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REVUE SUISSE
HE
NUMISMATIQUE
PUBLIEE PAR LA
SOCIÉTÉ SUISSE DE
SOUS LA DIRECTION DE
PAUL STRŒHLIN
I AIVINTEE 1«91
GENÈVE
RÉDACTION DE LA REVUE, RUE DE LA CITE, 20
1N1M
C7
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m
HE VUE SUISSE
DK
NUMISMATIQUE
TABLE DES MATIÈRES
Pages.
BüRRi, A. — Une nouvelle division du Sou d'or mérovin-
gien. Quadrans inédit d'Agaune (Saint-Maurice
en Valais) 158
Cahorn, A. — Médailles des Résidents de France à Genève 122
H aller, G.-E. — Schweizerisches Münz- und Medaillen-
Cabinet. Fortzetzung 75, 166. 224
Jecklin, P. von. — Beitrag zur Münzgeschichte der Abtei
Disentis 56
Lade, A. — Un trésor de monnaies du moyen âge ... 20
— Le gueules et la pourpre romaine, étude d'héral-
dique 105
Une monnaie inédite de Charles II, duc de
Savoie 219
Le Roy, L. — Edits et mandements concernant les mon-
naies étrangères en circulation dans l'ancienne
principauté-évêché de Bàle 136,211
Morin-Pons, II. — Le sceau de Vautier Bonjour, chanoine
de Genève 152
Reber, B. — Fragments numismatiques sur le Canton
d'Argovie [suite] 1 , 267
Robert, A. — Les tirs fédéraux de la Suisse et leur numis-
matique officielle 279
Saxdmeyer-Millenet, .1. — Die numismatische Sammlung
von Herrn Julius Meili (Brasilien und Portugal) . 92
Vallentin, Roger. — Les monnaies d'or de compte en
usage dans le Dauphiné à la fin du XIme siècle . . 70
— La Charte du Parlement général des Compa-
gnons du Serment de l'Empire, tenu à Avignon
en 1531 189
Bibliographies.
Payes.
Chautard, J. — Imitations des monnaies au type esterlin
frappées en Europe pendant le XUIme et le XIVme siècle
(A. Ladé) <)7
Vallentin, Roger. — Pointes de flèches en bronze du Musée
Calcet. — Sault avant l'histoire. — Une station
magdalénienne. — Quatre poids avignonnais inédits
(H.Vulliéty) 102
Blanchet, J.-A. — Les graveurs en Béarn. — Jean Varin,
notes biographiques (II. Vulliéty) 104
Marchand. F. — Les monnaies de Confranchelle (A. Ladé) . 327
Tavole descrittive délie monete délia Zecca di Genova dal
1139 al 1814 (A. Ladé) 330
Alexi, S. — Die Auszahlung des Kaufschillings für das
Ilerzogthum Ehstland in den Jahren 1346 und
1347 (A. Ladé) 341
Nécrologie.
Gustave Revilliod 345
TABLE DES FIGURES
I. — Planches hors texte.
PI. Pages.
Médailles argoviennes (Guerre du Toggenbourg et
seconde guerre de Vill-
mergen) I 3
. . II 4
» » . . III 6
III —
Médailles argoviennes (Paix de Baden)
» (Siège de KheinfeJden)
» (Couvent de Muri) .
» (Couvents de Muri et de
Wettingen. . .
» (Couvent de Wettingen
» (Hommes célèbres) .
Trésor de monnaies du Moyen-âge (Savoie)
Le gueules et la pourpre romaine. . .
Médailles des résidents de France à Genève
» » » »
Médailles argoviennes (Prix de Bremgarten et de
Baden) ....
» (Médailles diverses)
» » »
( rustave Revilliod
Sceau de la Société fédérale des Carabiniers
Médailles et jetons officiels des tirs fédéraux de la
Suisse (Genève, Fribourg, Berne, Lu-
cerne)
» (Saint-Gall, Soleure, Coire)
» (Coire, Bâle, Schwytz, Glaris. Aarau,
Genève. Lucerne)
» (Soleure, Berne, Zurich. Stanz, Chaux-de-
Fonds, Schaffhouse, Schwytz). . . .
» (Schwytz, Zoug. Zurich, Genève) . . .
» (Frauenfeld)
Pages.
IV
9
V
10
V
11
VI
13
VII
15
VIII
17
VIII
18
IX
20
X
119
XI
130
XII
132
XIII
267
XIV
268
XV
272
XVI
345
XVII
283
XVIII
284
XIX
290
XX 293
XXI
301
XXII
306
CXIII
314
IL — Figures dans le texte.
Monnaie de l'Abbaye de Disentis
Sceau de Vautier Bonjour, chanoine de Genève
Quadrans inédit d'Agaune
Gros d'Henri II , , . .
Monnaie inédite de Charles IL duc de Savoie .
Prix d'école de Brougg
60
152
158
213
219
269
— IV
ERRATA
Pages.
32 34me ligne. Au lieu de 0,08, lisez 0,08.
40 14me ligne. Au lieu de 11, lisez 61.
1 10 23me ligne. Au lieu de la, lisez le.
132 4me ligne. Au lieu de AT, lisez XII.
134 14,ne ligne. Au lieu de 1108, lisez 1108.
284 16me ligne. Au lieu de variétés, lisez variantes.
286 14me ligne. Au lieu de suspendu, lisez suspendue.
292 7me ligne. Supprimez un.
296 14"'e ligne. Au lieu d'un, lisez par un.
296 28me ligne. Au lieu de contremarque, lisez contremarques.
297 Intercalez entre les lignes 24 et 25 : II en existe des exem-
plaires avec la contremarque A au milieu des armes du
canton.
311 1M ligne. Au lieu de banderolle, lisez banderole.
313 14me ligne. Au lieu de tricolore, lisez bicolore.
313 22me et 23mc lignes. Au lieu de : Cette boite a été gravée par
M. Georges Hantz, dessinée par M. E. Lossier et frappée
par M. Divonne. lisez : Cette boite a été dessinée par
M. Edouard Lossier, gravée par M. Divorne et frappée
par M. Louis Furet, tous à Genève.
314 31me ligne. Au lieu de à, lisez a.
315 25me et 26me lignes. Au lieu de un aigle... ; il lient, lisez une
aigle... ; elle tient.
317 27me et 28me lignes. Au lieu de les années 1810, lisez 15 fé-
vrier 1813.
319 17me et 18me lignes. Au lieu de qu'il est toujours encore, lisez
qu'il est encore actuellement.
FRAGMENTS NUMISMATIQÜES
SUH LÉ
CANTON D'ARGOVIE'
VII. LA GUERRE DU TOGGENBOURG
ET LA SECONDE GUERRE DE VILLMERGEN EN 1712
Les habitants du Toggenbourg avaient fréquemment à
se plaindre de l'oppression de leur seigneur, l'abbé de
Saint-Gall. Jamais leurs réclamations ne furent écoutées,
aussi eurent-ils recours aux armes pour obtenir justice;
3,000 Zurichois se joignirent aux mécontents qui s'empa-
rèrent en peu de jours de la ville de Wyl, appartenant à
l'abbé.
Les Bernois de leur côté, supposant que les cantons catho-
liques viendraient en aide à l'abbé de Saint-Gall, envoyèrent
20,000 hommes occuper PArgo vie, afin d'empêcher la rupture
des communications entre eux et leurs amis de Zurich. Les
cantons de Lucerne, Schwyz et UnterWald, le Valais et les
Baillages libres mirent alors des garnisons à Muri, Bremgar-
ten, Meilingen et Baden. Le 26 mai 1712, les deux partis en
vinrent aux mains à Anglikon ; le combat fut acharné et dura
jusqu'au soir. 'Les catholiques durent se retirer sur Brem-
garten, laissant 500 des leurs sur le champ de bataille; les
réformés, bien que victorieux, en perdirent 800, parmi les-
quels un grand nombre d'officiers bernois revêtus de trop
brillants uniformes. Le 28 mai, 4,000 Zurichois et 6,000 Ber-
nois, avec 00 pièces de canons et 2 mortiers, mirent le siège
devant Baden; après un bombardement désastreux qui dé-
1 Si ii|.-. Voir Bulletin de la Société suis/te de numismatique, V 5, 1890.
RI VUE SUISSE DK KOMISMATIQUE 1
_ g
truisit le château, les fortifications et un grand nombre de
maisons particulières, la ville dut se rendre. Les vainqueurs
se conduisirent avec une dureté inouïe et qu'il est triste de
constater.
Mais les cantons neutres s'interposèrent et la paix fut
conclue; les cantons de Schwyz, Unterwald et Zoug
obtinrent un délai, qui devait être clos le 20 juin, pour y
donner leur adhésion.
Lorsque la population catholique des petits cantons
apprit la nouvelle de cette paix conclue à l'avantage des
cantons réformés de Zurich et de Berne, il se produisit une
vive fermentation. Sur le champ tout le monde courut aux
armes; on força les gouvernements de Lucerne et d'Uri, qui
avaient signé la paix, à la rompre, et une armée de 4,000 hom-
mes s'avança jusqu'à Sins, dans les Baillages libres. Le 20
juillet eut lieu un sanglant combat. De 300 Bernois qui avaient
pris possession de l'église de Sins et du cimetière, 60 seu-
lement purent fuir; le reste finit par se réfugier dans le clo-
cher où il périt par le feu; l'église fut réduite en cendres. Les
vestiges du contingent bernois et neuchàteiois, 700 hommes
environ, furent en grande partie détruits ou faits prisonniers.
Mais les catholiques avaient également perdu beaucoup de
monde et parmi les morts se trouvaient leurs chefs, Reding
et Müller.
g
Dans une pareille situation, une bataille décisive était iné-
vitable. 8,000 Bernois se concentrèrent dans les environs de
Villmergen où les catholiques les suivirent avec de nom-
breux renforts. Le 25 juillet, les deux armées engagèrent le
combat avec un acharnement sans égal, combat qui dura
deux jours. Les protestants finirent par rester maîtres du
terrain et le petit nombre de catholiques qui survécut se
dispersa dans la direction de la Suisse primitive.
Le chiffre des morts et des blessés donne une idée de la
férocité de la bataille; les catholiques comptèrent 2,400 morts
et 500 blessés, les Bernois 240 morts et 400 blessés.
De toutes parts on commençait à sentir le besoin d'une
- 3 —
paix durable ; elle fut signée le 7 août à Aarau. Mais cette
paixj très avantageuse pour les Bernois, fut très humiliante
pour les cantons caholiques.
Le 1"" septembre 1712, Messieurs de Berne ordonnèrent
une fête grandiose en l'honneur de leur victoire; aucune ré-
jouissance publique n'eut jamais un pareil éclat; la journée
se termina par un feu d'artifice.
Ces faits, que nous avons décrits aussi brièvement que
possible, ont trait à une série de médailles dont la descrip-
tion suit :
49. PI. I, tig. 1. Diam. : 0m,05. Poids : 43,5 gr. Argent.
Avers : Un lion dressé à gauche tenant une épée nue dans
sa patte antérieure droite et supportant un écu aux armes de
Zurich ; à droite, un ours disposé de même supportant un
écu aux armes de Berne; au-dessus d'eux, l'œil de Dieu
rayonnant. Lég. : HOC DVCE PVGNAMVS. (sous ce chef,
nous combattons.) Au bas, sous le lion, les initiales du nom
du graveur : H. i. g.
fy . : Un trophée d'objets d'armement, surmonté des six ban-
nières des villes ou pays conquis : Les Baillages libres,
Bremgarten, Wyl, Baden, Mellingen et Klingnau, ville appar-
tenant à l'évêque de Constance. La ville saint-galloise de
Wyl (un ours dressé accompagné d'un W) s'est rendue le
22 mai 1712. Bremgarten (un lion dressé) et Mellingen
(boule d'argent) tombèrent également au pouvoir des
Bernois.
Lég. : VNITI CRESCVNT SPLENDORE LEONIBVS
VRSI (unis aux lions, les ours croissent en splendeur).
Exergue : mdccxii.
Cette médaille (Haller 94), gravée par Hans Jacob Gessner
est devenue d'une grande rareté, parce que les Bernois,
trouvant injurieuse la légende du revers Tont très vite sup-
primée.
50. PI. 1, tig. 2. Diam. 0"\05. Poids : 44,2 gr. argent.
Avers : Le même, avec peu de variantes, que le précédent.
b) Trophée d'armes' et d'objets guerriers différent de celui
de la médaille précédente et présentant sept drapeaux au
lieu de six; on [remarque en plus les deux roses de Rap-
perswyl, ville qui, par la paix du 9 et du 11 août 1712, fut
placée sous la domination de Zurich et de Berne. La lé-
gende contient également une variante :
VNITI CRESCVNT SPLENDORE LEONES ET VRsI.
(Les lions et les ours réunis croissent en splendeur.)
Exergue : mdccxii.
51. PI. I, flg. 3. Ne diffère de la précédente quo par quel-
ques détails d'ornementation. Poids : 46 gr. argent. Collec-
tion de M. E. Hirzel, à Zurich.
52. PI. II, fig. 4. Encore une variété des trois précédentes
avec quelques variantes dans l'ornementation. Poids : 45 gr.
argent. Collection de M. E. Hirzel.
Il existe encore deux autres variétés, mais avec si peu
de différnces, qu'il nous semble inutile d'en donner une re-
production.
53. PL II, fig, 5. Belle médaille en argent. Diam. : 0m,055.
Poids : 82 gr. Haller 99.
Avers : L'ours de Berne debout, la poitrine couverte d'une
cotte de maille et portant un ceinturon; il tient un glaive nu,
dont la poignée est garnie de deux couronnes de lauriers,
dans sa patte antérieure droite. Sur son épaule gauche, l'ani-
mal héraldique tient une corne d'abondance renversée dont
il sort une véritable pluie de bijoux, de pièces de monnaies,
de fruits et de fleurs. Sur le sol, on remarque une chaîne et
un médaillon.
Cette belle gravure est signée à l'exergue : de beyer
fec. Lég. : STRENVIS MILITIBVS (aux vaillants guer-
riers).
Le revers est presque entièrement occupé par un monu-
ment architectonique entouré d'engins de guerre et de ban-
nières; sur le socle du monument, on remarque l'écusson de
Berne surmonté dune belle couronne; sur la première mar-
che du piédestal sont appuyés : à droite, les écussons de
Bremgarten, Rapperswyl et Klingnau; à gauche, ceux de
Mellingen, Baden et des Baillages libres.
Le tout forme un groupe artistique extrêmement riche.
Lég. : INDVLGENTÏA SVPREMI NVMINIS (par l'indul-
gence de la Divinité suprême). Exergue, en trois lignes:
VICTOR. AD miEMOGART. Ü. XXVI. MAI. | AD VILMERG. D. XXV.
.ULY. | MDCCXII.
Cette médaille donnée aux soldats appartenait à un Gene-
vois, comme le prouve l'inscription gravée sur la tranche:
IEAN DECOMBE SERGENT CITOYEN
DE GENEVE.
(Collection de M. P. Strœhlin, qui a bien voulu nous
communiquer cette pièce.)
54. PI. II, fig. (>.' Diam. : 0m,032. Poids : 22 gr. argent.
Hallcr 100.
Avers : Les écussons de Zurich, de Berne et de l'abbé de
Saint-Gall, suspendus à des courroies tenues par deux
mains sortant des nuages et se serrant amicalement.
Exergue, en quatre lignes : pac bad. concl. et sign. |
ï IG. ET BERN. CVM ABB. | S. GALLI. D. 15. .IVN. | 1718.
h). : La Paixpersonniliée par une déesse assise, coiffée d'un
casque, appuyant son bras gauche sur un tut de colonne,
tenant dans cette main une branche de palmier et dans la
main droite levée une branche d'olivier; à ses pieds sont
déposés divers engins de guerre. Quelques collines forment
le fond du paysage. Au-dessus, en demi-cercle, se trouvent
les écussons des belligérants : Unterwald, Uri, Berne, Zurich,
Lucerne, Schwyz et Zoug. Exergue, en quatre lignes:
PAC AROV. IIELV. CONCL. | ET SIGN. DD. 18. .ICI.. | 9. ET
11. AUG. I 1712.
— 6 —
55. PL III, fig. 7. Diam. : 0ra,034. Argent. Haller 98. Réduc-
tion des nos 49 à 52.
Sur le revers, en exergue : 1712.
56. PI. III, fig. 8. Diam. : 0m,040. Haller 266. Médaille de
Jean de Saconay, un des chefs de l'armée bernoise dans la
guerre de Villmergen. Cette belle gravure a été exécutée par
Jean Dassier.
Avers, lég. : IOHANNES DE SACONAY DOM. IN
BVRSINEL PRMF. ORON. Buste cuirassé de profil du
côté droit, la tête coiffée d'une perruque. Au bas : i. d. f.
(Jean Dassier fecit).
ty. : Au haut, un ornement; au bas, deux palmes croisées;
au centre, en huit lignes : EXERCITVVM BERNE |
-NSIVM AD VILMERG | PRO PR.EFECTVS, IVRE
| CIVITATIS. IN PROEMIVM | FORTITVDINIS
DONATVS | ET CCVIR CREATVS, | OBÏIT VI. K.
AVG A. | S. 1729. ^ETAT. 83. Notre figure est faite
d'après une empreinte de l'exemplaire de Winterthour, due
à l'amabilité de M. le D1' Imhoof-Blumer.
57. PI. III, fig. 9. Diam. : 0m,048. Haller 200. Médaille de
Samuel Frisching, autre chef de l'armée bernoise à la guerre
de Villmergen, C'est une pièce très belle et fort rare, œuvre
de Jean-Jacques Gessner.
Avers : Buste de profil à droite, cuirassé; la tête coiffée
d'une perruque. Au bas h. i. g. Lég. : SAM. FRISCHING
CONS. & DUX. SUP. COH. REIP. BERN.
BJ).: Lég.: MARS DUBIUS MARS PROPUGNATOR
MARS VICTOR. Au premier plan une grande pyramide
avec un arbre; au fond un village et des collines (proba-
blement Villmergen). Exergue, en deux lignes : VICT.
VILM. | MDCCXII. Notre figure est la reproduction
d'une empreinte que M. Imhoof-Blumer a bien voulu nous
faire de l'exemplaire de la collection de Winterthour.
VIII. PAIX DE BADEN
La mort du roi Charles II (Ie'' nov. 1700), le dernier reje-
ton de la maison de Habsbourg en Espagne, provoqua la
guerre dite « de la succession » entre l'Autriche et la France.
Louis XIV, roi de France, réclamait le trône d'Espagne
pour son neveu, Philippe d'Anjou, et l'empereur d'Allema-
gne, Leopold I, pour son fils Charles. La guerre dura qua-
torze ans et de grandes batailles furent livrées, citons
seulement celle de Höchstädt, Ramillies, Turin et Malpla-
quet. A la suite de certains revirements dans la politique
européenne, la paix fut conclue à Rastadt en 1714. La ville
de Baden, en Argovie, fut choisie pour y tenir les confé-
rences et y traiter définitivement de la paix.
Lors de la guerre du Toggenbourg, la ville de Baden
avait été extrêmement éprouvée. Les trésors publics et
privés, les magasins et l'arsenal, avaient été pillés ; mais
la plus grande perte, pour Baden, venait surtout du fait
de la cessation de la Diète, les cantons catholiques refusant
de tenir les séances dans une ville où ils avaient perdu
tout droit. Privés de cette ressource, on peut aisément se
figurer la joie des habitants à la nouvelle que le congrès de
la paix viendrait siéger dans leur ville.
Les nouveaux maîtres de Baden, Messieurs de Berne et
de Zurich, se mirent en grands frais pour recevoir les ambas-
deurs et le beau monde qui les accompagnait, aussi digne-
ment que possible. La vieille salle de la Diète fut restaurée
et meublée à neuf; la maison que Berne possédait fut mise
à la disposition de l'ambassadeur de Louis XIV; une garni-
son, équipée à neuf des pieds à la tête, fut envoyée et on
imposa à la ville un règlement sanitaire et de police très
circonstancié; le chef de garde aux portes de la ville devait
connaître le français) enfin, tout était prévu.
La ville subit en quelques mois une transformation com-
plète. On Ht disparaître à la hâte les traces du bombarde-
ment des Zurichois. Toutes les maisons furent restaurées
extérieurement et intérieurement; on fit venir du dehors
beaucoup de nouveaux ameublements.
A peine tut-on prêt que les hauts seigneurs avec leurs
suites souvent très nombreuses et brillantes, commencèrent
leur entrée; le fameux prince Eugène était du nombre. Les
ambassadeurs de Bavière vinrent avec une suite de vingt
personnes; celui de la ville de Cologne également avec vingt
personnes; celui de la Lorraine, le baron de Bègue, avec-
trente; le comte du Luc, ambassadeur de France, avec une
suite de trois cents personnes, entre autres quarante pages
en livrées magnifiques, et beaucoup de belles dames vêtues
de toilettes éblouissantes. Le second mandataire de la France,
comte de Saint-Contest, arriva un peu plus tard avec sa
suite et ses bagages, formant un cortège de 70 voitures.
En plus des ambassadeurs de l'empereur d'Allemagne, du
roi de France et du pape, trente-neuf états et villes se
tirent représenter par quarante-huit ambassadeurs tous
accompagnés de leurs secrétaires et de suites nombreuses.
Il va de soi qu'un grand nombre de riches particuliers
vinrent également à Baden pendant ce temps, pour assister
à ce spectacle unique,
Dès le premier jour, la vie prit à Baden une tournure
grandiose. De magnifiques carrosses à six chevaux, entou-
rés de cavaliers aux superbes costumes, conduisaient les
ambassadeurs les uns chez les autres; les conférences solen-
nelles, les banquets, les fêtes et réjouissances se suivaient
sans interruption. Le comte du Luc donna un spectacle et un
repas public aux paysans accourus de tous les environs, en
faisant servir dans une vaisselle d'argent d'une valeur de
plus de 50.000 thalers, sans qu'il manquât une seule pièce à
la fin du repas. Le congrès avait commencé au moi de mai,
le 7 septembre se tenait la dernière séance solennelle.
En considérant cette grandiose mise en scène, on peut
aisément se faire une idée de L'importance qu'on attribuait
de toutes parts à ce congrès. La portée politique de cet évé-
nement est également prouvée par une série de belles mé-
dailles dont la description suit.
Ceux qui désireraient de plus amples renseignements sur
le congrès de Baden les trouveront dans la littérature histo-
rique et locale ; je citerai particulièrement Y Histoire de la
ville de Ha den, par B. Fricker.
58. PI. IV, fig. 10. Diam. : 0"\048. Haller 101. Bronze. Cette
pièce existe probablement aussi en argent et en or; j'en pos-
sède une en métal blanc.
Avers: Au fond vue de la ville de Baden; sur la rive
gauche de la Limmat, le dieu Mars assis et lavant son glaive
ensanglanté dans les eaux de la rivière. Au-dessus, un
génie tenant l'écusson de Baden accompagné d'une ban-
derolle sur laquelle on lit : Badena. Lég. : HAS TANDEM
AD THERMAS FESSVS MARS ABLV1T ENSEM.
ly. : L'empereur d'Allemagne, agenouillé sur un coussin,
accompagné d'une déesse personnifiant probablement l'em-
pire, devant un autel de sacrifice dont la fumée monte vers le
signe de la Trinité apparaissant dans le ciel, au milieu des
nuages; au fond, on aperçoit un paysan avec sa charrue.
Lég. : EXSOLVUNT GRATES CAESAR ET IMPERIVM.
Exergue, en deux lignes: IanIte MiLoBaDenae In | argo-
VIa CLaVso. Au-dessous un petit ornement.
59. PI. IV, fig. 11. Diam. ;0™ ,043, Refrappe en métal blanc,
mais cette pièce existe certainement en or et en argent.
Avers : Buste de Charles VI couronné de laurier. Lég. :
CAROLVS VI • D G ROM • IMP • SEMP • AVG • Au-
dessous on remarque les initiales : g. w. v.
ty. : Une déesse tenant dans sa main gauche une branche
d'olivier et dans sa main droite une torche allumée qu'elle
abaisse vers un monceau d'armes, à sa gauche un autel por-
tant une statuette de la Justice. Lég.: PACI GERMANI/E.
Exergue, en deux lignes: hestitvt.^; | mdccxiv. Sur le socle
de l'autel, on voit lesinitiales suivantes : i>. n.M.
— 10 -
60. PI. IV, tig. 12. Haller 102. Même diamètre que la pré-
cédente et même avers avec peu de variantes.
Rj. : Au centre, se trouve une piscine entourée d'un parapet
et d'une colonnade monumentale; au-dessus un ange volant.
Lég.: en deux lignes : PRIMVS AQVAS FAVSTVS GE
NIVSMOVETINDESALVTEM | ET LAETAM PACEM
BALNEA SANA TRAH VNT. De chaque côté de l'ouverture
du parapet par laquelle on pénètre dans la piscine on lit,
à gauche : ioh • v • ; à droite : v • n • Exergue, en deux
lignes: PAX • BADENS | 7 • sept. 1714. Au bas lalettre V.
61. PL V, tig. 13. Diam. : 0,u,049. Existe probablement en
or et en argent. Cet exemplaire, mis fort obligeamment à
notre disposition, ainsi que d'autres pièces qui figurent dans
ce travail, par M. P. Strœhlin, se compose d'un alliage blanc.
Comme on le voit par la pointe de cuivre rouge, c'est une
refrappe.
Avers: Au centre, les bustes de Charles VI et de Louis XIV
affrontés. Lég. :FEL • TEMP • REPARATIO • En sens in-
verse : CAROLVS. VI • D • G • ROM • IMP • ET LVD •
• XIIII D • G • FR • ET • NAV • REX.
b). : Groupe allégorique formé du globe terrestre presque
partagé en deux verticalement, au-dessus duquel, Jupiter
à gauche et Apollon à droite, tiennent un lien et cherchent
à rapprocher les deux parties séparées. Lég. : HIS IVNCTIS
IVNGITVR ORBIS. Exergue, en trois lignes : Vna DVos
Iterata Deos I ConCorDia strIn • | gît.
62. PI. V, tig. 14. Diam. : 0m,023. Poids : 1 gr. 90. Argent.
Avers : Dans une couronne formée de deux branches de
laurier l'inscription suivante, en cinq lignes : IN |
MEMORIAM | PACIS BADENSIS | d • 7 • SEPTEMBR
j 1714. Au bas la lettre n.
b). : Dans une couronne formée de deux branches de lau-
rier, se trouvent au bas deux écussons, celui du brassard
autrichien et celui de la ville de Schwäbisch-Hall (en Wur-
— 11 —
temberg), lieu de la trappe de cette médaille et de la suivante,
surmontés d'un écu à Taigle impériale.
63. PL V, tig. 15. Diarn. : 0m,O15. Métal blanc.
Avers : Dans une couronne formée de deux branches de
laurier, l'inscription suivante, en quatre lignes : FRIEDENS
| MÜNZ | d • 7 • SEPTEMB | 1714. Au-bas la lettre n.
ly. : Les écussons du brassard autrichien et de la ville de
Schwäbisch-Hall posés sur deux branches de laurier formant
couronne.
IX. SIEGE DE RHEIN FELDEN
64. PI. V, tig. 16. Empreinte en étain provenant de la
collection Graffenried et appartenant à M. A. Me ver.
Diarn. : 0"\050. Cette médaille peut avoir trait au siège
de Rheinfelden par le duc Bernard de Weimar, en 1638.
La ville épuisée avait cédé après quatre semaines de résis-
tance; Bernard voulut alors réunir le Frickthal (avec Rhein-
felden) et le Brisgauen une principauté. Sa mort prématurée
Tannée suivante mit fin à ce projet. La devise « SIC
REVIRESCO » (de cette façon je regagnerai la prospérité)
et les noms des villes qui se trouvent sur les drapeaux qui
ornent le revers de cette pièce (entre autres Rheinfelden et
Laufenburg, dans le Frickthal et ceux de villes du Brisgau)
sembleraient soutenir cette opinion.
Avers : Au premier plan, un personnage princier, à che-
val; au fond, le Rhin; puis, au-delà, une place forte assié-
gée par une armée. Lég., sur une banderolle : SIC <$>
REVIRESCO. Exergue : F. F. dans un cartouche.
rç). : Au centre, une sorte d'autel, dont le panneau de devant
représente un combat de cavalerie, et, au fond, une ville for-
tifiée. Sur l'autel est placé un glaive posé sur une couronne
de laurier et une couronne princière. Tout autour sont
disposés huit drapeaux déployés, sur lesquels on lit les
— 12 —
noms des villes suivantes : frby | bvrg, hext | zing | en,
NIGEN | BVRG, REIN | FEL | DEN, ELLS | AS ZA | BREN, SICK |
ING | EN, LAVF | FEN | BVRG, WALL j SHV | ET. ExergUC ! B.
D. S. E. W. (Bernardus Dux Saxoniœ Et Weimari f)
X. LES COUVENTS DE MURI ET DE WETTINGEN
L'abbaye de Muri, magnifiquement située sur la pente
orientale du Lindenberg, date de 1027 et a été fondée par la
famille de Habsbourg ; les cendres d'une douzaine de mem-
bres de cette dynastie reposent encore aujourd'hui dans
l'église. C'était un des plus riches et des plus beaux mo-
nastères de la Suisse; son aspect, malgré l'incendie qui a
détruit l'aile principale, est toujours très imposant. En laissant
aux historiens le soin d'écrire l'histoire de ce couvent, nous
ajouterons seulement qu'il est bien regrettable que les célè-
bres vitraux peints qui ornaient ce cloître aient été enlevés.
Les savants, les amateurs et les artistes font aujourd'hui de
nombreux pèlerinages pour aller visiter les vitraux de
Wettingen qui, par un heureux hasard, sont restés à leur
place. A Muri, il en serait certainement de môme, et on peut
dire que l'on n'en a pas enlevé un des moindres attraits.
Wettingen, situé dans un paysage ravissant au bord de la
Limmat, à vingt minutes de Baden, a été fondé par un comte
de Rapperswyl. Il existe quelques médailles appartenant à
ces deux abbayes que nous allons énumérer.
Ajoutons qu'à Muri on m'a parlé de deux jetons du cou-
vent, un grand et un petit, qu'on délivrait aux pauvres pour
aller prendre du pain dans le moulin de l'abbaye. Malgré
tous mes efforts, il n'a pas été possible d'en retrouver. Une
notice sur ce sujet a été publiée par M. A. Münch \ à un
moment, du reste, où je m'occupais déjà depuis un certain
temps de ce travail sur la numismatique argovienne.
1 Bulletin de lu Société' suisse de. numismatique, I88!t, p. 105.
— 13 —
65. Plomb, uniface. Haller, supplément manuscrit, 2269 a.
Les armoiries de l'abbé et du couvent. Lég. : Aegidius A.
Waldtkirch Abbas Murensis 1660.
66. Plomb, uniface. Haller, supplément manuscrit, 2269 b.
es armoiries de l'abbé et du c(
Summerer Abbas Murensis 1667.
Les armoiries de l'abbé et du couvent. Lég. : Fridolinus
67. Plomb, uniface. Haller, supplément manuscrit, 2269 c.
Les armoiries de l'abbé et du couvent. Lég. : Hieronymus
Troger Abbas Murensis 1674.
68. PI. VI, fig. 17. Haller 2269. Diam. : 0m,030. Poids : 10
gr. 20. Argent. C'est l'exemplaire du musée de Berne, un
peu défectueux, qui a été utilisé pour notre figure.
Avers : Buste de face d'un abbé dans un cadre ovale, sou-
tenu par un ange et une aigle, et posé sur un socle. Derrière
l'ange, une mîtreetune crosse. Lég.: PLACIDVS. S.R. I. P.
ABBAS. MVREN. Sur chacun des deux piliers du socle, un
P., et au centre l'inscription suivante, en trois lignes : IN. IM.
S.R.LP. | SOLEN. INAVG. I 26 MAR 1702. (In impri-
mum sacri Romani Imperii principem solenniter inaugura-
tum 26 Marti 1702.)
rçl. : Au centre, les armoiries de la famille de Zurlauben
(dont l'abbé Placide est ressortissant) tenues par deux
lions. Neuf armoiries de lieux possédés par le couvent ou sur
lesquels il exerçait unejuridiction sont disposées autour, clans
des cartouches ornés. Nous citons ici d'après Haller : Muri,
Boswyl, Bünzen,Beinwyl, Schönenwerdt, Tallweil, Klingen-
berg, Sandegg et Eppishausen. Un second exemplaire de
cette médaille, assez bien conservé, a été mis obligeamment
à notre disposition par M. E. Hirzel, à Zurich.
69. PI. VI, fig. 18. Diam. :0m,035. Poids : 18 gr. 09. Argent.
Haller 2272. La même existe en or.
Avers, lég.: PLACIDVS. ABB. MVR. S. R. I. PRINCEPS
Le buste de Placide de Zurlauben en costume d'abbé.
— 14 —
BJL : Lég. : IVBIL.EVS. ,ET. LXXIV. REGIM. XXXVI.
Vue du couvent de Muri avec tous ses bâtiments, ses jardins
et son église. Au bas, les armoiries de l'abbé de Zurlauben
avec celles du couvent en cœur. Exergue : MDC — CXX.
70. Une médaille où l'avers et le revers sont identiques à
la précédente, porte sous la date les initiales H. I. G. Haller
2272. Le graveur est Jean-Jacques Gessner, de Zurich où il
était maître de la monnaie. Un grand nombre de belles mé-
dailles du commencement du XVIIPne siècle sont son œuvre.
Le fils, portant également le nom de Jean-Jacques, se dis-
tinguait, comme son père, par un goût très artistique et un
grand talent. Il mourut en 1770.
71. PI. VI, fig. 19. Ducat en or, poids : 3 gr. 50; en argent,
poids : 3 gr. 60. Haller 2270. On appelle cette pièce le ducat
de Muri.
Avers : Lég. : PLACIDVS. ABB. MVR. S. R. I. PRINC.
Le buste de l'abbé Placide.
ij). : Lég.: IVBIL/EVS. MT LXXIV/REG.XXVI.Aubas,
17 — 20. Les armoiries de la famille Zurlauden avec celles
du couvent en cœur, posées sur un manteau de prince et
surmontées de trois heaumes.
72. PI. VI, fig. 20. Haller 2271, existe également en or et
en argent. Poids : 3 gr. 50.
Avers : Identique à la précédente.
rçi. : Identique également à la précédente, à l'exception de
REGIM. dans la légende à la place de REG.
73. PL VI, fig. 21. M. le D1' Imhoof-Blumer a eu la grande
amabilité de me pourvoir d'empreintes des pièces conservées
dans la riche collection de Winterthour. Il s'y trouve une
troisième variété dont Haller parle dans son supplément
manuscrit.
Avers : Comme les deux précédentes.
— 15 —
bJ. : Comme la précédente, seulement, à côté du millésime
1720, se trouve un ornement qui ressemble à deux lettres;
Haller suppose C. G. Ce seraient les initiales du graveur.
74. PL VII, tig. 22. Médaille ovale en argent, poids :
9 gr. 20, qui se trouve dans la collection fédérale et qui m'a
été communiquée par M. Kaiser, conservateur.
Avers: Lég.: S.LEONTIUS MURENSIS. Le saint debout
portant dans la main droite une palme; à sa gauche, l'église
du couvent de Muri.
iy. : La Sainte Vierge debout sur un croissant, dans une
gloire, portant TEnfant sur le bras droit. Lég. : S. MARIA.
75. PI. VII, tig. 23. Diam. : 0m,020. Métal blanc.
Avers; Lég.; PLACIDVS. ABB. MVR. S. R. I. PRINC.
Le buste de l'abbé Placide de Zurlauben, élu en 1684, mort
en 1723.
r). ; L'inscription suivante , en dix lignes : LUCE |
EVANGELII | III. S^CUL. | PURE | CONSERVATA |
VOTA PUBLICA | CHRISTO | DECRETA | TIG. CAL.
IAN | 1819.
Comme on le remarque l'avers de cette petite médaille est
le même que celui des ri" 71-73 (PI. VI, 19-21) datant de
1720, tandis que le revers porte le millésime 1819. Le texte
n'est pas du tout en rapport avec l'abbé de Muri, — bien au
contraire. Ce revers appartient en effet au Ducat de Zwingli,
frappé en 1819. Comment cette médaille a-t-elle pu être exé-
cutée? Il faut admettre que celui qui a frappé cette pièce
était en possession des deux coins et qu'il les a utilisés à sa
fantaisie. C'est la seule pièce de ce genre que j'ai vue jusqu'à
présent.
76. PI. VII, fig. 24. Diam. : 0"',048. Exemplaire unique en
argent, poids : 52 gr. 60. Collection cantonale à Aarau,
Haller 2279. Cet auteur n'eut sous ses yeux qu'une empreinte
en plomb qui a servi pour notre figure.
— 10 —
Avers : Lég. en deux lignes : CHRISTOFF : VON : GOTES :
GNADEN : ABTT. DES : GOTZHVS. WETTINGE |
WAS • ANNO : 15 : 91 SIN • ALTER • 48 • UND 28 •
ANN : DER • REGIERVNG. Le buste de face de l'abbé
Christophe Silbereisen en costume de l'ordre, le visage for-
tement en relief (au moins 0"',007). Cet abbé fut appelé à la
tète du couvent de Wettingen à Tage de 22 ans, le 29 juin
1563 ; il résigna le 10 février 1594 et mourut le 21 juillet 1608.
Il se distingua particulièrement par la chronique qui porte
son nom et qu'il écrivit pendant les douze dernières années
de sa vie.
ty. : Les armoiries surmontées d'une mître et de deux heau-
mes des comtes de Rapperswyl, fondateurs du couvent de
Wettingen (1227). Les quatre champs de l'écusson contien-
nent la rose de Rapperswyl, les trois anneaux de la famille
Silbereisen, ensuite les armoiries de Saint-Bernard, fonda-
teur de l'ordre, et au-dessous celles du couvent. Au bas, des
deux côtés de l'ëcusson : S — F (très probablement : Silbe-
reisen fecit).
A l'égard de la médaille PI. IV, tig. 5 (Bulletin 1890) de
Baden, M. le Dr Th. de Liebenau, à Lucerne, un des histo-
riens les plus érudits de la Suisse, nous communique la note
suivante, qui nous semble bien placée ici : « La date de cette
médaille (qui est en partie Illisible et que nous avions sup-
posé être 1683) me semble être 1603, car je crois que ce
travail artistique provient de la main de l'abbé Christophe
Silbereisen, mort en 1608. Silbereisen est né à Baden, et les
documents du couvent de Wettingen le mentionnent souvent
comme artiste. On peut dire avec la plus grande probabi-
lité que cet abbé, qui était graveur et orfèvre, a exécuté lui-
même les médailles avec son buste, qui en effet sont du
même style artistique que celle dont il est question ici. L'ar-
chiviste du couvent de Meererau, le Père Willr, qui depuis
un grand nombre d'années s'occupe de la façon la plus
consciencieuse de l'histoire du couvent de Wettingen,
m'écrit, en effet, que l'abbé Silbereisen était un habile orfèvre. »
— 17 —
77. PI. VII, iig. 25. Diain. : 0"\042. Argent; l'original
so trouve à Vienne. C'est une galvanoplastie du musée de
Berne qui a été utilisée pour notre figure. Haller n'en parle pas,
et nous empruntons quelques renseignements à M. Mïinch.
Cet auteur raconte que sous l'abbé Bernard Keller, de Lu-
cerne, élu le 26 juin 164Ü, qui résigna le 13 septembre 1659
et mourut à Würenlos le 6 juillet 16G0, on apporta de Rome
au couvent de Wettingen les ossements des saints Marianus
et Getulius, et qu'en souvenir de cet événement réjouissant,
on fit frapper la médaille qui nous occupe.
Avers :Lég.:& F. BERN ARD VS, ABBAS. ET CON-
VENTVS. MARISTELL/E. Les armoiries du couvent de
Wettingen et de la famille Keller (avec la clef), surmontées
d'une mître et de la crosse. Au-dessus : SVIS BE —
NEVOLIS ; au-dessous : 1652.
ij) Leg. : ft DVO. SIDERA. MARI AN VS. ET.GETVLIVS.
MARISTELL/E. I VNGVNTVR. Les deux saints tenant cha-
cun une palme: au-dessus, la sainte Vierge avec l'Enfant
assise sur un nuage.
78. PI. VIII, fig. 26. Diam. : 0"',047. Poids : M gr. Haller
2280. Notre figure est exécutée d'après une empreinte de la
pièce de la collection de Winterthour. Une seconde pièce
semblable se trouve dans le musée de Berne. Une variété de
cette médaille, dont l'avers nous semble à peu près identique,
mais avec un revers complètement différent, a été publiée '.
Avers : Les armoiries de Wettingen et de la famile Stei-
negger entourées d'ornements rococos. Au bas, les initiales
I. A. C.
iy. : Saint Sébastien attaché à un arbre, la poitrine percée
par une flèche. Le bouclier, le casque et les armes du jeune
homme posés à terre,
7(.). PI. VIII, tig. 27. Médaille ovale en laiton, au musée de
Winterthour. M. Imhoof-Blumer me l'a expédiée avec un
1 Bulletin de la Société suissu de numismatique, ihs'.i. j>, in, pi, vi.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE ï
- IS —
point d'interrogation, mais je la crois parfaitement de Wet-
tingen, parce que la manière de la gravure du saint Sébas-
tien rappelle tout à t'ait celle de la médaille précédente,
exécutée pendant le règne de l'abbé Sébastien Steinegger
(élu le 11 octobre 1768, mort le 10 avril 1807).
Avers : Saint Sébastien attaché à un arbre, la poitrine et
le bras gauche percés de flèches. Sa cuirasse, son casque
et ses armes posés à terre. Lég. : S. SEBAST1ANVS
MARTYR.
iy. : La sainte Vierge debout sur un croissant, dans une
gloire. Lég. : SINE MACVLA CONCERTA.
XI. HOMMES CELEBRES
Bien que le canton d'Argovie compte un grand nombre
d'hommes qui se sont distingués aussi bien dans la science
que dans d'autres branches, on ne connaît que très peu de
médailles frappées en leur honneur. Il est possible que Ton en
ait frappé à l'étranger, mais je n'en ai pas connaissance.
80. RI. VIII, tig. 28. Diam. : 0"'.035. Médaille argent du
réformateur Bullinger, de Bremgarten, successeur de Zvvin-
gli comme pasteur de Zurich. Cette belle pièce fut gravée
par Jean-Jacques Gessner, l'aîné, à l'occasion du jubilé de la
Reformation, en 1719.
Avers : Lég. : M. (agister) HENRICVS BVLLINGERVS.
Buste de face, vêtu d'un manteau bordé de fourrure, la tête
couverte d'une toque.
V
rçi.: L'inscriptionsuivante,endixlignes: MDIV | NATVS |
BREMOGARDI. | MDXXXI | SVCCESS : ZVINGLII |
PASTOR TIGVRINVS | ANNIS XLIV. | OBIIT |
MDLXXV. | /ET. LXXI.
Bullinger s'était fait particulièrement remarquer par ses
arguments à la dispute religieuse de Berne en 1528.
On connaît encore plusieurs autres médailles de Bullinger,
- 19 —
mais que je ne cite pas ici, parce qu'il ne s'y trouve aucune
mention regardant le canton d'Argovie. Du reste, la vie
entière de cet homme a été consacrée aux affaires religieuses
du canton de Zurich.
81 et 82. Deux médailles du général Herzog, d'Aarau, ont
été décrites dans ce bulletin '. Nous nous abstiendrons d'une
nouvelle description.
B. Reber.
1 B. Reber. Deux médaille» du général Herzog. Bulletin de la Société suisse de numis-
matique, 18«), p. 121.
ÜN
TRÉSOR DE MONNAIES
DU
MOYEN AGE
Il y a un peu plus de deux mois, on a trouvé en Sa-
voie un lot considérable de monnaies du moyen âge. Con-
trairement à ce qui arrive le plus souvent en pareille
occurrence, elles n'ont pas été disséminées, et l'heureux
acquéreur m'a prié de les classer et de les publier.
Cette trouvaille, importante par le nombre des pièces, plus
de 1250, ne l'est pas par leur valeur métallique : elle ne com-
prend que deux monnaies d'or et peu de pièces d'argent
véritable ; le plus grand nombre sont des monnaies divi-
sionnaires de billon ; à ce point de vue, il peut paraître
déplacé de parler de trésor; je me sers néanmoins de ce
mot, parce qu'au point de vue de la science, il y a là de
vraies richesses : de nombreuses variétés et variantes de
de pièces déjà connues, plusieurs types inédits, et surtout, ce
qui est le plus intéressant, une collection complète, ou à peu
près, à ce que je crois, des monnaies de billon qui circulaient
dans ce pays-là vers le milieu du XVme siècle; c'est juste-
ment la réunion de ces documents numismatiques qui per-
met de les mieux classer, d'en compléter et d'en rectifier
l'attribution, en un mot de jeter un jour nouveau sur cer-
tains points de l'histoire monétaire de nos contrées.
Comme chacun le sait, au moyen âge, les monnaies
d'appoint s'éloignaient beaucoup moins que de nos jours de
leur lieu d'émission ; il n'y a donc pas lieu de s'étonner que
- 21 —
dans ce trésor, découvert en Savoie, le numéraire de Savoie
soit le plus fortement représenté et que les pièces frappées
en-deça des monts soient plus nombreuses que celles qui
provenaient des ateliers d'Italie. En fait, j'ai eu à classer
459 pièces appartenant aux règnes d'Amédée VI, cVAmé-
dée VII et d'Amédée VIII comte, puis duc, et comme c'est
précisément le monnayage de cette maison qui fait l'objet
principal de mes recherches et de mes publications, c'est sur
cette partie de mon sujet que je m'étendrai le plus longue-
ment.
Amédèe 17(1343-1383).
Nombre
.N" d'ordre. d'exemp.
1 . Fort noir escucellé, frappé à Pierre-Chàtel, ordon-
nance de 1359. Promis, PI. IV, tig. 9. Poids : 0,88. 1
2. Fort. Av. Dans le champ: A majuscule accompa-
gné de 4 rosettes à 5 pétales triangulaires.
-f : MED : COMES : SABAVDIE :
Rev. Ecu de Savoie de forme antique accompa-
gné de 3 étoiles à six pointes.
+ : IN ITALIA : MARCHIO :
Billon. Poids : 1,07. PI. IX, tig. 1 1
3. Fort différant du précédent en ce que les mots des
légendes, à l'avers et au revers, sont séparés, au
lieu de doubles points, par des points surmontés de
petites rosettes à 6 feuilles. Poids : 1,15 1
Ces deux pièces sont inédites : elles sont des va-
riantes Tune de l'autre et ont été frappées d'après
la môme ordonnance, la dernière d'Amédée VI.
Le 24 octobre 1375, ce prince autorisa Philippe
Baroncello a frapper in singufis loci s nostris noslri
Sabaudie comièatus vitra montes ' <\v* gros, des
quarts et des forts. Nous n'en possédons pas la
1 1). Promis. JUonete dei reali di Savoia. tome I, page 09. L'ordonnance est datée de
Botirg-en-Hress*>.
/r
22
N'ombre
N° d'ordre d'eiemp.
description détaillée, comme c'est le cas pour beau-
coup d'autres pièces de cette époque, par exemple
pour le fort n° 1, mais nous connaissons le gros et
le quart, et les deux forts qui nous occupent leur
ressemblent beaucoup, par des légendes plus com-
plètes que lors des frappes précédentes (c'est la
première fois qu'un fort porte IN ITALIA MAR-
CHIO), par l'aspect général, par le style des lettres
et des ornements et par quelques détails : ainsi,
comme sur le gros n° 11 de Promis, planche IV, et
sur le quart n° 5 de la Ire Planche complémentaire,
nos deux forts ont l'N gothique et les M latins. Voilà
de biens petits détails, me dira-t-on. Sans doute,
mais dans la numismatique du moyen âge, on est
obligé de s'occuper de ces minuties et l'on peut
souvent en tirer des indices précieux. Notre maître
à tous, Morel-Fatio, a fait voir quel parti on pouvait
tirer de ces particularités. Ce fort devait être à la
taille de 196 au marc de Chambérv.
Ainédée VII (1383-1391).
Fort différant de Promis, pi. III, fig. 6, .par plusieurs
détails : une double barre dans l'intérieur de l'A,
l'écu cantonné de 4 rosettes, etc. Billon. PI. IX, fig. 2 32
Autre fort différant du précédent seulement en ce
que les mots de la légende de l'avers ne sont pas
séparés par des rosettes 3
Ces deux pièces sont des variantes l'une de
l'autre : elles ont été frappées d'après une même
ordonnance. Il est possible que la première de ces
deux pièces soit la même que M. Habut a décrite
sous le n° 4 dans sa première notice (Perrin, Cata-
logue du MédailUer de Savoie du Musée départe-
mental de Chambéry, pages 123 et 124) ; en tout cas
A
— 23 -
Noml re
N° d'ordre d'exemp.
la seconde est inédite. Sans vouloir nous prononcer
sur la question de savoir si c'est à tort ou à raison
que Promis a attribué sa pièce à Amédée VI, je
pense que la nôtre doit être donnée à Amédée VII,
ordonnance de 1384. D'abord la frappe de 1355 à
Pont-d'Ain, la seule dont il pourrait être question
autrement, celle à laquelle Promis rapporte sa pièce,
a été très peu importante. 115 marcs, soit 24,840
pièces. Il paraît extrêmement peu probable qu'il
s'en soit trouvé 35 exemplaires réunis 1)4 ans 1
après la trappe entre les mains d'un seul individu.
Il y a plus: nous avons déjà deux variétés ou
variantes, comme l'on voudra, bien caractérisées ;
en outre, parmi les 32 pièces de la première, il y a
plusieurs différences, visibles quand on y met un
peu d'attention, quoiqu'elles soient difficiles à
décrire et qu'elles n'offrent aucun autre intérêt que
celui de prouver qu'on a dû, pour cette pièce, se
servir d'un grand nombre de coins. Cela est-il pro-
bable pour une émission si peu considérable 1 Je
ne le crois pas.
Ces deux objections ne s'appliquent pas à la
frappe ordonnée en 1384. Nous savons par les
documents * que le maître Jacobinus de Captaneis
fut autorisé à battre différentes espèces, entre
autres des forts, pendant deux ans, tum in Seeusiâ
quam alibi ultra montes in loco seu /ocis, etc. Voilà
une frappe ou une série de trappes qui compor-
tait de nombreux coins et qui peut avoir produit
une quantité énorme de pièces.
Ensuite, d'après l'ordonnance de 1355, le fort
devait être à la taille de 216 au marc (quel marc ?
nous l'ignorons) c'est-à-dire peser 1 gramme 151
1 Ni m s verrons plus loin que notre trésor a été enfoui en l'i V9.
' Promis. Op. cit., iki^i- 'toi.
— 24 -
Nombre
N" , l'ordre rt'exemp.
au maximum ' ; d'après celle de 1384, il était à la
taille de 196 au marc de Troyes et devait donc
peser 1 gramme 208.
Nos 35 pièces pèsent en moyenne 1 gramme 046
à 047 et, à première vue, il semble que cela peut
s'accorder avec Tune ou l'autre hypothèse et même
s'appliquer plutôt à la première, celle qui suppose
le chiffre le plus faible. Mais en y regardant de plus
près, on voit que c'est une illusion. Chacun sait que
les monnaies de cette époque-là, frappées très irré-
gulièrement, offrent, quand nous avons la chance
de pouvoir en comparer ensemble un certain
nombre, de très grandes différences de poids. Mais
on sait aussi qu'ii y en a toujours beaucoup plus
de trop légères que de trop pesantes, surtout quand
les monnaies sont usées par la circulation comme
le sont ces 35 forts. Nous nous sommes donné la
peine de les peser un à un et il se trouve que plu-
sieurs pèsent près d'un gramme 15 et que six
dépassent ce chiffre, allant d'un gramme 16 à
1 gramme 28 bon poids. Cela s'explique fort bien
si Ton admet que ces forts devaient peser 1,268,
mais pas du tout s'ils devaient peser 1,151; per-
sonne d'un peu au courant de ces questions-là
n'admettra que sur 35 pièces qui ne sont rien
moins qu'à Heur de coin, 6 dépassent sensiblement
leur poids normal.
Eutin, nous avons quelques renseignements sur
les forts de 1384 par l'ordonnance subséquente,
celle de 1390: il y est dit2 que les nouveaux forts
de Savoie seront semblables aux anciens, sauf que
mite litteram C ubi incipit verbuni A COMES
1 Le chiffre de 1,151 ne serait atteint que s'il s'agissait du marc de Troyes, que nous
évaluons à 218, 62 1," qui n'était pas le seul en usatfK'sous Amtdée \'t. Nous avons donc
pris lé chiffre le plus défavorable à notre raisonnement.
- Promis, lucu cit, page 103.
— 2i) —
Nombre
.V d'ordre rt'fexemp.
ponalur una modfca. Stella : il en résulte nécessai-
rement que sur les premiers forts d'Amédée VII on
lisait A COMES, sans étoile avant le C, et c'est
bien ainsi que sont les pièces dont nous parlons.
6. Fort. Dans le champ : A majuscule accompagné de
4 annelets renfermant chacun un gros point ; la
barre intérieure de TA est remplacée par un che-
vron renversé renfermant un point,
| MEDEVS : COMES.
Rev. Ecu de Savoie de forme antique, accompa-
gné de trois annelets avec points centraux comme
à l'avers.
La légende circulaire commence, au lieu de croix,
par un chevron renfermant un point.
DE : SABAUDIE
Billon. Poids : 1,02. Pièce inédite. PI. IX, tig. 3. . 1
C'est par exclusion que j'attribue ce fort à Amé-
dée VII et à une des deux ordonnances de 1391.
■ La forme particulière de la barre de TA et surtout
le signe qui commence la légende du revers, rap-
prochés Tun de l'autre, sont quelque chose d'inten-
tionnel et constituent une marque de monnayeur ;
or, nous n'en trouvons pas de traces sous Amé-
dée VI, et celles d'Amédée VIII sont connues.
Parmi les quatre émissions de forts qui ont eu
lieu sous son règne, nous pouvons exclure, d'après
ce qui a été dit plus haut, celle de 1384 et celle de
1390 ; il ne reste donc plus que celles de 1391, dont
l'une a eu lieu à Nyon (ordonnance du 18 février)
et l'autre à Avigliane (ordonnance du 23 février).
Il est dit1 dans l'ordonnance relative à Nyon que
toutes les monnaies qui y sont énumérées doivent
être semblables aux dernières, exeepto slgni magis-
//'/'. Il en résulte que la légende elle-même n'était
— 20 -
Nombre
N" d'ordre d'excmp'.
pas changée, et puisque la légende de notre pièce
est différente de celles qui Tont précédée, j'en con-
clus, avec une certaine probabilité, que ce fort a été
frappé à Avigliane par Jean Rezetto entre le 23 fé-
vrier et la mort d'Amédée VII survenue en novembre
de la même année, ou peut-être pendant les pre-
miers temps qui suivirent l'avènement de son suc-
cesseur. Dans Tun et l'autre cas, il devait être à la
taille de 200 au marc (de Troyes; depuis Amé-
dée VII c'est le seul en usage) soit 1 gramme 243.
Amédée VIII. eomte (1391-1410).
7. Quart de gros d'un type, inconnu à Promis pour la
série comtale, caractérisé à l'avers par le mot
FERT traversé par un lacs d'amour posé perpen-
diculairement et au revers par la croix tréfiée de
Saint-Maurice. Décrit par M. Perrin (Catalogue du
Médaillier de Savoie du Musée départemental de
Chambéry, 1883, page 139, n" 20) 1.
Av. -f- AMED : COM : SABAVDIE
Rev. + IN ITALIA X MARCHIO.
Assez bon billon. Poids : 1,57 1
La marque du maître de monnaie que nous
avons représentée par une croix de Saint-André
est composée de deux objets croisés; nous la retrou-
vons sur un fort et sur des blanchets. Nous avons eu
déjà^plusieursfois l'occasion d'examiner des pièces
de ce genre : quand la monnaie est fruste, on voit
seulement deux traits qui constituent ce qu'on
appelle en blason un sautoir soit croix de Saint-
André ; c'est ainsi que Promis a représenté cette
marque sur une obole, pi. V, fig. 7, et sur un fort,
1 Pour abréger«' nous désignerons cet ouvrage par ces lettres: l\-r. e.h.: et l'ouvrage
analogue du même auteur, relatif à Annecy, 18Kr>, par res lettres : Per. An.
- 27 —
Nombre
N° d'ordre d'exemp.
pi. VI, fig. 11 ; si l'empreinte de la monnaie est nette
à cet endroit-là, comme c'est le cas de notre quart,
on distingue à chacun des deux objets un manche
légèrement recourbé et une partie supérieure plus
large, ce qui fait que Perrin compare avec justesse
cette marque à deux cuillers en sautoir. Promis
attribue l'obole marquée de la sorte à Jean de Re-
zetto qui travaillait à Nyon et peut-être aussi dans
le comté de Genevois, de 1405 à 1406, et le fort à
Antoine Mullet, nommé maître de monnaie pour
tout le comté de Savoie en 1399. Perrin pense que
cette marque est celle de Mathieu Bonaccorso
Borgo, condamné pour malversation en 1405, après
avoir travaillé de 1394 à 1400 dans divers ateliers
en-deça et au-delà des monts. Je ne suis pas en
mesure de me prononcer entre ces opinions diver-
gentes : cependant, j'ai l'impression que c'est
D. Promis qui s'est trompé.
8. Fort frappé à Bourg par Jean Raffano, d'après l'or-
donnance du 1er novembre 1395. Promis, pi. VI,
fig. 10. Billon. Poids: 1,28 1
9. Fort aux cuillers. Diffère de Promis, pi. VI, flg. 11,
par quelques détails du dessin. Billon. Poids ; 1,28 1
10. Blanchet aux cuillers. Variété inédite de Promis,
pi. V, (ig. 7. A l'avers COM, au revers DE SA-
BAVDIE. Poids : 0,94 et 0,72 2
11. Blanchet au croissant. C'est la pièce que nous
avons . décrite, après d'autres auteurs, dans ce
Bulletin, 1888, page 50, n" 1, et qui a motivé une
réponse de M. Demole : La trouvaille de Versoù-,
extrait de la Revue Saooisieiwe. Poids moyen : 0,70 5
12. Blanchet au croissant, variante du numéro précé-
dent : ECOM au lieu de COM ES ; mais cela est peu
distinct. Poids: 0,93 1
— 28 —
Nombre
N° d'ordre , il'exemp.
Amédée VIIÏ, dan (1416-1440).
13. Demi-gros au croissant, frappé à Nyon de 1416 à
1420, comme nous Pavons établi dans notre
deuxième notice sur l'histoire numismatique des
pays voisins du Léman \ Poids moyen : 1.77, mais
si Ton fait abstraction d'un exemplaire dont le flan
est absolument irrégulier et qui pèse à lui seul 2,53,
les extrêmes sont 1,99 et 1,42, et la moyenne tombe
à 1,735 *. 23
Ces demi-gros de billon, nous proposons de les
appeler demi-gros au type chablaisieii, ainsi que
les suivants, nos 14 à 18, parce qu'ils portent la
mention abrégée du duché de Chablais en quoi ils
se distinguent des demi-gros d'argent frappés
depuis 1420, que nous appellerons demi-gros au
type savoyard porce qu'ils ne mentionnent que le
duché de Savoie. Ils sont inconnus à Promis. Ils
ont été décrits par Perrin {Ch. page 148, n" 24)
mais avec une différence : les deux exemplaires
qui ont servi de base à notre description de 1888,
ceux que nous avons découverts depuis, et les 23
d'aujourd'hui portent tous à la fin. de la légende du
revers PRN, tandis que sur ceux du xMusée de
Chambéry on lit PRI. En outre, notre collègue
appelle ces pièces des « deniers » gros, ce qui ne
peut tenir à une faute d'impression puisque la
même dénomination se retrouve plus loin et jusque
dans le Catalogue du Musée d'Annecy paru deux
ans plus tard.
1.4. Demi-gros, type chablaisien. Marque : une margue-
rite. Per. Ch., page 149, n° 27. Billon. Poids moyen:
1,692 6
1 Bulletin de la Société suisse de numismatique, """•' annte, pi. II, üg. 2,
— £9 —
Nombre
N» d'ordre d'exemp.
Demi-gros, type chablaisien. Marque : un trotte.
15. Variété A, inédite. Au revers IN1TAL 3
-16. Variété B, Per. CL, page 149, n" 25, IN : 1TAL. . 15
Comme pour les numéros 13 et 14, cet auteur
lit : PRI ; nos exemplaires portent distinctement
PRN.
_16 bis. Variété indistincte. Y a-t-il ou non deux points
après IN ? 1
Poids moyen des 19 demi-gros au trèfle: 1,803.
- 17. Demi-gros, type chablaisien. Marque: une étoile à
6 pointes. Per. Cit., page 149, n" 26, mais nos
exemplaires portent PRN. Poids moyen: 1,07. . . 3
18. Demi-gros, type chablaisien. Marque: une fleur à
5 pétales. Per. An., page 23, n" 24. Notre collègue
dit que cette pièce a été frappée à Cornavin par-
Jacques Philippe. C'est simplement impossible:
Philippe iVa été nommé maître de monnaie que
sous le duc Louis. Poids moyen : 1,80 4
18 bis. Demi-gros, type chablaisien. Marque du maître
indistincte 15
19. Demi-gros, type savoyard. Marque: une étoile à
6 pointes. Promis, pi. VI, fig. 15. Argent. Poids
d'un exemplaire: 1,44 ; l'autre est trop ébréché
pour qu'il y ait de l'intérêt à le peser 2
20. Quart de gros au croissant, portant à l'avers le
mot FKRT traversé par un lacs d'amour posé
perpendiculairement. Billon. Poids de 1,16 à 1,82.
En moyenne: 1,449. Per. Ch., p. 142. n° 4 59
Par analogie avec ce que nous avons proposé
pour les demi-gros, nous appellerons ces pièces
quarts au type chablaisien parce qu'ils portent au
revers la croix de Saint-Maurice, capitale de ce
duché, pour les distinguer des quarts au type
savoyard, n"s 31 à 42, qui portent à l'avers le mot
FERT entre quatre traits parallèles et au revers
l'écu de Savoie losange. Ils ont été trappes de 1410
à 1420.
— 30 —
Nombre
N° d'ordre • d'exemp.
21. Quart de gros, type chablaisien. Marque: une
marguerite. Inédit. Poids moyen : 1,495 4
21 bis . Même pièce ; la marque n'est pas parfaitement
distincte 1
Quart de gros au type chablaisien ; marque: un
trèfle.
22. Variété A, inédite. Croix des légendes à branches
carrées 13
23. Variété B, inédite. Croix des légendes à branches
triangulaires ; S normaux 12
24. Variété C, inédite. Comme la précédente, mais au
revers MARCHI au lieu de MARCHIO 1
25. Variété D, inédite. Croix des légendes à branches
triangulaires ; S retournés 23
20. Variété E, inédite. Au revers: IN : ITALIA, tan-
dis que les 4 précédentes ont INITALIA 4
Poids moyen de ces 53 quarts au type chablai-
sien, au trèfle : 1,434. Extrêmes ; 1,83 et 1,17.
26 bis. Quarts de gros au type chablaisien, au trèfle,
trop trustes pour qu'on puisse les classer dans
une des 5 variétés décrites 4
27
Quart de gros au type chablaisien ; marque : une
étoile. Per. An., page 17, nü 3. Poids : 1,40 et 1,19 . 2.
Quart de gros au type chablaisien ; marque :
une fleur à 5 pétales.
28. Variété A, inédite. Au revers: IN ITALIA MAR-
CHIO 2
29. Variété B. IN : ITALIA : MARCHIO. Pér. C/i.,
page 142, n° 3 68
30. Variété C, inédite. IN : ITALIA : MARCIIO. . . 1
31 . Variété D, inédite. IN : ITALIA : MAR : PRN. . 10
Poids moyen de ces 81 quarts au type chablai-
sien, à la fleur à 5 pétales: 1,495. Extrêmes: 1,62
et 1,28.
31 bis. Quarts de gros au type chablaisien. Marque illi-
sible 36
— 31 —
* Nombre
N* d'ordre d'exemp.
32. Quart de gros, type savoyard. Marque: croissant.
Per. An., page 19, n° 9. Poids moyen : 1,247 ... 3
33. Quart de gros, type savoyard; marque: margue-
rite. Per. An., page 19, n° 10. Poids moyen : 1,325. 8
34 . Quart de gros, type savoyard ; marque : un trèfla.
Inédit. Poids: 1,23 1
Quart de gros, type savoyard; marque : étoile à
6 pointes.
35. Variété A. MARCHIO. Per. Ch., page 143, n° 7.
Poids moyen : 1,370 . 7
35 bis. Un dit. Mauvais aloi ; pièce fausse. Poids : 0,83. 1
36. Variété B. MAR : PRN. Per. Ch.. page 144, n° 9.
Poids moyen: 1,331 8
37. Quart de gros, type savoyard; marque: fleur à
6 pétales sans point central. Peut-être Per. Ch.,
p. 144, n" 8. Poids moyen: 1,35 . 3
38 . Quart de gros, type savoyard ; marque : fleur-de-
lis. Per. Ch., page 143, n° 5. Poids moyen : 1,289. . 8
38 bis. Même pièce; la marque n'est pas parfaitement
distincte 2
39 . Quart de gros, type savoyard ; marque : une co-
quille. Inédit. Poids moyen : 1,297 9
39 bis. Un dit, mauvais aloi. Pièce fausse. Poids : 1,14. 1
40 . Quart de gros, type savoyard; marque : un heaume.
Inédit. Poids moyen : 1,358 4
41 . Quart de gros, type savoyard ; marque : une cou-
ronne. Promis, pi. VI, tig. 17. Poids :1,28 .... 1
42. Quart de gros, type savoyard; marque: une fleur
à 4 pétales séparés par des traits. Per. Ch., page
144, n° 10. Poids: 1,34 1
43 . Quart de gros, type savoyard ; pas d'autre marque
que des points et des annelets. Inédit.
Av. -f- AMEDEVS : DVX : SAB' un annelet
sous l'apostrophe.
Rev. -f IN ITALIA : MAR : PRN un annelet.
Quoique fruste, cette pièce est en assez bon état
— 32 -
• Nombre
N' d'ordre ' d'exemp.
pour qu'un puisse affirmer que si l'on n'y voit pas
de signe constituant une marque, c'est qu'il n'y en
a pas. Poids : 1,32.- 1
43 bis. Quart de gros, type savoyard, différant du pré-
cédent en ce que le mot IN est suivi de deux points
ouverts. La fin de la légende du revers est peu
distincte. Poids : 1,22 1
43 ter. Quarts de gros au type savoyard; marque illi-
sible '....' 3
^,44. Fort. Marque: croissant. Per. An., page 22, n" 19.
Poids moyen : 0,934 5
^45. Fort inédit. Marque: marguerite (peu distincte) au
revers entre SABAV et DIE. Poids : 0,68 1
4(3. Fort. Marque: trèfle. Inédit. Même type que Pro-
mis, pi. VI, flg. 18. Poids : 1,13 . . .' 1
-46 6/s. Même pièce. La marque n'est pas bien dis-
tincte 2
Fort. Marque : étoile à 6 pointes.
47. Variété A. Etoile à l'avers. Promis, 3,ne planche
complémentaire, n° 4. Poids : 0,97 et 0.92 2
Al bis. Un dit; marque peu distincte . 1
^48. Variété B. Etoile au revers. Diffère par la ponctua-
tion (un seul point ouvert après AMEDEVS) de
Per. Cii., p. 146, n° 14. Poids : 0,95 1
49. Fort. Marque : fleur à 6 pétales. Inédit. Poids ; 0,89. 1
50. Fort. Marque : fleur-de-lis. Per. Ch., page 146. n" 15.
Poids: 1,02 1
/-51. Fort. Marque: coquille. Inédit. Poids moyen : 1,04. 3
52. Fort. Marque: heaume. Inédit. Poids : 0,92 .... 1
y53. Fort. Marque: couronne. Inédit. Poids moyen:
0,88 * . . 3
54. Fort. Marque: rose. Per. Ch., page 145, n° 13.
Poids: 0,08 1
54 bis. Forts. Marque illisible 2
^~55. Viennois. Marque: fleur à 6 pétales. Inédit. Poids:
0,71 1
*
— 33 —
Nombrt"
X* il'orlro . d'exeini».
56. Viennois. Marque: Heur à 5 pétales. Inédit. Poids :
0,61 1
56 6/«. Viennois, marque illisible 3
57. Pite, soit demi-viennois. Marque: croissant. P&r.
4n., page 24, n° 26. Poids : 0,57 à 0.58 1
58. Pite. Marque : un soleil. Inédite. Légende du
revers : -f- IN deux points-losanges ITALIA deux
points-losanges M. Poids : 0,62, 0,68 à 0,69 et 0,72
bon poids 3
Un mot, puisque l'occasion s'en présente, sur ces pites.
Le nom en est connu de chacun parce qu'il se trouve dans
la traduction française des Ecritures, mais bien peu de per-
sonnes ont eu l'occasion d'en voir: le musée de Chambéry
n'en possède pas; celui d'Annecy n'en a qu'un exemplaire
de la variété au croissant, et celui de Genève un exemplaire
de la variété au soleil. Cette rareté se comprend : ces pièces,
comme les oboles, soit demi-blanchets, étaient très petites,
très minces et d'un titre très bas. On comprend qu'elles ont
eu de la peine à échapper à la destruction. La pite, d'après
les dernières ordonnances de Nyon, celles de 1420 et 1421
devait être à la taille de 416 au marc, soit 0,598 milligrammes
et tenir un denier de tin soit 83 millièmes.
A propos du poids on peut trouver étonnant que les trois
exemplaires de la pite au soleil aient chacun un peu plus
que le poids normal, et cela peut paraître en contradiction
avec ce que nous avons dit plus haut à propos des forts
d'Amédée VII. La contradiction n'est qu'apparente : pour
des espèces aussi petites que les demi-viennois, la tolérance,
basée sur la difficulté pratique de laminer exactement et éga-
lement des feuilles de métal d'une épaisseur minime, était
plus forte que pour les espèces plus lourdes. Et parmi les
pièces émises, de poids très différents, ce sont, cela se com-
prend, les plus épaisses qui ont, par une espèce de sélection,
le mieux résisté à la destruction.
Autre remarque : à une certaine époque du moyen-àge,
BEVUE SIMSSK DE NUMISMATIQUE !!
- 34 —
quand il n'y avait dans la plus grande partie de l'Europe
pas d'autre numéraire que les deniers et les oboles, la pite
ou pougeoise (picta ou pugesfa*) qui n'avait pas existé dés
l'origine de ce système monétaire et qui ne se frappait pas
partout était la moitié de Tobole et valait par conséquent '/,,'""
de sol, monnaie de compte. A la tin du moyen-àge, on appe-
lait pite la moitié du viennois ; celui-ci était la moitié du fort
qui lui-même était la moitié du quart. Le quart, comme son
nom l'indique, était de 4 au gros, en sorte que la pite valait
1 j.,""1 de gros, appelé aussi sol.
On voit que les premiers traducteurs français du Nouveau
Testament qui ont rendu par pite le mot Umoi> employé par
Saint-Marc (XII. 42) ont, sans s'en douter, trouvé l'expres-
sion juste: au moment où ils écrivaient il n'y avait proba-
blement plus de pites en circulation dans nos contrées : les
dernières ont été frappées en Savoie sous Charles-Jean-
Ainédée (ordonnance de 1492) mais le souvenir s'en était
sans doute conservé dans le public comme de nos jours
chez nos voisins de France celui des liards et chez nous,
dans le langage populaire des vieux Genevois, celui des
quarts, des picaillons et des gringalets. Le Umov était la moi-
tié du Âo^acr/,? soit (juadrans, celui-ci le quart de Tas, qui
lui-même était le quart du sesterce, unité monétaire de
l'Empire du temps du Sauveur. Le Umoi' valait donc ,/3ima
de sesterce comme la pite Vsî"10 de gros.
Mais ne nous attardons pas trop à ces infiniment petits de
la numismatique : pau/o majora canamus.
On aura remarqué que dans l'énumération qui précède
des monnaies de la période ducale, tout en notant à propos
de chaque pièce la marque du maître de monnaie, j'ai omis
d'en indiquer la signification. C'est à dessein. C'est un sujet
qui n'a pas encore été traité ex professo et qui renferme
encore bien des obscurités ; je me hâte d'ajouter, pour n'être
1 On trouve aussi pougesia. pogesia, ppgisia, pogesus et pogesius, et même (par une
transposition de consonnes analogue à celle que nous avons signalée ailleurs pour les
spargulj ou spagiirli) posegiu et posigia.
pas injuste envers mes prédécesseurs, qu'il leur manquait
plusieurs éléments du problème : c'est seulement le heureux
hasard qui m'a fait découvrir des marques inédites et qui
m'a fait passer sous les yeux en même temps celles qui sont
déjà connues qui me permet de compléter et de rectifier sur
certains points les attributions faites par d'autres auteurs.
Jetons un coup d'œil d'ensemble sur cette question.
D'abord je prie de remarquer que nous possédons main-
tenant, sauf la violette de Lentaschis (qui ne se trouve que
sur un florin d'or frappé à Turin) et le chàtelet de M. de
Beauchàtel, à Ivrée, la série complète des marques, énumé-
l'ées dans les documents officiels, des monnayeurs d'Amé-
dée VIII, duc, et même une de plus, peut-être deux.
Nous avons (voir la planche), I, le croissant ; II, un objet
que j'ai entendu comparer à un peigne et que M. Perrin
appelle un bouquet; III, le trèfle, dont on peut reconnaître
deux variétés principales ; IV, l'étoile à 6 pointes ; V, la fleur
à 5 pétales et point central, affectant deux formes distinctes ;
VI, la fleur à 6 pétales sans point central; VII, la fleur-de-
lis; VIII, la coquille; IX, le heaume; X, la couronne; XI, la
fleur à 4 pétales séparés par des traits ; XII, le soleil. Enfin,
XIII, il y a des pièces, sans marque proprement dite, où la
disposition particulière des points et annelets paraît consti-
tuer une indication secrète du maître qui les a frappées.
D'autre part, nous trouvons dans les ordonnances * que
Thomas de Folonia, à Chambéry, 1419, devait mettre sur
ses monnaies unum triolet ante punctum apertum ;
Jean de Masio, ibidem, 1421, ad formant unius stelle;
Manfred Besson, ibidem, 1422, ad formam unius /loris
Mi;
Michel de la Balme, ibidem, 1423, ad formam unius galee
(jallice hyaume, et ensuite ad formam crusilli ;
Guy Besson, ibidem, 1424, ad formam unius corone ;
Martinet Mercier, à Turin, 1419, una màrgartta cum puncto
aperto ;
' Promis, op. cit., pages 28, 25, :«t et 32.
- 30 —
Jean de Maxio, ibidem, 1422, unus triolet ante punctum
a per tum ;
Jacques Picoz, à Nyon, 1420, ad formant unius cresrentfs :
Lanfranco Busca, ibidem, 1422, adformam unius hyuume :
Bertino Busca, ibidem, 1427, ad formai) unius solis ;
Jean de1 Benvenuti, à Ivrée, 1420, ad forniam unius rose :
Bertino Busca, ibidem, 1421, ad formant ßoris auneupate
ne moblies mye.
Pour plusieurs de ces marques, il n'y a aucune difficulté
à identifier les définitions données par les ordonnances avec
les figures que nous trouvons sur les monnaies : tel est le
cas du croissant, du trètte, de rétoile, de la fleur-de-lis, du
heaume, de la couronne et du soleil. Et pourtant cela
demande quelques explications.
Le croissant, qui quelquefois n'est pas suivi d'un point
ouvert, n'est mentionné qu'à partir de 1420 comme la mar-
que de Jacques ou Jean Picoz, ou Picot, ou encore Pichot1,
mais il est acquis à la science depuis longtemps, qu'il ser-
vait de marque à ce maître, à Nyon, avant 1420 et même
avant l'érection de la Savoie en duché.
Pour l'étoile à 6 rais, il s'est passé quelque chose de sem-
blable : elle n'est mentionnée dans les ordonnances qu'à
partir de 1421 comme la marque de Jean de Masio ou de
Maxio, maître à Chambéry. Or on la trouve déjà sur des
quarts de gros au type chablaisien : j'en conclus que cette
marque appartenait à de Masio déjà avant son tränte rt à
Chambéry et qu'il l'a mise sur des monnaies frappées à
Turin pendant le court espace de temps qui s'est écoulé
entre la prise de possession de la principauté d'Achaïe (dont
Turin était la capitale) par Amédée VIII de Savoie, (décem-
bre 1418) et la nomination de son successeur dans cet ate-
lier (15 juin 1419). J'en trouve la preuve daus le fait que
cette même étoile à 6 rais se trouve sur les dernières mon-
naies * frappées à Turin pour Louis, prince d'Achaïe, dont
1 Eug. bi'inolt', la trouvaille de Versoix, extrait de la Reo
; Par exemple sur le demi-j,ri'c>s cité plus bas. u" 82.
de Masio était à cette date le maître de monnaie: nous Je
savons officiellement '.
Pour le trèfle (triolet) il y a aussi une complication, mais
d'un genre différent : il a constitué successivement la marque
de Th. de Folonia et celle de J. de Masio ; quand il se trouve
sur des demi-gros et quarts de gros au type chablaisien,
frappés avant l'ordonnance du 28 février 1420, ou sur le fort
nu 46, c'est la marque du premier de ces maîtres pendant
qu'il travaillait à Chambéry du 19 octobre 1419 au 28 février
suivant ; quand le trèfle se trouve sur des quarts au type
savoyard (d'après l'ordonnance de 1420). ce peut-être la
marque du même maître pendant la tin de son activité à
Chambéry, depuis tin février 1420 au 4 juin 1421, ou celle de
J. de Masio après son retour à Turin où il frappa du 1er août
1422 au 9 juin 1424. Je n'aperçois, dans l'état actuel de la
science, aucun moyen de faire cette distinction.
Pour le heaume, il y a une difficulté analogue: cette mar-
que a appartenu à M. de la Bahne, à Chambéry, et à L. Busca,
à Nyon. Auquel des deux maîtres attribuer les pièces qui la
portent ? On ne peut pas le dire avec certitude ; cependant
on peut supposer que puisqu'il fut ordonné à M. de la Balme
de remplacer cette marque par une autre, c'est parce qu'on
s'aperçut peu de temps après son installation que le heaume,
qu'il venait d'adopter, était déjà employé par son collègue
de Nyon, et, d'après le calcul des probabilités, nous donne-
rons à ce dernier, L. Busca, la marque du heaume dont il
signa ses monnaies de 1422 à 1427, plutôt qu'à de la Balme
qui n'en Ht usage que peu de temps, peut-être même pas du
tout.
Pour une autre marque, il peut y avoir doute sur la signi-
fication du nom qu'elle porte en latin du moyen-àge: que
veut dire crusilluni ? La première idée qui vient, c'est de
penser à une petite croix, d'autant plus que ce mot ne se
trouve pas dans Du Cange (glossarium mediœ et intimée lati-
nitatis) et que le mot qui s'en rapproche le plus, crusilla, y
1 Promis, op.. cil. page 370
— 38 —
est expliqué par criix pafoa. Cependant Promis traduit
çrusillum par coquille de pèlerin et nous croyons qu'il a rai-
son ' ; c'est donc la seconde marque de M. de la Balme,
Chambéry, 1423-1424.
Tout cela n'est pas encore bien compliqué : la grande diffi-
culté gît dans le fait que nous trouvons sur les monnaies
d'Amédée VIII, duc, quatre fleurs différentes (sans compter
la fleur-de-lis) tandis qu'il n'y en a que trois mentionnées
dans les ordonnances et qu'on ne sait pas trop laquelle est
la rose, laquelle le myosotis, etc. : en pareille ocurrence la
botanique ne nous sert de rien et l'héraldique pas à grand'
chose. Cependant, après y avoir beaucoup réfléchi, tourné
et retourné ces pièces et interrogé ces fleurs con amore dans
l'espérance qu'elles finiraient par nous parler en leur langage
et par nous dire leur secret, voici l'explication à laquelle
nous nous sommes arrêté. La fleur, vue de côté, fig. II, que
Perrin appelle un bouquet, serait la marguerite : la fleur à
4 pétales séparés f>ar des pointes serait la rose : on sait qu'en
blason on représente ainsi les divisions du calice, ou les épi-
nes de cette fleur, ce qui lui donne un aspect assez naturel;
la fleur à 6 pétales ténus, qui a quelque chose de frêle et
d'élégant, serait le ne m'oubliez pas, et la fleur à 5 pétales
la marque, dont nous ignorons le nom officiel, d'Aix-lcs-
Bains ou, comme on disait alors, d'Ays en Savoie. Je dois
faire grâce au lecteur de la longue suite de raisonnements,
d'exclusions et de suppositions par laquelle j'ai dû passer
pour aboutir à cette conclusion : je prie seulement de consi-
dérer que cette quadruple hypothèse rend compte de tout et
qu'elle ne se heurte, à ce que je crois, à aucune impossibilité.
En ce qui concerne spécialement la marque que j'attribue à
Aix, on sait8 qu'il y avait dans cette localité un atelier dont
1 On trouve dans Du Gang«, tome 2. page 673, une phrase tirée de Mirac. S. .lacobi.
tome ti. page 52. col. 2. qui, bien loin de corroborer l'interprétation admise par l'auteur,
me parait la renverser complètement : quod si inoenirc posset aliauam cru&iUgm,
(jute a Sancto Jacobo per peregfinos redeuntes deferri ■ sol et et esc ea propriani Qulam
hifiriitum taillieret, Stattm reiiiediiaii h aber et. D'antre part la ville de Cruseiiles, derrière
Salève, a pour armes parlantes une coquille de pèlerin.
''- Per. Ch. pages 25, 61, 68 et 80.
— 39 —
on n'avait pas su reconnaître les produits : il en est question
dans des textes de 1408 et 1411 et on sait les noms des
fonctionnaires qui y travaillaient, Pourquoi avait-on établi
une monnaie à si peu de distance de celle de Chambéry et
pourquoi, l'y ayant établie, l'a-t-on fermée au bout de peu
d'années? Nous l'ignorons, mais on peut remarquer que la
Heur à 5 pétales, marque que j'attribue à cet atelier, ne se
trouve que sur un viennois de date inconnnue et sur des
demi-gros et des quarts frappés avant 1420; à noter aussi
que notre trésor a été trouvé et probablement amassé à
peu de distance d'Aix, ce qui explique le grand nombre de
pièces à cette marque qu'il renferme. En revanche, d'après
la môme loi bien connue, les marques des ateliers de Turin
et d'ivrée y sont beaucoup moins représentées.
Restent enfin à expliquer les deux quarts décrits sous les
numéros 43 et 43 bis. Ils datent de la seconde partie, posté-
rieure à 1420, de la période ducale d'Amédée VIII. Peut-
être ont-ils été frappés, nous ne savons dans quelle localité,
pendant une vacance qui serait survenue entre la reddition
des comptes d'un maître de monnaie et l'installation de son
. successeur; peut-être aussi les deux annelets qui terminent
l'un la légende de l'avers, l'autre celle du revers, sont-ils la
marque de l'atelier d'Annecy qui a existé 1 pendant quelques
années à partir de 1420. C'est possible, mais je n'ose rien
affirmer.
Enfin, pour terminer ce qui tient au monnayage de la
Savoie, aucune des 450 et quelques pièces que nous venons
d'étudier n'est postérieure à Amédée VIII. Pour ceux qui ne
regardent qu'à l'épiderme des choses, cela semblerait indi-
quer que notre trésor a été enfoui avant 1440, date de
l'élévation de ce duc à la dignité pontificale ou dans les tout
premiers temps du règne de son successeur. Ce serait une
grave erreur. Plusieurs pièces du même trésor ont été frap-
pées plus tard, entre autres le petit denier de Fribourg dont
nous parlerons plus loin d'après une ordonnance de 1440.
1 Per. An. page M.
- 40 —
Cela s'explique parle fait que la première ordonnance du
due Louis est de 1448 et que selon toutes les probabilités-,
comme le dit Promis, ce prince n'avait pas frappé monnaie
pendant les 8 premières années de son règne. Nous essaye-
rons de serrer d'un peu plus près la question de la date de
l'enfouissement de ce trésor à propos du monnayage de
Milan.
COMTE DE GENEVOIS
Pierre (1371-92).
N° Nombri
d'ordre. do |iièco<
59. Denier. Demole n° 8. Poids: 0,78 ....... 1
60. Denier. Variante du précédent : pas de point au
centre de la croix de l'avers. Poids : 0,61 ... S
EVECHE DE GENEVE
71 . Denier. A peu près Blavignac, pi. XXXVII, fig. 9,
qui appelle cette pièce à tort demi-denier.
Poids :0,74, 1
ÉVÊCHÉ DE LAUSANNE
Guillaume de Menthonay (1394-1406).
62. Denier. Morel-Fatio \ pi. I, fig. 2. Poids : 0,82 . .
Guillaume de Châtiant (1406-1431).
63 et 64. Sésen. Morel-Fatio, pi. II, fig. 1. Poids
moyen : 1,704. Mais si Ton fait abstraction d'un
exemplaire à flan irrégulier qui pèse à lui seul
1 Histoire monétaire de Lausanne (1394-1476), extrait du tume XXXIV des mémoirt
et documeuts de la Société d'histoire de la Suisse rumande.
— 41 —
Nombre
N" d'ordre. de pièces.
2 gr. 18, la moyenne descend à 1 gr. 083, les
extrêmes étant 1,92 et 1,51 24
Sur quelques exemplaires on voit distincte-
ment rétoile à 5 pointes qui charge en chef la
bande brochant sur le tout de l'écu de Châtiant,
sur d'autres elle manque certainement; la plu-
part des exemplaires sont en trop mauvais état
pour qu'on puisse voir ce qu'il en est. Je ne pense
pas que l'absence ou la présence de cette étoile
tienne à l'usure plus ou moins grande des pièces :
il me semble que ce sont deux coins différents.
Ces sésens, soit demi-gros, appartiennent pro-
bablement à l'émission très abondante, près d'un
demi-million de pièces, feite du 10 décembre 1417
au 24 juin 1418, par Johannot de Canturio, dont
nous possédons la relation détaillée '. La taille a
varié de 121 à 123 pièces au marc : elle était le
plus souvent de 122, ce qui fait 2 gr. 038 par
pièce, Les essais faits en 1420 par le trésorier
fribourgeois Heintzli Bonvoisin donnent pour ces
sésens un poids un peu plus fort, 2,072, et nous
en font connaître le titre, 0,250. Le poids de nos
pièces et leur aspect concordent avec ces don-
nées: elles paraissent être l'équivalent des demi-
gros d'Amédée VIII au type chablaisien dont
nous avons parlé. A ce propos, je dois faire ob-
server que Morel-Fatio est bien injuste envers
Guillaume de Challant quand il compare ses
sésens de « mauvaise monnaie », antérieurs à la
réforme qu'il opéra en 1420, aux pièces similaires
de Savoie frappées d'après l'ordonnance de 1405
à 6 deniers 12 grains : les sésens dont nous par-
lons doivent, en équité, être comparés aux demi-
gros d'Amédée VIII, frappés de 1416 à 1420 qui,
d'après l'ordonnance de 1418, la première de
' Morel-Fatio, op. cit., page :«.
- 42 -
Nombre
N° d'ordre. (te pièces.
cette période qui nous soit parvenue, étaient à la
taille de 123 au marc et à 4 deniers de Hn.
Trésel. Morel-Fatio, pi. II, fig. 2.
65. Variante A. Av. . . . CHALLAT en entier à
droite de la Vierge ; . . . LAVS . . . NOMEM
... BNEDICTV 1
66. Variante B. ... CHALLAT en entier, ...
LAVS . . . NOj,\[E (M renversé) . . . BNDTV 1
67. Variante G. ... CHALLA en entier, ...
LAVS . . . NOME . . . BNEDICTV .... 1
68. Variante D. CHALLA partagé par la Vierge
entre les deux L, . . . LAS . . . NOME . . .
BNDICTV 1
69. Variante E. CHALLA partagé entre le second
L et le second A, . . . LAS ... NOp^E (M
renversé) ... BNDTV 1
70. Variante F. CHLLA partagé entre le second
L et le second A, . . . LAS ... NOr\[E (M
renversé) . . . BNDTV 1
Poids moyen de ces 6 trésels : 1,257.
71 . Denier. Seconde variété de Morel-Fatio, page 36,
Poids: 0,72 1
72. Denier. Même pièce, mais CIVTAS au lieu de
CIVIAS. Poids moyen : 0.763 3
Jean de Frangins (1433-1440).
Denier à la rosace, troisième variété de Morel-
Fatio, page 41).
73 . Variante A. Rosette à l'avers et au revers. Poids :
0,64 et 0,62 2
74. Variante B. Rosette à l'avers, sautoir au revers.
Poids: 0,46 1
74 bis . Rosette à l 'avers ou au revers, signé effacé sur
l'autre face. Poids moyen: 0,627 6
75 . Denier à la rosace. Pas dans Morel-Fatio. Avers :
LWSNS; revers: LAVS. Poids : 0,62. ... 1
— 43 —
Nombre
Nu d'ordre. do pièces.
FRIBOUR.G
70. Petit denier. Gremaud ', pi. IX, tig. 4; mais
• MONETA : au lieu de -f MONETA • .
Poids : 0,41 1
VILLE DE BALE
77. Plappart de 12 stäbler, d'après la convention de
1433. Poids : 2,01 1
VILLE OU ÉVËCIIÉ DE BALE î
77 Ois. Petite bractéate anépigraphe. Pas dans H.
Mever2. Poids: 0,17 1
ARCHEVECHE DE MAYENCE
Thierry d'Erbach (1434-14.7.)).
78. Florin d'or frappé à Bingen 1
ACH AÏE
Amédée (1367-1402).
79. Demi-gros. Promis, pi. II, tig. 4. Poids : 1,45 et
1,16. . . ;. . . . • 2
' Les premières monnaies-de Fribourg, in Bulletin de lu Société suisse de nutnittna-
tiqué, 1" année.
• Die Bracteàten der Schweiz, extrait des WttlieUungen dej' antiquarischen Gesell-
schaft. Zurich, 1845. Je ne suis pas absolument sur que »cette pièce provienne réeUeinent
dû trésor que je décris : avanl de na'être remis, H avait été étalé sur lia table d'un mar-
chand de monnaies H il s'y trouvait aussi mie petite pièce tout à l'ail moderne qjw
j'ai éliminée d'emblée.
- 44 —
Nombre
N" d'ordre. de pièces.
Louis (1402-1418).
80. Quart de gros. Promis, pi. II, Hg. 3. Poids : 1,52. 1
81. Viennois. Promis, pi. III, Hg. 9. Poids: 0.83. . . 1
82. Demi-gros. Variante de Promis, pi. II, tig. 1 : au
revers, étoile avant et après & C. Poids: 1,79. 1
GÈNES
Anonymes (1^1-1422) ' 1
83. Gros. Av. -f IANVA : QVAM : DEVS : PROT : 1
84. Gros. ... Q : DEVS : PROTEGAT : . . . . 1
85. Gros. ... Q : DEV : PROTEGAT : 2
Poids moyen de ces quatre gros : 1,815.
Philippe- Marie Visconti (1422-1436).
80. Gros. Variante A. Revers: -f : CONRADVS :
REX . ROMA : A : 10
87. Gros. Variante B. ... ROMANO ....
Poids moyen de ces 11 gros : 1,606.
88. Demi-gros. Variante A. Avers: F fleur M fleur
DVX fleur MED fleur D fleur IA.
Revers : -f : CONRADVS fleur REX fleur
RO : B : 3
89. Demi-gros. Variante B MED
... CONRDVS ... RO ... 1 1
90. Demi-gros. Variante C M ....
... CONRAD .... RO ... A. ..... . 2
91 . Demi-gros. Variante D M
..... CONRAD ... ROM ... 1 1
Poids moyen de ces 7 demi-gros : 1,361.
91 bis. Demi-gros à légendes peu distinctes 3
1 Je n'ai pas pu trouver dans les auteurs qui sont à ma disposition quand et dans
quelles circonstances ees monnaies anonymes ont été frappées. Je suppose qu'elles l'ont
été après le premier dogai rie Thomas Campofregoso (1M5-21) et avant la prise de posses-
sion de Gènes par Philippe-Marie Visconti (1422).
— 45 —
Nombre
Nu d'ordre. de pièce«.
Thomas Campofregoso, XXI"" doge (1436-1443).
92. Gros. Variante A. Avers: -4- : T : C : DVX :
IANVENSIV : XXI :
Revers : -f : CONRADVS : REX : ROMA : B : . 1
93. Gros. Variante B. . . . IANVENS ....
ROMA . T 1
94. Gros. Variante C IANVENSIV ....
... ROM .AB 1
95. Gros. Variante D IANVEN ...
.... ROM . . T 1
96. Gros. Variante E IANVENSIV ....
.... RO ... T 1
(,)7. Gros. Variante F IANVEN
.... RO ... T 1
98. Gros. Variante G IANVENS ....
.... RO .... Y1 1
99. Gros. Variante H IANVEN
.... RO ... Y 3
100. Gros. Variante I IANVENS ...
... RO ... signe f 3
Poids moyen de ces 13 gros : 1,689.
100 bis. Gros à légendes peu distinctes 4
101 . Demi-gros. Variante A. Avers : -f- : T fleur C
fleur DVX fleur IAN fleur XXI :
Revers : + : CONRADVS fleur REX : RO : T : . 1
102. Demi-gros. Variante B. ... IAN
CONRADV ... T 2
103. Demi-gros. Variante C. ... IA ...
. . . CONRAD ... A 4
1(14. Demi-gros. Variante D IAN ....
.... CONRAD ... E 6
1 J'ignore la signification de ce signe : on ne peul mieux le i parer qu'au .caractère
par lequel, dans 1rs anciennes édition« grecques, on rendait la dipbtl gue or.
— 40 —
.Nombre
N° d'ordre. - de pièces.
105. Demi-gros. Variante E IA ....
. . . "CONRAD . . . . E 2
106. Demi-gros. Variante F. .... IAN
. . . CONRAD T 2
107. Demi-gros. Variante G. ... IAN ...
. . . CONRAD . . . Y . 24
108. Demi-gros. Variante H. ... IA ...
. . . CONRAD ... Y 1
109. Demi-gros. Variante I. . . . IAN ...
. . . CONRAD . . . Signe ? 4
110. Demi-gros. Variante K. ... IA
.... CONRAD . . . Signe ?........ 1
Poids moyen de ces 47 demi-gros : 1,279.
110 bis. Demi-gros à légendes peu distinctes 23
Sauone (avant 1396).
111 . Gros ? Patacchina 1 Av. ; Aigle. -J- Ecusson CO-
MVNIS fleur à 4 pétales. SAONE P Ecusson.
Rev. Croix -j- Ecusson MONETA fleur à 4 pé-
tales SAONE P- Ecusson.
Soit l'aigle, soit la croix, sont enfermés dans
un contour formé de six demi-circonférences
aboutées. Argent bas. Poids : 1 ,52 1
112. Demi-gros? mezza patacchina? Même type que
la pièce précédente, mais on lit SAONA à
l'avers et au revers; les fleurs ont 5 pétales et
l'aigle et la croix sont enfermés dans des con-
tours formés de 8 lobes. Billon. Poids . 1,25. . 1
MILAN
Jean-Galéas Visconti, comte de Vertus (1385-1402).
113. Pegione. Gnecchi\n° 6. Poids: 2,26 1
1 Le Monetc di Milano. da Fr. ed E. Gnecchi, 188'i.
— 47 —
Nombre
N" d'ordre. du pièces.
Jean-Marie Visconti (1402-1412).
114. Grosso. Gnecchi, n° 2. Poids: 2,27. 1
Philippe-Marie Visconti (1412-1447).
Grosso da soldi due ; type Gnecchi, nos 23-25,
pi. X, tig. 10.
h Légende de l'avers commençant à droite en
haut.
115. Variante A, inédite. Av. : FIL1PVS ... AN-
GLVS ... Rev. : S. ABROSIV . MEDIO-
LANI 1
110. Variante B, inédite. FILIPV . . . ANGLVS . . .
pas d'S (initiale de SANCTVS) ABROSIV.
MEDIOLAI 2
117. Variante C, inédite. FILIPV ... ANGLV ...
pas d'S ; ABROSIVS MEDIOLAI 1
118. Variante D, inédite. FILIPV ... ANGLV ...
pas d'S; ABROSIV. MEDIOLAI 1
119. Variante E, inédite. FILIPV ... ANGLV ...
S. AMBROSIV. MEDIOLANI 1
120 . Variante F, Gnecchi, n° 23. FILIPV . . . ANGLV. . .
S. ABROSIV. MEDIOLANI 2
121. Variante G, inédite. FILIPV ... ANGLV ...
S. ABROSIV. MEDIOLAN 1
122. Variante H, Gnecchi, n° 24. FILIPV ... AN-
GLV ... S. ABROSIV. MEDIOLAI. ... 1
Poids moyen de ces 10 pièces : 2,296,
122 bis et ter. Variantes I et K. Légendes en partie
effacées, mais différentes des précédentes . . 2
II. Légende de l'avers commençant à gauche en
Bas.
123. Variante L, inédite. FILIPV. . . . ANGLV . . .
S. ABROSIV. MEDIOLAI 1
— 48 -
Nombre
iV d'ordre, ilü pièces.
123 6/s. Variante M, inédite. FILIPV. ... ANGLV ...
S. ABROSIV. MEDIOLAN 1
Poids de ces deux pièces : 2,32.
124. Soldo, un peu différent de Gnecchi, n° 29 ; pi. X,
fig. 12.
MEDIOLAI à Pavera et au revers. Poids : 1,18 . 1
125. Sesino. Gnecchi, 33. Poids : 1,03 1
125 bis. Sesino. Légende en partie illisible : Gnecchi,
n° 34 ou 35 1
François Sforza (1450-1456).
126. Soldo. Gnecchi, h° 28. Poids: 1,29. ...... 1
Cette pièce est de la plus haute importance
pour Hxer la date à laquelle ce trésor a
été enfoui : elle doit être comprise entre 1448 et
1450. En effet, d'une part, comme nous l'avons
vu, ce trésor, très riche en monnaies de Savoie,
n'en renferme pas du duc Louis, dont le premier
ordre de frappe (suivi d'exécution presque immé-
diate1) est du 28 octobre 1448, d'autre part, ce
soldo montre qu'au moment de l'enfouissement
il y avait déjà en circulation des monnaies de
François Sforza, duc de Milan. Quand cet aven-
turier, traître à la république qui l'avait nommé
son capitaine général, prit-il le titre de duc et
commença-t-il à battre monnaie en cette qualité t
Les ouvrages que j'ai à ma disposition ne sont
pas d'accord sur ce point : un auteur dit que ce
fut en 1447, ce qui est évidemment erroné, un
autre parle de 1450, ce qui n'est probablement
pas tout à fait exact. Il est vrai qu'il fit son entrée
triomphale à Milan le 26 février 1450, mais s'il
avait attendu jusqu'après cette date pour frapper
1 Promis, Tome I, page 128. dernière ligne.
— 49 —
Nombre
N' d'ordre. de pièces.
monnaie, il est extrêmement peu probable que
notre trésor, qui contenait un de ses soldi et qui
par conséquent aurait été enfoui en Savoie encore
un peu plus tard, n'eût pas renfermé une seule
pièce du duc Louis de Savoie qui frappait depuis
un an et demi, pour le moins. Nous sommes donc
forcés d'admettre, pour expliquer les faits, que
François Sforza, après avoir levé l'étendard de
la révolte contre la république de Milan aussitôt
après la seconde victoire remportée par lui sur
les Vénitiens, en septembre 1448 ', et avoir con-
clu un traité avec eux pour s'assurer leur con-
cours dans l'entreprise qu'il méditait, prit le titre
de duc aussitôt après et commença à frapper
monnaie dans une des villes du Milanais qui se
soumirent à lui en 1449 pendant qu'il assiégeait
la capitale. Je soumets cette hypothèse à l'appré-
ciation des personnes plus versées que moi dans
l'histoire politique et monétaire de Milan. Si elle
était reconnue exacte, le trésor qui nous occupe
aurait été confié à la terre en 1449.
COMTE DE PROVENCE.
Louis de Tarente et Jeanne d'Anjou (1343-1382).
127. Sol couronnât. Poids : 0.97 1
Louis II (1384-1417).
128. Florin dor 1
129. Gros. Poids moyen : 1,954 ; extrêmes 1,85 et 2,10 7
130. Sol couronnât. Poids : 0,89 1
1 Gnecchi, Op. rit... page 61.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
\
- 50 —
N'ombre
Nu d'ordre. de pièces
ÉTAT PONTIFICAL
Avant de commencer la description des mon-
naies papales, frappées à Avignon, trouvées
dans notre voisinage, je dois expliquer que j'ai
pris pour guide unique l'ouvrage classique de
Cinagli1, qui date de près de 50 ans. Il se peut
donc qu'un certain nombre de pièces que je qua-
lifie d'inédites, parce qu'elles ne se trouvent pas
dans ce livre, ne le soient réellement pas pour
avoir été publiées depuis. Si tel était le cas, je
prie les lecteurs plus versés que moi dans cette
partie de vouloir bien m'excuser.
Urbain V (1362-1370).
131 . Demi-gros, inédit. Av. : dans le champ, la tiare ;
sous celle-ci PVP, (le V est placé un peu plus
haut que les deux P);
Légende : 2 petites clefs passées en sautoir ;
VRBANVS : QVINTUS (1 et N liés).
Rev. : dans le champ : croix cantonnée de deux
tiares et de deux paires de clefs; légende :
-f : SANCTVS : PETRVS : Poids moyen:
0,981. L'exemplaire le meilleur, ou le moins
mauvais, pèse 1,07 7
Les lettres PVP sont interprétées diversement:
PP signifie PAPA, tout le monde est d'accord;
quant au V, Fioravanti, qui avait sous les yeux
un gros qui porte QVNTS, pense qu'on a mis
sous la tiare le V qui manquait à ce mot. Notre
pièce réfute cette manière de voir : on ne rem-
place pas ce qui est à sa place. Argelati lit :
VRBIS PAPA. Scilla, appuyé par Cinagli, pense
que ce V est l'initiale d' VRBANVS dont le nom
est donc répété.
1 A. Cinagli. I.e Mcneta dr-: Papi, 18'i8.
— 51 —
Nombre
N" d'ordre. de pièces.
Vacance de 1370.
132. Demi-gros, inédit. Ressemble beaucoup au seul
gros attribué par Cinagli à cette vacance, la
première où il ait été frappé monnaie.
Tiare ; au-dessous, un annelet.
Clefs : SEDE : VACANTE :
Croix cantonnée de deux tiares et de deux pai-
res de clefs.
+ : SANCTVS : PETRVS : Deux exemplaires
entiers pèsent 1,00 et 0,92 ; le troisième est for-
tement ébréché 3
Requien et Cartier pensent que le gros décrit
par Cinagli doit être attribué à la vacance surve-
nue entre Grégoire XI et Urbain VI, en 1378,
plutôt qu'à celle de 1370, qui ne dura que dix
jours. Cinagli ne trouve pas cet argument pro-
bant et part du principe que les monnaies frap-
pées pendant les vacances du Saint-Siège
ressemblent plutôt à celles du règne précédent
qu'à celles du suivant. Or, son 'gros est au type
d'Urbain V. La comparaison de notre demi-gros
avec celui d'Urbain V me paraît donner raison à
Cinagli.
Grégoire XI (1370-1373).
133. Demi-gros, inédit. Tiare; au-dessous, PP au-
dessus desquels est une roue à 6 rayons, ou
rosette à 6 feuilles, qui est peut-être Tarmoirie
de la maison de Belfort.
Clefs, apostrophe, GREGORVS (sic) : VNDEC
apostrophe renversée.
Croix cantonnée comme aux deux numéros pré-
cédents.
-+- : SANCTVS : PETRVS : Poids : 0,96. . . 1
- 52 -
Nombre
M" d'ordre. de pièce».
Je remarque qu'il n'y a pas PP dans la légende
circulaire ; cette abréviation du mot PAPA
manque aussi sur le demi-gros d'Urbain Y et
sur celui de Clément VII et ne commence à
paraître à cette place qu'à partir de Benoit XIII,
du moins à Avignon : sur des demi-gros de Gré-
goire XI frappés à Rome on la trouve déjà.
Clément Vif, antipape. Robert, comte de Ge/iecois,
(1378-1394).
131. Demi-gros, inédit. Dans le champ, deux clefs en
sautoir ; au-dessous, quelque chose d'indistinct
qui ne paraît pas être l'écu de Genevois.
Clefs, CLEMENS (M et E liés) • SEPTIVS (sic)
Croix cantonnée comme aux numéros précédents.
+ • SANCTVS : PETRVS : Poids : 0,97 . .
Benoît XIII, antipape. Pierre de Lima, Espagnol,
(1394-1417).
135. Demi-gros, pareil à la pièce d'argent décrite, sans
autre dénomination, par Cinagli sous le n° 6.
Au lieu d'une croix indiquée dans le texte
comme commençant la légende du revers, le
dessin de Cinagli, pi. I, fig. 30, très mal fait,
montre un croissant montant, w, tandis que
notre pièce porte une demi-lune, /-v armes
parlantes, ce que quelques modernes appellent
croissant versé ou renversé. Poids : 1,01. . .
Je remarque aussi que cet antipape aurait
régné jusqu'en 1417, d'après Cinagli, page 38, et
jusqu'en 1415 seulement d'après le même au-
teur, page 42.
— 53 —
Nombre
N* d'ordre, de pièces.
Jean XXI 11 (1410-1415).
130 . Demi-gros, inédit, ressemblant à la pièce d'argent
décrite, sans autre dénomination, par Cinagli,
n° 11, mais l'abréviation PP suit VICESI-
MVS III au lieu de le précéder. L'I, l'M et le V
de ce mot sont liés. Poids: 1,01 1
Vacance de 1415-1417.
137. Gros; Cinagli, n° 2. Poids: 1,92 1
Je ne m'explique pas pourquoi Cinagli attribue
cette pièce à la vacance de 1415-1417 plutôt qu'à
celle de 1431.
Martin V (1417-1431).
138. Gros; Cinagli, n° 17; mais l'A et PN de SAN-
TVS, ainsi que l'A et l'U de PAULUS sont
liés. Poids moyen : 2,02 6
130. Demi-gros, inédit. Tiare; au-dessous PP, sur-
montés de la colonne, armes parlantes de la
famille.
Clefs : MARTINVS : PP : V :
Croix cantonnée de 2 tiares et de deux paires de
clefs,
+ : SANCTVS : PETRVS : Poids moyen :
0,000; extrêmes: 0,75 et 1,01 15
Eugène IV (1431-1447).
Gros, diffère du n° 26 de Cinagli, « Giunte e cor-
rezioni », en ce qu'il ne porte pas la marque du
monnayeur Gerardini (page 43) ou Gherardini
(page 42) qui travaillait à Rome.
140. Variété A. L'écu qui surmonte les deux clefs du
- 54 -
». ,, , ~ Nombre
N° J ordre. de pièces.
revers est petit, 3m,n de hauteur environ; TA et
l'U de PAULUS sont liés 3
141 . Variété B. Ecu petit comme ci-dessus ; A et U
de PAULUS séparés 1
142. Variété C. Ecu plus grand qu'aux deux numéros
précédents ; environ 4mm de hauteur 1
Poids moyen de ces 5 gros : 1,996.
143. Demi-gros, inédit. Tiare; au-dessous, Técu de
Condulmerio entre deux P.
Clefs, EVGENVS (sic ; cependant il pourrait y
avoir EVGENIVS, N et I liés) : P . P :
CARTVS :
Croix cantonnée de deux tiares et de 2 paires de
. clefs.
+ : (SANC)TVS : PET(RVS) : Poids: 1,00 . 1
MONNAIES ANGLO-FRANÇAISES
Henri VI (1422-1453).
Blancs aux écus. Poids moyen : 3,057.
144. Variété A. Différent: une couronne (Paris) . .
144 bis. Même pièce ; le différent est peu distinct . .
145. Variété B. Différent : un léopard (Rouen). . .
146 . Variété C. Différent : une fleur-de-lis (Saint-Lô)
147. Variété D. Différent : une étoile (Nevers) . . .
148. Variété E. Différent : une fleur à 5 pétales (rose
Troyes?) 3
DUCHE DE BOURGOGNE
Philippe II, le Hardi (1363-1404).
149. Blanc. Poids; 2,99 1
— DD —
Nombre
Nü d'ordre. de pièces.
Philippe III, le Bon (1419-1467).
1 5< ) . Blanc. A l'avers, un seul écu de Bourgogne, dans
un double contour trilobé. Poids : 3,23 .... 1
151. Blanc. A l'avers, les deux écus de Bourgogne
accolés ; même type que les blancs aux écus
d'Henri VI. Poids : 3.07 1
PAYS-BAS
Cette contrée n'est représentée dans le trésor
qui nous occupe que par une demi-douzaine de
petites pièces de très bas billon ou de cuivre à
peine allié, en fort mauvais état,
152. Flandre. Jean sans Peur (1404-1419) 1
153. Namur. Jean III (1418-1421) 2
153 bis. Indéterminées 2
153 ter. Jeton ou méreau 1
On s'étonnera sans doute que nous soyons arrivés au bout
de cette longue énumération sans mentionner' de monnaies
royales de France ; il y en avait en effet beaucoup dans
notre trésor et de fort intéressantes. Si nous n'en parlons
pas ici, c'est que le propriétaire s'est réservé de les étudier à
loisir et de les publier lui-même dans un travail spécial,
ainsi que celles frappées pour le Dauphiné. Ces deux séries
comprennent plusieurs centaines de pièces, entre autres un
certain nombre de variétés nouvelles, surtout de Charles VII.
20 décembre 1890. D1' Ladé.
N.B. — Les trois monnaies reproduites dans la planche IX son! <lr
grandeur naturelle; les marques des maîtres de monnaie sont à
l'échelle de ' ,.
Beitrag'
MUNZGESCHICHTE DER ABTEI DISENTIS
Schon oft wurde darauf hingewiesen, wie eigentümlich
in Graubünden die Sprachen gemischt seien, wie sonderbar
sich die Gemeindeautonomie entwickelt hätte, wie die Bünd-
nergeschichte ein Spiegel der schweizerischen und allge-
meinen Geschichte sei ; aber wenig beachtete man bisher;
was für sonderbare Verhältnisse die alten drei Bünde in
Bezug auf das Münzwesen aufzuweisen haben : befanden
sich doch zu Anfang des XVII. Jahrhunderts in diesem Frei-
staate nicht weniger als sechs Prägstätten : Stadt- und Bis-
thum Chur, Kloster Disentis und die Herrschaften Misox,
Tarasp und Haldenstein.
Eingehend behandelt wurde bis heute einzig die Münzge-
schichte vom Bisthum Chur1, Herrschaft Haldenstein-Rei-
chenau8, Misox3 und Gotteshausbund4, doch hat Trachsel
von letzterem blos die bekanntgewordenen Münzsorten auf-
geführt, ohne jedoch angeben zu können, auf welches Pri-
vilegium man sich bei der Prägung gestützt und um welcher
Gründe willen dieselbe aufgehört habe 5.
Nicht viel besser bestellt sind wir mit der Münzgeschichte
von Disentis, da das Klosterarchiv bekanntlich am 6. Mai
1799 in Flammen aufgieng.
1 C. t Trachsel, Die Münzen imd Medaillen Graubündens. 3 Horte. Berlin 1886, 1807,
1869,
1 DA. Geigy. Haldenst.-R. und ilire Münzprägungen. Hasel IW.I. S. A.
3 Fr. et K. Gnecchi, Le monete dei Trivul.-.io, Milano 1887.
* Cf. Trachsel. Monographie der Münzen Ses Gotteshausbundes. Berlin 1*72. Diss.
5 <T. A nz. f. Schweiz. Gesch. 1872. IV. 255.
— 57 -
Bisher stützten sich alle Numismatiker, welche Disentis
erwähnten, zuletzt Trachsel in seinen « Monnaies de l'ab-
baye de Disentis', zur Begründung des Disentiser Münz-
rechtes auf die sehr unbestimmt lautende Stelle bei Haller II.
373: « Sie (die Abtei) behauptet das Münzrecht im Jahr 1466
vom Kaiser erhalten zu haben und dass solches 1571 be-
st ät et worden sei. »
Erscheint auch Haller in seinen Angaben meist zuverläs-
sig, so ist es doch zu begrüssen, dass ein bündnerischer
Geschichtsschreiber des XVII. Jahrhunderts vom Münz-
rechte der Abtei redet, da Haller gerade über Disentis
schlecht orientirt war, was wir später noch nachweisen wer-
den '.
Sprecher 3 sagt in seiner Pallas im Abschnitte « Diserti-
nensis Abbatis privilégia : « Abbas privilégia sua, in electione
judicis Provincialis uti diximus atque etiam in jurisdictioni-
bus Disertinensi et Vortiensi ut audiemus retinet, praeterea
jus cudendae monetae habet. »
Bucelinus * berichtet zum Jahre 1466 : « Idem abbas Diser-
tinensis ius cudendae monetae seu proprii numismatis ab
imperatore accipit. Fuit autem nunc abbas Joannes de
Schönegg, qui Joanni ab Ussenport successerat. » Busson
zieht die Glaubwürdigkeit dieser Angabe mit Recht in Zwei-
fel, da Johann Schönegg erst 1467 Abt wurde, somit nicht
schon 1466 das Münzrecht erwerben konnte.
Ebensowenig Glauben verdient die Mittheilung 5, Abt Ul-
rich von Montfort habe 1048 durch ein kaiserliches Diplom
das Münzregal erhalten, weil die Urkunde Heinrich III. für
Disentis aus diesem Jahre darüber keine Andeutung ent-
hält.
1 Revue scientifique suisse 4879. 3 Hefte.
; Krst nachdem lies geschrieben, kam mir eine Detlefe Untersuchung : « Zur Münz-
kunde des Klosters Disentis in Graubunden » von Arnold Busson. s. A. der nun». Zeit-
schrift, IN. Bd. 1877, zu Gesichte.
1 F. Sprechen Rhetia, ubi eins verus situ», Polltla, foedera el alla memorabilia acura-
lis/.iino describuntur. Lugd. Batavorum Ki.'Ci.
• Raetia Ethruaca Romana. etc, Aug. Vindel. 1866.
• Eichhorn . . . N"2'i!i.
-58 —
Eine, in der Münzliteratur wohl einzig dastehende, Nach-
richt über die Regalserwerbung giebt Eichhorn1, indem er
(pag. 245) erzählt : Conclusum denique, ut abbas cum ci-
vium consilio ius cudendae monetae- procuret, quo obtento
expensae exccommunitatis aerario solvantur ; wonach also
der Abt im Auftrag der Gemeinde und auf deren Kosten
um das Münzrecht nachgesucht hätte.
Auffallend ist diese Angabe in rein geschichtlicher Bezie-
hung keineswegs, denn es ist für Disentis geradezu cha-
rakteristisch, wie früh schon hier die Landschatt — commu-
nitas -- in Gemeinschaft mit dem Abte' handelnd auftritt.
Schon 1251 Urkunden : « Abbas et tota communitas eccle-
siae Disertinensis » 2.
Diese Angabe Eichhornes mag aus dem Umstände herzu-
leiten sein, dass Kloster und Landschaft im Medelserthale
Silberbergwerke gemeinsam besassen 3, welche urkundlich
1656 und 1658 vom Abte « unacum senatu et communitate
Desertina » verpachtet wurden.
Ein numismatisches Bedenken steht der Glaubwürdigkeit
dieser Angaben entgegen : Warum keine Münzen der Land-
schaft und des Abtes zusammen f
Die acht folgenden Aebte : Nikiaus IL, Jakob IV., Sebastian
von Castelberg, August Stöcklin, Johann VIII., Adalbert I.,
IL, III., scheinen die Prägung nicht fortgesetzt zu haben,
wenigstens sind von ihnen keine Münzen bekannt ; der Still-
stand wird wahrscheinlich bis auf die Regierungszeit des
Abtes Gallus von Florin gewährt haben.
Was ihn bewogen, das der Abtei angeblich zustehende
Recht wieder zu gebrauchen, lässt sich aus Mangel an ein-
schlägigen Urkunden nicht feststellen; eigentümlich aber
ist,, dass in diese Zeit eine Differenz zwischen dem Bischot
1 P« Ambrosius Eichkorn. Eniscopatus curiensis in Rhaetia... chronologice acdiplo-
matice illustratus. Typis San-Blasianis. 1797.
2 cf. D' P. C. von Planta. Die eurrattschen Herrschaften in der Feudalzeit l'.ern -isxi.
pag. 203, f.
3 P. Plattner, Geschichte des Bergbaues in der östl. Schweiz. Chur 1878, pag. 18 : C. l>e-
curtins, Monatrosen XXI, 9, 3,">.
— 59 —
von Chur und der Abtei fällt, betreffend Visitationsrecht des
efsteren über letztere, das diese als Fürstabtei nicht aner-
kennen wollte. So liegt denn die Annahme nahe, dass der Abt
Gallus alsRepressalie wieder dasBisthum zu münzen anfieng ' .
Das Münzregal, dessen schon Sprecher8, aber noch ohne
Datumsangabe, Bucelin3, Leu4, Hallei's, und zwar für die
Jahre 1465 und 1571 Erwähnung thun, dürfte auf einer all-
zufreien Auslegung der kaiserlichen Privilegien beruhen.
Solche finden sich, theils in den Regesten G, theils im k. k.
Haus- Hof und Staatsarchiv in Wien für die Jahre 1413 \
1465 8, 1495 9, 1571, 1636, 1637 und zwar nach der allgemei-
nen Bestätigungsformel : « Alle Gnaden, Freiheiten, Rechte,
Briefe, Privilegien, Handvesten und Gerechtigkeiten, so das
Kloster von dem Aussteller, seinen Vorfahren am Reich
oder anderen geistlichen und weltlichen Fürsten oder Herren
erworben hat, dazu seine guten Gewohnheiten und alles Her-
kommen ,0. »
Wahrscheinlicher ist es mir, dass Abt Christian von Cas-
telberg das Münzrecht aus der reichsfürstlichen Stellung der
Abtei herleitete. Die Erhebung zur selben erfolgte keines-
wegs, wie Leu " angiebt, erst 1567 oder 1570, sondern wie
Busson1* nachweist-, wenn nicht schon im XIII. Jahrhundert,
doch spätestens vor dem XV. Jahrhundert 15.
Darnach dürfte sich der Abt Christian den anderen altern
1 'cichsfürsten an die Seite gestellt haben, die, wie ein Diplom
1 Diese Mittlieilung verdanke ich Herrn Archivar ('.. -M. Tuor in Char.
1 Pallas. I. c.
1 Rhaetia, I. c.
4 Lexicon 1752, VI., 12'».
' Hihi. 17NÜ, I. C.
' Regesten der Archive in der schw. EÜdg. ChtiPi&Si, ll. IM. 'i II.
7 I.. <•. N" 1(17.
• V> 108.
' V 2«.
"' Gef. Mittheüung von Hr. Ritter l»r v. Arnein,
" !.. C.
n Nui n . /eitschr., pag. ht.
'■ Ahl Johann wohnte IVH einein Reichstag In Regensburg bei. (Eichhorn, pag. 2tt>)
— 60 —
Heinrich VII. für Stein am Rhein i beweist, ipso facto das
Münzrecht hatten 2. "Wenn daher 1729 und 1730 der Abtei
ganz allgemein das Regal abgesprochen wurde, so beweist
dies nur, dass den Reichsräthen und dem Bischof von Chur
unbekannt war, dass die Abtei schon im Mittelalter getürstet
worden war und darnach analog anderen reichsfürstlichen
Klöstern im Besitze des lus monetandi sein musste.
Von Abt Christian von Castelberg besitzen wir einen einzi-
gen Pfennig mit dem ecartellirten Wappen seiner Familie
und Abtei 5.
Ob dies schon in seinem ersten Regierungsjahre geschah,
ist noch unentschieden ; man kannte von ihm bisher nur
einen undatirten einseitigen Pfennig in zwei Varietäten. (Von
Trachsel veröffentlicht.)
Ein Münzfund, den ich unlängst im Schlosse Ortenstein
machte, beweist, dass diese Prägung jedenfalls mit dem
nächsten Jahre anfieng. Herr Hans von luvalt * überliess
mir in verdankenswerther Weise zu Händen des rauschen
Museums eine noch unedirte Münze von Disentis.
Es ist dies ein Blutzger, aus versilbertem Kupfer herge-
stellt, mit einem mittleren Durchmesser von 18mm und einem
Gewicht von 0,75 gr. Dieses Stück zeigt nicht die gewöhn-
1 Iluillard-Biechalles. Hist. diplom. Frideriri II Imperatoris IV, (1326-329»; Abbati de
Slain indulsimus nionetani apud Steine a nubis et imperio tenendam... c|iiem ad modum
principes nostri et hnperii suas inorietas de nostra gratia et permissione soliti sunt pejr-
mittere et renovare.
1 et'. D'Th. v. Liebenau. Besass die Abtei Pfävers das Münzrecht? Im Bulletin de la
Société suisse de numismatique. 1890, III, 121
•' Revue III, 3, von Trachsel bekannt gemacht.
'' Sohn des für die ratische Geschichtsforschung viel zu früh dahin geschiedenen Wolf-
gane von Iuvalt.
- Gl -
liehe runde Gestalt, wie sie die gestanzten Geldsorten sonst
aufweisen, sondern es wurde das Gepräge in primitivster
Weise zu einem ungleichseitigen Achteck zugeschnitten und
zwar so mangelhaft, dass ein Stück der Legende mit abge-
trennt wurde. Das, einer danebenstehenden Münze ange-
hörende Kreissegment deutet darauf hin, dass diese Münze,
wie die Kreuzer des Abtes Marian 1 und die Blutzger der bi-
se] löflich-ehurisclien Münzstätte mit einem Cylinder herge-
stellt wurden.
Nach Aussen ist der Avers mit einem Perlenkranze abge-
schlossen. Die abgekürzte capitale Legende :
GALLUS : DE : FLOR : DG A-
ist nach Innen mit einem, durch Punkte angedeuteten Kreise
begrenzt. Im spanischen Schilde findet sich das von Florirf-
sche Wappen, bekrönt von der Inful mit Stola und durch-
gestecktem Pedum.
Der Revers trägt, in ebenfalls doppeltem Schriftkreise, die
capitale, abgekürzte Legende :
; MON : NOUA . DISERT : .... 17
Aus der Regierungszeit des betreffenden Abtes zu schlies-
sen, muss die vollständige Jahreszahl 1717 geheissen haben.
Innerhalb des Schriftkreises erkennt man dasBlutzgerkreuz,
wie es für Graubünden wohl bekannt ist2.
Hieraus folgte, sollte die Behauptung Hallers, die er bei
Haldenstein anführt, der Blutzgerprägung müsse eine Ver-
leihung des Blutzgerprivilegs durch den Bundestag voran-
gegangen sein, dass die drei Bünde dem Abte Gallus dieses
Privilegium ertheilt hätten.
Die Thatsachen aber, dass s'ch in den Bundestagproto-
kollen davon nichts vorfindet, dass die Nachfolger keine
Blutzger mehr geschlagen, so dass bis heute ein Disentiser
Blutzger gänzlich unbekannt bleiben konnte, scheint mir ein
Beweis für die Richtigkeit der eben angedeuteten Ansicht
1 Revue, April 1879. r, t.
■ Eür die Anfertigung der sehr gern n Zeichnung spreche ich Herrn Ingenieur Corra-
'lim meinen besten Dank aus.
- 6â -
Haller's zu sein, und zwar in dem Sinne, dass die ßlutzger
des Abtes eingezogen wurden, weil sie ohne landesherrliche
Bewilligung geschlagen worden waren.
Hierin dürfte auch eine Erklärung für die Passivität zu
suchen sein, welche die drei Bünde im Jahre 1729 beim Ent-
zug des Disentiser Münzrechtes von Seite des Kaisers ein-
nahmen. Mehr in's Gewicht fallend ist freilich der Umstand,
dass Disentis beim später zu behandelnden Münzstreit kei-
nen bündnerischen Schutzbrief aufweisen konnte, wie es bei
Haldenstein der Fall gewesen war.
Die ausgiebigste Münzprägung geschah unter Marian von
Castelberg 1724-1742; freilich verstieg er sich nicht höher
als bis zur Prägung von Kreuzern, datirt 1729, wie denn
weder er noch seine Vorgänger Goldmünzen geschlagen zu
haben scheinen.
Seine Kreuzer sind in fünf Varietäten bekannt ' (nach
Trachsel).
Marian ist der letzte Abt, dem es vergönnt war Münzen
zu prägen, denn in seine Regierungszeit fällt das kaiserliche
Münzverbot.
Wenn wir das obengesagte zusammenstellen, so haben
wir unter drei Aebten im Ganzen nur fünf Münzsorten zu
verzeichnen. Es fallen auf:
Christian von Castelberg : 1 Pfennig, 1 Kreuzer.
Gallus von Florin : 1 Pfennig, 1 Blutzger.
Marian von Castelberg : 1 Kreuzer.
Ueber das schon erwähnte Münzverbot bringt Haller die
erste Mittheilung, welche nach ihm Berger8 und nach die-
sem Trachsel (1869) in den « Münzen und Medaillen Grau-
bündens III, 94, » sowie 1879 im Aufsatz : « Les monnaies
de Tabbaye de Disentis » herüber genommen haben. Haller
ist der Ansicht, dass der Freiherr Thomas von Schauen-
stein-Reichenau beim Kaiser das Münzverbot erwirkt habe.
1 Revue, August 1879, pag. 2.
' Sitzungsbericht der philosoph. bist. Classe der kais. Akademie der Wissenschaften.
1851, Heft Juli, pag. 'i0.
— 63 —
Kann auch nicht daran gezweifelt werden, dass dem
Herrn von Reichenau die Eröffnung einer neuen Münzstätte
sehr zuwider war, besonders da dieselbe, wie wir sehen
werden, in seiner nächsten Nähe aufgeschlagen wurde, so
scheint es doch, dass die Opposition von einer anderen Seite
herkam.
Aus einer Anzahl einschlägiger Akten des bischöflichen
Archives in Chur (citirt A. C), des k. k. Haus-, Hof- und
Staatsarchives in Wien (citirt A. W.), des k. k. Statthal-
terei-Archives Innspruck (citirt A. I.) ; des Staatsarchive
Graubünden, ergiebt sich folgender Sachverhalt1.
Bis auf Abt Marian scheinen die Münzen von Disentis
im Auslande geschlagen worden zu sein, eine Thatsache die
keineswegs vereinzelt dasteht; erfährt man doch aus Gnec-
chi - dass für Belmonte, Retegno, S. Giorgio ; die Vermün-
zung in Wien stattfand.
Dieser Prälat wollte nun in seiner Nähe, aber ausserhalb
dem bündnerischen Territorium, eine Münzstätte errichten.
Zu diesem Schritte mochte ihn das Beispiel anderer
Reichsfürsten, vorab das des benachbarten Klosters Pfävers
ermuntern. Dies Stift wies im nämlichen Jahre, da Disentis
in Bonaduz zu münzen anlieng, der Tagsatzung verschie-
dene gefälschte Diplome vor, um die Ausübung des jus mo-
netandi zu erhalten 3, was ihm nicht gelang ; dagegen fällt in
diese Jahre nach dem Toggenburger-Kriege eine lebhaftere
Münzung von Seite der Aebte von Fischingen, Rheinau,
Muri, St. Gallen und der Bischöfe von Chur und Constanz.
Kein Ort war zu einer Münzstätte geeigneter als die Herr-
schaft Räzüns, welche seit 1558 dem Joh. v. Planta- Wil-
1 Ich benutze diese Gelegenheit den Herren Canonicus G. M. Tuor, biscböfl. Archivar
in Chur und [litter D1 v. Arneth, k. k. Haus- Hof- und Staatsarchivar in Wien, Herrn
Ritter D' v. Schönherr, k. k. Statthalterei-Arcbivar in Innspruck und Herrn Meisser,
Staatsarchivar in Chur, den herzlichsten Dank auszusprechen für die Unterstützung die
sie mir zu Theil werden liessen.
- Gnecchi Fr. el E., Saggiodj bibliographia numismatica. Milanol889. cf. Bulletin VIII.
I; l. und Anz. f. schw. Gesch. 8, -Vi.
• Bulletin 1890, III. hï\.
- 04 -
denberg verpfändet, im Jahre 1695 durch Kaiser Leopold I.
wieder ausgelöst worden war1.
Als der kaiserliche Resident in Graubünden, Freiherr von
Riesenteis, davon Kunde bekam, dass der Abt von Disentis
auf östreichischem Gebiet münzen wolle, schrieb er am
15. Juni 1729 an den Kaiser 2 :
« Der Prälat von Disentis habe beschlossen, auf Grund
seines alten Privilegiums Reichsmünze zu schlagen, eine
Münzstätte aufzurichten. Weil nun dem Prälaten wohl zu
menagiren sei, so habe der Berichterstatter seinem Vorha-
ben umsoweniger Einhalt thun wollen, als das Schlagen von
Reichsmünze den reformirten Herren von Salis, die zu allen
Zeiten dem kaiserlichen Interesse enlgegen waren, ohne Pri-
vilegium zugestanden oder doch wenigstens nicht abgestellt
worden sei *. »
Gleichzeitig scheint Riesenfels den Abt aufgefordert zu ha-
ben, sich über die gethanen Schritte zu erklären, worauf Ma-
rian den 10. Juli dem Residenten vorstellt, dass das Stift in
Anbetracht seiner reichsunmittelbaren Stellung und seiner
Treue und Ergebenheit gegen den Kaiser (also nicht wegen
des Widerspruches derer von Reichenau) in der Ausübung
des Münzregals behindert werden sollte 4.
Durch diese Auskunft keineswegs befriedigt, erinnert
Riesenfels den Abt am 12. Juli daran, dass es üblich sei,
die Confirmation von Privilegien wie diejenigen, auf die der
Abt sich beruft, von dem jeweiligen Kaiser einzuholen. Er
könne nicht zugeben, dass ohne kaiserlichen Consens eine
Münzstätte in der kaiserlichen Herrschaft Räzüns errichtet
werde 5.
1 Planta, 4 32.
» A. \V.
3 Dies ist eine irrthümliehe Angabe. Auf die Familie v. Salis gierig durch die eheliche
Verbindung der Maria Flandriua von Schauenstein mit Lucius v. Salis-Maienfcld (169ÖJ
die Herrschaft Haldenstein sammt dem Münzrechte über, welches 1611 Juli 6 und 1612
September 30 von Kaiser Rudolf und seinem Nachfolger dem Rector Thomas v. Schauen-
siein verliehen worden war. cf. Hott : Die ehemalige Herrschaft Haldenstein. Char 1864,
pag. 33.
4 A. W.
> A. VV.
— 65 —
Wohl unabhängig von jenen Gegnern, welche dem Abte
seine kaiserliche Gesinnung zum Vorwurfe gemacht hatten \
trat bald darauf der Bischof von Chur klagend gegen Marian
auf.
In einem Schreiben vom 25. Juli 1729 wendet sich der-
selbe an die « wohlgestrengen, wohhveisen, auch hoch- und
vielgeehrten Herrn Pundesgenossen. »
« Uns ist, sagt er am Anfang, mittelst glaubwürdiger
Nachricht höchst miszbeliebig zu vernehmen komen, wasz
gestalten einige Particularen von Banaduz unter Nahmen
Hr. Abbtens zu Tisentisz eine ganz neue Münz-statt aufzu-
richten gesinnet, und zu dem ende, ohne producirung hierzu
erforderten privilegii, eigner macht und gefallens in ermeld-
tem und H. Abbten von Tisentisz keineswegs angörigen Ter-
ritorio zu Banadutz allesz benöthigte mit Verfertigung erfor-
derlichen Gebäuesz veranstaltet haben. Wan nun durch
so eigenmächtig importunem, alsz gefährlich und weit aus-
sehendem gesueh nit nur allein unseres Bisthums wohl her-
gebrachten régalien allzunahe getreuen, sondern auch durch
Vermehrung der ansonst überflüssigen Münz-stätten dem
publico wiegen täglicher Verschwindung und hierausz ent-
springendem höhern curs der zu erhaltung vortheilhaff'ter
commercien benöthigten groben silber- und goldsorten un-
widerbringlicher Nachtheil zugefügt wird; alsz finden wir
Uns gedrungen ad tuendum tuenda Ewer weiszheit mit ge-
genwärtigem zu belangen deme neuerdings unternohme-
nen Banaduzischem Münzwesen, Krafft tragenden amtes,
allen erforderlichen einhält zu tliun 2. »
Von einem anderm Standpunkte ausgehend, reichte zwei
Tage später, IG/27. Juli, auch die Stadt Chur bei den Bundes-
häuptern eine Klage ein.
Neben den Beschwerden, die schon von anderer Seite
geltend gemacht worden waren und hier wiederkehren, be-
1 Der neugewählte Bischof Jos. Benedikt Rost verdankte seinen Sieg über den Gegen-
kandidaten von Salis einzig der ostreichischen Partei.
• A. C.
KEVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 5
— 66 —
tont der Rath besonders, dass « die Silber gelt Sorten alli-
glich consumirt und die Goldt Sorten in einen höchst dem
Negotio schädlichen Curs gebracht werden... dann hierausz
der völlige ruin dem gemeinen vvesen vortheilhafftige und
nutzliche Comercy ohn meidentlich zugewarten wäre. »
Nicht minder bedenklich sei, dass man dies Münzgeschäft
vor « Einem frömbden foro zu stabiliren beginnt, so auch
wider die frey- und Hochheit desz Landtsfürsten solches ge-
schieht. » (Staatsarchiv Graubünden.)
Da der Bundestag, wie schon oben erwähnt, nicht Lust
hatte, sich mit neuen Münz wirren zu befassen, sei es, weil
er vom Haldenstein-Reichenauer-Handel her ermüdet sein
mochte, oder weil er zu den schon bestehenden Differenzen
mit Oeslreich, entstanden aus der letzten Bischofswahl und
dem heimlichen Verkaufe des Münsterthaies1, so sah sich
der Bischof genöthigt, sich in einer Zuschrift vom 28. Sept.
1729 an den Kaiser zu wenden.
Ausser den vorgenannten Motiven erwähnte er hier noch
besonders, was den Kaiser als Inhaber der Herrschaft Rä-
züns bewegen sollte, diesem Unfug ein Ende zu machen.
Es sei, betont der Bischof, neben zwei andern Münzstätten:
Haldenstein-Reichenau « bereits die dritte in Vorschein kom-
men und von einem Particularen under dem Namen des
Herren Abb! en von Tisentis und zwar in Iro May. Herrschaft
Razins zue Bonaduz anferbauet worden, da doch Niemand
bekant sein will, das vermelter Herr Abbt zue Aufstellung
eines sothanen Münzwesens mit erforderlichem privilegio
allergnädigst vorgesehen und begnadiget sein solle 2. Er er-
sucht daher den Kaiser dieser Prägung ein Ende zu machen,
da dies « meiner Münzstatt, welche meine Vorfahrer jeder-
zeit belehnet und von Sr Kay. May. allergnädigst conürmirt
worden, groszer schaden und nachtheil erwaxen wurde, nit
minder auch das Publicum hierbey zue leyden hätte. »
1 f. J. A. v. Sprecher: Gesell tobte der Republik der drei Bi'mde im achtzehnten Jahr-
hundert. Chur 1872. I, 232 fl'.
2 A. C.
- 67 — "
Die kaiserliche Regierung zeigte sich williger dem Ge-
suche des Bischofs zu entsprechen, als es der bündnerische
Bundestag gewesen war. Vorerst wurde Rieserifels ange-
wiesen eine Hintanhaltung der Münzen, welche vom Abte
zu Disentis und Pfävers geschlagen worden waren, anzu-
ordnen1. (20 Sept. 1729.)
Welche weitern Massregeln dem Residenten übertragen
worden waren, geht aus seinen Antwortschreiben hervor.
Den 5 Oktober werden die Hofräthe davon in Kenntniss ge-
setzt, dass er das anbefohlene « Dehortorium » an die beiden
Aebte von Disentis und Pfävers habe ergehen lassen, und die
angefangene Disentis-Münzstatt, « so viel an mir dependi-
ren kann, abzustellen trachte. Den titulum juris monetandi
habe er von dem geforsteten Abte von Disentis » mit allen
Manieren anbegeret, » er habe aber bisher keine Antwort
erhalten. Pfävers habe « mit der Errichtung der Münzstatt
vor einmal eingehalten, dagegen müsse er melden, dass die
Haldenstein'sche oder unbefugte Salis'sche Münzstatt immer
fort » auf 12 Trunktermerck mit allem eifer fortgetrieben
wird 2.
Am 19. Oktober berichtet Riesenfels nach Innspruck, er
habe auf obigen Auftrag den Aebten « dehortation » zuge-
schrieben, aber noch keine Antwort erhalten, wohl aber er-
fahren « dass Disentis sich sehr beklaget dass man gegen
selben mit so grossem Rigor verfahret, hingegen die Salis
und Statt Chur, so keiner kein Privilegium noch titulum mo-
netandi cum insignibus caesareis habe, in die 12 Jar ohne
hinternus die Münz als ein band werch treiben lasset. Es steet
zu besorgen, dass das Hochgericht Disentis hinkünftig mit
dem kays. Interesse nicht mehr so wohl correspondiren
wirdt, deme ungehindert habe er dem Joh. Christ. Schreiber,
1 Gleicher Anschauung wie der Bundestag scheint auch der Kaiser gewesen zu sein, da
er auf einen Vorschlag der Innsprucker Regierung vom 31. Okt., die Bündnerische Repu-
blik selbst anzugehen, im allgemeinen und in ihrem Interesse selbst dem Münzwegen zu
■feuern, nicht eingieng. (A. J.)
» A. J.
- 6S —
so die Stempfi ' von Disentis überkommen, nach zwei-
maligem Verboth das drittemal bei 300 Reichsguldcn Straft
die weitere Münzung per decretum inhibirt, deme auch vol-
zug geleistet wird s.
Unterdessen war auch dem Bischof von Chur eine Ant-
wort des Kaisers zugekommen. Ein Rescript des ober«' »st-
reichischen Rathes Sebastian Reinhard meldet den 11. Okto-
ber, da die Geldsorten, welche in Haldenstein und Disentis
geschlagen werden, den östreichischen Landen sehr nach-
theilig seien, so sei nicht nur « die Haldensteinische, sondern
auch die von gemelten zweyen Aebten 5 ausprägende Münz-
sorten, mit gewöhnlicher Überlassung des dritels für den
denunzianten der confiscation zu unterwerfen, über das auch
gemessen zu verordnen, das gegen jene, so mit dergleichen
Landtsverderblichen Münze miteis deren ein- oder durch-
fuhr einigen handel treiben wurden, über die confiscation der
Münz, denen schon ergangenen Verordnungen gemess.
auch mit weiterer Bestrafung fürgefahren werden solle ;
allermassen dem hierüber durch gehörde * ein ordentliches
Patent zu verfassen, selbes gehöriger orthen zu publiciren,
und alles Ernstes darauf zu halten, unter einist auch dero ge-
sandten in Bündten, Freiherrn von Riesenfels aufzutragen
seye, das er beden Abten zu Unterlassung solcher ohne deme
allerseits höchst verbottnen ausmüntzung eine nachtruckt-
same dehortation thuen, kheineswegs aber im Ratzinsischen,
oder anderwertig einige gelegenheit, erlaubnus oder anlei-
tung geben, sondern zu Verhinderung dergleichen höchst
schädlichen Werkhs allen Fleis und Eyfer ankheren solle ä.
Die Ausfertigung des versprochenen Patentes Hess auf
sich warten ; denn noch am 6. Dezember gleichen Jahres
schreibt von Wenser auf einer Reise nach Mailand aus Bo-
zen an den Kaiser, er habe bei seiner Anwesenheit in Inn-
1 Prägstöcke.
1 A. J.
3 Dissentis und Pfüvers.
4 Behörde.
» A. C.
— Gl) —
spruck dein dortigen Geheimen Rathe die Angelegenheit der
höchst schädlichen neuen Münze in Bünden, insbesonders
jener des Abtes von Disentis, der Salis von Haldenstein
und der Statt Chur vorgetragen. Es sei einstimmig befun-
den worden, dass der Abt von Disentis keine Befugnis des
Münzregals vorweisen könne, dass er sich aber am aller-
wenigsten dessen abutiren dürfe dergleichen schlechten
Münzen zu schlagen. Das beste Mittel dagegen würde sein,
den Abt zu bewegen, dass er selbst, gegen Ersatz der von
ihm gemachten Auslagen, seine Münzstätte abthue. Sollte
er dazu nicht zu bewegen sein, dann wräre mit scharfen
Mandaten, mit der Confiscation der Münze und mit Arres-
tirung der damit betroffenen Personen vorzugehen f.
So traten dem Abte von allen Seiten : Bischof und Stadt
Chur, Resident in Räzüns, Rath in Innspruck, der Kaiser
in Wien, hindernd entgegen. In Berücksichtigung dieser
schlimmen Lage musste Marian von Castelberg nachgeben.
Aus einem Berichte des Residenten an den Kaiser (27. Mai
1730) geht hervor, dass der Abt von Disentis « von der wei-
tern Ausmünzung desistire, das Stockwerk2 aber in der
Herrschaft Razüns zu Bonaduz noch vorhanden sei, wo doch
Euer kays. Mayestät in specie befolhen haben, in dem Herr-
schaft Razüns die Einrichtung einer Münz keineswegs zu
gestatten \ »
Dies ist das letzte Aktenstück, welches im Disentiser
Münzgeschäft gewechselt wurde. Wenige Decenien später
hörten auch die Denunzianten : Stadt und Bisthum Chur, auf
Münzen zu prägen.
Chur. Fritz von Jecklin.
1 A. \V.
Prägevorrichtungen.
: A. .1.
LES
MONNAIES D'OR DE COMPTE
EN USAGE DANS LE DAUPHINÉ
A LA FIN DU XIrao SIÈCLE
J'ai indiqué ailleurs la nature des diverses monnaies de
compte en usage du XVI'"0 siècle à la Révolution, à Avignon
et dans le Comtat Venaissin1 et j'ai montré combien il était
difficile de faire des évaluations exactes des sommes stipu-
lées dans les documents rédigés à cette époque dans cette
région. Pour le XVIme siècle principalement, toutes les ques-
tions relatives aux évaluations sont encore plus difficiles à
résoudre, peut-être, en ce qui concerne le Dauphiné. Indé-
pendamment des monnaies royales et de celles des monnaies
étrangères dont le cours était autorisé par les ordonnances
des rois de France, on se servait d'un grand nombre de
monnaies de compte d'or, d'argent et de billon,dont la valeur
varia sensiblement selon les périodes. Je me bornerai sim-
plement à énumérer ici les monnaies d'or de compte.
Guy Allard avait recueilli quelques données sur ce sujet
peu connu, tirées « des registres de la Chambre des Comptes
et de plusieurs reconnaissances, aveux, hommages et
dénombrements » -. L'article qu'il a consacré à la valeur des
monnaies est un des plus faibles de son dictionnaire, où les
erreurs et les confusions sont d'ailleurs nombreuses. Il
appelle notamment les parpalloles des « papilhottes »! ! !
On distinguait en Dauphiné, dans la deuxième moitié du
XVIme siècle, neuf monnaies d'or de compte, savoir: le denier
1 La valeur de Vécu au soleil à Avignon (15Ô7-1636).
2 Dictionnaire historique du Dauphiné. publié par II. Gariel, t. II, p. loi à 159«
— 71 —
d'or, Vobole d'or ou maille d'or, le gros d'or, le gros d'or de
bon poids delpkinal, le gros d'or monnaie courante, le gros
d'or à l'O rond, le gros d'or de censé, \a,pite d'or et le sol
d'or. Ces expressions et ces modes de compter légués par
le moyen âge étaient surannés. On les conservait néanmoins
avec une scrupuleuse exactitude. Ce fait peut paraître bizarre.
Il est aisé de l'expliquer en rappelant qu'une foule de rede-
vances avaient été stipulées anciennement en mailles d'or,
deniers d'or, etc et ces redevances se perpétuèrent même
au-delà du XVIme siècle. Des contestations s'élevaient fré-
quemment entre lès débiteurs et les créanciers, personne
« n'en scachant la valeur ».
Il faudrait un volume, et encore les éléments feraient-ils
certainement défaut, pour indiquer la valeur respective pour
chaque année, de ces monnaies d'or de compte, en usage au
XVlme siècle. La Chambre des Comptes du Dauphiné rendait
en effet des arrêts différents à quelques semaines d'inter-
valle. C'est à elle qu'on s'adressait pour trancher les diffi-
cultés. Le document suivant, qui est inédit, montre dans
quels termes les requêtes étaient rédigées et les arrêts
rendus :
« A Nosseigneurs des Comptes du Daulphiné.
« Supplie humblement Pierre et Jehan Dumolars, héritiers
aveq bénéfice d'inventaire de feu Me Jehan Dumolar, en son
vivant mistral de Vaux, mandement de Vizille.
« Comme à raison de la dite mistralie sont deubz audit
suppliant plusieurs arrérages et entre aultres est deub sur le
mandement de la Motte, une malhie et une obole d'or annuel-
lement et sont deubz aux suppliants les arrérages de la dicte
malhie et obole d'or Tan mil cinq centz soixante six et en sa
que ledit feu Dumolar a esté mistral et recepveur, lesquelz
arrérages ilz ne peuvent recepvoir, pour ne savoir ce que
valent les dites malhie et obole d'or.
« Ce considéré, Nos Seigneurs, vous plaise de advaluer
ce que a vallu et vault les dites malhie et obole d'or dès la
dite année mil cinq cens soixante six et en sa, afin que les
suppliants puissent fere leur recepte de la valeur- d'icelle.
Giraud.
« Veu les registres et quartulaires de la Chambre et règle-
ments faictz suz les cours et valleur des monnoyes, est
avallué la malhe ou obolle d'or puis Tannée mil cinq cens
soixante six jusque en l'année soixante dix huict à treze
soulz, dix deniers, et sixiesme de denier, et puis la dite année
soixante dix huict juxte à présent à seize soulz, sept deniers,
obolle et soit enregistré.
« Faict au bureau des comptes le premier febvrier mil
Vc HU -XII.
De Bazemont. Carles1.
Ainsi, l'obole d'or fut comptée pour 13 sols, 10 deniers, '/«
de denier de 1566 à 1577 inclus et de 1578 au mois de mars
1592 pour 16 sols, 7 deniers, obole. Un nouvel arrêt du
19 mars 1592 en fixa la valeur à 17 sols. Cet exemple prouve
combien les variations des monnaies idéales étaient fré-
quentes. Au XVIme siècle, maille d'or et obole d'or étaient
deux expressions équivalentes et employées indifféremment
pour désigner « la mesme chose », de même que pour les
monnaies réelles de billon, les deux termes obole et maille
étaient synonymes.
A la suite d'un procès entre les consuls de Serres (Hautes-
Alpes) et le fameux Lesdiguières, la Chambre des Comptes
fixa, le 19 mars 1592, la valeur d'un grand nombre de mon-
naies réelles et de monnaies de compte *. Voici ce qui est
relatif aux monnaies d'or de compte :
Le denier d'or à cauze de l'or ... 34 sols.
L'obole d'or à cauze de l'or .... 17 sols.
1 Archives de l'Isère, B. 2915, n° II.
1 Archives tic lu Drame. Collection d'arrêts, édité, etc. Arrêt rendu contre % Messire
François de Bonne, seigneur de Lesdiguières, pan- et conestable de Fiance, de la dite terre
il'' Serras >>.
?3
La pitte d'or à cauze de Tor .... 7 sols 6 deniers.
Le gros d'or à l'O rond 6 sols.
Le gros d'or 15 sols.
Le sol d'or 3 sols 4 deniers.
GuyAUard n'attribue, par erreur, qu'une valeur de 17 sols
en 1592 au denier d'or, au lieu de 34 sols, de 3 sols au sol
d'or au lieu de 3 sols 4 deniers, de 6 deniers au gros d'or à
l'O rond au lieu de 6 sols ' :
Le denier d'or, la monnaie de compte la plus importante,
était généralement compté pour le double de l'obole d'or,
mais on n'établissait aucun rapport entre les valeurs respec-
tives de la pite d'or et du denier ou de l'obole, bien que la
pite ordinaire de billon tut la moitié de l'obole ou le quart du
denier de billon, de même qu'il n'y avait pas de relation théo-
rique, comme on pourrait le croire a priori, entre les valeurs
du denier ou de l'obole d'or et les valeurs du gros d'or ou du
sol d'or. Après la création des quarts d'écu et des huitièmes
d'écu par Henri III, aux termes de l'ordonnance de Poitiers
de septembre 1577, on considérait couramment le gros d'or
comme l'équivalent du quart d'écu et la pite d'or comme
l'équivalent du huitième d'écu. La valeur théorique du gros
d'or fut très souvent, à la fin du XVIme siècle, 14 sols 6 de-
niers, mais par tolérance on l'identifiait avec le quart d'écu,
valant 15 sols. Si le denier d'or était regardé comme le
double de l'obole d'or, le gros d'or était de même le double
de la pite d'or. Gros d'or ordinaire et gros d'or de bon poids
delphinai étaient sensiblement synonymes. On comptait très
souvent deux sols d'or pour un gros d'or à l'O rond, quoique,
lorsque le gros d'or valait 6 sols, le sol d'or valait 3 sols
4 deniers. On attribuait volontiers au sol d'or une valeur de
3 sols pour simplifier les calculs. En outre, on subdivisait, à
1 Dictionnaire historique <h< Dauphiné, t. Il, p. 189.
- 74 --
tort quelquefois, le denier d'or en 10 sols d'or, l'obole en
5 sols d'or. A la date de 1592, 10 sols d'or représentaient en
réalité (3 s. 4 d.) 10 = 33 sols 4 deniers, soit un denier dor
moins 8 deniers ; 5 sols d'or = (3 s. 4 d.) = 16 sols 8 deniers,
soit une erreur d'un peu plus d'un liard. Toutes les ques-
tions concernant les monnaies d'or de compte étaient si
ardues et même si peu connues, que, dans la pratique, on se
contentait de ces résultats simplement approximatifs, à
moins qu'il ne s'agit de sommes importantes.
Les tarifs des péages, eux-mêmes, n'étaient plus en har-
monie avec les monnaies en circulation et les fermiers ne
savaient quels droits percevoir. Voici une requête présentée
en 1599:
« A Nosseigneurs de la Chambre des Comptes.
« Supplient humblement les fermiers du péage que le Roy
a accoustumé prendre au Monteilleimar, Savasse et Lène.
« Que pour l'exaction et levée des dicts péaiges, il survient
souventes fois différent avec les marchantz passantz par la
rivière du Rosne sur la valleur des espèces de monnoyes
spéciffiées aux atteintes, esquelles le droict de péage se soloit
ancienement paier et lever comme Turon, lequel Turon les
dicts exacteurs, ny mesmes les marchantz, ne savent aujour-
d'hui la valleur *. »
Quant au droit de marc d'or sur les offices, dits offices de
finance, il était fixé à une certaine portion de la finance.
On se rend compte aisément des difficultés engendrées
par cette déplorable situation; elles dégénéraient le plus
souvent en procès et même en querelles sanglantes. La
crise, si intense, des pinatelles, au début du règne d'Henri IV,
ne fit que les accroître.
Roger Vallentin.
1 Archives de l'Isère, B. 2M5. n» LXIII1.
Schweizerisches«*
MÜNZ k MEDAILLEN-CABINET
beschrieben von
Gottlieb Emanuel von Haller
des gross Raths des frei/ Staats Bern, und Landvogt zu Nion.
Erste Fortsetzung.
BERN. 178f>
SCHWEIZERISCHES
MÜNZ- & MED AILLEN - CABINET
ERSTER THEIL
I. Abschnitt.
Schaumünzen, welche die Eidgenossenschaft überhaupt oder einige
Städte derselben zugleich angehen.
a. Stiftung des Schweizerbundes, 1 — 11.
b. Schlacht bei Morgarten, 14.
b. 1. Schlacht bei Laupen 1339, 14 a.
c. Schlacht bei Sempach, 15.
e. Burgunder Krieg, 18.
f. Bund mit Frankreich, 20.
g. Italienische Züge, 21, 23.
h. Schlacht bei Marignan, 25, 26.
k. Schlacht bei Bicocca, 28.
1. Pathengeschenk für den Duc d'Angoulême, 29.
m. » für eine französische Prinzessin, 30.
n. Schlacht bei Dreux, 33.
o. Bund mit Frankreich, 34, 34 a.
q. Vereinigung zwischen Zürich und Bern, 37, 38.
r. Pathengeschenk für Herrn de Fleury, 40.
s. Spanischer Bund, 44.
w. Bund zwischen Zürich, Bern und Strassburg. 46.
x. Pathengeschenk für Herrn v. Hohensax, 51.
x. 1. Die von Frankreich den Schweizern in Ansehung
der Franche-Comté zugestandene Neutralität 1595, 51 a.
y. Bund mit Frankreich, 53, 54, 54 a.
i l
c.
c.
d.
d
e.
e.
f.
f.
O'
i.
i.
ii.
n
0.
o
q-
q
p.
r.
s.
s.
z. Gleicher von 1613, 57.
a. a. Hagenbucher Bund, 59.
1. Französischer Jeton von 1(537, 62 a.
. Pathengeschenk für Herrn v. Hofkirch, 64, 65, 66.
Westphälischer Friede, 67, 72.
Bund mit Frankreich 1663, 75, 79.
g. Geburt des Herzogs von Burgund. 82.
Bund mit Wallis, 87.
. Toggenburger Krieg, 98, 99.
, Badischer Friedensschluss, 101, 102.
. Pathenpfcnnig, 104 b.
Geburt des Herzogs von Burgund, 105, 106.
1. Bund mit Wallis, 109 a.
II. Abschnitt.
Privat -Personen.
1. Heilig und Seelig gesprochene Privat-Personen.
111, 133 a. Nikiaus von der Flüe.
134. Othmarus.
135, 135 a. Ursus.
2. Staatsmänner, Feldherrn, Gelehrte, Künstler, etc.
139. Asper. „
140 a. Battier.
141. Daniel Bernouilli.
142. Johannes Bernouilli.
145, 145 a. Blaarer.
147 — 149. Blaarer.
150, 150 a. Bodmer.
152. Brun.
154, 161 a. Bullinger.
161 b. Andreas Burcard.
166 — 176. Calvinus.
— 78 —
177. Ciampinus.
178 a. C. Clerc.
179. von Diessbach.
180. Engel.
181—184. Erasmus.
185 — 189. Escher.
191. Euler.
192. Farel.
195, 197. Dom. Fontana.
197 a. Le Fort.
198. Fries.
201. Fröhlich.
201 a. Hans Fueg von Malans.
202, 202 a. Hans Füslin.
206. Conrad Gessner.
212, 214. Simond Grynaeus.
214 a. Simond And. Grynaeus.
216. Rud. Gwalter.
217. Alb. Haller.
219, 219 a. Berchtold Haller.
219 b == 232. Joh. Carl Hedlinger, dessen Gemahlin, Toch-
ter imd Schwiegersohn.
238 a. Joh. Rud. Huber.
239. Joris.
240—242. Lavater.
243 a. Conrad Meyer.
244. Alb. Manuel.'
245. 247. Martyr.
347 a. Theod. de Mayerne.
249 a. Beat Ludwig von Mülinen.
250. Musculus.
251, 253. Oecolampadius.
253. Osterwald.
256 a, 258. Paracelsus.
259. Pictet.
261 a. Rahm.
— 79 —
263. Ehemals Römer, so aber abzulassen und dagegen
zu setzen : Wernher Riedin.
264 a. Georges Roggenbach.
265 a. Ryf.
266 ;ir Ab. Jo. Ulrich Samson.
268. Scheuchzer.
868 a. Schlatter.
272. Schuppach.
276. Spreng.
279. Sulzer.
279 a. Heinrich Tommann.
282 a. Louis Tronchin.
287. J. A. Turettini.
290, 292. Viret.
293. Yitriarius.
293 a. Joh. Wagner.
29."). Waser.
296 a. Nikiaus von Wattenwyl.
297 a. Werdmüller.
298. Wettstein.
394. Zollikofer.
306 — 315. Zwinglin.
III. Abschnitt.
Die löblichen Dreyzehn Orte.
I. Zürich.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 317 — 390 a.
b) Münzen 391 a — 729 g.
II. Bern.
Müiizgeschichte.
a) Medaillen 742 a -933.
b) Münzen 944 a — 1069 a.
— so —
III. Lwsern.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1085 a - 1Ô96 a.
b) Münzen 1104 a — 1154 a.
IV., V., VI. Url, Sekwys and Unterψlden.
a) Gemeinschaftlich.
Münzgeschichte.
Schulprämien 1154 b.
Münzen 1 157 a — 1189 a.
D. Uri allein.
Münzen 1104 — 1213 a.
E. Schwyz allein.
a) Medaillen und Prämien 1210 — 1218.
b) Münzen 1220 a — 1229 c.
F. Unterψlden allein.
Münzgeschichte.
a) Schulprämien 1229 d.
VII. Zag.
Münzgeschichte.
A. Schulprämien 1230 a.
B. Münzen 1231 a — 1268.
VIII. Claris.
Münzgeschichte.
a) Schulprämien 1269 a, 1270.
Anhang. I. Münz-Cabinet in der Schweiz.
II. Medailleurs, Münzmeister und Künstler.
III. Schriften, so bei diesem Werke gebraucht
worden.
— 81 —
ZWEITER THEIL
IX. Basel.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1273 — 1480.
b) Münzen 1421 — 1650 ai
X. Frei/barg.
Münzen L656 — 1682 a.
XI. So/ eure.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1694 a.
b) Münzen 1703 a — 1742.
XII. Schëffhausen .
a) Medaillen 1752 — 1756.
b) Münzen 1762 — 1799 a.
XIII. Appenzell.
Münzen 1801.
IV. Abschnitt.
Die löblichen zugewandten und verbündeten Orte.
III. Bündteu.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1804 — 1816.
b) Münzen 1819 — 1838 a.
V. Stadt St. Gallen.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1849.
b) Münzen 1801 — 1901 a.
BEVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
— 82
VI. Stadt Genf.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 1907, 1941,
b) Münzen 1945, 2064.
VIII. Fürstenthum Neuchatel.
Münzgeschichte.
a) Medaillen 2080 a— 2094.
b) Münzen 2101— 2110a.
X. Frey Stadt Wallis.
Münzgeschichte.
V. Abschnitt.
Die geistlichen Stände so mit der Schweiz in Verbindung stehen.
I. Bi stimm Basel.
a) Medaillen 2119 a — 2124 b.
b) Münzen 2124 c -2133 a.
II. Bi stimm Char.
Münzgeschichte.
Münzen 2134 a — 2199 a.
III. Bistimm Constant.
Münzgeschichte.
Medaillen 2200— 2209 b.
Münzen 2211 a — 2212.
IV. Bi stimm Genf.
* Medaillen 221G a -2221.
V. Bisthum Lausanne.
Münzgeschichte.
— 83 —
VI. Bisthum Sitten.
Münzgeschichte.
Münzen 2223 — 2247 a .
V. Abtei Dissentis
VIII. Abtei Einsiedlen.
Medaillen 2250 — 225G a.
X. Abtei St. Gallen.
Münzgeschichte.
Medaillen 2259 — 2260.
Münzen 2261 — 2268 d.
XII. Abtei Mari.
Medaillen 2269 a. b. c. d.
XIII. Abtei Rhein au.
Münzgeschichte.
Medaillen 2273-2277.
XIV. Abtei St. Urban.
Schulprämien 2278 a.
XVI. Ludern Kollegial-Kirche.
Münzgeschichte.
XVIII. Stift Münster.
Medaillen 2284 a — 2303 b.
VI. Abschnitt.
Einige weltliche Stände so mit der Schweiz in Verbindung stehen.
I. Stadt Constant.
Münzgeschichte.
Münzen 2308 — 2336 a.
— 84 —
II. (ira l'en von Doli m i.
Medaillen 2341.
III. Grafen von Greyerz.
Münzgeschichte.
IV. Fi-eilierrseliaft Haldenstein.
Münzgeschichte.
Münzen 2343 — 2388.
V. Stadt Baden.
Schulprämien 2391 a — 2394 b.
VI. Stadt Dressenhof en.
Münzgeschichte.
VII. Landschaft Lauis.
Münzgeschichte.
VIII. Märten.
Münzgeschichte.
VORBERICHT
Von den Beförderern meines Werks sind leider seither
gestorben.
Herr Rathssubstitut Brückner zu Basel.
» Hofrath von Màdai.
» Freiherr von Salis v. Haldenstein.
» von Sufferkeld.
» Silbermann.
» Pfarrer Tschudi zu Glaris.
» Probst Vogelsang.
Hingegen habe ich das Glück den würdigen Greis, Herr
Geheimen Hofrath Schläger zu Gotha als einen thätigen
Gönner anzuzeigen, dem ich sehr vieles du danken habe, so
- 85 —
wie auch dem Herrn Nikiaus von Reinhard-Harscher zu
Basel. Von Herrn Neumann, Aufseher des Kayserlichen
Münz-Cabinets, bin ich auf die freigebigste Weise mit Ab-
drücken der schweizerischen Münzen und Medaillen be-
schenkt worden, die sich in diesem Cabinet befinden und
welche ich noch nicht in Original gesehen hatte. Auch hat
Herr Professor d'Annone zu Basel mir weishaftige und wich-
tige Beiträge gütigst mitgetheilt. Ich habe mich gleichfalls
beflissen des Herrn Lengnichs vortreffliche Anmerkungen
und Räthe zu benutzen, die er mir in seiner schmeichelhaften
Anzeige meines Buchs * gegeben hat.
Die dem zweyten. Band meines Münzbuchs angehängte
Zusätze und Verbesserungen habe ich mehrerer Bequem-
lichkeiten wegen hier angezeigt, aber solche nicht wieder-
holt. Alle zusammen machen ohngefähr G50 neu dazugekom-
mener Stücke aus, so dass auch nach Abzug der ausge-
strichenen oder sonst zweifelhaften, eine Anzahl von wohl
3000 beschriebene Medaillen, Gold- und Silbermünzen her-
auskommt. Das Sternchen vor dem N° zeigt an, dass die
Bibliothek zu Bern das Stück selbst besitze.
Geben zu Bern den 1786.
I. Abschnitt.
Schaumünzen welche die Eidgenossenschaft überhaupt oder einige
Städte derselben zugleich angehen.
NJ 1, Teil, tom. II, 457. S. Noch Braynisch. Münz-Cabinet
in Danzig, p. 118. N° 614, wo dieses Stück um 40 Dukaten
verkauft wurde.
Hamburg, Verz. 1748, N° 544 um 21 Mark.
* 2. Tom. II, 457, d'Annone, Falkeisen, in Thalers Grösse.
3. Av. wie N° 1. .
11. Av. V. anstatt U.
* 14. Auch abgebildet in luissliti, fiedfing Med. Werk.
Tab. 38.
1 Neue Nachrichten zur Bächer- und Münzkunde. T. I. P. 11. I, kk.
— 86 —
14 a. Herr Furter, ein geschickter Graveur in Bern hat
folgende Medaille auf die Schlacht bey Laupen in Arbeit :
Avers. FIDES HELVETICA. Der Genius der Stadt
Bern, mit einem Schild, auf welchem die Wappen der da-
mals verbündeten Schweizer zu sehen, als Bern, Uri,
Schwytz, Unterwaiden, Solothurn, Hasle und Simmenthai.
Rev. VICTORIA LAUPENSIS, eine Trophée d'armes à
l'antique. Im Abschnitt MCCCXXIX, XXI Jun.
* 15. Schlacht bey Sempach ist nun zu Stand gekommen.
Hier ist die Beschreibung :
Av. VOTA. PUBLICA. S. P. Q. LUCERNENSIS. Die
Stadt Büren ist durch eine weibliche Figur vorgestellt, die
mit einer Städte Krone geziert ist, opfert mit der rechten
Hand auf einem Dreyfuss, auf welchem ein Feuer brennt, mit
der linken hält sie einen Schild, auf welchem das Wappen
von Luzern sich befindet.
Im Abschnitt I. SCHWENDIMANN. FECIT.
Rev. LIBERTAS ASSERTA. Eine linkwärts schreitende
Siegesgöttin hält in der rechten Hand den Stab mit dem
Freyheitshut, in der ausgereckten linken den Lorbeerkranz.
Im Abschnitt AD. SEMPACUM. | MCCCXXVI.
Ist in Gold 3 à 4 Dukaten schwer, in Silber zwey Livres
de France Werth. Die Idee ist von Herrn von Balthasar, die
Inschriften von mir.
S. Lucern. Wochenblatt, 1783, 118. Zürich, Monat. Nachr.,
1783, 123, 124.
* 18. Burgunder Krieg. Harscher, in Gold, 8 Dukaten
schwer.
20. Bund mit Frankreich, 1478. S. noch. Nova acta erudi-
torum, 1743. Tab. 11, fig. IV, p. 160.
21. Italienische Züge, auch Harscher.
Ist auch abgebildet in noua acta Er ad., 1743.
Tab. 11, fig. 4, p. 160.
23. Ist viereckt. Auch abgebildet in der französischen
Uebersetzung von Köhlers' s Münzbelustigung. T. I, Tab. II,
- 87 —
N° 4, page 32. Nova acta erucL. 1742. Tab. V, fig. II, page
563.
25. Schlacht bey Marignan, abgebildet in Mezerayist
de France. T. II, 588. Eb. 1685. T. II, 1044.
26 a. Tom. II, 457.
26 a. Etwas verschieden; der König sieht jünger aus und
hat keinen Bart, auch ist die Kleidung verschieden. R. Schult-
hess in Bley.
26 b. Av. F.I.REX. FRANCO. P.RImus DOM. itor
HELVETIORUM.
Das Brustbild.
Rev. NUTR1SCO. EXTINGVO.
Ein Salamander im Feuer.
S. Denis Garellische Bibl. 732.
28. Biceöca. Die Worte IMP. CES. gehören nach
P.FEL. AUG. Die Medaille ist in mehr als Thalers Grösse.
29. Pathengeschenk 1522. Tom. II, 458.
S. noch. Rachat, Hist. de la, Reform. III, 525.
30. Pathengeschenk 1548. Tom. 11,458, muss gelesen wer-
den H. APT. Z. S. GALLEN.; in H. ^Annone Exemplar ist
kein H., sondern nur APT ZV SANT GALE und das Wap-
penschild von Bündten ist überschrieben D. DREI PVNT.
DAnnone.
Auch ist was p. 23 lin. 2, 3, 4, 5 steht, durchzustreichen. Ist
gewöhnlich über 5 Loth schwer.
S. noch schweizerisches Museum 1784.
May 1043—1046, Dresdens Verzeichniss 1780.
558 zu lORth. 17 g. g. verkauft.
30 a. Fast gleich nur D.DR1.BVNT.
30 b. Rheinau. Es mangelt der helle Schein um die Hand, die
Blumen auf dem die Schilde verknüpfendem Band sind mehr
den Rosen als den Lilien ahnlich, auch liest man SCHWICZ
— SOLOTUR.
In der öffentl. Münz-Sammlung zu Zotingen.
'.Vi b. Tome II, 458.
' 33. Schlacht bei Dreux 1562. Tome 11, 459.
— 88 —
* 34. Bund mit Frankreich 1582. S. auch Mezeray 1661.
Tome III, 670, der auch RHAETHIS liest. Vos. Catal. II,
p. 17, N° 2592. 1 Loth 6 5/4, Engels schwer in Silber.
34 a. Gleich, nur ist unter der Schulter keine Jahreszahl.
R. Schulhess, der auch die vorige hat.
* 37. Zürich und Bern s Vereinigung 1584. Lies P. S.
CXXXIII Ano MDLXXXIIII. Alles mit dem Grabstichel ein-
gegraben.
38. Rev. Wie in der vorigen, doch von verschiedener Gra-
vure, welches sich besonders in den Zierathen zeiget.
40. Pathengeschenk, 1586, ist besser wie vorige zu be-
schreiben, nachdem ich eine schöne Zeichnung von dieser
Medaille empfangen habe.
Av. Die Wappen der dreyzehn Orte mit den deutschen
Namen wie N° 30. Nur sehe ich auf der mir mitgetheilten
Zeichnung ein Band anstatt einer Kette, und zwischen den
Wappen Lilien, ohne das solche auf Bändern seien ; auch
liest man GLARIS, FRIBVRG, SCHFFHUSEN, anstatt:
GLARUS — FRYBURC — SCHAFHVSEN.
Rev. In zween Zirkeln die emaillirten Schilde der schwei-
zerischen Gesandten. In der Mitte ein kleines Kreuz im ro-
tlien Feld mit der Jahreszahl *o die Schilde sind mit den An-
fangsbuchstaben der Namen der Gesandten bezeichnet.
Im äussern Zirkel sind 16 Wappen, im innern 7. Es sind
folgende :
x) H. T. Heinrich Thaumann, Bürgermeister zu Zürich,
so den 2. Dezember 1592 im 72. Jahr seines Alters ge-
storben.
2) H. E. Hans Escher vom Luchs, Seckehneister zu Zü-
rich, starb den 8. Oktober 1628, 88 Jahre alt.
3) A. G. Anton Gasser, Venner zu Bern, wo er 1605
starb.
4) H. R. S. Hans Rudolf Sager, Venner und seit 1597
Schultheis zu Bern, starb 1623.
5) L. P. Ludwig Pfyffer, Schultheis zu Luzern, starb den
— 89 —
IG. Merz 1594, berühmt unter dem Namen Oberst Pfyffer,
besonders wegen dem Zurückzug von Meaux.
G) A. B. Ambrosius Büntener, Landammann von Uri,
starb 1589.
7) C. S. Christof Schorno, Landammann von Schwyz.
s) C. A. Y. Caspar ab Yberg, Landammann von Schwyz,
starb den 22. Sept. 1598, 98 Jahr alt.
9) C. J. Caspar Jakob, Landammann von Unterwaiden
ob dem Wald.
10) M. L. Melchior Lüsi, Landammann von Unterwaiden
nid dem Wald, geb. 1529, starb zu Stanz den 14 Novembre
1606, war Gesandter der katholischen Cantone auf dem Tri-
dentinischen Concilio.
") G. S. Gothard Schmitt, Ammann des Cantons Zug.
12) H. E. Heinrich El singer, von Menzingen, nachwärts
Ammann des Cantons Zug.
'"') M. H. Melchior Haisi, Landammann von Katholisch
Glai'is.
u) L. W. Ludwig Wichser, anno 1587 Landammann
vom Evangelischen Glaris. That sich 1590 bey der Schlacht
zu Ivry sehr hervor und ward 1596 vom König Heinrich IV
geadelt.
15) H. J. H. Hans Jakob Hoffmann, nachhenger Dreyherr
zu Basel.
16) W. S. Wolfgang Sattler, des Raths zu Basel.
11 ) L. V. A. Ludwig von Aff'ry, Schultheis zu Freyburg
seit 1572.
18) W. T. Wilhelm Techtermann, nachher des Raths zu
Freyburg.
'") J. A. Jakob Aregger, vielleicht aber besser Lorenz
Aregger, Seckelmeister und seit 1594 Schultheiss zu Solo-
thurn, wo er 1616 gestorben, ein berühmter Kriegsheld.
20 ) J. C. M. Joh. Conrad Meyer, Bürgermeister zu Schat'f-
hausen, starb 1600.
21) D. v. W. Dietagen von Wildenburg, genannt Ringg,
Bürgermeister zu Schaffhausen, starb 159(1.
- 90 —
*•) H. v. H. Hans von Heim, Landammann von Appen-
zell.
S3) H. C. E. Hans Conrad Escher vom Glas, Landvogt zu
Baden 1585 und des Raths von Zürich, starb 1590.
Die Medaille ist in Gold und emaillirt, von beträchtlicher
Grösse und hängt an einem goldenen Ring. Sie befindet sich
in den Händen des Herrn Pagnon d'Isonval zu Paris.
S. Zarkaiben, lüsL mil it. VIII, 392=394.
Wer dm ü Her, men to r.
Fig. 210, 211.
44. Spanischer Band 1587. Auch abgebildet in Millier' s
Alter Ihümer.
T. XII, N° XVII, p. 7.
* 46. Bund zwischen Zürich, Bern und Strassburg 1588.
S. Faber 2782. Weise 2434.
* 51. Pathengeschenk für Herrn Hohensax 1592.
S. von Moos Turicam Sepuhum. T. V. 357, 360.
51 a. Die von Fränkisch deti Schweizern in Ansehung
der Franche-Comté zugestandene Neutralität lö9o.
Av. PAX VOBIS. Die Kirche unter dem Bilde eines ste-
henden Frauenzimmers, mit einem Kreuz in der rechten
Hand, reicht dem vor ihr knieenden König Heinrich IV, der
von einer Figur aus den Wolken gekrönt wird, mit der lin-
ken einen Oelzweig. Zwischen beyden liegt auf der Erde
ein Zepter, unten 1595.
Rev. ATERNA. CONCORDIA.
Der Schweizer, in völliger Rüstung, hält das vor ihm
stehende Wappen der Franche-Comté, durch die Umschrift
wird die von den Schweizern mit der Grafschaft Burgund
errichtete Verbindung berührt.
S. van Loon. I, 459, mit der Abbildung dieses Jettons, wo
zugleich die vermeinte Veranlassung sowohl zur Vorder-
ais der Rückseite desselben ausführlicher erzählt wird,
vvelche mir aber noch zweifelhaft vorkommt.
Lengreich, neue Nachr. T. I, P. II, 26.
53. Bund mit Frankreich 1602. Eine Abbildung in Spiess
— 91 —
Beiträge 1707. T. I. P. III, wo sie von S. 1 — 23 beschrie-
ben wird S. 15 = 18 zweifelter.
K. Schulthess. 11 '/. Dukaten schwer, vermuthlich aber
nur ein Guss.
Hirzel.
54. Hr. Harscher hat sie.
54 a. A. Gleich wie bey 53 und 54.
Rev. Geht von beiden darin ab :
Dass die Buchstaben der Umschrift alle von gleicher Höhe
sind und folglich die Jahrzahl nicht durch verlängerte Buch-
staben aufgedruckt ist ; es stehet auch die Aufschrift des
Altars nicht auf einer Tafel, sondern auf der flachen Seite
des Altars selbst ; der Palmzweig ist auf der linken Seite,
dessen Verbindung aber mit dem andern wie bei N° 54.
Hr. d'Annone besitzt sie.
57. Bund mit Frank-reich 1613: S. Verzeichniss con Mün-
zen, Magdeb. 1763, pag. 322, N° 1G07.
59. Hagenbticher Bund, pag. 41, ligne 28 anstatt erängert
sieh nun lies : ersieht man.
62 a. Französ. Jetton 1637. Tom. II, 459 und Vorrede V.
NUMISMATISCHE LITTERATUR
Numismatische Sammlung von Julius Meili : Die auf das
Kaiserreich Brasilien bezüglichen Medaillen, 1822-
1889, 29 Seiten Text mit 37 Tafein in Lichtdruck. 4U. — Die
Münzen des Kaiserreichs Brasilien, 1822-1889, 8 Sei-
ten Text mit 25 Lichtdrucktafeln. 8°. — Portugiesische
Münzen. Varietäten und einige unedirte Stücke. 6 Seiten
Text mit -4 Lichtdrucktafeln. 8°. Zürich) 1890.
Vorerst ein geschichtlicher Ueberblick. Nach jahrhundert-
langen Kriegen mit den Holländern um den Besitz Brasiliens,
warfen die Portugiesen, welche mit den Spaniern das Land
um 1499 und 1500 entdeckt hatten, im Jahr 1654 endlich, zur
Zeit Dom Juan IV. ihre Rivalen hinaus. Die Holländer hat-
ten, wie später die Fast India Company im Orient, sich zu-
vor als commercielle Gesellschaft angesiedelt und gleiche
Principien wie jene verfolgt. Das unerschöpfliche Land aber
wurde für den portugiesischen Hof erst recht wichtig, als
die Anmassungen Napoleons, welcher Brasilien unter Spa-
nien und Portugal theilen wollte, Dom Juan VI., Regenten
des Königreiches während der Krankheit seiner Mutter,
Maria I. (deren wirklicher Nachfolger er 1816 wurde) nö-
thigten (1807) unter englischem Geleit sich dorthin zu flüch-
ten und Interesse nahm, dort Handel, Gewerbe und Indu-
strie zu fördern und Brasilien selbst, einige Zeit darauf, zu
einem Königreich erhob. Mittlerweile w ar im Mutterlande
eine Revolution ausgebrochen, weil Brasilien mit dem Rest
der Welt commercielle Verbindungen unterhielt, entgegen
dem frühern, ausschliesslichen Monopol Portugals. Der
— 03 —
König zog daher (1821) — wenn auch ungern, den Unab-
hängigkeitssinn der Brasilianer befürchtend — wieder nach
Lissabon zurück und Hess seinen altern Sohn, den mutmass-
lichen Thronfolger, Ant. Jos. Pedro-d'Alcantara, geb. 1798,
an der Spitze der brasilianischen Regierung. Er hatte ihm
den Rath gegeben, im Falle einer drohenden Unabhängig-
keitserklärung von Seite der Brasilianer, sich selbst auf den
Thron zu erheben. Die darauf folgenden reactionären Mass-
regeln der portugiesischen Cortes, welche z. B. Brasilien
wieder in den ursprünglichen Colonialzustand zurückführen
wollten, beförderten die Befürchtungen Dom Juans. Noch
mehr, als die Cortes Dom Pedro nach Portugal zurückbe-
rufen wollte, folgte er der Stimme der Brasilianer — sie wa-
ren damals noch monarchisch gesinnt — und nahm von der
Munizipalität von Rio de Janeiro, am 9. Januar 1822, den Ti-
tel eines beständigen Vertheidigers von Brasilien an ; am
12. Oktober gleichen Jahres wurde er als Pedro I. zum Kai-
ser von Brasilien ausgerufen (« von Gottes Gnaden und
durch einstimmigen Zuruf der Nation verfassungsmässiger
Kaiser und alle Zeit Vertheidiger von Brasilien», war sein
Titel) ; 1825 gab er dem Lande eine sehr liberale Constitu-
tion. 1826 starb sein Vater, Dom Juan VI. und Pedro I. folgte
auch auf den Thron von Portugal und Algarb, jedoch nur,
um ihn gleichen Jahres seiner siebenjährigen Tochter, Ma-
ria da Gloria, aus der Ehe mit einer habsburgischen Prin-
zessin, wieder abzutreten. Als im Jahre 1831 neue Unruhen
in Portugal ausbrachen und er selbst mit einem Theil seiner
Unterthanen nicht mehr auf gutem Fusse stand, verzichtete
er am 7. April zu Gunsten seines einzigen Sohnes, Dom Pe-
dro IL, geb. 1825, auf den brasilianischen Thron, um in Por-
tugal, seine Tochter, deren Krone ihr Gemahl, resp. sein
Bruder Miguel, geb. 1802, der schon früher in diesem Sinne
conspirirt, usurpirt hatte, wieder einzusetzen. Den kaiser-
lichen Prinzen und dessen beide Schwestern, Janaria, geb.
1822, und Franziska, geb. 1824, überliess er der Aufsicht einer
Regentschaft. Dom Pedro I. starb 1834. Dom Pedro II. trat
— 94 —
am 3. Juli 1840, noch nicht 15 Jahre alt, die Regierung an
und Hess sich im folgenden Jahr in Rio krönen. Im Septem-
ber 1843 vermählte er sich mit der Prinzessin Theresa Chris-
tina, Tochter des Königs Franz I. beider Sicilien. Seine bei-
den Söhne starben in der Kindheit (es leben nur zwei Töch-
tern, Isabella und Leopoldine), und so stirbt der Nachkomme
der berühmten Häuser Bourbon, Habsburg und Praganza
als Letzten des letztern Stammes, zugleich als letzter Kaiser
von Brasilien, für Hebung dessen er während einem halben
Jahrhundert stets bestrebt war und namentlich, um ihm euro-
päische Civilisation zuzuführen, wozu er viele Reisen unter-
nahm. Es ist hier nicht der Ort, näher, auf seine Verdienste
einzutreten. Infolge einer Militär-Revolution wurde vor einem
Jahr die vollständige Unabhängigkeit Brasiliens proklamirt
und der Kaiser entsetzt ; am 16. November 1889 nahm er
Abschied von seinem Lande und schiffte sich mit seinen Fa-
milienangehörigen nach Lissabon ein. Sic transit gloria
mundi! — nur das Andenken bleibt. Die Monarchien mögen
sogar sehr alt werden, aber dem Zahn der Zeit widerstehen
sie nicht.
Nun zur Sache. Wie die vorstehenden Titel schon selbst
angeben, handelt es sich um eine theilweise Münzgeschichte
des Mutterlandes Portugal, dann ferner um die — man darf
wohl annehmen, ziemlich vollständige — Metallgeschichte
(inclusive der gestempelten Goldbarren, Interims- und No-
tenscheine), der ganzen 67jährigen Epoche des Kaiserreichs
Brasilien. Unter die Regierung Pedro I. (1822-1831) fallen
72, unter diejenige Pedros II. (1831-1889) dann 76 verschie-
dene Stücke ; letztere gehören drei verschiedenen Münz-
systemen an. Man findet darunter viele mit Contre-Marken
wie jene der schweizerischen Kantone Bern und Waadtaut
französischen Stücken (40 Batzen).
Höheres Interesse gewährt die Sammlung der Brasiliani-
schen Medaillen, Verdienstkreuzen und Sternen. Man ist
geradezu erstaunt über die Menge — der Band enthält nicht
weniger denn 230 Nummern solcher Erinnerungsstücke —
- 95 —
aus einem so materiellen Lande, welchem man bei uns im-
mer noch gewohnt ist, so viel zu Gunsten des civilisirten
Europa's abzusprechen und welche aber gerade Zeugen
sind einer fortgeschrittenen Culturentwicklung.
H. Meili unterscheidet die unter die Regierung Pedros I.
fallenden 13 Stücke in Erinnerungen an Personen und Ereig-
nisse und Militär-Decorationen. Unter Pedro II. fallen fol-
gende Rubriken : Kaiserliche Familie, — Abschaffung der
Sclaverei, — Ausstellungen, — Besuche von höhern Persön-
lichkeiten in Rio, — Einweihungen, — Grundsteinlegungen,
— Gedenkfeier, — Feldzüge, — Freimaurerei, — Gelehr-
samkeit und Wissenschaft, — Künste und Gewerbe, — Phi-
lantropie, — Sportgesellschaften, — Unterrichtswesen und
Prämien vonPrivat-Unterrichtsanstalten. Alle Abtheilungen
sind unter sich chronologisch geordnet.
Wir heben als künstlerisch besonders gelungene Stücke
hervor : Die Krönung Pedros II. durch einen Indianerhäupt-
ling; Vermählung des Kaisers; Einweihung der neuen
Prägemaschine; Chronik des kaiserlichen Hauses (ein wah-
res Geduldspiel) ; Anwesenheit des Kaisers in Belgien ; Re-
gentschaft der Prinzessin D. Isabel ; Grossmeister Visconde
do Rio Branco ; fünf Stücke über die Aufhebung der Scla-
verei ; Internationale Ausstellung in Philadelphia 1876 ; Grün-
dung des Gefängnisshauses in Pernambuco (von packender
Plastik !); Gedenkfeier von Luiz de Camoes ; Senator P. J. Soa-
res de Souza;. Gründung der statistischen Gesellschaft in
Rio; Geographische Gesellschaft; Pianist J. Thalberg; Ba-
rao de Andarahy (Philantrop) ; Preis der Taubstummenan-
stalt, u. s. w.
Aus diesem Medaillenwerk tritt uns in gewissem Sinne die
Kulturgeschichte des Kaiserreiches entgegen, welche dar-
zustellen und zu zeigen, so weit es auf diesem Wege mög-
lich, wohl auch die Absicht des Herausgebers war.
Wenn es, abgesehen von der numismatischen Termino-
logie, ziemlich schwierig ist, ein Gepräge zu beschreiben,
dass man sich auch nur eine annähernde Vorstellung davon
— 96 —
machen kann, ohne es gesehen zu haben, so gelingt dies
aber in den meisten Fällen doch nicht oder nur ungenü-
gend. Mit einem Wort, die Münzbeschreibung ist gut zur
Erklärung oft unverständlicher Motive und zur bessern Er-
kennung von Stücken, die man erst sucht u. s. w., die rich-
tige Beschreibung aber besteht in figura des Gegenstandes
selbst, da wo es sich z. B. nur um sogenannte Camelotte
handelt, ist eine gute Zeichnung sogar dem Metall vorzuzie-
hen. Hr. Meili hat die Sache verstanden, richtig aufge-
tässt, und kann Andern als Muster' dienen. Ihm genügt ein
tabellarisches Verzeichniss seiner Gegenstände mit den nö-
thigen Zusätzen, welche sich aus der Abbildung nicht zu-
gleich ergeben, wie Angabe des Metalles, des Gewichts, Ver-
weisung auf die einschlägige Litteratur u. dgl. und dann
aber die Piecen selbst in vorzüglichen Nachbildungen der
Phototypie des Hauses J. Brunner in Winterthur, welchem
wir hier mit dem Herausgeber einen Kranz zu winden nicht
anstehen. Wir sind in andern Publikationen Münzabbildun-
gen begegnet, welche den Brunner'schen gegenüber als
reinste Ausschusswaare erscheinen und jenen ist der Wahl-
spruch des Baumeisters vom Berner-Münster, Matthias En-
singer, zuzurufen : « Mach's na ! »
Genf. J. Saxdmeier-Mii.lenet.
BIBLIOGRAPHIE
Imitations des monnaies au type esterlin frappées en
Europe pendant le XIIIe et le XIVe siècle, pn-.T. Chau-
tard. XXVI et 484 pages, avec 36 planches. Nancy, 1871 et 1872.
Il est peut-être bien tard pour venir rendre compte d'un
livre dont le premier fascicule a paru il y a déjà vingt ans et
qui a été terminé Tannée suivante, cependant, ce qui m'en-
gage à en parler si longtemps après qu'il a vu le jour, c'est
que l'ouvrage de notre savant et laborieux collègue n'a pas
seulement une valeur d'actualité, mais restera dans la
science et sera toujours utile à consulter. J'ai éprouvé une
satisfaction réelle à parcourir avec ce guide éprouvé une
partie du vaste champ de la science que je ne connaissais
qu'imparfaitement: j'ai appris dans ce voyage bien des cho-
ses que j'ignorais, et ne doute pas que d'autres numismates
ne tirent de la lecture de ce volume à la fois plaisir et profit.
L'idée de poursuivre dans le temps et dans l'espace les
transformations multiples et successives d'un même type
monétaire est heureuse, et M. Chautard a droit aux plus
grands éloges pour la peine qu'il s'est donnée et pour la
perspicacité et l'érudition dont il a fait preuve dans ce tra-
vail : la grande vogue des esterlins à une certaine époque
du moyen âge et l'adoption de ce type, dans une bonne par-
tie de l'Europe, y sont fort bien expliquées par les qualités
intrinsèques de cette monnaie et par les circonstances poli-
tiques, ainsi que par les nécessités commerciales de ces
temps-là. Seulement la haute estime en laquelle je tiens l'œu-
vre et l'ouvrier m'engagent à mêler à Des éloges quelques
EUCVUE SUISSE l>K NUMISMATIQUE 7
— 98 —
critiques, dans l'espérance qu'elles contribueront peut-être à
taire disparaître, dans une nouvelle édition, les quelques im-
perfections que j'ai cru y remarquer.
D'abord, le mérite principal d'une compilation de ce genre,
c'est d'être minutieusement exacte et aussi complète que
possible. Or, il manque encore bien des pièces à la longue
énumération qui nous est donnée : pour ne parler que de ce
qui m'est le plus familier, je ^signalerai les monnaies au type
edvvardin d'Amédée VI, duc de Savoie, et de Louis II, baron
de Vaud.
Ensuite, j'ai trouvé dans l'introduction, c'est-à-dire dans
la partie la plus substantielle et la plus intéressante de ce
travail, la seule qu'un amateur versé dans la numismatique
générale, mais peu au courant de la question spéciale du
type esterlin, puisse se permettre de critiquer à fond, quel-
ques inexactitudes de détail, quelques affirmations exactes
peut-être, mais ayant besoin d'être prouvées, et des lacunes
regrettables.
Procédons par ordre. D'abord, à propos de l'étymologie
du mot esterlin, l'auteur, en vrai Français, professe un dédain
qui n'est plus de mise de nos jours pour les langues étran-
gères : il ne distingue pas suffisamment le château de Stir-
linçj (par un i à la première syllabe) de starling (par un a),
qui signifie étourneau, et non bec d'étourneau comme il le
dit, et de sterling (par un e) adjectif, ou substantif pris adjec-
tivement, bien connu dérivé à'easterling, de l'Est. Ensuite, à
propos de ce mot sterling qui sert à désigner aussi bien un
titre et un poids qu'une monnaie, l'auteur a tort de comparer
la livre sterling actuelle à la petite monnaie appelée en fran-
çais du moyen âge esterlin, qui était une espèce particulière
de denier, et de faire remarquer que la valeur de la livre
sterling actuelle est bien supérieure à celle de la petite pièce
qui forme le sujet de son ouvrage : l'épithète de sterling s'ap-
pliquait et s'applique encore à la livre, au sou et au denier
de ce système monétaire et, bien loin que l'esteiiin ait aug-
menté de valeur en devenant la livre sterling, c'est au contraire
- 99 —
te denier sterling aetuel, soit penny, qui a été réduit à peu
prés au tiers de sa valeur primitive.
Le défaut capital de cette exposition préliminaire de ce
qu'était l'esterlin en Angleterre avant d'être imité sur le con-
tinent, c'est que Fauteur se borne aux indications les plus
vagues et les plus -insuffisantes. Il aurait dû, ce me semble,
commencer par nous expliquer, avec documents et preuves
à l'appui, combien on taillait de ces pièces au marc ou à la
livre et dire de quel marc ou de quelle livre il s'agissait ; de
là on aurait déduit quel devait être leur poids normal, auquel
on aurait comparé soit le poids effectif des deniers sterling
d'Angleterre, soit celui de leurs imitations et contrefaçons
faites sur le continent. Peut-être ces renseignements se trou-
vent-ils dans les ouvrages de Rudding ou de Smelling, cités
au premier paragraphe de l'introduction, mais ces auteurs
anglais du siècle dernier sont inaccessibles à la plupart des
numismates, et rien n'empêchait d'en extraire ces données,
si tant est qu'elles s'y trouvent. — Après quoi, il fallait
nous parler du titre. — Au lieu de cela, l'auteur se borne au
renseignement suivant : « D'après M. de Salmonet, dans la
« préface de son Histoire d'Angleterre, le poids primitif de
« l'csterling, sous le règne des Edouard I, II et III, était de
» trente-deux grains de blé ; il équivalait à quatre deniers
« ou au tiers de notre gros tournois, tel que l'avait établi
« saint Louis. » C'est bien peu précis, d'autant plus que,
d'après la construction de cette phrase, il semble à première
vue que c'est le poids de l'esterlin qui équivaut à quatre
deniers. Il est vrai qu'un peu plus loin, page XIX, l'auteur
nous indique en note le poids normal des esterlins, qui varie
de (1 gramme 25 à 1,40, mais on n'aperçoit pas clairement
s'il parle des esterlins luxembourgeois ou des esterlins en
général, ou de ceux d'Angleterre. J'aime bien mieux dans sa
concision le renseignement donné par le vieux petit manuel
de Barthélémy, que l'esterlin à l'origine pesait 22 7» grains.
Mais de quel grain s'agit-il 1 L'unité de poids d'après laquelle
les ouvriers étrangers d'Henri II taillaient leurs monnaies
- 100 — •
était évidemment différente de celle qui était employée avant
eux en Angleterre. Obligé de me faire une opinion sur ce
point-là, j'ai comparé le renseignement donné par Barthé-
lémy avec celui que M. Chautard nous fournit lui-même,
page 412, que le marc de Troyes poisoit 14 sols 2 deniers
esterhns de poli;, tandis que le marc de la Rochelle, dit d 'An-
gleterre, pesait 13 sols 4 deniers esterlins de poix. En com-
parant ces données avec les pesées que j'ai faites de deux
deniers très bien conservés d'Henri II, il me semble que cette
monnaie était à la taille de 320 à la livre dite de Charlema-
gne. Je serais bien charmé d'apprendre si cette supposition
tient devant les documents.
La partie métrologique a donc été laissée dans l'ombre au
profit de l'étude des types, comme c'est assez naturel d'après
l'intitulé de l'ouvrage. Est-ce à dire que cette étude ait été
faite d'une manière complète? Je ne le pense pas. Avant
d'aborder la description générale et particulière des mon-
naies frappées à l'imitation des esterlins d'Angleterre, il
aurait convenu, je pense, d'énumérer toutes les variétés de
type qui ont été successivement en usage dans ce pays. J'au-
rais aimé trouver au commencement de cette partie la des-
cription détaillée des monnaies à la tête de profil des pre-
miers rois normands, spécialement de celles d'Etienne de
Blois, et voir figurer au haut de la première planche un
denier de ce prince plutôt que des pièces frappées à l'imita-
tion des siennes par les comtes de Barcelone et les rois
d'Aragon, lesquelles auraient à leur tour été imitées par cer-
tains rois d'Ecosse. M. Chautard est-il bien sûr que le type
esterlin a été emprunté par J'Ecosse à l'Espagne plutôt qu'à
sa voisine l'Angleterre? De pareilles anomalies ne se présu-
ment pas et demandent à être prouvées.
Ensuite, arrivant au type adopté par Henri le Plantagenet,
je trouve que l'auteur dénigre à tort les monnaies de ce roi
en disant que les globules de la couronne sont « entassés
l'un sur l'autre ». Sur deux exemplaires de ma collection, je
trouve cinq globules bien rangés en ligne pour former la
- 101 —
couronne et, au-dessus de celui du milieu, trois autres objets
du même genre correctement disposés en forme de croix :
on distingue même les lignes ténues qui joignent les globules
de la croix entre eux et à celui sur lequel cet ornement est
planté.
Ensuite, après avoir fort bien décrit le type des esterlins
des deux premiers Edouard, l'auteur ne mentionne pas la
modification qui y fut apportée par un de leurs homonymes,
probablement le troisième du nom, sous l'influence du gros
tournois : les trèfles de la couronne sont remplacés par des
fleurs-de-lis et il y a au revers deux légendes concentriques.
Eutin, je me serais attendu à ce qu'on nous aurait fait voir
le type esterlin se dégradant de plus en plus dans le pays où
il avait pris naissance, c'est-à-dire perdant peu à peu ce
qu'il avait de caractéristique, en sorte que sous Henri VII il
n'en reste plus qu'une longue croix traversante.
C'est, du reste, la marche que suit l'auteur dans la partie
descriptive de l'ouvrage en ce qui concerne l'Europe conti-
nentale : il met sous nos yeux la série des modifications suc-
cessives du type esterlin dans un même pays; c'est fort ins-
tructif, parce que c'est basé sur la réalité des faits. Seulement,
dans certains cas, il ne nous fait voir que le dernier terme
de la série en omettant les intermédiaires, en sorte que la
dérivation n'en est pas bien évidente. C'est à peu près comme
si on nous présentait à côté l'un de l'autre une armure com-
plète du moyen âge et un hausse-col, tel que beaucoup d'en-
tre nous se souviennent d'en avoir vu porter à nos officiers,
en nous disant que celui-ci est le diminutif de celle-là: il faut,
pour l'admettre, un grand effort d'imagination joint à beau-
coup de confiance en celui qui parle, si l'on a pas sous les
yeux les intermédiaires, la cuirasse et le plastron.
Une dernière observation avant de terminer : quand l'au-
teur, très au courant de l'histoire monétaire de la France,
nous raconte la grande faveur dont les esterlins y jouis-
saient, au point qu'ils étaient préférés au numéraire national,
et les efforts toujours infructueux que faisait le roi pour en
- 102 —
empêcher la circulation, je suis étonne qu'il s'arrête, pour le
règne de saint Louis, à la Toussaint de Tan 1262 en ajoutant
ces mots : « Nous ignorons si cette ordonnance fut prise à
la lettre. » Elle le fut si peu que trois ans après, voyant son
ordonnance restée lettre morte, le roi jugea nécessaire de la
renouveler en ces termes : Et veut le Roy et commande que
estellins ne querrent à nul pris en son Royaume dès la mi
aoust en avant, fors à pois et à la valeur de l'argent Et
veut et commande le Roy que l'on ne vende, n'acheté, ni ne
fasse marchié en son Royaume des ores en. avant à estellins,
sur la peine, etc.
Malgré toutes les critiques qui précèdent, les unes portant
sur des détails, les autres plus importantes et d'une nature
plus générale, je ne puis pas mieux résumer l'impression
d'ensemble que m'a laissée l'ouvrage de M. le professeur
Chautard qu'en faisant des vœux pour que notre collègue
veuille bien en faire paraître prochainement une nouvelle édi-
tion, mise au point, et aussi pour qu'il tienne sa promesse
(si cela n'a pas déjà eu lieu) de faire un travail semblable
pour les gros tournois et les florins de Florence.
21 janvier 1891. D1 L.
Roger. Vallentin. Pointes de flèches en bronze du Musée
Calvet
Cette monographie contient la description de neuf échan-
tillons de pointes de flèches en bronze, provenant du musée
Calvet, à Avignon, description suivie d'un aperçu sur l'intro-
duction du bronze dans le département de Vaucluse. La bro-
chure de M. Vallentin présente un grand intérêt archéologi-
que, en ce qu'elle pose en quelque sorte une question, celle
de l'introduction de ces objets dans la région où ils ont été
trouvés.
h. v.
— 103 -
Roger Vallentin. Sau/t avant Vhistoire. Etude sur les
pointes de flèches en bronze.
Le Département de la Vaucluse, jusqu'à présent, n'a pas
été l'objet d'investigations très complètes en ce qui concerne
les pointes de flèches en bronze, du moins dans sa partie
montagneuse. M. Vallentin nous présente un intéressant
travail sur quelques spécimens de pointes de flèches en le
complétant de notions archéologiques générales sur l'âge du
bronze. L'auteur fait dériver la forme des pointes de bronze
de celles de silex, dont l'emploi a subsisté fort longtemps
malgré l'introduction du métal, peut-être à cause de la cherté
de celui-ci.
h. v.
Roger Vallentin. Une station Magdalénienne à Mont-
Brun.
Etudiant les temps préhistoriques, M. Vallentin nous pré-
sente une étude descriptive de la station magdalénienne de
Mont-Brun. Cette station, située au pied de hautes collines
qui la protègent contre les vents, près de la limite des dépar-
tements de la Drôme et de Vaucluse est située non loin de
Sault, dans une région féconde en débris des anciens âges.
Elle a donné divers instruments de silex, et même des objets
d'os.
L'intérêt d'études du genre de celles de M. Vallentin est
grand pour celui qui s'occupe de l'histoire de la civilisation
et du développement de notre espèce. Il est infiniment regret-
table que des restes humains ne se soient pas trouvés dans
le voisinage de la station, indiquant à l'anthropologiste à
quelle race il pourrait rattacher les possesseurs primitifs des
objets trouvés.
H. v.
Roger Vallentin. Quatre poids Avignonais inédits.
L'ouvrage est plus étendu que le titre ne semble le com-
porter, car l'auteur traite avec une rare compétence le sujet
— 104 -
si complexe des poids et mesures au moyen âge, l'amenant
les échantillons à leurs différents types, enfin entrant dans le
vif de la question, de sorte qu'il y a grand intérêt pour l'ar-
chéologue et profit eu même temps à lire l'opuscule de
M. Vallentin.
J. A. Blanchet. Les graveurs en Béarn,
M. J.-A. Blanchet, comme il le dit lui-même à la tin de son
travail, a fait une œuvre de compilation, œuvre utile cepen-
dant, car il peut se trouver des cas où la biographie, même
succincte, d'un personnage peu connu est bien souvent d'un
puissant secours pour le chercheur. M. Blanchet nous
apporte le fruit d'un travail long, difficile et consciencieux ;
il a apporté, en le faisant, une pierre à l'édifice des connais-
sances humaines et certes, à ce titre, il a droit à la recon-
naissance de quiconque s'occupe d'histoire et de numisma-
tique.
II. v.
J. A. Blanchet. Jean Wari/i, notes biographiques.
Parmi les monnayeurs que la postérité remarque, Jean
Warin est un de ceux dont la vie donne lieu à des contro-
verses, des suppositions sans fin. Né à Sedan ou à Liège,
compromis peut-être dans un procès de faux monnayage,
calomnié vraisemblablement par Aug. Patin et Tallemant
des Réaux, le grand artiste est l'objet de tant de confusions
qu'il y a gros à parier que l'on rapporte à un seul Jean
Warin ce qui concerne plusieurs homonymes. M. Blanchet
expose la question, cite les documents et met le lecteur à
même de juger. Il est regrettable qu'il ne nous dise pas
complètement le fond de sa pensée et qu'il se borne à nous
mettre devant les yeux les sources auxquelles il a puisé.
II. v.
REVUE. SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. I.
i \ l'Ii; K. TIIKVIiZ \ er, (IKNKVK
MÉDAILLES VRGOVIKNNKK
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. II.
PHOTO'! VfIK I . I IIKVo/. A <-.', liKNKS'K
MKhAII.I.KS ARGOVIKNNK
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Ijl. III.
^VV1^
trsTRcryx \ ht s*s
. ET CCVÏix CiXE^l^ï
v CSTÎT
PB0T<TI 1 I 1 1 K. TIIKVo/. A C, i.KNKV
MKDAII.I.KS AHOOVIKNNKS
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. IV
\
10
BOTOTYPIK K. THÉV07. & C, GENÈVE
MÉDAILLES ARGOVIKNNES
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. V
<n vi'ii: i tiikvm/ K , .-. cknÈVK
MEDAILLES AllCiiVI i:\.\KS
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. VI.
üsf^mi
^é&ïr
H0T01 VIMK l . l'HKVny. & C, OKNKN K
MÉDAILLES UtGOVIENNKS
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. VII.
m VPIK 1 . rHKVOZÄ C, liKNKVK.
MÉDAILLES A.HOOVIKNNES
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. V
SVCCESS:£\"
PHOTOTYPIK K. THÉVOZ & <:', OENÉVK
MÉDAILLES ARGOVIENNES
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pi,. IX.
TRÉSOR l>r MOYEN AGE
LE
GUEULES ET LÀ POURPRE ROMAINE
ETUDE D'HÉRALDIQUE
Je dis à dessein : la pourpre et non le pourpre ; le pourpre
est un des émaux du blason, un métal ; la pourpre est une
couleur dans le sens ordinaire de ce mot; c'est aussi une
étoffe teinte de cette couleur-là ; enfin c'a été aussi pen-
dant plusieurs siècles, qui embrassent la fin du moyen âge
et le commencement des temps modernes, sous le nom de
pourpre tout court, ou de pourpre romaine1, une couleur
dans le sens héraldique de ce mot: seulement ce n'était pas
le violet, ou quelque chose de violacé, comme le pourpre
actuel, mais le rouge, ce que l'on appelle en termes techni-
ques le gueules.
Comme couleur héraldique, la pourpre était représentée,
en dessin et en gravure, par exemple sur les sceaux et les
monnaies, par des traits conventionnels, un système de lignes
entre-croisées obliquement dont les claires-voies renfer-
maient des points ou besants : toutefois ce dessin de con-
vention n'avait pas été imaginé de toutes pièces par quel-
que esprit inventif: c'avait été à l'origine la représenta-
tion au naturel, comme on dit en héraldique, de la pourpre,
1 On trouve aussi pourpre romain, au masculin; il. y a quelques siècles on n'étafl pas
:nissi pointilleux qu'aujourd'hui.
REVUE SUISSE l'K NUMISMATIQUE S
— 106 —
étoffe, telle qu'elle était portée par les empereurs de Cons-
tant! nople.
Voilà ma thèse fondamentale. Je vais l'expliquer briève-
ment et l'illustrer de quelques exemples qui me seront four-
nis par les monnaies seulement, n'étant pas assez versé dans
la connaissance des sceaux pour en parler avec compétence ;
quant à une démonstration complète, je dois la réserver pour
plus tard après plus amples études et me borner à poser un
jalon; c'est ainsi que j'ai procédé déjà il y a quelque temps pour
une question difficile de numismatique ' où j'appelais la con-
tradiction; seulement j'espère que, plus heureux cette fois-ci
que je ne l'ai été alors, je verrai discuter mes proposi-
tions ; je sollicite l'indulgence, cela va sans dire, car c'est
mon premier pas fait en public dans le champ de l'héraldi-
que, mais je n'en demande pas moins à être critiqué, d'une
manière objective, s'entend, contredit et réfuté s'il y a lieu.
Tout homme cultivé, même s'il ne s'est pas occupé spécia-
lement d'héraldique ou de numismatique, sait qu'on a l'habi-
tude de représenter par des hachures, c'est-à-dire par des
points et des traits disposés d'une manière spéciale, les
métaux couleurs et. fourrures du blason : je n'ai pas besoin
de refaire ici cette théorie.
On sait aussi que l'auteur de cette invention n'est pas
connu; Vulson de la Colombière, qui écrivait en 1644, s'en
est attribué l'honneur ; mais son grand ouvrage, la Science
héroïque, est postérieur à celui du Père Pietra-Santa, soit
Petra sancta, paru en 1638, qui le premier signale cette inno-
vation ingénieuse. En tout cas, d'après le P. Ménestrier, elle
ne remonte pas plus haut que le commencement du
XVII- siècle.
Or, si l'on étudie les monnaies frappées dans l'Europe cen-
1 Les deniers mauriçois, in Bulletin de la Société suisse de numismatique, IX™* «innée,
n" 6, page 238.
- 107 -
t raie et occidentale antérieurement à cette époque, depuis le
XIII'ne siècle jusqu'à la fin du XVI™*, et qu'on examine les
armoiries qu'on voit sur beaucoup d'entre elles, on voit que
souvent les partitions se distinguent les unes des autres, ou
que le champ est différencié de l'assiette, c'est-à-dire des
pièces honorables qui le chargent, par des dessins très
variés : lignes droites ou courbes, parallèles entre elles ou
s'entre-croisant de différentes manières, points, arabesques,
fleurs, etc. On se tromperait beaucoup en pensant que tout
cela constituait un système, que tel dessin représentait tou-
jours et partout une certaine couleur ou un certain métal, et
qu'à la vue d'un écu ainsi agrémenté on pourrait en recon-
naître les émaux comme de nos jours quand on a sous les
yeux une armoirie blasonnée correctement. D'autre part, on
se tromperait aussi en croyant que tout cela n'était qu'un
chaos. La vérité est entre deux.
En y regardant de près, on voit que le plus souvent le gra-
veur quadrillait, ou couvrait d'un pointillé ou de lignes hori-
zontales, obliques ou verticales, telle partie d'un champ ou
telle tigure sans autre règle que sa fantaisie ou celle de son
prédécesseur; souvent aussi il s'établissait une tradition ou
une routine, et un modèle une fois adopté se conservait dans
un atelier pendant une longue série d'années ; quelquefois
aussi il y avait des modes ' et on prenait dans une certaine
contrée et à une certaine époque l'habitude de représenter
généralement lie la même manière un certain émail : c'est
ainsi que dans une partie de l'Allemagne, au XVIme siècle,
je trouve souvent l'argent figuré par une ligne droite courant
parallèlement aux bords de l'écu ou d'une partition, à une
certaine distance, à la façon d'une orle. Mais tout cela n'avait
rien de constant.
En revanche, je trouve que trois émaux sont représentés
avec une fixité relative sur les monnaies du moyen âge : ce
sont les deux fourrures, le vair et l'hermine, et la couleur qui
fait l'objet de notre étude : c'étaient les seuls, en effet, qui
1 II y aurait lé une étude Intéressante à Caire.
- 108 -
pussent être représentés tels qu'on les voyait, c'est-à-dire au
naturel, sans le secours de la peinture, seulement par l'indi-
cation de leur relief.
Pour bien comprendre cela, il faut se reporter à l'origine
des armoiries et se rendre compte de ce qu'étaient les écus
d'armes à ces époques reculées : de nos jours les écus, soit
écussons, ne sont pas des objets matériels existant réelle-
ment, mais un produit de l'imagination et de la convention,
des espèces de cadres plus ou moins artistiques destinés à
renfermer les figures symboliques qui représentent soit les
origines, les alliances et les hauts faits d'un individu ou .d'une
famille, soit les possessions et les prétentions territoriales
d'un état souverain. Lors de l'établissement des armoiries il
en était autrement : les écus étaient des objets mobiliers, des
armes défensives dont on se servait à la guerre et dans les
tournois, etc. Or, de même qu'aujourd'hui, quand on veut
représenter une carabine, un tambour, un canon, ou tout
autre engin de ce genre, on le dessine, peint ou grave tel
qu'il existe en réalité, de même au moyen âge on représen-
tait les écus d'armes tels qu'on les voyait, y compris les
courroies dont ils étaient munis ; on n'avait pas besoin de se
demander alors, comme nous le faisons maintenant quand
il s'agit de composer une médaille ou un sceau de société, si
l'écu aurait la forme espagnole, antique, ou autre; on n'avait
qu'à le dessiner, peindre ou graver tel qu'il existait en fait.
De même l'armoirie complète était la représentation d'un tro-
phée ou monceau d'objets (écu, casque, lambrequins, etc.),
tel qu'il était réellement déposé ou pendu quelque part, dans
une salle, à un pilier ou à un arbre.
Or, les écus, soit boucliers, n'étaient pas seulement faits
de fer, de bois et de cuir qui leur donnaient la solidité; ils
étaient couverts, dans un but décoratif, d'étoffes de diverses
couleurs, d'applications de métal précieux et de fourrures
formant le champ et les figures dont il était chargé. Comment
représenter ces différents émaux ?
Par la peinture, rien de plus simple. Mais quand on en
- 109 —
était réduit au trait, au relief, on ne voit pas trop comment il
était possible de distinguer un métal d'une couleur et, à plus
forte raison, Tor de l'argent, une étoffe noire d'une verte ou
d'une bleue. Et, en fait, on n'y parvenait que pour les four-
rures et pour la pourpre.
Pour les fourrures, ce n'est pas bien difficile à compren-
dre : le vair avec ses petites pièces rapportées, alternative-
ment blanches et d'un gris bleu, en forme de verres et de
cloches, l'hermine surtout, avec ses mouchetures noires se
détachant sur un fond blanc, peuvent très bien se rendre
sans le secours du pinceau. Pour* la pourpre, on n'aperçoit
pas à première vue comment cela peut se faire, et c'est sur
ce point que je crois avoir découvert quelque chose d'inté-
ressant.
Il y a quelques années, au moment où mon attention se
porta pour la première fois sur certaines monnaies du moyen
âge où un chef de gueules est représenté par des lignes
droites entre-croisées en forme de frettes, avec des points
dans les intervalles, je remarquai deux autres faits qui me
frappèrent: 1° que l'on trouve le même dessin sur les mon-
naies byzantines à la robe des empereurs et, 2" que le mot
de gueules avait eu pour synonyme celui de pourpre
romaine. Je me demandai si tout cela n'était pas en corréla-
tion. Voici, je crois, ce que l'on en peut dire.
Quant à la signification du mot pourpre, il est certain que
l'on entend par là deux choses très différentes : actuellement,
dans les traités du blason, c'est un émail indiqué par des
lignes obliques tracées dans la direction de la barre, c'est-à-
dire de l'angle senestre du chef à l'angle dextre de la pointe,
et qui est l'équivalant du violet. Mais les ouvrages moder-
nes ont soin d'ajouter que ce n'est pas une couleur comme
les autres : d'abord elle ne remonte pas à l'origine de Fart
héraldique et n'a été définitivement adoptée qu'au XVII""! siè-
cle après une longue oj »position de ceux qui tenaient aux
traditions; ensuite elle a ceci de particulier que c'est un
émail « mitoven et neutre » comme dit Vulson de la Colom-
-- 110 —
bière1, qui peut être mis indifféremment sur une couleur ou
sur un métal, contrairement à la règle générale. Voilà ce
qu'on lit dans les livres et ce que j'ai cru longtemps moi-
même de confiance, parce que c'est imprimé. Pourtant rien
n'est plus faux et cette erreur provient de ce que la plupart
des écrivains, dans cette science-là comme ailleurs, ont la
fâcheuse habitude de se copier les uns les autres sans remon-
ter aux sources. Or, si l'on passe en revue les armoiries
effectives dans lesquelles entre le pourpre (en somme il y en
a très peu) on trouve partout et toujours que le champ étant
de pourpre, l'assiette est de couleur, ou l'inverse. Dans
l'immense ouvrage de Vulson, où sont décrites des centai-
nes et des centaines d'armoiries, je n'en trouve pas une seule
où un champ de métal, soit chargé d'une figure de pourpre
et seulement une où l'inverse ait lieu ; encore cela se réduit
à ceci qu'un sieur B. Jacqueron de la Mothe, président de la
Chambre des comptes de Dijon, portait d'azur à la fasce de
pourpre chargée d'un croissant d'argent. Pour moi c'est tout
bonnement une armoirie entachée de fausseté ; un fait isolé
ne prouve rien ; si même il existait d'autres exemples de la
même irrégularité, il n'y aurait pas lieu d'en tirer une con-
clusion générale en désaccord avec toutes les règles de l'art.
N'est-il pas plus simple de reconnaître que la pourpre fait
toujours fonction de métal, soit comme champ, soit comme
assiette, et cela avec une constance au moins aussi grande
que ce n'est le cas des autres émaux ? pour chacun d'eux on
peut trouver des exemples (plus nombreux qu'on ne croit)
d'armes à enquerre ou entachées de fausseté.
Que le pourpre fasse fonction de métal, c'est une chose
d'autant plus naturelle que c'en était un en réalité. Les
auteurs d'il y a deux ou trois siècles qui s'opposaient à
l'adoption du pourpre comme nouvelle couleur avaient
remarqué que ce que l'on appelait ainsi n'était pas autre
chose que de l'argent bruni, comme on disait alors, par l'effet
1 La science héroïque (sic ! preuve à l'appui de ce que je disais plus haut du peu de cas
qu'on faisait, à une certaine époque, de la correction du langage) Paris, UYtï, page 'il.
— 111 —
du temps, c'est-à-dire comme on dirait aujourd'hui, oxydé et
sulfuré et présentant une teinte violette. C'est un t'ait qu'on
peut constater encore de nos jours sur d'anciennes pein-
tures.
Tout autre chose était la pourpre au moyen âge : c'était
une espèce de rouge, la plus belle de toutes, la plus précieuse,
celle qui était tirée du coquillage du même nom, appelé aussi
murex. Ce sens du mot pourpre ne s'est pas perdu tout d'un
coup ni complètement et l'on trouve encore à une époque
relativement récente ce terme employé pour désigner des
choses notoirement rouges, c'est-à-dire de gueules, comme
le lion de Léon (Espagne), le champ de l'écude Savoie1, etc.
Examinons maintenant la question de la robe à carreaux
des empereurs d'Orient.
A mesure qu'on s'éloigne de la division de l'empire romain
en deux moitiés indépendantes, qui eut lieu sous les fils du
grand Théodose, on voit la monnaie de la partie orientale,
qui avait pour chef-lieu Constantinople, perdre peu à peu le
caractère romain qu'elle avait encore sous Arcadius et sous
ses successeurs immédiats et prendre un cachet oriental ;
avant même que le latin, conservé comme langue officielle
pour les légendes, soit remplacé par le grec, les types sont
changés : les souverains, à tête généralement trop grosse,
sont représentés de face, coiffés d'un diadème de plus en plus
compliqué qui ressemble tantôt à une couronne fermée, tan-
tôt à une espèce de béret, et, pour me servir des propres
expressions de Sabatier 2 « vêtus d'une longue tunique à plis
« unis ou d'une robe à carreaux ornée de perles, que je
« trouve pour la première fois sur les monnaies de Justinien
« II Rhinotmète. » Quast aux perles, nous verrons tout à
l'heure que plus tard elles furent remplacées en partie par
autre chose, mais, si l'on s'en tient à ce premier modèle, c'est
' Eluraberl Du Four (cité par Blavignac, Armoriai genevois) ilit encore': «la croix
blanc! si en champ de pourpre romain » dans son épitre dedicatoire du Levain du calvi-
nisme, Chambéry, 1611.
1 Description générale des monnaies byzantines. Paris el Londres, lsti-2.
— 112 —
en effet sous ce règne (681-695 et 705-712), qu'on voit pour
la première fois une robe couverte entièrement de carreaux
perlés, ou, pour parler plus exactement, de carreaux formés
de perles disposées en lignes obliques entre-croisées dont
chacun renfermait encore une perle. Voir Sabatier, tome II,
planche XXXVII, tfg 2.
Mais déjà avant cette époque, on voit ce genre d'ornement
au costume impérial : les carreaux perlés commencent sous
Tibère Constantin (578-582) et se continuent sous Maurice
Tibère (582-602) sous forme de rubans passés autour du cou
et croisés sur la poitrine1.
Remontant encore plus haut, nous trouvons à la robe de
Justinien I (527-566) un système de carreaux, mais sans
perles, formant une large bande qui couvre tout le devant de
la poitrine 2.
Mieux que cela : on trouve déjà une disposition semblable
dès la seconde moitié du troisième siècle de notre ère dans
le vêtement des empereurs romains Tétricus père, Valerien
père et Trébonien Galle. Je n'ai pas pu résister à la tentation
de faire représenter (figure 1 de notre planche X) l'avers
d'un médaillon de ce dernier souverain (251-254) parce que
c'est à ma connaissance la première pièce où l'on trouve
quelque chose de semblable à ce qui se voit plus tard pendant
des siècles sur la monnaie de ses successeurs bien éloignés,
les empereurs de Constantinople. Trébonien Galle est vêtu
d'habits richement ornés de broderies ou d'applications de
métal : sur la poitrine est une couronne; le col ou revers du
paludamentum montre le dessin que nous étudions en ce
moment et, par sa forme, exclut la possibilité qu'il s'agisse
d'une cuirasse : on voit bien que c'est de l'étoffe.
Voici comment je me représente la chose. Les empereurs,
ne se contentant plus de la pourpre toute simple comme elle
était à l'origine, la portaient très ornée et, quand ils n'étaient
1 Voir, pour Tibère Constantin, Sabatier. PI. XXIIF, iig. 13, et pour Maurice Tibère
PL XXIV, ftg. 19 et PI. XXV, flg. 10.
- Sabatier, PI. XIV, flg. ti.
— 113 —
pas en cuirasse, ils se taisaient représenter avec leur cos-
tume d'apparat, palliurn ou paludamentum, chargé de brode-
ries ou de plaques d'or, peut-être aussi de pierreries ; nous
trouvons les dessins les plus différents, perles ou besants
(pour employer un terme moderne qui rend bien ce que nous
voyons) Heurs, palmes, cœurs, rayons, etc., mais seulement
sur les médaillons qui seuls, par leurs dimensions, se prê-
taient à la reproduction de ces détails. Ceux qui voudraient
étudier à fond ces questions de costume peuvent le faire,
entre autres, dans le grand ouvrage de Cohen, surtout an
tome V ' .
Par la suite des temps, pour une raison ou pour une autre,
parmi les nombreux dessins qui avaient été usités, un devint
à la mode, d'abord concurremment avec d'autres, ensuite
seul ou presque seul, et c'est ainsi que les carreaux quoique
n'ayant été qu'un accessoire à l'origine devinrent un complé-
ment obligé de la pourpre impériale.
Les carreaux perlés, tels que nous venons de les voir sur
les monnaies de Justinien Rhinotmète, sont conservés tels
quels par ses trois premiers successeurs, Filépicus, Anas-
tase II et Théodose III et deviennent d'un emploi de plus en
plus fréquent, après quoi, sous Léon III l'Isaurien (717-741)
on voit paraître un dessin un peu différent : les perles ou glo-
bules disposés en lignes droites pour former des carreaux,
sont remplacés par des lignes doubles, formant des espèces
de bandes ou de lattes étroites, quelque chose comme ce
qu'on appelle en blason moderne des frettes. Je suppose que
les carreaux perlés représentaient en effet des perles ou des
pierres précieuses et les carreaux frettés des galons d'or ou
des plaques longues et étroites de ce métal. Quoi qu'il en
soit, pendant une longue suite de règnes qui occupent plus
de trois siècles depuis Léon III jusqu'à Michel IV (1034-1041),
on trouve concurremment les deux espèces de carreaux,
1 Description historique des monnaies frappées sous i'enjpire romain communément
appelées médailles impériales par feu Henri Cohen, continuée par reuardent Deuxième
édition. Paris. 1880-1880.
— 114 —
mais toujours avec des perles ou globules dans les inter-
valles. Cependant on trouve quelquefois ces figures rondes
remplacées par des points carrés. Depuis Constantin XII
(1042-1055) jusqu'à la destruction de l'empire grec par les
croisés (1204) on ne trouve plus que les carreaux frettés. A
toutes les époques, depuis l'origine de ce genre de dessin
jusqu'à la prise de Constantinople par les Latins, on trouve
les carreaux tantôt réellement carrés, tantôt sous forme de
losanges : nous donnons, figures 2 et 3, des exemples de ces
deux dispositions.
Maintenant, demandons-nous quelle est la signification de
ces carreaux. J'ai admis plus haut comme une chose incon-
testable que c'étaient des ornements de la pourpre impériale,
que d'accidentels et accessoires qu'ils étaient d'abord, ils sont
devenus, par l'habitude, typiques et essentiels et que c'est de
cette façon, en quelque sorte réglementaire, d'agrémenter la
pourpre à la cour de Constantinople qu'est dérivée une pra-
tique semblable chez les croisés et ensuite dans tout l'Occi-
dent. Je dois dire qu'on m'a contesté tout cela.
Quelques amis auxquels j'ai exposé mes vues avant d'en
entretenir le public, m'ont fait deux objections: l'un, pour
m'engager à me défier de la corrélation que je croyais aper-
cevoir entre les ornements conventionnels de la pourpre
byzantine et la manière dont on blasonnait parfois le gueules
au moyen âge, m'a dit que si cette idée était juste elle aurait
certainement été comprise, ou tout au moins entrevue, avant
moi par l'un ou l'autre des nombreux savants qui se sont
occupés de ces questions et que dans un sujet qui a été déjà
creusé par tant de gens de tous les pays et de toutes les épo-
ques, il n'y a plus rien d'important à découvrir. J'avoue que
ce raisonnement m'a beaucoup frappé et que je me suis
demandé si je n'étais pas le jouet d'une illusion. C'est ce qui
m'a empêché pendant plusieurs années de rien publier sur
cette question. Pourtant, je me suis dit que la science mo-
derne ne doit pas trop s'enorgueillir, que bien des chapitres
de la numismatique ancienne ne sont rien moins que ter-
— 115 -
minés et que, par exemple, Ton ne sait pas encore au juste
ce que valaient les bronzes romains impériaux. L'heureux
chercheur qui réussira à porter l'ordre et la lumière dans ce
chaos ne pourra-t-il pas se vanter d'avoir fait une décou-
verte capitale, infiniment plus importante que celle que je
crois avoir faite ?
Une autre personne m'a dit que ce que je prenais pour des
robes d'étoffe pouvait fort bien n'être pas autre chose que
des armures de métal renforcées par places de bandes, aussi
de métal, et de gros clous à tètes rondes. J'ai étudié à nou-
veau les pièces pour tenir compte de cette objection et je
crois pouvoir y répondre victorieusement ; la longueur même
de ces vêtements qui entourent à la fois les deux jambes et
vont souvent jusqu'aux malléoles, les plis qu'on y voit, les
pans relevés par les mouvements des membres, tout enfin
exclut l'idée d'une armure métallique. En outre mon savant
ami, M. Eug. Demole, auquel j'ai fait part des objections qu'on
avait faites à ma théorie et des doutes qu'elles avaient fait
naître dans mon esprit, m'a corroboré dans mon idée que
quand on voit des femmes, comme c'est souvent le cas sur
les monnaies byzantines, couvertes de ce que les auteurs
appellent la robe à carreaux, ce doit bien être une robe
d'étoffe et non une cuirasse. On voit par exemple sur un sou
d'or1 le petit empereur Michel III (celui qui fut surnommé
plus tard l'ivrogne) âgé de six ans, en robe à plis, tandis que
sa sœur aînée. Thécla et sa mère Théodora, qui exerçaient le
pouvoir, sont en robes à carreaux ; c'est aussi le costume
que porte constamment l'impératrice Irène soit quand elle
est seule, soit quand elle est accompagnée de son fils Cons-
tantin VI, etc.
Il y a plus. M. Demole m'a fourni un argument que je
trouve extrêmement remarquable et dont je ne m'étais pas
.avisé: sous Jean I Zimiscès (969-975) les monnaies montrent
le buste du Christ placé devant une croix dont les branches
1 Sabatiér, PI XLIV. flji s.
- 116 —
sont couvertes de carreaux perlés. N'a-t-on pas voulu repré-
senter ainsi la croix sanglante f ou plutôt, comme la notion
de royauté, d'une royauté qui n'est pas de ce monde, c'est
vrai, mais enfin d'une royauté, fait partie des dogmes com-
muns à toutes les églises chrétiennes, n'est-ce pas cette idée
qu'on a voulu exprimer par les carreaux perlés, détail du
costume impérial devenu par la suite des temps le signe
abstrait, l'emblème du pouvoir souverain ? Pour moi, cela ne
t'ait pas l'ombre d'un doute, et c'est vraisemblablement par
une association d'idées analogue qu'on en est venu plus tard
à représenter la Vierge siégeant sur un trône dont le dossier
est couvert de ces mêmes carreaux1.
Les carreaux perlés faisaient donc une partie intégrante
et nécessaire de la pourpre romaine avant la fin du Xme siècle
et pendant les deux siècles à deux siècles et demi qui suivi-
rent jusqu'à la fin de l'empire grec.
Pour terminer brièvement cette histoire, il convient d'ajou-
ter que ces carreaux symboliques ne disparurent pas entiè-
rement du numéraire anonyme frappé à Constantinople par
les empereurs latins, qu'ils se maintinrent dans les empires
de Nicée, de Thessalonique et de Trébizonde2, et qu'après
la rentrée des empereurs grecs dans leur ancienne capitale
(1261) nous les retrouvons sur la robe de ces souverains jus-
qu'au règne de Jean V Paléologue (1341-1391) inclusivement.
Après lui on ne voit plus les carreaux perlés : sous les deux
derniers empereurs chrétiens qui ont frappé à Constanti-
nople, Manuel II et Jean VIII 3, la monnaie change d'aspect :
par suite de l'influence latine, on y voit des croix cantonnées
de besants comme sur nos deniers du moyen âge, la formule :
par la grâce de Dieu, les deux légendes concentriques des
gros tournois, etc., et les empereurs y sont représentés en
tenue de guerre.
i
1 Sur un sou d'or concave de Michel VIII Paléologue (1261-1282). Voir Sabatier, PI. LIX,
fig. :.
' A Trébizonde jusqu'au milieu du XI V"'" siècle.
:' On sait que Constantin XI Paléologue. dernier empereur d'Occident, tué en 1453 à la
prise de GonStantinople par Mahomet II. ne nous a pas laissé de monnaies.
- 117 —
Cela dit, revenons un peu en arrière. Les croisades avaient
mis aux prises deux civilisations très différentes, celle de
TOccident, plus forte, celle de l'Orient, plus raffinée et plus
brillante ; il en résulta des emprunts de Tune à l'autre. Nous
venons devoir l'influence exercée par TOccident sur l'Orient
à propos de monnaies. Les transformations que fit subir
aux Latins leur contact avec les Musulmans et avec les Grecs
sont beaucoup plus nombreuses et plus importantes ; je n'ai
pas à résumer ici, même à grands traits, cette histoire qui
est connue de tout homme cultivé : je me borne à un seul
point. Parmi les habitudes de luxe et d'apparat que les
princes croisés contractèrent dans leurs états de la Pales-
tine, de la Syrie, etc., il faut noter celle de faire porter devant
eux dans les cérémonies leurs écus couverts de figures telles
que des aigles et des lions. C est l'origine des armoiries. Le
premier exemple de ce genre dont l'histoire fasse mention
est du fait de Baudouin II, comte d'Edesse (1100-1118) et il
paraît que cette innovation trouva promptement faveur
auprès des autres souverains occidentaux puisque dès la fin
du siècle on la trouve florissante en France d'où elle se
répandit dans le reste de l'Europe.
N'est-ce pas à ce moment-là que l'on doit placer l'origine
de l'habitude de couvrir les écus de métaux précieux, de
fourrures et aussi d'étoffes de couleur, entre autres de pour-
pre rehaussée, comme cela se pratiquait en Orient, d'orne-
ments à carreaux? Je le pense, car rien n'est plus naturel et
plus probable et cela explique ce que nous voyons par la
suite : le gueules représenté sur les sceaux et sur les mon-
naies de l'Europe occidentale par des lignes croisées de
manière à former des carreaux, avec ou sans perles dans
les intervalles.
Seulement, je crois devoir répéter ce que j'ai dit plus haut :
on se tromperait beaucoup en pensant que cette manière de
blasonner le gueules fut adoptée par tous les souverains qui
frappaient monnaie ou seulement par le plus grand nombre
d'entre eux. Pourquoi ce procédé était-il en usage dans cer-
- 118 —
tains pays et pourquoi pas dans d'autres t Pourquoi ayant
été adopté dans un état y fut-il abandonné par la suite ? et
pourquoi en revanche ailleurs où l'on s'en était passé pen-
dant des siècles l'adopta-t-on tardivement ? Je ne sais, mais
je constate qu'il s'est passé quelque chose de tout à fait sem-
blable dans les temps modernes pour le système de hachures
qui est à présent d'un usage universel : dans beaucoup de
pays on ne s'y est mis que très tard *.
Maintenant, après avoir expliqué la genèse du procédé qui
consiste à représenter le gueules par des carreaux perlés, il
ne me reste plus pour terminer cette étude qu'à signaler en
quelques mots les dégénérescences qu'a subies ce type au
moyen âge et dans les temps modernes : car c'est une chose
digne de remarque qu'il en est resté quelque chose jusqu'à
l'époque contemporaine.
C'étaient donc à l'origine, du temps de l'empire de Byzancé,
des carreaux perlés rangés en lignes perpendiculaires
(fig. 2) ou obliques (fig. 3); nous retrouvons ces deux dis-
positions en Occident, la première par exemple à Ulm, au
commencement du XVme siècle, (figure 6) et à Soleure à la
tin de ce siècle (fig. 5 a et 5 b).
Le changement le plus fréquent apporté à ce dessin con-
siste dans la suppression des perles : on en trouve un
exemple à la figure 8 sur une pièce de Guillaume de Challant,
évêque de Lausanne (1406-1431) ; ce dessin se voit couram-
ment sur les pièces du Montferrat jusqu'au commencement
du XVIme siècle, sur celles de Lübeck jusqu'au milieu du
XVIIIme et dans une foule d'autres endroits : nous le retrou-
vons encore de nos jours sur une monnaie de cuivre de
Wismar (tig. 11) la dernière * qui ait été frappée en cette
ville. C'est ainsi que la chaîne qui commence à Rome sous
Trébonien Galle, au milieu du IIIme siècle, se déroule à travers
les âges, reliant la fin de l'antiquité, le moyen âge et les temps
1 Par exemple à Berne.
9 La dernière ou à peu près : d'après I.eitzmann (Wegweiser auf dem Gebiete der
deutschen Münzkunde. Weissensee, 1869, page 368), il en a encore été frappé en 1854.
— 119 —
modernes, et que nous en trouvons le dernier anneau de
notre vivant à Wismar dans le grand-duché de Mecklem-
bourg-Schwerin !
Une autre simplification des carreaux perlés a été néces-
sitée par l'exiguité de l'espace disponible sur la pièce de Sicile
reproduite à notre figure 9 : les pals d'Aragon sont couverts
de lignes dont beaucoup ne s'entre-croisent même pas.
Enfin, sur une pièce de Montfort de la fin du XVIme siècle,
(fig. 10), les lignes diagonales, au lieu d'être saillantes, sont
tracées en creux, laissant entre elles des rangées de petits
carrés en relief.
Explication de la planche.
1. Médaillon de bronze de Trébonien Galle, d'après Cohen
tome V, page 250, numéro 109. Au revers les quatre saisons.
Cette pièce, estimée 400 francs, faisait partie du médaillierde
France, Elle n'existe plus, ayant disparu lors du vol exé-
crable commis en 1832.
2. Pièce de cuivre (follis?) de Basile I le Macédonien
(867-886). Avers: l'empereur entre -ses deux fils, Léon et
Constantin.
f LEON . BASIL . CONST . AUGG ' .
Revers : en cinq lignes : BASIL - CONSTAN - T. S.
LEON . EN - 60 . BASILS - ROMEON
Légendes en langue grecque écrite en caractères latins
mélangés de grec. Ma collection.
3. Pièce de cuivre de Constantin X Porphyrogénète
(913-959) avec sa mère Zoé Carbonopsine (913-919).
Avers : l'empereur, âgé de 7 à 13 ans, ayant sa mère à sa
gauche ; ils tiennent ensemble une longue croix grecque.
T CONSTANT . CE . ZOH . B .
Revers : en cinq lignes : CONS — TANTINO - CE .
ZOH . BA — SILIS . RO - MEON
Légendes grecques en caractères latins et grecs. Ma col-
lection.
— 120 —
4. Monnaie de cuivre anonyme attribuée pour de bonnes
raisons à Jean I Zimiscès.
Avers : Buste diadème du Christ, devant la croix, tenant
les Evangiles.
f EMM(A)NOVHA
A gauche et à droite : IC XC
Revers en quatre lignes : IHS VS - XRISTUS - BASI-
LEUS -BASILE
Même mélange de grec et de latin qu'aux deux pièces
précédentes. Ma collection.
5 a et 5 b. Plapparts de 24 heller de Soleure de la tin du
XVme siècle ou des premières années du XVIme, ne différant
entre eux que parce que le quadrillage est plus serré sur le
premier que sur le second. Ma collection.
6. Gros de Prague, de Wenceslas III (1305-1306).
Avers : couronne.
Légende intérieure: WENCESLAVS TERCIVS
Légende extérieure: DEI GRATIA REX BOEMIE
Revers : lion de Bohême, très effacé, ainsi que les légendes
des deux faces, couvert en grande partie de la contre-marque
d'Ulm.
(GROSSI PRA)GENSES
D'après Beyschlag ' cette contre-marque (Kreditstempel)
a été apposée aux environs de Tan 1429. Ma collection.
7 a et 7 6. Deux variétés différant aussi par la ponctuation
de lautre face, de la pièce de 2 kreuzer d'Ulm, de 1624. Sur
la première le gueules est représenté par des carreaux perlés,
sur la seconde par un dessin de fantaisie mais analogue.
Ma collection.
Actuellement la ville d'Ulm porte coupé de sable sur-
argent ; je n'ai pas pu découvrir quand et pourquoi elle a
changé le premier émail: sur une pièce de 1767 je trouve
encore le gueules, blasonné à la moderne, sur une pièce de
1773 le sable.
1 Versuch einer Münzgeschichte Augsburgs in dem Mittelalter, etc., Stuttgart et
Tübingen, 1835, page 46.
- 121 —
8. Pièce de billon de Guillaume de Challant. Pas plus que
Morel-Fatio qui Ta décrite je ne saurais dire si c'est un fort
ou un denier. Ma collection.
9. Pièce d'argent de Pierre I, comme roi d'Aragon
Pierre III, appelé au trône de Sicile en 1282, après les vêpres,
avec son second fils Jacques I. Mort en 1285.
Avers : Ecu aux quatre pals d'Aragon.
f P : DEI GRA( i ARA)GON & SICIL'REX :
Revers: Aigle de Sicile couronnée.
f IA ; DEI : GRA : ARAGON : SICL'REX :
Ma collection. Malheureusement le dessin n'a pas très
bien réussi : on ne distingue pas le croisement des lignes '.
10. Gros, soit pièce de 3 kreuzer, d'Ulrich, comte de Mont-
fort, 1568. Collection de M. Paul Strœhlin.
Au commencement du siècle suivant on trouve de nouveau
les carreaux perlés sur le gonfanon de Montfort.
11. Pièce municipale de 3 pfennig de Wismar, de 1840.
Ma collection.
On ignore généralement dans le public, et beaucoup de
numismates ne le savent pas non plus, que du temps de la
Confédération germanique créée par les traités de 1815 et
détruite par les événements de 1866, quatre communautés
ou princes qui n'étaient pas souverains avaient conservé le
droit débattre monnaie: c'étaient l'archevêque d'Olmütz en
Autriche, le comte de Stolberg en Prusse et les villes de
Rostock et de Wismar en Mecklembourg.
25 mai 1891.
D1 Ladé.
1 L'artiste qui a dessiné cette planche, M. van Muyden, ne m'en voudra pas si Je relève
eette très légère imperfection ; malgré cela je me plais à dire qu'il s'est tiré de ce travail
difficile d'une manière très remarquable.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE.
MÉDAILLES DES RÉSIDENTS DE FRANCE
A GENÈVE
En 1679, Louis XIV décida d'entretenir à Genève un repré-
sentant accrédité ayant le titre de Résident et un appointe-
ment annuel de six mille livres ; jusqu'à cette époque la Cour
de France n'avait eu dans cette ville qu'un agent sans
caractère officiel.
Les différents personnages qui occupèrent ce poste,
depuis Tannée 1679 jusqu'en 1798, et dont nous donnons
plus loin la liste, se mêlèrent trop souvent de la politique
intérieure de la République et ils prirent peu à peu une
grande importance, grâce surtout aux luttes intestines qui
agitèrent Genève pendant le siècle dernier; aussi, lorsque
la Révolution eut amené le renversement du régime monar-
chique en France, ce furent les Résidents qui encouragèrent
l'anarchie à Genève et lui firent perdre son indépendance
quelques années plus tard.
Il n'entre pas dans notre cadre de faire l'historique de
chaque Résident, nous ne nous occuperons ici que de ceux
auxquels ont été offertes des médailles en reconnaissance
de leurs bons offices envers la République.
LISTE DES RESIDENTS DE FRANCE A GENEVE
De Chau vigny, Résident ....... 1679-1680
Dupré, id 1680-1688
— 123 —
D'Iberville, Résident 1688-1698
DelaClosure id 1698-1739
De Champeaux id 1739-1749
De Montpéroux id. 1750-1765
Fabry, Chargé d'affaires 1765
Hennin, Résident 1765-1778
Gabard-de-Vaux, Chargé d'affaires . . . 1778-1781
De Castelnau, Résident 1781-1791
De Maligny, Chargé d'affaires 1791-1792
De Chàteauneuf, Résident 1792-1793
Soulavie, id 1793-1794
Adet, id 1794
Des Portes ou Desportes, Résident . . . 1794-1795
Résilier, Envoyé extraordinaire 1795-1796
Des Portes, Résident pour la seconde fois 1796-1798
M. d'Iberville arriva à Genève en novembre 1688 pour
remplacer M. Dupré nommé à la résidence de Mayence.
Peu de temps après son entrée en fonctions, il vint en aide à
la République dans le procès qu'elle soutenait contre le
Chapitre d'Annecy au sujet des dîmes du pays de Gex.
Quelques années plus tard, il s'éleva un conflit entre la
Seigneurie et M. d'Iberville, apropos de l'agrandissement de
sa chapelle particulière. Les Syndics écrivirent à leurs
alliés de Berne et de Zurich pour demander aide et conseil ;
l'affaire resta sans solution depuis le mois d'août 1695 jus-
qu'au mois de mars 1696. Finalement, le roi donna l'ordre
à son Résident de renoncer à l'agrandissement de sa cha-
pelle et la Seigneurie envoya à la cour une députation
chargée d'une lettre d'excuses. M. d'Iberville exerça dès
lors ses fonctions à la satisfaction complète des Conseils ; en
1697 il contribua à faire comprendre la République de
Genève dans la paix de Ryswick.
Le 3 janvier 1698, le Conseil, informé du rappel de
— 124 —
M. d'Iberville, nommé Résident à Mayence, décida — ainsi
que cela s'était pratiqué à l'égard de M. Dupré, son prédé-
cesseur1 — de lui faire un présent de la valeur de mille francs,
en réservant l'emploi que Ton pourrait faire de cette somme.
Le lendemain on arrêta que ce cadeau consisterait en une
médaille attachée à une chaîne d'or ; les Seigneurs Trembley,
ancien syndic et Lect, conseiller, furent chargés de s'occu-
per de cette affaire. La médaille fut présentée au Conseil le
14 janvier ; voici le passage du registre qui en donne la
description :
« Mons1 l'anc. Sindic Trembley, Général de la monnoie,
a représenté la médaille & la chaîne d'or dont le Conseil a
résolu de regaler Mons1' le Résident à son départ de cette
ville : sur laquelle médaille qui pèse 2
il y a d'un côté la ville de Genève et au-dessus les armes et
la devise POST TENEBRAS LUX, et de l'autre ILLUSTRI
VIRO CAROLO FRANCISCO DE LA BONDE, EQUITI;
DOMINO D'IBERVILLE, LUDOVICI MAGNI ÂPUD
NOS A NOVENNIO, UTINAM DIUTIUS ! LEGATO.
SENATUS GENEV.
1698.
Etant à remarquer que les dites médaille et chaîne valent
ensemble le prix de mille et cinq cents florins sans la façon 5. »
L'avers de cette pièce, dont on ne connaît aucun exem-
plaire, devait être à peu près semblable à celui des médailles
qui furent offertes plus tard à MM. de la Closure et de Cham-
peaux (PL XI. n° 1) ; mais elle devait être d'un module infé-
rieur à ces dernières d'après le poids indiqué par le Registre
de la Chambre des Comptes, dont voici un extrait :
« Nob. Seig. Michel Trembley, géal. de la monnoie, ayant
eu charge de faire battre une médaille pour M1' d'Iberville,
1 On fit don à M. Dupré, lors de son départ de Genève, d'un bassin et d'une aiguière
d'argent, pesant ensemble 121 V* onces et valant 'i85 livres, sans la gravure faite par
Dassier.
1 En blanc dans le registre.
3 Registre du Conseil, 1698. Reproduit par Blavignac, Armoriai Genevois, N* 82, p. 327.
- 125 —
resident en cette ville pour sa Majesté de France, ayant reçu
du Seig. Thrésorier Géal. vint quatre pistoles espagne pour
faire fondre, lesquelles ont pesé cinq onces six deniers,
ayant fait faire lad : médaille elle a pesé quatre onces dix
deniers dix huit grains, il y a eu de déchet en la fonte qui a
esté faite deux fois de deux deniers quinze grains, et il a
remis en chambre en limaille seize deniers quinze grains
pour parfaire led. poids de cinq onces six deniers, et ce outre
quinze onces un denier dix neuf grains qu'à pesé la chaîne
que Noble Amy Lefort Seig1' Lieutenant a donné pour
ioindre a lad. médaille, ensuite de Tordre qu'il en avoit reçu
du Conseil ».
Pour la valeur de la médaille, voici ce que nous trouvons
dans les Comptes du trésorier Léonard Buisson:
« Du 26 janvier 1698. Pour vingt quatre pistoles d'Espa-
gne pesantes fournies pour faire la médaille donnée à
Mons1 d'Iberville, Résident de France, à f. 40 pièce.
Neuf cent soixante florins, f. f. 960.
A Nob. Amy Lefort, ancien sindic deux mille sept cents
soixante florins pour vne chaisne d'or achetée de luv pour
ioindre à la médaille donnée à Mr le Résident, laditte chaisne
pesant 15 on. & 19 gr. à 1. 51,10 l'once et façon f. f. 2760 ».
M. d'Iberville eut son audience de congé le 19 janvier; il
fut le premier Résident qui traita le Conseil de « Magnifiques
Seigneurs », usage qui fut conservé par ses successeurs.
Dans son discours d'adieux, il promit de s'employer toujours
aux intérêts de la République. Après l'audience, M. le Con-
seiller Favre lui remit la chaîne et la médaille, M. d'Iberville
s'en montra fort reconnaissant et remercia vivement le
Conseil.
Le Résident quitta Genève le 20 janvier, à 6 heures et
demie du matin, par la porte de Cornavin ; sans atten-
dre que noble Du Pan lui fasse son compliment, il
l'embrassa « avec toutes les démonstrations d'une parfaite
satisfaction ». Son départ eut lieu sans éclat, quoique le Con-
seil eut désigné deux des Seigneurs de ce corps et l'élite des
. - 126 -
jeunes gens de la première qualité pour l'accompagner
jusque aux limites de la République.
Monsieur de la Closure succéda à M. d'Iberville. Il rem-
plit les fonctions de Résident pendant quarante et un ans
avec beaucoup de tact et d'habileté.
M. de la Closure fut absent de Genève depuis la fin de
1708 jusqu'en juin 1713; malgré son éloignement, il s'inté-
ressa toujours à la République, car il écrivit au Roi pour le
prier de ne pas oublier la ville de Genève, dans le traité
d'Utrecht.
Lors de l'émeute du 21 août 1737, c'est à M. de la Closure
qu'on fut redevable en grande partie du rétablissement de
l'ordre ; ce fut encore lui qui servit d'intermédiaire entre les
partisans du Conseil et les bourgeois révoltés et c'est grâce à
son intervention qu'il se fit bientôt un rapprochement entre
les deux partis. Le nom de M. de la Closure ne peut être
séparé de l'histoire de la médiation de 1738, car il proposa
l'intervention du Roi de France et celle des cantons de
Berne et de Zurich.
Peu après, en janvier 1739, M. de la Closure demanda sa
retraite à cause de l'état de sa santé. Lorsque cette résolu-
tion fut connue du Conseil, les nobles Chouët, Calandrini,
Du Pan, Buisson et Turrettin proposèrent de faire frapper
une médaille dont le revers porterait une inscription rappe-
lant les services rendus par M. de la Closure, de faire une
boîte d'or pour la mettre et d'offrir au S1' Arnaud, son secré-
taire, une montre d'or à répétition. Ces propositions furent
approuvées, sauf la boîte d'or, qui fut remplacée par une
chaîne du môme métal comme étant plus convenable. Le
Syndic de la garde fut chargé de faire le nécessaire.
Le 27 février, ce dernier rapporta « qu'il avoit vu le
S1' Dassier au sujet du présent qu'on se propose de faire à
M'' le Résident, qu'il luy avoit dit qu'entre les coins qu'il avoit
— 127 —
présenté on préférerait celui qui représente la ville du côté
du lac, mais qu'il y auroit un trop grand vuide étant obligé
de retrencher l'exergue, que le Sieur Dassier ayant dit que
cela etoit difficile et que quoi qu'on fit ce seroit toujours
quelque chose qui pécheroit contre le bon goût, alors M1 le
Syndic de la Garde lui demanda s'il ne pourroit pas faire un
nouveau coin du forma des plus grands médaillons et que
l'ayant informé que vraisemblablement M'' de la Closure ne
partiroit pas de six semaines, led S' Dassier luv avoit repondu
qu'il pourroit le faire. Que le coin seroit du plus grand forma
représentant d'un côté la ville en face du lac & le millésime
au bas & dans le revers une inscription à l'honneur de M1' le
Résident et que cette médaille seroit de quarante à cinquante
Louïs.
M. le Syndic a raporté ensuite le proiet de cette inscrip-
tion que le S'' Abauzit a dressé. Opiné, l'avis a été d'aprou-
ver le proiet de cette médaille avec l'inscription.
Illustri Viro.
A Rege Christianissimo apud nos XLI annis Residenti de
Republica et périclitante Bene merilo Senatus Genev.
MDCCXXXIX.
Ensuite M. le Syndic a proposé d'examiner lequel conve-
noit mieux d'accompagner cette médaille d'une chaîne d'or
ou de jetons en or représentant les hommes illustres et l'avis
a été de l'accompagner d'une chaîne d'or dont la valeur
fasse avec la médaille la somme de trois mille livres \ »
Lors de l'audience de congé de M1' de la Closure, le 2 mai,
les Nobles Du Pan, Rilliet, Fabry et Pictet, anciens syndics
et les Sieurs Mallet, Favre et Isaac Pictet, du Conseil des
Deux-Cents allèrent le chercher à son domicile pour le con-
duire à l'Hôtel de Ville où il fut reçu dans l'antichambre par
M. le Lieutenant qui l'introduisit dans la Chambre du Conseil.
M. de la Closure, debout et découvert, remit ses lettres de
rappel dont Noble Turrettin, secrétaire d'Etat donna lecture;
1 Registre du Conseil, 1739.
— 128 -
puis le Résident s'assit pour faire son compliment d'adieu;
il remercia le Conseil et témoigna sa reconnaissance de to.us
les égards qu'on avait eu pour lui. Le premier Syndic lui
répondit, après quoi, M. de la Closure se retira et fut accom-
pagné dans le même ordre qu'à son arrivée:
Après l'audience, Noble Micheli alla lui présenter la
médaille, mais M. de la Closure refusa de la recevoir. Sur
les instances qui lui furent faites par Noble Micheli, M' de la
Closure répondit qu'il écrirait à M. Amelot1 et que si on lui
en donnait l'autorisation, il accepterait; M. Arnaud, secré-
taire du Résident, refusa de môme la montre d'or qu'on lui
offrait. Le Syndic de la garde se rendit le lendemain chez
M. de la Closure pour lui témoigner ses regrets de ce qu'il
n'avait pas cru devoir accepter la médaille. M. de la Closure
lui dit que s'il l'avait réfusée, ce n'était pas par indisposition ;
il ajouta qu'il avait écrit à M. Amelot, et que si celui-ci
l'approuvait, il recevrait ce présent avec plaisir.
Le Résident partit le 5 mai pour Lyon, il fut accompagné
jusqu'à l'extrémité du pont d'Arve par Noble Turrettin,
secrétaire d'Etat, Rilliet, trésorier général et six membres du
Conseil des Deux-Cents.
Le Conseil écrivit immédiatement à M. Thellusson, ministre
de Genève à Paris ä pour l'informer du refus de M. de la
Closure d'accepter la médaille et pour le charger de voir
M. Amelot à ce sujet. « Nous sommes persuadés, écrivait
le Conseil, que ce refus ne vient que de la délicatesse de
Mr le Résident et est vne suitte du désintéressement avec
lequel il a toujours exercé son ministère. Nous n'avons
cependant pu voir cela qu'avec quelque peine et nous dési-
rerions fort qu'on put l'engager à l'accepter, etans pleins de
reconnoissance des bons offices qu'il nous a rendus. »
M. Thellusson eut une entrevue avec M. Amelot, qui
déclara que puisque le présent était d'usage, il écrirait à
1 Ministre des affaires étrangères de France, de 1737 à 1744.
1 M. Thellusson fut ministre de la République de Genève auprès de la Cour de France
de 1730 à 17'i4 ; à son retour, le Conseil lui fit présent d'une médaille d'or semblable à celle
donnée à M. de la Closure.
— 129 —
M. de la Closure de l'accepter, mais qu'il louait sa délicatesse.
Le 18 mai, le Conseil envoya à M. Henri Favre, à Lyon,
la médaille, la chaîne et une lettre ainsi que la montre des-
tinée à M. Arnaud. Lorsque M. Favre voulut s'acquitter de
sa mission, l'ancien Résident — tout en lui faisant un accueil
des plus aimables — refusa de nouveau d'accepter le pré-
sent et déclara que tant qu'il n'aurait pas reçu les ordres
formels du ministre, il agirait de même.
M. Favre, très embarrassé, écrivit lettres sur lettres au
Conseil pour demander de nouvelles instructions ; ce dernier
lui répondit d'attendre que M. de la Closure eut reçu l'auto-
risation de son chef, autorisation qui ne pouvait tarder beau-
coup ; malheureusement, cette lettre fut adressée par erreur
à M. Thellusson. Pendant ce temps, M. de la Closure quit-
tait Lyon pour se rendre à Paris et le Conseil mandait aus-
sitôt à M. Favre d'envoyer la médaille et la chaîne à M. Thel-
lusson; elles lui parvinrent le 13 juin, et il put enfin les
remettre au destinataire.
Tout se passa le mieux du monde : M. Thellusson, après
avoir présenté la lettre du Conseil, dit à M. de la Closure
« que les obligations que nous lui avions étoient mieux gra-
vées dans nos cœurs qu'elles n'étoient exprimées dans la
médaille. » La réponse de l'ancien Résident roula sur « la
pesanteur d'une chaîne qui le mettoit dans l'esclavage et sur
la magniticence du présent ». Puis, M. Thellusson offrit la
montre à M. ^Arnaud, et le pria de croire « qu'elle ne lui
ma rqueroit jamais aucun moment où nous ne fussions tous
disposés à lui faire plaisir ». Le lendemain, M. Thellusson
invita à dîner M. de la Closure et son secrétaire ; Tex-Rési-
dent but à la santé du Conseil et témoigna encore son
extrême satisfaction.
La médaille et la chaîne pesaient ensemble 52 onces
6 deniers et valaient 2795 livres 7 sols 6 deniers. Il fut payé
aux frères Dassier pour la gravure des deux coins et pour
la frappe, 150 livres; il y eut 68 livres 2 sols 6 deniers de
Êaçon et déchet, soit un total de 3013 livres 10 sols, ce qui
correspond à 10547 florins 3 sols.
- 130 —
Dans le reçu des frères Dassier, du 10 juin 1739, il est
stipulé que la Seigneurie pourra faire frapper des médailles
avec les dits coins, tant qu'elle le jugera à propos, en payant
les frais de la frappe; elle fit usage de ce droit, car il existe
des exemplaires en bronze de cette médaille.
En voici la description :
Vue de Genève, prise du lac. Dans le haut armes de
Genève, surmontées du soleil portant le monogramme I H S
et de la devise POST TENE - BRAS LUX. Exergue :
RESPUBLICA GENEVENSIS. et deux palmes liées par
un ruban. Signé .iean dassier. f.
Revers, en dix lignes, dans une couronne de chêne :
ILLUSTRI V1RO || PETRO DE LA CLOSURE || EQUITI
|| A REGE CHRISTIANISSIMO || APUD NOS ANNIS
XLI || RESIDENTI || DE REPUBLICA ET PERICLI-
TANTE || BENE MERITO || SENATUS GENEVENSIS.
|| MDCCXXXlX.
Br. mod. 69 """ l. PI. XI, n08 1 et 2.
Monsieur de Champeaux fut accrédité en remplacement
de M. de la Closure. Il fut reçu à la frontière avec le même
cérémonial que ses prédécesseurs et quelques jours plus tard,
le Conseil lui offrit un souper magnifique à l'Hôtel de Ville.
Pendant les premières années de son séjour à Genève, il
eût souvent des difficultés avec le Conseil. D'abord au sujet
du cérémonial qui devait être observé entre eux, ensuite à
propos d'un sermon tait à Saint-Germain où le prédicateur
parla du roi de France d'une manière qui déplut à son
représentant qui ne se déclara satisfait qu'après que deux
conseillers lui eurent témoigné leurs regrets de ce qui s'était
passé et que le pasteur eut été censuré. Dans la suite,
M. de Champeaux se montra plutôt bienveillant envers la
République, notamment lors de la conclusion du traité de
1 Blavignac, op. cit., N° 89. décrit aussi cette médaille.
— 131 —
1749 entre la France et Genève, pour le partage des terres
contestées dans le pays de Gex.
A la fin de 1743, M. de Champeaux vint occuper l'hôtel que
la Seigneurie avait fait construire à la Grand'Kue x et qui
servit dès lors de résidence à ses successeurs jusqu'en 1794.
Il s'engagea à payer un loyer annuel de 1500 litres 2.
M. de Champeaux ayant été rappelé au commencement de
décembre 1749, le Conseil résolut de lui faire un présent de
la valeur' de 500 écus blancs, et, après discussion, il décida
d'employer cette somme à faire une médaille et une chaîne
d'or. Le 22 décembre, ces deux objets furent présentés au
Conseil.
L'audience de congé de M. de Champeaux eut lieu le 29 du
même mois ; elle fut semblable à celle de M. de la Closure.
Le lendemain, les conseillers Chouët, de la Rive, Bonnet et
Calandrini allèrent chez le Résident lui souhaiter un bon
voyage au nom du Conseil. M. de Champeaux leur répondit
de la manière la plus affectueuse, « avec émotion et atten-
drissement. » Après les compliments d'adieux, Noble Michel!
lui présenta la médaille et la chaîne, et offrit une montre d'or
à M. de Champeaux fils. Le Résident le pria de remercier le
Conseil pour ce présent et pour toutes les attentions gra-
cieuses que l'on avait eu pour lui \
Le 2 janvier, le Conseil reçut une lettre de M. de Cham-
peaux, réitérant ses adieux et s'excusant « par des raisons
affectueuses »,de n'avoir pas accepté le dîner qu'on lui avait
offert,
1 Actuellement propriété de la Société de l'Immeuble du Musée : cet édifice est occupé
par la Société de Lecture et lé Musée Fui.
Ce loyer ne fut jamais payé régulièrement ; en 1765, M. de Montpéroux devait un
arriéré t\r 19875 livres, et nous avons trouvé dans le registre du Département des finances,
aînée 1795, la note suivante:
Doit pour loyer de l'hôtel delà Résidence:
Castelnau, 11 ans à 3487 f, f • 35057 f. L
Chàteauneuf, 4 mois 7 jours à 5400 f. f. 52V f. t.
ftoulavie, 14 mots 17 jours à 5400 f. f. Oli'1 !'■ I-
Total 'à! 772 f. f.
: Le Cou-,.. il lui avait l'ait en outre présent de truite-; et d'eau cordiale, à l'occasion du
nouvel an.
— 132 —
La médaille et la chaîne coûtèrent 6462 florins un sol, tant
pour Tor que pour la façon et la gravure du revers '.
Il n'existe aucun exemplaire de cette médaille, la repro-
duction que nous en donnons (voir PL XI, n° 1) est faite
d'après une empreinte prise sur les coins mêmes con-
servés au Cabinet des médailles de la Ville de Genève.
Voici la description de cette pièce :
Avers, le même que celui de la médaille précédente.
Revers, en dix lignes, dans une couronne formée de deux
palmes liées par un ruban :
ILLUSTRI V1RO || P. G. DE CHAMPEAUX || EQUITI
|| A REGE CHRISTIANISSIMO || APUD NOS ANNIS
X || LEGATO || DE REPUBLICA )\ BENE MERITO ||
SENATUS GENEVENS. || MDCCXLIX*.
Mod. 69mm. PL XII, n°l.
En 1779, lors du départ de M. Hennin, Résident depuis
1765, le Conseil arrêta de lui donner une médaille d'or de la
valeur de 4000 livres de France; le sieur Des Franches,
ministre de Genève à Paris, fut chargé de pressentir M. Hen-
nin à ce sujet. Ce dernier se montra très sensible à l'atten-
tion de la Seigneurie, mais préféra recevoir cette somme en
argent ayant cours. Le trésorier général lui fit parvenir les
4000 livres.
Pierre-Auguste Adet, désigné pour arrêter et remplacer le
jacobin Soulavie, arriva à Genève le 19 septembre 1794. Sa
nomination fut bien accueillie par les Genevois, heureux de
voir s'éloigner son vil et méprisable prédécesseur. Pendant
sa courte mission, le citoyen Adet se montra toujours bien-
' Comptes de Marc Pictet, trésorier général.
J Hlavignac (Op. cit., n° 93) a publié cette pièce d'après le Registre du Conseil.
— 133 —
veillant pour la République et les citoyens. Il fut rappelé
subitement le 11 décembre de la même année pour aller
occuper le poste de ministre plénipotentiaire de la République
Française auprès des Etats-Unis d'Amérique, Il n'eut qu'un
délai de vingt-quatre heures pour quitter Genève. Son départ
imprévu causa un vif regret à tous les citoyens modérés,
qui voyaient avec peine l'influence qu'avait acquise le parti
révolutionnaire, soutenu par les précédents Résidents.
Le Conseil, désirant que le citoyen Adet « emporte avec
lui un monument qui lui rappelle la reconnaissance et les
regrets de la Nation Genevoise à son égard » décida de lui
faire don d'une médaille en argent tin, « frappée avec un des
coins du citoyen Dassier, représentant la ville de Genève. »
Nous n'avons pu trouver aucun renseignement sur l'ins-
cription commémorative que devait porter cette médaille qui
lui fut remise à Paris par le citoyen Delaplanche.
Adet envoya au Conseil une lettre de remerciements : « Je
regarderai la médaille que vous m'avés envoyée, écrivait-il,
moins comme un monument de ma conduite politique,
que comme un gage prétieux de votre amitié. Elle me
retracera des images bien douces, mais mon cœur n'en avait
pas besoin pour conserver les sentiments d'attachement et
de respect que j'ai voués au peuple libre de Genève et à ses
dignes magistrats ! »
Il ne faut pas confondre cette médaille avec celles qu'à
décrit Blavignac (Armoriai genevois, p. 320). M. Eugène
Demole a publié dans le volume IX du Bulletin de la Société
suisse de numismatique, quelques renseignements sur ces
dernières, qui provenaient d'une spéculation particulière du
graveur Ferrier, chez qui on pouvait se les procurer au prix
de 1 florin 9 sols ; il en existe trois variétés dont voici les
descriptions :
V Buste d'Adet, leg. * P. AUG. ADET. RESIDENT DE
LA REP. FRAN. PRES DE LA R. DE GENEVE. Exergue
1794. Revers: un main sortant d'une nuée lumineuse et
— 134 —
tenant une couronne de chêne, légende : ELLE EN PRE-
SAGE D'AUTRES. Signé p. f. (Pierre Ferner.)
Métal blanc, mod. 41mm. (voir PL XII, n° 2 '-);
2° Avers semblable au n° 1.
Revers : Une couronne de chêne, légende et signature
comme la précédente.
Même métal, (voir PI. XII, n° 3 •.)
3° Avers semblable au n° 1.
Revers : Champ libre, dans une couronne de laurier.
Bronze (voir PI. XII, n° 4 \)
Au citoyen Adet succéda Félix Des Portes, de triste
mémoire. Il fut Résident à deux reprises, la première fois de
décembre 1794 à octobre 1795, la seconde de février 1796
à avril 1708.
Pendant la première période de son ministère, Des Portes
se conduisit très différemment que pendant la seconde; aussi,
lors de son rappel, le Conseil arrêta de lui remettre « en
témoignage de notre attachement et de nos regrets » une
médaille en argent, « frappée au même coin que celle qui fut
remise au citoyen Adet. » Cette médaille, dont nous igno-
rons la légende, lui fut présentée le 25 octobre 1795 par le
citoyen Gaillard. Elle était renfermée dans un étui portant
pour inscription :
Donné par les Syndics et Conseil de la République de
Genève au cit. Des Portes, ancien Résident de la République
Française 4.
Des Portes revint à Genève le 9 février 1796, pour rem-
1 Blavignac, op. cit. n° 38.
2 Blavignac, op. cit. n° 39.
3 Cette variété — complètement inédite — est d'une frappe postérieure aux deux pré-
cédentes, car le revers est exactement le même que celui de la « Déesse des Arts », petit
module, d'Antoine Bovy. Elle fait partie de la collection de M. Paul Strœhlin, qui l'a mise
obligeamment à notre disposition. Le Cabinet des Médailles de la Ville de Paris en possède
aussi. un exemplaire.
* Registre du Conseil administratif, 1795.
- 135 -
placer le citoyen Resnier ; son retour fut généralement vu
avec plaisir, mais ses rapports avec les magistrats perdirent
bientôt le caractère de cordialité qu'ils avaient eu précédem-
ment. Dès lors, tout en protestant de son respect pour l'indé-
pendance de Genève. Des Portes fit tous ses efforts pour
amener l'annexion de cette ville à la France ; on sait quelles
odieuses machinations il prépara dans ce but, mais cette
lamentable période de notre histoire est suffisamment connue
pour que nous n'en parlions pas plus longuement. Après la
fatale journée du 15 avril 1798, Des Portes fut nommé com-
missaire de la République Française et resta à Genève en
cette qualité jusqu'au mois de septembre de la môme année.
Il nous a semblé intéressant de réunir ici une série de
monuments qui forment une page curieuse de l'histoire
numismatique de Genève. Du reste, à côté de leur valeur
historique incontestable, certaines des pièces que nous
avons décrites sont de belles créations de notre illustre
compatriote Dassier, d'autres se trouvent difficilement, et à
ces titres divers, elles méritaient d'être décrites et publiées
ensemble.
A. Cahorn.
ÉDITS ET MANDEMENTS
CONCERNANT LES MONNAIES ÉTRANGÈRES EN CIRCULATION DANS
L'ANCIENNE PRINCIPAUTÉ-ÉVECHÉ DE RALE
recueillis et publiés par L. Le Roy.
I.
ÉDIT DE WORMS.
{20 Mai 1620.)
Wir | desz Ober Rheinischen Craisz Stände | Geist- und
Weltliche Fürsten j Prelaten | Graven | Herrn und Statt |
sampt und sonders | thun kundt | und fügen allen unsern
ober und unter Amptleuten, etc., etc
So verordnen wir ferners ernstlich dasz diejenige
Sechs und Dreybätzner welche in Schrott und Korn | mit
deme zum Fundament und Fusz der silbernen Müntzen |
bey dieser Provisional disposition uff zweu Gulden vier
Creutzer gewürdigten Reichsthaler sich conformiren für pas-
sirlich gehalten | auszgegeben und empfangen | und da sich
einiger Verdacht erheben sollte | mit dem Gewicht aufge-
zogen | und sonsten auff alle weg probirt und examinirt
werden mögen | Und wollen hiemit alle und jede Sechs und
Dreybätzner so sich dermassen nicht befinden | wie inglei-
chem alle frembde ausserhalb Reichsgemüntzte | alz da
seynd die Italianische | Niederländische | und andere der-
gleichen frembde Sechs und Dreybätzner drey Creutzer, sie
— 137 —
seyen mit num. 24 oder 3 bezeichnet | so jetzo im gang i
oder wider verhoffen sich hernacher bezeigen sollten | und
dem gesetzten Fusz nicht Correspondirten bey Straff und
Pöen hernach gesetzt von dato dieses Tags an nach ver-
flossenen sechs Wochen | so den ersten Julij schierstkünfft ig
auszgehen | allerdings verruffen | auch anzubieten | auszu-
geben und anzunehmen verbotten haben | die Einführer
deroselben ergreiffen | in hafft nehmen | auch wol an Leib
und Leben straffen | etc., etc — Belangend aber
die in diesem Craisz vor dato dem obigen Fundament und
FuszdeszRheichsthalersgemeszgemüntzteDrey Creutzer 1
bleiben dieselbe in dero alten Werth auch der Gestalt zu ent-
pfahren und auszugeben | dasz keiner an hundert Gulden
Zahlung dero über 25 Gulden anzunehmen schuldig und
verbunden sevn soll.
Gnldine Mi'intzen.
dulden. Kreutzer.
Ducaten und Zeckhin 3 12
Creutz Ducaten '2 58
Goldgulden 2 20
Rosenobel 7
Schiffnobel 6 12
Engelloten .- 4 40
Spanische Dublon 5 40
Einfach span. Cronen 2 50
Doppelte Albertiner 4 14
Einfache Albertiner 2 7
Frantzösische einfache Cronen 2 50
Welsche doppelte Cronen • 5 30
Einfache Welsche Cronen 2 45
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE. 10
138
Silberne Münlzen.
Gulden. Kreutzer.
Reichsthaler 2 4
Guldenthaler 1 50
Thaler darauff 72. stehen 2 8
Neue Bui'gundisehe Thaler mit dem Creutz . . 1 54
Silber Cremen 2 20
Philippsthaler 2 15
Kopffstück, oder '/5 Philippsthaler — 27
Engelische Schilling — 27
Halbe Francken " — 27
Ein gantz Real 20
Halbe Real - 10
Teston, oder Dickpfennig — 24
Ein halb Teston, oder Dreybätzner — 12
[Archives de l'ancien Eueché de Bâte, à Porrentruy. — Placard imprimé.)
II
ÉDIT DU COMTÉ DE BOURGOGNE
(.9 novembre 1620.)
Albert, et Isabel Clara Eugenia Infante d'Espagne par la
grâce de Dieu, Archiducz d'Austriche, Ducz et Comtes de
Bourgongne, Charrolais, etc. A nos Baylliz d'Amont, d'Aval
et de Dole, celuy de Luxeul, et grand Juge en la terre Sainct
Ouyan de Joux, et autres Justiciers et Officiers, salut.
Novs auons esté advertis qu'en nostre Comté de Bougon-
gne, par l'auarice et fraude de quelques changeurs et billon-
neurs de monnoye tant dudict pays que des circonuoisins,
s'est glissé un tel abuz au cours et estimation de toutes
espèces tant d'or que d'argent, qu'il n'y a plus autre regle-
— 139 —
< (Lie la volonté de semblables traffîqueurs, qui sous couleur
«Tacheter chèrement les bonnes espèces, les tirer! toutes hors
de la Prouince, et la remplissent d'autres nouuellement fabri-
quées et foibles de poids et d'aloy, au grand préiuclice du
panure peuple qui se treuve par ce moyen petit à petit et
insensiblement defraudé de la meilleure partie de ses deniers,
et au lieu des bonnes et fortes espèces d'or et d'argent dont
il se seruoitauparauant, n'a plus que de menues monnoyes,
legeres et de bas aloy, qui causent vn encherrissement
extreme de toutes sortes dedanrees. A quoy desirans remé-
dier auant que le mal croisse d'auantage, et neantmoins don-
ner moyen à noz bons vassaux et subiets dudict Comté de
Bourgongne de continuer leurs commerces avec les Prouin-
ces voisines où le malheur des troubles de l'Allemagne a
introduit semblables desordres. Par aduis et délibération de
nostre cousin le Comte de Champlite, Cheualier du Toison
d'or, de nostre Coseil d 'Estât, Lieutenant gênerai etGouuer-
neur en nostredict Comté de Bourgongne, et de noz très
chers et féaux les President, et gens tenant nostre cour
souveraine de Parlement a Dole, Novs auons par manière
de prouision, pour le temps et terme d'vn an tant seulement
et jusques à ce qu'il puisse estre pourueu par vn plus estroit
règlement, Ordonné, statué, et déclaré, Ordonnons, statuons,
et déclarons, que les espèces tant d'orque d'argent cy-apres
mentionnées auront cours et seront recèdes en nostredict
Pays au pris, que s'ensuit.
Asçauoir, les doubles Ducats d'Espagne à deux testes,
comme aussi ceux forgez à noz coings et armes du poids
de cinq deniers douze grains trebuchans, pour dix frans six
blans, 10 fr. 6 bl.
Les simples Ducats à deux testes tant d'Espagne que nos-
tres, pesans deux deniers dix-huict grains, pour cinq frans
trois blans, 5 fr. 3 bl.
Les doubles Souuerains d'or à noz coings et armes du
poids de huict deniers seize grains, pour quinze frans, 15 fr.
— 140 —
Les simples Souuerains d'or pesans quatre deniers, pour
sept frans et demy. 7 fr. 6 gros.
Le demy Souuerain pesant deux deniers dix sept grains,
cinq frans, 5 fr.
Les doubles tiers de doubles Ducats ou doubles Phelippes
d or pesant quatre deniers, six frans neuf gros, 6 fr. 9 gros.
Les simples tiers ou Phelippestales d'or du poids de deux
deniers six grains, 3 fr. 4 gros 2 blans.
Le noble à la rose d'Angleterre ayant la rose sur la nef du
poids de six deniers, 11 fr.
Le noble Henricvs d'Angleterre pesant cinq deniers huict
grains, 9 fr. 9 gros.
Le vieux Angelot d'Angleterre pesant quatre deniers,
sept frans 3 gros 3 blans.
Le Jacobus d'Angleterre, et Rydres forgez au mesme
pied es Prouince vnies de sept deniers dix huict grains,
treize frans trois gros, 13 fr. 3 gros.
Le Real d'or de quatre deniers quatre grains, sept frans
sept gros et demy, 7 fr. 7 gros 2 blans.
Demy Real d'or de deux deniers dix huict grains, trois
frans neuf gros trois blans, 3 fr. 9 gr. 3 bl.
Le florin Carolus d'or de deux deniers six grains, deux
frans et demy, 2 fr. 6 gros.
Le Millerez de Portugal marqué d'un sainct portant vne
palme d'vne main et vn nauiere en l'autre1, du poids de six
deniers, dix frans trois gros, 10 fr. 3 gr.
Le demy Millerez de mesme marque, corne aussi celuy
qui est marqué d'vne double croix pattee, pesans trois deniers,
cinq frans six blans, 5 fr. 1 gr. 2 bl.
Les Escus de Portugal à la courte croix pesans deux
deniers dix sept grains, quatre frans neuf gros, 4 fr. 9 gros.
Les Escus de Portugal à la longue croix du mesme poids,
quatre frans huict gros et demy.
Les deux cinquièmes de Millerez à la croix Sainct André,
du poids de deux deniers neuf grains, quatre frans, 4 fr.
1 Saint-Viticent.
— 141 —
Les doubles à mesme marque pesai is quatre deniers dix-
liuict grains, huict frans, 8 fr.
Les Chequins, ou Ducats de Hongrie, Bohême, Pologne,
et autres forgez en Allemagne au pied de l'Empire, comme
aussi ceux de Venise, du poids de deux deniers dix sept
grains, cinq frans, 5 fr.
Les autres Chequins d'Italie, Rome, Gennes, Florence,
Piedrnont, et autres semblables pesans deux deniers, seize
grains, quatre frans vnze gros, 4 fr. 11 gr.
L'Escu pistolet d'Espagne, et celuy à noz coings et armes
pesant deux deniers quinze grains, quatre frans 6 gros, 4 fr.
6 ^v.
Le Doublon ou pistole de cinq deniers six grains, neuf
frans, 9 fr.
Le quadruple à l'aduenant, dix huict frans, 18 fr.
L'ancien Escu d'or de Flandre pesant deux deniers seize
grains, quatre frans sept groz et demy.
L'Escu sol de France pesant deux deniers quatorze grains,
quatre frans huict groz, 4 fr. 8 gi*.
L'Escu vieil de France pesant trois deniers, cinq frans
sept groz et demy, 5 fr. 7 gr. 2 bl.
Le double Henry de cinq deniers dix sept grains, dix
frans, 10 fr.
Le demy à l'aduenant, cinq frans, 5 fr.
Les Escus pistolet de Bourgongne, Besançon, Italie, Lor-
raine, Sauoye, Genève, et autres à mesme titre, pesans deux
deniers quatorze grains, quatre frans, quatre gros et demy-,
4 fr. 4 gr. 2 bl.
Le Florin d'or d'Allemagne de deux deniers douze grains,
trois frans sept groz, 3 fr. 7 gr.
Monnoies d'argent.
Les Ducatons de Milan et autres d'Italie, et semblables
pesans vingt-cinq deniers, trois frans cinq groz et demy, 3fr.
:> gr. 2 bl.
— 142 —
La Plielippetale de vingt six deniers douze grains, trois
frans, trois groz, 3 fr. 3 gr.
La demie Plielippetale, de treize deniers six grains, vu
fran sept groz et clemy.
Le quint de Plielippetale, sept groz et demy.
Les Ristales que l'on dict de l'Empire pesans vingt deux
deniers douze grains, deux frans vnzegroz, 2 fr. 11 gr.
Le Real d'Espagne de huict, du poids de vint et vn deniers
trebuchans, deux frans dix groz, 2 fr. 10 gr.
Celuy de quatre, pesant dix deniers douze grains, vn franc
cinq groz, 1 fr. 5 gr.
Celuy de deux du poids de cinq -deniers six grains, huict
groz et demy.
Le simple Real d'Espagne, pourueu qu'il soit du poids de
deux deniers quinze grains, quatre groz vn blanc, 4 gr. 1 bl.
Le Franc d'argent de France autresfois appelle pièce de
vint sols, du poids d'onze deniers trébuchant, seize groz,
1 fr. 4 gr.
Le demy de cinq deniers douze grains, huict groz, 8 gr.
Le quart de franc de deux deniers dix huict grains, quatre
gros, 4 gr.
Le quart d'Escu de sept deniers douze grains, ou deux
treseaux et demy trebuchans, vint sols, 1 fr.
Le demy quart d'Escu de trois deniers dix huict grains,
six groz, 6 gr.
Le teston de Roy de sept deniers dix grains, vnze groz et
demy, 11 gr. 2 bl.
Le demy teston de trois deniers dix sept grains, cinq groz
trois blans, 5 gr. 3 bl.
Les vieux testons de Lorraine de sept deniers pesant, dix
groz, 10 gr.
Et pource que Ion a cy devant donné cours indifféremment
pour huict groz à toutes sortes de testons d'Allemagne
quoyque de valeur et poids fort différends, d'où provient la
principale source des desordres que l'on voit présentement
- 143 —
en nostredict Comté de Bourgongne, au fait des monnoyes :
ne pouvant pour le présent y estre mis meilleure regle que
par le poids, attendu qu'à l'essay en fait ils se sont treuvez
de mesme aloy ou approchant, Novs auons ordonné et
déclaré, que jusques à autre ordre, lesdits testons ayans eu
cy devant cours en nostredict Comté de Bourgongne non fal-
sifiez, ny contrefaicts, seront receuz aux charges et condi-
tions suivantes : Ascauoir, qu'aucun semblable teston ne
sera receu et employé pour huict gros, qui ne soit du poids
de six deniers et dix grains trebuchans. Et que pour chacun
grain qui defaudra dudit poids sera déduit vn denier tour-
nois, en sorte que ceux qui ne se treuueront peser que deux
treseaux, vaillans six deniers de poids, ne s'employeront que
pour sept groz et demy Et ceux qui pèseront deux treseaux
moins dix grains, pour sept groz seulement, et ainsi des
autres.
Et pource qu'en vne grande quantité, ceste exacte suppu-
tation de chacune pièce seroit trop difficile et dispendieuse :
Novs déclarons qu'en ce cas la réduction et estimation s'en
fera en liures, marcs, onces, et treseaux, au pris suivant.
Ascauoir, la liure poids de Troye vaillant deux marcs, ou
seize onces, pour quarante frans, 40 fr.
Le marc vaillant huict onces, ou demi liure, vint frans, 20 fr.
Les quatre onces, demy marc, ou quarteron, dix frans, 10 fr.
Les deux onces, quart de marc, ou demy quarteron, cinq
frans, 5 fr.
L'once vaillant huict treseaux, ou vint quatre deniers, trente
groz, 2 fr. 6 groz.
Les quatre treseaux vaillans demie once, ou douze deniers,
quinze groz, 1 fr. 3 gr.
Les deux treseaux vaillans six deniers de poids, sept groz
et demy, 7 gr. 2 bl.
Le treseau vaillant trois deniers de poids, quinze blans,
3 gr. 3 bl.
Sans qu'on puisse estre contrainct de receuoir plus grand
nombre que de quinze des dits testons a vne fois, si ce n'est
— 144 —
au gros poids, ny en ce cas faire estât des demys treseaux,
deniers et grains qui excéderont après le compte fait des
marcs, onces et treseaux.
Et quant aux demys testons non falsifiez, ny contrefaicts,
ils auront cours pour troiz groz tant seulement.
Interdisons et deffendons à tous d'employer, receuoir, ny
présenter les dites espèces à plus haut pris qu'elles ne sont
cy dessus estimées, à peine de confiscation des espèces, et
de l'amande arbitraire, qui ne pourra estre moindre que du
quadruple, le tout applicable pour vne moitié au reuelant.
Interdisant de mesme à tous Juges, Commis, Greffiers,
Libellances, et autres vacans aux exécutions des arrêts et
sentences, de faire liquidation à plus haut pris, ny souffrir
que les espèces soyent employées aux nantissemens et
payemens à faire par devant eux à autre pris que celuy cy
dessus, à mesme peine arbitraire, applicable comme dict est,
et de nullité de tous leurs besongnez : Et en outre, de resar-
cir aux parties tous dommages et interests.
Aussi Interdisons et deffendons l'vsage et employ de
toutes autres espèces d'argent non spécifiées cy dessus, sauf
celles qui sont battues aux coings et armes de sa Maiesté
Catholique, et aux nostres, et celles du Royaume de France,
qui auront cours à mesme proportion que cy dessus, comme
aussi les huicts deniers, Lucernes et autres menues espèces
lesquelles seront tolérées en nostredict Pays pour le com-
merce et commodité du pauvre peuple au mesme pris qu'ils
ont couru cy devant, jusques autrement soit ordonné.
Et neantmoins ne pourront nos dicts subiects estre con-
traincts en payemens de la somme de cent frans et au dessus,
receuoir plus grande quantité de telles menues monnoyes
que la quarte partie de la somme totale dont leur sera faict
payement.
Et quant à toutes autres espèces de monnoyes d'argent,
do billon, ou de cuyure, N.ovs les avons déclaré et déclarons
billon, Et ordonnons à tous de deans vn mois après la publi-
cation du présent Edict, les porter ou envoyer à nostre
- 145 —
Maistre des monnoyes à Dole, ou à ses Commis qu'il establira
en ehacune des principalles villes, lesquels en poyeront la
valeur en monnoye coursable, à raison de vint quatre frans
le marc sold de Hn, pour estre employez à la fabrication de
noz monnoyes.
Prohibons très expressément a tous autres non ayans
charge dudict Maistre des monnoyes de se mesler desdicts
changes, Et à tour de quelque qualité et condition qu'ils
soyent de distraire semblables monnoyes déclarées Billon,
hors de nostredict Comté de Bourgongne, à peine de confis-
cation, et de ramander arbitrairement. La moitié des dictes
amandes et confiscations applicables au protfit de celuy ou
ceux qui reuleront et amèneront à connoissance la distrac-
tion et contrauention à ce que dessus.
Encor Interdisons et deffendons à tous d'apporter en nos-
tre dict Pays aucunes nouvelles espèces, à peine de confis-
cation, et de l'amander arbitrairement, le tout applicable
comme dict est, Ordonnant aux Fiscaux des Bailliages, aux
Procureurs d'Office des lieux, et à tous autres Justiciers et
Officiers de tenir la soigneuse main à ce qu'aux' foires et
marchefs telles nouvelles monnoyes non réglées et estimées
cy dessus, ne soyent introcluittes, à peine d'en respondreaux
mesmes, Et où ils reconnoistront aucune y avoir esté intro-
duitte, en advertir promptement ladicte Cour pour y pourvoir
de remède convenable.
Si Vous mandons faire publier le présent Edict par tous
les lieux accoustumez, en Voz sièges et ressorts respective-
ment, affin que personne n'en prétende cause d'ignorance,
Et le faire punctuellement observer.
Publié à son de trompe aux Halles et par tous les carre-
tours de nostre Ville de Dole le neufvieme jour du mois de
Novembre de l'an mil six cents vint.
Gvil. Chalon.
(Archives de l'ancien Evéché de IttHe, à PoiTentrny. — Placard Imprimé.,)
— 140 —
III.
ÉDIT DE STOCKACH.
(2.9 Août 1623.)
Wir Leopold von Gottes Genaden Ertzhertzog zu Oester-
reich, Hertzog zu Burgundt, Steyr, Kärndten, Crain und
Wirtenberg, Bischov zu Straszburg und Passaw, Adminis-
trator der Fürstl. Stifften Muerbach und Luders, Landtgrave
in Elsas, Grave zu Tyrol und Görtz, etc., etc
ein solche N ottwendige Müntzabsetzung auff Vnsere Gnä-
digste Ratification und ßestättigung | abreden | handien |
und schliessen lassen : Vnd namblich von nächslkünfftig
Matthaei dess H. Apostels Tag | als welcher Termin zu Pu-
blication unnd Ausskündung diser Müntzordnung in solcher
Nachbarlichen Vnterred bestimpt | die Guld : und Silberne
Müntzsorten änderst nit aussgeben noch genommen werden
sollen | Dann
Von den Guldinen Sorten | Ein
Flor. Kr.
Ducaten 2 30
Creutz Ducaten 2 20
Sonnen Cronen 2 10
Spannischer Duplon 4 30
Spannische Cronen . .■ 2 .15
Doppelte Pistolet Cronen 4 10
Pistolet Cronen 2 8
Engellot 3 38
Gollgulden 1 52
Doppelter Albertiner 3 38
Rosenobel 5 24
Schiffnobel 4 48
Floi
. Kr.
1
30
1
44
1
40
50
—
20
—
10
1
20
1
34
2
4
—
3(3
1
24
—
30
147
Von den Silber Sorten | Ein
Reichsthaler
.Silbercronen
Philipper •
Halb Philipper . .
Quint Philipper
Halb Quint Philipper
Guldenthaler
Thaler darauff 12 vermerckt
Genoueser Dölpel 2
Franken
Spannische Real
Creutz 'Feston
Französischer Dicken 12 Plappert.
Lotringer oder Metzer Teston 11 id.
Schweizer Teston 10 id.
Bononier id 14 Kreutzer.
Schaphanen id 16 id.
Spitzbärtle id 10 id.
Als sollen dieselbige (Schaidtmüntzen) in nach-
gesetztem abgewürdigtem Valor, von diser Publication an I
biss auff Simonis und Judae, der Heyl. Aposteln Tag, und
nit länger | in gemeinen täglichen Kauften und Bezahlungen
| doch mit obberürter Beschaidenheit fürters genomen
werden : Benandtlich
Ein Gebweiler Drevbätzner 9 Rappen.
Lauftenburger Vierplappertstück 3 Kreutzer.
Zweyplappertstück . .• V2 Kreutzer.
Einplappertstück 4 Heller.
Newe Vierer, — 10 Stück per .5 Rappen.
— 148 —
Newe Rappen, — 20 Stück für ein '/« Batzen.
Newe Lucer, — 1 Stück 1 Rappen.
Ad mandatum Ser.mi Dni Archid.
proprium '.
A. Ottentaler.
[Archives de l'ancien Evécfié de Baie, à Ponentruy. — Placard imprimé.)
IV
MANDEMENT DU PRINCE-EVEQUE DE BALE,
GUILLAUME RINCK DE BALDENSTEIN.
[28 septembre Ï623.)
Gvilllavine Par la grâce de Dieu Euesque de Basle, Prince
du S. Empire, etc.
A noz Chastellains, Preuosts, Mayres, Recepueurs, Gro-
uables, Vœbles, & tous aultres Haults & bas Officiers,
comme aussi généralement à tous noz subjetz de quel Estât,
qualité & condition qu'ilz soyent, & chacun d'eux Salut.
Comm' il soit que cy deuant par des Cours & salutaires Edictz,
Nous avons tasché de remédier au grand et insuportable
desordre qui s'estoit glissé au fait des monnoyez, en noz Pays
et Terres par le malheur du temps, & accreu par l'insasiable
auarice et cupidité de certains tratiqueurs et billionneurs, qui
faisoient profession en cachette d'en-leuer les fortes et bonnes
espèces, pour les transporter dehors, & Rapporter d'autres
foibles en poids & alloy, au grand praeiudice & perte de noz
Subjects, Et que de tels Edicts et Mandemens faits & publiez
par prouision, noz bons Vaissaux et Subiects, ont receu vn
notable allégement, et euité Tinterest plus grand qu'ilz pou-
vaient ressentir par plus long vsage & tolérance des dites
mauuaises Espèces d'argent & rehaussemet du pris et esti-
— 149 —
mation desaultres. Si est ce toutes fois que pour plus grande
commodité & aduancement d'iceux, & de leur profrit, d'vn
commun accord et consentement avec les Princes, Seigneurs,
Estats et Villes voisines, en attendant plus ample règlement
de l'Empire, Nous nous sommes conformez tant pour les
espèces d'or que d'argent, à l'Estimation et Eualuation sui-
vante. Assçauoir, & en premier lieu, que
Espèces d'or.
Ducat vaudra 3 liv. 2 sz. 6 d.
Vn ducat à la croix 2 » 18 » 4 »
Yn Escus sol 2 » 16 » 8 »
Vn doublon d'Espagne 5 » 12 » 6 »
Yn Escus d'Espagne 2 » 16 » 3 »
Vn double escus pistolet 5 » 6 » 8 »
Vn Escus pistolet 2 » 13 » 4 »
Vn angelot 4 » 10 » 10 »
Vn florin d'or 2 » 5 » — » 1
Vn double Albert 4 » 10 » 10 »
Vn noble a la rose 6 » 15 » — »
Yn noble d'Henrieus 6 » — » — »
Espèces d'argent.
Vn Ristaler 1 liv. 17 sz. 6 d.
Vn Patagon 1 » 15 » 10 »
Vn ducaton 2 » 3 » 4 »
Vn Philippthaler 2 « 1 » 8 »
Vn demy Philipp 1 » — » 10 »
Vn quint de Philipp ....... — » 8 » 4 »
Un demy quint — » 4 » 2 »
Vn Taler de florin 1 » 13 » 4 »
Vn Taler avec le nombre de 72 . 1 » 19 » 2 »
Vn de Genua 2 » 11 » 8 »
Vne pièce de Franc — » 15 » — »
Vn Heal d'Espagne 1 » 15 » — »
1 Le manuscrit portait 2 liv. 6 s/., h il.
— 150 —
Vn Teston a la croix — » 12 » 6 cl.
Vn Teston de France — ^ 11 » 8 »
Vn Teston de Loraine ou de Metz . — » 11 » — »
Vn vieux Teston de Suisse ... — » 10 » — »
Vn Bolonois — » 5 » 10 »
Vne pièce d'Vberlingen — » 6 » 8 »
Vne pièce de Cologne à la grand
barbe — » 4 » 2 »
Les Testons des années 1620, 1621 ,
1622, de Schaffhausen, Vry, Zug,
S. Gai, Zurich, Lucern .... — » 5 » 6 »
Les Testons de Lucerne de Tan
1623 *... — » 7 » 6 »
Toute autre sorte de Testons sont deffendus etc.
Tous demy Testons à quel coing qu'ils soyent frappez, de
trois ou quatre ans ença, vaudront 8 Rappes iusques autre-
ment sera ordonné, sic 1 sz. 4 den.
Les Lucernes de Tan 1619, 1620, 1621, 1622, ne sont du
tout pas recepuables ; mais les bons, & ceux que du depuis
ont esté battus à noz coings, comme aussi les vieux Lucernes,
tierets, doublefierets. pièces de solz, trois creutzer, demy
batzes, rappes et semblables, demeureront en leur ancien
pris.
Et partant auons enioingt & commandé, enioignons &
commandons sérieusement à tous de quel estât et qualité
qu'ilz soyent, tant Subiectz qu'Estrangers, l'inuiolable obser-
uation du présent nostre Mandement, sur le descri & règle-
ment des Monnoyes. Prohibant & deffendant à quiconque
soit d'employer, débiter, ou recepuoir cy après, en noz Pays
& Terres aucune espèce d'or, ou d'argent, à aultre pris &
valeur, que selon l'Eualuation prédite, soit en vente ou achat,
en commerces, ou traffic, pour trauail, ou autre contrat que
puisse estre, a peine de disgrâce, confiscation & autres
chastois portez en noz Edictz précédents & contenus au bas
du présent. Voulons aussi & ordonnons que toute sorte de
danréez soyent vendues &distribuéez a proportion du rabais
— 151 —
des monnoyes, & précisément selon nostre Edict & Mande-
ment publié cy devant sur cesuiect. Comme ce mesme nous
detfendons & interdisons de nouveau la distraction de viu-
res et victuailles hors de noz Pays et Terres, soit de bestial,
grains, beurre, fromage & autres semblables & pareillement
d'enleuer aucune telle danréez en cachette par les villages,
& autrepart que sur les marché publiez à cest efïect instituez.
Renouuellant & confirmants tant les Mandements susditz,
que celuy qu"a esté cy devant publié contre les changeurs,
trafficqueurs, billonneurs, & aultres pestes semblables de la
chose publique. Le tout à peine des chastois contenus &
insérez aux Mandements & Edicts susmentioneéz, & en vn
chacun d'iceux, & en oultre d'autre amende selon l'exigence
du cas, & de leurs moyens, mesme d'en estre chastiéz par
aultres peines corporelles, sans que lesdites peines par noz
iuges pour quelque considération respect, ny faveur puissent
estre changées, ny diminueéz, à peine d'en estre euxmesmes
responsables en leur particulier. Déclarant que les dénon-
ciateurs emporteront leur contingeante partie des amendes
& confiscations selon les mandements susdits, sans difficulté
ny contradiction quelconque, auec plus ample esclaircisse-
ment, que iacoit que les delinquans obtiendroient grâce de
nous, ilz ne seront neanmoings par la deschargéz de la part
des dits amendes par nous laissé au dénonciateurs. Si don-
nons en mandement à tous noz officiers, iusticiers & subiects,
à qui il appartiendra, qu'icelles noz ordonnances ils facent
exécuter, obseruer, et entretenir inuiolablement procedans
contre les désobéissans et transgresseurs par l'exécution des
peines & amendes sus dits, sans aucune faveurs, port, ou dis-
simulation, Car ainsi Nous plait-il. En tesmoignage de quoy,
Xousauons faict mettre nostre scel à ces présentes. Donné
en nostre ville et chasteaudePourrentruy, ce 28. de septem-
bre. M.DC.XXIII.
(Lieu du Sceau).
{Archives de l'ancien Eueché de Iiàle, à Porrenlruy. — Placard imprimé.)
LE SCEAU
DE
VAUTIER BONJOUR
CHANOINE DE GENÈVE
La Société suisse de Numismatique m'a fait l'honneur de
m'inscrire au nombre de ses membres actifs. Pour ne pas
être trop indigne de ce titre, je dois au moins faire preuve
de bonne volonté en apportant un modeste tribut à l'œuvre
de mes collègues.
Je me suis donc souvenu que parmi les sceaux que je
possède, il y en a un de Vautier Bonjour, chanoine de Genève.
La sigillographie est comme une sœur de la science des mé-
dailles, et nos lecteurs prendront quelque plaisir, j 'ose l'espé-
rer, à voir apparaître ce petit monument qui se recommande
par son élégante facture autant que par sa bonne conser-
vation.
Dans un encadrement formé de quatre demi-cercles alter-
— 153 —
nant avec des angles figure un écusson semé d'étoiles à six
pointes, au franc-quartier chargé d'un soleil dont les rayons
affectent l'aspect d'une roue flamboyante, suivant l'usage
du temps.
+ JS • YADTGHI BOMDIGI • CAD • GGBGB •
Les lettres A et TL sont liées. Matrice de sceau en bronze
clair, forme orbiculaire, diamètre 25 millimètres ; appendice
campanule se terminant par un anneau.
D'où venait ce Gautier ou plutôt Vautier Bonjour (pour
laisser à son prénom burgonde la forme qui se rapproche
le plus du Walthér des Guelfes ? A quelle époque a-t-il vécu 1
Ici je passe parole à mes deux aimables correspondants de
Genève, MM. Alfred Cartier et Adolphe Gautier, qui ont bien
voulu interroger à ce sujet les bibliothèques et les archives
de leur ville. Il résulte de ces investigations qu'on lit dans
l'Obituaire de l'église cathédrale de Saint-Pierre, à la date
du 8 septembre :
« Obiit P. Bonediei, eanonicus gebennensis, pro cujus an-
niversario quadraginta solidi ».
Pierre Bonjour était chanoine de Genève en 1317 (Mémoires
publiés par la Société d'Histoire et d'Archéologie de Genève,
t. XVIII, 20).
Et à la date du 10 novembre : « Obiit dominus Valterus
Bonidiei eanonicus gebennensis, qui dédit, pro suo anniver-
sario annuatim celebrando, quadraginta solidos, pro quibus
habuimus quadraginta libras gebennensium per dominum
Guillermum de Anissiaco, cantorem nostrum '. »
L'année de ce décès n'est pas indiquée, mais Vautier
Bonjour, évidemment celui de notre sceau, était mort en
1388 au plus tard. En effet, dit M. Cartier, cet, obit est de la
main du chanoine Pierre Chartreis, tandis que l'obit de
l'évêque Adhémar Fabri, mort à la fin de la même année
1388, est déjà d'une autre plume (Vid. l'Obituaire publié par
1 II semble, d'après ce texte, que le capital nécessaire à la fondation de Vautier
Borljour aurait été fourni par le chantre Guillaume d'Annecy. Plusieurs personnages de ce
Dom d'Annecy sont citi's dans l'Obituaire de Saint Pierre, mais Guillaume n'y est meii-
tionné que cette fois ; nous ne pouvons donc en tirer aucune indication chronologique.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE. 11
— 154 —
M. Albert Sarasin dans les Mémoires de ladite Société,
2me série, t. I, p. 11). Nous devons donc en conclure que
Bonjour n'était plus de ce monde en 1388, ce qui ne veut
pas dire qu'il ne soit mort assez longtemps avant cette date,
le style de notre sceau paraissant se rapporter au milieu,
peut-être môme au premier tiers du quatorzième siècle.
Si de TObituaire de Saint-Pierre nous passons à celui de
l'Eglise métropolitaine de Lyon, nous y trouvons mention, au
3 des calendes de novembre (30 octobre), d'un Jean Bonjour,
trésorier de cette église \ qui pourrait bien avoir été parent
des chanoines Pierre et Vautier. Et lui-même se rattache-
rait-il par quelque lien généalogique à Jouannin Bonjour,
Johanninus Bonediei, citoyen de Lyon, qui fut témoin le
8 mai 1323 3 d'une vente d'immeuble faite à l'abbaye
d'Ainay f Faut-il encore signaler Barthélémy Bonjour, no-
taire à Montbrison en 1318 5 1
Nous n'en finirions pas du reste si nous ouvrions chacun
de nos vieux cartulaires pour y rencontrer des Bonjour.
Dans celui d'Etienne de Villeneuve, par exemple, figure un
Jean Bon Jors, de Couzon, qui témoigna des violences com-
mises en 1269 par des Lyonnais contre les habitants de cette
localité 4. A Saint-Priest en Vélin, je constate la forme Bona
Dies, toujours comme nom patronymique, mais elle a servi
même de prénom ; dans TObituaire de Saint-Paul de Lyon 5,
au 3 des ides de janvier : Obiit Bona Dies, uxor Martini
Ferrateir; dans celui de l'Eglise de Lyon, au 13 des calendes
d'octobre, Bona Dies, femina, que sancto Stephano pro an-
niversario suo faciendo mille solidos reliquit 6. Ne nous en
1 Johannes Bonediei, thesaurarius Lugdunensis, qui reliquit ecclesie Lugdunensi
duo anniversaria simplicia, etc. Yid. YObituarium Lugdunensis EcclesUe, publié par M. -G.
Guigue, p. l'iO.
2 Grand cartulaire de l'abbaye d'Ainay, etc., publié par le comte de Charpin-
Feugerolles et M.-G. G algue, t. I, p. 509.
3 De l'origine de la signature, par M. C. Guigue, p. 86. «
4 Cartulaire municipal de la ville de Lyon, recueil formé par Etienne de Villeneuve au
XIV"' siècle, publié par M. G. Guigue, p. 401.
1 Obituarium Ecclesiae Sancti Pauli Lugdunensis ou Nécrologe des bienfaiteurs de
l'Eglise Saint-Paul de Lyon du XI'" au XIII"" siècle, publié par M. G. Guigue, p. 2.
• P. 118.
— 155 —
étonnons pas, nous pourrions même citer une Bonne Nuit,
Bona Nox, qui en 1227 donna son consentement à une vente
faite par son mari, Hugues de Larnhieu, au chapitre de
Saint-Just, de fonds sis à Sainbel. (Obituaire de l'abbaye de
Saint-Pierre de Lyon du IXe au XVe siècle, publié par
M. C. Guigue, p. 64.)
11 y a eu à Genève une famille portant ce nom, me dit
M. Adolphe Gautier, et il trouve dans son Armoriai genevois
manuscrit qu'elle avait pour blason un soleil d'or sur champ
d'azur. De quel côté venaient ces Bonjour, et quand se sont-
ils établis à Genève d'où ils ont disparu, c'est ce qu'il ignore.
Ils ne figurent pas dans la liste des membres du Conseil, ni
dans celle des Deux-cents, ni dans celle des professeurs ou
des membres de la vénérable Compagnie des Pasteurs1.
il y avait des Bonjour à Avenches, et comme ceux de
Genève, ils portaient d'azur au soleil d'or (V. le Supplément
d'Holzhalb au Dictionnaire de Leu) ; il y en avait aussi dans
la principauté de Neuchàtel, au Landeron. La preuve, sui-
vant M. Gautier, que les Bonjour vaudois avaient une réelle
notoriété, c'est qu'on voit dans les Documents relatifs à
r histoire du pays de Vaud par Grenus, qu'en 1592 les
députés des villes vaudoises s'étant réunis à Berne pour
conférer sur les monnaies et autres questions, le député
d'Avenches était le sieur Daniel Bonjour.
Enfin M. Cartier constate qu'en 1558 un Bonjour d'Avully,
près Genève, figurait au livre des Bourgeois, mais, ajoute-il
très justement, c'est presque un contemporain en comparai-
son de notre personnage du quatorzième siècle.
Le nom de Bonjour est encore assez répandu au pays de
Vaud ; on pourrait chercher aussi en Savoie et en Bugey. La
présence d'un soleil dans les armoiries de ces diverses fa-
milles n'a qu'une signification relativement secondaire, car
le jeu de mots, qu'il révèle, a dû inspirer le choix de ces
1 Je constate pointant quo ce nom se trouve parmi ceux des citoyens qui, au nombre
de deux cents «m environ, soumirent en 1309, à un tribunal arbitral, leurs différents avec
l'évéque Aymon du Quart (Vid. Regeste genevois, p. 413).
— 156 —
armes parlantes. La situation de membre du chapitre de
Genève au moyen-âge implique dans notre pensée une ori-
gine aristocratique et le véritable berceau de notre chanoine
reste encore à trouver.
Lyon, juin 1891.
H. MORIN-PONS.
Ces lignes étaient écrites quand une triste nouvelle nous est par-
venue. M. Adrien Allrner, l'auteur du remarquable dessin qui accom-
pagne cette notice, est décédé; c'est une perte pour l'art et pour
la science. Nourri à l'école de son père, l'éminent épigraphiste,
M. Adrien Allmer aurait pu se faire un nom par lui-même, si son
activité n'avait été absorbée par des fonctions administratives qui
venaient seulement de prendre fin. Nos regrets les plus sincères ,i
cette figure modeste et sympathique.
UNE
NOUVELLE DIVISION DU SOU D'OR
MÉROVINGIEN
QÜADRANS INEDIT D'AGAUNE
SAINT-MAURICE EN VALAIS
Ö
La numismatique mérovingienne est un champ encore
peu défriché, surtout en ce qui concerne la Suisse. Ses
pièces sont toutes d'une grande rareté et les heureux pos-
sesseurs de ces documents les gardent avec un soin jaloux
dans leurs médailliers sans faire profiter les curieux de
leur étude, un peu ardue, mais si intéressante pour les com-
mencements de notre histoire nationale.
J'ai eu le bonheur d'acquérir une de ces pièces qui, par
les particularités qu'elle présente et la question nouvelle
qu'elle soulève, m'a paru de nature à intéresser les lecteurs
de la Revue.
I. Description.
Avers. Buste diadème à droite.
Grande aigrette de quatre perles sur le front. Le diadème
est formé par un ruban long et double qui descend jusqu'au
milieu du cou.
Il est aussi terminé sur la tête par une aigrette de deux
perles.
— 159 —
Tète longue et accentuée..
Cheveux et barbe.
Manteau représenté par deux traits parallèles formant la
courbe. Un trait derrière le cou paraît l'autre partie du man-
teau.
Ce buste semble placé sur une colonne terminée par une
croix.
Légende: (• \AVNO FIT) suivie d'un trait.
AVNO FIT
Revers. Croix latine pattée, accostée du chiffre VI sur un
degré, le tout dans un grénetis large et formant un ovale
fermé au bas par un grand anneau.
Comme légende circulaire :
. CVCV. — . A\0
II. Icugunla Monétaire.
C'est le nom que je crois pouvoir donner à celui qui a fait
ce Quadrans.
Je trouve les détails suivants qui me semblent concerner
le même monétaire.
1° Dans l'Annuaire de la Société française de numisma-
tique (Septembre-Octobre 1890, page 357, n° 23).
Description des monnaies mérovingiennes, par M. A. de
Belfort. Article ACAVNO.
Triens d'VGV-NTA ? Cabinet de France.
Cette pièce -est un peu plus grande que la mienne, mais
assez semblable comme avers et revers.
2° D'autre part, M. Blanchet indique, page 43, dans sa liste
des monétaires Mérovingiens :
• DV . . NTA (Monétaire d'Agaune).
Sur l'exemplaire -que je possède on voit :
ICVCVI\A ... — 0
Ce qui reste de la première lettre est la partie d'un jam-
bage droit et non d'une lettre à deux jambages. Je suppose
d'un I.
— 160 —
La seconde lettre ne peut se lire D, c'est une lettre ouverte
et dans l'autre sens, elle me paraît être un C.
Pour le reste du nom, je me rattacherai à la description
de la pièce du Cabinet de France, citée plus haut ; on trouve
quatre points ou traits et un 0, je pense MO ; nous aurions
alors :
(I)CVGVN(TA)(M)0.
III. Le poids.
Ce quadrans pèse gr. 1,01..; ce poids très faible n'est cepen-
dant pas anormal, si l'on tient compte de sa valeur de 6 sili-
ques et des poids très divers des .triens d'Agaune marqués
VII (un de Romanus pèse gr. 1,15), ce qui donnerait pour le
poids d'un quadrans de Vf siliques, gr. 0,984, soit presque
3 centigrammes de moins que le mien.
Faisons, du reste, pour être plus exact, le calcul sur les
triens du Valais avec le chiffre VII, ou sans aucun chiffre.
Triens de
Légende
Chiffre
Poids
l'Abbaye
SCI MAVRICI
VII
Gr.
1,20
Agaune
ROMANVS
—
»
1,27
id.
DACOBERTOS
VII
»
1,25
id.
ROMANOS
VII
»
1,15
id.
VGVNTA?
—
»
1,20
l'Abbaye
BERTEMINDVS
— ■
»
1,10
id."
NICASIVS
—
»
1,25
Agaune
id.
—
»
1,10
Sion
SIDVNIS
—
»
1,30
id.
GRATVS
VII
»
1,20
id.
AIETIVS
—
»
1,05
id.
id.
VII
»
1,15
Cherchons, en prenant trois des poids qui correspondent à
une pièce marquée VII ce que devrait peser le Quadrans de
VI siliques suivant son état de conservation ou l'exactitude
du monétaire.
- 161 —
Nous avons . . . . gr. 1,25 — 1,20 — 1,15
Pour les »/, .... » 1,071-1,026 — 0,984
Il est bien admissible que la même latitude existe pour les
VI siliques que pour les VII. Le poids de gr. 1,01 de mon
exemplaire est donc régulier.
Quant au triens de SION cité plus haut, son poids de
gr. 1,05, me semble bien bas pour un Triens.
IV. Du nom de Quadrans.
Je donne ce nom à la pièce que j'ai l'honneur de vous pré-
senter, parce que ce n'est pas un triens ou ' 3 de sol, mais
une monnaie de 6 siliques soit un Quart du sol de 24 siliques.
La livre romaine, telle que l'avait tixée Constantin conte-
nait :
Grammes 327,45 de nos poids actuels. Il l'avait taillée en
72 solidi d'or de 24 siliques chacun.
Faisons le calcul en grammes :
Le Solidus d'or de 24 siliques f/1t de livre
romaine ' gr. 4,5479
Le Triens de 8 siliques ou tiers de sol
■/m du sol » 1,516
Le Triens léger ne pesant que environ
7 siliques 7 2, du sol » 1,326
Le Quadrans de 6 siliques 6/»« du sol . . » 1,137
Reprenons maintenant le même calcul pour le sol de
21 siliques.
(Je donne à la suite de ce travail l'échelle des poids de 24
à 17 siliques.)
Nous aurons pour :
Le Sol de 21 siliques gr. 3,9799
Le Triens de 7 siliques ou tiers de sol 7/21 » 1,3266
Nous savons d'autre part que les rois Mérovingiens fixè-
rent le Sou d'or à Quarante (40) deniers d'Argent. Le Triens
de poids devait donc en contenir 13 et '/,•
Cette mauvaise division fut la source de toutes ces pièces
— 162 —
de poids inférieur que Ton rencontre sous chaque roi et dans
chaque ville et en examinant de près les poids des diverses
époques, on voit diminuer graduellement:
Le Sou d'Or de 1 silique (18 à 15 centig. ou 3 grains).
LeTriens de '/, de silique (6 à 5 » ou 1 grain).
Le Triens ? faible de la même proportion que le \ 3 de Sol.
Ces irrégularités dans la monnaie durent occasionner des
embarras et c'est à ce moment sans doute, qu'on essaya
d'établir une monnaie décimale en rapport avec le sol de
40 deniers d'argent, le quadrans.
V. Le système décimal Mérovingien.
Cette pièce de 6 siliques est, à mon avis, une monnaie de
transition, antérieure au tiers de Soi de 7 siliques, et qui
résulta de la difficulté d'avoir des triens de 13 i/3 deniers
d'argent, difficulté dont profitèrent les monnayeurs pour
diminuer graduellement le Sou d'Or et les Triens.
On a essayé, à ce moment, d'introduire le système décimal
dans la monnaie et on trouva ce type, qui était en même
temps :
Le 74 du Sou d'or de 24 siliques comme poids (6 siliques).
Et le *_/, des 40 deniers d'argent que devait contenir le Sol,
soit 10 deniers comme valeur.
8 siliques ayant ... 13 1/3 deniers.
Pour 6 id. * 4 en moins 3'/, id.
6 siliques . . . . = 10 deniers.
C'est ici que se posent les questions :
1° Le Quadrans a-t-il été créé pour tenir lieu de monnaie
d'argent f
2° Les triens de poids inférieur sans marque sont-ils des
Quadrans f
3° Le Quadrans a-t-il existé en même temps que le Triens
de VIII siliques, ou n'existe-t-il qu'à partir de l'essai que
je cite plus haut ?
— 163 —
Je ne répondrai pas catégoriquement à ces hypothèses.
Je désire seulement faire constater la tendance à réduire la
pièce de 8 siliques de 13 */, deniers à 12 (environ 7 siliques)
et l'essai de remplacer le système .duodécimal par le système
décimal; c'est la raison qui me fait appeler cette pièce
monnaie de transition.
On trouve en effet peu de pièces portant le chiffre VI, je
n'en connais qu'une (si la description que j'en trouve est
exacte) elle est de Vienne, dans la Viennoise d'un moné-
taire SANCTVS.
Le revers est assez semblable au mien et l'on indique qu'il
porte le chiffre VI ? (Catalogue de la Collection Ponton
d'Amécourt).
Il est tout au moins curieux que ces deux pièces soient de
la même province (on sait que Genève et Agaune faisaient
partie de la Viennoise).
Je serais tenté de croire que l'essai échoua par suite de
l'habitude du système duodécimal, mais servit de transition à
la pièce de 12 deniers et à l'établissement du sol à 21 siliques.
C'est à ce moment qu'on réduisit le '/, de sol à 7 siliques,
qui a environ comme poids 12 deniers.
8 siliques contenaient 13 ' 3 deniers.
7 » '/a en moins reste. . . 11 a/3 »
Et que l'on modifia son titre d'or pour en faire la pièce de
12 deniers.
Je ne peux évidemment donner ces appréciations que
comme des hypothèses et je serai heureux de voir l'un de
mes collègues en entreprendre une sérieuse réfutation basée
sur de bons arguments.
J'ai cru intéressant de donner à la suite de cette étude
deux tableaux comparatifs des poids des monnaies méro-
vingiennes, l'un de quelques rois par ordre chronologique,
l'autre comme échelle de réduction des siliques en grammes.
On peut, en les consultant simultanément, déterminer
approximativement l'époque d'un monnayeur ou d'une pièce
anonyme.
Genève, Juin 1891. A. Burri.
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SCHWEIZERISCHES
MÜNZ- & MEDAILLEN -CABINET
von G. E. von Haller.
ERSTER THEIL
I. Abschnitt.
1. Schaumünzen, welche die Eidgenossenschaft überhaupt oder einige
Städte derselben zugleich angehen.
(Fortsetzung.)
64. |
65. Pathen-Gcschenk für von Hofkirchen 1637.
66. i
Hat Hr. Hirzel. Alle 4 sind abgebildet in Müllers Allerth.
XI. N° 18 et 19, p. 8, 9.
* 67. Westphälischer Friede, 1648. Man hat ihn auch in
Gold 5 Louis d'or schwer.
* 69. S. Brückner, p. 103.
70 a. Tom. 11, 459.
70 L». Tom. 11, 459.
* 72. Ist */« Loth schwer.
* 75. Bund mit Frankreich, 1663. S. Menetrier. 1691, p. 10.
76. Ist Menetrier auszustreichen.
76 a. LOVIS XIV ROY DE. FR. — ET. DE. NAV. Der
König hat keinen Medusenkopf auf der Brust. Im Rev. fehlt
der unter dem Vorhang hervorstrahlende Sonnenglanz, —
sonst wie N° 76.
Zofingen.
78. Ist der Rev. irrig angezeigt ; hier ist er besser :
PRINCIPE SVB TANTO SACRVM NATOQVE MANE-
BIT. Ein Altar mit dem offenen Evangelienbuch und Cruzifix.
— 167 —
An der vordem Seite desselben in einer Glorie I.H.S., ein klei-
nes Kreuz darüber, und darunter (wie es scheint) drey mit den
spitzen zusammengesetzte Nägel. Zur Rechten des Altars
der König mit dem Dauphin an der Hand, wie N° 75. Zur
Linken die schweizerischen Gesandten, 9 oder 10 an der
Zahl, die wieder König, den Bund beschwören. Oben in der
Mitte die herabfliegende umstrahlte Taube. Im Abschnitt :
FOEDERE HELVETICÜ INSTAVRATO. 1663. Méné-
trier 1. c. hat nur den Revers.
Lengnich, neue Nachr. Tom. I, P. 11, 28.
* 79. Tom. 11, 459, in Hr. d'Annone Original steht auf dem
Altar, mitten zwischen den Lichtern, nicht die Monstranz,
sondern ein Crusißx. S. auch de la Hode, III, 109, PI. IV,
N" 19, wo aber zu viel Personen vorkommen.
D'Annone.
* 82. Geburt des Herzog von Burg und, 1682.
D'Annone besitzt sie.
Im Rev. lies D. R. GRAVEL.
* 87. Bund der Cath. Orte mit Wallis, 1696.
S. Weise, 2125. •
* 98. Toggenburger Krieg, 1712. S. Weise, 2126.
* 99. S. Balemann, 11, 263, 264. 3 7 16 Loth schwer.
101. Baden Friedensschluss, 1714. S. Sanders Reisenl,320.
102. S. van Loon, V. 246. Der sie abbildet.
104. Lies : Dieser Schaupfennig ist aus Anlass u. s. f.
* 105, * 106. Geburt des Herzogs von Burgund, 1751. Tom.
II, 460. Beide sind vom älteren Mörikofer gestochen. N° 106
ist in Gold, 2 Dukaten schwer, bei Hr. Harscher.
* 109 a. Bund der Cath. Orte mit Wallis, 1780. Tom. II, 460.
II. Abschnitt.
Privat-Personén.
1. Seelig und Seelig gesprochen è.
111. Nikiaus von der Flüe. Tom. II, 461 , abgebildet in Mül-
lers Alterthümer, X, N" 111.
— 168 —
* 112. Tom. IL 461, gleichfalls bey Müllern.
Beide mit Fehlern in den Buchstaben.
* 118. S. auch Füsslin, Tab. 42.
119. Unten im Rev. '/„ also würklich ein halber Thaler in
Gold ausgeprägt.
* 122. S. auch Füsslin, Tab. 64.
123. S. Weise, 2124.
124. S. auch Füsslin, Tab. 42. Ist gewöhnlich 3 Loth
schwer.
130 a. Av. B. NICOLAUS DE FLUE. sonst wie 130.
Rev. In einer Einfassung in 4 Zeilen EX POSITUS |
VENERATIONI | PUBLICA. | 1732. unten Oehl und Palm-
zweige mit einer Schlinge zusammen gebunden. Ist in der
Grösse eines Zehnkreuzerstuckes.
Rheinau.
* 132 a. Tom. II, 461.
133. D'Annone besitzt diesen seltenen Dukaten.
133 a. Schwendimann arbeitet auch zu Rom an einem
kleinen Dankpfenning auf Densel, der etwann 2 bis 3 Du-
katen in Gold, und 20 bis 30 Sois in Silber halten wird. Auf
einer Seite ist das Bildniss, ein sehr wohlgerathener Kopf,
nach einem in Rom befindlichen Gemälde. Die Umschrift ist
der Name desselben, unten im Abschnitt der Name des
Künstlers. Der Revers zeigt wiederum Densel, und neben
ihm den Heinrich im Grund, einen Luzerner, damaligen
Pfarrer in Stanz, welche beide über Berg und Thal nach
Stanz zueilen. Oben stehen die Worte PRO— PATRIA. Im
Abschnitt STANTII, 1481. Der Av. ist bereits fertig.
* 134. H. Othmarus. Der Stempel ist nach wenigen ge-
machten Abrücken zerbrochen worden.
135. S. Ursus. Tom. II, Vorrede V.
135 a. Tom. II, 461 und Vorrede V.
2. Staatsmänner, Feldherrn, Gelehrte, Künstler, etc.
* 139. Asper. Ist in Füssliri's Gesch. der Schweiz.
Mahler, erste Auflage. Tom. I, 33. — Zweyte Auflage mit
— 169 —
den Vignettes T. I, p. 39, abgebildet. Hr. Hirzel hat den Avers
allein, ohne Inscription.
140 a. Battier, von Zinn und einseitig, das Brustbild wie
N° 140, aber ohne alle Aufschrift.
D'Annone.
* 141. Dan. Bennoulli. Sein Brustbild von der linken Ge-
sichtsseite in blossem Kopf und kurzen Haaren, mit überge-
schlagenem Gewände u. s. w. Die Medaille hat 18 Pariser-
linien im Diameter. Dieser grosse Mann starb 1782.
Falkeisen.
* 142. Joh. Bernouäi. Tom. II, 4G1.
Der Diameter ist 17 Pariserlinien.
S. Brückner 89.
145. Blaarer. Er ward zu Constanz den 25. Mai 1495 ge-
bohren.
S. von ihm umständlich Hess prodrom. monum. guel-
ficor, 219—270.
145 a. Gleich, nur ANNO XXXI, und ANNO DOMINI
MDXXVI.
Hess, 1. c. 257. Der auch die vorige anführt.
147. Blaarer. Tom. II, 4G2. S. auch Verzeichniss von
Münzen. Dresden 1780, page 596, N° 76, fast 2 Loth
schwer.
148. Hr. Rathsherr Schulthess hat einen Abguss in Silber.
149 a. Tom. II, 461.
* 150. Bödmen. Das Brustbild ist im überschlagend! Ge-
wand. Im Namen Boltschauser sind die beiden S verkehrt
und das R fehlt. Hat im Diameter 16 Linien. Bödmen starb
den 3. Jenner 1783.
* 150 a. Av. Der blosse links sehende sehr ähnliche Kopf;
unten BOLTSCHAVS. F.
Rev. In einem Lorbeerkranze die Worte BODMERO
PATRI | IUVENT. ACADEM. | TVRICENSIS |
MDCCLXXXIII.
Einige wenige Abrücke haben IN VENT, statt IUVENT,
Man sieht nocli Ueberbleibsel dieses Fehlers in dem verbes-
i BVOE SU1SSK DK NUMISMATIQUE. 12
— 170 —
serten Stempel. Die ächte ist nicht in Silber zu bekommen.
Hr. Hirzel hat beyde.
S. Strassburg, gel. Nachr. 1783, p. 167.
* 152. Brau. Tom. II, 462. Hr. Harscher, in Gold 10 Du-
katen schwer.
154. Bullinger, ist ohne Bart.
* 155. Tom. II, 462.
159. S. auch Kundmann, N° 114.
* 160. Unter der Schulter HIG. In Diameter 15 Linien hal-
tend.
S. Kundmann, N° 115.
* 161. Sind die 4 untersten Linien ganz auszulassen. An-
dere lesen 1573, und bürden eben hiedurch der Medaille
einen Fehler gegründet auf.
Mazzmhelli, I, 363. Tab. LXXX, 8. Kundmann, N° 116.
161 a. Gleich, nur unten auf der rechten Seite I. D. Hir-
zel.
S. Lochner IV, 281=288. Lengnich, neue Nachr. Tom. I,
pag. 11, 31.
161 b. Andreas Burcard, so als Burgermeister zu Basel
1731, im 78. Jahr seines Alters gestorben. Auf ihn soll Vest-
ner eine Medaille verfertigt haben.
S. Schweiz. Museum, 1784. Aug. 191. Diese Medaille geht
aber den Burgermeister Burkhard nichts an ! Sie gehört dem
D. Andr. Burcard zu, der Herzogl. Würtembergischer Rath,
Vizekanzler, und Gesandter auf dem Westphälischen Frie-
densschluss gewesen.
S. Lochner, IV. Vorrede p. ult., N° 38.
166. Caloinus. Vos p. 7, N° 93 ist auszustreichen. Hin-
gegen zu setzen : Catal. thecae numismat. HesscL p. 388,
N° 34, van Mieris, P. III, p. 335. Das Gesicht von der linken
Seite.
S. auch Kundmann, N° 128.
166 a. In Silber, grösser als ein Laubthaler.
Av. Das Bild nicht völlig dem vorigen ähnlich von der
rechten Seite.
— 171 —
Rev. JOHANNES j CALUINVS | (I-I-I) | 1552.
S. Mieris, III, 335.
107. S. Mieris, III, 122, wo 1557 anstatt 1552 mit Recht
steht, denn letzteres ist ein Druckfehler.
107 a. Tom. II, p. 462.
S. Vos Catal, page 7, N° 93, der ihn 1 Loth 6 '/, Engels
schwer angibt.
169. S. Mieris, III, 112.
171. Tom. II, p. 462. Die Jahreszahl 1G41 ist an der Schul-
ter des Brustbildes neben der Chiffre ganz klein ausgedrückt
und leicht zu übersehen. Hat im Diameter zwei Zoll. Ist 2 '/.
bis 3 '/a Loth schwer. Das S. D. ist auch an dem viereck-
ten Stein im Revers.
172. Mieris, III, 336. Lieset im Av. IG. — C.W. 96, und im
Rev. OBIIT XXVII. MAY. | A.M.D. LXIV. Scheint also ein
verschiedener Stempel zu sein.
Numophyl Burkhard, II, p. G30, N" 1759.
174. Tom. II, 462. Die Wörter der Legende im Rev. sind
alle interpunctirt, hat 2 '/> bis 5 5/8 Loth Silber. Ein achtes
Karlstrenisches hat 3 Loth Silber und 19 Linien im Dia-
meter.
S. Lengnich, neue Nachr. T. I.
P. II, 32. Beschreibung der Hessischen Münzen, 1784.
N° 31. Kundmann, N° 129.
174 a. Tom. II, 462.
174 b. Tom JI, 463.
175. S. Mieris, III, 336. Kundmann, N° 130.
175 a. Gleich, nur unter der Schulter D. D. S. E. Im Got-
teshaus St. Blasien.
* 176. Mieris, II, 336.
177. Kundmann, N" 155.
178 a. Le Clerc. In den Zierathen des Rev. ganz, auch in
den Ziffern und Lettern merklich verschieden. (Hirzel.)
179. Von Diessbach ; er war Oberst in französischen
Diensten.
180. Engel. Tom. II, 463. Dieser in vielen Absichten ehr-
— 172 —
würdige und gründlich geschickte Mann starb zu Bern den
2(3. Merz 17S4 im 82. Jahr seines Alters.
181. Erasmus. S. Mieris, II, 450. Denis Merkto. der Ga-
rell. Biblioth., 753. — Der Av. ist im 6., 8., und 14. Bundge-
noss in 4 abgedrückt, nur G anstatt D. und VIVAM —
EFFIGIEM. und unten AN. MdXXI.
182. Im Rev. das Wort TERM | INVS — abgetheilt ;
zwischen jedem Wort in den Umschriften ein Blümchen.
Hat 14 1/2 Linien im üiameter.
S. Catal. von Tlialern, Berlin 1754, p. 118, der die Jahres-
zahl 1551 vermuthlich irrig hat.
182 a. Etwas weniges verschieden, 15 Linien im Dia-
meter.
S. Lengnich. neue Nachr. T. 1, P. II, 33.
184. Tom. II, 463.
* 185. Escher. Tom. II, 4G3.
* 18G. Av. gleich, doch überhaupt merklich grösser, und in
der Gravure verschieden. Die Haare sind anders geordnet :
auf dem Rock sind nur fünf Knöpfe. Alles mit U wie in vo-
riger U sind. Die Chiffre ist HG.
Rev. auch ungleich ; so stützt sich die Hoffnung mit der
linken Hand auf das Escher Wappen ; sie ist auch anders
vorgestellt ; hier stosset sie die Erdkugel mit dem Fuss nicht
weg; auch sieht man hier den Stuhl nicht, worauf sie sitzt.
Ueberhaupt ist die Arbeit schöner. Im Abschnitt ^ET.
LXXXIV. COS. XXXII. | OB. MDCCX. ohne Randschrift.
Hat 20 V2 Linien im Diameter.
187. Tom. II, 463. Der Av. wie 185, nur REIPUB.
189. Av. Wie 187, nur ohne M. auf der Randschrift LXIX.
anstatt LIX.
* 191. Euler. Der blosse Kopf von der linken Gesichtsseite,
ohne einigen Zierath. Hat 18 Linien im Diameter.
Hr. d'Annone besitzt sie auch.
S. Lengnich, Nachr. T. I, 332.
* 192. Farell. Tom. II, 463.
* 195. Fontana. Im Rev. soll das DE. heissen D. ivi.
— 173 -
Eben diesen Revers findet man auch mit dem Bildnisse
Sixti V,
Auf dem Av. verbunden Bonani I, p. 413, Nü 28. Venuti
p. 159, N° 7, hat fast 17 Linien im Diameter.
197. Lies Füsslin, Schweiz. Künstler, 111, und zuletzt De-
nis Gar eil. Bibl., 755.
197 a. Le Fort. Tom. II, 4G3 und N° 1911.
198. Friess. Hr. Hirzel hat sie.
201. Frœlieh. Tom. II, 4G3.
S. auch Girard, histoire des officiers suisses. Tom. I,
273—279.
201 a. Av. HANS FVEG VO MELANSZV-TAVFER-
SVND. Das Brustbild von der linken Gesichtsseite mit einer
grossen Mütze oder Baret.
Rev. TROSPRG. MAGDALEN SEI. HA. VSF. Zwey
Wappen neben einander, mit offenen Helmen, wahrschein-
lich ihr Geschlechts Wappen.
Harscher.
202. Fässli. Die Note ist auszustreichen.
202 a. Tom. II, 464. Müllers Allerthümer.
I Tom. 19, p. 25—27.
* 206. Gesner, im Rev. nur ARCHIAT. 1 Loth schwer,
14 '/, Linien im Diameter.
212. Grynaeus. S. Mieris III, 41.
213. S. Mieris III, 41. In Hr. d'Annone Exemplar steht
GRVN/EVS, ,und alle Worte der Umschrift des Av. sind
durch Punkte unterschieden.
D'Annone.
213 a. In Bild und Aufschrift völlig gleich, nur darin ver-
schieden dass auf dem A von N° 213 die Umschrift gerade
über dem Scheitel des Bildes anfängt, da sie hingegen hier
weiter gegen den Naken hinunter anhebt.
D'Annone.
* 214. S. Mieris III, 42. Zwölf Linien im Diameter.
214 a. Simon. Andr. Grynaeus.
Tom. II, 464.
— 174 —
21G. Gua/ther. Die äussere Umschrift ist POENAE
INIVSTORVM ANTE OCVLOS POSITAE DOCENTIVS-
TITIAM.
Hirzel.
Hieher gehören auch die Nummern 156 und 157.
* 217. Albert Halter. Das Brustbild ist von der rechten
Seite. Die Münze hat 1 Zoll, 11 Pariserlinien im Diameter.
Besser abgebildet auf ■Hal.lerî opéra minora, T. I.
* 219. B. Haller. Mieris II, 449.
219 a. Gleich, nur ohne I. D. im Av.
R. Schultheis,
219 b. Hedlinger. Sehr gross.- Av. Das Brustbild von der
rechten Gesichtsseite in starken Haaren mit einem Pelzman-
tel, ohne Umschrift.
Rev. X | VIRI — ILLVSTRIS | I. C. HEDLIXGER1
| EQVITIS | IMAGINEM | ADCEREVM EXEMPLVM
| QVODIPSE FIGVRAVIT | EXORICHALCO TVSAM
| N. HEDERVS HOLMIENS. | ANTIQVARIVS |
AMICO ADFECTV | IMMORTALITATI | TRADO |
MDCCXXVIII. I
c. N° 28.
II, 4G4. Im Diameter 17 j
S. D. G.
*
/s Linien. '.
S. Füsslin
* 220. Tom. II, 4G4. Im Diameter 17 V8 Linien. Ist sehr
rar.
Hr. Hirzel hat nur den Av. allein, ohne Umschrift noch
Jahreszahl.
S.- Füsslin, G9.
* 221. S. Füsslin, 72.
*222. S. Füsslin, 72.
*223. S. Füsslin, 71.
* 224. 1 '/, Loth schwer. S. Füsslin, 70.
225. S. Füsslin, 70.
R. Schulhess und Hirzel, ohne Schiffe noch Tempel
* 228. 1 7, Qu. schwer. Füsslin, 74.
Hr. d'Annone besitzt diese seltene Medaille in Silber.
— 175 —
* 229. S. Füss'in, 74.
* 230. S. Füsslin, 75.
' 231. S. Füsslin, 73.
* 232. S. Füsstin, 73.
238 a. Jo. Rudolph Huber. Tom. II, 4G4.
239. Joris. Tom. 11,465.
240. Lcwater. Rev. RECTUS ET INMOTUS. Eine Pyra-
mide auf einem Felsen, an welchem ringsumher die tobende
Meereswellen schlagen.
*241. Av. Gleich, doch verschiedene Gravure ; die Klei-
dung von 240 und 242 etwas verschieden. Unter der Schul-
ter BOLTSCH. mit verkehrtem S. Hält im Diameter IG Li-
nien.
* 242. Av. Gleich, doch verschiedene Gravure, besonders
grössern, weiter auseinander gedehnten Buchstaben. Unter
der Schulter I. B.
243 a. Av. CONRADVS MAIER ETATIS SVE. ANN.
38. Das Brustbild von der rechten Gesichtsseite, mit im Na-
cken verschnittenen Haaren und einer Halskette.
Rev. ORBIS PETVLANTIA ET INSOLENTIA NVTAT
ADET (ardet) FURIT. Wappen und Helden.
Sollte diese Medaille etwann den berühmten Mahler Conrad
Mayer betreffen? Wäre das Wappen beschrieben, so könnte
man es leichter wissen.
S. Dresden, Verz. 1780, p. 59G. — 75, 3 \/I6 Qu. schwer,
für 17 Gg. verkauft.
244. Manuel. S. Girard, hist. des officiers suisses, II, 144,
145.
245. Martir. S. Mieris, III, 191. Hat das Buch in der
rechten Hand.
* 247. Zwölf Linien im Diameter. S. Mieris, III, 191.
247 a. de Mayerne, geboren zu Genf 1573, starb zu Chel-
sea, ohnvveit London, 1655.
Av. TH. DE MAYERNE. EQ. AV. R. BA. RO. M. B.
X.E. 1. REG. GAL. ET ANGL. — ARCHIA. OS. Das links
stehende Brustbild im Pelzhabit.
— 176 —
Rev. NON ÎLECSINE NUMENE (anstatt numine)). Ein
geflügelter Globus auf einem Quaderstein; über den Globus
in einer Rundung ein Sechseck, mit der strahlenden Sonne
in der Mitte und den Buchstaben AIEI zu den Seiten ; dar-
über eine Schlange mit dem Schwanz im Mund, der Ewig-
keit Sinnbild. Ganz oben in der Umschrift eine Figur, die
einer Mütze ähnlich sieht. Ist ein grosser Medaillon von
3 Zoll 4 Linien im Diameter.
S. Lengnieh, neue Nachr. T. I.
T. II, 162, 1G3, eine Abbildung in Thom. ShneUing, 33 pla-
tes ofenglish medals Lond. 1776, in fol. PI. 13, N° 4.
249 a. von Mulenen.
Av. Ein Wappen mit offenem und bekröntem Helm. Es
stellt ein Mühlerad vor, und möchte das Wappen des alten
adelichen Geschlechts von Mühlenen seyn. Zu beiden Seiten
des auf der Krone des Helms stehenden Mühlenrades ge-
theilt B. L. | V. M., vermuthelich Beat Ludwig von Muli-
nen.
Rev. Zwei auf beiden Seiten aus Wolken hervorgehende
Hände halten ein Herz, aus welchem eine Flamme empor-
steigt: im Herz stecken zwey Pfeile, welche ganz quer über
einander durchgehen. Umschrift mit grossen Lettern :
LAFOIIE MINTIEN.
Hirzel, in Bley.
* 250. Musculus. S. Mieris, III, 195.
251. Oecolompadius. S. Mieris, II, 353.
252. S. Mieris. II, 353.
* 253. Zwölf Linien im Diameter. S. Mieris, II, 353.
* 255. Osterœald. 18 \/i Linien im Diameter.
256 a. Paraeelsus, wie 256, aber mit der Umschrift :
ABSTRVSHM TENEBRIS TEMPVS — MEEDVCIT
INAVRAS. Hinter jedem Wort eine Rose. Unten zwischen
zwey Ranken H. G. aber umgekehrt, oder auf den Köpfen
stehend.
S. Mieris, III, 44.
— 177 —
258. Diese beyde Medaillen scheinen uns zusammenge-
löthete Bleche zu sein.
* 259. Pictet. Die Worte J. DASSIER. F. I 1724. sind im
Abschnitt, Hat 12 Linien im Diameter.
261 a. Bahn. Av. ohne Aufschrift.
Rev. Dominus JO | HENRICHS RAH j NIUS — ILLVS-
TRÏS | REIPVBLICA Tl | GVRIN^E CONSUL | PATER
PATRIA | 1669.
Hirzel, ein Guss in Silber.
263. Bœmer ist laut Tom. II, 465 ganz auszulassen, und
dagegen zu setzen :
Av. WERNHER RIEDIN 1587.
Das Riedinsche Wappen, wie es beym Würsteisen, S.
623, vorkommt.
Rev. CATHARINA BEKLERIN 1581. Das Beklerische
Wappen.
Auf dem äussern Rand DEN 9 OCTOB. ANO 87. welches
vielleicht den Tag ihrer Verehelichung anzeigt. Die Schrift
ist eingegraben.
Dieser Riedin war vermuthlich ein Enkel Jakob Riedims,
des Oberzunftmeisters zu Basel, von welchem Wursteisen
und Leu nachgesehen werden können. Letzterer gedenkt
auch Werners.
Dieser war geboren 1565, kam als Meister in den kleinen
Rath 1615, ward Obervogt auf Farnspurg 1620, starb im
Sept. 1624 und liegt in der Kirche zu Gelterkinden be-
graben.
ITAnnone in Gold, ungefehr 8 Dukaten schwer.
S. Toniola Basilea sep. ret. 335.
263 a. Av. GEORG ROGGENBACH v. J. D. A" JETA.
LVII. Das Brustbild in völligem Gesicht, mit blossem Kopf,
Halskrause und sehr langem Bart.
Rev. INSIGNIA ROGGENBACHIORUM FAMILIE. Das
Wappen mit Helm und Zierde.
Harscher.
— 178 —
265 a. Ryf. Tom. Il, 4G5 soll heissen : einen Abdruck in
Wachs.
266 a. Samson. Das Brustbild von der rechten Gesichts-
seite bis an die abgeschnittene Brust, mit langen am Hals
zusammengeknüpften Haaren. Ein einseitiger Abschlag in
Blei.
266 b. Das Brustbild von der rechten Gesichtsseite, in
kurzen Haaren, zur rechten Seite SAMSON.
Ein einseitiger Abschlag in Blev.
Samson verfertigte diese beyde Stücke selbst, und be-
dient sich derselben als Pettschafte.
268. Scheuerer, lies SOCC.' REGG. ANGL. u. s. w.
268 a. Sollten die auf Schialtern, den Münzdirektor zu
Petersburg, geschlagenen Medaillen in unser Fach gehören,
so würden sie hier ihren Platz linden können. Ich habe aber
nirgends eine Spur finden können, dass er ein Schweizer,
noch weniger aber dass er nach seinem Vorgeben ein Zür-
cher seye. Auf allen Fall findet man von diesen sehr sel-
tenen Medaillen umständliche Nachricht in Lengnichs neuen
Nachrichten. T. I, P. II, 200-202, 226—234.
* 272. Michel Schüppach, starb den 2. Merz 1781.
* 276. Spreng. Unten an dem über die Schulter geworfe-
nen Gewand SAMSON als der Name des Stempelschnei-
ders, und vor der Brust 1767. Hält im Diameter 18 */« Li-
nien.
* 279. Suber, S. Lengnich Nadir. T. I, 331, im Diame-
ter 19 Linien.
279 a. Av. JOAN. HEIN. TOM. TIGV. ANO MI. 23.
Das beinahe völlige, doch rechts gekehrte Bild bis an den
halben Leib, mit einem Kragen und Baret, und einem ge-
panzerten Arm ; hält in der rechten Hand ein Buch.
Rev. ORA ET LABORA SOLA VIRTVS NOBILITAT.
Das Tommannische Wappen mit beschlossenem Helm.
Harscher.
S. Dresden Vers. 1780, p. 596. N° 73. 1 5 , Loth schwer ;
— 179 —
282 a. Tronchin. Tom. II, 465.
* 287. Turrettin. Im Av. unten zur Seite J. D.
* 290. Viretus. Ein einseitiges vortrefflich schönes und
erhabenes Stück von zierlich verschnittenem Guss. Das
Brustbild im völligen Gesicht, mit aufgeschlagenem zier-
lichen Pelz und rundem zottigtem Baret; sehr ausdrucksvoll
und künstlich. Auf der Brust eine von dem Hals herabhän-
gende, den Klauen eines Thiers ähnliche Figur. Umschrift
sehr schwach, mit dem Grabstichel gestochen, zu beiden
Seiten getheilt, 10. PE. VIRETVS. Im Diameter 3 Pariser
Zoll, in Bronze, beynahe neun Loth schwer.
S. Lengnick neue Nachr. T. I, P. 11, 38.
290. a. Fast gleich, nur PET. VIRETVS. Aus dem Pelze
ragt ein steifer Kragen hervor, und vor der Brust hängt der
Thierfuss wie N° 290. Da dem Viret zu Genf Gift bey ge-
bracht worden war, an dem er beynahe das Leben cinge-
büsst hatte, so wollte er vermuthlich durch das Anhängen
der Klaue eines Thieres, dergleichen in jenen Zeiten grosse
Kräfte gegen das Gift zugeschrieben wurde, auf die Zukunft
verwahren. Vielleicht ist dieses die Bedeutung des Anhäng-
sels so er in der Medaille auf der Brust trägt.
Von dieser Vergiftung redet Ruchat in Hist. de Ja reform.
V, 252, Sq.
S. Mieris 111, 35. Junker 546. Lochner 11, 345 — 352,
beide der Abbildung.
291. S. noch Richeyisches Münz-. Cab. 1762, p. 75,
\ 69.
292. S. Mieris 111, 35.
293. Vitriarius war A. 1679 zu Genf geboren, ward Pro-
fessor zu Heidelberg, Utrecht und Leiden ; starb den 12. De-
zember 1745. Siehe von ihm Büttinghausen Beytr. I, 328 —
330. Zedier XLIX, 113.
293. a. Wagner, einseitig JOHANNES WAGNER /ETA-
TISSVE XXVIII, 1532. Das Brustbild von der rechten Ge-
sichtsseite, im blossen Haupt, mit einem stumpfen Bart. Ich
habe einen Abdruck. Dieser Wagner war vermuthlich ein
— 180 — .
Sohn Niklausen, so 1472 des grossen Raths zu Bern ward,
und nacli Waldshut und von da nach Landau zog, wo Jo-
hannes, sein Sohn, blieb, und mit einer Böblerin einen Sohn
Michel zeugte, der A. 1559 wieder nach Bern kam, auch
1585 in den grossen Rath gelangte. Von diesem stammt das
ganze jetzige Wagnerische Geschlecht zu Bern ab.
* 295. Wascr, alles mit cursiv Schrift von Hand gesto-
chen.
296. a. Marc Voulaire, hat des ehrwürdigen Greisen Ni-
kiaus von Wattenwyl von Montmirail Portrait A. 1777 zu
Herrenhut sehr schön graviert. Einseitig in blossen Haaren
ohne Umschrift. Dieser ehrwürdige Herrenhuter war ein
Patrizier von Bern, den 3. Merz 1695 gebohren, und starb
im Jahr 1 783. Ihm hat man die Stiftung der Töchtern Schule
zu Montmirail zu danken.
297. a. Werdmül/er, das Brustbild mit fast völligem Ge-
sicht, Spitzbart und herunterhängenden Kette, an welcher
eine Schaumünze festgemacht ist, Einseitig in Bley.
R. Schulthess.
* 298. Wetstein. In der vom Hals herabhängenden Me-
daille ist Kaiser Ferdinand III. Brustbild zu sehen, mit der
Umschrift I. C. F. III. A. (Imperator Caesar Ferdinandus III.
Augustus).
Im Rev. lies TRACTAT anstatt TRACT, also ad tracta-
tum pacis Westphalicae. Hat 17 '/• Linien im Diameter.
304. Zollikofer, in Silber 1 Loth und '/. Qu- schwer. Dres-
den Vers. 1780, p. 589, N° 43 und 2 Rth. 4 Gg. bezahlt.
* 306. Zwingli. R. Schulthess, in Gold 9 Dukaten schwer.
S. auch noch Miens 11, 351. Hat 45, wie Luck. Beschrei-
bung hessischer Münzen 1784. N° 16.
306. a. Gleich nur die Worte im Rev. so gesetzt :
heLVet. I Ie. zVIngLI | DoCtor
po past | orqVe CeLebrI I s
Ver Den A oCt | obIs passVs I | n aetra V | oLas I-S.
R. Schulthess.
* 308. Tom. 11, 466.
— 181 —
* 309. in Gold zu einem Dukaten, und in Silber zu 1 , Loth
ausgeprägt.
* 311. in Silber r> „ Loth. Ist auf Johann Baptist Ott, Neu-
jalirs und Danksagungs Predigt 1719. in 4 abgebildet.
311. a. Tom. 11, 466.
*315. Mieiisll, 351.
III. Abschnitt.
Die löblichen Dreyzehn Orte.
I. Zürich.
Zur Münzgeschichte gehört ohne was Tom. 11. 466 steht,
noch folgendes :
ad pag. 183, die alte Urkunde, siehe in Hottingeri speculo
tigurino 24, 25. Die wagende Stude ist im Grünholz Pfarrei
Eriswyl, und scheidet das Bernerische Amt Trachselwald
vom Luzernischen Amt Willisau.
ad pag. 184, auch Rudolf von Rheinfelden, der gegen Kai-
ser liess Münzen zu Zürich schlagen RVDOLFVS REX
TVRECVM. Sie ist in des Fürst Abts von St. Blasien,
Herrn Mart. Gerbert Bip. de Hudo/pho Saeuico auf dem
Titelblatt abgebildet.
ad pag. 186s S. noch verschiedenes hieher gehöriges in
Hirschens Münz Archiv IV, 246, 247, 350, 351.
Die Thaler, halbe Thaler und halbe Gulden von 1783 sind
vom Wäget i von Diessenhofen gestochen. Das Korn der-
selbigen ist wie das von den vorigen. Das Schrot aber ist
so reducirt worden, dass der Werth von fünf Stück Zürich-
thalern, dem Werth von vier Stück französischen Feder-
oder Laubthalern völlig gleich ist, da vorher die erstem die
letztern an Werth überstiegen.
ad pag. 187. Vierbäder, A. 1655 ward der Adler auf den-
selben abgestellt, und hingegen die Devise pro Deo et patria
— 182 —
eingeführt. Sie werden auch ein Ort, oder ein Bock ge-
nannt.
Zweybätzler, auch halb Ort genannt.
Angster, schon seit 1400, aber erst seit 1524, auf der
Stadt Veranstaltung, und seit 1526, unter ihrem Stempel.
ad pag. 101. * Johann Baptist Esche/' Zahlbüchlein oder
Ausrechnung gerichtet auf der Stadt Zurich, Münz. Zurich
1G77 in 8.
Hier sind auch folgende Urkunden einzurücken. Bevlagen
a, b, c, d, e, f.
a. 1200. Lehenbrief der Äbtissin zum Fraumünster, auf
etliche Burger zu Zürich, die Münzgerechtigkeit betreffend ;
am St. Catarinen Tag. Auf sechs Jahr. 2 ' 2 Pfund und ein
Schilling sollen eine Mark wägen. Ist wegen den Formalien
bey den Münzproben merkwürdig.
b. 1344. Vertrag zwischen der Herrschaft Oestreich, Bi-
schoff und Stadt Basel, und der Stadt Zürich, wegen des
Münzwesens. St. Verenatag.
Die Münz von Zofingen soll bestehen : Auf jede Mark wer-
den 4 Pfund 6 Schillg. 6 Pfen. gerechnet. In der Münz zu
Basel ebenso viel. In der von Zürich aber 4 Pf. 7 S. 6 P.
Jeden 6 Pfen. remedium : Die zwey ersten Münzstädte sol-
len das Silber kaufen um 4 Pfund : die von Zürich aber um
4 Pfund 1 Schill., weil dort schwerer Gewicht ist; doch mag
die von Zofingen auch 4 Pfen. mehr geben, wegen der Ferne
und Ungelegenheit des Weges ; und die von Basel G Pfen.
mehr, aber- nur von den Hausgenossen als ihr Recht ist,
und von niemand anderem. Niemand soll die alten Pfen-
ninge so man bisher zu Bern, Solothurn und Burgdorf ge-
schlagen, nennen, noch geben, noch die so man künftig dort
schlagen möchte. Doch mögen die Münzmeister dieses alles
nennen und schmelzen. Ist merkwürdig.
c. 1350. Revers, so der Rath der Stadt Zürich, der Aeb-
lissin zum Frau Münster, wegen des verliehenen Münzwe-
sens gegeben. Tag nach St. Hylarien. Der Rath gesteht,
— 183 —
dass der Aebtissin und Stift das Münzrecht in der Stadt Zü-
rich allein gebühre.
d. 1425. Kaiser Sigmunds Bestätigung der Stadt Zürich
Münzgerechtigkeit. Freytag vor dem Sontag reminiscere.
e. 1425. Münzordnung zwischen den Orten Zürich, Lu-
zern, Uri, Schweiz, Unterwaiden. Zug und Glarus.
Den 18. May. Auf 50 Jahre errichtet. Zürich und Luzern
sollen die neue Münz schlagen. 1. Plappart. 24 Plappart für
einen Rheinischen Gulden. 94 Plappart auf eine geschikte
Zürich Mark. Jeder Plappart zu 15 Stebler Pfen. 30 Schil-
ling. SteblerPfen. für einen Gulden. 2. Angster. 15 Schill.
Angster Pfen. für 1 Rheinisch Gulden, also doppelt so schwer
als die Stebler. 45 auf ein Loth. Beyde Plappart und Ang-
ster zum halben Theil fein Silber. 3. Kleine Pfenning, die
man nennt Stebler. 02 auf ein Loth, 2 3 Kupfer 1/3 fein Sil-
ber.
Zugleich wurden einige Münzsorten gewürdiget.
Alte Mayländer Plappert zu 18 neue Stebler Pfenn.
Ein Behmsch, wenn er gut ist 18.
Ein Mayländ. Creuzplappert 17.
Em Plappert den man nennt Lichtstock 13.
Drey alte Mayländer fünfer 17.
Plappert von Zürich, Bern, Schaffhausen und St. Gallen,
so vor dato dieses Briefes geschlagen worden 12.
Ein Crcuzer 9.
Ein alter Neuner 9.
Angster und Stebler von Zürich, Schaffhausen und St.
Gallen, A° 1424 mit einander auf ein Korn geschlagen, sol-
len währschaft sein und bleiben.
Die Münz von Wurtemberg, Ulm, Constanz, und alle an-
dere fremde silberne Münzen, mag man nennen oder ab-
schlagen.
Ein Schillfranke, 38 Schill. Stebler Pfen.
Ein Dukate, 38.
Ein ungarischer Gulden, 38.
Ein Mark fein Silber zu 7 Rhein. Gulden.
— 184 —
Wird ausgemünzt zu 8 Gulden, wegen den Kosten fin-
den Münzmeister, dessen Knechte, Salz, Weinstein, Tiegel,
Münzeisen, Kohlen, Lichter, mit dem Kopferversucher,
Goldschmied, etc.
Die ganze umständliche Urkunde ist sehr merkwürdig.
f. 1521 . Kaiser Carl des V. Bestätigung des Münzrechts.
Worms den IG. Mav.
Historische, wie auch Belohnung s-Stücke.
317. a. A. 1657. Wardenzu Zürich ein Türk und zwey
Türkinnen getauft. Jedem ward bey der Tauffe ein Denk-
pfenning von fünf Dukaten gegeben, gezeichnet an einer
Seite mit der Stadt Zürich, an der andern mit der Stift zum
grossen Münster Ehrenzeichen.
S. Rahn Annales mss. 1657, wo 'die ganze Cérémonie
umständlich beschrieben wird.
320. Hr. Hirzel hat sie, mit der auf dem Revers eingegra-
benen Jahrzahl, 1733.
323. a. In einer schönen Einfassung zwey kreuzweise über
einander gelegte Safranstengel, als das Wappen der Zunft
zur Saffran. Dieser einseitigen silbernen Pfenninge bedient
man sich bey allen Wahlen die auf dieser Zunft vorgenom-
men werden.
R. Schulthess.
* 325. Hr. Schulthess in Gold 2 */, Dukaten schwer.
328. a. Tom. 11, 466.
328. b. Tom. 11, 466.
328. c. Tom. 11, 467. R. Schulthess in Gold 12 Dukaten
schwer.
329. Ohngefähr wie 328.
330. Hr. Hirzel drey Loth schwer.
* 331. S. Beckmann, 11, 266.
* 332. Tom. 11, 467. S. Gotha, gel. Zeit. 1779. 752.
332. a. Tom. 11, 467.
332. b. Tom. 11, 467, unten J. C. MK. F.
— 185 —
Wappen- Thaler.
' 333. a. Tom. 11, 467, soll eigentlich 334. a. sein.
335. Gleich wie 333 u. s. w.
339. Gleich wie 333 u. s. w.
Moralische Denkmünzen .
345. a. Av. wie 345, nur hält der Engel einen Palmzweig
anstatt eines Lorbeerkranzes.
Rev. wie 345, nur ist kein Schiff mit Segeln, sondern zwey
kleine Schifflein auf dem See.
Die Stadt mit den Schanzen sieht man nicht von einem
Winkel, sondern sie füllt den ganzen Hintergrund aus.
R. Schulthess, in Gold 5 Dukaten schwer.
345. b. Av. wie der Rev. 345. a.
Rev. wie der Rev. 351.
R. Schulthess in Gold 12 Dukaten schwer.
347. Tom. 11, 467, fast gleich wie 345, u. s. w.
348. Av. wie 347.
Rev. Die Stadt von der Seeseite ohne Festungswerke noch
Umschrift, sonst gleich dem Rev. 347.
R. Schulthess.
350. a. Tom. 11, 467.
351. Hr. Schulthess in Gold 4 ■/, Dukaten.
352. a. Tom. 11, 467. Hr. Schulthess in Gold, 10 Dukaten
schwer : 2.
352. Av. wie 351, Hr. Schulthess in Gold, 8 Dukaten
schwer-: 1.
353. Lies FRID nicht FRIED. Hr. Schulthess in Gold 5 '/„
Dukaten.
Militärische Prämien.
358. Wie 357, ist ohne H IB.
358. a. Tom. 11, 468.
359. Av. und Rev. gleich wie 358. a. doch in der Gravure
verschieden, auch von 1715.
- 186 -
360. Av. ohngefähr wie 357. doch ohne H. I. B.
360. a. Tom. 11, 468.
360. b. Tom. 11, 468.
360. c. Tom. 11, 468.
360. d. Tom. 11, 46S.
361. a. Tom. 11, 468.
*361.b. Tom. 11,468.
361. c. Fast gleich wie 361. a. nur die Jahreszahl 1759.
R, Schulthess.
361. d. Av. und Rev. ungefähr wie 361. a. nur sind im
Rev. weniger Zierathen und die Jahreszahl 1763.
R. Schulthess.
361. e. Tom. 11, 468, unter dem N° 361. c, fast wie
N° 361 d.
* 363. Wird den grösseren Knaben als eine gewohnte
Schiessgabe, das Stück zu einem halben Gulden gegeben ;
ist von Boltschausen verfertigt.
DAnnone.
* 363 a. fast gleich, doch mit einigen Aenderungen im Lö-
wen und Schild, und auf dem Rev. das Kriegsgeräth,
und der Schild merklich grösser. In der Grösse eines hal-
ben Guldens. Ist A° 1782 so ausgetheilt worden.
Hirzel.
Schulprämien.
369. a. Tom. 11, 468.
* 370. A. gleich wie 369: nur DOMINE.
371. \. gleich wie 370.
374. Man hat ihn rund und viereckt.
374. a. Tom. 11,468.
374. b. Tom. 11, 469. Rev. fast wie 374.
374 c. A. MONETA NOVA THURICENIS.ein stehender
Löwe hält in der rechten Tatze den Zürich Schild, in der
linken das Schwerdt.
Rev. wie 374.
Hirzel.
— 187 —
375. Tom. 11, 469.
377. a. Tom. 11, 469.
* 378. a. Tom. 11, 469, nur MONETA — REIP. TIGVRI-
NAE.
378. b. Tom. 11, 469, ist sehr klein, ein Zweybätzler.
378. c. wie 378, nur REIPUBLICA
R. Schulthess.
378. d. Av. und Rev. wie 378 nur von 1715.
Man sieht, dass aus der Zahl 3 ein 5 ist gemacht wor-
den.
R. Schulthess in Batzengrösse.
379. Gleich, wie 378 u. s. w.
379. a. Tom. 11, 469.
* 380. Rev. wie 378, nur von 1730.
Harscher viereckt.
386. a. Av. MONETA REIPUB. TIGURIN/E. Der Löwe
mit dem Wappenschild und Schwert.
Rev. auf vier Zeilen die Worte S.P. Q.T. | LEHR GIBT
| EHR. | 1757, oben und unten Verzierungen.
R. Schulthess.
* 387. Ist rund und viereckt zu haben.
388. Auch rund und viereckt.
388. a. nur etwas in der Gravure verschieden.
R. Schulthess.
* 389. Wrie 388, mit der Jahreszahl 1765. rund.
390. a. Tom. 11, 469.
Münzen.
391. a. Tom. 11, 469. Doppeldukate, S. a.
393. a. Gleich wie 393, nur ein halber Duhate.
R. Schulthess.
394. a. Doppelter Goldgulden. Av. MON. NOVA. AV.
THVR1CENSIS. Der einköpfige Adler, auf dessen Brust
der Zürich Schild.
Rev. CIVITATIS IMPERIALIS. Carl der Grosse sitzend,
— 188 —
gekrönt im Talar, in der Rechten hält er ein ausgezogenes
Schwert, in der Linken den Reichs-Apfel.
R. Schulthess.
395. a. Goldgulden. Av. wie 395.
Rev. Carl der Grosse sitzend gekrönt, wie 394 a. Ist sehr
selten.
R. Schulthess.
396. Tom. 11, 469.
398. a. Goldkrone, gleich nur- in der hachure verschieden.
R. Schulthess.
398. b. Goldkrone, auch etwas verschieden.
R. Schulthess.
399. Gleich wie 398, u. s. w.
400. a. Tom. 11, 469. Halbe Goldkrone, zwischen dem
Lilienkreuz sind keine Verzierungen.
400. b. Tom. 11, 470. Halbe Goldkrone.
* 402. a. Ein Rappen in Gold, das Wappen ohne Um-
schrift noch Zierath.
*404. Tom. 11, 470.
404. a. Thaler, nur in den hachures verschieden.
R. Schulthess.
405. a. Thaler, in den hachures verschieden.
R. Schulthess.
405. b. Thaler, wieder etwas verschieden.
R. Schulthess.
* 406. Fast gar wie 404, u. s. w.
* 407. MONETA NOVA REIPUBLICAE T1GURINAE.
— Der Löwe ist sehr geschmeidig vorsgestellt.
408. a. Tom. 11, 470. Thaler S. a.
408. b. Thaler. Die Gravure des Löwen verschieden; die
Inschrift in einer Einfassung.
R. Schulthess.
408. c. Tom. 11, 470, sub. N° 408, b. halber Thaler S. a.
* 410. sind die Worte im Rev. CONSERVA auszustrei-
chen.
{Fortsetzung folgt.)
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PI. X.
LE GUEULES ET LA POURPRE ROMAINE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Pl. Xi.
tukvoz & <:", i;i:nkvk
MÉDAILLES DES RÉSIDENTS DE FRANCE \ OENÊVE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. XII.
JÊB& ^-C-UE CiL AMI? H-VV K
LECATO
U1£K!£ MUlvV
VTUS CENEV
•NA
■ i'iK k. tiikvoz & <:\ c;i:ni;yk
MÉDAILLES HKS NKSIPENTS DR FBANCK A GENÈVE
LA CHARTE DU PARLEMENT GÉNÉRAL
DES
COMPAGNONS DU SERMENT DE L'EMPIRE
TENU A AVIGNON EN 1531
Bien que M. Morin-Pons ait traité la question dans sa
remarquable Numismatique féodale du Dauphiné, les au-
teurs, dont les travaux sont les plus récents ou les plus
estimés, ne se sont pas préoccupé de l'époque de la dispa-
rition en France du Serment de l'Empire, ou l'ont fait
remonter à 1523. Ils se sont surtout borné à mentionner
l'appel adressé en 1343 par Philippe VI aux ouvriers et aux
monnayers de ce Serment et à rappeler que plusieurs ordon-
nances royales avaient autorisé les maîtres des Monnaies à
recourir temporairement au concours des compagnons du
Serment de l'Empire, lorsque le nombre des compagnons
du Serment de France, à leur disposition, était insuffisant
pour assurer le fonctionnement régulier de quelques ate-
liers. Un premier essai de fusion des deux Serments re-
monte à l'année 1430 \ Cette tentative demeura infructueuse,
d'abord parce que la réforme avait été entreprise à la légère,
en second lieu à cause de la situation désastreuse du
royaume et de l'affaiblissement du prestige du roi. Malgré
une ardente rivalité et en dépit de la jalousie dont les'pom-
pagnons du Serment de France étaient animés à l'égard de
1 MORIN-PONS. — Num. féodale du Dauphiné, p. 116.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE l:i
— 190 -
ceux du Serment de l'Empire, la réunion des deux associa-
lions en un corps unique et leur assimilation complète se
poursuivirent progressivement dès la fin du XVe siècle,
grâce aux habiles mesures prises par les divers rois qui se
succédèrent sur le trône de Saint-Louis. A la suite de ma-
riages de compagnons appartenant à l'un des Serments
avec les filles ou les nièces de compagnons affiliés à l'au-
tre, un certain nombre d'ouvriers et de monnayers, issus
de ces unions, relevaient simultanément des deux associa-
tions ; en ce cas les prévôts étaient tenus de les mettre en
demeure de désigner « duquel Serment ils se veulent tenir».
Les lettres signées à Angoulême, par François 1er, le 30 avril
1541, en réunissant « ensemble en une même compaignie »
les deux Serments ', ne firent que consacrer des faits ac-
complis. Elles n'étaient pas dénature à raviver de vieilles
rancunes éteintes à jamais ou à jeter le trouble au sein des
ateliers du royaume qu'elles visaient, car elles n'apportaient
aucune modification notable à leur fonctionnement. Depuis
une quinzaine d'années, les délégués se rendaient de moins
en moins nombreux aux Parlements Généraux du Serment
de l'Empire. Les Monnaies de Savoie, du Dauphiné et de la
Provence notamment négligeaient de choisir des procureurs
pour les y représenter.
Peu de temps après l'année 1532, les compagnons d'Avi-
gnon se séparèrent hautement du Serment de l'Empire pour
former une société indépendante, d'où relevaient les ouvriers
et les monnayers de la Monnaie royale de Villeneuve-lez-
Avignon, ceux de l'atelier d'Orange et nominalement ceux
de la Monnaie de Tarascon et des ateliers temporaires
d'Aramon et de Sernhac, qui tous les trois ne fonction-
naient plus à cette époque. Le Serment de l'Empire ne com-
prit plus désormais qu'un nombre très restreint de compa-
gnons, tels que ceux des Etats du duc de Savoie, de la
Monnaie de Genève, de l'évêque de Lausanne, des princes
1 MORIN-PONS. — JVtt»t. féodale du Dauphiné, p. 117.
— 191 —
des Bombes, etc Il suffira de citer quelques documents
pour mettre ce point en lumière.
1° Conformément à un usage très ancien, établi par les
chartes des Parlements Généraux, toutes les fois qu'une
« compagnie du dict Serement » avait à soutenir une ins-
tance pour la défense de ses privilèges ou à poursuivre leur
confirmation, les ouvriers, les monnayers et les recochons
qui en faisaient partie, étaient tenus de contribuer au paie-
ment des déboursés, « à soûl et livre » ; l'on dressait dans
ce but un véritable rôle, identique à ceux qui servent de nos
jours au recouvrement des cotisations des membres des
syndicats, après avoir obtenu au préalable l'autorisation du
grand prévôt général. En 1554, les compagnons d'Avignon
engagèrent un procès interminable contre les consuls de
cette ville. Ils décidèrent de « faire taille » de leur propre
autorité et les compagnons de Villeneuve, d'Aramon, de
Tarascon et d'Orange se joignirent à eux '.
2° Un registre de la Monnaie d'Avignon de 1533 à 1570,
très complet et tenu d'une manière irréprochable existe à la
Bibliothèque Calvet. Chaque assemblée des compagnons a
été l'objet d'un procès-verbal extrêmement complet et ren-
fermant l'analyse des faits les plus insignifiants. L'examen
approfondi et l'étude minutieuse de ce précieux in-folio
m'ont prouvé qu'à partir de 1532 les ouvriers et les mon-
nayers d'Avignon ne se concertèrent plus pour la nomina-
tion de procureurs à des Parlements Généraux.
3° Les ouvriers et les monnayers de Villeneuve et des
ateliers fermés de Tarascon, d'Aramon et de Sernhac et
ceux d'Orange assistaient ordinairement aux réceptions fai-
tes à la Monnaie d'Avignon et touchaient leur quote-part de
leur produit.
La charte la plus récente qui ait été publiée est celle du
I'.irlement Général tenu à Turin en 1503 2. On conçoit aisé-
1 ROGER VALLENTIN. — Xotes sur deux nouveaux ateliers monétaires, pp. 5 et G.
\ ALLIER. — Sceaux et actes des Parlements Généraux des Monnoyers du Saint
Km /lire Romain. Cette publication laisse à désirer au point de vue paléographique.
- 192 -
ment quel intérêt les chartes des derniers Parlements Gé-
néraux auxquels aient assisté des délégués des Monnaies
d'Avignon, d'Orange et de Mondragon et des quelques ate-
liers du royaume qui en relevaient, offrent au point de vue
de l'histoire générale du Serment de l'Empire. Les Parle-
ments Généraux se tinrent, même au XVP?e siècle, d'une
manière absolument régulière, tous les quatre ans, sauf à
la date de 1532. Divers manuscrits inédits mentionnent un
Parlement Général célébré à Genève en 1527 et dont la
charte est malheureusement perdue. La réunion suivante
des délégués des nombreuses Monnaies du Serment de
l'Empire, dont la disparition était si proche, eut lieu à Avi-
gnon en 1531 ; il y fut décidé qu'une seconde assemblée y
serait tenue l'année suivante. Effectivement, dans leur Par-
lement du 3 mai 1532, les compagnons d'Avignon « quia
Parlamentum débet continuari de proximo», déléguèrent
de nouveau leurs deux prévôts, Jean Parent et Pierre
Drouin \ Le Parlement Général de 1532 est le dernier au-
quel aient pu participer les Monnaies d'Avignon, d'Orange
et de Mondragon et quelques ateliers du royaume ; ses dé-
cisions ne nous sont pas connues, mais je crois fermement
qu'en réalité il ne put avoir lieu.
En publiant l'acte de nomination de Girard Henrici en
qualité de secrétaire des Parlements Généraux par l'assem-
blée de 1531, j'ai examiné les conséquences que l'on pou-
vait tirer de la présence d'un Parlement Général à Avignon
relativement à l'absence de monnaies avignonaises au nom
des papes Adrien VI et Clément VII*. Depuis lors j'ai ren-
contré une copie littérale de la charte qui y fut adoptée et
dont je reproduis le texte intégralement et fidèlement à cause
de son importance exceptionnelle :
Insertion de la chartre, faicte au dernier parlement gen-
neral tenu en ceste ville d'Avignon en l'année mil cinq cens
1 Archives de le ville d'Avignon, série HH. Fragments des Rubriques du notaire
Girard Henrici.
ROGER VALLENTIN. — Le Parlement Général des Ouvriers et des Monnayers du
Serment de l'Empire tenu à Avignon enmai i53i.
— 193 —
trente ung par les eompaignons, ouvriers et monoyers du
serment de la Monoye; comandé aux prévostz, ouvriers
et monoyers la tenir en leur ouvrière et monoyère et icelle
faire garder et observer par les eompaignons '.
Au nom de Dieu et de la Saincte Vraye Croix, Nous, Je-
han de Cocilz, dict Agaffin, damoyseau d'Avignon, Prévost
Général des Ouvriers et Monoyers de nostre Sainct Père
le Pape en Avignon, conté de Venisse et terres adjacentes
et aussi Grand Prévôt Général des Ouvriers et Monoiers du
Serment du Sainct Empire3, esleu, créé, constitué et or-
donné au Parlement Général, faict, tenu et célébré en la
dicte cité d'Avignon, en laquelle avoit esté dernièrement par
le Parlement de Geneufve remiz, encomencé le judi (sic)
unzièsme du mois de may l'an de la nativité Nostre Sei-
gneur mil cinq cens trente ung et fini, terminé et concluz
au dit moys par plusieurs procureurs ayantz plain pouvoir,
auctorité et puissance de leurs provotz particuliers et eom-
paignons ouvriers et monoyers, qui les avaient constitué
procureurs à ce faire et donné plain pouvoir, auctorité et
puissance de leur Parlement Genneral, pour ce qu'il a pieu
à plusieurs Princes Chrestiens, Papes, Empereurs, Roys,
Ducz, Contes, Princes et aultres Seigneurs nous donner
plusieurs franchisses, libertés, privilièges et aultres exemp-
tions, de tant de temps qu'il n'est mémoire du contraire, à
celle fin que fussions tousjours promptz et plus inclins à
bien loyalement et justement exercer l'art et fabrique de
leurs monoyes pour le bien de leurs Majestés et Seigneu-
ries et aussi de leurs choses publicques. Ce considérant et
voulant de mieulx en mieux continuer l'observation d'iceulx,
rénover, rédiger en script et en partie déclairer nos dietz
constitutions, ordonnance, police5 et façon de vivre, jadiz
1 Registre de la Monnaie d'AvUjnon à la Bibliothèque Galvet, fTf" 5 r° à 9 V".
1 lean de Conçus était en même temps banquier. Il mourut vers le mois de novembre
KOGER VALLENT1N. Treizain de mariarje de Claude de Panisse, conseiller au
Parlement de Provence, p. 4.
' Le sens propre de police était primitivement compte. Ce mot linit par devenir syno-
nyme d'acte quelconque par suite d'abus.
— 194 —
et de long temps aux Parlamentz et Chapitres Gennéraulx,
sur ce tenuz, faictes, ordonnées et constituées, Auquel
Parlement et Chapitre Génnéral, statutz, ordonnances et dé-
clarations, ont estes présents et consentens honnorables
hommes Pierre Druyn et Jehan Parant, procureurs des ou-
vriers et monoyers d'Avignon et du Sainct Siège Apposto-
lique *, Claude Fermin, procureur des ouvriers et monoyers
de Mondragon 2, chambre d'Empire, Claude Cheval, procu-
reur des ouvriers et monoyers de Montpellier et Antoine
Motet, procureur des ouvriers et monoyers (de) Sainct-
André-Villeneufve-lez- Avignon pour le Roi de France,
Pierre de Pymairol, procureur des ouvriers et monoyers de
Thurin pour Monseigneur le Duc de Savoye, Gonyn Mar-
tin, procureur des ouvriers et monoiers d'Orange et pour
Monseigneur le Prince d'Oranges, A tous compaignons,
ouvriers et monoyers du dict Serment de l'Empire et à tous
aultres universellement et particulièrement, Notiffions et
Faisons assavoir que Nous des volontés et exprés consen-
tement des procureurs dessus nommés, Avons confirmé et
aprouvé, confirmons et aprouvons nous anciens usaiges,
droictz et costumes, exemptions, libertés et franchisses à
nous données et octroyées et desquelles avons usé et avons
intention d'uzer au temps advenir.
1. Premièrement faisons protestation et protestons ex-
pressément que si ainsi estoit que en ses présens chapitres,
ordonnances et déclarations, y avoit aulcune chose contre
les honneur, proffit et utilité de nos dicts Seigneurs, qui
sont et ont pouvoir et auctorité de faire monoyes, ou contre
nous privilièges, franchisses, statuz, libertés et costumes
anciennes, tout ce voulons avoir pour non faict, dict, or-
donné et déclairé, ce que cassons, annulions et remectons
à nyent 5 du tout.
1 En realité, Pierre Drouin et Jean Parent étaient prévôts des monnayera et des ouvriers.
L'ordre a été interverti par mégarde.
1 Monnaie appartenant à l'Archevêque d'Arles et qui fut fermée sous Jean VIII Ferner
(1499-1521), si toutefois les deux écus qui lui sont attribués ont été bien classés et ne sont
pas de son successeur Jean IX, Février (1521-1550).
3 à néant.
— 195 —
2. Item voulons, statuons et ordonnons que nulz pro-
vostz, ouvriers ou monoyers ou compaignons d'iceulx
n'ayent à prendre n'a rendre aulcune briefve, quelle que
soict de nécessaire i , au Maistre de la Monoye ou à sez
commiz et dépputtés, sans le sceu et consentement des gar-
des de la dicte Monoye et ce sur la peyne de vingt solz tour-
nois pour chescune foys.
3. Item en apprés, voulons et ordonnons et enjoignons
que les dictz provotz, compaignons, ouvriers et monnoyers
ayent à obbeyr aux genneraulx et gardes des dictez Mon-
noyes, où se trouveront besougnantz et fréquentans sellon
le priz, recours, esgalité, forme, grandeur et monoiaige
que par eulx leur sera comandé, tant à l'or que aultresspé-
ces de deniers d'or ou d'argent que leur seront comandés
à ouvrer et monoyer sus la peyne dessus dicte pour chescune
foys.
4. Item voulons et ordonnons que s'il se trouve aulcun
provost, compaignon ouvrier ou monoyer ou recouchon
que fit aulcune faulte à l'ouvraige ou monoyage que luv sera
baillé à ouvrer ou monoier tant en spèce d'or que aultre
matière d'argent 2 meslant avec les cissailles ou autre-
ment aultre matière que celle que luy sera baillé ou moneiant
aultre chose que luy sera bailhée pour les gardes et mais-
tre et si aulcun des susdictz fut accusé d'estre faulx monoyer
eu roigneur de monnoye, estre le cas veriffié par les gardes
et maistre et son provost, qu'il soyt bany et les sciens per-
pétuellement de la monoye, le remectant à la justice ordi-
naire pour en faire pugnition telle que le cas requerra.
5. Item voulons et ordonnons que s'il y a aulcun ouvrier
ou monoyer ou recouchon que fust reprins de larrecin en
la monoye, en manière que se soit prouvé le cas, sera pour
la première foys condampné à ung marc d'argent et privé
de la monoye pour ung an et ung jour et pour la seconde
1 malgré l'urgence.
1 Blanc à l'original.
— 196 —
foys qu'il soit chassé et bany de la monoye et du mestier à
jamais.
6. Item voulons et ordonons que tout compaignon qui
faulciffieroit sa lettre de compaignon ou le seau d'icelle en
quelque façon que soit, pour la première foys aura chau-
maige pour ung an et ung jour et pour la seconde sera chassé
et bany de la monoye à tout jamais.
7. Item voulons (et) ordonnons que tous compaignons,
ouvriers, monoyers, recouchons, soient obbeysssantz au
maistre et officiers à venir besoigner et fabricquer à la mo-
noye, quant seront à ce faire mandés et ce sur la peync de
vingt cinq solz, s'ilz n'ont excusation légitime.
8. Item aussi ordonnons que quiconques blasphémera le
nom de Dieu ou de Nostre Damme, soit ouvrier, monoyer
ou recouchon, pour la première foys encoura la peyne de
tretze ' deniers et pour la seconde cinq solz tournois que
se convertiront à faire dire messes et pour la tierce aura
chaumaige, ainsi comme par son provost et compaignons
sera dict.
9. Item voulons et ordonnons que quant aulcun compai-
gnon ayant droict au mestier de la monoye, soit de lynée 2
ou pour grâce de prince, se vouldra faire recepveoir, qu'il
soit receu à la plus prochaine monoye de son habitation,
ouvrant ou non ouvrant, mais quelle soit dans la Jurisdic-
tion de son prince et seront tenuz ceulx qui le recepvront
le faire assavoir à tous compaignons, fréquentanz, ouvrantz
et besoignantz, en mandans en parlement (ceulx) résidens
au dit lieu et auprès d'icelluy et ce sur la peyne d'ung
marc d'argent qui sera mys en boete et telle réception sera
nulle.
10. Item voulons et ordonnons que tous ayant droict au
mestier de la monnoie que vouldront estre receuz payeront
1 Nombre treize dans le dialecte d'Avignon.
1 pour lignée. •
— 197 —
comme s'ensuit, c'est filz de compaignon ung marc d'ar-
gent, filz de fille ou compaignon qui n'ayt esté receu deulx
marez, et ceulx qui seront de grâce quatre; lequel argent se
divisera entre les compaignons qui seront présens et en
prandra le provost général qui les recepvra oultre ses chau-
ses qu'il aura davantage, aultant que ung compaignon ' et
ne se pourront faire telles réceptions qu'il n'y ayt fornaise
complie, c'est trois ouvriers et deulx monoiers et ne pran-
Idront rien les dietz compaignons qu'ilz n'ayent faict leur dis-
ner, ne aussy les recouchons ne prendront rien.
11. Item voulons et ordonnons que tous compaignons,
ouvriers, monoiers et recouchons de Nostre Serement soyent
tenus d'eslire ung procureur ou deulx, sy bon leur sem-
blera, de chescune monoye ou ville, pour envoyer en parle-
ment genneral, quant temps de ce faire sera, selon la fourme
accoustumée ; toutes fois les deulx ne auront que une voix
tant seullement. Lesquelz yront aux despens de la compa-
gnye que les constituera et tout provost l'aura à notiffier et
et faire assavoir et compellir" les susdietz compaignons
et recouchons à envoyer au dict parlement, lesquelz pour
estre escrips au livre du dict Parlement, c'est-à-dire filz de
compaignon paiera cinq soulz tournoys, filz de fille ou de
compaignon qui n'aura esté reçeu dix soulz tournoys et de
grâce vingt, et ce pour une foys tant seullement, pour estre
escript au dict livre. Lesquelz procureurs seront tenus de
pourter acquict du dict parlement pour tous ceulx par les-
quelz ilz auront prins charge et ce sur la peyne de vingt
soulz tournoys pour chescun que y faillera.
12. Item voulons et ordonnons que nesun 5 ouvrier ou
monoier du dict Serement de quelque etat et condition
qu'il soyt n'use, (ni) ne puysse uzer en ung mesme temps
1 La plupart des auteurs ont soutenu que le prévôt ne participait pas avi produit des
réceptions et qu'il ne recevait rien en sus de son haut de chausses. Cette affirmation est
gratuite et les textes la contredisent nettement.
1 réunir {compellere).
* aucun.
- 198 —
de deulx offices en autre mon noyé, mais ce contentera d'ung
seullement. Ne aussy sera permis à aulcun argentier es-
tant du dict Serement uzer de son mestier d'argenterie du-
rand le temps qu'il besoingnera à la monoye et ce sur la
peyne d'ung marc d'argent applicqué au parlement.
13. Item sera tenu tout compaignon ouvrier ou monoyer
de mectre en la bouete comme toutes sepmaines qu'il be-
soignera et ne feust que ung jour la sepmaine, c'est à sca-
voir troys deniers et ce sur peyne de chaumage.
14. Item ne sera permis à ung compaignon ouvrier ou
monnoier de soy louer à servir le maistre de la monnoye
sans le congé et licence de~son provost, sur la peyne de
quarante soulz tournoys 1 pour chescune foys.
15. Item voulons et ordonnons que tout compaignon de
lignée en sa réception soict en liberté de choisir l'office d'ou-
vrier ou monnoier, lequel luv samblera, mais ceulx de
grâce seront tenuz de prandre l'office lequel playra au pré-
vost luv donner, selon la nécessité en laquelle se trouvera
et que les recouchons ayent à servir troys moys continuel-
lement au bout desquelz sy se présante pour faire sa preuve
et que ne la sache faire deuement, ainsi que s'appartient,
retournera servir aultres troys moys et luv sera baillé ou-
vraige ou monnoiage à la discreption de son provost et de
la compaignie.
16. Item voulons et ordonnons que sy aulcun compai-
gnon recouchon vouloict changer ou muer son office d'ou-
vrier à monnoier, après qu'il aura esté receu, ne se puisse
faire sans juste ocquasion et deffaict de sa personne, re-
mectant la cognoyssance à la discrétion du prévost général
pour s'en enquérir et examiner et ordonner ansin qu'il luv
samblera.
17. Item voulons et ordonnons que toutz provostz, com-
1 Toutes les amendes peu élevées étaient stipulées en sols tournois, mais le mot tour-
nois figure rarement dans les textes.
— 199 —
paignons ouvriers, monnoiers et recouchons, ouvrans et
non ouvrans, soyent tenus de bien honnestement et pasi-
blement vivre les ungs avec les aultres, comme bons fraires
et compaignons et ne faire à aultruy ce qui ne voudroict
estre faict à luv et que les dictz compaignons et recouchons
soyent obbeissans ez mandemens et ordonnances de leurs
provostz et que en ouvrant et monoyant se trouvent hones-
tement habillés sur peyne de chaumaige et de n'avoir poinct
de briefve.
18. Item voulons et ordonnons que les dictz compaignons
ouvriers et monnoiers puyssent eslire ung ou deulx pro-
vostz, c'est ung de fournaise et aultre de monnoière et iceulx
changer si bon leur semblera de troys en trois moys, mays
ne leur sera permis en eslire poinct que ne soyent vrais
compaignons du serement fréquantans et faysans résidance
au lieu où se bat la dicte monnoye et ce sur la peyne d'ung
marc d'argent.
19. Item voulons et ordonnons que quant se faira d'or en
aulcune monnoye queceulxqui l'ouvreront et monnoyeront
soyent tenus en faire part à toutz les aultres présans tant
ouvriers que monnoiers et s'il y a d'argent à faire que ceux
qui scauront mieulx faire l'or le fairont et les aultres l'ar-
gent à l'équipolant.
20. Item faysons prohibition et deffance à tout compai-
gnon ouvrier 'ou monnoyer qu'ils n'ausent besoigner en
fournaise ! ou monnoierie qu'ilz ne soyent deulx pour le
moings et ce sur la peyne que playra à leur provotz leur im-
poser.
21. Item faysons prohibition et défance à toutz provostz
tant de ouvriers que de monnoiers que quant seront requis
de faire justice et rendre raison à aulcun compaignon du
1 On s'est plu à confondre la monnayére où travaillaient les monnayers avec la four-
naise ou ouvrière où les ouvriers vaquaient à l'exercice de leur métier. Ces deux pièces
étaient absolument distinctes dans tous les ateliers.
— 200 —
serement, qu'ilz n'ausent prandre aulcun argent et aultre
coruption des partyes.
22. Item voulons et ordonnons que nul compaignon, ou-
vrier, monnoier ou recouchon n'ause partir de sa mon-
noye pour s'en aller à une aultre sans pourter lecttre de
congé de son prévost gennéral et seront tenuz les compai-
gnons de la monnoye où la lettre se adressera le recepvoir
et luv donner à besoigner de ce que y sera et s'il est recou-
chon seront tenuz les dicts compaignons, en les servant
ansin que s'appertiendra, les nourir et ne leur oseront ref-
fuzer sy ny aura occasion légitime, laquelle sera desduite
en présance de la compaignie, laquelle en ordonnera et
puys luv sera remonstré et ce sur peyne d'estre reffuzés en
toutes aultres monnoyes et de cinquante soulz tournois
pour chescune foys.
23. Item voulons et ordonnons que chescun compaignon,
soyt ouvrier ou monnoier, soit obeyssant à son père et à sa
mère et tenu de les nourir s'ilz ont nécesscité et en cas de
reffuz le prévost de la monnoye puysse prendre le tiers de
son bressage * et donner aus dictz parens pour leurs alli-
mens et s'il contradisoict luv sera donné chaumage et ne
luv sera poinct (donné) de lectre pour aller en aultre rao-
noye.
24. Item voulons et ordonnons que sy aulcun compaignon
du dict serement se trouvoict avoir séduict, souborné ou
eu participation avec la famme, seur ou fille de son com-
paignon ou aultrement entretiendroict aultre femme que la
sienne qu'il ayt chaumage pour ung an et ung jour et da-
vantaige payera ung marc d'argent.
25. Item faysons prohibition et deffance à tous compai-
gnons recouchons et aultres du dict serrement qu'ilz
n'ayent à déceller et réveller ce que sera tenu et consulté
en leur conseilh, soit en fournaise ou ailleurs, à personne
1 brassagp.
— 201 —
quelle quelle soit et ce sur peyne de dix soulz tournoys
pour chescune foys.
20. Item voulons et ordonnons que pour maintenir bonne
amour et fraternité entre les compaignons du dict Sere-
ment que de cy en avant en chescun lieu, ouc aura com-
paignons ou monoye, se institue et érigisse une confrairie
en l'honneur de l'invantion de la saincte croix, qu'est le
tiers jour de may, de laquelle seront tous compaignons et
recouchons et payeront ung soulz tous les ans, leurs fem-
mes et filles demy soûl et fayront dire une grande messe
le dict jour et landemain ung chanter pour les trépassés et
s'il y aura davantage s'en fairont dire des messes.
27. Item pour ce que beaucoup de monnoyes tant de Pro-
vence, Dauphiné que Savoye sont estées inthimées et re-
quises par lettres patantes et homme exprès, desquelles les
unes se sont légitiment excuzées, les aultres n'en ont tenu
aulcun compte de s'y trouver, ny envoyer, soy repputant
pourtant contumasses, à celle cause à rencontre d'icelles
continuasses et inobédiantes, protestons de domages et in-
terestz, despens et peyncs incorues pour estre venues con-
tre leur serement, leur inthimant par ses présentes que sy
ne se trouvent et comparissent (sic) au prochain parlement
que se tiendra, Dieu aydant, advenant le tamps et lieu cy
desoubz désigné, que le dict prochain parlement en suivant
les ordonnances et costumes anciennes procédera à la con-
dampnation et déclaration des peynes telles que par rayson
leur samblera.
28. Item faysons prohibition et défiance à tous compai-
gnons du serement qu'il n'ayt à comparoistre ne fonder
jugement à la première instance devant quelque juge que
se soict aultre que son provost ou genneral ou leurs lieu-
tennans et ce sur peyne de vingt soulz tournoys pour ches-
cune foys.
29. Item voulons et ordonnons que nostre grand prévost
genneral icy dessus créé et ordonné ayt plein pouvoir et
— 202 —
puyssance de décider, linir, terminer et sentencier toutes
les choses et requestes que ont esté présentées et comman-
cées despuys le premier jour qu'a esté commancé le dict
parlement et faire payer les asmandes, contraindre ou ab-
soldre d'icy au prochain parlement.
30. Item pour ce que ainsin que dict est, la plus part des
monnoyes, ceste année, ont falhi à soy trouver au dict
parlement, à l'occasion de quoy avons suprecedé de procé-
der à beaucoup de choses, lesquelles avons layssé pendant
et indécizes, à celle cause avons prorogé et prorogons le
dict parlement et chapittre genneral à se tenir et asambler
encores l'année prochaine, en la présant cyté d'Avignon, le
dict jour de la Sainte Croix de may, que sera en l'an mil
cinq cens tränte deulx, pour paraschever et remectre sur
tout ce que n'avons peu conclure et mectre en bon ordre,
police et commancemant aulx affaires qui de longtemps
avoyent esté en petite répputation en laquelle cyté cependant
le livre demourera, l'une des clefs du dict livre à la mo-
noye de Villeneufve, l'aultre à la monoye d'Auranges, le
seau sera pourté à Mondragon et l'une des clefz du dict
sceau à Montpelier, l'aultre à Turin, ansin que tout a esté
bailhé ausdictz procureurs lors présens, comandant à ung
chescun à qui les susdictez choses ont estes baillées et
commises que au dict terme, ou le lendemain au plus tard
les ayent à rapporter sur peyne de dix marcz d'argent (à)
appliquer au dict parlement et a esté concluz, fini et terminé
par le dict parlement et chappitre génnéral et ainsin faict et
ordonné comme dessus en la dicte cyté d'Avignon. (En) tes-
moing de ce avons faict maictre en ses présantes, de la
main de nostre secrétaire signées, le seel de nostre dict par-
lement genneral l'an et jour comme dessus.
31. Lesquels après avoir ainsi par le susdictz Monsieur
le grand genneral du consentement des susdictz procureurs
(esté) ordonné, feust au dict parlement le mardi ensuyvant
que feust le sezieme du dict moys de may en présence du
— 203 —
susdict Monsieur le grand genneral et de son mandement,
présens aussy les dictz procureurs et aultres ouvriers et
monnoyers du dict serement pour lors présans et à ce pré-
sans appelles publice et levé et prononcé par moy notaire
et secrétaire à haulte voix en sorte que feustz de toutz en-
tendue et plus feust commandé par le dict Monsieur le
Grand Genneral que j'en eusse (à) expédier ungne à ches-
cun des susdictz procureurs en aucthenticque fourme.
32. Et pour ce que de tous jours le dict Parlement Gen-
neral a faculté, puyssance et autorité de recepvoir deulx ou
troys à la dicte Monoye pour leur donner la grâce, pour ce
aussi que l'office de notaire et secrétaire des dictz Parle-
ments Genneraulx par la mort de feu maistre Pierre Alli-
bert, compaignon, citoyen en son vivant d'Avignon, vacoict,
à cette cause me présentay moy Girard Henricy, notaire et
secrétaire de la dicte ville d'Avignon, par devant les sus-
dicts Monsieur le Grand Genneral et procureurs, les sup-
pliant que leur pleust de leur grâce me vouloir recepvoir
pour compaignon en la monoye et notaire et secrétaire des
dicts Parlements Genneraulx, ce qu'ilz firent voulontiers.
Alors le dict Monsieur le Genneral me offrit les deulx mal-
hetz, c'est un grand malhet et ung marteau et jeélys ' choi-
sir le petit malhet, puys estant à genoulx par devant le
susdict Monsieur le Genneral, prestis2 le serement acos-
tumé, ainsi qu'il apert par acte sur ce prins par Maistre
François Author, notaire de la dicte ville, l'an et jour que
dessus.
33. Aussi se présenta maistre Anthoine Brunet, pouttier
de Manoasque, habitant de la dicte ville, lequel supplia au
usdict Monsieur le Grand Genneral et procureurs que leur
leust le vouloir recepvoir et faire grâce de l'amectre au
estier de la dicte Monnoie ; lesquelz après soy estre in-
urmés de la quallité du dict Maistre Anthoine, lequel trou-
arent estre de bons père et mère et de légitime matrimoine,
1 eligere.
1 praestiti.
— 204 —
honeste conversation et bonne famme ' luv présanta ledicl
Monsieur le Gennèral le susdict malhet et marteau, lequel
choysit le marteau et par aussi avoyr juré ez mains du-
dict Monsieur le Grand Gennèral ainsi qu'il est contenu au
livre et payé la "conduicte acostumée fust receu en ouvrier
et compaignon de la dicte, monoye. Faict au lieu que des-
sus en la présance de honnorables hommes Pierre Sapin,
marchant d'Avignon et François Author, notaire et corier
de la mayson de la ville d'Avignon, tesmoings à ce requis,
et de moy Gérard Henricy, notaire et secrétaire.
34. Pareillement ainsi que dessus se présenta au die!
Parlement, honneste homme Pierre Charredon, lequel aul-
tre foys avoict esté receu en la Mon noyé de Tharascon, mais
pour estre ses lectres condictionnées et aultrement non ad-
visables, supplia aulx susdietz Messieurs le Grand Gennè-
ral et procureurs qu'il feust leur playsir le vouloir encores
de nouveau recepvoir et donner la grâce, lesquelz, pour
l'avoyr jà continué en la monnoye de Villeneufve, après
deile information, le recepvrent en ouvrier et avec le sere-
ment acostumé ; ce que fust faict au lieu que dessus, pré-
sens ceulx que dessus et moy Gérard Henricy, notaire et
secrétaire.
35. Toutes les choses ainsi dessus faictes, tranchées, exa-
minées et conclues, fust prins au coffre, ouc avoict esté miz
et réduict, le seau du dict parlement, duquel furent scelées
toutes les Chartres, réceptions, lectres et aultres provisions
et expéditions faictes durand le dict parlement. Quoy faict,
fust encore remis le dict seau en son estuit et icelluy bien
cloz et serré bien seurement à deux clefz, desquelles l'une
print le susdipt Pierre de Pymairol, procureur de Thurin,
l'aultre le susdict Glaude Choval (sic), procureur de Mont-
pellier, à qui avoient estées, en suivant la teneur de la char-
tre, commisses à garder les serrures, lesquelles furent ca-
chetées, c'est à scavoir l'une du cachet du dict Monsieur le
Grand Gennèral et l'aultre du cachet ".
1 renommée (fama\.
1 Blanc à l'original.
— 205 —
36. Feust aussi cloz et fermé le livre du dict parlement
de deulx serrures et commiz au dict Monsieur le Grand
Gennéral, jusques au prochain ensuivant parlement et fust
donnée une clefz au susdict Anthoine Motet, procureur de
Sai net-André de Villeneufve et l'aultre à Gonin Martin
d'Ouranges et puys cachetées les deulx serrures l'une du
cachet du dict Monsieur le Grand Gennéral et l'aultre '.
37. Finalement exorta le dict Monsieur le Grand Genné-
ral les susdietz procureurs qu'ilz eussent chescun particu-
lièrement (à) exorter en leurs particulières Monnoies les
compaignons de bien et honnestement vivre et pasiblement
et observer la tenur de la dicte chartre et, ce faict, fust
donné fin au dict Parlement.
Henricy, notere ansin signé2.
Le Parlement Général de 1531 fut ouvert le jeudi 11 mai;
sa clôture fut prononcée le 16 mai suivant. La présidence
en fut dévolue au prévôt général des ouvriers et des mon-
nayers d'Avignon, Jean de Coucils, dit Agaffin, qui se vit
en même temps proclamer Grand Prévôt Général des Com-
pagnons du Serment de l'Empire, conformément aux an-
ciennes traditions, d'après lesquelles on choisissait pour
ces fonctions d'une durée de quatre ans, purement honori-
fiques et très enviées, le Prévôt Général de la Monnaie
d'Avignon toutes les fois que le Parlement Général se réu-
nissait dans cette ville. L'atelier de Mondragon, dont la dis-
parition était proche, ceux d'Orange, de Montpellier, de Vil-
leneuve, de Turin et d'Avignon furent seuls représentés ;
quelques autres se firent excuser. La nomination des pro-
cureurs était toujours remise à la dernière heure, afin que
es pouvoirs fussent aussi récents que possible. Les com-
pagnons d'Avignon choisirent leurs deux délégués dans
leur parlement du 3 mai 1531. Le Prévôt Général, Jean de
1 Blanc à l'original.
■ Le nombre des annotations a été réduit au strict nécessaire et je n'ai pas expliqué le
sens des mots recochons, brève, besonrjner, brassage, fournaise, etc dont la significa-
tion est connue de tous les numismates.
«EVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE l't
— 206 -
Coucils, exposa qu'il avait rappelé tout récemment aux diver-
ses Monnaies relevant du Serment de l'Empire, que, selon
la décision du Parlement de Genève de 1527 1, un Parlement
Général devait être ouvert à Avignon et suivant l'usage, ie
jour de l'invention de la Sainte Croix2. Il ajouta que plu-
sieurs ateliers avaient déjà promis leur concours et qu'il
invitait les compagnons présents à choisir leurs représen-
tants «duos ex ipsis procuratores » . Jean Parent, prévôt
des ouvriers, et Pierre Drouin, prévôt des monnayers, fu-
rent élus : « et exactis vocibus fuit conclusum quod depu-
tarentur, videlicet Johannes Parentis, prepositus operario-
rum et Petrus Druyni, prepositus monetariorum » 3. Les
règlements exigeaient qu'à eux deux ils n'eussent qu'une
seule voix et que l'un appartînt au groupe des ouvriers,
l'autre à celui des monnayers. Quelle que fût l'importance
d'une Monnaie, elle ne pouvait disposer que d'une voix uni-
que aux Parlements Généraux. Ce système était excellent
au XIVme siècle, où les ateliers très nombreux et très ac-
tifs avaient sensiblement le même personnel au point de
vue numérique, tandis qu'il était défectueux au XVIme siè-
cle, à la suite de la suppression de plusieurs ateliers féo-
daux et de l'extrême importance prise par d'autres, tels que
celui d'Avignon.
Les préliminaires de la charte de 1531 n'offrent rien
d'anormal ; leur rédaction est conforme à celle des prélimi-
naires des Parlements antérieurs. Les articles 1, 5, 6, 8, 9,
11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 20, 21, 22,23 et 24 ne présen-
tent rien de saillant. On les retrouve, disposés dans un or-
dre différent et conçus dans des termes équivalents avec
des pénalités variables, dans la plupart des chartes. On se
bornait à chaque Parlement à ajouter de nouveaux articles,
lorsque leur utilité était démontrée, à supprimer ceux qui
n'étaient plus en harmonie avec les nouveaux usages adop-
1 Un parlement avait déjà été tenu dans cette ville en 1507.
2 En réalité il y eut un retard de huit jours.
3 Archives de la ville d'Avignon, II H. Fragments des Rubriques du notaire GiraitL
Henrici.
— 207 —
tés par les ateliers, enfin à modifier le chiffre des amen-
des.
Le début du XVIme siècle vit se développer avec une in-
tensité incroyable une industrie illégale, mais très fruc-
tueuse et qui était à peine connue aux siècles précédents.
Elle consistait à laver ou à rogner les monnaies. Les ordon-
nances des rois de France furent elles-mêmes impuissantes
à conjurer le mal. Il fut prouvé que certains Maîtres des
Monnaies agissaient volontiers de même et émettaient des
pièces légères ou se livraient aux opérations dites du billon-
nage sans le moindre scrupule, avec la complicité de quel-
ques compagnons, lorsque l'attention des gardes était dé-
tournée par le soin de leurs propres affaires. Le premier
résultat de ces manœuvres criminelles fut de jeter un pro-
fond discrédit sur l'institution et l'on décida, en 1531, d'in-
sérer dans la charte un article nouveau (art. 2), où l'on rap-
pellait que les brèves ne pouvaient être remises aux Maî-
tres, en l'absence des gardes ou de leurs représentants ;
l'amende à infliger pour chaque contravention fut fixée à
20 sols tournois, somme insignifiante et bien inférieure au
taux habituel des amendes. Les prescriptions de l'article 4
s'expliquent de la même manière.
Les compagnons se permettaient volontiers de critiquer
la taille et la nature des pièces fabriquées et répondaient
aux observations des gardes par une fin de non-recevoir
absolue. L'insertion de l'article 3 était indispensable ; il n'a
aucun rapport avec l'article 17 et ne fait pas double emploi
avec lui.
L'empressement des compagnons à se prévaloir de leurs
»rivilèges pour échapper à quelques impôts, égalait leur
îégligence et leur indifférence à l'égard de leur métier. Fré-
quemment, malgré les exhortations du Maître et des pré-
vôts, il était impossible de les réunir en nombre suffisant
pour « besongner ». De là l'adoption de l'article 7.
Le tarif des réceptions figure rarement dans les chartes
(art. 10). Les auteurs qui ont traité la question n'ont pas
— 208 —
pris garde à la distinction formelle que l'on faisait entre les
récipiendaires de nature ou de lignée et ceux, de grâce, reçus
à titre de faveur.
Primitivement les argentiers, désireux de venir grossir
les rangs des compagnons du Serment de l'Empire, de-
vaient au préalable renoncer sans retour à leur métier ; la
charte de 1503 renferme encore une disposition analogue.
On voulut, en 1531, se montrer plus libéral (art. 12) ; les ar-
gentiers purent vaquer librement et activement à l'exercice
de leur profession, lorsqu'ils ne travaillaient pas à la Monnaie.
Les chartes antérieures prescrivaient le versement d'un
quart chaque semaine et par chaque compagnon, n'eut-il
travaillé qu'un jour de la semaine. Le sens des mots « ung
quart » ne paraît pas avoir été saisi. M. Vallier en a conclu
à l'existence d'une « petite monnaie qui valait quatre de-
niers »l!1. Il s'agit en réalité d'un quart de sol ou de 3 de-
niers comme le constate l'article 13. L'expression quart de
sol ou quart de gros et par abréviation quart était usitée
couramment au moyen-âge. On en arriva à compter par
quarts, môme lorsque les liards furent devenus très com-
muns dans la circulation. Je me bornerai à citer trois exem-
ples : 1° « dari presbitero qui dictam missam celebrabit
unum grossum cum dymidio, dyacono très quartos grossi
et subdiacono dymidium grossum dari et offeri illis
de supra chorum très quartos et de subtus chorum très pa-
tacos monete semel tantum » * ; 2° « unum cartum
grossi et pro dicta missa sex quartos grossi semel tan-
tum »5; 3° « et dari cuilibet presbitero très cartos
grossi, epiphardis vero et clericulo ejusdem ecclesie très
patacos » \
1 Sceaux et actes des Parlements Généraux des monnayers du Saint Empire Hu-
main, p. 18.
2 Archives de la Drame. E. 2553. Minutes de M' Félix Bourjac, notaire à Valence,
f 207. Testamentum honorabilis Anthonii Ruffl, appothecarii Valencie (17 janvier 1500
(n. st.)
3 Archives de la Drame, E. 2553, f" 37.. Testamentum honesti viri Guillelmi Rosa,
chapusii Valencie (18 mai 1500i.
4 Archives de lu Drame, E. 2553, f" 49. Testamentum providi viri Johannis Verneti,
laboratoris, habitatoris mandamenti Burgi Valencie (1507).
— 209 —
La charte cle Turin (1503), renferme une clause conçue
dans des termes identiques à ceux de l'article 16. Toutefois
l'auteur qui l'a publiée a mal lu le texte et a transcrit «se
vouloit remuer » au lieu de « se vouloit muer ».
L'article 26 met en relief les sentiments religieux dont
étaient profondément animés les compagnons ; les confré-
ries dont il prescrivait l'érection n'eurent qu'une durée
éphémère. La majeure partie des compagnons étaient affi-
liés à des confréries de pénitents. En 1589, les « membres
de la confrérie des frères pénitens noirs d'Avignon » en rési-
dence à Villeneuve, sollicitèrent du Souverain Pontife l'au-
torisation de fonder dans cette ville « une chappelle de pé-
nitens », parce que « le plus souvent, les jours de faistes,
la porte d'Avignon est fermée, chose fort incommode ». On
relève parmi ceux qui figurèrent à l'acte de procuration, les
noms de l'essayeur de la Monnaie, Michel Chantai, alors
consul de Villeneuve, des deux gardes Hector Roux et An-
toine-François Anastais, du prévôt Amans Décharnés, des
compagnons Jean Boèce, Antoine Anastais, Jean Jaume,
Louis Jaume, etc '.
Les articles 27 et 30 témoignent de l'état de désagrégation
où en était arrivé le Serment de l'Empire et qui permettait
de prévoir sa disparition à bref délai.
Les décisions relatives à la fabrication des espèces d'or
ou d'argent (art. 19), au secret des parlements ou des sim-
ples délibérations (art. 25), à l'institution d'une confrérie en
l'honneur de l'invention de la Sainte Croix (art. 26), au rap-
pel de la juridiction des prévôts (art. 28), au pouvoir du
Grand Prévôt Général (art. 29), sont pour ainsi dire nou-
velles.
Le nombre des articles des chartes était essentiellement
variable. Celle de 1485 en comprend 31, celle de 1503, 41,
celle de 1531, 37.
L'article 31 vise les expéditions à délivrer par le notaire;
les articles 32, 33 et 34 ne sont autre chose que les procès-
1 Minutes de M' Dupuy Michel, notaire à Villeneuve, 1589, f° CLU. Procuration des
frères pénitens noirs de ViUeneufve.
— 210 —
verbaux de trois réceptions. La plupart des numismates ont
passé sous silence le droit qu'avaient les Parlements Géné-
raux d'admettre, au titre de grâce (pro gratia), un maxi-
mum de trois compagnons. Au XVme et au XVIme siècle, la
presque totalité des réceptions faites à ce titre eurent lieu
dans les parlements particuliers des ouvriers et des mon-
nayera de chaque atelier, qui dépendait du souverain, de
qui émanaient les lettres de grâce.
Par dérogation aux coutumes, le livre des Parlements
Généraux fut confié aux soins du Grand Prévôt Général,
Jean de Coucils, qui était aussi Prévôt Général d'Avignon,
tandis qu'il aurait dû être directement déposé à l'atelier de
cette ville.
Un nouveau Parlement Général devait être célébré au
mois de mai 1532 à Avignon, conformément à la décision
prise. Quoique les compagnons de la Monnaie de cette ville
aient désigné leurs délégués le 3 mai 1532, je suis absolu-
ment convaincu qu'il ne put être tenu, probablement à cause
d'un nombre insuffisant de procureurs. Un nouveau regis-
tre de la Monnaie fut en effet commencé au mois de décem-
bre 1533 à la suite de l'élection de Pierre de Coucils en qua-
lité de Prévôt Général des compagnons d'Avignon. Le se-
crétaire a inséré en tête la charte du Parlement de 1531 en
indiquant que c'était celle « faicte au dernier Parlement Gen-
neral », ce qui permet d'affirmer que celui de 1532 était resté
à l'état de projet et n'avait pu être constitué. Le Parlement
Général de 1531 serait donc le dernier qui ait été réuni avant
la scission dont j'ai parlé.
Roger Vallentix.
ÉDITS ET MANDEMENTS
CONCERNANT LES MONNAIES ÉTRANGÈRES EN CIRCULATION DANS
L'ANCIENNE PRINCIPAUTÉ-ÉVÊCHÉ DE RALE
recueillis et publiés par L. Le Roy.
Ordonnance du 25 Mars 1549
faicte par le Roy, sur la fabrication & cours des Gros de 6 blancs
& Demys gros de 3 blancs, ordonnez estre faicts en l'hostel de
Nesle à Paris.
Henry, par la grâce de Dieu Roy de France, a nos*amez
& féaulx Conseilliers les Generaulx de nos monnoyes, Salut.
Pource que nous sommes aduertis de la grande quantité de
billon qui afflue ordinairement en nostre Ville de Paris, au
moyen que par nostre ordonance donnée à Fontainebleau
le vingttroisiesme iour de Januier, dernier, nous aurions def-
iendu et interdict le cours de toutes monnoyes rongnées, &
que la monnoye de nostre Ville de Paris ne peult à pré-
sent suffire ne satisfaire à faire ouurer & monnoyer tout le-
dict billon de monnoye rongnée, en bonne et nouuelle mon-
noye, suiuant nos dictes Ordonnances, qui seroit au grand
dommaige de noz subiects, & retardement de noz deniers.
ceste cause Vous mandons et commettons par ces pré-
sentes, que ayez a faire dresser' encores vne monnoye en
nostre Ville de Paris, en nostre hostel de Nesle, pour par
Vous y estre iusques a ce que autrement par nous en soit
— 2X2 —
ordonné faict ouuré et monnoyé en pls grande diligence que
faire se pourra, toute matière d'or, argent et billon, en bonne
et nouuelle monnoye suiuantnosdictes Ordonnances, & pour
plus grande accélération de louuraige, & que noz subiects
puissent estre plustost fourniz de monnoye, Voulons et Vous
enioignons faire ouurer et monnoyer en ladicte monnoye de
Nesle seulement pièces de six blancs sur le pris de 14 liures
5 solz le marc d'argent le Roy, a 4 deniers de loy argent le
Roy, a 2 grains dudict argent le Roy de remède, & de 41 piè-
ces au marc a demye pièce de remède pour marc, qui est
4 deniers 14 grains trebuchans pièce, et des demys a ladicte
loy. Et de 82 pièces au marc a 1 pièce de remède pour marc,
qui est 2 deniers 7 grains trebuchans pièce, à telle et sem-
blable braissaige que à de présent le maistre de la monnoye
de Paris. Et tel salaire au tailleur ouuriers et monnoiers qu'il
est contenu en noz Ordonnances. Et pour ce faire commet-
trez telz de Vous ou aultres personnes suffisans & capables
que aduiserez pour tenir le conte & exercer ladicte maistrise
de Nesle, soubz nostre main, ensemble telz officiers et mon-
noyers. Et à ce faire souffrir et laisser la possession vacue
de ter lieu, que aduiserez estre comode audict hostel de
Nesle, pour la continuation dudict ouuraige, contraignez les
détenteurs dudict lieu de Nesle par toutes voyes manière
deues et raisonnables, nonobstant le don qu'il en ont ou
pourroyent auoir obtenu de nous, et oppositions ou appella-
tions quelconques : Pour lesquelles ne voulons & entendons
estre par Vous différé, & tout ce que aduiserez et ordonne-
rez tant en nostre dicte monnoye de Nesle que aultres de
nostre Royaulme, pays, terres & seigneuries, pour laccele-
ration et continuation de louuraige & monoyaige: Voulons
6 entendons & nous plaîst que il sortissent leur plain & en-
tier effect. Et ce nonobstant oppositions ou appellations quel-
conques, come dict est : desquelles par ces présentes nous
en auons retenu et retenons la cognoissance à nos & à nos-
tre personne de nostre certaine science, pleine puissance et
auctorité Rovale, & d'icelle interdict & deffendu, interdisons
— 213
& deffendons toute court, Jurisdiction & cognoissance à nos-
tre Court de Parlement de Paris. Nonobstant l'érection, es-
tablissement, statuz et ordonnance dïcelle, ausquelz auons
desrogué et desroguons par ces présentes. De ce faire Vous
donnons pouuoir, auctorité, mandement & commission espé-
ciale. Mandons et commandons à tous noz iusticiers, offi-
ciers, subiects, que a Vous en ce faisant obéissent et enten-
dent diligemment, prestent & donnent conseil, confort, ayde
et pi'isons, si métier est, & requis en sont.
Donné à Fontainebleau le vingtcinquiesme iour de Mars,
L'an de grâce mil cinq cens quarante neuf auant Pasques, &
de nostre regne le troisiesme.
Par le Roy, De Laubespine.
Leues & publiées & enregistrées en la Chambre des mon-
noyes, le Procureur du Roy en icelle ce requérant. Le
deuxiesme iour de Apuril, Mil cinq cent quarante neuf auant
Pasques.
Langloys.
Ensuite les pourtraicts des espèces cy dessus spécifiées,
avec le poix & pris d'icelles :
Gros, du poix de 4 deniers 14 grains trebuschans, pour
2 solz 6 deniers tournois. (Voy. la figure.)
hcmys gros, du poix de 2 deniers 7 grains trebuschans,
pour 1 sol 3 deniers tournois.
[Le dessin du dami-gros est exactement le même que celui du gros mais d'un moindre
diamètre.)
De par le Roy & sa Chambre des monnoyes,
Il est enioinct, suiuant les Lettres patentes cy dessus trans-
— 214 —
criptes, a toutes personnes de quelque estât, qualité ou con-
dition qu'ilz soient, de prendre, mettre & alouer les pièces
de six blancs & trois blancs cy dessus spécifiées & pour-
traictes, pour les pris & poix y contenus, sur peine de puni-
tion corporelle et de amende arbitraire.
Fait en ladicte Chambre des monnoyes le XXIrae iour de
Apuril, lan mil cinq cent cinquante après Pasques.
Langlois.
La Chambre a permis à Marc Beckot, graueur gênerai
des monnoyes de ce Royaulme \ faire imprimer la présente
Ordonnance, & faict detences à tous aultres de ne vendre
ne imprimer ladicte Ordonnance, sur peine de confiscation
et damende arbitraire, sinon à ceulx à qui il aura permis.
(« Miscellanca sous Henry 2», W. N° 232, à la Bibliothèque de la Ville de Berne.)
Ordonnance da 23 Août 1550 sur le Cry des monnoyes,
faicte par la Chambre desdictes monnoyes.
De par le Roy et sa Chambre des monnoyes.
Il est enioinct à toutes personnes de prendre, mettre et
allouer les trezains & douzains, tat vielz que nouueaulx : En-
semble les Karolus et demys douzains qui ne seront ron-
gnez, pour leurs pris accoustumez : Sur peine de punition
corporelle. Et quand aux trezains, douzains et Karolus qui
1 La lettre octroyant à Marc Bechot le privilège de faire imprimer pendant 10 ans les
formes et figures des monnaies, les ordonnances, crys et édits de ces monnaies, est datée
de Fontainebleau 21 Janvier 15ï9, la 3"" année du règne de Henri II, et est contresignée
par le Roy et maître François de Connan, maître des requêtes ordinaires ; son enregis-
trement au Parlement de Paris est du pénultième jour de Janvier 1549 et est signé Du
Tillet.
— 215 —
seront rongnez *, est enioinctà toutes persones de les pren-
dre au poix du marc, once, groz & denier pour les pris qui
s'ensuiuent.
C'est à sçauoir le marc des trezains & vielz douzains faictz
au parauant Tan mil cinq cens quarante, pour 4 liures 18 solz
3 deniers tournois. L'once pour 12 solz 3 deniers tournois.
Le groz pour 18 deniers V3 de demy. Et le trezain & dou-
zain viel poisant un denier, pour 6 deniers. Et le marc des
Karolus & douzains à la petite croix qui seront rongnez,
pour 4 liures 4 solz l'once, pour 10 solz 6 deniers. Le groz
pour 15 deniers obole pite. Le Karolus & douzain à la petite
croix poisant un denier, pour 5 deniers pite.
Et oultre est enioinct à toutes persones, sur peine de con-
fiscation de corps & de îbiens de poiser au trebuchet toutes
les espèces d'or & d'argent ayant cours en ce Royaulme. Et
de ne bailler, predre & recepuoir en payement lesdictes es-
pèces d'or «Se d'arget, ayat cours en cedict Royaulme, à moin-
dre poix, et pi* hault pris qu'il est cy après spécifié.
C'est à sçauoir les escuz neufz qui sont nommez Henriz,
que ledict Seigneur a ordoné estre faictz du poix de 2 de-
niers 20 grains trebuschans pièce, pour 50 solz tournois.
Les doubles Henriz du poix de 5 deniers 17 grains trebu-
chans, pour 100 solz tournois.
Les demyz Henriz du poix de 1 denier 10 grains trebu-
chans, pour 25 solz tournois.
Les escuz sol par cy deuant fäictz et forgez en ce Royaulme.
pays, terres & seigneuries dudict Seigneur estans du poix
1 Une Ordonnance précédente, du 10 Juin même année, disposait déjà à cet égard :
« S'ensuiuent les pris et supputation, selon lescpielz l'on doibt prendre lesdietz
« trezains, douzains & dixains rongnez :
« Le marc des trezains & vielz douzains rongnez, — 4 liures 18 solz tournois.
« L'once, — 12 solz 3 deniers tournois.
« Le groz, — 18 deniers & ung tiers de denier.
i Le denier, — 6 deniers tournois.
« Le marc des douzains à la petite croix et dizains rongnez, — 4 liures 4 solz tour-
« nois.
« L'once, — 10 solz 6 deniers tournois.
« Le groz, — 15 deniers obole pite.
« Le denter, — 5 deniers pite. »
— 216 —
de 2 deniers 15 grains trebuchans & au dessus, pour 40 soiz
tournois.
Lesdictz escuz sol, ensemble les escuz couronne par <v
deuant faietz & forgez estans du poix de 2 deniers 14 grains
trebuchans, pour 45 solz tournois.
Les escuz vielz du poix de 3 deniers trebuchans, pour
55 solz tournois.
Les angelotz de la vielle forme, ne ayans un o au meillieu
de la nef, estans du poix de 4 deniers trebuchans, pour- 72 solz
tournois.
Les salutz et vielz ducatz de Venise, Gennes, Florence,
Espaigne, Portugal, Hongrie, Cicile, Castille, Arragon, Va-
lence et Boulongne, estans du poix de 2 deniers 17 grains
trebuchans, pour 49 solz tournois.
Les doubles ducatz d'Espaigne et nobles Henry d'Angle-
terre du poix de 5 deniers 20 grains trebuchans, pour 4 liu-
res 18 solz tournois.
Les nobles à la rose du poix de 6 deniers trebuchans, pour
108 solz tournois.
Les Philippus de Flandres du poix de 2 deniers 12 grains
trebuchans, pour 31 solz tournois.
Les Karolus d'or de Flandres du poix de 2 deniers 6 grains
trebuchans, pour 25 solz tournois.
Les escuz de Flandres du poix de 2 deniers 15 grains tre-
buchans, pour 44 solz 6 deniers tournois.
Les escuz de Castille, Cicile, Valence & Arragon, dietz Pis-
tollez, estans du poix de 2 deniers 15 grains trebuschans,
pour 44 solz tournois.
Les escuz de Portugal à la petite croix estans du poix de
2 deniers 17 grains trebuchans, pour 47 solz tournois.
Les testons aux coings et armes de France et Daulphiné,
ensemble ceulx de Suisse, Berne, Fribourg, Syon & Ferrare,
estans du poix de 7 deniers 10 grains trebuchans, pour
11 solz 4 deniers tournois.
Les demyz testons du poix de 3 deniers 17 grains trebu-
chans, pour 5 solz 8 deniers tournois.
— 217 —
Les pièces de 4 réal d'Espaignc du poix de 10 deniers
Kl grains trebuchans, pour 16 solz tournois.
Le double réal du poix de 5 deniers 8 grains, pour 8' solz
tournois.
Le réal simple du poix de 2 deniers 16 grains trebuchans,
pour 4 solz tournois.
Le demyz real du poix de ung denier huict grains trebu-
chans, pour 2 sols tournois.
Les groz nouellement ordonnez estre faictz en l'hostel de
Xosle à Paris, du poix de 4 deniers 14 grains trebuchans,
pour 2 solz 6 deniers tournois pièce.
Et les demyz groz du poix de 2 deniers 7 grains, pour
1,") deniers tournois pièce.
Et sontfaictes inhibitions & défenses à toutes persones, sur
lesdictes peines de confiscation de corps & de biens, de
predre, mettre, ou allouer aucune desdictes espèces, tant
d'or que d'argent, qui soient cassées, souldées, chargées,
bordées, clouées, ou recoulourées. Et lesquelles est enioinct
a toutes persones, sur les peines dessus dictes, de les coup-
per & sizallier dedans huictaine. Et icelles incotinent porter
ou enuoyer es monnoyes dudict Seigneur ou aux changeurs,
ausquelz changeurs & maistres des monnoyes est pareille-
ment enioinct bailler la iuste valeur d'icelles espèces d'or &
d'argent. Et icelles coupper & sizaillier en la présence de ce-
luy ou ceulx ausquelz ilz les auront changées. Sur lesdictes
peines de confiscation de corps & de biens.
Lesquelz changeurs seront tenuz porter lesdictes espèces
d'or & d'argent ainsi sizalliées es monnoyes dudict Sei-
gneur, es mesmes espèces qu'ilz les auront receues et achep-
tees, & non ailleurs, sur lesdictes peines.
Et est pareillement enioinct a toutes persones de venir dé-
noncer en la Chambre desdictes monnoyes, ou aultres Juges
Royaulx, les persones qui trouueront taisant le contraire de
la présente Ordonnance, Et qui prederont ou alloueront au-
cunes desdictes espèces d'or & d'argent sans poiser au tre-
- 218 —
buchet, Ou a plus hault pris qu'il est cy dessus contenu. En-
semble ceulx qui trouueront prenant ou mettant aucunes
desdictes espèces d'or & d'argent qui soient cassées, soul-
dées, chargées, bordées, clouées ou recoulourées. Et les
changeurs qui n'auront icelles espèces sizaillié comme des-
sus est dict. Et ausquelz dénuciateurs sera baillé & déliuré
la quarte partie de lamende & confiscation, qui pour raison
de ce sera adiugee audict Seigneur.
Fait en la Chambre des monnoyes, le vingttroisiesme iour
d'Aoust mil cinq cent cinquante.
Ainsi signé,
Langloys.
Et publié par les carrefours de la Ville de Paris lesdietz
iour & an.
(« Miscellanea sous Henry S, » W. X° 232, à la Biblothèque de la Ville de Berne.
UNE MONNAIE INÉDITE DE CHARLES II
DUC DE SAVOIE
Si je n'avais pas craint d'allonger d'une manière démesu-
rée le titre de cette note, j'aurais dû, pour être exact et com-
plet, lui donner la teneur que voici : Une monnaie inédite de
Charles II, due de Savoie, portant la double marque, inédite
aussi, de deux maîtres associés.
Des variétés nouvelles de pièces de Savoie du moyen âge
et du XVI,no siècle, on en trouve à chaque instant; il est déjà
moins fréquent de découvrir des espèces inédites, plus rare
encore de faire connaître et d'expliquer une marque qui n'ait
pas encore été publiée, mais c'est une chose absolument
nouvelle pour ce pays, à ce que je crois, d'avoir à signaler
le cas de deux monnayeurs signant ensemble leur émission.
Cette circonstance m'engage à consacrer un article spécial
de la Revue à cette seule pièce.
Ecu de Savoie de forme espagnole dans un contour trilobé ;
+ CAROLVS • DVX • II • BALSAVOIE
R,r. : Croix pattée cantonnée de 4 lacs d'amour adhérents
aux angles rentrants d'un contour quadrilobé ;
— 220 —
+ MARCHO : IN : ITA : PRI : S : II :
Parpaïole. Diamètre : 22-23mm (la pièce est un peu rognée
sur les bords). Poids : 1 gr. 82. Billon. Ma collection.
Ce qui frappe à la vue de ces deux légendes, c'est d'abord
leur incorrection et plus encore leur irrégularité; c'e$1
ensuite le mot français SAVOIE tandis que Ton s'attend à
trouver SABAVDIE, en toutes lettres ou en abrégé,
après DVX.
Quant à l'incorrection delà légende, elle n'a rien qui doive
nous étonner ; à aucune époque de l'histoire monétaire de la
Savoie on ne trouve des fautes aussi grossières, aussi inat-
tendues, que sous Charles II, des mots estropiés : CECODVS
pour SECVNDVS, DVS pour DVX, etc.. des phrases abré-
gées sans égard pour le sens : MARCHIO IN, sous entendu
ITALIA,le nom du souverain orthographié de quatre maniè-
res différentes, dont deux fautives : CAROLVS, KAROLVS,
CHAROLVS et KROLVS, bref les preuves les plus diverses
d'une grande négligence et d'une ignorance crasse chez les
monnayeurs et les graveurs du temps; l'exemple leur était,
du reste, donné de haut : le souverain prenait tantôt le chiffre
II, tantôt le chiffre Villi, sans règle tixe; le numéro 9, il y
avait droit parce qu'il était le neuvième duc de Savoie ; le
numéro 2, il pouvait l'adopter parce qu'il était le second du
nom de Charles, mais enfin il aurait dû se décider pour l'un
ou l'autre système *.
Cela étant, il n'y a pas de quoi s'offusquer à lire au revers
MARCHO au lieu de MARCHIO : nous avons trouvé sur une
autre parpaïole de ce souverain MARCHION, par une erreur
inverse. La légende doit donc s'interpréter ainsi : MARCHIO
1 II y avait alors deux manières de compter : les papes, suivis par les rois de France,
etc., se numérotaient d'après le rang qu'ils occupaient parmi leurs homonymes : GG.
PP. VND = GREGORIVS PAPA VNDECIMVS, ne veut pas dire Grégoire 11"' pape, mais
Grégoire, 1 1" pape de ce nom ; nous disons aujourd'hui Grégoire XI ; les ducs d'Italie au
contraire prenaient le numéro indiquant le rang qu'ils occupaient parmi les souverains
ayant porté le même titre qu'eux et c'est ainsi qu'avait fait en Savoie le frère et prédéces-
seur du duc dont nous parlons ici: PHILIBERTVS DVX SABAVDIE VIII ne voulait pas
dire Philibert VIII, duc de Savoie, mais Philibert (deux) huitième duc de Savoie. Charles
II suit tantôt le système des papes, tantôt celui des ducs.
— 221 —
IN 1TALIA PRINCEPS SECVNDVS, et nous ne nous dé-
niai nierons pas, ce que le maître et le graveur ne savaient
probablement pas eux-mêmes, si TS isolé est l'S final de
PRINCEPS, séparé malencontreusement du commencement
du mot par deux points, ou peut-être l'initiale de SABAVDIE
qui n'avait pas trouvé place à l'avers ; de même nous ne
nous étonnerons pas de trouver le numéro d'ordre II qui
figure déjà sur l'autre face reproduit à la fin du revers; il y
a des exemples de répétitions encore plus fortes.
Ce qui est plus embarrassant que tout cela, c'est l'expli-
cation de BALSA VOIE: la première idée qui vient à l'esprit,
c'est de voir dans le mot SAVOIE le complément qui manque
à DVX; mais ce serait une chose tellement inouïe de trouver
à cette époque une légende en français et tellement invrai-
semblable, en tout temps et en tout pays, delà trouver partie
en latin, partie en langue moderne, qu'il faut chercher autre
chose. Nous connaissons plusieurs personnages du nom de
Savoie ou Savoye, %ntre autres trois ofticiers des monnaies.
Girai'd, procureur à Chambéry en 1514, François, maître au
même atelier de 1524 à 1533, et Claude, maître à Cornavin
pics Genève de 1528 à 1532. Il ne peut être question que de
l'un ou de l'autre de ces deux maîtres et pas de Girard : les
procureurs n'avaient pas à mettre leur marque sur les
monnaies.
Reste à choisir entre François et Claude. La marque de
ce dernier est connue * : G. S. Par exclusion nous arrivons
donc à François et cette attribution paraît d'autant plus pro-
bable qu'on ne connaît aucune autre marque qui puisse se
rapporter à lui. Cette probabilité fait place à la certitude si
l'on tient compte de la syllabe BAL qui précède le nom de
SAVOIE. Si encore c'était CAL, on pourrait supposer qu'il
y a eu une transposition de lettres — qui n'aurait rien de
bien extraordinaire d'après ceque nous avons dit plus haut —
et que c'est le commencement de CLAude, mais le B est par-
1 Bulletin de la Société suisse de numismatique, 1891, page 4.
REVI i; SUISSE DE NUMISMATIQUE 1">
— 222 —
faitement lisible. Voici le mot de l'énigme : BAL est l'abrégé
de Balligny. Il existait dans ce temps-là un Pierre Balligny,
maître de la monnaie de Chambéry sous six règnes, de 1481
à 1508 et de nouveau de 1514 à 1524. Nous ne connaissons
pas les raisons qui lui firent abandonner cette charge : en
tout cas ce n'étaient pas les infirmités de l'âge puisque nous
le retrouvons un peu plus tard, la même année ou en 1525 ',
promu aux fonctions plus importantes de maître-général des
monnaies. Il n'est pas téméraire de supposer que François
Savoie qui lui succéda à l'atelier de Chambéry conclut avec
lui une association, le dernier venu apportant son activité
juvénile et probablement des capitaux, le plus âgé ses rela-
tions et sa longue expérience des affaires ; rien n'est plus
commun en tout temps qu'une semblable association de deux
monnayeurs. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est de les voir
signer conjointement les pièces qu'ils émettaient; cela s'était
déjà fait ailleurs, entre autres à Gènes, mais dans des con-
ditions un peu différentes; on en trouve *aussi des exemples
par la suite sur des monnaies de la République de Genève,
mais pour la Savoie c'est le seul cas de ce genre que nous
connaissions.
Maintenant, une autre question se pose: pourquoi les
deux maîtres associés ont- ils mis Tun toute une syllabe
de son nom, l'autre son nom en entier, tandis qu'à cette
époque les marques consistent généralement en une, deux,
au plus trois lettres, initiales de l'atelier et des nom et
prénom du maître ? Si nous ne pouvions pas trouver de
réponse satisfaisante, force serait bien de nous en passer
car en numismatique, comme dans les autres sciences, on
doit trop souvent se borner à constater les faits sans en con-
naître la cause. Mais il est permis de hasarder une explica-
tion. Sous Charles II, Turin avait le principal hôtel des mon-
D'après V. Promis, Monete dei reali di Savoia, tome I, page 269, depuis le 21 ma
152i ; d'après le même auteur, page 21, depuis 1525. M. André Perrin adopte la seconde de
ces dates. Quant à moi je n'ai pas de données qui me permettent de choisir l'une plutôt
que l'autre ; du reste ce détail n'a pas d'importance. Promis dit que François Savoie com-
mença à travailler à Chambéry le 2 avril 1524.
— 223 —
naies de la maison de Savoie1, c'était celui qui donnait le
ton, c'était de là que partaient les ordres du souverain ; or il
y avait eu là un maître, Jacques Cassino, ou Caxino, de 1503
à 1507, et il y en avait alors un autre, Barthélémy Brunasso,
installé en 1519, qui avaient imaginé de mettre leur nom
presque en entier sur les monnaies : CAX1N et BRUNAS.
François Savoie suivait, en l'exagérant encore, la mode
venue du centre monétaire qui n'était pas encore la capitale
politique mais qui était en passe de le devenir, mode qui, du
reste, ne dura pas longtemps.
La pièce qui nous occupe aurait donc été frappée entre
1524 et 1533; d'après l'ordonnance de 1524 elle devrait peser
2 gr. 013, d'après celle de 1527 un peu plus : 2,072 et son
poids effectif ne permet pas de l'attribuer à l'une plutôt qu'à
l'autre de ces deux émissions ; quant au titre il ne nous per-
met pas non plus de trancher la question étant le môme dans
les deux cas, 292 millièmes, ce qui s'accorde bien avec
l'aspect de notre parpaïole. Cependant, en prenant en con-
sidération l'ensemble des circonstances, je préférerais attri-
buer cette pièce aux premiers temps de la maîtrise de Fran-
çois Savoie.
27 septembre 1891.
D1 Ladé.
1 II n'en avait pas toujours été ainsi : sous les règnes de Louis, d'Amédée IX, de Phi-
libert I, de Charles I et probablement aussi de Charles-Jean-Amédée, l'atelier le plus
important était celui de'Cornavin. Cette circonstance rapprochée d'autres faits du même
genre, ne doit pas être perdue de vue si l'on veut bien comprendre l'histoire générale des
pays voisins du Léman à la fin du moyen âge et au XVI"e siècle.
SCHWEIZERISCHES
MÜNZ- & MEDAILLEN -CABINET
von G. E. von Haller.
(Fortsetzung.)
410. a. Tom. 11, 470. Halber Gulden, S. a.
410 b. Halber Gulden, nur in den hachures v. 410 ver-
schieden.
R. Schulthess.
411. sonst gleich, wie 410.
416. Ist vermuthlich einer der obigen.
417. a. Tom. 11, 470. Dicken, 1504.
418. a. Tom. 11, 470. Dicken.
* 419. Tom. 11, 470. Die fünf ersten Linien der Note sind
durchzustreichen.
419. a. Thaler, nur IMPERIAL.
S. Abbildungen Handboek 1544.
Le billon d'aur et d'argent de plusieurs royaumes à Gand
1552, in 8.
Ordon. van Aemstelredam 1548.
Die ongevalu weerde goude en silverne munie 15G8 et 1575.
Tresoor 1580. Manuel Haghe 1603 et 1610.
Wolders. Arendts de Zelter Münzbuch 226. auch Leng-
nich, neue Nachr., T. I, P. 11, 42.
* 420. Zwischen den Worten S. Tenzel 1696, Jun. 593.
Hamburg. Verzeich. 1748, N° 551, um 16 Mark, 4 seh.
421. Ist sehr verdächtig.
* 453. S. Hamburg. Verz. 1748, 552, um 12 Mark 8 s. eine
Abbildung in Müllers Alterth. XI, N° 16, p. 7.
— 225 —
* 42f>. a. Doppelthaler, wie der Thaler N° 427.
R. Schulthess.
* \27. Tom. 11, 470.
428. wie 427, etc.
429. wie 427, etc.
431. a. Tom. 11, 470. Thaler 1557.
432. wie 431. etc.
433. S. Walder. Arendt de Zelter 226.
* 433. a. Tom. 11, 471. Thaler v. 1558.
434. a. Tom. 11, 471. Thaler v. 1558.
437. a. Doppelthaler. Av. : MO. NO. THURICENSIS.
CIVIT. IMPER. *£ Der Löwe mit dem Wappenschild und
Reichsapfel. Rev. : DOMINE SERVA NOS IN PACE. 59.
1 )er gekrönte Reichsadler.
R. Schulthess.
S. Wolders und Arendts in Thalers Grösse.
* 439. wie 437, etc., de Zelter, 226, hat P.A. C.
439. a. Tom. 11, 471. Thaler, v. 1559.
439. b. Tom. 11, 471, auch.
439. c. Tom. 11, 471, auch.
439. d. Tom. 11, 471, auch.
* 440. Fast gleich wie 437, etc.
* 441. Auch fast gleich wie 437, etc.
Abbildung in Müllers Alterth. XI, N° 16, 7, 8.
* 442. Av. : Vollkommen wie 437, etc.
446. ist als irrig durchzustreichen.
448. ist ein Thaler.
449. wie 448, etc.
449. a. Tom. 11, 471. Thaler v. 1559.
449. b. Halber Thaler, wie 439, nur P. A. Auch in der
Grösse gleich, nur im Verhältniss leichter.
R. Schulthess.
450. a. Tom. 11, 471. Thaler v. 1500.
452. Halber Gulden v. 1620. MONETA NOVA THVRI-
CENSIS. Der Wappenschild. Im Rev. CIVITATIS IMPE-
RIAL IS, mit dem doppelten Adler.
- 226 —
Zoffingen. D'Annone.
456. Rev. wie der N° 453.
457. a. Tom. 11, 471. Thaler v. 1621.
458. a. Tom. 11, 471. Halber Thaler v. 1621.
*461. wie 460, etc.
* 462. wie 461, etc.
* 463. Tom. 11, 472.
464. a. Tom. 11, 472. Dicken 1629.
464. b. Tom. 11, 472. Dicken 1629.
464. c. Tom. 11, 472. Dicken 1629.
465. a. Tom. 11, 472. Goldkrone 1631.
*468. Tom. 11,472.
471. a. Tom. 11, 472. Dukate 1641.
472. Tom. 11, 472.
474. a. Tom. 11, 472. Halber Dukate 1645.
* 474. b. Viertels Dukate. Av. DOMINE CONSERVA
NOS IN PACE. Der Schild mit dem Löwen, so einen rück-
wärts gelegten Palmzweig hält.
Rev. Zwischen Oehlzweigen MON | NO. THV | RICEN |
SIS | 1645.
476. wie 468, etc.
* 479. PACE und 1646, machen zwey Linien aus.
* 479. a. Tom. 11, 472. Thaler 1646.'
* 480. Völlig wie 479, etc.
* 481. Wie auf dem von 479, u. s. w.
* 481. a. Av. wie auf 479. Rev. wie 481.
Die Jahreszahl 1647 ist deutlich zu lesen.
R. Schulthess.
482. etwTas verschieden von 481, etc.
483. Tom. 11, 472. Fast gleich wie 482, etc.
484. a. Dukate von 1649, in den hachures von 484, ver-
schieden.
R. Schulthess.
484 b. Tom. 11, 473, sub. 484. a. Halber Dukate, von
1649.
* 485. Viertel Dukaten. Av.: DOMINE CONSERVA NOS
— 227 —
IN PAGE. Der Zürichschild von einem stehenden Löwen ge-
halten, der einen Palmzweig in der Tatze hält.
Rev. Zwischen zwey Oehlzweigen. MON | NO. THV |
RICEN | SIS | 1649.
Harscher.
486. wie 484, etc.
488. wie 484, etc.
488. a. Tom. 11, 473, Dukate.
489. etwas verschieden von 488, etc.
490. a. Tom. 11, 473. Vierteldukate von 1651.
491. Fast wie 492, etc.
* 494. a. Halber Thaler. Av. MONETA NOVA REIPU-
BLICAE TIGVRINyE. Der Zürich-Schild; zu jeder Seite ein
stehender Löwe ; der zur Rechten hält ein blosses Schwerdt,
der zur Linken den Reichsapfel, beide aber mit den linken
vordem Tatzen den Zürichschild.
Rev. DOMINE | CONSER | VA NOS | IN PACE | 1652
in einer Einfassung.
Harscher. R. Schulthess. D'Annone.
* 499. ist das Gewicht auszulassen.
500. a. Dukaten. Av.: DOMINE CONSERVA. NOS IN
PACE * 1661 * Ein Löwe der in der rechten Vordertatze ein
Schwerdt in die Höhe, und mit der Linken das Wappen
hält.
Rev. : Unter einem geflügelten Engelskopf in einer schö-
nen Einfassung JVSTITIA | ET | COMORDIA | Merkwür-
dig ist, dass ausser dem Wappen, der Republik gar nicht
gedacht wird.
Hr. Hagelgans zu Hanover.
502. a. Tom. 11, 473. Thaler v. 1661.
* 503. gleich wie 502, etc.
503. a. Tom. 11, 473. Thaler.
504. Tom. 11, 473. Dukate 1662.
504. a. Tom. 11, 474. Dukate 1662.
*506. Vierteldukate. Av. DOMINE CONSERVANOS
IN PACE. Der Zürichschild in einer Einfassung.
— 228 -
Rev. ANNO | DOMINI | 1662, in einer Einfassung.
Harscher. D'Annone.
* 507. Fast gleich wie 501, etc.
* 510. Fast gleich wie 501, etc.
* 511. Lies REIBVBLIC/E. Dieser Fehler ist auf dem
Stempel.
511. a. Tom. 11, 474. Thaler v. 1663, wie 510. Durchgc-
hends im Av. V. auch in der Gravure verschieden.
516. a. Tom. 11, 474. Halber Dukate 1670.
516. b. Tom. 11, 474. Halber Dukate 1670.
* 518. Mit dein Schild und Palmzvveig, nicht Schwerdt.
* 523. Tom. 11, 474. Thaler 1673.
* 528. Fast wie 523. etc.
529. a. Tom. 11, 474. Halber Dukate 1677.
* 531. a. Tom. 11, 474. Viertels Dukate 1677.
* 532. Gleichfalls wie 523, etc.
533. a. Tom. 11, 474. Dukate 1680.
* 534. Fast gleich wie 533, etc.
534. a. Tom. 11, 474. Halber Dukate 1684.
536. Tom. 11, 475. Av. wie 523.
538. a. Tom. 11, 475. Vierteldukate 1692.
539. Fast gleich wie 538, etc.
540. Wie 533, etc.
540. a. Tom. 11, 575. Doppelthaler 1694.
541. a. Tom. 11, 575. Thaler 1694.
541. b. Tom. 11, 575. Thaler 1694.
442. Fast wie 536, etc.
D'Annone.
* 543. Fast wie 542, etc.
544. Im Avers in der Gravure verschieden.
545. Etwas verschieden in der Gravure des Revers.
546. Auch so wie 533, etc.
* 547. a. Tom. 11, 475. Vierteldukate 1702.
* 548. Fast wie 543, etc.
* 548. a. Tom. 11, 475. halber Dukate, 1707, lies REIPY-
BLICAE.
— 229 —
548. b. Tom. 11, 475. Viertel Dukaie 1707.
551. a. Tom. 11, 475. Viertel Dukate 1708.
551. b. Tom. 11, 475. Dukate 1709.
*553. a. Halber Thaler. Tom. 11, 47G. Av. Der Löwe
mit dem Wappen und Schwerdt MONETA NOVA REIPV-
BLICzE TIGVRIN^. Unten in einer Einfassung %.
Rev. Zwischen Oehl- und Palmzweigen : DOMINE | CON-
SERVA | NOS IN | PAGE | 1709. Unten 36.
* 554. wie 550, etc.
555. a. Tom. 11, 476. Halber Dukate 1712.
* 557. Tom. 11, 476, fast gleich wie 554, etc.
* 558. Hr. Harscher hat beide.
558. a. Tom. 11, 476. Thaler v. 1713 mit und ohne Rand-
schrift, auch ist die Gravure ein wenig verschieden.
* 559. wie 558, etc.
* 559. a. Tom. 11, 476. Doppeldukate 1714.
* 559 b. Doppeldukate wie 551, nur von 1714.
* 561. Lies REIPUBLIC^, und im Revers die Worte in
5 Zeilen. DOMINE | CONSERVA | NOS IN | PACE |
1714.
561. a. Tom. 11, 476. Vierteldukate 1714.
* 562. wie 558, etc.
* 564. Rev, wie 550, etc.
565. a. Tom. 11, 476. Dukate 1715.
566. wie 558, etc.
566. a. Tom. 11, 477. Doppeldukate 1716.
566. b. Tom. 11, 477. Halber Thaler 1715.
* 567. Tom. 11, 477, wie 560, etc.
567. a. Tom. 11, 477. Halbe Dukate 1716.
* 567 b. Tom. 11, 477. Thaler 1716.
* 567 c. Viertel Dukate. Av. REIPUBLIOE TIGURINAE.
Das Wappen von dem Löwen, der mit der aufgehobenen
Rechten ein Schwerdt führt, gehalten, unten \'t.
Rev. ANNO | DOMINI | 1716, in einer Einfassung von
Oehl- und Palmzweigen.
D'Annone.
— 230 —
* 568. wie 559, etc., mit und ohne Standschrift.
* 569. wie 564, etc.
569. a. Tom. 11, 477. Bukale 1717.
569. b. Tom. 11, 477. Dukate 1717.
* 570. wie 566, etc.
* 571. wie 568, etc.
572. a. Drey fache Dukate von 1718, wie 572.
R. Schulthess.
* 573. wie 560. etc.
* 575. Av. wie 564, etc. Rev. wie 550, etc.
575. a. Halber Gulden 1718, noch in der Gravure ver-
schieden.
R. Schulthess.
576. wie 572, etc.
* 577. wie 573. a., etc.
577. a. Tom. 11, 477. Dukate 1720.
577. b. Vierteldukaie. Av. REIPUBLICyE TIGURIN.E.
Das WapjDen mit dem Schilthalter.
Rev. ANNO | DOMINI | 1719, in einer Einfassung.
R. Schulthess.
* 578. Tom. 11, 477. S. Weise 2127.
* 579. wie 575, etc.
580. a. Tom. 11, 478. Halber Dukate 1721.
581. wie 578, etc. S. Weise. Tom. 11, 235.
* 581. a. Tom. 11, 478. Halber Thaler 1721.
* 583. Dukate. Av. und Rev. wie 560, nur die Jahreszahl
1722.
*584. wie 561, etc.
574. a. Tom. 11, 478. Vierteldukate 1722, wie 577. b.,
etc.
585. über der Stadt rechts am Berg H I G.
585. a. Thaler. Tom. 11, 478, nur ein Löwe und U.
* 587. wie 581, etc. Rechts unten zwischen den Häusern
HI G.
587. a. Tom, 11, 478. Doppeldukate 1723, ohngefähr wie
572, etc.
- 231 —
* 587. b. Tom. 11, 478. Dukate 1723, nur alles U.
* 588. wie 585, etc.
* 589. Av. wie 578, etc.
Rev. DOMINE | CONSERVA | NOS IN | PACE | 1723.
* 590. wie 578, etc.
* 592, wie 560, etc.
593. Tom. 11, 478.
* 594. wie 585, etc.
* 596. Tom. 11, 478, wie 578, nur mit der Jahreszahl
1724.
596. a. Tom. 11, 478. Halber Thaler 1724.
Av. wie 571. Rev. wie 589.
596. b. Halber Gulden. Av. wie 579, nur TIGURIN^E.
Rev. wie 579, nur von 1724.
R. Schulthess.
* 599. a. Tom. 11, 478. Thaler 1725. Av. wie 599.
Rev. die Stadt von der Seeseite, etc.
* 600. wie 589, etc.
600. a. Tom. 11. 479. Halber Thaler 1725, wie 596. a.,
etc.
601. a. Tom. 11, 479. Dukate 1726.
601. b. Tom. 11, 479. Dukate 1726. .
601. c. Tom. 11, 479. Halber Dukate 1726.
603. wie 585, etc.
603. a. Tom. 11, 479. Thaler 1726, wie 595, nur in der
Gravure ein wenig verschieden etc.
D'Annone.
604. Tom. 11, 479, wie 589, etc.
604. a. Tom. 11, 479, sub. 604. b. Halber Thaler 1726.
604. b. Halber Gulden, wie 596. b. nur REIPUBLICAE
und 1726.
R. Schulthess. D'Annone.
604. c. Tom. 11, 479 oder 419. sub. 604. a. Doppeldukate
1727.
605. a. Tom. 11, 479. Halber Dukate 1727.
* 607. wie 558, etc.
— 232 -
* 608. wie 588, etc.
608. a. Tom. 11, 479. Halber Thaler 1727, wie 58£
D'Annone.
609. a. Halber Gulden, wie 609, nur REIPÜBLICJE.
R. Schulthess.
* 610. wie 585, etc.
•eil. wie 589, etc.
612. a. Tom. 11, 480. Dukate 1729, wie 577. a.
612. b. Tom. 11, 480. Halber Dukate 1729.
612. c. Halber Dukate. REIPUBLIC^E TIGUR1NVE.
Das Wappen mit dem Schildhalter, unten '/»•
Rev. In einer Einfassung DOMINE | CONSERVA | NOS
IN | PACE ! 1729.
R. Schulthess.
* 613. Lies TIGURINAE.
* 614. wie 585, etc.
* 614. a. Tom. 11, 480. Halber Thaler 1729.
615. wie 572, etc.
* 616. wie 605, etc.
* 617. Fast wie 584, und nur REIPUBLCE, mit Auslas-
sung des I, hat die Jahreszahl 1730.
* 618. Lies REIPUBLICLE.
* 621. wie 589, etc.
* 622. wie 612, etc.
622. a. Tom. 11, 480. Doppeldukate 1732.
623. wie 583, etc.
* 624. wie 598, etc.
* 625. wie 619, etc.
* 627. wie 589, etc.
* 628. wie 590, etc. Das Wort TIGÜRUM, ohne Band.
628. a. Tom. 11, 480. halber Thaler 1732.
628. b. Halber Gulden, wie 622, nur mit 1732.
R. Schulthess.
* 630. wie 617, etc.
* 630. a. Vierteldukate. Av. REIPUBLICLE TIGURINAE.
Das Wappen mit dem gewohnten Schildhalter.
— 233 —
Hev. ANNO | DOMINI | 1734, in einer Einfassung.
R. Schultliess.
* 631. Tom. 11, 480, wie 585, etc.
* 032. wie 619, etc.
* 633. wie 578, etc.
633. a. Tom. 11, 480. Halber Thaler von 1734, wie 608,
nur TIGURIN^E, der Löwe ist grösser.
Im Rev. fehlt das 36.
R. Schultliess. Harscher.
633. b. Tom. 11, 480. halber Thaler 1734.
633. c. Tom. 11, 480. halber Gulden, wie 622, etc., von
1734.
* 635. fast wie 629, etc.
* 635. a. Tom. 11, 481. halber Bukette 1736, wie die von
1729, nur REIPUBLIC/E TJGURIjNLE.
638. a. Tom. 11, 481. Thaler 1736.
A. wie 637. Rev. wie 638.
D'Annone.
* 639. Tom. 11, 481. Fast wie 637, etc.
639. a. Tom. 11, 481. Halber Thaler 1736, wie 639, etc.
Im Rev. oben TIGURUM.
640. a. Tom. 11, 481. Dukate 1739.
640. b. Tom. 11, 481. Halber Dukate 1739.
641. wie 598, etc.
642. a. Tom. 11, 481. Thaler 1739.
* 643. Av. wie 639, etc.
643. a. Tom. 11, 481, Halber Thaler 1739. Av. wie 639.
R. wie 643.
643. b. Av. wie 643. Rev. 639, nur von 1739.
R. Schulthess.
643. c. Beide Seiten wie 639, nur von 1739.
R. Schultliess.
644. wie 640, etc.
* 645. wie 572, etc.
* 646. wie 629, etc.
646. a. Tom. 11,481. Dukate 1741.
— 234 —
* 647. wie 630, etc.
647. a. Tom. 11, 481. Viertel Dukate 1741.
648. Thaler. Av. MONETA REIPUBLICAE TIGURI.
Das Wappen von zvveen Löwen gehalten.
Rev. Die Stadt von der Seeseite, oben DOMINE CON-
SERVA NOS IN PACE, unten mit eingesenkten Ziffern
1741.
R. Schulthess. D'Annone. Harscher.
649. ist als irrig durchzustreichen.
649. a. Tom. 11, 482. Thaler. Av. MONETA REIPU-
BLICVE. TIGURIN^E. Der Löwe mit dem Wappenschild.
Rev. in einer Einfassung, oben ein Engelskopf, DOMINE
| CONSERVA | NOS IN | PAGE | 1741.
R. Schulthess. Harscher.
* 649. b. Tom. 11. 482. Halber Thaler 1741.
* 649. c. Tom. 11, 482. Halber Thaler 1741.
* 650. wie 640, etc.
* 652. fast wie 646, etc.
652. a. Tom. 11, 482. Halber Dukate 1743.
* 653. wie 641, etc.
* 655. wie 637, etc.
* 656. wie 639, etc.
656. a. Tom. 11, 482. halber Thaler 1743.
Av. wie 656. Rev. wie 649. c.
656. b. Tom. 11, 482. halber Gulden 1743, wie 650, nur
TIGURINAE.
656. c. Halber Gulden, wie 656. a, nur im Rev. die Ver-
zierungen verschieden.
R. Schulthess.
* 658. wie 652, etc.
* 659. wie 647, etc.
659. a. Tom. 11, 482. Viertel Dukate 1745, wie 653.
* 660. wie 637, etc.
660. a. Tom. 11, 482. Thaler 1745, wie 638. a, nur in der
Gravure verschieden.
* 662, wie 639, nur von 1745.
— 235 —
* 664. wie 645, etc.
* 665. wie 658, etc.
*666. Tom. 11, 482.
666. a. Tom. 11, 483. Halber Bukale 1748, wie 659.
* 668. wie 637, etc.
* 669. Rev. wie 654, etc.
* 670. Av. wie 669, etc. Rev. wie 661, etc.
670. a. Tom. 11, 483, unter 670. c. halber Thaler 1748,
wie 661, etc.
670. b. Tom. 11, 483, unter 670. d. halber Thaler 1748,
wie 662, etc.
670. c. Halber Gulden, wie 663, nur von 1748.
R. Schulthess. D'Annone.
670. d. Dukate -von 1751, wie 658, im von Rosenbergi-
schen Kabinet zu Danzig. S. Lengnich neue Nachr. T. 1,
P. 11, 44.
670. e. Tom. 11, 483, unter 670. a. Doppeldukate 1751,
wie 657.
670. f. Tom. 11, 483, unter 670. b. Dukate 1751.
* 671. wie 659, etc.
671. a. Tom. 11, 483. Vierieis Dukate von 1751, wie 667.
673. Av. wie 672.
* 674. Rev. wie 673.
674. a. Tom. 11, 483. Halber Thaler 1751.
674. b. Tom. 11, 483. dito. A. wie 670. c. Rev. wie 674.
675. a. Tom. 11, 483. Halber Gulden 1751.
* 675. b. Tom. 11, 483. Doppeldukate 1753.
Im Rev. in einer mit einem Oel- und Palmzweig unten be-
steckten und überhaupt mit schönem Blumenwerk gezierten
Iunfassung.
679. a. Tom. 11, 484. Thaler 1753, wie 673.
680. wie 672, etc.
* 683. wie 675, etc.
683. a. Tom. 11, 484. Doppeldukate 1756.
685; wie 671, etc.
687. a. Tom. 11, 484. Thaler 1756, wie 672.
— 236 —
688. a. Tom. 11, 484. Halber Thaler 1750.
* 689. wie 674. etc.
690. a. Tom. 11, 484. halber Gulden 1756, wie 683.
* 692. wie 684, etc.
* 695. wie 687, etc.
695. a. Thaler. Av. wie 695. Rev. wie 672, nur von 1758.
R. Schulthess. D'Annone. Harscher.
695. b. Thaler, wie 695. a., nur im Rev. die Gravure etw as
verschieden.
R. Schulthess. Harscher.
* 696. Av. wie 689, etc.
696. a. Tom. 11, 484. Halber Thaler 1758.
* 697. wie 688, etc.
697. a. Halber Thaler. Av. wie 697. Rev. wie 696.
R. Schulthess.
697. b. Halber Thaler. Av. wie 696. Rev. wie 697.
R. Schulthess. D'Annone.
697. c. Halber Thaler, wie 690. a.,.nur im Av. AE an-
statt M und 1758.
R. Schulthess.
697. d. Tom. 11, 484. Doppeldukate 1761, wie 670. e.
697. e. Halber Gulden, wie 697. c, nur JE anstatt AE.
R. Schulthess. D'Annone.
* 698. wie 684, etc.
*70i. wie 672, etc.
* 701. a. Tom. 11, 484. Thaler 1761, wie 673.
* 702. wie 088, etc.
702. a. Tom. 11, 485. Halber Thaler 1761.
* 703. wie 696, etc.
703. a. Tom. 11, 485. Halber Thaler 1761.
703. b. Tom. 11, 485. Halber Thaler 1761.
703. c. noch etwas verschieden.
R. Schulthess.
703. d. noch etwas verschieden.
R. Schulthess.
* 704. wie 675, etc.
— 237 —
* 706. wie 698, etc.
707. a. Tom. 11, 485. Viertel Dukaten 1767, wie 671. a.
* 708. wie 687, etc.
709. a. Tom. 11, 485. Halber Thaler 1767, wie 689, etc.
* 710. wie 704, etc.
* 711. wie 687, etc.
* 712. wie 696, etc.
712. a. Tom. 11, 485. Halber Thaler 1768, wie 697. c.
712. b. Halber Thaler, wie 697. b. nur von 1768.
R. Schulthess.
712. c. Halber Thaler, wie 697, nur von 1768.
R. Schulthess.
712. §. Halber Gulden, wie 683, nur von 1768.
R. Schulthess.
* 716. Av. wie 715.
* 717. Rev. wie 716.
* 719. Rev. wie 718, etc.
* 722. Rev. wie 721, etc.
* 723. Rev. wie 722, etc.
* 724. .Av. fast wie 714, etc.
724. a. Tom. 11, 485. Thaler 1776.
* 726. wie 720, etc.
726. a. Tom. 11, 485. Thaler 1777 wie 724. nur in der
Gravure verschieden.
* 729. a. Halber Gulden. Av. wie 726. Rev. in einer Ein-
fassung die Worte: JUSTITIA | ET | CONCORDIA |
1779. Oben zwey Hörner der Fülle.
R. Schulthess.
* 729. b. Thaler. Av. MONETA REIPUBLICAE TURI-
CENSIS. Zwei auf einem Postament aufrechtstehende Lö-
wen halten den Wappenschild; oben der Freiheitshut un-
ten zwev Hörner der Fülle.
Rev. JUSTITIA | ET | CONCORDIA | 1780.
R. Schulthess. D'Annone.
729. c. Halber Thal er, wie 729. b. nur im Verhältniss
kleiner, auch von 1780.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 16
- 238 —
R. Schulthess.
* 729. d. Halber Gulden, ohngefähr wie 729. a. Doch ein
verschiedenes Gepräge, und von 1780. Tom. 11, 485. sub.
729. a.
R. Schulthess.
* 729. e. Thaler. Av. Das Wappen auf einem Piédestal,
mit dem Freiheitshut, Palm- und Oehlzweig, und einem
Kranz von Eichenlaub geziert, zu dessen Seiten zwey lie-
gende Löwen.
Umschrift: MONETA REIPUBLKLE TURICENSIS.
Rev. in einem Kranz von Eichenlaub die Worte XI | AUF
I. FEINE. | MARK | 1783.
R. Schulthess. D'Annone.
* 729. f. Halber Thaler. Av. gleich. Rev. auch, nur XXII.
anstatt XI.
R. Schulhess. D'Annone.
* 729. g. Halber Gulden. Av. fast gleich, doch ohne
Löwen und Hut ; die Oel- und Palmzweige unten neben dem
Wappen.
Rev. In einem Kranz von Eichenlaub : XX | SCHIL |
LING. | 1783.
R. Schulthess. D'Annone.
II. Bern.
Münzgeschichte, Tom. 11, 485-495, p. 288.
In einem Vertrag... bis... Münze auszulassen und dagegen
zu setzen :
In der Urkunde von 1268, worin Bern den Graf Philipp
von Savoyen auf eine gewisse Zeit zum Schutzherrn an-
nimmt, werden ihm dafür reditus et proventus de telonio, de
moneta et de majori judicio versprochen. Sie steht in Gui-
chenon last. Geneal. de Savoi/e 1660, 82, 83, und in den Ta-
bleaux Topogr. de la Suisse, in 4, T. 11, preur. CXCVI1I.
Gleiches geschähe aus gleichem Anlass gegen Amadeum,
Graf von Savoyen, im Jahr 1291. Daherige Urkunde befin-
- 239 —
det sich in den Tabl.topogr. CXCIX. A. 1407, war Heinrich
Subi nger, Münzmeister zu Bern.
1412. Conrad, Graf von Freybourg, verkauft der Stadt
Bern die Herrschaft Oltingen (ostranges) — pro pretio
septies mille florenorum de Allemannia bonis et legalibus
in auro et pondère, quorum quinque valent quatuor suita
auri moneta regis Franciae.
1485. Zu dieser Zeit war Hans Schwab Münzmeister zu
Bern.
1488. Schlägt Bern den Städten Freyburg und Solothurn
eine Abwürdigung der französischen Beldmünzen vor, weil
solche schlechter geworden.
1489. Die Freyburger Dreyer warden abge würdiget, und
auf einen Fünfer gesetzt, und Freyburg ersucht, mit der
Münzung ihrer allzugeringhaltigen Fünfer, still zu stehen.
1490. Ward an Brugg ein Verweis gegeben, dass sie sich
unterstanden die Bernermünzen abzuwürdigen.
1491. Die neuen Lausanner-Plappert auf 13 Haller ge-
würdiget.
1496. Ludwig Gesell münzte schon A. 1492 zu Bern ; er
war Wirth zum Storchen zu Basel.
1512. Im Bund zwischen Savoyen und den Eidgenossen,
warden 3 dick Plappert für einen Rheinischen Gulden ge-
rechnet.
1570. Im Bund zwischen Savoyen und Bern, warden
48 Sois, oder 4 französische Dick Pfenninge für eine Krone
gerechnet.
ad. p. 298. Hr. G. Hofrath Schlaeger, gibt dieser Schrift
in einem Brief an mich das Zeugniss : er habe so manche
und zugleich wichtige Münzwahrheiten darin gelernt, dass
er sie allerdings für unschäzbar halte.
ad. p. 300. Es giebt eine beträchtliche Menge Zofinger
Brectraten. Die Bibliothek zu Zofingen hat eine starke
Sammlung derselben. Sie scheinen nicht von besonderer
Güte gewesen zu sein. Tschudi sagt in seiner Kronik 1.
322. man habe sich schon A. 1332, darüber beklagt, und nur
— 240 —
die Macht der Oesterreichischen Herzoge haben deren An-
nahme erzwingen können.
Vermischte Médailles.
* 742. a. Wie 742. nur ohne Jahreszahl, und eine etwas
verschiedene Gravure, auch im Wort Benedictus ein V. an-
statt U.
R. Schulthess, 4 duc. schwer.
Das meinige wiegt 6 Duk.
744. Herr d'Annone besitzt diese Medaille in Gold sechs-
zig Dukaten schwer. Die Beschreibung so ich gegeben, ist
nicht ganz richtig. Im Av. halten die Bären über das Wa-
pen keinen Fürstenhut, sondern eine hohe rauchhärige ganz
einfache Kappe oder Mütze, so ohne Zweifel das Zeichen
der Freiheit seyn soll. Der Bär zur Rechten ist nicht gepan-
zert, er hat blos ein Wehrgehäng über die Schulter ; der zur
Linken hat nur die Schultern mit einem Panzer ähnlichen
Umschlag bedeckt.
Auf dem Rev. stützt sich die erste der vier Weibsperso-
nen nicht auf das Gefäss, sondern sie hält die Hand mit dem
Schwerdt in die Flammen.
Weder die Zweyte noch die Dritte ist behelmt, sondern
beyde gleich mit alt vaterländischen, mit Federn gezierten
Hüten bedekt. Die vierte hat in der Linken eine Fakel, mit
deren sie die zu ihren Füssen liegende Armaturen an-
zündet.
747. a. Tom. 11, 495.
749. a. Tom. 11, 495.
* 755. Ich habe beide Arten. Hat 16 Pariserlinien im Dia-
meter.
* 756. Man hat sie auch in Gold zu 4 Dukaten. Hat 12 */«
Linien im Diameter.
* 758. S. auch Füsslin. Tab. VII.
760. a. Av. SOC. BERNENS. AGRICULT. ET BONAR.
ARTIUM. Der Kranz von Eichenlaub, und das Band wo-
— 241 —
mit selbiges unten zusammen gebunden ist, sind merklich
verschieden.
Rev. Der Rechts stehende Baum beträchtlich grösser, und
auch die aus dem Cornu Copiae hervorkommende Früchte
in etwas verschieden, sonst wie 760.
R. Schulthess. Hirzel.
761. a. Fast wie 761. Der Av. gleich; im Rev. einige Aen-
derungen: so ist im Abschnitt keine Jahreszahl, hingegen
steht unten am Cippus MORIKOFER. F.
Hirzel.
* 762. Ist von Oberkeitsvvegen anbefohlen, und den dama-
ligen Direktoren, Aufsehern und Zöglingen des Waisenhau-
ses ausgetheilt worden, etc.
Sechszehner Pfenninge.
763. a. Fast wie 763. nur SENATVS ET SEDECIM. VI.
RI. REIPVB. BERNENSIS, ohne Jahreszahl noch Rand-
schrift und dünn.
Zoffingen.
* 770. Zwischen LIB | ERIS. Die Sonne so den Kranz
bescheinet. Ich habe ihn auch bei Herrn Rathsherrn Schult-
hess in Gold neun Dukaten schwer und ohne Randschrift
gesehen.
770. a. Tom. 11, 495, von 1684.
* 774. wie 772, etc.
* 775. wie 772, etc.
* 779. wie 778, etc.
779. a. Gleich nur von 1724.
R. Schulthess.
779. b. Tom. 11, 496. sub. 779. a. von 1727.
* 780. wie 778, etc.
* 784. ist was in der Nota vom Hrn. von Seufferfeld ge-
sagt wird, durchzustreichen.
787. a. Tom. 11, 496, von 1738.
788. a. Tom. 11, 496, von 1744.
— 242 —
789. a. Tom. 11, 496.
ad. pag. 337. lin. 1. adde, auch wird im civil und im cri-
minal-Geschäft in pro und contra vorgetragen. So sind auch
die militärischen Uebungen einige Zeit lang wieder empor-
gekommen.
" * 793. S. Weise 2112.
Tischt i Vierer.
* 804. Ich habe ihn auch in Gold gesehen.
#806. a. Tom. 11, 496.
Schulpfenninge.
* 812. Tom. 11. 496. Der Vers ist aus dem 6ten Vers des
150ten Psalms.
S. Weise 2109.
812. a. Tom. 11,496.
814. S. Weise 2110.
* 815. S. Weise 2110.
818. a. Av. MONETA REIPVBLKLE BERNENSIS. Der
Bär in einem Schild.
Rev. Zvvey Weibspersonen halten in der einen Hand einen
Teppich, in der andern eben denselben, und einen Blumen-
kranz der ihn von unten umgibt. Auf dem Teppich in drev
Zeilen MONETA | NOVA | 1697. Zoffingen.
* 823. a. von 823, etwas in der Gravure verschieden.
838. a. Tom. 11, 496.
* 843. M nicht AE.
843. a. AE, anstatt M.
D'Annone.
* 847. Fast wie 846, nur dünner, und verschiedene Gra-
vures, besonders im Kranz des Rev. Ward 1638, den Kna-
ben der sechsten Class ausgetheilt.
847. a. Av. PR.EM. DILIGENTIAE. in einer Einfassung.
Rev. INTVENDO TVETVR.
— 243 —
Der rechtsschauende Bär mit dem Palmenzweig und Buch
in den Tatzen.
* 847. b. von einer verschiedenen Gravure.
*847. c. wieder verschiedene Gravure : Der Bär schaut links.
* 847. d. etwas verschieden; der Bär schaut links. Ward
1639 schon ausgetheilt.
* 851. a. von 851; etwas in der Gravure verschieden;
ward den Knaben der 4ten Classe ausgetheilt.
*856. S. Weise 2488.
857. a. Tom. 11, 496.
861. a. Av. MONETA REIPVBLICLE BERNENSIS. Der
gekrönte Wappenschild; zur Rechten von einem auf einem
Postament stehenden Bär, zur Linken von einem Löwen ge-
halten; unter dem Schild, neben einem Bärenkopf, D. B.
Rev. völlig wie 861.
R. Schulthess, in Gold, 4 Dukaten schwer.
* 867. Av. wie 861. Der Spruch aus Proverb. 1, 22.
867. a. Tom. 11, 497.
867. b. Tom. 11,497.
* 868. und ohne C R. 50. ,
S. Weise 2111.
877. a. wie 877. nur NOVA und C R. 20. von 1696.
R. Schulthess.
878. a. Tom. 11, 497.
881. a. Tom. 11, 497.
*881. b. Das Wappen mit Hachures; und sonst in der
Gravure verschieden; auch C R. 30. und 1699.
882. a. Av. gleich.
Rev. Das Wappen mit Hachures, ohne Krone, in einer
mit Palm- und Lorbeerzweigen gezierten Einfassung; im
übrigen gleich wie N° 882, ausser dass dicht unter dem
Wappen ein kleines D. und B. zu sehen.
D'Annone.
* 885. ist 7t Loth schwer.
885. a. wie 885. nur grösser und dicker, etwann wie ein
halber Thaler.
— 244 —
R. Schulthess.
* 888. a. Av. wie 861. Rev. wie
*889. Tom. 11,497.
* 891. ist cordoniert.
S. Weise 2108.
891. a. Tom. 11,497.
* 892. ist nicht cordoniert.
892. a. Tom. 11, 497.
892. b. Tom. 11, 497.
895. Tom. 11, 497.
ad pag. 362. Diese Pfenninge machen eine ziemlich be-
trächtliche Ausgabe aus. So warden verbraucht :
1780
1781
1782
Schulrathpfenninge .
Studenten -Pfenninge
Palmenpfenninge
Bienen-Körbe
Gärtner .
Seemann nach Lausanne
Fünfbätzier .
Zehnbätzier hrs Münsterthal
und XVI. Pfenninge, alle Jahr
51 .....
1783
67
71
71
66
63
68
62
66
222
187
199
201
193
196
193
191
437
414
398
376
24
24
24
24
179
168
138
143
205 145 181 145
SchuLpfenninge der Munizipal Städte.
899. a. Gleich nur neben dem Wappen getheilt 1638, ist
vielleicht das N° 902.
Hirzel.
901. a. wie 901. nur viereckt und ohne Jahreszahl.
R. Schulthess.
904. a. wie 900. nur mit der Jahreszahl 1674.
933. Im Av. hat das Wappen noch einen Engelskopf.
ImRev.PR^E | MIVM | DILIGEN. | CATECHE | TKLE
1721, unten zwei übereinander geschrenkte Palmzweige.
— 245 —
Münzen.
*944. HesFRIDERI,
944. a. Goldgulden, wie 944, nur FRIDERI. II. LIBERTA.
AUTHO.
R. Schulthess.
948. a. Goldgulden. FRIDERI. LIBERTA AVTHOR. -
MONETA AVR. — BERENENSIS.
So angegeben in Hamburg. Verzeich. 1781, 17. Sept.
N° 471. Da ich aber dieses Stück an mich gekauft hatte, so
sähe ich, dass es nichts, als das N° 944 sey; ähnliche Fehler
werden noch mehrere unten im Artikel von Basel vorkom-
men.
950. a. Tom. 11, 497. Viertel Dukate.
951. Tom. 11, 497.
951. a. Tom. 11, 498. Sechsfache Dukate.
R. Schulthess, nur 4 Dukaten schwer.
951. b. Tom. 11, 498. Fünffache Dukate.
951. c. Tom. 11, 498. Vierfache Dukate.
952. a. Vier Dukaten. Av. MONETA REIPVBLIC.E
BERNENSIS. Das gekrönte Wappen. Zwischen den Schild
und der Krone, gehen zwey Palmzweige hervor, unter dem
Schild steht ein D. Besser unten Blumwerk, zur rechten
Seite ein Bär, zur Linken ein Löwe, als Schildhalter.
Rev. Die Stadt Bern, mit der vorbeifliessenden Aare, auf
welcher Schiffe zu sehen sind. Oben der Wappenschild, un-
ten ein B. Im Abschnitt BERNA.
R. Schulthess. Scheint eher zu den Medaillen zu ge-
hören.
* 954. Mein Exemplar ist sechs Dukaten schwer.
954. a. Tom. 11, 498. Vierfache Dukate.
* 955. a. Goldener Haller, oder Pfenning d'Annone.
955. b. Halbe Dukaten Klippe. Av. ein Wappenschild.
Rev. wieder nur ein Wappenschild.
S. Hamburg. Verz. 17. Sept. 1781, N°473, wird wohl eine
fehlerhafte Beschreibung seyn.
- 246 —
959. a. Tom. 11, 498. Dicken.
960. a. Tom. 11, 499. Dicken.
960. b. Tom. 11, 499. Dicken.
963. Eine Abbildung mit der Ueberschrift : Teston de
Baern in Billon d'aur et d'argent a Gand 1552. 8.
965. Könnte wohl das Gleiche mit 965. a. seyn.
* 965. a. Tom. 11, 499. Dicken, lies MONETA BE0 R0 NE0
NSI0 S#
* 971. a. Dicken : etwas in der Gravure verschieden.
972. a. Dicken, MON. NOV. BERNENS. - BERCH.
ZERINGE. - CONDITOR. BERNEN. ANNO. D. 1191.
"/, Loth schwer.
S. Catal. eines Münz. Kab. Leipzig 1737. S. 93, N° 645.
Lengnicli neue Nachr. T. 1, P. 11, 47. Kommt mir noch
zweifelhaft vor.
* 975. S. Weise 2105.
977. Tom. 11, 499. Dicken.
978. a. Tom. 11, 499. Dicken.
981. Ist als irrig durchzustreichen.
* 983. S. Weise 2106.
991. a. Tom. 11, 499. Halber Gulden.
* 992. a. Dicken, viereckt. Av. MONETA BERNENSIS.
Das Wappen ohne Hachures.
Rev. BERCHT. D. ZERI. CONDIT. Das Kreuz in einer
bogenförmigen Einfassung.
994. a. Dicken, von 1492, nur BERNENSIS.
S. Hamburg. Verz. 17. Sept. 1781. 1329. Verdächtig.
* 995. ist Arend 228. Durchzustreichen.
* 996. Am Ende eines jeden Worts in der Umschrift des
Rev. eine Rose.
S. Nova Acta Erud. 1738. — Tab. IV, fig. 17, p. 360. -
Hamburg. Verz. 1748, Ne 544, 13 Mark. Zu Danzig A. 1767,
um zwanzig Thaler, und 1768 um vierzehn Thaler 15 Kr.
verkauft. Lengnicli 1. c.
* 998. Hr. Harscher hat ihn in Gold, 5 Dukaten schwer.
S. auch Wolders, Arendt, de Zetter, 1631.
— 247 —
Billon d'aur et d'argent a Gand 1552. 8.
Hamburg. Verz. 1748, N° 545, 13 Mark.
998. a. Hr. d'Annone besitzt von diesem Thaler noch
ein anderes Gepräge in Gold fünf Dukaten schwer, das aus-
ser einer kl. Verschiedenheit von N°998 hauptsächlich darin
abgeht, dass im sechsten Wappenschild des inneren Kreises
statt einer halben Ziege, ein halber oder wachsender Bär zu
sehen.
998. b. Goldgulden. Av. MONETA NO1 AVREA BER-
NENSI* Das Wappen ob welchem die Jahreszahl 1520.
Rev. FRID'. II. RO\ IIE' ET SICILF REX.0 Der einkö-
pfige Adler rechts gekehrt,
Ich habe dieses äusserst seltene Stück selbst gesehen.
Hr. Harscher besitzt es. Die Jahreszahl ist nicht völlig deut-
lich ausgedrückt. Wegen des Nahmens K. Friedrich des
2scn würde ich die Jahreszahl 1529, oder 1530, vermuthen.
1002. Thaler de Zetter 1631. 228.
1011. a. Goldgulden. Av. wie 1011.
Rev. ein grosses glattes Kreuz BERCHTOLD : ZERIN :
CONDf. — und ein Blümchen.
Harscher. Ich habe ihn gesehen.
* 1014. a. Dukate 1600. Fast gleich, doch mit einigen Ab-
änderungen in der Punktuation neben dem Adler u. s. w.,
auch ist dieser ein wenig grösser und dünner.
1018. a. Dicken von 1620, nur REIRV.
Zoffingen. -
1018. b. Tom. 11, 499. sub. 1018. a. Klippe, 5 7, Loth 1620.
1021. a. Tom. 11, 499. Dicken 1621.
1022. a. Tom. 11, 499. Dicken 1621.
1025. a. Tom. 11, 500. Halber Gulden.
1028. Tom. 11,500.
* 1032. a. Thaler, fast gleich wie 1031, nur noch hinter der
Jahreszahl das Zeichen V. Die Jahreszahl mit grössern Zah-
len. Im Av. die Hachures verschieden.
R. Schulthess. D'Annone.
1033. a. Tom. 11, 500. Thaler, oben ein P.
— 248 —
1033. b. 500. Thaler.
1037=1040. Die halben Thaler von 1679, müssen wegen
ihrer Menge anders rangirt werden.
1. mit Hachures.
* 1037. Nach der Heraldik ein rothes Feld.
Av. MONETA REIPUBLICLE BERNENSIS.
Rev. BENEDICTVS SIT JEHOVA DEVS 1679. Das
achtfache B. in dessen Mitte ein \'a_.
War mein N° 1044.
2 mit Blumenwerk blasonirt.
* 1038. Mit einer Kette eingefasst: MONETA etc. Zwi-
schen Reipvblicee und Bernensis v.
Im Rev. BENEDICTVS etc. In den vier Ecken Röschen.
Leu. D'Annone. War mein N° 1045.
* 1039. Fast gleich, nur ohne Röschen.
D'Annone. War mein N° 1046.
* 1040. Mit einer Blumenkette eingefasset. Zwischen den
Worten im A v. Sterne, und nach Bernensis ein Röschen.
Im Rev. zwischen den Worten kleine o.
Leu. War mein N° 1042.
S. Mona, en argent 1759. 487.
* 1041. Gleiche Einfassung zwischen den Worten des Av.
kleine o, nach Bernensis ein Blümchen.
Im Rev. zwischen den Worten — Punkte.
WTar mein N° 1042. a.
* 1042. Wie 1041, nur hinter der Jahreszahl ein o.
War- mein 1042. b.
* 1043. Fast wie 1042, nur hinter Bernensis ein -j-.
War mein 1042. c.
* 1044. Eine muschelförmige Einfassung. Im Wort MO-
NETA das O sehr gross.
Im Av. nach Bernensis ein Blümchen an einem Ast.
Im. Rev. zwischen den Worten kleine o.
War mein N° 1038.
1045. Fast gleich, nur im Wort Benedictvs ein LI. Zwi-
schen den Worten des Rev. Punkte.
— 249 -
War mein N° 1039.
D'Annone.
* 1046. Eine andere Einfassung und RE^VBLIC/E.
War mein N° 1039. a.
D'Annone.
* 1046. a. nur etwas weniges im Rev. verschieden, nach
Jehova ein o.
War mein N° 1039. b.
* 1046. b. nur Punkte anstatt o.
War mein N° 1039. c.
* 1046. c. eine andere Einfassung da oben ein Knopf, hin-
ter dem Wort Bernensis ein o.
War mein N° 1040.
* 1046. d. Fast gleich, nur im Wort Benedictvs ein 1/1.
War mein N° 1041.
* 1046. e. Eine andere Einfassung ; nach Bernensis ein
Blümchen, im Rev. zwischen den Worten Röschen, und
nach der Jahreszahl ein Blümchen.
War mein N° 1041. a.
D'Annone.
* 1046. f. Gleiche Einfassung; im Av. nach Bernensis ein
Röschen, und oben ein G. ; in Rev. zwischen den Worten
kleine Punkte, in den 4 Ecken des achtfachen B Sternchen.
War mein N° 1041. b.
D'Annone.
3. ohne hachures.
1046. g. Ist mein ehemaliges N° 1043, gehört unter die mit
Blumbwerk blasonirten, und ist allerdings ein besonderer
Stempel, indem er unten das G. hat. Auf dem Av. zwischen
den Worten, grosse etwas länglichte Punkte, auf dem Rev.
ganz kleine runde, — vor und hinter der Jahreszahl aber
keine Unterscheidungszeichen.
D'Annone.
* 1046. h. Im Av. zwischen den Worten Sternchen, im
Rev. Röschen.
D'Annone.
— 250 —
War mein N° 1037.
S. Mace 51, zu 3 V2 gros. 5gr\ schwer, 10 den. 12gr. fein.
* 1046. i. Die Sterne grösser, die Buchstaben kleiner und
schärfer; im Rev. zwischen den Worten kleine o.
War mein 1037. a.
* 1046. k. Zwischen den Worten Punkte, nach Bernensis
ein Blümchen, im Rev. Röschen.
War mein 1037. b.
* 1046. 1. Zwischen den Worten Blümchen, nach Bernen-
sis ein Blümchen mit einem Ast. Im Rev. kleine o.
War mein 1037. c.
* 1046. m. Zwischen den Worten Sterne, im Rev. Pünkt-
chen. In den Ecken des 8fachen B. Sternchen.
WTar mein 1037. d.
* 1046. n. Im Av. zwischen den Worten Punkte, und ein
geziertes Kreuz nach Bernensis. Im Rev. zwischen den
Worten Röschen fast wie 1046. k.
War mein 1037. e.
Noch bleibt übrig Tom. 11, 500. — N° 1046. a. Ich weiss
aber nicht wohin es gehört.
1046. o. Mein ehemaliges N° 1046. a. Tom. 11, 500.
1047. Der Bär ist anders nicht bewaffnet, als dass er an
einem ganz einfachen Wehrgehäng, ein kleines Schwerd
hinten herunter hängen hat ; am Halsband aber ist ein mit
einem Federbusch gezierter Hut befestiget, der ihm vom Na-
ken herunter hängt. Auf dem Rev. ist oben in der Cartouche
ein G. angebracht.
D'Annone, in Gold 4 Dukaten schwer.
1047. a. Tom. 11, 500. Dreyfache Dukate 1680.
1047. b. Tom. 11, 500. Halber Thaler 1680.
1050. a. Tom. 11, 500. Viertel Thaler 1680.
1050. b. Tom. 11, 500. Dito.
* 1052. Tom. 11, 500.
* 1053. a. Tom. 11, 501. Dreyfache Dukate 1684.
1054. S. Verz. des deutschischen Münz. Cab. 1771, page
29, N° 4.
— 251 —
* 1056. Wie 1061, und BENEDICTES | SIT | JEHOVA
| DEUS | 1697.
1057. a. Tom. 11, 501. Drey fache Dukate 1699.
1057. b. Tom. 11, 501. Fünffache Dukate 1700.
* 1059. Tom. 11, 501. Hr. Schulthess zu 8 Dukaten, und
ich nur zu 4.
1060. a. Doppeldukate 1703, wie 1060, nur ohne D. B.
Harscher.
1061. a. Tom. 11, 501. Viertel Dukate 1707.
1064. a. Tom. 11, 501. Halbe Dukate 1717.
1069. a. Tom. 11, 501. Drey fache Dukate 1734.
III. Luzern.
Münz-Geschichte.
ad. pag. 406. Die Mark Süber galt A° 1416 zu Luzern
sechs Rheinische Gulden, jeder zu 20 Plappert Luzerner
Währung.
Balthasar Merkll von Luzern, 1, 143.
A 1504 ward zwischen Lucern, Uri, Schweiz, Unterwai-
den und Zug, auf 25 Jahre lang ein Münzvergleich errich-
tet, Kraft dessen ein Rheinischer Gulden in Gold, der gut und
gewichtig ist, gelten solle, 45 Schilling, und für jedes Gran
das er zu leicht ist, solle man acht Haller abziehen. Ein guter
Uterseber — oder vermuthlich Utrechtischer Gulden — de-
ren Jakob Köbel in seinem Rechenbuch 1549, in 8. S. 17. b.
gedenkt 30 Plappert. Eine Krone vier Pfund, mit Abzug
eines Schillings für jedes fehlende Gran. Eine alte Krone
42 Plappert, unter gleichem Abzug. Ein Dukaten, 4 Pfund
1 Schilling, mit gleichem Abzug.
Dicken Plappert . 15 Schilling.
Savoyer dicken Plappert 14 »
Die halben 7 »
- 252 —
Marzel unbeschnittene 10 Schilling;
D° beschnittene 6 Plapp.
Halbe Marzel unbeschnittene .... 4 '/, Schill.
©<
D° beschnittene 3
»
Halbe Mayländer Dicke 7 */« »
Mayländer Ambrosier mit dem Bischofs
Kopf 4 »
Mayländer Pfenning mit Premiss ... 2 »
Mailänder Pfenning mit dem Dübli. . . 2 »
»
Carling 4 V_
Rollbatzen . 17 Angster.
Mayländer Plappert mit der Feder, dem
F. oder dem Kreuz, auch alte Frankrei-
cher Plapp., item Zürcher, Berner, Frey-
burger, Solothurner und St. Galler Plapp. 8 »
Krayen Plappert 10 »
Löwen Plappert 22 »
Die halben dito 11 »
Rössler 4 Schill.
Walliser anstatt 10 Schill, nur .... 4 72 »
Walliser mit dem Bischofkopf .... 3 »
Bellizer, so die 3 Länder schlagen ... 3 »
Florentiner, Veneter, Mantuaner ... 16 Angster.
Etsch Sechser 4 */« Schill.
Böhmisch, alte Plappert, und alte Schlüs-
sel Plappert 13 V2 Angster.
Kreuz und Strassburger Plappert ... 12 V« B
Basel Plapp 10 »
Römer Carling mit dem Sparren, deren
drey für einen Carling geschlagen sind 9 »
Burgunder und Losner Plappert anstatt 8
nur 7 »
Savoy er Blanken 1 Schill.
Etschkreuzer 9 Haller.
Alte Zürcher, Luzerner und Solothurner
Kreuzer 8 »
— 253 —
Basler, Mayländer. Sechser und Kaiser-
kreuzer 6 Haller.
Alte Spagürli 4 »
1085. a. Tom. 11, 502. Kriens Medaille.
1085. b. Tom. 11, 503. Entlibach Medaille.
1088. in Silber 4 */, Lth. Rheinau.
1090. a. wie 1090. Der wilde Mann, so zur rechten Hand
steht, hält in der Rechten ein Schwerd, in der Linken eine
Krone über das Wappen empor; der zur Linken ist sitzend,
und hält einen Palmzweig. Die Jahreszahl ist 1745.
Hirzel, in Silber 3 Loth schwer.
1092. a. Fast wie 1092. nur in der Gravure verschieden,
und neuer.
R. Schulthess.
1094. a. Av. wie 1094. nur L. B. anstatt H.
Rev. In einer Einfassung von Strahlen ; die Sonne mit dem
dem Monogramma IHS. darunter in 3 Zeilen P. L. V. |
S. P. Q. L. | F. F.
R. Schulthess.
* 1096. a. Ein schöner Ohelisk, nahe an der Spitze mit
9 Sternen umflossen, an welchen des Standes Schild ange-
lehnt ist. Umschr. : RESPUBLICA LUCERNENSIS. unten
Cas. Br apacher.
Rev. Auf einem kleinen Gebürge der Tempel der Ehren,
auf dessen Giebel ein Bildchen mit einer Posaune steht, so
ohne Zweifel die Fama vorstellt : Pallas weiset denselben
einem jungen Knaben, den sie an der linken Hand führt.
Umschrift : JUVENTUTI STUDIOSI. Unten Caspar
Brup.
D'Annone.
Münzen.
1104. a. Tom. 11, 504. Dicken.
* 1105. Tom. 11, 504.
* 1105. a. Tom. 11, 504. Thaler.
RBVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 17
— 254 —
1105. b. Thaler wie 1105. nur NOVA.
R. Schulthess.
* 1108. Stürmer, lässt das L. V. — auf dem Av. aus.
1108. a. Tom. 11, 504. Thaler.
1113. a. Dicken. Av. wie 1113. Rev. wie 1100.
ZofHngen.
1118. Madai, 4G58. Mona, en argent 1769, 488. haben mü-
den einfachen Thaler. Letzterer hat 16 Wappen.
1118. Tom. 11, 504. Doppelthaler mit 17 Wappen.
1118. b. Ein schöner einfacher Thaler 2 3/i0 Loth schwer.
Ist dem N" 1117 in der Umschrift gleich, aber der Soldat steht
links. Die Jahrzahl 1518 ist unten an der Thron Stuffe, der
Luzernerschild hat die hachures in der linken Helfte, und ist
nur mit 15 Wappen umgeben. Das vom Twing Rüsegg fehlt.
Sonst sind sie in der nämlichen Ordnung.
von Seufferheld.
1118. c. Einfacher Thaler, MONET. N. LVCERXEX.
2 Loth schwer.
Hirzel.
1120. Rev. wie 1117. Die Hachures des Wappens in der
rechten Hälfte, die Linke ist glatt. Hat 16 Wappen ; das von
Knültweil und Wycken fehlt. Man hat ihn auch in einfacher
Thalersdicke 1 5S/61 Loth schwer.
S. Hamb. Yerz. 1748, Nu 548, um 30 Mark 6 s.
1120. a. Tom. 11, 504. Thaler.
1120. b. Tom. 11, 504. Dukate 1597.
1122. Tom. 11, 505.
1125. a. Tom. 11, 505. Dicken.
*1129. wie 1125, etc.
1132. a. Tom. 11, 505. Dicken 1617.
1136. a. Tom. 11, 505. Goldstück 1622.
* 1137. Im Numophyl. Burkhard. 11, p. 219, N° 558, wird
das WTort NOVA ausgelassen.
1137. a. Tom. 11, 505. Dicken 1622.
1137. b. Tom. 11, 505. Dicken 1632.
1138. Ein anderes Gepräge hat LVCERNENSI.
- 255 —
Zoffingen.
1138. a. Tom. 11, 505. Dicken 1632.
1138. b. Tom. 11, 505. Dicken 1632.
1138. c. Tom. 11, 505. Dicken 1632.
1138. d. Gleich, nur NOVA LVCERNENSIS.
R. Schulthess.
1142. a. Doppelthaler, vollkommen wie 1143, nur doppelt
schwer. Auch ist anzumerken, dass dieser Doppelt haier
eine beynahe ovale Rundung hat.
Im Fürstl. Anspachischen Cabinet. Ich habe einen Ab-
druck.
1143. a. Tom. 11, 506. Halber Thaler 1713 wie 1147.
1143. b. Tom. 11, 506, dito.
* 1146. Tom. 11, 506.
1147. a. Tom. 11, 506. Gulden.
R. Schulthess, in Gold 5 Dukaten schwer.
1147. b. Tom. 11, 506. Gulden.
#1148. Tom. 11, 506.
* 1151. Gleich wie 1148, nur REIPVBLICLE | LVCER-
NEN | SIS | 1725.
* 1152. Fast gleich wie 1153, etc.
* 1154. a. Zehnbätzier, wie 1116, nur dass im Rev. zu den
Seiten des doppelten L. getheilt die Jahreszahl 1782 steht.
„ Uri, Schweiz, Unterwaiden.
Münzgeschichte.
ad. pag.433. Die gemeinschaftlichen Thaler dieser 3 Stände
sind im Münzedikt, Kaiser Karl des V. von 1551, laut Va-
îatîon auf 65 Kr. gesetzt, Goldast.
Ed. 1, 188. Ed. 11, 189.
A. 1640, sähe man in den italienischen Vogteyen viele
falsche Münzen unter dem Gepräge der regierenden Orte
von Bellenz.
— 250 —
* 1154. b. Tom. 11, 506, sub. 1154. a. Schulpfenning für
Bellen*.
1157. a. Tom. 11, 506. Thaler.
1158. a. Tom. 11, 506. Thaler.
1159. Stürmer, liest SANCT9 MARTIN. EPIS.
1160. Lies MARTI9.
1161. ist vor 1157 zu setzen.
1162. Lies MARTI9 EPISC.9. vermutlich der gleiche
mit 1160 und beyde verdächtig.
1163. Tom. 11, 507.
1165. a. Dicken, wie 1169. nur VNDERIA.
R. Schulthess.
1174. Tom. 11, 507. Abbildung unterm Nahmen teston des
trois alliances im Billon d'aur et d'argent a Gand 1552. 8.
1177. Thaler. Hr. d'Annone besitzt ihn.
1178. a. Halber Thaler, der Heil, aufrecht stehend, wie
er mit dem Schwerd ein Stück von seinem Mantel schneidet,
— wonach ein kniender Bettler langt. Sonstwie 1177.
R. Schulthess.
* il79. Berg und Hof mann lesen EPISCOBVS aber ver-
muthlich irrig. Billon d'aur et d' argent, a Gand 1552. 8.
1180. Ist vermutblich der im Wolder de Zetter 1631. 233.
und Arendt 233. abgebildete Thaler. — Er hat zwischen dem
Anfang und Ende der Umschriften auf beiden Seiten ein
Kreuz, und auf der Rückseite zwischen den Worten SANC-
TVS MARTINVS, eine herzförmige Figur, in einem Zirkul
eingeschlossen. Vielleicht ein Münzmeisterzeichen.
S. Lengnich neue Nachr. T. I, P. 11, 50.
* 1185. Abbildungen im Wolder de Zetter 1631, 233. und
Arendt.
* 1185. a. Tom. 11, 507. Thaler von 1561. Zwischen den
Worten im Av. sind Creuze anstatt Sterne.
1187. S. Verz. von Münzen Hamb. 1777, p. 238, N° 3237.
Verz. von Münzen Magdeb. 1763, p. 223, N° 1054.
* 1187. a. Thaler, wie 1187, nur im Rev. 1561, anstatt 61.
1189. a. Tom. 11, 507.
- 257
Uri.
1194 S. Auserlesenes Dukaten Cabinet Hamburg 1784,
p. 2,21, Nu 1415, wo irrig NOSTER, anstatt NO. gelesen
wird; denn ich habe das gleiche Stück aus dieser Auction
gekauft.
1202. Gleich wie 1199, etc.
1203. a. Dicken, gleich, nur MONETA.
R. Schulthess.
1204. a. Tom. 11, 507. Dicken 1616.
1205. a. Tom. 11, 507. Dicken 1617.
1206. a. Dicken, nur MON. — EP.
R. Schulthess.
1209. a. Tom. 11, 507. Dicken 1621.
1209 b. Tom. 11, 507. Dicken 1621.
* 1213. Das Wappen mit hachures.
1213. a. Dukate, gleich, das Wappen ohne hachures, und
sonst einige kleine Abweichungen.
D'Annone.
Schweiz.
' 1216. Tom. 11, 507.
* 1218. Lies LABOR anstatt AMOR.
1220. a. Dukate, gleich, nur NO. im von Rosenberg. Lab.
S. Lengnich, T. 1, P. 11, 50.
* 1221. Dukate, hat im Abschnitt des Rev. ein S.
D'Annone. Harscher.
1221. a. Dukate, etwas in der Gravure verschieden.
Iv. Schulthess.
1221. b. Dicken. Av. MONE. NOVA SV1TENSIS.
Rev. TVRRIS FORTISSIMA NOMEN DOMI. ohne Jah-
reszahl. Die Bilder wie 1222. Im von Rosenberg. Cab.
S. Lengnich, T. P. 11, 51.
1225. Dicken, wie 1223, etc.
— 258 —
1226. Dukate. Die Jahreszaht 1653 ist zu beiden Seiten
des Wappens getheilt.
1229. a. Dicken, wie 1229. nur ein Abschnitt im Av.
R. Schulthess.
1229. b. Dicken. Av. MON. NOVA SVITENSIS. 1672.
Der Wappenschild.
Rev. NOM. DOM. TVRR. FORTISS. Der gekrönte
Reichsadler.
Zoftingen.
* 1229. c. Gulden.
A. : MONETA REIPUBLIC/E SUITENSIS. Das Wap-
pen von einem stehenden Löwen gehalten, der in einer Tatze
einen Lorbeerkranz, in der andern ein Schwerdt hält. Im
Abschnitt I, GL. (Ein Gulden.)
R. : In einer artigen Einfassung : PAX | OPTIMA | RE-
RUM. | 1785. |
Unten Stedelin. Der Name des Stempeischneiders.
Unter walden.
ad. pag. 457. Hat auch Angster geschlagen.
* 1229. d. Unterwaiden Schulprämien von 1784, in Tha-
lersgrösse.
Av. VIRTUTI DEBITUM. Das Wappen mit einem Ei-
chenkranz, Palm- und Oehlzweigen umgeben, links von
einem stehenden Löwen gehalten, zur Rechten ein ruhender
Löwe, von welchem man nur den Kopf und Hals siehet.
Unten am Wappen Casp. Brupacher .
Rev. VICTIMA VITA SALVS. Arnold von Winkelried
im Panzer und Helm, und mit dem Schwerdt. In dessen lin-
ken Arm 7 Piquen durch Blumenwerk miteinander verbun-
den. Zur Rechten zwey Zelte und ein halb zur Erde stehen-
der Harnisch mit der Haube und Streitkolbe. In einem die-
ser Zelte die Jahreszahl 398. Zum Angedenken dass, da die
Unterwaldner mit Schweiz und Hasle dem Pabst Anastasio
— 259 —
gegen die Arrianer zu Hülfe gezogen, sie das Panner mit
dem doppelten Schlüssel im rothen Feld erhalten, welches
Panner vorzustellen der Graveur vergessen hat. Links ein
Bund Strike, eine Trommel, und das an einem Ast eines
Palmbaums festgemachte Harsch hörn. Unter diesem Ast
755, so ich nicht zu erklären weiss, und unter Winkelrieden
1386, als das Jahr der Sempacher Schlacht.
Zug.
ad. pag. 459. Hat auch 1782, Rappen geschlagen. Zwey
Angster machen einen Rappen, und sechs einen Schilling.
* 1230. a. Tom. 11, 508. Schulprämie.
1231. a. Dicken. MON. CANTON. TVGI. SANC. OSW.
Bilder, und Rev. wie 1231. von Liebeherr Catal. 1, 350,
N° 16.
1232. Tom. 11, 509. Zwischen zween Kreuzen, im Av. die
Jahreszahl 1564.
Im Rev. zwischen den Worten CVM HIS ein Kreuz.
S. Wolder de Zetter 227 ;
Arendt 227.
1232. a. Thaler. wie 1232. nur mit der Jahreszahl 1565.
Zoffingen.
* 1233. Tom. 11, 509. Der Reichsapfel ist nur durch Ringe
angezeiget. Hat im Braynischen Kabinet 5 Thaler 6 Kr. leicht
Geld gegolten. Stürmer 43. b. ist auszustreichen.
* 1233. a. Thaler, 11, 509' Der rechtsstehende Engel hält
mit der Linken den Schild, mit der Rechten den vollkommen
als Kugel gezeichneten Reichsapfel.
Harscher, der auch obige hat.
* 1233. b. Thaler, etwas weniges verschieden.
1233. c. Thaler. Hr. d'Annone besitzt einen solchen, wo
der Reichsapfel nicht nur durch Ringe angezeigt, sondern
ausgefüllt und erhaben ist, und wo der zur Rechten stehende
Engel den Schild mit der rechten Hand, und den Reichsapfel
— 260 —
mit der Linken, der zur Linken stehende hingegen den Schild
mit der Linken anfasset, den Reichsapfel aber mit der Rech-
ten emporhält. Beide Engel haben ganz kleine Kreuze auf
der Stirne empor stehend.
1234. auch CANTONS. Ist vermutlich irrig.
* 1235. Tom. 11, 509. Der Engel hat vorn am Kopf ein
Kreuzchen, um den Kopf einen Schein, neben diesem fallen
Strahlen rechts aus dem umgezogenen Kranz herab. Hat zu
Danzig 1767 7 Thaler 6 Kr. leicht Geld gegolten.
Harscher.
1236. Stürmer, hat nur ANTONS.
1237. Tom. 11, 509. Die Jahreszahl im Av. ist nur 65,
nicht 1565.
Im Rev. zwischen den Füssen des Engels eine Schnecke,
rechts zvvey in einander geschlungene fruchtbare Bäume.
1237. a. Tom. 11, 509. Thaler.
1238. Der Spruch ist aus Ps. CXX, 7.
* 1241. Tom. 11, 509. Dicken.
S. Weise 2128.
1243. a. wie 1240. nur mit der Jahreszahl 1616.
R. Schulthess.
* 1247. a. Thaler, von 1620, wie 1247. nur ODERAT. und
PACIFCV. Der Reichsadler ohne Krone, hingegen ein
Kreuz zwischen den Köpfen.
Zoftingen.
* 1249. Halber Thaler. Av. MON. NO. CANTONIS IV-
GIENSIS. 1620. fast wie 1247. Der Engel hat vornen am
Kopf ein Kreuzchen, aber keinen Schein; er hält in der rech-
ten Hand den Reichsapfel, und liegt auf dem linken Knie. —
Zwischen beiden ist das Wappen, das er mit der linken
Hand hält.
Rev. wie 1247. nur OD. und PACI. Der Reichsadler ohne
Krone, mit Scheinen um die Köpfe ; zwischen den Hälsen
ein langes Kreuz 63 /64 Loth schwer.
R. Schulthess, Leu, d'Annone, Harscher.
S. Weise 212i).
— 261 —
1249. a. etwas in der Gravure verschieden. »
D'Annone.
1241). b. wiederum.
Diese beyde kalbe Thaler hat Hr. R. Schulthess.
1253. a. Tom. 11, 509. Halber Thaler.
* 1256. a. Tom. 11, 509. Thaler.
1257. a. Tom. 11, 510. Thaler.
1259. wie 1253, etc.
1266. a. Dukaten.
Av. In einem Lorbeerkranz. DVCAT | REIPVB. | TV-
GIENS. | 1692.
Rev. Das Wappen in einem zierlichen Schild, ohne Um-
schrift.
Hr. Hagelgans zu Hannover.
* 1268. Tom. 11, 510. Der stehende geharnischte Erzengel
hält in der rechten Hand das bei den Füssen niedergestellte
Wappen, u. s. w.
S. Weise 2130.
Glaris.
ad. pag. 470. Den Schilling dick wie ein pié fort sieht man
auch im Gotteshaus Rheinau.
Drey Glarner Pfund machen zwey Zürcherpfund.
1269. a. Schulprämie, fast wie 1269. nur in einem Blumen-
kranz S. P. Q. G. | LEER — GIBT | EER.
R. Schulthess, rund und viereckt.
* 1270. Fast wie 1269, etc.
Alle vier sind in Silber, etc. Auch hat Hr. Hirzel einen, der
noch das S. P. Q. T. hat.
— 262
Anhang I.
Münzkobinete.
Pag-. 474. Herr Oberst Escher im Berg, Rathsherr Leu.
die Herren Burgermeister Landolt, und Orell, und Hr. Haupt-
mann Zoller, sind gestorben. Das Zollerische Cabinet ist nun
an Hrn. Zunftmeister Schinz verkauft, der die Helfte von dem
Escherischen Cabinet bekommen ; nämlich : alle französi-
sche Münzen und Medaillen. Die andere Helfte; nämlich:
Schweizerische und Deutsche Münzen und Medaillen hat
Hr. Director Lavater. Das Leuische Cabinet hat dessen
Schwieger-Sohn, Hrn. Doctor Locher.
Pag, 475. Herr Schinz ist jetzt des.Kleinen Raths.
Pag. 476. Seit 1784 ist meine eigene Sammlung von nichts
als Schweizerischen Stücken, mit der öffentlichen Bibliothek
zu Bern vereiniget, welche sich bemühet solche zu vervoll-
kommnen. Sie enthält über 1600 Medaillen, Gold- und Sil-
bermünzen, darunter 255 goldene, und 1187 silberne. Die
Sammlung von Scheidemünzen aber hat Hr. Nikiaus von
Reinhard Harscher zu Basel an sich gebracht ; so dass nun
alles was p. 477, von meiner Sammlung gesagt wird, aus-
zustreichen ist.
Pag. 479. Hr. Harschers Kabinet ist nicht mehr auser-
lesen. Er sammelt mit unglaublichen Kosten alles was er
nur immer finden kann. Auch ist es ausserordentlich reich
— und eins der vollständigsten.
Pag. 480. Hr. Peter und Hr. Rudolf von Salis sind gestor-
ben.
Pag. 481. Das Cabinet zu Rheinau ist sehr beträchtlich, be-
sonders an Griechischen und Römischen Münzen. Es hat
auch nicht wenige Schweizerische Bractraten, besonders
aber verschiedene alte Münzen, so bei einem langen Wall,
nicht weit von Rheinau, wo die Römer und Allemanier sich
geschlagen, sind gefunden worden. Sie sind theils von fei-
— 263 —
nein Silber, theils von schlechterer Materie. Auch die schöne
Sammlung zu Einsiedeln, und die vortreffliche im Gottes-
haus St. Blasien — habe ich benützet.
Anhamî II.
Medailleurs, Münsmeister, Künstler.
Pag. 487. Abramson. Die Ideen und Inschriften zu seinen
Medaillen auf gelehrt Leute, hat ihm Ramler angegeben.
Sanders Reisen, 11, 184.
Droz J. P. ein Neuenburger hat sich zu Paris gesetzt.
Faits Raymund, ein sehr berühmter Medailleur.
Pag. 491. Fehrmann, starb 1780, sein Sohn C. G. Fehr-
mann, ist auch Schwedischer Hof Medailleur.
Fueter Christian, ward den 15tcn Juni 1752, zu London ge-
bohren, wo sein Vater sich damals aufhielt. Gieng mit ihm
1754, nach Neu- York, kam in eine herrenhutische Anstalt
zu Bethlehem in Pensylvanien, wo er zeichnen lernte.
A" 1769 kam er über England und Frankreich nach Bern
seiner Vaterstadt, wo er in das von seinem Vater verlorene
regimentsfähige Burgerrecht wieder eingesetzt wurde. Er-
lernte beim Jüngern Mörikofer in Metall arbeiten, verfertigte
viel Pittschafte und Siegel, und fast alle Münzstempel für
den Stand Bern, auch einige für Zürich und Freiburg. Das
Steinschneiden, so Mörikofer sich vorbehalten hatte ihm
nicht zu zeigen, lernte er nach geendigten Lehrjahren von
sich selbst, und mit vielem Erfolg. Im Jahr 1777, reisete er
auf Paris, um sich im Zeichnen zu perfektioniren. Hedlin-
gers Medaillen waren seine Begleiter; diese studierte er täg-
lich, und daraus war weit mehr zu lernen, als von den ge-
genwärtigen französischen Medailleurs.
Nach 14 Monate Aufenthalt in Paris kam er wieder nach
- 264 -
Bern, und hat seither eine ziemliche Menge Siegel und Pitt-
schaft, theils in Metall, theils in Stein verfertiget, worunter
einige Copien von Antiken, wie auch zwey Köpfe, eins vom
Bruder Nikiaus von der Flüe, und das Bildniss von Voltaire
auf Kanniol gegraben, sich befinden. Seine fast allzu häuti-
gen Bestellungen haben ihn bis dahin verhindert, sich durch
.Verfertigung einiger Medaillen berühmter zu machen. Eine
kleine Medaille vom General Paoli, die er noch in seinen
Lehrjahren verfertigte, eine für den äusseren Stand, und
eine auf die Laupenschlacht, die angefangen ist, machen de-
ren Zahl aus. Indessen hoffet er es doch dahin zu bringen,
nach und nach einige von den merkwürdigsten Begebenhei-
ten der vaterländischen Geschichte auf diese Weise verewi-
gen zu helfen.
Gropanese, F. ein römischer Medailleur.
Pag. 494. Hedlinger œuvre. Die Lebensbeschreibung ist
fast ganz aus Füsslins Geschichte der Schweiz. Künstler ge-
nommen, und von einem Franzos, Namens de la Veaux
verfertigt.
S. Lengnich Nachr. I, 391. 11, 131 = 175. 410. Neue Bibl.
der schönen Wiss. XXII, 175. Allgem. deutsche Bibl. Anh.
25 = 36, 808. 809. Journal Hebet. 1778. Mars 16, 17, Von
Murr Journal VII, 33=36. Journal des Seauans edit. in 12,
1778. Sept. 1804 = 1896.
Des Ritters Johann Karl Hedlingers Medaillen Werk.
Gezeichnet von Johann Kaspar Füssli und in schwarzer
Kunst bearbeitet von Johann Haid. Augsburg 1781. in gros?
fol. Ist das schon so lang angekündigte Werk. Es entspricht
aber meines Erachtens der Erwartung gar nicht. Anstatt
einer umständlichen, und neue Nachrichten enthalten sollen-
den Lebensbeschreibung, findet man hier meistens nur, was
in der Füsslischen Gesch. der Schweiz. Künstler steht ; je-
doch etwas umgearbeitet. Diese nebst einem Register füllt
24 S. und die Vorrede 6 S. Dann kommen auf 79 Tafeln
140 Medaillen und Jettons, die aber mir bey Weitem dem
von Mechel sehen Werk nachzustehen scheinen. Selbst die
— 265 —
Zeichnungen sind nicht stets richtig. So wird seine Tochter
als eine alte Frau vorgestellt, da sie auf den médailles mit
allen Kennzeichen einer blühenden Jugend erscheint. So
sind noch andere nicht richtig abgebildet, und einige fehlen.
Hingegen sind andere Stücke geliefert die von Mechel nicht
hat, so dass man beide Werke haben muss, um die Hedlin-
gerische Arbeiten ganz zu kennen. Den Text dazu hat
Hr. von Steifen verfasst.
S. Gott, gel Anz. 1782. 134. 135. Tableau de llüst. litt.
1782. Juin 31G. Allg. deutsche Bibl XL VIII. 617. Gotha gel.
Zeit. 1782. 325. Lengnich neue Nachr. T. I, P. 11, 236. 237.
Magazin des Buch- und Kunsthandels 1781. I, 294. von
Murr Journal X. 76 = 78. Nürnberg gel. Zeit. 1782.
41. 42.
Bäcker. In der Sammlung berühmter Medailleurs, Nürn-
berg 1778. in 4, kommen Zwey Medailleurs dieses Namens
vor; als N" 113, Jo. Friederich, und N° 186, Heinrich Frie-
de rieh.
P. 498. Samson, ward 1781 des grossen Raths zu Basel.
P. 498. Schilling. S. Hüsgen Nachr. von Frankfurter-
Künstlern, 40. 41.
P. 499. Stedelin, seit 1781. Des Raths zu Schweiz, auch
Ingenieur Hauptmann.
P. 502. Voulaire (Marc) Bürger von Genf; ward den
ggten ]yierz 174c) gebohren. Als ein Knabe kam er nach Neu-
wied zu seinem Vetter Elie Gervais, einem Genfer in die
Lehre. Sie hatten die Chur- Maynz- Trier- und Cölnische
Münzen zu besorgen. Dann ist er acht Jahre in Sachsen ge-
wesen, in Herrenhut, und hat bis nach Wien als WTappen-
stecher gearbeitet. Nun hat er sich dem Institut zu Montmi-
rail gewiedmet, wo er sich der Zeichnungsschule annimmt,
und des Hrn. von Wattenwyl, des Besitzers von Montmirail
Bevollmächtigter ist. In mein Fach hat er das Brustbild Ni-
claus von Wattenwyls und die Medaille auf Montmirail ge-
stochen.
' - 260 -
Wägeli, ein Stempelsehneider zu Diessenhofen, hat die
neuesten Züricher Münzstempel geschnitten.
Anhang III.
Gebrauchte Schriften.
Acta Eruditorum nova.
Anhorn Bavtlome, Graubündtnev Krieg My.
Athenae rauricae. Tom. 11, 510.
P. 503. Arend Münzbuch. Ist mit dem Wolderischen und
de Zetterischen das gleiche.
504. Bayerisch Münzrecht. Tom. 11, 510.
Beschr. der modernen Münzen von Hrn. von Liebeherr.
Tom. 11, 511. Der zweite Theil enthält nur die pomnierschen
Münzen.
Beschreibung der Hessischen Münzen 1784. 4.
Beschreibung von Neuenburg, 1783. 8.
Besson mémoires historiques sur le diocèse de Genève.
Bibliothek allgemeine deutsche.
neue der schönen Wissenschaften.
* le Billon aVaur et d'argent, Gand 1552. in 8.
506. le Blanc Paris 1690. Amst. 1692. 4.
Bonann i. 2 Vol.
Boyve recherches sur Vindigenat Helvétique de la P. de
Neuchâtel.
Brückner, Fortsetzung der Wursteischen Baselchronik.
Bütting hausen Beyträge.
Camer on Henri Tarif genevois 1740. 8.
* du Cange Historia Byzantina.
* Catalogus thecae numismaticae Hesselianae.
Catalogus eines Münzkabinets. Leipzig 1737.
(Fortsetzung folgt.)
FRAGMENTS NUMISMATIQUES
SUR LE
CANTON D'ARGOVIE '
ANCIENNES MÉDAILLES
(Supplément.)
K\. PI. XIII, lig. 70. C'est la médaille de Bremgarten, dé-
crite sous le n° 3 de notre travail. Les médailles de Brem-
garten, ainsi que celles de Meilingen et de Baden sont ex-
cessivement rares ; c'est pourquoi nous avons jugé la repro-
duction de cette pièce utile.
84. PI. XIII, tig. 71. Médaille en argent, coulée et ciselée.
Diam. : 0m,04. Poids: 44 gr. Buste de la sainte Vierge cou-
ronnée, tenant sur son bras gauche l'Enfant Jésus et dans
sa main droite un sceptre. Ce sujet est fortement en relief.
ii. : Au centre un écu aux armes de la ville de Baden; sur
le bord, très large et marqué par une ligne profonde, une
légende rudimentaire, dont on ne voit que le mot PRE-
MU 'M gravé, ce qui ferait croire que cette médaille n'est
qu'un essai. En tout cas, elle n'est pas terminée. Pièce,
probablement unique, appartenant, avec les deux suivantes,
;i l.i collection cantonale de Lucerne et que M. le Dr Th. de
Lîebenau a eu l'extrême obligeance de me communiquer.
1 Suite. Voir Revue suisse île numismatique, I" année, 1" livraison.
— 268 -
C'est, en somme, une médaille du même style que la pre-
mière de la série de Baden et que celle de l'abbé Silbereisen
de Wettingen, toutes les trois exécutées par l'abbé lui-même
qui était un habile artiste.
85. PI. XIII, fig. 72. Médaille ovale en argent, coulée et
ciselée. Poids : 21 gr. Le milieu est renflé et le buste comme
l'écusson bien en relief. Le bord de cette intéressante pièce
est très aminci.
Buste de profil de la sainte Vierge.
rJ. : Ecu aux armes de la ville de Baden et la date gravée
(16 — 96) des deux côtés de l'écu.
86. PI. XIII, fig. 73. Médaille ovale en argent, frappée.
Poids : 10,50 gr.
Œuvre très artistique ; têtes de profil du Christ et de la
sainte Vierge juxtaposées. Lég. : I * ESVS * CVM. MARIA,
avec trois fleurons ressemblant à des fleurs de lis. Au
bas, on remarque la signature de l'artiste, mais illisible :
AS MOL (?).
rJ. : Au bas écu aux armes de la ville de Baden ; au-des-
sus en trois lignes : *S*P* | Q*B*D*D* | 16—53.
M. le D1' Th. de Liebenaunous communique l'explication
suivante de ces initiales : Senatus Populus Que Badensis
dono dédit. La même inscription se trouve sur la première
médaille de Baden, que nous avons décrile précédem-
ment.
87. PI. XIV, fig. 74. Jeton octogone uniface de la Société
de tir de Bremgarten en bronze doré, frappé en creux comme
les bractéates. Le lion des armoiries de la ville dressé, por-
tant avec ses pattes de devant un B. Collection P. Strœh-
lin.
88. PL XIV, fig. 75. Jeton uniface de la Société de tir de
Brougg en bronze. La porte avec les deux tours, armes
de la ville de Brougg, gravée en creux. Collection P. Strœh-
lin.
— 86© —
89. Notre figure représente le prix de Brougg décrit sous
n " 5. Nous la figurons à cause de ses variations du n° 4.
Ajoutons que l'exemplaire de la collection cantonale de
Lueerne qui a servi pour notre fig. 10, PL V1, admirable-
ment exécuté et conservé, sans bélière, ne pèse que 21,5 gr.
La même collection possède un exemplaire de notre fig. 15.
PL VI qui ne pèse que 10 gr.
90. Prix d'école de Brougg en argent, presque identique
comme frappe aux deux médailles PL VI, fig. 17 et PL VII.
fig. 18*. Poids : 9gr. La date au môme endroit que les deux
mitres: 1674. Collection P. Strœhlin.
01. PL XIV, fig. 76. Médaille ovale en laiton. Saint-Bé-
noit représenté jusqu'aux genoux, la main droite bénissant.
dans la gauche une palme, la tête auréolée. Lég. : S. BE-
NEDICT VS. M-: IN MVRI.
i{. : Saint-Léon, le patron de l'église de Muri, représenté
jusqu'aux genoux, la tête auréolée, donnant la bénédiction
et tenant une palme dans la main gauche. A l'arrière-plan
on remarque l'ancienne église du couvent. Lég. : S : LEON-
TIVS. Malheureusement cette pièce a beaucoup souffert,
surtout dans ses parties saillantes.
Du n° 61, médaille de la paix de Baden avec les bustes de
Louis XIV et de Charles VI, notre président, M. P. Strœh-
1 1 3 Bulletin de la Société suisse de numismatique, iHi(l).
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
1«
— 270 —
lin, nous a communiqué un exemplaire en argent, pesant
44,70 gj\
Rheinfelden. Au point de vue de la médaille décrite p. 11
(PI. V, fig. 16 s), nous trouvons quelques renseignements de
plus dans le livre de M. A. de Berstett1. Le cavalier est
bien, comme nous le supposions, le duc Bernard de Saxe-
Weimar et l'écusson à gauche représente ses armes. Ber-
stett a dû avoir sous les yeux un exemplaire mal conserve,
parce qu'il dit que sur l'écusson à droite, il ne pouvait rien
distinguer. Notre empreinte montre au centre un arbre, à
gauche une main sortant des nuages et tenant un arrosoir
penché vers les racines de l'arbre; à droite une main sor-
tant des nuages et lançant des rayons de soleil sur le tronc
de l'arbre. De l'eau et du soleil, c'est ce qu'il faut pour faire
prospérer l'arbre et nous pensons que cette allégorie se
trouve en rapport avec la légende : Sic reviresco.
rJ. : La ville qui se trouve sur le panneau de l'autel est
Brissach (Alt-Breisach). Les bannières avec les noms de
villes représentent les victoires du duc Bernard.
XII. MEDAILLES MODERNES.
92. PI. XIV, tîg. 77. Médaille du tir fédéral à Aarau en
1849. Etain. Diam. : 0m,035.
Dans une couronne de chêne un faisceau de licteur, au-
devant duquel se trouvent deux fusils croisés. Lég. : EID-
GENÖSSISCHES FREISCHIESSEN IN AARAU en sens
contraire 1849.
rJ. : Guillaume Tell assis, son arbalète posée à côté de
lui, tenant dans sa main droite levée la pomme traversée
par la flèche et appuyant sa main gauche sur l'écusson fé-
déral. Collection P. Strœhlin.
1 A. Freiherr von Herstett : Mürtzgeschiclite des Zährinyen-Badischen Fürstenhauses
und der unter seinem Scepter vereinigten Stiidte und Landschaften . Freiburg im Breis-
gao, Herder 18't6. (Communiqué par Al. 1'. Stnehlin.)
— 271 —
93. PI. XIV, fig. 78. Ecu du tir fédéral d'Aarau en li'49.
Grandeur exacte d'un écu de 5 fr. (diam. : 0n',033), poids:
25 gr., variant entre 23,70 et 25,422.
Ecu aux armes du canton d'Argovie, surmonté de la
croix fédérale rayonnante et émergeant des nuages ; le tout
est entouré d'une couronne de laurier et de chêne. Lég. :
g 25 JÄHRIGE JUBELFEIER DES EIDG. SCHÜTZEN-
FESTES. <§§ en sens inverse : AAR AU 1849.
r". : Devant un socle, surmonté d'une couronne murale et
sur lequel est placé un écu aux armes de la ville d'Aarau,
repose une déesse appuyée contre la source d'un fleuve, te-
nant dans sa main droite une rame, dans la main gauche
Un caducée. Exergue en deux lignes : CANTON AARGAU
| 1803. Signé au bas : fecit a. bovy.
De cette pièce devenue assez rare, il a été refrappé un
certain nombre d'exemplaires avec les coins gravés par
Bovy ; toutefois cette refrappe diffère de la première par le
manque de cannelure au bord.
Il vient d'être frappé à Zurich, avec de nouveaux coins,
'les pièces en argent qui, comme ressemblance générale,
sont assez réussies et qui ne manqueront pas d'induire en
erreur les collectionneurs, d'autant plus que la signature de
A. Bovy s'y trouve. Le bord cannelé, la grandeur, le poids,
etc., sont exactement reproduits. L'exemplaire de la collec-
tion de M. P. Strœhlin pèse 26,10 gr. On remarque cepen-
dant sur cette pièce fausse quelques petites différences:
ainsi les bords de la croix sont plus saillants que sur la mé-
daille authentique, les feuilles de la couronne de chêne et de
laurier offrent une disposition un peu différente et dans la
couronne murale on remarque un petit défaut qui sera le
point de repère principal pour reconnaître la pièce fausse.
94. Jeton du tir fédéral d'Aarau en 1849. Laiton. Diam. :
0m.02. Ecu aux armes du canton d'Argovie, entouré de
branches de chêne et d'olivier ; au-dessus le mot: AARAU.
Au-dessous dans un rectangle: 1849.
— 272 —
r. . L'écusson fédéral avec un chapeau à trois plumes,
posé sur deux fusils croisés et une corne à poudre. Non-
en avons quelques exemplaires avec la contremaque A .ni
centre de l'écu d'Argovie.
95. Tir cantonal d'Aarau en 1860. Jeton. Ecu aux armes
du canton d'Argovie entre deux branches de chêne et de
laurier, au-dessous : 1866. Lég. : A AR AU.
rJ. : Deux fusils croisés dans une couronne de laurier.
Collection P. Strœhlin.
96. Fête cantonale des cadets, à Zofingue, en 1869. Métal
blanc. Diam. : 0m,925. Ecu aux armes de Zofingue. Lég. :
AARGAUISCHES KADETTENFEST IN ZOFINGEN
1869.
rj. : L'Helvétia assise, la main gauche sur l'écusson fédé-
ral, la droite étendue vers les Alpes qu'on voit au second
plan. Lég. : HEL-VETIA. En exergue : THEILER.
97. Fête cantonale des chanteurs, à Lenzbourg, 1871.
Laiton. Diam. : 0m,027, AARGAUISHES CANTONALGE-
SANGFEST IN LENZBURG | DEN 23 JULY 1871.
rJ. : Une lyre dans une couronne de chêne et de laurier.
98. Fête fédérale des officiers, à Aarau, 1873. Etain.
Diam. : 0m.027. L'écusson fédéral et celui du canton d'Ar-
govie entre deux branches de chêne et d'olivier, liées par
un ruban ; au-dessus une croix fédérale rayonnante. Lég. :
en deux lignes : EIDGENÖSSISCHES OFFIZIERSFEST
IN AARAU | DEN 16, 17, 18 AUGUST 1873.
rj. : Le serment du Grütli. Lég.: ANNO 1308 WURD"
DER SCHWEIZER BUND GEMACHT.
99. Médaille du tir fédéral à St-Gall, en 1874. Etain. Elle
porte sur le revers les écussons de St-Gall et d'Argovie en
souvenir du cinquantenaire des tirs fédéraux, le premier-
ayant eu lieu à Aarau, en 1824. Collection P. Strœhlin.
100. PL XV, fig. 79. Cinquantième anniversaire de la
— 273 —
Société fédérale de gymnastique, àAarau, en 1882. Bronze.
Diam. : 0"\04. Deux écus accolés aux armes de la ville
d'Aarau et du canton d'Argovie, entourés d'une couronne
de chêne et de laurier, surmontés d'une croix fédérale
rayonnante. Lég. : g§> 50 JÄHRIGES JUBILÄUM DES
EIDG. TURNVEREINES §§» En sens inverse : AARAU
L832-1882.
rj. : Deux gymnastes debout, l'un tenant une bannière et
recevant de l'autre une couronne. Lég. : DIE JUGEND-
KRAFT DEM VATERLAND et signé à l'exergue : hunzi-
KER ET DURUSSEL.
101. Fête fédérale de gymnastique à Aarau 1882. Etain.
Diam.: 0m,03. Une croix fédérale rayonnante portant au
centre la devise des gymnastes : FRISCH — FROMM —
FREI — FROH. Lég. : EIDGENÖSSISCHES TURNFEST
en sens inverse et en deux lignes : AARAU LE 29 JUIL-
LET—1 AOUT 1882 | FÊTE FÉDÉRALE DE GYMNAS-
TIQUE.
r. : Dans une couronne de chêne et de laurier en quatre
lignes: ZUR | FEIER | 50 JÄHRIGEN | BESTANDES.
Signé au bas : THEILER.
102. Tir cantonal à Zofingue, 1886. Etain. Diam. : 0n',033.
Deux écus accolés aux armes de la ville de Zotingue et du
canton d'Argovie posés sur deux fusils croisés. Au-dessous
une croix fédérale rayonnante, au bas la date 188G. Lég. :
AARGAUISCHES CANTONAL -SCHÜTZENFEST ZO-
1 IXGEN.
a. : Entre deux rochers dont celui de gauche planté d'un
arbre, le bourgmeister Nicolas Thut, mort à la bataille de
Sempach, l'apportant, cachée dans sa bouche, la bannière
<lc sa ville natale, qu'il avait, au dernier moment, arrachée
de la hampe. Exergue: 1386. Collection P. Strœhlin.
103. Tir cantonal à Muri en 1888. Etain. Diam. : 0"\033.
Au (-(Mitre écu aux armes du canton d'Argovie dans une
— 274 —
couronne de chêne. Sur le bord, plus relevé : ERINNE-
RUNG A. D. AARGAUISCHE CANTONAL-SCHÜTZEN-
FEST 15-22 JULI 1888 IN MURI.
Rf. : Trophée formé d'une cible surmontée d'un chapeau.
de deux fusils, d'un couteau de chasse, d'une corne à
poudre et d'une gibecière ; le tout dans une couronne de
chêne.
104. PI. XV, fig. 80. Fête fédérale des cadets à Aarau en
1889. Médaille quadrangulaire en métal blanc, de 0m,022
de diamètre. Au centre, croix fédérale sur laquelle est pose
un écu aux armes de la ville d'Aarau. Autour, dans un
double cercle la légende : p SCHWEIZ. KADETTENFEST
1889 >£ en sens inverse AARAU. Dans les quatre angles on
remarque des aigles.
rJ. : Le bord est entouré d'un simple filet de points ; on lit
dans l'intérieur, en neuf lignes : ANS | VATERLAND |
ANS THEURE | SCHLIESS DICH AN | DAS HALTE
FEST | MIT DEINEM | GANZEN 1 HERZ- | EN.
105. PI. XV, fig. 81. Fête fédérale de cadets à Aarau 1889.
Métal blanc. Diam. : 0m,033. Ecu aux armes de la ville
d'Aarau, surmonté d'une couronne murale. Lég. en deux
lignes : KADETTENFEST * IN * AARAU * 1889 | 20-22
AUGUST.
rJ. : Au premier plan un canon et des boulets ; plus loin
trois cadets, celui du milieu portant une bannière fédérale
et les deux autres armés de fusils. Lég. : UN POUR TOUS
TOUS POUR UN.
©•
106. Fête fédérale des cadets à Aarau en 1889. Laiton.
Diam. : 0m.028. Au centre, vue de la ville d'Aarau, prise du
côté de l'Aar, avec le grand pont suspendu. Lég. : SCHWEI-
ZERISCHES CADETTENFEST IN AARAU. En sens in-
verse : 19-24 AUG 1889.
rj. : Quatre cadets devant une pièce de canon, au fond
deux bannières, celle de gauche portant la croix fédérale.
— 275 -
107. Fête fédérale des cadets à Aarau en 1889. Laiton.
Diam. : 0"\033. L'aigle des armes d'Aarau portant en cœur
un écu aux armes du canton d'Argovie. Leg. en deux lignes :
KADETTENFEST ft IN & AARAU '^ 1889 | 20-22
AUGUST.
Revers du numéro 105.
108. Comme au numéro précédent. Rev. : Trois cadets
entourant une pièce d'artillerie, l'un d'eux portant un dra-
peau fédéral.
11 n'a pas été frappé de médaille officielle. Ces cinq pièces
sont dues à l'initiative privée.
109. PI. XV, fig. 82. Tir cantonal à Bremgarten, en 1891.
Première médaille officielle, en bronze, argent et or. Diam.:
0"\045. Trophée formé d'un écu aux armes du canton d'Ar-
govie, surmonté d'un lion héraldique (celui des armoiries
de la ville de Bremgarten), posé sur deux fusils croisés ; le
tout dans une couronne de feuillage héraldique. Lég. :
AARG. KANTONALSCHÜTZENFEST 1891. En sens
contraire : BREMGARTEN.
rJ. : Statue de Hans de Hallwyl, par Dorer ; à droite on
remarque un écu aux armes de Hallwyl, sommé du cimier,
au fond le château de Hallwyl et ses environs. Lég. : MIT
GOTT ZUM SIEG. En exergue en deux lignes : hans v.
hallwyl | 1476. A droite en très petites lettres : HUGUES
BOVY et à gauche : D'APRÈS ROBERT DORER.
110 et 111. Décoration en forme d'étoile à cinq rais. Métal
blanc. Diam. : 0m,039. Le centre occupé par une circon-
férence sur laquelle on lit en cinq lignes : ST • ' • JOH • • •
LOGE | ZUR | BRUDER TREUE | IM | OR • ' • AARAU
Rev. Un compas et une équerre accompagnés de deux
étoiles.
La seconde médaille, en métal blanc-jaune porte un revers
un peu changé. Les deux étoiles sont plus petites et l'équerre
est tournée dans le sens inverse de l'autre.
— 276 —
112. Tir cantonal. Jeton en cuivre, diam. : 0m,02. Ecuaux
armes du canton d'Argovie. Lég. : AARGAUISCHES K AN*
Ti »nalschiessen.
rJ". : Deux fusils croisés dans une couronne de laurier et
une corne à poudre. Musée de Lausanne.
113. Jeton de la Société de secours de Zofingue. Plomb.
Bon pour une soupe. Ce jeton est exécuté avec un coin de
bractéate de la ville avec les lettres Z-O. Collection P.
Strœhlin.
114. Jeton uniface de la Société de secours, à Zofingue.
Laiton. Ecu aux armes de la ville de Zofingue. Lég. :
HÜLFS * GESELLS : Au bas : 1 : P : Collection P. Strœh-
lin.
115. Jeton de la Société de tir de Zofingue. Etain. Diam. :
0,02. Ecu aux armes de la ville de Zofingue. surmonté
d'un chapeau à plume. Lég. : SCHÜTZENGESELL-
SCHAFT ZOFINGEN *
r'. : Deux fusils croisés dans une couronne de chêne et
de laurier. Collection P. Strœhlin.
116. Jeton uniface. Laiton. Diam.: 0m,02. Croix fédérale
entre des épis et une branche de lierre. Lég. au dessus :
ZOFINGIA.
117. Jeton de la Société de tir de Baden. Laiton. Diam. :
0"\02. Ecu aux armes de la ville de Baden posé sur deux
branches de laurier. Lég. : SCHÜTZENGESELLSCHAFT
BADEN *
rJ". : Deux fusils croisés dans une guirlande de laurier et
une corne à poudre. Les deux côtés sont d'une exécution
soignée et bien finie.
118. Jeton de la Société de tir de Baden. Laiton. Diam. :
0"\019. Ecu aux armes de la ville de Baden. Lég. :
SCHÜTZENGESELLSCHAFT BADEN *
— 277 —
r. : Deux fusils croisés et une fouette de cibarre, le tout
dans une couronne de chêne.
119-121. Jetons du marché au bétail à Aarau. Métal
blanc. Les trois jetons portent à l'avers : VIEHMARKT *
AARAU. Le plus petit, d'un diam. de 0m,025, porte au re-
vers le chiffre 10 et la lég. : SCHAFE u. ZIEGEN (moutons
et chèvres) ; le même, plus grand, avec le chiffre 20
et la lég. : KÜHE u. RINDER (vaches et génisses), et le
plus grand avec le chiffre 30 et la lég. : OCHSEN (bœufs).
122. Jeton ovale. Cuivre. Diam. : 0m,023 sur 0m,019. Bon
pour une tasse de café de l'Hôtel de la Couronne (M. V. Halb-
meyer) à Aarau.
123. Jeton des bains d' Aarau. Cuivre. Diam. : 0m,022. Au
centre le chiffre 2. Lég. : BAD ANSTALT AARAU et un
petit ornement.
RJ. : Une maisonnette représentant les bains ; au-devant
on lit BAD. Au-dessous le monogramme I-RS.
124. Jeton de la boulangerie par actions, à Aarau. Cuivre.
Diam. : 0m,02. * ACTIENBJ2KEREI | AARAU, le premier
mot arrondi.
rJ. : 3 livres. Lég. : BRODZEICHEN.
125. Jeton de G. Lüthy, à Aarbourg. Bon pour une choppe
de bière. Laiton. Collection P. Strœhlin.
126. Jeton de la brasserie K. Zehnder, à Baden. Laiton.
Av. : Bon pour une choppe de bière.
Rj. : Une gerbe d'orge ; au-dessus une guirlande de vigne.
Collection P. Strœhlin.
127. Jeton de la Société de construction de Frick. Bon
pour 5 centimes. Collection P. Strœhlin.
128. Jeton de Joseph Schaffner, à Hornussen. Laiton,
ii. : Marke 20 Rappen. Collection P. Strœhlin.
— 278 -
129. Jeton de Fischer-Schuller, à Lenzbourg. 1873. Lai
ton. Ecu aux armes de la ville de Lenzbourg. Leg. : le nom
cité ci-dessus.
r\ : Guirlande de houblon et d'orge, entourant une cruche
de bière. Collection P. Strœhlin.
130. Jeton de la brasserie de la gare à Kheinfelden. Bon
pour un verre de bière. Laiton. Diam. 0m,022.
rJ.: J. Hackl, hôtelier. 1872.
B. Reber.
LES
TIRS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
BT
LEUR NUMISMATIQUE OFFICIELLE
LA SOCIÉTÉ SUISSE DES CARABINIERS
Pendant les événements qui bouleversèrent l'Europe de
1789 à 1815, la Suisse eut beaucoup à souffrir de son manque
d'unité et de cohésion, aussi cette dure leçon devait-elle por-
ter ses fruits. Dès que les circonstances le permirent, les
patriotes de tout rang et de toutes nuances provoquèrent à
l'envi la création de sociétés destinées, sous des buts divers,
à augmenter les liens qui doivent unir les Confédérés.
La Société -suisse des carabiniers est sortie de ce mouve-
ment patriotique.
C'est à Aarau, en 1822, à la tribune du tir cantonal argo-
vien (14-18 août, somme exposée 4250 francs de Suisse,
Schützenmeister: Dr Tanner, Daniel Frey) que fut lancée
Tidée de créer une société des carabiniers suisses ; l'apôtre
de cette pensée féconde était le Schützenmeister Schmid-
Guyot d' Aarau, qui contribua énergiquement à en assurer-
la réalisation.
On désirait organiser un tir fédéral et profiter de cette
solennité pour fonder la société. Schmid-Guyot prépara le
— 280 -
plan général du tir et le soumit à la société de tir d'Aarau qui
l'accueillit favorablement; elle le tit examiner en 1823, par
un comité de sept membres auquel le gouvernement
argovien donna, la même année, l'autorisation d'organiser
la fête pour 1824. Le 14 avril 1824 le gouvernement décidait
en outre de s'y intéresser par une allocation de 600 francs.
Le tir eût lieu du 7 au 12 juin 1824, au milieu d'un grand
concours de citoyens accourus de tous les cantons ; les 8, 9
et 11 juin, au soir, les tireurs se réunirent à l'hôtel de ville
d'Aarau et votèrent la création de la société en adoptant pro-
visoirement, pour une année, des statuts en 22 articles.
Voici une traduction des procès-verbaux de la commis-
sion, chargée par la réunion des tireurs, de pourvoir à l'or-
ganisation de la nouvelle société :
Aarau, le 25 juin 182k.
Séance de la Commission chargée de préparer l'organi-
sation de la Société suisse des carabiniers.
Présents. — Président : M. le Conseiller d'Etat Rothpletz.
Membres: MM. le Conseiller d'Etat Schmiel.
le juge d'appel Tanner,
le lieutenant-colonel Imhoof.
le capitaine d'artillerie G. Herzog,
le lieutenant-colonel d'artillerie Beer,
secrétaire.
Absents. — MM. le Schützenmeister Frey, conseiller de
ville,
le Schützenmeister Schmid-Guyot.
le juge d'appel Hürner.
l'avocat Tanner.
On présente:
a) La liste et les signatures des personnes, tireurs et amis,
qui dans les deux réunions tenues à Aarau les8, 9 et 11 juin,
pendant le tir fédéral, se sont engagées à entrer dans la
Société suisse des carabiniers.
6) Le résultat des délibérations qui ont eu lieu dans ces
réunions au sujet du projet de statuts présenté, lesquels
— 281 —
statuts sont pour le moment adoptés tels quels, avec une
modification de rédaction page 3 lit1 B.
c) Ces statuts.
La dessus on décide :
a) D'inviter par circulaire les sociétés de tir du canton
d'Argovie à entrer dans la Société suisse, en en faisant la
déclaration écrite.
b) De convoquer la présente commission simultanément
avec la commission qui a organisé le tir fédéral d'Aarau, en
vue de choisir le premier Comité central, conformément au
litn D des statuts. ,
Séance levée.
Le Î9 juin iS2k.
Séance des commissions réunies du tir fédéral et d'orga-
nisation de la Société suisse des carabiniers.
Présents. — Président : M. le Conseiller d'Etat Rothpletz1.
Membres: MM. le juge d'appel Ilürner1.
le juge d'appel Tanner * 2.
le lieutenant-colonel Imhoof1.
le capitaine d'artillerie Herzog1.
le receveur Fisch2.
l'avocat Tanner12.
le secrétaire de tir Ma;rk 2.
le lieutenant-colonel d'artillerie Beer J 2.
secrétaire.
Absents. — MM. le Schützenmeister Frey ' 2.
le Schützenmeister Schmid12.
Jacob Christen2.
Châtelain2.
Conformément au lit" D des statuts de la Société suisse
des carabiniers, on procède à l'élection du Comité central
qui, à la majorité absolue, est composé comme suit :
1 Membres du comité d'organisation du tir fédéral.
1 Membres du comité d'organisation dé la Société suisse des carabiniers.
- ->X2
Comité central
Président : M. le Conseiller d'Etat Rothpletz.
Caissier : M. le capitaine d'artillerie G. Herzog.
Secrétaire : M. le lieutenant-colonel d'artillerie Bœr.
Membres : MM. le Schützenmeister Schmid-Guyot.
l'avocat Tanner.
le lieutenant-colonel Imhoof.
le receveur Fisch.
Charles Ilerosee.
Jacob Christen.
Le Président soumet une lettre du Conseil de guerre du
0 •
haut Etat de Thurgovie à la Commission militaire du canton
d'Argovie, demandant que le Comité central de la société
s'adresse à M. le lieutenant-colonel de carabiniers, Müller,
de Frauenfeld, lui fasse connaître sa constitution et se mette
en correspondance avec lui au sujet de cette affaire.
Il en est pris note.
Séance levée.
Il serait superflu de retracer ici la part glorieuse qu'a eue
la Société suisse des carabiniers dans l'histoire de notre
patrie. Il n'est pas en Suisse de société plus populaire, il n'en
est point qui ait mieux réalisé qu'elle le but patriotique de
ses fondateurs.
Les statuts adoptés à Aarau contenaient entre autres les
dispositions suivantes :
Article premier. — Le but de la société est de créer un lien
de plus entre les Confédérés, de les unir et de rendre leurs rela-
tions toujours plus intimes, afin d'augmenter la force de la Patrie ;
de cultiver et de développer le plus possible le bel art du tir, si
important pour la défense de la Confédération.
Art. 17. — La société possède une bannière convenablement
ornée. On l'arbore à chaque réunion de la société et elle est con-
fiée à la garde du président jusqu'au moment où les membres qui
— 283 —
se rendent à la réunion suivante l'accompagnent à sa nouvelle
destination.
La société a aussi un sceau muni d'une inscription convenable
et déposé entre les mains du Président.
La Société de tir d'Argovie, marraine de la nouvelle
Société, lui lit don, dès sa constitution, de la bannière et du
sceau prévus à l'article 17.
Ce sceau que nous reproduisons (PI. XVII). est apposé
à la fin de tous les volumes de procès-verbaux de la Société
jusqu'au 30 juin 1867 inclusivement.
Dès lors il paraît avoir été égaré et on ne l'a pas rem-
placé.
II
LA NUMISMATIQUE DES TIRS FÉDÉRAUX
Une des preuves de la sympathie dont jouit partout en
Suisse la Société suisse des carabiniers, c'est la faveur
croissante que rencontrent parmi nous les souvenirs numis-
matiques frappés à l'occasion des tirs fédéraux.
Nous avons groupé à ce sujet les renseignements authen-
tiques suivants :
1. TIR FÉDÉRAL A AARAC,
du hindi 7 au samedi 12 juin 1824.
Président: M. Jean-Henri Rothpletz, Conseiller d'Etat.
On ne connaît pas de souvenirs numismatiques de cette
fête.
- 284 —
2. TIR FÉDÉRAL A BALE,
du lundi 14 au samedi 19 mai 1827 .
Président : M. Samuel Minder, membre du Conseil de ville et
député au Grand Conseil. Président de la Société de til-
des « Feuerschützen » (Neuer Oberster Schützenmeister ...
Pas de souvenir numismatique.
3. TIR FÉDÉRAL A GENÈVE.
du lundi 16 au samedi 21 juin 1828.
Président : M. Jean-Louis Masbou, syndic.
(Conseiller d'Etat de 1817 à 1831.)
Le seul souvenir numismatique officiel de cette fête est un
jeton de passes, en carton, vert au droit, blanc au revers.
Avers : TIRAGE FÉDÉRAL. Exergue : A GENÈVE
1828. Au centre : Armes de Genève surmontées d'un soleil.
au milieu duquel se trouve IHS.
Il existe deux légères variétés dans le dessin, probable-
ment par suite de reports lithographiques. Nous les donnons
ici toutes deux. La première (PL XVIII, n° 1) se trouve au
cabinet numismatique de la ville de Genève; la seconde
(PI. XVIII, n° 2) est dans la collection Strœhlin.
Revers uni.
Les exemplaires annulés par le contrôle portent au
revers les armes de Genève, apposées au moyen d'un
timbre humide (PL XVIII, n° 1).
Module 0^,030
Il fut délivré plus de cinquante mille exemplaires de ce
jeton, qui est aujourd'hui presque introuvable.
Il existe aussi deux médailles d'or gravées au burin,
pièces d'un grand intérêt historique qui, si elles ne sont pas
— 285 —
purement officielles, méritent bien de figurer dans cette des-
cription. La première a été offerte à l'Exercice de l'Arquebuse
et de la Carabine, la plus ancienne société de Genève, par
ses membres en souvenir du tir fédéral de 1828, dont tous
les membres du comité central étaient aussi membres de la
société. Elle est suspendue à la grande coupe de l'Exercice.
La seconde dont le revers est à peu près semblable dans
le dessin et entièrement conforme à la description de la pre-
mière, a été offerte à l'Exercice de la Navigation par les
membres de celui de l'Arquebuse. Les inscriptions de l'avers,
ne diffèrent que par la dédicace. Cette médaille est suspendue
à la grande coupe de l'Exercice de la Navigation, qui est
déposée depuis la fusion dans les archives de la Société de
l'Arquebuse et de la Navigation, à Genève.
Voici la description de ces deux médailles :
Av. : Dans une couronne de laurier fermée en haut et en bas
par un ruban sur douze lignes : souvenir du tir fédéral du
| 16 AU 21 JUIN 1828. | OFFERT A L'EXERCICE DE LA | NAVIGA-
TION PAR | Mr MASBOU An S0- SEIG1 COMMIS | SUR l'eXERC0 DE
L'ARQUEBUSE ET I DE LA CARABINE | ET AN11 PRÉS1 DU COMITÉ
| CENTRAL DE LA SOCIÉTÉ | SUISSE DE CARABINIER | 1830
Rev. : Une croix fédérale de cinq carrés égaux, posée sur
un soleil rayonnant entre les bras de la croix. Sur la croix
en quinze lignes : comité | central | 1828 | président |
M' MASBOU Jn. Ls. ANC" SINDIC | — | M" DUFOUR G. H. Mls
ODIER .1. L. | « REPINGON ,1. P. « REVILLIOD L. | « FAVRE P.
« COUGNARD J. D. | « HOFFMANN J. .1. COUGNARD J. G. | (Ces
quatre lignes sont séparées au centre par un trait vertical)
M BRUN M1 | EN REMPLACEM1 | DE M FAVRE | DÉCÉDÉ | @
Médaille unique gravée sur plaque avec applique, entourée
d'une bordure garnie d'une bélière.
Or.
Poids : 28 gr.
Mod. : 0,0435.
ÎVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 11)
— 286 —
Suspendue à la coupe de l'Exercice de la Navigation. Blav.
p. 154, n" 18. *
Av. : Dans une couronne fermée de laurier l'inscription en
12 lignes : souvenir | du tir fédéral du | 16 au 21 juin
1828 j OFFERT A l'eXER0 DE l'aRQU6 | ET DE LA CARABINE PAR
| Mr MASBOU An Sc SEIG1' COMMIS | ANC" PRESID1 DU COMITÉ |
CENTRAL DE LA | SOCIÉTÉ SUISSE | DES CARABINIERS | 1830 |
_ i
Rev. : Le même que la médaille précédente.
Médaille unique gravée au burin sur deux plaques, béliére.
Or.
Poids : 26,8 gr.
Mod: 0,044.
Suspendu à la coupe de l'Exercice de l'Arquebuse. Blav.
d. 160, n° 22. '
4. TIR FÉDÉRAL A FRIBOURG,
(lu lundi 22 ou samedi 27 Juin 1829.
Président : M. Charles Griset de Forel, Conseiller d'Etat.
(Charles Griset de Forel était Avoyer en charge en 1847 au
moment de la campagne da Sonderbund et c'est lui qui capitula le
14 novembre entre les mains du général Dufour, au nom de l'Etat
de Fribourg).
Avec l'autorisation du gouvernement, la Commission du
tir Ht frapper par le directeur des monnaies, quatre médailles
en or, représentant chacune 100 francs de Suisse (fr. 144,93)
comme prix d'honneur de chacune des bonnes cibles bleue,
blanche, jaune et rouge.
Avers : EIDGENÖSSISCHES EHR- UND FREY-
SCHIESSEN. Dans le champ : EHRENGABE | 1829.
Revers : CANTON FREYBURG.
1 RIavignac. Armoriai Genevois. Genève, 1849, 1 vol. in-8°. Av. 17 pl.
— 287 — ;
Ecu couronné de Fribourg, accosté de palmes et de lauriers.
Poids : 43,9 gr.
Module 0m,043.
PL XVIII, n° 3.
On se servit pour le revers du coin, du droit de Técu neuf
de 1813, en enlevant au burin après la frappe le millésime
qui se trouvait au-dessous de l'écusson de Fribourg.
Les coins sont conservés au musée cantonal de Fribourg.
5. TIR FÉDÉRAL A BERNE,
du lundi 12 au samedi 17 juillet 1830.
Président : M. Charles-Victor May, colonel fédéral et membre du
Petit Conseil.
Au sujet de la célèbre médaille qui fut frappée à cette
occasion, voici ce que nous lisons dans la Nouvelle Gazette
suisse, qui paraissait à Berne :
Page 313. Beylage zur Neuen Schweizer-Zeitung, N1' 55.
(Den 9 July 1830).
« Berne. A l'occasion du prochain tir fédéral, l'habile mé-
dailleur Ruetimeyer de cette ville a frappé une très belle mé-
taille. L'avers contient le symbole de l'union et de la force, le
.isceau de licteur avec la bannière fédérale, quelques cara-
»ines sont appuyées en cercle autour du faisceau. Sur le
la corne à poudre, des balles, etc. Au fond, le Grauholz
't une partie des environs de Berne. L'inscription au haut
le la pièce porte : « ALLE NACH EINEM ZIELE ». Au re-
\ 'is, au milieu d'une couronne de chêne se trouve la devise :
« IMMER BEREIT », et comme inscription extérieure les
mots : « ZUM ANDENKEN AN DAS EIDGENÖSSISCHE
FREYSCHIESSEN IN BERN VOM 12 BIS 17 JULI 1830 ».
Ici un renvoi auquel correspond au bas de la page,
I ;ii inonce suivante:
« Se recommande au mieux pour de nombreuses com-
mandes affranchies, de cette médaille en argent fin, qui coûte
20 batz et que Ton peut également se procurer au magasin
de reliure de Mrae Haider, à côté du Faucon, à Berne.
Fr. Rutimeyer, graveur. »
Les collectionneurs recherchent aujourd'hui cette médaille
devenue très rare et la payent fort cher.
Il en existe diverses imitations, assez réussies, aussi ne
doit -on plus acheter que des exemplaires ayant supporté
une comparaison minutieuse avec des originaux authen-
tiques.
La médaille n'a pas été frappée à la monnaie de Berne,
mais probablement dans l'atelier du graveur lui-même, avec
des procédés un peu rudimentaires ; il n'est donc pas éton-
nant que le coin se soit fendu après les premières frappes,
ce qui explique le nombre plus fréquent des exemplaires à
coin fendu à l'avers.
Argent.
Poids 10 grammes.
Module 0m,028.
PI. XVIII, n° 4.
Il est de règle de considérer comme l'avers, la face, le
droit d'une médaille, le côté sur lequel se trouve rappelé
l'événement à l'occasion duquel la pièce a été frappée ; nous
nous en tiendrons à ce système pour la description des sou-
venirs numismatiques des tirs fédéraux ; nous ferons toute-
fois remarquer que les profanes sont généralement enclins à
considérer comme face, le côté le plus artistique d'une
médaille, celui qui porte le principal sujet et donne à la pièce
son véritable cachet.
(C'est de cette dernière manière qu'est décrite la médaille
du tir fédéral de 1830, dans l'article de journal traduit ci-
dessus.)
— 289 —
6. TIR FÉDÉRAL A LUCERNE,
du dimanche 1** au samedi 7 juillet 1832.
Président : M. Joseph Schumacher-Uttcnberg, Conseiller d'Etat.
Après la capitulation de Lucerne, en 1847, M. J. Schumacher-
Uttenberg fut président du Gouvernement provisoire du canton de
Lucerne, qui remplaçait le Gouvernement sonderbundien dissout,
dont la plupart des membres étaient en fuite.)
On conserve de ce tir deux jetons du même modèle, l'un
en laiton, l'autre en carton, portant au droit le millésime
1832, dans une couronne feuillée et au revers deux cara-
bines en sautoir, surmontées d'une cible et posées sur deux
rameaux d'olivier réunis par le bas, le tout dans une cou-
ronne feuillée.
Module 0m,024.
Laiton. Carton vert foncé et carton vert jaune.
PL XV1I1, n° 5.
Ce jeton existe aussi en carton gris et en carton plus épais
bleu foncé. Ces frappes sont postérieures et ont été faites
pour la Société de tir de la Ville de Lucerne vers 1845.
7. TIR FÉDÉRAL A ZURICH,
du dimanche 13 au samedi 19 juillet 1834.
Président: M. Jean-Jacques Hess, Bourgmeistre.
Pas de souvenir numismatique.
8. TIR FÉDÉRAL A LAUSANNE,
du dimanche 3 au samedi 9 Juillet 1836.
(Dates indiquées sur le plan du tir).
La distribution des prix eut lieu le dimanche 10 juillet.
Président: M. Daniel-Henri Druey, Conseiller d'Etat.
(Elu Conseiller fédéral le 16 novembre 1848).
Pas de souvenir numismatique.
— 290 —
9. TIR FÉDÉRAL A SAINT-GALL,
du dimanche 1" au samedi 7 juillet 1838.
(Dates du plan).
Distribution des prix dimanche 8 juillet-
Président: M. Wilhelm-Mathias Nœff, Landamtnann.
(Elu Conseiller fédéral le 16 novembre 1848).
Voici la description du jeton en laiton frappé à l'occasion
de cette fête pour le contrôle des passes :
Avers : Dans un cercle de grenetis, une couronne formée
de deux branches de laurier réunies ; entre les deux extré-
mités du feuillage, au haut, une croisette. Dans le champ, en
trois lignes : ST. | GALLEN | 1838.
Revers : Dans un cercle de grenetis la croix fédérale
rayonnante.
Laiton.
Module 0m,019.
PI. XIX, n° 1.
Nous pouvons mentionner, comme souvenir numisma-
tique du tir fédéral de S*-Gall, en 1838, la médaille offerte
par quelques membres de la société de tir de Ragatz, bien
qu'elle n'ait aucun caractère officiel.
Elle porte au droit la croix fédérale posée sur un soleil,
autour duquel on lit: ZUM EIDG. FREISCHIESSEN IX
ST. GALLEN Exergue: — 1838 — :
Revers : Dans une couronne de laurier, sur trois lignes :
EHRENGABE | VON | RAGAZ.
Les bords du droit et du revers de cette médaille sont
fortement relevés et feuilles. La croix, le soleil et ia couronne
sont également en relief, tandis que les inscriptions sont en
creux ; la médaille est en argent doré, la croix blanche.
Vermeil plaqué.
Module 0ra,050.
Poids : 127 gr.
PI. XIX, n° 2.
— 291 —
Dans le plan du tir, ce don figure seulement sous la dé-
signation suivante : 54. De quelques membres de la société
des carabiniers de Ragaz, en or (sic.) fr. 50.—, mais le
« Catalogue des tireurs qui ont obtenu des prix au tir fédéral
de S'-Gall en Tannée 1838 » (Sl-Gall, imprimerie Zollikofer),
est plus explicite, car il contient à page 3 l'indication suivante :
Degrés: 328, Carton: N° 267, Don: 3e, Gagnant: Samuel
Kisling d'Aarwangen, Canton de Berne, une médaille de
quelques membres de la société de tir de Ragaz, évaluée
àfr. 50.-.
Cette médaille appartient actuellement à M. Adolphe In-
wyler, membre de la Société suisse de numismatique à Lu-
cerne.
10. TIR FÉDÉRAL A SOLEURE,
du dimanche 12 au samedi 18 juillet 1840.
(Dates du plan).
Distribution des prix dimanche 19 juillet.
Président: M. Martin-Joseph Munzinger. Standespr&sident.
(Elu Conseiller fédéral le t6 novembre 1848).
Jeton de passes semblable à celui de Saint-Gall, mais avec
lïnscription à Favers : SOLO | THURN | 1840.
Laiton.
Module 0m.020.
PI. XIX, n° 3.
Jeton commémoratif en cuivre argenté :
Avers : UN POUR TOUS, TOUS POUR UN, la croix
fédérale rayonnante, au-dessous : PATRIE LIBERTE,
plus bas deux mains jointes sortant des nues, au-dessous :
FRATERNITÉ, en bas une flèche perçant la pomme, elle
sépare les mots : TIR FÉDÉRAL | SOLEURE 1840.
Revers : Trophée d'armes et de drapeaux appuyé sur un
faisceau de licteur surmonté du chapeau de Tell; une cible,
— 292 —
une corne à poudre et un « waidsac » sont accrochés au fais-
ceau ; sur le sol un maillet et un moule à balles.
Tranche unie.
Module 0"\023.
PI. XIX. n° 4.
Le revers de ce jeton a été employé plus tard comme
un revers d'un jeton de la société de tir : Les Mousquetaires
du Locie.
Il existe trois variétés de ce coin, reconnaissables à des
divergences dans le terrain qui se trouve au-dessous du
trophée.
11. TIR FÉDÉRAL A COIRE,
du dimanche 10 au samedi 16 juillet 1842. ■
(Dates du plan).
Distribution des prix dimanche 17 juillet.
Président: M. Jean-Rodolphe Brosi, de Klosters (Prœttigau)
Bundeslandammann.
Dans les Grisons, jusqu'en 1851, époque de la suppression
des ligues, on appelait « Bundeslandammann » le représen-
tant de la Ligue des Dix Juridictions dans le Petit Conseil,
tandis que des deux autres membres du gouvernement, celui
qui y représentait la Ligue de la Maison Dieu avait le titre de
« Bundespräsident » et le représentant de la Ligue Grise
celui de « Landrichter » ; ce dernier devait être catholique.
Jeton de passes, portant au droit Técusson fédéral entouré
de branches de laurier et de chêne unies et surmonté d'une
flèche perçant la pomme. Revers : CHUR | 1842.
Laiton.
Module 0m,020.
PI. XIX, n° 5.
H existe un autre jeton dont voici la description :
Avers : La croix fédérale ravonnante.
— 293 —
Revers : Entre deux branches de chêne | CHUR | 1842 |
Au-dessus un ornement surmonté d'une étoile.
Laiton et plomb.
Module 0"\020.
PI. XX. n° 1.
Ce jeton est un essai qui n'a pas été adopté.
C'est avec ce tir que commence la série des écus et mé-
dailles officiels.
L'écu neuf des Grisons, de 40 Batz, frappé à cette oc-
casion porte à l'avers l'inscription : EIDGENÖSSISCHES
FREISCHIESSEN IN CHUR 1842, entourant un trophée
composé de deux carabines et quatre drapeaux, passés en
sautoir derrière l'écusson fédéral timbré du chapeau de Tell ;
une branche de chêne à dextre, une de laurier à senestre,
au-dessous une corne à poudre.
Revers. Lég : <& CANTON GRAUBÜNDEN & 4
SCHWEIZER FRANKEN. Les armes des Grisons, com-
posées de trois écus accolés qui sont ceux de la Ligue Cad-
dée, de la Ligue Grise et de la Ligue des Dix Juridictions, liés
par un ruban que termine un nœud empoigné par trois
mains dextres, entrelacées et sortant des nues. Au-dessous
deux branches de chêne croisées.
Cercle de grenetis à l'avers et au revers. Tranche, en
creux: # EINTRACHT MACHT STARK. #
Le croquis de cet écu a été fait par M. Nett, caissier d'Etat
à Coire, qui, avec l'autorisation du gouvernement et du
comité, en fit exécuter la frappe à Munich au poids de 22
deniers 6 grains (28 grammes 363 3/,0)> à 881/1000me de fin ;
l'écu revint rendu à Coire, tous frais compris, à 3 florins
19 30 kreuzer, pied des Grisons, tandis que l'écu neuf
isse était tarifé aux Grisons à fl. 3, 24 kreuzer soit fl. 3 */s.
, Nett a fixé le degré de fin et le poids de cet écu d'après
la moyenne des frappes exécutées en 13 périodes, de 1561 à
1813, par les cantons de Bâle, Berne, Fribourg, Lucerne,
Saint-Gall, Unterwald, Vaud et Zurich et par la République
helvétique.
— 294
Total de la frappe, 6000 pièces.
Argent,
Module 0,040.
12. TIR FÉDÉRAL A BALE,
du, lundi îoy au dimanche 7 juillet 1844.
(Dates du plan).
Distribution des prix, lundi 8 juillet.
Président: M. Samuel Minder, membre du Petit Conseil.
Oberster Schützenmeister der Feuerschützen -Gesellschaft.
Membre du Comité de la Société des « Stachelschützen » .
Président de la corporation des forgerons. Député ad-
joint à la Diète fédérale en 1832. Député principal à hi
Diète fédérale en 1833. (Né en 1782. Président des deux
tirs fédéraux de 1827 et 1844, mort le 12 avril 1868.)
Le jeton de ce tir représente à l'avers les armoiries de la
Confédération, ornées du chapeau de Tell et posées sur deux
carabines en sautoir. Lég, : EIDGENŒSISCHES (sic)
SCHUETZENFEST IN BASEL ; à l'exergue : 1844.
Revers. Lég.: FREIHEIT, VATERLAND. L'ancien mo-
nument de S*-Jacques, entouré d'une grille. Exergue : 1444.
Laiton.
Module: 0,023.
PL XX, n° 2.
Il existe des exemplaires de ce jeton contremarques de
la clé de Bâle.
Au sujet de la belle médaille de Bovy frappée à l'occasion
de cette solennité patriotique, nous traduisons les lignes sui-
vantes du numéro 61, du samedi 25 mai 1844 de la National
Zeitung de Bâle :
« On nous a montré ces jours la médaille frappée à l'occa-
sion de la fête du quatrième centenaire de la bataille de
Saint-Jacques.
— 295 -
M. Bovy, de Genève, a produit là un véritable chef-d 'œuvre ;
il est visible que le sujet Ta enthousiasmé.
« Le droit montre un héros renversé expirant sur des
ruines et levant encore de la main gauche la bannière qu'il
a sauvée. A côté de lui, brisées, sont les armes dont il s'est
servi dans le combat. La composition est du jeune artiste
bâlois, A. Landerer.
« L'inscription au-dessous du dessin est la suivante :
ST. IACOB AN DER BIRS 26 AUGUST 1444. A BOVY S. C.
« Celle du tour: EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZEN-
FEST ZU BASEL, 1844.
« Au revers, dans un cercle où se trouvent les écussons
des cantons qui ont pris part à la bataille, on lit :
DER
SCHILD ZERBROCHEN
DAS SCHWERT ENTZWEI,
DAS BANNER
IN STERBENDER HAND.
TRIUMPF ! DAS VATERLAND
BLEIBT FREI !
GOTT SEGNE DAS
VATERLAND !
« Cette médaille sera un beau souvenir du glorieux évé-
nement et de la fête ; on en a frappé 18 exemplaires en or à
f. 140, pour servir de prix, et pour la vente: 2500 en argent
à f. 6 et autant en bronze. »
Des dix-huit médailles d'or, le gouvernement en offrit huit
en prix, dont sept sur des cibles au point, y compris la cible
Patrie (une par cible) et une sur une cible tournante.
(Une de ces médailles d'or fut gagnée par un tireur de la
Chaux-de-Fonds, M. Jacques Châtelain, dans la famille
duquel on la conserve. Une autre se trouve dans la collection
Paul Strœhlin, à Genève.)
On assure que, contrairement à la notice de la National-
Zeitimrj, les autres médailles d'or furent offertes comme sou-
venir à des présidents de comités.
— 296 -
Le coin du droit se trouve à Bâle entre les mains d'un
particulier.
Or, argent, bronze.
Poids de la pièce d'argent : 28 gr.
Module 0m,038.
Comme prix d'honneur à ce tir le gouvernement du canton
de Schwytz fit frapper 50 ducats au millésime de 1844. Ces
pièces sont d'une grande rareté. Le musée de la ville de
Zug en possède un exemplaire.
Avers : CANTON SCHWIZ. Lion debout à droite s'ap-
puyant sur l'écusson de Schwytz posé sur un terrain d'où
<TOît une branche de laurier entourant la gauche de l'écusson.
Revers : Entre deux branches de chêne et de laurier
nouées au bas d'un ruban l'inscription sur quatre lignes
| CONSERVA | NOS IN | PACE. | 1844. |
Ducat d'or.
Module 0ra,020.
PI. XX, n° 3.
13. TIR FÉDÉRAL A GLARIS,
du dimanche 18 au dimanche 25 juillet 1847.
Président: M. Gaspard Jenni, à Ennenda, Landammann.
(Elu Conseiller national en Landsgerneinde du 15 octobre 1848.)
Le jeton de passes, en laiton, porte à l'avers les armes de
Claris, au revers la croix fédérale rayonnante surmontant
le millésime 1847.
Module, 0m,020.
PI. XX, n° 4.
Il existe des exemplaires de ce jeton contremarque d'un
Saint-Fridolin.
L'écu neuf de Glaris frappé à cette occasion, fut com-
mandé à Munich par M. Streiff-Dinner, président du Comité
des finances, major à l'état-major fédéral, sur le pied de 7 "/ 12
— 297 —
pièces par Vereinsmark brute de 865/1000 de tin; poids
29 gr., 540.
Avers. Lég. : EIDGENÖSSISCHES FREYSCHIESSEN
IN GLARUS. Exergue : 1847. L'écusson aux armes du
canton, entouré de deux branches de chêne et de laurier
réunies par un nœud de ruban.
Revers: La croix fédérale surmontée de deux mains unies
et posée sur deux carabines, quatre drapeaux et deux fanions
en sautoir ; au-dessous une corne à poudre et plus bas :
40 Btz ; le tout dans une couronne de laurier reliée par-
un nœud.
Tranche, en creux : •& EINTRACHT MACHT STARK ft
Total de la frappe, 3200 pièces.
Module 0m,040.
14. TIR FÉDÉRAL A AARAU,
du dimanche lev au dimanche 8 juillet 1849.
(Dates du plan.)
Président : M. Franz Waller, Conseiller d'Etat et Conseiller
national.
Le jeton de passes, en laiton, porte à l'avers les armes du
canton avec l'inscription : AARAU 1849, au revers les armes
de la Confédération dans un petit trophée.
Module 0m,020.
PI. XX, n° 5.
La médaille d'argent, gravée par Antoine Bovy et frappée
dans l'atelier monétaire de son frère, Marc-Louis Bovy, à
Genève, est au titre de 900/1000.
Avers : Les armes du canton surmontées de la croix
fédérale rayonnante, le tout dans un encadrement formé
par une branche de chêne et une branche de laurier réunies
par un ruban. Lég.: -f 25-JÄHRIGE JUBELFEIER DES
EIDG : SCHÜTZENFESTES + ; à l'exergue : AARAU
1849.
— 298 —
Revers. Leg. : kunst und fleiss dfs Friedens preis.
L'Argovia assise au pied d'un socle surmonté d'une
couronne murale et sur lequel on voit les armes de la
ville d'Aarau. De la main gauche la déesse tient un ca-
ducée, de la droite une rame ; son bras droit est appuyé sur-
une urne d'où s'échappe un cours d'eau et sur laquelle on
lit AAR ; elle est entourée des attributs de l'industrie et de
l'agriculture. A l'exergue: canton aargau | 1803 | A. Bo-
vv | fecit.
Tranche cannelée.
Module 0n\037.
Total de la frappe, 1200 pièces.
La frappe en bronze et celle en argent avec tranche unie,
faites bien des années après la fête avec les coins de cette
pièce, sont une spéculation privée sans caractère officiel.
Mettons aussi les collectionneurs en garde contre des
exemplaires faits, avec de nouveaux coins, à Stuttgart, en
1891, pour le compte de la maison Aeppli et Durrich de Zu-
rich. Ils sont reconnaissables à un défaut de la couronne
murale et à la tranche dont la cannelure est plus grossière.
Disons encore en passant, à titre de curiosité, que le Conseil
fédéral, institué par la Constitution fédérale de 1848, offrit pour
ce tir un don de 800 francs en espèces dans un étui ; aujour-
d'hui c'est une somme de 10,000 francs que la Confédération
alloue régulièrement aux tirs fédéraux.
15- TIR FÉDÉRAL A GENÈVE,
du lundi 7 au mercredi 16 juillet 1851.
Président: M. James Fazy, Conseiller d'Etat.
Jeton de passes, laiton et métal blanc, d'après un seul
modèle.
Avers: TIR | FÉDÉRAL | DE j GENÈVE, dans un
cercle orné.
— 299 —
Revers : Petit trophée avec les armes de Genève et de la
Confédération: LIBERTÉ FRATERNITÉ 1851.
Module 0œ,024.
PI. XX, n° 6.
La médaille, frappée dans les ateliers de M. Marc-L8Bovy,
montre à l'avers les armes de Genève supportées par deux
carabines croisées, le tout entouré d'une branche de chêne et
une de laurier réunies par un nœud ; au-dessus de l'écusson, le
soleil avec l'inscription : J H S et plus bas, sur une banderolle :
Post Tenebras Lux. Lég. : TIR FÉDÉRAL DE GENÈVE,
JUILLET MDCCCLI.
Revers. Lég. : GENÈVE CANTON SUISSE 1815. La
liberté debout ayant à ses pieds la Genève de 1815, entourée
de remparts, et le lac, éclairés par le soleil levant ; sa main
droite, étendue sur la ville, tient une branche d'olivier et
de la gauche elle s'appuie sur un rocher portant les armes
de Genève surmonté du drapeau fédéral. A l'exergue : Dor-
ciére F.
Tranche unie.
Or, Argent. ,
Module 0"\038.
Il en a été frappé un exemplaire en or, comme don de la
commission du tir à son président M. L.-F. Bernard, et 1274
en argent ; une frappe en bronze, exécutée quelques années
après la fête, avec les coins de cette pièce, n'a rien d'officiel.
On frappa en outre pour ce tir 678 écus genevois de
10 francs, au millésime de 1851 et à 865 I000mo de fin et
20,000 écus suisses de 5 francs, également au millésime
de 1851.
16. TIR FÉDÉRAL A LUCERNE,
du dimanche 3 au dimanche 10 juillet 1853.
Président: M. Joseph Isaak, Conseiller d'Etat.
Le jeton de ce tir porte au droit les armes de Lucerne
et delà Confédération: EIDSS FREISCHIESSEN IN
— 300 —
LUZERN 1853, au revers, un trophée d'armes et de dra-
peaux cantonaux et fédéraux.
Métal blanc.
Module 0m,022.
PI. XX, n° 7.
Il en existe un essai, sur lequel les quatre drapeaux qui
figurent sur le revers sont tous aux armes de la Confédé-
ration.
Etain.
Module 0m,022.
PL XX, n° 8.
La médaille, frappée à l'ancien hôtel des monnaies de
Lucerne, au Mühlenplatz, montre au droit la croix fédérale
dont les rayons couvrent toute la pièce; autour une branche
de chêne et une branche de laurier ; dans le champ :
SCHÜTZENFEST | DER EIDGENOSSEN | IN LUZERN
| 1853.
Revers : Arnold de Winkelried tombé sur le champ de
bataille ; le génie de la liberté plane sur lui et s'apprête à
lui décerner la couronne civique. Dans le champ, à droite,
.i.-b. frener | F. A l'exergue : dem arnold von winkelried
| DAS DANKBARE | VATERLAND.
Argent.
Module 0"\041.
Henseler considérait en 1883 cet écu, dont il a été frappé
2000 exemplaires, comme la plus belle pièce de la série
(Bulletin de la Société suisse de numismatique, 1883,
p. 102.)
Cette pièce a été imitée par la maison Aeppli & Durrich
de Zurich, qui en a fait graver de nouveaux coins. Les imita-
tions se reconnaissent à quelques détails du revers et au
poids qui est inférieur de 2 gr. à celui des exemplaires
originaux.
- 301 —
17. TIR FÉDÉRAL A SOLEURE,
du dimanche 1er au dimanche 8 judlet 1855.
Président: M. Simon Lack, chancelier d'Etat.
Le jeton porte à l'avers les armoiries de la Confédération
au milieu d'un trophée d'armes et de drapeaux.
Revers. Lég. : EIDSS FREISCHIESSEN IN SOLO-
THURN ; au milieu, en gros chiffres : 1855.
Métal blanc.
Module 0"\023.
PL XXI, n° 1.
Soleure ouvre la série des écus frappés à la monnaie
fédérale et portant la désignation de pièces de 5 francs ; ce
régime a duré 31 ans, mais déjà en 1883, les frappes deve-
nant toujours plus fortes, le Conseil fédéral fit savoir au
Comité de la fête de Lugano, que nul n'est tenu d'accepter
un écu de tir en paiement et que les caisses de la Confédé-
ration ont ordre de les refuser.
L'écu de cette fête, frappé à 3000 exemplaires, est au type
fédéral des pièces de 5 francs, avec le millésime 1855 et l'ins-
cription suivante, en creux sur la tranche, au lieu de la can-
nelure:* EIDGEN. FREISCHIESEN (sic) * SOLOTHURN
1855 *
Argent.
Module 0m,038.
Il existe des falsifications sur lesquelles la légende de la
tranche porte FREISCHIESSEN.
18. TIR FÉDÉRAL A BERNE,
du dimanche 5 au mardi 14 juillet 1857.
(Dates du plan).
Distribution des prix, mercredi 15 juillet.
Président : M. Albert Kurz, Colonel fédéral et Conseiller national.
Le jeton de ce tir est en carton, au module de 0m,02(>.
REVUE .SUISSE DE NUMISMATIQUE 20
■ - 302 -
Avers : au centre: 1857. Lég. : EIDGEN : FREISCHIES-
SEN ; à l'exergue : IN BERN.
Revers ".La croix fédérale rayonnante, sans inscription.
Le carton est recouvert de papier vert, qui semble avoir
été doré. 11 existe aussi des jetons en carton gris.
PL XXI, n° 2.
L'écu, frappé à 5191 exemplaires, montre à l'avers deux
carabines en sautoir brochant sur une couronne de chêne et
de laurier, et sur la croix fédérale rayonnante, au centre.
Lég. : EIDGENÖSSISCHES FREISCHIESSEN IN BERN
1857. Exergue : 5 FRANKEN.
Revers : Un ancien guerrier suisse appuyé de la main
gauche sur son arquebuse ; Lég. : EHRE IST MEIN
HŒCHSTES ZIEL. A l'exergue : Korn.
Cercle de grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
19. TIR FÉDÉRAL A ZURICH,
du dimanche 3 au mardi 12 juillet 1859.
Président: M. le Dr Jakob Dubs, Conseiller d'Etat.
(Elu Conseiller fédéral le 30 juillet 1861).
Il a été frappé à la monnaie fédérale 40,000 jetons en laiton
pour ce tir.
Avers: EIDGEN. FREISCHIESSEN au centre : IN |
ZURICH | 1859 | — | *.
Revers : Deux carabines en sautoir auxquelles pend une
poire à poudre. Le tout passé dans une couronne de laurier.
Module 0m,020.
Laiton.
PI. XXI, n° 3.
L'écu, frappé à 6000 exemplaires, montre à l'avers un
tireur en costume moderne, tenant de la main droite sacara-
— 303 —
bine ; il est debout sur un rocher au pied duquel on lit : Korn.
Légende: EIDGENÖSSISCHES FREISCHIESSEN; à
lexergue : 1859.
Revers : L'écusson double du canton de Zurich, surmonté
de celui de la Confédération, le tout soutenu par deux lions
debout. En haut : ZÜRICH. Exergue : 5 FRANKEN.
Cercle de grenetis à Ta vers et au revers. Tranche can-
nelée.
Argent.
Module 0,038.
20. TIR FÉDÉRAL A STANZ,
du dimanche 30 juin au mardi 9 juillet 1861.
Président: M. Franz Odermatt, Président de tribunal.
Deux jetons, l'un en métal blanc, l'autre en carton, sur un
seul modèle. Av. Leg. : EIDGENŒSSISCHES SCHÜTZEN-
FEST : au centre dans des rayons : STANZ ; à l'exergue :
une croix fédérale.
Revers : Trophée au centre duquel les armes de la Con-
fédération.
Module 0m,024.
PI. XXI, n'J 4.
L'écu a été frappé à 6000 exemplaires.
Avers. Lég. : EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST
IN N1DWALDEN. La croix fédérale sur un double rang
de rayons. Exergue : 1861.
Revers. Lég. : ARNOLD WINKELRIED. Le monument
de Winkelried, à Stanz, par F. Schlœth. Exergue : A. Bovy.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Module 0,038.
— 304 —
21. TIR FÉDÉRAL A LA CHAUX-DE-FONDS,
du dimanche 12 au mardi 21 juillet 1863.
Président: M. Ariste Lesquereux, membre du Grand Conseil.
(Conseiller aux Etats en 1862.)
70,000 jetons en laiton frappés à la monnaie fédérale.
Avers : Croix fédérale rayonnante ; au tour: TIR FÉDÉ-
RAL. CHAUX-DF,-FONDS. Exergue 1863.
Revers : Petit trophée aux armes du canton.
Module 0m,020.
PI. XXI, n° 5.
Il existe quelques exemplaires d'un projet de jeton en
laiton, sur lequel les armes du canton sont surmontées de
l'ancien chapeau à plumes des carabiniers ; ce projet, œuvre
d'un particulier, n'a pas été accepté par le comité d'organi-
sation du tir.
Module 0,023.
PL XXI, n° 6.
L'écu, frappé à 6000 exemplaires, donne à l'avers un
trophée de carabines et de drapeaux, supportant l'é-
cusson cantonal surmonté de la croix fédérale rayon-
nante. Lég. : TIR FÉDÉRAL A LA CHAUX-DE-FONDS ;
à l'exergue : en petites lettres Siber, au-dessous en grandes
lettres : JUILLET 1863.
Revers : Une réduction de l'Helvetia assise de Bovy. En
haut : HELVETIA. Exergue : 5 francs.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. : 0,038.
22. TIR FÉDÉRAL A SCHAFFHOUSE,
du dimanche 2 au mercredi 12 juillet 1865.
Président : M. Frédéric Peyer im Hof, Conseiller national.
70,000 jetons en laiton, frappés à la monnaie fédérale.
- 305 -
Avers. Lég. : EID. SCHÜTZENFEST SCHAFFHAU-
SEN. Armes de la Confédération au centre d'un ornement
à quatre lobes.
Revers : Petit trophée aux armes du canton ; à l'exer-
gue: 1865.
Module 0m,020.
PI. XXI, n° 7.
L'écu est frappé à 10,000 exemplaires.
Avers. Lég. : EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST
IN SCHAFFHAUSEN 1805. L'armoirie de Schaffhouse
sur la croix fédérale, au centre d'un ornement à quatre lobes.
Ex. : 5 Fr.
Revers: La ville de Schaffhouse sous la tigure d'une
femme assise, avec le fils de Tell appuyé contre elle et mon-
trant la pomme ; ils ont la figure tournée contre la gauche,
où Ton voit le Munoth et des remparts, sur Tun desquels
est inscrit en .petit caractère : a. bovy ; de la main droite la
déesse tient une double couronne de laurier, tandis que sa
gauche s'appuie sur un grand bouclier qui abrite l'enfant.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Module 0,038.
23. TIR FÉDÉRAL A SCHWYTZ.
du mercredi 10 au mercredi 17 juillet 1861 .
Président : M. Charles Styger, Conseiller national.
70,000 jetons en laiton, frappés à la monnaie fédérale sur
deux coins, reconnaissables à des divergences dans la gra-
vure de l'écusson cantonal et des branches de feuillage qui
l'entourent.
Avers : La croix fédérale rayonnante sur laquelle en
ereux: Schvvyz; autour: Eidgenössisches Schützenfest ; à
l'exergue : 1807.
— 306 —
Revers : Petit trophée aux armes du canton.
Laiton.
Module 0m,020.
PI. XXI, n° 8 et PL XXII, n° 1. ■
L'écu, frappé à 8000 exemplaires, présente à l'avers les
armes de la Confédération au centre d'un grand trophée
d'armes et de drapeaux. Légende : EIDGENÖSSISCH h: s
SCHÜTZENFEST IN SCHWYTZ 1867; à l'exergue : 5 Fr-
Revers. Lég. : KANTON SCHWYZ. Une imitation du
beau lion qui figure à l'avers de la médaille commémorative
de la bataille de Morgarten par J.-C. Hedlinger. Le lion est
debout,, il tient dans sa griffe dextre un glaive et s'appuie
sur l'écusson cantonal orné d'une guirlande de chêne dans
laquelle est passée une couronne de laurier; à terre sont
posés un arc et un carquois garni de flèches, sur lequel le
lion pose une patte ; dans le lointain les deux Mythen. Ex :
A. Bovy.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
24. TIR KÉDÉRAL A ZOUG,
du dimanche 11 au mercredi 21 juillet 1869.
Président : M. Charles-Joseph Merz, Conseiller national.
70,000 jetons en laiton, frappés à la monnaie fédérale.
Avers: EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST; au
centre : ZUG | 1869.
Revers : Petit trophée aux armes du canton surmonté de la
croix fédérale.
Module 0m,020.
PI. XXII, n" 2.
L'écu, frappé à 6000 exemplaires, représente à l'avers
les écussons du canton et de la Confédération sommés
- 307 —
d'un chapeau de carabinier, brochants sur deux cara-
bines en sautoir et entourés d'une branche de chêne et une
branche de laurier réunies au bas par un nœud. Légende :
EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST 1869, IN ZUG;
Exergue : 5 Fr.
Revers : Un guerrier suisse debout, tenant de la main
droite une hache d'armes ; de la gauche il élève la bannière
de Zoug qui flotte au-dessus de lui. Lég. : HANS LAND-
WING RETTET DAS PANNER BEI ARBEDO. Ex. :
1422. A. Bovy Se.
Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
25. TIR FÉDÉRAL A ZURICH,
du dimanche 14 au mardi 23 juillet 1872.
Président : M. Jakob Widmer-Hüni, à Horgen, Conseiller national.
70,000 jetons en cuivre rouge, frappés à la monnaie
fédérale.
Av. Lég. : -h SCHÜTZENFEST & ZURICH ; au centre:
1872.
Revers : Armes du canton, surmontées de la croix fédé-
rale rayonnante.
Module 0n\020.
PI. XXII, n° 3.
L'écu, frappé à 10,000 exemplaires, présente à l'avers
les armes de la Confédération sur un faisceau sur-
monté d'une hache d'armes et flanqué de deux carabines
croisées ; au-dessus de l'écusson une banderolle retom-
bante portant en lettres creuses : ALLE FÜR EINEN —
EINER FÜR ALLE; couronne de chêne et de laurier en-
tourant le tout. Légende extérieure : EIDGENÖSSISCH ES
SCHÜTZENFEST IN ZÜRICH 1872. Exergue : 5 Fr.
— 308 —
Revers. Lég. : FÜR FREIHEIT UND VATERLAND.
La ville de Zurich, fièrement drapée, tenant dans la main
gauche une couronne de feuillage qu'elle élève au-dessus
de sa tète, pour convier les confédérés au tournoi pacifique;
sa main droite est appuyée sur l'écusson du canton, au
pied duquel on voit les attributs de l'industrie et de l'agri-
culture. Exergue : F. Landry.
Tranche cannelée.
Argent.
Mocl. 0,038.
26. TIR FÉDÉRAL A SAINT-GALL,
du dimanche 19 au lundi 27 juillet 1874.
Président : M. Gustave-Adolphe Saxer, Conseiller national.
Depuis le tir fédéral de Saint-Gall, les jetons de passes ont
été remplacés par des contremarques en papier ou en carton.
L'écu, frappé à 15,000 exemplaires porte à l'avers, les
armes du canton surmontées de la croix fédérale rayon-
nante, brochant sur deux carabines croisées, entourées
d'une couronne de chêne et de laurier. Dessous, au second
plan, le cortège des tireurs sortant de la ville pour se rendre
sur l'emplacement de la fête, à Saint-Fiden. Lég. : EID-
GENÖSS. SCHÜTZENFEST IN ST. GALLEN. Ex.: 1874.
Revers : Les premiers moments de la bataille de Morat
d'après un tableau du peintre Walch ; Hans de Halwyl, la tête
découverte, le genou gauche en terre, tient de la main gauche
la bannière des confédérés pressée contre son cœur ; le bras
droit étendu, il indique de son épée à ses troupes en prière
massées au second plan, le soleil fendant la nue; son heaume
est posé sur le sol; devant lui Morat, le lac et le Mont-Vully ;
au bas, à droite: A. Walch, inv. A l'exergue : 1474 à 1476.
A Bovy F1.
Tranche cannelée.
Argent.
Module 0,038.
— 309 —
27. TIR FÉDÉRAL A LAUSANNE,
du dimanche 16 au mardi 25 juillet 1876.
Président: M. Louis Ruchonnet, Conseiller national.
(Elu Conseiller fédéral le 3 mars 1881).
L'écu de cette fête a été frappé à 20,000 exemplaires.
Avers. Lég. : TIR FÉDÉRAL DE 1876 A LAUSANNE.
Vue de la cathédrale de Lausanne et du grand pont.
Revers. Lég. : POUR ÊTRE FORTS SOYONS UNIS.
L'Helvetiaetle canton de Vaud, symbolisés par deux femmes,
se donnent la main, devant un trophée composé d'une hache
d'armes, de drapeaux, des écussons de la Confédération et du
canton; au pied : 1836-1876, dates des deux tirs fédéraux
de Lausanne; au fond les montagnes, les vignes, le lac.
Exergue ; Durussel | 5 F.
Grenetis à Tavers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
28. TIR FEDERAL A BALE,
du dimanche 6 au lundi 14 Juillet 1879.
Président: M. le Colonel d'artillerie Rodolphe Falkner.
L'écu a été frappé pour la première fois à 30,000 exem-
plaires !
Avers : Au centre les armes de Bàle supportées par le
basilic et entourées des mots: EIDG. SCHÜTZENFEST
IX BASEL 1879 ; au dessous : 5 Fr. Autour de cette ins-
cription, les armes des 22 cantons.
Revers ; Jeune guerrier suisse debout en costume du
X \ ""'" siècle et appuyé de la main droite sur une longue épée ;
derrière lui le soleil se lève; à ses pieds : Landerer nom du
peintre dont le graveur a reproduit le dessin.
— 310 —
Lég. : DAS. SCHWERT ZUR HAND IM HERZEN
GOTT. SO WIRD D. SCHWEIZER NIE Z. SPOTT.
A l'exergue : Durussel.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
29. TIR FÉDÉRAL A KRIBOURG,
du dimanche 3 1 juillet ou mardi 9 août 1881.
Président : M. Alfred von der Weid, Colonel fédéral, ancien
Conseiller national, mort le 29 mars 1881.
Lui ont succédé :
Comme Présidents d'honneur : MM. Jean Broyé, juge fédéral
et Henri Schaller, président du Conseil d'Etat.
Comme présidents effectifs: MM. Edouard Bielmann, avocat,
et Pierre Boëchat, Dr médecin, jusqu'alors vice-présidents.
Ecu frappé à 30,000 exemplaires.
Avers. Lég. : TIR FÉDÉRAL A FRIBOURG 1881 ;
vue de Fribourg, le pont suspendu et la cathédrale. La croix
fédérale rayonnante au-dessus de la ville. En exergue : 5 Fr.
Revers. " Lég. : ENTRÉE DE FRIBOURG ET SO-
LEURE DANS LA CONFÉDÉRATION SUISSE. La
Confédération debout, abritée dans les plis de la bannière
fédérale déployée ; à ses pieds deux guerriers suisses ap-
puyés sur les écussons de Soleure et de Friboug.
Exergue: E. Durussel | 1481.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Mod. 0,038.
30. TIR FÉDÉRAL A LUGANO,
du dimanche 8 au feudi 19 juillet 1883.
Président: M. Emilio Censi, ancien Conseiller national
Ecu frappé à 20,000 exemplaires.
— 311 —
Avers : En haut, sur une banderolle flottante et en creux :
tiro fédérale in lugano 1883 A droite l'écusson de
Lugano surmonté du chapeau de Tell et reposant sur une
brandie de laurier ; deux carabines et deux drapeaux en
sautoir. Au fond, la ville, le lac et les Alpes.
Revers. Lég. : LIBERTADE INERME È DE ' TIRANNI
AGEVOL PREDA. (La liberté désarmée devient facilement
la proie des tyrans.) La Confédération assise à côté du
Tessin, sur le Gothard, percé à sa base et au travers duquel
passe un train. Exergue : E Durussel | 5 Fr.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Module 0,038.
31. TIR FÉDÉRAL A BERNE,
du dimanche 19 au- mardi 28 juillet 1885.
Président: M. le Colonel Jakob Scherz, Conseiller national.
Ecu frappé à 25,000 exemplaires.
Avers. Lég.: EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST
IN BERN 1885. Les armes du canton placées sur deux ca-
rabines en sautoir, entourées d'une couronne de chêne et de
laurier et surmontées de la croix fédérale rayonnante. Ex. :
5 Fr. ; C. Bühler inv.
Revers. Lég. : DEM BUND ZUM SCHUTZ DEM FEIND
ZUM TRUTZ. La Confédération debout, Tépée dans la
main droite, s'appuie de la gauche sur un ours qui vient se
placer derrière elle. Ex. : E. Durussel.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Argent.
Module 0,038.
- 312 -
32. TIR FÉDÉRAL A GEiNÈVE,
du dimanche 24 Juillet au feudi 4 août 1887.
Président : M. Moïse Vautier, Conseiller d'Etat et ancien
Conseiller national.
Cette fête est le signal d'une nouvelle évolution dans la
numismatique des tirs fédéraux; on abandonne définitive-
ment les écus pour en revenir aux médailles.
La médaille est l'œuvre de trois artistes genevois : M. E.
Lossier, qui en a exécuté les deux dessins, M. Ch. Richard,
qui en a gravé la face et M. Hugues Bovy, le revers. La
frappe a été faite chez M. Louis Furet, successeur de Marc-
Louis Bovy, rue Chantepoulet 9, à Genève ; elle comporte 14
exemplaires en or, dont deux ont été remis en cadeaux au
président du tir et au directeur de tir et 12 délivrés en primes
de 300 cartons à la cible Genève, 3903 en argent et 4354 en
bronze.
Après usage, les coins en ont été donnés par le comité du
tir à la ville de Genève, qui les a déposés au cabinet des
médailles.
Avers, Lég. : entre deux filets : >x< UN POUR TOUS
TOUS POUR UN >fc Sur un fond gironné-flammé, une cou-
ronne de laurier et de chêne ; par dessus sont placés l'aigle
et la clef, surmontés de l'inscription IHS dans un soleil, et
sur le tout l'écusson fédéral ; au bord : lossier inv. ri-
chard, f. Exergue : TIR FÉDÉRAL A GENÈVE 1887.
Revers. Lég. : TOUT POUR LA PATRIE. La ville
de Genève vue du levant. Au premier plan, l'intérieur
d'un bastion. Un citoyen armé, en tenue du XVIme siècle,
y monte la garde, le mousquet au poing, devant un canon
braqué, contre lequel est appuyé l'écusson de Genève.
Au second plan, la ville s'élevant de la Tour Maîtresse,
à droite, jusqu'aux tours de Saint-Pierre. Au fond, des
— 313 -
montagnes. Exergue : e. lossier inv. 1519. 1526. 1584.
1814. H. BOVY F.
Les dates sont celles des alliances de Genève avec Fri-
bourg, Berne et Zurich, et de l'admission de Genève dans la
Confédération.
Tranche unie.
Module 0m,045.
Or. Argent. Bronze.
La boîte de montre officielle représente une scène de tir
à l'oiseau : au premier plan, sur un terre-plein, trois jeunes
gens, dont un, celui du milieu, vise le but, celui de droite
bande son arbalète et celui de gauche attend son tour. —
Au deuxième plan, le papegay planté au sommet d'un mât
duquel pend une longue flamme tricolore ; contre cette perche
est tixé l'écusson fédéral, à ses pieds celui de Genève. Dans
le fond la ville, s'étageant en plusieurs plans du port du Mo-
lard (d'où sort une barque, voiles déployées) jusqu'aux tours
de Saint-Pierre ; dans le ciel, à droite de celles-ci, un soleil
au naturel dont le centre est formé des lettres IHS.
Mod. 0,0445.
Argent. Il existe des coquilles en bronze.
Cette boîte a été gravée par M. Georges Hantz, dessinée
par M. E. Lossier et frappée par M. Divonne à Genève.
Il a été fait pour les membres du comité des prix quelques
médailles rarissimes en bronze, formées de l'avers de la
médaille officielle et de la boîte de montre.
PI. XXII, n" 4.
33. TIR FÉDÉRAL A FRAUEN FELD,
du dimanche 20 au mercredi 30 juillet 1890.
Président: M. Antoine Koch, Lieutenant-Colonel.
(Elu Conseiller national le 26 octobre 1890.)
On a introduit pour ce tir des estampilles de contrôle, sem-
blables à des timbres-posté, et remplaçant les jetons et les
bandes en carton précédemment en usage.
— 314 -
La médaille a été frappée à Genève chez M. Louis Furet :
Av. Lég. : * EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST
IN FRAUENFELD # Les armes de la ville de Frauenfeld
posées sur un trophée d'armes, orné d'une couronne ouverte
de chêne et de laurier liée au bas par un nœud de ruban.
Ex. : JULI 1890.
Revers. Lég. : HEIL DIR HELVETIA. L'Helvétia de-
bout, un glaive dans la main droite, élève de la gauche un
bouclier au-dessus de la Thurgovia assise qui la regarde ;
celle-ci retient de la droite les attributs de l'agriculture, tandis
que sa gauche s'appuie sur les armes du canton. Au fond le
château de Kybourg à Frauenfeld. Ex. : 1803 hugues bovy.
Tranche unie.
Module 0"\045.
Total de la frappe :
119 exemplaires en or.
5760 » en argent (naturel et oxydé).
4500 » en bronzé.
24 » en aluminium.
Les exemplaires en aluminium ont été distribués comme
souvenir aux membres du comité du lir.
Boîte de montre officielle : Lég. (entre deux traits) :
EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST • 1890 •
FRAUENFELD. Au centre sur un trophée d'armes de
haste est posé l'écusson fédéral, surmonté des deux écus-
sons de Thurgovie et de Frauenfeld. Entre les deux une
Heur à huit pétales. Au-dessus sur une banderolle repliée :
EINER FÜR ALLE • ALLE FÜR EINEN Le tout re-
posant sur deux branches de chêne et d'olivier réunies au
bas par un ornement en volute.
Cette boîte à été gravée par M. Georges Hantz, professeur
à Genève.
Module 0m,0445.
Argent.
PI. XXIII, n° 1.
315
Les médailles offertes par les tireurs italiens pour le tir
fédéral de Frauenfeld.
Pour le tir fédéral de Frauenfeld le gouvernement italien
avait fait frapper sept médailles, qui ont été remises au
comité d'organisation, avec une coupe en argent ciselé, par
deux délégués du ministère de l'intérieur, chargés d'étudier
l'organisation de nos tirs, M. le comte de Fabrice, directeur* au
ministère de l'intérieur et M. le chevalier Gigante, son secré-
taire.
La médaille est identique à celle que le ministère de l'in-
térieur d'Italie avait fait frapper, comme prime, pour le tir
national italien de 1890 à Rome, avec cette différence, qu'à
l'avers l'inscription : PREMIO | DEL MINISTERO DELL'
INTERNO | ROMA | MDCCCXC est remplacée par une
dédicace aux tireurs suisses.
Une large couronne de laurier, garnie de rubans croisés,
entoure la médaille proprement dite et fait corps avec elle,
ainsi que la bélière formée d'une couronne murale, surmon-
tée d'un anneau.
Av. Lég. : T1RO FEDERALE DI FRAUENFELD (sic)
,: 1890 -k ; au centre : AI | TIRATORI | SVIZZERI |
(iL ' ITALIANI
Revers : Un trophée formé d'une cible surmontée de la
couronne royale et de deux carabines en sautoir ; au-devant
un aigle aux ailes déployées, dépassant la cible et portant sur
la poitrine les armoiries italiennes ; il tient dans ses serres
un cartouche rectangulaire, sur lequel on lit ces mots, in-
scrits en creux, sur une seule ligne: pro patria et rege;
au bas : Johnson. A. G. inc.
M o< 1.0,0345.
( >r, argent, bronze.
PI. XXIII, n" 2.
— 316 —
De ces sept médailles, l'une est en or, du poids de 67,25 gr* ;
elle a été gagnée par M. L.-U. Ducommun-Jeanneret à la
Chaux-de-Fonds, comme 21e prix, de fr. 250, sur la cible
Patrie-Bonheur; elle appartient aujourd'hui au médaillier de
la Chaux-de-Fonds.
Trois sont en argent ; elles ont été réparties sur la même
cible, comme prix nos 198, 228 et 271, avec une estimation
de fr. 35 par pièce.
Trois sont en bronze ; Tune était attribuée à la cible
Patrie-Art, comme prix n° 288 ; les deux autres à la cible
militaire, sous nos 203 et 218.
34. TIR FÉDÉRAL A CLARIS,
du dimanche 10 juillet au mercredi 20 juillet 1892.
Président: M. le colonel-brig. Rod. Gallati. conseiller national.
La médaille et la gravure de la boîte de montre officielle
sont commandées à MM. Huguenin frères, graveurs au
Locle.
III
NOTICES BIOGRAPHIQUES
SUR LES GRAVEURS DES MÉDAILLES OFFICIELLES FRAPPÉES
A l'occasion DES TIRS FÉDÉRAUX
Nicolas- Frédéric Rutimeier, bourgeois de Berne, est né à
Berne où il a été baptisé le 17 mars 1797; il est mort à
Mache, au Schlössli, le 8 février 1847.
Après avoir terminé son apprentissage dans sa ville natale,
il se mit à voyager pour compléter ses études et séjourna
successivement à Naples, Turin, Gênes et en Egypte, où il
passa quatre années ; il revint se fixer à Berne comme gra-
- 317 -
veur de cachets et de pierres précieuses. Il agravé un sceau
du Grand Conseil de Berne, celui delà poste, celui de la mai-
son de force et beaucoup d'autres sceaux officiels. Sa mé-
daille du tir fédéral de 1830 est bien réussie et donne de son
talent une impression favorable.
Antoine Bovy, né à Genève le 14 décembre 1795, est mort
à Kives de Prégny le 18 septembre 1877.
Il était fils de Jean-Samuel Bovy (1763-1837) mécanicien
habile et inventeur ingénieux, qui imagina et construisit lui-
même le balancier dont son second fils, Marc-Louis Bovy
(1805-1890) se servit plus tard pour frapper les médailles
d'Antoine.
En 1824, Antoine Bovy, après avoir produit à Genève
quelques œuvres d'art, partit pour Paris où il travailla pen-
dant deux ans au modelage et à la sculpture sous la direc-
tion de son compatriote Pradier; il revint à Genève, s'y
maria et retourna en 1830 s'établir à Paris, où il se fit natu-
raliser Français en 1835. Il ne rentra définitivement à Genève
qu'en 1873, -mais il n'avait jamais renoncé entièrement à sa
ville natale et pendant très longtemps il y passa régulière-
ment les étés. Son œuvre est considérable ; il a exécuté pour
le gouvernement français et pour les particuliers un grand
nombre de médaillons-portraits et de médailles qui ont figuré
avec succès aux salons de 1831 à 1865 et lui ont valu de
nombreuses distinctions, entre autres la croix de la Légion
d'honneur en 1843. Il a sculpté quelques bustes, en dernier
lieu celui de Bovy-Lysberg, son fils bien aimé, mort dans les
années 1870, et ce travail, dit un de ses biographes, en ravi-
vant sa douleur, lui causa de cruelles souffrances.
Un burin énergique et souple, une exécution magistrale
rachètent largement, dit Pierre Larousse, dans son grand
dictionnaire du XIXme siècle, ce que sa composition offre
parfois d'indécis (?) et de confus (?). Il restera l'un des
maîtres de l'école française en son art, ajoute Larousse, et
REVUE SÜISSK DE NUMISMATIQUE 21
— 318 —
plusieurs de ses travaux peuvent être opposés sans désa-
vantage à ceux des artistes qui ont illustré l*art de la gra-
vure en médailles en France.
Bovy est aussi Fauteur des monnaies suisses dites à
YHelvetia assise, dont il grava les coins en 1850 et Tun de
ses derniers travaux fut la gravure des coins de YHelvetia
debout, en 1873, d'après un dessin fourni par le Conseil
fédéral.
Nous avons donné plus haut la liste des médailles et des
écus gravés par Antoine Bovy pour les tirs fédéraux, plu-
sieurs de ces pièces sont admirablement réussies.
Louis- Etienne- André Dorcière,né à Genève en 1805, mort
à Genève le 30 août 1879.
Elève de Détallaz, graveur, de Reverdin professeur de
dessin, de Jaquet, ornemaniste et professeur de modelage, de
Bovet, ciseleur, tous à Genève, il passa aussi quelques mois
chez un graveur de médailles à Paris.
Professeur à la classe de modelage des écoles d'art de la
ville de Genève de 1831 à 1872, membre du Grand Conseil
en 1845, membre du Consistoire ; membre de la Société des
Arts; président dès 1835, puis doyen de cette société, Dorcière
a composé, dans ses trop rares moments de loisir, des
sujets en terre cuite, fait des portraits, des bustes et des
statuettes en pied et d'autres morceaux de sculpture ; ses
statuettes d'Hornung, de Diday, de Samuel Darier sont con-
nues ; on lui doit les statues qui ornent la petite fontaine près
de l'église anglaise de Genève; son œuvre la plus sérieuse
est le groupe d'Agar et Ismaël qui figure au musée Rath ;
son dernier ouvrage de sculpture est le buste en marbre de
F.-J. Pictet-de la Rive, qui orne l'entrée du musée d'histoire
naturelle de Genève.
Il n'a gravé qu'un très petit nombre de médailles, dont Ja
- 319 -
meilleure et la plus connue est celle du tir fédéral de Genève
L851, un chef-d'œuvre de gravure.
Jean-Baptiste Frener est né à Lucerne le 10 décembre 1821
Comme élève de la ville, il fréquenta l'école du célèbre
maître de dessin Schlatt. Il se rendit ensuite à l'école de
gravure de Paris, puis à Gênes, Florence et Rome. Rentré à
Lucerne, il n'y séjourna que peu de temps et repartit pour
Munich et Berlin. Un an et demi après, il revint à Lucerne
où on le chargea de graver l'écu du tir fédéral de 1853. Il
s'acquitta brillamment de cette tâche, ce qui lui valut un
appel à Guatemala comme graveur des monnaies de la ré-
publique.
Il a composé dans cette ville 24 statues de grandeur na-
turelle pour le musée national.
Frener s'est fixé définitivement à Guatemala, où il vit en
parfaite santé, entouré d'une nombreuse famille, et l'on
assure qu'il est toujours encore occupé à la monnaie (avril
1891).
Il vaut la peine de noter ici, en passant, qu'un autre citoyen
suisse, Marc-Louis Bovy à Genève, vendit en 1855 au gou-
vernement du Guatemala des presses monétaires d'un nou-
veau système, inventé par lui.
Les archives fédérales conservent une intéressante lettre
de Frener, datée de Guatemala, le 1er mars 1857, portant le
timbre de la poste de Guatemala du 3 mars et celui de Berne
du 20 avril 1857 ; en voici la traduction :
« A Monsieur le Conseiller fédéral Stœmpfli, directeur des
finances fédérales à Berne.
« Très honoré Monsieur,
« J'ai été informé que le haut Conseil fédéral avait offert la
place de directeur de la monnaie à M. Gceldlin à Lucerne qui
a refusé cet honneur par un sentiment patriotique envers sa
— 320 —
ville natale, et que là-dessus le haut Conseil fédéral n'avait
pas repourvu la place pour le moment. Cette nouvelle m*a
engagé à offrir mes services à ma patrie pour le cas où le
haut Conseil fédéral se déciderait à repourvoir cette place et
pour le temps où j'aurai mis sur un pied correct le système
monétaire du Guatemala, occupé que je suis en ce moment,
à graver les coins des monnaies.
« Je joins en outre une épreuve d'un coin de la pièce de
deux francs, avec type réformé, que m'avait commandé en
son temps M. le Conseiller fédéral Druey et qui n'a pas vu le
jour à cause de la mort de M. Druey et de mon départ pour-
ce pays. Si la composition et l'exécution de ce coin conve-
naient, je le compléterais et l'enverrais, sans prétention à un
dédommagement, pour que vous en disposiez.
« Par la même occasion, j'ai l'honneur d'être, avec partaite
considération, votre dévoué,
Joh. Bapt. Frener.
Graveur de la Monnaie de la République de Guatemala.
(Voie anglaise) (franco Belize).
« P.S. Franco Belize! sans quoi les lettres ne sont pas
expédiées d'Angleterre. »
Il n'a pas été donné suite aux offres contenues dans cette
lettre, ni en ce qui concerne la place à repourvoir, ni pour le
coin offert ; l'épreuve de ce dernier, jointe à la lettre ci-dessus,
montre une gravure soignée, mais une composition laissant
à désirer, surtout en ce sens que l'écusson fédéral sur lequel
s'appuie l'Helvetia assise, est beaucoup trop grand.
Ferdinand Korn, de Mayence, vint en Suisse, dans les
premiers mois de 1855, en qualité de mécanicien à l'hôtel
des monnaies ; sa nomination par le Conseil fédéral date du
16 mars 1855; le département fédéral des finances, que diri-
geait alors M. le Conseiller fédéral Henri Druey, préavisait
— 321 —
en sa faveur dans un rapport où Korn est mentionné comme
médailleur et mécanicien à Mayence, attaché précédemment
à la Monnaie de Düsseldorf.
Le directeur de la monnaie fédérale, M. H. Custer ayant
démissionné pour le 31 décembre 1856, le Conseil fédéral,
sans repourvoir immédiatement le poste, ce qui ne parais-
sait pas urgent pour la marche des affaires, décida le 5 jan-
vier 1857 de charger provisoirement M. Korn de la direction
de la Monnaie.
Enfin, le 26 février 1858, le Conseil fédéral le nommait
directeur de la monnaie fédérale pour la période du Ie1' avril
1858 au 31 mars 1861, mais déjà le 28 décembre 1858 il
demandait sa démission pour le 1er avril 1859, ayant reçu du
gouvernement grand ducal de Nassau un appel à Wiesba-
den, comme directeur de la monnaie et médailleur ; la démis-
sion fut accordée par le Conseil fédéral, en tout honneur pour
l'époque indiquée.
Pendant son court séjour en Suisse, Korn a gravé les
écus des tirs fédéraux de Berne 1857 et Zurich 185Ü ; il a en
outre refait, en les modifiant un peu et en y ajoutant son nom
en toutes lettres, les coins des pièces de 1 et 2 francs gravés
en 1850 par Antoine Bovy, ce qui provoqua, de la part de ce
dernier une vive réclamation au Conseil fédéral, en date du
28 juin 1860.
Voici dans quels termes s'exprimait Antoine Bovy :
« A M. Forherod, membre du Conseil fédéral, chargé du
Département des finances.
« Monsieur le Conseiller,
« N'ayant pas reçu de réponse à ma lettre du 18 courant,
laquelle vous priait en vertu de celle dont vous m'honoriez
le 16 du dit mois, de me faire parvenir à Genève la valeur
de l'allocation de 3000 francs pour les travaux de la pièce de
deux francs, je crains qu'il n'y ait quelque lettre égarée et je
viens vous prier, Monsieur le Conseiller, de me répondre à
'c sujet.
— 322 —
« J'étais à écrire ces quelques mots lorsqu'il m*est arrivé de
la circulation une pièce de deux francs nouvellement frappée
sur les reproductions de mes anciens coins, et j'ai eu la
désagréable surprise de trouver à l'exergue, de l'avers
où le seul blason a été rafraîchi, un autre nom que le mien.
Je ne doute pas, Monsieur le Conseiller, que cela n'ait
échappé à votre attention, et je viens de suite vous en avertir
afin que vous ne permettiez pas un instant de plus la conti-
nuation d'un fait qui est un véritable délit et qu'il me serait
impossible de laisser passer. 11 suffira donc de réintégrer
mon nom à la dite pièce, droit qui, vous le savez, Monsieur
le Conseiller, est imprescriptible et dont je ne doute pas que
vous ne rétablissiez l'effet dès que vous saurez ce qui a été
fait. Je me mets donc dès à présent sous votre protection
pour remettre les choses dans leur juste voie.
« C'est dans cet espoir que je vous prie d'agréer l'assurance
du respect avec lequel j'ai l'honneur d'être, Monsieur le Con-
seiller fédéral,
votre très humble et très dévoué serviteur,
Antoine Bovv.
« Genève, le 28 juin 1860.
Saint-Jean, propriété Baumgartner. »
M. Fornerod ne se pressant pas de répondre, Bovv
envoya le 10 juillet de la môme année une recharge, cette fois
au Président de la Confédération, M. Frey-Herosé.
Enfin le 8 août 1860, le Conseil fédéral décidait ce qui suit :
« Sur un rapport du Département des finances, auquel
une semblable réclamation a été adressée directement, et sur
sa proposition, il n'est pas fait droit à la demande de M. Bovv
qui en sera prévenu par une lettre dont le Département
soumet le projet ».
Dans cette lettre, qui fut écrite à M. Bovv par la chancel-
lerie fédérale, on lit entre autres le passage suivant :
— 323 —
« Quant aux coins de 1850, ils n'ont pas été retouchés
comme vous semblez le croire, mais ils ont été entièrement
détruits et il en a été gravé de tout nouveaux sur le dessin
adopté par le Conseil fédéral lors de l'introduction du système
monétaire de 1850. La substitution du nom du nouveau
graveur à celui de l'ancien s'explique donc sans peine puis-
qu'il s'agissait d'un travail entièrement exécuté par le pre-
mier et qu'il existe, d'ailleurs, des différences perceptibles
entre les coins des deux périodes ».
L'incident retracé ci-dessus forme l'épilogue du séjour de
F. Korn dans notre pays.
Frits Landry, né au Locle le 26 septembre 1842, appar-
tient à une famille de graveurs ; il a suivi les leçons d'An-
toine Bovy, chez lequel il travailla à Paris, comme graveur,
pendant un certain temps.
Depuis 1869, M. Landry est professeur de dessin et de
modelage à l'école de dessin professionnel pour ouvriers et
apprentis à Neuchàtel, et depuis 1874 professeur de dessin
au gymnase cantonal et aux écoles de la ville de Neuchàtel.
M. Landry est l'auteur de plusieurs statuettes, médaillons,
bustes et médailles qui ont reçu un accueil flatteur ; nous
mentionnerons en particulier sa belle médaille d'Agassiz et
celle d'Alexis-Marie Piaget. Indépendamment de l'écu du
tir fédéral de Zurich 1872, il a gravé à l'occasion du tir fédé-
ral de la Chaux-de-Fonds en 1863 une jolie médaille de
bronze, non officielle, au module de 0,035.
En 1891, M. Landry a exécuté pour le compte du gouver-
nement de Neuchàtel une grande médaille de 70mm de dia-
mètre, destinée à servir de récompense de la part de la Ré-
publique neuchàteloise, pour des actes de civisme extraor-
dinaires ; M. le professeur Louis Favre à Neuchàtel a décrit
Cette médaille et en a fait l'éloge dans le National suisse, du
7 octobre 1891.
- 324 —
Edouard Durussel, né à Morges le 16 février 1842, mort
à Préfargier le 17 mai 1888, était bourgeois de Bussy sur
Moudon, canton de Vaud.
A Page de 13 ans, ses parents le placèrent chez un graveur
à Zella près Gotha, où il passa quatre années, fréquentant
les écoles de l'endroit; il se rendit ensuite à Berlin, où il tra-
vailla pour la monnaie royale, dont le directeur chercha vai-
nement à rattacher à ses ateliers ; il n'y resta que trois ans,
car la France l'attirait et sur la recommandation d'Antoine
Bovy il fut admis à Paris dans les ateliers de M. Paulin-Tas-
set, où il passa également trois ans (1865-1867), suivant en
même temps les cours de l'Ecole des Beaux-Arts.
Son séjour à Paris lui fut très profitable, écrit M. Tasset,
tant au point de vue de l'art que de l'industrie ; à différentes
reprises il vint dans la suite s'y retremper; ses progrès
étaient constants.
En 1869 il s'établit à Berne et réussit au milieu des
plus grandes difficultés, à s'y frayer un chemin : en
1875, il fonde son établissement de frappe de médailles,
auquel il ajoute en 1879 la frappe des fonds de montres ; en
1881, il est chargé de la gravure des poinçons originaux
pour le bureau fédéral du contrôle récemment créé ; en 1887, il
est choisi comme « graveur fédéral des poinçons du contrôle ».
Ses médailles sont nombreuses ; celles des tirs fédéraux
Font fait connaître ' ; la médaille du tir cantonal neuchàtelois
à la Chaux-de-Fonds en 1886 est son chef-d'œuvre et l'a mis
au premier rang.
En 1888, le Département fédéral des finances lui confia la
gravure de la nouvelle pièce suisse de cinq francs, travail
1 Pour le tir fédéral de Berne, Durussel a gravé, outre l'écu de tir, une belle médaille
«lue le journal de fête a qualifiée de « médaille officielle » et donc voici la description
d'après ce journal qui en a donné le dessin :
Avers. L'ours debout, coiffé du chapeau à plumes des anciens suisses, les épaules cou-
vertes d'une collerette de cotte de maille, l'épée au côté ; il tient dans la patte droite une
hallebarde, tandis que sa patte gauche est appuyée sur l'écusson fédéral qui est devant
lui, de face. Lég. : EIDGENÖSSISCHES SCHÜTZENFEST IN BERN. 1885
llevers. Un arbalétrier debout, en costume d'ancien suisse, la main droite appuyée sur
son arbalète, serre avec le bras gauche sa toque à plumes contre la poitrine. Une paysanne
- 325 -
auquel il attachait une importance capitale, aussi lorsque la
maladie le contraignit à y renoncer, en conçut-il un chagrin
mortel.
Sa dernière œuvre est la médaille du Vélo-Club suisse qui
ne parut qu'après son décès.
lui 1871, le Conseil fédéral avait commandé à Durussel le
«•oin d'une pièce de 20 francs; on connaît cette gravure,
représentant à l'avers une petite tête de la liberté, couronnée
de roses des Alpes, entourée de 22 étoiles et signée au-des-
sous: Durussel. Exergue : 1871.
Revers : Les armes de la Confédération entourées de bran-
ches de chêne et de laurier ; au-dessus : HELVETIA ;
Ex. : 20 F.
Grenetis à l'avers et au revers. Tranche cannelée.
Or.
Module 0,021.
Ce coin n'a été utilisé que pour des essais, en nombre
restreint ; la direction de la monnaie l'a fait détruire en
décembre 1890.
Durussel est mort au moment où son talent, arrivé à matu-
rité, promettait à la Suisse un artiste de grande valeur.
Hugues Bovy, né à Genève le 20 mai 1841 est tils de
Marc-Louis Bovy, le fondateur d'un atelier de frappe moné-
taire qui existe encore aujourd'hui à Genève.
Il est élève de Jaques Rochat-Chàtelain, graveur à Genève,
de Barthélémy Menn, peintre à Genève et de Dorcière, et
Bernoise qui se tient, en arrière, lui met sur la tète une couronne de laurier; elle a la main
gauche appuyée sur une épée, à laquelle est accroché un bouclier aux armes du canton
>■■ Berne. Lég. : DEM BESTEN SCHUSS DEN HÖCHSTEN PREIS. Au bas E. Du-
russel.
Il existe des exemplaires en argent et en bronze de cette médaille, qui mesure 0",089 et
dont la tranche est unie.
D'après le « Journal officiel du tir fédéral 1885 » n" 7, du mardi 21 Juillet 1885, auquel
ces notes sunt empruntées, le dessin de l'avers il«' la médaille de tète ci-dessus a été com-
pcmé par M. c. Bühler, à Berne.
— 326 -
neveu d'Antoine Bovv qui a exercé sur lui une certaine
influence.
11 a succédé àDorcière, en août 1872, comme professeur à
la classe de modelage des écoles d'art de la ville de Genève.
De 1863 à 1890, Hugues Bovy a sculpté les bustes de huit
personnages divers et gravé une quarantaine de médailles,
la plupart entièrement de lui, entre autres celle du tir fédé-
ral de Frauenfeld 1890; quelques-unes sont contresignées
du nom d'un collaborateur, comme celle du tir fédéral de
Genève 1887.
La belle médaille de Lincoln, dont le coin était terminé le
11 août 1865, a beaucoup contribué à établir la réputation
de cet artiste, aujourd'hui très en vogue.
La Chaux-de-Fonds, Octobre 1891.
Arnold Robert.
BIBLIOGRAPHIE
Les Monnaies de Confranchette, par l'abbé Frédéric Mar-
chand. — Extrait de la Rivista italiana di Numismatica, Milan.
1891.
L'auleiu* de cet opuscule, membre de la Société suisse
de Numismatique ', est curé à Varambou (département de
l'Ain). On a découvert dernièrement à Confranchette, qui
est un village pas très éloigné, paraît-il, de sa résidence,
un trésor d'environ 1800 petites pièces de billon du XVIme
siècle qui doit avoir été enfoui en 1595.
M. l'abbé Marchand a eu la bonne fortune de pouvoir
acquérir ce lot qui, après certains prélèvements, a été réduit
à 1(300 pièces et il nous en donne une description détaillée,
complète, je dirai même minutieuse, avec des explications
le plus souvent très intéressantes mais portant souvent sur
des choses qui n'ont qu'un rapport très éloigné avec le
sujet traité ou qui devraient être supposées connues de tout
numismate s. -
Ces monnaies sont presque exclusivement savoisiennes ;
ce sont des quarts appartenant aux règnes de Charles II,
d'Emmanuel-Philibert et de Charles-Emmanuel I, de diffé-
rents types. J'y trouve une quantité de variétés ou de va-
riantes inédites de pièces déjà connues et classées, mais
pas do pièces réellement nouvelles, sauf ce qui sera dit plus
1 Pourquoi, suit dit en passant, n'a-t-il pas envoyé cet article à notre Revue plutôt qu'à
Belle de Milan ? Espérons qu'une autre fois il voudra bien se souvenir de nous.
1 II n'était pas nécessaire, par exemple.'d'expliquer au lecteur tes origines de l'arroolrie
de la République de Genève non plus que de raconter les événements qui #y sont passés en
i:.::.v
— 328 —
loin des imitations italiennes. Malgré cela, ou plutôt à cause
de cela, je dois admirer l'habileté avec laquelle notre collè-
gue a su arranger ses matériaux de manière à rendre son
travail intéressant et à le faire paraître à son avantage ; un
de mes correspondants de Ligurie qualifie cet opuscule de
stupenda opéra et cette appréciation que je trouve un peu
exagérée, même en faisant la part de la grandiloquenza ita-
lienne, montre que M. l'abbé Marchand est passé maître
dans l'art de faire beaucoup avec peu de chose. C'est un
modèle à suivre.
Cette description des cent et quelques numéros entre les-
quels se répartit le trésor de Confranchette ne se laisse pas
bien analyser ; il faut la lire d'un bout à l'autre ; les numis-
mates qui s'occupent du monnayage de la Savoie y trouve-
ront beaucoup à glaner. J'ai lu entre autres avec intérêt la
description de certains quarts frappés à Gex, ce qui esl
indiqué par la lettre G au revers, marqués d'un I à l'avers.
Une de ces pièces est déjà décrite dans le catalogue du
Musée d'Annecy (n° 192/16) mais la marque I n'y est pas
expliquée; M. Marchand pense que c'est l'initiale de Jaque-
min, François, ou de Janin, Claude, le premier prévôt, le
second essayeur à Chambéry en 1584, qui pourraient avoir
affermé la monnaie de Gex après les frères Doppet en 1586.
Pourquoi n'a-t-il pas serré la question d'un peu plus près i
La comparaison de ces pièces avec le sol du Musée d'An-
necy n° 185/9 où l'on voit G à l'avers et I. F. au revers, fait
pencher la balance en faveur du premier de ces officiers
monétaires.
Plus loin, nos 81 à 86, M. l'abbé Marchand décrit plusieurs
quarts de l'époque de Charles-Emmanuel I, dont deux sont
tout à fait inédits, où les initiales du prince, C. E., sont
remplacées par C. C, C. D., C. D. E. (ces deux dernières
lettres en monogramme) et par C. P., et polémise contre
M. Rabut qui attribue le premier à Charles-Emmanuel II
et à sa mère la régente Marie-Christine et le troisième à
cette régente seule. Il propose d'expliquer C. C. parla rédu-
- 329 —
plication de C, initiale de CAROLVS; C. DE. par CARO-
LVS EMMANVEL DVX, ce qui paraît un peu tiré par les
cheveux, et C. D. par CAROLVS DVX, ce qui se laisse
déjà mieux entendre, et attribue ces trois pièces à Charles-
Emmanuel I. Pourtant, quant il arrive au quart qui porte
C. P., l'auteur hésite à en faire hommage à ce prince; il
trouve que PRINCEPS, pour expliquer le P., ne serait pas
un titre suffisant pour ce duc, et remarque que la couronne
qui surmonte les deux initiales est celle d'un vicomte ; il
pense donc que ce quart est une contrefaçon émanant de
quelque souverain indépendant voisin des Etats de Savoie.
Je n'hésite pas à partager cette manière de voir et j'irai
même plus loin : je propose à notre collègue de l'adopter
aussi pour les quarts marqués C. C, C. D. et C. DE. On
trouve en effet dans Promis1 que sous Charles-Emmanuel I
les actes officiels mentionnent des imitations des monnaies
de Savoie faites par les seigneurs de Casale, de Masserano,
de Guastalla, de Sabionetta, de Castiglione, de Pomponasco.
de Dezzana, de Cocconato et de Frinco et par l'évoque de
Si. m •. Or il rognait alors à Guastalla un César deGonzague
qui peut avoir mis C. C. pour signifier CAESAR COMES
et il est bon de remarquer qu'un des quarts qui portent ces
lettres, le n° 83, a été frappé sur une pièce d'essai ou de
réussite douteuse et qu'on y lit encore quelques lettres de
la pièce qui a servi de flan, entre autres ceci : GON... Sans
s< util* de cette famille, il y avait à Pomponasco un Jules-César,
celui qui a imité, entre autres, les trois sols de Genève, qui
peut avoir mis C. C. = CAESAR COMES ou C. P. =
COMES POMPONASCI; ce n'est pas tout : C. P. pourrait
aussi signifier COMES PYRRHVS, à San-Martino, ou
C< »MES POVIGLII, pour Louis, souverain de ce petit
comté. Il n'y a que l'embarras du choix. Pour C. D. et C. DE.,
c'est encore plus simple : COMES DECIANAE. Mon ho-
norable confrère sera sans doute de mon avis.
1 Monete dei Reali di Savoia, tome I, page 2'i8.
1 L'imitation faite à Sion, décrite pour lu première fois par M. Blanche!. e»l aussi
représentée dans le trésor de Confranchette.
- 330 —
Je ne le chicanerai pas au sujet des quelques inexactitudes
qui peuvent s'être glissées dans son travail, par exemple
quand il dit que le monnayage était déjà en pleine activité à
Chambéry au milieu du XIIni(' siècle : c'est peut-être une
faute d'impression, et je termine en lui réitérant mes com-
pliments pour la manière brillante dont il a débuté comme
auteur numismate.
19 octobre 1891.
1)' L.
Tavole descrittive délie monete délia zecca di Genova
dal 1139 al 1814, 1er volume, 1er fascicule, des Alti délia
Socklà Ligure di Storia patria. Gênes, 1890. lxii et 319 pages
avec 8 pages lithographiées.
Voilà un ouvrage de premier ordre attendu depuis long-
temps et qui comble une lacune importante. Il a sa place
marquée dans toutes les bibliothèques numismatiques et
sera le bienvenu non seulement des collectionneurs de
monnaies génoises, mais aussi de tous ceux qui, tout en
étudiant de préférence l'histoire monétaire d'une contrée
déterminée, désirent avoir une connaissance générale de
la numismatique de l'Europe occidentale au moyen âge et
dans les temps modernes. Pas plus que de nos jours, le
monnayage d'un état n'était autrefois indépendant de celui
de ses voisins, et à cause de la grande importance com-
merciale et financière de là République de Gênes, l'influence
de cet atelier a été grande pendant des siècles.
L'ouvrage que nous analysons répond du reste par la
façon magistrale dont il a été conçu et exécuté à l'impor-
tance du sujet qu'il traite; il n'est pas parfait, naturellement,
il est loin d'être complet, cela va sans dire, mais il est mé-
thodique, exact, minutieux même, et cependant ne laisse
pas de s'élever à des vues générales. Il s'appuie sur les
documents métalliques et manuscrits, étudiés et interprétés
- 331 —
avec beaucoup de sagacité, et nous ne doutons pas qu'il ne
reste pour l'avenir la base nécessaire des études sur la
numismatique génoise.
Le traité classique que nous présentons à nos lec-
teurs est le produit d'une collaboration multiple : les
fondements de l'édifice ont été posés par deux collection-
neurs, L. Franchini et G. Avignone ; ce dernier sur-
tout, grâce à sa riche bibliothèque, a pu faire un pre-
mier classement; ce travail préliminaire a été rectifié et
complété par M. Cornelio Desimoni qui a pu, en fouillant
les archives de Gènes, dont il est le surintendant, calculer
pour chaque pièce le poids normal, le titre légal, la dési-
gnation officielle ainsi que les noms des premiers sovra-
stanti de l'hôtel des monnaies. Quant à la publication elle-
même, elle est l'œuvre collective de plusieurs personnes,
surtout de MM. J. Ruggero, Belgrano,etc. La partie essen-
tielle selon nous, l'introduction, est due exclusivement à
M. C. Desimoni, déjà cité. C'est un résumé extrêmement
intéressant de l'histoire monétaire de Gênes.
Après quelques renseignements sur les collections an-
ciennes et actuelles et sur les quelques trésors découverts
jusqu'ici, l'auteur y passe en revue le bâtiment de la mon-
naie, le personnel qui y travaillait, les magistrats chargés
de ht surveillance, les actes officiels qui se rapportent aux
affaires monétaires, etc., puis il aborde la question métrolo-
gique qui m'a particulièrement intéressé : j'y ai appris que
le marc de la commune, au XIIIme siècle, était de 9 onces,
Hiose tout à fait insolite. M. Desimoni explique cela par la
circonsta nce que la livre génoise étant la plus petite de toutes,
316 gr. 7o, on avait pris 9 de ses onces pourque lemarc ainsi
formé, valant 237 gr. 564, fût aussi rapproché que possible
dû marc de Cologne, valant 233 grammes et une fraction,
qui était le phjs répandu au centre de l'Europe et en Italie.
Il en donne pour preuve que les gros génois de 4 deniers
du XII"" siècle, dont le poids moyen est en effet voisin de
I gr. 40, représentent le denier esterlin dont le poids normal
— 332 —
est de 1 gr. 40, et que les grossi de la fin du XIIIme siècle.
pesant en moyenne 2,80 à 2,90, sont des doubles esterlins.
Je l'admets pleinement avec lui, mais la question des
poids qui ont servi d'étalon à la monnaie de Gênes au
moyen âge me paraît plus compliquée que cela et nécessiter
de nouvelles études. Je ne serais pas étonné si des recherches
ultérieures prouvaient que les premiers deniers génois,
ceux qui ont CVNRADI au génitif avec l'I terminé par une
pointe à gauche, étaient à la taille de 240 à un marc de 8 onces
et que les gros de 6 deniers, offrant les mêmes particula-
rités et pesant 1 gr. 70 environ, étaient comme les pièces
contemporaines de certaines villes italiennes (Florence.
Lucques, Arezzo, Sienne, etc.) des demi-gros de la livre
florentine. Mieux que cela : l'époque où se frappaient les
gros de 4 deniers dont il vient d'être question est aussi celle
où parurent les premières pièces d'or, les quartarole, soit
quarts de genovini, pesant 0 gr. 89. Soit qu'on suppose,
comme le fait M. Desimoni, que ces petites pièces avaient
le poids d'un tari de Naples, soit qu'on admette, ce qui me
paraît plus simple, qu'elles pesaient un quart de gros de la
livre de Florence, comme plus tard, leur quadruple, le
genovino ou ducat, pesait un gros de cette même livre, il
n'en est pas moins vrai qu'on employait simultanément
deux étalons différents, un poids étranger pour l'or, le marc
de la commune pour l'argent. Singulière complication !
mais on en voit bien d'autres au moyen âge et plus tard.
Voici peut-être un second exemple de cette dualité : dans la
seconde moitié du XIIImo siècle, les gros qui représentent les
doubles esterlins ont pour contemporains des genovini plus
faibles que ceux qui les précèdent et que ceux qui les sui-
vent dans la proportion de 3 à 4. A quoi cela se rapporte-
t-il ? Ces pièces auraient-elles peut-être été calculées de
manière à peser 2 deniers du marc de Troyes ?
Ensuite, M. Desimoni établit, contrairement à l'opinion
émise par d'anciens historiens, que les premières monnaies
de Gênes ne sont pas antérieures à la concession donnée
— 333 -
par Conrad II, en décembre 1138. Puis il signale l'appari-
tion successive des différentes espèces d'argent et se donne
beaucoup de peine pour prouver que les quartarole sont an-
térieures à 1252 ou 53, date des premières frappes de florins
à Florence.
Ensuite il étudie le rapport de ces pièces d'or aux mon-
naies d'argent, point encore très obscur, et le développe-
ment des diverses espèces qui furent successivement frap-
pées jusqu'à la chute de la République, d'abord les deniers,
puis les gros, etc., en commençant par celles qui furent
émises régulièrement et en mentionnant ensuite les frappes
spéciales ou extraordinaires motivées par les événements
politiques et les changements de régime (Guelfes et Gibe-
lins).
Après cela, M. Desimoni étudie les données tirées des
légendes, de la forme des caractères, etc., qui permettent,
concurremment avec le poids et le titre, de classer les mon-
naies non datées, c'est-à-dire celles qui sont antérieures à
1541 pour l'or et à 1554 pour l'argent. Autant qu'on peut
en juger, ce classement paraît exact et définitif au moins
dans ses grands traits : cependant il pourra peut-être y
être apporté quelques rectifications de détail par des décou-
vertes de trésors.
Un autre élément important de classification est tiré du
lit plus fréquent dans l'histoire de Gènes que partout ail-
leurs des souverains étrangers, rois de France et ducs de
lilan, qui s'emparaient de la ville et interrompaient la
série des doges : ils mettaient sur le numéraire leur nom
ou celui des gouverneurs qu'ils installaient.
Une autre particularité de l'histoire monétaire de Gênes,
in quelque sorte la contre-partie de celle qui précède, ce
sont les frappes émanant de magistrats intérimaires qui
sous des noms divers, à la suite d'une révolution intérieure
on après l'expulsion des dominateurs étrangers, adminis-
traient l'Etat, généralement pendant un temps très court,
jusqu'au rétablissement d'un état de choses régulier; on
REVUE SIIISSK DE NUMISMATIQUE 22
— 334 —
possède des monnaies de plusieurs de ces magistrats pro-
visoires, mais toutes ne sont pas classées avec une certitude
égale. Me sera-t-il permis, avec la modestie qui convient à
celui qui a commis quelques menues erreurs ' lorsqu'il
s'est hasardé pour la première fois, sans guide, dans le
champ de la numismatique génoise, me sera-t-il permis,
dis-je, de proposer de rectifier une de ces attributions? J'ai
décrit sommairement, dans le premier numéro de cette
Revue s sous le nom pas tout à fait exact de gros, certains
grossi piccoli soit soldini anonymes à la légende IANVA
QVAM DEVS PROTEGAT : je les ai intercalés entre le
premier dogat de Thomas de Campofregoso et la domination
de Philippe-Marie Visconti, tandis que l'auteur des iavole
descrittive donne les pièces semblables qu'il décrit sous les
nos 420 à 424 à Valérand de Luxembourg, comte de Ligny,
gouverneur de Gênes pour Charles VI en 1397. Evidemment
mon attribution n'est pas juste, mais je me demande si
l'autre l'est davantage. N'est-il pas plus naturel de penser
qu'elles émanent des 8 Capitani dilibertà qui gouvernèrent du
27 décembre 1435 au 28 mars 1436, ou, mieux encore, de ceux
qui détinrent le pouvoir du 19 décemb. 1442 au 28 janv. 1443?
Ces pièces faisaient partie d'un trésor enfoui en 1449 et qui
contenait aussi plus d'une centaine de pièces de Philippe-
Marie Visconti (1421-1435) et de Thomas Campofregoso,
21me doge (1436-1442). Il serait étonnant qu'il s'y fût trouvé
aussi des pièces du siècle précédent, tandis que toute la pé-
riode qui va de 1397 à 1421 n'y aurait pas été représentée;
cela paraît d'autant moins probable que justement les pièces
que j'ai énumérées étaient les plus pesantes de ce trésor et
dans un état parfait de conservation. Cela s'explique à mer-
veille dans mon hypothèse puisqu'elles auraient été frappées
seulement 6 ans avant l'enfouissement.
Nous ne nous arrêterons pas aux frappes faites à Gênes
1 Outre ce qui va être dit quelques lignes plus bas, j'ai donné le nom de gros à des
soldini de Ph.-M. Visconti et de Th. Campofregoso et celui de demi-gros à des sexini,
appelés aussi petacchine, des mêmes souverains.
* Revue suisse de Numismatique, n"l, pages 44 à 46.
- 335 —
pour les colonies rie l'Orient ni aux relations de la Zecca
avec la Banque de Saint-Georges, mais nous dirons quel-
ques mots des falsifications.
Dans les siècles passés, les choses ne se passaient pas
tout à fait comme à présent : de nos jours ce sont seule-
ment des particuliers, travaillant isolément ou réunis en
associations de malfaiteurs, qui se livrent à la fabrication
de la fausse monnaie ; ils imitent plus ou moins bien les
coins officiels. Au moyen âge et au commencement des
temps modernes cette espèce de faussaires existait déjà et
le plus souvent on peut reconnaître leurs produits à leur
extrême imperfection sans avoir besoin de les essayer. En
outre, chose qui n'existe plus de notre temps, certains sou-
verains imitaient les types et les légendes d'autres Etats :
ils frappaient en mauvais billon ou en cuivre à peine allié
des pièces que le public illettré pouvait prendre et prenait
en effet pour des pièces de haut billon ou d'argent des états
qui jouissaient d'une bonne réputation en ces matières;
cette industrie, certainement malhonnête, mais point cri-
minelle, a été exercée sur une grande échelle, surtout en
Italie et l'étude de ces contrefaçons intéressantes a été faite
par un bon nombre d'auteurs. L'ouvrage dont je fais le
compte rendu cite, pour Gênes, des exemples de l'une et
de l'autre de ces pratiques.
Mais il y en avait une troisième, beaucoup moins connue
et peu ou point étudiée jusqu'ici : c'étaient les frappes de
fausses monnaies faites par les monnayeurs eux-mêmes
dans les ateliers de l'Etat. Je me suis aperçu depuis long-
temps que certaines pièces du moyen âge d'un titre extrê-
mement bas ressemblent à s'y méprendre à des pièces de
hou aloi : l'imitation est si complète, allant jusqu'aux plus
infimes détails, jusqu'à des défauts du coin, qu'il est abso-
lument impossible de supposer qu'un graveur, si habile
qu'il soit, ait pu arriver à un tel degré de perfection ; la seule
explication c'est que les maîtres de monnaie, classe de gens
assez peu scrupuleuse en général, comme chacun sait, se
- 336 -
servaient dos coins officiels pour frapper, outre les pièces
ayanl le litre voulu, d'autres pièces d'une valeur intrinsèque
à peu près nulle qu'ils mêlaient à leurs brèves. Je possède
plusieurs spécimens de ce genre de fraude venant des ate-
liers de Savoie, sous les comtes et sous les ducs, et je
viens d'en découvrir un de la Zecca de Gênes : c'est un
gros du XIIIme siècle à la légende IANVA et CVNRADI
REX absolument semblable à la figure qui accompagne le
n° 62 des tavole descritlive. Seulement il pèse 2 gr. 18 et
c'est du plomb mêlé d'étain tenant 35 pour mille d'argent \
Je suppose que cette pièce a été frappée par le monnayeur
avec du plomb argentifère qu'on apportait à la Zecca pour
y être affiné car, dans ces temps-là, ces opérations se fai-
saient souvent dans le même établissement que la frappe
des monnaies. Le poids est supérieur de 50 °/0 à celui de la
monnaie légitime, et il ne serait pas impossible que ma pièce
fût la contrefaçon d'un gros de 6 deniers que nous ne con-
naissons que sous la forme d'un gros de 4 deniers. Ren-
voyé à l'examen des savants auteurs dont j'analyse l'œuvre
collective.
Autre chose encore est la diminution progresssive de la
valeur intrinsèque des monnaies dans le cours des âges.
M. Desimoni traite ce sujet avec beaucoup de compétence
et mentionne aussi les altérations occasionnelles de cer-
taines espèces. Il conclut de tous ces faits que l'Etat de
Gênes était un de ceux dont le numéraire était le meilleur
et jouissait de la meilleure réputation.
Après cette introduction dont il n'est pas possible de faire
ressortir tout l'intérêt par un résumé, puisqu'elle est elle-
même le résumé substantiel de recherches considérables,
vient la partie la plus étendue de l'ouvrage, celle qui lui a
donné son nom ; ce sont les tableaux descriptifs.
Nous trouvons là, énumérées et décrites avec le plus grand
soin, sous une forme synoptique, toutes les pièces connues
depuis les origines jusqu'en 1814, qui est la dernière année
* Essai de M M . Frutiger, à Genève.
— 337 —
où la République de Gènes ait frappé monnaie. Il y a là
8283 numéros et cependant tout n'y est pas ; j'y ai cherché
eu vain plusieurs variétés des époques les plus diverses,
jusques et y compris 1814, qui se trouvent dans ma collec-
tion pourtant minuscule. Un petit reproche: on voudrait
trouver plus souvent le titre effectif des monnaies décrites ;
il paraît que les collectionneurs n'ont pas pu se résoudre à
sacrifier quelques-unes de leurs pièces, et c'est dommage,
car parmi les cas peu fréquents où l'essai a été fait, il s'en
trouve plusieurs où le résultat diffère sensiblement de celui
qu'on s'attendait à trouver d'après les ordonnances.
Après cela vient le tableau chronologique des doges dits
perpétuels, c'est-à-dire nommés à vie, des souverains étran-
gers et de leurs représentants, jusqu'en 1527. Cette nomen-
clature a été établie par feu Gandolfi : elle est fondée sur
les documents officiels et par conséquent assurée ; ce qui
l'est beaucoup moins, c'est la relation que cet auteur a
cherché à établir entre la série chronologique et la série
métallique, en d'autres termes la vraie manière d'expliquer
la numérotation des doges. Je vais essayer de faire com-
prendre où gît la difficulté. Depuis Simon Boccanegra (1339-
1344, etc.) jusques et y compris Georges Adorno (1413-
1415), il y a 22 dogats mais seulement 17 doges différents,
parce que plusieurs d'entre eux, ayant été déposés ou ayant
abdiqué, sont j-evenus plus tard au pouvoir et même par
deux et jusqu'à trois fois. Les 16 premiers doges ne mettent
pas leurs noms sur les monnaies, le 17mo, Georges Adorno,
commence à y mettre ses initiales et puisqu'il existe des
monnaies portant G. A. DVX IANVENSIVM XVII, il n'y
a pas le moindre doute que c'est à lui qu'on doit les attri-
buer, pas plus qu'on ne doit hésiter à attribuer à Boccane-
gra, malgré l'absence d'initiales, celles où on lit ces mots :
DVX PRIMVS. De même il n'y a pas de difficulté à donner
;i Barnaba di Goano, successeur de G. Adorno pendant
quelques mois de 1415 et à Thomas de Campofregoso, suc-
cesseur du précédent, de 1415 à 1421, les monnaies qui
— 338 —
portent B. D. G. DVX XVIII et T. D. C. DVX XVIIH;do
même aussi on doit donner à Jean Valente (1350-1353) les
gros qui portent DVX TERCIVS et on donnerait à Jean
di Murta (1344-1350), si l'on en trouvait, des monnaies avec
DVX SECVNDVS. C'est bien ce qu'a fait Gandolfi suivi
par M. Desimoni et je ne vois pas ce qu'on pourrait y ob-
jecter. Mais voici où je ne comprends plus ces deux auteurs :
ils se donnent un mal infini pour découvrir à quels doges se
rapportent les numéros suivants de 4 à 16, non seulement
ceux qui se trouvent effectivement sur des monnaies exis-
tantes, IV, V, VI, VIL VIII et X, mais encore ceux (IX et XI-
XVI) qu'on n'a pas encore reconnus sur des monnaies. Au
lieu de continuer après TERCIVS la série des numéros
d'ordre en en donnant un nouveau, plus fort d'une unité, à
chaque nouveau doge qui paraît pour la première fois, ils
tiennent compte de certaines réélections et en négligent d'au-
tres, sans règle fixe; ils reconnaissent comme effectif un
règne qui n'a duré qu'un jour et en ignorent d'autres de même
durée ; outre que cela est arbitraire et illogique, cela conduit
à des résultats invraisemblables; ainsi, d'après le tableau,
Antoniotto di Montaldo (1392-1393) aurait eu le numéro XI,
tandis que Jacques de Campofregoso qui non seulement
l'avait précédé de 1390 à 1391 mais en était même séparé
par un autre titulaire aurait été le XIIme ! Je crois que ce
qui a empêché de suivre tout bonnement la règle tracée par-
la nature, c'est le fait que Thomas de Campofregoso a pris
deux numéros différents, XIX et XXI pour ses deux dogats
séparés par celui d'Isnardo Guarco, par le gouvernement
des capitaines de la liberté et surtout par la longue domi-
nation de Philippe-Marie Visconti, ce qui a entraîné nos
deux auteurs à supposer que Boccanegra avait fait de même
autrefois pour ses deux dogats, séparés aussi par ceux de
deux titulaires génois et par la première conquête mila-
naise, et à lui attribuer outre les monnaies qui portent
PRIMVS celles qui ont QVARTVS, d'où résulte aussi,
pour retrouver le compte, la nécessité de considérer comme
— 339 -
nul et non avenu le règne d'un des doges suivants. Comme
si l'innovation imaginée par Thomas engageait en rien, ré-
trospectivement, son prédécesseur à un siècle de distance !
Une autre raison me paraît être le fait qu'en suivant le sys-
tème plus simple que je propose on se heurte à une impos-
sibilité apparente : il existe des monnaies d'or et d'argent
portant en toutes lettres DVX IANVENSIVM OTAVVS
{sic !) et elles devraient être attribuées à Frédéric di Pagana
qui, ayant été déposé le soir môme de sa nomination et
n'étant jamais revenu au pouvoir par la suite, n'a en effet
pas eu le temps de frapper. Cette objection est sérieuse,
mais elle n'est pas invincible. Je l'ai dit ailleurs à propos
de Lübeck : on ne peut pas se rendre compte de tout à
500 ans de distance. Qui sait si Pagana, sûr de son élec-
tion, n'avait pas fait frapper d'avance, pour les distribuer
comme don de joyeux avènement, les genovini et les grossi
qui nous sont parvenus, les premiers destinés à ses amis,
les seconds à la vile multitude? On a des exemples de pré-
paratifs de ce genre.
Depuis 1528, rles doges sont nommés pour deux ans et
l'auteur n'en donne pas la liste ; en cela il a raison puisqu'en
même temps leurs noms cessent de figurer sur les mon-
naies. Cela étant, on ne comprend pas bien, soit dit en
passant, pourquoi les marchands de monnaies se donnent
la peine d'indiquer dans leurs catalogues, pour les pièces
modernes de Gênes, les doges sous lesquels elles ont été
frappées ; il n'y a pas plus de raison de le faire que d'indi-
quer pour les monnaies des cantons de la Suisse le nom
du landammann en charge ou du premier syndic.
Le chapitre suivant est consacré aux signes gravés sur
les monnaies et aux lettres désignant les sovraslanti ou
soprastanti ; on les appelait aussi zecchieri. C'étaient des
maîtres de monnaie. Il en est question dès l'an 1303 et nous
en possédons la liste, malheureusement avec de nombreuses
lacunes, depuis 1328. A l'origine ils étaient nommés pour
si\ mois ou une année, plus tard pour plus longtemps. Jus-
— 340 -
qu'en 1478 il y en a toujours doux ensemble; depuis 1480
il n'y en a plus qu'un. La connaissance de leurs noms est
un des éléments les plus précieux de classement des mon-
naies non datées, parce que ces fonctionnaires avaient l'ha-
bitude dès les temps les plus reculés de mettre la pre-
mière lettre de leur prénom sur les monnaies. Au com-
mencement nous trouvons l'initiale d'un des sovrastanti à
l'avers, celle de son collègue au revers; {»lus tard, tantôt
on suit le même système, tantôt on met les deux initiales
accouplées sur la même face de la monnaie, tantôt entin il
n'y a qu'une lettre parce que l'un des sovrastanti signe une
série de pièces, l'autre une autre série ; il n'y a rien de
régulier. En 1480 et 1481 il n'y a plus qu'un seul sovrastante
qui continue à marquer ses émissions de l'initiale de son
prénom. Depuis 1487, ce magistrat, toujours unique, y met
l'initiale de son nom de baptême et celle de son nom de
famille et cela continue ainsi jusqu'à la tin du XVIIIme siè-
cle. Chose remarquable, c'est à l'époque où ces deux ré-
formes s'opérèrent à Gênes, d'abord celle qui consistait à
n'avoir plus qu'un seul sovraslante à la fois, puis celle qui
lui fit mettre l'initiale de son nom de famille, c'est-à-dire
entre 1480 et 1490, que l'on commença aussi dans la région
du Léman à remplacer par des lettres les marques consis-
tant autrefois en fleurs et autres objets choisis arbitraire-
ment.
Après la liste des collections principales de monnaies
génoises et celle des ouvrages consultés vient l'explication
des planches ; il y en a 8, dont 7 reproduisent les principaux
types de monnaies et la 8me les caractères qu'on y lit rangés
chronologiquement de 1139 à 1488. L'exécution de toutes
ces planches est excellente.
18 octobre 1891. IV L.
— 341 —
Die Auszahlung des Kaufschillings für das Herzogthum
Ehstland in den Jahren 1346 und 1347, par S. Alexi. Ex
trait de la Zeitschrift für Numismatik. Berlin, 1891.
Ce travail intéressant raconte sous une forme très conden-
sée, avec accompagnement de tableaux synoptiques, une
opération financière importante pour l'époque, le payement
d'une somme totale de 19,000 marcs d'argent, poids de Co-
Jlogne, pour prix du duché d'Esthonie, vendu par le roi de
Danemark au grand-maître de l'ordre teutonique. De ces
19,000 marcs, 13,000 reviennent au roi qui avait la posses-
sif >n effective du duché et 6,000 à son beau-frère, le margrave
de Brandebourg, pour la cession de ses droits éventuels de
succession.
Les payements ont lieu en plusieurs fois, d'abord à Ma-
rienburg, résidence de l'acheteur, et àRoskilde, un des châ-
teaux du vendeur, sous forme de barres d'argent. Puis —
et c'est là que l'affaire devient surtout intéressante pour nous
— les remises de fonds s'effectuent en différents endroits, à
Marienburg, à Berlin et surtout à Lübeck, en partie en bar-
res d'argent comme lors des premiers termes, en partie en
espèces monnayées d'argent et d'or. On apprend que le ven-
deur tient surtout à recevoir de l'argent en lingots, qu'à dé-
faut de cela il accepte des schillings d'argent de Lübeck, et
en dernière ligne certaines monnaies d'or. L'auteur explique
clairement, en homme qui connaît à fond ces questions-là,
la valeur relative de ces différentes pièces comparées entre
elles, et leur équivalence avec l'argent, calculé au poids, l'ar-
gent pur, s'entend, c'est-à-dire aussi pur qu'on pouvait l'avoir
à cette époque-là. C'est fort instructif. Ce que je trouve de
très remarquable dans cette tractation, c'est le fait que vers
le milieu du XIVm0 siècle, dans les pays voisins de la Balti-
que, l'argent était préféré à l'or, ce qui était loin d'être un fait
,uéi léral au moyen âge; on ne peut pas dire qu'il y eût un
agio sur l'argent, mais il était recherché. Ce n'est pourtant
pas cela qui frappe le plus M. Alexi ; ce qu'il trouve de plus
curieux, et c'est au fond là-dessus que roule toute son étude,
— 342 -
c'est le refus des deux chevaliers danois chargés de traiter
cette affaire de recevoir des florins de Lübeck, tandis qu'ils
acceptent des florins des Pays-Bas et des écus de France.
Jl se donne beaucoup de peine et déploie beaucoup d'érudi-
tion pour expliquer cette différence de traitement et il paraît
y avoir réussi, tandis qu'un auteur qui s'était occupé avant
lui de cette question, M. Könne, avait renoncé à en trouver
le motif.
Voulant me former par moi-même une opinion sur ce point
délicat, j'ai repris toute la question ab ovo et pour commen-
cer j'ai revu les équations posées par M. Alexi et refait ses
calculs: j'y ai trouvé peu de chose à redire.1. Mais en reli-
sant les textes cités par notre collègue, pour voir en quels
termes était conçu le refus d'accepter les florins de Lübeck,
j'ai été surpris de ne pas y découvrir cette clause. Alors.
avec la franchise qui doit toujours régner entre les person-
nes qui s'occupent de la même science, j'ai écrit à M. Alexi
pour lui faire part de mon embarras et lui demander un
éclaircissement; il s'est empressé de me répondre avec la
plus grande obligeance que par une fatalité étrange le com-
positeur8 avait oublié précisément le membre de phrase le
plus important, celui sur lequel roule tout le débat, Voici,
d'après la rectification manuscrite de l'auteur, comment se
présente le texte du document officiel : et ubi argentum (c'est-
1 Le florin de Florence étant à la taille de 64 au marc de cette ville, estimé à 226 grm.
13, ne pesait pas 3 grm. 55, mais seulement 3,53. — Un peu plus loin, page 98, il est dit :
1 '/» marc de Troyes : 1 ancienne livre romaine = 72 : 54. Il aurait fahu dire que l'écu d'or,
soit scuLUhh, soit encore vieil escu, pesant '/""" de marc de Troyes et le solidus de Cons-
tantin 7»*"" de livre romaine, le marc de Troyes d'autre part étant à la livre romaine =a 3 :
4, ou = 54 : 72, le dit écu était égal à un nolilus marqué oß, ce que l'auteur voulait dé-
montrer. Est-ce une coïncidence fortuite, ou cette parité était-elle voulue ?
1 Dieu nous préserve de nous réjouir d'un malheur ou seulement d'une mésaventure
arrivée à autrui ! Pourtant le rédacteur et les collaborateurs de cette Revue et du Bulletin
qui la complète, ayant eu souvent à déplorer des fautes d'impression qui leur avaient
échappé et ayant été pris quelquefois à partie par leurs amis à ce propos, ne peuvent pas
s'empêcher de faire remarquer à leurs détracteurs qu'ils ne sont pas les seuls à avoir de
pareils désagréments : voilà un exemple, venu de Berlin, qui plaide en leur faveur les cir-
constances atténuantes. Et l'auteur de ces lignes a remarqué dans un des derniers numé-
ros de la llesue française de Xumismatique, éditée à Paris, une faute d'impression qui obs-
curcissait complètement le sens d'un passage.
— 34M —
à-dire les lingots d'argent) in toto uel in parte deficerel, col-
lectores seu receptores huiusmodi pecunie sine contradic-
tionepro qualibet Marca leoare debent L V sol, Lubicen. dena-
riorum legalium et valencium, quibus uero deficientibus pro
qualibet Marca récipient quinqueflorenos cum dimidio dati-
vos et ualentes, cum quibus quilibet alium pagare potest, flo-
renis Lubicensibus penitus cii'cumscriptis, ubi vero defectus
fuerit injlorenis, talis suppleri débet cum scutatis seu Clip-
peis aureis, etc. C'est de là que M. Könne et après lui
M. Alexi sont partis pour dire que les florins de Lübeck
n'étaient pas acceptés en payement. Eh bien, je me permets
de n'être pas tout à fait de leur avis.
Cir eu mscr ibère se trouve en effet avec le sens d'exclure
dans les auteurs de la bonne latinité, mais c'est un sens dé-
rivé, peu connu de ceux qui ne sont pas très forts sur cette
langue et il est peu probable qu'il ait été connu des scribes du
XIVmo siècle, si peu ferrés sur le latin qu'ils traduisaient
payer par pagare. Si, au contraire, nous supposons qu'ils
étaient de bons latinistes, ils devaient savoir que circumscri-
bere dans le sens d'exclure, révoquer, ne se dit pas des cho-
ses mais seulement des personnes : on ne dit pas circums-
<r ibère aliquid; on dit circumscrtbere aliquem, par exemple
officio, exclure quelqu'un de sa charge. Ceux qui ont rédigé
le protocole de Lübeck étaient des Allemands : s'ils ont voulu
dire que certains Goldgulden étaient défendus, exclus, ils
auront pensé on allemand que ces pièces devaient être ver-
boten ou ausgeschlossen et il n'y a pas besoin d'être bien fort
en psychologie et en linguistique pour deviner qu'ils ont dû
traduire cela par prohibais ou par exclusis. N'est-il pas
beaucoup plus simple de prendre le mot circumscribere dans
son sens primitif et littéral d'écrire autour? Il se dit d'une
legende : je trouve dans des ordres de frappe du moyen âge :
cri/ scriptum ou descriptum circumcirca..., c'est-à-dire la
légende sera ; je trouve aussi le mot circumscriptio dans
le sous de légende circulaire par opposition aux figures ou
aux caractères gravés dans le champ. Et pourquoi ne pas
— 344 —
traduire simplement florenis lubicensibus penitus circums-
criptis par : les florins de Lübeck ayant leur légende (circu-
laire) entière, c'est-à-dire intacte dans toute sa hauteur?
Cela reviendrait à dire qu'on posait la condition que ces flo-
rins ne fussent pas rognés. On rognait beaucoup les mon-
naies au moyen âge et dans plusieurs pays, à diverses épo-
ques, nous trouvons les peines les plus sévères édictées con-
tre ceux qui se livraient à cette coupable industrie. Cela ne
nous explique pas, il est vrai, pourquoi elle se serait exer-
cée, aux environs de l'an 1346, sur les florins de Lübeck plu-
tôt que sur d'autres espèces d'or, mais peu importe : on ne
peut pas se rendre compte de tout à plus de cinq cents ans
de distance.
Qu'on veuille bien me comprendre : je ne prétends pas que
l'interprétation de M. Alexi soit fausse ; je dis seulement qu'il
se peut qu'elle le soit et qu'on peut en proposer une autre,
absolument différente, qui vaut la peine d'être discutée. Je ne
doute pas que le savant auteur du travail que je critique ne
considère à nouveau cette question ; il mérite déjà les
plus grands éloges pour son zèle, ses connaissances éten-
dues et l'esprit scientifique qui l'anime : il y aura droit dou-
blement s'il parvient à lever l'objection que je lui soumets et
à prouver qu'il avait vu juste.
30 septembre 1891. Dl L.
NÉCROLOGIE
GUSTAVE REVILLIOD
Né à Genève en 1847. Mort au Caire, le J20 décembre 1890.
Nous publions dans notre planche XVI, le portrait de
notre regretté collègue Gustave Revilliod, généreux dona-
teur du musée Ariana, à la ville de Genève. Ce musée in-
téresse aussi les numismatistes car il renferme une petite
collection très choisie des médailles et monnaies, faite au
point de vue artistique. Gustave Revilliod s'est toujours
vivement intéressé à la numismatique et a rassemblé pen-
dant plus de trente ans des pièces remarquables. Son but
était avant tout de créer une collection d'art qui put être
un moyen d'étude pour les graveurs genevois. Lors de son
retour du grand voyage autour du monde qu'il entreprît en
1888 et 1889 ses amis lui offrirent une médaille en or gravée
avec les noms des principales étapes du voyage.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
NNÉE
PL. XIII
70
7;:
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Ire Année
Pl. XIV
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Année
Pl. XV
7!)
MÉDAILLES ARGOVIENNES
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
[re Année
Pl. XVI
GUSTAVE REV1LLI0D
MEMBRE DE LA SOCIÉTÉ SUISSE DE NUMISMATIQUE
Né à Genève m 1817. Mort mu Caire en 1880.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
[w Année
pl. xvn
SCEAU DE LA SOCIÉTÉ FÉDÉRALE DES CARABINIERS
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
I" Année
Pl. XVIII
^ïïa^
'"iiuiiiiilUi
^
MÉDAILLES ET JETONS OFFICIELS DES TINS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
[re \.\NÉE
PL. XIX
MÉDAILLES ET JETONS OFF
ICIK LS DES TIRS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
I"- Annék
Pl. XX
MÉDAILLES ET JETONS OFFICIELS DES TIRS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
[w Année
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. XXI
MÉDAILLES ET JETONS OFFICIELS DE8 TIRS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. XXII
MÉDAILLES ET JETONS OFFICIELS DES T1HS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. XXIII
MÉDAILLES ET JETONS OFFICIELS DES TIRS FÉDÉRAUX DE LA SUISSE
REVUE SUISSE
l > E
NUMISMATIQUE
PUBLIKE PAR LA
SOCIÉTÉ SUISSE DE
SOUS LA DIRECTION DE
PAUL STRŒHLIN
II AVIVÉE 1«Q*2
= ■
GENEVE
RÉDACTION DK LA RKVUE, RUE DK l.\ CITK, 20
1892
REVUE SUISSE
DK
NIIMLSMAT I Q II K
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Blanchet, J. -Adrien. — Leu d'or inédit des Trois Cantons. 108
Caviezbl, Hartmann. — Ver/.eichniss der im rhœtischen
Museum zu Chur aufbewahrten Münz-Präge-Stem-
pel-Stöcke und Walzen (Oylinder) 14
Feist, Jules. — Médaille inédite de Strasbourg 115
Fluri, A. — Bernisches Mfmzmandat von 1566 155
Guillaumbt-Vaucheh. .I. — Ancienne monnaie brésilienne, lin
Haas. Franz. — Johann Baptist Frener, Stempelschneider
aus Luzern 32(i
Haller, G.-E. von. — Schweizerisches Münz- und Médaillen-
Cabinet (Fortsetzung) 36, 187. 241
Haller . E.-Th. — Collectanea ad Rhaetiam numismaticam
mit einer Einleitung von Herrn F. von .Tecklin . . 161
[nwyler, A. — ■ Zur schweizerischen Medaillenkunde.
I. Oberst Alois zur Oilgen, goldene Hochzeit, 18(51 1
II. Betheiligung der Luzerner am Feldzug der Ver-
bündeten Mächte gegen \a|)oleon I, 1815. . 'i
III. I)' Paul Vital Ignaz Troxler 178!)-18(i(i . . . 316
IV. Einweihung der Schlosskapelle auf Meggen-
horn, bei Luzern, am 3, August 1888 . . . 32-2
•Tecklin, F. von — Der Münzfund von Schieins 128
— Ein gefälschter Bluzger (\i^ Bisthums Chur . . . "iiJ'i
— (Voy. Malier. E.-Th.) 161
— I'nedirte Bluzger von Johann Luzius und Gubert von
Salis-Haldenstein 377
— Il —
Pages,
Lamé A. — Les monnaies anonymes <I<1> comtes de Savoie, 215
— Une monnaie inédite d'IIéraclius 309
Li: Roy, L. — Edit relatif au descriement (\e* raonnoyes de
Vaulvilliers, Francmont. et Montoye 117
Liebenau, 1)'' Th. von. — Das Münzwesen im Lande der
Rhucantier I'1'1
MoiiiN-lNiNs. 11. — Encore le sceau de Vautier Bonjour. H3
Reber, 15. — fragments numismatiques sur le canton d'Ar-
govie. — Monnaies 329
ÖTRflEHLiN, Paul. — Refrappes et falsilications 363
Vallbntin, R. — Du mode de nomination des prévôts géné-
raux de la Monnaie d'Avignon lii
Wavre, \Y. — Les médailles du tir cantonal du Locle 1892 312
Mélanges
Les réunions des membres genevois de la Société suisse de
numismatique 234
Médaille du Congrès des Orientalistes 238
Société italienne de numismatique 239
Médaille d'Abraham Marc Steven Scherer 240
TABLE DES FIGURES
[. PLANCHES HOISS TEXTE
Der Münzfund von Schieins
Médaille officielle du tir du Lccle en 18!):? .
Médaille de P. Y. I. Troxler
J. 15. Krener, Stempelschneider aus Luzern
Monnaies de Zolingue
Monnaies de Laufenbourg
Monnaies du canton d'Argovie .....
Monnaie inédite d'IIéraclius
Planchés Pages
I-III 128
IV 312
V-Vl 316
VU 326
V1I1-X 335
\I-\I\ 341
XY-XY! 349
Wll 3Ô9
ut —
II. FIGURES DANS LE TEXTE
Pages.
Medaille von Oberst Alois zur Gilgen, goldene Hochzeit . . 1
Medaillen der Betheiligung der Luzerner am Feldzug der
Verbündeten Miichtc gegen Napoleon 1 4,8
Ëcu d'or inédit des Trois Cantons 108
Ancienne monnaie brésilienne IlO
Sceau de Vautier Bonjour 113
Médaille inédite de Strasbourg 11.")
Quarts anonymes des Comtes de Savoie .... 217,221,230
Em gefälschter Blutzger des Bisthums Chur -232
Medaille von Dr 1\ V. J. Troxler 317
Souvenir de la consécration de la chapelle de Meggenhorn . 322
Uractéales de Zolingue 338. 331)
Blutzgers de Haldenstein 277. 278. -27!>
ZUR SCHWEIZERISCHEN MEDAILLENKÜ&DE
Oberst Alois zur Gilgen, goldene Hochzeit, 1861.
Slempelsclmeider : Acers. Karl Friedrich Voigt. — Re-
vers. Job. Baptist Frener.
Durchmesser : 0,037.
Avers. Das gekrönte Wappen der Luzerner Familie Zur
Gilgen. Hechts und links mit je zwei Buchstaben vorthcilt
das Namensmonogramm : Zur Gügen — D'O™1". Ausserhalb
eines Umkreises, mit einer Verzierung zu jeder Seite, oben :
JUBILAFUM, unten : 29 APRIL 1861.
Revers : Die Mutter Gottes über der Erdkugel stehend,
wie sie mit dem linken Fusse der Schlange, als dem Sinn-
bild des Bösen, auf den Kopf tritt. Zu beiden Seiten schauen
beflügelte Engelsköpfe ans Wolken heraus. Der Kaum un-
ter dem Abschnittstriche ist leer ; links darüber steht der
Name des Stempelschneiders: frener.
Dieser Revers ist vom Stempel der Denkmünze für die
Luzerner Milizen, die Theilnehmer waren am Treffen gegen
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
— 2 —
die Freischaaren, vom 8. Dezember 1844 in Luzern und ist
nur das letztere Datum im Abschnitte wegradirt worden.
Oberst Alois zur Gilgen, aus dem alten luzernischen Patri-
ziergeschlecht dieses Namens, Sohn des Landvogts Joseph
Aurclian und der Maria Ursula Segesser von Brunegg,
wurde geboren am 29. April 178G. 1808 zum Lieutenant in
kaiserlieh französischem Dienste brevetirt, verzichtete er
auf diesen Ruf zu Gunsten seines Jüngern Bruders Ludwig,
vermählte sich an seinem Geburtstage 1811 mit Maria Barbara
Corragioni d'Orelli, geb. 1791, und kam 1814 an den Gros-
sen Rath. Nachdem er seit 1805 verschiedene Stellen bekleidet
hatte, stund er im Feldzuge von 1815 mit einem luzernischen
Infanterie-Bataillon als Oberstlieutenant und Kommandant
der eidgenössischen Vorposten bei der Belagerung und Ein-
nahme der französischen Festung Hüningen, wo er sich
ganz besonders ausgezeichnet, unter dem Oberkommando
Sr. Kaiserl. Hoheit des Erzherzoge Johann vonOesterreich
und lag auch zwei Male als Platzkommandant in Bern in
Garnison. Die Regierung von Bern schenkte ihm in Aner-
kennung seiner Verdienste eine schwere silberne Denk-
münze. 1817 wurde zur Gilgen Amtsstatthalter, 1827 Ver-
walter des Bürgerfond's, 1828 Mitglied des Innern oder Täg-
lichen Raths und des Appellationsgerichts, 1830 Präsident
der Handelskammer und 1832 Spitaldirektor, auf dessen
Betrieb die Spitalseh western von Besançon her berufen wor-
den. 1833 folgte er seinem altern Bruder Joseph als Majo-
ratsherr der Familie, ward 1838 Präsident der Korporations -
Verwaltung und Mitglied der Bürgerbibliothek-Kommission,
gelangte das folgende Jahr abermals an den Grossen Rath,
1840 in den Armen- und Waisenralh und nach geschehe-
nem Regierungswechsel von 1841 wieder an den Grossen-
und in den Regierungsrath, wo er sich durch zweckmässige
Leitung des Post-, Bau- und Finanzwesens bleibende Ver-
dienste erworben. 1842 sehen wir ihn als Präsident des eid-
genössischen Verwaltungsrathes, 1813 als Abgeordneter der
P< >sik< »mmission des Kantons Luzern an die Stände Uri und
Tessin und 1845 als Postdirektor, worauf er aus dem Re-
gierungsrathc schied. So machte er alle Gestaltungen des
luzernischen Staatsorganismus von 1814 an durch mit einer
nie rastenden Thäiigkeit, und als die Stürme der Vierziger-
periode hereinbrachen, ernannte ihn der Kriegsrath der sie-
ben verbündeten Kantone 1847 zum Oberstbrigadier bei der
ersten Division der damals ins Feld gestellten Truppen. Ne-
ben all" diesen vielen Beamtungcn besorgte zur Gilgen drei
und zwanzig Jahre lang die Administration der städtischen
Ersparnisskasse. Als Mitglied des fünförllich historischen
Vereins seit 1849, machte er demselben mehrere Schenkun-
gen, wie er sich auch überhaupt durch grosse Freigebigkeit
auszeichnete von denen besonderer Erwähnung verdient die
Schenkung einer Monstranz an die Stiftskirche im Hof zu
Luzern und einer ebensolchen mit Kreuzpartikel in der Pfarr-
kireke zu Meggen, ebenso einer Conchiliensammlung an
das Naturalienkabinet zu Luzern und zweier goldenen Denk-
münzen an Pabst Gregor XVI.
Am 29 April 1861 feierte Oberst zur Gilgen seine goldene
Hochzeit, liess sich in der Sakristeikapelle der Jesuitenkirche
neuerdings, kopuliren und das hochbetagte Ehepaar trat
hierauf seine Hochzeitsreise nach Deutschland an. Zurück-
gekehrt schenkte zur Gilgen seinen Anverwandten, Freun-
den und Bekannten die oben beschriebene Denkmünze in
Silber, von der aber auch ein oder zwei Exemplare in Bronze
vorhanden sein sollen '. Der Prägestock des Avers befindet
sicli im zur Gilgen'seheri Familienarchiv. Am 3. März 1803
schied er aus djm Leben, beinahe 77 Jahre alt. Sein Portrait
befindet sich in der Bildcrgallerie auf der luzernischen Bür-
gerbibliothek und in der Familie.
(Auszug aus dem zur Gilgen'schen Familien-Archive.)
Adolf Inwyi.hu.
1 Ks «iebt auch Exemplare in Brittania. Ein Exemplar befindet sich in der Miïnz-
s; nlung von Herrn Paul Stiœhlin m Genf. (Red.)
Il
Betheiligung der Luzerner am Feldzug
der Verbündeten Mächte gegen Napoleon I. , 1815.
Stempelschneider : Avers. Vom Vier -Dukaten -Stempel.
von Jonas Thiebaud. — Revers. Kaspar Joseph Schwendi-
niann.
Durchmesser: 0,031.
Avers. Der oben mit einer Muschel und unten mit einem
Kopfe geschmückte Luzernerschild über einem verzierten
Untersatze. Zwei nackte langbärtige Männer, die um Kopf
und Lenden einen Kranz tragen, stehen als Schildhalter zu
dessen Seiten und halten eine Krone über dem Wappen. Der
rechts hält zudem noch ein zu Boden gekehrtes Schwert,
der andere einen Palmzweig aufrecht, als Sinnbilder der
Macht, Krieg zu führen und Frieden zu schliessen.
Revers. Die personnitizirte Regierung von Luzern mit
der Mauerkrone auf dem Haupt, giesst den Inhalt einer
Schaale in die Flammen eines vor ihr stehenden Opfer-
altars; — Am linken Arme trägt sie den Luzernerschild.
Umschrift : VOTA PVBLICA Senatl,s P°pu1us Que LVGER-
NENSIS. (Durch den Willen des Volkes und der Behörden
von Luzern.) Im Abschnitte auf zwei Zeilen der Name des
Stempelschneiders : i. schwendimann | fecit
— o
Gleichzeitig mit vorstehender Medaille wurde nachfolgen-
des auf ein doppeltes Folioblatt gedrucktes Formular über-
geben, das in Oktavformat zusammengefallen und auf des-
sen vorderster Seite mit der folgenden Widmung bedruckt
vvnr, wobei der Name des Empfängers handschriftlich ein-
zutragen war:
« Hoheitliche Zufriedenheits-Bezeugung '
an
Mit einer überreichten Denkmünze begleitet.
Wir Schultheis und Tägliche Käthe der Stadt und
Republik Luzern
(Mitbieten amnit dein im Felde gestandenen Luzerner-Batail-
lon Göldlin Unsern Gruss und wohlgeneigten Willen;
Offiziere, Unteroffiziere und Soldaten !
Je mehr die Regierung Eurer Bereitwilligkeit sich erin-
nert, mit der Ihr in Zeiten der Gefahr dem Rufe des Vater-
landes zu seiner Verteidigung gefolgt seid; je mehr Sie des
musterhaften Betragens, das Ihr alle weit aus die grösstc
Zeit Eures Kriegs-Dienstes hindurch zu Tage gelegt, Eue-
res früheFn Muthes, Euerer Standhaftigkeit sich erinnert,
die Ihr mitten unter Entbehrungen und Gefahren bewährt,
und wodurch Ihr Euch das ungetheilte Lob von Seite Eue-
ren Herrn Brigade-Kommandanten, die allgemeine Achtung
und Zufriedenheit erworben hattet, je schmeificher muss es
nunmehr auch Eurer Regierung fallen, durch die Auftritte
vom 18lcn Heumonat, wodurch einige von Euch, doch auch
weitaus die meisten unter diesen blos aus Verführung, den
frühern Ruhm des Bataillons befleckt haben, sich der hohen
Freude beraubt zu sehen : Euch allen in'sgesammt.bey Eue-
rer Rückkehr in die Heimath, Ihren ungetheilten Beifall, Ihre
1 l)i>' Orthographie der Aktenstücke ist genau nach dem Original.
— 6 —
vollkommene Zufriedenheit mit Euer in Beiragen nach der
ganzen Fülle Ihres Landes väterlichen Wohlwollens öffent-
lich und feierlieh bezeugen zu können.
Es sind zwar bereits die Fehlbarsten aus Euerer Mitte
ausgehoben worden, damit durch strenge Bestrafung der»
selben der Gerechtigkeit, dem Vaterlande Genugthuung ge-
schehe: allein noch verblieben mehrere unter Euch, die
durch augenblickliche Verblendung, durch verrät herische
Aufstiftungen sich zu wildem Misstrauen, zum Ungehorsam
und zur Pflichtvergessenheit hinreissen Hessen, und auf die-
sen, — wenn sie auch schon gleich wiederum mit tiefer
Reue über ihren begangenen Fehltritt zur Pflicht zurückge-
kehrt sind, — liegt doch immer noch der Vorwurf der Ver-
gangenheit.
Den Schmerz den Ihr Euerer Regierung dadurch verur-
sacht habt, versüsst dagegen das ruhmvolle, pflichtreue und
ausgezeichnete Benehmen Euerer Offiziers, das sie nach
dein einstimmigen Zeugniss des Herrn Divisions- und Bri-
gade-Kommandanten selbst mitten unter den Gefahren be-
hauptet haben, die sie während den unseligen Auftritten
vom 18te" Heumonat bedrohet ; es versüsst ihn das edle Be-
tragen derjenigen Unter- Offiziers und Gemeinen, die am
gleichen Tage diesem schönen Beispiele muthvoll aushar-
render Pflicht gefolgt sind; und für alle diese fühlt auch
Euere Regierung um so angelegener in Sich die Aufforde-
rung: ihnen öffentlich das Zeugniss Ihrer ganzen Zufrieden-
heit zu Theil werden zu lassen, sie Ihres ungctheilten Wohl-
wollens feierlichst zu versichern.
Zu diesem Ende verbindet Sic Ihre Zufriedenheits-Bezeu-
gung mit einer Denkmünze, als dem Beweis der gerechten
Achtung für sie.
Diese Denkmünze sey demnach für diese Treugebliebenen
stets ein Gegenstand des gerechten Stolzes, eine süsse Er-
innerung an die Tage, wo sie mit edlem Herzen und uner-
schütterlicher Pflichtbeflissenheit ruhmvoll dem Vaterlancle
dienten ; sie söhne dieselben mit den bittern Gefühlen aus.
die die Auftritte vom 18tcl Heumonat und ihre entehrenden
Folgen in ihnen tief erzeugt haben !
Als Vorbild ausharrenden, vaterländischen Sinnes und
des muthvollsten Willens, das sie im Dienste des Vaterlandes
waren, seyen sie nunmehr auch im bürgerlichen Leben, in
das sie zurückkehren, ein ermunterndes Beispiel zu den
schönen friedlichen Tugenden, — der Achtung der Regie-
rung und des Dankes des Vaterlandes gewiss.
Und Ihr, die ihr auf Augenblicke vergessen konntet, was
ihr dein Vaterlande, was ihr Euer'n Obern, was ihr Euerer
eigenen Ehre schuldig seyd, vollendet Euer seither bezeug-
tes reuevolles Bestreben, den begangenen Fehltritt wiederum
gut zu machen, dadurch: dass Ihr, zu euer'n Familien zu-
rückkehrt, Euch künftighin durch feste Treue, willigen Ge-
horsam und Ergebenheit dem Gesetze und der Regierung
vor euer'n Mitbürgern auszeichnet, und auf diese Weise das
Vergangene des gänzlichen vergessen machet.
Gottes Segen geleite Euch alle und Uns !
Gegenwärtige Hoheitliche Erklärung soll jeder Kompagnie
vorgelesen, jedem Ober- und Unter-Offizier, so wie auch
jedem Soldaten, besonders zugestellt und nebenhin, zur
allgemeinen Kenntniss, dem Amtsblatte beygerückt werden.
Gegeben in unserer Raths Versammlung, Luzern den 4. Au-
gust 1815.
Der Amtsschultheiss,
Xaver Keller.
Nahmens des Täglichen Raths
Der Staatsschreiber,
Xaver Mohr. »
stempelschneider : Caspar Brupacher.
Durchmesser : 0,011.
Avers. Gleiche Darstellung wie bei der Vorhergehenden,
Revers. Darstellung und Umschrift gleich wie bei der Vor-
hergehenden. Der Kopf der weiblichen Figur aber, reicht
bis in die Umschrift hinauf, und trennt dieselbe in zwei Halt-
ten. Im Abschnitte aber steht anstatt des St e m pelschneidërs
Namen, die Jahrzahl: MDCCCXV (1815).
Im Jahre 1818 den 1,2 27 August bewilligt der Schultheiss
und Täglichen Käthe der Stadt und Republik Luzern den
Offizieren, welche mit der Medaille des Feldzuges von 1815
beschenkt worden sind, gedachte Medaille in einem verklei-
nerten Massstabc und mit der Jahrzahl 1815 versehen, tra-
gen zu dürfen.
Der Kriegsrath erliess hierauf eine Verordnung, dass
diese Medaille nur in dem verkleinerten Massstabe getragen
werden dürfe.
Man vergleiche hier ebenfalls die Ehrenzeichen für die aus
Frankreich heimgekehrten Schweizer-Regimenter 1815.
Während des Feldzuges gegen den französischen Thron-
räuber im Jahre 1815 hatten sich in der eidgenössischen Ar-
mee mehrere Revolten ergeben, so auch bei dem luzerner-
schen Bataillon Göldlin, das zu der Brigade Grafenried ge-
hörte. Noch im Monat Mai hatte der Brigadier ein eigenes
Belobungsschreiben dieses Bataillon, an die Regierung von
Luzern geschickt und zwei Monate später sollte es sich em-
— 9 —
puren. Nach dem Einrücken der eidgenössischen Armee in
Frankreich zeigten sieh am 17ten Juli die ersten Spuren einer
Gährung bei dem Bataillon Göldlin, veranlasst durch ver-
schiedene Gerüchte und durch Briefe aus der Heimath,
welche mitgetheilt und von Unwissenden missverstanden
wurden. Es hiess auf einmal, man wolle die Soldaten auf
die Schlachtbank fuhren. Die Offiziere suchten die Leute zu
beschwichtigen und es schien ihnen zu gelingen. Als aber
am IS""1 Morgens die Truppen wieder vorwärts marschiren
sollten, gährte es bei demselben Bataillon wieder gewaltig.
Endlich wurde aber doch von Levier, vier Stunden vorwärts
Ponlarlier, wieder ruhig abmarschirt. Als man bald einem
Walde sich näherte, erhob sich ein Murren. Der Brigadier
Grafenried, der in der Nähe war, und herbeigeruffen wurde,
sowie die andern Offiziere brachten es dahin, dass das Ba-
taillon sich wieder vorwärts bewegte. Wie jedoch dasselbe
in den Wald kam, wurde auf einmal ein Halt gerufen, das
sogleich allgemein wurde. Ailes blieb stecken, ein fürchter-
liches Gebrüll erhob sich ; links und rechts wurden Schüsse
losgefeuert; die Soldaten wollten sich der Fahne bemäch-
tigen. Doch gelang es den Offizieren, weitern Ausschreitun-
gen zu verhüten und in Unordnung erreichte das Bataillon
den Ort seiner Bestimmung. Dreizehn Soldaten waren de-
sertirt. Die Folge dieses Autstandes war, dass das Bataillon
Göldlin einige Tage nachher in Gegenw art vieler Truppen
und mit Feierlichkeit durch den eidgenössischen Obersten
Gady entwaffnet wurde. Dem gutgebliebenen Theile des Ba-
taillons wurden die Waffen zurückgegeben. Sechszig der
Schuldigsten aber behielt man zurück. Sie wurden nach
Hern abgeführt und einem eidgenössischen Kriegsgerichte
übergeben. Dieses entliess später einige dreissig als Ver-
führte. Dreiundzwanzig wurden theils zu Kettenstrafe, theils
zu Zuchthaus, theils zu Gemeindeeingrenzung verurtheilt.
Die zwei schuldigst erfundenen, Andrejs Haas von Mar-
bach und .Johann Kaufmann von Winikon wurden zu sechs-
zehn jähriger Kettenstrafe verurtheilt. Luzcrn hatte vier B;i-
- 10 —
laillone zu diesem Feldzuge geliefert, «die bei ihrer Heimkehr
von Volk und Behörden aufs Ehrenhafteste empfangen wur-
den.
lAus K. Pfyffer. Der Kanton Luzeri), 1852.)
Luzern, den 21. Juli 1815.
« Der Finanzrath an den täglichen Rath der Stadt und
Republik Luzern.
lhro Gnaden Herr Amtschultheiss !
Hochwohlgeborne, hochgeachte Regierungsräthe !
Es war von jeher gebräuchlich, dass den Auszügern bei
ihrer Rückkunft von der vaterländischen Grenze der Dank
und der Beifall der hohen Regierung zu erkennen gegeben
wurde. So erhielten die Auszüger von den Grenzfeldzügen
in den Jahren 1805 und 1809 als besondere Zufriedenheits-
bezeugung ein 10 Batzenstück auf den Mann ; das Gleiche
wurde gegen die Bataillone, welche im verflossenen Jahre
im K. Tessin gedient, beobachtet.
Gewiss wird die hohe Regierung gegen die Auszüger,
welche den gegenwärtigen Feldzug mitgemacht, nicht zu-
rückstehen wollen, vielmehr m'uss es in ihren Gesinnungen
liegen, denselben, die so viele Mühseligkeiten und Entbeh-
rungen ausgestanden, und sich durch ein musterhaftes Be-
tragen so vorteilhaft ausgezeichnet haben, ihre Erkennt-
lichkeit auf eine ausgezeichnete Weise zu bezeugen und
einen daherigen kleinen Kostenaufwand nicht zu berück-
sichtigen.
Der Finanzrath hätte daher gewünscht und schicklich ge-
funden, auf diesen Anlass eine besondere Denkmünze ver-
fertigen zu lassen; allein da die Sache Eile hat, indem das
einte Auszüger-Bataillon in der nächsten Woche schon zu-
rückkehren dürfte, so schlagen wir Ihnen Titl. zu diesem
Ende die Ausprägung der hier beigelegten componirten Me-
daille vor, die auf der einten Seite das hohe Standeswappen
— 11 —
und auf der andern Seite die von der berühmten Schwendi-
mann'schen Denkmünze hergenommenen Figur der per-
sonifizirten Regierung des K. Luzern, in der Stellung öffent-
licher Dankes-Bezeugung vorstellt, und unseres Erachtens
nicht unpassend auf den gegebenen Fall sein dürfte.
Sollten Sie Till, diesem unserm Vorschlag ihren Beifall
ertheilen, so würden wir dann sogleich Anstalten zu beför-
derlicher Vollziehung der Sache treffen lassen.
In Erwartung ihrer Befehle haben wir die Ehre mit der
vollkommensten Hochachtung zu sein »
Der Vizepräsident
Noch denselben Tag, den 21. Juli 1815 beschloss der Täg-
liche Rath die Ausprägung einer solchen, auf den vorhan-
denen Anlass ganz passend erscheinende Denkmünze mit
den eröffneten Vorstellungen und beauftragte sonach den
Finanzrath. sogleich Anstalten zu beförderlicher Vollziehung
der Sache treffen zu lassen.
Sogleich bei ihrer Heimkehr und noch vor Ueberreichung
der Eeldzugs- Denkmünze mit beigefügtem Zufriedenheits-
Zeugnisse wurden die vier am französischen Felclzuge be-
theiligten Luzerner-Bataillone mit folgender Hochobrigkeit-
lieher Ansprache empfangen:
<( Wir Schultheis und Tägliche Räthe der Stadt und
Republik Luzern
entbieten anmit sämmtlichen, im Felde gestandenen, Luzer-
nerischen Truppen aller Waffen Unseren Gruss und wohl-
geneigten Willen;
Offiziere, Unteroffiziere und Soldaten!
Die Bereitwilligkeit, womit ihr dem Rufe des Vaterlandes,
als es Euch in den Zeiten der Gefahr zu seiner Verteidigung
aufforderte, gefolgt seid ; das musterhafte Betragen, welches
Ihr während Euerer ganzen Diensts-Zeit zu Tage gelegt;
— 12 —
Euer Math, Euere Standhaftigkeit, die Ihr mitten unter Ent-
behrungen jeder Art immerfort, jeder Gefahr mannhaft trotz-
end, bewährt habt, haben Euch die Zufriedenheit, das Lob
und die Achtung der Herren Armee-Kommandanten erwor-
ben : und es ist ebendaher selbst für Euere Regierung ein
um so angelegeneres Bedürfuiss, Euch von Ihrer Seite das
gleiche Zeugniss der vollkommensten Zufriedenheit und des
Wohlwollens durch einen öffentlichen Akt zu geben.
Dieses Zeugniss der Zufriedenheit, diesen Beweis der go-
rechten Achtung verbindet die Regierung mit einer Denk-?
nul/uc, welche für Euch eine stete Erinnerung an die Tage
sein soll, wo Ihr mit Ruhm und Ehre im Dienste des Vater-
landes stundet.
Dieses Denkzeichen soll immerfort Euern gerechten Stolz,
dein Vaterlande als Männer, als Schweizer gedient zu ha-
ben, erheben, es soll ihn zur fortgesetzten Pflichttreue für
Vaterland und Ehre entflammen.
Es gab aber auch, neben jenen, die den früheren, gleich
ihren treu gebliebenen Waffenbrüdern, behaupteten Ruhm
der Treue und des Gehorsams befleckend, auf Augenblicke
irregeführt, sogleich wieder mit tiefer Reue über ihren Miss-
tritt zur -Pflicht und Ordnung zurückgekehrt sind, auch
solche, doch nur einige wenige unter Euch, welche in ihrem
begangenen Fehler verharrten, welche selbst Verführer der
andern wurden; und über diese soll streng gerichtet wer-
den, damit der Gerechtigkeit, damit dem Vaterlande Genug-
thuung geschehe.
Kehret nun Ihr biedern und getreuen Söhne des Vater-
landes zu Euern Famillien zurück, und beweist Euch im
bürgerlichen Leben als eben so ruhige und treue Glieder des
Staates, als Ihr Euch als wackere und gute Kriegsmänner
erzeigt habt.
Dahin begleitet Euch das süsse Bewusstsein redlich er-
füllter Pflicht, die Achtung und der Dank des Vaterlandes;
die schönste Belohnung eines Schweizers würdig.
Gott mit Euch und Uns !
— 13 —
Diese Hoheitliche Wohlgefallens - Erklärung soll jeder
Kompagnie vorgelesen, jedem Ober- und Unter-Offizier, so-
wie auch jedem Soldaten besonders zugestellt und neben-
hin, zur allgemeinen Kenntniss, dem Amtsblatte beygerückt
werden.
Gegeben in Unserer Raths- Versammlung,
Luzern den 31 Heumonat 1815
Der Amtsschultheiss,
Xaver Kepler.
Nahmens des Täglichen Raths ;
Den Staatsschreiber,
Xaver Mohr. »
Luzern, Dezember 1891.
Adolf Inwyler.
Verzeichniss der im rœtlsclien Museum zu Cbur aufbewahrten
Müuz-Praege-Stempel-Stöcke und falzen (Cylinier).
Aufgenommen im Juni 1890, im Auftrag der hohen Regierung des
Kantons Graubünden, von Major IL Caviezel in Chur.
(Die Aufzeichnung erfolgt in nummerischer Reihenfolge.)
1. Avers-Prägestempel : oval, Grösse 2/2,1 cm., mit Per-
lenkranz am Hand. Umschrift: S. Lucius M. E. P. Curie; in
der Mitte steht das Brustbild des Bischofs; derselbe hält in
der Linken den Reichsapfel und in der Rechten das Scepter
Das lockige Haupt ist mit einer Blattkrone geziert ; der
Bischof trägt einen Brustpanzer. Dieser Prägestempel ist
ziemlich gut erhalten. Unten steht in einer Ellypse die Zahl
« drei » (3) ; vertieft eingravirt.
2. Avers-Prägestempel : rund, Grösse 2/2 cm., mit Perlen-
kranz. Umschrift S. Lucius M. E. P. Curie. In der Mitte das
Bild des Bischofs mit den Insignien, wie bei N° 1, gleiche
Krone und lockiges Haar; gepanzert, wie bei N° 1, mit der
Zahl 3 ; vertieft graviert, mittelmässig gut erhalten, jedoch
etwas angerostet.
3. Revers-Stempel: oval, Grösse 1,9/2,1 cm., mit Perlen-
kranz, in der Mitte ein Oval mit Cartouchen-Verzierungen
und Inschrift «zwei» (2, zwischen zwei Sternen) Kreuzer,
1741. Der Prägestock ist gut erhalten, vertieft dargestellt.
Wahrscheinlich vom Bischof Jos. Benedickt, Freiherr von
Rost aus Tirol, 1728-1754, Bischof zu Chur.
— 15 -
4. Avers-Stempel: rund, Grösse 2/2 cm., mit Perlenkranz.
Umschrift und Bild ganz gleich wie bei N° 1 und 2; gut er-
halten.
5. Revers-Stempel : rund, Grösse 2 2 cm., mit Perlenkranz
am Rand. In der Mitte das Wappen mit dem gekrönten dop-
pelköpfigen Reichsadler, auf dessen Brust sieht man ein
Herzschild mit dem Steinbock. Umschrift: CAROL. VI. D. G.
ROM. J. M. S., 1735; vertieft gravirt; gut erhalten. (Kaiser
Carl VI. regierte von 1711-1742.) Aus der Zeit von Bischof
v. Rost.
6. Avers-Stempel : Form rund, Grösse 2/2 cm., Perlen-
kranz, Inschrift und Bild ganz gleich wie N° 1, 2, 4; gut
erhalten ; vertieft gravirt.
7. Revers-Stempel : Form und Grösse 2/2 cm. Umschrift
und Wappen ganz gleich wie N" 5. Jahreszahl 1734; gut
erhalten; vertieft gravirt. (Bischof Joseph Benedickt von
Rost.)
8. Revers-Stempel : Form rund, Grösse 2,2 cm. Umschrift
und Wappen, so wie Perlenkranz, ganz gleich wie N° 5
und 7. Jahreszahl 1735; ziemlich gut erhalten ; vertieft gravirt.
(Von Bischof Jos. B. v. Rost.)
9. Revers-Stempel : Form, Grösse, Perlenkranz, Umschrift
und Wappen ganz gleich wie X" 5, 7 und 8 ; gut erhalten. Jahr-
ivszahl 1733. (Aus der* Zeit vom Bischof Jos. B, v. Rost).
10. Avers-Stempel : Form, Grösse, Perlenkranz gleich,
wie X" 1, 2 4 ; gut erhalten ; vertieft gravirt.
11. Revers-Stempel: Form und Grösse 1,9/1,9 cm., mit
Perlenkranz am Rand. Umschrift: JOS. BENED. D. G.
< TRIE. S. R. J. P., mit dem Wappen des Freiherrn Bischof
v. Rost. Im Herzschild der Steinbock ; oben steht ein Krem-
penhut. Gut erhalten; vertieft gravirt. (v. Rost war Bischof
von 6hur v. 13. Dez. 1728 — 12. Xov. 1754.) Der Krempen-
- 16 -
hut hat an beiden Seiten Fangschnüre, an denen statt der
heraldischen 6 Quasten nur 4 solche angebracht sind-.
12. Avers-Stempel : Form, Grösse, Perlenkranz, Um-
schrift, etc. ganz, gleich wie Nu 1, 2, 4, 10; vertieft gravirt.
ziemlich gut erhalten ; ohne Jahreszahl.
13. Avers-Slempel: ganz gleich wie N" 1, 2, 4, 10 und 12:
ziemlich gut erhalten.
14. Revers-Stempel ist unkenntlich ; die Inschrift unleser-
lich ; Grösse 1,8 1,8, rund von Rost stark angegangen :
schlecht erhalten.
15. Avers-Stempel : Form rund, 2/2 cm.; Brustbild: Ritter
mit Brustharnisch, ohne Kopfbedeckung, lockiges Haar.
Umschrift : T. D. S. D. « in » H. L. et G. ; am Rand Perlen-
kranz ; vertieft gravirt. (Thomas de Schauenstein, Dominus
in Haldenstein, Lichtenstein und Grotenstein) : ziemlich gut
erhalten. Dieses Stück wurde vom Herausgeber dieses Ver-
zeichnisses aus dem Schloss Haldenstein gekauft.
IG. Avers- Stempel : Form und Grösse wie bei N" 15;
Brustbild gleich wie N° 15 ; Umschrift : T. D. S. L. B.
Das « in » steht auf der rechten Seite \ und auf der
linken: H. L. et G. (Thomas de Schauenstein, Liber Baron
in Haldenstein, Lichtenstein und Grotenstein.) Bei N° 15 da-
gegen sieht man T. D. S. D. auf der rechten und das « in »
dann auf der linken Seite; ziemlich gut erhalten; vertieft gra-
virt ; der Stempel trägt an der Schaftseite die Initialen P. D.
Gekauft wie N° 15.
17. Revers-Stempel : Form rund, Grösse 2,2j2,2 cm.; am
Rand mit Perlenkranz versehen ; in der Mitte der gekrönte
doppelköpfige Reichsadler; Herzschild: das Wappen von
Federspiel. Umschrift: JOII. ANT. D. G. ROM. J. M. P.
1 Wenn hier von der rechten oder linken S3ite gesprochen wird, so ist dies stets im
Sinne der heraldischen Hegeln zu verstehen, d. h. von der Seile der Münze oder vom
Stempelabdruck und nicht vom Pragstock aus gesehen.
— 17
JSEMPER ÄUGST. Jahreszahl 1770 am Fuss angebracht.
stark von Rost angegangen ; vertieft gravirt, aber schlecht
und undeutlich. (Jon. Ant. v. Federspiel sass auf dem bi-
schöfl. Stuhl zu Chur vom 6. Febr. 1755—27. Febr. 1777).
18. Avers-Stempel : Form rund, Grösse 2,2/2,2, hat einen
Perlenkranz am Rand. Umschiff. T. D. S. « in », auf der
rechten und H. L. E. u. G. auf der linken Seite. In der Mitte
steht ein Ritter im Brustharnisch, ohne Kopfbedeckung. Der
Kopf ist ganz vom Rost angefressen; vertieft, gravirt aber
schlecht erhalten. Thomas de Schauenstein in Haldenstein,
Lichtenstein und Grotenstein. Gekauft wie N° 15 und 16.
19. Revers-Stempel : Form rund, Grösse 2.2/2,2 ; am Rand
Perlenkranz. In der Mitte steht die gekrönte Mutter Gottes,
in der rechten Hand das Zepter und auf dem linken Arm
das Christus Kind haltend. Umschrift : « SUB TUUM »
« PRAESIDIUM », wovon die ersten zwei Wörter rechts
von der stehenden Madona und das letzte links von dersel-
ben stehen; vertieft gravirt; Jahreszahl 1767 (Bischof v. Feder-
spiel).
20. Avers-Stempel ; Form rund, Grösse 2,2/2,2, mit Per-
lenkranz am Rand. Umschrift; J. A. D. G. E. C. S. R. I. D.
I. F. F. F. ; Brustbild des Bischofs versehen mit Kragen,
Cöller und Bällchen; derselbe trägt an einer Kette das Bi-
schofs-Kreuz, welches bis auf die Brust herabreicht. Langes,
lockiges Haar und ein kleiner Schnurrbart zieren des Bisch« ils
Haupt. Vertieft gravirt; sehr gut erhalten. Münzstempel von
Jon. Ant. von Federspiel, Bischof von Chur 1755-1777.
21. Revers-Stempel : Form rund. Grösse 2,2/2,2 cm., mit
Perlenkranz. Umschrift ; JOH. ANT. D. G. F. P. CUR. S. R.
I. P. In der Mitte das vierfeldige Wappen von FederspielmW
WappiMimantel (Wappenzelt); im Herzschild der Steinbock,
oben der doppelköphge.gekrönte Reichsadler, welcher mit dem
Rechten Fange das Schwert und mit dem Linken das Scepter
hält. Auf dem Schild erblickt man den gekrönten Fürstenhut
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE -
— 18 -
mit Kreuz, rechts davon dem Bischofsstab, links das Schwert.
Der Schild ist oval. Umschrift : JOHANN ANTON D. G. E.
P. CUR. S. H. I. P. Vertieft gravirt, sehr gut erhalten. Joh,
Ant. v. Federspiel war Bischof von Chur 1755-1777.
22. Revers-Stempel : Form rund, Grösse 2,2/2,2 cm., gleich
wie Nü 21 ; sehr gut erhalten.
23. Avers-Stempel : Form rund, Grösse 2,5 2,5 cm., mit
Perlenkranz. Umschrift: JOH. ANT. D. G. EP. CUR. S. R.
I. P. Brustbild des Bischofs im Mantel (Talar) mit Kette,
Brustkreuz und Bäffehen ; trägt langes, lockiges Haupthaar,
sonst ganz glatt rasiert. Stempel sehr gut erhalten; vertieft
gravirt. (Siehe betr. Bischof N° 20, 21 et 22).
24. Revers-Stempel : Form rund, Grösse 2,6/2,6 cm., am
Rand ein Perlenkranz. Umschrift : JOS. BEN. D. G. E. P.
CUR. In der Mitte ein ovaler Schild mit Cartouche-Yerzie-
rungen mit dem vierfeldrigenWappen des Bischofs, Freiherr
v. Rost. Herzschild: das Gotteshausbundwappen, der sprin-
gende schwarze Steinbock, ob dem Schild ein niedriger
Krempenhut mit den 6 bischöflichen Quasten; rechts ob dem
Schild, der Bischofsstab, links das Schwert; vertieft gravirt ;
sehr gut erhalten. (Siehe N° 11 betr. Quasten.)
25. Avers - Stempel : Form oval, Grösse 1,2/1,3 cm.,
mit Perlenkranz. Brustbild des Bischofs Joh. A. v. Feder-
spiei mit langem, lockigem Haar. Kleidung, etc., wie bei
N1 23. Umschrift : J. A. D. G. E. C. S. R. I. P. ; sehr gut er-
halten; vertieft gravirt.
26. Revers- Stempel : Form oval, Grösse 1,3/1,4 cm.;
am Rand Perlenkranz, ovaler Schild in der Mitte mit
Cartouche-Verzierung. Wappen des Bischofs Joh. Ant. v.
Federspiel (1755-1777). Herzschild : der springenden Stein-
bock ; ob diesem'der gekrönte doppelte Reichsadler. Im rech-
ten Fange das Schwert, im linken das Scepter haltend; ob
dem Schild steht der Fürstenhut, rechts hinten der Bischofs-
— 19 —
stal). links das Schwert; ohne Umschrift; gut erhalten; ver-
tieft gravirt.
27. Revers-Stempel : Form oval, Grösse 1,2/1,3 cm. ; am
Rand Perlenkranz. In der Mitte folgende Inschrift :
« I KREUZER 1759 »; ob dem I ein fünfeckiger Stern. Die
Inschrift ist mit einem Lorbeerkranz umgeben ; vertieft gra-
virt : sehr gut erhalten.
28. Avers-Stempel: Form rund, Grösse 1,5/1,5 cm., am
Rand Perlenkranz. Umschrift : rechts KANTON und
links GRAUBUNDEN, unten 1842 ; jn der Mitte die drei
Bundesschilder mit den bezüglichen Wappen, nämlich rechts
das Graue-, links das X - Gerichten- und in der Mitte
das Gotteshausbund - Wappen; ob den Wappen drei
in einander verschlungene Hände, welche die besagten In-
signien halten. Aus den Händen entsteigen Lichtstrahlen,
der Vorderarm ragt aus einer kleinen Wolke hervor; unter
dem Wappen, am Fusse, sind ganz klein die Buchstaben
der Münzstätte a. b. Links und rechts von der Jahreszahl
sind zwei kleine fünfeckige Sterne angebracht; sehr gut er-
halten; vertieft gravirt.
29. Revers-Stempel : wahrscheinlich zu N'J 28 gehörend ;
Form rund; Grösse .1,5/1,5 cm. ; am Rand ein Perlenkranz
ohne Umschrift. Inschrift in der Mitte: 1 G SCHWEIZER
BAZEN, umgeben von einem gutgestochenen Lorbeerkranz,
welcher unten verschlungen ist, ob diesem ein wagrechter
Strich : vertieft gravirt; gut erhalten.
30. Avers-Stempel: Form rund, Grösse 1,6/1,6 cm., mit
Perlenkranz. Wappen und Umschrift wie N° 28, desglei-
chen die Buchstaben der Münzstätte a. b. und die Jahreszahl
1842, mit den 2 Sternen u. s. w. Die ganze Arbeit erscheint
in Reliefform ; erhaben gravirt; sehr gut erhalten.
31. Revers-Stempel: zu N° 30, Form und Grösse gleich
X 30, am Rand ein Perlenkranz ; in der Mitte die Inschrit t
— 20 —
1/6 SCHWEIZER BAZEN und einen Strich unten. Das
Ganze ist mit einem Lorbeerkranz umgeben; ebenfalls <i-
haben gravirt ; sehr gut erhalten.
32. Avers-Stempel : Form rund, Grösse 2/2 cm., Perlen-
kranz und Ring am Rand. Umschrift: KANTON GRAU-
BUNDEN, Die Schilder der 3 Bünde mit den bezüglichen
Bildern sind mit den Füssen zu einein Dreieck zusammen-
gestellt und diese mit einem Lorbeerkranz umgeben; er-
haben gravirt, sehr gut erhalten. Werth : 1/2 Batzen.
33. Revers-Stempe^: zu obigem Avers. Form und Grösse
wie oben, mit Perlenkranz am Rand. Inschrift: 1 2 SCHWEI-
ZER BAZEN 1842; dieselbe ist mit einem Eichenkranz um-
geben ; erhaben gravirt ; sehr gut erhalten.
34. Avers-Stempel: Form rund, Grösse 2,3 '2,3 cm., sonst
ganz gleiche Inschrift, Wappen, Pcrlenkranz, Ring und Lor-
beerkranz, wie bei N° 32; ebenfalls erhaben gravirt; sehr gut
erhalten. Werth 1 Schw. Batzen.
35. Revers-Stempel : zu N° 34. Form und Grösse wie
oben, mit Perlen- und Lorbeerkranz umgeben. Inschrift in
der Mitte: 1 SCHWEIZER BAZEN 1842. Der Lorbeerkranz
ist unten mit einer Schleife (Band) zusammengebunden ; er-
haben gravirt ; sehr gut erhalten.'
36. Avers-Stempel : Form rund, Grösse 2,2/2,2 cm., ver-
tieft gravirt, sonst ganz gleich wie N° 34 ; gut erhalten.
37. Revers-Stempel : zu N° 36. Form und Grösse wie
oben, mit Perlen- und Eichenkranz umgeben. Inschrift :
1 SCHWEIZER BAZEN. 1842. Der Eichenkranz ist unten
ebenfalls mit einem Band umschlungen; vertieft gravirt; gut
erhalten.
38. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 1,9/1,9 cm.,
mit Perlenkranz. Die 3 Wappenschilder sind zusammenge-
stellt wie bei N° 32, verbunden mit einem Lorbeerkranz. Um-
— 21 —
sehnte KANTON GRAU -BUNDEN; beim letzten Worte
ist der Rand des Stempels defekt, d. h. es fehlt ein Stück.
Der Stempel ist ein wenig- angerostet; vertieft gestochen.
30. Revers-Stempel. Form und Grösse wie oben, gehört
wahrscheinlich zu N° 38, Perlen- und Eichenkranz. Inschrift :
1 2 SCHWEIZER BAZEN 1842. Der Eichenkranz ist unten
mit einer Schleife zusammengebunden; die Spitzen dersel-
ben kommen bei der Zahl 1/2 zusammen, so dass die Ziffer
in die Mitte zu stehen kommt; vertieft gestochen; gut er-
halten.
40. Avers-Stempel. Form und Grösse 2,2 2,2 cm., mit
Perlenkranz am Rand. Umschrift und Stellung der 3 Band-
nerwappen wie bei N° 34; diese sind ebenfalls mit einem
Lorbeerkranz verbunden. Beim Schild des X Gerichtenbun-
des fehlt ein Stück. Der Stempel ist ziemlich vom Roste an-
gegangen; vertieft gestochen. Revers fehlt. Es war dies der
Stempel zur Prägung von 1 Schweizer Batzen.
41. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 2 auf 2 cm., mit
Perlenkranz am Rand. Stellung der 3 Bundeswappen wie
bei N> 32, 34, 36, 38, 40. Umschrift und Lorbeerkranz eben-
falls gleich, vertieft gravirt ; sehr gut erhalten. Es ist dies
ein Stempel um 12 Schweizer Batzen zu prägen. Revers
fehlt.
42. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2 auf 2 cm., am
Rand Perlenkranz. Inschrift in der Mitte: 1/2 SCHWEIZER
BAZEN, umgeben von einem Eichkranz (Eichenlaubkranz),
welcher unten mit einem Band zusammengebunden ist.
Jahreszahl 183G. Die Zahl 12 befindet sich zwischen den
Enden des Kranzes ; vertieft gravirt, sehr gut erhalten. Avers
fehlt.
43. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2,2 auf 2.2 cm.,
mit Perlenkranz am Rand. Inschrift: 1 2 SCHWEIZER
BATZEN, umgeben mit einem Lorbeerkranz, welcher oben
— 22 —
und unten mit einer Schleife (Band) zusammengebunden ist :
unter dem Worte Batzen ist eine kleine Verzierung ange-
bracht; vertieft gravirt, ziemlich gut erhalten. Jahreszahl
fehlt.
44. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2,3 auf 2,3 cm.,
mit Doppel-Ring, ohne Perlenkranz. Inschrift: 1 SCHWEI-
ZER BAZEN 183G, mit einem Eichenkranz umgeben, wel-
cher unten mit einer Schleife umschlungen ist, oben reichen
die Spitzen desselben bis zur Ziffer 1 ; vertieft gravirt. sehr
gut erhalten.
45. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 2,4 auf 2,4 cm.,
mit Perlenkranz. Umschrift: KANTON GRAUBUNDEN;
zwischen diesen zwei Wörtern ist unten ein kleiner Lor-
beerkranz angebracht. In der Mitte stellen nebeneinander
die 3 Schilder* mit den bezüglichen Bundeswappen, wie bei
N° 28 und 30 ; diese sind mit einein Band zusammengefloch-
ten und werden oben von den 3 verschlungenen Händen,
dessen Vorderarme aus einer kleinen Wolke ragen, festge-
halten. Am Fusse der Schilder steht die Jahreszahl 1826 :
alles vertieft gravirt, gut erhalten.
46. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 2,4/2,4 ctn., ver-
tieft gestochen, aber bedeutend besser als bei N° 45. Jahres-
zahl 1807, sonst ganz gleich wie obiger; sehr gut er-
halten.
47. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2,5 '2,5 cm., mit
einem Perlenkranz am Rand. Inschrift: 1 SCHWEIZER
BATZEN, umgeben von einem Lorbeerkranz, in welchem
abwechselnd fünf Beeren oder Punkte im Kreise erscheinen ;
vertieft gestochen, aber nicht so scharf wieN°44; gut er-
halten.
48. Avers-Stempel. Form rund, Grösse wie N°47; Wap-
pen zusammengestellt wie bei N° 3G; desgleichen Umschrift
und Lorbeerkranz, am Rand aber ein Ring und innerhalb
— 23 -
demselben ein Perlenkran/.. Das Ganze ist eine sehr gute
Arbeit und gut erhalten; vertieft gestochen.
19: Revers-Stempel für die Davoser Bundesfest-Medaille.
Form rund, Grösse 4 auf 4 cm., mit doppeltem Ring und
Perlcnkranz; oben ein Dreieck, das Symbol der Ewigkeit
(Olàm), aus dessen Seiten Lichtstrahlen entströmen; inner-
halb des Dreiecks befindet sich das allsehende, ewige Auge,
dann folgt die Inschrift : BUNDESFEST ZU DAVOS •
1836. ( )b dem Worte « zu », welches zwischen beiden Wör-
tern sich befindet, steht ein sechseckiger Stern und links und
rechts von diesem Verhältnisswort sind zwei ganz kleine
Palmenzweige angebracht. Die Buchstaben E und S aus
dem Worte Bundes/ est scheinen nicht so tief wie die übrigen
gestochen zusein. Der Avers-Stempel fehlt; derselbe hat
bekanntlich am Rand einen Perlenkranz, dann eine Eichen-
laubguirlande und einen Ring mit Zickzackfiguren. Die Um-
schrift heisst : IN DER EINTRACHT DIE KRAFT. In der
Mitte steht ein Dreieckschild mit Rauten und dem eidgenös-
sischen Wappen (das quadratische Kreuz). Der Schild ist
rechts mit einem Lorbeer- und links mit einem Eichenlaub-
Kranz, resp. Zweig umgeben, die am Fusse mit einer
Schleife zusammen gebunden sind. Zwischen dem Fusse
des Schildes und den Zweigen sind die Buchstaben H. B.
ganz klein angebracht. Am Haupte des Schildes ist die halbe
Sonne mit ihren Strahlen dargestellt.
Der Revers-Stempel ist gut erhalten und vertieft gravirt.
50. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 4 auf 4 cm. Um-
schrift: D. IN FURSTENBERG ET. FURSTENAU und ein
fünfeckiger Stern; am Rand ein Perlenkranz. Inschrift in der
Mitte: AD N( )RMAM CONVENT. 1766. Umgeben von einem
Palmenkranz, nämlich von zwei Zweigen, weicht; unten mit
einem Band zusammen gewunden sind. Vertieft gestochen;
sehr gut erhalten. Bischof Joli. A. von B'ederspiel.
51. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 1 auf 4 cm., mit
— 24 —
Perlenkranz. Umschrift : JOII. ANTONIUS 1). G. E. P.
CUR. S. H. I. P. R. In <\cv Mitte auf ovalem Schilde das
vierfeldrige Wappen des Bischofs Job. A. v. Federspiel (1755-
1777). Herzschild : der Steinbock (das Gotteshauslmnds-
wappen ohne die Madona und Christuskind); auf diesem
der gekrönte doppelköpfige Reichsadler, welcher im rechten
Fang das Schwert, im linken das Scepter hält. Auf dem
Hauptschild stellt der Fürstenhut, auf dessen Krone der
Reichsapfel mit Kreuz angebracht ist; rechts oben ist der
Bischofsstab, links das Fürstenschwert. Das ganze Wap-
pen ist mit einem Wappanzelt (Hermelinmantel) umgeben.
Alles ist vertieft gestochen. Der Stempel ist gut erhalten und
fein gearbeitet.
52. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 4 auf 4 cm., am
Rand Perlenkranz. Umschrift : oben die Jahreszahl 1766
JOSEPHUS II. D. G. ROM. IMP. SEMP. AUG. und ein
fünfeckiger Stern. In der Mitte, ohne Schild, der doppel-
köptige Reichsadler mit ausgespanten Flügeln und ge-
streckten Fänge; die Köpfe tragen einen h. Reif; ob diesen
schwebt der Fürstenhut mit Reichsapfel und Kreuz. Ein
sehr gut gearbeiteter Prägstock; gut erhalten; vertieft gra-
virt. (Bischof Joli. Ant. v. Federspiel 1755-1777.)
53. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 3 auf 3 cm., mit
Perlenkranz am Rand. Umschrift : GUBERT SALIS DE
H. L. E. ET G. Brustbild mit Brustpanzer angethan. Der
Stempel ist vom Roste ziemlich angefressen; vertieft gesto-
chen. Dieser Prägstock wurde vom Verfasser vorliegenden
Werkchens mit noch sehs andern Haldensteiner-Stempeln
am 13. Februar 1888 gekauft und dem rätischen Museum
einverleibt.
54. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 3,5 auf 3,5 cm.
Reif am Rand, dann Perlenkranz und wieder mit einem Reif
oder Ring versehen. Umschrift : JOS. BENED. D. G. EPIS-
COPUS CURIENSI. S. R. I. PRINC, In der Mitte das Brust-
— 25 -
bald des Bischofs im Ordensmantel, mit Bäffchen, Kette und
Brustkreuz. Der Fürstbischof trügt langes, lockiges Haar
(Perücke 1) glatt rasirt. Unter dem Brustbild ist der Name
dés Graveurs (J. Hang) angebracht. Der Stempel ist
Sehr gut erhalten und fein gearbeitet, vertieft gravirt. Joseph
Benedickt, Freiherr v. Rost aus dem Tirol, war Bischof von
Chur v. 13. Dez. 1728 — 12. Nov. 1754.
55. Revers-Prägestock zu N° 54. Form rund, Grösse 3,5
auf 3,5 ein. Randverzierung wie beim Avers. Umschrift
rechts: EX LIB. BARON DE ROST DOM. (oben). Inschrift
links: FURSTENBERG ET. FURSTENAU. Dann ein fünf-
eckiger Stern ; unten die Jahreszahl 1749 und Stern ; in der
Mitte ovaler Schild mit Cartouchen-Verzierung enthält das
vierfeldrige Rostische Wappen. Herzschild : der steigende
Steinbock, links oben das Fürstenschwert, rechts der Bi-
schofsstab, auf dem Schild ein Engelskopf mit aufwärtsge-
spannten Flügeln ; ob diesem ein freischwebender niederer
Krempenhut mit langen Schnüj-en auf beiden Seiten und mit
einer Schlinge versehen; diese Schnüre endigen mit den be-
kannten heraldischen sechs Bischofsquasten. Der Stempel
(Prägestock) ist sehr sauber und fein gearbeitet und vertieft
gestochen ; gut erhalten.
56. Avers-Prägestock. Form rund, Grösse 2,3 auf 2,3 cm.
Jahreszahl 1820, sonst ist die Arbeit und die Ausführung
derselben ganz gleich wie bei N° 45 ; gut erhalten.
57. Avers--Prägestock. Form rund, Grösse, Ausführung
und Arbeit ganz gleich wie bei N° 4G. Jahreszahl 1807:
verlieft, aber besser als N° 45 und 56, gestochen ; gut er-
halten.
58. Avers-Prägestock. Form, Grösse, Wappen, Arbeit,
Umschrift und Verzierung, u. s. w., ganz gleich wie bei
X 36 et 40; vertieft gravirt, von Rost angegangen.
50. Avers-Prägestock. Form, Grösse, Wappenstellung,
Umschrift, Verzierung gleich wie X" 36, 40 et 58, jedoch et-
- m —
was besser und liefer gestochen als die vorgenannten ; gut
erhalten. Wertli 1 Schweizer Batzen.
60. Avers-Prägcstock. Ganz gleiche Arbeit und Ausfüh-
rung wie bei N° 59; sein- gut erhalten; vide N° 36, 10
58, 59.
61. Avers-Prägestock. Gleich wie N° 60; gut gestochen
und in gutem Zustande; vide N° 36, 40, 58 et 59.
62. Avers-Prägestempel. Form, Grösse, Arbeit, Umschrift
und Ausführung ganz gleich wie bei Ne 36, 40, 58, 59, 60 und
61; in sehr gutem Zustande.
63. Revers-Prägestempel. Form, Grösse, Arbeit, Umschrift
und Ausführung wie bei N" 37; Jahreszahl 1842, am Rand
defekt.
64. Revers-Prägestock. Gleich wie N° 37 und 63. Jahres-
zahl 1842; etwas defekt.
65. Avers-Prägestock. Form, Grösse, Arbeit, Umsehritt
und Ausführung wie bei N° 38. Dies ist ein 1/2 Batzen Präge-
stock; ist etwas angerostet und am Rand defekt.
66. Revers- Stempel. Form rund, Grösse 2,3 auf 2,3 cm.,
am Rand einen Ring, versehen mit Perlenkranz. Inschrift :
1 SCHWEIZER BAZEN 1836 und I-B ; rechts von der In-
schrift ein Eichen- und links ein Lorbeerzweig, welche unten
mit einer Schleife zusammen gebunden sind; gute Arbeit,
vertieft gravirt; sehr gut erhalten.
67. Revers-Stempel. Ganz gleich wie oben, Jahreszahl
1836, gut erhalten, Grösse 2,2 auf 2,2 cm., vertieft gravirt.
68. Revers-Stempel. Ausführung ganz gleich wie N° 67-
Gi-össe 2,2 auf 2,2 cm.; Jahreszahl 1836; sehr gut erhalten;
vertieft gravirt.
69. Revers-Stempel. Ganz gleich wie vorgenannte, Grösse
2,2 auf 2,2 cm. ; Jahreszahl 1836; sehr gut erhalten; Duplicat
Von N° 67.
— 27 —
70. Revers-Stempel. Ganz gleich wie N° G8, gut erhalten.
( rrösse 2,3 auf 2.3 ein. Jahreszahl 1836; vertieft gestochen.
71. Revers-Stempel. Grösse 2,2 auf 2,2 cm. Ausführung
und Arbeit wie bei N° 63; Jahreszahl 1842; am Rand defekt,
vertieft gravirt. Werth 1 Schweizer Batzen.
72. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2,1 auf 2,1 cm.;
am Rand Perlenkranz. Inschrift: 1/2 SCHWEIZER BAZEX
1812, umgeben mit zwei Eichenlaubzweigen, welche unten
mit einem Rand zusammengeflochten sind; vertieft gravirt :
gut erhalten.
73. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 2 auf 2 cm.; Jah-
reszahl 1836. Inschrift, Arbeit, Verzierung etc., wie oben,
vertieft gestochen; gut erhalten; mit Ring und Perlenkranz
am Rand.
74. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 1,9 auf 1,9 cm. :
Inschrift wie oben; nur Perlenkranz, ohne Ring. Jahreszahl
1842; Werth 12 Schweizer Batzen, sehr gut erhalten, ver-
tieft gravirt.
75. Revers-Stempel. Ist ganz gleich wie oben; Jahreszahl
1842, vertieft gravirt, gut erhalten.
76. Revers-Stempel. Ganz gleich wie N° 74 et 75; gut er-
halten ; vertieft gestochen. Jahreszahl 1842.
77. Revers-Stempel. Gleich wie N° 74, 75 et 76 in Form,
Grösse, Insclirift und Ausführung. Jahreszahl 1842; sehr gut
erhalten.
78. Revers-Stempel. Ganz gleich, N° 74, 75, 76 und 77.
Jahreszahl 1842; sehr gut erhalten.
79. Revers-Stempel. Ganz gleich wie N° 78. Jahreszahl
1842; gut erhalten.
80. Revers-Stempel. Form ebenfalls rund, Grösse 2 auf
2 cm. Jahreszahl 1836; am Rand Ring und Perlenkranz,
sonst ganz gleich wie N° 79; gut erhalten.
- 28 -
81. Revers-Stempel. Form und Grösse wie N°80, desglei-
chen Jahreszahl, nur Perlenkranz, ohne Hing; am Rand
oben, bei der Zahl 1/2, fehlt ein ziemliches Stück, sonst gut
erhalten, vertieft gestochen.
82. Avers-Stempel. Ein 1/2 Schweiz. Batz. Form rund,
Grösse 2,1 auf 2,1 cm. Stellung der Wappen der Bünde
wie bei N° 38, 40 et 41 ; desgleichen Umschrift Lorbeer* und
Perlenkranz ; etwas angerostet.
83. Avers-Stempel. In jeder Beziehung gleich wie N° 82,
nur Grösse 1,9/1,9 cm., gut erhalten.
84. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 2 auf 2 cm.; sonst
ganz gleich wie N° 82 und 83, ebenfalls vertieft gravirt ; gut
erhalten.
85. Avers-Stempel. Form rund, Grösse wie N° 84, des-
gleichen Ausführung und Umschrift, nur etwas kräftiger ge-
stochen ; gut erhallen.
86. Avers-Stempel. Form rund, Grösse 1,5 auf 1,5 cm.,
mit Perlenkranz. Die drei Schilder mit den drei Bundeswap-
pen sind nebeneinander gestellt, nämlich rechts der Graue-,
links der X Gerichten-, und in der Mitte der Gotteshaus-
biuid-Selüld; diese werden durch ein Band zusammenge-
halten; oben sind zwei Hände wagrecht und eine senkrecht
in einander geschlungen und halten die drei Schilder. Die
Vorderarme endigen je in einer Wolke, wie bei dem 1 Ba-
tzenstück N° 45, 40 und 56. Umschrift rechts : KANTON,
links: GRAUBUNDEN, unten: 1842, und auf jeder Seite
ein fünfeckiger Stern. Es ist dies ein Prägstock für 1/6
Schweizer Batzen ; nicht sehr tiefgravirt; gut erhalten.
87. Avers-Stempel. Ganz gleich wie N° 86; oben bei der
senkrecht angebrachten Hand fehlt ein Stück des Präge-
stocks; Jahreszahl 1842.
88. Avers-Stempel. Ganz gleich wie N° 86 und 87 ; gut er-
halten ; Jahreszahl 1842.
- 29 -
89. Avers -Stempel! Ganz gleich wie N° 80, 87 und 88; gut
erhalten; Jahreszahl 1842.
90. Avers-Stempel. Ganz gleich wie N° 86, 87, 88 und 89 ;
gut erhalten ; Jahreszahl 1842.
91. Revers-Stempel. Form rund, Grösse 1,5 auf 1,5 cm.
Inschrift : 1/6 SCHWEIZER BAZEN, umgeben von einem
Lorbeerkranz; am Rand ein Perlenkranz, unten ein Strich;
gut erhalten ; vertieft gravirt.
92. Revers-Prägestempel. Form und Grösse wieN°91.
neben dem Perlenkranz noch einen Ring am Rand; gut er-
halten ; vertieft gravirt.
93. Revers-Prägestempel. Ganz gleich, wie N° 91 und 92.
am Rand einen Ring; gut erhalten, vertieft gravirt.
94. Revers-Prägestock wie N° 91, 92 und 93; vertieft gra-
virt; gut erhalten.
95. Revers-Prägestock. Ganz gleich wie N° 91, 92, 93 und
94; vertieft gravirt; gut erhalten.
96. Revers-Prägestock. Ganz gleich wie N°91, 92, 93, 94
und 95 ; vertieft gravirt ; gut erhalten.
97. Revers-Prägestock. Ganz wie N° 91, 92, 93, 94, 95 und
9G; vertieft gravirt; gut erhalten.
98. Avers-Walze (Cylinder) mit 12 Blutzger, nämlich sechs
der Stadt Chur. Umschrift : MONETA NUOVA CURIAE
RAETH1A ; am Rand Perlenkranz; in der Mitte dasChurer
Stadtwappen auf einem ovalen Schild ; auf dem gleichen Cy-
linder sechs bischöfliche Blutzger; am Rand ebenfalls Per-
lenkranz; die Umschrift : JOH. ANT. 1). G. E. P. CUR. R. I.
P., auf ovalem Schild das vierfeldige Wappen des Bischofs
von Federspiel; im Herzschild der Steinbock; ob diesem der
Reichsadler; rechts oben der Bischofstab, links das Fürsten-
sehwert. Auf dem Hauptschild der Fürstenhut. Forin dev
Erstgenannten, oval, Grösse 1,5 auf 1,6 ein., der Letztem
rund, Glosse 1,5 auf 1,5 cm. Diese Blutzger sind auf der
— 30 -
Walze so gestochen, dass eine Münze der Stadt Chur, dann
in der gleichen Reihe eine solche des Bischofs und so ab-
wechselnd angebracht sind. Die Walze ist ziemlich gut er-
halten.
99. Avers- Cylinder mit 11 Blutzger, auf der gleichen
Walze nebeneinander angebracht. Form oval, Grösse 1,5
aut 1,6 cm., sonst ganz gleich wie bei N° 98, d. h. die sechs
Blutzger der Stadt Chur betreffend; dann kommen fünf
Blutzger des Bischofs von Chur auf der gleichen Walze ;
am Rand Perlenkranz; Umschrift: JOH. BEND. ü. G. E.
CUR. R. J. P., Grösse 1,5 auf 1,6 cm., ovaler Schild mit
dem Wappen des Freiherrn Jos. B. v. Rost; Herschild : der
steigende Steinbock ; gut erhalten ; vertieft gravirt. .
100. Revers-Cylinder. Form rund, Grösse 1,9 cm., am Rand
Perlenkranz; Umschrift : DOMINI EST REGNUM. Jahres-
zahl 1740; in der Mitte ein Lilienkreuz. Die Walze enthält
11 Churer Blutzger; gut erhalten; vertieft gestochen.
101. Avers-Cylinder mit 11 Blutzger, nämlich sechs der
Stadt Chur mit" Umschrift : MONETA NUOVA CURIE
RATIE ; am Rand Perlenkranz ; ob dem Stadtwappen, bei
der Umschrift ein fünfeckiger Stern. Form oval, Grösse 1,6
auf 1,7 cm., dann fünf Blutzger des Bischofs von Chur, Joh.
Aut. v.' Federspiel; Umschrift u. s. w. wie bei N° 98. Die
Walze ist etwas defekt; vertieft gravirt.
102. Avers-Cylinder. Form, Grösse, Verzierung und Um-
schrift ganz gleich wie bei N° 99; vertieft gravirt; ziemlich
gut erhalten.
103. Avers-Walze, ganz gleich wie N° 98, 101 und 102,
vertieft gravirt, ziemlich gut erhalten ; enthält 12 Blutzger ;
nämlich sechs der Stadt Chur und sechs des Bischofs von
Chur.
104. Revers-Cylinder, wie N° 100; enthält 12 Blutzger der
Stadt Chur. Jahreszahl 1766; vertieft gravirt; ziemlich gut
erhalten.
— Sl-
lOS. Avers- Walze, gleich wieNü98, 101, 102 und 104; ver-
tieft gravirt ; ziemlich gut erhalten.
i06. Revers-Cylinder, wie N° 100 und 105. Jahreszahl 1765,
vertieft gravirt; ziemlich gut erhalten.
107. Revers- Walze, wie N° 100, 105 et 107. Jahreszahl
1766, ebenfalls mit dem Linienkreuz; vertieft gravirt; gut
erhalten.
108. Avers- Walze, wie N° 98, 101, 102, 104 und 106; mit
11 Blutzger, sechs der Stadt Chur und fünf dem Bischofzu-
gehörend ; ziemlich gut erhalten; vertieft gravirt.
109. Revers-Walze, wie N° 100, 105, 107 und 108. Jahres-
zahl 1760, vertieft gravirt; mUtelmässig gut erhalten.
110. Revers-Cylinder, wie N° 100, 105, 107, 108 und 109.
Jahreszahl 1765; ziemlich gut erhalten; vertieft gravirt.
111. Revers-Cylinder, wie N° 100, 105, 107, 108, 109
und 110. Jahreszahl 1766, ziemlich gut erhalten ; vertieft
gravirt.
112. Avers-Walze mit 11 Blutzger, nämlich sechs Churer
mit der Umschrift : MONETA NUOVA-CURIAE RAETH.
und in der Glitte das Churer Stadtwappen, am Rand ein Per-
lenkranz, und fünf m\i der Umschrift: JOS. BEND. 1). G.
EP. ClTR. S. R. I. P. und Wappen des Bischofs, Freiherr
von Rost ; im Herzschild der Steinbock; beide Münzen gleich
gross 1,7 1,8; am Rand Perlenkranz ; vertieft gravirt; ziem-
lich gut erhalten.
IIS. A vers- Walze mit sechs Blutzger der Stadt Chur.
Form, Crûsse und Ausführung wie N° 98, 101, 104, etc.,
dann sechs mit der Umschrift : JOH. ANT. D. C. EP. Cl'lf.
S. R. I. P. mit dem Wappen des Bischofs v. Federspiel;
Herzschild : Steinbock, oben der Reichsadler mit Fürstenhut,
Schwert und Stab, ganz wie N°98, 101, etc., vertieft gravirt;
irut erhalten.
- 32 —
114. Avers- Walze mit 32 kleinen Münzen auf einem klei-
nen gothisehen Schilde mit dem nach links springenden
Steinbock; am Rande ein Perlenkranz; um den Schild
steht C. Y. R. und zwar « C. » rechts, «i?. » links und « V. »
ob dem Schild. Grösse 1 auf 1,1 ; gut erhallen ; vertieft gra-
vi rt.
115. Avers- Walze ganz gleich wie oben, nur Grösse 1,1
auf 1,2cm. Stellung der Buchstaben ebenfalls gleich; ver-
tieft gravirt ; gut erhalten.
116. Avers-Walze mit 11 Blutzger, sechs der Stadt Cimr
und fünf vom Bischof Joh. Ant. von Federspiel, gleich wie
N° 113. Grösse 1,5 auf 1.6 cm.; gut erhalten; vertieft gra-
virt.
117. Avers-Prägestock. Form rund, Grösse 3,3 cm. mit
Perlenkranz am Hand. Umschrift nicht mehr deutlich ; man
erkennt noch die lateinischen Buchstaben S. L. B. IX. H. L.
et G. (Schauenstein Liber Baron in Haldenstein, Lichtenstein
und Grottenstein). Brustbild mit dem Brustpanzer angethan,
ohne Kopfbedeckung; vertieft gravirt; stark angerostet.
Wurde ebenfalls vom Verfasser dieses im Schlosse Halden-
stein gekauft. Verschiedene von den Haldensteiner Prüge-
stöcken wurden schon früher, wenn ich mich nicht irre, nach
Basel an Herrn I)1' Geygi verkauft.
118. A vcrs-Stempel. Form rund, Grösse 5,3, cm. ohne Perlen-
kranz. Die drei Bundesschilder mit den bezüglichen Bündner-
Wappen nebeneinandergestellt ; rechts der Graue-, links der
X Gerichten- und in der Mitte der Gotteshaus-Bund-Schild:
der letztere enthält nur den steigenden Steinbock ; derselbe
ist unheraldisch und ohne Madonna und Christuskind darge-
stellt. Die drei Schilder sind durch eine Schleife zusaimnen-
befestigt, welche wie bei N" 45, 46, 56 und 57 von drei Händen
gehalten werden ; vertieft gestochen; gute Arbeit ; etwas an-
gerostet. Diesen Prägestock kaufte Verfasser dieses von
Herrn Storz, Nagelschmied in Chur, welcher denselben un-
— 33 —
ter altem Eisen gefunden liât. Der Revers-Stempel wurde
leider mit altem Eisen verkauft.
J 21. Revers -Platte. Die Münz- Form ist rund, Grösse
2,5 cm., am Hand Perlenkranz; oben ein Malteser- Kreuz:
rechts und links mit einem Punkt versehen ; die Umschrift:
SANCTÜS MARCUS VENETUS und Ring; in der Mitte
des unheraldischen Schildes ist der St. Markus -Löwe
schlecht gestochen; an den obern Randeckendes Schildes
sind zwei einwärts gerichtete Schnörkel angebracht; anstatt
dés Helmes oder Krone auf dem Schilde sieht man fünf Fe-
dern. Die Arbeit ist sehr schlecht auf eine Stahlplatte von
2,9 cm. Diameter und einer Dicke von 1,1 — 1,2 cm. gesto-
chen. Es ist dies nach meinem Dafürhalten ein falscher
Prägestock, resp. Platte; gut erhalten.
122. Revers-Platte. Münze ebenfalls rund, Grösse 2,5, mit
Perlenkranz; Umschrift: POU. III. P.1 links und M. P. L A.
0. D. rechts, in der Mitte ein ganz unheraldisch ausgeführ-
ter Schild, am obern Rande mit Schnörkel versehen ; im
Schilde selbst sind sechs Lilien angebracht, nämlich am
Fusse drei, nach den heraldischen Regeln (*) und oben drei
nebeneinander gestellt ; auf dem Schild erblickt man eine
Blume oder dergleichen, ob derselben kreuzweise die zwei
päpstlichen Schlüssel, auf diesen die Tiara. An der Seite
derselben befinden sich die bekannten zwei Bänder, welche
aber wie zwei Büffelhörner aussehen. Die sehr mangelhafte
Arbeit ist verfielt ausgeführt. Us möchte dies ebenfalls die
Münzplatte eines Falschmünzers sein. Grösse und Dicke
der Platte genau wie N° 121. (Paul III sass auf dem päpst-
lichen Stuhle von 1534-1550, diese Arbeit ist jedenfalls später
angefertigt worden.)
123. Revers-Platte. Form der Münze (Figur) rund, Grösse
2.5 cm. am Rand Perlenkranz. Umschrift : ANDREAS GRITI
DÜX VENETIAN und oben ein Kreuz; in der Mitte ein
1 Paul III.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE :t
- 34 -
grosses Lilien kreuz. Die vertiefte ausgeführte Arbeit ist
noch schlechter als bei N° 121 und 122 ; offenbar eine falsche
Münzplatte, sonst gut erhalten. Grösse der Münze 3,2 auf
2,9 cm.
124. Revers-Platte. Form und Grösse der Figur wie oben,
mit Perlenkranz am Rand. Umschrift: ANDREAS DUX
VKNITIR und Ring; in der Mitte ein Lilienkreuz; etwas
besser gearbeitet als N° 123, jedoch auch mangelhaft aus
geführt, vertieft gravirt; gut erhalten. Die Münze, resp. Gra-
vour, ist ebenfalls auf einer Stahlplatte von 3 auf 3 cm.
Grösse und 1,4 cm. Dicke gestochen; dieselbe ist mit
einem □ Gehäuse eingerahmt. Ebenfalls ein falscher Münz-
stempel oder Platte, gut erhalten.
125. Revers-Platte. Form und Grösse wie N° 124, mit Per-
lenkranz. Umschrift : NONALVN. DE. SALVS mit einem
schlecht ausgeführten Ring; in der Mitte der Münze (Figur)
ein Lilienkreuz ; zwischen den Armen desselben die Buch-
staben P. L. Ä. G. Die Stahlplatte hat die gleiche Grösse
und Dicke wie N° 121 und 122, ist aber besser gravirt ; etwas
angerostet; wird ebenfalls eine falsche Platte sein.
126. Revers-Platte. Form der Figur rund, Grösse 2,4 cm.,
am Rand Reif und Perlenkranz. Umschrift : CONRADUS.
REX. ROM. C. G. und ein Kreuz, hierauf wieder ein Per-
lenkranz und in der Mitte ein Malteser-Kreuz. Die mittel-
mässsige Arbeit ist auf einer Stahlplatte von 2,6 auf 3 cm.
Fläche und 1,5 auf 1,6 cm. Dieke ausgeführt; gut erhalten ;
wahrscheinlich auch eine falsche Münzplatte.
127. Revers-Platte. Form rund ; Grösse der Figur 2,8 cm.;
am Rand Ring und Perlenkranz. Umschrift: FRANCISCUS
D. G. FRANCORUM. REX und ein sechseckiger Stern
oben; in der Mitte ein Dreieckschild mit den drei heraldi-
schen, richtig gestellten Bourbonischen Lilien ; auf dem
Schild eine Lilienkrone. Die vertieft ausgeführte Arbeit ist
ebenfalls auf einer mit zwei Löchern versehenen Stahlplatte
— 35 —
von 7,1 cm. Länge, 4,2 cm. Breite und 1 bis 1,2 cm. Dicke
gravirt; war wahrscheinlich im Feuer; angerostet,
128. Revers-Platte. Form rund und Grösse der gravirten
Figur 2,7 cm., am Rand Ring und Perlenkranz. Umschrift:
X. P. S. V. I. N. C. T. X. R. S. R. E. G. N. A. T. X. P.
S. Imper und ein Kreuz. In der Mitte ein Lilienkreuz; zwi-
schen den Armen zwei F mit Blattkronen; ebenfalls auf einem
Platte von ganz gleicher Grösse und Form wie N°127; ver-
tieft gravirt ; angerostet; mittelmässig gute Arbeit. N°121,
122, 123, 124, 125, 126, 127, 128 kommen aus Misocco und
wurden von Herrn IV Nicola dem rütischen Museum ge-
schenkt, wo sie nun aufbewahrt werden.
Dies sind sämmtliche derzeit im rätischen Museum in
Chur vorhandenen Münzstöcke. Pro Memoria muss hier
auch noch bemerkt werden, dass in dieser Sammlung die
Prägestempel des Schützenthalers des im Jahr 1842 in Chur
abgehaltenen eidgenössischen Schützenfestes, sowie die
Münzstöcke, welche zur Anfertigung der Goldstücke « sechs-
zehn Schweizerfranken vom Jahre 1813 » dienten, leider feh-
len. Bekanntlich wurden aus dem Gold, welches zur soge-
nannten « Goldenen Sonne » ob Felsberg amCalandagefunden
wurden, bloss 72 Goldmünzen geprägt.1 Die Prägung dieser
Schützen-Medaille und besagter Goldmünze war kein staat-
liches, sondern ein Privatunternehmen, wesshalb genannte
Prägestempel derzeit noch im Besitze von Privatpersonen sich
betinden. Üer Avers - Prägestock des Schützenthalers
ist in Händen des Herrn Oberstlieutenant Ed. Salis, und den
Avers-Stempel zur Prägung der obbesagten 16 Sc/uceizer-
I ranken von 1813 besitzen die Erben des Hrn. Bürgermeis-
ters \Y. Càpeller sei., als ehemaliger Inhaber des Bergwerks
zur « Goldenen Sonne». Beide Eigenthümcr sind in Chur
wohnhaft. Die Reverstempel sind nicht mehr vorhanden.
1 Diese Goldstücke haben wegen ihrer Rarität einen bedeutenden numismatischen
Werth, dieselben werden der Zeit mit 100 Pranken bezahlt.
SCHWEIZERISCHES
MÜNZ- & MEDAILLEN CABINET
G. E. von Haller.
(Fortsetzung.)
Catalogus von Thalern, etc. Berlin 1/54.
Catal. von Dresden, 1746. Ist der Hotrath Oertel zu Dres-
den Sammlung.
* Clausens Münzkabinet.
Codex epistolaris Rodolphi I.
Carla delle mottete in Valtellina 1532.
Lund Betrug unter doppelten Dritteln. Ist auszustrei-
chen.
Daniel 1756 = 1705. 16 Bände in-4.
Denis Nadir, von der Gareltischen Bibliothek.
Dukaten Cabinet Hamburg 1784. 8.
Edit des monnoyes en France 1641.
Esprit des Journaux.
Flug (Jofi.) Geschichte des Bistums Chur.
von Frikke Burkard Urbarbuch der Herzoge von Oest-
reich.
509. Füssjin Gesch. Die Ausgabe mit Vignettes, denn die
meisten Exemplare haben keine.
Füsslin Hedlingerisches Medaillen- Werk, s. oben.
Gerbert Crypta S. Blasiana nova.
Girard, histoire des ofßciers suisses.
Glafey anecdota imper ii, 1734.
Göttingische gelehrte Anzeigen.
Goklast. Scrip tores rerum alamannicarum.
- 37 -
(h)ldast mit Phil. Lud. Autliaei coJlectaneis monefariis.
(lot ha geJ. Zeitungen.
Grapin, s. Recherches.
Guichenon, histoire généalogique de Savoye.
510. 1. von Hagen Original Milnz-Cab. mit dem Namen
des Besitzers, 1771. 8.
2. Halle gel. Zeitung.
Hagenbuch, Tom. 11, 510.
Haller Opera minora. Tom. 1.
Hess proclromus monumentorum Quelticorum.
51 1. Hirsch, Münz- Archiv. 9 vol.
Hottinger Spéculum, tigurinum.
Hüsgen Nachr. von Frankfurier Künstlern.
513. Jacobs, nicht Jacobi.
Journal encyclopédique.
von Juvalta. Geschichte von ßilndten.
Kr uni 3 ökonomische Encyclopédie.
Junker. Tom. 11, 510.
516, Kundmann gel. in Münzen, im Anhang zu dessen
Heimsuchungen Gottes über Schlesien in Münzen 1742, in
4 blosse Collectanea.
Carl Benjamin. Lengnich Nachr. Danzig, Tom. 1, 1780.
Tom. 11, 1782, in 8. 531 S. Tom. 11, 511.
Desselben neue Nachrichten zur Bücher- und Münzkunde.
Dan zig in 8. T. 1, P. 1, 1781. P. 11, 1782. 320 S.
Beide Werke sind sehr interessant für meinen Zweck, be-
sonders we^en den lehrreichen Berichtigungen und Berei-
cherungen meiner eigenen Arbeit, von welchen fast alle ge-
gründet sind, einige wenige aber nicht mit meinem Plan
übereinkommen.
517. Leuckfeld ist durchzustreichen.
Litteratur des catholischen Deutschlands.
Luzern Wochenblatt, 1783.
Madai\ Die erste Auflage von Lillienthal, kam zu Königs-
berg 1725 in 8. auf 135 S. heraus. Enthält 5''» 1 Thaler, etc.
Die zvveyte Leipzig 1730, 251 S. etc.
- 38 —
Die dritte Königsberg u. Leipzig 1735, 8. 1 Alph. 8 Bon.
enthält 1535 Stücke, etc.
Die vierte Königsberg u. Leipzig 1747, in 8. auf 2 Alph.
8 '/s Bog. Heisst auf dem Titelblatt : Zweyte und vermehrte
Auflage, und enthält 2384 Stücke.
Der Ober-Steuer-Cassierer Reinek in Dresden hat sie be-
sorgt.
Die vierte Fortsetzung des Madai'schen Werks, so wenig,
als das Register, hat Hr. von Madai nicht zum Stand ge-
bracht.
Das Madaisehe Münz-Cabinet soll nach seiner Testamen-
tarischen Verordnung nicht getrennt werden. Es i^t seinem
innnern Werth nach ein ansehnliches, über Zwanzig Tau-
send Thaler werth. Es besteht aus einer ziemlichen Menge
von Dukaten, einer gar zahlreichen Groschen Sammlung
und den in seinem Thalerkabinet angezeigten Thalern.
Magazin des Buch- und Kunsthandels.
523. Meyer. S. Gott, gel Ans. 1778. Zug 655. G56. Litter.
des catholischen Deutsehlands. T. III, 221. 222. Journal enctj-
clop. 1779. Avril 174.
525. Müller Alterthümer, 12 Theile.
Müller Anzeige. Tom. 11, 511.
Münz- und Medaillen- Kabinet, ansehnliches Hamburg
1780, in 8. T. 1, 420. S. T. 11, 1780. 584. S. Eine allerdings
sehr ansehnliche und merkwürdige Sammlung des Banauier
Albert Batemann.
Das Verzeichniss halt ein Hr. Soth zu Hamburg, gewese-
ner Unter Lieut. mit vielein Fleiss verfertiget.
Muratori annali clltalia.
von Aluer Journal.
Museu m Seh teeizerisches .
Museum Helv. 28, partes, in 7 vol.
Museum Septalianum Dctonae. 16G4, in 4.
Nürnberg Münzedict 1693.
— gel. Zeitung.
526. Numis mata historica anni 17 10.
— 39 -
NamophyL Holianum. Tom. 11, 511.
Numophylae. Linkianum von Fr. St'egm, Witziebe ver-
fertiget.
Ordinatiore délie mnnete Coira 1549.
Ott Joli. Bapt. Neujahr uud Danksagungspredigt 1719 .4.
528. Peter/e, Tom. 11, 511.
* Pfej'finger ad Yitriariiun Francof. 1754. 4.
Rahn J. H. Annales. Mss.
Recherches sur les anciennes monnoyes de Bourgogne par
Grapin.
Rachat histoire de la Reformation de la Suisse.
Sammlung von Thalern etc. Hamburg 1748.
— von Münzen etc. Lübeck. 1759.
Sammlung, Tom. 11, 511.
Sarider, nebst zweyen Fortsetzungen.
Sanders Reisen, 1784. 8.
Schoephlini AI sa da.
530. Simler republ. des Suisses. Tom. 11, 511.
* Snel/ing Tomas 33. plates of english medales Lond.
1776. fol.
Stoecklin Augustini antiquüates Tabarienses. Mss.
Strassburg gel. Nachrichten.
Stürmer. 1572. in 4. Die Ausgabe von 1585 ist etwas ver-
mehrt.
Tableau de i histoire littéraire.
531. Tableaux, ein in allen Absichten sehr merkwürdiges
Werk. — Im ersten Theil des Texts in fol. 293 = 397, und
in 4. stehen umständliche Nachrichten von Schweizerischen
Münzwesen ; die alle Aufmerksamkeit verdienen, und meis-
tens richtig sind.
532. Zum Thesauro numismatum modernorum gehören:
Die numismata liistorica anni 1710.
Noi-imb. 1720. in fol. 87. S. die sehr selten sind.
Untersuchung über den Geldzins. 1776. Ist meistens auf
Bern und dortige Münzen gerichtet. S. Göit. gel. A//z. 1776.
Zuk 441. 442.
_ 40 —
533. Vers, einer Samt, auserles. Münzen. Berlin 17<>^.
S. Tom. 11, 511.
Vers, von Münzen. Hamb. 1776. — 8. S. Tom. 11, 512.
Verzeiehniss des Broynisclien Münzkabineis. 1 Jan zig
1766,8.
Vers, von Medaillen 1759. Tom. 11, 511.
Verz. der Med. und Münz. H. M. Ricliey. Tom. 11,511.
Verz. des Münzkabineis H. N. Baumgartncrs. Berlin
1763. Tom. 11,511.
Vers, einer Samml. von Münzen. Magd. 1763. Tom. 11,
512. Elias Caspar Reinhard hat es verfassf.
Verz. von Münz, und Med. Hamb. 1764. Tom. 11, 512.
Verz.. von Münzen. Berlin 1705. Tom 11, 512.
Verz. einer Münzsammlung. Danzig 1768. Tom. 11, 512.
Verz. des deutschischen Münzkab. Berlin 1771. Tom. 11,
512.
Verz. einer Samml. von Thal. Hamb. Mil Tom. 11, 512.
177. Verz. eines Münzcorraths, Freyburg 1777. Tom. 11,
512.
Verz. von Münzen. Hamburg 17 '47.
dito, 1706.
Verz. v. Münzen. Danzig 1767.
Verz. v. Münzen. Frankfurt 1767.
dito, 1769.
Verz. einer Sammlung goldener Münzen. Hamburg 1781.
17 Sept.
Verz. eines Münzkabinets. Leipzig 1783.
Voigt {Adam) nummi germaniae medii aeo/\ qui in num-
mophylacio Caesareo Vindobonensi ad servantur Viennae,
1783. in 8.
534. Waser vom Geld. S. Esprit des Journ. 1778. Dec. 420.
Hallegel. Zeit. 1778. 634 = 636.
Lengnich neue Nachr. T. 1, P. 11, 313=318.
Weise. Tom. 11, 512. Der zweyte Band ist bei weitem
nicht so reichhaltig fur mich ausgefallen, als ich gehoifet
hatte.
— 41 —
Wochenblatt litterarisches. Nürnberg 17G9. S. 9.
Zapf monumenta anecdota 1705, in 4. T. 1.
De Zetter. Das gleiche mit Arend und Wolder.
Yerz-eicliniss
der Schriften welche icli benutzt habe.
Iscnschmid Doctor.
Bumngert. Topographie von Luzern sagt pag. 75. Hch.
Stoekwarin habe eine Sammlung römischer Münzen. Er führt
an Luzern habe folgende Münzen schlagen, von denen ich
aher nur die hier ansetze, die ich nicht kenne und nicht ge-
sehen habe, alle andere genannten nicht liier vernamseten
besitze ich selbst.
NB. Gallen hat diese auch nicht angeführt.
10 fache Ducate . . . 1746
4 » » ... 1605
7, » » ... t
20 Batzenstück von . . 1796
10 » » . . 1749
Darier. Tableau du titre, poids et valeur des différentes
Monnaies d'or et d'argent, qui circulent dans le commerce
avec Empreintes ; auquel on a joint diverses tables, tarifs et
règles utiles à ceux qui travaillent ou font le commerce des
matières d'or et d'argent ainsi que la loi du 19 Brumaire an
VI relative à la surveillance du titre et aux droits de garan-
tie, avec les loix, arrêtes et décrets qui y ont rapport. Par
Hugues Darier père essayeur du commerce. Genève 1807
4'°. 86 S. avec 41 planches in 4'°.
Supplement au tableau du titre poids et valeur des diffé-
rentes monnaies d'or et d'argent qui circulent dans le com-
merce avec empreintes. 4 pages 4l" planches 42 à 52. par le
même Darier.
Bonneville essayeur du commerce a Paris. Traité des
niniiimies fol. avec beaucoup de planches en folio.
Br. Münzmeister Amman in Freyburg hat dieses Werk,
wo ich es gesehen habe, es ist sehr schön.
- 42 —
Verzeiehniss einer sein* ansehnlichen u. auserlesenen
Sammlung von Gold u. Silbermünzen u. Medaillen worun-
ter die Sammlung der Schweizermünzen besonders beträcht-
lich ist etc., welcher der seelige Herr Nikiaus von Reinhard
Harscher besessen und nun zum Kauf angeboten werden.
Basel y Em. Thurneysen 1803 Pag. 325 — 380 habe noch
nicht gelesen.
Verzeichniss sämmtlicher Medaillen, welche von dem Kö-
nig!, preuss. Medailleur Abramson in Berlin verfertigt sind
etc. Berlin 1796 bey A. W. Potsch in 8. S. 18.
Catalogus numismatum ab Jo. Jac d'Anone Phil, ac J. U.
D. in Acad. Basil, etc. nee non Helveticos. Basilea Calend
Aug 1806. 8°° pag 1 — 48.
Benutzt.
Verzeicliniss
der noch zu benutzenden Schriften, welche ich nicht gelesen
habe.
Hirsch, J. CH. Des deutschen Reichs Münz-Archiv, in
altern, mittlem und neuern Zeiten aus Archiven und Origi-
nal-Actis publicis in chronologischer Ordnung, mit Real-
Indice. 9 Bd. fol. Nürnberg 176S C. T. 5 fl.
Cassel, J. P., Jubelhochzeitmünzen mit Kupfern 4° 769, L.
10 s.
Historia des médailles par C. Patin avec des médailles.
12 Paris 095. Frzb. 12 s.
Ludewig, J. P., deutsch Münzwesen mittlerer Zeit, mit
Münzen. 8. Ulm. 752 C. 20 s.
Bizot hist. métallique de la Republ. de Hollande nouv. Edit.
avec beaucoup des Medaillen et supplément 3 Vol. Amster-
dam 1690. Frzbd. 2 fl.
Voigt, A., Nummi Germaniae medi aevi pars prion gr. 8.
Vienne 783. C. 20 s.
Hoffmann W., Güld und silberne Münzsorten, wie hebr..
— 43 —
ehald. pers. griech., röm., deutsche Münzen vor und nach
Christi Geburt bis 1680, für Nahmen, Gepräge, Schlag, Bild
und Ueberschriften gehabt, deren Werth etc. aus heil. Schrift
mit einer Menge Medaillen. 4 G80 P. höchst war. 3 fl.
Meyer, praktische Münzwissenschaft. 4 Soi. 776 C. 12 s.
Anzeige der Beschädigungen der Stadt Zürich, durch An-
dermatt. 302. 8. Zürich, br. 4 s<
Fäsis, J. C, Staats und Erdbeschreibung der helvet. Eid-
genossschaft. 4 Bd. 8 Zürich 76S. C. 2 fl.
Bluntschli, H. J., Merkwürdigkeiten der Stadt und Land-
schaft Zürich, mit Kpfn. 4 Zur. 742 C. 1 fl. 14 s.
Tschudi, Helvetische Chronik. 2 Tbl. Fol. Basel 736 P.
3 fl. 30 s.
Mausoleum, Bernerisches, oder Leben berühmter Män-
ner, mit Porträt. 8. Bern 740 C. 10 s.
Meister, Helvetiens berühmte Männer, mit Bildnissen von
Pfenninger. 2 Tbl. 8. Zur. 799 Hfzb. 4 fl. 20 s.
Monatliche Nachrichten Schweizerischer Neuheit. Jg. 50 —
56, 58. 59. 61. Gl. 62. 63. 65. 66. 67. 69. 70. 73. 79. 80. 81. in
4 Zur. C. 2 fl.
Helvetische Bibliothek. 6 Bd. 8. Zürich 741 Frzbd. 30 s.
Histoire de Genève par Jean Picot de Genève. Genève
1811. 4 vol. le troisième Vol. contient les Med. et monayes.
Zu lesen.
1197. Schaumünzen welche die Eidsgenossenschaft be-
treffend Beschreibung 30 Bögen in 4. schöne Schrift. C.
2 11. 20 s.
— 44 —
ZWEITER THE IL
Basel.
Münzgeschichte, auch Tom. 11, 513.
Pag. 1. Hr. Falkeisen hat vier verschiedene Baselmünzen
vom Kaiser Konrad dem III. S. Brückner, 30, 31, 32.
2. BALSI ein sehr zusammengesetzter
'-5
I^ESA Zug dazwischen.
Hev. CHVONRADVS HEX
Schöpf! in N° 7. Falk eisen.
Av. Ein Kirchthurm, in dessen Mitte ein B. und zu den
Seiten A • S • Umschrift BASILEA CIVITA
Rev. ein kleines Kreuz in einer Rundung. Umschrift
CHVONRADVS REX. Falkeisen.
Schöpßin gibt am angezogenen Ort N° 3 = 8. Abbildung
von sechs Baseischen alten Münzen.
A. 1316. galten 150 Mark 600 Basel pf und.
A. 1419. 2 Martij bestätigte Bischoff Hartmann der Stadt
Basel, die Lösung und Verpfändung des Schlosses Ölten,
wie auch der Zölle, Gerichte und Münze.
pa 3. Basel schlug 1378 ganze Batzen — fünfzehn für einen
Gulden.
pl 9. A. 1551. wurden die Baselthaler im Münzedikt Kay-
ser Carl des V. zu 64 K1' gewürdiget.
Goldast, Ed. 1. 188. Ed. 11, 190.
A. 1561. nahm Basel um seinen Münzen den Lauf im
Reich zu geben, den doppelten Adler mit dem Reichsapfel
auf der Brust an, wie solches N° 1539 zeiget, u. s. w.
Vermischte Médailles.
*X° 1273. Ryf. Abbild. Bruchner 85. Ej. Fortsetz, der
Warsteis. Chronik, p. 56.
1274. Av. Die Stadt Bas-1 mit dem Rhein, darauf einige
— 45 —
Schiffe wie gewohnt vorgestellt sind. Unten ein Todtenkopf,
auf welchem eine Sanduhr, rechter Hand allerley Kriegsge-
räth ; linker Hand eine Garbe und verschiedene Früchte.
Am Firmament sieht man einige Sterne, und zwey gegen
einander stehende Comète.
Rev. Der Globus coelestis mit den Sternen, und beyden
g;egen einander stehenden Cometen. Umschrift: A. 1664. I).
7. V, 2o. Decemb. seindt dies1, Comet. am firmament zue
Basel gesehen worden, mit cursiv Schrift, so ringsherum in
einem fortgeht.
. Hirzel. In zwey Schiefern von Silber, sehr wohl behalten:
ohngefehr in der Grösse eines halben Thalers.
S. Joh. Bapt. Ott Samml. von Medaillen. Mth. ad. 1004.
1278. Tom. 11,513.
1279. Tom. 11, 513.
* 1280. Tom. 11, 513. Hr. Schulthess, zu 8 Dukaten.
* 1281. Tom. 11, 513. in Silber 5/4 Loth. Hr. Schulthess zu
4 Dukaten.
* 1282. Tom. 11, 513. Falckeisen.
* 1283. Tom. 11, 513. s. Brückner, 104.
1281. a. Tom. 11,513.
1284. b. Av. völlig, wie der liev. N" 1282.
Rev. die Stadt Basel wie der Rev. N° 1284. Falkeisen m
Gold 3 V, Dukaten.
12 «7. Eine Buchdrucker, nicht Kupferpresse. Ist auch in
C. F. Gessners Buehdruekerkunst. Tom. III, 404. beschrie-
ben, und T. rV. 4G. Tab. 1, N° VIII.' abgebildet. Buxtorj hat
auch diejenige veranstaltet, die Dassier auf das Buchdrucker-
jubilaeum geschnitten hat.
1290. Ist als irrig auszustreichen.
* 1291. S. Brückner, 86.
1291. a. Tom. 11, 513. Hr. d'Annone in Gold 1 ■ . Dukate
schwer, und in Silber.
* 1292. Hr. Harscher zu 4 Dukaten, Hr. Schulthess zu
3 Dukaten.
* 1293. Hr. Harscher und dAnnone zu 3 Duk.
— 46 —
Lucius munatus Plauens.
121)6. Hr. Harscher zu 8 Dukaten. Hr. Falkeisen zu 81/, Duk.
1298. a. Völlig wie 1293, nur in halben Thalers Grösse.
d'Annone. v. Seufferheld. 1 Loth schwer.
1301. Tom. 11, 514.
* 1304. S. Weise 2099.
* 1305. Tom. 11, 514. Hr. Falkeisen auch in Gold zu 4 Du-
katen. S. Weise 2100.
1307. a. Av. Die Stadt etwas verschieden, im Abschnitt theilt
das Basel Wappen die Worte VOR ALLER
GE FAR.
Rev. Plancus, wie gewohnt. Falkeisen in Gold 3 Duk.
schwer.
Mora tische Pjenn inge.
* 1317. Tom. 11, 514. Sihe Brückner, 2.
*1318. Tom. 11,514.
1319. Brückner, 105.
* 1322. Tom. 11, 514.
* 1323. Drey andere Küchlein sind unter der Henne selbst,
zwey davon stecken ihre Köpfe vornen hervor, eins hinten
LI. S. W.
Harscher in Gold 10 Dukaten schwer, und in Silber
1 5y B) Loth.
S. Brückner 117. Kranit oekonom. Encyclop. T. XXIII.
18. 19. mit der Abbildung. Tab. 1, fig. 1306.
1323. a. Tom. 11, 514.
1324. als irrig auszustreichen.
1325. als irrig auszustreichen.
1327. Tom. 11, 514. Ist schöner und tiefer gravirt, und
der seltenste unter den Glukhennen-Thalern.
D'Annone.
* 1328. Hr. Harscher in Gold 2 ' 2 Duk. und in Silber.
1328. a. Wie 1328, nur sieht man das Hühnchen auf der
Henne nicht. Vielleicht möchte dieses nur vom schlechten
— 47 —
Gepräge herkommen, indem an Platz des Hühnchens etwas
ist, das man nicht unterscheiden kann.
R. Schulthess.
L334. a. Tom. 11, 514.
1334. b. Av. wie der Av. 1333.
Rev. wie der Av. 1334.
Eine Zwitter Medaille.
R. Schulthess.
* 1335. Rev. Der sitzende und betende Prophet Daniel in
der Löwengrube, vor ihm fünf Löwen, hinter ihm einer;
über diesen an der Mitte der offenen Thür F. F. Rechts ist
noch ein Löwe hinterwärts halben Leibes zu sehen, etc.
* 1337. lies S. P. 0. B.
1338. als irrig auszustreichen.
1341. a. Av. völlig wie 1341.
Rev. Die Stadt Basel im Prospekt mit der Rheinbrücke
darüber in einem mit Laubwerk gezierten Täfelein BAS1-
LEA, über demselben die Wappen der acht Vogteien. Im
Abschnitt 1741. Zwischen einem Hörn der Fülle und einem
Lorbeerzweig zu beiden Seiten getheiltl» — Hü. Rand-
schrift CONCORDIA F1RMAT VIRES. Ist eine Zwitter-Me-
daille. Falkeisen.
* 1343. Falkeisen und Harscher eine Dukaten in Gold und
auch Silber.
1343. a Tom. 11, 515.
1347. S. Brückner 105. Falkeisen.
1348. Hr. dWnnone in Gold 6 Dukaten schwer.
1349. als irrig durchzustreichen; da sie das gleiche mit
1348 ist.
1351. a. Av. Eine links stehende Ziege, an welcher ein
junger Wolf sauget, im Prospekt ein Fluss und eine Land-
schaft. Oben eine Wolke, aus welcher einige Strahlen her-
vorbrechen, und unten F.F. Umschrift:
DEN ICH ERNERT. —
HAT MICH VERZERT.
Rev- Ein gedekter Tisch, auf welchem ein brennendes
— 48 —
Licht steht, um welches verschiedene grosse und kleine Mü-
ken schwärmen, von welchen schon einige gebrannt herun-
terfallen, auch eine Landschaft im Prospekt. Umschrift :
FREFFLER MUET. DUEDT NIE LANG GUET;
Vielleicht auf die Bauern Aufruhr von 1653. Ist in halben
Thalers Grösse.
Falkeisen. Harscher.
1355. Tom. 11,515.
1355. a. Tom. 11, 515. ist das gleiche mit 1338.
1356. S. Brückner, 77. Falkeisen.
* 1357. S. Brackner, 82.
1360. a. Tom. 11, 515.
1361. S. Brückner, 82.
1361. a. Tom. 11,515.
1367. S. Brückner, 77. der Rev. ist irrig beschrieben. Siehe
unter N° 1386.
1370. S. Brackner, 179.
* 1373. Hr. R. Schulthess in Gold 3 Duk.
1375. Tom. 11, 515. Hr. Harscher zu 2 Duk. S. Bnucfowfi,
102.
1378. Tom. 11,515.
* 1381. S. Falkeisen. Vers, von Münz en Hamburg 1747. p. 187.
N° 1017. als Frankfurt und Sachsenhausen vorstellend, 7,6
Loth.
* 1385. S. Brückner. 77.
1386. Rev. Der König David kniet nicht vor einem Altar,
sondern vor einem mit einem Teppich belegten Tisch, auf
welchem kein Buch, sondern nur Zepter und Kranz liegen.
1388. Ist als irrig auszustreichen.
1390. Ist als irrig auszustreichen.
1393. a. Av. Die Stadt Basel von einer andern Seite.
Rev. wie 1393. R. Schulthess.
* 1395. S. Brackner, 77.
* 1398. Es ist noch ungewiss, ob diese Münze unter die
Baselischen gehöre. S. Brückner, 106.
* 1397. S. Brackner, 77.
— 49 —
Schul pfenninge.
1402. S. Brückner, 79.
1406. a. Tom. 11,515.
1412. Als irrig durchzustreichen.
1419. a. Gleich, nur FVTVRI anstatt venientis. Im von
Rosenberg Kabinet.
S. Lengnieh neue Nachrichten. Tom. 1, P. 11, 54.
* 1420. S. Brückner, 79. Falkeisen. ,
Münzen .
1421. Tom. 11, 515. Goldstück.
* 1424. Etwas verschieden im Basilisk und den Adlers-
köpfen. Falkeisen.
* 1425. a. Doppelter Goldgulden, etwas verschieden in
den Zierarten des Reichsapfels.
1428. a. Tom. 1 1,516. Doppelter Goldgulden. R. Schulthess.
1430. a. Tom. 11, 516. dito.
1430. b. Tom. 11. 516. dito. d'Annone.
* 1431. S. Hamburg Verz. 17. Sept. 1781, 464, irrig be-
schrieben.
* 1431. a. Wie 1431, nur auf dem Rev. ein Löwe zur con-
Iremarque.
S. Hamburg Verz. 17. Sept. 1781, 465, irrig beschrieben.
1435. lies Monn. en or 1769, Sept, 77.
1436. S. Voigt nummi German. 1. 59.
Monn. en or 1759.
56. undeutlich.
1437. Tom. 11,516.
143S. soll in der Numotheca Austriae übel ausgedrückt
seyn. Voigt, /.um* Genn. 1, 65. lieset ROMANORVM.
* 1439. a. Goldgulden wie 1439, nur ALBERCHTVS R( >-
MANO. RKX.
S. Hamburg Verz. 17. Sept. 1781. N" 406.
1440. a. Tom. 11, 516. Goldgulden.
1443. S. Voigt, num. German. 1. 74.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE '>
— 50 —
•
Hamburg Vers. 17. Sept. 1781.
N° 467 irrig beschrieben.
1443. a. Tom. 11, 510. Goldgulden.
1448. a. Tom. 11, 516. sub. 1448. doppelter Goldgulden.
*1453. In der Einfassung des Rev. verschieden. Falkeisen.
* 1454. Ganz andere Einfassungen. Falkeisen.
* 1455. In der Einfassung verschieden.
1455. a. Tom. 11, 516. Goldgulden.
1457. Tom. 11, 516. Doppelter Goldgulden.
* 1460. Tom. 11, 517. Goldgulden.
1466. S. Brückner, 5.
*1471. S. Brückner, 6.
* 1473. S. Brückner, 6.
1473. a. Tom. 11, 517. Dukate.
1474. a. Tom. 11, 517. '/, Buk. Falkeisen.
1474 b. Goldener Rappen. Der Baselstab ohne Schild,
mit vier umhergesetzten Lilien, in einem Ring eingeschlossen.
D'Annone.
* 1474. c. Goldener Rappen, etwas verschieden. Falkeisen.
1474. d. In Clausens Münjskab. T. 11, N° 290, kommt ein
Goldstück der Stadt Basel von 1 '/, Duk. mit der Legende
vor IN NOMINE DOMINI AD1VTORIVM NOSTRYM.
S. Lengnich neue Nachr. T. 1. P. 11, 56, 57.
1474. e. Halber IJukate. Ward 17S4 gepräget; ist äus-
serst selten. Hr. d'Annone besitzt zwey verschiedene Ge-
präge davon. Beyde haben im Abschnitt der Hauptseite ein
S. (: Samson :) Falkeisen.
*1474. f. Viertel Dukate. A. 1784. vom Samson gestochen ;
ist ebenfalls äusserst selten, weil der Stempel nach ausge-
prägten sechs Stücken unnütz geworden. Av. fast wie 1474.
Rev. in einer einfachen Einfassung '/« <l DUCAT. | BA-
SIL. d'Annone. Falkeisen.
1474. g. Viertels Dukate. v. 1784 von einem andern
Stempelschneider. Av. Der Basilisk merklich von dem vor-
gehenden verschieden, hält den rüncllichten, unten etwas
zugespizten Schild mit dem Stands Wapen vor sich.
— 51 -
Rev.-Vi I DUCAT. | BASIL. In einer Einfassung von
sechs Bögen.
Dieser ist der allerseltenste. Nur drey Stück, von denen
Hr. d'Annone und Falkeisen eins besitzen, sind davon aus-
ge präget woi'den.
1474. h. Viertels Dukate, von dem gleichen Stempelschnei-
der, von den vorhergehenden etwas verschieden, am Halse
und Schwanz des Basilisken, stehen die Federn etwas em-
por gesträubt. Ist ebenfalls sehr selten, da nur dreyssig Stück
ausgepräget worden.
d'Annone. Falkeisen.
1474. i. Viertels Dukate von eben demselben : kommt
dem N° 1474. g. im Gepräge am nächsten.
d'Annone. Falkeisen.
1474. k. Halber Dukate, von dem jungen Hr. Huber,
einem Sohn des Herrn Pfarrer zu Sissach, der sich gegen-
wärtig in Augspurg aufhält, geschnitten. Av. Der Basilisk
hält einen ovalen, schmalen, etwas vertieften Schild, mit den
Stands Wappen vor sich. Im Abschnitt H.
Rev. In einem Lorbeerkranz ' 2 | DUCAT. | BASIL. |
d'Annone. Falkeisen.
1474. 1. Viertels Dukate von dem gleichen jungen Künst-
ler. Av. etwas von dem vorhergehenden verschieden.
Rev. ohne Einfassung */4 | DUCAT. | BASIL. |
d'Annone. Falkeisen.
* 1477. Tom. 11, 517. Doppel thaï er.
* 1481. Thaler, ohne D. B. im Rev. Falkeisen.
* 1483. Tom. 11, 517. Thaler, oben auf einer auf beiden
Enden getheilten Binde BASILEA. Das Münster steht in der
Mitte, unter der Umschrift des Rev. ein Kreis.
* 1481. Thaler, auf dem Rhein 6 Kähne. Falkeisen.
1484. a. Tom. 11, 517.
1484. b. Thaler wie 1484. BASILEA. ganz oben am Rand
anstossend-, auf einem Band, daran unten an jeder Seite eine
Quaste. Das Münster ist auf der Rechten. Auf dem Rhein
- 52 —
zeigen sich 8 Kähne. 1 2fJ/3, Loth. Vermüthlich der älteste die-
ser Art.
v. Seufferheld. d'Annone. Falkeisen.
* 1489. Thaler, ohne I. D. B.
*1489. a. Tom. 11, 517. Thaler. Av. fast wie 1487. Rev.
wie 1489, aber die Einfassung des Worts BASILEA ver-
schieden.
1489. b. Thaler, verschieden von 1485. Das Wort BASI-
LEA auf einem Band.
* 1491. S. Brakner, 123. Weise 2104,
Im Rev. unter dem Baselstab zu dessen beiden Seiten
D. B.
* 1495. Tom. 11, 517. Halber Thaler. S. Brückner, 123.
1496. als irrig durchzustreichen.
* 149S. Tom. 11, 517. Halber Thaler.
1503. Di ken Berg 73 b. Sehr verdächtig.
* 1504. Wie gewohnt, unten das Weinsbergische Wapen
etc.
* 1504. a. Golclgulden, wie 1504, nur im Av. FRIDRICVS
ROMANO IMPER. Einige Buchstaben sind nicht mehr
Mönchsschrift.
S. Hamburg Vers. 17. Sept. 1781, N° 408.
1506. a. Tom. 11, 518. Goldgulden 1497.
1508. In gewöhnlicher Thalersgrösse. Abbildung Zetter,
Wolder u. Arendt, 225.
* 1509. Tom. 11, 518. S. Brukner, 67. Falkeisen.
1511. Tom. 11, 518. auszulassen.
1512. a. Tom. 11, 518. Dicken.
1513. Tom. 11, 518. S. Brückner 12.
* 1515. a. Tom. 11, 518. Goldgulden 1506. S. Hamburg.
Vers. 17. Sept. 1781, Nü 469, irrig beschrieben.
1515. b. Goldgulden von 1505. S. Frankfurt Vers. 1767,
N° 1020.
1516. Tom. 11, 518.
. 1518. a. Goldgulden, mit der Jahreszahl 1520, sonst wie
N° 1521.
- 53 -
R. Schuhhess.
* 1519. Tom. 11, 518. Falkeisen.
1520. a. Tom. 11, 519. Dickthaler.
1520. 1). Dickthaler. Av. ganz gleieh wie 1520.
Rev. das ganze Marienbild mit dem Jesuskind stehend,
wie es sonst nur ein Brustbild ist, sonst gleich. Falkeisen.
* 1521. a. Goldgulden, von 1521, nur N. anstatt NO.
S. Hamburg. Vers. 17. Sept. 1781, N° 470.
1 522. S. Zetter 224.
1523. S. Brückner 35. Die Dickthaler von 1521 sind von
zweyerlei Gepräge. Auf dem einen steht das Marienbild in
ganzer Positur, auf dem andern kommt es nur als Brustbild
vor. Hr. d'Annone besitzt sie beide.
1523. a. Halber Dickthaler, wie 1522, nur mit der Jahres-
zahl 1521. Ist vermuthlich der folgende Diken.
S. Hamburg. Vers. 1766, p. 201, N" 5.
* 1524. Tom. 11,519.
* 1532. Gleich wie 1529, in gewohnter Thalersgrösse. Eine
Abbildung im Billon d'aur et d'argent, Gand 1552, in 8, mit
der Ueberschrift Daldre de Basle.
1538. a, Thaler wie 1532, nur die Jahreszahl 1552.
1540. S. We/se2102.
1542. S. Berg 73 b. Hofmann 1, ad. 281. Tab. 58, c. icone
zu 80 leicht gelcl.
1543. ist ganz auszustreichen.
1543. a. Tom. 11, 519. Halber Gulden. Thaler 1565.
1546. a. Tom. 11, 519. Guldenthal er \b(u .
1546. b. Tom. 11, 519. dito 1568.
1517. S. Berg 73 b. D'Annone und Falkeisen besitzen
ihn.
* 1549. a. Tom. 11, 519. Halber Gulden. Thaler 1571.
* 1550. S. Weise 210i.
1551. a. Gulden Thaler 1573. Die Jahreszahl ist vollstän-
dig gesetzt. Weise 11, p. 277.
1551. b. Halber Gulden Thaler, wie 1551, nur MON. NO.
R. Schulthess.
— 54 -
1564. Ein Phantasiestück u.der nämliche Stempel wie 1 565.
1505. S. de Zetter 224.
1567. a. Guldenthaler, wie gewohnt, nur mit der Jahres-
zahl 84. R. Schulthess.
1568. a. Tom. 11, 519. Guldenthaler 1588.
1570. Tom. 11, 519. Falkeisen.
1572. S. Brukner 5.
* 1575. lies BASILIEN. Falkeisen.
* 1577. Tom. 11, 519.
* 1579. Tom. 11,519. Falkeisen.
* 1580. Tom. 11, 519.
*1584. Tom. 11,520.
1595. a. Tom. 11, 520. Dicken.
*1596. S. Brakner 110.
1597. a. Tom. 11,520. ThaJer. Falkeisen.
1598. Thale<\ von diesem besitzt Hr. d'Annone zwey ver-
schiedene Gepräge.
1601. a. Tom. 11, 520. Thaler 1628.
1603. a. Tom. 11, 520. Dicken. Falkeisen.
1605. a. Tom. 11, 520. Dicken.
* 1611. S. Weise 2103. der BASILEENSIS lieset.
1611. a. Tom. 11, 520. Halbe Thaler.
1611. b. Tom. 11,520. dito.
* 1612. S. Brackner 110.
* 1616. Tom. 11, 520. Hr. d'Annone besitzt davon 14 ver-
schiedene Gepräge.
1616. a. Thaler, wie 1616, nur BASILIE.
Im von Rosenberg. Kab.
S. Lengnich. T. 1, P. 11, 56.
* 1619. Die note ist auszustreichen.
* 1620. Die note ist auszustreichen.
* 1622. S. Brakner 112.
* 1622. a. Thaler. Im Adler von 1621, verschieden. d'An-
none.
1622. b. Thaler, in den Zierathen verschieden. d'An-
none.
— oo —
* 1G23. S. Brückner 108. d'Annone.
* 1625. Tom. 11, 520. S. Brückner 113.
* 1027. S. Brückner 113.
* 1G27. a. Halte Thaler, zwischen den Worten Röschen
anstatt Punkte. d'Annone. Falkeisen.
* 1627. b. Halbe Thaler, vom vorigen in den Zierathen
verschieden. d'Annone.
1(528. a. Viertel Thaler 1640, wie 1628, nur BASILEE-
NIS | Zoffingen.
1629. a. Tom. 11, 520. Dukaten.
1630. a. Tom. 11, 521. Dukate.
1630. b. Thaler. Av. MONETA NOVA VRBIS, BASI-
LIENSIS 166-8. Das Wappen von zween Basilisken gehal-
ten, Rev. DOMINE CONSERVA NOS IN PACE. Der Adler.
S. Sammlung von Münzen. — Lübeck 1759, p. 47, N° 652.
* 1631. Tom. 11,521.
*1632. Tom. 11, 521.
* 1633. Tom. 11, 521. Falkeisen.
* 1635. R. Schulthess, auch in Gold zu 4 Dukaten.
1635. a. Viertel Thaler, wie 1635, nur im Av. unter dem
Hörn der Fölle und Lorbeerzweig ein H. ohne M.
Zotringen.
1640. Hr. d'Annone hat ihn auch 6 Dukaten schwer.
* 1644. Hr. Harscher, auch in Gold, einen Dukaten
schwer.
1647. a. Tom. 11, 521. Drittel Thaler.
1647. b. Trietelthaler, von beiden vorhergehenden ver-
schieden. d'Annone.
* 1648. lies Brückner 16.
1650. a. Tom. 11, 521. Halber Thaler.
1651. a. Drittelthaler etwas verschieden. d'Annone.
Freiburg.
Münzgeschichte. Tom. 11, 521.
* 1656. 5 , Loth schwer. Weise 2113. d'Annone.
- 5(5 -
1657. Tom. 11,522.
* 1G57. a. Dicken, in der Grösse eines pié fort, fast wie ein
Dickthaler.
1057. b. Dicken 5 .'„ Lolh schwer.
Av. MONETA. NO. FRIBVRGI. Mönchsschrift das alte
Wapen. Rev. SANCTVS. NICOLA V fast ganz römische
Schrift, der Heilige mit dem Schein um's Haupt, sitzend,
dem Stab in der rechten, und dreyen Broden in der linken
Hand. dAnnone.
S. eine Abbildung im Billon d'-aur et d'argent, Gand
1552, in 8.
1657. c. Dicken vom gleichen Gewicht. Av. MONETA.
NOVA. FRIBVRGI. fast ganz römische Schrift, das alte
Wapen.
Rev. 1657 b. auch gleiche Schrift. d'Annone.
* 1658. Tom. 11,522,
1659. a. Thaler. Der Rev. ist gleich, der Av. unterschei-
det sich dadurch, dass dereine die Rosenartigen Unterschei-
dungszeichen zwischen den Worten der Umschrift hat, wie
auf beiden zum Ende der Umschrift, der- andere aber nur
zwey * d'Annone.
* 1661. a. Thaler, etwas weniges in der Gravüre verschie-
den.
1663. Tom. 11, 522 ist das obige 1657", also nur ein
Dicken, sowie auch N° 1662 nichts anderes seyn wird.
1670. a. Dicken nur NICOLA. D. Weise, 2114 nach einem
Abguss.
* 1679. Tom. 11, 522.
1679. a. Tom. 11, 522. Dukate 1591.
1682. a. Tom. 11, 522. Goldsgulden 1598.
Solo (hui 'ii.
Münzgeschichte. s. Tom. 11, 522.
pag. 144. Anstatt seltsamer Grundsätze, lies Ansprüche,
und zum End des gleichen Spruchs setze hinzu
— 57 —
Doch steht in dem Instrument vom 15. April 1251, so Hein-
rich Abt von Frienisperg über die Ansprüche des Stifts zu
Solothuro verfertigte, dass demselben nebst andern dort er-
zehlten Rechten, auch das Münzrecht zu Solothurn zukomme.
Diese Urkunde steht in dem Tabl. topogr. de la Suisse, in 4.
T. 11, preuves pag. XCII = XCV.
S. auch vom Solothurnischen Münzrecht Hafner Soloth.
Sc/iauplate, 11, 101, 117 = 120, 132, 135. Auch verdienen fol-
gende zwev Urkunden hier eingerückt zu werden.
Hier die Beilage, g. h.
1694. a. Tom. 11, 523, lies MONUMEN | TUM BÉNE-
VOLEN | TUE •
1703. a. Tom. 11, 523. Dukaten.
1707. a. Tom. 11, 523. Dicken.
* 1708. a. Thaler, fast gleich, es befinden sich aber nur
12 Wapen darauf. Der Heil, hält mit der rechten Hand das
angegürtete Schwere!, an der rechten Seite zeiget sich ein
kleiner Dolch. Das Bild ist mit rosenformiger Einfassung um-
geben, fast wie N° 1723.
1708. b. von der völligen Grösse des Thalers, aber nur
halb so dick und ein Loth schwer. Av. wie 1708. a. auch
nur 12 Wapen und römische Schrift. Rev. wie 1708. Der
Heilige hält die Fahne in der rechten, und fasset das Schwerd
mit der linken Hand an. Die Umschrift ist Mönchsschrift.
d'Annone.
* 1710. Tom. 11, 523. Nach SANCTVS eine Tannaapfen-
fV'irmige Figur, de Zetter 230.
1710. a. Hr. d'Annone hat ein Gepräge da nach SANC-
TVS ein Röschen steht, so wie auch nach den übrigen Worten.
1711. a. Tlialer, etwas verschieden. d'Annone.
1711. b. Tlialer, auch verschieden. Von beiden habe ich
Abdrücke.
1715. a. Dicken. 4I 6J Loth schwer. Hinter dem Brustbild
ein kleines Sternchen, nach Sanctus die Tannzapfentigur.
ordentliche Buchstaben, aber VRSVS * MAR', v. Seuffer-
held. d'Annone.
— 58 —
* 1723. S. nach de Zetter, Wolder, Arendt 22'.).
Dansig Münz. Vera. 1767, p. 117, N° 990, um zwey alte
Louis d'or. Frankfurt Vers. 17G7, 1033, um 10 Kaisergul-
den. Dandg. Vera. 1768, N° 244, um 9 Thal. 45 K* leicht
Geld. Hamb. Yens. 1748, 549, um 21 Mark. Ist in der Thai
sehr selten.
1723. a. Thaler, die 12 Wappen, wie auf 1708. a. eben so
gestellt, doch ein anderer Stempel, auch MONETA SOLO-
DOR. mit Mönchsschrift. Zwischen den Füssen des Heiligen
ist ein fünfschenklichtes Blumenkreuz.
v. Seufferheld.
1724. Wie N° 1728. S. de Zetter, Wolders und Arendt
229.
1725. a Thaler, noch etwas verschieden. Ich habe einen
Abdruck.
* 1742. Lies SALODOR-
Schaff 'hausen.
Münzgeschichte. Dieses Ort prägte auch 1515 Batzen.
Hr. d'Annone besitzt einen von diesem Jahr.
* 1752. Lies MEINE und KAINER
1756. Tom. 11, 523. Hr. Schulthess in Gold zu 15 Du-
katen.
* 1762. Der doppelte Reichsadler im Rev.
1763. a. Tom. 11, 524. Vs Dukaten.
*1763. b. Viertel Dukate. Av. MO. NO. SCAFVSENSIS
das Wapen.
Rev. DEVS SPES NOSTRA EST. Der Adler auf dessen
Brust in einer Rundung 4. Gleiches Stück ist auch als
Scheidemünze vorhanden.
1764. Lies SCAFVSENSI.
1765. Ist vermuthlich mit dem Stempel einer groschen-
artigen Münze ausgeprägt, mithin seiner Bestimmung nach
kein Dickthaler.
— 59 —
1766. Berg und Hof mann sind auszustreichen, hingegen
zuzusetzen. Billon d'aur et tf argent, Gand 1552. in 8.
1707. S. Berg 74. b. Hofmann 11, Tab. 29 zu 86 Kl leicht
Geld, de Zelter, Wo/der und Arendt 228. In Kaiser Karl V.
Münz-Edikt von 1551, auf 65 K1' gesetzt.
* 1768. Wie der Thaler N" 1766, nur dass alle N° gerade
sey.
* 1769. Stürmer lieset SCAFVSENSIS. Hr. d'Annone be-
sitzt ihn mit SCAFVSENSIS. Arendt ist auszustreichen.
1769. a. Tom. 11, 524. Thaler.
1774. a. Tom. 11, 524. Dicken.
1774. b. Tom. 11. 524. Dicken.
1775. a. Tom. 11, 524. Thaler.
1775. b. Tom. 11, 524. Thaler. d'Annone.
1775. c. Thaler, nur SCHAFVSENSIS. im von Rosen-
bergischen Kabinet. S. Lengnick, T. 1, P. 11, 58.
1779. a. Tom. 524. Thaler. d'Annone.
1779. b. Tom. 11, 524. dito.
1779. c. Tom. 11, 524. dito.
1783. Hr. d'Annone besitzt ihn.
1786. a. Tom. 11, 524. Thaler.
1786. b. Tom. 11, 524. dito.
1786. c. Tom. 11, 525. dito. 1624.
1791. a. Tom. 11, 525. Dicken.
1791. b. Tom. 11,525. dito.
1791. c.Tom. 11, 525. dito.
1791. d. Tom. 11,525. dito.
1791. e. Tom. 11, 525. dito.
* 1795. a. Tom. 11, 525. Dicken, fast gleich, nur in der Gra-
vure verschieden, und unförmlichere Buchstaben.
1795. b. Tom. 11, 525. Dicken.
1795. c. Tom. 11, 525. dito.
1795. d. Tom. 11,525. dito
1795. e. Tom. 11, 525. dito
1795. f. Tom, 11, 525. düö
1795. g. Tom. 11, 525. dito
- 60 —
1795. li. Tom. 11, 525. dito
171)5. i. Tom. 11, 525. dilo
1796. a. Tom. 11, 525; dito
1796. b. Tom. 11, 525. dito
1796. c. Tom. 11, 525. dito
1796. d. Tbm.. 11, 525. dito
1796. e. Tom. 11, 525. dito
1797. a. Tom. 11,525. dito
1798. a. Tom. 11, 525. dito
1798. b. Tom. 11, 525. dito
* 1799. a. Tom. 11, 525. Thaler 1656.
Appenzell.
Münzgeschichte. Tom. 11, 525.
* 1801. Die Jahreszahl 1737 ist auf einer eigenen Linie.
Biel.
Münzgeschichte. Tom. 11, 526.
Sandten .
Münzgeschichte.
Pag. 180. P/und, 20 Schill, jeder zu 4 Blutzgem.
Kronen, s. Juvalta 126.
Batzen, diese machen gegen die Blutzger etc.
Pag. 181. Livre, s. Juvalta 198. Handbächlein für Beam-
tete im Veltlin 29.
Im Corso délie mouette in valtellina 1532, vverd. die Scudi
Bellinzonesi und andere mit dem Adler zu 4 Pfund 4 Soldi
gewürdiget.
Folgende ordinatione delle monete Coira 1549 ist merk-
würdig.
Scudi di Bellinzona, Bazzi 17
Mezzi bazzi di Friburgo Con lanzi 6
— Gl —
Mezzi bazzi di Vallis 2
Mezzi friburghesi 3
li Bazzi di Coira 12
grossi di Basïlea colla croce 5
Soldi di Basilea 2
Soldi di Lucerna 4
Constanzi con il sperone. Lira 1
Altri Bernesi Colonesi ed altri cattivi Halleri .... 3
per un constanzi.
In Aug. Stœklin Antiquität. Mon. Fabariensis Mss. wird
im 5,e Capitel viel vom Münzwesen gehandelt. Ich merke
hier folgendes an.
1. libra Bilial id est imperialis effecit 5 solidos monetae Cu-
riensis.
1. Solidus curiensis 4 pluzgeros.
70. pluzgeri unum florenum.
1. Pluzgerus, 3 '/, Denar, curiensis sive 7 Hallenes.
17. Solid, cur. et 2 pluzg. unum florenum seu 15 Bacios.
14. pluzgeri 3 Bacios.
5. pluzgeri imam Libram.-mediolan. seu mercedis.
8. Librae mediol un am marcam. mediolan. et Churwalden-
sem.
1. Marca curiensis .... 1. libr. denarior. monetae cu-
riensis.
4. Librae Bilial 1. marcam Churwaldensem.
8. Librae mezzenorum seu
mechanorum 1. marcam Curiensem.
1. Libra Curiensis ... 20. Solidos curienses seu —
17 Batz. cum. 2. Denar. —
justae monetae Imperialis.
1. Soltdus Denariorum . . 4. pluzgeros vel 14 Denarios.
1. Solidus medioianensis . 2. pluzgeros.
A. 1(318 wurden die Churer und Haldensteiner Kreuzer
vcrbotten, weil sie nicht über 0 Haller werth.
In Bartkolomai Anhorns Graubündlncr Krieg, Msc. suh.
A" 1021, pag. 270, steht folgendes hiehcr gehörendes.
- 62 —
Zu Chur lies der Bischoffund Stadt münzen, so hat Freih.
Thomas von Schauenstein, Hr. zu Haldenstein eine eigene
Münz, die Hessen die besten Münzen verschmelzen, und
machten G Bätziger, Dreybätziger, die waren so leicht, dasa
3 Blutzger ein Dreybätziger aufwogend. Geltlaut': ein l'nga-
rischer Dukaten gälte s. 5, 8, ein Sonnenkrone s. 5, 8, ein
Goldgulden s. 3, ein sbanischer Dublen s. 14, harnach s. 16,
ein X dick s. 1, ein Reichsthl1 s. 3, hernach s. 4, ein Silber-
kronen s. 4, 20.
Ms Hessen zu Chur münzen Lient* Michel Einen Stadtvogt
Thoma Näf, Hans Rudolf und Hans Jakob Wägerich und
Heinrich Baschian, und als man sich hernach dieser gerin-
gen Münz erklagt, sind diese im Augste mit Weib und Kind
aus dem Land, in das Schwabenland hinausgezogen, gelan-
gen Argen am Bodensee. Eod. A" Ibid. pag. 307, 308. Item
ist berathschlaget (von gem. 3 Bunten) dass man die drey-
bätziger, so man bis anher zu Chur und Haldenstein geschla-
gen, und noch im Land seyn mochtend, wollte schuldig seyn
von einander anzunemmen, was unter s. 10 ist, aber was
s. 10, und drob anlauft, soll man nicht weiter schuldig seyn
anzunehmen, oder zu empfangen, dann von s. 10 einen, und
sollen bey Verliehrung Leib, Leben, Ehr und Gut ohne Er-
laubniss keine mehr geschlagen werden in unseren Landen.
Es soll auch hiemit verbotten seyn, bey Verliehrung der
Münz keine Dreybätziger äussert dem Land aufzu wech-
seln, alliier zu fertigen, und in unserm Land auszugeben,
und damit die Blutzger destoeher im Land verbleiben, sind
sie taxirt worden, jeden für ein Kreuzer, vide Ausschreiben
von HH. Häubtei-n, u. E. Chur den 4 7,e 1621.
1804. Im Hev. lies PERPET- uum.
1815. Hr. d'Annone besitzt es.
1816. Harscher et R. Schulthess, in Gold 2 Duk. schwer.
* 1819. Tom. 11, 526.
1819. a. Thaler, wie 1819, nur in der Gravure und Punc-
tuation zwischen den Worten sehr verschieden.
Ich habe einen Abdruck.
- 63 -
18,21. ist Stürmer 79. auszustreichen.
1823. Hr. d'Annone besitzt ihn.
* 1828. Hofmann, stellt ihn verstümmelt vor.
1830. Hr. d'Annone besitzt ihn.
1838. a. Dukate. Av. Das Stadt Wappen in einem Schild
MONETA. NO. AVR. CIVITA. CVRIENS. Rev. Der ge-
krönte Reichs Adler FERDINAND IL D. G. RO. IM. S. AV.
K;3C>.
R. Schultheis .
Stadt St. Gallen.
M ünzgeschichte. Tom. 11, 526.
p. 196. Gewisser beruhet das Münzrecht auf K. Friedrich
des III. Urkunde von 1451.
*N° 1849. Tom. 11, 526.
*1861. Hat" 16Loth.
1863. Hr. d'Annone besitzt ihn.
* 1864. Lies NOVA und GALI das 4 wie X.
1864. a. mit NO. und GAL. 1507 | X I d'Annone.
1866. a. Wie 1866 nur MONETA. Zoffingen.
* 1863. Lies OTMARVS.
1868. a. Tom. 11, 526. Dielen.
1869. a. Tom. 11, 526. dito.
1869. b. Tom. 11, 526. Dicken.
1869. c. Tom. 11, 526. dito.
1872. a. Dicken wie 1872, nur GALI. Zoffingen.
1875. Abbildung im Billon d'aur et d" argent, Gand 1552.
in 8. mit der falschen Ueberschrift Teston de Baern.
* 1876. Tom. 11, 527. Lies MO.
(Fortsetzung folyt.)
DU MODE DE NOMINATION
DES
PRÉVÔTS GÉNÉRAUX DE LA MONNAIE D'AVKW «
Depuis Raymond V (1148-1194), les comtes de Toulouse
eurent au XIIme et au XIIIme siècles deux ateliers dans le
Venaissin, l'un à Sorgues, l'autre à Mornas, bien moins
actif. Lorsque le Venaissin passa sous la domination pa-
pale, la Monnaie de Mornas était fermée depuis quelques
années, celle de Sorgues se trouvait en chômage. La pre-
mière pièce frappée dans le Comtat par les souverains pon-
tifes est un double denier de Boniface VIII (1294-1303). Un
seul atelier étant suffisant pour son monnayage, ce pape qui
avait réorganisé l'officine de Sorgues ne songea pas un seul
instant à battre monnaie à Mornas. C'est à la Monnaie de
Sorgues que furent frappées toutes les espèces papales jus-
qu'au début du pontificat d'Innocent VI (1352-1362). Clé-
ment VI avait acheté Avignon en 1348. Le 30 mars 1349, un
atelier fut installé de nouveau à St-Rémy par ordre de la
reine Jeanne pour tenir lieu de celui d'Avignon qu'elle venait
de perdre. Clément VI aurait pu transférer dans l'antique
cité l'atelier de Sorgues; il préféra le maintenir dans ce
bourg. Le 1er juillet 1352, il confirma les privilèges des com-
pagnons. Innocent VI s'empressa d'ouvrir à Avignon une
officine, à laquelle il imprima une singulière activité. Celle de
Sorgues fut dès lors presque constamment en chômage, si
bien qu'insensiblement elle fut abandonnée par les ouvriers
et par les monnayers pour venir travailler à Avignon. Sa
- 05 -
suppression officielle ne date au plus tôt que du pontificat de
Clément VII (Robert de Genève) 1.
Dans le Serment de France, les Monnaies les plus impor-
tantes étaient pourvues au XIVme siècle d'un prévôt des ou-
vriers et d'un prévôt des monnayers. Le sceau appendu à
un acte du 1(.) mai 1352 démontre qu'il en était ainsi à la
Monnaie de Tournai2. L'article 5 du règlement de 1354
mentionne l'existence simultanée de deux prévôts : « Item
s'il y a ouvrier ou monnoyer qui soit accoustumé de des-
tourbir l'œuvre de nostre dit Sire, ou de mettre désordre en-
tre les ouvriers ou monnoyers, ou qu'ils fussent butins, ou
rioteux. que le Prévost des Ouvriers, s'il est ouvrier, l'envoie
en quelque Monnoye qu'il lui plaira jusques à tant de temps
comme il vouldra, par le conseil d'un ouvrier de ebaque
fournaise le plus soùfHsant; et le Prévost des Monnoyers, s'il
est monnoyer, par cette mesme manière, par le conseil que
la communauté lui baillera » 5. Dans le Serment de l'Empire, il
neu était pas de même, A Sorgues, en 1352, un prévôt unique
dirigeait les travaux et était le juge naturel des compagnons
sauf les trois cas réservés. La Monnaie pontificale d'Avignon
ne compta au début qu'un seul prévôt ; l'ouvrier le plus ancien
ou le plus capable était à la tête de l'ouvrière, le monnayer le
plus âgé ou le plus habile surveillait le monnayage proprement
dit. L'usage suivi dans le Serment de France ne tarda pas à
être adopté à Avignon. Les Ouvriers et les Monnayers eurent
respectivement un prévôt. L'ancien Prévôt unique conserva
longtemps son titre de prévôt; le prévôt de fournaise ou de
l'ouvrière et le prévôt des monnayers étaient placés sous ses
ordres. Un prévôt général avait la baute main sur les divers
ateliers de la Provence au moins dès le commencement du
XIV1"" siècle; en 1338, le prévôt général en fonctions dut se
rendre à Avignon pour la défense des privilèges des compa-
1 ROGER VALLENTIN. — Les statuts des prévôts généraux des Ouwiers cl des \l<>n-
nayers d'Avignon et da Comtat Venais-iin, p. 11, 12 et 16.
1 lil.ANCHKT. — Sceau de la Monnaie de Tournai.
' Revue numismatique, is'iii.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
- 66 —
gnons '. Le prévôt de la Monnaie papale d'Avignon prit ou
reçut le titre de prévôt général vers le milieu du XVme siècle,
à la tin de la légation de Pierre de Foix (1433-1464) ou au
début de celle de Charles Ie' de Bourbon (1470-1475), son
successeur immédiat après une vacance de six ans. De lon-
gues recherches ne m'ont pas permis d'élucider complète-
ment cette question. Une étude de la Prévôté Générale d'Avi-
gnon et du Comtat doit, pour être complète, être subdivisée
en quatre parties. Comment étaient nommés les Prévôts Gé-
néraux? Quelle était l'étendue de leur juridiction ? En quoi
consistaient leur rôle et leurs prérogatives ? Quels étaient les
produits de leur charge ? Le présent mémoire traitera uni-
quement de leur mode de nomination.
De même que les distinctions les plus insignifiantes ou les
dignités les moins importantes ont été convoitées avec ardeur
de tout temps, de même les fonctions purement honorifiques
ou celles dont les produits étaient modiques ont été toujours
très enviées. Jusqu'à la Révolution, quelques charges de
cette nature étaient regardées par certaines familles comme
dépendant de leur patrimoine, comme étant l'apanage de ses
membres. Aucun moyen n'était négligé, aucune manœuvre
n'était jugée inutile, aucune démarche n'était épargnée, quand
il s'agissait d'assurer à l'un des héritiers du titulaire la trans-
mission de ces offices. Etienne Robin Ier, seigneur de Grave-
son et coseigneur de Barbentane, épousa Marie de Posquiô-
res. Son deuxième fils Claude Robin fut général provincial
des Monnaies dans le Languedoc, le Rouergue, le Quercy et
la Guyenne et fut marié en 1504 avec Guyonne cle Sauvi-
gnac, dont il eut Etienne Robin II, général provincial des
Monnaies dans les mêmes provinces à la mort de son père.
Etienne II épousa Marguerite de Nèves (de Névis) ; j'ai déjà
signalé la sévérité dont il faisait preuve dans ses fonc-
tions i. Son fils Antoine Robin, seigneur de Beaulieu et de
1 Archives de la ville d'Avignon. Boite 17, pièce cotée F, n° 6.
2 ROGER VALLENTIN. — Pierre de Coucils et la maîtrise de l'atelier de Villeneuve
(1531-1533), p. 7.
67 —
Restanchières en Languedoc, lui succéda en qualité de gé-
néral provincial, mais devint plus tard magistrat. Un autre
exemple. François Bérard de Labeau ou mieux dit Labeau
était avocat général de la Légation d'Avignon. Son fils Fran-
çois H, chevalier de l'ordre du Pape, le remplaça en 1556.
Laurent prit le lieu et place de son père en 1583 et transmit
à son tour son emploi à son fils François en 1626. De môme
quatre membres de la famille de Coucils et deux membres
de la famille de Pertuis furent successivement investis de la
Prévôté Générale. Si les Prévôts Généraux d'Avignon n'eu-
rent sous leur dépendance, jusqu'en 1585, qu'un seul ate-
lier, si leur circonscription territoriale était moins vaste que
celle des Généraux Provinciaux de France, leur compétence
était bien autrement étendue, leur rôle plus important, leurs
devoirs plus nombreux, leur responsabilité plus grave.
La prévôté générale resta durant cent ans environ dans la
famille de Coucils. Quelques données généalogiques trou-
vent tout naturellement leur' place ici ; elles permettront d'évi-
ter bien des répétitions. J'aurai d'ailleurs l'occasion de dis-
cuter un grand nombre de documents monétaires émanés
d'Olivier, de Jean, de Pierre et' d'autre Jean de Coucils.
Noble Olivier de Coucils, dit Agaffin, coseigneur de Lagnes
(Venaissin) était originaire du Piémont. Sa famille était
« bonne et noble ». Il vint se fixer à Avignon vers l'année
1460 et non loin de l'église St-Pierre, où il fut enterré. Il fut
trésorier général de la ville en 1477-1478 et en 1480-1481. Le
1er décembre 1485, le Conseil de cette ville le chargea de tenir,
conjointement avec Bérarcli et Barthélémy de Novcs,le poin-
çon destiné à marquer les ouvrages d'argent tin fabriqués à
Avignon. En 1492, il était premier consul. L'année suivante
il devint viguier; en 1502, il le fut de nouveau. Le 13 mai
1493, il fut envoyé en qualité d'ambassadeur avec Clément
de Cuers (de Correis), chanoine et officiai de l'archevêché, par
les conseillers de l'Hôtel de ville du rang des nobles, pour
prêter serment de fidélité, au nom de la cité, au nouveau
souverain pontife, Alexandre VI. Sur la foi d'une note ma-
— 68 -
nuscritc de P. Achard. j'avais indiqué que l'un des ambas-
sadeurs était de Comis, lequel aurait été Prévôt Général \,
Olivier de Coueils avait au contraire été élu à ces fonctions
depuis plusieurs années. Ces délégués présentèrent au légal
Julien de la Rovère, en résidence à Rome, une requête qui
ne paraît pas avoir été accueillie favorablement. Ils lui de-
mandèrent, conformément à leurs instructions, d'ordonner
la création d'archives de la Monnaie, ce qui contribuerait à
l'ornement d'Avignon. On réunirait dans un même local.
fermé avec deux clefs différentes, les écritures et autres actes
relatifs à l'office de Prévôt Général; une personne à dési-
gner par le Légat recevrait en dépôt une clef, l'autre appar-
tiendrait de plein droit au Prévôt Général.
En 1474, un Jean de Coueils, probablement frère d'Olivier,
était premier consul d'Avignon.
Olivier de Coueils était banquier tout en étant pourvu de
l'office de la Prévôté Générale. Pithon Curt lui donne pour
femme Madeleine Guigonet, dont il aurait eu quatre enfants :
Nicolas, Pierre, Jeanne et Marguerite2. Paul Achard appelle
son épouse Magdeleine de Montferrat, laquelle l'aurait rendu
père de trois fils et de quatre filles \ Malgré les nombreuses
erreurs contenues dans son article, l'ancien archiviste de
Vaucluse a à peu près raison pour une fois, mais Olivier de
Coueils eut neuf enfants. J'ai retrouvé, en effet, le testament
de Magdeleine de Montferrat, daté du 12 août 1532. Elle de-
mande à reposer à côté de son mari «... et elligit, corpore
suo, sepulturam in ecclesia collegiata Sancti Pétri et tuniba
in qua est sepultus dictus quondam nobilis Oliverius de Co-
cillis, ejus maritus » et elle donne 200 florins « monete Avi-
nione currentis » aux pauvres. Suit rénumération de quel-
ques legs pieux, tels que celui en faveur de l'hôpital de Ste-
Marthe. Elle lègue cinq écus pour une fois à ses petits-fils
nobles Jérôme et Olivier Bordini, frères germains, et Ber-
1 Id. Le Parlement Général des Ouvriers et des Monnayers du Serment de l'Empire,
tenu à Avignon en mai 1531. p. 1.
* Histoire de la noblesse du Comté Venaissin, t. I, p. 232.
3 Bulletin historique et archéologique de Vaucluse, 1879, p. 22.
- 09 -
imrdin de Tulle, un anneau d'or avec une turquoise à Jean
de Coucils, son fils aîné ', à Nicolas de Coucils, son deuxième
tils. « unum pellicerium in quo est unus bal'ays, qui t'uerat
otim nobilis quondam Nicolay de Avaris », à Pierre, son
plus jeune tils. né vers 1511, puisque les lettres royales du
12 avril 1533, portent qu'il était alors âgé de « vingt et deux
à vingt troys ans ou environ » *, la somme de cent écus d'or,
à Nicolas de Montferrat, son frère, dix florins, à la chapelle
que son tils Jean avait t'ait bâtir à l'intérieur de St-Pierre,
une chasuble de damas ou de velours et un dais en drap
dor. bordé de velours noir, orné sur le devant des armes
des de Coucils et à l'autre extrémité de l'écu des de Montfer-
rat, et destiné à être porté au-dessus du Saint-Sacrement,
lorsqu'on le sortirait de l'église. Enfin elle institue pour héri-
tiers les dits Jean. Nicolas et Pierre de Coucils et nomme
pour exécuteurs testamentaires trois de ses gendres, Jean
Garon ou Guérin, Antoine de Tulle, et Jean de Cabassolle,
docteur en droit 5. Le testament fait encore mention des tilles
de la testatrice Louise, Jeanne. Constance, Marguerite, Ca-
therine et Isabelle 4.
La femme d'Olivier de Coucils portait le même nom qu'une
famille italienne illustre, les marquis de Montferrat. Rien-ne
prouve qu'elle eut avec elle autre chose de commun que le
nom. bien que Marguerite de Montferrat, tille de Guillaume,
marquis de Montferrat, eut épousé vers la môme époque un
1 On ;i prétendu à tort que les turquoises n'étaient pas recherchées autrefois. Voici ce
qu'on lit dans un manuscrit, rédigé en 1511 par un Avignonais et (pie M. Bayle m'a com-
pauniqué. « S'en segon les colors des pières présiouses et le non, et primo ang diaman) est
blanc, ung rubis est roge, ungne turquesse est perse elère, ungne heuremaude est verde,
ung satis est pers escru, ung baley (rubis) est roge clere, une trespasse (topaze) es) Janine,
ung saspicilham raine, perles billes et blanches et bien rondes ». De même lors de sa moil
en 1528, (»don de Jante, chanoine de Valence et abbé de St-Félix possédait, « unum aim-
him cum nna torquesa advaluatum et venditum Domino N. Mistralis... III IV. » [Aren, dèp.
■ in la Drôme-Fondê du chapitre de St- Apollinaire, compte n" :S*.)
: ROGER VAl.LENTIN. — Pierre de Coucils et la Maîtrise de l'atelier de Villeneuve,
p. 8.
3 Le doctorat annoblissall personnellement dans le Contai et à Avignon celui qui en
avait conquis le boi i. si le Mis avait eu également tel iire de docteur, lotis les descen-
dants étaient réputés nobles.
• ireMoet de la ville d'Avignon, Minâtes de M" Girard Henrici, 1532, f" 11«.
— 70 —
étranger, un Dauphinois, Hector de Monteynard, chambel-
lan du Roi de France et gouverneur de la ville et du comté
d'Asti, assassiné en 1501 à Milan par le marquis de Céva;.
Il est douteux de même que Magdeleine de Montt'errat eut
pour armes d'argent au chef de gueules. Il existait enfin en
Dauphiné un tief mouvant de la baronnie de Clermont du
nom de Montferrat. « paroisse de quatre feux et demi, dnn-
le diocèse, le bailliage et l'élection de Vienne » \ Mais Mag-
deleine de Montferrat n'était pas Dauphinoise, c'était une
Piémontaise. Son frère Nicolas de Montferrat avait fixé son
domicile à Avignon ; il est fort possible qu'il y ait fait souche.
Il épousa Doucette de la Plane, quatrième enfant de Laurent
de la Plane, docteur-ez-lois, et d'Andrivette Fabri qui avaient
fait dresser leur contrat de mariage, le 18 mai 1456, par Jac-
ques Girardi, notaire à Avignon. En 1493, Nicolas de Mont-
ferrat était conseiller de l'hôtel de ville d'Avignon.
1° Le 10 juin 1514, Jean de Coucils, damoiseau, fils aîné
d'Olivier et banquier reçut de la ville d'Avignon 5 florins
8 gros « pro liquefactione aliquoruin testonorum de Monte-
ferrato et assayamentis factis de eisdem » s. Néri Aimoneti
et Charles de Cheilus, changeurs ou banquiers, avaient fait
les. essais avec lui. Le 4 juillet 1520, un nouveau mandat de
4 florins 7 gros lui fut délivré pour avoir fait l'essai de tes-
tons italiens et d'autres monnaies 5. A cette date, Jean de
Coucils reçoit le titre de prévôt général des ouvriers et des
monnayera. Il fit bâtir de son vivant une chapelle dans l'église
St-Pierre.
Paul Achard affirme que Jean de Coucils succéda à son
père en qualité de prévôt général en 1531 et avance qu'il testa
le 13 déc. 1534. C'est là une double erreur. Ce personnage
était déjà revêtu de ces fonctions en 1520; il prenait le titre
suivant: « Johannes de Cocillis, alias Agafrini, domicellus de
Avinione, prepositus generalis operariorum et monetario-
1 GVY ALLARD. — Dictionnaire historique du Dauphiné, t. II, p. 178.
1 Archives de la ville d'Avignon. Comptes de 1514, mandat a". 75.
3 Ibidem. Comptes de 1520, mandat n" 191.
- 71 —
rum Monete Domini Nostri Pape, que in civitate Avinionis
et Comitatu Venayssini ac illis adjacentibus Sancte Romane
Ecclesie terris cuditur». Il était en même temps maître de
la Monnaie royale de Villeneuve-lez- Avignon, réouverte le
21 juillet 152). Nommé maître particulier pour six ans, le
2 août 1522, désigné pour un an par les généraux maîtres
en 1529, puis en 1530 pour trois ans, il exerça la maîtrise
durant neuf ans (1522-1531). Il émit en 1522 des testons et
des demi-testons et chaque année 100 marcs de monnaies
d'or. Du 24 octobre 1527 au 30 mai 1528, son différent fut
une fleur de lys à la fin des légendes; à partir du 9 juin
1528, un I, initiale de son prénom Jean, fut substitué à ce
lys1.
Le 3 janvier 1532, il reçut un mandat de 10 florins pour le
concours de la ville à la construction de l'arc jeté sur la Du-
rançole sous le rocher des Doms, à l'endroit où existait an-
ciennement un tournail2. Le 9 mai suivant, il passa procu-
ration au sujet d'un procès avec le seigneur d'Aramon 3,
procès que son frère Pierre poursuivit au mois de décembre
1533*. Le 3 mai 1533, il présidait le Parlement des Compa-
gnons d'Avignon. Le 3 déc. 1533 son frère Pierre lui suc-
céda en qualité de prévôt général.
En dehors de ses fonctions de prévôt général des Compa-
gnons d'Avignon et duComtat, JeandeCoucils fut proclamé
grand prévôt général des Ouvriers et des Monnayers du
Serment de l'Empire, lors du parlement général du mois de
mai 1531, tenu à Avignon. Lorsque la clôture de cette réu-
nion fut prononcée,. le livre des parlements généraux lui fut
contié, par dérogation aux coutumes, tandis qu'il aurait dû
être directement déposé à l'atelier de la cité papale. Jean de
Coucilscst le dernier grand prévôt général des cnmpngnonsdu
1 DE S.VULCY. Elém. de l'histoire des ateliers monétaires, p. 7'i et 16i.
1 Archives de la ville d'Avignon, compte de 1531-1532, 55' mandat de l'extraordi-
naire.
3 Minutes de .*■/• Anastais, notaire à Vittèneuvj, f 16, v». Procuratio in magno régi»
consilio pro m/hili Johanne de Cocitis.
4 Ibid. toi. 146, y*. — Summaire apprinse pour noble Pierre de Cocilz, diel Kgaffln,
— 72 -
Serment de l'Empire, avant la scission, que j'ai étudiée dans
cette même Revue. Déjà un Avrgnonais « noble homme, ho-
norable et saige, François de Porte Ayguère », avait été élu
prévôt général du Serment de l'Empire, lors du parlement
général de Valence, ouvert le 10 mai 1392. Les actes que lit
sceller Jean de Coucils en qualité de grand prévôt contien-
nent la formule «Johannes de Cocillis, alias Agafliini. do-
micellus de Avinone. Prepositus Generalis ellectus, creatus
et deputatus in Parlamento Generali Operarioi-uin et Mörie-
tariorum dicti Sacramenti Imperii, tento et celebrato in civi-
tate predicta Avinionis, infra domum habitationis nostre et
in aula superiori ejusdem... » ', ou bien lorsqu'ils sont écrits
en français « Au nom de Dieu et de la Saincte Vraye Croix,
Nous, Jehan de Cocilz, dict Agaftin, damoyseau d'Avignon.
Prévost Général des Ouvriers et des Monnoyers de Nostre
Sainct Père le Pape en Avignon, conté de Venisse et terres
adjacentes et aussi Grand Prévôt Général des Ouvriers et
des Monoiers du Serment du Sainct Empire, esleu, créé,
constitué et ordonné au Parlement Général, faict, tenu et
célébré en la dicte cité dA.vigno.n » -.
La date exacte de son testament est le 13 décembre 1532.
Plusieurs des dispositions qu'il renferme sont assez bizarres
pour mériter d'être résumées. Il demande à être inhumé de-
vant le maître autel de l'église de St-Pierre, où reposent déjà
son père Olivier et ses aïeux; il lègue 15 florins à celui qui
lui succédera comme prévôt général et aux compagnons,
sous la condition de raccompagner à sa dernière demeure,
en portant 12 flambeaux de cire et de faire célébrer au bout
de Tan un ©hanter à St-Pierre. Au sortir de la cérémonie
annuelle, le prévôt général devait offrir à dîner aux héritiers
du testateur, aux officiers de la Monnaie, aux banquiers et
aux orfèvres de la ville. Il donnait encore un capital de 200
1 KOGER VALLENTIN. — Le parlement général des ouvriers et des monnagers da
serment de l'Empire, tenu à Avignon en mai '1531, p. 2.
2 Id. — La charte da parlement général des compagnons du serment de l'Empire,
tenu à Avignon en i58i, p. 5.
— 73 —
oeus, à placer au 5 % SLll> «a vi'l°- pour la dotation d'une
messe quotidienne à dire à St-Pierre, tant qu'il resterait des
héritiers du nom de deCoucils dit Agat'tin. Si ce nom venait à
s'éteindre, les consuls d'Avignon seraient tenus de taire so-
lenniser annuellement une messe des morts à St-Pierre, le
jour de la Saint-Jean-Baptiste, avec luminaire et sonnerie de
cloches selon l'usage adopté pour la grand'messe instituée
par ii!)l)le Jean Teyssier '. Sa mère, Magdeleinc de Montfer-
rat était au nombre de ses exécuteurs testamentaires.
Jean de Coucils mourut célibataire vers le mois de novem-
bre 1533 i.
II" Nicolas de Cjucils, co-seigneur de Lagnes (Comtat) et
de Merveilles (Provence), se livra d'abord au commerce. Au
mois de décembre 1533, il fut sur le point d'être élu prévôt gé-
néral. Les consuls d'Avignon certifièrent le 20 avril 1536 qu'il
était bon et loyal marchand. En 1540, il fut nommé trésorier
et receveur général du roi de France pour la Provence. Il
épousa Magdeleinc de Rouvillasc, tille d'Henri, seigneur du
Barroux (Comtat) et co-seigneur de Celles (Piémont).
Ses enfants furent :
1° Jean de Coucils, co-seigneur de Lagnes et de Merveil-
les, secrétaire du connétable de Luyries, gouverneur du fort
St-André et prévôt général des compagnons d'Avignon
(1570-1583). Il succéda dans ces deux derniers emplois à son
oncle Pierre et prenait comme lui la qualité d'écuyer. En
1583, il donna volontairement sa démission, probablement à
la suite de déboires financiers. Noble Jacques de Noguier fut
alors nommé gouverneur de St-André et Jean-Michel de Per-
mis, prévôt général. Jean de Coucils soutint un certain nom-
bre de procès malheureux. Le 10 février 1587, Jean Blachère,
notaire à Bagnols, reçut de son mandataire Jean Dantail,
' M. Gustave Hayle a dessiné d'une manière remarquable la curieuse figure de Jean
Tey seier (Texioris), dit Agassa, trésorier général de la ville d'Avlgi au XIV"* siècle,
fondateur du Cantat de lu Concorde, célébré le lendemain de la fête de St-Jeaa-Baptiste
{Mém, île l'Acad. de Vauclase, 1889, p. 136).
• BOGER VALLENT1N. — Treizain de mariage de Claude de Partisse, conseiller au
Parlement de Provence, p. 4.
— 74 —
armurier à Villeneuve, 15 écus, montant de la condamnation
prononcée contre Jean de Coucils par le parlement de Tou-
louse le 14 janvier précédent \ Quelques jours plus tard, le
même Jean Dantail acheta de ce dernier « 20 saulmées, 4 ey-
mines de bled, mesure de Villeneut've » qui se trouvaient
entre les mains de Jaume Pipct « comme séquestre déposi-
taire par aucthorité des Trésoriers généraux de France en
la généralité de Montpellier » *. Un document du 4 avril 1591
nous le montre conseiller de l'Hôtel de Ville d'Avignon 3.
De Catherine Rodulf de Limans, Jean de Coucils eut no-
tamment Françoise de Coucils. femme de Guillaume de Ga-
vaillon, seigneur de Malijay.
2" Anne de Coucils qui épousa Jean de Cabassole du
Real, co-scigneur de Barbentane et d'Entraigues, mort en
1568.
3° Françoise de Coucils, dame d'une partie de Merveilles.
mariée en 1549 avec Claude de Panisse, conseiller au Parle-
ment de Provence. J'ai déjà signalé qu'un treizain de mariage
avait été fabriqué à cette occasion 4.
111° Pierre de Coucils, écuyer, co-seigneur de Merveilles.
Il épousa, en 1537, Clémence de Guilhens, sixième enfant
de Jean de Guilhens et d'Isabelle de Libellis. Sa postérité se
réduisit à une fille unique, Marguerite, propriétaire d'une
partie de la seigneurie de Merveilles, mariée avec Claude de
de Pagan. En 1582, une nouvelle alliance resserra les liens
qui unissaient les familles de Coucils et de Guilhens par
l'union de Pierre de Guilhens avec Marguerite de Panisse,
fille de Claude de Panisse et de Françoise de Coucils.
Claude de Pagan « l'un des gentilshommes des plus ac-
complis de son temps », page d Henri III jusqu'en 1588, fut
nommé cette année-là lieutenant de la compagnie d'hommes
1 Minutes de M' Dupuy, notaire à Villeneuve, 1387, f' IIe XLV."
2 Id. f II" LI.
3 Archives de la ville d'Avignon, rremier livre des registres (copie de la correspondance
des consuls de 1590 à 1606». Manuscrit non classé.
4 ROGER VALLENTIN. — Treizain de mariage de Claude de Panisse, conseiller an Parle-
ment de Provence.
— 75 —
(l'armes du commandeur Jules de Montmorency, fils naturel
du connétable. Louis XIII lui accorda « après de longs ser-
vices, une pension de 3600 livres » et le Pape lui confia le
commandement du château de Pont de Sorgues, lors du dé-
cès de son père, Ferdinand de Pagan. Il mourut en 16.20
au château d'Ainboise, à la suite du Roi de France, laissant
trois cnlants. Sa femme, Marguerite de Coucils, serait deve-
nue, paraît-il, clame d'honneur d'Anne d'Autriche; elle par-
vint à un âge avancé. Elle avait été mariée tardivement avec
lui en 1602 ' et eut 3 enfants.
Pierre de Coucils est une illustration Avignonaise. 11 a
légué à la postérité l'exemple d'une vie glorieuse et sans tâ-
che, consacrée tout entière au bien public et à la pratique
des vertus privées. C'est principalement pour ce motif que
j'ai publié les fac-similés de trois signatures différentes don-
nées par lui2. Le Dictionnaire historique de Barjavel et les
Vauclusiens ou Dictionnaire biographique de M. Aubert,
renferment, surtout ce dernier, des notices consacrées à des
personnalités, qui ne méritent à aucun égard les éloges im-
modérés que ces auteurs leur ont décernés. Le défaut de
critique leur a fait donner trop d'extension à cerlaines bio-
graphies ; l'ignorance des sources de l'histoire locale les a
conduit à passer sous silence quelques-unes des gloires des
plus pures. Pierre de Coucils est de ce nombre.
Son cursus honorum fut des plus remarquables. Reçu ou-
vrier en 1528, nommé maître de la Monnaie d'Avignon le
1" février 1532 et de celle de Villeneuve dès le mois de mais
1531, il abandonna sa résidence à l'approche de la peste, à
l'imitation des chanoines qui s'étaient installés dans la cha-
pelle de Saint-Nicolas sur le Pont St-Bénézet et de Marquiot
Cavalerii, trésorier d'Avignon (1529). J'ai déjà étudié cet épi-
sode de sa vie3. Il cumula les deux maîtrises avec l'emploi
1 P1THON CUHT, t. II, p. 315.
1 ROGER VALLENTIN. — Du degré d'instruction du personnel dei Monnaie* d'Âtignon et
de Villeneuve-le:- Avignon à la fin du Xi'I' siècle.
3 M. — Pierre de CoucHs et la m titrise de Villeneuve (1531-1533).
- 76 —
de contrôleur du maître des ports de la sénéchaussée de
Beaucaire '.
Il exerça les fonctions de prévôt général de 1533 à 1570 et
non de 1535 à 1545, comme l'a prétendu Paul Achard. Au
mois de décembre 1533, à la suite de son élection en cette
qualité, il se démit officieusement de sa maîtrise de l'atelier
de Villeneuve. Son successeur et son neveu, noble Jérôme
Bordini, fut nommé par le Roi de France à sa place le 13 lé-
vrier 1534, mais avant son installation les juges sur le fait
des Monnaies tirent défense à Pierre de Coueils de s'occuper
à l'avenir de la Monnaie de Villeneuve. Pour satisfaire à leur
injonction, ce dernier se décida le 23 lévrier 1534 à donner
pouvoir à Me Guillaume du Puy, procureur au parlement de
Paris, et à Antoine Motet, bourgeois de Villeneuve, de « au
nom du dict constituant déclerer par devant Messeigneurs
les juges délégués par le Roy sur le faict de ses monnoyes
et partout ailleurs où il appartiendra que le dict constituant,
suyvant les déffences qui luv ont esté faictes, dès à présent
s'est désisté et départy et par ces dictes présentes se désiste
et despart du faict de la maîstrise de la dicte Monnoye de
Villeneufve et Sainct-André-lez-Avignon et est prest de ne
s'en plus entremectre » 2.
Tandis que son frère aîné se qualifiait de damoiseau,
Pierre de Coucils prit, en 1533, le titre équivalant d'écuyer:
« Pierre de Cocilz, dict Agaffin, escuyer d'Avignon, prévôst
général des ouvriers et monoiers de Nostre Sainct Père le
Pape en la cité d'Avignon, Conté de Venisse et terres adja-
centes... », ou « Nobilis Petras de Cocillis, alias Agaffini, civis
1 Minutes de M' Anas tais, notaire à Villeneuve, f» 30i. Matrimonium Jacobi Al-on>, llup/iis-
iiMiire, et hnneste puelle Johme Dureté, fille Hectorit Duriti, Villenooe. « .... presentibus
ibidem, venerabili, nobilique et discretis viris domino Andrea Gringeti, Canonico et sacrista
ecclesie collegiate Villenove, Petro de Cossilz, cou trarotulla tore magistri portuum sones-
callie Bellicadri, Anthonio Moteti, Johanne Bruneti juniore, mo::etariïs Villenove, etc. »
Le futur était laboureur et la future, fille d'un laboureur. Quoiqu'on en ait dit, l'interven-
tion en qualité de témoin d'une personne noble à un contrat de mariage, n'impliquait
nullement la noblesse de l'un ou de l'autre des époux. Le contrat de mariage de Jacques
Alzon est un exemple à ajouter à ceux qui ont pu être fournis contre celte thèse.
2 Minuits de M° Anastais, notu'rc à Villeneuve, f" 206, 2°.
— 77 —
A\inionis, preposit us generalis monetariorum et operario-
ruin Moncte in Civitate Avinionis et Comitatu Venayssini ac
terris adjacentibus ad Sanclissimum Dominum Nostrum Pa-
pam et lîomanani Ecclesiam pleno jure spectantibus »
Pierre n'était qu'un surnom; son prénom véritable était An-
dré « Andreas dictus Pat rus » '.
Sous le nom de Capitaine Agafrin ou par aphérèse de Ca-
pitaine Gaftin et vulgairement sous celui de Capitaine de
Saint-André, il se créa une juste réputation de bravoure et
d'énergie. François Ier l'ayant nommé gouverneur du
fort de St-André, ou pour se servir de l'expression du XYIme
siècle « cappittenne et viguier de Sainct-André », il se pré-
senta, le 22 janvier 1534 « devant la porte du château », as-
sisté du notaire Anastais. 11 déclara qu'il « voloit avoir les
clefz du dict château ». Le lieutenant de Fiennes répondit
« qu'il avoyt les dictes ciels et qu'il avoit esté pourveu par
par le Roy Nostre Sire de l'office de lieutenant » et demanda
à jouir paisiblement de son emploi. Pierre de Coucils répli-
qua que «luv mesme voloyt exercer le dict office en per-
sonne et pour le présent ne voloit point de lieutenant ». Son
lieutenant consentit à lui remettre les clefs ; il ajouta : « Mon-
sieur le Cappitene, je vous baille vos clefz, si vous promec-
té's de me laisser jouyr de ma dicte lieutenance et contreve-
nir point au mandement du Roy ». Alors le nouveau capi-
taine ouvrit la porte de la cour du château et manifesta son
intention « qu'il ne voloyt, ne entendoyt point contrevenir au
mandement du Roy » -.
Grâce à sa légitime influence, Pierre de Coucils parvint à
obtenir du Roi l'expédition des lettres de naturalité qu'il
avait accordées à la ville d'Avignon pour la dédommager
des pertes occasionnées par l'assiette de son camp sous se>
murs. La ville reconnaissante lui délivra le 12 octobre 1537
1 Rcçjiatrc de lu Monnaie, au Musée Calvet. Procès-verbal .d'installation de Pierre de
Coucils en qualité 'le prévôt général.
1 Minutes de M' Xnastais, notaire à Villeneuve, P 18'».
un mandat de 10 écus d'or pour le remboursement de ses
dépenses '.
Durant les guerres de religion, son courage et son habileté
étaient aussi estimés par les catholiques que redoutés des
protestants. Il ht partie du conseil spécial réuni à Avignon
en 1561 pour délibérer au sujet des précautions à prendre
pour protéger la ville contre les incursions de ces derniers.
On n'avait admis dans ce conseil que ceux « qui étoient dis-
tingués par la sagesse de leurs avis et qui au besoin en firent
valoir la justesse par leur valeur » 2.
IV" Louise, Tainée des filles d'Olivier, épousa noble Jac-
ques Vento, appartenant à une famille originaire de Gènes
et issu du premier mariage de Perceval Vento avec Mar-
guerite de Méri. En 1532, elle était déjà morte, laissant un
tils unique, noble Charles Vento. La notice consacrée par
l'abbé Robert à la famille Vento est absolument incomplète;
cet auteur, pourtant estimé, se borne à indiquer que Jacques
Vento continua la postérité \ Une alliance unit plus tard
les familles Vento et de Tulle, alliées toutes deux à la famille
de Coucils. En 1571, Marguerite de Tulle, tille d'Antoine de
Tulle, épousa Pierre Vento, conseiller au Parlement de Pro-
vence.
Les armes des Vento étaient identiques à celles des Mo-
nachi ou Monge d'Arles : échiqueté d'argent et de gueules.
VJ Jeanne n'épousa pas Jacques Vento, en 1500, comme
le prétend Pithon Curt, mais noble Pierre Gauftridy ou
Geoffroi, allié à la puissante famille des De la Baume de
Suze-la-Rousse. Antoine Gauffridy, seigneur de Malijay,
avait été député en 1499 avec Pierre De la Baume, seigneur
de Suze et d'autres nobles de la principauté d'Orange pour
assister aux états de cette principauté, convoqués pour l'ins-
tallation de Jean II de Chalon, prince d'Orange. Il avait
épousé Jeanne de la Baume-Suze et eut deux fils, noble
1 Archives de la oille d'Avignon, compte de 1537.
1 FANTONT. — Moria àellacita d'Avignvir, t. I, p. 373 — P. JUSTIN, t. I, p. 113.
3 L'état et le nobiliaire de la Provence, t. III, p. 221.
- 79 -
Pierre Gauffridy et noble Alain Gauffridy, mort en bas-âge
avant 1512. Pierre Gauffridy fit don à sa femme, Jeanne de
Coueils, de la dot de sa mère, sœur de Bertrand delà Baume,
chevalier, seigneur de Suze '. Louis de Merles avait été ma-
rié en troisièmes noces, en 1486, avec une tille d'Antoine
Gauffridy et de Jeanne de la Baume. Douze enfants naqui-
rent de cette union; ses deux premiers mariages avaient
déjà rendu Louis de Merles père de huit enfants. Les archi-
ves départementales de Vaucluse renferment une procédure
faite en 1515-1516, à la requête de Pierre Gauffridy, gendre
d'Olivier de Coueils2.
Cette famille de Gauffridy, Gauffridi ou Geoffroi, seigneurs
de Malijay (principauté d'Orange), est parfaitement distincte
de la famille Gaufridy, descendant des vicomtes de Mar-
seille, s'il faut en croire l'abbé Robert de Briançon. Elle
n'avait encore de commun que le nom avec Claude Gaufridy,
notaire à Avignon en 1590. Un membre de la famille des sei-
gneurs de Trets, contemporain du mari de Jeanne de Cou-
rus et meine son homonyme, Pierre Gaufridi, avait contracté
mariage avec Alaysonne de Pinclli.
La seigneurie de Malijay (aujourd'hui dans la commune
de Jonquiéi'cs) passa quelques années plus tard dans la fa-
mille de Panisse. La carte de 16.27 de la principauté d'Orange
lui donne le litre de baronnic et lui attribue une importance
qu'elle n'avait certainement pas3. Elle avait primitivement
appartenu personnellement aux princes d'Orange, qui y sé-
journaient volontiers durant les chaleurs de l'été; elle portait
également le nom de Sauzeret et de Suzette. Par son testa-
ment du 21 juillet 1314, Bertrand IV, prince d'Orange, donna
l'usufruit, de sa bastide de Sauzeret, dite de Malijay, à sa
Pémtne Eleonore de Genève et la nue-propriété à son lils
Raymond. Le 22 mars 1309, il avait fait hommage à raison
1 Minnscrit d' .hit.-F.-ançoii-Hitpoltjte Curel, notaire à Carpentra» (1786-1794), guillotiné à
Orange le 15 juillet 17t)i (Bibl. Calvet), 2" partie, p. 110.
2 B, 20ir..
; I,a pi-incip.iulè d'Oi-anje et Cinttit de Veiviiacin, Aiiisteloiluiiii, 1627.
- so -
de cette terre et de plusieurs autres à Charles II, roi de Si-
cile '.
VI0 Constance épousa noble Hugues Bordini, docteur en
droit, déjà mort en 1531. En 1530, elle aurait été affiliée au
Serinent de la Monnaie. Elle eut deux fils Olivier Bordwîi et
Jérôme Bordini. Jérôme fut reçu ouvrier au mois d'avril
1531 « tanquam iilius dicte nobilis Domine Constantie, ölie
nobilis quondam Olivarii de Cocillis monetarii et preposiii,
dum viveret, generalis opcrariorum et monetariorum »-. Il
remplaça son oncle Pierre de Coucils à la fois à la Maîtrise
de Villeneuve et à celle d'Avignon en 1533. J'étudierai plus
spécialement sa vie lorsque je traiterai des Maîtres Particu-
liers de la Monnaie papale.
A la date de 1558, Olivier Bordini habitait Uzés et était
prieur du prieuré de Saint-Privat de Cayssac, au diocèse de
cette ville5.
Les armes des Bordini étaient, d'asur à trois bourdons
inégaux d'or, posés en bande, accompagnés de deux étoiles
d'or, une en chef et Vautre en pointe.
VII" Marguerite s'unit en 1510 à noble Antoine de Tuile,
seigneur de la Baume, d'une famille originaire de Cornai-» »
(Piémont) et qui avait pour blason d'argent au pal de gueu-
les chargé de trois papillons d 'argent miraillés d'azur. Le
contrat de mariage fut signé le 20 octobre 1510. Sept enfants
naquirent de ce mariage : Julien, Jean, Nicolas, Pierre,
Claude, Bernardin et Marguerite.
Antoine de Tulle fut nommé garde de la Monnaie d'Avi-
gnon, le 31 décembre 1538, par le Légat François de Cler-
mont. Il mourut en 1542. Son fils Nicolas lui succéda dans
son office. Tous deux furent en même temps négociants :
« mercatores ».
VIII° Catherine épousa noble Jean de Cabassolle, docteur
1 DARTIIKLEMY. — Inventaire chronologique et analytique des chartes delà maison de Dtux,
n° 929.
2 Archives de la vil'e d'Avignon, HH.
3 Minutes de M' Anastais, notaire à Villeneuve, P LXX.
- 81 —
en droit, encore en vie en 1532, qui appartenait à la même
famille que Pierre Cabassolle, conseiller de l'hôtel de ville
d'Avignon en 1493.
IXÜ Isabelle se maria à noble Jean Guérin ou «Je Garron
ou de Garon. Le testament, déjà analysé, de Magdeleine de
Mont ferrât, donne les deux leçons Guérin et Garon. Dans
un acte de 1532, la forme Jean Garon est adoptée ; le notaire
rédacteur, Girard Henrici, y constate avec raison que Jean
de Coucils dit Agaffin, Jean Garon, Antoine de Tulle et Henri
de Rouvillasc étaient beaux-frères, car Nicolas de Coucils
avait épousé Magdeleine de Rouvillasc, sœur d'Henri \
Je n'ose pas identifier le mari d'Isabelle de Coucils avec
Jean des Garrons ou de Garon (de Garronibus, Garonis),
célèbre jurisconsulte Avignonais qui vivait à cette époque.
En 1460 et en 1470, Georges de Garron fut primicicr de l'uni-
versité d'Avignon. Son fils Jean fut revêtu du même hon-
neur à trois reprises (1495, 1507 et 1512), la deuxième fois à
la demande du vice-légat François d'Estaing, après avoir
étudié le droit à Turin en 1482. Il fut reçu docteur en 1493
et devint assesseur des consuls d'Avignon en 1488 et en
1511. Il mourut auditeur de la Rote et fut enseveli dans la
chapelle St-Roch à l'église des Cordeliers a. Boniface de Gar-
ron, son fils peut-être, fut également primieier en 1534 et en
1564 et mourut en 1565.
Un Raymond Garron fut reçu ouvrier à la Monnaie, en
1580, à l'âge de 16 ans 3.
Les de Coucils possédèrent un certain nombre d'immeu-
bles aux Angles et à Villeneuve. Olivier avait acquis un vaste
clos comptante de vignes et d'oliviers, près de la tour de
Philippe le Bel « ...Acta et publice recitata fuerunt premissa
in domo habitationis dicti Broti per me notarium, constructa
in Tegulariis (quartier des Tuileries), subtus turrim pontis
1 Archioes de la ville d'Avignon. Minutes de M' Girard Henrir.y. 15:52, P 42i.
2 BAH.IAVEL. — DM, hitt. etc. du département de Aaucluse. FANTONI, Moria delta
cita d'Avignone, p. 35.
3 ROGER VAI.I.KNTIN. — L'atelier monétaire d'Avignon en 1539.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE u
— 82 -
Villenove, pi-ope claustrum vinee et olivariorum heredum
quondam nobilis Olivarii Agaftini » '.
Olivier et son fils Nicolas tirent principalement le com-
merce avec le Piémont berceau de leur famille. Le 7 juin
15:34, Pierre donna pouvoir à noble Henri de Rouvillasc,
banquier à Avignon et beau-frère de Nicolas, pour recou-
vrer « les sommes d'or ou d'argent ou marchandises », dues
à la succession de Jean par « noble François de Montesye,
borgeois de Piémont » *.
L'atelier monétaire de Villeneuve demeura installé, un peu
plus de dix ans, à partir de Tannée 15.26, dans une maison
neuve, construite par Jean, non loin de la Tour de Philippe
le Bel. Le loyer annuel en fut fixé à 30 livres tournois. En
156G, Pierre donne à bail sa maison du Logis de la Cloche,
située à Villeneuve, au quartier du Bourguet et près du pont
St-Bénézct 3. A la suite d'un procès, dont je n'ai pu déter-
miner la cause, la commune de Villeneuve fut condamnée à
lui payer une certaine somme. Le 23 juillet 1584 « Crespin
Aulbe, l'ung des exacteurs du soûl et livre, impousé par les
consulz et communauté de Villeneufve-Sainct-André-lez-
Avignon pour le payement de la somme adjugée au feu sieur
cappitaine Pierre de Cossilz, dict Agaftin, ou ses heoirs, par
arrest du conseil d'estat », donna quittance en cette qualité
à Pierre Fabri, chanoine de Notre Dame des Doms, de la
somme de 37 livres, 5 sous, 6 deniers tournois *. Une île,
située dans le Rhône, un peu au nord de Villeneuve, appar-
tint longtemps à la famille de Coucils ; elle était appelée vul-
gairement « l'ysle, dicte d'Agafhn ».
Une propriété sise approximativement à égale distance
d'Avignon et du Pontet porte le nom de les Agassins. D'après
la légende, les cors (agassin en provençal) des personnes qui
1 Minutes de M° Anastais, notaire à Villeneuve, 1534, f° 237.
2 Ibid. P 213.
3 Minutes de M" Cabassole, notaire à Villeneuve, f 3.
4 Minutes de M° Dupuis, notaire à Villeneuve. Quittance pour le chapitre de l'Eglise Métropo-
litaine d' Avignon.
5 Bulletin hist. et archéologique de Vaucluse, 1879, p. 22.
- 83 -
s'y arrêtent un instant tombent d'eux-mêmes ; selon une au-
tre tradition, les cors qui sont coupés dans une halte faite
en cet endroit ne reparaissent plus. Paul Achard a prétendu
sans preuves sérieuses d'ailleurs que le domaine des Agas-
sins avait appartenu à la famille de Coucils et que le nom
« des Agassins » if était qu'une corruption de « les Agaf-
tins. »
Les armes de la famille de Coucils, dit Agaftin, étaient
d'urgent à trois tiges de nielle de sinople, fleuries et bouton-
nées de gueules, posées 2 et 1. Pithon Curt dit à tort trois
plantes au lieu de trois tiges '. Nostradamus s'est trompé de
son coté en indiquant que les trois fleurs de chaque tige sont
de pourpre 2. La nielle se rencontre fort rarement dans les
armoiries.
Les premiers prévôts généraux furent régulièrement dési-
gnés en séance solennelle par les suffrages des compagnons.
L'article 1 des statuts le prouve surabondamment « Pre-
mièrement que qui sie elegit (sic) prévost... » 3. Le cérémo-
nial observé était sensiblement le même que celui usité pour
l'élection des grands prévôts généraux des compagnons du
Serment de l'Empire. Ces derniers recevaient leurs pouvoirs
des délégués des divers ateliers, avec cette restriction qu'une
même Monnaie disposait d'une seule et unique voix, qu'elle
eût envoyé un ou deux délégués. Ils étaient élus par le suf-
frage restreint. Les prévôts et ensuite les prévôts généraux
d'Avignon étaient au contraire désignés directement par les
voix de tous les compagnons. Un document, élaboré par le
parlement général de Valence de 1392 et publié dans un ou-
vrage où Ton peut être étonné à bon droit de le rencontrer \
permettra de résumer succinctement les diverses péripéties
du choix et de la proclamation des prévôts généraux du Ser-
inent de l'Empire.
1 Hist. de la noblesse du Comté Venaissin, t. I, p. 232.
J L'histoire et chronique de Provence, p. Vi5.
1 ROGER VALLENTIN. — Les statuts des prévôts généraux d'Avignon et du Çomtat V»-
naissin, p. 1.
* GIRAUD. — Essai historique sur l'abbaye de S'-Bunartl, Preuves, t. II.
— 84 —
Lorsque la majeure partie des procureurs s'était rendue
au lieu, où devrait être célébré le Parlement Général, lieu
désigné dans le parlement précédent, le prévôt de la Mon-
naie de ce bourg ou de cette ville était tenu d'aller retenir une
salle « en aulcun couvent de religion » et d'en emporter la
clef « pour entrer en parlement général » quand il leur plai-
rait. S'il n'y avait pas de prévôt, le détenteur du sceau, le
dépositaire du livre et le secrétaire des parlements généraux
étaient chargés de cette démarche. Le jour de l'ouverture du
Parlement Général, les procureurs devaient « ouïr messe ».
Si la journée était trop avancée, ils entraient dans une église,
celle du couvent où le parlement se célébrait, pour « en icelle
église, chascun d'iceulx faire dévotement son oraison et
prière envers Nostre Seigneur Jhesu Christ ». De là, ils re-
gagnaient la salle de la réunion et déposaient leurs pouvoirs
entre les mains du secrétaire, qui transcrivait en « un seul
feuillet de papier » les noms des procureurs et des Monnaies
représentées. Le prévôt du lieu et dans le cas où il n'y en
avait pas, deux procureurs choisis par leurs collègues et le
secrétaire recevaient le serment individuel des autres mem-
bres du parlement, qui quittaient ensuite la salle, en confiant
à Tun d'eux le soin de garder la porte. Ce dernier avait en
outre pour mission d'appeler « chascun des procureux qui
seront dehors le dit parlement, Tung aprez l'autre, comme
le dit notaire et les procureux qui seront dedans lui diront et
nommeront ». A tour de rôle les procureurs pénétraient dans
la salle, prêtaient serment, indiquaient leur vote au secré-
taire et se retiraient. Puis le prévôt du lieu ou les deux délé-
gués prêtaient serment entre les mains du secrétaire et vo-
taient. Enfin « les deux procureux et le notaire si regarde-
ront et verront lequel procureur aura plus de vois et qui sera
esleu à estre prévost général ». Cette vérification opérée, les
délégués rentraient tous dans la salle et « l'un d'iceulx pro-
cureux qui aura esté à recevoir les vois et élection du dict
prévost, si fera son prologue et parolle, bien et vénérable-
ment en la présence de tous les dessus dis procureux et au-
- 85 —
très, en 'lisant que par la grâce de Dieu et la vertu divine et
pour plus de voix que tel N. a eulx à la dicte élection, il a
esté esleu prévost général. Lequel procureur le nommera
par son nom et en signe de vraye élection, le dit procureur
qui dira les parolles, si ballera un chapel de Heurs ou de
gaieté en la teste dïcelui prévost général qui sera esleu et
créé. Lt adonc icelui procureur fera la révérence au dit pré-
vost général, ainsi comme il appartient de faire; et aussi
feront chascun de tous les procureux et tous les autres du
serment qui seront présens, Tun aprèz l'autre ». Le prévôt
général invitait alors les délégués à entrer en séance, leur
faisait prêter serment à nouveau et jurait « sus les dictes
Saintes Evangilles de Dieu que bien loyalement, justement
et saintement, de tout son povoir, le dit parlement durant,
il ordenera, consellera et jugera tout ce qui sera à faire, à
ordener, conseller et juger, sans faire nul fraud, ne décep-
tion en aucune manière ».
Un chapel de Heurs était déposé sur la tête du prévôt gé-
néral. Il le conservait en signe d'autorité pendant que les
membres du Parlement Général lui faisaient « la révérence ».
Quelques monnaies féodales du Sud-Est de la France nous
montrent divers princes ou seigneurs, la têt«) ornée de même
d"un chapel de roses : le carlin si commun de Raymond IV
(1:340-1393), prince d'Orange (le prince assis avec un chapel
de poses et une rose de chaque côté de la tète), un denier de
Louis II de Poitiers (1373-1419), (buste à gauche couronné
d'un chapel dé* roses), un carlin d'Hugues Adhémar (1360-
\:>~2) seigneur assis et couronné d'un chapel de roses). Un
grand blanc de Louis II de Poitiers, imité du blanc de donne
de Charles V, roi do France, porte encore dans le champ du
droit un grand L couronné d'un chapel de roses.
Les formalités relatives à la nomination des prévôts gé-
néraux d'Avignon étaient calquées sur le cérémonial ob-
servé pour l'élection des prévôts généraux des compagnons
du Serinent de l'Empire. On ne saurait songer à résumer les
phases de l'élection de chacun des prévôts généraux d A vi-
— 86 -
gnon. Il suffira de présenter une analyse documentée du
procès- verbal de celle de Pierre de Coucils, le plus illustre
d'entr'eux et qui d'ailleurs fut un de ceux qui restèrent le
plus longtemps à la tète de la prévôté générale.
Si jamais une élection a été mouvementée, si jamais elle
a donné lieu à de piquants incidents, soulevés dans des con-
ditions bizarres, c'est bien celle qui eut lieu à la Monnaie
d'Avignon le 3 décembre 1533. Noble Jean de Coucils venait
de mourir « vaccante officio prepositure generalis moneta-
riorum et operariorum monete Domine Pape, que in civitate
Avinionis et Comitatu Venayssini cuditur ». Quelques com-
pagnons se concertèrent pour user de leur droit traditionnel
de désigner son successeur « ...et ea occasione nonnulli tam
operarii quam monetarii dicte Monete volentes et cupientes
juxta morem solitum ad electionem novi prepositi generalis
procedere prout ad eos.pertinet et spectat et sunt in posses-
sione pacifica ».
Les prévôts généraux convoquaient sous leur responsa-
bilité les ouvriers et les monnayers toutes les fois qu'ils en
étaient requis ou lorsqu'ils le jugeaient opportun, pour dis-
cuter les affaires de la compagnie. Durant les vacances de
la prévôté, l'autorisation devait être au préalable sollicitée
du Légat ou du Vice-Légat par leur délégué. Un certain
nombre de compagnons se rendirent donc, le 3 décembre
1533, à une heure matinale au Palais Apostolique d'Avignon.
Me Girard Henrici, secrétaire de la Monnaie, qu'ils avaient
mis à leur tète selon l'usage, exposa le but de leur requête ;
il pria le Légat d'autoriser leur assemblée « in conventu Fra-
trum Minorum ipsius civitatis et loco solito », conformément
aux ordonnances rendues « per reverendissimos Dominos
Legatos et Camerarios Domini Nostri Pape pro tempore »
et couchées « in libro dicte Monete ». Sur le rapport favora-
ble de Bérard de Labeau, docteur ez-droit et juge de la cour
temporelle d'Avignon, qui invoqua 1' « antiquam consuetu
clinem », ils reçurent une réponse favorable. Le maître, Pierre
de Coucils, fut délégué pour recevoir le serment à prêter par
- 87 —
tous les compagnons. Girard Henrici dressa immédiatement
acte du tout au Palais et « in aula de Mirandula » ; il prit
comme témoins le juge Bérard, auteur du rapport et noble
Henri de Rouvillasc, bourgeois. Relativement aux réunions
dans les couvents de Frères Mineurs, je ne peux que ren-
voyer à ce que j'en ai déjà dit ailleurs \
Au sortir du Palais, les compagnons suivants et deux au-
tres dont les noms ont été omis sur la copie que j'ai décou-
verte, se réunirent au Couvent des Frères Mineurs, dans la
salle capitulaire, située près de la chapelle «Pierre d'Agaf-
lin, maître, Jehan Parent, prévôt des ouvriers. Peyrot Droyn,
prévôt des monnayers, Antoine de Tulle, garde, Ponce Four-
nier, Nicolas Agaffin, Charles de Chelus, Antoine Olivier,
Raymond Borguignon, Laurens Motet, Jehan Bonnet, An-
toine Motet, Jérôme Bordini, Gilles Boverii, Laurens Boverii,
Anthoine Bonnet, Adrien Olivier, Anthoine Barbier, Claude
Chantra, Pierre Charredon, Jehan Perrusii, Jehan Laurens,
Hector Marcoys, Claudet Firmin, Pierre Firmin. Pierre Siro-
que, Girard Henricy » ; en tout 29 compagnons, y compris
le secrétaire et Tun des gardes. La réouverture de la Mon-
naie et l'élection d'un prévôt général étaient précédées d'une
messe du Saint-Esprit. Nos compagnons durent observer
cette règle absolue « celebrata prius rnissa de Sancto Spi-
ritu, ut est in talibus solitum ». Ils regagnèrent ensuite la salle
capitulaire et Pierre de Coucils fut reconnu comme président
de la réunion. Chacun dut prêter entre les mains de ce der-
nier et sur r£vangile le serment de porter son choix sur le
plus digne et sur quelqu'un qui serait incapable de faire bat-
tre des espèces en dehors de la Monnaie et sans ordonnance
du Légat, soit directement, soit indirectement « ut, hominem
dignum, sufticientem et ydoneum ac expertum, et qui nun-
quam faciat cudi seu fabricari monetam, per se, vel alium,
scii alios, sub pena privationis, eligerent ». Antoine de Tulle,
garde, et Antoine Motet furent désignés pour assistier le no-
1 ROCEH VALLEXTIN. — Le parlement général des ouvriers et des monnaiera du Serment
île l'Empire tenu à Avignon en mai 1.531, p. 2.
- 88 -
taire et secrétaire dans la réception des votes et leur dépouil-
lement. La discussion des candidatures ne tarda pas à com-
mencer.
Noble Nicolas de Coucils, monnayer et frère du prévôt
général défunt eut d'abord la préférence. Comme il ne rési-
dait pas à Avignon, quelques électeurs lui demandèrent de
promettre dès maintenant pour le cas, où il réunirait le plus
de suffrages, de venir y habiter à bref délai. Il répondit arrn-
gamment qu'on pourrait parfaitement élire un autre étran-
ger que lui et qu'il ne prendrait rengagement désiré que si
tous les étrangers consentaient à se fixer à Avignon en cas
de nomination et dans le délai déterminé par la compagnie.
Devant cette attitude, on songea au maître Pierre de Coucils,
frère cadet de Nicolas et président de la réunion. Ce dernier
s'empressa de faire valoir son insuffisance, de rappeler l'in-
compatibilité de la maîtrise d'Avignon avec la prévôté géné-
rale et d'avouer sans détour qu'il préferait rester maître. En
terminant, il engageait avec désintéressement à voter pour
Nicolas « nobilem Nicolaum ejus fratrem, longe in arte mo-
nete peritum, quem poterant eligere». Delà les délégués An-
toine de Tulle et Antoine Motet se rendirent à la chapelle
pour servir de témoins au secrétaire Girard Henricy « ad
electionem, nominationem et depputationein dicti novi pré-
posai generalis, in nomine Dei ». Girard Henricy, scrutateur,
se plaça au pied de l'autel. Durant ce temps, les compagnons
préparaient leur choix dans la salle capitulaire. A tour de
rôle, ils entraient dans la chapelle et faisaient connaître leur
vote. Antoine de Tulle, Antoine Motet et Girard Henricy vo-
tèrent à leur tour. Le dépouillement ayant été opéré avec
l'aide des deux délégués « tandem scriptis et signalis voci-
bus singulorum per me notarium jamdictum », il fut reconnu
que Pierre de Coucils avait recueilli 22 voix et son frère, Ni-
colas, 7 seulement. Pierre avait donc eu la majorité et l'on
se préparait à proclamer son élection, lorsqu'il se récusa de
nouveau et de la façon la plus catégorique, en abandonnant
toutes ses voix à Nicolas. Au grand étonnement de tous, Ni-
— 80 -
colas n'hésita pas un seul instant; il fit connaître immédia-
tement son acceptation.
Conformément aux traditions, le secrétaire donna lecture
des statuts, que j'ai déjà publiés. « capitula et statuta quae
prepositi observare tenentur »\ Nicolas jura de les obser-
ver. Le prévôt <\c* ouvriers et le prévôt des monnayers ré-
éliront son serment, suivant les règlements. Il promit de
transférer son domicile à Avignon dans le délai de six mois.
Son beau-frère Antoine de Tulle et quelques compagnons
ne tardèrent pas à revenir de leur première surprise; ils
protestèrent avec énergie contre une élection accompliedans
ces conditions et ils déclarèrent qu'ils ne pouvaient recon-
naître Nicolas en qualité de prévôt général que s'il réunis-
sait la majorité des suffrages. Ils requirent le secrétaire d'in-
sérer leur protestation. Le procès-verbal des phases du vote
fut rédigé dans la salle capitulaire « in dicto loco capitulari
Fratrum Minorum », en présence de François de Tulle,
d'Antoine Massilian et de Sébastien Billoti, citoyens d'Avi-
gnon.
Au sortir de l'assemblée, Nicolas et Pierre de Coucils se
rendirent au Palais Apostolique, accompagnés du secrétaire.
Ce dernier exposa les faits au Légat et le pria de ratifier
l'élection de Nicolas, bien que sept voix seulement se fus-
sent portées sur lui « approbare, emologare et confirmarè
dignaretur, pro ut alii Legati et Camerarii seu Gubernatores,
qui fuerunt pro tempore, in sfmilibus facere sunt soliti ».
François de Clermont se borna à répondre qu'il lui était né-
cessaire d'examiner le procès-verbal, de convoquer ses con-
seillers et de leur soumettre le cas. Louis d'Albe, abbé du
monastère de St-André, Jean de Parusse, seigneur de Mali-
jay et viguicr d'Avignon, Barthélémy Castelan, archidiacre
d'Avignon, Guillaume Girard, chanoine de Vaison, le juge
de la cour temporelle de St-Pierre, François Merle et Jean
Montaigne, docteur ez-droit, se réunirent pour en délibérer
' ROGER VALI.KNTIN. — Les statuts des prévôts généraux des ouvriers et des monnayers
d'Avignon et du Comtat Venaissin.
— 90 —
avec le Légat. Ils décidèrent que l'élection de Nicolas de
Coucils était nulle et que si Pierre de Coucils ne se décidait
pas à accepter, un nouveau scrutin était indispensable. Pierre
de Coucils se conforma à cette décision.
Le 15 janvier 1534, le prévôt des ouvriers et le prévôt des
monnayers se présentèrent au Palais pour ratifier l'élection
faite «juste et canonice ». Pierre de Coucils s'était joint à
eux. Il annonça qu'il avait résigné sa maîtrise en faveur de
son neveu, noble Jérôme Bordini, « sui ex sorore nepotis »
et supplia le Légat d'approuver son choix, comme « alii Le-
gati, Camerarii et Gubernatores, pro tempore, in similibus
facere soliti erant ». Il prêta ensuite, sur l'Evangile et entre
les mains de François de Clermont, le serment d'exercer
fidèlement ses fonctions et de ne pas faire battre de mon-
naies, directement ou indirectement, sans une autorisation
préalable « de bene et fideliter exercendo officium hujusmodi
supradictum ac de non cudendo, nee cudi faciendo. per se,
nee per alium, aliquod genus monete, infra dictam civitatem
nec alias terras ecclesie ». Girard Henricy qui s'intitula cette
fois clerc du diocèse de Sénez, citoyen d'Avignon, secrétaire
de la ville et de la Monnaie, notaire apostolique et royal, cer-
tifia avoir écrit de sa main le nouveau procès-verbal au pa-
lais apostolique, en présence de Pierre de Forlivio, abbé de
Sénanque, et de Guillaume Girard -,
Pierre de Coucils avait fait connaître son acceptation dans
la soirée du trois décembre.Vp 'est seulement le 15 janvier
suivant que la situation fut régularisée par les compagnons
en présence du Légat et que le serment usité fut prêté.
Néanmoins les lettres d'office portent la date du 4 décembre
1533:
Teneur des lettres dofßce de la dicte précosté et ginéraUté
des dictes Monnoyes.
Franciscus de Claromonte, miseratione divina episeopus
1 Registre de la Monnaie, f° il, 2°.
— 91 -
Tusculanus, Sancte Romane Ecclesie Cardinalis, in civitate
Avinionis et Comitatu Venayssini pro Sanctissimo Domino
Nostro Papa et Sancta Sede Apostolica in spiritualibus et
temporalibus vicarius generalis et ejusdem Sedis de laterc
Legatus, Dilecto Nobis in Christo, nobili Petro de Cocillis.
alias AgafHni, civi Avinionis, Preposito Generali Monetario-
rum et Operarioruin Monete" in Civitate Avinionis et Comi-
tatu Venayssini ac terris adjacentibus, ad Sanctissimum
Dominum Nostrum Papam et Romanam Ecclesiam pleno
jure spectantibus, existentium, Salutem in Domino sempi-
ternam.
Justis petentium votis libentes animo et illis de quorum
laudibus et experientia locuplex landis testimonium habe-
mus, ea gratiose impartimur que comodo et honori suis ca-
dere videntur. Nuper siquidem officio Generalis Prepositure
Monetarioruin et Operarioruin Monete in Civitate Avinionis et
Comitatu Venayssini ac terris illis adjacentibus, ad Sanctis-
simum Dominum Nostrum Papam et Romanam lv-clesiani
pleno jure expectantibus, existentium, quod quondain Johan-
nes de Cocillis, alias AgafHni, Monetarioruin et Operario-
ruin predictorum Prepositus Generalis, dum viveret, obti-
nebat, per ipsius Johannis obitum aut alias vacante, pro
parte Monetarioruin et Operariorum Monete predicte seu
inajoris partis ipsorum, Nobis supplicatio existit quatlienus
eos ad novi Prepositi electionem quam ad eos spectare as-
serebatur, admittere et eligendi libertatem seu licentiam et
facultatem concedere dignaremur. Nos igitur, attento quod
electio hujusinodi ad dictosMonetarios et Operarios de con-
suetudine, pluribus documentis, pertinere dignoscitur, prede-
cessorum nostrorum vestigiis inherentibus, recepto prius a
singulo i[)sorum Monetariorum corporali ad Sancta Dei
Evangelia juramento, de ydoneo, probo et experto viro,
amore, timoré, gratia, odio, rejectis, eligendo, ut ad electio-
nem hujusmodi Prepositi, scrvatis in talibus servari soliti^,
devenirent, de peritorum consilio licenciam concessimus et
impartiti fuimus. Qui quidem Monetarii et Operarii, te. Pc-
— 92 -
trum prefatum; qui etiam monetarius existis, in connu et dicte
MonetePrepositum Generalein, servata forma consueta, coii-
corditer et unanimitei' elegerunt et creaverunt, prout in ins-
trutnento per dilectum Nobis in Christo Girardurn Henrici,
domus Avinionis secretarium, sub anno et die presentibus,
in nota recepto, latius dicitur contineri. Quare, pro parte
Monctariorum et Operariorum predictorum, Nobis fuit hu-
militer supplieaturn quathenus electionem hujusmodi ralani
et gratam liabere et ei robur conlirmationis adjicere digna-
remur. Quocirca Nos detuisindustria, integritateetsufficien-
ti-a locuplex laudis testimonium habentes, hujusmodi suppli-
cationibus annuentes eleetionemque predictam ratam et gra-
tam habentes, Nostrorum Vicariatus et Legationis auctori-
tatibus quibus in hac parte fungimur, illam approbainus et con-
tïrinamus perpetuiqueroboris firmitatem obtineredebere de-
cernimus et quathenus opus est te ad dictum officium de
novo recipimis et admittimus, dantes ac ejus auctoritate et
tenore tibi concedentes pleiiafti et liberam potestatem }>erci--
piendi, manclandi, oi'dinandi, omniaque alia et singula fa-
ciendi, dicendi, exercendique de jure, privilegio, consuetu-
dine vel statutis ad dictum officium ejusque liberum exerci-
tium expectunt et pertinent et que similes prepositi, qui pro
tempore fuerunt, facere et exercere cousue verunt et debue-
runt, mandantes proptera omnibus et singulis pret'ati Sanc-
tissimi Domini Nostri Pape et Sancte Romane Ecclesie in
Civitate et Comitatu ac terris adjacentibus predictis, com-
morantibus et subditis, non subditis vero rogamus quathe-
nus in et circa ea que ad hujusmodi prepositure officium
ejusque liberum exercitium expectant et pertinent, tibi tan-
quam Preposito, tuisque justis mandatis pareant et obe-
diant, pariter et intendant, parereque et otedire studeant ;
alioquin sententia-^ et penas per te rite ferendas in rebelles
ratas habebimus et faciemus, Deo juvante. inviolabiliter ob-
servari. Tu autem, sicut in te contidimus et ad Sancta Dei
Evangelia, tactis scripturis, in forma consueta, nostris in
manibus de bene et ficleliter dictum officium exercendo de
- 93 -
tua parte vel alium seu alios tuo nomine, aliquod genus mo-
nete aurei, vel argent], aut alterius cujusvis metalli, ad te in
totum vel in parte expectante, cudi non faciendo jurasti et
alias circa ipsuin officium et illud consernente, talern te ha-
here studebis, quam apud prefatum Sanctissimum Dominum
Xostrum Papam, Nosque merito valeas commendari. In
quorum lidem, présentes litteras per secretarium Legationis
Nostre infrascriptum fieri t'ecimus, Nostriquc sigilli jussi-
niiis appentione conveniri.
Datum Avinione in palatio die quarta mensis decembris
anno Incarnationis Dominice millesimo quingentesimo tre-
gesimo tertio, pontifticatus Sanctissimi in Christo patris et
Doinini Nostri Domini démentis, divina Providentia Pape
septimi, anno undecimo.
Jo. de Forlivio.
Extractum a suo proprio oi'iginali et eum eodem débite
collationnato et correeto per me Honoratum Henrici, tllium
quondam Gerardi Henrici, ejusdem Monete secretarii.
Henry 1 .
En résumé, l'élection des prévôts généraux eut lieu à l'ori-
gine de la manière suivante. La majeure partie des compa-
gnons et le secrétaire de la Monnaie se présentaient de bon
matin au Palais pour notifier au Légat, au Camôrier, au
Vice-légat ou à leur lieutenant, le décès ou la démission du
précédent titulaire de la prévôté générale, car ces fonctions
étaient à vie « perpétuelles durant la vie ». Le secrétaire avait
le privilège exclusif de porter la parole. Il demandait l'auto-
risation de procéder à un nouveau choix. Le représentant
du Pape désignait le président des opérations du scrutin : le
maître de la Monnaie était choisi le plus ordinairement. De
là le secrétaire priait, au nom des compagnons, le gardien
du couvent des Frères Mineurs d'Avignon de mettre à leur
disposition la salle capitulaire et de faire célébrer dans la
1 Registre de lu Monnaie, f° 15, 2°.
- 94 -
chapelle du monastère une messe du Saint-Esprit. Une fois
la messe entendue, le président de rassemblée recevait dans
la salle capitulaire le serment prêté par chacun sur l'Evan-
gile, Les compagnons chargeaient ensuite deux d'entr'eux
d'assister le secrétaire dans la réception et le dépouillement
des votes ; ils discutaient ensuite la valeur des candidatures.
Le secrétaire s'installait avec ses deux assistants au pied de
l'autel de la chapelle et chaque électeur leur faisait connaî-
tre son vote à tour de rôle. Le dépouillement commençait
sans désemparer, dès que les deux délégués et le secrétaire
avaient voté de leur côté. Le candidat ayant réuni le plus de
suffrages était proclamé élu. On plaçait sur la tète du nou-
veau prévôt général un chapel de fleurs et tous les compa-
gnons venaient le saluer. Le secrétaire lui donnait ensuite
lecture des statuts, dont il était tenu de jurer sur l'Evangile
l'observation sans réserve. Le prévôt des ouvriers et le pré-
vôt des monnayers recevaient ce serment. Puis le nouvel
élu et le secrétaire se rendaient au Palais Apostolique. Ils
faisaient part du résultat du vote au Légat et le priaient de
daigner le ratifier. Le nouveau prévôt général prêtait un se-
cond serment sur l'Evangile, entre les mains du Légat. Ses
lettres d'office lui étaient délivrées ultérieurement. Les com-
pagnons choisissaient en toute liberté le plus digne à leur
point de vue, mais la consécration définitive était réservée,
pour la forme, au représentant du Souverain Pontife. Tous
les ouvriers et tous les compagnons avaient droit de voter ;
le maître, les gardes, le tailleur, l'essayeur et le secrétaire
devaient justifier au préalable qu'ils avaient été affiliés au
Serment, indépendamment de leurs fonctions.
Pierre de Coucils est le dernier prévôt général qui ait été
élu. Le co-légat Georges d'Armagnac brisa la tradition. Il
pourvut directement de l'office, Jean de Coucils, lors du dé-
cès de son oncle Pierre (1570). En 1583, il agit de même
lorsque Jean eut donné sa démission par l'intermédiaire de
Barthélémy Le Blanc, banquier. Il serait fastidieux de ren-
dre compte de l'installation de tous les prévôts généraux de
- 95 -
1570 à leur suppression, d autant plus que les bulles qui leur
étaient délivrées sans la participation des compagnons
étaient conçues dans le môme sens. Il suffira d'étudier la
nomination de Jean-Michel de Pertuis.
Comme si le co-légat eut voulu empêcher que la prévôté
générale Ht un jour retour à la famille de Coucils, il en pour-
vut le 26 mai 1583, noble Jean-Michel de Pertuis et son fils,
Barthélémy, âgé d environ dix-huit ans, conjointement entre
eux, tous deux citoyens d'Avignon, mais absolument étran-
gers à la Monnaie. Ce fait peut paraître bizarre; il n'en est
pas moins certain. Les bulles affirment même que l'office
avait été déjà possédé par deux titulaires simultanément
« per laycos, etîans bigamos », que la nomination était une
des prérogatives du Légat et que la confirmation apparte-
nait aux ouvriers et aux monnayera ! ! Cette acception du
mot bigame ne s'est pas perpétuée jusqu'à nous.
Teneur des sus dictes lettres, sive bulles.
Georgius, miserat»one divina tituli Sancti Nicolai in car-
core Saftete Romane Ecclesie presbiter cardinalis de Armi-
gnaco, archiepiscopus Avinionis, illustrissimi et reverendis-
simi in Christo patris et Domini, Domini Caroli eadem mise-
ratione divina tituli Sancti Grisogoni ejusdem Sancte Romane
Ecclesie etiam presbiteri cardinalis de Borbonio, in civitate
Avinionis et "Comitatu Venayssini pro Sanctissimo Domino
Nostro Papa et Sancta Sede Apostolica in spiritualibus et
temporalibus vicarii generalis et in illis nec non Viennensi,
Bbredunensi, Arelatensi, Aquensi et Narbonnensi provinciis
illisque adjacentibus terris et locis, ejusdem Sedis Apostolico
de latere Legati, Collega, Dilectis nobis in Christo Joaiini
Michaeli Partus et Bartholomeo etiam Partus, ejusdem Joan-
nis-Michaëlis rilio, civibus Avinionensibus, Prepositis Gene-
ralibus Opcrariorum [et] Monetarlorum Monete, que in civi-
tate Avinionensi et Comitatu Venavssini et illis adjacentibus
— ÜG -
terris, Romane Ecclesie subditis, cuditur, tamiliaribus Nns-
tris, Salutem in Domino sempiternam.
Grata familiaritatis obsequia, que tu Johannes Michael X<>-
bis hactenus impendisti et adhuc solieitis studiis impcndere
non desistis nee non sincère devotionis affectus quem ad
Sanctissimum Dominum Nostrum Papam, Illustrissimuni
Dominum Legat um et Nos gerere comprobamini, aliaque
laudabilia probitatis et virtutis mérita, super quibus apucl
Nos ride digno comendamini testimonio Nos indueunt, ut
illa vobis favorabiliter concedamus, que commoditatibus ves-
tris fore conspieimus opportuna. Cum itaque officium Pre-
positure Generalis üperariorum [et] Monetariorum Monete
que in civitate Avinionis et Gomitatu Venayssini et illis ad-
jaeentibus terris Sancte Romane Ecclesie subditis cuditur
et tarnen per laycos etiam bigamos obtineri consuevit, per
liberam resignationem Johannis de Cocillis, alias Agaflini,
Domini de Mervelhes, nuper dicte Monete Prepositi Gene-
ralis, de illo quod tunc obtinebat, liodie per dilectum Nobis
in Christo Bartholomeuin Le Blanc bancarium Avinionis,
procuratorem suurn, ab eo specialiter constitutum, in mani-
bus Nostris sponte faetam et per Nos admissam vaeaverit
et vacet ad presens, Nos vobis Joanni Michaeli et Bartholo-
meo asserenti in tuo vel cii-ca deeimo oetavo etatis anno exis-
tere, premissorum meritorum vesirorum intuitu, specialem
gratiam facere volentes, vosque a quibus vis exeomrnuni-
cationis, suspensionis et interdicti aliisque ecclesiasticis sen-
teneiis, censuris et pénis a jure vel ab nomine quavis oc-
easione vel causa latis, si quibus quomodolibet innodati exis-
titis, ad effectum presentium duntaxat, consequendo ha-
rum série absolvendos et absolutos fore censentes, officium
predictum cujus, dum pro tempore vacat, electio persone
ydonee ad illud, per pro tempore existentem Legatum Avi-
nionensem, conhrmatio ad pro tempore existentes monetarios
et operarios dicte monete spectat et pertinet, sive premisso,
sive alio quovismodo et ex alterius cujuscumque persona
vacet, cum omnibus et singulis illius stipendiis, franchesiis.
honoribus, oneribus, salariis, pri vilegiis, libcrtatibus, facul-
tatibus. exemptionibus, prerogativis, favoribus, gratiis et ju-
ribus qùibus dictus Joannes de Cocillis et alii Prepositi Gé-
nérales monete hujusmodi utuntur, potiuntur et gaudent ac
uti, potiri et gaudere consueverunt et poterunt quomodolibet
in futurum vobis ambobus, Johanni Michaeli et Bartholomeo,
patri et tilio per vos et utrumque vestrum quoad vixeritis et
utei'que vestrum vixerit simul vel separatim ac tam conjunc-
tim quam divisiin, seu substitutos vestros sufficientes et ido-
neos ad nutum vestrum ponendum, tenendum, regendum
et exercendum, Apostolica Auctoritate sufftcienti ad id ab
ejusdem Seclis t'acultate umniti, tenore presentium concedi-
mus et assignamus seu conferimus et de illo etiam providi-
îiius. Ita quod altero vestrum Johannis Michaellis et Bartho-
mei cedente etiam ex causa permutationis vel decedente aut
officium predictum quomodolibet dimittente vel amittente,
officium hujusmodi cum omnibus juribus et pertinentiis suis
predictis ad alterum vestrum tune superstitem et supervi-
ventem absque eo quod ex persona alterius vestrum ceden-
tis vel decedentis, ut prefertur, vaccare censeatur et de illo
alii vestrum super vi ventis providere possit integre et pleno
jure spectet et pertineat superstesque et supervivens ves-
trum exercitium dicti officii continuare possit et valeat et abs-
que alia desuper facienda provisione et cujusvis licencia
minime petita vel obtenta absque eo tam quod propter pre-
missa sint duo officia sed ambo censeamini unum etiam of-
ficium exercere quicquid secus super hiis a (juoquam qua-
vis iut'eriori auctoritate scienter vel ignoranter contigerit
attentare irritum et inane ejusdem auctoritate et tenore de-
cei-niums, mandantes propterea omnibus et singulis officia-
riis, operariis et monetariis dicte Monete et aliis que quibus-
<-umque in Civitate (sic) et Comitatu ac terris adjacentibus
predictis commorantibus et subditis, quathenus in et circa
ea que ad hujusmodi prepositure generalis officium ejusque
liberum exercitium expectant et pertinent, vobis et cuilibet
vestrum pareant et obediant parereque et obedire studeant,
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE "
- 98 —
contraclictores quoslibetet rebelles per censuras eeclesiasti-
cas opportune postpositas eompescenclo, non obstantibûs
constitutionibus et ordinationibus apostolicis, statutis etiani
dicte Monetc juramento roboratis, confirmât ionibus, privile-
giisque, quoque indultis et litteris apostolicis, ceterisquc
contrariis quibuscumque. Volumus autem quod vos ante-
quam officium hujusmodi exercere incipiatis de illo bene et
tideliter exercendo in manibus nostris debitum in forma so-
lita, prestetis juramentum. In quorum ficlem et testinionium
pr'emissorum lias présentes litteras manu nostra signatas,
per secretarium Legationis Avinionis, subsignari, sigillique
dicte Legationis jussimus et fecimus appensione cornmu-
niri.
Datum Avinione in Palatio Apostolico, die vigesima oc-
tava mensis maii, anno incarnationis dominice millesimo
quingentesimo octuagesimo tertio, pontifïcatus Sanctissimi
in Christo patris et domini nostri, domini Gregorii divina Pro-
videntia pape deciini tertii anno duodecimos.
Georgius cardinalis collega.
Joannis secretarius \
Noble Jean-Michel de Pertuis, ou mieux Jean-Michel Per-
mis, car il ne dut sa noblesse qu'à ses fonctions de prévôt
général et ce n'est guère que son fils Louis qui, le premier
de la famille prit la particule, avait été second consul d'Avi-
gnon en 1573 et en 1578. Durant son deuxième consulat, il
fut délégué par ses concitoyens auprès de Grégoire XIII
pour l'informer du rétablissement de la paix entre les catho-
liques et les protestants *. Les auteurs sont muets sur sa fa-
mille et les armoriaux eux-mêmes n'en font pas mention.
Paul Achard la passe sous silence, comme ses devanciers,
dans sa Lettre de Fabry de Chateaubrun sur la noblesse
Avignona/se, en 1715. Jean-Michel Pertuis eut au moins
1 Registre de la Monnaie.
2 P. JUSTIN'. — Histoire des guerres excitées dans le Comté Yenaissin et dans les environs
par les Ualeinistes du XVIe siècle, t. II, p. 217.
— 99 -
deux fils, Barthélémy et Louis, dont je parlerai ci-après. Un
de ses descendants, noble Gabriel de Pertuis, se qualifie ci-
toyen d'Avignon en 1731 '. Un autre, noble Jean-Michel de
Pertuis, lieutenant-colonel d'infanterie en résidence dans la
même ville en 1749, avait été institué légataire universel par
sou cousin, noble Joseph-François de Barriol, seigneur de
Lacheilaud, suivant testament, fait coram parrocho, et enre-
gistré dans le protocole de Me César-Artus Barbier, notaire
à Avignon, le 5 décembre 1741 2.
Pierre-François Pertuis, chanoine de Notre-Dame des
Doms, vicaire-général de l'archevêché et qui jouit d'une cer-
taine réputation de science pendant la première moitié du
XVII""' siècle, paraît étranger à cette famille parfaitement
distincte de la famille dauphinoise Pertuis, dont les armes
étaient d'azur au griffon d'or, à la codée de gueules, bro-
chant sur le tout et absolument sans liens de parenté avec
la famille Pertuis du Soissonnais, dont l'écu portait d'azur
à la croix ancrée et cléchée d'argent.
Le 3 juin 1583 dans la matinée, c'est-à-dire cinq jours
après la délivrance des bulles, le Légat reçut le serment de
Jean-Michel Pertuis et de son fils Barthélémy.
Anno quo rétro et die tertia junii retroacti, Johannes Mi-
caël Pertus et Bertholomeus etiam Partus (sic), ejus filius,
de bene et fideliter exercendo retroacti officii prepositi gene-
ralis uperarioruin et monetariorum, in manibus retroacti
Illustrissimi et Reverendissimi Domini Cardinalis, College,
ad et super-Sancta Dei Evangelia, juraverunt, et quilibet
ipsorum Johannis Michaelis et Bartholomeî. juravit, et alias
dcbitum et solitum in forma prestaveruntjuramentum et. qui-
libet ipsorum etiam prestavit. Dequibus petierunt instrumen-
tum.
Actum Avenione in palaiio apostolico et caméra deau-
iat;i. Pi-csentibus dominis Marqueto de Montauron, Jullio
Floraventi et Jacobo de Benquis, ejusdem Illustrissimi Do-
1 Archives de la Drame. Familles, v. Pertuis.
• Ibid.
— 100 —
mini comensalibus et domesticis, testibus vocatis et rogatis.
Et me Tlieodoro Johannis seeretarius Legationis, notario
apostolico et regio subsignato.
T. Joannis '.
A deux heures précises de l'après-midi du même jour, les
compagnons se réunirent à la Monnaie « assize en la pa-
roysse Sainct Silforien, au quartier de Salusses »: elle fonc-
tionnait déjà en cet endroit en 1535*. Etaient présents « en
la mestrise, noble Hiérosme Bordin, maistre, Claude Bordin,
son filz et coadjuteurau dit estât, noble Loys Alfonce, garde,
Pierre Olivier, prévost des ouvriers, Jehan Vigne, Anthoinc
Borguignon et Rodolphe Garron, ouvriers de la dicte Mon-
noye ». Jean-Michel Pertuis et Barthélémy, son fils, se pré-
sentèrent et ils signifièrent leurs bulles de nomination. Théo-
dore Joannis, secrétaire de la Légation et de la Monnaie lit
constater qu'elles avaient « le seau accostumé de la Léga-
tion en sire rouge, dans une boette de fer blanc » ; puis il en
donna lecture ainsi que de la prestation de serment, faite le
matin. Les compagnons manifestèrent leur intention de se
conformer aux lettres du co-légat. Il reconnurent sans hési-
ter Jean-Michel Pertuis et Barthélémy, son fils, pour prévois
généraux « faisant tous deux pour ung office », sous la ré-
serve d'observer fidèlement « les privilèges, libertés, immu-
nités, Chartres, bonnes, louables et anciennes coustumes de
la dicte Monnoyc ». Le serment réclamé fut prêté sur le
champ « aux Sainctz Evangilles de Dieu ». Etienne Bernard,
cardeur d'Avignon et Pierre Ogier, monnoyer de l'atelier de
Grenoble furent requis par le secrétaire Joannis, rédacteur
du procès-verbal d'installation.
A cinquante ans d'intervalle, les anciennes traditions si
curieuses et dont l'étude présente tant d'intérêt, avaient non
seulement été singulièrement modifiées et altérées, mais en-
core elles avaient disparu. Leur souvenir lui-môme s'était
1 Registres de la Monnaie.
2 ROGER VALLENTIN. — Les écus d'or aviynonais du pape Paul /// (1535) p. 15.
- 101 -
éteint. C'est là une preuve irrécusable de la décadence com-
plète du Serment de la Monnaie d'Avignon.
Au X\T"e siècle, on désignait volontiers un coadjuteur
aux titulaires des offices. En France, il était interdit aux titu-
laires et aux coadjuteurs de remplir la charge simultané-
ment. Ainsi des lettres de la duchesse d'Angoulème, ré-
gente, signées àMontélimar le 2G août 1525, ordonnèrent au
trésorier général du Dauphiné, par confirmation des lettres
royales du 9 février 1522, de ne faire sa recette qu'au comp-
toir à ce destiné en la Trésorerie de Grenoble et défendirent
à Aymar de la Coloinbière et à François, son tils, pourvus
en survivance, d'exercer leur office tous deux conjointe-
ment '. A Avignon et dans le Corntat, on avait adopté l'autre
solution. Noble Jérôme Bordini, maître de la Monnaie, s'était
fait adjoindre pour coadjuteur son fils, noble Claude Bordini.
Soit lors de l'installation de Jean-Michel et de Barthélémy
Pertuis, soit dans les parlements tenus jusqu'en 1586, les
procès-verbaux nous montrent la formule suivante : « No-
bles Hyerosme Bordin, maistre et compaignon, Claude Bor-
din, son filz et coadjuteur au dict estât de mestrize et com-
paignon ». De même Jean-Michel Pertuis et son fils Barthé-
lémy exercèrent la prévôté générale conjointement entr'eux.
Ils présidèrent le parlement du 4 juin 1583, comme « exer-
çantz toutz deux, ung seul office de prévost général » ; leur
quote-part du produit de la réception du cardeur, Etienne
Bernard, fut remise « aus dicts Partus, exerçantz, tous deux
pour ung, le dict office de prévost général ». Jean-Michel
Pertuis rempli] souvent ses fonctions en personne et seul.
Quand il s'agit, au mois de juin 1583, de désigner un lieute-
nant « au dict estât, pour le faict de la justice seulement »,
cette nomination émana à la fois du père et du fils.
Barthélémy Pertuis mourut dans le courant de Tannée
L585. Le Vice-Légat Dominique deGrimaldy désigna un nou-
veau coadjuteur, noble Louis Pertuis, second fils de Jean-
1 CHEVALIER. — Ord. des rois de France et autres princes souverains, rclatiies au Dau-
phiné, n" 6!)2.
— 10.2 —
Michel. Le mardi 5 novembre 1585, à neuf heures du ma-
tin, le maître, noble Jérôme Bordini et son fils Claude Bor-
dini, les deux gardes noble Louis Alphonse et Jean Massil-
lan, le tailleur Antoine Gentil, le prévôt des ouvriers Pierre
Olivier, les ouvriers Jean Vigne, Antoine Bourguignon, Ro-
dolphe Garçon, Beaumont Barbier, François Barbier et
Etienne Bernard, le prévôt des monnayers Pierre Frison et
le monnayer Raymond Olivier, se trouvèrent réunis en par-
lement à la Maîtrise. Noble Louis Pertuis leur notifia sa no-
mination, qui avait reçu l'approbation cle son père. Le secré-
taire, Théodore Joannis, se leva et lut les lettres patentes,
revêtues du « seau accoustuiné de la Légation en sire rouge
dans boette de fer blanc», ainsi que le procès-verbal de la
prestation de serment « escriptau derière des dictes letres ».
Les officiers et les compagnons, dont les noms précèdent,
obtempérèrent volontiers au mandement du Vice-Légat et
reçurent « le dict Louys présent en coadjuteur au dict office
de prévost général », sous la condition qu'il observera « les
privilèges, libertés, immunités, Chartres, bonnes, louables et
anciennes coustumes de la dicte Monnoye». Le nouveau
coadjuteur le promit « aux Saincts Evangilles de Dieu par
luv manuellement touchés». Un procès-verbal fut dressé
selon l'usage. Antoine Bedel, marchand, et Antoine Dubet,
chirurgien, servirent de témoins.
Pendant quatre ans, le nom de Louis Pertuis ne figura
pas une seule fois dans les actes de la Monnaie, même dans
les plus importants, tels que les lettres de secrétaire, les let-
tres cle réception d'un garde et d'un contregarde. etc Le
13 novembre 1589, il assista son père dans la présidence
d'un parlement. Il y joua le principal rôle. Pierre Frison, pré-
vôt des monnayers, présenta son fils. C'est Louis Pertuis qui
les invita à sortir du lieu de la réunion pour délibérer sur la
demande. Enfin c'est encore lui qui prononça l'admission
du jeune Frison, qui lui remit le maillet et qui lui fit prêter le
serment.
Lors de l'entrée de Marie de Médicis, femme d'Henri IV, à
- 103 —
Avignon, on lui lit une magnifique réception (1600). Le pré-
vôt général, Jean-Michel Pertuis, Ht partie des « gens expers
et entendus » désignés par le conseil de cette ville pour sur-
veiller l'exécution des « triomphes » '.. 11 mourut vers 1620.
Malgré sa qualité de prévôt général, les documents étran-
gers à la Monnaie, où il est question de lui, ne lui donnent
que le titre de citoyen, ou celui de bourgeois d'Avignon.
Je reproduis à titre de document la lettre de change sui-
vante :
« A Paris, ce dixiesme jour de juin 1617.
« Monsieur, je vous prie par ceste première lettre de
« change de payer à quinze jours de terme à Monsieur Per-
« tuis, bourgeoys d'Avignon, la somme de mil trente livres,
« mon noyé de France, pour pareille somme que jay receue
« comptant de Monsieur Sève, conseille!' et secrétaire du
« Roy.
« VA ceste n'estant à aultre tin, je demeure voire bien affec-
« tionné serviteur.
« Paulet Villeneuve. »
« A Monsieur, Monsieur Bouchas, commandant pour le
« Roy à la tour de Villeneufve-lez-Avignon » -.
Son fils et coadjuteur Louis lui succéda sans la moindre
difficulté. Les titulaires de la prévôté reçurent au XVlimL
siùde le nom de général, au lieu de prévôt général. Louis
Pertuis est Fauteur de cette innovation :
V<r*ip yfovty^
1 Labyrinthe Royal de l'Hercule Gaulois triomphant, sur le suject des fortunes, batailles,
victoires, trophées, triomphes, mariage et autres fait tz héroïques et mémorables de Très Auguste
et Très Chrestien Prince, Henri IUI, roy de France et de Xaoarre, représentéà l'entrée triomphante
de la ro//ne en la cité d'Avignon, le 19 novembre MDC, où sont contenues les magnificences ci
triomphes dresser à cet effect par la dicte ville, Cher Jacques Bramereau, imprimeur en Avignon.
tarant-propos, p. II.
5 Minutes de M' hupuy, notaire à Villeneuve, f° C.I.XIX. Acte de protestation pour M' Michel
Pertuis, citoyen d'Avignon.
- 104 —
Il resta général fort longtemps, puisqtfen décembre 1657,
il est encore fait mention de lui. Tandis que son père et son
frère Barthélémy prenaient quelquefois la qualité de noble
sans la particule, il fit usage à la fois de cette qualité et de la
particule, à peu près constamment. Il n'eut pas de coadju-
teur. Lors d'une longue maladie (1625-1626), il fut obligé de
négliger complètement ses fonctions. Sa guérison ne parais-
sant pouvoir avoir lieu que dans un avenir éloigné, et quel-
ques enfants de compagnons demandant à être reçus immé-
diatement pour profiter de l'activité de l'atelier, afin d'avoir
terminé plus tôt leur période de recochonnage, les officiers
de la Monnaie prièrent le vice-légat Cosme Bardi de dési-
gner quelqu'un pour remplacer provisoirement leur général.
Bardi porta son choix sur Anglésy, trésorier de la léga-
tion ! ! !
Ordonnance pour (es officiers de la Monoye cl Avignon
(26 janvier 1026).
Ayant esté représenté à Monseigneur Illustrissime Vice-
Légat par les officiers de la dicte Monoye, qu'il se présente
à présent des jeunes gens, enfants des compagnons, pour
estre reçus en la dicte Monnoye, ce que ne se peult faire à
cause que Monsieur le Général de la dicte Monoye n'est en
estât d'aller en icelle Monnoye pour recepvoir les jeunes
hommes et leur serment, pour ce, sur les réquisitions des
gardes, contregarde et prévosts des ouvriers et monoyeurs
de la dicte Monnoye et aux fins que par la multitude des ou-
vriers de la dicte Monnoye soit mieux servie et avec plus de
répputation, mon dict Seigneur Illustrissime Vice-Légat a
commis et dépputé Monsieur le Trésaurier Anglésy pour
recepvoir les dicts jeunes hommes en la dicte Monnoye et
leur serement, s'ils sont treuvés cappables et de la qualité
requise et avec tous pouvoirs en tel cas requis, sauf à pour-
1 Archiees de ht Ville d'Avignon, H H, n° lt.
- 105 —
veoir sur les esmoluments que seront dus au dit sieur gé-
néral.
Cosmus episcopus et vicelegatus '.
L'intérêt de l'étude de l'histoire de la prévôté générale des
compagnons d'Avignon et du Cointat s'affaiblit singulière-
ment, lorsque cette charge passe de la tamille de Coucils
dans la famille de Pertuis. Si, à partir de 1585, les prévôts
généraux eurent sous leur direction un second atelier, celui
de Carpentras, où il fut émis durant quarante ans environ
bon nombre d'espèces, si Louis de Pertuis prit le titre plus
relevé de général, titre que ses successeurs conservèrent et
exagèrent encore, le triste fléau de la vénalité ne tarda pas
à s'attaquer à l'office, conformément à l'usage général du
XVII"" siècle. Les déplorables mœurs politiques de cette
époque conduisirent les chefs d'Etat, comme les simples par-
ticuliers, à trafiquer de tout, à remettre les charges au plus
offrant, sans s'inquiéter de sa capacité, sans tenir compte de
sa moralité, sans prévoir les conséquences désastreuses d'un
pareil système.
Au début les prévôts généraux étaient élus par les com-
pagnons. Ils n'avaient d'autres déboursés à faire que le
montant de l'expédition des lettres d'office, délivrées pour
la forme par le Légat, lequel montant revenait intégralement
au secrétaire de la Légation. Un siècle plus tard, -lorsque
Georges d'Armagnac se fut réservé leur nomination, à cette
somme minime vinrent s'ajouter le coût assez élevé des bul-
les d'investiture. Quatre-vingt-dix ans plus tard, une nou-
velle modification fut introduite lors du décès de Louis de
Pertuis. La charge devint vénale. Le nouveau titulaire était
tenu d'en remettre le prix, ou mieux « la finance », à son pré-
décesseur ou à ses héritiers. Dans ces conditions il suffira
de consacrer quelques lignes seulement à cette nouvelle pé-
riode de l'historique de la prévôté générale.
Guillaume Fallot fut général au moins de 1693 à 16D9. Le
général en 1084 est appelé également Fallot, mais son pré-
1 Archives départementales de Vaucluie ; Procédures dit Palais, 1!. 586, t°60.
— 100 —
nom n'est pas indiqué. Peut-être est-ce là un seul et même
personnage. En acquérant la noblesse, les Fallut ajoutèrent
à leur nom celui de de Beaupré. Plusieurs d'entr'eux furent
trésoriers généraux de la ville d'Avignon au XVII"" siècle.
Jacques Fallot (1643-1644), Anriet Fallût (1649-1650), Jean-
Aubert Fallût (1672-1673) et Pierre-Vincent Fallût (1685-
1686). On trouve parmi les trésoriers particuliers, Pierre
Fallût, trésorier des palières du Rhône et de la Durai ne
(1613-1614) et Jacques Fallût, trésorier des blés (1656-
1657) «.
La Monnaie d'Avignon fut fermée d'une manière défini-
tive en 1693 et les dernières espèces sont au nom du vice-
légat Marc Delphini. Il y eut bien au XVIII"'e siècle plusieurs
tentatives pour fabriquer des patats, mais elles n'aboutirent
pas pour divers motifs. A partir de 1693, les produits déjà
si modestes de la prévôté générale disparurent complète-
ment et pour se servir de l'expression insérée dans divers
documents, elle n'avait « aucuns gages qui y fussent attri-
bués, ni aucun exercice, que dans le cas où l'on aurait tra-
vaillé à une fabrication de monnoye ».
Les généraux n'en continuèrent pas moins à battre mon-
naie avec leur qualité et à céder leur office au prix le plus
élevé, dès qu'une possession décennale leur avait donné la
noblesse. Us allèrent plus loin. Ils s'intitulèrent pompeuse-
ment « grand prévôt et intendant général des Monnoyes en
la dicte ville d" Avignon et Comté Venaissin ». Moins la charge
était lucrative, plus le titre porté par ses possesseurs était
imposant. La qualification de grand prévôt ou de grand pré-
vôt général était réservée aux XIV,ne, XVmo et XVIme siècles
aux prévôts généraux de la corporation du Serment de
l'Empire élus tous les quatre ans dans les Parlements
Généraux.
La charge passa de la famille Fallot à la famille Nalys.
Noble Antoine-François de Nalys, citoyen d'Avignon et pré-
vôt général, fut maintenu dans sa noblesse par un bref du
1 Bulletin hist. et arch. de Vaucluse, t. IV, 3e livraison, p. 253.
— 107 -
pape Benoit XIII, en date du 24 janvier 1729. Un antre Na-
1 ys vendit son office au mois d'avril 1759 à Jean-Baptiste-Jo-
seph-Agricol Roussel de Cassagne. Louis XV supprima
la prévôté générale purement et simplement et pour toujours
à la fin de Tannée 1768, durant l'occupation temporaire
d'Avignon et du Comtat (juin 1768-1774) et sous le gouver-
nement de Jean-Roger de Rochechouard. A titre de com-
pensation et bien que la période décennale ne fut pas com-
plètement terminée, le Roi de France délivra à Roussel de
Cassagne des lettres de noblesse et lui décerna la qualité
d'écuyer.
Après une durée approximative de trois cents ans, après
avoir subi bien des vicissitudes, après avoir été radicalement
transformée à trois reprises, l'institution des prévôts géné-
raux, créée sous la domination papale, fut abolie comme
inutile par un simple édit de Louis XV, lors de la dernière
réunion temporaire d'Avignon et du Comtat, à la veille de
la Révolution. Les vice-légats, à partir de 1693, n'eurent
d'autre rôle à remplir que celui que joue aujourd'hui la chan-
cellerie pour la vente des offices de notaire, de greffier ou
d'huissier, etc Ils approuvaient la cession, délivraient des
bulles conformes et faisaient acquitter par le nouveau géné-
ral un droit de sceau.
Roger Vallentin,
ECU D'OR INÉDIT DES TROIS CANTONS
Dans un manuscrit écrit en majeure partie vers 1520,
pour l'usage d'un changeur français, j'ai relevé la mention
suivante :
« Escuz de Millan forgeez pour traute six solz et ont
« cours pour quarente, or a vingt et deux karaetz et du
« poix de deux estellins ung fellin. »
Sous ce texte se trouve une empreinte prise avec le pa-
pier môme du manuscrit et d'après laquelle a été fait le
dessin que voici :
+ : Vï^ma : jSVYlT : OT : VzQOG^VTmO :
Écus d'Uri, de Schwytz et d'Unterwald. Au-dessus, double
aigle couronnée, surmontée de deux clefs en sautoir, et,
au-dessus, d'un soleil.
4 + ßKXs~VG : OÏÊVX : jSM)GM : GT : BGBG-
OIOT : Croix fleur-de-lisée.
Cet écu au soleil est inconnu à Haller ainsi qu'à MM.
Th. von Liehenau et A. Sattler (Die von Uri, Schwyz und
Unterwaiden gemeinschaftlich geprägten Münzen, dans le
— 109 —
Bull, de la Soc. suisse de Numismatique, VII, 1888, p. 113
et 114).
Cette intéressante pièce est figurée au folio VIIIXXIH du
Ms qui porte, à la bibliothèque Nationale de Paris, la cote :
Fr. Nouv. Acquis. (3289.
J. -Adrien Blanchkt.
ANCIENNE MONNAIE BRÉSILIENNE
La pièce dont nous donnons ici le dessin est la propriété
du docteur en droit à la Faculté de Pernambuco (Brésil),
M. Antonio Coelho Rodriguez, qui a trouvé une heureuse
occasion de Tacheter, car, actuellement, elle est excessive-
ment rare et ne se trouve en mains que de quelques collec-
tionneurs.
Son titre d'or la faisant rechercher pour la fonte, il
en a été détruit un grand nombre. Examinons d'abord la
frappe de la pièce et nous donnerons ensuite quelques expli-
cations sur l'histoire de son origine :
1° A gauche, nous voyons les armes du Portugal dont le
Brésil faisait partie comme colonie.
2° Le N 3413, numéro d'ordre indiquant la quantité frap-
pée dans l'Hôtel de la monnaie pour l'année 1809, millésime
qui suit le numéro.
3" Plus loin, sur la même ligne, l'empreinte V. C. R. indi-
— 111 -
que l'Hôtel des monnaies qui a frappé la pièce, la ville et la
province, Villa Rica, province de Ceraes.
1 Sur la seconde ligne, Toque 23, c'est-à-dire frappée au
titre de 23 L'ara ts.
5" Enfin le poids -1-7-00, indiquant que la pièce pèse une
once et 7 octavos (l'once brésilienne de l'époque valait gr. 28.
T,~>, ce qui donne gr. 53.60 pour une once 7 octavos.)
La valeur d'or de la pièce ci-dessus, chiffrée à fr. 3434 —
le k' de. 24 ku est de fr. 178.
Lorsque le Brésil était une colonie du Portugal, la circula-
tion de la monnaie d'or était très restreinte, son commerce
étant monopolisé par deux grandes compagnies commercia-
les, dont les directeurs et agents cherchaient toujours à ne
pas payer leurs achats en espèces monnayées, mais seule-
ment en marchandises provenant de la Métropole.
Ce manque de numéraire continua encore, même après la
découverte de mines d'or dans les provinces de Ceraes, Ba-
hia et Goya/, et les Brésiliens faisaient le payement de leurs
achats à l'intérieur en se servant de Tor en poudre. Cette
poudre d'or était renfermée dans des flacons d'une dimen-
sion conventionnelle représentant une valeur en francs, ou
mieux en réis, milréisou contos, reconnue dans les échanges
comme monnaie. Ce mode de faire suscitait beaucoup de
fraudes et de nombreux marchands étaient trop souvent lé-
sés dans leurs intérêts. Pour faire cesser cet état de choses,
le gouvernement portugais créa deux Hôtels des monnaies,
d'affinage et d'essai ; un àBahia, l'autre à Villa Rica (aujour-
d'hui Ouro Preto) et c'est à ce dernier que la pièce a été
frappée.
Cette nouvelle monnaie mit tin aux échanges, achats, etc.,
m poudre d'or et aux fraudes ci-dessus relatées. En outre,
elle rendit plus facile, au gouvernement, la perception de
l'impôt sur l'extraction de l'or au Brésil, impôt qui était de
20 ° 0 de la valeur de l'or.
A l'époque (1809) de la frappe de cette monnaie, l'octavo
d'or à 2«? karats valait 1333 réis portugais, la pièce valait
— 112 -
par conséquent 20,000 réis et circulait pour cette valeur dans
la colonie du Brésil.
Les rois de Portugal fixaient eux-mêmes la valeur de l'< ><•-
tavo d'or et la changeaient souvent, suivant les besoins du
Trésor métropolitain.
En 1822, les Brésiliens s'étant rendus indépendants dû
Portugal, les pièces frappées avant cette époque n'eurent
plus de cours légal et le nouveau gouvernement lit frapper
de nouvelles monnaies comme celles en usage dans les au-
tres pays, c'est-à-dire rondes, de titre inférieur à 23 karats,
etc., etc. Ajoutons, qu'après l'indépendance, la valeur du
réis brésilien fut fixée à la moitié de celle du réis portugais.
Pour éviter d'écrire des chiffres fantastiques en réis, pour
un million de réis, on indique un conto de réis dont la valeur
est de /h 2830. (Lois de 1847, 49, 67, 70, 73, etc.) L'or mon-
nayé au Brésil, depuis le décret du 28 juin 1849 jusqu'en
1379, s'élevait à 9213 contos et 721,660 réis ; l'argent mon-
nayé, pendant la même période à 16,742 contos et 254,257
réis. Un milreis vaut actuellement//3. 2.83.
Ni« Coelho Kodriques a bien voulu nous donner une partie
des renseignements concernant l'histoire de cette pièce.
J. Guillaumet-Vaucher.
ENCORE LE SCEAU DE VAUTIER BONJOUR
Dans le petit mémoire, auquel la Revue suisse de numis-
matique a bien voulu donner asile, j'ai constaté l'existence
au quatorzième siècle de deux chanoines de Genève, Pierre
et Vautier, portant le nom de Bonjour, mais il m'avait été
impossible de fixer le lieu de leur origine, et de trouver sur
eux le moindre renseignement biographique. J'ai été plus
heureux tout récemment en feuilletant la Notice historique
sur l'abbaye de Talioires, d'après des documents nouveaux
et inédits, par Jules Philippe, un livre qui a paru à Cham-
béry, il y a trente ans. L'auteur a donné un intérêt particu-
lier à son travail en publiant un inventaire analytique des
archives aujourd'hui dispersées de cet antique monastère,
catalogue dressé en 1720 par l'abbé Dom François Sarra-
sin. Voici les actes sur lesquels nous appelons l'attention
de nos lecteurs (p. 121 et suivantes) :
N° 9. Institution faitte en 1307 par Aymond évêque de
Genève en faveur de Pierre Bonjour présenté par le prieur
de St-Jorioz ' à la cure dudit lieu, laquelle avec tous ses
fruits et revenus appartient d'ancienneté audit prieur.
N° 23. Institution en 1313 de Vautier Bonjour dans la
cure de St-Eustache* par Pierre évêque de Genève en con-
' Saint-Jorioz, près de Dulngt, lac d'Annecy.
1 Saint-Eustache, canton d'Annecy, bureau de poste de Duingt.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE H
— 114 -
séquence de la nomination et présentation de Jean de Lui-
lier prieur de St-Jorioz.
N° 27. Transaction en 1316 entre Jacques prieur de Tal-
loire d'une part et Pierre Bonjour curé d'Annecy au nom
de son église d'autre sur leurs différents concernanl l'orfa-
tanerie soit l'hôpital de nouveau construit où l'on avoit fait
un oratoire auquel on faisoit une quantité d'oblations dont
le susdit prieur avoit la moitié, et prétendoit que l'autre
moitié perceue par ledit curé tient lieu de celles qui luv étoit
deues à l'église ; pour regard de quoy il fut prononcé que
ledit curé payerait annuellement cinquante sols genevois
au susdit prieur pour tout le droit qu'il avoit auxdites
oblations, ce qui fut approuvé par Pierre, évêque de Ge-
nève.
N° 36. Institution en 1318 du curé de St-Eustache par
Pierre évesque de Genève ensuitte de la présentation qu'en
fit le prieur de St-Jorioz.
Ainsi donc un Pierre Bonjour a été curé de Saint Jorioz
et c'est le même, je suppose, qui l'a été plus tard d'Annecy ;
Vautier Bonjour a été curé de Saint Eustache, toujours
dans les environs du même lac, et ne paraît pas être resté
longtemps à la tête de ce presbytère, puisqu'il avait déjà un
successeur en 1318.
Tout cela ne prouve-t-il pas que les Bonjour avaient une
bonne situation en Savoie; n'est-ce pas là qu'il faut cher-
cher leur berceau, et l'hypothèse de leur translation au cha-
pitre de Genève n'est-elle pas des plus vraisemblables ?
Si, comme il y a tout lieu de le croire, ce même Vautier
a été réellement investi à Saint-Pierre de la dignité cano-
niale, je ne me trompais pas en faisant remonter au pre-
mier tiers du quatorzième siècle le sceau qui porte son
nom.
Henry Morin-Pons.
MÉDAILLE INÉDITE DE STRASBOURG
Monsieur le Directeur,
Comme il est toujours intéressant de porter à la connais-
sance des amateurs la description d'une médaille inédite,
je me permets de vous remettre ci-joint le croquis de deux
plaquettes en argent, que j'ai acquises pour ma collection
strasbourgeoise.
Il est évident que pour un collectionneur d'alsaciennes,
quand on parle d'inédit, on entend indiquer que la pièce ne
se trouve ni dans l'ouvrage de Berstett, ni dans celui si
remarquable de MM. Engel et Lehr. Je ne l'ai, du reste,
pas trouvée non plus dans la bibliothèque numismatique
de M. Adolphe-E. Cahn, de cette ville, où j'ai consulté les
catalogues parus depuis une cinquantaine d'années.
L'avers est le type connu de la médaille des 20 corpora-
tions du graveur F. Fechter, reproduite dans l'ouvrage de
MM. Engel et Lehr, pi. xxxvm, 5, mais non décrite avec
un diamètre de 42,5, ni. avec la légende Btocinljig, au lieu de
Zwanzig, etc.
— 110 —
Quant au revers, c'est la vue de la ville prise du côté
nord, s'étendant depuis l'église Saint-Nicolas in midis et
la porte des Pôheurs jusqu'au-delà du faubourg blanc,
mais au-dessus de laquelle ne se trouve pas comme d'ha-
bitude : STRASBVRG. A gauche, l'Ill, sur laquelle deux
bateaux, dont l'un avec un et l'autre avec deux rameurs.
Dans le fond l'église Saint-Guillaume et celle de Saint-
Etienne, puis devant la cathédrale le couvent des Domini-
cains (Temple Neuf), le Pfennigthurn sur le Barfusserplatz,
la double porte des Juifs, etc. Sur la droite les églises
Saint-Pierre, Saint-Jean, Saint-Thomas, etc. Dans le fond
à gauche, trois montagnes de la Forêt-Noire; dans celui à
droite, trois autres montagnes des Vosges ; sur les glacis
on voit des hommes à cheval et à pied, des chiens, etc., etc.
Au-dessus, dans les nuages, Dieu le Père, en manteau
flottant, bénit la- ville ; de chaque côté se trouve un ange
tenant une banderolle ensemble, sur laquelle on lit :
PAX VOBIS ; au-dessus de cette banderolle émergent
deux autres têtes d'ange. A l'exergue se trouve la légende
connue: 0 WIE WOL IST DERSELBEN STAT, etc.,
mais en caractères allemands au lieu de latins. Entre la
vue et l'exergue : iohann georg lvtz fecit. La gravure
est excessivement fine et soignée, et le diamètre de 42,5.
Comment se fait-il que ce coin si joli n'ait pas servi
comme les autres de Lutz ? faudrait-il en chercher le motif
dans le geste énergique de Dieu le Père envers la flèche de
la cathédrale, qui, dans son vol audacieux a l'air de le me-
nacer? Est-ce que ces deux plaquettes auraient orné une
boîte offerte à un personnage plus ou moins illustre, et le
coin en aurait-il été brisé ensuite? ou bien encore ce coin
aurait-il simplement été perdu ?
Quoiqu'il en soit, le voici signalé avec amateurs de mé-
dailles alsaciennes.
Veuillez agréer, etc..
Francfort s/M., février 1892. Jules Feist.
EDIT RELATIF
AU
DESCRIEMENT DES MOMOYES
I)K
VAÜLVILLERS, FRANCMONT ET MONTOYE
Communiqué par M. L. Le Roy.
(18 Juillet 1554.)
Charles par la divine clémence Empereur des Romains,
tousiours Auguste, Roy de Germanie, de Castille, de Na pies,
de Sicile, etc.. Duc et Conte de Bourgoigne, Charrolois, etc.,
Dominateur en Asie et Afrique, etc. A nos baillifs d'Amont,
d'Aval, Dole et celuy de Luxeul, leurs lieutenans et chacun
d'eux, salut. De la part de nostre amé et féal Nicolas Vaul-
chard, général des monnoyes de nostre dit Conté de Bour-
goigne, nous -a esté remonstré, que combien sur plusieurs
plainctes et doléances faittes à nos très chers et féaux les
Président et gens tenant nostre Cour souveraine de parle-
ment à Dole, des grands abus qui se commettoyent es mon-
noyes que Ton forgeoit es lieux de Vaulvilliers et Francmont,
nous ayons n'aguières interdit, prohibé et défendu à tous
d'apporter, envoyer ny employer en nostre dit Conté aucunes
des dittes monnoyes, en quelque sorte et manière que ce
fust et à tous nos suiets et habitans en iceluy Conté en pren-
dre et recevoir, à peine de l'amender arbitrairement, et de
— 118 —
confiscation d'icelles monnoves : ayons aussi interdit et dé-
fendu aux Seigneurs de Francmont et de Vaulvilliers, leurs
serviteurs et officiers, et autres quels qu'ils soyent, battre,
faire battre ny forger cy-après monnoye, iusques autrement
en fust ordonné, à peine de cinq cens marcs d'argent, à
commettre par eux et chacun d'eux, et à nous applicables,
en cas de désobéissance; néantmoins l'on ne cessoit faite
battre et forger monnoye es dits lieux, et d'en apporter et
employer en ce dit pays ; et d'abondant que, que Ton en for-
geoit d'autre nouvelle au lieu de Montioye, qui estoit sembla-
blement défectueuse en poix et aloy, qui se commençoit
estendre par ce dit pays, au grand préiudice, interest et
dommaige de tout le publicque, nous requérant estre sur ce
pourveu selon l'exigence. Pour ce est-il que nous, ce consi-
déré, désirant pourveoir à ce, par advis et délibération de
nos dits très chers et féaux les Présidents et gens tenans
nostre ditte Cour, avons renouvelle et renouvelions nos
dittes prohibitions et défense d'apporter, envoyer ny employer
en nostre dit Conté aucune des dittes monnoves tant de
Francmont, Vauvillers, que Montioye; et à tous nos dits
suictset habitans en prendre ny recevoir, à peine de l'amen-
der arbitrairement, et de confiscation d'icelles. Et d'abondant,
interdisons et défendons de nouvel ausdits seigneurs de
Vauvillers, Francmont, son fils, leurs serviteurs et officiers
et à tous autres quels qu'ils soyent battre, faire battre ny for-
ger cy-après, directement ou indirectement, aucune monnoye,
iusques autrement en soit ordonné, à peine de mil marcs
d'argent, à commettre par eux et chacun d'eux, à nous appli-
cables, en cas de contravention et désobéissance, et à tous
nos suicts, de s'entremettre, mesler ny empescher aucune-
ment des dittes monnoves es dits lieux, à peine de cinq cents
livres, et d'en estre chassiez arbitrairement Ordonnant à nos
procureurs général et fiscaux ou leur substituts, eux infor-
mer à toute diligence des transgresseurs et désobéissans
ausdittes prohibitions et défenses, et ce par advis d'advocat
fiscal faire et dresser poursuitte contre eux telle qu'il appar-
* 119 —
tiendra. Si vous mandons, et à chacun de vous, que faites
publier ces présentes à son de trompe par tous les sièges et
ressors de vos balliages, et aux foires et marchez d'iceux, à
tin que personne n'en prétende cause d'ignorance. Et pour
ce que Ton pourroit avoir affaire de costes en plusieurs et
divers lieux, nous voulons que aux vidimus ou copie d'icelle,
faits et collationnez et signez par le greffier ou son commis,
ou Tun de nos secrétaires ou libellances de nos dits bailliages,
fov soit adioustée comme au présent original. Donné audit
Dole, soubs le scel de nostre ditte Cour, le dix-huitième jour
du mois de juillet, Tan de grâce mil cinq cens cinquante-qua-
tre de nostre Empire le vincinquième, et de nos règnes de
Castille etautres, la trente-neusième. Signé, E. Barnard.
(Extrait du Recveil d'avcvns edicts statvts).
Status et mandements publiez et observez au Conté de
Bourgoigne. Communication de M. J. Gauthier, archiviste
départemental du Doubs.
MANDEMENT DU PRINCE EVEQUE GUILLAUME, CONCERNANT
LA VALEUR DE CERTAINES MONNAIES
[29 octobre 1623)
Gvillavme par la grâce de Dieu Evesque de Basle Prince
du S. Empire etc. A nos etc., Salut, Selon la diversité et
changement-des occurences iournallieres, il faut recourrir à
des remèdes divers pour le proffit et utilité publique. C'est
pourquoy nous estant venu a notice qu'après nos Edicts et
Mandements cy devant publiés par provision sur le descry
et règlement des monnoyes il se treuve et recognoist ou à
lœil que certaines menues espèces d'argent insérer la dédans
signamment les demy testons ou pièces de trois batz frap-
pées eu coing de Murbach ou Fribourr faibles de poids et
alloy pour leualuation que levr est donné au regard des
grosses espèces s'apportent de toute part en nos pays et
— 120 —
terres à grande quantité et toison au grand préiudiee de la
chose publique et des aduantage de noz subiects et du pau-
vre peuple qui de peut prévoir son mal sinon après lavoir
receu. Considérant aussi que les iournees et conferance
tenue sur ce fait avec les Princes, Seigneurs, Estats et Villes
voisines à laquelle desirons nous conformer fust expressé-
ment traitte et reserue que telles pièces de trois batz ne se
dévoient employer ou débiter en comerceet traf tic plus outre
que iusques au iour de la feste des Apostres SS. Simon et
Jude, estant en exprès déclarées billon. A ceste occasion
désirant d'une affection sollicitude paternelle obuier à Tinco-
modité e interest que noz bons subiects pourraient ceste
part ressentir, Nous auons ordonné et comandé, ordonnons
et comandons à tous subiects et autres personnes quelconque
qui pour traftic, travail, ou autrement comerçant es pays et
terres de notre principauté que doresnauant ils n'ayent à
employer', débiter, où recepuoir soit en vendant ou en achep-
tant, telles espèces de pièces de trois batz de Murbach ou
Fribour ; ainsi que telles pièces deffendues soyent portés au
billon où à la banque de change par nous ordonnés qu'auons
dès quelque temps en ça establie en nostre Ville de Pourrent.,
où pour contre change ils recepuront de chascune pièce six
rappes où vn solz en bonnes, fortes et grosses espèces qu'est
lestimation et valleur que telles pièces peuuant auoir. Prohi-
bant et deffendant à tous de quel Kstat, qualité et condition
qu'ils soyent, d'enlever, changer oä distraire telles espèces
hors de noz pays et terres au preiudice de la banque publi-
que et du billon. Permettant toutefois à vn chascun, soit
subiect où autre qui le voudra faire, de pouuoir employer en
payement achapt où autre contract lesd. pièces de trois batz
pour le pris d'un solz la pièce et les pièces dVne batz frappées
aux coings des cantons de Suisse pour 4 rappes 8 deniers
la pièce iusques autrement sera par nous ordonné, et ce en
considération que iusques au pnt (présent) n'auons encore
peu battre de la petite monnoye à suffisance, Sans toutesfois
— 121 —
voulloir obliger personne de recepuoir telles pièces si ce n'est
de sa volonté. Si donnons en mandement à tous officiers de
taire obseruer ce que de signament quand a la distraction et
change à peine de disgrâce, confiscation et autres chastois
portés en noz Edicts précédents lesquels nous laissons en
leur force vigueur, de valleur pour tout le surplus que cy
dessus n'aeste spécifié, Enioingnant a touslinuiolable obser-
vation d'iceux et de tous leur points soub les peines de
chastois y contenus. En tesmoignage etc., 29 octobre 1623.
(Archives de l'ancien Evâché de Bàle, à Porrentruy. — Minute originale de la main du
Chancelier du Prince Evêque).
VI
MONNAIES AYANT ÉTÉ L'OBJET D'ESSAI LE 9 FÉVRIER 1623 *
Anno 1623, d. 9 und 10 February probierdt ich under-
schüclliche Sordten :
1. Urner Dicken ano 621, gebrägt . . 10 ' '2 loth 6 gran-
2. Schat'hausser Dickhen, 621, halten. 10 '/, loth 7 gran:
3. Schat'hausser 3. Bätzner 620, mit
einem Ledigen Wilder halt marckli 8 '/2 loth G gran.
4. Schatfhausser 3. Bätzner 622, mit
einem- Wüder in geheüsz halt . . 5 loth.
5. Züricher 3. Bätzner ano 621 ... 8 7. loth 3 gran.
6. Zürcher Batzen ano 621 .... 3 loth 11 gran.
7. Zuger Batzen ano 622 3 loth 6 gran.
8. Genffer Batzen 619 5 */, loth 7 gran.
9. Brunndrauter neuen Fierer ano 623
gebrägt den 8. tag P'ebruary halten 3 7« loth 6 gran.
(Archives de l'ancien Evcché de Bâle, à Porrentruy. — Minute originale, sans signature).
1 Vraisemblablement par Xicolus Haas, monnayeur du Prince-Kvèque, à Porrentruy.
122
VII
MONNAIES AYANT ÉTÉ L'OBJET D'ESSAI EN 1624
6.
10.
1. Die Österreichische Daller halten fein
geht auf die harte Marckh ....
wird die feine Marckh uszgemüntzt
2. Die Burgundische Taller halten fein
gendt auf die hart Marckh . . .
wirdt die feine Marckh uszgemüntzt
3. Vierfachegrosz von Doli halten fein
gendt auf die harte Marckh . . .
wirt die feine marckh uszgemüntzt
4. Vierfachecardusz von Dol halten fein
gendt auf die harte Marckh . . .
wirdt die feine Marckh uszgemüntzt
5. Doblete Carlslusz von Bisantz halten
fein
gendt auf die hart Marckh ....
wirdt die feine Marckh uszgemüntzt
Doblete groz von Bisantz
halten fein
gendt auf die harte Marckh . . .
wirdt die feine Marckh uszgemüntzt
7. Carolus von Doli halten fein . . .
gendt auf die hart Marckh . . .
wirdt die feine Marckh uszgemüntzt
8. Carolusz von Bisantz halten fein .
gendt auf die hart Marckh . . .
wirdt die feine marckh uszgemüntzt
9. Die Blanckh von Doli halten fein .
gendt auf die hart Marckh
wird die feine marckh uszgemüntzt
M ümbelgartische, Bruntrautische und
Baszlerische 2. ss. halten fein . . .
gendt auf die hart Marckh . . . .
wirdt die feine marckh uszgemüntzt
14 Loth,
8 V, Stückh.
14 R. 13 kr.
13 Loth 14 grau.,
9 Stückh,
16 R. 42 kr.
9 Loth 2 gr.,
72 Stückh,
25 R. 46 kr.
4 Loth 14 gr.,
82 Stück,
27 R. 28 kr.
4 Loth 10 gr..
120 Stückh,
21 R. 6 kr.
7 Loth 7 gl'.
83 Stückh,
18 R. 6 kr.
3 Loth 4 gr.,
176 Stückh.'
21 R. 57 kr.
3 Loth 8 gr.
176 Stückh,
20 R. 30 kr.
2 Loth 16 gr.,
352 Stückh,
24 R. 26 kr.
6. — (Loth),
72 Stückh,
15 R. 21 ' , kr.
1 Vraisemblablement aussi par Nicolas Haas.
- 123 -
11. Mümbelgartische und Pruntrautische
3 Räppener halten fein 4 Loth,
gendt auf die harte Marckh. . . . 214 Stückh,
wirdt die teine marckh uszgemüntzt 16 R. 38 kr.
12. Mümbelgartische halbe Batz halten
fein 7 Loth,
gendt auf die hart Marckh .... 197 Stückh,
wirdt die feine marckh usgemüntzt 14 R. 58 kr.
13. Heidelbergische Kreitzer halten fein 4 Loth 14 gr.,
gendt auf die hart Marckh .... 254 Stückh,
wirdt die feine marckh uszgemüntzt 17 R. 5 kr.
14. Lusiszheimbische 2. ss. halten fein . 6 Loth,
gendt auf die harte Marckh .... 84 Stückh,
wirdt die feine marckh uszgemüntzt 17 R. 49 kr.
15. Mürbachische 2. ss. halten fein ... 6 Loth,
gendt auf die feine Marckh .... 83 Stückh,
wirdt die feine marckh uszgemüntzt 17 R. 45 * , kr.
IG. Danische 2. ss. halten fein 6 Loth,
gendt auf die harte Marckh ... 83 Stückh,
wird die feine marckh uszgemüntzt 17 R. 45 V, kr.
(Archives de l'ancien Evêché de Baie, à Porrentruy. — Minute originale, sans signature.)
VIII
ORDONNANCE DU CHATELAIN d'ERGUEL, AU SUJET
DES MONNAIES DE BOURGOGNE
[30 juillet 1631).
Le Gouverneur et Ch (astel) lain d*Erg\vel, aux Maire,
Jurée, Sautier, Gouverneur, ambours et généralement a tous
les comuniers et paroissiens de ce lieu, Salut.
Vous fesant entendre au nom, par Comandement, et de la
part de leur Exce Reme et très lll,ne mon Seig1' Johan Heinrich
Evesque de Basle notre souverain prince et Seig1', que se
prenant garde qu'en ses quartiers de la Chastellenie d'Ergwel
rière le ressort de ma charge et gouvernement dempuis
— 124 —
quelques années ença et jusques a présent Il sy est glissé et
Introduit les espèces d'argent de Borgogne, non auparavant
usistees en ce lieu, Voyant et appercevant Icelles n'estre
coursable par tout, a lexemple de nos sirconvoysins, pour
éviter la perte et domagedu public, Ion a bien voulu remédier
a ce deffaut, C'est pourquoy Ion fait comandement, Inhibition
et deffence a tous et un chascuns tant en gênerai qu'en par-
ticullier, soit du pays ou estranger riere mon gouvernement,
Qu'ils nayent a deslivrer ny recevoir les espesces de Borguo-
gne qui sont plus bas et au dessoubs d'un Teston ou quart
de patagon, autrement qu'a la taxe, reiglement etesvaluation
que s'ensuit, nomament les pièces de demy gros de Borguo-
gne, quils appellent quarolus, sont mis à un lucerne, les pièces
de gros a deux lucerne, celles de deux gros a quattre lucerne,
de quattre gros qu'on nommoit comunement demy Teston à
huict lucerne, qu'est justement retrancher sur chasque pièce
la cinquiesme partie, que s"il y a autres espesces ou monn.
de Borguogne plus basses d'un Test. Est retranché de
mesme, mais quant auxpatagons, demy patagans, testons et
au dessus, Ion les laisse au pris des precedans reiglements
et Jusques a ce que autrement en soit ordonné, Comandant
a tous et un chascuns tant en gênerai qu'en pticullier qu'ils
ayent a tenir et observer inviolablement le reiglement susdit,
A quoi les Maire, Jurée, officiers que autres de quel grade
qu'il soit auront soigneux et fidel égard, leur enjoingnant et
comandant par leur serment et debvoir qu'ils doivent a la
Seigneurie, prennants et appercevants quelcuns déboursant
ou recevant lesd. espèces, a plus haut pris que corne dit est,
quils ayent mettre la main sur led. argent, le deslivrer au
maire du lieu, pour estre eschu et confisqué a la SeigrU'.
Que si aucuns fesoyent refus de le deslivrer, Ion le doit saisir
de sa personne pour estre exemplairement chastie et punis
et punis de sa desobeyssance et témérité, Et ceux qui en
auront apperceu et non auront fait debuement leur descharge
et rendu leur devoir seront aussi de mesme chastie; de quoy
— 125 —
Ion vous a bien voullu advertir affin que personne ne pres-
tende cause d'ignorance.
Donné ce penultiesme juillet 1631. Par ordonnance et
cornandement dud. Seigr Chastellain (Signé) J. Beynon.
(Archives de l'ancien Evéché de Bàle, à Porrentruy. — De l'original).
IX
mandement du prince eveque jean-henri
concernant l'évaluation de certaines espèces
d'or étrangères
(28 juillet 1632).
Aux termes de ce Mandement ne seront autrement
employés ni débités, savoir :
le ducat d"or, que pour .... 3 liv. 10 «f.
le doublon d'Espagne, pour . . 6 liv. 10 ß.
celui d'Italie, pour 6 liv. 5 p.
le florin d'or, pour * 2 liv. 6 ß. 8 â.
(Archives de l'ancien Evéché de Bàle, à Porrentruy. — Extrait de la minute originale).
X
mandement du prince-éveque jean-krançois,
relatif aux louis blancs
(30 novembre 1656).
Au vu des Edits publiés dans les Etats voisins, le Prince-
Evêque de Bâle ordonne à ses sujets et résidents de recevoir
les Louis blancs selon les prix ordinaires, et cela jusqu'à
nouvel ordre. Toutefois en ce qui concerne les étrangers,
les dits sujets et résidents ne seront pas tenus d'en accepter
ces pièces s'ils ne le veulent librement.
(Archives de l'ancien Evéché de Bàle, à Porrentruy. — Extrait de la minute originale).
126
XI
MANDEMENT DU PRINCE-EYEQUE JEAN-CONRAD, CONCERNANT
LA VALEUR DE QUELQUES MONNAIES
[10 juillet 1685).
Nous Jean-Conrad, par la grâce de Dieu Evesque de
Basle, Prince du St. Empire etc.
Ayant esté adverti, qu'aucun Estât du voisinage ayant
rabbaissé le prix des pièces de deux sots de Roy et pareil-
lement les demys escus au coing de Strasbourg ; Nos subjects
auraient fait et font encore difficulté de les recevoir, pour
neuf rappes les premiers et les autres pour vingt deux solz
six deniers, sous prétexte et particulièrement que par Nos
facteurs ou commis du sel, on ne les voulait plus recevoir
que selon le prix rabbaissé, ce qui auroit déjà causé beau-
coup de confusien. A cet effect, pour enlever tout desordre,
Nous enjoignons à tous, et un chacun de Nos subjects de les
recevoir cy-après pour le prix de neuf rappes les pièces de
deux solz de Roy, et les demys escur pour vingt deux solz
six deniers, corne auparavant, iusqu'a autre ordre et ce pour
toutes sortes de danrées et marchandises, corne Nous avons
ordonné et ordonnons que Ion les reçoive pareillement pour
le sel. Déclarons touttefois et laissons libre à Nos dicts sub-
jets au regard de Nos voisins qui ne reçoivent point les
avant dites pièces que selon le prix rabbaissé, de ne les rece-
voir aussi d'eux qu'au mesme prix rabbaissé. Ein foy de
quoy Nous avons fait publier le présent mandement, muni
de Nostre sceau. Donné en Nostre Chasteau de Pourrentruy
le 19me juillet 1685.
{Archives de l'ancien Evèché de Bâle, à Porrentruy. — Minute originale).
— 127 —
XII
MANDEMENT DU PRINCE-ÉVÈQUE JEAN-CONRAD, PRESCRIVANT
UNE NOUVELLE EVALUATION DES FLORINS D'EMPIRE
[9 février 1691).
Par ce mandement, le Prince-Evêque, vu les difficultés et
les refus qui lui ont été signalés en ce qui concerne les Flo-
rins d'empire, ordonne à ses sujets de recevoir et débiter à
l'avenir lesdiles pièces de un florin d'empire au prix et taux
de 16 baù monnaie de Basic.
Le mandement fait toutefois cette restriction : « ... Nous
« n'entendons point d'obliger Nos subjets à cette observance
« de recepvoir les dictes pièces pour la mesme valeur, des
« lieux voisins et Eschangeurs, si ce n'est de ceux-là qui en
« usent de mesme avec Nous, pour maintenir une égalité et
« bon voisinage. Mandons... » etc.
(Archives de l'ancien Evéché de Baie, à Porrentruy. — De la minute originale).
XIII
ORDONNANCE CONCERNANT LES MONNAIES D'EMPIRE
(1693).
Ce volumineux document in-folio et offrant un grand
nombre de ligures, a été imprimé à Nuremberg et porte le
titre suivant :
« Der Dreyim Müntz-Wesen correspondirender löblicher
« Reichs Creisse Franken, Bayern und Schwaben jüngsthin
« recessirtc Müntz-Ordnung, samt angehängten vierbeson-
« dem Schematibus, deren vollgültigen, dann deren bis auff
« 50 und 45 Kreutzer- abgewürdigten und völlig verruffenen
« Sorten ».
« Gedruckt und zu rinden bey denen Felszecherischen
« Erben, in Nürnberg. Anno 1693 ».
i L'exemplaire aux archives de l'ancien Evéché de Baie).
DER MUNZFUND VON SCHLEINS
Die Münzsammlung im rätischen Museum, welche durch
Geschenke und Ankäufe schon seit einer Reihe von Jahren
im Stande ist dem Besucher derselben ein Bild von dem Münz-
wirrwarr gm. III. Bünde zu geben, hat diesen Sommer eine
werthvolle und lehrreiche Vermehrung erfahren.
Am 30. Mai 1891 fanden die Todtengräber von Schleins
eine Anzahl Silber- und Goldmünzen, die durch die ener-
gische und umsichtige Vermittlung des dortigen Ortspfar-
rers, Herrn Andreas Mohr, sowie Dank der finanziellen
Unterstützung des hochl. Kleinen Rathes des Cantons Grau-
bünden für das rätische Museum erworben werden konnte.
Auf unser Ansuchen hin stellte uns genannter Herr nach-
folgende allgemeine Einleitung zu, der wir eine spezielle
Münzbeschreibung nachfolgen lassen.
I. Historisch-topographische Einleitung.
Die Berggemeinde Schleins, an der tyrolischen Grenze
gegen Nauders gelegen, besass früher zwei Kirchen : die
St. Blasiuskirche, auf einem kleinen ostseits von schlanken
Lerchen umringten Hügel zu oberst im Dorfe thronend,
dient, obwol der dabei stehende alte Thurm heut zu Tage
keine Glocke mehr enthält, jetzt noch und seit Menschenge-
denken dem sonntäglichen Cultus; — die St. Johannskirche,
einen Büchsenschuss weiter unten, südöstlich, hart neben
den Wohnungen gelegen, brannte am G. März 185G mit dem
grössten Theile der Gemeinde nieder, und steht jetzt nur
noch als Ruine da, von dem ob ihrem gegen Westen sich
— 129 —
öffnenden Portale aufgeführten und seit dem Brandunglüeke
l<sr>6 restaurierten Glockenturme mächtig überragt. Kirch-
ruine und Thurm sind ringsum von dem mit einer Schutz-
mauer umschlossenen, gegen Süden zu sich erweiternden
und sanft neigenden Friedhofe umgeben.
Auf diesem Friedhofe von St. Johann, ungefähr 2 '/,
Meter ostsüdostwärts von der- südöstlichen Ecke der
Kirchenmauer, auf Höhe des Kirchenchores, an einer
Stelle, die wol erst nachträglich, seitdem man dem Be-
gräbnisswesen mehr Aufmerksamkeit zuwandte und es
durch gesetzliche Bestimmungen mit Bezug auf Distanz,
Tiefe und Wiederöffnung der Gräber regelte, von der zwei-
ten Gräberreihe erreicht und occupiert wurde, fanden sich
sämmtliche 80 Münzen, und zwar 5 Fuss unter dem Fried-
hofrasen, einen Fuss unter den zum Vorschein kommen-
den Särgen der ersten Gräberreihe, und ebenso einen Fuss
unter dem noch ziemlich ganz zum Vorschein kommenden
Grundbrette eines Kindessarges im frisch aufgeworfenen
Grabe. Also hatte man auch früher, und kann ich beifügen,
seit Menschengedenken, diese nämliche Stelle zu Gräbern
benuzt, aber leztere nie so tief gegraben, weshalb das Geld
nie zum Vorschein kam. Ein Spatenstich nach Entfernung
des Sargbrettes brachte es ans Licht, und zwar die vier
Goldstücke einzeln, welche mit ihrem Glänze den Fund ver-
riethen, die 76 Silberstücke sämmtlich mehr oder weniger
von einer grünlich grauen oder schwärzlichen erdfarbigen
Kruste überzogen, zum geringeren Theile auch einzeln,
wahrscheinlich vom Spatenstiche abgetrennt, zum grössern
Theile aber in zusammenklebender Rolle in einem gelblich
aussehenden Stück Zeug, vielleicht Beutel, gesteckt oder ge-
wickelt, welches bei Ablösung sofort in kleine Stücke zer-
fiel, wie die Finder auf Befragen es berichteten. Ein Silber-
stück ward erst nachträglich beim Zudecken des Grabes ge-
funden. Lässt sich vermuthen, dass das Niveau des Kirch-
hofes mit der Zeit sich erhöht habe, so wäre das Geld, das
sich je/.t 5 Fuss unter dem Rasen befand, damals circa .'3 bis
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE ü
— 130 —
4 Fuss tief vergraben worden. Nun aber fragt es sicli : wann
und von wem 1
Mit Bezug auf das wann lässt sich mit Bestimmtheit be-
haupten, dass es vor dem Jahre 1621 nicht geschehen sein
kann; denn manche dieser Münzen wurden, wie die Um-
schriften es beweisen, erst in diesem Jahre geprägt. Nimmt
man an, dass diejenigen Stücke, deren Umschrift keine
Jahrzahl enthält, und es sind deren mehrere, nicht nach, son-
dern eher vor 1621 geprägt worden seien, so wird man
auch zugeben müssen, das das Geld frühestens gegen Aus-
gang des Jahres 1G21 an besagter Stelle vergraben worden
sein kann. Die äussern Bedingungen dazu sind nach Be-
richt der Geschichte gegeben. Im Juli jenes Jahres begannen
nämlich in Schieins und Umgegend die Repressalien von
Seiten Spaniens-Oestreich für das mit diesem Hause ver-
schmähte, dagegen mit Venedig eingegangene Bündniss.
Auf das Drängen der spanisch-östreichischen Partei und der
Veltliner Coryphaeen erfolgte noch während und unmittel-
bar nach dem verunglückten Wurmserzuge Ende Octobers
der dreifach combinierte Angriff Baldirons auf das Unter-
engadin. der nach mehrtägigem leichten Scharmüzeln bei
Martinsbruck zur Forcierung des Innübergangs bei Nairs
und zur Unterwerfung des ganzen Unter- und Oberengadins
führte. Bei diesem Anlasse, im Angesichte drohender Ge-
fahr mag das Geld von einem zur Flucht sich rüstenden Pri-
vaten oder Soldaten auf dein Friedhof vergraben worden
sein, in der Absicht, es später bei überstandener Gefahr wie-
der hervor zu graben. Oder es mag dies ebenso wol im fol-
genden Jahre, 1622, geschehen sein, etwa bei Anlass des
am 14. Juli vorgefallenen, für die Bündner ungünstigen Tref-
fens bei Chaflur und vor der darauf folgenden Plünderung
des Dorfes Schieins, oder auch später, da am 29. August
gleichen Jahres 1000 Mann unter Graf Alvig von Sulz von
St. Gallenkirch über Sainas und Zeblas in Samnaun einfielen
und hier alles niederbrannten, um dann am 30. des glei-
chen Monats durch Sampuoir und Salet nach Schieins zu
— 131 —
gelangen und die Nacht vom 30. auf den 31. August in den
Kirchen daselbst Quartier zu nehmen. Durch einen Schlein-
ser ward Rudolf Salis, Obercommandant der Bündner, in
seinem Hauptquartier zu Ardez, von dem Eintreffen des
Feindes benachrichtigt, wornach er 800 Mann von Ardez
und 400 Mann von Schuls gegen Rernüs undManas aufbre-
chen liess. Später, bei der schrecklichen Noth, welche in
Folge der wiederholten Plünderungen, der Einäscherung
der Dörfer und dazu kommender Misserndte herrschte, steht
nicht anzunehmen, dass sich eine für die damalige Zeit so
ansehnliche Summe Geldes vorfand, um vergraben zu wer-
den.
Mit Bezug auf die Frage « von wem das Geld vergraben
sein mag », bleibt den Vermuthungen ein weit grösserer
Spielraum offen. Wenig für sich hat die Ansicht, dass es in
unbewusster Weise, vielleicht im Gedränge, in der Eile, mit
einem Todten, einer Leiche, verscharrt worden sei. Jene
schrecklichen Zeiten, in welchen man, wie es zu Majenfeld ge-
schah, geschlossene Gräber öffnete, um die darin verwahr-
ten Leichen hervorzuzerren, zu verunehren, und sie ihres
Schmuckes und ihrer Kleidung zu berauben, waren keines-
wegs dazu angethan, mit einer Leiche unwissentlich ein so
wohlverwahrtes und ansehliches Geldpaquet mit zu vergra-
ben. Viel wahrscheinlicher bleibt es, dass das Geld wissent-
lich durch Verscharren auf geheiligter, leicht und sicher
wieder zu erkennender und zu findender Stätte für günsti-
gere Zeit versteckt werden wollte. Wurde das Geld von
einem feindlichen Soldaten, einem Tyroler des Grafen von
Sulz versteckt, so war es zweifelsohne von bündnerischen
Privatleuten bei den ewigen Plünderungen geraubt worden.
War es dagegen ein Bündner, ein Privatmann aus Schieins,
oder ein zum Wegzug genöthigter Soldat, der die Münzen
vergrub, so wäre kaum zu entscheiden, ob derselbe ein spa-
nisch-östreichischer oder ein französischer Parteigänger
war. Unter den gefundenen Münzen würden die 20 Stücke,
welche vom Bisthum Chur, und die 8 Stücke von der Stadt
- 13-2 —
Chur eher das erstere, dagegen wieder die 17 Stücke Hal-
densteiniseher Provenienz das zweite wahrscheinlicher ma-
chen. Die Stücke aus St. Gallen, Schafhausen, mögen
durch dienstthuencle Kriegsleute nach Schieins gelangt sein,
ebenso die curbairischen, curbrandenburgischen und die
strassburgischen Stücke. Dagegen möchten die Münzen aus
Luzern, Uri und Schwvtz an die Beroldinger gemahnen,
welche 1G21 von den Bündnern, die Unterengadiner voran,
so jählings und rasch aus dem Lande hinausgelegt wurden.
Sei dem, wie ihm wollle; jedenfalls beweisen die verschie-
denen Münzstücke, dass die Prägstätten des Bischofs von
Chur, der Stadt Chur, und besonders die der Freiherrschaft
Haldenstein, diese leztere unter der gewandten Leitung des
Münzmeisters Francesco Vertemann, in jenen Jahren eine
nicht geringe Rührigkeit zeigten, und dass man damals in
Bünden wie in der übrigen Schweiz vortreffliche Gravüren
zu erstellen verstand. Dankenswerth bleibt es, dass die Hohe
Bündner Regierung, wenn auch mit einem kleinen Opfer an
die bedürftigen Finder, diese Münzen, die durch die Hand
der Hauptpersonen in jenen kämpf- und drangvollen Tagen
des reformatorischen und nachreformatorischen Jahrhun-
derts geglitten haben mögen, für das bündnerische Landes-
Museum zu acquirieren und dadurch dessen bereits ansehn-
liche Münzsammlung um ein Erhebliches zu bereichern
wusste.
Pfarrer Andreas Mohr.
II. Münzbeschreibung.
I. Silbe-nuinzen.
A. Bisthum Chur.
1) Av. IOANNES : D : G | EPISCO : CUR ' 1CZ0 mit
innerm linearen Schriftkreise. Gekröntes und geharnischtes
Brustbild des heiligen Lucius nach 1. mit Schein, die 0 der
Jahrzahl durchschneidend, Zepter und Reichsapfel. Unten
— 133 -
innei't dem Schriftkreise in einem Schildchen der stehende
Steinbock nach 1.
Rv. SI : DEVS : PRONOB : Q : CON : NOS : innert
einem perlen- und seilartigen Schriftkreise. Gekrönter Doppel-
adler mit Scheinen und einem Kreuze zwischen den Köpfen.
Die Krone befindet sich im Schriftkreise. Sgw. 5,9.
tneditum. Variante v. Traehsel1 121 ; Poole 107, 162; Jenner p. 142*.
2) Av. IOANNES : D : G-EPIS : CVR : 1 G-20 mit der
Reverslegende: : SI : DEVS : PRO : NOB : 0 : CON • NOS :
sonst wie vorige Nummer, mit seilartig gedrehtem innern
Schriftkreise. Sgw. 6,3.
Rv. : SI : DEVS : PRO : NOB : 0 : CON : NOS : sonst
wie Nr. 1.
Ineditura. Sgw. 0.4 Fehlt in H. P. J. Erbstein4. (Taf. I, 1.)
3) IOANNES : D : G- EPIS : CV 1G21 mit seilartig ge-
drehtem innern Schriftkreise. Gekröntes Brustbild des Hei-
ligen nach links. In Schulterhöhe die capitalen Initialen S L.
Die Zahl 1 von 1G21 berührt den Nimbus nicht; die Zahlen
G2 berühren sich nicht.
Rv. SI : DEVS : PRO NOB. 0. CON : NOS. Gekrönter
Doppeladler. Innerer Schriftkreis wie auf dem Avers.
[neditum. Sgw. 5,7. Fehlt in F. II. E. P. T., J. 141.
4) Av. IOANNES : D : G-EPIS : CVR 162-1 mit seilartig
gedrehtem innern Kreise. Die Zahl 1 geht durch den Nimbus ;
die Zahlen 62 berühren sich.
Rv. SI : D~EVS : PRO NOB : 0 . CON . NOS. Doppeladler
wie gewöhnlich.
Sgw. 5,5 — 5,7. lneditum. Fehlt in H. P. ; J. p. 141. (Taf. I, 2.)
5) Av. IOANNES t D : G : - EPIS : CVRIEN zwischen
1 C. !•'. Traehsel, Die Münzen und Medaillen Graubündens. Berlin 1807.
1 Reginald Stuart Poole, A descriptive catalogue of the swiss coins in the South Ken-
sington Museum. London 1878.
J Kd. Jenner, Die Münzen der Schweiz. Bern 1870. (Blo«e Aufzählung der MLinzsorten
und Jahrgänge.)
* Hie Bitter von Schulthess-Bechberg'sche Münz- und Medaillen-Sammlung. (Als An-
hang zum Thaler bearbeitet von Julius und Albert Erbstein, Taf. l, « ) Dresden 1868.
— 134 —
einem Punkt- und Blüthenkreise. Der Heilige mit Nimbus
Unten das Stiftswappen.
Rv. : si ; devs : pro : nob : q : con : no ; mit in-
nerm Würfelkreise. Doppeladler wie gewöhnlich.
Sgw. 7,0. Varietät von Ti\, 99. Ineditum. (Taf. I, 3.)
6) Av. IOANNES * DEI— G * EPISCO * CVR zwischen
2 Perlenkreisen, deren innerer noch eine einfache Kreislinie
hat. Der Heilige nach links mit Schein, unten das Stifts-
wappen ; ohne S. L.
Rv. SI • DEVS : PRO : NOB : Q. CON • NOS • Der ge-
krönte Reichsadler.
Varietät von Tr. 101 mit abweichender Interpunktion.
Sgw. 7,4 Ineditum. Fehlt in H. P. cf. J. 141 ; E. 2423.
7) Av. • IOANNES • DEI • G- EPISCO • CURI : Der
Heilige ohne S. L mit Zepter und Reichsapfel mit innerm
Würfelkreise zwischen doppelten Kreislinien.
Rv. ° Sl : DEVS ° PRO °0 NOB : Q : CON ° NOS : ge-
krönter Doppeladler.
Sgw. 7,3. Ineditum. Varietät v. Tr. 9S. (Taf. I, 4.)
B. Stadt Chur.
8) MONETA : CVRIAE : RETICAE mit einfacher innerer
Kreislinie. Gekrönter Doppeladler mit Scheinen.
DOMINI : EST — REGNVM : 1620, die 0 geht durch den
Nimbus des h. Lucius mit Krone, Zepter und Reichsapfel.
Sgw. 6,0. Fehlt in E. H. P. ; J. p. 87.
8°) Av. MONETA : CVRIAE : RETICAE : umschlossen
von einfacher innerer und perlenschnurförmiger äusserer
Einfassung. Gekrönter Doppeladler mit Scheinen und Kreuz
zwischen den Köpfen.
Rv. DOMINI: EST • - REGNUM 16Z1 zwischen Perlen-
schnur- und Seileinfassung. Der gekrönte St. Lucius mit
Nimbus, nach 1., mit Zepter und Reichsapfel. Unten im
- 135 -
Schriftkreise ein Schildchen mit dem springenden Steinbock
nach links.
Sgw. 5,7 — 5,8. Fehlt in Haller und E., P. ; J. p. 87.
9) Av. * MONETA * CVRIAE * RETICAE ; Im Uebri-
gen wie Nr. 8.
Rv. Bei der Jahrzahl 1621 durchschneidet die Zahl 1 den
Nimbus ; im Uebrigen wie Nr. 8a.
Sgw. 5,5 — 5,7. Varietät v. Nr. 8, fehlt in E., H. und P. cf. J. 87.
9*) Rv. DOMINI • ES-T • REGNVM • 1G21 Bei der
Jahrzahl berührt berührt die Zahl 1 den Nimbus ; im Uebri-
gen wie Nr. 8.
Av. : MONETA • CVRIAE : RETICAE : Gekrönter Dop-
peladler mit Kreuz und Scheinen.
Sgw. 5,9. Fehlt in E. H., P. (Taf. I, 5'.)
10) Av. MONETA • CVRIyE • RETICAE mit gekröntem
Doppeladler.
Rv. : DOMINI : EST— RENGNUM (!) Der gekrönte Hei-
lige, wie gewöhnlich.
Sgw. 7,0. H. 1824.
11) Av. : MONETA : CVRIJE : RETICAE Im Uebrigen
wie Nr. 10.
Rv. • DOMINI • EST- REGNUM. Im Uebrigen wie
Nr. 10. Ineditum.
Sgw. 7,0. Die beiden letzten Dicken unterscheiden sich von H. 1824
nur durch die Interpunctionszeichen.
C. H en* schaft Haldenstein.
12) 1. Stempel X THOMAS : L : B : AB : EHRENFEL8 .
D : IH 16*° aussen in Gerstenkörner-, innen in doppelten Li-
nien-Kreise Brustbild des gepanzerten Freiherrn, baar-
häuptig, mit langem Barte, nach 1., hält in der L. einen Stab
nach unten. Die Stirne steht in der Höhe des innern Schrift-
kreises.
1 Haller Gottlieb Emanuel, Schweiz. Münz- und Medaillen-Kabinet Bern 1780. 2 Th.
— 130 —
Rv. SVB : VMBRA : ALARVM : TVARVM t D PC in
doppeltem Schriftkreise. Gekrönter Doppeladler mit Scheinen
und Kreuz zwischen den Köpfen.
Sgw. 7,1. Fehlt in E., 11. Varietät von P. 249, 4, cf. J. p. 92 ; G 32 '.
2. Stempel. THOMAS : L : B : AB : EHRENFEL8: D :
i : h 1620 mjt einfacher innerer Kreislinie.
Rv. SVB : VMBRA : LARUM • TVA RUM : DXi sonst
wie der erste Stempel.
13) Av. THOMAS : L : B : AB : EHRENFELS . D • J • « ,GÏ1
Brustbild des Freiherrn wie bei Nr. 12.
Rv. SVB • VMBRA : ALARVM : DNi mit gleichhohen
Lettern. Reichsadler wie oben.
Sgw. 5,5—5,8. Fehlt in E. H. Varietät von P 250, 6, G. 32.
14) Av. THOMAS : L : ß : AB : FHRENFELS: b'1 h ,6il mit
seilartig gedrehter innerer Kreislinie und verschieden hohen
Lettern. Brustbild wie oben.
Rv. sVb : VMbra : alarvm tvar • Dne mit verschieden
hohen Lettern.
Sgw. 4,0—5,7. Fehlt in E. II. und P.
15) Variante mit DNE im Revers.
Sgw. 5,6. Fehlt in H. und P.
16) Av. THOMAS ■ L • B • A B • EHRENFELS • D • I • H :
mit seilartig gedrehter innerer Kreislinie. Der Freiherr, ein
Brustbild nach r„ baarhäuptig, hält in der R. ein Zepter ge-
rade nacli oben und stützt die Linke in die Hüfte.
Rv. SVB • VMBRAALABVMTVARVMDNE Gekrön-
ter Doppeladler mit Kreuz ohne Scheine.
Sgw. 7,5. Fehlt in E., H. und P. cf. J. p. 92 ; G. p. 32.
17) Varietät von N° IG mit der Reverslegende : SVB • VMB
RA • ALARVM • TVARM • DNE.
Sgw. 7,1. Fehlt in E. H. und P.
18) Av. THOMAS • L • B • AB • EHRENFELS DI- HALD
die ungleichhohen Lettern innert einem äussern Gersten-
1 Dr Alfred Geigy, Haldenstein und Schauenstein-Reichenau und ihre Münzprägun-
gen. Bulletin VIII. S. A.
- 137 -
körn- und innern Seilkreise. Brustbild des Freiherrn in
Rüstung mit Rüsthacken, nach r. hält in seiner R. das Zepter-
gerade nach oben. Der unbedeckte Kopf berührt den innern
Schriftkreis nicht.
Rv. SVB • VMBRA • ALARVM • TVARVM • DNE mit
gleichhohen Lettern. Gekrönter Doppeladler mit Kreuz und
Scheinen. Auf seinem Brustschild folgendes herrschaftliehe
Wappen : In geviertern Schilde 1, 4, dreimal gequerter Plat/. ;
2. zwei acht/inkige Steinbockhörner, 3. ein siebenzinkiges
Hörn. Im Herzschild 3 Forellen nach rechts
Sgw. 8. Fehlt in E., H. und P. (Taf. II, 7.)
19) Av. • THOMAS • L • BABERENFELS • D • I • H
mit innerer doppelter Kreislinie. Der Freiherr, im Panzer
nach rechts, mit einer Kopfbedeckung die bis an den obern
Schriftrand geht, hält mit seiner R. einen langen Stab schräg
nach unten.
Rv. SVBVMBRA ALARVM TVARVM -im. Gekrön-
ter Doppeladler mit Scheinen.
Sgw. 6,1 —0,6. Fehlt in E., H. und P.
20) Av. : THOMAS : L • B : AB : EHRENFEL8 : D : I :
H . mit dreifacher innerer Kreislinie in Avers und Revers.
Der Ritter mit einer- Kopfbedeckung, welche den äussern
Schriftkreis nicht berührt, hält in seiner R. einen langen
Stab mit Knauf (Zweihänder ?)
Rv. SVB VxMBRA ALARVM TVARVM DNi ohne jede
Interpunction. Gekrönter Doppeladler.
Sgw. 7,0. Fehlt in E , H. und P. (Taf. II, 8.)
D. Stadt St. Gallen.
21) Av. * MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS 1619 mit
innerm Kreise kleiner Gerstenkörner. Der stehende Bär
mit verziertem Halsband, nachr. berührt mit seinen Pranken
den innern Schriftkreis nicht.
— 138 -
Rv. * VNI * SOLI * DEO * GLORIA mit innerm Kreise
wie auf dem Avers. Doppeladler mit Scheinen.
Sgw. 6,8. Fehlt in E., II. und P. J. p. 81.
22) Av. : MO : NO : CIVI : SANGALLENSIS . 1619 mit
innerm Kreise kleiner Gerstenkörner, der noch eine innere
einfache Kreislinie hat, die beim Kopf und der Pranke unter-
brochen ist. Der stehende Bär nach r. mit einfachem Hals-
bande berührt mit der r. Pranke den Schriftkreis.
Rv. VNI : SOLI : DEO : GLORIA mit gleichem innern
Schriftkreise wie auf dem Avers. Doppeladler.
Sgw. 7,2. Fehlt in E., II. und P. (Taf. II, 9.)
E. Stand Zug.
23) Av. MON A NO A TVGI — SAN * OSW A 1G09 im
Perlenkreise mit innerer einfacher Kreislinie. Der Heilige
Oswald nach 1., gepanzert und gekrönt, mit Nimbus, schul-
tert mit der Rechten das Zepter und hält in der Linken einen
Pocal, worauf ein Rabe, der einen Ring im Schnabel hält.
Unten der Schild mit dem Standes vvappen.
Rv. * CVM A HIS * QVI A OD A PACE A ERAM * PACI
mit innerm Perlenkreise. Doppeladler mit Scheinen und
Kreuz zwischen den Köpfen.
Sgw. 8.7 ; Lehr V. 13 », E. 6689. H. Nr. 1238 (mit ungenauer Inter-
punction) J. pag. 49. Fehlt in P. (Taf. II, 10.)
24) Jahrgang 1G15, mit Punkten statt Dreiecken zwischen
den Worten, im Uebrigen wie Jahrgang 1609.
Sgw. 8,3, H. Nr. 1243. Fehlt in E. P. ; J. pag. 49.
25) Jahrgang 1617, wie Nr. 24. Fehlt in E. P.
Sgw. 8,2, H. Nr. 1244. Fehlt in E. P. ; J. pag. 49.
26) Jahrgang 1619, wie Nr. 24. Fehlt in E. P.
Sgw. 6, 4-7, 7, H. Nr. 1246 ; J. pag. 49.
1 Ernest Lehr, Essai sur la numismatique suisse, Lausanne 1875.
139
F. Stand Uri.
27) Av. MONETA * NO * V— RANIENSIS 1616 mit
seilartig gewundener innerer Kreislinie. Doppeladler mit
Scheinen und Kreuz bis in den Schriftkreis reichend. Unten
Standeswappen.
Rv. SANCT9 * MARTIN9 * EPIS ++ mit seilartig gewun-
dener innerer Kreislinie wie auf dem Avers. Der Heilige mit
Inful, Pedum und Schwert.
Sgw. 8,1 ; E GS, 35. Fehlt in II. und P., J. pag. 39. (Taf. II, 11.)
28) Av. MONETA NOVA- — VRAN1ENSIS • 1617 mit
seilartig gewundener innerer Kreislinie auf Avers u. Revers.
Doppeladler wie gewöhnlich.
Rv. SANCT9 MARTINVS • EPISCO ++ Der Heilige mit
Schwert und Pedum das bis zum innern Schriftkreise reicht.
Sgw. 7,6. Fehlt in E. H. Varietät von P. 442, 5. J. pag 39.
G. Stand Luxem.
29) Av. MON * NO * LV— CERNENSIS mit innerm
Kreise kleiner Perlen. Der gekrönte Doppeladler, darunter
das Standes wappen.
Rv. SANGT * LEODIGARI * 1614 mit Perlenkreis wie
auf dem Avers. Brustbild des Bischofs mit Inful und Bohrer,
nach links.
Sgw. 8,3. H. 1129. Fehlt in E., P.; J. p. 32.
30) Av. MON * NO * LVC-ERNENSIS * Doppeladler
mit Scheinen und Kreuz, darüber eine Rosette.
Rv. * SANCT * LEODI[GARI 16] 1(3 * Der Heilige wie
bei Nr. 29.
Sgw. 8,7. H. 1131. Fehlt in E., P.; J. p. 1.6.
31) Av. # MONETA * NOVA — LVCERNENSI Doppel-
adler wie bei Nr. 30.
Rv. SANCT9 * LEODIGARIVS * 1613 Der Heilige wie
bei Nr. 29.
Sgw. 7,9, Fehlt in E. H. und P.; .1. p. 32. (Taf. II, 12.)
— 140 -
H. Stand Schaffhausen.
32) Av. t MO ♦ NO ♦ SCAFVSENSIS 1611 mit innerra
Kreise kleiner Perlen. Der bekrönte Bock springt nach r. aus
dem Stadtthor. Vor der Krone 3 Punkte ; über dem Thore
3 Kugeln deren 2 den innern Schrittkreis berühren.
Hv. * DEVS * SPES * NOSTRAEST mit gleichem in-
nern Kreise wie auf dem Avers. Doppeladler mit 2 Kronen.
Sgw. 9,4. Fehlt in E. H. und P.; J. 73. (Tat. III, 13.)
33) Av. : MO : NO : SCAFVSENSIS ICH Der springen-
de Bock ohne die 3 Punkte.
Rv. DEVS : SPES : NOSTRAEST Der- Doppeladler wie
bei Nr. 32.
Sgw. 8,'2. Fehlt in E. H. ; cf. J. 73.
34) Av. MO : NO t SCAFVSENSIS 101g ♦ Der Steinbock
springt aus dem Stadtthor über welchem 3 Kugeln. Ver-
kehrte 2.
Rv. * DEVS t SPES NOSTRAEST Doppeladler ohne
Scheine und Krone.
Sgw. 7,4. H. 1771 (?) cf. J. 73.
35) Av. MO X NO X SCAFVSENSIS 161g. Der Steinbock
springt aus dem Stadtthor über welchem die 3 Kugeln fehlen.
Verkehrte 2.
Rv. * : DEVS : SPES NOSTRAEST X
Sgw. 8—8,3 Fehlt in E., II.
30) Av. MO : NO X SCAFVSENSIS 1614. Wappen wie
Nr. 35.
Rv. * DEVS ♦ SPEStfOSTRAEST. Doppeladler mit
Scheinen.
Sgw. 5,1. Variante v. II. 1772 und P. 332, 17.
J. Correggio.
37) Rv. SANCT « QVIR * PRO * CO * 1017 * mit innerin
Kreise kleiner Perlen. Der h. Quirinus im bischöflichen Or-
nate mit Kreuz in der R.
— 141 —
Av. * SYR * AVSTR - S * R * IMP * PR * Doppeladler
mit Scheinen und Kreuz mit Blume zwischen den Köpfen.
Darunter im Schilde der östr. Querbalken.
Sgw. 7,6 Fehlt in F. ». (Tat. III, 14.)
K. Stadt Strassburg.
38) Av. * MON : NOV : REIPVBL : ARGENTOR mit
innerm Kreise kleiner Gerstenkörner. In verziertem Schilde
zwei gekoppelte Schrägbalken.
Rv. GLORIA : IN EXCELSIS : DEO mit innerm Kreise
wie auf dem Ävers. Lilie, zu beiden Seiten in der Mitte 2
Kugeln.
Sgw. 8,0. Fehlt in E.
39) Av. * MON : NOV : RE1PVB : ARGENTORATE :
mit innerm Kreise kleiner Gerstenkörner, der innen noch
eine kleine Kreislinie hat. Form des Wappenschildes ab-
weichend von Nr. 38.
Rv. * GLORIA .# IN * EXCELSIS * DEO * Lilie
ohne die beiden seitlichen Kugeln.
Sgw. 7,6. Fehlt in E. (Taf. III, 15)
L. Bayern.
40) Av. * MONETA NOVA BAVARICA mit innen seil-
artig gedrehtem Kreise. Das bayerische Landeswappen.
Rv. $ SIT. NOMEN. DNI : BENEDTM mit innerm Kreise
wie auf dem Avers. Stehender gekrönter Löwe nach r.
Sgw. 0,7—7,3. Fehlt in E.
40») * MONETA NO WA (!) BAVARICA sonst wie N° 40.
M. Brandenburg.
41) Av. IOA-ERD-GMARBRANPRUSSI/E1G21
1 Dieser Testone des Fürsten Syrius Correggio IfilS— 30 hat sowohl im Wappen als im
ganzen Typus so auffallende Aehnlichkeit mit den Zuger Dicken, dass eine auf Täuschung
berechnete Nachahmung von diesen angenommen werden muss. — Rossi Nr. 993. Ge-
linge Mitthuilung von Herrn Prof. D' C. F. Trachsol in Lausanne.
- 142 —
mit iniierm Kreise schräg gestellter Gerstenkörner. Das
Brandenburgische Wappen.
Rv. ST • PO • CA • U ■ CR • IA • D ■ BVR • I • NVR PR • RV •
mit inneren Kreise wie auf dem Avers. Doppeladler, auf der
Brust die Werthzahl 24.
Sgw. 4,3—4,7. Fehlt in E.
42) * CHRISTIAN DG- M ■ BRAND PRVSS : Nach
r. schauender Adler, die Werthzahl 24 im Reichsapfel auf
der Brust.
Rv. * STPO • CA- V- CRIADPVINVRPRV:
Doppelt geschweifter Löwe, nach r. stehend, in geschweiftem
Schilde.
Sgw. 4,8. Fehlt in E.
43) Av. CHRISTIAN : D : G: MAR: BRAN • PRUSSIAE
Adler nach r. unter den Flügeln die Jahrzahl 16—21.
Rv. wie Nr. 42.
Sgw. 3,3. Fehlt in E.
44) Av. * IOA o ER ° D ° G ° MAR ° BRAN ° PRVSSIAE
16Z1. Brustbild des gepanzerten und baarhäuptigen Mark-
grafen nach 1.
Rv. ° ST° PO° CA° V° CR° IA.... NVR ° PR ° RV°
Adler mit Werthzahl wie bei Nr. 43.
Sgw. 4,1. Fehlt in E.
iV. Neuburg (Pfalz) \
45) Av. & MONETA • NOVA • PALATINO NEOBVR-
GICA. Stehender Löwe nach rechts hält in den Pranken
einen Schild mit der Werthzahl 24.
Rv. IN DEO MEA CONSOLATIO Das fürstliche Wap-
pen.
Sgw. 4,0. Fehlt in E.
1 cf. J. Leitzmann, Wegweiser auf dem Gebiete der deutschen Münzkunde, Weissensee
1869, pag. 464.
— 143
II. Goldmünzen.
0. Stadt Genf.
46) Av. * GENEVA * CIVITAS * 15G4 * innen mit dop-
peltem linearen Kreise. Der gekrönte Doppeladler, im Herz-
schild das Genferwappen.
Rv. POST : TENEBRAS LVX : G : mit innerm Kreise
wie auf dem Avers. Der strahlende Name 1 H S
Ggw. 3,3. Fehlt in E. H. P. und J. Demole No Ö10« (Taf. III, 17.)
P. Stadt Frankfurt a./M.
47) Av. flQO' ° ÏK)' ° EB — HDGB' ° 1494 ° mit innerm
Kreise kleiner Gerstenkörner, der innen noch einen Kreis
kleiner Gerstenkörner hat. Johannes Baptista mit Nimbus und
Agnus, das Haupt im Schriftkreise. Darunter das Wappen
Philipps v. Weinsberg.
Rv. + omXniUIrlHriYS ° ÏÎOffiH ° HeX mit innerm
Kreise kleiner Gerstenkörner ohne innere Kreislinie. Reichs-
apfel in gothischem Dreipass.
Ggw. 3,2. E. G9, 19. (Taf. III, 18.)
48) Av. MONGT °NO°Bß- ANCED' Johannes Bap-
tista mit schief gestelltem Haupte.
Rv. + EIUDF>ICYS ° ROMAN ° IMP Reichsapfel im
Dreipass.
Ggw. 3,3. Fehlt in E.
Q. Spanien.
49) Av. [PHILI]PP[V]S III. . . . Das gekrönte Wappen.
Rv. HIS[PANI] ARV[M REJX • 1612 Vierpass.
Beidseitig stark abgerieben, der Rand beschnitten.
Ggw. 6,8. Fehlt in E.
Chur. Fritz von Jkcklin.
1 Derriole Eugène, Histoire monétaire de Genève. (Mémoires et documents publiés par
ta Société d'histoire et d'archéologie de Genève). Genève 1887.
DAS MUiXZWESEN IM LANDE DER RHUCANTIER
Die Forscher der Neuzeit, welche die GeschichtsqueHen
des Klosters Pfä vers kritisch prüften, unterliessen bisanhin
aus einer mir unbekannten Ursache immer die Würdigung
einer keineswegs unwichtigen Schrift, welche der um 1628
in Pfävers wirkende Administrator der Abtei, P. Augustin
Stöcklin von Muri, dem Abte von Pfävers dedicirte. Stammt
auch das Werk aus einer Epoche, wo die historische
Forschung in der Schweiz keineswegs in Blüthe stand, so
ist das Buch des ehrenwerthen Benedictiners, dem das
ganze Archiv des Klosters zur freiesten Benutzung offen
stand, doch Insofern von Bedeutung, als er uns zeigt, dass
jene Kaiserdiplome, welche die spätem Aebte von Pfävers
zur Stütze ihrer reichsherrlichen Rechte überflüssiger
Weise so plump fälschten, im Jahre 1628 im Kloster
Pfävers noch gar nicht vorhanden waren '.
Stöcklin, geboren zu Muri im Aargau, gebildet an den
Schulen zu Muri, Luzern und Dillingen, seit 1613 Conven-
tual von Muri, wurde 1624 von der Benedictiner-Congre-
gation zum Administrator der Abtei Pfävers ernannt. Auch
nach der Wahl des Abtes Jodok (1626) blieb er bis 1629 in
in seinem Amte. 1629 wurde Stöcklin Pfarrer von Muri, dann
Decan, endlich 1641 Fürstabt von Disentis. Eine Analyse
seiner Klosterchronik, deren eirizelne Capitel, wie z. B. jenes
über S. Fintan, über B. Hermanus de Schönstein, Nicol.
Rusca und über da sBad Pfävers zuweilen als selbständige
Arbeiten erwähnt werden, gab schon Haller in der Biblio-
graphie III, N° 1443.
1 Vergleiche Bulletin de la Société suisse de numismatique, 1890, page 122-125.
- 145 —
Stöcklin hielt die von Strabo und Ptolomeeus erwähnten
Rhucauitier, Rucin&tes' Poxvâvuoi oder' Povyixâroi für die ältesten
Bewohner des Landes um Ragaz. Hiebei stützte er sich auf
die Autoritset eines Gilg Tschudi, J. Stumpf, Campell,
Guter, Josias Simler u. a. Für die Geschichte des Münz-
wesens im Lande der Rhucantier berief er sich auf die 1550
und 1551 in Basel gedruckte Schrift des Humanisten Lorit
Glareanus de asse et ejus partibus, die Münzmandate der
Kaiser seiner Zeit, die Urkunden, Urbarien und Neurologien
von Pfävers.
Ist Stöcklins Abhandlung überMünze, Mass und Gewicht
der Rhucantier, welche das V. Capitel der Chronik von
Pfävers bildet, auch nicht frei von Fehlern, so verdient sie
doch die Aufmerksamkeit der Forscher auf dem Gebiete
der Numismatik, weil sie zeigt, wie nach und nach die
Kenntniss dieser Wissenschaft sich erweiterte und wie der
Beweis für die späte Entstehungszeit der Münzprivilegien
von Pfävers, von denen ich früher gesprochen, e silentio
zu erbringen ist. Stöcklin irrt z. B., wenn er sagt, die
bischöflich churischen Münzen mit der Legende Ecce An-
cilla Domini seien die ältesten Münzen. Aelter ist ja z. B. die
Legende auf den Blutzgern von Chur Salve crux ligna
(unter Bischof Ortlieb), Ave Regina Coelorum zur Zeit Bi-
schof Paul's, Si Deus pro nobis quis contra nos unter Bi-
schof Beat. Erst unter Bischof Johann Flugi kommt die von
Stöcklin erwähnte Legende auf. Die ältesten bischöflichen
Münzen von Qiur (Bracteaten) dagegen tragen keine solche
Sprüche.
Allzughcubig schrieb Stöcklin auch Glareans Nachricht
über die Entstehung des Namens Batzen, die Stumpf zuerst
in Umlauf gesetzt hatte, nach. Dagegen sind de Ver-
gleichungen der Münzwerthe, die z. B. W. von Iüvalta,
Forschungen über die Feudalzeit im Curischen Rhaeüen
p. 31 und P. von Planta-Fürstenau (XVI. Jahresbericht def-
latorischen Gesellschaft von Graubünden 188(5 p. 1—19)
übersehen haben, nicht ohne Werth. Richtig hebt Stöcklin
KEVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE *°
— 14G -
auch die Graenze des Bisthums neben jener des Züricher
Münzkreises hervor.
Wenn das Werk Stöcklin's, dessen Original-Bandschrifl
in der Kantonsbibliothek in Aarau druckfertig, ja selbst mit
Angabe des Druckortes Augsburg, vorliegt, nicht publicirt
wurde, so liegt der Grund wohl darin, dass der Autor in
schonungslosester Weise z. B. von den Freiherrn von
Hohensax sprach, aus deren Geschlecht der frühere Abt
Saxer entsprossen war, für den er die Administration des
Klosters besorgte, und dass er nicht weniger scharf das
Vorgehen der Bündner gegen den Erzpriester Rusca dar-
legte*. Ein solches Buch hätte natürlich dem ohnehin sehr
angefeindeten Kloster nur die grössten Verlegenheiten be-
reiten können. Nur die Capitel über das Bad Pfävers er-
schienen 1631 in erweiterter Gestalt unter dem Titel : Xym-
phaeum Beatissimae Virginis Mariae Fabariensis... auetore
Augustino Stöcklin.
Der eigentliche Titel der Chronik Stöcklin's die Mabillon's
Lob erwarb (Annales Od. S. Benedicti II, 509) lautet :
Antitiquitates Liberi et Imperialis Monasterii Fabariensis
Ordinis S. Benedicti in Hhucantia Finibus Helvetiae
Auetore.
Augustino Stöcklin Muren. Decano Fabariae S.S. Theo-
logiae Baccalaureo.
Augustae Vindelicorum A° Christi M. DC. XXII X.
Die S. Pyrrninii Episcopi.
Superiorum permissu.
Wir theilen hier jenen Abschnitt mit, der das Münzwesen
behandelt.
Caput VtLim-
De Moneta, Pondère, Ulna, et Mensura Rhucantiorum.
Legumlator Deus de statera, pondère et mensuris severe
1 Einzelne Stellen aus diesem Capitel übersetzte Graf Th. Scherer : Helden und Hel-
dinnen des christlichen Glauben, Schatïhausen, p. 1306 fl. ; Eichhorn Episcopatus Curienais
gab Auszüge aus dem lateinischen Originalbericht.
— 147 -
ei minaciter praecipit, et de minimis quibusque cautum vult,
Nolite facere iniquum, ait (Lev. 19. V. 35), in iudicio, in
régula, in pondère, in mensura, statera iusta.et aequa sint
pondéra, iustus modius aequüsque sextae seu ut Hebraei
legunt Eplir et Hin. Non habebis in Seculo (Deuter. 25,
v. 13) diversa pondéra, maius et minus, nee erit in domo
tun modius maior et minor, pondus hnbebisinstum et verum,
et modius aequalis et verus erit tibi, ut multo vivas tempore
super terram. Et vetus Canon triginta dierum poenam in
pane et aqua quaestus causa mutanti iustas mensuras, et
varianti iusta pondéra sanete indixerat. Eius rei hodie in-
gens neglectus, ut millesimus quisque quantuminde doli
ac fraudis nascatur vix aduertat. Hincopere preeio fecero,
si non nihil accise aecurateque super Rhucantiorum et
Coruantiorum moneta, pondère, ulna et mensura com-
monstre ex uetere et récente norma : unde et Censualis
Monasterii litterae illustriores fient.
Orbis credentium pater praesentem peeuniam 400 Siclos
argenti probatae monetae publicae (Gen. 23) Ephroni Seonis
filio emptae sepulchralis speluncae precium exsolvit A°
Mundi circiter 1978, ut adeo mature Regina peeunia man-
dum vide rit ; apud Romanos tarnen (Alex, nb Alex. Genial.
dier. tit.) aliosve populos aeris argentive aut nummorum
usus non obtinuit, née interventu peeuniae, mit percusso
nummismate (Glareanus de asse), sed enimres rebus com-
mutarunt. Merces ut plurimum boum coriis aut peeudibus,
nrmentis, ferreisque virgis veniebnnt.
Et Imperator Fridericus II. déficiente peeunin corium
ngnovit (Stumph), et militibus dari aeeipique iussit. Et in
variis obsidionibus Laidae, Alcmar, etalibi nostra memorin
stannum, papyrum, cuprum, plumbum nummorum vice
valuisse pereepimus (Acta publica Ferdinnndi et Mathine
Imperatoris), peeunia vero argenti aurique desita belli Du-
cum placito quaestores peeunia praesente stannum, corium
et papyrum ab militibus redemerunt. Nostra antem netns
[A° Chr. MDCXXII et XXIV] mnximo mortnlium et in-
— 148 —
comparabili detrimento monetam ad summum valorem
sustulit, et panlopost pretiumdepressit ad inferius solitum.
Initio Romamaere gravi et appenso, non numerato, rudi
ac informi usarn tradunt, post modum signato pecudum
nota [Glarean. L. de asse c. 13]. Ab urbe condita 484 ar-
gentum, aurum Anno urbis 546 cudi fierique coepit. In
antiquissimis Monetarum bovis, ovis, aut suis signum
incussum hodieque apparet. Barbaries Deorum Dearumve
ineonas impressit, et signum Victoriae, unde Vietoriatus,
figuram bovis, unde Parvemia gerit bovem in ore. Appressae
sunt et nummis Mulae cum curru, Bigae, Quadrigae, noc-
tuae, et apud Teutones Serrae, apud alios Gallinacei,
lepores, ursi, equi, pavones, aquilae, implexaemanus, apud
Hebraeos Virga Aaronis et Thuribulum [Jansenius Concord.
Evangel.[ Et argentei quibus Redemptor emptus fuerat,
effigiem hominis adversam et integram, a tergo flosculum
exhibuerunt. Inscripsit et sequens aevum et ambitio Cae-
sarum faciès. Christiana autem pietas spreta superstitione
nomen IC XC. x. vel Christi occumbentis Crucem, aut
Sancti Sanctarie imaginem in alterutram nummi faciem
incussit.
Rhueantii et Coruantii* noslri Alpium peritissimi populi
et inhospita gens omni metallorum génère facti, infectoque
ad Christi tempore pêne semper caruit, uti Strabo Hb. 4 re-
liquerat, iis autem, qui sibimet cibos aliaque necessariorum
supeditavere, resinam, picem, taedam, ceram, caseum,
rnel etc. retribuerunt, et quidquid inter et licentes emen-
tesque convenu unquam, re quapiam alia exolutum fuit.
At demum pecunia el hanc inviam plagam transcursis mon-
tium iugis invisit, et undequaque terrarum e regum et
principum marsuppiis adlecta rogctaque fuit.
Anno Christi circiter 951 aut paulum serius2 Imperator
1 Die Consuanetes oder Kovaovàvzai des Ptolemaeus. Vergl. Dr Wilh. Gisi : Quellen-
buch zur Schweizergeschichte p. 57.
2 Durch Diplom vom 15. October 951 schenkt Otto I. dem Bischof Hartbert von Chur
alle Fiscaleiukünfte der königlichen Kammer in der Grafschaft Cur (vergl. Mohr : cod.
Diplom. I, 69) ; 958 ausdrücklich noch integritatem monetae (Ibidem p. 75-76).
— 149 —
Otto Primus omnium, quemmemini, Hartberto Curiensium
Episcopo ultra plurima immunitatum privilégia feriundae
Monetae Jus concessit (Guler de Rhaetia 1. 7, Steck. Urbar
in arce Episcopi Curiae). Is Autistes auctor creditur Pluz-
gerorum, quae vêtus et propria inter tenus nummos Rhae-
torum pecunia. Hi argentei nummi una facie Deiparam cum
pusione in ulnis, alia crucem praeferunt, circumeunte
monetam hoc elogio : ECCE ANCILLA • DOMINI , et
Episcopi titulö. Sunt et varia vario tempore ab successori-
bus Episcopis numismata cusa, modo oblivione et senio
absumpta, quando intérim et peregrina moneta usi sunt
et delectati Rhaeti. Ad rem nummariam attinentia haec ex
vetustioribus monnmentis (Urbar. MS. Fabar. rubrum)
lector accipe.
Unum Pondo, 1 lib. Bilial, Bilian seu libra Bilial, id est
Imperialis, effecit quinque soliclos monetae Curiensis.
Solidus Curiensis est quatuor Plutzgerorum.
Septuaginta Blutzger valent florenum.
Plutzger facit très denarios Curiensis cum dimiclio sive
septem Hallenses.
Duo Hallenses denarium constituunt.
Septemdecim solidi Curienses et duo Plutzger florenum,
hoc est quindecim faciunt Baceos.
Quatuordecim Plutzger faciunt très baceos.
Batzium Berna Helvetiorum Civitas primo excudit.
A°. Christi circiter M°CCCC°XCIX. (Glarean. de Asse c.
16) Altera parte insigni urbis suo urso, quem vetere Celta-
rum lingua, quam Helvelii etiamnum loquuntur Batz vo-
cant. Eos mox aliae et aliae Helvetiorum urbes secutae
Tigurini, Lucernates, Tugini celebrem omnino eum mini-
mum fecerunt. Sed in aureurn Rhenensem eorum nummo-
rum 16 numéro publicaverunt. Germani Helvetios mox
imitati, miximi qui a Vindelicis Lacum Acronianum attin-
gunl 15 pro Aureo Rhenensi, vicenos pro Coronato Solari,
denique quinos pro argenteis illis Mediolanemibus [capita
vocant sive testones] excuderant, et mox iis nummisjprisco
— 150 —
tarnen sive Ursi sive Batzonis retento nomine totarn regio-
nem, quae ad Danubii et Rheni fontes est, cumaliquo eorum
fluminum tractu intra paucos annos impleverunt. Unde et
hodie quinideni Ursi pro aureo in Monetae appellatione
manent per totam adeo regionem.
Item Meylandisch liber ist 5 Plutzger und 8 liber ist ein
Meylandisch Marck, auch Churer Marck ist ein liber denar
Churer Müntz. Urbar Rubrum et M.
Item pondo Mediolanense est quinque plr., id est libra
Mediolanensis, et octo librae sunt Marcha Mediolanensis.
Instrum. Archivii M. Fabar.
Et I libra Denariorum Curiensis Monetae est Marcha
Curiensis.
Item 8 librae Bilial faciunt Churwalensem Marcam. Octo
librae Mailisch, Mailasch, Mailaisch, vel Meylaendisch
faciunt Churwalensem Marcam. Omnes hae species recen-
sentur libris anniversariorum, Rotulis, Registris, Instru-
mentis etc.
Item 8 librae Mezzenorum, Mechanorum, seu 8 librae
Mercedis seu Mezzanorum sunt Marca Curiensis.
Libra Denariorum Curiensium est 17 Batzionum cum
duobus denariis iustae monetae Imperialis seu 20 Solidorum
Curiensium.
Libra Constantiensis denariorum est 34 plapart.
Libra Mercedis est quinque plapart.
Libra Mediolanensis est quinque plapart.
Libra Hallensium sive Haller est dimidius florenus.
Libra alicubi plures alicubi pauciores habet uncias.
SolidusMercedis in caseo sunt G casei, quorun quilibet
est G Crinarum seu novem pondo.
Solidus Mercedis ingrano sunt G quadrantes (Viertel) in
grano sive sesqui modius 1 */9 Schöffel.
Solidus Denariorum est quatuor Plutzger vel 14 Denarii.
Solidus Mercedis in Butyro.
Solidus Mercedis in carne porcina.
Solidus Mercedis in pecunia.
- 151 —
Solidus Mercedis in bono pretio.
Solidus Mercedis in farre, in fabis, in milio, in panno
laneo.
Solidus Mercedis in pane pulchro.
Solidus Constantiensis.
Solidus obolorum.
Solidus Metz seu Mechanorum.
Solidus Curiensis monetae usualis sunt 14 denarii.
Solidus Tigurinus seu Thuricensis.
Solidus Lucernensis.
Solidus Mediolanensis, ein Schilling Meilisch, Rhaetis
frequentissimus nuper facit 2 Plutzger.
Denarius Mercedis in butyro.
Mediolanensis.
Imperialis.
Denarius Tigurinus vel Thuricensis.
Florentinus.
Constantiensis in cera.
Ein Lohnpfennig, Schirmpfennig, Liechtpfennig, Schwer-
pfennig ; Bohemicus, Bembst vel Bembsch ; ein Angster.
Ein plapart IG sunt florenus, sie Registr. Abbatis Fri-
derici '.
Ein dicker plapart.
Imperialis est trium crucigerorum alias Dreyer vel
Bembst.
Ein Rollibatz idemquod batz, et Rösslinbatz ab Equulei
signo.
Ein Ort sunt 15 Cruciferi.
Ein dicken Pfenning est 5 batziorum.
Duplex Marcellus ; Dimidius Marceil us.
Ein Bassler plapart, Ass.
Ein Haller batz, Sextans.
Doppelterer. Bes.
Ein Crützer qui neun x.
Fierer triens.
* Abt li '»6-1478.
— 152 —
Ein Rapp Sextans.
Ein Helbing uncia.
Ein guldin florentzerpfenning.
Ein Schwitzerbatzen.
Ein Schwitzerguldin est médius Coronatus sive 12 batz.
Ein Le wen est tri um batziorum.
Ein Justin 7 baz integer 14 b. Stiber.
Aureus et Khenensis aureus sive in auro iusti et boni
ponderis (Wol schwer) multum differunt, nam per hanc
tempestatem auro tantum crevit valor, ut Khenensis, hoc
est numisma aureum, quod superiori saeculo tantum senis,
denis, modo vicenis septenis ursis ; Coronatae vero solaris
hodie tricenis, olim denis octonis permutetur, cuminterim
aureus absolute duntaxat quindenis ursis iustis olim ho-
dieque oblocetur.
Aureus Rhenensis A° Christi 1550 pendit grana 61 et
valuit denis octonis ursis. Glareanus de Asse cap. ult.
Florenus ab Florentia urbe Etruriae insigni valet 15 bz.
Taler, primum Joachimi Taler vocari acceperant a Valle
D. Joachimi quae ad Bohemosest [suntque nummi Talarii
per omnem Germaniam celeberimi] Vallem Theudisca
lingua Tael appel lat producta Syllaba ac circumflexo
accentu. Hinc Taler dennominativum patrium a valle,
post. ut in omnibus unguis fieri conspicimus ablato geni-
tivo Joachimi syncopa Taler vocari coeperunt. Sicut Bat-
zones sive Ursi primum Kollibatz dicebantur, postea taedio
longae pronuntiationis Batz invaluit, quod praesens aevum
retinet.
Hi Talarii unciales esse quondam debuerant in argento
puro, eorumve 8 Marcam argenti constituere. Hodie granis
scrupulis et siciliquis mire variant, et indies magis ma-
gisque adultérant. Anno Christi MDCXXIVdecem florenos
valuit, et in Rhaetia modo très modo sex.
Taler nostra aetas varie adpellitat : Catzuntaler, Guldi-
taler, Aureus Imperialis, Dopel, Richstaler, Philipstaler,
Lovstaler.
- 153 —
Coronatus hodie 24 Batzenes valet dictus a Corona.
Caput sive testo nobis (Dickenest argenteus numisma,
in Helvetiis, Italia et per omnemGalliam frequens valuit A0
Christi MDLII quinos Batzios, hodie sex.
Libra triplex est Prima publica senum denum unciarum,
quae graece Tygostatica dicitur (Glarean. de Asse c. 3),
Franci Regiam aiunt, qua negotiatores, pigmentarii, aro-
matariique, et omnino omnes, qui appenses merces vendi-
tant, utuntur.
Altera Romana duodénum Unciarum, qua olim Romani
usi et scriptores passim de illa.
Tertia est Marca vulgo nominata octonum Unciarum
dimidium publicae librae. Ea monetarii, aurifabres et vas-
cularii utuntur. Appeliatur etOctonoria et nummularia sive
selibra publica, et universim continet grana 4508. Anno
Christi MDL libra argenti pu ri puti octonoria, quam nunc
Marcam publice vocant, aureis novem publico edicto aesti-
mata est, ac passim ita venit quando Talarii 18 duntaxat
bazios valuere.
Hodie Monetae novae negotium totum vertitur in libra
octonaria, quae vulgo Marca, ad eam sane omnia, quae hac
aetate Monetarii, auri fabri et trapesyte hâtent negotia re-
ferentur. Marca itaque habet 8 uncias vel sedecim semiu-
ncias[idestLod fin puti puri argenti] quibus olim respondere
debebant octo nummi, qui hodie taler vocantur.
Nostra aetate Marca argenti synceri puri valet minimum
12 aut 15 florenos bonos, quum octo Talarii neutiquam
Unciales conficiant nobis 12 aureos.
Moneta Curiensis quousque se quondam extenderet,
quibusve circum scriberetur limitibus incognitum est, opi-
nari vero licet 1ère coextensam fuisse cum Dioecesi. Licet
Tigurina Moneta vetustim supra lucum Rivarium usque
ad viridem sepem supra Flumes, ubi nova Vineta plantan-
tur, curreret (Io. Stumpf), et dari accipique soleret im-
periali auctoritate. Hodie Helvetia infra fluviolum Sara
— 154 —
continetur, nec Rhetia inferius excurrit Fabariensem di-
tionem, usaque est semper Fabaria Moneta, pondère, ulna,
mensura, Curiensibus, non vero Sarunetum.
Dr Th. von Liebenau.
BERNISCHES MÜNZ MANDAT VON 1560'
Mitgetheilt von A. Fluri.
Vssctaylen einer löblichen Statt Benin, Anträflen! Jas ynnemmen,
vnä yssBlen, der Bold, yni SilkrMntz, sampt 1er seilen
Schätzung Menacù pmelût.
M.D.LXYI.
Wir der Schultheiss | Rhät vnnd Burger der Statt Bernn,
Empietend allen vnnd yeden vnnseren Amptlüten vnnd
Vnnderthanen, vnnseren günstigen gruss j vnnd fügen üch
hiemitt zuvernemmen | Alls sich dann bisshar | von vnn-
glycher Würdigung, ynnemmens | vnnd vssgebens wegen
| ettlichs gemüntzten Golds i vnnd Silbers | vil spans |
jrrung j vnnd missfall ung | allenthalben zu getragen | vnnd
den vnnseren zu Statt vnnd Land hiedurch ein mergklicher
last | vnnd grosser nachtheyl vffgewachsen | Das wir da-
ruff | söllichem vor zesind | mitt gemeynem Rhat | vnnd
zustimmen 4 vnnserer getrüwen lieben n Eydgnossen |
vnnd Mittburgeren vonn Fryburg | vnd Solothurn | vnnser
der dryen Stetten Burgeren | vnnd Vnnderthanen hall) |
inn ynnemmen | vnnd vssgeben | der Mümtz | ein Glycli-
heyt zuträffen | Ouch der vsslänndischen Rychs | vnnd an-
1 Dieses Mandat ist einem Sammelband des bernischen Staatsarchivs : Münz- Mandate
des Cantons Bern 1566—1797 entnommen. Derselbe umfasst H2 Nummern, nämlich
80 verschiedene Erlasse der Berner-Regierung, wovon 59 je in einem deutschen und in
einem franzosischen Exemplar vorhanden sind. Das XVI. Jahrhundert ist blos mit einem
Mandat vertreten, demjenigen, das wir hier zum Abdruck bringen, das XVII. weist deren
5 auf, und alle übrigen gehören dem XVII. Jahrhundert an. V2 Mandate sind illustrirt
und zwar mittels des Kupferstiches bis 1755. die spätem haben Holzschnitte.
— 156 —
derer Statten | vnndjhrer Müntzverwandten | vnns j vnnd
den vnserenn | nachtheyligen schatzunng abzekommen —
nachvolgendt ynsehens hierwider gethan | vnd Ordnung
gemacht | So wir fürhin von den vnnsereu wollend gehal-
ten werden | als harnach volgt.
Datum am Sontag | den Ersten Septembris | 1506.
ORDNUNG VND SCHÄTZUNG DER KRONEN
DEss Ersten | Alls bisshar die Franckenrycher | vnd
Keysersehen Kronen | (Pistolets genampt) inn vnglychem
louff | ynnemmens vnnd vssgebenns gewesen | Ist für gut
beredt vnd angesehen 1 das inn der dry StettenOberkeyten
| Landen | vnd gepieten | Ein yede gutte gewichtige Son-
nen krönen | der Künigklichen mayestat zu Franckrych
Schlags | so fünfftzehen gran j vnd zwen pfennig wigt,
ihren gmeynen Gang | im ynnemmen vnd vssgeben | vmb
sechs vnd zwentzig Schwytzer batzen habe, vnd nit thürer
gegeben | noch empfangen werden | Vnd die anderen ge-
wichtigen Pistolet oderKeyser krönen genampt | dero eine
viertzehen gran vnnd zwen pfennig wigt | vmb fünff vnnd
zwentzig batzen | gab vnd gäng syn sollen.
Als sich aber der vngewichtigen [ beyderley Kronen halb
| offt span vn missverstand zutregt | zwüschen dem gäber
vnd empfaher j von ersatzung wegen | vnnd nachtrag dess
abgangs am rechten gewicht | daruf die Kronen geschlagen
| Ist angesehen | das für yeden gran der Kronen geringen
gwicht j ein halber batzen solle abzogen werden | von dem
ersten angezelt | biss vff vier gran | so zwen batzen brin-
gend | Wölliche Kronen aber da für vf mer dann vier gran
zeliecht sind | die mag einer nemmen oder nitt | sonders die
gäntzlich zuempfahen versagen. Es soll aber sölliche Gold-
würdigung | allein von gemeynen gewärbs vnnd hanthie-
rungssachen | dero sich der dryen Stetten | vnderthanen |
gegen ein anderen gebruchen | verstanden werden | vnnd
nitt von den Zinss vnnd Gültverschrybungen ' so vff ge-
— 157 —
wichtige Kronen gestelt sind worden | oder noch gestellt
werden möchten, die sollend hin jhren krefften belvben |
vnnd die vsslicher vnangebunden syn J andere | dann ge-
wichtige Kronen dahär zuempfahen.
Damitt aber ein yeder wüsse | wie er sich der gwicht
halb der Kronen vnnd jhrer granen | zu dem abzug halten
| vnnd wo die zebefindeu | Ist versorget | Das Meyster Pe-
ter Ror der Goldschmid | vnser gwardin | die machen I
vnnd mitt dem Bären zeichnen solle | Da mag sich ein ye-
der | der dei'o bedürften wirdt | darumb bewarben.
DICKENPFENNIG
BElangend die Dickenpfennig, Ist angesehen vn geord-
net, das die gutten gwichtigen Franckrycher Dickenpfenig
| dero einer sibe pfenig vn zehe gran haltet | yeder vmb
sechs batzen vnnd ein krützer | Benin wärung | Die Eyd-
gnossischen aber | vnd guten langharen Lüttringer I vmb
Fünfftzehen schilling vnd vier pfennig | Vnd die Lüttringi-
schen Krag oder Langhälssler | vmb viertzehen schilling |
obberürter vnnser wärung | genommen vnnd geben söl-
lendt werden.
Als aber der erstgedachten Franckenrycher Dickpfenni-
gen i ouch etlich beschnitten | gefelscht | vnd zu gering am
gwicht | daruf sy geschlagen | befunden werdend | Ist ge-
ordnet | das für yeden gran | so der selben Dickenpfennig
einer am gwicht zeschwach | von dem ersten | biss vff
sechs gran | vier pfennig vnser wärung | sollend abgan |
vnüd niemand die | so aber sechs gran zeliecht sind | ze-
nemmen verbunden syn Hierzu wirt ouch Meyster Peter
Ror | die gwicht verordnen.
TIIALER.
Die Thaler | sollend inn dem wärdt gan | so jhnen der
jüngst sechtzehenden Hornunngs 1556. zu Baden gehaltner
- 158 —
Tagleistung | Abscheid zugibt | Vnd die guten genämen
hielandläüfHgen Thaler | von der dryen Stetten Vndertha-
nen | ye einer vmb achtzehen Schwytzerbatzen | wie sy
bisshar gäng vnd gab gsyn | genommen vnd vssgeben wer-
den.
Diss ist (wie anfangs gemeldet) /.wüschen dsr dryen
Stetten, Burgern vnd Vnderthanen | gegen einandern ze-
halten | vnd ein glychheit ze treffen angesehen | Diewyl
aber vnnser getrüw lieb Eydgnossen der Statt Basel | der
selben Müntz verwandten | ouch andere Stand dess Rychs |
dem vorberürten | ouch anderem gemüntzten Gold vnnd
Silber | ein geringeren schlag | dann sy by den dryen Stet-
ten löuffig j durch ein offen vssschryben gelegt | ouch vor-
berürt vnd ander Gold vnd Silbermüntz | inn jhren Stetten
vnd Landen | nitt thürer dann jhr Schätzung nach | empfa-
hend | Hinwider aver sy j jre Burger vnd Vnderthanen |
so in der clry Stetten Landen handthierend | sich im vss-
geben | erstgemelter Stetten höheren Schätzung gebruchend
| Also das sie hiemit Gold vnd Silbermüntz | inn geringe-
rem wärdt ynnemmend | vnd in höherem vssgebend | zu
grosser beschwerdt dero | so mit jhnen handthierendt | Da
so wollend wir die vnseren gmeinlich vnd sonderlich hie-
mitt gewarnet vnncl vermandt haben | die Gold vnd Silber-
müntz nit thürer noch höher | von der Statt Basel Burgern
| Vnderthanen | Angehörigen | M nutz verwandten | vnnd
Ständen obgemeldt | zeempfahen | dann wie sy selbs | inn
einer Statt Basel | vnnd andersswo im Rych glychen schlag
gemacht.
Nämlich \
Ein Franckrycher Kronen \ vmb xxv. balzen.
Ein Pistolet Kronen | vmb xxiiij. bauen.
Ein Thaler \ vmb xviij. bauen \ j. vierer
Ein Franckrycher clickpfennig \ vm vj. bauen.
Ein Eidgnossischen \ vnnd Lan g haaren Luttringer Di-
ckenpfennig I vmb v. balzen j. krützer \ alles Berner wä-
rung.
— 159 —
VIT wölliche wärung fürhin I der offtgemelten dry Stet-
ten | Bürger vnd Vnderthanen (wie man sich dess mit ein-
anderen verglycht hat) gagen einer Statt Basel | vnd jhren
Müntzverwandten obstadt i inn kouffen vnd verkouffen |
jhre Märckt gründen vnnd setzen sollend | vnnd demnach
sich ] mit Gold oder Müntz | von den Basslern vnnd ihren
Müntzverwandten vorgemelt | nach jhrer selbs Schätzung
zalen lassen | vnd weder Gold noch Müntz thürer | dann
es wie obstadt | gewürdiget | von jhnen nemmen noch em-
pfahen | diewy] sy es zu Basel vnd andersswo ouch nit thü-
rer wollend nemmen | Alles by zwentzig pfuncl pfennigen
vnablässiger buss | von den jhenigen | die es den vnseren
thürer | dann wie obstat | anbieten | Vnd zehen pfund von
den jhenigen | so es jhnen thürer | vnnd inn höcherem
wärt abnemmen wurden | so offt es zeschulden kompt |
durch vnsere Amptlüt | vnd jhre verordneten cliener vnd
Ynder amptlüt (so ein gewissen vffsehens daruff sollend
haben) one alles verschonen | zebezüchen | vnd vns zeuer-
rechnen. Es möchtend aber ouch gesagter vnser lieb Eyd-
gnnssen von Basel angehörige | oder andere vsslendischen
obberurt | denn vnseren ein so merckliche grosse sura gelts
! inn höcherem wärdt vnd Schätzung | dann vorgemelt uff
laden | das söllichs ein grösse|re straff erforderte | Da so
wollend wir vns seil »ige vorbehalten | vnnd vnser hand
offen haben | ye nach gestalt der sach | vnnd eines yeden
verdienen | der straff' halb gegen jhme | zehandlen | Dess
soll mengklxch durch offnen ruff an der Cantzel gewarnet
werden | sich darnach wüssen zehalten | vnnd vorberürt
vnser Amptlüt gut acht haben | das dem allem obgehörter
gestalt | nachkommen | vnd gelebt werde.
Vnd damit mengklich der vnseren wüsse | wie vnser
lieb Eydgnossen von Basel | der Gold vnnd Silbermüntz |
ihr Schätzung gemacht | vnd wie sich die selb jhr scha-
tzung ! mit vnser Müntz verglyche (dero nach | vnd nitt
thürer man ouch von jhnen | vnd jhrer schat/.ung verwand-
ten ] berurte Müntzen empfahen vnnd nämen sol | wie sy
— 160 —
die selbs gewürdiget | vnncl von den vnseren nitt thürer
empfahend.) So volgët nun die selb Schätzung harnach.
Nämlich \
Ein doppel Ducaten \ so sy vff jr krützer schlag gewürdi-
get | zu vnnser Müntz gerächnet \ vmb vier vn iünff'tzig ba-
lzen | ein krützer \ vn ein vierer.
Ein einfachen Ducaten \ vmb xœvij. balzen \ vndvj. Benin
haller.
Ein Portugaleser Ducaten \ vmb x.rv. batzen \ zwen hrii-
tzer | vnd ein vierer.
Ein Sonnen Kronen \ vmb xxv. batzen.
Ein Pistolet Kronen \ vmb xxiiij . batzen.
Ein Goldguldin \ vmb xx. batzen \ j. Jcrützer.
Ein Thaler der guten \ vmb xviij. batzen \ vnd ein vierer.
Ein Franclienrycher Dicken \ vmb vj. batzen.
Ein Eydgnossischer Dick \ vnd ein Luttringer vmb fünff
batzen vnd ein krützer \ alles vnser wärung.
End.
Getruckt zu Bernn, bv Bendicht vi man.
COLLECTANEA AD RILETIAM NÜMISMATICAM
AUTHORE
EMANUELE THEOPHILO H ALLERG, BERNEXSE
EINLEITUNG.
Vorliegende « Collectanea ad Rhœtiam numismatieam »
umfassen einen Bogen des ersten Entwurfes der Halden-
steiner Chronik und liegen im Schlossarchive Haldenstein.
Der Verfasser genannten Werkes, Baron Rudolf von
Salis -Haldenstein (Linie Maienfeld), geh. 1750 Mai 26,
gest. 1781 Aug. 22, diente, alter Familientradition gemäss,
in Belgien und Holland, nahm 1779 mit dem Range eines
Mayors den Abschied, um sich, in die Heimath zurückge-
kehrt, ganz den geschichtlichen Studien zu widmen.
Mit wahrem Feuereifer begann nun Salis die zerstreut
liegenden Materialien zu sammeln, machte die weitgehend-
sten Pläne — wollte er doch die Werke der Chronisten
Guler und Sprecher, sowie des Kirchenhistorikers Ros. à
Porta bis auf seine Zeit fortsetzen * — welche in der Folgezeit
freilich nicht zur Ausführung kamen.
Mehr oder weniger vollendet sind dafür folgende Arbeiten:
1. Historische und geographische Beschreibung der
Reichsfreyherrschaft Haldenstein, Lichtenstein und Grotten-
Stein, theils aus den glaubwürdigsten Scribentcn, theils
aus alten Urkunden zusammengetragen, worbev auch noch
Inscription es, Monumenta, und die meiste dazugehörige
1 Malier, Bibliothek der Schweizergeschichte, Bern 1785, III. 133, IV. 841.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 11
— 1C2 -
Documenta, de.ssgleichcn eine unzertrennte Reihe der Be-
sitzer dieser Herschaft, von den ältesten Zeiten bis auf den
heutigen Tag zu finden '.
2. Rhätia illustrata, contenant l'Histoire ou les principaux
Évenemens de la Vie des Hommes célèbres qui ont paru au
pays des Grisons jusqu'à ce jour *.
3. Raetia litteraria, ou Catalogue de tous les Auteurs
Grisons, de leur vie et de leurs ouvrages 3.
Alle diese überaus fleissigen Forschungen sind unge-
druckt, darum auch wenig benutzt geblieben ; dagegen sind
einige seiner dichterischen Erzeugnisse im Drucke er-
schienen4, freilich ohne hohen poetischen Werth zu be-
sitzen, wie denn schon Haller5 meint, diese Dichtungen
seien lehrreich und patriotisch, aber weit von Geliert und
Lavater entfernt.
Baron Rudolf von Salis war aber nicht nur Geschichts-
forscher und Poet, sondern auch Numismatiker, er besass
selbst « eine sehr ansehnliche Sammlung von Haldensteiner-
Münzen 6 » und unterstützte die Herausgabe von Hallers
Münzkabinet in vorzüglicher Weise7.
Wohl in Anerkennung dieser gehabten Bemühungen um
das Zustandekommen der beiden Hauptwerke überüess
Haller seinem Bündnerfreunde v. Salis vorliegende Col-
lectanea zur Abschriftnahme, die derselbe dann, wie schon
bemerkt, dem ersten Entwürfe seiner Haldensteiner Chronik
einverleibte8.
Haller hat bekanntlich in sein Münzwerk nur Gold- und
1 1 c. I. 875.
2 1. c. II. b64.
»1. c. II. 364.
4 1. c. II. «05 ; IV. 843.
* 1. c. IV. 843.
6 Haller Münzkabinet I. 480.
7 Vorrede zum I. Theil.
8 Es i-t auffällig, dass die Collectanea Haller mit dem Taufnamen Theophil aufführen,
während er sowohl in der « Bibliothek » als auch im « Münzkabinet » Gottlieb Emanuel
genannt wird. Den Identitätsbeweis beider Namensformen erbringen die « Vers sur la
mort du grand Haller, adressés à son fils Théophile Emanuel de Haller, welche vom
Verfasser der Bibliothek II 903 als aus Freundschaft gegen ihn gedichtet namhaft macht.
— 163 —
grössere Silbermünzen aufgenommen. Die Beschreibung
der Seheidemünzen, sagt der Autor in der Vorrede, « werde
ich alsdann gern besorgen, wenn Herr Director Schinz
sein vortreffliches Werk über die Münzen des mittleren
Alters wird herausgegeben haben ».
Dieses Vorhaben kam leider nicht mehr zur Ausführung
und noch heute fehlt eine planmässige Beschreibung aller
Schweizermünzen !
Darum ist es gewiss erfreulich, dass wir, für Haldenstein
wenigstens, eine aus dem letzten Jahrhundert stammende,
auch die Scheidemünzen behandelnde Beschreibung, welche
aus Hallers Feder stammt, zum Abdruck bringen können.
Wie ein Blick auf den Text lehrt, handelt es sich hier
nicht um eine durchgearbeitete, abgeschlossene und druck-
bereite Abhandlung ; denn Manches ist unvollständig,
gleichsam nur flüchtig hingeworfen, Anderes ist ungenau,
namentlich in Bezug auf Interpunction und Orthographie
der Legenden.
Trotz dieser vielen Mängel wird vorliegende Münzbe-
schreibung den Sammlern dennoch willkommen sein, ent-
hält sie doch für eine Menge bisher unbekannt gebliebener
Haldensteiner Münzen kürzere oder längere Aufschlüsse.
Um eine Vergleichung mit den bisherigen einschlägigen
Publicationen zu erleichtern, wurde in die Noten das je-
weilige Vorkommen bei folgenden Werken angegeben :
G. — Geigy,A., Haldenstein und Schauenstein-Reichenau
und ihre Münzprägungen, 1889, S. A.
H. — Haller, G. H., Schweizer. Münz- und Medaillen-
kabinet, Bern, 1780.
J. — Jenner, E., Die Münzen der Schweiz, Bern, 1879.
K. — Katalog der Alterthums-Sammlung im Rät. Museum
zu Chur, von Fritz Jecklin, Chur, 1891.
Schliesslich spreche ich noch der Familie von Salis-
Haldenstein den herzlichsten Dank aus für Ueberlassung
der werthvollen Handschrift.
Chur, im Frühling 1892.
Fritz von Jecklin.
1(54
A. Münzen der Freyherrschaft Haldenstein.
1. Thomas der erste, Freiherr von Ehrenfels, Herr zu
Haldenstein, etc.
1) Goldgulden. — Av. THOMAS L . B . AB EHREN-
FELS D . I . H . Der gekrönte doppelte Reichsadler, mit
dem Reichsapfel auf der Brust.
Rev. JESV NATE . DEI . QUAESO . MEMEN ME . Der
Heyland in einem Stuhl auf einem zierlich eingelegten
Boden sitzend. Vor ihm kniet ein geharnischter Mann mit
einer Fahne. — Ist in den Ruinen von Plurs gefunden
worden, hiemit vor 1(118 gepräget '.
2) dito. Av. THOMAS . LIB . BARO . IN . EHRENFELS.
D . I . H . Der zweyköpfichte Reichsadler.
Rev. IESV . GNATE. (!) DEI . QU.ESO . MEMENTO
Der Freyherr ganz geharnischt, mit blossem Haupt und
gefallenen Händen vor dem Mutter Gottes Bild kniend*.
3) dito. Av. THOMAS . L . B . AB . ERENFELS . D .
I . H Der zweyköpfigte Reichsadler mit dem Haldenstei-
nischen Wapen auf der Brust.
Rev. IESV . NATE . DEI . QU^SO . MEMENTO'Mä .
Der Heiland stehend, einen Reichsapfel haltend und vor
ihm kniet der Freyherr mit aufgehobenen Händen '.
4) Goldmünze. — Av. THOMAS L . B . AB EHREN-
FELS D . IN . HALD. Das linkssehende Brustbild mit
blossem Haupt, geharnischt, mit dem Zepter. Zu beiden
Seiten 1617.
Rev. SVB VMBRA ALARVM TVARVM DNE Der
gekrönte Doppeladler, auf der Brust das Wappen. In Tha-
lers Grösse4.
1 H. 2 3'i3.
1 H. 2 314.
3 H. 2345.
4 Fehlt In H.
— 165 -
5) dito. Av. D . I . H anstatt D . IN HALD . fast wie
vorige mit der Jahrzahl 1017 \
Kev. Der Acller* fast wie vorige. Umschrift gleich. In
Dicken Grösse.
C) dito. Av. D.I. HALD sonst gleiche Umschrift. Das
Wappen.
Rev. TVARV anstatt TVARVM sonst Umschrift gleich.
Doppeladler. In Dicken Grösse2.
7) Thaler. — Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS
D.I. HALD . Das Brustbild bis auf halben Leib, von der
linken Gesichts-Seite, mit blossem Haupt und starkem Bart,
in einem prächtigen Harnisch, mit dem Degen an der Seite,
mit blossem Haupt und starkem Bart, in einem prächtigen
Harnisch, mit dem Degen an der Seite, in der ausgestreu-
ten rechten Hand einen Stab haltend, die Linke auf die
Hüfte gesteift.
Rev. SIG . ARGENTS . RECENS . CAVATS . LMP .
AVCT . Das ecartelirte Haldensteinische Wappen mit dem
Schauensteinischen Mittelschild. Schön graviert5.
8) dito. Av. THOMAS : LIBER BARO AB EHREN-
FELS : D . I . H . 1621 . dessen geharnischtes Bildniss bis
an die Schooss von der rechten Gesichts Seite in blossem
Haupt, mit langen Haaren und starkem Barte, in der
rechten einen an die rechte Schulter gestützten Streit-Kolben
haltend, und mit der linken den angegürteten Degen um-
fassend.
Rev. ARGENT . RECENS . CAVAT . IMP . AVTSIG .
Der gekrönte zweyköpfigte Adler, mit einem Wappen auf
der Brust \
(.» dito 1623. Av. THOMAS L . B . AB EHREFELS .
I) . I . II . 1623. Ein geharnischter, rechtssehender Mann
1 H. 2349.
2 H. 23'é8.
3 H. 2:w;.
4 H. 23«0, K. 53.
— 166 -
mit dem blossen Haupt und starken Bart, mit der Linken
den Degen haltend.
Rev. ARGEN RECENS . CAVAT . IMP . A VT . SIG .
Der gekrönte doppelte Adler, auf der Brust das ecartelirte
Wapen mit dem Mittelschild '.
10) dito. Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS D .
IN H dessen links sehendes Bildniss biss an die Schooss
in einem zierlichen Harnisch, in seiner Linken einen Sçep-
ter haltend und seine Rechte auf die Hüfte steifend. In dem
Felde der Münze stehet die Jahrzahl 1617.
Rev. SVB . VMBRA . ALARVM . TVARVM . DNE
der doppelte Reichsadler mit dem freyherrlich Schauen-
steinischen Wappen auf der Brust, gekrönt * *.
11) Gulden. — Av. THOMAS L . B . AB EHREFELS
D.I. HALD . Das Brustbild mit dem Degen an der Seite,
in der ausgestreckten rechten Hand einen Stab haltend.
Rev. SVB VMBRA ALARVM TVARVM DNE Der
gekrönte doppelte Adler mit dem Creüz, auf der Brust das
Haldenstein'sche Wapen *.
12) dito. THOMAS . L . B . AB EHRENVE . D . I HALD.
Das Brustbild von der rechten Gesichts Seite, in dem bis
zum Kinn gebogenen linken Arm einen Stab haltend, mit
der Rechten sich auf die Hüfte steifend. Ein Theil des Unter-
leibs ist vom Haldensteinischen Wapen mit dem Schau-
ensteinischen Mittelschild bedeckt.
Rev. SVB VMBRA AL A RVM TVARVM DNE . Der
doppelte Adler mit Kreuz und Krone5.
13) dito. THOMAS L . B . AB EHRENFELS D . I . H .
Das Brustbildniss mit etwas verschiedenem Harnisch.
Rev. SVB VMBRA ALARUM TVAR : DNE . Der ge-
1 H. 2 361.
* Diese Reverbeschreibung ist nachträglich von gleicher Hand eingeflickt ; der ur
sprüngliche Text hatte hier : « Der Revers ist verlohren. »
3 Fehlt in G. H.
4 H. 2 347.
s H. 2 318.
— 167 —
krönte doppelte Adler mit dem Kreuz, auf dessen Brust
das Haldensteinische Wapen mit dem Schauensteinischen
Mittelschild1.
14) dito. Av. TOMAS L . B . AB EHRENFELS D . I . H
Gleiches Brustbild mit geringerem Harnisch als im Thaler
de 1617, ohne Degen.
Rev. SVB VMBRAALARVM TVARVM DNE. Der
gekrönte doppelte Reichsadler8.
15) Dicken. — Av. THOMAS . L . B . AB EH D . IHA .
Der geharnischte Mann von der rechten Gesichts Seite,
mit blossem Kopf, starken Bart und Zepter, unten das
Wappen.
Rev. SVB VMB . ALARVM TVARVM... Der gekrönte
doppelte Adler5.
16) Zwölfer. - THOMAS L . B . — AB : EHRENFELS
D . I . H . Viereckt. Das geharnischte Brustbild von der
rechten Gesichts Seite und einein etwas verschiedenem
Harnisch, in der rechten Hand den Stab haltend welchen
er auf seine rechte Schulter lehnt. Zur Linken ragt das
Degengefäss hervor, der Leib ist etwas vorwärts gebogen.
Rev. SVB VMBRA ALARVM TVAR . DNE Der Dop-
peladler mit dem Kreuz und einer Krone auf demselben *.
17) Zwölfer. — Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS
D . I . H. Gleiches Brustbild wie gewohnt.
Rev. SVB VMBRA ALARVM TVA DN<: . Der doppelte
Adler mit Kreuz und Krone 5.
18) 2 Kreuzer (vor 1618). — THOMAS L . B . AB
EHRENFELS Das geharnischte Brustbild, in der rechten
Hand einen Streitkolben, in der Linken ein Panner haltend.
1 H. 2 3«.
1 H. 2 3V7.
» H. 2 351.
* K. 55.
4 K. 55.
- 168 -
Kev. DNS . IN HALDESTAIN . Das Wapen auf einem
französischen Schild1.
19) dito (vor 1618). Av. Das Brustbild von der rechten
Gesichtsseite, mit einem Harnisch, der linke Arm bis an die
Höhe des Halses gebogen, mit dem rechten steift er sich auf
die Hüfte und hält darin einen Stab, welcher sich an die
rechte Achsel anlehnt. Sonst wie vorige Nummer ; nur
EHRENVELS.
Rev. DNS . IN HALDENSTAI . Das herrschaftliche
Wappen mit dem Schauensteinischen in der Mitte.
20) dito. Wie voriger, nur HALDEN . STAIN.
21) dito. Av. Wie vorige, nur EHRENFELS •'
Rev. DNS . IN . HALDENSTAIN
22) dito. Das Brustbild von der linken Gesichtsseite, in
dem linken bis an die Höhe der Brust gebogenem Arm
einen Stab haltend und seine Rechte auf die Hüfte steiffend.
Die Umschrift die neinliche.
23) dito. Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS D.
IN H . Viereckt. Das Brustbild von der rechten Gesichts
Seite in einem verschiedenen Harnisch und die gleichen
Zierrathen.
Rev. SVB VMBRA ALARUM TUAR . DNE
Ein doppelter Adler mit Kreuz und kaisserlicher Crone
mit dem Wapen auf der Brust.
24) dito. Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS D. I. H.
Das Brustbild, wie gewohnt.
Rev. SVB VMBRA ALARVM TVA. DNî. Derdoppelte
Adler mit Kreuz und Krone.
25) dito. Av. THOMAS L . B . AB EHRENFELS. Das
Wappen.
Rev. DOMINUS IN HALDENSTAIN . Der doppelte
Adler.
1 G. kennt von den 18 hier aufgeführten Varietäten nur 2.
— 169 —
26) dito. Av. THOMAS L . B . AB . EHRENVE. Das
Wappen, oben her der doppelte Adler. Vor 1618.
Rev. DNS . IN BALDENSTAIN (sie.) ETC. Das Kreuz.
87) dito. Av. AB EHRENF
Rev. HALDENSTAIN, ohne ETC.
28) dito. AB EHRENVE
29) dito. Av. AB EHRENVELS
Rev. DOMINVS I.
30) dito. Av. EHRENFELS
Rev. DOMINV IN HALDENSTEN
31) dito. Rev. HALDENSTAIN
32) dito. Av. THOMAS . L . AB . EHRENVELS. Das
Wapen ohne Adler.
Rev. DNS . IN HALDENSTAIN ETC. Das Kreuz.
33) dito. Av. Gleich nur AB
Rev. Gleich, nur ETC.
34) dito. Av. DNS . IN HALDENSTAI . Das Wapen.
35) dito. Av. THOMAS . LB . AB . EHR. Das rechts-
stehende Brustbild mit einem auf der rechten Schulter auf-
liegenden, in der rechten Hand gehaltenen Stab.
Rev. DNS . IN HALDENSTAI. — (Ego.) Das Schauen-
stainische und Hohentrinsische Wappen.
36) dito. Av. THOMAS . L . B . AB . EHREN . Das Brust-
bild in einem schönern Harnisch, links ragt das Degengefäss
hervor. In der Rechten hält er einen Stab, wie in der vor-
hergehenden Müntze. Der Leib zeigt sich bis an die Lenden.
Rev. DOMINUS IN . HALDEN . Das Schauensteinisch,
Ehrenfelsisch, Haldensteinisch und HohentrinsischeWapen.
37) Blutiger. — Av. THOMAS L . B . AB . EHR Das
Brustbild mit dem Stab in der rechten Hand, welcher sich
auf die rechte Schulter lehnt.
Rev. DNS . IN HALDENSTEIN. Das gewohnte Wapen.
Vor 1618.
— 170 —
38) dito. Av. THOMAS . L . B . AB . EHREN * Das
Brustbild geharnischt bis an die Lenden, mit Haar und Bart,
in der Linken einen Stab oben angefasst und auf die Lenden
lehnend, die rechte Hand auf die Hüfte steifend.
Rev. DNS . IN . HALDENSTAI . Das freiherrlich Schau-
ensteinische Wapen.
39) dito. Av. THOMAS . L . B . AB . EHRENF Das
Kreuz.
Rev. DOMINVS IN .HALDEN . Das herrschaftlich Schaü-
enstein-Haldensteinische Wapen.
40) dito. Nur EHREN1.
II. Julius Ottho, Freyherr von Ehrenfels. Herr zu
Hai den stein, etc.
41) Doppel Thaler 1637. - Av. IVLIVS OTTO . L . B .
AB. EHRENFLES . D . IN . HALDENS * dessen zierlich
geharnischtes Bildniss bis an die Schooss von der rechten
Seite, in ausgekämmten Haaren, mit Ober- und Unterbarte,
mit breitem, ausgezacktem Halskragen und umgehangener
Feldbinde, die rechte Hand auf den vor ihm liegenden Helm
legend, mit der Linken aber den angegürteten Degen hal-
tend. Neben dem Helm in der Umschrift eine Lilie in dem
Schildgen, welches vermuthlich ein Münzzeichen ist.
Rev. FERDINAND . III . D . G . ROM . IM . SEM . AV.
1637. Der gekrönte kayserliche Adler, auf dessen Brust das
freyherrlich Haldensteinische Wapen mit dem Schauen-
steinischen Mittelschild. Ist ein hauptrarer und noch nicht
beschriebener Doppelthaler a.
42) Ducat 1642. — Av. IVLIVS OTTO L . B . AB EHRE .
D . I . H . Ein stehender geharnischter Mann, der Panache
zu seinen Füssen.
1 Jenner 93 hat statt diesen 5 Var. v. J. 7.
1 H. 2363.
— 171 —
Rev. FERDINAN . III . D . G . RO . IM . S . A . 1642*.
43) ditol849. Mit EHRENF »
44) Gulden. — Av. IVLIVS OTTO . L . B . AB . EHRENF.
D . IN H AL. Der Freiherr mit ganzem Leib, von der rechten
Gesichtsseite, geharnischt, stützt sich mit der rechten
Hand auf einen Stab, die Linke hängt neben dem sich ganz
zeigenden Degen herunter. Zur Seite ein offener Helm mit
Federn.
Rev. FERDINAND III . D . G . ROM . IM . S . AV Ein
gekrönter doppelter Adler, auf der Brust das blose Halden-
steinische Wapen. Sehr dünn, mit vielem Alliage. Der
Stempel ist ausserordentlich schön geschnitten 3.
45) Dreikreuzer 1638. - Av. IVLIVS . OTTO . L . B . AB.
EHREN . D . IN . HALD Das Brustbild rechts sehend, in
kurtzen Haaren und kurzem Bart, zierlich geharnischt und
in einem ganz besondern Ornat.
Rev. FERD . III . D . G . 1638 ROM . IM . S . AV Der
gekrönte doppelte Reichsadler, in der obern Helfte mit einem
Cirkel durchschnitten, in der untern ein 3. — (Ego)*.
46) Zwei Kreuzer 1648. - Av. IVLIVS OTTO L . B . AB
EHRENF . D . I . H Das Haldensteinische Wapen mit dem
Schauensteinischen Mittelschild.
Rev. FERD . III . 1) . G . R . IM .S.A. 1648. Ein Reichs-
apfel. In obern Theil zwey in einander geschlungene halbe
Zirkel, welche ihn in der Länge und Breite durchlaufen und
sich in der Mitte einigen. Im untern Theil ein 2 s.
47) Blutzger. — Av. OTTO D.I. H Das Halden-
stein'sche Wapen mit demSchauenstein'schen Mittelschild.
Rev. MON. NOVA HALDENSTA. Ein Kreuz6.
48) dito. Av. IVLIVS OTTO. . . AB EHRE : D.I.HAL
• H. 2360.
1 H. 2368.
3 H. 2364.
4 Fehlt in G.
• Fehlt in G.
• K. 55.
— 172 —
Rev. MON . NOVA . HALDENSTAIX
49) dito. Av. IVLIVS.OTTO.L.B.AB EHRE.D.IH
Rev. MON. NOVA.HALDENSTA
50) dito. Gleich, nur D . I . H
51) dito. Gleich, nur D.ÏN H.1
///. Thomas II. Freyherr von Ehrenfels, Herr zu
Haldenstein.
52) Ducat 1667. — Av. THOM.LIB.BAR.AB ERNF.
DO. IN HAD. Das fast völlige Gesicht des Freyherrn mit
dem Rabot.
Rev. LEOPOLD VS I.D.G. ROM. IM. S.A. 1667. Fast
wie der von 1642 ".
IV. Georg Philipp, Freyherr von Ehr en fei s , Herr zu
Haldenstein.
53) Goldmüntze 1690. — Av. GEORG. PHIL. L.B. AB
EHRNF.D.I.H. Das rechtssehende Brustbild in einer
langen Peruque.
Rev. LEOPOLD I.D.G.ROM.IMP.SEMP.A 1690. Fast
wie der von 1667. In Dickengrösse ".
54) Silber MiXntze 1693. — Av. MON.NOVA.HALDENS
1693. Kleine Silber müntze \
55) Gulden 1689. — GEORG. PHIL. L. B. AB EHRNF.
D.I.H. Das zur rechten Seite gekehrte geharnischte Brust-
bild im Profil, mit blosem Kopf, langen Haaren und Cra-
vatte.
Rev. LEOPOLD D.G. ROM.IMP. S.A. 1689. Der dop-
1 J. kennt statt 5 nur 3 Blutzger o. J.
2 H. 2369.
3 H. 2373.
4 Fehlt in G.
- 173 -
pelte gekrönte Adler. Auf der Brust das ecatelierte Wapen
mil dem Mittelschild '.
56) dito 1689. — Av. GEORG. PHIL. BARO AB EHRNF
1)(> IN HAL. Das zur rechten Seite gekehrte Brustbild im
Profil mit 1 »losem Kopf.
Rev. VERBVM. DOMINI MANET I.^ETERNV 1689.
Das ecartelierte Wapen mit dem Mittelschild, unten 60*.
57) dito 1690. - Av. GEORG. PHIL. L.BAR. AB : EH-
RENFELS. DO. IN. H. Dessen Brustbild von der rechten
Seite im Harnisch und Gewand, mit einer breiten Hals-
krause, in langen Haaren, mit einem kleinen Oberbarte.
Ueber der Stirn befindet sich ein besonderer Stempelriss,
welcher einer vor dem Gesichte herabhängenden langen
Haarlocke gleichet.
Rev. VERBVM DOMINI MANET. I ^ETERN 1690. Das
Wapen in einer zierlichen Einfassung, darunter | 60 1
Beide Seiten haben ringsherum einen Kranz*.
58) dito 1690. — Av. GEORG PHILIPP L. BA AB EHRN.
F.D.I.H. Das rechts sehende Brustbild.
Rev. VERBVM DOMINI MANET I yETERN. 1690. Das
ecartelierte Wapen mit dem Mittel Schild in einer Ein-
fassung, unten — . *
59) dito 1690. — Av. GEORG. L.B. AB EHRN. F. DO.
LH. Das rechtssehende Brustbild, etwas vom vorigen ver-
schieden.
Rev. LEOPOLD. I. D. G. ROMA. IMP. SEMP. AVG.
1690. Das ecartelierte Wapen mit dem Mittelschild*.
60) dito 1691. — Av. GEORG. PHIL. L. BA. AB EHRN.
F. DO. LH. Ein geharnischtes bärtiges Brustbild in langen
lockigen Haaren, mit einer breiten Halskrause.
Rev. LEOPOLD. I.D. G.ROM. IMP. SEMP. AVG. 1691.
1 H. 2370.
1 H. 2371.
1 H. 2374.
4 II. 2375.
1 Fehlt in H.
— 174 —
Der gekrönte kayserliche Adler und auf dessen Brust das
Ehrenfelsische Wapen, unten — , um beide Seiten ist ein
schmaler Kranz ringsherum gezogen. (S. Madai 11. 4449) '
61) dito 1691. - Av. GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHRX.
F . D . I . H . Das Brustbild von der rechten Seite, im Harnisch
und Gewand und einem kleinen Oberbarte, mit einer breiten
Halskrause.
Rev. VERBVM. DOMINI. M ANET.I.^TER 1691. Das
ecartelierte Wapen mit dem Mittelschilde in einer zierlichen
Einfassung, unten — . Beide Seiten haben ringsherum
einen kleinen Kranz *.
62) dito 1692. — Wie (Madai) 5 4449, nur von 1692.
63) 15 Kreutzer 1690. — Av. GEORG. PHIL. L.B. AB
EHRN.F.D.l.H. Das Brustbild von der rechten Seite in
langen Haaren und einem keinen Oberbarte mit einer breiten
Halskrause. Der obere Theil des Körpers (Büste) geht bis
zu unterst auf die Münze äussert dem Kreis, welcher das
Brustbild oben von der Legende unterscheidet und unten
durch das Brustbild unterbrochen wird \
Rev. LEOPOLD. I.D. G. ROM (xv) IMP . SEMP . AV
1690 * Der gekrönte doppelte kayserliche Adler und auf
dessen Brust das freyherrschaftliche Schauenstein-Halden-
steinische Wapen.
64) 6 Kreuzer 1687. — von Freyherr Georg Philipp 5.
65) Kreuzer 1681. — Av. GEORG PHILIP. BA. AB
EHRF.B.L.B. Das Wapen.
Rev. MON. NOV. 1681. HALDENSTEIN. Ein Kreuz".
66) Bluteger 1686. — Av. GEORG. PHILIPP. AB EHRF.
D.l.H. Das Haldensteinische Wapen mit dem Schauen-
steinischen Mittelschild.
' H. 2377.
1 H. 2379.
3 [] ausgelassen.
4 Var. v. K. 56.
* [.1.92(2)].
6 Wohl eher Bluzger, fehlt in G.
— 175 —
Rev. MON.NOV.L.Ba HALDENST 1686'.
67) dito 1693. — Av. GEORG. PHIL. L. B. A. EH. F.
DG . I . H . Das freyherrlich Schauensteinische Wapen.
Rev. MON.NOVA.HALDENS.1693 Das Kreuz2.
68) dito 1693. — Av. Das nemliche ausgenommen E F D
I.H
Rev. Gleich, ausgenommen HALDENSTA 5
69) dito 1 693. — Av. Gleich, nur L.B. A. EHR. F. DO. I.H
Rev. MON. NO VA. HALDENST4
70) dilo 1693. — Av. Gleich nur L.B. AB. EH. F. DO. I.H
71)ditol693. —Av. GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHRN.
D.I. H
Rev. MON . NOVA . HALDENST
72) dito 1684. - Av. GEORG PHILIP. L.B. AB. EHR.
E.D.IN.H +
Rev. M ON. NO VA. 1684 HALDENSTEIN5
73) dito 1693. — Av. GEO.PHIL.L.B.A.E.F.D.I.H +
Rev. MON. NO VA. HALDENSTA 1693 6
74) dito 1687. - GEORG PHLIP L.B. AB. EHR. F.D.
I.H.+
Rev. MON. NOV. 1687. HALDENSTEIN 7
75) dito. Av. Das nemliche wie N° 66, ausgenommen
hinter dem HALDFNS ein T.
76) dito. Av- Das nemliche wie N° 74, nur anstatt AB
EHR.F — ABEHF.
77) dilo. Av. Das nemliche wie N° 73, nur anstatt GEO.
PHIL. -- GEORG [H.] PHIL.L.B.A.E.F.D.I.H. 8
1 Fehlt in (i.
* K. 57. III. St.
3 K. 57. St. II.
4 K. 50. St. I.
s Von diesen 6 Var. hat J. 3, K. 3
6 K. 55.
7 K. 56.
» G. hat 3: K. 1 Var.
— 176 —
78) dito 1673. -- Av. GEORG. PHIL. L. H.A. EH. F.D.
EH.
Rev. MON.NOVA.HALDENS 1673.
79) dito. Gleich wie N° 67, nur DXH*
80) dito. Gleich wie N° 68, nur 1673.
81) dito. Gleich wie N° 67, nur HALDENST
82) dito. Gleich wie N° 69. nur HALDENSTE +
83) dito. Av. GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHR. F.D. LH.
Rev. MON.NOV.HALDENSTAIN +
84) dito. Gleich, nur HALDENST ♦
85) dito. GEORG. PHIL. L.B. AB. EHR. F. D.I. H
Rev. MON. NOV. 1681. HALDENSTEIN '
V. Johann Lucius der erste von Salis, Freyherr zu
Haldenstein, Lichtenstein und Grottenstein.
86) Blutsger 1714. 1. St. — Av. M ON. NO VA. D. G *
HALDENS. . . Das Schauenstein freyherrliche Wapen.
Rev. MON. NOVA * HALDENS. D. G 17 * 14 Das
Kreuz.
87) dito 2 St. — Av. MON. NOVA * HADTENS.17 * 14
Kreuz.
Rev. MO. NOVA. H ALTANS Das Wapen wie oben
mit einer andern Krone.
88) dito 3 St. — Wie N° 86, nur MON : NOVA. HAL-
DENS D. Das Wappen ».
Der Freyherr Johann Lucius von Salis, der damals re-
gierte, liess diese Bluzger schlagen durch den Münzmeister
Schlumpf von St. Gallen, als ihm aber der Pfarer des orts
Stupan seine Tochter geschwächt hatte, gab ihm der Frey-
1 G. und K. haben keine einzige dieser 8 Varietäten.
1 Die ursprüngliche Rédaction dieser Note lautete : « Dieses muss irrig sein, weil der
Freyherr Johann Lucius von Salis, der damals regierte, nie Münzen hat schlagen lassen.
Vielleicht sind es falsche Bluzger.
177
herr den Abschied. Im Massnerischen Process articul XVII
wird angeführt, dass diese falsche Gelder [von Herrn Tho-
mas Masner] sollen zu Haldenstein, oder in andern ge-
heimen orten gemachet worden seyen '.
VI. Gubert von Salis, Freyherr sa Haldenstein,
Lichtenstein und Grottenstein.
89) 6 Ducaten 1733. - Av. GUB.DE.SAL.D.I.H.L1E.
KT G-. Das Brustbild von der linken Gesichts Seite in Har-
nisch und mit offenen kurz abgeschnittenen Haaren, unten
ein T, als Anfangsbuchstaben des Münzmeisters Thiebo.
Rev. PRO DEO ET PATRIA Das Liechtensteinische
undSalische ecarteüerteWapen mit dem Haldensteinischen
Mittelschild, unten 1733 s.
Dieses ist das sogenannte V Ducaten oder Reiehsgulden-
prßg.
90) l)aeaten\733. — Av. G.D. S.D. LH. LIE. E.G. Das
geharnischte Brustbild.
Rev. PRO DEO ET PATRIA. Das Wapen in vier
Felder abgetheilt, in deren Mitte noch ein kleines Wappen-
schildlein zu sehen. Die Wapen sind des Geschlechts von
Salis, der Freyherrschaft Haldenstein, Lichtenstein und
Crottenstein, unter 1733 3.
91 ) Dreikreazer 1734. — A v. G . 1) . S . D . I. H . LIE . ET . G .
Das frevherrlieh Salisch Haldenstein, Ehrenfels, Liechten-
stein und Hotentrinsische Wapen mit Laubwerk umgeben
17(3)34.
Rev. PRO DEO ET PATRIA in drey Linien mil Laub-
werk umgeben \
1 Chat keinen einzigen Bluzger, sondern nur 3 Einkreuzerstllcke der lahre 1701, 1702,
1703.
2 H.2381.
3 H. 2303.
* Fehlt in C.
REVUE SUISSE DK NUMISMATIQUE 12
— 178 —
92) Kreuzer 1121, I St. -- Av. G.V. S. D.I. HALDEN-
STEIN
Rev. CAR. VI. D. G. R. IM. S. A. 1721. Diss muss irrig
seyn, weil A. 1721 der Freyherr Joh. Lucius noch in der
Regierung war.
93) dito II. St. — MONETA NOVA HALDENSTEIN
Das Wapen.
Rev. LEOPOLD D. G, ROM. I. S.A. 1721. Diss muss
irrig sein aus oben angeführten Gründen.
94) dito III. St. - Ein Kreuzer von G.V. S.D. IN.
HALDEN '.
95) dito 1723. — Av. G. V.S.D.I.HALDENST
Rev. CAR.VI.D.G.R.IM.S.1723*.
96) dito 1726. I. St. -- G. V.S.D.I.HALDENS
Rev. CAR.VI.D.G.R.I.S.A.1726.
97) dito 1726. Il.St. — Av. G. V.S.D.I.HALDENST
Rev. CAR.VID.G.R.IM.S.1726.
98) dito 1726. Hl. St. — Av. G.V. S.D. I.HALDEN
Rev. GAR . VI . D . G . R . IM A 1726 \
99) dito 1727. I. St. — Av. G.V. S.D. IN. HALDEN 4
Rev. GAR . VI . D . G . R . I . M . A 1727.
100) dito 1727. II. St. — Av. G.V. S.D. I.HALDEN
Rev. GAR.VLD.G.R.I.M.A1727.
101) dito III. St. — Av. Gleich nur HALTENST.
102) dito IV. St. - Av. G.V. S.D. IN. HALDEN. Ein
Adler mit einer Krone.
Rev. CAR. VI.D.G.R.IM.A 1727. Der doppelte Reichs-
adler gekrönt, auf dessen Brust 1 s.
103) dito 1728. I. St. — Gleich wie N° 105, nur 1728 6.
1 Fehlt in K. und G. der ganze Jahrgang.
2 Fehlt in G.
* In G. fehlt der Jahrgang ganz.
4 K. 54, IV. St.
5 G. hat U Var.
« G. hat G Var., K. VIII Var.
— 179 —
104) dito 1730. I. St. — Av. G.D.S.D.I.HALDENST.
Das Hörnlein in einfachem gekröntem Schild.
Rev. CAR VI.D.G.R.I.S.A. 1730. Der doppelte Reichs-
adler gekrönt, mit einem 1 auf der Brust.
105) dito IL St. — Gleich, nur HALDEN '
106) 2 Heller 1724. I. St. — Av. G. V.S. D.I. N. HAL-
DENSTEIN Das Hörnlein.
Rev. CAR. VI.D.G.R.I.S.A. Der gekrönte doppelle
Adler, auf dessen Brust ein 2.
107) dito. II. St. — Fast ebenso nur im Avers I anstatt
IN und im Revers IM anstatt I.
108) Bluteger 1723 I. St. - Av. G. V.S. D.I.HALDEN.
Das Haldensteinische Wapen.
Rev. SPES.MEA.EST.DEVS 1723 Das Kreuz.
109-111) dito II-IVSt., aber andere Kronen. *
112) dito V St., nur HALDENSTEIN.
113) dito 1724. I. St. — Av. G. V.S.D.I.HALDENST 5
Rev. SPES MEA EST DEVS 1724.
114) dito II. St. — Gleich, ausgenommen D.I.HALDENS
115) dito III St. - Gleich nur HALDENSTEIN 4
116) dito IV. St. — Mit einer nemlichen Legende, aber
andern Zierrath.
117) dito V. St. — Gleich, nur HALDENSTEIN
118) dito 1725. 1. St. — Av. G.D.S.D.I.HALDST. Das
gekrönte Wapen.
Rev. SPES MEA EST DEUS 1725. Das Kreuz. 5
119) //. St. — Ditto mit einer andern Crone und DEVS
120) III St. — Ditto ein ander Präg.
121) IV. St. — Gleich, nurHALDENS6
1 Fehlt in G. und K. ganz.
1 K. und G. kennen nur 1 St.
3 K. 57. II. St.
4 K. 57. I. St.
' G. hat bei diesem Jahrgang 7, K. h Var.
6 K. 58. IV. St.
- 180 —
122) V. St. — Gleich, nur HAU)
123) VI. St. — Ditto gleich, nur HALDE
124) VII. St. — Ditto gleich, nur HALDEN
125) VIII. St. - Av. Gleich, nur HAL1)
Rev. SPES MEA DEVS
120) IX. St. - G.V.S-HALDENS
127) X. St. — Gleich, nur von verschiedenem Präg '
128-134) XI-XYII fit. — Gleich, nur HALDENST, von
7 verschiedenen Prägen *
135) dito 1726. I. St. - Av. G. D.S. D.I. H ALI).
Rev. SPES MEA DEVS 1726
136) dito II. St. — Gleich, nur HALD.ST
137, 138) ///, IV. St. — Gleich, nur HALDENST von
2 verschiedenen Prägen.
139) V. St. — Mit einer andern Zierrath.
140) VI. St. - Gleich, nur HALDEN3
Rev. SPES MEA EST DEVS 1726
141) VII. St. — Dito, nur HALDENS4
142) VIII. St. — Gleich, nur HALDE5
U3)dito 1727. I. St. — Av. G.V.S. D.I. HALDENS Das
Wappen gekrönt in einer Einfassung.
Rev. SPES MEA EST DEVS 1727. Das Kreuz. 6
144) //. St. — Gleich, nur HALDENST
145) /// St. — Nur HALDE. Das Kreuz eingefasst.
146) IV. St. — Das nemliche mit einer andern Zierrath.
147) V. St. — Das nemliche nur HALDEN und eine
andere Zierrath und Krone. 7
1 K. 58. II. St.
1 Von diesem Jahrgang hat G. 6, K. 8 Var.
3 K 58 IV. St.
4 K. 28, V. St.
5 Von diesem .Jahrgang hat G. 7, K. 8 Var.
6 K. 58 1 St.
' K. 58. IV. St. — Von diesem Jahrgang hat G. 13 Var., K. 8 Var.
— 181 —
148) dito 1728. I. St. — Av. G. V. S. D.I. HALDEN. Das
Wappen gekrönt, in einer Einfassung.
Rev. SPES MEA EST DEVS. Das Creuz. '
149) //. St. — Gleich, nur HALDEN s
150) III. St. — Detto, nurG.lJ.S.
151) IV. St. — Gleich mit einer andern Crone.
152) V. St. — Gleich, nur DEUS
153) VI. St. — Gleich, nur D. G.I. HALDEN und DEVS5
154) dito 1734. I. St. - Av. G.D.S.D.I.HALD. ST
Rev. SPES MEA DEVS 17*34. Das Kreuz mit einem
Kreis eingefasst. 4
155) //. St. - Gleich, nur EST DEVS 17-;. 34. Das
Kreuz mit einer andern Einfassung.
156) ///. St. - Av. G.V.S.D.I.HALDENST anderer
Schild.
Rev. SPES. MEA. EST DEVS 1734. Das Kreuz.5
157) dito 1738. I. St. — Av. G.V.S. D.I. HALDEN
Rev. SPES MEA EST DEVS 1738. Diss muss irrig
seyn, weil Ereyherr Guhert schon A° 1737 gestorben.
158) dito II. St. — Das nemliche, nur DEUS6
VIII. Thomas III. von Salis, Freiherr su Haldenstein .
Lichtenstein und Grottenstein.
1 17) Ducat 1767. — Av. T. D.S. LB. IN H.ET.G. Das
Brustbild von der rechten Gesichtsseite, mit zusammenge
bundenen Haaren, in einem schönen Harnisch und einem
um die Schultern festgemachten Mantel.
Rèv. IOS.II. D.G.ROM. IMP.SEMP.AVG 1707. Der
1 K. B». I. St.
' K. .V.l. III. St.
'• Von diesem lahrgang hat G.6, K. VIII Var.
4 K. .V.l.
• Von diesem Jahrgang bat <;. 3 Var., K. I st.
Fehlt in C. Mini K.
— 182 —
doppelte Adler mit der Krone, auf der Brust das Salische
Geschlechtswappen mit dem Haldenstein'schen Mittel-
schild. '
148) diito de 11 '68 ».
149) dito 1770*.
150) 6 Kreuzer 1747. — Av. T.D. S.D. IN. HALDEN-
STEIN Das Salische und Haldensteinische Wappen mit
hesonderen Zierrathen in ein ander verknüpft.
Rev. F.S.T.I.D.G.li.IMP.S.A 1747. Der gekrönte
doppelte Adler, auf dessen Brust ein 6., unten G.M : Georg
Miller der Münzmeister4.
151) Fünf Soldi 1748. — Av. T.D. S.D. IN. H.L & G.
Das Brustbild.
Rev. Y. SOLDI in 3 Linien, mit Zierrathen umgeben. 5
152) Dreikreuzer 1748. I. St. — Av. T. D.S. D. IN. H.L.
ET. G. Das Haldensteinische und Salische ecartelirte
Wapen in einem ovalen Schild mit Zierrathen umgeben.
Rev. SI DEYS PRO NOBIS QUI CONTRA NOS Der
gekrönte Doppeladler, auf dessen Brust ein 3.
153) dito IL St. — Av. T . D . S . D . IN . H : L : E : G Das
Brustbild.
Rev. SOLI DEO GLORIA in 4 Zeilen, mit Zierrathen
umgeben, unten ein 3. Von 2 verschiedenen Prägen (Ego)6.
154) Zweikreuzer 1749. — Av. 2 KREUTZER 1741) in
4 Linien.
Rev. Ein Schild, worinen zwey schwarze gekrönte Hör-
ner, als das Haldensteinische Wapen ; oben H.H mit Lor-
beerzweigen umgeben ' .
1 H. 2381.
2 II. 2385.
3 H. 238C.
4 Es fehlt in G. diese Münzsorte ganz.
5 Es fehlt in G. diese Münzsorte ganz.
8 Meyer ip. 18), Jenner (p. 93) haben nur 1 St.
■ Fehlt in G; K. 60.
— 183 —
155) Albus 1752. — Av. Die Buchstaben T . D. S inein-
ander geschlungen D . IN . H ALD . L . B .
Rev. I. ALBUS 1752 in 3 Linien mit Zierrathen \
156) Kreuzer 1758. — Av. T.D. S.D.IN.H.L.B. Das
Brustbild.
Hev. I.KREUTZER 1758 in vier Linien \
157) Pfennig o. J. I. St. — Das Liechtensteinische, Ehren-
fels'ische und Hohentrinsische Wappen, gekrönt, zwischen
zwei Lorbeerzweigen.
158) dito II. St. — Gleich nur der Revers vollkommen
leer3.
B. Reichenauische Müntzen.
/. Johann Rudolf von Schauen stein.
159) Blutsger 1718. I. St. — Av. IOH . RYD< )LF . L . B . A .
E... Das übrige abgebrochen. Das Schauensteinische Wap-
pen, die drei Fische, in einer sehr einfachen Zierrath, statt
eines Schildes.
Rev. MON. NOVA. REICHEN. 1718. Das Kreuz.
160) dito IL St. — Av. IOH.RVODOLFVS.L.B.AB.
ED.R.
Rev. Gleich *.
161) ditto-IU St. — Gleich nur RVODOLF».
162) Pfenninge. — Av. R.V.S auf 3 Seiten eines Span.
Schildes mit dem Schauensteinischen Wappen °.
Hev. Nichts.
1 Meyer (p. 18), Jenner (p. 93).
' K. p. 60.
1 Fehlt inG.
* K. 60, I St.
b Von diesem Jahrgang hat G. 3 Var.
0 Hier hat die Handschrift eine Federzeichnung der betr. Münze, di.' alter so ungenau
ist, dass sie nicht reproducirt werden kann. — Diese Münzsorte fehlt in (1.
184
//. Thomas Franz von Schauen stein.
163) Uucat 1724. - Av. SOLI DEO GLORIA T. F. V.
S . L . B . A . E . I . R Das einfache Wapen .
Rev. DVCATVS AVREVS R.1724. Der doppelte Ad-
ler1.
164) dito 1727.— Av. TOM.FRA.V.S.L.BAB.E.D.I.
R.E.D.
Rev. DVCATVS A V.REVS 1727 Der einfache Adler*.
1(55. dito 1131. - Av. TOMAS. FRANTZ.V. SCHAV-
WENSTEIN.L.B. AB. F.D.R. Das Wappen mit dem
Helm.
Rev. CARO. VI. D. G. ROM . IMPE. SEM . AUG . 1731
Der gekrönte Reichsadler 3.
166) Dreikreuzer 1740. — Av. TH.FR.S.R.I.C.D.
SCHAV.E.EHR. Das Brustbild mit langen Haaren von
der rechten Gesichtsseite, in Harnisch und Gewand. Unter
dem Brustbild, welches die Legende unterbricht, ist einH.
Rev. * DOM.IN.TAMINS 17(3)40. ET. REICHEN AV
Die zwey Wapen neben einander. Zur rechten der doppelte
Reichsadler mit der kayserl. Crone. Zur linken das Schau-
ensteinische Wapen mit dem Fürstenhut, diese sind durch
verschiedene Zierrathen zusammen gefügt4.
107) Kreuzer 1724. 1 St. — Av. FRA. V.S.L.B. AB.E.
D.I.R. Das Wapen, die 3 Fische. Der gekrönte, doppelte
Adler, auf der Brust ein I.
Rev. MONETA NOVA R. 1724
168) IL St. - TH.FR.C.D.SCHAV mit dem Ehren-
felsischen Wapen auf dem Reichsadler und der Umschrift
um das Brustbild 5.
1 II. -2387.
1 H. 2388.
3 Fehlt in G. und K.
1 Jenner (p. 94).
5 G. hat von diesem Jahrgang nur 1 St.
— 185 -
169) dito 1730. I. St. — Av.TOM.FR.V.S.L.B.A. . das
übrige abgebrochen. Das Schauenstein ische Wappen mit
einer Krone.
Rev. CAR. VI. D. G. R. IM. S. A 1730. Der doppelte
Reichsadler mit der Crone, auf dessen Brust ein 1 '.
170) dito 11 St. — Av. TOM.FRA.V.S.L.B.AB.E.D.
1» . wie oben.
Rev. MONETA.NOVA 1730, wie oben'2.
171) dito 1726. — Gleich, nur 1726 5.
172) dito 1728. — Gleich, nur 1728 \
173) dito 1727. — Gleich, nur 1727 5.
174) ditol74(). - Av. TH. FR .C.D.SCHAU. Das Brust-
bild, unter demselben H.
Rev. Der gekrönte doppelte Reichsadler mitSchwerdund
Scepter über demselben I.K., unten 1740.
175) Blutzger 1724. I. St. — Av. gleich wie 1725, statt
L.L.-LB. F.D.R. * ü
Rev, MONETA.NOVA 1724.
176) dito 11 St. — Gleich nur ER, statt EDRa
177) dito 111 St. — Gleich, nur EIR, anstatt EDR
178) dito IV. St. — Av. Gleich, nur D.I .R.
Rev. Gleich, nur RNA
179) dito V. St. — Gleich nur ein R. nach MON. NOVA
180) dito. VI. St. — TOM.FRA.V.S.L.B.AB.E.D.I.
R . *
181) Bluteger 1725. Av. TOM.FRA.V.S.L.L.AB.E.
D.R * Das Schauensteinische Wappen, drey Fische, in
einem einfachen Schilde mit einer Crone.
Rev. MnNFTA.NOVA.17* 25. Das Kreuz.
1 K. (il.
2 G. Iiil von diesem Jahrg. I St.
3 » s Gr., Jenner ip. 91),
6 K. 60, III. St.
— 186 -
182) Zœeyer Einseitig. — Der Adler und 3 Fische neben
einander, oben R, unten 2 '.
183) dito, etwas verschieden *.
184) dito 1740. — Der doppelte Adler und 3 Fische, auf
dessen Brust, unter denselben 17 (2)40s.
185) Pfenning. Einseitig. — Das ecartelierte Schauen-
steinische Wapen mit dem Mittelschild, worin 3 Fische.
III. Anton von Buol- Schauenstein.
185) Ducaten 1748. — Av. A.V. SCHAVEN. L.BAR.
AB EH. et B.D. IN. REICH, et T. Das ecartelierte Wapen
mit dem Mittelschild.
Rev. FRA.N.I.D.G.ROM.IMPER : SEMP.AVG.1748
Der doppelte Adler *.
1 K. 61.
2 K. 61.
3 G. hat von dieser Münzsorte 4 Var. •
Fehlt in G. — H. 2389.
SCHWEIZERISCHES
MÜNZ- & MEDAILLEN -CABINET
(t. E. von Haller.
(Fortsetzung.)
1877. a. Thaler, gleich wie 1877, nur CI VI. SANGAL-
LENSIS. überhaupt soll er sicli vor vielen Tausenden an-
dern Thalern, dadurch unterscheiden, dass der Stempel
etwas ausgehölt, und wenigstens 1 „ Zoll tiefer als am Rand
ist.
Im Fürstl. Anstach. Gab. Ich habe einen Abdruck.
1879. a. Thaler, wie 1879, nur GLÜ. R. Schuithes^.
* 1880. Tom. 11,527.
* 1880. a. Tom. 11, 527. de Zetter, Wolder und Arendt 240.
Thaler 1565.
1880. b. Halber Thaler. Av. MO. NO. CI. SANGALLEN-
SIS. 1565. Das Wappen.
R. SOLIDEO OPT. MAX. LAVS. 7. GLO. Der ge-
krönte Reichsadler. R. Schulthess.
1882. Hat im Avers zu oberst ein ©. d'Annone.
1883. Im~Av. SANGALLENSI. 66. mit den Zeichen wie
1884.
Im Rev. SOLI DEO OPT. MAX. LA7S. 7 GLO.
1884. a. Tom. 11, 527. Thaler. 1567.
1884. b. Wie 1884, nur ist im Av. am End der Umschrift
ein deutliches C und I durcheinander geschlungen $, nebst
dem ©, und im Rev. zwischen den Worten LAVS. und
GLO. die Figur eines Hammers ganz wohl ausgedrükl zu
sehen. ITAnnone.
— 188 —
1889. nur auf dein Av. MO. NO. sonst wie 1890. d'An-
none.
1890. Ist die Citation Monn. en urgent auszustreichen.
* 1891. Tom. 11, 524. Thaler, 1020.
1891. a. Tom. 11, 521. dito.
1892. Abgebildet in Monn. en argent 1769. 492.
* 1893. rund und viereckt wie 1892. S. Weise 2115.
1893. a. Tom. 11. 527. Halber Thaler.
* 1895. S. auch Edit de 1641, p. 96.
1895. a. Tom. 11, 527. Thaler.
i897. a. Tom. 11, 527. Dicken. 1621.
* 1898. Wie 1896, etc.
1898. a. Tom. 11, 527. Thaler. 1622.
1898. b. Tom. 11, 527. Thaler. 1622.
1898. c. Thaler, gleich, nur MON. und SANGT GAL-
LKNSIS. 1622. Im von Rosenbergischen Cabinet.
S. Lengnich, T. 1, P. 11. 00.
1900. a. Tom. 11, 528. Thaler. 1623.
1900. b. Doppelthaler, von 1624. Wie 1901, nur schwerer
am Gewicht. R. Schulthess.
1901. a. Tom. 11, 528. Thaler. 1624.
Genf.
Zur Münzgeschichte.
p. 215. Wegen 2 dem Verbott der Genfer Münzen in der
Loi Gombette, s. Rech, sur les anc. monn. de Bourgogne 9.
1124. Diese Urkunde, kraft deren das Münzrecbt dein Bis-
tum allein mit Ausschluss des Graf Avmo du Genevois bev-
gelegt wird, steht im Spon, hist. de Genève 1730, in 4 T. 11,
3-0. Sic wird bestätiget zwischen Bischoff Arducius und
dem Graf du Genevois 1155. Spon 1. c. 9 = 13 und vom
Pabst Adrian IV, 1157. Spon 1. c. 14 = 20.
ad 1300. lies Jus monetae cudendae spectat et spectare
débet, etc., tin. ult. lies consuetudinis, und Pag. 216, lin. 1,
observatae. Die gleichen Urkunden, so Spon 11, 79=83 hat,
— 189 -
sind auch in Besso/t, mein, du Diocèse de Genève, N° 74 et
75, pag. 418 = 421.
1301. Hatte man deniers, oboles et pites zu Genf, die oboles
zu einem halben Denier, die pites oder pougeoises zu einem
halben obole.
S. Rech, sur les inonn. de Bourg, 37.
1380. soll heissen 1308, und weiters unten Spon 11, 86=
00. Man hat auch zu Nion geschlagene Münzen, da es im
Av. heisset, SEDES LAVSANL Im Rev. CIVITAS EQSTR1.
Spon 11, 322.
1535. Diese drey Zeilen sind auszulassen, und dagegen
folgendes zu setzen.
Viel Jahre hindurch warden keine Genfermünzen mein*
gepräget. Seit 1451 hatte Genf Bischöffe aus dem Haus Sa-
voy en. Diese münzten entweder gar nicht, oder unterm Sa-
voyischen Stempel. Die Noth zwang A° 1535 die Stadt Genf
ihren Münzstempel zu erneuern, indem sie sich darauf
gründete, dass alte Deniers vorhanden seien, die auf einer
Seite den Heiligen Petrum mit der Umschrift SCS. PE-
TRVS hatten, auf der andern ein Kreuz mit der Umschrift
GENEVA CIVITAS. Sie lies also A" 1535 münzen mit
ihrem Wappen und der Devise DEVS NÜSTER PVGNAT
PRO NOBIS prägen. A° 1536 hatte sie einen andern
Stempel.
Av. Das Wappen POST TENEBRAS LVCEM.
Rev. Das strahlende Monogramma IHS und die Devise
MIHI SESE FLECTETOMNEGENV. Die alte Devise Post
tenebras spero Lucem ward abgeschaffet, nur im Wappen
blieb sie noch wenigstens bis 1552 oder noch länger. Bu-
chat. Hist. de la reform. V. 330=334. — Spon 1730, 1, 264,
265, wo verschiedene abgebildet werden.
p. 217. Pistole. A. 1588. in Burgund zu 2 franken 16 sois
6 den. grapin recherches 190. A° 1620, 4 fr. 4 gros 2 blancs
ib. 104. Sie waren 2 Den. 14 gr. schwer. A 1622. 5 ïv.
10 gr. ib. 195, etc. sind aber Dukaten, nicht pistolets.
— 190 —
Ducat. Die alten hatten Korn 23 Car. 17 gr. Schrot 72.
Grapin 1, c. 167.
p, 218. 3 livres argent courant machen 10 Hör. 10 s. pe-
tite monnoye. Ein florin macht 5 Sols 9 Den. argent cou-
rant, 105 Sols de tiorin, machen 50 Sols courant Berenger,
VI, P. 11, 89.
p. 219. Henri Cameron tarif Geneoois. Geneue, 1740, 8,
wo S. 397 bis 413 die Réduction des livres et Deniers mon-
noye courante de Genève, en Florins Sols et Deniers mon-
noye de Genève vorkommt.
Médailles.
1907. de Luc in Gold.'
1908. a. Av. Der Genferschild in einer schönen Einfas-
sung, ob welchem das Monogramma IHS. Umschrift REI-
PUBLICA GENEVENSIS. Rev. wie N° 84.
Sollte es das N° 1908 seyn, die Gravure scheint dieses Zeit-
alter anzuzeigen, so wie auch der rev.
Hirzel im Abguss in Bley.
1910. lies PUBLICUM. De Luc hat sie in Silber.
* 1911. lies Vor ihr sind vier Kinder, davon drey geflü-
gelt etc. Ist 5 und mehr Loth schwer.
1915. a. Tom. 11, 528, auch R. Schulthess.
1917. Hr. d'Annone besitzt sie.
* 1918. Tom. 11, 528, auf dem Harnisch vornen auf der
Brust ein Meduse Kopf.
1923. Tom. 11,528.
1925. S. Journ. des Scar. ed d'Holl. 1769, Mai 570 = 572.
* 1927. Anstatt, alles von Silber lies, ist aus zweyen dün-
nen Silberblechen zusammengesetzt.
1929. Hr. d'Annone besitzt sie.
Scludprämien.
* 1936. Tom. 11, 528.
1937. Tom. 11, 528. Ist in Thalers Grösse.
— 191 -
* 1939. Sind die prix pour les talens.
1939. a. ein neuerer Stich von Mörikofer. PRAEM. im
Rev. ein schöner Thurm und Geländer LEX DEI SAPIEN-
TiAM. PR/ESTAT PARVULIS. In Thalers Grösse.
1939. b. eine ganz andere Gravure des Avers und PR^EM.
gleiche Grösse.
1939. c. Av. wie 1939 b. Rev. wie 1939 a. In halben Tha-
lers Grösse. Alle drey vom Jüngern Mörikofer.
* 1941. Sind die prix pour la pieté.
Münzen.
* 1945. Tom. 11,528.
1946. Hr. de Luc hat ihn Abbildung im Bitton d'aur et
d'argent gand 1552, in 8.
* 1955. Wie 1957, der Reichsadler ohne Krone.
* 1955. a. Tom. 11, 528.
1957. Tom. 11,528. Thaler. Danzig Münzsammlung 1767,
987, um zehn Thaler leicht Geld.
1957. a. Dicken, wie 1955, a. nur die Jahrszahl 1562.
De Luc.
1963. Ist als irrig durchzustreichen.
1966. Tom. 11,528.
1967. Tom. 11, 529. Dukate.
1968. S. noch Edit. de 1641, p. 69.
1969. a. Tom. 11, 529. Vierfacher Thaler.
1969. b. Pistole. Av. GENEVA CIVITAS wie 1965.
Rev. POST TENEBRAS LVX. G. ein Kreuz in bogen-
förmiger Einfassung. De Luc.
* 1976. Von 1639. soll das N° 2007. a. seyn, weil es der
Jahreszahl nach dahin gehört.
1977. Viertel Thaler. Av. GENEVA CIVITAS. Das Wa-
pen ob welchem der Reichsadler.
Rev. POST TENEBRAS LVX 1620. Der Name Jesu mit
Strahlen umgeben
S. Numophyl Linkianum p. 175, N" 1454.
- 192 -
1979. sonst wie 1982.
1983. Tom. 11, 529. S. Weise 2116.
1984. a. Tom. 11, 529. Tkaler 1623.
* 1985. mit R. G. S. Weise. T. 11, p. 281.
198G. mit R. G. anstatt G. R.
Zoffingen.
1988. a. Tom. 11, 529. Dukate 1625.
* 1988. b. Thaler. Av. GENEVA CIVLTAS 1620. Das
Wappen ohne Einfassung, mit dem gewohnten Cimier.
Rev. POST TENEBRAS LVX
H der gekrönte Reichsadler.
1990. Ist als irrig durchzustreichen.
•1991. Wie 1982, etc.
* 1993. Wie 1982 mit I-C.
1993. a. Halber Thaler. Av. GENEVA CIVITAS 1628.
Das Wapen und darüber IH S.
Rev. POST TENEBRAS LVX I-C. Der gekrönte Reichs-
adler. Im von Rosenbergischen Cabinet.
S. Lengnich. T. 1, P. 11,62.
1995. wie 1991, etc.
1996. a. Halber Thaler von 1633, sonst wie gewohnt, das
Zeichen ist ÏÏ1.
* 2000. wie 1997 und M.
2002. a. Tom. 11, 529. Double pistole 1637.
* 2005. wie 1982, etc.
* 2007. a. Pistole^ hieher das obige N" 1976.
2009. Vielleicht das gleiche wie 2008.
2010. wie 2005, etc.
2010. a. Tom. 11, 529. Halber Thaler 1640.
2011. Tom. 11, 529.
2012. wie 2008, etc. R. Schulthess.
* 2013. wie 2005. D' AD.
2013. a. Tom. 11, 530. Thaler 1641.
2015. a. Tom. 11, 530. Double Pistole, mit S. D. und dem
strahlenden Namen Jesu. De Luc.
* 2019. Av. POST TENEBRAS LVX.
— 193 -
B. Der gekrönte Reichsadler, auf dessen Brust das Stadt
Wapen. Im Rev. auf einem viereckten Täfelein DVCATVS
| REIPVBL. I GENEVEN | SIS. | 1G44. De Luc.
* 2024. wie 2021.
2026. Ist vielleicht das gleiche mit 2025.
2027. Tom. 11, 530. Dukaten 1646.
2027. a. Tom. 11, 530. Goldstück 1647.
2031. Tom. 11, 530, wie 2025, etc.
2034. Tom. 11, 530, wie 2025, etc.
2037. Tom. 11, 530.
2041. Tom. 11,530.
2042. wie 2039, etc. und AC.
2043. wie 2041, etc.
2047. 24 Sols. Av. GENEVA CIVITAS 1657. Das Wap-
pen mit dem strahlenden Namen Jesu.
Rev. PRO CHRISTO ET PATRIA. Der gekrönte Reichs-
adler auf einem Ast. De Luc.
2047. a. Tom. 11, 530. double Pistole 1659.
2048. wie 2041, etc.
* 2049. wie 2045, etc.
*2053. wie 2041, etc.
2053. a. Tom. 11, 530. Doppel Dakate 1690.
* 2056. wie 2054, etc.
2057. a. halber Thaler von 1722, sonst wie 2056.
S. Lengnich, T. 1, P. 11, 63.
2058. wie 2055, et«!.
* 2059. wie 2056, etc.
* 2061. wie 2055, etc.
* 2064. wie 2062, etc.
Neuenbürg.
Münzgeschichte. Tom. 11, 531.
p. 271. Livre faible zu 12 Batzen, oder 12 gros wird in
12 Den. abgetheilt. 160 Bernbatzen machen 42. — Livres fai-
bles, oder 168 Batzen.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 13
— 194 —
pag. 291. S. vom Neuenburgischen, und damit verbunde-
nen Schweizerischen Münzwesen. Boyve Rech, sur l'indï-
genat HeJoet. de la princip. de Neufchatel 238 = 259.
Die Urkunde Kayser Karls des VI, steht nicht in Glasey
Anecdota imperri, wie man mir gesagt hatte. Hingegen steht
sie weit besser und richtiger als ich sie geliefert habe, in den
Tabl. top. de la Suisse in 4 Tom. 11, preuve 50, pag. 37,
welche also vorzuziehen ist. S. auch gleiches Werk 11, 627,
6.28.
P. 277, lin. 13, von so ist etc. bis lin. 15, auszustreichen.
Medaillen.
2080. a. Jetton, in Silber */, Loth schwer. Av. H. D. OR-
LEANS DVC D. LONGVEVILLE ETD. TOVTEVILLE.
Rev. BELLI PACISQVE MINISTER 1623.
S. Catal. thecae nwnismat. Hesselianœ, p. 270, N° 43. de
Bie familles de france, p. 131, N. CXI.
Lengnich T. 1, P. 11, 63.
2080. b. wie 2080, nur mit der Jahreszahl 1624. Hr. Pfar-
rer L. Petitpierre zu Basel.
2082. Tom. 11, 531. Diese Prinzessin war eine Tochter
Heinrich des II. Prinz von Condé und Conti. Sie ward ge-
boren den 18. Herbstmonat 1620, und vermählt den 3te
Brachmonat 1642.
2084. Hat in der Dresdner Auction von 1780, 22 gg. ge-
golten.
2085. im Rev. lies PACIS anstatt Belli und MART. anstatt
MAI. S. Lengnich T. 1, P. 11, 63.
2086. Tom. 11, Vorrede pag. V. Clause Münz. Cab.W.
2070.
* 2088. Tom. 11, 531. lies AVRIAC. Mein Exemplar ist
6 Loth 1 */j Qu. schwer-.
2089. S. Beschreibung von Neuenburg 417, 418.
* 2091. Tom. 11, 531. Im Abschnitt AUREA CONDAT
SECÜLA. Im Rev. MAGNANIMO — NEOCOMENSI I
— 195 —
AD JUDICATO. Randschrift AUREA PAX FELIX CON-
CORDIA COPIA RERUM ADSIT 3 Loth 3 «/, Qu. schwer.
S. Vers, eines Mans. Cab. Leipzig 1783, p. 51, N° 318, lie-
set Hilcker anstatt Halter, hat aber bei andern Stücken auch
den Namen Halter.
* 2091. a. Av. FRIDER. PRIMVS D. G. REX. BORVS-
SIAE des Königs Brustbild belorbeert im Brustharnisch und
Mantel, unter der Schulter R. FALTZ. Rev. wie der Av. von
2091. 4 7s Loth schwer, ohne Randschrift.
S. Vers, eines Münz. Cab. Leipsig 1783. 12 May pag. 51,
X" 317.
* 2092. Tom. 11, 531.
* 2094. Av. MONTMIRAIL. Die Vorstellung dieser schö-
nen herrenhutischen Erziehungsanstalt im Neuenburgischen,
so den Hr. Nikiaus von Wattenwyl zum Stifter hat. Im Ab-
schnitt in 3 Zeilen PENSION DE JEU | NES FILLES |
etabl. 176G. Rev. A LA GLOIRE DE DIEU, ein Ciavier, auf
welchem Bücher und Schreibzeug liegen. Vor ihm ein Chippus
miteinemTepich und einer RolleZeichnungen auf welcher mit
cursif Buchstaben in 3 Zeilen steht Princip. \ de \ Dess. Zur
Seite Erdkugel. Im Abschnitt in 2 Zeilen COL : III. 17. j Luc.
II. 52.
Ein sehr seltener Jetton in der Grösse eines 5 Batzen-
stücks von Mai-c Voulaire graviert. Es sind nur wenige
gepräget worden, und die Stempel sind zu Grunde ge-
gangen.
S. Beschreibung von Neuenburg 343.
* 2101. Dicken, ich habe ihn in Gold etwas mehr als zwey
Spanische Pistolen schwer.
Auch hat ihn Hr. d'Annone in Silber.
2106. a. Pistole. Av. OCVLI DOMINI S VPER JVSTOS
das gekrönte Wapen.
Rev. MARIA D. G. PR. NOVICASTRI 1G94. Ein Kreuz
aus 4 gekrönten M. zusammengesetzt, in der Mitte in einer
Rundung 16. Ist nichts als der gewohnte Vierbätzier, oder
livre faible in Gold ausgeprägt.
— 196 -
* 2109. Tom. 11, 531.
2110. à. Halber Thaler. Tom. 11. 532.
Wallis.
pag. 296. Die Baronen de la Tour, oder von Thurn und
Gestelenburg im Wallis, besassen als reichsfreye deutsche
Baronen das Münzrecht, wie man aus den Urkunden der
Republik Wallis beweisen kann. Noch sieht man Silber-
münzen derselben in dem Münz-Cabinet der Stadt Zofingen,
und der Abtey Mury, wie auch in der Biblioth. der Baronen
von Zurlauben zu Zug.
S. Helvetiens berühmte Männer II. 242.
Bistum Basel.
Münzgeschichte T. 11, 297.
In einem geschriebenen Verzeichniss der Original Urkun-
den, wo sich im bischöfflichen Archiv zu Pruntrut befinden
sollen, habe ich folgende hieher gehörende bemerkt.
1146. 15 May. Bapst. Eugenius III. nahm Bischoff Ortlieb
und die Kirche zu Basel in seinem Schuz, und bestätigte alle
vorige Freiheiten derselben, worunter auch die Münzge-
rechtigkeit in der Stadt Basel und dem ganzen Bistum.
1149. 1. Juny. Zu Regensburg, König Conrad III. bestä-
tigte den Bischof Ortlieb nebst anderm aucli die Münze zu
Basel und im Bistum Basel.
Zwischen 1152, und 1156. Kayser Friedrich ertheilte dem
Bischoff Ortlieb die Münzfreiheit in der Stadt und Bistum
Basel, und verordnet wie es damit gehalten werden solle.
1220. versprach König Friedrich IL unter anderm dem
Bischoff von Basel, dass er in sein Münz und Zollrecht ein-
willigen wolle.
Zwischen 1243 und 1254 befahl Bapst Innocentius den
Graf von Vroburg in den Bann zu thun, weil er dem Bischoff
an der Münz Eintrag gethan habe.
— 197 -
1347. 20. Decemb. Zu Basel bestätigte König Karl der IV.
der Kirche zu Basel nebst andern Rechten, den Münzschlag
in der Stadt und Bistum Basel.
Médailles.
2119. a. Tom. 11, 532.
2124. a.
Tom. 11, 532.
* 2124. b. Tom. 11, 532. Bund von 1780.
J. P. Dros ist aus dem Neuenburgischen, und hat sich zu
Paris niedergelassen.
S. Beschreibung von Neuenburg 456.
Münzen.
2124. c. Thaler, wie 2125, nur EPISCO — FERDINAD
und von 1G24. S. Hamburg. Thaler Verz. 1781. N° 441.
könnte wohl irrig seyn.
*2125. Tom. 11, 533.
2127. Dukate. Die Inschrift ist in einer zierlichen, mit der
Bischofs-Müze Stab und Schvverd besezten, und von beeden
Seiten mit dem Baseischen Stifts und Schönauischen Ge-
schlechts Wappen eingeschlossene Einfassung, darunter die
Jahreszahl 1654.
S. Dukaten Cabinet Hamburg 1784, p, 114, N° 776.
*2128. Tom. 11,533.
* 2129. Dukate CONRAR. nicht CONR. A. R.
* 2133. a. Tom. 11, 533. sub. 2133. b. Halber Thaler.
Bistum Chur.
Münzgeschichte. Tom. 11, 533.
p. 308. Cunzo, Herzog von Alamanien im Jahr 613, Hess
schon kleine Münzen prägen, Cunzen-Pfeninge genant, er
besass auch Chur.
- 198 —
S. Pfefßnger ad vitriar. Francof. 1754, 4. T. 11, 293. Tom.
III, 462.
Manlius in vita Joli. VI,
Epise. Constant. Goldast. Ser. Alamann. 166 î, Tom. 1,
P. 11, 250.
K. Heinrich der III. hat zu Ulm den 23. Jenner 1040, und
Heinrich der IV. zu Lscheim den 5te Dec. 1061, dieses Münz-
recht bestätiget. Carl der IV. dehnte diese Freyheit aus, und
bestirnte die Märchen dieses Münzbezirks zu Dresden, d.
27. Dec. 1349, von der Landquart bis an den Euter zu Chur,
zu Castelmaur und zu Vestran. Diese Urkunde steht in Cla-
fey anecdota Imperii. Den 23te Jenner 1358, bewilligte Carl
der IV. zu Breslau dem Bischoff Peter, allerhand kupferne,
silberne und goldene Münzen in seinem ganzen Bistum zu
schlagen, so sass nur solche in demselben Lauf haben sol-
len. Im Jahr 1360, am St. Lucien Tag zu Nürnberg erhielt
der Bischoff vom gleichen Kayser die Erlaubniss, Haller
nach Augsburger Währung zuschlagen. Diese Urkunde steht
im Clafey anecdota Imperii 1734, p. 503, 504, Nu 384. In dem
Vergleich zwischen dem Bischoff Johann III. und der Stadt
Chur vom Jahr 1422, ward die Münze dem Bistum zuge-
sprochen. Kaiser Sigmund bestätigte zu Regensburg das
Münzrecht den 15*" Herbstmonat 1434, bey Straf fünfzig
Mark Goldes gegen die Uebertreter. Auch ward vom Bischoff
A° 1472 Jakob Tagg aus Engadin, welcher beschnittenes
und geringes Geld ausgegeben, um 200. Gulden gestraft.
Die meisten obigen data habe ich aus Flugischen Gesch.
des Bistums Chur.
Münzen.
* 2134. a. Ich habe ein Stück, so ein halber Dicken zu seyn
scheint. Av. BEATVS. DEIG. EPS. CVRIENS.
Der gekrönte Reichsadler, auf welchem der Wappen-
schild, unten der Reichs Apfel worin 12.
Rev. SIDEVS PRO NOB. q. CONT. NOS.
— 199 -
Der Hr. Lucius bis an den halben Leib, geharnischt, mit
der Krone, Schein und Reichsapfel.
2135. Tom. 11,533.
2137. wie 2135.
2139. Fast in Dicken Grösse vermuthlich 2 Dukaten.
* 2141. Tom. 11, 533, im ltc und 4tc Feld sind nicht Del-
phine, sondern drey wachsende Schwane, als das Wappen
des Bischoffs Joh. Flug von Aspermont. (Bucelini rhaetia
387.)
2144. a. Dicken, wie 2144, nur NOB. R. Schulthess.
2145. a. Tom. 11, 534. Dicken.
2147. Zu 12 Loth fein, diess ist auszustreichen.
2149. Tom. 11, 534.
2151. a. Goldgulden, wie 2151, nur MO. — CV. Im von
Rosenberg. Cab. S. Lengnich, T. 1, P. 11, G5.
2155. Ist nur ein zwey Dukaten Stück.
* 2160. Tom. 11, 534. Die gleiche Anmerkung ist hier zu
machen die sub. N° 2141, des Wappens wegen gemacht
worden ist.
2161. Der Reichsadler mit dem Fürstenhut.
2162. lies JOSEPH D. G. EPI. CVR. MDCXXVIII.
2169. a. Tom. 11, 534.
2173. a. Dukaten. Av. JOANNES D. G. EPIS. CVR. D.
IN. G. ENGST, das Wappen.
Rev. LEOPOLDVS I. D. G. R. IM. S. A. 1660, der ge-
krönte Kayserliche Adler.
S. Dukaten Cabinet Hamburg 1784, p. 116, N° 786.
2174. Tom. 11, 534.
* 2175. S. Nürnberg Münzedikt 1693, Tab. XVII, N° 38.
* 2179. S. Weise 750. Nürnberg Münzedikt 1693, Tab.
XVII, N° 39.
* 2189. Tom. 11, 534. Das links stehende Brustbild.
2191. lies FYRSTENAU.
2193. Tom. 11,534.
2194. a. wie 2194, nur im Av. unten kein H. d'Annone.
2196. lies FYRSTENBURG.
— 200 —
* 2198. Gibt an Schönheit dem erstem nicht nach, und ist
noch weit seltener, so dass der Bisehöffl. Münzmeister selbst
dessen Daseyn geläugnet hat.
* 2199. a. In Groschens Grösse Av. JOA. ANT. D. G. EP.
CUR. S. R. I. P. Das martelierte Wapen, mit dem Mittel-
schild. Fürstenhut, Stab und Schwerd.
Rev. SUB TUUM PRAESIDIUM. Die heilige Maria mit
dem Jesus Kinde auf dem Arme, welches den Reichsapfel
hält, sie aber den Zepter, beide sind mit dem Glanz umge-
ben. Sie ist gekrönt und schwebt auf den Wolken. Unten
1767.
Bistum Constant.
Münzgeschichte.
p. 337. Hr. General von Zurlauben besitzt eine kleine
etwann 4 jetzige gute Groschen werthe Münze, die erhieher
rechnet.
Av. + GERARD. EPS. COS. ein grosses Creuz.
Rev. ein Kirchgebäude mit zvveyen Thürmen, oben eine
Inful TVRONVS CI VIS.
Er schreibt sie dem Bischoff Gerard de Benar von Avi-
gnon zu, der 1307 Bischoff zu Constanz wurde, und 1318
oder 1319, starb. Sollte sie aber nicht eine umgeprägte fran-
zösische Münze sein. Diess ist desto glaublicher, da selbst
im Av. sich noch Spuren ausgelöschter Buchstaben zeigen.
A. 1510, Hess Bischoff Hugo von Landenberg sehr gute
Münz prägen. Burcelini Const. 338.
Eine vom Kloster Reichenau so dem Bistum incorporiert
ist, geschlagene Münze beschreibt Voigt nummi German.
med. aerr. 1, 242.
Ihrer gedenkt auch Tschudi in Gallia Cometa 267.
Medaillen.
2200. Tom. 11. Vorrede p. V. Ist ein eyförmiger, ein Loth
schwerer Gussin Blev. Betrifft den Bischoff aus dem Hause,
201 —
Vogt von alt Summerlau und Prasberg, der von 1644 bis
1689, regiert hat.
2206. Tom. 11, 534.
2207. Tom. 11, 534.
2208. Tom. 11, 534.
Alle drey sind, als nicht hieher gehörend auszulassen.
* 2209. a. Av. Das Brustbild von der rechten Gesichtsseite
in Priesterkleidung mit der Calotte und Creuz, unter der
Schulter VI. JVL. 1758. Umschr.F R. CON. S. R. E. CARD.
D. RODT. EP. CON. S. R. I. P.
Rev. wie 2209.
2209. b. Av. FRAN. CON. S. R. E. T. T. S. M. DE. POP.
PRES. CARD. DE RODT. EP. CON. S. R. I. P. Das Brust-
bild von der rechten Gesichtsseite mit der Calotte und dein
herabhängenden Kreuz. Unter der Schulter F. GROPA-
NESE.
Rev. PRO RELIGIONE PRO PATRIA. Rechts ein
Bischoffshut und Stab und der Cardinalshut, links das
Schvverd, über welches der doppelte Adler. In der Luft
schwebt auf Wolken ein Engel, dieser hält in der rechten
Hand die Päbstliche Krone, in der linken die Kaiserkrone.
Im Abschnitt AN. MDCCLVHI.
Dieser Revers ist ganz allegorisch. Der Cardinal hatte
dem Kaiser Franz dem I. seiue Würde zu verdanken, er
aber trug zur WTahl Pabst's ClementisXIII. als Cardinal, so
das gänzliche Zutrauen des Kaiserlichen Hofes besass, sehr
vieles bey._
Diese îvledaille ist fast in Thalers-Grösse, ungemein sel-
ten, und wahrscheinlich zu Rom gestochen. Ihre Geschichte
erläutert die zwey vorhergehenden, die der Cardinal noch
vor ergangener Päpstlicher Wahl schlagen liess.
Im Gotteshaus St. Blasien in Silber.
Münzen.
2211. a. Tom. 11,535.
2212. Das Brustbild von der linken Gesichts Seite in der
- 202 -
Pen-ücke mit aufgesetztem Mützchen im Ueberschlag und
Hermelinmantel, nebst vorhängendem Creuz etc.
Bistum Genf.
2216. a. Tom. 11, 535.
2217. Das G. M. bedeutet gewiss Mola. Im Rev. lies D.
FR. SALES1I etc.
2219. lies SANCTOS.
* 2220. 2 Vi Loth in Silber. S. Catal. von Thalern. Berlin
1754, p. 113.
2221. Venuti 272. N° XLV. hat nur den Avers.
Bistum Lausanne.
Münzgeschichte.
p. 353. Die 5 ersten Linien sind auszulassen.
p. 354. Die Urkunde von 1221, 14. July steht in Zapf, mo-
num anecdota T. 1, 117, 118. Ebendaselbst p. 189, und in
Gerbert crypta S. Blasiana nova 138, steht die Urkunde Kai-
ser Albrechts vom 8. April 1299 (nicht 1298) worin er Lud-
wigen von Savoyen befiehlt, dass er nicht mehr zum Nach-
theil des Bistums von Lausanne münzen solle. Er sagt diese
Münze sei der Lausannischen sehr ähnlich gewesen.
p. 354. ad. 1308, auch hat man viel Münzen, da auf einer
Seite SEDES LAVSANNE, auf der andern CIVITAS EQS-
TRI. Der alte Name von Nyon zu lesen ist. Sie scheinen
aber weit älter zu sein.
ad. 1452. Dass wirklich vom Bischoff Georgio de Saluciis
goldene Münzen seien gepräget worden, erhellt aus der Ur-
kunde Herzog Ludwigs von Savoyen von 1452, da er die-
sen Goldmünzen sub cugno ecilesiae cathedralis B. Mariae
Lausannensis et Rji in Christo patris consanguinei nostri
carissimi D. Georgii de Salutis dictae ecclesiae — Lausan-
nensis episcopi et comitis inditae et fabricatae den freyen
Lauf in seinen Ländern gestattet.
- 203 -
ad. 1496, ist die Urkunde merkwürdig, kraft welcher
Bisehoff* Aymode Montfaucon den Henri Flict zum Münz-
meister erwählt.
p. 350. ad. 1521. Ich finde im Verzeichniss einer Samm-
lang goldener Münzen Hamb. 1781, 17. Sept. p. 93, N° 569,
folgende Goldmünze, die ich fast vermuthe eine Lausan-
nische zu sein. Av. Das Brustbild im blossen Haupte mit
einer Calotte. Umschr. D1NAREIA — EILDARECTE.
Rev. ein sonderbares Wapen mit der Umschrift AY. DE
MON. TE FALCONE S. P. S.
Welche Umschriften gewiss irrig sind, doch den Namen
des Bischoffs deutlich anzeigen.
1525. Ward von Bern, Freyburg und Solothurn ein Spruch
zwischen dem Bischof und der Stadt gegeben, darinn nebst
andern versehen ward, dass, wenn der Bischoff münzen
wolle, so solle er die trois Etats de Lausanne berufen, und
mit deren Rath neue Münzen prägen, die ihm Ehre bringen.
Rucliat. Hist. de la reform. 1, 342. Er lies auch, aber sehr
schlechte Münzen prägen, über welche Bern sich den 31te
Merz und 26t0 May 1528, sehr gegen ihn beschwerte. Ruchat.
1. c. 11,330.
1531, Hess er wiederum sehr geringe Münzen prägen. Bern
und Freyburg setzten desswegen seinen Münzmeister ge-
fangen, der sich erklärte, er habe es aus des Bischofs Befehl
gethan. Es wurde deswegen zwischen Bern, Freyburg und
Solothurn eîne Conferenz gehalten, worin man fand, der
Bischof habe den Spruch von 1525, übertreten, und sei also
in die bestimmte Busse gefallen. Er solle den gethanen Scha-
den wieder ersetzen, sonst wolle man seine weltlich Güter
in Besitz nehmen. Ihm ward desswegen Tag auf den 8te May
gesetzt, doch der Bischof fuhr nichts desto weniger fort
schlechtes Geld prägen zu lassen. Ruchat, 1. c. IV. 86
— 88.
Hieher gehören die Beilagen i. k. 1. m. n. o.
— 204 -
Bistum Sitten.
Münzgeschiclue. Tom. 11, 535.
p. 357. Im le Blanc ed. cT Amsterdam 1692, in 4. Tab. 2.
ad. p. 78, N° 47, stehet folgende Münze abgebildet.
Av. Ein Kopf von der rechten Gesichtsseite SEDVftlS —
FIT.
Rev. Ein Zirkel, worin ein Kreuz Umschrift AERIVS
— vennuthlich ein Name des Münzmeisters.
Hr. d'Annone glaubt aus dem Styl der Arbeit, dem Wört-
chen FIT (sedunis fit) und aus der Vergleichung mit andern
Münzen, schliessen zu können, dass sie wenigstens um fünf
Jahrhunderte weiter hinauf, und in die Zeit der fränkischen
Könige vom ersten Stamm zu setzen seyn dörffe. den Na-
men Henricus hält er für den des Münzmeisters, wie solches
zu diesen Zeit üblich gewesen. Die Figur aber die einem
von zwey R. zusammengesetzten Monogramm gleich siehet,
hat viele Aehnlichkeit mit dem obern Theil eines Kelchs mit
seinen Henkeln, dergleichen Kelche auf den Münzen aus
eben diesen Zeiten beym le Blanc ed. de Paris 1690, p. 39,
42, 50, zu selien, und so fiele auch der Nähme Rudolphus
weg. Hr. d'Annone will aber trachten, dieses sehr schätz-
bare Stück noch näher zu bestimmen.
Diese Anmerkung steht hier nicht an ihrem rechten Ort!
sie bezieht sich nicht auf diese, von dem le Blanc beschrie-
bene Münze, sondern auf die meinige, von deren Tom. 11,
p. 358, die Rede ist.
p. 359. Auch sollen die Freyherren von Thurn und Geste-
lenburg das Münzrecht gehabt und ausgeübet haben.
S. Tabl. top. de la Suisse in fol. T. 1, 200.
Münzen.
* o
2223. S. Wolder, de Zetter, Arendt 120. — Saml. von
Thalern Hamburg. 1748, p. 19, N° 264, um 40 Mark ver-
kauft.
— 205 -
2224. Eine Abbildung stellt im Billon d'aur et d'argent, a
gand 1552, in 8. mit der Ueberschrift Teston de Syon.
2226. S. Voigt nummi Ger man. 1, 227.
2227. Der Heil, hat eine Glocke ohne Klöppel an einem
Bande in der rechten, und den Bischoffsstab in der linken
Hand.
S. Berg 73. a. Lengnich, T. 1, P. 11, 66.
*2228. Tom. 11,535.
*2229. Tom. 11,535.
2230. Hr. Hirzel hat ihn.
2234. a. Viertel Thaler. Das Brustbild von der linken Ge-
sichtsseite sonst wie 2234. nur VALE. Rev. SOLI | DEO
GLO | RIA sonst wie 2234. im Gotteshaus St. Blasien.
Matthaeus Sehiner war auch Abt zu St. Ouen à Rouen,
ein den Wenigsten bekanter Umstand.
2236. Hr. Schulthess und Hr. Hirzel haben ihn.
2242. lies THEO, anstatt THEODO.
2244. Hr. Schulthess hat ihn.
*2245. Tom. 11, 535.
2246. lies VALLESY das Landschaftswappen als 7 Sterne
etc.
2247. S. Lengnwh T. 1, P. 11, 67.
2247. a. wie 2247, nur E 1 E L. R. Schulthess. S. Voigt
num. Germ. 1, 224 = 226.
Abtey Di sentis.
Münzrecnt T. 11, 535.
Abtey Einsidlen.
* 2250. Tom. 11, 536. adde am Altarstein Hedlingers Chiffre
I. C. H. nebst der Jahreszahl 1749. Im Rev., über der Thüre
zur Cappelle ein Wappen - Schild mit einem Bischofshut
bedeckt.
S. Füsslin Tab. 63. Lengnich T. 1, P. 11, 67.
2252. S. Ensslin Tab. 63.
— 206 —
2255. a. Tom. 11, 536.
* 2256. a. Av. DEVOTAM TIBI SERVA PATRIAM. un-
ten 1783. Das Stiftswapen in 2 Raben bestehend in einer
schönen Einfassung, ob demselben die Inhal, Rechts der Stab,
links das Schwerd.
Rev. SPLENDIDA. SICUT FULGUR. Die Mutter Gottes
in grösstem Schmuk mit der Krone auf dem Haupt, auf
Wolken schwebend, auf beiden Seiten mit Strahlen umge-
ben, die wechselsvveise als Spitzen und als Keile vorgestellt
sind, trägt auf dem linken Arm, das auch geschmükte und
gekrönte Jesu Kindlein, mit der rechten Hand hält sie den
Zepter. Unten ist ein Stern.
Ist vom jetzigen würdigen Prälaten Seat Knüttel aus An-
lass der sogenanten grossen Engel weihe zu prägen anbe-
fohlen worden. In Gold einen Dukaten haltend.
Abtey St. Gallen.
Münzgeschichte Tom. 11, 536.
p. 378. Bereits im Jahr 947 erlaubte Kaiser Otto der I. dem
Abt Cralo zu Roschach zu münzen. Im Jahr 1353, und 1370
etc. Gewisser scheint es, dass dieses Stift seit 1204, ge-
münzt habe, da Abt Ulrich von Sax für sich und seine Nach-
folger in den Fürstenstand erhoben worden.
Friedrich bestätigte dem Gotteshaus die Münzfreyheit den
17. Aug. 1485 und Ferdinand der II. den 15. Weinmonat
1621.
p. 379. Tom. 11, 536. Fünfzehnkreuzer-Stücke 1781.
Vier Kreuzer 1780.
Zwey Kreuzer 1780.
Hier die Beylagen. p, q, r, s, t.
* 2259. Abt Oallus alt ward gebohren den 10. Sept. 1610,
ward den 17. Dec. 1654, Abt.
2260. Abt Sfondrati ward den 18. Jan. 1644 gebohren —
den 12. Dec. 1605 Kardinal — und starb den 4. Sept. 1696
zu Rom.
— 207 —
»2261, Tom. 11,536.
2263. a. Dukate, von 1775, soll Hr. Steinmüller besitzen.
2264. Soll nach andern Berichten nur 20 X' Conventions-
geld seyn, also nicht in meinen Plan gehören.
2265. lies Ordenskette von der Verkündigung Marias, und
unten in einer Rundung die Mutter Gottes hinter einem Bet
Pult, hat ein offenes Buch vor sich, wird von dem Engel ge-
grüsst, der einen Oelzweig in den Händen hält.
* 2268. a. Thaler. Av. BEDA D. G. S. R. I. P. Das Ge-
schlechts-Wappen mit dem Fürstenhut und Mantel, Inful
Stab und Schwerdt, unten das Ordenszeichen.
Rev. A. B. B. S. G. E. S. I. A. V. E. Der Bär wie ge-
wohnt, zwischen Öhl- und Palmzweigen. Unten 1780, und
darunter B. Randschrift FORTITER ET CONSTANTER.
Ist selten.
* 2268. b. Halber Thaler, hat gleich nur im Rev. das B.
unter der Jahreszahl nicht, und keine Randschrift.
* 2268. c. Dukate. Av. BEDA D. G. S. R. I. P. das Ge-
schlechtswapen u. s. vv. wie 2268. a.
Rev. ABB. S. G. E. S. I. A. V. E. Der Bär mit dem Holz,
zwischen Öhl- und Palmzweigen, unten in einer Einfassung
1781.
2268. d. Halber Gulden. Av. der Bär mit dem Holz, zwi-
schen Öhl- und Palmzweigen.
Rev. in einer artigen Einfassung MON. | PRINCIP. | —
TERRIT. S. GALLI. | 1781, unten in einer Rundung, 30.
Abt Beda ward A° 1767, im 42te Jahr seines Alters Abt.
Sein Geld soll etwas geringer als der Conventionsfuss seyn.
d'Annone.
Abtei/ Muri.
2269. a. Einseitig in Blev, des Abts und des Gotteshauses
Wapen. Umschrift /EGID1VS A WALDTKIRCH ABBAS
MVRENSIS 1660.
Hirzel.
— 208 —
2269. b. Ebenso, nur FRIDOLINVS SVMMERER AB-
BAS MVRENSIS 1667.
Hirzel.
2269. c. ebenso, nur HIERONYMVS TROGER ABBAS
MVRENSIS 1674.
Hirzel.
2269. d. so in einem Münzbuch mit 2269, bezeichnet ist.
Die neue Wappenschilde stellen die niedern Gerichte und
Herrschaften Muri, Bonweil, Bünzen, Beinweil, Schönen-
werdt, Tallweil, Klingenberg, Sandegg und Epishausen vor,
so das Gotteshhaus damals besass.
2271. neben der Jahreszahl 1720, der verworrene Name
des Stempelschneiders ohngetehr C. G. vorstellend.
2272. a. Hr. Schulthess und Hr. d'Annone haben auch
einen ohne H. I. G.
Abtey Rkeinau.
Münzgesch ich te.
p. 389. Die Urkunde ist vom 17te Aug. 1241. Sie steht in
Codice epistolari Rudolphi 1, 221, ganz abgedrückt.
Er nennt in derselben den Abt Dilectus Princeps noster.
Es ist also zu lesen : versichert hat, nicht versichert haben
soll.
Die Graten von Sulz masseten sich dieses Münzrecht an,
und liessen A° 1622, Münzen mit dem Wapen dieser Abtey
und dem Hr. Fintanus schlagen, sie mussten aber ihren An-
sprüchen entsagen.
* 2273. Tom. 11, 536. Das Mittelschildlein enthält eine Lilie,
als ein dem Haus zur Lauben von den Königen in Frank-
reich ertheiltes Ehrenzeichen.
2273. a. gleich, nur ABB. ASRHENOVIENSIS.
Hirzel.
* 2275. Ein Doppel Dukate.
2275. a. wie 2275, nur GEROLDVS — RHENOW. in Gold
zwey Duk. schwer, im von Rosenbergischen Kabinet.
- 209 —
S. Lengnick T. 1, P. 11, G8.
* 2276. Der Wappenschild zur Rechten stellt das König-
reich Schottland vor, der zur Linken das Fürstenthum La-
ginie. Die Taube ist auf der linken Schulter des Heiligen.
* 2277. Ich habe ihn in Gold zwey Dukaten schwer. Auf
dem Buch liegt der Fürstenhut. Auf der linken Schulter sitzt
eine Taube. Im Mittelschild befindet sich ebenfalls eine Lilie.
Abtey St. Urban.
* 2278. a. Schulprämie. Av. ABB. ADS. V RBANVM. Das
vierfelclichte Wapen mit dem Mittelschild, so das Baltha-
sarsche Geschlechtswapen vorstellt, aus welchem der Abt
herstamt. Das erste Feld mit dem Löwen stellt das Wa-
pen von St. Urban vor. Das zweyte, das vom Cistercien-
ser Orden, das dritte mit dem Flügel, die Herrschaft Lieben-
fels — im Thurgau, und das vierte die Herrschaft Herderen.
Alles ist in einer schönen Einfassung von Lorbeerzweigen
und Hörn der Fülle. Oben die Inful und Stab.
Rev. Die Religion als eine Jungfrau, sitzet hoch im Ge-
wölke, ist mit den gewohnten Kennzeichen geziert, ein we-
nig von der Linken zur Rechten gekehrt, und sieht huldreich
auf die Jugend herab. Minerva sitzet unten, zur Rechten an
ein Säulenstück gelehnt, schaut zur Religion hinauf, und
emptiehl ihr gleichsam die Jugend, auf welche sie deutet.
Die Eule und der Schild sind die gewöhnlichen Kenzeichen.
Auf dem Schild ist die Freiheitsmütze der Helvetier. Die Ju-
gend in Gestalt eines Schweizerjünglings, mit offenen Ar-
men und sich gleichsam erhebendem Leib schmachtend nach
der Minerva, und noch sehnlicher nach der Religion. Sie
trägt in beiden erhobenen Händen den ersten Keim einer
Pflanze, als Zeichen ihrer Hoffnung. Im Abschnitt PR^-
MIVM. Zur Rechten BP. (Brupacher). Ist im Jahr 1782 vom
Herrn Abt veranstaltet worden, um zu Ende des Schuljah-
res den verdientesten Schülern in der adelichen Pflanzschule
zu St. Urban ausgetheilt zu werden. Ihr Werth in Silber ist
nF.VUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
11
210 —
drey Münzgulden 23 Schilling, 3 Angster, 3 Heller, oder
ohngefehr 6 Livres de france.
S. Lucern Wochenblatt 1783, 85.
Collegiatkirche zu Luxem.
Münzgeschichte, Tom. 11, 536.
Stift Münster.
2284. a. Tom. 11,536. Der Schild von allen vorigen sehr
verschieden, so schreitet der Löwe rechts.
Im Rev. der Engel Michael geharnischt, kniet mit dem
rechten Bein auf den Hals des Drachen, hält in der Rechten
ein gezücktes Schwerdt, in der Linken einen kleinen Schild.
Auf dem Kopf ein Kreuz und um denselben einen Schein.
— Scheint einer der ältesten zu sein.
Harscher. Zoftingen, in halben Thalers Grösse, aber sehr
dünn.
* 2285. Tom. 11, 537. S. Weise 2121.
2285. a. In Silber, nicht gegossen, fast wie 2285. nur ist
kein Drache zu sehen, sondern eine geschwänzte Teufels-
larve.
R. Schulthess.
* 2287. Tom. 11, 537. Hr. Harscher 8 Dukaten schwer, der
Engel steht mit einem Fuss auf dem Leib, mit dem andern
auf dem Hals des Drachen, welchem er mit beiden Händen
ein Kreuz anstatt einer Lanze in den Rachen stösst. Weise
2120. cFAnnone.
2287. a. wie 2287. Doch in der Gravüre verschieden.
R. Schulthess. d'Annone.
2287. b. wiederum verschieden.
R. Schulthess. d'Annone.
*2280. Weise 2118.
2290. We/se2117.
*2291. T. 11,537.
2291. a. in der Gravure von 2292, verschieden.
R. Schulthess.
— 211 —
2293. Weise 2119.
2298. Hr. Harscher in Gold zu 3 Duk.
Weise 2122. liest auch irrig 1720.
2299. a. Tom. 11,537.
* 2300. Hr. Harscher, zu 2 Duk. Hr. d'Annone zu 3 Du-
katen.
2300. a. Tom. 11, 537. FUNDA — anstatt FVNDA.
2300. b. A. BERO COM. DE LENZB. FUNDA — ECCL.
BERON.
Das schön gezierte, mit einem gekrönten Helm und Pfauen-
schweif geschmückte Wapen, durch einen weissen von der
Linken nach der Rechten hinunter laufenden Balken getheilt,
oben ein links aufwärts schreitender Löwe mit doppeltem
Schwanz, unten ein goldenes Feld.
R. COLLEG: BERO: SVIS: BENEV: D:D: Der Erz-
engel Michael geharnischt, in der Rechten ein gezuktes
hauendes Schwerdt, in der Linken einen Schild haltend,
worauf in 3 Zeilen die Worte, QVIS | VT | DEVS. | Trittet
mit beiden Füssen den in Flammen auf dem Bauch liegen-
den, das Angesicht emporwindenden, Rauch ausspeyenden,
sich sträubenden Satan.
Zoftingen in halben Thalers Grösse.
2300. c. A. Wie voriger nur in der Umschrift nach 720.
Das Wappen fast gleich, nur mit andern Zierath, unten noch
U. B.
R. Der Erzengel im fliegenden Gewand, einem sich sträu-
benden Drachen, mit einem Fuss auf dem Kopf, mit dem
andern auf einem Flügel und Klaue tretend, schleudert mit
der Rechten einen Donnerstrahl auf des Drachen Kopf, in
der Linken einen Schild haltend, sonst wie voriger. Zoffin-
gen in halben Thalers Grösse.
2300. d. Av. Wie voriger.
Rev. Wie der erstere der obigen der Engel nicht gehar-
nischt, trittet den auf dem Rücken liegenden Satan nur mit
einem Fuss, der andere schwebt frei in der Luft.
Zoffingen, in halben Guldens Grösse.
— 212 —
* 2302. Lies SVIS.
2302. a. Viertel Thaler. Av. BERO. COM. DE LEXZB.
ECCL. BERON. FUNDAVIT A° 720. Das Wapen mit dem
Pfauenschweife.
Rev. COLLEGIVM. BERO. SVIS BENEVOL. D. D.
Der Engel trittet auf eine geflügelte menschliche Figur, mit
einem Schlangenschwanz. Er hält in der Rechten Donner-
keile, in der Linken einen Schild, auf welchem in die Runde
QUIS UT DEUS.
R. Schulthess.
*2303. Weise 2123.
2303. a. Tom. 11, 537.
2303. b. wie 2303. nur im Rev. unten zur Linken HU. PB.
R. Schulthess.
p. 403. Von der Geschichte dieser Pfenninge siehe noch
Tom. 11, 537.
Stadt Constant.
Münzgeschichte. Tom. 11, 537.
p. 405. ist die letzte Linie auszustreichen.
p. 406. Dukaten, nach Bucelini Constantia 334. sollen die
ältesten von 1494 seyn, vielleicht sind's aber die Goldgulden
N° 2307. von denen er reden will.
Bauen, Bucelin, 336. will sie seien zuerst zu Constanz,
und zwar* 1500 geschlagen worden.
Schilling, s. Bucelin, 323.
Münzen.
2308. Tom. 11, 538.
2309. S. Wolders, de Zelter und Arendt 211.
* 2311. S . Wolders, de Zetter und Arendt 211.
2312. a. nur COSNITZ, sonst wie 2312, im von Rosen-
berg. Cab. S. Lengnich, T. 1, P. 11.
2313. Die Einfassung ist rosenförmig. S. Berg 57. b.
2313. a. wie 2313. nur MO. — CIVITAT.
- 213 —
S. Weise 2222.
* 2314. lies Berg 57. b.
2315. in Doppeldukaten Grösse.
* 2316. Tom. 11, 538.
* 2319. Hr. Harscher hat ihn rund.
S. Weise 2223.
* 2335. in einer zierlichen, ovalen Einfassung.
2336. a. Tom. 11, 538. Dukate von 1654.
Grafen von Dohna.
2341. Tom. 11,538.
Graf von Greyerz.
p. 421. Er starb auf dem Schloss Thalone in Hoch Bur-
gund, am Ende des Maymonats 1570.
Frey h er r schaff Ha Idenstein .
Münzgeschichte.
p. 422. Im Jahr 1701 wurde das Münzwesen zu Halden-
stein unterm Namen Georg Picord, Bürgermeisters zu Heri-
court, der eigene Bergwerke hatte, in Bestand genommen :
den 6te Aug. errichtete er eine Gesellschaft mit Thomas Mass-
ner, Otto Schwarz und Joh. Nikolaus Jaquin, mit einem Fond
von 6000 Species Thalern. Jaquin hatte zu Lindau den 21te
Nov. A° 1700, mit Völter Steinöl, und Caspar Jacquin die
Bearbeitung der Silber, Kupfer, Bley, Eisen und anderer
Minen in der Herrschaft Schams übernommen. Sie bestell-
ten zu Nürnberg den Martin Hof man, Münzmeister zu
Schwabach, zum Münzmeister, und den Georg Wilhelm
Vestner von Schweinfurt, zum Eisenschneider. A" 1702
schaffte er sich eine Streckbank an, um Pfenninge, Kreuzer,
halbe Batzen und drev Kreuzer darauf zu schneiden. Bald
zerfiel Jacquin mit Hofman, letzterer kehrte wieder nach
— 214 -
Hause, Hess aber seinen Sohn Johann an seine Stelle, und
zuletzt kam von allem wenig oder nichts zum Stand.
P. 423. Nach der ersten Einlage. Eine zvveyte Pièce ohne
Titel in 4. 3. S.
nach der Replie.
Revers Johann Luci von Salis in 4. 3. S. samt Erinne-
rung, darüber von Gilbert von Salis.
Herr Freyherr Rudolf von Salis ist leider zu früh gestor-
ben.
Frylich sind die Haldensteinischen Münzen grösstentheils
nicht probhältig, doch «var es nicht alle mal der Münzherren
Wille.
Thomas von Salis Hess Dukaten prägen, davon das Stück
ihn auf zehn Bündtner Gulden zu stehen kam, so dass er
vieles daran verlor. A° 1690, und 1691, ward in den Eidge-
nössisshen Abschneiden von Baden festgesetzt, dass die
Haldensteinischen Münzen nicht nur sollen verrufen, son-
dern sogar deren Durchfuhr durch das Eidgenössische Ge-
biet verboten sey.
Münzen.
*2343. Tom. 11,538.
* 2354. Zu beiden Seiten neben dem Halse getheilt 1617.
Die Note ist durchzustreichen.
* 2355. Tom. 11, 538, auch DNE, S. Monn, en or 1759,
199.
2356. Revers wie 2354.
2359. Tom. 11, 538, über den Kopf im Av. die Jahreszahl
1620.
S. Weise 1872.
2359. a. Tom. 11, 538, in Dielen Grösse.
* 2360. S. Frankfurt Verz. 1769.
S. 13. a. 7. Reichsthaler. Hr. d'Annone besitzt ihn auch.
(Fortsetzung folgt.)
LES MONNAIES ANONYMES
DES
COMTES DE SAVOIE
Tous les collectionneurs de monnaies de Savoie connais-
sent le quart sans nom de souverain qui porte à l'avers le
mot fert en caractère gothiques minuscules d'un style par-
ticulier et au revers une croix formée de quatre lacs d'amour
à bouts effilés. Cette pièce, qui n'est pas très rare, a été
décrite et figurée par D. Promis dans son grand ouvrage *
et donnée par lui à Amédée VIII, comte, et à l'ordonnance
de 1405. Ce savant avait sans doute, pour appuyer sa ma-
nière de voir, des raisons excellentes, mais il ne nous les a
pas fait connaître : nous savons d'une manière générale
qu'il a basé ses attributions sur des pesées et des
essais de titre, mais il n'indique pas, à propos de chaque
pièce, le titre qu'il a trouvé et le poids de l'exemplaire dont
il donne la figure. Dans la plupart des cas, qui n'offrent pas
de difficulté, cela n'est pas nécessaire en effet, mais dans
beaucoup d'autres, où il peut y avoir contestation, ses suc-
cesseurs seraient heureux d'avoir à leur disposition les
pièces du procès quand ils ont des raisons de penser qu'il
y a lieu de le réviser.
La manière de voir de Promis a été acceptée en général
sans discussion par ceux qui l'ont suivi dans la carrière.
Cependant M. Perrin décrit dans le catalogue du médaillier
1 Monete dei Reali di Savoia, Turin, 1841. PI. V, flg. 4.
— 216 —
de Chambéry et dans celui d'Annecy des variétés ou va-
riantes de ce quart anonyme et, s'il continue comme son
illustre devancier à assigner à Tune ' la date de 1405 et
années suivantes, il fait remonter les deux autres, Tune,
n° 64 11, plus haut, l'autre, n° 65/12, moins haut. En outre il
dit ces pièces frappées par trois maîtres et dans deux ateliers
différents. Pas plus que le directeur du Musée de Turin, le
savant de Chambéry ne donne ses raisons et cela eût été
pourtant autrement nécessaire, d'abord parce qu'il se met
en désaccord avec une autorité scientitique de premier ordre,
et ensuite parce qu'il assigne des dates et des origines très
différentes à des pièces qui sont, à première vue, contempo-
raines et dont l'émission ne doit pas avoir duré longtemps.
Ces quarts anonymes m'ont beaucoup intrigué depuis
longtemps, et comme un heureux hasard m'a mis en posses-
sion de pièces analogues, rarissimes ou inédites, dont les
unes semblent par leur style être contemporaines du quart
connu depuis longtemps, et l'autre paraît lui être postérieure,
j'ai étudié à nouveau toute cette question et je désire entre-
tenir le public numismatique du résultat de mes recherches :
je ne pense pas avoir éclairci entièrement cette question
difficile ; cependant je crois avoir déblayé le terrain.
Commençons par les descriptions.
1. FERT en caractères minuscules entre quatre traits dis-
posés deux à deux. Pour n'avoir pas besoin de le répéter il
est entendu que pour toutes les pièces qui font le sujet de cet
article les lettres sont gothiques.
-j- COMES fleur à 5 pétales sans point central S ABAVDIE,
entre deux grènetis.
RJ". Croix formée de quatre lacs d'amour.
+ INITALIA fleur comme à l'avers MARCHIO, entre
deux grènetis.
1 Médaillier de Chambéry, n° 63 10
— 217 —
Billon. Poids : 1 grm. 63. Titre: 328 millièmes. Ma collec-
tion. Variante inédite delà pièce décrite plus loin sous le
n° 5.
2. Comme la pièce précédente, mais il y a à l'avers et au
revers, au lieu d'une Heur, un annelet surmonté d'une petite
rosace à 5 lobes. En outre, un point au milieu de FERT.
Billon. Poids: 1, 45. Ma collection. Variante inédite.
3. Comme le numéro 1, mais les fleurs de l'avers et du
revers sont remplacées par des annelets doubles.
Billon. Musée de Chambéry, n° 64/11 et Musée d'Annecy,
n° 22 1. L'un et l'autre exemplaire pèse 1 gr. 38.
4. Comme le numéro 1, mais les fleurs de l'avers et du
revers sont remplacées par des étoiles à 0 rais. En outre,
un point dans FERT.
Billon. Musée de Chambéry, n° 65/12 et Musée d'Annecy,
n° 23/2. L'un et l'autre exemplaire pèse aussi 1 gr. 38.
5. Comme le n° 1, mais la fleur de l'avers et du revers est
remplacée par un annelet.
Billon. Poids: 1 gr. 48. Musée de Chambéry, n° 63/10.
C'est cette variante qui a été figurée pour la première fois
par Promis, pi. V, fig. 4.
La première remarque à faire c'est que ces différentes
pièces appartiennent toutes à la même époque, qu'elles sont
l'œuvre d'un môme maître, et probablement d'un même gra-
veur, ce qui ressort de leur apparence générale et de tous
les détails du champ et de la légende: elles ne diffèrent que
par la ponctuation, c'est-à-dire par des particularités desti-
nées à distinguer les émissions successives faites d'après
— 218 —
une même ordonnance. Il n1y a donc pas la moindre appa-
rence de raison à les séparer l'une de l'autre pour les attri-
buer, comme on Ta fait, à des maîtres de monnaie, à des dates
et à des ateliers différents. Notons aussi que cette manière
de distinguer les émissions en changeant les points ou autres
signes qui séparent les mots des légendes est habituelle du
temps d'Amédée VI, surtout à la fin de son règne, et ne
constitue pas encore ce qu'on appelle une marque ou diffé-
rent, c'est-à-dire un signe appartenant à un maître pendant
une période plus ou moins longue de sa carrière '.
La seconde remarque qui s'impose, c'est que le quart
anonyme dont je parle ressemble d'une manière frappante
au quart, signé, celui-là, d"Amédée d'Achaïe figuré sous le
n° 8 à la 2me planche de Promis ; ou plutôt, comme ce n'est
pas le père qui ressemble à son fils, mais celui-ci qui rappelle
les traits de son auteur, nous dirons que le faciès particulier
de notre quart se trouve reproduit dans celui d'Amédée
d'Achaïe. Or, cette pièce piémontaise fait partie d'une série
comprenant le florin d'or petit poids, le gros, le demi-gros, le
quart et le fort, frappée depuis l'émancipation, en 1377, du
jeune prince qui régnait à Turin jusqu'à peu de mois avant
sa mort, en 1402, série où ce souverain cherche à imiter les
types de son suzerain, Il existe, pour d'autres émissions, des
ordres de frappe qui prescrivent en propres termes que la
monnaie d'Achaïe doit prendre pour modèle celle de la
branche aînée; ici, nous ne connaissons pas de texte qui
donne cet ordre, mais la ressemblance est évidente : la dis-
position en fasce du mot PRIN sur l'une de ces pièces rap-
pelle celle du mot FERT sur l'autre ; la forme des caractères
de ces deux mots est la même: lettres hautes, à forme
carrée, sans appendices effilés, etc.
Où donc, me demandera-t-on, voulez- vous en venir? à
ceci : le prince d'Achaïe ne peut avoir imité, avant 1402,
1 C'est du moins ainsi que les choses se passaient en Savoie et dans la région du Léman :
les marques étaient personnelles. Ailleurs, par exemple en France, elles appartenaient à
l'atelier.
1395 »
Bourg.
1399 »
la Savoie.
» »
le Piémont.
— 219 -
qu'un des quarts de Savoie qui existaient avant cette date.
Cela paraît puéril de le dire, mais c'est pourtant nécessaire.
Le quart anonyme de Savoie qui nous occupe ne peut donc
pas être de 1405, comme le veut Promis, ni d'une date pos-
térieure, mais doit être antérieur à 1402. Or, pour les onze
premières années d'Amédée VIII, nous possédons une série
de six ordonnances monétaires qui font mention du quart:
elles sont assez rapprochées pour qu'on ne puisse pas sup-
poser qu'il y en avait entre elles d'autres qui ne nous
seraient pas parvenues, et plusieurs énoncent avec un grand
luxe de détails les conditions de la fabrication :
1° Ordonnance de 1392 pour Avigliane.
2° » » 1393 » »
3° » » » » Nyon.
4° »
5° »
6°
Les quarts frappés d'après la 3n,e de ces ordonnances
l'étaient d'après un tout autre type qui, entre autres, ne com-
portait pas le mot FERT ; ceux qui sont prescrits par les
ordonnances nos 4 et 5 ont bien ce mot mais au revers une
croix simple (ou plaine) crux plana. Les quarts enfin
frappés d'après la sixième de ces ordonnances devaient bien
porter FERT et une croix qui n'est pas autrement spécifiée,
mais ils devaient mentionner le souverain avec son titre de
duc de Chablais et d'Aoste. Nous arrivons donc par exclu-
sion à reconnaître que le quart dont nous avons donné la
description, s'il appartient au règne d'Amédée VIII, ne peut
avoir été frappé que d'après l'une ou l'autre des deux pre-
mières ordonnances, celles de 1392 ou de 1393 pour Avi-
gliane.
Cette manière de voir est confirmée par un argument d'un
autre ordre. La pièce que j'ai fait essayer esta 328 millièmes
de tin1, ce qui est un titre trop élevé pour l'ordonnance de
1 Essai de MM. Frutiger, à Genève.
— 220 —
1405. D'après celle-ci les quarts devaient être à 3 deniers
20 grains de loi, ce qui donnerait théoriquement, d'après nos
idées modernes, 319 millièmes ; mais si Ton tient compte du
fait qu'au moyen âge on ne connaissait pas d'argent abso-
lument tin et que ce qu'on appelait ainsi c'était ïargentum
comitis, en France argentum régis, argent le roy, c'est-à-
dire de l'argent à 11 d. 12 gr., cela réduit le titre à 30G mil-
lièmes, et ce sans compter la tolérance qui avait pour effet
invariable de diminuer la bonté de l'alliage. Un titre effectif
de 328 millièmes représente à peu près, en faisant les cor-
rections voulues, un titre officiel de 4 d. 6 gr., peut-être
même, si on fait la part un peu large à la tolérance légale et
à la mauvaise foi bien connue des maîtres de monnaie, de
4 d. 12 gr., et ce sont précisément les chiffres qui sont pres-
crits soit par l'ordonnance de r^l)3 pour Avigliane, soit par
les ordonnances du règne d'Amédée VII et des derniers
temps d'Amédée VI.
Voilà donc un point bien établi, ce me semble: les quarts
anonymes que je viens de décrire ne peuvent pas avoir été
frappés d'après l'ordonnance de 1405 ; ils doivent l'avoir été
d'après celle de 1/93, pour Avigliane, ou d'après une de
celle des règnes antérieurs. Voyons maintenant si l'examen
des pièces qui vont suivre nous permettra de faire un pas
de plus dans cette voie.
6. Un lacs d'amour posé en fasce.
4- COMES ° SABAVDIE entre deux grènetis.
rJ. Croix de Saint-Maurice.
Etoile à 5 rais INITALIA ° MARCHIO entre deux grè-
netis.
Billon. Poids : 0 gr. 55. Ma collection. Variante inédite de
Promis, Monete inédite del Piemonte. La pièce dont cet
auteur donne le dessin, planche I, fig. 10, diffère de la nôtre
par un double point avant SABAVDIE et un annelet avant
221 —
MARCHIO ; en outre on ne peut pas y lire le commencement
de la légende du Rev.
<7. Comme la pièce précédente, avec deux différences:
d'abord à l'av. et au rev., un double point au lieu d'un anne-
let et d'un point ; ensuite : ITAIIA au lieu de : ITALIA.
Billon. Poids : 0 gr. 74. Ma collection. Variante inédite.
—.8. Comme le n° 7, mais ITALIA est écrit correctement et,
sur la même face, la légende commence par une croix pattée
au lieu d'une étoile.
Billon. Titre 218 millièmes. Poids : 0,58. Ma collection.
Variante inédite.
9. Comme le n° 8, mais au revers la légende commence
par une croix à 3 branches : manque celle de dextre.
Billon. Poids : 0,85. Ma collection. Variante inédite.
Ces pièces sont des variantes d'un type rarissime puisqu'il
n'y en a ni au Musée de Chambéry, ni à celui d'Annecy, et
qu'on n'en a décrit jusqu'à présent qu'un exemplaire, celui
dont Promis parle dans son supplément cité ci-dessus. Je
dois faire à propos de ces quatre monnaies, qui sont des
viennois, c'est-à-dire des pièces de IG au gros de Savoie, la
même remarque générale que j'ai faite plus haut pour les
quarts, c'est que si on les compare entre elles, il est évident
qu'elles sont de la même époque et proviennent d'un même
atelier, d'un même maître, probablement d'un même graveur
de coins, et qu'elles ne diffèrent que par des particularités
indiquant les diverses émissions faites d'après la même
ordonnance. En second lieu, si on les compare avec les
quarts, on est frappé de la ressemblance complète de ces
deux espèces quant à leur faciès, au style des caractères
- 222 —
(remarquer surtout les M en forme de melon qui ne se trou-
vent plus en Savoie sous le règne d'Amédée VIII et de ses
successeurs) et au dessin du lacs, finement câblé comme
ceux qui composent la croix des quarts. Ces quarts et ces
viennois doivent être contemporains. Quant aux viennois
anonymes, nous ne pouvons pas, comme nous l'avons fait
pour les quarts, les comparer aux pièces d'Achaïe de même
dénomination, parce qu'on n'en connaît pas du règne d'Amé-
dée, seul souverain de ce nom de cette principauté, mais une
autre circonstance nous permet de leur assigner une date
certaine : ils sont à la fois trop légers et de trop bon aloi pour
être d'Amédée VIII, comte. Voici un tableau qui indique
1° les poids, calculés d'après les ordonnances, des viennois
de ce prince dont nous possédons les ordres de frappe et
2° les titres exprimés en deniers et grains et traduits en mil-
lièmes, avec la correction d'un 7s,rae pour Yargentum comitis,
mais sans tenir compte de la tolérance, en quoi nous nous
nous mettons dans les conditions les plus défavorables pour
notre démonstration :
Poids : Titre :
1393 Avigliane0,946 1 d. 16 gr. 133 mill.
1393 Nyon 0,946
1395 Bourg 1,003
1399 8févr. Savoie 1,003
1399 25juil. Piémont 1,003
1405 Savoie et Genevois 1,003
Ces chiffres sont concluants. Nos quatre viennois sont
trop légers pour répondre à l'une ou à l'autre de ces ordon-
nances. Je sais bien que les pièces du moyen âge sont le
plus souvent beaucoup moins pesantes, en fait, que le calcul
ne l'indique, mais ces exemplaires sont parfaitement bien
conservés et frappés sur des flans réguliers ; il paraît peu
probable qu'ils représentent des pièces qui à l'état normal
auraient pesé 95 centigrammes ou un gramme. Cependant
cet argument est d'une nature trop subjective pour que j'y
ld.
16 gr.
133
ld.
12 gr.
120
ld.
12 gr.
120
ld.
12 gr.
120
ld.
6 gr.
100
— 223 —
attache une grande importance. Par contre, j'insiste d'autant
plus sur le titre : il y a trop d'écart entre celui qu'a trouvé
l'essayeur, 218, et ceux qu'indiquent les ordonnances, 133,
120 et 100, pour qu'on ne soit pas obligé de reculer la date
de ces viennois. Le titre effectif de 218 représente, avec la
correction pour Vargentum comitis. un titre officiel de 2 d.
18 gr. Or, les dernières ordonnances d'Amédée VI qui men-
tionnent les viennois les font frapper à 2 d. 15 gr. et à 3 d., et
celles d'Amédée VII, dont le numéraire était en général
moins fin que celui des derniers temps d'Amédée VI, à 2 d.
7 gr. Tout cela concorde parfaitement et m'amène à suppo-
ser que les viennois,. et par conséquent aussi les quarts qui
font l'objet de cette étude, doivent avoir été frappés vers la
fin du règne d'Amédée VI.
Cette manière de voir me paraît confirmée par deux petits
faits. D'abord la singularité de l'absence du nom du souve-
rain se remarque aussi sur un florin d'or d'Achaïe frappé
pendant qu'Amédée VII régnait en Savoie, c'est-à-dire avant
1391, et d'après tout ce que nous savons des relations moné-
taires des deux états, il n'y a pas de doute que le vassal
n'ait imité en cela les errements suivis par son suzerain.
Ensuite il est à noter que ni dans le système de Promis,
ni dans celui de M. Perrin, on ne peut concevoir pourquoi
Amédée VIII aurait imaginé de frapper des monnaies ano-
nymes. Dans le mien, au contraire, sans donner d'explica-
tion bien positive de cette anomalie, je puis indiquer un fait
historique qui la rend un peu moins étrange et qui en laisse
entrevoir l'explication.
Quand Jacques, prince d'Achaïe, mourut en 1369, il laissa
la couronne à son second fils Amédée à l'exclusion de son
premier-né, Philippe ; celui-ci se révolta, et le jeune Amédée,
âgé de 4 ans seulement, ne fut maintenu sur le trône que
grâce à l'appui de son tuteur Amédée VI, comte de Savoie,
qui vint de sa personne en Piémont, prit en main les rênes
- 224 —
de l'Etat et fit battre monnaie à Pignerol, à son nom et au
nom de son pupille, de 13G9 à 1377. Nous ne possédons pas
les ordres de frappe relatifs aux pièces d'Achaïe de cette
période, et quant à celles de Savoie, nous ne connaissons
que l'ordonnance de 13G9 par laquelle il est enjoint à Jean
Pagano, de Lucques, d'émettre certaines monnaies dont
aucune ne nous a été conservée. La suite manque, ainsi
que les comptes de ce maître qui prit la fuite à cause d'un
meurtre qu'il avait commis. N'est-ce pas à ce moment-là,
entre 1369 et 1377, que l'on doit placer la frappe des quarts
et des viennois qui nous occupent f
Tout nous porte à le croire. D'abord on peut très bien con-
cevoir, — et c'est le seul moment où cette coïncidence
curieuse se présente, — on peut très bien concevoir, disons-
nous, qu'un maître occupé à frapper simultanément pour
deux souverains différents qui portaient le même nom, ait
mal compris ou interprété au pied de la lettre un ordre qui
n'était peut-être pas très explicite : on lui enjoint de frapper
telle pièce pour Amédôe, prince d'Achaïe, nommé le premier
parce que cela se passe à Pignerol et qu'il est le maître de
céans, et la même pièce pour le comte de Savoie, marquis
en Italie ; machinalement, car c'était un ignorant, il met sur
la première série de pièces AMEDEVS PRINCEPS
ACHAIE et'sur l'autre COMES SABAVDIE IN ITALIA
MARCHIO, sans répéter le nom de baptême parce qu'on ne
lui avait pas dit expressément de le faire. Si l'on prend pour
fil d'Ariane quand on cherche à se retrouver dans le laby-
rinthe des ordres de frappe de ces époques reculées, le fait
historique sur lequel on ne saurait trop insister que les offi-
ciers des monnaies étaient quelquefois de vrais artistes, mais
surtout de rusés compères, en général peu scrupuleux, trop
souvent positivement malhonnêtes ou criminels, et en tout
cas des gens peu lettrés qui ne comprenaient pas et ne cher-
chaient pas à comprendre ce qu'ils inscrivaient sur leurs
monnaies, tout cela paraît simple et limpide.
Cela ne nous explique pas encore pourquoi il y a FERT
— 225 —
sur les quarts, et j'entends déjà l'objection qu'on va me faire :
il est admis universellement que cette devise mystérieuse se
trouve pour la première fois sur des monnaies d'Amédée
VIII; c'est presque un dogme, auquel j'ai cru comme tout
le monde; si j'ai renoncé à cette croyance, c'est pour de
bonnes raisons qui me paraissent d'autant plus fortes qu'elles
me permettent en môme temps de proposer une interpréta-
tion toute nouvelle du mot FERT dont l'explication n'a pas
encore été donnée d'une manière satisfaisante.
L'opinion la plus ancienne et la plus répandue est qu'il
faut voir dans ces quatre lettres les initiales des quatre mots
Fortitudo Ejus Rhodum Tenuit. On sait qu'Ainédée Y était
allé en 1315 en Orient pour secourir les chevaliers de Saint-
Jean dont la capitale, Rhodes, était attaquée parles Turcs,
et avait fait lever le siège de cette place. Les auteurs disent
qu'en rentrant dans ses états il y aurait rapporté en souvenir
de ses hauts faits la croix d'argent en champ de gueules,
armoirie de cet ordre de chevalerie, et la devise FERT qui
indiquait le secours qu'il lui avait prêté. La première partie
de cette histoire est certainement fausse, car l'écu à la croix
blanche avait déjà été porté en Savoie par le comte Pierre II,
dit le petit Charlemagne, et la seconde ne l'est pas moins,
car on ne trouve pas trace de FERT sous Amédée V non
plus que sous ses successeurs Edouard et Aimon.
Cette explication paraît donc avoir été imaginée après
coup. On peut en dire autant de celle-ci : Fides Esto Regni
Tutela, et de cette autre: Fcedere Et Religione Tenemur.
C'est en vain qu'on arguë en faveur de cette dernière le fait
qu'elle aurait été admise par Victor-Amédée I qui la fit graver
en toutes lettres sur une pièce de 30 écus d'or de 1035 : dans
ce temps-là, quoiqu'on fût plus rapproché de 250 ans du
XIVme siècle que de nos jours, on n'en connaissait pas mieux
l'histoire et le sens critique était beaucoup moins développé
qu'aujourd'hui.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE 1:'
— 226 —
Voilà trois interprétations tirées du latin. Faut-il citer
encore celle-ci pour laquelle on se contente du français:
Frappez, Entrez, Rompez Tout? C'est un pur enfantillage.
Il y a, à mon sens, deux explications vraiment sérieuses
de FERT ; ce sont celles où on le rapproche, pour en trouver
le sens, soit de la pièce honorable qui meuble l'écu de Savoie,
c'est-à-dire de la croix, soit d'un emblème qui, pour être
accessoire, n'en est pas moins presque inséparable de l'ar-
moirie elle-même, c'est-à-dire du lacs d'amour.
Dans le premier ordre d'idées on a dit : fert signifie : il
porte ; fert crucem, il porte sa croix ; ce serait une double
allusion à Jésus et aux croisés qui avaient arboré la croix en
partant pour reconquérir Jérusalem, une devise à la fois
religieuse et chevaleresque comme on les aimait au
moyen âge.
En se plaçant à un tout autre point de vue, on a dit:
FERT est le complément des lacs ou nœuds d'amour; ceux-
ci représentent l'amour heureux, FERT l'amour rebuté, à
cause de certain passage de Virgile '. Après les plaintes de
Didon à sa sœur Anna, le poète continue ainsi :
Talibus orabat, talesque miserrima fletus
FERTque reFERTque soror ; sed nullis ille movetur
Fietibus, aut voces ullas tractabilis audit.
Ille, c'est Enée. Cette interprétation n'est pas inadmissible,
attendu que l'amour et les jeux d'esprity relatifs tenaient, après
la guerre, la première place dans les préoccupations des che-
valiers et formaient un élément essentiel du cérémonial des
joutes qui la rappelaient ; elle est extrêmement ingénieuse,
mais ne l'est-elle pas trop, et n'est-elle pas bien tirée par les
cheveux ?
Maintenant voici mon explication, moins poétique, mais
plus simple.
Pendant la plus grande partie du XlV'"e siècle, les comtes
1 Aeneis, lib. IV, v. 437-439. Je trouve ce renseignement dans les Münzstudien de
M. Grote, 9"" volume, 1877, p. 342. Notre honoraire ne dit pas si cette hypothèse est de
son crû ou s'il l'a trouvée ailleurs.
- 227 -
de Savoie frappaient monnaie sans suivre de système fixe:
tantôt ils imitaient le numéraire de leurs voisins, par exemple
celui des rois de France ou des évoques de Genève, tantôt
ils adoptaient un type autonome, mais les différentes espèces
qu'ils émettaient n'avaient pas de rapport entre elles, c'est-
à-dire qu'elles n'étaient pas les multiples ou les sous-multi-
ples réguliers les unes des autres ; en outre, pour chaque
espèce, il y en avait de bonnes et de moins bonnes qu'on dis-
tinguait par certaines épithètes : ainsi il y avait, outre les florins
au type florentin, à peu près aussi bons que ceux de cette
république et les doubles parisis qui n'avaient pas tout à fait la
même valeur que ceux de France, des gros tournois et des gros
douzains. sans compter les gros mauriçois, des forts noirs
et blancs, escucellés, à l'aigle et à l'éperon, et ainsi de suite.
On a peine à comprendre comment les populations pouvaient
se retrouver au milieu de cette complication ; en tout cas le
numismate du XIXme siècle est dans le plus grand embarras
pour découvrir la dénomination qui convient aux pièces de
cette époque et de ce pays qui sont parvenues jusqu'à nous,
et souvent il n'y parvient pas. Ce désordre monétaire attei-
gnit son apogée un peu après le milieu du siècle sous Amé-
dée VI; ce fut seulement Amedée VII qui créa, par son
ordonnance de 1384, un système monétaire complet basé
sur le florin d'or petit poids, valant 12 gros, chacun de ceux-
ci divisé en 4 quarts et en 8 forts, etc., système qui se main-
tint en Savoie pendant plusieurs siècles et qui a donné nais-
sance au monnayage de quelques contrées voisines. Pour-
tant, déjà avant cette époque, Amedée VI avait pris quelques
mesures pour mettre un terme à l'anarchie monétaire dont
ses peuples devaient souffrir : il réduisit à une seule toutes
les variétés du fort et l'appelle fort, tout court. Il fit de même
pour les quarts de gros, extrêmement différents entre eux
par le type, le poids et le titre, qu'il avait fait frapper pendant
la première partie de son règne, et qui portaient des noms
très variés : denier blanc escucellé, petit blanc escucellé,
double de monnaie noire, denier couronné. Il adopta pour
- 228 —
ces pièces un nom qu'elles ne portaient pas avant lui (notons-
le bien, cela nie paraît important), celui de quart de gros ou
de quart tout court, qui indiquait clairement leur rapport de
valeur avec le gros. Cette réforme partielle fut exécutée
dans les ateliers au Nord des Alpes par Ph. Baroncello en
vertu d'une ordonnance de 1375 qui nous a été conservée et
dont nous connaissons les produits1. Pour la partie des
états du Comte de Savoie située au Sud des Alpes, nous ne
connaissons pas d'ordonnance semblable, relative à cette
réforme, mais mon système consiste à en trouver le produit,
en ce qui concerne le quart, dans la pièce anonyme décrite
au commencement de ce travail ; l'atelier de Pignerol était
le seul qu'Amédée VI eût à sa disposition au-delà des monts
et FERT n'est pas autre chose que l'indication de la valeur:
on crée une espèce nouvelle, ou du moins on la régularise :
on lui donne un nom nouveau, celui de quart, rien de plus
naturel, pour bien établir cette innovation, que d'inscrire ce
nom sur la pièce, en latin, naturellement, puisque les légendes,
au moyen âge, ne sont pas en langue vulgaire. Or, dans le
latin de l'époque quart se dit ferto*; ce mot s'applique au
quart de marc, au quart de gros, au quart de n'importe quelle
unité monétaire ou pondérale', et fert est l'abrégé de ferto.
Il me reste encore à indiquer la date probable que j'assigne
à l'émission de ces quarts ; les différences de ponctuation
quej'ai signalées en commençant et dont le nombre s'accroîtra
probablement par de nouvelles découvertes, portent à croire
que cette frappe dura plusieurs années ; d'autre part l'ordon-
nance en vertu de laquelle elle eut lieu ne doit pas être très
éloignée de celle de 1375, édictée à Bourg pour les ateliers
du Nord de la monarchie ; enfin la monnaie de Pignerol
n'ayant été entre les mains d'Amédée VI que de 1369 à 1377,
1 Cette ordonnance ne portait que sur trois espèces, le gros, le quart et le fort : le gros
se trouve dans le grand ouvrage de Promis, pi. IV, fig. 11 et 12; le quart dans le même
ouvrage, 1" table complémentaire, fig. 5; enfin, l'auteur de ces lignes a fait connaître le
fort, en deux variantes, Revue suisse de numismatique, 1891, 1" livraison, pi. IX, fig. 1.
1 Mot d'origine germanique ; même racine que l'allemand Viertel et que l'anglais
farthing, le quart du denier sterling.
- 229 -
et la première ordonnance relative à cet atelier ne stipulant
pas qu'on dût y battre des quarts, on ne risque pas de s'éloi-
gner beaucoup de la vérité en supposant que l'ordonnance,
encore inconnue et qui le sera peut-être toujours, qui réglait
les conditions de frappe de nos quarts anonymes a dû être
donnée entre 1370 et 1375.
Enfin, je dois aller au devant d'une petite objection que je
prévois : on me dira peut-être qu'il n'était pas d'usage au
moyen âge d'indiquer sur les pièces leur valeur ou leur nom
officiel. En effet, ce n'était pas ordinaire, mais cela se faisait
pourtant couramment en France dont Amédée VI a souvent
imité les monnaies, et en fait on en connaît de lui qui portent
en toutes lettres MONETA DUPLEX. Nous pouvons donc
passer outre.
Maintenant il me resterait à expliquer comment il se fait
que la-maison de Savoie a pu prendre pour devise l'abré-
viation d'un mot latin barbare qui signifiait un quart. A pre-
mière vue, cette idée, ainsi exprimée, paraît si étrange, disons
même si saugrenue, que l'entreprise paraît impossible. Pour-
tant c'est extrêmement simple.
De tout temps, surtout -dans les pays de langue française,
on a eu l'habitude déjouer avec les mots : de graves savants
en us se torturaient l'esprit pour- faire de belles anagrammes
latines avec les noms des princes et des villes ; les lettrés
s'amusaient avec les acrostiches, les bouts rimes, les cha-
rades et autre fariboles : le gros monceau, qui n'était pas
capable de se livrer à ces doctes exercices, se contentait d'in-
terpréter d'une manière plaisante, souvent tendancieuse, les
inscriptions, les légendes de monnaies, les devises d'armoi-
ries, bref toute sorte de réunion de lettres qu'il ne comprenait
pas ou affectait de ne pas comprendre ; ces puérilités plus ou
moins spirituelles ne sont pas encore entièrement passées
de mode; on se souvient que les malins lisaient sur les
monnaies de la seconde république française : où dîner sons
la république? à la belle étoile. Et plus loin: liberté, point !
égalité, point! etc. Dans cet ordre d'idées les troislettres que
- 230 -
les employés du Paris-Lyon-Méditerranée portent à leurs
casquettes signifient : plaignez les malheureux, et je n'ai
pas besoin de répéter l'interprétation bachique des tmis
lettres, abréviation du saint nom de Jésus, qui forment le
centre du soleil, cimier des armes de Genève.
Eh bien, je me figure qu'au milieu du XIV"'e siècle, quand
on vit paraître pour la première fois les monnaies qui por-
taient le mot FERT, indication de la valeur, cela ne fut géné-
ralement pas compris de la petite minorité qui savait lire,
mais que tout le monde, même les plus illettrés, remarqua
ce type nouveau; les Suisses allemands virent dans ces
lettres en forme de bâtons renfermées entre quatre traits
parallèles disposés deux par deux une petite échelle, ein
Leiterli, comme disent les tarifs. En Savoie au contraire
quelque bel esprit de la suite du Comte Verd, ou quelque
moine désœuvré, s'avisa que ce pouvaient être les initiales
de fortitudo ejus Rhodum tenuit; ce jeu d'esprit eut du
succès à la cour parce qu'il constituait une flatterie délicate
à la mémoire du grand-père du prince régnant ; cela plut en
haut lieu, et Amédée VI, qui ne savait peut-être pas un mot
de latin, prit FERT pour sa devise ; de lui elle a passé à ses
descendants : Amédée VII la mit sur des pièces d'or, Amé-
dée VIII sur des demi-gros, des quarts de gros et des vien-
nois, et cela s'est conservé jusqu'à nos jours.
Ecu de Savoie de forme antique dans un contour qua-
drilobé.
-f DE l SABAVDIE entre deux grènetis.
r[. Croix alésée cantonnée de 4 croisettes.
— 231 —
-f- DE deux cuillers en sautoir SABAVDIE entre deux
grènetis.
Billon. Poids : 0 gr. 85. Blanchet. Ma collection.
Cette pièce inédite rappelle de tous points par les types de
l'avers et du revers les blanchets bien connus d'Amédée VIII,
comte, et j'hésite d'autant moins à la lui attribuer qu'on y re-
marque le signe particulier, que M. Perrin a comparé très
justement à deux cuillers passées en sautoir, qu'on trouve
sur des blanchets et d'autres monnaies de ce souverain et
dont la signification n'est pas connue.
Il importe de remarquer que si la légende est la même sur
les deux faces, les figures qui remplissent le champ ne le
sont pas et que par conséquent cette monnaie n'est pas un
monstre1, c'est-à-dire une pièce où, par suite d'une erreur
ou avec intention, le même coin a servi pour la frappe des
deux faces. La faute qu'on remarque sur notre blanchet est
produite par l'inadvertance de l'artiste qui gravait de nom-
breux coins pour une émission considérable. Les exemples
d'erreurs semblables ne sont pas très rares : ainsi j'ai
trouvé dernièrement un quart d'Emmanuel - Philibert,
frappé probablement à Aoste, où, par une bévue inverse, le
nom et le titre de ce duc se trouvent à la fois sur les deux
faces, sur l'une avec FERT, sur l'autre avec la croix de
Saint-Maurice. Ces irrégularités méritent d'être signalées, à
titre de curiosités, mais n'ont rien de bien intéressant.
5 juin 1892. Dr Ladé.
L'idée est mieux rendue par le mot allemand Zwitter = hermaphrodite.
Eni gefälschter Bluzpr des Bistbnms Cbur.
Herr Forst candidat Bernhard Eblin von Chur überliess
jüngst in sehr verdankenswerther Weise dem Rätischen
Museum nachstehend abgebildete Münze :
Dec Avers trägt, ohne innere Schriftkreis, die Legende :
* * LEGA • ÖEI • GRIGIONI
In geständertem Schildt'elde gewahrt man zu beiden Seiten
des Herzschildes, worin der Steinbock nach rechts springt.
zwei gehörnte nach rechts schauende Thierköpfe.
Die Reverslegende, mit innerm Schriftkreise versehen,
lautet :
<& DOM[INE ME] FAC SALVUM
Innerhalb des Schriftkreises ein Blutzgerkreuz. Dm. 7,5""".
Gvv. 0,63.
Weisst schon äusserlich die Farbe — die Münze, aus
Messing gefertigt, erinnert an Spielmarken — auf eine
Fälschung hin, so muss bei jedem Numismatiker die Avers-
legende Zweifel erregen.
Nach derselben zu schliessen, sollte dies ein Bluzger ge-
meiner III Bünde sein, was mit allen bisherigen Erfahrungen
im Wiederspruche steht. Allgemein und wohl mit Recht nahm
man an, der Freistaat habe sich nie des Münzregals bedient ;
sondern es seien erst nach der Mediationsverfassung vom
Jahre 1803 cantonale Münzen geprägt worden.
Auch dem Wappen ist der Stempel der Fälschung aufge-
drückt, was sollten diese fabelhaften Thierköpfe bedeuten ?
— 233 -
Als Vorlage diente dem Fälscher offenbar ein Bluzger
des Bischofs Joseph Benedict Rost von Chur 1728—1754.
Wie Trachsel1 Tat'. III. 280 zeigt, prägte genannter Bischof
Bluzger mit folgendem Wappen : in geviertem Schild mit
autgelegtem spanischem Herzschild, worin der Steinbock
nach rechts springt, 1. 4. dreifach goldener Ständer, 2. 3.
Windhundskopf mit Halsband auf rothem Grunde.
Auf eine grobe Täuschung berechnet ist demnach die
Anbringung der Fabelthiere statt der Windhundköpfe in
einem im Uebrigen ähnlich aussehenden Schilde.
Die italienische Umschrift Lega dei grigiont weisst darauf
hin, dass die Fälscher die Münzen für die italienischen
Landestheile, wahrscheinlich für's Veltlin bestimmt hatten,
möglicherweise sind sie auch dort gemacht worden.
Ueber ein weiteres hierher gehörendes Falsihcat macht
mir Herr D'' C. F. Trachsel in Lausanne folgende gütige
Mittheilung- :
« In der Lo/mer 'sehen Sammlung in Thun fand ich folg-
endes Stück :
Hauptseile : Verwischte Stelle auf welcher früher LEGA
stand, dann DEI : GRIGIONI . * * Im Felde im runden
Schilde das Wappen des Bischofs Joseph Benedict von Rost,
wo aber statt der Windhundsköpfe zwei fabelhafte Figuren
mit hörnerähnlichen Auswüchsen stehen, welche für Stein-
bocksköpfe angesehen werden sollen.
Revers : DOMINE ME FAC SALVUM * mit einer
inneren Kreislinie. Im Felde das Bluzgerkreuz.
Metall : Messing, nicht Kupfer. Durchmesser : 17""".
Die Lo/mer'sche Sammlung wurde von Herrn Dr Imhoof-
Bhimer angekauft u. seiner Vaterstadt Winterthur geschenkt.
Ihr Exemplar ergänzt die Hauptseite des Lohner sehen und
das Lohner' 'sehe dagegen den Revers des Ihrigen. Es schei-
nen jedoch zwei unbedeutend verschiedene Stempel zu sein.
Die Prägezeit ist ohne Zweifel das Episcopat des Joseph
Benedict von Rost, aber jedenfalls nicht früher. »
Chur. Fritz von Jecklin.
1 Trachsel, C, F., Die Münzen und Medaillen Graubündens, lll. Lief., Berlin, 1869.
MÉLANGES
Les réunions des membres genevois de la
Société suisse de numismatique.
Pendant les deux dernières saisons d'hiver, les membres
genevois de la société se sont réunis tous les quinze jours
dans un local situé à la rue du Rhône, à Genève. Ces séances
tout a t'ait familières ont eu pour but premier de resserrer
les relations numismatiques des différents membres et de
faciliter les échanges entre collectionneurs. Peu à peu les
causeries se sont généralisées, des discussions ont été sou-
levées sur quelques points spéciaux et la science chère à
tous nos collègues en se glissant inter pocula a uni par don-
ner un caractère plus intéressant à notre petite Kneipe.
Sans vouloir relater tous les éclaircissements qui ont été
donnés sur des pièces curieuses ou inédites, nous désirons
attirer l'attention de nos collègues sur les faits les plus mar-
quants de ces deux semestres d'hiver.
Nous engageons beaucoup nos collègues d'autres cantons
à nous imiter, car ces réunions ont eu des bons côtés. Elles
ont intéressé quelques personnes étrangères à notre société,
dont la plupart se sont présentées comme candidats. Elles ont
fourni l'occasion aux collectionneurs de montrer quelques-
uns de leurs trésors et ont attiré leur attention sur des pièces
jusque-là négligées. Elles ont enfin, donné le goût de l'étude
à plusieurs de nos membres qui n'étaient que simples amas-
seurs des monnaies et sont en passe de devenir mainte-
nant des savants numismates.
— 235 —
C'est dans une de ces causeries que s'est développé le
premier germe de l'intéressante étude de M. Amédée Burri
sur le triens mérovingien d'Agaune.
MM. de Palézieux, Burri, Ladé, Perron, Cahorn,Strœhlin,
Mayor, Furet et Roche pour ne citer que quelques noms, ont
fait de nombreuses communications sur des pièces nouvelles
ou peu connues.
M. Strœhlin a fait d'intéressantes expositions des mon-
naies d'or genevoises de toutes les époques, de la série des
dicken de Berne et des médailles des réformateurs suisses.
M. Furet, l'habile frappeur en médailles nous a apporté,
presque chaque fois, des exemplaires des nouvelles éditions
de médailles en les accompagnant de commentaires expli-
catifs sur la frappe et la gravure. Nos collègues présents à
l'assemblée générale de 1890 à Genève, ont sans doute
encore présent à la mémoire, la curieuse démonstration de
la frappe en monnaies et l'aimable invitation qu'il fit alors
dans ses ateliers de frappe.
M. Roche nous a transporté au Brésil, pays si peu connu
de nous tous, en nous faisant examiner sa série de monnaies
de cet empire et des différentes colonies portugaises.
Une des séances les plus intéressantes a eu lieu à l'occa-
sion de la fête de l'Escalade (12 décembre). Le comité avait
pris l'initiative d'organiser à cette occasion une petite expo-
sition rétrospective des documents historiques concernant
cet événement, tels que vues de Genève, portraits de con-
temporains et monnaies de Genève et des pays circonvoisins
pour l'année 1002. Notre savant collègue, M. Louis Dufour,
archiviste d'Etat, nous a lu des documents inédits sur l'Esca-
lade, et M. Mayor s'est chargé d'expliquer les vues exposées
en les comparant à la topographie actuelle. Cette réunion
très fréquentée nous a montré que notre but avait été atteint
et nous a encouragé à poursuivre ces réunions.
Dans une autre séance, M. Strœhlin avait exposé une
série iconographique des monnaies de l'empire romain où
presque tous les empereurs, depuis Jules César à Romulus
— 236 -
Augustule étaient représentés par des exemplaires remar-
quables par leur conservation et leur patine. M. vaii
Muyden, qui s'est t'ait de ce domaine une spécialité au point
de vue artistique a commenté cette exposition de la façon
la plus brillante et nous a montré les rapports continus de
Part avec la grandeur et la décadence romaine.
Dernièrement un sujet nouveau et du plus haut intérêt a
occupé toute une séance. M. Simon Perron et Paul Strœhlin
ont organisé une exposition de toutes les œuvres de la
famille des graveurs Dassier et des œuvres dHedlinger,
les maîtres de la gravure en médailles au XV 111"'° siècle.
Cette exposition avait lieu dans les salons de M. Strœhlin et
tous les exemplaires sortaient des collections des deux expo-
sants. Nos collègues ont remarqué surtout les belles séries
françaises, anglaises et romaines de Jean et Jean-Antoine
Dassier, les médailles suédoises d'Hedlinger et en général la
beauté des exemplaires exposés, car chaque médaille se
trouvait là dans tous les métaux connus et à tous les diffé-
rents états de frappe. Le jour avant l'exposition, M. Perron
avait fait au local des réunions une conférence excessive-
ment détaillée sur l'histoire de la famille Dassier, et son époque,
Il avait examiné les différentes séries de l'œuvre, mon-
trant leur genèse historique et faisant ressortir leurs qualités
artistiques. M. Perron collectionne spécialement les œuvres
des Dassier et prépare une monographie de leur œuvré.
Nul ne peut être mieux qualifié que lui et c'est avec plaisir
que nous avons pris note de sa promesse.
Les Dassier forment une génération de graveurs s'étant
transmis la tradition française un peu mièvre, un peu trop
décorative peut-être, mais qui est le caractère principal du
XYIIPn" siècle. Jean Dassier, le premier graveur de son
époque, nous a laissé cependant des œuvres d'une grande
noblesse : nous ne citerons que la série des réformateurs et
les belles médailles historiques de Genève. La série des
hommes illustres français est plus vivante, plus poussée, et
il serait bien difficile de trouver parmi les graveurs de notre
— 237 —
époque, une suite si finement tracée où le caractère indi-
viduel de chacun soit mieux compris et si délicatement noté.
A Jean succéda Jean-Antoine et Antoine. La tradition est
un lieu atténuée, moins idéale, se poursuit cependant et dans
chacun des membres de cette famille on retrouve le style
Dassier.
La série d'Hedlinger est très intéressante à comparer
avec celle des Dassier de la bonne époque. Elève lui-même
des grands noms français, il a beaucoup de points communs
avec Jean Dassier. 11 est souvent difficile de dire devant
certains motifs auquel appartient la priorité de l'idée, lequel
des deux a imité l'autre. Au point de vue de l'esthétique
pure, nous préférons Hedlinger, un peu fin de siècle, pour
utiliser cette expression moderne marquant la nervosité et la
japoiiaiserie des motifs. Jean Dassier est plus décoratif,
plus majestueux, Hedlinger plus simple et plus réaliste.
Dassier a su par contre donner plus d'ampleur et de dignité
aux portraits âgés, tels que les souverains du Nord, tandis
qu'Hedlinger par trop réaliste, ne nous a montré trop sou-
vent que de braves gens un peu matériels sous leurs grandes
perruques et leur pourpre royale.
En somme, cette exposition et la savante conférence qui
l'accompagnait ont fait connaître dans tous ses détails à nos
collègues, le terrain classique de l'art de la gravure en mé-
daille. Elles ont ramené l'attention des numismates vers
l'art pur et l'esthétique qui, s'ils ne sont pas tout en numis-
matique y jouent cependant un grand rôle. Il faut étudier le
poids comparé des marcs de Cologne et de Troyes, il faut
prendre de grosses loupes pour voir les marques monétaires,
mais il faut une fois l'histoire documentaire et moné-
taire connues, savoir laisser les petitesses scientifiques pour
voir à l'œil nu, le beau, le grand art, le résultat atteint et
montrer dans son cadre l'œuvre complète d'une époque au
double point de vue esthétique et historique.
Pour terminer, retournons à la science pure en signalant
l'intéressant commentaire de M. le D' Ladé sur un curieux
- 238 —
et rare teston de Philibert II, de Savoie, frappé à Genève à
l'atelier de Cornavin. Les pièces savoyardes de râtelier de
Genève doivent rentrer dans la série suisse et sont malheu-
reusement trop négligées des amateurs qui le regretteront
un jour.
La saison d'été est peu favorable à la numismatique. Les
bénédictins eux-mêmes préfèrent rêver aux grands travaux
futurs, sous les arbres en fleurs et laissent se couvrir de
poussière les Haller et les Mionnet. Les Hallers et les
Testons dorment dans les médailliers et dame numismatique
voit ses adorateurs lui échapper. Nous avons donc fermé
notre porte au premier rayon de soleil et nous vous convions
tous l'automne prochain pour pendre la crémaillière du nou-
veau local de la société numismatique à Genève, où cette
fois dans nos meubles, entourés de notre respectable biblio-
thèque, nous pourrons discuter plus sérieusement et peut-
être avoir le plaisir de voir se grouper autour de nous de
nouveaux collègues.
Jean de Genève.
Médaille du Congrès des Orientalistes.
Le Congrès des Orientalistes, dans chacune de ses ses-
sions, distribue des médailles d'argent à ceux de ses membres
qui ont présenté des travaux particulièrement remarquables.
Notre savant concitoyen, M. Edouard Montet, professeur
de la Faculté de théologie de l'Université de Genève a obtenu
une de ces médailles à la session de Londres, 1891 et nous
pouvons, grâce à son obligeance, en donner la description :
• CONGRÈS INTERNATIONAL DES ORIENTA-
LISTES Au centre, dans un filet circulaire, quatre signes
symboliques rappelant le but et les études spéciales du
Congrès placés eux-mêmes dans des filets.
Rev. : PREMIÈRE SESSION OUVERTE A LA SOR-
BONNE LE 1er SEPTEMBRE 1873 Au centre, dans un
— 239 -
encadrement circulaire, en lettres gravées et en cinq lignes
accompagnés de petits ornements : NINTH | MEETING |
LONDON | 1-10 Sept. | • 1891 •
Mod. : 0,041, argent.
Cette distinction très flatteuse déjà était accompagnée
d'une autre, plus rare, un diplôme d'honneur sur papyrus
de l'Inde dont quatre exemplaires seulement ont été distribués.
La médaille que nous venons de décrire intéressera les nu-
mismates qui collectionnent spécialement les pièces ayant
trait à l'histoire et à l'archéologie
J. M.
Société italienne de numismatique.
Le 11 avril dernier, une société de numismatique s'est
constituée à Milan sur l'initiative de MM. Gnecchi. Nous
souhaitons à la nouvelle venue le meilleur succès et espérons
pour notre part entretenir avec elle les meilleurs rapports de
confraternité scientifique. La société italienne t'ait appel à
tous les numismates s'intéressant à l'Italie et sera heureuse
de rencontrer leur adhésion.
Le comité a été constitué comme suit:
Président : Le Comte Nicolas Pappadopoli, à Venise.
Vice-Président: MM. Francesco et Ercole Guecchi, à
Milan.
Membres assesseurs: MM. Solon Ambrosoli, Emilio
Motta, Umberto Rossi, Carlo Visconti, Arthur Sambon, Giu-
seppe Gavazzi.
Secrétaire: M. le professeur Constantin Luppi.
Tous ces messieurs sont déjà fort connus par leurs tra-
vaux numismatiques et nous n'avons pas à en faire l'éloge.
La société fonde un médaillier, une bibliothèque et des
archives, ainsi qu'un fonds capital pour encourager les publi-
cations et la gravure en médailles. Elle vient de consacrer
— 240 —
une somme de 500 francs à décerner en prix à Fauteur de la
meilleure monographie numismatique des états italiens.
Le siège de la société est à Milan, 10 via Filodrammatich
(Réd.)
Medaille d'Abraham Mare Steven Scherer.
Cette médaille gravée en creux n'existe qu'à un seul
exemplaire qui se trouve en possession de M. César Baillard,
notaire, à Reignier (Haute-Savoie). Celui-ci l'avait prêtée il
y a un certain nombre d'années, à un « numismatiste » gene-
vois pour la décrire. Le personnage peu scrupuleux profita de
l'occasion pour en faire des reproductions admirablement
imitées en plomb. Heureusement, le possesseur avait pris
la précaution de marquer sur le flanc de chaque côté de la
médaille ses initiales c. b. qui se trouvent reproduites sur les
imitations.
Avers. Lég. ABRM MARE STEVEN SCHERER.
Au centre, sur trois lignes en italiques : jjci beauté de
sa | voix illustra \ mon ouvrage.
Revers. Lég. CHANTÉ LE 12 AOUST 1810 EN MÉ-
MOIRE DE (sic) CHŒUR au centre sur deux lignes en
italiques: oiiommage au talent!
Mod. : 0,0495. (Réd.)
A nm: h.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
l'I. I
r.THcvoz a c",c(N€ve
DKl: Mii.N/.l'i ND VON ÜHLEINS
lime Année
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PI. II
«f roi 4 c- '.intvi
an
DER MÜNZFUND VON SCHLEINS
IInie Année
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PI. III
13.
f. THH/n? * Cit. GtNtvt
A^
DEH MiiN/.ii \h VON 8CHLEIN8
SCHWEIZKRISCH ['S
MÜNZ- & MEDAILLEN- CABINET
G. E. von Haller.
(Fortsetzung.)
2368. Der Kitter ist im blossen Haupt mit eigenen Haaren,
den Stab hat er in der rechten Hand.
S. Dukaten Cabinet Hamburg 1784, p. 209, N° 1339.
2370. a. Gulden, wie 2370, nur EHREN. F. Zu den Seiten
der Krone die getheilte Jahreszahl 1689.
S. Weise 1874.
2371. S. Weise. T. 11, 205.
2372. in krausem Haar mit einer geknüpften Halsbinde,
wie Spitzen und umhängendem Gewand.
2372. a. wie 2372, nur D. IN. H. AETERN.
S. Weise, 1873, nach einem Abguss.
2372. b. auch, nur L. BARO. AB EHRENF.
S. Weise. T. 11, 205.
2375. S. Weise. T. 11, 205. Nürnberg Münzedikt 1693.
T. XVI, N° 24, nur DO.
2376. S. Weise. T. 11, 206.
2376. a. Tom. 11, 538.
2376. b. gleich, nur L. B. — ROM.
S. Weise, T. 11. 206, Nürnberg MünzediktlCm. Tal). XVI,
N° 23.
2378. a. Tom. 11, 538.
2379. a. gleich, nur DO. J. H. - ALTERN.
Das Brustbild hat vornen am Harnisch eine Blume. Ist eine
- 242 -
ganz verrufene Sorte, und am schlechten Gepräge leicht zu
erkennen. Vielleicht das gleiche mit 2379.
S. Nürnberg Münzedlkl 1693. T. XXII, N" 9. Weise,
F. 11, 205.
p. 452. Die Schauenstein -Reichenauischen Münzen sind
ohne genügsame Bewilligung geschlagen. Auch hat der K'ay-
ser den Freyherren die fernere Münzürig untersagt, sowie
die Münzen selbst von den Bündtnern auch verboten sind.
Hier thue ich nur der folgenden Dukaten Meldung.
2388. Im Av. an beiden Seiten der Krone die Jahreszahl
1727 getheilt. S. Dukaten Cabinet Hamburg 1784, p. 209.
N° 1340. *
Stadt Baden.
Ein Badner Pfund ist 16 Zürich Schilling, also fast eine
französische Livre.
2391. a. Av. Das Wapen in einer Einfassung. Umschr.
PRAEMIUM DILIGENTIAE, unten H.
Rev. wie der Rev. 2391 im Abschnitt HECKER.
li. Schulthess.
2394. a. In Thalers Grösse gegossen. Av. in 4 Zeilen
PRAEMIUM | DILIGENTIAE. | JUVENTUTIS | BA-
DENSIS. — Oben ein Blumenzweig, unten das Stadt Wa-
pen, zu dessen Seite ein Lorbeer- und ein Palmzweig.
Rev. Die heil! Maria mit dem Jesus Kind, auf dem linken
Ann, und dem Zepter in der rechten Hand.
R. Schulthess.
2394. b. wie 2394. a. nur in halben Thalers Grösse.
R. Schulthess.
i Bellen z.
Schulprämien siehe T. 11, p. 50G;
Diessenhofen."
p. 454. Diese Münzstatt ist sehr alt. In dem Urbarbuch
der Herzoge von Oesterreich durch Burkard von Frikke
- 243 -
1309 verfertiget, steht unter andern « diss sind die Nutz und
« Rechte, so die Herrschafft hat an Lüten und an Gut in dein
« Ani|it Diessenhofen, der (arten und Hofstette Zins, der
« Statt ze Diessenhofen, die der Herrschaft eigen ist, gut
« 14 üb. Den. Da was ein Münze, die hand die Bürger
« von Alter von der Herrschaft abkauft um V. Hb. Denar
« — die si jerlich gebend für die Münze. Darüber hand si
« oucli Brieffe von der Herrschaft.
Lauis.
p. 455. Dieser ganze Artikel ist folgendermasscii umzuar-
beiten :
im Jahr 1513. ward der Lanclvogtey Lauis, zu Baden auf
der Tagsatzung erlaubt, im Namen der zwölf regierenden
Orte Gold und Silbermünzen zu schlagen, gegen eine jähr-
liche Abgabe von 200 Gulden. Ich habe aber keine Spur ge-
funden, dass sie sich dieses Vorrechts bedient habe, wohi
aber hat die Landschaft seither dieses Recht ausgeübet. den
Werth der Geldsorten zu bestimmen, welches meistens nach
dem Mavländischem Münzfusse geschiehct, doch aber etwas
höher; so galt A° 1779, der neue französische Schild Louis
(Tor zu Lauis 34 liv. Zu Mailand und zuMendrisaber301i\.
8 sois. Zu Lugganis gar 37 liv. 4 sois.
A" 1517, galt ein römischer Gulden daselbst . 17 Bat/..
eine neue oder Sonnenkrone 20 »
ein Gulden 10 »
Drey Marzeüer für einen Dicken.
Ein Dukate 50 Gross oder 10 liv. zu 5 Gross.
A" 1539 ward das Pfund zu 2 Batzen, 8 Heller gerechnet.
A" 1552 machten 13 liv. Imperialisch zu Lauis üblich sechs-
zig Schweizerbatzen.
A ' 1050 bot der Fiskal Maderni jährlich 20 Silberkronen
für die Krlaubniss gewisse kleine Münzen zu schlagen.
Ideale Münzen sind
Ducatoni.
— 244 —
Camerkronen.
Silberkronen.
Jede zu 8 Mayländer Pfund.
Lautser Kronen.
Kronen in Strafgesetzen, Jede zu fünf Mayländer Pfund.
Luggarner Kronen zu zwölf Terzollische Pfund, Terzol-
lische Pfund, jedes zu 8 Kreuzer.
Ein neuer französischer Louis d'or giltet ohngefehr neun-
zig Terzollischc Pfund.
Eine lira Terzuole macht 8 Soldi de Milano, oder 100 ma-
chen 40 lire de Milano.
Jede Lira theilt sich in 20 Soldi Terzuoli.
Siehe von dieser bloss idealen Münze Muratori annali
dltalia T. VII, 326. Dermalen sind diese lire nur bey den
niedern Strafgerichten der Gemeinden, der feudotani im May-
ländischen und nur noch selten bey den Cammer-Rechnun-
gen der italiänischen Vogteyen, auch bei Erlegung gewisser
alten Abgaben und bei Grundzinsen als Grundlage des Be-
rechnungsfusses üblich.
Imperialische Pfund zu 16 Kreuzer. 5 derselben machen
4 Mayländer Pfund.
Mayländer Pfund ohngefehr 20 Kreuzer, hält 20 Soldi, und
jeder Soldo vier Quadin.
Nach diesen Mayländer Pfunden rechnet man fast in der
ganzen Italiänischen Schweiz.
Märten.
S.Tom. 11,539.
A. Lehen-Brief,
der Ebtissin zum Frauw Münster u. s. etliche Bärger,
die Münzgerechtigkeit betrefend, von A° 1290.
Allen die disen Brief sehent als hörent lesen Chünden Wir
Elisabeth von Gottes Gnaden Ebtischin Zürich, Sant Bene-
dicts Ordins, in Chostentzer Bistom, dass Wir mit Rate Un-
— 245 —
ser Alane, des Vogtes, des Rates, und der Bürger von Zü-
rich gemeinlichen, Unser Müntze Zürich hain Verlüben, Ru-
dolf Schaflin, Heinrich Goldsteine, und Chunrate Thyen,
alsus :
Si soll ussgan zem nechsten Sant Verenum-Mes, und soll
darnach Sechs Jar weren, und mit bane san Zürich und im
Lande, also dass ein Schilling und drithaler Pfunt ein March
wegen soll; Ist aber dass dieselben Pfenninge ane Gewerdc
zwejer Pfenninge lichter sind, darumb sun die Münzen Ir
Em (Ere)^ nicht verloren han : Swenne aber das geschieht,
dass Man dieselben Pfenninge versuchet in dem füre, so soll
die March mit Sechzen Pfenningen bestan : Were aber dass
in dem füre mit dem brennen über die Sechzen Pfenninge
zwejer Pfenninge ine abgienge, darunter verlierent die Mün-
zen Ir Ere nicht : Und soll dasselbe Silber, das Man da Ver-
suchet, gemein Silber sin. ane Geferde ; Vnd swenne der
Vogt von Zürich die Pfenninge Versuchen wil das soll Er
nicht tun wen da der Rät ist, als der halb teil des Ratis, die
clenne Zürich sint, ane Gewerde ; Vnd sind och die Ime des
gebunden ze helfinen usen Ir Eit : Dch soll der Vogt Von Zü-
rich die Pfenninge nicht angrifen ze versuchene Ban an offnin
Wechsel Zürich, als so Sie von dem Müntz — Isen Chôment
uf die Üfnen Strasse ; Vnd soll der Vogt selbe mit der Hant
in (ni) die Pfenninge grifen und nemen, Vnd soll die Hant
Von Ihme han mit den Pfenningen ; Vnd soll er und der Rät,
die denne bi Ihme sint, dieselben Pfenninge zem Brande tra-
gen, Vnd soll Mans da versuchen in dem füre nach Rechte;
Vnd soll die andern Pfenninge, da Er ingriffen hat dem Rate,
die denne mit Ime gant, bewelhen ofTenliche, und mit Ime
hoissen tragen hin zem füre; Vnd ist dass die Pfenninge
pecht sant, so hein die Münzen Ire Ere behept; Vnd soll Man
Ime die Pfenninge wiedergeben Alletliche; Were aber dass
an die Pfenningen, so der Vogt in der hant treit, Inen misse-
gienge, so Sie uffgesetztzet werdent, so soll Man denselben
Pfenningen nemen, und soll Maus noch dannon zwie unt
versuchen, ne es den Müntzeren zeschaden sule chomen.
- 20 —
Vnd swenne der Vogt und der Rai die Pfenninge zem füre
iraient, die der Vogt in der Haut treit dun Versuchen, so
sun die Müntzer zegegen sie, üb Sie wen; Vnd were dass
sich gefugti, dass dis Jarzal us Zürich nicht Vogtes were. so
ist ein Hat, der denne Zürich ist, des gebunden uf Ir EH ze
Imme das ein Vogt tun sollte., Vnd darumbe dass dis stete
und Veste Si dis Vorgeschribnun Jar Zalus, so sint vier
gliche Briefe gemahet dur gwarsami,:.und bisigelt mit Un-
serm der Vorgenanden Eljsabet Ebtischin, Hern Ulrichs Von
Ixüsegge, desVogtis, nnd der Bürger von Zürich Ingesigile:
Dis beschall Zürich in dein Jare dp von Goctes Geburth wa-
ren zweihundert und nüntzig Jar au Saut Cathrinum Tage
do Indictio was iiiv.
B. Vertrag
zwischen der Herrschaß von Österreich, Bischoff \ und Stadt
Basel, und der Stadt Zürich, wegen \ des Münzwesen ran
■A?- 1344.
Allen dien die disen Brief ansehent lèsent oder hörent
lesen Kunden Wir Herinan Von Landenberg, Meiner Gne-
digen Herren, der Hertzogen von Österrich Hauptman und
Pfleger in Ir Landen ze Thurgow, ze Argow und in Elsatztze,
an derselben Minor Herren, der Hertzogen und Ir Landen
stat; der Burgermeister, der Rat und die Burger Gemeinlich
der Stadt von Basel, an Unsers Gnedigen Herren, Bisehoff
Johans von Basel, und an Unser stat; Vnd der Burger-
meister, der Rat und die Burger Gemeinlich der Stadt von
Zürich, an Unser Lrowen, der Ebtischinne, und an Unser
stat ; dass Wir mit gutter Vorbetrachtung Linhelliklich, durch
gemeinen Nutz und notdurft detz Landes und Unser Stecten
übereinkomen sie von Unser Müntzen wegen, die Wir ufge-
worfen haben, datz die beliben sullen in allen dien dingen
und Ordnungen, als hienach geschrieben stat : detz Ersten
soi die Müntze von Zovingen bestan, also datz von dem Iure
ufjeklich Maren Silbers gan sullen vier Pfunt Sechse Schil-
— 247 —
1mg und Sechse Pfenning, der Pfenningen so der Müntz-
meister von Zovingen machet; Aber uf'jeklieh March in der
Müntze zu Basel sullen gan ouch von dem füre vier Pfunt,
Sechse Schilling und Sechse Pfenning, unduffen.die March
in der Müntze Zürich vier Pfunt, Siben Schillinge und Sechse
Pfenninge, ouch von dem füre,, der Pfenningen so Man jek-
licher diser Müntzen machet; doch soi Man dieselben Züri-
cher March vinden bj Zovingen und bi Basler March uinh
vier Phunt und Sibend halben Schilling also datz Si doch bj
Zürich Gewicht bestände umb vier Phunt und Achthalben
Schilling als vorgeschrieben ist; Es sullen ouch dis vorge-
nanten Müntzin (in) also bestan, doch Si nüt gelichtert noch
geschwechet werden : Were aber datz Unsere Münzmeistere
de keiner datz überfure umb Sechs Pfenning, ane Gewerde,
datz sölte Im weder an Lib noch an Gut gan: Es sullen auch
die vorgenanten Unser Müntzmeistre en keine March Silber
türor kosten dene unb vier Phunt der Pfenningen die in die-
sem Vorgeschriebenen drie Müntzen gant, an allein der
Müntzmeister von Zürich der mag Sie wol kousten um vier
Phunt und einen Schilling, von der Swere und des Ueber-
schlages wegen derselben Züricher Gewicht; aber der Müntz-
meister von Zovingen mag si ouch Chousten umb vier Phunt
und vier- Pfenning, von der verrij und der ungelegenheit we-
gen des Weges ; Es mag ouch der Müntzmeister von Basel
ein March Silber wol kousten umb vier Phunt und Sechse
Phenning von dien Zunftgenossen, als Ir Recht ist, und von
nieman anderein; Es en sullen ouch dieselben Müntzmeister
en kein Silber umb deheinen Guldin kousten ; Aber andre
Lüte in dien Stecten und ufdem Landemugen es wol kous-
ten umb Guldin, also datz es an dem Wechsel nüt höher
stände dene vier Phunt umb ein March: Es ersullen ouch
die vorgenanten Unser Müntzmeistere mit Inen selben, noch
mit Iren Bocten ein keinem Silber nach varh zekoufferine,
weder gen Friburg in Brissgöw noch gen Tetnovv, noch gen
Schönow noch zu dekeinem Silberberg, ane Geverde; Aber
anderswa mugen Sie es wol kouffen, also datz si nul me
— 248 —
daruinbe geben dene als vil als vorgeschrieben stat : Ouch
sullen Wir Gêmeinlich vorsehen ut'dem Lande und in dien
Stecten, es süen Burger, Geste, oder Wer es si, datz nieman
enkein Silber türor kouffen sol dene eine March um vier
Phunt Pfenningen derselben Müntzen : Wir sullen ouch ge-
meiniglich und ernstlich vorsehen, datz nieman ufdem Lande
noch in dien Stecten en keinen Pfenning dieser Müntzen uss-
wegen, sejen, brenen noch beschroten soll : Es soll ouch nie-
man die alten Phenning, die Man nutz har ze Berne, ze Solo-
thurn, und ze Burgdorf geschlagen hat, nemen noch geben,
noch ouch die Phenning, die man noch für basser daschla-
gende wurde. Wir wurden dene über anders darüber ze
Rate; aber die Müntzmeister und die Wechsler mugen sooi
dieselben alten Phenning nemen Also datz Sis brenen und
tilginj. Ouch verjehen Wir die vorgenanten Herman von Lan-
denberg, der Land Vogt ; der* Burgermeister, der Rat und
die Burgere von Basel ; der Burgermeister der Rat und die
Burger von Zürich, datz Wir mit uferhabnen Händen und
mit Belerten Worten gesworn habin zu dien Heiligen, Were
datz Wrir harnach deheimst emphunden und inen wurden
datz dieser vorgenanten Stuken deheines von jemanen, es
süen Müntzmeister oder andern Lüten überwarn wurde die
da vorgeschrieben stant, datz Wir den oder die, die es über-
furen, darumbe besseren sullen an Libe oder an Gut, nach-
dem als dii schuld ist, und sich die darunder erkennet uff
den Eit, die darüben under Uns dien vorgeschriebenen bil-
lich ze richtenne hant an dien Stetten da sich dii schulde be-
vindet, Wir sie ouch gemeinlich übereinkomen, were datz
Unser keiner der vorgenanten teilen an dem andern von
Unsern Müntzen und der vorgenanten Stuken wegen deheins
Gebresten innan wurden, datz Wir denselben Gebresten
einander heimlich künden sullen, der teil der sie emphunde
dien an dien der Gebreste were; Vnd sullen ouch dieselben,
dien es verbotschafftet wirt, darumbe eigenlich nachfragen
und ervaren, also ob es sich mit der Warheit bevindet, datz
— 249 —
si sich ouch darumbe erkennen bi demselben Eide als vor-
geschriebene stat. Were ouch datz die von Brysach in Ir
Müntz geschlahende wurden, so sullen Sie sich aller der Be-
dingen und Gelübden verbinden ze glichet' Wise als ouch
Wir Uns hievor an disen Brief verbunden haben, nach der
Gewonheit als Ir Müntze stan soll: Ouch vergiche Ich der
vorgenant Herman von Landenberg, datz Ich von Miner
Herren wegen von Osterrich gunnen soi dien von Schönow
und von Totnow Ir Silber ze t'urenne in wele diser drjen
Müntzen Sie wellend und ouch gen Brisach, ob Man da
schlahende wirt : man sol ouch wissen datz diser vorge-
schriben Ordnung und dii Bedinge, dere Wir von Unser
Müntzen wegen überein komen sin, jeklichem Herren und
dien Stetten an dem Rechten siner Müntze unschedlich sin
soi, ane Gewerde : Were ouch datz Unser Herren die Her-
tzogen von Osterrich den Vorgenanten von Landenberg von
dein Ambte vertreten, so sölte sich derselb Amptman, der
nach Im gesetzt wurde, ouch verbinden allen der Bedingen
und Gelübdee ze glicher Wise als vorgeschriben stat; Wool-
ten aber datz Unser Herren von Osterrich nit gestatten, und
sich derselb Amptman dahinder nüt verbünde, so Wir die-
selben Unser Herren, die Hertzogen oder den Amptmann,
detz ermanden, und dieselb Gelübde, und Büntnuss, nach
der Manung, in dien nechsten vierzehen Tagen nüt also vol-
furt wurde : So wen Wir gemeinlich aller diser vorgeschrib-
nen Verbüntnus, Eiden und Gelübden gegen einander, ledig
und los : Were ouch datz deheinem Teil underUns harnach
deheinest nüt fugtj bi diser vorgeschribnen Ordnunge von
der Müntze ze belibenne, der Teil mag Sie wol widerruffen,
und davon latztzen, sinem Eide unschedlich also datz die
Müntzen, nüt gelichtert noch geschwechet werden : Darumbe
zu einem Waren steten und vesten Urkunde aller diser vor-
geschribnen Dingen und Bedingen so han Ich der vorge-
naiït Herman von Landenberg, von Mine Herren, der Her-
zogen von Osterrich und Ir Landen wegen den vorgenanten,
— 250 —
Min £ngesigel geiienket an disen Brief; Ouch verjehen Wir
<!ie vorgenanten, der Burgermeister der Rat und die Burgere
vpn Basel, dat/ Wir zu Urkunde der Warheit aller dieser
voçgeçhribnen Ordnungen und Gelübden U.nser Stael Inge-
sigel zu des vorgenanten Unsers Herren, detz Bischoffs und
Unserer Händen geiienket liaben an diesen Brief: Wir die
vorgenanten der Burgermeister, der Rat und die Bürgere
von Zürich verjehen ouch offenlich datz Wir zu einem Wa-
ren und offenen Urkunde aller dieser vorgenanten Sachen
und Verbüntnus Unser Statt Ingesigel für die vorgesehrib-
nen unser frowen, die Ebtischinne, und für Uns,, gehenket
haben an diesen Brief, dero drve geliche geben wurden ze
Brügge an dem nechsten Zinstag vor Sant Yürennen Tag
detz Jars do man zalte von Goctes Geburt Tusent drei-
hundert Jahr und darnach in dem vierten und viertzgesten
Jare. ,
C. Becers
&o der Ratk zu Zürich der Ebtissin \ zum Frauw AJüus>er
wegen des | verliehenen . Mnntzicesen ge \ gehen : von
A" 1350.
Allen die disen Brief sehend oder hörend lesen Kund Ich
Rudolf Brun, Bürgermeister, und Wir der Halt und die
Zufftmeister der Stat Zürich, und verjehen offenlich datz Wir
Unser Gnedigen frowen, Vron fiden von Goctes Gnaden
Ebtischin Unsers Goctzhus Zürich, erbecten haben, datz Di
Uns gunnen und verhengt hält ein Nüwe Müntz in unser
Stact ufzewerten und ze schlagen Innen ze dem nechsten
Unser frowen Tag ze der Liechtmis, und darnach dii nechs-
ten drü Jar so nachenander koinent, an alle Geverd ; Vnd
wön och Arm und Rieh derselben Nüwen Müntz in Unser
Stact ze schlalien nottürfftig weren ; Darumb so gaben Wir
der vorgenanten Unser Vrovven, Ebtischin zwentzig Guldin,
datz Si Uns uf das vorgenant Zile zeschlagen crlobt hat ; Mit
der bescheidenheit, Wann och sich diiselben drü Jar erluffen
- 251 -
und geendet haut, datz Wir dann füeor nüt schlagen sulend
\\<>n mit willen und Gunst derselben ,; Unser Vi/owen, der
Ebtiscbin* oder einer ander Vrowen dii nach Ir Ebtyschin
wurd, ob Sie.abgieng, an all Geverd. Vnd herüben datz dis
war und stet sj so geben Wir Ir disen Brief mit Unser Stact
[nsigel offenlich besigelt, der geben ist an dem nechsten Tag
nach Sant Hvlarien Tag, do Man zalt von Goctes Geburt
dreizehnhundert Jar darnach in dem fün'zigosten Jap. Des
Haltes Namen sint, Herr Heinrich Biber, Herr Rudger Ma-
ness, Ricter, Eberhart Müller, Jakob Müller. Hudger Brun,
Gudentz von Hostecken, Fridrich Nagel, Peter Nagel, Hein-
rich Kpli, Hudger Yink, Johans Hentscher der Jünger. Phi-
lips Sigbot, Julians Witzswiler : So sint diss der Zunftmeis-
ter Namen; Heinrich Steiner, Jakob Maness, Johans Zapf-
ner, Rudolf Graf, Rudger Olehaken, Berchtolt Sehürniniger,
Heinrich Neinsideller, Johans preislich, Hartmap Dangij, Jo-
hans Schirj, Peter Wakerbolt, Chunrat Wagner und Johans
von Schafhusen.
1). Key sei* Sigmunds | Bestättigungs-Brief der Stact Zürich
| Milntzgerechtigkeit ; Von A« 1425.
Wir Sigmund Von Goctes Gnaden Römischer Küng, zu
allen Zitten Merrer des Richs, ze Ungeren, ze Behem. Dal-
matien, Croatien u. Küng Bekennen und tund Kunt offen-
lich mit diesem Brieff allen den die In sehend oder hörend
lesen, dass Wir angesehen haben solich Dienst und Trüwe.
als Vns und dem Pich der Bürgermeister. Rat und Bürger
Gemeinlich der Stact zu Züriche, Unser und des Richs Liebe
Getrcuwe, oft und digk gethan haben, tägjich tun, und für
hassen tun sollend und mögend in künftigen Zitten, Vnd ha-
ben Im darumb mit wolbedachtem Muth und gutem Ratli
Unser und des Richs Lieben Getreüwen und rechter wis-
send,die Müntz alss sie und die Abtye zu Zürich von langen
Zitten harbracht habend. Gnädiglichen bekostet, bestcttet, be-
vestnen, confirmiren und geben In die och von nüwen in
- 252 —
Crafft diss Brieffs, von Römhseher Künglicher Macht, also
dass Sie schlagen mögend ewegüch mit Zall, Kornne und
Zusatz, als dass von Aliter harkomen ist, in allen den Kreis-
sen und Wibbilden, die von Ailler und Recht därzu gehö-
rend, von Allermenglichem ungehindert Vnd gebiecten da-
rumb allen und jeglichen fürsten, Geistlichen und Wellt -
liehen, Gravcn, Herren, Bietern, Knechten und Gemeinden
aller State. Märckt und Dörffern, und allen anderen vnsern
und des Richs Lieben Getrüwen, ernstlich und vesteglichen
mit disem Brieff, dass Sie die ehegenanten Burgermeister.
Rat und Gemeind zu Zürich nicht hinderen noch irrent, son-
der sollich Müntz nemmen und geng für sich gähn laussenl,
als Lieb In sye und des Richs swer Ungnade zu vermyden ;
Mit Vrkund diss Brieffs versigelt mit Vnser Mojestat Insie-
gel. — • Geben zu Tirna am fritag vor dem Sunentag Remi-
niscere, nach Christus Gebührt vierzehenhundert, und dar-
nach in dem fünf und zweintzigesten Jaren, unser Rieh des
ungrischen in dem Acht (und Acht) und drissigesten, des
Römischen, in dem tünt'zehenden, vnd des Behemschen in
dem fönfften Jaren.
K. Gemein eidgenössische Sachen
Münz- Ordnung
/wüschen den Orthen Zürich, Lucern, Ury,Schtceitz, Under-
walden, Zug u. Glaris A. 1425 aulgerichtet.
Wir der Bürgermeister, der Schulthes, die Aman, die Rät,
Burger und Landlüt gemeinlich dieser Nachbenempten Stet-
ten und Lendern; nemlich Zürich, Lutzern, Ure, Switz, Un-
derwalden Ob- und Nid dem Kernwald, Zug, gemein Amt
ze Zug und Glarus, Tun kundt und ze wissen allen denen,
so disen Brieff sehent, lèsent, oder hörent lesen. Als untzher
etwas vil zites zwüshent Uns und den Unsern, Unsern
Umbsässen, ouch andern erbern Lüten, die dann zu Uns
Wonnung und WTandlung band, menigerley Irsal und ge-
— 253 —
brüsten ist gewesen, Limb und von maniger band Müntzen
Werung und verschafft wegen, die dann sölich Zit in den
Landen by uns sint gewesen, dass Wir da all mit einander
gemeinlich und besunder mit uns und der Unsern Rat wis-
sentlich und wolbedacht enklich, söligen gebresten im Vor-
geshribnen Sachen ze ver komen, Uns eigenlichen haben
underredt und geinbart, ein nüw Müntz zeslahen und ouch
werung und wershafft ze halten diese nechsten Fünfzig Jare
so nach Datum dis briet's shieross nach enander koment,
und künftig werdent, mit sölichen Worten, Stüken und Ge-
dingen als das alles Von einem an das andre hienach eigen-
lich vershriben ist ; dem ist also; dass wir die Vorgenennten
Stett und Lender, Ure, Switz, Underwalden, Zug und Gla-
rus die Vorgenennten Unser guten Fründe und Lieben Eid-
genossen die von Zürich und von Lutzern ankörnen und ge-
betten haben, als Sy des gefryet und volmechtig sint, dass
Sy die egenanten Nu wen Müntzslaben und die mit Ir beider
Stett Zeichen wie Inen das gevellig ist, zeichnen, und von
Iroselbs und Unser allerwegen ussgeben siillent, Nemlich
Vier und zweintzig Blapphart für einen Rinshen gülden, Die-
selben Blapphart ouch bestan süllent, by dem halbmen Vinem
Silber, und süllent derselben Blapphart Vier und Nüntzig utl
eingeschulte Zürich March gan, und geshroten werden ; der-
selben Blapphart jeglicher gan und genommen soll werden
für Fünfzehn Stebler Pfening, des gebürt sich an kleinem
Gelt, drissig Schilling Stebler Pfening für einen Guldin ; so
süllent denn die vorgenannten Unser Fründ und Fidgnos-
sen von Zürich und von Lutzern angster Pfening slahen, und
die ouch mit Ir Stett Zeichen zeichnen, nachdem und Si be-
dundet des best zehnden ; Vnnd süllent dieselben Angster
Pfening uss geben nämlich fünfzehen Schilling Angster
Pfening für einen Rinshen Guldin, des gebürt sich ouch also
drissig Schilling Stebler Pfening für einen Guldin, Und sül-
lend derselben Angster Pfenning Fünf und vierzig uff ein Lot
gan, und geshroten werden, Vnd süllend ouch bestan und
fanden werden, an vinem Silber by dem halben: Aber ha-
— 254 —
heu wir Tus undérrttdl und geeJnöart, dass wir die Vorge*
nannten Von Zürich und 'von. Lutzern in der Vorbenempten
Müntz klein Pfenning, die Man nempl Stebler Pfening slàhei)
sülienti und oueh die usageben; Nämlich derselben Stebler
IMcning drissig Schiftiß^ für einen Rinshen Guldin : dersel-
ben Stehler Pfening stillen! zwen und Sechszig uff ein Lot
gai*,- uhd gfeshrôtôn werden; Vnd süllent dieselben Stebler
Pfenning zwen teil Kuppler sin, und der drit Teil soi Viw
Silber sin, Vnd in allen disen Vorgesliribnen Müntzen haben
Wir Uns eingenlichen underredt; Meinen und wellen oueh
ob dahein der Vorgesliribnen Müntzen gemacht wurden, die
dann an der usszal zu lieeht weren, als man die versucht, s. >
Sy ze blattman üss bereif sint, und man Sie malen und bil-
den soi, dass man dieselben Liechten Müntz, de? weren
Blapphart, Angster, ode»- Stebler Pfening, die also Ir Gewicht
an der usszal mit an Lettin, Vorhin en Si gemalet wurden,
soi usslesen so vil Untz des die andern blattman, nach Vor-
genant Unser Ordnung swär gnug werdent, und soi Mau
dan die andere liechten usserlessnen Müntzen an alle wider-
red insetzen und brennen : Wir haben oueh in vorgeshriben
Müntzen .und Vershafft ander Frönd Silber in Müntzen ge-
werdet und angeshlagen, Mit namen dass ein alter Meilan-
slier Blapphart der Vorbenempten Müntzen gelten, und Man
den nemen soi einen für Achtzehen Nüw Stebler Pfening,
einen Behemshén, der gut ist, oueh für Achtzehen Stebler
Pfenning, einen Meilenshen Crütz-Blapphart für Sibenzehen
Stebler Pfening einen Blapphart, den man nempl üchtstok,
für dritzehen Stebler Pfening, dry alt Meilensch fünfer sül-
lent gelten und.genomen werden für Sibenzehen Stebler
Pfenning, denn ein Zürcher, Berner, ein Schafhuser und
Sant Gailer Blapphart die bisher und vor Datum dis Brieffs
geslugen sint, deren jeglicher soi gelten zwelf Stebler Pfen-
ning: So soll man nemen ein Crützer für Nun Stebler Pfen-
ning, einen alten Nüner für Nun Stebler Pfenning; Vnd die
Angster und Stebler Pfenning, so wie die von Zürich auch
die von Schaftiusen und von Sant Gallen, jetz kürzlich mit
— £55 —
enander des nechst vergangen Jar uff ein Korn geslagen
hand, Soll ouch in diser Müntz wershaft heissen und sin,
Abei- umb Wirteinberger deren von Ulm, der von Costentz,
und Limb all ander Frömd Silbrin Münt/.en haben ir WUns
ouch underredt, dass jedermari die von dem andern nemen
mag. < >b Er nit ein jeglich nach seinem Werd, doeh also dass
*>i in Vorgeshribner Unser Müntz und Wershat'i kein Wer-
shafft lieissen noch sin Süllen; Item soi man nemen und ge-
ben einen Schiltfranken, einen Ducaten und einen Ungerishen
Guldin die gut sint, je jeglichen besunder für Acht und dris-
sig Schilling Stebler Pfenning : Wir haben ouc.i in dieser
vorgesribnen Müntz, die Man nüw slagen soi, als vorstat,
ein March Vines Silbers- gewerdet, und geslagen als Man
die an Vinem Korn vären soi, für SibenRinsch Guldin: Und
haben ouch daby betrachtet und bekennet, dass dieselb March
Silbers, so Man die zu diser Müntz werk en, und zu Pfennigen
usbreiten sol, costet je die March einen Hinsehen Guldin, es
sie dem Münzmeister und sinen Knechten ze Lon darzu für
andre Costen und Arbeit so darüber- get, des sie mit Saltz,
Winstein, Tigeln, Müntz-Isen, mit Kolen mit Lichtern, mit
dem Koppfer, den Versuchern, und dem Goldsmid ouch ze
Lon, und für andren Costen so darüber gan muss: Dabev
und mit haben Wir Uns ouch underredt und geeinbert, dass
Wir in Unsern Stetten und Lendern, ob dehein Stett oder
Land under Uns selben einen Wechsel uft'werfen und ha-
ben wöite, dass jeglich Statt und Land des wol tun mag, also
dass Wir mit Uns selben und mit Unsern Wechslern besor-
gen und shaffen sulien bi Unsern Liden und Freu, dassjdlen
Vorbei lempten und nachgeshribnen Unsere Uberkomnus-
sen daselbs deselben an Unsern Wechselen darzu allent-
halben bv uns, von Uns und Unsern, und Menlichen, wer
der ist, Er si eheimsch oder Frömd, umb einen Rinshen Gul-
din, den Man ze kouffen geben wölte, mit mer geben soi.
dan Fünfzehen Schilling Angster Pfenning, oder drissig
Schilling Stebler Pfenning der egenanten Müntz und \W-
- 25G -
rung. Wie einer die nimet, und an \r selben ist, nach vor-
gemeldelen Worten ; Vnd ob einer Von deheinem Wechsler
gern Guldin ko uff en völte, und Er die hette. da soll ein jegli-
cher Wechsler an einem jeglichen Guldin, welicherley Gol-
des das ist. Vier Stebler Pfenning ze Gewinn nemen und nit
iner. an widerred, an Geverde : In glicher Wise soll man
umb ander Frömd Gold, alsdenn Vorbescheiden ist, ouch nit
mer geben, noch dieselben Guldin türer nemen dann jegli-
cher Guldin dafür und umb als vil Geltes als Er hievor ze
geben und ze nemen gewerdet ist : Were aber dass jeman,
wer der were, Frömd oder heimsh, des bräche und überfüre
in belicherley wise, oder mit was für worten des dann be-
shehe, und des für Uns käme, und kundtlich als offen wurde,
den und dieselben brüchigen sullen und wellen Wir straffen
und soi jeglicher je einen Pfening welicherley Müntz des ist,
für den andern ze buss geben, dieselben bussen ouch jegli-
cher Statt oder jeglichem Land, do Sie gevallen weren, sul-
lent zugehören. Soi ouch ein jeglicher' Stett und Land sölich
Bussen, da sie gevielen, bi Iren geswornen Eiden inneinen
und inziehen, als dere Si mugen, an widerred, an Geverd :
Wir haben ouch under Uns selben Verkomen und gesetzet,
Meinen und wellen ouch, dass des Von uns und den Unsere,
u. Von Mennlichen bi uns, gehalten werde, Er sie Frömd
oder heimsh, also dass nieman dem andern enheimen Gul-
din, velicherley Goldes ist, in wechselsweise, in keiner
Kowfteswise, in Gesellschaft, an Gelt-Schuld, noch sust in
deheiner andern gevarlichen wise türer geben, noch nemen
soi, denn als vor begriffen ist. Vnd dess ouch nieman mit
an keinerley Geltes enheimen Wechsel triben soi denn an
Unser Stett oder lender offenen Wechsel, by der vorgeshrib-
nen penn und Busse : Es sol ouch nieman, wer oder weliche
die sint, dis vorgenannten Müntzen, noch enhein ander
Müntze nach Wershafft, die denn in vorgenannter Müntz
und Wershaft begriffen sint, ershiessen, ersetzen, noch die-
selben Müntzen alle, noch besunder, an noch in enhein an-
— 257 —
derFrömd Stett noch Land, dar man Sy denn in Müntzen
oder sust gefarlichen Verbrennen wölt, verfüren, und also
damit UnsermLand enfrömden; Wer aber dassjeman, wer
der Were, Frömd oder heimsh, diser vorgesliriben Stuken
deh eines breche und überfure, und das kundlich wurde, der
soll für je, das Stück so Er gewechselt, oder darin er über-
faren hat, als vil sich des nach Marchzal gebürt, als meni»
ander sölig Stük, des sie Silber oder Gold zu buss geben,
dieselben bussen ouch jeglichem Statt und jeglichem Land
under uns, de Sie dann gevallen sind, sullent zugehören : Soi
ouch jeglich Statt und Land, denen solich Buss gevallen we-
ren, dieselben Bussen by Iren geswornen Eiden inzühen und
ingewinnen, als ver si mungen, ungevarlich, als das dann
vorgelütert statt: Darzu haben Wir ouch versetzet, meinen
und wellen, dass en kein Müntzmeister noch Goldsmit, die
denn bi uns in unsere Stetten und Lendern, in Unsern Ge-
richten und Gebieten, gesessen weren, den vorbenempten
Müntzen und Wershafften, die Wir dann jetzt mit enander
haben uffgenommen, und halten sullent, hinanthin in dieser
vorgesliriben Jar Zilen nicht shmeltzen noch brennen sullen,
in en keinerlei wise ; Es were denn ob clehein biderb Man
oder Wipzen selben von sölichen Gelt, deheim Kleinod oder
Silbergeshirr machen wollt, so mugent Sie des Gellt derzu-
mal brennen, und das Silbergeshirr davon machen, und nit
anders; ungefarlich; Were aver dass nu deheiner dawider
täte, da soll auch jeglich Statt oder jeglich Land die sinen,
sodenn an sölicher Getat shuld und Überfarn betten, Gewalt
haben ze straffen an Lip und an Gut, nach Gelegenheit der
Sache, und sullend auch die Müntzmeister und Goldschmid
schweeren, dis Stück stät ze halten, an Widerred, an Gc-
verde : Wir haben auch Uns jetzt mit Einhelligen Rat eigen-,
lichen underredt, und des geeinbert, also wo jeman dem
andere dehein jerlich Gült an Gold shuldig were, darumb Ei-
dann Brief und Insigel hat dess da jederman dis Vorgesliri-
ben Jar-Zal us für dieselben jerlichen Gült geben mag klein
Pfenning und dero Müntz so denn hievor in dieser Wei-
REVUE SUISSE DK NUMISMATIQUE '*
— 258 —
shaft begriffen ist; Mit namen des sich gebürt für jeglichen
Guldin zegeben drisslg Schilling Stehler Pfenning, und nit
mer. Vnd soi man euch dieselben Gült an der jetztgenanten
Werschaft sich bezalen lassen, und die nemen an Wider-
red ; doch also mit uss besheidnen Worten, wenn des zu
shulden käme, dess jeman dieselben jerlichen Gült ablösen,
und wieder kouffen wölt, das soi er tun mit Gold, ob das der
Houpt-Brieff darüber geben, irnhaltet und wiset, dass darinn
für sie Houpt Gut nieman gebunden ist klein Gelt ze nem-
men, Er tuge es denn gern; Wo eben jeman dem andern sin
eigen und Erb abkouffte, heben Wir ouch beredt, des Man
einem jeglichen soi bezalen mit sölichem Gelt und sölicher
Wershaft, als das einer an den andern bedinget, an vvidër-
red ; Wir haben auch daby berett, ob des beshehe, dass je-
man under uns und den Unsern, den Wir zu gebieten band.
Von dem andern nicht kouffe, des were Korn, Haber, Win,
Gewand oder welicherley äsiges und bruchiges Gutes, oder
was Kouffmanshafft sust das anders were; Vnd da jeman
an dem andern dingete umb sölich sie Gut Gold zegeben,
und mit klein Pfenning, dass sölich geding nicht binden, noch
Krafft haben soi, denn so verrene dass der so koufft holte
und bezalen wölte, nicht Gold hette, so mag er bezalen mit
kleinem Gelt und sölicher Werschaft als Vorstatt, die er
dann geheben mag ungewarlich, und soll sich ouch der Ver-
kouffer damit lassen bezalen, aber an Widerred : Es ist ouch
beredt, umb dass Man dessen Wissenkliches wissen muge,
die Vorbenempten Müntzen, nach dem Korn und der Ord-
nung als Si angesehen ist ze halten, und dass Man besorgen
muge Si gehalten werden, dass Wir die Vorgenanten von
Zürich und von Lutzern mit Unsern Versuchern, die Wir
dann derzu ordnen und sinken, shaffen sullen, dass diesel-
ben Versucher*; welichen das denn je empfohlen wirt, einem
Unserm Müntzmeister nit mer Geltes das Si dann ge wertet
hand untz in das malen insetze, und Versuchen sullen zu
einem mal denn Fünfzig March, oder Vier und Fünfzig Mardi
bv dem meisten ane Gewerde : Aber darunder mag man in-
— 259 —
mal insetzen und versuchen : Also wirt es nach vorgeshrib-
ner Ordnung gerecht funden, so sullent das die Versucher
héissen zeichnen und malen, als sich das gebürt zetunde,
an Gewerde : Wir haben ouch für basser gesetzet, meinen
und wellen, dass das gehalten werde, dass alle und jeglich
Unsser Versucher und Goldshmid, denen dan dis Vorge-
shriben Müntz inzesetzen und zu versuchen empfolen wirt,
sweren sullent Liplich ze Gott und zu den Heiligen, dass Si
Ir aller bestes und bestes, an alle Uffsätz und Gewerd, tun
sullen, dass die Vorbenempten Müntzen an dem Korn und
an der Ufzal, und an allen Dingen redlich und Gerecht, nach
Vorbeshribner Unser Ordnung, bestanden, funden und us-
geben werden, Vnd dass darin von zwo deheinem dehein
Geverd noch unredlicher Ufsatz nit getriben werde, ane Ge-
werde. Vnd mugent ouch Wir alle under enander, weliche
Statt oder Land des tun wölt das vorgenant Gelt, das weren
Blapphart, Angster, Pfenning oder Stebler Pfenning, ver-
suchen, wie dik wir wellen; also dass das Gelt, so die vor-
genanten von Zürich müntzen werden, als vorstat, von dem
Stok dasselbs ze Lutzern sol genomen und versucht Wer-
den, und niendert anderswo, als das von alterherkomen ist ;
Vnd sullent ouch die, so dann darumb kunt ist, das Gelt ver-
suchen, und niemand anders, und wenn Si de gerecht fun-
den werdent, damit so Man gnug geben haben Vnd soi Man
dan fürer darumb nieman ze reden an, sin Eid noch an sin
lue in neheinerley wise ; Ouch so haben Wir Uns gemein-
lich, für Uns, für die Unsern, für alle die so zu Uns gehö-
rertt, und für dies den Wir zu gebieten liant, sunder jeglich
Statt, und jeglich Land, für sich und die sinen Uns jetzt er-
kennet, und Uns gegen enander versprochen, und verspre-
chen ouch wisscnklich mit diesem Brief, für Uns und die Un-
sern, als davor bi Unsern treuwen und Kren, und bi den
Eiden so wir Unsern Stehen und Lendern gesworen haben.
dis vorgeschoben Müntzen und Werung mil allen yorge-
shriben Stüken und Artikeln, als Vern das an Uns lit und
— 260 -
geligen mag, ungefarlichen, war und stät ze halten und ze
volfüren und sh äffen gehalten werden, und darinn keinen
Absatz ze tund, in deheinerleyg wise, die vorgeshriben Jar-
Zal uff", als die nach Datum dis Brieffs shierost nachenanan-
der komment, und künftig werdent. Vnd ob des were, dass
die Unsern, oder jeman anders, wer da were, hiewieder
täte, dis bräche und überfure, dass auch Wir denn alle enan-
der darinn sullent und wellent behülffen und beraten sin,
dass der oder die so darwieder täten darumb gestrafft w er-
den, in der masse als dan vorgeshriben stat, oder noch für
basser, aldann Uns alle, oder der Merteil under Uns, dün-
ket, dass Ei-, nach Gelegenheit den Vershulten Sachen, ze
straffen und ze büssen sin, Ungevarlichen : Umb dass Wir
alle mit enander desterbas bi diser vorgeshribnen Müntz und
Wershaft beliben ; und die gehalten mugen, an Gewerde, In
allen Vorgeshribnen Sachen haben Wir Uns ouch behalten,
Ob das were, dass sich fügte, dass jetzt oder hienach dehein
Herre oder Stett, Wer oder Weliche die weren, mit Uns in
die Vorgenante Müntz und Wershafft gan. die uff vorge-
nant Körn und werung slagen und halten w ölten, und die
Uns denn darumb Versprechen, darin in allen Vorgeshrib-
nen Unsern Ordnungen und Meynungen gnug ze finde, und
sich des darumb gegen Uns verbrieften : derzu mer ob Uns
allen, oder deheiner Stett und Land besunder, deheinerleyg
Infäll oder Unlust harin zugezogen, und zugefügt würde, von
welichen das were, es wäre vom Frömdein Gold, Von Sil-
ber, von Müntzen, ouch von sölichen Münzen und Wershaff-
ten alsdenn hiervon begriffen sint, oder in andere Sachen
damit oder dadurch Wir und die Unsern harin shaden oder
gebresten empfahen möchten und damit Man Uns dis vor-
geshriben Müntzen swechen wölte oder geswechet werden
möchte, dass Wir darumb und in allen andern Sachen, die
Uns harinn möchten zufallen : Wrir alle und besunder mu-
gent enandern erfordern und ermanen, mit Botten oder mit
brieffen, als dick das zu shulden kunt, darumb ze Tagen zu-
kommen. Und weliche Statt oder Land under Uns umb so-
— 2G1 —
lieh Sachen, Uns die ändern Eidgenossen ze Tagen manen,
soi und mag den Tag verkünden in Unser Statt und Lender
in der Eidgenoshaft, an welichend Si dann der Tag bedüncket
komlich und gelegen sin. Aber umb Sachen die uns die Vor-
benempten Eidgenossen von dieser unser Muntz und We-
rung wegen allem antreff; und nicht .von Fremden Lüten,
als Vorstat, da soi und mag aber jeglich Statt und Land un-
der Uns dien dan sölicher shad für käme, uns die andern
Eidgnossen alle ouch darumb ze Tagen ervordern und ma-
nen an die Stett oder in die Lender da dann der shad u (ge-
standen und gelegen were, und niendert anderswa hin; umb
dass Man daselbs mit derselben Statt oder Land von der
snadens und gebrestens wegen, desser eigenlicher gereden,
und den Vorkomen muge, doch harin uss genomen umb
das Gelt ze versuchen, da soi Man tun ze Zürich und ze Lu-
tzern von dem Stok und niendert anderswa, als Vorbeshri-
ben ist. Ze sölichen Tagen Wir die Vqrgenanten Eidgnos-
sen alle und besunder durch unsern Erbarn Botten körnen,
und die leisten sullen an den enden. Dahin Sie uns nach vor-
gcinelten Worten, Verkünd werdent, wie dick das ze schul-
den kunt, und daselbs als Vorgeshriben Sachen ansehen,
und die eigenlichen betrachten, was nach gelegenheiten darzu
ze tunde Sie sölichen shaden, der Uns also anliegend wurde,
ze vorkomen; Vnd was Wir Uns dann alle, oder der Mer-
teil under Uns, umb deheim Sach Uns in diser Sach beru-
nent, erkennendt oder ut'nement, dabey soi das aber bestan
und beliben, und. söllent ouch das enander gehorsam sin, bi
Unsern guten trüwen, an Widerred, an Gewerde: Wir die
Vorgenanten von Lutzern. Ure, Switz, Underwalden, Zug
und von Glarus Bekennen und Verjehen ouch wissenklich,
als die vorgenanten Unser guten Fründe und lieben Eidge-
nossen, die von Zürich, Uns ze lieb, Von Unser llissigcn
Bitte wegen, oucli durch gemeines Landes Nutz und Fromen,
Vorgenant Müntz und Wershaft mit Uns eingangen sint,
und ouch die nach Vorgemeldten Worten, ufgenomen hand,
— 26| -
nachdem und Sy je Müntz und die Heilichkeit herbracht,
und gen Uns in den geswornen Bund bracht hand dass das
alles Inen soll gentzlich an den und an allen aadern Iren
Freyheiten und Hechtungen an Irem alten Herkomen unver-
griffenlich und unshedlich sin, als dieselben unser Eidgnos-
sen von Zürich selben das mit uss besheidnen Worten uss-
gelassen und vorbehept hand; dessgelichen sol ouch uns
den jetz-genanten Eidgnossen von Lutzern, von Ure, Von
Switz, Von Underwalden, Von Zug und Von Glarus dis
Überkoinnusse Uns und den Unsern an Unsern Freyheiten
und Rechtungen gentzlichen, unvergriffenlich und unshed-
lich sin, als Wir Uns selben das ouch haben Vorbehept ;
doch alwegen mit namen dass dis Müntzen und Wershaff-
ten bestan, und gehalten sullen werden, als Wir die mitenan-
dern haben ufgenomen und versprochen ze halten, als denn
hievor eigenlich ist vershriben, alles ane Gewerde. Und her-
über ze einem offen, waren, vesten und stäten Urkunde aller
Vorgeshribnen Dingen und Gedingen, dass die von Uns
allen getrüwlich gehalten werden, so haben Wir die Vorge-
nannten von Zürich, von Lutzern, Von Ure, Von Switz. Von
Underwalden, Von Zug und Von Glarus, unser jegliche Statt
und Land Ir Gemein Statt und Lands Insigel an disen Brieff
zwengelich offenlich gehengkt, die geben sint an dem Acht-
zehenden Tag des Manodes Meyen do Man zahlt Von Christi
Geburt, Vierzehen hundert darnach in dem Fünf und zwein-
tzigosten Jare.
F. Frey hei ts- Brief
Keysers Caroli V wegen der Wahl eines | Reichs- Vogts,
Münugerechtiglicit, Lehen, \ Hof-Gerichts u.
von 4° 1521.
Wir Karl der tünfft von Goctes Genaden Erwellter Komi-
scher Keyser, zu allen Ziten Merer des Richs u. Künig in
Germanien, zu Chastilien, zu Uerogen, zu Legian, beider
— 263 —
sicilien, zu Jerusalem, zu Hungarn, zu Dalmatien, zu Croa-
tien u. zu Nauarra, zu Granaten, zu Qollate, zu Vallenutz, zu
( rallieien, Majoricarum, zu Ilispolis, Sarclinie, Cordubie, Cor-
sica, Murcie, Giemis, Algara. Algecire, zu Gibraltar und der
Innsuln Canariœ, Ouch der Insuln Indiarum und Terrae
Fermée, des Mors Oceani u, Ertzhertzog zu Österreiche. Her-
zog zu Burgundj, zu Lottrigy, zu Brabant, zu Steyr, Kern-
<len, Crain, Limburg, Lützenburgg, Geldern, Wirtenberg,
Calabria, Athenarum, Neopatriœ u, Graff zu Habspurg, zu
zu flandern, zu Tyrol, zu Görtz, Parsiloni, zu Arthois und
Burgund u, Pfaltzgraff zu Hönigöli, zu Holand, zu Seeland,
zu Phiert, zu Kyburg, zu Namur, zu Rossilion, zu Territan,
und zu Zuphe, Land-Grafe zu Elsass, Marggraf zu Burgaw,
zu Oristannj, zu Gethiani, und des Heiligen Römischen Richs
fürst zu Schwaben, zu Catilania, Asturia u. Herr in friess-
land, uf der Wyndische Marckh, zu Portenaco, zu Bisiaien,
zu Munia, zu Salins, zu Tripoli und zu Mechle u. Bekennen
offennlich mit disem Brieff, und tun Kunt Allermeniglichen,
das Wir guttlich angesehen, und bstracht, die Getrüwen
Dienste, so Unser und des Richs Lieben Getrüwen, Burger-
meister und Rate der Stat Zürich, Unsern Vorfarn am Riche
getan haben, und Uns und dem Riche hinfür zu tun sich wil-
lig erbieten, Vnd darumb mit wol bedachtem Mut und gut-
tem Rate denselben Burgermeistern und Rate zu Zürich,
unnd (sie) Iren Nachkomen des Rychs Vogty daselbs zu Zü-
rich, mit aller Zugehörde, also das je ein Burgermeister und
Rate derselben Stat Zürich uss Inen einen Vogt sollen und
mögen nemen dem Sy den van daselbs über das ylut zu-
richten lychen, Vnd derselb Vogt by Inen im Rate mit be-
schlossener Tür über schädlich Lüte, nach erkantnus des
MererTeyls der Räten, über das ylut richten, und die ge-
melten Burgermeister und Rat zu Zürich solche Vogty von
des Heiligen Richs wegen haben, halten, besetzen und ent-
setzen, unnd die hinfürr ewigklichen nutzen und gebruche,
unnd ouch sollchs tun sollen und mögen, so das Heilig Riche
on Satz ist, von dem Riche und Menigklichcn unverhindert,
- 2G4 -
wie Sy dan des also, alss Sy Unnss berichten lassen, von
Sechs Unrtssern Vorfaren am Riche, Römischen Keyssern
und Künigen, mit sunderheit begäbet, und Inen nach und
nach von andern Unssern Vorfarn das confirmiert und be-
sten worden: Item ferner die Frvheit, das die obaemeiten
Bürgermeister und Rat der Stact Zürich mügen müntzen.
Gold und Silber, Kleine und Gross, on Menigklichs Hinder-
nuss, mit Zal Korn und Zusatz, alss von alter harkomen ist :
Item Mer denselben Burgermeister, Rat und Gemeiner Stact
Zürich Hof Gericht, wie Inen das von Unsern Vorfaren am
Riche Römischen Keysern, und Künigen, gegeben in allen
massen alss das die Brief von denselben Unnsern Vorfaren
darüber ussgangen loysen und Inhalten Verrer und Mer die
Freyheiten, das ein Burgermeister und Rate den der Stat
Zürich die Lehen by Inen, so von dem Heiligen Riche, dess-
glichen von derselben Stat Zürich herruchen, die syen Geist-
lich oder Weltlich, lychen mügen, Vnd wo derselben Lechen
halben Stöss oder Irrung entstunden, sölchs von einem Bur-
germeister der Stact Zürich, unnd denn Lehens-Mannen,
die darzu berufft werden sollen, berechtiget werden, und
sunst nienert andershwa, Lut den Freyhelt-Brieffen so Sy
darüber haben; Alles und jedes, wie von einem zum Andern
oben begriffen stat, mit sambt den gedachten Brieffen darüber
losgegangen Ire Inhaltungen, Meinungen und Begriffungen
Gnädigklichen ernüwert, confirmiert und bestet, Ernüwen,
conürmieren und bestecten Inen die also von Römischer
Keyserlicher Macht, wüssentlichen. in krafft diss Briefs, was
Wir Inen von billigkeit und Rechts wegen daran zu ernü-
wen, zu confirmieren und zu bestecten haben, Vnnd mei-
nen und wellen, das die gemelten von Zürich und Ir Nach-
komen daby beliben, und sich alles und jedes, wie obstat,
gebruchen und gemessen sollen und mögen, un verhindert
Allermenigklichs, doch Unss und dem Riche an Unnser ober-
keit unvergriffilichen, Alles Ungefarlich. Mit Urkund diss
Brieffs, besigelt mit Unserm Keyserlichen Anhang enden In-
sigel, Geben in Unser und des Heiligen Richs Stact Wormbs
— 265 -
den Sechtzehenden Tag des Monats Meyg, Nach Cristj Ge-
burt fünfzechenhundert, und im Ein und zwentzigesten Unn-
ser Riche dos Römischen im andern, unnd Aller Ander im
Sechssten Jar.
G. Key sers Caroli IV Confirmation unib die Versaùung
der Reichs Münz in der stalt solothurn (1363).
Wir Karl von Goctes Gnaden Römischer Keyser zu allen
Zeiten mehrer des Reichs und König zu Böheim bekenen
und thun Kund öffentlich mit diesem Brieten allen denen die
m ansehend oder hörend lesen, das wyr beyde mit briete
und mit ander Kundschaft wol eigentlich unterweiset sein,
wie das dem edlen Vierich von Arburg seeliges gedächtnuss
und seiner Erben und Nachkomen unseren lieben gethrü-
wen, Unnser und des Reichs Münze, die Wir haben in un-
ser Stact Solothurn, versezet und verpfändet ist, von dem
Reiche mit gonst unser vorvahrende an dem Reiche für ein
Sum gelts, als ir briefe weisend, die sie darüber habend. Das
habend wir angesehen, des Edlen Peters von Torberg stette
getrüwe und nuze dienst, die Er und sein vorvahrende Uns
und dem heiligen Reiche offt gethan habend, und noch in
Künftigen Zeiten thun sollend und mugend, und auch grose
Kosten, die sie in demselben unsern dienste getragen ha-
bend, und haben dem ehegenanten Peter und seinen Erben
mit wohlbedachtem Mute und mit rechter Wysent, auf die
vorgeschribne Münze geben und uffgeschlagen mit Kraut
dis Briefes also vil, das sy nu für zweyhundert Mark lötiges
Silber Basler Gewicht zu einem rechten (pfandte) oder fandtc
stath und stehen soll, also das er dieselben Münze und alle
ihre zugehörunge nüern und nuzen soll, als lang das Wir
oder unser Nachkomen an dem Reiche Keiseroder Köngen
dieselbe Münze und was darzu gehört, von Im oder seinen
Erben, umb zweyhundert Mark Silber wieder erledigend
oder erlösend. Und was er der obgenente Münze, und das
— 266 —
dazugehöret, die Weille müeset, das soll im an den vorge-
nanten zweyhundert Mark nicht abgehen, noch abgeshlagen
werden, vvan wir in dieselbe nüere und nuze durch seines
diensls Wille geben haben, und geben mit Urkund dis Brie-
fes versigelt mit Unser Keyseriichen Majestät Insigel, und
geben ist zu frankenfort uf dem Meyne nach Christus Ge-
burt dreyzehen hundert jähr, hernach indem drey und sech-
zigsten jähre an der nechsten Mittwoche nach St. Bartholo-
meus Tag, unserer Reiche des Römischen in demachtzehen-
den, und des Keyserthumbs in dem neuten jähre.
H. Petri von Thorberg Übergab der Münz an die Statt
Sololhurn durch einen Kauf (1381).
Ich Peter von Thorberg Ricter, thuen Kund allen den die
diesen Brief ansehend oder hörent lesen, nu u: hienach. Als
der Allerdurchleüchtigste Fürst Mein Ge (Gn) herr seeliger
gedenknuse Keyser Carulus weiland Römischer Keyser und
König zu Beheim mir in etzlichen Ziten zu meiner und mei-
ner Erben hande unterschiedenlich versezet hette zu einem
rechten pfände und für ein pfand ine gehaben die Münze der
Statt zu Solethurn, als für zweyhundert Marke lauters und
lediges Silbers, als der Briefstat und vvyset, den mir der vor-
genant mein Gn. herr Keyser Carulus seeliger gedenknuse
darüber gegeben hacte : da vergih ich der vorgenant Peter
von Torberg Ricter otfenlich an diesem Brief: das die wei-
sen Wohlbescheiden Leute, der Schultheis, der Rat, u: die
Burgern der vorgenanten Statt ze Solethurn, dieselben ir
Münze ze Solothurn von mir handgelicliget und erlöset umbe
als vil Silbers und Goldes, daran mich wol benüeget umbe
die ehegenambte zweyhundert Mark Silbers, daselb gutt sye
mir in rechter guter Werschaft band bezahlt, und güetlich
gewent, und ich bekent han in meinem scheinbaren notli-
wendigen nuz, das ich öffentlich verziehen mit disem Brief.
Vant ouch dieselben von Solethurn mir zügten, und für mich
— 267 —
brachten gute Keyserlich Briefe; die sy darumbe hacten, und
oich hand, das sy des Reiches versezte Güeter wol an sich
lidigen und lösen möchten, und wand ich des verzichtig bin :
harumb so verzihe ich mich öch wüssentlich und mit vorbe-
dachtem Muothe für mich und für mein Erben, und gib uff
mit Urkunde dis Briefs in die Hände des ehegenanten des
Schulthesen, Raths, und der Bürgerin von Solethurn, zu
ihren und ihr Nachkomen hande unterschiedentlieh, alle
nieine Rechtunge und alles mein Recht, so ich deheinéswegs
hacte haben solte oder möchte an der ehegenanten Münze
von Solethurn wand öch ich meinen Keyserlichen hepfbrief
den ich umbe dieselbe Münze ine hacte, den vorgenanten
Burgern von Solethurn in gegeben, und zhandenen sosen
han, und darumbe so loben ich der vorgenant Peter von Tor-
berg Ricter für mich und mein Erben dieselben Münze von
Solethurn nierner mer angesprochen noch wider ze forderen
an geistlichen oder weltlichen Gerichte, noch unseres Ge-
richtes an deheinen Stacten, noch niemanden zgfällene noch
Gunste oder helfe darzu gegeben den dieselben Burger von
Solethurn oder ire Nachkume, darumbe hienach anspre-
chen, Kümen oder beschwehren wolten heimblich oder
öffentlich mit deheinen Sachen by guoten Treuwen one alle
Geferd : dene als ich öch etwas forderunge und ansprach
hacte an die obgenanten den Schulthes, Rath und u Burgern
von Solethurn von des schlag schazes wegen der ehegenan-
ten, ihr Münze als sy etwas zittes one meinen Gonste und
Willen gemünzet, und pfeninge geschlagen hactend, da ver-
ziehe ich Peter von Torberg Ritter vorgenant öffentlich an
disen Briefe, das ich hierumbe wüssentlich und wohlbedacht
mit demselben Burgern von Solethurn lieblich und guetlich
bericht vereinbahrt, und verschlicht gar und gänzlich, wand
sve mir öch umbe dieselben mein anspräche gethan hand
als mich wohl benüeget, und darumbe so sprechen und sa-
gen ich für mich und mein Erben die ehegenanten Burger
von Solethurn und alle ihre Nachkomen nu und jemer mehr
quit, ledig und los, frylich mit Urkunde dis Briefs, umbe den
- 268 —
vorgenanten Schïegschatz, den sie also deheines weges von
derselben Münze ingenomen haeten, es vvere vil oder wenig
und loben öch für mich und für mei Erben sie noch ihre
Xachkomen, darumbe und von desselben Schieß Schatzes
wegen nimermehr anzesprechen, zebekumerene, noch zebe-
schwehrene, an geistlichen oder an weltlichen Gerichten,
noch üserend Gerichtes an dheinen Stätten noch nieman ze-
gefallene, der sie hierumb Kümberen oder beschwehren
wolte heimlich oder öffentlich mit deheinen sachen, und ent-
ziehe mich darüber mit rechter wüsendtc aller der Rechten
und Freyheiten so disen gegenwartigen Brief entzichunge
und ufgebunge deheines wegen geschweren oder vcrnüttcn
möchten, oder mit dem man ihre deheines Krafftlos machen
möchte, allen Freyheiten, und gefehrden, f'unden, Schirmunge
und uszichunge mit den ich oder mein Erben wider dis ver-
zeichunge ufgebunge und wieder diesen gegenwärtigen briet
gethun oder gereden möchte deheinem (kheinem) weg, und
sonderlich des Rechten, das da sprächet ein gemein verzi-
ehen verwache nit ein sonderbarer sye dene vorgegangen,
allen pfrivilegien, Pabsten Köngen und Keysern Rechten.
Land Rechtes, Stact Rechtes, und Burg Rechtes und allen
Rechten geschribens und ungeschriebens, das ich mich alles
für mich und mein Erben verziehen han, und entzeiche öffent-
lich mit Urkunde dis Briefes, und Urkunde herumb dis alles
stecte zehabene, und hiewieder nüze zethuen nu noch hie-
nach ; Ich Peter von Torberg Ricter vorgenant mich und
mein Erben, den obgenante, dem Schulthes, Rath und Bür-
gern von Solethurn und ihre Nachkomen unverscheidenlich
ze Rechten gelten, und bürgen mit disem Brief. Und sind
diese Dingen gezügen dis erbaon Leute mit namen. Cuno
von Sedorf Schulths ze Berne, Heman Saffaton Schulthes ze
Surse, Jakob von Seftingen, Johans von Krähthal, Johans
von Düesbach, Niclaus Gysenstein, Gillgan Spielmans. Jo-
hans Millerron, Johans Mater-, Johans Düetschi Burgern und
des Raths ze Berne und ander erbaren Leuten vil, und ze
einer warheit, und Crafft aller der vorgeschobnen Dingen,
- 269 —
so han ich Peter von Torberg Ricter vorgenant mein Insigel
für mich und mein Erben öffentlich gehenket an disen Brief,
der gegeben war ze Berne an dem nechsten Donstag vor
Sant Verena Tag einer heiligen Mägd in der jahrzahle da-
man von Christus geburthe zahlet thusung drühundert eins
und achzig jähr.
J. Charta Ulrici Comitis Novi castri (piajas moneta rétro-
céda ad tempus ano 1221.
Ulricus comes et Bertoldus Dominus novi castri universis
praesens scriptum inspecturis etc. sciant qui scire voluerint,
quod nos ex communi tilionum nostrorum Willelmo Deigra-
tia Lausannensi Electo, civibusque Lausannensibus decem
annis pro centum et tribus libris Lausanensibus, pignori
mortetam obligavimus, quam ab Episcopo Lausanensi ex
scodo, apud novum castrum cudere habebamus, ita tarnen
ut decem anis explectis nobis liceat eam i*edimere, et redi-
mendi similem nostri heredis habeant libatatem, solutisque
centum et tribus libris, apud Novum castrum habeamus eu-
dere sie ut prius — Ne autem hoc intirmari voleat etc.
factum anno MCCXXI. 4° Julij idlus.
K. Alberti ejusdem lmperatoris Epistola ad Ludooieum
Sabaudum, pro tuendis juribus Episcopi Lausanensis
circa Moiietam, ano 1298..
Albertus Dei gratia Romanorum Rex semper Augustus
speetabili viro Ludovico de Sabaudise fideli suo dilecto gra-
tiam suam et omne bonum, intellexit nostra serenitas, quod
tu de novo monetam, moneta Lausanensi fere consimilem,
cudi facias, prope terminos Lausanensis diocesis, ac etiam
currcre in terra tua, quam tenes in cadun diocesi Lausanensi
contra antiquam consuetudinem, nee non in nostrum et im-
perij, ac venerabilis Lausanensis Episcopi, Principis nostri
— 270 —
suaege ecclesteé prœjudtciuni eigravamen, ea propter fideli-
tati tue, commitlimus et injungimus studiose, quatenus ab
hujus modi cesses penitus et désistas, donec coram majes-
tate nostra edoceas legitimis documentis, si quid tibi juris
eompetat in bac parte, lioc nullatenus obmittendo — datum
in Baden 6. Idus Aprilis Regni nostri ano primo.
L. In Nomine Domine Amen. E. Per hoc praesens publi-
cum instrumentum cunctis appareat evidenter, quod ano a
Xativitate ejusdem Domini Millesimo, trecentesimo Nona-
gesimo sexto, indictione quarta Die vero mensis Martij vice-
siiua noua, PontiHcatus sanctissimi in Christo Patris et Do-
mini nostri, Domini Bcncdicti divina Providentia Papœ decimi
tertii ano secundo, in mei Notarii publici et Testium infra
scriptorum, ad hoc spécialité!* vocatorum etrogatorum prae-
sentia personalita constituais Reverendus in Christo Patei-
et Dominus Guilhelmus de Menthonay, miseratione divina
Lausanensis Episcopus, habito prius, pront asserit, consilio
et matura deliberatione cum canonicis et civibus Lausanen-
sibus ex una parte, et Magister Johanes de Quanturio de
Mediolano Monetarius pro cudenda moneta pracfati Domini
Episcopi ex altera. — Idem vero Dnus Episcopus concessit
dicto Magistro Johani Monetam suam cudendam usque ad
unum anum, mené incipiendo et continue futurum tantu-
modô et non ultra in modum et formam inferius ordinatam
et declaratam. — in primo videlicet dictus Magister Mone-
tarius facere débet et cudere scutum quemlibet aureuni cum
armis prœclicti Domini Episcopi ad Viginti très Quarate, cum
diinidio in lege auri fini, et de sexaginta uno pro Marca" De
Troys in pondère cum octavo unius quarati de remedio
in lege et de duodecim granis de remedio in pondère; Et
tenetur dictus Magister Johanes dare Mercatoribus sexa-
ginta unum scutum pro quolibet Marca auri fini, et accipiat
dictus Dominus Episcopus pro Domino duödecim solidos,
- 271 —
habebunf ne cursum clicti Scuti quilibet pro viginti solidis.
Item pro nominatus Magister facere débet, et cudere Gros-
ses ad decem denarios Legis argenti Régis in lege et de octo
solidis et quatuor denariis in pondère pro Marca de Troys
et très granos plus vel minus in lege de Remedio et acl dimi-
dium Denarium Grossum de remedio in pondère pro Marca,
et recipiet dietus Dominus Episcopus pro Domino duos gros-
sos pro Marca, ac etiam tenetur dietus Magister dare Mer-
catoribus pro quolibet Marca argenti régis cent um et trede-
cim solidos, et habebunt cursum dicti Grossi quilibet pro
duodecim denariis et viginti solidis pro scuto; item dietus
Monetarius magis facere et cudere tenetur medios grossos
ad sex denarios in lege argenti Régis, et de decem solidis et
tribus denariis in pondère pro Marca de Troys ad très gra-
nos plus vel minus de remedio in lege, et unum denarium
grossum plus vel minus de remedio in pondère, recipictque
Dominus Episcopus pro Domino unum grossum pro Marca,
et tenetur Magister praedictus dare Mercatoribus pro quoli-
bet Marca argenti Régis centum et tredecim solidos, ethabe-
bunt cursum dicti meclii grossi quilibet pro sex denariis.
Kursus prsedictus Monetarius facere tenetur et cudere Dena-
rios ad duos Denarios et sex granos argenti Régis in lege
et ad viginti quinque solidos et septem denariis in pondère
pro Marca de Troys, et habibunt de remedio in lege très
granos magis vel minus et in pondère quatuordecim magis
vel minus pro Marca, et recipiet prefatus Dnus Episcopus
pro Dominio -sex Denarios pro Marca, debitque praedictus
Monetarius Mercatoribus pro quolibet Marca argenti Régis
untum et tredecim solidos, et habebunt cursum quilibet pro
uno denario et duodecim pro uno solido. Pneterea dietus
Magister tenetur facere et cudere obolos ad unum denarium
et duo decim granos argenti Régis in lege et de triginta sep-
tem solidum in pondère pro Marca de Troys ad très granos
magis vel minus de remedio in lege, et ad octo obolos magis
vel minus de remedio in pondère pro marca, et recipiet pro
fatus Dominus Episcopus pro Dominio sex denarios pro
— 272 --
quolibet mat'ca, tepeturque prœnominatus magister pro quo-
libet marca argent! régis dare mercatoribus centumet trede-
cim solidos ut supra. Et est pactum. et conventum inter pro-
fatum Dimm Episcopum et Magistrum Johanem Moneeta-
rium preedicium, quod omnia remédia tarn auri, quam argenti
in pondère et in lege in casu quô reperiant qû ex agi. monetœ
existant in pisside apposite per custodem monetœ fiet, quod
illa remédia monetarum prœdictarum sint dicto Domino
Episcopo quitté et pure, et teneatur Idem Magister illa remé-
dia dicto domino Episcopo restiturre ; Item ordinatum est,
quod de dictis scutis et grossis ac dimidiis grossis, quod
custos dictée monetœ ponat in pisside de quibus libet deceni
Marchis unam peciam tarn auri quam argenti et de majori-
bus rnagis et de minoribus minus ad valorem; Insuper est
ordinatum, quod de denariis et obolis prœdictus custos mo-
netœ ponat in pisside pro quibus libet quinque marchis dena-
riorum unuin denarium et de quinq's marchis obolorum
unuin obolum et de majoribus rnagis, et de minoribus minus :
adhuc oi'donatum est, quod in dicta pisside sint très Claves
quarum profatus Dominus Episcupus habeat unam, dictus
Monetarius aliarn, et custos prœdictus reliquarn ; Prœterea
inter Reverendum in Christo Patrem et Dnurn. Dnum Lau-
sanensern Episcopum prœdiclum et pro fat um Magistrum
actum, pactum conventum est et ordinatum, quod facta dicta
moneta per dictum Magistrum custos monetae ant specialis
Nuntius ipsius Domini Episcopi, super hoc deputandus dé-
bet ipsam monetam examinare et probare quotiescunque
placuerit dicto Dno Episcopo: et si dicta moneta bona repe-
riatur in lege et pondère, pront supra ordinatum est et decla-
ratum dictus Dominus Episcopus débet et tenetur eandem
monetam a profato Magistro recipere, et si forte dicta mo-
neta non esset legis et ponderis ac ordinationis prœdicta1
idem Magister tenetur ipsam monetam refundere et cudere,
ut sit sufticiens suis expensis et missionibus. Item débet dic-
tus Dnus Episcopus dicto Magistro suis expensis ministrare
— 273 —
Domum; Item ordinatum est, quöd eustos preedictus per
Dnum Episcopum constitutus, débet recipere super jure ma-
xist ri prœdicli pro quolibet marca uuum denarium; iiem ad-
huc ordinatum est quod quando magister tradit les Verges
monetœ operariis et le t'sion Monetariis dictus eustos mo-
netœ sit praesens cum dicto Magistro tarn in tradendo quam
in recipiendo. Kursus pactum est et ordinatum, quod quando
moneta erit facta Monetarius tradat, et eam expédiât dicto
custodi moneta ad examinandum eam, et hoc priusquam
tiadutur prœdict Magistro monetœ; Insuper ordinatum est
quod Hat una arca", in qua sint duœ claves, quarum Idem
Magister unam habeat, et dictus eustos aliam, in qua arca
custodiatur argentum et aurum Macatorum et aliorum quo-
rum cunque est unicuique quod suurn restituatur; amplius
ordinatum est quod operarii et Monetarius preedictus non
debeant possidere, capere sue petere eorum salarium sue
Mercedem nisi de Moneta perfecte fabricata; Item ultra pro-
missa ordinatum est, quod dictus Magister Johanes reddere
tenetur, dicto Dno Episcopo, Canonici«, Clericis, et Burgen-
sibus Lausanœ commorantibus pro quolibet Marca sexaginta
et unum scutum et pro quolibet Marca argenti Régis centum
et tredeeim solidos, ita tarnen quod supradicti non possin,
emere argentum ; Iterum ordinatum est, quod fiant duo libri
papyrei, quorum unum habeat eustos dictœ monetœ et dictus
Magister alium, in quibus scribatur tota moneta quam dictus
Magister cudet ; Item vult preefatus Dnus Episcopus quod
dictus Magister Johanes et sui familiäres habeant omnia
privilégia et libertates quas habere debent, et hactenus ha-
buerunt monetarii Lausanenses ; praedita vero omnia et sin-
gula, prout superius suât expressa et narrata promisit dic-
tus Magister Johanes juramento suo ad sacro s a net a Dci
Kvangelica prœposita in manu dicti Dni Episcopi corpova-
liter et flexis genibus pnestito et sub expressa obligat ione
omnium et singulorum bonorum suorum mobiliam (^t immo-
biliam prœsentium et futurorum quorum cunque profatum
- 274 —
inonetam modo forma et conditionibus superius expressis
et adnotatis bené et legaliter cudere ac omnia et singula su-
perius enarrata et sibi exposita ftrmitu attendere complerc
et inviolabilité!' observare et non contra facere vel venire per-
se vel per alium aliqualiter in futurum; et ad prsedicta tienda.
complendasque melius et firmius attendenda dietus Johan-
nes de Quanturio Magister Monetarius pluries nominatus
submisit se et bona sua omnia et singula jurisdietioni coher-
tioni, potestati, et compulsioni Curiœ Domini et arljutoris
Camerœ apostolicœ parvi Sigilli montis pessulani, et omnium
ac singularum aliarum Curiarum tarn ecclesiastarum quatîï
sœcularium, de quibus omnibus et singulis supradictis Dnus
Episcopus et Magister Johannes prœdicti à me Notario pu-
blice infra scripto sibi tieri pubicum instrumentum una cum
appensione sigillorum dicli Domini Episcopi et Curiœ of'Hcio-
latus Lausanensis; acta sunt Lausane in aula Domus Epis-
copolis prœdicti Domini Episcopi anno, indictione, mense,
die et pontitieatu quibus supra, testibus ibidem prœsentibus
videlicet Nobili viro Dno Koclulpho deLangino Milite Baillivo
Lausanne, Domino Rodulpho de Bona Canonico Lausan-
nensi, Domino Aspione de Tamgio — Licentiato in legibus
oftrcialis Curiae Lausanensis, Henrico de Anassiaco, Berango
de Loriaco, Domino Francisco Curato de Belfol, Girardo de
Alpibus, Johanne Raverat. et Petro de Petra Clericis, cum
pluribus aliis tide dignis ad promissa vocatis specialiter et
rogatis.
Ego vero Johanes Drullerey Clericus Meldensis Diocesis
publicus authoritate Imperiali Notarius Curieeque ofriciala-
tus Lausanensis juratus prœdictis omnibus et singulis, dum
sic fièrent et agerentur una cum prœnominatis testibus in-
tersus prœsens instrumentum recepi, et inhane formam
redegi, manusque mea propria scripti et signo rnea consent«)
signari, una cum appensione sigilloi'um prœdictorum in tes-
timonium omnium et singularum premissorum, requisitus
specialiter et vocatus.
— 275 — .
M. De Moneta Anno 1418.
Anno Domini millesimo decimo octave, sequitur Moneta,
quam cuditecit Reverendus in Christo Pateret Dominus nos-
ter Dominus Guillelmus de Chalant miseratione divina Lau-
sannensis Episcopus per Magistrum Johanetum de Canturio
inagistrum monetarum prelibati Domini nunc Lausane eom-
morantem, et que monete eidem Magistro eudite expedivit,
prout decét Hugoninus de Malbatofonte Domicellus, custos
ex parte prelibati Domini dictarum monetarum, Et
Primo expedivit idem Hugoninus
custos eidem Magistro die 10mo
mensis Decembris anno quo su-
pra in sextis 18 marcas ad 10 so-
lidos et 3 Denarios in pondère et
posuit in Pisside 4 dictos sextos.
Item die 21" predicti mensis in dictis
sextis libravit eidem magistro 29
marcas ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère et posuit Pisside . . 6 dictos sextos.
Item die 22"'" predicti mensis in dictis
sextis 20 marcas ad 10 solidos et
2 Denarios in pondère, et posuit in
Pisside 4 dictos sextos.
Item die 23" dieti mensis in dictis sex-
tis 25 marcas ad 10 solidos, et 2
Denarios in pondère, et posuit in
Pisside G dictos sextos.
Idem die 24"1" dieti mensis in dictis
sextis 18 marcas ad 10 solidos et
2 Denarios in pondère et posuit in
Pisside 4 dictos sextos.
Item cadem die in sero de dictis sex-
tis 10 marcas et 5 Oncias ad 10 si >-
lidos et 2 Denarios in pondère el
posuit in Pisside 2 dictos sextos.
27G —
hein die G" mensis Januarii anno quo
supra in dictis sextis 25 marcas et
2 Oncias ad 10 solidos el 2 Dena-
rios in pondère et posuit in Pis-
side
Item die 7n predicti mensis Januarii
in dictis sextis 6 marcas et 2 on*
eias ad 10 solidos et 2 Denarios in
pondère, et posuit in Pisside .
Item die noua dicti mensis in dictis
sextis G marcas et 5 Oncias ad 10
solidos et idem de pondère et po-
suit in Pisside
Item die Î0" pradicti mensis Januarii
in dictis sextis 18 marcas et 2 On-
cias ad 10 solidos et 2 denarios in
pondère, et posuit in Pisside .
Item die 17ma predicti mensis Janua-
rii in dictis sextis 56 marcas et 3
Oncias ad 10 Solidos et 1 Dena-
rium in pondère et posuit in Pis-
side
233 marcas et 2 oncias.
Item die 24ma mensis Januarii ano
qua supra in dictis sextis ad 10
Solidos et 2 Denarios in pondère
2 marcas et posuit in Pisside .
Item eadem die in dictis sextis ad 10
solidos et 2 Denarios in pondère
78 marcas et 2 oncias et posuit in
pisside
Item die 28" prœdicti mensis Janua-
rii indictis sextis ad 10 solidos et
2 Denarios in pondère 50 marcas
et 3 Oncias et posuit in Pisside .
6 dictos sextos.
1 dictorum sextorum
1 dictorum sextorum
4 dictos sextos.
11 dictos sextos.
1 dictorum sextore.
15 dictos sextos.
10 dictos sextos.
— 277 —
Item die prima mensis Februarii anno
quo supra Dni 1418 in sextis ad
10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 20 marcas et 1 Buciam, et po-
sait in Pisside .... 4 dictos sextos.
Item die secunda prœdicti mensis de
mane in sextis ad 10 solidos et 2
Denarios in pondère 7 marcas et
posuit in Pisside 1 dictorû sextorû.
Item di tertia predicti mensis in sex-
tis ad 10 solidos et 2 Denarios in
pondère 18 marcas et 1 Onciam et
posuit • . 4 dictos sextos.
Item die quarta predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 20 marcas et 1 Onciam
et dimidiam et posuit in Pisside . 4 dictos sextos.
Item die octava predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 67 marcas, et posuit in
Pisside ' . . 13 dictos sextos.
Item die décima predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 14 marcas et posuit in
Pisside 3 dictos sextos.
Item die undecima predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 48 marcas et posuit in
Pisside ......... 10 dictos sextos.
Item die 13° predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 32 marcas et 5 Oncias et po-
suit in Pisside 6 dictos sextos.
Item die 15" predicti mensis in sextis
ad 10 Solidos et 2 Denarios in
— 278 —
pondère 34 marcas et posuit in
Pisside 7 dictos sextos.
Item die 18" predicti mensis in Sextis
ad 10 solidos et 2 Denaiios in pon-
dère 78 marcas et 1 Onciam et po-
suit in Pisside 16 dictos sextos.
Item die 21m" predicti mensis in sex-
tis ad 10 solidos et 2 Denarios in
pondère 62 marcas et 3 Oncias et
posuit in Pisside 12 dictos sextos.
Item die 23" predicti mensis in dictis
sextis ad 10 solidos et 1 Denarium
de pondère 25 marcas et 3 Oncias
et posuit in Pisside 5 dictos sextos.
557 marcas 4 oncias et dimidiam.
Item die 25" mensis Februarii pre-
dicti in sextis ad 10 solidos et 2 Da-
narios in pondère 40 marcas 1 On-
ciam et posuit in Pisside ... 8 dictos sextos.
Item die ultima mensis pendicti in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 39 marcas et 4 Oncias
et posuit in Pisside 8 dictos sextos.
Item die tertia mensis Martii anno
quo supra in sextis ad 10 solidos
et 2 Denarios in pondère 106 mar-
cas et 3 Oncias et posuit in Pis-
side 21 dictos sextos.
Item di quarta mensis Martii predic-
tis in dictis sextis ad 10 solidos et
2 Denarios in pondère 30 marcas
et posuit in Pisside ..... 6 dictos sextos.
Item die septima predicti mensis in
dictis sextis ad 10 solidos et 2 De-
narios in pondère 44 mai-cas et
posuit in Pisside 9 dictos sextos.
— 279 —
Item die octavo predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 104 marcas et 6 On-
cias et posuit in Pisside ... 21 dictes sextos.
Item die no-na et décima de mane
mensis paedicti in sextis ad 10 so-
lidos et 2 Denarios in pondère 62
marcas, et posuit in Pisside . . 24 dictos sextos.
Item die 11" predicti mensis in sex-
tis ad 10 solidos et 2 Denarios in
pondère 110 marcas et 7 Oneias.
et posuit in Pisside 22 dictos sextos.
Item die 13" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
in pondère 29 marcas et dimidiam,
et posuit in Pisside . . . . .G dictos sextos.
Item die 15" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 117 marcas et posuit in Pis-
«de 23 dictos sextos.
Item die IG" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 36 marcas et posuit in Pis-
side 7 dictos sextos.
Item die 18" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 276 marcas et posuit in Pis-
side 56 dictos sextos.
Item die 22" predicti mensis in sextis
ad 10 Solidos et 2 Denarios in pon-
dère 40 marcas et posuit in Pis-
side 8 dictos sextos.
Item die 23" predicti mensis in sextis
ad 10 Solidos et 2 Denarios in pon-
dère 60 marcas et posuit in Pis-
side 12 dictos sextos.
— 280 —
Item die 24" predicli mensis in sextis
ad 10 solides et 2 Denarios in pon-
dère 110 marcas et posuit in Pis-
side .22 dietos sextos«.
1205 marcas et 2 oneies.
Item eadern die 24" mensis Martii ano
quo supra in sextis ad 10 solidos
et 2 Denarios in pondère 40 mar-
cas et posuit in Pisside. . . . 8 dietos sextos;
Item die 28" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 42 marcas et posuit in Pis-
side 8 dietos sextos.
Item die 29J predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 99 marcas et posuit in Pis-
side 20 dietos sextos.
Item die penultima dicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 62 marcas et dimidiam
et posuit in Pisside 12 dietos sextos.
Item cadem die in dictis sextis ad
10 Solidos et 2 Denarios in pon-
dère 32 marcas et posuit in Pis-
side 6 dietos sextos.
Item prima die mensis Aprilis in dic-
tis sextis ad 10 solidos et 2 Dena-
rios in pondère 150 marcas et po-
suit in Pisside 30 dietos sextos.
Item die quarta predicti mensis in
dictis sextis ad 10 solidos et 2 De-
narios in pondère 120 marcas et
posuit in Pisside 24 dietos sextos.
Item die sexta predicti mensis in dic-
tis sextis ad 10 solidos et 2 Dena-
rios in pondère 100 marcas et po-
suit in Pisside 20 dietos sextos.
281
Item die octava predicti mensis Apri-
lis in sextis ad 10 solidos et 2 De-
nan« >s in pondère 161 marcas et
posuit in Pisside
Item die sabbathi sancta 15a predicti
mensis Aprilis in sextis ad 10 so-
lidos et 2 Denarios in pondère 86
marcas et 3 Oncias et posuit in
Pisside
892 marcas et 7 Oncias.
Item die sabbathi post Paschatem 22"
mensis Aprilis in sextis ad 10 so-
lidos et 2 Denarios in pondère 51
marcas et 5 Oncias et posuit in
Pisside
Item die 11" mensis maji in sextis ad
10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 120 marcas et 7 Oncias et po-
suit in Pisside ... ...
Item die 16" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 131 marcas et 3 oncias et po-
suit in Pisside
Item die 20" predicti mensis in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 04 marcas et 6 Oncias et po-
suit in Pisside
Item eadem die in dictis sextis ad
10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 36 marcas et posuit in Pis-
side . .'• ••
Item die 27" Maji anno quo supra in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in podere 178 marcas et posuit in
Pisside
32 dictos sextos.
17 dictos sextos
10 dictos sextos.
24 dictos sextos.
26 dictos sextos
19 dictos sextos.
7 dictos sextos.
34 dictos sextos.
- 282 -
Item die secunda men.sis Junii anno
que supra in sextis ad 10 Solides
et 2 Denarios in pondère 129 mar-
cas et dimidiam et posuit in Pis-
side 26 dictos sextos,
Item die décima predicti mensis in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 02 marcas, et posuit in
Pisside . 12 dictos sextos.
Item die 16° mensis predicti in sextis
ad 10 solidos et 2 Denarios in pon-
dère 85 marcas et posuit in Pis-
side 17 dictos sextos.
Item die 24;| predicti mensis Junii in
sextis ad 10 solidos et 2 Denarios
in pondère 93 marcas et 5 oncias
et posuit in Pisside 18 dictos sextos.
9S2 et G Oncias.
N. Attestalio et Conßrmauo Juris Cudendi Monelam aureum
per Ludovieum Duceni Sabaudiœ ejusdemque.
Liber Cursus Concessus per omnes sibi subditas Proci/t -
cias Tempore Georgii de Sa/utiis Episeopi Lausanensis
ano 1452.
Ludovicus Dux Sabaudiœ Chableysii et AugustcC S. U. J.
Princeps Vicariusque perpétuas Marchio in Italia Princeps
Pedemontium Gebenensis Boyiaci Cornes, Baro Vaudi, Fous-
siniaci et Buyesii (vielleicht Bugesii) Nince et versallarum
dominus, universis série presentium tacimus manifestum,
quod licet de anno presenti nostris mandaverimus litteris,
voce prœconis et publice intimari ne quis subditorum nos-
trorum mediatorum vel imediatorum aliquas monetas auri,
quae cuderentur vel a sex mensibus ante ejusmodi execu-
tionem litterarum euditœ forent, exceptis duntaxat monetis
— 283 -
serenissimorum Régis Franconum uni Dalphini ejus primo-
geniti a ut nostris scualiis in territoriis nostris cursum habere
soiitum nulli modo cursales et exponendœ reeiperentur, et
alias prout in dictis litteris plenuis continetur. Eum oder cum-
que a nonnullis hœsitatum foret an rnonetœ auri sub cùgno
Ecclesiœ Cathedralis Bt;0 Mariœ Lausanensis et Rdi in Christo
Patris Consanguinei nostri Carissimi Dni Georgii de.Salutiis
dictœ Ecclesise Lausanensis Episcopi et Comitis cuditœ et
fabricatœ obèrent habere cursum et admitti, hine est quodde
juribus, titulis, preenogativis, libertatibus, et indultis prœfa-
torum Eclesiœ et Episcopi ad plénum infonnati, quibus nulla
modo derogare, aut derogatum fuisse intendimus ac volu-
mus, matura deliberatione praehabita attestamus nostraein-
tentioues non fuisse, aut esse, ut monetarum auri prsedic-
lorœ Eclesiœ et Episcopi quo vis modo impediretur aut impe-
diatur cursus, quin iino harum, per tenorem declaramus et
volumus, ut in tota ditione nostra Citra et ultra montana pro
suis veris liga et valore currant, exponantur et adinettantur.
Mandantes propterca Consiliariis nobiscuin Chamberiaci
ultra montes residentibus, vice domnoqueGebennarum, Bal-
livis insuper et Procuratoribus Sabaudiœ Gebennensis ce
Waudi, née non singulis et universis et Generalibus magis-
iris Custodibus Tesaurariis ac cneteris monetär: nojstrarum
ofticiariis tiidelibus et subditis nostris mediatis et imediatis,
ipsocumque officiariorum loco tenentibus et cuilibet corum-
deni, quatenus ejusmodi declaratione et litteris praedictis
Eclesise et lîpiscopo, Episcopisque Lausannensibus eorum
successoiibus protinus observent, teneant, attendant et de
puncto ad purutum exequentur. Nihil de Conftgentibus in
cisdem obmittendo litteris primodictis non obslantibus, quo-
nicum illis quoad lace motu proprio et ex nostra certa scien-
tia et specialiter ac expresse derogamus, et derogatum esse
volumus per présentes. Datum Seisselli die vicesima sexto
mensisJunii ano Dni millesimo quatercentesimo quinquage-
simo secundo. Lois, per Dnu pra-sentibus Dnis Jacobo do
Turre cancellario, magistro le Franc Prœposito Lausanensi
— 284 —
magist ro requestarii Antonio Piocheti Cantore Gebennensi,
francisco de Thoinalis pi*sesi<iente Gebennensi, Stephano
Stallier ( Huilier oder Italiier), Mermetto de Juria advocato
liseali, Guillelmo de Viriaco Magistro Hospitii, Umberto Fa-
hrt Tesaurärto Sabaudia* etc. etc.
Ü. Patente de Monnoyeur de VEoeclié de Lausanne pour
Henry Miette donée par Heymo de Montfaueon Eceque
et comte de Lausane Prince da St. Empire 1496.
Aymo de Monte falcone miseratione divina EpusLausan :
et Cornes S : R: I : P : universis série présentai Heri voiumus
manifestum, quod nos altendentes ad scusum, legalitatem,
probitatem, artis monetarise experientiam ac alius laudabiles
virtutes, quibus dilecti nostri henrici Filiet personam Hdeli
relalione novimus insignitam ex nostra certa scientia impe-
riali, qua in hac parte fungiinur autoritate, eumdem Henri-
cum licet absentum, secretario nostro subsignato pro eo sti-
pulante et recipiente, fucimus ereamus, et constituimus per
présentes monetarium et operarium quarum cunque inone-
tarum tain nostrarum, quam aliarum ubilibet in sacro ro-
mano imperio ludendarum, videlicet quandiu bene t'ecerie
(fuerie) et vita potietur humanà. Ipsum propterea henricum
hurum nostrarum concessione litteraruin dedicto monetario
officio investientes, alionumque ipsius sacri Romani imperii
et nostroruin monetai-ioru et operarioned nomine praeem-
nientiis, pra-rögativis, imunitalibus, privilegiis, exeinptioni-
bus, franchisas, libertatibus et comoditatibus omnibus de
ceetero potiatur. Dantes et autoritate qua supra concedentes
facultatem monetas quasconque tarn auri, quam argenti ubi-
libet in sacro Romano Imperio publice et libère cudendiet
efHgaendi ac efligies sculpendi omnia que et singula in prœ-
missis et circa faciendi et exercendi, quœ ad dictum Mone-
tariatus auf operarise officie necessaria f'uerint et opportuna.
Ipse enim henricus antequa ad ejusmodi officia admittatur
de codem officio bene probe et fideliter exercendo Jura im-
— 285 —
perialia et nostra perquirendo diligenter et servando. Quas-
conque inonetas tain auri quam argenti per cum endendas
legaliter et sine fraude cudendo de illis que magist ro parti-
culari p nies quem dictas monetas cudere contingent comp-
tum et legitimam rationem reddendo cum reliquorum resti-
tutione plenaria. Statuta quoque et Constitutiones dictarum
nionetarum ad unguem servando omnes quoque monetas
quas minus justas vel bonas palpaverit Magistris et custodi-
bus dictarum nionetarum nevelando, et generaliter omnia
et sifïgula alia ejusmodi ot'ticio incumbentia exercendo debi-
tum et assuctum in manibus Vicarii nostri generalis Lau-
sanensis cui ejusmodi Juramenti receptionem comittimus
prœstare tenebitur Juramentum. Quo prœsito mandamus
magistris genei-alibus, particularibus et ordinariis, taliatori-
bus, praapositis custodibus monetariis et operariis ipsarum
monetarum nostrarum presentibus et t'uturis et cuilibet co-
rum quantum ad cum spectant et suosuberit officio, eceteris
vero nobis non subditis attente rovamus quantenus ipsum
lienricuin ad ejusmodi officium gratiose ad mittant ac illud
pep en faciant et permittant tideliter exerceri, ipsique Ma-
gistri particularis et ordinarii debitam operagie portionem
eidem henrico tradant et distribuant, et alias ipsum ejusmodi
officio illiusque franchisiis piœeminentiis libertatibus et imu-
nitatibus universis plene frui faciant (faciare vielleicht 1) et
gaudere, lias piseta sui formain et tenorem eidem henrico
observent et in nullo contravenient ac per quorum enter erit
faciant inconcussus observarii, quas in testimoniu prœmis-
sorum duximus concedendas Datas Thaurini die 20 mensis
Maij ano Dni 14(.)(>.
Per prsefatum Hdss mum Dnu Gruet Secret.
Ëpiscopi et principem
(LS.)
- 286 -
P. Privilegium Othonis Primi imp. Abbati Craloni ronces
sain cefebr<t//di riùndinas in Rorschach, et ibidem monetam
percatiendi Ano ChrisU 947.
In nomine sanctae et indviœ (indivisae) Trinitatis. Otto
divina favente clentia (dementia) Rex. Quicquid enim ntilitati
Servanum Die cont'erimus, inde nos prœniiis à Deo remune-
rari speramus et eredimus. Proinde universi fidèles nostri
noverint, quod venerabilis abba Monasterij Sancti Galli nn-
mine Gralot per interventum fidelis nostri Herimani Ducis
Suevanum serenitati nostne suggessit, quendam locum no-
mine Rorchacha ad jus ipsius Cœnobij perlinentem, merca-
tLim ibi haberi ad Italiam pro ticiscentibus, vel Romain per
gentibus esse eomodum, et ntilitati fratrum sub ejus régi*
mire Deo militantium niliilominus esse neeessarium, et hoc
faciendi apeud serenitatem nostrum licentiam postulavit. Nos
vero affabilitis nostrœ aures petitioni iliius aceomodant.es
utrorumque, Monachorum videliut, et hinc inde ibi i< im nan-
ti um neussitati consulentes, ob spem divinœ remunerationis
et cœleste prœmiuin, suggessioni ejus anuimus, et merca-
tum ibi habere, et per eussuram monetre ibi facere permitti-
inus, et quœcunque de ipso mercato in vestigalibus et per
eüssüra nomismatis, vel in quibus-libet debitis exigenda sunt,
ad jus Abbatis et fratrum pro aeterno reeompensationis mer-
eede nobis pro futura pertineant. Et ut luec nostra regalis
concessio nulla oblivione unquam oblierari ant ullius sœcu-
laris personœ potentia valeat irrumpi, preeceptum hoc inde
conscribi jussimus, et manu propria illud roborantes, anuli
nostri impressione sigillari mandavimus.
Locus Sigilli Coesarei appressi.
Signum Domni Ottonis Serenissimi régis.
Brun Cancellarius ad vicem
friderrici ai'chi capellani recognovi.
Datum II id. Jim : Ano Incarnationis Domini DCCCCXLY1I
Indictione IUI. Ano undecimo regni Domini Ottonis serenis-
simi Régis.
— 287 —
Actum in Magdeburg palatio regio in Dei nomine féliciter
Amen.
Q. Kay ser Karl der IV bestätliget Abbt Hermann zu Sant
Gallen alle cless Got/shauss Freyhaiten, sonderdlich aber
das priiv'k'f/iuiti Statamnian Vnd Rath zu Sannt Gallen,
Veyll, Appenzell, u. Miintzmaister, Broit- Win- Korn-
fleischschetzer zu setzen u. den Raist, alle Gewicht, Korn-
Salz- Weinmäss, den Elstab zu bestellen, u. cassirt auch
alle privilégia, die zum nach Theyl dess Gottshauss er-
langt seindt, oder werden. Anno 1353.
Wir Karl von Gotes Gnaden Römischer Keyser, zu allen
Zeiten Merer dess Reichs, und Künig zu Beiieim. Bekenen
und tun kunt offenlieh mit disem Brieue, allen den die ge-
sehent oder horent lesen. Das wir durch gantze stete truwe.
die wir zu allen Zeiten an dem Erwirdigen und geistlichen
Herinan Apte zu Sant Gallen, unserrn und dess Reichs
fürsten, und lieben andechtigen erfunden haben, ym und sei-
nem Gotzhauss, und seinen nachkomen mit wolbedachtem
mute, rechten wissen, Vnd Kcyserlicher mechte Volkomen-
heit haben wir die sunderliche gnade getan und tun yn ouch
mit (rafft ditz Brieues, das er und sein nachkomen ewige-
iich bey allen seinen und dess Gotzhauss gütern, freyheiten
und rechten beleihen sullen, und besunder dass er und sein
uachkomen, Stat Aman, Rat zu Sant Gallen Müntzmeister,
Zoll. Brolsrhower, Winschatzer, Kornschatzer, den Raist,
und alle Gewicht, das Kornmess, das Salzmess und das
Wynmess, und den Klestab, haben nyessen, besetzen und
«ansetzen und ouch rechtuertigen sullen, als von alter recht
und gewonüch gewesen ist, deselbist in da- Stat zu Sani
Gallen, und ouch zu Wil in der Stat, es sey von seinen Rech-
ten, oder Gerichten, von Twingen, oder Bennen, von Zin-
sen, von Sturen, von Erb, von Erbschaft, von emPfahen,
von erschetzen, von wellen, von gelessen, und von dess
Gotzhus Li'itcn und gütern zu Sant Gallen, zu Wil, zu Ap-
— 288 —
penzell, zu Huntwille, zu Yrnäschcn. zu Tuffen, zu Ti'Ogen,
in dem Ryntal, in dem Sundersampt, oder wo sie gesessen
seyn anderswo, Essey Vff dem Landender in unsern und
dess Reichs Stetten, oder in anderer fürst en und Herren
Stetten, wo dieligen, und gelegen sein, an manielichs hin-
dernusse. Oueh von sunderlicher Keyserlichen miltikkeit,
so megen und wollen wir, wer das wir, oder unsere Vor-
farn an dem Riche Römische Keyser oder Künige, unsern
und dess Rei.chs stetten, oder anderer türsten und Herren
Stetten keynerley fryhciten und gnade gegeben hetten, oder
wir oder unser nachkomen an dem Riche sich vergessen,
das wir yn die noch geben wurden, die da weren schedlich
dem vorgenanten Apte und seinem Gotzhuss, an lüten oder
an gut, oder an keynen seynen rechten, wie man das er/elen
kan. an alles geuerde, als sie das von alter liant herbracht
uff dise tzit.
Vnd wo das geschehe, oder geschehen were wider diese
obgenanten friheiten und gnade, die in diesem Brieue seyn.
So nenien und tun wir sie ab mit rechter wissen, und Kai-
serlicher mechte volkomenheit, Vnd entscheiden, lutern, de-
ren und Sprechen, das sie initeynander und besunder alle
unkrefftig und untugelich sein sullen, Vnd tun si ab, Ynnd
vernichten sie auch gentzlich Vnnd gar an allen yren begrif-
fungen, meynungen, artikeln und Punkten, wie sie darkomen
seyn an alles geuerde. Vnd ob yemant, wer der were, der
also wider' diese obgenant unser Friheit Vnd gnade freue-
lichen tete, der oder die sullen in unser und des heiligen Rö-
mischen Reichs swere Ungnade, und dorzu eynen rechten
ofene hundert Pfunt lötiges goldes, als offte der da wider tut,
verfallen sein, die halb in unser und des Reichs Camer, und
das andere halbteyl dem obgenanten Apte, sinen nachkomen,
und dein Gotzhuss, die also überfaren wurden, gentzlich und
an alles mvnnernusse sullen geuallen.
Mit urkund ditz Brieues versigelt mit unserer Keyserlichen
Mavestat Insigel dar geben ist zu Präge nach Christs ge-
burte, drevtzenhundert Jar, dornach in dem drev und fünft-
- 289 —
tzigsten Jare (c. an 1353 innocenta VI P. P. L), an Sant Mi-
el îelstag, Vnserer Reiche, in dem Eyeliffien, und des Keyser-
t unis in dem anderen Jaren.
per Dominum Imperatorum
Reg. Johannes Saxo. . Cancellarius.
Locus Sigilli Imperatorii pendentis.
R. Kayser Karl der IV bestätiget Abbt Georgen zu Sant
Gallen alle des Gottshaus frey hauen, sonderlich aber das
Privilegium Stattamman Vnd Rath zu Sant Gallen Weyll,
Appenzell u. Müntzmaister, Brott- Wein- Korn- ftcisch-
schetzer zu setzen u. den Raiff, alle Gewicht, Korn- Salz-
Weinmäss, den Elstab zu bestellen u. cassirt auch alle
privilégia, die zum Nachtheil dess Gottshauss erlangt
seindt oder werden. Anno 1370.
Wir Karl von Gots gnaden Römischer Keyser, zu allen
Ziten Merer dess Richs, und Künig zu Behem. Bekennen
und tun kund offenlich mit diesem Brif, allen den die yn
sehen oder hören lesen. Das wir durch ganlze und stete
trewe, die wir zu allen Ziten an dem Erwirdigen Görgen
Apte zu Sant Gallen, unserm und des Reichs forsten, und
lieben andechtigen erfunden haben, ym und seinem Gotz-
hauss, und seinen Nackomen mit wolbedachtem Mute, rech-
ter wissen, und Keyserlicher mechte Volkomenheit liaben
wir die sunderliche gnade getan Vnd tun yn ouch die mit
Craft't ditz Briues, das er Vnd sein nachkomen ewiclich bey
allen seinen und des Gotzhauss gutem friheiten und rechten
bliben sullen, und besonder das erunfl sein nachkomen, Sta1
Amman, Rat zu Sant Gallen, Müntzmeister, Zoll, Brotscha-
wer, Weinschatzer, Kornschatzer, Fleischsehatzer, den
l'aiff un alle Gewicht, das Kornmess, das Saltzmess, das
Weinmess und den Elestab haben, messen, besetzen und
entsetzen, und auch rechtvertigen sullen, als von aller recht
und gewonlich gewesen ist deselb ist in <U'\- Stal zu Sani
Gallen, und ouch zu Weil in lUiv Stat, Es sey von seinen Ge-
- 290 —
richten oder Rechten, von Twingen, von Bannen, von Zin-
sen, von Sturen, von Erb, von Erbschaft, von emPfahen, von
erschetzen, von Vellen, von gelassen, und von des Gotzhuss
lüten und güterfit zu Sant Gallen, zu Wil, zu Appenzell, zu
Huntwille, zu Urnäschen, zu Tuffen, zu Trogen, in dem Rin-
tal, in dem sunder Amt, oder wo sie anderswo gesessen
sein, es sey uff dem lande, oder in unsern und des Reichs
Steten, oder in anderer forsten und Herren Stetten, wo die
ligen, und gelegen sein, an meniglichs Hindernusse. Ynd
von sunderlicher Keiserlichcr mildikeit, so wollen und mei-
nen wir, wer das wir, oder unsere Vorfarn an dem Riche
Römische Iveiser oder Künige, unsern und dess Richs'stet-
ten, oder anderer Fürsten und Herren Stetten keynerley fri-
heit und gnade gegeben heten, oder wir oder unsere nach-
komen an dem Reiche sich vergessen, das wir yn die noch
geben wurden, die da weren schedlich dem vorigen Apte
und seinem Gotzhuss an lüten oder an gut, oder an keinen
seiner rechten, wie man das erzelen kann an alles geuerde,
als sie das von alter Hanf, herbracht uff dise Zeit, und wo
das geschehe, oder geschehen wäre wider dise obgenante
unsere friheit und gnade, die in diesem Brief sein, so nemen
u. tun wir sie ab mit rechter wissen, und Keiserlicher mochte
Vollkomenheit und entscheiden, lutern, deren und strechen,
der sie mit einander und besunder alle unkrefftig und untu-
gelich sein sullen, und tun sie auch ab, und vernichten sie
gentziieh und gar an allen iren Begriffungen, meynungen
und Puncten, wie sie darkomen sein an aller geuerde, Vnd
ob yemant, wer der were dei' also wider dise obgèn. unser
freiheit und Gnad frenelich tete, der und die sullen in unser
und des Reichs schwer ungenad, Vnd dorzu einer rechten
Pene hundert Pfunt lotiges goldes verfallen sein, die halb
in unser und des Reichs Camer und das anderhalbteil dem
obgenanten Apte, seine Nachkomen, und seinem Gotzhus,
die allso überfaren würden, an alles mvnnerusse sullen
geuallen. Mit urkunt ditz Brieues versigelt mit unserer Kei-
serlichen Mayestat Insigel. Der geben ist zu Prag, nach
— 291 —
Christo geburt, drytzenhundert Jar, darnach in dem siben-
tzigisten Jare C (An 1730 urba: NV. PP & C) an Sant Mi-
chels Tag, Unserer Reiche, in dem fünf und zwanzigsten
und dess Keisertums in dem sechzehenden Jaren.
Per Dominum Imperatorem
Conradus de Sysenheim.
Reg. Vvilhelmus Kortellangen.
Locus sigilli Imperatorii pendentis.
S. Frey heil und Confirmation von Kayser Friderichen dem
III Abtt Vlrichen gegeben, von wegen des Markts und
Zolls, auch Gredhaus, Tafern, Umbgelt. Gewicht. Mass.
Elestab und Mess, Broth, Flaisch, wein, und anders auff
Berichten, zu scheinen, mindern oder meren u. zu Ror-
schach. Ano 1485.
Wir Friderich (H. n. III elect an 1440, coronatus 1452, obiit
1493) von Gottes gnaden Römischer Kayser, zu allen Zeiten
Mcrer des Reichs, zu Hungern, Dalmatien, Croacien etc.,
Kunig, Hertzog zu oesterreich, zu Steyr, zu Kernden und zu
Krain, herr euf der Wynndischen March und zu Portenaw,
Graue zu Habsburg, zu Tyrol zu Ptirrt und zu Kyburg, Mar-
graue zu Turgaw und landgraue im Elsass. Bekenne öffent-
lich mit disem Brief und thun kund allermenigklich. Das
unns der Erwirdig unser und des Beichtügt, und lieber an-
dechtiger Virich Abbt des Gotzhawses zu Sannt Gallen hat
fürbringen lassen, wie in dem Markt zu Rorschach, von alter
her Markt und Zoll gewesen. Auch dasselb Gotzhaws da-
selbst je Müntz und slag gehabt, und noch haben, und derzu
merlich nyderlag daselbst auff wasser und land weren. Vnd
Vnns darauf diemütigklich angeruffen und gebetten, das wir
ime und seinen nachkommen dieselben Marckt und Zoll,
auch die Muntz und slag, wie von alter herkumou ist zuer-
newen, Conlirmiren und zu bestetten. Vnd derzu in dem
gemelten Mark und an dem usfar daselbst ein gemein Gred-
liaws mit hampt einer Tafern, und allen andern notdürffti-
- 2Ü2 —
gen Dingen und zugehörungen aufzurichten, machen, haben,
halten, besetzen und zu entsetzen, zu vergönnen und zu er-
lauben gnedigklich gewichten.
Das haben wir angesehen solich sein diemütigfieissig bete
auch die annemen getrewen und nützlichen Dinst, so sein
Vordere Abbt zu Sannt Gallen weilent Vnnsern Yorfare,
Vnns und dem heiligen Reich getan haben, und Er hiet'ur
in künftig wol tun mag und soi.
Und derumb mit wolbedachten muote, guoten Rate und
rechter wisen demselben Abt Volrichen und seinen nach-
komen dieselben Marckt und Zoll zu Rorschach Ernewl
Contirmirt, Bestett, Vnd derzu in dem gemelten Markt und
an dem Vnfar daselbst ein gemein Gredhawse, mit sampt
einer Tafern und allen andern notdürftigen Dingen und Zu-
gehorungen aufzurichten, haben und zurhalten, gedigclich
gegönnet und erlaubt, Ernewen, Confirmiren, Bestetten, Gön-
nen und erlawben Ine auch von Römischer Keyserlicher
macht Vollkuminenheit wissentlich und Crafft dis Briefs.
Also das sy nu hiefür sölichen vorgemelten Marckt haben,
autrichten und halten Vnd derselb Markt, auch alle und jeg-
lich person, so den mit jrem gewerb und Handel besuochen,
und darzuo und dauon ziehen, alle gnad, freyheit, frid, ge-
leitt, Recht und gerechtigkeit haben, und sich der freyen ge-
brauchen und gemessen sollen und mögen, die ander Marckt
in •dem heiligen Reiche haben, gebrauchen und geniessen
von Recht oder gewonheit.
Das auch Er und sein nachkomen in dem oberürten Marckt
Rorschach bey sölichem vorgemelten Zoll, wie sy den, als
oberürt ist, von alter her daselbst gehept haben, nur hinfür
beleiben, und den wie zuo Costenntz, Lyndaw und anderen
ennden daselbst umb gelegen, gewonheit, und von alter her-
komen ist, Von aller und jeglicher kaufmanschadz, wer hab
oder guot, so daselbsthin auf wasser oder land bracht und
gefürt wirdet auffheben, einemen, und die Strassen dauan
machen, pessere u. bewaren : Auch alle die so sich sölichs
Zollgelts zuegeben SPerren oder widere würden, darumb
- 293 -
Hotten und Pfenden, als an andern Zöllen gewonnheit und
herkomen ist, doch das sy dieselben Zoll oit höhern, noch
jemand anders denn Zollrecht ist besweren.
Derzu in dein oberürten Marckt ein geinein Gredhaws mit
sempt einer Tafern, und andern notdurfftigen Dingen und
Zuogehörungen machen, vawen, aufrichten, haben, halten,
besetzen, entsetzen, und alle und jede waar, hab und guot,
so dahin kurnbt und bracht wirdet, einnemen, verwaren,
versichern, und davon zimlich gerechtigkeit, nützung und
niessung erfordern, aufheben, und sich der gebrauchen und
geniéssen, als in andern gemeinen Gredhawsern und Tafer-
nen daselbst Limb gelegen, ungeuerlich gegelten und ge-
braucht wirdet, und gewoendlich und herkomen ist, Audi in
denselben Gred und Gasthewsern sicher freyung gehandelt
und gehalten werden, alsdan freyung recht und gewonheit ist.
Vnd das der genannt Abbt Volrich und sein nachkomen
in dem obestimpten Marckt Rorschach alle gewicht, mal,
Ulenstab und messe, auch Brott, fleisch, Wein und ender
dergleichen Sachen, mit sempt dem umgelt und demselben
Marckt Rorschach mit seiner Zugehörung schetzen, Recht-
fertigen, die nach gestalt und lewf daselbstumb, und jren
pesten verstenntnus geben, setzen, myndern oder meren sol-
len und mögen, von allermenigklich unverhindert.
Ob wir' auch einicherley, das dieser umser Keyscrlichen
gnaden, freyheitten, gönnung und erlaubung widerwerttig
sein, oder die zerrütten möcht aussgeen, lassen hetten, oder
in künftig Zeit aus Vergessenheit oder ungestümb ansuo-
chen thuon würden, dasselb alles sol hinwider kein Graft
noch macht haben, sonder ganntz craftlos zur nicht und un-
hjglich sein, und die obgemelt Vnnser gnad und freyheit,
auch Contirmalion, Bestettung, gonnung und erlaubung
desshalben unverhindert bey crefften und wirden beleihen :
das wir auch jezo alsdann, und dann alsjetzo alles aufheben,
abtuon, und vernichten, von Römischer Keyserlieher machl
vollkumenheit wissentlich in Crâfft diss Briefs : doch unns
und dem heiligen Reiche in der vorbestympten stucken und
- 294 -
artickeln allen unnser Keyserlich Oberkeitt, auch uunser
vogtey. So wir und das heilige Reich von alter her daselbsl
zu Rorschach haben, hierinen vorbehalten, und daran un-
vergriffenlich und unschedlich.
Vnd gebieten darauf allen und yeglichen unnsern und des
heiligen Reichs Churfürsten, türsten, geistlichen, und welt-
lichen Prelaten, Grafen, freyen, Herren, Rittern, Knechten,
Hauptlewtten. Vitztehuomben, Vögten, Pflegern, Verwesern,
Ambtlewtten, Schultheissen, Burgermeistern, Richtern, Rä-
ten, Burgern und gemeinden, und sünst allenen anndern
unsern und des heiligen Richs und erthanen und getrewen,
in was vvirden, stattes oder wesens die sein ernestlich mit
disem Briefe, das sy den obgenannten Abbt Volrichen und
sein nachkumen zuo St. Gallen an der ohestympten umsei'
Keyserlichen gnaden Ernewung, Confirmacion, Bestettung,
gonung und erlaubung nicht hindere noch jrren, Sund sy
des alles oberürten massen geruolichen gebrouchen, genies-
sen, und gentzlich debey beleiben lassen, und hiewider nit
tuon, noch jemand zuotuoed gestatten in dhein weyse, als
lieb einem jeden sey Vnnser und des Reichs swere ungnad.
und dei'tzuo ein Pene neinlich Sechtzigk marck lottigs gol-
des zuuermeiden, die ein jeder, so offt Er freuenlich hiewi-
der tette, vnns halb in vnnser und des Reichs Kamer, und
den andern halben teile dem obgenant Abbt Volrichen, sei-
nen nachkumen und Gotzhaws zuo Sannt Gallen unabless-
lich zubezalen verfallen sein soi.
Mit urkund diss Briefs besiglt mit vnnsere Keyserlichen
Majestet anhanngendem Insigel. Geben zuo Costtentz am
Sibenntzehenden Tag dess monads Augusti. Nach Cristi
gebui-d viertzehen hundert, vud im fünf und Acht/.igisten
vnnser Reiche des Römischen im Sechs und viertzigisten,
des Keyserthuombs im vier und dreissigisten, und des Hun-
grischen im Siben und zweintzigisten Jaren.
ad mandat um Domini
Imperatoris pugnium
R.1? Mathias Wurm.
locus sigilli Imperatorii pendentis.
295
T. Kayser Ferdinand der Ander eonfirmiert Abbt Bern-
hardt und dem Gottshws St. Gallen die Iharmarckt und
Mürttz Frey hei t zu Rorschacli von Othone dein I zu Abbt
Cralonis Zeiten erlangt. Anno 1621.
Wir Ferdinand (H. n. II Elect an 1619 obiit 1037) der An-
der, von Gottes gnade Erwöhlter Römischer Kaiser, zu allen
Zeitten, Mehrer des Reichs, in Germanien, zu Hungern, Bö-
haimb, Dalmatien, Croatien und Sclauonien u. König, Ertz-
hertzog zu üesterreich, Hertzog zu Burgundt, Steyr, zu
Carndten, Crain und Wurtemberg undc Graf zu Tyrol uhdc
Bekennen öffentlich mit disem Brief, und thuen kundt aller-
menigclich, das vnns der Ehrwürdig, unser und des Reichs
fürst, und lieber Andächtiger Bernhardt (H. n: electus 1594
obiit 1630) Abbt des Gottshauss zu St. Gallen in underthe-
nigkeit zu erkennen geben, auch in glaubwürdiger schein
fürbringen lassen, wass massen demselben und seinem Stift
nach von weilandt unserm vorfahren Keiser Ottone im
Neunhundert Syben und viertzigisten Jahre, am Müntz und
Jahrmarcks freyheit zu Rorschacli ertheilt worden, welche
von wortt zu worden hernach geschrieben stehet und also
lautet.
In nomine Sanctœ et indivisce Trinitatisottodivina tavente
Cle-mentia etc. Signum Domini ottonis serenissimi Regis,
Datum II Juny anno Incarnationis Domini DCCCCXLVII In-
dict IV Anno undecimo, Regni Domini Ottunis Serenissimi
Regis. Actum in Magdeburg palatio regio in Dei nomine
fceliciter Amen. Vnnt uns darauf demüetigclich angerueffen
und gebetten, das wir, als jezt Regierender Römischer Kai-
ser, solch inserirt Privilegium widerumb zu ernewern, zu
confirmiren und zu bestellen gnedigclieh gerueheten.
Des haben wir angesehen, ermelts Abbts \\m\ seines Gotts-
hauss zu Sanct Gallen, demüetig und fleissig pitte, Auch die
angeneinen getrewen und willigen Dienste, so sein vorfor-
dern und Er weiland Vnsern löblichen vorfaliren am reiche,
offt vil in mehr wee« gehorsamblich bewisen, Er sich auch
- 296 —
sambt seinem Gottsbauss, gegen Vnns, u. dem heyligen
Reich liinfürr nit weniger zuthun sieh gehorsambist erpeut,
aueh wol thun mag und soll. Vnd darumb mit wolbedach-
tem mueth, guetem palh und rechter wissen, mehr gemelts
Abbts und seines Stifts zu St. Gallen obinserirte freyhaiten,
in allen seinen Puncten, Klausule, Articule, Inhalt: Main:
und begreiffungen gnedigclich Ernewert, Contirmirt und be-
stette, dasselbig aueh von Römischer Kaiserlicher Macht
hiemit wissentlich in K rafft diss Brieffs, was wir lme von
Rechts und billigkeit wegen daran Contirmiren und bestet-
ten sollen und mögen.
Mainen, setzen und wollen, das solcher Brief in allem sei-
nem Inhalt, als vorstehet gantz cräfftig und mächtig sein,
und sich dessen gebrauchen und geniessen soi und mag.
von allermeinigclich unverhindert, doch vnns und dem Hei-
ligen Reich an unsere, und sonst menigclich an seinem
Rechten und gerechtigkaiten, unvergriffen und unschedlich.
Und gepieten darauf allen und jedem Churfürsten, Für-
sten, Geistlichen und weltlichen Prälaten, Graven, freyen
Herrn, Rittern. Knechten, landtvögten, Hauptleuten, Vitz-
danben, Vögten, Pflegern, Verwesern, Amptleuten, Land-
richtern, schulthaissen, Bürgermaistern, Richtern, Räthen,
Burgern, Gemainden, und sonst allen andern unsern und
des Reichs underthanen und getrewen, in was würden,
Stanclt oder w esen die sein, Ernstlich und Vestigclich mit
disin Brief. Und wallen das sy gemelten Abbt Bernhardt
und sein Gottshauss zu St. Gallen, obberürter begnadung
der Jahrmarkts und Müntzfreyheit in dem Markt Rorschach,
auch diser unser Kaiserlichen Ernewerungs Confirmation
beruebigclich beiben, und dem gebrauchen und geniessen
lassen, daran nit jrren oder verhintern noch darwider an-
fechten oder besswären, noch dass jemandts andern zuthun,
gestatten in kain weiss, als lieb einem jeden sey vnser und
dess Reichs schwäre ungnad und Straff zu vermeiden das
mainen wir Ernstlich.
Mit urkundt diss Briefs, besigelt mit unserm Kaiserlichen
— 297 —
anhangendem Insigel. Geben in unserer Statt Wienn, den
l'ünftzehenden Tag des Monats Octobris nach Christi Vnsers
lieben Herrn und seeligmachers Geburts sechzehen hundert
und im ain und zwaintzigisten, vnseres Reichs, des Römi-
schen im Dritten, des Hungrischen im Viertten, und des
Böhmbischen im tünfften Jahren.
Ferdinand Ad. mandatu'" sac : cas.
Vice Rnii Dei Jo : Snicardi majestatis proprium
Archicancellary etElet: J. H. Pucher m. p. p.
Mag : V. J. L. von Ulm Gucher ?
m. p. p.
Tax zwayhundert und fünftzig,
und für Cantzley Jura zwaintzig
Goldgulden.
Alb. Mecht Taxator.
Registratur Freysinger : od. Greisinger.
Locus sigilli Imperatorii pendentis.
I. Spruchregister.
Abstrusam tenebris tempus me educit in auras. 256. a.
Acterna concordia 51. a.
A la gloire de Dieu 2094.
Aurea condat secula 2091.
AUrea pax, felix Concordia copia rerum adsit 2091.
Belli pacisque minister. 2080. a.
Benedictus si Jehova Deus auf Bernermünzen.
Concordia firmat vires 1341. a.
- 298 —
Den ich ernert, hat mich verzert 1351 . a,
Deus noster pugnat pro nobis.
Deus spes nostra est auf Schat'hauser Münzen.
Devotarn tibi serva patriam 2250. a.
Domine conserva nos in pace auf Basler und Zürcher Mün-
zen.
Expositus venerationi publicœ 130. a.
Fides helvetica 14. a.
Foedere helvetico inslaurato 78.
Fortiter et constanter 2268. a.
Frenermuth, thut nie lang gut 1351. a.
In Nomine Domini adjutorium nostruin 1474. d.
In tuendo tuetur 847 Sq.
Justitia et concordia auf Zürcher Münzen.
Juventuti studiosae 1096. a.
La foi je maintiens 249 a.
Lehr gibt Ehr 386 a, 1269 a.
Lex dei sapientiam praestat parvulis 1939. a.
Libertas asserta 15.
Mihi se se flectet omne genu.
Monumentum benevolentiœ 1694. a.
Non hace sine numine 247. a.
Nutrisco extinguo 26. b.
Oculi domini super justos auf Neuchateier Münzen.
Ora et Labora sola virtus nobilitat 279. a.
Orbis petulantia et insolentia nutat ardet furit 243. a.
Pax optima rerum 1229.
Pax vobis 51. a.
Poene injustorum ante oculos positee docent justitiam 216.
Post tenebras lucem auf Genfer Münzen.
Post tenebras lux auf ditt.
Principe sub tanto sacrum natoque manebit 78.
Pro Christo et Patria 2047.
— 299 -
Pro patria 133. a.
Pro Religione pro patria 2209. b.
Quis ut Deus 2300. b., 2302. a.
Rectus est inmotus 240.
Si \)ca\s pro nobis quis contra nos 2134. a.
Soli Deo Gloria 2234. a.
Soli Deo optimo maximo laus et gloria auf St. Galler Mün-
zen.
Splendida sicut fulgur 2256. a.
Sub tuum praesidium 2199.
Tunis fortissima nomen Domini 1221. b.
Victima vita salus 1229. d.
Victoria Laupensis 14. a.
Virtuti debitum 1229. d.
Vor aller Gefahr 1307. a.
II. Register
der merkwürdigsten Sachen, Personen und Oerter
Abramson At>ram.
Appenzell Canton Münzen 1801.
Asper Hans 139.
Baden, Friedenschluss 101. 102.
— Stadt Münzwesen.
— — Schulprämien 1391. a.=2394. b.
Baleman Albert.
Basel, Bistum Medaillen 2119. a -=2124. b.
— — Münzen 2124. c. = 2133. a.
— .300 —
Basel Bisthum Münzgeschichte d.
— Stadt Münzgeschichte d.
— vermischte Medaillen 1273 ==a 1203.
— Lucius Munatius Plancus 1296 = 1307. a.
— moralische Pfenninge 1317 = 1398.
Schulprämien 1402 = 1420.
Münzen 1421 = 1650. a.
Battier Jo Rud 140. a.
Bauren Aufruhr 1351. a.
Becklerin Catharina 263.
Bellen/ Schulprämien 1154. b.
Bern Stadt Münzgeschichte.
— - Münzkabinet.
— — Vereinigung mit Zürich 1584. 37. 38.
— Bund mit Strasburg 1588. 46.
Vermischte Médailles 742 a =è 758.
— — Oekonomische Gesellschaft 760. a, 761. a.
— — Waysenhaus 762.
— — Sechszehnerpfenninge 770 = 789. a.
— — Aeusserer Stand 793 et p.
— — Tischlivierer804 = 806. a.
— — Schulpraemien 812 = 933.
— — Münzen 944 = 1069. a.
Bernoulli Daniel 141.
— Johanes 142.
Beron munster 2284 a =2303 b.
Bicoca Schlacht 28.
Blaarer Gerwicus 145. 145. a.
Blasien St. Abtey Cabinet.
Blaurer Ambrosius 147 = 149. a.
Bodmer Jo Jacob 150. 150. a.
Boltschauser Jo. Heinrich 150. 150 a. 240. 241. 242. 363 et p.
Breitinger Jo Jacob 150.
Brun Rudolph 152.
Brupacher Casp. 1096. a. 1229. d. 2278. ai
Bundten Münzgeschichte.
301
Bundtèn Medaillen 1804 = 1810.
— Münzen 1819 = 1838. a,
Buchdruckerkunst.
Bullinger Henr. 154 = 161. a.
Burcard Andreas 161. I).
Burgdorf Schulpraemien 899 a. 901 a. 904 a.
Burgund Herzog Geburt ad. 1682. 82.
— ad. 1751. 105. 106.
Krieg ad. 1475. 18.
Neutralität 51. a.
Calvinus Jo. 166 = 174.
Chur Bistum, Münzgeschichte.
Münzen 2134. a. =2199. a.
Ciampinus J. J. 177.
Civitas equestris S.
le Clerc Jean 178. a.
Costanz Bistum Münzgeschichte.
— Medaillen 2200 = 2209. h.
— Münzen 2211 = 2212.
— Stadt Münzgeschichte.
— Münzen 2308. a. = 233(5. a.
D. D. S. E. 175. a.
Dassier Jean 259. 287.
Diesbach Gabriel 179.
Diessenhofer Münzrecht S.
Dyssentis Abtey.
Dohna Grafen Medaille 2341.
Dreux Schlacht 33.
DrozJ. B. 2124. b.
Einsidlen Abtey Medaillen 2250 = 2255 a.
— — Münzkabinet.
Kngel Samuel 180.
Erasmus lioterodamus Desiderius 181 -184.
Escher Heinrich 185= 189.
- 302 —
Escher Joli. Baptist,
'Euler Leonhard 191.
Falz Raymund 201)1. a.
Farell Guillaume 192,
Fechter N.
Fehrmann Daniel.
C. G.
de Fleury Pathengeschenk 40.
von der Flue Nielaus 111 = 133 a.
Fontana Dominicus 194 = 197.
le Fort Louis 197. a.
Franche Comté Neutralität 51. a,
Frankreich Bund 1478. 20.
- 1582. 34. 34 a.
— — 1602. 53. 54. 54 a.
— 1613.57.
- — 1663. 75. 79.
Pathengeschenk 1522. 29.
1548. 30 = 32 b.
Jetton von 1637. 62. a.
Neutralität t Burgund51. a. S. auch Burgund
Herzog.
Freyburg Münzen 1656 — 1682. a.
Friess Johann 198.
Frcelich Wilhelm 201.
Fueg von Melans Hans und Magdalena 201. a.
Fueter Crist 14. a.
Fuesly Hans 202, 202 a.
— Joh. Caspar.
St. Gallen Abtey Münzgeschichte.
— Médailles 2259 = 2260.
— Münzen 2261 = 2268. d.
Stadt Münzgesehichte.
— Medaillen 1849.
— — Münzen 1861 = 1901. a.
— 303 —
Genf Bistum Medaillen 2216. a. =2221.
— Stadt Münzgeschichte.
vermischte Medaillen 1907 = 1927.
Schulpraemien 1936 = 1941.
Münzen 1945 = 2064.
Gessner Conrad 206.
— C. F. Buchdrukerkunst.
Glaris Munzgeschichte.
— Schulpraemien 1269. a. = 1270.
von Greyerz Michel Graf.
Gropanese F. Medailleur 2209 b.
Grynaeus Simon 212 — 214.
— — Andr. 214. a.
Gualther Rudolph 216.
H. G. 256. a.
Hagenbucher Bund 59.
Haid Joh. Elias.
Haldenstein Freyherrschaft.
— Münzgeschichte.
Münzen 2343 = 2388.
v. Haller Albrecht 217.
— Gottlieb Emanuel.
— Münzkabinet.
Haller Berchtold 219. 219. a.
Halter N. 2091.
Handmann J. H.
Harscher Niclaus von Rheinhard.
— Münzkabinet.
Hecker N. 2391. a. 2394. a. und b.
Hedlinger Joh. Karl, dessen Gemahlin, Tochter u. Schwie-
gersohn 219 b. ==232.
HilekerN. 2091.
v. Hofkirchen Pathengeschenk 1637. 64. 63. 66.
v. Hohcnsax Patengeschenk 51.
Huber Joh. Rudolf 238. a.
— 304 —
Joris David 23'.).
Italienische Kriege 21 =23.
Vogteyen M Unzgeschichte.
Keder N. 219. b.
Lavater Jo. Casp. 240 = 242.
Lauis Münzgeschichte.
Laupenschlacht 14. a.
Lausanne bisthum Müuzgeschichte.
Lengnich Karl Benjamin.
Lilienthal Michael.
Luzern Münzgeschichte.
— Medaillen 1085 a = 1090 a.
— Schulpraemien 1092. 1096 a.
— Münzen 1 104 a = 1 154. a.
— Collegiat Kirche.
von Madai David Samuel.
Maier Conrad 243. a.
Manuel Albrecht 244.
Marignan Schlacht 25 = 26 b.
Martyr Petrus 245 = 247.
de Mayerne Thed Turquet 247. a.
Medailleurs Münzmeist. und Künstler.
Meyer Joh. Rudolf de Josef.
Mörikofer Joh. Kaspar 332. b. 761. a. 1939.
Joh. Melch. 105. 106.
Mola G. 2217.
de Montfaucon Aymo.
Montmirail2094.'
Morgartenschlacht 14.
von Mulenen Beat Ludwig 249. a.
Münster im Aargaü Stift 2284. a. = 2303. b.
Münzbücher.
— Cabinete Nachrichten davon.
Murv Abtev 2269. a. b. c. d. = 2272. a.
- 305 —
Morien Münzgeschichte.
— Schlacht IS.
Musculus Wolfgang 250.
Neuenburg Münzgeschichte.
Medaillen 2080. a =2094.
Münzen 2101 — 2110. a.
( fecolompadius Jo. 251. 252. 253.
< >ertel N.
Oçtérwald Jean Fred. 255.
St. Othmarus 134.
Paraeelsus Theophrastus 256. a. 25S.
Pictet Benoit 259.
Plauens Lucius Munatius.
Rahn J. Henr. 261. a.
Ramler N.
Reichard Elias Caspar.
Reichenau.
Schauensteinsche Münzen.
Rheinau Abtey Münzgeschichte.
~| Medaillen 2273 = 2277.
— — Kabinet.
1 îiedin Werner 263.
von Rodt Franz Conrad Bischof von Costanz 2201) Sq,
Roggenbach Georg 263. a.
Ryf Andreas 265 a.
de Sales. S. François 2216. a. =2221.
Sarnson Jo Ulr. 266. a. b. 27(5. 1474, c. f.
Schafbanser Stadt Medaillen 1752=1756.
— Münzen 17(52= 1790. a.
Schauenstein Reichenauische Münzen.
Schcuchzer Jo. Jacob 268.
Schilling Lorenz.
Schiner Matheus2234. a.
- 306 —
Schlatter N. 268. a.
Schuppach Michel 272.
Schweiz Canton Münzgeschichte.
— Schulpraemien 1216 = 1218.
Münzen 1167. a. = 1189. a. 1220. a 1229 c.
Schweizerbund Stiftung 1. 2. 3.
Schwcndiman Caspar Josef Niclaus 15. 133. a. .
Sempach Schlacht 15.
Sitten Bistum Münzgeschichte.
- M ünzen 2223 = 2247. a .
Solothuni Stadt Münzgeschichte.
— — Medaillen 1694. a.
Münzen 1703. a. = 1742.
Soth N.
Spanischer Bund ad 1587. 44.
Spreng Jo. Jac. 276.
Stampfer Hans 306. a.
Stedelin David Anton 1229 c.
von Stellen Paul.
Strasburg Bund mit Zürich und Bern. 46.
Sulzer Jo Georg 279.
Summerer Fridolin 2269 b.
Teil Wilhelm II.
von Thurn und Gestelenburg Freyherren Münzrecht.
Toggenburger Krieg 98. 99.
Tomman Jo. Heinr. 279. a.
Troger Hieronyinus 2269. c.
Tronchin Louis 282. a.
Turquet siehe Mayerne.
Turretin J. A. 287.
Unterwaiden Münzgeschichte. -
— Schulpraemien 1229. d.
Münzen 1157. a. = 1189. a.
St. Urban Abtcy Schulpraemien 2278. a.
- 307 -
Uri Münzgeschichte.
— Münzen 1157 a. = 1189. a. 1194 = 1213. a
Uri, Schwytz, und Unterwaiden Münzgeschichte.
Schulpraemien 1154. b.
Münzen 1157 a. = 1189. a.
St. Ursus 135. 135.
a.
de l;i Veaux N.
Vestner Georg Willhelm 161. 6.
. Viretus Petrus 290 = 292.
Vitriarius J. J. 293.
Voulaire Marc 296. à. 2094.
Wägeli N. Medailleur.
Wagner Johanes 293. a.
Non Waldkirch Aegidius 2269. a.
Wallis Bund mit den L. Catholischen Orten de 1696 87 I
1780. 109. a.
— Münzgeschichte.
Waser Joh. Heinrich 295.
von Wattenwyl Niclaus 296. a.
Weise Adolf Christof.
Werdmüller Conrad 297. a.
Westphälischer Friede 67 = 72.
von Wetstein Joh. Rud. 298.
Witzleben Fr. Sigm.
Zofinger-M ünzen.
Zollikofer Lorenz 304.
Zürich Stadt Münzgeschichte.
— — Vereinigung mit Bern 37.
— — Bund mit Strasburg 46.
-- Histöris. u. Belohnungsstücke 317. a=332. I>.
— Wapenthaler 333. a. -339.
— Moralische Denkmünzen 345 a = 353.
— — Militärische Prämien 358. a. : =363. a.
- 808 —
— — Schulprämien 369. a. = 390 a.
— Münzen 391. a. 729. g.
— — Münzkabinete.
Zug, Kanton Münzgeschichte.
— — Schulprämien 1230. a.
— Münzen 1231 . a. = 1268
Zwinglius Ulricus. 806. = 315.
UNE MONNAIE INÉDITE D'HÉRACLIUS
On n'aime pas, en général, à publier dans une revue scien-
tifique des pièces pour lesquelles tout est obscur, le pays
auquel on doit les attribuer, le souverain qui les a émises, le
lieu de frappe et la dénomination ou valeur monétaire; on y
regarde surtout à deux fois quand on n'est pas même en
état de donner la description des deux faces de la pièce, et
on hésite encore plus quand il s'agit d'un de ces infiniment
petits de la numismatique pour lesquels la plupart des col-
lectionneurs professent l'indifférence, pour ne pas dire le
mépris.
Pourtant il ne faut rien négliger ni rien dédaigner; ce qui
n'a en soi qu'une valeur intime peut en acquérir par la com-
paraison avec d'autres objets analogues et les deux petites
pièces que je présente aujourd'hui serviront peut-être de
matériaux pour une construction future.
On m'a apporté il y a quelque temps de Tunisie un lot de
petits bronzes trouvés dans le sable du désert à peu de dis-
tance des ruines de Carthage, la plupart trop ù-ustes pour
pouvoir être déterminés, les autres appartenant aux règnes
de Justinien 1 et d'Héraclius et aux « incertaines d'Afrique »
que Sabatier ' classe à la fin des rois vandales. Deux de ces
pièces, évidemment byzantines, m'ont paru nouvelles ; je ne les
ai pas trouvées dans Sabatier, l'ouvrage classique pour cette
partie-là, et plusieurs personnes de Genève, de Francfort ci
de Paris, collectionneurs, grands marchands et auteurs ayant
1 Description générale des monnaies byzantines frappées 80U8 les empereur» d'Orient,
par .1. Sabatier, Paris, 1802. — Très bel ouvrage; il est seulement regrettable M'"' '•
criptions des monnaies n'y soient pas plus habituellement accompagnées de l'Indication
du poids.
— 310 -
un nom dans la science, m'ont affirmé nen avoir jamais vu
de semblables. Elles ont été frappées sur des Hans mal
centrés et se complètent Tune lautre : elles ne sont pas du
même coin mais elles appartiennent au môme type et une
seule description suffit pour les deux.
Avers 1 Une croix terminée à ses quatre extrémités, supé-
rieure, dextre, senestre et inférieure, par les lettres grecques
P, H, K et A.
Revers? très indistinct. Le croquis qui accompagne cette
notice rend l'impression générale, très confuse, que donne la
vue de cette face de la pièce: il semble qu'on aperçoit une
tète, tournée à gauche, mais il n'y a pas moyen de voir si
c'est celle d'une femme ou d'un homme, si elle est nue, cou-
ronnée ou casquée,, etc.
Bronze assez épais comparativement à la surface. Module :
m. 0,008 à 0,009. Poids : celle où l'on voit le K et pas l'H
0,51, l'autre 0,44.
Etant donné que l'aspect général de ces pièces est celui
des petits bronzes byzantins, on doit voir dans la croix à
branches terminées par des lettres le monogramme d'un des
empereurs d'Orient qui ont possédé l'Afrique et y ont frappé
monnaie ce qui embrasse une période de moins de 200 ans
de Justin I à Justinien II Rhinotmète (518-712). Dans ces deux
siècles le seul nom d'empereur qui puisse fournir les éléments
de ce monogramme semble être celui d'Héraclius.
Pourtant il importe de ne pas se contenter de cette impres-
sion générale et de serrer la question de plus près. En effet,
il y a dans la lecture de tout monogramme, qu'il soit du
moyen âge occidental ou de l'époque byzantine, quelque
chose de conjectural et d'arbitraire et on doit se demander
dans quel ordre il faut ranger les majuscules qui le compo-
sent et d'abord par laquelle il faut commencer. Or, en exa-
minant les monogrammes cruciformes dont l'attribution a pu
être fixée avec certitude on voit que l'initiale occupe toujours
L'extrémité de la branche supérieure ou de la branche dextre
(c'est-à-dire de celle qui est à gauche du spectateur) et jamais
— 311 —
celle des branches senestre ou inférieure. Par conséquent,
dans le cas qui nous occupe, le nom du souverain doit com-
mencer par un P ou par un H.
Quant au P, un seul nom d'empereur, dans toute la série
byzantine, commence par cette lettre : c'est celui de Romain,
PSMANOS, et il est bien évident que notre monogramme,
qui comporte un K mais ne renferme ni M, ni N, ne peut pas
avoir cette signification.
Quant à l'H, ce ne peut être que l'initiale d'Héraclius
HPAKAIOE, mot dont les quatre premières lettres figurent
dans notre monogramme, en sorte que la seule incertude
qui reste est celle-ci : s'agit-il d'Héraclius I ou d'Héraclius II I
J'avoue n'être pas en mesure de me décider entre les deux
homonymes, tout en penchant fortement pour le premier qui
a occupé longtemps le trône, tandis que son fils et succes-
seur n'a eu qu'un règne éphémère. Je laisse donc cette ques-
tion en suspens.
Je crois devoir agir de môme quant à la dénomination à
donner à ces deux petites monnaies et à leur rapport avec
le sou et avec ses divisions, le tiers de sou d'or, le miliarésion
d'argent et le follis de cuivre. Je veux cependant hasarder-
une hypothèse : la plus petite espèce qui ait été frappée par
les empereurs d'Orient, la dernière unité de leur système
monétaire, était le denier de cuivre soit nummiuin ou
vovpuiov dont 6000 ' faisaient un sou d'or, unité supérieure.
Je pense que les bronzes minuscules que je viens de décrire
ne représentent pas encore le dernier terme de la série, mais
sont des pièces de 2 nummia ; ce qui me le fait croire c'est
que Sabatier a décrit des monnaies encore plus petites et
justement dans la petite collection dont j'ai parlé en commen-
çant il se trouve une pièce du module de G à 7 millimètres et
du poids de 22 centigrammes. C'est celle-là, très probable-
ment; qui est le nummiuin.
Genève, 23 novembre 1892. Dr Ladé.
1 6000 est une moyenne, car ce rapporta varié. Ce n'est \>^ Ici le lieu d'entrer Incidem-
ment dans la discussion de cette question très obscure.
LES MEDAILLES DU TIR CANTONAL DU LOCLE
1892.
Du 7 au 14 août de cette année le Locle a célébré le tir
cantonal. Le souvenir de cette fête, faisant suite à celles de
Neuchàtel de 1882 et de la Chaux-de-Fonds de 1886, est
conservé entre autres par les médailles suivantes dont une
est officielle et les autres proviennent de l'initiative particu-
lière. Nous ne parlerons pas ici des événements qui ont mar-
qué cette semaine de réjouissance; nous nous contentons
de renvoyer sur ce sujet aux comptes rendus des journaux
et à la brochure spéciale, rédigée par M. Jaccard, dont la
première planche reproduit la médaille officielle, et sur la
couverture la boîte de la montre distribuée en prix concu-
ramment avec celle-ci.
N° 1. Médaille officielle en or, argent et bronze : dia-
mètre 45""".
Il en a été frappé 1357 dont 9 en or,
705 en argent,
643 en bronze.
Mlle n'a pas été mise en vente; on ne pouvait l'obtenir
qu'avec un certain nombre de cartons et il n'en a pas été
frappé en dehors de celles destinées au comité pour la dé-
livrance des prix.
Av. ; NOS IEUX GUERRIERS A LA PATRIE.
HUGUENIN FRÈRES.
Un tireur debout vêtu d'une blouse de tir, serrée à la taille
par un ceinturon, salue de son chapeau qu'il fient en l'air de
la main droite ; le pouce de la main gauche est passé sous la
bretelle du fusil qu'il porte suspendu à son épaule gauche ;
— .313 —
derrière lui deux drapeaux inclinés à droite, au-dessus de
t'écusson cantonal posé à terre; derrière les pieds du tireur
deux palmes. A gauche de ce groupe central : l'école d'hor-
logerie avec la statue de Daniel-Jean Richard et le collège,
un groupe de sapins ; dans le tond une colline portant sur le
sommet les sapins de l'Argillaz; à droite du groupe central,
la percée du Col des Roches, le tunnel et quelques maisons.
Rev. : A TIR CANTONAL NEUCHATELOIS A LE
LOCLE. Suisse. 1892.
Dans un cartouche les armes du Locle, surmontées dune
couronne murale à quatre tours, à créneaux; à gauche une
branche de chêne ; à droite une branche de laurier ; du som-
met du cartouche partent sept tranches qui atteignent le
rebord de la pièce.
Une médaille doit s'expliquer toute seule. Celle que nous
avons sous les yeux l'ait surgir deux points d'interrogation.
Qui salue le tireur, bien campé du reste au centre de l'avers ?
Est-ce l'aurore, un train ou un cortège d'invités ou bien
encore un beau coup de fusil ?
Mystère ! nous restons dans le vague.
Le fond est un peu chargé : l'école d'horlogerie, le collège,
la statue de Jean Richard, les sapins des armes du Locle,
ceux de PArgillaz, le col des Roches. C'est beaucoup et ce
n'est pas complet; en outre la percée du col est beaucoup
plus pittoresque en réalité. Il aurait fallu la dessiner d'après
nature.
Le revers, qui nous contente mieux, suscite cependant
aussi une demande d'explications.
Que signifient ces 7 tranches qui convergent derrière le
lia ut du cartouche? Sont-ce des rayons de soleil, des flammes
d'un ancien drapeau ou bien des jets de la lumière électrique
qui éclaire le Locle 1 Les avis différeront là où il ne devrait
pas rester l'ombre d'un doute. Et pourquoi surmonter les
mines du Locle, le second village du monde, d'une couronne
murale à tours et créneaux comme s*il s'agissait d une cita-
delle de premier rang.
(Planche IV).
— :U4 —
Les autres médailles mises en vente au Locle n'offrent
absolument rien de saillant. Elles se meuvent dans le cercle
ordinaire des banalités. 11 aurait été si facile de trouver dans
l'histoire du Locle un trait glorieux et pittoresque : la « sa-
bouléedesBorgognons », ou « les femmes du Crèt Vaillant »
pour ne parler que de ceux-là. Aussi nous nous contenterons
d'une sèche description :
N" 2. Etain, 33'-". Av. : & TIR CANTONAL NEU-
CHATELOIS AU LOCLE -A 7 AU 14 AOUT 1892
Sous une couronne murale à trois tours l'écusson neu-
châtelois.
Rev. : Une cible percée de 15 balles au-dessous d'un
chapeau, et sur deux fusils et deux branches de chêne.
I.AUKR NURNBG
N° 3. Etain. 33'"'\ Av. : iv TIR CANTONAL NEU-
CHATELOIS A DU 7 AU 15 AOUT 1892
Sous la croix fédérale rayonnante l'écusson neuchâtelois
sur une branche de laurier à gauche et une fleur à droite.
Rev. : Dans une couronne de chêne en trois lignes :
SOUVENIR | DU | LOCLE
N° 4. Etain. 33mm. Av. : Dans une couronne de laurier
en sept lignes :
SOUVENIR | DU | TIR CANTONAL i NEUCHATE-
LOIS | AU LOCLE | DU 7 AU 14 AOUT | 1892 |
Rev. : Dans une couronne de laurier entre une cible ronde
percée de G balles et un carré deux fusils en sautoir; le tout
surmonté d'un chapeau moderne avec une aile de
vieuxmaire
N° 5. Etain, 27' '". Av. : g§> TIR CANTONAL NEU-
CHATELOIS <§g LOCLE 1892
Sous la croix fédérale rayonnante les écussons accostés,
à gauche du Locle, à droite du canton ; entre deux une fleur
de lys, un point ou un I ou la queue de la pomme transper-
cée d'une flèche de gauche à droite.
- 315 -
Rev. : POUR ETRE FORTS SOYONS UNIS * $ &
Le serment du Griitli.
X" 6, Etain, 23m"'. Av. : Comme le n" 4.
R. : NEUCHATEL Armes du canton.
N° 7. Etain, 23mm. Av. : Comme n0K 4 et G.
Rev.: EINER FÜR ALLE! ALLE FÜR EINEN!
VIEUXMAIRE *
Monument de Guillaume Tell avec son tils.
Arrêtons-nous sur cette devise allemande qu'il n'aurait
pas été difficile à M. Vieuxmaire de traduire en langage du
pays; cette opération eut-elle même dû lui coûter un coin
de plus.
W. Wavre.
ZUR SCHWEIZERISCHEN MEDAILLENKUiXDE
von Adolf Inwyler
III
Dr Paul Vital Ignaz Troxler 1780-1866.
Arzt, Professor d. Philosophie u. Geschichte von Luzern.
Medaillon von Beat Bodenmüller in Einsiedeln.
Durchmesser.: 0,120.
Avers. Das Brustbild von der linken Seite und darüber
paui y m Lgnaz TROXLER. Unten das Wappen Boden-
müllers und zu dessen jeder Seite vertheilt die Jahrzahl
MDCCCXXIII (1823). (Fl. V.)
Auf der Rückseite ist in gleicher Grösse eine eigens dazu
hergestellte Zeichnung in Lithographie, aufgeklebt. (PI. VI.)
Dieselbe stellt den Schwur im Rütli nach einem von
Peter Bruckinann in Heilbronn (1810 — 1824) verfertigten
ovalen Medaillon dar.
Unter- den drei Eidgenossen steht der Vers in Cursivschrift :
Die göttlich reinste Harmonie
Sie fehlt im Schweizerlande nie
Für Ignaz Troxler nur allein
Soll jedes Herz gestimmet sein.
Ueber dem Bilde im Halbbogen die Aufschrift, wie solche
auch das Medaillon Bruckmann's trägt : « Als Demuth weint
und Hochmuth lacht, da ward der Schweizerbund gemacht. »
317 —
Lieber- dieser Aufschrift auf einem ebenfalls Halbkrei- bil-
denden Bande : « Andenken an unsern treuen Vaterlands-
freund Ignaz Troxler. Ein sieh stetsfort um sich seihst
w indendcr Bandstreifen bildet die Umrahmung. Der Name
des Lithographen : J. Eeser steht rechts unter dem Boden-
abschnitte.
Medailleur: C. Sclilee in Bern y 1843. Durchmesser 0,055.
Avers. Das Brustbild Troxlers, genau nach dem hier
vorhergehenden Medaillon von Bodenmüller, nur in ver-
kleinertem Maassstab. Rechts die Anfangsbuchstaben seiner
Vornamen : P. V. I. links TROXLER. Unten der Name
des aus Troxlers Heimathorte stammenden aber- in Bern
beschäftigten Bildhauers : c. schi.ee, der- von den Studenten
LuzerrTs den Auftrag hatte die Medaille anzufertigen, ver-
mutlich aber* dieselbe nach Bodenmüllers Medaillon nach-
bildend blos modellirte und dann die Stempel durch einen
Graveur stechen liess.
Revers. Innerhalb eines Lorbeerkranzes auf drei /eilen
die Inschrift: 1NTAM1NAT1S | FOLGET | HONORIBUS
(Unbefleckt leuchtet seine Ehre). Unten /wischen den End-
theilen der Schleife, welche die zwei den Kran/, bildenden
Lorbeerzweige zusammen hält ist dieJahrzahl da die Stu-
- 318 —
denten Luzerms ein Exemplar dieser Medaille in Gold ihrem
hochverehrten, aber seit bereits zwei Jahren in Aarau wei-
lenden ehemaligen Professor, als ein Denkzeichen ihrer
I Iochschätzung schenkten.
Nebst dieser Einen goldenen, wurde nur noch eine kleine
Anzahl dieser Medaillen in Zinn ausgeprägt, die nun bereits
schon ziemlich selten geworden sind.
Dr Paul Vital Ignaz Tro.tler
Er wurde geboren zu Munster im Canton Luzern am
17. August 1780. Seine erste wissenschaftliche Bildung
erhielt der geistig reichbegabte Knabe an der Stiftsschule
seiner Heimath, die er zwei Jahre lang besuchte um hernach
sich an die Lehranstalt nach Solothurn zu begeben. Nach
abermals zwei Jahren kam er an das Jesuiten-Coliegium
nach Luzern wo er verblieb bis dann 1798 die französischen
Heere in die Schweiz einrückten und die Schulen in Folge
dessen geschlossen wurden, worauf er als Sekretär zum
neu ernannten Regierungsstatthalter des Kantons Luzern
kam.
Im Jahre 1800 zog er nach Jena um die Arzneiwissen-
schaft zu studiren mit welcher er ebenfalls das Studium der
Philosophie verband, welche zwei antropologischen Ele-
mente nun seine ganze Geistesthätigkeit beschäftigten. Nach-
dem Troxler im Jahre 1803 zu Jena als Doktor der Medizin
promovirt hatte, gieng er nach Göttingen und nach kurzem
Aufenthalt daselbst nach Wien, wo er seine spätere Lebens-
genossin kennen lernte.
Im Jahre 1806 kehrte D1' Troxler in seine Heimath zurück,
wo ihm der Ruf seines ungewöhnlichen Talents schon bereits
vorangegangen, da er bereits zwei Jahre früher durch seine
« Versuche in der organischen Physik, » als Schriftsteller
aufgetretten war. Da er sich bald tadelnd über die sanita-
rischen Einrichtungen und den damaligen Zustand der
— 319 —
Medizin im Kanton Luzern aussprach, so zog ihm dieses
arge Feindschaften von Seiten eines Theils der Sanitätsbe-
hörden zu, und so kehrte er wieder nach Wien zurück, wo
er 1809 mit seiner Braut den Bund der Ehe schloss.
1 )ivi Jahre später kehrte er wieder in seihe Heimath zurück
wo ihn der Sanitätsrath sofort verhaften Hess, aber nach-
dem er demselben und dem kleinen Rath eine schriftliche
Abbitte eingereicht, wieder entlassen wurde.
Allgemein geachtet lebte l)r Troxler nunmehr in Münster
seinen beiden Lieblingswissenschaften, der Arznei und mit
Vorzug der Philosophie. Nachdem Dr Troxler im Jahr 1814
eine Schrift veröffentlicht hatte, betitelt « Die Freiheiten und
Gerechtsamen der Kantonsbürgerschaft Luzerns nach dem
Laufe der Zeiten », so wurde er, obgleich diese Schrift nicht
unterzeichnet war, dennoch als Verfasser derselben verhaftet.
Seine treue Gattin wollte durchaus das Gefängniss mit ihm
theilen. Da die eingeleitete Untersuchung nichts auf ihn
bringen konnte, so wurde er freigesprochen aber mit den
Kosten behaftet. Von einer vertraulichen Sendung an die
Kommission des in Wien versammelten Kongresses der
europäischen Mächte, welche die Verhältnisse der Schweiz
zu ordnen hatten, zurückgekehrt, gab er in Gemeinschaft
mit einigen Freunden 1816 das « Schweizerische Museum »
heraus.
Im Jahr 1819 ward Dr Troxler als Professor der Philo-
sophie und Geschichte an das Lyzeum in Luzern berufen.
Leider dauerte diese Thätigkeit nur zwei Jahre, indem er
wegen seiner freisinnigen Grundsätze, in einer ausserordent-
lichen Sitzung des täglichen Rathes zu Luzern am 17. Sep-
tember 1821, sofort und ohne Einvernehmen abgesetzt
wurde.
Ungefär zwei Jalire darauf siedelte er von Luzern nach
Aarau über, wo er sehr gute Aufnahme fand und daselbst
an den Kollegien Philosophie vortrug. Im Herbste 1829 als
Professor der Philosophie nach Basel berufen, hielt er dort
am 1. Juni 1830 seine Antrittsrede und das folgende Jahr
- 320 —
1 8H 1 erhielt er die Würde als Rektor der Universität. Als
in dieser Zeit das Zerwürfniss zwischen Stadt und Land-
schaft Basel erfolgt war, wurde auch D1' Troxler als Mit-
glied eines Revolutionsausschusses verdächtig, verhaftet
und seine Wohnung und Schriften durchsucht. Nachdem ei-
serne Vertheidigung selbst geführt, wurde er /.war seiner
Professur verlurstig, sonst aber freigesprochen, worauf er
sich aufsein Landgut « Aarmatte » hei Aarau zurückzog.
D' Troxlers Erlebnisse hatten auf sein Geinüth nach und
nach einen sehr schmerzlichen Eindruck gemacht, wodurch
er auch der Wissenschaft endlich fast ganz entfremdet
wurde. Die Gemeinde Wohlenschwil im Freienamt schenkte
ihm das Bürgerrecht, und bald darauf (1832) vvurde er auch
in den grossen Rath des Kantons Aargau gewählt. Als 1834
die Akademie zu Bern in eine Hochschule ausgedehnt wurde
folgte I)r Troxler einem Rufe als Professor an dieselbe und
lebte nunmehr' wieder ganz seiner Professur, der Philo-
sophie mit aller Pflichttreue. Doch war er allmählig alt ge-
worden und er begann sich nach Ruhe zu sehnen. Im Jahr
1853 wurde er von der Regierung von Bern mit einer Pension
ehrenvoll seiner Professur entlassen und kehrte im Alter
von 73 Jahren auf sein Landgut bei Aarau zurück.
Seine alten Freunde und Bekannten waren grossen Theils
voran in die Ewigkeit gegangen, wesshalb er wenig Besuche
mehr hatte. Als ihm aber in demselben Jahre von der medi-
zinischen Fakultät der Universität zu Jena als Glückswunsch
zum 50. Jahre seiner Promotion das erneuerte Doktordiplom
zugestellt wurde, so erneute sich sein Leben mitjugendlicher
Kraft und er liess es sich nicht nehmen im Jahre 1858 zur
Jubelfeier- des 300jährigen Bestandes der Universität noch
nach Jena hinzugehen, um der Alma mater seine Huldigung
darzubringen. Am 22. Mai 1859 verlor er seine Gattin. Damit
war aber der schon so hart geprüfte Mann noch nicht am
Ende seiner- Leiden, denn unter dem Druck der Jahre verlor
er zuletzt auch noch das Augenlicht. Gegen Ende Februar
1866 stellten sich bedenkliche Schwächen bei ihm ein und er
— 321 —
fühlte seine Stunde nahen, doch lebte er immer noch nach
seiner alten ( lewohnheit fort und genoss seine gewöhnlichen
Speisen wie ein gesunder Mensch. Am G. März etwas nach
C) Uhr Morgens fühlte er wieder eine Anwandlung von
Schwäche. Er begab sich — denn er war schon länger auf-
gestanden — in sein Speisezimmer zu den Seinigen, wo er
sich mit der Bemerkung, dass er sich unwohl fühle, an der
gewohnten Stelle auf sein Ruhebett setzte und eines sanften
indes verschied. Das ist in wenig Worte zusammenge-
drängt das Leben dieses merkwürdigen Mannes.
Benutzte Quelle : .1. L. Aelti. Ein Nekrolog auf Dr [gnaz Paul Vital
Yoxlcr.
ZUR SCHWEIZERISCHEN MEDAILLENKUNDE
von Adolf [nwyler
IV
Einweihung der Schlosskapelle auf Meggenhorn,
bei Luzern, am 3. August 1888.
Graveur : A. Clasens Lunardi. in Paris.
Durchmesser: 0,022.
Avers. Inschrift auf neun Zeilen : Souvenir | de la |
Consécration | de la | Chapelle | de | Meggenhorn | .'3 Août
1888 (Andenken an die Einweihung der Kapelle von Meggenhorn
am 3. August 1888 i
Revers. Das flammende Herz Jesu von einer Dornen-
krone umkränzt und von Flammen- und Lichtstrahlen um-
geben. Darunter auf einem Bande die Worte : ora pro nöbis.
(Bitte für uns).
Diese kleine Medaille ist von Hand mit dem Grabstichel
vertieft eingravirt, mit Henkel und King versehen und wiegt
sammt Letzterm 5 Gramm. Sie ist in ein romledernes Etui
— 323 -
geschlossen, auf dessen Deckel in Goldbuchstaben die
Worte aufgedruckt : MEGGENHORN | 3 AOUT | 1888
inwendig im Deckel ist auf dessen Seidenfütterung die
Firma des Lieferanten, ebenfalls in Goldbuchstaben : A. Cla-
sens Lunardi, 1 rue de Choiseul, Paris.
Wurde an alle Festgeladenen in Silber ausgetheilt.
Kapellweihe auf Meggenliorn bei Lasern.
Eine religiöse Cérémonie vereinigte am 3. August 1888 die
Notabilitäten Luzenfs mit der Elite der damals gerade am
Vierwaldstättersee der Sommerfrische sich erfreuenden
Fremden, zur Einweihung der Kapelle, welche die neue Be-
sitzerin des Schlosses « Meggenliorn » Madame Armand
Heine ' durch die Architekten HH. Oberst Heinrich v. Se-
gesser-Crivelli aus Luzern und Heinrich v. Fischer von
Bern, hatte erbauen lassen.
Meggenliorn ist in reizendster Lage am Abhänge der
Hügelreihe gelegen, welche die Ufer des Küssnachterarmes
des Vierwaldstättersee's begrenzt. Die Kapelle ist dem
Reichthum der Schlossherrin entsprechend mit wahrhaft
verschwenderischer Pracht über einer von Säulenhallen
getragenen Plattform zur rechten Seite dem Schlosse vor-
springend erstellt. Durch seine Lage und mittelalterliche
Bauart, im reinsten Styl Louis XII, durch seinen mil feiner
Bildhauerarbeit versehenen Balkon und das reiche Portal,
erinnert die Kapelle bis in die kleinsten Einzelheiten au die
berühmte Kirche St. Peter in Caen, von der sie eine getreue
Nachbildung ist, mit dem Unterschiede jedoch, dass das
schlank zugespitzt emporstrebende Glockenthürmchen die
1 Armand Heine war der Sohn eines Onkels des Dichters Heinrich Heine. Das einzige
Kind des verstorbenen Armand Heine Fräulein Marie Louise Heine hatte -ich m. M lang««
vor der Einweihungsfeierlichkeit mil Herr Achiles Kould, einem Neffen des rranzi>si*cheii
Ministers Eould, verlobt. Eine Tochter von Michel Heine (Bruder Armands) hal »ich nichl
lange nacher mit dem jungen Fürsten von Monaco verloht, und zwar wen ige Toge v..i
dem Tode seines V.lti'l'S.
— 324 -
Mitte des Daches einnimmt, gleich wie bei der Sainte-
Chapelle zu Paris. Das innere der Kapelle ist dem äussern
entsprechend in ernstem Style gehalten, nichtsdesto wenige»*
aber von prächtigem Effekt mit seinen schöngemalten < da>-
scheiben, darstellend die Verkündigung Maria ; die heilige
Anna und andere Schutzheiligen der Kapelle, mit den nicht
minder prächtigen Wandgemälden und den Rautenver-
zierungen am Deckengewölbe. Der Altar ist ebenso reich
verziert und enthält ein Hostiengefäss in dessen Mitte ein
aus lauter funkelnden Brillanten gebildetes Herz mit seiner
strahlenden Lichtfülle an das hl. Herz Jesu erinnern soll.
Die Einweihungsfeierlichkeit wurde von Casp. Mennillod,
Bischoff von Lausanne und Genf, unter Assistenz des neu-
erwälten Bischofs Haas von Basel und anderer geistlichen
Würdenträger, persönlich vorgenommen, welcher während
einiger Tage auf dem Schlosse zu Gaste war.
Unter den zahlreichen Geladenen, welche bei diesem An-
lassder liebenswürdigen Schlossherrin und ihrer anmuthigen
Tochter die Aufwartung machten, bemerkte man vorzugs-
weise : Ihre königl. Hoheiten den Grafen und die Gräfin
Trapani, die Fürstin Zurlo, den General v. Schumacher, den
Oberstdivisionnär M. Alph. Pfyffer v. Altishofen, den Com-
mandeur d'Orelli Corraggioni, päpstlicher .Kammerherr,
die beiden Architekten der Kapelle, Herr und Frau Pfyffer
v. Heidegg mit ihren beiden jungen Töchtern und die Ge-
meindebehörden von Meggen und viele Andere mehr.
Nebst diesen Eingeladenen, hatte Madame Heine den
ausgezeichneten Gedanken, auch alle Künstler, Handwerker
und Arbeiter am Feste Theilnehmen zu lassen, die zum Bau
der Kapelle beigetragen hatten. Da diese jedoch nicht alle
Theilnehmer zu fassen im Stande war, wurden vor derselben
noch Zelthütten aufgeschlagen. Nach der Cérémonie der
Einweihung der Schlosskapelle zu Meggenhorn, die dem
hl. Herzen Jesu geweiht wurde, fand die Firmung der beiden
Töchter Pfyffer v. Heidegg ebenfalls durch Bischoff Mer-
millod statt, wobei die beiden Schlossherrinnen Pathenstelle
- 325 -
einnahmen. Hernach hielt Bischof Mermülod eine Ansprache
an die beiden Firmkinder und an alle Anwesenden, worauf
der seit einiger Zeit auf Meggenhorn weilende Dominikaner-
pater Lavy die erste Messe am Altar der neugeweihten
Kapelle las.
Nach Schluss der religiösen Ceremonien fand im grossen
Schlosssaale der Empfang der Ehrengäste und ein ausge-
zeichnetes Festmahl statt. Während die geladenen sich eine
Ehre daraus machten, ihre Ergebenheitsbezeugungen an
die beiden gegenwärtigen bischöflichen Würdenträger, so-
wie an die königlichen Hoheiten den Grafen und die Grätin
Trapani darzubringen, benutzte Maclame Heine den Augen-
blick um dem Bischöfe Mermillod ein auf's reichste mit
Ametisten und Brillanten besetztes Kreuz an schwerer gol-
dener Kette darzureichen, die er sich sogleich um den Hals
legte. So wurden ebenfalls die beiden Firmkinder von ihren
beiden Pathinnen Madame Heine und Fräulein Tochter aufs
reichste beschenkt.
Als Andenken an die Feierlichkeit erhielten auch sämmi-
liche zum Feste geladenen Gäste, mit sammt den anwesen-
den Künstlern, Handwerkern und Arbeitern, jeder eine der
vorgehend dargestellten Medaillen in Silber nebst Etui.
Untef dem Ausdrucke der Bewunderung und des 1 )ankes,
nebst den herzlichsten Versicherungen innigster Ergeben-
heit, verabschiedete sich die Gesellschaft <^'*j;c\\ 2 Uhr
Nachmittags von ihren grossmüthigen Festgeberinnen auf
Meggenhorn, um sich auf ein seit der Abreise von Luzern
am Morgen, extra bereit gehaltenes Dampfschiff zubegeben,
auf dem sie dann wieder der Stadt Luzern zugeführt w urden.
da ein jeder Theilnehmer gewiss noch auf rechl lange Zeil
sich dieses schönen Festes und der liebenswürdigen Schloss-
herrinnen auf Meggenhorn in angenehmster Erinnerung be-
halten haben wird.
Benutzte Quellen: Das Tar/blatt, von Luzern, 1888. La Liberté, du
Kri Im on-, tb88.
JOHANN BAPTIST FKENEE
Stern pelschneider aus Luzern.
(Biographisch« Notiz mit einem Portrait nach einer Photographie gezeichnet. IM. VII.)
Vorerst muss ich meinen verbindlichsten Dank den Hei reu
Dr. Th. v. Liebenau, Staatsarchivar ; Schiffmann, Bibliothek
kar;L. Coräggioni, Bankpräsident; Anton Schnyder, Gra-
veur, und A. Egly, Kunsthandlung, für ihre mir gütigst ge-
machten Mittheilungen, aussprechen.
Johann Baptist Frener (Sohn des Jos. Frener und der
Maria Henseler) war der Sohn einer alten luzernerischen
Familie und wurde als das dritte jüngste Kind von acht Kin-
dern am 10. Dezember 1821 in Luzern geboren. Da seine
Eltern nicht mit irdischen Gütern gesegnet waren, wurde er
im dortigen Waisenhause auferzogen und genoss die da-
mals übliche Schulbildung. Schon frühe zeigte er Anlagen
zum Zeiehnen, darum wurde er dem tüchtigen Zeichnungs-
lehrer Prof. Franz Schlaft in den Unterricht gegeben. Er
inachte rasch gute Fortschritte im Zeichnen, Modelliren, etc.,
und schon als IcSjähriger Jüngling modellirte er unter der
Leitung seines Lehrers die Büsten der verschiedenen Kom-
ponisten und Dichtern dei* Theaterfäcade der Stadt Luzern.
Bald nachher wurde er mit der Ausführung des Grabinonu-
ments von Regierungsrath Singer in der Säulenhalle links
bei der Hofkirche in Luzern betraut. Von da ab wandte er
sich ganz dem Graviren zu und legte schon im Jahre 1842
durch einen Stempel, das Wappen einer alten Berner Fa-
milie (v. Vischer) darstellend, Zeugniss von seinem Talente
und seiner Kunst ab. Auch war er durch zwei Arbeiten an
der schweizerischen Kunstausstellung anno 1Ü42 vertreten,
welche Medaillen leider nicht näher genannt sind. .
— 327 —
Zur weitern Ausbildung in .seinem Fache erhielt er von
der Luzerner Regierung Stipendien, welche ihm ermöglich-
ten vorerst in Wien, die damals neugegründete Académie zu
besuchen. Mit guten Zeugnissen ausgerüstet, zog er im Früh-
ling 1844 nach Paris und fand im Atelier von Antoine Bovv
Arbeit und wurde so sein Schüler; derselbe stellte ihm meh-
rere sehr gute Zeugnisse aus; mit solchen Empfehlungen
trat er Ende 1844 in die Académie des beaux-arts (damals
königliche Académie) als Schüler, und verliess als Meister
in seinein Fache nach solcher Ausbildung, Paris, im Oktober
1845.
Fr ging von Paris nach Rom : wie lange er sich hier auf-
gehalten hat, kann nicht genau erörtert werden, da mit Aus-
nahme eines Briefes an die luzernerische Regierung keine
weitere Korrespondenz hierüber Auskunft gibt Dort erhielt
er den ehrenvollen Auftrag für den löbl. Stand Luzern, die
von Schwegier in Luzern gezeichnete Medaille zur Erinne-
rung an den Freischaarenzug, 5. Dez. 1844 und .'31 März 1845,
zu stechen. (Geprägt wurde sie in Genf von Antoine Bovv.)
Jni Jahre 1845 zog er dann nach Florenz; daselbst verhei-
ratete er sich mit Adelheid Comucci, welche ihm aber schon
am 22. Februar 1819 starb. In Florenz wurde er Tischnach-
bar des berühmten Musikers Josef Verdi, auf welchen er
eine jetzt noch viel bewundert Medaille stach.
Nach dem schweren Familienunglücke, welches ihn ge-
troffen hatte, verliess er Florenz; wandte sich dann nach
München, wo er nur wenige Wochen blieb und nachher wie-
der seiner Vaterstadt Luzern zu. Fr erhielt für eine Medaille
auf König Maximilian! II. von Bayern den ersten Preis.
Anfangs 1850 finden wir ihn wieder in Luzern, wo er sich
ein kleines Atelier eröffnete und wo er die jetzt noch vielbe-
wunderte Löwendenkmal-Medaillc schnitt. Fr trug nun den
( bedanken sein Geschäft zu erweitern und bewarb sich darum
am 15. Oktober 1850 bei der Regierung, um die nun seit L850
nicht mehr benutzte Münze (d. h. das I laus, in welchen Mün-
zen geschlagen wurden), um darin eine Fabrik zur Herstel-
lung verschiedener Gegenstände als Knöpfe, Militürfourni-
— 328
türen, etc., und zur Prägung von Denkmünzen, etc., einzu-
richten. Es wurde ihm aber nicht entsprochen.
Ebenso bewarb er sich für die Stelle eines Münzgraveurs
in Bern beim Bundesrathe. aber ebenfalls ohne Erfolg. Er
arbeitete rüstig weiter, und so entstanden in kurzer Zeit die
jetzt sehr seltene Löwendenkmal-Medaillc, wie auch eine
Medaille auf das bernér*sche Bundêsfesl (Eintritt Berns in
den Schweizerbund 1853). Im folgenden Jahre L852 erhiell
er den Auftrag von der Schützengesellschaft, Zeichnungen
für den Thaler und die Schiessmarke des im folgenden Jahre
abzuhaltenden eidgenössischen Schützenfeste zu entwerfen,
welchem er nachkam. Sein Entwurf beliebte und er erhielt
die Ausführung desselben. Dieses Kunstwerk verbreitete
seinen Namen in alle Gauen der Schweiz.
Um diese Zeit suchte die Regierung von Guatemala (Cen-
tral-Amerika), durch einen Herrn Fuchs aus Baden, Kt. Aar-
gau, einen im Münzfache geübten Graveur. Durch Herrn
Dr. Robert Steiger in Luzern wurde F rener demselben em-
pfohlen und trat dann auch in Unterhandlung mit ihm ein,
welche zum Abschlüsse eines 10jährigen Engagements führ-
ten. Nachdem er noch die Herstellung der zum Münzen no-
thigen Maschinen beaufsichtigt hatte, reisteer Ende 1854 von
Luzern fort in seine neue Stellung.
Zuerst war er Stempelschneider und im Jahre 187U Direk-
tor der Münzstätte in Guatemala (Central- Amerika), welche
Beamtüng er bis zu seinem Tode, der am 30. April 1892 er-
folgte, verblieb. Er verheiratete sich dann wieder mit einer
Tochter der hochachtbaren gräflichen Familie de Fernandez,
aus deren Ehe mehrere Kinder hervorgingen.
Ueber seine fernem Kunstwerke in seiner neuen Heimat
weiss ich nur, dass ungefähr neun silberne Courantmünzen
verschiedenen Gepräges und zwei goldene seinen Namen
unter dem Kopfe des jeweiligen Präsidenten tragen.
Auf die Beschreibung der einzelnen Werke, die wir aus
seiner Hand haben, werde ich vielleicht später zurück-
kommen. Franz Haas (Luzern).
FRAGMENTS NUMISMATIQUES
SUR LK
CANTON FARGOVIE
Par B. Reber.
Les monnaies du canton d'Argovie.
Contrairement à notre première intention, nous faisons
suivre ici une courte description des monnaies du canton
d'Argovie. Dans le cours de noire travail sur les médailles,
n<»us avons été encouragé à ce sujet, et nous croyons d'au-
tant plus devoir suivre cette direction qu'il en résultera un
premier essai, d'assembler dans un seul opuscule tout le
matériel numismatique du dit canton.
Dans cette partie, nous donnerons des descriptions beau-
coup plus sommaires que pour les médailles, parce que [es
monnaies ont été. du moins en partie, l'objet de publications
assez étendues (voir la bibliographie). Cependant un en-
semble méthodique manque complètement jusqu'à présent.
Nous essaierons donc de combler brièvement cette lacune.
Nous continuerons nos recherches sur la numismatique
àrgovienne et nous serons très reconnaissant à tous ceux
qui voudront nous communiquer des documents ou de nou-
velles pièces. Nous en donnerons connaissance dans des
Suppléments. D'un autre coté, nous ne perdrons pas non
plus de vue une second.« édition de notre travail, remanié
alors totalement et augmenté le pins possible.
330
I. LES MONNAIES DE ZOFINGUE
Il existe sur l'histoire monétaire de la ville de Zofingue de
nombreuses publications el même un certain nombre de
manuscrits (voir Haller I. p. 297). Les indications les plus
modernes el les plus exactes à ee sujet se trouvent sans
doute dans les deux livres de M. le Dr H. Meyer. D'après
tous ces documents, nous résumerons les traits principaux
de cette histoire très mouvementée et importante, vu la
grande extension du rayon dans lequel les monnaies de Zo-
fingue axaient coursa un certain moment. N'ayant aucune-
ment l'intention de reproduire toutes les controverses con-
nues el d'en ajouter de nouvelles, nous ne citerons que ce
qui semble positivement prouvé comme étant frappé pour
Zofiqgue. Comme il arrive presque toujours dans les
disputes, on a également exagéré les faits concernant
la monnaie de Zofingue, lors du procès intenté à la ville
en 1720 environ, époque à laquelle la ville avait frappé
quelques pièces sans en demander l'autorisation à l'état de
Berne. Tandis qu'à Berne, on soutenait que rien ne prou-
vait la possession du droit de monnayer1, tbèse que Haller*
même n'osait pas contredire, on publiait à Zofingue une
série d'opuscules basés sur des études très approfondies au
sujet des monnaies de la ville. Seulement on ne s'est pas
borné à metlre au jour les trésors des archives, ce qui aurait
amplement suffi pour battre en brèche les contradicteurs,
mais on a cru bien faire de suivre des traditions et d'exa-
gérer l'ancienneté du droit de monnayer. C'est ainsi que
dans le « Schema », reproduit en entier à la fin de notre tra-
vail, raideur soutient que« de suite après la destruction de
la capitale romaine Yindonissa, aujourd'hui le village de
Windisch, en Argovie. environ en l'an 575, Zofingue deve-
nait la première, donc la plus ancienne ville de l'Helvétie
1 de Wattewyl chez Tillier II, 30. (D'après II. Meyer.)
• .Mi'inzkabinet I, 297.
- 331 -
burgonde, qui recevait Je droit de monnayer. Ensuite l'au-
teur parle du renouvellement de ce droit par Carolus Cras-
sus en 883.
Jusqu'à présent, on ne connaît aucune pièce de Zofingue,
appartenant au \ III'1" , IXme ou Xm" siècle. Les recherches
numismatiques ont du reste prouvé que les bractéates,
seule espèce de monnaie connue de Zofingue, n'ont fait leur
apparition qu'au XII1"" siècle et que leur époque la plus
florissante était le XIII"1" et le XIV"" .
Les origines de la monnaie de Zofingue sont inconnues,
il serait donc désirable que la découverte de documents
vienne nous éclairer à ce point de vue. Zofingue appartenait
aux comtes de Lenzbourg, dont les comtes de Frobourg
reçurent la ville comme dot par un mariage entre les deux
familles ; le monnayage s'effectua, à ce qu'il parait, seule-
ment après l'extinction de la maison de Lenzbourg. Que les
comtes de Frobourg aient possédé la monnaie de Zofingue.
cela ne fait pas l'ombre d'un doute, mais on ne sait pas par
quel empereur ce droit leur avait été accordé. D'autre part,
il serait possible que l'importante abbaye de S'-Mauricius
eût, comme c'était le cas pour beaucoup d'autres institu-
tions religieuses, le droit de monnayer. Mais ces preuves
manquent également. C'est seulement en 1235 qu'apparaît
le premier document qui donne une preuve exacte de l'exis-
tence d'une monnaie à Zofingue. Ce document nomme
comme témoin un Jean. « monetarius » de Zofingue.
1 »après tout ce qu'on sait à présent, il est donc impossible
de fixer la date du droit de monnayage de Zofingue anté-
rieurement à la tin du douzième siècle. A partir de 1235,
nous rencontrons alors les monnaies de Zofingue dans de
nombreux documents. Lu acte de 1^.">7. parlant de l'exten-
sion du rayon des monnaies de Zurich affirme »pie les mon-
naies de Zofingue n'avaient courts que dans la ville même
et ne devaient pas en dépasser l'enceinte. On ne connaît égale-
ment pas exactement la date à laquelle les comtes de Pro-
bourg ont vendu la ville aux comtes de Habsbourg. En tout
— 332 —
cas. Zôfingue s'est mise sons l'a protection du comte Ro-
dolphe de Habsbourg en 125K, mais il est sûr aussi que les
comtes de Fpobourg conservaient encore tous leurs droits
sur l'a ville de Zôfingue, là monnaie comprise, jusqu'en
1279 environ.
Un document de l'abbaye et du comte Hartmann de Fro-
bourg nomme, en 1200, « Hugo et Henricus monetarii cives
Zolingënsis » , et en 1.283 on trouve de nouveau nommé
Henri, maître de la monnaie de Zotîngue. On document de
1285 relate que l'abbaye devait à l'évêque de Constance an-
nuellement cinq marks en argent du titre des monnaies de
Zotîngue (ponderis Zofingénsis), obligation qui fut payée,
cette année même, par une somme unique de 120 marks en
argent.
Autour de l'an 1285, l'empereur Rodolphe de Habsbourg
se déclarait seigneur suzerain de la ville de Zôfingue ' ei
forçait les comtes de Frobourg de se soumettre. I >ès ce m< ►-
ment, ces derniers deviennent, jusqu'à leur extinction, les
seigneurs féodaux de l'endroit.
Encore plusieurs fois plus tard, nous trouvons des docu-
ments qui citent comme témoin le monnayeur de Zôfingue,
ainsi en 1280 Albert et Henri, en 1300 Werner, 1309 Jean ;
la monnaie ou le titre de la monnaie sont relatés en 1351,
1355, 1356, 1358, 1-365, 1367, 1368, 1370, 1383, 1105. etc.
Comme on voit, les documents à ce sujet ne manquent pas.
Dans un acte dont la date est discutée (les uns la mettent
en 1237, les autres 1291), l'assemblée des bourgeois de Zu-
rich décide d'interdire les monnaies de Zôfingue et de So-
leure. M. H. Meyer pense que cette interdiction de la mon-
naie de Zôfingue appartient plutôt au commencement du
XIV"10 siècle, époque à laquelle les ducs d'Autriche possé-
daient, outre Zôfingue, encore les comtés .de Kybourg, Ba-
den, Lenzbourg, Gruningen, Fribourg et Lucerne, de sorte
qu'à cette époque la monnaie de Zôfingue avait cours dans
le territoire des cantons de Thurgovie, Zurich, Argovie, So-
1 Argovia t. II, p. 3(i.
— 333 -
leure. Lucerne et dans la Haute-Alsace, en d'autres termes
depuis le Sâint-Gothard jusqu'aux Vosges, et dans L'autre
direction du lac de Constance jusqu'aux environs du
Léman. Dans ces conditions, on comprend que la ville de
Zurich tâchait de sauvegarder ses intérêts en interdisant
les monnaies de Zotingue. La concurrence restait néanmoins
insurmontable.
Après Zurich, c'est Lucerne qui se défend contre l'invasion
des monnaies de Zotingue. Rodolphe de Habsbourg comme
n »i des Romains avait acheté Lucerne del'abbaye de Murbacli
(en Alsace)en 1291 et introduisit naturellement sa monnaie de
Zotingueà la place de celle de Zurich, qui était la monnaie
habituelle de la. ville de Lucerne. Mais pendant le règne
des ducs Albert et < >tto, le titre de la monnaie s'était telle-
ment amoindri que la ville prit des mesures contre ces pièces
de mauvais aloi. Menacée d'une guerre par les ducs d'Au-
triche. Lucerne conclut son pacte éternel avec les cantons
primitifs en 1332. Cependant les ducs se plaignirent de Lu-
cerne auprès de l'empereur Louis. Celui-ci provoqua une
enquête, et le tribunal arbitral nommé pour juger ce dif-
férend condamna Lucerne à accepter la monnaie de Zo-
tingue.
En 1334, le procureur des ducs d'Autriche conclut un
traité avec l'évéque de Bâle et l'abbaye de Zurich au point
de vue de la fixation du titre de leurs monnaies et pour
faciliter un échange amical entre les trois districts moné-
taires.
En laissant de côté un grand nombre de faits de moindre
importance, nous relateronsà présent une convention moné-
taire de 1377, entre le duc Leopold d'Autriche, le comte de
Ilabsbourg-Lautfenbourg, le comte Rodolphe de Kyhourg
seigneur de Berthoud, la comtesse Elisabeth de Neuchatel,
le seigneur Herrnann de Krenkingen, et les villes de Bàle,
Zurich, Berne et Soleure. Le duc Leopold a signé cette con-
vention au nom de ses villes : Fribourg en Brisgau, Schaf
— 334 —
fhonsc. Brisach', Zofingue et Bergheim. Ce contrai fui nota-
blement ehangé ot renouvelé en 13(S7.
Après la dernière convention monétaire du duc d'Au-
triche au nom de sa ville de Zofingue, en 1387, la maison
d'Autriche commençait à perdre de son autorité sur ses an-
ciennes terres de succession, et Zofingue suivait le courant
du temps. En 1400 et 1407, les ducs accordèrent des liber-
tés très étendues aux bourgeois de leur ville, et c'est à cette
époque qu'il faut classer les bractéates, qui portent, tout en
conservant les insignes de leur prince, l'écusson de ta
ville.
Bientôt après; en 1415, lorsque le Concile de Constance
eut décrété le bannissement du duc Frédéric et que l'empe-
reur Sigismond eut encouragé les Confédérés à partager les
pays de ce malheureux prince, les Bernois avançaient leurs
troupes jusque devant Zofingue. En promettant de sauve-
garder tous les droits et tous les privilèges des habitants
de la ville, les portes furent ouvertes, et la cité si dévouée et
tidèle pendant des siècles à son seigneur le duc d'Autriche
fut la première conquise par les Bernois en Argovie.
Pendant quelque temps encore la ville semble tenir avec
acharnement à son droit de battre monnaie. Môme en 1433.
sur sa demande, l'empereur Sigismond renouvela par un do-
cument daté de Bàle. l'ancien privilège.
Mais les temps et les choses avaient complètement
changé ; l'époque des privilèges de villes et de personnes
isolées était passée pour toujours. Comme d'autres droits
de battre monnaie suisses, celui de Zofingue fut bientôt
oublié et cela à tel point qu'en 1720, lors du différend entre
Zofingue et Berne, cette dernière prétendait même que
Zofingue n'avait jamais possédé le droit de monnayer.
Nous laissons de côté de nombreux détails historiques
sur les monnaies de Zofingue. ne voulant donner ici que
quelques principaux traits, et nous renvoyons ceux qui s'in-
téressent plus particulièrement à ce sujet aux publications
citées dans notre liste bibliographique. Sur ce, nous pas-
— 335 -
sons à la description des pièces que nous avons pu ras-
sembler.
Les bractéates de Zofingue se divisent très distinctement
en deux séries. La plus ancienne est celle où les monnaies
portent l'image du Saint de la ville, qui est Saint-Mauri-
ciua ou un autre type ecclésiastique. Ce sont les pièces
i-16 PI. VIII, qui appartiennent toutes au XIII"" siècle. Lors-
que la ville devint la propriété de la maison de Habsbourg, le
saini céda la place aux armes et attributs des empereurs
d'Autriche, couronne, casque, et surtout plumes de paon,
eomme on le remarque sur les pièces 17-29 PI. IX. Comme
nous l'avons faitressortir dans l'introduction, il serait impos-
sible d'indiquer des dates exactes de la frappe des unes et des
autres, mais il est probable que la seconde série appartient
au XIVme et au commencement du XV'"" siècle.
Comme nous donnons les figures des bractéates, nous
croyons pouvoir nous dispenser d'une description détaillée
de leur forme et de toutes les irrégularités en général. L'ou-
tillage de leur fabrication était, non seulement pour Zofin-
gue, mais en général tellement primitif qu'on ne trouverai!
pas deux pièces exactement de la môme forme. Naturelle-
ment le poids varie également. Quant à la frappe, elle est
souvent assez négligée. 11 est môme arrivé que des pièces
frappées avec le mémo coin ont été prises pour dés varié-
tés différentes, les unes ayant réussi, tandis que les autres
avaient été exécutées sans soin. Le métal de la plupart est
un argent assez mauvais ; il varie aussi beaucoup suivant
les époques plus ou moins anciennes.
a) Les bractéates de Zofingue.
\) PI. VIII, h'g. 1. Comme sur la plupart des bractéates,
on voit ici un coin rond sur une plaque d'argeni négli-
geaninient coupée en carré. Le buste d'un homme portant
un diadème, des deux côtés de la tête pendent de longues
boucles de cheveux. Au cou ou remarque une chaîne de
— 336 -
perle«. Legende sur le bord rehaussé: ZÜVI. Entre les
lettres / - () et Y- I une étoile, entre 0- V le croissant.
2) PI. VIII, fig. 2. Tête sans diadème, chevelure plus déve-
loppée, le reste ressemble à la précédente.
3) PI. Mil, fig. 3. Pièee avec trois têtes, dont deux dessus
adossées l'une à l'autre et au dessous la troisième, celle-ci
de face. Sur le bord rehaussé la légende ZOVIG.
4) PI. VIII, fig, 4. La même, mais avec un autre coin. Le
D1 Meyer suppose que ces deux monnaies prouvent une
alliance entre Zurich et Zotingue. dans le but de les laisser
circuler librement dans les deux rayons monétaires. Les
deux têtes dessus seraient Felix et Regula, les saints de
Zurich, celle dessous le saint Mauricius de Zotingue. Se
basant sur cette supposition, Kretschmer1 dit que la réunion
des saints des deux villes sur la même pièce est une preuve
en faveur l'influence de Rodolphe de Habsbourg, protecteur
des deux villes.
5-7) PI. Mil, tig. 5, 6 et 7. Figure masculine couronnée,
une chaîne au cou. Lég. : Z - 0. C'est le type le plus répandu
<\e^ hractéates de Zotingue.
8) PL VIII, tig. 8. Tête tournée à droite, portant un dia-
dème. Lég. : Z - 0.
9) PI. Mil, fig. 9. Tête masculine couronnée, à gauche
une Heur, à droite un Z.
10) PI. Mil, fig. 10. Tête de femme avec couronne et voile.
Lég. : ZOFIGN.
11) PI. Mil, fig. 11. Tête de femme avec couronne, voile et
chaîne au cou. Lég. : ZOMGN.
12) PI. Mil, fig. 12. Tête de femme avec diadème, voile et
chaîne au cou. Lég. : Z - ( ).
13) PL Mil, fig. 13. Tête d'une nonne en habit de l'ordre
religieux. Lég. : Z - O.
14) PL Mil, fig. 14. Buste d'une nonne, avec la chaîne au
cou. Lég. : Z - O.
15) PL Mil, tig. 15. Monnaie ronde, entourée d'un cercle
1 Grate?* Blätter für Münzkunde, 1836, Th. il, p. 307.
— 337 —
<le perles. Tele de femme, de face, comme les cinq précé-
dentes, avec- un double diadème, voile et chaîne au cou.
Lég! : ZO-VI.
Les six dernières pièces ressemblent beaucoup aux brac-
téates de Zurich avec le buste de l'abbesse. Il semblerait
qu'à cette époque il régnait une entente parfaite entre cette
dernière et la ville de Zotingue.
16) PI. MU, fig. 16. Une bractéate que le D'Mever compte,
malgré sa forme extraordinaire, parmi les monnaies de
Zofingue, parce qu'il existe un sceau avec la légende:
« s. Maurici », montrant exactement la même image que
sur notre bractéate. Il ne nous a pas été possible de vérifier
les choses de plus près. Vjn saint en habit long, une auréole
autour de la tête, tenant dans sa main droite une lance
et dans sa main gauche une bouclier marqué d'une croix.
Nous arrivons à présent aux pièces de la seconde période.
Le caractère ecclésiastique disparaît pour devenir totale-
ment civil, aux couleurs d'Autriche.
17) PI. IX. lig. 17. Une couronne avec les plumes de
paon. En haut des deux côtés sur le bord rehaussé : Z - ( >.
18) PI. IX, fig. 18. La couronne avec les plumes de paon.
Dessous un Z.
H) et 20) PI. IX, fig. 11) et 20. Couronne avec aigrette de
plumes. Aucune légende.
21 et 22) PI. IX, fig. 21 et 22. Un casque couronné et
portant les plumes de paon. Sans légende.
23) PI. IX. fig. 23. Bractéate carrée, mais le coin rond
avec cercle perlé au bord. Au milieu la couronne avec les
plumes de paon.
24-26) Pi. IX, fig. 24, 25 et 26. Un casque couronne ci
portant une aigrette de plumes de paon. Trois pièces rondes,
la dernière avec cercle perlé au bord. Légende des deux
côtés du casque: Z - 0.
27) PI. IX, fig. 27. Pièce un peu plus petite que Icsautre-s.
(Jette sorte était appelée « Häbbling ». Bord rehaussé, au
milieu une couronne.
— 338 —
28) PI. IX, fig. 28. L'écusson de la ville de Zofingue^
avec couronne et les plumes de paon. Lég. : Z - 0.
29) PI. IX, fig, 29. Tète d'homme portant la couronne à
plumes de paon, tout à fait dans le genre des autres pièces
de Zofingue.
Il existe de Zofingue une sorte de bractéates, régulièrement
carrées, beaucoup plus épaisses et plus lourdes que les
bractéates du moyen âge. Ensuite, la composition en argent
bien plus pur que les anciennes pièces fait surtout croire
que toutes ces pièces appartiennent à une époque beaucoup
plus récente et que Zofingue les a fait frapper pour son
plaisir, puisque d'après leur apparence jamais ces pièces
n'ont circulé. Nous en citons seulement quelques-une>.
bien qu'il en existe davantage.
30) PI. IX, fig. 30. Pièce avec deux têtes, mais qui sont
produites avec le même coin, seulement en le plaçant à
côté de la première frappe pour le second coup. C'est une
curiosité.
31-34) PI. IX, fig. 31, 32, 33 et 34 représentant encore
d'autres bractéates de la même catégorie. On les reconnaît
surtout à l'exécution modernisée de la gravure du coin.
Cependant nous ne sommes pas complètement rassuré à
ce point de vue. Il faudrait se procurer d'autres exem-
plaires pour une comparaison très étendue, chose que nous
sommes du reste décidé à entreprendre par la suite. Pour le
moment, nous ajouterons seulement deux pièces de cette
même forme et qui nous semblent bien porter le cachet
véridique de leur antiquité.
35) C'est une pièce qui se placerait à la suite de la série
des nos 5-9. Poids 0,70. Cabinet numismatique de Genève.
330 —
36) Pièce de la même catégorie, en argent presque pur
Poids 2,0. Cabinet numismatique de Genève.
3?) M. le IV Trachsel, dans le Bulletin de la Société
suisse de Numismatique, Ilme année, p. 3, décrit aussi une
de ces grandes bractéates carrées, faisant partie également
de la suite des nos 5-9. Le fait que cette pièce tait partie
«l'une trouvaille importante de bractéates parfaitement
authentiques et anciennes, semble prouver que ces brac-
téates carrées, plus lourdes que les pièces courantes, datent
parfaitement de la même époque.
b) Monnaies du X T 7//e siècle.
38) PL X, fig. 35. Argent, poids 4,3-4,5. Diam. : 0*,025-
0,026. Av. : L'écusson de la ville de Zofingue en ovale au
milieu de branches de palmes et d'autres ornements. Au-
dessus on remarque l'ours de Berne, que le conseil de la
ville conquise a jugé utile de mettre sur ses armoiries, bien
que les maîtres n'aient pas été consultés à ce sujet, ni
même pour savoir si ces derniers étaient d'accord avec la
frappe, ce qui ensuite a amené le conflit dont il a été ques-
tion plus haut. Lég. : MONETA • CIVITATIS * ZOFIN-
GEN« Rev. : Dans une couronne: en quatre lignes DEVS |
PRO VI : | DEBIT | 1722. Au-dessous du nœud de la cou-
ronne : 20 CR. Pour la grandeur, les pièces varient d'un
millimètre, mais elles sont néanmoins toutes frappées avec
le même coin, seulement en laissant le bord un peu plus
large;
39) PI. X,tig. 36. Argent. Poids 2.2-2,3. Diam. : 0"\021.
Av. : L'écusson de Zofingue entre <len\ branches «le pal-
— 340 —
inier, surmonté (1(3 Tours de Berne. Lég. : M< >NET . ( !IVIT.
ZOFINGEN. Rev. : Dans le même genre que la précédente.
lui bas: 10 (kreuzer).
40) PI. X, fig. 37. Billon sauer Diamètre : 0m,023i
Av. : Dans un cercle l'écusson de Zofingue, surmonté
de l'ours. Lég. : MON. REDIVIVA • ZOFINGENS.
Rev. : Au milieu une croix ornementé«.1 dans un cercle.
Lég. : DOMINVS • PROVIDEBIT . 1726 et un fleuron. En
exergue: CR. 4 et un fleuron. (M. Henseler indique la date
1725, ce qui est inexact.)
40a) Il existe deux variétés, mais avec très peu de différence.
L'une montre, après l'indication de la valeur, un fleuron,
l'autre un point; sur cette dernière l'O dans la syllabe
« pro » touche le cercle intérieur, tandis que dans la première
il en est un peu éloigné.
41) PI. X. fig, 38. Pièce de 2 kreuzer ou d'un l/s bat/..
Av. : Ecusson et ours comme dans la précédente. Lég. :
MONET. NOV. ZOFINGENS. On remarque un change-
ment dans cette légende: le « rediviva » (revivante) a fait
place au mot « nova », ce qui sonne déjà d'une façon moins
provoquante pour les seigneurs de Berne, qui étaient à
craindre dans ce temps-là. Rev. : Le môme que sur la
pièce précédente, à l'exception près que le prix (2 rv.)
n'est pas indiqué.
42) PI. X. fig. 30. Pièce d'un kreuzer. Av. : Absolument
comme sur la précédente. Rev. : La croix un peu simplifiée,
mais la même légende, date 1722.
43) PI. X. fig. 40. Pièce de ' 2 kreuzer de 1722. Avers
et revers dans le genre de la précédente.
44) Il existe encore une pièce beaucoup plus petite que le
'/s kreuzer, datant de 1722, mais ressemblant dans l'avers
aussi bien que dans le revers aux deux pièces précédentes.
Il y en a en billon saucé et en cuivre. M. Ed. de Jenner cite
« Kreuzer ou Vierer » de 171G et 1722, de cette date deux
variétés. Nous n'avons pas eu sous les yeux les nom-
breuses variétés de monnaies de Zofingue que cet auteur
— 341 —
relate el nous ne pouvons donc pas entrer en discussion a
ce sujet. Au point de vue de cette petite pièce, nous pensons
qu'il faul la compter parmi les « angster » ou « haller ».
II. LES MONNAÏKS DE LAUFENBOURG.
Sur l'histoire monétaire de Laufenbourg, il existe iiih>
monographie de M. .1. Munch qui nous dispense d'en-
trer ici dans les détails. Il faut y ajouter les travaux du
!)' II. Meyer et quelques articles épars dans la littérature
numismatique. Notre intention sera plutôt de présenter ici
un tableau aussi complet que possible des pièces connues
tant des comtes de Habsbourg-Laut'enbourg que de celles
de la ville.
La date exacte à laquelle il a été frappé des monnaies à
Laufenbourg est inconnue. Les premiers documents qui
en parlent sont une hypothèque et une concession du comte
Rodolphe de Habsbourg, datant toutes deux du 36 octobre
(363.
lue lettre de faveur de l'empereur Charles IV, datée du
LS février 1364, autorise le comte Rodolphe, en considéra-
tion de ses grands services rendus à l'empire, à louer les
droits de péage sur terre ferme et sur le Rhin, dans le dis-
trict de la ville de Laufenbourg, avec la monnaie, à la bour-
geoisie de cette ville, pour la somme de 6000 llorins. Il
existe un second acte, daté du 1(.) avril 1364, où le comte
Rodolphe et la comtesse Elisabeth se déclarent parfaitement
d'accord avec les conditions stipulées dans le contrat avec
la ville, le 1<S février de la même année. Il est plus (pie pro-
bable que la communauté de Laufenbourg commença im-
médiatement à exploiter ses nouveaux droits, acquis du
reste pour une somme assez forte. Bientôt la monnaie de-
vint un vrai bienfait pour la contrée et combla heureusc-
ii icnt une lacune existante jusqu'à r^ moment, de sorte qu a
coté du rapport, malgré le mauvais titre des monnaies do
— :U2 —
Laufenbourg, elles constituaient un véritable succès moral
pour la ville.
De son côté, le comté, à pari encore le point d'honneur,
devait amèrement regretter la perte d'une pareille ressource,
et il cherchait de toute manière à reconquérir cet ancien
droit vendu. Dans ce but il s'adressa à l'empereur. Celui-ci,
enchanté d'un côté de s'obliger le comte de Habsbourg-
Laufenbourg, et de l'autre de trouver une occasion de mon-
trer à la ville ses droits supérieurs, s'empressa d'accorder
au comte un droit spécial de monnayera Laufenbourg. ( et
acte date du 23 octobre 1373. Les monnaies en argent doi-
vent porter les armes du comte, et le titre doit être le même
que celui des monnaies de Bàlè, Schaffouse et Zurich. Avant
de les mettre en circulation, le comte doit faire vérifier la
frappe. par deux conseillers des trois villes citées. L'empe-
reur recommande, sous peine de disgrâce, à tous les prin-
ces, villes et sujets de favoriser le comte dans son entre-
prise. A partir de ce temps, les deux monnaies de cette ville
fonctionnent et mettent en circulation une grande quantité
de leurs produits.
Mais cet état de choses ne dura pas très longtemps. Bien-
tôt les comtes retinrent leur nouveau droit à la ville contre
une certaine somme à payer annuellement. Ce fait est prouvé
par un recours de la ville de Laufenbourg à l'empereur
Maximilien I, en 1507.
Les bractéates de Laufenbourg se divisent donc en diffé-
rents groupes d'âge et de frappe. Mais une classification est
très difficile, parce que sur plusieurs points importants on
ne connaît aucune indication. Combien de temps le comte
et la ville frappèrent-ils simultanément des monnaies dans
cette petite ville du moyën-âge? Lorsque la ville acheta pour
la seconde fois le droit de monnaie au comte de Habsbourg;
est-ce qu'elle frappait alors deux sortes de hractéates. c'est*
a-dire aux armes de la ville et aux armes du comte i Dans
l'acte impérial du 23 octobre 1373, on s'est tellement soucié
de procurera la nouvelle monnaie du comte dès son origine
— 343 -
une grande estime, et on la distingua tellement dans la
forme, qu'on ne comprendrait guère l'abandon immédiat de
tous ces avantages. Si los pièces de la ville étaient d'un
mauvais titre et par conséquent mal réputées, de sorte que
|>Our donner cours aux nouvelles pièces du comte, il fallait
toute la précaution et la recommandation impériale, userait
naturel que la ville, après avoir acheté le droit pour la se-
conde fois, eût conservé strictement la forme.
Malgré ces difficultés et la grande variation aussi bien
dans le poids et le titre que dans le type, preuves d'une lon-
gue durée de l'activité du monnayage. M. A. Munch classifie
les bractéates de Laufehbourg dans les sept groupes sui-
vants: 1) période de la frappe par les comtes de Habsbourg^
Laufenbourg jusqu'à la mise en gage à la ville en 13<>4;
2) la frappe de la ville et la nouvelle monnaie des comtes
depuis 1373 jusqu'à la convention monétaire en 1377 ; 3) pé-
riode de 10 ans jusqu'à la nouvelle convention monétaire en
1387 ; 4) le monnayage depuis 1387 jusqu'à la fin de la con-
vention spéciale avec Bâle' en 1399; 5) la période de 1399
jusqu'à la création de la nouvelle convention appelée « Rap-
penstiftung» en 1403; 6) la période de 1403-1425; 7) le
monnayage de la ville depuis 1425.
A notre avis les indications exactes manquent pour dé-
terminer d'une façon précise les pièces appartenant a ces
différentes époques. Nous réunirons donc plutôt les types
distincts et nous les classerons chronologiquement d'après
l'apparence de leur ancienneté.
a) Les bractéates. ■
Au point de vue des signes qui ornent ces bractéates,
elles se partagent en deux grands groupes. Le premier pré-
sente le lion des armoiries de la maison de Habsbourg
(fig. 41-78, PI. XI et XII). le second commence par une
béte fantastique avec une tête de cygne (fig. 79-82, PI. Xllh,
ensuite le corps à quatre jambes disparaît, il ne reste pins
— 344 —
que le cou el la tête du cygne, tenanl un anneau dans le
bec, le tout surmontant un casque (fig. 83-95, PI. XIII), el
finalement on voit ce dernier seul avec l'aigrette de plumes
de paon (fig, 96-99, PL XIII). Le lion traverse ëgalemenl
une série de transformations. D'abord on le voit, quoique
1res primitivement formé, marchant à quatre pattes (fig. 41-
57, PI. XI) ensuite il se présente à deux pattes (fig. 58-04.
Pi. XI et XII) et plus tard il ne reste que la tête (fig. 65-
7&, m. xii).
Ces groupes se partagent visiblement encore en de plus
petits, ce qui est naturel si on pense que la frappe a duré
environ un siècle et demi et qu'elle appartenait tantôt au sei-
gneur, tantôt à. la ville et quelquefois aux deux simultané-
ment.
45-01) PL XI, fig. 41-57. Toutes ces pièces, irrégulièrement
carrées, quelquefois bordées d'un cercle perlé, portent le
lion, méconnaissable à ses allures, et prouvé. seulement par
le fait que le lion est la bête héraldique de la maison de
Habsbourg. Vue partie de ces pièces appartient certaine-
ment à la toute première frappe des monnaies de Laufen-
bourg. Une des pièces les plus bizarres est représentée par
la figure 52. A la place de la touffe de poils au boni de la
queue, on voit ici une Heur en forme de tulipe.
62-68) PL XI et XII, fig. 58-64 présentent une série de
sept pièces où le lion, debout, n'a plus que les deux pattes
de devant. Aucune légende ne se fait remarquer jusqu'à
présent.
69 et 70) PI. XII, fig. 65 et 66. Deux bractéates carrées,
avec la tète du lion. Lég. : L — OV.
71-73) PL XII, fig. (57-09. Pièces rondes, avec un cercle
perlé au bord. Tète de lion avec la légende L — 0.
74 et 75) PL XII, fig. 70 et 71. Bractéates rondes, avec
cercle perlé au bord et un double cercle autour de la tête du
lion. Lég. : L — A.
70-82) PL XII, fig. 72-78. Les pièces 72. 73 et 78 carrées,
le reste rond avec un cercle perlé au bord. Tète de lion, sans
— 345 —
légende. Sur 7:3-75 un point ou une petite houle derrière la
tète.
83-86) PI. XIII, tig. 79-82. Première série du secondgroupe
avec la bête fantastique en entier, le n° 79 avec le bec fermé, les
trois suivantes avec le bec ouvert, la première de forme
ranve. les nos 80-82 rond avec cercle perlé au bord. Ensuite,
tandis qu'on remarque une espèce de crinière sur le n- TU.
mi observe sur les trois autres une ligne de points ronds
derrière le cou Sur les nos 81 et 82 se trouve de plus entre
le dos et la queue un cercle.
87-89) PI. XIII, tig. 83-85. Casque couronné, surmonté de
la tête de cygne portant dans le bec un anneau, muni d'un
petit cercle ou autre appendice. Ce même t'ait se répète sur
les pièces figurées sous les nos 83 à 95. Lei;. : L-*OV«
90 et 91) PI. XIII, h'g. 8(3 et 87. Le même, sans couronne.
Leg.: L— OV.
92 et 93) PI. XIII, iig. 88 et 89. Au n" 89, le casque un peu
varié, sans cela le même que les précédents. Lég, : L — <>.
94 et 95) PJ. XIII, h'g. 90 et 91. Toujours le même type. En-
core un changement dans la légende : L 0.
96 et 97) PI. XIII, tig. 92 et 93. La légende a disparu, on ne
voit à sa place qu'un cercle, peut-être un ( >.
98 et 99) PI. XIII, lig. 94 et 95. Tète de cygne et casque. < V
dernier huit derrière par un fleuron.
100-103) PI. XIII. lig. 9(5-99. Ces quatre pièces présentent
le casque couronné avec une aigrette de plumes de paon.
La h'g. 96-9^ possède comme légende un simple 1. sur les
n"s 97 et 98 avec une petite rosette dessus. Sur les trois
premières on observe aussi une espèce de nœud ou dé
monogramme. La lig. 99 présente une frappe extrêmement
primitive ou négligée, avec la légende: L — A.
b) Monnaies da XVI et AT// siècle.
Après beaucoup d'années d'arrêl de la monnaiede la ville
de La u l'eu hou ru. celle-ci réussit a obtenir de l'empereur
- 346 —
Maxinrilien 1" une permission de recommencer la frappe.
La lettre impériale du 9aoû1 1503 stipule que cette ville, qui
semble avoir eu spécialement la sympathie du monarque,
frappera les monnaies en argent suivantes: Plappart, Vie-
rer, Rappen et Helbling, du même litre que les villes de
Fribourg et Brisach. Cependant les deux dernières sortes
de monnaies n'ont pas dû être fabriquées en grande quan-
tité, car on neu connaît guère qui soient venues jusqu'à
nous.
Les villes de Fribourg, Breisach, Colmar et Bâle met-
taient non seulement de la mauvaise volonté pour rensei-
gner le conseil de la ville de Laufenbourg au point de vue
de leur monnaie, comme l'ordonnait la lettre impériale,
mais encore lorsque Laufenbourg frappa quand même ses
monnaies, les quatre villes en question s'y opposèrent de
toutes leurs forces et la menacèrent d'interdire aux mines
d'argent de la Forêt-Noire et aux Vosges de vendre leurs
produits à la monnaie de Laufenbourg, ce qui aurait été,
parait-il, à peu près la ruine de ce monnayage.
En même temps, ces quatre villes envoyaient à l'empe-
reur une pétition d'un ton assez cavalier, le priant de sup-
primer la monnaie de Laufenbourg. Mais pendant tout ce
1emps, les magistrats de cette dernière ville n'oubliaient
pas un instant de veiller à leurs intérêts. Dans une pétition
à l'empereur, ils racontent simplement les mauvais procé-
dés subis de la part des quatre villes, et ils font ressortir
que particulièrement les Bàlois n'ont jamais cherché qu'à
être désagréables à la maison de Habsbourg. L'empereur,
vexé de voir ses ordres si peu respectés, non seulement
maintint les droits accordés à la ville de Laufenbourg par
sa lettre du 9 août 1503, mais encore il donna au gouverne-
ment l'ordre de veiller à ce qu'à l'avenir personne ne pût
empêcher ou gêner la ville de Laufenbourg dans la fabri-
cation de sa monnaie. Là-dessus les quatre villes réalisèrent
leur menace : il fut défendu aux mines de Todtenau. Blan-
sebier et Masseveaux de vendre de l'argent brut, à Laufen-
— .347 —
bourg, de sorte que celle-ci se trouva dans l'impossibilité
de continuel- la frappe. Voici quelques-unes des mon-
naies de cette époque, que nous empruntons au livre de
M. Munch :
104 et 105) PI. XIV, tig. 100 et 101. Deux pièces de un plap-
part en argent avec le même avers. Celui-ci contient au centre
des signes ornementaux et trois fleurons, surchargés de
récusson portant le lion de Habsbourg, debout. Lég. entre
deux cercles perlés, en lettres gothiques: MONET :
NOVA : LOVFENBERG : et une croix. Rev. : la ligure
entière de S'-.Jcan-Baptiste vêtu d'un long manteau, la tête
auréolée, et tenanl de la main gauche un livre avec l'agneau
dessus. Lég. en lettres gothiques : S: IOHANNES : BAP-
TISTA :
Outre ces deux frappes, il en existe d'autres, naais
toutes assez, ressemblantes. Sur lafig. 101 l'A final du met
BAPTISTA n'a plus trouvé place. Une pièce semblable du
cabinet numismatique de Genève pèse 2,0 u;v. en argent.
100 et 107) PI. XIV, fig. 102 et 103. Deux pièces de double-
vierer. Av. : Ecusson avec le lion comme sur les précéden-
tes et entre les deux lignes perlées du bord celte lég. :
MONET: LOVFENBERG: en lettres gothiques et une
croix. Rev.: une croix touchant avec ses quatre bras au
bord de la monnaie. Lég. dans un double cercle, en lettres
gothiques: SALVE : CRYX • SAN:
108) PI. XIV, tig. 104. Vierer. Av. : M< >NET : L< >\TKX-
BERG et une croix. L'écusson avec le lion au milieu. Rev.:
au milieu une croix ornementée. Entre un double cercle In
lég. suivante: SALVE: CRYX : SANCTA et une petite
croix.
Encore une dernière fois en 1622 et 1623, après un assez
Ion- intervalle, la ville de Laufenbourg se remet à frapper
monnaie. Depuis le commencement du X\'l siècle, une
grande confusion s'était produite en matière de monnaie,
qui peu à peu envahissent tout l'empire. Le XVII"" siècle
inaugurait à ce point de vue un désordre général. N ipe
— 348 —
rem-, ni gouvernement ne se trouvait à même de remédier
;'i cette fâcheuse et pénible situation. Le commerce souffrait
particulièrement, les vivres renchérissaient. Tout cela pro-
venait (Tune profusion incroyable de tonte sorte de mon-
naies, inégales <l;uis leur titre, plutôt très mauvaises et ne
tenant compte (rancune prescription légale. Le gouverne-
ment prétendait qu'en ordonnant la frappe d'une grande
quantité de monnaies courantes et d'un titre égal partout,
il pourrait, sinon supprimer tout à l'ait, du moins atténuer
passablement le mal par ce moyen. Parmi les villes qui
reçurent cet ordre se trouvait aussi Laufenbourg <pii, c'est
le cas de dire, battait le fer pendant qu'il était chaud. La
ville déjà pendant les négociations avait tout, préparé, de
sorte que le jour même de l'ordre, elle put commencer la
frappe, ("était bien heureux, parce (pie quelques mois après,
le 29 août 16.23, le monarque décrétait que toutes les mon-
naies d'or et d'argent n'auraient, de ce moment même, plus
qu'un quart de leur valeur.
On comprend alors combien le monnayage était périlleux
pour une petite ville. En effet, dès ce moment Laufenbourg
ne s'en est plus mêlé et la frappe des monnaies de cette ville
a cessé pour toujours. Nous citons de cette époque les mon-
naies suivantes :
109) PL XIV, tig. 105. Pièce de quatre plappart. Av. : Au
milieu un écusson avec le lion, le tout entouré de quelques
petits ornements. Lég. : MO : NO : LAVFFENBERG. 1623
et une croix. Rev. : Partagé en trois parties par trois cer-
cles perlés; du plus petit du milieu, qui contient l'agneau,
partent quatre bras de la croix qui partagent la légende de
deux lignes circulaires en huit parties. Lég. : INTER | XA-
TOS | MYLIER | VM Non | SVRR | EXIT | 10AN !
BAPT |
110) PL XIV, tig. 106. Pièce de deux plappart. Av. : Assez
ressemblant au précédent. Lég. : MON KT A. NOVA. LAYE-
EENBERG. Rev. : SWean Baptiste avec l'agneau, des deux
— 349 —
côtés le millésime 16-23 el à ses pieds (Z). Lég. entre deux
cercles perlés : S : IOANNES BAPTIST.
111) PL XIV,fig. 107. Un plappart-. Av. : Ecusson de méine
forme que sur les deux pièces précédentes. Lég.: MONO
LAVFFENBERG et une petite croix. Rev. : Au milieu
Sl-J«an avec l'agneau, à ses pieds le chiffre I. Lég. : S. 10-
ANNES BAPTIST.
112) PI. XIV, fig. 108. Autres pièces d'un plappart. Av. :
Eéusson comme sur lestig. 105-107. Lég. : MO. NO. LAVF-
FENBERGENSIS. Rev.: Sl-Jean vêtu d'un long manteau
dans un cercle perlé, à ses pieds, en exergue : 16 I 23. Lég. :
S. IOANES BAPTIST.
113) PI. XIV. fig.109. Av.: MO. NO. LAVFFENBERG e1
une petite croix. Le lion de Habsbourg, qui est aussi celui
de la ville de Laufenbourg. Rev. : Buste de Sl-Jean, tenant
sur son bras gauche l'agneau. Lég. : S. IOANNES BAP-
TIS.
114) PI. XIV. lig. 110. Ces deux dernières pièces sont des
vierer ou lucer. Av. : Le lion debout dans le cercle du mi-
lieu. Lég. : MO. N( >. LAVFENBERG * Rev. : Dans le cer-
cle du milieu une croix formée avec quatre fleurons. Lég. :
SALVE. SNCTA. CRVX*
III. LES MONNAIES DU CANTON D ARGOVIE.
Nous passerons en revue aussi brièvement »pie le sujet
le permettra les monnaies du canton d'ArgOvié, institué
dans sa forme actuelle en 1803. Cependant ce n'esl qu'en
1805 que la frappe des monnaies ;i commencé par des pièces
d'un bat/..
11 est possible qu'il existe encore plus de variétés de cer-
taines frappes des petites pièces que nous indiquons. Mais
telle que nous la présentons l'image de la numismatique
de cette époque est complète et ne saurait être augmenté«
— 350 —
que par quelques petites variétés <>u variantes, ne présentant
que fort peu de différence avec celles que nous décrivons.
115) PI. XV, fig, 111. Diam.39mm, poids 30 gr. Av.: Eeus-
son du canton d'Argovie, sufiteon té d'une belle cou ronne^
Lég. : CANTON AHGAU. En Uns, entre deux Hem-«, us:
1812. Rev.: Un ancien Suisse debout avec chapeau à deux
plumes, tenant dans la main gauche une hallebarde et ap-
puyanl la droite sur une espèce de bouclier sur lequel on lit
en trois lignes : XIX | GAN | TGNE. Lég. : SCHWEIZER :
EIDSGEN( )SSENS : En ex. : 4. FRANK : Le bord crénelé
des deux cotés et la tranche à beaux lleurons tout au tour*
116) Sur une variété de cette pièce, on remarque trois
plumes au chapeau du Suisse et le manche du glaive dépas-
sanl la hampe de la hallebarde. Sur l'avers, les deux lleu-
rons enfermant le millésime portent chacun un gland à la
place des trois points.
117) PI. XV, tig. 112. Av. : Lég. : CANTON ARGAU. Au
milieu l'écusson argovien dans deux branches de palmier
et de laurier. Rev. : L'ancien Suisse assis sur un bloc, la
hallebarde à droite et appuyant son bras droit sur un bou-
clier, sur lequel on lit en deux lignes : XIX | GANT. Dans
la main gauche, le Suisse tient une branche de palmier.
Lég. : SCHWEIZERICHE EIDSGENOSSENSCHAFT
1801). En exergue : 20 BATZ : On parle d'une variété, mais
je n'en ai point eu entre les mains.
118-120) PI. XV, tig. 113. Pièces de dix batz de 1808.
1800 (2 var.) et 1818. Av. : Ecusson argovien entouré de
deux branches de laurier et de palmier. Lég. : CANT( )N ^
ARGAU. Rev. : Dans une couronne de chêne en trois lignes :
10 | BATZEN | 1809.
121-128) PI. XV, h'g. 114. Pièces de 5 batz de huit diffé-
rentes années. Ce sont : 1807, 1808, 1800 (2 var.), 1810
(2 var.), 1811 (2 var.), 1812, 1814 et 1815. L'écusson du cail-
lou dans deux branches de laurier et de palmier. Lég. :
* CANTON * ARGAU * Rev. : Dans une couronne de
chêne en trois lignes: 5 | BATZEN | * 1811 *
- 351 —
Les deux variétés de 1810 ont beaucoup de ressemblance
avec celle-ci. Sur le revers, les deux étoiles à côté du mil-
lésime manquent.
129) PI. XV, lig. 115. La pièce de 5 batz du concordat
(3var.). Av.: Ecusson argovien entre deux brandies de
laurier. Lég. : CANT< >X AARGAL 1826. En bas : 5 BATZ.
Rev. : Dans une couronne de laurier une croix à jour avec
de petits ornements dans l'intérieur et au milieu un 0. Lég.:
DIE CONCORDIEH • CANTONE DER SCHWEIZ *
(Les cantons du concordat suisse.)
Les trois variétés ne diffèrent que par des détails à peine
perceptibles dans le feuillage ou dans la grandeur des
objets.
130-137) PI. XVL tig. 116. Les pièces d'un bat/, de 1805.
lsoii (2 var.), 1807 (3 var.), 1808 (2 var.), 1800 (2 var.), 1810
(3var.), 1811 (2 var.) et 1816. Dans un tuet rond l'écusson
ovale, couvert d'une guirlande de laurier. Lég. : CANT< >X
AARGAU. En exergue 10 RAPEX. Rev.: Dans une cou-
ronne de ebene en trois lignes : 1 | BATZEN | 1805.
On remarque qu'en 1805, le mot «Aargau» s'écrit avec
deux a, ensuite jusqu'en 1826 seulement avec un. On en est
revenu alors à l'ancienne orthographe.
Seule la pièce de 1805 porte un écusson ovale, toutes les
autres ont ['écusson pointu en haut el en bas comme on le
voit sur nos planches.
138) PI. XVI, Kg. 117. La pièce du concordat de 1826. Il >
en a trois variétés.
Nous nous contenterons dès à présent de renvoyer le lec-
teur simplement à, la figure, en abrégeant de Gôtte façon un
texte trop monotone, toutes ces pièces se ressemblant beau-
coup.
139-145. PI. XVI, tig. 118 et 119. Le' , batz de 1807 (2 var.),
lsos. 1809, 1811, 1815, 1820 (2 var.) et 1831.
1 16) PI. XVI,iig.l20.Lapièced'unkreutzerou2' .rappen
de 1831. Deux variétés.
147-152) PI. XVI, tig. 121. Un représentant des pièces de
— 352 -
deux rappen. \)es pièces semblables ou avec très peu de
variétés ont été frappées en : 1808, 1811. 1812 (3 var.), 1813,
1814 (4 Var.) et 1816 (2 var.).
153-150) PI, XVI, tig. 122. La pièce d'un rappen. ( )n en con-
n;iit des millésimes suivants : 1809 (2 var.), 1810 (2 var.),
1811 et 1810 (2 var.).
LITTÉRATURE NUMISMATIQUE
(D'autres titres se trouvent mentionnés dans le courant de notre travail et que nous ne
jugeons pas d'utilité de reproduire encore ici.)
Alte Zoffinger Münz. — Une double page de gravure in
4° avec 50 figures de braetéates. C'est le bourgmestre Snter,
de Zofingue, qui, pendant la dispute engagée avec Berne
qui dura six ans à partir de 1720. qui a surtout fait les étu-
des d'archives sur la monnaie de Zofingue et c'est à lui qu'il
faut attribuer cette double planche.
Bronner, Franz Xaver. — Der Kanton Aargau, histo-
risch, geographisch, statistisch geschildert. St. Gallen und
Bern 1844. Vol. I, p. 507, traite les monnaies de Zofingue.
de Habsbourg-Lauf'enbourg et du canton d'Argovie.
Bulletin de la Société suisse de numismatique. — T. II.
p. 1. Braetéates suisses inédites, par I)1 C.-F. Trachsel.
Id., T. V, p. 117. Héraldique, Sigillographie et Numisma-
tique de VArgovie, par Ant. Henseler.
Id., T. VI. p. 42. Ist der Aargauer Thaler von 1812 unter
353 —
die eidgenössischen Schützenthaler zu rechnen? par Ad. In-
wyler. — p. 129. Das Münzrecht von Brugg, von D' Alf.
Geigy.
Id., T. VIII, ]). 105. Numismatische Reminiscenzen aus
den Aargauer Klöstern, von A. Münch. — p. 174. l)v„ r
médailles du General Herzog, par B. Rkber.
Id., T. IX, p. 121. Die Münzen der Grafschaft Lenzburg,
parle 1> Th. v. Liebenau.
Ecus (les) de tirs fédéraux. — Die schweizerischen Schü-
tzenthaler. Verlag v. Hofer und Burger, graph. Anstalt
Zürich. PI. 5 présenteune figure de l'écu du tir d'Aarau en
1S4(.).
fesCHER, Albert. — Schweizerische Münz- und Ge/dge-
schichte. Berne, 1881.
Gesetz über die Umwandlung der Geldwährungen und
Münzsorten in neue Schweizer-Währung. Vom 4. Brachmo-
nat 1851. nebst 5 Umwandlungstafeln.
Haller (von). Gottlieb Emanuel. — Schweizerisches
Münz- und Medaillenkabinet. Mit Kupfern. Bern 1780. Ver-
lag der neuen typogr. Gesellschaft. Deux volumes imprimés
et un troisième en manuscrit.
Jenner, Ed. — Die Münzen der Schweiz mit Angabe je-
des einzelnen Jahrganges und deren Varianten. Bern 187'.),
Buchdr. H. V. Haller-Goldschach.
Meyer, II. D1. — Die Bracteaten 'der Schweiz. Nebst Bei-
trägen zur Kenntniss der schweizerischen Münzrechte wäh-
rend des Mittelalters. Mit drei Münztafeln. Zürich 1845.
Meyer und Zeller. (Mittheil, der antiq. Gesellschaft. Zürich.
Bd. III, Heft 2.) Parle des monnaies de Zofingue (ebap. h 61
de celles de Habsbourg-Laufenbourg (chap. V).
Meyer, H. 1)'. — Die Denare und Bracteaten der Schweiz.
Neue Bearbeitung mit drei Münztafeln. Zürich 1858. Meyer
und Zeller. (Mittheil, der antiq. Gesellsch. in Zürich, Bd.
- 354 —
XII, Heft 2.) Les monnaies de Zofingue. p. 02, celles de
Laufenbourgj p. 74.
Müller, J. — Der Aargau. Seine politische, Rechts-Kul-
tur- und Sittengeschichte. Zürich. Druck und Verlag v.
Fr. Schulthess. Äarau, J. J. Christen und H. R. Sauerlän-
der. 1871. Vol. I, p. 588, traite les monnaies argoviennes
dans une courte notice historique.
Munch, Arnold. — Die Münze zu Laufenbourg. Beitrag
zur Geschichte des schweizerisch-oberrheinischen Münz-
wesens vom 14. bis 17. Jahrhundert. Nebst einem Abriss
der Geschichte der Grafen von Habsburg - Laufenburg,
(Argovia. Jahreschrift der histor. Gesellschaft des Kantons
Aargau. VIII. Bd. Aarau, Sauerländer 1874.)
Munch, A. — Die Münzsammlung des Kantons Aargau
gebildet aus den vereinigten Münzsammlungen des bishe-
rigen Antiquitäten-Kabinets zu Königsfelden, des ehemali-
gen Klosters Muri und der historischen Gesellschaft des
Kantons Aargau. (Argovia. Jahreschrift der histor. Gesell-
schaft des Kantons Aargau. VII. Bd. Aarau, Sauerländer
1871.)
Poole, Reginald Stuart. A descriptive catalogue ofthe
sœiss coins in tlie South Kensington Museum. London
1878.
Sammlung merkwürdiger Medaillen. A. 1739, den 11. Ju!.
28. Woche. Eine schöne Medaille auf den Badnischen Frie-
dens-Schluss 1714. (p. 217-224.)
Schema oder Kurtzer EntwurffUber der Statt Zoftingen
Berechtigung zu Müntzen. in folgenden Positionen vorgv-
stelt die aber laut hierinnen notierten pag. in der Exposition
weitläufiger aussgeführt zu lesen stehen. (Sans date ou in-
dication de l'auteur et de l'imprimeur), 6 pages in petit-fol.,
qui en XX paragraphes relatent toutes les preuves histori-
ques que la ville de Zofingue possédait le droit de frapper
monnaie depuis la destruction de Vindonissa en 575 en-
— 355 —
viron. (Reproduit en entier comme supplément à la suite
de ce mémoire.)
Stumpf, Johan. — Schweytzer Chronik. Edition 1606.
(Zofingüe, p. 565; Laufenbourg, p. 686).
Ueber das Schweizerische Münzwesen. 12 pages in 4°.
(Tirage à part de «Zürcher Mon.-Chronik ». Août 182U.) A
la lin \\\\ inconnu a ajouté à la plume : Verfasser : Herr Leon-
hai-d Pestaluz-Römer, chef des Handlungshauses Salomon
Pestaluz zum Steinbock in Zürich.
Weissenbach, PI. — Städte und LandessiegeL Mitth. der
antiq; Gesellsch. Zürich. Bd. XIII, 1858-1862.
APPENDICE
SCHEMA ODER KURTZER ENTWÜRFE ÜBER DER STATT ZOF-
FINGEN BERECHTIGUNG ZU MÜNTZEN, IN FOLGENDEN POSI-
TIONEN VORGESTELT DIE ABER LAUT HIERINNEN NOTIER-
TEN PAG. IN DER EXPOSITION WEITE. EUFFIOER AUSSGE-
FÜHRT ZULESEN STEHEN.
I. Die StattZoftingen war nach verstörter Haubt- Statt Win-
disch also ohngeferd nach A. C. 575. die erste und älteste
Müntz- Statt in dem Burgundischen Helvetien, daher von
ihro geschrieben wird, dass sie zu uralten Zeiten je weiten
eine Müntz-Statt gewesen seye. Exposit. pag. 3.
II. A. C. 883. wird von dieser Statt auch gezeuget, das>
sie schon also zur Zeit Kaysers Caroli Crassi Licenz und
Authorithet gehabt habe zu müntzen.
— 356 -
III. Ao. 1285. unter Kayser Rodolho I. von Habspurg, und
auch schon in aelteren Zeiten vorher in das Teutsche Rö-
mische Reich hinein zurechnen, ist in öffentlichen Schrifften
nachZofHnger Müntz, Gewicht und Währung- gerechnet wor-
den, pag. 5. obs. 1.
IV. Zoftingen hat auch, wie ihre alte Müntz-Stempfel er-
weisen, ihre Müntz geschlagen mit auffgetruckten Haübte-
ren der Lands-Fürsten, demnach auch mit auffgetruckten
Buchstaben ihrer Statt Nahmens, als des Characters einer
Müntz- berechtigten Statt. Exposit. pag. 5. obs. 2 p. 6. obs. 6.
p. 7. obs. 9. pag. 8. obs. 11. zu Luid.
V. Anno 1295. hat Heerzog Albertus von Oestreich diese
alte Reichs-Statt Zoftingen, samt ihren schönen Regalien,
als Geleit, Müntz, Zoll etc. dem Reich mit Feuer und Schwert
entzogen. Hernach hat das Haus Oestreich die Müntz an-
fangs gemissbraucht ; Solche auch hierauff samt Geleit, Zoll
und anderen Rechten, denen benachbarten Graven und Her-
ren verpfändt; Solcher Verpfändung ohngeachtet bleibe das
Zoftingen von Ao. 1295. laut alten Oestreichischen Schrifften
bis Ao. 1415. also 120. Jahr allezeit die Müntz-Statt, da aber
mit Erlag eines Schlag-Schatzes, für die Pfands-Herren ge-
müntzet worden. Exposit. p. 9, obs. 2, p. 12, 13, obs. 11, 12,
seq. p. 17, obs. 30.
VI. 1411. Hat Heertzog Fridericus von Oestreich der
Statt Zoftingen vergont, alle die auff ihre Statt lautende, von
seinen Vorfahren aber änderst wohin versetzte Rechte wie-
derum zu ihrer Statt banden aussherzulösen. Exposit. p. 14,
obs. 17.
VII. Ao. 1415. Ware zwischen Hochloblicher Statt Bern
in Namen dess Heil. Römischen Reichs Eins; und der Statt
Zoftingen anders theils capituliert : Nach dem Zoftingen 120.
unter Oestreich, als dessen Municipal-Statt gestanden, ist sie
davon wiederum bebfreyt, und sind die Oestreichische Rechte
also vertheilt worden :
— 357 —
1. Dass der Kayser die ihirie und dem Heil. Römischer
Reich Ao. 1295. von Oesterreich ige vvalthätig- entrissene
Statt Zofh'ngen wiederum zu einer Reichs-Statt erworben.
2. Haben die Hohen Eydsgenossen von Bern jedoch sich
vorbedingt das (Jeff) wn g s- Recht, krafft dessen die Statt Zof-
fingen in allen Nöthen ihnen beholffen und berathen seyn
solle; Samt dem Geleit, wann es von der Verpfändung
werde aussgelöst seyn.
3. Alle übrige Rechte aber, die Oestreich in und an Zof-
fingen an Leuth und, Gut, oder einicher anderen Rechtung
gehabt, nichts weitere auf (genommen noch vorbehalten (Hie-
mit auch gantz undispulierlich die Müntz) die sollen alle de-
nen von Zoffingen fürwertfün awitzlich verbleiben, an ihrer
Statt hangen, und darum niemand zuantworten haben.
Über welche rnerckens- würdige Articul zulescn die Capi-
lation samt der Reversal-Schrifft de Ao. 1415. in der Expo-
sition p. 56, 61, Lit. A. B. besonders auch die Thesis IV.
p. 18.-21. &c.
VIII. Die Hohe Eyds-Gnossen von Bern haben das Ao.
1415. sich vorbedingte Geleit, da es versetzt wäre, durch
Auslösung der Ptandschafft volkommen an sich gebracht ;
Also hat Zofringen Ao. 1427. wie andere von Oestreich ver-
setzte Rechte, besonders aber die Müntz, auss der biss da-
hin verschriebner Ptandschafft zu ihrer Statt-handen auch
wiederum gantz ledig an sich gezogen. Exposit. pag. 03.
Lit. C.
IX. Mit welchen Rechten Ihr Gnaden Hohe Vorfahren
das Geleit von der Ptandschafft aussgelösst, völlig an sicli
gebracht, und daher ohne einichen Anstoss besessen; Unter
gleichem Rechten und Titul ist die Müntz mit völliger Aus-
lösung dos Pfandschillings der Statt Zofgngen ledig heimfäl-
lig worden, deren sich ihrer NotlidurtTt nach zugebrauchen.
E.xposi. p. 69, lin. 1, als eines Rechten so unter keiner Ver-
jährung stehet. Exposit. Thesi. VII, obs. 3, p. 30. Welche
— 358 —
t heure Wahrheit keinen Widerspruch leiden mag. Exposit.
p. 20, obs. 3.
X. Ao. 1415. haben die Hohen Eyds-gnossen von Hern
der Statt Zoffingen eine theure und bedenckliche Verspre-
chung géthan, und für sieh und ihre ewige Nachkommenen
zu einer ewigen Krafft und stäther ewiger Zeusamme gelobt,
Sie bey ihren nicht nur vorher schon erworbenen, sonder
auch noch zulälnffligen von Kaysêren oder Königen erlang-
ten Rechten mit gantzen treuen zuschirmen und handzuhafl-
ten. Exposit. p. 02, § 2. und 4. zulesen.
XI. Ao. 1433. nachdem es sich eraügt, dass die von Zok*
fingen an ihrer Müntz scheinbarlich gehindert worden, sie
daher eine Confirmation, Schutz und Schirm ihrer Rechten
in genere so der Müntz in specie und mit Namen begehrt
haben : Hat Kayser Sigismundus Ao. 1433. dieser Statt eine
krautige Confirmation Schutz- und Schirm-Brieft* mit dem
Attestate gegeben, dass sie ihre Hechte, und auch die Müntz
mit Namen redlich hergebracht, solche fürbas mehr krätttig
seyn und bleiben, und die von Zoffingen auch an ihrer
Müntz von niemand mehr fürbas gehindert werden sollen.
Exposit. Thesi VI. p. 22, seq. zu lesen, mit welchem Nach-
truck diese Confirmation gesehen seye. Vid. Exposit. p. 66.
Kayserliche Conti rmation-Bull selbst. Lit. D.
XII. Die Confirmation aller Reichs-Freyheiten konte und
solte auch von niemand als von dem Kayser, allein Sou-
veräne/? und Höchsten Lands- Fürsten des Reichs ausge-
bracht werden, wie die Scribenten über das Jus publicum
einmüthig zeugen, daher diese Statt Anno 1417. Ao. 1433.
und 1442. in ihrer Confirmation vorn Kayser allein wie be-
gehrt ao erhalten hat, wie die Bullen attestieren.
XIII. Und wie die Helvetische, als gemeinlich unter dem
Reich stehende Stätte ihre Müntz so wohl als andere hohe
Regalien von den Kayseren aufgebracht ; Solche auch auff
gleichinässige weiss erhalten, als die Statt Zoffingen selb sten
sie bekommen, haben jene selbst die Confirmation ihrer
— 359 —
Reichs-Freyheiten, so lang als sie annocli als Reichs-gnos-
sen zunennen waren, auch von niemand als von Kayseren
zuerwerben gehabt : Wie dann die Nach Werbung auch von
denen Hohen Eydgs-gnossen von Bern selbst bey dem Kay-
ser Sigmundo und Friderico um Bestätigung ihrer Freyhei-
ten in denen Jahren 1413. 1414. 1434, 1442. etc. bey Stetlero
zulesen stehet.
Wie lang hinaus aber die Hohe Eyds-gnossen sich von
dem Reich zu eximieren erstmahls 1471. angefangen, biss sie
endlich zu Münster und Osnabrug Ao. 1648. nulla-tenus
mehr dem Reich unlerworffen zuseyn declariert worden,
zeugen die Scribenten über solchen Zeitlauff ; Welche Exem-
tion aber denen Capitulierten Rechten de Ao. 1415. so wenig
als der Kayser selbst etwas benemmen könte.
XIV. Von Ao. 1415., biss 1077. sind alle Homagia vorn
ersten biss zum leisten änderst nicht, weder Hochoberkeit-
Uch begehrt, noch ander seits von denen von ZofHngen
prsestiert worden, als nach denen Acten der Capitulation de
Ao. 1415. welche zum Fundament und unbeweglichen Eck-
Stein gesetz worden beiderseitigen erworbenen Rechten und
reciprocierlichen Zusagungen- Consule die erste genannte
Beschreibung über dieser Statt Müntz-Gerechtigkeit p. 10.
17. 18. in solchem Fall der Stätten Rechte nimmer für prse-
snibiert gehalten werden können. Exposit. Thesi. VII. obs. 3.
p. 30.
XV. Anno 1513. als die von ZofHngen einen Eingriff an
ihren Fre\ lieiten des Reversai Brieffs de Ao. 1415. angefan-
gen zuempfinden, und sich darüber um Schutz und Schirm
beworben, hat unser Gnädiger Herren und Oberen Höchster
Getca/t solchen Brief!' dahin bestätiget, dass er bey seinem
Jnnhalt ungeschwächt verbleiben, und was darwider auffge-
richtet wäre, alles widerruift heissen und seyn soll. Expösit.
p. 69. Lit. F. p. 5, §. 1.
XVI. Anno 1052. hatte eine Hohe Gnädige Oberkeit, über
die agnoscierte Vaüditet des Kayssrs Confirmation de Ao.
— 300 —
1433. in specie und mit Namen der Müntz halben, ein bc-
denckliches Vidimus mit dem Zusatz gegeben: Dass sie die-
ses Yidimus bekräftigen lassen, dessen, Ihrer (von Zoffin-
gen) Nothdurfft nach zu gebrauchen. Exposit. Thesi VIL
I». &8. seq. weitläufig zulesen. Vidimus selbst, Ëxposit. p. <>x.
Lit. E.
XML Dieses Hoch-Oberkeitliche Vidimus ist denen von
Zot'tingen gegeben worden in gnädiger Erinnerung dessen,
was Ihr Gnaden Hohe Stands- Vor fahr en Ao. 1415. gant/
fevrlich, pathetisch und religiöse gelobt und zugesagt haben,
nämlich die von Zof fingen gegenwerthig und zukönfftig blei-
ben zulassen, wie bei/ allen vorher redlich hergebrachten
Freyheiten und Gewonheiten ; Also sie auch mit gantsen
treuen zuschirmen und handzuhaff'ten bey dem, so sie fiiH-
hin von Kayseren oder Königen noch erwerben möchten. Ex-
posit. p.61.62. Lit. B. weitläufiger mit bedenklichen Expres-
sionen, auch die gantze lieversal-Schrifft zulesen ist.
XVIII. Endlich sind die Acta der Capitulation und Rever-
salen auch Correlativa oder so genau ineinander geflochtene
und beiderseits, wie es in dergleichen Tractaten gemeinlich
geschiehet, auf) etcig, das ist, zum wenigsten auff beider
Co\\\v'<û\\erenden Partheyen gleiche Zeit Rechnung gesteh :
Krafft dessen mit Grund hat wollen gesagt werden : So lang
hinaus eine Hohe Gnädige Herrschaft die Capitulierte Hechte
auff Zoffingen zu führen hat, habind die von Zoffingen eine
gleiche Zeit lang sich auff die reversalische susagung grund-
lich zu fundieren. Darüber ein grosser Statist aussgespro-
chen : Es wäre der Menschen Geschafften schlechte Vor-
sehung gelhan, wann die Pacta der Königen oder Fürsten
auff schwächeren Füssen stehen sollen, als die Pacta der
Cnterthanen, die ihres Versprechen auff eben dem Fuss
halten, wie solches auff gerichtet worden.
XIX. Und wird von Gelehrten auch Christlichen Käthe
geberen also geschlossen ; In Geschafften die sich beruften
auff Pacten und Contracten werde ein mehrers nicht ge-
- 301 —
heischt als solche einem Hohen Lands-Fürsten klarlich be-
kant zumachen, es werde alsdann darfür gehalten, wie es
unmöglich seye, dass ein Hoher Lands-Fürst eine also teyr-
liche Zusag auss seinen Hoch-Fürstlichen und erleuchteten
Augen setzen werde.
Da eine Parhtey als hier ZofHngen, mit keiner wissent-
lichen Transgression, auch in misslichen Zeiten, wie beson-
ders Ao. 1442. und sinther in vielen bedencklichen heer- und
Reiss-Folgen, auch anderen gehorsammen Entsprechungen
durch ihre Conduite nicht werden Anlass gegeben haben,
änderst als nach denen pactierten Angehörungen angesehen
zu werden.
XX. Es wolle also eine Hohe Gnädige Herrschafft wie
Dero Hohe Schutz- und Schirms Gerechtegkeit allergnädigst
aecordieren, auch zu Dero von Zotringen beschworne Treu
und unterthänige Ergebenheit ein gnädiges und vestes Ver-
trauen setzen.
ENDE.
TABLE
DES FRAGMENTS NUMISMATIQUES SUR LE CANTON d'aRGOVIE
Les Médailles.
t. Les prix d'école de Bremgarten et de Mellingen {Bulletin
Soc. suisse de numismatique, 1890) 142
IL Les prix d'école de Baden 143
III. Les prix d'école de Brougg 149
IV. Lenzbourg 158
V. Zofincue 186
— 362 -
VI. Canton d'Argoviê |gg
VII. La guerre du Toggenbonpg et la seconde guerre de Vill-
mergen en 1712 (/derwe, 189L 1
VIII. Lu paix de Baden 7
IX. Siège de RheinfeJden Il
X. Les couvents de Muri et de Wettingen 1^
XI. Hommes célèbres 18
Anciennes médailles (suppléments) 267
XII. Médailles modernes 270
Les Monnaies.
Les monnaies du canton d'Argoviê {Revue, 1892) . . . :V1\)
I. Les monnaies de Zofingue 330
a) Les bractéates de Zolingue 335
b) Monnaies du XVIlle siècle 3$9
11. Les monnaies de Laufen bourg 3 'il
a) Les bractéates 343
b) Monnaies du XVI« et XYIIe siècle 345
III. Les monnaies du canton 34ii
Littérature numismatique 352
Appendice : « Schema » 355
Table des matières 301
REFRAPPES ET FALSIFICATIONS
Les amateurs m'ontsouvent demandé conseil pour l'achat
(Tun livre où l'on trouverait indiqué toutes les falsifications
de monnaies et médailles et les renseignements sur la
manière de distinguer les originaux des imitations. Ce livre
n'existe pas et n'existera probablement jamais, car il n'est
personne qui puisse se signaler à la vindicte publique et
aux attaques devant les tribunaux, avec l'état actuel de
notre législation, qui ne protège presque jamais l'acheteur
contre le vendeur.
En outre, en déciivant minutieusement les points de
différence des pièces originales d'avec leurs imitations, on
faciliterait aux faussaires le moyen de corriger les points
défectueux et les imitations n'en deviendraient que plus
parfaites. Il me semble donc que le meilleur moyen de
réagir actuellement contre la marée montante des escrocs
est de donner une grande publicité à toutes les nouvelles
tentatives.
Nous entendons par falsification le fait de copier une
pièce soit en faisant graver de nouveaux coins, soit en
reproduisant la médaille par la galvanoplastie, la fonte, la
ciselure ou tout autre procédé. Nous assimilons à la falsifi-
cation tout changement fait à la pièce originale, en y ajou-
tant des inscriptions, corrigeant la date ou altérant les
traits de la gravure.
Les refrappes faites avec les coins originaux, sans altérer
en rien les coins, ne sont pas une action punissable ni
répréhensible si elles sont faites dans le but de procurer à
des collectionneurs des ('preuves modernes d'une médaille
- 364 —
ancienne rarissime. Dans la règle, elles devraient être
poinçonnées d'un signe spécial qui empêche toute con-
fusion avec les pièces authentiques ; cela éviterait bien des
abus. Beaucoup de personnes peu scrupuleuses se pro-
curent les refrappes et les vendent pour des pièces origi-
nales soit en les usant artificiellement, soit en leur donnant
une patine factice Ces pièces trompent l'amateur, sans
qu'il puisse avoir aucun moyen de contrôle pour recon-
naître la non-authenticité de son exemplaire. Nous croyons
donc devoir enregistrer dans notre liste toutes les refrappes
de monnaies et médailles.
La première liste que nous donnons ici, nécessairement
fort incomplète, se compose de pièces que nous avons
toutes eues entre les mains et. dont nous possédons ta
plupart dans notre collection.
Autant que possible nous indiquerons la provenance des
falsifications et pour les refrappes nous noterons si Topera-
lion a été faite avec ou sans le consentement des proprié-
taires.
Nous engageons vivement les musées et les collection-
neurs à acheter tous les coins de médailles et de monnaies
qu'ils pourraient rencontrer et à les déposer en lieu sûr
pour éviter qu'ils ne servent plus tarda des spéculations
déloyales. Le mieux serait de détremper les coins et d'y
faire une adjonction gravée un peu profondément dans un
endroit visible, mais on risquerait souvent de les abîmer
pour toujours. Cela ne peut se faire pour les coins qui sont
destinés à servir dans d'autres occasions (tels que ceux des
médailles de prix, de sociétés, etc.). Beaucoup de sociétés
ou d'institutions, décernant des médailles de récompense,
en font, frapper un certain nombre et les mettent dans le
commerce en dehors de celles qui sont décernées. Ce pro-
cédé, excellent pour combler les déficits d'un bilan, ne
saurait qu'être fortement blâmé par le numismate. On
enlève aux médailles décernées leur valeur commerciale en
- 365 —
atténuant leur rareté et l'on prive par là les heureux lau-
réats du bénéfice de leur récompense.
Dans l'avenir nous continuerons cet inventaire et nous
prions les marchands et collectionneurs de bien vouloir
nous signaler toutes les refrappes faites avec des coins
originaux, et les falsifications faites avec des coins nou-
veaux.
Il est impossible de noter les pièces surmoulées ou
fondues et les pièces gravées à la main. Les premières se
reconnaissent toujours et sont toujours des falsifications ;
quand aux dernières, elles constituent chacune une variété
unique et elles ne peuvent servir de contrôle pour la com-
paraison avec d'autres pièces.
Les collectionneurs qui achètent une pièce rare pour la
première fois et ne l'ayant jamais vue auparavant, doivent
toujours demander au vendeur une garantie d'authenticité.
que celui-ci ne se refusera jamais à donner. S'il y a doute,
le meilleur moyen de se tirer d'affaire est d'envoyer la
pièce à un expert qui, moyennant une légère rétribution,
donnera son avis.
Nous prions tous les numismates de reproduire, de
traduire et de signaler cet article pour lequel l'auteur ne
réclamera naturellement aucun droit.
Empire romain.
M. P. Stettiner signale dans la Rioista di numismatica
une série de pièces impériales frappées avec des coins mo-
dernes et sur des flans authentiques souvent patines, de
sorte qu'il est difficile de les reconnaître. Il est étonnant
que la questure romaine ne poursuive pas ces faussaires
qui agissent au grand jour et font depuis la ville éternelle,
des envois de raretés extraordinaires à tous leurs corres-
pondants. A Paris ils ont eu peu de succès. Voici la liste de
— 366 —
quel« ji.iew-uiis de ces coins on attendant la suite, qui sans
aucun doute ne se fera pas attendre.
Aureus: Jules César, Auguste, Jules César et Octave.
Grands bronze ; Tranquilline. Didia Clara. Britannicus,
Moyens bronze : Julia Titi.
Ces pièces ont déjà été signalées par le bulletin numis-
matique de M. Raymond-Serrure.
France.
Il est impossible de cataloguer toutes les refrappes de
monnaies et médailles françaises dont les coins sont déposés
à la monnaie de Paris. Au XVIII'' siècle déjà on a refrappé
des médailles avec les anciens coins. Il est cependant assez
facile de reconnaître les refrappes, les coins ayant été son-
vent retouchés et corrigés par suite de l'usure. Les refrappes
faites depuis 1800 avec les nouveaux balanciers sont [»lus
anguleuses aux lettres et dans les bords de la médaille. —
Les refrappes de la Restauration sont en un bronze jaune
tirant sur le laiton et très faciles à reconnaître. Elles sont
plus recherchées à cause du métal de belle qualité. Sous
Napoléon III et la 3mo République, les refrappes sont man-
quées sur la tranche du poinçon indiquant le métal, servant
actuellement pour toutes les médailles frappées pour le
compte des particuliers. On recherche les belles refrappes
en bronze rouge (bronze d'alluminium). Les jetons français
du XVIH1' siècle ont été refrappés à la demande de feu
Legras un grand collectionneur parisien. Ils sont en bronze
rouge ou en bronze jaune et se reconnaissent à leur forme
lenticulaire. Ces refrappes sont recherchées. Il est actuelle-
ment plus difficile défaire faire des refrappes de médailles
anciennes. Nous aimerions néanmoins voir toutes les re-
frappe marquées d'un poinçon bien visible sur la tranche.
— 367 —
pour éviter toute tromperie, lorsqu'elles tombent entre les
mains des honnêtes. Les médailles originales seraient plus
recherchées des amateurs si on pouvait avoir la certitude
de leur authenticité. Un travail intéressant, qu'un fonction-
naire de la Monnaie de Paris pourrait seul faire, serait de
rechercher dans les comptes, quels sont les coins avant été
retouchés et de noter pour chacun le nombre et l'époque
des refrappes. Mais il est peu probable que ces recherches
aboutissent, beaucoup de documents n'ayant pas été con-
servés surtout pour la période antérieure à 1830. Consta-
tons aussi avec regret le peu d'intérêt, que portent en
général aux collectionneurs, les fonctionnaires des établis-
sements de frappe de médailles. Beaucoup refusent même
de donner les moindres renseignements et d'autres sont
d'une si grande facilité dans leur zèle à utiliser les coins
qui ne sont pas leur propriété, qu'ils inondent le marché
numismatique des refrappes ridicules, comme cela s'est vu
à Bruxelles.
/*'•' République. Grande médaille en plomb de la prise
de la Bastille dWndvieu.
Le faussaire s'est procuré le coin original et en a fait de
nombreuse refrappes. Cet intéressant personnage a sur-
moulé aussi en grand nombre des médailles en plomb de
la période révolutionnaire. Il paraît que son industrie a été
peu productive car le Bulletin de numismatique de M. Ray-
mond Serrure, annonce dans son dernier numéro que tous
les moules et coins sont actuellement en vente sur les quais
;'i Paris.
Louis XV J. Obsidionales de Maastricht.
Œuvre d'un faussaire parisien. Ce sont des écus et des
demi-écus de Louis XVI contremarques d'une étoile(marque
— 308 —
de cette ville). Ils ont été fabriqués à Paris en 1876-1877.
Voir à ce sujet la brochure de M. Charles Préau. Monnaie^
obsidionales de Maestricht. Paris, 1887, in-8°.
Henri F, prétendant.
Un coin moderne de pièces de 1 franc 1837. Ces pièces
sont très grossièrement frappées et se reconnaissent même
sans avoir un exemplaire original pour les comparer.
Faites à Paris sous les auspices du mécène bien connu des
Bruxellois, grand amateur de refrappes et imitations. A ce
sujet signalons encore de faux piéforts de 5 francs, 2 francs
et 1 franc de Henri V. Les pièces originales sont sciées par
le milieu et on a intercalé un gros flanc de trois à six
épaisseurs normales puis resoudé les deux coupures ori-
ginales. On les reconnaît en grattant légèrement la tranche
ou la soudure apparaîtra naturellement.
Du même Henri V il existe un coin de 5 francs à tète vieille
n'ayant aucun rapport avec les frappes officielles des comités
légitimistes. Môme fabrique que le 1 franc 1837 falsifié.' En
argent et en bronze.
3e République. S francs satyriques de Gambetta.
Cette pièce de fantaisie a été faite à Paris et sort de la
même officine que les Henri V. Elle n'a aucune origine offi-
cielle. En argent.
5 francs satyriques de Thiers.
Même observation que pour la précédente. Cette pièce
existe en argent et en bronze.
5 francs satyriques de Mac-Mahon.
Même observation. En argent!
— 369 -
5 francs de Napoléon IV.
Même observation. Cuivre, argent, argent doré.
2 francs de Napoléon IV.
Même observation. Cuivre, argent, argent doré.
Il existe des exemplaires uhifece ©ri cuivre.
1 francs de Napoléon IV.
Même observation. Cuivre, argent, argent doré.
50 centimes de Napoléon IV.
Même observation. Cuivre, argent, argent doré.
25 centimes de Napoléon IV.
Même observation. Cuivre, argent, argent doré.
Etat pontifical.
La Monnaie papale a toujours été l'Eldorado des re-
frappes. Les monnaies rares mais surtout les médailles y
nui été refrappées en abondance. C'est ce qui explique la
dépréciation toujours croissante de ces médailles dont la
plupart sont des œuvres d'art de premier ordre. Rome a
été depuis le XVe siècle jusqu'à nos jours le rendez-vous de
tous les artistes et l'on peut dire sans exagération que tous
les bons graveurs ont travaillé pour cette officine. Les re-
frappes romaines ne présentent aucun caractère spécial.
11 faut étudier les originaux pour se rendre compte des
retouches opérées aux coins et bien saisir les caractères de
modernité qui les caractérisent. Les refrappes du XVIIIe
siècle sont bronzées d'une belle couleur brun clair, celles
«le notre siècle sont couleur chocolat ou en bronze rouge.
Les plombs refrappés sont généralement très nets, d'une
couleur noirâtre brillante. Les anciens plombs deviennent
grisâtres cl s'effritent, ("est pour cela qu'on les enduisait
d'un vernis couleur bronze,
— 370 —
Les refrappes sont aussi d'un poids supérieur aux anciens
originaux, car les presses actuelles étant plus solides com-
primenl le métal plus fortement on prend en conséquence
des flans plus épais.
Léon XIII. 5 francs.
Coin de fantaisie fabriqué à Paris. Argent. Bronze.
Ces pièces de 5 francs ont fait l'objet de nombreuses es-
croqueries dans les pays catholiques. On les fait passer
comme de la monnaie courante.
Milan.
Florin d'or de la première République Milanaise.
.On ne connaît que 3 exemplaires de cette pièce. Ils sont
tous légèrement différents. Le coin moderne est fabriqué
d'après l'original du Musée de Turin. La description de
l'original se trouve dans le volume de MM. Gnecchi : Le
monete di Mi la no pi. IV. n" 1. — Les exemplaires faux sont
tous semblables.
Grand-Duché de Luxembourg.
5 francs
Avec l'effigie du souverain actuel. Tête de face : inscrip-
tion en langue française. Coin moderne de fantaisie, officine
du mécène parisien. Argent et cuivre.
Russie.
Nous pouvons répéter ici p1 les refrappes de médailles tout
ce que nous avons dit au sujet de l'administration des mon-
naies de France. Les refrappes ne sont jamais poinçonnées et
il est presque impossible de les reconnaître autrement qu'aux
caractère de modernité que peut présenter la médaille. Pour
chaque frappe de médaille officielle on fait un exemplaire en
— 371 -
i >r non <•< >mpris dans le tirage et <[ui est déposé à la collection
impériale de l'Ermitage à St-Petersbourg. Cette accumula-
tion des matières d'or est bien laite pour tenter les voleurs
cl amènera certainement un jour ou l'autre une regrettable
calamité. L'intérêt numismatique de ces pièces est absolu-
ment nul, la médaille d'or n'ayant d'intérêt qu'en temps
qu'elle représente une récompense décernée dans des con-
ditions historiques. S'il nous est permis d'émettre un vœu
ce serait de fondre ces lingots et d'en employer le montant
à l'achat de monuments numismatiques importants pour
compléter les séries qui présentent le plus de lacunes. On
ne devrait aussi faire que des refrappes dans un métal
spécial en les poinçonnant d'une marque visible. Ces copies
seraient vendues aux collectionneurs pour compléter les
collections par des reproductions de pièces rarissimes et
inédites,
République de la Guyane indépendante.
Pièce de 5 francs.
Coin parisien de fantaisie. Argent.
Suisse.
Ecu -commémorât//' du 6e centenaire 1891.
Coin fabriqué à Paris sous les auspices du mécène re-
venu de Bruxelles. Pièce de fantaisie sans valeur officielle.
En voici la description :
Avers: Lég. * I1KLVKT1A * Tète à gauche de la ré-
publique ornée d'une couronne formée de trois rangs com-
posés successivent d'épis, de feuilles de chêne et de feuilles
de laurier. Le chignon supporte une grosse grappe de
perles et des triangles maçonniques sont suspendus aux
— 372 —
oreilles. Sous la tête essai, En exergue arrondie : SEXT< l
( ÎENTENÀRIO Le tout entouré d'un grénetis.
Rev. : Lég. INMEMORIAM PRIMOE CONFEDERAL
TIONIS HELVETIORUM Exergue: O 5 F. O Dans le
champ entre deux branches de laurier et de chêne nouées
d'un ruban. 1891 surmonté d'une croix fédérale sur un
soleil rayonnant. Agauche sous la branche de laurier en
minuscules essai Le tout entouré d'un grénetis. Tranche
cannelée. Argent 0,038.
Genève.
Tir fédéral 1851. Médaille officielle de Dorcière.
Cette médaille a été refrappée en argent avec les coins
originaux et les mêmes Hans. Il n'y a absolument aucune
différence ni dans le poids ni dans la frappe. Il est donc
impossible de reconnaître les refrappes des originaux.
Pendant une période transitoire avant le rachat de la
maison Marc-Louis Bovy à Genève par son possesseur
actuel M. J.-L. Furet, l'atelier était dirigé par M. Georges
Bovy. Celui-ci autorisa plusieurs personnes à faire refrapper
des médailles déjà difficile à obtenir. Cette malheureuse
affaire a été exploitée par des marchands peu scrupuleux,
qui surprenant la bonne foi de M. Georges Bovy, l'ont
assuré qu'il n'y avait aucun scrupule a voir A ce sujet. Il
est actuellement impossible de faire des refrappes dans
l'atelier de M. Furet, l'honorable directeur actuel de l'an-
cien établissement Bovy. Celui-ci est mémo si scrupuleux
qu'il ne garde pour lui qu'une seule médaille de chaque
frappe, n'en vend jamais et ne fait aucune coquille ou tirage
d'amateurs. Si tous les frappeurs en médailles étaient de
la trempe de M. Furet, nous n'aurions pas besoin d'écrire
cet opuscule et les collectionneurs ne seraient jamais lésé.
J'apporte donc ici à M. Furet l'assurance de la sympathie
- 373 -
de tous et espère que ce témoignage publie ne pourra que
rehausser encore la haute réputation qu'il s'est acquise soit
à Genève soit à l'étranger.
Puisque nous nous sommes laissé entraîner ici dans
une digression un peu longue : qu'il nous soit permis de
l'allonger encore. — Les coins de médailles et jetons officiels
des tirs fédéraux suisses sont la propriété de la Société
fédérale des carabiniers suisses. Cette Société si soigneuse
et sévère pour le contrôle de ses tirs devrait bien retirer
ses coins et les mettre sous bonne garde. Le mieux serait
de les anéantir en les chauffant à blanc et les forgeant
ensuite ensemble pour les anéantir. Ces médailles sont
données en primes dans les tirs et représentent par
conséquent une valeur entre les mains de celui qui les
a obtenues. Les refrappes ou les contrefaçons de ces pièces
faites même dans un but honnête constituent donc une
atteinte à la propriété publique, exactement comme une
falsification ou réimpression d'un titre d'action ou d'obliga-
tion au porteur". La société des carabiniers devrait donc
surveiller mieux, les coins à médailles et même poursuivre
les auteurs des refrappes et des falsifications
Tir fédéral de Coire 1842. Ecu officiel de 4 francs.
<>n nous, a assuré que les coins de cette pièce se trou-
vaient chez un bijoutier de Coire et qu'il en avait été l'ait
une refrappe de 100 exemplaires. En contrôlant avec soin
une centaine d'exemplaires qui nous sont parvenus ces
dernières années, avec des originaux authentiques, je ne
suis pas arrivé à voir la moindre différence« Si donc re-
frappe il y a, c'est une refrappe faite dans les meines condi-
tions que pour le tir de Genève en 1851, c'esi-à-dire im-
possible à reconnaître.
— 374 —
Tir fédéral de Genève en 1828. jeton officiel
et carton vert.
Nous avons déjà signalé cette pièce dans le Bulletin de
la Société de numismatique suisse, et nous y renvoyons
nos lecteurs. Ce jeton lithographie était par sa nature
même, facile à imiter. Il existe deux types du jeton authen-
tiques n'ayant que des très légères variantes. Elle sont
figurées dans le travail de M. Arnold Robert. La fausse
empreinte diffère de ces deux originaux connus. Elle ne
porte pas la contremarque du revers qui se trouve sur une
partie des originaux. C'est une des contrefaçons les pins
difficiles à reconnaître.
Lucerne.
Les pièces suivantes ont été refrappées à petit nombre
avec l'autorisation de l'Etat, pour pouvoir en mettre un
exemplaire dans les collections officielles. Quelques-unes
de ces pièces sont entrées dans le commerce et nous ont été
offertes plusieurs fois depuis la Suisse allemande sans
aucune indication de refrappage.
Bractéate sans date, tête de face casquée, petit module.
Billon.
Même pièce plus grand module. Billon.
Kreuzer sans date, au type des Etschkreuzer tyroliens
avec croix double, écusson lucernois à l'avers. Billon.
Kreuzer sans date, même type, mais aigle double à
l'avers. Billon.
Groschen sans date, Saint Léodégar de face, revers ar-
moiries. Billon.
Batz de 1569 (seulement 69 pour la date) caractères go-
thiques. Rev. : Soli deo gloria (capitales mi-gothiques).
Argent.
- 375 —
15al/. sans date avec MOETA et SANÇTVS LVDI GA
RIVS (capitales gothiques). Argent.
Plapparl sans date. Saint Léodégat* de face assis sur son
trôné, Rev. : Quatre écussons de Lucerrie formant croix.
(Caractères gothiques.) Argent.
Pièce de quatre batz 1744. Cette pièce n'a jamais été frap-
pée en original, les coins ont été conservés sans avoir ja-
mais servi antérieurement à cette refrappe. Argent.
Dicken sans date avec le huste mitre du saint à droite.
Rev.: MONETA NOVA LVCERNS. Ecusson espagnol ;
à droite et à gauche L — Y. Argent.
Dicken sans date. Le saint mitre de face, légende go-
thique, même revers que le précédent. Argent.
Médaille argent 1702. INTER SANCTOS SORS ILLO
RUM. Rev.: LVCERNA PEP1BVS MEIS. Coins por-
tant deux traces de hrisures à l'avers. Mod. 0,049. Argent.
Refrappé à six exemplaires.
Abbaye de Saint-Urbain près Lucerne — ABB . Al) . S .
VRBANVM. Armoiries. — Médaille de Prix. Refrappe à
petit nombre. Argent.
Neuchâtel. — Alexandre Berthier.
Pièce de 5 francs 181.. Déjà signalée dans ce bulletin
par notre collègue M. Michaud de la Chaux-de-Fonds. Cette
pièce est un coin moderne du mécène parisien. Il est gravé
plus grossièrement. Les proportions de la tète ne sont pas
tout à fait les mêmes. On reconnaît aussi des différences
au revers, surtout au mot FRANCS. Les ornements de la
couronne sont différents. Sur la tranche les espaces entre
les mots ne sonl pas les mêmes que sur la pièce véritable.
Argent,
376
Berne.
5 Batz 1808. Il existe un eoin moderne très bien fait, re-
eopriaissâble cependant à la tranche el à la dureté des lettres.
L'ours de l'armoirie est moins bien dessiné et les poils
presque perpendiculaires.
Commandée par des bijoutiers pour faire des cuillers à
café, cette pièce à cependant été mise dans le commerce.
Argent, bronze.
P. -Cli. Strœhlin.
Mille Bluzpr you Johann Luzius und Gilbert von Salîs-Haldenstein.
Schon die Haller'schen Collectanea' weisen darauf hin,
dass Johann Luzins, das erste Glied der Familie von Salis,
welches die Herrschaft Haldenstein inne hatte, nicht, wie
man* früher annahm, nur in den Jahren 1701-1703 Kreu-
zer geschlagen hat, sondern dass es auch Bluzger prägen
liess.
Könnte man auch an der Richtigkeit dieser Angaben zwei-
feln, weil bisher noch keine Bluzger dieser Zeit veröffentlicht
worden sind, so finden dieselben nun, da der Schreiber die-
ser Zeilen für das Räusche Museum einen solchen Bluzger
erworben hat, ihre vollständige Bestätigung.
Das vorliegende Stück erweisst sich als vierte Varietät
der Nummern 86 bis 88 der Collectanea.
Av. MON • NOVA • D • G * HALTDEN [S]. Das
Schauenstein-Haldenstein'sche Wappen.
Rev. MON • NOVA • HALDENS • DG 17 * 14 • Das
Bluzgerkreuz.
Auffällig konnte es scheinen, dass sowohl die in den Col-
lectanea aufgeführten, als auch der' vorliegende Bluzger kei-
nen Namen des Münzherrn, sondern auf beiden Seiten den-
1 Revue numismatique II, 2, 32.
1 /.. H. \v Geigy, Bulletin VIII, 8— 10.
— 278 —
jenigen der Münzstätte tragen; so dass man nur mit Hülfe
der Jahrzahl die Einreihung vornehmen kann.
Ausschlaggebend hiefür, sowie für die geringe Zahl be-
kannter Prägungen von Johann Luzius, war wohl der lin-
stand, dass in diese Zeit die Wirren der rivaltsirenden Herr-
schaften Haldenstein-Reichenau Helen.
Wohl mochte der Freiherr Johann Luzius befürchten, dass
es für ihn irgend welche üble Folgen haben könnte, wenn
er seinen Namen auf die Münzen setzen würde, daher er
ihn sowohl auf den Kreuzern, als auch auf den Bluzgern
wegliess.
Auf Johann Luzius folgte — nach bisheriger Annahme im
Jahre 1722 oder 1723 — sein Sohn Gubert. Diese Notiz ist
dahin zu berichtigen, dass Gubert schon 1720 die Herrschaft
inne hatte, welche Thatsache sich aus dem Vorhandensein
eines ebenfalls dem Rätischen Museum einverleibten Bluz-
gers ergiebt, der die Jahrzahl 1720 trägt, überdies folgt dann
noch der Bluzger von 1723, Wir geben hier die Beschrei-
bung derselben :
ßluzger 1720. Av. G • D • S • D • I — HALD • ST •
Das Haldensteiner Hörn mit Punkt und gekröntem und ver-
ziertem Ovalschilde.
Rev. SPES • MEA • DLUS • 17 * 20'. Bluzgerkreuz.
Bluzger 1723. Av. G • V • S -I) • I • HALPENSTEIN
Das Haldensteiner Hörn ohne Punkt in gekröntem und ver-
ziertem Ovalschilde.
Rev. & SPES • MEA • EST • DEVS • 172:-!. Bluzger-
kreuz.
1 lecklin, Katalog, pag. .")7.
_ *>7U
— & i ,j —
Endlich mag hier auch noch eines gefälschten Bluzgers
aus der Zeit Gilberts Erwähnung getban werden. Derselbe
stimmt in Metallfarbe und Grösse mit den übrigen Bluzgern
Qberein; was ihm den Character der Fälschung verleiht,
das sind ein leerer Wappenschild und die sinnlose Jahres-
zahl.
Av. G • D • S • D • I • H • L • ü • Gekrönter Wap-
penschild, ohne deutliches Wappenbild.
lv'ev. SPES • MEA • DEVS • 17*70.
Nach der angegebenen Jahrzahl wäre dieser Bluzger zur
Regierungszeit Thomas III. geschlagen worden, der aber
schon 1749 mit der Prägung von Billon aufgehört hat, für
Gilbert passte aber die Jahreszahl wieder nicht, denn 1737
folgte ihm obengenannter Thomas III.
Chur.
F. Jecklin, Conservator
nr-Yuc 3UI3JL ut nuivnawA i luut.
Annkk
T.. IV
'I I h:u;i.|.i; |)i: in; CANTONAL NKUWIATKI.OI
\i l,m m: i;n 1892,
|[' Année
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
PL. V
MÉDAILLE VON Dr P. V. 1. TROXLER AUS LtJZERN.
Gezeichnet aacb einer gegossenen Ciople der Original-Medaille.
(Avers.)
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Ile Année
Pl. VI
Medaille von ik p. v. [. Tboxler aïs Ldzern.
Lithographische Zeichnung die auf dem [levers der Medaille aufgeklebt ist.
iiLiuL juijoi. ulj mjmiomft i mue.
Il- A.NXKK
PL. VII
Johann Bapjiste Freneb
StempelschneidCT (»us f.uzern. 1821—1802.
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
II' \NNKK
PL. VIII
Monnaies de Zofinguk
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Awi i
PL. IX
L9
Monnaies de Zofingüe
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
Année
Pl. X
16
38
Monnaies de Zofingue
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
111' Année
PL. XI
Monnaies dk Lali'knuoiuu;
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
I' Année
PL. XII
64
69
Monnaies de Laufenbourg
PL. XIII
82
SU
s:j
90
93
'.W
Monnaies de Laufenbourg
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
II' \.\NKK
PL. XIV
Monnaies de Laufenbourg
Il' A.NNÉE
PL. XV
^rttTTurrnTT)-.
1!1
113
111
'74
ANNÉE
PL. XVI
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117
118
ny
REVUE SUISSE DE NUMISMATIQUE
II1' Année
PL. XVII
Monnaies inédites d'Hêraclujs
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CJ Schweizerische numismatiS'
1 Rundschau. Revue suis
A27 de numismatique
Bd.1-2
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