
châssis, Cadre. 

STERNA, STARNA, v. à. C. Atteler; 
p. et. 


STERNEIN (stern-e-in), v. à. N. En 
cadrer, harnacher ; p. sternet. — Stern, 
cadre, attelane. 


STERN-GWELE (gu-ele), s. m. Bois de 
Jit. — Stern, cadre, encadrement, et 
ywele, dit. 


STERNIA. Voy. STERNA, encadrer. 


STERP, STARP, s. m. Serpe, instru- 
ment tranchant. 


STERVENN, s. f. C. Morve du nez. 


STERVENNEK, adj. C. Morveux, qui 
a la morve au nez. 


STEUAILL (steu-aill, les L mouillées), 
8.m. V. Ourdissoir, terme de tisserand; 
pl. eu. 


STEUD, s. m. Tenon de mortaise, 
rangée, série. 


STEUDENN, s. L Tenon, mortaise; 
pl. ou. 


STI Ç 


STEUEIN (steu-e-in), Y. a. V. Obstruer, 
boucher, tämponnér; p. steuet. 


STEUENN, STEUNENN (steu-enn), 8. L 
Chaîne ourdie de tisserand. 


STEUI, STEUNI (steu-i), v. a. Terme 
de tisserand. Tramer, ourdir; p. 
steuwet, steunet. 


STEULAC'H, STEUNLAC'H, s. m. 
Ourdissoir de tisserand. 


STEUNENN. Voy. STEUENN. 
STEUNI. Voy. STEUI. 
STEUNVI. VOy. STEUI. 
STEUVENN. VOYÿ. STEUENN. 


STEUZI, Y. à. C. Eteinüre, parlant 
d’une lumière; p. steuxel. 


STEUZIA, Y. n. Disparaitre Core 
sous terre, S'abimer, Se ruiner, P. 
steuziet. 


STEV, STEF. Voy. ce dernier. 
STEVIA, STEFIA. Voy. ce dernier. 
STEVON. Voÿ. STEF. 


STEZL, s. m. C. Maladie de nerfs. 
Voy. STELLENN. 


STIFF. VOy. STYFF. 


STIGN, STEGN, S. m. Ces mots déri- 
vent ou plutôt sont les radicaux des 
verbes stigna, stegna, teudre ou déve- 
lopper, parlant des étofres, tissus, etc. 
Je ne les crois usités que SOUS la 
forme stign-guwele, stegn-gwele, rideau 
de lit, pl. stignou-guwele, stegnou- 
gwele. 


STIN, s. m. T. Etain. 


sTIR,s. pl. m. Y. Pluriel irrégulier 
de stireenn, étoile. 


STIREENN, s. f. V. Etoile; pl. Stir, 
masc. 


STIREENN-LOSTEK, Y. Voy. STEREDENN- 
LOSTEK. 


œ STL 


STIREENN-BIT, s. L V. Planète; pl. 
stir-rit, masculin. — Stireenn, étoile, 
et ridek, courir. A la lettre, étoile qui 
court. 


STIRLINKAT, v. n: C. Tomber avec 
fracas. 


STIV, STIVACH, s. m. V. Cloison 
pour séparer les marchandises d’un 
navire, compartiment. 


STIVAGH. Voy. STI. 

STIVEIN (séiv-e-in), Y. a. Y. Répartir 
les marchandises d’un navire dans 
les compartiments faits dans. ce bat. 


STIVELL, S. f. Sorirce d’eau sortant 
de la roche, et, par extension, fon- 
faine. 


STIVELL, s. L C. Lavoir: pl. ou. 


STLABEZ, s. L Ordures, saletés. 
sans pluriel ou plutôt pluriel Jui- 


même, étant nom collectif, à linstar | 


de keureud et autres. 
STLABEZA, v. a, Salir; H. ef. 


STLABEZENN, s. f. Femme sale ct 
ordurière, souillon, salope ; pL ed. 


STLAFAD. Voy. STAFAD. 


STLAFESK, s. m. Mercuriale, plan- 
tain, berbe aux crapauds, plantes. On 
dit aussi stlanvesk. 


STLAK, STRAK, S. m. Claquement. 
STLAKA, Y. a. et n. Claquer; p. ef. 


STLAKADENN, s. f. Claque sur la joue 
ou autre part; pl. ou. 


STLANK, s. m. B. Grenier à foin, 
endroit où l’on place le fourrage dans 
les écuries; pl. ou. 


STLARVESK. Voy. STLAFESK. 


-STLAON, s. pl. m. Pluriel de stlao- 
ñenn. d 


STLAONENN, s. f. Petite anguille de 
mer, asguille nouvellement uée ; pl. 
stlaon. 





STL 50T 


STÉAPA, v. a. C. Jeter, lancer ; pl. et. 
Voy. STLEPEL. 


STLECH. Ce mot, dont j'ignore la 
signification et aussi la valeur gram- 
maticale, s'emploie avec le substantif 
pl. kaol, des choux (kaol stlech), pour 


désigner une espèce de choux four- 
, ragers dont on arrache lcs feuilles à 
mesure des besoins. 


STLEG, s. m. V. Etrier; pl. eu. 


STLEJ. Ce mot paraît être un des 
temps du verbe stleja, ramper. On dit 
loen stlej, reptile. A la lettre, animal 


| qui rampe. 


STLEJA, v. a. et n. Trainer, ramper, 
s'étendre commé fait le lierre ; n. 
stlejet. En em stleja, ramper comme 
font les reptiles. 


STLEJADENN, s. f. Il se dit d'une 
vieille femme qui a de la peine à mar- 
cher (style familier). — Stleja, ramper. 


STLEJEIN (sélej-e-in), Y. a. et n. Y. 


| Voy. STLEJA. 


STLEJELL, s. L Chevalet de repos de 
la charrue. 


STLEOK, s. m. Tire-pied de cordons 
nier; pl. séleogou. On dit aussi stleuk. 


STLEPEL, STLAPA, v.a_ Jeter, lancer; 
p. stlapet. Ce verbe. ainsi que l’indi- 
que le participe stlaret, se conjugue 
comme si l'infinitif était stlapa. En em 
stlepel war eunn den, s’élancer sur 
quelqu'un. 


STLEUG, s. m. Etrier, tire-pied de 
cordonnier. Voy. STLEUK. 


STLEUGA, v. n. Mettre le pied dans 
VPétrier. 


STLEUIA. Voy. STLEUGA. 

STLEUK, STLEUG, STLEV, S. m. Voy. 
STLEUG. Lerenn stleuk, étrivière. à la 
lettre, courroie d’étrier. 

STLEV, s. m. Le même que stleug. 


STLEVIA. Voy. STLEUGA. 


592 STO 


STLIPOU, a. pl. m. Tripes, boyaux. 
Voy. STRIPOU. 


STLOAK, s. m. Charrée ou cerdre 
qui a servi à faire la lessive. 


STLOKER, STOKER, s. m. Trébuchet, 
cage à piége pour prendre des oiseaux, 
et, par extension, Coupe-gorge, em- 
buscade de malfaiteurs; pl. tou. 


STLONE, s. m. C. Plantain, herbe. 
STOK, s. m. Choc, contact. 


STOKER, STLOKER, s. m. Trébuchet 
pour prendre des oiseaux, coupe- 
gorge de malfaiteurs. Voy. SILOKER. 


STOKEREZ, s. L Piége à rats, ratière; 
pl. ou. 


STOK-GWER, a. m. Trinquade. À la 
lettre, choc des verres. Voy. STEKI. 


STOL, s. L Etole de prêtre; pl. tou. 
En grec, stolé. 


STOLIKENN, S. f. Barbe de coiffe, 
lisières pour faire marcher les enfants, 
oreille de souliers; pl. ou. 


STOLIKEZ, s. L. Barre pour fermer 
une fenêtre. 


STOLOK, TOLOK, s. m. Bruit sourd 
en général, comme celui de la mer 
qui se brise, comme celui qui se pro- 
duit quand on agite une boîte où l’on 
a renfermé un objet. 


STOLOKA, v. n. Faire un certain 
bruit que les Bretons appellent stolok,. 
On dit aussi toloka. 


STONA. Voy. STEUNWI. 

STONN, s. m. Mauvaises herbes que 
la herse entraîne dans un champ 
qu'on laboure. Voy. DISTONN. On dit 
aussi stoun. 

STOREENN, s. L Courroie; pl. ou. 

STORLIKENN, S. L. VOy. STOLIKENN. 


STORLOK, s. m. T. Ce mot, je crois, 
est le même que stolok. 


STO x 


STORLOKA, STORLOKAT, v. n. T. Ce 
sont, je pense, les mêmes que stoloka. 


STORM. Voy. STOURM, S. m. et Y. H. 
STORREENN. Voy. STOREENN. 


STOT, STAUT (stôt), s. m. V.T. C. 
Voy. STAOT. 


STOTEIN, STAUTEIN (stôt-e-in), Y. H. 
Y. Voy. STAOTET. 


STOU, s. m. Salutation, révérence. 
— Stoui, s’incliner. 


STOUB. Voy. STOUP. 
STOUBA. Voy. STOUPA. 
STOUBEIN (stoub-e-in). VOy. STOUPEIN. 


STOUBENN, s. L. Duvet ou coton qui 
recouvre certains fruits. On dit aussi 
stoupenn. — Sioub, stoup, étoupe. 


STOUBENNEK, adj. Cotonneux, par- 
Jant des fruits qui ont du duvet sur 
la peau à l’époque de la maturité. On 
dit aussi stoupennek. Voy. STOUB. Frouez 
stoubennek, des fruits de cette sorte. 


STQUF, s. m. Bouchon; pl. ou. On 
dit aussi stouv. Voy. STEF. 


STOUFA, v. a. Boucher avec un bou- 
Chon: p. et. On dit aussi stouva. 


STOUFAILL (les L mouillées), s. m. 
Etuve. 


STOUFELL, S. L. Bonde de tonneau; 
pl. ou. 


STOU-GLIN, S. m. Génuflexion. — 
Stoui, se courber, s’incliner, et glin, 
genou. 


STOUI, v. a. et n. Baisser la tête, 
saluer, se pencher, s’incliner par res- 
pect. Stouit ho penn, baissez la tête 
pour saluer. Stouet e oa he benn war 
he gatoun, il avait la tête penchée sur 
la poitrine. 


STOUIEIN (stou-ie-in), v. a. et n. Y. 
Le même que stoui. 11 s'emploie aussi 
au sens de s’agenouiller. 


STR 


STOUIK (stou-ik), s. m. Révérence, 
salut respectueux. C’est le diminulif 
de stou, salutation, révérence. 


STOUN. Voy. STONN. 


STOUP, s. m. Etoupe. En grec, 
stupé. 


STOUPA, v. a. Garnir d'étoupe: p. et. 


STOUPEIN (stoup-e-in), v. a. V. Le 
mème que stoupa. 


STOUPENN. Voy. STOUBENN. 
STOUPENNEK. VOy. STOUBENNEK. 


STOURM, s. m. Bataille, combat, 
tempête, tournoi. Ce mot, en alle- 
mand, a la même signification. Voy. 
MEZ-ANN-STOURM, nom de famille assez 
remarquable. En allemand, stourm: 
en anglais, storm. 


STOURM, v. n. Combattre; p. stour- 
met. 


STOURMAD, s. m. 


Le même que 
siourm, S. M. 


STOURMI, v. n. Non usité. Voy. 
STOURM, Y. D. 

STOUV. Voy. STOUF. 

STOUVA. Voy. STOUFA. 

STOUVI. Yor. STOUI. 


STRABILL (les L mouillées). Yor. 
STRAFILL. 


STRABILLA (les L mouillées). Voy. 
STRAFILLA. 


STRAD, s. m. C. Le fond, l’endroit 
le plus bas, le plus creux, fond de 
cale d’un navire, fond d’un baquet, 
d’un tonneau. 


STRADA, v. a. C. Mettre un fond, 
parlant d’un tonneau, d’un baquet. 


STRAFILL (les L mouillées), s. m. 
Emoi, trouble, émotion. 


STRAFILLA (les L mouillées), v. a. 
et n. Troubler, parlant de l’eau, lui 


STR 593 


faire perdre sa limpidité, émouvoir, 
s'émouvoir ; p. strafillet. 


STRAFILLET (les L mouillées), adj. 
et part. Effaré, troublé par émotion. 


STRAFILLUZ (les L mouillées), adj. 
Effrayant. 


STRAGELL (strag-ell). Voy. STRAKELL. 


STRAK, s. m. Craquement, bruit 
éclatant, et, par extension, on le dit 
d’un pet. 


STRAK, S. m. Y. Boue, crotte. 


STRAK, adj. C. Il se dit d’une fille ou 
femme à la mode. 


STRAKA, STRAKAL, v. n. Eclater 
comme fait le tonnerre, craquer au 
feu, se rompre avec bruit, et, par 
extension, péter, faire un pet; p. 
straket. 


STRAKAL, Y. n. VOy. STRAKA. 


STRAKEIN (sérak-e-in), Y. n. V. Le 
même que strakal. 


STRAKELL, s. f. Moulinet pour ef- 
frayer les oiseaux ; c’est aussi le nom 
que l’on donne à une certaine partie 
d’un moulin. 


STRAKER, STRAKLER, s. m. Hableur, 
bavard ; pl. ten. 


STRAKILLENN (les Lmouillées),s. f.C. 
Coryza, maladie du cheval, sorte de 
rhume du cerveau qui peut dégé- 
nérer en morve. 


STRAKL, STRAK. Voy. ce dernier. 
STRAKLA. VOy. STRAKA. 

STRAKLER. Voy. STRAKER. 
STRAKLEREZ,s.m. Canelle de moulin. 


STRAKOUER, s. m. Ratière, piége à 
rats; pl. ou. 


STRAKOUILLON (les Lmouillées), s.m. 
Et aussi strakouilloun, étranguillon, 
morve, maladie des chevaux. Ce mal 
affectant la gorge des chevaux, on 


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l'emploie ironiquement en parlant d'an 
homme bègue : ema ar strakouillon 
gañt-han, il est bègue. 


STRAKOUILLOUN (les L mouillées). 
Voy. le précédent. 


STRANA, v. n. Flàner, babiller. 


STRANTAL, adj. Distrait, évaporé, 
peu attentif. Eunn den strañtal, un 
étourdi. 


STRAOUEIN, Y. Voy. STREAOUEIN. 


STRAP, s. m. Désordre, bruit et dé- 
sordre dans une maison, cliquetis, et 
aussi machine pour prendre des bêtes. 


STRAPA, v. n. Faire grand bruit 
dans un ménage. 


STRAPAT, V. Ce mot, dont j'ignore 
la signification et aussi la valeur gram- 
maticale, s'emploie comme suit en 
Vannes : ur strapat den, un faiseur 
d’embarras, un individu qui fait beau- 
coup de bruit et dont on a un peu 
peur. 


STRAPENN, s. f. C. Crochet pour 
attacher le bétail à étable: pl. ou. 


STRAVILL (les L mouillées). Voy. 
STRAFILL. 


STREAQUEIN, STRAQUEIN (streaoue-in), 
v.a. V. Eparpiller; p. streaouet, straouet. 


STREAT, s. L Ruelle, venelle. petit 
chemin; pl. strejou. En allemand, ce 
mot signifie rue. En anglais, street. 


STREAT-ZALL, s. f. Impasse, cul-de- 
sac, petit chemin sans issue. — Streat, 
venelle, et dall, adj., aveugle. 


STREBAUT, STREBOT (strebôt), s. m. Y. 
Mémarchure. 


STREBAUTEIN (strebaut-e-in), v. n. V. 
Trébucher, broncher, parlant d’un 
cheval; p. strebautet. 


STREBOT (strebôt). Voy. STREBAUT. 


STREC'H, STRIC'H, adj. Y. Etroit. Ces 
mots, dit-on en Vannes, ainsi que 
leurs dérivés, sont considérés comme 
obscènes. Voy. STRIZ. 









STR 


STREC'HEIN, STRIC'HEIN(strec’h-e-in), 
v. a. V. Rétrécir; p. strec’het, stric'het. 
Voy. STREC'H. 


 STRED, STRET. Voy. ce dernier. 


STREFIA, STREVIA, v. n. Eternuer; 
p. strefiet, streviet. 


STREFIADENN, s. f. Et aussi strevia- 
denn, éternuement. 


STREI (stre-i), Y. a. GC. Répandre, 
éparpiller; p. séret. 


STREILL (les L mouillées), S. m. 
Pierre d’attente; pl. ou. 


STREQUED, STROUED, s. m. Y. Litière 
de chemin dont on fait du fumier. 
Voy. ROUIAT. 


STREP, s. m. Sorte de faucille pour 
couper le foin. 


STREP, s. m. V. Marre, instrument 
d'agriculture; pl. eu. 


STREPEIN (strep-e-in), v. a. Y. Tra- 
vailler à la marre; p. strepet. 


STRET, s. L. Y. T. C. Ruelle, venelle, 
petit chemin. Voy. STREAT. 


STREUEIN (streue-in), v. a. V. Ré- 
pandre, éparpiller; p. streuet. 


STREVIA, STREFIA. Voy. ce dernier. 
STREVIADENN. VOy. STREFIADENN. 


 STRIBILLA (les L mouillées), Y. a. C. 
Eire suspendu à. 


STRIBQUILLA (les L mouillées), Y. a. 
Agiter un objet dans l’eau. 


STRIBOURZ, s. m. Tribord, terme de 
marine. 


STRIC'H, STREC'H, adj. V. Etroit. 


Voy. STREC’H. 


STRIC'HEIN (stric'h-e-in), v. a. V. Le 
même que strec'hein. 


STRIF, s. m. Contestation, querelle, 
efforts; pl. ou, — Striva, contester, 
quereller. 


STR 


STRIF, s. m. C. Exactitude. 
STRIFA, v. n. VOy. STRIVA. 


STRILL (les L mouillées),s.m. Goutte 
d’un liquide qui tombe; pl. ou. 


STRILLA (les L mouillées), Y. n. 
Suinter, couler par goutte, distiller; 
p. strillet. 


STRILLIK (les L mouillées), s. m. 
Petite goutte d’un liquide qui tombe; 
c'est le diminutif de strit. 


STRINK, s. m. Cristal. Eur werenn 
strink, uu verre de cristal. 


STRINK, s. m. Jet en général. C’est 
le radical des mots qui suivent ; il 
n’est pas usité. 


STRINKA. v. n. Jaillir, rejaillir, jeter, 
se rompre avec éclat; p. et. — En em 
strinka, se jeter sur, se jeter dans. 
En em strinka enn dour a reds. il se 
jeta dans l’eau. 


STRINKAD, s. m. Jet de fontaine, jet 
de serisgue. 


STRINKEIN (strink-e-in), Y. n. Y. 
Jaillir; p. strinket. Voy. STRINKA. 


STRINKELL, s. L. Seringue, sarba- 
cane; pl. ou. 


STRINKELLA, et aussi STRINKELLAT, 
v. a. Seringuer; p. strinkellet. 


STRINKEREZ, s. f. Sarbacane. 


STRINPENN, s. L V. Boyau, tripe; 
pl. strinpeu, masculin. 


STRINPEU, s. pl. m. Y. Pluriel irré- 
‘ gulier de stripenn. 


STRIQUADENN, S. L. Y. Eternuement; 
pl. eu. 


STRIQUEIN (strioue-in), Y. n. Y. Eter- 
nuer ; p. striouet. On dit aussi striuein. 


STRIPENN, s. f. Boyau, tripe; pl. 
stripou. 


STRIPENNA, v.n. Se fendre par l’effet 
de la fièvre; du froid, parlant des 
:ETrTeS. 





STR 095 


STRIPER, s. m. Marchand de tripes; 
pl. ien. Voy. STRIPENN. 


STRIPEREZ, s. f. Féminin du précé- 
dent. 


STRIPEU, STRINPEU, s. pl. m. Y. 
Tripes, boyaux. Voy. STRIPENN. 


STRIPOU, s. pl. m. Voy. STRIPENN. 


STRIUEIN (striue-in), v. n. Y. Eter- 
nuer ; p. striuet. On dit aussi sériouein. 


STRIV, STRIF, s. m. Contestation, 
querelle, efforts. 


STRIV, STRIF, s. m. C. Exactitude. 


STRIVA, STRIFA, v. n. Contester, 
quereller, s’efforcer. 


STRIVANT, adj. C. Assidu, exact, 
actif. 


STRIZ, s.m,. Détroit. Voy. STRIZ-DOUAR, 
STRIZ-MOR. 


STRIZ, adj. Etroit, peu large, formel, 
précis. Get adjectif s'emploie aussi 
comme adverbe dans le sens de for- 
mellement. Gourc'hemenn striz, OTr- 
donner formellement. 


STRIZA, v. a. Rétrécir; p. et. 


STRIZ-DOUAR, s. m. Isthme. À la 
lettre, détroit de terre. 


STRIZ-VOR, s. m. Détroit de mer. 
— Striz, détroit, et mor, mer. 


sTROB, STACP,s.m. Cordequiretient 
un aviron ou une poulie, lien de plu- 
sieurs choses réunies. Voy. STROP. 


STROB, ou plutôt FALS-STROB, s. f. 
Etrape, sorte de faucille pour couper 
à tours de bras. Voy. FALS-STROB. 


STROBA, v. a. Enfiler, parlant des 
grains d'un chapelet, etc., lier plu- 
sieurs choses ensemble, entourer ; 
p. et. 


STROBAD, s. m. Enflade, choses en- 
filées. 


STROBELLA, v. a. Enjoler; p. et. 


996 STR 


STROBINELL, S. L. Charme par sorti- 
lége, enchantement, magie; pl. ou. 


STROBINELLA, v. a. Enchanter par 
sortilége; p. et. 


STRCBINELLER, S. m. Sorcier, en- 
chanteur; pl. ien. 


STRODENN, S. L. C. Crotte, boue, et, 
par extension, salope, souillon, fille 
coureuse, prostituée ; pl. ed. 


STRODENNET, adj. G. Qui est crotté, 
parlant des vêtements. 


STROEZ. VOy. STROUEZ. 


STROLL, STROLLAD, s. m. Assem- 
blage, assemblée, réunion. 


STROLLA, v.a. Joindre ou assembler 
des objets, coupler des chiens; p. et. 


STROLLAD, S. m.Assemblage, groupe, 
troupe ou bande, réunion, assemblée; 
pl. ou. À strolladou, par groupes, par 
paquets. 


STRON. B. Ce mot, dont je ne con- 
nais ni le sens, ni la valeur gramma- 
ticale, s'emploie avec le substantif fri, 
nez : fri stron, nez morveux, D. 


STRONK, s. m. Petit vaurien. 


STRONK, STROUNK, s. m. Excrément 
humain, certain appt pour la pêche. 


STRONS, s. m. Cahot ou secousse 
d’une charrette: pl. ou. 


STRONSA, v. n. Cahoter, éprouver 
des cahots dans une voiture; p. et. 
Voy. DISTRONSA. — Stronsa ha distronsa 
a ra ar c'harr, la charrette cahotte 
beaucoup. 


STROP, STROB, s. m. Corde qui re- 
tient l’aviron, corde qui retient uue 
poulie, lien de plusieurs objets réunis. 


STROP, FALS-STROP, s. L. Voy, FALS- 
STROB, étrape, certaine faucille. 


STROPA, v. a. Couper à tours de bras, 
parlant du blé, des halliers, etc. ; p. ec. 
— Strop, faucille à cet usage. 


STR 


STROPAD, s. m. Trousseau, paquet; 
pl. cu. 


STROPET, adj. Y. Troet skropet, N., 
pied-bot. 


STROUED, STREOUED, s. m. Y. Li- 
tière de chemin pour faire du fumier. 
Voy. ROUIAT. 


STROUEZ, s. m. Sans pluriel, ou plu- 
tôt pluriel lui-même, étant nom col- 
lectif à l'instar de keuneud et autres. 
Broussailles, halliers. 


STROUEZEK, adj. Couvert de brous- 
sailles, de halliers. 


STROUILL (les L mouillées), s. m. C. 
Doue, crotte, ordures, saletés ; sans 
pluriel. Ce mot a une grande quantité 
de dérivés, au nombre desquels sont 
distrouill, moustrouill, bastrouill, et 
les suivants. 


STROUILLA (les L mouillées}, v. a. C. 
Salir de crotte, de boue; p. strouillet. 


STROUILLEK (les L mouillées), adj. 
C. Sali de crotte, de boue. 


STROUILLENN {les L mouillées), s. f. 
C. Brouillard. Il se dit aussi d’une 
fille de mauvaise vie, salope. 


STROUILLENNUZ (les L mouillées), 
adj. G. Qui amène du brouillard. 


STROUNK, STRONK, s. m. Voy. ce 
dernier. 


STRUFUILLA (les L mouillées). Yor. 
STRAFILLA. 


STRUJ, adj., et de préférence, stru- 
jus, fertile. 


STRUJA, v. n. Devenir fertile. Ce 


verbe n’est pas usilé, je crois, si ce 
n’est aux environs de Morlaix. 


STRUJUZ, adj. Fertile. 


STRUZ, s. m. C. Mine, contenance, 
facon. On dit plus souvent stuz, G. 


STRUZIET, adj. C. Gwall struziet, qui 
a mauvaise mine. 


STU 


STU, STUC'H, s. m. Plume d'oiseau; 


pl. stuc'hiou. Stu ar bir, aileron de la 


flèche. 


STU, adj. C. Fertile. Douar stu, C. 
terre chaude ou en rapport. 


S STUC'H, s. m. Plume d'oiseau; pl. 
101. 


STUC'HENN, s. f. Touffe, parlant des 
cheveux, gerbe de blé; pl. ou. 


STUC'HENNA, v. a. Engerber, former 
des gerbes de blé; p. et. 


STUC’HIA, Y. n. Se couvrir de plu- 
mes, parlant des petits oiseaux. En 
style familier, se remplumer (figuré). 
— Stuc'h, plume. 


STUDENN, S. L. VOy. STEUDENN. 


STUF, s. m. Y. L’odeur de rance, le 
goût de rance. 


STUFEIN (stuf-e-in), v. n. V. Rancir, 
devenir rance; p. stufet. 


STUIA, v. n. C. Ouvrir des jachères, 
labourer ure terre qui est restée en 
repos. Voy. STU, adj. C. 


STULTENN. s. L. Y. Fantaisie bizarre, 
sotte fantaisie, extravagance, trait de 
folie; pl. ou. En latin, stultus, fou. 


STULTENNA, v. n. Faire ou dire des 
extravagances. Voy. STULTENN. 


STULTENNUZ, adj. Sujet aux extra- 
vagances. 


STUM. s. m. Tas, monceau. Un vieux 
manuscrit donne ce mot comme adiec- 
tif avec le sens de amoncelé. 


STUMM, s. m. T. Tournure, pres- 
tance. Voy. le suivant. 


STUMMET, adj. T. Eunn den stummet 
mad, une personne qui est bien tour- 
née, qui a une belle prestance. 


STUR, S. m. Gouvernail de navire; 
pl. iou. Voy. STURIOU, qui, en Cor- 
nouaille, s'emploie au sens de maxi- 
mes. 


SUG 597 


STURCH, s. m. Esturgeon, poisson; 
pl. ed. 


STURIA, v. a. Gouverner ou diriger, 
parlant d’un navire; p. sturiet. 


STURIER, s. m. Pilote, patron de na- 
vire. — Stur, gouvernail. 


STURIQU, s. pl. m. Ce mot, qui n’est 
autre que le pluriel de stur, gouver- 
nall, s'emploie en Cornouaille au sens 
de maximes, préceptes. On comprend 
lallusion. 


STUZ, s. m. C. Manière, facon, état. 


STYFF, s. m. (anc.) Source d’eau 
sortant de roche, lavoir. Dans ce der- 
nier sens, ce mot se dit encore à 
Ouessant. Voy. STIVELL, 


SUA, s. m. V. Suif. 
SUAFF, s. m. (anc.) Suif. 


SUALEK, s. f. Saule à fleurs; pl. 
sualeged, sualegi (sualeg-ed, sualeg-i). 


SUANN, s. m. V. Savon. 

SUANNEIN (suann-e-in), v. a. V. Sa- 
vonner ; p. suannel. — Suann, Y. 
savon. 


SUAQOLUEIN, SUAVEIN (suaoue-in), Y. a. 
Y. Suiver, enduire de suit: p. suaouet, 
suavet. — Sua, suav, V., Suif, 


SUAU, SUAV, s. m. V. Suif. 

SUAV, s. m. Y. Suif. 

SUAVEIN (suav-e-in). VOy. SUAOUEIN. 
sucH, s. m. C. Voy. SUGELL (sug-ell). 
SUCHOU, s. pl. m. Traits de voiture. 


SUDELENN, s. f. Judelle, oiseau; 
pl. sudeled. 


SUDIAGON, s. m. Sous-diacre, ordre 
sacré; pl. ed. 


SUG, SUGELL (sug-ell), s. L. Corde de 
l’attirail de Ja charrue, corde pour 
serrer le foin et autres sur une char- 
rette, corde pour attacher une vache 


* au pâturage. 


998 SUK 


SUGELL (suy-ell\, s. L. Il a le même 
sens, au propre, que le précédent. 
Dorn sugell, anneau formé avec un 
bout de branche flexible, et qui ter- 
mine la corde d'amarrage de la charge, 
Bramm sugell, pet criard et traînant. 
À la lettre, aussi long que la corde 
d'amarrage dont nous venons de 
parler. 


SUHUN, S. L. Y. Semaine; pl. teu. 


SUHUNOUR, s. m. V. Semainier, heb- 
domadier ou prêtre de semaine. 


SUIAT, S. m. C. L'espace où peut 
pâturer une bête attachée. Ce mot 
paraît avoir sug pour radical. 


SUIENN, S. f. Dorade, poisson; 
pl. ed. 


SUIEU, s. pl. m. Y. Traits de voiture. 


SUILL (les L mouillées. s. m. 
L'odeur de brülé, odeur de roussi, 
parlant de viande cuite à un feu trop 
ardent. Pour la prononciation, voyez 
la série UILL au Dictionnaire des rimes. 


SUILLA (les L mouillées), v. a. Cuire 
trop un rôti, le brûler à la surface par 
un feu trop vif; p. sillet. Ce verbe 
s'emploie aussi au sens de flamber 
une volaille ou un bâton vert : suilla 
eur 1ar, 


SUILLET (les L mouillées), adj. et 
participe du précédent. Qui est brûlé 
à la surface, parlant d’un rôti. 


SUJ, s. m. Joug des bœufs attelés. 
Ce mot ne s’emploie pas au figuré; 
mais il sert de radical aux deux sui- 
vants. 


SUJA, v. a. et n. Assujettir, dompter, 
obéir; p. sujet. — Les mots français 
sujet, vassal, ont la même siguification 
que le participe de ce verbe. 


SUJEDIGEZ (sujedig-ez), s. L. Assujet- 
tissement, subordiuation, dépendance, 
obéissance. 


SUKR, s. m. Sucre. Mean sukr, pain 
de sucre. 


SUKHA, v. a. Sucrer; p. et. 


SUL 


SUKR-DU, s. m. Cassonnade. A la 
lettre, sucre noir. 


SUKRIN, s. pl. m. Pluriel de sukri- 
nenn. 


SUKRINENN, s. f. Et mieux, aval 
sukrin, melon, fruit; pl. sukrin, et 
mieux, avalou sukrin. 


SUKR-KANTIN, s. m. Sucre candi. 
SUL, s. m. (anc.) Soleil. 


SUL, DISUL (di-sul), s. m. Dimanche. 
Ces deux mots ne s’emploient pas in- 
différemment. Voy. le mot SEMAINE à 
mon Nouveau Dictionnaire francais- 
breton 1869. Sul al lard, le dimanche 
gras. Disul genta, dimanche prochain. 


SUL, V. Particule de comparaison. 
Voy. SEUL, tant plus. 


SUL, s. m. Y. Le même que suil. 
Cette orthographe est vicieuse. 


SULBEDENN,s.f. Imprécation ; pi. ou. 
Ce mot est évidemment composé de 
pedenn, prière, et de sul; mais le sens 
de ce dernier mot m'’est'inconnu. 


SULBEDER, s. m. Qui profère des 
imprécations ; pl. ien. 


SULBEDI, v. n. Maudire, proférer 
des imprécations; p. sulbedet. Voy. 
SUL8EDENN pour la composition. 


SULER, S. L Y. Galetas, grenier, 
fenil, coffre à blé; pl. 191. 


SULER (anc.) Plancher. 


SULIEIN, et aussi SOUILLEIN (sulie-in), 
Y. n. Y. Brüler à l'extérieur, parlant 
d’une viande exposée à un feu trop 
ardent. VOy. SUILLA, 


SULIEK, adj. C. Qui appartient au 
dimanche. Ho tillad suliek, et mieux, 
ho hllad sul, vos habits du dimanche. 


SULVEST, s. m. Sud-ouest. Ave sul- 
vest, vent du sud-ouest. 


SULVEZ, s. m. La durée du diman- 
che. — Sul, dimanche, et vez. Voy. ce 
mot. Eur zulvez da noz, un dimanche 


TA- 


soir. Le substantif sulvez, comme on 
le voit, se construit avec l’article in- 
défini ewr, ce qui n’a pas lieu pour 
son radical sul. 


SUN, s. m. Jus, suc, parlant des 
viandes, légumes, ete. 


SUN, s. L T. C. Semaine. Voy. SIZUN. 


SUN, SUHUN, s. L. Y. Semaine. Voy. 
SIZUN. 


SUNA, v. a. Sucer; p. et. — Sun, 
jus, suc. 


SUNEIN, CHUGEIN (sune-in), v. a. V. 
Sucer ; p. sunet. — Sun, SUC. 


SUN-GAD, s. m., et aussi sungad, 
s. m., fleur du chèvre-feuille. À la 
lettre, suc du lièvre. Quelque obser- 
vateur aura dû remarquer que le lièvre 
est friand de cette plante. 


SUTA, SUTAL. Voy. ce dernier. 





TAB 599 


SUTADENN, s. f., et aussi sutella= 
denn, s. L. coup de sifflet donné avec 
un sifflet ; pl. ou. 


SUTAL, Y. H. Sifller avec un sifilet ; 
p. sulet. 


SUTELL, s. L. Sifflet, chalumeau à 
musique ; pl. ou. 


SUTELLA, v. n. Siffler avec un sifflet; 
p. et. 


SUTELLADENN, s. L Coup de sifflet 
donné avec un sifflet; pl. ou. 


SUTELL-AR-GOUZOUK, s. f. Trachée- 
artère. A la lettre, sifflet du cou, de 
la gorge. 


SUTELLER, SUTER, S. m. Sifileur. 
Voy. les précédents. 


SUZUN, S. f. Semaine. Voy. SIZUN, 
plus usité. 


E 


Nous rappelons ici que la lettre T, 
comme les autres consonnes, se fait 
sentir fortement à la fin des syllabes 
et des mots. Ainsi, arat, kevret, paot, 
se prononcent comme en français : 
arate, kevrète, paote. 


TA, pron, poss. Y. T. CG. Ton, ta, tes. 
Voy. DA, du Léon. 


TA, conj. Par syncope pour eta, donc. 
Deus ‘ta! viens donc! Voy. ETA. 


TA-HANI, TA-HENI, adj. poss. V.T. C. 
Le tien, la tienne. 


TABARLANK, s. m. Dais d'église, dais 
pour porter le Saint-Sacrement. 


TABERNAKL, s. m. Tabernacle. 


TABLEZ, S. m. Damier, échiquier; 
pl. ou. 


TABOULIN, s. L Tambour; pl. ou. 


TABUT, S. m. Y. Bruit, contestation, 
querelle; pl. ou. 


TABUTAL, v. n. V. Gronder, répri- 
mander, quereller; p. tabutet. II se 


600 TAC 


conjugue comme si l'infinitif était 
tabuta, et plus souvent avec l’auxiliaire 
ober. 


TABUTER, s. m. V. Querelleur; pl. 
ion. 


TABUTÉREZ, s.f. V. Féminin du pré- 
cédent; pl. et. 


TACH, S. m. Clou, pointe en fer; 
pl. ou. 


TACHA, v. a. Clouer; p. et. 


TACHAD, et mieux, TACHAD LABOUR, 
travail que l’on doit faire. Ober pep- 
hini he dachad, faire chacun sa part 
de travail. 


TACHADIK, s. m. Instant, moment. 
Enn eunn tachadik, dans un instant. 


TACHEIN, v.a.V. Clouer ; p. tachet. 


TACHENN, s. f. Place ou lieu en 
gazon, esplanade, place non pavée 
d’un village. On dit aussi tachenn rard. 
un morceau de pain taillé en large. 
War ann dachenn, sur la place. 


TACHENN-AR-BREZEL, S. L Champ 
de bataille, lieu où a été livré un 
combat. A la lettre, place, lieu de la 
guerre. VOy. MEZ-ANN-STOURM. 


TACHENN-GEAR, S. T. (Prononcez 
gear, comme en francais, gué-ar). Place 
publique de village. — Tachenn, place 
où pousse le gazon, et kear, ville, 
village. 


TACHENN-GLAZ, s. f. Pelouse, pà- 
turage, — Tachenn, lieu où pousse le 
gazon, et glaz, adj., vert. 


TACHENN-VARC'HAD, s. L. Place du 
marché d’un village. — Tachenn, es- 


planade, lieu où pousse l'herbe, et 
marc'had, marché. 


TACHER, S. m. Cloutier; pl. îen. — 
Tach, clou. 


TACH-KROK, S. m. Patte-fiche; pl. 
tachou-krok. À la lettre, clou crochu. 


TACHOUR, s. m. Y. Cloutier; pl. 
tacherion. — Tach, clou. 


TAG 


TAD, s. m. Père, degré de parenté. 
Ce mot s'emploie aussi au sens de père 
spirituel, supérieur ecclésiastique. 


TADEK, S. m, Y. Beau-père. — Tat, 
V., père. Voy. TAD-KAER. 


TAD-IEU, s. m. V. Trisaïeul. On le 
dit aussi du grand-père. 


TAD-IOU, s. m. Trisaïeul. Ce nom, 
en poésie, est donné à Jupiter, le roi 
des cieux et le père des dieux chez 
les païens. 


TAD-KAER, s. m. Beau-père. — Tad. 
père, et kaer, beau. C’est une sotte 
imitation du français beau-père. A 
Vannes, on a conservé le vieux mot 
tadek. 


TAD-KO0Z, S. m. Grand-père, degré 
de parenté. — Tad, père, et kos, 
vieux. 


TAD-KUN, et aussi TAD-KUNV, s. m. 
Bisaïeul. — Tad, père, et kun, Kup, 
débonnaire. 


TAD-PAEROUN, S. m. Parrain d’un 
nouveau-né, — Tad, père, et paeroun, 
parrain. 


TAD-SANT-DOMINIK, s. m. Domini- 
cain; pl. tadou Sant-Dominik. 


TAER, adj. T. Le même que tear. 


TAFF, S. m. (anc.) Bouchon de bou- 
teille. 


TAG, S. m. Etranglement, suffoca- 
tion, étranguillon, esquinancie, — 
Taga, étrangler. L'on dit per tag, pour 
désigner des poires âcres, des fruits 
difficiles à avaler, des poires d’étran- 
guillon. Voy. ce dernier mot à mon 
Dictionnaire français-breton 1869. 


TAGA, v. a. Etrangler, étouffer, suf- 
foquer, dévorer, parlant des bêtes fé- 
roces ; assaillir ; p. ef. 


TAGER (fag-er), s. m. Etrangleur; 
pl. ten. Il se dit au figuré en parlant 
d’un homme qui gagne par usure et 
autres MOyens réprouvés. 


TAGUZ, adj. Y. Acre, äpre, parlant 
de certains fruits. Voy. TAG. 


TAL 


TAILL (les L mouillées), s. m. Ma- 
nière, facon, stature. A-daill, de la 
bonne manière. Voy. DAILL. E-taill 
d'ann anevaled, à la facon des bêtes. 


TAILL (les L mouillées), s. m. Dan- 
ger. E-taill da vervel, en danger de 
mourir. Ce substantif ne s'emploie 
que sous la forme précédente. 


TAILLEU (les L mouillées), s. pl. m. 
V. Le même que taillou. 


TAILLOU (les L mouillées), s. pl. m. 
Impôts, contributions, ce qu’on appe- 
lait autrefois en France, la Taille. 
Quelques-uns donnent à ce mot, et à 
tort, le sens de facons, cérémonies. 
Voy. TALIOU, qui est la véritable ex- 
pression. 


TAKENEEIN (faken-e-e-in), v. a. Y. 
Ruminer. 


TAKENN, S. L T. Petite quantité de 
liquide, goutte de liquide. 


TAKENN, sorte d’adverbe qui n’est 
autre que le substantif précédent. Pas 
du tout. lL ne s'emploie que dans les 
phrases négatives : n’en deus eret 
takenn. A la lettre, il n’a pas bu 
goutte. 


TAKON, S. m. Pièce pour raccommo- 
der des vêtements, des souliers, des 
ustensiles de cuisine, comme casse- 
roles, etc.; pl. ou. 


TAKONA, v. a. Rapiécer, mettre des 
pièces aux vêtements, aux souliers, 
aux casseroles; p. et. 


TAKONEIN (takon-e-in), v. a. Y. Le 
même que fakona. 


TAKCONER, S. m. Savetier; pl. ten. On 
le dit aussi d’un fripier qui fait métier 
de réparer les vieux vêtements pour 
les revendre. 


TAKONEREZ, s. f. Fripière; pl. ed. 


TAL, S. m. Fond de tonneau, de 
baquet. 


TAL, S. m. Façade, front ou partie 
de la tête. 


TAL 601 


TAL, TEL, s. m. et adj. (anc.) Ces 
mots paraissent avoir été usités autre- 
fois au sens de élevé et de tertre. 


TALA, v. a. Mettre un fond à un 
tonneau, à un baquet, etc. — Tai, 
fond de tonneau, etc. 


TALABAD, s. m. Bruit ou tapage et 
agitation dans une maison où il ya 
une fête. Eno ez 00 eunn talabao bras, 
on faisait là un grand tapage. 


TALADUR, s. m. Doloire de tonne- 
lier ; pl. iou. 


TALADURIA, TALADURIAT, v. a. Do- 
ler, aplanir avec la doloire. Taladu- 
riat eunn tamm koat, doler un mor- 
ceau de bois. 


TALAR, TARAR, s. m. Tarière; pl. 
Ou. 


TALAR, s. m. Sillon fait en travers 
au bout d’un champ, afin de pouvoir 
y conduire la charrue et labourer le 
terrain; pl. ou. Le pluriel éalarou a un 
sens figuré assez remarquable. Voy. 
ce mot. 


TALAREG, S. m. Lancon, petit pois- 
son. Voy. TALAREK, qui est plus régu- 
her. 


TALAREGETA (talareg-eta), v. n. Pê- 
cher des lancons; p. et. 


TALAREGETER (talareg-eter), S. m. 
Pêcheur de lançons; pl. ten. 


TALAREGETEREZ (talareg-eterez), s. f. 
Féminin du précédent; pl. ed, 


TALAREK, TALAREG, S. m. Lancon 
ou achée de mer, poisson de sable et 
de vase; pl. falareged. Ge nom lui a 
sans doute été denné à cause de sa 
mâchoire allongée et pointue qui lui 
permet de se percer un gîte dans le 
sable et la vase. Ce substantif, en 
effet, est composé de falar, tarière, 
outil pour percer, et de la finale ek, 
qui, ainsi que nous l'avons dit en son 
lieu, indique la possession, la pro- 
priété. C’est done, à la lettre, un pois- 
son qui possède une tarière, comme 
lostek (lost et ek), qui possède une 
queue. 


76 


602 TAL 


TALAREU, s. pl. m. V. Enn talareu, 
V. Les quatie premiers jours du 
carême. 


TALAROU, s. pl. m Pluriel de talar, 
sillon en travers, pour faciliter le 
charruage aux extrémités des champs. 
Ce pluriel a un sens figuré dans le 
style familier : Ema oc'h ober he da- 
larou, il est à l’agonie. À la lettre, il 
est à faire ses sillons en travers (Ce 
qui indique que la fin du travail est 
proche). 


TALAZROU, s. pl. m. C. Les quatre 
premiers jours du carème. 


TALBENN, s. f. Croupe du cheval, 
pignon de maison, fronton d’un édi- 
fice. Il est masculin selon quelques- 
uns. 


TALBOD, TALBOT, s. pl. m. Voy. 
TALBODENN. 


TALBODENN, s. f. Angélique sau- 
vage, et suivant C’autres, panacée ; 
pluriel irrégulier, talbod, masculin. 


TALED, s. f. Bandeau. Voy. le sui- 
vant. 


TALEDENN, s. f. Bandeau, frontal; 
pl. ou. 


TALEIN (tal-e-in), v. a. Y. Me‘tre un 
fond à un tonneau, à un baquet; 
p. talet. — Tail, fond de tonneau, etc. 


TALEIN (tale-in), v. a. V. Être d’un 
certain prix, valoir. Voy. TALYOUT, TAL- 
VEZOUT. 


TALEK, adj. Qui a le front très-pro- 
noncé. — Tal, front, et ek, qui mar- 
que là possession. Voy. EK. 


TAL-ERV, s m. On donne à ce subs- 
tantif la même signification qu’à talar, 
sillon en travers. 


TALFAS, s. m. Trogne, grosse figure 
à la joie. 

TALFASA (talfa-sa), v. a. Rapiécer 
des vêtements; p. talfaset. 


__ TALFASEK (talfa-sek), adj. Qui a une 
trogne. Voy. TALFAS. 


TAL 


TALGENN (talg-enn). VOy. TALEDENN. 


TALGENN (faïg-enn), S L C. Plan- 
chette que l’on suspend aux cornes 
des vaches et qui leur couvre les 
yeux, ce qui les empêche de feanchir 
les haies des champs, à ce que l’on 
prétend. 


TALIER, s. f. Croupe du cheval, du 
taureau. 

TALIOU, s. pl. m. C. Facons, céré- 
monies, minauderies, certaine affec- 
tation. Gañt taliou, avec affectation, 
pour se faire prier. Ober taliou, faire 
des facons. 

TALLASKA. Voy. TARLASKAT. 


TALLASKENN, s. f. Tique, insecte; 
pl. ed. Voy. TARLASKER. 


TALLASKER. Voy. TARLASKER. 


TALLO, TALI0, s. pl. m. T. Facons, 
cérémonies pour se faire prier. Voy. 
TALIOU. 


TALLOUDEK. Voy. TALVOUDEK. 
TALLOUT. Voy. TALVEZOUT. 


TALM, s. f. Fronde pour lancer des 
pierres; pl. ou. 


TALMAD, s. L Coup de fronde. 


TALMAT, v. n. Jeter des pierres 
avec une fronde ; p. talmet. 


TALMER, s. m. VOy. BATALMER. 
TALOD, s. m. Bandeau, frontal. 
TALPAD, TOLPAD. Voy. ce dernier. 


TALPENN, TALBENN. Voy. ce der- 
nier. 


TALRIDA, KALFIDA, v. n. C. Rechi- 
guer ; H. et. 


TALTAZENN, s. f. Tarte, galette, 
sorte de pâtisserie; pl. taltaz. 


TALTEZ, s. m. G. Tarte, sorte de 
pâtisserie. 


TAM 


TALTOUZ, adj. Camard, et aussi 
émoussé du tranchant, 


TALTOUZA, v. a. Agacer, parlant des 
dents; émousser le tranchant, parlant 
d’un outil. 


TALVEZQOUT, v. à. et n. Valoir, coù- 
ter, servir, être bon à, mériter, attirer 
un blâme, etc.; p. talvezet. He-mañ a 
dalvez muioc'h evit va-hini, celui-ci 
vaut mieux que le mien. 


TALVOUDEGEZ (talvoudeg-ez), 8. f. 
Avantage, utilité. VOy. TALVOUT. 


TALVOUDEK, TALVOUDUZ, adj. Avan- 
tageux, profitable, utile. VOy. TALVOUT. 


TALVOUDUZ. Voy. le précédent. 


TALVOUT, Y. a. et n. Valoir, coûter, 
servir à, être bon à, mériter, attirer 
uu blame: n. talvet, talvezet. Le verbe 
talvezout est plus usité que talvout. 


TAMALL, S. m. Blâme, reproche, 
réprimande; pl. ou. 


TAMALL, v. a. Blâämer, réprimander, 
accuser, désapprouver; p. famallet, 
Tamallet e 06 da veza laer, il fut ac- 
cusé de vol. Tamall a rejont anes lha 
da veza lazet he vreur, ils l’accusèrent 
d’avoir tué sou frère. 


TAMALLOUT, v. a. Non usité, si ce 
n’est parfois en Cornouaille. Voy. TA- 
MALL, Y. a. 


TAMB0D, TAMBOT, s. m. Etambot, 
terme de marine. 


TAMBRED, s. m. Etambraie, terme 
de marine. On dit aussi stambred. 


TAMM, s. m. Morceau en général, 
tranche, pièce. Accompagné d’une né- 
gation, ce mot signifie pas du tont : 
n'en devezo tamm, il n’en aura pas du 
tout; pl. tammou. Ne oa tamm kosed 
enn-han, il nue coz:tenait pas un seul 
charancon. Eunn tamm mad a lorc’h a 
ioa enn-han, il en était tout firr. À ja 
lettre, un bon morceau de vaaits, d’or- 
giell était en lui. Voy. TARN. Ne gar 
tamm mui he vreur, il ac plus du 
tout son frère. 


TAM 603 


TAMM-BLOC'H, sorte d’adverbe, Y. 
Pas du tout. A la lettre, pas du tout en 
tout. Il ne s'emploie qu'avec une né- 
gation. VOy. TAMM. 


TAMMIK. s. m. Petit morceau. C’est 
le dimiuutif de tamm, morceau. En 
outre de ce sens, tammik s'emploie au 
figuré avec la signification de un peu 
et aussi pour dénigrer un objet. Eunn 
tammik aoun am eux, j'ai Un veu peur. 
Eunn tammik gwele, un grabat, un 
mauvais lit. Me z0 eunn tammik ke- 
mener, je suis un peu tailleur. 


TAMM-LABQUAR, s. m. Besogne, tâche. 
A la jettre, morceau de travail. 


TAMM-LIP-HE-BA9, s. m. Un bon 
fricot, un morceau à se lécher Îles 
doigts. À la lettre, morceau lèche sa 
patte. 


TAMM-LIPOUS, s. m. Mets friand et 
délicat. À la lettre, morceau exquis. 


TAMMOLODA. Voy. TAMOLODA. 


TAMOEZ, s. m. Tamis; pl, (amoezou, 
tamoesiou. 


TAMOEZA, v. a. Tamiser, passer au 
tamis; p. et. 


TAMOEZENN, s. L. Epi Gc blé; pl. ou. 


TAMOEZENNA, v. a. Glaner, ramas- 
ser des épis de blé; p. ef. 


TAMOEZENNER, s. m. Glaneur ; pl. 
ien. 


TAMOCEZENNEREZ, s. L. Glaneuse ; 
pl. ed. 


TAMOEZER,s. m. Fabricant de tamis; 
pl. ien. — Tamoez, lamis. 


TAMOLODA, v. a. et n. G. Un vieux 
manuscrit, extrêmement remarquable, 
prétend que ce mot s'emploie en par- 
lant des flocons de neige qu’un fort 
vent rassemble et rapproche, de ma- 
nière à en faire des espèces de boules. 
En Cornouaille, on lui donne le sens 
de s’envelopper dans. En em damoloda, 
se racoqui ler comme font ceux qui ont 
froid cL qui ne sont pas suffisamment 
couverts. Goude beza tamolodet he 


604 TAN 


ballenn enn-dro d'ezshañ, après s'être 
enveloppé dans sa couverture. À la 
lettre, après avoir rassemblé sa cou- 
verture autour de lui. He-man oa en 
em damolodet evel eur velfedenn gro- 
gennok, il s'était raccoquillé comme 
un limacon dans sa coque. 


TAMOUEZ. Voy. TAMOEZ. 

TAMPI, ady. Y. A l’envi. 

TAN, s. m. Feu. 

TAN, STAN (anc.) Région. 

TANA, v. a. Brüler, incendier, se 
mettre en colère, et aussi allumer, 


parlant d'une pipe à tabac. Tana eur 
c'hornad butun, allumer sa pipe. 


TANAO, TANAV, TANO, adj. Mince, 
délié. 


TANAV. Yor. TANAO. 


TANAVAAT, v. n. Voy. TANOAAT, de- 
venir mince. 


TANE, s. m. et adj. (anc.) Ecarlate, 
cochenille. 


TANIJENN, s. L. Démangeaison vive, 
inflammation. — Tan, feu. 


TANKERRU! exclamation. Feu et 
flamme! Ce mot paraît formé de tan, 
feu, et de kurun, tonnerre. 


TAN-LECH, s. m. Phare des côtes 
de la mer. — Tan, feu, et Lec'h, lieu; 
pl. tan-lec'hiou. 


TAN-LOSK, s. m. Inflammation qui 
démange et brüle. A la lettre, feu qui 
brüle, de leski, p. losket, brüler. 


TANN, s. m. (anc.) Chêne. 
TANNOS (anc.) VOy. TANIJENN. 


TAN-N0OZ, s. m. Feu follet. — Tan, 
feu, et noz, nuit. 


TANO, adj. Mince, clair, peu épais, 
délié. — Viou tano, viou poaz-tano, dcs 
œufs à la coque. Zod tano, de la bouillie 
claire. 


TAN 
TANOAAT, v. n. Se liquéfier, devenir 
clair ou moins épais. — Tano, clair, 


peu épais; D. tanoeet, tanoeat. 
TANOUARC'H. Yor. TAOUARC'H. 


TANOUEIN, TANOUAT (tanoue-in), v.a. 
Y. Goüter, déguster, apprécier par le 
goût; D. tanouet. 


TANQUIZ (tanou-iz), s. m. Y. Tamis; 
pl. eu. 


TANOUIZEIN (fanou-ize-in), v. a. Y. 
Tamiser, passer au tamis; p. fanouizet. 


TAN-SANT-ANTON, s. m. Erésipèle, 
gangrène. À la lettre, feu saint Antoine. 


TAN-SANT-MARZEL, s. m. Gangrène. 
À la lettre, feu saint Marcel. 


TANTAD, s. m. Et aussi tañtez, feu 
de joie à l'occasion de la Saint-Jean et 
de la Saint-Pierre. Anciennement, on 
l'employait aussi au sens de bücher. 
Ces feux sont d'anciennes pratiques 
païennes pour célébrer la fête du Soleil, 
qui se faisait au solstice d’été, c'est-à- 
dire vers le 20 juin. Lorsqu'on tra- 
vaillait à convertir la Bretagne au 
christianisme, il est probable qu’on 
n’a pas voulu saper d’un seul coup les 
anciennes pratiques, et on a laissé 
subsister celle-ci, qui s’est perpétuée 
jusqu’à nos jours. Ce n’est plus, du 
reste, qu'un jeu d'enfants qui, la veille 
de la Saint-Jean et de la Saint-Pierre, 
allument, dans les carrefours et les 
lieux élevés, des feux de fagots et 
d’herbessèches, dansentautour avec ac- 
compagnement de chants, de pétards, 
de fusées et de torches en goudron. Il 
va sans dire que le clergé, aujourd’hui, 
reste étranger à ces sortes de réjouis- 
sances. On dit aussi : Tan goel Iann, 
tañtad sant Jann. 


TANTAD-TAN, s. m. Ces mots ont le 
même sens que le précédent et s’em- 
ploient de la même manière : Tañtad- 
tan Sañt-Iann, tañtad tan Sant-Per. 


TANTEZ, TANTAD. Voy. ce dernier. 
TANTEZ-TAN. Voy. TANTAD-TAN. 


TANTEZIAD, s. m. Et aussi tañteziad- 
tan, grand feu qui flambe peu de temps, 


TAO 


flambée, comme on dit dans les pays 
où l’on brüle des sarments de vigne. 


TANVA, v. a. Goûter, déguster, ap- 
précier par le goût; p. tanvet. Ainsi 
que cela arrive pour un grand nombre 
de verbes bretons, tañnva s'emploie 
comme substantif : ann tanva, le 
sens du goût. À la lettre, le goûter, 
comme on dit en français le boire, le 
manger. Voy. ce qui est dit de ces 
verbes au mot INFINITIF de mon Nou- 
veau Dictionnaire français-breton 1869. 


TANVOD, s. m. Plante dont j'ignore 
le nom en français. 


TAO! TAV! Interjection. Silence! 
tais-toi! C’est l'impératif du verbe 
tevel, p. tavet. Au pluriel, on dit tavit! 
taisez-vous! faites silence! 


TAOL, s. m. Coup, fois, jet, pousse 
d'arbre. Enn eunn taol, d'emblée, en- 
semble, à la fois, inopinément. À la 
lettre, en un coup; pl. taoliou. Enn 
taol-ma, cette fois-ci. 


TAOL, s. L Table; pl. iou. Ann daol, 
la table. Choum oc'h taol, tablier. 
Azeza oc'h ann daol, se mettre à table. 


TAOLAD, S. L V. Le même que tao- 
Had. On dit aussi faolat. 


TAOL-C’HOARZ, s. m. Eclat de rire. 
— Taol, jet, et c’hoarz, S. m., rire. 


TAOL-DISTAOL, sorte d’adjectif. Bal- 
lotté par les flots. À la lettre, jet et 
rejet. On dit aussi, taolet ha distaolet. 
Voy. TEUREL HA DISTEUREL. 


TAOLENN, S. f. Tableau, plaque, 
table de livre; pl. ou. 


TAOLER, v. a. Jeter; p. faolet. Il se 
conjugue sur taoli, qui paraît avoir élé 
usité comme infinitif. Voy. TEUREL, 
plus usité. 


TAOL-ESA, S. m. Coup d’essai. À la 
lettre, coup essai. 


TAOL-FEUK, S. m. Botte d'escrime, 
bourrade. A la lettre, coup de botte 
d'escrime. 


TAOL-FOBIEZ, S. m. Coup de trattre. 


TAO 605 


TAOL-GWENAN (gu-enan), s. m. Es- 
saim d’abeilles. — Taol, jet, et gwenan, 
pluriel de gwenanenn, abeille. 


TAOLI, v. a. Non usité. Voy. TEUREL. 


TAOLIAD, s. L. Tout ce qu’on peut 
mettre pour couvrir une table, et aussi 
le nombre de personnes qui peuvent 
se mettre à une table. — Taol,s.f., 
table. 


TAOLIK, S. L. Tablette; pl. taolioui- 
gou. C’est le diminutif de faol, table. 


TAOLIOU-KAER, s. pl. m. Exploits 
d’un guerrier. — Taoliou, pluriel de 
taol, coup, et kaer, beau, illustre. 


TAOL-IUDAZ, s. m. Trahison. À la 
lettre, coup de Judas. 


TACL-KOUNT, 5. L. Table appelée 
comptoir dans les boutiques. A la let- 
tre, table compte. 


TAOL-LAGAD, s. m. Coup d'œil, œil- 
lade; pl. taoliou-lagad. — Taol, coup, 
jet, et lagad, œil. 


TAOL-LONK, S. m. Gorgée, ce qu'on 
avale en une fois. A la lettre, coup 
avale. 


TAOL-LOUNK. Voy. le précédent. 


TACL-MICHER, S. m. Coup d’essai 
d’un apprenti. A la lettre, coup métier. 


TAOL-PENN, s. m. Tige de plante. 
— Taol, jet, et penn, tête. À la lettre, 
jet principal. 


TAOL-SKARJ, s. m. Croc-en-jambe 
des lutteurs. 


TAOL-VOED,s. L. Table pour manger. 
— Taol, table, et boed, nourriture. 


TAOUARC'H, s. pl. m. De la tourbe, 
des mottes de tourbe. Voy. le suivant. 


TAQOUARG'HENN, s. L. Motte à brüler 
faite avec de la tourbe; pl. taouarc’h, 
masc., des mottes de tourbe, de la 
tourbe. 


TAQUEIN ({aoue-in), v. n. V. Se taire, 
garder le silence; p. taouet. Voy. 
TEVEL. 


606 TAR 


TAOUZ, S. pl. m. T. C’est le pluriel 
de taouxenn. 


TAOUZENN, s. L T. Chêne- vert, 
arbre; pl. taouz, masculin. 


TAPADENN, 5. f. Y. Le même que 
tapenn. 


TAPEIN (éape-in), Y. n. Y. Donner, 
verser. Tapit de ivein, versez à boire. 
Je crois que ce verbe s'emploie aussi 
avec les acceptions de tapout de la 
Cornouaille. 


TAPENN, S. L. Y. Goutt: de liquide. 
Dans les phrases négatives, ce subs- 
tantif prend le sens de pas du tout, 
très-peu. VOY. TAKENN, TAMM. 


TAPENN-DAR, S f. Y. Larme. Ne 
s'emploie pas au pluriel. Voy. DAR, Y. 
À la lettre, goutte-larme. 


TAPQUT, v. a. CG. Prendre, saisir, 
donner; p. fapet. Tao pe me dapo ar 
vaz gan-ex, tais-toi ou je te donnerai 
du bâton. M'ho tapo, vous me le paye- 
rez (menace). Tapout c'hoenn. attraper 
des puces. 


TARABASI (faraba-si), v. a. Tracasser, 
incommoder ; p. tarabaset. 


TARAGENN (tarag-enn). VOY. TEUREU- 
GENN. 


TARAN, s. m. T. Tonrerre. 


TARAN, s. m. C. Feu follet, et aussi, 
je crois, éclair ou éclat de lumière 
subit qui précède le bruit du tounerre ; 
pl. ou. 


TARAR, s. m. Tarière. On dit aussi 
talar; pl. ou. 


TARAR-TRO, s. m. Vilebrequin. 


TARB9OT,s.m. V.Eclat de not, tesson. 
— Tars, tarz, éclat, et pot, V. pot. Vovy. 
DARBOD. 


TARC'H s. m. V. Coup ou bruit avec 
fracas, comme le bruit du tounerre, le 
bruit de la mer qui se brise sur les 
rochers; par extension, gres pet. Voy. 
TABZ. — Tarc'h-mor, V., coup de mer. 


TAR 


TARC'HEIN (farc'h-e-in), Y. n. V. Se 
rompre avec éclat, craquer, crever, se 
fêler, se crevasser, parlant d’an mur; 
et, par extension, faire un gros ncl. 
Il se conjugue avec l’auxiliaire ober. 


TARC'HELL, S. T. Y. Créneau, meur- 
trière, sarbacane; pl. eu. 


TARC'HELLEIN (tarc’hell e-in), v. a. Y. 
Créneler; p. farc’hellet. 


TARC’HIENN, S.f. Et aussi {erc’hienn, 
fièvre. Voy. TERSIENN, pius usité. 


TARDOL, v. n. (anc.) Germer. 
TARER, s. m. V. Tarière; pl. teu. 
TARER-TROUET, s. m. V. Vilebrequin. 


TARGAC'H, s. m. V. Matou, chat mâle 
et non châtré. — Tarv, taro, laureau, 
et kac'h, N., chat; pl. targac'heu. 


TARGAS. Voy. TARGAZ. 


TARGAZ, s m. Chat mâle et non 
châtré. — Taro, tarv, taureau, et kaz, 
chat; pl. {argisier (targ-i-si-er). 


TARIELL, S. L. GC. Histoire, conte, 
niaiserie, réverie; pl. ou. 


TARIELLA, v. n. C. Badauder; p. et. 
TARIELLER,S m. C. Badaud; pl. ien. 
TARINADA, v.n. (anc.) Sauter de joie. 


TARJAN, s.m.'anc.) Bouclier. Autres 
fois, lemot français Tarje avait la mêm 
signification. 


TARLASKA, TARLASKAT, v.n. Segrat- 
ter à la manière des mendiants pour 
inspirer la pitié. Ge verbe est usité 
aussi au sens de être irrésolu, tergi- 
verser, se gratter la 1616 pour en faire 
sortir des résolutions, Voy. TARLASKER. 


TARLASKENN, s.f. Etaussitallaskenn, 
tique, insecte; pl. ed. Ce mot dérive 
du précédent. La tique s’attache si for- 
tement à la peau des chiens et des bes- 
tiaux, qu'elle les oblige à se gratter 
violemment. 


TARLASKER, s. m. Et aussi tallasker, 
celui qui se gratte à la manière des 


TAR 


mendiants, lesquels croiezt irspirer la 
pitié en donnant à penser que la ver- 
mine les dévore. 


TARLONKA, TARLOUNKA, v. n. Se 
gargariser,engouer, parlant du gosier, 
faire des efforts pour vomir ou débar- 
rasser la gorge; p. et. 


TARLOUNKA, v. n. (anc.) Roter, faire 
des rots. 


TARNER, s. m. C. Torchon; pl. ou. 


TARO, TARV, s. m. Taureau; pl. éirvi. 
Ce mot s'emploie aussi comme adjectif 
avec la signification demâlenonchâtré. 
VOy. MAOUT-TARO, TARGAS. 


TARRAK, S. m. Y. Tique, insecte; pl. 
tarraged. On dit aussi (euret. 


TARREDENN. VOy. DAREDENN. 


TARROS, s. m. (anc.) Tertre, terrain 
élevé et escarpé. 


TARS. Voy. TARZ. 
TARS-MOR, s. m. VOy. TARZ-MOR. 
TARTAS. Voy. TARTEZ. 


TARTEZ, s. m. Galette de blé noir; 
pl. tarteziou. 


TARTEZENN, s.f. Galette, sorte de 
pâtisserie; pl. tartez, masculin. 


TARTOUZ, S. m. Calandre, cosson, 
mite: pl. ed. 


TARTOUZ,adj.V. Camard. Fritartouz, 
nez camard. On dit aussi taltouz. 


TARTOUZET, adj. Ce mot se dit de 
celui qui a le visage très-sale. 


TARV, TARO. Voy. ce dernier. 


TABVAL, S. m. Gouion d’assembiage, 
goujou des jantes de roue. 


TARVET, adj. Ge mot dérive de tarv, 
taro, taureau, et se dit d’une vache qui 
a été saiilie par le taureau. Dans le 
français familier on dit : être coquée, 
en parlant d’une poule quia reçu le coq. 


TAR 607 


Ici on pourrait dire : être taureaulée, 
en parlant de la vache en question : 
bioc'h tarvet. 


TARV-HED, s. m. Le second essaim 
que jette une ruche. A la lettre. taureau- 
essaim, peut-être parce que cet essaim 
est le plus considérable, le plus fort. 


TARV-KENN, s. m. Peau de taureau. 
— Tarv, taro, taureau, et Kenn (anc.), 
peau. x 


TARVOAL, adj. Le P. Gr. le donne 
comme synonyme de moal, chause. 
D'après lui, c'est une corruption de 
tal, front, et de moal, chauve. — Eunn 
den tarvoal, un homme chauve. 


TARZ, s. m. Rupture, éclat, bruit 
éclatant, comme celui du tonnerre, de 
la mer qui se brise sur les rochers, 
crevasse dans un mur, et, en général, 
tout coup vio ent et avec bruit; veine 
de rocher, et, par extension, on le dit 
d’un gros pet. Tarz-kurun, coup de 
tonnerre; tarz-mor, Coup de mer; pl. 
tarsiou. 


TARZA, v. n. Jaillir, rejaillir, pétil- 
ler, crever, se rompre avec éclat, se 
crevasser, parlant d'un mur; éclater, 
parlant du tonnerre; paraitre, poindre, 
parlant du soleil, du jour; p. et. 


TARZA, v. n. C. Tourner, parlant du 
lait; p. tarzet. Tarza a raio al leaz 
war ann tan, le lait aigrira sur le feu. 


TARZ-ANN-DEIZ, s. m. Le point du 
jour. — Tars, de tarza, poindre, et de 
ann deris. le jour, le moment où la nuit 
cesse. 


TARZ-AVEL, s. m. Coup de vent. — 
Tars. bruit avec éclat, et dret, vent. 


TARZBOD. Voy. DARB9D. — Ce mot 
parait composé de tarz, rupture avec 
bruit, et de pod, pot. 


TARZEDENN. Voy. DAREDENN. 


TARZELL, S. L. Créneau, embrasure, 
meurtrière, soupirail, chantepleure ; 
pl. ou. 


TARZELLA, v. a. Créneler, faire des 
meurtrières; p. et. 


608 TAT 


rians s. L Gargotière; pl. 
ed. 


TARZET, adj. Ce mot, qui dérive du 
verbe tarza, Se rompre, crever, se dit 
d’une personne qui a une hernie. Beza 
tarzet, avoir une hernie. Voy. TARZ-KOF. 


TARZET, adj. C. Leaz tarzet, lait 
caillé au feu. 


TARZ-KOF, S. m. Hernie. — Tarz. 
rupture, et kof, ventre. 


TARZ-KURUN, S. m. Coup de ton- 
Herre, éclat de tonnerre. — Tarz. 
éclat, et kurun, tonnerre. 


TARZ-MOR, s. m. Brisant de mer, 
coup de mer.— Tarz, coup avec bruit, 
et mor, mer. 


TARZOT. Ce mot se dit d’un idiot. 


TAS, s. m. Taxe ou prix de vente, 
et aussi tasse, vase à boire; pl. ou. 


TASA (ta-sa), v. a. Taxer; p. et. Voy. 
le précédent. 


TASAD (fa-sad), s. m. Plein une tasse, 
une tasse pleine d’un liquide. Eunn 
tasad dour, une tasse pleine d’eau. 


TASMAN, s. m. Fantôme, lutin. Voy. 
TASMANT. 


TASMANT, s. m. Esprit follet, lutin; 
pl. tasmanchou. 


TASTOURN, s. m. On dit war das- 
tourn, à tâtons. 


TASTOURNA. Voy. TASTOURNI. 


TASTOURNEIN (tastourn-e-in), Y. n. Y. 
Farfouiller; p. tastournet. 


TASTOURNER, S. m. farfouilleur ; 
pl. ien. 


TASTOURNI, v. n. Aller en tätonnant, 
farfouiller ; p. fastournet. 


TAT, s. m. V. Père. Voy. TAD. 
TATA, TETA, s. m. Papa, terme en- 


fantin. Ja, tata; oui, mon papa. — 
Tad, tat, père. 


TAT 


TATAIK (tfata-1k), s. m. Petit papa, 
terme enfantin. la, tataik; oui, mon 
petit papa. — Tad, tat, père. 


TATIN, S. m. C. Querelleur, gogue- 
nard. VOY. TATINER. 


TATINAT, Y. n. C. Quereller, gogue- 
narder ; p. tatinet. 


TATINER, S. m. C. Querelleur, go- 
guenard; pl. ten. 


TATOUILLAT (les L mouillées), v. n. 
Bredouiller ; p. tatouillet. 


TAUL, S. m. Y. Coup, jet, pousse 
d'arbre; pl. eu. Voy. TAOL, S. m. 


TAUL, 5. f. V. Table; pl. eu. Voy. 
TAOL, S. L. 


TAULENN, s. L. V. T. Tableau, table 
de livre, plaque; pl. taolenneu, Y. 
taulenno, T. 


TAULER, TOLER {tôler), v. a. C. Jeter; 
p. taulet, tolet. Il se conjugue comme 
si l’infinitif était tauli. 


TAUL-GWIRIN (gu-irin), s.m. Essaim. 
— Taul, jet, et gwirin, pl. de gwiri- 
nenn, V., abeille. 

TAULI, v. a. Voy. TOLI. 

TAV, interjection. Voy. TA. 

TAVANCHER, subst. masc. selon les 
uns, et féminin, selon les autres; 
tablier. Pour cette raison, les uns di- 
sent ann tavañcher, et les autres, ann 
davañcher. 


TAVANTEK, adj. Besoigneux, néces- 
siteux. 


TAVARER, S. m. Voy. DARBARER. 


TAVARGN, s. f. Taverne, auberge; 
pl. iou. On dit aussi tavarn. 


TAVARGNER. VOy. TAVARNIER. 
TAVARGNEREZ. VOY. TAVARNIEREZ. 


TAVARN, s. L. Et aussi favargn, au- 
berge, cabaret; pl. tou. 


TEA 


TAYARNIER, s. m. Et aussi favar- 
gner, aubergiste, cabaretier, hôtelier; 
pl. ten. 


TAVARNIEREZ, s. L. Et aussi favar- 
gnerez, femme qui tient une auberge, 
un cabaret ; pl. ed. 


TAVARNOUR, s. m. V. Aubergiste, 
cabaretier; pl. tavarnerion. 


TAVEDEK, adj. Silencieux, sournois, 
taciturne. Ce mot est de la famille du 
verbe (erel, se taire, dont l’infinitif 
paraît avoir 616 tavi, ainsi que l’in- 
dique le particine tavet. 


TAVI, v. n. Non usité. Voy TEVEL. 


TE, pron. pers. sujrt et régime. 
Te, toi. 


TE, pron. poss. Y. Ton, fa, tes. 


TE (té), s. m. et adj. V. Il s'emploie 
en quelques localités au sens de fan- 
tome, spectre, et aussi au sens de 
teuz, adj., fondu. Lart te, graisse fon- 
due, saindoux, Y. 


TEA, v. n. GC. Se gâter en dedans, 
parlant des fruits; p. feet. Voy. TEZA. 


TEAC'H, TECH, s.m. Fuite. — Tec'het, 
fuir. 


TEAD, s. m. V. Langue, organe de la 
bouche. 


TEAL, s. m. Ce mot se dit en quel- 
ques localités pour teol, S. m., pa- 
tience, plante. 


TEAL, v. n. Tutoyer; p. feet. Dans 
les campagnes, les enfants ne tutoient 
ni leur père ni leur mère, et les époux 
qui se connaissaient avant d'être ma- 
riés, cessent de se tutoyer après la 
célébration du mariage. Il n’est pas 
rare cependant d'entendre un mari 
tutoyer sa femme que'que temps après 
la noce. 


TEACD, S. m. T. Langue, organe de 
la bouche. 


TEAR, aûj. Brusque, vif, impatient, 
véhément. Il s'emploie aussi comme 
adverbe au sens de promptement, 
brusquement. 





TEH 609 


.TEARAAT, v. n. Devenir brusque on 
violent; n. feareat, teareet. On dit aussi 
teraat, Ces mots sont peu usités. On 


emploie de préférence doñt da veza 
tear. 


TEAFRDED, S. m. Brusquerie, véhé- 
mence. Evitez ce mot et tournez la 
phrase par l'adjectif tear. 


TEAT,s. m. Y. Langue, organe de la 
bouche. 


TECH, s. m. Mauvaise habitude, in- 
clination mauvaise; pl. fechou. Techou 
fall, gwall dechou, des vices. 


TECH, TEAC'H, s. 
Tec'het, fuir. 


m. Fuite — 


TECH, TEEC'H, s. m. Y. Tétine de 
vache; pl.‘tec’heu. 


TECHET, adj. Porté à, enclin à. Ce 
mot ne s'emploie qu’en mauvaise part. 
Voy. DOUGET. Techet eo d'ann drouk, il 
est enclin au mal. On dit aussi, techet 
eo da ober drouk. 


TEC'HET, Y. n. et a. Fuir; p. tec'het. 
— Tech, fuite. 


TECH-FALL, S. m. Vice, défaut, im- 
perfection; pl. techou-fall. — Tech, 
inclination, et fall, mauvaise. 


TEC'HI, TEC'HOUT, 
usités. Voy. TEC'HET. 


infinitifs non 
TEEC'H, TECH, S. m. Y. Pis, tétine 
de vache; pl. eu. 


TEEIN (fe-e-in), Y. a. Y. Fondre; p. 
teet. Voy. TEUZI. 


TEEL, s. m. Parelle, plante. 
TEFF, adj. (anc.) Epais. Yor. TEO. 
TEG, TEK (anc.) Voy. TEK. 


TEGN, s. m. Y. Teigne, maladie de 
peau. 


TEGNOUS, s. m. Y. Teigneux. 
TEHUEIN. Voy. TEUEIN (fe-ue-in), Y. 


TEHUNI. Yay. TEUNI ({e-uni). 
vx | 


610 TEL 


TEI (te-i), v. a. Couvrir, mettre une | 


couverture à une maison, etc.; p. {oet. 
Il se conjugue sur toi (to-i), qui paraît 
avoir été usité comme iufnitif. En 
francais, taie, enveloppe ou sac qui 
couvre un oreiller. 


TEIL (t-il), s. m. Fumier; pl. ou. 


TEILA (te-ila), Y. a. Fumer ou mettre 
du fumier dans la terre ; p. teilet. 


TEILACH (te-ilach), s. m. Fumure, la 
quantité de fumier que l’on met dans 
la terre. 


TEILEK (te-ilek), s. f. Y. Et mieux, 
bern teil, tas de fumier ; pl. teilegi. 


TEIL-GRISTEN (ée-il), s. m. Vidanges 
des fosses d’aisance. — Teil, fumier, 
et kristen, chrétien (style trivial). 


TEILL (les L mouillées), s. pl. m. 
Pluriel irrégulier de teillenn. 


TEILLENN (les L mouillées), s. L 
(anc.) Framboise, fruit; pl. till, masc. 


TEIR (te-ir), nom de nombre pour 
le féminin. Trois. Après ce mot, il ya 
quelques lettres fortes qui se modi- 
fient. Voy. la grammaire. Teir flac’h, 
pour teir plac'h, trois filles. 


TEIR-DELIENNA ({te-ir), Y. n. Se dit 
en parlant des navets auxquels pousse 
Ja troisième feuille. Ce mot est formé 
de teir, trois, pour le féminin, et de de- 
lienn, s. f., feuille. Teir-delienna a ra 
ann irvin, les navets poussent leur 
troisième feuille. Ce mot remarquable 
est de la Cornouaille. 


TEIRVED (te-irved),adj. numéral pour 
le féminin. Troisième. Voy. TRIVED. 
Ann deirved, la troisième. 


TEK, TEG (anc.) Toit; pl. teko. Je l'ai 
trouvé écrit tec. En latin, tectum. 


TEK, adj. (anc.) Et aussi ter, teg. On 
pense que ce mot a eu la signification 
de beau. 


TEL, TAL, adj. (anc.) Haut, élevé. 


TELENN, s. m. Harpe; pl. ou. Ann 
delenn, la harpe. 


TEM 


TELENNA, v. n. Et mieux, c’hoari 
gant ann delenn, jouer de la harpe. 


TELENNER, 5. m. Harpiste, homme 
qui joue de la harpe; pl. ten. 


TELENNEREZ, s. L C'est le féminin 
du précédent. 


TELL, s. m. Voile latine, d'après le 
P. Grégoire ; pl. teilou. Le singulier ne 
parait pas usité. 


TELL, s. f. C. Impôt, contribution ; 
pl. tellou. Voy. TAILLOU, qui est plus 
usité. Payer l'impôt, paea ann dell, C. 


TELLEK, s. m. C. Tique, insecte; : 
pl. telleged. 


TELLESK, s. m. Goémon à petits 
grains. 


TELLOU, 5. pl. L C. Impôts, contri- 
butions; autrefois appelés Taille en 
francais. Je crois taillou plus usité. 


TELLOU, s. pl. m. Voile latine, 
d’après le P. Grégoire. 


TELT, s. m. Tente de cabaretier aux 
foires, etc., tente dressée dans l'aire 
d’une ferme pour y servir un repas de 
noces, tente des militaires campés ; 
pl. ou. 


TELT, s. m. B. Reposoir de la Fête- 
Dieu; pl. ou. 


TELTA, v. n. Dresser une ou des 
tentes. Ce mot est peu usité; on dit: 
sevel teltou. 


TELTENN, TELTENNIK, S.L. Mouche 
que les femmes se mettent sur le vi- 
sage; pl. telennou, teltennouigou. 


TELTENNIK. Voy. le précédent. 


TEMALL, s.m. Y. Blème, réprimande; 
pl. eu. 


TEMALLEIN, v. a. Y. Blämer, répri- 
mander ; p. temallet. 


TEMPS, s. m. Et aussi tems, tempé- 
rament, complexion, caractère. Voy. 
1e mot ROBUSTE, à mon Nouveau Dic- 


TEN 


tionnaire français-breton 1869. On le 
dit aussi de l'opération de la trempe 
métallique. 


TEMPSA, v. a. Tremper dans un li- 
quide, parlant du fer auquel on veut 
donner la trempe; tremper le fer, 
l'acier; p. tempset. — Temps, tems, 
opération de la trempe. 


TEMPSET, adj. Tempset mad se dit 
d’un homme qui est robuste, qui a 
une bonne constitution. — Temps, 
tems, complexion, tempérament. 


TEMPSI, v. a. Le même que tempsa. 


TEMPTASION (tempta-sion), s. L Ten- 
tation, terme de dévotion ; pl. ou. 


TEMPTI, v. a. Induire en tentation, 
terme de dévotion; p. temptet. 


TENS, TEMPS, s.m. Voy. ce dernier. 


TENER, adj. Tendre, mou, aimé. En 
latin, tener. 


TENERAAT, v. n. Devenir tendre, 
s'attendrir, parlant au figuré; p. tene- 
reat, tenereet. 


TENN, adj. Pénible, rude, raide, fa- 
E et aussi intraitable, parlant des 
êtes. 


TENN, s. m. Coup, parlant du ton- 
nerre, des armes à feu; pl. ou. — Ober 
eunn tenn fuzil, tirer un coup de fusil. 


TENN, S. m. V. Tenn gule, V., rideau 
de lit; pl. tenneu-gule. 


TENN, s. f. Attelage; pl. ou. 


TENNA, v.a. Tirer, ôter, traîner; p. 
et. En em denna enn, se retirer dans. 


TENNADEK, s. L. Opération ou travail 
qui consiste à arracher, à tirer de terre 
les tiges de chanvre et de lin. Ce mot 
dérive de tenna, tirer. 


TENNAEK, S. m. Ober tennaek ous 
eunn den, fâcher quelqu'un. 


TENN-ALAN, s. m. Repos, pause, — 
Tenna, tirer, et alan, haleine, 


TEN 611 


TENNEIN, v. a. V. Lei même que 
tenna. 


TENNER, s. m. Tireur d'arme à feu. 
— Tenn, coup d'arme à feu; pl. en. 


TENNER-DENT, s. m. Arracheur de 
dents. — Tenna, tirer, et dent, pluriel 
de dañt, dent. Voy. DANT, S. m. 


TENN-G0F, S. m. Ce mot qui, à la 
lettre, signifie tension du ventre, s’em- 
ploie pour désigner un mal qui pro- 
vient de ce que l’on a trop mangé. 


TENN-GULE, s. m. V. Rideau de lit; 
pl. tenneu-gule. 


TENN-KROAZ, s. f. Croisée ou la partie 
d’une église qui forme la croix. 


TENNOUR, s. m. Y. Treur d'armes 
à feu; pl. tennerion. — Tenn, Coup 
d'arme à feu. 


TENN-STEVON,s.m.V.Tire-bouchon. 
— Tenna, tirer, et stevon, pluriel irrég. 
de stef, stev, bouchon. 


TENN-STOUF, s. m. Tire-bouchon. 
— Tenna, tirer, et stouf, bouchon. 


TENO, adj. Y. Mince, peu épais. Voy. 
TANO. Ñ 

TENS, s. m. Réprimaude. Ce subs- 
tantif n’est pas usité, je crois; mais il 
sert de radical au suivant. 

TENSA, v. a. Réprimander ; p. et. — 
En em deñsa, être furieux au point de 
s'injurier soi-même. En France, dans 
le style familier, on dit Tancer au sens 
de réprimander. 


TENSAOUR, s. m. V. Trésor; pl. ieu. 
TENSER, s. m. Grondeur. 

TENSOR, s. m. Trésor; pl. tou. 
TENSORIER, s. m. Trésorier; pl. ten. 


TENSGRIEREZ, s. f. C’est le féminin 
du précédent. 


TENV, s. m. V. Sève des végétaux. 
TENVAL, Voy. TEVAL. 


612 TEO 


TENZ, s. m. C. Manque de patience. 


d 

TED, adj. Epais, gros, compacte. On 

disait tev. Le Téo est un nom de fa- 
mille assez répandu. 


TECAAT, TEVAAT, v.‘n. Devenir plus 
épais, plus compacte. — Teo, tev, 
épais. 


TEOARD, s. m. Gros de corps, par- 
lant des personnes. 


TECD, S. m. Zangue, muscle de la 
bouche. 


TEODAD, s. m. Médisance, coup de 
langue. Ce mot ne s’emploie qu’au 
figuré; il dérive du précédent. 


TEND-AER, S. m. Serpentaire, plante. 
À la lettre, langue de serpent. 


TECD-EJENN, s. m. Buglose, plante. 
À la lettre, langue de bœuf. 


TECDEK, s. m. C. Babillard, bavard; 
pl. teodeien. Noy. TE00. 


TEODENN, S. L Languette de cuir, 
de fer, etc.; pl. ou. Voy. TEOD. 


TECDET, adj. Beza teodet mad, avoir 
la langue bien délice, parlant d'une 
personne qui parle agréablement et 
beaucoup. Voy. TE0n. 


TECD-EVN, S. m. Grateron, ‘plante. 
À la lettre, langue de volaille. 


TECD-KARO, s. m. Doradille, scclo- 
peudre, plantes. A la lettre, langue de 
cerf. 


TEGD-KAZ, s. m. Martagon ou lys 
martagon, plante. A la letire, langue 
de chat. 


TEOD-KI, s. m. Cynoglosse, plante. 
À la lettre, langue de chien. 


TEOD-LABENN, s. m. Il se dit d’un 
homme ou d'une femme qui a une 
méchante langue. — Teod, langue, et 
labenn, babil. 


TECD-MIBIN, s. m. Il se dit d'un 
homme ou d'une femme qui parle 
sans réfléchir et en étourdi. — Teod, 


TER 


langue, et mibin, vite, précipitam- 
met. 


TECEL, TEQUEL, TIOUEL, adj. Y. 
Sombre, obscur. 


TEGL, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
teolenn, tuile. 


TECL, s. m. Mérelle, parelle, plantes. 


TECL-BLEG, s. pl. m. VOYy. TEOLENN- 
BLEG. 


TEOLENN, s. L. Tuile; pl. teol, masc. 


TECLENN-BLEG, s. L. Tuile courbe 
pour le faite d’un toit; pl. teol-bleg, 
masculin. 


TEOLER, v. a. Cet infinitif s'emploie 
en quelques lieux à la place de (eurel. 


TECLIA, v. a. Couvrir en tuiles, p. 
teoliet. Voÿ. TEOLENN. 


TECLIER, s. (m. Fabricant de tuiles. 
VOy. TEOLENN. 


TECN, s. m. C. Sève des végélaus. 


TEOUAL, adj. T. Obscur, sombre. 
Voy. TEVAL. 


TEOUALAAT, v. n. Devenir sombre 
ou obscur, s’obscurcir; p. teoualea', 
teoualeet. 


TEOUEL, v. n. T. Se taire, faire si- 
lence. Voy. TEVEL. 


TECUET, adj. V. Sombre, obscur. 


TECUELEIN (feouel-e-in), v. n. V. 
S'obscurcir, devenir sombre, obscur; 
p. teouelet. 


TEQUR, s. m. Y. Foudeur; pl. teerion. 
— Teein, V., fondre. 


TER, s. m. Goudron, substance mi- 
nérale. Voy. TER-DU. 


TER, adj. Y. T. G. Impétueux, vif, 
véhément, parlant des personnes. Vox. 
TEAR. E 


TER, nom de nombre pour le fémi- 
nin, V. Trois. Apiès ce mot, il y a+ 


TER 


quelques lettres qui se modifient, Voy. 
TEIR à la Grammaire. 


TER, TIR, S. m. (anc.) Terre. Voy. 
TIRIEN. 


TERA, v. a. Goudronner ; p. et. — 
Ter, goudron. 


TERAAT, v. n. C. S'’emporter, se 
mettre en colère. — Ter, adj., véhé- 
ment, impétueux, parlant des person- 
nes. VOoy. TEARAAT. 


TERC’HIANN, s, f, Y. Fièyre. 
TERC'HIENN, S. L Y. Fièvre. 


TERDERANN, s. f. V. Tiers. Enn der- 
derann, le tiers, V. 


TER-OU, s. m. Goudron.— Ter (anc.), 
terre, et du, noir. C’est un produit 
mivéra!. Golei gañt ter, enduire de 
goudron. 


TEREIN (ter-e-in), v. n. Y. S'emporter 
de colère; p. teret. — Ter, adj. V., im- 
pétueux, véhément. 


TEREK, adj. Couvert de goudron. — 
Ter, goudron. 


TERENN, s. L. V. Rayon, pariant du 
miel et du solcil; pl. terenneu. Te- 
renn-goer, rayon de miel. À la lettre, 
rayon de cire. Terenneu enn hiaul, les 
rayons du soleil, V. 


TERENN-G9ER, s. L. Y. Rayon de 
miel. À la lettre, rayon de cire dans 
lequel le miel est renfermé dans de 
pelits compartiments. 


TERER. VOy. TARAR. 

TERIEN, adj. Terrestre, d’après le 
P. Grégoire. Ar baradoz terien, le pa- 
radis terresire. 


TERIJENN, s. L. Vivaciié, véhémence. 
Ce mot dérive de fear, ter, adj., vif. 


TERK, s. m. (anc.) Bezaff e terk, être 
en bon état. 


TERRA, TERKI, Y. a. Apprêter, pré- 
parer, parlant des mets, d'un repas; 


TER 613 


p. terket. Terk boed. apprêter à man- 
ger. 


TERKI, TEURKI. Voy. TEURKI, frapper 
quelqu'un. 


TERLATEIN. VOY. TRELATEIN. 
TERMAEN (anc.) Borne, limite. 


TERMAL, v. n. C. Être hors d’ha- 
leine, haleter. Ainsi que la plupart 
des verbes neutres, celui-ci ne s’em- 
ploie qu’à l’infinitif avec l’auxiliaire 
ober. Termal a ra, il est hors d’ha- 
leine. 


TERMER, s. m. Délai, échéance. 


TERMENA, v. a. Ce mot, qui dérive 
de termen, délai, signifie donner du 
temps pour payer. Me ho termeno, je 
vous donnerai du temps pour payer. 
Ces mois, dit un vieux manuscrit, in- 
diquent une iutention contraire aux 
paroles. 


TEEMI. Non usité. Voy. TERMAL, v. H. 
TERNU, s. m. Chiendent, plante, 


TEROUER, s. m. Je l’ai trouvé em- 
ployé au sens de terroir. 


TÉRREIN, v. a. Y. Voy. TEREIN, qui 
est plus régulier. 


TEBRI, v. a. Briser, rompre, réfor- 
mer, faire cesser, enfreindre, se briser, 
supprimer ; p. torret. Ce verbe se con- 
jugue sur torri, qui paraît avoir été 
usité comme infinitif. En Vannes, tor- 
rein. 


TERRIDIK, TERRIZIK, adj. Fatigant, 
pénible. Ce mot dérive de terri, rompre 
ou briser (ies bras ou le corps). 


TERRIENN, S f. T. Le même que 
tersienn, fièvre. 


TERRIN, v. a. T. Le même que ferri; 
p. torret. 


TERRIZIK, adj. Voy. TERRIDIK. 
TERS, s. L Fesse; pl. ou. 
TERSAD, s. L Fessée; pl. ou. 


614 TES 


TERSADA, v. a. Donner le fouet sur 
les fesses à un enfant. 


TERSEGEZ (terseg-ez), s. L. Femme 
qui a de grosses fesses. 


TERSEK, adj. ets. m. Homme qui a 
de grosses fesses. Ce mot figure parmi 
les noms de famille. 


TERSIENN, s. f. Fièvre. Beza klañnv 
gant ann dersienn, avoir la fièvre. 
Tersienn skeud. peur sans motif. A la 
lettre, fièvre de l’ombre, parlant d’une 
personne qui a, comme on dit, peur 
de son ombre, Ann dersienn velen, la 
fièvre jaune. 


TERSIENNA, v. n. Et de préférence, 
kaout ann dersienn, avoir la fièvre. On 
dit aussi beza klanv gañt ann dersienn. 


TERSIENNEK, adj. Fiévreux, qui 
donne la fièvre. 


TERSIENN-GOUSK, s. f. Catalepsie, 
léthargie. — Tersienn, fièvre, et kousk, 
sommeil. 


TERSIENNUZ, adj. Fiévreux, qui 
donne la fièvre. 


X 


TERSKIRIAT. Yor. DIZARAT, v. a. 


TERSON, s. m. V. Tranche de pois- 
son. 


.TES, s. m. V. Toise, mesure an- 
cienne de la valeur de six pieds ou 
environ deux mètres. 


TES, s. m. Y. Amas, tas, monceau; 
pl. teseu {te-seu). 


TES, s. m. (anc.) Moisissure. C’houes 
ann tes, l'odeur de moisi. 


TESEIN (te-se-in), v. a. V. Amonceler, 
mettre en tas; p. teset. 


TESK. J'ai trouvé ce mot employé à 
tort comme pluriel de teskaouenn. Ge 
substantif étant de Tréguier, son plu- 
riel est teskao, tesko. 


TESKAD, TESKAT, s. m. V. Les épis 
glanés, ce que l'on a glané, et, par 
extension figurée, recueil, collection. 
En ce dernier sens, le mot teskad est 


TES 


une heureuse application. Unn teskat 
lavariou Koc'h, V., un recueil de vieux 
dictons. 


TESKADEU, s. pl. m. V. Les épis 
glanés, une botte d’épis glanés. 


TESKANN, s. m. V. Glane, action de 
glaner. 


TESKANNEIN (feskann-e-in), Y. a. Y. 
Glaner, ramasser les épis de blé restés 
dans un champ moissonné; p. tes- 
kannet. 


TESKANNOUR, s. m. V. Glaneur; pl. 
teskannerion. 


TESKAOU, s. pl. m. Ce mot, que j'ai 
trouvé employé comme pluriel de 
teskaouenn, est dans le même cas que 
tesk ; il porte à faux. 


TESKAOUENN, s. L. T. Epi de blé; 
pl. tesko, teskao, masc. 


TESKAOUER, s. m. T. Glaneur; pl. 
ten. 


TESKAOUEREZ, s. f. T. Glaneuse; 


 pl.-ed. 


TESKAOUIN, v. n. T. Glaner, ra- 
masser des épis de blé dans un champ 
moissonné; pl. teskaouet. 


TESKAT, TESKAD. Voy. ce dernier. 


TESKATA, v. n. V. Glaner; p. tes- 
katet. 


TESKO, TESKAO, s. pl. m. C'est le 
pluriel de teskaouenn, T. 


TESKOUA, v. n. (anc.) Glaner ou ra- 
masser des épis restés dans les champs 
moissonnés. 


TEST, s. m. Témoin; pl. ou. En 
latin, testis. 


TEST, adj. V. Gouil test, fête gardée. 
Voy. TESTEIN. 


TESTA, v. n. Non usité. Voy. TES- 
TENIA. 


TESTAMANT, s. m. Testament; pl. 
testamanchou. 


TEU 


TESTAMANTI, v. n. Donner par tes- 
tament; p. testamantet. 


TESTANI, s. m. Y. Témoignage; pl. 
testanieu. 


TESTANIEIN (testant-e-in), Y. n. Y. 
Témoigner en justice. 


TESTEIN (fest-e-in), Y. a. Y. Testein 
ur gouil, solenniser une fête; p. testet. 
Voy. TEST, adj. V. 


TESTENI, S. m. Témoignage; pl. 
testeniou. 


TESTENI-MAD, s. m. Certificat; le 
pluriel testeniou-mad est plus usité au 
sens de recommandation. 


TESTENIA, v.a. Témoigner, certifier, 
déclarer en justice. — Test, 8. m., 
témoin. 


TETA, s. m. V. Le même que tata. 
TETH, S. m. (anc.) Mamelle, pis. 


TEU, s. m. Et mieux, feuz, fonte de 
fer, etc. 


TEU (te-u), adj. V. Epais. Voy. TEO. 


TEUC'H, adj. B. Qui a trop d’em- 
bonpoint. — Eunn den teuc’h da vale, 
un homme qui a peine à marcher à 
cause de son embonpoint. 


TEUEIN (fe-ue-in), v. n. Y. Devenir 
plus gros, plus épais; p. teuet (te-uet). 
— Teu (te-u), V., épais. 


TEUEL (fe-uel), v. n. Y. Se taire, faire 
silence; p. taouet. VOy. TAOUEIN, plus 
usité. 


TEUL, s. m. Le pluriel feuliou est 
seul usité, au sens de titres, actes, 
pièces authentiques. 


TEULER, v. a. Le même que (eurel: 
p. taolet. 


TEULIOU, s. pl. m. Titres, actes, 
pièces authentiques. Voy. TEUL. 


TEUN, S. L. Et aussi, tun, colline, 
plus usité. 


TEU 615 


TEUN (te-un), adj. (anc.) Faux. Il 
s’employait aussi comme substantif au 
sens de fraude, tromperie. 


TEUNI (te-uni), v. a. (anc.) Tromper, 
frauder. 


TEUR. Voy. TEURENN, bedaine, 


TEUREK, TEURENNEK, s. m. Pansard, 
qui a une grosse bedaine. 


TEUREK, S. m. VOY. TARRAK. 


TEUREL, TEULER, TAOLER, v. a. 
Jeter; p. taolet. Il se conjugue sur 
taoli, lequel paraît avoir été usité 
comme infinitif, ainsi que l'indique le 
participe taolet. C’est ainsi que l’on dit: 
taolann, je jette; faolinn, je jetterai. 
Teurel ha disteurel, ballotter, jeter de 
côté et d'autre, parlant d’un navire. 
A la lettre, jeter et rejeter. En em deurel 
da ober drouk. s'abandonner au mal. 


TEURENN, s. f. Et aussi (ur, s. m., 
bedaine, panse. 


TEURENNAD, 5. f. Plein la bedaine, 
ventrée de gourmand. 


TEURENNEK, adj. et s. m. Pansard, 
qui a une grosse bedaine. 


TEUREUGENN (teureug-enn), s. L 
Tique, insecte; pl. (eureu. 


TEURK, s. m. Maladie de peau des 
brebis. On donne aussi ce nom à l’in- 
secte qui produit ce mal en s’intro- 
duisant sous la peau de ces animaux. 
Voy. MEGELL, C. 


TEURKA, TEURKI, v. a. Frapper quel- 
qu'un, lui donrer une raclée; p. 
teurket. 


TEURKET, adj. et part. Qui a été 
battu dans une lutte, vaincu, qui a 
échoué dans ses projets. 


TEURKI. Voy. TEURKA. 


TEURL, v.a. Le même que (euret. 
1] ne s'emploie guère qu’en poésie. 


TEURVEZOUT, TEURVOUT, v. n. Dai- 
gner, vouloir bien. Ne deurvezann ket, 
n'em deur ket, je ne veux pas. Teurve- 


616 TEV 


zout a rann mont di, 10 veux bien y 
aller. Voy. le suivant. 


TEURVOUT, v. n. Y. TT. C. Voy. le pré- 
cédent. N'em deur Ket, n'em deurv ket, 
je ne veux pas. 


TEUSKGC'H, adj. C De médiocre 
qualité, parlant des personnes. 


TEUZ, s. L. Fantôme, spectre, reve- 
nant, esprit follet: pl. teuxiou, teuxed. 


TEUZ, adj. Fondu. Lard teuz, sain- 
doux. Houarn teuz, fonte de fer, fer 
fondu. En Vannes, te (té). 


TEUZ, s. m. (anc.) Ruse, tour de fi- 
nesse. 


TEUZER, s. m. Fondeur de métaux. 
— Teus, adj., fondu. 


TEUZI, v. a. Fondre par le moyen du 
feu, et, par extension, disparaître, 
s’abîmer, s’user ou se détériorer par 
l'usage prolongé ; 0. teuzet. 


TEV, TEC, adj. Epais, gros. 


TEVAAT, TECAAT, v. n. Devenir épais, 
s'épaissir ; p. (eveat, teveet. VOy.TEOAAT, 
plus usité. 


TEVAL, TENVAL, adj. Sombre, obs- 
cur, terne, mat, et, par extension, 
triste, taciturne. 


TEVALAAT, TENVALAAT, v. a. et n. 
Obscurcir, troubler, parlant de l’eau, 
_s'obscurcir, offusquer. Voy. TEVAL. 


TEVALIENN. VOy. TEVALIJENN. 


TEVALIJENN, s. f. Obscurité, ténè- 
bres. — Teval, adj., obscur. 


TEVARD, S. m. Gros de corps. — 
Tev, teo, gros, épais. 


TEVÉL, Y. n. Se taire, cesser; H. 
tavet. Il se conjugue sur tart, qui 
paraît avoir été jadis usité comme in- 
finitif, et qui, par suite d'abus, est 
devenu tevel. Tavit ho soniou, cessez 
yos chansons. 


TEVENN, S. m. Dune, falaise, lieu 
de la grève de la mer où l’on met à 
égoutter et à sécher le goémon qui a 


TEZ 


été pêché; lieu de la grève que la marée 
couvre et découvre chaque jour et sur 
lequel on lâche les bestiaux, en été, 
perdant les heures de forte chaleur, 
pour les débarrasser des grosses mou- 
ches qui les tracassent partout ail- 
leurs. Les bestiaux se plaisent en ces 
lieux et y restent parfois des heures 
entières sans bouger et les pieds dans 
l’eau; pl. ou. Voy. TEVENNA. 


TEVENN, s. L C. Lieu maritime ex- 
posé au soleil et à l’abri du vent; 
pl. ou. 


TEVENNA, v. n. Ce verbe, que je 
sache, n’est usité nulle part; mais on 
dit, kas ar zaout d'an tevenn, lâcher 
les bestiaux, pendant les heures de 
forte chaleur, sur les lieux appelés 
tevenn, S. m. 


TEVENNEK, TÉVENNOK, adj. C. Ta se 
disent d’un lieu exposé an soleil et à 
Pabri du vent sur les bords de la mer. 
Le Pelletier fait entrer cet adjectif dans 
la composition de Landévennec, loca- 
lité sur la rade de Brest : lan, terri- 
toire, et tevennek. Il est de fait qu’on y 
est à l’abri des vents régnants de 
l'Ouest et face à l'Orient. 


TEVENNCK, adj. Voy. TEVENNEK. 


TEVEZ, s. m. D, Tétine de béte fe- 
melle. Voy. TEZ. 


TEVL, s. pl. m. Y. Pluriel irrégulier 
de (rlenn. NOY. TIVL. 


TEVLEIN, TIVLEIN, Y. a. Y. Voy. ce 
dernier. 


TEVLENN, S. f. Y. Le même que 
tivlenn, plus usité; pl. tevl, masc. 


TEYPN (fe-yrn), s. m. (anc.) Roi, chef 
de peuple. Voy. TIERN. 


TEYRNAS (fe-yrnas), S. m. 
Royaume. 


(anc.) 
TEZ. S. m. Pis de vache; pl. tesiou 
(Le-siou). 
TEL, Y. Voy. TES, Y. 


TEZA, v. n. C. Se gâter en dedans, 
parlant des fruits; p. et. 


TIE 


TEZATAT, Y. n. Y. Glaner; p. tezatet. 


TEZEIN (fez-e-in), Y. a. Y. Mesurer à 
la toise. — Tez, tes, N., toise. 


TEZET, adj. et part. Gâté en dedans 
ou simplement piqué, parlant des 
fruits. Voy. TEZA. 


TEZI, v. n. VOy. TEZA. 


TI, S. m. Maison, habitation, logis; 
pl. tiez. Penn-ti, chef de ménage, ar 
penn-ti. 


TIAD, s. m. Maisonnée, ce que peut 
contenir une maison. Tiad tud, maison 
pleine de gens. Voy. TI. 


TI-ANNEZ, s. m. La maison d’une 
ferme où l’on mange et couche. — Ti, 
maison, et annez, meubles. Voy.TI-TAN. 


TIAT, S. m. Y. Voy. TAD. 


TI-BALAN, S. m. Maison couverte en 
genêts. — Ti, maison, et balan, genêt. 


TIC'HOUT, v. a. et n. Y. Le même 
que tisout. 


TI-DOUAR, s. m. Maison faite de bois 
et d'argile. — Ti, maison, et douar, 
terre. 


TIED, S. m. C. Voy. DIET, qui paraît 
être le radical. Ce mot, en Cornouaille, 
a été conservé dans la phrase suivante: 
d'ho tied, je bois à votre santé. 


TIEGEAC'H (fieg-eac’h), s. m. Voy. 
TIEGEZ. 


TIEGEC'H (fieg-ec'h), s. m. Y. Voy. 
TIEGEZ; pl. fiegec’heu. 

TIEGEZ (fieg-ex), s. m. Ménage, fa- 
mille; pl. fiegezou. — Ti, maison. 
Penn-tiegez, s. f., ménagère, celle qui 
dirige la maison. 


TIEIEN, pluriel irrégulier de tiek. 

TIEK, s. m. Chef de famille d’une 
ferme, cultivateur, fermier; pl. éicien 
(ti-e-ien). — Ti, maison. 


TIEKAAT, v. n. Administrer une 
ferme, une métairie. Voy. TIEK. Ce 


TIL 617 


verbe s'emploie aussi comme subs- 
tantif. Ann tiekaat, la direction d'une 
ferme. Ne oar ket tiekaat, il ne sait 
pas administrer une ferme. 


TIERN. Voy. PENN-TIERN. 


TIEZ, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
ti, maison. 


TI-FOURN, S. m. Ann ti-fourn, la 
maison dans laquelle est construit le 
four. \ 


TI-FOURN-RED, s. m. La maison où 
se trouve le four banal. Voy.FOURN-RED. 


TI-GLAZ, s.m. Et aussi, {i-mein-glaz, 
maison couverte en ardoises. A lalettre, 
maison pierres bleues. Voy. MEAN-GLAZ. 


TIGN, s. m. Teigne, maladie. 


TIGNOL, s. m. V. Pirogue, petit ba- 
teau; pl. eu. 


TIGNOUZ, S. m. Teigneux. — Tign, 
teigne. 


TIGNOUZEZ, a. L. C’est le féminin du 
précédent. 


TIIK-PIDI, S. m. Chapelle, — Tk, 
petite maison, et pidi, prier (Dieu). 


TI-KEAR, s. m. Mairie, hôtel-de-ville. 
— Ti, maison, et kear, ville. Neuxe ex 
eaz da di-kear, il alla alors à la mairie. 


TIKEMER (anc.) Voy. DIGEMER. 


TIi-KOUEZ, S. m. Buanderie. — Ti, 
maison, et kouez, lessive. 


TILL (les L mouillées), s. m. Torchis 
pour construire des cloisons, etc. 


TILL (les L mouillées), s. m. Ecorce 
du lin, du chanvre. 


TILL (les L mouillées), S. m. Insecte 
qui s’attache à la peau des animaux. 


TILL (les L mouillées), s. pl. m. 
Pluriel irrég. de tillenn, orme, tilleul. 


TILLA (les L mouillées), v. a. Teiller, 
préparer le lin, le chanvre; p. tillet. 
Voy. TILL, écorce du lin. 


78 


618 TIN 


TILLADEK (les L mouillées), s. f. 
Lieu où l’on teille le lin, le chanvre, 
réunion des personnes qui font ce tra- 
vail. C’est une sorte de partie de plai- 
sir. 


TILLEIN (les L mouillées), v. a. V. 
Teiller, parlant du lin, du chanvre; 
p. tillet. 


TILLENN (les L mouillées), s.f. Orme, 
tilleul, arbres, pl. till, masc. 


TILLER (les L mouillées), s. m. Til- 
lac de navire, et aussi, séparation ou 
cloison faite en torchis; pl. ou. 


TIMAD, adv. C. Promptement, sur- 
le-champ. — Tiz, diligence, prompti- 
tude, et mad, bon, bien, adj. et ady. 


TIMAT, adv. Y. À la hâte, prompte- 
ment. — T(S, promptitude, diligence, 
et mat, V., bon, bien, adj. et adv. 


TI-MEIN-GLAZ (me-in). Voy. TI-GLAZ. 
TIN, s. m. Thym, plante. 


TIN-LANN, s. m. Serpolet, plante. À 
la lettre, thym de lande. 


TINELL, s. f. Tente des marchands à 
une foire, à un pardon; il s'entend 
aussi au sens de manière de se nour- 
rir. Tinell vad a zo aman, ici on fait 
bonne chère; pl. ou. 


TINELLA, v. n. Et de préférence, 
sevel tinellou, élever des tentes de ca- 
baretiers, de marchands. Voy. TINELL. 


TINELLER, s. m. Cabaretier établi 
sous une tente, à une foire ou à un 
pardon; pl. ien. 


TINER, adj. V. Le même que tener. 


TINET, S. m. C’hoari tinet, jeu d’en- 
fants, VOy. C'HOARI PILAOUET. 


TINT, s. m. Chantier de charpentier, 
de marchand de vin. 


TINT, s. m. C. Etai, étancon. 
TINTA, v.a. Placer sur un chantier 


de charpentier ou de marchand de 
vin; p. et. 


TIV 


TINTA, v. a. C. Etançonner; p. et. 


TINTAL, v. n. Tinter, parlant d’une 
cloche. Il se conjugue avec l’auxiliaire 
ober. 


TINVA, v. n. C. Prendre chair, par- 
lant d'une plaie ; réussir, parlant d’une 
greffe, d'un écusson. 


TIOUEL, adj. Y. Sombre, obscur. 


TIOUELEIN (fiouel-e-in), v. n. Y. 
S’obscurcir; p. ouelet. — Tiouel, adj. 
V., sombre, obscur. 


TI-PALEM, s. m. C. Tannerie. A la 
lettre, maison de tan. — Ti, maison, 
et palem, poussière composée de tan 
et d’autres matières pour tanner les 
cuirs. 


TIR, TER, s. m. (anc.) Terre. 


TIRED, s. m. Accent, terme de gram- 
maire; pl. ou. 


TIRENN, s. f. Bouclier, armure; pl. 
ou. 


TIRIEN, s. m. Terre en friche, en 
repos, terre inculte.— Tir (anc.), terre, 
et ien, froid, ou impropre à la culture 
(terre froide). Je doute que ce mot soit 
usité quelque part. Voy. DOUAR LETON, 
DOUAR FRAOST, DOUAR IEN. 


TIS, TIZ. Voy. ce dernier. 


TI-SKOL, s. m. Maison où se tient 
l’école. A la lettre, maison-école. 


TI-TAN, s. m. Maison de la ferme où 
se fait la cuisine et où sont les meu- 
bles et les lits. A la lettre, maison- 
feu. Voy. TI-ANNEZ. 


TI-TAN-NOZ, s. m. Y. Phare sur les’ 
côtes. A la lettre, maison feu de nuit. 
Voy. TOUR-TAN-NOZ. 


TIU (ti-u), adj. V. Epais, gros. Voy. 
0. 


TE 

TIUEIN (ti-ue-in), v. n. Devenir épais, 
épaissir; p. tiuet. — Tiu, V., épais, 
gros. 


TIVL, s. pl. m. Y. Pluriel irrég. de 
tivlenn, tuile. 


TO 


TIVLEIN (fivl-e-in), v. a. Y. Couvrir 
en tuiles une maison, etc.; p. tivlet. 


TIVLENN, S. L. Y. Tuile, brique; pl. 
tivl, masculin. 


TIVLOUR, s. m. V. Tuilier, fabricant 
de tuiles; pl. tivlerion. 


TIZ, S. m. Haie, activité, démarche, 
presse, allure. 


TIZIK,s. m.C. Phthisie, fièvre étique. 
On dit aussi : tizik ien. — Tizik ien 
a 20 gant-han, il a une fièvre étique. 


TIZIK-IEN. Voy. le précédent. Il se 
dit des personnes et des bêtes. 


TIZOK, adj. C. Efféminé. Mouez tisok, 
voix de castrat. 


TI-ZOUL, S. m. Chaumière, cabane 
couverte en chaume. — Ti, maison, 
et soul, chaume. 


TIZOUT, v.a. Atteindre, rejoindre en 
chemin, et aussi, avoir le loisir, ob- 
tenir; p. tizet. — Ne dize ket kaout 
naoun, il n'avait pas le loisir d’avoir 
faim, il ne songeait pas à manger. 
N'hellot kert tizout aneshañ, vous ne 
pourrez pas l’atteindre. Tizout peg enn 
eunn dra, atteindre ou attraper un objet 
au-dessus de sa tête. 


TLEUN, s. m. C. Quenouillée, ce que 
peut contenir la quenouille; pl. iou. 


TLEUNA, v. a. C. Garnir, parlant 
d’une quenouille; p. et. VOy. TLEUN 


TNAOU {anc.) Voy. TNOU. 

TNAOUN (anc.) Voy. TRAOUN. 

TNEAC'H, TNEC'H. Voy. KREAC'H, 

TNEC'H. Voy. KREAC'H. 

TNOU, s. m. (anc.) Vallée, le bas. 

TO, S. m. Ce mot a cessé d'être usité 
ausens de couverture ou toit demaison, 
et a été remplacé par toenn. Mais on le 
r-'rouve dans les composés disto, sans 


toit, pour dis, particule privative, et 
to (anc.), toit. Balan-to, genêt pour 


TOE 619 


couverture de maison; mean-to, ar- 
doise. À la lettre, pierre pour couver- 
ture. 


TOAL, TOUAL, s.f.C. Nappe de table; 
pl. iou. 


TOAZ,s.m. Pâte de farine. Lard-toaz, 
très-gras, parlant des bestiaux. A la 
lettre, gras comme pâte. Bara toaz, 
du pain mal cuit. À la lettre, pain- 
pâte. 

TOAZA, v. a. Empâter; p. et. 

TOAZEK, adj. Empâté, pâteux. 

TOAZENNA Voy.ToAZA, plus régulier. 


TOAZON, 5. m. Toazon leue, ris de 
veau, partie de cet animal. 


TOAZONA, v. a. Voy. TOZONA. 
TOAZON-LEUE. Voy. TOAZON. 
TOC’H, adj. G. Voy. TOC’HOR. 


TOC'HADENN, s. f. C. Epi de blé; pl. 
toc'had. masculin. 


TOC'HADOU, s. pl. m. Criblures de 
blé. 


TOCHAT, s. m. C. Criblures de blé. 


TOC'HATA, TOC'HATAT, Y. n. C. Gla- 
ner des épis de blé restés dans un 
champ moissonné; p. toc'hatet. 


TOC'HATER, s. m. C. Glaneur. Voy. 
le précédent. 


TOC'HATEREZ, s. L C. C'est le fé- 
minin de toc’hater. 


TOCHATO, Y. n. C. Le même que 


toc’hata. 


TOC'HOR, adj. Faible, débile, lan- 
guissant, infirme. Comparatif, toc’ho- 
roc'h; superlatif, éoc’hora. 


TOC'HORAAT, Y. n. Devenir plus 
faible, plus languissant, empirer; p. 
toc'horeat, toc’horeet. 


TOEA, v. 0. (anc.) Jurer. 


620 


TOECH, 
TOUEZ. 


TOE 
TOUEC'H, prép, V. Voy. 


TOEIN ({o-e-in), v. a. V. Couvrir, 
parlant d’une maison; p. foet, Voy. To. 


TOEK, S. m. V. Toison, laine d’un 
mouton. 


TOEKENNAT, S. m. Y. Et aussi, 
toekennad, la quantité de laine que 
l’on retire sur des moutons tondus. 


TOEL. Voy. TOAL, C. 
TOELLA. VOy. TOUELLA. 


TOENN, s. f. Toit, couverture de 
maison ; pl. ou. Ann doenn. Par exten- 
sion, on lui donne le sens d’asile. Voy. 
TEI, couvrir. Rei toenn d'ar re baour, 
donner asile aux pauvres. 


TOENN-VOR, S. f. Grande et haute 
lame de mer dans les tempêtes; pl. 
toennou-vor. — Toenn, toit, et mor, 
mer. 


TOEQUR, S. m. Y. Couvreur de mai- 
sons ; pl. toerion. — Toein, Y... couvrir. 
On dit aussi touer, en Vannes. 


TOER, s. m. Couvreur de maisons; 
pl. en. Voy. TOENN, toit. — Toer est un 
nom de famille assez répandu. 


TOEZ, TOES, s. m. V. Pâte de farine. 
Voy. TOAZ. 


TOEZAT, s. pl. 
toezenn. 


TOEZATAT, Y. VOY. TOC'HATAT. 


m. V. Pluriel de 


TOEZEIN (1065-06-00, v.a.V. Empâter, 
couvrir de farine ; p. toezet. — Tops, 
pâte, V. 


TOEZEK, adj. Y. Empâté, pâteux. -- 
Toez, pâte, V 


TGEZELLA, v. a. Et aussi fozella, C. 
agacer, parlant des dents; émousser, 
parlant d’un outil; p. ef. 


TOEZENN, s. L Y. Epi de blé; pl. 
toezat, masculin. 


TOEZENNEIN (foezenn-e-in), v. n. Y. 
Glaner des épis de blé; p, foezennet. 


TOK 


TOEZENNEREZ, s. L. Y. Glaneuse; 
pl. et. 


TOEZENNOUR, s. m. V. Glaneur; pl. 
toezennerion. 


TOI ({o-i), Y. a. Non usité. Voy. TEI, 
couvrir. 


TUK, s. m. Chapeau; pl. ou. Ce subs- 
tantif ‘est le radical d’un assez grand 
nombre de mots. Voy. les suivants. En 
francais, on appelle Toque une sorte 
de coiffure. Tok ploux, chapeau de 
paille. Diwiskou tok, des coups de 
chapeau. 


TOKA, v. a. Sonner une cloche à la 
manière du tocsin. Toka ar c'hleier, 
sonner le tocsin ; p. toket. 


TOKA, TONKA. Voy. ce dernier. 

TOKA, v. a. (anc.) Couvrir la tête de 
quelqu'un avec un chapeau (tok), coiffer 
quelqu'un d’un chapeau. 


TOKAD, s. m. Plein un chapeau, la 
plénitude d’un chapeau. Eunn tokad 
avalou, plein un chapeau de pommes. 
— Tok, chapeau. 


TOK-ANN-TOUSEK ({ou-sek), 5. m. 
Champignon, plante. À la lettre, cha- 
peau du crapaud. 


TOK-EJENN, s. m. PBourrelet que 
l’on place sur la tête des bœufs at- 
telés. A la lettre, chapeau de bœuf. 


TOKEN, s. f. Maladie de la toque. 


TOKENN, s. L. Couche d'argile dont 
on garnit le fond extérieur des vases 
en métal pour les préserver de dété- 
rioration sur un feu ardent. Voy. To- 
KENNA. 


TOKENNA, v. a. Appliquer sur un 
vase en métal la couche d'argile ap- 
pelée tokenn. Voy. ce mot. 


TOKENNAT, s. m. V. Le même que 
toekennat, qui est plus régulier. Voy. 
TOEK. 


TOKER, s. m. Chapelier; pl. ten. — 
Tok, chapeau. 


TOL 


TOK-HOUARN, S. m. Casque. À la 
lettre, chapeau en fer. 


TOKOUR, s. m. Y. Chapelier; pl. 
tokerion. 


TOK-VILIN, S. m. Chapeau d’un mou- 
lin à vent. — Tok, chapeau, et milin, 
moulin. 


TOL, TAUL (tél), s. m. V. T. Coup; 
pl. toleu, tauleu, V.; tolio, taulio, T. 


TOL, TAUL (tôl), s. f. V. T. Table; 
pl. toleu, tauleu, V.; tolio, taulio, T. 


TOL-ARNAN (t6l), s. m. Y. Et aussi 
taul-arnan, bourrasque, tempête. 


TOLBENNA, v. a. Frapper quelqu'un 
sur la tête à coups redoublés; p. et. 
— To’, taol, coup, et penn, tête. 


TOLENN, TAULENN (t6lenn),s. L Y.T. 
Voy. ce dernier. 


TOLER, TAULER (tôler), v. a. C. Jeter; 
p. tolet, taulet. Il se conjugue comme 
si l’infinitif était toli, tauli. 


TOLGENN (tolg-enn), s. L. Y. Bogue 
de châtaigne; pl. eu. 


TOLI, v. a. Non usité, et aussi fault. 
Voy. TOLER, TAULER, C. 


TOLLOK, TOLOK. Voy. STOLOK. 
TOLLOKA, TOLOKA. Voy. STOLOKA. 


TGLPAD, TALPAD,s. m. Bouffée d’une 
mauvaise odeur. 


TOLPEZ, TORPEZ, S. m. Bouse de 
vache collée aux murs et desséchée 
au soleil pour servir de bois à brüler 
dans les contrées où le bois manque; 
on le dit aussi des mottes ou boules 
qui se forment dans la farine mouillée. 
Voy. KEUNEUD-BERR et ARGOAD. 


TOLSENN (fol-senn). Yor. TOLZENN, 
bloc. 


TOLZENN, s. f. Bloc ou tas d’une 
matière séparée d’un tout volontai- 
tement ou non; pl. ou. Eunn dolzenn 
douar, un bloc de terre écroulée. 
Eunn dolzenn foenn, un tas ou bloc de 


TON 621 


foin séparé d'une meule pour un motif 
quelconque. 


TOLZENN, s. f. V. Cayeu; pl. eu. 
TOMDER, S. m. VOy. TOMMDER. 


TOMHECOLIA, v. n. Se chauffer au 
soleil, se mettre au soleil. — Tomm, 
adj., chaud, et heolia, mettre ou se 
mettre au soleil (heol). 


TOMM, adj. Chaud. Dour tomm, de 
l’eau chaude. War ann tomm, immé- 
diatement, sur-le-champ, sur le fait. 
A la lettre, sur le chaud. Ce mot a 
plusieurs dérivés et composés. Tomm 
eo, il fait chaud. Cette phrase, du style 
familier, ne saurait satisfaire l’analyse 
si l’on ne sous-entendait ann amzer. 
La phrase complète est : fomm eo ann 
amzer, le temps est chaud. On dit 
aussi, tomm eo anezhi. Voy.le mot N0Z, 
on y explique cette dernière locution. 


TOMMA, v. a. et n. Chauffer, se 
chauffer, échauffer ; p. et. VOy. TOMMET- 
MAD. It da domma, allez vous chauffer. 


TOMMADENN, s. f. Ce mot, qui dé- 
rive de tomma, chauffer, se chauffer, 
serait très-bien rendu par les deux 
mots français non usités chauffade, 
chauffaison, action de se chauffer. 


TOMM-BERO, adj. Rouillant, en ébul- 
lition. À la lettre, chaud bouillant. 
Dour tomm-bero, dour bero, de l’eau 
bouillante. 


TOMMDER, TGMDER, s. m. Chaleur 
de la température. — Tomm, chaud. 


TOMMERIK, s. m. Chaufferette. — 
Tomma, chauffer. 


TOMMET-MAD, adj. Le mot tommet. 
qui est le participe de (omma, chauf- 
fer, s'emploie sous cette forme pour 
dire, un peu ivre, qui à bien bu. A la 
lettre, chauffé bien. 


TOMM-SKAOT, adj. Ardent, parlant 
du feu. — Tomm, adj., chaud, et skaota, 
brüler, échauder. 


TON, TOUN, s. m. Ton, parlant de 
la voix et des instruments de musique; 
pl. iou. 


622 TON 


TON, TONN. Voy. ce dernier. 
TONDR, s. m. V. Amadou. 
TONELL, S. L. Tonneau; pl. ou. 


TONELLAD, S. L. Plein un tonneau, 
ce que peut contenir un tonneau. 


TONELLER, S. m. Tonnelier; pl. ten. 


TONKA, TONKAT, v. n. Frapper dans 
la main en signe d'accord dans les 
marchés ; p. tonket. On dit aussi touñka. 
Tonkit aze, frappez là, frappez dans 
ma main, c’est un marché conclu. 


TONKA (anc.), et aussi TONKAFF, 
prédestiner. Voy. TONKET. 


TONKADUR, s. m. (anc.) Destin, pré- 
destination. 


TONKAFF (anc.) Voy. TONKA. 


TONKEIN (toñke-in), v. n. Y. Prédes- 
tiner; p. tonket. Voy. ce dernier. 


TONKET, adj. (anc.) Destiné à... par 
l'effet du hasard, dont le destin est de. 
Je pense qu’il ne s’employait qu’en 
mauvaise part ou au moins au sens de 
fatalement prédestiné. Il doit encore 
être usité en Vannes. Tonket oue d’ehou 
meruel eel-se, V., son destin était de 
mourir de la sorte. 


TONN, s. f. C. Vague de la mer. 
Bezin tonn, goémon que la mer rejette 
et abandonne sur le rivage. A la let- 
tre, goémon de vague de la mer. Un 
vieux manuscrit dit eunn donn vezin, 
une vague de goémon, parlant d’une 
certaine quantité de goémon apportée 
sur le rivage; c’est le bezinn tonn 
ci-dessus. Voy. BEZIN-TROUC’H. 


TONN (anc.) Couenne de lard. Voy. 
TONNENN. 


TONNENN, S. f. Couenne, peau 
épaisse d'animal, peau de la tête de 
l’homme, et, par extension, surface 
dure et sèche d’une terre délaissée en 
repos pendant un long temps. Ton- 
nenn moc’h, tonnenn kik drux, couenne 
de lard. x 


TONNENNEK, adj. Couenneux. 


TOR 


TONNENN-MOC'H, s. f. Couenne de 
porc. À la lettre, couenne des co- 
chons. 


TONNET, adj. CG. Dérivé de tonn, 
vague de la mer, ce mot se dit du 
goémon ou varech entassé:par les flots 
sur les bords de la mer, pendant les 
gros temps. Tonnet eo bet ar bezin enn 
noz-man, les vagues ont apporté du 
goémon sur la grève la nuit passée. 
Voy. TONN et BEZIN-TONN. 


TONT, s. m. Amadou. 


TONT, Y. n. Voy. DONT, qui est le 
radical. Venir. 


TOPIN, adj. Y. Crépu, parlant des 
cheveux. 


TOR, S. m. Y. Bedaine, panse, gros 
ventre. VOy. TEUR. 


TORAD, s. m. Portée des femelles 
d'animaux quadrupèdes inférieurs, 
comme chiens, porcs, etc. Voy. TOR. 
On l’entend aussi des oiseaux. Eunn 
torad lahoused. une nichée d'oiseaux. 
Style ironique. 


TORCH, TORCHAD, s. m. Bouchon de 
toile, de paille, houppe ou flocon 
(de laine), mèche (de cheveux). Ces 
mots se disent aussi au sens de cayeu 
des oiguons. 


TORC'H,s. L. Y. Tourte; pl. eu. Unn 
dorc'h vara, une tourte de pain. 


TORCHA, v. a. Essuyer en frottant, 
comme une table, un plancher qui 
sont mouillés; nettoyer en bouchon- 
nant les bêtes à cornes. Torcha he fri, 
se moucher, style familier. 


TORCHAD, TORCH. Voy. ce dernier; 
torchad est plus usité. 


TORCHEIN (forch-e-in), v. a. Y. Es- 
suyer ce qui est sale ou mouillé. Voy. 
TORCHA. 


TORCHENN, s. f. Coussinet de tête 
pour porter des paniers, etc.; housse 
de cheval, paillasson ou sac rempli de 
paille ou de foin et qui sert de selle à 
ceux qui n’en ont pas, ou qui veulent 
rester assis à cheval. 


TOR 


TORCHENNIK, s. L. Coussinet à tous 
usages et formé de paille, de foin, de 
linges, etc. 


TORCH-KOURREZ, s. m. Sorte de gros 
pinceau en toile pour suiver les na- 
vires. — Torch, bouchon de paille, de 
linge pour frotter, et kourreza, suiver 
un navire. 


TORCH-LISTRI, s. m. Torchon pour 
essuyer la vaisselle, et, par extension, 
on le dit en apostrophant une femme 
sale. — Torcha, essuyer, et listri, 
ustensiles de cuisine. 


TORC'HOUENIA, Y. n. Se vautrer à 
terre. Voy. C'HOUENIA. Je crois que ce 
mot est composé de tor, ventre, et de 
c'houen (anc.), dos. Torc’houenia signi- 
fierait alors se rouler à terre dos et 
ventre. 


TORCHOQUER, s. m. Torchon à tous 
usages, pl. ou. 


TORCH-S0A, S. m. Sorte de gros 
pinceau en toile pour suiver les na- 
vires. — Torch, bouchon de toile, et 
soa, suif. 


TORCH-TER, S. m. Gros pinceau en 
toile pour goudronner les navires. — 
Torch, bouchon de toile, et ter, 
goudron. 


TOREEIN (fore-e-in), Y.H. Y. Se vautrer 
à terre; p. toreet. Le mot torc'houenia, 
du Léon, est plus expressif. 


TOREK, adj. et s. m. Pansard. — 
Tor, V., bedaine, et ek, finale qui 
marque la possession. 


TORENN, TEURENN. Voy. ce dernier. 


TORFED, s. m. Crime, forfait; pl. 
torfejou. — Ober torfejou, commettre 
des crimes. 


TORFEDER, S. m. Et aussi torfedour, 
criminel, malfaiteur ; pl. forfederien. 


TORFEDI, v. n. Pas usité. — Ober 
torfejou, commettre des crimes. 


TORFEDOUR, S. m. VOy. TORFEDER, 


TORFET, 6. m. V. Crime, forfait; pl. 
torfedeu. 


TOR 623 


TORFETOUR, S. m. Y. Criminel; pl. 
torfeterion. 


TORGAMM, S. m. Y. Torticolis. Voy. 
PENN-GAMM. 


TORGAMMET, S. m. V. Qui a letor- 
ticolis. Voy. PENN-GAMM. 


TORGENN (forg-enn), s. f. Colline, 
éminence, belvédère; pl. ou. 


TORGENNEK (forg-ennek), adj. Cou- 
vert de collines, de tertres. 


TORGOS, TORROGOS, adj. Trapu, se 
dit d’un homme gros et court. 


TORIMELLA, Y. n. D. Se vautrer à 
(DES HA 


TORKULET, adj. V. Cagneux. 


TORLOSKENN, s. f. Punaise de bois ; 
pl. ed. 


TORMEAN, TOR3-MEAN, s. m. Voy. 
TORVEAN. 


TORNAOT, s.m. Falaise sur les bords 
de la mer. Ce mot est contracté pour 
torr ann aot. À la lettre, rupture de la 
côte de la mer. 


TORNIKELL, s.f. Y. Pirouette; pl. eu. 


TORNIKELLAT, Y. n. V. Faire des pi- 
rouettes; D. fornikellet, 


TOROSENN, TOSENN (foro-senn, to= 
senn), S. L. G. Butte, éminence; pl. ou. 


TORPEZ. VOYy. TOLPEZ. 


TORR. Ce mot, non usité seul, signifie 
rupture, qui rompt, qui brise. On peut 
le considérer comme étant le radical 
du verbe terri, rompre, briser, dont le 
participe est torret. Il entre dans la 
composition de quelques mots, comme 
tornaot, torrod, torvean, torr-gouxouk, 
torr-alan, kik-torr, etc. 


TORRAD, 5. m. Orthographe défec- 
tueuse. Voy. TORAD. 


TORR-ALAN, s. m. Cette expression 
signifie à la lettre, qui rompt haleine, 


624 TOR 


et s’emploie en parlant d’une montagne 
difficile à gravir : eur menez torr-alan. 
Voy. TORR. 


- TORR-C'HLEUZ, S. m, Voy. TORR-KLEUZ. 


TORREIN (torr-e-in), v.a.V. Rompre, 
briser, faire cesser ou réformer, par- 
lant des abus, supprimer, enfreindre; 
p. torret. 


TORREK, adj. Orthographe vicieuse. 
Voy. TOREK, 


TORR-GOUZOUK, s. m. Passage dan- 
gereux, précipice. À la lettre, casse- 
cou. Voy. TORR. 


TORRIN, v. a. T. Rompre, briser, 
réformer ou faire cesser, parlant d’un 
abus, d’un usage, supprimer, enfrein- 
dre; p. torret. 


TORR-KLEUZ, s. m. Et aussi torr- 
c'hleuz, clôture en terre qui a été mal 
faite et qui s'écroule. — Torr, rupture, 
et kleuz, clôture en terre: 


TORR-KRADUN, s. m. Casse-noix. — 
Torr, qui brise, et kraou, pluriel de 
kraouenn, noix. Voy. TORR. 


TORR-MEAN, TORMEAN. VOY. TORVEAN. 


TORR-MOGER (mog-er), s. m. Parié- 
taire, plante qui pousse dans les vieux 
murs et qui les dégrade. — Torr, qui 
rompt et brise, et inoger, muraille, 
Voy. TORR. 


TORROD, S. m. Passage dangereux, 
précipice. — Torr, qui rompt et brise, 
et rod, roue. 


TORROGOS. Voy. TORGOS. 
TORR-ROD. Voy. TORROD. 


TORS, TORZ, s. L. Tourte. Eunn dors 
vara, une tourte de pain; pl. torsiou. 


TORS-ALC’HOUEZ. Ce mot, que Le Pel- 
letier donne au sens de serrure de 
campagne, me paraît une corruption 
de dor-alc'hue, qui, en Vannes, signifie 
serrure. 


TORSEK, adj. Qui a la forme d'une 
tourte de pain. Voy. TORS. 


TOS 


TORSELL, TORZELL, s. L. Serrure de 
campagne; pl. ou. Voy. DORZELL, qui est 
plus régulier. 


TORT, s. m. Bosse au dos. 


TORT, adj. Bossu. — Le Tort est un 
nom de famille assez répandu; on le 
prononce à la française dans ce dernier 
cas. 


TORTELL, S. f. Assemblage ou fais- 
ceau, botte; pl. ou. — Eunn dortell 
foenn, une botte de foin. 


TORTELLA, v. a. Botteler, mettre en 
bottes; p. ef. : 


TORTEZ, S. f. Femme bosse: pl. 
ed. 


TORTIK, s. m. Torticolis. Eunn tortik 
eo, il a le torticolis. 


TORTIZ, S. m. Torchis pour ma- 
conner, garrot pour serrer la share 
d’une charrette. 


TORTIZA, v. a. Tordre, tortiller, 
friser ou tresser, parlant des cheveux; 


p. et. 


TORTIZET, adj. Tressé, parlant des 
cheveux. 


TORVEAN, s. m. Casse-pierre, pa- 
riétaire, saxifrage, plantes. — Torr, 
qui rompt ou brise, et mean, pierre. 
On dit aussi tormean, torr-mean. 


TORZ, TORS. Voy. ce dernier. 


TORZELL, s. L. Voy. DORZELL, plus 
régulier. 


TOSEGET, pluriel de tosek, V., cra- 
paud. 


TOSEK ({o-sek), s. m. Y. Crapaud; 
pl. toseget (to-seg-et). 


TOSENN (t0-senn), s. L. C. Butte, émi- 
nence,; pl. ou. On dit aussi torosenn. 


TOST, s. m. Banc de rameur, pl. 
ou. 


TOST, adv. et prép. Près, près de. 
Tost da gear, près de la ville. 


TOU 


TOST-DA-VAD, adv. À peu près, en- 
viron. — Tost, près, da vad, pour da 
mad, de bien, proche de bien. 


TOSTAAT, v. n. et a. Approcher, 
s'approcher ; p. tosteet, tosteat. Tostait 
ouz-in,approchez-vous de moi. Tostaat 
oc'h eur wezenn, s'approcher d'unarbre. 
Voy. TOST, adv. 


TOSTENN, s. L Rôtie de pain; pl. ou. 
Bara tostenn, une rôtie de pain, du 
pain grillé au feu. 


TOSTENN, s. m. T. Ce mot se dit 
d’un avare. 


TOSTENNA, v. a. Faire rôtir du pain. 
On dit plus souvent, ober tostennou, 
faire des rôties de pain. 


TOSTENNER, s. m. J'ai trouvé ce 
mot dans un ouvrage fait par un Cor- 
nouaillais, lequel lui donnait le sens 
de rapporteur des actes ou paroles des 
autres. 


TOSTIK-TOST, adv. et prép. Très- 
près de, très-près. C’est une sorte de 
superlatif du genre de ceux dont nous 
avons parlé au mot SUPERLATIF de mon 
Nouveau Dictionnaire françcais-breton 
1869. 


TOU, s. pl. m. V. C’est un des plu- 
riels de touenn, V., toit. Ce mot ne 
s'emploie, que je sache, que dans des 
cas semblables au suivant : tivlenn tou, 
V., tuile pour les couvertures de mai- 
sons, tuile pour les toits. 


TOUADELL, 5. 
pl. eu. 


TOUAILL (les L mouillées), adj. Y. 
Je ne connais pas le sens propre de ce 
mot. On dit lien touaill, toile d’embal- 
lage. Peut-être touaill dérive-t-1l de 
touein, V., couvrir. 


L V. Imprécation; 


TOUAILLENN (les L mouillées), s. L 
Femme de mauvaise vie. 


TOUAILLON (les L mouillées), s. m. 
Linge que l’on place sur un rouleau 
pour s’essuyer les mains après les 
avoir lavées. On en voit de tels dans 
les hôtelleries; pl. ou. 


TOU 625 


TOUAL, TOAL, s. f. C. Nappe de table; 
pl. ou. 


TOUBAOD, s. m. Voy. TOUBAOZ. 


TOUBAOZ, S. m. C. Radoteur. On dit 
aussi toubaod ; pl. ed. On ne les em- 
ploie qu'au singulier et au vocatif : 
Ke, koz doubaoz, va-t-en, vieux rado- 
teur. On dit aussi : Ke, toubaoz koz. 


TOUBIER, S. L. T. Nappe de table; pl. 
toubiero. 


TOUCHAND, TOUCHANT, adv. Y. 
Bientôt, parfois. 

TOUCHENN, 5. L. La partie qui ter- 
mine un fouet de charretier, celle qui 
touche l’animal et qui est faite avec 
une petite ficelle ; robinet de la can- 
nelle d’un tonneau; pl. ou. Le mot 
touchenn est passé dans le français de 
la Basse-Bretagne. On y dit : la touche 
de mon fouet est usée. 


TOUDOUS, S. m. CG. Toudous freill, 


garniture en cuir du fléau. Voy. PEN- 
GAP. 


TOUEC'H, TOEC’H. Voy. E-TOUEC'H, Y. 


TOUEIN, TOËIN (tou-e-in). Voy. ce 
dernier. — Tou, couverture de maison. 


TOUEIN (éoue-in), Y. n. Et aussi, 
touiein, jurer en justice, faire des 
imprécations ; p. touet, touiet. 


TOUELLA, v. a. Tromper, séduire, 
débaucher, absorber l'esprit; p. et. 


TOUELLER, s. m. Trompeur, séduc- 
teur; pl. ten. 


TOUENN, S. f. V. Toit de maison; 
pl. eu. Voy. Tou. 


TOUER, S. m. Blasphémateur. Voy. 
TOUI, TOUER-DOUE. 


TOUER, s. m. Couvreur de maisons; 
pl. ion. — Touenn, toit. 


TOUER-DOUE, s. m. Blasphémateur; 
pl. touerien-Doue. Ge mot est plus 
énergique que touer et signifie, à la 
lettre, jureur-Dieu. 


79 


626 TOU 


TOUESIET (foue-siet), adj. Ce mot, 
qui dérive de la préposition touez, 
e-touez, parmi, est une de ces expres- 
sions remarquables que l’on rencontre 
fréquemment dans la langue bretonne. 
Il signifie, à la lettre, mélé parmi, 
pêle-méle, comme on le dirait, par 
exemple, de diverses espèces de céréa- 
les mêlées dans le même sac. Greun 
touesiet mesk-e-mesk, des grains mé- 
langés ensemble. Voy. DIDOUESIA. 


TOUET, adj. Ce mot, qui dérive du 
verbe toui, jurer en justice, s'emploie 
au sens de fieffé : Eur mezvier touet, 
un ivrogae fieffé. Il s'emploie aussi, 
par analogie au français, pour dési- 
goer une accoucheuse ou sage-femme 
qui a été assermentée après avoir 
passé ses examens. Eunn amiegez 
touet, une sage-femme jurée,. 


TOUEZ. Voy. E-TOUEZ. 


TOUEZELLA, v. a. Et aussi toezella. 
Voy. ce dernier. 


TOUFET, adj. Avarié, gâté, pourri. 
Foenn toufet, foin avarié. 


TOUGN, adj. Camard, écourté, émous- 
sé de la pointe. — Fri tougn, nez ca- 
mard. Kounñntell dougn, couteau dont la 
pointe est émoussée. Quelques-uns 
disent touign. 


TOUGNA, v. a. Emousser la pointe, 
parlant d’un outil. 


TOUI, v. a. et n. Jurer en justice, 
promettre avec serment; p. touet. Voy. 
TOUI-DOUE. 


TOUI-DQUE, Y. n. Blasphémer. — 
Toui, jurer, et Doue, Dieu. 


TOUIEIN, TOUEIN (fouie-in), Y. n. 
Jurer en justice, faire des impréca- 
tions ; p. foutet, touet. 


TOUIGN, TOUGN, adj. Voy. ce dernier 
_qui est plus usité. 


TOUILL (les L mouillées), s. m. C. 
Roussette, chat de mer, poissons; pl. 
ed. Prononcez ce mot comme en fran- 
çais la finale de Andouille. 


TOUILLA {les L mouillées), v.n. Hu- 
mecter, mouiller, p. et. — En em 


TOU 
douilla, se jeter de l’eau l’un à l’autre 
en jouant. En em douilla a reont, ils 
se jettent de l’eau pour jouer. Le mot 
touilla se prononce comme dans le 


français, souilla, fouilla, prétérit des 
verbes souiller, fouiller. 


TOUILLENN (les L mouillées), s. L. C. 
Brouillard. 


TOUINELL, S. L. Hämeau, et aussi 
gargotte; pl. ou. 


TÜULBABA, v. n. Chercher en tâton- 
nant. 


TOULBENNIK, S. m. Ober toulbenntk, 
marcher sur les mains et les pieds en 
l'air; c'est un jeu d'enfant, 


TOULGOFA. Voy. TOULL-GOFA. 


TOULL, adj. Creux, profond, percé. 
Pod toull, pot percé. Voy. TOULLA. 


TOULL, s. m. Trou fait dans quelque 
matière que ce soit, et pour un usage 
déterminé : fosse, caverne, niche à 
chien, terrier, repaire, tanière, trouée 
ou passage dans un massif de terre ou 
de maçonnerie, trou ou fosse pour 
planter un arbre, etc. Si l’on aban- 
donne le trou fait dans le sol pour un 
usage déterminé, et si l’eau s’y arrête, 
le mot toull devient poull ou poull- 
dour. Voy. POULL. Le substantif toull 
s'emploie aussi comme suit : eunn 
toull kear, une vilaine petite ville; 
pl. toullou. 


TOULLA, v.a.Creuser, trouer, percer, 
forer; p. toullet. lL ne faut pas con- 
fondre ce participe avec l'adjectif toull, 
percé. Ainsi, On dit : toull eo he vragez, 
sa culotte est percée ; mais il faut dire : 
toullet eo bet he ziskouarn d'ezhan, on 
lui a percé les oreilles. L’adjectif diank, 
égaré, et le participe dianket, sont dans 
le même cas, et quelques autres aussi, 
Toulla goad, faire une saignée. A la 
lettre, percer sang. 


TOULLAD, s. m. Trou plein, ce que 
peut contenir un trou, et, par exten- 
sion, grand nombre, bande. Ce mot 
s'emploie aussi pour désigner une ni- 
chée de bêtes, comme souris, taupes, 
couleuvres, etc. Eunn toullad deliou, 
un trou plein de feuilles. Eunn toullad 
logod, une nichée de souris. 


TOU 


TOULLA-G0AD, y. n. Faire une sai- 
gnée. À la lettre, percer sang. 


TOULL-AL-LOST, S. m. Anus. À la 
lettre, trou de la queue. 


TOULL-AR-C'HAGNOU, s. m. Lieu de 
dépôt des immondices, voirie. À Ja 
lettre, trou des charognes. 


TOULL-AR-RECR, s. m. Anus. À Ja 
lettre, trou du cul. 


TAULL-BAC'H, S. m. Prison, cachot. 
— Toull, trou, et bac'h. sans air. Voy. 
BACH, 


TOULL-BEZ, S. m. Fosse pour en- 
terrer un mort. — Toull, trou, et bez, 
tombe ; pl. toullou-bez. 


TOULL-BOUTOUN, s.m. Boutonnière. 
A la lettre, trou de bouton; pl. toullou- 
boutoun. 


TOULL-BRAGEZ (brag-ez), m. 
Brayette. A la lettre, trou de Bae 
De temps immémorial les paysans bre- 
tons ont porté des culottes à brayettes; 
aujourd'hui, on en fait usage dans 
toute la France, et, je crois, dans la 
plus grande partie de l'Europe. Il en 
est de même du capuchon qui est at- 
taché à un par-dessus que portent, 
depuis des siècles, les paysans de 
Guissény et autres lieux; mais, en 
France, le capuchon ne date que de 
notre occupation de l'Afrique. 


TOULL-DIC'HOAD, s. m. La marque 
que laisse la saignée. — Toull, trou, 
et dic'hoad, divoad, saignée. Voy. le 
suivant. 


TOULL-DIVOAD. Le même que le pré- 
cédent. Voy. TOULL-G0AD. 


TOULL-DIZOUR, s. m. Trou fait au 
pied d’une haie pour laisser écouler 
les eaux courantes ou pluviales. — 
Toull, trou, et dizour pour di dour, 
extractif de l’eau. 


TOULL-DCUN,s. m. Précipice, prison, 
cachot. A la lettre, trou profond; pl. 
toullou- doun. 


TOULLED, S. m. Touret d'aviron; 
pl. ou. 


TOU 627 


TOULLEIN {foull-e-in), v. a. V. Les 
mêmes acceptions que toulla. 


TOULLENN, S. L. Vallon. Ce mot pa- 
raît dérivé de toull, trou. 


TOULLER-BESIOU (be-siou), s. m. Fos- 
soyeur de cimetière. — Touller, creu- 
seur, et besiou, pl. de bez, tombe. 


TOULL-FOURN, s. m. Bouche de four. 
À la lettre, trou de four. 


TOULL-FREUZ, s. m. Brèche faite à 
une muraille, etc. — Toull, trou, et 
freus. de freusa, démolir; pl. toullou- 
reuz. 


TOULL-FRI, s. m. Narine, naseau. 
A la lettre, trou du nez; pl. toullou 
ar fri, 


TOULL-GAOU, S. m. Fausse-gorge, 
trachée-artère. A la lettre, trou faux. 
On dit aussi toull-kontrol. 


TOULL-G0AD, S. m. Saignée. À la 
lettre, trou du sang. Toulla goad, faire 
une saignée. 


TOULL-G2F, s. m. Hernie. — Toull, 
trou, et kof, ventre. 


TOULL-GOFA, v. a. Percer le ventre, 
éventrer, ouvrir le ventre; p. toull- 
gofet. — Toull, trou, et kof, ventre. 


TOULL-GOFEK, adj. Qui a une hernie. 
Voy. TOULL-G0F. 


TOULL-HUGET (hug-et), s. m. V. Tra- 
chée-artère, fausse-gorge. — Toull, 
trou, et huget, V., luette. 


TOULLIK, s. m. Recoin. C'est le di- 
minutif de toull, trou. 


TOULLIK. C'hoari penn-toullik, jeu 
d’enfants, qui consiste à se tenir sur 
la tête et sur les mains, et les pieds 
en alr. 


TOULLIK-DREAN, s. m. Piqüre de 
ronce. — Toullik, petit trou, et drean, 
ronce, épine. 


TOULL-KAR2, s. m. Brèche faite dans 
une haie ou clôture pour donner pas- 
sage à une charrette; pl. toullou-karr. 


628 TOU 


TOULL-KAZ, s. m. Chatière. A la 
lettre, trou au chat. 


TOULL-KONTROL, s. m. Voy. TOULL- 
GAOU. 


TOULL-KOULM, S. m. Trou fait dans 
un pigeonnier pour laisser entrer et 
sortir les pigeons ; pl. toullou-koulm. 


TOULL-LAS, s. m. Trou pour passer 
un lacet; pl. toullou-las. — Toull, 
trou, et Las, lacet, petit cordon. 


TOULL-LONK, s. m. Voy. TOULL-LOUNK. 


TOULL-LOUARN, s. m. Renardière, 
tanière du renard; pl. toullou-louarn. 
— Toull, trou, et louarn, renard. 


TOULL-LOUNK, s. m. Et aussi toull- 
loñk, précipice, abime; pl. toullou- 
lounk. Voy. LONK. 


TOULL-PLOUZ, S. m. Y. Ruelle de 
lit. — Toull, trou, et plous, paille. 


TOULL-ROC'H, S. m. Grotte, caverne ; 
pl. toullou-roc'h. À la lettre, trou de 
rocher de terre-ferme. 


TOULL-SABR, s. m. Carrière de sable 
de terre; pl. toullou-sabr. — Toull, 
trou, et sabr, sable de carrière, 


TOULL-STRAP, s. m. Trappe ou piége 
pour prendre les bêtes fauves.— Toull, 
trou, et strap, piége. 


TOULL-TAN, s. m. Lumière des 
armes à feu. A la lettre, trou du feu. 


JUN TON, s. m. Air de chanson; 
pl. iou. 


TOUN, s. m. Thon, poisson. 
TOUNKA. Voy. TONKAT. 


TOUPENNAD, s. L. Y. Houppe ou 
flocon, comme de laine, de soie, etc. 


TOUPENNAT, S. L. Y. Voy. le précé- 
dent. 


TOUPIK. Ce mot s’emploie dans la 
phrase suivante : a rez toupik, à ‘ra- 
sades, par rasades. 


TOU 


TOUPINA, v. n. Ecornifler, vivre aux 
dépens des autres. 


TOUPINER, S. m. Ecornifleur, pa- 
rasite, qui vit aux dépens d'autrui. 


TOUR,s. m. Tour ou clocher d'église, 
tour en général; pl. iou. 


TOURC’H, adj. Mâle, parlant des mou- 
tons et des pourceaux. Maout tourc’h, 
bélier, mouton mâle. Houc’h-tourc’h, 
verrat, cochon mâle. On dit aussi 
tourc'h, s. m., en ce dernier sens. 


TOURC’H, s. m. Verrat; pl. ed. 


TOURC'HA, v. n. Être en chaleur, 
parlant des truies, demander le mâle. 
— Tourc'h, verrat. 


TOURC’HAL, v. n. Y. Um dourc’hal, 
se battre comme font les bêtes à cor- 
nes. VOy. TURCHAL, TURCHEIN, qui, en 
Vaunes, sont les plus usités. 


TOURGENN (fourg-enn), S. f. Voy. 
DOURGENN, qui est le véritable radical. 


TOURIK,S. m. C’hoari tourik ar prad, 
jeu d'enfants qui est le même que 
c'hoari penn-toullik. 


TOURJOUNA, v. a. Agacer, parlant 
des dents; p. et. Tourjounet eo va 
deñt, j'ai les dents agacées. Tourjounet 
eo va deft gañt ann avalou, les pommes 
m'agacent les dents. 


TOURKED, s. m. Lien d’un balai. 
© TOURMANTIN, s. m. Térébentine. 


TOURT, sorte de substantif. Cosseur. 
Saka, maout tourt, cosse, bélier cos- 
seur. 


TOURTA, TOURTAL. Voy. ce dernier. 


TOURTAL, Y. n. Se battre en se 
heurtant la tête comme font les bêtes 
à cornes. Ce mot s'emploie aussi au 
sens de dormir assis et la tête allant à 
droite et à gauche. Il se conjugue avec 
l’auxiliaire ober. 


TOUR-TAN, s. m. Phare sur les côtes 
de la mer. — Tour, tour, et tan, feu; 
pl. touriou-tan. 


TOZ 


TOUR-TAN-NOZ, s. m. Y. Phare sur 
les côtes de la mer. — Tour, tour, 
tan, feu, et noz, nuit; pl. tourieu-tan- 
noz. On dit aussi ti-tan-nox. 


TOURTELL. Voy. TOURTENN. Eunn 
dourtell vara, une tourte de pain. 


TOURTENN, s. f. Tourte, 
pâtisserie ; pl. ou. 


sorte de 


TOURZ, s. m. Et plus correctement, 
maout tourc'h, bélier ; pl. tourzed. 


TOUSEK (fou-sek), S. m. Crapaud, 
animal; pl. touseged, et en quelques 
lieux, tousegi (tou-seg-à). 


TOUSIER (tou-sier), s. f. Nappe de 
table; pl. ou. Ce mot aussi s'entend, 
par extension, au sens de ce qu'en 
francais on appelle le couvert (mettre 
le couvert), c’est-à-dire, mettre sur la 
table tout ce qu'il faut pour un repas. 
Lakaat ann douster: C’est la partie 
prise pour le tout. 


TOUSKAN, s. m. T, Mousse terrestre. 


TOUSMAC’H, s. m. C. Tumulte, trou- 
ble, bruit des voix de personnes qui 
parlent à la fois. 


TOUTOUIK (foutou-ik), S. m. Terme 
enfantin. Dodo. Ober toutouik, faire 
dodo. Voy. CHOUKIK. 


TOUZ, adj. Tondu, qui a les cheveux 
ou les poils ras. 


TOUZA, v. a. Tondre les cheveux ou 
les poils. Touzit he benn d’ezhañ, ra- 
sez-lui la tête; p. touzet. 


TOUZEIN (fouz-e-in), Y. 
même que touza; D. touxet. 


a. V: Le 


TOUZER, s. m. Tondeur de bêtes; 
pl. en. 


TOUZOUR, s. m. Y. Le même que le 
précédent; pl. touzerion. 


TOZELL, S. L C. Habitude, coutume; 
pl. ou. 


TOZELLA, TÜEZELLA, v. a. C. Voy. 
ce dernier. 


TRA 629 


TOZONA, v. a. Agacer, parlant des 
dents; p. et. 


TRA, s. f. Chose, affaire, intérêts, 
fortune, biens; pl. (raou. en Léon et 
en Cornouaille ; trao, treo, en T., et 
treeu, treu (tre-u), en Y. Kalz a draou, 
beaucoup de choses. Dans les autres 
acceptions, on n’emploie que le singu- 
lier tra. Evit ho tra, dans vos intérêts. 
Foeta he dra, dissiper ses biens, sa 
fortune. Le mot qui nous occupe (tra), 
est considéré par les uns comme mas- 
culin, et comme féminin par les au- 
tres. Il est difficile de se prononcer à 
ce sujet, Car l’usage, ce maître sou- 
vent si capricieux, veut que l’on dise : 
eunn dra vad, ann dra (ici il est traité 
comme s’il était féminin); tandis qu'il 
faut dire : daou zra, tri zra (ici il est 
traité comme s’il était masculin). 


TRA, négation. Non, rien. C’est une 
contraction pour netra, nep tra. Voy. 
NETRA. 


TRABAS, TREGAS, s. m. Embarras, 
tracas, inquiétude, . peine, bruit de 
personnes qui ne sont pas d'accord. 


TRABASAT (traba-sat), v. n. Faire du 
bruit en discutant, parler de ce qui ne 
regarde pas; D. trabaset. 


TRABASER, TREGASER (traba-ser), 
s. m. Tracassier; pl. ten. 


TRABELL, s. m. Traquet pour ef- 
frayer les oiseaux, et, par extension, 
bavard, babillard; pl. ou. 


TRABELLAT, v. n. Causer beaucoup, 
parler de choses et d’autres, bavarder ; 
p. trabellet. VOY. TRABELL. 


TRABELLOK, s. m. C. Babillara, ba- 
Yard : pl. trabelleien. Voy. TRABELL. 


TRABIDELL, et aussi TROBIDELL, 
s. m. et f. C. Il se dit d’un homme ou 
d’une femme qui chancelle en mar- 


chant par faiblesse. 


TRABIDELLA, et aussi TROBIDELLA, 
Y. H. C. Chanceler en marchant comme 
font les petits enfants et les personnes 
malades ou faibles. 


630 TRA 


TRABIDENN, s. L Guenille, jupe ou 
robe qui traîne dans la boue; pl. ou. 


TRA-E-BED, adv. Rien, non certes. 
A la lettre, aucune chose. 


TRAENELL, TRANELL, S. f. Tratneau; 
pl. ou. 


TRAEZ, S. m. Voy. TREAZ, plus usité. 
TRAGAS, s. m. VOy. TREGAS, TRABAS. 


TRAGASER (fraga-ser), s. m. Voy. 
TRABASER. 


TRAGASI (traga-si), Y. a. VOY. TRABASI. 


TRA-HA-TRA, sorte d’adv. Gwerza 
tra-ha-tra, vendre en détail. À la let- 
tre, vendre chose et chose. 


TRAINCH, s. m. C. Yor. TRACH. 
TRAKET, S. m.V. Claquet de moulin. 


TRAMAILL (les L mouillées}), s. m. 
Filet de pêcheur appelé Epervier ; pl. 
ou. 


TRA-MAN-DRA. Ann dra-mañ-dra, 
telle ou telle chose dont on ne se rap- 
pelle pas le nom. 


TRANCH, 5. m. Outil de laboureur 
appelé Tranche. Ou dit aussi traiñch. 


TRANELL, s. f. Traîneau; pl. ou. 


TRANK, TRANKL, s. m. Galetas de 
décharge pour les objets inutiles du 
ménage; pl. ou. 


TRANKL, Voy. le précédent. 


TRAGN, TRAQUN, s. m. Bas, partie 
inférieure, pied d’une montagne, d’un 
arbre. E traoh, ouz traon, en bas, 
avec un verbe sans mouvement. D'ann 
traon, en bas, avec un verbe de mou- 
vement. — Ce mot figure parmi les 
noms de famille. Qus traon ema, il est 
en bas. Mont d'ann traon, aller en bas. 


TRAON-BREIZ, s. m. La Basse-Breta- 
gne. — Traon, le bas, la partie la 
moins élevée, et Breiz, Bretagne. E 
Traon-Breiz, en Basse-Bretagne. Voy. 
FRAON. Le mot qui nous occupe est 


TRE 


parfaitement exact, car ce pays borde 
la mer, 


TRAONIENN, 5. f. Vallée. — Traoñ. 
le bas; pl. ou. 


TRAONIENNIK, s. L. Vallon. C’est le 
diminutif du précédent; pl. traoñien- 
nouigou. 


TRAQOU, S. pl. f. Pluriel de tra, chose. 


TRAOUACHOU, s. pl. L. Friperies, 
vieilleries. 


TRAQU-DISTER, s. pl. f. Minuties, 
brimborions, rebut, ravauderies. — 
Traou, pluriel de tra, chose, et dister, 
de peu de valeur ou d'importance. 


TRAOU-KAER, s. pl. f. Cadeau. Ret 
traou-kaer, faire un cadeau. 4 la let- 
tre, donner choses belles, en dehors 
du commun et selon la condition des 
personnes. 


TRAOUN, TRAON. Voy. ce dernier. 
TRAOUNIENN. VOy. TRAONIENN. 


TRAP, s. m. V. Trappe à piége pour 
prendre les bêtes sauvages; trappe en 
général. 


TRAPET, adj. Imbécile, benet. Deus 
amañ, Iann trapet, viens ici, imbécile. 
Voy. IANN. 


TRAP-KAQUIDELL, S. m. Y. Trébuchet 
adhérent à une cage pour prendre des 
oiseaux. — Trap, trappe, et kaouidell, 
V., cage. 


TRAVANK, s. m. Grosse raie, pois- 
son. 


TRAVANK, adj. (anc.) Infirme, lan- 
guissant. 


TRAVELL, S. m. (anc.) Peine d’es- 
prit, travail d'esprit. 


TRAVELLI, v. n. (anc) Travailler de 
tête. 


TRE, s. m. Reflux de la mer. Tre 30, 
la marée descend. Ce mot est plus 
particulier au dialecte de Vannes. 


TRE 


TRE, adv. Ce mot a le sens de ebarz 
dans quelques localités, et notamment 
à l’Ile-de-Batz. Dont tre, entrer. A la 
lettre, venir dedans. 


TRE, s. m. Y.T. C. Territoire dépen- 
dant d’une succursale d'église. Ann 
iliz tre, l’église succursale. Voy. TREF, 
TREV, TREO. 


TRE, S. m. (anc.) Ce mot paraît avoir 
eu le sens de ville; pi. treo. 


TRE, particule qui, dans quelques 
mots composés, indique l'embarras, 
la difficulté : treala, pour tre alanat, 
respirer avec peine, haleter: tre- 
c'houez, respiration difficile; tre, et 
c'houez. souffle ; trelonka, avaler avec 
peine, elc. 


TRE, adv. C. En Cornouaille, ce 
mot, après un adjectif, en fait une 
sorte de superlatif et à le sens de 
beaucoup, entièrement : Brein tre, to- 
talement pourri. 


TREAC'H, TREC'H, s. m. Reflux de la 
mer. On dit aussi tre. 


TREAC'H, adj. Vainqueur. Trec’hi, 
vaincre. 


TREAC'H, s. m. Y. Urine d'homme. 
Voy. TROAZ. 


TREAC'HEIN (treac’h-e-in), v. n. Y. 
Uriner; p. treac’het. Voy. TREC'H, Y. 


TREALA, v. n. C. Respirer avec peine 
parce qu’on est häletant. — Tre, par- 
ticule qui indique la difficulté de faire 
l’action, et alanat, respirer. 


TREALER, s. m. C. Peu usité. Qui 
respire avec peine. Voy. TREALA. 


TREANK, adj. Y. Aigre, äpre. 


TREANKEIN (treañk-e-in), Y. n. N. 
Aigrir, devenir aigre; p. treañket. 


TREANT, s. m. V. Harpon pour la 
pêche de la baleine. 


TREANTEIN (treañt-e-in), v. à. Y. 
Harponner, pénétrer bien avant; p. 
treaniet. VOy. TREANT. 





TRE 631 


TREANTI, v. a. Le même que le pré- 
cédent ; p. treañtet. 


TREAZ, s. m. Et aussi freazs-aot, 
sable de mer, plage de sable, banc de 
sable en mer. Sfeki war ann treaz, 
échouer sur un banc de sable. Voy. 
TREAZ-BEO, TREAZ-MARO, TREAZ-A0T, TREAZ- 
NU. 


TREAZA, v. a. Sabler avec du sable 
de mer; p. et. VOy. TREAZ. 


TREAZ-AOT. Voy. TREAZ. À la lettre, 
sable du rivage. 


TREAZ-BEO, s. m. Sable que la mer 
couvre et découvre à chaque marée. 
A la lettre, sable vif. VOy. TREAZ-MARO. 


TREAZEK, adj. Qui renferme du sable 
de mer. 


TREAZ-MARDO, s. m. Sable de mer 
que le flot ne couvre jamais. A la let- 
tre, sable mort. Voy. TREAZ-BEO. 


TREAZ-NIJ, s. m. Sable de mer 
très-fin qui vole au vent et vous 
aveugle, comme celui de Guissény, 
par exemple. — Treaz, sable de mer, 
et nijal, voler. 


TREBARZI, v. a. B. Traverser un 
Corps avec un instrument pointu. Ge 
mot est composé de tre et de cbarz, 
qui, l’un et l’autre, sont adverbes et 
signifient dedans. 


TREBE, s. m, V. T. C. Trépied. Voy. 
TRÉBEZ. 


TREBEZ, s. m. Trépied. 


TREBILL (les L mouillées), s. m. ou 
L V. Tribulation, affliction ; pl. eu. 


TREBILLEIN (les L mouillées), Y. a. 
Y. Persécuter ; p. trebillet. 


TREC'H, TREAC’H, s. m. Reflüx, ma- 
rée descendante. 


TREC'H, adj. Y. T. C. Vainqueur. 


TREC'H, s. m. V. Sable de mer. Voy. 
TREAZ. 


TRÉC’H, TREIC'H, S. m. Y. Passage 
Ou trajet par eau. Voy. TREIZ, 


632 TRE 


TREC’HEIN (trec'h-e-in), Y. a. Y. Sa- 
bler, couvrir de sable. — Trec'h, s. m. 
V., sable de mer. 


TREC'HEIN (érec’h-e-in), v.a.V. Trans- 
porter des personnes d’un bord à 
l’autre d’un passage d’eau. — Trec'h 
treic’h, V., passage ou trajet par eau. 


TREC’HEK, adj. Y. Qui renferme du 
sable de mer. — Trec'h, V., sable de 
mer. 


TREC'HER, S. m. Peu usité. Vain- 
queur. Voy. TREAC'H. 


TREC'HI, v. a. Vaincre, exceller, 
l'emporter sur, combattre, surpasser, 
surmonter, Convaincre; p. trec’het, — 
Treac’h, adj., vainqueur. 


TRECHOD,s. m.Laiche, carex, plantes. 


TRECHIN, S. pl. m. V. Pluriel de 
trechonenn. 


TRECHONEIN (trechon-e-in), v. a. et 
n. Y. Cueillir de l’oseille, agacer, par- 
lant des dents. 


TRECHONENN , s. f. Y. Un plant 
d'oseille; pl. trechon, masc., des plants 
d'oseille, de l’oseille. 


TREC'HOUEZ, S. m. Respiration dif- 
ficile, parce qu'on est essoufflé. — Tre, 
particule qui marque la difficulté, et 
C'houez. souffle, respiration. 


TREGHOUEZA, v. n. Respirer avec 
difficulté ; p. et. Voy. le précédent. 


TREC’HOUR, TREIC'HOUR, 5. m. Y. 
Batelier d’un passage d’eau; pl. 
trec'herion. — Trec'h, treic’h, N., pas- 
sage par eau. 


TRED, S. m. VOy. DRED. 

TRED, TRET, adj. V. Maigre. Tret ki, 
très-maigre, maigre comme un chien. 
Voy. TREUD, 


TREDAR (anc.) Tumulte. 


TREDE, adjectif numéral pour les 
deux geures. Troisième. — Ann (rede. 
le troisième; ann drede, la troisième, 


TRE 


TREDEARN, VOy. TREDERENN. Ce mot 
est une contraction de trede darn, troi- 
sième partie, tiers. 


TREDEEK, TREDEOK, S. m. E tredeok, 
en main tierce. 


TREDEMARZ, TREDEMARS, s. m. Mer- 
veille, chose surprenante ou surnatu- 
relle. Il s'emploie sans article, à l'instar 
du français. Tredemarz eo ho kwelet, 
c'est merveille de vous voir. Ce mot 
est composé de trede, troisième, et de 
marz, merveille; c’est donc, troisième 
merveille ou trois fois merveille. Il 
ajoute une grande force au mot marz 
(Le Gonidec). 


TREDEMARS! Exclamation. Serait-il 
possible! A la lettre, troisième mer- 
veille ou trois fois merveille. 


TREDENN, S. L. Y. Trait de voiture. 
TREDEOK. Voy. TREDEEK. 
TREDERANN. Yor. TREDERENN. 


TREDERENN, s. f. Le tiers, et aussi 
douaire. — Trede. troisième, et renn 
pour rann, portion, partage. 


TREDERENNA, v. a. Partager en tiers; 
D. et. — Trede, troisième, et ranna, 
partager ; trederenn, trederann, le 
tiers. 


TREDERENNEREZ, s. f. Douairière, 
veuve qui jouissait de son douaire ou 
du tiers du bien commun à elle et à . 
son mari, selon la coutume ancienne 
de Bretagne. (Le Gon.) 


TREDERN, contraction pour trede- 
Tenn. 


TREDIR ! 
Corbleu ! 


TREEU, s. pl. f. V. Pluriel de tra, 
chose. 


Exclamation. Morbleu ! 


TREE, TREV, s. f. Et aussi trevers, 
trève ou suspension des hostilités. 


TREE, TREV, TREO, s. L Territoire 
qui dépend d’une église succursale. 


TREFAD, TREVAD, s. m. C. Voy. TRE- 
VAD, moisson, récolte. 


TRE 


TREFAD, TREVAD. Voy. TREFIAN, TRE- 
VIAN. 


TREFADEZ, sS. f. VOY. TREFIANEZ. 


TREFIAN, TREVIAN, S. m. Qui habite 
un lieu desservi par une succursale 
d'église. — Tref, trev, territoire dé- 
peudant d’une succursale. Ce dernier 
substantif (rer. a été francisé en Bre- 
tagne; on dit une trève en ce sens. 


TREFIANEZ, s. L. Féminin de trefian. 


TREFOET, adj. Tombé en désuétude, 
qui a cessé d'être usité; corrompu, 
parlant du langage. Selon d’autres, il 
se dit d’un idiome étranger à celui 
que l’on parle soi-même, du langage 
d’un autre canton. 


TREFU, s. m. C. Tracas, inquiétude. 


TREGARNI, v. n. CG. Et aussi tregerni, 
faire un bruit éclatant, comme la mer 
qui se brise; résonner. 


TREGAS, s. m. Tracas, embarras, 
bruit de personnes qui discutent, agi- 
tation dans une maison, etc. 


TREGAS, v. n. Se démener; p. fre- 
gaset. 


TREGER (freg-er), S. m. Tréguier, une 
des provinces de la Bretagne. Eskopti 
Treger, le diocèse de Tréguier. Lan- 
dreger, la ville de Tréguier et son 
territoire. Voy. LAN, LANN. 


TREGERIAD (treg-eriad), s. m. Habi- 
tant de Tréguier; pl. tregeriz. 


TREGERIADEZ (treg-eriades), s. L 
Habitante de Tréguier; pl. ed. 


TREGERN {treg-ern), s. f. Bruit écla- 
tant de la mer sur les rochers. 


TREGERNI (éreg-erni). Faire le bruit 
appelé tregern ; résonner. 


TREGONT, nom de nombre. Trente. 


TREGONTVED, adj. numéral. Tren- 
tième. 


TREHOGLLIA, v. n. Verser, parlant 
d’une charrette; p. treh otier. 


TRE 633 


TREI (ére-i), v. a. et n. Tourner, tor- 
dre, varier, tourner 14 terre comme 
font les taupes, les porcs; labourer, 
parlant du sol; mettre bas, parlant 
des femelles d'animaux domestiques 
quadrupèdes ; aigrir ou devenir aigre 
ou tourner, parlant du lait; se tour- 
ner; p. roet. Ainsi que l'indique ce 
participe, le verbe trei se conjugue 
sur {roi ({ro-i), qui paraît avoir été 
usité comme infinitif. Ainsi, on dit : 
troann, je tourne; troinn, je tourne- 
rai, etc. En Vannes, l'infinitif troein a 
conservé le radical tro. En Cornouaille, 
il en est de même; on dit troei. Trei 
ha distrei, virer de bord (marine). 


TREIC'H, TREC'H (ére-ic'h), s. m. Y. 
Passage par eau. 


TREIC'HOUR, TREC'HOUR (fre-ic’hour), 


s. m. V. Batelier de passage d’eau; pl. 
treic’herion. 


TREID (fre-id), s. pl. m. Pluriel ir- 
régulier de troad, pied. 


TREIDI (ére-idi), s. pl. m. Y. Pluriel 
de treidienn. 


TREIDIENN (tre-idienn), s. L. Etour- 
neau, oiseau; pl. treidi, masc. 


TREILL (les L mouillées), s. m. C. 
Filet pour prendre du poisson, Ce mot 


se prononce comme en français le mot 
treille. 


TREILLA (les L mouillées), v. a. G. 
Pêcher le poisson avec le filet appelé 
treill. Voy. le précédent pour la pro- 
nonciation. 


TREILLIA (les L mouillées), v. n. Et 
aussi trehollia, treinia, verser, en 
parlant d’une charrette: p. treilliet. 


TREIN (fre-in), v. a. et n. T. Les 
mêmes acceptions que trei, du Léon; 


p. troet. Il se conjugue:comme ce der- 
nier. 


TREINDED (fre-inded), s, m. Trinité 
divine. 


TREINELL (ére-inell), s. L. Traîneau, 


TREINIA (tre-inia). Voy. TREHOLLIA. 
80 


63% TRE 


TREIT (tre-it), s. pl. m. V. Pluriel | 


irrégulier de (roet, V., pied. 


TREIZ (tre-iz), s. m. Passage par 
bateau d’une rivière, etc. 


TREIZ-MOR, s. m. Traversée en mer. 
Voy. TREIZ. 


TREIZA (tre-iza), v. n. et a. Passer 
l'eau en bateau; transporter par eau 
des passagers; p. ef. 


TREIZER (tre-ixer), s. m. Batelier; 
pl. ien. 


TREKI, v. a. Echanger; p. (roket. Il 
se conjugue sur troki Ou troka, qui pa- 
pait avoir été usité comme infinitif, 
ainsi que semblent le prouver le subs- 
tantif trok et le participe (roket. Treki 
eunn dra or'h eunn all, échanger une 
chose pour une autre. 


TREKLI, v. a. C. Troquer, échanger. 
Voy. TREKI. 


TREKGU, s. m. Y. Le même que {re- 
gas, S. M. 


TREKOUEIN (trekou-e-in), Y. a. et H. 
Y. Se démener, s’agiter ; p. trekouet. 


TRELACH, s. m. lmpatience, 


TRELACHI, v. n. S'impatienter; D. 
trelachet. 


TRÉLATEIN (trelate-in), Y. n. Y. De- 
venir fou; p. trelatet. 


TRELATET, adj. Y. Qui a perdu la 
raison, toqué, défiguré, fanatique. 


TRELLA, v. a. Eblouir la vue; p. et. 


TRELONK, adj. Aigre, âpre, et à 
cause de cela, difficile à avaler. Ge 
mot, je crois, a été transformé à tort 
de sa véritable orthographe, qui doit 
être tri-lonk. C’est ainsi que quand on 
parle de poires très-àcres, On dit per 
trelonk; il serait mieux de dire, per 
trilonk on tri-lonk. À la lettre, poires 
qu’on ne peut avaler (lonka) qu’en trois 
avalades (tri lonk), tant elles sont 
âcres et aigres. Voy. LONK. C’est à ce 
point de vue que l'on dit : per tri lonk 
hag eunn houpadik, pour désigner des 


TRE 


poires d'étranguillon qu'on ne peut 
avaler sans faire beaucoup d'efforts. 
Voy. HOUPADIK. Quoi qu'il en Soit, le 
mot trelonk est t:ès-acceptable en 
breton, ce mot étant composé de fre, 
particule qui marque la difficulté de 
faire quelque chose, et de Lonk, radi- 
cal de lonka, avaler. Voy. TRE, parti- 
cule. 


TRELONKA, v. n. Avaler avec diffi- 
culté, par suite de la mauvaise qua- 
lité, et aussi avaler avec répugnance. 
— Tre, particule qui marque la diff- 
culté, et lonka, avaler. Voy. TRELONK. 


TRELOUNK. Voy. TRELONK. 
TRELOUNKA. Voy. TRELONKA. 
TREMA, prép. V. Du côté de, vers. 


TREMAILL (les L mouillées), s. m. V. 
On appelle rouet tremaill, un filet pour 
prendre des bécasses et autres oiseaux. 
En francais, ce filet se nomme Pantier 
ou Pantière. 


TREMAL, v. n. Y. Hésiter en parlant ; 
n. tremet. On dit aussi tremein. Il se 
conjugue avec l’auxiliaire ober. 


TREMAN, TREMA, prép. V. Du côté 
de, vers. 


TREMEIN (treme-in), v. n. V. Le 
même que tremal. 


TREMEN, v. D. Passer par un lieu; 
s’écouler, parlant du temps; aller d’un 
lieu à un autre, surpasser ; p. tre- 
menel. 


TREMEN-AMZER, s. m. Amusement, 
divertissement. A la lettre, passe- 
temps. 


TREMENEIN (éremen-e-in), v. n. V. Le 
même que tremen. 


TREMENELL, s. L C. Echalier; pl. 
ou. Il dérive de (remen, passer. 


TREMENET, adj.et participe. Dernier, 
qui est passé, écoulé. Ann n0% tre- 
menet, la nuit dernière, la nuit passée. 
Enn amser dremenet, au temps passé. 


TREMENGAE, s. m. C. Ouverture 
faite dans la haie d'un champ et fer- 


TRE 


mée d'ordinaire avec des branches 
entrelacées. — Tremen, passer, et kae, 
haie. Voy. PORS-KAE: 


TREMEN-HENT, s. m. Passe-port, 
passavaut. A la lettre, passe-chemin. 


TREMEN!AD, s. m. Voyageur qui ne 
fait que passer en un lieu; pl. treme- 
nidi. — Tremen, passer. 


TREMENIADEZ, s. f. C’est le féminin 
du précédent. 


TREMEN-LEC’H, S. m. Passage. — 
Tremen, passer, et Lec'h, lieu. 


TREMENOUR, S. m. V. Etranger, 
voyageur ; pl. tremenerion. — Treme- 
nein, V., passer. 


TREMENOUT, v. n. C. Le même que 
tremen. 


TREMENVAN, S. f. Agonie, décès, 
trépas. Enn he dremenvan ema, il est 
à l’agonie. 


TREMENVAN, s. f. GC. Echalier en 
pierres, trottoir, petit pont ou passe- 
relle pour les piétons. 


TREMENVOES (anc.) Passage, ouver- 
ture pour passer. 


TREMP, s. m. Terme d'agriculture. 
Fumure ou quantité de fumier que 
l'on met dans un champ. Ret eunn 
tremp mad, cL aussi teila drus. donner 
une bon: e fumure. Eunn haier dremp, 
uue demi-fumure ou la moitié de ce 
qu’il faut, dans les conditions ordi- 
naires, pour fumer un champ. 


TREMPA, v. a. Fumer une terre, y 
mettre du fumier, et aussi, tremper, 
parlant de la soupe; p. et. 


TRENCHON. s. pl. m. Y. Pluriel de 
trenchonenn, plant d’oseille. Voy. TRE- 
CHON, plus usité. 


TRENCHONENN,s.f.V. Plant d’oseille; 
pl. trenchon, masculin, des plants 
d'oseille, de l'oseille. Voy. TRECHONENKN, 
plans usté. 


Y ENK, adj. Aigre au goût, et aussi, 
cassant, parlant du fer. 


TRE 635 


TRENKAAT, v. n. Devenir aigre, s’ai- 
grir; p. trenkeet, trenkeat. 


TRENKEZENN- s. f. Tout arbre à 
fruit non greffé ou venu de pépin. Ce 
mot dérive de treñk, aigre, parce que 
les fruits de ces arbres sont âcres et 
de mauvaise qualité. 


TREN9Z, ANTAENAZ. Voy. ce der- 
nier. 


TREO. Voy. TREF, TREV. 
TREQUET. Voy. TREFOET. 
TREPAL. Voy. TRIPAL. 


TREPAS, s. m. Corridor, galerie, 
chemin de servitude; pl. tou. 


TREPEIN (trepe-in), v. nu. V. Se tré- 


mousser. 


TREPIKIAL, v. n. V. Le même que 
trepein. 


TRES, TRE, adv. Dedans. Deut tres, 
deut tre, entrez. À la lettre, venez de- 
dans. Voy. TRE. 


TRES, s. m. V. Trace, piste, vestige, 
esquisse ou ébauche d’un dessin. 


TRES, s. m. flanc.) It war ho tres, 
marchez à votre aise. 


TRESA (tre-sa), v. a. Y. Ebaucher un 
dessin ; p. ef. 


TRESENNEK (tre-sennek), adj. Tressé, 
parlant des cheveux. 


TRESKAQ, TRESKAV, 
de treskavenn. 


s. pl. m. Pluriel 


Le 


 TRESKAV. Voy. TRESKAO. 


TRESKAVENN, s.f. Un plant d’hièble; 
pl. treskao, treskav, masc., des plants 
d’hièble, du bois d’hièble. 


TRESKIZ, s. m. V. igole pour l’écou- 
lement des eaux ; pl. treskisiou. 


TRESKIZEIN (treskiz-e-in), v. n. NY. 
Faire des rigoles pour l’écoclement 
des eaux ; p. treskizet. 


636 TRE 


TREST, s. m. C. Terrain vague, non 
clos, non cultivé, dont personne ne 
peut revendiquer la propriété. On le 
ST, ire d’une grande pièce de terre 
à blé. 


TREST, s. m. Y. Poutre, hau de na- 
vire; pl. (rester. Voy. TREUST. 


TRET, S. m. Onguent. 


TRET, adj. Y. Maigre, décharné. 
Voy. TREUD, TREUT. 


TRETAT, Y. H. Y. Devenir maigre. 


TREU (tre-u),et aussi TREEU, s. pl. f.V. 
Pluriel de tra, chose. 


TREU (tre-u), S. m. Y. Ilis treu, Y. 
église succursale. Voy. TREV, TREF. 


TREUD, TREUT, adj. Maigre, décharné, 
— Treut-ki, treut-eskern, très-maigre. 
qui n’a que les os et la peau. A la lettre, 
maigre chien, maigre os. On dit aussi : 
treut-kagn, treut-kaign. Hirr ha (reud, 
efflanqué. 


TREUDI, et mieux TREUTAAT. Voy. 
ce dernier. 


TREUJA, TREUZA, v. a. Tordre ou 
tourner de travers, parlant de la bou- 
che. Treud he c'henou. tordre la bouche 
par douleur ou grimace. 


TREUJENN, s.f. Poche, tronc d'arbre, 
de chou, nervure ou côte des plantes, 
manche à balai; pl. ou. — Treujenn 
gaol, trognon de chou. 


TREUSKIN, s. m. Jabloire, outil de 
tonnelier; pl. ou. 


TREUST, s. m. Poutre, chevron, bau 
de navire, et, par extension, plafond. 
Voy. ce dernier à mon Nouveau Diction- 
naire francais-breton 1869. 


. TREUSTEL, s. f. Tréteau, linteul, pe- 
tite poutre; pl. tou. 


TREUSTEUL, s. L. Voy. le précédent. 
TREUSTIER, s. m. Bau de navire, pièce 


de bois qui va d’un bord à l’autre. — 
Treust, poutre. 


TRE 


TREUT, TREUD. adj. Maigre, décharné. 
Treut-kaign, très-maigre. 


TREUTAAT, v. n. Devenir maigre, 
maigrir; p. treuteat, treuteet. 


TREUT-ESKERN, adj. Très-maigre. — 
Treut, maigre, et eskern, pluriel de 
askorn, OS. 


TREUT-KI, adj. Très-maigre, parlant 
des personnes et des bêtes. — Treut, 
maigre, et ki, chien. 


TREUZ, s. m. Le travers, trajef, tra- 
versée, traverse, traversin. 


TREUZ, adj. De travers, en travers, 
tors. — A-dreuz, à lravers. 


TREUZA, TREUJA. Voy. ce dernier. 


TREUZA, TREUZI, v. a. Traverser, 
pénétrer; p. treuxet. 


TREUZ-C'HEOT, TREUZ-IEOT, S. m. 
Chiendent, herbe aux chiens.— Treuz. 
de tren sd. traverser, et geot, ieot, herbe. 
A la lettre, herbe qui traverse et qui 
trace prodigieusement. 


TREUZ-DIDREUZ, adv. De part en part, 
d’outre en outre. 


TREUZED, adj.et s.m. Le P.Grégoire 
donne à ce mot le sens de homme qui 
a les jambes torses. Treuz, de travers. 


TREUZELL, s. f. Petit pont sur l’eau, 
passerelle. — Treust. traverser ; pl. ou. 
Voy. TREUZELLENN. 


TREUZELLENN, s. f. Et aussi treuzell, 
traverse en fer ou en bois, et, par ex- 
tension, mauvais détour, fraude, ruse 
fallacieuse. 


TREUZ-GOUZOUK, S. m. Trachée- 
artère. — Treuz. traversée, et gouzouk, 
cou. 


TREUZI, v. a. Traverser, pénétrer; 
p. treuxet. Voy. TREUZ. 


TREUZ-IECT. Voy. TREUZ-C'HEOT. 


TREUZIGELLA (treuzig-ella). Noy. 
TROBIDELLA. 


TRE 


TREUZ-KOAT,s. m.Chiendent, plante. 
A la lettre, perce-bois, pour dire, sans 
doute, qu elle trace beaucoup et pénètre 
partout. — Treust, traverser. 


TREUZ-MO0R, S. m. Traversée en mer. 
— Trous, traversée, et mor, mer. 


TREUZOU, S. pl. m. Seuil de porte, 
pièce de bois ou de pierre placée au 
bas de la porte pour isoler le sol de 
la maison. — Treuzou ann or, le seuil 
de la porte. Au figuré, on dit : Eunn 
den a 20 tremenet pell xo ann eot diwar 
he dreuzou, en parlant d’une personne 
très-âgée. 


TREUZ-PLUEK, s. m. Traversin de lit 
fait de plumes. — Treuz, traversin, et 
pluek, rempli de plumes. 


TREV, TREE, TREO, s. L Territoire 
du ressort d’une église succursale, 
appelé aussi trève dans le francais de 
la Bretagne. Autrefois, ces mots pa- 
raissent avoir été usités au sens de 
village. 


TREV, TREVERS, TREF, s. L. Cessation 
des hostilités, trève de guerre. 


TREVAD, TREFAD, S. m. Qui habite 
le territoire d’une succursale d'église. 
Voy. TREFIAN. 


TREVAD, S. m. C. Produit de la terre 
en général, moisson, récolte, champ 
ensemencé. Reg-ann-trevad, C... asso- 
lement, terme d’agriculture. 


TREVADEZ, TREFADEZ, s. L Femme 
qui habite le territoire d’une succur- 
sale d'église. 


TREVALIA, v. n. C. Faire des chà- 
teaux en Espagne, déraisonner; p. 
trevaliet. Trevalia a ra, il déraisonne. 

TREVEDIK, S. m. C. Pièce de terre 
chaude ou propre à la culture. Voy. 
TREVAD, C. 

TREVELL, S. m. Voy. TRAVELL. 

TREVERS, s. L. VOY. TREV. 

TREVIA. Voy. TRIVIA. 


TREVIAN. Voy. TREFIAN. 


TRE 637 


TREVIANEZ. Voy. TREFIANEZ. 
TREVIDIK, s. m. (. Voy. TREVEDIK. 


TREZ, TRES, s. m. Ebauche de des- 
sin. 

TREZ, TRES, TRE, adv. Dedans. Voy. 
TRE. 


TREZ, s. m. 0. Trace, vestige, sil- 
lage de navire. En Cornouaille, on 
dit : gouzout ann trez, ètre au courant 
de tout ce qui se passe. 


TREZ, s. m. T. Sable de mer, banc 
de sable en mer. Voy. TREAZ. 


TREZ, s. m. V. Le travers. 
TREZA, v. à. Dessiner; p. et. 


TREZA, v. a. C. Prodiguer, dissiper, 
dépenser follement ; p. et. On dit 
aussi frezenna. 


TREZEIER, s. pl. m. Terres sablon- 
neuses. — Treaz, (res, Sable. 


TREZEIN (érez-e-in), v. a. V. Traver- 
ser, pénétrer d'outre en outre; p. {re- 
get. 


TREZEK. Voy. E-TREZEK. 


TREZELL, 
pont sur l’eau. — Tres, 


s. f. V. Passerelle, petit 
Ÿ., le travers. 


TREZENN, f. C. Lange de petit 
enfant ou e la lisière qui sert 
pour fixer les langes; pl. ou. 


TREZENNA, TREZA, v. a. C. Prodi- 
guer, dépenser follement ; dissiper, en 
mauvaise part. VOy. TREZER, S. M. 


TREZENNER, s. m. G. Dissipateur ; 
pl. ten. 


TREZER, s. m. C. Entonnoir; pl. iou. 
Au figuré on emploie ce mot au sens 
de dissipateur, qui dépense son bien 
en orgies; pl. érezerien. 


TREZER, s. m. Dessinateur; pl. ten. 


TREZET, adj. V. Aviné, parlant d’un 
tonneau. — Trezein, v. a. Y. Traver- 
ser, pénétrer. Tonell trexet get er gwin, 
tonneau aviné, V. 


638 TRI 


TREZEU, s. pl. m. V. Le même que 
treuzou, du Léon. 


TREZOK, s. m. C. Grève couverte de 
sable. — Treaz, tres, sable de mer. 


TRI, nom de nombre pour le mas- 
culin. Trois. Après ce mot, il y a 
quelques lettres fortes qui se modi- 
Hent. Voy. la Grammaire. Tri c’hant, 
trois cents, au lieu de tri Kant, etc. 


TRIAKLER, s. m. Y. Charlatan; pl. 
triaklerion. 


TRI-C'HOGN. VOy. TRI-C'HORN. 


TRI-C'HORN, adj. Triangulaire — 
Tri, trois, et korn, coin. Eunn tok 
tri-c'horn, un chapeau de prêtre. C’est 
douc un abus de donner, en français, 
le nom de tricorne aux chapeaux des 
officiers, qui n’ont que deux cornes. 


TRI-C'HORNEK, adj. Voy. TRI-C'HORN. 


TRIDAL, Y. H. 
de joie; p. et. 


Sauter ou tressaillir 


TRIDI, pluriel de tred, étourneau, 
oiseau. 

TRIKED, TRIKET, s. m. Y. Tréteau, 
linteau; pl. triketeu. 

TRIK-HEUZOU, s. pl. m. Sorte de 
guêtres qui emboîtent la jambe jus- 
qu'aux genoux. On en fait en drap et 
en cuir. En vieux français on disait : 
triquehouse, housiaux. 

TRIKLENN, s. L. Tringle; pl. ou. 

TRIKON, S. m. C’hoari trikon, jeu de 
cartes, sorte de brelan qui se joue à 
trois personnes. — Tri, trois, et kon, 
kogn, coin. À la lettre, trois coins. 


TRI-LONK, TRILONK. Voy. TRELONK. 
TRINCHA, v. a. C. Enjôler; p. et. 


TRINCHEN, s. pl. m. Pluriel de trin- 
chenenn, C. 


TRINCHENENN, s. f.C. Plant d'oseille; 
pl. trinchen, masculin, des plants 
d'oseille, de l'oseille. 








TRI 


TRINCHER, s. m.C. Enjôleur, pl. ten. 


TRINCHIN, s. pl. m. Pluriel de trin- 
chinenn. 


TRINCHINA, v.n. Cueillir de oscille. 


TRINCHINENN, s.f Un plant d'oseille ; 
pl. trinchin, masc., des plants d’oseille, 
de l’oseille. 


TRINCHIN-LOGOD, 5. pl.m. Del’oseille 
sauvage. — Trinchin, de l'oseille, et 
logod, pluriel de logodenn, souris. 


TRINDED, s. m. Y. T. G. La Trinité 
divine. 


TRINKA, v. n. Trinquer, choquer les 
verres à boire, p. et. 


TRIQUEC’H, nom de nombre. Dix- 
huit. — Tri, trois, trois fois, et 
c'houec'h. Six. 


TRIQUEC’H-UGENT, nom de nombre. 
Trois cent soixante. — Triouec'h. dix- 
huit (fois), et ugent, vingt. Voy. PEVAR- 
UGENT. Prononcez ugeñt comme ug-ainte 
en français. 


TRIOUEC'HVED, adj. numéral. Dix- 
huitième. 
TRIPA. VOy. TRIPAL. 


TRIBAL, v.n. Piétiner,et aussi danser 
par métier; p. tripet. 


TRIPER, s. m. Danseur par métier; 
pl. ten. 


TRI-UGENT, n. de nombre. Soixante. 
— Tri, trois (fois), et ugent, vingt. 
Prononcez ugeñt comme ug-ainte en 
français. 


TRI-UGENTVED, adj. numéral.Soixan- 
tième. — Tri, trois (fois), et ugentved, 
vingtième. Prononcez ugeñtred comme 
ug-ainte- vède en francais. 


TRIVED, adj. numéral. Troisième. — 
Tri, trois. 


TRIVEDER, adj. Ternaire. — Trived, 
troisième. 


TRIVIA, TRIVLIA, v. n. Tressaillir de 
peur. 


TRO 


TRIVIADENN, €. L. Et aussi trivlia- 
denn, tressaillement par peur ou effroi. 


TRIVLIA. Yay. TRIVIA. 
TRIVLIADENN. Voy. TRIVIADENN. 


TRIZEK, nom de nombre. Treize. — 
Tri, trois, et dek, dix. 


TRIZEK-UGENT, nom de nombre. 
Deux cent soixante. — Trizek, treize 
(fois), et ugent, vingi. Voy. PEVAR-UGENT. 


TRIZEKVED, adj. numéral. Treizième. 
— Trisek, treize. 


TRIZROADEK, adj. Meuble qui a trois 
pieds. — Tri, trois, et troad, pied. 
Voy. la valeur de la finale ek au mot Ex. 


TRO, adj. Tourné ou aigri, parlant 
du lait. Leaz tro, du lait tourné. Ce 
mot dérive du verbe trer, tourner; 
participe troet. 


TRD, adj. Tordu, tors. Ce mot, 
comme le précédent, dérive de trei, 
tordre, participe troet. Koat tro, du 
bois tordu. 


TRD, S. L. Présure, levain, pour faire 
tourner le lait. Ce mot dérive du verbe 
trei, tourner, participe troet. Lakaat 
de el leaz, metire du levain dans le 
ait. 


TRO, s. L Circonférence, tour, en- 
ceinte, ronde, moyen, expédient, oc- 
casion, fois, vicissitude, cours, en 
parlant des astres, et aussi tournée 
ou petit voyage aux environs. Eul leo 
dro, une lieue de tour. Kaout ann dro 
da, avoir, trouver l’occasion de. 


TRD. Ce mot s'emploie sous forme 
adverbiale dans les phrases suivantes: 
Dont enn dro, revenir au lieu d’où l’on 
est parti. À la lettre, venir de retour. 
Kas enn dro, rapporter un objet où on 
avait pris. A la lettre, porter de re- 
tour. Beza e tro da, être en bonnes 
dispositions pour... Voy. WAR-DRO, 
ENN-D8RO. 


TRAD, s. m. Pied du corps humain, 
patte d'animal, pied de meuble, pié- 
destal, manche d'outil, pied de mon- 
tagne, pied d’un verre à boire; p. treid 


TRO 639 


(tre-id). War droad ez inn, j'irai à 
pied. Mont a reaz d'ar gear (rond oc’h 
troad gant ar paotrik, il alla au logis 
en conduisant l'enfant. À la lettre, 
pied contre pied avec l'enfant. 


TROADA, v. a. Emmancher, mettre 
un manche à un outil; p. et. Voy. 
TRCAD. 


TROAD-BOUL, s. m. Pied-bot. — 
Troad, pied, et boul, boule. 


TROADEK, adj. Qui a de grands pieds. 
— Troad, pied. Get adjectif figure parmi 
les noms de famille. 


TRCAD-GAD, s. m. Colocasie, plante. 
A la lettre, pied-de-lièvre. 


TRCADIK. C’hoari troadik-kamm, jeu 
de cloche-pieds. A la lettre, jeu du 
petit pied boiteux. 


TRCAD-LEON, s. m. Alchymille, 
plante. A la lettre, pied-de-lion. 


TROAN-LEUE, S. m. Gouet, colo- 
casie, plantes. À la lettre, pied-de- 
veau. 


TRGAD-MARC'H, s. m. Tussilage, 
pas-d’âne, plantes. À la lettre, pied- 
de-cheval. 


TROAD-POTIN, s. m. Pied-bot. 


TA9-ALL, adv. Autrefois, jadis. — 
Tro, fois, et all, autre. 


TRIAT, s. m. V. Et aussi tro, s. f. 
Tournée, petit voyage aux environs. 


TROÂTAD, S. m. Ancienne mesure 
de longueur appelée pied, et valant le 
tiers du mètre. Gette sorte de subs- 
tantifs, ainsi que nous l’avons déjà fait 
remarquer autre part, n’a pas de plu- 
riel,attendu qu'il ne s'emploie qu'avec 
les noms de nombre ou avec l’adverbe 
meur, beaucoup : Dek troatad, dix 
pieds de longueur. Meur a droatad, 
plusieurs pieds de longueur. 


TROAZ, S. m. Urine d'homme. 


TRGAZA, v. n. Uriner, parlant des 
personnes ; p. et. 


640 TRO 


TROAZER, S. m. Qui ne peut retenir 
son urine, parlant des personnes. Ge 
mot est peu usité. 


TROAZEREZ, s. L. C’est le féminin du 
précédent. 


TRGAZIGELLAT (froazig-ellat), v. n. 
Pissoter, uriner peu et souvent; p. 
troazigellet. Ge verbe dérive de troaza. 


TROAZUR, s. m. Curage, persicaire, 
plantes. 


TROAZUZ, adj. Qui fait uriner, diu- 
rétique. Louzou troazuz, plante diuré- 
tique. 


TRO-BER, s. m. Homme ou bête qui 
fait tourner la broche; dans le midi 
de la France, ce sont des petits chiens 
qu'on enferme dans une roue dentée. 
— Tro, un des modes du verbe trei, 
tourner, et ber, broche. A la lettre, 
qui tourne broche. Ce substantif est 
un nom de famille assez répandu; on 
l'écrit (robert, en francais. 


TROBIDELL, s. L. C. Voy. TRABIDELL, 

TROBIDELLA, v.n. Ù. Voy. TRABIDELLA. 

TRO-BLEG, s. L. Ruse, artifice, sub- 
terfuge, tricherie, occasion de faire le 
mal. 

TROC’H, s. m. T. VOy. TROUCH. 

TROC’HAN, s. L. T. Roitelet, oiseau. 


TROC'HAN, v. a. T. Couper, tailler; 
p. troc’het. Voy. TROUC'HA. 


TROC'H-TRANCH, adverbe, C. Voy. 
A-DROC'H-TRANCH. 


TROEC'H, S. m. Y. Urine des per- 
sonnes. 


TROEC'HEIN (troec’h-e-in), Y. n. Y. 
Uriner, parlant des personnes ; p. 
troec’het. 


TROECHER, S. m. Y. Pisseur, qui ne 
peut retenir son urine; pl. froec’herion. 


TROED, TRGET, s. m. Y. Pied de 
l'homme, patte d'animal, manche 
d'outil; pl. (rett, Voy. TROAD. 


TRO 


TROEDEIN (troed-e-in), Y. a. Y. Em- 
mancher, parlant d’un outil ; p. troedet. 


TROEDEK, adj. V. Qui a de grands 
pieds. — Troed, pied. 


TRGEI (tro-e-), v. a. et n. C. Voy. 
le verbe trei, du Léon. 


TROEIN (tro-e-in), v. a. et n. V. Ce 
mot a les mêmes acceptions que le 
verbe trei, du Léon. 


TROEL, S. L. Liseron, volubilis, 
plantes. 


TROELL, S. L. Manivelle; pl. troellou. 
— Trei, tourner; participe troet. 


TROEN, S. L. Liseron, plante. 


TROET, S. m. Y. Pied de l’homme, 
patte d'animal, manche d’outil, pié- 
destal, pied de verre à boire, pied de 
montagne; pl. (rett (tre-it). Monet d'he 
dreit. Y... s'enfuir. 


TROETET, S. m. V. Ancienne mesure 
de longueur égale au tiers d’un mètre. 
Voy. TROATAT. 


TRO-E-TRO, adj. Successivement. À 
la lettre, tour-à-tour. 


TRO-FALL, s. L. Espièglerie, plaisan- 
terie de mauvais goût, mésaventure. 
— Tro, tour, et fall, mauvais. 


TRO-GOUZOUK, s. f. Col de chemise, 
et, par extension, collier, carcan. — 
Tro, a. L. tour, et gouzouk, cou. 


TRO-HEOL, s. f. Tournesol, camo- 
mille, herbe aux verrues, plantes. À la 
lettre, tour soleil, sans doute pour 
dire que sa fleur ressemble à la cir- 
conférence du soleil. 


TROI (fro-i). Get infinitif paraît avoir 
été usité. Voy. TREI (tre-i), auquel il a 
fait place. 


TROIDELL (tro-idell), s. f. Ruse, arti- 
fice; pl. ou. 


TROIDELL (fro-idell), s. f. C’hoari 
troidell, sorte de jeu qui consiste en 
un cadran numéroté et que surmonte 
une aiguille tournante. — Trei, H. 
troet, tourner. 


TRO 


TROIDELLA (tro-idella), v. a. et n. 


Tourosyer, pirouelter, tromper en 
cherchant des détours. — Troidell, 
ruse. 


TROIDELLER (tro-ideller), s. m. Qui 
biaise ei trompe. Voy. TROIDELLA. 


TROIDELLOU (tro-idellou), s. pl. L 
Pluriel de troidell. Il s'emploie au sens 
de rubriques, intrigues. 


TROIL (tro-ili, s. L Dévidoir. Ce mot 
dérive de trei, tourner; p. troet. 


TROIOU (tro-iou). Ce mot, qui est le 
pluriel de po, expédient, occasion, 
s'emploie au sens de menées en mau- 
vaise part. 


TROK, s. m. Echange, troc; pl. ou. 
— Troka; p. troket, échanger. 


TROKA, v. a. Et aussi trokla, C., 
échanger; p. troket, troklet. Noy. TREKI. 


TROKEIN (frok-e-in), y. a. Y. Echan- 
ger ; p. troket. 


TROKER, s. m. Brocanteur, pl. ten. 
TRGKL, TROK, s. m. Voy. ce dernier. 
TROKLA, v. a. C. Voy. TROKA. 


TRO-LAGAD, s. f. Roulement des 
yeux.— Tro, tour, et lagad, œil. 


TROLINENNA, v. a. Calquer, parlant 
d’un dessin, 


TROMP, s. m. Fer de la bobine d’un 
rouet. 


TROMPILL (les L mouiilées), s. L 
Trompette; pl. ou. Prononcez ce mot 
comme dans le français Vrille, Tor- 
pille. 


TROMPILLA (les L mouillées), et 
mieux, c'hoari ou seni gant ann 
drompill, sonner de la trompette. Voy. 
le précédent. 


TROMPILLER (les L mouillées), s. m. 
Joueur de trompette; pl. ien. Voy. 
TROMPILL. 


TROMPLER-C’HOARI, s. m. Rabat- 
joie ou trouble-fête. 


———— 
ot 


TRO 


TRON, s. m. Trône. 


641 


TRONJENN, TREUJENN, s. f. Tige ou 
tronc d'arbre, trognon de chou; pl. 
ou. 


TRONKER, TRONKOUR, s. m. Y. Sau- 
nier ; pl. tronkerion. 


TRONKOUR. Voy. TRONKER. 


TRO’NN-HEOL. Mot contracté pour 
tro ann heol. Voy. TRO-HECL. 


TRO-NOZ, s. L. Ronde ou patrouille 
de nuit. — Tro, tour, ronde, et noz, 
nuit. 


TRONCOZ, adv. Par syncope pour 
e-tro ann noz, ce soir. À la lettre, 
vers la nuit. 


TRONS, TRONSAD. Voy. ce dernier. 


TRONSA, v. a. Retrousser; p. ef. — 
Tronsa he zae, retrousser sa robe. 
Troñsa he stal, plier boutique, plier 
bagages. 


TRONSAD, s. m. Faisceau, assem- 
blaze, paquet, botte de légumes, 
trousseau de clefs, carquois. 


TRONSEIN (éroñs-e-in), v. a. Y. Re- 
trousser; p. tronset. VOY. TRONSA. 


TRONSET, adj. et part. Retroussé. 


TROT, s. m. Trot du cheval, certaine 
allure. 


TROTA, TROTAL, v. n. Aller au trot 
du cheval; p. trotet. 


TROTAL. Voy. le précédent. 


TROTELLA, v. n. Trotiller, parlant 
des personnes. 


TROTER, S. m. Trotteur, parlant 
d’un cheval. Marc'h trot, marc'h troter, 
cheval qui va le trot. 


TROUC’H, S. m. Coupure, coupe de 
fourrages, incision. Bezin trouc'h, se 
dit du goémon que l’on coupe ou 
drague au fond de la mer. Voy. BEZIN 
TONN. Ar melchenn Tus ne ro nemet 
eunn trouc’h, le trèfle rouge ne donne 


81 


642 TRO 


qu'une coupe. Ann eil drouc'h, la se- 
conde coupe d’un fourrage. 


TROUC’HA, Y. a. Couper, découper, 
tailler (drap, toile), tondre (herbe), 
amputer un membre; p. trouc’het. 


TROUC’HAD, s. m. Balafre; pl. ou. 


TROUC'HEIN (trouc'h-e-in), Y. a. Y. 
Couper, tailler; p. trouc'het. Voy. 
TROUC'HA. 


TROUC’HER-BUZUG, s. m. À la lettre, 
coupeur de vers de terre. Ce mot se 
dit, en plaisantant, d’un laboureur ou 
cultivateur. Voy. TROUC’HA. 


TROUC'HER-MOC'H, S. m. Celui qui 
fait métier de tuer les pourceaux. À la 
lettre, coupeur des cochons. 


TROUET, adj. Y. Tarer-trouet, Y. Ta- 
rière appelée villebrequin. 


TROUM (anc.) Lourd. 


TROUSKENN, TRUSKENN, 5. L. Croûte 
sur une plaie; pl. ou. 


TROUSKENNA, v. n. Et aussi frus- 
kenna, se former en croûte, parlant 
d’ane plaie. Il n’est guère employé. 


TROUSIA (trou-sia). VOY. TROUZIAL. 


TROUZ, s. m. Bruit, esclandre, que- 
relle, sédition, discorde, tapage. 


TROUZA, TROUZAL, v. n. Faire du 
bruit, du tapage, parlant des per- 
sonnes ; il se dit aussi des choses, 
comme le vent, la mer, l'écho. 


TROUZAL. Voy. le précédent. 


TROUZER, s. m. Tapageur. — Trouz, 
tapage. 


TROUZIA, TROUZIAL. VOy. TROUZA, 
TROUZAL. 


TROUZUZ, adj. Bruyant. Voy. TROUZ. 
TRO-VAD, s. L Réussite. — Tro, 


tour, et mad, bon. Tro-vad en deux 
great, il à réussi. 


TRU 


TRO-VALE, S. L. Promenade, — Tra, 
tour, et bale, marcher, se promener. 
À la lettre, tour de promenade. 


TRO-VEN, S. f. C. VOy. TRÜ-WERN. 


TÈJ-VERED, s. f. Procession autour 
de l’église. Cette expression date de 
l’époque où les cimetières entouraient 
les églises. — Tro, tour, et bered, ci- 
metière. 


TRO-WAR-DRO (var), adv. À entour. 
AL lec'hiou tro-war-dro, les lieux en- 
vironnants. 


TRO-WENN (venn), s. T. Ober eunn 
dro-wenn, ne pas réussir, manquer 
SON COup. — Tro. lour, et gwenn, 
blanc. Ce mot composé que j'ai moi- 
même écrit comme ci-dessus, me pa- 
raît absurde aujourd'hui. Il faut tout 
simplement le ranger au nombre des 
mots hybrides et familiers, et l'écrire 
tro-ven. À la lettre, tour inutile, le 
mot ven étant employé en Cornouaille 
comme adjectif, au sens de Vain, lnu- 
tile. Ce qui a produit la confusion 
dans l'orthographe, c'est que les deux 
mots wenn et ven se prononcent de la 
même manière. Voy. VEN. 


TRO-WENT (veñt), s. f. (anc.) Moulin 
à vent. — Tro, indicatif de (rer. tour- 
ner, et gweñt (anc.), vent. A la lettre, 
qui tourne au vent. 


TRUANT, s. m. Y. Gueux, mendiant. 
vagabond, misérable, écornifleur. Ce 
mot, qui dérive de truez, pitié, com- 
misération, avait autrefois (YG siècle) 
le sens de digne de compassion. 


TRUANTAL, TRUANTEIN, v. a. et n. 
Y. Gueuser, écornifler, vagabonder. 
Voy. TRUANT. 


TRUANTEIN. Voy. le précédent. 

TRUANTEZ, féminin de truañt, Y. 

TRUBARD, 5.m. Traître, fourbe, per- 
fide, faux-pauvre; pl. ed. — Trubard- 
iud, hypocrite. 


TRUBARDEREZ, s. m. Trahison, per- 
fidie. 


TRUBARDEZ, s.f. Féminin de trubard, 


THRU 


TRURBARDI, v. a. Obtenir une chose 
par suite de feintes ou de mensonges : 
Trubardi eunn dra dioc'h eunn den, 
obtenir par feintes quelque chose de 
quelqu'un. 


TRUBARD-IUD, s. f. Hypocrite. — 
Trubard. perfide, et iud, traître. A la 
lettre, traître et perfide. 


TRUBUILL (les L mouillées, s. m. T. 
Affliction, grande frayeur; pl. ou. — 
Tud a ioa trubuill en em zastumet, il 
s'était rassemblé du monde à faire 
peur, T. 


TRUBUILLA (les L mouillées), v. a. 
T. Attrister ; p. et. 


TRUBUILLUZ [les L mouillées). edj. 
T. Attristant. 


TRUCH, S. m. (anc.) Fiiouterie par 
caresses ou adulation. 


TRUCHA, v. a. (anc.) Enjôler. 


TRUCHENN, S. L. Une coureuse, une 
gueuse. 


TRUCHER, S. m. Et aussi trufler,s.m., 
flou, écornifleur; pl. ien. Voy. TRUCH. 


TRUE, s.f. V.T. C. Pitié, compas- 
sion. VOy. TRUEZ. 


TRAUEK, adj. Je crois que ce mot 
a, en quelques endroits, le sens de 
truant. 


TRUELLAT, S. m. Y. Ancienne me- 
sure pour les grains. 


TRUEUZ (true-uz), adj. V.T. C. Digne 
de pitié. — True, Y. T. C., pitié, corn- 
passion. VOy. TRUEZUZ. 


TRUEZ. TRUHEZ, s. m. Compassion, 
pitié, pardon, grâce. 


TRUEZA, TRUEZI, v. n. Et mieux, 
kaout truez ouz eunn den, avoir pilié 
de quelqu'un. Toutefois, on emploie 
aussi truezi comme verbe actif : truezi 
eunn den, assurer que quelqu'un est 
digne de compassion. Enfin, on dit 
truezi d'ann amzer, regretter le temps 
passé. 


TRU 


TRUEZI. Voy. le précédent. 


TRUEZUZ, adj. Digne de pitié. — 
Truez, COMpassion. 


643 


TRUFLER, s. m. Filou, écornifleur ; 
pl. ien. VOy. TRUCHER. 


TRUGAR, s. f. Plaisir, satisfaction 
prononcée. Je l’ai vu employé au sens 
de dudi. 


TRUGARE, s. L. Y.T. C. Miséricorde, 
bonté, remerciment. — Ho trugarez, 
aotrou, merci, monsieur; je YOUS re- 


| mercie, monsieur. 


TRUGAREKAAT, v. a. Remercier; p. 
trugarekeat, trugarekeet. — Ho truga- 
rekaat, aotrou (sous-entendu, a rann), 
je vous remercie, monsieur. 


TRUGAREZ, s. f. Miséricorde, bonté, 
remerctment. Ho trugarez, merci, je 
vous remercie. 


TRUGAREZUZ, adj. Miséricordieux, 
compatissant, propice. 


TRUHE. VOy. TRUE. 
TRUHEZ. VOY. TRUEZ. 


TRUILL (les L mouillées). Voy. 
TRUILLENN, guenille, 

TRUILLAD (les L mouillées), s. L 
Botte de légumes, comme raves, Ca- 
rottes, etc. Ge mot s'emploie aussi en 
parlant d’une réunion d'êtres animés : 
Eunn druillad soudarded, un groupe de 
soldats. Enn eunn druillad, en un bloc, 
pêle-mêle. 


TRUILLAOU (les L mouillées). s. pl. m. 
Pluriel ancien de truillenn, guenille: 
aujourd’hui on dit truillou. Le pluriel 
truillaou se retrouve dans les dérivés 
ci-après. 


TRUILLAQUA (les L mouillées), v. n. 
Ramasser des guenilles, des chiffons. 


TRUILLAQUEK (les L mouillées), adj. 
Couvert de chiffons, de guenilles. 


TRUILLAQUER (les L mouillées), s.m. 
Chiffonnier, celui qui fait métier de 
ramasser des chiffons; pl. ten. 


644 TUE 


TRUILLEK (les L mouillées). Voy. 
TRUILLAOUEK. 


TRUILLENN (les L mouillées), s. f. 
Gueuille, chiffon; pl. truillou, masc. 


TRUILLENNOK (les Lmouillées), adj. C. 
Et aussi truillok, couvert de guenilles. 
Par extension, on dit kC truillennok, 
d’un chien barbet dont le poil est long 
et crotté. 


TRUILLOK (les L mouillées), adj. C. 
Le même que le précédent. 


TRUILLOU (les L mouillées),s. pl. m. 
Pluriel irrégulier de truillenn, gue- 
nille, chiffon. 


TRUK, S. m. G. Passerelle faite de 
grosses pierres pour traverser un cours 
d'eau à marée basse, et aussi gué de 
rivière. 


TRUM, adv. C. Promptement, vite. 


TRUSKENN, TROUSKENN, s. L. Croûte 
formée par une plaie; pl. ou. 


TRUSKENNA. Voy. TROUSKENNA. 


TU, s. m. Côté, part, moyen, expé- 
dient, parti, occasion, acception d’un 
mot, disposition ou manière d'être. 
Tu-evit-tu,sens dessus-dessous. Louzou 
tu pe du, émétique, remède pour aller 
par haut et par bas. Deust eo war 
he zu, il est revenu de sa frayeur. 
Ann tu-enep, l'envers d’une étoffe. 
Lakaat ann traou war ho zu, meitie 
tout en ordre. 


TUA, TUI, v. a. C. Mettre de côté ou 
à part et en cachette, comme font les 
femmes dont les maris n’ont pas de 
conduite. Le verbe bogoda est plus 
usité en Ce sens. 


TUADENN, S. f. C. Fraude. Marc’ha- 
dourez tuadenn, des marchandises in- 
troduites en fraude. 


TUBENN, S. f. (anc.) Croupe de 
cheval. 


TUCHENN, S. f. Dune, butte petite 
ou grande, motte d’un terrain maré- 
cageux ; pl. ou. Tuchenn verienn, four- 


TUE 


milière. — Tuchenn. butte, et merienn, 
pl. de merienenn, fourmi. 


TUCHENTIL, pluriel irrég. de di- 
chentil, gentilhomme. Ann ducheñtil, 
les gentilshommes. 


TUD, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
den, homme, individu. Ann dud, les 
hommes, en général, le genre hu- 
main. 


TUDA, Y. n. Voy. TUTA. 


TUDIGEU (éudig-eu), s. pl. m. V. Enn 
dudigeu, la populace. Ce mot est le 
dimiautif de rnd, tut. 


TUDIGOU, S. pl. m. Les petites gens, 
la populace. C'est le diminutif de nd. 
pluriel de den, individu. Ann dudigou, 
la populace. 


TUEEN, S. L. Y. Douve de barriqne, 
merrain; p!. {uat, masculin. 


TUEK, adj. T. Adroit, 


TUELL, s. L. V. Nappe de table; 
pl. eu. 


TUELLENN, 5. f. Cannelle de ton- 


neau; pl. ou. 


TUEMM, adj. Y. Chaud. Voy. TOMM. 
Ce mot, en Vannes, s'emploie aussi 
comme adverbe, au sens de affec- 
tueusement. 


TUEMDER, s. m. V. Chaleur. 


TUEMMEIN (fuemm-e-in), v.a. et n. V. 
Chauffer, se chauffer ; p. tuemmet. Voy. 
TUEMM. 


TUEMMOUR, s. m. Y. Chauffeur; pl. 
tuemmerion. 


TU-ENEP, s. m. Ann tu-enep, l’en- 
vers d’une étoffe, etc. — Tu, côté, et 
enep, contraire, OPposé. 


TUER, S. m. C. Qui met de côté pour 
Jui des objets qui ne lui sont pas échus 
dans un partage, etc.; pl. ten. 


TUERGN, TUIRGN, S. m. Tour, ma- 
chine des tourneurs. Voy. TUIRGN, plus 
usité. 


TU- 


TUERGNER, TUIRGNER, s. m. Tour- 
peur en bois, en métal; pl. ten. Voy. 
TUIRGNER, plus usité, 


TU-EVIT-TU, adv. Sens dessus-des- 
SOUS. 


TUE, sorte d’adverbe. Totalement. 
Brein-tuf, entièrement pourri, parlant 
du bois. 


TUFA, v. n. Jeter ou lancer sa salive, 
cracher sans efforts, comme les fu- 
meurs. 


TUFELLENN, s. f. V. Bardeau; pl. 
tufat. 


TUFF, s. pl. m. Pluriel irrégulier de 
tufjenn. 


TUFFENN, S. L. Douve ou douvelle de 
barrique; pl. pT, masculiu. 


TUFFOREK, adj. Y. Amzer tufforek, 
température de chaleur étouffante. 


TUI, TUA, Voy. ce dernier. 
TUIN, v. a. T. Le même que tui, v. a. 


TUIRGN, TUERGN, s. m. Tour, ma- 
chine des tourneurs; pl. ou, iou. 


TUIRGNAT, v. a. et n. Faconuer ou 
travailler avec le tour. 


TUIRGNER, s. m. Tourneur sur bois 
et métaux; pl. ten. 


TULAU. Voy. TULO. 
TULBENN. VOy. TULIPEZENN. 


TULBUZENN, TURBGDENN, s. L. Tur- 
bot, poisson; pl. tulboz, tulbod, mas- 
culin. 


TULE,s.m.Ombilic, cotylet, plantes. 
Voy. MOUZIK. 


TULIPEZENN, S. f. Et aussi tulbenn, 
tulipe, plante; pl. tulipez, masculin. 


TULO (tulô), s. m. Cotylet, plante. 
Voy. KRAMPOUEZ-MOUZIK. 


TU-MAD, S. m. Ann tu-mad, l’en- 
droit d’une étoffe, par opposition à 
tu-encp. — Tu, côté, et mad, bon. 


TUD 645 


TUMPA, v.a.et n. C. Verser, parlant 
d’une charrette, gagner par ruse, faire 
tomber dans un piége. On dit tumpa 
dour, vider l’eau d’un bateau avec une 
écuelle ou autre objet; p. tumpet. 


TUMPAL, v. n. T. Gambader. 


TUMPORELL, S. L. CG. Tombereau; 
pl. ou. 


TUN, S. m. Et aussi tunienn, digue 
naturelle; pl. tou. 


TUN, S. m. (anc.) Ruse, stratagème, 
tour d’adresse. 


TUNA, v. a. (anc.) Gagner par sub- 
tilité ou rus®. — Tun (anc.), ruse. 


TUNENN, s. f. Colline, dune; pl. ou. 


TUNIENN, s. f. Digue naturelle; 
pl. ou. 


TUONI, s. m. C. Uber tuoni, mettre 
en réserve. 


TUPAKINA, v. n. (anc.) Tomber à la 
renverse sur le dos. 


TU-PE-OU. Louzou tu-pe-du, éméti- 
que, remède pour purger par haut et 
par bas. 

TUR, S. m. (anc.) Taupinière, butte 
que font les taupes. Voy. TURIADENN. 


TURBODENN, s. L. Turbot, poisson; 
pl. turbod, m. 


TURCEH, S. m. Y. Lutte des bêtes à 
cornes. 


TURSHAL, Y. n. V. Et aussi tourtal, 
se battre comme font les bêtes à cor- 
nes, se cosser; p. turchet. 


TURC'HAT, Y. 9. Fouiller la terre 
comme font les taupes, les pourceaux. 
Voy. TURIAT, 


TURCHEIN (turch-e-in), v. n. V. Le 
mème que turchal. 


TURC'HUNELL, S. L. Y. Tourterelle; 
pl. et. 


TURIA. Voy. TURIAT. 


646 TUR 


TURIADENN, s. f. Terre remuée par 
les taupes ou les pourceaux ; pl. ou. 


TURIADENN-G0Z, s. L. Taupinière, 
butte formée par les taupes. Voy. Tu- 
RIAT, Y. a. — Turiadenn, terre remuée, 
et goz, laupe. 


TURIAT, v. a. Et aussi turc’hat, 
fouiller comme font les taupes et les 
pourceaux, parlant de la terre. Turiat 
ann douar. 


TURIELLAT, Y. a. VOy. TURIAT. 
TURKANTIN, s. m. Thym, plante. 


TURKEZ, S. L. Tenaille de serrurier, 
etc. ; pl. ou. 


TURN, S. m. Y. Tour, machine des 
tourneurs. 


TURNER, S. m. Y. Tourneur, qui tra- 
vaille sur le tour; pl. ton. 


TURUBAILLOU (les L mouillées), s. 
pl. m. Brimborions, et aussi, épou- 
vantail pour effrayer les oiseaux. 


TURUBAN, s. m. Echarpe de cein- 
ture; pl. ou. 


TURUCHENN, S. L. Ce qui reste en 
terre d’un arbre dont on a coupé le 
tronc. 


TUZ 


TURUL, v. a. V. Jeter, lancer; p. 
taulet, tolet. Yor. TEUREL. Ainsi qu’on 
peut le voir par le participe de turul, 
ce verbe se conjugue comme si l’infi- 
nitif était tauli, toli (tôli), Y. 


TURUMELL, s. f. Butte, petit tertre, 
et aussi petite butte formée par les 
fourmis ; pl. ou. 


TURUMELLEK, adj. Il se dit d’un sol 
raboteux. 


TURZUNELL, s.f. Tourterelle ; pl. ed. 


TUT, TUD. s. pl. m. Pluriel de den, 
individu, homme. Ann dud-ze, ces 
gens-là, 


TUTA, Y. n. (anc). Assembler des 
gens, en recruter pour exécuter un 
travail. — Tut, tud, des hommes, des 
individus. 


TUTAL, Y. n. (anc.) Se donner bien 
de la peine en pure perte pour réussir. 


TUTUM, adj. Trop gros, trop épais 
pour entrer par un trou, etc. 


TUTUM, adj. C. Lourd d'esprit. 


TUZUM, adj. C. Compacte, lourd, 
émoussé par la pointe, lourd d'esprit. 


TUZUMI, v. a. C. Emousser par la 
pointe; p. tusumet. 


UFE 


ULO 647 


LU 


U, s. m. T. (Œuf; pl. wo. Voy. vi. 
UBOT, S. m. C. Voy. HUBOT. 
UBOTA, Y. n. CG. VOy. HUBOTA. 


UC’H, UC'HEL, adj. C. Haut, élevé, 
subiime. Voy. HUEL. 


UC’HEL. Voy. le précédent. 


UC'HELAAT, v. a. C. Hausser, élever ; 
p. uc’heleat, uc’heleet. 


UC'HEL-C'HOUEDET,s.m.C.Et mieux, 
ann C'helt c'houeset, le haut enflé 
d’orgueil, pour dire le démon. Voy. 
C'HOUEZET. 

UC’HELDED, S. m. C. Hauteur. 


UC'HELENN, S. L. C. Eminence, lieu 
élevé; pl. ou. 


UC'HELENN, s. L C. Jupe. 
UC’HEL-VARR,s.m.C. VOy. HUEL-VARR. 
UCHEN, s. m. C. Voy. USIEN. 

UDAL, v. n. Y. Hurler. 

UDEIN, UDAL (ude-in), v.n.V. Hurler. 
UDEREAC'H, s. m. Y. Rugissement. 


UDEREC’H, s. m. Y. Le même que le 
précédent. 


UFERN, s. m. Cheville du pied; pl. 
ann daou ufern. À la lettre, les deux 
chevilles. C’est un pluriel duel. 


UGENN (ug-enn), s. L. Luette. Voy. 
HUGENN. Ce mot figure parmi les noms 
de famille. 


UGENT (prononcez ce mot comme 
Ug-ainte, en français); nom de nombre. 
Vingt. Après ugent, la lettre Bse charge 
en Y : Ugent vloaz, vingt ans, au lieu 
de ugent bloaz. 


UGENTVED (prononcez ce mot comme 
Ug-ainte-ved, en français), adj.numéral. 
Vingtième. — Ugent, vingt. 


UGEDLENN, HUGEOLENN (ug-eolenn), 
S.L V. Ampoule; pl. eu. 


UI, s. m. Y. CŒEuf; pl. uieu. 


UIEUEIN {ui-eu-e-in), v.a.V. Etendre 
des œufs sur des crêpes, etc., enduire 
d'œuf; p. uieuet. — Ui, œuf, Y. 


UIGENT (prononcez ce mot comme 
Uig-ainte, en français), V., nom de 
nombre. Vingt. Voy. UGENT. 


UL, article indéfini, V. Un, une. Il 
correspond à eul, du Léon. UL leo, une 
lieue. 


ULMENN, s. L T. Nœud d’arbre, de 
plante, éclat de pierre taillée; pl. ul- 
menno. 


ULMENNEK, adj. T. Qui a des nœuds 
(arbre ou plante). 


ULOC'’H, s. pl. m. Pluriel irrégulier 
de uloc'henn. 


648 UNA 


ULOC'HENN, s. L. Orme, arbre; pl. | 
uloc’h, des ormes, du bois d’orme, 
masculin. 


ULVENN, S. f. Duvet qui s'élève du 
lin quand on le peigne; pl, ou. 


UM, V. Particule qui sert, en Vannes, 
à former les verbes pronom'naux et 
qui répond à en em du Léon. C'est 
ainsi que des verbes actifs klemmein, 
plaindre, mirein, empêcher, on forme, 
en Vannes, wm glemmein, se laindre, 
um virein, s'empêcher de. Après cetie 
particule, les lettres fortes se changent 
en faibles, comme après en em du 
Léon. 


UNAN. nom de nombre. Un, une. — 
N’en deux nemet unar, il n’en à qu'un.” 
Unan anezho, un d'eux. Unan ac’ha- 
noc’h, un de vous. Unan ha daou a 50 
tri, un et deux font trois. Ge mot, 
joint aux pronoms personnels, leur 
donne une signification particulière : 
me va-unan, moi-même, moiseul, moi 
sans Compagnie; ni hon-unan, nous- 
mêmes, nous seuls, etc. Le mot unan, 
comme on le voit par l'exemple pré- 
cédent, ne s’emploie pas au pluriel; il 
n’en était pas de même autrefois. C’est 
ainsi qu’on disait : unanou-bennag, 
quelques-uns; aujourd’hui, on dit : 
eur re-bennag. On disait aussi: moñt a 
unanou, s’en aller un à un. Beza a-unan 
gañt, être d'accord avec. Unan a zaou, 
de deux choses l’une. Dal a unan! et 
d’un! pour dire en voilà un qui a son 
affaire, en voilà un qui est terminé, etc. 





UNAN-BENNAG, pronomindéterminé. 
Quelqu'un. Ce mot a un pluriel ; eur 
re-bennag, quelques-uns. On dit aussi: 
unan-bennak, eur re-bennak. Noy. 
BENNAG, BENNAK. 


UNAN-BENNAK. Voy. le précédent. 


UNANI, UNVANI, v. a. Concilier, ré- 
concilier, mettre d'accord; p. unanet, 
unvanel. 


UNANIK. Ce mot, qui n’est autre que 
le diminutif de unan, se place après 
les pronoms personnels, à linstar et 
avec le sens de unan, mais particuliè- 
rement quand il est question de jeunes 
enfants : me va-unanik, moi tout seul. 
Il s'emploie aussi pour toute personne, 


URC 


q‘and on veut appuyer sur l'isolement 
où l’on se trouvait à un moment donné. 
He-unanik edo neue, il était tout seul 
alors. 


UNANOU, s. pl. des deux genres. 
Voy. ce qui est dit à son sujet au mot 
UNAN. 


üNN, article indéfini, Y. Il répond 
à eunn, du Léon. Unn den, un homme. 


UNNEK, nom de nombre. Qnze. — 
Unan, un, et dek, dix. Voy. DEK. 


UNNEK-UGENT, nom de nombre. 
Deux cent vingt. — Unnek, onze (fois), 
et ugeñt, vingl. VOY. PEVAR-UGENT. 


UNNEKVED, adj. numéral. Onzième. 
— Unnek, onze. 


UNVAN, URVAN, adj. D'accord, uni, 
semblable, pareil. Voy. MAN, appa- 
rence. 


UNYANI, UNANI. Voy. ce dernier. 


UNVANIEZ, s. f. Union, concorde, 
réconciliation, Voy. UNVAN, 


UNVEZ. s. L. Le P. Grégoire donne 
ce mot au sens de unité : ann unvez 
eux ann Jls, l'unité de l'Eglise. 


U0, s. pl. m. T. Pluriel de u, œuf, T. 


UOAN, v. a. T. Etendre des œufs 
battus sur les crêpes. Voy. VIAOUA. 


UR, article indéfini, V. Un. Ce mot 
répond à eur du Léon et suit les mêmes 
règles que ce dernier. Ur c'hr, un 
chien, au lieu de ur ki; ur vuoc’h, une 
vache, au lieu de ur buoc'h: ur gaszek, 
une jument, au lieu de ur kazek; ur 
vamm, une mère, au lieu de ur mamm. 


UR, s. m. (anc.) Voy. GUR, homme 
par rapport au sexe. 


URC'H, s. L. Y. Ordre religieux ; pl. 
urc'heu. Noy. URS. 


URC'H, s. f. Y. Ordre, sacrement. 
Voy. URS, ordre, sacrement. 


URCHA, v. n. (anc.) Hurler, gro- 
gner, comme font les porcs. 


URS 


URC'HA, Y. n. (anc.) Voy. le précé- 
dent. 


URC'HEIN (urc’he-in), Y. Ce doit être 
le même que wrc'ha. 


URIOU, s. m. (anc.) Livre de lec- 
tures pieuses ; pl. uriaou. 


URISIN, URUSIN (uri-sin), s. m. Y. 
Devin, magicien; pl. et. 


URISINER (uri-siner), s. m. Y. Astro- 
logue, devin, magicien ; pl. ion. 


URISINEREAC'H (uri-si-nereac'h),s.m. 
V. Magie, astrologie, sortilége. 


URLAQU, s. pl. m. (anc.) Voy. URLOU, 
qui 9 remplacé urlaou. 


URLAOUEK, URLOUEK, adj. Goutteux. 
URLO, s. m. T. Goutte, maladie. 


URLOU, s. pl. m. Crampes violentes, 
goutte (maladie), mal qui survient la 
nuit par suite de mauvaise circulation 
du sang. 


URLOUEK. Voy. URLADUEK. 


URS, URZ, s. L. Ordre monastique; 
pl. ursou, urzou, ursiou. Urs sañt 
Benead, l’ordre de saint Benoît. 


URS, URZ, s. T. Terme d'église. Ordre, 
un des sacrements; pl. ursou, urzou, 
ursiou. Sakramañt ann urs, le sacre- 
ment de l’ordre. Ann ursou sakr, ann 
ursou, les ordres sacrés. Beza dindan 
ann ursou, avoir recu les ordres. hRet 
ann ursou, conférer les ordres. Kemeret 
ann ursou, prendre les ordres. Ober 
beleien nevez, ordonner des prêtres. 
Ar gloer all a xo0 bet beleget, les autres 
clercs ont été faits prêtres. Ann ursou 
braz, les ordres majeurs. Ann ursou 
bihan, les ordres mineurs. — Les or- 
dres sacrés ou ecclésiastiques sont les 
suivants par ordre d'importance : 


UZU 649 


1° Ar peleien, ou, ar re a %o bet beleget, 
les prêtres ; 2° ann avielerien, OU, ar re 
ho deus bet ann urs a avieler, les évan- 
gélistes; 3° ann abostolerien, ou, ar re ho 
deux het ann urs a abostoler, sous-dia- 
cres ; 4° ann ursou brhan, les ordres 
mineurs ; 5° kurunenn ar gloer, la 
tonsure. 


URUSIN. Voy. URISIN. 
URUZ, adj. V. Heureux. 
URVAN. Voy. UNVAN. 
URZ, s. f. Voy. URS. 


URZA, URCHA, URC’HA, v. n. C. Gro- 
gner comme font les porcs. 


US, UZ, adj. Haut, élevé. A-uz, en 
haut, au-dessus de. A-uz d'am fenn, 
au-dessus de ma tête. 


USIEN (u-sien), s. f. Criblures de 
blé vanné, écorce de l’avoine moulue. 


USMOL, s. m. T. Criblures de blé 
vanné. 


UVEL, adj. (anc.) Humble. On disait 
aussi vuel. 


UZ. US. Voy. ce dernier. A-uz d'ho 
Denn, au-dessus de votre têle. 


UZEL, HUZEL, HUZIL, s. f. Suie de 
cheminée. Uzel. Luzel, sont des noms 
de famille assez répandus. 


UZELENN. Voy. HUZELENN. 

UZE9, s. m. V. Le même que 11560. 
UZIL. VOY. HUZIL. 

UZUIL, s. L. Voy. HUZIL. 


UZULER, UZURER, s. m. Usurier; 
pl. ten. 


UZURER. VOy. UZULER, 


82 


650 VAG 


VAO 


+ 


VA, MA, pronom possessif. Mon, ma, 
mes. Dans l’universalité des dialectes 
bretons, le pronom ma est plus usité 
que va. En Basse-Bretagne, ce dernier 
est plus employé, quoique de création 
plus récente. Voy. le Supplément au 
mot Ma. Après ces pronoms, il y à 
quelques lettres fortes qui deviennent 
douces. Voy. la grammaire. Va fenn, 
pour va penn, ma tête. Va zroad, au 
lieu de va troad, mon pied. 


VA, MA, pronom personnel toujours 
rézime. Me. Après ces pronoms, il y 4 
quelques lettres muables qui s'adou- 
cissent. Voy. la grammaire. Va c'haret 
a ra, il m'aime; au lieu de va karet 
a ra. 


VAH. Ce mot, qui n’est autre que 
l'adjectif et le substantif mad, bon, 
bien, paraît parfois sous la forme ci- 
dessus, sans qu'on puisse se rendre 
un compte satisfaisant de cette trans- 
formation. Ainsi, on dit ober vad. À la 
lettre, faire bien, pour dire faire 
plaisir, soigner ou avoir soin d'un 
vieillard, d’ane faible créature, veiller 
sur eux, ne les laisser manquer de 
rien, Ann dra-xe a ra vad d’in, cela 
me fait plaisir. Grit vad d’eshi, ayez 
soin d'elle, ne la laissez manquer de 
rien. 


VAG, VAK, adj. Voy. ce dernier. 

VAGANEEIN (vagane-e-in), v. n. V. 
Tomber en défaillance. On dit aussi 
vagannein. 


VAGANNEIN. Voy. le précédent. 


VAGANNEREC'H, s. m. Y. Evanouis- 
sement. 


VA-HINI, MA-HINI, pronom pos- 
sessif. Le mien, la mienne; pl. va-re, 
les miens, les miennes. Ces mots sont 
des deux genres. 


VAK, adj. Inoccupé, désœuvré, va- 
cant, vague, parlant des personnes et 
des choses. Douar vak, terrain vague, 
qui n’a pas de propriétaire. Me >0 vak 
hirio, je n'ai rien à faire aujourd’hui. 


VAL, Y. À Vannes, on dit dant a val, 
dent molaire; pl. dent a val. Je n'en 
puis dire davantage. 


VALGOURIEIN (valgourie-in), v. n. Y. 
Et aussi valgorein, balbutier. 


VALIGANT, adj. (anc.) Inconstant. 


VAN. Voy. MAN, feinte, semblant. 
Ober van, faire semblant. 


VANELL, Voy. BANELL, 


VANN. Voy. BANN, BANN-ID. En Vannes, 
on dit seuel er bann, lever la paille qui 
a été battue au fléau sur l'aire. 


VANN, C. Teuler mein er vann, jeter 
des pierres en l'air. Je crois que bann 
doit être le radical et du genre fé- 
minin. 

VAOT. Voy. BAOT. 

VAOTA. Voy. BAOTA. 


VAOTEK. Voy. BAOTEK. 


VET 
VAR, prép. Voy. WAR. 


VA-RE, adjectif possessif. Les miens, 
les miennes. C’est le pluriel de va-hini. 
On dit aussi ma-re. 


VARLED, s. m. Valet de menuisier, 
un des instruments dont il se sert. 


VARLENN. VOy. BARLENN. 


VASTROUILL {les L mouillées). Voy. 
BASTROUILL. 


VED, mot qui sert de terminaison 
aux adjectifs numéraux et qui corres- 
pond à la terminaison ième du fran- 
çais. Daouzekved, douzième. En Vannes, 
on dit vet au lieu de red. Deuxekvet, 
douzième, V. 

VEN, YEN, adj. C. Inutile, vain. 
Cher eunn dro ven. A la lettre, faire un 
tour inutile, pour dire, ne pas réussir. 
VOy. TRO-WENN. Great en deux eunn 
dro ven, il a manqué son coup, ii n’a 
pas réussi. 

VENDEM. Voy. MENDEM. 


VENDROGENN (vendrog-enn), s. f. Y. 
Grosse dondon, fille grasse et joufflue. 


VENIAL, adj. Véniel. Eur pec'hed ve- 
nial, un péché véniel. 


VENIEL, Yor. VENIAL. 


VENJA, v. a. Venger. En em veñja, 
se venger. 


VENJANS, s. m. Vengeance. 
VERB-DOUE, s. m. Le Verbe divin. 


VERGADEL, S. L. Poisson séché et 
salé. 


VERTUZ ! interjection. Peste) diantre! 
Il se dit dans la belle humeur. 


VES, Voy. BENS. 
VESTIAL, S. m. Y. Sacristic ; pl. eu. 
VET, Y. Ce mot est emplové, comme 


ved du Léon, à la fin des edjectifs nu- 
méraux. 


VIE 651 


VETEPANS, adj. Prémédité. Je crois 
que ce mot ne s'emploie qu'en mau- 
vaise part (guet-apens). À vetepans, de 
mauvais dessein prémédité. 


VEZ. Ce mot qui, peut-être, a eu 
autrefois une sigaification, sert de ter- 
minaison à quelques mots auxquels il 
donne le sens de durée complète. C’est 
ainsi que de bloaz, année, on fait 
bloavez, la durée d’une anrée com- 
plète; de noz, nuit, on fait nozvez, la 
durée de la nuit; de dez, deis, jour, 
on fait devez, la durée d’un jour. lL en 
est de même desmotssuivants : heurvez, 
durée d’uneheureentière (heur,heure); 
mintinvez, durée entière de la matinée 
(mintin, matin); beurevez, C. T., durée 
de la matinée (beure, G. T., matin); 
goelvez, durée d’une fête (goel, fête); 
sulrez, durée du dimanche (sul, dimar- 
che); sadornvez, durée du samedi 
(sadorn, samedi). Ces deux derniers 
sont les seuls jours de la semaine aux- 
quels l’usage permette de donner cette 
forme. On remarquera que les subs- 
tantifs ainsi transformés sont du même 
genre que le substantif travesti, ce 
qui n’a pas lieu en français, Car on dit 
matin et matinée, jour et journée. — 
En Vannes, c’est la terminaison ec'h 
qui remplit ce but; on y dit : nozec'h 
au lieu de nozvez; deuec'h, pour de- 
rec'h. journée ; bleuec’h, pour bievec’h, 
année. 


VI, s. m. Ouf; pl. viou. Viou tano, 
viou bihan boaz, viou poaz tano, des 
œufs à la coque. A la lettre, des œufs 
clairs ou peu cuits. Viou poaz kalet, 
des œufs durs. À la lettre, des œufs 
cuits durs. 


VIAOUA, v. a. Etendre des œufs 
baitus. Viaoua ar c’hrampouez, éten- 
dre des œufs sur les crêpes. 


VIBER. Voy. AER-VIBER, vipère, animal. 
En latin, vipera. 


VID, VIT, s. m. V. Dyssenterie, dé- 
voiement, diarrhée, courante. 


VIELL, s. m. C. Oisiveté. 
VIELLA, Y. n. C. Être oisif. VOy.VIELL. 


VIELLER, s. mm. C. Oisif; pl. ten. 


652 VIL 


VIJEL, s. m. Abstinence, vigile. 
Ders vijel, jour où l'on doit faire 
maigre. 


VIJIL, s. m. V. Abstinence, vigile. 
De vijil, V., jour où l’on doit faire 
maigre. 


VIKEL, s. m. Vicaire, haut digni- 
taire ecclésiastique. Ar vikel-vraz, le 
grand-vicaire. Le substantif vikel se 
dit aussi d'un prêtre qui, dans une 
paroisse, est sous l'autorité du curé; 
pl. vikeled. 


VIKELACH, s. m. Vicariat, haute di- 
gnité ecclésiastique. 


VIL, adj. Obscène, déshonnête, par- 
Jant des choses, et aussi, laid, parlant 
des personnes. 


VILAAT, v. n. Devenir laid. 


VILAR, VILER, S. m. Place d'un ha- 
meau. Ce mot est peu employé, mais 
il se retrouve dans les dénominations 
des champs d’une ferme : Park ar vilar 
est le champ qui est contisgü à cette 
place. Voy. le mot camp à mon Nou- 
veau Dictionnaire français-breton 1869. 


VILAT, v. n. Y. Le même que viaat. 
VILER. YOT. VILAR. 


VILGENN (vilg-enn), S.L. C. Crasse de 
corps, et, par extension figurée, fille 
de mauvaise vie, fille prostituée ; pl. 
vilgenned. 


VILTANS, s. m. Toutes saletés qui 
sortent d'une plaie. Au figuré, ar viltañs 
se dit de la généralité des démons, des 
sorciers; pl. ou. Le pluriel viltañsou a 
uue acception particulière. Voy. ce 
mot. 


VUE 


VILTANSOU, s. pl. m. Paroles ou 
pensées déshonnèêtes , actions impu- 
diques. 


VIOLETEZ-ANN-ITROUN-VAAIA, s. m. 
Gantelée, fleur. On dit aussi manegenn, 
Su 


VIOU, s. pl. m. Pluriel de wi, œuf. 


VIQU-ELUMEN, S. pl. m. Omelette 
d'œufs. 


VIT, s. m. V. Et aussi vid, dévoie- 
ment. 


VIT. Monet da vit eunn dra, aller 
quérir une chose, C. Voy. DAVIT. 


VIVERJAND, s. m. Et aussi liverjañd, 
mercure, métal. 


VIZ. Voy. RIZ. 


VO. Ce mot s’em loie parfois dans 
tous les dialectes, à la place de bezo, 
troisième personne du singulier du 
fatur du verbe beza, lequel bezo de- 
vient vezo en construction, et, par 
contraction, bo et vo, seloa le cas. 


VOER, adj. V. Fade. 
VOERDET, s. m. V. Fadeur. 
VOLOSK. Voy. MOLOSK. 
VORSK. Voy. MORSK. 


VOULOUS, S. 
étoffe de soie. 


m. Velours, certaine 


VUEL, adj. (anc.) Humble de cœur, 
terme de dévotion. On disait aussi 
uvel. — Es vuel (anc.), humblement. 


VUELAFF, v. a. (auc) Humilier. 


VUELDED, VUELDER, s. m. (anc.) Hu- 
milité, terme de dévotion. 


WAR 


WAR (var), prép. À, dessus, sur. Ce 
mot sert à former un grand nombre 
de mots composés, et il n’est pas tou- 
jours facile de déduire le sens qui lui 
est attribué, je veux dire sa valeur 
dans le mot composé. On en pourra 
juger en jetant les yeux sur la série 
ci-dessous. — Après war, les lettres 
fortes se changent en faibles. Ainsi, on 
dit : war vor, au lieu de war mor, sur 
mer; «war zouar, sur terre, au lieu de 
war douar; war varc’h, à cheval, au 
lieu de war marc'h. Celte préposition 
aussi, dans un but purement eupho- 
nique, exige une conetruction parti- 
culière quand elle est suivie d’un pro- 
nom personnel. Ainsi, tandis que l’on 
dit war al leur, sur le sol, war va 
breac’h, sur mon bras, il faut dire 
war-n-oun, SHY MOÏ, et non war oun; 
il en est de même peur war-n-oud, 
sur toi; war n-ezhan, war-n-han, 
war-n-ezhi, sur lui, sur elle; war-n- 
omp, Sur nous; war-n-hoc'h, sur vous; 
war-n-ezh0, sur eux, sur elles. Dans 
ces dernières phrases, la lettre N est 
euphonique, et rien qu'euphonique. 
Elle est euphonique au même titre que 
la lettre T dans le français, a-t-il fait, 
etc. Enfin, la préposition qui nous oc- 
eupe s'emploie à l'instar de la prépo- 
sition dre devant un verbe à l’infinitif, 
pour former le gérondif : Ann hent a 
ta war ziskenn ha war ledanaat, le 
chemin va en descendant et en s’élar - 
gissant. À la lettre, le chemin va sur 
descendre et sur s’élargir. Ce sont des 
celticismes pur-sang. Voy. à ce sujet, 
à mon Nouveau Dictionnaire 1869, la 
préposition EN, article 9°. Voy. ARGOAD, 
ARVOR, AR, prép. 








WAR 653 


WAR (oar), prép. T. Dessus, à, sur. 
A la prononciation près, c’est le mème 
que le précédent. 


WAR-ARBENN (var), prép. C. À la 
rencontre de. Monet war-arbenn da 
eunn den, aller au-levant de quelqu'un. 


WAR-AR-PEMDEZ (oar), adv.T. Jour- 
nellement, tous les j:urs. — War, 
sur, et ar pemdez, le chaque jour. 


WAR-BENN (var), prép. War-benn 
warc'hoaz, dès demain, pour demain. 


WAR-BOUEZ (var), prép. War-bouez 
eur gordenn, au bout d'une corde. 


WAR-BOUEZ MA (var), conj. À con- 
dition que. 


WARC'HOAZ (varc'hoaz), ady. De- 


| main. Warc’hoaz vintin, pour mintin, 


par élision pour warc'hoaz da vintin, 
demain au matin. 


WAR-C'HORRE (var), prép. et adv. 
Par-dessus, au-dessus, en sus, à la 
surface. — War, sur, et gorre. surface. 
War-c’horre ann douar, à la surface 
du sol. Dek kwennek war-c'horre, dix 
SOUS en Sus. 


WAR-DP0 (var), prép. et adv. À l’en- 
tour, autour, à peu près, environ. 
War-dro ann ti, autour de la maison. 
Daouzek pe war-dro, douze à peu près. 
A la lettre, douze ou environ. — War, 
sur, et tro, tour. 


WAR-DU ({oar-du), prep, T. Du côté 
de, vers. Voy. WAR-ZU. 


654% WAR 


WAR-EEUN (var-e-eun), adv. Tout 
droit, en droite ligne. — War, sur, et 
eeun, direct, droit, adj. 


WAR-GIL (Prononcez comme en fran- 
çais Var-gui-le), adv., à reculons. — 
War, sur, et kil, arrière. Voy. A-GIL. 


WAR-GOLL (var), adv. Avec perte. 
Gwerza traou war-goll, vendre à perte. 
— War, sur, et koll, perte. 


WAR-HED (var), adv. Environ, à peu 
près. Il ne s’emploie qu’en parlant des 
distances. War-hed daou Serres kerzed 
dioc'h amañ, à deux journées de mar- 
che d'ici environ. Ou dit aussi war- 
n-hed. — War, sur, à, et hed, dis- 
tance, longueur. 


WAR-IUN (var), adv. Et aussi divar- 
tun, à jeùn. — War, à, sur, et îun, 
jeûne. 


WAR-LAEZ (var), adv. En haut, avec 
un verbe sans mouvement. War-laez 
ema, il est en haut. — War, sur, et 
laez, le haut. 


WARLENE (varlene), sorte d’adverbe. 
Uan passé. Ge mot, comme hevlene, 
renferme en composition le substantif 
lene, auquel on attribue le sens ancien 
de année, an. 


WAR-LERC’H (var), prép. et adv. A la 
suite, après. War-lerc’h ho preur. à la 
suite de votre frère. Cette préposition 
est du nombre de celles qui demandent 
une construction particulière après 
les pronoms personnels. C’est ainsi 
que l’on dit war he lerc'h, après lui, à 
sa suite, sur sa trace, au lieu de 
war-lerc h hen. Voy. ie mot PRÉPOSI- 
TION à mon Nouveau Dictionnaire 
françcais-breton 1869. Ar c'homsou-ma 
war-lerc’h, les paroles ci-dessous. 


WAR-NEZ (var), prép. Sur le point 
de. Bez’ ema war-nez mervel, U est sur 
le point de mourir, 


WEN 


WAR-N-HED (var). Voy. WAR-HED. 


WAR-0ENKLO (oar), sorte d’adjectif, 
T. En mal d’enfant. 


WAR-VALE (var), sorte d’adjectif. 
Hors du lit, debout ou sur pied et sor- 
tant du lit. — War, sur, et bale, mar- 
che, promenade. War-vale ema, il est 
hors du lit. 


WAR - VALE ! interjection ou cri 
d'alerte. Debout! — War, sur, et bale, 
marche. 


WAR-VAR (var-var), adv. Au risque 
de, sur le point de, en danger de. 
War-var da veza beuzet, en danger de 
se noyer. — War, sur, et mar, incer- 
titude, doute. 


WAR-VARC'H (var)! interjection ou 
cri d'alerte. À cheval! — War, sur, et 
marc'h, cheval. 


WAR-VORDO (var). Beza war-vordo, 
être irrésolu. Gette locution est de la 
Cornouaille. 


WAR-ZA0 (var)! interjection. Debout, 
sur pieds! — War, sur, et sao, sa, 
position du corps debout. 


WAR-ZARBED (var). Beza war-zarbed, 
être dans le doute. Voy. DARBET. 


WAR-ZISKENN (var). Cette locution, 
toute bretonne, a été expliquée au 
mot war. Mont war ziskenn, aller en 
descendant. 


WAR-ZISTOL (oar), sorte d’adverbe, 
T. Rein war-zistol, prêter ou avancer 
de l'argent. A la lettre, donner sur 
restitution. 


WAR-ZU (var), prép. Vers, dn côté 
de. War-zu ar Sao-Heol, du côté du 
Levant, du côté du lever du soleil. 


WENNIK (vennik). Voy. GWENNIK, a. L. 


ZE 


YAU, s. m. (anc). Montée. 


ZUN 655 


Z 


Z. Voy. à mon Nouveau Dictionnaire 
francais-breton, à la lettre Z, les par- 
ticularités relatives à cette lettre. 


ZE, SE, particule démonstrative qui, 
placée à la suite d’un substantif, a le 
sens de l’adverbe français là, par op- 
position à mañ, ma, qui a le sens de 
l’adverbe français ci. La particule ze 
se place après les lettres faibles ou 
douces, tandis que la particule se se 
place après les lettres fortes : ann 
dra-ze, ann den-xe, cette chose-là, cet 
homme-là; mais on dit kemenñt-se, 


cette chose-là, cela ; ar verc'h-se, cette 
fille-là ; el leac’h-se, dans ce lieu-là. 


ZELLOURI, s. m. Y. Sourire, 8. m. 
Zi, Sl, s. m. V. Défaut, vice; pl. sieu. 
ZIKEN, adv. T. Même. Voy. ZOKEN. 
ZOKEN, ZO-KEN, adv. Même. Brasoc'h 
eo zoken, il est même plus grand, elle 


est même plus grande. 


ZUN, S. L T. Semaine. Voy. SIZUN. 


SUPPLÉMENT. 


656 AND 


ATR 


SUPPLÉMENT 


AU 


DICTIONNAIRE BRETON-FRANÇAIS 


Les mots compris dans ce Supplément figurent à leur rang dans le corps du 


Dictionnaire breton-français. 


ALAN, s. m. Beac’h en deuz 0 kaout 
alan, il a peine à respirer (par une 
lourde température). 


ALL, adj. Autre. Ce mot s'emploie 
parfois d’une manière qui échappe à 
l’analyse. C’est ainsi que l’on dit : 
Ker iaouank all ma's oud, si jeune 
que tu es. Deut oc'h eux à geit all, 
vous êtes venu de si loin. Ret ou ober 
kemend all, rendre la pareille. Evit 
kemend all a dud, pour tant de gens. 
Ar bleis a louñnkaz ann oan, kik, eskern 
hag all, le loup dévora l’agneau, chair 
et os. À la lettre, chair, os et autres. 
Ce mot all est, dans cette dernière 
phrase, d’une énergie bien remar- 
quable. 


AMZER, s. L. Temps, époque. Amzer 
30 bet c oann kre, j'étais fort autrefois, 
il fut un temps où j'étais vigoureux. 


ANDERU, S. m, Y. Après ditné. 


ARAR, charrue, et ARAT, charruer. 
En français, araire. En latin, aratrum. 


ARIANT (anc.) Argent. 


ATANT, s. f. Occasion. Bez' en deus 
bet atant vad da vont di, il a eu une 
belle occasion pour aller là. 


ATIL. Dans les fermes de la Cor- 
nouaille et du Léon, il y a parfois un 
champ qui porte le nom de Park atil. 
C’est un champ de bonne terre et 
proche de la maison, à laquelle il est 
même contigu le plus souvent. On y 
cultive des légumes potagers et quel- 
ques arbres fruitiers. 


ATREJOU. Ce mot est le pluriel de 
atred. Il a passé dans le français fa- 
milier de la Basse-Bretagne. On y dit 
des atrets, pour dire démolitions, dé- 
combres. 


BOL 


AVEL, s. L. Vent._En grec, aella. 


A-WALC'H, adv. Assez. Ce mot,outre 
le sens ce suffisamment, à satiété, a 
une acception très-usitée dans le langa- 
ge usuel, Me raio ann dra-ze a-walc’h, 
je pourrai faire cela tout seul. Me 1610 
va-unan a-walc'h, j'irai fort bien tout 


BAILL, S. m. Paquet, moitié de 
barrique. En français on donne le 
même sens au mot Baille. 


BAK, BAG, s. L. Bateau. En francais, 
Bac, bateau de passage sur une rivière. 


BALAN, pluriel de balanenn, du 
genêt, arbuste rustique. En francais, 
Balai. Dans une grande partie de la 
France, les balais rudes se font avec 
du genèt. 


BANN, s. L C. Teuler mein er vann, 
jeter des pierres en l’air. 


BANNE, s. m. Goutte de liquide. 
Karet a ra he vanne, il aime à boire 
un COUP. 


BASTA, v. n. Sufire. En espagnol, 
basia, suffire, et bastanté, assez. 


BEAC'H, s. m. Difficulté. Beac'h en 
deux 0 kaout he alan, il a peine à res- 


pirer (par suite de la température 
lourde). 


BIGALENN, S. f. Y. Dame-jeanne, 
grande bouteille couverte d’une natte. 


BIR, s. m. Flèche. Stu ar bir, aileron 
de la flèche. 


BOLOS, pluriel de bolosenn, prune 
sauvage. En Basse-Bretagne, dans le 
langage familier, le mot Blosse a passé 
dans le français avec le sens ci-des- 
sus. 


BRE 657 


seul. Te lavar a-walc'h, tu en parles 
fort à ton aise. E c’halle beza a-walc’h, 
cela pourrait bien être, peut-être bien. 
Marteze a-walc’h, peut-être bien. 


A-ZIARBENN, prép. C. Me ielo a-ziar- 
benn d'e-hoc'h, j'irai à votre rencon- 
tre. 


BOM, S. m.; pl. bomou, C. Leuskel 
eur bom kan, pousser des cris désa- 
gréables à l'oreille, comme les cris 
que poussent les ânes, les oies quand 
elles étendent leurs ailes et courent 
comme des affoles. Distaga bomou, 
chanter avec force et souvent. 


BOUEDEK, BOUEDOK, adj. C. Eunn ti 
bouedek, une maison bien approvi- 
sionnée en vivres. Voy. BOED, BOUED. 


BOUET, BOET, S. m. Voy. B0ED. Le 
mot Bouet est un nom de famille assez 
répandu. Il se prononce comme Bouette 
en francais. 


BOURD, s.m. Farce, facétie. En vieux 
français, bourder, faire ou dire des 
farces. 


BRAND, s. m. Y. Hamac; pl. eu. 


BRAZ (brdz). N'eus ket eur vraz 
anezho amañ, ils ne sont pas en grand 
nombre ici. Voy. BRAZ, adj. 


BREC'H, s. f. Y. À vrec’h displeget, 
à tour de bras. 


BRENNIK, S. m. Coquillage conique. 
Ce mot est employé dans le même sens 
dans le français familier de la Basse- 
Bretagne. 


BREZOUNEK. Nous avons dit à ce mot 
du Dictionnaire que les paysans bre- 
tons articulent fort mal, et nous en 
avons donné les raisons. On pourrait 
dire aussi que certaines phrases bre- 


83 


658 COL 


tonnes ne sont pas étrangères à ces 
inconvénients. Ce sont celles dans 
lesquelles le sujet termine la phrase, 
ce qui est fort ordinaire dans notre 
langue. Ainsi, au lieu de dire : ann or 
a vezo kloset. la porte sera bouchée, 
on dit de préférence : klozet e vezo 
ann or. Mais ici, impatients qu’ils sont 
de faire connaitre le sujet dela phrase, 
ils mangent la moitié des mots qui le 
précèdent, et disent : kloset vo ‘nn or. 
C'est une phrase dans le genre de 
celles que Unn entend dire aux gens 
illettrés en France : Qui "a ‘qu'a dit 
c'te bêtise? — Les femmes et les en- 
fants de la campagne, les enfants sur- 
tout, parlent plus correctement le 
breton. 


BRONN, s.f. Mamelle. Trouc'ha bronn 
da eur bugel, sevrer un enfant. À la 
lettre, couper le sein à un enfant. 
het bronn d'ar bal. À la lettre, donner 
le sein à la pelle, se dit d’un laboureur 
qui se repose, les bras appuyés sur sa 
bèche et le manche touchant le sein. 
C’est une charmante expression. 


CHOANENN, s. f. Miche de pain. En 
plusieurs provinces de France, on dit 
Choine en ce sens. 


CHOM, CHOUM, v. n. Rester, de- 
meurer, stationner. En francais, chô- 
mer. 


COLLECTIFS (noms). — Cette notice 
est destinée à compléter les observa- 
tions qui ont été faites au mot coL- 
LECTIF de mon Nouveau Dictionnaire 
français-breton 1869. — NOS avons 
souvent parlé des substantifs coliecüis, 
ou, en d’autres termes, des substantifs 
qui exigent le pluriel après eux. Une 
grande partie d'entre eux sont de 
véritables pluriels auxquels parfois 
on ne veut pas reconnaitre Ce Carac- 
tère, parce que leur terminaison ne 





COL 


BROUD, s. m. Piquant, pointe en 
général. Kamm broud, se dit d’un être 
animé qui boite, parce qu’il a été piqué 
au pied. 


BUGELIK [bug-elik), s. m. Petit en- 
fant. C’est le diminutif de bugel (bug-el), 
enfant. Son pluriel est bugateigou (bu- 
gale-igou), conformément à la règle 
qui régit la formation des pluriels des 
diminutifs : de bugale, pluriel de bu- 
get, on forme le pluriel de bugelik en 
ajoutant igou. C’est donc à tort que 
plusieurs disent et écrivent bugaligou. 
C'est ainsi que de paotred, pluriel de 
paotr, enfant mâle, on forme le mot 
paotredigou en ajoutant igou au pluriel 
du radical. 


BUTUN, s. m. Tabac. Ret ludu e 
leac’h butun, tromper. A la lettre, 
donner de Ja cendre au lieu de tabac. 


BUTUN-NEVEZ, s. m. À la lettre, 
tabac nouveau. Ce nom a été donné à 
Ja petite Eclaire, plante appelée aussi 
ficaire, Les anciens prétendaient que le 
suc de cette plante purgeait le cerveau. 


C 


revêt pas la forme ordinaire des plu- 
riels. Nous allons, dans cet article, 
résumer les particularités de cette es- 
pèce de mots, parce que leur emploi 
présente quelques difficultés et choque 
l'oreille de ceux qui ne parlent pas 
exclusivement le breton. En latin, du 
reste, il en est de même, parce que 
les substontifs collectifs affectent la 
forme du singulier. C’est pour ce 
motif que l’on aime mieux dire, turba 
ruit, plutôt que turba ruunt. 

Parmi les mots bretons qui figurent 
dans cette catégorie, il en est qui, 
avons-nous dit, ne sont que des plu- 
riels irréguliers, c'est-à-dire des plu- 
riels qui n'ont pas la terminaison ha- 
bituelle des pluriels. De ce rombre 
sont : keuneud, du bois de chauffage, 
pluriel de keuneudenn. bûche à brûler; 


COL 


kolo, de la paille, des tiges de paille, 
pluriel de koloenn, tige de paille; ludu, 
des grains de cendre, de la cendre, 
pluriel de luduenn, grain de cendre; 
louzou, des plantes, des remèdes, plu- 
riel de louzaouenn, plante médicinale 
ou potagère; goulou, des chandelles, 
de la chandelle, pluriel de goulaouenn, 
une chandelle; glaou, des charbons, 
du charbon, pluriel de glaouenn, un 
charbon; saout, le bétail, les bêtes à 
cornes, qui n’a pas de singulier; segal, 
des grains de seigle, du seigle, pluriel 
de segalenn, un grain de seigle ; gwi- 
niz, du froment, hers. de l'orge, kerc'h. 
de avoine, sont dans le même cas 
que segal. 

C'est pour ce motif que l’on dit : 
ar c’heuneud-xe n'int Ket eus ar re 
wella, ce bois de chauffage (ces bûches 
à brüler), ne sont pas des meilleu- 
res; ar c'holo-ma n'iñt ket seac'h. 
, cette paille (ces tiges de paille), ne 
sont pas sèches ; al louzou-ze n’ho 
deux ners e-hed. ce remède (ces plan- 
tes médicinales), n’ont pas d'efficacité; 
ar goulou rousin n'int ket mad, la 
chandelle (les chandelles) de résine ne 
sont pas bonnes; ar glaou-ze n'int ket 
seac'h, ce charbon (ces charbons), ne 
sont pas secs, etc. 

Parmi les véritables noms collectifs, 
figurent les suivants : Lod et darn, 
part, portion, partie; kement, ke- 
mend, tout ce qui, tout ce que; meur 
a hini, plusieurs; kemend hini, tout 
ce qui, tout individu qui; ann darn 
vuia, la partie la plus grande, arre- 
beuri, le mobilier d’une maison; stla- 
bez, des ordures, des saletés; strouez, 
des halliers ; boed, de la nourriture, un 
mets, des mets; arc'hant, de l'argent 
monnayé, et autres qui m'échappent. 

C’est aussi pour ce motif que l'on 
dit : Lod ho deux great ann dra-se ha 
lod all n'ho deux ket great, une partie 
ont fait cela ei uuc autre partie n’ont 
pas fait; ann darn vuia a oar gounid 
ho boed. la partie la plus grande, la 
plupart sait gagner leur nourriture; 
Kemend den a zo ha ne labouront ket. 
tout individu qui existe et qui ne tra- 
vaillent pas, etc.; meur a hini ne ou- 
zont tamm ann dra-se, plusieurs ne 
savent pas cela; kemend hini a xo 
k anv ne varvont ket. tout individu 
qui est malade ils ne meurent pas; 
kemeñd hini ho deus karg ac hanomp, 


CON 659 


tous ceux qui ont charge de nous; 
kemeñd hini ho deuz sec'hed ne ouxont 
ker terri ho sec'hed. tous ceux qui ont 
soif ne savent pas étancher leur soif; 
ann arrebeuri-ze n'iñt ket nevez great, 
ce mobilier ne sont pas neufs; evit ar 
boed-5e me a fell d'in kas anezho gan-en, 
pour ce qui de cette nourriture, je veux 
porter elles avec moi; ann arc’hant a 
zo berr ho lost, l'argent monnayé est 
court leur queue (est rare). 


CONJUGAISON. — Notice sur les 
verbes irréguliers. — Les verbes réel- 
lement irréguliers sont en assez petit 
nombre. Ce sont : Beza, être, v. n. et 
auxiliaire; Kaout, avoir, v.a,et auxi- 
liaire; Ober, faire, v. a. et auxiliaire; 
Moñt, aller, v. n.; Dont, venir, Y. n.; 
Lakaat, mettre, placer, v.a.; Gouxout, 
savoir, v. a. et n. La Grammaire de 
Le Gonidec donue tout au long la con- 
jugaison de ces verbes. 

D'autres verbes, au premier abord, 
paraissent irréguliers, parce que leur 
infinitif, par suite d'abus, paraît avoir 
été modifié. C'est ainsi que J'infinitif 
derc'hel ou delc'her, tenir, a pris la 
place de dalc'hi, qui, malgré cela, a 
conservé tous ses droits anciens sur 
la conjugaison : dalc'hann, je tiens; 
dalc'hinn, je tiendrai; dalc'het, parti- 
cipe passé. Le verbe Terri, rompre, 
est dans le même cas; il se conjugue 
sur torri, qui paraît avoir été l’ancien 
infinitif : torrann, je romps; torrinn, 
je romprai; torret, participe passé. 
L'infinitif semeret, prendre, a supplanté 
l'ancien infinitif kemerout, lequel ne se 
dit plus qu’en Cornouaille : kemerann, 
je prends; kemerinn, je prendrai. Le 
participe passé kemeret est ainsi devenu 
semblable à l'infinitif. Le verbe Lemel, 
ôter, se conjugue sur lama ou lamout, 
qui paraissent avoir été usités comme 
infinitifs : lamann, Tote: laminn, 
j'ôterai; le participe passé est resté 
lamet, comme autrefois. Le verbe 
Tamall a été substitué à tamallout, 
blâmer : tamallanr, je blime; tamal- 
linn, je blâmerai; tamallet, participe 
passé. — Ajoutons, pour terminer, que 
dans ces sortes de verbes, qui n’ont 
d’irrégulier que leur infinitif (ils sont 
nombreux), on peut s’aider du parti- 
cipe passé pour arriver à connaitre 
l’ancien infinitif, et, par suite, la ma- 
nière de les conjuguer. 


660 DI 


DA (page 95). Gette préposition, de- 
vant un verbe à l'infinitif, signifie 
aussi, dans le but de, pour parvenir à. 
C’est ainsi que l’on dit: Danvez a-walc'h 
am euz da vaga va zud, j'ai assez 
d’aisance pour nourrir ma famille. 
Deuet cunn da lavaret ann dra-z7e 
d'e-hoc'h. je suis venu pour vous dire 
cela. N'am eux netra da ober, je n'ai 
rien à faire (pour faire). 


DANVAD, s. L. Prebis. Mar grit ho 
tanvad, e viot touxet, si vous faites la 
brebis, vous serez tondu. 


DAOU, nom de nombre. Deux, pour 
le masculin. Unan a zaou, de deux 
choses l’une. Dal a zaou! et de deux! 
pour dire, en voilà deux qui sont ter- 
minés, etc. On dit de même : Dal a 
unan! et d'un! 


DAOUST, conj. interrogative. Daoust 
hag hen a zo deut aman? Peut-être 
est-il venu ici? 


DEIZ, s. m. Jour. En latin, dies. 


DENEDEO, S. m. Catharre, fluxion. 
Ge substantif est employé comme fé- 
minin par quelques personnes. 


DI, part. privative et négative, et 
aussi dis. Didrouz, pour di trouz, sans 
bruit; distei (dis-tei), découvrir ce qui 
était couvert; digaloun (di et kaloun, 
cœur), Sans cœur, sans énergie, pol- 
tron. En francais, ce dis privatif se 
trouve dans les mots disparaître, dif- 
forme, etc. 


DI, Y. En Vannes, ce mot s’emploie 
au sens du mot français Ex : di goronal, 
ex-colonel. Toutefois, il est mieux de 
dire, comme en Léon, koronal bet. À la 
lettre, colonel a été. Gomme on le voit, 


DOR 


après cette particule les lettres fortes 
s’adoucissent, car di goronal est là 
pour di koronal. 


DIAGON, s. m. Diacre. En grec, dia- 
konos. 


DICHAL, adj. Beza dichal gañt eunn 
dra, n'être pas inquiet de quelque 
chose. — Di, privatif ou négatif, et 
chal, inquiétude. 


DIGAREZ, s. m. Evit he zigarez e 
lavare es 00 klanv, pour s’excuser, il 
disait qu'il était malade. 


DILAVAR, adj. Dont ken dilavar hapes- 
ked, rester muet comme les poissons. 


DINERZ, adj. Et aussi diners, faible, 
sans force. En latin, mers. 


DISPLEG, adj. Eur galoun eeun ha 
displeg, un cœur simple et sans dé- 
tours. — Di, privatif, et pleg, pli. 


DIVORFIL, adj. C. A-walc'h e oa ann 
distera Lous evit he zerc'hel divorfil, 
le moindre bruit suffisait pour le tenir 
sans même sommeil léger, suffisait pour 
le réveiiler. 


DIZ. S. m. War ann dis, aux heures 
impaires. Je ne puis rien dire de ce 
substantif. 


DIZED, DIZET. Voy. ED. 


DLE, s. m. Page 164. Kemeret dle, 
contracter une dette, ou des dettes. 


DORLOTA, v. a. Soigner, caresecr, 
donner de petits soins. En Basse- 
Bretagne, dans le français familier, vu 
dit Dorloter, en ce sens. 


FEN 


DRE, prép. Cette préposition, précé- 
dant un verbe à l'infinitif, doune à 
celui-ci la valeur d’un gérondif : dre 
ober, en faisant ; dre balat, en bêchant, 


EANA, v. n. Se reposer, cesser. En 
grec, ean. 


ED, ET, s. m. Blé. Ils se prononcent 
comme en francais ède, ète. Ce subs- 
tantif breton, précédé de la particule 
privative di, diz, a formé ladjectif 
dized, dizet, sans blé. Voy. ce mot. 


EGAR, s. m. C. Beza enn egar, être 
de mauvaise humeur pour quelque 
sujet, être mécontent, être vexé. 


FALC'H, s. L Faulx, outil d’agricul- 
ture. En latin, alz. 


FAO, s. m. pl. Des fèves, des hari- 
cots. En français, sur les côles de 
Bretagne, on dit fayot. 


FEAZ, adj. et adv. Leun feaz, tout 
plein, on ne peut plus plein, rempli 
au comble. 


FENCZ, HENOZ, FETNOZ, HENOAZ, 
HENDEZ, adv. Tous ces mots sont 
usités en diverses localités au sens de 
ce soir, cette nuit, par rapport au 
futur et au passé. Ne zeuio ker fenoz, 
il ne viendra pas ce soir. Gwall bell 
vunn bet Kous ket fenos. j'ai dormi loug- 
temps cetie nuit. — Je ne vois daus 
ce mot que le substaniif noz, nuit. 


1 
| 


FLU 661 


pour dre palat. Comme on le voit, 
après cette préposition, les lettres 
fortes s'adoucissent. Voy. DRE, page 
412% 


ESK9OP,5. m. Evêque. En grec, skopos. 


ESPERN, Y. D. et a. Economiser, He- 
mañ a zo mad da espern, celui-ci est 
très-économe. 


EURELJI, v. n.; part. eureujet. Me a 
zo dimezet hog eureujet, je suis fiancé 
et même marié. Voy. DIMEZI. 


EZOMM, s. m. Besoin. Ezomm am 
eux out-hañ, j'ai besoin de lui. 


FEST, s. m. Fête. En latin, festum. 
En vieux francais, FESTE. 


FETE, adv. Le même que feteiz. 


FETEIZ (fete-iz), adv. Avec un verbe 
au futur. Aujourd'hui. Ne Zzeuio ket 
feteiz, il ne viendra pas aujourd'hui. 
— Je ne vois dans ce mot que le subst. 
deiz, jour. 


FIANS, sf. Confiance. En vieux 
français, fiance. 


FISTOULIK, s. m. Ce mot s'entend en 
mauvaise part daus la phrase sni- 
vante, en parlant d'une personne : 
ober fistouli: d'ar re vras, flagorner les 
grands. 


FLU, s. m. C'hour Hu dizolo, jouer 
aa bre'an découvert. Ç 


662 HEP 


FORN, FOURN, s. m. Four. En latin, 
furnus. En français, four et fournaise. 


GALLDU, S. m. Voy. GALDU. 


GAOU, s. m. Mensonge, préjudice, 
tort. Kredi a reer dre c'haou ez aio di, 
on croit à tort qu'il ira là. 


GIZ, s. L. Habitude, mode, manière. 
Ce mot se prononce comme en français 
guise. 


GOARKHEIN, v.a. V. Goarnein ur gouil, 
garder une fête, la célébrer. 


GOUR-MOEREB, s.f. V. Arrière-tante. 
Voy. GOUR, particule augmentative et 
diminutive de l’objet ou de l’action. 


GRED, GRET. En certaines localités 
de Tréguier, ce mot est usité au sens 
de : C'en est fait de. — Gred eo a Ber, 
c’enestfait de Pierre.Gred eo ac'hanoun, 
c'en est fait de moi. Ge mot n’est autre 
que le participe passé great, gret, du 
verbe ober, faire. 


H 


HANTER, S. m. Moitié. Torret eo bet 
dre ’nn (dre ann) hanter, il a été cassé 
en deux. À la lettre, par la moitié. 


HARTUZET, adj. V. Rabougri. 


HEP, HEB, prép. Sans. Ces mots ser- 
vent, en certaines circonsiances, à 
former une négation: Mezuz eo d'e-hoc'h 
choum hep lavaret ger, il est houicux 





HEU 


FOUERIK, adj. V. Blet, parlant des 
fruits trop mürs. 


GRET. Voy. le précédent. 


GRIGNOUZ, adj. et s. m. Qui est de 
mauvaise humeur. Dars le français 
familier de la Basse-Bretagne et de 
l’Anjou, on dit Grignoux, en ce sens. 


GRIGNOUZA, v. n. Être de mauvaise 
humeur. Dans le français familier de 
la Basse-Bretagne et de l’Anjou, on dit 
Grignouser, en ce sens. 


GOAF, GWAF, S. m. Dale, instrument 
de marine. 


GWEACH, s. L Fois. Ar weach keñta 
oa d'es ha mont di, c'était la première 
fois qu’il y allait. Beza war he weach 
keñta, faire son coup d'essai. A la 
lettre, être sur sa fois première. 


GWENNEK (guennek), S. m. SOU, 
monnaie de la valeur de 5 centimes. 
En Tréguier, il se prononce goennek. 


pour vous de ne pas prononcer un 
seul mot. Arabad eo d'e-hoc'h choum 
heb ober ann dra-2e, il ne vous est pas 
permis de ne pas faire cela. 


HEUZ, HOUZ, s. m. V. Botte, chaus- 
sure ; pl. eu. De ce mot semble déri- 
ver le mot francais Houzeaux, sorte 
de bottes pour aller à cheval. 


KAN 


HINI (page 290). Me eo ann hini 
a 100 tenn va labour, mon travail était 
pénible. A la lettre, moi est celui était 
pénible mon travail. Au sujet des 
mots kemeñnd hini, meur a hini, voyez 
ce qui est dit au mot COLLECTIF du Sup- 
plément à ce dictionnaire. 


HIRR, adj. Long, dans les deux sens 
du mot francais. Eunn den hirr ha 
treud, un grand efflanqué. À la lettre, 
un homme long et maigre. 


HOADIK, HOEDIK, s. m. V. Canard 
sauvage, alebran. C’est le diminutif de 


IELL-ED, 5. m. Voy. IELL, épautre. 


KAL, KALA, s. m. Calendes. Du latin, 
Calendas. Voy. page 314 du Diction- 
naire. 


KALOUN, 5. f. Cœur, estomac. Ce mot 
s'emploie en un sens figuré : Bepred 
e vez digor va c'haloun, j'ai toujours 
bon appétit. A la lettre, toujours est 
ouvert mon estomac. 


KAMAHUD, s. m. Y. Email. 
KAMAHUDEIN, v. a. V. Emailler. 


KANN. On dit kamm-broud d’un ani- 
mal qui est blessé au pied par suite 
d’une piqyüre quelconque. 


KANELL, S. L. Bobine. Ce mot a passé 
dans le français Cannelle. 





KEI 663 


hoat, hoet. Y. On dit aussi houadik, 
diminutif de houad. 


HOLL, adj. Tout. En grec, holos. 
HOROS, s. m. V. Cahot de voiture. 


HOROSEIN, v. n. V. Cahoter. Il se 
conjugue avec le verbe auxiliaire ober. 


HOUADIK. Voy. HoADIK (Supplément). 


HUEL, adj. Haut. Al Loer-Huel, la 
Haute-Loire, département français. 


IZEL, adj. Bas. A1 Loer-Izel, la Loire- 
Inférieure, département français. 


KARET, v. a. Aimer. En espagnol, 
caro, Cher, aimé. 


KASTELL, s. m. Château. En latin, 
castellum. 


KASTIZA. v. a. Châtier. En latin, 
castigare. 


KAVA, v. a. Creuser. En latin, ca- 
vare. 


KEIT. Voy. page 331 du Dictionnaire. 
Ce mot, qui a le sens de, aussi grand, 
aussi long, aussi loin, en parlant de 
la longueur du temps ou des distances, 
s'emploie aussi dans les phrases sui- 
vantes : Arabad eo d’ezhan mont kert 
all eux he vro, il ne lui est pas permis 


664 KEN 


d'aller aussi loin de son pays. Dout 
int euz a geit all, ils sont venus de si 
loin. Biskoaz ne gavaz detz e-bed kett. 
il ne trouva jamais de jour aussi long. 


KEMEND. Voy. COLLECTIFS (noms), au 
Supplément. 


KEMEND-HINI. Voy. COLLECTIFS (noms), 
au Supplément. 


KEMENER, S. m. Tailleur. Nous avons 
dit que les Bretons, peuples essen- 
tiellement laboureurs, avaient peu de 
sympathie pour les artisans en géné- 
ral, et nous en avons donné des exem- 
ples aux mots Kakous, Miliner et 
autres. Les tailleurs aussi ont leur 
part dans les lazzis des paysans. Ils 
trouvent que cette profession ne de- 
vrait être exercée que par des fem- 
mes, afin de laisser les hommes aux 
durs travaux de la terre. 


C'est ainsi que l’on dit des tailleurs : 


Eur c'hemener ne d-aio ket 

Nen tro enn douar benniget; 
Lak’ anez han enn douar kerc'h 
Ha chas ar barres war he lerc’h. 


Autres : 


Neh a lavar eur c'hemener 
A lavar ivez eur gaouïier. 


Eur c'hemener ne ker eunn den, 
Kemener eo ha netra ken. 


Nao c'hemener erit ober eunn den. 


Persoun Sanñt-Fragan a lavare e tlefe 
beza kaset bocd d'ar gemenerien war 
beg eur forc'h houarn. 


KLOAREK, S. m. Terme d'église. 
Séminariste, initié, clerc; pl. kloer. 
Eur c'hloarek, un clerc; ar c’hloer, ar 
gloer, les clercs. On dit aussi kloarek 
bihan, kloarek munud; pl. kloer vi- 
han, kloer munud. 


KENTEL, s. L Lecon. het keniel da 
eunn den, en Style familier, s'emploie 
au sens de, en revendre à quelqu'un. 
A la lettre, donner lecon à. 


KUI 


i  KOBAN, s. m. Y. Banne pour mettre 
le charbon. 


KOBANEIN, v. a. V. 


Mettre en banne 
| du charbon. S 


| KOCHONNEIN, v. n. V. Mettre bas, 
parlant de certaines femelles d’ani- 
maux. VOy. KOCHONN. 


KOK. s. m. Cuisinier, En latin, co- 
quo, je cuis. 


KOLIN, s. m. V. Il se dit des petits 
des animaux inférieurs en taille. Kolin 
ki, kolin chas, petit d’une chienne. Il 
se dit également pour le renard, le 
loup, eic., mais non pour le porc. 
Kolin luern, kolin bier, Y. 


KOLL GDAD, s. m. Hémorragie. Koll 
goad s'emploie aussi comme verbe. 
A la lettre, perdre sang. Koll goad 
dre ar fri, saigner par le nez. 


KONIKL, s. m. Lapin. Ce mot était 
encore en usage en francais, au XV° 
siècle; on l’écrivait conicle. En quel- 
ques localités bretonnes, on dit ko- 
nifft, et en Vannes, koulin. 


KORN, s. m. Corne. En latin, cornu. 


KOUSKET, v. n. Dormir. Kousket 
bete pell ann dets, dormir la grasse 
matinée. 


KRE, adj. Fort, vigoureux, énergi- 
que. Voy. page 374. Ce mot s'emploie 
aussi au figuré. Ar re-ze n'int ket kre 
a-walc'h enn ho c'hallek, ceux-là ne 
sont pas assez familiarisés avec la 
langue française. 


KRESK, s. m. Croissance. En latin, 
crescere, croître. 


KUIGN, s. f. Gros morceau de pain, 

grosse galette. En français familier, 

| cuiïgnon, dans la première acception. 
Voy. KUIGN au Dictionnaire. 


MA 


LABOUR, s. m. Travail. 
labor. 


LABOURAT, v. a. Travailler. En 1444, 
ce mot avait le même sens dans le 
patois lorrain. 


En latin, 


LAERON, pluriel de laer, voleur. En 
français, larron. 


LAGADENN, s. f. Voir ce mot, page 
387. lL a de plus la signification de 
Douille, sorte d’anneau en métal dans 
lequel on place le manche de certains 
outils. 


LAGADENNA, v. a. Voy. page 387. 


Lagadenna lost eur gazek, boucler une 
jument en chaleur. 


LAKAAT. v. a. Mettre, placer; n. le- 
keat. Lekeat e vezo ann or enn eul 
leac'h all, on déplacera la porte. 


M 


MA, VA, pron. possessif. Mon, ma, 
mes. Ces deux mots s’emploient à peu 
près indifféremment; cependant, je 
crois qu'en Basse-Bretagne on dit 
plutôt va que ma. Fa zad, mon père; 
va Doue, mon Dieu. — J’ai dit déjà au 
sujet de ces pronoms possessifs, que 
va‘était de création relativement ré- 
cente. (Dans Sañtez Nonn et dans le 
Catholicon, xu° et xv° siècles, on ne 
trouve pas va). Ce qui m'a amené sur- 
tout à le dire, c’est que le pronom 
possessif régime em, dans mon, dans 
ma, dans mes, a existé de temps im- 
mémorial. Ce pronom em est une con- 
traction de e ma, dans mon, dans ma, 
dans mes. Ainsi, on à toujours dit : 
em Zi, pour em fi, dans ma maison; 
em liorsik, dans mon courtil. Le pron. 
possessif régime am est dans le même 
cas. Il est toujours précédé de la pré- 
position da et se contracte avec elle 
sous la forme d'am, à mon, à ma, 
à mes. D'an breur, à mon frère. 


MAN 


L 


LAPOUS, s. m. Au pluriel, lapoused. 
En quelques localités, ce mot s'em- 
ploie comme kolenn du Léon, et com- 
me kolin de Vannes, au sens de Petit, 
s. m. Lapous ki, lapous gad, petit 
chien, petit lièvre, et autres ani- 
maux de taille inférieure, le porc ex- 
ceplé. 


LELA, s. m. V. Bambin. Je pense 
que C "est surtout en interpellation que 
ce mot est usité. Tao, lela! Tais-toil 
morveux, bambin. 


LES, LESS, prép. Près de. En Nor- 
mandie ce mot est entré dans le fran- 
cals, Solteville-lès-Rouen, etc. 


UZER, s. f. Lettre, missive; pl. li- 
zeri. Paotr al (zert, le facteur de la 


| poste. A la lettre, garcon des lettres. 


MAD, adj. Et mat, en Vannes. Bon. 
Langues orientales, matak. 


MAERL, S. m. 
MERL. 


Engrais marin. Voy. 


MAGA, v.a. Nourrir. Maga eul loen 
war boed seac'h, nourrir un cheval au 
foin et à la paille. 


MAMM, s.f. Mère. En grec, mamma. 
En breton on dit ma mamm ou va 
mamm, ma mère. En français, maman. 


MAN, S. m. (anc.) Homme. En alle- 
mand et en anglais, man. 


MANAC'H, s. m. Moine. En grec, 
monachos. Voy. le mot MOINE à mon 
Nouveau Dictionnaire français - breton 
1869. 


MANEK, s.f. Gant. En latin, manus, 
main. 


64 


DOD NOT 


MANET, MENEL, Y. n. (anc.) De- 
meurer. En latin, manere. En français, 
manoir. 


MARC'H, S. m. Cheval. Beza war he 
varc'h, être en grande colère. A la 
lettre, ètre sur son cheval. 


MARTINIK, s. m. Y. Alcyon, martlin- 
pêcheur, oiseaux aquatiques; pl. mar- 
tinigel. 


MEL, s. m. Miel. En grec, meli. En 
latin, mel. 


NAOUN, S. m. Faim. Glaouri gant 
ann naoun, mourir de faim. À la 
lettre, baver par la faim. 


NEMET, prép. Excepté, si ce n’est. 
Taolit evez tenna nemet ann delivu a z0 
gwevet, ayez attention à ne tirer que 
les feuilles flétries. 


NOTE sur le D, le Y et le Z euphoni- 
ques. — Ar voger ne d-eo ket huel 
a-walc'h, le mur n'est pas assez élevé. 
Per ne d-aio ket di, Pierre n'ira pas là. 
Ar pez ma’z eo, ce qu'il est. O veza 
ma'z ounn klañv, parce que je suis 
malade. Ann dud a voa mad neuze, ou, 
ann dud a oa mad neuze, les hommes 
étaient bons alors. Dre ann heiit ma 
voa deut. ou, dre ann leit ma oa deut, 
ou, dre ann heñt ma'z oa deut, par le 
chemin quil avait suivi. Et autres 

. semblables. — Toutes ces phrases, qui 
se disent dans l'usage et partout, m'ont 
toujours paru vicieuses; mais je n'ose 
pas les condamner exclusivement, 
parce qu’elles peuvent être des locu- 
{ions dans le genre de celles du fran- 
çais : a-l-il, a-t-elle, va-t-en, En Tré- 
guier, on entend aussi parler de la 
sorte en breton, mais dans les écrits 
on trouve ordinairement : ar +oger 
n'eo kel hucl a-walc'h; Per n'aio ket di; 


NOT 


MENOZ, s. m. Pensée, désir. En 
grec, ménos. 


MONC'H (anc.) Voy. moc'H, des pour- 
ceaux. 


MORBIHAN, s. m. Département fran- 
çais. Ce nom est formé de deux mots 
bretons, mor, mer, et bihan, petit. 
C'est aussi le nom que l’on donne à 
une petite mer, parsemée d'iles ou 
d'ilots, qui se trouve très-près et au 
sud-ouest de Vannes. On prononce ce 
mot comme en français Morbihant. 


ar pez ma eo; o veza ma ounn klañv; 
ann dud a oa, a ioa mad neuse: dre 
ann heiit ma 00 deut. 


NOTE sur les noms collectifs. — Voy. 
COLLECTIFS (noms), au Supplément. 


NOTE sur les prépositions compo- 
sées. — Nous avons souvent parlé de 
cette espèce de mots, notamment au 
mot PRÉPOSITION de mon Nouveau Dice 
tionnaire francais-breton 1869. Nous y 
reviendrons, attendu qu’ils présentent 
quelques difficultés pour les personnes 
qui ne parlent pas exclusivement bre- 
ton. — Les prépositions composées 
du breton sont en assez grand nombre. 
Citons a-raok, avant, devant. E-keñver, 
e-kever, à l'égard de. E-kichenn, e-ki- 
chennik, auprès de. E-kreiz. parmi, 
au milieu de. E-mesk, e-melou, parmi. 
E-ti, chez. E-touez, parmi. War-dro, 
antour de. War-lerc'h, à la suite de. 
War-benn, au sujet de, etc. — Tous 
ces mots, quand ils ne se trouvent pas 
en présence des pronoms personnels 
dans la phrase francaise, s’emploient 
tels qu’ils sont indiqués ci-dessus. 
Ainsi, e-kichenn ho tad, auprès de 
votre père. A-raok ann deiz. avant le 
jour. E-kenver ann holl, e-kever ann 
hoit, à l'égard de tout le monde. E- 


OBE 


touez ann dud-se, parmi ces gens-là. 
War-dro ann ti, autour de la maison. 
Enn-dro d'ann ti, autour de la maison. 
War-lerc'h he dad. à la suite de son 
père. E-mesk ar greun, parmi les 
graines. E-ti va zad, chez mon père. 
War-benn ann dra-ze, au sujet de 
cela. — Il en est tout autrement 
quand ces prépositions, dans 14 
phrase française, sont suivies d’un 
pronom personnel, car alors la pré- 
position change de forme. C'est 
ainsi que l’on dit, enn ho kichenn, au 
lieu de e-kichenn ac’hanoc'h, auprès 
de vous; enn hon raok, avant nous, au 
lieu de a-raok ac'hanomp; cnn ho 
keñver, envers vous, au lieu dee-keñver 
ac'hanoc'h; enn ho touez, parmi vous, 
au lieu de e-touez ac'hanoc'h; war he 
dro, autour de lui, au lieu de war-dro 
anezhan. l en est de même des sui- 
vants : war ho tro, aulour de vous; 
war va lerc'h. après moi; enn hon mesk, 
enn hor melou, parmi nous; enn ho ti, 
enn he di, chez vous, chez lui; war he 
benn, au sujet de lui; war ho penn, au 
sujet de vous; em c'hichenn, pour e ma 


OBER, v. 9. et auxiliaire; en Vannes, 
gober. Quand on conjugue un verbe 
actif avec l'auxiliaire ober, s’il y a à 
faire une réponse négative, on emploie 
encore le verbe ober avec une négative. 
Exemple : Anaout a rit-hu anezhan 
Le connaissez-vous? Si à cette demande 
on veut faire une réponse négalive, 
on dit : Ne rann ket, non. À la leitre, 
je ne fais pas. 

Nous avons dit, autre part, qu'il 
y avait en breton cinq manières de 
conjuguer les verbes. Nous avons aussi 
fait remarquer que la conjugaison avec 
le verbe auxiliaire ober, était tout-à-fait 
particulière à la langue bretoune. Cette 
sorle de conjugaison, avons-nous dit 
encore, s'emploie parfois avec les ver- 
bes actifs, quand on veut donner plus 
de force à l'expression de la pensée, ou 


OBE 667 


c’hichenn, auprès de moi. Je ne vois 
que la préposition enn-dro qui fasse 
exception; on dit enn-dro d'ezhan, au- 
tour de lui. — Ces sortes de construc- 
lions constituent assurément une des 
difficultés de la langue bretonne; rien 
de semblable ne se produit dans les 
langues les plus connuss. 


NOTE sur les verbes bretons con- 
jugués au personnel. — Dans la Cor- 
nouaille bretonne, aux environs du 
Faou, des gens très-instruits emploient 
les verbes au personnel dans des cas 
où ailleurs on emploie le verbe à 
l'impersonnel. Ainsi, ils disent : ann 
dud dlefent ober ann dra-5e, les hom- 
mes devraient faire cela, au lieu de 
ann dud a dlefe ober ann dra-7e, Ce 
sont là des fautes qu’il faut condamner 
partout où on les rencontre et d’où 
qu'elles viennent. 11 faut ajouter ce- 
pendant que ces mêmes personnes 
disent aussi, par exemple, al loened a 
gav mad ar c’hoalenn, les bestiaux 
aiment le sel, ce qui est conforme au 
génie de la langue. 


O 


quand les temps de ces verbes sont 
peu ou pas usilés, ou quand i!s son- 
nent mal à l'oreille. C’est ainsi que l’on 
peut dire : me lazo al loen-7e, je tuerai 
cette bête, ou bien : laza a rinn ab 
loen-xe. A la letre, tuer je ferai cette 
bête. — Mais c'est surtout pour les 
verbes neutres que cette conjugaison 
est employée, et cela pour deux rai- 
sons : la première, parce que beau 
coup de ces verbes ne sont usités qu’à 
l'infinitif, et, en second lieu, parce 
que la plus grande partie des temps 
de ces verbes sonnent mal à l’orcille 
ou pourraient donner lieu à des am- 
phibologies. Ainsi, il est mieux de 
dire : Birvi a ra ann dour, l’eau est en 
ébullition, plutôt que, ann dour a verv. 
— Rien n'indique l'antiquité de cette 
locution, mais elle est assurément 


668 VER 


fort remarquable. Toutefois, je ne me 
rappelle pas en avoir trouvé un seul 
exemple dans Buez sañtez Nonn, ou- 
vrage du XY" siècle. Par contre, on 
en trouve de très-nombreux exemples 
dans le Mystère de sainte Triphine, 
ouvrage auquel quelques auteurs pa- 
raissent assigner une date antérieure 
au xv° siècle. C'est ainsi qu'on ren- 
contre, presque à chaque page, des 
phrases comme les suivantes : Ober 


PRÉPOSITIONS composées. Voy. au | 


SENI, v. a. et n. Sonner; p. sonet. 


D se conjugue comme si l’infiaitif était 


soni. 


SKAON, s. m. Panc. Ce mot figure 


parmi les noms de famille. 


VER 
goap a rit-hu? Vous moquez-vons de 
moi? Mont mad a ra pep tra, tout va 
bien. Ha soñjal a rit-hu ez inn dis 
Pensez-vous que j'y aille? Gouzout a 
rit ervad, vous le savez bien. Henvel.a 
rinn anezho, je les nommerai. Ho 
henvel ne rinn ket, je ne les nommerai 
pas. Ha gallout a rann-me rei skoaz 
d'es han 3 Puis-je lui donner aide? 
Voyez le mot ruRE, art. 12, de mon 
Nouv. Dictionnaire francais-breton 1869. 


Supplément, Note sur les prépositions 
composées. 


S 


SKLOK, adv. Y. Leic'h sklok, plein, 
bien rempii. 


STRILL, s. m. Goutte qui tombe. En 
latin, stilla. 


T 


TRABASER, s. m. Tracassier. En 
Basse-Bretagne, dans le langage fami- 
lier, on dit Trabasse d'un enfant qui 


V 


au Supplément, Note sur les verbes 
bretons conjugés au personnel. 


touche à tout et qui ne peut rester en 
place. 


VA, KA. pron. possessifs. Voy. MA 
au Suppléiient. 


VERBES irréguliers. Voy. au Supplé- 


VERBES bretons au personnel. Voy. | ment le mot CONJUGAISON. 


FIN. 


NOTICE 


SUR LA PROSODIE BRETONNE 


Le rhythme, dit M. de la Villemarqué, est comme l'aile du 
poëte populaire; il l’enlève et le soutient dans son essor. Il ne 
pourrait composer sans fredonner un air qui lui donne la me- 
sure. Tous, excepté peut-être les kloer et les prêtres, qui suivent 
pourtant une méthode semblable à celle des autres poëtes po- 
pulaires, tous ignorent ce que c’est que la prosodie; plusieurs 
nous l’ont souvent avoué. Ils sentent, disent-ils, instinctive- 
ment qu'ils doivent se conformer rigoureusement à ce qu’on 
appelle en breton ToN {air de chanson), sous peine de blesser 
l'oreille et l'harmonie; se reposer quand il se repose, s'arrêter 
quand il s'arrête, faire accorder ensemble certaines finales qui 


suivent certains repos et que l’air leur indique. Leur science 
ne va pas plus loin. 


La prosodie bretonne est donc basée sur le mètre et la rime. 
Les vers s’assemblent de manière à former des distiques, des 
quatrains de mesure égale. Les vers ont sir, sept, huit, neuf, 
douze, treize et quinze syllabes. On ne trouve pas de vers de dix 
pieds dans la poésie destinée à être chantée; mais ils ne sont 
pas exclus de la poésie ordinaire, 


85 


670 NOTICE SUR-LA PROSODIE BRETONNE. 


Les vers de dix pieds ont une césure après la quatrième 
syllabe; ceux de douze, comme en français, ont une césure au 
sixième pied; ceux de treize, tantôt au sixième pied, tantôt au 
septième ; ceux de quinze, au huitième. 

Chaque hémistiche, chaque vers, chaque strophe doit offrir 
un sens complet et ne jamais enjamber sur l’hémistiche, le 
vers, la strophe suivante. Les rimes ne se croisent pas, au 
moins dans les poésies destinées à être chantées. 

Les diphtongues sont ae, ao, aow, ea, ei, eo, eue, eou, ia, te, 
io, it; LI, uw, Îow, 0&, 06, ui, ou&, oue, oui, 10, we, wi. Il ne faut 
pas considérer aow, iow, oua, oue, oui comme des triphtongues, 
attendu que ow est comme 0 considéré, en celtique, comme 
voyelle. Ces diphtongues répondent à aw, ww, wa, we, wi. | 

L’élision d’une voyelle devant une voyelle ne se fait d'autant 
qu'on le veut bien. Exemple : 


Sad’ (sada) hanter-noz; prim d'ar gwele. 
Warc'hoaz vintin, abred vo de. 


Quand on fait l'élision, il est bon de l'indiquer par une apos- 
trophe : Enn he wele ’n em lekeaz. 

La rIME. — Les finales des vers doivent s'accorder par le 
son ; plus le son sera uniforme et plus l'oreille sera charmée. 
Il faut donc que cet accord soit parfait ou, en d’autres termes, 
que les dernières lettres produisent le même son. 

LES LICENCES POÉTIQUES. — La poésie bretonne admet cer- 
taines tournures et hardiesses que la prose ne permet pas 
d'employer. De ce nombre, sont : 


lo LES INvVERSIONS. — Elles ne doivent pas être forcées ni 
contraires au génie de la langue; 
© 2 LE MÉLANGE DES DIALECTES. — Il faut en user discrète- 
ment et n’employer tout au plus que des termes des dialectes 
très-voisins, quand on ne peut faire autrement ; 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 671 


3° L’ALTÉRATION DES MOTS.— Quand la mesure des vers l'exige, 
il est permis de supprimer une voyelle, soit à la fin d’un mot, 
soit au milieu, soit au commencement. Dans ce cas, il est bon 
de l'indiquer par une apostrophe, ainsi que nous l'avons déjà 
dit. Ainsi, on peut écrire : obor pour da ober; set” unan pour 
setu wunan ; p 00 pour pa o@; Krone: rann pour krena a rann ; 
gwennoc'h vit al leaz pour gwennoc'h evit al leaz; kemer't pour 
kemeret, ete. Mais, nous le répétons, il faut être sobre de ces 
licences, sous peine de passer pour un pauvre rimeur. 


Enfin, nous dirons que le trachée ne rime pas légitimement 
avec l’iambe, Dé fermé avec Te grave, l’6 long avec lo bret, 
une consonne ferme avec une consonne lâche. Ainsi, harzal, 
aboyer, ne peut rimer avec &r z&l, la salle; dour red avec gouréd, 
brasse; ger, ville, avec gér, parole; pér, des poires, avec per, 
Pierre, nom propre; pôt, 1ôt, avec geol: qwell, meilleur, avec 
gwël, voile, etc. 

Pour faciliter l'observation des règles ci-dessus, nous avons 
noté, dans le Dictionnaire de rimes, et dans Ia forme indiquée au 
paragraphe qui précède, par un accent circonîlexe, les &, à,0,w 
des consonnances finales dont le son est particulièrement long, 
ct par un accent aigu les e des consonnances finales brèves qui 
se terminent par des consonnes. Ces accents ne doivent pas être 
reproduits dans les textes. 

Il va sans dire que la lettre e, à la fin des mots, n’a pas été 
accentuée, puisqu'elle est toujours fermée. 


Pour terminer utilement cette notice, je citerai quelques 
strophes prises dans les poésies de divers auteurs ; je les crois 
susceptibles d’être données pour modèles : 


— Kenavo d'hoch, kleier va bro, 
Kleier va farrez. kenavo. (LA VILLEMARQUÉ.) 


— Pevar mignoun Kloarek am ouz bet, 
Hag ho fevar int bat beleget. (VILLEM ) 


672 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 


— Malloz d'ann tad ’deuz va maget! 


Malloz d'ar vamm ’deuz va ganet ! 
Malloz d'ar Iuzevien daonet ! 

Malloz da gement zo Krouet ! 

Nemet da Jezuz ne rann Kket. (VILLEM.) 


Hag enn he c'herc'henn eur chadenn 
Zo kouezet holl war he barlenn. (VILLEM.) 


Euz holl gwersiou ar bed, re Yreiz zo da gontan 
Ha ’vel-se pa venn trist, "n em lakann da ganan 
Eur Werz Koz euz ar vro, eur Werz pe eur zonik, 
Ha kerkenit da dridal laouen va c'halounik. (LuzEL.) 


Al laouenan brema lavar, 

Enn eur gana gant he drugar, 

Enn eur zellet oc'h ann envou, 

O steki he eskelligou : 

Pep tra er bed ’deuz he lezenn, 
War-zu ann env nij ann elfenn, 
Ann dour-red à ia d'ar mor doun 
Hag ar garantez d'ar galoun. (MLN. 


Petra ’rinn ken da choum ama, 
Me ia da glask ounn Lamm bhara. (VILLEM.) 


Da welet a rann adarre, 

Ma bro garet, menez Are. 

Pell diouz-in noan hag enkrez! 
Tridal a rann gant levenez. (PRouUx.) 


E Rumengol, deiz ar pardoun, 

M'ho trugarekao, Itroun; 

Me rai soiz tro d’ann aoter vraz 

O kerzet war ma daoulin noaz. (Proux. 


Hag ann heol-zav ouz he gwelet 

Ken koant, ken koant, oa souezet 

Ha mezuz, me gred, eunn tammik, 

O vout trechet gant eur plac'hik. (Luz. Dial. de Trég.) 


Na dre belec'h oc'h-hu deuet 7 

Ma dorojo em boa prennet; 

Prennet em boa va dorojo 

Ha moraillet ma frenecho. (YR. Dial. de Corn.) 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 673 


— Skuiz-maro, ar C'here ia da di "Y pinvidik 
A voa enn he wele, gourvezet, kousket mik. (IL) 


— Gwechall ar raz, ar goulm, ar vaot hag ann heizez, 
Ho fevar ‘vel unan veve gant karantez. 
Dudiuz voa ho buhez, nemet-ho ne voa ken 
O choum onn eunn distro ne anaveze den. (Mic) 


— Didalvez eo ha koll amzer 
Diski ar mad heb he ober. (BRIZEUx)) 


— Barzik Koz. evit hon diwall. 
Leveromp d'ar c'hallaoued fall : 
0 Kann Douo war ar mez 
Pep labousik en douz he vouez. (Briz) 


— Tad Iou (Jupiter) eunn deiz a lavaraz : 
Kement zo beo-buez, kerkouls bihan ha braz, 
A C hell dont dira-z-oun 
Hen Krenn na kaout aoun; 
Hag enn-han ho-unau mar Kav den ‘bed abek 
E C'hell lavaret d'in, hep hoza amm mezek. (Mir) 


— Ann dukez Anna pa glevaz, 
"Trezek ann iliz a redaz. 
Ha war he daoulin ’n em stouaz. 
Ha war ann douar ien ha noaz. (VILLEM.) 


— Me drouc'ho va zeod em bek 
Kent diziski ar brezounek. (Briz.) 


— Pa voc'h ken du hag eur mouar. 
Gwenn-kann oc'h d'ann hint ho kar. (Briz.) 


— Ar wirionez anavezet 
A laka ar gaou da dec'het (Mi) 


— Da dad re biz, map re foran, 
Paoura vezo he vap-bihan. (Mir. 


— Er vourc'h, goude ar gouspero, 
Ann oll a lare tro-war-dro : 
Houn-nez à zo flourenn ar vro, (Briz.) 


> 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 


— Lar d'in, anaout a rez ar vro 
À gar he giziou Koz ato 
Ma peder c'hoaz enn ilizou 
Hag er vored war ar beziou. (LUZ) 


— Toc hoet a ra Saoz penn-da-benn 
Pa leveromp-ni : Torr he benn! (Br) 


— Ne d-e0 Kot noc hed nemet mad 
Mouga ann aer gant he c'hoad. (Br.) 


— Eur feiz, eur iez, eur galon! 
Ar Chiz Koz. ar c'hiz gwirion. (BRZ. 


— 0 Breiz-Izel, 0 kaera bro ! 
Koat enn he c'hreiz. mor enn he zro. (Briz. 


— Eur big a voa enn eur gaoued; 
Gant-hi voe lekeat eur pintik. 
He-man, laouen ha sederik 
À gane bemdez kaer meurbed ; 
He glevet a voa eunn dudi. 
Ar big a-vad, 0 ragachat, 
À dorre pennou (ud ann ti; 
Ne baoueze tamm da chaogat 
Ha da lavaret : Boed d’in! boed! 
Boed da Vargod enn he c'haoued) (Mis. 


— Mirit, breudeur Koz. ho penn-baz, 
Ho pleo hirr, ho pragou braz. (Briz.| 


— Pa guz ann heol, pa goenv ar mor, 
Me war kana war dreuz ma dor. 
Me gan enn noz, me gan enn de, 
Ha me z0 keuet koulskoude. (VILLEM.) 


— Ma frinsed, tud ma zi, me zo melkonjet 
Pa na glevann gant den kelou euz ma fried. (LUZ: 


— Gant grad-vad ann itron, torrit ann dimizi 
Hag enu hano Jezuz. list he buez gant-hi. (Luz. 


— $Setu ann nevez-amzer ; 
Petra ganit-hu, meser ? 
Meserik kez. petra gan 
A] labousik war al lann ? (Briz 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE, 675 


LA JEUNE FILLE: 


Hag e pe amzer evid-on, 

Den iaouank, e verv ho kalon ? 
Klevit : pa em’ ar bleun el lann 
Pe ar bleun melen er balan ? 


LE JEUNE HOMME. 


Ho daou, vad. ho deuz bleun melen, 
Lann ha balan, koantik Elen, 

Hogen el lann ema, em c’hiz, 

Bleun karet gant ar iaouankiz. 


LA JEUNE FILLE. 


Ha perak, va mignounik kez, 
Lann en deuz bleun a garantez ? 


x LE JEUNE HOMME. 


Setu perak, mignounez Ker. 
Lann en deuz bleun o peb amzer. (Briz.) 


— Gant he c'hoet digor d'ann avel, 
Hi 09 e-giz eunn durzunell 
D'en em zispleg he diouaskell. (Briz.) 


— Va foan a 20 Kor hraz. va mamm. 
Ken na glevann na welann Lamm 
Sklerijenn ann heol binniget 
Na kennebeut kan ann evned. 

Va zonj zo gant Mac’haridik. 
Marv e, allas) ma c'halounik 

- A z0 rannet gant ann anken, 

Ha na vezo ken iac’h biken. (Lcs. 


Comme poésies légères, nous citerons quelques strophes 
de M. Prosper Proux; par l'originalité, par l'entrain, par la 
correction du style, par la contexture des vers, ce sont de 
véritables modèles du genre : 


676 NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 


— Sad’ hanter-n0z; prim d'ar gwele) 
Warc'hoaz vintin, abred vo de, 
Ni a ielo holl a vandenn 
D'ober gweladenn penn-da-benn. (Proux.) 


— He c'hoar, Toet) a zo leanez 
E leandi ar patatez, 
Ha gwelet hon deuz ann aotrou 
He roched louz mez he vragou. (PROUX.) 


— War ma fe, ma mignounet, 
Divalo ounn bet gwasket; 
Sonjal a reann e taol-ma 
E rankchenn lipat ma loa. (PROUXx.) 


— Ma diou jod a zo melen 
Evel eur c'hoz anduillenn, 
Ma daoulagad hanter-varo ; 
Treud ounn ‘vel eur zac'h tacho. (PROUX.) 


— Me gare d’ann daou lamm ru 
Nijal gant ma c'hazek du. 
Breman ‘vel eur velc'houedenn 
E kuzann "harz ma c'hrogenn. (PROUx.) 


— Kaozeal a ra kraouennek, 
Distaga ‘ra peziou gallek, 
He dad a zo Monsieur mon père, 
He vamm, mar plich, Madame ma mère. (PRoUx.) 


— Ma gwiz, pa vo hraz. a vocho; 
Savet ma moch, me ho gwerzo; 
Gant ar priz me ’m bo daou loue kaer, 
Marteze zoken eunn ounner. 
Me ’m bo tri c'hlodad ier munud 
Goareet klos "harz enn ho c'hlud. 
Gwall lemm e vo fri Alanik (le renard) 
Ma ne lez d'in gwerz eur wizik. (PROUXx.) 


Pour que les rimes soient riches, la ressemblance de son et 
d'orthographe doit être encore plus rigoureuse, et, à l’identité 
de consonnance, doit se joindre l'identité d'articulation : 


NOTICE SUR LA PROSODIE BRETONNE. 677 


— Mar d-e gan-in stouet ma belk. 
Mar ’m euz keuz, ne Kot heb abek. (VILLE) 


— Rak izela micher a oufe den da gaout 
Eo sur mesa ar moch, ann denved hag ar zaout. (Luz.) 


— U kana eno goulou de 
Hag 0 nijal d'ann env goude. (VILLEM.) 


— Tec’het a ra Saoz penn-da-benn 
Pa leveromp-ni : Torr he benn! (Briz.) 


86 


678 ABRÉVIATIONS DU DICTIONNAIRE DES RIMES, 


INDICATION DES ABRÉVIATIONS DU DICTIONNAIRE DES RIMES 


Y. — Dialecte de Vannes. 
.— Id de Tréguier. 

, — Id. de la Cornouaille bretonne. 

B. — Id. delile de Batz. 

O.— Id. d'Ouessant. 

N. P. — Nom propre ou de baptême. 

Géogr. — Nom de lieu, nom de ses habitants, 

(Anc.) — Vicux mot, hors d'usage. 

N. — Ce signe, sur la lettre n, indique que la lettre est nazale. 
C'est un moyen employé pour faciliter la prononciation aux 
personnes qui sont étrangères à la langue et aussi pour sauver 
la rime. 

En tête de chaque série de rimes se trouvent indiquées, 
quand cela est nécessaire, la prononciation et les particularités 
auxquelles donnent lieu les consonnances finales dans les divers 
dialectes. 

Les mots entre parenthèses indiquent la prononciation. 

Les chiffres placés à la suite des mots non composés dans le 
Dictionnaire des rimes, indiquent le nombre des syllabes de ces 
mots quand cela peut paraître douteux. Quant aux mots com- 
posés, on trouvera leur mesure aux mots composants. 

On trouvera dans le Dictionnaire breton-français, qui est en 
tête, les expressions dont on ne connaïtra pas le sens. 

Dans l'intérêt de la rime, on a indiqué les longues par des 
accents circonflexes, Il n’y a pas lieu de reproduire ces accents 
dans les textes, 


KAN 


VIK 


679 


DICTIONNAIRE 


DES RIMES BRETONNES 


A 


Cette terminai- 
son est celle d’une 
foule de verbes des 
dialectes de Léon 
et de Cornouaille. 
Elle est aussi celle 
des superlatifs de 
ces dialectes et de 
quelques rares 
substantifs et pré- 
positions. Voy. ba, 
da, ca, fa, ga, etc. 


AB 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ap. 
ab. 
dibab. 
dibab. 


AVEC LA MESURE DES MOTS 
ET LES OBSERVATIONS RELATIVES 


CONSONNANCES FINALES 
DANS LES DIVERS DIALECTES DE LA BRETAGNE. 


krab. 

lab. 

les-vâb. 
mäb. 

pab. 

pengäb. 
poull-kanab. 
sanab. 
skrab. 


ABL 


janabl. 
jaujabl, 
oabl. 1. 
sabl. 


ABR 


koabr. 1. 
kouabr. 1. 
sabr. 
sabr, T. 
toull-sabr. 


ACH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce comme ache 
en français. 


abostolach. 
ach. 
balbiach. 2. 


bastardiach. 3. 


belbiach. 2. 
belegiach. 3. 
besteodach. 
bugaleach. 3. 
chach. 
diagonach. 
didach. 
diflach. 
diorblach, Y. 
diotach. 2. 
evach. 

flach. 

flach. 
fraostach. 2. 
gavach. 
gleupach, Y. 
gregach. 
grignolachb. 
gweach. 1. 
heorach. 2. 
hernach. 
horolach. 
ieuach, V. 2. 
ivach, Y. 
kalafetach. 
koadach. 2. 
Kolach. 


AUX PARTICULARITÉS DES 


kristeniach. 3. 
lienach. 2. 
liez-gweach. 
loeniach. 2. 
loudourach. 
luc’hach, C. 
margach, V. 
mellach, V. 
mibiliach. 3. 
mignonach, Y. 
mignounach. 
minorach. 
moc'hach. 2. 
moustrach. 
nep-gweach. 
pach. 

pakach. 
perach. 
perc’hennach. 
rach. 

ragaCh. 
relach. 
sgotach. 
sigotach. 
stivach, V. 
tach. 

{eilach. 
tiegeach, Y. 3. 
trelach. 
vikelach. 


680 


ACH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogueen français 
pour Ja pronon- 
ciation. Voyez c'l 
dans Ja Notice sur 
la prononciation. 
En quelques can- 
tons, cette finale 
devient arc'h,com- 
me learc’h, au lieu 
de leac’h; drec'h. 
au lieu de 1ac’h, 
bien portant, et 
autres. 





a-beleac’h. 3, 
ac'h. 
ac'h, 
amezegiac’h, Y. 4. | 
ankounac’h, C. 
arac:h, ie 
arc'hoac'h, Y. 2. 
a-veac'h. 2. 
a-walac’h, T. C. 
bac'h. 
bac'h. 
bac'h, V. 
bannac’h, V. C. 
beac’h. 1. 
beac’h-beac’h. 2. 
Benac'h: geogr. 
Benac’h, n. n. 
berdiac’h, V. 2. 
beuzel-seac’h. 
biskoac’h, V. 2. 
blaouac'h, V. 2. 
bosac'h. 
bosereac’h, Y. 3. 
breac’h. 1. 
breac’h. i. 
breriac’h, V. 2. 
broutac’h. 
chourikereac'h, Y. 
4 


c'hoac’h, V. 1. 
c'hoari-zac'h. 3. 
C'houec'h. ?, 
d’ann-neac'h. 
deac'h. 1. 
derc’hent-deac’h. 
diflac’b, Y. 
dinac'h. 
dispac'h, T. 
divac’h. 


DIV 


divarc’b. 
divreac'h. 2. 
dizac’h. 
dour-zaC’h. 
dre-beleac’h. 3. 
drujereac’h, 3. 
eac’h, 1. 
eac’h, 1. 
e-leac’h. 2. 
G pep leac'h. 
evlac’h. 
flac’h. 
folleac’h, V. 2. 
gannac’h. 
gleac’h, L. 
glouach, Y. 1. 
goac’h, V. 1. 
goulac’h, Y. 
grac'h. 
grek-ozac’h. 
groac’h, V. C. 1. 
gwac'h, V. 1. 
gweleac’h. 2. 
gwitod-leac'h, Y. 
hesoac’h, Y. 2. 
hineac’h, 2. 
hireac’h, V. 2. 
lac 1 
kabac'h. 
kablac'h. 
kach. 
Kac'h, Y. 
kador-vreac'h. 
kapot-sac’h. 
KEAG ID ANA 
kneac’h, T. 1. 
komzou-grac’h. 
Krac'h, Y. 
Krac'h, V. 
krak-ozac’h. 
krapac’h, Y. 
kreac’h. |. 
lac’h, V. 
lagadenn - vreac'h. 
lavac’h, GC. 
leac’h. 1. 
leac’h. 1. 
leac’h, V. 1. 
lac'h (anc.). 1. 
lost-marc’h. 
louac’h. 1. 
louzaouenn-ar- 
vreac’h. 
mac'h. 
manac’h. 
marc'hallac’h. 
matez-vreat'h. 
meouereac'h, V. 4. 


BEO 
miannereac’b, V. 3. Cette terminai- 
moliac'h. 2. son est celle d’un 
pac'h. grand nombre de 
nac'h. substantifs dont 


paouacC’h, Y. 2. 
neac’h, 1. 
neac’h, 1. 
neouac’b, V. 2. 
noac’h. 1. 
auac’h, |. 
DAC HR VS 
oc’h-kreac’h. 2. 
ozac’h. 

peac’h, V. 1. 
peleac’h. 2. 
penn-bäc’h, Y. 
penn-leac'h. 2. 
pensac’h. 
plac'h. 

poac’h, V. 1. 
EAG DON 
radenn-seac'h. 
sac’h. 

sac’h. 
santeleac'h, V. 3. 
seac'h. 

seac’h, V. 1. 
sentereac’h, Y. 3. 
signac’h, 
sinac'h. 
siouec’h, V. 2. 
skao-grac’h. 
skavenn-grac’h. 
spac’h, Y. 
spinac'h. 
steulach, 
targac’h, Y. 
teac’h. 1. 
tneac'h. 1. 
toull-bâc’h. 
tousmac’h, C. 
treac'h. 1. 
treac’h. 1. 
treac’h, V. 1. 
udureac’h, Y. 3. 
urisinereac’h, V. 5. 


AD 


Cette finale se 
prononce comme 
ade en français. 

Beaucoup de 
mots de cette série 
ont, en Vannes et 
en quelques loca- 
lités, des synony- 
mes en at. 


les particularités 
sont développées 
au mot ad du Dic- 
tionnaire breton ci- 
joint; elleestaussi 
celle de la 3° pers. 
sing. de l'indicatif 
des verbes dont 
l'infinitif est en 
ada. Noir la note 
qui termine ceile 
série. 


abad. 
a-c'haoliad. 3. 
2 galoun vâd. 
alanad. 
Alread ; géogr. 1. 
amzeread. 3. 
analad. 
anaoudegez-vâd. 
anvàd. 
arabad. 
argad. 

argoad 2. 
arouad, 2. 
arvoriad. 
arwad. 
askread. 2. 
astellad. 
astroad. 2. 
a-vâd. 
avenad. 
aztroad. 2. 


bandennad. 
barad. 
barazad. 
barlennad. 
barrad. 
batalmad. 
bazad. 
baz-dillad. 
bedeliad. 3. 
begad, 
begad. 
begeliad. 3. 
beliad. 2. 
Benead, n. p. 2. 
beniad. 2. 
beoliad. 2. 


DEU 


berad. 
beriad. 2. 
besiad. 2. 
biniad. 2. 
blaiad, V. 2. 
bloasiad. 2. 
blokad, V. 
blckad, Y. 
bochad. 
boc'had. 
bodad. 
hodad, Y. 
boestlad. 2. 
bordead. 2. 
bouchad. 
bou llad. 
boul-troad. 2. 
boutegad. 
bozad. 
brechad. 
brec’had, V. 
breiz-izelad; géog. 
breiz-uc’helad ; 
géogr. 
breiz-uhelad. 
brennidad. 
brestad ; géogr. 
brezeliad. 3, 
briad. 1. 
brinsad. 
broad. 1. 
bruchedad. 
brud-vâäd. 
bruteliad. 
bugad. 
buhan-mâd. 
buüunsad, 
burutellad. 
chagellad. 
chegad! 
cholpad. 
c’hoari-tourik-ar- 
prad. 
c’houibanad. 3. 
dalc'h-mâd. 
danvad. 
daoulagad. 3. 
da-vâd. 
davad. 
deisiad. 2. 
deiz-mâd! 
den divroad. 3, 
deoui:d. 2. 
derc’hel-mäd. 
deread. 2. 
derou-mäd. 
desiad. 2, 
deuet-mäd. 3. 


deurennad, Y. 
devesiad. 3. 
diaveziad. 3. 
dibennad. 
dibrad. 

dibriad. 2, 
didroad. 2. 
digemeret-mâd. 
dillad. 


dinammad; géogr. 


dinerad, 
dishegarad. 
distrad. 
divad. 
divezad. 
divoàd. 2. 
divroad. 2. 
dont da vd. 
douarnenezad; g. 
dournad. 
druillud. 
duad. 2. 
duillad. 
eal-mâd. 
ebad. 
echegad |! 
eginad. 
elinad. 
emzivad, 
enesiad. 3. 
enevad, V. 


enn cunn druillad. 


e-päd, epäd. 
en-pàd, T. 
ermesiad. 3, 
er-vâd, erväd. 
eunu-holl-vad. 
europad; géogr. 
eurvâd. 
evesiad. 3. 


faouedad;géogr.3. 


toe: kad. 
feskennad. 
fiblad, C. 
fichellad. 
flac’had. 
flamoad. 2. 
flemmad. 
flipad. 
flippad. 
forniad. 2. 
fourchad. 
fourniad, 2. 
fourrad. 
fraill-al-lagad. 
frapad. 
freskad, C. 
triad. 1. 


KLO 681 

fustad. hegarad. 

äd. hirbad. 
gaoliad. 2. hopad. 
gaouiad. 2. hoskad, V. 
garsad. houad. 1. 
garzellad. huanad. 2. 
genaouad. 3. ia-vàâd. 2, 
geolad. 2. ibil-a!-lagad. 
geuiad, gehuiad, V. ilinad. 
winaouad. 3. javedad. 
glad. jotad. 
goàd. 1. kabalad. 
goarc’had. 2. kad (anc.) 
soarsad, 2. kakad. 
goazianad; géog.3. | kakuad. 2. 
gobedad. Y. kalannad. 
godellad. kalounad. 3. 
goeliad. 2. kanellad. 
gorad. kanad. 
gouiliad. 2. kaouad. 2. 
gougad. kaouedad. 3. 
goukad. kaout-màd. 
gourc'hedad. karmesiad. 2. 
gouredad. karmeziad. 3. 
gour-bhouad. karrad. 
gourizad. karvanad. 
gourneriad, G. 3. kastellinad; géog. 
goustad. Kastell-laugad; g. 
gouzifiad. 3. kavaillad. 
gouzougad. kavout-mäd. 
grid. kazellad. 
grad-vàd. kefrelinad. 
grec'h-houad. kefilinad, C. 
grounnad. kegeliad. 
grounpad, Y. kegiliad. 
gwâd. 1 keielad, T. 3. 
gwalennad. kelastrennad. 
gwall-deodad. kentrad. 
gwarsad. \ kentrad. 
gwelead. 2. kentrad. 
gwelead, T. 2. kenvroad. 2. 
gwennedad; géog. | keriad. 2. 


gwennegad. 
gwerennad. 
gwerzidad. 
gwiad. 1. 
gwialennad, 3. 
gwikad (anc.) 
gwimpad, C. 
gwipad, C. 
gwiskad. 
ha). 

had, Y. 
halanad. 


1 hanapad. 


hano-mäd. 
hanter-kofad. 
hanter-gàd. 


kernevad; géogr. 
kestad. 
kestad. 
kestad, V. 
kibellad. 
kigeliad. 3. 
kildournad. 
Kimiad. 2. 
kiniad. 2. 
klapennad. 
kleiad, C. T. 2. 
kleiziad. 2. 
klezefiad. 3, 
kiezeiad. 3. 
kloc’had. 
klodad, G. 


682 LOS 

klorennad. lost-hâd. 
klosennad. louad, T. 1. 

koad. 1. loufad. 

kofad. lounkad. 

kollad. louzaouen-ann- 
koll-goäd. 2. daoulagad. 
kommad. mäb-al-lagad. 
kompezennad. mâd. 


konkad; géogr. 
kontad. 
kopad. 
kordennad. 
kordennad. 
korlesiad ; géogr. 
korn-al-lagad. 
kornad. 
kosad, C. 
kouarad, G. 2. 
koublad. 
kou blad. 
koublennad. 
koueriad. 2. 
koziad. 2. 
krabanad. 
krak-houad. 
kraouiad. 2. 
SUR krehuiad, 
3 


kroc’henn-al-Jagad 
kroeriad. 2. 
kroueriad. 2, 
krubuillad. 
kulad. 
lagad. 
lagadad. 
lanchennad. 
Jaoueriad. 3. 
lead: D 
leanez - sant - Be- 
nead. 
legad. 
lenad, V. 
lennad. 
leonad; géogr. 
les-tàd. 
lestrad. 
leuriad. 2. 
levriad. 2, 
liasennad. 3. 
linad. 
livad. 
lizer-marc'had. 
Joaiad. 2. 
loäriad. 2. 
loerad, Y. 2. 
lonkad. 
lostad. 
lostennad. 


mâd. 
mammenn - al- ]a- 
gad. 
manac’h-sant-Be- 
nead. 
marc’had. 
maread. 2. 
marezad, V. 
maronad. 
mean-gâd. 
medad, V. 
mein-gàd. 
mellad. 
menad. 
menesiad. 3. 
menezad. 
mennad. 
mennad. 
merchad, Y. 
merc'had, Y. 
merdead. 2. 
merrad, V. 
mesiad. 2. 
meudad. 
mintrad. 
misiad. 2. 
m'oar vâäd. 2. 
morad. 
mordead. 2. 
morgad. 
morzad. 
moul-troad. 
nadosiad. 3. 
nann a-vâd. 
naonedad ; géogr. 
nec’hiad, V. 2. 
neic'hiad, Y. 2. 
neisiad. 2. 
nemad, 
neviad. 2. 
noz-väd! 
oad. 
oberiad. 2. 
ober-vâd. 
oriad. 2. 
pakad. 
pad (anc.) 
palad 
palarennad. 
palfad. 


TRO 
palfad. skourrad. 
paltokennad. skozad ; géogr. 
panerad. skudellad. 
pedeliad, Y. 8. soulad. 
pennad. spec’had. 
pennad. spezad. 
pennad, C. 8100. 
pensad. stafad. 
pesavad ? stankad. 
peuz-vâd. staoliad. 2. 
pezeliad. 3. staon-gad. 
picherad. stourmad. 
pimpad. strâd, C. 
plad. strinkad, 
plâd, adi. strobad. 
ploueziad. 2. Strollad. 
pod-al-lagad. stropad. 


podad. 
podezad, 
poellad. 
pompad. 
potevad. 
poteviad. 3. 
poull-al-lagad,. 
poullad. 
poulsad. 
prâd. 
prev-dillad. 
rabbad (anc.) 
rakad, G. 
rdouennad. 3. 
rastellad 
red-goâd. 2. 
reg-ann-trevad. 
re-gen(rad. 
renkad. 
renkenn ad. 
rennad. 
ribinad. 
ridellad. 
roilad. 
ruvoad. 
sac'had. 
saead. 2. 
saillad. 
san-briegad ; géog. 
seillad. 2. 
sellad. 
serr-lagad. 
sinaad ; géogr. 3. 
sizunad. 
skiant-vâd. 
skilfad. 
sklipad. 
skodennad. 
skolpad. 
skouarnad. 2. 
skouarn-gâd. 


sun-gâd, sungäd. 
tachad. 
tachenn-varc’had. 
tad. 

talmad. 
talpad. 
tantad. 
tanteziad. 3. 
taol-lagad. 
tasad. 

tead. 1. 
teodad. 2. 
taoliad. 2. 
tersad. 
teskad. 
testeni mâd. 
teurennad. 
tiad. 

timäd, C. 
toekennad. 3. 
tokad. 
tolpad, 
tommet-mâd. 
tonellad. 
torad. 
torchad. 
torchad. 
tost-da-vâd. 
toull-dic’hoâd. 
toull-diwâd. 
toull-goàd. 
toulla-goàd. 
toullad. 
toupennad. 
trefad, G. 
tregeriad; géogr. 
tremeniad. 3. 
trevad. 
trevad, C. 
troad. 1. 
troad-gäd. 


GAE 


troatad. 2. 
tro-lagad. 
tronsad. 
trouc'had. 
tro-väd. 
truillad. 
tu-mâd. 

On n'a pas été 
sans remarquer, 
dans la série qui 
précède, combien 
est considérable, 
en breton, le nom- 
bre des substan- 
tifs qui indiquent 
la contenance, la 
plénitude des ob- 
jets. Ces mots, 
comme on peut le 
voir, COrrespon- 
dent aux mots 
francais tels que 
batelée,ventrée, etc. 
Il y a cependant 
en breton cette 
différence avec le 
français, que le 
dérivé est toujours 
du même genre 
que le radical. Ain- 
si, bag, bateau, et 
bagad, batelée, 
sont tous deux du 
genre féminin. 


AE 


Cette finale se 
prononce comme 
ahé en francais. 
C’est une diphton- 
gue bretonne. 


a 


abardae, C. T. 1. 
ae, Ve]: 

brae. 1. 

dae. l. 


gae. 1 


grap. 1. 
gwae |! 2. 
Kae. 1. 
korf-sae. 
krae. 1. 

lae. 1, 
louezae, 2. 
mae. 1. 
mordae (anc.) 2. 
pae. 1. 
pors-kae. 
rae, 1. 

sae. 1. 
skolae. 2. 
tremengae. 3. 


AF, AFF 


Ces deux sylla- 
bes finales ont la 
même prononcia- 
tion, mais ne peu- 
vent être substi- 
tuées l’une à l’au- 
tre. Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
av. Cette terminai- 
son était autrefois 
celle de la plupart 
des verbes qui, 
aujourd'hui, se 
terminent en a. 
Ainsi, on disait 
serraff, fermer, etc. 
Il en élait de mé- 
me de beaucoup de 
superlatifs qui ac- 
tuellement finis- 
sent en d. Ainsi 
bravaff, le plus 
beau, etc. 


anaff (anc.) 
bezaff (anc.) 
daf (anc.) 
dianaf, 

digraf, 

dizanaf. 
doetaff (anc.) 2. 
drat. 

efaff (anc.) 


englenaff (anc.) 
fonnaff (anc.) 
fraff (anc.) 
glaff (anc.) 
glebaff (anc.) 
goaf. 1. 

goaff (anc.) 1. 
goelaff (anc.) 2. 
gwaf. 1. 
hanat. 
barluaff (anc.) 
intaff (anc.) 
kannaff (anc.) 
keinaff (anc.)} 
klaff (anc.) 
klaff (anc.) 
krâf. 

krat. 

lenkraff (anc.) 
naff (anc.) 
pezaff (anc.) 
pinijaff (anc.) 
skaf. 

skaff (anc.) 
sklaf. 

sklaf, C. 
skraf. 

staff (anc.) 
stalaf. 

suaff (anc.) ?. 
taff (anc.) 
tonkaff (anc.) 
turiaf; n. D. 
vuelaff (anc.) 


AFF. Voy. AF 
AFN, AFFN 


nan (anc.) 
skafn (anc.) 
staffn (anc.) 


AG 


Prononcez com- 
me ague en fran- 
cais. Plusieurs 
mots de cette série 
ont des synony- 
mes en ak. Cette 
terminaison est 
celle de la 3° pers. 
sing. de l'indicatif 
des verbes dont 
l’infinitif est aga. 


683 


divag. 

eur re-bennäg. 
gàg. 

gagag. 

goarag. 2. 
gwarag. 2. 
ieuag. 3, 
ki-stàg. 

Krag. 

lag. 

lindag. 
mean-krâg. 2. 
pegement-bennag. 
perag. 
petra-bennäg. 
pi-bennâg, Y. 
piou-bennâg. 3. 
stâg. 

tag. 
unan-bennäg. 
vag. 


AGL 


fagl (anc.) 


AGN 


brec’hagn. 
Bro-spagn; géogr. 
divac’hagon. 
gagn. 

glagn. 

kagn. 
kerc’h-spagn. 
klagn. 
louz-gagn. 
mac’hago, 
marc'hagn. 
ramagu, C. 


AGR 


Les mots de cette 
série ont des sy- 
nonymes en dkr, 


68% 


dizagr. 
fallagr. 
sagr. 


AI 


Cette finale se 
prononce ah en 
faisant sentir les 
deux voyelles. 


—— 


darc’hai. 
fai. 
foai (fo-a-i), B. 


AIGN 


Prononcez com- 
me aigne en fran- 
çais. 


— 


aign, 

gaign. 
gour-c'haign. 
kaign, V. 


AILL 


Cette finale doit 
être prononcée 
comme dans les 
mots francais 
paille, bataille. Le 
Gonidec l'écrit al 
avec la lettre L 
mouillée. 


a-daill. 
adan-baill. 
affaill. 
amaill. 
ampouaill. 3. 
baill. 

baill. 
boutaill. 
broustaill. 
choauenn-vaill. 
daill. 
despaill. 
didaill. 
diskramaill. 
dispaill, C. 
distaill, 


DIS 


distaill. 
divoraill. 
draill. 
entaill. 
eostik-baill. 
e-taill. 
fraill. 
hadan-baill. 
Kaill. 
kelenn-baill. 
koaill. 2. 
korporaill. 
kouraill. 
kramanaill. 
maill. 
maill. 
marvaill, 
moraill. 
morail}. 
morsaill. 
mouraill. 
paraill, G. 
paramaill, T. 
poraill, C. 
potaill. 
ribitaill. 
saill. 

saill, Y. 
sanaill. 
sizaill. 
skrogaill. 
spountaill. 
steuaill, Y, 2. 
stoufaill. 
taill. 

taill. 
touaill. 
tramuill. 
tremaill, V. 


AINCH 


grainch. 1. 
krainch. 1. 
trainch, G. 1. 


AJ 


Prononcez com- 
me aje en français. 
Plusieurs mots de 
celte catégorie ont 
des synonymes en 
ach. 


diorblaj, V. 2. 
disteraj, Y. 


ALL 
filaj, V. strak. 
frostaj, Y. strak, C. 
gwifraj, Y. strak, V. 
ieuaj, V. 3. tarrak, V. 
ivaj, Y. vak. 
mirenn-flaj, Y. 
moustraj, Y. 
peraj, Ne: ee 
stenaj, V. strakl. 
tabernakl. 
AK 
AKR 


Beaucoup de 
mots de cette série 
ontdessynonymes 
en ag. 


Briak: H. p. 
dirak. 
dispak. 
distak. 
distak. 
drak. 


furluak (anc.) 
gâk. 

goak, 1. 
goanak. 2. 
gwk. 1. 
gwitrak. 

bak, V. 
hep-distak. 
Irvillak; géogr. 
Izaak, n. p. 3. 
Kallak. 

Karnak ; géogr. 
kogennak. 
krak. 

krak. 

krak. 

Loudeak; géogr.2. 
Milizak ; géogr. 
Mizak, n. p. 
mont-dirak. 
nik. 

perak. 
pi-bennak, V. 
piou-bennak. 
râk. 

stlak. 

stloak. 1. 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
agr. 


akr, 

dizakr. | 
drouk-sant-Fiakr. 
fallakr. 

hakr. 
kaloun-sakr. 
l0A1K a E 17 
oleo-sakr. 3. 
sakr. 
skritur-sakr. 
skrituriou-sakr. 


AL, ALL 


Ces deux finales 
ne peuvent être 
substituées l’une à 
l’autre, comme on 
pourra le voir en 
examinant avec un 
peu d'attention les 
mots qui en déri- 
vent; elle ont tou- 
tefois la même 
prononciation. 

Cette terminai- 
son renferme des 
verbes de tous les 
dialectes; ceux de 
Yannes sont les 
plus nombreux et 
ont souvent des 
synonymes en ein. 
lis se corjuguent 
sur les anciens in- 
finitifs qui étaient 
ena,comme bouda, 
beketa, et qui sont 


BOU 


devenus boudal, 
beketal, etc. La plu- 
part de ces verbes 
sont neutres et ne 
sont guère em- 
ployés qu'a l’infi- 
nitif avec le verbe 
auxiliaire ober. 
Gette manière de 
conjuguer en bre- 
ton les verbes neu- 
tres n’a pasétésans 
influence pour 
amener la termi- 
naison en al. Il est 
en effet plus eu- 
phonique de dire 
boudal a ra que 
bouda a ra, ilbour- 
donne. 

Voyez ce qui est 
dit au mot hiatus 
de mon Nouveau 
Dictionnaire 1869. 


Ab-Grall, n. p. 
adal. 
adpignal, T. 
a-hend-all. 
aketal. 

al, hal. 

all. 
amparfal. 
anal, V. 
aneval. 
aouredal. 3, 
Ap-Rioual, n. H. 
aral, V. 
arreval. 
arval, V. 
as{al, T. 
aval. 
bagad-chatal. 
bageal. 2. 
banal, V. C. 
beekal, V. 3. 
beketal. 
benal. 
blaz-fall. 
blejal. 
blingal, V. 
boc’hal. 
boed-chatal, 
bonal. 
borgnal. 
bouc’hal. 
boudal. 


boudal. 
bourd-fall. 
brabansal. 
bragal. 
brall. 
brevial. 2. 
brikeval. 
Bro-C'hall: géogr. 
bual. 2. 
chal, Y. 
champal, C. 
chaseal. 2, 
Chatal. 
chetal. 
chifal, C. 
chintal, 
chipotal. 
chital. 
c'hoari-mean-pal. 
c'hoari-mouchik- 
dall. 
c’hoari-pal. 
c’houez-fall, 
c'houirinal, T. 
c’huec’hal, Y. 2. 
c’huibanal, Y. 3. 
dall. 
dansal. 
darnial (anc.) 
darnijal. 
deuet-fall. 3. 
deval. 
dianal, Y. 2. 
dichal. 
dichoual. 2: 
didal. 
didamall. 
didamall. 
difronkal, T. 
digabal. 
digevatal. 
dijoual. 2. 
dinsal. 
diouall. 2. 
disall. 
disgrougnal. 
disgwinkal. 
dishaval, V. 
dishual. 
diskoutal. 
disleal. 2. 
diwall. 
dizall. 
dizonjal. 
dor-dal. 
dour-mel. 
dremedal. 
drouk-eal, 


drouk-sonjal. 
drujal. 

eal. 1. 

eal, T. Î. 
ea], n. p. 1. 
e-gwall. 
e-leal. 2. 
enal, Y. 
eneval, V. 
enn deiz all. 
enn tu all. 
etàl, e-täl. 
evall (anc.) 
fall. 

fall. 

fardal, V. 
farsal. 

feal. 1. 
feintal, C. 2. 
fichal. 
fiezenn-real. 
finval. 
foenn-gall. 
fojal. 
fornigal. 
fougeal. 2. 
fringal. 
frinkal. 
frippal. 
fronal. 
fronsal. 
frontal, V. 
froumal. 
furchal. 
furjal, V. 
gadal. 

gl. 

gall. 

gall (anc.) 
gargal, T. 
gedal. 
godal. 
godisal. 
goel-Mikeal. 
gour-dall. 
gourichal, Y. 
gournichal. 
gournijal. 
Grall, n. p. 
grakal. 
greunial, G. 2. 
grignouzal. 
grigonsal. 
grondal. 
grouignal. 2. 
gwall. 
gwall. 
gwall, 


KEL 


_ 685 


gwall-eal. 
gwall-fall. 
gwechall. 
gwecharal, Y. 
gwegal, C. 
Gwenneal, n. p. 
gwic'hal. 
gwi: kal, 
gwintal. 
gwinval, 
gwir-hayal, Y. 
hakal, V. 
haketal. 

bal. 

bal. 

hanal, V. 
hanval, T. 
harzal. 
haval, Y. 
heal, 1. 

heal, 1. 
hegal. 

bhejal. 

henal. 
hent-dall. 
hiboudal. 
hiboudal. 
hikal, V. 
hiketal, V. 
hinnoal, 2. 
Tal 
hopal. 
hourzal anc.) 
hual. 2. 
bual. 2. 
huchal, V. 
huneal, Y. 2. 
huvreal. 2. 
iotenn-gail. 
ingal. 
iouc’hal. 2. 
isal. 

iudal. 2. 
jarneal. 2. 
jestral. 
kagal. 
kaketal. 

kal. 

kal. 

kall. 
kaner-fall. 
kantreal. 2. 
kanval. 
kapeal. 2. 
karante-dall, V. 
kauzeal, C. 
Keal. 
kelienenn-zall, 


87 


686 U UC 
kemend-all. padal. 
kevatal. pàl, béche. 
kigoaval. pàl, palet. 
klemmichal. pal. 
kobai, V. penn-dall 
kornal. pergasal, V. 
korn-bual, C. pevar-real. 
koronal. pigal, V. 
kozeal, G. 2. pignal, V. 
kregnouzal. pigosal. 
krenial. 2. pitouzal. 
krial, 1. pleg-fall. 
krignal. poanial, T. 2. 
krozal. porsal ; géogr. 
kuignal, V. prejal. 
kunal. presbital. 
leal. 1. punsal. 
leal, 1. rakal, C. 
linadenn-real. rakal. 
logodenn-zall. rak-têl. 
lorgnal (anc.) raktâl. 
louviadal, Y. 3. rambreal. 2. 
louzaouenn - ar- | raval, G. 
gâl. real. 1. 
mal. real: 1: 
mal (anc.) rebelal. 
mall. reval, V. 
mall (anc.) ribodal. 
meal. 1. rikesal, C. 
mean-pal. 2. rinkal. 
menal, V. rinsal. 
mesgrall; géogr. | riotal. 2. 
miannal, Y. 2. riotal. 2. 


miaoual. 3. 

Mikeal, n. p. 2. 

miniaoual. 3. 

moal. 1. 

moal, n. p. 

moc’h < hanter- 
sall. 

mont-da-fall. 

mont-enn-tu-al]. 

morc’hedal (anc.) 

mouchal. 

mouchik-dall. 

moul-bal. 

neijal, V. 2. 

neunial, T. 2. 

neuz-fall. 

nichal. 

nijal. 

ninval. 

nodal. 

oc'hal. 

orchal. 

oristal. 

oskal, V. 

ouc’hal. 





Rioual, n. p. 2. 
ritual. 

Rivoal, n. p. 2. 
roc’hal. 

rodal, V. 
roial, Y. 
ronchal. 
ronkal. 

rual, 2. 
ru-dall. 
sakreal, 2, 
sâl. 

sal (anc.) 

sall. 

santual. 

segal. 

Secal, n. p. 
Seoal, n. p. 2. 
siminal. 
Skandal. 
skinsal, C. 
skournichal, C. 
skrignal. 
skrimpal. 
skroenjal. 2. 


KAL 


sonjal. 
sourral. 
speunial. 
spial. 1. 
stàl. 
Strakal. 
strantal. 
streat-dall. 
sutal. 


tal. 

tal, tel (anc.) 
tamall. 
tamall. 
tan-gwall. 
(arval. 
tarvoal. 2. 
teal. 1. 
tech-fall. 
temall, V. 
tenval. 
teoual, T. 2. 
termal, C. 
teval. 

tintal. 

toal, G. 1. 
toraval ; géogr. 
(oual, CG: 1° 
tourc'hal. 
tourtal. 
tremal, V. 
trepikial. 3. 
tridal. 

tripal (anc.) 
iro-all. 
tro-fall. 
trotal. 
trouzal. 
trouzial, V. 2. 
truantal (anc.) 
Taal nH 
Tudal, n. p. 
Tudoal, n. p. 
Tugdual, n. p. 
tumpal, T. 
turchal, Y. 
tutal (anc.) 
Tuzoual, n. p. 2. 
udal, V. 

val, V. 
venial. 2. 
vestial, Y. 7. 


ALB 


galb, 
Kal. 


ALC'H 


a-walc'h. 
balc’h. 

dalc'h. 

den a-walc’h. 
diwalc’h. 
dizalc'h. 
eroualc’h, V. 2. 
falc'h. 

gwalc’h. 
gwalc’h. 

ialc’h. 1. 
kalc’h. 

kalc’h. 
Kendalc'h. 
mac’harit-ar-ialc’h 
mad a-walc'h. 
mean-falc’h. 
(moualc'h. 1. 
mouialc'h, Y. 2. 
penn-ar-c’halc’h. 
post-ann-dalc’h. 


ALF 


alf. 
palf. 
skalf. 
skalf. 


ALL. Voy. AL 
ALM 


batalm. 

chalm. 

dac’halm, C. 
distalm, V. 
Jalm, n. p. 
leanez-ar-c'halm. 
salm. 

talm. 


ALP 


ialp. 1. 
mean-lalp. 2. 


ALS 


fals. 
fals. 
Kals, Kalz. 


CH 


ALV 


Quelques-uns de 
ces mots ont des 
synonymes en alo. 


divalv. 
engalv. 
galv. 
malv. 
palv. 
salv. 


ALZ 


frealz. 1. 
Kalz. 


AM, AMM 


Ces deux finales 
ont la même pro- 
nonciation , mais 
ne peuvent être 
substituées l’une à 
l’autre, comme on 
peut le voir, en 
examinant avecun 
peu d’attention les 
pluriels et auires 
mots qui dérivent 
au radical. 

Cette série où le 
mot kamm, adjec- 
tif, joue un grand 
rôle, est bonne à 
consulter comme 
supplément aux 
règles d’euphonie 
ex posées daus mon 
Nouveau Diction- 
naire 1869, au mot 
EUPHONIE,. 


Abrabam. 
baltam. 
balzam. 
Beltram, n. p. 
Bertram, n. p, 
boc'h-kamm. 
bralil-kamm. 
bramm. 
c’hoari-ar-valtam. 
C'hoar - bazik- 
Kamm, 





c'hoari- troadik- 
kamm. 
dam, S. m. 
daou-lamm. 2. 
diframm. 
dilamm. 
dinam. 
distro-gamm. 
douger-samm. 
dramm. 
drouk-lamm. 
drouk-vamm. 
endramm. 
estlamm. 
flamm. 
flamm. 
flamm. 
flamm-divlam. 
foeltr-tamm. 2. 
framm, 
2aol-gamm. 2. 
gar-gamm. 
garik-kamm. 
genou-kamm. 
gour-gamm. 
gour-gamm, V. 
gwamm. 
ham. 
iez-vamm. 2. 
inam., 
jil-gamm. 
kamm. 
kamm. 
kamm-digamm. 
kamm-£our-gamm 
kamm-korgamm. 
KIL amm. 
kontamm. 
korgamm. 
lamm. 
les-vamm. 
liamm. 
louzaouenn -ar- 
vamm. 
mamm. 
mamm-gamm. 
marc'h-samm. 
mavi-gamm. 
Mean-kamm; géo. 
min-gamm. 
mon!i-d’ann-daou- 
lamm. 
nados-stamm. 
Dam. 
nevez flamm. 
pacgamm. 2. 
paugamm, Y.T. C. 
pengamm, 


BRE 


penn-gamm. 
penn-gamm. 
rozell-gamm. 
samm. 

skramm. 

splam. 

stamm. 

tamm. 

torgamm, V. 
troadik-kamm. 3. 


AMM. Voy. AM 
AMP 


Gwengamp; géog. 
kamp. 

skramp. 

slamp. 


AMPR 


kampr. 
lampr. 


AMPS 


kamps. 
ramps. 


AN, ANN 


Ces deux finales, 
non nasales, se 
prononcent com- 
me ane en fran- 
cais, mais ne 
peuvent être snbs- 
tituées une à Pau- 
tre,comme on peut 
le voir en exami- 
nant avec attention 
les pluriels et les 
dérivés du radical. 

A cette série ap- 
partient la L> pers. 
singul. du présent 
de l'indicatif des 
verbes, comme 
anavezann, etc. 
Voy. plus loin la 
finale nazale an. 
En quelques can- 
tons de Vannes, les 


687 


pluriels des subs- 
tantifs masculins 
ayant trait aux 
professions, font 
an. Ainsi, goleuer, 
fabricant de chan- 
delles, fait goleue- 
rian, et mieux, go- 
leuerion. 


Ab-Alan, n. p. 
Ab-lann, n. p. 2. 
a-boan. 2. 
ac’hann. 
adan, C. 

adan (anc.) 
Adrian, n. p. 2. 
aelan, B. 2. 
a-grean, Y. 2. 
alan. 

alan. 

Alan, 0. p. 
albaban. 
Alban, n. p. 
alkan. 

amann. 
amprevan. 
askoan, 2. 
askoan. C. 2. 
asrann. 
a-unan. 
aval-tann. 
a-vole-vann. 
a-zindan. 
baelan. T. 2. 
baian. 2. 
balan. 

ban (anc.) 
bann. 

bann. 

bann. 
bara-kan. 
barr-gwenan. 
barv-gluan. V. 
Bastian, n. p. 2. 
baz-valan. 
bean, V. 1. 
bec’han. 
behan. 

bejan. 

belan, T. 
bermanp, V. 
berr-alan. 
bihan. 
bilibann. 
bràn. 
Breiz-Vihan ; géog. 


688 FAN 


broud-tân. 
huan. 

buan. 1. 
bugelenn-vihan. 
buhan. 

buhan. 
c'hoari-bilibann. 
c'houiban. 2, 
c’houill-tann. 
dal à unan! 
dann (anc.) 


dialan. 3. di-a-lan, 
diboan. 2. 
dic’hlann. 
didân, Y. 
dindàn. 
dindän. 
diouan. 2. 
diougan. 2. 
dirann. 
dishillan, C. 
diskan. 

diwan (anc.) 
dizaouzan. 3. 
dizoan. 2. 
dizoan. 2. 
dizunvas. 
doan. 1. 
doarann. 2. 
dogan. 
Donusian, n. p. 
drean. 1. 
drouk-mean. 
drouk-sant-Tann,. 


duan. 2. 

eaun, V. 1, 
edan. 

Efflan, n. p. 
char. 

chan, Y. 
ejanpn, V. 

ekan. 
elvenn-dân. 
embann. 

Cm hann. 
emgann. 

euan, Y. 
endan (anc.) 
Ervoan, n. p. 2. 
Ervoan ; géogr. 
estremvan, T. 
ez-vihan. 
falc'han. 
fantan, T. 





fetan, V. 
flamm-tân. 
foran. 

foran. 
forbann, Y. 
forc'hell-1ann. 
gadan, C. 
garan. 

garan. 
gauzan. 

glan. 

glann. 

glann. 
glaou-tân. 
gloan 1. 
goac’had-tàn. 
goann, Y. 1. 
goazan. 2. 
Gobrian, n. p. 
godaran (anc.) 
goelian, V. 2, 
gogan (anc.) 
golvan. 
gotibunan. 


gouez-radenn-vi- 


han. 
gourlan, 


| gran. 


gran, Y. 
grann (anc.) 


Gresian ; géogr. 


grillik-vean, 
groan. l. 
grouan. L. 


grouiz-kran, Y. 


guezan, Y. 


| gultan. 
drouk-sant-Tujau. | 


£gWan. 

gwan (anc.) 
gwann, Y. 
gwelan. 
gwele-bihan. 
gwelvan. 
gwenan. 


gwenbunan (anc.) 


gWenn-kann. 
gWezan, Y. 
gWin-ann-tèn. 
gwitibunan. 
hadan, C. 
halan. 

ban, T. 

han (anc.) 
he-unan. 
heb-ehan. 
hed-gwenan. 
hedledan. 
beledan. 


PAN 


hevel-boan. 3. 
hoc'h-unan. 
hogan. 
horbalan. 
ho-unan. 
huan, V. 1. 
huan {anc.) 1. 
huegan, V. 
hunegan. 
lann, n. p. 1. 
iann. 1. 
iann-ianp, 2. 
indan. 
kabitan. 
kan. 

kan. 

kan. 

kan (anc.) 
kann. 

kann. 

kann. 
kan-plean. 
Kannan. 2. 
karvan. 
karvan. 
karvan, V. 
karv-lann. 
kastellan. 
kavan. 
kefelek-lann. 
kefrann. 
kef-tän. 
keinvan. 2. 
kest-gwenan. 
kevrann. 


kibell-er-fetan, Y. 


Klemvan. 


klosenn-amann. 


koan. 1. 
koan, C. 1. 
koban. 
koban, V. 
koc’hann, Y. 


koc’h-karvan, Y. 


koeff-bibhan. 
kof-bihan,. 
kogenan, V. 


koloesn-wenan. 


korrigan, V. 
kozan. 
kraban. 
kran. 

Kran, Y. 
krichan, Y. 
krouan, Y. 2. 


Lababan: géogr. 
lan, Iann (anc.) 
lann. 


laouenan. 3. 
lean (anc.) 1. 
ledan. 
legestr-lann, B. 
levran. 
lian, C. 1. 
loan. 1. 
loan-gvwan. 
loangwan. 
loa-vihan. 
lokman. 
louan, G. 1. 
louzaouenn-an::- 
drean. 
louzaouenn - ar- 
berr-alan. 
louzaouenn - ar- 
mean. 
louzaouenn-sant- 
Jann. 
luan, V. 1. 
luann, Y. {. 
luhan. 
malan. 
malvran. 
man (anc.) 
man, Hann, V. CG. 
man. 
mann (anc.) 
mann. 
map-bihan. 
marlouan, 2. 
mean, Î. 
mean-2rouan. 
mean-tân. 
merch-vihan. 
merenn-vihan, 
mestr-lann. 
mignan, V. 
mizan. 
moan. 
Mobelen ; géogr. 
mondian. 2. 
Morian ; géogr. 
morlean, 2. 
morman. 
mor-vrân. 
morvrân. 
nann. 
nann, V. 
naran (anc.) 
090. 1]. 
Dan, n.p.1 
oc’han, T. C. 
paägan. 
pal-dân. 
pann (anc.) 
Dann, pan (anc.) 


TAR 


pann. 

paotrik - ar - skod- 
130. 

paouezvan, 3. 

parresian. 

peb-unan. 

penn-tân. 

perann, V. 

peulvan. 

peurvann. 

pik-moan, 2. 

poan, 1. 

pobran. 

poc’han. 

polpegan. 

Pors-liogan ; géog. 


près du Conquet. 


poull-ran, 
prevan. 
ral-valan. 

ran. 

rann. 

raouan, 2. 
richan, T. 
rinchan. 
roann, V. 
roc’han, Y. 
rouan, Y. |. 
rouan. |. 

san. 

saouezan, C. 3. 
Sa0Zan, 2. 
schelezan. 
seran. 
seregenn-vihan. 
Sibran, n. p. 
sidan. 

sidan, Y. 
sioc’han. 
sioc’han. 
Siprian, u. p. 2. 
skao-bihan. 
skavenn-vihan. 
skod-tân. 
spered-glann. 
splann. 

stan (anc.) 
stann, Y. 
Sieai, 

Stefan, n. p. 
suan, V. 2. 
tân. 

tan, Stan {(anc.) 
tann (anc.) 
tantad-tân. 
tantez-tän, 
taol-gwenan. 
taran, T. 


taran, C. 
tarjan (âne). 
tasman. 
tenn-alan. 
terc’hiann, Y. 
teskann. V. 
ti-balan. 
iin-lann. 
ti-tân. 
Toralan ; géogr. 
torr-alan. 
torr-vean. 
torvean. 2. 
toullik-drean. 
toull-tân. 
tour-tân. 
touskann, Y.T. 
trec'han. 
trederann. 
trefian. 2. 
tremenvan. 
tremenvan, C. 
troc’han, T. 
turuban, 
unan. 

unvan, 


AN, uazal. 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme dans les 
mots français : 
amant, diamant. 


Plusieurs mots 
de cette série ont 


| des synonymes cn 


añv. Gette termi- 
naison appartient 
presque exclusi- 
vement aux dia- 
lecies de Tréguier 
et de Vannes; clle 
est peu répañdue 
en Léon. — Voyez 
pour la pronon- 
ciation ce qui est 
di! à A nasal. Ces 
remarques sont 
applicables à an 
nasal. Ainsi qu'il a 
été dit dans l'in- 
troduction, il n’y 
a pas nécessiléà re- 
produire daus les 


textes le signe 7 ; ! 


MES 


il n’a été placé ici! 
que pour sauver la 
rime. 


ac'han, 

alan, T. 
amah. 
anavean, T. 3. 
anezhan. 
annean, Y. 2. 
ardran, Y. 
arpan, Y. 

ar re-man. 
ava-man, Y. 
avaman, V. 
a-vreman. 
azean, T. 2 
a-ziardran, Y. 
baran, T. 
barrad-arnan, V. 
bean, T. 1. 


bevan, T. 
braoan, T. 2 
breman. 
bromman, T. 
c'houenn, T. 2. 
c’houezan, T. 2. 
da gentan, T. 
da ses V: 
dan, V. 
dantan, T. 
dean, V. 1. 
d’ean, V. 1. 
deuec’han, V. 2. 
d'ezhan. 

dianan, Y. 

diar drañ, N 
dic'hlan. 
dic’hriennan, T. 
difronkan, T. 
dihanan, Y. 
dilost-han. 
dinac’han, T. 
dishillan, C 
diskouean, T. 3. 
diskouizan, T. 3. 
diskrifan, T. 
divean, G. T. 2. 
divezan, V. 
divrazan, T. 
diwar-vreman. 
douaran, T. 2. 
drouk-sant-Tujën. 
ealan, T. 2. 

ean, V. {, 


ean, V. 1. 
eme-z-han. 


689 
enan, V. 
Enez-Glenan; géo. 
fian, T. 1. 
fouan, V. 1. 
furc’ban, T. 


Glenan: géogr. 
goan. 1. 
golc’han, T. 
gouelan, T. 2. 
gouian, V. 2. 
gour-glean, V. 
gousian, T. 
gouzian, T. 
grouian, T. 2. 
grouiz-klean, V, 
Guiklan; géogr. 
Gwegan, n. H. 
gwelan, T. 

ban. 

ban. 

han-goan. 
harluañ, S 
he-man. 

hetan, +. 
hou-man. 

inean, V. 

intan, N. 
Julian, n. p. 
Kalan, V. 
kalan-gouian, V. 
kal-ar-goan. 
kaoat-arnan, V. 
kastian, T. 2. 
kentan, T. 
Kerlouan: géogr. 
Kermorvan : géog. 
ketan, V, 

keli- Ketañ, NE 
klan. 

klean. L. 
Koiman, n. p. 
Konogan, n. p. 
kouchan, T. 
kouean, T. K 
keuec’ hañ, DRE 
krean, V. 1. 
kuzan, T. 
lac'han, T. 

lazan, T. 

lifran, T. 
Lokornan ; géogr. 
magan, 

man. 

megan, T. 
Melan, n. p. 
Mengan, D. p. 
meran, T. 
Meslan, n. p. 


690 


minoc’hellan, T. 
Moelan, n .p. 
Mor-bihan: géog. 
Morgan, n. p. 
Morvan, n. p. 
muan, 17 
nean, V. 1. 
nezan, T. 
overnian, T. 
paean, T. 2. 
pan, T. 
paouean, T. 3. 
pean, T. 1. 
penn-skan. 
pervuan, T. 
pleustran, T. 
Plou- -bihan ; géog. 
rouan, 1. 
rouinellan, Her 
ruan, V. 1. 

ru- -kreanñ, Y. 
ruian, T. 2. 
Sebastian, n. p. 
skan, 

skrifan, T. 
spontan, T. 
stan. 

stankan, T. 
Sulian. n.n. 
taul-arnan, V. 
Tenenan, n. H. 
Tremaouezan ; ve 
treman, V. 
troc’han, T. 
Ujan, n. p. 
Urvoan, n.n. 2. 


ANCH 


Cette finale non 
nasale se prononce 
comme anche en 
français. 


a-droc’h-tranch, C. 
fanch. 

flanch. 

granch. 

Manch; géogr. 
palanch, V. 
tranch. 
troc'h-tranch, C. 


AND 


Cette finale se 


AND 


prononce comme 
ande en francais. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ant. 


aourpimand, C. 
bezand (anc.) 
brand, V. 
chalamanñd, C. 
dedivand, C. 
diavizemand, Y. 
gwiskamanñd. 
inkand, V. 
jalamand, C. 
Kand, Y. 
Kkoumanand. 
liverjand. 
nemorand. 
ramagnand, C. 
tasmand. 
touchand. 
viverjand. 


ANF,ANFF 


kanff (anc.) 
skanff (anc.) 
stenf, V. 


ANK 


a-ioul-frank. 
ank (anc.) 
avank. 

bank. 

bank, V. 
blank, Y. 
Blank, Y. 
brañk 
den-iaouank. 
diank. 1. 
digeri frank. 
digor-frank. 
distank. 
dizenk (anc.) 
fank. 

fapk. 

Fank, n. p 
foet-fank. 
frank. 
frank. 
jaouank. 2. 
iouank, Y. 2. 








DIE 


Krank. 
krok-bank. 
mapk, Y. 
marlank. 
poull-fank. 
rabank. 
stank. 

stank. 
stlank. 
tabarlank. 
trank. 
travank. 
travank (anc.) 
treank, V. 1. 


ANKL 
trank]. 

ANKR 
kankr. 
ANN.Voy AN 

ANS 
Cette finale se 
prononce comme 
anse en français. 
Quelques mots 
de cette série ont 


des synonymes en 
anz. 


a-vetepans, C. 
bevans. 
bezans. 
brabans. 
chans. 
c’hoari chans. 
dans. _ 
dichans. 
difians. 
digoustians. 
dirabans. 
disfisians. 3. 
dismegans. 
dispans. 
disprizans, V. 
diverrans, V. 
doujans. 
droulans. 
emichans. 
ezans. 





ezvezans (anc.) 
Dans. 1. 
fisians. 2. 
grevans. 
koustians. 2. 
kredans, V. 
krevans. 
lans, V. 
Loraüs, np, 
megans (anc.) 
michans. 
morgans. 
neans, V. 1. 
nec’hans. 
nouans. {. 
venjans. 
vetepans. 
viltans. 
Visans, n. p. 


ANT 


Prononcez com- 
me ante en fran- 
çais. 

Plusieurs mois 
de cette série ont 
des synonymes en 
and. 


abrant. 
a-droc’hamant, C. 
aerouant. 2. 

ant. 

ant, V. 

arc'hant, 

ardant. 


j ariant (anc.) 2. 


atant. 

badiant, C. 2. 
badisiant, 3. 
baleant. 2. 
bezant (anc.) 
bouljant, V. 
chalamant. 
C'hoant. 1. 
C’hoant, n. p. L. 
damant_ 
damorant, V. 
dant. 
dant-olifant. 
demant. 
diatant. 
diavizemant, V. 
dic'hoant, 2. 
diezamant. 


SKI 
dicu-abrant. 3. strivant, C. 
diskiant. 2. tasmant. 
dismant. touchant, V. 
dizamant. treant, V. 1. 
dizant. truant, V. 2. 
drant, C.T. valigant (anc.) 
drouk-sant. 
ekant. = 
erouant. 2. ANTR 
etretant. 
evesiant. 3. dismantr. 
ezamant, V. 
ezvezant (anc.) pes 
Pant, n. H. ANV 


Fragant, n. p. 
friant, C. 1. 
gwin-ardant. 
gwiskamant. 
hanter Kant. 
iannik-kontant. 
inkant. 
jalamant. 
kaloun-arc’hant. 
kant. 

kant. 
kaougant, C. 2, 
kaugant (anc.) 
kaymant, Y. 
kefiniant. 3. 
kefiniant. 2. 


Kermorgant;géog. 


Kildant. 

koant. 1. 
kombant, Y. 
korrigant, Y. 
Koumanant. 
koumbant, Y. 
landreant, V. 2. 
lizidant, V. 
luskemant, V.. 
mac’harit-koant. 
mari-morgant. 
mediant, C. 2. 
morgant. 


moualc'h-arc’hant. 


nec’hamant, Y. 
2emorant, Y. 
pesant. 
oberiant (anc.) 
olifant. 
peuz-c'hoant. 
plant. 
ramagnant. 
sakramant. 
sant. 

serjant (anc.) 
skant. 

skiant, 1. 


Prononcez com- 
me anve en fran- 
çais. 

Plusieurs mots 
de cette catégorie 
ont dessynonymes 
en añ, aon, et en 
ano. 


bokejou-hanv. 
dilost-hany. 
dishanv. L 
drouk-ar-goanv. 
fouanv. 1. 
goanv. 1. 
gouc’hanv, Y. 
gouriz-kanv. 
gouzanv. 
gultanv. 
gwele-kanv. 
hanv. 

Dany. 
banv-goanv. 2. 
inany. 

intanv. 

kanv. 
ken-ganv. 
klanv. 

lanv. 
les-hanv. 
mezer-skanv. 
pehany. 
penn-skanv. 
preanv, V. 1. 
rouanv, V. L. 
skanv. 

stanv, V. 


ANZ 


nouanz, B. 1. 


CH 


œ 


AO 


Beaucoup de 
mots de cette série 
se terminaient au- 
trefois en av; c’est 
ce qui explique les 
superlatifs en va, 
comme brava, SU < 
perlatif de brao, 
beau, etc. 40 est 
une des diphton- 
gues bretonnes. 


alac’hao. 3. 
ansaô. 2. 
ansaô. 2. 
arzaô. 2, 
ataô. 2. 
hao. 1. 

baô. 1. 
barr-glaô. 
barrad-glaô. 
boulskaô. 2. 
brabraô. 
braù. 1. 
braô-braô. 2. 
dalanao. 3. 
daô. 1. 

dao, C. 1. 
darc’hao. 2. 
dessao, V. 2. 
diansaô. 3. 
diansaô. 3. 
disglaô. 2. 
divraô. 2. 
dour-glaû. 
dour-zaô. 
faô. 1. 

faô. 1. 

flao. 1. 
flao, C. 1. 
fraô. 1. 
gaû, T. 1. 
glaô. 1. 
goaô. 2. 
gwarek-ar-glaô. 
ha. 1 
harao. 1. 
heb-arzaô. 
iaô, V. 2. 
jabadao. 3. 
100 N 1 
kaô. 1. 
kaouad-glaô. 3, 
kenklao. 2. 
klaô, 1, 





691 


klaô. 1. 

krao, T. 1. 
Lao, n. p. 

140. 

mao, C. 

maô. 

mao, T. 

Mao, n.n. 
mor-C’hla0. 
1190. 

nn. 

paô. 
puns-dour-glaô. 
puns-glaô. 
raô. 

saô. 

selao. 2. 

skaô, 1. 
skourrad-glaô: 
skrao. 1. 
S0a0. 2. 
talabao. 3. 
tamm-lip-he-baô. 
fanao. 2. 

tao. 

treskaô. 2. 
war-Zaô. 


AOU 


Cette conson- 
pance finale, qui 
est en même temps 
diphtongue, était 
autrefois la finale 
de plusieurs subs- 
tan'ifs pluriels qui 
aujourd’hui se 
terminent en ou, 
comme louzaou, 
des plantes; dae- 
lou, des larmes, 
etc. Comme preu- 
ve, nous citerons 
les verbes qui en 
sont dérivés : lou- 
zaoui, Cueillir des 
plantes ; daelaoui, 
pleurer, etc. — 
Voy. la série ou, 
les mots de cette 
sorte s’y trouvent. 


AP. 


ap. 
c'hoari-ar-c’hap, 


692 


goap. 1. 
hanap. 
kannad-ar-pap. 
Kan. 


* strap. 
toull-strap. 
trap, V. 


APR 


ignapr. 
sapr. 
sapr. 


AR, ARR 


Ces deux finales 
se prononcent de 
la même manière, 
mais ne peuvent 
ètre substituées 
l’une à l’autre, 
comme on le voit 
enexaminantleurs 
dérivés et leurs 
pluriels. — Cette 
terminaison offre 
très-peu de verbes, 
mais beaucoup de 
substantifs et d’ad- 
jectifs. — AÀ cette 
- série appartient la 
3° pers. sing. de 
l'indicatif des ver- 
hes terminés à l’in- 
finitif par ar, ara, 
arat, aret et arout. 


ee 


adar (anc.) 
Alar, D. p. 
alar. 

ampar (anc.) 
ar. Ve 

arar. 
‘arvar, 





ARV 


aval-douar. 
azfoar. 

barr. 

harr. 

barr. 

barr. 

barr (anc.) 
barr-kounnar. 
begar. 
bek-douar. 
boar, 1. 

bouar, V. T. C. 1. 
bouzar. 

c'hoar, 1. 
C'hoari par pe dis- 


difoar. ? ou 3. 
digaillar. 
digar, T. 
digoar. 2. 
digoar, V. 2, 
digounnar. 
dihegar. 
dilavar. 
dilavar. 
dirapar, C. 
direnn-goar, 
diskar. 

diskar. 
diskar-al-loar. 
disgwar. 
dishegar. 
dislar, V. 
dislavar. 
dispar. 

diwar. 

doar, V.T. G. 1. 
douar. 1. 
dour-goular. 
dour-iar. 
dour-melar. 
drouk-douar. 
ear. 1. 

egar, D. 
ell-arar, V. T. C. 
entremar. 
esgoar (anc.) 2. 
espar, V. 

far. 

fausedar, C. 
flear. 
flemm-douar. 
fluterik-ann-douar. 
foar. 1 ou 2. 


PET 


follenn-goar. 
forc'hell-arar. 
frink-foar. 2 ou 3. 
gar. 

gar (anc.) 
gign-alar. 
glac'har. 
glaou- douar. 
gloar. 1. 

goar. Î. 

goar, V. 1. 
gobar. 
gorre-kear. 
gouar. 1. 
goulaouenn-goar. 
goular. 
grill-douar. 
gwalenn-garr. 
gwall-dirapar, C. 
gwâr., 
hanter-c'hoar. 
heb-arvar. 
hegar. 

hegar. 

helavar. 
hell-arar, V.T. C. 
hep-arvar. 
huel-varr. 

iar. 

igounpar. 
ibuel-varr. V. 
inar, C. 

izar. 

kaillar. 

Kalvar; géogr. 
kalzenn-marr. 
kann-loar. 

kâr. 

kar [anc.) 

karr. 

karr. 
kastell-karr. 
Katar. 

kear. 
kein-ar-c'harr. 
kestel-el-loar. 
keuneud-douar. 
kever-doar, V. 
ki-douar. 
klin-gar. 
klosenn-gear. 
klouar. 1. 
kluiar, V. 2. 
klujar. 

koar. 1. 
kobar. 

kof-gar. 
konnar, Y.T. C. 


kouar, V. 1. 
kounnar. 
koz-iar. 
kran-douar. 
kren-douar. 
kresk-al-loar. 
kribell-gar. 
labourer-douar. 
labous-iar. 
landar. 
laouenn-dar. 
lard-karr. 
lart-karr, V. 
latar. 
lavar. 
laz-arar. 
Lazar, n. p. 
leur-garr. 
leur-gear. 
ligounnar. 
loar, V. 1. 
Joar aie 
louzaouenn-ar- 
c’hatar. 
mab-arar. 
Magloar, n. p. 
mar. 


mar. 
marc’h-alar. 
marc'h-karr. 
marr. 

mastar. 

mear. 1. 
meaz-kear. 
melar. 
melen-koar. 
Menez-Kalvar; g. 
moell-karr. 
mogedenn-doar, V. 
mouar,; |. 
mouiar, V. 2. 
moull-karr. 
nadoz-ear. 

oar: T2 1. 
ode-garr. 

ouar, V. 1. 
paotr-ar-c’harr. 
par. 

par. 

pell-kar. 
penn-a-gear. 
penn-iar. 
pennou-kear. 
peoar, V. 2. 
per-mar. 

petoar (anc.) 2, 


ARC 


pevar. 
piar, V. Î. 
pladenn-dovar. 
plasenn-ar-foar. 
prev-douar. 
prim-al-loar. 
puar, V. 2. 
puferik-ann-douar 
raz-sklear. 
riolenn-garr, Y. 
rollec’h-karr. 
roud-karr. 
safar. 

savar. 
savenn-douar. 
sistr-mar. 
skar. 

skarr. 

sklear. 1. 
sklear. 1. 
Sklear, n. p. 1. 
skrabadennou-iar. 
soubenn-sklear, 
sparr. 

spegar. 
striz-douar. 
tachepn-gear, 
talar. 

talar. 
tapenn-dar, V. 
tarar. 

tear. 1. 
ti-douar. 
ti-kear. 
toull-karr. 
tredar (anc.) 
trugar. 

var. 

Viktoar, n. p. 
vilar. 

war. 

war, T. 
War-var. 


ARCH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce comme en 
français arche. 


fals-varch, V. 
ARCH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 


nalogue en fran- 
Cais. U faut l’en- 
tendre prononcer. 
Voy. la Notice sur 
la prononciation. 


— 


abarc’h, V. 
arc'h. 
barc’h, V. 
blaz-c'hoarc’h, Y. 
c'hoarc’h, V. 1. 
den-marc'h. 
diabarc'h, Y. 
diabarc’h, Y. 
divarc’h. 
garc’h, Y. 
harc’h, Y. 
houarn-marc'h. 
Kazarc'h. 
keuneuenn-garc’h. 
U 


koarc'h, V. 1. 
kouarc’h, V. 1. 
kreac’h. 1. 
lost-marc’h. 
marc’h. 

marc'h. 
mor-varc'h. 
musc’hoarc’h, V, 2. 
palevarc’h, Y. 
pallenn-varc’h. 
pao-marc'h. 
Penmarc’h ; géogr. 
raz-arc’h. 
skaouarc'h. 2. 
skarc’h, Y. 
taouarc'h, 2. 
tarc’h, Y. 
troad-marc’h. 
war-varc’h. 


ARD 


Cette finale se 
prononce comme 
en français arde. 

Plusieurs des 
mots de cette caté- 
gorie ont des syno- 
nymes en art. 


bastard. 
bekard. 
bokard, Y. 
bombard, 


SPA 


bosard. 

bos Kard. Y. 
bouillard, 
boulouard. 
brosard. 
deisiou-al-lard. 
duard. 2. 
enez-lard. 
ez-stard, 
fard. 

fard. 
glazard. 
glazard. 
glozard. 
gozard. 
grizard. 
gward. 
gwendard. 
gwennard. 
hanter-lard. 
hard (anc.) 
hud glazard, C. 
kanfard. 
kinard. 
krak-vastard. 
krennard. 
lard. 

lard. 
Leonard ; géogr. 
Lok-Melar ; géogr. 
loupard. 
maillard. 
mard (ane. 
melenard. 
mintard. 
mitard. 
moanard. 2. 
mor-lard. 
morlard. 
pedi-stard. 
pinard. 
pokard. 
richard, 
Robard, n. p. 
ruard, V. 2. 
ruzard. 

sard, T. 
skanvelard, 
soudard. 
spazard. 
stard. 

stard. 
tevard. 
trubard. 


ARF 


693 


prononce comme 
en français arfe, 


bart, barv. 
sparf. 
sparf. 


ARG 


Cette finale se 
prononce comme 
en français argue. 


diskarg. 
karg. 
larg. 
marg. 
marg. V. 


ARGN 


kavargn. 
favargn. 


ARJ 


Cette finale se. 
prononce comme 
en français arje, 
arge. 


char), Y. 
taol-skarij. 


ARK 


bark. 
lark. 
lark. 
park. 


ARL 


Cette finale a: 
prononce comme 
en francais arle. 


gwalenn-sparl. 
iarl (anc.) 1. 
jarl (anc.) 


{ jar. 
Cette finale se : sparl, 


BS 


gweled-barn. 
gwin-skouarn. 
Harn, n. p. 
hent-houarn. 


hoarn; VIE 0 17 


houarn. 1. 
Kadarn, C. 
karn. 
ken-houarn. 
koufr-houarn. 
koz-houarn. 
leo-varn. 
lez-varn. 
loarn, Y 1. 
lost-louarn. 
louarn. 1. 
maill-bouarn. 
manek-houarn. 
narn (anc.) 
neud-houarn. 
Padarn, n. p. 
pod-houarn. 
roched-houarn. 
sifarn. 

sivarn. 
skant-houarn. 
Skarn, Y. C. 
skarn. 
skarz-skouarn. 


skoarn, V.T. C. 1. 
skoarn, V. T. G. i. 


Skouarn, 1. 
skouarn, 1. 
slarn. 
tavarn. 

LOK houarn 


694 TOK 
ARM toull-louarn. 
tredearn. 3. 
arm. 
garm. ARP 
karm (anc.) 
Cette finale se 
ARN prononce comme 
arpe en francais. 
barn. Ana 
barn. harp. 
Dalouarn, n. p. ignarp. 
daouarn, 2. sarp. 
darn. starp. 
"’dishouarn. 2. 
diskarn, B. ARP 
diskouarn. 2. S 
dour-houarn. marpr. 
goas-hoarn, V. 
gouarn, V. 1. 
gwalarn. ARR. Voy.AR 
waremm-louarn. 
E G ARS 


Cette finale se 
prononce comme 
arce en francais. 

La plupart des 
mots de cette ca- 
tégorie ont des sy- 
nonymes en arz. 


abars. 
bars. 
diabars. 
ebars. 
fars. 

fars. 

mars. 
palefars. 
palevars. 
tredemars. 


ARSCH 


Cette finale non 
gulturale se pro- 
nonce de la même 
manière qu'en 
français. 


skarsch (anc.) 1. 


ART 


Cette finaie se 


AS 


pronon(e COT HIC 


| arte Ci français. 


Plusieurs mots 
de celte catégorie 
ont des synonymes 
en drd. 


ampart. 
bekart, Y. 
boskart, V. 
bouillart, Y. 2. 
bragart (anc ) 
Braspart; géogr. 
diskombart, V. 
duart, V. 2. 
Filbart, n. H. 
kart. 

kleiart, Y. 2. 
Kkoart, V. 1. 
lart, V. 
mankart, V. 
mart (anc.) 
pinart, V. 
richart, V. 
ruart Y. 2. 
sart, T. 
sklipart, C. 


ARTR 


martr. 
ARV 


Plusieurs mots 
de cette catégorie 
ont dessynonymes 
en aro. 


hary. 
divarv. 
garv. 

garv. 

Kary. 
maout-tarv. 
mary. 

tarv. 


ARZ 


Cette finale se 
prononce comme 
arze en français. 

La plupart des 
mots de cette ca- 





tégorie ont des sy- 
Honymes en ars, 


abarz. 
a-arz. 
a-harz. 
ararz (anC.) 
a-Ziabarz. 
harz. 

barz. 
Brevalarz; géog. 
C'hoarz. 1. 
darz. 

.darz. 

dio harz. 
diabarz. 
dic’hoarz. 9: 
dont-ebarz. 
charz. 
ec'harz. 
enebarz. 
enn-diabarz. 
garz. 

garz. 
glaz-c’hoarz. 
goularz. 
harz. 

harz. 

harz. 

karz. 
kraouenn-garz. 
mac’harit-ar-garz. 
marz. 
mean-harz. 
mean-tarz. 
mont-ebarz. 
mouar-carz. 
mousc’hoarz. 2. 
Roparz, n. p. 
silienn-garz. 
skarz. 
taol-c'hoarz. 
tarz. 

tarz. 
tredemarz. 


AS, ASS 


Cette finale se 
prononce comme 
en français ace. 

Par suite de la 
faculté qu’a chaque 
écrivain d’ortho- 
graphier à sa fa- 
con, il en est qui 
préfèrent az à as, 


GRA 


et réciproque- 
ment; il en est 
ainsi dans tous les 
dialectes, bien que 
cependant la ter- 
minaison az Soit 
la plus répandue 
aujourd'hui. Voyez 
ce qui est dit aux 
lettres S et Z. à 
mon Nouveau Dic- 
tionnaire, 1869. 


agas, C. 
allas! 
as. 


bouillas. 

bouras. 

bourlas. 

bras. 

bregas, Y. 
brenn-iudas. 
chas. 
c'hoari-mil-ha-kas 
c'hoas. 1. 
Daculas ; géogr. 


dias (anc}) L. 
didrabas. 

digas. 

dinas (anc.) 
drouk-sant-Weltas. 
egas. 

egas, 

egras. 

egras (anc.) 

elas. 

Enez-C'hlas ; géog. 
foas. 1 ou 2. 
fourgas. 

frigas. 

ganas. 

gas. V. 

Goas, n. p. 

glaS. 

gras. 


gurlas, V. 
gwall-gas. 
Gwipavas; géogr. 
haras, Y. 
hegas. 
ien-sklas. 
impas, V. 
luzas, H. D. 
Jildas, n. p. 
Jonas, n. p. 
Judas, n. p. 
kàs, S. m. 
kas. 

Kas (anc.) 
kas-digas. 
kas-ha-digas. 
kavas. 
Keroulas: géogr. 
Kolas, n. p. 
kras. 

kulas, Y. 
lapas (anc.) 
las. 
lorganas. 
mailles. 
meltas, C. 
Nikas, H.H. 
palfas. 
Papias, H. p. 


peur-gas. 
pourchas. 
skass. 

sklas. 
tachenn-glas. 
talfas. 

targas. 
tartas. 

tas. 

teyrnas (anc.) 
Tobias, 0. H. 
toull-las. 
trabas. 
tragas. 
tregas. 
tregas. 
trepas. 


ASK 


arask. 

ask. 

Barnabask, n. p. 
bondrask. 
dihabask. 


dilast, V. 
fast. 

gast. 
gour-c'hast. 
bast. 

last, V. 
map-gast. 
morgast. 
mor-c’hast. 


ASTR 


alabastr. 
dilastr. 
kaillastr. 
kalastr. 
kanastr. 
kastr. 
kloastr. 2. 
lastr. 


BEK 695 
| dinask. mean-kaillastr. 
| drask. palastr. 
enklask. plastr. 
enklask. 
Dask, C. AT 
gar-wask. 
goudask, V. Cette finale se 
gwask. prononce comme 
gwindask. en français até. 
habask. Beaucoup des mots 
Habask, n. p. qui suivent ont 
kalounask. des synonymes en 
kampr-fask. ad. — Dans cette 
kargwask. catégorie figurent 
klask. un grand nombre 
minvoask. de substantifs et 
minwask. d’adjectifs du dia- 
nask. lecte de Vannes, 
oan-bask. lesquels  corres- 
pask. pondent aux subs- 
pask. tantifs et aux ad- 
pudask. jectifs en ad du 
dialecte de Léon. 
ASKL — Cette terminai- 
son est aussi celle 
araskl. d’un très - grand 
draskl. nombre de verbes 
faskl. de tous les dialec- 
mask. tes. 
AST abat, V. 
akraat, 
Cette finale sel alanat. 
prononce comme | anat. 
aste en français. | anat. 


ankoat, T. 2. 
ankouat, T. 2. 
ankouffhat (anc.) 
ankounaat. 4. 
arat. 

arc'hennat (anc.) 
argoat. 2. 
askol-koat. 
avat, Y. 
bac’h-tillat, V. 
badaillat, Y. 
balbouzat. 
bangounellat, C. 
bargelat. 

bat (anc.) 
batalmat. 

bath (anc.) 
bazaillat, T. 
begeliat. 
begiat. 

beiat. 2. 

bekat. 


696 


bergesat. 
berraat,. 
berrat, V. 
biauaat, 3. 
bideliat. 
hihanaat. 
biaiat, V. 2. 
blasaat. 
bleinat, V. 
blokat, V. 
boestat, V. 
blosat, V. 
bod-koat. 
boleat. 2. 
botez-koat. 
bouarat, V. 2. 
boukaat. 
bourboutat, V. 
bouzaraat. 
branellat. 
bransellat. 
brasaat. 
bratellat. 
bravaat. 
brec’hat, Y. 
brec'hatat, Y. 
brellat, V. 
bretat, Y. 
breugeuzat. 
breutaat (anc.) 
breuzat, T. 
brezelekaat. 
briataat. 5. 
brikellat, V. 
brikolat, C. 
brinbalat, 
brochat. 
brouskvuat. 
buanekaat (anc.) 
busellat. 
butunat, T. 
chagellat, V. 
chagellat, V. 
chakellat, V. 
chalpat. 
chaogat. 2. 
chaogellat. 3. 
Charonchat, Y. 
chilipat. 
chilpat. 
chourikat, C. 
c'hoantaat. 3. 
c'houekaat. 3. 
c’houennat. 2. 
c’houervaat., 3. 
c’houesaat. 3. 
c’houibanat. 3. 
c'houirinat., 3. 


CH 


c'houitellat, 3. 
c'huiteliat, Y. 3. 
danzeat, V. 
daou-heskennat, 
daskiriat. 3. 
daskrignat, 
daskuiliat, 3. 
dere-mat, V. 
devez-arat, 
dialanat,. 
dic’haouat. 3. 
didostaat. 4. 
diekaat. 3, 
dielc'hat. 2. 
dielc’hat (anc.) 2. 
difaragoellat. 5. 
digalounekaat. 6. 
dinesaat. 4. 
diougellat (anc. 3. 
disgriat. 2. 
diskeat, Y. 2, 
diskeiat, Y. 3, 
diskrabat. 
diskrabellat. Y. 
diskrabellat, V. 
dispac’hat. 
dispalafat. 
disparat. 
dispeurat, V. 
disteraat. 
ditirinat. 

divat (anc.) 
diveat, V. 1. 
diverraat. 
divezat, V. 
divouzat, C. 
dizarat. 
dizouriat, Y. 3. 
donaat, 3. 
donvaat. 
dounaat. 
dousat, V. 
drask!-koat. 
duaat. 3, 

duat, V. 

Chat. 

ebiat, V. 2. 
egarat, C. 
eilgeriat, C. 3. 
elvat, Y. 
emzivat. 
enetat, V. 
enevat, Y. 
Enogat, u. H. 
Enorat, n. p. 
esaat. 3. 
eubeul-koat. 
eurc'hat, C. 


KAZ 
evesaat, 3. gwac'hat. 
falc'hat. gwäac'bat, Y. 
fallaat. gwarsat (anc.) 
fallat, V. gWarsaat,. 
fallat (anc.) gwellaat. 
feskat, V. gwenpaat. 
fichetat, Y. gwenn-goat, 
filipat. gwerat, C. 
fistoulat. gwic’hat. 
flac’hat, Y. gwigourat. 
flaterat, V. gwilc’hat. 
flipennat, C. gwipaat. 
flipat. gwipat. 
flippat. halanat. 
flippat, V. hanter-kofat, Y. 
flouraat. hanter-truellat, Y. 


Folgoat; géog. 
foudouiilat. Y. 
fourchat, V. 
frankaat. 
freskaat. 

friat, V. 2. 
furaat. 
furlukinat. 
gugillat, V. 
gagouillat, 
gallegat. 
gaoliat, 2. 
garvaat. 
geuiat, V. 2: 
glaouat, Y. 2. 
glat, V. 
gloc'hat, Y. 
goac’hat. 2, 
goapaat, 3. 
gouat. 2. 
gouesaat. 3. 
gougat, V. 
gouiliat, V. 2. 
gourc'hejat, V. 
gour-houat, Y. 
gouriat, V. 
gourrisiat. 
gour-streat. 
grac’hellat. 
gragac’hat. 
gragaillat. 
grat. 

grataat. 

griat. 1. 
grigonsat. 
gristillat. 
groac’hellat, Y. 3. 
grommelat. 
gronnat, Y. 
grougousat. 
grounnat, V. 
grumuzat. 





hat, Y. 
healat. 2. 
beskennat. 
hiaoueat, V. 3. 
hibiliat, Y. 
hikat. 
hilligat. 
hirraat, 
horellat. 
horellat. 
horjellat. 
houat, V. 1. 
huduraat. 
huelaat. 3. 
Huelgoat; géogr. 
lac’haat, 3. 
iaouankaat, 4. 
iaoueat, Y. 3, 
ibiliat. 
ienaat. 3, 
ihuelat, Y. 
inhuelat, 3. 
izelaat. 
jaogellat. 3. 
joausaat. 4. 
jotat, V. 
kabalat. 
kabouiliat. 
kaeraat. 3. 
kaletaat. 
kalounekaat, 
kalveat, V. 
kaoat, V. 2. 
kardellat, V. 
karreat. 
karrikellat. 
kasaat. 
kaskalat. 
kaskaral. 
kat, T. 
kavaillat. 
kazek-koat. 


KRO 


kaz-koat. 
kefalekaat. 
kefelek-koat,. 
keiat, V, 2. 
keladuriat. 
Kentrat, Y. 
keraat. 
Kerc'hat. 
kerdat, V. 
kergat, Y. 


Kernabat; géogr. 


kibellat. 
kibriat, Y. 
kignat. 
kilc’hat. 
killek-koat. 
kilviziat. 
klabousat. 
klanouat, Y. 
klanvaat. 
klaouat, V. 2. 
kleat, V. 1. 
klemmichat. 
klimischat (anc.) 
kloc’hat. 
kloc’hat, Y. 
klouaraat. 3. 
klouerat, V. 2. 
kludat, Y. 
koagat, 2. 
koantaat. 3. 
koarat, C. 2. 
koat, 1. 
koerat, Y. 2. 
kornigellat. 
korollat, Y. C. 
korronkat, C. 
korvigellat, C. 
kosaat. 3. 
koublat, Y. 
kougat, Y. 
kounaat (anc.) 
kovesaat. 
krafat. 
krainchat. 
kraouat, Y. 
kreaat. 
krenvat. 
kretaat, 
kreuiat, Y. 
krevaat. 
kribat. 
krifinat. 
krigaat. 
kripat, C. 
krosmolat. 
krouerat. 2. 
krougousat. 








kuezedikat (anc.) 
kuitaat. 
kuitat, V. 
kupaat. 
kuvat, C. 
kuzat. 
kuzulat, D. 
labennat, 
labourai. 
lagat, V. 
lakait. 

lakat, V. 
lammedikaat. 
lamponat, C. 
landreat, 2, 
laoskaat. 3. 
laouenaat, 4. 
lartaat,. 

leat (anc.) 1. 
ledanaat. 
lenat, Y. 
lentaat. 
Leogat, n. p. 
Lez Koat: géog. 
leviat, V. 2. 
lezirekaat,. 
lidourat. 
limpat, V. 
lipat. 

livat. 

loerat, V. 2. 
loerat, V. 2. 
lot V2; 
lonsat, V. 
loudouraat. 
loueriat, V. 2. 
loufat. 
maoaat. 3. 
marc’hat, Y. 
marc’hekaat. 
marc'h-koat. 
marekaat. 
marezat, V. 
marmouzat. 
marrat. 
marvaillat. 
mât, V. 
mec’hekat, Y. 
medat, V: 
meiat, V. 2. 
meinaat. 3. 
melenaat. 
mellat. 
menat. 
mennat (anc.) 
mennat. 
merat 
merc'hat, Y. 


merc'hit, Y. 
merdeat (anc.) 
merrat, V. 
mezekaat. 
minirat (anc.) 
mitiniat, V. 
moalaat. 3. 
moelat, V. 2. 
moanaat, 3. 
moenat, V. 2. 


mont-war-ledanaat 


mouzat, G. 
morgat. 
Morgat: géogr. 
musat, V. 
muzat, V. 
ueat. 
pec’hiat, Y. 
negat, V. 
neic'hiat, V.2. 
nemat (anc.) 
nesaat. 
netaat. 
nizat. 
noellat. 2. 
nozvesiat. 
palarat. 
palat. 
paluc'hat. 
paluc’hat. 
paolleviat. 
paouraat. 3. 
parat, 
pasaat. 
pasat, V. 
pat, V. 
paterat. 
peellat, V. 3. 


| peliat. 


peilaat. 
pempat, C. 


Penfrat; géogr. 


pengoat. 2. 
pennat (anc.) 
penseliat. 
peoc’haat. 3. 
pesavat. 
pessiat (anc.) 
peurat, V. 
pezeliaat. 
piaouat, C. 
pigellat. 
pigoat. 
pigosat, V. 
pikat. 

pilat. 

Pilat; n. p. 
pinouikat, Y. 





S10 697 


pinsat. 
pinvidikaat. 
piuikat, Y. 3. 
pleunat, C. 
Ploezat ; géogr. 
Plouescat: géogr. 
pobat, V. 
poellat. 
polinat, V. 
porc'hat (anc.) 
portezat. 
poulc’hat, Y. 
pounneraat. 
prat. 
prev-koat. 
prietaat, 3. 
puchat. 
pullucbat. 
puraat. 
rabinat. 
ragachat. 
rakat. 
raklat. 
ranvat. 
rastellat. 
rat. 
razaillat. 
reisaat. 3. 
rennat, T. 
reuffiat (anc.) 
Fiat” 
ribotat. 
riboulat. 
richanat. 
richonat. 
ridellat. 
rigolat, V. 
rigouignat, V. 
rimiat (anc.) 
rinchanat. 
rinkat. 
rinkinat. 
riotat. 2. 
risiat. 

riziat. 
roc’hat. 
rouesaat. 3. 
rouiat, V. 2. 
rousaat. 
ruskat, V. 
sac’hat, V. 
safarat, V. C. 
sakaat. 
santelaat. 
sederaat, T. 
selesat, V. 
semplaat. 
sioulaat, 3, 


698 


skandalat. 
skannat, Y. 
skanvaat. 
skleraat. 
sklokat. 
skodennat, C. 
skopat, V. 
skopitellat, V. 
skoulat, C. 
skoulat (anc.) 
skourrat. 
skrabat. 
soliat, V. 
soroc'hat. 
sotaat. 

sotat, V. 
soublaat. 
soulat, V. 
sovetaat, T. 
spadoulat, T. 
Spanaat, T. 
Splannaat. 
staotigellat. 4. 
stirlinkat, C. 
storlokat, T. 
Strapat, V. 
streat. 
strinkellat. 
suiat, C. 2. 
taladuriat. 
talmat. 
tanaoaat. 4, 
tanoaat. 3. 
tarlaskat. 
tat, Y. 
tatouillat, V. 
tearaat. 3. 
feat; Y, 1. 
teneraaf. 
teoaat, 3. 


teoualaat, T. 4. 


terskiriat. 
teskat, V. 
tevaat. 
tevalaat. 
lezatat, V. 
fiat, A-J. 
tiekaat. 3. 
timat, V. 
toc’hat, C. 
toc’hatat, Y. 
toc'horaat. 


toekennat, V. 3. 


toezatat, V. 
tokennat, V. 
tonkat. 
tornikellat, V. 
tostaat. 


TOS 


toupennat, V. 
trabasat, V. 
trabellat. 
trenkaat. 
tretat, V. 
treutaat, 3. 
treuz-koat 
troat, Y. 
troazigellat. 4. 
truellat, V. 
trugarekaat. 
tuirgnat. 
turc’hat. 
turiat. 2. 
turiellat, V. 
uc’helaat, C. 4. 
vilaat. 


ATH 


bath. 


AU 


Cette finale se 
prononce de Ja 
même manière 
qu’en francais ;elle 
est très-ancienne. 
Quelques auteurs 
préfèrent 6. Ainsi, 
ils écrivent at6, au 
lieu de atau. 


arzau, V. 

atau, V. 

brau, V. 

dessau, Y. 
dibau, V. 

dilau, V. 

glau, V. 
goulieau (anc.) 3. 
jau, V 

laau (anc.) 

mau (anc.) 

nau, V. 

oriau, 2. 

pau, V. 

sau, V. 

skau. 
skourrat-glau, V. 
SUAU AV. 2. 
tulau. 

yau (anc.) 


FRA 


AU, qui se pro- 
nonce alu. Voy. 


AUCH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce de la même 
manière qu’en 
français auche. 


sauch. 
AUCH 


Cette finale gut- 
turale est sans 
analogue dans le 
français. 


kauc’h. 


AUD 


Cette finale se 
prononce comme 
aude en francais. 


haud, Y. 
baud, Y. 
ribaud. 


AUJ 


Cette finale se 
prononce comme 
en français auge. 


dijauj, Y. 
AUK 


arauk, V. 
avel-kornauk, C. 
erauk, Y. 


AUL 


Cette finale se 
prononce comme 
en français aule. 


astaul, V. 

diaul, V.T. C. 1. 
dichaul, V. 
distaul, V. 
hiaul, V. 1. 
kaul, V.T. C. 
kuc’h-hiaul, Y. 
mestaul, V.T. C. 
maul, V. 
sau-hiaul. 

staul, V. 

staul, V. 

taul, V.T. 

taul, V.T, 


AUR 


Cette finale se 
prononce comme 
en français aure. 


— 


maur (anc.) 
saur. 


AUS 


Cette finale se 
prononce comme 
en francais ausse. 
Ces mots ont des 
synonymes en 
auz. 


baus, V.T. C. 
chaus, C. 

faus, V.T. C. 
penaus, Y. T. C. 
saus, NY. T. C. 


AUSK 
lausk, V. T. C. 
AUST 


Cette finale se 


| prononce cumme 


en français auste. 


doar-fraust, V. 
eaust, V. 1. 
fraust, V. T. C. 


AV 


AUSTR 


klaustr. 


AUT 


Cette finale, du 
dialecte de Vannes, 
se prononce com- 
me en français 
aute. Quelques 
écrivains  l’écri- 
vent Ôf, of. 


— 


auto Ve UC. 
baut (anc.) 

dibaut, V. 

guiaut, V. 2. 
UH GEE 
kaut, NT. 
laut ane. 
paut, V.T. 
prissaut, V. 
SI EN. 0 
staut, V. T. C. 
strebaut, Y. 


IH 
C. 


AUTR 
pautr, V. T. C. 1. 


AUZ 


Cette finale se 
prononce comme 
auxe en francais. 
Les mots qui sui- 
vent ont des syno- 
nymes en aus, 


4 

T 
penauz, V.T.C. 

T 


AV 


Cette finale se 
prononce comme 
ave en francais. 
Beaucoup de mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ao et en af. 


TSY. 
baw. 
bav, V 
brav. 
darc’hav. 
diansav. 
dour-hav. 
dray. 
fav. 

fav. 
fray. 
glav, T. 
SOUZAY. 
hay. 
hay, V. C. 
intav. 
Kay. 
klav. 
krav. 
krav. 
nay. 
oriay. 2. 
pay. 
ray. 

SAY. 
skav. 
skrav. 
skoav. 1. 
tanav. 
tav. 
treskav. 



































AVL 


gavl. 


AVR 


gavr. 

gavr. 
lamm-gavr. 
leaz-gavr. 
menn-gavr. 


AZ 


bouchik-gavr. 


Cette finale se 
prononce comme 
axe en français. — 
Beaucoup de mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
as, par la raison 
que l'orthographe 
bretonne n'étant 
soumise à aucune 


GUR 


règle, il est des 
ecrivains qui pré- 
fèrent la termi- 
naison as à la 
terminaison az. 
Toutefois, cette 
dernière est la plus 
répandue. En Van- 
nes, on préfère la 
terminaison en 0.5. 
soit pour les subs- 
tantifs, soit pour 































verbes. 

Dans cette série, 
figure la 3° pers, 
du sing. du prété- 
rit, comme ana- 
vezaz, reaz, elC., 
et la 3° pers. sing. 
de l'indicatif des 
verbes en aza à 
l'infinitif. 


allaz! 
Ambroaz, n. p. 
amgroaz, ?. 
arc'hoaz. T. C. 2. 
ar re C’hlaz. 

ar waz. 

asglaz. 
a-viskoaz. 3. 
a-vraz. 

az. 

a-ziaveaz. À. 
bara-kraz. 
baraz. 
barner-bràz. 
barraz. 


biskoaz. 2. 
blàäz. 
Bleaz, n. D. 
bloaz. 1. 
boaz. 1. 
hoaz. 1. 
boked-leaz. 
bokejou - ar - Ste- 
renn-vrâz. 
bouk-treaz. 
bragou-bràz. 
brao-bràz. 
hraz. 
bräz, 


les adjectifs et les 


699 


breur-leaz. 
brudek-bräz. 
c'hoalenn-vràz. 
g'hoar-leaz. 
c’hoari-pil-pe- 
groaz. 
c'hoaz. 1. 
c'houil-glâz. 
dantik-leaz. 
dastaz. 
deaz. 1. 
dem-c'hläz. 
diaveaz. 3. 
diaveaz. 3. 
diaz. 1. 
dieaz. 2. 
dinoaz, 2. 
diskoaz, 2. 
divlaz. 
divoaz, 2. 
divraz. 
dour-bräz. 
dour-leaz. 
dour-raz. 
eaz. 1. 
paz. L. 
eaz. 1. 
ec’hoaz, 2. 
egaz. 
elaz. 
Eliaz, n. p. 
e-meaz. 
emlaz (anc.) 
Enez-Vaz; géogr. 
enfeaz. 
enn-n0aZ. 
er-meaz. 
e-skoaz. 
favaz. 
feaz. |. 
fiez-glaz. 
fourn-raz. 
freaz. 
freaz. 1. 
freaz. 1. 
ganaz. 
gaz | 
Geitas, n. p. 
glâz. 
glàz. 
gloaz. 1. 
goaz. 1. 
golfaz (anc.) 
golvaz. 
goulaz. 
grisiaz. 
oœup-braz. 
gurlaz, Ve 

































700 


gwalaz. 

gwastell-kraz. 

SWaz. 

gWaz. 

gwäz, pire. 

gwaz! exclama- 
tion. 

gwele-reaz. 

hanter-goaz. 

banter-vloaz. 

hegaz. 

hegaz. 

henoaz. 2. 

ieotenn-gläz. 

iuzaz. 

Judaz, n. p. 

kadranaz. 

kaerell-vräz. 

kampr-eaz. 

Kanol-Vaz; géogr. 


Kaz. 


kelleaz, 1. 

Keroulaz; géogr. 

killek-späz. 

klaz. 

kof-brâz. 

kolaz, n. p. 

korf-noaz. 

kountell-läz. 

kraouenn-glàz. 

kravaz. 

krâz. 

kreun-vâz. 

kroaz. 1. 

kroc’henn-glàz. 

lamm-groaz. 

lanfeaz, 2. 

laz. 

laz. 

leaz. 1. 

leaz-glaz. 

legestr-ann-douar- 
brâz. 

limadenn-ar-c’haz. 

linadenn-c’hrisiaz. 

loa-leaz. 

lorganaz. 

lounk-{reaz. 

Jlouzaouen-al-leaz. 

louzaouenn - ann- 
claz. 

louzaouenn - ar- 
groaz. 

louzaouenn - ar- 
c'haz. 

louzaouenn = &r- 


pez. 


LOU 


louzou kroaz. 
Lukaz. n. n. 
mallaz. 
mean-glàz. 
meaz. |. 
meaz. 1. 
meltaz, C. 
mor-bràz. 
mor-c’haz. 
mor-gaz. 
mor-yàz. 
mouden-glàz. 
noaz. 1. 
oan-leaz. 2. 
0aZ. 1. 
palfaz. 
paour-keaz. 
pas-eaz. 

DAZ. 
paz-brâz, V. 
penn-bâz. 
poaz. Î. 
Pontekroaz; géog. 
porc’hellik-leaz. 
pri-râz. 
ramskGaz, 2. 
PAZ. 

raz. 

fS. 

YAZ. 

reaz, |. 
seaz. 1. 
sin-ar-groaz. 
sioaz. 2. 
siouaz, 2. 
sivoaz, T. 2. 
Skoaz. 1, 
späz. 
taol-iuzaz. 
targàz. 
tenn-kroaz. 
teod-kâz. 
ti-glàz. 

toaz. 

Tobiaz, n. p. 
Tomaz, D. p. 
toull-kaz. 
treaz. 1. 
troaz. 1. 
warc'hoaz, 
Weltaz, n. p. 
Zakariaz, n. D. 


AZL 


hoazl (anc.) 1. 
oazl {ane.) 1, 


TAC 
AZR BU 
azr (anc.) babu. 
kazr (anc.) 3 T 
lazr (anc). Sins u. 
mbn. 


B 
BA 


aha. 
Barba, n. p. 
distroba. 
louzaouenn - san- 
tez-Barba. 
skuba. 
souba. 
stouba. 
stroba. 
stropa. 
toulbaba. 


BE 


Cette finale se 
prononce comme 
bé en francais. 


abe, V. 
be Ver: 
hG 


ê. 
dube, C. 
men-be, V. 
trebe, V. T. C. 


BI 


aloubi, C. T. 
belbi (anc.) 
berlobi, V. 
dieubi. 3. 
dirbi. 
dribi. 
e-belbi. 
eskerbi, C. 
enebi. 
eubi (anc.) 
pibi (anc.) 


BO 


aiebo, B. 3. 
bo, vo (bezo, vezo, 


gwezenn-vabu. 
hybu (anc. 
Trebabu. géogr. 


C 
CHA 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce de la même 
manière qu’en 
français. 


barcha (anc.) 
chacha. 
choucha. 
dibourcha. 
didacha. 
dihincha. 
dijoucha. 
divoucha. 
dizoucha. 
fals-varcha, C. 
feurcha. 
ficha. 
ficha. 
firboucha. 
flacha. 
flancha. 
fucha, G. 
furcha. 
hincha. 
kivicha. 
klucha. 
kunucha. 
lecha, V. 
licha,V . 
moucha. 
nicha. 
percha. 
pucha. 
pullucha. 
ragacha. 
ragacha. 
ragaicha (ragècha). 
soucha. 
sucha. 
tacha, 


torcha. 
trincha. 
trucha (anc.) 
urcha (anc.) 


CHA 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais pour la pro- 
nonciation. Il faut 
l'entendre pronon- 
cer. Voy. c’h dans 
la Notice sur la 
prononciation. 


ac'ha) 
bizac’ha. 
boulc’ha. 
broutac’ha. 
dibourc’ha. 
dic’ha, 
dielc’ha. 2. 
difelc’ha. 
diflac’ha. 
diflac'ha. 
digaoc’ha. 3. 
digôc’ha. 
dispac’ha. 
divarc'ha, 
divarc'ha. 
divarc’ha. 
dizac’ha. 
dizac’ha. 
dizec'ha. 
dizialc'ha. 3. 
doc’ha. 
flac’ha, C. 
grac’ha. 
groac’ha, V.T.C 2. 
gwic'ha, 
hoc’ha. 
iouc’ha. 2. 
kazarc’ha. 
Kerc'ha. 
kloc’ha. 
koanhoc’ha. 
konoc’ha. 
kouilc’ha. 2. 
lac'ha, C. 
louc’ha. 
luc’ha. 
luic'ha. 
mac'ha. 
marc'ha, 


— 701 — 


marc'ha. 


sorc'ha (anc). 
soroc’ha. 
souc’ha. 
Spinac’ha. 
stambouc’ha. 
tourc’ha. 
trouc’ha. 
turc’ha. 
urc'ha. 


CHE 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais pour la pro- 
nonciation. Voy. la 
Notice sur la pro- 
nonciation. 


gourc'he. 
leurc'he, V. 2. 


CHI 


Cette finale se 
prononce de la 
même manière 
qu’en français. 


gregechi. 
kouchi. 
ragachi. 
trelachi. 


CHI 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
d’analogue en 
français pour la 
prononciation. 
Voy. la Notice sur 
la prononciation. 


asrec’hi. 
dazorc'hi. 
dilec'hi. 
gourlerc’hi. 
gwalc’hi. 
hemolc’hi (anc.) 
herberc’hi. 
kazarc’hi. 
kendrec’hi. 
koc’hi. 
leuc’hi. 
louic’hi. 2. 
louzaouenn-ar- 
chi. 
mec'hi. 
menec’hi. 
mouilc'hi, 2. 
pec'hi. 
pec’hi. 
poull-da-walc'hi. 
rec’hi. 
rec’hi (anc.) 
reverc’hi, Y. 
sinuc’hi. 
steredenn-ar-C’hi. 
trec’hi. 

























CHO 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce de la même 
manière qu’en 
français. 


a-wecho, T. 
C’HO 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çcais. Voyez la 
Notice sur la pro- 
nonciation. 


divarc’ho, C. 


CHU 


Cette finale non 
gutturale se pro- 


français. 





nonce de la même 
manière qu’en 


echu. Ar guin-echu 
ichu, C. 


CHU 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais. Voyez la 
Notice sur la pro- 
nonciation. 


Koc'hu. 


D 
DA 


ada ! 

Aloida, n.n. 4. 
ambrida. 

bada (anc.) 
bagenoda (anc.) 
bleuda. 

bloda, C. 
boda. 


bogoda. 


bourda. 


brennida. 
brida, 


brouda. 


bruda. 


cheda (anc.) 
c’houeda. 2. 
da. 

dà, C. 
daleda (anc.) 
daslarda. 
deisiada. 3. 
diaveda. 
dibrada. 
dic’hruda. 
dideoda. 3. 
didroada. 3. 
digluda. 
diheuda. 
dijaveda. 
dilarda. 
dioda. 
diroda. 
disgwea, 2. 
diskuda. 
distarda. 
distrada. 
distrida. 
distroada. 3. 


89 


divoada. 3. 
divoeda, 3. 
divorzeda. 
divrida. 
divruda. 
diwada. 
diwea. 2. 
drikeda. 
eil-hada. 
embouda. 
eo-da ! 
farda. 
farda. 
floda (anc.) 


gada, 
geida. 2 (gehida). 
Glauda, n. p. 
gluda. 

gluda, 

goada, 2. 
gourda. 
gwada. 

hada. 

heda. 

heuda, C. 

hua. 2. 
huanada, 4. 
huda. 

hueda (anc.) 3. 
ia da! 

ibouda. 
ibouda. 
inkarda. 
lolanda, n. p. 
kabrida. 
kakuada. 4. 
kabrida. 
kannada. 
kefiada. 

keida. 2. 
keïda (anc.) 2. 
kellida. 
kimiada. 
klikeda. 
Kloada, n. p. 
kloueda, 2. 
kluda. 

kluda. 

koada. 2. 
kunuda. 
kusiada, 
Landeda: géogr. 


Loida, D. D: 3, 
louviada, 


— 702 — 


minvrouda. 
muda. 
nann-da! 
pensada. 
pessiada (anc.) 
plada. 
riboda. 
roueda. 2. 
ruda. 

sada, C. 
simiada. 3. 
simuda, B. 
skeda. 
skoda. 
starda. 
Strada. 
talrida. 
tammoloda. 
tarinada (anc.) 
tersada. 
troada. 2. 


DE 


Cette finale se 
prononce comme 
dé en français. 


abarde, T. C. 
bade. Y.T. C. 
bemde, T. V. 
chede. 

de, V. 

de, V. T.-C. 
diberde, V. 
drouk-sant-Vode. 
goleu-de, Y. 
goude. 

hande, V. 
klouskoude, V. 
koulskoude. 
kouskoude. 
malarde, V. 
oade, V. 2. 
ode. 

sede. 

trede. 


DI 


abenn-kefridi. 
ambleudi. 
anouedi, G. 3. 
argadi. 
argudi. 
arnodi, T. 


atredi. 
bargedi. 
begadi. 
begadi, B. 
besteodi, 3. 


boed-houidi. 


bolodi. 
borodi, C. 
borrodi. 
breugeudi. 
bugadi. 
bugadi. 
da-di. 
daredi. 
daredi. 
darempreii. 
dargudi. 
dedi. 
deouidi, 3. 


dervez-skidi. 


devez-skidi. 
di. 

di (anc.) 

di 


diatredi. 
dibennadi. 
digaledi. 
dilouadi. 
diodi. 
diodi. 
diskredi. 
disneudi. 
divogedi. 
divoredi. 
divorenni. 
diweledi. 
dre-gefridi. 
dridi. 
drouk-pidi. 
dudi. 
erbedi. 
euredi, C. 
evodi, C. 
fagodi. 
foultradi. 
gobedi. 
gwalennadi. 
gwaskedi. 
gweledi. 
gwerzidi. 
gwilioudi. 
hirvoudi. 
hogedi. 
houidi. 2. 
huanadi. 
hudi (anc.) 
jagudi, C. 
jedi. 


kaledi. 
Kandi. 
kanndi. 
kaouledi, 3. 
kardi. 
karr-di. 
kefridi. 
kevridi. 
klan-di. 
klandi. 
kloer-di. 2. 
klomdi. 
kouldi. 
kredi. 

kridi. Ç 
leandi, 2. 
legadi. 
Lok-Tudi ; géog. 
lor-di. 

lordi. 

louadi, 2. 
luc’hedi. 
louedi. ?. 
lugedi. 
medi. 
melodi, V. 
menaouedi. 4. 
meuleudi. 
meulodi, T. 
minaouedi. 4. 
mogedi. 
morc’hedi. 
morc'hedi, C. 
moredi. 
munudi. 
nodi. 

nodi (anc.) 
ogedi. 
oriadi. 3. 
paredi. 

pedi. 
pennadi. 
pensaudi. 
pensodi. 
permedi, Y. 
pidi. 
poelladi (anc.) 
pompadi. 
prevedi. 
preveudi. 
redi. 

redi. 

rendi, 2. 
sec’hedi. 
simudi. 
skedi. 

skidi. 
stalarmardi, C. 


sulbedi. 
tiik-pedi. 
treidi, V. 2. 
treudi. 2. 
tridi. 
trubardi. 
Tudi, n. p. 


DO 


asdô, C. 

had-d6, C. 

kredo. 

louzaouenn-drouk- 
sant-Kado. 

mado, T. 

mordo. 

Predo; n. pr. 

rodo, C. 

War-vordo. 


DU 


a-du. 
askol-düû. 
bara-ludu. 


galldu, galdu. 
gwiniz-dü. 
hudu. 
inam-dù. 
indu. C. 
kaol-dü. 
kastillez-dü. 
kerdü. 
keverdü, V. 
ki-dü. 

kondu. 
kundu. 
liou-dü. 
louzou-tü-pe-dù. 
ludu. 


ludu-dù. 
mean-düû. 
naoun-düû. 
peuz-dü. 
Poull-dù ; géogr. 
skaot-dü. 
spern-dû. 
sukr-düû. 

ter-dù. 

War-Qù, T. 


— 703 — 


E 


Gette "lettre, 
quand elle est fi- 
nale ou fin de syl- 
labe, se prononce 
comme en francais 
é. — Cette termi- 
naison est celle de 
beaucoup de subs- 
tantifs, d’adjectifs 
et d’adverbes; elle 
ne renferme qu’un 
très-petit nombre 
de verbes. 


EA 


Prononcez com- 
me éa en francais; 
eaest une des diph- 
tongues breton- 
nes. 


Ab-Alea, n. p. 3. 
aea, V. 2. 
alfea, T. 2. 
anaouea. 4. 
aotrea, CG. 3, 
azea, C. 2. 
blouea. 2. 
braea. 2. 
brea. 1. 
daea. 2. 
dialfea. 3. 
difarlea. 
difrea. 2. 
diskaea, 3. 
disfarlea. 
disgwea. 
Dorotea, n. p. 
dubea (anc.) 
esaea. 3. 
esmaea (anc.) 3. 
flea. 

fojea. 
goarea, G. 2. 
gogea. 
gourc'hea. 
gwarea, CG. 2. 
gwea. 
jaodrea. 3. 
kaea. 2. 
kantrea, T. 
karrea. 
karrea. 

kea, T. C. 


kea (anc.) 
koea, G. 2. 
landrea. 
levea. 
melrea, C. 
nea. 

otrea, T. 
paea. 2. 
paolea. 2. 
parea. 
pasea, C. 
pensea. 
rambrea. 
Renea, D. 0. 
rhea (ancC.) 
saourea. 2. 
saurea. 

sea. 1. 

tea, C. 1. 
Tea, n. p. 1. 
toea (anc.) 2. 


EB 


Prononcez com- 
dhe en français. 
Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ep. 
eneb. 
gleb. 
glueb, V. 1. 
gour-moereb. 3. 


moereb. 2. 
mouereb. 2. 
neb. 

peb. 
prezeb, C. 


EBR 


berr-kébr. 
ebr, Y. 
kébr. 
pebr. 


ECH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce comme èche 
en français. 


breterech, V. 
chevech, Y. 
degech. 
direbech. 
gregech. 
gwech, V. T. C. 
hernech. 
krichenech. Y. 
léch. 
loeniech. 
luhech, T. 
madelech, V. 
pech. 

rebech,. 
rebech. 
rebech, C. 
rebrech, Y. 
stlech. 

tech. 


EC'H 


Cette finale gut- 
turale est sans ana- 
logue en français. 

Voyez C'h dans 
la Notice sur la 
prononciation. 

Beaucoup de 
mots de cette sé- 
rie ont en Léon, 
Tréguier et Cor- 
nouaille des syno- 
nymes en 65. 


amizegec'h, Y. 
ankounec’h. 
annec’h, Y. 
a-nozec'h, Y. 
argarc'hidigec’h,V. 
arwaregec’h, Y. 
askouec’h, V. 2. 
asrec’h. 
atahinerec’h, Y. 
badaillerec’h, Y. 
bannec’h, T. 
bannerec’h, Y. 
bec’h, V. T. C. 
bec’hinerec’h, Y. 
Benec'h, n. p. 
bennoec’h, Y. 2. 
berterec’h, V. 
bleouec’h, V. 2. 
bloserec’h, Y, 
boserec’h. 
bouec’h, V. 1. 


— 704 — 


koec’herez, V. 3. 
kcen-lec’h, Y. 
kouec’h, V. 1. 
krampouec’h, V. 2. 
krec’h, T. C. 


brac’hellerec’h, Y. 


buec’h, V. 1. 
chikerec’h, V. 


c’houec’h,V.T.C.1.| Krec'h (anc.) 
C'huec'h, V. 1. kroaz-lec’h. 
dec'h. Y. lee h- V.T.C. 
deouec’h, V. 2. lec’h-lec’h, V.T. C. 
dianec’h, Y. 2. livrec’h, V. 
dibec'h, lonec’h, T. 
dienec’h. Y. 2. lorberec’h, V. 
difrec’h, Y. lounec’h, T. 
dinec'h. mannouzerech, V. 
diskuec’h, Y. 2. marc'hallec'h, Y. 
divec’h. moc'h, Y. 
divec’h, V. mec'h. 

dizec’h. mell-lec’h, Y. 


dour-lec’h, V.T. C. 


miannerec’h, Y. 
drujerec’h, Y. 


moliec’h, Y. 


ec’h, N. mouc’herech, Y. 
e-lec'h, V. T. C. mouec’h, V. 1. 
eouec’h, Y. 2. Dec'h. 

e pep lec'h, V. nec’h, V. 
e-touec’h, Y. 2. neerec’h, V. 3. 
evec’h, Y. noec’h, Y. 1. 
evlec’h. nozech, Y. 
tec'h, Y. oec’h, V. 1. 
fec’h (anc.) oc’hec’h, Y. 
frec’h, V. ozec'h. 

froec'h, V. 1. péc’h, V. TC. 
glec’h. pelec'h. V.T. C. 
gloec’h, V. 1. perouec’h, Y. 2. 
gloec’h, V. 1. pinouidigec’h,V. 4. 
glouec’hb, V. 1. poec’h, Y. 1. 
goaregec’h, Y. rec’h. 

goec’h, V, 1. rec’h (anc.) 
gouelec’h, G. 2. rollec'h (anc.) 
grec'h, rouantelec’h, V. 
grec'h. V Sec'h, V. T.D. 
groec'h, V. 1 skouec’h, V. 1. 
gunec’h, Y. skourn-lec'h. 


gwaregec’h, Y. 


Ç skuec’h, V, 1. 
hanvaledigec’h, V. 


souec’h, Y. 1. 


hec'h, T. staot-lec’h. 
bec’h. Staut-lec'h, Y. 
hen-nec’h, Y strec’h, V. 
hirrec’h, Y. striouerec’h, V. 3. 
hudurec’h, V. tan-lec’h. 
kac’h-lec’h, Y. Lec'h, 
kalverec’h, V. tec'h, Y. 
kech, Y. teec’h, 2. 
kejerec’h, Y. tiegec’h, V. 2. 
kentec’h, V. tnec’h (ane. 
kibellec’h (anc.) toec'h, :V. 1. 
klin-brec’h, Y. touec’h, V. 1. 
knec’h (anc.) trec’h. 

knec'h, T. trec'h, Y. 


tremen-lec’h. 
triouec’h, 2. 
troech, NZ 1. 
udurec’h, Y. 
vagannereC’h, Y. 


ED 


Prononcez com- 
me ède enfrançais. 

Cette série ren- 
ferme tous les 
nombres ordinaux 
et une grande 
quantité de subs- 
tantifs. Elle ne 
contient qu’un 
très-petit nombre 
d’adjectifs et pas 
d’adverbes. 

La terminaison 
ed est, en Léon, en 
Cornouaille et en 
Tréguier, celle 
d’une foule de plu- 
riels d'êtres ani- 
més, comme ane- 
valed, des ani- 
maux, merc’hed, 
des femmes. Ces 
pluriels sont en et 
en Vannes et dans 
quelques autres 
localités, 

Au milieu du 
siècle dernier, la 
terminaison ed 
était encore fort 
peu répandue, 
mais aujourd'hui 
elle domine pour 
les pluriels. 


a-bed, T. 
abred. 

addoed (anc.) 2. 
a-hed, 

aked. 

amoued, V. 2. 
anoued, V. C. 2. 
arched. 
arc’hant-bed. 
arc'heskopted. 
argoed, Y. 2. 
argoured, V. 
asied. 

aspled, C. 


atred. 

atred. 
avel-réd. 
baled, G. 
bara-brazed. 
bara-oaled. 4. 
barged. 
barr-klenved. 
Bec’hed, n. p. 
bed. 

beked. 
Benniged ; géogr. 
bepred. 
Berc’hed, n. p. 
bered. 
bern-éd. 
berped, Y. 
berr-weled. 
bided. 
Blaoued ; géogr. 2. 
bled, Y. 

boéd., 1. 
boked, 

bopred, C. 
bouéd. 

bouled, C. 
bourled. 
bramm-ronsed. 
braoued. V. 2. 
brazed. 
breched, V. 
briz-klenved. 
broued. 1. 
bruched. 
buared. 2. 
butun-moged. 
chapeled. 
chemed. 
c’houec’hved. 2. 
c'houezekved, 3. 
daou-ugentved. 4. 
daouzekved. 3. 
dared. 
darempred. 
darempred, V. 
daved, V. T. 
dekved. 

den e-bed. 
denved. 

deved. 
devez-kerzed. 
diagonded. 
diarred, C. 
dibarfed, C. 
dibarfeded, C. 
dibec’hed. 
dibréd. 
dic'hened. 


died ({anc.) 1. 
dievezded. 
difed (anc.) 
diforchted. 
difred, G. 
dinerzded. 
diskréd. 
dislea!ded. 3. 
disleberded, 
displed. 
dived, C. 
diveéd, CG. 3. 
divoéd, CG. 2. 


divorc'hed. Y. 


divorc’hed, C. 
divored.- 
diweled. 
dizéd. 
dour-réd. 
dréd. 

driked. 
droged, C. 
droug-atred. 


drouk-spered. 


e-béd. 
éd. 
e-dibréd. 
eged. 
eizvèd. 
eled. 


Elesbed, n. n. 


embroued. 2. 
ened. 
er-béd, V. 
erbéd. 

ered, V. 
eskopted. 
estreged. 
cured. 2. 
euruzded. 3. 
evuruzded. 


fals-doueed. 3. 


fealded. 2. 
fest-eured. 
flakded, C. 
fléd, C. 
fourn-réd. 
fured. 
garded (anc.) 
garmeled, Y. 
géd. 

gened. 
gevred. 
glaoued. 2. 
gléd (anc.) 
gobed, Y. 
goed, Y. 1. 
goeled. 2. 





— 705 — 


golc’hed. 
gored. 

gored. Y. 
gorriked. 
gourc’hed, Y. 
gouréd. 
gour-héd. 
griped. 
gwasked. 
gwasked, V. 
gwastell-oaled. 4. 
gwazied. 
gwaz-réd. 
gweach e-béd. 3. 
gweled. 
gweled. 
Gwened, géogr. 
Gwenned; géogr. 
gwentr-réd. 
gwerc’hed, Y. 
gwerc'hted. 
gwesped. 
gwigned. 
gwimeled. 
had-pesked. 
hant béd, Y. 
hanter-voéd. 3. 
hav-abred. 

héd. 

héd. 

hod. 
héd-da-héd. 
bep mar e-béd. 
hep sked. 
Herried, n. pr. 
hesked. 
hinged. 

hint e-hed. 
hoged. 
huel-moged. 3. 
iec’hed. 2. 
iell-ed. Voy. iell, 


jaloded, V. 
Janned, n. pr. 
javed: 

jéd. 

jéd. 

joausded. 3. 
kabestr-eured. 
kador-réd. 
kaled. 
kammed, Y. T. 
Kammed. 
kanived. 
kanived. 


kaouad-klenved. 
kaoued. 2. 
kaouled. 2. 
kaouled. 2. 
kavell-pesked. 
keded. 
kehoed (anc.) 2. 
kempred. 
ken-abred. 
kened. 
kent-héd. 
kentred. 
keoed (anc.) 2. 
kerzed. 
keved, V. 
kevred, Y. 
ki-denved. 
ki-réd. 
klaoued. 2. 
klenved. 
kleved. 
kliked. 
Kloched, G. 
kloued, 1. 
koat-méd. 
koered, V. 2. 
kof-braoued. 3. 
koked, C. 
koped. 
korned. 
korriged. 
kosaned. 
kouered, Y. 2. 
kousked. 
kréd. 
leaided. 
lec’hed. 
led. 
leizded. 
lened, T. 
liked. 
livastred. 
lized. 
lizidanded, Y. 
lost-héd. 
loued. 1. 
loued, 1. 
louzaouenn-ann- 
darvoed. 
louzaouenn-ann- 
denved. 
louzaouenn-ann- 
dreiuded. 
louzaoueun -ar- 
gwennelied. 
louzaouenn-ar- 
c'housked. 
luc'hed. 


luged. 
marc'h-hesked. 
marc’h-réd, 
mare e-béd. 
med, V. 
mein-boéd. 
menaoued. 3. 
mened (anc.) 
merc'hed. 
meurbed. 
meuz-boéd. 
miled, C. 
milved. 
minaoued, 3. 
moged. 
morc'hed. 
morc'hed. V. 
morc'hed. T. 
mored. 
morgousked. 
morzed. 
mouched, C. 
Naoned : géogr. 
naontekved. 3. 
Naouned; géogr. 
naousped. 2. 
naved. 

ped, V. 
nepréd. 
nesanded. 
noed. 1. 
nouéd. 1. 
nousped. 
oaled. 2. 
oc'haned, "T. 
oedd (anc.) 1. 
oferenn-bred. 
oged. 

orged. 

oued. 1. 
paliked. 
paneved. | 
paotr-ann-denved. 
parfed, V. 
parfedded, V. 
pateled. 
nec'hed. 

péd. 

ped {anc.) 
ped d (anc.) 
pederved. 
pedved. 
pempved. 
pemzekved. 
pened (anc.) 
pennad-réd. 
penu-éd. 
peurgedged, T. 


pevarded. 
pevarzekved. 
pirc’hirinded. 


predh (anc.) 
prenv-ann-oaled. 
pried. 
profed. 
re-abred. 
rebed. 
réd. 
réd. 
réd. 
réd. 
reed. 2. 
regred, C. 
regred, V. 
reked. 
reked, V. 
rifed. 
roched. 
rodoed (anc.) 
roled. 
rolled. 
roued. 1. 
sac’h-boéd. 2. 
sal-voed. 2. 
Santez-Anna-We- 
ned. 
S6c'hed. 
seitekved. 
seizved. 
seped, C. 
seurt e-béd, 
sined. 
sivi-red. 
sked. 
skéd. 
skloped. 
skoéd. 1. 
spered. 
spléd, V. 
stambred. 
sted, V. 
Steredenn-réd. 
streoued, V. 2. 
stroued, V. 1. 
taled. 
tambred. 
taol-voéd. 2. 
tarv-héd. 
teirved. 
tied, C. 


== 706 2 


ti-fourn-réd. 
tired. 

torfed. 
torgammed, V. 
Lou lled. 
tourked. 

tra e-béd. 

tréd. 
tregontved. 
treinded. 2. 
trinded, Y.T. C. 
triouec’hved. 3. 
trived. 
trizekved. 
tro-vered. 
uc’helded, C. 3. 
ugentved. 
unnekved. 
varled. 

vuelded (anc.) 2. 
war-héd. 
war-n-héd. 
war-zarbed. 


EE 


Cette finale se 
prononce comme 
en français éé. 


pee, Y. 2. 


EF, EFF 


Cette terminai- 
son était autrefois 
celle de beaucoup 
de mots qui, au- 
jourd’hui, sont en 
e et en eñv, comme 
adreff. 


eff (anc.) 
eneff (anc.) 
etef. 

ezef. 

ezef. 

gleff (anc.) 


Jozef, n. p. 
kéf. 

kéf. 

klezef (anc.) 
koéf. 

Lanleff ; géog. 
léf (anc). 

nef. 
penn-kef. 
roueff (anc.) 1. 
rueff (anc.) L. 
steff, Y. 

teff (anc.) 
tréf. 

tréf. 


EFF. Voy. EF 
EFN 


kefn (anc.) 


EG 


Cette finale se 
prononce comme 
ègue en français. 
Plusieurs mots de 
cette série ont des 
synonymes en ek. 


g. 
displég. 
displég. 

grég. 

hég. 
kountell-blég. 
kreg. 

kreg, V. 
maneg. 

pég. 

plég. 

prezeg. 

stleg, V. 
talareg. 

teg. 

teol-blég. 
tro-blég. 


EGN 


stegn. 


stegn, stign. 
tegn, V. 


EGR 


gwegr. 
gwin-egr. 


EI 


Cette finale se 
prononce comme 
éhi en français. 
Cette terminaison 
appartient presque 
exclusivement à 
des verbes. Et est 
une diphtongue. 


blei, V. T. C. 1. 
dichei, C. 2. 
distei. 2. 
distrei. 2. 
diveurei, V. 3. 
dizolei. 3. 
enoei. 3. 

foei! 2. 

gagei (anc.) 2. 
golei. 2. 

héi, VTC MIE 
kei (anc.) 1. 
[ES S L 
Krel, VTC 41e 
landrei, V. 2. 
merdei, 2. 
mordei. 2. 
otrei, G. 2. 
rei. 1. 

roei, G, 2. 
savetei. 3. 

RS A KE E 
skei. 1. 

strei, C. 1. 

tei. 1. 

trei. 1. 

troei, G. 2: 


EIGN 
seign, V. 
EILL 


Cette finale se 
prononce comme 


dans les mots 
français treille, 
bouteille. Elle cor- 
respond à el mouil- 
lée de Le Gonidec. 


affeill. 2. 
apoueill. 3. 
freill. 1. 
koubl-freill, 
meilL. 1. 
meill. 1. 
seill, 1. 
semeill, Y. 2. 
streill, 1. 
treill, G. 1. 


EJ 


Cette finale se 
prononce comme 
èje en français. 
hel. 
stlei. 


EK 


Plusieurs mots 
de cette catégorie 
ont des synony- 
mes en eg; d’au- 
tres ont des syno- 
nymes en ok pour 
le dialecte de Cor- 
nouaille. 

Le monosyllabe 
ek, lorsqu'il est 
joint à un substan- 
tif, indique, à peu 
d'exceptions près, 
la possession d’un 
objet, d’un mal, ou 
d’une qualité bon- 
HG ou mauvaise. 
Ainsi skouarnek, 
qui a de grandes 
orailles (skouarn) ; 
radenek, abondant 
en fougère (raden). 
Voy. le mot ek au 
dictionnaire bre- 
ton ci-joint. 


— 707 — 


abek. 

adalek. 
ahuelek, Y. 3. 
amezek. 
anaoudek. 3. 
andevrek, V. 
aneouidek, Y. 4. 
argoadek. 3. 
arouarek, Y. 3. 
arvorek. 
askellek. 
askournek. 
aspek. 
avalennek. 
avelek. 
avelennek., 
avel-gornaouek. 5. 
avenek, C. 
babouzek. 
balanek. 
balbezek, V. 
balek. 

balek, C. 
Banalek ; géog. 
baotek. 2. 
baouzek, Y. 2. 
bara-brennek. 
barek, Y. 
barouek, V.T.C. 2. 
barrek. 
barrek. 
baruek, V. 2. 
barvek. 
barzounek. 
baz-loaek. 3. 
baz-pennek. 
bec’hek. 


belanek, V. 
belek. 

belek. 
benalek, Y. 
benuek, Y. 2. 
benvek. 
beo-buezek. 
berc’honek, Y. 
berr-alanek, 
berrek. 
bervek. 
beskellek. 
betek. 
beuzeek, V. 3. 
Beuzek, n. D, 
bigofek. 
bleouek, Y. 2, 


bleudek, 
bleunek, : 
blevek. 
bloasiek. 2. 
blonek. 
blontek. 
bochennek. 
boc’hek. 
bodek, V. 
bodennek. 
boedek. 
boedennek. 
bolzek. 
boned-kornek. 
borzevellek. 
bouchek. 
bougennek. 
boulc’hek. 
bourbellek. 
bousellek, V. 
boutek. 
branellek. 
brankek. 
brec'honek, Y. 
brennek. 
brennek, V. 
brennek, Y. 
brêrek, Y. 
brezik-brezek. 
brezonek. 
brezounek. 
brizennek. 
broennek. 2. 
broennek. 2. 
broezek. 2. 
bronnek. 
bronnek, Y. 
brouezek. 2. 
broustek,. 
brugek. 
buanek. 2. 
bueek, Y. 2. 
buezek. 
bugelennek, 
butun-bék. 
chikek. 
chotek. 
c’hoantek. 2. 
c'hoennek. 2. 
c'hoerek, Y. 2. 
c'houeek. 2. 
c’houék. 1. 
C'houec'h. Kornek. 
c'houennadek. 3, 
c’houezék. 2. 
c'houil-kornek, 3. 
c'huek, V. T. G. 1. 
c'huezék, Y. 2. 


dantek, 
dantek. 
dantelek, V. 
daou-bennek. 3. 
daou-droadek. 3. 
daou-vezek. 3, 
daouzék. 2, 
darvoedennek. 4, 
dék, et ses com- 
posés. 
deliennek. 
den-panezennek. 
dentek. 
dervek. 
dervennek. 
deuzek. Y. 
dianoudek, Y. 3. 
diantek. C. 
diaoulek. 3. 
dibostek., 
dichek. 
dichek. 
dic’halloudek. 
didalvoudek. 
diek. 
dienek. 
dievezek. 
dilambrek. 
dilavrek. 
diredek. 
disheoliek. 3. 
dispourbellek. 
divanek. 
divarvek. 
diwiziek. 
dizanaoudek. 4. 
dizanoudek, V. 4. 
douarek. 2. 
dourek. 
dournek. 
dreinek. 2. 
dreinek. 2. 
drenek. 
Drenek, n. p. et 
géogr. 
drezek. 
drezennek, 
drouk-prezek. 
drouk-prezek. 
drouk-sani-Briek. 
Egonnek, n. p. 
eic’h-ha-dék, V. 3, 
elfek. 
el2ezek. 
ellek. 
enkrezek. 
env-koabrek, 3, 
eolek, 2. 


eteo-nedelek. 
etrezek. 
Evardek, n. p. 
evesiek. 
evezek. 
evlec’hek. 
evlek, V. 
evlennek, 
evorek. 
ezommek. 
falc’hek. 
fals-dantek. 
fankek. 
fantek, C. 
faoek. 2. 
favennek. 
feskennek. 
fiezek. 2. 
flac’hek. 
foennek. 2. 
foeterezik-ar-be- 
lek. 7. 
forc’h-daouvezek. 
forc'hek. 
fourondek (anc.) 
foutouillek. 3. 
friek, 2. 
fronek. 
fronellek. 
frouezek. 2. 
gallek. 
galloudek. 
galvadek. 
gargadennek. 
genaouek. 3. 
geotek. 2. 
geuniek. 2. 
giz-prezek. 
glaourek. 2. 
glaourennek. 3. 
glavek. 
gleborek. 
gloanek. 2. 
gludek. 
goac’hek, Y. 2. 
goadek. 2. 
goanvek. 2. 
goarek, V. 2. 
goedennek. 3. 
goeskedek, V. 3. 
golvek, V. 
gonidek. 
gorrek. 
gouiek, T. C. 2, 
goulaouek. 3. 
goulek. 
gouliek. 
goullek, C. 


— 708 — 


gounidek. 
gounidek, V. 
gourlanchennek. 
gourvennek. 
gouziek, V. 2. 
gregonek, T. G. 
grék. 
greunek. 2, 
grezolek, V. 
grigonsek. 
grigonsek. 
griouennek, G. 3. 
groék, grouék, 
VTC 
grognonek. 
gronchek. 
grouanek. 2. 
grouék, V. T.C. 1. 
grozolek, V. 
gruek (anc.) 1. 
guezek (anc 1 2. 
gwadek. 2. 
gwagennek. 3. 
gwagrennek. 3. 
gwallek. 2. 
gwarek. 2. 
gwarek, V. 2. 
gwaziennek. 3. 
gwennad:k. 3. 
gwennek. 2. 
gwennek. 2. 
gwernek. 2. 
gwezek, Y. 2. 
Gwezek, n. p. ?. 
gwezennek. 3. 
gwiek, T. G. 1. 
gwiziek. 2. 
halesek. 
halek. 
hanterek, V. 
hanvek. 
Hanvek ; géogr. 
havrek. 
hék. 
helgezek. 
heurichin-reunek. 
hirinek. 
hirvinek. 
histrek. 
holl-c'halloudek. 
houarnek. 2. 
houeek, Y. 2. 
houpezek. 
hurennek, V. 
hurlouek. 
ienek, 2. 
ieotek. ?. 
ieotenn-gallek. 


ieuek, Y. 2. 
iliavek. 
ivinek. 

iviek, V. 
iziliek. 
javedek. 
jotek. 
jotorellek. 
kabell-dousek. 
kabellek, V. 
kabosek. 
kaezourek. 3. 
kaïillarek. 3. 
Kalounek, n. p. 
kalounek. 
kalounek. 
kamolek, V. 


kampoulennek, T. 


kanabek. 
kaniblek, V. 
kaoc’hek. 2. 
kaolek. 2. 
karadek. 
Karadek, n. p. 
karantek. 
Karantek; géog. 
karock. 
karregek, 
Karr K. 
karvarek. 
karvek, V. 
Kaz: k. 
kazek. 
kefelek. 
keinek. 2. 
kelc’hek. 
kelennek. 
kelienek. 3. 
kellek. 
kelvezek. 


keuneudek. 3. 
keuziek. 2. 
kevrennek. 
kezek. 

kezek. 
kezourek. 
ki-foutouillek. 4. 
kigek. 
kigennek. 
kignezek. 
ki-golvek, V. 
killek. 
kilpennek. 
Kirek, n. p. 


Kiriek, 2. 
Kiriek. n.n. 2. 
ki-rodellek. 
kistinek. 
kleizennek. 3. 
kloarek. 2. 
kloerek, V. 2. 
klommek. Y. 
klopennek. 
klozennek. 
koabrek. 2. 
koadek. 2. 
koarc’hek, Y. 2. 
koarek. 2, 
koerek, V. 2. 
kofek. 
kognek. 
koloek. 2. 
korfek. 
kornaouek. 3. 
kornek. 
korsek. 
korsek. 
kouiltronek, V. 
koummek. 
koummoulek. 
kouskadell - ron- 
kènnek, Y. 
krabanek, V. 
krabosek. 
kraostek. 2. 
kraouenneïx, 3. 
kravaz-rodellek. 
kremennek. 
krenedek. 
kribellek, 
kroc'henennek, 
kroc’hennek. 
krogennek. 
kudennek, V. 
labaskennek. 
labaskennek, 
labouradek. 
labour-belek 
laennek, 2. 
lagadek. 
lagadek. 
lagennek. 
lanchennek. 
Landevennek: g. 
landrennek, V. 
langoninek. 3. 
lannek, 
laouek. 2. 
laouenn-palafek. 
lavrek. 
lavrek. V. 
leac'hek, Y. 2. 


leanek. V. 
lec'hidek. 
leffaek. 
lennek. 
leonek, C. 2. 
leonvek, C. 2. 
lerek. 

leuek, Y. 2. 
leuvennek. 
levnek. 
levrek. 
lezek. 
lezerek. 
lezirek. 
libistrennek. 
linadek. 
linek. 

livek. 

loaek, 2. 
loar-gornek. 
loarek, 2. 
loariek, 2. 
lodek. 
lodennek. 
loerek, Y. 2. 
logodek. 
lontrek. 
lorc'hek. 
lostek. 
louanek. 2. 
louarnek. 2. 
lountrek. 
louvek. 
louviget. 
louzaouek, 3. 


louzaouer-kezek, 


B. 
luuek. 3. 
lureek, V. 3. 
mabek, Y. 
madek. 
Madek, n. p. 
maladek. 
mammek, V. 
manek. 
manek. 
maneek, V. 3. 
marc'hek. 
marek. 
marradek. 
mec’hiek. 
meill-kazarek. 
meinek, T. 
melchennek. 
melek. 
melenek. 
melladek. 
mellek. 


= TO — 


menek. 

| menesiek. 3. 
mentek. 
merc'hek, Y. 
Meriadek, n. p. 

| meriek. 2. 
mezek. 

mezek (anc.) 
moijek, Y. 
molek. 
mor-c’hrék. 
mor-dousek, 
morek. 
morzavellek. 
moullek. 
muzellek. 
naffoek (anc.) 
nannek, V. 
naontek. 2. 
raounek. 2. 
naplezek. 

ped siek. 
Nedelek, n. p. 
nervennek. 
neudek. 2. 
nezadek. 
oabl-koabrek. 3. 
ouennek. 2. 
ounnek, 2, 
pañfalek. 
palafek. 
pamdiek, V.T. 
panezek. 
panezennek. 
panvrek, T. 
paoek. 2. 
paol-gornek. 
pauek, V. 2. 
pavalek. 
Pedernek; géog. 
pék, poix. 
pek. 
pemdeziek. 
pemzék. 
pendolek. 
penn-abek. 
penn-avelek. 
pennek... 
pennek. 
pensek. 
perennek. 
perlezek. 
pesk-krogennek. 
peudek. 2. 
pevar-c’hornek. 


pevar-droadek. 4. 


pevarzék. 
pignadek. 


pikouzek. 
pilgosex. 
pilaouek. 3. 
pilik-lostek. 
piltosek. 
plék. 
plouzek, V. T. C. 
pluek. 2. 
pluek. 2. 
plunek. 
pluskennek. 
pod-bronnek. 
podek. 
poek, V. 2. 
poellek. 2. 
polosek. 
postek. 
poultrek. 
predek, V. 
prenn-c’huek, T. 
preouedek, V. 3. 
prevedek. 
prezek. 
prezek. 
priek. 1. 
prunek. 
puarzek, V. 2. 
radenek. x 
rae-lagadek. 4. 
ranek. 
raosklek. 2. 
raozek. 2. 
redadek. 
redek. 
relek. 
Relek; géogr. 
reunek. 
ridek, Y. 
roc’hek. 
roc'hellek. 
rodellek. 
ronkennek. 
ronkennek, V. 
rouanez-ar-foen- 
nek. 
roufennek. 
rougnek. 
rozek. 
ruillek. 2. 
sablek, V. 
sabronnek. 
Sant-Briek ; géog. 
saoznek, 2. 
sayellek. 
savellek, Y. 
sec’horek. 
segalek. 
seiték. 2. 





seizek. 2. 
sentek, C. 
serek. 
skantek, 
skantek. 
skantennek, 
skaoek. 2. 
skarinek. 
skarlek. 
skavennek. 
skilfek. 
skoarnek, V. 2. 


skoazell-blek. 3. 


skoaziek, CG, 2. 
skodek. 
skodennek. 
skoeiek, Y. 2. 
skouarnek, 2. 
skouarnek. 2. 
skourrek. 
skrignek. 
soaek. 2. 
spek. 

spek, C. 
spernek. 
splusek. 
spoueek. 2. 
spunsek. 
stek, C. 
steredek. 


steredenn-lostek, 


sterennek. 
stervennek, C. 
stoubennek. 
strouezek, 2. 
strouillek. 2. 
sualek. 2. 
suliek. 2, 
tadek, V. 
talarek, 
talek. 
talfasek. 
talvoudek. 
tavantek. 
tavedek. 
teilek, V. 2. 


tennaek. 2. 
teodek, 2. 
terek. 

tersek. 
tersiennek. 3. 
teurek. 
teurek,. 
teurennek. 
tevennek. 


90 


— 710 — 





tevennek, C. les pluriels de ces | botell. j derc'hel. 
tiek. 2. noms. On les pro- | botinell. diabell. 2. 
tilladek. nonce de la même | bourbell. diael. 2. 
tillek. manière. Bourdel ; géogr. diantell. 3. 
tillennek, T. + bourell. diboell. 2. 
toazek. 2. bourell. diboell (anc.) 2. 
toek, V. 1. ael. 1. bourell. dic’hoell. 2. 
toezek, V. 2. ael (anc.) 1. bourouel. 2. diduell. 2. 
tok-ann-tousek. ahuel, V., vent. 2. | bousell, Y. diell. 1. 
tonnennek. antell. bouzell, V. digabell. 
torc’hek, Y. aouell, T. 2. bramm-sugell. digroazell. 3. 
torek, V. arbel, T. branell. digroezell, Y. 3. 
torgennek. arboell, C. 2. branell. dilezel. 
torsek. Arc’hantel ; géog. | branell. dimezell. 
tosek. Arma:l, n.p,2. |branell, C. diougell (anc.) 2. 
toullek. armel. bransell, disgwel. 
toull-gofek. Armel, n. p. bransigell. dishenvel. 
tousek. arzao-brezel. breizel. 2. diskabell, 
treazek. 2. arzell. breiz-huel. 2. disnevell. 
tredeek. 3. askell. breiz-izel. 3. disrevell. 
Tregarek, n. p. astell. brell. distagell. 
tresennek. auel, V. 2. brell. distaouel, B. 3. 
treuz-pluek. avel. brell, V. disteurel. 
trezek. avel-huel. breur-gevell. distrantel. 
tri-c'hornek. avel-izel. breviel. 2. distrantel. 
trizék. aviel. 2, brezel. diswél. 
tri-zroadek. 3. a-ziabell, 3. brezel. divergondadell. 
troadek. 2. banel. brezel-santel. dizavel. 
troedek, V. 2. banell. bruskenn-mel. dizerc'hel. 
truillaouek, 3. bangounell, C. brutell. dizevel. 
truillek. 2. banniell. bugel. Dogmael, n. p. 
truillennek. 3. barbustell, V. burell. dorc’hell, Y. 
tufforek, V. bardell. burutell. dorc’hell, V. 
turumellek. bardell, V. chagell, V. dorikell. 
ulmennek, T. barr-avel. chaodell. 2. dorzell. 
unnék. barrad-avel. charnel. dournell. 
-urlaouek, T. 3. bedell, C. chemel (anc.) dournikell. 
urlouek. 3. beel. 2, c’hoar-gevell, 3 dramm-sell. 
vaotek. 2. begel. C'hoari ann horell. | drantel. 
bél, Y. C'hour ar sifo- | drec’hel, Y. 
EL, ELL bemel. C'hel, dremmel (anc.) 
bendel. C'hoari ar vranell. | dremwel. 
Cette terminai- | berboell (anc.) 2. | c'hoariell. 2. drouk-avel. 
son est celle d’une | berc'hel, Y. C'hoar gornigell. | drouk-huel. 
foule de substan- | berr-wél. c'hoart rimadell. | duell, V. 1. 
tifs, de quelques | Bertel, n. p. C'hoari skobitell. | ebel, Y. 
adjectifs et verbes. | beskell. chodel. ebestel. 
Ces deux finales | beuzel. chotorell. ebrel. 
se prononcent de | bidel, Y. c'houezigell. 3. eel, V. 9 
la même manière, | biel, V. 1. c’houitell. 2. SE 
mais elles ne peu- | Biel, n. p. 1. c’huizigell/.V.3:"| el, VTC 
vent être substi- | biell. 1. dael. 1. ell. 
tuées l’une à l’au- | bigell. damezell, V. ell. 
tre, comme on | blingadell, Y. danevell, C. embrel, V. 
pourra le voir avec | boed-vijel. danevell, C. emwél. 
un peu d'attention, | boetell. 2. darevell, C. eouel (anc.) 2. 
en examinant les | borgnell, borri- | demezell. eskell. 
dérivés et aussil gnell, V. den-a-vrezel. estell, 


evel. 
evel-evel. 
ezel. 

faell (anc.) 1. 
fankigell. 
fardell. 
farvell. 
federell. 
fellell (anc.) 
feurell. 
fichell. 
foerel. 2. 
fontigell. 
forc'hell. 
fornigell. 
fournell. 
fournigell. 
fourrad-avel. 
frankigell. 
fraskell. 
freuzell. 
frintadell, V. 
frip-he-drantel. 
friponell, V. 
fronell. 
frougadell, Y. 
Gabriel, n. p. 2. 
gargel, T. 
garitell. 
gartell. 
garzell, Y. 
gell. 
genegell. 
genel. 
gervell. 
gevell. 
godell. 

goél. 1. 
S E 
goeledell, T, 3. 
goell. 1. 
gofel. 

gouél, 1. 
gouinell. 
gourell, Y. 
gouzel. 
gozunell. 
Grabiel, n. p. 2. 
grac’hell, 
gramel. 
graniell, V. 2. 
gregel (anc.) 
grell, V. 
grenozell, V. 
grimandell, V. 
groel, V. 1. 
gromel. 
groumel. 


— 711 — 


grozel, V. 
gruegel, C. 2. 
gwanigell, C. 
gwarigell. 
gwaskell. 
gwastell. 
gwazell. 

gwél. 

gwél. 
gweledell, T. 
gwell. 
gwell-pe-well. 
gwell-oc'h-well. 
Gwennael, n. H. 
gweskel. 
gwestel. 
gwezell. 
gwezell (anc.) 
Gwezell; géogr. 
gwidell, V. 
gwikadell. 
gwignell, Y. 
gwir-hevel, C. 
hael (anc.) 1. 


| hanter-demezell. 





hanvel. 
hebel, V. 
hel, V. T. C. 
he VTC: 
henvel. 
henvel. 
herzel. 
hevel. 
hevel-hevel. 
horell. 
houarn-fornigell. 
huel, 1. 
huel. 1. 
huvel (anc.) 
huzel. 
Idinael, n. p. 
iell. 1. 

iell: 1. 
ihuel, Y. 2. 
ijel, V. 
ijin-brezel. 
imbrel, V. 
inhuel. 2. 
Izabe], n. p. 
izel. 

izel. 

jaodel. 2. 
jaritell. 
Jezekel, n. p. 
Jikel, n. p. 
jotorell. 
Kabell. 
kaborell (anc.) 





kael. 1. 
kaerel. 2. 
kammell. 
kammigell. 


kanaouenn-santel. 


Kanastell. 
kanel. 
kanell. 
kaouad-avel. 4. 
kaouidell, V. 8. 
kaout-gwell. 
Karavell, T. 
karavell. 
kareel, Y. 3. 
karitell. 
karnel. 
karnell, Y. 
kar-pell. 
karrikell. 
karritell. 
Kartell. 
kas a bell. 
kastell. 
kastell-brezell. 
Kastell-Persell ; 
géogr. 
Katel, n. p. 


kaut-groell, V. 2. 


kavell. 

kazel. 

kazel. 

kebell. 

keel. 2. 

kefel (anc. 
kegel. 

keidel, G.T. 2. 
keiel, T. 2. 
keigel, C. 2. 
kel. 

kel. 

kell. 
Kenderc'hel. 
kenel, C. 
kentel. 
Kerebel ; géogr. 
kerniel. 
kerniell. 
kernigell. 
Kestell. 
Kestell, Y. 
kevell. 

Kibell (anc. 
kideil. 

kigell, C. 
kiik-dimezell. 5. 
kizell. 
klenvel, C. 
kludell, Y. 


kludell. 
koajel. 2. 
koarell. 2. 
konifel. 
kontell. 
korbel (anc.) 
korbell. 
kormel, T. 
kornaouek-huel. 4 
kornaouek-izel. 5. 
kornell. 
korniell. 2. 
kornigell. 
kornigell. 
korvigell. 
kountell. 
kouskadel, Y. 
koutell, V. 
koz-trabell. 
krampinell. 
kranell. 
kravell, Y. 
krazunel. 
kredenn-ann-ebes- 
tel. 
krenegell, V.T. 
kribell. 
kroazel. 2. 
kroazell, Y. 2. 
kroezell, V. 2. 
kroc'henn ann 
daou cell. 
kroummell. 
krouzell. 
krufel. 
krugell. 
kusiadell. 3. 
lemel, V. T. C. 
les-hanvel. 
leuskel. 
lezel. 
libell. 
lisell, V. 
lizell, C. 
lojell. 
Lormel, n. p. 
lorpezell. 
lurell. 
luskell. 
mael (anc.) 1. 
magadell. 
magadell, V. 
mangounell. 
mantell. 
marbigell. 
marbigell. 
marell. 
maritell. 


marr-bigell. 
maruel, Y. 2. 
marvel. 
mean-fornigell. 4. 
mean-gravel. 3. 
megell, C. 

mél. 

mel, C. 

mell. 

mell. 

mell, V. 

mell. 

mell. 

mell, C. 
melvel, V. 
menel (anc.) 
meouel, T. 2. 
meruel, V. 2. 
mervel. 
mevell. 

mezell. 

mezell (anc.) 
Mikel, n.n. 
milin-koajel. 
milin-krufel. 
minell. 

minell, C. 
minoc’hell, T. 
mintell, C. 
moel, Y. 1. 
moell. 1. 
mogidell. 
moraill-dorzell. 4. 
mont d'ann huel. 
morzell. 
mouch-avel. 
mouchel. 
mouiel, Y. 2. 
muzell, 

uedel (anc.) 
nibel (anc.) 
noell. 1. 
orgenell. 
ormel. 

orsel. 

orzel. 

ourmel. 
paliked-skobitell. 


penn-askell. 
pensel. 
per-kormel. 
perenn-kormel. 
pesel, V. 


— 712 — 


pezel. 

pezell. 

pichell. 
pichourell, 
pigell, V. 

pisel, V. 
Plou-Armel: géog. 
Plou-Arzel ; géog. 
Plou-Daniel ; géog. 
Plou-Gastell ; géo. 
Plouzane; géogr. 
poell (anc.) 1. 
porc'hell. 
pors-rastell. 
postell. 
poupinel, V. 
poupinell, V. 
pouponel, V. 
prateli. 

Primael, n. p. 2. 
radell. 

ranel. 

ranvell. 

rasteell. 3. 
rastell. 

ravanell. 

razel]. 

razunell. 
rendael. 2. 
rezel. 

ridell. 

riell, GC. 1. 
rigadell. 
rimadell. 
roc’hell. 

rodel, C. 

rodell. 

rokonell. 
ronkell. 
Roskanvel; géogr. 
rouinell, T. 2. 
rozell. 

ruel, V. T. C: 1. 
ruzel. 

santel. 

sn vodell. 

saynell (anc.) 2. 
segnell. 

sell. 

senel, C. 

seouel, T. 2. 
sevel. 

siell. 1. 
sifoc’hell. 
siroc'hell, Y. 
sistr-kormel! 


skabell. 
skoazell. 2. 


skobitell. 
skopitell, Y. 
skriouell, V. 2. 
skritell, 
skriuell, V. 2. 
skrivell. 
skubigell, V. 
skudell. 
sodell (anc.) 
soroc’hell. 
soubinel. 
spanell. 
sparfell. 
sparfell. 
sparouel, V. 2. 
spered-santel. 
speurell, C. 
speurell. 2. 
stagell. 
staotigell. 3. 
stél. 

stivell. 

stivell, C. 
stlejell. 
stlepel. 
stoufell. 
strakell. 
strinkell. 
strobinell. 
sugell. 

sutell. 
tachenn-ar-brezel. 
tan-sant-Marzel. 
tarc'hell, Y. 
tariell, CG. 2. 
tarz-avel. 
tarzell. 


teuel, Y. 2. 
teurel. 
tevel. 

tinell. 

toel, C. 
tonell. 
tornikell, Y. 
torsell. 
tortell. 
torzell. 
touadell, Y. 2. 
touel. 1. 
touinell. 2. 
tourtell. 
tozell, C. 
trabell. 


trabidell. 
traenell. 2. 
tranell. 
trantel. 
trap-kaouidell, Y. 
travell (anc.) 
treinell, 2. 
tremenell, G. 
treustel. 
treuzell. 
trevell. 
trezell, V. 
trobidell. 
troel. 1. 
troell. 1. 
troidell. 2. 
Tudel, n. p. 
tuell, V. 1. 
tumporell, C. 
turc’hunell, Y. 
turumell. 
turzuuel]. 
uc’hel, C. 2. 
uvel (anc.) 
uzel. 

veniél, 2. 
vergadel. 
viell, GC, 1. 
vijel. 

vikel. 

vuel {(anc.) 1. 


EL. avec L mouillée 
de Le Gonidec. 
Voy. EILL. 


ELCH 


Cette finale, non 
gutturale, se pro- 
nonce commeelche 
en français. 


guelch, V. 1. 
ouelch (anc.) 1. 


ELCH 


Cettefinaleguttu- 
rale n’a pas d’ana- 
logue en français 
pour la prononcia- 
tion. 


belc’h. 
difelc’h. 
felc’h. 
gwelc’h. 1. 
Kelc'h. 
spelc’h, Y. 1. 


ELF 
elf. 
elf. 


guelf (anc.) 1. 
Kelt, C. 


ELGR 


melgr. 


ELK 
belk. 


ELKR 


melkr. 


ELL avec L non 
mouillée. Voy. 


ELP 


enchelp. 


ELT 


Belt, n. p. 
delt. 

Kelt (anc.) 
telt. 

telt, B. 


ELTR 


feltr. 

foeitr (anc.) 1. 
moeltr. 1. 
skeltr. 


ELV 


elv. 
melv, Y. 


— 113 — 


EM, EMM 


Ces deux finales 
ont la même pro- 
nonciation , mais 
ne peuvent être 
substituées l’une à 
l’autre, comme on 
le verra en exa- 
minantavecunpeu 
d'attention les dé- 
rivés et les pluriels 
des mots suivants. 


arem. 
attuemm, Y. 
bek-lemm, 
bendem. 
dem-lemm, C. 
demm. 
dremm. 
dremm (anc.) 
duemm, Y. 2, 
eskemm. 
flemm. 
gourem, 
grem. 

grem (anc.) 
gwaremm,. 2, 
Kemm, 
klemm. 
lemm. 
lemm. 
luemm, Y. i. 
mem, Y. 
mendem, Y. 
palem. 
remm. 
solem. 
ti-palem. 
tuemm, V, 1. 


EMBL 
sembl, Y. 


EMM. Voy. EM 





EMP 


EMp; Ver 
hemp. 
mendemp, V. 


EMPL 


Cette finale se 
prononce comme 
aïmple en français. 


e 


sempl. 


EMPS 


Gette finale se 
prononce comme 
ampse en francais. 


remps. 
temps. 


EMS 


Cette finale se 
prononce comme 
amse en français. 


— 


rems. 
tems. 


EN, ENN 


Ces finales, non 
nasales, se pro- 
noncent comme en 
français enne, mais 
ne peuvent être 
substituées l’une à 
l'autre, comme on 
le verra en exami- 
nant avec un peu 
d'attention les plu- 
riels et les mots 
qui en sont déri- 
YGS. — Dans cette 
série on trouve un 
genre de substan- 
tifs particuliers à 
la langue bretonne. 
On peut énoncer 
comme suit les par- 
ticularités aux- 
quelles ils donnent 
lieu. Tous les noms 
de plantes, fruits, 
arbres , légumes, 
fleurs, animaux et 
objets terminés en 


enn au singulier, 
sont du genre fé- 
minin ; mais leurs 
pluriels, quand ils 
sont irréguliers, 
sont du genre mas- 
culin, Ainsi, buzu- 
genn, ver de terre, 
est du genre fémi- 
nin, mais je pluriel 
buzug est du mas- 
culin. Goulaouenn, 
s. Î., chandelle, a 
pour plur. goulou, 
masculin. Rozenn, 
s. f., rose, fait au 
pluriel ros. qui est 
masculin, 

Getteterminaison 
est aussi celle du 
pluriel de quel- 
ques substantifs 
masculins ayant 
trait aux profes- 
sions, comme 
beleien,des prêtres; 
elle estencorecelle 
de la 1° personne 
de l’imparfait de 
l'indicatif, comme 
dlienn, je devais; 
anavezenn, je con- 
Daissais; et de la 
LIS pers. sing. du 
conditionnel, com- 
me dlefenn, je de- 
vrais. 


abadenn, T. 
abadenn. 
abadorenn. 
abenn. 
Ab-Iven, n. p. 
a-bouez-penn, 
absolvenn. 
ac’halen. 
ac’hanen. 
ac’h-menl! 
a-c’houen,. 2. 
a-dreuz-penn, 
aezenn. 2. 
afedenn. 

afen (anc.) 
afronenn. 
agenn. 
a-grenn. 
agroazenn. 3, 


alenenn. $. 
akebutenn, V. 
aklouetenn. 3. 
algenn. 
aluzenn. 
alvenn. 
amanenn, T. 
ambrenn, V.T. 
ambrenn, Y.T. 
amêén, Y. 
amonenn, V. 
analouedenn. 4. 
andeledenn. 
andenn, V. 
anduillenn. 3. 
auken. 
anlaouen. 3. 
anneuenn. 3. 
aolen. 2. 
aotren, C. 2. 
aotrounien. 3. 
aouelenn, T. 3. 
aouredenn. 3. 
aozilenn. 3. 
apotum-melen. 
arbenn, V. C. 
arc'henn. 
argadenn. 
arouden. 
Arsen, n. H. 
asdrezenn. 


askell-croc'henn. 


askledenn. 
askleudenn. 3. 


askloedenn, C. 3. 


askol-gwenn. 
astenn. 
augleenn, V. 3. 
auglenn, V. 2. 
autenn, Y. T. C. 
avalenn, C. 
avel-ar sterenn. 
avelenn. 
avel-sen, Y. 
aven, V. 

aven, C. 

aven (anc.) 


avlaouen (anc.) 3. 


azen. 
a-ziarbenn, C. 3. 
babuenn. 2. 
badienn, V. 2. 
baluenn. 2. 
balafenn. 
balanenn. 
baleadenn. 3. 
baluc'henn. 
bandenn. 


— 714 — 


blizen, T.C. (anc.) | bronnegen, Y. 


bara-brenn. 
bara-choanenn. 
bara-tostenn. 
bargedenn. 
barlenn. 
barouskenn. 
barrenn. 
barrenn. 
barvouskenn. 
barzennenn, V. 
bazoulenn. 
beeuenn, V. 3. 
belc’henn. 
beleien, 3. 
ben. 

benalenn. 
beotezenn. 
beouenn, Y. 2. 
beouenn, T, C. 2. 
beradenn. 
berc'honenn. 
berlec’huenn, V. 
bermenn, Y. 
bervadenn. 
bervenn. 
beskenn. 
bevenn. 
bevin-ejenn. 
bezvenn. 
bidenn. 
bigalenn, V. 
bignezenn. 
bigornenn. 
biken. 

bilen. 

bilienn, 2. 
billetezenn. 
billinenn. 
binnigen, C. 
binnisien, C. 
bionenn, 2. 
biounenn, Y. 2. 
birouiken, T. 3. 
birviken. 
biskoulenn. 
bispidenn. 
bitouzenn. 
bleaouenn, T. 3. 
bleffenn (anc. 
blejadenn. 
bleouenn, T. 2. 
bleud-heskenn. 
bleuenn, V. 2. 
bleunenn. 2. 
Bleuzven, n. p. 
blevenn, 
blevenn-benn. 
blinchenn. 


boc’h-sivien. 
bodenn. 
bodenn, C. 
bodenn-verienn. 
bod velen. 
boedenn. 2. 
boedenn-benn. 
boellenn, V. C. 2. 
boenn. 1. 
boetrabezenn. 
bolc'henn. 
bolosenn. 
bolzenn. 
bondillenn. 
bordenn, V. 
bosenn. 
botez-prenn. 
bouellenn, T. 
bougenn, V. 
bouidenn, Y. 2. 
bouillenn. 2. 
boulienn. 2. 
boullenn, 
boulskavenn. 
bourbounenn. 
bourboutenn, V. 
bourpoullenn. 
boutou-prenn. 
bouzellenn. 
bovelenn. 
bozelenn. 
bozenn. 
bozenn-velen. 
bozenn-wenn. 
braounenn, Y. 2. 
brechenn. 
brec’honenn, Y. 
bren (anc.) 
brenn. 

brenn, V. 
brenn, Y. 
brenn - heskenn. 
brepenn, Y. 
breskenn. 
bric’henn, Y. 
brienenn. 2. 
brienn, V: TG. 
brignenn. 
brikenn. 
brinenn, Y. 
brinidenn. 
brizenn. 
brochenn. 
brochenn. 
broenn, 1. 
broennenn. 2. 
brogonenn, V. 





brous-gwezenn. 
brugenn. 
bruluenn. 
brumenn. 
brusken. 
brutugenn. 
bruzunenn. 
buc’hugenn, Y. 3. 
bugadenn. 
bugel-diberc'henn 
bugelenn. 
bugenn. 
bukenn, V. 
burbuenn. 2. 
buredenn. ; 
buredenn. 
burtugenn. 
buselladenn. 
buzugenn. 
chadenn. 
chalotezenn. 
chantre-stolikenn ! 
chaotik-gwenn, 3. 
charlezenn. 
chevrenn, V. 
chiboudenn, V. 
chifrodenn. 
chigodenn, C. 
chilpadenn. 
c'hoalenn. 2. 
choanenn. 2. 
c'hoanenn. 2. 
c'hoari-chouk-he- 
benn. 
c’hoari-ar-varrenn 
C'hoarzadenn, 3. 
choenenn, Y. 2. 
c'hoenn, 1. 
c'’houedenn. 2. 
c’houen (anc.) 1. 
c'houezadenn. 3. 
c'houezenn. 2. 
c’houezigenn. à. 
c’houibuern. 2. 
c'houirinadenn. 4. 
c'houistoc’henn, 
(G 
c'houitelladenn. 4. 
c'huec’hkenn, V.2. 
c'huenenn. 
chuenn. V. 1. 
c’huibuenn, Y. 2. 
c'huinoenn, Y. 2. 
c'huizenn, V. 2. 
chumetezenn, V. 
chupenn. 
chupenn, V. 


daelaouenn, 3. 
daeraouenn. 3. 
daletenn, V. 
dantenn, C. 
daredenn. 
dareuenn, Y. 3. 
darvoedenn, 3. 
da-viken. 
delienn. 2. 
delioenn, V. 3. 
déën. 
derc'hel penn, Y. 
derc’houidenn. 3. 
derouidenn, Y. 3. 
deruenn, 2. 
dervenn. 
devalenn, V. 
diakren (anc.) 
diamenn, Y. 
dianken. 
diaraogenn. 3. 
diarbenn, C. 
diarc'henn, 
diaskren (anc.) 
dibenn. 
diberc’henn. 
ibrenn. 
dic’houenn, T. 2. 
diempenn. 
dienn. 
dieren. 3. 
dieren. 3. 
difenn. 
difenn. 
digemen. 
digempenn. 
digempenn. 
digoc’henn. 
digroc’henn. 
dihôlen. 
dihuenn. Y. 2. 
dilenn. 
dilenn. 
diôlen. 3. 
diorrenn. 2, 
direnn. 
diskemenn. 
diskenn. 
diskenn. 
diskibien. 
diseren. 
dislevi-gen. 
dispenn. 
distenn. 
distremen, V. 
distremen. 
diwar-benn. 
dizougen, 


— 715 — 


dleizenn, 2. 
dluc’henn, V. 
dluzenn. 
doarenn, Y. 2. 
dolmen. 
dorosenn (anc.) 
dosen (anc.) 
douar-ien. 
douaren, Y. 2, 
doublenn. 
doublenn. 
dougen. 
dourenn. 
dourgenn. 
dour-vammenn. 
draenn. 1. 
draillenn, 2. 
dreinenn, V. 2. 
dreist-penn. 
dreizenn. 2. 
dren, V. T. C. 
drenn, V. 
drezenn. 
drezenn. 
drogedenn. 
drouillenn, 2. 
drouk-pedenn. 
drouk-penn. 
drouk-sant-Meen. 
druskenn, C. 
duanenn. 2. 
duen. 1. 
duffenn. 
duvellenn. 
Chen 
eel-sen, V. 3. 
e-kichenn. 
eienen. 3, 
eistrenn, V. 2. 
ejenn. 
elestrenn. 
elestrenn (anc.) 
elfenn. 
elfezenn (anc.) 
eloenn. 2. 
elumenn. 
elumetenn. 
elvenn. 
elvenn. 
elvenn. 
elvezenn. 
emboudenn. 
empenn. 
emprenn. 
enebenn. 
enezenn. 


Enez-Grenn ; géog. 


€nn, 


enn (anc.) 
eogenn. 2. 
eouenn. 2. 
eren. 
eridovenn. 
ervenn. 
eskenn. 
eskenn. 
eskibien. 
eskumunugenn. 
estellenn. 
estren. 
euflenn. 
Euzen, n. p. 
evel-hen. 
evel-sen, V. 
evenn. 
evlec’henn. 
evoren. 

ezen. 

ezenn. 
fablenn. 
fagodenn. 
fallaenn, 2. 
fals-aotenn. 3. 
fals-varchadenn. 
fankenn. 
faoenn. 2. 
farienn. 
farlaudenn, Y. 
favenn. 
felpenn. 
felpenn. 
ferenn. 
feskenn. 
feskenn, V. 
feten, Y. 
feunten, C. 
fiezenn. 2. 
filenn. 
filvijenn. 
fionenn. ?. 
fistoc’henn, C. 
flac’hudenn. 
flahudenn. 
flamboezenn. 
flehudenn. 
fleitenn. 2. 
flemm. 
fleriadenn. 3. 
fletenn. 
fleudenn, Y. 2. 
flondrenn, Y. 
flotantenn. 
flourenn. 
fluminenn, Y. 
foenn. 1. 
foenn-terien. 


foennenn (an). 
follenn. 
fouionnenn, V. 3. 
foulanenn, V. 
foulinenn. 
foultradenn. 
foultrenn. 
fourgadenn. 
fourradenn. 
foutouillenn. 3. 
frankenn (anc.) 
frankizien. 
frec’henn, Y. 
fren, V. 
frezenn. C. 
frezenn. 
fringadenn. 
fritadenn. 
frizenn, V. 
froec’henn. 2. 
froen. 1. 
frondenn. 
froudenn. 
frouezenn. 2. 
fubuenn. 2. 
fudenn (anc.) 
fulenn, V. G.T. 
fusten. 

fuzenn. 
gabienn. 2. 
galetezenn. 
galfrezenn. 
gallienn. 2. 
galvadenn. 
gaodén. 2. 
gaonac'henn. 3. 
gaonec’henn. 3. 
gaour-kenn. 2. 
garden. 

garen. . 
gargadenn. 
gargalenn, T. 
garlizenn. 
garlostenn, 
garyenn. 
gelaouenn. 3. 
geleuenn, Y. 3. 
geltrenn. 

gén. 

genn (anc.) 
genn. 
georenn, T. 2. 
geotenn. 2. 
glaouenn. 2. 
glaouiadenn. 3. 
glaourenn. 2. 
glastennenn. 
glastrenn, C, 


glazenn. 
glazenn. 
glaztenn. 
glaztrenn. 
glaz-wenn. 
glen (anc.) 
glenn (anc.) 
gleuenn, Y. 2, 
glizen. 

glizenn. 
glizien. 

glizien. 
glizigenn. 
gloanenn. 2. 
gludenn. 
glufenn. 
gluizenn (anc.) 
goabienn. 2. 
goadegenn. 3. 
goagren. 2. 
goagrenn. 2. 
goanvenn. 2. 
goaratenn, V. 3. 
goarenn, V. 2. 
Goazien; géog. 
Gobrien, n. p. 
goedenn, 2. 
goedigenn, Y. 2. 
goeledenn, T. 3. 
goerenn, V. 2. 


goeskedenn, V. 3. 


goleuenn, V. 3. 
goloenn, T. ?. 
goloenn. 2. 
golven. 
Golven, n. p. 
gor. Voy. gour. 
goradenn, 
goredenn. 
gore-wenn. 
goroadenn. 3. 
gorren. 
gorroen. 2. 
gortozenn, C. 
gouelen, T. 2. 
gouenn. 1. 
gouenn, T. 1. 
gouerenn. 2. 


gouez-irvinenn, C. 


gouez-ounnenn, 
gouez-radenn. 
gouez-winienn. 


gouiliadenn, V. 3. 


goulac'henn, Y. 
goulaouenn, 3. 
goulazenn. 
Goulc’hen, n. p. 
goulen, 


— 716 — 


goulenn. 
goulenn, 
goulien. 
goulienn, T. 2, 
goulten. 
Goulven, n. p. 
gourc’hemenn. 
gourc'hemenn, 
gourdren. 
gourenn. 
gourenn. 
gourenn,. 
gourfenn (anc.) 
gourienn, V. 2. 
gourisiadenn. 4, 
gourlanchenn. 
gourlaouenn. 3. 
gourlenn. 
gourlenn. 
gourleuenn, V. 3. 


| gourradenn. 


gourrenn. 
gourrenn, C. 
gourrisiadenn. 4. 
goursaillenn. 3. 
gourvenn. 
gour=zén. 
gousiadenn, T. 3. 
gouzien. 2. 
gouzougenn. 
granenn, Y. 2. 
gregonenn. T. C. 
grén. 
grenn. 
greunenn, 2. 
grienn, T. G. f. 
grigOnsenp. 
grisienn. 2. 
gristilladenn. 
grizillenn. 
groac’henn, Y. 2. 
groillenn. 2. 
gronkadenn. 
grouanenn. 2. 
grouienu, T. 2. 
grozelenn, V. 
guen (anc.) 1. 
guignen, Y, 2. 
gwac’hienn, Y. 2. 
gwadegenn. 3. 
gWagenn. 
gwagrenn. 
gwalarn-sterenn. 
gwalenn. 
gwall-damm-pre- 
zegenn. 
gwaskadenn.s 
gwaskedenn. 


gwasken. 
gwastavenn. 
gwastellenn, V. 


gwastell-moen, V. 


gwazenn. 
gwazienn. 2. 
gwazienn. 2. 
Gwazienn; géog. 
gwaz-reden. 
gweadenn. 2. 
gwec’hienn, Y. 2. 
gwedenn. 
gwedenn. 
gwegelenn. 
Gweger, H. p. 
gweladenn. 
gwelaouenn. 3. 
gweledenn, T. 3. 
gwelezenn. 
gwelien. 
gwellaenn, 2. 
gweltrenn. 
gwen. 
gwenanenn. 


gwenec’houenp, Y. 


gwenn. 
gwenn. 

Gwenn, n. p. 
gwennaenn. 
gwennenn, V. 
gwenodenn. 
gwenterc'henn. 
gwerelaouenn. 4. 
gwerenn. 
gwernenn. 
gwerseenn. 3. 
gweskedenn, Y. 
gweskenn. 
gwespedenn. 
gwezenn. 
gwez - radenn, 
gwez-winienn. 
gwiadenn. 2. 
gwialen, 2. 
gwiblenn. 
gwifrajenn, V. 
gwigadenn. 
gwignelenn, V. 
gwignenn. 
gwillastrenn. 


| gwinannenn, V. 


gwinienn, 2. 
gwinienn-wenn. 
gwinizenn. 
guinkadenn. 
gwinoenn, V. ?, 
gwin-penn. 
gwirenn, V. 


gwirinenn, Y. 
gwispedenn, V. 
gwisperenn, V. 
gwivoudenn. 
gwivrajenn, V. 
habasken. 
haillebodenn. 4. 
haillen (anc.) 
halegenn. 
halenn, Y. 
Hanter-lenn ; géo. 
hanter-renn, T. 
hanveskenn. 
heistrenn, Y. 2. 
hejadenn. 


hén-ha-hén. 
hent-swenn. 
hep-kén. 
hep-mui-ken. 
hep-netra-ken. 
Hernen, n. p: 
heskemenn. 
hesken. 
heskenn. 
higenn. 
higolenn. 
hiliberenn. 
hilien. 
hirinenn. 
hirr-lanchenn. 
histrenn. 
hivizenn. 
hiviziken. 
hoganeun. 
hogen. 
hogenn. 
holenn, T. 
holennenn, T. 
hordenn. 
houarn-gwenn. 2. 
houbenn. 
houpezenn. 
hudenn. 
budurenn. 
huelenn, T. 2. 
huelenn-wenn. 
hugedenn, V. 
hugenn. 
hugeolenn, V. 3. 
hurenn. 
huzelen. 
iann-banezenn. 
iarenn. 2. 


— 717 — 





iboudenn. kanaouenn. 3. kén, pas davantage. | klorenn. 

ién. 1. kanastrenn. ken (anc.) klosenn. 

ienien. 2. Kanenn, Y. keneuenn, V. 3. klouedenn. 
ienn, V. 1. kanevedenn. ken-ha-ken. klukadenn. 
ieotenn, 3. kaniblenn, V. kenn. kluchenn, C. 
ijenn, T. C. Kanienn (anc.) Kenn (anc.) kludenn. 
iliavenn. 3. kanivedenn, Y. kenn (anc.) klufenn. 

ilienn. 2. kantenn. kenwalenn {anc.) | koabrenn, 2. 
ilioenn, 3. kantren. kerboullenn. Koadenn. 2. 
ilpenn. kaolenn. 2. kerc’henn. Koagenn. 2. 
inam-gwenn, kaouad-tersienn. | kerc’henn, Y. koarenn. 2. 
ionenn. 2. kaouenn. 2. kerezenn. koat-eskenn. 3. 
iouc'hadenn. 3. kaouledenn. 3. kerfaenn. koat-krén. 2. 
iragnenn, Y. kaprezenn. kerzinenn. koat-merien, 3. 
irienn, G. 2. karabinenn. kesten, Y, C. koavenn, T. Y. 2. 
1YInenn, x karabosenn. kestenenn, V. C. koc’henn. 
irvipenn. kardenn, C. kesteurenn, V. koc’hien. 
istrenn. karkenn. keuneudenn. 3. koeledenn, C. 3. 
iudadenn. 3. karloschenn. keunujenn. Koen, Y. 1. 
ivin-kignen, Y. karotezenn. keusteurenn. koevenn, V. T. 2. 
ivinenn. karprenn. kevalenn, kog-radenn. 
ivlenn, Y. karreledenn. kevrenn. kogusenn, Y. 
ivoenn, Y. 2. karrezenn. kezegenn. kojenn. 
ivonenn. kartenn. kibrien, V. 2. kokenn. 
izelenn. kartenn, C. kichenn. kokombrezenn. 
jakedenn. karv-kenn. kifnidenn. kolenn, V. T. C. 
Jaouen, n. p. 2. karv-radenn. kigenn. kolenn. 
jaourenn. 2. karz-prenn. kignadenn. kolladenn. 
jaoutenn, V. 2. kas-da-benn. kignen. koloenn. 3. 
jastren. kastillezenn. kignezenn. koloenn. 3. 
jelkenn. kastr-ejenn. killek-radenn. kombantenn (anc.) 
jenoflenn. kastrijenn, V. Kilpenn, Y. kommoulenn. 
Jermen, D. H. kaulenn, Y. T.C. | kilpenn. kompezenn. 
jiblotenn. kavadenn. kilvizien. konchenn. 
jobelinenn. kavaillen, 3. kinidenn. kontronenn. 
jualenn, CG. 2. kazenn. kinnigien, T. 3. korbezenn, C. 
jubenn. kefalenn. kinnizien, C. 3. korbonenn, Y. 
jumetezenn. kefnidenn. kistenenn, V. Kordenn, 
jupenn. keillenenn. kistinen». korf-kenn. 
justenp, Y. kelastrenn. kizell-ien. 2. korkenn. 
kac’hadenn. kelc'henn. klamestren, C. kornaillenn, 3. 
kac’h-moudenn. kelenn. klaoenn. 2. kornaillen, C. 3. 
kafadenn. kelenn. klaostenn. 3. kornetenn. 
kaillebodenn. 3. Kelenn, klapezen, C. kornigelladenn. 
kaillen, G. 2. kelerenn. Kleizenn, 2. "^ kornigelladenn. 
kalabousenn, C. Kelien, 2. kleizenn. 2. korreenn. 3. 
kalastrenn. kelienenn. 3. klemmadenn, korronkenn, G. 
kalastrenn, C. kelionenn, V. T. 3. | klerenn. korsaillenn, T. 3. 
kaledenn. kelvezenn. klerenn. korsenn. 
kalkenn-ejenn, kemenn. kleuzenn. korsenn, V. 
kalounad-anken. | kemenn. klezen. korzen, T. 
kalounenn. kempenn. klipenn, Y. kosanenn. 
kalzadenn. kempenn. klipenn. kosenn. 
kalzenn. kempenn. klochenn (anc.) kosteenn, V. 3. 
kalzenn. ken. klogorenn. kostezenn. 
kammellenn. ken. kloken (anc.) kottenn. 
kampenn, V. ken. klopenn. koulourdrenn. 
Kampoulenn, T. ken, Klorenn, Y. koummoulenn, 


91 


kourreenn. 3. 
kourtinenn, V. 
kourventenn. 
kouzin-ar-vade- 
lenn. 
kouzoumenn. 
kozanenn. 
kozenn. 
koz-perenn. 
krabanadenn, Y. 
krabisadenn. 
krafadenn. 
krafinadenn. 
krampoac'henn , 
krampoec’henn, 
VERT 
krampoezenn. 3. 
krankenn. 
kraouenn. 2. 
kraouenn. 2. 
kraouenn. 2. 
kraouidenn, Y. 3. 
Krazadenn, 
krazenn. 
krechen, Y. 
krec’henn. 
krec’hienn, 2. 
kredenn. 
krefenn. 
kreizenn. 2. 
kremenn. 
krén. 
krenenn. 
krenn. 
krenn. 
krenn-ejenn. 
kreskenn. 
krestenenn. 
kreuenn. 2. 
Krennenn. 2. 
Kriadenn, 2. 
krianenn, V. 2. 
kribenn. 
krichen, Y. 
kridien. 2. 
krienenn. 2. 
krienn. 1. 
krinenn. 
kristen. 
kristilladenn. 
krizenn. 
Kroazenn, 2. 
kroc’hen. 
kroc’henenn. 
krog-gourenn. 
Krogenn, 
kros-spillenn. 


— 718 — 


krouer-donrgenn, 
El 
krugell-verienn. &. 
Kuchenn. 
kudenn. 
kujen, T. 
kunuchenn. 
kunujenn. 
kurunenp. < 
kuruzenn. 
kurzenn. 
Jabaskenn. 
iabenn, C. 
labistrenn. 
laffnenn (anc.) 
lagadenn. 
lagenn. 
lammenn. 
lammenn. C. 
lamm - chouk - he- 
benn. 
lamprezenn. 
lanchenn. 
landourc’henn. 
langroezenn, 3. 
lansenn. 
lanvenn. 
laoenn, T. 2. 
laouenn, 2. 
laouenn. 2. 
lapadenn. 
lardonenn, Y. 
larjezenn. 
lavac’henp, C. 
lavnecn. 
leac’hen, Y. 
leazen. 
leaz-lusen. 
lec’henenn, Y. 
een V2 
leenn, CG. 2. 
leien. 2. 
len (anc.) 
len, C. 
lenadenn. 
lenardenn. 
lenkerenn. 
lenkernenn. 
leon. 
lenn. 
lenn, C. 
lerenn. 
lerenn, Y. 
Lesneven ; géogr. 
letonenn. 
letuzenn. 
leuegenn, 2. 
leuen, V. 2. 


leuen, Y. 2. 
leuren. b 
Jezegenn. 
lezen, 
lezenn. 
lezeuenn, V. 3. 
liasenn. 2. 
libistrenn. 
liboudenn. 
libourc’henn. 
lien. 
lienenn, 2. 
lies-den. 
lietenn. 
lignenn. 
likedenn. 
liketenn. 
likizien, C. 
lilienn. 2. 
limasenn. 
limouzenn. 
linadenn. 
lindreen, V. 3. 
linenn, 
linenn. 
linkernenn, 
lipadenn. 
lip-he-werenn. 
lireuenn. 3. 
lisen. 

lisen. 

Lisen, n. p. 
lisenn. 
livadenn (anc.) 
livenn. 
lizen. 

lizen. 
lizerenn. 
loangen. 2. 
loar-gwenn. 
lochenn. 
lodenn. 
loen. 1. 
logodenn. 
logodenn. 
lojenn. 
lonkadenn. 
lorc’henn. 
lostenn. 
Jouadenn. 2. 
louangen. 2. 
loudourenn. 
loufadenn. 
lounkadenn. 
lounezenn. 
loupenn. 
louzaouenn. 
louzaouenn - ann- 


dersienn. 
louzaouenn - ann- 
diou-zelienn. 
louzaouenn - ar - 
c’hoenn. 
louzaouenn - ar- 
pemp-delien. 
louzaouenn < ar - 
varlen. 
louzaouenn - ar < 
vosenn. 
luc’hedenn. 
luc’hedenn, Y. 
luduenn. 3. 
ludueen. 3. 
lugen. 
lugenn, C. 
lugustrenn. 
lunedenn. 
lusen. 
lusen. 
lusenn. 
lustrugen, B. 
luzen. 
mab-den. 
madalen. 
maen. 1. 
macren, V. 2. 
magadenn. 
maillurenn, V. 3. 
maladenn, 
malc’huenn, V. 8. 
malen, Y. 
maletenn. 
malgudenn, Y. 
malkenn. 
maloenn. 2. 
maluenn, V. 2. 
malvenn. 
malvenn. 
malzenn. 
mammenn. 
mandrogenn, Y. 
manegenn. 
maotvelen. 3. 
maougenn. 2. 
maoutenn. 2. 
map-den. 
marc'h-kenn. 
marc'hekadenn. 
marc'hodenn. 
marjolenn. 
matalasenn. 
maulenn, Y. 2. 
mean-bén. 
mec’heouenn, Y. 3. 
medalenn. 
melaouenn,. 3. 


melchenenn. 
melchonenn, Y. 
melc'houedenn. 3. 
melen. 
melfedeun. 
meliodenn, Y. 3. 
melionenn, Y. 3. 
melladenn. 
mell-er-penn, Y. 
mell-chadenn. 
meluc’henn, Y. 
melvenn, T. 
men, Y. 

men, T. C. 
menn. 
merc'hodenn, 
meren, maeren, V. 
merenn. 
merenn, C. 
merien. 
merienenn. 3. 
merionenn, V.T.3. 
merklenn. 
mesklenn. 
mesperenn. 
Mevenn, n. p. 
mezenn. 
mezerenn. 
Mezevenn, n. p. 
mezevenn. 
milin-brenn. 
miilizien, C. 3. 
millotenn, V. 
miniaouadenn. 4. 
minotenn, Y. C. 
mipien. 2. 
mirenn, V. 
mitisien. 3. 
moen, LE GEL Leen 
mogedenn. 
mojenn, C. 
morc'hedenn, Y. 
morc’hetenn, Y. 
mor-c’hoanenn. 
mordoen. 2. 
morenn. 
morenn. 
morgadenn. 
morien, V. 
morkazenn (anc.) 
mor-kefnidenn. 
morklenn, V. 
morlusenn. 
morseun. 
mors-prenn. 
morusklenn. 
morwen (anc.) 
'orzedenn. 


— 719 — 


morzenn. 
morzenp, C. 
morzetenn. 
morz-prenn. 
mouar-brenn. 2. 
mouarenn. 2. 
mouchenn. 
moudenn. 


moudenn-verienn. 


mougadenn. 
mouiarenn, Y. 3. 
mourenn,. 
mourrenn. 
mousklenn. 
mousklenn. 
nac’benn, Y. 
naen, V. 1. 
naren, V. 
neen, V:?: 
neouen, V. T. 2. 
nep-den. 
nerc’henn. 
nervenn. 
netra-ken. 
neudenn. 2. 
nevezenn. 
nezenn. 
notenn. 
nouenn, 1. 
nouienn. 2. 
nozelenn. 
nozelenn. 
oan-genn. 2. 
ober-penn. 
oc’henn, T. C. 
oc’h-penn, 
oen, V. 1. 
Oen, n. D. 1° 
oferenn. 
offenn, V. 
ogenn. 
oglenn (anc.) 
oglenn, V. 
olivezenn. 
ormelenn. 
oskalenn, V. 
ouc’henn, T. C. 
ouenn, Y. 1. 
oujenn, Y. 
ounnenn. 
ounn-gwenn.. 
ouspenn. 
pakadenn. 
paillurenn. 
pajenn. 
palarenn. 
palisenn, V. 
pallenn. 


paluc’henn. 
paluc’henn. 
paludenn. 
panen. 
panezenn. 
parabolenn. 
patatezenn. 
paterenn. 
pavenn. 
pazenL2. 
pebr-swenn. 
pechezenn. 
pedenn. 
pegen. 
pegnotenn, C. 
pelisenn. 
pellenn. 
pellenn. 
pemp-delienn. 
pempenn, C. 
Pen, 2. p. 
penduenn. 
pengenn. 
pengenn. 
penglen, Y. 
Denn. 
penn-da-benn. 
penn-eil-penn. 
penn-evit-penn. 
penn-grisienn. 
penngwenn, V. 
penn-oc’h-penn. 
pensac’henn. 
pensodenn, 
perchenn. 
perc'henn, 
perenn. 
pergen. 
perlezenn. 
perrukenn. 
pevarenn. 
pibenn. 
pidenn. 
pikouzen. 
pillenn. 
pilprenn. 
pilprenn. 
pinijenn. 
pinochezenn. 
pirenn, V. 
pistolenn. 
pistronkenn, Y. 
pizenn. 
pladenn. 
plad-soubenn. 
planedenn. 
plankenn. 
plantenn. 


plasenn. 
plec’henn. 
plegenn. 
pleizen. 2. 
plen. 
ploborenn, T. 
plommenn. 
plorsenn, Y. 
plottenn. 
Plouien ; géog. 2. 
ploumenn. 
plouzenn, Y. 
pluenn. 2. 
pluenn, 2. 
pluenn, C. 2. 
pluneien. 3. 
pluskenn. 
plustrenn. 
podeenn, V. 3. 
pod-mezenn. 
Doens NV 
poenchenn, 2. 
poezadenn. 3. 
pogenn. 
pompinen, C. 
Pont-Aven; géog. 
porbolenn. 
porc’henn. 
pors-rastell]. 
potenn, V. 
potenn. 
poezadenn. 3. 
poulc'henn. 
E 
poull-c'hoalenn. 
pouloudenn. 
poultrenn. 
poumellenn. 
pourc’henn. 
pourenn. 
pourmen. 
pradenn. 
pradenn, Y. 
pregenn, Y. 
prén. 

prenn. 

prenn. 
prezegenn. 
pri-brikenn. 
prunenn. 
pugnezenn. 
rabezenn. 
raden. 
radenenn. 
radinenn, V. 
rampadenn. 
randonenn. 


ranjenn, C. 
raosklenn, 2. 
raouenn. 2. 
raozenn. 2, 
raveskenn (anc.) 
razunenn (anc.) 
redadenn. 
regezenn. 
regrestén, Y. 
relegenn. 
ré. 

rén. 

renjenn 

renn, T. 
reo-gwenn. 2. 
reolenn, 2. 
reuzealenn, 3. 
rezinenn. 
ribotadenn. 
richodenn. 
rigalenn, V. 
rillenn. 
riolenn. 2. 
riskadenn. 
riskladena. 
rizenn. 
roc'hkenn. 
rokedenn. 
rondachenn, 
ronkenn, Y. 
ronkenn. 
rosglen. 
rosklen. 


Rosporden ; géoz. 


Rostrenen; géog. 
roudenn. 
roufenn. 
rousken. 
Rozen, n. p. 
rozenn. 
ruadenn. 2. 
ruberzn. 
ruillenn, 2. 
rujodenn, V. 
ruskenn,. 
ruzadenn. 
ruz-penn. 
sac’h-nouenn. 2. 
sac'h-soubenu, 
sac’h-torchenn., 
saezenn, 2. 
safro:enn. 
saladenn. 
salmenn. 
sankadenn. 
saonenn. 2. 
saouzanen. 3. 
saprenn. 


— 720 — 


sardinenn. 
sardonenn. 
savenn. 
sec'henn. 
segalen. 

seiz- delienn. 3. 
seizenn. 
semenn. . 
semplaenn. 2. 
senklenn. 
seregenn. 
seregenn. 
serviedenn. 3. 
seulenn. 2. 
seven. 

Seven, H. H. 
siblenn. 
sichenn. 
sikanadenn (anc.) 
sikenn, T. 
silienn. 2. 
silzigenn. 
simarenn. 
siouadenn. 3. 


sioul-riboulen. 4. 


siprezeno. 
sivelenn. 
sivienn. 2. 
sivolezenn. 
skanbenn. 
skandalenn. 
skantenn. 
skaoten. 2, 
skauenn, Y. 2. 
skautenn, V. 2, 
skavenn 
Skelltrenn. 
Skeudenn, 2, 
skilfaden. 
Skiliavenn. 3. 
Skilionenn, V. 3. 
Skiolenn, Y. 2. 
Skirenn, Y. 
Skirienn. 
Sklerenn, V. 
sklerijenn. 
sklcutenn. 2. 
sklisenn. 
sklosenn. 
skoanenn. 2. 
skodenn, 
skoenn, V. 1. 
skolpenn. 
skopadenn. 
skotenn. 
skouadrenn, 2. 
skouarn-azen. 3. 
skrabadenn. 


skrignadenn. 
skrijadenn. 
skrimpadenn, Y. 
ckubelenn. 
skubien. 
soayenn. 2. 
soevenn, V. 2. 
solenn, V. 
sorc’henn, Y. 
soren. 
soualen. 2. 
soubenn. 
souezenn, C. 2. 
soutanenn. 
spalierenn. 3. 
spanaenn, T. 2. 
sparfenn. 
sparl-oc’hen, T. C. 
spernenn. 
Spern-£wenn. 
spern-melen. 
speurenn. 2. 
Spezadenn. 
spillenn. 
spinac'henn. 
spletenn, Y. 
splujenn, V. 
splusenn. 
spoenpn, T. 1. 
sprec’henn. 
spunsenn, V. 
stalbenn. 
stankenn. 
stec’henn, C. 
stegn. 
steinuenn, V. 3. 
stellenn, G. 
stenn, V. T. C. 
stenn. 

stenn, V. 
stenn, V. 
steredenn. 
stereen, V. 3. 
sterenn. 
stervenn, C. 
steudenn, 2. 
steuenn. 2. 
steunenn. 2. 
stireenn, Y. 3. 
stiabezenn. 
stl:kadenn. 
stlaonenn. 2. 
stlejadenn. 
stolikenn. 
storeenn. 3. 
stoubenn. 
strakillen, C. 
strapenn, C. 


strefiadenn. 
striouadenn, Y. 3. 
stripenn. 
strodenn. 
strouillen, G. 2. 
stuc’henn. 
studenn. 
stultenn. 
suienn. 2. 
sukrinenn, 
sulbedenn. 
sutadenn. 
sutelladenn. 
tachenn. 
takenn. 
takenn, T. 
talbenn. 
taledenn. 
{algenn. 
talgenn, G. 
tallaskenn. 
tallpenn. 
taltazenn. 
tamoezenn. 3. 
tanijenn. 
taolenn. 2. 
taol-penn. 2. 
taouarc’henn. 3, 
taouzen, T. 2. 
tapadenn. 
tapenn, V. 
tarc’hienn, Y. 2. 
tarlask-nn, 
tartezcrin. 
tarv-kenn,. 
teil-gristen. 
teillenn (anc.) 2. 
telenn. 
teltenn. 
teltenn. 

tenn. 

tenn. 

tenn. 

tenn. 
teod-ejenn, 3. 
leodenn. 2. 
teod-labenn. 3. 
teolenn. 2. 
terc’hienn. 
terenn, Y. 
terienn. 2. 
terijenn. 
termaen (anc.) 2. 
termen. 
terrienn, T. 
tersienn. 2. 
teskaouenn, T. 
teurenn. 2. 


teureugenn. 3. 
tevalienn. 3. 
tevalijenn. 
tevenn. 
tevenn, C. 
tevlenn, Y. 
tillenn. 
tirenn. 

tirien. 2. 
tivlenn, V. 
tizik-ien. 
toc’hadenn, €. 
toenn. 1. 
toezenn, Y. 2. 
tok-ejenn. \ 
token. 

tokenn. 
tolgenn, Y. 
tolsean. 
tolzenn. 
tolzenn, V. 
tommadenn, C. 
tonnenn. 
torchenn. 
torenn. 
torgenn. 
torloskenn. 
torosenn, C. 
tosenn, C. 
tostenn, T. 
tostenn. 
touaillen. 3. 
touchenn. 
touenn, V. 1. 
Loui lenn, C. 2. 
touilenn. 
tourtenn. 
trabidenn. 
traonienn. 2. 
trechonenn, V. 
tredenn, V. 
trederenp. 
treidienn, V. 2. 
tremen, 
trenchonenn, V. 
trenkezenn. 
treskavenn. 
treujenn. 2. 
treuzellenn. 
trezenn. 
trichen. 
triklenn. 
trinchen, C. 
trinchenenp, C. 
trinchinenn. 
triviadenn. 3. 
trivliadenn. 3. 
troenn. 1. 


tuadenn, C. 2. 


vendrogen, Y. 


viou-elumenn. 3. 
war-arbenn, C. 


— 721 — 


la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme ainde en 


français. — 


mots de cetle ca- 
tégorie ont des sy- 
nonymes en eñt. 


kemend. 
mend. | 
pegemend. 
skevend. 


ENGL 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme aingle en 


francais. 


—— 


c'houengl, 1. 


ENK 


français. 


avel-trenk. 
brenk. 
enk. 
menk. 


Cette finale na- | mnouenk. 1. 
sale se prononce | renk. 
comme ain GU gkil-drenk. 


spouenk. {. 
trenk. 


ENKR 


Cette finale, dont 
la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme ainkre ea 


français. 


Cette finale, dont | lenkr anc.) 


Cette finale, dont 
la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme ainke en 


ENN. Voy.EN 
ENS 


Cette finale, dont 
la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme ainse en 
français. 


— 


bens. 
pens. 
tens. 


ENT 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme ainte en 
français. Quelques 
mots de cette ca- 
tégorie ont des sy- 
nonymes en end. 
Dans cette caté- 
gorie aussi on 
trouve des noms 
de nombres dignes 
de remarque. Voy. 
ce qui est dit à ce 
sujet dans le dic- 
tivnnaire ci-contre 
au mot pevar- 
ugent. 


ampoent. 2. 
amzent. 
badient, Y. 2. 
bent. 

brent, V. 
c'houec'h-ugent. 
c’houezek-ugent. 
daou-c’hement. 
daou-ugent. 
daouzek-ugent. 
dent. 

derc'hent. 
devez-kent. 
diagent. 2. 
diskient, V. 2. 
divent. 

dizent. 
drouk-skevent. 
eiz-ugent. 
entent, C. 


evel-kent. 
gouent. 1. 
gourvent (anc.) 
guent (anc.) 1. 
gwent (anc.) 1. 
henent (anc.) 
hent. 
karr-hent. 
kement. 
kent. 
kerkent. 
kik-dent. 
kildent. 
koent, V, 1. 
kouent. 1. 
kroaz-hent. 
lent. 
louzaouenn-ar < 
skevent. 
mean-sklent. 
ment. _ 
meruent, V. 2. 
mervent. 
mervent. 
nao-ugent. 
naontek-ugent. 
pegement. 
pelgent. 
pemzek-ugent. 
pennad-hent. 
pevar-ugent. 
pevarzek-ugentf. 
poent. 1. 
ravent. 
seitek-ugent. 
seiz-ugent. 
skarz-dent. 
skeent, V. 2. 
skent, V. 
skevent. 
skient, 1. 
sklent. 
tenner-dent, 
tremen-hent. 
tri-upent. 
triouec’h-ugent. 4. | 
trizek-ugent. 
trowent (anc.) 
ugent. 
uigent, V. 2. 
unnek-ugent. 


ENTL 


Cette finale na- 
sale se prononce 


— 722 — 


comme aintle en 
français. 


gwentl. 1. 
ENTR 


Cette finale est 
pasale et se pro- 
nonce comme 
aintre en français. 


e 


broud-keñtr. 
gwentr, 1, 
kentr. 
rôd-kentr. 


ENV 


Cette finale, dont 
la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme ainve en 
français. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes an- 
ciens en eff. 


— 


blenv, V. 
c'hoari-ann-denv. 
den. 

énv. 

koenv. 1. 

krenv, V. 

lénv. 

pren. 

Toénv, rouénv. 1. 
tenv, V. 


ENZ 


Cettefinale, dont 
la lettre n est na- 
sale, se prononce 
comme 0156 en 
français. 


tenz, C. 


EO 


Cette finale ge 
prononce comme 
éo en français. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ef et en ev. 

Dans cette caté- 
gorie figure la 
3° pers. sing. du 
futur des verbes 
en ea à l’infinitif 
et aussi le même 
temps des verbes 
de Tréguier; on y 
dit c’hoarveo au 
lieu de c’hoarvezo. 

Eo est une diph- 
tongue. 


anneo. 2. 
arneô. 2, 
asbleô, 2. 
a-zevri-beû. 
barn-leô. 2. 
baz-ied. 3. 
be. 1. 

beù. 1. 

beo, G. T. 1. 
bideô. 2. 
bleô. 1. 
bodenn-vleô. - . 
bodik-ble. 
boudedeo. 3. 
bourre. 
brec’h-meo, Y. 
breo, C. 1. 
breo, 1. 
broeo. 2. 
denedeô. 
d’eo, Y. 

deo, T. ES 
deo, T. 1. 
divleô. 2. 
dreô. 1. 
dre. 1. 
dreô, 1. 
egleô. 2. 
eleo. 2. 
emgleo, G. 2. 
enn-deo, T. 
enep-kleû. 
ezeo0. 

eô, affirmation. 1. 
eteô. 2. 





ezeo. 2. 
fich-bled. 2. 


ivin-reô. 
kalet-kleb. 
kane6, Y. 2. 
kenaveo. 3. 

ke. 1. 

Kerleo ; géogr. 2. 
kleô. 1 


kneo (anc.) 1. 
kof-teô. 2. 
krign-beô. 2. 
kuchenn-vleô. 3. 


meo, V. 1. 
mougeô. 2. 
neo. 1. 
oleô. 2. 
pennad-bleé. 
poteo. 2. 
pounner-gleô. 
reû. 1. 
ruz-beô. 2. 
sach-bleô. 2. 
se. 1. 

S60/ T2 GE 
Speo. 1. 

teù, 1. 
treaz-beû. 
treo. 1. 
uzeo, V. 2. 


EOU (diphtongue) 
Voy. la série OU 


EP 


Cette finale se 
prononce comme 
êpe en français. 
Beaucoup d: s mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
eb. 


a-enep. 
chekep. 
dishevyelep. 
enep. 


rag-enep. 
sevel enep. 
strep, V. 
strep. 
tu-enep. 


ER 


Cette finale se 
prononce comme 
ère en francais. 

Dans cette série 
figure le temps im- 
personnel des ver- 
bes, comme karer, 
on aime; reer, on 
fait. En Cornouaille 
cette terminaison 
devient en eur : 
Kareur, reeur. 

Beaucoupdemots 
de cette catégorie 
ont, en Vannes, des 
synonymes en our, 
et en Cornouaille 
des synonymes en 
eur; ce sont des 
Substantifs ayant 
trait aux profes- 
sions, comme ke- 
menour, kemeneur, 
tailleur. — On re- 
marquera que les 
mots ayant trait 
aux professions, 
ont des féminins 
qui sont formés en 
ajoutant ex. Ainsi, 
Kemener, tailleur ; 
Kemenerez ,  tail- 
leuse,. 


abaster. 
a-benn-kaer, 3, 


— 7233 — 


aber. 
abienner. 3. 
Ab-Olier, n. p. 3. 
abostoler. 
absolver. 
ac’hanter. 
addoer (ane.) 2. 
aer. 1. 

aer (anc.) 1. 
aer-viber, 
affrounter, C. 
ahueler, Y. 3. 
alaourer. 3. 
alc'houeder. 3. 
alc'houezer. 3. 
Aler, n. p. 
alter. 
amanenner. 
ambrouger. 
amzer. 

amzer! 

aner, C. 
ankelc’her. 
ankeler, 0. 
anner, Y. 
annoer, Y. 2. 
aolier, C. 2. 
aoter. 2. 
aparitoer. 4. 
a-ratoz-kaer. 4. 
arboeller, C, 3. 
archer. 

arer. 

arer, V. 
armeler, 
armeler, Y. 
arozouer. 3. 
auter, VTC. 
avel-laer. 3. 
avelouer. 3. 
avieler. 3, 
badaouer, 3. 
bader. 

bageer. 3. 
bageier. 3. 
balbouzer. 
baleer. 3. 
bangouneller, C. 
bannier. 2, 
barazer. 
bargeder. 
barigner. 
barner. 
barr-amzer. 
barr-skuber, 
barver. 
bastrouiller, Y. 3. 
batalmer. 


beler. 
baner. 
benezer, 0. 
bér, broche. 
bor. 


berr, Y. 
berter, V. 
beziner. 
bieller. 2. 
biniaouer. 4. 
bisier, 2. 
biz-liper, C. 
blenier. 2, 
blerimer. 
bleuder. 
blinger, Y. 
bogoder. 
bolier, C. 2. 
bombarder. 
boroder, C. 
boser, Y. 
botaouer, 3. 
botez-ler. 
bouillouer, C. 2. 
bourbouter, Y. 
boutailler, 3. 
bouteger. 
bouteier. 3. 
boutou-berr. 
brabanser. 
braeer. 2. 
brammer. 
brazouer. 2. 
breder, V. 
breer, V. T. C. 2. 
breier. 2, 
brelimer. 
breolimer. 3. 
brêr. V.T. C. 
breur-kaer. 2. 
breur-mager. 
breutaer (ane.) 2. 
brezelekaer, 4. 
brikenner. 
brommer. 
butumer. 
butuner. 
chalboter, C. 
chepper (anc.) 
chuchuer. 2. 
c'hoalenner. 3. 
c'’hoanenn-miliner 
5 


c'hoar-gaer. 2. 
C'hoarier. 2, 
c’hoar-mager. 3. 


c’hoarzer. 2. 
c'hoer, V. 1. 
c’houeder. 2, 
c’houenner. 2. 
C'houevrer. 2. 
c'houibaner. 3. 


-c'houiteller. 3. 


c’huider. 2. 
daffarer. 
dager. 
daleer. 3. 
danser. 
danter, Y. 
daou-hanter., 3. 
darbarer. 
darboder. C. 
da-vad-ha-kaer. 4. 
davancher. 
davanter. 
debocher (anc.) 
debrer. 
delc’her. 
diavelouer. 3, 
dibreder, Y. 
dibreder. 
dibrer. 
dibuner. 
dibunouer. 3. 
dieller. 2. 
difenner. 
digelienouer, 4. 
igemer. 
digouskoer, V. 3. 
digwener. 
digwiner, Y. 
dihuenner, V. 3. 
dihunouer, 3. 
dikemer. 
dilezer (anc.) 
dilosker. 
dimerc’her. 
dineisier. 3. 
diner. 
dioc’htu-kaer. 3. 
dionenuouer. 3. 
diouer. 2. 
diouganer. 3. 
diougeller (anc.) 3. 
diover, Y. 
dirak-aoter, 4. 
diroc'’her. 
disc’hlaoier. 3. 
disglaoier. 3. 
disheolier. 3. 
diskabell-kaer. 
diskar-amzer. 
dislaouer, Y. 3. 
disleber, 


displeger. 
distager. 
distak-kaer. 3. 
dister. 
distoler, G. 
diverr-amzer. 
divesker. 
dizakrer. 
dizher. 
dizober. 
dizolo-kaer. 4. 
donjer. 

douer (anc.) 1. 
douraer, C. 2. 
dresouer, Y. 2. 
drouk-ober. 
drouk-ober. 
drouk-prezeger. 
drouk-sant-Hubert 
e-berr. 
eeunder. 3. 
Eginer; géogr. 
eilveder. 3. 
e-kenver. 
eler. 
embanner. 
em-berr, V. 
enep-kaer. 
enn-aner. 
eoster. 2. 


ere-loer. 3. 
erer. 

erer. 

err. 

Eskaer, D. p. 2. 
esker (anc.) 


esker. 
êster, C. T. 
e-vert. 
ever. 
evaetaer. 3. 


ezansouer. 3. 
fabler (anc.) 
fagoder. 
falc'haner. 
falc’her. 
faouter. 
faragouiller. 4. 
farloter. 
farser. 

fer. 

fermer. 
festaer. 2. 
fibler, G. 


— 724 — 


filc'hier. 
fiisier. 2. 
firboucher. 
fistouler. 
flatrer. 

fler, V. 

floder. 
foenner. 2. 
foeskder, V. 2. 
forc'h-kaer, Y. 
fornier. 2. 
forser, V. 
foser, C. 
fougeer. 3. 
fourgaser. 
fournier. 2. 
freuzer. 
frigaser. 
friter. 
froneller. 
frouezaer, G. 2. 
freuger, Y. 
furcher. 
gadouner. 
garaner. 
gareder (anc.) 
garoner, V. 


gerc’hier. 
gever, T. 
gevier. 

giber. 
glabouser. 
glaouer. 2. 
glaouier. 2. 
glesker, T. 
gleuaer, V. 2. 
goagennouer. 3. 
goapaer. 2. 
goaz-keginer. 4. 
gobarer. 

gober, V. 
gober, V. 
godiser. 
godoer. 2. 
goer, V. 1. 
goganer (anc.) 
golc'hoer, V. 2. 


goleuenn-goer, Y. 


golcuer, 9); 
gouarner. 2. 


gouer, V. 
goudouer. 2. 
goufer, B. 
goulaouier. 3. 
goulc’her. 
goulerc’her, 
goullonder. 
gourenner. 
gourier, V. 2, 
gourlerc’her. 
gourner, V. C. 
gousper. 
gouzer. 
gouzier. 2. 
gozer. 
gozeter. 
gueler (anc.) 
guinver, V. 
Gwalder, n. p. 
gwaligner. 
gwall-ober. 
gwall-ober. 
gwall-skouer. 2. 
gweled-barner. 
gweler (anc.) 
gwener. 
gwentleier. 3. 
gWÉT. 
gweraer. 2. 
gwespetaer. 3. 
gwiader. 2. 
gwiber. 
gwiber, Y. 
gwilc’her. 
gwiler. 
Gwiler ; géog. 
gwiliouder. 3. 
gwiner, V. 
gwinier. 2. 
gwinker. 
gwinver. 
hadouer. 2. 
hano-kaer. 3. 
hanter. 
barnezer. 
helmouer. 2. 
her, C. 


heskemer. 
heskenner. 
heuzaouer. 3. 
he-unan-kaer. 
bibouder. 
hiliber. 
hincher. 


holenner. 
horeller. 
houarn-kemener. 
4, 
houarner. 2. 
houlier. 2. 
houper. 
hudlaer, T. 2. 
huelder. 2. 
huer. 1. 
huier. 2. 
huiler. Y. 
huler, Y. 
iaou-her. 3. 
Ider, n. p. 
ier. 1. 
ifournier. 
ilc'hier. 2. 
impalaer. 3. 
in-berr, Y. 
inkarder. 
iotaer. 2. 
irienner, C. 
izelder. 
izuler, Y. 
jaodreer, CG. 3. 
jarbler, V. 
jardiner. 
jerbler, Y. 
jocher. 
joser. 
kaboser. 
kac’her. 
kadoer, V. 2. 
Kaer. 1. 
kaer. 1. 
Kaer, n. p. Î. 
kafuner. 
kafunouer. 3. 
kaketer. 
kalafeter. 
kanaber. 
kaneller. 
kaner. 
Kaner {anc.) 
kannader, C. 
kanolier. 3. 
kantener. 
kantenner. 
kantier. 
kantoler. 
kantuler. 
kantveder. 
Kaoter. 2. 
karr-dibuner. 
karrener. 
karrer. 
karzer, 


kauter, Y. 2. 
kavailler. 3. 
keeder, V. 3. 
kefer. 

keferer. 
kefester. 
kefreder (anc.) 
keginer. 
keleier. 3. 
Kelenner. 
keler. 

keler. 

kember. 
kemener. 
kemener. 
kemengader, C. 
Kemer, Y. 
kemer, V. C. 
keminer, Y. 
kemper. 
Kemper; géog. 
Kendelc'her. 
ken-ober. 
ken-skolaer. 3. 
kenver. 
kenver. 

kér, cher. 


keuneud-berr. 
keuneutaer. 3. 
kever. 

kevier, 2. 
kic’hier, Y. 2. 
kiger. 

kigner. 
kimber. 
kiminer, V. 
kimper (anc.) 
kivicher. 
kivijer. 
kizeller. 
kizier. 
klaouier. 2. 
klauster. 2. 
Kleder: géog. 
Kloter. 2. 
klezeier. 
kloc'her. 
kloer. 1. 
kloueder. 2. 
klouer, Y. 1. 
klouer, V. 1. 
kobarer. 
koer, V. T. G. 1. 
kolier. 2. 
koloenn-verr. 4. 


— 725 — 


kolomer, V. 
komer, T. 
kommer. 
kompaer. 2. 
konuner, T. 
konoc’her. 
koper. 
korbiner (anc). 
kordenner. 
korker. 
koroller, V. C. 
koroller. 
Koubler, C. 
Kouer. 1. 
kouesier. 2. 
koulomer, V. 
koumaer. 2. 
koumer, V.T. C. 
kounteller. 
kourater. 
kourecher. 
koureter. 
kouricher. 
kourrezer. 
koz-voutaouer. 4, 
koz-votez-ler. 
kraincher, 2. 
krainchouer. 2. 
krampoezer. 3. 
kraper. 

kreier. 2. 
kribiner. 
krisder. 
krizer. 
krok-pouizer, Y. 
krouer. 2. 
krouer. 2. 
kufuner. 
kulier, V. 2. 
labenner, C. 
labourer. 
labouseter. 
laer. 1. 
lammer. 
lander. 

lander. 
Landreger: géog. 
lanjer, V. 
lanneier. 3. 
lanser, V. 
laosker. 2. 
laouer. 2. 
larjouer. 2. 
ledander. 
Leier, n. p. 2. 
lenner. 
leorik-paper. 
ler, 





lèr, Y. 

lêr, Y. 

lereier. 3. 

leur-ger. 

levier. 2. 

levrer, V. 

lezer. 

liamer. 

licher. 

lic’her, Y. 

lier; V-.2: 

lijer. 

likaouer. 3. 

linaer, linader. 

linser, V. 

lintrouer. 2. 

liper. 

liser. 

listrier. 2. 

liver. 

lizer. 

lizidander, V. 

loer. 1. 

loer, V. 1. 

loër, V. 1, pétrin, 
auge. 

logotaer. 3. 

logotouer. 3. 

Lok-Eginer ; géog. 

Lok-Maria-Ker; g. 

lomber. 

lonker. 

lostenn-verr. 

louer, V. 1. 

louer, V. L. 

loufer. 

louzaouenn -ann- 
aer. 5. 

louzaouenn - ar - 
viber. 6. 

louzaouenn-sant- 
Per. 5. 

louzaouenn-stao- 
(ons 

louzaouer, 3. 

louzouer, T. 3. 

Lugder, n. p. 

luguder. 

mac'her. 

mad-ober. 

mad-oberer. 

maer. |. 

mager. 

magnouner. 

malouer. 2. 

mamm-gaer. 

maneger. 

maner, 


mangoer, Y. 2. 
mañsouner. 
maouter, C. 2. 
map-kaer. 
marc’h-blenier. 
marc'heger. 
marc'h-sailler. 
mareger. 
marvailler. 3. 
meaouer, Y. 3. 
mecher. 
meder. 
meginer. 
megnouner. 
meler, C. 
meliner, V. 
melouer (anc.) 2. 
melver (anc.) 
mengleuzer. 3. 
meouer, T. 2. 
mèr, V. 
merc’her. 
merc’hetaer. 
merc'h-kacr. 
merer. 
merser. 
merzer. 
mesaer. 2. 
meser, T. 
mesier, 2. 
mesper. 
mezer. 
mez-ker, C. 
mezvier. 2. 
micher. 
mic’hier, V. 2. 
miliner. 
millouer, Y. 2. 
mil-vicher. 
miner. 
minouer. 2. 
minler. 
mister. 

miter, V. 
moc'haer, 2. 
moger. 
momeder (anc.) 
moraer. 2. 
mor-laer. 2. 
morser, V. 
mouchouer. 2. 
mouc'her. Y. 
mouzner. 
mouler. 
moumancher, 
mouster, V. 
moustrer. 
mouzer. V, 


92 


mouzogner. 
muldrer, Y. 
muntrer. 
muser. 
nac’her, T. 
nadosier, 3. 
nadoz-aer. 
neer, C. 2. 
Ner-Mouster; géog. 
neunier. 2. 
Neventer; géogr, 
nevez-amzer. 
nezer. 
ninouer, V. 2. 
niver. 
noazder, 2. 
ober. 

ober. 

ober. 

ocher, T. 
oerr (anc.) Î. 
ogeder. 
ograouer. 3. 
Olier, n. p.2. 
orgeder. 
oser. 

oter, Y. T. C. 
oueler. 2. 
ounner. 
ounnezer. 
ourouller. 3. 
oviser. 

paeer. 2. 
pakajer, C. 
palafrer, C. 
paler. 

palier, 2. 
palmer. 
palouer. 2. 
paner. 
paotr-ar-gaoter. 4. 
paper. 
parailler. 3. 
pardouner. 
parouer. 2. 
pastezer. 
pater. 
pebrouer, 2. 
pec'her. 
peder. 

peger. 

peler. 
pell-amzer. 
peller. 
pelleter. 
pennaouer. 3. 
penn-her. 
penn-ier. 2, 


— 726 — 


pér. 

Per, n. p. 
perder, Y. 
pesketaer. 3. 
peter, T. 
peur-ober. 
pez-ker. 
pez-ler. 
pez-micher. 
picher. 
pic'her? Y. 
pic’hier? Y. 9. 
pider, C. 
Diger, C. 
pignouer, 2. 
piler. 
pillaouer. 8. 
pilliger. 
pilouer. 2. 
pipi-gouer, C. 
plastrer. 
pleustrer, C. 
ploumer. 
ploummer, 
plouzenn-verr. 
pluier. 2. 
plunjer. 
pober. 
poder. 
pomeder, V. 
ponner. 
pont-gwinter. 
poc’her, Y. 
porsier. 2. 


Porspoder ; géogt. 


portezer. 
poull-ler. 
pounner. 
preder. 
preizer. 2. 
prenecher. 
prener. 
prezeger. 
rac’huer, Y. 2. 
raer, B. |. 
ragacher. 
ragater. 
raker, Y. 
raklouer. 2. 
rambreer. 3. 
rebeter. 
reder. 
regrester, T. 
reier. 2. 
rener. 
renver. 
reter. 
ribler. 


rioter. 2. 
risklouer. 2. 
roc’her. 
roevier. 2. 
roenvier. 2. 
roz-aer. 2. 
rudher (anc.) 
rüfler. 
ruler. 
rus-ster (anc.) 
sabler, Y. 
safroner. 
sakreer. 3. 
sallouer. 2. 
salter. 
salver. 
sanier. 2. 
sanker. 
saugarner. 
sautier. 2. 
savater. 
seder, T. 
seier. 
seizveder. 3. 
seller. 

serr. 

siboer. 2. 
sigoter. 
sistr-hiliber. 
sizuper. 
Skaer ; géogr. 1. 
skalier. 2. 
skandaler. 
skarzer. 
skerr. 
skiber. C. 
skler. 

skler, Y.T. C. 
sklerder. 
Skolaer. 2. 
skolier. 2. 
skoper. 
skopigeller. 
skorpuller. 
skouér. 1. 
skraper. 
skrivagner. 
skuber. 
skuer, V. T..C. 1. 
skuizder, 2. 
solier. 2. 
solier, C. 2. 
soner. 
Soter, H.D. 
soubenner. 
spalier. 2. 


| spaouer, V. 2. 


sparl-berr. 


spazer. 
sper. 

spier. 1. 
spillaouer. 3. 
spillouer. 2. 
splaer, V. 1. 
splaouer, V. 2. 
staoter. 2. 
steaner. 2. 
ster. 
sterenn-wener. 
stloker. 
stoker. 
stok-gwer. 
straker. 
strakler. 
strakouer. 2. 
strobineller. 
sturier. 2. 
sulbeder. 
suler, V. 
suler (anc.) 
tabuter, 
tacher. 
tad-kaer. 
(EVE QU LE 
tager. 

talier. 2. 
lallasker. 
talmer. 
taoler. 2. 
taoliou-kaer. 
taol-micher. 
tarer, Y. 
tarieller, C. 3. 
tarlasker. 
tarner, C. 
tatiner. 
tavancher. 
tavarer. 
favarnier. 3. 
telenner. 
tener. 

tenner. 
tenzorier. 3. 
teod-aer. 2. 
teoler. 2. 
teolier. 2. 
ter. 

E C (LE 
U 

ter (anc.) 
terenn-koer, V. 
teskaouer, T. 3. 
teuler. 
teuzer. 
ükemer (anc.) 
tiller, 


tiller. 

tiner, V. 
toc’hater, G. 
toer. 1. 
toker. 

toler, C. 
tomder 
toneller. 
torchouer. 2. 
torch-ter. 
torfeder. 
torr-moger. 
tostenner. 
toubier, T. 2. 
touer. 1. 
touer, Y. 1. 
toupiner. 
tousier. 2. 
touzer. 
trabaser. 
tragaser. 
traou-dister. 
traou-kaer. 
trealer, C. 2. 
Treger ; géogr. 
treizer. 2. 
iremen-amzer, 
treustier. 2. 
trezeier. 3, 
trezer. 
trezer. 
triakler, V. 2. 
trincher. 
triper. 
triveder. 
troazer, 2. 
tro-ber. 
troec’her, Y. 2. 
troker. 
trompiller. 
tronker, V. 
troter. 
trucher. 
trufler. 
truillaouer. 3. 
tuemder. 2. 
tuergner. 2. 
tuirgner. 2. 
turner, Y. 
urisiner, Y. 
uzuler. 
uzürer, 
viber. 

vieller. 2. 
viler. 

voer, V. 1: 
vuelder (anc ) 2. 


— 727 — 


ERB 


eskerb. 
eskerb, C. 
skerb. 


ERBL 


gwerbl. 
gwerbl (anc.) 
jerbl, Y. 


ERCH 


Cette finale, non 
gutturale, se pro- 
nonce comme en 
français erche. 


esperch. 
serch. 
serch (anc.) 


ERCH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogueen français 
pour là prononcia- 
tion; elle se rap- 
proche un peu de 
erk. Voy. la notice 
sur la prononcia- 
tion. 


amerc’h, Y. 
berc’h, V. 
derc'h. 
dilerc'h. 
dinerc’h, Y. 
diwar-lerc’h. 
enep-gwerc’h. 
erc’h. 
gouez-kerc'h. 
gwerc'h. 
gwerc'h. V. 
herberc’h (anc.) 
kazerc'’h. 
Kerc'h. 
lerc’h. 
les-verc'h. 
merc’h. 
merc'h. Y. 
perc'h, V, 


perc’h, V. 
Serc'h, T. 
souberc’h. 
war-lerc'h. 


ERD 


Cette finale se 
prononce comme 
erde en français. 


ae 


berd (anc.) 
besterd. 
sterd, V. 


ERF 


La plupart des 
mots de cette caté- 
gorie ont des sy- 
nonymes en erv. 


derf. 
enderf. 
ferff (anc.) 
kenderf, 
kevenderf. 


ERFF. Voy. ERF 


ERGL 


mergl. 
mergl. 


ERGN 
tuergn. 1. 
ER’H 
ler’h (anc.) 
ERJ 
skoerj, B. 1. 
ERK 
asverk. 


merk. 
terk (anc.) 


ERKI. 


merkl]. 
merkl. 


ERL 


Kerl, Y. 
maerl. 1. 
merl. 


ERM 


ferm. 
Gilherm, n. n. 
lizer-ferm. 


ERN 


advern, T. C. 
bern. 
bod-spern. 
diedern (anc.) 8. 
dieskern. 3. 
dispern. 
diwern. 

edern {anc.) 
eskern. 
espern. 
espern. 
golern, Y. 
gwalern. 
gwern. 

hern. 

ifern. 

ibuern, V. 2. 
kern. 
krign-eskern. 
lern, leern. 
letern. 

ligern, V. 
ludu-eskern. 
luern, V. 1. 
lugern. 
melkern. 
mern, T. C. 
ofern, V.T. CG. 
overn, V. T. G. 
Patern, n. p. 
peg-lugern. 
penn-tiern. 1. 
pern, V. 
pik-spern. 
Plomodiern: géog. 
podik-espern. 
ru-ligern, V. 
ruz-lugern. 


sifern. 
spern. 
stern. 

stern, C. 
tiern. |. 
tredern. 
treut-eskern. 
uferu. 


ERP 
sterp. 


ERR. Voy. ER 
ERS 


Cette finale se 
prononce comme 
en français erse. 
La plupart des mots 
de cette catégorie 
ontdes synonymes 
en erz. 


aters, V. 
gouers, V. L. 
gounhers (anc.) 
gwers. 1. 
kenners. 

kers. 

kilvers. 
kouers, Y. 1. 
kounhers (anc.) 
merss (anc.) 
ners. 

penvers. 

pers. 

pers. 

ters. 

trevers. 


ERT, ERTH 


Cette finale se 
prononce comme 
erte en français. 


ampert, V. 
apert. 

bert, Y. 

bert (anc.) 
berth (anc.) 
diskombert, V. 





— 728 — 


Mammert, n. p. 
nemert, T. 

nert (anc.) 
nerth (anc.) 
Norbert, n. p. 


ERTH.Voy.ERT 
ERTR 


fiertr (anc.) 1. 
ERV 


La plupart des 
mots de cette série 
ont dessynonymes 
en ero et en erf. 


anderv. Y. 
berv. 
c’houerv. 1. 
c’huil-derv, Y. 2. 
derv. 
deur-derv, V. 
endervy. 

erv. 

ferv. 
kendervy. 
keniterv. 
kevenderv. 
keviniterv. 
tal-erv. 


ERZ 


La plupart des 
mots de cette série 
ont des synonymes 
en ers. 


a-berz. 
annerz (anc.) 
berz. 

berz. 
devez-kerz. 
dinerz. 
diverz. 
ergerz (anc.) 
e-werz. 
£Werz. 
kemm-w:rz. 
kennerz. 


drouk-sant-Hubert : Kerz. 


Nerz. H. D. 
nerz. 
perz. 

ES 


Cette finale se 
prononce comme 
esse en français. La 
plupart des mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ez, ou plutôt, s’é- 
crivent indifférem- 
ment en ez ou en 
es dans les divers 
dialectes. Toute- 
fois, la terminai- 
son en ez est au- 
jourd’hui la plus 
répandue, en Van- 
nes excepté. — Â 
cette catégorie ap- 
partiennent les fé- 
minins d'un grand 
nombre de subs- 
tantifs du dialecte 
de Vannes ayant 
trait aux profes- 
sions, Comme ke- 
mineres, tailleuse, 
féminin de kemi- 
ner, et aussi des 
substantifs fémi- 
nins, comme ka- 
c'hes. chatte; ies. 
chienne, du dia- 
lecte de Vannes. Il 
me paraît inutile 
de les énumérer 
tous ici, attendu 
que, en retran- 
chant la finale es, 
on retrouve le 
masculin. 


ac’hoes (anc.) 2. 
aes (anc ) 1. 
afes (anc.) 

alies. 2. 

anes (anc.) 

aves {anc.) 
bamoures, V. 
baradoues, V. 3. 
baraoues, Y. 3. 
berges, Y. 


bes. 

boes, V. 1. 
boseres, V. 
brazes, V. 
breges, Y. 
Breles: géog. 
c'houes. 1. 
dianes, V. 2. 
dianves, V. 2. 
dinoes, V. 2. 
dives, V. 
doarennes, V. 3. 
duemmes, V. 2. 
enevades, V. 
egres (anc.) 
egroes (anc.) 2. 
enevades, Y. 
er-mes, V. 
gaes (anc.) 1. 
ges, V. 

gloes. 1. 
goales. 2. 
gues, V. 1. 
gwenteres, V. 3. 
gwerc'hies, V. 2. 
gwes, V. 

hes, Y. 
houedes, V. 2. 
jannes, Y. 
jiboes, V. 2. 
jiboes, V. 2. 
kac’hes, Y. 
kemineres, Y. 
Kies Y -1- 
korkes (anc.) 
kres. 

krés, V. 

kroes, Y. 1. 
laes (anc.) 1. 
lenes (anc.) 
les. 

lies. 

likes. 

maes. 1. 
mageres, V. 
maoueres, V. 3. 
mares, V. 

mes, V. 
moues. 1. 
moues, Y. 1. 
uanneges, V. 
neaneres, V. 3. 
nies, V. 1. 
noes, V. L 
panes. 

pantes (anc.) 
poes, V. 1. 
poles, Y. 


pres. 
privoes, V. 2. 
roues. 1. 


ESK 


besk. 
bondresk. 
bresk. 
diblesk, V. 
digemmesk. 
digresk. 
dihesk. 
e-mesk. 
ez-frésk. 
foesk, Y. 1. 
frésk. 
hanvesk. 
hesk. 

hesk, V. 
jac’h-pesk. 2. 
kemmesk. 
kik-kresk. 
kresk. 
lamm-gresk, 
lezen-besk. 
loar-gresk. 2. 
mesk. 
mesk-e-mesk. 
pesk. 

plesk, V. 
stlafesk. 
stlanvesk. 
tellesk. 


ESKL 


meskl. 


EST 


Cette finale se 
prononce comme 
este en français. 


arvest. 





— 129 — 


boést, V. 1. 
Brest ; géog. 
dant-drest, V. 
drest, V. 


fest, C. 
fest (anc.) 
goest. 1. 
gwest. |. 
kést. 
kést. 


Jouzaouenn-ar- 


c'hést. 
mouest, V. 1. 
prenest, T. C. 
rest, GC. 


Silvest, H. Pp.. 


sulvest. 
tést. 

test, V. 
trést, G. 
trést, V. 


ESTL 


best. 

boésil. 1. 
gwéstl. 1. 
rouesil. |. 


ESTR 


amjestr. 
digabestr. 
elestr. 

esir. 

gloestr, Y. 1. 
gwestr, V. 1. 
jestr. 
Kabestr. 
kastell-lestr. 
kloestr, V. L. 
legestr. 
lestr. 

mestr. 
pelestr, V. 
penfestr. 
penvestr. 
prenestr. 


ET 


Cette finale se 
prononce comme 
en français ette. 


Beaucoup de 
mots de cette ca- 
tégorie ont des Sy- 
nonymes en ed. 

Cette terminai- 
son est celle de 
quelques verbes et 
d'une infinité de 
pluriels apparte- 
nant au dialecte 
de Vannes et de 
quelques localités 
des autres dialec- 
tes. Ces pluriels 
correspondent aux 
pluriels en ed du 
Léon. Dans cette 
catégorie figurent 


aussi les participes 
passés de tous les 
verbes des quatre 
dialectes, et la 
plus grande partie 


des  substantifs, 


des adjectifs et 
autres mots du 
dialecte de Vannes 


qui, au singulier, 
ont des synony- 
mes en ed en Léun. 


abafet. 
abiet, V. 2. 
abret, V. 
afedet. 
afflet. 
aheurtet. 
aket. 

amoet, V. 2. 
amouet, V. 2. 
andennet, V. 
aneouet, V. 3. 
annezet. 
anouet, V. 2. 
argoet, V. 2. 
arneuet. 3. 
asotet, V. 
asotet, V. 
asplet, C. 
avelet. 
bachet (anc.) 
balbet, V. 
bazieoet. 3. 
benniget. 
bepret, V. 
beret, V. 
berpet, V. 





bét, V. 
boazet. 2. 
bopret, C. 
borrodet. 
boudinellet. 
bouet. 
boufet. 
boujet. 
boulet, C. 
bourjonnet. 
boutet. 
brammet. 
bran-louet. 
brereget, V. 
breset. 
brignennet. 
briket. 
brizellet. 
brouillet, V. 2. 
broutac'het. 
buaret. 7. 
buredenn - dour- 


binniget. 


butun-malet. 
chaotret. 2. 


c’hoari pilaouet. 
c’hoari tinet. 
c'houevet. 2. 
c'houezet. 2. 
dalc’het. 
dam-glevet. 
dam-welet. 
dantelet, V. 
dantet. 
daonet, 2. 
darbet. 
daskompret (anc.) 
devet, V. 
diamzeret. 
diansavet. 4. 
diaoulet. 3. 
diazeet, V. 3. 
diboellet. 3. 
dielc'het. 2. 
diet (anc.) 1. 
difennet. 
diflaket. 
diflanket, G. 
difriet. 2. 
digemeret. 
digonfortet. 
digousket. 
digroezellet, V. 4. 
dihét, Y. 
dilammet. 
dilostet. 
dioueret. 5. 


| diredet. 


dirollet. 
dirusket. 
diskoaziet. 3. 
diskonfortet. 
diskougouliet. 
diskrouignel. 3. 
dislavaret. 
dislivet. 
dispac’het. 
dispeuret, Y. 4. 
displét. 
dispourbellet. 
distagellet. 
distronket. 
divarc’het. 
diveudet. 
divoet, Y. 2. 
divroet. 2. 
dizantet. 
dizarempredet. 
dizec'het. 
dizellet. 

doet (anc.) 1. 
donet, Y. T. G. 
donnet, V. 
douet (anc.) 1. 
douget. 
dremmet. 
drouk-karet. 
drouk-lavaret. 
drouk-livet. 
duet. 2. 

egét. 

eic’hvet, V. 2. 
enet, V. 
enkrezet. 
env-steredet. 
er-bet, V. 
eskamet. 
eskellet. 
eskemet. 
espledet. 

et, Y. 

ezet, T. 
falset. 
Faouet; géog. 
fariet, V. 2. 
farlotet. 
faziet. 2. 
festet (ancC.) 
feuret. 2. 
fichet. 

fichet, V. 
flechet, V. 
foét. 1. 
foilet. 
forbuet. 2. 
forc’het. 


— 730 — 


fouét. 1. 
fourbiet, V. 2. 
fredet, Y. 
fret. 

friet. 1. 
friket. 
friket, V. 
fritet. 
fromet. 
frustet. 
fuillet. 2. 
garanet. 
garbet (anc.) 
garonnet, Y. 
gauzanet. 
get, V. 
gevret, V. 
glao-sklaset. 
gludet. 
goatalet. 3. 
goet, V. 1. 
golc’het. 1. 
goloet. 2. 
gorriket, V. 
gourc'het, V. 
gourdet. 
gret, V. 


groac’hennet, V. 3. 


grolliet. 2. 
gwalenn-gludet. 
gwech-er-bed, Y. 
gwel-kostezet. 
gwelet. 
gwerc'het, Y. 
gwidret (anc.) 
Gwillamet, n. p. 
haillevodet, V. 4, 
hani-er-bet, Y. 
banter-glevet. 
hanter-goret,. 
hemolc'het. 
hét, V. 

hiket, Y. 
hirr-hoalet, T. 
hoalet, T. 2. 
houet, V. 1. 
hualet, 2. 
huget, V. 
intrediet, C. 
jalodet, V. 

jet. 

kac’het. 
kiledet. 

kalet. 

kampet. 
kanivet, V. 
kaouledet. 3. 
kaoulet. 2. 


karet. 

karget. | 
kas-da-get, V. 
kastret, C. 
keaudet (anc.) 2. 
kemeret. 


Kemper-Odet; g. 


kenebet. 
kenet, V. 
kenet. 
kenneubet, C. 
keodet. 2. 
kerc’het, V. 


két. 


| keulet, V. 2. 


kevaudet (anc.) 
kevet, V. 
Kevret, Y. T. 
kinet, Y. 
klefet. 
kleinuet. Y. 2. 
klét. 

klevet. 
klokennet. 
koeret, V. 2. 
koet, V. 1. 
koket, C. 
konfortet. 
konnaret, V. 
kontammet. 
korbellet. 
korsennet. 
kosannet. 
kostezet. 
kouchiet, V. 2. 
koudet. 
kougouliet. 
kouls-lavaret. 
Kounnaret. 
kourrezet. 
kousket. 
kousket. 
krabet. 
krac’higellet. 
krét. 

krizet. 
kroget. 
kropet. 
krouglaset. 
kuc’het, Y. 
kuc’het, Y. 
kunet, Y. 
kuzet. 
kuzet. 

Iæth (anc.) 
lamet. 


lammet. 
laoniet. 2. 
laret, T. C. 
lasenet. 
lavaret. 
le-douet. 2. 
lenet, T. 
leoget, V. 2. 
Je ave 
lichet, C. 
lifret, T. 
liket. 
linadenn-c’houe- 
vet. 5. 
loaniet, 2. 
loariet. 2. 
Loperhet ; géog. 
lorc’het, Y. 
louedet. 2. 
louet. 1. 
louviget, V. 
louzaouenn-ar- 
c’housket. 
luc'hedet. 
luduet. 
luiet. 2. 
luset, V. 
luset. 
luziet. 2. 
malet. 
manket, V. 
mantret. 
marellet. 
marinet, V. 
melkoniet, Y. 
meneaouet, V. 3. 
menehuet, V. 
merbet, V. 
met, Y. 
miget. 
millotet. 
minaouet, C. 3. 
miret. 
mogedet. 
monet, V.T.C. 
morc'het, Y. 
morgousket. 
morgousket. 
morlivet. 
morzet. 
mouchet, V. 
mouzet, C. 
mouzet, D. 
Naonet; géog. 2. 
pauvet, Y. 
nec’het, 
neet. 2. 
neet, V. T. G. 2. 


nemét. 
nesandet. 
nestet. 

net, V. 

net, V. T. C. 
neubet, T. C. 
nouet. 1. 
oajet, C. 2. 
oet. 1. 

oet; V. 1. 
oignet (anc.) 2. 
ouelet, V. 2. 
ouet. 1. 

ouet, V. !. 
palafet. 
palastret. 
panevet. 
parfet, V. 
pec’het, V. 
pedervet, V. 
peliet. 2. 
peluzet. 
penboufet. 
penet (anc.) 
peoarvet, T. 3. 
perpet, V. 
perc’hennet. 
pet, V. 
peuset, V. 
pigoset. 
pilaouet. 3. 
pilet, V. 
pilorjet, V. 
pinfet. 
pingalet. 
plet, GC. 
Plouaret: géog. 3. 
poket. 
pouloudennet. 
poultret. 
pouset, V. 
prenvedet. 
prét, V. 
prevedet. 
priet, V. 1. 
puarvet, V. 2, 
puempet, V. 2. 
rampet. 
ranvet. 
raoulet. 2. 
rebet. 

redet. 

regret, Y. 
reket, 

rét. 
reter-cevret. 
EGG 
riboulet, C. 


— 1731 — 


ridet, C. 
roc'hennet, Y. 
rodellet. 
ronkennet, Y. 
roufennet. 
sabaturet. 
saet (anc.) 1. 
saeth (anc.) 1. 
seizet. 2. 
sellet. 

serret. 

sief, V. 1. 
silet. 
simudet. 
skaotet. 2. 
sket, Y. 
skoet. 1. 
skopet, V. 
speret, V. 
splét, Y. 
staotet. 2. 
steredet. 
strafillet. 
stret, V. T. C. 
strodennet, C. 
stropet, V. 
struziet, G. 2. 
stummet, T. 


tarer-trouet, V. 


tartouzet 
tarvet. 
tarzet. 
techet. 
tec’het. 
tempset. 
teodet. 
teurket. 
tezet. 

tinet. 
tonket (anc.) 
tonnet, C. 
torfet, V. 
tortizet. 
touesiet. 2. 
touet. L. 
toufet. 
toull-huget, V. 
traket, Y. 
trapet. 
trefoet. 2. 
treindet, Y. 2. 
trelatet. 
tremenet,. 
tret, V. 

tret. 

trezet, V. 
triket, Y. 
troet, V. 1. 


= 


troetet, V. 2. 
tronset. 

trouet, V. 1. 
uc’hel - c’houedet, 


voerdet: cr 
Yuzet, n.p. 


ETH 


teth {anc.) 
noeth (anc.) 1. 


EU 


Cettefinale forme 
deux catégories 
très-distinctes. La 
première, qui ap- 
partient presque 
exclusivement au 
dialecte de Vannes, 
se prononce com- 
me heu en français. 

La seconde, qui 
ne renferme que 
des mots du dia- 
lecte de Vannes, se 
prononce comme 
éhu en français. 
Nous indiquerons 
ces deux séries à 
la suite l’une de 
l’autre : 

1° EU, qui sepro- 
nonce heu. 

Cette catégorie, 
à peu d’exceptions 
près, ne renferme 
que des pluriels du 
dialecte de Vannes, 
lesquels  pluriels 
correspondent, 
pour la plupart, à 
des pluriels en ou, 
du dialecte de Léon. 
Ces pluriels en eu, 
conservés en Van- 
nes, SOnE CEUX que 
l’on employait au 
6° siècle, comme 
bireu ,  gwerseu, 
mammeu, añkeu, 
etc., etc. 


agenteu, V. 





a-goursadeu, Y. 
a-gourseu, V. 
andeu, V. 
aneu, V. 

ankeu, V. 
ardeu, Y. 
arfleu, Y. 
argouvreu, Y. 
askellieu, V. 3. 
a-wechieu, V. 3. 
barielleu, V. 3. 
benieu, V. 2. 
billeu, Y. 
binieu, Y. 2. 
bireu, V. 

bizeu, V. 
bodadeu, V. 
boelleu, Y. 2. 
brec’hieu, V. 2. 
broudeu, Y. 
dareu, V. 

deel Ver 
deuzek-deieu, V. 4 
dianneu, Y. 2. 
dimeigneu, V. 3. 
dirieu, V, 2. 
disterajeu, V. 
disterajigeu, V. 
drammeu, V. 
dudigeu, V. 
eutreu, Y. 
galeeu, V. 3. 
garc’heu, Y. 
geneu, V. 
goereu, V. 2. 
goezreu, Y. 2. 
goleu, V. 
gour-tadieu, V. 3. 
grouis-kanveu, V. 
gwardeu, Y. 
gweleu, Y. 
gwirieu, Y. 2, 
herieu, V. 2. 
hezeu, V. 
kangrenneu, V. 
kazalieu, Y. 
Kelien, Y. 2. 
keneu, Y. 

Ls T N el E 
keu, V. 1. 
kevelleu, Y. 
kleû, T. 1. 
klinieu, V. 2. 
koartualeu, V. 3. 
letanieu, Y. 2. 
lezeu, V. 2. 
lireû. 

luneteu, V, 


madelecheu, V. 
madeu, V. 
mamm-ieu, V. 2. 
manikleu, V. 
margeu, V. 
matinezeu, V. 
mizeu, Y. 
mizieu, V. 2. 
neü, V. 1. 
neüû. l. 

neu (anc.) 
orbideu, V. 
pahumeu, Y. 
permedieu, V. 
presteu, V. 
privoezieu, V. 3. 
relegeu, V. 
mens Vale 
routeu, V. 
soeu, V. 2. 
stripeu, V. 
strinpeu, V. 
surieu, V. 2. 
sulerieu, V. 
tad-ieu, V. 
tailleu, V. 2. 
talareu, V. 
terenneu, V. 
teskadeu, Y. 
teu, V. 1. : 
treeu, V. 2. 
trezeu, V. 
tudigeu, V. 
urc’heu, Y. 


2 EU, que l'on 
prononce éhu en 
faisant sentir les 
deux lettres. Ces 
mots sont usités 
seulement en quel- 
ques cantons de 
Vannes. 


beu, V. 1. 
bleu, V. Î. 
deden. V. 2. 
deu, Y. 1. 
divleu, V. 2. 
eu, V. 1. 
geu, Y. 1. 
gleu, V. 1. 
ieu, V. 1. 
kreu, V. 1. 
leu, V. Î. 
teu, V. 1. 
treu, V. 1. 
treu, V.1, 


— 732 — 


EUA 


lezeua, V. 3. 


EUB 


Cette finale se 
prononce comme 
eube en français. 


dieüb. 2. 
eùüb (arc.) 1. 
gleub, V. 


EUC'H 


Cettefinaleguttu- 
rale n’a pas d’ana- 
logue en français 
pour la prononcia- 
tion. Voy. la notice 
sur la prononcia- 
tion à la lettre dout 
ble c'h. 


peuc'h, Y. C. 1. 
teuc'h. B. 1. 


EUD 


Cette finale se 
prononce comme 
eude en français. 

Plusieurs mots 
de cette catégorie 
ont des synonymes 
en eut. 


a-nebeüd. 
bann-neüd. 
bis-meüd. 
bleud. 
breud. 
breugeud. 
disneüd. 
eureüd. 
grounn-neûd. 
heud, C. 
heud, V. 
ken-nebeüd. 
keuneùd. 
leudd (anc.) 
meüd. 
nebeüd. 


neûd. 
peüd. 
reud. 
reüd. 
skeud. 
steud. 
treüd. 


EUDR 


peudr, V. 1. 
EUE 


Cette fluale se 
prononce comme 
eué en français. 
Eue est une diph- 
tongue. 


bek-leue. 2. 
kefleue. 2. 
leue. 1. 
toazon-leue. 3. 
troad-leue. 2. 


EUF, EUFF 


Cette finale se 
prononce comme 
gus en français. 


— 


beuf. 
deuff (anc.) 
reuff (anc.) 


EUFF. Voy.EUF 
EUFL 


euH. 


EUG 


Cette finale se 
prononce comme 
en français eugue. 


beug. 
heug. 
stleùg. 


EUI 


Cette finale se 
prononce en fai- 
sant une syllabe de 
la lettre 1, ou, en 
d’autres termes, 
comme euki en 
français. 


— 


anneui. 3. 
disteui. 3. 
kleui. 2. 
neui. 2. 
steui. 2. 


EUILL 


Cette finale se 
prononce comme 
dans le mot fran- 
çais feuille. 


peureuill. 2. 


EUJ 


eureu), T. 
streü). 


EUK 
beuk. 


Bezleuk, n. pr. 
dieûk. 


| eùk. 


teù k. 

ieuk. V. 
keureuk. 
kleuk. 
lerenn-stleuk. 
peük. 

stleük. 
taol-feuk. 


EUL 


Cette finale doit 
être divisée en 
deux catégories. 
Celle qui se pro- 
nonce comme eule 
ea français et celle 
qui se prononce 
ehul. 


1° KUL, qui se 
prononce comme 
eule en français. 


ebeül. 
eubeül. 
feùl. 
heubeül. 
heùl. 
kleuzeul. 
kreuzeul. 
peù). 

seül, talon. 
seul. 
skeul. 

teül. 
treusteul. 2. 


2° EUL, que l’on 
prononce éhul en 
Vannes. Voy. ul. 


EULBR 


meulbr, 


EULF 
skeulf. 1. 


EULZ 


feulz. C. 


EUN, EUNN 


Ces deux finales 
se prononcent 
comme eune en 
français, mais ne 
peuvent être subs- 
tituées l’une à. 
l’autre. 


a-eeun. 3. 
deun, Y. 1. 
deun, V. 1. 
denn, 1. 
dizeün, Y. 
eeun. 2. 
feunteun. 
geün. 1. 
gouriz-reun, 3. 
greün. 1. 
kleun, C. 


— 733 — 


kreùn. 

leùn. 
lin-ar-geun. 
rag-eeun. 3. 
reün, 

reun (anc.) 
roched-reun. 
seeun, V. 2. 
teun (anc.) 
war-eeun, 5. 


EUN, avec la 
lettre 7 nasale 
de Le Gonidec, 


Cette finale na- 
zale se prononce 
comme dans le mot 
frauçais jen, en 
faisant à peine 
sentir la lettre n. 


bleün. 
kleun, C. 
neün, neunv. 


EUNN Yoy.EUN 
EUN V.Voy. EUR 


EUR 


Cette terminai- 
son est celle de 
plusieurs substan- 
tifs de la Cor- 
nouaille, comme 
kemeneur, tailleur, 
lesquels se termi- 
nent en eren Léon. 
La plupart des 
substantifs en er 
du Léon ayanttrait 
aux professions, 
sont en eur en Gor- 
nouaille. Cette ter- 
minaison eur est 
aussi, en Cor- 
nouaille, celle de 
l'indicatif présent | 
des verbes imper- 
sonnels, comme 
kareur, On aime, 





reeur, On fait, etc., 
au lieu de karer, 
reer, Comme en 
Léon. 

Cette finale se 
prononce de Ja 
même manière 
qu'en francais. 


— 


abars-nemeür. 

absolvenn-veür. 

Breiz-Veür ;géogr. 

breudeur. 2. 

breùr. 1. 

brodeur (anc.) 

c'houevreur. 2. 

deur, Y. 

dizeür. 

droug-eùr. 

Enez ar-ger-Veur; 
géogr. 

eur. 

eür, S. M, 

fer. 

fer. 

genveur. 

gwall-eûr, 2 ou 3. 

gwel-meùr. 

hanter-vreür. 

hent-meür. 

heur. 

heur. 

iliz-veùr. 

kadeur, T. 

kaneur, CG. 

kear-veür. 2. 

kemeneur, C. 

ken-vreür. 

keur. 

kleür. 

kleuzeur. 

korolleur, C. 

Lan-Meür ; géogr. 

leür, 

leur, Y. 

mageur, GC. 

mereur. C. 

meür. 

neizeur, 2. 

nemdeur (anc.) 

nemeür. 

peür. 

peür. 

podeur, C. 

ckleür. 1. 

speur. 

teûr, 


EURK 
teurk. 1, 


EURL 


teur]. 1. 


EURS 


Cette finale sc 
prononce comme 
eurse en français. 


dimeurs. 
meurs. 


EURT 


Cette finale se 
prononce commèé 
eurte en francais. 


a 


ken-seurt. 
kenseurt. 
pe seurt. 
seurt. 


EURZ 


peurz, C. T. 1. 


EUS 


Cette finale se 
prononce comme 
en français euce, 

Cette série est la 
même que celle en 
eux, par la raison 


que le z final étant 


nouvellement in- 
troduit, beaucoup 
d’auteurs écrivent 
tantôt d’une ma- 
nière, tantôt de 
Pautre; toutefois, 
la terminaison euz 
me paraît la plus 
répandue aujour- 
d’hui. Quelques 
mots anciers en 
eus ont été repro- 


93 


duits àlafinaleeus. 
Voyez-y. 


EUST 


Cette finale se 
prononce comme 
en français euste. 


arc’heust, 2. 
gour-dreüst. 
treûst. 1. 


EUSTL 


reüstl. 1. 


EUT 


Cette finale for- 
me deux séries. La 
première se pro- 
nonce comme en 
français eute. La 
seconde, qui est 
particulière au 
dialecte de Vannes, 
se prononce com- 
me éhut en fran- 
çais. 

io EUT, qui se 
prononce comme 
eute en français. 
Quelques mois de 
cette série ont des 
synonymes en eud. 


va 


a-nebeüt. 
breüt. 
heut, Y. 
ken-nebeüt. 
kennebeùt. 
meüt. 
nebeüt. 
peüt. 
reût. 
treût. 

2° EUT, qui se 
proronce éhut en 
Vannes. Voy. ut. 


EUZ 


Cette finale se 


— 734 — 


prononce comme 
euxe en français. 


a-dreûz. 
avel-dreüûz. 
beùz. 
beùz. 
breugeuz. 
dibeuz. 
didreüz. 
dineuz. 
dineüz. 
disneuz. 
drouk-neùz. 
euz, C. 
eüz, horreur. 
freuz. 
freuz, C. 
freüz, herse, dé- 
sordre. 
gour-gleuz. 
gueuz (anc.) 
hent-treüz. 
heûz, horreur. 
heüz. 
karrek-kleüz. 
keüz. 
kleüz. 
kleüz. 
lard-teuz. 
mengleuz. 
meüz. 
min-dreüûz. 
neuz, 
peuz. 
peuz, V. 
peuz-dibeuz. 
reuz. 
reuz (anc.) 
sparl-treüz. 
teüz. 
teüz. 
teuz (anc.) 
torr-kleuz. 
toull-freuz. 
treüz. 
treuz. 
treuz-didreüz. 


EUZR 


bieuzr. 1. 


EV 


Cette finale se 


prononce comme 
ève en français. La 
plupart des mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
eo et en ef. Ceux 
en eo sont les plus 
usités. 


Andrev, 2. n. 
anney. 
arnev. 

bév. 

broev. 1. 
darev. 
dezev (anc.) 
eglev. 

etevy. 

év. 

ezey. 
gweskley. 2. 
gwey. 
heglev. 
iuzev. 2. 
lev. 

lev. 

mew. 

HGY. 

pote. 

prév. 

réy. 

roév. |. 
rouev (anc) |. 
séy. 

spey. 

stlev. 

tév. 

trév. 

trév. 


EVL 


EVN 


Cette finale se 
prononce comme 
evne en français. 


bara-ann-evn. 
bek-ann-evn. 
evn. 

kevan (anc.) 
sevn, T. 
teod-evn. 2. 


EVR 


bouit-gevr, Y. 2. 
EME fe 


levr. 
merkl-kouevr. 2. 
revr, V. 


EW 


lew (anc.) 


EZ 


Cette finale se 
prononce comme 
GSC en français. — 
A celte série ap- 
partiennent la 2 
pers. singul. des 
modes indicatif et 
conditionnel pré- 
sents, Comme ka- 
rez, tu aimes; kar- 
fez, tu aimerais; 
et aussi beaucoup 
de substantifs du 
genre féminin 
ayant des mascu- 
lins en ek et cn er, 
pour la plupart, et 
relatifs aux pro- 
fessions, aux qua- 
lités, comme ke- 
menerez, tailleuse 
(kemener) ; barve- 
gez, femme barbue 
(barvek). 

La lettre z, à la 
fin des mots, étant 
d'introduction 
relativement nou- 
velle dans la lan- 
gue bretonne, il y 
a beaucoup d’au- 
teurs qui préfèrent 
la terminaison es 
à la terminaison 
ez, et qui écrivent 
kemeneres, au lieu 
de kemenerez; tou- 
tefois, cette der- 
aière orthographe 
est la plus répan- 
due aujourd’hui. 


— 735 — 


Voyez les lettres | bara-tiegez. 


B et Z au Nouveau | baradouez, Y. 3. 
Dictionnaire fran- 


gais-breton 1869. 


abadez. 
abardaez. 3. 
a-bez. 
a-houez. 2. 


abretdaez (anc.) 3. 


achantourez. 
ac’hoez (anc.) 2. 
a-c'houde-vez. 
a-drez, Y. T. 
aez. |. 

agoez (anc.) 2. 
ainez, 2. 
alc’houedez. 3. 
alc'houez. 2. 
aliez. 2. 
alkanjez, C. 
alvez, T. 
amezegez. 
amiegez. 3. 
amzentidigez. 
amzereadegez. 5. 
anaoudegez. 4. 
anéz. 

anijez. 

annez. 

anvez. 
aotrounez. 3. 
ardamez. 
arglouez (àanc.) 2. 
arouez, C. 2. 
arouéz. 2. 
arrez. 

ar vez. 

ar wéz, 
askouez. 2. 
asperjez. 
aval-oranjez. 
aval-palmez. 
aval-pechez. 
avenegez, C. 
aviez 2. 
azaouez. 3, 
azenez. 
baborez. 
babouzegez. 
badez. 

baillez. 2. 
balboez. 2. 
balboez. 2. 
balbouzerez. 
bamourez, Y. 
banvez. 





baraouez, 3. 
barbantez. 
barnedigez. 
baro-gwéz. 
barounez. 
barrez (anc.) 
barvegez. 
barzez. 
bastardez. 
baz-kannerez. 
belegiez. 3. 
bemdez. 
beo-buez. 2. 
beotez. 2. 
berjez. 
Bernez, n. p. 
beskontez. 
besteodez. 3. 


beurerez, V. T. C. 


beverez. 
beverez. 
bevez. 
béz. 

béz. 

DÉéZ EC 
bignez. 
blavez. 
bleizez. 2. 


bleud-kouez, C. 


Blez. n. p. 
bloavez. 2. 
blonegez. 
bodadik-tiez. 
bodez, C. 
boez, V. 1. 
bogoderez. 
boked-lez. 
bokejou-nevez. 
bornez. 
boroderez. 
boserez, Y. 
botez. 
boudez, T. 
bourc’hizez. 
bouzarez. 
bragaldiez. 
bragez. 
bragez. 
brammerez. 
brazez. 
breinadurez. 4. 
breizadez. 3. 
brellez. 
brestadez. 
bretonez. 
breugerez. 3. 


breuriez. 2. 
brinbalerez. 
broez. 1: 
bronnegez. 
brouez. 1. 
buanegez (anc.) 
buez. 1. 
buezegez. 
buhez. 
butumerez. 
butunerez. 
chalounez. 
chatalerez. 
chigodiez. 


c'hoanenn-gouéz. 


c'houedez. 2. 
c'houennerez. 3. 
c'houéz. 1. 
c'houéz. 1. 
C'houez. 1. 
daez. 1. 

daez. 1. 
dalifez, C. 
dalientez. 
dalvez. 
dantelez. 
davadez. 
danvadez. 
danvez. 
daonedigez. 4. 
deanez. 2. 
delez. 

delez. 
demmez. 
Denez. n. H. 
denvez. 
deoliez (anc.) 2. 
deouiadez. 3. 
dereadegez. 4. 
derez. 

dervez. 
deskadurez. 
devez. 

devrez, C. 
dez, C. 

dez Ver 0: 
diaez. 
diagonez. 
dialc'houez. 3. 
dianez, Y. 2. 
diannez. 3. 
dianvez, V. 2. 
diaoulez, 3. 
diavesiadez. 
diazez. 
diazez. 
dibunerez. 
dic’houez. 2. 


dic'houzvez. 3. 
didalvez. 
didruez. 2. 
dievez. 3. 
diez. 2. 
difez (anc.) 2. 
diforc’hidigez. 
difrez. 
difrouez. 2. 
digarez. 
digarez. 
digernez. 
digompez. 
digovez. 
digunyez. 
diharnez. 
dilastez. 
dilez. 
dilez. 
dimez, T. 
dinez. 
dinoez, V. 2. 
dinserez. 
diotiez. 2. 
diou-groaz-lez,. 
diraez. 2. 
direz. 
diroc’herez. 
diskouez. 2. 
diskuez, G. 2. 
distervez. 
distlabez. 
distrouez. 2. 
divadez. 
divéz. 
divez (anc.) 
divragez. 
diwiziegez. 
dizanaoudegez. 5. 
dizanvez. 
dizemez. 
dizenez. 
dizentidigez. 
dizréz. 
dizunvaniez. 
doc’herez. 
donedigez. 
Douarnenez; géog. 
3 


douar-paouez. 3. 
douez. 1. 
dougerez. 
douvez. 

drefez. 

drevez. 

drez. 

drougiez. 
drouzivez. 


druzez. 
duardez. 
dugez. 
ebeulez. 
eenez. 3. 
e-2wirionez. 
ejenn-gouéz. 
élez. 

elgez. 
elumetez. 
e-mez, C. 
empez. 
emzivadez. 
enebarzerez. 
enebiez. 
enesiadez. 
enevadez. 
enez, eenez. 
enez. 

enfez, V. T. C. 
engroez. 2. 
enkrez. 
envez. 
eogerez. 3. 
eosterez. 3. 
€-réz. 

erez. 
er-maez, T. 
ernez, C. 
errez. 
esterez, C. TT. 
e-touez. 2. 
evez. 

evez | 
evnez. 


CZ, pron. pers. 


BE NAT D 
ernez. 
faez. |. 
fagoderez. 
falc’herez. 
fallagriez. 
farodez. 
farserez. 
farzellerez. 
fez (anc.) 
fiez 1: 
fillorez. 
finvez, C. 
flatrerez. 
fobiez. 2. 
follentez. 
forbannerez. 
forchetez. 
fouinez. 2. 
fournez. 
fraez. 1. 
fraez. 1. 


— 736 — 


fransez. 
frealzidigez. 4, 
freskadurez. 
frez, Ci. T2 
frouez. 1. 
furcherez. 
furnez. 
gadalez. 
gadelez. 
gadez. 
gagez. 
galatrez. 
galez. 
Gallez; géogr. 
galuzez, 
ganedigez. 
gaol-gammez. 
waouiadez. 3. 
gaouierez. 3. 
gaour-gouez. 
gardinez. 
gar-sammez. 
garlantez. 
garvenlez. 
gavr-gouez. 
Gelvez, n. p. 
gez, Y. 
ginidigez. 
ginivelez. 
glapez, G. 
gléz. 
gloc’herez. 
gloez, V. 1. 
goaderez. 3. 
gobederez. 
goelvez. 2. 
goez. 1. 
gogez. 
golvez. 
gonedigez. 
goroerez. 3. 
gorregez. 
gorvez (anc.) 
gouéz. !. 
goulez (anc.) 
gounidegez. 
gour-enez, 
gour-nizez,. 
gour- y: dez. 
gourvez. 
gourvez. 
gourzez. 
gouvez. 
grac'herez. 
gragez. 
grakerez, 
gresianez. 
grigaounez. 


grisiez. 2. 
groez. 1. 
grouez. 1. 
grouez. 1. 
gwaderez. 
gwalenn-vougerez. 
gwalez (anc.) 
gwall-bez. 
gwallegez. 
gwardoniez. 
gwarez (anc.) 
gwaz-rudez. 
gweerez. 3. 
gweledigez. 
gweleerez, 
gwelvez. 
gwerc'hez. 
gwerc’hiez, Y. 
gwéz, V. 

gWÉZ. 

gWéz. 

gwiniez. 2. 
gwirionez. 3. 
gwiziegez. 3. 
hanoez. 2. 
banter -goelvez. 
hanter-tiegez. 
hanterourez. 
hanvoez. 2. 
harnez. 
hed-vuez. 
heiez. V. T. C. 2. 
heizez. 2. 
helevez. 
helgez. 
henaffaelez (anc.) 
henaourez. 3. 
hennez. 
henoez (anc.) 2. 
hentadurez. 
hentez. 
hep-paouez. 
herri. 

herez. 

Hermez, n. p. 
hernez. 
hervez. 
heurvez. 2. 
hevel-buez. 
hevelez. 
heveledigez. 
hez, V. 
hibouderez. 
hoc'herez. 
hostizez. 
houadez. 2. 
houad-gouez. 2, 
houc'h-gouez. 


houedez. 2. 
houlierez. 3. 
houn-nez. 
houpez. 
hubotez, C. 
jaouaerez. 4. 
iaou-herez. 4. 
iar-gloc’herez, 
iar-gouéz. 2. 
iar-indez. 
iez. 1. 
inpalaerez. 4. 


-intanvez. 


iotaerez. 3. 
iourc'hez. 2. 
iuderez. 
iuzevez. 3. 
ivez. 

Jaffrez, n. p. 
Jakez, n. p. 
jiboez, V. 2. 
kabiez. 2. 
kador-dougerez. 
kador-govez. 
kak-terez. 
kalvez. 
kambr-aez. ?. 
kammez. 
kampoez, V. 2. 
kampr-aez. 2. 
kannerez. 
Kaouennez. 3. 
kapez, C. 
karantez. 
karantez, 
karez. 
karmez. 
karmezez. 
kar-nez. 
karotez. 
karvez. 
Kastell-Nevez; géo. 
kastillez. 
kastounadez. 
kavazez, V. 
kazek-dougerez. 
kazez. 

kedez. 
kefiniantez. 4. 
kefniantez. 3. 
keginerez. 
kelennadurez. 
kellez. 
kel-liez. 
kelvez. 
kemenerez. 
kemennadurez. 
kempennadurez. 


kempennidigez. 
kendamouez. 3. 
keouez. 2. 
Ker-Ahez; géog. 
keraouegez. 4. 
keraouez. 3. 
kerentiez. 
kerez. 


Kergroadez; gé0g. 


kernevadez. 
Kernevez; géog. 
kernez. 

kevez (anc.) 
kevredigez, V. 
Kez, VTC: 
kibez (anc.) 
kiez. 
kiez-kignez. 
kignez. 
kik-gouéz. 2. 
killegez. 
killek-ar-barrez. 
killek-gouéz, 3. 
killek-indez. 
kiminerez, C. 
kiriegcz 
kizidigez. 
kloc’herez. 


Koat-Menez; géog. 


koazez. 2. 
kogez. 
kokombrez. 
kompez. 
kompez. 
koniklez. 
konkoez. 2. 
kornandounez. 
korrigez. 
kostez. 
kouéz, chute. 1. 
kouez. !. 
kouez. L. 
kouezerez. 3. 
koulourdrennik- 
gouéz. 
kourrez. 
kovez. 
koz-votez. 
krak-vastardez. 
krampouez. 2. 


krampouezerez. 4. 
kraouenn - gelvez. 


4. 
krennardez. 
krepez. 
kreunn-ar-wer- 
c'hez. 
kréz. 


— 731 — 


Krez (anc.) 
kristenez. 
kristeniez. 
kroaz-léz. 
kroez, Y. 1. 
krogenn-ann-al- 
c'houez. 
krogenn-perlez. 
krogerez. 
krok-pouez. 
krouidigez. 3. 
kuez (anc.) 1. 
laerez. 2. 
laerez. 2. 
laerez. 2. 
laez. 1. 
laez. 1. 
lamprez. 
Landunvez; géog. 
lanfez. 
laouenidigez. 5. 
largentez. 
larjez. 
lastez. 
lazrez (anc. 
leanez, 2. 
lenez (anc.) 
lentegez. 
leonardez. 3. 
leonez. 2. 
lesaerez. 3. 
levenez. 
levranez. 
léz,. 
léz. 


( léz. 


léz. 
lezegez. 
leziregez. 
lien-rouez. 
liez. 1. 
lignez, 
linez, C. 
lipouzez. 
loar-nevez. 
lonez. 
lontregez. 
lontregez. 
lornez. 
loua:lez. 2. 
louarnez, 2. 
louferez. 
lounez. 
loupenn-perlez. 
lournez. 
louvigez, Y. 
louzaouenn-ar- 
C'halvez. 


louzaouenn - ar- 
werc'hez. 
lovrentez. 
lovrez. 
lunvez. 
madelez. 
maerounez. 3. 
maez, T. 1. 
maez (anc ) 1. 
magadurez. 
magerez. 
mamm-diegez. 
manac’h-sant-Ber- 
nez. 
maoucz. 2. 
maouterez, C. 3. 
map-divadez. 
marc'hadourez. 
marc’hegez. 
marez, V. 
markizez. 
marmouzez. 
matez. 
mean-béz. 
meaouerez, Y. 4. 
mec'hiegez. 3. 
med£rez. 
menez. 
meouerez, T. 3. 
mereurez. 
merzerez. 
mesaerez, G.3. - 
meserez, T. 
mestrez. 
meurlarjez. 
meuz-frouez, 
méz. 
mez, T. C. 
mez, Y. 
mezvierez. 
miaouerez. 4. 
mibiliez (anc.) 
mignounez. 
milgiez. 2. 
milinerez. 
mintinvez. 
moez, V. T. G. 1. 
mognez. 
Moizez. n. p. 
Montrolaez; géog. 
Montroulez; géog. 
morianez. 
morlarjez. 
morvankez (anc.) 
morzidigez. 
mouar-dréz. 
mouchetez. 
mouez, V. 1. 


mouez, 1. 
mougerez. 
mougnerez. 
mougnez. 
mudez. 
nannegez, V. 
naounegez. 3. 
naonn-ranklez. 3. 
neanerez, V. 3. 
neerez, G. 3: 
nevez. 

nevez. 

nez, T. 

néz. 

nezerez. 

nez Nue 
niez, T, C. 1. 
nizez. 

noez, V. L 
nozvez, 
Oanez, n. p. 2. 
oranjez. 
orglez, Y. 
oriadez. 3. 
padelez. 
palez. 

palmez. 
panez. 

paoez. 2. 
paogammez. 3. 
paotrez. 2. 
paouez,. 2. Ñ 
paouez. 2. 
paourentez. 3. 
paourez. 2. 
pardaez. 
paredigez. 
parez. 

parrez. 
pastez. - 
pastounadez. 
patrounez. 
pautrez. 2. 
payez. 
paz-iuderez, C. 
pechez. 
pec’herez. 
pemdez, T. 
pempez 
pengammez. 
pennaouerez. 
pennardez. 
pennegez. 
penn-herez. 
penn-tiegez. 
pervez. 
pervez, D. 
pesketaerez. 4, 


péz. 

piketez. 

pikez. 

pikouzez. 
pillik-krampouez. 
pinvidigez. 
plouezadez. 3. 
Plounéour-Trez; 


géogr. 
Plounévez; géog. 
podez. 
poéz. 1. 
poez, V. 1. 
polez, V. 
pondalez. 
porc'hellez. 
porc’herez, Y. 
porsierez. 8, 
pouéz. 1. 
poulounez. 
priedelez. 3. 
prinsez. 
privoez, Y. 2. 
prosez. 
pugnez. 
rabez. 
ranelerez, 
ranklez. 
ravoderez. 
ravodez. 
rederez. 
regez. 
rez (anc.) 
réz. 
rianes (anc.) 2. 
riboderez. 
ribodez. 
roc’herez. 
rogentez. 
rogez. 
rouanez. 2. 
rouanez. 2. 
rouantelez. 3. 
Touez,. 1. 
roz-gouéz. 
ruzardez. 
Sadornvez. 
Saez. |, 
Sagradurez. 
Sakradurez. 
Santelez. 
santez. 
Saragerez. 
Sator-damez ! 
Selaouerez. 4. 
Sempladurez. 
senez. 
sentidigez. 


— 738 — 


serc'herez, T. 
sergonnerez. 
sevenidigez. 
séz. 

sidanez. 
sigodiez. 
sigoterez. 
sikadez. 
sil-dronerez. 
silvidigez. 
sizun-priedelez. 
skleridigez. 
skolaerez. 3. 
skolierez. 3. 
sSkourjez. 
souez. i. 
spez, C. 

spez. 
stagerez. 
stammerez. 
Staoterez. 3. 
silabez. 
stokerez. 
stolikez. 
straklerez. 
strinkerez. 
stroez. 1. 
strouez. 1. 
sujedigez. 
sulvez. 
tablez. 

taltez, C. 
talvoudegez. 
tamoez. 2. 
fantez. 
taol-fobiez. 
tartez. 
tarzellerez. 
tavarnierez. 
tenzorierez. 
teskaouerez, T. 4. 
teuregez. 3. 
teurennegez. 4. 
tevez, C. 

tez, Y. 

téz. 

ti-annez. 
tiegez. 2. 
tiez. 1. 
ti-kouez. 
toc’haterez, C. 
LS 
tolpez. 
torch-kourrez. 
torpez. 
tors-alc'houez. 
tortez. 

touez. 1. 


tougnez. 
toull-bez. 


toull-bragez. 
traez (anc.) 1. 


{tragaserez. 
trebez. 


trec’houez. 2. 
trederennerez. 


tregeriadez. 


tremenvoez (anc.) 


tréz, V 
trez, C. 
trez, T. 
trez. 
troazerez. 
trubarderez. 
truez. 1. 
trugarez. 
truhez. 
turkez. 
unvaniez. 
unvez. 


urisineraez, C. 
War-ar-pemdez, T. 


war-laez. 
war-nez. 


EZL 


kehezl. 2. 
stezl. C. 


EZN 


ezn. 


afa. 

affa. 

brifa. 
chifa. 
dibalfa. 
diboufa. 
diboufa, C. 
digoefa. 2. 
dispalafa. 
distoufa. 
efa. 

Tan 


goafa. 2. 
Jenovefa, n. p. 
klufa. 
kocha. 2. 
kofa. 
korfa. 
krafa. 
loufa. 
palafa. 
pinfa. 
piz-fà. 
plafa. 
plaoufa, C. 2. 
profa. 
Skala. 
skelfa, C. 
skilfa, 
Skrifa. 
Sparfa. 
stoufa. 
toullgofa. 
tufa. 







FE 


Cette finale se 
prononce comme 
fé en français. 


kuerfe, C. 2. 
panefe, C. 
petrefe? 


FI 


abafi. 
berfi. 
diabafi. 
krusifi. 
peenefi. 4. 
penboufi. 
penefi. 
sarsifi. 


FO 


Ajoutez à ces 
mots la 3° pers. 
singulier du futur 
des verbes dont 
l'infinitif est en fa, 
comme skrifo, il 
écrira. 


FU 
afu. 
fu. 
trefu 
G 
GA 


Cette finale 5e 
prononce de la 
même manière 
qu’en français. 
baga, 
bega, 
benniga. 
binniga. 
brenniga. 
buga. 
chaga. 
chaoga. 2. 
daou-blega. 3. 
dibega. 
dic’houzouga. 
digiga. 
dilavrega. 
diroga. 
diskarga. 
diskarga. 
diskrouga. 
dispega. 
displega. 
distaga. 
divanega, 
divega. 
divruga. 
dreintaga. 3. 
eskumunuga. 
frega. 
frega, C. 
gallega, 
gwallega, 
gwarega. 
gwilga. 
havrega. 
hega. 
hilliga. 


— 1739 — 


houperiga. 
kaouga, C. 2. 
karga. 
kenniga. 
kiga. 
kloga. C. 
koaga. 2. 
kouga. 2. 
krouga. 2. 
lavrega. 
lindaga. 
maga. 
manega. 
marga. 
meudiga. 3. 
miga (anc.) 
milliga. 
mouga. 
pega. 
pismiga. 
pistiga. 
plega. 
rega. 

rega, C. 
ruziga. 
saoznega. 3. 
skloga. 
staga. 
stleuga. 2. 
taga. 


GE 


La lettre g étant 
toujours dure, Se- 
lon l'orthographe 
de Le Gonidec,cette 
finale se prononce 
comme gué en fran- 
çais. 


derge, Y. 
fouge. 

goge. 

kloge. 
pont-terge, V. 


GI 


La lettre g étant 
dure, d’après l’or- 
thographe de Le 
Gonidec, cette fi- 
nale doit se pro- 
noncer Comme gui 
en français. 






abegi. 
belegi. 
breugi. 2. 
deogi. 2. 
diaraogi. 3. 
diegi. 2. 
diskregi. 
divelegi. 
dour-gi. 
embregi, G. 
EHET 
goac’hegi, Y. 
heugi, 2. 
kregi. 2. 
milgi. 
mor-gÎ. 
naoun-g. 2. 
pendogi. 
regi. 

reugi. 2. 


GO 


Cette finale se 
prononce de la mê- 
me manière qu’en 
français. A cette sé- 
rie appartient la 3° 
personne singulier 
du futur des verbes 
en ga à l'infinitif, 
comme plego, il 
ploiera, etc. 


Kerango ; géog. 
morgô (anc.) 


GU 


Cette finale se 
prononce de la 
même manière 
qu’en français. 


— 


argu. 


GNA 


barkaigna (anc.) 
breskigna. 
daskrigna. 


diaskregna. 
diboagna. 3. 
dic'hlagna. 3. 
distegna. 
guesteigna (anc.) 3 
gwesteigna (anc.) 3 
Jorgna. 
mac’hagna. 
migna. 

moigna. 2. 
mougna. 
mouzogna (anc.) 
rigouigna. 3. 
skigna. 

skrigna. 

stegna. 

tougna. 

tuirgna. 2. 


GNI 
daspugai. 
H 


HA 


ha. 
ha. 


HE 


Cette finale se 
prononce comme 
hé en français. 


anche, Y.T. C. 
d’ehe, V.T. C. 
goube, T. C. 
HE V: HDS 


e. 
truhe, N T. C. 


HI 


ahi ! 

anehi, V. T. C. 
anezhi. 

d’ehi, Y. T. C. 
d'ezhi, 

esmahi (anc.) 
fahi, Y. 


HO 


anezhô. 
a-wecho, T. 
deno (anc.) 
d'czho. 

hô. 

serc’ho, T. 


HU 


Voy. au, eu, tu, 
lesquels, en Van 
nes, s’écrivent 
parfois ahu, ehu, 
ihu. 


ahi, Y. 
gourlarhu. Y. 
hü. 

hn, 

kamabu, C. 
kranhu, Y. 
larhu, Y. 
plethu (anc.) 2. 


I 


IA 


C'est une diph- 
tongue. 


e 


alia. 2. 
alla: 2; 
Alodia, n. p. 3. 
amezeia. 4. 
Anastazia, n. p. 4. 
ann darn vuia, 
aneria. 3. 
ankenia. 3. 
askoania. 3. 
asvogeria. Â. 
bec’hia. 2. 
begelia. 3, 
beolia. 2. 
beria. 2. 
beria. 2. 
bernia. 2. 
besia. 2. 
beskennou-ann- 
Itroun-Varia. 
bidevia. 3. 
blenia. 2. 
bleunia, 2. 


— 740 — 


: bornia. 2. 

| bourrevia. 3. 
bugelia. 3. 
c'houenia (anc.) 2. 
c’houilia. 2. 
damania anc.) 
daskiria. 3. 
dia! 1. 
diboania, 3. 
dibria. 2. 
dic’ha! 7. 
dic'hreunia. 3. 
didouesia. 3. 
difazia. 3. 
diginvia. 3. 
diguzulia. 4, 
diluia. 3. 
dineisia. 3. 
diraouia. 3. 
dirusia. 3. 
distenna. 3. 
disheolia. 3. 
dishilia. 3. 
diskleria. 3. 
dis kola. 3. 
diskoria. 3. 
diskougoulia. 4. 
diskulia. 3. 
dispartia. 3. 
dispenselia. 4. 
distalia. 3. 
distefia. 3. 
distrefa, 3. 
distuc’hia, 3. 
divec’hia, 3. 
divesia. 3. 
diwelia. 3. 
diwernia. 3. 
dizalia. 3. 
dizelia. 3. 
dizeria. 3. 
dizizilia. 4. 
dizoania.-3. 
dounia. 2. 
doupsolia, C. 3, 
ebeulia. 3. 
eil-c'heria. 3. 
eukaristia. 4. 
evallia (anc,) 5. 
fazia. 2. 
feuria. 2. 
fléia, Y. 2. 
fleria. 2. 
fornia. 2. 
fournia. 2. 
gevia. 2. 
glebia. 2. 
glepia. 2. 


goelia. 2. 
goelia, 2. 
gofelia, 3. 
gouelia. 2. 
goulia. 2. 
gourneria, G. 3. 
gousia, T. 2. 
gouzeria. 3. 
gouzia, G. 2. 
greunia. 2. 
grignolia. 3. 
grollia. 2. 
gwelia. 2. 
gwernia. 2. 
havreia. 3. 
heolia. 2. 
heoria. 2, 
KR (anc.) 


heubeulia. 3. 
heuiia. 2. 
hibilia. 3. 
hunia. 2. 
huzelia. 3. 
ja. ul: 

ibilia, 3. 
ifornia, 3. 
ifournia. 3, 
interdia. 3, 
Julia, n. p. 2. 
kaladuria. 4. 
kalvizia. 3. 
kandia. 2. 
kanndia. 2, 
kanolia. 3. 
keizia. 2. 
kelc’hia. 2. 
kendervia, 3. 
kentelia. 3, 
keuia. 2. 
Keuzia. 2, 
keveria (anc.) 3. 
kevia. 2. 

Ride le 

kilia. 2. 
kilvizia. 3. 
kinvia. 2. 
klaoia. 2. 
klavia. 2. 
kleusia. 2. 
klivia. 2. 
klujeria. 3. 
Koania. 2. 
koania, G. 2. 
kolia. 2. 
kostezia. 3, 
kouesia, 3. 
koumunia, 3, 








koursia (anc.) 2. 
krevia. 2. 
Kroueria. 3. 
kunia. 2. 
kuzulia. 3. 
lec'hia (anc.) 2, 
leunia. 2. 
levia. 2. 
Lok-Maria; géog. 
louzaouenn - ann < 
Itroun-Varia. 
luia. 2. 
luia. 2. 
Maria, n. p. 2. 
melkonia, Y. 3. 
mengleusia. 3. 
merania, CG. 2. 
merzeria. 3, 
mestrounia. 3. 
mogerid. 3. 
morzolia. 3. 
mouguia. 2. 
mounia. 2. 
muia. 2. 
muturnia. 3. 
naounia. 2. 
Nastazia, n. p. 3. 
neisia. 2. 
neunia. 2. 
nozvesia. 3. 
overnia, 3. 
palia. 2. 
paollevia. 3. 
peenefia. 4. 
pelia. 2. 
penefia. 3. 
penselia. 2. 
peulia. 2. 
peurvuia. 3. 
pipia. 2. 
pistria (anc.) 2. 
plaouia, G. 2. 
pluia. 2. 
pluia. 2. 
poania. 2. 
prederia. 3. 
pria, 1. 
raouia. 
redia (anc.) 2. 
remia. 2. 
reolia. 2. 
reuffia (anc.) 2. 
MIA EN TEINTE 
rimia. 2. 
risia, 2. 
rizia. 
roenvia. 2. 
ruia, C. 2. 


rulia. 
rusia. 
ruzia. 2. 
sebelia. 8. 


LB 72 12 


Sesilia, n. p. 3. 


skeulia. 2. 
skleria. 2. 
skoazia. 2. 
Skolia. 2. 
skoria. 2. 
skoueria. 2. 
solia. 2. 
speria. 2. 
speunia. 2. 
spevia. 2, 
spia. 1. 
spluia. 2, 
spluia. 2. 
Stalia. 2. 
sternia. 2. 
steuzia. 2. 
stevia. 2. 
stleuia. 2. 
strefia. 2. 
strevia. 2. 
stuc’hia, 2. 
BUILD 
sturia. 2. 
Sulia, n. p. 2. 
taladuria. 4. 
teolia. 2, 
testenija. 3. 
Tobia, n. p. 2. 
tomheolia. 3. 


torc’houenia. 3. 


trehollia. 3, 
treillia. 2. 
treinia. 2. 
trepikia. 3. 
trevalia, C. 3. 
trivia. 2. 
trivlia. 2. 
trouzia, 2. 
turia. 2. 


Ujania, n. p. 3. 


unia. 2. 
violetez - ann- 


Itroun-Varia. 


IPB 


Kib. 
Krib. 


IBL 


bibl. 
diskibl. 


ne 


fibl, V. 
ribl. 


IBR 


asdibr. 
dibr. 
dizibr. 
pibr, V. 


ICH 


Cette finale, non 
gutturale, se pro- 
nonce comme che 
en francais. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
U. 


belbich. 
bresych (anc.) 
darnich. 
digich. 

drich (anc.) 
fich. 
fich-fich. 
finich. 
gour-nich. 
gregaich. 2. 
kivich. 

leich. 1. 

Ich, G. 
luhaich, C. 2. 
male-touich, C. 
mouich. L. 
neich, Y. 1. 
skolik-fich. 


ICH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogueen français 
pour la prononcia- 
tion. Voy. c'h dans 
la notice sur la pro- 
nonciation. 

Plusieurs mots 
de cette série ont, 
en Léon, des syno- 





nymes en 12. 


—— 


brec'h, V. 1. 
bric’h, V. 
diskuic’h, Y. 
eic’h, V. 1. 
eleic’h, V. 2. 
fic'h. 

glic'h, Y. 
gunic’h, Y. 
gwic’h. 
Kentoc'h. Y. 
kreic’h, Y 1 
kric’h, V. 
leic’h, V. 1. 
livric’h, Y. 
pic’h, Y. 
GIGI 
seic'h, V. 1. 
skuic’h, V. 
SIT] TS 
treic’h, V. L 


ID 


Plusieurs mots 
de cette catégorie 
ont des synonymes 
en ît. 


amid. 

aouid. 2. 
bann-id, V. 
beuzid. 

bibid. 

btd. 
branell-treid. 3, 
brennid. 

brid. 

david, T. C. 


gounid. 
gwerc'hid, Y. 
gwerzid. 
gwiad-kefnid. 
hospid (anc.) 
jaou-gamblid. 
td. 


id, 
kamblid. 


kambr-lid. 
kellid. 
kilvid, C. 
kistinid. 
klid, V. 
lec'hid. 
levr-skrid. 
lid. 

ltd. 

luidd (anc.) 
luydd (anc.) 
Mac'harid. n. p. 
milc’houid, Y. 2. 
milfid, 
milid. 

minid (anc.) 
morlivid. 
mynyd (anc.) 
obid. 

orbid. 

orbid, Y. 
ormid. 
pibid. 

prydd (anc.) 
rhyd (anc.) 
skrid. 
stirenn-rid. 
treid. 1. 
vid, V. 


IE 


Se prononce 
comme 19 en fran- 
cais. C'est une des 
diphtongues bre- 
tonnes. 


belie, V. 2. 
hirie, T 2. 


IF, IFF 


Cetteterminaison 
était autrefois celle 
des infinilifs qui, 
aujourd’hui, seter- 
minent en à, CO 
me leskiff (leski). 

Ces deux fluales 
se prononcent 
d’une maniêre ana- 
logue, mais ne peu- 
vent être substi- 


94 


tnées l’une à l’au- 
tre. 


chif, C. : 
dalif, G. 
dibriff (anc. 
esteuziff (anc.) 
estreniff (anc.) 
gwif, Y. 
hobiff (anc.) 
hostif. 

hudiff (anc.) 
kiff, Y. 

klefiff (anc.) 
leskiff (anc.) 
lifr. 


mordeiff (anc. 
riff (anc.) 
skeiff (anc.) 1. 
strif. 

strif, C. 

styff (anc.) 


IFF. Voy.IF 


IFL 


gwifl. 
konifl. 


IFR 
lifr, T. 
IG 


Cette finale se 
prononce comme 
igue en francais. 

La plupart des 
mots de cette ca- 
tégorie ont des sy- 
onynies en tk. 


— 


dibismig. 

dibistig. 

gwennig, V. 
ig. 

kinnig. 

kinnig. 

meddig (anc.) 

meddyg (anc.) 

mellig. 

pillig. 


| 


OS 


pismig. 
pistig, 
sprig. 


IGN 


bign. 
borrign, V. 
brein-krign, 
breskign. 
breskign. 
daskrien. 
diri-brign. 
dimeign, V. 2. 
dispign. 
divac'hign, Y. 
gwele-stign. 
ign, T. 
kign. 
koat-kign. 
kouign. 1. 
kregign, T. 
krign. 
kuign, V. 1. 
leign, V. 1. 
louzaouenn - ann- 
tign. 
mac'hign, Y. 
feign, V4: 


rouign. 1. 
seign, V. 1, 
skign. 
skrign. 
stign. 
stign. 
touign. 1. 
IJ 


Cette finale se 
prononce comme 
ije en français. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ich. 
darnij. 
disprij. 
finij. 
gour-ni). 
gournij, Y. 
kivij. 
nell, V. 1. 
ni). 
skrij. 
treaz-nij. 


IX 


Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
19. 

Cette terminai- 
son est, dans tous 
les dialectes, celle 
d'un grand nom 
bre de substantifs 
et-d'adjectifs; 
mais, ce qu’elle a 
de remarquable, 
c'est que c’est à 
elle que se ratta- 
cheat tous les di- 
minutifs bretons, 
au sivgulier, tant 
pour les substan- 
tifs que pour les 
adjectifs et les 
noms de baptême. 
Cette terminaison 
ik des diminutifs 
au singulier, de- 
vient au pluriel 
igou, 1ged, iget, 
igeu, selon les dia- 
lectes. 

Il va sans dire 
que l’on ne trou- 
vera pas tous les 
diminutifs dans 
cette série ; on ne 
donne ici que ceux 
qui sont les plus 
usités ou qui altè- 
rent plus ou moins 
le sens du radical. 
Voy. le mot pimi- 
NUTIF à mon Nou- 
veau Dictionnaire 
francais-breton 
1869. 


abostolik. 
abredik. 
aezennik, 3. 
akoubik, V. 
Alanik, D. p. 
alanik. 
Albanik, n. p. 
Aliedik, n. p. 3. 
aligatik, G. 
allazik. 

Annaik, n, p. 2. 





anonedik 3. 
aotrou-flammik. 
aounik. 2, 
aounik, G. 2. 
ank. 
arc’hik. 
a-rez-toupik. 
arvorik. 
asik, C. 
atavik. 
atik. 
a-vihanik. 
bac’hik. 
bagik. 
baizik (ba-izik). 2. 
baouik. 2. 
bappaik. 2. 
Barbaik, n. p. 2, 
baskik. 
Baskik, n. p. 
bavedik. 
bazik. 
bentonik. 
berboellik. 3. 
berc’houidik, V, 3. 
berlik. 
berrik. 
betanik. 
beuzik, 
bianik. 2, 
Bielik, n. p. 2. 
bibauik. 
Binik, géog. 
birc’houidik. 3. 
birc’huidik, Y. 3. 
birvidik. 
bividik. 
bizik-ha-bizik. 
blankik, V. 
blazik. 
blivik. 
blizik. 
boledik. 
bornik, V. 
boruik, Y. 2. 
boubouik. 2. 
bouchik, V. 
boudik. 
boufantik, C. 
bouljantik. 
bourlik. 
bouroik (bouro-ik) 
2 


Breiz - Arvorik ; 
géogr. 
breiz-kik. 
bremaik. 2. 
brennik. 


breur-lik. 
brezek-brezik. 
brik. C. 
brizillonik. 
brochik. 
burudik. 
chiboudik. 
chik. 
choukik, 
chourik, V. C. 
c’hoari-koz-podik. 
c'hoari-marc’hik, 
c'hoari-meudik. 
c'hoari-penn-toul- 
lik. 
c’hoari-poullik. 
c'hoari-saozik. 
c'hoarzidik. 3. 
daik. 1. 
derlik. Y. 
dibismik. 
dibistik. 
diot-Raik, 2. 
diskidik. 
diskredik. 
diskuizik. 3. 
disterik. 
dizonik. 
dourik. 
dour-rik, T. 
drean-kik. 
dreoik. 2. 
Dreoik, n. p. 2. 
duardezik. 3. 
Ealik, n. p. 2. 
e-kicheunik. 
elbik (anc.) 
enn-derlik, V. 
eostik, 2. 
erik. 
éstik, V. 
eunik, Y. 2. 
fablik. 
Faik, n. p. 1. 
Fanchik, n. p. 
Fantik, n. p. 
feunteun-lapik. 
fik. 
fistoulik. 
flammik. 
Flidrik, n. p. 
flourik. 
foeterezik. 4, 
foll-mik. 
fouerik, V. 2. 
furik. 
Cabik, n. p. 
gachik, 


— 743 — 


| ganedik, Y. 

| gaourik. 2. 
gavrik, 

gedik. 

ginidik. 
glac’harik. 
glaourik. 2. 
glazik. 

glizik. 
godellik. 
goustadik. 
gozik, C. T. 
grabotennik, V. 
gregik. 

grik. 

grik! 

guleii, V. 2. 
guskonnik, V. 
gwennelik, V. 
Gwenvelik, n. p. 
gwenaoik, V. 
gwennik. 
Gwennolaik,n.p. 4 
gwenvidik. 
gwezennik. 
gwezogik. 

gwik (anc.) 
gwillaouik. 3. 
Gwillaouik, n.n. 3. 
gwiridik. 
gwiridik. 
heretik. 
Herriedik, n. p. 3. 
heuzik, 2. 

hik 

hik, Y. 

hillik, 

hitik. 

houadik. 2. 
houedik, Y. 2, 
houpadik. 
houperik. 
houperik. 
Iannik, n.n. 2. 
19 PI 

iodik. 2. 

ividik. 

Ivonik, n. p. 
Jaffrezik, n. p. 
Jakouik, 5. p. 2. 
Jannedik, n. p. 
Jannik, n. p. 
Jobennik, n. p. 
Judik, n. p. 
Jopik,n.p. 
jurdik, V. 
kannerezik. 
karedik. 





karvik. 
kastellik. 
Katelik, n. p. 
katolik. 
kazeliadik, 4. 
kear-mouzik, 
keinik. 2. 
keuzeudik, 
KIK. 
killogik. 
ki-louferik. 
kizidik. 
kizidik. 
klanvidik. 
kloc’hik. 
kiouarik. 2. 
Koantik. 2. 
Koantik, n. p. 2. 
koc’hennik. 
kollidik. 
kollidik. 
kordennik. 
korrik. 
kostezennik. 
kouskedik. 
kozik, B. 
krampouez- mou - 
zik. 
kredik. 
Kroazik ; géogr. 2. 
kroazik. 2. 
krok-kik. 
krok-krik. 
krogik. 
kuchik. 
kuchik. 
kuzulik. 
laerik. 2. 
lammerezik. 
lammerik. 
laouenanik. 4. 
Laouik, n. p. 2. 
lanik, 
larik. 
larvik, 
lentik. 
leskidik. 
levik, 
libonik, V. 
Liedik, n. p. 2. 
lienenn-gik. 





| lik. 
ik. 
limonik, Y. 
Linaik, n. p. 2. 
liorsik. 2. 
Lizik, H.H. 


( Loeizik, n. p. 3. 


lommik. 
lostik. 
louarnik. 2. 
louferik. 
Jouidik, G. 2. 
Mac’haridik, n. p. 
mac’herik. 
mammik, 
Mannaik, n. p. 8. 
marcC'hik. 
margodik, 
maro-mik. 
merc’hodik. 
Metik, n. p. 
meudik. 
mezevennik. 
mezo-mik. 
mik. 

mîik. 

minvik. 
mirc'houik, Y. 
mistrik, 
mitonnik, Y. 
mitouik. 2. 
moc’hik. 
Moezik, n. p. 2. 
mogedenrik. 
Monik, 0. p. 
mor-bik. 
morzolik. 
mouchik. 
mougerik. 
moustrerik. 
moutik. 
mouzik. 
munudik. 
naik. 2. 

Naik, n. p. 2. 
nervennik. 
nevik. 

ourlik. 

ourzik. 

Padrik, n. p. 
Paolik, n. p. 2. 
papaik. 3. 
pastellik. 
pellennik. 
penduik. 2. 
pennadik. 
penn-glaouik. 3. 
Gril 
Piarik, n. p. 2. 
pik. 

pik. 

HIK. 

pillik. 
piltrotik. 
pinouik, V. 2. 


pinvidik. 
pinvik, C. 
pismik. 

pistik. 
pladennik. 
plarik, V. 
ploumerik. 
pluskennik. 
podik. 

Porzik ; géogr. 
poullik. 
poulsik. 
poultrik. 
poupik. 
predik. 

previk. 
propik. 
reunik. 
reuzeudik. 
richardik. 
rividik. 
Robardik, n. p. 
Bonik, n. p. 
ronsik. 
rouedik, 2. 
sac'hik. 
saonennik. 3. 
saozik. 2. 
sec’hedik. 
sec’hik. 
sederik. 
sidanik, 
sik-sik ! 
Silvestr k, n. p. 
silzik. 

sioulik. 2. 
skendilik. 
sklerik. 

sk avedik. 
Soaz'k, n. p. 2. 
Soez'k, n. p: 2. 
sonik, 
spagnolik. 
spountik. 
Stalik. 
stankenuik, 
slardaik. 
Stefanik, n. p. 
stouik. 2. 

Sri Dk, 

Sulik, n. p. 
tachadik. 
tad-sin'-Dominik. 
taolik. 2, 
tataik. 2. 
teltennik. 
terridik. 
Tivaik, n. p. 2. 


— 744 — 


tizik, C. 
tizik, C. 
tommerik. 
Tonik, n. p 
torchennik. 
tortik. 
toulbennik, 
toullik. 
toullik. 
toupik. 
tourik. 
toutouik. 2. 
traoniennik. 3. 
trevidik, C. 
troadik, 2. 
Unanik. 
venik. 


Quelle que soit 
la voyelle qui pré- 
cède cette termi- 
naisOD, On pro- 
nonce toujours 
celle-ci ik. Ainsi, 
bouroïik se pro- 
nonce bourohik, 


IKL 


Konikl. 
manikl. 
mantikl, Y. 


IL 


Cette finale avec 
L simple, se pro- 
nonce comme en 
francais, quelle 
que soit la lettre 
qui la précède. 
Ainsi teil, fumier, 
se prononce téhil. 


—— 


a-gtl. 

aozil. 2, 
argil. 

atil, C. 
begil, V. 
biouil, Y. 2. 
bouil, Y. 2. 
bouzil, Y. 
cherpill, V. 
c’houil. 1, 
chouk-ar-c'hil. 
c’huil, Y. 
dichentil. 


dijentil. 
distabil. 
divorfil, C. 
divorfil, 
douar-teil. 
dour-teil. 
dour-zil. 
dousil. 


e 

eizil (anc.) 2. 

farsil. 

Ionn. 

fuzil. 

goufl, V. 2. 

goufl, Y. 9. 

hibil. 

huzil. 

imbril, V. 

izil. 

jaril, Y. 

kegil. 

kil. 

kil 

labaur-dijentil. 

louzaouenn-ann- 
teil. 

mil. 

mil, CG. T. 

mil (anc.) 

morfil, C. 

morsil. 

orfil. 

ozil. 

pennboil. 3. 

peb-eil. 

perisil. 

pil. 

pil (anc.) 

pirisil. 

roziull. 

sarfil. 

sazil, 

Siberil; géog. 

sil. 


skaotil. ?. 
skarnil. 
skautil. 2. 
skil. 

spil, Y. 
stabil. 
tell 7 
touil. 2. 
traouil. 2. 
treil, H 
uzil. 

| uzuil. 

| vijil, 


duil, duyl (anc.) 2. 
11222 


vil, 
war-gil. 


IL, avec L mouil- 
lée de Le Gonidec. 
Yay. ILL, 


ILF 
skilf, 


ILL 


Cette finale se 
prononce de diver- 
ses manières, se- 
lon la lettre qui la 
précède : 

1° Après une 
consonne, elle se 
prononce comme 
dans les mots 
français quille, fil- 
le, écoutille. C'est 
dans cette catégo- 
rie que figure la 
série qui va nous 
OCCuper ; 

2° Précédée d'un 
e, elle se prononce 
comme dans les 
mots francais bou- 
teille, treille. Vor. 
EIL ; 

3° Précédée de 
la diphtongue ou, 
elle se prononce 
comme dans les 
mots français an- 
douille, citrouille. 
Voy. la terminai- 
SON OUILL ; 

4° Précédée de 
la lettre v. elle se 
prononce comme 
on ferait du mot 
andouille si l’on 
supprimait la let- 
tre 0. Voy. UILL. 

Cette série lL 
répond à il mouillé 
de Le Gonidec. 


— 


| a-ispill. 


a-istribill. 


ambill, T. 
a-zispill. 
a-zistribill. 
bill. 

bill, V. 
bondill. 
dibill, C. 
dispill. 
distill, Y 
distribill. 
duill. 1. 
farsill. 
fistill. 
founil]. 
goustill. 
gremill. 
grill, 
grill, V. 
grimill. 
grizill. 
guill. 
gwill. 
huzuill, B. 2. 
ispill. 
istribil]. 
kill. 


klean-spill, V. 


morzill. 
morzuill. 2. 
noaz-pill. 
ozill. 

pill (anc.) 
pill. 
simill. 
skoutill. 
skrill. 
spill. 
strabill. 
strafiil, 
strill. 
till. 

till. 

till. 

till. 
trebill, V. 
trompill. 


ILTR 


kiltr. 
skiltr. 


ILZ 


heuz. C. 1. 





— 745 — 


IM, IMM 


Ces finales se 
prononcent com- 
me dans le mot 
français centime, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l’une à l’autre. 


berlim, V. 
binim. 
blerim. 
bitm, T. 
brelim. 
breolim, 2. 
frimm. 
gresim. 
gwimm, V. 
lim. 
loar-brim. 
prim. 
prim. 
prim, V.T. 
prim, V. 
prim (anc.) 


IMBL 
fimbl, V 
IMM. Y ov. LM 
IMP 


Cette finale se 


prononce en ap=\ 


puyant un peu sur 
la syllabe im, de 
manière à ce que 
l’on ne puisse con- 
fondre avec la fi- 
nale emp, ce qui 
arriverait si l’on 
prononçait comme 
en français. 

Cette terminai- 
sor est celle de la 
I> pers. du pluriel 
des futurs, comme 


kanimp ,  anave- 
zimp, etc. 

imp Ave ste 
neimp, V 


pimp, Y 
skrimp. 


IN, INN 


Ces finales non 
pasales se pro- 
noncent toutes 
deux comme îne 
en français, mais 
ne peuvent être 
substituées l’une 
à l’autre. 

Les mots de cet- 
te catégorie appar- 
tiennent, pour la 
plupart, à l’infini- 
tif des verbes de 
Vannes. 

A cette série ap- 
partient la 1° pers. 
sing. du futur des 
verbes, comme 
kaninn, roinn, etc. 
— Cette finale est 
indépendante pour 
la prononciation 
de la lettre qui la 
précède et se pro- 
nonce toujours 
comme en francais 
ine. Voy. plus loin 
in, finale nasale. 


ahedeiïin, Y. 3. 
ahuelein, Y. 3. 
aburtein, Y. 
akoursein, V. 
alabistrein, Y. 
Albin, n.n. 
alc’houein, Y. 3. 
aleurein, V. 
alouein, V. 3. 
alvein, Y. 
ambrennein, V. 
ambridein, V 
amein, V. 2. 
amerc’hein, Y. 
amonennein, V. 
amuin {anc.) 2. 
apaleip, Y. 
anaouein, Y. 3. 
andennein, Y. 





aneouidein, V.'4, 
aneudein, Y. SD 
; ankin, v. 





ankiniein, V. 4. 
anneein, V. 3. 
anneuein, Y. 3. 
anouedein, J. 
anvedein, 
anveein, 70 ES 


arbouillein, \ 21. 


arein, Y. 2. 
arfleuein, V. 3. 
argarc’hein, Y. 
argilein, V. 
argouvrein, Y. 
ariein, Y. 2. 
arleuein, V. 3. 
arrezein, V. 
arzauein, V.-3. 


askouec’hein, Y. 


asol!vein, Y. 
asotein, V. 
astennein, Y. 
astizein, Y. 
atahin, V. 
atahinein, V. 
atersein, V. 
attuemmein, V. 
aval-sukrin, 
aveein, V. 3. 
azeein, V. 3. 
azein, V. 
Babolein, HDS 
bac’hein, V.. 
badeein, N; BE 
balbein, V. 
balibouzein, Y. 
bameia, Y. 
bannein, Y. 
bannein, V. 
baouein, V9: 
baougein, N 
bargegein, Y. 
barnein, V. 
bastein, V. 


3 


bastrouiliein, V. 3 


bec'hin, Y. 
bec'hinein, Y. 
beein, V. 2. 
begin, V. 
bendemein, Y. 
bener-mein. 
bennigein, V. 
beouin, T. 2. 
berc'hein, Y. 
berc’honein, Y. 


berc’houein, Y. 3. 


berc'hen, Y. 3. 


berdigein, Y. 
berein, Y. 
bergesein, Y. 


berlimein, V. 
bertein, V. 
beruein, V. 3. 
bervein, Y. 
beuein, V. 
bevin. 
bezin. 
bin, V. 
binein, Y. 
binnigein, Y. 
birein, V. 
biuein, V. 2. 
bizin. 
blazc’hoarc'hein, 
QW 


blazein, Y. 
bledein, Y. 
blein. 

blein, V. 
bleuein, V. 2. 
bleuein, V. 2. 
blin, Y. 

blin, Y. 
blingein, V. 
blosein, V. 
blotein, V. 
boezein, Y. 2. 
bokein, V. 
bolzein. V. 
bondein, V. 
bolzennein, Y. 
bonnein, V. 
bouarein, V. 2. 
bouchein, Y. 
bouillein, V. 2. 
bouitein, V. 
boulc’hein, Y. 
boulin. 
bouljein, V. 
bourboutein, Y. 
boutein, V. 
boutin. 
bragein, V. 
brammein, V. 
brazezein, V. 
brechin: 
brec’hein, Y 
brec’honein, Y. 
bregasein, V. 
bregesein, V. 
brein. 1. 
brennyn (anc.) 
brentein, Y. 
breskin. 
breteini, Y. 
brezelein, Y. 
brezer-mein. 
brec'hein, Y. 





_— 


— 746 — 


brec’hellein, Y. 
bric'hein, Y. 
brochennein, V. 


brochennein, V. 


brogonein, V. 
brondein, V. 
bronsein, Y. 
broudein, V. 
bruc’hellein, Y. 
brudein, Y. 
brunellein, Y. 
bryn (aic.) 
butumein, Y. 
chagein, V. 
chakellein, V. 
chalmein, V. 
chalpein, V. 
channein, V. 
cheleuein, Y. 2. 
cherrein, V. 
cherrein, V. 
chikein, V. 
chomein, V. 
choukein, V. 
chourikein, Y. 
chugein, V. 


c'hoarc'hein, Y. 2. 


C'hoarzin. 2. 
c'houëein, Y. 2. 


c'huec’hein, Y. 2. 
c’huennein, Y. 2. 


c'huezein, V. 2. 


chuirinein, V. 3. 


c’huizein, V. 2, 
dakorein, V. 
daleein, V. 3. 
dallein, V. 
damantein, V. 
dambrezein, V. 
damouchein, V. 
dannein, Y. 
dantelein, V. 
daoulin. 2. 
darbarein, Y. 
dariuein, V. 3. 
darnein, V. 
dassonein, V. 
dastumein, V. 
daveein, V. 3. 
debrein,. Y. 
debutein, V. 
defouiein, V. 3. 


degoec’hein, Y. 3. 


dejanein, V. 
dejunein, Y. 
delfin,. 
deliein, Y. 3. 
de!in. 


E 


demantein, Y. 
deouiein, V. 3. 
desaouein, V. 3. 
destumein, V. 
deunein, Y. 2. 
deurein, Y. ?. 
devalein, V. 
diakoursein, Y. 
dialc'huein, Y. 4. 
diambrezein, V. 
dianouedein, V. 4. 
diaskornein, V. 4. 
diazein, V. 2. 
dibakein, V. 3. 
dibeegein, Y. 4. 
dibennadein, V. 4. 
dibennein, Y. 3. 
diblantein, Y. 
diblegein, V. 
dibleskeir, Y. 
dibluein, V. 3, 
dibluskein, Y. 
dibouezein, Y. 3. 
dbrein, V. 
dichagellein, V. 
dicholein, Y. 
dic’hin. 
dic’houinein, Y. 4. 
dic’houigein, V. 3. 
dic’houitein, Y. 3. 
dic’huennein, Y. 3 
didalein, V. 
didallein, Y. 
didolgennein, Y. 
didremenein, V. 
didroedein, V. 3. 
dielc’hein, V. 3. 
diennein, Y. 2. 
difariein, Y. 4. 
difelc’hein, Y. 
diferlinkein, V. 


diflaskein, Y. 


diforchein, V. 
diforc’hein. Y. 
diforjein, V. 
difouanvein, V. 3. 
difronkein, Y. 
difrostein, Y. 
digareein, Y. 
digargein, V. 
digaudein, V. 
digelionein, Y. 
diglorein, V. 
diglosein, V. 
digludein, V. 
digoenvein, V. 
digoevennein, Y. 
digollein, V. 


digorein, V. 

digouchiein, V. 

digouec’hein, Y. 

digourc'hennein, 
V 


digourouillein, Y. 
digousiein, V. 
digouskein, V. 
digoustein, Y. 
DIR 28 


digriskein, V. 
digrogein, Y. 
digustumein, V. 
dihentein, V. 
dihezein, V.] 
dihezeuein, V. 
dihoarnein, V. 
dihodein, V. 
dihoueein, V. 
dihuennein, V. 
dihunein. V. 
dijune'n, Y. 
dilardein, V. 
dilastein, V. 
dilauein, V. 3. 
dilavregein, V. 
dilec’hein, Y. 
dilehuein, Y. 4.. 
dileuein, Y. 3. 
dilignezein, V. 
diloc’hein, Y. 
diloein, V. 3. 
dilorbein, V. 
dilostein, V. 
dilouein, V. 3. 
dilouiein, V. 3. 
diluein, V. 3. 
dimeein, V. 3. 
dimeein, V. 3. 
d'in. 
dinec’hein, V. 
dineein, V. 3. 
dinein, Y. 2. 
dinerc'hein, Y. 
dineuein, V. 3. 
dinsein, V. 
dioedein, V. 3. 
diolbrein, V. 
diorblein, Y. 
diorjein, Y. 
dioskalein, V. 
diouriennein, Y. 
diouskein, V. 
dioustiuein, V. 
dioverein, Y. 
dirankein, V. 
direbuein, V. 4. 


dirennein, Y. 
diribin. 
diribin, 
diribin, G. 
dirochein, V. 
dirollein, V. 
disalein, V. 
disaouein, V. 3. 
disgronnein, V. 
diskanein, Y. 
diskannein, Y. 
diskargein, Y. 
diskein, Y. 
disklommein, V. 
diskoarnein, Y. 
diskoein, Y. 3. 


diskonfortein, Y. 


diskontein, V. 
diskrennein, V. 
diskuec’hein, Y. 


diskuic'hein, Y. 3. 


dislarein, Y. 
disliuein, V. 3. 
disnedein, Y. 
disodein, Y. 
disoñtein, Y. 
disprizein, E 
disronnein, IS 
distalmein, Y. 
distanein, Y. 
distaouein, LY E 
distennetn. Y. 
disterdein, Y. 
disternein, 1 
disteuein, Y. 3. 
distonnein, Y. 
distouein, V. 3. 
distrakein, dL 
distroein, . 35 
diueruein, Y. 3. 
diuskein, V. 3. 
divamein, V. 
divaouein, Ne: 
divarc’ hein, LS 
divarennein, Ve 
divarrein, Y. 
diveaouein, V. 4, 
divec’hein, Y. 
divegein, N 
divein. 
diveinein, V. 3. 
diverein, Y. 
diverkein, 15 
diveulbrein, UE 
divirein. 
divlaouein, Y. 3. 
divleuein, Y. d 
divodein, Y. 


— 747 — 


divoellein, Y. 3. 
divogedein, V. 
divondein, Y. 
divouchein, V. 
divourjonein, NC 
divraukein, Y. 
di rasein, Y. 
divroein, y. de 
diwernein, Y. 
dizalbadein, Y. 


dizaleurein, Y. 4, 


dizallein, V. 
dizammein, Y. 
diziskein, Y. 
dizoarein, V. 3. 
dizolc'hein, N. 
dizolein, V. 


dizouriein, I 


dizrein. 
dizreinein, Y. 
dizruein, Y. G 
doein, v. C 
dorlotein, Ve 
dornein, V. 
doujein, Y. 
dour-hirin, 
dour-irin. 
dournein, V. 
dramouillein, 18 
drein. 1. 
dreskizein, Y. 
drouin. 2. 


drouk-sant-Martin. 
drouk - sant -Ma - 


telin. 
druc’hein, Y. 
drujein, Y. 
duein, V. 2. 
duhaein, V. 3. 
duin (anc.) 2. 
duyn (anc.) 
eannein, Y. 2. 
ebelein, Y 
echein, Y. 
ec'hein, Y 
eduyn (anc.) 
egin. 
ein, 
ein, V. 
einetein, V. 3. 
ejein, Y. 
elin. 
embannein, V. 
embrennein, Y. 
enalein, V. 
endrammein, Ÿ. 
enetein, V. 
enkein, Y. 


eogein, V. 2 


| eouein, Y. 2 
eouenuein, Y. 3. 


eost-rezin. 


eouec’hein, Y. 3. 


eredein, Y. 


erionnein, V. 3. 


êstein, Y. 


euec'hein, V. 3. 


eulein, Y. 2. 
evec’hein, Y. 
evlein, V. 
fahiein, V. 3. 
fariein, Y. 3. 
fatein, Y. 
feac'hein, V. 2. 
fec’hein, Y 
feutein, V. 2, 
fiein, Y. 2. 


flaouitein, V. 3. 


flastrein, Y. 
flateein, V. 3. 
flemmein, Y. 
fleutein, V. 2. 
foeltrein, V. 2. 
fojein, V. 
follein, V, 
forbannein, Y. 
forc’hein, Y. 
fornein, Y. 


fouanvein, C. 2. 
fouildrein, V. 2. 


fouldrein, V. 
fouin. 1. 
foulin. 
fourchein, V. 
fovin. 
frec’hein, Y. 
freskein, V: 
frintein, V. 


-frip-he-zrouin. 
froec’hein, Y. 2. 


frougein, V. 
fulennein, Y. 
furjein, V. 
furlukin. 
gagein, Y. 
gagillein, Y. 
galennein, V. 
galvein, V. 
ganein, Y. 
gaolin. 2. 
garc’houin, Y. 
gareein, V. 3. 
garmein, Y. 
gegin. 

gin. 

gin. 


g'asein, V. 
glazein, Y. 
glaz-c'hoarzin. 
g'euein,V. 9. 
glin. 

gloestrein, V. 2. 
gloezein, Y. 2. 
glouac'hein, V. 2. 
glabein, Y. 
gludein, Y. 
gludennein, Y. 
goac'hein, Y. 2. 
goalc’hein, Y. 2. 
goarennein, V. 3, 
goarnein, Y. 
gobedein, V 
gobilin. 

godein, V. 
goedein, Y. 2. 
goein, V. 2. 
goelein, V. 2. 
goellein, V. 2. 
goerein, V. 2. 
golc'hein, Y. 
gorein. V. 
gorrein, Y. 
gouarnein, Y. 2. 
gouc’hanvein, Y. 
gouez-irvin, C. 
gouhin. 
gouhinein, Y. 
gouilein, V. 2. 
gouin, T. 1. 
gouivein, Y. 2. 
goulac’hein, Y. 
goulac’hein, Y. 
gouliuein, V. 3, 
gouniein, Y. 
gourdrouzein, V. 
gourelin, V. 
goureouein, Y. 3. 
gourgousein, V. 
gouriein, V. 3. 
gouriennein, V. 3. 
gourin. 

gourin,. 
gourinein. Y. 
gour-ivin. 
gourivin. 
gournein. Y. 
goustiuein, V. 3. 
gouziein, V. 3. 
graspein, Y. 
gratein, V. 
gregajein, Y. 
grigajein, V. 
gripin, G 
groac’hennein, V.3. 


grondin. 
gronkedein, Y. 
gronnein, Y 
grouiennein, V. 3. 
grouizein, V. 2. 
grouuneiu, Y. 
grounn-lfin. 
gulvoudein, Y. 
guskein, V. 
guskonein, V. 3. 
gwaskein, Y. 2. 
gwastein, V. 2. 
gwedein, V. 2. 
gwelein, V. 2. 
gwelein, V. 2. 
gwel-voulin. 
gwenneiu, Y. 

. gwentein, Y. 
gwerc’hein, Y. 
gwern-valouin. 
gwernein, V. 
gwers-ar-2Win. 
gwiadein, V. 2. 
gwilein, Y. 
gWin. 
gwintein, V. 
gwirein, V. 
gwirin, V. 
gwiskonein, V. 
gwivein, V. 
hadein, Y. 
hakeiïin, Y. 
halein, V. 
haleinein, V. 3. 
hanalein, V. 
handeein, Y. 3. 
hanuein, V. 3. 
hanvalein, Y. 
hanvedein, V. 
hanveein, V. 3. 
harc’hein, Y. 
barpein, Y. 
harzein, V. 
hastein, Y. 
hattein, V. 
haudein, V. 2. 
bebelein, V. 3. 
begin. 

hejehin, Y. 2. 
heliein, V. 3. 
bemp-kin, Y. 
henalein, V. 
herepin. 
heskein, Y. 
hetein, V. 
heureuchin. 
hezeuein, V.3, 
hikein, Y. 





| hiketein, Y. 


hinkin. 

hirin, 

hrisein, V. 
hirvin. . 
hirvoudein, V. 
hiskin. 
hoarnein, V. 2. 
hodein, Y. 
holovein, V. 
horosein, V. 3. 
hoskein, Y. 
hoskellein, V. 
houeein, V. 2. 
houizein, Y. 2. 
huanadein, V. 
hudeëin, Y. 3. 
huilerein, V. 
hulerein, V. 
huneein, V. 3. 
iennein, V. 2. 
jeuein, N 
ifornein, Y. 
ijin. 

ilin. 

ilizein, V. 
imboudein, Y. 
in. 


indrammein, Y. 


ineouein, V. 3. 
ingennein, V. 
inkantein, V. 
inkardein, Y. 
inkin. 

inodein, Y. 


inraokein, V. 3. 


intanein, V. 
invodein, V. 
ioc’hein, Y. 
irin. 

irvin. 
iunein, Y. 2. 
iusin (anc.) 
ivein, V. ?. 
ivin. 

ivin, V. 
ivin. 

ivlein, V. 
ivonennein, V. 
jardin. 
jaujein, V. 
jerblein, V. 
jobelin, Y. 
jodouin, 2. 
jotadein, V. 
justin, 
kabusin. 
| Kac'hein, Y. 


18 — 


kaledein, V. 
kalfatein, Y. 
kalfetein, V. 
kalveein, V. 3. 
kamahudein, Y. 
kammein, V. 
kampennein, V. 


kampouizein, V. 


kanein, Y. 
kannein, V. 
kantin. 
kantrein, Y. 
kanvein, V. 
kaol-irvin. 


Kaourintin, n. p. 


kardellein, V. 
kareein, V. 3. 
Kastellin; géog. 
kastiein, V. 3. 
keein, Y. 2. 
kefelin., +» 
kefilin, C. 
kegin. 

keijein, V. 2. 
Ken, 1. 
kejein, V. 
kelennein, Y. 
kelin. E 
kcllidein, V. 
kennigein, V. 
kenielein, Y. 
ken-vilin. 
kerc'hein, Y. 
kerdin. 
kerlein, V. 
kerzin. 
kignein, V. 2. 
kilein, V. 
killourzein, Y. 
kin, V. 

Kintin, n. p. 
kinviein, Y. 3. 
kirein, V. 
Kirin, 

kistin. 
kiviniein, V. 4. 
kizein, V. 
klanein, V. 
klaouein, Y. 2. 
kleuein, Y. 2. 
klemmein, Y. 
klidein, Y. 
klin. 

klomein, V. 
klosenn-2istin. 
klouerein, V. 2. 
klouirein, V, 2. 
kiozein, Y. 





kluchein, Y. 
kiudein, Y. 
koac’hein, V. 2. 
koat-hirin. 
koavennein, Y. 3. 
kobanein, V. 
kac’heïn, Y. 
kochonnein, Y. 3. 
koec’hein, Y. 2. 
koeniein, V. 3. 
koenvein, V. 2. 
koerein, Y. 2. 
kolin, Y. 
kolinein, V. 3. 
kollein, V. 
konfortein, V. 
kordennein, V. 
Korintin, n. n. 
korreein, V 3. 
kostin. 
koublein, V. 
kouchiein, V. 3. 
kouec’hein, Y. 2. 
kouiltronein, V. 3. 
koulin. 
kourouillein, Y. 3. 
kourtin, C. 
kourtin, V. 
kouskein, V. 
kousiein, Y. 3. 
koustein, V. 
kouzin. 
koveein, V. 3. 
krac’hein, Y. 
krampoec’hein, Y. 
3 


kraouenn-vevin. 
kraouidennein, Y. 
4 


krapac’hein, V. 
krapein, V. 
kredein, Y. 
kregin. 

krenein, V. 
krennein, Y. 
krianennein, V. 3. 
kribin. 
kricheniein, V. 4. 
krignein, V. 

krin. 

krin. 


| kriskein, Y. 


kroazel-ar- c'hein. 
kroezein, Y. 2. 
krogein, V. 
krommein, Y. 
kroueein, Y. 2. 
krouillein, Y. 2, 


— 749 — 


kuc'’hein, Y. lugernein, Y. mirein, V. pec’hein, Y. 
kulein, Y. luskein, V. : mirennein, V. peegein, V. 3. 
kurunein, V. mac’hein, Y. miskein, V. peein, V. 9. 
Kustennin, n. p. mac’hignein, Y. mitin. peun-ariein, V. 
kustumein, V. magein. mitonein, V. penu-glin. 
labeein, V. 3. malein, V. mogedein, V. penn-sardin. 
labousik-sant-Mar- | malouchein, V. 2.| mollein, V. perderein, Y. 
Un. malouin. montein, V. perein, V. 
lac’hein, Y. maniklein, V. morc’hollein, Y. | pernein, Y. 
lagadein, Y. mannouzein, V. morgouskein, V. | peselein, Y. 
lamein, V. mantiklein, V. moriein, Y. 3. pesked-kregin. 
lammein, Y. marouein, V. 3. mouc’hein, Y. pezell-brein. 
lardein, V. marrein, V. mougein, V. pibrein, Y. 
larein, V. maruein, V. 3. mouraillein, V. 3. | pigosein, V. 
larjeein, V. 3. Marzin, D. p. mousc’hoarzin,3. | piguiosein, V. 3. 
lauskein, V. 2. mastin. moustrein, V. piketez-gwin, 
lastein, Y. mastokin. mouzein, V. pinsin. 
lavregein, Y. Matelin, n. p. munudein, Y. pinsin. Y. 
leac’hein, Y. 2. meaouein, Y. 3. musc’hoarc’hein, | pirc'hirin, 
ledein, V. meein, V. 2. \ AGE pirein, V. 
leic’hein, V. 2. meein, V. 2. nac’hein, Y. piselein, Y. 
leignein, Y. 2. megin. pac’hennein, Y. pisin. 
lein, 1. meill-mein, 2. nannein, Y. pisketeiu, Y. 
lein, 1. mein. 1. naouein, V. 2. plantein, V. 
lennein, V. melestrein, Y. navein, Y. plaouin, 2. 
letrin. melin, Y. neannein, V. 2. pleg-ar-c’hein. 
lezeuein, V. 3. melionnein, Y. 3, | neansein, V. 2. plegein, Y. 
liannein, V. 2. melenein, V. nec’hansein, Y. 3, | plein, Y. 
lieinnein, V. 3. melgrein, V. nec'’hein, Y. 2. plommein, V. 
ligernein, V. mellein. Y. nedein, Y. plunjein, V. 
ligiannein, V.3. mell-kein. neein, V} 2: poac’hein, Y. 
limpein, V. melzin. nehuec’hein, V. 3. | pobein, V. 
In. menalein, V. neic’hein, Y. 2. poec’hein, V. 2. 
110. men-bin, V. neijein, V. 2. poeniein, V. 3. 
lin (anc.) mendemein, V. nerc'hein, Y. poezein, V. 2. 
lin-brein. menglesin, Y. neuec’hein, V.3. | ponsin, 
lindreennein, Y. | mennein, Y. ninouerein, V. 3. | potin. 
lirin. meouein, V. 2. nodein, Y. pouizein, V. 2. 
lirzin, C. merglein, V. noezein, V. 2. pouillein, Y. 2. 
lisbrikin, C. merionein, V. 3. | nouennein, V. 2. | poull-brein. 
listri-kegin. meskein, V. nouiein, V. 2. poull-lin. 
liuein, V. 2. meslein, V. oc’hin, Y. predein, Y. 
livrin, G. mestronnein, V. | ogedein, V. preiz-boutin. 
lizrin. meulbrein, V. 2. | ogein, V. preouedein, Y. 
lodein, Y. meutein, V. orbidein, Y. prin. 
lonkein, V. miannein, Y. 2. |orin, C. prizein, V. 
lorbein, Y. mibin. orin (anc.) provein, V. 
lorc’hein, Y. michodein, Y. oskein, V. pussuniein, V. 4. 
loskein, V. mignonein, V. ozein, V. rabin. 
louedein, V. 2. milenein, Y. 3. padein, V. rabin. 
louein, V. 2. milgin, C. pahumein, V. rachein, V. 2. 
louiein, V. 2. milin. paketein, Y. radin, Y. 
louvigiac’hein, V. | milligein, Y. palaforsein, V. raein, V. 2. 
louzou-kegin. milzin. pallin. raglin (anc.) 
luanein, V. 2. min. paluc’hein, Y. ranjein, V. 
luchein, V. min (anc.) paskein, Y. rannein, V. 
luc’hein, Y. minglein, Y. paterein, V. raoulin. 2. 
luemmein, V. 2, mintin, pec'h-brein, Y. reaouein, V. 3. 


95 


rehuein, V. 3. 
reic’hein, Y. 2. 
reign. 1. 

rein, V. L. 
rejin, Ù. 

rekin, V. 
remoulein, V. 
reoein, V. 2, 
reuein, V. 2. 
revalein, V. 
rezin. 

rhyn (anc.) 
ribin. 

ribin. 
ribin-diribin. 
ridennein, Y. 
rikein, Y. 

rin (anc.) 
rinkin. 

rinkin. 
risklein, V. 
roannein, V. 2. 
roc'hannein, V. 3. 
roc’hkennein, Y. 
rogein, Y. 
rollein, V. 
ronkedein, V. 
rouanein, V. 2, 
rouanvein, V. 2. 
rouflein, V. 
rougein, V. 
rousin. 
rouzein, V. 
ruein, V-°2. 
ruspin. 
rustoniein, V. 4. 
sac'h-gwin. 
Sadornin, n. p. 
safarein, V. 
saillein, V. 2. 
sakrein, V. 
sallein, V. 
salvein, V. 
sammedein, V. 
sammein, V. 
santin, V. 
saouein, Y. 2. 
sappein, V. 
sardin. 
savatein, V. 
seac’hein, V. 2. 
sec’hein, Y. 2. 
[BRI Y 51. 
sellein, V. 
semblein, Y. 
senftein, Y. 
serrein, Y. 


TD 


seulein, Y. 2, 
seziein, V. 3, 
siellein, V. 2. 
sigurein, V. 

sin, 

sinsakrein, Y. 
skannein, V. 2. 
skarc’hein, V. 2. 
skarrein, V. 
skaudein, V. 2. 
skebein, V. 
skin, 

sklasein, V. 
sklentin. 
sklousein, Y. 2 
skoein, V. 2. 
skoliein, Y. 3. 
skontein, V. 
skopein, V. 
skornein, Y. 
skouic'hein, Y. 2. 
skourjein, V. 
skrapein, V. 
skrignein, V. 2. 
skrimpein, V. 
skrin. 

sxriouein, V. 2. 
skriouellein, Y. 3. 
skriuein, Y. 2. 
skriuellein, V. 3. 
skubein, Y. 
skuec’hein, V. 2. 
skuic'hein, Y. 2. 
skuillein, Y. 2. 
skupein, V. 
skurein, V. 
skurzein, Y. 
sodein, V. 
solein, Y. 
solitein, V. 
sotein, V. 
soublein, V. ?. 
souc'hein, V. 2. 
souec’hein, V. 2. 
souillein, V. 2. 
souin. 1. 
soul-gargein. 
soul-gas, V. 
soul-griskein, V. 
sourin. 
spac’hein, V. 2. 
spaouein, V. 2. 
sparlein, V. 
spelc’hein, V. 2. 
spinac’hein, Y. 
Spleiein, Y. 
spontein, Y. 
stalein, Y. 





stankein, V. 
stautein, V. 2. 
stefein, V. 
steimuein, Y. 
stenein, Y. 
stennein, Y. 
sterdein, V. 
sternein, Y. 
sieuein, V. 2. 
StIN T. 

stivein, V. 
stleijein, Y. 2. 
stotein, V. 
stoubein, V. 
stou-glin. 
stouici6, Y. 
Strakein, Y. 
straouiein, V. 2. 
streaouein, V. 3. 
strebotein, Y. 
strec’hein, Y. 
strepein, V. 
Streuein, V. 2. 
strinkein, Y. 
triouein, V. 2. 
triuein, V. 2. 
stufein, Y. 
suannein, V. 2. 
suaouein, V, 3. 
suavein, V. 
sukr-kantin. 
sukrin. 
suliein, V. 3. 
sunein, V. 
taboulin. 
tachein, V. 
takeneein, V. 4. 
takonein, Y. 
talein, V. 
talein, V. 
tanouein, V. 3. 
tanouizein, V. 3. 
taouein, V. 2. 
tapein, V. 
tarc’hein, Y. 
tarc’hellein, Y. 
tastournein, Y. 
tatin. 
laul-gwirin, Y. 
teCin M0; 
temallein, Y. 
tennein, V. 
teod-mihin. 
teouelein, V, 3. 
terein, V. 
terlatein, V. 
tesein, V. 
teskanneïn, Y. 








| 


testaniein, Y. 
testein, V. 
teuein, V. 2. 
teurel lin. 
tevlein, Y. 
tezeiu, V. 
tihuein, Y. 
tillein, Y. 

tin. 

tioulein, V. 3. 
tiuein, V. 2. 
tivlein, Y. 
toein, V. 2. 
toezein, V. 2. 
toezennein, V. 3. 
tok-vilin. 
tonkein, V. 
topin, Y. 
torchein, V. 
toreein, V. 3. 
torrein, V. 
touein, V. 2. 
touein, V. 2. 
toulein, V. 2. 
toullein, V. 
tourmantin. 
touzein, V. 
treac’hein, Y. 2. 
treankein, V, 2, 
treantein, Y. 2, 
trebillein, V. 
trechonein, Y. 
trec’hein, Y. 
irekouein, Y. 3. 
trelatein, V. 
tremenein, V. 
trepein, V. 
treskizein, V. 
treuskin, 2. 
trezeio, Y. 
irinchin. 
troad-potin. 
troec’hein, V. 2. 
troedein, V. 2. 
troein, V. 2. 
tronsein, V. 
trouc’hein, V. 2. 
truantein, V. 2. 
Tudin, n. p. 
tuemmein, Y. 2. 
turchein, V. 
turkantin. 
udein, V. 2. 
uieuein, V. 3. 
urisin, V. 
urisin, Y. 
vaganeein, V. 4. 
vagannein, Y. 


valgorein, V. 
valgouriein, V. 4. 


IN, nasal. 


Cette finale na- 
sale, du dialecte de 
Tréguier, se pro- 
nonce à peu près 
comme dans le mot 
francais malin. 

La série ci-des- 
sous ne renferme 
que des verbes du 
dialecte de Tré- 
guier, lesquels, 
pour la plupart, se 
terminent en ? en 
Léon. 

Ainsi qu'il a été 
dit dans l'intro- 
duction, il n’y a 
pas nécessité à re- 
produire dans les 
textes le signe 7; 
il n’est indiqué ici 
que pour sauver 
la rime. Com- 
bien, en effet, 
n'est-il pas regret- 
table aujourd’hui 
de voir des vers où 
l'on fait rimer la 
finale non nasalein 
avec la finale nasale 
in. C'est à peu de 
chose près comme 
si, en français on 
faisait rimer caline 
avec calin. Quels 
que soient les lec- 
teurs auxquels on 
s'adresse, il serait 
convenable d'agir 
avec plus de cons- 
cienceetdedignité, 
ne serait-ce que 
pour ne pas leur 
donner de si mau- 
vais exemples. 

Ge qui vient d’être 
dit ici est, de tous 
points, applicable 
à la finale non na- 
sale an et à la finale 
pisale an. 


— 751 — 


ambrennin, T. 
aourin, T. 
asolvin, T. 
beuin, T. 2. 
blin, T. 
daonin, T. 
digoevennin, T. 
digorin, T. 
dimezin, T. 
diorin, T. 
disentin, T. 
distrein, T. 
frealzin, T. 2. 
loakrin, T. 2. 
meouin, T. 2. 
PISE Le 
rein, T. 
sentin, C 
serc'hin. N 12 
serrin, T. 
skein, T. 1. 
skoazellin, Ñ. 
terrin, T. 
teskaouin, T. 
freins L 
tuin, T. 1. 


ING 


Cette finale se 
prononce comme 
en francais ingue. 


— 


bling, Y. 
guesting. 
gwesting. 
heurlinz. 
ling, Y. 

louing. 1. 


INGL 


Cette finale se 
prononce comme 
aingle en français. 


ming). 
INK 
Cette finale se 


prononce comme 
inque en français. 


diferlink, V. 
gwirlink. 
harink. 
heurlink. 
hurlink. 
link. 
roz-sink. 
sink. 

strink. 


INKL 


Cette finale se 
prononce comme 
en français aincle. 


rinkl._ 
roz-sinkl. 
sinkl,. 


INKR 


Cette finale se 
prononce comme 
aincre en francais. 


linkr. 
INN. Voy. IN 
INS 
Cette finale na- 
sale se prononce 


comme inse en 
français. 


bins. 

dins ever 
lins, Y 
lins. 
prins. 


INT 


Cette finale qui, 
comme la précé- 
dente, n’a pas d'a- 
nalogue en fran- 
ais, se prononce 
comme en français 
inte, en faisant 


sentir du nez la 
voyelle 1. 

A cette série ap- 
partient la 3° pers. 
plur.des futurs des 
verbes bretons. 


gwint. 
mint. 

piat. 
pors-gwint. 
tint. 

tint. 

tint, V. 


INTR 


Cette finale se 
prononce comme 
intre en francais, 
en faisant toutefois 
sentir un peu la 
voyelle 1. 


intr. 
intr. 
mintr. 


10 


Cette finale ap- 
partient à un grand 
nombre depluriels 
du dialecte de Tré- 
guier, lesquels cor- 
respondent aux 
pluriels en iou, du 
Léon; elle était en 
usage dans les 
temps les plus re- 
culés, ainsi qu’on 
le voit dansles poé- 
sies de Taliésin : 
Melodio, des louan- 
ges, etc. 

Cetteterminaison 
est aussi celle de la 

3° pers. sing. de 
ee verbes, 
comme deuio , il 
viendra; skora, il 
frappera, etc.— lo _ 
est diphtongue. 


Bod-Ilio; géog. 
drouk-sant-Kirio. 
eliô. 2. 

gouliô. 2. 
gouriô, 2. 
hiriô. 2. 

hizi0, Y. 9. 
TT 

kreirio, T. 2. 
Kreirio, n. p. 2. 
oriô. 2, 

Rio, n. p. 1. 
skiliô. 2. 

Sulio, n. p. 2. 


TOU 


Diphtongue bre- 
tonne. Voy. la série 
OU, les mots en tou 
s'y trouvent. 


IP 


chilip. 
filip. 
flip. 
gwip. 


IR, IRR 


Ces deux finales 
se prononcent de 
la même manière, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l'uneà l’autre, ainsi 
qu’on peut le voir, 
avec un peu d'at- 
tention, dans leurs 
dérivés. 


angewir (anc.) 
anwir (anc.) 
balir. 

bir. 

bir, V. 

dir. 

disgwir. 

CA T 
gouir (anc.) L. 
gwall-skouir, V. 
gwir. 

gwir. 

gwir, Y. 

hirr. 





— 752 — 


Kalir. 

kewir (anc.) 2. 

Kir, Y. 

klouir, V. 1. 

mac’harit-he-gouk- 
hirr. 

menhir. 

mir (anc.) 

ptr. 

skouir, V. 1. 

skuir, V. 1. 

stir, V. 

teir. 1. 

tir (anc) 

tredir ! 


IRCH 
sirch (anc.) 

IRCH 
meirc'h (anc.) 1. 


IRGN 


tuirgn. 1. 
IRK 


cirk, cyrch, cyrcq 
(anc.) 


IRN 
teyrn (anc.) 1. 
IRR. Voy. IR 

IS 


Cette finale se 
prononce comme 
en français ice. 

La lettre > étant 
nouvellement in- 
troduite à Ja fin 
des mots (voir les 
lettres S et Z à 
mon Nouveau Dic- 
tionnaire françaïis- 
breton 1869), plu- 
sieurs auteurs 
préfèrent la termi- 
naison 15 à la ter- 


minaison 15, Soil 
pour les substan- 
US, soit pour les 
adjectifs et les ver- 
bes. Toutefois, 
cetle dernière est 
la plus répandue 
aujourd’hui, si ce 
n’est pour les mots 
suivants. 


a-is. 

AMYS, D. D. 
avis. 

baraouïis, V. 3. 
Bodilis; géog. 
bourc’his. 

bis, V. 

bris. 

derouis (anc.) 
destris (anc.) 
diavis, V. 2. 
dis. 
divergontis, V. 
drouis (anc.) 
fournis. 
gardis, V. 
gluis (anc.) 1. 
godis. 

grobis. 

grouis, V. 1. 
hiris, V. 
hostis. 
kampouis, Y. 2. 
Kanol-Is; géog. 
Kernilis: géog. 
kornardis. 
koulis, V. 2 
Lannilis; géog. 
libis, V. 

lis. 

lis! lis! 

melis, Y. 

peis. 1. 

pis, V. 
plomeis (anc.) 2. 
ruzatis. 

spis. 

tis, C. 


ISK 


disk (anc.) 
diwisk. 
diwisk. 
gwisk. 
krisk, V. 


misk, V. 
pisk, V. 


ISKL 


risk]. 


ISM 


sism. 


IST 


Cette finale se 
prononce comme 
iste en francais. 


bouist, V. 1. 
c’houist, T. 1. 
dreist, 1. 
korist, CG. 
Krist. 
Lok-Krist; géog. 
mouist, V. 1. 
Pleyber-Christ ; 
géog. 
sagrist. 
sakrist. 


ISTR 


alabistr. 
gouez-sistr. 
beistr, V. 1. 
histr. 
juistr, V. 1. 
labistr. 
libistr, C. 
mistr. 

sistr. 


LT 


Cette finale se 
prononce comme 
îte en francais, 
quelle que soit la 
lettre qui la pré- 
cède. 

Beaucoup de 
mots de cette ca- 
tégorie ont des sy- 
nonymes en id. — 
A cette série ap- 
partient la 25 pers. 


pluriel du présent 
de l'indicatif des 
verbes du Léon, 
comme kemerit, 
vous prenez, etc. 


aneouit, V. 3. 
aveit, V. 2. 
bouit, V. 1. 
Brijit, 0. p. 
britt, brith (anc.) 
c’houit, G. 1. 
davit. 
deduit (anc.) 
dellit. 
diwallit ! 
douar-kuit,. 
CINE 
ekeit. 2. 
eouit, V. 2. 
eskuit. 2, 
evit. 
evit. 
filit. 
flaouit. 2. 
gwenit, T. 
gwentr-rit, V. 
Ho HE 
kas-kuit. 
kegit. 
keit. 1. 
keit. 1. 
keit-ha-keit. 
keonit (anc.) 2. 
kerc’heit. 
kouit, T. IS 
kuit, 1. 
lit, V. 
louzaouenn-san - 
tez-Mac'harit. 
Mac'harit, n. D. 
meit, V. Î. 
milc'huit, V. 2. 
milfit, V. 
milvit, V. 
monet-kouit, V. 3. 
mont-kuit. 2. 
morlivit. 
nemeit, V. 2. 
ober Kuit. 
paotr-c’huit, C. 
pegeit. 2. 
pibit. 
pifit. 
pivit. 
rit, V. 
HS NS 


— 753 — 


Skrit. 
solit, V. 
treit, V. {. 
vit. 

vit, V. 


TU 


Cette finale se 
prononce de la 
même manière 
qu’en français. — 
C’est une diphton- 
gue. 


biu, V. 1. 
diu, V. 1. 
driu, V. 1. 
goulu, Y. 2. 
gwiu, V. 1. 
hiniu, V. 2. 
hiziu (anc.) 2. 
ANNE 


IV 


Cette finale se 
prononce comme 
ive en francais. 
disliv. 

div. 

div, V. 
hiriv, V. 
hostiv. 
liv. 

riv. 

siv, V. 
stiv, V. 
striv. 


12 


Cette finale se 
prononce comme 
150 en français. 

La lettre z à la 
fin des mots étant 
nouvellement in- 
troduite en Breton 
(xvr° siècle envi- 
ron), quelques au- 
teurs préfèrent 
l’ancienne termi- 
naison 15 à 127, Soit 
pour les substan- 
tifs et les adjectifs, 
soit pour les ver- 
bes. Toutefois, 
cette dernière est 
la plus répandue 
aujourd'hui. Pour 
cette raison, beau- 
coup de mots de 
cette catégorie ont 
des synonymes en 
15. 

A cette série ap- 
partient la lY pers. 
singulier du prété- 
rit irrégulier des 
verbes, comme ka- 
niz, je chantai. 
Cette finale se pro- 
nonce iz, alors mé- 
me qu’elle est 
précédée d’une 
voyelle. Ainsi, on 
prononce kora-iz, 
dire-iz, baraou-iz, 
etc. 


a-gleiz. 2. 
a-greiz. 2. 
a-iz. 

a-leiz. 2. 
askol-briz. 
atiz. 

avel-viz. 
Aziliz, n. p. 
bak-treiz. 2. 
baraouiz, Y. 3. 
bediz. 
bemdiz. 

hiz. 

biz. 

bleiz. 1. 
Bleiz, n. p, 1. 








Bodiliz ; géog. 
bourc'hiz. 
breiz. Î. 
Breiz; géog. 1. 
briz. 


briz. 

broiz. 

chalpiz 

dargreiz, C. 2. 

doiz. 1. 

den-a-iliz. 

den-vleiz. 2. 

diaviz, V. 2. 

diaviz, V. 2. 

dic’hiz. 

difeiz. 2. 

digastiz. 

digiz. 

digiz. 

direiz. 2. 

direiz. 2. 

diskuiz. 2. 

diskuiz. 2. 

dispriz. 

diviz. 

divreac’h-ann-iliz. 

diz. 

dre-greiz. 2. 

dreist-penn-biz. 3. 

dreskiz. 

e-c’h1z. 

efreiz. 2. 

e-giz. 

eiz. 1. 

e-kreiz. 2. 

eleiz. 2. 

Emzeiz, n. p. 2. 

feiz: 71 

feteiz. 2. 

fetiz. 

fourniz. 

frankiz. 

friantiz, G. 2. 

garc’hleiz, 2. 

geiz. 1. 

gîz. 

gliz, 

gobiz. 

godiz. 

Goeled-Breiz; géo. 

Gorre-Vreiz ; géog. 

goulou-deiz. 

gourc'hemennou- 
reiz. 

gour-iniz, V. 

gouriz. 

gour-niz. 

grek-vleiz. 2. 


— 754 — 


griz. miz. neija. 2. perlatifs des ad- 
grobiz. Moiz, n. p. 1. nija, C. jectifs du Léon et 
grouiz, V. 1. moneiz. 2. plunja. de Cornouaille, 
gwiniz. mor-vleiz. preja, C. dont les positifs 
gwiz. mouneiz. 2. skeja. sontenek, ik, enk, 
hamdiz. neiz. 1. skrija. ok. 
bardiz. neo-iliz. 3. skroenja. 2. Cette série ren- 
hardiz. nfz. sonja, C. ferme un grand 
heiz. 1. DIZ, stleja. nombre de verbes 
hiviz. noz-deiz. suja. des dialectes de 
hostiz. pelbiz. treuja. 2. Léon et de Cor- 
hu-bleiz. pempiz. venja. nouaille. 
iaouankiz. 3. penn-iliz. 
iez-ar-geiz. 3. peliz. JE CR 
iliz. DIZ. aska. 
iniz, Y. piz. Cette finale se | barka (anc.) 
iouañktiz, V. 3. | piz. prononce comme | beska. 
iskiz. plouiziz. jé en francais. brezouneka. 
kastiz. ploumeiz (anc.) buska (anc). 
katekiz. pouiz, V. 1. YA chaka. T. 
Kez. 1. preiz, 1. meurlarje, C. chaoka. 2. 
Kenkiz. priz. moje, V. chika. 
kentiz. reiz- 41e chinka. 
kenvourc’hiz. reiz (anc.) 1. Ti choka. 
Route N GIS T chourika. 
erniliz; géog. reiz. {. C5 daka. 
kerreiz, C. 2. riz, poor diañka. 2. 
Kerreiz. 2. segal-winiz. chalji, G. dibluska. 
kis. seiz. 1. eureuji. 3. dibourka, 
Kleiz. 1. selz. 1. dicheka. 
kleiz. 1. skliz. JO didoka (anc.) 
kleiz. 1. skuiz. 1. L difanka. 
klosenn-piz. sourpiliz. 36, V. diflaka. 
koantiz. 2. spiz, V. lijo, T. difourka. 
Koareiz. V. 2. striz. difroka. 
koetiz. 2. striz. K difronka. 
Koraiz. 2. tanouiz, Y. 2. difrunka. 
korf iliz. tarz-ann-deiz. La lettre K. d’a- | dinaska. 
Kreiz. 1. tiz. près l'orthographe | direnka. 
Kreiz. 1. tortiz. de Le Gonidec, | diruska. 
kresteiz. 2. Traon-Breiz; géo. | s’employant tantôt | disgwinka. 
kriz. treiz. 1. comme le c fran- | dislounka. 
kriz. treskiz, V. çais (kleze), tantôt | dispaka. 
landreantiz. 3. viz. comme k ou q fran- | distanka, 
Lanniliz; géog. çcais (kistin, keva- | distronka. 
laou-vleiz. J tal), nous avons | distrounka. 
leiz. 1. pensé qu'il était | diswinka. 
livriz. JA rationnel de le | diverka. 
ITA placer, comme en | diwaska. 
lizer-gliz. darnija, C. français, après la | diwiska. 
Loeiz, n. p. 2. digluja. lettre J, plutôt | dourlonka. 
louzaouenn-ar- douja. qu'après la lettre | dourlounka. 
c'hleiz. heja. B. dourronka. 
louzaouenn -ar- houja! draska. 
pemp-btz. keija. 2. KA fanka. 
mamm-iliz. kivija. feuka. 
markiz. kluja. Getteterminaison | flourika, 
meliz. kunuja. est celle des su- | frika. 


gluka. 
gorlounka, 
gourlounka. 
gwaska. 
gwinka. 
gwiska. 
heska (anc.) 
hika. 

hika, V. 
kaoc’h-kezeka, 4, 
kefluska. 
kellaska (anc ) 
keuneud-laka-laka 
kloka. 
kluka. 
korka (anc.) 
korronka, C. 
ku-ha-ka, 
laska. 
linka. 
linkra. 
lonka. 
lounka. 
luska. 
mareka. 
merka. 
mounika. 
muka (anc.) 
naska. 
Nika, n. p. 
paka. 

paka. 
paska. 
pennaska. 
peuka. 
pika. 

puka. 
renka. 
rinka. 
riska. 
sapka. 
skloka. 
stanka. 
stlaka. 
stoloka. 
storloka. 
straka. 
Strinka. 
tallaska. 
tarlaska, 
tarlounka (anc.) 
tarlounka. 
terka. 
teurka. 
toka,. 

toka (anc.) 
toka, 
tolloka, 


— 755 — 


 toloka, 


tonka. 

tonka (anc.) 
tounka. 
trelounka. 
trinka. 

troka. 
Veronika, n. p. 


KE 


Cette finale se 
prononce comme 
ké en français. 


beu'ke. 
ke, V. 
ke, V. 


KI 


abeki. 
bent-ki. 
heski. 
c’hoarz-ki. 
digreski. 
diski. 
diski (anc.) 
diziski. 
kemmeski. 
ki. 

kreski. 
leski. 
ment-ki. 
meski. 
ougnoun-ki. 
pirisil-ki, 
rabanki. 
ramoki. 
rebeki, C. 
roz-ki. 
steki. 
teod-ki. 2, 
terki. 
terki. 
teurki. 
treki. 
treut-ki, 


KO 


skô, V. T. C. 
tesko, T, 


KU 
boku, C. 


L 
LA 


On remarquera 
que dans les mots 
de celte catégorie 
terminés en la, 
comme fuilla, po- 
tailla, dramouilla, 
la lettre L est 
mouillée, et que 
ces mots doivent 
être prononcés 
d’une manière ana- 
logue aux mots 
francais taille, 
fouille, quille, etc. 

Les autres mots 
de cette série, ceux 
terminés en ia, 
la, alla, ella, olla, 
oulla, se pronon- 
cent comme on le 
ferait en francais. 


affailla. 3, 
affeilla. 3. 
ala. 

antella. 
arboella. C. 3. 
argila. 
aviela. 3. 
badinella. 
bailla_ 2. 
bala. 
bangounella, C. 
bardella. 
bardilla. 
Bazila, n. p. 
beskella. 
biella. 2. 
Dia Tr 
bordilla, 
botella. 
bouc’hala. 
boudinella. - 
bourboulla. 
bourella. 
bralla. 
bransella. 
bransigella, 








brella. 
brizella. 
bruilla. 2. 
brutella. 
burutella. 
busella. 
chala. 
chaogella, 2. 
c'hoarzin-ouela. 
c’houitella. 3. 
daela, G. 2. 
dalla. 
danevella, C. 
darevella. 
diaskola. 4. 
diavela. 4. 
diboella. 3. 
dibotailla, 4. 
didala. 
didilla. 
didoulla. 
diduella. 3. 
difaragoella. 5. 
dibhalla, G. 
dinozela. 
diouaskella. 4. 
diraoula. 3. 
direustla. 3. 
dirolla. 
dirouestla. 3. 
diruska. 
diruskla. 
disfailla. 3. 
disfuilla. 3. 
dishala. 
dishilla, C. 
dishuala. 3. 
diskabella. 
diskogella, C. 
diskoubla. 
diskrabella. 
diskuilla. 3. 
dispafala. 
dispalafa. 
disparbuilla. 4. 
disparla. 
dispourbella. 
disrevella, 
distagella. 
distrobinella. 
distrolla. 
divarenna. 
divergla. 
divorailla. 4, 
divorfila. 
divouzella. 
diwestla. 
diwezella (anc.) 


dizalla. 
dizalla. 
dizempla. 
drailla. 2. 


dramouilla, G. 3. 


draskla. 
druilla. 2. 
faragouilla. 4. 
fardella. 
farvella. 
fibla, C. 
fichella. 
fifila (anc.) 
finouchella. 
fistilla. 

fla, C. 

folla. 
founilla. 
foutouilla. 3. 
frailla. 2. 
fraskella, 
fronella. 
fuilla, G, 2. 
fuilla. 2. 
fuskuilla. 3, 
gagouilla. 3. 
goella. 2. 
gouela. 2. 
goustilla. 
grac’hella. 
grac’hella. 
gragailla. 3. 
gristilla. 
groac’hella. 3. 
grolla. 
grosmola. 
gwalla. 
gwarigella. 
gwela. 
gwella. 


gwelloc’h-gwella. 


Gwennola, n. p. 
gwestla. 2. 


heala. 2. 
hela, V. T. C. 
hoala. 2. 
holla! 
horella. 
horella. 
houc’hella. 
huala. 2. 
iela (anc.) 2. 
ingala. 

Iola, n. p. 2. 
jala. 


— 756 — 


kabella. 
kabouilla, T. 3. 
kala. 
kardella. 
karella. 
karrikella. 
Kavailla. 3. 
keela (anc.) 3. 
keela. 3. 
kehezla. 
kibella, C. 
Kila. 

kinkla. 
kizella. 
koarella. 3. 
kola, C. 
kommoula. 
kontella. 
kornella. 
korniella. 3. 
kornigella. 
korolla, V. C, 
korvigella. 
koubla. 
koummoula. 
kountella. 
kranella. 
krapinella. 
kristilla. 
kroazella, GC. 3, 
krosmola. 
krugella. 
kuilla. 2. 
kuzula. 

la (anc.) 

lela. Y. 


Langourla; géog. 


Lila, n. p. 
luskella. 
mala. 
marella. 
maritella. 
mela. 
mergla. 
merkla. 
meskla. 
minella, C. 
minella. 
morailla. 3. 
morfila, C. 
morvitella. 
moula. 
musella. 
muzella. 
nijella. 
Nola, n. p. 
nozela. 
pala. 


Paola, n. p. 2. 
patouilla. 3. 
pavala. 
pigella. 
pitouilla. 3. 
poella (anc.) 2. 
potailla. 3. 
puilla (anc.) 2. 
rakla. 

rakla. 

raoula. 2. 
rendaela. 3. 
reustla. 2. 
ribla (anc.) 
ribla. 
riboula. 
ridella. 
riella, G. 2, 
rikla. 
rimadella. 
rinkla. 
riskla. 
rizella. 
roc’hella. 
rodella. 
rolla. 

rolla, C. 
ronkella. 
ronkonella. 
rufla. 

ruilla. 2. 
sailla. 2. 
salla. 

sempla. 
Sesilia, n. p. 
siella. 2. 
sinkla. 
skarnila. 
skoazella. 3. 
skola. 
skopigella. 
skopitella. 
skrifella. 
skrivella. 
skuilla. 2. 
soubla. 
soubouilla. 3. 
soula. 
spadoula. 
sparla. 
speurella, G. , 
staotigella. 4. 


stautigella,V.T.C.4 


strabilla. 
strafilla. 
strakla. 
stribilla, C. 
stribouilla, 3; 


strilla. 2, 
strinkella. 
strobella 
Strobinella. 
strolla. 
strouilla, G. 2. 
strufuilla. 
suilla. 2. 
sutella, 
tala. 
tariella. 3. 
tarzella. 
teila. 2. 
Tekla, n. p. 
tilla. 
tinella. 
toezella, C. 3. 
torimella, C. 
tortella. 
touella. 2. 
touezella. 3. 
touilla. 2. 
toulla. 
tozella, C. 
trabidella. 
treala, C. 2. 
treilla, G. 2. 
trella. 
treuzigella. 
trobidella. 
troidella. 3. 
trokla. 
trotella. 
trubuilla, T. 3. 
turiella. 3. 
viella, C. 2. 


LE 


Cette finale se 
prononce comme 
lé en français. 


a-gle, C. 
arc’h-wele. 
askle. 

hale. 

bale. 
Bartole, n. p. 
bek-le, V. 
berle. 
Bertele, n. p. 
ble, V. 

ble, T. 

bole. 

brelle, V. 


bugale. 


— 757 — 


à tro-vale. toli, T. L 
chantele. tule. travelli. 
dale. war-vale. brulu. 
dale. war-vale ! burlu. 
dele, V. T. C. LO diblà. 
dele, LE L.L felu. 

diavle, G. 2. À cette catégorie | grullu, C. 
difarle l! appartient la 3°| harlu (anc.) 
dile, V abostoli. pers. sing. du futur | lü. 
dizle. C ali. des verbes dunt lu (anc.) 
dle. aoueli, T. l'infinitif se -ter-| mallu (anc.) 
e-c’halle. 3. aveli. mine en la, let, lat| malu (anc.) 
egile. azeuli. et en lout, comme| molu, Y. 
gale. bali. dirollo, gwelo, etc. | plü. 

gule, V. beli, V. Ellerenfermeaussi 
gwele. bell. un très-petit nom- M 
Gwennole, n. D, berc heli, Y. bre de verbes de 
gwentle. bili. Cornouaille, com- 
gweskle. bil, me dirollo, st dé- MA 
Gwignole, n. p. bouli. ranger. 
hep-dale. buri (anc.) ama. 
Kemper-Elie ; géo. | dizali. — ar re-Ma. 
Kemperle; géog. |eli, ely (anc.) astomma. 
keule. 2. eoli. 2. boello, T. ava-ma. 
keule. 2. eoulli (anc.) 2. chantelo. a-vrema. 
Kle, Y. erroli. dillo, T. C. batalma. 
Kie, T. esmahi (anc.) dilo, V. blerima. 
koat-gwele. esmoli. dirollo, C. brelima. 
koc’h-lé, Y. faragouilli. 4. divalô. brema. 
koele, T. 2. fringoli. dizolô. breolima. 3. 

- kokle. gaoli. 2. dorlo, T. chil-gamma, G. 

kole. garreli. dorlo. diframma. 
koll-bugale. gli, B. Dorlo, n. p. digamma. 
Korle; géog. gouli. e-dillo, T.C. dillamma. 3. 
koumble. gwenneli. Ehelo, n. p. diskoulma. 
koustele. helt. elô. distamma. 
koustle, V. heli, V. glô. dizamma. 
Koz-Korle; géog. | hili. gole’hed-kol0ô. dre-ama. 
le. iouli. 2. golô. dre-ma. 
lé, V. izili. golô, T. eil-domma. 3. 
leaz-thole. janabli Goullo. eskemma. 
lein-gule, V. Jili, n.p. gwelo, C. flamma. 
marc’halle, Y. du] n.p. gwengolô. flemma. 
mingle, Y. keli, V. gwenolo, V. flemma. 
pale, V. Korneli, n. p. halo. framma. 
penn-wele. Lanarvili: géogr. | Jolo, n. p. frimma. 
perle, V. lili. kaol-malo. gaol-gamma. 3. 
pillik-wele. louzaouenn - ar- | Kolo. gar-gamma. 3. 
pied gouli. lolo. gromma. 
poan-vugale. mean-bili. malô. he-ma. 
pole. meuli. Malo, n. p. hou-ma. 
satordalle! C. mezevelli. oenklo, T. 2. intima. 
stel-wele. pirenn-hili, V. salo. kamma. 
stern-gwele. poan-izili. seulo, sehulo (anc.) | kemma. 
stign-gwele. rangouilli. 3. tallo, T kill-gamma. 
Taule; géog. ravanelli, tulô. komma. 
tammik-gwele. sili. urlo, T. koulma. 
tenn gule, Y. souladi (anc. | war-oenklo, T. kroumma, 


96 


lemma. 
liamma. 2. 
lima. 

ma, G.T. 
ma, G.T. 
ma. 

ma, mân. 
mac'houma. C. 
0 veza ma. 
ploumma. 
prima. 
samma. 
skoulma. 
spouma. 
tomma. 
trema, V. 


ME 


Cette finale se 
prononce comme 
mé en francais. 


arc'hme. 
Bartholome, n. p. 
breme, G. 

me. 

me, V. 

me, V. T. D 

me, V. 

me (anc.) 


MI 


balzami. 
butumi. 
digustumi. 
estlammi. 
fermi. 
garmi. 
gouremi. 
gourmi (anc.) 
jesmi. 
kontammi (anc.) 
kustumi. 
mac’homi. 
mahoumi. 
pengammi. 
salmi, G. 
tuzumi, C. 


MO 
A cette catégorie 


appartient la 3° 
pers, sing. du fa- 


— 758 — 


tur des verbes ter- 
minés à l’infinihif 
par ma, mel, mi, 
mout. Ce sont les 
seuls mots que je 
connaisse avec 
cette consonnance 
finale. 


NA 


Dans cette série 
figurent les super- 
latifs des adjectifs 
terminés en an. 


adouna. 
amanenna. 
ana. 

ankouna. 
Anna, n. D. 
Apollina, n. p. 
arc'henna, 
askorna, CG. T. 
askourna. 
asranna. 
banna. 
barlenna, 
barrenva. 
Dasan, n. p. 3. 
bena. 

borni. 
beskenna. 
beskorna. 
bevenna. 
bezina. 

biana. 2. 
Biganna, D. 0. 
bihana. 
bizina. 
bleina, 2. 
bodenna, 
borna. 
botouna. 
bourbounenna. 
boutouna. 
breina. 2. 
breskenna. 
breskigna. 
bronna. 


kannn 


brumenna. 
brumenna. 
bruzuna. 

Chad cnni. 
c'houezigenna. 4. 
c'houibana. 3, 
c'houirina. 3. 
dagenna. 
daoulina. 3, 
daskrena. 
dasprena. 
dastourna. 
da-vihana. 
dena, 

dialana. 

diana. 
diarbenna, G. 4. 
diarc’henna. 4. 
diaskorna. 4. 
diaskourna. 4. 
diavenna. 4. 
dibenna. 
dibillona, C. 
diblua. 
dibouloudenna. 
dibrenn. 
dibuna. 
dichadenna. 
dic'hargadenna. 
dic'hlanna. 3. 
dic’hoana. 3. 
dic’hoenna. 3. 
dic'horvenna. 
dic’houina. 3. 
dic'hrienna, 4. 
dic’hrisienna. 4. 
didana. 
dienn. 2. 
dienna. 
difourna. 
digeliena. 4. 
digoc’henna. 
digorna. 
digroc’henna. 
dihana. 
dihuchenna, G. 
dihuna. 
dîleuna (anc.) 3. 
diliena. 3. 
dimilliona. 4. 
dinozelenna. 
dioana. 3. 
diradenpa. 
direnna. 
diroufenna. 
disalana, 
dishouarna. 2. 
dis ana, 


: diskorna. 

: dtkonarna, 3. 
| diskourna. 
diskreuenna. 4. 
diskroc'henna. 
disneudenna. 
disreina. 3. 
distana. 
distarna. 
disterna. 
disterna, C. 
distouna, 
ditirina. 
diveina. 3. 
divlena. 
divoutouna. 
divroenna. 3. 
divuduruna. 





diwana. 
diwerna, 
dizasuna. 
dizenklenna. 
dizeona. 3. 
dizienna. 3. 
dizivelenna. 
dizouarna. 3. 
dizourna, 
dizreina, 3. 
dogana. 
donna, V. 
douna. 
dourna. 
eana. 2. 
eeuna, 3. 
ehana. 
emprenna. 
entana, C. 
fenna. 
fleudenna. 
forana. 
foulina. 
founna. 
froudenna. 
furlukina. 
gadona. 
gadouna. 
gagenna. 
garana. 
genna. 
gina. 
glanna. 
gloana. 2. 
gludenna. 
goedenna. 
gogana (anc.) 
gouela. 2. 
gouhina. 
gouina. 2, 


gourna, C. 
gourvenna. 
greunna, C. 
grisienna. 3. 
grounna. 
guskona, Y. 
gwagenna, 
gwagrenna. 
gwalenna. 
gwana. 
gWwenna. 
gwerblenna. 
gwerenna. 
gweskenna. 
gwialenna. 3. 
gwiskona, V. 
gWispona. 
hegina, 
Helena, n. p. 
hena. 
heskenna. 
heskina. 
higenna. 
bogenna. 
hordenna, 
houarna, 2. 
houlenna. 
huna (anc.) 
iena,. 2. 
indouna. 
irienna. C. 3. 
Ivona, n.n. 
Jordina, n. p. 
Justina, n. n. 
kabouna. 
kac'h-moudenna. 
kalanna. 
kalastrenna. 
kalkenna, C. 
kana. 
kanastrenna. 
kanna. 
Kaourintina, n. p. 
karna. 
karr-dibuna. 
kegina. 
Keina. 2. 
keina. 2. 
kelastrenpa. 
kelina. 

ken a. 

ken na. 
keyrenua, 
kigna. 

kina. 

kistina. 
Klaodina, n.n. 3. 
k: zenna, 3. 


— 759 — 


| klerenna. 3. 

| klogorenna. 
koc’henna. 
Komana; géog. 
kordenna. 
Korn. 
kouna, T. 
krafina. 
kregna. 
Krendi. 
Krenna. 
kreona. 2. 
krestenenna. 
kreuenpa, 
kribina. 
krienenna. 3. 
krienna. 2. 
krina. 
kristena, 
Kristina, n. p. 
kristinenna. 
kudenna. 
labaskensa. 
labenna. 
lagadenna. 
Janchenna. 
leina. 2. 
lenna (anc.) 
leuna, CG. 
liena. 2. 
lina. 
linenna. 
livna. 
lodenna. 
Logona ; géog. 
louzaouenn - san- 

tez-Apollina. 

malana. 
Manva, n. D. 
mansouna. 
Mariana, n. P. 3. 
mastina. 
mean-bena. 
melena. 
merc'hodenna. 
merenna. 
merienna. 3. 
Mona, n.p., 
Morgana, n. p. 
moulbenpa,. 
moupa. 
muduruna. 
Da. 
pana (anc.) 
naouna. 2. 
neudenra. 
nozelenna. 
oferenna, 


pardonna. 


peder-delienna 


penkana, C. 
perc’henna. 
Perina: n. p. 
peur-ranna. 
pivoena, C. 3. 
pladorenna. 
plansona. 
porbolenna. 
potenna. 
poull-kanna. 
pouloudenna. 
prena. 
prenna. 
radena. 
ranjenna. 
ranna. 
raouenna. 3. 
richana. 
richona. 
rinchana. 
rinkiua. 
roudenna. 
roufenna, 
semenna. 
senklenna. 
siblenna. 
silienna. 3. 
sivelenna. 
skeltrenna. 
skigna. 
sklisenna, 
skourna. 
skourra. 
skrina. 
sonna. 
soubenna. 
sounna. 
sourina. 
spina. 
spourouDa. 
starna. 
steana. 2. 
stena, C. 
sterna. 
sterna, C. 
stona. 
strana. 
stripenna. 
stuc'henna. 
stultenna. 
Suni. 


SU0zanna, H. D. 


takona. 


tamoezenna. 4. 


tana. 
tastourna. 


fatina. 
teir-delienna. 
telenna. 

ten: a. 
termena. 
tevenna. 
Tina, D. H. 
toazenna. 3. 
tokenna. 
tolbenna. 
tostenna. 
toupina. 
tourjouna. 
tozona. 
trederenna. 
trinchina. 
trolinenna. 
trouskenna, 
tuna. 
tupakina ({anc.) 


NA, avec la lettre 
n nasale de Le 
Gonidec. 


Cette finale n'a 
pas d’analogue en 
français. Pour ren- 
dre compte de la 
manière dont eile 
se prononce, je 
prendrai le mot 
pluna, le seul que 
j'aie à citer dans 
cette série. Ce mot 
doit être épelé 
pluñ...a. Noy. ce 
qui est dit à v 
nasal. 


pluna. 


NE 


Cette finale se 
prononce comme 
né en français. 


anne. 
ange, Y. 
arlanne, V. 
arne. 
banne. 
banne. 
barrad-arne. 


channe, V. 
danne. 

diene. 2. 
divanne. 

elene (anc.) 
ene. 

evlene. 
gwirione, V. T. C. 
bevlene. 
hinkane. 

hune, Y. 
Huvarne, n. p. 
ine, V.T. 
inkane. 

Kerne: géog. 
Konk-Kerne; géo. 
Landerne; géog. 
lehuine, Y. 3. 
lene (anc.) 
levene, G. 
maene (anc.) 2. 
mane, V. 
mené, T. C. 

ne. 

ne, Y. 
Plouzane ; géog. 
rube-rubene. 
Sane, n, H. 
stlone, C. 

tane. 

warlene. 


NI 


abouni. 
ampoezoni. 4. 
Dbaz-valani. 
beni. 
Benoni, n. p. 
beskorni. 
bevenni. 
bini. 
bodenni. 
bolzenni, 
bosigerni. 
brumenni. 
butuni. 
chalouni. 
c'houervoni. 3. 
da-hini. 
damani (anc.) 
daoni. 2. 
daoui. 2. 
dastourni, 
deltoni. 
diamzeri. 

d juni. 





— 760 — 


dijuni. 
diletoni. 
dionenni. 
diougani. 3. 
diskorni. 
diskredoni, 
dizaouzani, C. 4. 
diziferni, 
dizunvani. 
druzoni. 
duani. 2. 


_durioni. 


elvenni. 
empenni. 
eonenni. 3. 
euflenni. 
euvlenni. 
fall-galouni. 
falloni. 
fulenni, C. 
goasoni, LG. 3. 
gouleni. 
gouni, V. 
gousoni, C. 
gouzoumenni. 
grognoni. 
gwini. 


Gwisseni; géogr. 


a T 
bäarp-guini. 
belebini. 
hini, 
jubenni. 
kafuni. 
kalborni, T. 
kasoni. 
kef-owini. 

ki: mend-hini. 
keunujenni. 
kifni. 

kivini, V. 
kixni. 
koc’hni, Y. 
koleuni. 
kontroni. 
kouzoumenni. 
kozni. 
k:edoni. 
kufuni. 
kuruni. 
kuruni. 
letoni. 
levrini. 
lezenni. 
liez-hini. 3. 
lousdoni. 

lu bant. 
lugerni. 


malvrini. 
melkoni, Y. G. 
meni, V. 
mezevenri. 
mignoni, V. 
mogedenni. 
morenni. 
moulbenni. 
mousklenni. 
nagenni. 
ni. 

nt VTC: 
nouenni. 2. 
oferenni. 
pehani, Y. 
pehini. 
pep-hani, V. 
pep-hini. 
peul-gwini. 
pini, V. 
pizoni. 
psalmenni. 
rogoni. 


.rustoni, 


safroni. 
saouzani, 3. 
seni. 
seveni. 
Sezni, H. D. 
siferni. 
sioc’hani. 
skod-gwini. 
soavoni., 3. 
sorc'henni. 
sotoni. 
steredenni. 
steuni. 
Tefani, n. p. 
tehuni, 
testani, V. 
testeni. 
teuni (anc.) 2. 
tregarni, C. 
tuoni, G. 2. 
unani. 
nnvani. 


NI, avec n na- 
sale de Le Gonidec. 


Cette finale n’a 
pas d’analogue en 
français. Pour la 
prononcer, il faut 
séparer le radical 
de la lettre à ei 


faire à peine sen- 
tir la lettre n. 


— 


bleuni. 2. 
disteuni. 3. 
divleuni. 3. 
neuni. 2. 
steuni. ?. 


NO 


Dans cette série 
figure la 3° pers. 
sing. du futur des 
verbes terminés à 
l'infinitif par na, 
ni, nout. 


ac'hano. 

anaono, T. 3. 

Arzano ; géogr. 

banô. 

dishano. 

CHO. 

geno. C. T. 

gorlanô. 

gourlanô. 

gwenno (anc.) 

han. 

heno (anc.) 

keno, T. 

kuruno, T. 

lanô. 

leno (anc.) 

leshanô. 

manac’h-sant - 
Bruno. 

men. 

mennô, Y. T.C. 

pehano. 

tanÔ. 

tenô, Y. 


NU 


Cette finale se 
prononce de la 
même manière 
qu'en français. 


hanu, V. 
lanu, V. 
lis-hanu, V. 
lishanu, V. 
ternu, Y. 


O 


Cette terminai- 
son est celle du 
pluriel des subs 
tantifs du dialecte 
de Tréguier : mado, 
des biens; daelo, 
des pleurs, etc. 
Ces pluriels cor- 
respondent aux 
pluriels en ow du 
Léon : madou, 
daelou. Le dialecte 
de Tréguier seul 
a conservé pour 
les pluriels cette 
finale qui est très- 
ancienne, ainsi 
qu'on le voit dans 
les poésies du vi‘ 
siècle. C’est ainsi 
qu’on trouve me- 
lodio, guppo, etc., 
pluriels de melodi, 
élôge, et de gupp, 
bec. 


Cette finale est 
aussi celle de quel- 
ques infaitifs des 
dialectes de Tré- 
guier et de la Cor- 
nouaille bretonne, 
comme dirollo, 
déranger ; dorlo, 
pétrir, etc. 

La leitre o est 
plus ou moins gra- 
ve : elle est grave 
dans mor, mer, et 
ne l’est pas dans 
person, curé. Elle 
est encore grave 
dans les mots at6, 
arzé, que l’on 
écrivait jadis atau, 
arzau. Voy. la fi- 
pale au. 


OA 


Dans cette série | 


figurent les impar- 
faits des verbes 
beza, être, 
kaout, avoir, com- 
me oa, bog, dod. 


et| 





— 761 — 


poa. C'est une des 
diphtongues bre- 
tonnes. 


— 


bloa, C. 1. 
gloa, T. 1. 
groa. 1. 

Groa; géogr. 1. 
jarnigoa! 1. 
joa. 1. 

klaoa. 2. 
kok-loa. 2. 
koloa. 2. 

kroa. 1. 

loa. 1. 

Lobjoa, n. p. 2. 
skoa, T. C. 1. 
soa. 1. 
torch-soa. 2. 


OB 


Cette finale se 
prononce comme 
obe en français. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
0p. 


distrôb. 
fals-strob. 
Jakob, 0. p. 
Job, n. p. 
koh. 

pob (anc.) 
rob (anc.) 
skôb, C. 
sirôb. 
strôb. 


OBL 
pobl. 


OBR 
gôbr. 


OCH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce comme en 
français oche. 


broch. 
enkloch. 
Koch (anc.) 
lespoch. 
linoch. 
minoch. 
piloch. 
saoch. 1. 


OC'H 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
cais, pour la pro- 
nonciation. 


Dans cette série : 


figurent les com- 
paratifs de tous les 
adjectifs des divers 
dialectes, comme 
brasoc'h. biha- 
noc’h, elc.; et aus- 
si la 2° pers. plur. 
des futurs, comme 
kemeroc’hk, vous 
prendrez, lesquels 
sont en usage à 


l’île de Batz, Oues- 


sant, Roscoff, Con- 
quet, et correspon- 
dent à kemerot du 
Léon. Voyez la No- 
tice pour la pro- 
nonciation. En 
quelques cantons, 
cette finale de- 
vient orc'h comme 
horc'h, au lieu de 
hoc’h, vous, ré- 
gime. Nebeutorc’h, 
au lieu de nebeu- 
toc'h. 


a-bloc’h, Y. 
ac'hanoc'h. 
aioc'h, V. 2. 
a-vihanoc’h. 
a-zioc’h. 2. 
barged-môc’h. 
bennoc’h, Y. 
bihanoc'h. 
bioc’h. 1. 
bloc’h, A. J. 1. 
b'oc’h, 1. 
boc'h. 1. 
bôc'h, GC. 1. 


broc'h. 1. 
brôc’h, V. 1. 
buoc’h, V. 1. 
c’houil-kaoc’h. 
c’houistoc’h, G. 2. 
d'e-hoc'h. 
demateoc'h, 3. 
d'hoc'h. 
diloc’h. 
diloc'h, Y. 
dioc’h. 1. 
diroc’h. 
divoc'h. 
estroc’h, Y. 
fest-môc'’h. 
fistoc’h, C. 
Doc'h. 
gaoloc’h. 2. 
groc’h, V. 
gwasoc’h. 
gwelloc'h. 
gwialenn-beoc’h. 
gwidoroc'h. 
hoc'h. 

hoc’h, V. 
iac'h-kloc'h. 
10C D N 1 
jod-voc’h. 
jot-hoc’h, Y. 
kalloc’h. 
kaoc’h. 1. 
kaol-moc'h. 
kentoc’h. 
kergloc’h, CG. 
kiger-môc’h. 
kik-môc'h. 
kioc’h. l. 
klôc’h. 1. 
kodioc’h, V. 2. 
Koc'h, Y. 
kouffoc’h. 
lart-koch, Y. 
linoc’h (anc.) 
loc'h (anc.) 
loc'h (anc.) 
loc’h. 

loc'h. 
malloc'h, Y. 
mamm-ar-mûc'h. 
matoc’h. 
milloc’h, Y. 
marc'h-kloc’h. 
minoc'h, T. C. 
mioc’h. 1. 
môc’h. 
morhoc’h, Y. 
moroc'h. Y. 
muioc’h. 2. 


— 762 — 


muoc'h. T. 2. c’hoari-pilpod. pleg-rôd, V. être  substituées 
nebeutoc’h. darbôd. pôd. l’une à l’autre. 
nozeoc’h, Y. 2. deurennod, Y. poull-rôd. Plusieurs mots de 
HOS oC'h, Y. devez-skôd. rabod. cette série ont des 
oc'h. dilogod. priod, pryod (anc.) | synonymes en ov, 
pelloc’h. diod. 1. ranjeod, Y. 2. : 
penn-môc'h. divod, Y. ribôd. beia 
peoc’h. 1. duod. 2. ribod. begil-kôf, V. 
peoc'h1! 1. fagod. rôd. bigof. 
HIG VEN farod. skôd. dof (anc.) 
foc'h. fars-pôd. skôd. drouk-kôf. 
roc'h. gagouillod, V. 3. | skôd. gôf, gôfr. 
roz-môc'h. gaolod. 2. sôd. Kergloff; géog. 
seller-môc'h. garmelod. talbôd. Kergof; géog. 
soc’h, Y. gavlod. talod. Kot 
soroc’h. god (anc.) tambod. of, Y. 
tamm-bloc'h, V. | god, Y. tanvod. Piougoff ; géog. 
teuskoc’h, C. gôd, T. tarzbod. poan-gôf. 
Loc'h, C. God, n.n. teaod, T. 2. prof. 
tonnenn-môc’h. golo-pôd. teôd. 1. red-kôf. 
toull-roc'h. gwitod, V. Tepod, n. p. rit-kôf. V. 
(roc'h, T. baillebod. 3. torrod. Roskoff; géog. 
trouc'her-môc’h. | hinnod. trechod. tarz-kôf. 
uloc'h. hod, V. trinchin-logod. tenn-gôf. 
hugonod. touli-gôf. 
OD inglod, Y. OE 
10d. 1. OFF. Voy. OF 
Cette finale se ppt Cette finale se 
prononce comme | 107. 
ode en francais. kakod (anc.) PRE à E 
Beaucoup de|klod (anc.) C’est une desl. 
mots de cette série kôd, Vi diphtongues bre- jenofl. 
ont des synony- | kof-iôd. tonnes 
mes en of. kompod. h OG 
krog-iôd. or 
Ter kustod. Ra Cette finale se 
ac’hanod. lakepod. RC Y 9 prononce comme 
anrod, Y. loa-bôd. 2. Ve 9. ogue en français. 
a0d. lôd. x PRES Quelques mots 
arnod, T. logod. Re 2. de cette catégorie 
baz-iôd. louod, C. 2. De Ie Eos ont des synony- 
berteod. louzou-pod. diboe y 9 mes en ok. 
besteod. 2. marchikod. HD T E 
biz-ar-iôd, margod. foel 4 9 
blôd. marigod. 05 (anc.) annog (anc.) 
hiad, Y. mariolod. ie do bog (anc.) 
bôd. masikod, C. lo VE je brog. 
bolod. miod. 1. de) V T 2 bros. Y. 
borod, G. nod. SAN ù Fa chaog. 1. 
bouchekod, C. od. ie v H deog. 1. 
boujiod, C. 2. OV Re Léa + diskrog. 
boursikod. pal-rôd. TE T I 
braod (anc.) 1. parpaillod. OF, OFF eôg, adj. 1. 
brifuod. pengod. frog, V. 
brigienn-logod. | penn-skôd. Ces finales se] kog, V.T. 
chikod, G pichod, Y. prononcent de la | Kroz. 
chinôd. T. pilpod. | même manière, | krôg. 





c'houari-bolod. | piz-logod. l n-a ne peuvent | krôg. 


lôg. 
mean-krog. 


og, Y. 

og (anc.) 

paotred-ar-c’hil- 
krog. 

plog (anc.) 

rog. 

rog. 

TOR, 


OGN 


kogn. 
mogn. 


OI 


Cette finale se 
prononce en deux 
syllabes et com- 
me ohi en français. 


— 


alfoi, G. 3. 
arzaoi. 3. 
divaoi. 3. 
divroi. 3. 
do C2 
OIL 
goulloi. 2. 
gouzaoi (anc.) 3. 
haoi. 2. 
baoui. 2. 
helmoi,. 3. 
mordoi. 3. 


OIGN 


Cette finale est 
monosyllabe et se 
prononce comme 
en français. 


moign. 1. 


oign, C. T. 
roign. Î. 


CJ 


Se prononce 
comme en français 
oje. 


a 


— 765 — 


loj. 
moj, V. 































OK 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
og et en ek. 

Cette terminai- 
son appartient à 
tous les dialectes. 
Voy. le mot ok du 
Dictionnaire. 


— 


araok. 2. 

arÔk. 

aveleok. 3. 

baillok, V. 2. 

bank-ilinok, C. 

berlok. 

berrok, G. 

biblok. 

bok, Y. 

bolok. 

bourlik-ha-bour- 
lok. 

braok. 1. 

brok. 

Budok, n. p. 

butun-chaok. 

Buzok, n. p. 

chaok. 1. 

chaok. 1. 

c'hoari-berlik-ha- 
berlok. 

damoezok, C. 3. 

daoueriok (anc.) 

deok. 1. 

diaraok. 2. 

diaraok, 2. 

diok. 1. 

diskrok. 

diwiskou-tok. 

dok. 

draok. 1. 

eôk. 1. 

eôk. 1. 

erôk. 

foennok, G. 2. 

forlok. 

frok. 

freillok. 2. 

fronok. 

furluok (anc.) 

geriaok (anc.) 3. 








gwennok. 
Gwenvrok, n. p. 
ilinok, C. 
inraok, V. 2. 
Judok, n. p. 
kallok. 
kar-mordok. 
kil-gox, V. 
killok, C. 
kiriok, T. 2. 
Kirok, n. p. 
klôk. 

Klok. 

Koedok, n. p. 
Kok. 

kok, Y. T. 
Kok. 

kok. 

konvok. 
kornôk. 
krogenuok, C. 
krôk. 
kuill-gok. 2. 
Landernok; géog. 
lannok. 
lavregok. 
leok. L. 

lok. 

lok (anc.) 


| lostok. 
| Juduok, C. 2, 


Madok, n. p. 


| Maeok, 0. p. 2. 
| maillok, V. C. 
| mandok. 


mec’hiok, C. 2. 
Meldeok, n. p. 2. 
melenok, CG. 
Meriadok, n. p. 3. 
mordok. 
mordok, V. 
morzavellok. 
moullok, G. 
muzellok, G. 
ok. 

ok, V. 

paltok (anc.) 
paltok (anc.) 
panerok (anc.) 
pendôk. 
pendolok. 
penn-eôk. 
pennok, Ù. 
plok. 

pok. 

raok. 1. 
Reneok, n. p. 2. 
Riok, n. p. 


rok. 

rok. 
savelluk. 
| skiriok, G. ?. 
sklôk, Y. 
stleok, V. 1. 
stok. 
stolok. 
storlok T. 
tach-krok. 
Ternok, n. H. 
tevennok, C. 
tizok, C. 
| tôk. 
tollok. 
tolok. 
Tomazok, n. p. 
tredeok. 2. 
trabellok, C. 
trezok. 
trok. 
truillennok, C. 3. 
truillok, G. 2. 


OKL 
trokl. 





OL, OLL 


Ces finales se 
prononcent de la 
même manière, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l’une à l’autre, 
comme on peut le 
voir en examinant 
avec un peu d’at- 
tention les pluriels 
et les mots déri- 
YGS, 


— 


abostol. 
amheol. 2. 
Argol; géog. 
askol. 
astaol. 2. 
bachol. 
bagol. 
bajol. 
bakol. 
bann-heol. 
baolete 
beol. 1. 
breol. 1, 


bridol (anc. 
brikol. 
brouskaol. 
da-genta-oll. 
darn-gol). 
deol {anc.) 1. 
dichôl. 
digoll. 
digoll. 
dirak-ann-holl. 
diroll. 
diroll. 
disheol. 2. 
distaol. 2. 
distaol, G. 2. 
distaol. 2. 
disto), T. 
dôl (anc.) 
dour-koll. 
dre-holl, T. 
dreist-holl. 2. 
e-goll. 
enn-holl. 
enn-holl-d’ann- 
holl, T. 
eôl. 1. 
eoll {anc.) 1. 
errol, C. 
errol, C. 
fanol. 
fillol. 
fol]. 
fourn-deol. 
fringol. 
feal: d. 
friol (anc.) |. 
gaol. 1. 
geol. 1. 
goakol. 2. 
goude-holl. 
grignol. 
groll, V.T. GC. 
groll. 
grosmôl. 
grozol. 
heaol, T. 2. 
heol. 1. 
hiaol, V. 1. 
hiôle AV. de 
hol. 
holl. 
boll. 
horolach-heol. 
hudol (anc.) 
idol. 
jirfoll, C. 
kanfol. 
Kanol. 


— 76% — 


kantol, T. 
kaol. 1. 
ki-gaol. 2. 
Kol, V.T. C. 
kol. 

koll. 

koll. 

kontrol. 
Koroll, Y.C. 
kousket-foll. 
kroll, V. 
krosmôl. 
kuc’h-hiaol, Y. 
kuz-heol. 
Lanbaol ; géog. 
lienenn-daol. 
likol, V. 

maol. 1. 


Mespaol; géog. 1. 


mestaol. 2. 
mestol, Y. T. C. 
mestr-skol. 
mestrez-skol. 
mol), Y. 
morc’holl, Y. 
morzol. 
orzol. 

paol. 1. 

Paol, n. p. Î. 
penn-foll. 
peuz-foll. 


prenv-kaol. 
prev-kaol. 
priol. 1. 
reol. 1. 
restol, T. 
rigol, Y. 
roll. 

roll. 

rotol (anc.) 


Rumengol; géog. 


saezenn-heol. 
santol, Y. 
sau-hiôl, Y. 
Skol. 


stôl. 
stroll, 





| taol. 1. 


apl 1: 
taol-distaol. 
tardol (anc.) 
teôl. 1. 
teôl. 1. 
tignol, V. 
ti-skol. 

IW] ez ERa L 

1 E I é 
toull-kontrol. 
tro-heol. 2. 
tro’nn-heol. 
usmol, "T. 
war-goll. 
war-zistol. 


OLCH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas 
d’analogue pour la 
prononciation en 
français. Voy. c’h 
dans la Notice sur 
la prononciation. 


boleh. 

golc’h, V. 
hemolc'h (anc:) 
hemolc'h. 


OLF, OLFF 
Atolf, n. p. 
golf (anc.) 


golff (anc.} 
Molt, n. p. 


OLFEF. Voy. OLF 
OLL. Voy. OL 
OLP 
skolp. 

OLS 
bols. 

OLT 
rolt, V. 


OLZ 


begel-bolz. 
bolz. 
mean-bolz. 


OM, OMM 


Ces finales se 
prononcent com- 
me en francais 
ome, mais ne peu- 
vent être substi- 
tuées l’une à l’au- 
tre, ainsi qu'on 
peut le voir en 
examinant attenti- 
vement les plu- 
riels et autres 
mots qui en déri- 
vent. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
oum, oumm. 


astomm. 

Betromm, H. p. 

bomm. 

bromm, T. 

chom. 

c’hoari-pikarom. 

ec’homm, Y. 

eomm, T. 2. 

ezomm. 

from. 

from (anc.) 

from. 

gromm. 

jom, T. C. 

klom, V. 

klomm, V. 

komm. 

komm. 

kromm. 

lomm. 

louzaouenn -ar- 
C'homm. 

mac’hom. 

mahom. 

Menehom ; géog. 

milin-gomm. 

momm, T. 

patrom. 

patrom, V. 


t pikarom. 


piz-rom. 
plomm, V. 
plomm, Y. 
reklom, V. 
rom. 
tomm. 


OMM. Voy. OM 
OMP 


Cette finale se 
prononce comme 
ompe en francais. 

A cette catégorie 
appartiennent la 
LYS pers. plur. du 
présent de l'indi- 


catif et du prétérit | 


des verbes comme 
kemeromp, nous 
prenons, et kemer- 
jomp, nous pri- 
mes, etc. 


ac’hanomp. 
omp. 
tromp. 


OMPS 


komps. 
komps. 


OMS 


Cette finale se 
prononce comme 
omse en français. 

Les mots de cette 
série ont des sy- 
nonymes en om. 
Voy. cette finale. 


OMZ 


Cette finale se 
prononce comme 
omze en francais. 

Les mots de cette 
série ont des syno- 
1ymes en oms. 


dem-gomz. 





— 765 — 


drouk-komz. 
drouk-komz. 
gour-g01nz. 
mous-komz. 
Komz. 

komz. 


ON, ONN 


Ces finales non 
nasales se pronon- 
cent comme onne 
en français, mais 
ne peuvent être 
substituées l’une à 
l’autre dans leur 
orthographe, com- 
me on peul le voir 
en examirnant avec 
attention les plu- 
rieis etautres mots 
qui en dérivent. 

Dans cette série 
figurent les plu- 
riels en ton de Van- 
nes, lesquels cor- 
respondent aux 
pluriels en sen du 
Léon, comme ke- 
menerion, des tail- 
leurs, etc. Ces plu- 
riels de Vannes en 
ion sont les plu- 
riels tels qu’ils 
existent dans les 
poésies de Taliésin 
et d’Aneurin, vers 
le vi siècle : mor- 
wenion, des jeunes 
filles ; meibion, des 
enfants mâles; 
dallion, des aveu- 
gles; mezvion, des 
ivrognes, etc. Ces 
pluriels en 1on, de 
même que ceux 
en ten du Léon, ne 
s'appliquent, com- 
me on le voit, 
qu'aux personnes. 

Quelques mots 
de cette catégorie 
ont des synony- 
mes en oun et 
ounn. 


abonn, 








ac’hanon. 

afon (anc.) 
afron. 

alizon, Y. 
Alon, D. p. 
ampoezon, 3. 
ampreon, Y. 2. 
Anton, H. p. 
aon A Z L 
Aon; géog. Î. 
arlikon, C. 
arriagon. 

avon (anc.) 
avron. 

beon. 1. 
bezin-tonn. 
bion, Y. 1. 
bonn, Y. 
boskonn. 
bourjonn. 
bouron, Y. 
bouron. 
brandon, Y. 
brec’hon, Y. 
breton, V.T.C. 
Breton, n. p. 
brizillon. 

bron (anc.) 
brôn. 

bronn, 
brouskon. 
chilpion. 
chugon, Y. 
c’hoari-trikon. 
c'houervezon. 3. 
c'houervizon. 3. 
c’huibon, Y. 2. 
danson. 
dasson. 
dasson. 
debron. 
diagon. 2. 
difron. 
digalon, V. T. C. 
disgwirion. 
distonn. 
divronn. 

don, T. C. 
dourgon. 


drouk-sant-AntoB. 


ec'hon. 
ejonn. 
enn-deon. 
eon. 1. 
erion, V. 2. 
falc'hon, 
fanulgon. 
feon, 1. 


fun. {. 

fonn. 

freon. 1. 
frezillon. 
frigalion, Y. 
fron. 

gadon. 
gagouillon. 
Garmon, n. p. 
garredon, C. 
gedon. 
goubion. 
goulion, Y. 
gourdon, V. 
gregon, T. C. 
griffon, V. 
grizillon. 
grognon. 
gronn, Y.T. G. 
guskonn. 
gwerzillon, Y. 
Gwion, p.n. L. 
gwirion. 
gwispon. 
bamon. 
handon. 
hec’hon. 
hegon. 

hegon, Y. 
berlegon. 
herlikon. 
biliron (anc.) 
hinon (anc.) 
hiron. 
hobregon. 
hogan. 

hon. 

hon. 

ienion, V. 2. 
ion. L 

itrôn. 

ivon, V. 
Kalon, V. T. C. 
kambon. 
kelion, V. 
Kereon. 
killevardon. 
kilvion, V. 
kliket-z00n. 
kochonn, Y. 
kofignon. 
Konk-Leon ; géog. 
kontron. 
kouiltron, Y. 2. 
koumunion. 
koundon. 
kovesion. 
Kraozon, géog. 


97 


krabon, V. 


Kraou, géog. Voy. 


KE kraozon. 

krepon. 

kripon. 

kudon. 

lampon, D. 

Lannuon ; géog. 

laon. 1. 

laton. 

leon. 1. 

Leon; géog. 1. 

leton. 

levezon. 

lôn, Y. 

Jouzaouenn-ar- 
Basion. 

maeron, Y. 2. 


mamm-maeron, V. 


marc’h-hanon. 
mastillon, V. 
mean-bonn. 
melchon, Y. T. 
melon, T. 
merion, V. 2. 
meslasion, V. 
mignon, Y. T.C. 
mistillon, V. 
mition, Y. 
mon. 

mon (anc.) 
morgadon, V. 
morillon, V. 
naon, T, |. 
nebaon. 2. 
Odon, n. p. 
ogillon. 

On Ve C (9 
onn, V. T. C. 
paelon, Y. ?. 
pao-leon. 2. 
paron, Y. 
pasion. 
person, V.T. C. 
pichon. 
planson. 
poenson, C. 2. 


poull-kalon, V.T.C. 


pron. 
randon, V. 
richon. 

Roazon; géog. 2. 
Rosgon; géog. 
saezon. 2. 
safron. 

Salmon, n. p. 
Sao, l. 
schilpion, V. 


ET ee 


seon. |. 
seon, V. L. 
Simon, n. n. 
sitron. 
soavon. 2. 
son. 

son. 
sonjezon. 
sonn, V. 
spouron, T. 
stevon, V. 
stonu. 
strakouillon. 
stron. 
sudiagon. 3. 
takon. 
tan-sant-Anton. 
temptation. 
tenn-stevon, V. 
teon, CG. 1. 
terson, V. 
toazon. 2. 
ton. 

tonn. 

tonn, C. 
tonn (anc ) 
touaillon. 3. 
trechon, Y. 
trenchon, V. 
trikon. 
troad- leon. 
trôn. 


ON 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme dans Îles 
mots français ta- 
lon, jalon. 

Quelques mots 
de cette catégorie 
ont des synony- 
mes en ou avec 
la lettre n nasale. 


adreon, T. G. 2. 
anehon, V. 
baz-kaon. 2. 
bolz-kaon. 2. 
c’hoari-ar-c'hraon 
d’ehon, V. 
dishillon, G. 
dizon. 

don. 

enon, C. 











faraon. ?. 
gourstaon, 2. 
gouzaon, G. 2. 
Gwion, n. p. 
hon, V. 

huon. !. 
infaon. 2. 
kaon. 1. 
Kerhuon; géog. 
klaon. 1. 
kraon. 1. 
Kraozon; géog. 
kreon, 1. 
Lannuon ; géog. 
laouenn-faraon. 
Leon; géog. 
marv-skaon. 
pallenn-kaon. 
preon. 1. 

seon, V, |. 
skaon. 1. 
skrid-kaon. 
staon. 1. 
stlaon. 1. 
traon. 1. 


ONCH 


Cette finale se 
prononce comme 
onche en français. 

Les mots de 
cette série ont des 
synonymes en onj. 


askonch (anc.) 
chonch. 
dizonch. 
gronch,. 
lonch. 

sonch, 


OND 


1 

Cette finale se 
prononce comme 
onde en français. 

Les mots de 
cette série ont drs 
synonymes en ont. 

LU 


dond. 
mond. 








ONDR 


Cette finale se 
prononce comme 
dans le mot fran- 
Gais tondre. 


iondr, V. 1. 
tondr, V. 


ONFL 


Cette finale se 
prononce comme 
en français onfle. 


ron. 
ONJ 


Cette finale so 
prononce comme 
onje en français. 

Les mots de 
cette série ont des 
synonymes en 
onch. 


chonj. 
dizonj. 
dizonj. 
gron). _ 
hep-sonj. 
sun). 


ONJN 


gronjn. 
ONK 


difronk, T. 
distronk. 
Konk ; géog. 
lonk. 
marlonk, C. 
monk. 
stronk. 
stronk. 
taol-lonk. 
trelonk, 


ONKL 
onkl, 
ONN. Voy. ON 
ONS 
Cette finale se 


prononce comme 
once en francais. 


blons. 
brons. 
brons. 
charons. 
fons, C. 
grigons. 
grigons. 
grons. 
grons. 
jarons. 
lous, Y. 
mons. 
strons. 
trons. 


ONT 

Cette finale se 
prononce comme 
onte en français. 

Cette tlerminai- 
son est celle de la 
3° pers. pluriel de 
certains temps des | 
verbes, comme | 
reont, rejont. Elle 
correspond à unt| 
du latin, dans la 
3° pers. du pluriel, 
comme ibunt, ils 
iront ; ruunt, ils se 
précipitent, etc. 





ahent. 
beskont. 
distront, T. 
divergoni, V: 
dont. 
front. 
Henbont ; 
hen-hont. 


géog. 
hont. t 


— 767 — 


houn-hont. 
kont. 
kont. 
mont. 
mont-dont. 
pont. 
skont, Y. 
Spont, T. C. 
tont. 
tregont. 


ONTR 


eontr. 1. 
libontr. 


ONV 
don. 


OP 


Cette finale se 
prononce comme 
ope en français. 

Quelques mots de 
cette série ont des | 
synonymes en ob, 


arc’heskop. 
drouk-sant-[trop. 
eskop. 

eskop. 


ialc'h- -eskop. 
ken-eskop. 
kôp. 

krop. 

skôp. 

skôp. 

strôp. 
strôp. 

top (anc.) 





OPR 


devez-gôpr. 
gôpr. 


OR, ORR 


Ces finalesse pro- 
noncenl comme | 


ore en francais, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l’autre , 
ainsi qu’onle verra 
en examinant les 
mots qui en déri- | 


l’une à 


vent. 


Ab-Gregor, n. H, 


adan-vôr, 
ahior, V. 2. 


Alienor, n. p. 3. 


amdor, B. 
andor. 
ari-lor, V. 
arigell-lor. 
armôr. 
arvôr. 
asfor. 


AZeDOr, n. H. 


azfor. 
bleiz-vôr. 
blouck-vôr. 


bolzou-a-enor. 
| breac'h-vor. 


broenn-vôr. 


c’hoanenn-vôr. 
c'hoari-ar-c'haor. 
| dakor, Y. 
| dam-zigor. 


daskor. 
diaoul-vôr. 
didorr. 
difor. 
digor. 
digor. 
dizenor. 
dizevor. 
dôr. 
doun-vôr. 
dour-vôr. 


| drouk-ar-gôr. 


drouk-vôr. 
ejenn-vôr. 
enor. 
envor. 
eol-vôr. 
eor. |. 
fanouil-vôr. 
felu-môr. 
fillor. 


folligann-vôr. 


for. 

gaor. |. 
gaour-vôr. 
gavr-vôr. 


geor. 
glebor. 
gonvor. 
gôr. 
gôr. 
gôr. 
gôr. 
gôr. 
gôr. 
goudor. 
Gregor, n. p. 
grill-vôr. 
gwazenn-vôr. 
gwazienn-vôr. 
hadan-vôr. 
heor. 1. 
hior, Y 1. 
hor. 
hor. 
107 NV 
kador. 
kantolor. 
kavan-vôr. 
kavell-vôr. 
kaz-vôr. 
kefelek-vôr. 
kefnidenn-vor. 
kemener-vôr. 
keuneud-môr. 
kik-torr. 
kioc’h-vôr. 
kitorr. 
ki-vôr. 
klenved-vér. 
klujar-vôr. 
konfiteor. 
korn-zigor. 
korr. 
koskor (anc.) 
koskor {anc.) 
laer-vôr. 
lagad-gôr. 
lenn-vôr. 
leor. 1. 
lestr-vôr. 
leue-vôr. 
lijor, V. 
lor. 
lôr, V. 
lue-vôr, Y. 
Maglor, n. p. 
marc'h-dôr. 
marc’h-vôr. 
marvor. 
melc'houedenn- 
YOT, 
mitor, Y. 
moor, C. 


môr. 

môr. 

mor (anc.) 
morzol-dôr. 
moualc'h-vôr. 
nadoz-vôr. 
0P. 

ostansor. 
ourlik-môr. 
pabor, C. 
penskor. 
pétor (anc.) 
pirisil-môr. 
pleg- vôr. 
porfor (anc.) 
purgator. 
reaor, V. 2. 
reor. L. 
ruz-reor. 
sator, D. 
sec'hor. 
silienn-vôr. 
skôr. 

skôr. 

sor (anc.) 
striz-vÔr. 
tarc'h-môr, V. 
tars-môÔr. 
tensor. 
toc'hor. 
toenn-vôêr. ?. 
tor, V. 

torr. 
toull-ar-reor. 
treiz-môr. 2. 
treuz-môr. 2. 


ORB 
chorb. 


ORCH 


Cette finale, non 
gutturale, se pro- 
noncecommeorche 
en français. 


diforch. 
forch (anc.) 
morch, Y. 
torch. 


ORCH 
Cette finale gut- 








— 168 — 


turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais pour la pro- 
nonciation. Voyez 
c'h dans la notice 
sur la prononcia- 
tion. Eu quelques 
localités, cette H. 
nale s’emploie au 
lieu de la finale 
oc’h. Voy. la finale 
oc’h. 


biorc’h. 1. 
borc'h, V. T. C. 4. 
dasorc'h. 
dazorc’h, C. 
diforc’h, Y. 
diforc’h, V. 
forc’h. 
forc'h, Y. 
forc'h, V. 
forc’h. 
horc’h, Y. 
iorc'h, V. 1. 
[HIST gO (E, L 


1 lorc'h. 


Lorc'h, Y. 
mari-forc’h. 
morc'h. 
porc’h, Y. 
Lorc'h, Y. 


ORD 


Prononcez com- 
me orde en fran- 
çais. 


bord (anc.) 
jalord. 
Jord, n.p. 
me lord. Y. 
nord. 


ORF, ORFF 


korf. 

morf. 

Pont-Skorf ; géog. 
Poull-Skorf ; géo. 
skorf. 


ORFF. Voy. ORF 








ORdJ 


diforj, Y. 
Jorj, D. p. 
salorj, Y. 


ORK 


Kork (anc.) 


ORM 


Cette finale se 
prononce comme 
orme en français. 


morm. 


ORN 


Cette finale se 
prononce comme 
orne en français. 

Quelques mots 


| de cette série ont 
| des synouyines en 


ourn. 


a-gorn. 
askorn, V. T. C. 
azorn, V. 
beskorn. 
bigorn. 
bigorn. 
blogorn,. 
klougorn. 
born. 
butuan-korn. 
c'hoari-c'horn. 
diaskorn, V.T.C.3 
disadorn. 
diskorn. 
diskorn. 

dorn, V. 

forn. 
gouil-gorn, V. 
gwalorn. 
gwil-korn, Y. 
iforn. 
kalborn, T. 
kelorn (anc.) 
kelorn. 
ken-forn. 
konchou-born. 
korn. 








Korn, 

korn. 

korn. 

korn. 
ligorn. 
mell-askorn. 
migorn. 
ru-vorn. 
sadorn. 
sadorn (anc.) 
seac’h-korn. 
sklisenn-askorn. 
Skorn, Y. 
tri-c'horn. 


ORR. Voy. OR 
ORS 


Cette finale se 
prononce comme 
orce en français. 

Quelques mots de 
cette série ont des 
synonymes en orx. 


bomgors. 
bongors. 

fors. 

fors. 
kelienenn-vors. 
kors. 

liors. 1. 
logodenn-vors. 
mors. 

mots. 

mors. 

plors, V. 
pongors. 
pors. 

skors. T. 

lors. 


ORSK 


morsk. 
vorsk. 


ORT 


Cette finale se 
prono:ce comme 
orte en français. 

Quelques mots de 
cette série ont des 
synonymes en ord. 


chalort. 
deport. 
digonfort. 
jalort. 
konfort. 
malort (anc.) 
nort. 
penskort. 
salort, 
skort, G. | 
skort. V. 
sort. 

sort. 

tort. 

tort. 


ORZ 


Cette finale se 
prononce comme 
orze en français. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synouymes en 
ors. 


bongorz. 
dor-porz. 
forz. 
horz. 
ki-porz. 
liorz. 1. 
morz. 
morz. 
porz. 

” skudell-dorz. 
torz. 


os 


Cette finale se 
prononce comme 
en français osse. 

La lettre z à la 
fin des mots étant 
nouvellement in- 
troduite en breton 
(XY siècle envi- 
ron), plusieurs au- 
teurs préfèrent 
écrire et pronon- 
cer os plutôt que 
oz. Toutefois, cette 
dernière orthogra- 
phe est la plus ré- 
pandue aujour- 


— 769 — 








d'hui. Voir à mon | tan-losk, drez. Ces futurs en 
Nouveau Diction- | volosk. | ot ont des synony- 
naire 1869, ce qui | Fe en NS I 
est dit à ce sujet | quelques localités. 
aux lettres S et Z. D me | Voy. la finale oc'h. 
Quelques mots = | S 
de que catégorie R 5 
ont des synony- arnot, n. D. 
en 02. ieri OST ac’hanot. 
akariot. 3. 
Er Cette finale se | anrot, V. 
aros, V. | prononce comme | aot. 1. 
bagos. | oste en français. | baot. 1. 
blos, Y. | blot, V. 
bolos. ddoét | biot (anc.) 
2e | belôst. ee 
diarros. 3. ES | bran-aot. 2. 
dibrepos, V. | beriad-rost. 3 LEE 
dibropos. Et ARE | chot, V. 
RA dianeôst. ? GONE 
fos (anc.) dibenn-eôst SEE 
hegos. dilôst S diot. 1. 
hegos C. Era 1 douar-geot. 
Rs R A ARE er an à 
horos, Y. RAT frot. 
karros. frôst y % p | gagouillot. 
klos, adj. ARE St L garmelot. 
klos. kik-rost. EE 15 
kos. G 2 giot, V. 1. 
kos. | C gourzaot (anc.) 2. 
S G. lost ES de Ñ 
krabos. pre Wilot, Y. 
kros. alae Herbot, n. p. 
TE pentekost RO 
lespos. Fe S laot, S 
nados. TT jeot. 2: 
pengos. SRE EN iôt. 
pilgos. tôt. jôt, V. C 
piltos. net jalot, V 
polos. tostik-tôst. PE 
TOS (anc 7 toull-al-iôst. TE 
skos. ut 
skos, skoss, C. | kembot 
{annos (anc.) OT | kombaot. 2. 
tarros (auc.) | kombot. 
torgos. Cette finale 5e; Kombot. 
torrogos. prononce comme  kompot. 
otte en français. ; kôt, Y.T. C. 
Plusieurs mots | krot (anc.) 
OSK de cette série ont | laot (anc.) 1. 
des synonymes en | linadenn-skaot, 4. 
hosk, V. aut en Vaanes. A! lor. Y. 
laosk. 1. cette série appar- | louzou-aot. 3. 
losk: A. TL tient la 2e pers.| mac’harit-an-a0t. 
losk. plariel du futur, | mall-c'heot. 
losk, C. comme kavot, ke-| meot. 1. 
molosk. merot, VOUS trou- | micnot, Y. 
osk, verez, YOUS pren-\ molinot, Y. 





morvaot. 2. 
mouiarenn -bot, 
V. 4 


moulinot, V. 
mouliot, V. 2. 
mourinot, V. 
ôt, V. T. GC. 
paot. 1. 
paot, CG. 1. 
paper-kaot. 
pengot. 
pengot. 
pichot, V. 
pis-logot, V. 
pleg-rôt, V. 
DOL, V. 
ranjeot, Y. 2. 
ribaot, 2. 
ribot. 

rot" TES E 
rôt, V. 

ruüjot. 
ruz-jot. 
skaot. 1. 
skôt, V.T. C. 
skôt, V. 

sôt. 

staot. 1. 

stôt, V. 
strebôt, V. 
talbot. 
tambot, V. 
tarbot. 
tarzot. 
tomm-skaot. 2. 
tornaot. 2. 
treaz-aot. 2. 
treuz-c’heot. 2. 
‘treuz-ieol, 3. 
trot. 

ubot. 

vaot, !. 


OTR 


Cette finale se 
prononce comme 
otre en français. 


dizaotr. 2. 
krenn-baotr. 2. 
paotr. |. 
pean-baotr. 2. 
pôtr, V. T. G. 
ras-paotr,. 2. 
saotr. L: 


— 770 — 


saotr. |. 
skil-baotr. 2. 


OÙ 


Cettesérieneren- 
ferme qu’un très- 
petit nombre de 
substantifs usités 
au singulier; elle 
est presque exclu- 
sivement Compo- 
sée de pluriels du 
Léon et de Cor- 
nouaille, en ou et 
en tou, lesquels 
deviennent, pour 
la plupart, en eu 
et ieu dans le dia- 
lecte de Yannes. et 
en o et 10 dans le 
dialecte de Tré- 
guier. — Les subs- 
tantifs pluriels de 
cette catégorie ne 


sont pas usités| 


au singulier, du 
moins pour la plus 
grande partie. 


Ab-Arnou, n.n. 
a-bennadou. 
a-c'’henou, 
a-daoladou. 
a-enou, Y. 
agetaou. 3. 
aiou! 2, 
ak-taou. 3. 
amc'houlou. 
amzeriou, 3. 
anchou. 
andou. 
ankaou (anc.) 3. 
ankou. 
a-nebeudou. 
aotrou. 2. 
aou-aou! 2. 
aourliou, T. 2, 
Ap-Riou, n. p. 
a-rabinadou. 
ardamezou. 
ardou, C. 
argobrou. 
argoulaou (anc.) 3. 
argoulou, 

} arouesiou. 3 








ar re-zeou, B. 
arvestou. 
arwesiou. 3. 
a-strolladou. 
a-stropadou. 
atrejou. 
a-wechou. 
a-zeou. 2. 
balavanou. 
balavennou. 
bara-koukou. 
barbaou. 2. 
barlochou. 
baron, T. C. 
barr-boutou. 
belbiachou. 
beriou. 2. 
biblogeu, Y. 
binde ‘ou. 
biniaou (anc.) 3. 
biniou. 2. 
binviachou. 
bizou. 
blenchou. 
bleoigou. 3. 
Blezou, n. H. 
bliou, Ouess. 1. 
bloukou. 
bodreou. 2. 
bokejou. 
botaou (anc.) 2. 
boubou. 
bouklou. 
bourdou. 
boulou. 
boutou. 
bouzellou. 
brageerezou. 5. 
bragou. 
braoigou. 3. 


| breou. 1. 


breou. 1. 
breujou. 

brevou. 

bridou. 

broudou. 
chiboudou, T. 
chelaou, C. 2. 
chouraou, C. 2. 
c'hoantegesiou. 
c'hoari-ar-c'hartou 
c'hoari-ar-c'hillou. 
c’hoari-boulou. 
c'hoari-damou, 
c’hoari-disou. 
daelaou (anc.) 2. 
daelou. 

daeraou (anc.) 2. 





daerou. 2. 
daezrou. 2. 
dal-a-zaou. 
dalarou. 
dalojou. 
damou. 
d’anu-tnou (anc.) 
danveadou. 3. 
daou. 1. 
daouzek-deisiou. 
dazrou. 

dehou. 

delaou. 2. 
denedeou. 
deou. 1. 

deraou (anc.) 2. 
derou. T. 
diankachou. 
diboubou. 
dic'haou. 2. 
diellou. 2. 
digoradou. 
digoriou. 
digorou. 
dihou. 
dihunou. 
dillajou. 
dilostachou. 
dinaou. 2. 
dinou (anc.) 
diotachou. 
diou. 1. 
diou. 1. 
diou (anc.) 1. 
diouanou. 3. 
dispac'hiou. 
disterajou. 
divezadou. 
divoutou. 
diwanou. 
diwiskou. 
diziaou. 3. 
diziou. 2. 
dizou. 


| dorojou. 


dou (anc.) 
douniou. 
dour-avalou. 
dour-louzou. 
drouk-ioulou. T.C. 
drouk-sant-Kadou. 
drouk-sant-Urlou. 
dudigou. 

ebiou. 2. 
echedou. 

e-gaou. 2. 

ellou. 

e-metou. 


enou. 
ergentaou. 3. 
eskodou, C. 
etre-daou, 3. 
ez-gwiou. 
faltaziou. 
Fantaou, n. p. 2. 
fariennou. 3. 
finvezou. 
flachou. 
flammou, C. 
fritadenn-viou. 
galeou. 2. 
gaou. 1. 
garzou. 

genaou (anc.) 2. 
genou. 
giberou. 
Giliaou, n. p. 3. 
Giliou, n. p. 2. 
ginou. 


glaou. L. 
gloasiou. 2. 
gaou (anc.) 


goaranchou, C. 
Goezrou, n. p. 
Goeznou ; géog. 
goloennou,. 3. 
goriou. 

gorou. 

gorreou, 2. 
gorsiou. 2. 
gorzou. 
Gouezuou, PR. D. 
Goueznou ; géog, 
goulaou (anc.) 2. 
goulou. 


gourc’hemennou. 


gour-dadou,. 
gour-deisiou. 
gour-desiou. 
gousperou. 
greou. l. 
grichou. 
griou. 1. 
grisiou. 
grizillonou. 
grou (anc.) 
gWa2Trou. 
gWwaregon. 
gwenlrou. 
gwezenn-avalou,. 
gwillou. 2. 
gWIou. 
gwiriou. 
harzou. 
heuriou. 2. 
heurlou, 


— 771 — 


heuzou. 
hiniennou. 3. 
hinoù (anc.) 
hiriou, GC. 2. 
hou, V. 

hou, V. 
hualou. 2. 


huenglou (anc.) 
hurlou. 
huvreou. 2. 
hynou (anc.) 
jann-vourdou. 
iaou. 1 ou 2. 
iaou (anc.) 1 ou 2. 
inou. 

inou, Y. 
iouc'houhou. 
ismodou. 
jabadaou. 
Jakou, n. p. 
jarneou. 2. 
jestrou. 
jugellou, G. 
kador-ar-sekrejou. 
kamglou. 
kammigellou. 
kanveiou. 3. 
kanveou. 
karavellou. 
karc’hariou. 
karkaniou. 
Kartoù. 

Katou, n. p. 
kefiou. 2. 
kelaou, 2. 
kelou. 
kenavou, V. 
kentraou (anc.) 2. 
killorou, 
killou. 
kinklerezou. 
koanterjou. 3. 
koarellou. 
kompejou. 
komplijou. 
konchou. 
korfennou. 
korned-liou. 
korporaillou. 4. 
korsou. 
kostou. 
kotuerou. 

Kou, n. p. 
koukou, 
koumananchou. 
koundouniou. 0. 
Kouraillou. 
koz-dillajou, 








koz-parichou. 
koz-skrijou. 
koz-traou. 2. 
krabanou. 
krabosou. 
kraou. 1. 
krou (anc.) 
krou (anc.) 
kuchou. 
kudou. 
landeriou, 3. 
lannou. 
jaou. 1. 
Laou, n. p. 1. 
lasou. 
lentigou. 
lerou. 
lez-koukou. 
lezou, C. 
lezou. 
liardou. 2. 
lichou. 
lichou. 
lijou, T. 
lindagou. 
liou. 1. 
lisiou. 2. 
logodennou. 
lostadou. 
lostennou. 
lostou. 
lou, V. 
lourou, T. 
lousdoniou. 
louzaou {anc.) 2. 
louzaouenn -al- 
laou,. 
louzaouenn -ar- 
gwenaennou. 
louzaouenn < ar- 
mammou. 
louzaouenn-ar- 
mogeriou. 
louzou. 
lunedou. 
madelesiou. 
madigou. 
madou. 
maillurou. 3. 
mamm-iou. 
mammou. 
managou. 
manegou. 
mannou. 
marc’hajou. 
markinou,. 
märkou, 
markoumellou, 








marvaillou. 3. 
masklou. 
matinezou. 
meginov. 
melladou. 
merkou. 
mesiou. 7. 
metou. 
mezcu. 
mibiliachou. 
milidou. 
Minou ; géog. 
mintin-goulou. 
misiou. 7. 
mizou. 
mor-c'houlou. 
morennou, 
morgadou, V. 
morzolik-al-laou, 
morzolik-ann-an- 
kou. 
moullou. 
moulou. 
moulou. 
mourennou. 
mourou. 
munudou. 
naou. 1. 
noellou. 2. 
oajou. 2. 
ofisou. 
ograou. 2. 
oleou. 2. 
orbidou. 
oriou. 2. 
ormidou. 
otrou, T. C. 
pèlafanou. 
palavennou. 
paramanchou. 
parichou. 
parlafanou. 
parlochou. 
parounou. 3. 
pegnonou. 
penn-glaou. 
peuliou. 2. 
picholou. 
picholou. 
pitlou. 
pilochou. 
piou, 1. 
pismigou. 
pistigou, 
plijaduresiou,. 
plijaduriou. 
plou. 
Pont-Treou; géog. 


poou (anc.) 
potaillou. 
pou (arc) 
poull-glaou. 
pourpansou. 
preveudiou. 
prev-goulou. 
privezou. 
rabadiezou. 
rabankou. 
raou, C. |. 
relegou. 
riboulou. 
riou, 1. 
riou (anc.) 1. 
rogasionou. 
roudou, 
rouejou. 2. 
rusteriou. 
ruz-glaou. 2. 
sakreou. 2. 
salmou. 
sekrejou. 
selaou. 2. 
seuliou. 2. 
skalierou. 3. 
skilfou. 
sklosou. 
skorsou. 
skosou. 
skouarnadou. 3. 
skouarnou, 2. 
skrijou. 
skub-deliou. 
soliou. 2. 
sorc'hennou. 
sotoniou. 3. 
sou! 

spesou. 
spillou. 
stlipou. 
stou. 
sturiou. 
stripou. 
strolladou. 
sucbou. 
tad-iou. 
taillou. 2. 
talarou. 
talazrou. 
taliou, C. 2. 
telaou. 2. 
teuliou. 2. 
tnou (anc.) 
toc’hadou. 
tou, V. 
toull-ar-c'hagnou. 
toull-gaou. 2. 


ST THE 


touller-besiou. 4. 
traouachou. 3, 
Treglonou ; géog. 
trekou, V. 
treuzou. 2, 
trik-heuzou. 
troidellon. 3. 
troiou. 2. 
truillou. 2. 
tudigou. 
turubaillou. 4. 
unanou. 

uriou (anc } 2. 
urlou. 

ursou. 

viltansou, 


OU A (diphtongue) 


La terminaison 
aoua des verbes de 
cetle série, prouve 
qu'autrefois on di- 
sait biniaou, lou- 
zaou, elc., au lieu 
de biniou, louzou, 
efc., qui se disent 
aujourd’hui. 


biniaoua. 4. 
bragaoua. 3. 
glaoua. 2. 
gwestlaoua. 3. 
ioua. 2. 
Jaoua, bp. p. 2. 
kouignaoua, 3. 
louzaoua. 3. 
miniaoua, 3, 
piaoua, C. 3. 
pillaoua, 3. 
siliaoua, 4. 
soua. 1. 
spillaoua, 3. 
teskoua (anc.) 2. 
truillaoua, 3, 
viaoua, 3. 


CUB 
stoub. 


OUBL 


a-zoubl. 
Koubl. 


koubl. 
soubl. 


OUCH 


Cette finale, non 
gutturale, se pro- 
nonce comme ou- 
che en français. 


bouch. 
bouch. 
firbouch. 


OUC'H 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
Cais pour la pro- 
nonciation. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
oc’h. Voy. c'h dans 
la Notice sur la 
prononciation. 


g 


a-ziouc’h. 
bara-ann-houc’h. 
bezin-trouc'h. 
blouc'h. 
blouc'h, V.T. 
bouc'h. 
diouc'h. 1. 
houc'h. 
iouc’h. 1, 
konsouc’h. 
kouc’h. 
lost-houc’h. 
louc'h. 
Jouc’h, V. 
louc'h (anc.) 
louzaouenn-ann- 
trouc’b. 
minouc’h, 
mor-houc’h. 
morouc’h. 
morzed-houc'h. 
pouc'h. 
Souc h. 
souc'h. 
stambouc’h, 
trouc’h. 





OUD 


Cette finale se 
prononce comme 
oude en français. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
out. 


——— 


ac’hanoud. 
arroud. 
bezvoud. 
boud. 

broud. 

broud. 
darvoud. 
dic'halloud. 
disivoud (anc.) 
efloud. 

froud (anc.) 
galloud. 
galvoud, V. 
gwezvoud, T. 2. 
gwilioud. 2. 
gwivoud. 
hiboud. 
hili-broud. 
hirvoud. 
holl-c’halloud. 
iboud (anc.) 
imboud, V. 
JOUA, Ver CAE 
kamm-broud. 
korn-boud. 
leoudd (anc.) 1. 
loud, V. 

loudd (anc.) 
min-vroud. 
oud. 

poud, V. 
pouloud. 
roud, C. 
skoui. 


OUE 


Cette finale se 
prononce comme 
oué en français. 

C'est une des 
diphtongues bre- 
tonnes. 


abaoue. 
alc’houe, V.T. C. 2 


anaoue. 3, 
ankoue, Y. 2. 
aotrou-Doue. 
apoue (anc.) 2. 
balafennik-Doue. 
benastoue. 3. 
bivik-Doue. 
bloue. 1. 
boue, T. 1. 
brao-Doue. 
c'houe, V. T. C. 
1 


c'houe, V. 1. 
deiz-ann-aotrou- 
Doue. 
den-Doue. 
diboue, V. 2. 
diner-Doue. 
dizoue. 2. 
Doue. ! et 2. 
doujans-Doue. 
drouk-ar-roue. 
ebad-Doue. 
ec’houe. 2, 
enoue. 2. 
e-toue, T. 2. 
fouel! 1. 
foultr-Doue! 
goe-goue, V. 2. 
goue, V. 1. 
goue, Y. 1. 
gwalenn-ar-roue. 
heiz-Doue. 
hiaoue, V. 2. 
hoc’h-goue, Y. 
houe, V. 1. 
houe, V. 1. 
kerantez-Doue. 
keaz-Doue, 
kelc'houe, Y. 2. 
Kervasdoue ; géo. 
koue, T. 1. 
kroaz-Doue. 
loue, T. 1. 
Jouzaouenu-drouk- 
ar-roue. 
moue. 1. 
nadoue, V.T. 2. 
neoue, Y.T. 2. 
oan-doue. 2. 
ploue, 1. 
roue. 1. 
spoue. 1. 
spoue, T. 1. 
stloue, V. 1. 
touer-doue. 
toui-doue. 
verb-doue, 


De ess 


OUF, OUFF 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ouv. 


distouf. 
kouf, C. 
louf. 

ouf (anc.) 
ouff (anc.) 
ouff, V. 
stouf. 
tenn-stouf. 


QUFF. Voy OUF 


OÙUFL 


rouf. 
roufl, V. 


OUFR 


koufr. 
soufr. 


OÙUG 


Cette finale se 
prononce comme 
ougue en francais. 
Quelques mots de 
cette série ont des 
synonymes en ouk. 


ambroug. 
a-ZOUug. 
boed-ar-c'hroug. 
boug. 

doug. 

doug. 

droug. 
drouk-ar-moug, 
e-droug. 
e-kroug. 

froug. 

gouzoug. 
kador-doug. 
koug, Y. 
koukoug. 
kroug. 

loug {anc.) 





moug. 
moug, 
moug. 
moug.. 
paz moug. 
roug, Y. 


OUGN 


Cette finale se 
prononce comme 
en français ougne. 


mougn. 
rougn. 
SigOUgn. 
tougn. 


OUI 


Cette finale se 
prononce comme 
en francais. C’est 
une diphtongue. 


ankaoui (anc.) 3, 
argobraouïi. 4. 
argoulaoui. 4. 
argouraoui. 4. 
badeoui (anc.) 8. 
biniaoui. 3, 
bloui (anc.) 1. 
botaoui. 3. 
c’houi. 1. 
daeraoui, T. 8. 
daoui. 2, 
darc'haoui, 3. 
darnaoui (anc.) 3. 
delaoui. 3. . 
deliaoui, 3. 
deoui. 2. 
deraoui, T. G. 3. 
dic’haovwi. 3. 
dic’henaowi. 4. 
dilaoui. 3. 
dilouzaoui. C. 4, 
dinaoui, 3. 
divotaoui. 4. 
divoutaoui. 4. 
dizenoui. 3. 
emproui. 2, 


| enaoui. 3. 


enoui. 2. 
gastaoui, 3, 


genaoui. 3. 
goulaoui, 3. 
gouraoui. 3. 
groui, T. 1. 
haoui. 2. 
inoui. 2. 
kanvaoui, C. 3. 
kelz:oui (anc.) 3. 
kentraoui. 3. 
kroui. 1. 
likaoui, 3. 
loui, C. E 
louzaoui. 3. 
louzoui, T. 2. 
moui, V. 1. 
noui, Î. 
pennaoui, 3. 
stoui. 1. 

toui. 1. 


CUILL 


Cette finale 
mouillée, que Le 
Gonidec écrit ou, 
se prononce com- 
me dans les mots 
francais andouille, 
citrouille. 


—— 


bastrouiit, V. C. 2. 
bouill, GC. 1. 
bouill, V. 1. 
bouill, G. 1. 
distrouiil, G. 2. 
douill-douill, 2. 
fanouill. 2. 
gagouill, 2. 
gargouill, V. 2. 
kourouill, Y. 2. 
krouill, V. 1. 
moustrouill, C. 2. 
patouill. 2. 
pitouill. 2. 
pouill, V. 1. 
rangouill. 2. 
souill, V. 1. 
strouill, G. 1. 
touill, G.:1. 
traouill. 2. 
vastrouill. 2. 


OÙUJ 


dizouj. 
98 


OUK 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
oug. 


ambrouk. 

amouk. 

bouk. 

chouk. 

chouk. 

chouchouk. 

c'houitell - ar - 
Chouk, Y. 

diambrouk. 

didrouk. 

drouk. 

drouk. 

drouk-gouzouk. 

e-drouk. 

fouan-ar-gouk, V. 

frouk. 

gouk, V. T. C. 

gouk-gouk. 

gouzouk. 

iaon - frank - he - 
c'houzouk. 

koenv-gouzouk. 

krouk. 

mell-couzouk. 

mouk. 

poau-c’houzouk. 

post-tro-gouzouk. 

sutell-ar-zouzouk. 

torr-gouzouk. 

. treuz-gouzouk. 

tro-gouzouk, 


OUKR 
poukr, V. 


OUL, OULL 


Ces finales se 
prononcent de la 
même manière, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l'une à l’autre, 
ainsi que l'indi- 
quent leurs déri- 
vés. C’est ainsi 


— 774 — 


trou, et que l'on 
dit poullik, petit 
trou. 


bac’houl, Y. 
bazoul. 
biskoul. 
biskoul. 
botez-toull. 
boul. 
boul. 
boul. 
choul. 
dammoul, V. 
diaoul. 2. 
diriboul. 
dour-poull. 
eoull (anc.) 1. 
fistoul. 
grac’h-ann-diaoul. 
houl. 
ioul, T. C. 1. 
jarni-diaoul! 
jourdoul. 
kador-doull. 
kampoul, G. 
kant-toull. 
kivioul. 2. 
kokloa-doull. 
kommoul. 
kouboul. 
kougoul. 
koummoul, 
Lann-ar-poul:; 
géogr. 
leac'h-sioul. 
lec’h-choul, Y. 


| milin-doull, 


mil-zoull. 
moul. 
mourgoul, C. 
mourzoul, C. 
Penn-poull; géog. 
pipoul, Y. 
poull, 

riboul. 

riboul, C. 
riboul-diriboul. 
rioul. 1 

sioul. 1. 

sioul. 1. 

skoul. 

soul. 

soul, Y. 
ti-zoul. 

toull. 


qu'on écrit poull, | toull. 


tricheboul. 
troad-boul. 


OUL, avec la let- 
tre L mouillée de 
Le Gonidec. Voy. 
OUILL. 


OULC'H 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais pour la pro- 
nonciation. 


boulc'h. 
boulc’h. 
boulc’h, Y. 
boulc’h. 
divoulc’h, 


OULD 
soubould, C. 


OULJ 
boull, Y. 


OULL. Voy. OUL 
OULM 


digoulm. 
diskoulm. 
drouk-sant-Koulm. 
koulm. 

koulm. 
Plougoulm; géog. 
skoulm. 
toull-koulm. 


OULS 


Cette finale se 
prononce comme 
ouise en francais. 
Voy. oulz. 


kerkouls. 
Kouls, 
pegouls. 
pep-kouls. 


OULTR 


diskoultr. 
foultr. 
koultr. 
poultr. 
skoultr. 
soultr. 


OULZ 


Cette finale se 
prononce comme 
oulze en français. 

Les mots de 
cette catégorie ont 
des synonymes en 
ouls, lesquels sont 
les plus usités. 
Voy. ouls. 


OUM, OUMM 


Ces deux finales 
se prononcent de 
la même manière, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l’une à l’autre, 
comme on peut le 
voir en examinant 
les dérivés. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
om et omm. 


a-bloum. 
bilienn-bloum. 3. 
Choum, 
kourm. 
kroum. 
kroumm. 
loumm. 
mac’houm. 
mahoum. 
patroum. 
ploum. 
spoum. 
troum. 


OUMM. Voyez 
90H. 


OUN, OUNN 


Ces finales se 
prononcent com- 
me oune en fran- 
çcais, mais ne 
peuvent être subs- 
tituées l’une à l’au- 
tre, comme on le 
verra en exami- 
nant avec un peu 
d'attention les plu- 
riels, les diminu- 
tifs et autres déri- 
YGS. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des équivalents en 
on et onn. 

A cette catégorie 
appartient la 1" 
pers. sing, du pré- 
térit régulier. des 
verbes, comme 
kavjoun, je trou- 
vai, etc., et aussi 
la Iœ pers. sing. 
du présent de l’in- 
dicatif, comme 
ounn, je Suis; ou- 
sounn, je sais, 


— 


aboun. 
ac'hanoun, 
anaoun,. 2. 
aoun. 1. 
a-sounn. 
bara-koun. 
baroun. 
boskounn, 
botoun. 
boujaroun. 
bourjoun. 
bouroun. 
boutoun. 
bretoun. 
brouskoun, C. 
chidouroun, C. 
difounn. 
difounn. 
digaloun, C. 
digaloun. 
digoun, T. 
dispouroun. 
distoun. 
dizaoun. 2. 


SR 


dizoun. 
doun. 

doun. 
dour-goun. 
drouk-kaloun. 
fioun, 1. 
founn. 
gadoun. 
grounn. 
hailloun. 2. 


ialc'h-ar-persoun. 


itroun. 
jakoun. 
kaboun. 
kaloun. 
kartouroun. 
kas-doun. 
kikoun. 
kornandoun. 
koun. 
koun, T. 
koundoun, B. 
koz-kaboun. 
laeroun. 2. 
laoun. 1. 
letoun. 
levezoun. 
limoun. 
lloun (anc.) 
loa-vasoun, 
louzaouenn-ar- 
galoun. 
maeroun, 2. 
mamm-maeroun. 
margaloun, Ù. 
masoun,. 
mignoun. 
mont-doun,. 
mor-doun. 
moumoun, 
moun. 
moun. 
naoun. 1. 
nebaoun. 2. 
nounn, D. 
ougnoun. 
oun. 
oun. 
paeroun. 3. 
paoun. 1. 
pardoun. 
perfoun. 
perfoun. 
persoun. 
petoun, 
petoun. 
pignoun. 
poull-kaloun. 


poull-doun. 
poupik-ar-galoun. 
rann-galoun. 
rayailloun. 3. 
Roazoun ; géog. 
Rosgoun; géog. 
Simoun, H. D. 
sioul-sibouroun. 
soun. 

sounn. 
spouroun. 
stoun. 
strakouilloun. 
tad-paeroun. 
toull-boutoun. 
toun. 

toun. 


OUN, avec la 
lettre À nasaïe de 
Le Gonidec. 


Cette finale na- 
sale n’a pas d’ana- 
logue en français 
pour la pronon- 
ciation ; elle se 
rapproche de la fi- 
nale nasale on. 

Quelques mots 
de cette série ent 
des synonymes en 
on nasal. 


ee 


d’ann-traoun. 
kanaoun, 
kaoun. 

koun. 

Kraonn, 1. 
staoun. 1. 
tnaouu (anc.) 1. 
torr-kraoun. 
traoun. 1. 


OUNFL 
rounfl. 


OUNGL 


oungl, T. 1. 
oungl, G. 1. 


OUNK 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
onk. 


— 


lounk. 
strounk. 
taol-lounk. 
trelounk. 
toull-lounk. 


OUNN. Voyez 
OUN, non nasal. 


OUNS 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme ounce en 
français. 


distrouns. 


OUNK 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme en français 
ounte. 

Les mots de 
cette série ont des 
synonymes en 
ont nasal. 


— 


frount. 
kount. | 
mespount. 
pount. 
rount. 
sount. 
spount. 
taol-kount. 


OUP 


Cette finale se 
prononce comme 
en français oupe. 


aval-stoup. 
loup, C. 
paper stoup. 
skloup, C. 
stoup. 


OUEL 


soupl. 
OUR, OURR 


Ces deux finales 
se prononcent de 
la même manière 
qu’en français. 

Beaucoup de 
substantifs de cet- 
te série ont, en 
Léon, des synony- 
mes en er. Ge sont, 
en gébéral, ceux 
ayant trait aux 
professions. Le 
dialecte de Vannes 
y domine. 


abalamour, Y. 
abuzour, Y. 
alc’hueour, Y. 3. 
aleurour, V. 3. 
aour. {. 
arleour, V. 2. 
arleucur, Y. 3. 
ATOUT, V2, 
atahinour, Y. 
atrapour, Y. 
Baduzour, n. p. 
balamour, Y. 
barour, Y. 
baour, V. 1. 
bara-bourr, V. 
barnour, Y. 
bec’hinowr, Y. 
beriour, Y. 
binour, Y. 
bletaour, V. 2. 
bleud-dour. 
bleud-flour. 
blingour, V. 
botour, Y. 
bourr. 
bran-ann-dour, 
breniaour, V. 
brentour, Y. 
bretour, V. 


— 776 — 


brezelour, Y. 
butumour, V, 
chandelour. 
c'hoariour, Y. 3. 
c'huennour, Y. 
c’huibanour, Y. 
c'huitellour, Y. 
derbarour, Y. 
debrour, Y. 
dejaunour, Y. 
deleour, V. 2. 
deour (anc.) 1. 
devesiad-labour. 
devezour!. 
dianvezour, Y. 
dibalamour. 
dibuzour, V. 
dihuennour, Y. 3. 
dilabour. 
diroc’hour, Y. 
divinour, V. 
dizaour, 2. 
dizour. 
dleour. 1. 
douar-labour. 
dour. 
dour (anc.) 
drammour. 
druicour, Y. 2. 
drujour, Y. 
einetaour, Y. 5. 
embannour, Y. 
enebour. 
e-skourr. 
estour, V. 
farsour, Y. 
feac'hour, Y. 2. 
fec’hour, Y. 
feutour, Y. 
filajour, Y. 
Dour. 
foeivrezik - ann - 
dour. 
frec'haqur, Y. 
galcour, 2. 
gaour. |. 
gastaour, V. 2. 
gedour, Y. 
glandour. 
glazaour. 2. 
glaz-dour. 
goetaour. 2. 
gopr-devezour. 
goudour. 
gour (anc.) 
gour (:1nc.) 
gour (anc.) 
gour. 





gour, Y. 
gourinour, V. 
gouriour, V. 2. 
gretour, T. 
grouizour, V. 
gulvoudour, Y. 
gwastadour, V. 
gwasiour, V. 
gwaz dour, 
gwerc'hour, Y. 
gwerzour, Y. 
gwigour. 


gwiuiegour, V. 3. 


gwiraour, V. 2. 
hadour, Y. 
halennour, V. 
balinaour, Y. 8. 
banterour. 
henaour. 2. 
heour, V. 1. 
lann - vadezour, 
n p. 
iar-zour. 
iarik-zour. 
ieot-flour. 
imboudour, V. 
inkantour, V. 
inkardour. 
iour, V. Î. 
jarneour, Y. 
jiboesour, V. 8. 
kac'hunour, Y. 
Kadour (anc). 
kaezour (anc.) 2. 
kampennour, V. 
kambr-al-labour. 
Kan lennour. Y. 
kan-dour. 
kanacrezik-ann- 
dour. 
kanour (anc.) 
Kaour, n. p. |. 


karretour, n. p. 1. 


kefuidenn-zour. 
keginour. Y. 
kez-oberour. 
kerc'hour, Y. 
kercour. 2. 
kezour. 
ki-dour. 
kigrour, Y. 
klanvour. 
kleznour, Y. 2. 
kludour, Y. 
kobalour, Y. 
koetaour, V. 2. 
kouchiour, V. 2. 
kouez-dour. 


kouretour, V. 
kousiour, Y. 2. 
koveour, Y. 2. 
kovesour. 
krampoec’hour, Y. 
kredour, Y. 
kreunour, Y. 
kroazour, V. 2. 
kufunour. 
labour. 
lac'hour, Y. 
lamm-dour. 
laour, C. 1. 
leac’hour, Y. 2. 
lenn-dour. 
lennour, Y. 
lezennour. V. 
lez-gaour. 2. 
libour, C. 
lidour. 
liou-pour. 2. 
loa-zour. 2. 
lorbour, Y. 
loudour. 
lour, V. 
louzaouenn - ar- 
pabaour. 
luemmour, V. 2. 
mamm-flour. 
manegour, V, 
marc'had our. 
marckaour, V. 
mecherour. 
medour, V. 
meginour, Y. 
melinour, Y. 
melicdennçur, Y. 
mellezour. 
mellour, V. 
merngleour, V. 2. 
merour. 
mestr-mechsrour. 
metour, V. 
miaunour, V. 2. 
milliour. 2. 
millour. 
mitour, V. 
mollour, V. 
mour (anc.) 
pac'hennour, Y. 
neanour, V. 2. 
peic’hour, V. 2. 
neour, V. 1. 
oberour. 
ogedour, Y. 
orbidour, Y. 
orglezour, V. 
our, C. 


our (anc.) 

our (anc.) 
pabaour. 2. 
palamour (anc.) 
paoir -mechercur. 
paour. |. 
paramantour. 
pec'hour, Y. 
penedour. 
penijour (anc.) 
pennad-!abour. 
peour, T. 1. 
perc’hindour, Y. 
pernour, V. 
peur-oberour. 
pez-labour. 
pisketour, V. 
pleusjour, Y. 
Plouneour ; géo. 2. 
plunjour, V. 
pod-dour. 
poleour. 2. 
porteour, V. 2. 
poull-dour. 
pour. 
predegour, Y. 
ral-dour. 
raz-dour. 
reor-gwigour. 
ridour, Y. 
roc’hannour, Y. 
rouarnour. 2. 
rouanvour. 2. 
saill-dour. 2. 
saillour, V. 
san-dour. 
saour. |. 
sec’hour, Y. 
segretour. 
skol-labour. 
skopour, Y. 
skourr. 

skoër. 
skudell-zour. 
skrapour, Y. 
spac’hour, Y. 
spiour, V. 2. 
stennour, Y. 
suhunour, Y. 
tachour, V. 
tamm-labour. 
tavarnour, V. 
tennour, V. 
tensaour, Y. 2. 
teour, V. 1. 
teskannour, Y. 
tivlour, V. 
toeour, V. 2. 





— 7717 — 


toezennour, Y. 3. 
tokour, V. 
torfedour. 
toull-dizour. 
tour. 

touzour, V. 
trec'hour, Y. 
treic'hour, Y. 
tremenour, V. 
troedour, V. 2. 
tronkour, Y. 
iuemmour, V. 2. 


OURC'H 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
palogue en fran- 
çais pour la pro- 
noncialion. Voyez 
C'h dans la Notice 
sur la prononcia- 
tion. 


bizeurc'h. 
bouiourc'E, V. 2. 
bouc'h. 
dibourc’h. 
dibourc'h. 
houc’h-tourc'h. 
iourc’h. 1. 
iourc'h. 1. 

lam bourc'h, Y. 
maout-tourc’h. 
maiourc'h. 
pourc'h {auc.) 
tourc’h. 
tourc’h. 


OUE; D 


. Cette finale se 
prononce comme 
en français ourde. 
Quelques-uas ont 
des synonymes en 
ouri. 


bourd. 
gourd. 
lourd. 


OURJ 


skour). 











OURL 


our]. 


OURM 


Cette finale se 


prononce comme | 


ourme en francais. 


distourm. 

fourm (anc.) 
mez-aln-SiGurm, 
stourm. 

stourm. 


OURN 


Prononcez com- 
me ourne en frau- 
çais. 

Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
oTn. 


alzourp. 
arzourn. 
askourn. 
diaskourn. 3. 
diskourn. 
diskourn. 
dizourn. 
dor-fourn. 
dourn. 

dourn, Y. 
fourn. 
genou-ar-fourn. 
gourn. 

ifourn. 
kelourn. 
ken-fourn. 
kilcourn. 
koujoura. 
kou:n. 

kourp, T. 
levr-dourn. 
mean-fourn. 
meill-ann-doarn. 
migoura. 
mouchal-four:. 
peg-gourn. 
skourn. 
skrid-dourn. 
tamm-skourn. 


tastourn. 
ti-fourn. 
touil-fourn. 


OURR. Voy. OUR 
OURS 


Cette finale se 
prononce comme 
ourse en français. 

Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
ours. 


babours. 
digours, V. 
killours, V. 
kours, V. 
kours (anc ) 
mours, Y. 
ours, C. 
pegours, V. 


OURT 


Pronuoncez cem- 
me ourle eu fran- 
çais. 

Quelques mois 
de celte série ont 
des synouymes en 
ourd. 


gourdt (anc.) 
gourt. 

gourt (anc.) 
kourt. 
louri. 

tourt. 


OURZ 


Prouorcez com- 
me ourze en fran- 
çais. 

Quelques-uns 
ont des synony- 
Ines en ours. 


—— 


babourz. 
fabourz. 
killourz. 


lambourz. 
stribourz. 
tourz. 


OUS 


Prononcez com- 
me ousse en fran- 


çais. 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 


ouz. 
araous. ?, 
babous. 
baous, V. 1. 
baous, V. 1. 
birous, V. 
brous. 
chabous. 
dibikous. 
dichabous. 
dic’hlabous. 
divabous. 
divirous, Y. 
glabous. 
glabous. 
gourgous. 
grignous, Y. 
labous. 
libous, Y. 
lipous, Y. 
lipous. 
lous. 

lous, Y. 
mamm-labous. 
mannous, V. 
mous. 
mous. 
pikous. 
pous. 
rachous, V. 
tamm-lipous.. 
tegnous. 
voulous. 


OUSK 


digousk, 
kousk. 
morgousk. 
tersienn-gousk. 


OUST 


Prononcez com- 





— 778 — 


me en français | darvout. 


ouste. 


broust. 
daoust. 1, 
digoust. 
froust. 
ioust, C. 1. 


OUSTR : 


moustr. 


OUT 


Prononcez com- 
me oute en fran- 


çais. 


Quelques mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
oud 


Cette terminai- 
son est générale- 
ment usitée dans 
la Cornouaille bre- 
tonne pour les jin- 
finitifs, comme La- 
varout, karout. Ces 
infinitifs, dans le 
Léon, ont été trans- 
formés en lavaret, 
karet, etc. Toute- 
fois, il existe, en 
Léon, bon nombre 
d’infinitifs en out. 


= 


affout (anc.) 
amzereout. 3. 
anaout. 2, 
anavezout. 
anavout, C. 
anzaffout (anc.) 
arruout. 3. 
a-ziout. 2. 
bernout. 
bezout, Y. C. 
bout, Y. 


bugel-ar-zaout. 4. 


chibout, V. 
C'hoarvezout. 3. 
c'hoarvout, 2. 
c'houitout, C. 2. 
dalc'hont, C. 
darbout. 
darvezout. 





deilezout, C. 
dereout. 2. 
deurvout (anc.) 
dezevout (anc.) 
diansavout. 4. 
didalvezout. 
digouezout. 3, 
disfisiout. 3. 
dislavarout. C. 
displijout. 
disprizout. 


distremenout, C. 


dizanaout. 3. 
dleout. 1. 
endevout, V. 
enteurvout. 
erruout. 
fallout. 
falvezout. 
faout. 1. 
fellout. 
fisiout. 2. 
gallout. 
gcllout, 
gellout, Y. 
gellout, Y. 
glout. 

glout, C. 
gout, V. T. C. 
gouzout. 
gouzrout (anc.) 
gulvout, V. 
gwenn-gout. 
jaujout, V. 
kafout, 
kaol-saout. 
kaout. 1. 
karout, C. 
kavout. 
kejout. 2. 
kemerout, C. 
kijout. 
kinniout, T. 
klefout. 
kleout, C. 1. 
klevout, C. 
lammout, C. 
larout, C. 
lavarout, C. 
lazout. 
maout. {. 
mennout, C. 
mennout (anc.) 
melzout. 
mor-vaout. 
morzed-vaout. 
noazout. ?. 


out. 

padout. 
paotr-ar-zaout. 
penn-saout. 
plijout. 
poulout. 
poulout. 
pout, V. 
prijout. 
prizout. 
rankout. 
saout. 1. 
sellout, C. 
skout. 

sout. 

tallout. 
talvezout. 
talvout. 
tamallout, C. 
tapout, C. 
teurvezout. 
teurvout, Y.T. C. 
tic’hout, Y. 
tizout. 
tremenout, C. 


OUV 


Cette finale se 
prononce comme 
ouve en français. 

Cette série a des 
synonymes en 
ouf. 


distouv. 
louy. 
skou. 


OUZ 


La plupart des 
mots de cette série 
s’écrivent aussi en 
OUS, 


alouz. 
antronouz, C. 
araouz. 
babouz. 
babouz. 
balibouz. 
ballin-blouz. 
baouz, V. 1. 
baradouz, T. 
botez-louz. 


brouz. 
chabouz. 


c'houiltrouz. 


dibikouz. 
dichabouz. 
didrouz. 
didrouz. 
divabouz. 
divabouz. 
foerouz. 2. 
galouz. 
glabouz. 
gourdrouz. 
gourdrouz. 
grignouz. 


hanter-nouz, C. 


hartouz. 
houz. 
kakouz. 
kaouz, C. 1. 
kouz, C. 
kuitouz. 
labouz. 
lapouz. 
lipouz. 
lipouz. 
louz. 
louz. 


mannouz, V. 
marc’h-rouz. 


marmouz. 
mor-drouz. 
mormouz. 
morouz, Y. 
mouz, V. 
nouz, C. 
nouz (anc.) 
ouz. 
pikouz. 
pikouz. 
pilpouz. 
pitouz, 
plouz. 
ratouz. 
rouz. 
taltouz. 
taouz, T. 1. 
tartouz. 
tartouz. 
tignouz. 


toull-plouz, V. 


touz. 
trouz. 


OV 


— 779 — 


gôv. 
KOY. 
proy. 


OVR 


lovr. 


OZ 


Prononcez com- 
me 056 en fran- 
çais. 

La lettre z étant 
nouvellement in- 
troduite en breton 
(SY siècle), plu- 
sieurs auteurs pré- 
fèrentécrire os que 
oz. Cette dernière 
orthographe est la 
plus répardue au- 
jourd’hui, excepté 
en Vannes. Voir 
les letires s et > à 
mon Nouveau Dic- 
ionnaire francais- 
breton 1869. 


—— 


abadenn-nÔz. 
abardaez-nÔz. 
antronôz, Y. 
antrenôz. 
aoz, 1. 

a0Z, 1. 
a-ratoz, C. 
bagoz. 

baoz, 1. 
baradoz. 
baroz. 
bemnôz. 
bennôz. 

boz. 
bro-za0z. 
broz. 
bugel-nôz. 
deiz-ha-n0z. 
den-kôz. 
divrôz. 

doz, Y. 
eil-antrenôz, Y. 
eil-antronôz. 
eil-trenôz, V. 
eontr-kôz. 


Ces mots ontdes | faôz. 1. 
synonymes en of. | fenôz. 


fest-nôz. 

fôz, V. T. C. 
ged-nôz. 
gliz-nôz. 
gloec’h-nôz, Y. 2. 
gonoz, C. 


gôz. 
gwechall-g06z. 
gwele-klôz. 
hanter-nôz. 
henôz. 

hogoz. 
houper-n6z. 


ieotenn-eunn-nôz. 


Kkarroz. 
ki-nôz. 
klôz. 

klôz. 
koef-nôz. 
kokuloz. 
korf-brôz. 
kôz. 

kraboz. 
kreinôz, Y. 2. 
Kroz. 

kroz, G. 
lard-kôz. 
lespoz. 
malloz. 
mamm-g02. 
mandoz. 
mardoz. 
mennoz. 
mordoz, B. 
nadoz. 
nao0z. 1. 
nôz. 

ôz, auz, V.T.C. 
pardaez-nôz. 
parroz, T. 
penaoz, 2. 


penôz, penauz, 


pilgoz. 
piltoz. 
prev-nôz. 
raoz. 1. 
ratoz. 
roz (anc.) 
saoz. 1. 
serr-nôz. 


sklerderik-nôz, V. 


skouarn - ann - 
ozac’'h-kôz. 

skouarn - ann = 
ozac’hik-kôz. 


sôz, sauz, Y. T. C. 
tad-kôz. 

tan-n0z. 
ti-tan-nôz, V. 
toubaoz, C. 2. 
tour-tan-n0z, Y. 
trenôz, Y. 
tro-nôz. 

tronôz. 
turiadenn-£6z. 


OZN 


lozn (anc.) 
P 
PA 


Cettesérie, à peu 
d’exceptions près, 
ne renferme que 
des verbes. 


asoupa, C. 
bappa. 
diskolpa. 
distlipa. 
flipa (anc.) 


skrimpa, V. 
stampa. 
stlapa. 
stoupa. 
strapa. 
stropa. 
trempa. 
trempa. 


tripa. 
tumpa, C. 
tumpa, T. 


PE 


Cette finale se 
prononce comme 
pé en français. 


pe. 
pe. 
pe, V. C. 


peer: 
PI 


grippi. 
houpi. 
kampi, C. 
paotr-spi. 


PO 


Cette syllabe fi- 
nale est celle de la 
3° pers. singulier 
du futur des ver- 
bes terminés à l’in- 
finitif en pa, pout. 


PU 


Je ne counais 
pas de mot avec 
cette consonnance 
finale. 


R 
RA 


A cette série ap- 
partiennent les 
superlatifs des ad- 
jectifs terminés en 








RD 


ar, er, estr,1r, or et 
ur. 


— 


anchou-doura. 
arvara. 

bara. 

baraa (anc.) 3. 
bardachik-tra. 
barra. 

barra. 

bera. 
bouara. 2. 
boulc’h-bara. 
bourra, C. 
bouzara. 
choura. 
daou-hantera. 
den-ha-dra, 
deura, Y. 
diboultra. 
dibra. 
dic'hoari. 3. 
didra. 
diegra. 2. 
digabestra. 
digaillara: 
diglora. 
dihompra. 
dilastra. 
dilifra, T. 
dilufra. 

dira. 

dira. 
disgoara, 3. 
disewara, 3. 
diskora. 
diskoultra. 
diskourra. 
disiountra. 
dismantra. 
dispara. 
dispeura, 
distera. 
divaillura. 
divarra. 
divera. 
diverra. 
divora, C. 
dizakra. 
dizaotra. 3. 
dizara. 
dizibra. 
dizouara. 3. 
dizoura. 
douara. 2. 
doura. 
dreist-pep-tra. 





eara. 2. 
egara. 
eistra, V. 2. 
endra. 
Enora, n. p. 
era, Y. 
erdra, T. 
evit-netra. 
feltra. 
ferra. 
feuka. 
feura. 
flastra. 
flatra. 
flistra. 
floura. 
foeltra. 2. 
foultra. 
goara. 2. 
gopra. 
gouziera. 
gra. 

gwara (anc.) 
gwara. 
hanteri. 
hcera. 3. 


heistra, Y. 2. 


hera. 
bistra. 
intra. 
kabestra. 
Kaillara. 3. 


kas-da-netra. 


kebra. 
kement-tra. 
Klara, n. p. 
klera. 
klouera. 2. 
koara. 2. 
koll-bara. 
kouevra. 
lampra. 
lastra. 
lidoura. 
limestra. 
linkra. 
lintra. 
Lora, n. p. 
lufra. 
mantra. 
mastara. 


| mera. 
minouera. 3. 


moeltra. 2. 


mont-da-netra. 


moustra. 
muntra. 
netra, 


re 


palastra. 
palouera. 3. 
para. 

para. 
peadra. 3. 
pebra. 
penfestra. 
penvestra. 
petra. 
pilaouera. 4. 
plastra. 
pleustra, C. 
poull-doura. 
poultra. 
pura. 

pura. 

ras NLD 
rozera. 
sabra. 
sakra. 
Saotra. ?. 
Sarra. 

saura (anc.) 
serrä. 

skara. 
skarra. 
Skleara, n. p. 2. 
skora. 
skourra. 
soliera (anc.) 3. 
sora (anc.) 
soufra. 
sparra. 
spura. 
Sukra. 

teara. 2. 
tera. 

tra. 

tra. 
tra-ha-tra. 
tra-man-dra. 


RE 


Prononcez com- 
me ré en français. 


adarre. 

adre. 

Mre: géog. 
amzere. 
amzere. 
Andre, n. p. 
aotre. 2. 
arc'houere. 3, 


Lare: N, 


asgre. 

askre. 

autre, V. T. ©. 
avre, T. 
a-zaiadre. 3. 
a-zoare, 3. 
baoudre. 2. 
bare. 
bep-riare. 
beuneudre. 
beure, V.T. C. 
bodre. 

bore (anc.) 
bougre. 

bre (anc.) 
bre, V. T. €. 
buzore. 
chantre! 
Charre, 
da-bep-mare. 
deere. 2. 

da re. 

dâre. 

dare. 

dare. 

dazre. 

dere. 

dere. 

dere, V. 
diadre. 2. 
diadre. 2. 
diere. 3. 
difre, V. 
digare, Y. T. C. 
disere. 
divare. 
dizoare. 3. 


entre, V. T. C. 
ere, 

estre. 

etre. 

ezre, Y. 
fiippata re. 
gare, V. 
gare (anc.) 
goare, C. 2. 
gore. 
gorre. 
gorre. 
gouere. 2. 
gouere. 3. 
gouhere. 
goure, Y. 
Rre (anc.) 
gward-adre. 





— 781 — 


gware, Ù. 
gweltre. 
gwendre, Y. 
gwere. 
gwidre, 
hcbre. 
Huucre, 2. p. 
be-re. 

here. 

hezre. 

ho-re. 
hon-re. 
bhuere (anc.) 2. 
hunvre, G.T. 
huvre. 
jeodre, C. 2. 
kefre. 
ken-dere. 
kendere. 
kentre. 

kere. 
keuneudre. 
k2vre. 
klaoustre. 2. 
koldre. 
korre, V. 
kountell-kere. 
kre. 

kre. 

Kre. 

kure. 

lakaat adre. 
landre, Y. 
tochore. 
lochore, V. 
lore. 

lure, Y. CG, 
madre. 
ma-re, Y. T. C. 
mare. 

melre, C. 
mont adre. 
moustre. 
atre NT 
père. 


pedare, C. 


penn-adre. 

pere. 

petore, T. 

pe Yare 7 
pevare. 

Plouare: géog 3. 
pore. 

porz-adre. 
pred-beure, V.T. 
rambre. 

ratre, C. 

FE 


re. 

re. 

Rivare, n. p. 
stal-adre. 
tre. 


tre, C. 

trugare, V. T. C. 
va-re. 
war-Cc’horre. 


RI 


abasteri. 
adori. 
alaouri. 3. 
alteri. 
amblari, T. 
ambloari, C. 3. 
amzeri. 
aneri, C. 
ari, V. 
arrchbeuri. 
arvari. 
avel-fri. 
a-zevri. 
brikenneri. 
bugaderi. 
bulari, Y. 
butun-fri. 
cholori. 
c'hoant-dibri. 3. 
C'hoari, 
C'hoari. 2. 
daffari. 
dam-zigeri. 
darbari. 
daskori, C. 
diamzeri. 4. 
dibri. 
dic’hlac'hari. 
difari, V. 
difri. 
digeri. 
dileuri, C. 
dioueri. 3. 
diri. 
disfeuri. 
disgri. 
disleberi. 
dispeuri. 
divailluri. 
dizakri. 
dizalaouri. 


| dizemperi (anc.) 


dizenori. 
dizouri, Y. 


glac’hari. 
glaoueri. 
glaouri, 2. 
gobari. 
gori. 

gori. 
goubari, C. 
goudori. 
goullonderi. 
gouri, V. 
gour-zigeri. 
gri. 
gwilliouri. 
gwiri. 
hanter-zigeri. 
heori. 2. 
Herri, p. H: 
hostaleri. 
huperi. 
jaodri, 2. 
jolori. 
kakouzeri. 
Katar. 
kereouri. 3. 
kerreri. V. 
kigeri. 
killeri. 
killori. 
Kirri. 
kivijeri. 
koanteri. 3. 
Kouldri. 
kounnari. 
kri. 

kri, V.T. C. 
latari. 

Leri, n. p. 
leuri. 

listri. 
lousteri, V. 
mailluri. 3. 
Mari, D. p. 
mereuri. 
meri. 
mirri. 
mistri. 
niveri. 
perderi, Y. 
peuri. 


99 


pistri (anc.) 
Ploudiri; géog. 
poderi. 
poull-pri. 
prederi. 
prenestri, Y. 
pri. 

puri, C. 
safari, V. 
sagri. 

sakri. 
savouri, V. 
segreteri. 
sekreteri. 
senturi. 
terri. 
torch-listri. 
touli-fri. 

tri. 
trompler-c’hoari. 
zellouri, Y. 


RO 


A cette catégorie 
appartient la 3° 
pers.sing. dufutur 
des verbes termi- 
nés à l’iofinitif par 
ra, rat,ret,ri,rout. 


askol-garo. 
aval-der6. 
avel-drô. 
a-ziaveaz-bré. 
bar. 

beloro, Y. 
bern-trô. 


berù. 
bioc’h-der6, Y. 
bleiz-garô. 
blonek-zerô. 
bouillenn-dr6. 
brezel-brô. 
br. 

bro. 

C'houero. 2. 
c'houil-derô. 3. 
dans-trô. 
daro, T. 

darô, T. 

der. 

disro. 

distrô. 

distrô. 

distrô. 

distrô. 


— 782 — 


divro (anc.) 
dont-enn-dré. 
dour-deré. 
edrô. 

edro, C. 
enn-dré. 
enn-dré. 
erù, 

etrô, e-trô. 
ez-mar. 
fard. 

feré. 

fro, Y. 


Gambro; géog. 


gard. 
goero. 2. 
goro. 

gro (anc.) 
gwall-drô. 
hep-distrô. 
bik-ar-mar. 
hildro. 
hogro, T. 
iez-hor-bro. 
kan-marû 
kaol-gar. 
karo. 
kenvrô. 
kiik-tarô. 4. 
kildro. 
korf-maré. 
Korn. Kard. 
korn-trô. 
kuro (anc.) 
leaz-tré. 
lero, lezro, T. 
mamm-vrô. 
maout-tarô. 
mar. 
nep-trô. 
peb-eil-trô. 
pep-tré. | 
peuz-varo 
ploboro, T. 
poull-tré. 
radenn-zero. 
ro. 
tarar-tré. 
taré. 
teod-karô. 
tomm-beré. 
treaz-mar0. 
trô. 

tré. 

tré. 

(rO. 

tré. 

tro. 





} 


trô. 

tro-et-trô. 
tro-war-drô. 
war-drô. 
war-eunn-drô. 


RU 


Plusieurs mots 
de cette série ont 
des synonymes en 
aro, ero et erv. 


anderu, Y. 
aval-deru, Y. 
baru, V. 
beru, Y. 
dru, V. 
garu, V. 
gour-rù, Y. 
kroaz-rû. 
luru, V. 
maru. 
moru. 


TU. 
(91 Ta) L S 
tankerru! 


B 


Cette lettre étant 
toujours dure, se- 
lon l'orthographe 
de Le Gonidec, 
doit être pronon- 
cée comme deux s 
et jamais comme 
S. même quand 
elle se trouve en- 
tre deux voyelles. 


SA 


A cette série ap- 
partiennent les su- 
perlatifs des adjec- 
tifs en az, 1%, oz, 
uS: ils ont leurs 
superlatifs en sa 
et non en za. Le 
motif en est expli- 
qué aux lettres S 
et Z de mon Nouv. 
Dictionnaire 1869. 

Cette finale se 





prononce toujours 
sa et jamais za. 


hasa. 

basa. 
blonsa. 
bosa. 
bresa. 
bronsa. 
chalsa. 
c'houesa, 2. 
didronsa, 
diglosa. 
digosa. 
distronsa. 
distronsa. 
divasa. 
divrasa. 
divronsa. 
dizorsa, C. 
Enez-Eusa; géog. 
esa. 

farsa. 
fourgasa. 
frigasa. 
glabousa. 
godisa. 
gWasa. 
krabisa. 
krisa. 
krouglasa. 
krusmusa. 
lansa. 
lasa. 

liesa. 2. 
lisa, 

mesa (anc.) 
mesa, G.T. 
morsa. 
mouesa. 2. 
musa. 
nesa. 
panesa. 
peurliesa. 3. 
pigosa. 
punsa. 
rinsa. 

sa! 

sklasa. 
sklisa. 
sorsa, C. 
spisa. 
stronsa. 
talfasa. 
taol-esa. 
tasa. 
tempsa. 


tensa. 
tortisa. 
tresa, V. 
tronsa. 
tronsa. 


SE 


Cette finale Sc 
prononce toujours 
comme cé en fran- 
çais. 
a-les-se. 
alesse. 
e-han-se, V. 
e-keit-se. 
evel-se. 
gwi-luse. 
kement-se, 
kent-se. 
kerse. 
marse, V. 
inorse. 


se. 
se, V. T. G. 


SI 


La lettre s étant 
dure, il faut pro- 
poncer cette finale 
comme 61 en fran- 
çais. 


ezansi. 
fourgasi. 
gwarisi. 
hegasi. 
kousi, V. 
laeronsi. 3. 
lazronsi (anc.) 
marchosi. 
mechosi. 
missi, V. 
rempsi. 
remsi. 
reversi. 

ci, V: 
tarabasi. 
tempsi. 





— 783 — 


SO 


La lettre s étant 
dure, il faut pro- 
noncer cette finale 
comme s’il y avait 
deux Z. 


— 


guerso, Y. 
sô, Y. 
T 
TA 


À cette catégorie 
appartiennent Îles 
superlatifs des ad- 
jectifs terminés en 
ard, art, od et ot. 
Ils font leurs su- 
perlatifs en fa et 
non en da. La rai- 
son en a été don- 
née en plusieurs 
endroits de mon 
Nouveau Diction- 
naîire 1869. 


abreta. 
ac'hanta, 
ac’han-ta ! 
Agata, D. D. 
ai-ta! 
arc'hanta. 
baota. 2. 
basta, V. 
bazata. 
Berta, n. p. 
beta, V. 
bigorneta. 
bleota. 2. 
boeta. 2. 
boueta. 2. 
bounta. 
bouta. 
breta. 
briata. 2. 
briz-faouta. 8. 
brousta. 
brucheta. 
bunta. 
chigota. 
chinta. 
chipota. 





chita. 
choukata. 
c’houileta. 3. 
c’houita, G. 2. 
da-genta. 
da-genta-holl. 
da-nebeuta. 
d'ann-abreta. 
danta eu 
danta, T. 
delta. 
dem-faouta. 
denta. 
deveziata. 
diachanta. 4. 
diarc’hanta. 4. 
diberc’henta. 
diblanta. 
dichafranta. 
dic’heota. 3. 
difata. 
difraosta. 3. 
difreta, C. 
difreta. 
difusta. 
digaota. 3. 
digauta. 
dilogota. 
dilosta. 
diskanta. 
diskianta. 3. 
dismanta. 
disounta. 
displanta. 
divaota, 3. 
dizanta. 
dorlota. 
dournata. 
ebata. 


| engehenta. 


enia,. 

eôs!a. 2. 
eskaota, C. 3. 
eta. 

evneta. 
ezneta. 


falaoueta, G. 4. 


faouta. 2. 
farlota. 
fata. 
festa. 


flauta (flahuta). 
fleuta (flehuta). 


flippata. 
foeta. 2. 
foueta. 2. 
friata. 2. 
frita. 


frota. 
furtagu. 
fusta. 
gaoliata. 3. 
geota. 2. 
gourzaota (anc.) 3. 
gozeta. 
gwasta. 
gweleata. 
gwenta, T. 
gwinta. 
hasta. 
heoliata. 3. 
heta, V. 
holla ’tal 
hubota, G. 
ieota. 3. 
iota. 2. 
kanta. 
kaota. 2. 
karvanata. 
kefesta. 
keinata. 
kenta. 
kenti-kenta. 
kesta. 
Keuneuta. 
kinta. 
koailleta. 4. 
kofata. 
korfata. 
koumananta. 
kousta. 
krabanata. 
kraosta. 2. 
krogata. 
labouseta. 
lazeta (anc.) 
liketa. 7 
linenn-sounta. 
loc’heta. 


| logeta. 


logoia. 
luseta. 
maouta. 2. 
marc'hata. 
melfeta. 
meuata (anc.) 
merc’heta. 
merluseta. 
mignouneta. 
morueta. 3. 
nebeuta. 
paoata. 3. 
paota. 2. 
paota, C. 2. 
penn-kenta. 
pensaouta. 3. 


perc’henta. 
pesketa. 
plac’heta. 
planta, 
rabota. 
ragata. 
rebeta. 
rosta. 
sgota. 
sigota. 
skaota. 2, 
Skauta, Y. T. C.2. 
skelta, T. 
Skôta, V.T., €. 
sounta. 
Sponta, C. 
spounta. 
ta. 
talaregeta. 
tata, 

telta. 
teskata, Y. 
testa (anc.) 
teta, V. 
tinta, C. 
tinta. 
toc’hata, 
tosta. 
tourta. 
tuta (anc.) 
vaota, 2, 
Zita, n. p. 


TE 


Prononcez com- 
me té en français. 


— 


benedisite. 

ete. 
brete (anc.) 
fete. 
hente, V. 
Karante, Y.T. 0. 
koste, Y. T..0. 
kreiste, V, T, C. 2 
lart-te, Y. 
pante. 
paorente, T. 0. 
te 


té, adj. y. 
TI 

abatit. 

aketi, 


— 784 — 


arc'heskoptt, 

arvesli. 

arweziiti. 

barr-1{f. 

C’hoari-boulou- 
piti 


C’hoari-patati. 
damañti, C. 
dizcnt. 
EUS 
eskoptf. 

e-t1. 

farloti. 

gisti. 
inkanti. 
kalafati. 
Kast, Y.T. C. 
koz-tf. 
leanez-ann-ti. 
manac’h-f1. 
manati. 
meoue:ti, T. 3. 
merventi. 
merzerinti. 
mezventi. 
neventi. 
nevezinti. 
Dezventi. 
paramanti. 
patati. 
Penn-saouti, 
penn-if, 

piti. 
plac’h-ann-tt. 
reketi. 
Sakramanti. 
sench-ti. 
senti. 

tempti. 
testamanti. 

ti 








treanti, 2. 


TO 


as'Ô. 


etô, atau, V,T.C. 


alan-to, 
boto, T. 
disto. 
evelato. 
8orto, T.C. Y. 
ingorto, Y. 
Kato, n. D. 
mean-to. 
to. 
toc'hato, C. 


TU 


astu, V. T. C. 
baz-dotu. 
chetu. 
C’hoari-dotu. 


diastu, Y.T. C. 3. 


dioc’h-tû. 2. 
distü, C. 
doc’htû, Y. 
dotu. 
douzià, C. 
parthu (anc.) 
stü, C. 

stü. 

tü. 
tü-evit-tü. 
tù-pe-dû. 


U 


Cette lettre se 
de la 
même manière 


prononce 


qu'en français. 


TE 
au (ahu), Y. 


UA 


brondua. 9. 
diblua, 2. 
dizua. 2. 
dua, 1. 
harlua. 2. 
indua, C, 2, 
ludua, 2. 
plua. 1. 
skaot-dua. 
sua, Y. 1. 
tua. 1. 


UB 


achub (ane) 


U 


UCH 


Cette finale nou 
S&utturale se pro- 
nonce comme en 


français uche, 


— 


dibuch, C. 
huch. Y. 
kuch. 

luch, Y. 
pucb, C. 
such, C. 
truch (anc.) 










UC" 


Cette finale gut- 
turale n'a pas d'a- 
nalogue en frar- 
Çais pour la pro- 
uO0n£iation. Voyez 
c'h dans la Noiice 
sur la prononcia- 
tion. 


— 


buc'h, T. 
diluc'h, Y. 
distuc’h, 
fuc'h. 
küc’h, Y. 
luc’h (anc.) 
stûc'h. 
uc’h, C. 


UD 


Pronontez com- 
me ude en fran- 
çais. 

Quelques mois 
de cette série oat 
des synonymes en 
ut. 


— 


aneval-mÜd. 
argud. 
astud. 
avel-jiud, 
berc'hud, Y. 
broad-tud. 
brûd. 

budd (anc.) 
burc’hud, Y. 
burzud. 
chagud. 
dorgud. 

el str-palud, 
glûd. 


glüd, Kind. 
gwall-vrud. 
bud. 


hud (anc.) 
iüd. 

Kama had, Y. 
klüd. 

klud, Y. 
klud (anc.) 
lugud. 
lugud. 

müd. 

müd. 
munud,. 
palud. 
pobl-tud. 
rüd. 

simud, 
trubard-iud. 
tüd. 


UE 


Prononcez com- 
me ué en français. 


alc'hne, Y. 2. 
bue, V.T.C. E 
didrue, V.T. C. 2. 
dor-alc’hue, Y. 
kefleue. 2. 
Jec’hue, Y. 2. 
leue. 1. 

Jue Avenir 

hré, V. !, veau. 
neue, V. 1. 
True, (ie DE Où 1. 


UF, UFF 


koat-tuff. 
kuff (anc.) 
stuf, V. 
tüf. 

tuff. 


UFF. Voy. UF 
UFR 
lufr. 
UG 
Prononcez com- 


me en français 
ugue. 


— 785 — 


brüg. 

büg. 

bug (anc. 
buzug. 
c'huil-krug, Y. 
dug. 

gug (anc.) 
krüg. 

lüg, C. 

lug (anc.) 

pug. 

sûg. 
trouc’her-buzug. 


UGN 


Prononcez com- 
me ugne en fran- 
Cais. 


daspugn, V. 
daspugn, V. 


UI 


C'est une des 
diphtorgues bre- 
tonnes, excepté 
après 6. 


anneui. 3. 
argui. 2. 
astui. 2. 
Chu ET CNE 
diastui. 3. 
disteui. 3. 
fui Ge 1: 
harlui, G. 2. 
indui. 2. 
kieui, 2. 
koc’hui. 2. 
Aus 1e 

mui. 1. 
neui. 2. 
repui. 2. 
seul-vui. 
steui. 2. 
Tangui, n. p. 
tui, ! 

(IS G 


UILL 


Cette finale se 
prononce comme 


dans les mots fran- 
çais andouille, pa- 
trouille, en Ss’abs- 
tenant de faire 
sentir la lettre o 
de ces derniers. 
Elle répond à ul 
mouillé de Le Go- 
nidec. 


anduill. 
a-skuill. 
disparbuill. 3. 
druill. 1, 
duill. 1. 
fuill. 1. 

fuill. 1. 

fuill, GC. 1. 
krubuill. 2. 
kuill. 1. 
kutuill. 2. 
morzuill. 2. 
puill. 1. 
suill. 1. 
trubuill, T. 2. 
tuill, 1. 
uzuill. 2. 


UJ 


Prononcez com- 
me uje en fran- 
çais. 


distruj. 
su). 


UK 


bruk. 

bük. 

grük. 
karvik-bruk. 
klokuk (anc.) 
krük. 

muk (anc.) 
puk (anc.) 
Telgruk; géog. 
truk, C. 


UKR 


mukr. 
Sukr. 


UL 


Prononcez com- 
me ule en français. 


bugul, Y. 
burtul (anc.) 
diguzul. 
disturul, Y. 
disül. 
divakul, B. 
e-kuzul, 
ehul, V. 
kazul. 
kugull (anc.) 
kuzul. 

mul. 
mulgul. 
muzul. 

niful (anc.) 
piul (anc.) 1. 
Servul, n. H. 
seul (sehul), Y. 
sûl, disül. 
sül, Y. 

sul (anc.) 
Sul, n. p. 
turul, Y. 


UL, avec L mouil- 
lée de Le Gonidec. 
Voy. UILL. 


ULDR 


muldr, V. 


UM, UMM 


Ces finales 56 
prononcent de la 
même manière 
qu’en françias, 
mais ne peuvent 
être substituées 
l’une à l’autre dans 
l'orthographe. 


alum. 
apotum. 
balum. 


_butum. 


dastum, 
dastum. 
destum, 


digustum. 
dum, C. 
kustum. 
pahum, Y. 
rumm. 
stum., 
stnmm, T. 
trum, D. 
tutum. 
tutum, C. 
tuzum, 
um, Ÿ. 


UMM. Yor. UM 
UN 


Cette finale non 
nisale se prononce 
comme une en 
français. Voy. plus 
loin un nasale. 


anhun, Y. 
bruzun. 
bulzun. 
bun. 
burjun, V. 
butun. 
dejun, V. 
deun, V. 
dihun. 
dihun. 
dilun. 
divudurun. 
diziun, T. 2. 
diziun, T. 2. 
ehun, T. 
eun (ehun), V. 
falc'hun. 
fun, V. 

gun (anc.) 
gurzun, V. 
hun, Y. 

hün (anc.) 
inkruzun. 
jün. 1. 

jün. Î. 
kac'hun, Y. 
kafun. 
klün, Y. 
korn-butun. 
kuc’hun, Y. 
kudurun. 
kufun. 

kun (anc.) 


— 786 — 


kurun. 
linn. 
lun. 
mudurun. 
munzun. 
negun. 
nikun. 
prün. 
pussun, V. 
rün. 
sasun, C. 
Sasun. 
sizun, 
Sizun ; géogr. 
suhun, Y. 
sün. 
sun, T.C. 
| sûn, Y. 
teun (tehun) (anc.) 
tün. 
{un {anc.) 
| zun, T. 





UN nasale. 


Cette finale na- 
sale se prononce 
comme dans les 
mots français au- 
cun, chacun. 


bleun. 1. 
Kn. 





mamm-gün. 
paun. 1. 
plun, L. 
Salaun, n. p. 
tad-kun. 
(leun (anc.) 1. 


UNF 
Prononcez com- 
me unfe en fran- 


ais. Cette finale 
est nasale. 


—— 


kunf (anc.) 
kunff (anc.) 


UNS 





Cette finale est 








nonce comme en 
français unse. 


buns. 
DDS, 


UNT 
Cette finale na- 
sale se prononce 


comme unte en 
français. 


punt (anc.) 


UNTR 
muntr. 
UNV 
Prononcez com- 
me unve en fran- 


çais. Cette finale 
est nasale. 


bleunv. 1. 
kunvy. 


UP 


achup. 
chup, Y. 
güp. 

gupp (anc.) 


UPR 
lupr. 


UR 


Arzur, n. D. 
displijadur. 
divaillur. 
ez-fur. 

für. 
gourdadur. 
gur (anc.) 
hudur. 


nasale et se pro- | kaladur. 


keladur. 
kredur, C. 
kropadur. 
krouadur. 3. 
kur (anc.) 
ligiannadur. 4. 
lur. 
magadur. 
maillur. 
mec'hur, Y. 
mezur, C. 
mezur, GC. 
morzadur. 
neizur. 2. 
paillur. 
peur (pehur), Y. 
plijadur. 
revadur. 
sabatur. 
sagradur. 
sigur. 
skritur. 
stûr. 
taladur. 
tonkadur. 
troazur. 2. 
tur (anc.) 

ur (anc.) 


URCH 


Cette finale non 
gutturale se pro- 
nonce comme ur- 
che en francais. 


furch. 
seurch. 
sturch. 
turch, V. 


URCH 


Cette finale gut- 
turale n’a pas d’a- 
nalogue en fran- 
çais. Voy. C'h dans 
fa Notice sur la 
prononciation. 


urc'h, V. 
URZ 


urz. 


US 


Prononcez cette 
finale comme usse 
en français. 

Les mots de 
cette catégorieont, 
pour la plupart, 
des synonymes en 
uS. par la raison 
que le S final étant 
nouvellement in- 
troduit en breton, 
plusieurs auteurs 
préfèrent us à uz. 
Toutefois, cette 
dernière terminai- 
son est la plus 
répandue aujour- 
d'hui. 

Voyez ce qui est 
dit à ce sujet aux 
lettres 9 et Z de 
mon Nouveau Dic- 
tionnaire 1869. 


r 


a-Ùs. 

bozac’hus (anC.) 
drus (ancC.) 
hirhoazlus (anc.) 
janus (anc.) 
Kablus. 

kerlus. 
kotatibus, C. 
KUS, 

kus (605) (anc.) 
lùs. 

merlus. 

padus. 
peneugus. 
penn-merlus. 
rebus, G. 

ribus, D. 
skouarn-malc'hus. 
sius, V. 2. 

splüs. 


USK 


brusk. 
brusk. 
diblusk. 
digeflusk. 
diusk, Y. 1. 
gusk, V. 
keflusk. 
korlusk. 





D ue 


lambrusk. 
lusk. 
plusk. 
rusk. 


USKL 


rusk), 


UST 


Prononcez COM- 
me uste en fran- 
cais. 


— 


deust (dehust), V. 
fust. 

hust, C. 

kurust. 

must, V. 

rust. 

rust. 


USTR 


lugus!r. 
lugustr, V. 


UT 


Quelques mots 


| de cette série ont 


des synonymes en 
ud, par la raison 
que le t final est 
moins usilé qu’au- 
trefois. 

Prononcez COM- 
me ute en français, 
alors même que 
cette syllabe finale 
est précédée d'une 
voyelle. Ainsi fleut 


(flé-ut.) 


— 


astut. 

berzut. 

hent (behut), Y 
burc’hut, V. 
dargut, C. 
debut, V. 
fao-püt. 

flaut (flahut). 
neut (flehut), V. 
flut. 


Jagut, n. 0. 
Laber-Iidut ; gé0g. 
Lanildut: gé08. 
lugut. 

meut (mehut), V. 


UL, 

Poull-Dabut ; gé0g. 
püt. 

YUL, 

seut (sehut), V. 
tabut. 

tüt, V. 


UVR 


pentuvr (anc.) 


UZ 


Prononcez COM- 
me en français use, 
alors mème que 
cette syllabe finale 
est précédée d'une 
voyelle. Ainsi, 
anné-uz. 

La plupart des 
mots de cette série 
ont des synonymes 


en us, attendu que 


le z final a été nou- 
vellement intro- 
duit (XY siècle). 
Beaucoup d'au- 
teurs ont CODSETVÉ 
l’ancienne finale 
us, bien qu’elle ne 
soit pas la plus 
usitée aujour- 
d'hu), 


— 


aketuz. 

anjeluz. 

ankeniuz. 

anneuz. 2. 
anoueduz, V. G. 3. 
arabaduz, D. 
argarzuz. 

argiluz. 

arguz. 

arnanuz, Y. 
arneuz. 2. 
astuuz, V. T. C. 3. 
astuz. 

astuzuz. 

a-Üz,. 








baroduz, T. 
berc'huduz, Y. 
b'aouac’huz, 
blokuz. 
boc’h-ruz. 
bosennuz. 
bourlazuz. 
brokuz. 
brouduz. 
bulbuenn-ruz. 
burzuduz. 
chaluz. 
channeuz, Y. 2. 
chifuz. 
chilpuz. 
dalc'huz. 
damantuz 
daonuz. 2. 
daskrignuz. 
debronuz (anc.) 
deliaouuz. 4. 
dem-ruz. 
diastuz. 3. 
dic'hallouduz. 
dieguz. 2. 
difiuz, V. 
diloskuz. 
disfiziuz. 3. 
diskreduz. 
disprizuz. 
distrujuz. 
divuz. 

divuz. 

dluz. 

doaniuz. 2. 
doujuz. 
dre-guz. 

drüz. 

drüz. 

dudiuz. 
eachuz, V. 2. 
ec’huz, Y 
e-kuz. 

eduz. 
efreizuz. 3. 
e-kÜüz. 
enkrezuz. 


enoeuz (enoehuz), 
3 


enoruz. 
eonennuz. 3. 
estlamuz. 
euruz (ehuruz). 
euzuz. 

evuruz, T. 


V3. 


faeuz (faheuz). 2. 


faltazius. 
faotuz. ?, 


farsuz. 
figuz. 
flemmuz. 
fleriuz. 2. 
founnuz. 
founnuz. 
founnuz. 
fourraduz, G. 
frealzuz. 2. 
frec’huz, Y. 
froudennuz. 
frouezuz. 2. 
fulennuz, V. C. 
gallouduz. 
galuz. 
ganuz. 
glac’haruz. 
glavuz. 
glaz-ruz. 
goapauz 
huz). 
gourdrouzuz. 
gouriennuz, V. 3. 
gourvennuz, 
grigonsuz. 
grisiennuz. 3. 
grouiennuz, Y. 3. 
gwagrennuz. 
gwarisiuz. 
gwelevuz, G. 
gwelvanuz. 
gwerblennuz. 
gwidiluz. 
hegasuz. 
heguz. 
hetuz, V. 
heuzuz. 
hikuz, Y. 
hilliguz. 
hirizuz, V. 
hirr-baduz. 
hirr-hoazluz. 
hirvouduz. 
holl-c’hallouduz. 
horelluz. 
iec’heduz. 3. 
ijinuz. 
inouuz. 3. 
jaluz. 
januz. 
joauz (joahuz). 2. 
kabluz (anc.) 
kanvaouuz. 3. 
karantezuz. 
kasauz (kasahuz). 
kazarc’huz. 
kazerc'huz. 
keinvanuz. 3. 


(goapa- 


— 788 — 


keneduz. 
kerluz. 
keuruz. 
kiguz. 
kintuz. 
klanvuz. 
kouskeduz, V. 
koustuz. 
kraostuz. 2. 
kreduz. 
krignuz. 
kuladuz. 
küz. 
lagennuz. 
lastezuz. 
lataruz. 
ligernuz, V. 
ligiannuz, 
lijoruz, Y. 
lingernuz, Y. 
livuz. 
lorc'huz, Y. 
lufruz. 
lugernuz. 
lureuz (lurehuz), 
V. C. 


maguz: 
mardozuz, C. 
maritelluz. 
mec’buz. 
meill-ruz. 
melkoniuz, Y. 
merluz. 
mezuz. 
mezvuz. 
migornuz. 
miliduz. 
mogedennuz. 
mogeduz. 
monkluz, GC. 
morc’heduz. 
moreduz. 
moruz. 

muz. 

muz. 
neansuz. 2. 
nec’hansuz, Y. 3. 
aerc’huz, Y. 
nerzuz. 
noazuz. 2. 
cazuz. 2. 
otuz, C. 
paduz. 
peguz. 
penn-merluz. 
pennaduz. 
peoc’huz. 
peskeduz, 


peur-baduz. 
piz-ruz. 
poaniuz. 2. 
poeniuz, V. 2. 
poezuz. 2. 
ponezuz. 2. 
prederiuz. 
prev-lugernuz. 
randonuz. 
rec’huz. 
rendaeluz. 
revuz. 
rinkluz. 
riskluz. 
roufluz. 

TUZ. 

ruzieruz. 3. 
ruzuz. 
sankuz. 
sec’heduz. 
sentuz. 

siuz, V. 1. 
skeduz. 
skiltruz. 
sklingernuz, Y. 
skontuz, Y. 
skrijuz. 
skrimpuz, C. 
souec’huz. 2. 
souezuz. 2. 
speriuz. 
speriuz, C. 
spletuz, Y. 
Spontuz, G. T. 
spountuz. 
staguz. 
Stambouc'huz. 
Staotuz. 2. 
Steredennuz. 
Sterennuz. 
strafilluz. 
Strakuz. 


Strouillennuz, C. 3. 


Strujuz, C. 
struz, CG. 
stultennuz. 
stuz, C. 
laguz. 
talvouduz. 
tersienuuz. 3. 
troazuz. 2. 
trouzuz. 
trubuilluz, T. 


trueuz(truehuz),V. 


TAC: 
truezuz. 2. 
trugarezuz. 
uruz, Y. 


a a ——@— © a 
P 


UZ. 
vertuz! 


Y 
VA 


À cette série ap- 
partiennent les su- 
perlatifs des ad- 
jectifs terminés en 
av et en ao. Voy. 
ce qui est dit à ce 
sujet à la finale 
ao. 


hava. 

beva. 

breva. 
didinva, C. 
diranva, G.T. 
disliva. 
distou va. 
divarva. 
divava 
doare-skriva. 
donva. 

eva. 

Eva, D. P. 
franva, T. 
Jeneva, n. p. 
kava. 
ken-veva. 
kova. 

krava. 

lenva. 

liva. 

liva (anc.) 
muz-eva. 
paollenva. 3. 
plava. 
pollenva. 3. 
ranva. 
rinva. 

riva. 

skriva. 
stouva. 
striva. 
tanva. 

tinva, C. 

Va. 

Ya. 


VE 


Prononcez COm- 
mevé en français. 


Ab-Herve, n. p. 


anve, V. 
ave. 

ave, Y. 
dibourve, Y. 


didalve, Y.T. C. 


guchave, Y. 
guhave, Y. 
gwechave, Y. 
hanve, Y. 
Herve, n.n. 


Hoarve, n. p. 2. 


ive. 
jave, T. 


kalve, Y.T. C. 


kenave, Y. 


penave, Y. 
reve, Y. 


VI 


absolvi. 
bavi. 
bervi. 
birvi. 
bleunvi. 2. 
boedenn-vi. 
brevi. 
darevi. 
devi. 
Devi, n.n. 
diadavi. 3 
didinvi. 
digoenvi. 3. 
disglavi. 
dislevi. 
divezvi. 
Divi, n.n. 
divleunwvi. 
divlevi. 
dozvi. 
goanvi. 2. 
gwelevi. 
gwenn- vi. 
gwenvi. 
gwevi. 
havi. 

irvi. 
kendirvi. 
kinvi. 
kirvi. 
kivini, V. 
klosenn-vi. 
koenvi. 2. 
melen-vi., 


j VO. 


— 789 — 


mezyi. 
pehanvi. 
revyi. 
rivi-strivi, C. 
Salvi. 

sivi, 

soavi. 2. 
steunvi. 
stouyi. 

vi. 


vo 


evo, C. 
evo; T: 
kenayo, C.T. 


VU 


avu. 
koet-kovu, V. 
Koyu, Y. 
motenn-kovu, Y. 


wW | 
Voyez la Notice 


sur la prononcia- | 
tion. | 


WE | 
Cette finale se 


prononce comme 
ué en français. 


disgwe, 
diwe. 
gwe. 
gwe, Y. 





Z 
ZA 





alc'houeza. 3. 
ampeza. 

anneza. 

aoza. 2. 
askoueza. 3. 
atiza. 

auza, OZa, Y. T.C. 
aZeza. 

babouza, 


badeza. 
balboueza. 3. 
balbouza. 
banveza. 
berza. 
beza. 
blaza. 
bleiza. 2. 
boaza. 2. 
bolza. 
bouillaza. 3. 
brageza. 
breza, 
briza. 
broeza. 2. 


|! broueza. 2. 


c'houeza. 2. 
da-ziveza. 
denteleza. 
diaeza. 3. 


dialc'houeza. 4. 


dianneza. 4. 
diazeza. 3. 
dibaoueza. 4. 


! dibikouza. 


diblaza, C. 


diboulouneza. 


dic’hiza. 
dic'houlaza. 
dic’houriza. 
didarza, 
dieza. 3, 
difreuza. 
digarza. 
digiza. 
digloza. 
digompeza. 
diheuza. 
dileza. 
dineiza. 3. 
dinerza. 
dineza. 
direiza. 3. 
direza. 
diskuiza. 
distlabeza. 
distriza. 
distroueza. 2. 
divabouza. 
divalbouza. 
divadeza. 
diveza. 
diviza. 
divlaza. 
divoaza. 3, 
divorza. 
divrageza. 
dizreza, 


dizruza. 
dluza. 
dont da veza. 
druza. 
e-c’halle-beza. 
ec’hoaza. 3. 
efreiza. 3, 
faeza. 2, 
feaza. 2, 
feiza, B. 2. 
Frañseza, np: 
freuza. 
galuza. 
ganuza, 
garlanteza. 
geiza. 2. 
glaza. 
glaza. 
gloaza. 2. 
goulaza, 
goulaza. 
gouriza. 
gourzeza. 
gouziza. 
goza. 
grignouza. 
gwall-a07a, 
gwerza, 
heuza. 
hirouza. 
irouza. 
kalza. 
karreza. 
karza. 
kastiza. 
katekiza. 
keiza. 2. 
keuruza. 

| keza. 

| Ma. 

klaza. 

| kleiza. 2. 
kleuza. 
kloza. 
koaza. 2. 
kompeza. 
koncheza. 
konfiza,. 
kosteza. 
koueza. 2. 
koueza. 2. 
kourreza. 
krampoeza. 3. 
kraza. 


kroaza. 22 
krusmuza. 


100 


labeza. 
laeza, ?. 
larjeza. 
lasteza. 
1aza. 


leanez-santez-Te- 


Teza. 
leiza. 2. 
leza. 
lipouza. 
Luiza, n. p. 2. 
meza, C. 
meza. 
moneiza. 3. 
morza. 
mouza. 
muza (anc.) 
nerza. 
neza. 

niza. 
pasteza. 
pikouza. 
pilpouza. 
plouza, V. T. C. 
poaza. 2. 
poeza. 2. 
porteza. 
poueza. 2. 
poulouneza. 
preiza. 2. 
raiouza. 
raza. 

reiza. 2. 
reuza. 
rouza. 
Roza, D. H, 
ruza. 
sebeza. 
skarza. 
skourjeza. 
skuiza. 2. 
soueza. 2. 
souza, T. 
Spaza. 
stlabeza. 
striza. 
taltouza. 
tamoeza. 3. 
tarza. 
Tereza, n. p. 
teza, C. 
toaza. 2. 





— 790 — 


| tortiza. 


touza. 
treaza. 2. 


trec’honeza. 3. 


treiza. 2. 
treuza. 
treuza. 
treza. 
troaza. ?. 
trouza. 
trueza. 2. 
urza, C. 


ZE 


Prononcez COM- 
me en français %é. 


— 


a-neuze. 
ann dra-Ze. 
ar re-ze, 
aze. 
baz-kleze. 
breze. 
doze, Y. 
dre-ze. 
du-7e. 

etre bad-ze, 
etreze. 
goude=Ze. 
gour-gleze. 


gouriz-kleze. 


gwaz-aze. 3. 
gwell-aze. 
gwilveze, Y. 
kleze. 
koanze, V. C. 
marteze. 
marze, V. 
Maie, n. P. 
neuze. 
neze, Ÿ. 
neze (anc.) 
puze (anc) 
1e. 

Ze. 


ZI 


abardaezi. 4. 





anezhi. 
ardamezi. 
argarzi. 
arouezi, 3. 
arrezi. 
arwezi, 
asdimezi. 
asdimezi. 
astuzi. 
badezi. 
beuzi. 
bevezi. 
bragez. 
brazezi. 
breugeuzi. 
brizi. 
c'houezi. 7. 
d'ezhi. 
diastuzi. 4. 
difazi. 
difazi. 
difazi. 
digarezi. 
diharnezi. 
dimezi. 
dimezi. 
dimizi. 
dinevezi. 
dizeoni. 3. 
dizimezi. 


eil-zimezi. 4. 


enebarzi. 
enezi. 
enkrezi. 
erezi. 
errezi. 
euzi. 
faltazi. 
fazi. 
frealzi. 2. 
ganuzi. 
glazvezi. 
glizi. 
gorregouzi. 


gurlazi, V. 
gwarizi. 
gwazi. 
harnet. 
hep fazi. 
heuzi. 
inizi, Y. 


gour-vadeti. 


karzi, karr-zi. 

kostezi. 

leur-zi. 

louzaouenn=-ar- 
gwazi. 

mandozi. 

mardozi, C. 

meugleuzi. 

moudenn-brizi, 

nevezi. 

reverzi. 

seizi. 2. 

sezi, V. 

steuzi, C. 

teuzi. 

tezi. 

trebarzi, B. 

treuzi. 7. 

truezi. 2. 

SIN 


ZO 


A cette catégo- 
rie appartient la 
3° pers. sing. du 
futur des verbes 
en za, en ez, en 
SL et en zout, 
comme paouezo , 
c'hoarvezo, eic. 


— 


bezô! 
bezô. 
dezo. 
kenavezo. . 
mezô. 
gez0. 
strizo, C. 


ZU 


bhronzù. 
dem-züù. 
gore-Zù. 
gwinienn-Zù. 
kerzü. 
war-zü. 


— 791 — 


ÉPITHÈTES DONNÉES LE PLUS ORDINAIREMENT AU CRÉATEUR 
ET AU SAUVEUR DU MONDE DANS LES POÉSIES RELIGIEUSES 


Aotrou Doue holl-challouduz. — Tad peurbaduz. — Doue 
ann Tad. — Roue ann env hag ann douar. — Map da Zoue. — 
Sklerder ann Tad. — Gwir heol. — Map d'ar Werc'hez Vari. — 
Doue kre-meurbed. — Penn ar vuez. — Doue a beoc'h. — Pried 
ann eneou. — Furnez da viken. — Gwir sklerijenn. — Leun 
bep madelez. — Tad ar beorien. — Menec hi ar boc herien, — 
Tensor ann dud toal. — Ar mad dreist nen mad. — Hon hoent hag 
Hor buez. — Doue ar batriarched. — Gwir mestr ann ebestel. — 
Kurunenn ar zent. — Va Zalver Jezuz. — Hor Zalver. — Krouer 
ar bed. — Ar c'hrouer. — Karantez hon ene. — Douo ar Map. — 
Doue ar Spered-glann. — Nerz ar verzerien. — Oan Doue. — 
Kurunenn ann holl zent. — Doué ann Tad. — Ar Barner-braz. 


ÉPITHÈTES ponvées A LA SAINTE-VIERGE 


Mamm da Zoue. — Mamm a drez. — Gwerc’hez santel. — 
Gwir vamm hor C'hrouer.— Gwir vamm d'hor Zalver.—Rouanez 
d'ann holl elez. — Rouanez d'ar batriarched, dar brofeded, ann 
ebestel, d'ann holl verzerien, d'ann holl zent ha sentezed. — 
Mamm santel da Zoue. — Mamm Doug, — Sautez Mari. — Mamm 
a Chachan, — Sklerijenn ar re a fazi. — Mamm Jezuz hon aotrou. 
— Pried ar Spered-Santel. — Rouanez ann envou. — Mamm da 
Zalver ar bed. — Mamm Salver ar bed. — Mari, arch al lezenn 
nevez. — Ann itroun Varia. — Ar Werc'hez Vari. 


FIN. 





— 793 — 


LAVARIOU KOZ 


Les proverbes et dictons, pour la plupart, peignant les mœurs, 
les croyances, les coutumes du peuple chez lequel ils ont cours, 
j'ai pensé qu'il était plus utile de les réunir en un seul tableau 
que de les disséminer aux mots correspondants du Dictionnaire. 

Ces proverbes et dictons, en grande partie, ont été extraits 
d’un vieux manuscrit (sans date); d'autres m'ont été donnés par 
M. Flagelle, expert à Landerneau, et par M. Milin, commis de 
marine. Tous deux m'ont autorisé à faire mon choix dans leur 
collection. 


DIWAR-BENN AL LABOUR, AR BOAN HAG ANN DIDALVEDIGEZ. 





— Mamm ann holl dechou fall e gwirionez 
KEO, eme ar fur, ann didalvedigez. 


— Bepred didalvez 
A gav digarez. 
— Den iaouank Karget a ziegi 
A zastum poan war benn he gozni. 


— Red eo d'ann den n’en deuz netra 
Labourat tenn e loac'h gouela. 


— Matez nevez da di pa zeuio 
Koment ha Loir a labouro. 
100* 


— 794 — 


— Ki besk ha kaz diskouarnet 
N'int mad nemet da zibri boet. 


— Da louarn kousket 
Na zeu tamm boet. 


— Non ne laka Kot he boan hag he aked. 
N'en devezo na madou na boed. 
— Kousket ha leina, 
A z0 heveiep tra. 
— Ne ket bleo melen ha koanteri 
Eo a laka ar pod da virvi. 
— Evit paka louarn pe gad 
Eo red sevel mintin mad. 


— Dibaot ar iar na goll he vi, 
O kana re goude dozvi. 


— Ne dal ket ar boan da zutal, 
Pa ne Toll ket d'ar marc'h staotal. 


— Eur march glaz a vezo lazet 
A-raok ma vezo skuizet. 


— Ann hini ne zec'h ket he bal, 
A die hep mar sec'ha he dal. 


(Il est, en effet, très-difficile de bêcher quand la terre est humide 
et la pelle grasse). 
— Laerez he amzer, he voed, 
Brasa nec'hed a z0 er bed. 


— Gant ar boan hag ann amzer, 
A bhenn a bep tra e teuer. 


— Red eo gouzanv da gaout skiant, 
Ha lahourat da gaout arc'hant, 


— Dre balat soun 
Ez a ar c'hlaz doun. 


— Nep a labour c'houel a galoun 
Ne varvo biken gant ann naoun. 


— Lein hirr hag oferenn verr 
A blij d'ann dud dibreder. 


— Labourit pa gousk ann dibreder, 
Ho pezo ed leun ho solier. 


— Labourat hep klask meuleudi, 
Zo labour vad dreist pep-hini. 


— 795 — 


— Labour eunn doiz a goll aliez 
Gounidou founn meur a vloavez. 


— Ar frouez gwella raok darevi 
A 20 bet trenk, c'houero, put-ki. 


— Labour, mignoun, endra c'helli, 
Pa vezi koz ec'h ehani. 


— Ann didalvez ne ve enouet 
Mar labourfe evel m’eo red. 


— Greg a labour he Ienn izel 
Zo a bep tu d'ezhi eunn el (eal). 


— Ar gwella bara da zibri 
A vez gounezet 0 c'houezi. 


— Greg a labour enn he zi 
Ne vez kalz hano anezhi. 


— Eur paotr hag a ve den, ha pa n’en defe nemet he roched hag 
he vragez enn--dro d'ozhan, a dal Kouls pe well hag eur benn-herez 
Koant ha pinvidik ne stag hed ann deiz nelra och he biziad. 
(Hérilière ou fille unique paresseuse et toujours désœuvrée.) 


— Kentoc'h e skuiz ar freill evit al leur. (Le fléau à battre pris ici 
pour le baiteur.) 


— Kouezet eo he voud enn he zourn. 
— N'euz ehan hop labour; hep stourm ne vezer Kot treach. 


— Ann dud didalvez ha lezirek a zeu da veza paour abred pe 
zivezad. 


— N'om Ket ar mestr er gear, neuze ema kear-gwaremm hag al 
labour war zaou-hanter. (La maison est déserte.) 


— Anez labourat, breac'h didor. (A ne rien faire on ne se casse 
pas les bras.) 


— Seul gentoc'h ez eer enn hent, seul gentoc’h e tistroer enn 
dro. 


— Ne ket gant ann daboulin e vez paket ar Chad. 


— Sach da zourn euz da askle. (Travaille, paresseux, tire ta main 
de ion sein.) 


— D'eunn deiz sadorn eo het ganet labour chreat a zo ebad 
gant-han. (Le samedi est le jour de repos des Israëlites.) 


D) MO = 


— Falla hibil a vez er c'harr a ouigour da ganta. 
— Ar re ne reont netra a zo muia trouz gant-ho. 


— Pa grouaz ar bed, Doue en deus lavaret : lakaat eur c'hornad 
etre pep pred-boed ha daou pa vije red. (Moments de repos dans la 
journée.) 


— Ne ket ann azen a gas ar greun d'ar marc'had eo a zebr 
anezhan. 


— Ne ket er goanv eo mont da glask avalou enn eur wezenn. 
— Mont euz ar foennek d'ar menez. 

— Lagad ar mestr a lard ar marc'h. 

— Me lardo he billik d'ezhan. 


DIWAR-BENN AR GARANTEZ, ANN ANAOUDEGEZ-VAD HAG AR 
GARANTEZ OC’H ANN NESA. 





— AHH aour melen a vez rannet 
Hag ar garantez ne vez Ket. 


— Gwelloch karantez leiz ann dourn 
Evit aour melen leiz ar fourn. 


— Pa vec'h ken du hag ar mouar, 
Gwenn-kann och d'ann hint ho Kar. 


— Ar bleunik a dro wechouigo; 
Karantez ar plac'h dro ato. 


— Eunn amezek mad a Z0 gwell 
Evit ne d-60 Kerent a bell. 


— Rei d'ar paour ann aluzenn aliez 
Ne ziverreaz biskoaz ann danvez. 


— En em garet hep karet den 
A 20 heza ar falla loen. 


— Karet ann holl ha labourat 
À laka euruz e pep stat. 


— Kaloun ar c'hrek zo eunn delenn 
Hag a zon kaer pa gar eunn den. 


— 797 — 


— Karet arc'hant laz peurliesa 
Ar garantez OC'h ann nesa. 


— Roit ann aluzenn d'eunn den paour 
Pa ve ho prasa enebour. 


— Pa root, mignoun e viot, 
Den fall avad pa c'houlennot. 


— Ne ket ann holl evit Karet : 
Kalounou 10 "vel mein Kalet. 


— Bezit mud pa roit, ha Komzit pa roer d'e-hoc'h. 


— Nep a C'houlenn en devezo; nep a sko war ann or, 9 vezo 
digoret d'ezhan. 


— Hep madou peurvuia e vez berr ar garantez. 


DIWAR-BENN AR MADOU, AR BAOURENTEZ, ANN ESPERN HAG 
AR GWALL ZISPIGN . 


— Paour a binvidika, 
Gant ar gounnar à ia. 


— Beza paour ne d-e0 Kot pec'hed: 
Gwell eo koulskoude tec’het. 
— Paourik pa binvidika 
Gant ann diaoul à ia. 
— Red eo da c'houarn tinell gaer 
Beza pinvidik pe laer. 
— Eun ti kaer nep a zavo 
À gavo buan he ialc'h goullo. 
— Ar madou a zeu dren hont fall, 
A z0o diez-meurbed da ziwall. 
— Nep en deuz arc'hant hag a ro, 
A gav mignouned e pep bro. 
— Ar madou braz, ann enoriou 
Euz a zent a ra diaoulou. 

101 


— 798 — 


— Ann danvez dastumet gant ar rastell, 
A ielo buhan gant ann avel. 


— Biskoaz hano mad ha gounid braz, 
Enn eur zac'had ne dreantaz. 


— Paourentez a dosta e-kuz, 
Oc'h Kegin lipouz ha re zruz. 


— Tenna hep lakat, 
Berr pad; 

Ann hini a espernaz 
A gavaz. 


— Dibaot den ne binvidika 
Oc'h ober gaou ouz he nesa. 


— Gwell eo deski mabik bihan 
Eget dastum madoù d'ezhan. 


— Ha pa voec'h euz a ouenn ar c’hi, 
Mar hoc'h euz arc'hant, deut enn ti; 
Ha pa vec'h euz a ouenn Doué, 

Ma Y hoc'h ouz Kot, it alesse. 


— List da lavaret ann dud diskiant, 
Deskadurez a dal arc'hant. 


— El leac'h ma tro tre ha lano 
E c'hell pep den lakant he hano. {Le terrain ici indiqué 
n'appartient à personne). 
— Ann archant a z0 berr ho lost. 
— Eur goz votez bet er vouillenn, 
Dre gaout madou, a gav porc henn. 


— D'ar vugale gwella madou 
Zo oberiou mad ho zadou. 


— Deskadurez J'ar vugale, 

A 20 gwelloc'h ovit leve. 

— Gant doujans Douc hep kaout madou, 
Eur vorc'h zo Kaer he argourou. 

— Arc'hant 20 gant poan-gounezet 

Ne dle beza gwall dispignet. 

— Da dad re biz, map re foran, 

Paoura vezo he vap-bihan. 

— Madou beleien ha bleo ki, 

Pe da dra e talvezont-hi ? 


— 799 — 


— Easoc'h e tremenfe eur c'hanval dre glao eunn nadoz. 
Eget ne d-afe eunn den pinvidik d'ar Baradoz. 


— Keuneud gleb ha teil louet 
Gas eunn ozac’h da glask he voed. 


— Mar teufe meurlarjez teir gweach er bloaz, 
E lakafe ann dud da redek enn noaz. 


— Rei flour gwiniz d'ar moc'h. 

— Seul vui, seul c'hoaz. 

— Goude ar rastell e teu ar torc'h. {Le rdteau amasse et la fourche 
éparpille, pour dire : après père avare, fils prodigue.) 

— Map-bihan eur chrafer Koz a ia atao da glask he voed. 

— Seul vui en deuz ann den, seul vui e Tell d'ezhan da gaout. 


— ATY prajeier a vag al loened, al loened a ro teil hag ann teil a 
ro ed. 


— Unan 0 tastum gant ar rastell, eunn all o vanna gant ar Lorc'h. 
ez a ann traou e malamant. 


— Ann hini a c'hoarz da vintin, Kont ann nOz vo enn anken; 
ann hini evel ar grillon a c'houitell a-doug ann hanv, er goanv a 
vo dibourvez hag a wasko he gof goullo. 


— AY TG iaouank a 20 re zispignuz, hag ar re goz re biz. 
— Ne Koet er berniou leve eo ema ann euruzded. 


— Ann eil nebeud a founn egile : gant spillou e c'heller paea 
eur goumanant a gant skoed ma ve a-walch anezho. 


DIWAR-BENN ANN DUD, KEN GOAZED, KEY MERC'HED. 
KEN TOK, KEN KOEFF. 


— Eur plach skanv ha rederez 
N’eo Ket mad da ober tiegez. 


— Eunn orgeder braz pa zimez 
A gred beza great ar gwella devez; 


œ 


— 800 — 


Ha war-benn daou pe dri miz goude, 
Beza dizemez c'hoaz a garfe. 


— N'eo Kot skiantuz-braz ann hini 
À ro d'eunn all kuzul da zimezi. 


— Gwell eo Kalz hova er c'hoajou 
Ha Kaout eno neoc'h ha madou, 
Eget na ve tremen he vuez 

Gant grek e-hed mar d-e0 follez. 


— Eur penn-her hag eur benn-herez 
A ra aliez gwall diegez. 


— Gwelloc'h eo dimezi merc'h 
Eget kaout anken war-lerc h. 


— Dibaot les-vamm a gar ive 
Bugale all Koit hag he re. 


— Peleac'h o kafot-hu greg vad? 
D'ann env e ranker he c'herc'hat. 


— Eul louzaouenn a 20 er prad 
A reer anezhi HUANAD. 
Dimezit hag ho po anezhi. 


— Ann dimesiou great a bell 
N'int nemet touriou ha kestell. 


— Ann dimesiou a ziabell 
A C'halv eunn HIK eur C'hastell. 


— Eunn den iaouank ha pa zimez 
A wel ann aour e lein ar gwez. 


— Easoch dimezi 
Eget sevel ti. 


— Ann ozac'h da ziveza a dle mont da gousket. 
Ha gwelet mad arok hag he zor zo prennet. 


— Gwasa Z0 da zivoaza 60 intanv hag intanvez 
Hag ar moc'h zo boet war ar panez. 


— Ann dogan hag a oar, 
À ia rag-eeun d'ar c'hloar. 
Eunn dogan ha ne oar ket, 
A ja ann ifern d'ar red. 


— Eul les-vamm vad. karantezuz, 
A 20 het o skol gant Jezuz. 


— Da c'hrek vad gwella gwiziegez 
Zo gouzout ren he ziegez. 


R 


. — Grek a labour ‘vit tud he zi 
Ne glever tamall anezhi. 


— Gwelloc'h evit aour ha goned 
Eur spered eaz da bep pried. 


— Eur C hrel fur hag hi divalo 

Zo dreist ar gaera grek à 20. 

— Eur verc'h barvek, rok ha Heuz. 
Mar timez ne vo grek euruz. 

— N'heller ket, siouaz, nevezi 

Bek eur plac'h Koz ‘vel tal eunn ti. 


— Den nemet-han, evel al labouset, 
Huel enn ear ne oar kac’het. 


— Dimezet eo ilboed da zeched. 

— Eur penn-her eo, diwallit ha digorit ho taoulagad a-ra0k 
dimezi ho merc'h gant-han. 

— N'euz tiegez hep buanegez. 

— Evit reiza ar bleiz ez eo red hen dimezi. 

— Ann hini a zimez da eur vrao en deuz diou vaouez enn 
eur bloaz. 

—_ El leac'h ma’z euz diou vaouez, e vez marc'had: el leach 
ma’z euz tgeir, e vez foar. 

— Ne deo ket gaou : ma ve great eunn aoter evit dizimezi ar re 
n'int Kelt euruz daou ha daou, eng e ve engroez mui eviL da 
eureuji. 

— Eur c'halz euz ar goazed a lavar pa vez maro ho gragez 
digant-ho, ne zimezint foelir biken ken. Ha ne vez ket zo-ken maro 
al laou enn ho Tenn na zao c'hoant dimezi gant-ho adarre. Eunn 


digarez-bennag a vez kavet atao, ha tamallet e vezo pe d'ar vugale 
a zo bihan, pe d'ann ti a zo he-unan pe ne oufac’h da betra. 


— Dibaot eur verc'h a zo mudez. 


— Dreist moue ar gazek eo kaout ann ebeulez. /Faire la cour à la 
mère pour avoir la fille.) 


— 802 — 


DIWAR-BENN ANN DIBRI, ANN EVA, AR C’HOARI, AR VEZVENTI 
HAG ANN EBATOU. 


— Biskoaz den gant naoun braz 
Tamm bara fall ne gavaz. 


— Goaz mezvier ha grek a c'hoari 
A skarz buan madou ann ti. 


— Nep 20 re vignoun d'ar gwin mad, 
Z0 enebour da vap he dad 


— Bez atao kuzet oC'h eunn den mezo; 
Rak ar pez a oar ann holl her gwezo. 


— Goullo he gof, bourc'hiz a vramm: 
Leun e vruc’hed, e vreugeud Iann. 


— Ann hini a vez e gras ar merc'hed 
N’en deuz na naoun na soc hod. 


— Peurvuia ar gwin a laz muioc'h a dud 
Eget ne bare iac'hacr gant he holl vrud. 


— Eur c'hreg a zo boazel, da eva 
A bep hent holl ne dal netra; 
OC'h penp lealded 6 serr dor 

Hag oc'h pep pec’hed e tigor. 

— Evit dibri eunn aval poaz, 
Ne viot na gwell na gwai. 

— Lalka KIK er pod, 

Ann tan en devezo he lod. 

— Ann tamm hag al loumm 

A zalc’h ann den enn he bloum. 
— Soubenn ann tri zraik : 
Dour, c'hoalenn ha baraik. 

— Eur verc'h hag a red er c'hrollou, 


ul loen anavezet er foariou, 
Ne gavont ket kalz a chansenn. 


— Eunn den ever, eur vaouez lipouz, 
A gousko kent pell war ar plouz. 


— 803 — 
— Pa’z eo leun ar zac'h, 
Ne d-a ket ken ebars. 


— Ne zebrann chivr na pleizénn, 
Red eo mont da glask va nouenn. 
(Chevrettes et plies.) 


— Beva diwar dour skler 
Hag ear ann amzer. 


— Tan, dour ha bara seac'h, 
A vez Kavet e nep leac’h. 


— Ann hini a zebr avalou poaz, 
Birviken askorn ne gac’haz. 


— Al loumm heb ann tamm 
À ra ann den Kaout lamm. 


— Ar gwin a laka ann tiegez war ann tu gin. 

— Eur zach goullo ne c'hell Ket choum en he 71. 

— Goude ann delenn e teu ar rebed. 

— Naoun a gav mad peptra; bouzellou goullo ne d-int ket figuz. 
— Ar pesk er Chot pe enn aot a rank beza atao war flod. 

— Korn kov a vez goude re gofad. 

— Eur sprec'henn a zebr alez kement hag eur marc'h mad. 


— Gwalch da gort e divez ann doiz. hez laouen ha na zebr 
ket re. 


— Ne iez Koet d'ar foariou na d'ar marchajou nemet evit da 
ezommou; bez 6 vezo atao tud lezirek a-walc'h hep-z-oud, hag 
ive debrerien ha mezvierien. 


— “Ar vezventi a laz muioc’h a dud evit ar brezel. 


— Ann naoun à Z0 dishegar, 
Eur c'hot ilboed a zo bouzar. 


— Goude ann tenn Koy ez eo red iun. 
(Se dit au mercredi des Cendres.) 


— Eur mezvier na dorro ket he bleg. 


— 804 — 


DIWAR-BENN ANN AMZER GAER HAG ANN AMZER FALL ; 
DIOUGANOU ; AR STERED. 


— Reo gwenn er c hresk 
Amzer gaer ha fresk; 
Reo gwenn enn diskar 
Amzer gleb hep mar. 


— Pa vez ann erc'h war ann douar 
Na vez na tomm na klouar. 
— Pa varv eur gerc’henn gant ar riou, 
Ann hini a choum a dal diou. 

— Kelc'h loar dioc'h ann noz, 

Glao pe avel antronoz. 

— Glao da zul, glao da lun, 

Glao e-pad ar zizun. 


— Nedelek soc'h ha Pask gleboroc'h, 
A ra d’ann arc'h hoza barroc’h. 


— E miz mae re glao hemdez 
Re nebeud pen ell devez. 
— Pa zao al loar abarz ann noz, 
Hadit ar panez antronoz. 
— Genveur a garg ar TOS, 
C'houevrer he dalc'h klos, 
Meurs gant he louadenn 
A zizec’h ar wenodern. 
— Ne ket eunn devez Lomm a ra ann hanv, 
Nag eunn devez ien ar goanv. 
— Gounid oc'h diskar loar gwengolo. 
Na vez na greun na Kolo. 
— Da kal ar goanv ed hadet 
Hag ive frouez dastumet. 
— Kanavedenn dioc'h ann noz 
Glao pe avel antronoz. 
— Bloavez c'houiled, bloavez ed, 
Bloavez gwenan ne vez ket. 


— 805 — 


— Pa vez ann trouz-mor dioc’h Penfoull 
E c'hell pep-hini choum enn he doull; 
Pa vez ann trouz-mor dioch ann Elez, 
E C'hell pep-hini mont d'ho zevez. 
(Ann Elez. les Anges, petite bourgade près de l'Aber-Vrac'h.) 


— Erc'h Kent nedelek 
Teil er zegalek. 


— Glao a draon (sud) ha glao a viz (nord), 
Gwasa diou amzer a weliz. 


— Mad eo sellet enn amzer vad 
A be du e c'hoell dont barrad. 


—- Bloavez ed, bloavez gwenan ne vez ket. (Les longues chaleurs 
ne sont pas favorables aux abeilles.) 


— Kelc'h a dost, glao a bell. 

(It s'agit ici des cercles que l’on voit parfois autour de la lune). 

— Ar vrumenn 0 Sevel, ar glao zeuio war he lerc h. 

— Re a erc'h, re a gerc'h: re a skourn, re a zegal. 

— Aliez ar reo gWenn a zeu a-raok ar glao. 

— Dioc'h gwelet ar viblenn ec'h ouzer pe du e teu ann avel. 
— Glao vezo abarz nemeur pa dro ar c'haz he lost oc'h ann tan. 


— Digant Kala mae goulennit pe da zeiz e teuio Nedelek. Noël 
arrive toujours le même jour que le 1+ mai.) 


— Riou en deuz da gac'hat tachou. 


— Al loar a z0 ar mesaer evit difenn ann einigou oCh ar bleizi. 


— Ar re goz a lavar ez eo mad lakaat eunn Lamm houarn war 
al lin er poull, ha goude ma vez tennet euz ar poull hag astennet ” 
war ar prad pe er zec’heuri. Ann tamm houarn-ze, eme-z-ho, a 
vir OC'h ann arne da ober gaou oc'h al lin. 


— E-touez ann dud ema ar gredenn evit miret oc'h ar viou egor 


da dret, e vez lekeat gant-ho a zindan ar iar pa vez arne, eur Choz 
tamm houarn koz. 


— Hanv-goanv bete Nedelek hag ac'hano goanv Kalet ken na 
zavo bleun enn halek. 


102 


DIWAR-BENN AR VECHEROURIEN. 


— Reizenn manac'h a z0 tenna 
Digant ann holl hep rei netra. 


— Doue a gas ar c’hlenved Kuit: 
Gant al louzaouer ez a ar gounid. 


— Pep marc'hadour hirio enn deiz 
A z0 laeroc'h evit ar bleiz. 

Ar bleiz a laer eur nenn chatal. 
Ar marc hadour, loon, den hag all 
Hag aliez, ne d-e0 Ket gevier, 

E laer Doue war ann aoter. 


— Eur c'hemener ne d-aio Kot 
Nep-tro enn douar benniget. 
Lak’ anezhan enn douar kerc'h 
Ha chas ar barrez war he lerc'h. 


— Meur a iac'haer ho deuz louzou 
Hep kaout kalz a skianchou. 

— Kre eo roched eur miliner, 
Paka pep mintin eul laer. 

— Nep a lavar eur c’hemener, 

A lavar ivez eur gaouier. 


— Eur miliner, laer ar bleud, 
A vo daonet beteg he veud. 


— Ar mansouner a gar ann hini 
A 20 ilio-red och he di. 


— Mont war varc'h d'ar foar, 
Dont war droad d'ar gear, 
Eo zo ober evel eur zoner. 


— Tri de kaer, tri de glao, 
A zalc’h ar mevell en he za0. 


— Eur c'hemener ne Koet ounn den, 
Kemener eo ha netra ken. 


— Er fourniou red, er milinou, 
E vez klevet ar c’helaou. 


— 807 — 


— He stad a zo da bep-unan; 
Darn a labour, darn all a gan. 


_ — Ar mecherour a gar riotal d’al lun, 
A zebr bhara zeac'h hoed ar zizun. 


— N'euz ket a denner-dent hrasoc'h gaouiad evit-han. 
— Gwell eo beza kiger evit leue. 


— N'euz ken hardiz ha roched eur miliner, rak pep mintin e 
pak eul laer. 


— Micher e-bed ne zizenor ounn den; pep stad a zeu digant 
Doue. 


— Nao C’hemener evit ober eunn den. 


— Mar en em glemm tri re voutou Koit euz a eur c'hovezour, 
dibennet e vezo. 


— Ar veleien a zo Iuzaz : Kann feont pa vez ar re all 0 lenva. 
— Oc'h pep stad a z0 Stag he foan. 


— Ann aotrou HR... persoun Sant-Fragan, a lavare e tlefe boza 
kaset bocd d'ar gemenerien war Dog eur torch houarn. 


— He-ma 920 eunn alvokad mad; gwest eo da werza piz d'e-omp 
e loc'h fa. 


— Falla boutou a vez enn-dro da dreid eunn den, eo enn-dro da 
dreid eur c'here. 


AR RE YAD, AR RE FALL, ANN TECHOU FALL. 


— N'euz den na tra hep he ZL: 
Aliez ho deuz daou pe dri. 


— Eunn den iaouank da fall pa’z a 
Ne wella ket evit kosa. 


— War-hed eul leo ne dostait ket 
Oc’h ar bleo ruz na grek barvek. 


— 808 — 


— Gant ann naoun ha pa varvfenn, 
Bara eul laer ne zebrfenn. 


— Beva a 20 red, 
Ha paea n'eo Ket. 


— Ne d-euz fall votez 
Ne gav he farez. 


— Ann dud rok a zav atao 
Eunn drouk-benrag etre-z-ho. 


— Penn eur vaouez a dro pa gar 
Hag aliesoc'h evit al loar. 

— Plac'h a gemer a 20 gwerzet, 
Plac'h a ro a z0 dilezet. 


— Enn he groc'henn al louarn a varvo, 
Nemet he gignat a reat ez beo. 


— Sellit oC'h ho seuliou 
Hag e welot toull ho lerou. 


— Me z0 a ouenn ar zili, 
A gav gwelloc'h eva evit dibri. 


— Nepa fell J'ezhan ober fall 
Gav eunn digarez pe ounn all. 


— Kaout les-vamm vad ne ve ket diez 
Ma ve kristen ann holl gragez. 


— Bugel moumoun ha re lezet 
A skoi gant mamm ha tad abred. 


— Beza euruz zo hoza mad, 
Kaout madelez a zo ebad. 


— Den touellet gant ar merc'hed 
Ne gavô neoc'h nag ehan e-hed. 


— Bepred didalvez 
A gay digarez. S 


— Mar grit ho tanvad, 6 viot touzet. 
— Al laer brasa a grog er bihana. 


— Ker hraz laer eo nen a zalc’h ar zac'h ha ma’z eo ann hini a 
laka ebarz. 


— Laer eur weach, laer biken. 


— 809 — 


— Peploudourenn a gav mad he c'heusteurenn. 
— Nep a z0o lemm he deod a dle beza Kalot he skouarn. 


— Ar benn-herien hag ar penn-herezed a 20 peurvuia traou fall 
ha didalvez, 0 veza ma vezont bet re lezet enn ho roll. Ar re 
anezho enn enep 3 dro da vad a ia enn tu all d’ar re wella. 


— Ar po fall a glask bepred digaresiou. 

— El leac'h ma vez muia trouz 60 easa J'al laer ober he droiou. 
— Komeret oc'hpenn he wir a zo nec hed. 

— Da eunn den fall rei meuleudiou, oc'h ar re vad 20 strinka pri. 
— Gevier a lavar evel ann treaz enn aot. 


— He-man a lavar gevier ker stank hag ann treaz enn aot. 


DIWAR-BENN AR C’HLENVEJOU. 


— Gwentr, bleo gwenn ha lunedou 
Ne blijont Ket d'ar merc hed ou 


— Ne zebrann na chivr na lizenn, 
Red eo da glask va nouenn. 


— Kenta rebech a ra kakouz 

Da gakouz, eo kakouz. 

— Askorn torret, bronn goret 
Gwasoc'h ‘vit ar gwerbl n’eo Ket. 


— Klanv oa Fanch pa varvaz 
Ha iac'h pa glanvaz. 


— U rei d’ar c'hort he c'houlennou 
E teu d'ozhan gwall glenvejou. 


— Eur gouli hag e ve kiget 
A lez ar c'hroc'henn kleizennet. 


— Eunn den diskiant ato a gred 
Ez 60 ann holl diskiantet. 


— 810 — 


— Pa vez ar boan enn he gwasa 
Vez tost ar gor da ziskarga. 


— U klask eeuna he gar d’he vamm 
He zorret en deuz enn daou damin. 


— Da zistag’ ar c'hlenved cul louzou divezad n’en deuz galloud 
e-bed. 


— Ann hini, n’euz fors piou, goaz pe vaouez, a vez ganet e miz 
eost Hag a ra teir c'houezadenn war ann denedeo, a laka anezhi 
da vont kuit goude lavaret : 


Denedeo, denedeac’h, 

Ne ket aze ema da leach 

Nag aze nag e nep leac'h. 

Kea, (reuz nao mor ha nao menez 
Ha nao feunteun a drugarez; 

Ke da ober da diegez. 


— Ann denedeo, n'euz fors e pe leac’h e Krog enn den, pa vez 
lezet da ober ann dro pe d'ar biz pe d'ar c'har, e varver gant-hi. 


— Ar skolaerien hag ar gal a ia bemdez d'en em bourmen. 


— Ann hini e deuz eur mignoun skolaer e deuz gal hag en em 
skrab. 


GISIOU E KEAR HA WAR AR MEAZ. 


— Kant bro, kant giz, 
Kant parrez. Kant iliz; 
Kant maouez, kant hiviz, 
Nemet e ve unan hep hiviz. 


— N'euz netra ken iskiz 
Hag eur bas war gein eur wiz. 


— El loac'h ma staot eur c'hi. 
E staot daou ha tri. 


— Da zul ar Bleunviou Konta "Y viou; 
Da zul Bask terri ho fennou, 
Da zul ar C'hasimodo frika ar c'hoz podou. 


— RIL — 


— El loac'h ma Kac'h eur march, 
Atao he Kac'h. 


— Etre Sant-Thei ha bek ar Raz, 
Ez à seiz maouez gant pep goaz. 


— Ar c'hamm a lamm 
Pa wel ann tamm, 
A red pa wel he c’hreg, 
A vale 
Pa wel he vugale, 
À doc'h 
Pa wel he vec'h. 


— Ann tad a lavar d'he vap : 

Pa vezi Krog, dalc’h mad. 

D'he morc'h e Iavar ar vamm : 

Pa vezi krog, digas ann tamm. 
(Quand tu auras prise, emporte le morceau). 


— Ann hini vez sot iaouank-flamm, 
Dre ma kosa ne fura tamm. 


— Loc'h ma staot eur c'hi, 
E staot daou, tri. 


% 


— Ann nep a ia euz a Landerne da Lesneven, al loar a bar war 
he gein, hag ann heol war he dal. 

(Lesneven, disait-on autrefois, est le soleil du pays de Léon, comme 
Landerneau en est la lune. Ces deux villes ou leurs environs étaient en 
effet habitées par les grands seigneurs du pays.) 


— Er voserez ar bioched a zo ejenned, hag er givicheri ann 
ejenned a zo bioc'hed. 


— Ann hini en deuz c'hoant da gaout ier bouchek, a dle lakaat 
eunn tok war he benn, ha pa ve eur vaouez e ve, enn eur lakaat 
ar viou da wiri a zindan ar iar. Me am euz gwelet va mamm g0z 
avad, ha n’eo Koet gaou, oc'h ober ann dra-ze. 


— Pa vez bet diwar eur gazek eul loen bihan hag a vez baill 
beteg ann dour, e vez roet peurvuia pemp kwennek d'ann hini a 
vez bet 0 tenna ar marc'h d'ar gazek. Pa ne vez hall e-bed. ne 
roer netra. 


— 812 — 


LAVARIOU KOZ, TU-MA TU-HONT. 


— A-hed eur bloavez ar piz 

A zeu da galedi pep miz. 

— Dibaot siminal a voged 

Anez na ve tan enn oaled. 

— Gant kolo hag amzer 

Eogi a ra ar mesper. 

— Nep a blant eur wezenn palmez. 
Biken ne danva he frouez. 

— Nep zo boaz da chouzanv atao, 
Nebeud a ehan her laouenaio. 

— Tri vek zo oc’h harpa ar bed : 
Peg ar vronn, bek ar zoch 

Hag eur bek all, vel a ouzoch. 

— Skoed em dourn a dal d'in-me 
Muioc'h evit daou 0 vale. 

— Eul louarn Koz hag ben dare, 
Guelet eur iar c'hoaz a garre. 

— Merc'h he mamm eo Katel; 
Mar d-e0 Kouls ne d-e0 gwell. 


— Map he dad eo Kadiou, 
Pe a vent, pe a liou. 


— À bep liou march mad, 

À bep bro tud vad. 

— Moged a ia em Zac'h. 

N hellann Kot her nac'h. {Pour dire que la présence 
de quelqu'un nous irrite.) 


— C'houeac'h miz deiz, c'houeac'h miz noz, 

A ra d'ann diaoul eur bloaz loz. 

— Eur c'hreunenn re pe re nebeut alioz 

Ho deuz ar penn-her hag ar benn-herez. 
(Trop de bon sens, etc.) 


— 813 — 


— Danvad kaillaret, peurvuia 
Ouz ar re all glask em frota. 


— Lavar d'in gant piou ez ez, 
Me lavaro d'id netra rez. 


— Pa vez ker ar piz 
E vez ker ar gwiniz. 


— Eur voualc'h d’ezhi he bek melen 
A vev tri oad eunn den. 


— Da foar Paol 
Kefelek war ann daol. 


— Pep den ma ve kredet 
À z0 eur gwir vignoun. 
Hano stankoc'h n’euz Ket: 
Dibaot eo ar galoun. 


— Fae, fae war ar Zaozon, 
Rak tri na kant n’em be aon! 


— Digant eur mignoun eo gwell kaout dour 

Eget gwin digant enebour. 

— Etre Pask ha Pentekost 

EZ euz seiz sizun penn ha lost. 

— Er hloavez mil eiz Kant nao 

Ne dalie Kot Breiz-Izel neiz eur frao; 

Er bloavez mil eiz kan dok 

Ne gouske ozac'h gant he c'hre. 
(Allusion aux querres de ce temps.) 

— Etre beza neat ha loudour 

N'euz nemet eur berad dour. 

— Ar boudedeo a valeo 

Endra vezo daou zen beo. 


— Kaout eunn dro vad d'oher eunn dra 
Ne c'houlenn choum da varc'hata. 


— Ann deiz hirio a dal bepred 

Muioc'h evit ann deiz tremenet. 
— Revel mintin, kousket ahred 
Zigas madou, furnez, ieched. 


— UC'H soroc’hel leun a avel 
Den re vrudet a zo hevel. 
— Bouc'h Kernaou 
Staoter enn he graou. (VOYy. PISSER.) 
103 


— 814 — 


— Ann den a gomz. al loen zo mud, 
Dioc'h ho skiant eo komzou ann dud. 


— Anez ar vamm ne c'holl bugel 
Dont war ar bed, oc'h noan herzel. 


— Kastiz, boed ha deskadurez, 
Tri dra red da vugel bemdez. 


— Ne ket a-walc'h klask difazia; 
Gwelloc'h eo miret da goueza. 


— Eur Chi koz-koz oC'h ar chadenn 
À gousk noz-deiz ne harz oc'h den. 
— Nep ne oar ket steigna griped 
A gerz enn hent hep aoun e-bed. 


— Leac'h ma wèler tud 0 tremen 
Dle beza hent pe wenodenn. 


— Gant ann holl nep a zo karet 
À 20 fur-fur pe hep spered. 


— Ar boin vrasa e0 poan gouzouk 
Da nep a 20 bet oc'h ar grouk. 


— OC’h ar pez ne c'heller miret 
Harpa hep klemm gwell a rafet. 


— Pa root, mignoun e viot; 
Den fall avad. pa c'houlennot. 


— Dibaot eur zac h ne rank freuza, 
Pa vez Paol-gornek oc'h he garga. 
— Digarez ar chreva 
Zo bepred ar gwella. 


— Ne dremenaz den ar Raz 
N'en divije aoun pe gloaz. 


— Bouchik mamm, bouchik tat, 
Eunn askornik da grignat. 


— Kuz,, kuz, logodenn, 
Ema ar C'haz a-ziouc'h da Donn. 


— Meur a hevel a vez er foar 
Ha n'int na hreur na c'hoar. 


— Pa vez roet he lod d’ar foll 
E rank he c'hounid pe he goll 


— 815 — 


— Kaera leo a z0 e Breiz 
À 20 etre kastel "Tremazan hag ann Treiz. 
(Le Passage de Plougastel.) 


— Nep a ia da gousket a-henn ann no. 
À za0 divlam antronoz. 


— Pevar falevars eur gelienn ha pemp eur fubuenn, 
Ne dorro den he zent evit krignat ann eskern. 


— Nep a glask he voc'h 
A glev soroc’h. 


— War-dro ar moc'h. 
E vez soroc'h. 


— Goude dale 
E ranker bale. 


— Pa vezit war bont Landerne 
N'oc'h nag e Leon nag e Kerne. 


— Dioch ann dour 60 mala. 
— Te z0 C'houez va bouzellou. 


(Tu es la sueur de mes entrailles. Mot que les mères, à Landévénee, 
disent aux enfants méchants.) 


— Arabad eo c'houitellat hueloc’h evit ar genou. 

— Da gaz mad, raz hevel. 

— Bez 6 tlefach ober ho kourc'hemenn da zant Anton a Badou. 
(Saint Antoine de Padoue fait retrouver les objets égarés ) 

— Pa gloch ar iar, e vez vi pe labous. 

— Ne vezo ar pez a vezo nag abretoc'h na divezatoc'h. 

— Klevet ha gwelet a zo daou. 


— Ann tan a vez fouge enn-han e-pad ann hanv 0 veza n'euz 
ezomm anezan,; digarezi a ra hed ar goanv. 


— Ne Kot Kaer klevei killek he vestr 0 kana. 

— Mervel evit beza meulet ha dimezi evit beza dispennet, 
— Moc'h z0 er wiz. 

(Répond au proverbe français : Il y a anguille sous roche.) 

— Eul loen fall ne dal priz he groc'henn. 


— 816 — 
— Ar gwez palmez atao glaz. hanv-goanv, a zo evel eur skouer 
euz a vuez ar baradoz e loac'h ouz maro e-bed. 
— Eunn azen ne d-a Koet da lavaret grasou. 
— Petra eo ann tri sotta tra a zo war ann douar ? 


1° Eur c'havrik a vez laosket da beuri enn eur foennek hag a zeu 
da chaokat ann drez a z0 oc'h ar c'hleuz. 


2° Eunn azen ha, pa vez lekeat Kolo dindan-han, à ia da gousket 
war ar vein. 


3° Eur belek a ia d'ar gador da hincha ann dud war ann hont 
mad hag a ra fall he-unan. Dre-ze eo, pa brezek he-ma d'ar re al), 
ne reer van oC’h he glevet, 0 veza ma ouzer ervad ne gomz nemet 
diwar fich hag evit ma vezo lavaret : hen-nez a zo eur prezeger mad. 


— Setu tan a-walc'h da zevi Bro-Zaoz. 


(La mère d'un de mes amis, en haine des Anglais, disait souvent cela 
en allumant son feu et à la première flamme qui s'élevait.) 


— Evit kaout eur c'hillek hag a gano bep heur ahaoue hanter- 
noz bete goulou-deiz, Kemeret eur vi hag a vezo gouenn killek ha 
lakaat anezhan da C hori enn eunn neiz pik Eur vi (gouenn killek) 
a zo teo penn ann traon anezhan ha moan ar penn war-laez, e 
leac’h eur vi gouenn enez n'en deuz ponn dioch penn. 


— Kaz maneget ne dal netra da logota. 

— Seul ma vez huel ar grec henn, seul dreutoch e vez ar peuri. 
— Gwell eo plega eget terri. 

— Bek ar vronn, bek ar zoc'h, gant-ho daou e vevomp. 

— Maro eo Iann al leue. hogen Kalz a hered en douz. 

— C'houez ann harink a choum atao gant ar varaz. 

— Em milin-me n'euz ket dour a-walc'h evit mala hoc'h arreval. 
— Strinka ann trebez war-lerch ar billik. 

— Gwisket mad evel ar bourreo pa’z a da ober he Bask. 

— March a-raok, kazek adre. 

— hoet haz d'he ganna. 


— Ar c'hozed ne duriont morse ann douar nemet war an diz 
(aux heures impaires), da lavaret eo, da deir hour, da bemp heur, 
da seiz heur, etc. 


— Ar boudedeo a ra eunn dro pep Kant vloaz d'ar bed, pemp 
kwennek enn he c'hodel atao hag atao 0 vale evel al laboused aot; 
anez e tevche he dreid. 


— Ar C'had z0 da nep he fak. 


BAR, qe 


— Ann den pa vez great he dro gant-han (quand il est mort), ne 
zistro ket buhan. 


— Moc'h Kerne a z0 dishevel dioc'h ar moc'h all o veza ma kouez 
ho diskouarn war ho daoulagad. 


— AP moch a dec'h kuit pa welont ho skeud er gwelien; re dano 
e vez neuze d'ezho. LIS aiment les lavures épaisses et non claires.) 

— El leac h n'euz nemet tud dall, eur born a zo mad da roue. 

— Eur weach ne Ket atao eo. (Une fois n’est pas coutume.) 

— Mar grit ho tanvad, e viot touzet. 

— Buan e vezo paket al logodenn n'e deuz nemet eunn Loull. 

— N'eo Kot penmoc'h va leue. 


KUZULIOU HA LAVARIOU FUR À BEP SEURT HA WAR BEP TRA. 


— Re grafa a boaz; 
Re brezek a noaz. 


— Gwell eo brud vad da bep-hini, 
Eget Kaout madou leiz ann ti. 


— Lestr ne zent ouz ar stur 
Ouz ar c'herrek a ielo sur. 


— Tra guz da dri neb a lavar, 
Abars nemeur ann holl her goar. 


— Prena Keuneud z0 re zivezad, 
Pa vez red c'houeza er biziad. 


— Enn noz e kemerer ar ziliou; 
Dale a ra vad a-wechou. 


— Ar Brezounek hag ar Feiz 
À 20 hreur ha c'hoar e Breiz. 


— Beva, mervel a zo eunn dra 
D'ann nep a zo Doue gant-ha. 


— A greiz kaloun e tleez poania, 
Hag ann env a zeuio as skoazia. 


— 818 — 


— Eur gwir gristen zo he zever 
En em ret holl J'ar mad-ober. 


— Ar vuez vad a bad atao; 
Ar vuez fall a baouezo. 


— Pleg da vugel enn he iaouankiz 
Hag hen mar her plegi enn da c'hiz. 
Jaouankik, kelenn mad anezhan 

Ha dalc'h stard atao out-han. 


— Liez a weach vez tizet fall 
Nep zo hoaz da dizout ar re all. 


— Lagad eunn den pa’z eo serret, 
Lagad Doue 20 digoret. 


— Evit plijout d’ann holl 
Eo dleet heza fur ha foll. 


— El loac'h m’eo ann dour sioula 
E vez ann douna. 


— Bugale vihan, poan vihan; 
Bugale vraz, poan vraz. 


— Ann deliou a gouez war ann douar 
Ar c'hened ivez a ziskar. 


— Pa vez tro da goll 
Eo gwell hanter eget holl. 


— Evit plijout d'ann holl. 
Eo red heza fur ha fol]. 


— Gant ann amzer hag ann avel 
Ez a pep anken war ho diouaskel. 


— Eur farserez a dal eunn all, 
Hag eunn dromplezon kemend all. 


— Goude c'hoarzin e teu gouela. 
Goudo c'hoart huanada. 


— Pa vezer savet huela, 
Neuze vez al lamm brasa. 


— Eur penn-ed mar bez hep greun, 
A vo he benn gant-han huel; 

Ar pennou-ed mar bezont leun, 

A bleg ho fenn bepred izel. 


— Nep z0 laouen gant harn seach 
A gav da beuri e pep loac'h. 


Ur 0 


— Ann hini a zent och he benn, 
A z0 sotoc'h evit eunn azen. 


— E pep tra e klask pep den 
Tenna begik he spillenn. 


— War stad ar re all nep a gomzo, 
En em zellet, hag e tavo. 


— Den fur abarz ober netra, 
A gemer kuzul da genta. 


— Ar bugel a zrevez ar re go0z 
Na ielo ket d'ar Baradoz. 


— Arc'hreg, ann arc'hant hag ar gwin, 
Ho deuz ho mad hag ho binim. 


— Evel ar pennou kolo, 
Ar pennou huel a zo goullo. 


— À vihanik ober ar mad 
À ro nerz war-benn kosaat. 


— Ar mad kuzet z0 ar gwella; 
Eul lagad zo a wel pep tra. 


— N'euz pesk hep drein. 
— Grit hirio ar mad a c’hellot, 
Warc'hoaz marteze e varvot. 


— Tad ha mamm a zilez bugel, 
À 20 daonet araok mervel. 


— Och gloar ar bed ar bleun a z0 
Ne gutuiller frouez diwar-n-ho. 


— Trechit hirio ho poasiou fall; 
Warc'hoaz out-ho stago re all. 


— Kasit, Breiziz. meaz euz ho ti 
Boasiou fall ha nevezenti. 


— Hanter gonta eur vuez fall 
A zigas poan d'ann hanter all. 


— Beva ervad a zo Kalz gwell 
Evit ne d-eo Klask beva poll. 


— Kas da goll enor he nesa 

Zo gwasoc h evit he laza. 

— N'euz hro e-bed e ve pec hed 
Kaout truez och ar re boaniet. 


— 820 — 


— Na damallit ket ar re all, 
Ma n'oc'h ket hoc'h-unan didamall. 


— Nep a ia buan da heul he benn, 
Goude fazia en deuz anken. 


LA 
— Anez arc'hant, gwin ha merc'hed. 
E ve didrouz ann dud er bed. 


— Ann dispounta rak ar maro 
Eo ar gwella kristen a z0o. 


— Lezenn ar bed a Z0 gonel 
Kaout poan, goude mervel. 


— Tremen er bed a ra ann den 
Evel enn ear eur vogedenn. 


— Ann deiz hirio gweach a zigas 
Eunn dra hag a ia gant warc'hoaz. 


— Nep a vev fall ne oar mervel; 
Och ar maro c hoarz ar bugel. 


— War stad re all neb a gomzo 
Mar kar em zellet a davo. 


— Roit d'ar fur bazadou 
Ha kredit he lavariou. 


— Ann dud er bed a Z0 ganet 
D'en em c'houzanv. d'en em garet. 


— Eurusa den a zo er bed 
Ann hini n’eo anavezet. 


— Tavit ha prennit ho kenou 
Ma ne d-eo ket fur ho Komzou. 


— Barner a zidamall torfed 
Z0 ho-unan en em varnet. 


— Ar wirionez anavezet 
À laka ar gaou da dec het. 


— Koll brud vad ha gounid eunn dra 
A 20 eur C'holl ar re vrasa. 


— Gouzanv hep klemm ar pez a c'hoarvez, 
A z0 louzou mad oc'h nep enkrez. 


— Gant eunn all ar nez a c'hoarvez 
A c'hell C'hoarvezout ive gan-ez. 


— Ar galoun a C'houez gant ar madou 
À 20 dinerz oc'h ar poaniou. 


R 
— Diesoc'h eo plega gwezenn 
Eget na d-eo plega gorsenn. 


— Poan ar bed-ma ne d-e0 notra. 
Poan ar bed all eo ar wasa. 


— Dioc'h pep troad n'o mad pep botez 
Na da bep goaz, mad pep maouez. 


— March ne zent ket oC'h ar c'hentrou 
Ra gaou hraz och he gostou. 


— Ann neb a choum er gor diouc'h ann no0z 
À vez divlamm antronoz. 


— Re zivezad skei war e vorzed 
Pa vez leusket ar bramm da redet. 


— Gwell eo ijin eget nerz. 

— LAVARET À REER à Z0 aliez gaou hraz. 

— Gwaz eo ar vevenn evit ar vezerenn. 

— Ken aliez ez a ar pod d'ar feunteun ma Leu da derri. 

— E-c'hiz a raio e kavo. — Kraf evit kraf; Krog evlt Krog: ivin 
OC'h ivin. 

— Ar vered ne ket ti ann Aotrou Doue eo, hogen ti he vugale 
muia karet. 

— Goloet a vez ra vezo nep piou-bennag a zonj e drouk. 

— Laka da boan, Doue da gennerzo. 


— Ar varn 0 veza douget, unan euz ann daou chikaner a ia kuit 
gant he roched hag egile enn noaz. 


— Mad eo hoza war al loac'h: lagad a dal teod. 


— Ebad a-walc'h eo lavaret mervel pa vezer kant leo dioc'h eno 
pa vez red avad, ez 60 eur c'hoari all. 


— Arabad gwerza netra da vignoun d'id ha prena tra digant 
pinvidik. 

— Ann hini ne oar ket senti ne oar Ket gourc'hemenm. 

— Enn douar fall e vez fall ann ed. 

— Ar mestr mad a ra mevel mad. 


— C'hoant Doue ha c'hoant den n'int ket eur c'hement. 
104 


= go 

— Eunn alc houez arc'hant a zigor gwelloc'h ann or evit eunn 
alc'houez houarn. 

— N'euz pesk hep he zrein. 

— Nep zo diez ne gousk eaz. 


— Gwell 60 d'e-hoc'h. labourerien douar, beva enn ho ti gant 
enor Kentoc'h evit beza, e kear, mevel eur skrivagner. 


— Nep a laka Mar ne fazi nepred. 


— Eur C'haz skaotet en deuz aoun rak ann Jour ien. (Que sera-ce 
de l’eau chaude?) 


— Bezit atao e-taill da stourm mar tell d'e-hoc'h hoza treac'h. 
— U trouk-ifourna e reer Kornek ar bara. 

— Lezel a ranker da ober ar nez n'euz den evit miret. 

— War-lerc'h rillenn, pinijen. 

— Mean a ruill ne zastum Koet a ginvi. 

— Koll amzer eo deski ar mad hep he oher. 

— Tud fallakr, ahred pe zivezad ho nezo greun diwar hoc'h had. 
— N'euz nep rozenn gaer na zeu da goezvi. 

— N'it ket nep-tro d'en em walc'hi enn dour a vo sac'het. 

— Beza ha heza bet int Ket eur c'hement. 

— Arabad eo choum da glask trinchin el leac'h n’euz nemet ieot. 
— Diwar boan e teu eunn dra vad-bennag. 

— Lezomp Paris el leac’h m'ema. 


— Kavet e ve labour ma rankfet teurel mein oc'h kement ki 
a harz. 


— Sotoc'h evid-omp hor c'helenn aliez. 
— Eno ez euz mui a voged eget a dan. 
— Kement tra a lugern ne ket aour. 


— AY nlijaduresiou fall hag ann arc'hant a ra d'ann den mont 
da heul he dechou fall. 


— Bezit atao war evez, rak ne ouzoc’h Koet da be vare e teuio al 
laer-ze a reer ar maro anezhan. 


— Goude dale e ranker bale. 
— Liez gant gaouiad ger torret. 
— Digant Doue e teu nep stad. {Il n'y a pas de sot métier.) 


— 823 — 


— Doue ann Tad a enor ar Verc'hez santel evel he Verc'h; Doue 
ar Map evel he Vamm, hag ar Spered-Santel evel he Bried. 


— Ar bedenn verr a bign enn env; ar bedenn hirr a choum 
adre. 


— Goulenn Z0 eaz, kaout a 20 diez. 


— Eunn den pounner, hraz ha diot neo mad da glask na da 
C hounid. 


— Na dorr, nemet foll, he feiz. 
— Mignoun bleiz bugel diek. 


_— Ne ra, nemet foll, bourdoù fall. 


— Mont re Yuan ne dal netra nemet da baka c'houenn. 


FIN. 


BREST, — IMPRIMERIE DE 1. B. LEFOURNIER AIRE, GRAND RUE, 86. 


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