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Full text of "Schweizerische numismatische Rundschau = Revue suisse de numismatique"

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REVUE  SUISSE 


HE 


NUMISMATIQUE 


PUBLIEE   PAR   LA 


SOCIÉTÉ  SUISSE  DE 


SOUS   LA   DIRECTION    DE 


PAUL     STRŒHLIN 


I     AIVINTEE    1«91 


GENÈVE 

RÉDACTION    DE    LA    REVUE,    RUE    DE    LA    CITE,    20 


1N1M 


C7 
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m 


HE  VUE  SUISSE 


DK 


NUMISMATIQUE 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Pages. 

BüRRi,  A.  —  Une  nouvelle  division  du  Sou  d'or  mérovin- 
gien. Quadrans  inédit  d'Agaune  (Saint-Maurice 
en  Valais) 158 

Cahorn,  A.  —  Médailles  des  Résidents  de  France  à  Genève       122 

H aller,  G.-E.  —  Schweizerisches  Münz-  und  Medaillen- 

Cabinet.  Fortzetzung 75,  166.  224 

Jecklin,  P.  von.  —  Beitrag  zur  Münzgeschichte  der  Abtei 

Disentis 56 

Lade,  A.  —  Un  trésor  de  monnaies  du  moyen  âge    ...         20 

—  Le  gueules  et  la  pourpre  romaine,  étude  d'héral- 
dique      105 

Une  monnaie  inédite  de  Charles  II,  duc  de 
Savoie 219 

Le  Roy,  L.  —  Edits  et  mandements  concernant  les  mon- 
naies étrangères  en  circulation  dans  l'ancienne 
principauté-évêché  de  Bàle 136,211 

Morin-Pons,  II.  —  Le  sceau  de  Vautier  Bonjour,  chanoine 

de  Genève 152 

Reber,    B.    —   Fragments  numismatiques  sur  le  Canton 

d'Argovie  [suite] 1 ,  267 

Robert,  A.  —  Les  tirs  fédéraux  de  la  Suisse  et  leur  numis- 
matique officielle 279 

Saxdmeyer-Millenet,  .1.  — Die  numismatische  Sammlung 

von  Herrn  Julius  Meili  (Brasilien  und  Portugal)     .         92 

Vallentin,  Roger.  —  Les  monnaies  d'or  de  compte  en 

usage  dans  le  Dauphiné  à  la  fin  du  XIme  siècle  .     .         70 

—  La  Charte  du  Parlement  général  des  Compa- 
gnons du  Serment  de  l'Empire,  tenu  à  Avignon 

en  1531 189 


Bibliographies. 

Payes. 

Chautard,  J.  —  Imitations  des  monnaies  au  type  esterlin 
frappées  en  Europe  pendant  le  XUIme  et  le  XIVme  siècle 
(A.  Ladé) <)7 

Vallentin,  Roger.  —  Pointes  de  flèches  en  bronze  du  Musée 
Calcet.  —  Sault  avant  l'histoire.  —  Une  station 
magdalénienne.  —  Quatre  poids  avignonnais  inédits 
(H.Vulliéty) 102 

Blanchet,  J.-A.  —  Les  graveurs  en  Béarn.  —  Jean  Varin, 

notes  biographiques  (II.  Vulliéty) 104 

Marchand.  F.  —  Les  monnaies  de  Confranchelle  (A.  Ladé)    .       327 

Tavole  descrittive  délie  monete  délia  Zecca  di  Genova  dal 

1139  al  1814  (A.  Ladé) 330 

Alexi,  S.  —  Die  Auszahlung  des  Kaufschillings  für  das 
Ilerzogthum  Ehstland  in  den  Jahren  1346  und 
1347  (A.  Ladé) 341 

Nécrologie. 
Gustave  Revilliod 345 


TABLE   DES  FIGURES 


I.  —  Planches  hors  texte. 


PI.      Pages. 


Médailles  argoviennes  (Guerre  du  Toggenbourg  et 

seconde    guerre    de   Vill- 

mergen) I  3 

.     .         II  4 

»  »  .     .       III  6 


III  — 


Médailles  argoviennes  (Paix  de  Baden) 


»  (Siège  de  KheinfeJden) 

»  (Couvent  de  Muri)  . 

»  (Couvents    de    Muri    et    de 

Wettingen.     .     . 

»  (Couvent  de  Wettingen 

»  (Hommes  célèbres) . 

Trésor  de  monnaies  du  Moyen-âge  (Savoie) 

Le  gueules  et  la  pourpre  romaine.     .     . 

Médailles  des  résidents  de  France  à  Genève 

»  »  »  » 

Médailles  argoviennes  (Prix  de  Bremgarten  et  de 

Baden)  .... 
»  (Médailles  diverses) 

»  »  » 

(  rustave  Revilliod 

Sceau  de  la  Société  fédérale  des  Carabiniers 
Médailles  et  jetons  officiels  des  tirs  fédéraux  de  la 
Suisse  (Genève,  Fribourg,  Berne,  Lu- 
cerne)  

»        (Saint-Gall,  Soleure,  Coire) 

»         (Coire,    Bâle,    Schwytz,    Glaris.    Aarau, 

Genève.  Lucerne) 

»        (Soleure,  Berne,  Zurich.  Stanz,  Chaux-de- 

Fonds,  Schaffhouse,  Schwytz).     .     .     . 

»         (Schwytz,  Zoug.  Zurich,  Genève)     .     .     . 

»        (Frauenfeld) 


Pages. 

IV 

9 

V 

10 

V 

11 

VI 

13 

VII 

15 

VIII 

17 

VIII 

18 

IX 

20 

X 

119 

XI 

130 

XII 

132 

XIII 

267 

XIV 

268 

XV 

272 

XVI 

345 

XVII 

283 

XVIII 

284 

XIX 

290 

XX      293 


XXI 

301 

XXII 

306 

CXIII 

314 

IL  —  Figures  dans  le  texte. 


Monnaie  de  l'Abbaye  de  Disentis 

Sceau  de  Vautier  Bonjour,  chanoine  de  Genève 

Quadrans  inédit  d'Agaune 

Gros  d'Henri  II ,     ,     .     . 

Monnaie  inédite  de  Charles  IL  duc  de  Savoie  . 
Prix  d'école  de  Brougg 


60 
152 
158 
213 
219 
269 


—    IV 


ERRATA 


Pages. 

32  34me  ligne.  Au  lieu  de  0,08,  lisez  0,08. 

40  14me  ligne.  Au  lieu  de  11,  lisez  61. 

1 10  23me  ligne.  Au  lieu  de  la,  lisez  le. 

132  4me  ligne.  Au  lieu  de  AT,  lisez  XII. 

134  14,ne  ligne.  Au  lieu  de  1108,  lisez  1108. 

284  16me  ligne.  Au  lieu  de  variétés,  lisez  variantes. 

286  14me  ligne.  Au  lieu  de  suspendu,  lisez  suspendue. 

292  7me  ligne.  Supprimez  un. 

296  14"'e  ligne.  Au  lieu  d'un,  lisez  par  un. 

296  28me  ligne.  Au  lieu  de  contremarque,  lisez  contremarques. 

297  Intercalez  entre  les  lignes  24  et  25  :  II  en  existe  des  exem- 

plaires avec  la  contremarque  A  au  milieu  des  armes  du 

canton. 
311     1M  ligne.  Au  lieu  de  banderolle,  lisez  banderole. 
313     14me  ligne.  Au  lieu  de  tricolore,  lisez  bicolore. 

313  22me  et  23mc  lignes.  Au  lieu  de  :  Cette  boite  a  été  gravée  par 

M.  Georges  Hantz,  dessinée  par  M.  E.  Lossier  et  frappée 
par  M.  Divonne.  lisez  :  Cette  boite  a  été  dessinée  par 
M.  Edouard  Lossier,  gravée  par  M.  Divorne  et  frappée 
par  M.  Louis  Furet,  tous  à  Genève. 

314  31me  ligne.  Au  lieu  de  à,  lisez  a. 

315  25me  et  26me  lignes.  Au  lieu  de  un  aigle...  ;  il  lient,  lisez  une 

aigle...  ;  elle  tient. 

317  27me  et  28me  lignes.  Au  lieu  de  les  années  1810,  lisez  15  fé- 
vrier 1813. 

319  17me  et  18me  lignes.  Au  lieu  de  qu'il  est  toujours  encore,  lisez 
qu'il  est  encore  actuellement. 


FRAGMENTS  NUMISMATIQÜES 

SUH  LÉ 

CANTON  D'ARGOVIE' 


VII.    LA    GUERRE    DU    TOGGENBOURG 
ET    LA    SECONDE    GUERRE    DE    VILLMERGEN    EN    1712 

Les  habitants  du  Toggenbourg  avaient  fréquemment  à 
se  plaindre  de  l'oppression  de  leur  seigneur,  l'abbé  de 
Saint-Gall.  Jamais  leurs  réclamations  ne  furent  écoutées, 
aussi  eurent-ils  recours  aux  armes  pour  obtenir  justice; 
3,000  Zurichois  se  joignirent  aux  mécontents  qui  s'empa- 
rèrent en  peu  de  jours  de  la  ville  de  Wyl,  appartenant  à 
l'abbé. 

Les  Bernois  de  leur  côté,  supposant  que  les  cantons  catho- 
liques viendraient  en  aide  à  l'abbé  de  Saint-Gall,  envoyèrent 
20,000  hommes  occuper  PArgo  vie,  afin  d'empêcher  la  rupture 
des  communications  entre  eux  et  leurs  amis  de  Zurich.  Les 
cantons  de  Lucerne,  Schwyz  et  UnterWald,  le  Valais  et  les 
Baillages  libres  mirent  alors  des  garnisons  à  Muri,  Bremgar- 
ten,  Meilingen  et  Baden.  Le  26  mai  1712,  les  deux  partis  en 
vinrent  aux  mains  à  Anglikon  ;  le  combat  fut  acharné  et  dura 
jusqu'au  soir. 'Les  catholiques  durent  se  retirer  sur  Brem- 
garten,  laissant  500  des  leurs  sur  le  champ  de  bataille;  les 
réformés,  bien  que  victorieux,  en  perdirent  800,  parmi  les- 
quels un  grand  nombre  d'officiers  bernois  revêtus  de  trop 
brillants  uniformes.  Le  28  mai,  4,000  Zurichois  et  6,000  Ber- 
nois, avec  00  pièces  de  canons  et  2  mortiers,  mirent  le  siège 
devant  Baden;  après  un  bombardement  désastreux  qui  dé- 

1  Si ii|.-.  Voir  Bulletin  de  la  Société  suis/te  de  numismatique,  V  5,  1890. 

RI   VUE   SUISSE   DK   KOMISMATIQUE  1 


_     g    

truisit  le  château,  les  fortifications  et  un  grand  nombre  de 
maisons  particulières,  la  ville  dut  se  rendre.  Les  vainqueurs 
se  conduisirent  avec  une  dureté  inouïe  et  qu'il  est  triste  de 
constater. 

Mais  les  cantons  neutres  s'interposèrent  et  la  paix  fut 
conclue;  les  cantons  de  Schwyz,  Unterwald  et  Zoug 
obtinrent  un  délai,  qui  devait  être  clos  le  20  juin,  pour  y 
donner  leur  adhésion. 

Lorsque  la  population  catholique  des  petits  cantons 
apprit  la  nouvelle  de  cette  paix  conclue  à  l'avantage  des 
cantons  réformés  de  Zurich  et  de  Berne,  il  se  produisit  une 
vive  fermentation.  Sur  le  champ  tout  le  monde  courut  aux 
armes;  on  força  les  gouvernements  de  Lucerne  et  d'Uri,  qui 
avaient  signé  la  paix,  à  la  rompre,  et  une  armée  de  4,000  hom- 
mes s'avança  jusqu'à  Sins,  dans  les  Baillages  libres.  Le  20 
juillet  eut  lieu  un  sanglant  combat.  De  300  Bernois  qui  avaient 
pris  possession  de  l'église  de  Sins  et  du  cimetière,  60  seu- 
lement purent  fuir;  le  reste  finit  par  se  réfugier  dans  le  clo- 
cher où  il  périt  par  le  feu;  l'église  fut  réduite  en  cendres.  Les 
vestiges  du  contingent  bernois  et  neuchàteiois,  700  hommes 
environ,  furent  en  grande  partie  détruits  ou  faits  prisonniers. 
Mais  les  catholiques  avaient  également  perdu  beaucoup  de 
monde  et  parmi  les  morts  se  trouvaient  leurs  chefs,  Reding 

et  Müller. 

g 

Dans  une  pareille  situation,  une  bataille  décisive  était  iné- 
vitable. 8,000  Bernois  se  concentrèrent  dans  les  environs  de 
Villmergen  où  les  catholiques  les  suivirent  avec  de  nom- 
breux renforts.  Le  25  juillet,  les  deux  armées  engagèrent  le 
combat  avec  un  acharnement  sans  égal,  combat  qui  dura 
deux  jours.  Les  protestants  finirent  par  rester  maîtres  du 
terrain  et  le  petit  nombre  de  catholiques  qui  survécut  se 
dispersa  dans  la  direction  de  la  Suisse  primitive. 

Le  chiffre  des  morts  et  des  blessés  donne  une  idée  de  la 
férocité  de  la  bataille;  les  catholiques  comptèrent  2,400  morts 
et  500  blessés,  les  Bernois  240  morts  et  400  blessés. 

De  toutes  parts  on  commençait  à  sentir  le  besoin  d'une 


-   3  — 

paix  durable  ;  elle  fut  signée  le  7  août  à  Aarau.  Mais  cette 
paixj  très  avantageuse  pour  les  Bernois,  fut  très  humiliante 
pour  les  cantons  caholiques. 

Le  1""  septembre  1712,  Messieurs  de  Berne  ordonnèrent 
une  fête  grandiose  en  l'honneur  de  leur  victoire;  aucune  ré- 
jouissance publique  n'eut  jamais  un  pareil  éclat;  la  journée 
se  termina  par  un  feu  d'artifice. 

Ces  faits,  que  nous  avons  décrits  aussi  brièvement  que 
possible,  ont  trait  à  une  série  de  médailles  dont  la  descrip- 
tion suit  : 

49.  PI.  I,  tig.  1.  Diam.  :  0m,05.  Poids  :  43,5  gr.  Argent. 
Avers  :  Un  lion  dressé  à  gauche  tenant  une  épée  nue  dans 

sa  patte  antérieure  droite  et  supportant  un  écu  aux  armes  de 
Zurich  ;  à  droite,  un  ours  disposé  de  même  supportant  un 
écu  aux  armes  de  Berne;  au-dessus  d'eux,  l'œil  de  Dieu 
rayonnant.  Lég.  :  HOC  DVCE  PVGNAMVS.  (sous  ce  chef, 
nous  combattons.)  Au  bas,  sous  le  lion,  les  initiales  du  nom 
du  graveur  :  H.  i.  g. 

fy .  :  Un  trophée  d'objets  d'armement,  surmonté  des  six  ban- 
nières des  villes  ou  pays  conquis  :  Les  Baillages  libres, 
Bremgarten,  Wyl,  Baden,  Mellingen  et  Klingnau,  ville  appar- 
tenant à  l'évêque  de  Constance.  La  ville  saint-galloise  de 
Wyl  (un  ours  dressé  accompagné  d'un  W)  s'est  rendue  le 
22  mai  1712.  Bremgarten  (un  lion  dressé)  et  Mellingen 
(boule  d'argent)  tombèrent  également  au  pouvoir  des 
Bernois. 

Lég.  :  VNITI  CRESCVNT  SPLENDORE  LEONIBVS 
VRSI  (unis  aux  lions,  les  ours  croissent  en  splendeur). 
Exergue  :  mdccxii. 

Cette  médaille  (Haller  94), gravée  par  Hans  Jacob  Gessner 
est  devenue  d'une  grande  rareté,  parce  que  les  Bernois, 
trouvant  injurieuse  la  légende  du  revers  Tont  très  vite  sup- 
primée. 

50.  PI.  1,  tig.  2.  Diam.  0"\05.  Poids  :  44,2  gr.  argent. 


Avers  :  Le  même,  avec  peu  de  variantes,  que  le  précédent. 

b)  Trophée  d'armes'  et  d'objets  guerriers  différent  de  celui 
de  la  médaille  précédente  et  présentant  sept  drapeaux  au 
lieu  de  six;  on  [remarque  en  plus  les  deux  roses  de  Rap- 
perswyl,  ville  qui,  par  la  paix  du  9  et  du  11  août  1712,  fut 
placée  sous  la  domination  de  Zurich  et  de  Berne.  La  lé- 
gende contient  également  une  variante  : 

VNITI  CRESCVNT  SPLENDORE  LEONES  ET  VRsI. 
(Les  lions  et  les  ours  réunis  croissent  en  splendeur.) 

Exergue  :  mdccxii. 

51.  PI.  I,  flg.  3.  Ne  diffère  de  la  précédente  quo  par  quel- 
ques détails  d'ornementation.  Poids  :  46  gr.  argent.  Collec- 
tion de  M.  E.  Hirzel,  à  Zurich. 

52.  PI.  II,  fig.  4.  Encore  une  variété  des  trois  précédentes 
avec  quelques  variantes  dans  l'ornementation.  Poids  :  45  gr. 
argent.  Collection  de  M.  E.  Hirzel. 

Il  existe  encore  deux  autres  variétés,  mais  avec  si  peu 
de  différnces,  qu'il  nous  semble  inutile  d'en  donner  une  re- 
production. 

53.  PL  II,  fig,  5.  Belle  médaille  en  argent.  Diam.  :  0m,055. 
Poids  :  82  gr.  Haller  99. 

Avers  :  L'ours  de  Berne  debout,  la  poitrine  couverte  d'une 
cotte  de  maille  et  portant  un  ceinturon;  il  tient  un  glaive  nu, 
dont  la  poignée  est  garnie  de  deux  couronnes  de  lauriers, 
dans  sa  patte  antérieure  droite.  Sur  son  épaule  gauche,  l'ani- 
mal héraldique  tient  une  corne  d'abondance  renversée  dont 
il  sort  une  véritable  pluie  de  bijoux,  de  pièces  de  monnaies, 
de  fruits  et  de  fleurs.  Sur  le  sol,  on  remarque  une  chaîne  et 
un  médaillon. 

Cette  belle  gravure  est  signée  à  l'exergue  :  de  beyer 
fec.  Lég.  :  STRENVIS  MILITIBVS  (aux  vaillants  guer- 
riers). 

Le  revers  est  presque  entièrement  occupé  par  un  monu- 


ment  architectonique  entouré  d'engins  de  guerre  et  de  ban- 
nières; sur  le  socle  du  monument,  on  remarque  l'écusson  de 
Berne  surmonté  dune  belle  couronne;  sur  la  première  mar- 
che du  piédestal  sont  appuyés  :  à  droite,  les  écussons  de 
Bremgarten,  Rapperswyl  et  Klingnau;  à  gauche,  ceux  de 
Mellingen,  Baden  et  des  Baillages  libres. 

Le  tout  forme  un  groupe  artistique  extrêmement  riche. 
Lég.  :  INDVLGENTÏA  SVPREMI  NVMINIS  (par  l'indul- 
gence de  la  Divinité  suprême).  Exergue,   en  trois  lignes: 

VICTOR.  AD  miEMOGART.  Ü.  XXVI.  MAI.  |  AD  VILMERG.  D.  XXV. 
.ULY.     |     MDCCXII. 

Cette  médaille  donnée  aux  soldats  appartenait  à  un  Gene- 
vois, comme  le  prouve  l'inscription  gravée  sur  la  tranche: 

IEAN  DECOMBE  SERGENT  CITOYEN 
DE  GENEVE. 

(Collection  de  M.  P.  Strœhlin,  qui  a  bien  voulu  nous 
communiquer  cette  pièce.) 

54.  PI.  II,  fig.  (>.'  Diam.  :  0m,032.  Poids  :  22  gr.  argent. 
Hallcr  100. 

Avers  :  Les  écussons  de  Zurich,  de  Berne  et  de  l'abbé  de 
Saint-Gall,  suspendus  à  des  courroies  tenues  par  deux 
mains  sortant  des  nuages  et  se  serrant  amicalement. 
Exergue,  en  quatre  lignes  :  pac  bad.  concl.  et  sign.     | 

ï  IG.  ET  BERN.  CVM  ABB.     |     S.  GALLI.  D.  15.  .IVN.     |    1718. 

h).  :  La  Paixpersonniliée  par  une  déesse  assise,  coiffée  d'un 
casque,  appuyant  son  bras  gauche  sur  un  tut  de  colonne, 
tenant  dans  cette  main  une  branche  de  palmier  et  dans  la 
main  droite  levée  une  branche  d'olivier;  à  ses  pieds  sont 
déposés  divers  engins  de  guerre.  Quelques  collines  forment 
le  fond  du  paysage.  Au-dessus,  en  demi-cercle,  se  trouvent 
les  écussons  des  belligérants  :  Unterwald,  Uri,  Berne,  Zurich, 
Lucerne,    Schwyz  et   Zoug.    Exergue,   en   quatre  lignes: 

PAC  AROV.  IIELV.  CONCL.  |  ET  SIGN.  DD.  18.  .ICI..  |  9.  ET 
11.  AUG.   I  1712. 


—  6  — 

55.  PL  III,  fig.  7.  Diam.  :  0ra,034.  Argent.  Haller  98.  Réduc- 
tion des  nos  49  à  52. 

Sur  le  revers,  en  exergue  :  1712. 

56.  PI.  III,  fig.  8.  Diam.  :  0m,040.  Haller  266.  Médaille  de 
Jean  de  Saconay,  un  des  chefs  de  l'armée  bernoise  dans  la 
guerre  de  Villmergen.  Cette  belle  gravure  a  été  exécutée  par 
Jean  Dassier. 

Avers,  lég.  :  IOHANNES  DE  SACONAY  DOM.  IN 
BVRSINEL  PRMF.  ORON.  Buste  cuirassé  de  profil  du 
côté  droit,  la  tête  coiffée  d'une  perruque.  Au  bas  :  i.  d.  f. 
(Jean  Dassier  fecit). 

ty.  :  Au  haut,  un  ornement;  au  bas,  deux  palmes  croisées; 
au  centre,  en  huit  lignes  :  EXERCITVVM  BERNE  | 
-NSIVM  AD  VILMERG  |  PRO  PR.EFECTVS,  IVRE 
|  CIVITATIS.  IN  PROEMIVM  |  FORTITVDINIS 
DONATVS  |  ET  CCVIR  CREATVS,  |  OBÏIT  VI.  K. 
AVG  A.  |  S.  1729.  ^ETAT.  83.  Notre  figure  est  faite 
d'après  une  empreinte  de  l'exemplaire  de  Winterthour,  due 
à  l'amabilité  de  M.  le  D1'  Imhoof-Blumer. 

57.  PI.  III,  fig.  9.  Diam.  :  0m,048.  Haller  200.  Médaille  de 
Samuel  Frisching,  autre  chef  de  l'armée  bernoise  à  la  guerre 
de  Villmergen,  C'est  une  pièce  très  belle  et  fort  rare,  œuvre 
de  Jean-Jacques  Gessner. 

Avers  :  Buste  de  profil  à  droite,  cuirassé;  la  tête  coiffée 
d'une  perruque.  Au  bas  h.  i.  g.  Lég.  :  SAM.  FRISCHING 
CONS.  &  DUX.  SUP.  COH.  REIP.  BERN. 

BJ).:  Lég.:  MARS  DUBIUS  MARS  PROPUGNATOR 
MARS  VICTOR.  Au  premier  plan  une  grande  pyramide 
avec  un  arbre;  au  fond  un  village  et  des  collines  (proba- 
blement Villmergen).  Exergue,  en  deux  lignes  :  VICT. 
VILM.  |  MDCCXII.  Notre  figure  est  la  reproduction 
d'une  empreinte  que  M.  Imhoof-Blumer  a  bien  voulu  nous 
faire  de  l'exemplaire  de  la  collection  de  Winterthour. 


VIII.    PAIX    DE    BADEN 


La  mort  du  roi  Charles  II  (Ie''  nov.  1700),  le  dernier  reje- 
ton de  la  maison  de  Habsbourg  en  Espagne,  provoqua  la 
guerre  dite  «  de  la  succession  »  entre  l'Autriche  et  la  France. 
Louis  XIV,  roi  de  France,  réclamait  le  trône  d'Espagne 
pour  son  neveu,  Philippe  d'Anjou,  et  l'empereur  d'Allema- 
gne, Leopold  I,  pour  son  fils  Charles.  La  guerre  dura  qua- 
torze ans  et  de  grandes  batailles  furent  livrées,  citons 
seulement  celle  de  Höchstädt,  Ramillies,  Turin  et  Malpla- 
quet.  A  la  suite  de  certains  revirements  dans  la  politique 
européenne,  la  paix  fut  conclue  à  Rastadt  en  1714.  La  ville 
de  Baden,  en  Argovie,  fut  choisie  pour  y  tenir  les  confé- 
rences et  y  traiter  définitivement  de  la  paix. 

Lors  de  la  guerre  du  Toggenbourg,  la  ville  de  Baden 
avait  été  extrêmement  éprouvée.  Les  trésors  publics  et 
privés,  les  magasins  et  l'arsenal,  avaient  été  pillés  ;  mais 
la  plus  grande  perte,  pour  Baden,  venait  surtout  du  fait 
de  la  cessation  de  la  Diète,  les  cantons  catholiques  refusant 
de  tenir  les  séances  dans  une  ville  où  ils  avaient  perdu 
tout  droit.  Privés  de  cette  ressource,  on  peut  aisément  se 
figurer  la  joie  des  habitants  à  la  nouvelle  que  le  congrès  de 
la  paix  viendrait  siéger  dans  leur  ville. 

Les  nouveaux  maîtres  de  Baden,  Messieurs  de  Berne  et 
de  Zurich,  se  mirent  en  grands  frais  pour  recevoir  les  ambas- 
deurs  et  le  beau  monde  qui  les  accompagnait,  aussi  digne- 
ment que  possible.  La  vieille  salle  de  la  Diète  fut  restaurée 
et  meublée  à  neuf;  la  maison  que  Berne  possédait  fut  mise 
à  la  disposition  de  l'ambassadeur  de  Louis  XIV;  une  garni- 
son, équipée  à  neuf  des  pieds  à  la  tête,  fut  envoyée  et  on 
imposa  à  la  ville  un  règlement  sanitaire  et  de  police  très 
circonstancié;  le  chef  de  garde  aux  portes  de  la  ville  devait 
connaître  le  français)  enfin,  tout  était  prévu. 

La  ville  subit  en  quelques  mois  une  transformation  com- 


plète.  On  Ht  disparaître  à  la  hâte  les  traces  du  bombarde- 
ment des  Zurichois.  Toutes  les  maisons  furent  restaurées 
extérieurement  et  intérieurement;  on  fit  venir  du  dehors 
beaucoup  de  nouveaux  ameublements. 

A  peine  tut-on  prêt  que  les  hauts  seigneurs  avec  leurs 
suites  souvent  très  nombreuses  et  brillantes,  commencèrent 
leur  entrée;  le  fameux  prince  Eugène  était  du  nombre.  Les 
ambassadeurs  de  Bavière  vinrent  avec  une  suite  de  vingt 
personnes;  celui  de  la  ville  de  Cologne  également  avec  vingt 
personnes;  celui  de  la  Lorraine,  le  baron  de  Bègue,  avec- 
trente;  le  comte  du  Luc,  ambassadeur  de  France,  avec  une 
suite  de  trois  cents  personnes,  entre  autres  quarante  pages 
en  livrées  magnifiques,  et  beaucoup  de  belles  dames  vêtues 
de  toilettes  éblouissantes.  Le  second  mandataire  de  la  France, 
comte  de  Saint-Contest,  arriva  un  peu  plus  tard  avec  sa 
suite  et  ses  bagages,  formant  un  cortège  de  70  voitures. 

En  plus  des  ambassadeurs  de  l'empereur  d'Allemagne,  du 
roi  de  France  et  du  pape,  trente-neuf  états  et  villes  se 
tirent  représenter  par  quarante-huit  ambassadeurs  tous 
accompagnés  de  leurs  secrétaires  et  de  suites  nombreuses. 
Il  va  de  soi  qu'un  grand  nombre  de  riches  particuliers 
vinrent  également  à  Baden  pendant  ce  temps,  pour  assister 
à  ce  spectacle  unique, 

Dès  le  premier  jour,  la  vie  prit  à  Baden  une  tournure 
grandiose.  De  magnifiques  carrosses  à  six  chevaux,  entou- 
rés de  cavaliers  aux  superbes  costumes,  conduisaient  les 
ambassadeurs  les  uns  chez  les  autres;  les  conférences  solen- 
nelles, les  banquets,  les  fêtes  et  réjouissances  se  suivaient 
sans  interruption.  Le  comte  du  Luc  donna  un  spectacle  et  un 
repas  public  aux  paysans  accourus  de  tous  les  environs,  en 
faisant  servir  dans  une  vaisselle  d'argent  d'une  valeur  de 
plus  de  50.000  thalers,  sans  qu'il  manquât  une  seule  pièce  à 
la  fin  du  repas.  Le  congrès  avait  commencé  au  moi  de  mai, 
le  7  septembre  se  tenait  la  dernière  séance  solennelle. 

En  considérant  cette  grandiose  mise  en  scène,  on  peut 
aisément  se  faire  une  idée  de  L'importance  qu'on  attribuait 


de  toutes  parts  à  ce  congrès.  La  portée  politique  de  cet  évé- 
nement est  également  prouvée  par  une  série  de  belles  mé- 
dailles dont  la  description  suit. 

Ceux  qui  désireraient  de  plus  amples  renseignements  sur 
le  congrès  de  Baden  les  trouveront  dans  la  littérature  histo- 
rique et  locale  ;  je  citerai  particulièrement  Y  Histoire  de  la 
ville  de  Ha  den,  par  B.  Fricker. 

58.  PI.  IV,  fig.  10.  Diam.  :  0"\048.  Haller  101.  Bronze.  Cette 
pièce  existe  probablement  aussi  en  argent  et  en  or;  j'en  pos- 
sède une  en  métal  blanc. 

Avers:  Au  fond  vue  de  la  ville  de  Baden;  sur  la  rive 
gauche  de  la  Limmat,  le  dieu  Mars  assis  et  lavant  son  glaive 
ensanglanté  dans  les  eaux  de  la  rivière.  Au-dessus,  un 
génie  tenant  l'écusson  de  Baden  accompagné  d'une  ban- 
derolle  sur  laquelle  on  lit  :  Badena.  Lég.  :  HAS  TANDEM 
AD  THERMAS  FESSVS  MARS  ABLV1T  ENSEM. 

ly.  :  L'empereur  d'Allemagne,  agenouillé  sur  un  coussin, 
accompagné  d'une  déesse  personnifiant  probablement  l'em- 
pire, devant  un  autel  de  sacrifice  dont  la  fumée  monte  vers  le 
signe  de  la  Trinité  apparaissant  dans  le  ciel,  au  milieu  des 
nuages;  au  fond,  on  aperçoit  un  paysan  avec  sa  charrue. 
Lég.  :  EXSOLVUNT  GRATES  CAESAR  ET  IMPERIVM. 
Exergue,  en  deux  lignes:  IanIte  MiLoBaDenae  In  |  argo- 
VIa  CLaVso.  Au-dessous  un  petit  ornement. 

59.  PI.  IV,  fig.  11.  Diam. ;0™ ,043,  Refrappe  en  métal  blanc, 
mais  cette  pièce  existe  certainement  en  or  et  en  argent. 

Avers  :  Buste  de  Charles  VI  couronné  de  laurier.  Lég.  : 
CAROLVS  VI  •  D  G  ROM  •  IMP  •  SEMP  •  AVG  •  Au- 
dessous  on  remarque  les  initiales  :  g.  w.  v. 

ty.  :  Une  déesse  tenant  dans  sa  main  gauche  une  branche 
d'olivier  et  dans  sa  main  droite  une  torche  allumée  qu'elle 
abaisse  vers  un  monceau  d'armes,  à  sa  gauche  un  autel  por- 
tant une  statuette  de  la  Justice.  Lég.:  PACI  GERMANI/E. 
Exergue, en  deux  lignes:  hestitvt.^;  |  mdccxiv.  Sur  le  socle 
de  l'autel,  on  voit  lesinitiales  suivantes  :  i>.  n.M. 


—   10  - 

60.  PI.  IV,  tig.  12.  Haller  102.  Même  diamètre  que  la  pré- 
cédente et  même  avers  avec  peu  de  variantes. 

Rj.  :  Au  centre,  se  trouve  une  piscine  entourée  d'un  parapet 
et  d'une  colonnade  monumentale;  au-dessus  un  ange  volant. 
Lég.:  en  deux  lignes  :  PRIMVS  AQVAS  FAVSTVS  GE 
NIVSMOVETINDESALVTEM  |  ET  LAETAM  PACEM 
BALNEA  SANA  TRAH VNT.  De  chaque  côté  de  l'ouverture 
du  parapet  par  laquelle  on  pénètre  dans  la  piscine  on  lit, 
à  gauche  :  ioh  •  v  •  ;  à  droite  :  v  •  n  •  Exergue,  en  deux 
lignes:  PAX  •  BADENS  |  7  •  sept.  1714.  Au  bas  lalettre  V. 

61.  PL  V,  tig.  13.  Diam.  :  0,u,049.  Existe  probablement  en 
or  et  en  argent.  Cet  exemplaire,  mis  fort  obligeamment  à 
notre  disposition,  ainsi  que  d'autres  pièces  qui  figurent  dans 
ce  travail,  par  M.  P.  Strœhlin,  se  compose  d'un  alliage  blanc. 
Comme  on  le  voit  par  la  pointe  de  cuivre  rouge,  c'est  une 
refrappe. 

Avers:  Au  centre, les  bustes  de  Charles  VI  et  de  Louis  XIV 
affrontés.  Lég.  :FEL  •  TEMP  •  REPARATIO  •  En  sens  in- 
verse :  CAROLVS.  VI  •  D  •  G  •  ROM  •  IMP  •  ET  LVD  • 
•  XIIII    D  •   G  •  FR  •  ET  •  NAV  •  REX. 

b).  :  Groupe  allégorique  formé  du  globe  terrestre  presque 
partagé  en  deux  verticalement,  au-dessus  duquel,  Jupiter 
à  gauche  et  Apollon  à  droite,  tiennent  un  lien  et  cherchent 
à  rapprocher  les  deux  parties  séparées.  Lég.  :  HIS  IVNCTIS 
IVNGITVR  ORBIS.  Exergue,  en  trois  lignes  :  Vna  DVos 
Iterata  Deos   I    ConCorDia  strIn  •  |  gît. 

62.  PI.  V,  tig.  14.  Diam.  :  0m,023.  Poids  :  1  gr.  90.  Argent. 
Avers  :  Dans  une  couronne  formée  de  deux  branches  de 

laurier    l'inscription    suivante,    en    cinq    lignes    :    IN     | 
MEMORIAM  |  PACIS  BADENSIS  |   d  •  7  •  SEPTEMBR 
j    1714.  Au  bas  la  lettre  n. 

b).  :  Dans  une  couronne  formée  de  deux  branches  de  lau- 
rier, se  trouvent  au  bas  deux  écussons,  celui  du  brassard 
autrichien  et  celui  de  la  ville  de  Schwäbisch-Hall  (en  Wur- 


—  11  — 

temberg),  lieu  de  la  trappe  de  cette  médaille  et  de  la  suivante, 
surmontés  d'un  écu  à  Taigle  impériale. 

63.  PL  V,  tig.  15.  Diarn.  :  0m,O15.  Métal  blanc. 

Avers  :  Dans  une  couronne  formée  de  deux  branches  de 

laurier,  l'inscription  suivante,  en  quatre  lignes  :  FRIEDENS 

|  MÜNZ  |  d  •  7  •  SEPTEMB  |  1714.  Au-bas    la  lettre  n. 

ly.  :  Les  écussons  du  brassard  autrichien  et  de  la  ville  de 
Schwäbisch-Hall  posés  sur  deux  branches  de  laurier  formant 
couronne. 


IX.    SIEGE    DE    RHEIN  FELDEN 

64.  PI.  V,  tig.  16.  Empreinte  en  étain  provenant  de  la 
collection  Graffenried  et  appartenant  à  M.  A.  Me  ver. 
Diarn.  :  0"\050.  Cette  médaille  peut  avoir  trait  au  siège 
de  Rheinfelden  par  le  duc  Bernard  de  Weimar,  en  1638. 
La  ville  épuisée  avait  cédé  après  quatre  semaines  de  résis- 
tance; Bernard  voulut  alors  réunir  le  Frickthal  (avec  Rhein- 
felden) et  le  Brisgauen  une  principauté.  Sa  mort  prématurée 
Tannée  suivante  mit  fin  à  ce  projet.  La  devise  «  SIC 
REVIRESCO  »  (de  cette  façon  je  regagnerai  la  prospérité) 
et  les  noms  des  villes  qui  se  trouvent  sur  les  drapeaux  qui 
ornent  le  revers  de  cette  pièce  (entre  autres  Rheinfelden  et 
Laufenburg,  dans  le  Frickthal  et  ceux  de  villes  du  Brisgau) 
sembleraient  soutenir  cette  opinion. 

Avers  :  Au  premier  plan,  un  personnage  princier,  à  che- 
val; au  fond,  le  Rhin;  puis,  au-delà,  une  place  forte  assié- 
gée par  une  armée.  Lég.,  sur  une  banderolle  :  SIC  <$> 
REVIRESCO.  Exergue  :  F.  F.  dans  un  cartouche. 

rç).  :  Au  centre,  une  sorte  d'autel,  dont  le  panneau  de  devant 
représente  un  combat  de  cavalerie,  et,  au  fond,  une  ville  for- 
tifiée. Sur  l'autel  est  placé  un  glaive  posé  sur  une  couronne 
de  laurier  et  une  couronne  princière.  Tout  autour  sont 
disposés   huit  drapeaux   déployés,   sur  lesquels  on  lit  les 


—  12  — 
noms  des  villes  suivantes  :  frby  |  bvrg,  hext  |  zing  |  en, 

NIGEN    |    BVRG,  REIN   |    FEL    |    DEN,  ELLS    |    AS  ZA    |   BREN,  SICK   | 
ING   |   EN,  LAVF   |   FEN   |   BVRG,     WALL  j   SHV   |  ET.   ExergUC    !    B. 

D.  S.  E.  W.  (Bernardus  Dux  Saxoniœ  Et  Weimari  f) 


X.    LES    COUVENTS    DE    MURI    ET    DE    WETTINGEN 

L'abbaye  de  Muri,  magnifiquement  située  sur  la  pente 
orientale  du  Lindenberg,  date  de  1027  et  a  été  fondée  par  la 
famille  de  Habsbourg  ;  les  cendres  d'une  douzaine  de  mem- 
bres de  cette  dynastie  reposent  encore  aujourd'hui  dans 
l'église.  C'était  un  des  plus  riches  et  des  plus  beaux  mo- 
nastères de  la  Suisse;  son  aspect,  malgré  l'incendie  qui  a 
détruit  l'aile  principale,  est  toujours  très  imposant.  En  laissant 
aux  historiens  le  soin  d'écrire  l'histoire  de  ce  couvent,  nous 
ajouterons  seulement  qu'il  est  bien  regrettable  que  les  célè- 
bres vitraux  peints  qui  ornaient  ce  cloître  aient  été  enlevés. 
Les  savants,  les  amateurs  et  les  artistes  font  aujourd'hui  de 
nombreux  pèlerinages  pour  aller  visiter  les  vitraux  de 
Wettingen  qui,  par  un  heureux  hasard,  sont  restés  à  leur 
place.  A  Muri,  il  en  serait  certainement  de  môme,  et  on  peut 
dire  que  l'on  n'en  a  pas  enlevé  un  des  moindres  attraits. 

Wettingen,  situé  dans  un  paysage  ravissant  au  bord  de  la 
Limmat,  à  vingt  minutes  de  Baden,  a  été  fondé  par  un  comte 
de  Rapperswyl.  Il  existe  quelques  médailles  appartenant  à 
ces  deux  abbayes  que  nous  allons  énumérer. 

Ajoutons  qu'à  Muri  on  m'a  parlé  de  deux  jetons  du  cou- 
vent, un  grand  et  un  petit,  qu'on  délivrait  aux  pauvres  pour 
aller  prendre  du  pain  dans  le  moulin  de  l'abbaye.  Malgré 
tous  mes  efforts,  il  n'a  pas  été  possible  d'en  retrouver.  Une 
notice  sur  ce  sujet  a  été  publiée  par  M.  A.  Münch  \  à  un 
moment,  du  reste,  où  je  m'occupais  déjà  depuis  un  certain 
temps  de  ce  travail  sur  la  numismatique  argovienne. 

1  Bulletin  de  lu  Société' suisse  de.  numismatique,  I88!t,  p.  105. 


—  13  — 

65.  Plomb,  uniface.  Haller,  supplément  manuscrit,  2269  a. 
Les  armoiries  de  l'abbé  et  du  couvent.  Lég.  :  Aegidius  A. 
Waldtkirch  Abbas  Murensis  1660. 


66.  Plomb,  uniface.  Haller,  supplément  manuscrit,  2269  b. 
es  armoiries  de  l'abbé  et  du   c( 
Summerer  Abbas  Murensis  1667. 


Les  armoiries  de  l'abbé  et  du   couvent.   Lég.  :  Fridolinus 


67.  Plomb,  uniface.  Haller,  supplément  manuscrit,  2269  c. 
Les  armoiries  de  l'abbé  et  du  couvent.  Lég.  :  Hieronymus 
Troger  Abbas  Murensis  1674. 

68.  PI.  VI,  fig.  17.  Haller  2269.  Diam.  :  0m,030.  Poids  :  10 
gr.  20.  Argent.  C'est  l'exemplaire  du  musée  de  Berne,  un 
peu  défectueux,  qui  a  été  utilisé  pour  notre  figure. 

Avers  :  Buste  de  face  d'un  abbé  dans  un  cadre  ovale,  sou- 
tenu par  un  ange  et  une  aigle,  et  posé  sur  un  socle.  Derrière 
l'ange,  une  mîtreetune  crosse.  Lég.:  PLACIDVS.  S.R.  I.  P. 
ABBAS.  MVREN.  Sur  chacun  des  deux  piliers  du  socle,  un 
P.,  et  au  centre  l'inscription  suivante,  en  trois  lignes  :  IN.  IM. 
S.R.LP.  |  SOLEN.  INAVG.  I  26  MAR  1702.  (In  impri- 
mum  sacri  Romani  Imperii  principem  solenniter  inaugura- 
tum  26  Marti  1702.) 

rçl.  :  Au  centre,  les  armoiries  de  la  famille  de  Zurlauben 
(dont  l'abbé  Placide  est  ressortissant)  tenues  par  deux 
lions.  Neuf  armoiries  de  lieux  possédés  par  le  couvent  ou  sur 
lesquels  il  exerçait  unejuridiction  sont  disposées  autour,  clans 
des  cartouches  ornés.  Nous  citons  ici  d'après  Haller  :  Muri, 
Boswyl,  Bünzen,Beinwyl,  Schönenwerdt,  Tallweil,  Klingen- 
berg, Sandegg  et  Eppishausen.  Un  second  exemplaire  de 
cette  médaille,  assez  bien  conservé,  a  été  mis  obligeamment 
à  notre  disposition  par  M.  E.  Hirzel,  à  Zurich. 

69.  PI.  VI,  fig.  18.  Diam.  :0m,035.  Poids  :  18  gr.  09.  Argent. 
Haller  2272.  La  même  existe  en  or. 

Avers,  lég.: PLACIDVS.  ABB.  MVR.  S.  R.  I.  PRINCEPS 
Le  buste  de  Placide  de  Zurlauben  en  costume  d'abbé. 


—   14  — 

BJL  :  Lég.  :  IVBIL.EVS.  ,ET.  LXXIV.  REGIM.  XXXVI. 

Vue  du  couvent  de  Muri  avec  tous  ses  bâtiments,  ses  jardins 
et  son  église.  Au  bas,  les  armoiries  de  l'abbé  de  Zurlauben 
avec  celles  du  couvent  en  cœur.  Exergue  :  MDC  —  CXX. 

70.  Une  médaille  où  l'avers  et  le  revers  sont  identiques  à 
la  précédente,  porte  sous  la  date  les  initiales  H.  I.  G.  Haller 
2272.  Le  graveur  est  Jean-Jacques  Gessner,  de  Zurich  où  il 
était  maître  de  la  monnaie.  Un  grand  nombre  de  belles  mé- 
dailles du  commencement  du  XVIIPne  siècle  sont  son  œuvre. 
Le  fils,  portant  également  le  nom  de  Jean-Jacques,  se  dis- 
tinguait, comme  son  père,  par  un  goût  très  artistique  et  un 
grand  talent.  Il  mourut  en  1770. 

71.  PI.  VI,  fig.  19.  Ducat  en  or,  poids  :  3  gr.  50;  en  argent, 
poids  :  3  gr.  60.  Haller  2270.  On  appelle  cette  pièce  le  ducat 
de  Muri. 

Avers  :  Lég.  :  PLACIDVS.  ABB.  MVR.  S.  R.  I.  PRINC. 
Le  buste  de  l'abbé  Placide. 

ij).  :  Lég.:  IVBIL/EVS.  MT  LXXIV/REG.XXVI.Aubas, 

17  —  20.  Les  armoiries  de  la  famille  Zurlauden  avec  celles 
du  couvent  en  cœur,  posées  sur  un  manteau  de  prince  et 
surmontées  de  trois  heaumes. 

72.  PI.  VI,  fig.  20.  Haller  2271,  existe  également  en  or  et 
en  argent.  Poids  :  3  gr.  50. 

Avers  :  Identique  à  la  précédente. 

rçi.  :  Identique  également  à  la  précédente,  à  l'exception  de 
REGIM.  dans  la  légende  à  la  place  de  REG. 

73.  PL  VI,  fig.  21.  M.  le  D1'  Imhoof-Blumer  a  eu  la  grande 
amabilité  de  me  pourvoir  d'empreintes  des  pièces  conservées 
dans  la  riche  collection  de  Winterthour.  Il  s'y  trouve  une 
troisième  variété  dont  Haller  parle  dans  son  supplément 
manuscrit. 

Avers  :  Comme  les  deux  précédentes. 


—  15  — 

bJ.  :  Comme  la  précédente,  seulement,  à  côté  du  millésime 
1720,  se  trouve  un  ornement  qui  ressemble  à  deux  lettres; 
Haller  suppose  C.  G.  Ce  seraient  les  initiales  du  graveur. 

74.  PL  VII,  tig.  22.  Médaille  ovale  en  argent,  poids  : 
9  gr.  20,  qui  se  trouve  dans  la  collection  fédérale  et  qui  m'a 
été  communiquée  par  M.  Kaiser,  conservateur. 

Avers:  Lég.:  S.LEONTIUS  MURENSIS.  Le  saint  debout 
portant  dans  la  main  droite  une  palme;  à  sa  gauche,  l'église 
du  couvent  de  Muri. 

iy.  :  La  Sainte  Vierge  debout  sur  un  croissant,  dans  une 
gloire,  portant  TEnfant  sur  le  bras  droit.  Lég.  :  S.  MARIA. 

75.  PI.  VII,  tig.  23.  Diam.  :  0m,020.  Métal  blanc. 

Avers;  Lég.;  PLACIDVS.  ABB.  MVR.  S.  R.  I.  PRINC. 
Le  buste  de  l'abbé  Placide  de  Zurlauben,  élu  en  1684,  mort 
en  1723. 

r).  ;    L'inscription    suivante ,    en  dix   lignes  :    LUCE  | 
EVANGELII  |  III.  S^CUL.  |  PURE    |  CONSERVATA  | 
VOTA  PUBLICA  |  CHRISTO  |  DECRETA  |  TIG.  CAL. 
IAN  |  1819. 

Comme  on  le  remarque  l'avers  de  cette  petite  médaille  est 
le  même  que  celui  des  ri"  71-73  (PI.  VI,  19-21)  datant  de 
1720,  tandis  que  le  revers  porte  le  millésime  1819.  Le  texte 
n'est  pas  du  tout  en  rapport  avec  l'abbé  de  Muri,  —  bien  au 
contraire.  Ce  revers  appartient  en  effet  au  Ducat  de  Zwingli, 
frappé  en  1819.  Comment  cette  médaille  a-t-elle  pu  être  exé- 
cutée? Il  faut  admettre  que  celui  qui  a  frappé  cette  pièce 
était  en  possession  des  deux  coins  et  qu'il  les  a  utilisés  à  sa 
fantaisie.  C'est  la  seule  pièce  de  ce  genre  que  j'ai  vue  jusqu'à 
présent. 

76.  PI.  VII,  fig.  24.  Diam.  :  0"',048.  Exemplaire  unique  en 
argent,  poids  :  52  gr.  60.  Collection  cantonale  à  Aarau, 
Haller  2279.  Cet  auteur  n'eut  sous  ses  yeux  qu'une  empreinte 
en  plomb  qui  a  servi  pour  notre  figure. 


—  10  — 

Avers  :  Lég.  en  deux  lignes  :  CHRISTOFF  :  VON  :  GOTES  : 
GNADEN  :  ABTT.  DES  :  GOTZHVS.  WETTINGE  | 
WAS  •  ANNO  :  15  :  91  SIN  •  ALTER  •  48  •  UND  28  • 
ANN  :  DER  •  REGIERVNG.  Le  buste  de  face  de  l'abbé 
Christophe  Silbereisen  en  costume  de  l'ordre,  le  visage  for- 
tement en  relief  (au  moins  0"',007).  Cet  abbé  fut  appelé  à  la 
tète  du  couvent  de  Wettingen  à  Tage  de  22  ans,  le  29  juin 
1563  ;  il  résigna  le  10  février  1594  et  mourut  le  21  juillet  1608. 
Il  se  distingua  particulièrement  par  la  chronique  qui  porte 
son  nom  et  qu'il  écrivit  pendant  les  douze  dernières  années 
de  sa  vie. 

ty.  :  Les  armoiries  surmontées  d'une  mître  et  de  deux  heau- 
mes des  comtes  de  Rapperswyl,  fondateurs  du  couvent  de 
Wettingen  (1227).  Les  quatre  champs  de  l'écusson  contien- 
nent la  rose  de  Rapperswyl,  les  trois  anneaux  de  la  famille 
Silbereisen,  ensuite  les  armoiries  de  Saint-Bernard,  fonda- 
teur de  l'ordre,  et  au-dessous  celles  du  couvent.  Au  bas,  des 
deux  côtés  de  l'ëcusson  :  S  —  F  (très  probablement  :  Silbe- 
reisen fecit). 

A  l'égard  de  la  médaille  PI.  IV,  tig.  5  (Bulletin  1890)  de 
Baden,  M.  le  Dr  Th.  de  Liebenau,  à  Lucerne,  un  des  histo- 
riens les  plus  érudits  de  la  Suisse,  nous  communique  la  note 
suivante,  qui  nous  semble  bien  placée  ici  :  «  La  date  de  cette 
médaille  (qui  est  en  partie  Illisible  et  que  nous  avions  sup- 
posé être  1683)  me  semble  être  1603,  car  je  crois  que  ce 
travail  artistique  provient  de  la  main  de  l'abbé  Christophe 
Silbereisen,  mort  en  1608.  Silbereisen  est  né  à  Baden,  et  les 
documents  du  couvent  de  Wettingen  le  mentionnent  souvent 
comme  artiste.  On  peut  dire  avec  la  plus  grande  probabi- 
lité que  cet  abbé,  qui  était  graveur  et  orfèvre,  a  exécuté  lui- 
même  les  médailles  avec  son  buste,  qui  en  effet  sont  du 
même  style  artistique  que  celle  dont  il  est  question  ici.  L'ar- 
chiviste du  couvent  de  Meererau,  le  Père  Willr,  qui  depuis 
un  grand  nombre  d'années  s'occupe  de  la  façon  la  plus 
consciencieuse  de  l'histoire  du  couvent  de  Wettingen, 
m'écrit,  en  effet,  que  l'abbé  Silbereisen  était  un  habile  orfèvre.  » 


—  17  — 

77.  PI.  VII,  iig.  25.  Diain.  :  0"\042.  Argent;  l'original 
so  trouve  à  Vienne.  C'est  une  galvanoplastie  du  musée  de 
Berne  qui  a  été  utilisée  pour  notre  figure.  Haller  n'en  parle  pas, 
et  nous  empruntons  quelques  renseignements  à  M.  Mïinch. 
Cet  auteur  raconte  que  sous  l'abbé  Bernard  Keller,  de  Lu- 
cerne,  élu  le  26  juin  164Ü,  qui  résigna  le  13  septembre  1659 
et  mourut  à  Würenlos  le  6  juillet  16G0,  on  apporta  de  Rome 
au  couvent  de  Wettingen  les  ossements  des  saints  Marianus 
et  Getulius,  et  qu'en  souvenir  de  cet  événement  réjouissant, 
on  fit  frapper  la  médaille  qui  nous  occupe. 

Avers  :Lég.:&  F.  BERN  ARD  VS,  ABBAS.  ET  CON- 
VENTVS.  MARISTELL/E.  Les  armoiries  du  couvent  de 
Wettingen  et  de  la  famille  Keller  (avec  la  clef),  surmontées 
d'une  mître  et  de  la  crosse.  Au-dessus  :  SVIS  BE  — 
NEVOLIS  ;  au-dessous  :  1652. 

ij)  Leg.  :  ft  DVO.  SIDERA.  MARI  AN  VS.  ET.GETVLIVS. 
MARISTELL/E.  I VNGVNTVR.  Les  deux  saints  tenant  cha- 
cun une  palme:  au-dessus,  la  sainte  Vierge  avec  l'Enfant 
assise  sur  un  nuage. 

78.  PI.  VIII,  fig.  26.  Diam.  :  0"',047.  Poids  :  M  gr.  Haller 
2280.  Notre  figure  est  exécutée  d'après  une  empreinte  de  la 
pièce  de  la  collection  de  Winterthour.  Une  seconde  pièce 
semblable  se  trouve  dans  le  musée  de  Berne.  Une  variété  de 
cette  médaille,  dont  l'avers  nous  semble  à  peu  près  identique, 
mais  avec  un  revers  complètement  différent,  a  été  publiée  '. 

Avers  :  Les  armoiries  de  Wettingen  et  de  la  famile  Stei- 
negger  entourées  d'ornements  rococos.  Au  bas,  les  initiales 
I.  A.  C. 

iy.  :  Saint  Sébastien  attaché  à  un  arbre,  la  poitrine  percée 
par  une  flèche.  Le  bouclier,  le  casque  et  les  armes  du  jeune 
homme  posés  à  terre, 

7(.).  PI.  VIII,  tig.  27.  Médaille  ovale  en  laiton,  au  musée  de 
Winterthour.  M.  Imhoof-Blumer  me  l'a  expédiée  avec  un 

1  Bulletin  de  la  Société  suissu  de  numismatique,  ihs'.i.  j>,  in,  pi,  vi. 

REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  ï 


-   IS  — 

point  d'interrogation,  mais  je  la  crois  parfaitement  de  Wet- 
tingen,  parce  que  la  manière  de  la  gravure  du  saint  Sébas- 
tien rappelle  tout  à  t'ait  celle  de  la  médaille  précédente, 
exécutée  pendant  le  règne  de  l'abbé  Sébastien  Steinegger 
(élu  le  11  octobre  1768,  mort  le  10  avril  1807). 

Avers  :  Saint  Sébastien  attaché  à  un  arbre,  la  poitrine  et 
le  bras  gauche  percés  de  flèches.  Sa  cuirasse,  son  casque 
et  ses  armes  posés  à  terre.  Lég.  :  S.  SEBAST1ANVS 
MARTYR. 

iy.  :  La  sainte  Vierge  debout  sur  un  croissant,  dans  une 
gloire.  Lég.  :  SINE  MACVLA  CONCERTA. 


XI.     HOMMES    CELEBRES 

Bien  que  le  canton  d'Argovie  compte  un  grand  nombre 
d'hommes  qui  se  sont  distingués  aussi  bien  dans  la  science 
que  dans  d'autres  branches,  on  ne  connaît  que  très  peu  de 
médailles  frappées  en  leur  honneur.  Il  est  possible  que  Ton  en 
ait  frappé  à  l'étranger,  mais  je  n'en  ai  pas  connaissance. 

80.  RI.  VIII,  tig.  28.  Diam.  :  0"'.035.  Médaille  argent  du 
réformateur  Bullinger,  de  Bremgarten,  successeur  de  Zvvin- 
gli  comme  pasteur  de  Zurich.  Cette  belle  pièce  fut  gravée 
par  Jean-Jacques  Gessner,  l'aîné,  à  l'occasion  du  jubilé  de  la 
Reformation,  en  1719. 

Avers  :  Lég.  :  M.  (agister)  HENRICVS  BVLLINGERVS. 
Buste  de  face,  vêtu  d'un  manteau  bordé  de  fourrure,  la  tête 
couverte  d'une  toque. 

V 

rçi.:  L'inscriptionsuivante,endixlignes:  MDIV  |  NATVS  | 
BREMOGARDI.  |  MDXXXI  |  SVCCESS  :  ZVINGLII  | 
PASTOR  TIGVRINVS  |  ANNIS  XLIV.  |  OBIIT  | 
MDLXXV.  |    /ET.  LXXI. 

Bullinger  s'était  fait  particulièrement  remarquer  par  ses 
arguments  à  la  dispute  religieuse  de  Berne  en  1528. 

On  connaît  encore  plusieurs  autres  médailles  de  Bullinger, 


-  19  — 

mais  que  je  ne  cite  pas  ici,  parce  qu'il  ne  s'y  trouve  aucune 
mention  regardant  le  canton  d'Argovie.  Du  reste,  la  vie 
entière  de  cet  homme  a  été  consacrée  aux  affaires  religieuses 
du  canton  de  Zurich. 

81  et  82.  Deux  médailles  du  général  Herzog,  d'Aarau,  ont 
été  décrites  dans  ce  bulletin  '.  Nous  nous  abstiendrons  d'une 
nouvelle  description. 

B.  Reber. 


1  B.  Reber.  Deux  médaille»  du  général  Herzog.  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numis- 
matique, 18«),  p.  121. 


ÜN 

TRÉSOR  DE   MONNAIES 

DU 

MOYEN   AGE 


Il  y  a  un  peu  plus  de  deux  mois,  on  a  trouvé  en  Sa- 
voie un  lot  considérable  de  monnaies  du  moyen  âge.  Con- 
trairement à  ce  qui  arrive  le  plus  souvent  en  pareille 
occurrence,  elles  n'ont  pas  été  disséminées,  et  l'heureux 
acquéreur  m'a  prié  de  les  classer  et  de  les  publier. 

Cette  trouvaille,  importante  par  le  nombre  des  pièces,  plus 
de  1250,  ne  l'est  pas  par  leur  valeur  métallique  :  elle  ne  com- 
prend que  deux  monnaies  d'or  et  peu  de  pièces  d'argent 
véritable  ;  le  plus  grand  nombre  sont  des  monnaies  divi- 
sionnaires de  billon  ;  à  ce  point  de  vue,  il  peut  paraître 
déplacé  de  parler  de  trésor;  je  me  sers  néanmoins  de  ce 
mot,  parce  qu'au  point  de  vue  de  la  science,  il  y  a  là  de 
vraies  richesses  :  de  nombreuses  variétés  et  variantes  de 
de  pièces  déjà  connues,  plusieurs  types  inédits,  et  surtout,  ce 
qui  est  le  plus  intéressant,  une  collection  complète,  ou  à  peu 
près,  à  ce  que  je  crois,  des  monnaies  de  billon  qui  circulaient 
dans  ce  pays-là  vers  le  milieu  du  XVme  siècle;  c'est  juste- 
ment la  réunion  de  ces  documents  numismatiques  qui  per- 
met de  les  mieux  classer,  d'en  compléter  et  d'en  rectifier 
l'attribution,  en  un  mot  de  jeter  un  jour  nouveau  sur  cer- 
tains points  de  l'histoire  monétaire  de  nos  contrées. 

Comme  chacun  le  sait,  au  moyen  âge,  les  monnaies 
d'appoint  s'éloignaient  beaucoup  moins  que  de  nos  jours  de 
leur  lieu  d'émission  ;  il  n'y  a  donc  pas  lieu  de  s'étonner  que 


-  21   — 

dans  ce  trésor,  découvert  en  Savoie,  le  numéraire  de  Savoie 
soit  le  plus  fortement  représenté  et  que  les  pièces  frappées 
en-deça  des  monts  soient  plus  nombreuses  que  celles  qui 
provenaient  des  ateliers  d'Italie.  En  fait,  j'ai  eu  à  classer 
459  pièces  appartenant  aux  règnes  d'Amédée  VI,  cVAmé- 
dée  VII  et  d'Amédée  VIII  comte,  puis  duc,  et  comme  c'est 
précisément  le  monnayage  de  cette  maison  qui  fait  l'objet 
principal  de  mes  recherches  et  de  mes  publications,  c'est  sur 
cette  partie  de  mon  sujet  que  je  m'étendrai  le  plus  longue- 
ment. 


Amédèe  17(1343-1383). 

Nombre 
.N"  d'ordre.  d'exemp. 

1 .  Fort  noir  escucellé,  frappé  à  Pierre-Chàtel,  ordon- 
nance de  1359.  Promis,  PI.  IV,  tig.  9.  Poids  :  0,88.       1 

2.  Fort.  Av.  Dans  le  champ:  A  majuscule  accompa- 
gné de  4  rosettes  à  5  pétales  triangulaires. 

-f  :  MED  :  COMES  :  SABAVDIE  : 
Rev.  Ecu  de  Savoie  de  forme  antique  accompa- 
gné de  3  étoiles  à  six  pointes. 
+  :  IN  ITALIA  :  MARCHIO  : 
Billon.  Poids  :  1,07.  PI.  IX,  tig.  1 1 

3.  Fort  différant  du  précédent  en  ce  que  les  mots  des 
légendes,  à  l'avers  et  au  revers,  sont  séparés,  au 
lieu  de  doubles  points,  par  des  points  surmontés  de 
petites  rosettes  à  6  feuilles.  Poids  :  1,15 1 

Ces  deux  pièces  sont  inédites  :  elles  sont  des  va- 
riantes Tune  de  l'autre  et  ont  été  frappées  d'après 
la   môme  ordonnance,  la  dernière  d'Amédée  VI. 

Le  24  octobre  1375,  ce  prince  autorisa  Philippe 
Baroncello  a  frapper  in  singufis  loci  s  nostris  noslri 
Sabaudie  comièatus  vitra  montes  '  <\v*  gros,  des 
quarts  et  des  forts.  Nous  n'en  possédons  pas  la 

1 1).  Promis.  JUonete  dei  reali  di  Savoia.  tome   I,  page  09.  L'ordonnance  est  datée  de 
Botirg-en-Hress*>. 


/r 


22  

N'ombre 
N°  d'ordre  d'eiemp. 

description  détaillée,  comme  c'est  le  cas  pour  beau- 
coup d'autres  pièces  de  cette  époque,  par  exemple 
pour  le  fort  n°  1,  mais  nous  connaissons  le  gros  et 
le  quart,  et  les  deux  forts  qui  nous  occupent  leur 
ressemblent  beaucoup,  par  des  légendes  plus  com- 
plètes que  lors  des  frappes  précédentes  (c'est  la 
première  fois  qu'un  fort  porte  IN  ITALIA  MAR- 
CHIO),  par  l'aspect  général,  par  le  style  des  lettres 
et  des  ornements  et  par  quelques  détails  :  ainsi, 
comme  sur  le  gros  n°  11  de  Promis,  planche  IV,  et 
sur  le  quart  n°  5  de  la  Ire  Planche  complémentaire, 
nos  deux  forts  ont  l'N  gothique  et  les  M  latins.  Voilà 
de  biens  petits  détails,  me  dira-t-on.  Sans  doute, 
mais  dans  la  numismatique  du  moyen  âge,  on  est 
obligé  de  s'occuper  de  ces  minuties  et  l'on  peut 
souvent  en  tirer  des  indices  précieux.  Notre  maître 
à  tous,  Morel-Fatio,  a  fait  voir  quel  parti  on  pouvait 
tirer  de  ces  particularités.  Ce  fort  devait  être  à  la 
taille  de  196  au  marc  de  Chambérv. 


Ainédée  VII  (1383-1391). 

Fort  différant  de  Promis,  pi.  III,  fig.  6, .par  plusieurs 
détails  :  une  double  barre  dans  l'intérieur  de  l'A, 
l'écu  cantonné  de  4  rosettes,  etc.  Billon.  PI.  IX,  fig.  2     32 
Autre  fort  différant  du  précédent  seulement  en  ce 
que  les  mots  de  la  légende  de  l'avers  ne  sont  pas 

séparés  par  des  rosettes 3 

Ces  deux  pièces  sont  des  variantes  l'une  de 
l'autre  :  elles  ont  été  frappées  d'après  une  même 
ordonnance.  Il  est  possible  que  la  première  de  ces 
deux  pièces  soit  la  même  que  M.  Habut  a  décrite 
sous  le  n°  4  dans  sa  première  notice  (Perrin,  Cata- 
logue du  MédailUer  de  Savoie  du  Musée  départe- 
mental de  Chambéry,  pages  123  et  124)  ;  en  tout  cas 


A 


—  23  - 

Noml  re 
N°  d'ordre  d'exemp. 

la  seconde  est  inédite.  Sans  vouloir  nous  prononcer 
sur  la  question  de  savoir  si  c'est  à  tort  ou  à  raison 
que  Promis  a  attribué  sa  pièce  à  Amédée  VI,  je 
pense  que  la  nôtre  doit  être  donnée  à  Amédée  VII, 
ordonnance  de  1384.  D'abord  la  frappe  de  1355  à 
Pont-d'Ain,  la  seule  dont  il  pourrait  être  question 
autrement,  celle  à  laquelle  Promis  rapporte  sa  pièce, 
a  été  très  peu  importante.  115  marcs,  soit  24,840 
pièces.  Il  paraît  extrêmement  peu  probable  qu'il 
s'en  soit  trouvé  35  exemplaires  réunis  1)4  ans  1 
après  la  trappe  entre  les  mains  d'un  seul  individu. 
Il  y  a  plus:  nous  avons  déjà  deux  variétés  ou 
variantes,  comme  l'on  voudra,  bien  caractérisées  ; 
en  outre,  parmi  les  32  pièces  de  la  première,  il  y  a 
plusieurs  différences,  visibles  quand  on  y  met  un 
peu  d'attention,  quoiqu'elles  soient  difficiles  à 
décrire  et  qu'elles  n'offrent  aucun  autre  intérêt  que 
celui  de  prouver  qu'on  a  dû,  pour  cette  pièce,  se 
servir  d'un  grand  nombre  de  coins.  Cela  est-il  pro- 
bable pour  une  émission  si  peu  considérable  1  Je 
ne  le  crois  pas. 

Ces  deux  objections  ne  s'appliquent  pas  à  la 
frappe  ordonnée  en  1384.  Nous  savons  par  les 
documents  *  que  le  maître  Jacobinus  de  Captaneis 
fut  autorisé  à  battre  différentes  espèces,  entre 
autres  des  forts,  pendant  deux  ans,  tum  in  Seeusiâ 
quam  alibi  ultra  montes  in  loco  seu  /ocis,  etc.  Voilà 
une  frappe  ou  une  série  de  trappes  qui  compor- 
tait de  nombreux  coins  et  qui  peut  avoir  produit 
une  quantité  énorme  de  pièces. 

Ensuite,  d'après  l'ordonnance  de  1355,  le  fort 
devait  être  à  la  taille  de  216  au  marc  (quel  marc  ? 
nous  l'ignorons)  c'est-à-dire  peser  1  gramme  151 


1  Ni  m  s  verrons  plus  loin  que  notre  trésor  a  été  enfoui  en  l'i  V9. 
'  Promis.  Op.  cit.,  iki^i-  'toi. 


—  24   - 

Nombre 
N"  , l'ordre  rt'exemp. 

au  maximum  '  ;  d'après  celle  de  1384,  il  était  à  la 
taille  de  196  au  marc  de  Troyes  et  devait  donc 
peser  1  gramme  208. 

Nos  35  pièces  pèsent  en  moyenne  1  gramme  046 
à  047  et,  à  première  vue,  il  semble  que  cela  peut 
s'accorder  avec  Tune  ou  l'autre  hypothèse  et  même 
s'appliquer  plutôt  à  la  première,  celle  qui  suppose 
le  chiffre  le  plus  faible.  Mais  en  y  regardant  de  plus 
près,  on  voit  que  c'est  une  illusion.  Chacun  sait  que 
les  monnaies  de  cette  époque-là,  frappées  très  irré- 
gulièrement, offrent,  quand  nous  avons  la  chance 
de  pouvoir  en  comparer  ensemble  un  certain 
nombre,  de  très  grandes  différences  de  poids.  Mais 
on  sait  aussi  qu'ii  y  en  a  toujours  beaucoup  plus 
de  trop  légères  que  de  trop  pesantes,  surtout  quand 
les  monnaies  sont  usées  par  la  circulation  comme 
le  sont  ces  35  forts.  Nous  nous  sommes  donné  la 
peine  de  les  peser  un  à  un  et  il  se  trouve  que  plu- 
sieurs pèsent  près  d'un  gramme  15  et  que  six 
dépassent  ce  chiffre,  allant  d'un  gramme  16  à 
1  gramme  28  bon  poids.  Cela  s'explique  fort  bien 
si  Ton  admet  que  ces  forts  devaient  peser  1,268, 
mais  pas  du  tout  s'ils  devaient  peser  1,151;  per- 
sonne d'un  peu  au  courant  de  ces  questions-là 
n'admettra  que  sur  35  pièces  qui  ne  sont  rien 
moins  qu'à  Heur  de  coin,  6  dépassent  sensiblement 
leur  poids  normal. 

Eutin,  nous  avons  quelques  renseignements  sur 
les  forts  de  1384  par  l'ordonnance  subséquente, 
celle  de  1390:  il  y  est  dit2  que  les  nouveaux  forts 
de  Savoie  seront  semblables  aux  anciens,  sauf  que 
mite   litteram  C   ubi    incipit  verbuni  A   COMES 

1  Le  chiffre  de  1,151  ne  serait  atteint  que  s'il  s'agissait  du  marc  de  Troyes,  que  nous 
évaluons  à  218,  62 1,"  qui  n'était  pas  le  seul  en  usatfK'sous  Amtdée  \'t.  Nous  avons  donc 
pris  lé  chiffre  le  plus  défavorable  à  notre  raisonnement. 

-  Promis,  lucu  cit,  page  103. 


—    2i)  — 

Nombre 
.V  d'ordre  rt'fexemp. 

ponalur  una  modfca.  Stella  :  il  en  résulte  nécessai- 
rement que  sur  les  premiers  forts  d'Amédée  VII  on 
lisait  A  COMES,  sans  étoile  avant  le  C,  et  c'est 
bien  ainsi  que  sont  les  pièces  dont  nous  parlons. 
6.  Fort.  Dans  le  champ  :  A  majuscule  accompagné  de 
4  annelets  renfermant  chacun  un  gros  point  ;  la 
barre  intérieure  de  TA  est  remplacée  par  un  che- 
vron renversé  renfermant  un  point, 
|    MEDEVS  :  COMES. 

Rev.  Ecu  de  Savoie  de  forme  antique,  accompa- 
gné de  trois  annelets  avec  points  centraux  comme 
à  l'avers. 

La  légende  circulaire  commence,  au  lieu  de  croix, 
par  un  chevron  renfermant  un  point. 

DE  :  SABAUDIE 

Billon.  Poids  :  1,02.  Pièce  inédite.  PI.  IX,  tig.  3.  .       1 

C'est  par  exclusion  que  j'attribue  ce  fort  à  Amé- 
dée  VII  et  à  une  des  deux  ordonnances  de  1391. 
■  La  forme  particulière  de  la  barre  de  TA  et  surtout 
le  signe  qui  commence  la  légende  du  revers,  rap- 
prochés Tun  de  l'autre,  sont  quelque  chose  d'inten- 
tionnel et  constituent  une  marque  de  monnayeur  ; 
or,  nous  n'en  trouvons  pas  de  traces  sous  Amé- 
dée  VI,  et  celles  d'Amédée  VIII  sont  connues. 

Parmi  les  quatre  émissions  de  forts  qui  ont  eu 
lieu  sous  son  règne,  nous  pouvons  exclure,  d'après 
ce  qui  a  été  dit  plus  haut,  celle  de  1384  et  celle  de 
1390  ;  il  ne  reste  donc  plus  que  celles  de  1391,  dont 
l'une  a  eu  lieu  à  Nyon  (ordonnance  du  18  février) 
et  l'autre  à  Avigliane  (ordonnance  du  23  février). 
Il  est  dit1  dans  l'ordonnance  relative  à  Nyon  que 
toutes  les  monnaies  qui  y  sont  énumérées  doivent 
être  semblables  aux  dernières, exeepto  slgni  magis- 
//'/'.  Il  en  résulte  que  la  légende  elle-même  n'était 


—  20  - 

Nombre 

N"  d'ordre  d'excmp'. 

pas  changée,  et  puisque  la  légende  de  notre  pièce 
est  différente  de  celles  qui  Tont  précédée,  j'en  con- 
clus, avec  une  certaine  probabilité,  que  ce  fort  a  été 
frappé  à  Avigliane  par  Jean  Rezetto  entre  le  23  fé- 
vrier et  la  mort  d'Amédée  VII  survenue  en  novembre 
de  la  même  année,  ou  peut-être  pendant  les  pre- 
miers temps  qui  suivirent  l'avènement  de  son  suc- 
cesseur. Dans  Tun  et  l'autre  cas,  il  devait  être  à  la 
taille  de  200  au  marc  (de  Troyes;  depuis  Amé- 
dée  VII  c'est  le  seul  en  usage)  soit  1  gramme  243. 


Amédée  VIII.  eomte  (1391-1410). 

7.  Quart  de  gros  d'un  type,  inconnu  à  Promis  pour  la 
série  comtale,  caractérisé  à  l'avers  par  le  mot 
FERT  traversé  par  un  lacs  d'amour  posé  perpen- 
diculairement et  au  revers  par  la  croix  tréfiée  de 
Saint-Maurice.  Décrit  par  M.  Perrin  (Catalogue  du 
Médaillier  de  Savoie  du  Musée  départemental  de 
Chambéry,  1883,  page  139,  n"  20) 1. 

Av.  -f-  AMED  :  COM  :  SABAVDIE 

Rev.  +  IN  ITALIA  X  MARCHIO. 

Assez  bon  billon.  Poids  :  1,57 1 

La  marque  du  maître  de  monnaie  que  nous 
avons  représentée  par  une  croix  de  Saint-André 
est  composée  de  deux  objets  croisés;  nous  la  retrou- 
vons sur  un  fort  et  sur  des  blanchets.  Nous  avons  eu 
déjà^plusieursfois  l'occasion  d'examiner  des  pièces 
de  ce  genre  :  quand  la  monnaie  est  fruste,  on  voit 
seulement  deux  traits  qui  constituent  ce  qu'on 
appelle  en  blason  un  sautoir  soit  croix  de  Saint- 
André  ;  c'est  ainsi  que  Promis  a  représenté  cette 
marque  sur  une  obole,  pi.  V,  fig.  7,  et  sur  un  fort, 

1  Pour  abréger«' nous  désignerons  cet  ouvrage  par  ces  lettres:  l\-r.  e.h.:  et  l'ouvrage 

analogue  du  même  auteur,  relatif  à  Annecy,  18Kr>,  par  res  lettres  :  Per.  An. 


-   27  — 

Nombre 

N°  d'ordre  d'exemp. 

pi.  VI,  fig.  11  ;  si  l'empreinte  de  la  monnaie  est  nette 
à  cet  endroit-là,  comme  c'est  le  cas  de  notre  quart, 
on  distingue  à  chacun  des  deux  objets  un  manche 
légèrement  recourbé  et  une  partie  supérieure  plus 
large,  ce  qui  fait  que  Perrin  compare  avec  justesse 
cette  marque  à  deux  cuillers  en  sautoir.  Promis 
attribue  l'obole  marquée  de  la  sorte  à  Jean  de  Re- 
zetto  qui  travaillait  à  Nyon  et  peut-être  aussi  dans 
le  comté  de  Genevois,  de  1405  à  1406,  et  le  fort  à 
Antoine  Mullet,  nommé  maître  de  monnaie  pour 
tout  le  comté  de  Savoie  en  1399.  Perrin  pense  que 
cette  marque  est  celle  de  Mathieu  Bonaccorso 
Borgo,  condamné  pour  malversation  en  1405,  après 
avoir  travaillé  de  1394  à  1400  dans  divers  ateliers 
en-deça  et  au-delà  des  monts.  Je  ne  suis  pas  en 
mesure  de  me  prononcer  entre  ces  opinions  diver- 
gentes :  cependant,  j'ai  l'impression  que  c'est 
D.  Promis  qui  s'est  trompé. 

8.  Fort  frappé  à  Bourg  par  Jean  Raffano,  d'après  l'or- 
donnance du  1er  novembre  1395.  Promis,  pi.  VI, 

fig.  10.  Billon.  Poids:  1,28 1 

9.  Fort  aux  cuillers.  Diffère  de  Promis,  pi.  VI,  flg.  11, 
par  quelques  détails  du  dessin.  Billon.  Poids  ;  1,28      1 

10.  Blanchet  aux  cuillers.  Variété  inédite  de  Promis, 
pi.  V,  (ig.  7.  A  l'avers  COM,  au  revers  DE  SA- 
BAVDIE.  Poids  :  0,94  et  0,72 2 

11.  Blanchet  au  croissant.  C'est  la  pièce  que  nous 
avons .  décrite,  après  d'autres  auteurs,  dans  ce 
Bulletin,  1888,  page  50,  n"  1,  et  qui  a  motivé  une 
réponse  de  M.  Demole  :  La  trouvaille  de  Versoù-, 
extrait  de  la  Revue  Saooisieiwe.  Poids  moyen  :  0,70      5 

12.  Blanchet  au  croissant,  variante  du  numéro  précé- 
dent :  ECOM  au  lieu  de  COM  ES  ;  mais  cela  est  peu 
distinct.  Poids:  0,93 1 


—  28  — 

Nombre 
N°  d'ordre  ,  il'exemp. 


Amédée  VIIÏ,  dan  (1416-1440). 

13.  Demi-gros  au  croissant,  frappé  à  Nyon  de  1416  à 
1420,  comme  nous  Pavons  établi  dans  notre 
deuxième  notice  sur  l'histoire  numismatique  des 
pays  voisins  du  Léman  \  Poids  moyen  :  1.77,  mais 
si  Ton  fait  abstraction  d'un  exemplaire  dont  le  flan 
est  absolument  irrégulier  et  qui  pèse  à  lui  seul  2,53, 
les  extrêmes  sont  1,99  et  1,42,  et  la  moyenne  tombe 

à  1,735 *. 23 

Ces  demi-gros  de  billon,  nous  proposons  de  les 
appeler  demi-gros  au  type  chablaisieii,  ainsi  que 
les  suivants,  nos  14  à  18,  parce  qu'ils  portent  la 
mention  abrégée  du  duché  de  Chablais  en  quoi  ils 
se  distinguent  des  demi-gros  d'argent  frappés 
depuis  1420,  que  nous  appellerons  demi-gros  au 
type  savoyard  porce  qu'ils  ne  mentionnent  que  le 
duché  de  Savoie.  Ils  sont  inconnus  à  Promis.  Ils 
ont  été  décrits  par  Perrin  {Ch.  page  148,  n"  24) 
mais  avec  une  différence  :  les  deux  exemplaires 
qui  ont  servi  de  base  à  notre  description  de  1888, 
ceux  que  nous  avons  découverts  depuis,  et  les  23 
d'aujourd'hui  portent  tous  à  la  fin. de  la  légende  du 
revers  PRN,  tandis  que  sur  ceux  du  xMusée  de 
Chambéry  on  lit  PRI.  En  outre,  notre  collègue 
appelle  ces  pièces  des  «  deniers  »  gros,  ce  qui  ne 
peut  tenir  à  une  faute  d'impression  puisque  la 
même  dénomination  se  retrouve  plus  loin  et  jusque 
dans  le  Catalogue  du  Musée  d'Annecy  paru  deux 
ans  plus  tard. 

1.4.  Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque  :  une  margue- 
rite. Per.  Ch.,  page  149,  n°  27.  Billon.  Poids  moyen: 
1,692 6 

1  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  """•'  annte,  pi.  II,  üg.  2, 


—  £9  — 

Nombre 
N»  d'ordre  d'exemp. 

Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque  :  un  trotte. 

15.   Variété  A,  inédite.  Au  revers  IN1TAL 3 

-16.   Variété  B,  Per.  CL,  page  149,  n"  25,  IN  :  1TAL.    .     15 
Comme  pour  les  numéros  13  et  14,  cet  auteur 
lit  :    PRI  ;   nos  exemplaires  portent  distinctement 
PRN. 
_16  bis.  Variété  indistincte.  Y  a-t-il  ou  non  deux  points 

après  IN  ? 1 

Poids  moyen  des  19  demi-gros  au  trèfle:  1,803. 
-  17.   Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque:  une  étoile  à 
6  pointes.  Per.    Cit.,  page  149,  n"  26,  mais   nos 
exemplaires  portent  PRN.  Poids  moyen:  1,07.   .    .       3 

18.  Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque:  une  fleur  à 

5  pétales.  Per.  An.,  page  23,  n"  24.  Notre  collègue 
dit  que  cette  pièce  a  été  frappée  à  Cornavin  par- 
Jacques  Philippe.  C'est  simplement  impossible: 
Philippe  iVa  été  nommé  maître  de  monnaie  que 
sous  le  duc  Louis.  Poids  moyen  :  1,80 4 

18  bis.   Demi-gros,  type  chablaisien.  Marque  du  maître 

indistincte 15 

19.  Demi-gros,  type  savoyard.  Marque:   une  étoile  à 

6  pointes.  Promis,  pi.  VI,  fig.  15.  Argent.  Poids 
d'un  exemplaire:  1,44  ;  l'autre  est  trop  ébréché 
pour  qu'il  y  ait  de  l'intérêt  à  le  peser 2 

20.  Quart  de  gros  au  croissant,  portant  à  l'avers  le 
mot  FKRT  traversé  par  un  lacs  d'amour  posé 
perpendiculairement.  Billon.  Poids  de  1,16  à  1,82. 

En  moyenne:  1,449.  Per.  Ch.,  p.  142.  n°  4 59 

Par  analogie  avec  ce  que  nous  avons  proposé 
pour  les  demi-gros,  nous  appellerons  ces  pièces 
quarts  au  type  chablaisien  parce  qu'ils  portent  au 
revers  la  croix  de  Saint-Maurice,  capitale  de  ce 
duché,  pour  les  distinguer  des  quarts  au  type 
savoyard,  n"s  31  à  42,  qui  portent  à  l'avers  le  mot 
FERT  entre  quatre  traits  parallèles  et  au  revers 
l'écu  de  Savoie  losange.  Ils  ont  été  trappes  de  1410 
à  1420. 


—  30  — 

Nombre 
N°  d'ordre  •  d'exemp. 

21.  Quart  de  gros,  type  chablaisien.  Marque:  une 
marguerite.  Inédit.  Poids  moyen  :  1,495 4 

21  bis .   Même  pièce  ;  la  marque  n'est  pas  parfaitement 

distincte 1 

Quart  de  gros  au  type  chablaisien  ;  marque:  un 
trèfle. 

22.  Variété  A,  inédite.  Croix  des  légendes  à  branches 
carrées 13 

23.  Variété  B,  inédite.  Croix  des  légendes  à  branches 
triangulaires  ;  S  normaux 12 

24.  Variété  C,  inédite.  Comme  la  précédente,  mais  au 
revers  MARCHI  au  lieu  de  MARCHIO 1 

25.  Variété  D,  inédite.  Croix  des  légendes  à  branches 
triangulaires  ;  S  retournés 23 

20.  Variété  E,  inédite.  Au  revers:  IN  :  ITALIA,  tan- 
dis que  les  4  précédentes  ont  INITALIA 4 

Poids  moyen  de  ces  53  quarts  au  type  chablai- 
sien, au  trèfle  :  1,434.  Extrêmes  ;  1,83  et  1,17. 

26  bis.  Quarts  de  gros  au  type  chablaisien,  au  trèfle, 
trop  trustes  pour  qu'on  puisse  les  classer  dans 
une  des  5  variétés  décrites 4 


27 


Quart  de  gros  au  type  chablaisien  ;  marque  :  une 


étoile.  Per.  An.,  page  17,  nü  3.  Poids  :  1,40  et  1,19  .       2. 

Quart   de  gros  au  type  chablaisien  ;   marque  : 
une  fleur  à  5  pétales. 

28.  Variété  A,  inédite.  Au  revers:  IN  ITALIA  MAR- 
CHIO          2 

29.  Variété  B.  IN  :  ITALIA  :  MARCHIO.  Pér.   C/i., 
page  142,  n°  3 68 

30.  Variété  C,  inédite.  IN  :  ITALIA  :  MARCIIO.    .    .       1 

31 .  Variété  D,  inédite.  IN  :  ITALIA  :  MAR  :  PRN.   .     10 

Poids  moyen  de  ces  81  quarts  au  type  chablai- 
sien, à  la  fleur  à  5  pétales:  1,495.  Extrêmes:  1,62 
et  1,28. 
31  bis.   Quarts  de  gros  au  type  chablaisien.  Marque  illi- 
sible      36 


—  31  — 

*  Nombre 

N*  d'ordre  d'exemp. 

32.  Quart  de  gros,  type  savoyard.  Marque:  croissant. 
Per.  An.,  page  19,  n°  9.  Poids  moyen  :  1,247   ...       3 

33.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  margue- 
rite. Per.  An.,  page  19,  n°  10.  Poids  moyen  :  1,325.       8 

34 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque  :  un  trèfla. 
Inédit.  Poids:  1,23 1 

Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque  :  étoile  à 
6  pointes. 

35.  Variété  A.  MARCHIO.  Per.  Ch.,  page  143,  n°  7. 
Poids  moyen  :  1,370  . 7 

35  bis.  Un  dit.  Mauvais  aloi  ;  pièce  fausse.  Poids  :  0,83.      1 

36.  Variété  B.  MAR  :  PRN.  Per.  Ch..  page  144,  n°  9. 
Poids  moyen:  1,331 8 

37.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  fleur  à 
6  pétales   sans  point  central.  Peut-être  Per.  Ch., 

p.  144,  n"  8.  Poids  moyen:  1,35 .       3 

38 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque  :  fleur-de- 
lis.  Per.  Ch.,  page  143,  n°  5.  Poids  moyen  :  1,289.   .       8 

38  bis.   Même  pièce;  la  marque  n'est  pas  parfaitement 

distincte 2 

39 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque  :  une  co- 
quille. Inédit.  Poids  moyen  :  1,297 9 

39  bis.  Un  dit,  mauvais  aloi.  Pièce  fausse.  Poids  :  1,14.       1 

40 .  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque  :  un  heaume. 
Inédit.  Poids  moyen  :  1,358 4 

41 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  marque  :  une  cou- 
ronne. Promis,  pi.  VI,  tig.  17.  Poids  :1,28  ....       1 

42.  Quart  de  gros,  type  savoyard;  marque:  une  fleur 
à  4  pétales  séparés  par  des  traits.  Per.  Ch.,  page 
144,  n°  10.  Poids:  1,34 1 

43 .  Quart  de  gros,  type  savoyard  ;  pas  d'autre  marque 
que  des  points  et  des  annelets.  Inédit. 

Av.  -f-  AMEDEVS  :  DVX  :  SAB'  un  annelet 
sous  l'apostrophe. 
Rev.  -f  IN  ITALIA  :  MAR  :  PRN  un  annelet. 
Quoique  fruste,  cette  pièce  est  en  assez  bon  état 


—  32    - 

•  Nombre 

N'  d'ordre  '  d'exemp. 

pour  qu'un  puisse  affirmer  que  si  l'on  n'y  voit  pas 
de  signe  constituant  une  marque,  c'est  qu'il  n'y  en 
a  pas.  Poids  :  1,32.- 1 

43  bis.  Quart  de  gros,  type  savoyard,  différant  du  pré- 
cédent en  ce  que  le  mot  IN  est  suivi  de  deux  points 
ouverts.  La  fin  de  la  légende  du  revers  est  peu 
distincte.  Poids  :  1,22 1 

43  ter.  Quarts  de  gros  au  type  savoyard;  marque  illi- 
sible  '....' 3 

^,44.  Fort.  Marque:  croissant.  Per.  An.,  page  22,  n"  19. 

Poids  moyen  :  0,934 5 

^45.   Fort  inédit.  Marque:  marguerite  (peu  distincte)  au 

revers  entre  SABAV  et  DIE.  Poids  :  0,68 1 

4(3.  Fort.  Marque:  trèfle.  Inédit.  Même  type  que  Pro- 
mis, pi.  VI,  flg.  18.  Poids  :  1,13  .    .    .' 1 

-46  6/s.  Même  pièce.  La  marque  n'est  pas  bien  dis- 
tincte        2 

Fort.  Marque  :  étoile  à  6  pointes. 

47.   Variété  A.  Etoile  à  l'avers.   Promis,  3,ne  planche 

complémentaire,  n°  4.  Poids  :  0,97  et  0.92 2 

Al  bis.   Un  dit;  marque  peu  distincte .       1 

^48.  Variété  B.  Etoile  au  revers.  Diffère  par  la  ponctua- 
tion (un  seul  point  ouvert  après  AMEDEVS)  de 
Per.  Cii.,  p.  146,  n°  14.  Poids  :  0,95 1 

49.  Fort.  Marque  :  fleur  à  6  pétales.  Inédit.  Poids  ;  0,89.      1 

50.  Fort.  Marque  :  fleur-de-lis.  Per.  Ch.,  page  146. n"  15. 
Poids:  1,02 1 

/-51.   Fort.  Marque:  coquille.  Inédit.  Poids  moyen  :  1,04.  3 

52.   Fort.  Marque:  heaume.  Inédit.  Poids  :  0,92  ....  1 
y53.   Fort.   Marque:   couronne.  Inédit.   Poids    moyen: 

0,88 *  .    .  3 

54.   Fort.   Marque:   rose.  Per.    Ch.,  page  145,  n°  13. 

Poids:  0,08 1 

54  bis.  Forts.  Marque  illisible 2 

^~55.   Viennois.  Marque:  fleur  à  6  pétales.  Inédit.  Poids: 

0,71 1 


* 


—  33  — 

Nombrt" 

X*  il'orlro  .  d'exeini». 

56.  Viennois.  Marque:  Heur  à  5  pétales.  Inédit.  Poids  : 
0,61 1 

56  6/«.   Viennois,  marque  illisible 3 

57.  Pite,  soit  demi-viennois.  Marque:  croissant.  P&r. 
4n.,  page  24,  n°  26.  Poids  :  0,57  à  0.58 1 

58.  Pite.  Marque  :  un  soleil.  Inédite.  Légende  du 
revers  :  -f-  IN  deux  points-losanges  ITALIA  deux 
points-losanges  M.  Poids  :  0,62,  0,68  à  0,69  et  0,72 
bon  poids 3 

Un  mot,  puisque  l'occasion  s'en  présente,  sur  ces  pites. 
Le  nom  en  est  connu  de  chacun  parce  qu'il  se  trouve  dans 
la  traduction  française  des  Ecritures,  mais  bien  peu  de  per- 
sonnes ont  eu  l'occasion  d'en  voir:  le  musée  de  Chambéry 
n'en  possède  pas;  celui  d'Annecy  n'en  a  qu'un  exemplaire 
de  la  variété  au  croissant,  et  celui  de  Genève  un  exemplaire 
de  la  variété  au  soleil.  Cette  rareté  se  comprend  :  ces  pièces, 
comme  les  oboles,  soit  demi-blanchets,  étaient  très  petites, 
très  minces  et  d'un  titre  très  bas.  On  comprend  qu'elles  ont 
eu  de  la  peine  à  échapper  à  la  destruction.  La  pite,  d'après 
les  dernières  ordonnances  de  Nyon,  celles  de  1420  et  1421 
devait  être  à  la  taille  de  416  au  marc,  soit  0,598  milligrammes 
et  tenir  un  denier  de  tin  soit  83  millièmes. 

A  propos  du  poids  on  peut  trouver  étonnant  que  les  trois 
exemplaires  de  la  pite  au  soleil  aient  chacun  un  peu  plus 
que  le  poids  normal,  et  cela  peut  paraître  en  contradiction 
avec  ce  que  nous  avons  dit  plus  haut  à  propos  des  forts 
d'Amédée  VII.  La  contradiction  n'est  qu'apparente  :  pour 
des  espèces  aussi  petites  que  les  demi-viennois,  la  tolérance, 
basée  sur  la  difficulté  pratique  de  laminer  exactement  et  éga- 
lement des  feuilles  de  métal  d'une  épaisseur  minime,  était 
plus  forte  que  pour  les  espèces  plus  lourdes.  Et  parmi  les 
pièces  émises,  de  poids  très  différents,  ce  sont,  cela  se  com- 
prend, les  plus  épaisses  qui  ont,  par  une  espèce  de  sélection, 
le  mieux  résisté  à  la  destruction. 

Autre  remarque  :  à  une  certaine  époque  du  moyen-àge, 

BEVUE   SIMSSK   DE   NUMISMATIQUE  !! 


-  34  — 

quand  il  n'y  avait  dans  la  plus  grande  partie  de  l'Europe 
pas  d'autre  numéraire  que  les  deniers  et  les  oboles,  la  pite 
ou  pougeoise  (picta  ou pugesfa*)  qui  n'avait  pas  existé  dés 
l'origine  de  ce  système  monétaire  et  qui  ne  se  frappait  pas 
partout  était  la  moitié  de  Tobole  et  valait  par  conséquent  '/,,'"" 
de  sol,  monnaie  de  compte.  A  la  tin  du  moyen-àge,  on  appe- 
lait pite  la  moitié  du  viennois  ;  celui-ci  était  la  moitié  du  fort 
qui  lui-même  était  la  moitié  du  quart.  Le  quart,  comme  son 
nom  l'indique,  était  de  4  au  gros,  en  sorte  que  la  pite  valait 
1  j.,""1  de  gros,  appelé  aussi  sol. 

On  voit  que  les  premiers  traducteurs  français  du  Nouveau 
Testament  qui  ont  rendu  par  pite  le  mot  Umoi>  employé  par 
Saint-Marc  (XII.  42)  ont,  sans  s'en  douter,  trouvé  l'expres- 
sion juste:  au  moment  où  ils  écrivaient  il  n'y  avait  proba- 
blement plus  de  pites  en  circulation  dans  nos  contrées  :  les 
dernières  ont  été  frappées  en  Savoie  sous  Charles-Jean- 
Ainédée  (ordonnance  de  1492)  mais  le  souvenir  s'en  était 
sans  doute  conservé  dans  le  public  comme  de  nos  jours 
chez  nos  voisins  de  France  celui  des  liards  et  chez  nous, 
dans  le  langage  populaire  des  vieux  Genevois,  celui  des 
quarts,  des  picaillons  et  des  gringalets.  Le  Umov  était  la  moi- 
tié du  Âo^acr/,?  soit  (juadrans,  celui-ci  le  quart  de  Tas,  qui 
lui-même  était  le  quart  du  sesterce,  unité  monétaire  de 
l'Empire  du  temps  du  Sauveur.  Le  Umoi'  valait  donc  ,/3ima 
de  sesterce  comme  la  pite  Vsî"10  de  gros. 

Mais  ne  nous  attardons  pas  trop  à  ces  infiniment  petits  de 
la  numismatique  :  pau/o  majora  canamus. 

On  aura  remarqué  que  dans  l'énumération  qui  précède 
des  monnaies  de  la  période  ducale,  tout  en  notant  à  propos 
de  chaque  pièce  la  marque  du  maître  de  monnaie,  j'ai  omis 
d'en  indiquer  la  signification.  C'est  à  dessein.  C'est  un  sujet 
qui  n'a  pas  encore  été  traité  ex  professo  et  qui  renferme 
encore  bien  des  obscurités  ;  je  me  hâte  d'ajouter,  pour  n'être 

1  On  trouve  aussi  pougesia.  pogesia,  ppgisia,  pogesus  et  pogesius,  et  même  (par  une 
transposition  de  consonnes  analogue  à  celle  que  nous  avons  signalée  ailleurs  pour  les 
spargulj  ou  spagiirli)  posegiu  et  posigia. 


pas  injuste  envers  mes  prédécesseurs,  qu'il  leur  manquait 
plusieurs  éléments  du  problème  :  c'est  seulement  le  heureux 
hasard  qui  m'a  fait  découvrir  des  marques  inédites  et  qui 
m'a  fait  passer  sous  les  yeux  en  même  temps  celles  qui  sont 
déjà  connues  qui  me  permet  de  compléter  et  de  rectifier  sur 
certains  points  les  attributions  faites  par  d'autres  auteurs. 
Jetons  un  coup  d'œil  d'ensemble  sur  cette  question. 

D'abord  je  prie  de  remarquer  que  nous  possédons  main- 
tenant, sauf  la  violette  de  Lentaschis  (qui  ne  se  trouve  que 
sur  un  florin  d'or  frappé  à  Turin)  et  le  chàtelet  de  M.  de 
Beauchàtel,  à  Ivrée,  la  série  complète  des  marques,  énumé- 
l'ées  dans  les  documents  officiels,  des  monnayeurs  d'Amé- 
dée  VIII,  duc,  et  même  une  de  plus,  peut-être  deux. 

Nous  avons  (voir  la  planche),  I,  le  croissant  ;  II,  un  objet 
que  j'ai  entendu  comparer  à  un  peigne  et  que  M.  Perrin 
appelle  un  bouquet;  III,  le  trèfle,  dont  on  peut  reconnaître 
deux  variétés  principales  ;  IV,  l'étoile  à  6  pointes  ;  V,  la  fleur 
à  5  pétales  et  point  central,  affectant  deux  formes  distinctes  ; 
VI,  la  fleur  à  6  pétales  sans  point  central;  VII,  la  fleur-de- 
lis;  VIII,  la  coquille;  IX,  le  heaume;  X,  la  couronne;  XI,  la 
fleur  à  4  pétales  séparés  par  des  traits  ;  XII,  le  soleil.  Enfin, 
XIII,  il  y  a  des  pièces,  sans  marque  proprement  dite,  où  la 
disposition  particulière  des  points  et  annelets  paraît  consti- 
tuer une  indication  secrète  du  maître  qui  les  a  frappées. 

D'autre  part,  nous  trouvons  dans  les  ordonnances  *  que 
Thomas  de  Folonia,  à  Chambéry,  1419,  devait  mettre  sur 
ses  monnaies  unum  triolet  ante  punctum  apertum  ; 

Jean  de  Masio,  ibidem,  1421,  ad  formant  unius  stelle; 

Manfred  Besson,  ibidem,  1422,  ad  formam  unius  /loris 
Mi; 

Michel  de  la  Balme,  ibidem,  1423,  ad  formam  unius  galee 
(jallice  hyaume,  et  ensuite  ad  formam  crusilli  ; 

Guy  Besson,  ibidem,  1424,  ad  formam  unius  corone ; 

Martinet  Mercier,  à  Turin,  1419,  una  màrgartta  cum  puncto 
aperto  ; 

'  Promis,  op.  cit.,  pages  28,  25,  :«t  et  32. 


-   30  — 

Jean  de  Maxio,  ibidem,  1422,  unus  triolet  ante  punctum 
a  per  tum  ; 

Jacques  Picoz,  à  Nyon,  1420,  ad  formant  unius  cresrentfs  : 
Lanfranco  Busca,  ibidem,  1422,  adformam  unius  hyuume  : 
Bertino  Busca,  ibidem,  1427,  ad  formai)  unius  solis  ; 
Jean  de1  Benvenuti,  à  Ivrée,  1420,  ad  forniam  unius  rose  : 
Bertino  Busca,  ibidem,  1421,  ad  formant  ßoris  auneupate 
ne  moblies  mye. 

Pour  plusieurs  de  ces  marques,  il  n'y  a  aucune  difficulté 
à  identifier  les  définitions  données  par  les  ordonnances  avec 
les  figures  que  nous  trouvons  sur  les  monnaies  :  tel  est  le 
cas  du  croissant,  du  trètte,  de  rétoile,  de  la  fleur-de-lis,  du 
heaume,  de  la  couronne  et  du  soleil.  Et  pourtant  cela 
demande  quelques  explications. 

Le  croissant,  qui  quelquefois  n'est  pas  suivi  d'un  point 
ouvert,  n'est  mentionné  qu'à  partir  de  1420  comme  la  mar- 
que de  Jacques  ou  Jean  Picoz,  ou  Picot,  ou  encore  Pichot1, 
mais  il  est  acquis  à  la  science  depuis  longtemps,  qu'il  ser- 
vait de  marque  à  ce  maître,  à  Nyon,  avant  1420  et  même 
avant  l'érection  de  la  Savoie  en  duché. 

Pour  l'étoile  à  6  rais,  il  s'est  passé  quelque  chose  de  sem- 
blable :  elle  n'est  mentionnée  dans  les  ordonnances  qu'à 
partir  de  1421  comme  la  marque  de  Jean  de  Masio  ou  de 
Maxio,  maître  à  Chambéry.  Or  on  la  trouve  déjà  sur  des 
quarts  de  gros  au  type  chablaisien  :  j'en  conclus  que  cette 
marque  appartenait  à  de  Masio  déjà  avant  son  tränte rt  à 
Chambéry  et  qu'il  l'a  mise  sur  des  monnaies  frappées  à 
Turin  pendant  le  court  espace  de  temps  qui  s'est  écoulé 
entre  la  prise  de  possession  de  la  principauté  d'Achaïe  (dont 
Turin  était  la  capitale)  par  Amédée  VIII  de  Savoie,  (décem- 
bre 1418)  et  la  nomination  de  son  successeur  dans  cet  ate- 
lier (15  juin  1419).  J'en  trouve  la  preuve  daus  le  fait  que 
cette  même  étoile  à  6  rais  se  trouve  sur  les  dernières  mon- 
naies *  frappées  à  Turin  pour  Louis,  prince  d'Achaïe,  dont 


1  Eug.  bi'inolt',  la  trouvaille  de  Versoix,  extrait  de  la  Reo 
;  Par  exemple  sur  le  demi-j,ri'c>s  cité  plus  bas.  u"  82. 


de  Masio  était  à  cette  date  le  maître  de  monnaie:  nous  Je 
savons  officiellement  '. 

Pour  le  trèfle  (triolet)  il  y  a  aussi  une  complication,  mais 
d'un  genre  différent  :  il  a  constitué  successivement  la  marque 
de  Th.  de  Folonia  et  celle  de  J.  de  Masio  ;  quand  il  se  trouve 
sur  des  demi-gros  et  quarts  de  gros  au  type  chablaisien, 
frappés  avant  l'ordonnance  du  28  février  1420,  ou  sur  le  fort 
nu  46,  c'est  la  marque  du  premier  de  ces  maîtres  pendant 
qu'il  travaillait  à  Chambéry  du  19  octobre  1419  au  28  février 
suivant  ;  quand  le  trèfle  se  trouve  sur  des  quarts  au  type 
savoyard  (d'après  l'ordonnance  de  1420).  ce  peut-être  la 
marque  du  même  maître  pendant  la  tin  de  son  activité  à 
Chambéry,  depuis  tin  février  1420  au  4  juin  1421,  ou  celle  de 
J.  de  Masio  après  son  retour  à  Turin  où  il  frappa  du  1er  août 
1422  au  9  juin  1424.  Je  n'aperçois,  dans  l'état  actuel  de  la 
science,  aucun  moyen  de  faire  cette  distinction. 

Pour  le  heaume,  il  y  a  une  difficulté  analogue:  cette  mar- 
que a  appartenu  à  M.  de  la  Bahne,  à  Chambéry,  et  à  L.  Busca, 
à  Nyon.  Auquel  des  deux  maîtres  attribuer  les  pièces  qui  la 
portent  ?  On  ne  peut  pas  le  dire  avec  certitude  ;  cependant 
on  peut  supposer  que  puisqu'il  fut  ordonné  à  M.  de  la  Balme 
de  remplacer  cette  marque  par  une  autre,  c'est  parce  qu'on 
s'aperçut  peu  de  temps  après  son  installation  que  le  heaume, 
qu'il  venait  d'adopter,  était  déjà  employé  par  son  collègue 
de  Nyon,  et,  d'après  le  calcul  des  probabilités,  nous  donne- 
rons à  ce  dernier,  L.  Busca,  la  marque  du  heaume  dont  il 
signa  ses  monnaies  de  1422  à  1427,  plutôt  qu'à  de  la  Balme 
qui  n'en  Ht  usage  que  peu  de  temps,  peut-être  même  pas  du 
tout. 

Pour  une  autre  marque,  il  peut  y  avoir  doute  sur  la  signi- 
fication du  nom  qu'elle  porte  en  latin  du  moyen-àge:  que 
veut  dire  crusilluni  ?  La  première  idée  qui  vient,  c'est  de 
penser  à  une  petite  croix,  d'autant  plus  que  ce  mot  ne  se 
trouve  pas  dans  Du  Cange  (glossarium  mediœ  et  intimée  lati- 
nitatis)  et  que  le  mot  qui  s'en  rapproche  le  plus,  crusilla,  y 

1  Promis,  op..  cil.  page  370 


—  38  — 

est  expliqué  par  criix  pafoa.  Cependant  Promis  traduit 
çrusillum  par  coquille  de  pèlerin  et  nous  croyons  qu'il  a  rai- 
son '  ;  c'est  donc  la  seconde  marque  de  M.  de  la  Balme, 
Chambéry,  1423-1424. 

Tout  cela  n'est  pas  encore  bien  compliqué  :  la  grande  diffi- 
culté gît  dans  le  fait  que  nous  trouvons  sur  les  monnaies 
d'Amédée  VIII,  duc,  quatre  fleurs  différentes  (sans  compter 
la  fleur-de-lis)  tandis  qu'il  n'y  en  a  que  trois  mentionnées 
dans  les  ordonnances  et  qu'on  ne  sait  pas  trop  laquelle  est 
la  rose,  laquelle  le  myosotis,  etc.  :  en  pareille  ocurrence  la 
botanique  ne  nous  sert  de  rien  et  l'héraldique  pas  à  grand' 
chose.  Cependant,  après  y  avoir  beaucoup  réfléchi,  tourné 
et  retourné  ces  pièces  et  interrogé  ces  fleurs  con  amore  dans 
l'espérance  qu'elles  finiraient  par  nous  parler  en  leur  langage 
et  par  nous  dire  leur  secret,  voici  l'explication  à  laquelle 
nous  nous  sommes  arrêté.  La  fleur,  vue  de  côté,  fig.  II,  que 
Perrin  appelle  un  bouquet,  serait  la  marguerite  :  la  fleur  à 
4  pétales  séparés  f>ar  des  pointes  serait  la  rose  :  on  sait  qu'en 
blason  on  représente  ainsi  les  divisions  du  calice,  ou  les  épi- 
nes de  cette  fleur,  ce  qui  lui  donne  un  aspect  assez  naturel; 
la  fleur  à  6  pétales  ténus,  qui  a  quelque  chose  de  frêle  et 

d'élégant,  serait  le  ne  m'oubliez  pas,  et  la  fleur  à  5  pétales 

la  marque,  dont  nous  ignorons  le  nom  officiel,  d'Aix-lcs- 
Bains  ou,  comme  on  disait  alors,  d'Ays  en  Savoie.  Je  dois 
faire  grâce  au  lecteur  de  la  longue  suite  de  raisonnements, 
d'exclusions  et  de  suppositions  par  laquelle  j'ai  dû  passer 
pour  aboutir  à  cette  conclusion  :  je  prie  seulement  de  consi- 
dérer que  cette  quadruple  hypothèse  rend  compte  de  tout  et 
qu'elle  ne  se  heurte,  à  ce  que  je  crois,  à  aucune  impossibilité. 
En  ce  qui  concerne  spécialement  la  marque  que  j'attribue  à 
Aix,  on  sait8  qu'il  y  avait  dans  cette  localité  un  atelier  dont 

1  On  trouve  dans  Du  Gang«,  tome  2.  page  673,  une  phrase  tirée  de  Mirac.  S.  .lacobi. 
tome  ti.  page  52.  col.  2.  qui,  bien  loin  de  corroborer  l'interprétation  admise  par  l'auteur, 
me  parait  la  renverser  complètement  :  quod  si  inoenirc  posset  aliauam  cru&iUgm, 
(jute  a  Sancto  Jacobo  per  peregfinos  redeuntes  deferri  ■  sol  et  et  esc  ea  propriani  Qulam 
hifiriitum  taillieret,  Stattm  reiiiediiaii  h  aber  et.  D'antre  part  la  ville  de  Cruseiiles,  derrière 
Salève,  a  pour  armes  parlantes  une  coquille  de  pèlerin. 

''-  Per.  Ch.  pages  25,  61,  68  et  80. 


—  39  — 

on  n'avait  pas  su  reconnaître  les  produits  :  il  en  est  question 
dans  des  textes  de  1408  et  1411  et  on  sait  les  noms  des 
fonctionnaires  qui  y  travaillaient,  Pourquoi  avait-on  établi 
une  monnaie  à  si  peu  de  distance  de  celle  de  Chambéry  et 
pourquoi,  l'y  ayant  établie,  l'a-t-on  fermée  au  bout  de  peu 
d'années?  Nous  l'ignorons,  mais  on  peut  remarquer  que  la 
Heur  à  5  pétales,  marque  que  j'attribue  à  cet  atelier,  ne  se 
trouve  que  sur  un  viennois  de  date  inconnnue  et  sur  des 
demi-gros  et  des  quarts  frappés  avant  1420;  à  noter  aussi 
que  notre  trésor  a  été  trouvé  et  probablement  amassé  à 
peu  de  distance  d'Aix,  ce  qui  explique  le  grand  nombre  de 
pièces  à  cette  marque  qu'il  renferme.  En  revanche,  d'après 
la  môme  loi  bien  connue,  les  marques  des  ateliers  de  Turin 
et  d'ivrée  y  sont  beaucoup  moins  représentées. 

Restent  enfin  à  expliquer  les  deux  quarts  décrits  sous  les 
numéros  43  et  43  bis.  Ils  datent  de  la  seconde  partie,  posté- 
rieure à  1420,  de  la  période  ducale  d'Amédée  VIII.  Peut- 
être  ont-ils  été  frappés,  nous  ne  savons  dans  quelle  localité, 
pendant  une  vacance  qui  serait  survenue  entre  la  reddition 
des  comptes  d'un  maître  de  monnaie  et  l'installation  de  son 
.  successeur;  peut-être  aussi  les  deux  annelets  qui  terminent 
l'un  la  légende  de  l'avers,  l'autre  celle  du  revers,  sont-ils  la 
marque  de  l'atelier  d'Annecy  qui  a  existé  1  pendant  quelques 
années  à  partir  de  1420.  C'est  possible,  mais  je  n'ose  rien 
affirmer. 

Enfin,  pour  terminer  ce  qui  tient  au  monnayage  de  la 
Savoie,  aucune  des  450  et  quelques  pièces  que  nous  venons 
d'étudier  n'est  postérieure  à  Amédée  VIII.  Pour  ceux  qui  ne 
regardent  qu'à  l'épiderme  des  choses,  cela  semblerait  indi- 
quer que  notre  trésor  a  été  enfoui  avant  1440,  date  de 
l'élévation  de  ce  duc  à  la  dignité  pontificale  ou  dans  les  tout 
premiers  temps  du  règne  de  son  successeur.  Ce  serait  une 
grave  erreur.  Plusieurs  pièces  du  même  trésor  ont  été  frap- 
pées plus  tard,  entre  autres  le  petit  denier  de  Fribourg  dont 
nous  parlerons  plus  loin  d'après  une  ordonnance  de  1440. 

1  Per.  An.  page  M. 


-    40  — 

Cela  s'explique  parle  fait  que  la  première  ordonnance  du 
due  Louis  est  de  1448  et  que  selon  toutes  les  probabilités-, 
comme  le  dit  Promis,  ce  prince  n'avait  pas  frappé  monnaie 
pendant  les  8  premières  années  de  son  règne.  Nous  essaye- 
rons de  serrer  d'un  peu  plus  près  la  question  de  la  date  de 
l'enfouissement  de  ce  trésor  à  propos  du  monnayage  de 
Milan. 


COMTE    DE    GENEVOIS 

Pierre  (1371-92). 

N°  Nombri 

d'ordre.  do  |iièco< 

59.  Denier.  Demole  n°  8.  Poids:  0,78  .......       1 

60.  Denier.  Variante  du  précédent  :  pas  de  point  au 

centre  de  la  croix  de  l'avers.  Poids  :  0,61 ...       S 


EVECHE    DE    GENEVE 

71 .     Denier.  A  peu  près  Blavignac,  pi.  XXXVII,  fig.  9, 
qui  appelle   cette   pièce  à    tort    demi-denier. 
Poids  :0,74, 1 


ÉVÊCHÉ    DE    LAUSANNE 

Guillaume  de  Menthonay  (1394-1406). 
62.     Denier.  Morel-Fatio  \  pi.  I,  fig.  2.  Poids  :  0,82  .    . 

Guillaume  de  Châtiant  (1406-1431). 

63  et  64.  Sésen.  Morel-Fatio,  pi.  II,  fig.  1.  Poids 
moyen  :  1,704.  Mais  si  Ton  fait  abstraction  d'un 
exemplaire  à  flan  irrégulier  qui  pèse  à  lui  seul 

1  Histoire  monétaire  de  Lausanne  (1394-1476),  extrait  du  tume   XXXIV  des  mémoirt 
et  documeuts  de  la  Société  d'histoire  de  la  Suisse  rumande. 


—  41   — 

Nombre 
N"  d'ordre.  de  pièces. 

2  gr.  18,  la  moyenne  descend  à  1  gr.  083,  les 

extrêmes  étant  1,92  et  1,51 24 

Sur  quelques  exemplaires  on  voit  distincte- 
ment rétoile  à  5  pointes  qui  charge  en  chef  la 
bande  brochant  sur  le  tout  de  l'écu  de  Châtiant, 
sur  d'autres  elle  manque  certainement;  la  plu- 
part des  exemplaires  sont  en  trop  mauvais  état 
pour  qu'on  puisse  voir  ce  qu'il  en  est.  Je  ne  pense 
pas  que  l'absence  ou  la  présence  de  cette  étoile 
tienne  à  l'usure  plus  ou  moins  grande  des  pièces  : 
il  me  semble  que  ce  sont  deux  coins  différents. 

Ces  sésens,  soit  demi-gros,  appartiennent  pro- 
bablement à  l'émission  très  abondante,  près  d'un 
demi-million  de  pièces,  feite  du  10  décembre  1417 
au  24  juin  1418,  par  Johannot  de  Canturio,  dont 
nous  possédons  la  relation  détaillée  '.  La  taille  a 
varié  de  121  à  123  pièces  au  marc  :  elle  était  le 
plus  souvent  de  122,  ce  qui  fait  2  gr.  038  par 
pièce,  Les  essais  faits  en  1420  par  le  trésorier 
fribourgeois  Heintzli  Bonvoisin  donnent  pour  ces 
sésens  un  poids  un  peu  plus  fort,  2,072,  et  nous 
en  font  connaître  le  titre,  0,250.  Le  poids  de  nos 
pièces  et  leur  aspect  concordent  avec  ces  don- 
nées: elles  paraissent  être  l'équivalent  des  demi- 
gros  d'Amédée  VIII  au  type  chablaisien  dont 
nous  avons  parlé.  A  ce  propos,  je  dois  faire  ob- 
server que  Morel-Fatio  est  bien  injuste  envers 
Guillaume  de  Challant  quand  il  compare  ses 
sésens  de  «  mauvaise  monnaie  »,  antérieurs  à  la 
réforme  qu'il  opéra  en  1420,  aux  pièces  similaires 
de  Savoie  frappées  d'après  l'ordonnance  de  1405 
à  6  deniers  12  grains  :  les  sésens  dont  nous  par- 
lons doivent,  en  équité,  être  comparés  aux  demi- 
gros  d'Amédée  VIII,  frappés  de  1416  à  1420  qui, 
d'après  l'ordonnance   de  1418,  la  première   de 

'  Morel-Fatio,  op.  cit.,  page  :«. 


-  42  - 

Nombre 
N°  d'ordre.  (te  pièces. 

cette  période  qui  nous  soit  parvenue,  étaient  à  la 
taille  de  123  au  marc  et  à  4  deniers  de  Hn. 
Trésel.  Morel-Fatio,  pi.  II,  fig.  2. 

65.  Variante  A.  Av.   . . .   CHALLAT    en    entier    à 

droite  de  la  Vierge  ;  . . .   LAVS   . . .  NOMEM 
...   BNEDICTV 1 

66.  Variante    B.    ...    CHALLAT    en    entier,    ... 

LAVS   . . .   NOj,\[E  (M  renversé)  . . .  BNDTV      1 

67.  Variante    G.     ...     CHALLA    en    entier,     ... 

LAVS   . . .   NOME   . . .  BNEDICTV  ....       1 

68.  Variante  D.  CHALLA  partagé  par  la  Vierge 

entre  les  deux  L,    . . .  LAS   . . .   NOME  . . . 
BNDICTV 1 

69.  Variante  E.  CHALLA  partagé  entre  le  second 

L  et  le  second  A,    . . .   LAS  ...  NOp^E  (M 
renversé)  ...   BNDTV 1 

70.  Variante  F.    CHLLA  partagé  entre  le  second 

L   et  le  second  A,  . . .  LAS   ...   NOr\[E  (M 

renversé)   . . .   BNDTV 1 

Poids  moyen  de  ces  6  trésels  :  1,257. 

71 .  Denier.  Seconde  variété  de  Morel-Fatio,  page  36, 
Poids:  0,72 1 

72.  Denier.  Même  pièce,  mais  CIVTAS  au  lieu  de 

CIVIAS.  Poids  moyen  :  0.763 3 

Jean  de  Frangins  (1433-1440). 

Denier  à  la  rosace,  troisième  variété  de  Morel- 
Fatio,  page  41). 

73 .  Variante  A.  Rosette  à  l'avers  et  au  revers.  Poids  : 

0,64  et  0,62 2 

74.  Variante  B.  Rosette  à  l'avers,  sautoir  au  revers. 

Poids:  0,46 1 

74  bis .   Rosette  à  l 'avers  ou  au  revers,  signé  effacé  sur 

l'autre  face.  Poids  moyen:  0,627 6 

75 .  Denier  à  la  rosace.  Pas  dans  Morel-Fatio.  Avers  : 

LWSNS;  revers:  LAVS.  Poids  :  0,62.   ...       1 


—  43  — 

Nombre 
Nu  d'ordre.  do  pièces. 

FRIBOUR.G 

70.     Petit   denier.  Gremaud ',   pi.  IX,  tig.  4;    mais 
•  MONETA  :    au  lieu  de    -f  MONETA  •  . 
Poids  :  0,41 1 


VILLE    DE    BALE 

77.     Plappart  de  12  stäbler,  d'après  la  convention  de 

1433.  Poids  :  2,01 1 


VILLE    OU    ÉVËCIIÉ    DE    BALE  î 

77  Ois.  Petite    bractéate    anépigraphe.  Pas  dans  H. 

Mever2.  Poids:  0,17 1 


ARCHEVECHE    DE    MAYENCE 

Thierry  d'Erbach  (1434-14.7.)). 

78.  Florin  d'or  frappé  à  Bingen 1 

ACH  AÏE 

Amédée  (1367-1402). 

79.  Demi-gros.  Promis,  pi.  II,  tig.  4.  Poids  :  1,45  et 

1,16.    .    . ;.    .    .    .  • 2 

'  Les  premières  monnaies-de  Fribourg,  in  Bulletin  de  lu  Société  suisse  de  nutnittna- 
tiqué,  1"  année. 

•  Die  Bracteàten  der  Schweiz,  extrait  des  WttlieUungen  dej'  antiquarischen  Gesell- 
schaft. Zurich,  1845.  Je  ne  suis  pas  absolument  sur  que  »cette  pièce  provienne  réeUeinent 
dû  trésor  que  je  décris  :  avanl  de  na'être  remis,  H  avait  été  étalé  sur  lia  table  d'un  mar- 
chand de  monnaies  H  il  s'y  trouvait  aussi  mie  petite  pièce  tout  à  l'ail  moderne  qjw 
j'ai  éliminée  d'emblée. 


-    44  — 

Nombre 
N"  d'ordre.  de  pièces. 

Louis  (1402-1418). 

80.  Quart  de  gros.  Promis,  pi.  II,  Hg.  3.  Poids  :  1,52.       1 

81.  Viennois.  Promis,  pi.  III,  Hg. 9.  Poids:  0.83.    .    .       1 

82.  Demi-gros.  Variante  de  Promis,  pi.  II,  tig.  1  :  au 

revers,  étoile  avant  et  après  &  C.  Poids:  1,79.       1 

GÈNES 

Anonymes  (1^1-1422)  '  1 

83.  Gros.  Av.  -f  IANVA  :  QVAM  :  DEVS  :  PROT  :  1 

84.  Gros.  ...   Q  :  DEVS  :  PROTEGAT  :   .    .    .    .  1 

85.  Gros.  ...  Q  :  DEV  :   PROTEGAT  : 2 

Poids  moyen  de  ces  quatre  gros  :  1,815. 

Philippe- Marie  Visconti  (1422-1436). 

80.     Gros.  Variante  A.  Revers:  -f  :  CONRADVS  : 

REX  .  ROMA  :  A  : 10 

87.  Gros.  Variante   B.    ...    ROMANO    .... 
Poids  moyen  de  ces  11  gros  :  1,606. 

88.  Demi-gros.  Variante  A.  Avers:  F  fleur  M  fleur 

DVX  fleur  MED  fleur  D  fleur  IA. 
Revers  :   -f  :  CONRADVS    fleur    REX  fleur 
RO  :  B  : 3 

89.  Demi-gros.  Variante  B MED  

...   CONRDVS   ...   RO   ...    1 1 

90.  Demi-gros.  Variante  C M   .... 

...   CONRAD   ....   RO   ...   A.   .....    .       2 

91 .  Demi-gros.  Variante  D M 

.....   CONRAD   ...   ROM  ...   1 1 

Poids  moyen  de  ces  7  demi-gros  :  1,361. 
91  bis.  Demi-gros  à  légendes  peu  distinctes 3 

1  Je  n'ai  pas  pu  trouver  dans  les  auteurs  qui  sont  à  ma  disposition  quand  et  dans 
quelles  circonstances  ees  monnaies  anonymes  ont  été  frappées.  Je  suppose  qu'elles  l'ont 
été  après  le  premier  dogai  rie  Thomas  Campofregoso  (1M5-21)  et  avant  la  prise  de  posses- 
sion de  Gènes  par  Philippe-Marie  Visconti  (1422). 


—  45  — 

Nombre 
Nu  d'ordre.  de  pièce«. 

Thomas  Campofregoso,  XXI""  doge  (1436-1443). 

92.  Gros.  Variante  A.    Avers:  -4-  :  T  :  C  :  DVX  : 

IANVENSIV  :  XXI  : 

Revers  :  -f  :  CONRADVS  :  REX  :  ROMA  :  B  :  .       1 

93.  Gros.  Variante  B.   .  . .    IANVENS   .... 

ROMA   .   T 1 

94.  Gros.  Variante  C IANVENSIV   .... 

...   ROM    .AB 1 

95.  Gros.  Variante  D IANVEN   ... 

....   ROM   . .   T 1 

96.  Gros.  Variante  E IANVENSIV  .... 

....   RO   ...   T 1 

(,)7.     Gros.  Variante  F IANVEN   

....   RO   ...   T 1 

98.  Gros.  Variante  G IANVENS   .... 

....   RO    ....   Y1 1 

99.  Gros.  Variante  H IANVEN   

....    RO    ...   Y 3 

100.  Gros.  Variante  I IANVENS   ... 

...   RO   ...   signe  f 3 

Poids  moyen  de  ces  13  gros  :  1,689. 
100  bis.   Gros  à  légendes  peu  distinctes 4 

101 .  Demi-gros.  Variante  A.  Avers  :  -f-   :  T  fleur  C 

fleur  DVX   fleur  IAN   fleur   XXI  : 

Revers  :  +  :  CONRADVS  fleur  REX  :  RO  :  T  :  .       1 

102.  Demi-gros.  Variante  B.   ...  IAN   

CONRADV   ...   T 2 

103.  Demi-gros.  Variante  C.   ...   IA   ... 

. . .   CONRAD   ...   A 4 

1(14.     Demi-gros.  Variante  D IAN   .... 

....   CONRAD  ...   E 6 

1  J'ignore  la  signification  de  ce  signe  :  on  ne  peul  mieux  le  i parer  qu'au  .caractère 

par  lequel,  dans  1rs  anciennes  édition«  grecques,  on  rendait  la  dipbtl gue  or. 


—  40  — 

.Nombre 
N°  d'ordre.  -  de  pièces. 

105.  Demi-gros.  Variante  E IA  .... 

. . .  "CONRAD   . . . .   E 2 

106.  Demi-gros.  Variante  F.   ....   IAN   

. . .   CONRAD  T 2 

107.  Demi-gros.  Variante  G.   ...   IAN   ... 

. . .   CONRAD   . . .   Y  . 24 

108.  Demi-gros.  Variante  H.   ...   IA  ... 

. . .   CONRAD   ...   Y 1 

109.  Demi-gros.  Variante  I.   . . .  IAN   ... 
. . .   CONRAD   . . .    Signe  ? 4 


110.  Demi-gros.  Variante  K.   ...   IA 

....   CONRAD   . . .   Signe  ?........       1 

Poids  moyen  de  ces  47  demi-gros  :  1,279. 
110  bis.  Demi-gros  à  légendes  peu  distinctes 23 

Sauone  (avant  1396). 

111 .  Gros  ?  Patacchina  1  Av.  ;  Aigle.  -J-  Ecusson  CO- 

MVNIS  fleur  à  4  pétales.  SAONE  P  Ecusson. 
Rev.  Croix  -j-  Ecusson  MONETA  fleur  à  4  pé- 
tales SAONE  P-  Ecusson. 
Soit  l'aigle,  soit  la  croix,  sont  enfermés  dans 
un  contour  formé  de  six  demi-circonférences 
aboutées.  Argent  bas.  Poids  :  1 ,52 1 

112.  Demi-gros?  mezza  patacchina?  Même  type  que 

la  pièce  précédente,  mais  on  lit  SAONA  à 
l'avers  et  au  revers;  les  fleurs  ont  5  pétales  et 
l'aigle  et  la  croix  sont  enfermés  dans  des  con- 
tours formés  de  8  lobes.  Billon.  Poids  .  1,25.   .       1 


MILAN 

Jean-Galéas  Visconti,  comte  de  Vertus  (1385-1402). 
113.     Pegione.  Gnecchi\n°  6.  Poids:  2,26 1 

1  Le  Monetc  di  Milano.  da  Fr.  ed  E.  Gnecchi,  188'i. 


—  47  — 

Nombre 
N"  d'ordre.  du  pièces. 

Jean-Marie  Visconti  (1402-1412). 

114.  Grosso.  Gnecchi,  n°  2.  Poids:  2,27. 1 

Philippe-Marie  Visconti  (1412-1447). 

Grosso  da  soldi  due  ;  type  Gnecchi,  nos  23-25, 

pi.  X,  tig.  10. 
h  Légende  de  l'avers  commençant  à  droite  en 

haut. 

115.  Variante  A,   inédite.   Av.  :   FIL1PVS   ...   AN- 

GLVS  ...  Rev.  :    S.  ABROSIV  .    MEDIO- 

LANI 1 

110.  Variante  B,  inédite.  FILIPV  . . .  ANGLVS  . . . 
pas  d'S  (initiale  de  SANCTVS)  ABROSIV. 
MEDIOLAI 2 

117.  Variante  C,  inédite.  FILIPV  ...   ANGLV   ... 

pas  d'S  ;  ABROSIVS  MEDIOLAI 1 

118.  Variante  D,  inédite.  FILIPV  ...   ANGLV   ... 

pas  d'S;  ABROSIV.   MEDIOLAI 1 

119.  Variante  E,  inédite.  FILIPV   ...   ANGLV   ... 

S.  AMBROSIV.  MEDIOLANI 1 

120 .  Variante  F,  Gnecchi,  n°  23.  FILIPV . . .  ANGLV. . . 

S.  ABROSIV.   MEDIOLANI 2 

121.  Variante  G,  inédite.  FILIPV   ...   ANGLV  ... 

S.  ABROSIV.  MEDIOLAN 1 

122.  Variante  H,  Gnecchi,  n°  24.  FILIPV   ...  AN- 

GLV ...   S.  ABROSIV.  MEDIOLAI.   ...       1 
Poids  moyen  de  ces  10  pièces  :  2,296, 
122  bis  et  ter.  Variantes   I  et  K.  Légendes  en   partie 

effacées,  mais  différentes  des  précédentes    .    .       2 
II.  Légende  de  l'avers  commençant  à  gauche  en 
Bas. 

123.  Variante  L,  inédite.  FILIPV.   . . .  ANGLV  . . . 

S.  ABROSIV.    MEDIOLAI 1 


—  48  - 

Nombre 
iV  d'ordre,  ilü  pièces. 

123  6/s.  Variante  M,  inédite.  FILIPV.  ...  ANGLV  ... 

S.  ABROSIV.   MEDIOLAN 1 

Poids  de  ces  deux  pièces  :  2,32. 

124.  Soldo,  un  peu  différent  de  Gnecchi,  n°  29  ;  pi.  X, 

fig.  12. 
MEDIOLAI  à  Pavera  et  au  revers.  Poids  :  1,18  .       1 

125.  Sesino.  Gnecchi,  33.  Poids  :  1,03 1 

125  bis.   Sesino.   Légende   en  partie  illisible  :  Gnecchi, 

n°  34  ou  35 1 


François  Sforza  (1450-1456). 

126.     Soldo.  Gnecchi,  h°  28.  Poids:  1,29.    ......       1 

Cette  pièce  est  de  la  plus  haute  importance 
pour  Hxer  la  date  à  laquelle  ce  trésor  a 
été  enfoui  :  elle  doit  être  comprise  entre  1448  et 
1450.  En  effet,  d'une  part,  comme  nous  l'avons 
vu,  ce  trésor,  très  riche  en  monnaies  de  Savoie, 
n'en  renferme  pas  du  duc  Louis,  dont  le  premier 
ordre  de  frappe  (suivi  d'exécution  presque  immé- 
diate1) est  du  28  octobre  1448,  d'autre  part,  ce 
soldo  montre  qu'au  moment  de  l'enfouissement 
il  y  avait  déjà  en  circulation  des  monnaies  de 
François  Sforza,  duc  de  Milan.  Quand  cet  aven- 
turier, traître  à  la  république  qui  l'avait  nommé 
son  capitaine  général,  prit-il  le  titre  de  duc  et 
commença-t-il  à  battre  monnaie  en  cette  qualité  t 
Les  ouvrages  que  j'ai  à  ma  disposition  ne  sont 
pas  d'accord  sur  ce  point  :  un  auteur  dit  que  ce 
fut  en  1447,  ce  qui  est  évidemment  erroné,  un 
autre  parle  de  1450,  ce  qui  n'est  probablement 
pas  tout  à  fait  exact.  Il  est  vrai  qu'il  fit  son  entrée 
triomphale  à  Milan  le  26  février  1450,  mais  s'il 
avait  attendu  jusqu'après  cette  date  pour  frapper 

1  Promis,  Tome  I,  page  128.  dernière  ligne. 


—  49  — 

Nombre 
N'  d'ordre.  de  pièces. 

monnaie,  il  est  extrêmement  peu  probable  que 
notre  trésor,  qui  contenait  un  de  ses  soldi  et  qui 
par  conséquent  aurait  été  enfoui  en  Savoie  encore 
un  peu  plus  tard,  n'eût  pas  renfermé  une  seule 
pièce  du  duc  Louis  de  Savoie  qui  frappait  depuis 
un  an  et  demi,  pour  le  moins.  Nous  sommes  donc 
forcés  d'admettre,  pour  expliquer  les  faits,  que 
François  Sforza,  après  avoir  levé  l'étendard  de 
la  révolte  contre  la  république  de  Milan  aussitôt 
après  la  seconde  victoire  remportée  par  lui  sur 
les  Vénitiens,  en  septembre  1448 ',  et  avoir  con- 
clu un  traité  avec  eux  pour  s'assurer  leur  con- 
cours dans  l'entreprise  qu'il  méditait,  prit  le  titre 
de  duc  aussitôt  après  et  commença  à  frapper 
monnaie  dans  une  des  villes  du  Milanais  qui  se 
soumirent  à  lui  en  1449  pendant  qu'il  assiégeait 
la  capitale.  Je  soumets  cette  hypothèse  à  l'appré- 
ciation des  personnes  plus  versées  que  moi  dans 
l'histoire  politique  et  monétaire  de  Milan.  Si  elle 
était  reconnue  exacte,  le  trésor  qui  nous  occupe 
aurait  été  confié  à  la  terre  en  1449. 


COMTE    DE    PROVENCE. 

Louis  de  Tarente  et  Jeanne  d'Anjou  (1343-1382). 
127.     Sol  couronnât.  Poids  :  0.97 1 


Louis  II  (1384-1417). 

128.  Florin  dor 1 

129.  Gros.  Poids  moyen  :  1,954  ;  extrêmes  1,85  et  2,10  7 

130.  Sol  couronnât.  Poids  :  0,89 1 


1  Gnecchi,  Op.  rit...  page  61. 

REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


\ 


-  50  — 

N'ombre 
Nu  d'ordre.  de  pièces 

ÉTAT    PONTIFICAL 

Avant  de  commencer  la  description  des  mon- 
naies papales,  frappées  à  Avignon,  trouvées 
dans  notre  voisinage,  je  dois  expliquer  que  j'ai 
pris  pour  guide  unique  l'ouvrage  classique  de 
Cinagli1,  qui  date  de  près  de  50  ans.  Il  se  peut 
donc  qu'un  certain  nombre  de  pièces  que  je  qua- 
lifie d'inédites,  parce  qu'elles  ne  se  trouvent  pas 
dans  ce  livre,  ne  le  soient  réellement  pas  pour 
avoir  été  publiées  depuis.  Si  tel  était  le  cas,  je 
prie  les  lecteurs  plus  versés  que  moi  dans  cette 
partie  de  vouloir  bien  m'excuser. 

Urbain  V  (1362-1370). 

131 .     Demi-gros,  inédit.  Av.  :  dans  le  champ,  la  tiare  ; 
sous  celle-ci  PVP,  (le  V  est  placé  un  peu  plus 
haut  que  les  deux  P); 
Légende  :   2  petites  clefs  passées  en  sautoir  ; 

VRBANVS  :  QVINTUS  (1  et  N  liés). 
Rev.  :  dans  le  champ  :  croix  cantonnée  de  deux 
tiares   et  de  deux  paires  de   clefs;  légende  : 
-f  :  SANCTVS  :  PETRVS  :  Poids  moyen: 
0,981.  L'exemplaire  le  meilleur,  ou  le  moins 

mauvais,  pèse  1,07 7 

Les  lettres  PVP  sont  interprétées  diversement: 
PP  signifie  PAPA,  tout  le  monde  est  d'accord; 
quant  au  V,  Fioravanti,  qui  avait  sous  les  yeux 
un  gros  qui  porte  QVNTS,  pense  qu'on  a  mis 
sous  la  tiare  le  V  qui  manquait  à  ce  mot.  Notre 
pièce  réfute  cette  manière  de  voir  :  on  ne  rem- 
place pas  ce  qui  est  à  sa  place.  Argelati  lit  : 
VRBIS  PAPA.  Scilla,  appuyé  par  Cinagli,  pense 
que  ce  V  est  l'initiale  d' VRBANVS  dont  le  nom 
est  donc  répété. 

1  A.  Cinagli.  I.e  Mcneta  dr-:  Papi,  18'i8. 


—  51   — 

Nombre 
N"  d'ordre.  de  pièces. 

Vacance  de  1370. 

132.  Demi-gros,  inédit.  Ressemble  beaucoup  au  seul 

gros  attribué  par  Cinagli  à  cette  vacance,  la 
première  où  il  ait  été  frappé  monnaie. 
Tiare  ;  au-dessous,  un  annelet. 
Clefs  :  SEDE  :  VACANTE  : 
Croix  cantonnée  de  deux  tiares  et  de  deux  pai- 
res de  clefs. 
+  :  SANCTVS  :  PETRVS  :  Deux  exemplaires 
entiers  pèsent  1,00  et  0,92  ;  le  troisième  est  for- 
tement ébréché  3 

Requien  et  Cartier  pensent  que  le  gros  décrit 
par  Cinagli  doit  être  attribué  à  la  vacance  surve- 
nue entre  Grégoire  XI  et  Urbain  VI,  en  1378, 
plutôt  qu'à  celle  de  1370,  qui  ne  dura  que  dix 
jours.  Cinagli  ne  trouve  pas  cet  argument  pro- 
bant et  part  du  principe  que  les  monnaies  frap- 
pées pendant  les  vacances  du  Saint-Siège 
ressemblent  plutôt  à  celles  du  règne  précédent 
qu'à  celles  du  suivant.  Or,  son 'gros  est  au  type 
d'Urbain  V.  La  comparaison  de  notre  demi-gros 
avec  celui  d'Urbain  V  me  paraît  donner  raison  à 
Cinagli. 

Grégoire  XI  (1370-1373). 

133.  Demi-gros,  inédit.   Tiare;  au-dessous,  PP  au- 

dessus  desquels  est  une  roue  à  6  rayons,  ou 
rosette  à  6  feuilles,  qui  est  peut-être  Tarmoirie 
de  la  maison  de  Belfort. 

Clefs,  apostrophe,  GREGORVS  (sic)  :  VNDEC 
apostrophe  renversée. 

Croix  cantonnée  comme  aux  deux  numéros  pré- 
cédents. 

-+-  :  SANCTVS  :  PETRVS  :  Poids  :  0,96.  .    .       1 


-  52  - 

Nombre 

M"  d'ordre.  de  pièce». 

Je  remarque  qu'il  n'y  a  pas  PP  dans  la  légende 
circulaire  ;  cette  abréviation  du  mot  PAPA 
manque  aussi  sur  le  demi-gros  d'Urbain  Y  et 
sur  celui  de  Clément  VII  et  ne  commence  à 
paraître  à  cette  place  qu'à  partir  de  Benoit  XIII, 
du  moins  à  Avignon  :  sur  des  demi-gros  de  Gré- 
goire XI  frappés  à  Rome  on  la  trouve  déjà. 


Clément  Vif,  antipape.  Robert,  comte  de  Ge/iecois, 
(1378-1394). 

131.     Demi-gros,  inédit.  Dans  le  champ,  deux  clefs  en 

sautoir  ;  au-dessous,  quelque  chose  d'indistinct 

qui  ne  paraît  pas  être  l'écu  de  Genevois. 

Clefs,  CLEMENS  (M  et  E  liés)  •  SEPTIVS  (sic) 

Croix  cantonnée  comme  aux  numéros  précédents. 

+  •    SANCTVS  :  PETRVS  :  Poids  :  0,97  .    . 


Benoît  XIII,  antipape.  Pierre  de  Lima,  Espagnol, 
(1394-1417). 

135.     Demi-gros,  pareil  à  la  pièce  d'argent  décrite,  sans 
autre  dénomination,  par  Cinagli  sous  le  n°  6. 
Au  lieu   d'une  croix  indiquée  dans  le  texte 
comme  commençant  la  légende  du  revers,  le 
dessin  de  Cinagli,  pi.  I,  fig.  30,  très  mal  fait, 
montre  un  croissant  montant,  w,  tandis  que 
notre  pièce   porte   une  demi-lune, /-v  armes 
parlantes,  ce  que  quelques  modernes  appellent 
croissant  versé  ou  renversé.  Poids  :  1,01.    .    . 
Je  remarque  aussi  que  cet    antipape  aurait 
régné  jusqu'en  1417,  d'après  Cinagli,  page  38,  et 
jusqu'en  1415  seulement  d'après  le  même  au- 
teur, page  42. 


—  53  — 

Nombre 
N*  d'ordre,  de  pièces. 

Jean  XXI 11  (1410-1415). 

130 .  Demi-gros,  inédit,  ressemblant  à  la  pièce  d'argent 
décrite,  sans  autre  dénomination,  par  Cinagli, 
n°  11,  mais  l'abréviation  PP  suit  VICESI- 
MVS  III  au  lieu  de  le  précéder.  L'I,  l'M  et  le  V 
de  ce  mot  sont  liés.  Poids:  1,01 1 


Vacance  de  1415-1417. 

137.  Gros;  Cinagli,  n°  2.  Poids:  1,92 1 

Je  ne  m'explique  pas  pourquoi  Cinagli  attribue 
cette  pièce  à  la  vacance  de  1415-1417  plutôt  qu'à 
celle  de  1431. 

Martin  V  (1417-1431). 

138.  Gros;  Cinagli,  n°  17;  mais  l'A  et  PN  de  SAN- 

TVS,  ainsi  que  l'A  et  l'U  de  PAULUS  sont 

liés.  Poids  moyen  :  2,02 6 

130.  Demi-gros,  inédit.  Tiare;  au-dessous  PP,  sur- 
montés de  la  colonne,  armes  parlantes  de  la 
famille. 

Clefs  :  MARTINVS  :  PP  :  V  : 

Croix  cantonnée  de  2  tiares  et  de  deux  paires  de 
clefs, 

+  :  SANCTVS   :  PETRVS    :    Poids  moyen  : 
0,000;  extrêmes:  0,75  et  1,01 15 

Eugène  IV  (1431-1447). 

Gros,  diffère  du  n°  26  de  Cinagli,  «  Giunte  e  cor- 

rezioni  »,  en  ce  qu'il  ne  porte  pas  la  marque  du 

monnayeur  Gerardini  (page  43)  ou  Gherardini 

(page  42)  qui  travaillait  à  Rome. 

140.     Variété  A.  L'écu  qui  surmonte  les  deux  clefs  du 


-  54  - 

».  ,,     ,  ~  Nombre 

N°  J  ordre.  de  pièces. 

revers  est  petit,  3m,n  de  hauteur  environ;  TA  et 
l'U  de  PAULUS  sont  liés 3 

141 .  Variété  B.  Ecu  petit  comme  ci-dessus  ;  A  et  U 

de  PAULUS  séparés 1 

142.  Variété  C.  Ecu  plus  grand  qu'aux  deux  numéros 

précédents  ;  environ  4mm  de  hauteur 1 

Poids  moyen  de  ces  5  gros  :  1,996. 

143.  Demi-gros,  inédit.   Tiare;   au-dessous,  Técu  de 

Condulmerio  entre  deux  P. 
Clefs,  EVGENVS  (sic  ;  cependant  il  pourrait  y 

avoir   EVGENIVS,  N   et  I   liés)    :    P  .   P  : 

CARTVS  : 
Croix  cantonnée  de  deux  tiares  et  de  2  paires  de 
.    clefs. 
+  :  (SANC)TVS  :  PET(RVS)  :  Poids:  1,00  .       1 


MONNAIES    ANGLO-FRANÇAISES 

Henri  VI  (1422-1453). 

Blancs  aux  écus.  Poids  moyen  :  3,057. 

144.  Variété  A.  Différent:  une  couronne  (Paris) .    . 
144  bis.  Même  pièce  ;  le  différent  est  peu  distinct  .    . 

145.  Variété  B.  Différent  :  un  léopard  (Rouen).    .    . 

146 .  Variété  C.  Différent  :  une  fleur-de-lis  (Saint-Lô) 

147.  Variété  D.  Différent  :  une  étoile  (Nevers)  .    .    . 

148.  Variété  E.  Différent  :  une  fleur  à  5  pétales  (rose 

Troyes?) 3 


DUCHE    DE    BOURGOGNE 

Philippe  II,  le  Hardi  (1363-1404). 
149.     Blanc.  Poids;  2,99 1 


—     DD    — 

Nombre 
Nü  d'ordre.  de  pièces. 

Philippe  III,  le  Bon  (1419-1467). 

1  5<  ) .     Blanc.  A  l'avers,  un  seul  écu  de  Bourgogne,  dans 

un  double  contour  trilobé.  Poids  :  3,23  ....       1 

151.  Blanc.  A  l'avers,  les  deux  écus  de  Bourgogne 
accolés  ;  même  type  que  les  blancs  aux  écus 
d'Henri  VI.  Poids  :  3.07 1 


PAYS-BAS 

Cette  contrée  n'est  représentée  dans  le  trésor 
qui  nous  occupe  que  par  une  demi-douzaine  de 
petites  pièces  de  très  bas  billon  ou  de  cuivre  à 
peine  allié,  en  fort  mauvais  état, 

152.  Flandre.  Jean  sans  Peur  (1404-1419) 1 

153.  Namur.  Jean  III  (1418-1421) 2 

153  bis.   Indéterminées 2 

153  ter.  Jeton  ou  méreau 1 

On  s'étonnera  sans  doute  que  nous  soyons  arrivés  au  bout 
de  cette  longue  énumération  sans  mentionner'  de  monnaies 
royales  de  France  ;  il  y  en  avait  en  effet  beaucoup  dans 
notre  trésor  et  de  fort  intéressantes.  Si  nous  n'en  parlons 
pas  ici,  c'est  que  le  propriétaire  s'est  réservé  de  les  étudier  à 
loisir  et  de  les  publier  lui-même  dans  un  travail  spécial, 
ainsi  que  celles  frappées  pour  le  Dauphiné.  Ces  deux  séries 
comprennent  plusieurs  centaines  de  pièces,  entre  autres  un 
certain  nombre  de  variétés  nouvelles,  surtout  de  Charles  VII. 

20  décembre  1890.  D1'  Ladé. 


N.B.  —  Les  trois  monnaies  reproduites  dans  la  planche  IX  son!  <lr 
grandeur  naturelle;  les  marques  des  maîtres  de  monnaie  sont  à 
l'échelle  de  '  ,. 


Beitrag' 


MUNZGESCHICHTE  DER  ABTEI  DISENTIS 


Schon  oft  wurde  darauf  hingewiesen,  wie  eigentümlich 
in  Graubünden  die  Sprachen  gemischt  seien,  wie  sonderbar 
sich  die  Gemeindeautonomie  entwickelt  hätte,  wie  die  Bünd- 
nergeschichte ein  Spiegel  der  schweizerischen  und  allge- 
meinen Geschichte  sei  ;  aber  wenig  beachtete  man  bisher; 
was  für  sonderbare  Verhältnisse  die  alten  drei  Bünde  in 
Bezug  auf  das  Münzwesen  aufzuweisen  haben  :  befanden 
sich  doch  zu  Anfang  des  XVII.  Jahrhunderts  in  diesem  Frei- 
staate nicht  weniger  als  sechs  Prägstätten  :  Stadt-  und  Bis- 
thum  Chur,  Kloster  Disentis  und  die  Herrschaften  Misox, 
Tarasp  und  Haldenstein. 

Eingehend  behandelt  wurde  bis  heute  einzig  die  Münzge- 
schichte vom  Bisthum  Chur1,  Herrschaft  Haldenstein-Rei- 
chenau8,  Misox3  und  Gotteshausbund4,  doch  hat  Trachsel 
von  letzterem  blos  die  bekanntgewordenen  Münzsorten  auf- 
geführt, ohne  jedoch  angeben  zu  können,  auf  welches  Pri- 
vilegium man  sich  bei  der  Prägung  gestützt  und  um  welcher 
Gründe  willen  dieselbe  aufgehört  habe  5. 

Nicht  viel  besser  bestellt  sind  wir  mit  der  Münzgeschichte 
von  Disentis,  da  das  Klosterarchiv  bekanntlich  am  6.  Mai 
1799  in  Flammen  aufgieng. 

1  C.  t  Trachsel,  Die  Münzen  imd  Medaillen  Graubündens.  3  Horte.   Berlin  1886,  1807, 
1869, 
1  DA.  Geigy.  Haldenst.-R.  und  ilire  Münzprägungen.  Hasel  IW.I.  S.  A. 
3  Fr.  et  K.  Gnecchi,  Le  monete  dei  Trivul.-.io,  Milano  1887. 

*  Cf.  Trachsel.  Monographie  der  Münzen  Ses  Gotteshausbundes.  Berlin  1*72.  Diss. 
5  <T.  A nz.  f.  Schweiz.  Gesch.  1872.  IV.  255. 


—  57  - 

Bisher  stützten  sich  alle  Numismatiker,  welche  Disentis 
erwähnten,  zuletzt  Trachsel  in  seinen  «  Monnaies  de  l'ab- 
baye de  Disentis',  zur  Begründung  des  Disentiser  Münz- 
rechtes  auf  die  sehr  unbestimmt  lautende  Stelle  bei  Haller  II. 
373:  «  Sie  (die  Abtei)  behauptet  das  Münzrecht  im  Jahr  1466 
vom  Kaiser  erhalten  zu  haben  und  dass  solches  1571  be- 
st ät  et  worden  sei.  » 

Erscheint  auch  Haller  in  seinen  Angaben  meist  zuverläs- 
sig, so  ist  es  doch  zu  begrüssen,  dass  ein  bündnerischer 
Geschichtsschreiber  des  XVII.  Jahrhunderts  vom  Münz- 
rechte der  Abtei  redet,  da  Haller  gerade  über  Disentis 
schlecht  orientirt  war,  was  wir  später  noch  nachweisen  wer- 
den '. 

Sprecher  3  sagt  in  seiner  Pallas  im  Abschnitte  «  Diserti- 
nensis  Abbatis  privilégia  :  «  Abbas  privilégia  sua,  in  electione 
judicis  Provincialis  uti  diximus  atque  etiam  in  jurisdictioni- 
bus  Disertinensi  et  Vortiensi  ut  audiemus  retinet,  praeterea 
jus  cudendae  monetae  habet.  » 

Bucelinus  *  berichtet  zum  Jahre  1466  :  «  Idem  abbas  Diser- 
tinensis  ius  cudendae  monetae  seu  proprii  numismatis  ab 
imperatore  accipit.  Fuit  autem  nunc  abbas  Joannes  de 
Schönegg,  qui  Joanni  ab  Ussenport  successerat.  »  Busson 
zieht  die  Glaubwürdigkeit  dieser  Angabe  mit  Recht  in  Zwei- 
fel, da  Johann  Schönegg  erst  1467  Abt  wurde,  somit  nicht 
schon  1466  das  Münzrecht  erwerben  konnte. 

Ebensowenig  Glauben  verdient  die  Mittheilung  5,  Abt  Ul- 
rich von  Montfort  habe  1048  durch  ein  kaiserliches  Diplom 
das  Münzregal  erhalten,  weil  die  Urkunde  Heinrich  III.  für 
Disentis  aus  diesem  Jahre  darüber  keine  Andeutung  ent- 
hält. 

1  Revue  scientifique  suisse  4879.  3  Hefte. 

;  Krst  nachdem  lies  geschrieben,  kam  mir  eine  Detlefe  Untersuchung  :  «  Zur  Münz- 
kunde des  Klosters  Disentis  in  Graubunden  »  von  Arnold  Busson.  s.  A.  der  nun».  Zeit- 
schrift, IN.  Bd.  1877,  zu  Gesichte. 

1  F.  Sprechen  Rhetia,  ubi  eins  verus  situ»,  Polltla,  foedera  el  alla  memorabilia  acura- 
lis/.iino  describuntur.  Lugd.  Batavorum  Ki.'Ci. 

•  Raetia  Ethruaca  Romana.  etc,  Aug.  Vindel.  1866. 

•  Eichhorn  .  .  .  N"2'i!i. 


-58  — 

Eine,  in  der  Münzliteratur  wohl  einzig  dastehende,  Nach- 
richt über  die  Regalserwerbung  giebt  Eichhorn1,  indem  er 
(pag.  245)  erzählt  :  Conclusum  denique,  ut  abbas  cum  ci- 
vium  consilio  ius  cudendae  monetae- procuret,  quo  obtento 
expensae  exccommunitatis  aerario  solvantur  ;  wonach  also 
der  Abt  im  Auftrag  der  Gemeinde  und  auf  deren  Kosten 
um  das  Münzrecht  nachgesucht  hätte. 

Auffallend  ist  diese  Angabe  in  rein  geschichtlicher  Bezie- 
hung keineswegs,  denn  es  ist  für  Disentis  geradezu  cha- 
rakteristisch, wie  früh  schon  hier  die  Landschatt  —  commu- 
nitas  --  in  Gemeinschaft  mit  dem  Abte' handelnd  auftritt. 
Schon  1251  Urkunden  :  «  Abbas  et  tota  communitas  eccle- 
siae  Disertinensis  » 2. 

Diese  Angabe  Eichhornes  mag  aus  dem  Umstände  herzu- 
leiten sein,  dass  Kloster  und  Landschaft  im  Medelserthale 
Silberbergwerke  gemeinsam  besassen 3,  welche  urkundlich 
1656  und  1658  vom  Abte  «  unacum  senatu  et  communitate 
Desertina  »  verpachtet  wurden. 

Ein  numismatisches  Bedenken  steht  der  Glaubwürdigkeit 
dieser  Angaben  entgegen  :  Warum  keine  Münzen  der  Land- 
schaft und  des  Abtes  zusammen  f 

Die  acht  folgenden  Aebte  :  Nikiaus  IL,  Jakob  IV.,  Sebastian 
von  Castelberg,  August  Stöcklin,  Johann  VIII.,  Adalbert  I., 
IL,  III.,  scheinen  die  Prägung  nicht  fortgesetzt  zu  haben, 
wenigstens  sind  von  ihnen  keine  Münzen  bekannt  ;  der  Still- 
stand wird  wahrscheinlich  bis  auf  die  Regierungszeit  des 
Abtes  Gallus  von  Florin  gewährt  haben. 

Was  ihn  bewogen,  das  der  Abtei  angeblich  zustehende 
Recht  wieder  zu  gebrauchen,  lässt  sich  aus  Mangel  an  ein- 
schlägigen Urkunden  nicht  feststellen;  eigentümlich  aber 
ist,,  dass  in  diese  Zeit  eine  Differenz  zwischen  dem  Bischot 

1  P«  Ambrosius  Eichkorn.    Eniscopatus  curiensis   in    Rhaetia...  chronologice  acdiplo- 
matice  illustratus.  Typis  San-Blasianis.  1797. 

2  cf.  D'  P.  C.  von  Planta.  Die  eurrattschen  Herrschaften  in  der  Feudalzeit    l'.ern  -isxi. 
pag.  203,  f. 

3  P.  Plattner,  Geschichte  des  Bergbaues  in  der  östl.  Schweiz.  Chur  1878,  pag.  18  :  C.  l>e- 
curtins,  Monatrosen  XXI,  9,  3,">. 


—  59  — 

von  Chur  und  der  Abtei  fällt,  betreffend  Visitationsrecht  des 
efsteren  über  letztere,  das  diese  als  Fürstabtei  nicht  aner- 
kennen wollte.  So  liegt  denn  die  Annahme  nahe,  dass  der  Abt 
Gallus  alsRepressalie  wieder  dasBisthum  zu  münzen  anfieng  ' . 

Das  Münzregal,  dessen  schon  Sprecher8,  aber  noch  ohne 
Datumsangabe,  Bucelin3,  Leu4,  Hallei's,  und  zwar  für  die 
Jahre  1465  und  1571  Erwähnung  thun,  dürfte  auf  einer  all- 
zufreien Auslegung  der  kaiserlichen  Privilegien  beruhen. 
Solche  finden  sich,  theils  in  den  Regesten  G,  theils  im  k.  k. 
Haus-  Hof  und  Staatsarchiv  in  Wien  für  die  Jahre  1413  \ 
1465 8, 1495  9, 1571, 1636,  1637  und  zwar  nach  der  allgemei- 
nen Bestätigungsformel  :  «  Alle  Gnaden,  Freiheiten,  Rechte, 
Briefe,  Privilegien,  Handvesten  und  Gerechtigkeiten,  so  das 
Kloster  von  dem  Aussteller,  seinen  Vorfahren  am  Reich 
oder  anderen  geistlichen  und  weltlichen  Fürsten  oder  Herren 
erworben  hat,  dazu  seine  guten  Gewohnheiten  und  alles  Her- 
kommen ,0.  » 

Wahrscheinlicher  ist  es  mir,  dass  Abt  Christian  von  Cas- 
telberg  das  Münzrecht  aus  der  reichsfürstlichen  Stellung  der 
Abtei  herleitete.  Die  Erhebung  zur  selben  erfolgte  keines- 
wegs, wie  Leu  "  angiebt,  erst  1567  oder  1570,  sondern  wie 
Busson1*  nachweist-,  wenn  nicht  schon  im  XIII.  Jahrhundert, 
doch  spätestens  vor  dem  XV.  Jahrhundert 15. 

Darnach  dürfte  sich  der  Abt  Christian  den  anderen  altern 
1 'cichsfürsten  an  die  Seite  gestellt  haben,  die,  wie  ein  Diplom 

1   Diese  Mittlieilung  verdanke  ich  Herrn  Archivar  ('..  -M.  Tuor  in  Char. 
1   Pallas.  I.  c. 
1  Rhaetia,  I.  c. 
4  Lexicon  1752,  VI.,  12'». 
'  Hihi.  17NÜ,  I.  C. 

'  Regesten  der  Archive  in  der  schw.  EÜdg.  ChtiPi&Si,  ll.  IM.  'i  II. 
7  I..  <•.  N"  1(17. 
•  V>  108. 
'  V  2«. 
"'  Gef.  Mittheüung  von  Hr.  Ritter  l»r  v.  Arnein, 

"   !..  C. 

n  Nui n .  /eitschr.,  pag.   ht. 

'■  Ahl  Johann  wohnte  IVH  einein  Reichstag  In  Regensburg  bei.  (Eichhorn,  pag.  2tt>) 


—  60  — 

Heinrich  VII.  für  Stein  am  Rhein  i  beweist,  ipso  facto  das 
Münzrecht  hatten  2.  "Wenn  daher  1729  und  1730  der  Abtei 
ganz  allgemein  das  Regal  abgesprochen  wurde,  so  beweist 
dies  nur,  dass  den  Reichsräthen  und  dem  Bischof  von  Chur 
unbekannt  war,  dass  die  Abtei  schon  im  Mittelalter  getürstet 
worden  war  und  darnach  analog  anderen  reichsfürstlichen 
Klöstern  im  Besitze  des  lus  monetandi  sein  musste. 

Von  Abt  Christian  von  Castelberg  besitzen  wir  einen  einzi- 
gen Pfennig  mit  dem  ecartellirten  Wappen  seiner  Familie 
und  Abtei 5. 

Ob  dies  schon  in  seinem  ersten  Regierungsjahre  geschah, 
ist  noch  unentschieden  ;  man  kannte  von  ihm  bisher  nur 
einen  undatirten  einseitigen  Pfennig  in  zwei  Varietäten.  (Von 
Trachsel  veröffentlicht.) 

Ein  Münzfund,  den  ich  unlängst  im  Schlosse  Ortenstein 
machte,  beweist,  dass  diese  Prägung  jedenfalls  mit  dem 
nächsten  Jahre  anfieng.  Herr  Hans  von  luvalt  *  überliess 
mir  in  verdankenswerther  Weise  zu  Händen  des  rauschen 
Museums  eine  noch  unedirte  Münze  von  Disentis. 


Es  ist  dies  ein  Blutzger,  aus  versilbertem  Kupfer  herge- 
stellt, mit  einem  mittleren  Durchmesser  von  18mm  und  einem 
Gewicht  von  0,75  gr.  Dieses  Stück  zeigt  nicht  die  gewöhn- 

1  Iluillard-Biechalles.  Hist.  diplom.  Frideriri  II  Imperatoris  IV,  (1326-329»;  Abbati  de 
Slain  indulsimus  nionetani  apud  Steine  a  nubis  et  imperio  tenendam...  c|iiem  ad  modum 
principes  nostri  et  hnperii  suas  inorietas  de  nostra  gratia  et  permissione  soliti  sunt  pejr- 
mittere  et  renovare. 

1  et'.  D'Th.  v.  Liebenau.  Besass  die  Abtei  Pfävers  das  Münzrecht?  Im  Bulletin  de  la 
Société  suisse  de  numismatique.  1890,  III,  121 

•'  Revue  III,  3,  von  Trachsel  bekannt  gemacht. 

''  Sohn  des  für  die  ratische  Geschichtsforschung  viel  zu  früh  dahin  geschiedenen  Wolf- 
gane  von  Iuvalt. 


-   Gl    - 

liehe  runde  Gestalt,  wie  sie  die  gestanzten  Geldsorten  sonst 
aufweisen,  sondern  es  wurde  das  Gepräge  in  primitivster 
Weise  zu  einem  ungleichseitigen  Achteck  zugeschnitten  und 
zwar  so  mangelhaft,  dass  ein  Stück  der  Legende  mit  abge- 
trennt wurde.  Das,  einer  danebenstehenden  Münze  ange- 
hörende Kreissegment  deutet  darauf  hin,  dass  diese  Münze, 
wie  die  Kreuzer  des  Abtes  Marian  1  und  die  Blutzger  der  bi- 
se] löflich-ehurisclien  Münzstätte  mit  einem  Cylinder  herge- 
stellt wurden. 

Nach  Aussen  ist  der  Avers  mit  einem  Perlenkranze  abge- 
schlossen. Die  abgekürzte  capitale  Legende  : 
GALLUS  :  DE  :  FLOR  :  DG  A- 
ist  nach  Innen  mit  einem,  durch  Punkte  angedeuteten  Kreise 
begrenzt.  Im  spanischen  Schilde  findet  sich  das  von  Florirf- 
sche  Wappen,  bekrönt  von  der  Inful  mit  Stola  und  durch- 
gestecktem Pedum. 

Der  Revers  trägt,  in  ebenfalls  doppeltem  Schriftkreise,  die 
capitale,  abgekürzte  Legende  : 

;  MON  :  NOUA  .  DISERT  :  ....  17 

Aus  der  Regierungszeit  des  betreffenden  Abtes  zu  schlies- 
sen,  muss  die  vollständige  Jahreszahl  1717  geheissen  haben. 
Innerhalb  des  Schriftkreises  erkennt  man  dasBlutzgerkreuz, 
wie  es  für  Graubünden  wohl  bekannt  ist2. 

Hieraus  folgte,  sollte  die  Behauptung  Hallers,  die  er  bei 
Haldenstein  anführt,  der  Blutzgerprägung  müsse  eine  Ver- 
leihung des  Blutzgerprivilegs  durch  den  Bundestag  voran- 
gegangen sein,  dass  die  drei  Bünde  dem  Abte  Gallus  dieses 
Privilegium  ertheilt  hätten. 

Die  Thatsachen  aber,  dass  s'ch  in  den  Bundestagproto- 
kollen davon  nichts  vorfindet,  dass  die  Nachfolger  keine 
Blutzger  mehr  geschlagen,  so  dass  bis  heute  ein  Disentiser 
Blutzger  gänzlich  unbekannt  bleiben  konnte,  scheint  mir  ein 
Beweis  für  die  Richtigkeit  der  eben  angedeuteten  Ansicht 

1  Revue,  April  1879.  r,  t. 

■  Eür  die  Anfertigung  der  sehr  gern n  Zeichnung  spreche  ich  Herrn  Ingenieur  Corra- 

'lim  meinen  besten  Dank  aus. 


-  6â  - 

Haller's  zu  sein,  und  zwar  in  dem  Sinne,  dass  die  ßlutzger 
des  Abtes  eingezogen  wurden,  weil  sie  ohne  landesherrliche 
Bewilligung  geschlagen  worden  waren. 

Hierin  dürfte  auch  eine  Erklärung  für  die  Passivität  zu 
suchen  sein,  welche  die  drei  Bünde  im  Jahre  1729  beim  Ent- 
zug des  Disentiser  Münzrechtes  von  Seite  des  Kaisers  ein- 
nahmen. Mehr  in's  Gewicht  fallend  ist  freilich  der  Umstand, 
dass  Disentis  beim  später  zu  behandelnden  Münzstreit  kei- 
nen bündnerischen  Schutzbrief  aufweisen  konnte,  wie  es  bei 
Haldenstein  der  Fall  gewesen  war. 

Die  ausgiebigste  Münzprägung  geschah  unter  Marian  von 
Castelberg  1724-1742;  freilich  verstieg  er  sich  nicht  höher 
als  bis  zur  Prägung  von  Kreuzern,  datirt  1729,  wie  denn 
weder  er  noch  seine  Vorgänger  Goldmünzen  geschlagen  zu 
haben  scheinen. 

Seine  Kreuzer  sind  in  fünf  Varietäten  bekannt  '  (nach 
Trachsel). 

Marian  ist  der  letzte  Abt,  dem  es  vergönnt  war  Münzen 
zu  prägen,  denn  in  seine  Regierungszeit  fällt  das  kaiserliche 
Münzverbot. 

Wenn  wir  das  obengesagte  zusammenstellen,  so  haben 
wir  unter  drei  Aebten  im  Ganzen  nur  fünf  Münzsorten  zu 
verzeichnen.   Es  fallen  auf: 

Christian  von  Castelberg  :  1  Pfennig,  1  Kreuzer. 

Gallus  von  Florin  :  1  Pfennig,  1  Blutzger. 

Marian  von  Castelberg  :  1  Kreuzer. 

Ueber  das  schon  erwähnte  Münzverbot  bringt  Haller  die 
erste  Mittheilung,  welche  nach  ihm  Berger8  und  nach  die- 
sem Trachsel  (1869)  in  den  «  Münzen  und  Medaillen  Grau- 
bündens  III,  94,  »  sowie  1879  im  Aufsatz  :  «  Les  monnaies 
de  Tabbaye  de  Disentis  »  herüber  genommen  haben.  Haller 
ist  der  Ansicht,  dass  der  Freiherr  Thomas  von  Schauen- 
stein-Reichenau  beim  Kaiser  das  Münzverbot  erwirkt  habe. 

1  Revue,  August  1879,  pag.  2. 

'  Sitzungsbericht  der  philosoph.  bist.  Classe  der  kais.  Akademie  der  Wissenschaften. 
1851,  Heft  Juli,  pag.  'i0. 


—  63  — 

Kann  auch  nicht  daran  gezweifelt  werden,  dass  dem 
Herrn  von  Reichenau  die  Eröffnung  einer  neuen  Münzstätte 
sehr  zuwider  war,  besonders  da  dieselbe,  wie  wir  sehen 
werden,  in  seiner  nächsten  Nähe  aufgeschlagen  wurde,  so 
scheint  es  doch,  dass  die  Opposition  von  einer  anderen  Seite 
herkam. 

Aus  einer  Anzahl  einschlägiger  Akten  des  bischöflichen 
Archives  in  Chur  (citirt  A.  C),  des  k.  k.  Haus-,  Hof-  und 
Staatsarchives  in  Wien  (citirt  A.  W.),  des  k.  k.  Statthal- 
terei-Archives  Innspruck  (citirt  A.  I.)  ;  des  Staatsarchive 
Graubünden,  ergiebt  sich  folgender  Sachverhalt1. 

Bis  auf  Abt  Marian  scheinen  die  Münzen  von  Disentis 
im  Auslande  geschlagen  worden  zu  sein,  eine  Thatsache  die 
keineswegs  vereinzelt  dasteht;  erfährt  man  doch  aus  Gnec- 
chi  -  dass  für  Belmonte,  Retegno,  S.  Giorgio  ;  die  Vermün- 
zung  in  Wien  stattfand. 

Dieser  Prälat  wollte  nun  in  seiner  Nähe,  aber  ausserhalb 
dem  bündnerischen  Territorium,  eine  Münzstätte  errichten. 

Zu  diesem  Schritte  mochte  ihn  das  Beispiel  anderer 
Reichsfürsten,  vorab  das  des  benachbarten  Klosters  Pfävers 
ermuntern.  Dies  Stift  wies  im  nämlichen  Jahre,  da  Disentis 
in  Bonaduz  zu  münzen  anlieng,  der  Tagsatzung  verschie- 
dene gefälschte  Diplome  vor,  um  die  Ausübung  des  jus  mo- 
netandi  zu  erhalten 3,  was  ihm  nicht  gelang  ;  dagegen  fällt  in 
diese  Jahre  nach  dem  Toggenburger-Kriege  eine  lebhaftere 
Münzung  von  Seite  der  Aebte  von  Fischingen,  Rheinau, 
Muri,  St.  Gallen  und  der  Bischöfe  von  Chur  und  Constanz. 

Kein  Ort  war  zu  einer  Münzstätte  geeigneter  als  die  Herr- 
schaft Räzüns,   welche  seit  1558  dem  Joh.  v.  Planta- Wil- 

1  Ich  benutze  diese  Gelegenheit  den  Herren  Canonicus  G.  M.  Tuor,  biscböfl.  Archivar 
in  Chur  und  [litter  D1  v.  Arneth,  k.  k.  Haus-  Hof-  und  Staatsarchivar  in  Wien,  Herrn 
Ritter  D'  v.  Schönherr,  k.  k.  Statthalterei-Arcbivar  in  Innspruck  und  Herrn  Meisser, 
Staatsarchivar  in  Chur,  den  herzlichsten  Dank  auszusprechen  für  die  Unterstützung  die 
sie  mir  zu  Theil  werden  liessen. 

-  Gnecchi  Fr.  el  E.,  Saggiodj  bibliographia  numismatica.  Milanol889.  cf.  Bulletin  VIII. 
I;  l.  und  Anz.  f.  schw.  Gesch.  8,  -Vi. 

•  Bulletin  1890,  III.  hï\. 


-   04   - 

denberg  verpfändet,  im  Jahre  1695  durch  Kaiser  Leopold  I. 
wieder  ausgelöst  worden  war1. 

Als  der  kaiserliche  Resident  in  Graubünden,  Freiherr  von 
Riesenteis,  davon  Kunde  bekam,  dass  der  Abt  von  Disentis 
auf  östreichischem  Gebiet  münzen  wolle,  schrieb  er  am 
15.  Juni  1729  an  den  Kaiser  2  : 

«  Der  Prälat  von  Disentis  habe  beschlossen,  auf  Grund 
seines  alten  Privilegiums  Reichsmünze  zu  schlagen,  eine 
Münzstätte  aufzurichten.  Weil  nun  dem  Prälaten  wohl  zu 
menagiren  sei,  so  habe  der  Berichterstatter  seinem  Vorha- 
ben umsoweniger  Einhalt  thun  wollen,  als  das  Schlagen  von 
Reichsmünze  den  reformirten  Herren  von  Salis,  die  zu  allen 
Zeiten  dem  kaiserlichen  Interesse  enlgegen  waren,  ohne  Pri- 
vilegium zugestanden  oder  doch  wenigstens  nicht  abgestellt 
worden  sei  *.  » 

Gleichzeitig  scheint  Riesenfels  den  Abt  aufgefordert  zu  ha- 
ben, sich  über  die  gethanen  Schritte  zu  erklären,  worauf  Ma- 
rian  den  10.  Juli  dem  Residenten  vorstellt,  dass  das  Stift  in 
Anbetracht  seiner  reichsunmittelbaren  Stellung  und  seiner 
Treue  und  Ergebenheit  gegen  den  Kaiser  (also  nicht  wegen 
des  Widerspruches  derer  von  Reichenau)  in  der  Ausübung 
des  Münzregals  behindert  werden  sollte 4. 

Durch  diese  Auskunft  keineswegs  befriedigt,  erinnert 
Riesenfels  den  Abt  am  12.  Juli  daran,  dass  es  üblich  sei, 
die  Confirmation  von  Privilegien  wie  diejenigen,  auf  die  der 
Abt  sich  beruft,  von  dem  jeweiligen  Kaiser  einzuholen.  Er 
könne  nicht  zugeben,  dass  ohne  kaiserlichen  Consens  eine 
Münzstätte  in  der  kaiserlichen  Herrschaft  Räzüns  errichtet 
werde 5. 

1  Planta,  4  32. 

»  A.  \V. 

3  Dies  ist  eine  irrthümliehe  Angabe.  Auf  die  Familie  v.  Salis  gierig  durch  die  eheliche 
Verbindung  der  Maria  Flandriua  von  Schauenstein  mit  Lucius  v.  Salis-Maienfcld  (169ÖJ 
die  Herrschaft  Haldenstein  sammt  dem  Münzrechte  über,  welches  1611  Juli  6  und  1612 
September  30  von  Kaiser  Rudolf  und  seinem  Nachfolger  dem  Rector  Thomas  v.  Schauen- 
siein  verliehen  worden  war.  cf.  Hott  :  Die  ehemalige  Herrschaft  Haldenstein.  Char  1864, 
pag.  33. 

4  A.  W. 
>  A.  VV. 


—  65  — 

Wohl  unabhängig  von  jenen  Gegnern,  welche  dem  Abte 
seine  kaiserliche  Gesinnung  zum  Vorwurfe  gemacht  hatten  \ 
trat  bald  darauf  der  Bischof  von  Chur  klagend  gegen  Marian 
auf. 

In  einem  Schreiben  vom  25.  Juli  1729  wendet  sich  der- 
selbe an  die  «  wohlgestrengen,  wohhveisen,  auch  hoch-  und 
vielgeehrten  Herrn  Pundesgenossen.  » 

«  Uns  ist,  sagt  er  am  Anfang,  mittelst  glaubwürdiger 
Nachricht  höchst  miszbeliebig  zu  vernehmen  komen,  wasz 
gestalten  einige  Particularen  von  Banaduz  unter  Nahmen 
Hr.  Abbtens  zu  Tisentisz  eine  ganz  neue  Münz-statt  aufzu- 
richten gesinnet,  und  zu  dem  ende,  ohne  producirung  hierzu 
erforderten  privilegii,  eigner  macht  und  gefallens  in  ermeld- 
tem  und  H.  Abbten  von  Tisentisz  keineswegs  angörigen  Ter- 
ritorio  zu  Banadutz  allesz  benöthigte  mit  Verfertigung  erfor- 
derlichen Gebäuesz  veranstaltet  haben.  Wan  nun  durch 
so  eigenmächtig  importunem,  alsz  gefährlich  und  weit  aus- 
sehendem gesueh  nit  nur  allein  unseres  Bisthums  wohl  her- 
gebrachten régalien  allzunahe  getreuen,  sondern  auch  durch 
Vermehrung  der  ansonst  überflüssigen  Münz-stätten  dem 
publico  wiegen  täglicher  Verschwindung  und  hierausz  ent- 
springendem höhern  curs  der  zu  erhaltung  vortheilhaff'ter 
commercien  benöthigten  groben  silber-  und  goldsorten  un- 
widerbringlicher Nachtheil  zugefügt  wird;  alsz  finden  wir 
Uns  gedrungen  ad  tuendum  tuenda  Ewer  weiszheit  mit  ge- 
genwärtigem zu  belangen deme  neuerdings  unternohme- 

nen  Banaduzischem  Münzwesen,  Krafft  tragenden  amtes, 
allen  erforderlichen  einhält  zu  tliun 2.  » 

Von  einem  anderm  Standpunkte  ausgehend,  reichte  zwei 
Tage  später,  IG/27.  Juli,  auch  die  Stadt  Chur  bei  den  Bundes- 
häuptern eine  Klage  ein. 

Neben  den  Beschwerden,  die  schon  von  anderer  Seite 
geltend  gemacht  worden  waren  und  hier  wiederkehren,  be- 

1  Der  neugewählte  Bischof  Jos.  Benedikt  Rost  verdankte  seinen  Sieg  über  den  Gegen- 
kandidaten von  Salis  einzig  der  ostreichischen  Partei. 

•  A.  C. 

KEVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  5 


—  66  — 

tont  der  Rath  besonders,  dass  «  die  Silber  gelt  Sorten  alli- 
glich  consumirt  und  die  Goldt  Sorten  in  einen  höchst  dem 
Negotio  schädlichen  Curs  gebracht  werden...  dann  hierausz 
der  völlige  ruin  dem  gemeinen  vvesen  vortheilhafftige  und 
nutzliche  Comercy  ohn  meidentlich  zugewarten  wäre.  » 

Nicht  minder  bedenklich  sei,  dass  man  dies  Münzgeschäft 
vor  «  Einem  frömbden  foro  zu  stabiliren  beginnt,  so  auch 
wider  die  frey-  und  Hochheit  desz  Landtsfürsten  solches  ge- 
schieht. »  (Staatsarchiv  Graubünden.) 

Da  der  Bundestag,  wie  schon  oben  erwähnt,  nicht  Lust 
hatte,  sich  mit  neuen  Münz  wirren  zu  befassen,  sei  es,  weil 
er  vom  Haldenstein-Reichenauer-Handel  her  ermüdet  sein 
mochte,  oder  weil  er  zu  den  schon  bestehenden  Differenzen 
mit  Oeslreich,  entstanden  aus  der  letzten  Bischofswahl  und 
dem  heimlichen  Verkaufe  des  Münsterthaies1,  so  sah  sich 
der  Bischof  genöthigt,  sich  in  einer  Zuschrift  vom  28.  Sept. 
1729  an  den  Kaiser  zu  wenden. 

Ausser  den  vorgenannten  Motiven  erwähnte  er  hier  noch 
besonders,  was  den  Kaiser  als  Inhaber  der  Herrschaft  Rä- 
züns  bewegen  sollte,  diesem  Unfug  ein  Ende  zu  machen. 

Es  sei,  betont  der  Bischof,  neben  zwei  andern  Münzstätten: 
Haldenstein-Reichenau  «  bereits  die  dritte  in  Vorschein  kom- 
men und  von  einem  Particularen  under  dem  Namen  des 
Herren  Abb! en  von  Tisentis  und  zwar  in  Iro  May.  Herrschaft 
Razins  zue  Bonaduz  anferbauet  worden,  da  doch  Niemand 
bekant  sein  will,  das  vermelter  Herr  Abbt  zue  Aufstellung 
eines  sothanen  Münzwesens  mit  erforderlichem  privilegio 
allergnädigst  vorgesehen  und  begnadiget  sein  solle 2.  Er  er- 
sucht daher  den  Kaiser  dieser  Prägung  ein  Ende  zu  machen, 
da  dies  «  meiner  Münzstatt,  welche  meine  Vorfahrer  jeder- 
zeit belehnet  und  von  Sr  Kay.  May.  allergnädigst  conürmirt 
worden,  groszer  schaden  und  nachtheil  erwaxen  wurde,  nit 
minder  auch  das  Publicum  hierbey  zue  leyden  hätte.  » 

1  f.  J.  A.  v.  Sprecher:  Gesell  tobte  der  Republik  der  drei  Bi'mde  im  achtzehnten  Jahr- 
hundert. Chur  1872.  I,  232  fl'. 

2  A.  C. 


-  67  —    " 

Die  kaiserliche  Regierung  zeigte  sich  williger  dem  Ge- 
suche des  Bischofs  zu  entsprechen,  als  es  der  bündnerische 
Bundestag  gewesen  war.  Vorerst  wurde  Rieserifels  ange- 
wiesen eine  Hintanhaltung  der  Münzen,  welche  vom  Abte 
zu  Disentis  und  Pfävers  geschlagen  worden  waren,  anzu- 
ordnen1. (20  Sept.  1729.) 

Welche  weitern  Massregeln  dem  Residenten  übertragen 
worden  waren,  geht  aus  seinen  Antwortschreiben  hervor. 
Den  5  Oktober  werden  die  Hofräthe  davon  in  Kenntniss  ge- 
setzt, dass  er  das  anbefohlene  «  Dehortorium  »  an  die  beiden 
Aebte  von  Disentis  und  Pfävers  habe  ergehen  lassen,  und  die 
angefangene  Disentis-Münzstatt,  «  so  viel  an  mir  dependi- 
ren  kann,  abzustellen  trachte.  Den  titulum  juris  monetandi 
habe  er  von  dem  geforsteten  Abte  von  Disentis  »  mit  allen 
Manieren  anbegeret,  »  er  habe  aber  bisher  keine  Antwort 
erhalten.  Pfävers  habe  «  mit  der  Errichtung  der  Münzstatt 
vor  einmal  eingehalten,  dagegen  müsse  er  melden,  dass  die 
Haldenstein'sche  oder  unbefugte  Salis'sche  Münzstatt  immer 
fort  »  auf  12  Trunktermerck  mit  allem  eifer  fortgetrieben 
wird 2. 

Am  19.  Oktober  berichtet  Riesenfels  nach  Innspruck,  er 
habe  auf  obigen  Auftrag  den  Aebten  «  dehortation  »  zuge- 
schrieben, aber  noch  keine  Antwort  erhalten,  wohl  aber  er- 
fahren «  dass  Disentis  sich  sehr  beklaget  dass  man  gegen 
selben  mit  so  grossem  Rigor  verfahret,  hingegen  die  Salis 
und  Statt  Chur,  so  keiner  kein  Privilegium  noch  titulum  mo- 
netandi cum  insignibus  caesareis  habe,  in  die  12  Jar  ohne 
hinternus  die  Münz  als  ein  band  werch  treiben  lasset.  Es  steet 
zu  besorgen,  dass  das  Hochgericht  Disentis  hinkünftig  mit 
dem  kays.  Interesse  nicht  mehr  so  wohl  correspondiren 
wirdt,  deme  ungehindert  habe  er  dem  Joh.  Christ.  Schreiber, 

1  Gleicher  Anschauung  wie  der  Bundestag  scheint  auch  der  Kaiser  gewesen  zu  sein,  da 
er  auf  einen  Vorschlag  der  Innsprucker  Regierung  vom  31.  Okt.,  die  Bündnerische  Repu- 
blik selbst  anzugehen,  im  allgemeinen  und  in  ihrem  Interesse  selbst  dem  Münzwegen  zu 
■feuern,  nicht eingieng.  (A.  J.) 

»  A.  J. 


-  6S  — 

so  die  Stempfi  '  von  Disentis  überkommen,  nach  zwei- 
maligem Verboth  das  drittemal  bei  300  Reichsguldcn  Straft 
die  weitere  Münzung  per  decretum  inhibirt,  deme  auch  vol- 
zug  geleistet  wird s. 

Unterdessen  war  auch  dem  Bischof  von  Chur  eine  Ant- 
wort des  Kaisers  zugekommen.  Ein  Rescript  des  ober«' »st- 
reichischen Rathes  Sebastian  Reinhard  meldet  den  11.  Okto- 
ber, da  die  Geldsorten,  welche  in  Haldenstein  und  Disentis 
geschlagen  werden,  den  östreichischen  Landen  sehr  nach- 
theilig seien,  so  sei  nicht  nur  «  die  Haldensteinische,  sondern 
auch  die  von  gemelten  zweyen  Aebten 5  ausprägende  Münz- 
sorten, mit  gewöhnlicher  Überlassung  des  dritels  für  den 
denunzianten  der  confiscation  zu  unterwerfen,  über  das  auch 
gemessen  zu  verordnen,  das  gegen  jene,  so  mit  dergleichen 
Landtsverderblichen  Münze  miteis  deren  ein-  oder  durch- 
fuhr einigen  handel  treiben  wurden,  über  die  confiscation  der 
Münz,  denen  schon  ergangenen  Verordnungen  gemess. 
auch  mit  weiterer  Bestrafung  fürgefahren  werden  solle  ; 
allermassen  dem  hierüber  durch  gehörde  *  ein  ordentliches 
Patent  zu  verfassen,  selbes  gehöriger  orthen  zu  publiciren, 
und  alles  Ernstes  darauf  zu  halten,  unter  einist  auch  dero  ge- 
sandten in  Bündten,  Freiherrn  von  Riesenfels  aufzutragen 
seye,  das  er  beden  Abten  zu  Unterlassung  solcher  ohne  deme 
allerseits  höchst  verbottnen  ausmüntzung  eine  nachtruckt- 
same  dehortation  thuen,  kheineswegs  aber  im  Ratzinsischen, 
oder  anderwertig  einige  gelegenheit,  erlaubnus  oder  anlei- 
tung  geben,  sondern  zu  Verhinderung  dergleichen  höchst 
schädlichen  Werkhs  allen  Fleis  und  Eyfer  ankheren  solle  ä. 

Die  Ausfertigung  des  versprochenen  Patentes  Hess  auf 
sich  warten  ;  denn  noch  am  6.  Dezember  gleichen  Jahres 
schreibt  von  Wenser  auf  einer  Reise  nach  Mailand  aus  Bo- 
zen an  den  Kaiser,  er  habe  bei  seiner  Anwesenheit  in  Inn- 

1  Prägstöcke. 

1  A.  J. 

3  Dissentis  und  Pfüvers. 

4  Behörde. 
»  A.  C. 


—  Gl)  — 

spruck  dein  dortigen  Geheimen  Rathe  die  Angelegenheit  der 
höchst  schädlichen  neuen  Münze  in  Bünden,  insbesonders 
jener  des  Abtes  von  Disentis,  der  Salis  von  Haldenstein 
und  der  Statt  Chur  vorgetragen.  Es  sei  einstimmig  befun- 
den worden,  dass  der  Abt  von  Disentis  keine  Befugnis  des 
Münzregals  vorweisen  könne,  dass  er  sich  aber  am  aller- 
wenigsten dessen  abutiren  dürfe  dergleichen  schlechten 
Münzen  zu  schlagen.  Das  beste  Mittel  dagegen  würde  sein, 
den  Abt  zu  bewegen,  dass  er  selbst,  gegen  Ersatz  der  von 
ihm  gemachten  Auslagen,  seine  Münzstätte  abthue.  Sollte 
er  dazu  nicht  zu  bewegen  sein,  dann  wräre  mit  scharfen 
Mandaten,  mit  der  Confiscation  der  Münze  und  mit  Arres- 
tirung  der  damit  betroffenen  Personen  vorzugehen  f. 

So  traten  dem  Abte  von  allen  Seiten  :  Bischof  und  Stadt 
Chur,  Resident  in  Räzüns,  Rath  in  Innspruck,  der  Kaiser 
in  Wien,  hindernd  entgegen.  In  Berücksichtigung  dieser 
schlimmen  Lage  musste  Marian  von  Castelberg  nachgeben. 
Aus  einem  Berichte  des  Residenten  an  den  Kaiser  (27.  Mai 
1730)  geht  hervor,  dass  der  Abt  von  Disentis  «  von  der  wei- 
tern Ausmünzung  desistire,  das  Stockwerk2  aber  in  der 
Herrschaft  Razüns  zu  Bonaduz  noch  vorhanden  sei,  wo  doch 
Euer  kays.  Mayestät  in  specie  befolhen  haben,  in  dem  Herr- 
schaft Razüns  die  Einrichtung  einer  Münz  keineswegs  zu 
gestatten  \  » 

Dies  ist  das  letzte  Aktenstück,  welches  im  Disentiser 
Münzgeschäft  gewechselt  wurde.  Wenige  Decenien  später 
hörten  auch  die  Denunzianten  :  Stadt  und  Bisthum  Chur,  auf 
Münzen  zu  prägen. 

Chur.  Fritz  von  Jecklin. 


1  A.  \V. 
Prägevorrichtungen. 

:  A.  .1. 


LES 

MONNAIES  D'OR  DE  COMPTE 

EN  USAGE  DANS  LE  DAUPHINÉ 

A  LA  FIN  DU  XIrao  SIÈCLE 


J'ai  indiqué  ailleurs  la  nature  des  diverses  monnaies  de 
compte  en  usage  du  XVI'"0  siècle  à  la  Révolution,  à  Avignon 
et  dans  le  Comtat  Venaissin1  et  j'ai  montré  combien  il  était 
difficile  de  faire  des  évaluations  exactes  des  sommes  stipu- 
lées dans  les  documents  rédigés  à  cette  époque  dans  cette 
région.  Pour  le  XVIme  siècle  principalement, toutes  les  ques- 
tions relatives  aux  évaluations  sont  encore  plus  difficiles  à 
résoudre,  peut-être,  en  ce  qui  concerne  le  Dauphiné.  Indé- 
pendamment des  monnaies  royales  et  de  celles  des  monnaies 
étrangères  dont  le  cours  était  autorisé  par  les  ordonnances 
des  rois  de  France,  on  se  servait  d'un  grand  nombre  de 
monnaies  de  compte  d'or,  d'argent  et  de  billon,dont  la  valeur 
varia  sensiblement  selon  les  périodes.  Je  me  bornerai  sim- 
plement à  énumérer  ici  les  monnaies  d'or  de  compte. 

Guy  Allard  avait  recueilli  quelques  données  sur  ce  sujet 
peu  connu,  tirées  «  des  registres  de  la  Chambre  des  Comptes 
et  de  plusieurs  reconnaissances,  aveux,  hommages  et 
dénombrements  »  -.  L'article  qu'il  a  consacré  à  la  valeur  des 
monnaies  est  un  des  plus  faibles  de  son  dictionnaire,  où  les 
erreurs  et  les  confusions  sont  d'ailleurs  nombreuses.  Il 
appelle  notamment  les  parpalloles  des  «  papilhottes  »!  !  ! 

On  distinguait  en  Dauphiné,  dans  la  deuxième  moitié  du 
XVIme  siècle,  neuf  monnaies  d'or  de  compte,  savoir:  le  denier 

1  La  valeur  de  Vécu  au  soleil  à  Avignon  (15Ô7-1636). 

2  Dictionnaire  historique  du  Dauphiné.  publié  par  II.  Gariel,  t.  II,  p.  loi  à  159« 


—  71  — 

d'or,  Vobole  d'or  ou  maille  d'or,  le  gros  d'or,  le  gros  d'or  de 
bon  poids  delpkinal,  le  gros  d'or  monnaie  courante,  le  gros 
d'or  à  l'O  rond,  le  gros  d'or  de  censé,  \a,pite  d'or  et  le  sol 
d'or.  Ces  expressions  et  ces  modes  de  compter  légués  par 
le  moyen  âge  étaient  surannés.  On  les  conservait  néanmoins 
avec  une  scrupuleuse  exactitude.  Ce  fait  peut  paraître  bizarre. 
Il  est  aisé  de  l'expliquer  en  rappelant  qu'une  foule  de  rede- 
vances avaient  été  stipulées  anciennement  en  mailles  d'or, 

deniers  d'or,  etc et  ces  redevances  se  perpétuèrent  même 

au-delà  du  XVIme  siècle.  Des  contestations  s'élevaient  fré- 
quemment entre  lès  débiteurs  et  les  créanciers,  personne 
«  n'en  scachant  la  valeur  ». 

Il  faudrait  un  volume,  et  encore  les  éléments  feraient-ils 
certainement  défaut,  pour  indiquer  la  valeur  respective  pour 
chaque  année,  de  ces  monnaies  d'or  de  compte,  en  usage  au 
XVlme  siècle.  La  Chambre  des  Comptes  du  Dauphiné  rendait 
en  effet  des  arrêts  différents  à  quelques  semaines  d'inter- 
valle. C'est  à  elle  qu'on  s'adressait  pour  trancher  les  diffi- 
cultés. Le  document  suivant,  qui  est  inédit,  montre  dans 
quels  termes  les  requêtes  étaient  rédigées  et  les  arrêts 
rendus  : 

«  A  Nosseigneurs  des  Comptes  du  Daulphiné. 

«  Supplie  humblement  Pierre  et  Jehan  Dumolars,  héritiers 
aveq  bénéfice  d'inventaire  de  feu  Me  Jehan  Dumolar,  en  son 
vivant  mistral  de  Vaux,  mandement  de  Vizille. 

«  Comme  à  raison  de  la  dite  mistralie  sont  deubz  audit 
suppliant  plusieurs  arrérages  et  entre  aultres  est  deub  sur  le 
mandement  de  la  Motte,  une  malhie  et  une  obole  d'or  annuel- 
lement et  sont  deubz  aux  suppliants  les  arrérages  de  la  dicte 
malhie  et  obole  d'or  Tan  mil  cinq  centz  soixante  six  et  en  sa 
que  ledit  feu  Dumolar  a  esté  mistral  et  recepveur,  lesquelz 
arrérages  ilz  ne  peuvent  recepvoir,  pour  ne  savoir  ce  que 
valent  les  dites  malhie  et  obole  d'or. 

«  Ce  considéré,  Nos  Seigneurs,  vous  plaise  de  advaluer 
ce  que  a  vallu  et  vault  les  dites  malhie  et  obole  d'or  dès  la 


dite  année  mil  cinq  cens  soixante  six  et  en  sa,  afin  que  les 
suppliants  puissent  fere  leur  recepte  de  la  valeur-  d'icelle. 

Giraud. 

«  Veu  les  registres  et  quartulaires  de  la  Chambre  et  règle- 
ments faictz  suz  les  cours  et  valleur  des  monnoyes,  est 
avallué  la  malhe  ou  obolle  d'or  puis  Tannée  mil  cinq  cens 
soixante  six  jusque  en  l'année  soixante  dix  huict  à  treze 
soulz,  dix  deniers,  et  sixiesme  de  denier,  et  puis  la  dite  année 
soixante  dix  huict  juxte  à  présent  à  seize  soulz,  sept  deniers, 
obolle  et  soit  enregistré. 

«  Faict  au  bureau  des  comptes  le  premier  febvrier  mil 
Vc  HU  -XII. 

De  Bazemont.  Carles1. 

Ainsi,  l'obole  d'or  fut  comptée  pour  13  sols,  10  deniers,  '/« 
de  denier  de  1566  à  1577  inclus  et  de  1578  au  mois  de  mars 
1592  pour  16  sols,  7  deniers,  obole.  Un  nouvel  arrêt  du 
19  mars  1592  en  fixa  la  valeur  à  17  sols.  Cet  exemple  prouve 
combien  les  variations  des  monnaies  idéales  étaient  fré- 
quentes. Au  XVIme  siècle,  maille  d'or  et  obole  d'or  étaient 
deux  expressions  équivalentes  et  employées  indifféremment 
pour  désigner  «  la  mesme  chose  »,  de  même  que  pour  les 
monnaies  réelles  de  billon,  les  deux  termes  obole  et  maille 
étaient  synonymes. 

A  la  suite  d'un  procès  entre  les  consuls  de  Serres  (Hautes- 
Alpes)  et  le  fameux  Lesdiguières,  la  Chambre  des  Comptes 
fixa,  le  19  mars  1592,  la  valeur  d'un  grand  nombre  de  mon- 
naies réelles  et  de  monnaies  de  compte  *.  Voici  ce  qui  est 
relatif  aux  monnaies  d'or  de  compte  : 


Le  denier  d'or  à  cauze  de  l'or    ...     34  sols. 
L'obole  d'or  à  cauze  de  l'or  ....     17  sols. 

1  Archives  de  l'Isère,  B.  2915,  n°  II. 

1  Archives  tic  lu  Drame.  Collection  d'arrêts,  édité,  etc.  Arrêt  rendu  contre  %  Messire 
François  de  Bonne,  seigneur  de  Lesdiguières,  pan-  et  conestable  de  Fiance,  de  la  dite  terre 
il''  Serras  >>. 


?3 


La  pitte  d'or  à  cauze  de  Tor  ....  7  sols  6  deniers. 

Le  gros  d'or  à  l'O  rond 6  sols. 

Le  gros  d'or 15  sols. 

Le  sol  d'or 3  sols  4  deniers. 


GuyAUard  n'attribue,  par  erreur,  qu'une  valeur  de  17  sols 
en  1592  au  denier  d'or,  au  lieu  de  34  sols,  de  3  sols  au  sol 
d'or  au  lieu  de  3  sols  4  deniers,  de  6  deniers  au  gros  d'or  à 
l'O  rond  au  lieu  de  6  sols  '  : 

Le  denier  d'or,  la  monnaie  de  compte  la  plus  importante, 
était  généralement  compté  pour  le  double  de  l'obole  d'or, 
mais  on  n'établissait  aucun  rapport  entre  les  valeurs  respec- 
tives de  la  pite  d'or  et  du  denier  ou  de  l'obole,  bien  que  la 
pite  ordinaire  de  billon  tut  la  moitié  de  l'obole  ou  le  quart  du 
denier  de  billon,  de  même  qu'il  n'y  avait  pas  de  relation  théo- 
rique, comme  on  pourrait  le  croire  a  priori,  entre  les  valeurs 
du  denier  ou  de  l'obole  d'or  et  les  valeurs  du  gros  d'or  ou  du 
sol  d'or.  Après  la  création  des  quarts  d'écu  et  des  huitièmes 
d'écu  par  Henri  III,  aux  termes  de  l'ordonnance  de  Poitiers 
de  septembre  1577,  on  considérait  couramment  le  gros  d'or 
comme  l'équivalent  du  quart  d'écu  et  la  pite  d'or  comme 
l'équivalent  du  huitième  d'écu.  La  valeur  théorique  du  gros 
d'or  fut  très  souvent,  à  la  fin  du  XVIme  siècle,  14  sols  6  de- 
niers, mais  par  tolérance  on  l'identifiait  avec  le  quart  d'écu, 
valant  15  sols.  Si  le  denier  d'or  était  regardé  comme  le 
double  de  l'obole  d'or,  le  gros  d'or  était  de  même  le  double 
de  la  pite  d'or.  Gros  d'or  ordinaire  et  gros  d'or  de  bon  poids 
delphinai  étaient  sensiblement  synonymes.  On  comptait  très 
souvent  deux  sols  d'or  pour  un  gros  d'or  à  l'O  rond,  quoique, 
lorsque  le  gros  d'or  valait  6  sols,  le  sol  d'or  valait  3  sols 
4  deniers.  On  attribuait  volontiers  au  sol  d'or  une  valeur  de 
3  sols  pour  simplifier  les  calculs.  En  outre,  on  subdivisait,  à 

1  Dictionnaire  historique  <h<  Dauphiné,  t.  Il,  p.  189. 


-   74  -- 

tort  quelquefois,  le  denier  d'or  en  10  sols  d'or,  l'obole  en 
5  sols  d'or.  A  la  date  de  1592,  10  sols  d'or  représentaient  en 
réalité  (3 s.  4  d.)  10  =  33  sols  4  deniers,  soit  un  denier  dor 
moins  8  deniers  ;  5  sols  d'or  =  (3  s.  4  d.)  =  16  sols  8  deniers, 
soit  une  erreur  d'un  peu  plus  d'un  liard.  Toutes  les  ques- 
tions concernant  les  monnaies  d'or  de  compte  étaient  si 
ardues  et  même  si  peu  connues,  que,  dans  la  pratique,  on  se 
contentait  de  ces  résultats  simplement  approximatifs,  à 
moins  qu'il  ne  s'agit  de  sommes  importantes. 

Les  tarifs  des  péages,  eux-mêmes,  n'étaient  plus  en  har- 
monie avec  les  monnaies  en  circulation  et  les  fermiers  ne 
savaient  quels  droits  percevoir.  Voici  une  requête  présentée 
en  1599: 

«  A  Nosseigneurs  de  la  Chambre  des  Comptes. 

«  Supplient  humblement  les  fermiers  du  péage  que  le  Roy 
a  accoustumé  prendre  au  Monteilleimar,  Savasse  et  Lène. 

«  Que  pour  l'exaction  et  levée  des  dicts  péaiges,  il  survient 
souventes  fois  différent  avec  les  marchantz  passantz  par  la 
rivière  du  Rosne  sur  la  valleur  des  espèces  de  monnoyes 
spéciffiées  aux  atteintes,  esquelles  le  droict  de  péage  se  soloit 
ancienement  paier  et  lever  comme  Turon,  lequel  Turon  les 
dicts  exacteurs,  ny  mesmes  les  marchantz,  ne  savent  aujour- 
d'hui la  valleur  *.  » 

Quant  au  droit  de  marc  d'or  sur  les  offices,  dits  offices  de 
finance,  il  était  fixé  à  une  certaine  portion  de  la  finance. 

On  se  rend  compte  aisément  des  difficultés  engendrées 
par  cette  déplorable  situation;  elles  dégénéraient  le  plus 
souvent  en  procès  et  même  en  querelles  sanglantes.  La 
crise,  si  intense,  des  pinatelles,  au  début  du  règne  d'Henri  IV, 
ne  fit  que  les  accroître. 

Roger  Vallentin. 

1  Archives  de  l'Isère,  B.  2M5.  n»  LXIII1. 


Schweizerisches«* 


MÜNZ  k  MEDAILLEN-CABINET 


beschrieben  von 


Gottlieb  Emanuel  von  Haller 

des  gross  Raths  des  frei/  Staats  Bern,  und  Landvogt  zu  Nion. 


Erste   Fortsetzung. 


BERN.  178f> 


SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MED AILLEN  -  CABINET 


ERSTER  THEIL 

I.  Abschnitt. 

Schaumünzen,  welche  die  Eidgenossenschaft  überhaupt  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen. 

a.  Stiftung  des  Schweizerbundes,  1 — 11. 

b.  Schlacht  bei  Morgarten,  14. 

b.  1.  Schlacht  bei  Laupen  1339,  14  a. 

c.  Schlacht  bei  Sempach,  15. 

e.  Burgunder  Krieg,  18. 

f.  Bund  mit  Frankreich,  20. 

g.  Italienische  Züge,  21,  23. 

h.  Schlacht  bei  Marignan,  25,  26. 

k.  Schlacht  bei  Bicocca,  28. 

1.  Pathengeschenk  für  den  Duc  d'Angoulême,  29. 

m.  »  für  eine  französische  Prinzessin,  30. 

n.  Schlacht  bei  Dreux,  33. 

o.  Bund  mit  Frankreich,  34,  34  a. 

q.  Vereinigung  zwischen  Zürich  und  Bern,  37,  38. 

r.  Pathengeschenk  für  Herrn  de  Fleury,  40. 

s.  Spanischer  Bund,  44. 

w.  Bund  zwischen  Zürich,  Bern  und  Strassburg.  46. 

x.  Pathengeschenk  für  Herrn  v.  Hohensax,  51. 

x.  1.  Die  von  Frankreich  den  Schweizern  in  Ansehung 

der  Franche-Comté  zugestandene  Neutralität  1595,  51  a. 
y.  Bund  mit  Frankreich,  53,  54,  54  a. 


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z.  Gleicher  von  1613,  57. 

a.  a.  Hagenbucher  Bund,  59. 

1.  Französischer  Jeton  von  1(537,  62  a. 
.  Pathengeschenk  für  Herrn  v.  Hofkirch,  64,  65,  66. 
Westphälischer  Friede,  67,  72. 
Bund  mit  Frankreich  1663,  75,  79. 
g.  Geburt  des  Herzogs  von  Burgund.  82. 
Bund  mit  Wallis,  87. 
.  Toggenburger  Krieg,  98,  99. 
,  Badischer  Friedensschluss,  101,  102. 
.  Pathenpfcnnig,  104  b. 
Geburt  des  Herzogs  von  Burgund,  105,  106. 
1.  Bund  mit  Wallis,  109  a. 


II.   Abschnitt. 

Privat  -Personen. 

1.  Heilig  und  Seelig  gesprochene  Privat-Personen. 

111,  133  a.  Nikiaus  von  der  Flüe. 

134.  Othmarus. 

135,  135  a.  Ursus. 

2.  Staatsmänner,  Feldherrn,  Gelehrte,  Künstler,  etc. 

139.  Asper.    „ 
140  a.  Battier. 

141.  Daniel  Bernouilli. 

142.  Johannes  Bernouilli. 
145,  145  a.  Blaarer. 

147  —  149.  Blaarer. 
150,  150  a.  Bodmer. 
152.  Brun. 

154,  161  a.  Bullinger. 
161  b.  Andreas  Burcard. 
166  —  176.  Calvinus. 


—  78  — 

177.  Ciampinus. 
178  a.  C.  Clerc. 

179.  von  Diessbach. 

180.  Engel. 
181—184.  Erasmus. 
185  —  189.  Escher. 

191.  Euler. 

192.  Farel. 

195,  197.  Dom.  Fontana. 
197  a.  Le  Fort. 
198.  Fries. 

201.  Fröhlich. 

201  a.  Hans  Fueg  von  Malans. 

202,  202  a.  Hans  Füslin. 
206.  Conrad  Gessner. 

212,  214.  Simond  Grynaeus. 
214  a.  Simond  And.  Grynaeus. 

216.  Rud.  Gwalter. 

217.  Alb.  Haller. 

219,  219  a.  Berchtold  Haller. 

219  b  ==  232.  Joh.  Carl  Hedlinger,  dessen  Gemahlin,  Toch- 
ter imd  Schwiegersohn. 
238  a.  Joh.  Rud.  Huber. 
239.  Joris. 
240—242.  Lavater. 
243  a.  Conrad  Meyer. 

244.  Alb.  Manuel.' 

245.  247.  Martyr. 

347  a.  Theod.  de  Mayerne. 

249  a.  Beat  Ludwig  von  Mülinen. 

250.  Musculus. 

251,  253.  Oecolampadius. 
253.  Osterwald. 

256  a,  258.  Paracelsus. 
259.  Pictet. 
261  a.  Rahm. 


—  79  — 

263.  Ehemals  Römer,    so  aber  abzulassen   und  dagegen 
zu  setzen  :  Wernher  Riedin. 

264  a.  Georges  Roggenbach. 

265  a.  Ryf. 

266  ;ir  Ab.  Jo.  Ulrich  Samson. 
268.  Scheuchzer. 

868  a.  Schlatter. 

272.  Schuppach. 

276.  Spreng. 

279.  Sulzer. 

279  a.  Heinrich  Tommann. 

282  a.  Louis  Tronchin. 

287.  J.  A.  Turettini. 

290,  292.  Viret. 

293.  Yitriarius. 

293  a.  Joh.  Wagner. 

29.").  Waser. 

296  a.  Nikiaus  von  Wattenwyl. 

297  a.  Werdmüller. 
298.  Wettstein. 
394.  Zollikofer. 

306  —  315.  Zwinglin. 


III.  Abschnitt. 
Die  löblichen  Dreyzehn  Orte. 
I.  Zürich. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  317  — 390  a. 

b)  Münzen  391  a  — 729  g. 

II.  Bern. 
Müiizgeschichte. 

a)  Medaillen  742  a -933. 

b)  Münzen  944  a  —  1069  a. 


—  so  — 

III.  Lwsern. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1085  a  -  1Ô96  a. 

b)  Münzen  1104  a  —  1154  a. 

IV.,  V.,  VI.   Url,  Sekwys  and  Unterψlden. 
a)  Gemeinschaftlich. 
Münzgeschichte. 
Schulprämien  1154  b. 
Münzen  1 157  a  — 1189  a. 

D.   Uri allein. 
Münzen  1104  — 1213  a. 

E.  Schwyz  allein. 

a)  Medaillen  und  Prämien  1210  —  1218. 

b)  Münzen  1220  a  — 1229  c. 

F.    Unterψlden  allein. 

Münzgeschichte. 

a)  Schulprämien  1229  d. 

VII.  Zag. 

Münzgeschichte. 

A.  Schulprämien  1230  a. 

B.  Münzen  1231  a  — 1268. 

VIII.  Claris. 

Münzgeschichte. 

a)  Schulprämien  1269  a,  1270. 
Anhang.    I.  Münz-Cabinet  in  der  Schweiz. 

II.  Medailleurs,  Münzmeister  und  Künstler. 
III.  Schriften,  so  bei  diesem  Werke  gebraucht 
worden. 


—  81   — 

ZWEITER  THEIL 

IX.  Basel. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1273  —  1480. 

b)  Münzen  1421  — 1650  ai 

X.  Frei/barg. 
Münzen  L656  —  1682  a. 

XI.  So/ eure. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1694  a. 

b)  Münzen  1703  a  —  1742. 

XII.  Schëffhausen . 

a)  Medaillen  1752  —  1756. 

b)  Münzen  1762  — 1799  a. 

XIII.  Appenzell. 
Münzen  1801. 

IV.  Abschnitt. 
Die  löblichen  zugewandten  und  verbündeten  Orte. 

III.  Bündteu. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1804  — 1816. 

b)  Münzen  1819  — 1838  a. 

V.  Stadt  St.  Gallen. 

Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  1849. 

b)  Münzen  1801  —  1901  a. 

BEVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


—  82 
VI.  Stadt  Genf. 


Münzgeschichte. 


a)  Medaillen  1907,  1941, 

b)  Münzen  1945,  2064. 


VIII.  Fürstenthum  Neuchatel. 


Münzgeschichte. 

a)  Medaillen  2080  a— 2094. 

b)  Münzen  2101— 2110a. 


X.  Frey  Stadt  Wallis. 


Münzgeschichte. 


V.  Abschnitt. 
Die  geistlichen  Stände  so  mit  der  Schweiz  in  Verbindung  stehen. 

I.  Bi stimm  Basel. 

a)  Medaillen  2119  a  — 2124  b. 

b)  Münzen  2124  c -2133  a. 

II.  Bi  stimm  Char. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2134  a  — 2199  a. 

III.  Bistimm  Constant. 

Münzgeschichte. 
Medaillen  2200— 2209  b. 
Münzen  2211  a  — 2212. 

IV.  Bi  stimm  Genf. 
*  Medaillen  221G  a  -2221. 

V.  Bisthum  Lausanne. 
Münzgeschichte. 


—  83  — 

VI.   Bisthum  Sitten. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2223  —  2247  a . 

V.  Abtei  Dissentis 

VIII.  Abtei  Einsiedlen. 
Medaillen  2250  —  225G  a. 

X.  Abtei  St.  Gallen. 

Münzgeschichte. 
Medaillen  2259  —  2260. 
Münzen  2261  —  2268  d. 

XII.  Abtei  Mari. 
Medaillen  2269  a.  b.  c.  d. 

XIII.  Abtei  Rhein  au. 

Münzgeschichte. 
Medaillen  2273-2277. 

XIV.  Abtei  St.  Urban. 
Schulprämien  2278  a. 

XVI.  Ludern  Kollegial-Kirche. 
Münzgeschichte. 

XVIII.  Stift  Münster. 
Medaillen  2284  a  —  2303  b. 

VI.  Abschnitt. 
Einige  weltliche  Stände  so  mit  der  Schweiz  in  Verbindung  stehen. 

I.  Stadt  Constant. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2308  —  2336  a. 


—  84  — 

II.   (ira  l'en  von  Doli  m  i. 
Medaillen  2341. 

III.  Grafen  von  Greyerz. 
Münzgeschichte. 

IV.  Fi-eilierrseliaft  Haldenstein. 

Münzgeschichte. 
Münzen  2343  — 2388. 

V.  Stadt  Baden. 
Schulprämien  2391  a  — 2394  b. 

VI.  Stadt  Dressenhof  en. 

Münzgeschichte. 

VII.  Landschaft  Lauis. 
Münzgeschichte. 

VIII.   Märten. 
Münzgeschichte. 

VORBERICHT 

Von  den  Beförderern  meines  Werks  sind  leider  seither 
gestorben. 

Herr  Rathssubstitut  Brückner  zu  Basel. 
»      Hofrath  von  Màdai. 
»     Freiherr  von  Salis  v.  Haldenstein. 
»     von  Sufferkeld. 
»     Silbermann. 
»     Pfarrer  Tschudi  zu  Glaris. 
»      Probst  Vogelsang. 
Hingegen  habe  ich  das  Glück  den  würdigen  Greis,  Herr 
Geheimen  Hofrath  Schläger  zu  Gotha  als  einen  thätigen 
Gönner  anzuzeigen,  dem  ich  sehr  vieles  du  danken  habe,  so 


-  85  — 

wie  auch  dem  Herrn  Nikiaus  von  Reinhard-Harscher  zu 
Basel.  Von  Herrn  Neumann,  Aufseher  des  Kayserlichen 
Münz-Cabinets,  bin  ich  auf  die  freigebigste  Weise  mit  Ab- 
drücken der  schweizerischen  Münzen  und  Medaillen  be- 
schenkt worden,  die  sich  in  diesem  Cabinet  befinden  und 
welche  ich  noch  nicht  in  Original  gesehen  hatte.  Auch  hat 
Herr  Professor  d'Annone  zu  Basel  mir  weishaftige  und  wich- 
tige Beiträge  gütigst  mitgetheilt.  Ich  habe  mich  gleichfalls 
beflissen  des  Herrn  Lengnichs  vortreffliche  Anmerkungen 
und  Räthe  zu  benutzen,  die  er  mir  in  seiner  schmeichelhaften 
Anzeige  meines  Buchs *  gegeben  hat. 

Die  dem  zweyten.  Band  meines  Münzbuchs  angehängte 
Zusätze  und  Verbesserungen  habe  ich  mehrerer  Bequem- 
lichkeiten wegen  hier  angezeigt,  aber  solche  nicht  wieder- 
holt. Alle  zusammen  machen  ohngefähr  G50  neu  dazugekom- 
mener Stücke  aus,  so  dass  auch  nach  Abzug  der  ausge- 
strichenen oder  sonst  zweifelhaften,  eine  Anzahl  von  wohl 
3000  beschriebene  Medaillen,  Gold-  und  Silbermünzen  her- 
auskommt. Das  Sternchen  vor  dem  N°  zeigt  an,  dass  die 
Bibliothek  zu  Bern  das  Stück  selbst  besitze. 

Geben  zu  Bern  den 1786. 

I.  Abschnitt. 

Schaumünzen  welche  die  Eidgenossenschaft  überhaupt  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen. 

NJ 1,  Teil,  tom.  II,  457.  S.  Noch  Braynisch.  Münz-Cabinet 
in  Danzig,  p.  118.  N°  614,  wo  dieses  Stück  um  40  Dukaten 
verkauft  wurde. 
Hamburg,  Verz.  1748,  N°  544  um  21  Mark. 
*  2.  Tom.  II,  457,  d'Annone,  Falkeisen,  in  Thalers  Grösse. 
3.  Av.  wie  N°  1.  . 
11.  Av.  V.  anstatt  U. 
*  14.  Auch  abgebildet  in  luissliti,    fiedfing  Med.    Werk. 
Tab.  38. 

1  Neue  Nachrichten  zur  Bächer-  und  Münzkunde.  T.  I.  P.  11.  I,  kk. 


—  86  — 

14  a.  Herr  Furter,  ein  geschickter  Graveur  in  Bern  hat 
folgende  Medaille  auf  die  Schlacht  bey  Laupen  in  Arbeit  : 

Avers.  FIDES  HELVETICA.  Der  Genius  der  Stadt 
Bern,  mit  einem  Schild,  auf  welchem  die  Wappen  der  da- 
mals verbündeten  Schweizer  zu  sehen,  als  Bern,  Uri, 
Schwytz,  Unterwaiden,  Solothurn,  Hasle  und  Simmenthai. 

Rev.  VICTORIA  LAUPENSIS,  eine  Trophée  d'armes  à 
l'antique.  Im  Abschnitt  MCCCXXIX,  XXI  Jun. 

*  15.  Schlacht  bey  Sempach  ist  nun  zu  Stand  gekommen. 
Hier  ist  die  Beschreibung  : 

Av.  VOTA.  PUBLICA.  S.  P.  Q.  LUCERNENSIS.  Die 
Stadt  Büren  ist  durch  eine  weibliche  Figur  vorgestellt,  die 
mit  einer  Städte  Krone  geziert  ist,  opfert  mit  der  rechten 
Hand  auf  einem  Dreyfuss,  auf  welchem  ein  Feuer  brennt,  mit 
der  linken  hält  sie  einen  Schild,  auf  welchem  das  Wappen 
von  Luzern  sich  befindet. 

Im  Abschnitt  I.  SCHWENDIMANN.  FECIT. 

Rev.  LIBERTAS  ASSERTA.  Eine  linkwärts  schreitende 
Siegesgöttin  hält  in  der  rechten  Hand  den  Stab  mit  dem 
Freyheitshut,  in  der  ausgereckten  linken  den  Lorbeerkranz. 

Im  Abschnitt  AD.  SEMPACUM.  |  MCCCXXVI. 

Ist  in  Gold  3  à  4  Dukaten  schwer,  in  Silber  zwey  Livres 
de  France  Werth.  Die  Idee  ist  von  Herrn  von  Balthasar,  die 
Inschriften  von  mir. 

S.  Lucern.  Wochenblatt,  1783, 118.  Zürich,  Monat.  Nachr., 
1783, 123, 124. 

*  18.  Burgunder  Krieg.  Harscher,  in  Gold,  8  Dukaten 
schwer. 

20.  Bund  mit  Frankreich,  1478.  S.  noch.  Nova  acta  erudi- 
torum,  1743.  Tab.  11,  fig.  IV,  p.  160. 

21.  Italienische  Züge,  auch  Harscher. 

Ist  auch  abgebildet  in  noua  acta  Er  ad.,  1743. 
Tab.  11,  fig.  4,  p.  160. 

23.  Ist  viereckt.  Auch  abgebildet  in  der  französischen 
Uebersetzung  von  Köhlers' s  Münzbelustigung.  T.  I,  Tab.  II, 


-  87  — 

N°  4,  page  32.  Nova  acta  erucL.  1742.  Tab.  V,  fig.  II,  page 
563. 

25.  Schlacht  bey  Marignan,  abgebildet  in  Mezerayist 
de  France.  T.  II,  588.  Eb.  1685.  T.  II,  1044. 

26  a.  Tom.  II,  457. 

26  a.  Etwas  verschieden;  der  König  sieht  jünger  aus  und 
hat  keinen  Bart,  auch  ist  die  Kleidung  verschieden.  R.  Schult- 
hess  in  Bley. 

26  b.  Av.  F.I.REX.  FRANCO.  P.RImus  DOM.  itor 
HELVETIORUM. 

Das  Brustbild. 

Rev.  NUTR1SCO.  EXTINGVO. 

Ein  Salamander  im  Feuer. 

S.  Denis  Garellische  Bibl.  732. 

28.  Biceöca.  Die  Worte  IMP.  CES.  gehören  nach 
P.FEL.  AUG.  Die  Medaille  ist  in  mehr  als  Thalers  Grösse. 

29.  Pathengeschenk  1522.  Tom.  II,  458. 

S.  noch.  Rachat,  Hist.  de  la,  Reform.  III,  525. 

30.  Pathengeschenk  1548.  Tom.  11,458,  muss  gelesen  wer- 
den H.  APT.  Z.  S.  GALLEN.;  in  H.  ^Annone  Exemplar  ist 
kein  H.,  sondern  nur  APT  ZV  SANT  GALE  und  das  Wap- 
penschild von  Bündten  ist  überschrieben  D.  DREI  PVNT. 

DAnnone. 

Auch  ist  was  p.  23  lin.  2,  3,  4, 5  steht,  durchzustreichen.  Ist 
gewöhnlich  über  5  Loth  schwer. 

S.  noch  schweizerisches  Museum  1784. 

May  1043—1046,  Dresdens  Verzeichniss  1780. 

558  zu  lORth.  17  g.  g.  verkauft. 

30  a.  Fast  gleich  nur  D.DR1.BVNT. 

30  b.  Rheinau.  Es  mangelt  der  helle  Schein  um  die  Hand,  die 
Blumen  auf  dem  die  Schilde  verknüpfendem  Band  sind  mehr 
den  Rosen  als  den  Lilien  ahnlich,  auch  liest  man  SCHWICZ 
—  SOLOTUR. 

In  der  öffentl.  Münz-Sammlung  zu  Zotingen. 

'.Vi  b.  Tome  II,  458. 

'  33.  Schlacht  bei  Dreux  1562.  Tome  11,  459. 


—  88  — 

*  34.  Bund  mit  Frankreich  1582.  S.  auch  Mezeray  1661. 
Tome  III,  670,  der  auch  RHAETHIS  liest.  Vos.  Catal.  II, 
p.  17,  N°  2592.  1  Loth  6  5/4,  Engels  schwer  in  Silber. 

34  a.  Gleich,  nur  ist  unter  der  Schulter  keine  Jahreszahl. 
R.  Schulhess,  der  auch  die  vorige  hat. 

*  37.  Zürich  und  Bern  s  Vereinigung  1584.  Lies  P.  S. 
CXXXIII  Ano  MDLXXXIIII.  Alles  mit  dem  Grabstichel  ein- 
gegraben. 

38.  Rev.  Wie  in  der  vorigen,  doch  von  verschiedener  Gra- 
vure, welches  sich  besonders  in  den  Zierathen  zeiget. 

40.  Pathengeschenk,  1586,  ist  besser  wie  vorige  zu  be- 
schreiben, nachdem  ich  eine  schöne  Zeichnung  von  dieser 
Medaille  empfangen  habe. 

Av.  Die  Wappen  der  dreyzehn  Orte  mit  den  deutschen 
Namen  wie  N°  30.  Nur  sehe  ich  auf  der  mir  mitgetheilten 
Zeichnung  ein  Band  anstatt  einer  Kette,  und  zwischen  den 
Wappen  Lilien,  ohne  das  solche  auf  Bändern  seien  ;  auch 
liest  man  GLARIS,  FRIBVRG,  SCHFFHUSEN,  anstatt: 
GLARUS  —  FRYBURC  —  SCHAFHVSEN. 

Rev.  In  zween  Zirkeln  die  emaillirten  Schilde  der  schwei- 
zerischen Gesandten.  In  der  Mitte  ein  kleines  Kreuz  im  ro- 
tlien  Feld  mit  der  Jahreszahl  *o  die  Schilde  sind  mit  den  An- 
fangsbuchstaben der  Namen  der  Gesandten  bezeichnet. 

Im  äussern  Zirkel  sind  16  Wappen,  im  innern  7.  Es  sind 
folgende  : 

x)  H.  T.  Heinrich  Thaumann,  Bürgermeister  zu  Zürich, 
so  den  2.  Dezember  1592  im  72.  Jahr  seines  Alters  ge- 
storben. 

2)  H.  E.  Hans  Escher  vom  Luchs,  Seckehneister  zu  Zü- 
rich, starb  den  8.  Oktober  1628,  88  Jahre  alt. 

3)  A.  G.  Anton  Gasser,  Venner  zu  Bern,  wo  er  1605 
starb. 

4)  H.  R.  S.  Hans  Rudolf  Sager,  Venner  und  seit  1597 
Schultheis  zu  Bern,  starb  1623. 

5)  L.  P.  Ludwig  Pfyffer,  Schultheis  zu  Luzern,  starb  den 


—  89  — 

IG.  Merz  1594,  berühmt  unter  dem  Namen  Oberst  Pfyffer, 
besonders  wegen  dem  Zurückzug  von  Meaux. 

G)  A.  B.  Ambrosius  Büntener,  Landammann  von  Uri, 
starb  1589. 

7)  C.  S.  Christof  Schorno,  Landammann  von  Schwyz. 

s)  C.  A.  Y.  Caspar  ab  Yberg,  Landammann  von  Schwyz, 
starb  den  22.  Sept.  1598,  98  Jahr  alt. 

9)  C.  J.  Caspar  Jakob,  Landammann  von  Unterwaiden 
ob  dem  Wald. 

10)  M.  L.  Melchior  Lüsi,  Landammann  von  Unterwaiden 
nid  dem  Wald,  geb.  1529,  starb  zu  Stanz  den  14  Novembre 
1606,  war  Gesandter  der  katholischen  Cantone  auf  dem  Tri- 
dentinischen  Concilio. 

")  G.  S. Gothard  Schmitt,  Ammann  des  Cantons  Zug. 

12)  H.  E.  Heinrich  El  singer,  von  Menzingen,  nachwärts 
Ammann  des  Cantons  Zug. 

'"')  M.  H.  Melchior  Haisi,  Landammann  von  Katholisch 
Glai'is. 

u)  L.  W.  Ludwig  Wichser,  anno  1587  Landammann 
vom  Evangelischen  Glaris.  That  sich  1590  bey  der  Schlacht 
zu  Ivry  sehr  hervor  und  ward  1596  vom  König  Heinrich  IV 
geadelt. 

15)  H.  J.  H.  Hans  Jakob  Hoffmann,  nachhenger  Dreyherr 
zu  Basel. 

16)  W.  S.  Wolfgang  Sattler,  des  Raths  zu  Basel. 

11  )  L.  V.  A.  Ludwig  von  Aff'ry,  Schultheis  zu  Freyburg 
seit  1572. 

18)  W.  T.  Wilhelm  Techtermann,  nachher  des  Raths  zu 
Freyburg. 

'")  J.  A.  Jakob  Aregger,  vielleicht  aber  besser  Lorenz 
Aregger,  Seckelmeister  und  seit  1594  Schultheiss  zu  Solo- 
thurn,  wo  er  1616  gestorben,  ein  berühmter  Kriegsheld. 

20 )  J.  C.  M.  Joh.  Conrad  Meyer,  Bürgermeister  zu  Schat'f- 
hausen,  starb  1600. 

21)  D.  v.  W.  Dietagen  von  Wildenburg,  genannt  Ringg, 
Bürgermeister  zu  Schaffhausen,  starb  159(1. 


-  90  — 

*•)  H.  v.  H.  Hans  von  Heim,  Landammann  von  Appen- 
zell. 

S3)  H.  C.  E.  Hans  Conrad  Escher  vom  Glas,  Landvogt  zu 
Baden  1585  und  des  Raths  von  Zürich,  starb  1590. 

Die  Medaille  ist  in  Gold  und  emaillirt,  von  beträchtlicher 
Grösse  und  hängt  an  einem  goldenen  Ring.  Sie  befindet  sich 
in  den  Händen  des  Herrn  Pagnon  d'Isonval  zu  Paris. 

S.  Zarkaiben,  lüsL  mil  it.  VIII,  392=394. 

Wer dm  ü  Her,  men  to  r. 

Fig.  210,  211. 

44.  Spanischer  Band  1587.  Auch  abgebildet  in  Millier' s 
Alter  Ihümer. 

T.  XII,  N°  XVII,  p.  7. 

*  46.  Bund  zwischen  Zürich,  Bern  und  Strassburg  1588. 
S.  Faber  2782.  Weise  2434. 

*  51.  Pathengeschenk  für  Herrn  Hohensax  1592. 
S.  von  Moos  Turicam  Sepuhum.  T.  V.  357,  360. 

51  a.  Die  von  Fränkisch  deti  Schweizern  in  Ansehung 
der  Franche-Comté  zugestandene  Neutralität  lö9o. 

Av.  PAX  VOBIS.  Die  Kirche  unter  dem  Bilde  eines  ste- 
henden Frauenzimmers,  mit  einem  Kreuz  in  der  rechten 
Hand,  reicht  dem  vor  ihr  knieenden  König  Heinrich  IV,  der 
von  einer  Figur  aus  den  Wolken  gekrönt  wird,  mit  der  lin- 
ken einen  Oelzweig.  Zwischen  beyden  liegt  auf  der  Erde 
ein  Zepter,  unten  1595. 

Rev.  ATERNA.  CONCORDIA. 

Der  Schweizer,  in  völliger  Rüstung,  hält  das  vor  ihm 
stehende  Wappen  der  Franche-Comté,  durch  die  Umschrift 
wird  die  von  den  Schweizern  mit  der  Grafschaft  Burgund 
errichtete  Verbindung  berührt. 

S.  van  Loon.  I,  459,  mit  der  Abbildung  dieses  Jettons,  wo 
zugleich  die  vermeinte  Veranlassung  sowohl  zur  Vorder- 
ais der  Rückseite  desselben  ausführlicher  erzählt  wird, 
vvelche  mir  aber  noch  zweifelhaft  vorkommt. 

Lengreich,  neue  Nachr.  T.  I,  P.  II,  26. 

53.  Bund  mit  Frankreich  1602.  Eine  Abbildung  in  Spiess 


—  91  — 

Beiträge  1707.  T.  I.  P.  III,  wo  sie  von  S.  1  —  23  beschrie- 
ben wird  S.  15  =  18  zweifelter. 

K.  Schulthess.  11  '/.  Dukaten  schwer,  vermuthlich  aber 
nur  ein  Guss. 

Hirzel. 

54.  Hr.  Harscher  hat  sie. 

54  a.  A.  Gleich  wie  bey  53  und  54. 

Rev.  Geht  von  beiden  darin  ab  : 

Dass  die  Buchstaben  der  Umschrift  alle  von  gleicher  Höhe 
sind  und  folglich  die  Jahrzahl  nicht  durch  verlängerte  Buch- 
staben aufgedruckt  ist  ;  es  stehet  auch  die  Aufschrift  des 
Altars  nicht  auf  einer  Tafel,  sondern  auf  der  flachen  Seite 
des  Altars  selbst  ;  der  Palmzweig  ist  auf  der  linken  Seite, 
dessen  Verbindung  aber  mit  dem  andern  wie  bei  N°  54. 

Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

57.  Bund  mit  Frank-reich  1613:  S.  Verzeichniss  con  Mün- 
zen, Magdeb.  1763,  pag.  322,  N°  1G07. 

59.  Hagenbticher  Bund,  pag.  41,  ligne  28  anstatt  erängert 
sieh  nun  lies  :  ersieht  man. 

62  a.  Französ.  Jetton  1637.  Tom.  II,  459  und  Vorrede  V. 


NUMISMATISCHE  LITTERATUR 


Numismatische  Sammlung  von  Julius  Meili  :  Die  auf  das 
Kaiserreich  Brasilien  bezüglichen  Medaillen,  1822- 
1889,  29  Seiten  Text  mit  37  Tafein  in  Lichtdruck.  4U.  —  Die 
Münzen  des  Kaiserreichs  Brasilien,  1822-1889,  8  Sei- 
ten Text  mit  25  Lichtdrucktafeln.  8°.  —  Portugiesische 
Münzen.  Varietäten  und  einige  unedirte  Stücke.  6  Seiten 
Text  mit  -4  Lichtdrucktafeln.  8°.    Zürich)  1890. 

Vorerst  ein  geschichtlicher  Ueberblick.  Nach  jahrhundert- 
langen Kriegen  mit  den  Holländern  um  den  Besitz  Brasiliens, 
warfen  die  Portugiesen,  welche  mit  den  Spaniern  das  Land 
um  1499  und  1500  entdeckt  hatten,  im  Jahr  1654  endlich,  zur 
Zeit  Dom  Juan  IV.  ihre  Rivalen  hinaus.  Die  Holländer  hat- 
ten, wie  später  die  Fast  India  Company  im  Orient,  sich  zu- 
vor als  commercielle  Gesellschaft  angesiedelt  und  gleiche 
Principien  wie  jene  verfolgt.  Das  unerschöpfliche  Land  aber 
wurde  für  den  portugiesischen  Hof  erst  recht  wichtig,  als 
die  Anmassungen  Napoleons,  welcher  Brasilien  unter  Spa- 
nien und  Portugal  theilen  wollte,  Dom  Juan  VI.,  Regenten 
des  Königreiches  während  der  Krankheit  seiner  Mutter, 
Maria  I.  (deren  wirklicher  Nachfolger  er  1816  wurde)  nö- 
thigten  (1807)  unter  englischem  Geleit  sich  dorthin  zu  flüch- 
ten und  Interesse  nahm,  dort  Handel,  Gewerbe  und  Indu- 
strie zu  fördern  und  Brasilien  selbst,  einige  Zeit  darauf,  zu 
einem  Königreich  erhob.  Mittlerweile  w  ar  im  Mutterlande 
eine  Revolution  ausgebrochen,  weil  Brasilien  mit  dem  Rest 
der  Welt  commercielle  Verbindungen  unterhielt,  entgegen 
dem  frühern,  ausschliesslichen  Monopol   Portugals.     Der 


—  03  — 

König  zog  daher  (1821)  —  wenn  auch  ungern,  den  Unab- 
hängigkeitssinn der  Brasilianer  befürchtend  —  wieder  nach 
Lissabon  zurück  und  Hess  seinen  altern  Sohn,  den  mutmass- 
lichen Thronfolger,  Ant.  Jos.  Pedro-d'Alcantara,  geb.  1798, 
an  der  Spitze  der  brasilianischen  Regierung.  Er  hatte  ihm 
den  Rath  gegeben,  im  Falle  einer  drohenden  Unabhängig- 
keitserklärung  von  Seite  der  Brasilianer,  sich  selbst  auf  den 
Thron  zu  erheben.  Die  darauf  folgenden  reactionären  Mass- 
regeln der  portugiesischen  Cortes,  welche  z.  B.  Brasilien 
wieder  in  den  ursprünglichen  Colonialzustand  zurückführen 
wollten,  beförderten  die  Befürchtungen  Dom  Juans.  Noch 
mehr,  als  die  Cortes  Dom  Pedro  nach  Portugal  zurückbe- 
rufen wollte,  folgte  er  der  Stimme  der  Brasilianer  —  sie  wa- 
ren damals  noch  monarchisch  gesinnt  —  und  nahm  von  der 
Munizipalität  von  Rio  de  Janeiro,  am  9.  Januar  1822,  den  Ti- 
tel eines  beständigen  Vertheidigers  von  Brasilien  an  ;  am 
12.  Oktober  gleichen  Jahres  wurde  er  als  Pedro  I.  zum  Kai- 
ser von  Brasilien  ausgerufen  («  von  Gottes  Gnaden  und 
durch  einstimmigen  Zuruf  der  Nation  verfassungsmässiger 
Kaiser  und  alle  Zeit  Vertheidiger  von  Brasilien»,  war  sein 
Titel)  ;  1825  gab  er  dem  Lande  eine  sehr  liberale  Constitu- 
tion. 1826  starb  sein  Vater,  Dom  Juan  VI.  und  Pedro  I.  folgte 
auch  auf  den  Thron  von  Portugal  und  Algarb,  jedoch  nur, 
um  ihn  gleichen  Jahres  seiner  siebenjährigen  Tochter,  Ma- 
ria da  Gloria,  aus  der  Ehe  mit  einer  habsburgischen  Prin- 
zessin, wieder  abzutreten.  Als  im  Jahre  1831  neue  Unruhen 
in  Portugal  ausbrachen  und  er  selbst  mit  einem  Theil  seiner 
Unterthanen  nicht  mehr  auf  gutem  Fusse  stand,  verzichtete 
er  am  7.  April  zu  Gunsten  seines  einzigen  Sohnes,  Dom  Pe- 
dro IL,  geb.  1825,  auf  den  brasilianischen  Thron,  um  in  Por- 
tugal, seine  Tochter,  deren  Krone  ihr  Gemahl,  resp.  sein 
Bruder  Miguel,  geb.  1802,  der  schon  früher  in  diesem  Sinne 
conspirirt,  usurpirt  hatte,  wieder  einzusetzen.  Den  kaiser- 
lichen Prinzen  und  dessen  beide  Schwestern,  Janaria,  geb. 
1822,  und  Franziska,  geb.  1824,  überliess  er  der  Aufsicht  einer 
Regentschaft.  Dom  Pedro  I.  starb  1834.   Dom  Pedro  II.  trat 


—  94  — 

am  3.  Juli  1840,  noch  nicht  15  Jahre  alt,  die  Regierung  an 
und  Hess  sich  im  folgenden  Jahr  in  Rio  krönen.  Im  Septem- 
ber 1843  vermählte  er  sich  mit  der  Prinzessin  Theresa  Chris- 
tina, Tochter  des  Königs  Franz  I.  beider  Sicilien.  Seine  bei- 
den Söhne  starben  in  der  Kindheit  (es  leben  nur  zwei  Töch- 
tern, Isabella  und  Leopoldine),  und  so  stirbt  der  Nachkomme 
der  berühmten  Häuser  Bourbon,  Habsburg  und  Praganza 
als  Letzten  des  letztern  Stammes,  zugleich  als  letzter  Kaiser 
von  Brasilien,  für  Hebung  dessen  er  während  einem  halben 
Jahrhundert  stets  bestrebt  war  und  namentlich,  um  ihm  euro- 
päische Civilisation  zuzuführen,  wozu  er  viele  Reisen  unter- 
nahm. Es  ist  hier  nicht  der  Ort,  näher,  auf  seine  Verdienste 
einzutreten.  Infolge  einer  Militär-Revolution  wurde  vor  einem 
Jahr  die  vollständige  Unabhängigkeit  Brasiliens  proklamirt 
und  der  Kaiser  entsetzt  ;  am  16.  November  1889  nahm  er 
Abschied  von  seinem  Lande  und  schiffte  sich  mit  seinen  Fa- 
milienangehörigen nach  Lissabon  ein.  Sic  transit  gloria 
mundi!  —  nur  das  Andenken  bleibt.  Die  Monarchien  mögen 
sogar  sehr  alt  werden,  aber  dem  Zahn  der  Zeit  widerstehen 
sie  nicht. 

Nun  zur  Sache.  Wie  die  vorstehenden  Titel  schon  selbst 
angeben,  handelt  es  sich  um  eine  theilweise  Münzgeschichte 
des  Mutterlandes  Portugal,  dann  ferner  um  die  —  man  darf 
wohl  annehmen,  ziemlich  vollständige  —  Metallgeschichte 
(inclusive  der  gestempelten  Goldbarren,  Interims-  und  No- 
tenscheine), der  ganzen  67jährigen  Epoche  des  Kaiserreichs 
Brasilien.  Unter  die  Regierung  Pedro  I.  (1822-1831)  fallen 
72,  unter  diejenige  Pedros  II.  (1831-1889)  dann  76  verschie- 
dene Stücke  ;  letztere  gehören  drei  verschiedenen  Münz- 
systemen an.  Man  findet  darunter  viele  mit  Contre-Marken 
wie  jene  der  schweizerischen  Kantone  Bern  und  Waadtaut 
französischen  Stücken  (40  Batzen). 

Höheres  Interesse  gewährt  die  Sammlung  der  Brasiliani- 
schen Medaillen,  Verdienstkreuzen  und  Sternen.  Man  ist 
geradezu  erstaunt  über  die  Menge  —  der  Band  enthält  nicht 
weniger  denn  230  Nummern  solcher  Erinnerungsstücke  — 


-  95  — 

aus  einem  so  materiellen  Lande,  welchem  man  bei  uns  im- 
mer noch  gewohnt  ist,  so  viel  zu  Gunsten  des  civilisirten 
Europa's  abzusprechen  und  welche  aber  gerade  Zeugen 
sind  einer  fortgeschrittenen  Culturentwicklung. 

H.  Meili  unterscheidet  die  unter  die  Regierung  Pedros  I. 
fallenden  13  Stücke  in  Erinnerungen  an  Personen  und  Ereig- 
nisse und  Militär-Decorationen.  Unter  Pedro  II.  fallen  fol- 
gende Rubriken  :  Kaiserliche  Familie,  —  Abschaffung  der 
Sclaverei,  —  Ausstellungen,  —  Besuche  von  höhern  Persön- 
lichkeiten in  Rio,  —  Einweihungen,  —  Grundsteinlegungen, 
—  Gedenkfeier,  —  Feldzüge,  —  Freimaurerei,  —  Gelehr- 
samkeit und  Wissenschaft,  —  Künste  und  Gewerbe,  —  Phi- 
lantropie,  —  Sportgesellschaften,  —  Unterrichtswesen  und 
Prämien  vonPrivat-Unterrichtsanstalten.  Alle  Abtheilungen 
sind  unter  sich  chronologisch  geordnet. 

Wir  heben  als  künstlerisch  besonders  gelungene  Stücke 
hervor  :  Die  Krönung  Pedros  II.  durch  einen  Indianerhäupt- 
ling; Vermählung  des  Kaisers;  Einweihung  der  neuen 
Prägemaschine;  Chronik  des  kaiserlichen  Hauses  (ein  wah- 
res Geduldspiel)  ;  Anwesenheit  des  Kaisers  in  Belgien  ;  Re- 
gentschaft der  Prinzessin  D.  Isabel  ;  Grossmeister  Visconde 
do  Rio  Branco  ;  fünf  Stücke  über  die  Aufhebung  der  Scla- 
verei ;  Internationale  Ausstellung  in  Philadelphia  1876  ;  Grün- 
dung des  Gefängnisshauses  in  Pernambuco  (von  packender 
Plastik  !);  Gedenkfeier  von  Luiz  de  Camoes  ;  Senator  P.  J.  Soa- 
res  de  Souza;.  Gründung  der  statistischen  Gesellschaft  in 
Rio;  Geographische  Gesellschaft;  Pianist  J.  Thalberg;  Ba- 
rao  de  Andarahy  (Philantrop)  ;  Preis  der  Taubstummenan- 
stalt, u.  s.  w. 

Aus  diesem  Medaillenwerk  tritt  uns  in  gewissem  Sinne  die 
Kulturgeschichte  des  Kaiserreiches  entgegen,  welche  dar- 
zustellen und  zu  zeigen,  so  weit  es  auf  diesem  Wege  mög- 
lich, wohl  auch  die  Absicht  des  Herausgebers  war. 

Wenn  es,  abgesehen  von  der  numismatischen  Termino- 
logie, ziemlich  schwierig  ist,  ein  Gepräge  zu  beschreiben, 
dass  man  sich  auch  nur  eine  annähernde  Vorstellung  davon 


—  96  — 

machen  kann,  ohne  es  gesehen  zu  haben,  so  gelingt  dies 
aber  in  den  meisten  Fällen  doch  nicht  oder  nur  ungenü- 
gend. Mit  einem  Wort,  die  Münzbeschreibung  ist  gut  zur 
Erklärung  oft  unverständlicher  Motive  und  zur  bessern  Er- 
kennung von  Stücken,  die  man  erst  sucht  u.  s.  w.,  die  rich- 
tige Beschreibung  aber  besteht  in  figura  des  Gegenstandes 
selbst,  da  wo  es  sich  z.  B.  nur  um  sogenannte  Camelotte 
handelt,  ist  eine  gute  Zeichnung  sogar  dem  Metall  vorzuzie- 
hen. Hr.  Meili  hat  die  Sache  verstanden,  richtig  aufge- 
tässt,  und  kann  Andern  als  Muster'  dienen.  Ihm  genügt  ein 
tabellarisches  Verzeichniss  seiner  Gegenstände  mit  den  nö- 
thigen  Zusätzen,  welche  sich  aus  der  Abbildung  nicht  zu- 
gleich ergeben,  wie  Angabe  des  Metalles,  des  Gewichts,  Ver- 
weisung auf  die  einschlägige  Litteratur  u.  dgl.  und  dann 
aber  die  Piecen  selbst  in  vorzüglichen  Nachbildungen  der 
Phototypie  des  Hauses  J.  Brunner  in  Winterthur,  welchem 
wir  hier  mit  dem  Herausgeber  einen  Kranz  zu  winden  nicht 
anstehen.  Wir  sind  in  andern  Publikationen  Münzabbildun- 
gen begegnet,  welche  den  Brunner'schen  gegenüber  als 
reinste  Ausschusswaare  erscheinen  und  jenen  ist  der  Wahl- 
spruch des  Baumeisters  vom  Berner-Münster,  Matthias  En- 
singer,  zuzurufen  :  «  Mach's  na  !  » 

Genf.  J.  Saxdmeier-Mii.lenet. 


BIBLIOGRAPHIE 


Imitations  des  monnaies  au  type  esterlin  frappées  en 
Europe  pendant  le  XIIIe  et  le  XIVe  siècle,  pn-.T.  Chau- 
tard.  XXVI  et  484  pages,  avec  36  planches.  Nancy,  1871  et  1872. 

Il  est  peut-être  bien  tard  pour  venir  rendre  compte  d'un 
livre  dont  le  premier  fascicule  a  paru  il  y  a  déjà  vingt  ans  et 
qui  a  été  terminé  Tannée  suivante,  cependant,  ce  qui  m'en- 
gage à  en  parler  si  longtemps  après  qu'il  a  vu  le  jour,  c'est 
que  l'ouvrage  de  notre  savant  et  laborieux  collègue  n'a  pas 
seulement  une  valeur  d'actualité,  mais  restera  dans  la 
science  et  sera  toujours  utile  à  consulter.  J'ai  éprouvé  une 
satisfaction  réelle  à  parcourir  avec  ce  guide  éprouvé  une 
partie  du  vaste  champ  de  la  science  que  je  ne  connaissais 
qu'imparfaitement:  j'ai  appris  dans  ce  voyage  bien  des  cho- 
ses que  j'ignorais,  et  ne  doute  pas  que  d'autres  numismates 
ne  tirent  de  la  lecture  de  ce  volume  à  la  fois  plaisir  et  profit. 

L'idée  de  poursuivre  dans  le  temps  et  dans  l'espace  les 
transformations  multiples  et  successives  d'un  même  type 
monétaire  est  heureuse,  et  M.  Chautard  a  droit  aux  plus 
grands  éloges  pour  la  peine  qu'il  s'est  donnée  et  pour  la 
perspicacité  et  l'érudition  dont  il  a  fait  preuve  dans  ce  tra- 
vail :  la  grande  vogue  des  esterlins  à  une  certaine  époque 
du  moyen  âge  et  l'adoption  de  ce  type, dans  une  bonne  par- 
tie de  l'Europe,  y  sont  fort  bien  expliquées  par  les  qualités 
intrinsèques  de  cette  monnaie  et  par  les  circonstances  poli- 
tiques, ainsi  que  par  les  nécessités  commerciales  de  ces 
temps-là.  Seulement  la  haute  estime  en  laquelle  je  tiens  l'œu- 
vre et  l'ouvrier  m'engagent  à  mêler  à  Des  éloges  quelques 

EUCVUE  SUISSE  l>K  NUMISMATIQUE  7 


—  98  — 

critiques,  dans  l'espérance  qu'elles  contribueront  peut-être  à 
taire  disparaître,  dans  une  nouvelle  édition,  les  quelques  im- 
perfections que  j'ai  cru  y  remarquer. 

D'abord,  le  mérite  principal  d'une  compilation  de  ce  genre, 
c'est  d'être  minutieusement  exacte  et  aussi  complète  que 
possible.  Or,  il  manque  encore  bien  des  pièces  à  la  longue 
énumération  qui  nous  est  donnée  :  pour  ne  parler  que  de  ce 
qui  m'est  le  plus  familier,  je  ^signalerai  les  monnaies  au  type 
edvvardin  d'Amédée  VI,  duc  de  Savoie,  et  de  Louis  II,  baron 
de  Vaud. 

Ensuite,  j'ai  trouvé  dans  l'introduction,  c'est-à-dire  dans 
la  partie  la  plus  substantielle  et  la  plus  intéressante  de  ce 
travail,  la  seule  qu'un  amateur  versé  dans  la  numismatique 
générale,  mais  peu  au  courant  de  la  question  spéciale  du 
type  esterlin,  puisse  se  permettre  de  critiquer  à  fond,  quel- 
ques inexactitudes  de  détail,  quelques  affirmations  exactes 
peut-être,  mais  ayant  besoin  d'être  prouvées,  et  des  lacunes 
regrettables. 

Procédons  par  ordre.  D'abord,  à  propos  de  l'étymologie 
du  mot  esterlin,  l'auteur,  en  vrai  Français,  professe  un  dédain 
qui  n'est  plus  de  mise  de  nos  jours  pour  les  langues  étran- 
gères :  il  ne  distingue  pas  suffisamment  le  château  de  Stir- 
linçj  (par  un  i  à  la  première  syllabe)  de  starling  (par  un  a), 
qui  signifie  étourneau,  et  non  bec  d'étourneau  comme  il  le 
dit,  et  de  sterling  (par  un  e)  adjectif,  ou  substantif  pris  adjec- 
tivement, bien  connu  dérivé  à'easterling,  de  l'Est.  Ensuite,  à 
propos  de  ce  mot  sterling  qui  sert  à  désigner  aussi  bien  un 
titre  et  un  poids  qu'une  monnaie,  l'auteur  a  tort  de  comparer 
la  livre  sterling  actuelle  à  la  petite  monnaie  appelée  en  fran- 
çais du  moyen  âge  esterlin,  qui  était  une  espèce  particulière 
de  denier,  et  de  faire  remarquer  que  la  valeur  de  la  livre 
sterling  actuelle  est  bien  supérieure  à  celle  de  la  petite  pièce 
qui  forme  le  sujet  de  son  ouvrage  :  l'épithète  de  sterling  s'ap- 
pliquait et  s'applique  encore  à  la  livre,  au  sou  et  au  denier 
de  ce  système  monétaire  et,  bien  loin  que  l'esteiiin  ait  aug- 
menté de  valeur  en  devenant  la  livre  sterling,  c'est  au  contraire 


-  99  — 

te  denier  sterling  aetuel,  soit  penny,  qui  a  été  réduit  à  peu 
prés  au  tiers  de  sa  valeur  primitive. 

Le  défaut  capital  de  cette  exposition  préliminaire  de  ce 
qu'était  l'esterlin  en  Angleterre  avant  d'être  imité  sur  le  con- 
tinent, c'est  que  Fauteur  se  borne  aux  indications  les  plus 
vagues  et  les  plus -insuffisantes.  Il  aurait  dû,  ce  me  semble, 
commencer  par  nous  expliquer,  avec  documents  et  preuves 
à  l'appui,  combien  on  taillait  de  ces  pièces  au  marc  ou  à  la 
livre  et  dire  de  quel  marc  ou  de  quelle  livre  il  s'agissait  ;  de 
là  on  aurait  déduit  quel  devait  être  leur  poids  normal,  auquel 
on  aurait  comparé  soit  le  poids  effectif  des  deniers  sterling 
d'Angleterre,  soit  celui  de  leurs  imitations  et  contrefaçons 
faites  sur  le  continent.  Peut-être  ces  renseignements  se  trou- 
vent-ils dans  les  ouvrages  de  Rudding  ou  de  Smelling,  cités 
au  premier  paragraphe  de  l'introduction,  mais  ces  auteurs 
anglais  du  siècle  dernier  sont  inaccessibles  à  la  plupart  des 
numismates,  et  rien  n'empêchait  d'en  extraire  ces  données, 
si  tant  est  qu'elles  s'y  trouvent.  —  Après  quoi,  il  fallait 
nous  parler  du  titre.  —  Au  lieu  de  cela,  l'auteur  se  borne  au 
renseignement  suivant  :  «  D'après  M.  de  Salmonet,  dans  la 
«  préface  de  son  Histoire  d'Angleterre,  le  poids  primitif  de 
«  l'csterling,  sous  le  règne  des  Edouard  I,  II  et  III,  était  de 
»  trente-deux  grains  de  blé  ;  il  équivalait  à  quatre  deniers 
«  ou  au  tiers  de  notre  gros  tournois,  tel  que  l'avait  établi 
«  saint  Louis.  »  C'est  bien  peu  précis,  d'autant  plus  que, 
d'après  la  construction  de  cette  phrase,  il  semble  à  première 
vue  que  c'est  le  poids  de  l'esterlin  qui  équivaut  à  quatre 
deniers.  Il  est  vrai  qu'un  peu  plus  loin,  page  XIX,  l'auteur 
nous  indique  en  note  le  poids  normal  des  esterlins,  qui  varie 
de  (1  gramme  25  à  1,40,  mais  on  n'aperçoit  pas  clairement 
s'il  parle  des  esterlins  luxembourgeois  ou  des  esterlins  en 
général,  ou  de  ceux  d'Angleterre.  J'aime  bien  mieux  dans  sa 
concision  le  renseignement  donné  par  le  vieux  petit  manuel 
de  Barthélémy,  que  l'esterlin  à  l'origine  pesait  22  7»  grains. 
Mais  de  quel  grain  s'agit-il  1  L'unité  de  poids  d'après  laquelle 
les  ouvriers  étrangers  d'Henri  II  taillaient  leurs  monnaies 


-  100  —     • 

était  évidemment  différente  de  celle  qui  était  employée  avant 
eux  en  Angleterre.  Obligé  de  me  faire  une  opinion  sur  ce 
point-là,  j'ai  comparé  le  renseignement  donné  par  Barthé- 
lémy avec  celui  que  M.  Chautard  nous  fournit  lui-même, 
page  412,  que  le  marc  de  Troyes  poisoit  14  sols  2  deniers 
esterhns  de  poli;,  tandis  que  le  marc  de  la  Rochelle,  dit  d 'An- 
gleterre, pesait  13  sols  4  deniers  esterlins  de  poix.  En  com- 
parant ces  données  avec  les  pesées  que  j'ai  faites  de  deux 
deniers  très  bien  conservés  d'Henri  II,  il  me  semble  que  cette 
monnaie  était  à  la  taille  de  320  à  la  livre  dite  de  Charlema- 
gne.  Je  serais  bien  charmé  d'apprendre  si  cette  supposition 
tient  devant  les  documents. 

La  partie  métrologique  a  donc  été  laissée  dans  l'ombre  au 
profit  de  l'étude  des  types,  comme  c'est  assez  naturel  d'après 
l'intitulé  de  l'ouvrage.  Est-ce  à  dire  que  cette  étude  ait  été 
faite  d'une  manière  complète?  Je  ne  le  pense  pas.  Avant 
d'aborder  la  description  générale  et  particulière  des  mon- 
naies frappées  à  l'imitation  des  esterlins  d'Angleterre,  il 
aurait  convenu,  je  pense,  d'énumérer  toutes  les  variétés  de 
type  qui  ont  été  successivement  en  usage  dans  ce  pays.  J'au- 
rais aimé  trouver  au  commencement  de  cette  partie  la  des- 
cription détaillée  des  monnaies  à  la  tête  de  profil  des  pre- 
miers rois  normands,  spécialement  de  celles  d'Etienne  de 
Blois,  et  voir  figurer  au  haut  de  la  première  planche  un 
denier  de  ce  prince  plutôt  que  des  pièces  frappées  à  l'imita- 
tion des  siennes  par  les  comtes  de  Barcelone  et  les  rois 
d'Aragon,  lesquelles  auraient  à  leur  tour  été  imitées  par  cer- 
tains rois  d'Ecosse.  M.  Chautard  est-il  bien  sûr  que  le  type 
esterlin  a  été  emprunté  par  J'Ecosse  à  l'Espagne  plutôt  qu'à 
sa  voisine  l'Angleterre?  De  pareilles  anomalies  ne  se  présu- 
ment pas  et  demandent  à  être  prouvées. 

Ensuite,  arrivant  au  type  adopté  par  Henri  le  Plantagenet, 
je  trouve  que  l'auteur  dénigre  à  tort  les  monnaies  de  ce  roi 
en  disant  que  les  globules  de  la  couronne  sont  «  entassés 
l'un  sur  l'autre  ».  Sur  deux  exemplaires  de  ma  collection,  je 
trouve  cinq  globules  bien  rangés  en  ligne  pour  former  la 


-   101   — 

couronne  et,  au-dessus  de  celui  du  milieu,  trois  autres  objets 
du  même  genre  correctement  disposés  en  forme  de  croix  : 
on  distingue  même  les  lignes  ténues  qui  joignent  les  globules 
de  la  croix  entre  eux  et  à  celui  sur  lequel  cet  ornement  est 
planté. 

Ensuite,  après  avoir  fort  bien  décrit  le  type  des  esterlins 
des  deux  premiers  Edouard,  l'auteur  ne  mentionne  pas  la 
modification  qui  y  fut  apportée  par  un  de  leurs  homonymes, 
probablement  le  troisième  du  nom,  sous  l'influence  du  gros 
tournois  :  les  trèfles  de  la  couronne  sont  remplacés  par  des 
fleurs-de-lis  et  il  y  a  au  revers  deux  légendes  concentriques. 

Eutin,  je  me  serais  attendu  à  ce  qu'on  nous  aurait  fait  voir 
le  type  esterlin  se  dégradant  de  plus  en  plus  dans  le  pays  où 
il  avait  pris  naissance,  c'est-à-dire  perdant  peu  à  peu  ce 
qu'il  avait  de  caractéristique,  en  sorte  que  sous  Henri  VII  il 
n'en  reste  plus  qu'une  longue  croix  traversante. 

C'est,  du  reste,  la  marche  que  suit  l'auteur  dans  la  partie 
descriptive  de  l'ouvrage  en  ce  qui  concerne  l'Europe  conti- 
nentale :  il  met  sous  nos  yeux  la  série  des  modifications  suc- 
cessives du  type  esterlin  dans  un  même  pays;  c'est  fort  ins- 
tructif, parce  que  c'est  basé  sur  la  réalité  des  faits.  Seulement, 
dans  certains  cas,  il  ne  nous  fait  voir  que  le  dernier  terme 
de  la  série  en  omettant  les  intermédiaires,  en  sorte  que  la 
dérivation  n'en  est  pas  bien  évidente.  C'est  à  peu  près  comme 
si  on  nous  présentait  à  côté  l'un  de  l'autre  une  armure  com- 
plète du  moyen  âge  et  un  hausse-col,  tel  que  beaucoup  d'en- 
tre nous  se  souviennent  d'en  avoir  vu  porter  à  nos  officiers, 
en  nous  disant  que  celui-ci  est  le  diminutif  de  celle-là:  il  faut, 
pour  l'admettre,  un  grand  effort  d'imagination  joint  à  beau- 
coup de  confiance  en  celui  qui  parle,  si  l'on  a  pas  sous  les 
yeux  les  intermédiaires,  la  cuirasse  et  le  plastron. 

Une  dernière  observation  avant  de  terminer  :  quand  l'au- 
teur, très  au  courant  de  l'histoire  monétaire  de  la  France, 
nous  raconte  la  grande  faveur  dont  les  esterlins  y  jouis- 
saient, au  point  qu'ils  étaient  préférés  au  numéraire  national, 
et  les  efforts  toujours  infructueux  que  faisait  le  roi  pour  en 


-  102  — 

empêcher  la  circulation,  je  suis  étonne  qu'il  s'arrête,  pour  le 
règne  de  saint  Louis,  à  la  Toussaint  de  Tan  1262  en  ajoutant 
ces  mots  :  «  Nous  ignorons  si  cette  ordonnance  fut  prise  à 
la  lettre.  »  Elle  le  fut  si  peu  que  trois  ans  après,  voyant  son 
ordonnance  restée  lettre  morte,  le  roi  jugea  nécessaire  de  la 
renouveler  en  ces  termes  :  Et  veut  le  Roy  et  commande  que 
estellins  ne  querrent  à  nul  pris  en  son  Royaume  dès  la  mi 

aoust  en  avant,  fors  à  pois  et  à  la  valeur  de  l'argent Et 

veut  et  commande  le  Roy  que  l'on  ne  vende,  n'acheté,  ni  ne 
fasse  marchié  en  son  Royaume  des  ores  en.  avant  à  estellins, 
sur  la  peine,  etc. 

Malgré  toutes  les  critiques  qui  précèdent,  les  unes  portant 
sur  des  détails,  les  autres  plus  importantes  et  d'une  nature 
plus  générale,  je  ne  puis  pas  mieux  résumer  l'impression 
d'ensemble  que  m'a  laissée  l'ouvrage  de  M.  le  professeur 
Chautard  qu'en  faisant  des  vœux  pour  que  notre  collègue 
veuille  bien  en  faire  paraître  prochainement  une  nouvelle  édi- 
tion, mise  au  point,  et  aussi  pour  qu'il  tienne  sa  promesse 
(si  cela  n'a  pas  déjà  eu  lieu)  de  faire  un  travail  semblable 
pour  les  gros  tournois  et  les  florins  de  Florence. 

21  janvier  1891.  D1  L. 


Roger.  Vallentin.  Pointes  de  flèches  en  bronze  du  Musée 
Calvet 

Cette  monographie  contient  la  description  de  neuf  échan- 
tillons de  pointes  de  flèches  en  bronze,  provenant  du  musée 
Calvet,  à  Avignon,  description  suivie  d'un  aperçu  sur  l'intro- 
duction du  bronze  dans  le  département  de  Vaucluse.  La  bro- 
chure de  M.  Vallentin  présente  un  grand  intérêt  archéologi- 
que, en  ce  qu'elle  pose  en  quelque  sorte  une  question,  celle 
de  l'introduction  de  ces  objets  dans  la  région  où  ils  ont  été 

trouvés. 

h.  v. 


—  103  - 

Roger    Vallentin.  Sau/t  avant  Vhistoire.  Etude  sur   les 

pointes  de  flèches  en  bronze. 

Le  Département  de  la  Vaucluse,  jusqu'à  présent,  n'a  pas 
été  l'objet  d'investigations  très  complètes  en  ce  qui  concerne 
les  pointes  de  flèches  en  bronze,  du  moins  dans  sa  partie 
montagneuse.  M.  Vallentin  nous  présente  un  intéressant 
travail  sur  quelques  spécimens  de  pointes  de  flèches  en  le 
complétant  de  notions  archéologiques  générales  sur  l'âge  du 
bronze.  L'auteur  fait  dériver  la  forme  des  pointes  de  bronze 
de  celles  de  silex,  dont  l'emploi  a  subsisté  fort  longtemps 
malgré  l'introduction  du  métal,  peut-être  à  cause  de  la  cherté 
de  celui-ci. 

h.  v. 

Roger  Vallentin.    Une  station  Magdalénienne  à  Mont- 
Brun. 

Etudiant  les  temps  préhistoriques,  M.  Vallentin  nous  pré- 
sente une  étude  descriptive  de  la  station  magdalénienne  de 
Mont-Brun.  Cette  station,  située  au  pied  de  hautes  collines 
qui  la  protègent  contre  les  vents,  près  de  la  limite  des  dépar- 
tements de  la  Drôme  et  de  Vaucluse  est  située  non  loin  de 
Sault,  dans  une  région  féconde  en  débris  des  anciens  âges. 
Elle  a  donné  divers  instruments  de  silex,  et  même  des  objets 
d'os. 

L'intérêt  d'études  du  genre  de  celles  de  M.  Vallentin  est 
grand  pour  celui  qui  s'occupe  de  l'histoire  de  la  civilisation 
et  du  développement  de  notre  espèce.  Il  est  infiniment  regret- 
table que  des  restes  humains  ne  se  soient  pas  trouvés  dans 
le  voisinage  de  la  station,  indiquant  à  l'anthropologiste  à 
quelle  race  il  pourrait  rattacher  les  possesseurs  primitifs  des 
objets  trouvés. 

H.   v. 

Roger  Vallentin.  Quatre  poids  Avignonais  inédits. 

L'ouvrage  est  plus  étendu  que  le  titre  ne  semble  le  com- 
porter, car  l'auteur  traite  avec  une  rare  compétence  le  sujet 


—  104    - 

si  complexe  des  poids  et  mesures  au  moyen  âge,  l'amenant 
les  échantillons  à  leurs  différents  types,  enfin  entrant  dans  le 
vif  de  la  question,  de  sorte  qu'il  y  a  grand  intérêt  pour  l'ar- 
chéologue et  profit  eu  même  temps  à  lire  l'opuscule  de 
M.  Vallentin. 


J.  A.  Blanchet.  Les  graveurs  en  Béarn, 

M.  J.-A.  Blanchet,  comme  il  le  dit  lui-même  à  la  tin  de  son 
travail,  a  fait  une  œuvre  de  compilation,  œuvre  utile  cepen- 
dant, car  il  peut  se  trouver  des  cas  où  la  biographie,  même 
succincte,  d'un  personnage  peu  connu  est  bien  souvent  d'un 
puissant  secours  pour  le  chercheur.  M.  Blanchet  nous 
apporte  le  fruit  d'un  travail  long,  difficile  et  consciencieux  ; 
il  a  apporté,  en  le  faisant,  une  pierre  à  l'édifice  des  connais- 
sances humaines  et  certes,  à  ce  titre,  il  a  droit  à  la  recon- 
naissance de  quiconque  s'occupe  d'histoire  et  de  numisma- 
tique. 

II.    v. 

J.  A.  Blanchet.  Jean  Wari/i,  notes  biographiques. 

Parmi  les  monnayeurs  que  la  postérité  remarque,  Jean 
Warin  est  un  de  ceux  dont  la  vie  donne  lieu  à  des  contro- 
verses, des  suppositions  sans  fin.  Né  à  Sedan  ou  à  Liège, 
compromis  peut-être  dans  un  procès  de  faux  monnayage, 
calomnié  vraisemblablement  par  Aug.  Patin  et  Tallemant 
des  Réaux,  le  grand  artiste  est  l'objet  de  tant  de  confusions 
qu'il  y  a  gros  à  parier  que  l'on  rapporte  à  un  seul  Jean 
Warin  ce  qui  concerne  plusieurs  homonymes.  M.  Blanchet 
expose  la  question,  cite  les  documents  et  met  le  lecteur  à 
même  de  juger.  Il  est  regrettable  qu'il  ne  nous  dise  pas 
complètement  le  fond  de  sa  pensée  et  qu'il  se  borne  à  nous 
mettre  devant  les  yeux  les  sources  auxquelles  il  a  puisé. 

II.    v. 


REVUE.  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.    I. 


i  \  l'Ii;  K.  TIIKVIiZ  \  er,  (IKNKVK 


MÉDAILLES     VRGOVIKNNKK 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.  II. 


PHOTO'!  VfIK  I  .    I  IIKVo/.  A   <-.',  liKNKS'K 


MKhAII.I.KS     ARGOVIKNNK 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Ijl.   III. 


^VV1^ 


trsTRcryx  \  ht  s*s 

.  ET  CCVÏix  CiXE^l^ï 
v    CSTÎT 


PB0T<TI  1  I  1 1    K.  TIIKVo/.  A    C,  i.KNKV 


MKDAII.I.KS     AHOOVIKNNKS 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.    IV 


\ 


10 


BOTOTYPIK  K.  THÉV07.  &  C,  GENÈVE 


MÉDAILLES    ARGOVIKNNES 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.      V 


<n  vi'ii:  i     tiikvm/  K  , .-.  cknÈVK 


MEDAILLES    AllCiiVI  i:\.\KS 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.  VI. 


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H0T01  VIMK  l  .    l'HKVny.  &  C,  OKNKN  K 


MÉDAILLES     UtGOVIENNKS 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.   VII. 


m VPIK  1  .    rHKVOZÄ  C,  liKNKVK. 


MÉDAILLES     A.HOOVIKNNES 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.  V 


SVCCESS:£\" 


PHOTOTYPIK  K.  THÉVOZ  &  <:',  OENÉVK 


MÉDAILLES    ARGOVIENNES 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pi,.  IX. 


TRÉSOR    l>r   MOYEN   AGE 


LE 

GUEULES  ET  LÀ  POURPRE  ROMAINE 

ETUDE  D'HÉRALDIQUE 


Je  dis  à  dessein  :  la  pourpre  et  non  le  pourpre  ;  le  pourpre 
est  un  des  émaux  du  blason,  un  métal  ;  la  pourpre  est  une 
couleur  dans  le  sens  ordinaire  de  ce  mot;  c'est  aussi  une 
étoffe  teinte  de  cette  couleur-là  ;  enfin  c'a  été  aussi  pen- 
dant plusieurs  siècles,  qui  embrassent  la  fin  du  moyen  âge 
et  le  commencement  des  temps  modernes,  sous  le  nom  de 
pourpre  tout  court,  ou  de  pourpre  romaine1,  une  couleur 
dans  le  sens  héraldique  de  ce  mot:  seulement  ce  n'était  pas 
le  violet,  ou  quelque  chose  de  violacé,  comme  le  pourpre 
actuel,  mais  le  rouge,  ce  que  l'on  appelle  en  termes  techni- 
ques le  gueules. 

Comme  couleur  héraldique,  la  pourpre  était  représentée, 
en  dessin  et  en  gravure,  par  exemple  sur  les  sceaux  et  les 
monnaies,  par  des  traits  conventionnels,  un  système  de  lignes 
entre-croisées  obliquement  dont  les  claires-voies  renfer- 
maient des  points  ou  besants  :  toutefois  ce  dessin  de  con- 
vention n'avait  pas  été  imaginé  de  toutes  pièces  par  quel- 
que esprit  inventif:  c'avait  été  à  l'origine  la  représenta- 
tion au  naturel,  comme  on  dit  en  héraldique,  de  la  pourpre, 

1  On  trouve  aussi  pourpre  romain,  au  masculin;  il.  y  a  quelques  siècles  on  n'étafl  pas 
:nissi  pointilleux  qu'aujourd'hui. 

REVUE   SUISSE    l'K   NUMISMATIQUE  S 


—  106  — 

étoffe,  telle  qu'elle  était  portée  par  les  empereurs  de  Cons- 
tant! nople. 

Voilà  ma  thèse  fondamentale.  Je  vais  l'expliquer  briève- 
ment et  l'illustrer  de  quelques  exemples  qui  me  seront  four- 
nis par  les  monnaies  seulement,  n'étant  pas  assez  versé  dans 
la  connaissance  des  sceaux  pour  en  parler  avec  compétence  ; 
quant  à  une  démonstration  complète,  je  dois  la  réserver  pour 
plus  tard  après  plus  amples  études  et  me  borner  à  poser  un 
jalon;  c'est  ainsi  que  j'ai  procédé  déjà  il  y  a  quelque  temps  pour 
une  question  difficile  de  numismatique  '  où  j'appelais  la  con- 
tradiction; seulement  j'espère  que,  plus  heureux  cette  fois-ci 
que  je  ne  l'ai  été  alors,  je  verrai  discuter  mes  proposi- 
tions ;  je  sollicite  l'indulgence,  cela  va  sans  dire,  car  c'est 
mon  premier  pas  fait  en  public  dans  le  champ  de  l'héraldi- 
que, mais  je  n'en  demande  pas  moins  à  être  critiqué,  d'une 
manière  objective,  s'entend,  contredit  et  réfuté  s'il  y  a  lieu. 


Tout  homme  cultivé,  même  s'il  ne  s'est  pas  occupé  spécia- 
lement d'héraldique  ou  de  numismatique,  sait  qu'on  a  l'habi- 
tude de  représenter  par  des  hachures,  c'est-à-dire  par  des 
points  et  des  traits  disposés  d'une  manière  spéciale,  les 
métaux  couleurs  et.  fourrures  du  blason  :  je  n'ai  pas  besoin 
de  refaire  ici  cette  théorie. 

On  sait  aussi  que  l'auteur  de  cette  invention  n'est  pas 
connu;  Vulson  de  la  Colombière,  qui  écrivait  en  1644,  s'en 
est  attribué  l'honneur  ;  mais  son  grand  ouvrage,  la  Science 
héroïque,  est  postérieur  à  celui  du  Père  Pietra-Santa,  soit 
Petra  sancta,  paru  en  1638,  qui  le  premier  signale  cette  inno- 
vation ingénieuse.  En  tout  cas,  d'après  le  P.  Ménestrier,  elle 
ne  remonte  pas  plus  haut  que  le  commencement  du 
XVII-  siècle. 

Or,  si  l'on  étudie  les  monnaies  frappées  dans  l'Europe  cen- 

1  Les  deniers  mauriçois,  in  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  IX™*  «innée, 
n"  6,  page  238. 


-  107  - 

t raie  et  occidentale  antérieurement  à  cette  époque,  depuis  le 
XIII'ne  siècle  jusqu'à  la  fin  du  XVI™*,  et  qu'on  examine  les 
armoiries  qu'on  voit  sur  beaucoup  d'entre  elles,  on  voit  que 
souvent  les  partitions  se  distinguent  les  unes  des  autres,  ou 
que  le  champ  est  différencié  de  l'assiette,  c'est-à-dire  des 
pièces  honorables  qui  le  chargent,  par  des  dessins  très 
variés  :  lignes  droites  ou  courbes,  parallèles  entre  elles  ou 
s'entre-croisant  de  différentes  manières,  points,  arabesques, 
fleurs,  etc.  On  se  tromperait  beaucoup  en  pensant  que  tout 
cela  constituait  un  système,  que  tel  dessin  représentait  tou- 
jours et  partout  une  certaine  couleur  ou  un  certain  métal,  et 
qu'à  la  vue  d'un  écu  ainsi  agrémenté  on  pourrait  en  recon- 
naître les  émaux  comme  de  nos  jours  quand  on  a  sous  les 
yeux  une  armoirie  blasonnée  correctement.  D'autre  part,  on 
se  tromperait  aussi  en  croyant  que  tout  cela  n'était  qu'un 
chaos.  La  vérité  est  entre  deux. 

En  y  regardant  de  près,  on  voit  que  le  plus  souvent  le  gra- 
veur quadrillait,  ou  couvrait  d'un  pointillé  ou  de  lignes  hori- 
zontales, obliques  ou  verticales,  telle  partie  d'un  champ  ou 
telle  tigure  sans  autre  règle  que  sa  fantaisie  ou  celle  de  son 
prédécesseur;  souvent  aussi  il  s'établissait  une  tradition  ou 
une  routine,  et  un  modèle  une  fois  adopté  se  conservait  dans 
un  atelier  pendant  une  longue  série  d'années  ;  quelquefois 
aussi  il  y  avait  des  modes  '  et  on  prenait  dans  une  certaine 
contrée  et  à  une  certaine  époque  l'habitude  de  représenter 
généralement  lie  la  même  manière  un  certain  émail  :  c'est 
ainsi  que  dans  une  partie  de  l'Allemagne,  au  XVIme  siècle, 
je  trouve  souvent  l'argent  figuré  par  une  ligne  droite  courant 
parallèlement  aux  bords  de  l'écu  ou  d'une  partition,  à  une 
certaine  distance,  à  la  façon  d'une  orle.  Mais  tout  cela  n'avait 
rien  de  constant. 

En  revanche,  je  trouve  que  trois  émaux  sont  représentés 
avec  une  fixité  relative  sur  les  monnaies  du  moyen  âge  :  ce 
sont  les  deux  fourrures,  le  vair  et  l'hermine,  et  la  couleur  qui 
fait  l'objet  de  notre  étude  :  c'étaient  les  seuls,  en  effet,  qui 

1  II  y  aurait  lé  une  étude  Intéressante  à  Caire. 


-   108  - 

pussent  être  représentés  tels  qu'on  les  voyait,  c'est-à-dire  au 
naturel,  sans  le  secours  de  la  peinture,  seulement  par  l'indi- 
cation de  leur  relief. 

Pour  bien  comprendre  cela,  il  faut  se  reporter  à  l'origine 
des  armoiries  et  se  rendre  compte  de  ce  qu'étaient  les  écus 
d'armes  à  ces  époques  reculées  :  de  nos  jours  les  écus,  soit 
écussons,  ne  sont  pas  des  objets  matériels  existant  réelle- 
ment, mais  un  produit  de  l'imagination  et  de  la  convention, 
des  espèces  de  cadres  plus  ou  moins  artistiques  destinés  à 
renfermer  les  figures  symboliques  qui  représentent  soit  les 
origines,  les  alliances  et  les  hauts  faits  d'un  individu  ou  .d'une 
famille,  soit  les  possessions  et  les  prétentions  territoriales 
d'un  état  souverain.  Lors  de  l'établissement  des  armoiries  il 
en  était  autrement  :  les  écus  étaient  des  objets  mobiliers,  des 
armes  défensives  dont  on  se  servait  à  la  guerre  et  dans  les 
tournois,  etc.  Or,  de  même  qu'aujourd'hui,  quand  on  veut 
représenter  une  carabine,  un  tambour,  un  canon,  ou  tout 
autre  engin  de  ce  genre,  on  le  dessine,  peint  ou  grave  tel 
qu'il  existe  en  réalité,  de  même  au  moyen  âge  on  représen- 
tait les  écus  d'armes  tels  qu'on  les  voyait,  y  compris  les 
courroies  dont  ils  étaient  munis  ;  on  n'avait  pas  besoin  de  se 
demander  alors,  comme  nous  le  faisons  maintenant  quand 
il  s'agit  de  composer  une  médaille  ou  un  sceau  de  société,  si 
l'écu  aurait  la  forme  espagnole,  antique,  ou  autre;  on  n'avait 
qu'à  le  dessiner,  peindre  ou  graver  tel  qu'il  existait  en  fait. 
De  même  l'armoirie  complète  était  la  représentation  d'un  tro- 
phée ou  monceau  d'objets  (écu,  casque,  lambrequins,  etc.), 
tel  qu'il  était  réellement  déposé  ou  pendu  quelque  part,  dans 
une  salle,  à  un  pilier  ou  à  un  arbre. 

Or,  les  écus,  soit  boucliers,  n'étaient  pas  seulement  faits 
de  fer,  de  bois  et  de  cuir  qui  leur  donnaient  la  solidité;  ils 
étaient  couverts,  dans  un  but  décoratif,  d'étoffes  de  diverses 
couleurs,  d'applications  de  métal  précieux  et  de  fourrures 
formant  le  champ  et  les  figures  dont  il  était  chargé.  Comment 
représenter  ces  différents  émaux  ? 

Par  la  peinture,  rien  de  plus  simple.  Mais  quand  on  en 


-  109  — 

était  réduit  au  trait,  au  relief,  on  ne  voit  pas  trop  comment  il 
était  possible  de  distinguer  un  métal  d'une  couleur  et,  à  plus 
forte  raison,  Tor  de  l'argent,  une  étoffe  noire  d'une  verte  ou 
d'une  bleue.  Et,  en  fait,  on  n'y  parvenait  que  pour  les  four- 
rures et  pour  la  pourpre. 

Pour  les  fourrures,  ce  n'est  pas  bien  difficile  à  compren- 
dre :  le  vair  avec  ses  petites  pièces  rapportées,  alternative- 
ment blanches  et  d'un  gris  bleu,  en  forme  de  verres  et  de 
cloches,  l'hermine  surtout,  avec  ses  mouchetures  noires  se 
détachant  sur  un  fond  blanc,  peuvent  très  bien  se  rendre 
sans  le  secours  du  pinceau.  Pour*  la  pourpre,  on  n'aperçoit 
pas  à  première  vue  comment  cela  peut  se  faire,  et  c'est  sur 
ce  point  que  je  crois  avoir  découvert  quelque  chose  d'inté- 
ressant. 

Il  y  a  quelques  années,  au  moment  où  mon  attention  se 
porta  pour  la  première  fois  sur  certaines  monnaies  du  moyen 
âge  où  un  chef  de  gueules  est  représenté  par  des  lignes 
droites  entre-croisées  en  forme  de  frettes,  avec  des  points 
dans  les  intervalles,  je  remarquai  deux  autres  faits  qui  me 
frappèrent:  1°  que  l'on  trouve  le  même  dessin  sur  les  mon- 
naies byzantines  à  la  robe  des  empereurs  et,  2"  que  le  mot 
de  gueules  avait  eu  pour  synonyme  celui  de  pourpre 
romaine.  Je  me  demandai  si  tout  cela  n'était  pas  en  corréla- 
tion. Voici,  je  crois,  ce  que  l'on  en  peut  dire. 

Quant  à  la  signification  du  mot  pourpre,  il  est  certain  que 
l'on  entend  par  là  deux  choses  très  différentes  :  actuellement, 
dans  les  traités  du  blason,  c'est  un  émail  indiqué  par  des 
lignes  obliques  tracées  dans  la  direction  de  la  barre,  c'est-à- 
dire  de  l'angle  senestre  du  chef  à  l'angle  dextre  de  la  pointe, 
et  qui  est  l'équivalant  du  violet.  Mais  les  ouvrages  moder- 
nes ont  soin  d'ajouter  que  ce  n'est  pas  une  couleur  comme 
les  autres  :  d'abord  elle  ne  remonte  pas  à  l'origine  de  Fart 
héraldique  et  n'a  été  définitivement  adoptée  qu'au  XVII""!  siè- 
cle après  une  longue  oj »position  de  ceux  qui  tenaient  aux 
traditions;  ensuite  elle  a  ceci  de  particulier  que  c'est  un 
émail  «  mitoven  et  neutre  »  comme  dit  Vulson  de  la  Colom- 


--  110  — 

bière1,  qui  peut  être  mis  indifféremment  sur  une  couleur  ou 
sur  un  métal,  contrairement  à  la  règle  générale.  Voilà  ce 
qu'on  lit  dans  les  livres  et  ce  que  j'ai  cru  longtemps  moi- 
même  de  confiance,  parce  que  c'est  imprimé.  Pourtant  rien 
n'est  plus  faux  et  cette  erreur  provient  de  ce  que  la  plupart 
des  écrivains,  dans  cette  science-là  comme  ailleurs,  ont  la 
fâcheuse  habitude  de  se  copier  les  uns  les  autres  sans  remon- 
ter aux  sources.  Or,  si  l'on  passe  en  revue  les  armoiries 
effectives  dans  lesquelles  entre  le  pourpre  (en  somme  il  y  en 
a  très  peu)  on  trouve  partout  et  toujours  que  le  champ  étant 
de  pourpre,  l'assiette  est  de  couleur,  ou  l'inverse.  Dans 
l'immense  ouvrage  de  Vulson,  où  sont  décrites  des  centai- 
nes et  des  centaines  d'armoiries,  je  n'en  trouve  pas  une  seule 
où  un  champ  de  métal,  soit  chargé  d'une  figure  de  pourpre 
et  seulement  une  où  l'inverse  ait  lieu  ;  encore  cela  se  réduit 
à  ceci  qu'un  sieur  B.  Jacqueron  de  la  Mothe,  président  de  la 
Chambre  des  comptes  de  Dijon,  portait  d'azur  à  la  fasce  de 
pourpre  chargée  d'un  croissant  d'argent.  Pour  moi  c'est  tout 
bonnement  une  armoirie  entachée  de  fausseté  ;  un  fait  isolé 
ne  prouve  rien  ;  si  même  il  existait  d'autres  exemples  de  la 
même  irrégularité,  il  n'y  aurait  pas  lieu  d'en  tirer  une  con- 
clusion générale  en  désaccord  avec  toutes  les  règles  de  l'art. 
N'est-il  pas  plus  simple  de  reconnaître  que  la  pourpre  fait 
toujours  fonction  de  métal,  soit  comme  champ,  soit  comme 
assiette,  et  cela  avec  une  constance  au  moins  aussi  grande 
que  ce  n'est  le  cas  des  autres  émaux  ?  pour  chacun  d'eux  on 
peut  trouver  des  exemples  (plus  nombreux  qu'on  ne  croit) 
d'armes  à  enquerre  ou  entachées  de  fausseté. 

Que  le  pourpre  fasse  fonction  de  métal,  c'est  une  chose 
d'autant  plus  naturelle  que  c'en  était  un  en  réalité.  Les 
auteurs  d'il  y  a  deux  ou  trois  siècles  qui  s'opposaient  à 
l'adoption  du  pourpre  comme  nouvelle  couleur  avaient 
remarqué  que  ce  que  l'on  appelait  ainsi  n'était  pas  autre 
chose  que  de  l'argent  bruni,  comme  on  disait  alors,  par  l'effet 

1  La  science  héroïque  (sic  !  preuve  à  l'appui  de  ce  que  je  disais  plus  haut  du  peu  de  cas 
qu'on  faisait,  à  une  certaine  époque,  de  la  correction  du  langage)  Paris,  UYtï,  page  'il. 


—  111  — 

du  temps,  c'est-à-dire  comme  on  dirait  aujourd'hui,  oxydé  et 
sulfuré  et  présentant  une  teinte  violette.  C'est  un  t'ait  qu'on 
peut  constater  encore  de  nos  jours  sur  d'anciennes  pein- 
tures. 

Tout  autre  chose  était  la  pourpre  au  moyen  âge  :  c'était 
une  espèce  de  rouge,  la  plus  belle  de  toutes,  la  plus  précieuse, 
celle  qui  était  tirée  du  coquillage  du  même  nom,  appelé  aussi 
murex.  Ce  sens  du  mot  pourpre  ne  s'est  pas  perdu  tout  d'un 
coup  ni  complètement  et  l'on  trouve  encore  à  une  époque 
relativement  récente  ce  terme  employé  pour  désigner  des 
choses  notoirement  rouges,  c'est-à-dire  de  gueules,  comme 
le  lion  de  Léon  (Espagne),  le  champ  de  l'écude  Savoie1,  etc. 

Examinons  maintenant  la  question  de  la  robe  à  carreaux 
des  empereurs  d'Orient. 

A  mesure  qu'on  s'éloigne  de  la  division  de  l'empire  romain 
en  deux  moitiés  indépendantes,  qui  eut  lieu  sous  les  fils  du 
grand  Théodose,  on  voit  la  monnaie  de  la  partie  orientale, 
qui  avait  pour  chef-lieu  Constantinople,  perdre  peu  à  peu  le 
caractère  romain  qu'elle  avait  encore  sous  Arcadius  et  sous 
ses  successeurs  immédiats  et  prendre  un  cachet  oriental  ; 
avant  même  que  le  latin,  conservé  comme  langue  officielle 
pour  les  légendes,  soit  remplacé  par  le  grec,  les  types  sont 
changés  :  les  souverains,  à  tête  généralement  trop  grosse, 
sont  représentés  de  face,  coiffés  d'un  diadème  de  plus  en  plus 
compliqué  qui  ressemble  tantôt  à  une  couronne  fermée,  tan- 
tôt à  une  espèce  de  béret,  et,  pour  me  servir  des  propres 
expressions  de  Sabatier 2  «  vêtus  d'une  longue  tunique  à  plis 
«  unis  ou  d'une  robe  à  carreaux  ornée  de  perles,  que  je 
«  trouve  pour  la  première  fois  sur  les  monnaies  de  Justinien 
«  II  Rhinotmète.  »  Quast  aux  perles,  nous  verrons  tout  à 
l'heure  que  plus  tard  elles  furent  remplacées  en  partie  par 
autre  chose,  mais,  si  l'on  s'en  tient  à  ce  premier  modèle,  c'est 


'  Eluraberl  Du  Four  (cité par  Blavignac,  Armoriai  genevois)  ilit  encore':  «la  croix 
blanc! si  en  champ  de  pourpre  romain  »  dans  son  épitre  dedicatoire  du  Levain  du  calvi- 
nisme, Chambéry,  1611. 

1  Description  générale  des  monnaies  byzantines.  Paris  el  Londres,  lsti-2. 


—  112  — 

en  effet  sous  ce  règne  (681-695  et  705-712),  qu'on  voit  pour 
la  première  fois  une  robe  couverte  entièrement  de  carreaux 
perlés,  ou,  pour  parler  plus  exactement,  de  carreaux  formés 
de  perles  disposées  en  lignes  obliques  entre-croisées  dont 
chacun  renfermait  encore  une  perle.  Voir  Sabatier,  tome  II, 
planche  XXXVII,  tfg  2. 

Mais  déjà  avant  cette  époque,  on  voit  ce  genre  d'ornement 
au  costume  impérial  :  les  carreaux  perlés  commencent  sous 
Tibère  Constantin  (578-582)  et  se  continuent  sous  Maurice 
Tibère  (582-602)  sous  forme  de  rubans  passés  autour  du  cou 
et  croisés  sur  la  poitrine1. 

Remontant  encore  plus  haut,  nous  trouvons  à  la  robe  de 
Justinien  I  (527-566)  un  système  de  carreaux,  mais  sans 
perles,  formant  une  large  bande  qui  couvre  tout  le  devant  de 
la  poitrine 2. 

Mieux  que  cela  :  on  trouve  déjà  une  disposition  semblable 
dès  la  seconde  moitié  du  troisième  siècle  de  notre  ère  dans 
le  vêtement  des  empereurs  romains  Tétricus  père,  Valerien 
père  et  Trébonien  Galle.  Je  n'ai  pas  pu  résister  à  la  tentation 
de  faire  représenter  (figure  1  de  notre  planche  X)  l'avers 
d'un  médaillon  de  ce  dernier  souverain  (251-254)  parce  que 
c'est  à  ma  connaissance  la  première  pièce  où  l'on  trouve 
quelque  chose  de  semblable  à  ce  qui  se  voit  plus  tard  pendant 
des  siècles  sur  la  monnaie  de  ses  successeurs  bien  éloignés, 
les  empereurs  de  Constantinople.  Trébonien  Galle  est  vêtu 
d'habits  richement  ornés  de  broderies  ou  d'applications  de 
métal  :  sur  la  poitrine  est  une  couronne;  le  col  ou  revers  du 
paludamentum  montre  le  dessin  que  nous  étudions  en  ce 
moment  et,  par  sa  forme,  exclut  la  possibilité  qu'il  s'agisse 
d'une  cuirasse  :  on  voit  bien  que  c'est  de  l'étoffe. 

Voici  comment  je  me  représente  la  chose.  Les  empereurs, 
ne  se  contentant  plus  de  la  pourpre  toute  simple  comme  elle 
était  à  l'origine,  la  portaient  très  ornée  et,  quand  ils  n'étaient 

1  Voir,  pour  Tibère  Constantin,  Sabatier.  PI.  XXIIF,  iig.  13,  et  pour  Maurice  Tibère 
PL  XXIV,  ftg.  19  et  PI.  XXV,  flg.  10. 

-  Sabatier,  PI.  XIV,  flg.  ti. 


—  113  — 

pas  en  cuirasse,  ils  se  taisaient  représenter  avec  leur  cos- 
tume d'apparat,  palliurn  ou  paludamentum,  chargé  de  brode- 
ries ou  de  plaques  d'or,  peut-être  aussi  de  pierreries  ;  nous 
trouvons  les  dessins  les  plus  différents,  perles  ou  besants 
(pour  employer  un  terme  moderne  qui  rend  bien  ce  que  nous 
voyons)  Heurs,  palmes,  cœurs,  rayons,  etc.,  mais  seulement 
sur  les  médaillons  qui  seuls,  par  leurs  dimensions,  se  prê- 
taient à  la  reproduction  de  ces  détails.  Ceux  qui  voudraient 
étudier  à  fond  ces  questions  de  costume  peuvent  le  faire, 
entre  autres,  dans  le  grand  ouvrage  de  Cohen,  surtout  an 
tome  V  ' . 

Par  la  suite  des  temps,  pour  une  raison  ou  pour  une  autre, 
parmi  les  nombreux  dessins  qui  avaient  été  usités,  un  devint 
à  la  mode,  d'abord  concurremment  avec  d'autres,  ensuite 
seul  ou  presque  seul,  et  c'est  ainsi  que  les  carreaux  quoique 
n'ayant  été  qu'un  accessoire  à  l'origine  devinrent  un  complé- 
ment obligé  de  la  pourpre  impériale. 

Les  carreaux  perlés,  tels  que  nous  venons  de  les  voir  sur 
les  monnaies  de  Justinien  Rhinotmète,  sont  conservés  tels 
quels  par  ses  trois  premiers  successeurs,  Filépicus,  Anas- 
tase  II  et  Théodose  III  et  deviennent  d'un  emploi  de  plus  en 
plus  fréquent,  après  quoi,  sous  Léon  III  l'Isaurien  (717-741) 
on  voit  paraître  un  dessin  un  peu  différent  :  les  perles  ou  glo- 
bules disposés  en  lignes  droites  pour  former  des  carreaux, 
sont  remplacés  par  des  lignes  doubles,  formant  des  espèces 
de  bandes  ou  de  lattes  étroites,  quelque  chose  comme  ce 
qu'on  appelle  en  blason  moderne  des  frettes.  Je  suppose  que 
les  carreaux  perlés  représentaient  en  effet  des  perles  ou  des 
pierres  précieuses  et  les  carreaux  frettés  des  galons  d'or  ou 
des  plaques  longues  et  étroites  de  ce  métal.  Quoi  qu'il  en 
soit,  pendant  une  longue  suite  de  règnes  qui  occupent  plus 
de  trois  siècles  depuis  Léon  III  jusqu'à  Michel  IV  (1034-1041), 
on  trouve  concurremment  les  deux  espèces  de  carreaux, 

1  Description  historique  des  monnaies  frappées  sous  i'enjpire  romain  communément 
appelées  médailles  impériales  par  feu  Henri  Cohen,  continuée  par  reuardent  Deuxième 
édition.  Paris.  1880-1880. 


—  114  — 

mais  toujours  avec  des  perles  ou  globules  dans  les  inter- 
valles. Cependant  on  trouve  quelquefois  ces  figures  rondes 
remplacées  par  des  points  carrés.  Depuis  Constantin  XII 
(1042-1055)  jusqu'à  la  destruction  de  l'empire  grec  par  les 
croisés  (1204)  on  ne  trouve  plus  que  les  carreaux  frettés.  A 
toutes  les  époques,  depuis  l'origine  de  ce  genre  de  dessin 
jusqu'à  la  prise  de  Constantinople  par  les  Latins,  on  trouve 
les  carreaux  tantôt  réellement  carrés,  tantôt  sous  forme  de 
losanges  :  nous  donnons,  figures  2  et  3,  des  exemples  de  ces 
deux  dispositions. 

Maintenant,  demandons-nous  quelle  est  la  signification  de 
ces  carreaux.  J'ai  admis  plus  haut  comme  une  chose  incon- 
testable que  c'étaient  des  ornements  de  la  pourpre  impériale, 
que  d'accidentels  et  accessoires  qu'ils  étaient  d'abord,  ils  sont 
devenus,  par  l'habitude,  typiques  et  essentiels  et  que  c'est  de 
cette  façon,  en  quelque  sorte  réglementaire,  d'agrémenter  la 
pourpre  à  la  cour  de  Constantinople  qu'est  dérivée  une  pra- 
tique semblable  chez  les  croisés  et  ensuite  dans  tout  l'Occi- 
dent. Je  dois  dire  qu'on  m'a  contesté  tout  cela. 

Quelques  amis  auxquels  j'ai  exposé  mes  vues  avant  d'en 
entretenir  le  public,  m'ont  fait  deux  objections:  l'un,  pour 
m'engager  à  me  défier  de  la  corrélation  que  je  croyais  aper- 
cevoir entre  les  ornements  conventionnels  de  la  pourpre 
byzantine  et  la  manière  dont  on  blasonnait  parfois  le  gueules 
au  moyen  âge,  m'a  dit  que  si  cette  idée  était  juste  elle  aurait 
certainement  été  comprise,  ou  tout  au  moins  entrevue,  avant 
moi  par  l'un  ou  l'autre  des  nombreux  savants  qui  se  sont 
occupés  de  ces  questions  et  que  dans  un  sujet  qui  a  été  déjà 
creusé  par  tant  de  gens  de  tous  les  pays  et  de  toutes  les  épo- 
ques, il  n'y  a  plus  rien  d'important  à  découvrir.  J'avoue  que 
ce  raisonnement  m'a  beaucoup  frappé  et  que  je  me  suis 
demandé  si  je  n'étais  pas  le  jouet  d'une  illusion.  C'est  ce  qui 
m'a  empêché  pendant  plusieurs  années  de  rien  publier  sur 
cette  question.  Pourtant,  je  me  suis  dit  que  la  science  mo- 
derne ne  doit  pas  trop  s'enorgueillir,  que  bien  des  chapitres 
de  la  numismatique  ancienne  ne  sont  rien  moins  que  ter- 


—  115  - 

minés  et  que,  par  exemple,  Ton  ne  sait  pas  encore  au  juste 
ce  que  valaient  les  bronzes  romains  impériaux.  L'heureux 
chercheur  qui  réussira  à  porter  l'ordre  et  la  lumière  dans  ce 
chaos  ne  pourra-t-il  pas  se  vanter  d'avoir  fait  une  décou- 
verte capitale,  infiniment  plus  importante  que  celle  que  je 
crois  avoir  faite  ? 

Une  autre  personne  m'a  dit  que  ce  que  je  prenais  pour  des 
robes  d'étoffe  pouvait  fort  bien  n'être  pas  autre  chose  que 
des  armures  de  métal  renforcées  par  places  de  bandes,  aussi 
de  métal,  et  de  gros  clous  à  tètes  rondes.  J'ai  étudié  à  nou- 
veau les  pièces  pour  tenir  compte  de  cette  objection  et  je 
crois  pouvoir  y  répondre  victorieusement  ;  la  longueur  même 
de  ces  vêtements  qui  entourent  à  la  fois  les  deux  jambes  et 
vont  souvent  jusqu'aux  malléoles,  les  plis  qu'on  y  voit,  les 
pans  relevés  par  les  mouvements  des  membres,  tout  enfin 
exclut  l'idée  d'une  armure  métallique.  En  outre  mon  savant 
ami,  M.  Eug.  Demole,  auquel  j'ai  fait  part  des  objections  qu'on 
avait  faites  à  ma  théorie  et  des  doutes  qu'elles  avaient  fait 
naître  dans  mon  esprit,  m'a  corroboré  dans  mon  idée  que 
quand  on  voit  des  femmes,  comme  c'est  souvent  le  cas  sur 
les  monnaies  byzantines,  couvertes  de  ce  que  les  auteurs 
appellent  la  robe  à  carreaux,  ce  doit  bien  être  une  robe 
d'étoffe  et  non  une  cuirasse.  On  voit  par  exemple  sur  un  sou 
d'or1  le  petit  empereur  Michel  III  (celui  qui  fut  surnommé 
plus  tard  l'ivrogne)  âgé  de  six  ans,  en  robe  à  plis,  tandis  que 
sa  sœur  aînée. Thécla  et  sa  mère  Théodora,  qui  exerçaient  le 
pouvoir,  sont  en  robes  à  carreaux  ;  c'est  aussi  le  costume 
que  porte  constamment  l'impératrice  Irène  soit  quand  elle 
est  seule,  soit  quand  elle  est  accompagnée  de  son  fils  Cons- 
tantin VI,  etc. 

Il  y  a  plus.  M.  Demole  m'a  fourni  un  argument  que  je 

trouve  extrêmement  remarquable  et  dont  je  ne  m'étais  pas 

.avisé:  sous  Jean  I  Zimiscès  (969-975)  les  monnaies  montrent 

le  buste  du  Christ  placé  devant  une  croix  dont  les  branches 

1  Sabatiér,  PI   XLIV.  flji  s. 


-    116  — 

sont  couvertes  de  carreaux  perlés.  N'a-t-on  pas  voulu  repré- 
senter ainsi  la  croix  sanglante  f  ou  plutôt,  comme  la  notion 
de  royauté,  d'une  royauté  qui  n'est  pas  de  ce  monde,  c'est 
vrai,  mais  enfin  d'une  royauté,  fait  partie  des  dogmes  com- 
muns à  toutes  les  églises  chrétiennes,  n'est-ce  pas  cette  idée 
qu'on  a  voulu  exprimer  par  les  carreaux  perlés,  détail  du 
costume  impérial  devenu  par  la  suite  des  temps  le  signe 
abstrait,  l'emblème  du  pouvoir  souverain  ?  Pour  moi,  cela  ne 
t'ait  pas  l'ombre  d'un  doute,  et  c'est  vraisemblablement  par 
une  association  d'idées  analogue  qu'on  en  est  venu  plus  tard 
à  représenter  la  Vierge  siégeant  sur  un  trône  dont  le  dossier 
est  couvert  de  ces  mêmes  carreaux1. 

Les  carreaux  perlés  faisaient  donc  une  partie  intégrante 
et  nécessaire  de  la  pourpre  romaine  avant  la  fin  du  Xme  siècle 
et  pendant  les  deux  siècles  à  deux  siècles  et  demi  qui  suivi- 
rent jusqu'à  la  fin  de  l'empire  grec. 

Pour  terminer  brièvement  cette  histoire,  il  convient  d'ajou- 
ter que  ces  carreaux  symboliques  ne  disparurent  pas  entiè- 
rement du  numéraire  anonyme  frappé  à  Constantinople  par 
les  empereurs  latins,  qu'ils  se  maintinrent  dans  les  empires 
de  Nicée,  de  Thessalonique  et  de  Trébizonde2,  et  qu'après 
la  rentrée  des  empereurs  grecs  dans  leur  ancienne  capitale 
(1261)  nous  les  retrouvons  sur  la  robe  de  ces  souverains  jus- 
qu'au règne  de  Jean  V  Paléologue  (1341-1391)  inclusivement. 
Après  lui  on  ne  voit  plus  les  carreaux  perlés  :  sous  les  deux 
derniers  empereurs  chrétiens  qui  ont  frappé  à  Constanti- 
nople, Manuel  II  et  Jean  VIII 3,  la  monnaie  change  d'aspect  : 
par  suite  de  l'influence  latine,  on  y  voit  des  croix  cantonnées 
de  besants  comme  sur  nos  deniers  du  moyen  âge,  la  formule  : 
par  la  grâce  de  Dieu,  les  deux  légendes  concentriques  des 
gros  tournois,  etc.,  et  les  empereurs  y  sont  représentés  en 
tenue  de  guerre. 

i 

1  Sur  un  sou  d'or  concave  de  Michel  VIII  Paléologue  (1261-1282).  Voir  Sabatier,  PI.  LIX, 
fig.  :. 

'  A  Trébizonde  jusqu'au  milieu  du  XI V"'"  siècle. 

:'  On  sait  que  Constantin  XI  Paléologue.  dernier  empereur  d'Occident,  tué  en  1453  à  la 
prise  de  GonStantinople  par  Mahomet  II.  ne  nous  a  pas  laissé  de  monnaies. 


-  117  — 

Cela  dit,  revenons  un  peu  en  arrière.  Les  croisades  avaient 
mis  aux  prises  deux  civilisations  très  différentes,  celle  de 
TOccident,  plus  forte,  celle  de  l'Orient,  plus  raffinée  et  plus 
brillante  ;  il  en  résulta  des  emprunts  de  Tune  à  l'autre.  Nous 
venons  devoir  l'influence  exercée  par  TOccident  sur  l'Orient 
à  propos  de  monnaies.  Les  transformations  que  fit  subir 
aux  Latins  leur  contact  avec  les  Musulmans  et  avec  les  Grecs 
sont  beaucoup  plus  nombreuses  et  plus  importantes  ;  je  n'ai 
pas  à  résumer  ici,  même  à  grands  traits,  cette  histoire  qui 
est  connue  de  tout  homme  cultivé  :  je  me  borne  à  un  seul 
point.  Parmi  les  habitudes  de  luxe  et  d'apparat  que  les 
princes  croisés  contractèrent  dans  leurs  états  de  la  Pales- 
tine, de  la  Syrie,  etc.,  il  faut  noter  celle  de  faire  porter  devant 
eux  dans  les  cérémonies  leurs  écus  couverts  de  figures  telles 
que  des  aigles  et  des  lions.  C  est  l'origine  des  armoiries.  Le 
premier  exemple  de  ce  genre  dont  l'histoire  fasse  mention 
est  du  fait  de  Baudouin  II,  comte  d'Edesse  (1100-1118)  et  il 
paraît  que  cette  innovation  trouva  promptement  faveur 
auprès  des  autres  souverains  occidentaux  puisque  dès  la  fin 
du  siècle  on  la  trouve  florissante  en  France  d'où  elle  se 
répandit  dans  le  reste  de  l'Europe. 

N'est-ce  pas  à  ce  moment-là  que  l'on  doit  placer  l'origine 
de  l'habitude  de  couvrir  les  écus  de  métaux  précieux,  de 
fourrures  et  aussi  d'étoffes  de  couleur,  entre  autres  de  pour- 
pre rehaussée,  comme  cela  se  pratiquait  en  Orient,  d'orne- 
ments à  carreaux?  Je  le  pense,  car  rien  n'est  plus  naturel  et 
plus  probable  et  cela  explique  ce  que  nous  voyons  par  la 
suite  :  le  gueules  représenté  sur  les  sceaux  et  sur  les  mon- 
naies de  l'Europe  occidentale  par  des  lignes  croisées  de 
manière  à  former  des  carreaux,  avec  ou  sans  perles  dans 
les  intervalles. 

Seulement,  je  crois  devoir  répéter  ce  que  j'ai  dit  plus  haut  : 
on  se  tromperait  beaucoup  en  pensant  que  cette  manière  de 
blasonner  le  gueules  fut  adoptée  par  tous  les  souverains  qui 
frappaient  monnaie  ou  seulement  par  le  plus  grand  nombre 
d'entre  eux.  Pourquoi  ce  procédé  était-il  en  usage  dans  cer- 


-   118  — 

tains  pays  et  pourquoi  pas  dans  d'autres  t  Pourquoi  ayant 
été  adopté  dans  un  état  y  fut-il  abandonné  par  la  suite  ?  et 
pourquoi  en  revanche  ailleurs  où  l'on  s'en  était  passé  pen- 
dant des  siècles  l'adopta-t-on  tardivement  ?  Je  ne  sais,  mais 
je  constate  qu'il  s'est  passé  quelque  chose  de  tout  à  fait  sem- 
blable dans  les  temps  modernes  pour  le  système  de  hachures 
qui  est  à  présent  d'un  usage  universel  :  dans  beaucoup  de 
pays  on  ne  s'y  est  mis  que  très  tard  *. 

Maintenant,  après  avoir  expliqué  la  genèse  du  procédé  qui 
consiste  à  représenter  le  gueules  par  des  carreaux  perlés,  il 
ne  me  reste  plus  pour  terminer  cette  étude  qu'à  signaler  en 
quelques  mots  les  dégénérescences  qu'a  subies  ce  type  au 
moyen  âge  et  dans  les  temps  modernes  :  car  c'est  une  chose 
digne  de  remarque  qu'il  en  est  resté  quelque  chose  jusqu'à 
l'époque  contemporaine. 

C'étaient  donc  à  l'origine,  du  temps  de  l'empire  de  Byzancé, 
des  carreaux  perlés  rangés  en  lignes  perpendiculaires 
(fig.  2)  ou  obliques  (fig.  3);  nous  retrouvons  ces  deux  dis- 
positions en  Occident,  la  première  par  exemple  à  Ulm,  au 
commencement  du  XVme  siècle,  (figure  6)  et  à  Soleure  à  la 
tin  de  ce  siècle  (fig.  5  a  et  5  b). 

Le  changement  le  plus  fréquent  apporté  à  ce  dessin  con- 
siste dans  la  suppression  des  perles  :  on  en  trouve  un 
exemple  à  la  figure  8  sur  une  pièce  de  Guillaume  de  Challant, 
évêque  de  Lausanne  (1406-1431)  ;  ce  dessin  se  voit  couram- 
ment sur  les  pièces  du  Montferrat  jusqu'au  commencement 
du  XVIme  siècle,  sur  celles  de  Lübeck  jusqu'au  milieu  du 
XVIIIme  et  dans  une  foule  d'autres  endroits  :  nous  le  retrou- 
vons encore  de  nos  jours  sur  une  monnaie  de  cuivre  de 
Wismar  (tig.  11)  la  dernière  *  qui  ait  été  frappée  en  cette 
ville.  C'est  ainsi  que  la  chaîne  qui  commence  à  Rome  sous 
Trébonien  Galle,  au  milieu  du  IIIme  siècle,  se  déroule  à  travers 
les  âges,  reliant  la  fin  de  l'antiquité,  le  moyen  âge  et  les  temps 

1  Par  exemple  à  Berne. 

9  La  dernière  ou  à  peu  près  :  d'après  I.eitzmann  (Wegweiser  auf  dem  Gebiete  der 
deutschen  Münzkunde.  Weissensee,  1869,  page  368),  il  en  a  encore  été  frappé  en  1854. 


—  119  — 

modernes,  et  que  nous  en  trouvons  le  dernier  anneau  de 
notre  vivant  à  Wismar  dans  le  grand-duché  de  Mecklem- 
bourg-Schwerin  ! 

Une  autre  simplification  des  carreaux  perlés  a  été  néces- 
sitée par  l'exiguité  de  l'espace  disponible  sur  la  pièce  de  Sicile 
reproduite  à  notre  figure  9  :  les  pals  d'Aragon  sont  couverts 
de  lignes  dont  beaucoup  ne  s'entre-croisent  même  pas. 

Enfin,  sur  une  pièce  de  Montfort  de  la  fin  du  XVIme  siècle, 
(fig.  10),  les  lignes  diagonales,  au  lieu  d'être  saillantes,  sont 
tracées  en  creux,  laissant  entre  elles  des  rangées  de  petits 
carrés  en  relief. 

Explication  de  la  planche. 

1.  Médaillon  de  bronze  de  Trébonien  Galle,  d'après  Cohen 
tome  V,  page  250,  numéro  109.  Au  revers  les  quatre  saisons. 
Cette  pièce,  estimée  400  francs,  faisait  partie  du  médaillierde 
France,  Elle  n'existe  plus,  ayant  disparu  lors  du  vol  exé- 
crable commis  en  1832. 

2.  Pièce  de  cuivre  (follis?)  de  Basile  I  le  Macédonien 
(867-886).  Avers:  l'empereur  entre -ses  deux  fils,  Léon  et 
Constantin. 

f  LEON  .  BASIL  .  CONST  .  AUGG  ' . 

Revers  :  en  cinq  lignes  :  BASIL  -  CONSTAN  -  T.  S. 
LEON  .  EN  -  60  .  BASILS  -  ROMEON 

Légendes  en  langue  grecque  écrite  en  caractères  latins 
mélangés  de  grec.  Ma  collection. 

3.  Pièce  de  cuivre  de  Constantin  X  Porphyrogénète 
(913-959)  avec  sa  mère  Zoé  Carbonopsine  (913-919). 

Avers  :  l'empereur,  âgé  de  7  à  13  ans,  ayant  sa  mère  à  sa 
gauche  ;  ils  tiennent  ensemble  une  longue  croix  grecque. 
T  CONSTANT . CE . ZOH . B . 

Revers  :  en  cinq  lignes  :  CONS  —  TANTINO  -  CE  . 
ZOH  .  BA  —  SILIS  .  RO  -  MEON 

Légendes  grecques  en  caractères  latins  et  grecs.  Ma  col- 
lection. 


—  120  — 

4.  Monnaie  de  cuivre  anonyme  attribuée  pour  de  bonnes 
raisons  à  Jean  I  Zimiscès. 

Avers  :  Buste  diadème  du  Christ,  devant  la  croix,  tenant 
les  Evangiles. 

f  EMM(A)NOVHA 

A  gauche  et  à  droite  :  IC     XC 

Revers  en  quatre  lignes  :  IHS VS  -  XRISTUS  -  BASI- 
LEUS  -BASILE 

Même  mélange  de  grec  et  de  latin  qu'aux  deux  pièces 
précédentes.  Ma  collection. 

5  a  et  5  b.  Plapparts  de  24  heller  de  Soleure  de  la  tin  du 
XVme  siècle  ou  des  premières  années  du  XVIme,  ne  différant 
entre  eux  que  parce  que  le  quadrillage  est  plus  serré  sur  le 
premier  que  sur  le  second.  Ma  collection. 

6.  Gros  de  Prague,  de  Wenceslas  III  (1305-1306). 

Avers  :  couronne. 

Légende  intérieure:  WENCESLAVS  TERCIVS 

Légende  extérieure:  DEI  GRATIA  REX  BOEMIE 

Revers  :  lion  de  Bohême,  très  effacé,  ainsi  que  les  légendes 
des  deux  faces,  couvert  en  grande  partie  de  la  contre-marque 
d'Ulm. 

(GROSSI  PRA)GENSES 

D'après  Beyschlag  '  cette  contre-marque  (Kreditstempel) 
a  été  apposée  aux  environs  de  Tan  1429.  Ma  collection. 

7  a  et  7  6.  Deux  variétés  différant  aussi  par  la  ponctuation 
de  lautre  face, de  la  pièce  de  2  kreuzer  d'Ulm,  de  1624.  Sur 
la  première  le  gueules  est  représenté  par  des  carreaux  perlés, 
sur  la  seconde  par  un  dessin  de  fantaisie  mais  analogue. 
Ma  collection. 

Actuellement  la  ville  d'Ulm  porte  coupé  de  sable  sur- 
argent  ;  je  n'ai  pas  pu  découvrir  quand  et  pourquoi  elle  a 
changé  le  premier  émail:  sur  une  pièce  de  1767  je  trouve 
encore  le  gueules,  blasonné  à  la  moderne,  sur  une  pièce  de 
1773  le  sable. 

1  Versuch  einer  Münzgeschichte  Augsburgs  in  dem  Mittelalter,  etc.,  Stuttgart  et 
Tübingen,  1835,  page  46. 


-  121  — 

8.  Pièce  de  billon  de  Guillaume  de  Challant.  Pas  plus  que 
Morel-Fatio  qui  Ta  décrite  je  ne  saurais  dire  si  c'est  un  fort 
ou  un  denier.  Ma  collection. 

9.  Pièce  d'argent  de  Pierre  I,  comme  roi  d'Aragon 
Pierre  III,  appelé  au  trône  de  Sicile  en  1282,  après  les  vêpres, 
avec  son  second  fils  Jacques  I.  Mort  en  1285. 

Avers  :  Ecu  aux  quatre  pals  d'Aragon. 
f  P  :   DEI  GRA(  i    ARA)GON  &  SICIL'REX    : 
Revers:  Aigle  de  Sicile  couronnée. 
f  IA  ;   DEI  :   GRA  :   ARAGON  :   SICL'REX  : 
Ma  collection.   Malheureusement  le  dessin  n'a  pas  très 
bien  réussi  :  on  ne  distingue  pas  le  croisement  des  lignes  '. 

10.  Gros,  soit  pièce  de  3  kreuzer,  d'Ulrich,  comte  de  Mont- 
fort,  1568.  Collection  de  M.  Paul  Strœhlin. 

Au  commencement  du  siècle  suivant  on  trouve  de  nouveau 
les  carreaux  perlés  sur  le  gonfanon  de  Montfort. 

11.  Pièce  municipale  de  3  pfennig  de  Wismar,  de  1840. 
Ma  collection. 

On  ignore  généralement  dans  le  public,  et  beaucoup  de 
numismates  ne  le  savent  pas  non  plus,  que  du  temps  de  la 
Confédération  germanique  créée  par  les  traités  de  1815  et 
détruite  par  les  événements  de  1866,  quatre  communautés 
ou  princes  qui  n'étaient  pas  souverains  avaient  conservé  le 
droit  débattre  monnaie:  c'étaient  l'archevêque  d'Olmütz  en 
Autriche,  le  comte  de  Stolberg  en  Prusse  et  les  villes  de 
Rostock  et  de  Wismar  en  Mecklembourg. 

25  mai  1891. 

D1  Ladé. 

1  L'artiste  qui  a  dessiné  cette  planche,  M.  van  Muyden,  ne  m'en  voudra  pas  si  Je  relève 
eette  très  légère  imperfection  ;  malgré  cela  je  me  plais  à  dire  qu'il  s'est  tiré  de  ce  travail 
difficile  d'une  manière  très  remarquable. 


REVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE. 


MÉDAILLES  DES  RÉSIDENTS  DE  FRANCE 

A  GENÈVE 


En  1679,  Louis  XIV  décida  d'entretenir  à  Genève  un  repré- 
sentant accrédité  ayant  le  titre  de  Résident  et  un  appointe- 
ment  annuel  de  six  mille  livres  ;  jusqu'à  cette  époque  la  Cour 
de  France  n'avait  eu  dans  cette  ville  qu'un  agent  sans 
caractère  officiel. 

Les  différents  personnages  qui  occupèrent  ce  poste, 
depuis  Tannée  1679  jusqu'en  1798,  et  dont  nous  donnons 
plus  loin  la  liste,  se  mêlèrent  trop  souvent  de  la  politique 
intérieure  de  la  République  et  ils  prirent  peu  à  peu  une 
grande  importance,  grâce  surtout  aux  luttes  intestines  qui 
agitèrent  Genève  pendant  le  siècle  dernier;  aussi,  lorsque 
la  Révolution  eut  amené  le  renversement  du  régime  monar- 
chique en  France,  ce  furent  les  Résidents  qui  encouragèrent 
l'anarchie  à  Genève  et  lui  firent  perdre  son  indépendance 
quelques  années  plus  tard. 

Il  n'entre  pas  dans  notre  cadre  de  faire  l'historique  de 
chaque  Résident,  nous  ne  nous  occuperons  ici  que  de  ceux 
auxquels  ont  été  offertes  des  médailles  en  reconnaissance 
de  leurs  bons  offices  envers  la  République. 


LISTE  DES  RESIDENTS  DE  FRANCE  A  GENEVE 

De  Chau vigny,     Résident    .......     1679-1680 

Dupré,  id 1680-1688 


—  123  — 

D'Iberville,  Résident 1688-1698 

DelaClosure  id 1698-1739 

De  Champeaux        id 1739-1749 

De  Montpéroux        id.         1750-1765 

Fabry,  Chargé  d'affaires 1765 

Hennin,  Résident 1765-1778 

Gabard-de-Vaux,  Chargé  d'affaires  .    .    .  1778-1781 

De  Castelnau,  Résident 1781-1791 

De  Maligny,  Chargé  d'affaires 1791-1792 

De  Chàteauneuf,  Résident 1792-1793 

Soulavie,  id 1793-1794 

Adet,  id 1794 

Des  Portes  ou  Desportes,  Résident  .    .    .  1794-1795 

Résilier,  Envoyé  extraordinaire 1795-1796 

Des  Portes,  Résident  pour  la  seconde  fois  1796-1798 


M.  d'Iberville  arriva  à  Genève  en  novembre  1688  pour 
remplacer  M.  Dupré  nommé  à  la  résidence  de  Mayence. 
Peu  de  temps  après  son  entrée  en  fonctions,  il  vint  en  aide  à 
la  République  dans  le  procès  qu'elle  soutenait  contre  le 
Chapitre  d'Annecy  au  sujet  des  dîmes  du  pays  de  Gex. 

Quelques  années  plus  tard,  il  s'éleva  un  conflit  entre  la 
Seigneurie  et  M.  d'Iberville,  apropos  de  l'agrandissement  de 
sa  chapelle  particulière.  Les  Syndics  écrivirent  à  leurs 
alliés  de  Berne  et  de  Zurich  pour  demander  aide  et  conseil  ; 
l'affaire  resta  sans  solution  depuis  le  mois  d'août  1695  jus- 
qu'au mois  de  mars  1696.  Finalement,  le  roi  donna  l'ordre 
à  son  Résident  de  renoncer  à  l'agrandissement  de  sa  cha- 
pelle et  la  Seigneurie  envoya  à  la  cour  une  députation 
chargée  d'une  lettre  d'excuses.  M.  d'Iberville  exerça  dès 
lors  ses  fonctions  à  la  satisfaction  complète  des  Conseils  ;  en 
1697  il  contribua  à  faire  comprendre  la  République  de 
Genève  dans  la  paix  de  Ryswick. 

Le   3   janvier    1698,  le  Conseil,  informé  du  rappel  de 


—  124  — 

M.  d'Iberville,  nommé  Résident  à  Mayence,  décida  —  ainsi 
que  cela  s'était  pratiqué  à  l'égard  de  M.  Dupré,  son  prédé- 
cesseur1 —  de  lui  faire  un  présent  de  la  valeur  de  mille  francs, 
en  réservant  l'emploi  que  Ton  pourrait  faire  de  cette  somme. 
Le  lendemain  on  arrêta  que  ce  cadeau  consisterait  en  une 
médaille  attachée  à  une  chaîne  d'or  ;  les  Seigneurs  Trembley, 
ancien  syndic  et  Lect,  conseiller,  furent  chargés  de  s'occu- 
per de  cette  affaire.  La  médaille  fut  présentée  au  Conseil  le 
14  janvier  ;  voici  le  passage  du  registre  qui  en  donne  la 
description  : 

«  Mons1  l'anc.  Sindic  Trembley,  Général  de  la  monnoie, 
a  représenté  la  médaille  &  la  chaîne  d'or  dont  le  Conseil  a 
résolu  de  regaler  Mons1'  le  Résident  à  son  départ  de  cette 

ville  :  sur  laquelle  médaille  qui  pèse 2 

il  y  a  d'un  côté  la  ville  de  Genève  et  au-dessus  les  armes  et 
la  devise  POST  TENEBRAS  LUX,  et  de  l'autre  ILLUSTRI 
VIRO  CAROLO  FRANCISCO  DE  LA  BONDE,  EQUITI; 
DOMINO  D'IBERVILLE,  LUDOVICI  MAGNI  ÂPUD 
NOS  A  NOVENNIO,  UTINAM  DIUTIUS  !  LEGATO. 
SENATUS  GENEV. 
1698. 

Etant  à  remarquer  que  les  dites  médaille  et  chaîne  valent 
ensemble  le  prix  de  mille  et  cinq  cents  florins  sans  la  façon  5.  » 

L'avers  de  cette  pièce,  dont  on  ne  connaît  aucun  exem- 
plaire, devait  être  à  peu  près  semblable  à  celui  des  médailles 
qui  furent  offertes  plus  tard  à  MM.  de  la  Closure  et  de  Cham- 
peaux  (PL  XI.  n°  1)  ;  mais  elle  devait  être  d'un  module  infé- 
rieur à  ces  dernières  d'après  le  poids  indiqué  par  le  Registre 
de  la  Chambre  des  Comptes,  dont  voici  un  extrait  : 

«  Nob.  Seig.  Michel  Trembley,  géal.  de  la  monnoie,  ayant 
eu  charge  de  faire  battre  une  médaille  pour  M1'  d'Iberville, 

1  On  fit  don  à  M.  Dupré,  lors  de  son  départ  de  Genève,  d'un  bassin  et  d'une  aiguière 
d'argent,  pesant  ensemble  121  V*  onces  et  valant  'i85  livres,  sans  la  gravure  faite  par 
Dassier. 

1  En  blanc  dans  le  registre. 

3  Registre  du  Conseil,  1698.  Reproduit  par  Blavignac,  Armoriai  Genevois,  N*  82,  p.  327. 


-  125  — 

resident  en  cette  ville  pour  sa  Majesté  de  France,  ayant  reçu 
du  Seig.  Thrésorier  Géal.  vint  quatre  pistoles  espagne  pour 
faire  fondre,  lesquelles  ont  pesé  cinq  onces  six  deniers, 
ayant  fait  faire  lad  :  médaille  elle  a  pesé  quatre  onces  dix 
deniers  dix  huit  grains,  il  y  a  eu  de  déchet  en  la  fonte  qui  a 
esté  faite  deux  fois  de  deux  deniers  quinze  grains,  et  il  a 
remis  en  chambre  en  limaille  seize  deniers  quinze  grains 
pour  parfaire  led.  poids  de  cinq  onces  six  deniers,  et  ce  outre 
quinze  onces  un  denier  dix  neuf  grains  qu'à  pesé  la  chaîne 
que  Noble  Amy  Lefort  Seig1'  Lieutenant  a  donné  pour 
ioindre  a  lad.  médaille,  ensuite  de  Tordre  qu'il  en  avoit  reçu 
du  Conseil  ». 

Pour  la  valeur  de  la  médaille,  voici  ce  que  nous  trouvons 
dans  les  Comptes  du  trésorier  Léonard  Buisson: 

«  Du 26  janvier  1698.  Pour  vingt  quatre  pistoles  d'Espa- 
gne pesantes  fournies  pour  faire  la  médaille  donnée  à 
Mons1  d'Iberville,  Résident  de  France,  à  f.  40  pièce. 

Neuf  cent  soixante  florins,  f.  f.  960. 

A  Nob.  Amy  Lefort,  ancien  sindic  deux  mille  sept  cents 
soixante  florins  pour  vne  chaisne  d'or  achetée  de  luv  pour 
ioindre  à  la  médaille  donnée  à  Mr  le  Résident,  laditte  chaisne 
pesant  15  on.  &  19  gr.  à  1.  51,10  l'once  et  façon  f.  f.  2760  ». 

M.  d'Iberville  eut  son  audience  de  congé  le  19  janvier;  il 
fut  le  premier  Résident  qui  traita  le  Conseil  de  «  Magnifiques 
Seigneurs  »,  usage  qui  fut  conservé  par  ses  successeurs. 
Dans  son  discours  d'adieux,  il  promit  de  s'employer  toujours 
aux  intérêts  de  la  République.  Après  l'audience,  M.  le  Con- 
seiller Favre  lui  remit  la  chaîne  et  la  médaille,  M.  d'Iberville 
s'en  montra  fort  reconnaissant  et  remercia  vivement  le 
Conseil. 

Le  Résident  quitta  Genève  le  20  janvier,  à  6  heures  et 
demie  du  matin,  par  la  porte  de  Cornavin  ;  sans  atten- 
dre  que  noble  Du  Pan  lui  fasse  son  compliment,  il 
l'embrassa  «  avec  toutes  les  démonstrations  d'une  parfaite 
satisfaction  ».  Son  départ  eut  lieu  sans  éclat,  quoique  le  Con- 
seil eut  désigné  deux  des  Seigneurs  de  ce  corps  et  l'élite  des 


.  -  126  - 

jeunes  gens  de  la  première   qualité  pour  l'accompagner 
jusque  aux  limites  de  la  République. 


Monsieur  de  la  Closure  succéda  à  M.  d'Iberville.  Il  rem- 
plit les  fonctions  de  Résident  pendant  quarante  et  un  ans 
avec  beaucoup  de  tact  et  d'habileté. 

M.  de  la  Closure  fut  absent  de  Genève  depuis  la  fin  de 
1708  jusqu'en  juin  1713;  malgré  son  éloignement,  il  s'inté- 
ressa toujours  à  la  République,  car  il  écrivit  au  Roi  pour  le 
prier  de  ne  pas  oublier  la  ville  de  Genève,  dans  le  traité 
d'Utrecht. 

Lors  de  l'émeute  du  21  août  1737,  c'est  à  M.  de  la  Closure 
qu'on  fut  redevable  en  grande  partie  du  rétablissement  de 
l'ordre  ;  ce  fut  encore  lui  qui  servit  d'intermédiaire  entre  les 
partisans  du  Conseil  et  les  bourgeois  révoltés  et  c'est  grâce  à 
son  intervention  qu'il  se  fit  bientôt  un  rapprochement  entre 
les  deux  partis.  Le  nom  de  M.  de  la  Closure  ne  peut  être 
séparé  de  l'histoire  de  la  médiation  de  1738,  car  il  proposa 
l'intervention  du  Roi  de  France  et  celle  des  cantons  de 
Berne  et  de  Zurich. 

Peu  après,  en  janvier  1739,  M.  de  la  Closure  demanda  sa 
retraite  à  cause  de  l'état  de  sa  santé.  Lorsque  cette  résolu- 
tion fut  connue  du  Conseil,  les  nobles  Chouët,  Calandrini, 
Du  Pan,  Buisson  et  Turrettin  proposèrent  de  faire  frapper 
une  médaille  dont  le  revers  porterait  une  inscription  rappe- 
lant les  services  rendus  par  M.  de  la  Closure,  de  faire  une 
boîte  d'or  pour  la  mettre  et  d'offrir  au  S1'  Arnaud,  son  secré- 
taire, une  montre  d'or  à  répétition.  Ces  propositions  furent 
approuvées,  sauf  la  boîte  d'or,  qui  fut  remplacée  par  une 
chaîne  du  môme  métal  comme  étant  plus  convenable.  Le 
Syndic  de  la  garde  fut  chargé  de  faire  le  nécessaire. 

Le  27  février,  ce  dernier  rapporta  «  qu'il  avoit  vu  le 
S1'  Dassier  au  sujet  du  présent  qu'on  se  propose  de  faire  à 
M''  le  Résident,  qu'il  luy  avoit  dit  qu'entre  les  coins  qu'il  avoit 


—  127  — 

présenté  on  préférerait  celui  qui  représente  la  ville  du  côté 
du  lac,  mais  qu'il  y  auroit  un  trop  grand  vuide  étant  obligé 
de  retrencher  l'exergue,  que  le  Sieur  Dassier  ayant  dit  que 
cela  etoit  difficile  et  que  quoi  qu'on  fit  ce  seroit  toujours 
quelque  chose  qui  pécheroit  contre  le  bon  goût,  alors  M1  le 
Syndic  de  la  Garde  lui  demanda  s'il  ne  pourroit  pas  faire  un 
nouveau  coin  du  forma  des  plus  grands  médaillons  et  que 
l'ayant  informé  que  vraisemblablement  M''  de  la  Closure  ne 
partiroit  pas  de  six  semaines,  led  S'  Dassier  luv  avoit  repondu 
qu'il  pourroit  le  faire.  Que  le  coin  seroit  du  plus  grand  forma 
représentant  d'un  côté  la  ville  en  face  du  lac  &  le  millésime 
au  bas  &  dans  le  revers  une  inscription  à  l'honneur  de  M1'  le 
Résident  et  que  cette  médaille  seroit  de  quarante  à  cinquante 
Louïs. 

M.  le  Syndic  a  raporté  ensuite  le  proiet  de  cette  inscrip- 
tion que  le  S''  Abauzit  a  dressé.  Opiné,  l'avis  a  été  d'aprou- 
ver  le  proiet  de  cette  médaille  avec  l'inscription. 

Illustri  Viro. 

A  Rege  Christianissimo  apud  nos  XLI  annis  Residenti  de 
Republica  et  périclitante  Bene  merilo  Senatus  Genev. 
MDCCXXXIX. 

Ensuite  M.  le  Syndic  a  proposé  d'examiner  lequel  conve- 
noit  mieux  d'accompagner  cette  médaille  d'une  chaîne  d'or 
ou  de  jetons  en  or  représentant  les  hommes  illustres  et  l'avis 
a  été  de  l'accompagner  d'une  chaîne  d'or  dont  la  valeur 
fasse  avec  la  médaille  la  somme  de  trois  mille  livres  \  » 

Lors  de  l'audience  de  congé  de  M1'  de  la  Closure,  le  2  mai, 
les  Nobles  Du  Pan,  Rilliet,  Fabry  et  Pictet,  anciens  syndics 
et  les  Sieurs  Mallet,  Favre  et  Isaac  Pictet,  du  Conseil  des 
Deux-Cents  allèrent  le  chercher  à  son  domicile  pour  le  con- 
duire à  l'Hôtel  de  Ville  où  il  fut  reçu  dans  l'antichambre  par 
M.  le  Lieutenant  qui  l'introduisit  dans  la  Chambre  du  Conseil. 
M.  de  la  Closure,  debout  et  découvert,  remit  ses  lettres  de 
rappel  dont  Noble  Turrettin,  secrétaire  d'Etat  donna  lecture; 

1  Registre  du  Conseil,  1739. 


—  128  - 

puis  le  Résident  s'assit  pour  faire  son  compliment  d'adieu; 
il  remercia  le  Conseil  et  témoigna  sa  reconnaissance  de  to.us 
les  égards  qu'on  avait  eu  pour  lui.  Le  premier  Syndic  lui 
répondit,  après  quoi,  M.  de  la  Closure  se  retira  et  fut  accom- 
pagné dans  le  même  ordre  qu'à  son  arrivée: 

Après  l'audience,  Noble  Micheli  alla  lui  présenter  la 
médaille,  mais  M.  de  la  Closure  refusa  de  la  recevoir.  Sur 
les  instances  qui  lui  furent  faites  par  Noble  Micheli,  M'  de  la 
Closure  répondit  qu'il  écrirait  à  M.  Amelot1  et  que  si  on  lui 
en  donnait  l'autorisation,  il  accepterait;  M.  Arnaud,  secré- 
taire du  Résident,  refusa  de  môme  la  montre  d'or  qu'on  lui 
offrait.  Le  Syndic  de  la  garde  se  rendit  le  lendemain  chez 
M.  de  la  Closure  pour  lui  témoigner  ses  regrets  de  ce  qu'il 
n'avait  pas  cru  devoir  accepter  la  médaille.  M.  de  la  Closure 
lui  dit  que  s'il  l'avait  réfusée,  ce  n'était  pas  par  indisposition  ; 
il  ajouta  qu'il  avait  écrit  à  M.  Amelot,  et  que  si  celui-ci 
l'approuvait,  il  recevrait  ce  présent  avec  plaisir. 

Le  Résident  partit  le  5  mai  pour  Lyon,  il  fut  accompagné 
jusqu'à  l'extrémité  du  pont  d'Arve  par  Noble  Turrettin, 
secrétaire  d'Etat,  Rilliet,  trésorier  général  et  six  membres  du 
Conseil  des  Deux-Cents. 

Le  Conseil  écrivit  immédiatement  à  M.  Thellusson,  ministre 
de  Genève  à  Paris ä  pour  l'informer  du  refus  de  M.  de  la 
Closure  d'accepter  la  médaille  et  pour  le  charger  de  voir 
M.  Amelot  à  ce  sujet.  «  Nous  sommes  persuadés,  écrivait 
le  Conseil,  que  ce  refus  ne  vient  que  de  la  délicatesse  de 
Mr  le  Résident  et  est  vne  suitte  du  désintéressement  avec 
lequel  il  a  toujours  exercé  son  ministère.  Nous  n'avons 
cependant  pu  voir  cela  qu'avec  quelque  peine  et  nous  dési- 
rerions fort  qu'on  put  l'engager  à  l'accepter,  etans  pleins  de 
reconnoissance  des  bons  offices  qu'il  nous  a  rendus.  » 

M.  Thellusson  eut  une  entrevue  avec  M.  Amelot,  qui 
déclara  que  puisque  le  présent  était  d'usage,  il  écrirait  à 

1  Ministre  des  affaires  étrangères  de  France,  de  1737  à  1744. 

1  M.  Thellusson  fut  ministre  de  la  République  de  Genève  auprès  de  la  Cour  de  France 
de  1730  à  17'i4  ;  à  son  retour,  le  Conseil  lui  fit  présent  d'une  médaille  d'or  semblable  à  celle 
donnée  à  M.  de  la  Closure. 


—  129  — 

M.  de  la  Closure  de  l'accepter,  mais  qu'il  louait  sa  délicatesse. 
Le  18  mai,  le  Conseil  envoya  à  M.  Henri  Favre,  à  Lyon, 
la  médaille,  la  chaîne  et  une  lettre  ainsi  que  la  montre  des- 
tinée à  M.  Arnaud.  Lorsque  M.  Favre  voulut  s'acquitter  de 
sa  mission,  l'ancien  Résident  —  tout  en  lui  faisant  un  accueil 
des  plus  aimables  —  refusa  de  nouveau  d'accepter  le  pré- 
sent et  déclara  que  tant  qu'il  n'aurait  pas  reçu  les  ordres 
formels  du  ministre,  il  agirait  de  même. 

M.  Favre,  très  embarrassé,  écrivit  lettres  sur  lettres  au 
Conseil  pour  demander  de  nouvelles  instructions  ;  ce  dernier 
lui  répondit  d'attendre  que  M.  de  la  Closure  eut  reçu  l'auto- 
risation de  son  chef,  autorisation  qui  ne  pouvait  tarder  beau- 
coup ;  malheureusement,  cette  lettre  fut  adressée  par  erreur 
à  M.  Thellusson.  Pendant  ce  temps,  M.  de  la  Closure  quit- 
tait Lyon  pour  se  rendre  à  Paris  et  le  Conseil  mandait  aus- 
sitôt à  M.  Favre  d'envoyer  la  médaille  et  la  chaîne  à  M.  Thel- 
lusson; elles  lui  parvinrent  le  13  juin,  et  il  put  enfin  les 
remettre  au  destinataire. 

Tout  se  passa  le  mieux  du  monde  :  M.  Thellusson,  après 
avoir  présenté  la  lettre  du  Conseil,  dit  à  M.  de  la  Closure 
«  que  les  obligations  que  nous  lui  avions  étoient  mieux  gra- 
vées dans  nos  cœurs  qu'elles  n'étoient  exprimées  dans  la 
médaille.  »  La  réponse  de  l'ancien  Résident  roula  sur  «  la 
pesanteur  d'une  chaîne  qui  le  mettoit  dans  l'esclavage  et  sur 
la  magniticence  du  présent  ».  Puis,  M.  Thellusson  offrit  la 
montre  à  M.  ^Arnaud,  et  le  pria  de  croire  «  qu'elle  ne  lui 
ma rqueroit  jamais  aucun  moment  où  nous  ne  fussions  tous 
disposés  à  lui  faire  plaisir  ».  Le  lendemain,  M.  Thellusson 
invita  à  dîner  M.  de  la  Closure  et  son  secrétaire  ;  Tex-Rési- 
dent  but  à  la  santé  du  Conseil  et  témoigna  encore  son 
extrême  satisfaction. 

La  médaille  et  la  chaîne  pesaient  ensemble  52  onces 
6  deniers  et  valaient  2795  livres  7  sols  6  deniers.  Il  fut  payé 
aux  frères  Dassier  pour  la  gravure  des  deux  coins  et  pour 
la  frappe,  150  livres;  il  y  eut  68  livres  2  sols  6  deniers  de 
Êaçon  et  déchet,  soit  un  total  de  3013  livres  10  sols,  ce  qui 
correspond  à  10547  florins  3  sols. 


-  130  — 

Dans  le  reçu  des  frères  Dassier,  du  10  juin  1739,  il  est 
stipulé  que  la  Seigneurie  pourra  faire  frapper  des  médailles 
avec  les  dits  coins,  tant  qu'elle  le  jugera  à  propos,  en  payant 
les  frais  de  la  frappe;  elle  fit  usage  de  ce  droit,  car  il  existe 
des  exemplaires  en  bronze  de  cette  médaille. 

En  voici  la  description  : 

Vue  de  Genève,  prise  du  lac.  Dans  le  haut  armes  de 
Genève,  surmontées  du  soleil  portant  le  monogramme  I  H  S 
et  de  la  devise  POST  TENE  -  BRAS  LUX.  Exergue  : 
RESPUBLICA  GENEVENSIS.  et  deux  palmes  liées  par 
un  ruban.  Signé  .iean  dassier.  f. 

Revers,  en  dix  lignes,  dans  une  couronne  de  chêne  : 
ILLUSTRI  V1RO  ||  PETRO  DE  LA  CLOSURE  ||  EQUITI 
||  A  REGE  CHRISTIANISSIMO  ||  APUD  NOS  ANNIS 
XLI  ||  RESIDENTI   ||  DE   REPUBLICA   ET    PERICLI- 
TANTE ||  BENE   MERITO  ||  SENATUS  GENEVENSIS. 
||  MDCCXXXlX. 

Br.  mod.  69  """ l.  PI.  XI,  n08 1  et  2. 


Monsieur  de  Champeaux  fut  accrédité  en  remplacement 
de  M.  de  la  Closure.  Il  fut  reçu  à  la  frontière  avec  le  même 
cérémonial  que  ses  prédécesseurs  et  quelques  jours  plus  tard, 
le  Conseil  lui  offrit  un  souper  magnifique  à  l'Hôtel  de  Ville. 

Pendant  les  premières  années  de  son  séjour  à  Genève,  il 
eût  souvent  des  difficultés  avec  le  Conseil.  D'abord  au  sujet 
du  cérémonial  qui  devait  être  observé  entre  eux,  ensuite  à 
propos  d'un  sermon  tait  à  Saint-Germain  où  le  prédicateur 
parla  du  roi  de  France  d'une  manière  qui  déplut  à  son 
représentant  qui  ne  se  déclara  satisfait  qu'après  que  deux 
conseillers  lui  eurent  témoigné  leurs  regrets  de  ce  qui  s'était 
passé  et  que  le  pasteur  eut  été  censuré.  Dans  la  suite, 
M.  de  Champeaux  se  montra  plutôt  bienveillant  envers  la 
République,  notamment  lors  de  la  conclusion  du  traité  de 

1  Blavignac,  op.  cit.,  N°  89.  décrit  aussi  cette  médaille. 


—  131  — 

1749  entre  la  France  et  Genève,  pour  le  partage  des  terres 
contestées  dans  le  pays  de  Gex. 

A  la  fin  de  1743,  M.  de  Champeaux  vint  occuper  l'hôtel  que 
la  Seigneurie  avait  fait  construire  à  la  Grand'Kue  x  et  qui 
servit  dès  lors  de  résidence  à  ses  successeurs  jusqu'en  1794. 
Il  s'engagea  à  payer  un  loyer  annuel  de  1500  litres  2. 

M.  de  Champeaux  ayant  été  rappelé  au  commencement  de 
décembre  1749,  le  Conseil  résolut  de  lui  faire  un  présent  de 
la  valeur'  de  500  écus  blancs,  et,  après  discussion,  il  décida 
d'employer  cette  somme  à  faire  une  médaille  et  une  chaîne 
d'or.  Le  22  décembre,  ces  deux  objets  furent  présentés  au 
Conseil. 

L'audience  de  congé  de  M.  de  Champeaux  eut  lieu  le  29  du 
même  mois  ;  elle  fut  semblable  à  celle  de  M.  de  la  Closure. 
Le  lendemain,  les  conseillers  Chouët,  de  la  Rive,  Bonnet  et 
Calandrini  allèrent  chez  le  Résident  lui  souhaiter  un  bon 
voyage  au  nom  du  Conseil.  M.  de  Champeaux  leur  répondit 
de  la  manière  la  plus  affectueuse,  «  avec  émotion  et  atten- 
drissement. »  Après  les  compliments  d'adieux,  Noble  Michel! 
lui  présenta  la  médaille  et  la  chaîne,  et  offrit  une  montre  d'or 
à  M.  de  Champeaux  fils.  Le  Résident  le  pria  de  remercier  le 
Conseil  pour  ce  présent  et  pour  toutes  les  attentions  gra- 
cieuses que  l'on  avait  eu  pour  lui  \ 

Le  2  janvier,  le  Conseil  reçut  une  lettre  de  M.  de  Cham- 
peaux, réitérant  ses  adieux  et  s'excusant  «  par  des  raisons 
affectueuses  »,de  n'avoir  pas  accepté  le  dîner  qu'on  lui  avait 
offert, 

1  Actuellement  propriété  de  la  Société  de  l'Immeuble  du  Musée  :  cet  édifice  est  occupé 
par  la  Société  de  Lecture  et  lé  Musée  Fui. 

Ce  loyer  ne  fut  jamais  payé  régulièrement  ;  en  1765,  M.  de  Montpéroux  devait  un 
arriéré  t\r  19875  livres,  et  nous  avons  trouvé  dans  le  registre  du  Département  des  finances, 
aînée  1795,  la  note  suivante: 

Doit  pour  loyer  de  l'hôtel  delà  Résidence: 

Castelnau,  11  ans  à  3487  f,  f • 35057  f.  L 

Chàteauneuf,  4  mois  7  jours  à  5400  f.  f. 52V  f.  t. 

ftoulavie,  14  mots  17  jours  à  5400  f.  f. Oli'1  !'■  I- 

Total     'à! 772  f.  f. 

:  Le  Cou-,.. il  lui  avait  l'ait  en  outre  présent  de  truite-;  et  d'eau  cordiale,  à  l'occasion  du 

nouvel  an. 


—  132  — 

La  médaille  et  la  chaîne  coûtèrent  6462  florins  un  sol,  tant 
pour  Tor  que  pour  la  façon  et  la  gravure  du  revers  '. 

Il  n'existe  aucun  exemplaire  de  cette  médaille,  la  repro- 
duction que  nous  en  donnons  (voir  PL  XI,  n°  1)  est  faite 
d'après  une  empreinte  prise  sur  les  coins  mêmes  con- 
servés au  Cabinet  des  médailles  de  la  Ville  de  Genève. 

Voici  la  description  de  cette  pièce  : 

Avers,  le  même  que  celui  de  la  médaille  précédente. 

Revers,  en  dix  lignes,  dans  une  couronne  formée  de  deux 
palmes  liées  par  un  ruban  : 

ILLUSTRI  V1RO  ||  P.  G.  DE  CHAMPEAUX  ||  EQUITI 
||  A  REGE  CHRISTIANISSIMO  ||  APUD    NOS  ANNIS 
X  ||  LEGATO  ||  DE    REPUBLICA  )\  BENE    MERITO  || 
SENATUS  GENEVENS.  ||  MDCCXLIX*. 

Mod.  69mm.  PL  XII,  n°l. 


En  1779,  lors  du  départ  de  M.  Hennin,  Résident  depuis 
1765,  le  Conseil  arrêta  de  lui  donner  une  médaille  d'or  de  la 
valeur  de  4000  livres  de  France;  le  sieur  Des  Franches, 
ministre  de  Genève  à  Paris,  fut  chargé  de  pressentir  M.  Hen- 
nin à  ce  sujet.  Ce  dernier  se  montra  très  sensible  à  l'atten- 
tion de  la  Seigneurie,  mais  préféra  recevoir  cette  somme  en 
argent  ayant  cours.  Le  trésorier  général  lui  fit  parvenir  les 
4000  livres. 


Pierre-Auguste  Adet,  désigné  pour  arrêter  et  remplacer  le 
jacobin  Soulavie,  arriva  à  Genève  le  19  septembre  1794.  Sa 
nomination  fut  bien  accueillie  par  les  Genevois,  heureux  de 
voir  s'éloigner  son  vil  et  méprisable  prédécesseur.  Pendant 
sa  courte  mission,  le  citoyen  Adet  se  montra  toujours  bien- 

'  Comptes  de  Marc  Pictet,  trésorier  général. 

J  Hlavignac  (Op.  cit.,  n°  93)  a  publié  cette  pièce  d'après  le  Registre  du  Conseil. 


—  133  — 

veillant  pour  la  République  et  les  citoyens.  Il  fut  rappelé 
subitement  le  11  décembre  de  la  même  année  pour  aller 
occuper  le  poste  de  ministre  plénipotentiaire  de  la  République 
Française  auprès  des  Etats-Unis  d'Amérique,  Il  n'eut  qu'un 
délai  de  vingt-quatre  heures  pour  quitter  Genève.  Son  départ 
imprévu  causa  un  vif  regret  à  tous  les  citoyens  modérés, 
qui  voyaient  avec  peine  l'influence  qu'avait  acquise  le  parti 
révolutionnaire,  soutenu  par  les  précédents  Résidents. 

Le  Conseil,  désirant  que  le  citoyen  Adet  «  emporte  avec 
lui  un  monument  qui  lui  rappelle  la  reconnaissance  et  les 
regrets  de  la  Nation  Genevoise  à  son  égard  »  décida  de  lui 
faire  don  d'une  médaille  en  argent  tin,  «  frappée  avec  un  des 
coins  du  citoyen  Dassier,  représentant  la  ville  de  Genève.  » 

Nous  n'avons  pu  trouver  aucun  renseignement  sur  l'ins- 
cription commémorative  que  devait  porter  cette  médaille  qui 
lui  fut  remise  à  Paris  par  le  citoyen  Delaplanche. 

Adet  envoya  au  Conseil  une  lettre  de  remerciements  :  «  Je 
regarderai  la  médaille  que  vous  m'avés  envoyée,  écrivait-il, 
moins  comme  un  monument  de  ma  conduite  politique, 
que  comme  un  gage  prétieux  de  votre  amitié.  Elle  me 
retracera  des  images  bien  douces,  mais  mon  cœur  n'en  avait 
pas  besoin  pour  conserver  les  sentiments  d'attachement  et 
de  respect  que  j'ai  voués  au  peuple  libre  de  Genève  et  à  ses 
dignes  magistrats  !  » 

Il  ne  faut  pas  confondre  cette  médaille  avec  celles  qu'à 
décrit  Blavignac  (Armoriai  genevois,  p.  320).  M.  Eugène 
Demole  a  publié  dans  le  volume  IX  du  Bulletin  de  la  Société 
suisse  de  numismatique,  quelques  renseignements  sur  ces 
dernières,  qui  provenaient  d'une  spéculation  particulière  du 
graveur  Ferrier,  chez  qui  on  pouvait  se  les  procurer  au  prix 
de  1  florin  9  sols  ;  il  en  existe  trois  variétés  dont  voici  les 
descriptions  : 

V  Buste  d'Adet,  leg.  *  P.  AUG.  ADET.  RESIDENT  DE 
LA  REP.  FRAN.  PRES  DE  LA  R.  DE  GENEVE.  Exergue 
1794.  Revers:  un  main  sortant  d'une  nuée  lumineuse  et 


—  134  — 

tenant  une  couronne  de  chêne,  légende  :  ELLE  EN  PRE- 
SAGE D'AUTRES.  Signé  p.  f.  (Pierre Ferner.) 

Métal  blanc,  mod.  41mm.  (voir  PL  XII,  n°  2  '-); 

2°  Avers  semblable  au  n°  1. 

Revers  :  Une  couronne  de  chêne,  légende  et  signature 
comme  la  précédente. 

Même  métal,  (voir  PI.  XII,  n°  3  •.) 

3°  Avers  semblable  au  n°  1. 

Revers  :  Champ  libre,  dans  une  couronne  de  laurier. 

Bronze  (voir  PI.  XII,  n°  4  \) 


Au  citoyen  Adet  succéda  Félix  Des  Portes,  de  triste 
mémoire.  Il  fut  Résident  à  deux  reprises,  la  première  fois  de 
décembre  1794  à  octobre  1795,  la  seconde  de  février  1796 
à  avril  1708. 

Pendant  la  première  période  de  son  ministère,  Des  Portes 
se  conduisit  très  différemment  que  pendant  la  seconde;  aussi, 
lors  de  son  rappel,  le  Conseil  arrêta  de  lui  remettre  «  en 
témoignage  de  notre  attachement  et  de  nos  regrets  »  une 
médaille  en  argent,  «  frappée  au  même  coin  que  celle  qui  fut 
remise  au  citoyen  Adet.  »  Cette  médaille,  dont  nous  igno- 
rons la  légende,  lui  fut  présentée  le  25  octobre  1795  par  le 
citoyen  Gaillard.  Elle  était  renfermée  dans  un  étui  portant 
pour  inscription  : 

Donné  par  les  Syndics  et  Conseil  de  la  République  de 
Genève  au  cit.  Des  Portes,  ancien  Résident  de  la  République 
Française 4. 

Des  Portes  revint  à  Genève  le  9  février  1796,  pour  rem- 

1  Blavignac,  op.  cit.  n°  38. 

2  Blavignac,  op.  cit.  n°  39. 

3  Cette  variété  —  complètement  inédite  —  est  d'une  frappe  postérieure  aux  deux  pré- 
cédentes, car  le  revers  est  exactement  le  même  que  celui  de  la  «  Déesse  des  Arts  »,  petit 
module,  d'Antoine  Bovy.  Elle  fait  partie  de  la  collection  de  M.  Paul  Strœhlin,  qui  l'a  mise 
obligeamment  à  notre  disposition.  Le  Cabinet  des  Médailles  de  la  Ville  de  Paris  en  possède 
aussi. un  exemplaire. 

*  Registre  du  Conseil  administratif,  1795. 


-  135  - 

placer  le  citoyen  Resnier  ;  son  retour  fut  généralement  vu 
avec  plaisir,  mais  ses  rapports  avec  les  magistrats  perdirent 
bientôt  le  caractère  de  cordialité  qu'ils  avaient  eu  précédem- 
ment. Dès  lors,  tout  en  protestant  de  son  respect  pour  l'indé- 
pendance de  Genève.  Des  Portes  fit  tous  ses  efforts  pour 
amener  l'annexion  de  cette  ville  à  la  France  ;  on  sait  quelles 
odieuses  machinations  il  prépara  dans  ce  but,  mais  cette 
lamentable  période  de  notre  histoire  est  suffisamment  connue 
pour  que  nous  n'en  parlions  pas  plus  longuement.  Après  la 
fatale  journée  du  15  avril  1798,  Des  Portes  fut  nommé  com- 
missaire de  la  République  Française  et  resta  à  Genève  en 
cette  qualité  jusqu'au  mois  de  septembre  de  la  môme  année. 


Il  nous  a  semblé  intéressant  de  réunir  ici  une  série  de 
monuments  qui  forment  une  page  curieuse  de  l'histoire 
numismatique  de  Genève.  Du  reste,  à  côté  de  leur  valeur 
historique  incontestable,  certaines  des  pièces  que  nous 
avons  décrites  sont  de  belles  créations  de  notre  illustre 
compatriote  Dassier,  d'autres  se  trouvent  difficilement,  et  à 
ces  titres  divers,  elles  méritaient  d'être  décrites  et  publiées 
ensemble. 

A.  Cahorn. 


ÉDITS  ET  MANDEMENTS 

CONCERNANT  LES  MONNAIES  ÉTRANGÈRES  EN  CIRCULATION   DANS 
L'ANCIENNE   PRINCIPAUTÉ-ÉVECHÉ   DE   RALE 

recueillis  et  publiés  par  L.  Le  Roy. 


I. 
ÉDIT    DE    WORMS. 

{20  Mai  1620.) 

Wir  |  desz  Ober  Rheinischen  Craisz  Stände  |  Geist-  und 
Weltliche  Fürsten  j  Prelaten  |  Graven  |  Herrn  und  Statt  | 
sampt  und  sonders  |  thun  kundt  |  und  fügen  allen  unsern 
ober  und  unter  Amptleuten,  etc.,  etc 

So  verordnen  wir  ferners  ernstlich  dasz  diejenige 

Sechs  und  Dreybätzner  welche  in  Schrott  und  Korn  |  mit 
deme  zum  Fundament  und  Fusz  der  silbernen  Müntzen  | 
bey  dieser  Provisional  disposition  uff  zweu  Gulden  vier 
Creutzer  gewürdigten  Reichsthaler  sich  conformiren  für  pas- 
sirlich  gehalten  |  auszgegeben  und  empfangen  |  und  da  sich 
einiger  Verdacht  erheben  sollte  |  mit  dem  Gewicht  aufge- 
zogen |  und  sonsten  auff  alle  weg  probirt  und  examinirt 
werden  mögen  |  Und  wollen  hiemit  alle  und  jede  Sechs  und 
Dreybätzner  so  sich  dermassen  nicht  befinden  |  wie  inglei- 
chem alle  frembde  ausserhalb  Reichsgemüntzte  |  alz  da 
seynd  die  Italianische  |  Niederländische  |  und  andere  der- 
gleichen frembde  Sechs  und  Dreybätzner  drey  Creutzer,  sie 


—  137  — 

seyen  mit  num.  24  oder  3  bezeichnet  |  so  jetzo  im  gang  i 
oder  wider  verhoffen  sich  hernacher  bezeigen  sollten  |  und 
dem  gesetzten  Fusz  nicht  Correspondirten  bey  Straff  und 
Pöen  hernach  gesetzt  von  dato  dieses  Tags  an  nach  ver- 
flossenen sechs  Wochen  |  so  den  ersten  Julij  schierstkünfft ig 
auszgehen  |  allerdings  verruffen  |  auch  anzubieten  |  auszu- 
geben und  anzunehmen  verbotten  haben  |  die  Einführer 
deroselben  ergreiffen  |  in  hafft  nehmen  |  auch  wol  an  Leib 

und  Leben  straffen  |  etc.,  etc —  Belangend  aber 

die  in  diesem  Craisz  vor  dato  dem  obigen  Fundament  und 
FuszdeszRheichsthalersgemeszgemüntzteDrey  Creutzer  1 
bleiben  dieselbe  in  dero  alten  Werth  auch  der  Gestalt  zu  ent- 
pfahren  und  auszugeben  |  dasz  keiner  an  hundert  Gulden 
Zahlung  dero  über  25  Gulden  anzunehmen  schuldig  und 
verbunden  sevn  soll. 


Gnldine  Mi'intzen. 

dulden.  Kreutzer. 

Ducaten  und  Zeckhin 3  12 

Creutz  Ducaten '2  58 

Goldgulden 2  20 

Rosenobel 7 

Schiffnobel 6  12 

Engelloten    .- 4  40 

Spanische  Dublon 5  40 

Einfach  span.  Cronen 2  50 

Doppelte  Albertiner 4  14 

Einfache  Albertiner 2        7 

Frantzösische  einfache  Cronen 2  50 

Welsche  doppelte  Cronen • 5  30 

Einfache  Welsche  Cronen 2  45 

REVUE   SUISSE    DE    NUMISMATIQUE.  10 


138 


Silberne  Münlzen. 

Gulden.  Kreutzer. 

Reichsthaler 2  4 

Guldenthaler 1  50 

Thaler  darauff  72.  stehen 2  8 

Neue  Bui'gundisehe  Thaler  mit  dem  Creutz  .    .  1  54 

Silber  Cremen 2  20 

Philippsthaler 2  15 

Kopffstück,  oder  '/5  Philippsthaler —  27 

Engelische  Schilling —  27 

Halbe  Francken " —  27 

Ein  gantz  Real 20 

Halbe  Real -  10 

Teston,  oder  Dickpfennig —  24 

Ein  halb  Teston,  oder  Dreybätzner —  12 

[Archives  de  l'ancien  Eueché  de  Bâte,  à  Porrentruy.  —  Placard  imprimé.) 


II 

ÉDIT    DU    COMTÉ    DE    BOURGOGNE 

(.9  novembre  1620.) 

Albert,  et  Isabel  Clara  Eugenia  Infante  d'Espagne  par  la 
grâce  de  Dieu,  Archiducz  d'Austriche,  Ducz  et  Comtes  de 
Bourgongne,  Charrolais,  etc.  A  nos  Baylliz  d'Amont,  d'Aval 
et  de  Dole,  celuy  de  Luxeul,  et  grand  Juge  en  la  terre  Sainct 
Ouyan  de  Joux,  et  autres  Justiciers  et  Officiers,  salut. 

Novs  auons  esté  advertis  qu'en  nostre  Comté  de  Bougon- 
gne,  par  l'auarice  et  fraude  de  quelques  changeurs  et  billon- 
neurs  de  monnoye  tant  dudict  pays  que  des  circonuoisins, 
s'est  glissé  un  tel  abuz  au  cours  et  estimation  de  toutes 
espèces  tant  d'or  que  d'argent,  qu'il  n'y  a  plus  autre  regle- 


—  139  — 

< (Lie  la  volonté  de  semblables  traffîqueurs,  qui  sous  couleur 
«Tacheter  chèrement  les  bonnes  espèces,  les  tirer!  toutes  hors 
de  la  Prouince,  et  la  remplissent  d'autres  nouuellement  fabri- 
quées et  foibles  de  poids  et  d'aloy,  au  grand  préiuclice  du 
panure  peuple  qui  se  treuve  par  ce  moyen  petit  à  petit  et 
insensiblement  defraudé  de  la  meilleure  partie  de  ses  deniers, 
et  au  lieu  des  bonnes  et  fortes  espèces  d'or  et  d'argent  dont 
il  se  seruoitauparauant,  n'a  plus  que  de  menues  monnoyes, 
legeres  et  de  bas  aloy,  qui  causent  vn  encherrissement 
extreme  de  toutes  sortes  dedanrees.  A  quoy  desirans  remé- 
dier auant  que  le  mal  croisse  d'auantage,  et  neantmoins  don- 
ner moyen  à  noz  bons  vassaux  et  subiets  dudict  Comté  de 
Bourgongne  de  continuer  leurs  commerces  avec  les  Prouin- 
ces  voisines  où  le  malheur  des  troubles  de  l'Allemagne  a 
introduit  semblables  desordres.  Par  aduis  et  délibération  de 
nostre  cousin  le  Comte  de  Champlite,  Cheualier  du  Toison 
d'or,  de  nostre  Coseil  d 'Estât,  Lieutenant  gênerai  etGouuer- 
neur  en  nostredict  Comté  de  Bourgongne,  et  de  noz  très 
chers  et  féaux  les  President,  et  gens  tenant  nostre  cour 
souveraine  de  Parlement  a  Dole,  Novs  auons  par  manière 
de  prouision,  pour  le  temps  et  terme  d'vn  an  tant  seulement 
et  jusques  à  ce  qu'il  puisse  estre  pourueu  par  vn  plus  estroit 
règlement,  Ordonné,  statué,  et  déclaré,  Ordonnons,  statuons, 
et  déclarons,  que  les  espèces  tant  d'orque  d'argent  cy-apres 
mentionnées  auront  cours  et  seront  recèdes  en  nostredict 
Pays  au  pris,  que  s'ensuit. 

Asçauoir,  les  doubles  Ducats  d'Espagne  à  deux  testes, 
comme  aussi  ceux  forgez  à  noz  coings  et  armes  du  poids 
de  cinq  deniers  douze  grains  trebuchans,  pour  dix  frans  six 
blans,  10  fr.  6  bl. 

Les  simples  Ducats  à  deux  testes  tant  d'Espagne  que  nos- 
tres,  pesans  deux  deniers  dix-huict  grains,  pour  cinq  frans 
trois  blans,  5  fr.  3  bl. 

Les  doubles  Souuerains  d'or  à  noz  coings  et  armes  du 
poids  de  huict  deniers  seize  grains,  pour  quinze  frans,  15  fr. 


—  140  — 

Les  simples  Souuerains  d'or  pesans  quatre  deniers,  pour 
sept  frans  et  demy.  7  fr.  6  gros. 

Le  demy  Souuerain  pesant  deux  deniers  dix  sept  grains, 
cinq  frans,  5  fr. 

Les  doubles  tiers  de  doubles  Ducats  ou  doubles  Phelippes 
d  or  pesant  quatre  deniers,  six  frans  neuf  gros,  6  fr.  9  gros. 

Les  simples  tiers  ou  Phelippestales  d'or  du  poids  de  deux 
deniers  six  grains,  3  fr.  4  gros  2  blans. 

Le  noble  à  la  rose  d'Angleterre  ayant  la  rose  sur  la  nef  du 
poids  de  six  deniers,  11  fr. 

Le  noble  Henricvs  d'Angleterre  pesant  cinq  deniers  huict 
grains,  9  fr.  9  gros. 

Le  vieux  Angelot  d'Angleterre  pesant  quatre  deniers, 
sept  frans  3  gros  3  blans. 

Le  Jacobus  d'Angleterre,  et  Rydres  forgez  au  mesme 
pied  es  Prouince  vnies  de  sept  deniers  dix  huict  grains, 
treize  frans  trois  gros,  13  fr.  3  gros. 

Le  Real  d'or  de  quatre  deniers  quatre  grains,  sept  frans 
sept  gros  et  demy,  7  fr.  7  gros  2  blans. 

Demy  Real  d'or  de  deux  deniers  dix  huict  grains,  trois 
frans  neuf  gros  trois  blans,  3  fr.  9  gr.  3  bl. 

Le  florin  Carolus  d'or  de  deux  deniers  six  grains,  deux 
frans  et  demy,  2  fr.  6  gros. 

Le  Millerez  de  Portugal  marqué  d'un  sainct  portant  vne 
palme  d'vne  main  et  vn  nauiere  en  l'autre1,  du  poids  de  six 
deniers,  dix  frans  trois  gros,  10  fr.  3  gr. 

Le  demy  Millerez  de  mesme  marque,  corne  aussi  celuy 
qui  est  marqué  d'vne  double  croix  pattee,  pesans  trois  deniers, 
cinq  frans  six  blans,  5  fr.  1  gr.  2  bl. 

Les  Escus  de  Portugal  à  la  courte  croix  pesans  deux 
deniers  dix  sept  grains,  quatre  frans  neuf  gros,  4  fr.  9  gros. 

Les  Escus  de  Portugal  à  la  longue  croix  du  mesme  poids, 
quatre  frans  huict  gros  et  demy. 

Les  deux  cinquièmes  de  Millerez  à  la  croix  Sainct  André, 
du  poids  de  deux  deniers  neuf  grains,  quatre  frans,  4  fr. 

1  Saint-Viticent. 


—  141  — 

Les  doubles  à  mesme  marque  pesai is  quatre  deniers  dix- 
liuict  grains,  huict  frans,  8  fr. 

Les  Chequins,  ou  Ducats  de  Hongrie,  Bohême,  Pologne, 
et  autres  forgez  en  Allemagne  au  pied  de  l'Empire,  comme 
aussi  ceux  de  Venise,  du  poids  de  deux  deniers  dix  sept 
grains,  cinq  frans,  5  fr. 

Les  autres  Chequins  d'Italie,  Rome,  Gennes,  Florence, 
Piedrnont,  et  autres  semblables  pesans  deux  deniers,  seize 
grains,  quatre  frans  vnze  gros,  4  fr.  11  gr. 

L'Escu  pistolet  d'Espagne,  et  celuy  à  noz  coings  et  armes 
pesant  deux  deniers  quinze  grains,  quatre  frans  6  gros,  4  fr. 
6  ^v. 

Le  Doublon  ou  pistole  de  cinq  deniers  six  grains,  neuf 
frans,  9  fr. 

Le  quadruple  à  l'aduenant,  dix  huict  frans,  18  fr. 

L'ancien  Escu  d'or  de  Flandre  pesant  deux  deniers  seize 
grains,  quatre  frans  sept  groz  et  demy. 

L'Escu  sol  de  France  pesant  deux  deniers  quatorze  grains, 
quatre  frans  huict  groz,  4  fr.  8  gi*. 

L'Escu  vieil  de  France  pesant  trois  deniers,  cinq  frans 
sept  groz  et  demy,  5  fr.  7  gr.  2  bl. 

Le  double  Henry  de  cinq  deniers  dix  sept  grains,  dix 
frans,  10  fr. 

Le  demy  à  l'aduenant,  cinq  frans,  5  fr. 

Les  Escus  pistolet  de  Bourgongne,  Besançon,  Italie,  Lor- 
raine, Sauoye,  Genève,  et  autres  à  mesme  titre,  pesans  deux 
deniers  quatorze  grains,  quatre  frans,  quatre  gros  et  demy-, 
4  fr.  4  gr.  2  bl. 

Le  Florin  d'or  d'Allemagne  de  deux  deniers  douze  grains, 
trois  frans  sept  groz,  3  fr.  7  gr. 

Monnoies  d'argent. 

Les  Ducatons  de  Milan  et  autres  d'Italie,  et  semblables 
pesans  vingt-cinq  deniers,  trois  frans  cinq  groz  et  demy,  3fr. 
:>  gr.  2  bl. 


—  142  — 

La  Plielippetale  de  vingt  six  deniers  douze  grains,  trois 
frans,  trois  groz,  3  fr.  3  gr. 

La  demie  Plielippetale,  de  treize  deniers  six  grains,  vu 
fran  sept  groz  et  clemy. 

Le  quint  de  Plielippetale,  sept  groz  et  demy. 

Les  Ristales  que  l'on  dict  de  l'Empire  pesans  vingt  deux 
deniers  douze  grains,  deux  frans  vnzegroz,  2  fr.  11  gr. 

Le  Real  d'Espagne  de  huict,  du  poids  de  vint  et  vn  deniers 
trebuchans,  deux  frans  dix  groz,  2  fr.  10  gr. 

Celuy  de  quatre,  pesant  dix  deniers  douze  grains,  vn  franc 
cinq  groz,  1  fr.  5  gr. 

Celuy  de  deux  du  poids  de  cinq -deniers  six  grains,  huict 
groz  et  demy. 

Le  simple  Real  d'Espagne,  pourueu  qu'il  soit  du  poids  de 
deux  deniers  quinze  grains,  quatre  groz  vn  blanc,  4  gr.  1  bl. 

Le  Franc  d'argent  de  France  autresfois  appelle  pièce  de 
vint  sols,  du  poids  d'onze  deniers  trébuchant,  seize  groz, 
1  fr.  4  gr. 

Le  demy  de  cinq  deniers  douze  grains,  huict  groz,  8  gr. 

Le  quart  de  franc  de  deux  deniers  dix  huict  grains,  quatre 
gros,  4  gr. 

Le  quart  d'Escu  de  sept  deniers  douze  grains,  ou  deux 
treseaux  et  demy  trebuchans,  vint  sols,  1  fr. 

Le  demy  quart  d'Escu  de  trois  deniers  dix  huict  grains, 
six  groz,  6  gr. 

Le  teston  de  Roy  de  sept  deniers  dix  grains,  vnze  groz  et 
demy,  11  gr.  2  bl. 

Le  demy  teston  de  trois  deniers  dix  sept  grains,  cinq  groz 
trois  blans,  5  gr.  3  bl. 

Les  vieux  testons  de  Lorraine  de  sept  deniers  pesant,  dix 
groz,  10  gr. 

Et  pource  que  Ion  a  cy  devant  donné  cours  indifféremment 
pour  huict  groz  à  toutes  sortes  de  testons  d'Allemagne 
quoyque  de  valeur  et  poids  fort  différends,  d'où  provient  la 
principale  source  des  desordres  que  l'on  voit  présentement 


-  143  — 

en  nostredict  Comté  de  Bourgongne,  au  fait  des  monnoyes  : 
ne  pouvant  pour  le  présent  y  estre  mis  meilleure  regle  que 
par  le  poids,  attendu  qu'à  l'essay  en  fait  ils  se  sont  treuvez 
de  mesme  aloy  ou  approchant,  Novs  auons  ordonné  et 
déclaré,  que  jusques  à  autre  ordre,  lesdits  testons  ayans  eu 
cy  devant  cours  en  nostredict  Comté  de  Bourgongne  non  fal- 
sifiez, ny  contrefaicts,  seront  receuz  aux  charges  et  condi- 
tions suivantes  :  Ascauoir,  qu'aucun  semblable  teston  ne 
sera  receu  et  employé  pour  huict  gros,  qui  ne  soit  du  poids 
de  six  deniers  et  dix  grains  trebuchans.  Et  que  pour  chacun 
grain  qui  defaudra  dudit  poids  sera  déduit  vn  denier  tour- 
nois, en  sorte  que  ceux  qui  ne  se  treuueront  peser  que  deux 
treseaux,  vaillans  six  deniers  de  poids,  ne  s'employeront  que 
pour  sept  groz  et  demy  Et  ceux  qui  pèseront  deux  treseaux 
moins  dix  grains,  pour  sept  groz  seulement,  et  ainsi  des 
autres. 

Et  pource  qu'en  vne  grande  quantité,  ceste  exacte  suppu- 
tation de  chacune  pièce  seroit  trop  difficile  et  dispendieuse  : 
Novs  déclarons  qu'en  ce  cas  la  réduction  et  estimation  s'en 
fera  en  liures,  marcs,  onces,  et  treseaux,  au  pris  suivant. 

Ascauoir,  la  liure  poids  de  Troye  vaillant  deux  marcs,  ou 
seize  onces,  pour  quarante  frans,  40  fr. 

Le  marc  vaillant  huict  onces,  ou  demi  liure,  vint  frans,  20  fr. 

Les  quatre  onces,  demy  marc,  ou  quarteron,  dix  frans,  10  fr. 

Les  deux  onces,  quart  de  marc,  ou  demy  quarteron,  cinq 
frans,  5  fr. 

L'once  vaillant  huict  treseaux,  ou  vint  quatre  deniers,  trente 
groz,  2  fr.  6  groz. 

Les  quatre  treseaux  vaillans  demie  once,  ou  douze  deniers, 
quinze  groz,  1  fr.  3  gr. 

Les  deux  treseaux  vaillans  six  deniers  de  poids,  sept  groz 
et  demy,  7  gr.  2  bl. 

Le  treseau  vaillant  trois  deniers  de  poids,  quinze  blans, 
3  gr.  3  bl. 

Sans  qu'on  puisse  estre  contrainct  de  receuoir  plus  grand 
nombre  que  de  quinze  des  dits  testons  a  vne  fois,  si  ce  n'est 


—  144  — 

au  gros  poids,  ny  en  ce  cas  faire  estât  des  demys  treseaux, 
deniers  et  grains  qui  excéderont  après  le  compte  fait  des 
marcs,  onces  et  treseaux. 

Et  quant  aux  demys  testons  non  falsifiez,  ny  contrefaicts, 
ils  auront  cours  pour  troiz  groz  tant  seulement. 

Interdisons  et  deffendons  à  tous  d'employer,  receuoir,  ny 
présenter  les  dites  espèces  à  plus  haut  pris  qu'elles  ne  sont 
cy  dessus  estimées,  à  peine  de  confiscation  des  espèces,  et 
de  l'amande  arbitraire,  qui  ne  pourra  estre  moindre  que  du 
quadruple,  le  tout  applicable  pour  vne  moitié  au  reuelant. 

Interdisant  de  mesme  à  tous  Juges,  Commis,  Greffiers, 
Libellances,  et  autres  vacans  aux  exécutions  des  arrêts  et 
sentences,  de  faire  liquidation  à  plus  haut  pris,  ny  souffrir 
que  les  espèces  soyent  employées  aux  nantissemens  et 
payemens  à  faire  par  devant  eux  à  autre  pris  que  celuy  cy 
dessus,  à  mesme  peine  arbitraire,  applicable  comme  dict  est, 
et  de  nullité  de  tous  leurs  besongnez  :  Et  en  outre,  de  resar- 
cir  aux  parties  tous  dommages  et  interests. 

Aussi  Interdisons  et  deffendons  l'vsage  et  employ  de 
toutes  autres  espèces  d'argent  non  spécifiées  cy  dessus,  sauf 
celles  qui  sont  battues  aux  coings  et  armes  de  sa  Maiesté 
Catholique,  et  aux  nostres,  et  celles  du  Royaume  de  France, 
qui  auront  cours  à  mesme  proportion  que  cy  dessus,  comme 
aussi  les  huicts  deniers,  Lucernes  et  autres  menues  espèces 
lesquelles  seront  tolérées  en  nostredict  Pays  pour  le  com- 
merce et  commodité  du  pauvre  peuple  au  mesme  pris  qu'ils 
ont  couru  cy  devant,  jusques  autrement  soit  ordonné. 

Et  neantmoins  ne  pourront  nos  dicts  subiects  estre  con- 
traincts  en  payemens  de  la  somme  de  cent  frans  et  au  dessus, 
receuoir  plus  grande  quantité  de  telles  menues  monnoyes 
que  la  quarte  partie  de  la  somme  totale  dont  leur  sera  faict 
payement. 

Et  quant  à  toutes  autres  espèces  de  monnoyes  d'argent, 
do  billon,  ou  de  cuyure,  N.ovs  les  avons  déclaré  et  déclarons 
billon,  Et  ordonnons  à  tous  de  deans  vn  mois  après  la  publi- 
cation du  présent  Edict,  les  porter  ou  envoyer  à  nostre 


-  145  — 

Maistre  des  monnoyes  à  Dole,  ou  à  ses  Commis  qu'il  establira 
en  ehacune  des  principalles  villes,  lesquels  en  poyeront  la 
valeur  en  monnoye  coursable,  à  raison  de  vint  quatre  frans 
le  marc  sold  de  Hn,  pour  estre  employez  à  la  fabrication  de 
noz  monnoyes. 

Prohibons  très  expressément  a  tous  autres  non  ayans 
charge  dudict  Maistre  des  monnoyes  de  se  mesler  desdicts 
changes,  Et  à  tour  de  quelque  qualité  et  condition  qu'ils 
soyent  de  distraire  semblables  monnoyes  déclarées  Billon, 
hors  de  nostredict  Comté  de  Bourgongne,  à  peine  de  confis- 
cation, et  de  ramander  arbitrairement.  La  moitié  des  dictes 
amandes  et  confiscations  applicables  au  protfit  de  celuy  ou 
ceux  qui  reuleront  et  amèneront  à  connoissance  la  distrac- 
tion et  contrauention  à  ce  que  dessus. 

Encor  Interdisons  et  deffendons  à  tous  d'apporter  en  nos- 
tre  dict  Pays  aucunes  nouvelles  espèces,  à  peine  de  confis- 
cation, et  de  l'amander  arbitrairement,  le  tout  applicable 
comme  dict  est,  Ordonnant  aux  Fiscaux  des  Bailliages,  aux 
Procureurs  d'Office  des  lieux,  et  à  tous  autres  Justiciers  et 
Officiers  de  tenir  la  soigneuse  main  à  ce  qu'aux'  foires  et 
marchefs  telles  nouvelles  monnoyes  non  réglées  et  estimées 
cy  dessus,  ne  soyent  introcluittes,  à  peine  d'en  respondreaux 
mesmes,  Et  où  ils  reconnoistront  aucune  y  avoir  esté  intro- 
duitte,  en  advertir  promptement  ladicte  Cour  pour  y  pourvoir 
de  remède  convenable. 

Si  Vous  mandons  faire  publier  le  présent  Edict  par  tous 
les  lieux  accoustumez,  en  Voz  sièges  et  ressorts  respective- 
ment, affin  que  personne  n'en  prétende  cause  d'ignorance, 
Et  le  faire  punctuellement  observer. 

Publié  à  son  de  trompe  aux  Halles  et  par  tous  les  carre- 
tours  de  nostre  Ville  de  Dole  le  neufvieme  jour  du  mois  de 
Novembre  de  l'an  mil  six  cents  vint. 

Gvil.  Chalon. 

(Archives  de  l'ancien  Evéché  de  IttHe,  à  PoiTentrny.  —  Placard  Imprimé.,) 


—  140  — 


III. 

ÉDIT    DE    STOCKACH. 

(2.9  Août  1623.) 

Wir  Leopold  von  Gottes  Genaden  Ertzhertzog  zu  Oester- 
reich,  Hertzog  zu  Burgundt,  Steyr,  Kärndten,  Crain  und 
Wirtenberg,  Bischov  zu  Straszburg  und  Passaw,  Adminis- 
trator der  Fürstl.  Stifften  Muerbach  und  Luders,  Landtgrave 
in  Elsas,  Grave  zu  Tyrol  und  Görtz,  etc.,  etc 

ein  solche  N ottwendige  Müntzabsetzung  auff  Vnsere  Gnä- 
digste Ratification  und  ßestättigung  |  abreden  |  handien  | 
und  schliessen  lassen  :  Vnd  namblich  von  nächslkünfftig 
Matthaei  dess  H.  Apostels  Tag  |  als  welcher  Termin  zu  Pu- 
blication unnd  Ausskündung  diser  Müntzordnung  in  solcher 
Nachbarlichen  Vnterred  bestimpt  |  die  Guld  :  und  Silberne 
Müntzsorten  änderst  nit  aussgeben  noch  genommen  werden 
sollen  |  Dann 

Von  den  Guldinen  Sorten  |  Ein 

Flor.     Kr. 

Ducaten 2  30 

Creutz  Ducaten 2  20 

Sonnen  Cronen 2  10 

Spannischer  Duplon 4  30 

Spannische  Cronen .    .■  2 .15 

Doppelte  Pistolet  Cronen 4  10 

Pistolet  Cronen 2  8 

Engellot 3  38 

Gollgulden 1  52 

Doppelter  Albertiner 3  38 

Rosenobel 5  24 

Schiffnobel 4  48 


Floi 

.  Kr. 

1 

30 

1 

44 

1 

40 



50 

— 

20 

— 

10 

1 

20 

1 

34 

2 

4 

— 

3(3 

1 

24 

— 

30 

147 


Von  den  Silber  Sorten  |  Ein 

Reichsthaler 

.Silbercronen 

Philipper • 

Halb  Philipper    .    . 

Quint  Philipper 

Halb  Quint  Philipper 

Guldenthaler 

Thaler  darauff  12  vermerckt 

Genoueser  Dölpel 2 

Franken  

Spannische  Real 

Creutz  'Feston 

Französischer  Dicken 12  Plappert. 

Lotringer  oder  Metzer  Teston 11         id. 

Schweizer  Teston 10        id. 

Bononier       id 14  Kreutzer. 

Schaphanen  id 16         id. 

Spitzbärtle      id 10        id. 


Als  sollen  dieselbige  (Schaidtmüntzen)  in  nach- 
gesetztem abgewürdigtem  Valor,  von  diser  Publication  an  I 
biss  auff  Simonis  und  Judae,  der  Heyl.  Aposteln  Tag,  und 
nit  länger  |  in  gemeinen  täglichen  Kauften  und  Bezahlungen 
|  doch  mit  obberürter  Beschaidenheit  fürters  genomen 
werden  :  Benandtlich 

Ein  Gebweiler  Drevbätzner 9  Rappen. 

Lauftenburger  Vierplappertstück 3  Kreutzer. 

Zweyplappertstück     .    .• V2  Kreutzer. 

Einplappertstück 4  Heller. 

Newe  Vierer,  —  10  Stück  per .5  Rappen. 


—  148  — 

Newe  Rappen,  —  20  Stück  für  ein '/«  Batzen. 

Newe  Lucer,  —  1  Stück 1  Rappen. 


Ad  mandatum  Ser.mi  Dni  Archid. 
proprium  '. 

A.  Ottentaler. 

[Archives  de  l'ancien  Evécfié  de  Baie,  à  Ponentruy.  —  Placard  imprimé.) 


IV 


MANDEMENT    DU    PRINCE-EVEQUE    DE    BALE, 
GUILLAUME  RINCK  DE  BALDENSTEIN. 

[28  septembre  Ï623.) 

Gvilllavine  Par  la  grâce  de  Dieu  Euesque  de  Basle,  Prince 
du  S.  Empire,  etc. 

A  noz  Chastellains,  Preuosts,  Mayres,  Recepueurs,  Gro- 
uables,  Vœbles,  &  tous  aultres  Haults  &  bas  Officiers, 
comme  aussi  généralement  à  tous  noz  subjetz  de  quel  Estât, 
qualité  &  condition  qu'ilz  soyent,  &  chacun  d'eux  Salut. 
Comm'  il  soit  que  cy  deuant  par  des  Cours  &  salutaires  Edictz, 
Nous  avons  tasché  de  remédier  au  grand  et  insuportable 
desordre  qui  s'estoit  glissé  au  fait  des  monnoyez,  en  noz  Pays 
et  Terres  par  le  malheur  du  temps,  &  accreu  par  l'insasiable 
auarice  et  cupidité  de  certains  tratiqueurs  et  billionneurs,  qui 
faisoient  profession  en  cachette  d'en-leuer  les  fortes  et  bonnes 
espèces,  pour  les  transporter  dehors,  &  Rapporter  d'autres 
foibles  en  poids  &  alloy,  au  grand  praeiudice  &  perte  de  noz 
Subjects,  Et  que  de  tels  Edicts  et  Mandemens  faits  &  publiez 
par  prouision,  noz  bons  Vaissaux  et  Subiects,  ont  receu  vn 
notable  allégement,  et  euité  Tinterest  plus  grand  qu'ilz  pou- 
vaient ressentir  par  plus  long  vsage  &  tolérance  des  dites 
mauuaises  Espèces  d'argent  &  rehaussemet  du  pris  et  esti- 


—  149  — 

mation  desaultres.  Si  est  ce  toutes  fois  que  pour  plus  grande 
commodité  &  aduancement  d'iceux,  &  de  leur  profrit,  d'vn 
commun  accord  et  consentement  avec  les  Princes,  Seigneurs, 
Estats  et  Villes  voisines,  en  attendant  plus  ample  règlement 
de  l'Empire,  Nous  nous  sommes  conformez  tant  pour  les 
espèces  d'or  que  d'argent,  à  l'Estimation  et  Eualuation  sui- 
vante. Assçauoir,  &  en  premier  lieu,  que 

Espèces  d'or. 

Ducat  vaudra 3  liv.    2  sz.    6  d. 

Vn  ducat  à  la  croix 2  »    18  »      4  » 

Yn  Escus  sol 2  »    16  »      8  » 

Vn  doublon  d'Espagne 5  »    12  »      6  » 

Yn  Escus  d'Espagne 2  »    16  »      3  » 

Vn  double  escus  pistolet 5  »      6  »      8  » 

Vn  Escus  pistolet 2  »    13  »      4  » 

Vn  angelot 4  »    10  »  10  » 

Vn  florin  d'or 2  »      5  »  —  » 1 

Vn  double  Albert 4  »    10  »  10  » 

Vn  noble  a  la  rose 6  »    15  »  —  » 

Yn  noble  d'Henrieus 6  »    —  »  —    » 

Espèces  d'argent. 

Vn  Ristaler 1  liv.  17  sz.    6  d. 

Vn  Patagon 1  »  15  »    10  » 

Vn  ducaton 2  »  3  »      4  » 

Vn  Philippthaler 2  «  1  »      8  » 

Vn  demy  Philipp 1  »  —  »    10  » 

Vn  quint  de  Philipp     .......  —  »  8  »      4  » 

Un  demy  quint —  »  4  »      2  » 

Vn  Taler  de  florin 1  »  13  »      4  » 

Vn  Taler  avec  le  nombre  de  72    .  1  »  19  »      2  » 

Vn  de  Genua 2  »  11  »      8  » 

Vne  pièce  de  Franc —  »  15  »    —  » 

Vn  Heal  d'Espagne 1  »  15  »    —  » 

1  Le  manuscrit  portait  2  liv.  6  s/.,  h  il. 


—  150  — 

Vn  Teston  a  la  croix —  »    12  »      6  cl. 

Vn  Teston  de  France —  ^    11  »      8  » 

Vn  Teston  de  Loraine  ou  de  Metz .   —  »    11  »    —   » 
Vn  vieux  Teston  de  Suisse  ...   —   »    10  »    —  » 

Vn  Bolonois —  »      5  »    10  » 

Vne  pièce  d'Vberlingen —   »      6  »      8  » 

Vne  pièce  de  Cologne  à  la  grand 

barbe —  »      4  »      2  » 

Les  Testons  des  années  1620, 1621 , 
1622,  de  Schaffhausen,  Vry,  Zug, 
S.  Gai,  Zurich,  Lucern    ....   —  »      5  »      6  » 
Les  Testons  de  Lucerne  de  Tan 

1623 *...  —  »      7  »      6  » 

Toute  autre  sorte  de  Testons  sont  deffendus  etc. 
Tous  demy  Testons  à  quel  coing  qu'ils  soyent  frappez,  de 
trois  ou  quatre  ans  ença,  vaudront  8  Rappes  iusques  autre- 
ment sera  ordonné,  sic 1  sz.  4  den. 

Les  Lucernes  de  Tan  1619,  1620, 1621,  1622,  ne  sont  du 
tout  pas  recepuables  ;  mais  les  bons,  &  ceux  que  du  depuis 
ont  esté  battus  à  noz  coings,  comme  aussi  les  vieux  Lucernes, 
tierets,  doublefierets.  pièces  de  solz,  trois  creutzer,  demy 
batzes,  rappes  et  semblables,  demeureront  en  leur  ancien 
pris. 

Et  partant  auons  enioingt  &  commandé,  enioignons  & 
commandons  sérieusement  à  tous  de  quel  estât  et  qualité 
qu'ilz  soyent,  tant  Subiectz  qu'Estrangers,  l'inuiolable  obser- 
uation  du  présent  nostre  Mandement,  sur  le  descri  &  règle- 
ment des  Monnoyes.  Prohibant  &  deffendant  à  quiconque 
soit  d'employer,  débiter,  ou  recepuoir  cy  après,  en  noz  Pays 
&  Terres  aucune  espèce  d'or,  ou  d'argent,  à  aultre  pris  & 
valeur,  que  selon  l'Eualuation  prédite,  soit  en  vente  ou  achat, 
en  commerces,  ou  traffic,  pour  trauail,  ou  autre  contrat  que 
puisse  estre,  a  peine  de  disgrâce,  confiscation  &  autres 
chastois  portez  en  noz  Edictz  précédents  &  contenus  au  bas 
du  présent.  Voulons  aussi  &  ordonnons  que  toute  sorte  de 
danréez  soyent  vendues  &distribuéez  a  proportion  du  rabais 


—  151  — 

des  monnoyes,  &  précisément  selon  nostre  Edict  &  Mande- 
ment publié  cy  devant  sur  cesuiect.  Comme  ce  mesme  nous 
detfendons  &  interdisons  de  nouveau  la  distraction  de  viu- 
res  et  victuailles  hors  de  noz  Pays  et  Terres,  soit  de  bestial, 
grains,  beurre,  fromage  &  autres  semblables  &  pareillement 
d'enleuer  aucune  telle  danréez  en  cachette  par  les  villages, 
&  autrepart  que  sur  les  marché  publiez  à  cest  efïect  instituez. 
Renouuellant  &  confirmants  tant  les  Mandements  susditz, 
que  celuy  qu"a  esté  cy  devant  publié  contre  les  changeurs, 
trafficqueurs,  billonneurs,  &  aultres  pestes  semblables  de  la 
chose  publique.  Le  tout  à  peine  des  chastois  contenus  & 
insérez  aux  Mandements  &  Edicts  susmentioneéz,  &  en  vn 
chacun  d'iceux,  &  en  oultre  d'autre  amende  selon  l'exigence 
du  cas,  &  de  leurs  moyens,  mesme  d'en  estre  chastiéz  par 
aultres  peines  corporelles,  sans  que  lesdites  peines  par  noz 
iuges  pour  quelque  considération  respect,  ny  faveur  puissent 
estre  changées,  ny  diminueéz,  à  peine  d'en  estre  euxmesmes 
responsables  en  leur  particulier.  Déclarant  que  les  dénon- 
ciateurs emporteront  leur  contingeante  partie  des  amendes 
&  confiscations  selon  les  mandements  susdits,  sans  difficulté 
ny  contradiction  quelconque,  auec  plus  ample  esclaircisse- 
ment,  que  iacoit  que  les  delinquans  obtiendroient  grâce  de 
nous,  ilz  ne  seront  neanmoings  par  la  deschargéz  de  la  part 
des  dits  amendes  par  nous  laissé  au  dénonciateurs.  Si  don- 
nons en  mandement  à  tous  noz  officiers,  iusticiers  &  subiects, 
à  qui  il  appartiendra,  qu'icelles  noz  ordonnances  ils  facent 
exécuter,  obseruer,  et  entretenir  inuiolablement  procedans 
contre  les  désobéissans  et  transgresseurs  par  l'exécution  des 
peines  &  amendes  sus  dits,  sans  aucune  faveurs,  port,  ou  dis- 
simulation, Car  ainsi  Nous  plait-il.  En  tesmoignage  de  quoy, 
Xousauons  faict  mettre  nostre  scel  à  ces  présentes.  Donné 
en  nostre  ville  et  chasteaudePourrentruy,  ce  28.  de  septem- 
bre. M.DC.XXIII. 

(Lieu  du  Sceau). 

{Archives  de  l'ancien  Eueché  de  Iiàle,  à  Porrenlruy.  —  Placard  imprimé.) 


LE  SCEAU 


DE 


VAUTIER  BONJOUR 

CHANOINE  DE  GENÈVE 


La  Société  suisse  de  Numismatique  m'a  fait  l'honneur  de 
m'inscrire  au  nombre  de  ses  membres  actifs.  Pour  ne  pas 
être  trop  indigne  de  ce  titre,  je  dois  au  moins  faire  preuve 
de  bonne  volonté  en  apportant  un  modeste  tribut  à  l'œuvre 
de  mes  collègues. 


Je  me  suis  donc  souvenu  que  parmi  les  sceaux  que  je 
possède,  il  y  en  a  un  de  Vautier  Bonjour,  chanoine  de  Genève. 
La  sigillographie  est  comme  une  sœur  de  la  science  des  mé- 
dailles, et  nos  lecteurs  prendront  quelque  plaisir,  j 'ose  l'espé- 
rer, à  voir  apparaître  ce  petit  monument  qui  se  recommande 
par  son  élégante  facture  autant  que  par  sa  bonne  conser- 
vation. 

Dans  un  encadrement  formé  de  quatre  demi-cercles  alter- 


—  153  — 

nant  avec  des  angles  figure  un  écusson  semé  d'étoiles  à  six 
pointes,  au  franc-quartier  chargé  d'un  soleil  dont  les  rayons 
affectent  l'aspect  d'une  roue  flamboyante,  suivant  l'usage 
du  temps. 

+  JS  •   YADTGHI       BOMDIGI  •    CAD    •    GGBGB  • 

Les  lettres  A  et  TL  sont  liées.  Matrice  de  sceau  en  bronze 
clair,  forme  orbiculaire,  diamètre  25  millimètres  ;  appendice 
campanule  se  terminant  par  un  anneau. 

D'où  venait  ce  Gautier  ou  plutôt  Vautier  Bonjour  (pour 
laisser  à  son  prénom  burgonde  la  forme  qui  se  rapproche 
le  plus  du  Walthér  des  Guelfes  ?  A  quelle  époque  a-t-il  vécu  1 
Ici  je  passe  parole  à  mes  deux  aimables  correspondants  de 
Genève,  MM.  Alfred  Cartier  et  Adolphe  Gautier,  qui  ont  bien 
voulu  interroger  à  ce  sujet  les  bibliothèques  et  les  archives 
de  leur  ville.  Il  résulte  de  ces  investigations  qu'on  lit  dans 
l'Obituaire  de  l'église  cathédrale  de  Saint-Pierre,  à  la  date 
du  8  septembre  : 

«  Obiit  P.  Bonediei,  eanonicus  gebennensis,  pro  cujus  an- 
niversario  quadraginta  solidi  ». 

Pierre  Bonjour  était  chanoine  de  Genève  en  1317  (Mémoires 
publiés  par  la  Société  d'Histoire  et  d'Archéologie  de  Genève, 
t.  XVIII,  20). 

Et  à  la  date  du  10  novembre  :  «  Obiit  dominus  Valterus 
Bonidiei  eanonicus  gebennensis,  qui  dédit,  pro  suo  anniver- 
sario  annuatim  celebrando,  quadraginta  solidos,  pro  quibus 
habuimus  quadraginta  libras  gebennensium  per  dominum 
Guillermum  de  Anissiaco,  cantorem  nostrum  '.  » 

L'année  de  ce  décès  n'est  pas  indiquée,  mais  Vautier 
Bonjour,  évidemment  celui  de  notre  sceau,  était  mort  en 
1388  au  plus  tard.  En  effet,  dit  M.  Cartier,  cet,  obit  est  de  la 
main  du  chanoine  Pierre  Chartreis,  tandis  que  l'obit  de 
l'évêque  Adhémar  Fabri,  mort  à  la  fin  de  la  même  année 
1388,  est  déjà  d'une  autre  plume  (Vid.  l'Obituaire  publié  par 

1  II  semble,  d'après  ce  texte,  que  le  capital  nécessaire  à  la  fondation  de  Vautier 
Borljour  aurait  été  fourni  par  le  chantre  Guillaume  d'Annecy.  Plusieurs  personnages  de  ce 
Dom  d'Annecy  sont  citi's  dans  l'Obituaire  de  Saint  Pierre,  mais  Guillaume  n'y  est  meii- 
tionné  que  cette  fois  ;  nous  ne  pouvons  donc  en  tirer  aucune  indication  chronologique. 

REVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE.  11 


—  154  — 

M.  Albert  Sarasin  dans  les  Mémoires  de  ladite  Société, 
2me  série,  t.  I,  p.  11).  Nous  devons  donc  en  conclure  que 
Bonjour  n'était  plus  de  ce  monde  en  1388,  ce  qui  ne  veut 
pas  dire  qu'il  ne  soit  mort  assez  longtemps  avant  cette  date, 
le  style  de  notre  sceau  paraissant  se  rapporter  au  milieu, 
peut-être  môme  au  premier  tiers  du  quatorzième  siècle. 

Si  de  TObituaire  de  Saint-Pierre  nous  passons  à  celui  de 
l'Eglise  métropolitaine  de  Lyon,  nous  y  trouvons  mention,  au 
3  des  calendes  de  novembre  (30  octobre),  d'un  Jean  Bonjour, 
trésorier  de  cette  église  \  qui  pourrait  bien  avoir  été  parent 
des  chanoines  Pierre  et  Vautier.  Et  lui-même  se  rattache- 
rait-il par  quelque  lien  généalogique  à  Jouannin  Bonjour, 
Johanninus  Bonediei,  citoyen  de  Lyon,  qui  fut  témoin  le 
8  mai  1323 3  d'une  vente  d'immeuble  faite  à  l'abbaye 
d'Ainay  f  Faut-il  encore  signaler  Barthélémy  Bonjour,  no- 
taire à  Montbrison  en  1318 5 1 

Nous  n'en  finirions  pas  du  reste  si  nous  ouvrions  chacun 
de  nos  vieux  cartulaires  pour  y  rencontrer  des  Bonjour. 
Dans  celui  d'Etienne  de  Villeneuve,  par  exemple,  figure  un 
Jean  Bon  Jors,  de  Couzon,  qui  témoigna  des  violences  com- 
mises en  1269  par  des  Lyonnais  contre  les  habitants  de  cette 
localité  4.  A  Saint-Priest  en  Vélin,  je  constate  la  forme  Bona 
Dies,  toujours  comme  nom  patronymique,  mais  elle  a  servi 
même  de  prénom  ;  dans  TObituaire  de  Saint-Paul  de  Lyon 5, 
au  3  des  ides  de  janvier  :  Obiit  Bona  Dies,  uxor  Martini 
Ferrateir;  dans  celui  de  l'Eglise  de  Lyon,  au  13  des  calendes 
d'octobre,  Bona  Dies,  femina,  que  sancto  Stephano  pro  an- 
niversario  suo  faciendo  mille  solidos  reliquit 6.  Ne  nous  en 

1  Johannes  Bonediei,  thesaurarius  Lugdunensis,  qui  reliquit  ecclesie  Lugdunensi 
duo  anniversaria  simplicia,  etc.  Yid.  YObituarium  Lugdunensis  EcclesUe,  publié  par  M. -G. 
Guigue,  p.  l'iO. 

2  Grand  cartulaire  de  l'abbaye  d'Ainay,  etc.,  publié  par  le  comte  de  Charpin- 
Feugerolles  et  M.-G.  G  algue,  t.  I,  p.  509. 

3  De  l'origine  de  la  signature,  par  M.  C.  Guigue,  p.  86.  « 

4  Cartulaire  municipal  de  la  ville  de  Lyon,  recueil  formé  par  Etienne  de  Villeneuve  au 
XIV"'  siècle,  publié  par  M.  G.  Guigue,  p.  401. 

1  Obituarium   Ecclesiae    Sancti  Pauli  Lugdunensis  ou  Nécrologe  des   bienfaiteurs  de 
l'Eglise  Saint-Paul  de  Lyon  du  XI'"  au  XIII""  siècle,  publié  par  M.  G.  Guigue,  p.  2. 
•  P.  118. 


—  155  — 

étonnons  pas,  nous  pourrions  même  citer  une  Bonne  Nuit, 
Bona  Nox,  qui  en  1227  donna  son  consentement  à  une  vente 
faite  par  son  mari,  Hugues  de  Larnhieu,  au  chapitre  de 
Saint-Just,  de  fonds  sis  à  Sainbel.  (Obituaire  de  l'abbaye  de 
Saint-Pierre  de  Lyon  du  IXe  au  XVe  siècle,  publié  par 
M.  C.  Guigue,  p.  64.) 

11  y  a  eu  à  Genève  une  famille  portant  ce  nom,  me  dit 
M.  Adolphe  Gautier,  et  il  trouve  dans  son  Armoriai  genevois 
manuscrit  qu'elle  avait  pour  blason  un  soleil  d'or  sur  champ 
d'azur.  De  quel  côté  venaient  ces  Bonjour,  et  quand  se  sont- 
ils  établis  à  Genève  d'où  ils  ont  disparu,  c'est  ce  qu'il  ignore. 
Ils  ne  figurent  pas  dans  la  liste  des  membres  du  Conseil,  ni 
dans  celle  des  Deux-cents,  ni  dans  celle  des  professeurs  ou 
des  membres  de  la  vénérable  Compagnie  des  Pasteurs1. 

il  y  avait  des  Bonjour  à  Avenches,  et  comme  ceux  de 
Genève,  ils  portaient  d'azur  au  soleil  d'or  (V.  le  Supplément 
d'Holzhalb  au  Dictionnaire  de  Leu)  ;  il  y  en  avait  aussi  dans 
la  principauté  de  Neuchàtel,  au  Landeron.  La  preuve,  sui- 
vant M.  Gautier,  que  les  Bonjour  vaudois  avaient  une  réelle 
notoriété,  c'est  qu'on  voit  dans  les  Documents  relatifs  à 
r histoire  du  pays  de  Vaud  par  Grenus,  qu'en  1592  les 
députés  des  villes  vaudoises  s'étant  réunis  à  Berne  pour 
conférer  sur  les  monnaies  et  autres  questions,  le  député 
d'Avenches  était  le  sieur  Daniel  Bonjour. 

Enfin  M.  Cartier  constate  qu'en  1558  un  Bonjour  d'Avully, 
près  Genève,  figurait  au  livre  des  Bourgeois,  mais,  ajoute-il 
très  justement,  c'est  presque  un  contemporain  en  comparai- 
son de  notre  personnage  du  quatorzième  siècle. 

Le  nom  de  Bonjour  est  encore  assez  répandu  au  pays  de 
Vaud  ;  on  pourrait  chercher  aussi  en  Savoie  et  en  Bugey.  La 
présence  d'un  soleil  dans  les  armoiries  de  ces  diverses  fa- 
milles n'a  qu'une  signification  relativement  secondaire,  car 
le  jeu  de  mots,  qu'il  révèle,  a  dû  inspirer  le  choix  de  ces 

1  Je  constate  pointant  quo  ce  nom  se  trouve  parmi  ceux  des  citoyens  qui,  au  nombre 
de  deux  cents  «m  environ,  soumirent  en  1309,  à  un  tribunal  arbitral,  leurs  différents  avec 
l'évéque  Aymon  du  Quart  (Vid.  Regeste  genevois,  p.  413). 


—  156  — 

armes  parlantes.  La  situation  de  membre  du  chapitre  de 
Genève  au  moyen-âge  implique  dans  notre  pensée  une  ori- 
gine aristocratique  et  le  véritable  berceau  de  notre  chanoine 
reste  encore  à  trouver. 
Lyon,  juin  1891. 

H.  MORIN-PONS. 

Ces  lignes  étaient  écrites  quand  une  triste  nouvelle  nous  est  par- 
venue. M.  Adrien  Allrner,  l'auteur  du  remarquable  dessin  qui  accom- 
pagne cette  notice,  est  décédé;  c'est  une  perte  pour  l'art  et  pour 
la  science.  Nourri  à  l'école  de  son  père,  l'éminent  épigraphiste, 
M.  Adrien  Allmer  aurait  pu  se  faire  un  nom  par  lui-même,  si  son 
activité  n'avait  été  absorbée  par  des  fonctions  administratives  qui 
venaient  seulement  de  prendre  fin.  Nos  regrets  les  plus  sincères  ,i 
cette  figure  modeste  et  sympathique. 


UNE 

NOUVELLE  DIVISION  DU  SOU  D'OR 

MÉROVINGIEN 


QÜADRANS  INEDIT  D'AGAUNE 

SAINT-MAURICE   EN    VALAIS 


Ö 


La  numismatique  mérovingienne  est  un  champ  encore 
peu  défriché,  surtout  en  ce  qui  concerne  la  Suisse.  Ses 
pièces  sont  toutes  d'une  grande  rareté  et  les  heureux  pos- 
sesseurs de  ces  documents  les  gardent  avec  un  soin  jaloux 
dans  leurs  médailliers  sans  faire  profiter  les  curieux  de 
leur  étude,  un  peu  ardue,  mais  si  intéressante  pour  les  com- 
mencements de  notre  histoire  nationale. 

J'ai  eu  le  bonheur  d'acquérir  une  de  ces  pièces  qui,  par 
les  particularités  qu'elle  présente  et  la  question  nouvelle 
qu'elle  soulève,  m'a  paru  de  nature  à  intéresser  les  lecteurs 
de  la  Revue. 

I.  Description. 

Avers.  Buste  diadème  à  droite. 

Grande  aigrette  de  quatre  perles  sur  le  front.  Le  diadème 
est  formé  par  un  ruban  long  et  double  qui  descend  jusqu'au 
milieu  du  cou. 

Il  est  aussi  terminé  sur  la  tête  par  une  aigrette  de  deux 
perles. 


—  159  — 

Tète  longue  et  accentuée.. 

Cheveux  et  barbe. 

Manteau  représenté  par  deux  traits  parallèles  formant  la 
courbe.  Un  trait  derrière  le  cou  paraît  l'autre  partie  du  man- 
teau. 

Ce  buste  semble  placé  sur  une  colonne  terminée  par  une 
croix. 

Légende:  (•  \AVNO  FIT)  suivie  d'un  trait. 
AVNO    FIT 

Revers.  Croix  latine  pattée,  accostée  du  chiffre  VI  sur  un 
degré,  le  tout  dans  un  grénetis  large  et  formant  un  ovale 
fermé  au  bas  par  un  grand  anneau. 

Comme  légende  circulaire  : 

.  CVCV.  —  .  A\0 

II.  Icugunla  Monétaire. 

C'est  le  nom  que  je  crois  pouvoir  donner  à  celui  qui  a  fait 
ce  Quadrans. 

Je  trouve  les  détails  suivants  qui  me  semblent  concerner 
le  même  monétaire. 

1°  Dans  l'Annuaire  de  la  Société  française  de  numisma- 
tique (Septembre-Octobre  1890,  page  357,  n°  23). 

Description  des  monnaies  mérovingiennes,  par  M.  A.  de 
Belfort.  Article  ACAVNO. 

Triens  d'VGV-NTA  ?  Cabinet  de  France. 

Cette  pièce  -est  un  peu  plus  grande  que  la  mienne,  mais 
assez  semblable  comme  avers  et  revers. 

2°  D'autre  part,  M.  Blanchet  indique,  page  43,  dans  sa  liste 
des  monétaires  Mérovingiens  : 

•  DV  .  .  NTA  (Monétaire  d'Agaune). 

Sur  l'exemplaire -que  je  possède  on  voit  : 

ICVCVI\A  ...  —  0 

Ce  qui  reste  de  la  première  lettre  est  la  partie  d'un  jam- 
bage droit  et  non  d'une  lettre  à  deux  jambages.  Je  suppose 
d'un  I. 


—  160  — 

La  seconde  lettre  ne  peut  se  lire  D,  c'est  une  lettre  ouverte 
et  dans  l'autre  sens,  elle  me  paraît  être  un  C. 

Pour  le  reste  du  nom,  je  me  rattacherai  à  la  description 
de  la  pièce  du  Cabinet  de  France,  citée  plus  haut  ;  on  trouve 
quatre  points  ou  traits  et  un  0,  je  pense  MO  ;  nous  aurions 
alors  : 

(I)CVGVN(TA)(M)0. 
III.  Le  poids. 

Ce  quadrans  pèse  gr.  1,01..;  ce  poids  très  faible  n'est  cepen- 
dant pas  anormal,  si  l'on  tient  compte  de  sa  valeur  de  6  sili- 
ques  et  des  poids  très  divers  des  .triens  d'Agaune  marqués 
VII  (un  de  Romanus  pèse  gr.  1,15),  ce  qui  donnerait  pour  le 
poids  d'un  quadrans  de  Vf  siliques,  gr.  0,984,  soit  presque 
3  centigrammes  de  moins  que  le  mien. 

Faisons,  du  reste,  pour  être  plus  exact,  le  calcul  sur  les 
triens  du  Valais  avec  le  chiffre  VII,  ou  sans  aucun  chiffre. 


Triens  de 

Légende 

Chiffre 

Poids 

l'Abbaye 

SCI  MAVRICI 

VII 

Gr. 

1,20 

Agaune 

ROMANVS 

— 

» 

1,27 

id. 

DACOBERTOS 

VII 

» 

1,25 

id. 

ROMANOS 

VII 

» 

1,15 

id. 

VGVNTA? 

— 

» 

1,20 

l'Abbaye 

BERTEMINDVS 

—     ■ 

» 

1,10 

id." 

NICASIVS 

— 

» 

1,25 

Agaune 

id. 

— 

» 

1,10 

Sion 

SIDVNIS 

— 

» 

1,30 

id. 

GRATVS 

VII 

» 

1,20 

id. 

AIETIVS 

— 

» 

1,05 

id. 

id. 

VII 

» 

1,15 

Cherchons,  en  prenant  trois  des  poids  qui  correspondent  à 
une  pièce  marquée  VII  ce  que  devrait  peser  le  Quadrans  de 
VI  siliques  suivant  son  état  de  conservation  ou  l'exactitude 
du  monétaire. 


-  161  — 

Nous  avons  .    .    .    .  gr.  1,25  —  1,20   — 1,15 
Pour  les  »/,    ....     »   1,071-1,026  —  0,984 
Il  est  bien  admissible  que  la  même  latitude  existe  pour  les 
VI  siliques  que  pour  les  VII.  Le  poids  de  gr.  1,01  de  mon 
exemplaire  est  donc  régulier. 

Quant  au  triens  de  SION  cité  plus  haut,  son  poids  de 
gr.  1,05,  me  semble  bien  bas  pour  un  Triens. 

IV.  Du  nom  de  Quadrans. 

Je  donne  ce  nom  à  la  pièce  que  j'ai  l'honneur  de  vous  pré- 
senter, parce  que  ce  n'est  pas  un  triens  ou  '  3  de  sol,  mais 
une  monnaie  de  6  siliques  soit  un  Quart  du  sol  de  24  siliques. 

La  livre  romaine,  telle  que  l'avait  tixée  Constantin  conte- 
nait : 

Grammes  327,45  de  nos  poids  actuels.  Il  l'avait  taillée  en 
72  solidi  d'or  de  24  siliques  chacun. 

Faisons  le  calcul  en  grammes  : 

Le  Solidus  d'or  de  24  siliques  f/1t  de  livre 
romaine ' gr.     4,5479 

Le  Triens  de  8  siliques  ou  tiers  de  sol 

■/m  du  sol »      1,516 

Le  Triens  léger  ne  pesant   que  environ 

7  siliques  7  2,  du  sol »      1,326 

Le  Quadrans  de  6  siliques  6/»«  du  sol    .    .       »      1,137 

Reprenons  maintenant  le  même  calcul  pour  le  sol  de 
21  siliques. 

(Je  donne  à  la  suite  de  ce  travail  l'échelle  des  poids  de  24 
à  17  siliques.) 

Nous  aurons  pour  : 

Le  Sol  de  21  siliques gr.    3,9799 

Le  Triens  de  7  siliques  ou  tiers  de  sol  7/21      »      1,3266 

Nous  savons  d'autre  part  que  les  rois  Mérovingiens  fixè- 
rent le  Sou  d'or  à  Quarante  (40)  deniers  d'Argent.  Le  Triens 
de  poids  devait  donc  en  contenir  13  et  '/,• 

Cette  mauvaise  division  fut  la  source  de  toutes  ces  pièces 


—  162  — 

de  poids  inférieur  que  Ton  rencontre  sous  chaque  roi  et  dans 
chaque  ville  et  en  examinant  de  près  les  poids  des  diverses 
époques,  on  voit  diminuer  graduellement: 

Le  Sou  d'Or  de  1  silique  (18  à  15  centig.  ou  3  grains). 

LeTriens  de  '/,  de  silique  (6  à  5         »        ou  1  grain). 

Le  Triens  ?  faible  de  la  même  proportion  que  le  \  3  de  Sol. 

Ces  irrégularités  dans  la  monnaie  durent  occasionner  des 
embarras  et  c'est  à  ce  moment  sans  doute,  qu'on  essaya 
d'établir  une  monnaie  décimale  en  rapport  avec  le  sol  de 
40  deniers  d'argent,  le  quadrans. 

V.  Le  système  décimal  Mérovingien. 

Cette  pièce  de  6  siliques  est,  à  mon  avis,  une  monnaie  de 
transition,  antérieure  au  tiers  de  Soi  de  7  siliques,  et  qui 
résulta  de  la  difficulté  d'avoir  des  triens  de  13  i/3  deniers 
d'argent,  difficulté  dont  profitèrent  les  monnayeurs  pour 
diminuer  graduellement  le  Sou  d'Or  et  les  Triens. 

On  a  essayé,  à  ce  moment,  d'introduire  le  système  décimal 
dans  la  monnaie  et  on  trouva  ce  type,  qui  était  en  même 
temps  : 

Le  74  du  Sou  d'or  de  24  siliques  comme  poids  (6  siliques). 

Et  le  *_/,  des  40  deniers  d'argent  que  devait  contenir  le  Sol, 
soit  10  deniers  comme  valeur. 

8  siliques  ayant ...      13  1/3  deniers. 
Pour  6      id.       *  4  en  moins       3'/,      id. 

6  siliques  .     .     .     .  =      10       deniers. 

C'est  ici  que  se  posent  les  questions  : 

1°  Le  Quadrans  a-t-il  été  créé  pour  tenir  lieu  de  monnaie 
d'argent  f 

2°  Les  triens  de  poids  inférieur  sans  marque  sont-ils  des 
Quadrans f 

3°  Le  Quadrans  a-t-il  existé  en  même  temps  que  le  Triens 
de  VIII  siliques,  ou  n'existe-t-il  qu'à  partir  de  l'essai  que 
je  cite  plus  haut  ? 


—  163  — 

Je  ne  répondrai  pas  catégoriquement  à  ces  hypothèses. 
Je  désire  seulement  faire  constater  la  tendance  à  réduire  la 
pièce  de  8  siliques  de  13  */,  deniers  à  12  (environ  7  siliques) 
et  l'essai  de  remplacer  le  système  .duodécimal  par  le  système 
décimal;  c'est  la  raison  qui  me  fait  appeler  cette  pièce 
monnaie  de  transition. 

On  trouve  en  effet  peu  de  pièces  portant  le  chiffre  VI,  je 
n'en  connais  qu'une  (si  la  description  que  j'en  trouve  est 
exacte)  elle  est  de  Vienne,  dans  la  Viennoise  d'un  moné- 
taire SANCTVS. 

Le  revers  est  assez  semblable  au  mien  et  l'on  indique  qu'il 
porte  le  chiffre  VI  ?  (Catalogue  de  la  Collection  Ponton 
d'Amécourt). 

Il  est  tout  au  moins  curieux  que  ces  deux  pièces  soient  de 
la  même  province  (on  sait  que  Genève  et  Agaune  faisaient 
partie  de  la  Viennoise). 

Je  serais  tenté  de  croire  que  l'essai  échoua  par  suite  de 
l'habitude  du  système  duodécimal,  mais  servit  de  transition  à 
la  pièce  de  12  deniers  et  à  l'établissement  du  sol  à  21  siliques. 

C'est  à  ce  moment  qu'on  réduisit  le  '/,  de  sol  à  7  siliques, 
qui  a  environ  comme  poids  12  deniers. 

8  siliques  contenaient 13  '  3  deniers. 

7       »         '/a  en  moins  reste.   .    .  11  a/3       » 

Et  que  l'on  modifia  son  titre  d'or  pour  en  faire  la  pièce  de 
12  deniers. 

Je  ne  peux  évidemment  donner  ces  appréciations  que 
comme  des  hypothèses  et  je  serai  heureux  de  voir  l'un  de 
mes  collègues  en  entreprendre  une  sérieuse  réfutation  basée 
sur  de  bons  arguments. 

J'ai  cru  intéressant  de  donner  à  la  suite  de  cette  étude 
deux  tableaux  comparatifs  des  poids  des  monnaies  méro- 
vingiennes, l'un  de  quelques  rois  par  ordre  chronologique, 
l'autre  comme  échelle  de  réduction  des  siliques  en  grammes. 

On  peut,  en  les  consultant  simultanément,  déterminer 
approximativement  l'époque  d'un  monnayeur  ou  d'une  pièce 
anonyme. 

Genève,  Juin  1891.  A.  Burri. 


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SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN -CABINET 


von  G.  E.  von  Haller. 


ERSTER  THEIL 

I.  Abschnitt. 

1.  Schaumünzen,  welche  die  Eidgenossenschaft  überhaupt  oder  einige 
Städte  derselben  zugleich  angehen. 

(Fortsetzung.) 

64.  | 

65.  Pathen-Gcschenk  für  von  Hofkirchen  1637. 

66.  i 

Hat  Hr.  Hirzel.  Alle  4  sind  abgebildet  in  Müllers  Allerth. 
XI.  N°  18  et  19,  p.  8,  9. 

*  67.  Westphälischer  Friede,  1648.  Man  hat  ihn  auch  in 
Gold  5  Louis  d'or  schwer. 

*  69.  S.  Brückner,  p.  103. 
70  a.  Tom.  11,  459. 

70  L».  Tom.  11,  459. 

*  72.  Ist  */«  Loth  schwer. 

*  75.  Bund  mit  Frankreich,  1663.  S.  Menetrier.  1691,  p.  10. 
76.  Ist  Menetrier  auszustreichen. 

76  a.  LOVIS  XIV  ROY  DE.  FR.  —  ET.  DE.  NAV.  Der 
König  hat  keinen  Medusenkopf  auf  der  Brust.  Im  Rev.  fehlt 
der  unter  dem  Vorhang  hervorstrahlende  Sonnenglanz,  — 
sonst  wie  N°  76. 

Zofingen. 

78.  Ist  der  Rev.  irrig  angezeigt  ;  hier  ist  er  besser  : 

PRINCIPE  SVB  TANTO  SACRVM  NATOQVE  MANE- 
BIT.  Ein  Altar  mit  dem  offenen  Evangelienbuch  und  Cruzifix. 


—  167  — 

An  der  vordem  Seite  desselben  in  einer  Glorie  I.H.S.,  ein  klei- 
nes Kreuz  darüber,  und  darunter  (wie  es  scheint)  drey  mit  den 
spitzen  zusammengesetzte  Nägel.  Zur  Rechten  des  Altars 
der  König  mit  dem  Dauphin  an  der  Hand,  wie  N°  75.  Zur 
Linken  die  schweizerischen  Gesandten,  9  oder  10  an  der 
Zahl,  die  wieder  König,  den  Bund  beschwören.  Oben  in  der 
Mitte  die  herabfliegende  umstrahlte  Taube.  Im  Abschnitt  : 
FOEDERE  HELVETICÜ  INSTAVRATO.  1663.  Méné- 
trier 1.  c.  hat  nur  den  Revers. 

Lengnich,  neue  Nachr.  Tom.  I,  P.  11,  28. 

*  79.  Tom.  11,  459,  in  Hr.  d'Annone  Original  steht  auf  dem 
Altar,  mitten  zwischen  den  Lichtern,  nicht  die  Monstranz, 
sondern  ein  Crusißx.  S.  auch  de  la  Hode,  III,  109,  PI.  IV, 
N"  19,  wo  aber  zu  viel  Personen  vorkommen. 

D'Annone. 

*  82.  Geburt  des  Herzog  von  Burg  und,  1682. 
D'Annone  besitzt  sie. 

Im  Rev.  lies  D.  R.  GRAVEL. 

*  87.  Bund  der  Cath.  Orte  mit  Wallis,  1696. 
S.  Weise,  2125.     • 

*  98.  Toggenburger  Krieg,  1712.  S.  Weise,  2126. 

*  99.  S.  Balemann,  11,  263,  264.  3  7  16  Loth  schwer. 

101. Baden Friedensschluss,  1714.  S.  Sanders Reisenl,320. 

102.  S.  van  Loon,  V.  246.  Der  sie  abbildet. 

104.  Lies  :  Dieser  Schaupfennig  ist  aus  Anlass  u.  s.  f. 

*  105,  *  106.  Geburt  des  Herzogs  von  Burgund,  1751.  Tom. 
II,  460.  Beide  sind  vom  älteren  Mörikofer  gestochen.  N°  106 
ist  in  Gold,  2  Dukaten  schwer,  bei  Hr.  Harscher. 

*  109  a.  Bund  der  Cath.  Orte  mit  Wallis,  1780.  Tom.  II,  460. 

II.  Abschnitt. 

Privat-Personén. 

1.  Seelig  und  Seelig  gesprochen è. 

111.  Nikiaus  von  der  Flüe.  Tom.  II,  461 ,  abgebildet  in  Mül- 
lers Alterthümer,  X,  N"  111. 


—  168  — 

*  112.  Tom.  IL  461,  gleichfalls  bey  Müllern. 
Beide  mit  Fehlern  in  den  Buchstaben. 

*  118.  S.  auch  Füsslin,  Tab.  42. 

119.  Unten  im  Rev.  '/„  also  würklich  ein  halber  Thaler  in 
Gold  ausgeprägt. 

*  122.  S.  auch  Füsslin,  Tab.  64. 

123.  S.  Weise,  2124. 

124.  S.  auch  Füsslin,  Tab.  42.  Ist  gewöhnlich  3  Loth 
schwer. 

130  a.  Av.  B.  NICOLAUS  DE  FLUE.  sonst  wie  130. 

Rev.  In  einer  Einfassung  in  4  Zeilen  EX  POSITUS  | 
VENERATIONI  |  PUBLICA.  |  1732.  unten  Oehl  und  Palm- 
zweige mit  einer  Schlinge  zusammen  gebunden.   Ist  in  der 
Grösse  eines  Zehnkreuzerstuckes. 

Rheinau. 

*  132  a.  Tom.  II,  461. 

133.  D'Annone  besitzt  diesen  seltenen  Dukaten. 

133  a.  Schwendimann  arbeitet  auch  zu  Rom  an  einem 
kleinen  Dankpfenning  auf  Densel,  der  etwann  2  bis  3  Du- 
katen in  Gold,  und  20  bis  30  Sois  in  Silber  halten  wird.  Auf 
einer  Seite  ist  das  Bildniss,  ein  sehr  wohlgerathener  Kopf, 
nach  einem  in  Rom  befindlichen  Gemälde.  Die  Umschrift  ist 
der  Name  desselben,  unten  im  Abschnitt  der  Name  des 
Künstlers.  Der  Revers  zeigt  wiederum  Densel,  und  neben 
ihm  den  Heinrich  im  Grund,  einen  Luzerner,  damaligen 
Pfarrer  in  Stanz,  welche  beide  über  Berg  und  Thal  nach 
Stanz  zueilen.  Oben  stehen  die  Worte  PRO— PATRIA.  Im 
Abschnitt  STANTII,  1481.  Der  Av.  ist  bereits  fertig. 

*  134.  H.  Othmarus.  Der  Stempel  ist  nach  wenigen  ge- 
machten Abrücken  zerbrochen  worden. 

135.  S.  Ursus.  Tom.  II,  Vorrede  V. 
135  a.  Tom.  II,  461  und  Vorrede  V. 

2.  Staatsmänner,  Feldherrn,  Gelehrte,  Künstler,  etc. 

*  139.  Asper.  Ist  in  Füssliri's  Gesch.  der  Schweiz. 
Mahler,  erste  Auflage.  Tom.  I,  33.  —  Zweyte  Auflage  mit 


—  169  — 

den  Vignettes  T.  I,  p.  39,  abgebildet.  Hr.  Hirzel  hat  den  Avers 
allein,  ohne  Inscription. 

140  a.  Battier,  von  Zinn  und  einseitig,  das  Brustbild  wie 
N°  140,  aber  ohne  alle  Aufschrift. 

D'Annone. 

*  141.  Dan.  Bennoulli.  Sein  Brustbild  von  der  linken  Ge- 
sichtsseite in  blossem  Kopf  und  kurzen  Haaren,  mit  überge- 
schlagenem Gewände  u.  s.  w.  Die  Medaille  hat  18  Pariser- 
linien im  Diameter.  Dieser  grosse  Mann  starb  1782. 

Falkeisen. 

*  142.  Joh.  Bernouäi.  Tom.  II,  4G1. 
Der  Diameter  ist  17  Pariserlinien. 
S.  Brückner  89. 

145.  Blaarer.  Er  ward  zu  Constanz  den  25.  Mai  1495  ge- 
bohren. 

S.  von  ihm  umständlich  Hess  prodrom.  monum.  guel- 
ficor,  219—270. 

145  a.  Gleich,  nur  ANNO  XXXI,  und  ANNO  DOMINI 
MDXXVI. 

Hess,  1.  c.  257.  Der  auch  die  vorige  anführt. 

147.  Blaarer.  Tom.  II,  4G2.  S.  auch  Verzeichniss  von 
Münzen.  Dresden  1780,  page  596,  N°  76,  fast  2  Loth 
schwer. 

148.  Hr.  Rathsherr  Schulthess  hat  einen  Abguss  in  Silber. 
149  a.  Tom.  II,  461. 

*  150.  Bödmen.  Das  Brustbild  ist  im  überschlagend!  Ge- 
wand. Im  Namen  Boltschauser  sind  die  beiden  S  verkehrt 
und  das  R  fehlt.  Hat  im  Diameter  16  Linien.  Bödmen  starb 
den  3.  Jenner  1783. 

*  150  a.  Av.  Der  blosse  links  sehende  sehr  ähnliche  Kopf; 
unten  BOLTSCHAVS.  F. 

Rev.    In   einem  Lorbeerkranze   die  Worte  BODMERO 
PATRI     |     IUVENT.      ACADEM.    |    TVRICENSIS     | 
MDCCLXXXIII. 

Einige  wenige  Abrücke  haben  IN  VENT,  statt  IUVENT, 
Man  sieht  nocli  Ueberbleibsel  dieses  Fehlers  in  dem  verbes- 

i  BVOE  SU1SSK   DK   NUMISMATIQUE.  12 


—  170  — 

serten  Stempel.   Die  ächte  ist  nicht  in  Silber  zu  bekommen. 
Hr.  Hirzel  hat  beyde. 

S.  Strassburg,  gel.  Nachr.  1783,  p.  167. 

*  152.  Brau.  Tom.  II,  462.  Hr.  Harscher,  in  Gold  10  Du- 
katen schwer. 

154.  Bullinger,  ist  ohne  Bart. 

*  155.  Tom.  II,  462. 

159.  S.  auch  Kundmann,  N°  114. 

*  160.  Unter  der  Schulter  HIG.  In  Diameter  15  Linien  hal- 
tend. 

S.  Kundmann,  N°  115. 

*  161.  Sind  die  4  untersten  Linien  ganz  auszulassen.  An- 
dere lesen  1573,  und  bürden  eben  hiedurch  der  Medaille 
einen  Fehler  gegründet  auf. 

Mazzmhelli,  I,  363.  Tab.  LXXX,  8.  Kundmann,  N°  116. 

161  a.  Gleich,  nur  unten  auf  der  rechten  Seite  I.  D.  Hir- 
zel. 

S.  Lochner  IV,  281=288.  Lengnich,  neue  Nachr.  Tom.  I, 
pag.  11,  31. 

161  b.  Andreas  Burcard,  so  als  Burgermeister  zu  Basel 
1731,  im  78.  Jahr  seines  Alters  gestorben.  Auf  ihn  soll  Vest- 
ner  eine  Medaille  verfertigt  haben. 

S.  Schweiz.  Museum,  1784.  Aug.  191.  Diese  Medaille  geht 
aber  den  Burgermeister  Burkhard  nichts  an  !  Sie  gehört  dem 
D.  Andr.  Burcard  zu,  der  Herzogl.  Würtembergischer  Rath, 
Vizekanzler,  und  Gesandter  auf  dem  Westphälischen  Frie- 
densschluss  gewesen. 

S.  Lochner,  IV.  Vorrede  p.  ult.,  N°  38. 

166.  Caloinus.  Vos  p.  7,  N°  93  ist  auszustreichen.  Hin- 
gegen zu  setzen  :  Catal.  thecae  numismat.  HesscL  p.  388, 
N°  34,  van  Mieris,  P.  III,  p.  335.  Das  Gesicht  von  der  linken 
Seite. 

S.  auch  Kundmann,  N°  128. 

166  a.  In  Silber,  grösser  als  ein  Laubthaler. 

Av.  Das  Bild  nicht  völlig  dem  vorigen  ähnlich  von  der 
rechten  Seite. 


—  171  — 

Rev.  JOHANNES  j  CALUINVS  |  (I-I-I)  |  1552. 

S.  Mieris,  III,  335. 

107.  S.  Mieris,  III,  122,  wo  1557  anstatt  1552  mit  Recht 
steht,  denn  letzteres  ist  ein  Druckfehler. 

107  a.  Tom.  II,  p.  462. 

S.  Vos  Catal,  page  7,  N°  93,  der  ihn  1  Loth  6  '/,  Engels 
schwer  angibt. 

169.  S.  Mieris,  III,  112. 

171.  Tom.  II,  p.  462.  Die  Jahreszahl  1G41  ist  an  der  Schul- 
ter des  Brustbildes  neben  der  Chiffre  ganz  klein  ausgedrückt 
und  leicht  zu  übersehen.  Hat  im  Diameter  zwei  Zoll.  Ist  2  '/. 
bis  3  '/a  Loth  schwer.  Das  S.  D.  ist  auch  an  dem  viereck- 
ten Stein  im  Revers. 

172.  Mieris,  III,  336.  Lieset  im  Av.  IG.  — C.W. 96,  und  im 
Rev.  OBIIT  XXVII.  MAY.  |  A.M.D.  LXIV.  Scheint  also  ein 
verschiedener  Stempel  zu  sein. 

Numophyl  Burkhard,  II,  p.  G30,  N"  1759. 

174.  Tom.  II,  462.  Die  Wörter  der  Legende  im  Rev.  sind 
alle  interpunctirt,  hat  2  '/>  bis  5  5/8  Loth  Silber.  Ein  achtes 
Karlstrenisches  hat  3  Loth  Silber  und  19  Linien  im  Dia- 
meter. 

S.  Lengnich,  neue  Nachr.  T.  I. 

P.  II,  32.  Beschreibung  der  Hessischen  Münzen,  1784. 

N°  31.  Kundmann,  N°  129. 

174  a.  Tom.  II,  462. 

174  b.  Tom  JI,  463. 

175.  S.  Mieris,  III,  336.  Kundmann,  N°  130. 

175  a.  Gleich,  nur  unter  der  Schulter  D.  D.  S.  E.  Im  Got- 
teshaus St.  Blasien. 

*  176.  Mieris,  II,  336. 
177.  Kundmann,  N"  155. 

178  a.  Le  Clerc.  In  den  Zierathen  des  Rev.  ganz,  auch  in 
den  Ziffern  und  Lettern  merklich  verschieden.  (Hirzel.) 

179.  Von  Diessbach  ;  er  war  Oberst  in  französischen 
Diensten. 

180.  Engel.  Tom.  II,  463.  Dieser  in  vielen  Absichten  ehr- 


—  172  — 

würdige  und  gründlich  geschickte  Mann  starb  zu  Bern  den 
2(3.  Merz  17S4  im  82.  Jahr  seines  Alters. 

181.  Erasmus.  S.  Mieris,  II,  450.  Denis  Merkto.  der  Ga- 
rell.  Biblioth.,  753.  —  Der  Av.  ist  im  6.,  8.,  und  14.  Bundge- 
noss  in  4  abgedrückt,  nur  G  anstatt  D.  und  VIVAM  — 
EFFIGIEM.  und  unten  AN.  MdXXI. 

182.  Im  Rev.  das  Wort  TERM  |  INVS  —  abgetheilt  ; 
zwischen  jedem  Wort  in  den  Umschriften  ein  Blümchen. 
Hat  14  1/2  Linien  im  üiameter. 

S.  Catal.  von  Tlialern,  Berlin  1754,  p.  118,  der  die  Jahres- 
zahl 1551  vermuthlich  irrig  hat. 

182  a.  Etwas  weniges  verschieden,  15  Linien  im  Dia- 
meter. 

S.  Lengnich.  neue  Nachr.  T.  1,  P.  II,  33. 

184.  Tom.  II,  463. 

*  185.  Escher.  Tom.  II,  4G3. 

*  18G.  Av.  gleich,  doch  überhaupt  merklich  grösser,  und  in 
der  Gravure  verschieden.  Die  Haare  sind  anders  geordnet  : 
auf  dem  Rock  sind  nur  fünf  Knöpfe.  Alles  mit  U  wie  in  vo- 
riger U  sind.  Die  Chiffre  ist  HG. 

Rev.  auch  ungleich  ;  so  stützt  sich  die  Hoffnung  mit  der 
linken  Hand  auf  das  Escher  Wappen  ;  sie  ist  auch  anders 
vorgestellt  ;  hier  stosset  sie  die  Erdkugel  mit  dem  Fuss  nicht 
weg;  auch  sieht  man  hier  den  Stuhl  nicht,  worauf  sie  sitzt. 
Ueberhaupt  ist  die  Arbeit  schöner.  Im  Abschnitt  ^ET. 
LXXXIV.  COS.  XXXII.  |  OB.  MDCCX.  ohne  Randschrift. 
Hat  20  V2  Linien  im  Diameter. 

187.  Tom.  II,  463.  Der  Av.  wie  185,  nur  REIPUB. 

189.  Av.  Wie  187,  nur  ohne  M.  auf  der  Randschrift  LXIX. 
anstatt  LIX. 

*  191.  Euler.  Der  blosse  Kopf  von  der  linken  Gesichtsseite, 
ohne  einigen  Zierath.  Hat  18  Linien  im  Diameter. 

Hr.  d'Annone  besitzt  sie  auch. 
S.  Lengnich,  Nachr.  T.  I,  332. 

*  192.  Farell.  Tom.  II,  463. 

*  195.  Fontana.  Im  Rev.  soll  das  DE.  heissen  D.  ivi. 


—  173  - 

Eben  diesen  Revers  findet  man  auch  mit  dem  Bildnisse 
Sixti  V, 

Auf  dem  Av.  verbunden  Bonani  I,  p.  413,  Nü  28.  Venuti 
p.  159,  N°  7,  hat  fast  17  Linien  im  Diameter. 

197.  Lies  Füsslin,  Schweiz.  Künstler,  111,  und  zuletzt  De- 
nis Gar  eil.  Bibl.,  755. 

197  a.  Le  Fort.  Tom.  II,  4G3  und  N°  1911. 

198.  Friess.  Hr.  Hirzel  hat  sie. 

201.  Frœlieh.  Tom.  II,  4G3. 

S.  auch  Girard,  histoire  des  officiers  suisses.  Tom.  I, 
273—279. 

201  a.  Av.  HANS  FVEG  VO  MELANSZV-TAVFER- 
SVND.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichtsseite  mit  einer 
grossen  Mütze  oder  Baret. 

Rev.  TROSPRG.  MAGDALEN  SEI.  HA.  VSF.  Zwey 
Wappen  neben  einander,  mit  offenen  Helmen,  wahrschein- 
lich ihr  Geschlechts  Wappen. 

Harscher. 

202.  Fässli.  Die  Note  ist  auszustreichen. 

202  a.  Tom.  II,  464.  Müllers  Allerthümer. 
I  Tom.  19,  p.  25—27. 

*  206.  Gesner,  im  Rev.  nur  ARCHIAT.  1  Loth  schwer, 
14  '/,  Linien  im  Diameter. 

212.  Grynaeus.  S.  Mieris  III,  41. 

213.  S.  Mieris  III,  41.  In  Hr.  d'Annone  Exemplar  steht 
GRVN/EVS,  ,und  alle  Worte  der  Umschrift  des  Av.  sind 
durch  Punkte  unterschieden. 

D'Annone. 

213  a.  In  Bild  und  Aufschrift  völlig  gleich,  nur  darin  ver- 
schieden dass  auf  dem  A  von  N°  213  die  Umschrift  gerade 
über  dem  Scheitel  des  Bildes  anfängt,  da  sie  hingegen  hier 
weiter  gegen  den  Naken  hinunter  anhebt. 

D'Annone. 

*  214.  S.  Mieris  III,  42.  Zwölf  Linien  im  Diameter. 

214  a.  Simon.  Andr.  Grynaeus. 
Tom.  II,  464. 


—  174  — 

21G.  Gua/ther.  Die  äussere  Umschrift  ist  POENAE 
INIVSTORVM  ANTE  OCVLOS  POSITAE  DOCENTIVS- 
TITIAM. 

Hirzel. 

Hieher  gehören  auch  die  Nummern  156  und  157. 

*  217.  Albert  Halter.  Das  Brustbild  ist  von  der  rechten 
Seite.  Die  Münze  hat  1  Zoll,  11  Pariserlinien  im  Diameter. 
Besser  abgebildet  auf  ■Hal.lerî  opéra  minora,  T.  I. 

*  219.  B.  Haller.  Mieris  II,  449. 
219  a.  Gleich,  nur  ohne  I.  D.  im  Av. 
R.  Schultheis, 

219  b.  Hedlinger.  Sehr  gross.-  Av.  Das  Brustbild  von  der 
rechten  Gesichtsseite  in  starken  Haaren  mit  einem  Pelzman- 
tel, ohne  Umschrift. 

Rev.  X  |  VIRI  —  ILLVSTRIS   |   I.  C.    HEDLIXGER1 
|  EQVITIS  |  IMAGINEM  |  ADCEREVM   EXEMPLVM 
|  QVODIPSE  FIGVRAVIT  |  EXORICHALCO   TVSAM 
|    N.    HEDERVS    HOLMIENS.     |     ANTIQVARIVS    | 
AMICO    ADFECTV    |    IMMORTALITATI    |    TRADO    | 

MDCCXXVIII.  I 


c.  N°  28. 

II,  4G4.  Im  Diameter  17  j 

S.  D.  G. 

* 

/s  Linien.   '. 

S.  Füsslin 

*  220.  Tom.  II,  4G4.  Im  Diameter  17  V8  Linien.   Ist  sehr 
rar. 

Hr.  Hirzel  hat  nur  den  Av.  allein,  ohne  Umschrift  noch 
Jahreszahl. 
S.-  Füsslin,  G9. 

*  221.  S.  Füsslin,  72. 
*222.  S.  Füsslin,  72. 
*223.  S.  Füsslin,  71. 

*  224.  1  '/,  Loth  schwer.  S.  Füsslin,  70. 
225.  S.  Füsslin,  70. 

R.  Schulhess  und  Hirzel,  ohne  Schiffe  noch  Tempel 

*  228.  1  7,  Qu.  schwer.  Füsslin,  74. 

Hr.  d'Annone  besitzt  diese  seltene  Medaille  in  Silber. 


—  175  — 

*  229.  S.  Füss'in,  74. 

*  230.  S.  Füsslin,  75. 
'  231.  S.  Füsslin,  73. 

*  232.  S.  Füsstin,  73. 

238  a.  Jo.  Rudolph  Huber.  Tom.  II,  4G4. 

239.  Joris.  Tom.  11,465. 

240.  Lcwater.  Rev.  RECTUS  ET  INMOTUS.  Eine  Pyra- 
mide auf  einem  Felsen,  an  welchem  ringsumher  die  tobende 
Meereswellen  schlagen. 

*241.  Av.  Gleich,  doch  verschiedene  Gravure  ;  die  Klei- 
dung von  240  und  242  etwas  verschieden.  Unter  der  Schul- 
ter BOLTSCH.  mit  verkehrtem  S.  Hält  im  Diameter  IG  Li- 
nien. 

*  242.  Av.  Gleich,  doch  verschiedene  Gravure,  besonders 
grössern,  weiter  auseinander  gedehnten  Buchstaben.  Unter 
der  Schulter  I.  B. 

243  a.  Av.  CONRADVS  MAIER  ETATIS  SVE.  ANN. 
38.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite,  mit  im  Na- 
cken verschnittenen  Haaren  und  einer  Halskette. 

Rev.  ORBIS  PETVLANTIA  ET  INSOLENTIA  NVTAT 
ADET  (ardet)  FURIT.  Wappen  und  Helden. 

Sollte  diese  Medaille  etwann  den  berühmten  Mahler  Conrad 
Mayer  betreffen?  Wäre  das  Wappen  beschrieben,  so  könnte 
man  es  leichter  wissen. 

S.  Dresden,  Verz.  1780,  p.  59G.  —  75,  3  \/I6  Qu.  schwer, 
für  17  Gg.  verkauft. 

244.  Manuel.  S.  Girard,  hist.  des  officiers  suisses,  II,  144, 
145. 

245.  Martir.  S.  Mieris,  III,  191.  Hat  das  Buch  in  der 
rechten  Hand. 

*  247.  Zwölf  Linien  im  Diameter.  S.  Mieris,  III,  191. 

247  a.  de  Mayerne,  geboren  zu  Genf  1573,  starb  zu  Chel- 
sea,  ohnvveit  London,  1655. 

Av.  TH.  DE  MAYERNE.  EQ.  AV.  R.  BA.  RO.  M.  B. 
X.E.  1.  REG.  GAL.  ET  ANGL.  — ARCHIA.  OS.  Das  links 
stehende  Brustbild  im  Pelzhabit. 


—  176  — 

Rev.  NON  ÎLECSINE  NUMENE  (anstatt  numine)).  Ein 
geflügelter  Globus  auf  einem  Quaderstein;  über  den  Globus 
in  einer  Rundung  ein  Sechseck,  mit  der  strahlenden  Sonne 
in  der  Mitte  und  den  Buchstaben  AIEI  zu  den  Seiten  ;  dar- 
über eine  Schlange  mit  dem  Schwanz  im  Mund,  der  Ewig- 
keit Sinnbild.  Ganz  oben  in  der  Umschrift  eine  Figur,  die 
einer  Mütze  ähnlich  sieht.  Ist  ein  grosser  Medaillon  von 
3  Zoll  4  Linien  im  Diameter. 

S.  Lengnieh,  neue  Nachr.  T.  I. 

T.  II,  162, 1G3,  eine  Abbildung  in  Thom.  ShneUing,  33 pla- 
tes ofenglish  medals  Lond.  1776,  in  fol.  PI.  13,  N°  4. 

249  a.  von  Mulenen. 

Av.  Ein  Wappen  mit  offenem  und  bekröntem  Helm.  Es 
stellt  ein  Mühlerad  vor,  und  möchte  das  Wappen  des  alten 
adelichen  Geschlechts  von  Mühlenen  seyn.  Zu  beiden  Seiten 
des  auf  der  Krone  des  Helms  stehenden  Mühlenrades  ge- 
theilt  B.  L.  |  V.  M.,  vermuthelich  Beat  Ludwig  von  Muli- 
nen. 

Rev.  Zwei  auf  beiden  Seiten  aus  Wolken  hervorgehende 
Hände  halten  ein  Herz,  aus  welchem  eine  Flamme  empor- 
steigt: im  Herz  stecken  zwey  Pfeile,  welche  ganz  quer  über 
einander  durchgehen.  Umschrift  mit  grossen  Lettern  : 
LAFOIIE  MINTIEN. 

Hirzel,  in  Bley. 

*  250.  Musculus.  S.  Mieris,  III,  195. 

251.  Oecolompadius.  S.  Mieris,  II,  353. 

252.  S.  Mieris.  II,  353. 

*  253.  Zwölf  Linien  im  Diameter.  S.  Mieris,  II,  353. 

*  255.  Osterœald.  18  \/i  Linien  im  Diameter. 

256  a.  Paraeelsus,  wie  256,  aber  mit  der  Umschrift  : 
ABSTRVSHM  TENEBRIS  TEMPVS  —  MEEDVCIT 
INAVRAS.  Hinter  jedem  Wort  eine  Rose.  Unten  zwischen 
zwey  Ranken  H.  G.  aber  umgekehrt,  oder  auf  den  Köpfen 
stehend. 

S.  Mieris,  III,  44. 


—  177  — 

258.  Diese  beyde  Medaillen  scheinen  uns  zusammenge- 
löthete  Bleche  zu  sein. 

*  259.  Pictet.  Die  Worte  J.  DASSIER.  F.  I  1724.  sind  im 
Abschnitt,  Hat  12  Linien  im  Diameter. 

261  a.  Bahn.  Av.  ohne  Aufschrift. 

Rev.  Dominus  JO  |  HENRICHS  RAH  j  NIUS  —  ILLVS- 
TRÏS  |  REIPVBLICA  Tl  |  GVRIN^E  CONSUL  |  PATER 
PATRIA  |  1669. 

Hirzel,  ein  Guss  in  Silber. 

263.  Bœmer  ist  laut  Tom.  II,  465  ganz  auszulassen,  und 
dagegen  zu  setzen  : 

Av.  WERNHER  RIEDIN  1587. 

Das  Riedinsche  Wappen,  wie  es  beym  Würsteisen,  S. 
623,  vorkommt. 

Rev.  CATHARINA  BEKLERIN  1581.  Das  Beklerische 
Wappen. 

Auf  dem  äussern  Rand  DEN  9  OCTOB.  ANO  87.  welches 
vielleicht  den  Tag  ihrer  Verehelichung  anzeigt.  Die  Schrift 
ist  eingegraben. 

Dieser  Riedin  war  vermuthlich  ein  Enkel  Jakob  Riedims, 
des  Oberzunftmeisters  zu  Basel,  von  welchem  Wursteisen 
und  Leu  nachgesehen  werden  können.  Letzterer  gedenkt 
auch  Werners. 

Dieser  war  geboren  1565,  kam  als  Meister  in  den  kleinen 
Rath  1615,  ward  Obervogt  auf  Farnspurg  1620,  starb  im 
Sept.  1624  und  liegt  in  der  Kirche  zu  Gelterkinden  be- 
graben. 

ITAnnone  in  Gold,  ungefehr  8  Dukaten  schwer. 

S.  Toniola  Basilea  sep.  ret.  335. 

263  a.  Av.  GEORG  ROGGENBACH  v.  J.  D.  A"  JETA. 
LVII.  Das  Brustbild  in  völligem  Gesicht,  mit  blossem  Kopf, 
Halskrause  und  sehr  langem  Bart. 

Rev.  INSIGNIA  ROGGENBACHIORUM  FAMILIE.  Das 
Wappen  mit  Helm  und  Zierde. 

Harscher. 


—  178  — 

265  a.  Ryf.  Tom.  Il,  4G5  soll  heissen  :  einen  Abdruck  in 
Wachs. 

266  a.  Samson.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts- 
seite bis  an  die  abgeschnittene  Brust,  mit  langen  am  Hals 
zusammengeknüpften  Haaren.  Ein  einseitiger  Abschlag  in 
Blei. 

266  b.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite,  in 
kurzen  Haaren,  zur  rechten  Seite  SAMSON. 

Ein  einseitiger  Abschlag  in  Blev. 

Samson  verfertigte  diese  beyde  Stücke  selbst,  und  be- 
dient sich  derselben  als  Pettschafte. 

268.  Scheuerer,  lies  SOCC.'  REGG.  ANGL.  u.  s.  w. 

268  a.  Sollten  die  auf  Schialtern,  den  Münzdirektor  zu 
Petersburg,  geschlagenen  Medaillen  in  unser  Fach  gehören, 
so  würden  sie  hier  ihren  Platz  linden  können.  Ich  habe  aber 
nirgends  eine  Spur  finden  können,  dass  er  ein  Schweizer, 
noch  weniger  aber  dass  er  nach  seinem  Vorgeben  ein  Zür- 
cher seye.  Auf  allen  Fall  findet  man  von  diesen  sehr  sel- 
tenen Medaillen  umständliche  Nachricht  in  Lengnichs  neuen 
Nachrichten.  T.  I,  P.  II,  200-202,  226—234. 

*  272.  Michel  Schüppach,  starb  den  2.  Merz  1781. 

*  276.  Spreng.  Unten  an  dem  über  die  Schulter  geworfe- 
nen Gewand  SAMSON  als  der  Name  des  Stempelschnei- 
ders, und  vor  der  Brust  1767.  Hält  im  Diameter  18  */«  Li- 
nien. 

*  279.  Suber,  S.  Lengnich  Nadir.  T.  I,  331,  im  Diame- 
ter 19  Linien. 

279  a.  Av.  JOAN.  HEIN.  TOM.  TIGV.  ANO  MI.  23. 
Das  beinahe  völlige,  doch  rechts  gekehrte  Bild  bis  an  den 
halben  Leib,  mit  einem  Kragen  und  Baret,  und  einem  ge- 
panzerten Arm  ;  hält  in  der  rechten  Hand  ein  Buch. 

Rev.  ORA  ET  LABORA  SOLA  VIRTVS  NOBILITAT. 
Das  Tommannische  Wappen  mit  beschlossenem  Helm. 

Harscher. 

S.  Dresden  Vers.  1780,  p.  596.  N°  73.  1  5  ,  Loth  schwer  ; 


—  179  — 

282  a.  Tronchin.  Tom.  II,  465. 

*  287.  Turrettin.  Im  Av.  unten  zur  Seite  J.  D. 

*  290.  Viretus.  Ein  einseitiges  vortrefflich  schönes  und 
erhabenes  Stück  von  zierlich  verschnittenem  Guss.  Das 
Brustbild  im  völligen  Gesicht,  mit  aufgeschlagenem  zier- 
lichen Pelz  und  rundem  zottigtem  Baret;  sehr  ausdrucksvoll 
und  künstlich.  Auf  der  Brust  eine  von  dem  Hals  herabhän- 
gende, den  Klauen  eines  Thiers  ähnliche  Figur.  Umschrift 
sehr  schwach,  mit  dem  Grabstichel  gestochen,  zu  beiden 
Seiten  getheilt,  10.  PE.  VIRETVS.  Im  Diameter  3  Pariser 
Zoll,  in  Bronze,  beynahe  neun  Loth  schwer. 

S.  Lengnick  neue  Nachr.  T.  I,  P.  11,  38. 

290.  a.  Fast  gleich,  nur  PET.  VIRETVS.  Aus  dem  Pelze 
ragt  ein  steifer  Kragen  hervor,  und  vor  der  Brust  hängt  der 
Thierfuss  wie  N°  290.  Da  dem  Viret  zu  Genf  Gift  bey ge- 
bracht worden  war,  an  dem  er  beynahe  das  Leben  cinge- 
büsst  hatte,  so  wollte  er  vermuthlich  durch  das  Anhängen 
der  Klaue  eines  Thieres,  dergleichen  in  jenen  Zeiten  grosse 
Kräfte  gegen  das  Gift  zugeschrieben  wurde,  auf  die  Zukunft 
verwahren.  Vielleicht  ist  dieses  die  Bedeutung  des  Anhäng- 
sels so  er  in  der  Medaille  auf  der  Brust  trägt. 

Von  dieser  Vergiftung  redet  Ruchat  in  Hist.  de  Ja  reform. 
V,  252,  Sq. 

S.  Mieris  111,  35.  Junker  546.  Lochner  11,  345  —  352, 
beide  der  Abbildung. 

291.  S.  noch  Richeyisches  Münz-.  Cab.  1762,  p.  75, 
\    69. 

292.  S.  Mieris  111,  35. 

293.  Vitriarius  war  A.  1679  zu  Genf  geboren,  ward  Pro- 
fessor zu  Heidelberg,  Utrecht  und  Leiden  ;  starb  den  12.  De- 
zember 1745.  Siehe  von  ihm  Büttinghausen  Beytr.  I,  328 — 
330.  Zedier  XLIX,  113. 

293.  a.  Wagner,  einseitig  JOHANNES  WAGNER /ETA- 
TISSVE  XXVIII,  1532.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Ge- 
sichtsseite,  im  blossen  Haupt,  mit  einem  stumpfen  Bart.  Ich 
habe  einen  Abdruck.  Dieser  Wagner  war  vermuthlich  ein 


—  180  — . 

Sohn  Niklausen,  so  1472  des  grossen  Raths  zu  Bern  ward, 
und  nacli  Waldshut  und  von  da  nach  Landau  zog,  wo  Jo- 
hannes, sein  Sohn,  blieb,  und  mit  einer  Böblerin  einen  Sohn 
Michel  zeugte,  der  A.  1559  wieder  nach  Bern  kam,  auch 
1585  in  den  grossen  Rath  gelangte.  Von  diesem  stammt  das 
ganze  jetzige  Wagnerische  Geschlecht  zu  Bern  ab. 

*  295.  Wascr,  alles  mit  cursiv  Schrift  von  Hand  gesto- 
chen. 

296.  a.  Marc  Voulaire,  hat  des  ehrwürdigen  Greisen  Ni- 
kiaus von  Wattenwyl  von  Montmirail  Portrait  A.  1777  zu 
Herrenhut  sehr  schön  graviert.  Einseitig  in  blossen  Haaren 
ohne  Umschrift.  Dieser  ehrwürdige  Herrenhuter  war  ein 
Patrizier  von  Bern,  den  3.  Merz  1695  gebohren,  und  starb 
im  Jahr  1 783.  Ihm  hat  man  die  Stiftung  der  Töchtern  Schule 
zu  Montmirail  zu  danken. 

297.  a.  Werdmül/er,  das  Brustbild  mit  fast  völligem  Ge- 
sicht, Spitzbart  und  herunterhängenden  Kette,  an  welcher 
eine  Schaumünze  festgemacht  ist,  Einseitig  in  Bley. 

R.  Schulthess. 

*  298.  Wetstein.  In  der  vom  Hals  herabhängenden  Me- 
daille ist  Kaiser  Ferdinand  III.  Brustbild  zu  sehen,  mit  der 
Umschrift  I.  C.  F.  III.  A.  (Imperator  Caesar  Ferdinandus III. 
Augustus). 

Im  Rev.  lies  TRACTAT  anstatt  TRACT,  also  ad  tracta- 
tum  pacis  Westphalicae.  Hat  17  '/•  Linien  im  Diameter. 

304.  Zollikofer,  in  Silber  1  Loth  und  '/.  Qu-  schwer.  Dres- 
den Vers.  1780,  p.  589,  N°  43  und  2  Rth.  4  Gg.  bezahlt. 

*  306.  Zwingli.  R.  Schulthess,  in  Gold  9  Dukaten  schwer. 
S.  auch  noch  Miens  11,  351.  Hat  45,  wie  Luck.  Beschrei- 
bung hessischer  Münzen  1784.  N°  16. 

306.  a.  Gleich  nur  die  Worte  im  Rev.  so  gesetzt  : 
heLVet.  I  Ie.  zVIngLI  |  DoCtor 
po  past  |  orqVe  CeLebrI  I  s 
Ver  Den  A  oCt  |  obIs  passVs  I  |  n  aetra  V  |  oLas  I-S. 
R.  Schulthess. 

*  308.  Tom.  11,  466. 


—  181  — 

*  309.  in  Gold  zu  einem  Dukaten,  und  in  Silber  zu  1  ,  Loth 
ausgeprägt. 

*  311.  in  Silber  r>  „  Loth.  Ist  auf  Johann  Baptist  Ott,  Neu- 
jalirs  und  Danksagungs  Predigt  1719.  in  4  abgebildet. 

311.  a.  Tom.  11,  466. 
*315.  Mieiisll,  351. 


III.  Abschnitt. 
Die  löblichen  Dreyzehn  Orte. 


I.  Zürich. 

Zur  Münzgeschichte  gehört  ohne  was  Tom.  11.  466  steht, 
noch  folgendes  : 

ad  pag.  183,  die  alte  Urkunde,  siehe  in  Hottingeri  speculo 
tigurino  24,  25.  Die  wagende  Stude  ist  im  Grünholz  Pfarrei 
Eriswyl,  und  scheidet  das  Bernerische  Amt  Trachselwald 
vom  Luzernischen  Amt  Willisau. 

ad  pag.  184,  auch  Rudolf  von  Rheinfelden,  der  gegen  Kai- 
ser liess  Münzen  zu  Zürich  schlagen  RVDOLFVS  REX 
TVRECVM.  Sie  ist  in  des  Fürst  Abts  von  St.  Blasien, 
Herrn  Mart.  Gerbert  Bip.  de  Hudo/pho  Saeuico  auf  dem 
Titelblatt  abgebildet. 

ad  pag.  186s  S.  noch  verschiedenes  hieher  gehöriges  in 
Hirschens  Münz  Archiv  IV,  246,  247,  350,  351. 

Die  Thaler,  halbe  Thaler  und  halbe  Gulden  von  1783  sind 
vom  Wäget i  von  Diessenhofen  gestochen.  Das  Korn  der- 
selbigen  ist  wie  das  von  den  vorigen.  Das  Schrot  aber  ist 
so  reducirt  worden,  dass  der  Werth  von  fünf  Stück  Zürich- 
thalern,  dem  Werth  von  vier  Stück  französischen  Feder- 
oder Laubthalern  völlig  gleich  ist,  da  vorher  die  erstem  die 
letztern  an  Werth  überstiegen. 

ad  pag.  187.  Vierbäder,  A.  1655  ward  der  Adler  auf  den- 
selben abgestellt,  und  hingegen  die  Devise  pro  Deo  et  patria 


—  182  — 

eingeführt.    Sie  werden  auch  ein  Ort,  oder  ein  Bock  ge- 
nannt. 

Zweybätzler,  auch  halb  Ort  genannt. 

Angster,  schon  seit  1400,  aber  erst  seit  1524,  auf  der 
Stadt  Veranstaltung,  und  seit  1526,  unter  ihrem  Stempel. 

ad  pag.  101.  *  Johann  Baptist  Esche/'  Zahlbüchlein  oder 
Ausrechnung  gerichtet  auf  der  Stadt  Zurich,  Münz.  Zurich 
1G77  in  8. 

Hier  sind  auch  folgende  Urkunden  einzurücken.  Bevlagen 
a,  b,  c,  d,  e,  f. 

a.  1200.  Lehenbrief  der  Äbtissin  zum  Fraumünster,  auf 
etliche  Burger  zu  Zürich,  die  Münzgerechtigkeit  betreffend  ; 
am  St.  Catarinen  Tag.  Auf  sechs  Jahr.  2  '  2  Pfund  und  ein 
Schilling  sollen  eine  Mark  wägen.  Ist  wegen  den  Formalien 
bey  den  Münzproben  merkwürdig. 

b.  1344.  Vertrag  zwischen  der  Herrschaft  Oestreich,  Bi- 
schoff und  Stadt  Basel,  und  der  Stadt  Zürich,  wegen  des 
Münzwesens.  St.  Verenatag. 

Die  Münz  von  Zofingen  soll  bestehen  :  Auf  jede  Mark  wer- 
den 4  Pfund  6  Schillg.  6  Pfen.  gerechnet.  In  der  Münz  zu 
Basel  ebenso  viel.  In  der  von  Zürich  aber  4  Pf.  7  S.  6  P. 
Jeden  6  Pfen.  remedium  :  Die  zwey  ersten  Münzstädte  sol- 
len das  Silber  kaufen  um  4  Pfund  :  die  von  Zürich  aber  um 
4  Pfund  1  Schill.,  weil  dort  schwerer  Gewicht  ist;  doch  mag 
die  von  Zofingen  auch  4  Pfen.  mehr  geben,  wegen  der  Ferne 
und  Ungelegenheit  des  Weges  ;  und  die  von  Basel  G  Pfen. 
mehr,  aber-  nur  von  den  Hausgenossen  als  ihr  Recht  ist, 
und  von  niemand  anderem.  Niemand  soll  die  alten  Pfen- 
ninge so  man  bisher  zu  Bern,  Solothurn  und  Burgdorf  ge- 
schlagen, nennen,  noch  geben,  noch  die  so  man  künftig  dort 
schlagen  möchte.  Doch  mögen  die  Münzmeister  dieses  alles 
nennen  und  schmelzen.  Ist  merkwürdig. 

c.  1350.  Revers,  so  der  Rath  der  Stadt  Zürich,  der  Aeb- 
lissin  zum  Frau  Münster,  wegen  des  verliehenen  Münzwe- 
sens gegeben.    Tag  nach  St.  Hylarien.    Der  Rath  gesteht, 


—  183  — 

dass  der  Aebtissin  und  Stift  das  Münzrecht  in  der  Stadt  Zü- 
rich allein  gebühre. 

d.  1425.  Kaiser  Sigmunds  Bestätigung  der  Stadt  Zürich 
Münzgerechtigkeit.  Freytag  vor  dem  Sontag  reminiscere. 

e.  1425.  Münzordnung  zwischen  den  Orten  Zürich,  Lu- 
zern,  Uri,  Schweiz,  Unterwaiden.  Zug  und  Glarus. 

Den  18.  May.  Auf  50  Jahre  errichtet.  Zürich  und  Luzern 
sollen  die  neue  Münz  schlagen.  1.  Plappart.  24  Plappart  für 
einen  Rheinischen  Gulden.  94  Plappart  auf  eine  geschikte 
Zürich  Mark.  Jeder  Plappart  zu  15  Stebler  Pfen.  30  Schil- 
ling. SteblerPfen.  für  einen  Gulden.  2.  Angster.  15  Schill. 
Angster  Pfen.  für  1  Rheinisch  Gulden,  also  doppelt  so  schwer 
als  die  Stebler.  45  auf  ein  Loth.  Beyde  Plappart  und  Ang- 
ster zum  halben  Theil  fein  Silber.  3.  Kleine  Pfenning,  die 
man  nennt  Stebler.  02  auf  ein  Loth,  2  3  Kupfer  1/3  fein  Sil- 
ber. 

Zugleich  wurden  einige  Münzsorten  gewürdiget. 

Alte  Mayländer  Plappert  zu  18  neue  Stebler  Pfenn. 

Ein  Behmsch,  wenn  er  gut  ist  18. 

Ein  Mayländ.  Creuzplappert  17. 

Em  Plappert  den  man  nennt  Lichtstock  13. 

Drey  alte  Mayländer  fünfer  17. 

Plappert  von  Zürich,  Bern,  Schaffhausen  und  St.  Gallen, 
so  vor  dato  dieses  Briefes  geschlagen  worden  12. 

Ein  Crcuzer  9. 

Ein  alter  Neuner  9. 

Angster  und  Stebler  von  Zürich,  Schaffhausen  und  St. 
Gallen,  A°  1424  mit  einander  auf  ein  Korn  geschlagen,  sol- 
len währschaft  sein  und  bleiben. 

Die  Münz  von  Wurtemberg,  Ulm,  Constanz,  und  alle  an- 
dere fremde  silberne  Münzen,  mag  man  nennen  oder  ab- 
schlagen. 

Ein  Schillfranke,  38  Schill.  Stebler  Pfen. 

Ein  Dukate,  38. 

Ein  ungarischer  Gulden,  38. 

Ein  Mark  fein  Silber  zu  7  Rhein.  Gulden. 


—  184  — 

Wird  ausgemünzt  zu  8  Gulden,  wegen  den  Kosten  fin- 
den Münzmeister,  dessen  Knechte,  Salz,  Weinstein,  Tiegel, 
Münzeisen,  Kohlen,  Lichter,  mit  dem  Kopferversucher, 
Goldschmied,  etc. 

Die  ganze  umständliche  Urkunde  ist  sehr  merkwürdig. 

f.  1521 .  Kaiser  Carl  des  V.  Bestätigung  des  Münzrechts. 
Worms  den  IG.  Mav. 


Historische,  wie  auch  Belohnung s-Stücke. 

317.  a.  A.  1657.  Wardenzu  Zürich  ein  Türk  und  zwey 
Türkinnen  getauft.  Jedem  ward  bey  der  Tauffe  ein  Denk- 
pfenning  von  fünf  Dukaten  gegeben,  gezeichnet  an  einer 
Seite  mit  der  Stadt  Zürich,  an  der  andern  mit  der  Stift  zum 
grossen  Münster  Ehrenzeichen. 

S.  Rahn  Annales  mss.  1657,  wo  'die  ganze  Cérémonie 
umständlich  beschrieben  wird. 

320.  Hr.  Hirzel  hat  sie,  mit  der  auf  dem  Revers  eingegra- 
benen Jahrzahl,  1733. 

323.  a.  In  einer  schönen  Einfassung  zwey  kreuzweise  über 
einander  gelegte  Safranstengel,  als  das  Wappen  der  Zunft 
zur  Saffran.  Dieser  einseitigen  silbernen  Pfenninge  bedient 
man  sich  bey  allen  Wahlen  die  auf  dieser  Zunft  vorgenom- 
men werden. 

R.  Schulthess. 

*  325.  Hr.  Schulthess  in  Gold  2  */,  Dukaten  schwer. 
328.  a.  Tom.  11,  466. 

328.  b.  Tom.  11,  466. 

328.  c.  Tom.  11,  467.  R.  Schulthess  in  Gold  12  Dukaten 
schwer. 

329.  Ohngefähr  wie  328. 

330.  Hr.  Hirzel  drey  Loth  schwer. 

*  331.  S.  Beckmann,  11,  266. 

*  332.  Tom.  11,  467.  S.  Gotha,  gel.  Zeit.  1779.  752. 
332.  a.  Tom.  11,  467. 

332.  b.  Tom.  11,  467,  unten  J.  C.  MK.  F. 


—  185  — 
Wappen-  Thaler. 

'  333.  a.  Tom.  11,  467,  soll  eigentlich  334.  a.  sein. 
335.  Gleich  wie  333  u.  s.  w. 
339.  Gleich  wie  333  u.  s.  w. 

Moralische  Denkmünzen . 

345.  a.  Av.  wie  345,  nur  hält  der  Engel  einen  Palmzweig 
anstatt  eines  Lorbeerkranzes. 

Rev.  wie  345,  nur  ist  kein  Schiff  mit  Segeln,  sondern  zwey 
kleine  Schifflein  auf  dem  See. 

Die  Stadt  mit  den  Schanzen  sieht  man  nicht  von  einem 
Winkel,  sondern  sie  füllt  den  ganzen  Hintergrund  aus. 

R.  Schulthess,  in  Gold  5  Dukaten  schwer. 

345.  b.  Av.  wie  der  Rev.  345.  a. 

Rev.  wie  der  Rev.  351. 

R.  Schulthess  in  Gold  12  Dukaten  schwer. 

347.  Tom.  11,  467,  fast  gleich  wie  345,  u.  s.  w. 

348.  Av.  wie  347. 

Rev.  Die  Stadt  von  der  Seeseite  ohne  Festungswerke  noch 
Umschrift,  sonst  gleich  dem  Rev.  347. 
R.  Schulthess. 

350.  a.  Tom.  11,  467. 

351.  Hr.  Schulthess  in  Gold  4  ■/,  Dukaten. 

352.  a.  Tom.  11,  467.  Hr.  Schulthess  in  Gold,  10  Dukaten 
schwer  :  2. 

352.  Av.  wie  351,  Hr.  Schulthess  in  Gold,  8  Dukaten 
schwer-:  1. 

353.  Lies  FRID  nicht  FRIED.  Hr.  Schulthess  in  Gold  5  '/„ 
Dukaten. 

Militärische  Prämien. 

358.  Wie  357,  ist  ohne  H  IB. 

358.  a.  Tom.  11,  468. 

359.  Av.  und  Rev.  gleich  wie  358.  a.  doch  in  der  Gravure 
verschieden,  auch  von  1715. 


-  186  - 

360.  Av.  ohngefähr  wie  357.  doch  ohne  H.  I.  B. 
360.  a.  Tom.  11,  468. 
360.  b.  Tom.  11,  468. 
360.  c.  Tom.  11,  468. 

360.  d.  Tom.  11,  46S. 

361.  a.  Tom.  11,  468. 
*361.b.  Tom.  11,468. 

361.  c.  Fast  gleich  wie  361.  a.  nur  die  Jahreszahl  1759. 

R,  Schulthess. 

361.  d.  Av.  und  Rev.  ungefähr  wie  361.  a.  nur  sind  im 
Rev.  weniger  Zierathen  und  die  Jahreszahl  1763. 

R.  Schulthess. 

361.  e.  Tom.  11,  468,  unter  dem  N°  361.  c,  fast  wie 
N°  361  d. 

*  363.  Wird  den  grösseren  Knaben  als  eine  gewohnte 
Schiessgabe,  das  Stück  zu  einem  halben  Gulden  gegeben  ; 
ist  von  Boltschausen  verfertigt. 

DAnnone. 

*  363  a.  fast  gleich,  doch  mit  einigen  Aenderungen  im  Lö- 
wen und  Schild,  und  auf  dem  Rev.  das  Kriegsgeräth, 
und  der  Schild  merklich  grösser.  In  der  Grösse  eines  hal- 
ben Guldens.  Ist  A°  1782  so  ausgetheilt  worden. 

Hirzel. 

Schulprämien. 

369.  a.  Tom.  11,  468. 

*  370.  A.  gleich  wie  369:  nur  DOMINE. 
371.  \.  gleich  wie  370. 

374.  Man  hat  ihn  rund  und  viereckt. 

374.  a.  Tom.  11,468. 

374.  b.  Tom.  11,  469.  Rev.  fast  wie  374. 

374  c.  A.  MONETA  NOVA  THURICENIS.ein  stehender 
Löwe  hält  in  der  rechten  Tatze  den  Zürich  Schild,  in  der 
linken  das  Schwerdt. 

Rev.  wie  374. 

Hirzel. 


—  187  — 

375.  Tom.  11,  469. 

377.  a.  Tom.  11,  469. 

*  378.  a.  Tom.  11,  469,  nur  MONETA  —  REIP.  TIGVRI- 
NAE. 

378.  b.  Tom.  11,  469,  ist  sehr  klein,  ein  Zweybätzler. 
378.  c.  wie  378,  nur  REIPUBLICA 

R.  Schulthess. 

378.  d.  Av.  und  Rev.  wie  378  nur  von  1715. 

Man  sieht,  dass  aus  der  Zahl  3  ein  5  ist  gemacht  wor- 
den. 
R.  Schulthess  in  Batzengrösse. 

379.  Gleich,  wie  378  u.  s.  w. 
379.  a.  Tom.  11,  469. 

*  380.  Rev.  wie  378,  nur  von  1730. 
Harscher  viereckt. 

386.  a.  Av.  MONETA  REIPUB.  TIGURIN/E.  Der  Löwe 
mit  dem  Wappenschild  und  Schwert. 

Rev.  auf  vier  Zeilen  die  Worte  S.P.  Q.T.  |  LEHR  GIBT 
|  EHR.  |  1757,  oben  und  unten  Verzierungen. 
R.  Schulthess. 

*  387.  Ist  rund  und  viereckt  zu  haben. 
388.  Auch  rund  und  viereckt. 

388.  a.  nur  etwas  in  der  Gravure  verschieden. 
R.  Schulthess. 

*  389.  Wrie  388,  mit  der  Jahreszahl  1765.  rund. 

390.  a.  Tom.  11,  469. 

Münzen. 

391.  a.  Tom.  11,  469.  Doppeldukate,  S.  a. 

393.  a.  Gleich  wie  393,  nur  ein  halber  Duhate. 
R.  Schulthess. 

394.  a.  Doppelter  Goldgulden.  Av.  MON.  NOVA.  AV. 
THVR1CENSIS.  Der  einköpfige  Adler,  auf  dessen  Brust 
der  Zürich  Schild. 

Rev.  CIVITATIS  IMPERIALIS.  Carl  der  Grosse  sitzend, 


—  188  — 

gekrönt  im  Talar,  in  der  Rechten  hält  er  ein  ausgezogenes 
Schwert,  in  der  Linken  den  Reichs-Apfel. 
R.  Schulthess. 

395.  a.  Goldgulden.  Av.  wie  395. 

Rev.  Carl  der  Grosse  sitzend  gekrönt,  wie  394  a.  Ist  sehr 
selten. 
R.  Schulthess. 

396.  Tom.  11,  469. 

398.  a.  Goldkrone,  gleich  nur-  in  der  hachure  verschieden. 
R.  Schulthess. 

398.  b.  Goldkrone,  auch  etwas  verschieden. 
R.  Schulthess. 

399.  Gleich  wie  398,  u.  s.  w. 

400.  a.  Tom.  11,  469.  Halbe  Goldkrone,  zwischen  dem 
Lilienkreuz  sind  keine  Verzierungen. 

400.  b.  Tom.  11,  470.  Halbe  Goldkrone. 

*  402.  a.  Ein  Rappen  in  Gold,  das  Wappen  ohne  Um- 
schrift noch  Zierath. 

*404.  Tom.  11,  470. 

404.  a.  Thaler,  nur  in  den  hachures  verschieden. 
R.  Schulthess. 

405.  a.  Thaler,  in  den  hachures  verschieden. 
R.  Schulthess. 

405.  b.  Thaler,  wieder  etwas  verschieden. 
R.  Schulthess. 

*  406.  Fast  gar  wie  404,  u.  s.  w. 

*  407.  MONETA  NOVA  REIPUBLICAE  T1GURINAE. 
—  Der  Löwe  ist  sehr  geschmeidig  vorsgestellt. 

408.  a.  Tom.  11,  470.  Thaler  S.  a. 

408.  b.  Thaler.  Die  Gravure  des  Löwen  verschieden;  die 
Inschrift  in  einer  Einfassung. 
R.  Schulthess. 
408.  c.  Tom.  11,  470,  sub.  N°  408,  b.  halber  Thaler  S.  a. 

*  410.  sind  die  Worte  im  Rev.  CONSERVA  auszustrei- 
chen. 

{Fortsetzung  folgt.) 


REVUE  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE 


PI.  X. 


LE  GUEULES  ET  LA  POURPRE  ROMAINE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Pl.  Xi. 


tukvoz  &  <:",  i;i:nkvk 

MÉDAILLES   DES   RÉSIDENTS   DE    FRANCE    \   OENÊVE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.    XII. 


JÊB&      ^-C-UE  CiL  AMI?  H-VV  K 


LECATO 


U1£K!£  MUlvV 
VTUS     CENEV 


•NA 


■  i'iK  k.  tiikvoz  &  <:\  c;i:ni;yk 

MÉDAILLES    HKS    NKSIPENTS    DR    FBANCK    A    GENÈVE 


LA  CHARTE  DU  PARLEMENT  GÉNÉRAL 


DES 


COMPAGNONS  DU  SERMENT  DE  L'EMPIRE 

TENU    A    AVIGNON    EN    1531 


Bien  que  M.  Morin-Pons  ait  traité  la  question  dans  sa 
remarquable  Numismatique  féodale  du  Dauphiné,  les  au- 
teurs, dont  les  travaux  sont  les  plus  récents  ou  les  plus 
estimés,  ne  se  sont  pas  préoccupé  de  l'époque  de  la  dispa- 
rition en  France  du  Serment  de  l'Empire,  ou  l'ont  fait 
remonter  à  1523.  Ils  se  sont  surtout  borné  à  mentionner 
l'appel  adressé  en  1343  par  Philippe  VI  aux  ouvriers  et  aux 
monnayers  de  ce  Serment  et  à  rappeler  que  plusieurs  ordon- 
nances royales  avaient  autorisé  les  maîtres  des  Monnaies  à 
recourir  temporairement  au  concours  des  compagnons  du 
Serment  de  l'Empire,  lorsque  le  nombre  des  compagnons 
du  Serment  de  France,  à  leur  disposition,  était  insuffisant 
pour  assurer  le  fonctionnement  régulier  de  quelques  ate- 
liers. Un  premier  essai  de  fusion  des  deux  Serments  re- 
monte à  l'année  1430  \  Cette  tentative  demeura  infructueuse, 
d'abord  parce  que  la  réforme  avait  été  entreprise  à  la  légère, 
en  second  lieu  à  cause  de  la  situation  désastreuse  du 
royaume  et  de  l'affaiblissement  du  prestige  du  roi.  Malgré 
une  ardente  rivalité  et  en  dépit  de  la  jalousie  dont  les'pom- 
pagnons  du  Serment  de  France  étaient  animés  à  l'égard  de 

1  MORIN-PONS.  —  Num.  féodale  du  Dauphiné,  p.  116. 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  l:i 


—  190  - 

ceux  du  Serment  de  l'Empire,  la  réunion  des  deux  associa- 
lions  en  un  corps  unique  et  leur  assimilation  complète  se 
poursuivirent  progressivement  dès  la  fin  du  XVe  siècle, 
grâce  aux  habiles  mesures  prises  par  les  divers  rois  qui  se 
succédèrent  sur  le  trône  de  Saint-Louis.  A  la  suite  de  ma- 
riages de  compagnons  appartenant  à  l'un  des  Serments 
avec  les  filles  ou  les  nièces  de  compagnons  affiliés  à  l'au- 
tre, un  certain  nombre  d'ouvriers  et  de  monnayers,  issus 
de  ces  unions,  relevaient  simultanément  des  deux  associa- 
tions ;  en  ce  cas  les  prévôts  étaient  tenus  de  les  mettre  en 
demeure  de  désigner  «  duquel  Serment  ils  se  veulent  tenir». 
Les  lettres  signées  à  Angoulême,  par  François  1er,  le  30  avril 
1541,  en  réunissant  «  ensemble  en  une  même  compaignie  » 
les  deux  Serments  ',  ne  firent  que  consacrer  des  faits  ac- 
complis. Elles  n'étaient  pas  dénature  à  raviver  de  vieilles 
rancunes  éteintes  à  jamais  ou  à  jeter  le  trouble  au  sein  des 
ateliers  du  royaume  qu'elles  visaient,  car  elles  n'apportaient 
aucune  modification  notable  à  leur  fonctionnement.  Depuis 
une  quinzaine  d'années,  les  délégués  se  rendaient  de  moins 
en  moins  nombreux  aux  Parlements  Généraux  du  Serment 
de  l'Empire.  Les  Monnaies  de  Savoie,  du  Dauphiné  et  de  la 
Provence  notamment  négligeaient  de  choisir  des  procureurs 
pour  les  y  représenter. 

Peu  de  temps  après  l'année  1532,  les  compagnons  d'Avi- 
gnon se  séparèrent  hautement  du  Serment  de  l'Empire  pour 
former  une  société  indépendante,  d'où  relevaient  les  ouvriers 
et  les  monnayers  de  la  Monnaie  royale  de  Villeneuve-lez- 
Avignon,  ceux  de  l'atelier  d'Orange  et  nominalement  ceux 
de  la  Monnaie  de  Tarascon  et  des  ateliers  temporaires 
d'Aramon  et  de  Sernhac,  qui  tous  les  trois  ne  fonction- 
naient plus  à  cette  époque.  Le  Serment  de  l'Empire  ne  com- 
prit plus  désormais  qu'un  nombre  très  restreint  de  compa- 
gnons, tels  que  ceux  des  Etats  du  duc  de  Savoie,  de  la 
Monnaie  de  Genève,  de  l'évêque  de  Lausanne,  des  princes 

1  MORIN-PONS.  —  JVtt»t.  féodale  du  Dauphiné,  p.  117. 


—  191  — 

des  Bombes,  etc Il  suffira  de  citer  quelques  documents 

pour  mettre  ce  point  en  lumière. 

1°  Conformément  à  un  usage  très  ancien,  établi  par  les 
chartes  des  Parlements  Généraux,  toutes  les  fois  qu'une 
«  compagnie  du  dict  Serement  »  avait  à  soutenir  une  ins- 
tance pour  la  défense  de  ses  privilèges  ou  à  poursuivre  leur 
confirmation,  les  ouvriers,  les  monnayers  et  les  recochons 
qui  en  faisaient  partie,  étaient  tenus  de  contribuer  au  paie- 
ment des  déboursés,  «  à  soûl  et  livre  »  ;  l'on  dressait  dans 
ce  but  un  véritable  rôle,  identique  à  ceux  qui  servent  de  nos 
jours  au  recouvrement  des  cotisations  des  membres  des 
syndicats,  après  avoir  obtenu  au  préalable  l'autorisation  du 
grand  prévôt  général.  En  1554,  les  compagnons  d'Avignon 
engagèrent  un  procès  interminable  contre  les  consuls  de 
cette  ville.  Ils  décidèrent  de  «  faire  taille  »  de  leur  propre 
autorité  et  les  compagnons  de  Villeneuve,  d'Aramon,  de 
Tarascon  et  d'Orange  se  joignirent  à  eux  '. 

2°  Un  registre  de  la  Monnaie  d'Avignon  de  1533  à  1570, 
très  complet  et  tenu  d'une  manière  irréprochable  existe  à  la 
Bibliothèque  Calvet.  Chaque  assemblée  des  compagnons  a 
été  l'objet  d'un  procès-verbal  extrêmement  complet  et  ren- 
fermant l'analyse  des  faits  les  plus  insignifiants.  L'examen 
approfondi  et  l'étude  minutieuse  de  ce  précieux  in-folio 
m'ont  prouvé  qu'à  partir  de  1532  les  ouvriers  et  les  mon- 
nayers d'Avignon  ne  se  concertèrent  plus  pour  la  nomina- 
tion de  procureurs  à  des  Parlements  Généraux. 

3°  Les  ouvriers  et  les  monnayers  de  Villeneuve  et  des 
ateliers  fermés  de  Tarascon,  d'Aramon  et  de  Sernhac  et 
ceux  d'Orange  assistaient  ordinairement  aux  réceptions  fai- 
tes à  la  Monnaie  d'Avignon  et  touchaient  leur  quote-part  de 
leur  produit. 

La  charte  la  plus  récente  qui  ait  été  publiée  est  celle  du 
I'.irlement  Général  tenu  à  Turin  en  1503  2.  On  conçoit  aisé- 

1  ROGER  VALLENTIN.  —  Xotes  sur  deux  nouveaux  ateliers  monétaires,  pp.  5  et  G. 
\  ALLIER.  — Sceaux  et  actes  des  Parlements  Généraux  des  Monnoyers  du  Saint 
Km /lire  Romain.  Cette  publication  laisse  à  désirer  au  point  de  vue  paléographique. 


-  192  - 

ment  quel  intérêt  les  chartes  des  derniers  Parlements  Gé- 
néraux auxquels  aient  assisté  des  délégués  des  Monnaies 
d'Avignon,  d'Orange  et  de  Mondragon  et  des  quelques  ate- 
liers du  royaume  qui  en  relevaient,  offrent  au  point  de  vue 
de  l'histoire  générale  du  Serment  de  l'Empire.  Les  Parle- 
ments Généraux  se  tinrent,  même  au  XVP?e  siècle,  d'une 
manière  absolument  régulière,  tous  les  quatre  ans,  sauf  à 
la  date  de  1532.  Divers  manuscrits  inédits  mentionnent  un 
Parlement  Général  célébré  à  Genève  en  1527  et  dont  la 
charte  est  malheureusement  perdue.  La  réunion  suivante 
des  délégués  des  nombreuses  Monnaies  du  Serment  de 
l'Empire,  dont  la  disparition  était  si  proche,  eut  lieu  à  Avi- 
gnon en  1531  ;  il  y  fut  décidé  qu'une  seconde  assemblée  y 
serait  tenue  l'année  suivante.  Effectivement,  dans  leur  Par- 
lement du  3  mai  1532,  les  compagnons  d'Avignon  «  quia 
Parlamentum  débet  continuari  de  proximo»,  déléguèrent 
de  nouveau  leurs  deux  prévôts,  Jean  Parent  et  Pierre 
Drouin  \  Le  Parlement  Général  de  1532  est  le  dernier  au- 
quel aient  pu  participer  les  Monnaies  d'Avignon,  d'Orange 
et  de  Mondragon  et  quelques  ateliers  du  royaume  ;  ses  dé- 
cisions ne  nous  sont  pas  connues,  mais  je  crois  fermement 
qu'en  réalité  il  ne  put  avoir  lieu. 

En  publiant  l'acte  de  nomination  de  Girard  Henrici  en 
qualité  de  secrétaire  des  Parlements  Généraux  par  l'assem- 
blée de  1531,  j'ai  examiné  les  conséquences  que  l'on  pou- 
vait tirer  de  la  présence  d'un  Parlement  Général  à  Avignon 
relativement  à  l'absence  de  monnaies  avignonaises  au  nom 
des  papes  Adrien  VI  et  Clément  VII*.  Depuis  lors  j'ai  ren- 
contré une  copie  littérale  de  la  charte  qui  y  fut  adoptée  et 
dont  je  reproduis  le  texte  intégralement  et  fidèlement  à  cause 
de  son  importance  exceptionnelle  : 

Insertion  de  la  chartre,  faicte  au  dernier  parlement  gen- 
neral  tenu  en  ceste  ville  d'Avignon  en  l'année  mil  cinq  cens 

1  Archives  de  le  ville  d'Avignon,  série  HH.  Fragments  des  Rubriques  du  notaire 
Girard  Henrici. 

ROGER  VALLENTIN.  —  Le  Parlement  Général  des  Ouvriers  et  des  Monnayers  du 
Serment  de  l'Empire  tenu  à  Avignon  enmai  i53i. 


—  193  — 

trente  ung  par  les  eompaignons,  ouvriers  et  monoyers  du 
serment  de  la  Monoye;  comandé  aux  prévostz,  ouvriers 
et  monoyers  la  tenir  en  leur  ouvrière  et  monoyère  et  icelle 
faire  garder  et  observer  par  les  eompaignons  '. 

Au  nom  de  Dieu  et  de  la  Saincte  Vraye  Croix,  Nous,  Je- 
han de  Cocilz,  dict  Agaffin,  damoyseau  d'Avignon,  Prévost 
Général  des  Ouvriers  et  Monoyers  de  nostre  Sainct  Père 
le  Pape  en  Avignon,  conté  de  Venisse  et  terres  adjacentes 
et  aussi  Grand  Prévôt  Général  des  Ouvriers  et  Monoiers  du 
Serment  du  Sainct  Empire3,  esleu,  créé,  constitué  et  or- 
donné au  Parlement  Général,  faict,  tenu  et  célébré  en  la 
dicte  cité  d'Avignon,  en  laquelle  avoit  esté  dernièrement  par 
le  Parlement  de  Geneufve  remiz,  encomencé  le  judi  (sic) 
unzièsme  du  mois  de  may  l'an  de  la  nativité  Nostre  Sei- 
gneur mil  cinq  cens  trente  ung  et  fini,  terminé  et  concluz 
au  dit  moys  par  plusieurs  procureurs  ayantz  plain  pouvoir, 
auctorité  et  puissance  de  leurs  provotz  particuliers  et  eom- 
paignons ouvriers  et  monoyers,  qui  les  avaient  constitué 
procureurs  à  ce  faire  et  donné  plain  pouvoir,  auctorité  et 
puissance  de  leur  Parlement  Genneral,  pour  ce  qu'il  a  pieu 
à  plusieurs  Princes  Chrestiens,  Papes,  Empereurs,  Roys, 
Ducz,  Contes,  Princes  et  aultres  Seigneurs  nous  donner 
plusieurs  franchisses,  libertés,  privilièges  et  aultres  exemp- 
tions, de  tant  de  temps  qu'il  n'est  mémoire  du  contraire,  à 
celle  fin  que  fussions  tousjours  promptz  et  plus  inclins  à 
bien  loyalement  et  justement  exercer  l'art  et  fabrique  de 
leurs  monoyes  pour  le  bien  de  leurs  Majestés  et  Seigneu- 
ries et  aussi  de  leurs  choses  publicques.  Ce  considérant  et 
voulant  de  mieulx  en  mieux  continuer  l'observation  d'iceulx, 
rénover,  rédiger  en  script  et  en  partie  déclairer  nos  dietz 
constitutions,  ordonnance,  police5  et  façon  de  vivre,  jadiz 

1  Registre  de  la  Monnaie  d'AvUjnon  à  la  Bibliothèque  Galvet,  fTf"  5  r°  à  9  V". 

1  lean  de  Conçus  était  en  même  temps  banquier.  Il  mourut  vers  le  mois  de  novembre 
KOGER  VALLENT1N.  Treizain  de  mariarje  de  Claude  de  Panisse,  conseiller  au 
Parlement  de  Provence,  p.  4. 

'  Le  sens  propre  de  police  était  primitivement  compte.  Ce  mot  linit  par  devenir  syno- 
nyme d'acte  quelconque  par  suite  d'abus. 


—  194  — 

et  de  long  temps  aux  Parlamentz  et  Chapitres  Gennéraulx, 
sur  ce  tenuz,  faictes,  ordonnées  et  constituées,  Auquel 
Parlement  et  Chapitre  Génnéral,  statutz,  ordonnances  et  dé- 
clarations, ont  estes  présents  et  consentens  honnorables 
hommes  Pierre  Druyn  et  Jehan  Parant,  procureurs  des  ou- 
vriers et  monoyers  d'Avignon  et  du  Sainct  Siège  Apposto- 
lique  *,  Claude  Fermin,  procureur  des  ouvriers  et  monoyers 
de  Mondragon 2,  chambre  d'Empire,  Claude  Cheval,  procu- 
reur des  ouvriers  et  monoyers  de  Montpellier  et  Antoine 
Motet,  procureur  des  ouvriers  et  monoyers  (de)  Sainct- 
André-Villeneufve-lez- Avignon  pour  le  Roi  de  France, 
Pierre  de  Pymairol,  procureur  des  ouvriers  et  monoyers  de 
Thurin  pour  Monseigneur  le  Duc  de  Savoye,  Gonyn  Mar- 
tin, procureur  des  ouvriers  et  monoiers  d'Orange  et  pour 
Monseigneur  le  Prince  d'Oranges,  A  tous  compaignons, 
ouvriers  et  monoyers  du  dict  Serment  de  l'Empire  et  à  tous 
aultres  universellement  et  particulièrement,  Notiffions  et 
Faisons  assavoir  que  Nous  des  volontés  et  exprés  consen- 
tement des  procureurs  dessus  nommés,  Avons  confirmé  et 
aprouvé,  confirmons  et  aprouvons  nous  anciens  usaiges, 
droictz  et  costumes,  exemptions,  libertés  et  franchisses  à 
nous  données  et  octroyées  et  desquelles  avons  usé  et  avons 
intention  d'uzer  au  temps  advenir. 

1.  Premièrement  faisons  protestation  et  protestons  ex- 
pressément que  si  ainsi  estoit  que  en  ses  présens  chapitres, 
ordonnances  et  déclarations,  y  avoit  aulcune  chose  contre 
les  honneur,  proffit  et  utilité  de  nos  dicts  Seigneurs,  qui 
sont  et  ont  pouvoir  et  auctorité  de  faire  monoyes,  ou  contre 
nous  privilièges,  franchisses,  statuz,  libertés  et  costumes 
anciennes,  tout  ce  voulons  avoir  pour  non  faict,  dict,  or- 
donné et  déclairé,  ce  que  cassons,  annulions  et  remectons 
à  nyent 5  du  tout. 

1  En  realité,  Pierre  Drouin  et  Jean  Parent  étaient  prévôts  des  monnayera  et  des  ouvriers. 
L'ordre  a  été  interverti  par  mégarde. 

1  Monnaie  appartenant  à  l'Archevêque  d'Arles  et  qui  fut  fermée  sous  Jean  VIII  Ferner 
(1499-1521),  si  toutefois  les  deux  écus  qui  lui  sont  attribués  ont  été  bien  classés  et  ne  sont 
pas  de  son  successeur  Jean  IX,  Février  (1521-1550). 

3  à  néant. 


—  195  — 

2.  Item  voulons,  statuons  et  ordonnons  que  nulz  pro- 
vostz,  ouvriers  ou  monoyers  ou  compaignons  d'iceulx 
n'ayent  à  prendre  n'a  rendre  aulcune  briefve,  quelle  que 
soict  de  nécessaire  i ,  au  Maistre  de  la  Monoye  ou  à  sez 
commiz  et  dépputtés,  sans  le  sceu  et  consentement  des  gar- 
des de  la  dicte  Monoye  et  ce  sur  la  peyne  de  vingt  solz  tour- 
nois pour  chescune  foys. 

3.  Item  en  apprés,  voulons  et  ordonnons  et  enjoignons 
que  les  dictz  provotz,  compaignons,  ouvriers  et  monnoyers 
ayent  à  obbeyr  aux  genneraulx  et  gardes  des  dictez  Mon- 
noyes,  où  se  trouveront  besougnantz  et  fréquentans  sellon 
le  priz,  recours,  esgalité,  forme,  grandeur  et  monoiaige 
que  par  eulx  leur  sera  comandé,  tant  à  l'or  que  aultresspé- 
ces  de  deniers  d'or  ou  d'argent  que  leur  seront  comandés 
à  ouvrer  et  monoyer  sus  la  peyne  dessus  dicte  pour  chescune 
foys. 

4.  Item  voulons  et  ordonnons  que  s'il  se  trouve  aulcun 
provost,  compaignon  ouvrier  ou  monoyer  ou  recouchon 
que  fit  aulcune  faulte  à  l'ouvraige  ou  monoyage  que  luv  sera 
baillé  à  ouvrer  ou  monoier  tant  en  spèce  d'or  que  aultre 
matière  d'argent 2  meslant  avec  les  cissailles  ou  autre- 
ment aultre  matière  que  celle  que  luy  sera  baillé  ou  moneiant 
aultre  chose  que  luy  sera  bailhée  pour  les  gardes  et  mais- 
tre et  si  aulcun  des  susdictz  fut  accusé  d'estre  faulx  monoyer 
eu  roigneur  de  monnoye,  estre  le  cas  veriffié  par  les  gardes 
et  maistre  et  son  provost,  qu'il  soyt  bany  et  les  sciens  per- 
pétuellement de  la  monoye,  le  remectant  à  la  justice  ordi- 
naire pour  en  faire  pugnition  telle  que  le  cas  requerra. 

5.  Item  voulons  et  ordonnons  que  s'il  y  a  aulcun  ouvrier 
ou  monoyer  ou  recouchon  que  fust  reprins  de  larrecin  en 
la  monoye,  en  manière  que  se  soit  prouvé  le  cas,  sera  pour 
la  première  foys  condampné  à  ung  marc  d'argent  et  privé 
de  la  monoye  pour  ung  an  et  ung  jour  et  pour  la  seconde 

1  malgré  l'urgence. 
1  Blanc  à  l'original. 


—  196  — 

foys  qu'il  soit  chassé  et  bany  de  la  monoye  et  du  mestier  à 
jamais. 

6.  Item  voulons  et  ordonons  que  tout  compaignon  qui 
faulciffieroit  sa  lettre  de  compaignon  ou  le  seau  d'icelle  en 
quelque  façon  que  soit,  pour  la  première  foys  aura  chau- 
maige  pour  ung  an  et  ung  jour  et  pour  la  seconde  sera  chassé 
et  bany  de  la  monoye  à  tout  jamais. 

7.  Item  voulons  (et)  ordonnons  que  tous  compaignons, 
ouvriers,  monoyers,  recouchons,  soient  obbeysssantz  au 
maistre  et  officiers  à  venir  besoigner  et  fabricquer  à  la  mo- 
noye, quant  seront  à  ce  faire  mandés  et  ce  sur  la  peync  de 
vingt  cinq  solz,  s'ilz  n'ont  excusation  légitime. 

8.  Item  aussi  ordonnons  que  quiconques  blasphémera  le 
nom  de  Dieu  ou  de  Nostre  Damme,  soit  ouvrier,  monoyer 
ou  recouchon,  pour  la  première  foys  encoura  la  peyne  de 
tretze  '  deniers  et  pour  la  seconde  cinq  solz  tournois  que 
se  convertiront  à  faire  dire  messes  et  pour  la  tierce  aura 
chaumaige,  ainsi  comme  par  son  provost  et  compaignons 
sera  dict. 

9.  Item  voulons  et  ordonnons  que  quant  aulcun  compai- 
gnon ayant  droict  au  mestier  de  la  monoye,  soit  de  lynée 2 
ou  pour  grâce  de  prince,  se  vouldra  faire  recepveoir,  qu'il 
soit  receu  à  la  plus  prochaine  monoye  de  son  habitation, 
ouvrant  ou  non  ouvrant,  mais  quelle  soit  dans  la  Jurisdic- 
tion de  son  prince  et  seront  tenuz  ceulx  qui  le  recepvront 
le  faire  assavoir  à  tous  compaignons,  fréquentanz,  ouvrantz 
et  besoignantz,  en  mandans  en  parlement  (ceulx)  résidens 
au  dit  lieu  et  auprès  d'icelluy  et  ce  sur  la  peyne  d'ung 
marc  d'argent  qui  sera  mys  en  boete  et  telle  réception  sera 
nulle. 

10.  Item  voulons  et  ordonnons  que  tous  ayant  droict  au 
mestier  de  la  monnoie  que  vouldront  estre  receuz  payeront 

1  Nombre  treize  dans  le  dialecte  d'Avignon. 
1  pour  lignée.     • 


—  197  — 

comme  s'ensuit,  c'est  filz  de  compaignon  ung  marc  d'ar- 
gent, filz  de  fille  ou  compaignon  qui  n'ayt  esté  receu  deulx 
marez,  et  ceulx  qui  seront  de  grâce  quatre;  lequel  argent  se 
divisera  entre  les  compaignons  qui  seront  présens  et  en 
prandra  le  provost  général  qui  les  recepvra  oultre  ses  chau- 
ses  qu'il  aura  davantage,  aultant  que  ung  compaignon  '  et 
ne  se  pourront  faire  telles  réceptions  qu'il  n'y  ayt  fornaise 
complie,  c'est  trois  ouvriers  et  deulx  monoiers  et  ne  pran- 

Idront  rien  les  dietz  compaignons  qu'ilz  n'ayent  faict  leur  dis- 
ner,  ne  aussy  les  recouchons  ne  prendront  rien. 
11.  Item  voulons  et  ordonnons  que  tous  compaignons, 
ouvriers, monoiers  et  recouchons  de  Nostre  Serement  soyent 
tenus  d'eslire  ung  procureur  ou  deulx,  sy  bon  leur  sem- 
blera, de  chescune  monoye  ou  ville,  pour  envoyer  en  parle- 
ment genneral,  quant  temps  de  ce  faire  sera,  selon  la  fourme 
accoustumée  ;  toutes  fois  les  deulx  ne  auront  que  une  voix 
tant  seullement.  Lesquelz  yront  aux  despens  de  la  compa- 
gnye  que  les  constituera  et  tout  provost  l'aura  à  notiffier  et 
et  faire  assavoir  et  compellir"  les  susdietz  compaignons 
et  recouchons  à  envoyer  au  dict  parlement,  lesquelz  pour 
estre  escrips  au  livre  du  dict  Parlement,  c'est-à-dire  filz  de 
compaignon  paiera  cinq  soulz  tournoys,  filz  de  fille  ou  de 
compaignon  qui  n'aura  esté  reçeu  dix  soulz  tournoys  et  de 
grâce  vingt,  et  ce  pour  une  foys  tant  seullement,  pour  estre 
escript  au  dict  livre.  Lesquelz  procureurs  seront  tenus  de 
pourter  acquict  du  dict  parlement  pour  tous  ceulx  par  les- 
quelz ilz  auront  prins  charge  et  ce  sur  la  peyne  de  vingt 
soulz  tournoys  pour  chescun  que  y  faillera. 

12.  Item  voulons  et  ordonnons  que  nesun 5  ouvrier  ou 
monoier  du  dict  Serement  de  quelque  etat  et  condition 
qu'il  soyt  n'use,  (ni)  ne  puysse  uzer  en  ung  mesme  temps 

1  La  plupart  des  auteurs  ont  soutenu  que  le  prévôt  ne  participait  pas  avi  produit  des 
réceptions  et  qu'il  ne  recevait  rien  en  sus  de  son  haut  de  chausses.  Cette  affirmation  est 
gratuite  et  les  textes  la  contredisent  nettement. 

1  réunir  {compellere). 

*  aucun. 


-  198  — 

de  deulx  offices  en  autre  mon  noyé,  mais  ce  contentera  d'ung 
seullement.  Ne  aussy  sera  permis  à  aulcun  argentier  es- 
tant du  dict  Serement  uzer  de  son  mestier  d'argenterie  du- 
rand  le  temps  qu'il  besoingnera  à  la  monoye  et  ce  sur  la 
peyne  d'ung  marc  d'argent  applicqué  au  parlement. 

13.  Item  sera  tenu  tout  compaignon  ouvrier  ou  monoyer 
de  mectre  en  la  bouete  comme  toutes  sepmaines  qu'il  be- 
soignera  et  ne  feust  que  ung  jour  la  sepmaine,  c'est  à  sca- 
voir  troys  deniers  et  ce  sur  peyne  de  chaumage. 

14.  Item  ne  sera  permis  à  ung  compaignon  ouvrier  ou 
monnoier  de  soy  louer  à  servir  le  maistre  de  la  monnoye 
sans  le  congé  et  licence  de~son  provost,  sur  la  peyne  de 
quarante  soulz  tournoys  1  pour  chescune  foys. 

15.  Item  voulons  et  ordonnons  que  tout  compaignon  de 
lignée  en  sa  réception  soict  en  liberté  de  choisir  l'office  d'ou- 
vrier ou  monnoier,  lequel  luv  samblera,  mais  ceulx  de 
grâce  seront  tenuz  de  prandre  l'office  lequel  playra  au  pré- 
vost  luv  donner,  selon  la  nécessité  en  laquelle  se  trouvera 
et  que  les  recouchons  ayent  à  servir  troys  moys  continuel- 
lement au  bout  desquelz  sy  se  présante  pour  faire  sa  preuve 
et  que  ne  la  sache  faire  deuement,  ainsi  que  s'appartient, 
retournera  servir  aultres  troys  moys  et  luv  sera  baillé  ou- 
vraige  ou  monnoiage  à  la  discreption  de  son  provost  et  de 
la  compaignie. 

16.  Item  voulons  et  ordonnons  que  sy  aulcun  compai- 
gnon recouchon  vouloict  changer  ou  muer  son  office  d'ou- 
vrier à  monnoier,  après  qu'il  aura  esté  receu,  ne  se  puisse 
faire  sans  juste  ocquasion  et  deffaict  de  sa  personne,  re- 
mectant  la  cognoyssance  à  la  discrétion  du  prévost  général 
pour  s'en  enquérir  et  examiner  et  ordonner  ansin  qu'il  luv 
samblera. 

17.  Item  voulons  et  ordonnons  que  toutz  provostz,  com- 

1  Toutes  les  amendes  peu  élevées  étaient  stipulées  en  sols  tournois,  mais  le  mot  tour- 
nois figure  rarement  dans  les  textes. 


—  199  — 

paignons  ouvriers,  monnoiers  et  recouchons,  ouvrans  et 
non  ouvrans,  soyent  tenus  de  bien  honnestement  et  pasi- 
blement  vivre  les  ungs  avec  les  aultres,  comme  bons  fraires 
et  compaignons  et  ne  faire  à  aultruy  ce  qui  ne  voudroict 
estre  faict  à  luv  et  que  les  dictz  compaignons  et  recouchons 
soyent  obbeissans  ez  mandemens  et  ordonnances  de  leurs 
provostz  et  que  en  ouvrant  et  monoyant  se  trouvent  hones- 
tement  habillés  sur  peyne  de  chaumaige  et  de  n'avoir  poinct 
de  briefve. 

18.  Item  voulons  et  ordonnons  que  les  dictz  compaignons 
ouvriers  et  monnoiers  puyssent  eslire  ung  ou  deulx  pro- 
vostz, c'est  ung  de  fournaise  et  aultre  de  monnoière  et  iceulx 
changer  si  bon  leur  semblera  de  troys  en  trois  moys,  mays 
ne  leur  sera  permis  en  eslire  poinct  que  ne  soyent  vrais 
compaignons  du  serement  fréquantans  et  faysans  résidance 
au  lieu  où  se  bat  la  dicte  monnoye  et  ce  sur  la  peyne  d'ung 
marc  d'argent. 

19.  Item  voulons  et  ordonnons  que  quant  se  faira  d'or  en 
aulcune  monnoye  queceulxqui  l'ouvreront  et  monnoyeront 
soyent  tenus  en  faire  part  à  toutz  les  aultres  présans  tant 
ouvriers  que  monnoiers  et  s'il  y  a  d'argent  à  faire  que  ceux 
qui  scauront  mieulx  faire  l'or  le  fairont  et  les  aultres  l'ar- 
gent à  l'équipolant. 

20.  Item  faysons  prohibition  et  deffance  à  tout  compai- 
gnon  ouvrier 'ou  monnoyer  qu'ils  n'ausent  besoigner  en 
fournaise  !  ou  monnoierie  qu'ilz  ne  soyent  deulx  pour  le 
moings  et  ce  sur  la  peyne  que  playra  à  leur  provotz  leur  im- 
poser. 

21.  Item  faysons  prohibition  et  défance  à  toutz  provostz 
tant  de  ouvriers  que  de  monnoiers  que  quant  seront  requis 
de  faire  justice  et  rendre  raison  à  aulcun  compaignon  du 

1  On  s'est  plu  à  confondre  la  monnayére  où  travaillaient  les  monnayers  avec  la  four- 
naise ou  ouvrière  où  les  ouvriers  vaquaient  à  l'exercice  de  leur  métier.  Ces  deux  pièces 
étaient  absolument  distinctes  dans  tous  les  ateliers. 


—  200  — 

serement,  qu'ilz  n'ausent  prandre  aulcun  argent  et  aultre 
coruption  des  partyes. 

22.  Item  voulons  et  ordonnons  que  nul  compaignon,  ou- 
vrier, monnoier  ou  recouchon  n'ause  partir  de  sa  mon- 
noye  pour  s'en  aller  à  une  aultre  sans  pourter  lecttre  de 
congé  de  son  prévost  gennéral  et  seront  tenuz  les  compai- 
gnons  de  la  monnoye  où  la  lettre  se  adressera  le  recepvoir 
et  luv  donner  à  besoigner  de  ce  que  y  sera  et  s'il  est  recou- 
chon seront  tenuz  les  dicts  compaignons,  en  les  servant 
ansin  que  s'appertiendra,  les  nourir  et  ne  leur  oseront  ref- 
fuzer  sy  ny  aura  occasion  légitime,  laquelle  sera  desduite 
en  présance  de  la  compaignie,  laquelle  en  ordonnera  et 
puys  luv  sera  remonstré  et  ce  sur  peyne  d'estre  reffuzés  en 
toutes  aultres  monnoyes  et  de  cinquante  soulz  tournois 
pour  chescune  foys. 

23.  Item  voulons  et  ordonnons  que  chescun  compaignon, 
soyt  ouvrier  ou  monnoier,  soit  obeyssant  à  son  père  et  à  sa 
mère  et  tenu  de  les  nourir  s'ilz  ont  nécesscité  et  en  cas  de 
reffuz  le  prévost  de  la  monnoye  puysse  prendre  le  tiers  de 
son  bressage  *  et  donner  aus  dictz  parens  pour  leurs  alli- 
mens  et  s'il  contradisoict  luv  sera  donné  chaumage  et  ne 
luv  sera  poinct  (donné)  de  lectre  pour  aller  en  aultre  rao- 
noye. 

24.  Item  voulons  et  ordonnons  que  sy  aulcun  compaignon 
du  dict  serement  se  trouvoict  avoir  séduict,  souborné  ou 
eu  participation  avec  la  famme,  seur  ou  fille  de  son  com- 
paignon ou  aultrement  entretiendroict  aultre  femme  que  la 
sienne  qu'il  ayt  chaumage  pour  ung  an  et  ung  jour  et  da- 
vantaige  payera  ung  marc  d'argent. 

25.  Item  faysons  prohibition  et  deffance  à  tous  compai- 
gnons recouchons  et  aultres  du  dict  serrement  qu'ilz 
n'ayent  à  déceller  et  réveller  ce  que  sera  tenu  et  consulté 
en  leur  conseilh,  soit  en  fournaise  ou  ailleurs,  à  personne 

1  brassagp. 


—  201  — 

quelle  quelle  soit  et  ce  sur  peyne  de  dix  soulz  tournoys 
pour  chescune  foys. 

20.  Item  voulons  et  ordonnons  que  pour  maintenir  bonne 
amour  et  fraternité  entre  les  compaignons  du  dict  Sere- 
ment  que  de  cy  en  avant  en  chescun  lieu,  ouc  aura  com- 
paignons ou  monoye,  se  institue  et  érigisse  une  confrairie 
en  l'honneur  de  l'invantion  de  la  saincte  croix,  qu'est  le 
tiers  jour  de  may,  de  laquelle  seront  tous  compaignons  et 
recouchons  et  payeront  ung  soulz  tous  les  ans,  leurs  fem- 
mes et  filles  demy  soûl  et  fayront  dire  une  grande  messe 
le  dict  jour  et  landemain  ung  chanter  pour  les  trépassés  et 
s'il  y  aura  davantage  s'en  fairont  dire  des  messes. 

27.  Item  pour  ce  que  beaucoup  de  monnoyes  tant  de  Pro- 
vence, Dauphiné  que  Savoye  sont  estées  inthimées  et  re- 
quises par  lettres  patantes  et  homme  exprès,  desquelles  les 
unes  se  sont  légitiment  excuzées,  les  aultres  n'en  ont  tenu 
aulcun  compte  de  s'y  trouver,  ny  envoyer,  soy  repputant 
pourtant  contumasses,  à  celle  cause  à  rencontre  d'icelles 
continuasses  et  inobédiantes,  protestons  de  domages  et  in- 
terestz,  despens  et  peyncs  incorues  pour  estre  venues  con- 
tre leur  serement,  leur  inthimant  par  ses  présentes  que  sy 
ne  se  trouvent  et  comparissent  (sic)  au  prochain  parlement 
que  se  tiendra,  Dieu  aydant,  advenant  le  tamps  et  lieu  cy 
desoubz  désigné,  que  le  dict  prochain  parlement  en  suivant 
les  ordonnances  et  costumes  anciennes  procédera  à  la  con- 
dampnation  et  déclaration  des  peynes  telles  que  par  rayson 
leur  samblera. 

28.  Item  faysons  prohibition  et  défiance  à  tous  compai- 
gnons du  serement  qu'il  n'ayt  à  comparoistre  ne  fonder 
jugement  à  la  première  instance  devant  quelque  juge  que 
se  soict  aultre  que  son  provost  ou  genneral  ou  leurs  lieu- 
tennans  et  ce  sur  peyne  de  vingt  soulz  tournoys  pour  ches- 
cune foys. 

29.  Item  voulons  et  ordonnons  que  nostre  grand  prévost 
genneral  icy  dessus  créé  et  ordonné  ayt  plein  pouvoir  et 


—  202  — 

puyssance  de  décider,  linir,  terminer  et  sentencier  toutes 
les  choses  et  requestes  que  ont  esté  présentées  et  comman- 
cées  despuys  le  premier  jour  qu'a  esté  commancé  le  dict 
parlement  et  faire  payer  les  asmandes,  contraindre  ou  ab- 
soldre  d'icy  au  prochain  parlement. 

30.  Item  pour  ce  que  ainsin  que  dict  est,  la  plus  part  des 
monnoyes,  ceste  année,  ont  falhi  à  soy  trouver  au  dict 
parlement,  à  l'occasion  de  quoy  avons  suprecedé  de  procé- 
der à  beaucoup  de  choses,  lesquelles  avons  layssé  pendant 
et  indécizes,  à  celle  cause  avons  prorogé  et  prorogons  le 
dict  parlement  et  chapittre  genneral  à  se  tenir  et  asambler 
encores  l'année  prochaine,  en  la  présant  cyté  d'Avignon,  le 
dict  jour  de  la  Sainte  Croix  de  may,  que  sera  en  l'an  mil 
cinq  cens  tränte  deulx,  pour  paraschever  et  remectre  sur 
tout  ce  que  n'avons  peu  conclure  et  mectre  en  bon  ordre, 
police  et  commancemant  aulx  affaires  qui  de  longtemps 
avoyent  esté  en  petite  répputation  en  laquelle  cyté  cependant 
le  livre  demourera,  l'une  des  clefs  du  dict  livre  à  la  mo- 
noye  de  Villeneufve,  l'aultre  à  la  monoye  d'Auranges,  le 
seau  sera  pourté  à  Mondragon  et  l'une  des  clefz  du  dict 
sceau  à  Montpelier,  l'aultre  à  Turin,  ansin  que  tout  a  esté 
bailhé  ausdictz  procureurs  lors  présens,  comandant  à  ung 
chescun  à  qui  les  susdictez  choses  ont  estes  baillées  et 
commises  que  au  dict  terme,  ou  le  lendemain  au  plus  tard 
les  ayent  à  rapporter  sur  peyne  de  dix  marcz  d'argent  (à) 
appliquer  au  dict  parlement  et  a  esté  concluz,  fini  et  terminé 
par  le  dict  parlement  et  chappitre  génnéral  et  ainsin  faict  et 
ordonné  comme  dessus  en  la  dicte  cyté  d'Avignon.  (En)  tes- 
moing  de  ce  avons  faict  maictre  en  ses  présantes,  de  la 
main  de  nostre  secrétaire  signées,  le  seel  de  nostre  dict  par- 
lement genneral  l'an  et  jour  comme  dessus. 

31.  Lesquels  après  avoir  ainsi  par  le  susdictz  Monsieur 
le  grand  genneral  du  consentement  des  susdictz  procureurs 
(esté)  ordonné,  feust  au  dict  parlement  le  mardi  ensuyvant 
que  feust  le  sezieme  du  dict  moys  de  may  en  présence  du 


—  203  — 

susdict  Monsieur  le  grand  genneral  et  de  son  mandement, 
présens  aussy  les  dictz  procureurs  et  aultres  ouvriers  et 
monnoyers  du  dict  serement  pour  lors  présans  et  à  ce  pré- 
sans  appelles  publice  et  levé  et  prononcé  par  moy  notaire 
et  secrétaire  à  haulte  voix  en  sorte  que  feustz  de  toutz  en- 
tendue et  plus  feust  commandé  par  le  dict  Monsieur  le 
Grand  Genneral  que  j'en  eusse  (à)  expédier  ungne  à  ches- 
cun  des  susdictz  procureurs  en  aucthenticque  fourme. 

32.  Et  pour  ce  que  de  tous  jours  le  dict  Parlement  Gen- 
neral a  faculté,  puyssance  et  autorité  de  recepvoir  deulx  ou 
troys  à  la  dicte  Monoye  pour  leur  donner  la  grâce,  pour  ce 
aussi  que  l'office  de  notaire  et  secrétaire  des  dictz  Parle- 
ments Genneraulx  par  la  mort  de  feu  maistre  Pierre  Alli- 
bert,  compaignon,  citoyen  en  son  vivant  d'Avignon,  vacoict, 
à  cette  cause  me  présentay  moy  Girard  Henricy,  notaire  et 
secrétaire  de  la  dicte  ville  d'Avignon,  par  devant  les  sus- 
dicts  Monsieur  le  Grand  Genneral  et  procureurs,  les  sup- 
pliant que  leur  pleust  de  leur  grâce  me  vouloir  recepvoir 
pour  compaignon  en  la  monoye  et  notaire  et  secrétaire  des 
dicts  Parlements  Genneraulx,  ce  qu'ilz  firent  voulontiers. 
Alors  le  dict  Monsieur  le  Genneral  me  offrit  les  deulx  mal- 
hetz,  c'est  un  grand  malhet  et  ung  marteau  et  jeélys  '  choi- 
sir le  petit  malhet,  puys  estant  à  genoulx  par  devant  le 
susdict  Monsieur  le  Genneral,  prestis2  le  serement  acos- 
tumé,  ainsi  qu'il  apert  par  acte  sur  ce  prins  par  Maistre 
François  Author,  notaire  de  la  dicte  ville,  l'an  et  jour  que 
dessus. 

33.  Aussi  se  présenta  maistre  Anthoine  Brunet,  pouttier 
de  Manoasque,  habitant  de  la  dicte  ville,  lequel  supplia  au 

usdict  Monsieur  le  Grand  Genneral  et  procureurs  que  leur 

leust  le  vouloir  recepvoir  et  faire  grâce  de  l'amectre  au 

estier  de  la  dicte  Monnoie  ;  lesquelz  après  soy  estre  in- 

urmés  de  la  quallité  du  dict  Maistre  Anthoine,  lequel  trou- 

arent  estre  de  bons  père  et  mère  et  de  légitime  matrimoine, 

1  eligere. 
1  praestiti. 


—  204  — 

honeste  conversation  et  bonne  famme  '  luv  présanta  ledicl 
Monsieur  le  Gennèral  le  susdict  malhet  et  marteau,  lequel 
choysit  le  marteau  et  par  aussi  avoyr  juré  ez  mains  du- 
dict  Monsieur  le  Grand  Gennèral  ainsi  qu'il  est  contenu  au 
livre  et  payé  la  "conduicte  acostumée  fust  receu  en  ouvrier 
et  compaignon  de  la  dicte,  monoye.  Faict  au  lieu  que  des- 
sus en  la  présance  de  honnorables  hommes  Pierre  Sapin, 
marchant  d'Avignon  et  François  Author,  notaire  et  corier 
de  la  mayson  de  la  ville  d'Avignon,  tesmoings  à  ce  requis, 
et  de  moy  Gérard  Henricy,  notaire  et  secrétaire. 

34.  Pareillement  ainsi  que  dessus  se  présenta  au  die! 
Parlement,  honneste  homme  Pierre  Charredon,  lequel  aul- 
tre  foys  avoict  esté  receu  en  la  Mon  noyé  de  Tharascon,  mais 
pour  estre  ses  lectres  condictionnées  et  aultrement  non  ad- 
visables,  supplia  aulx  susdietz  Messieurs  le  Grand  Gennè- 
ral et  procureurs  qu'il  feust  leur  playsir  le  vouloir  encores 
de  nouveau  recepvoir  et  donner  la  grâce,  lesquelz,  pour 
l'avoyr  jà  continué  en  la  monnoye  de  Villeneufve,  après 
deile  information,  le  recepvrent  en  ouvrier  et  avec  le  sere- 
ment  acostumé  ;  ce  que  fust  faict  au  lieu  que  dessus,  pré- 
sens ceulx  que  dessus  et  moy  Gérard  Henricy,  notaire  et 
secrétaire. 

35.  Toutes  les  choses  ainsi  dessus  faictes,  tranchées,  exa- 
minées et  conclues,  fust  prins  au  coffre,  ouc  avoict  esté  miz 
et  réduict,  le  seau  du  dict  parlement,  duquel  furent  scelées 
toutes  les  Chartres,  réceptions,  lectres  et  aultres  provisions 
et  expéditions  faictes  durand  le  dict  parlement.  Quoy  faict, 
fust  encore  remis  le  dict  seau  en  son  estuit  et  icelluy  bien 
cloz  et  serré  bien  seurement  à  deux  clefz,  desquelles  l'une 
print  le  susdipt  Pierre  de  Pymairol,  procureur  de  Thurin, 
l'aultre  le  susdict  Glaude  Choval  (sic),  procureur  de  Mont- 
pellier, à  qui  avoient  estées,  en  suivant  la  teneur  de  la  char- 
tre,  commisses  à  garder  les  serrures,  lesquelles  furent  ca- 
chetées, c'est  à  scavoir  l'une  du  cachet  du  dict  Monsieur  le 
Grand  Gennèral  et  l'aultre  du  cachet ". 

1  renommée  (fama\. 
1  Blanc  à  l'original. 


—  205  — 

36.  Feust  aussi  cloz  et  fermé  le  livre  du  dict  parlement 
de  deulx  serrures  et  commiz  au  dict  Monsieur  le  Grand 
Gennéral,  jusques  au  prochain  ensuivant  parlement  et  fust 
donnée  une  clefz  au  susdict  Anthoine  Motet,  procureur  de 
Sai net-André  de  Villeneufve  et  l'aultre  à  Gonin  Martin 
d'Ouranges  et  puys  cachetées  les  deulx  serrures  l'une  du 
cachet  du  dict  Monsieur  le  Grand  Gennéral  et  l'aultre '. 

37.  Finalement  exorta  le  dict  Monsieur  le  Grand  Genné- 
ral les  susdietz  procureurs  qu'ilz  eussent  chescun  particu- 
lièrement (à)  exorter  en  leurs  particulières  Monnoies  les 
compaignons  de  bien  et  honnestement  vivre  et  pasiblement 
et  observer  la  tenur  de  la  dicte  chartre  et,  ce  faict,  fust 
donné  fin  au  dict  Parlement. 

Henricy,  notere  ansin  signé2. 

Le  Parlement  Général  de  1531  fut  ouvert  le  jeudi  11  mai; 
sa  clôture  fut  prononcée  le  16  mai  suivant.  La  présidence 
en  fut  dévolue  au  prévôt  général  des  ouvriers  et  des  mon- 
nayers  d'Avignon,  Jean  de  Coucils,  dit  Agaffin,  qui  se  vit 
en  même  temps  proclamer  Grand  Prévôt  Général  des  Com- 
pagnons du  Serment  de  l'Empire,  conformément  aux  an- 
ciennes traditions,  d'après  lesquelles  on  choisissait  pour 
ces  fonctions  d'une  durée  de  quatre  ans,  purement  honori- 
fiques et  très  enviées,  le  Prévôt  Général  de  la  Monnaie 
d'Avignon  toutes  les  fois  que  le  Parlement  Général  se  réu- 
nissait dans  cette  ville.  L'atelier  de  Mondragon,  dont  la  dis- 
parition était  proche,  ceux  d'Orange,  de  Montpellier,  de  Vil- 
leneuve, de  Turin  et  d'Avignon  furent  seuls  représentés  ; 
quelques  autres  se  firent  excuser.  La  nomination  des  pro- 
cureurs était  toujours  remise  à  la  dernière  heure,  afin  que 
es  pouvoirs  fussent  aussi  récents  que  possible.  Les  com- 
pagnons d'Avignon  choisirent  leurs  deux  délégués  dans 
leur  parlement  du  3  mai  1531.  Le  Prévôt  Général,  Jean  de 

1  Blanc  à  l'original. 

■  Le  nombre  des  annotations  a  été  réduit  au  strict  nécessaire  et  je  n'ai  pas  expliqué  le 
sens  des  mots  recochons,  brève,  besonrjner,  brassage,  fournaise,  etc dont  la  significa- 
tion est  connue  de  tous  les  numismates. 

«EVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  l't 


—  206  - 

Coucils,  exposa  qu'il  avait  rappelé  tout  récemment  aux  diver- 
ses Monnaies  relevant  du  Serment  de  l'Empire,  que,  selon 
la  décision  du  Parlement  de  Genève  de  1527  1,  un  Parlement 
Général  devait  être  ouvert  à  Avignon  et  suivant  l'usage,  ie 
jour  de  l'invention  de  la  Sainte  Croix2.  Il  ajouta  que  plu- 
sieurs ateliers  avaient  déjà  promis  leur  concours  et  qu'il 
invitait  les  compagnons  présents  à  choisir  leurs  représen- 
tants «duos  ex  ipsis  procuratores  » .  Jean  Parent,  prévôt 
des  ouvriers,  et  Pierre  Drouin,  prévôt  des  monnayers,  fu- 
rent élus  :  «  et  exactis  vocibus  fuit  conclusum  quod  depu- 
tarentur,  videlicet  Johannes  Parentis,  prepositus  operario- 
rum  et  Petrus  Druyni,  prepositus  monetariorum  » 3.  Les 
règlements  exigeaient  qu'à  eux  deux  ils  n'eussent  qu'une 
seule  voix  et  que  l'un  appartînt  au  groupe  des  ouvriers, 
l'autre  à  celui  des  monnayers.  Quelle  que  fût  l'importance 
d'une  Monnaie,  elle  ne  pouvait  disposer  que  d'une  voix  uni- 
que aux  Parlements  Généraux.  Ce  système  était  excellent 
au  XIVme  siècle,  où  les  ateliers  très  nombreux  et  très  ac- 
tifs avaient  sensiblement  le  même  personnel  au  point  de 
vue  numérique,  tandis  qu'il  était  défectueux  au  XVIme  siè- 
cle, à  la  suite  de  la  suppression  de  plusieurs  ateliers  féo- 
daux et  de  l'extrême  importance  prise  par  d'autres,  tels  que 
celui  d'Avignon. 

Les  préliminaires  de  la  charte  de  1531  n'offrent  rien 
d'anormal  ;  leur  rédaction  est  conforme  à  celle  des  prélimi- 
naires des  Parlements  antérieurs.  Les  articles  1,  5,  6,  8,  9, 
11,  12,  13,  14,  15,  16,  17,  18,  20,  21,  22,23  et  24  ne  présen- 
tent rien  de  saillant.  On  les  retrouve,  disposés  dans  un  or- 
dre différent  et  conçus  dans  des  termes  équivalents  avec 
des  pénalités  variables,  dans  la  plupart  des  chartes.  On  se 
bornait  à  chaque  Parlement  à  ajouter  de  nouveaux  articles, 
lorsque  leur  utilité  était  démontrée,  à  supprimer  ceux  qui 
n'étaient  plus  en  harmonie  avec  les  nouveaux  usages  adop- 

1  Un  parlement  avait  déjà  été  tenu  dans  cette  ville  en  1507. 

2  En  réalité  il  y  eut  un  retard  de  huit  jours. 

3  Archives  de  la  ville  d'Avignon,  II  H.  Fragments  des  Rubriques  du  notaire  GiraitL 
Henrici. 


—  207  — 

tés  par  les  ateliers,  enfin  à  modifier  le  chiffre  des  amen- 
des. 

Le  début  du  XVIme  siècle  vit  se  développer  avec  une  in- 
tensité incroyable  une  industrie  illégale,  mais  très  fruc- 
tueuse et  qui  était  à  peine  connue  aux  siècles  précédents. 
Elle  consistait  à  laver  ou  à  rogner  les  monnaies.  Les  ordon- 
nances des  rois  de  France  furent  elles-mêmes  impuissantes 
à  conjurer  le  mal.  Il  fut  prouvé  que  certains  Maîtres  des 
Monnaies  agissaient  volontiers  de  même  et  émettaient  des 
pièces  légères  ou  se  livraient  aux  opérations  dites  du  billon- 
nage  sans  le  moindre  scrupule,  avec  la  complicité  de  quel- 
ques compagnons,  lorsque  l'attention  des  gardes  était  dé- 
tournée par  le  soin  de  leurs  propres  affaires.  Le  premier 
résultat  de  ces  manœuvres  criminelles  fut  de  jeter  un  pro- 
fond discrédit  sur  l'institution  et  l'on  décida,  en  1531,  d'in- 
sérer dans  la  charte  un  article  nouveau  (art.  2),  où  l'on  rap- 
pellait  que  les  brèves  ne  pouvaient  être  remises  aux  Maî- 
tres, en  l'absence  des  gardes  ou  de  leurs  représentants  ; 
l'amende  à  infliger  pour  chaque  contravention  fut  fixée  à 
20  sols  tournois,  somme  insignifiante  et  bien  inférieure  au 
taux  habituel  des  amendes.  Les  prescriptions  de  l'article  4 
s'expliquent  de  la  même  manière. 

Les  compagnons  se  permettaient  volontiers  de  critiquer 
la  taille  et  la  nature  des  pièces  fabriquées  et  répondaient 
aux  observations  des  gardes  par  une  fin  de  non-recevoir 
absolue.  L'insertion  de  l'article  3  était  indispensable  ;  il  n'a 
aucun  rapport  avec  l'article  17  et  ne  fait  pas  double  emploi 
avec  lui. 

L'empressement  des  compagnons  à  se  prévaloir  de  leurs 
»rivilèges  pour  échapper  à  quelques  impôts,  égalait  leur 
îégligence  et  leur  indifférence  à  l'égard  de  leur  métier.  Fré- 
quemment, malgré  les  exhortations  du  Maître  et  des  pré- 
vôts, il  était  impossible  de  les  réunir  en  nombre  suffisant 
pour  «  besongner  ».  De  là  l'adoption  de  l'article  7. 

Le  tarif  des  réceptions  figure  rarement  dans  les  chartes 
(art.  10).  Les  auteurs  qui  ont  traité  la  question  n'ont  pas 


—  208  — 

pris  garde  à  la  distinction  formelle  que  l'on  faisait  entre  les 
récipiendaires  de  nature  ou  de  lignée  et  ceux,  de  grâce,  reçus 
à  titre  de  faveur. 

Primitivement  les  argentiers,  désireux  de  venir  grossir 
les  rangs  des  compagnons  du  Serment  de  l'Empire,  de- 
vaient au  préalable  renoncer  sans  retour  à  leur  métier  ;  la 
charte  de  1503  renferme  encore  une  disposition  analogue. 
On  voulut,  en  1531,  se  montrer  plus  libéral  (art.  12)  ;  les  ar- 
gentiers purent  vaquer  librement  et  activement  à  l'exercice 
de  leur  profession,  lorsqu'ils  ne  travaillaient  pas  à  la  Monnaie. 

Les  chartes  antérieures  prescrivaient  le  versement  d'un 
quart  chaque  semaine  et  par  chaque  compagnon,  n'eut-il 
travaillé  qu'un  jour  de  la  semaine.  Le  sens  des  mots  «  ung 
quart  »  ne  paraît  pas  avoir  été  saisi.  M.  Vallier  en  a  conclu 
à  l'existence  d'une  «  petite  monnaie  qui  valait  quatre  de- 
niers »l!1.  Il  s'agit  en  réalité  d'un  quart  de  sol  ou  de  3  de- 
niers comme  le  constate  l'article  13.  L'expression  quart  de 
sol  ou  quart  de  gros  et  par  abréviation  quart  était  usitée 
couramment  au  moyen-âge.  On  en  arriva  à  compter  par 
quarts,  môme  lorsque  les  liards  furent  devenus  très  com- 
muns dans  la  circulation.  Je  me  bornerai  à  citer  trois  exem- 
ples :  1°  « dari  presbitero  qui  dictam  missam  celebrabit 

unum  grossum  cum  dymidio,  dyacono  très  quartos  grossi 

et  subdiacono  dymidium  grossum dari  et  offeri  illis 

de  supra  chorum  très  quartos  et  de  subtus  chorum  très  pa- 

tacos  monete  semel  tantum »  *  ;  2°  « unum  cartum 

grossi et  pro  dicta  missa  sex  quartos  grossi  semel  tan- 
tum  »5;  3°  « et  dari  cuilibet  presbitero  très  cartos 

grossi,  epiphardis  vero  et  clericulo  ejusdem  ecclesie  très 
patacos »  \ 

1  Sceaux  et  actes  des  Parlements  Généraux  des  monnayers  du  Saint  Empire  Hu- 
main, p.  18. 

2  Archives  de  la  Drame.  E.  2553.  Minutes  de  M'  Félix  Bourjac,  notaire  à  Valence, 
f  207.  Testamentum  honorabilis  Anthonii  Ruffl,  appothecarii  Valencie  (17  janvier  1500 
(n.  st.) 

3  Archives  de  la  Drame,  E.  2553,  f"  37..  Testamentum  honesti  viri  Guillelmi  Rosa, 
chapusii  Valencie  (18  mai  1500i. 

4  Archives  de  lu  Drame,  E.  2553,  f"  49.  Testamentum  providi  viri  Johannis  Verneti, 
laboratoris,  habitatoris  mandamenti  Burgi  Valencie  (1507). 


—  209  — 

La  charte  cle  Turin  (1503),  renferme  une  clause  conçue 
dans  des  termes  identiques  à  ceux  de  l'article  16.  Toutefois 
l'auteur  qui  l'a  publiée  a  mal  lu  le  texte  et  a  transcrit  «se 
vouloit  remuer  »  au  lieu  de  «  se  vouloit  muer  ». 

L'article  26  met  en  relief  les  sentiments  religieux  dont 
étaient  profondément  animés  les  compagnons  ;  les  confré- 
ries dont  il  prescrivait  l'érection  n'eurent  qu'une  durée 
éphémère.  La  majeure  partie  des  compagnons  étaient  affi- 
liés à  des  confréries  de  pénitents.  En  1589,  les  «  membres 
de  la  confrérie  des  frères  pénitens  noirs  d'Avignon  »  en  rési- 
dence à  Villeneuve,  sollicitèrent  du  Souverain  Pontife  l'au- 
torisation de  fonder  dans  cette  ville  «  une  chappelle  de  pé- 
nitens »,  parce  que  «  le  plus  souvent,  les  jours  de  faistes, 
la  porte  d'Avignon  est  fermée,  chose  fort  incommode  ».  On 
relève  parmi  ceux  qui  figurèrent  à  l'acte  de  procuration,  les 
noms  de  l'essayeur  de  la  Monnaie,  Michel  Chantai,  alors 
consul  de  Villeneuve,  des  deux  gardes  Hector  Roux  et  An- 
toine-François Anastais,  du  prévôt  Amans  Décharnés,  des 
compagnons  Jean  Boèce,  Antoine  Anastais,  Jean  Jaume, 
Louis  Jaume,  etc '. 

Les  articles  27  et  30  témoignent  de  l'état  de  désagrégation 
où  en  était  arrivé  le  Serment  de  l'Empire  et  qui  permettait 
de  prévoir  sa  disparition  à  bref  délai. 

Les  décisions  relatives  à  la  fabrication  des  espèces  d'or 
ou  d'argent  (art.  19),  au  secret  des  parlements  ou  des  sim- 
ples délibérations  (art.  25),  à  l'institution  d'une  confrérie  en 
l'honneur  de  l'invention  de  la  Sainte  Croix  (art.  26),  au  rap- 
pel de  la  juridiction  des  prévôts  (art.  28),  au  pouvoir  du 
Grand  Prévôt  Général  (art.  29),  sont  pour  ainsi  dire  nou- 
velles. 

Le  nombre  des  articles  des  chartes  était  essentiellement 
variable.  Celle  de  1485  en  comprend  31,  celle  de  1503,  41, 
celle  de  1531,  37. 

L'article  31  vise  les  expéditions  à  délivrer  par  le  notaire; 
les  articles  32,  33  et  34  ne  sont  autre  chose  que  les  procès- 

1  Minutes  de  M' Dupuy  Michel,  notaire  à  Villeneuve,  1589,  f°  CLU.  Procuration  des 
frères  pénitens  noirs  de  ViUeneufve. 


—  210  — 

verbaux  de  trois  réceptions.  La  plupart  des  numismates  ont 
passé  sous  silence  le  droit  qu'avaient  les  Parlements  Géné- 
raux d'admettre,  au  titre  de  grâce  (pro  gratia),  un  maxi- 
mum de  trois  compagnons.  Au  XVme  et  au  XVIme  siècle,  la 
presque  totalité  des  réceptions  faites  à  ce  titre  eurent  lieu 
dans  les  parlements  particuliers  des  ouvriers  et  des  mon- 
nayera de  chaque  atelier,  qui  dépendait  du  souverain,  de 
qui  émanaient  les  lettres  de  grâce. 

Par  dérogation  aux  coutumes,  le  livre  des  Parlements 
Généraux  fut  confié  aux  soins  du  Grand  Prévôt  Général, 
Jean  de  Coucils,  qui  était  aussi  Prévôt  Général  d'Avignon, 
tandis  qu'il  aurait  dû  être  directement  déposé  à  l'atelier  de 
cette  ville. 

Un  nouveau  Parlement  Général  devait  être  célébré  au 
mois  de  mai  1532  à  Avignon,  conformément  à  la  décision 
prise.  Quoique  les  compagnons  de  la  Monnaie  de  cette  ville 
aient  désigné  leurs  délégués  le  3  mai  1532,  je  suis  absolu- 
ment convaincu  qu'il  ne  put  être  tenu,  probablement  à  cause 
d'un  nombre  insuffisant  de  procureurs.  Un  nouveau  regis- 
tre de  la  Monnaie  fut  en  effet  commencé  au  mois  de  décem- 
bre 1533  à  la  suite  de  l'élection  de  Pierre  de  Coucils  en  qua- 
lité de  Prévôt  Général  des  compagnons  d'Avignon.  Le  se- 
crétaire a  inséré  en  tête  la  charte  du  Parlement  de  1531  en 
indiquant  que  c'était  celle  «  faicte  au  dernier  Parlement  Gen- 
neral  »,  ce  qui  permet  d'affirmer  que  celui  de  1532  était  resté 
à  l'état  de  projet  et  n'avait  pu  être  constitué.  Le  Parlement 
Général  de  1531  serait  donc  le  dernier  qui  ait  été  réuni  avant 
la  scission  dont  j'ai  parlé. 

Roger  Vallentix. 


ÉDITS  ET  MANDEMENTS 

CONCERNANT   LES  MONNAIES  ÉTRANGÈRES  EN   CIRCULATION   DANS 
L'ANCIENNE   PRINCIPAUTÉ-ÉVÊCHÉ   DE   RALE 

recueillis  et  publiés  par  L.  Le  Roy. 


Ordonnance  du    25   Mars   1549 

faicte  par  le  Roy,  sur  la  fabrication  &  cours  des  Gros  de  6  blancs 
&  Demys  gros  de  3  blancs,  ordonnez  estre  faicts  en  l'hostel  de 
Nesle  à  Paris. 


Henry,  par  la  grâce  de  Dieu  Roy  de  France,  a  nos*amez 
&  féaulx  Conseilliers  les  Generaulx  de  nos  monnoyes,  Salut. 
Pource  que  nous  sommes  aduertis  de  la  grande  quantité  de 
billon  qui  afflue  ordinairement  en  nostre  Ville  de  Paris,  au 
moyen  que  par  nostre  ordonance  donnée  à  Fontainebleau 
le  vingttroisiesme  iour  de  Januier,  dernier,  nous  aurions  def- 
iendu  et  interdict  le  cours  de  toutes  monnoyes  rongnées,  & 
que  la  monnoye  de  nostre  Ville  de  Paris  ne  peult  à  pré- 
sent suffire  ne  satisfaire  à  faire  ouurer  &  monnoyer  tout  le- 
dict  billon  de  monnoye  rongnée,  en  bonne  et  nouuelle  mon- 
noye, suiuant  nos  dictes  Ordonnances,  qui  seroit  au  grand 
dommaige  de  noz  subiects,  &  retardement  de  noz  deniers. 

ceste  cause  Vous  mandons  et  commettons  par  ces  pré- 
sentes, que  ayez  a  faire  dresser'  encores  vne  monnoye  en 
nostre  Ville  de  Paris,  en  nostre  hostel  de  Nesle,  pour  par 
Vous  y  estre  iusques  a  ce  que  autrement  par  nous  en  soit 


—  2X2  — 

ordonné  faict  ouuré  et  monnoyé  en  pls  grande  diligence  que 
faire  se  pourra,  toute  matière  d'or,  argent  et  billon,  en  bonne 
et  nouuelle  monnoye  suiuantnosdictes  Ordonnances,  &  pour 
plus  grande  accélération  de  louuraige,  &  que  noz  subiects 
puissent  estre  plustost  fourniz  de  monnoye,  Voulons  et  Vous 
enioignons  faire  ouurer  et  monnoyer  en  ladicte  monnoye  de 
Nesle  seulement  pièces  de  six  blancs  sur  le  pris  de  14  liures 

5  solz  le  marc  d'argent  le  Roy,  a  4  deniers  de  loy  argent  le 
Roy,  a  2  grains  dudict  argent  le  Roy  de  remède,  &  de  41  piè- 
ces au  marc  a  demye  pièce  de  remède  pour  marc,  qui  est 
4  deniers  14  grains  trebuchans  pièce,  et  des  demys  a  ladicte 
loy.  Et  de  82  pièces  au  marc  a  1  pièce  de  remède  pour  marc, 
qui  est  2  deniers  7  grains  trebuchans  pièce,  à  telle  et  sem- 
blable braissaige  que  à  de  présent  le  maistre  de  la  monnoye 
de  Paris.  Et  tel  salaire  au  tailleur  ouuriers  et  monnoiers  qu'il 
est  contenu  en  noz  Ordonnances.  Et  pour  ce  faire  commet- 
trez telz  de  Vous  ou  aultres  personnes  suffisans  &  capables 
que  aduiserez  pour  tenir  le  conte  &  exercer  ladicte  maistrise 
de  Nesle,  soubz  nostre  main,  ensemble  telz  officiers  et  mon- 
noyers.  Et  à  ce  faire  souffrir  et  laisser  la  possession  vacue 
de  ter  lieu,  que  aduiserez  estre  comode  audict  hostel  de 
Nesle,  pour  la  continuation  dudict  ouuraige,  contraignez  les 
détenteurs  dudict  lieu  de  Nesle  par  toutes  voyes  manière 
deues  et  raisonnables,  nonobstant  le  don  qu'il  en  ont  ou 
pourroyent  auoir  obtenu  de  nous,  et  oppositions  ou  appella- 
tions quelconques  :  Pour  lesquelles  ne  voulons  &  entendons 
estre  par  Vous  différé,  &  tout  ce  que  aduiserez  et  ordonne- 
rez tant  en  nostre  dicte  monnoye  de  Nesle  que  aultres  de 
nostre  Royaulme,  pays,  terres  &  seigneuries,  pour  laccele- 
ration  et  continuation  de  louuraige  &  monoyaige:  Voulons 

6  entendons  &  nous  plaîst  que  il  sortissent  leur  plain  &  en- 
tier effect.  Et  ce  nonobstant  oppositions  ou  appellations  quel- 
conques, come  dict  est  :  desquelles  par  ces  présentes  nous 
en  auons  retenu  et  retenons  la  cognoissance  à  nos  &  à  nos- 
tre personne  de  nostre  certaine  science,  pleine  puissance  et 
auctorité  Rovale,  &  d'icelle  interdict  &  deffendu,  interdisons 


—  213 


&  deffendons  toute  court,  Jurisdiction  &  cognoissance  à  nos- 
tre  Court  de  Parlement  de  Paris.  Nonobstant  l'érection,  es- 
tablissement,  statuz  et  ordonnance  dïcelle,  ausquelz  auons 
desrogué  et  desroguons  par  ces  présentes.  De  ce  faire  Vous 
donnons  pouuoir,  auctorité,  mandement  &  commission  espé- 
ciale.  Mandons  et  commandons  à  tous  noz  iusticiers,  offi- 
ciers, subiects,  que  a  Vous  en  ce  faisant  obéissent  et  enten- 
dent diligemment,  prestent  &  donnent  conseil,  confort,  ayde 
et  pi'isons,  si  métier  est,  &  requis  en  sont. 

Donné  à  Fontainebleau  le  vingtcinquiesme  iour  de  Mars, 
L'an  de  grâce  mil  cinq  cens  quarante  neuf  auant  Pasques,  & 
de  nostre  regne  le  troisiesme. 

Par  le  Roy,  De  Laubespine. 

Leues  &  publiées  &  enregistrées  en  la  Chambre  des  mon- 

noyes,   le  Procureur  du  Roy   en  icelle  ce  requérant.   Le 

deuxiesme  iour  de  Apuril,  Mil  cinq  cent  quarante  neuf  auant 

Pasques. 

Langloys. 

Ensuite  les  pourtraicts  des  espèces  cy  dessus  spécifiées, 
avec  le  poix  &  pris  d'icelles  : 

Gros,  du  poix  de  4  deniers  14  grains  trebuschans,  pour 
2  solz  6  deniers  tournois.  (Voy.  la  figure.) 


hcmys  gros,  du  poix  de  2  deniers  7  grains  trebuschans, 
pour  1  sol  3  deniers  tournois. 

[Le  dessin  du  dami-gros  est  exactement  le  même  que  celui  du  gros  mais  d'un  moindre 
diamètre.) 

De  par  le  Roy  &  sa  Chambre  des  monnoyes, 
Il  est  enioinct,  suiuant  les  Lettres  patentes  cy  dessus  trans- 


—  214  — 

criptes,  a  toutes  personnes  de  quelque  estât,  qualité  ou  con- 
dition qu'ilz  soient,  de  prendre,  mettre  &  alouer  les  pièces 
de  six  blancs  &  trois  blancs  cy  dessus  spécifiées  &  pour- 
traictes,  pour  les  pris  &  poix  y  contenus,  sur  peine  de  puni- 
tion corporelle  et  de  amende  arbitraire. 

Fait  en  ladicte  Chambre  des  monnoyes  le  XXIrae  iour  de 
Apuril,  lan  mil  cinq  cent  cinquante  après  Pasques. 

Langlois. 

La  Chambre  a  permis  à  Marc  Beckot,  graueur  gênerai 
des  monnoyes  de  ce  Royaulme  \  faire  imprimer  la  présente 
Ordonnance,  &  faict  detences  à  tous  aultres  de  ne  vendre 
ne  imprimer  ladicte  Ordonnance,  sur  peine  de  confiscation 
et  damende  arbitraire,  sinon  à  ceulx  à  qui  il  aura  permis. 

(«  Miscellanca  sous  Henry  2»,  W.  N°  232,  à  la  Bibliothèque  de  la  Ville  de  Berne.) 


Ordonnance  da  23  Août  1550  sur  le  Cry  des  monnoyes, 
faicte  par  la  Chambre  desdictes  monnoyes. 


De  par  le  Roy  et  sa  Chambre  des  monnoyes. 

Il  est  enioinct  à  toutes  personnes  de  prendre,  mettre  et 
allouer  les  trezains  &  douzains,  tat  vielz  que  nouueaulx  :  En- 
semble les  Karolus  et  demys  douzains  qui  ne  seront  ron- 
gnez,  pour  leurs  pris  accoustumez  :  Sur  peine  de  punition 
corporelle.  Et  quand  aux  trezains,  douzains  et  Karolus  qui 

1  La  lettre  octroyant  à  Marc  Bechot  le  privilège  de  faire  imprimer  pendant  10  ans  les 
formes  et  figures  des  monnaies,  les  ordonnances,  crys  et  édits  de  ces  monnaies,  est  datée 
de  Fontainebleau  21  Janvier  15ï9,  la  3""  année  du  règne  de  Henri  II,  et  est  contresignée 
par  le  Roy  et  maître  François  de  Connan,  maître  des  requêtes  ordinaires  ;  son  enregis- 
trement au  Parlement  de  Paris  est  du  pénultième  jour  de  Janvier  1549  et  est  signé  Du 
Tillet. 


—  215  — 

seront  rongnez  *,  est  enioinctà  toutes  persones  de  les  pren- 
dre au  poix  du  marc,  once,  groz  &  denier  pour  les  pris  qui 
s'ensuiuent. 

C'est  à  sçauoir  le  marc  des  trezains  &  vielz  douzains  faictz 
au  parauant  Tan  mil  cinq  cens  quarante,  pour  4  liures  18  solz 
3  deniers  tournois.  L'once  pour  12  solz  3  deniers  tournois. 
Le  groz  pour  18  deniers  V3  de  demy.  Et  le  trezain  &  dou- 
zain  viel  poisant  un  denier,  pour  6  deniers.  Et  le  marc  des 
Karolus  &  douzains  à  la  petite  croix  qui  seront  rongnez, 
pour  4  liures  4  solz  l'once,  pour  10  solz  6  deniers.  Le  groz 
pour  15  deniers  obole  pite.  Le  Karolus  &  douzain  à  la  petite 
croix  poisant  un  denier,  pour  5  deniers  pite. 

Et  oultre  est  enioinct  à  toutes  persones,  sur  peine  de  con- 
fiscation de  corps  &  de  îbiens  de  poiser  au  trebuchet  toutes 
les  espèces  d'or  &  d'argent  ayant  cours  en  ce  Royaulme.  Et 
de  ne  bailler,  predre  &  recepuoir  en  payement  lesdictes  es- 
pèces d'or  «Se  d'arget,  ayat  cours  en  cedict  Royaulme,  à  moin- 
dre poix,  et  pi*  hault  pris  qu'il  est  cy  après  spécifié. 

C'est  à  sçauoir  les  escuz  neufz  qui  sont  nommez  Henriz, 
que  ledict  Seigneur  a  ordoné  estre  faictz  du  poix  de  2  de- 
niers 20  grains  trebuschans  pièce,  pour  50  solz  tournois. 

Les  doubles  Henriz  du  poix  de  5  deniers  17  grains  trebu- 
chans,  pour  100  solz  tournois. 

Les  demyz  Henriz  du  poix  de  1  denier  10  grains  trebu- 
chans,  pour  25  solz  tournois. 

Les  escuz  sol  par  cy  deuant  fäictz  et  forgez  en  ce  Royaulme. 
pays,  terres  &  seigneuries  dudict  Seigneur  estans  du  poix 

1  Une  Ordonnance  précédente,  du  10  Juin  même  année,  disposait  déjà  à  cet  égard  : 

« S'ensuiuent  les  pris  et  supputation,  selon  lescpielz  l'on  doibt  prendre  lesdietz 

«  trezains,  douzains  &  dixains  rongnez  : 

«  Le  marc  des  trezains  &  vielz  douzains  rongnez,  —  4  liures  18  solz  tournois. 

«  L'once,  —  12  solz  3  deniers  tournois. 

«  Le  groz,  —  18  deniers  &  ung  tiers  de  denier. 

i  Le  denier,  —  6  deniers  tournois. 

«  Le  marc  des  douzains  à  la  petite  croix  et  dizains  rongnez,  — 4  liures  4  solz  tour- 
«  nois. 

«  L'once,  —  10  solz  6  deniers  tournois. 

«  Le  groz,  —  15  deniers  obole  pite. 

«  Le  denter,  —  5  deniers  pite.  » 


—  216  — 

de  2  deniers  15  grains  trebuchans  &  au  dessus,  pour  40  soiz 
tournois. 

Lesdictz  escuz  sol,  ensemble  les  escuz  couronne  par  <v 
deuant  faietz  &  forgez  estans  du  poix  de  2  deniers  14  grains 
trebuchans,  pour  45  solz  tournois. 

Les  escuz  vielz  du  poix  de  3  deniers  trebuchans,  pour 
55  solz  tournois. 

Les  angelotz  de  la  vielle  forme,  ne  ayans  un  o  au  meillieu 
de  la  nef,  estans  du  poix  de  4  deniers  trebuchans,  pour-  72  solz 
tournois. 

Les  salutz  et  vielz  ducatz  de  Venise,  Gennes,  Florence, 
Espaigne,  Portugal,  Hongrie,  Cicile,  Castille,  Arragon,  Va- 
lence et  Boulongne,  estans  du  poix  de  2  deniers  17  grains 
trebuchans,  pour  49  solz  tournois. 

Les  doubles  ducatz  d'Espaigne  et  nobles  Henry  d'Angle- 
terre du  poix  de  5  deniers  20  grains  trebuchans,  pour  4  liu- 
res  18  solz  tournois. 

Les  nobles  à  la  rose  du  poix  de  6  deniers  trebuchans,  pour 
108  solz  tournois. 

Les  Philippus  de  Flandres  du  poix  de  2  deniers  12  grains 
trebuchans,  pour  31  solz  tournois. 

Les  Karolus  d'or  de  Flandres  du  poix  de  2  deniers  6  grains 
trebuchans,  pour  25  solz  tournois. 

Les  escuz  de  Flandres  du  poix  de  2  deniers  15  grains  tre- 
buchans, pour  44  solz  6  deniers  tournois. 

Les  escuz  de  Castille,  Cicile,  Valence  &  Arragon,  dietz  Pis- 
tollez,  estans  du  poix  de  2  deniers  15  grains  trebuschans, 
pour  44  solz  tournois. 

Les  escuz  de  Portugal  à  la  petite  croix  estans  du  poix  de 
2  deniers  17  grains  trebuchans,  pour  47  solz  tournois. 

Les  testons  aux  coings  et  armes  de  France  et  Daulphiné, 
ensemble  ceulx  de  Suisse,  Berne,  Fribourg,  Syon  &  Ferrare, 
estans  du  poix  de  7  deniers  10  grains  trebuchans,  pour 
11  solz  4  deniers  tournois. 

Les  demyz  testons  du  poix  de  3  deniers  17  grains  trebu- 
chans, pour  5  solz  8  deniers  tournois. 


—  217  — 

Les  pièces  de  4  réal  d'Espaignc  du  poix  de  10  deniers 
Kl  grains  trebuchans,  pour  16  solz  tournois. 

Le  double  réal  du  poix  de  5  deniers  8  grains,  pour  8' solz 
tournois. 

Le  réal  simple  du  poix  de  2  deniers  16  grains  trebuchans, 
pour  4  solz  tournois. 

Le  demyz  real  du  poix  de  ung  denier  huict  grains  trebu- 
chans, pour  2  sols  tournois. 

Les  groz  nouellement  ordonnez  estre  faictz  en  l'hostel  de 
Xosle  à  Paris,  du  poix  de  4  deniers  14  grains  trebuchans, 
pour  2  solz  6  deniers  tournois  pièce. 

Et  les  demyz  groz  du  poix  de  2  deniers  7  grains,  pour 
1,")  deniers  tournois  pièce. 

Et  sontfaictes  inhibitions  &  défenses  à  toutes  persones,  sur 
lesdictes  peines  de  confiscation  de  corps  &  de  biens,  de 
predre,  mettre,  ou  allouer  aucune  desdictes  espèces,  tant 
d'or  que  d'argent,  qui  soient  cassées,  souldées,  chargées, 
bordées,  clouées,  ou  recoulourées.  Et  lesquelles  est  enioinct 
a  toutes  persones,  sur  les  peines  dessus  dictes,  de  les  coup- 
per  &  sizallier  dedans  huictaine.  Et  icelles  incotinent  porter 
ou  enuoyer  es  monnoyes  dudict  Seigneur  ou  aux  changeurs, 
ausquelz  changeurs  &  maistres  des  monnoyes  est  pareille- 
ment enioinct  bailler  la  iuste  valeur  d'icelles  espèces  d'or  & 
d'argent.  Et  icelles  coupper  &  sizaillier  en  la  présence  de  ce- 
luy  ou  ceulx  ausquelz  ilz  les  auront  changées.  Sur  lesdictes 
peines  de  confiscation  de  corps  &  de  biens. 

Lesquelz  changeurs  seront  tenuz  porter  lesdictes  espèces 
d'or  &  d'argent  ainsi  sizalliées  es  monnoyes  dudict  Sei- 
gneur, es  mesmes  espèces  qu'ilz  les  auront  receues  et  achep- 
tees,  &  non  ailleurs,  sur  lesdictes  peines. 

Et  est  pareillement  enioinct  a  toutes  persones  de  venir  dé- 
noncer en  la  Chambre  desdictes  monnoyes,  ou  aultres  Juges 
Royaulx,  les  persones  qui  trouueront  taisant  le  contraire  de 
la  présente  Ordonnance,  Et  qui  prederont  ou  alloueront  au- 
cunes desdictes  espèces  d'or  &  d'argent  sans  poiser  au  tre- 


-  218  — 

buchet,  Ou  a  plus  hault  pris  qu'il  est  cy  dessus  contenu.  En- 
semble ceulx  qui  trouueront  prenant  ou  mettant  aucunes 
desdictes  espèces  d'or  &  d'argent  qui  soient  cassées,  soul- 
dées,  chargées,  bordées,  clouées  ou  recoulourées.  Et  les 
changeurs  qui  n'auront  icelles  espèces  sizaillié  comme  des- 
sus est  dict.  Et  ausquelz  dénuciateurs  sera  baillé  &  déliuré 
la  quarte  partie  de  lamende  &  confiscation,  qui  pour  raison 
de  ce  sera  adiugee  audict  Seigneur. 

Fait  en  la  Chambre  des  monnoyes,  le  vingttroisiesme  iour 
d'Aoust  mil  cinq  cent  cinquante. 

Ainsi  signé, 

Langloys. 

Et  publié  par  les  carrefours  de  la  Ville  de  Paris  lesdietz 
iour  &  an. 

(«  Miscellanea  sous  Henry  S,  »  W.  X°  232,  à  la  Biblothèque  de  la  Ville  de  Berne. 


UNE  MONNAIE  INÉDITE  DE  CHARLES  II 


DUC  DE  SAVOIE 


Si  je  n'avais  pas  craint  d'allonger  d'une  manière  démesu- 
rée le  titre  de  cette  note,  j'aurais  dû,  pour  être  exact  et  com- 
plet, lui  donner  la  teneur  que  voici  :  Une  monnaie  inédite  de 
Charles  II,  due  de  Savoie,  portant  la  double  marque,  inédite 
aussi,  de  deux  maîtres  associés. 

Des  variétés  nouvelles  de  pièces  de  Savoie  du  moyen  âge 
et  du  XVI,no  siècle,  on  en  trouve  à  chaque  instant;  il  est  déjà 
moins  fréquent  de  découvrir  des  espèces  inédites,  plus  rare 
encore  de  faire  connaître  et  d'expliquer  une  marque  qui  n'ait 
pas  encore  été  publiée,  mais  c'est  une  chose  absolument 
nouvelle  pour  ce  pays,  à  ce  que  je  crois,  d'avoir  à  signaler 
le  cas  de  deux  monnayeurs  signant  ensemble  leur  émission. 
Cette  circonstance  m'engage  à  consacrer  un  article  spécial 
de  la  Revue  à  cette  seule  pièce. 


Ecu  de  Savoie  de  forme  espagnole  dans  un  contour  trilobé  ; 
+  CAROLVS  •  DVX  •   II  •  BALSAVOIE 
R,r.  :  Croix  pattée  cantonnée  de  4  lacs  d'amour  adhérents 
aux  angles  rentrants  d'un  contour  quadrilobé  ; 


—  220  — 

+  MARCHO  :  IN  :  ITA  :  PRI  :  S  :  II  : 

Parpaïole.  Diamètre  :  22-23mm  (la  pièce  est  un  peu  rognée 
sur  les  bords).  Poids  :  1  gr.  82.  Billon.  Ma  collection. 

Ce  qui  frappe  à  la  vue  de  ces  deux  légendes,  c'est  d'abord 
leur  incorrection  et  plus  encore  leur  irrégularité;  c'e$1 
ensuite  le  mot  français  SAVOIE  tandis  que  Ton  s'attend  à 
trouver  SABAVDIE,  en  toutes  lettres  ou  en  abrégé, 
après  DVX. 

Quant  à  l'incorrection  delà  légende,  elle  n'a  rien  qui  doive 
nous  étonner  ;  à  aucune  époque  de  l'histoire  monétaire  de  la 
Savoie  on  ne  trouve  des  fautes  aussi  grossières,  aussi  inat- 
tendues, que  sous  Charles  II,  des  mots  estropiés  :  CECODVS 
pour  SECVNDVS,  DVS  pour  DVX,  etc..  des  phrases  abré- 
gées sans  égard  pour  le  sens  :  MARCHIO  IN,  sous  entendu 
ITALIA,le  nom  du  souverain  orthographié  de  quatre  maniè- 
res différentes,  dont  deux  fautives  :  CAROLVS,  KAROLVS, 
CHAROLVS  et  KROLVS,  bref  les  preuves  les  plus  diverses 
d'une  grande  négligence  et  d'une  ignorance  crasse  chez  les 
monnayeurs  et  les  graveurs  du  temps;  l'exemple  leur  était, 
du  reste,  donné  de  haut  :  le  souverain  prenait  tantôt  le  chiffre 
II,  tantôt  le  chiffre  Villi,  sans  règle  tixe;  le  numéro  9,  il  y 
avait  droit  parce  qu'il  était  le  neuvième  duc  de  Savoie  ;  le 
numéro  2,  il  pouvait  l'adopter  parce  qu'il  était  le  second  du 
nom  de  Charles,  mais  enfin  il  aurait  dû  se  décider  pour  l'un 
ou  l'autre  système  *. 

Cela  étant,  il  n'y  a  pas  de  quoi  s'offusquer  à  lire  au  revers 
MARCHO  au  lieu  de  MARCHIO  :  nous  avons  trouvé  sur  une 
autre  parpaïole  de  ce  souverain  MARCHION,  par  une  erreur 
inverse.  La  légende  doit  donc  s'interpréter  ainsi  :  MARCHIO 

1  II  y  avait  alors  deux  manières  de  compter  :  les  papes,  suivis  par  les  rois  de  France, 
etc.,  se  numérotaient  d'après  le  rang  qu'ils  occupaient  parmi  leurs  homonymes  :  GG. 
PP.  VND  =  GREGORIVS  PAPA  VNDECIMVS,  ne  veut  pas  dire  Grégoire  11"'  pape,  mais 
Grégoire,  1 1"  pape  de  ce  nom  ;  nous  disons  aujourd'hui  Grégoire  XI  ;  les  ducs  d'Italie  au 
contraire  prenaient  le  numéro  indiquant  le  rang  qu'ils  occupaient  parmi  les  souverains 
ayant  porté  le  même  titre  qu'eux  et  c'est  ainsi  qu'avait  fait  en  Savoie  le  frère  et  prédéces- 
seur du  duc  dont  nous  parlons  ici:  PHILIBERTVS  DVX  SABAVDIE  VIII  ne  voulait  pas 
dire  Philibert  VIII,  duc  de  Savoie,  mais  Philibert  (deux)  huitième  duc  de  Savoie.  Charles 
II  suit  tantôt  le  système  des  papes,  tantôt  celui  des  ducs. 


—  221  — 

IN  1TALIA  PRINCEPS  SECVNDVS,  et  nous  ne  nous  dé- 
niai nierons  pas,  ce  que  le  maître  et  le  graveur  ne  savaient 
probablement  pas  eux-mêmes,  si  TS  isolé  est  l'S  final  de 
PRINCEPS,  séparé  malencontreusement  du  commencement 
du  mot  par  deux  points,  ou  peut-être  l'initiale  de  SABAVDIE 
qui  n'avait  pas  trouvé  place  à  l'avers  ;  de  même  nous  ne 
nous  étonnerons  pas  de  trouver  le  numéro  d'ordre  II  qui 
figure  déjà  sur  l'autre  face  reproduit  à  la  fin  du  revers;  il  y 
a  des  exemples  de  répétitions  encore  plus  fortes. 

Ce  qui  est  plus  embarrassant  que  tout  cela,  c'est  l'expli- 
cation de  BALSA  VOIE:  la  première  idée  qui  vient  à  l'esprit, 
c'est  de  voir  dans  le  mot  SAVOIE  le  complément  qui  manque 
à  DVX;  mais  ce  serait  une  chose  tellement  inouïe  de  trouver 
à  cette  époque  une  légende  en  français  et  tellement  invrai- 
semblable, en  tout  temps  et  en  tout  pays,  delà  trouver  partie 
en  latin,  partie  en  langue  moderne,  qu'il  faut  chercher  autre 
chose.  Nous  connaissons  plusieurs  personnages  du  nom  de 
Savoie  ou  Savoye,  %ntre  autres  trois  ofticiers  des  monnaies. 
Girai'd,  procureur  à  Chambéry  en  1514,  François,  maître  au 
même  atelier  de  1524  à  1533,  et  Claude,  maître  à  Cornavin 
pics  Genève  de  1528  à  1532.  Il  ne  peut  être  question  que  de 
l'un  ou  de  l'autre  de  ces  deux  maîtres  et  pas  de  Girard  :  les 
procureurs  n'avaient  pas  à  mettre  leur  marque  sur  les 
monnaies. 

Reste  à  choisir  entre  François  et  Claude.  La  marque  de 
ce  dernier  est  connue *  :  G.  S.  Par  exclusion  nous  arrivons 
donc  à  François  et  cette  attribution  paraît  d'autant  plus  pro- 
bable qu'on  ne  connaît  aucune  autre  marque  qui  puisse  se 
rapporter  à  lui.  Cette  probabilité  fait  place  à  la  certitude  si 
l'on  tient  compte  de  la  syllabe  BAL  qui  précède  le  nom  de 
SAVOIE.  Si  encore  c'était  CAL,  on  pourrait  supposer  qu'il 
y  a  eu  une  transposition  de  lettres  —  qui  n'aurait  rien  de 
bien  extraordinaire  d'après  ceque  nous  avons  dit  plus  haut  — 
et  que  c'est  le  commencement  de  CLAude,  mais  le  B  est  par- 

1  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  1891,  page  4. 

REVI  i;   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  1"> 


—  222  — 

faitement  lisible.  Voici  le  mot  de  l'énigme  :  BAL  est  l'abrégé 
de  Balligny.  Il  existait  dans  ce  temps-là  un  Pierre  Balligny, 
maître  de  la  monnaie  de  Chambéry  sous  six  règnes,  de  1481 
à  1508  et  de  nouveau  de  1514  à  1524.  Nous  ne  connaissons 
pas  les  raisons  qui  lui  firent  abandonner  cette  charge  :  en 
tout  cas  ce  n'étaient  pas  les  infirmités  de  l'âge  puisque  nous 
le  retrouvons  un  peu  plus  tard,  la  même  année  ou  en  1525  ', 
promu  aux  fonctions  plus  importantes  de  maître-général  des 
monnaies.  Il  n'est  pas  téméraire  de  supposer  que  François 
Savoie  qui  lui  succéda  à  l'atelier  de  Chambéry  conclut  avec 
lui  une  association,  le  dernier  venu  apportant  son  activité 
juvénile  et  probablement  des  capitaux,  le  plus  âgé  ses  rela- 
tions et  sa  longue  expérience  des  affaires  ;  rien  n'est  plus 
commun  en  tout  temps  qu'une  semblable  association  de  deux 
monnayeurs.  Ce  qui  l'est  beaucoup  moins,  c'est  de  les  voir 
signer  conjointement  les  pièces  qu'ils  émettaient;  cela  s'était 
déjà  fait  ailleurs,  entre  autres  à  Gènes,  mais  dans  des  con- 
ditions un  peu  différentes;  on  en  trouve *aussi  des  exemples 
par  la  suite  sur  des  monnaies  de  la  République  de  Genève, 
mais  pour  la  Savoie  c'est  le  seul  cas  de  ce  genre  que  nous 
connaissions. 

Maintenant,  une  autre  question  se  pose:  pourquoi  les 
deux  maîtres  associés  ont- ils  mis  Tun  toute  une  syllabe 
de  son  nom,  l'autre  son  nom  en  entier,  tandis  qu'à  cette 
époque  les  marques  consistent  généralement  en  une,  deux, 
au  plus  trois  lettres,  initiales  de  l'atelier  et  des  nom  et 
prénom  du  maître  ?  Si  nous  ne  pouvions  pas  trouver  de 
réponse  satisfaisante,  force  serait  bien  de  nous  en  passer 
car  en  numismatique,  comme  dans  les  autres  sciences,  on 
doit  trop  souvent  se  borner  à  constater  les  faits  sans  en  con- 
naître la  cause.  Mais  il  est  permis  de  hasarder  une  explica- 
tion. Sous  Charles  II,  Turin  avait  le  principal  hôtel  des  mon- 

D'après  V.  Promis,  Monete  dei  reali  di  Savoia,  tome  I,  page  269,  depuis  le  21  ma 
152i  ;  d'après  le  même  auteur,  page  21,  depuis  1525.  M.  André  Perrin  adopte  la  seconde  de 
ces  dates.  Quant  à  moi  je  n'ai  pas  de  données  qui  me  permettent  de  choisir  l'une  plutôt 
que  l'autre  ;  du  reste  ce  détail  n'a  pas  d'importance.  Promis  dit  que  François  Savoie  com- 
mença à  travailler  à  Chambéry  le  2  avril  1524. 


—  223  — 

naies  de  la  maison  de  Savoie1,  c'était  celui  qui  donnait  le 
ton,  c'était  de  là  que  partaient  les  ordres  du  souverain  ;  or  il 
y  avait  eu  là  un  maître,  Jacques  Cassino,  ou  Caxino,  de  1503 
à  1507,  et  il  y  en  avait  alors  un  autre,  Barthélémy  Brunasso, 
installé  en  1519,  qui  avaient  imaginé  de  mettre  leur  nom 
presque  en  entier  sur  les  monnaies  :  CAX1N  et  BRUNAS. 
François  Savoie  suivait,  en  l'exagérant  encore,  la  mode 
venue  du  centre  monétaire  qui  n'était  pas  encore  la  capitale 
politique  mais  qui  était  en  passe  de  le  devenir,  mode  qui,  du 
reste,  ne  dura  pas  longtemps. 

La  pièce  qui  nous  occupe  aurait  donc  été  frappée  entre 
1524  et  1533;  d'après  l'ordonnance  de  1524  elle  devrait  peser 
2  gr.  013,  d'après  celle  de  1527  un  peu  plus  :  2,072  et  son 
poids  effectif  ne  permet  pas  de  l'attribuer  à  l'une  plutôt  qu'à 
l'autre  de  ces  deux  émissions  ;  quant  au  titre  il  ne  nous  per- 
met pas  non  plus  de  trancher  la  question  étant  le  môme  dans 
les  deux  cas,  292  millièmes,  ce  qui  s'accorde  bien  avec 
l'aspect  de  notre  parpaïole.  Cependant,  en  prenant  en  con- 
sidération l'ensemble  des  circonstances,  je  préférerais  attri- 
buer cette  pièce  aux  premiers  temps  de  la  maîtrise  de  Fran- 
çois Savoie. 

27  septembre  1891. 

D1  Ladé. 

1  II  n'en  avait  pas  toujours  été  ainsi  :  sous  les  règnes  de  Louis,  d'Amédée  IX,  de  Phi- 
libert I,  de  Charles  I  et  probablement  aussi  de  Charles-Jean-Amédée,  l'atelier  le  plus 
important  était  celui  de'Cornavin.  Cette  circonstance  rapprochée  d'autres  faits  du  même 
genre,  ne  doit  pas  être  perdue  de  vue  si  l'on  veut  bien  comprendre  l'histoire  générale  des 
pays  voisins  du  Léman  à  la  fin  du  moyen  âge  et  au  XVI"e  siècle. 


SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN -CABINET 

von  G.  E.  von  Haller. 


(Fortsetzung.) 

410.  a.  Tom.  11,  470.  Halber  Gulden,  S.  a. 

410  b.  Halber  Gulden,  nur  in  den  hachures  v.  410  ver- 
schieden. 
R.  Schulthess. 

411.  sonst  gleich,  wie  410. 

416.  Ist  vermuthlich  einer  der  obigen. 

417.  a.  Tom.  11,  470.  Dicken,  1504. 

418.  a.  Tom.  11,  470.  Dicken. 

*  419.  Tom.  11,  470.  Die  fünf  ersten  Linien  der  Note  sind 
durchzustreichen. 

419.  a.  Thaler,  nur  IMPERIAL. 
S.  Abbildungen  Handboek  1544. 

Le  billon  d'aur  et  d'argent  de  plusieurs  royaumes  à  Gand 
1552,  in  8. 

Ordon.  van  Aemstelredam  1548. 

Die  ongevalu  weerde  goude  en  silverne  munie  15G8  et  1575. 
Tresoor  1580.  Manuel  Haghe  1603  et  1610. 

Wolders.  Arendts  de  Zelter  Münzbuch  226.  auch  Leng- 
nich,  neue  Nachr.,  T.  I,  P.  11,  42. 

*  420.  Zwischen  den  Worten  S.  Tenzel  1696,  Jun.  593. 
Hamburg.  Verzeich.  1748,  N°  551,  um  16  Mark,  4  seh. 

421.  Ist  sehr  verdächtig. 

*  453.  S.  Hamburg.  Verz.  1748,  552,  um  12  Mark  8  s.  eine 
Abbildung  in  Müllers  Alterth.  XI,  N°  16,  p.  7. 


—  225  — 

*  42f>.  a.  Doppelthaler,  wie  der  Thaler  N°  427. 
R.  Schulthess. 

*  \27.  Tom.  11,  470. 

428.  wie  427,  etc. 

429.  wie  427,  etc. 

431.  a.  Tom.  11,  470.  Thaler  1557. 

432.  wie  431.  etc. 

433.  S.  Walder.  Arendt  de  Zelter  226. 

*  433.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1558. 

434.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1558. 

437.  a.  Doppelthaler.  Av.  :  MO.  NO.  THURICENSIS. 
CIVIT.  IMPER.  *£  Der  Löwe  mit  dem  Wappenschild  und 
Reichsapfel.  Rev.  :  DOMINE  SERVA  NOS  IN  PACE.  59. 
1  )er  gekrönte  Reichsadler. 

R.  Schulthess. 

S.  Wolders  und  Arendts  in  Thalers  Grösse. 

*  439.  wie  437,  etc.,  de  Zelter,  226,  hat  P.A.  C. 
439.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler,  v.  1559. 

439.  b.  Tom.  11,  471,  auch. 
439.  c.  Tom.  11,  471,  auch. 
439.  d.  Tom.  11,  471,  auch. 

*  440.  Fast  gleich  wie  437,  etc. 

*  441.  Auch  fast  gleich  wie  437,  etc. 
Abbildung  in  Müllers  Alterth.  XI,  N°  16,  7,  8. 

*  442.  Av.  :  Vollkommen  wie  437,  etc. 
446.  ist  als  irrig  durchzustreichen. 

448.  ist  ein  Thaler. 

449.  wie  448,  etc. 

449.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1559. 

449.  b.  Halber  Thaler,  wie  439,  nur  P.  A.  Auch  in  der 
Grösse  gleich,  nur  im  Verhältniss  leichter. 

R.  Schulthess. 

450.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1500. 

452.  Halber  Gulden  v.  1620.  MONETA  NOVA  THVRI- 
CENSIS.  Der  Wappenschild.  Im  Rev.  CIVITATIS  IMPE- 
RIAL IS,  mit  dem  doppelten  Adler. 


-  226  — 

Zoffingen.  D'Annone. 

456.  Rev.  wie  der  N°  453. 

457.  a.  Tom.  11,  471.  Thaler  v.  1621. 

458.  a.  Tom.  11,  471.  Halber  Thaler  v.  1621. 
*461.  wie  460,  etc. 

*  462.  wie  461,  etc. 

*  463.  Tom.  11,  472. 

464.  a.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 
464.  b.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 

464.  c.  Tom.  11,  472.  Dicken  1629. 

465.  a.  Tom.  11,  472.  Goldkrone  1631. 
*468.  Tom.  11,472. 

471.  a.  Tom.  11,  472.  Dukate  1641. 

472.  Tom.  11,  472. 

474.  a.  Tom.  11,  472.  Halber  Dukate  1645. 

*  474.  b.  Viertels  Dukate.  Av.  DOMINE  CONSERVA 
NOS  IN  PACE.  Der  Schild  mit  dem  Löwen,  so  einen  rück- 
wärts gelegten  Palmzweig  hält. 

Rev.  Zwischen  Oehlzweigen  MON  |  NO.  THV  |  RICEN  | 
SIS  |  1645. 
476.  wie  468,  etc. 

*  479.  PACE  und  1646,  machen  zwey  Linien  aus. 

*  479.  a.  Tom.  11,  472.  Thaler  1646.' 

*  480.  Völlig  wie  479,  etc. 

*  481.  Wie  auf  dem  von  479,  u.  s.  w. 

*  481.  a.  Av.  wie  auf  479.  Rev.  wie  481. 
Die  Jahreszahl  1647  ist  deutlich  zu  lesen. 
R.  Schulthess. 

482.  etwTas  verschieden  von  481,  etc. 

483.  Tom.  11,  472.  Fast  gleich  wie  482,  etc. 

484.  a.  Dukate  von  1649,  in  den  hachures  von  484,  ver- 
schieden. 

R.  Schulthess. 

484  b.  Tom.  11,  473,  sub.  484.  a.  Halber  Dukate,  von 
1649. 

*  485.  Viertel  Dukaten.  Av.:  DOMINE  CONSERVA  NOS 


—  227  — 

IN  PAGE.  Der  Zürichschild  von  einem  stehenden  Löwen  ge- 
halten, der  einen  Palmzweig  in  der  Tatze  hält. 

Rev.  Zwischen  zwey  Oehlzweigen.  MON  |  NO.  THV  | 
RICEN  |  SIS  |  1649. 

Harscher. 

486.  wie  484,  etc. 

488.  wie  484,  etc. 

488.  a.  Tom.  11,  473,  Dukate. 

489.  etwas  verschieden  von  488,  etc. 

490.  a.  Tom.  11,  473.  Vierteldukate  von  1651. 

491.  Fast  wie  492,  etc. 

*  494.  a.  Halber  Thaler.  Av.  MONETA  NOVA  REIPU- 
BLICAE  TIGVRINyE.  Der  Zürich-Schild;  zu  jeder  Seite  ein 
stehender  Löwe  ;  der  zur  Rechten  hält  ein  blosses  Schwerdt, 
der  zur  Linken  den  Reichsapfel,  beide  aber  mit  den  linken 
vordem  Tatzen  den  Zürichschild. 

Rev.  DOMINE  |  CONSER  |  VA  NOS  |  IN  PACE  |  1652 
in  einer  Einfassung. 

Harscher.  R.  Schulthess.  D'Annone. 

*  499.  ist  das  Gewicht  auszulassen. 

500.  a.  Dukaten.  Av.:  DOMINE  CONSERVA.  NOS  IN 
PACE  *  1661  *  Ein  Löwe  der  in  der  rechten  Vordertatze  ein 
Schwerdt  in  die  Höhe,  und  mit  der  Linken  das  Wappen 
hält. 

Rev.  :  Unter  einem  geflügelten  Engelskopf  in  einer  schö- 
nen Einfassung  JVSTITIA  |  ET  |  COMORDIA  |  Merkwür- 
dig ist,  dass  ausser  dem  Wappen,  der  Republik  gar  nicht 
gedacht  wird. 

Hr.  Hagelgans  zu  Hanover. 

502.  a.  Tom.  11,  473.  Thaler  v.  1661. 

*  503.  gleich  wie  502,  etc. 

503.  a.  Tom.  11,  473.  Thaler. 

504.  Tom.  11,  473.  Dukate  1662. 
504.  a.  Tom.  11,  474.  Dukate  1662. 

*506.  Vierteldukate.  Av.  DOMINE  CONSERVANOS 
IN  PACE.  Der  Zürichschild  in  einer  Einfassung. 


—  228  - 

Rev.  ANNO  |  DOMINI  |  1662,  in  einer  Einfassung. 
Harscher.  D'Annone. 

*  507.  Fast  gleich  wie  501,  etc. 

*  510.  Fast  gleich  wie  501,  etc. 

*  511.  Lies  REIBVBLIC/E.    Dieser  Fehler  ist  auf  dem 
Stempel. 

511.  a.  Tom.  11,  474.   Thaler  v.  1663,  wie  510.  Durchgc- 
hends  im  Av.  V.  auch  in  der  Gravure  verschieden. 
516.  a.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1670. 
516.  b.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1670. 

*  518.  Mit  dein  Schild  und  Palmzvveig,  nicht  Schwerdt. 

*  523.  Tom.  11,  474.  Thaler  1673. 

*  528.  Fast  wie  523.  etc. 

529.  a.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1677. 

*  531.  a.  Tom.  11,  474.  Viertels  Dukate  1677. 

*  532.  Gleichfalls  wie  523,  etc. 

533.  a.  Tom.  11,  474.  Dukate  1680. 

*  534.  Fast  gleich  wie  533,  etc. 

534.  a.  Tom.  11,  474.  Halber  Dukate  1684. 
536.  Tom.  11,  475.  Av.  wie  523. 

538.  a.  Tom.  11,  475.  Vierteldukate  1692. 

539.  Fast  gleich  wie  538,  etc. 

540.  Wie  533,  etc. 

540.  a.  Tom.  11,  575.  Doppelthaler  1694. 

541.  a.  Tom.  11,  575.  Thaler  1694. 
541.  b.  Tom.  11,  575.  Thaler  1694. 
442.  Fast  wie  536,  etc. 
D'Annone. 

*  543.  Fast  wie  542,  etc. 

544.  Im  Avers  in  der  Gravure  verschieden. 

545.  Etwas  verschieden  in  der  Gravure  des  Revers. 

546.  Auch  so  wie  533,  etc. 

*  547.  a.  Tom.  11,  475.  Vierteldukate  1702. 

*  548.  Fast  wie  543,  etc. 

*  548.  a.  Tom.  11,  475.  halber  Dukate,  1707,  lies  REIPY- 
BLICAE. 


—  229  — 

548.  b.  Tom.  11,  475.  Viertel  Dukaie  1707. 

551.  a.  Tom.  11,  475.  Viertel  Dukate  1708. 

551.  b.  Tom.  11,  475.  Dukate  1709. 

*553.  a.  Halber  Thaler.  Tom.  11,  47G.  Av.  Der  Löwe 
mit  dem  Wappen  und  Schwerdt  MONETA  NOVA  REIPV- 
BLICzE  TIGVRIN^.  Unten  in  einer  Einfassung  %. 

Rev.  Zwischen  Oehl-  und  Palmzweigen  :  DOMINE  |  CON- 
SERVA |  NOS  IN  |  PAGE  |  1709.  Unten  36. 

*  554.  wie  550,  etc. 

555.  a.  Tom.  11,  476.  Halber  Dukate  1712. 

*  557.  Tom.  11,  476,  fast  gleich  wie  554,  etc. 

*  558.  Hr.  Harscher  hat  beide. 

558.  a.  Tom.  11,  476.  Thaler  v.  1713  mit  und  ohne  Rand- 
schrift, auch  ist  die  Gravure  ein  wenig  verschieden. 

*  559.  wie  558,  etc. 

*  559.  a.  Tom.  11,  476.  Doppeldukate  1714. 

*  559  b.  Doppeldukate  wie  551,  nur  von  1714. 

*  561.  Lies  REIPUBLIC^,  und  im  Revers  die  Worte  in 
5  Zeilen.    DOMINE  |  CONSERVA  |  NOS  IN  |  PACE  | 
1714. 

561.  a.  Tom.  11,  476.  Vierteldukate  1714. 

*  562.  wie  558,  etc. 

*  564.  Rev,  wie  550,  etc. 

565.  a.  Tom.  11,  476.  Dukate  1715. 

566.  wie  558,  etc. 

566.  a.  Tom.  11,  477.  Doppeldukate  1716. 

566.  b.  Tom.  11,  477.  Halber  Thaler  1715. 

*  567.  Tom.  11,  477,  wie  560,  etc. 

567.  a.  Tom.  11,  477.  Halbe  Dukate  1716. 

*  567  b.  Tom.  11,  477.  Thaler  1716. 

*  567  c.  Viertel  Dukate.  Av.  REIPUBLIOE  TIGURINAE. 
Das  Wappen  von  dem  Löwen,  der  mit  der  aufgehobenen 
Rechten  ein  Schwerdt  führt,  gehalten,  unten  \'t. 

Rev.  ANNO  |  DOMINI  |  1716,  in  einer  Einfassung  von 
Oehl-  und  Palmzweigen. 
D'Annone. 


—  230  — 

*  568.  wie  559,  etc.,  mit  und  ohne  Standschrift. 

*  569.  wie  564,  etc. 

569.  a.  Tom.  11,  477.  Bukale  1717. 
569.  b.  Tom.  11,  477.  Dukate  1717. 

*  570.  wie  566,  etc. 

*  571.  wie  568,  etc. 

572.  a.  Drey  fache  Dukate  von  1718,  wie  572. 
R.  Schulthess. 

*  573.  wie  560.  etc. 

*  575.  Av.  wie  564,  etc.  Rev.  wie  550,  etc. 

575.  a.  Halber  Gulden  1718,  noch  in  der  Gravure  ver- 
schieden. 

R.  Schulthess. 

576.  wie  572,  etc. 

*  577.  wie  573.  a.,  etc. 

577.  a.  Tom.  11,  477.  Dukate  1720. 

577.  b.  Vierteldukaie.  Av.  REIPUBLICyE  TIGURIN.E. 
Das  WapjDen  mit  dem  Schilthalter. 
Rev.  ANNO  |  DOMINI  |  1719,  in  einer  Einfassung. 
R.  Schulthess. 

*  578.  Tom.  11,  477.  S.  Weise  2127. 

*  579.  wie  575,  etc. 

580.  a.  Tom.  11,  478.  Halber  Dukate  1721. 

581.  wie  578,  etc.  S.  Weise.  Tom.  11,  235. 

*  581.  a.  Tom.  11,  478.  Halber  Thaler  1721. 

*  583.  Dukate.  Av.  und  Rev.  wie  560,  nur  die  Jahreszahl 
1722. 

*584.  wie  561,  etc. 

574.  a.  Tom.  11,  478.    Vierteldukate  1722,  wie  577.  b., 
etc. 

585.  über  der  Stadt  rechts  am  Berg  H  I  G. 

585.  a.  Thaler.  Tom.  11,  478,  nur  ein  Löwe  und  U. 

*  587.  wie  581,  etc.  Rechts  unten  zwischen  den  Häusern 
HI  G. 

587.  a.  Tom,  11,  478.  Doppeldukate  1723,  ohngefähr  wie 
572,  etc. 


-  231  — 

*  587.  b.  Tom.  11,  478.  Dukate  1723,  nur  alles  U. 

*  588.  wie  585,  etc. 

*  589.  Av.  wie  578,  etc. 

Rev.  DOMINE  |  CONSERVA  |  NOS  IN  |  PACE  |  1723. 

*  590.  wie  578,  etc. 

*  592,  wie  560,  etc. 
593.  Tom.  11,  478. 

*  594.  wie  585,  etc. 

*  596.   Tom.  11,  478,    wie  578,  nur  mit  der  Jahreszahl 
1724. 

596.  a.  Tom.  11,  478.  Halber  Thaler  1724. 

Av.  wie  571.  Rev.  wie  589. 

596.  b.  Halber  Gulden.  Av.  wie  579,  nur  TIGURIN^E. 

Rev.  wie  579,  nur  von  1724. 

R.  Schulthess. 

*  599.  a.  Tom.  11,  478.  Thaler  1725.  Av.  wie  599. 
Rev.  die  Stadt  von  der  Seeseite,  etc. 

*  600.  wie  589,  etc. 

600.  a.  Tom.  11.  479.  Halber  Thaler  1725,  wie  596.  a., 
etc. 

601.  a.  Tom.  11,  479.  Dukate  1726. 
601.  b.  Tom.  11,  479.  Dukate  1726.      . 
601.  c.  Tom.  11,  479.  Halber  Dukate  1726. 
603.  wie  585,  etc. 

603.  a.  Tom.  11,  479.   Thaler  1726,  wie  595,  nur  in  der 
Gravure  ein  wenig  verschieden  etc. 

D'Annone. 

604.  Tom.  11,  479,  wie  589,  etc. 

604.  a.  Tom.  11,  479,  sub.  604.  b.  Halber  Thaler  1726. 
604.  b.  Halber  Gulden,  wie  596.  b.  nur  REIPUBLICAE 
und  1726. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

604.  c.  Tom.  11,  479  oder  419.  sub.  604.  a.  Doppeldukate 
1727. 

605.  a.  Tom.  11,  479.  Halber  Dukate  1727. 

*  607.  wie  558,  etc. 


—  232  - 

*  608.  wie  588,  etc. 

608.  a.  Tom.  11,  479.  Halber  Thaler  1727,  wie  58£ 
D'Annone. 

609.  a.  Halber  Gulden,  wie  609,  nur  REIPÜBLICJE. 
R.  Schulthess. 

*  610.  wie  585,  etc. 
•eil.  wie  589,  etc. 

612.  a.  Tom.  11,  480.  Dukate  1729,  wie  577.  a. 

612.  b.  Tom.  11,  480.  Halber  Dukate  1729. 

612.  c.  Halber  Dukate.  REIPUBLIC^E  TIGUR1NVE. 
Das  Wappen  mit  dem  Schildhalter,  unten  '/»• 

Rev.  In  einer  Einfassung  DOMINE  |  CONSERVA  |  NOS 
IN  |  PACE  !  1729. 

R.  Schulthess. 

*  613.  Lies  TIGURINAE. 

*  614.  wie  585,  etc. 

*  614.  a.  Tom.  11,  480.  Halber  Thaler  1729. 
615.  wie  572,  etc. 

*  616.  wie  605,  etc. 

*  617.  Fast  wie  584,  und  nur  REIPUBLCE,  mit  Auslas- 
sung des  I,  hat  die  Jahreszahl  1730. 

*  618.  Lies  REIPUBLICLE. 

*  621.  wie  589,  etc. 

*  622.  wie  612,  etc. 

622.  a.  Tom.  11,  480.  Doppeldukate  1732. 

623.  wie  583,  etc. 

*  624.  wie  598,  etc. 

*  625.  wie  619,  etc. 

*  627.  wie  589,  etc. 

*  628.  wie  590,  etc.  Das  Wort  TIGÜRUM,  ohne  Band. 
628.  a.  Tom.  11,  480.  halber  Thaler  1732. 

628.  b.  Halber  Gulden,  wie  622,  nur  mit  1732. 
R.  Schulthess. 

*  630.  wie  617,  etc. 

*  630.  a.  Vierteldukate.  Av.  REIPUBLICLE  TIGURINAE. 
Das  Wappen  mit  dem  gewohnten  Schildhalter. 


—  233  — 

Hev.  ANNO  |  DOMINI  |  1734,  in  einer  Einfassung. 
R.  Schultliess. 

*  631.  Tom.  11,  480,  wie  585,  etc. 

*  032.  wie  619,  etc. 

*  633.  wie  578,  etc. 

633.  a.  Tom.  11,  480.  Halber  Thaler  von  1734,  wie  608, 
nur  TIGURIN^E,  der  Löwe  ist  grösser. 

Im  Rev.  fehlt  das  36. 

R.  Schultliess.  Harscher. 

633.  b.  Tom.  11,  480.  halber  Thaler  1734. 

633.  c.  Tom.  11,  480.  halber  Gulden,  wie  622,  etc.,  von 
1734. 

*  635.  fast  wie  629,  etc. 

*  635.  a.  Tom.  11,  481.  halber  Bukette  1736,  wie  die  von 
1729,  nur  REIPUBLIC/E  TJGURIjNLE. 

638.  a.  Tom.  11,  481.  Thaler  1736. 
A.  wie  637.  Rev.  wie  638. 
D'Annone. 

*  639.  Tom.  11,  481.  Fast  wie  637,  etc. 

639.  a.  Tom.  11,  481.  Halber  Thaler  1736,  wie  639,  etc. 
Im  Rev.  oben  TIGURUM. 

640.  a.  Tom.  11,  481.  Dukate  1739. 

640.  b.  Tom.  11,  481.  Halber  Dukate  1739. 

641.  wie  598,  etc. 

642.  a.  Tom.  11,  481.  Thaler  1739. 

*  643.  Av.  wie  639,  etc. 

643.  a.  Tom.  11,  481,  Halber  Thaler  1739.  Av.  wie  639. 
R.  wie  643. 

643.  b.  Av.  wie  643.  Rev.  639,  nur  von  1739. 
R.  Schulthess. 

643.  c.  Beide  Seiten  wie  639,  nur  von  1739. 
R.  Schultliess. 

644.  wie  640,  etc. 

*  645.  wie  572,  etc. 

*  646.  wie  629,  etc. 

646.  a.  Tom.  11,481.  Dukate  1741. 


—  234  — 

*  647.  wie  630,  etc. 

647.  a.  Tom.  11,  481.  Viertel  Dukate  1741. 

648.  Thaler.  Av.  MONETA  REIPUBLICAE  TIGURI. 
Das  Wappen  von  zvveen  Löwen  gehalten. 

Rev.  Die  Stadt  von  der  Seeseite,  oben  DOMINE  CON- 
SERVA NOS  IN  PACE,  unten  mit  eingesenkten  Ziffern 
1741. 

R.  Schulthess.  D'Annone.  Harscher. 

649.  ist  als  irrig  durchzustreichen. 

649.  a.  Tom.  11,  482.    Thaler.  Av.  MONETA  REIPU- 
BLICVE.  TIGURIN^E.  Der  Löwe  mit  dem  Wappenschild. 
Rev.  in  einer  Einfassung,  oben  ein  Engelskopf,  DOMINE 
|  CONSERVA  |  NOS  IN  |  PAGE  |  1741. 
R.  Schulthess.  Harscher. 

*  649.  b.  Tom.  11.  482.  Halber  Thaler  1741. 

*  649.  c.  Tom.  11,  482.  Halber  Thaler  1741. 

*  650.  wie  640,  etc. 

*  652.  fast  wie  646,  etc. 

652.  a.  Tom.  11,  482.  Halber  Dukate  1743. 

*  653.  wie  641,  etc. 

*  655.  wie  637,  etc. 

*  656.  wie  639,  etc. 

656.  a.  Tom.  11,  482.  halber  Thaler  1743. 

Av.  wie  656.  Rev.  wie  649.  c. 

656.  b.  Tom.  11,  482.  halber  Gulden  1743,  wie  650,  nur 
TIGURINAE. 

656.  c.  Halber  Gulden,  wie  656.  a,  nur  im  Rev.  die  Ver- 
zierungen verschieden. 

R.  Schulthess. 

*  658.  wie  652,  etc. 

*  659.  wie  647,  etc. 

659.  a.  Tom.  11,  482.  Viertel  Dukate  1745,  wie  653. 

*  660.  wie  637,  etc. 

660.  a.  Tom.  11,  482.  Thaler  1745,  wie  638.  a,  nur  in  der 
Gravure  verschieden. 

*  662,  wie  639,  nur  von  1745. 


—  235  — 

*  664.  wie  645,  etc. 

*  665.  wie  658,  etc. 
*666.  Tom.  11,  482. 

666.  a.  Tom.  11,  483.  Halber  Bukale  1748,  wie  659. 

*  668.  wie  637,  etc. 

*  669.  Rev.  wie  654,  etc. 

*  670.  Av.  wie  669,  etc.  Rev.  wie  661,  etc. 

670.  a.  Tom.  11,  483,  unter  670.  c.  halber  Thaler  1748, 
wie  661,  etc. 

670.  b.  Tom.  11,  483,  unter  670.  d.  halber  Thaler  1748, 
wie  662,  etc. 

670.  c.  Halber  Gulden,  wie  663,  nur  von  1748. 

R.  Schulthess.  D'Annone. 

670.  d.  Dukate -von  1751,  wie  658,  im  von  Rosenbergi- 
schen  Kabinet  zu  Danzig.  S.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  1, 
P.  11,  44. 

670.  e.  Tom.  11,  483,  unter  670.  a.  Doppeldukate  1751, 
wie  657. 

670.  f.  Tom.  11,  483,  unter  670.  b.  Dukate  1751. 

*  671.  wie  659,  etc. 

671.  a.  Tom.  11,  483.  Vierieis  Dukate  von  1751,  wie  667. 

673.  Av.  wie  672. 

*  674.  Rev.  wie  673. 

674.  a.  Tom.  11,  483.  Halber  Thaler  1751. 

674.  b.  Tom.  11,  483.  dito.  A.  wie  670.  c.  Rev.  wie  674. 

675.  a.  Tom.  11,  483.  Halber  Gulden  1751. 

*  675.  b.  Tom.  11,  483.  Doppeldukate  1753. 

Im  Rev.  in  einer  mit  einem  Oel-  und  Palmzweig  unten  be- 
steckten und  überhaupt  mit  schönem  Blumenwerk  gezierten 
Iunfassung. 

679.  a.  Tom.  11,  484.  Thaler  1753,  wie  673. 

680.  wie  672,  etc. 

*  683.  wie  675,  etc. 

683.  a.  Tom.  11,  484.  Doppeldukate  1756. 

685;  wie  671,  etc. 

687.  a.  Tom.  11,  484.  Thaler  1756,  wie  672. 


—  236  — 

688.  a.  Tom.  11,  484.  Halber  Thaler  1750. 

*  689.  wie  674.  etc. 

690.  a.  Tom.  11,  484.  halber  Gulden  1756,  wie  683. 

*  692.  wie  684,  etc. 

*  695.  wie  687,  etc. 

695.  a.  Thaler.  Av.  wie  695.  Rev.  wie  672,  nur  von  1758. 
R.  Schulthess.  D'Annone.  Harscher. 

695.  b.  Thaler,  wie  695.  a.,  nur  im  Rev.  die  Gravure  etw  as 
verschieden. 

R.  Schulthess.  Harscher. 

*  696.  Av.  wie  689,  etc. 

696.  a.  Tom.  11,  484.  Halber  Thaler  1758. 

*  697.  wie  688,  etc. 

697.  a.  Halber  Thaler.  Av.  wie  697.  Rev.  wie  696. 
R.  Schulthess. 

697.  b.  Halber  Thaler.  Av.  wie  696.  Rev.  wie  697. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

697.  c.  Halber  Thaler,  wie  690.  a.,.nur  im  Av.  AE  an- 
statt M  und  1758. 
R.  Schulthess. 

697.  d.  Tom.  11,  484.  Doppeldukate  1761,  wie  670.  e. 
697.  e.  Halber  Gulden,  wie  697.  c,  nur  JE  anstatt  AE. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

*  698.  wie  684,  etc. 
*70i.  wie  672,  etc. 

*  701.  a.  Tom.  11,  484.  Thaler  1761,  wie  673. 

*  702.  wie  088,  etc. 

702.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1761. 

*  703.  wie  696,  etc. 

703.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1761. 
703.  b.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1761. 
703.  c.  noch  etwas  verschieden. 

R.  Schulthess. 

703.  d.  noch  etwas  verschieden. 

R.  Schulthess. 

*  704.  wie  675,  etc. 


—  237  — 

*  706.  wie  698,  etc. 

707.  a.  Tom.  11,  485.    Viertel  Dukaten  1767,  wie  671.  a. 

*  708.  wie  687,  etc. 

709.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1767,  wie  689,  etc. 

*  710.  wie  704,  etc. 

*  711.  wie  687,  etc. 

*  712.  wie  696,  etc. 

712.  a.  Tom.  11,  485.  Halber  Thaler  1768,  wie  697.  c. 

712.  b.  Halber  Thaler,  wie  697.  b.  nur  von  1768. 

R.  Schulthess. 

712.  c.  Halber  Thaler,  wie  697,  nur  von  1768. 

R.  Schulthess. 

712.  §.  Halber  Gulden,  wie  683,  nur  von  1768. 

R.  Schulthess. 

*  716.  Av.  wie  715. 

*  717.  Rev.  wie  716. 

*  719.  Rev.  wie  718,  etc. 

*  722.  Rev.  wie  721,  etc. 

*  723.  Rev.  wie  722,  etc. 

*  724.  .Av.  fast  wie  714,  etc. 

724.  a.  Tom.  11,  485.  Thaler  1776. 

*  726.  wie  720,  etc. 

726.  a.  Tom.  11,  485.  Thaler  1777  wie  724.  nur  in  der 
Gravure  verschieden. 

*  729.  a.  Halber  Gulden.  Av.  wie  726.  Rev.  in  einer  Ein- 
fassung die  Worte:  JUSTITIA  |  ET  |   CONCORDIA   | 
1779.  Oben  zwey  Hörner  der  Fülle. 

R.  Schulthess. 

*  729.  b.  Thaler.  Av.  MONETA  REIPUBLICAE  TURI- 
CENSIS.  Zwei  auf  einem  Postament  aufrechtstehende  Lö- 
wen halten  den  Wappenschild;  oben  der  Freiheitshut  un- 
ten zwev  Hörner  der  Fülle. 

Rev.  JUSTITIA  |  ET  |  CONCORDIA  |  1780. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

729.  c.  Halber  Thal  er,  wie  729.  b.  nur  im  Verhältniss 
kleiner,  auch  von  1780. 

REVUE  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE  16 


-  238  — 

R.  Schulthess. 

*  729.  d.  Halber  Gulden,  ohngefähr  wie  729.  a.  Doch  ein 
verschiedenes  Gepräge,  und  von  1780.  Tom.  11,  485.  sub. 
729.  a. 

R.  Schulthess. 

*  729.  e.  Thaler.  Av.  Das  Wappen  auf  einem  Piédestal, 
mit  dem  Freiheitshut,  Palm-  und  Oehlzweig,  und  einem 
Kranz  von  Eichenlaub  geziert,  zu  dessen  Seiten  zwey  lie- 
gende Löwen. 

Umschrift:  MONETA  REIPUBLKLE  TURICENSIS. 
Rev.  in  einem  Kranz  von  Eichenlaub  die  Worte  XI  |  AUF 
I.  FEINE.  |  MARK  |  1783. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

*  729.  f.  Halber  Thaler.  Av.  gleich.  Rev.  auch,  nur  XXII. 
anstatt  XI. 

R.  Schulhess.  D'Annone. 

*  729.  g.  Halber  Gulden.  Av.  fast  gleich,  doch  ohne 
Löwen  und  Hut  ;  die  Oel-  und  Palmzweige  unten  neben  dem 
Wappen. 

Rev.  In  einem  Kranz  von  Eichenlaub  :  XX  |  SCHIL  | 
LING.  |  1783. 
R.  Schulthess.  D'Annone. 

II.  Bern. 

Münzgeschichte,  Tom.  11,  485-495,  p.  288. 

In  einem  Vertrag...  bis...  Münze  auszulassen  und  dagegen 
zu  setzen  : 

In  der  Urkunde  von  1268,  worin  Bern  den  Graf  Philipp 
von  Savoyen  auf  eine  gewisse  Zeit  zum  Schutzherrn  an- 
nimmt, werden  ihm  dafür  reditus  et  proventus  de  telonio,  de 
moneta  et  de  majori  judicio  versprochen.  Sie  steht  in  Gui- 
chenon  last.  Geneal.  de  Savoi/e  1660,  82,  83,  und  in  den  Ta- 
bleaux Topogr.  de  la  Suisse,  in  4,  T.  11,  preur.  CXCVI1I. 
Gleiches  geschähe  aus  gleichem  Anlass  gegen  Amadeum, 
Graf  von  Savoyen,  im  Jahr  1291.  Daherige  Urkunde  befin- 


-  239  — 

det  sich  in  den  Tabl.topogr.  CXCIX.  A.  1407,  war  Heinrich 
Subi nger,  Münzmeister  zu  Bern. 

1412.  Conrad,  Graf  von  Freybourg,  verkauft  der  Stadt 
Bern  die  Herrschaft  Oltingen  (ostranges)  —  pro  pretio 
septies  mille  florenorum  de  Allemannia  bonis  et  legalibus 
in  auro  et  pondère,  quorum  quinque  valent  quatuor  suita 
auri  moneta  regis  Franciae. 

1485.  Zu  dieser  Zeit  war  Hans  Schwab  Münzmeister  zu 
Bern. 

1488.  Schlägt  Bern  den  Städten  Freyburg  und  Solothurn 
eine  Abwürdigung  der  französischen  Beldmünzen  vor,  weil 
solche  schlechter  geworden. 

1489.  Die  Freyburger  Dreyer  warden  abge würdiget,  und 
auf  einen  Fünfer  gesetzt,  und  Freyburg  ersucht,  mit  der 
Münzung  ihrer  allzugeringhaltigen  Fünfer,  still  zu  stehen. 

1490.  Ward  an  Brugg  ein  Verweis  gegeben,  dass  sie  sich 
unterstanden  die  Bernermünzen  abzuwürdigen. 

1491.  Die  neuen  Lausanner-Plappert  auf  13  Haller  ge- 
würdiget. 

1496.  Ludwig  Gesell  münzte  schon  A.  1492  zu  Bern  ;  er 
war  Wirth  zum  Storchen  zu  Basel. 

1512.  Im  Bund  zwischen  Savoyen  und  den  Eidgenossen, 
warden  3  dick  Plappert  für  einen  Rheinischen  Gulden  ge- 
rechnet. 

1570.  Im  Bund  zwischen  Savoyen  und  Bern,  warden 
48  Sois,  oder  4  französische  Dick  Pfenninge  für  eine  Krone 
gerechnet. 

ad.  p.  298.  Hr.  G.  Hofrath  Schlaeger,  gibt  dieser  Schrift 
in  einem  Brief  an  mich  das  Zeugniss  :  er  habe  so  manche 
und  zugleich  wichtige  Münzwahrheiten  darin  gelernt,  dass 
er  sie  allerdings  für  unschäzbar  halte. 

ad.  p.  300.  Es  giebt  eine  beträchtliche  Menge  Zofinger 
Brectraten.  Die  Bibliothek  zu  Zofingen  hat  eine  starke 
Sammlung  derselben.  Sie  scheinen  nicht  von  besonderer 
Güte  gewesen  zu  sein.  Tschudi  sagt  in  seiner  Kronik  1. 
322.  man  habe  sich  schon  A.  1332,  darüber  beklagt,  und  nur 


—  240  — 

die  Macht  der  Oesterreichischen  Herzoge  haben  deren  An- 
nahme erzwingen  können. 

Vermischte  Médailles. 

*  742.  a.  Wie  742.  nur  ohne  Jahreszahl,  und  eine  etwas 
verschiedene  Gravure,  auch  im  Wort  Benedictus  ein  V.  an- 
statt U. 

R.  Schulthess,  4  duc.  schwer. 

Das  meinige  wiegt  6  Duk. 

744.  Herr  d'Annone  besitzt  diese  Medaille  in  Gold  sechs- 
zig  Dukaten  schwer.  Die  Beschreibung  so  ich  gegeben,  ist 
nicht  ganz  richtig.  Im  Av.  halten  die  Bären  über  das  Wa- 
pen  keinen  Fürstenhut,  sondern  eine  hohe  rauchhärige  ganz 
einfache  Kappe  oder  Mütze,  so  ohne  Zweifel  das  Zeichen 
der  Freiheit  seyn  soll.  Der  Bär  zur  Rechten  ist  nicht  gepan- 
zert, er  hat  blos  ein  Wehrgehäng  über  die  Schulter  ;  der  zur 
Linken  hat  nur  die  Schultern  mit  einem  Panzer  ähnlichen 
Umschlag  bedeckt. 

Auf  dem  Rev.  stützt  sich  die  erste  der  vier  Weibsperso- 
nen nicht  auf  das  Gefäss,  sondern  sie  hält  die  Hand  mit  dem 
Schwerdt  in  die  Flammen. 

Weder  die  Zweyte  noch  die  Dritte  ist  behelmt,  sondern 
beyde  gleich  mit  alt  vaterländischen,  mit  Federn  gezierten 
Hüten  bedekt.  Die  vierte  hat  in  der  Linken  eine  Fakel,  mit 
deren  sie  die  zu  ihren  Füssen  liegende  Armaturen  an- 
zündet. 

747.  a.  Tom.  11,  495. 

749.  a.  Tom.  11,  495. 

*  755.  Ich  habe  beide  Arten.  Hat  16  Pariserlinien  im  Dia- 
meter. 

*  756.  Man  hat  sie  auch  in  Gold  zu  4  Dukaten.  Hat  12  */« 
Linien  im  Diameter. 

*  758.  S.  auch  Füsslin.  Tab.  VII. 

760.  a.  Av.  SOC.  BERNENS.  AGRICULT.  ET  BONAR. 
ARTIUM.  Der  Kranz  von  Eichenlaub,  und  das  Band  wo- 


—  241  — 

mit  selbiges  unten  zusammen  gebunden  ist,  sind  merklich 
verschieden. 

Rev.  Der  Rechts  stehende  Baum  beträchtlich  grösser,  und 
auch  die  aus  dem  Cornu  Copiae  hervorkommende  Früchte 
in  etwas  verschieden,  sonst  wie  760. 

R.  Schulthess.  Hirzel. 

761.  a.  Fast  wie  761.  Der  Av.  gleich;  im  Rev.  einige  Aen- 
derungen:  so  ist  im  Abschnitt  keine  Jahreszahl,  hingegen 
steht  unten  am  Cippus  MORIKOFER.  F. 

Hirzel. 

*  762.  Ist  von  Oberkeitsvvegen  anbefohlen,  und  den  dama- 
ligen Direktoren,  Aufsehern  und  Zöglingen  des  Waisenhau- 
ses ausgetheilt  worden,  etc. 

Sechszehner  Pfenninge. 

763.  a.  Fast  wie  763.  nur  SENATVS  ET  SEDECIM.  VI. 
RI.  REIPVB.  BERNENSIS,  ohne  Jahreszahl  noch  Rand- 
schrift und  dünn. 

Zoffingen. 

*  770.  Zwischen  LIB  |  ERIS.  Die  Sonne  so  den  Kranz 
bescheinet.  Ich  habe  ihn  auch  bei  Herrn  Rathsherrn  Schult- 
hess in  Gold  neun  Dukaten  schwer  und  ohne  Randschrift 
gesehen. 

770.  a.  Tom.  11,  495,  von  1684. 

*  774.  wie  772,  etc. 

*  775.  wie  772,  etc. 

*  779.  wie  778,  etc. 

779.  a.  Gleich  nur  von  1724. 

R.  Schulthess. 

779.  b.  Tom.  11,  496.  sub.  779.  a.  von  1727. 

*  780.  wie  778,  etc. 

*  784.  ist  was  in  der  Nota  vom  Hrn.  von  Seufferfeld  ge- 
sagt wird,  durchzustreichen. 

787.  a.  Tom.  11,  496,  von  1738. 

788.  a.  Tom.  11,  496,  von  1744. 


—  242  — 

789.  a.  Tom.  11,  496. 

ad.  pag.  337.  lin.  1.  adde,  auch  wird  im  civil  und  im  cri- 
minal-Geschäft  in  pro  und  contra  vorgetragen.  So  sind  auch 
die  militärischen  Uebungen  einige  Zeit  lang  wieder  empor- 
gekommen. 
"  *  793.  S.  Weise  2112. 

Tischt i  Vierer. 

*  804.  Ich  habe  ihn  auch  in  Gold  gesehen. 
#806.  a.  Tom.  11,  496. 

Schulpfenninge. 

*  812.  Tom.  11.  496.  Der  Vers  ist  aus  dem  6ten  Vers  des 
150ten  Psalms. 

S.  Weise  2109. 
812.  a.  Tom.  11,496. 
814.  S.  Weise  2110. 

*  815.  S.  Weise  2110. 

818.  a.  Av.  MONETA  REIPVBLKLE  BERNENSIS.  Der 
Bär  in  einem  Schild. 

Rev.  Zvvey  Weibspersonen  halten  in  der  einen  Hand  einen 
Teppich,  in  der  andern  eben  denselben,  und  einen  Blumen- 
kranz der  ihn  von  unten  umgibt.  Auf  dem  Teppich  in  drev 
Zeilen  MONETA  |  NOVA  |  1697.  Zoffingen. 

*  823.  a.  von  823,  etwas  in  der  Gravure  verschieden. 
838.  a.  Tom.  11,  496. 

*  843.  M  nicht  AE. 
843.  a.  AE,  anstatt  M. 
D'Annone. 

*  847.  Fast  wie  846,  nur  dünner,  und  verschiedene  Gra- 
vures, besonders  im  Kranz  des  Rev.  Ward  1638,  den  Kna- 
ben der  sechsten  Class  ausgetheilt. 

847.  a.  Av.  PR.EM.  DILIGENTIAE.  in  einer  Einfassung. 
Rev.  INTVENDO  TVETVR. 


—  243  — 

Der  rechtsschauende  Bär  mit  dem  Palmenzweig  und  Buch 
in  den  Tatzen. 

*  847.  b.  von  einer  verschiedenen  Gravure. 

*847.  c.  wieder  verschiedene  Gravure  :  Der  Bär  schaut  links. 

*  847.  d.  etwas  verschieden;  der  Bär  schaut  links.  Ward 
1639  schon  ausgetheilt. 

*  851.  a.  von  851;  etwas  in  der  Gravure  verschieden; 
ward  den  Knaben  der  4ten  Classe  ausgetheilt. 

*856.  S.  Weise  2488. 

857.  a.  Tom.  11,  496. 

861.  a.  Av.  MONETA  REIPVBLICLE  BERNENSIS.  Der 
gekrönte  Wappenschild;  zur  Rechten  von  einem  auf  einem 
Postament  stehenden  Bär,  zur  Linken  von  einem  Löwen  ge- 
halten; unter  dem  Schild,  neben  einem  Bärenkopf,  D.  B. 

Rev.  völlig  wie  861. 

R.  Schulthess,  in  Gold,  4  Dukaten  schwer. 

*  867.  Av.  wie  861.  Der  Spruch  aus  Proverb.  1,  22. 
867.  a.  Tom.  11,  497. 

867.  b.  Tom.  11,497. 

*  868.  und  ohne  C  R.  50.      , 
S.  Weise  2111. 

877.  a.  wie  877.  nur  NOVA  und  C  R.  20.  von  1696. 
R.  Schulthess. 

878.  a.  Tom.  11,  497. 

881.  a.  Tom.  11,  497. 

*881.  b.  Das  Wappen  mit  Hachures;  und  sonst  in  der 
Gravure  verschieden;  auch  C  R.  30.  und  1699. 

882.  a.  Av.  gleich. 

Rev.  Das  Wappen  mit  Hachures,  ohne  Krone,  in  einer 
mit  Palm-  und  Lorbeerzweigen  gezierten  Einfassung;  im 
übrigen  gleich  wie  N°  882,  ausser  dass  dicht  unter  dem 
Wappen  ein  kleines  D.  und  B.  zu  sehen. 

D'Annone. 

*  885.  ist  7t  Loth  schwer. 

885.  a.  wie  885.  nur  grösser  und  dicker,  etwann  wie  ein 
halber  Thaler. 


—  244  — 


R.  Schulthess. 

*  888.  a.  Av.  wie  861.  Rev.  wie 
*889.  Tom.  11,497. 

*  891.  ist  cordoniert. 
S.  Weise  2108. 

891.  a.  Tom.  11,497. 

*  892.  ist  nicht  cordoniert. 

892.  a.  Tom.  11,  497. 
892.  b.  Tom.  11,  497. 
895.  Tom.  11,  497. 

ad  pag.  362.  Diese  Pfenninge  machen  eine  ziemlich  be- 
trächtliche Ausgabe  aus.  So  warden  verbraucht  : 


1780 


1781 


1782 


Schulrathpfenninge  . 

Studenten -Pfenninge 

Palmenpfenninge 

Bienen-Körbe 

Gärtner     . 

Seemann  nach  Lausanne 

Fünfbätzier    . 

Zehnbätzier  hrs  Münsterthal 
und  XVI.  Pfenninge,  alle  Jahr 
51       ..... 


1783 


67 

71 

71 

66 

63 

68 

62 

66 

222 

187 

199 

201 

193 

196 

193 

191 

437 

414 

398 

376 

24 

24 

24 

24 

179 

168 

138 

143 

205      145      181      145 


SchuLpfenninge  der  Munizipal  Städte. 

899.  a.  Gleich  nur  neben  dem  Wappen  getheilt  1638,  ist 
vielleicht  das  N°  902. 

Hirzel. 

901.  a.  wie  901.  nur  viereckt  und  ohne  Jahreszahl. 

R.  Schulthess. 

904.  a.  wie  900.  nur  mit  der  Jahreszahl  1674. 

933.  Im  Av.  hat  das  Wappen  noch  einen  Engelskopf. 

ImRev.PR^E  |  MIVM  |  DILIGEN.  |  CATECHE  |  TKLE 
1721,  unten  zwei  übereinander  geschrenkte  Palmzweige. 


—  245  — 

Münzen. 

*944.  HesFRIDERI, 

944.  a.  Goldgulden,  wie  944,  nur  FRIDERI.  II.  LIBERTA. 
AUTHO. 

R.  Schulthess. 

948.  a.  Goldgulden.  FRIDERI.  LIBERTA  AVTHOR.  - 
MONETA  AVR.  —  BERENENSIS. 

So  angegeben  in  Hamburg.  Verzeich.  1781,  17.  Sept. 
N°  471.  Da  ich  aber  dieses  Stück  an  mich  gekauft  hatte,  so 
sähe  ich,  dass  es  nichts,  als  das  N°  944  sey;  ähnliche  Fehler 
werden  noch  mehrere  unten  im  Artikel  von  Basel  vorkom- 
men. 

950.  a.  Tom.  11,  497.  Viertel  Dukate. 

951.  Tom.  11,  497. 

951.  a.  Tom.  11,  498.  Sechsfache  Dukate. 
R.  Schulthess,  nur  4  Dukaten  schwer. 
951.  b.  Tom.  11,  498.  Fünffache  Dukate. 

951.  c.  Tom.  11,  498.  Vierfache  Dukate. 

952.  a.  Vier  Dukaten.  Av.  MONETA  REIPVBLIC.E 
BERNENSIS.  Das  gekrönte  Wappen.  Zwischen  den  Schild 
und  der  Krone,  gehen  zwey  Palmzweige  hervor,  unter  dem 
Schild  steht  ein  D.  Besser  unten  Blumwerk,  zur  rechten 
Seite  ein  Bär,  zur  Linken  ein  Löwe,  als  Schildhalter. 

Rev.  Die  Stadt  Bern,  mit  der  vorbeifliessenden  Aare,  auf 
welcher  Schiffe  zu  sehen  sind.  Oben  der  Wappenschild,  un- 
ten ein  B.  Im  Abschnitt  BERNA. 

R.  Schulthess.  Scheint  eher  zu  den  Medaillen  zu  ge- 
hören. 

*  954.  Mein  Exemplar  ist  sechs  Dukaten  schwer. 

954.  a.  Tom.  11,  498.  Vierfache  Dukate. 

*  955.  a.  Goldener  Haller,  oder  Pfenning  d'Annone. 

955.  b.  Halbe  Dukaten  Klippe.  Av.  ein  Wappenschild. 
Rev.  wieder  nur  ein  Wappenschild. 

S.  Hamburg.  Verz.  17.  Sept.  1781,  N°473,  wird  wohl  eine 
fehlerhafte  Beschreibung  seyn. 


-  246  — 

959.  a.  Tom.  11,  498.  Dicken. 

960.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken. 
960.  b.  Tom.  11,  499.  Dicken. 

963.   Eine  Abbildung   mit  der  Ueberschrift  :  Teston  de 
Baern  in  Billon  d'aur  et  d'argent  a  Gand  1552.  8. 
965.  Könnte  wohl  das  Gleiche  mit  965.  a.  seyn. 

*  965.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken,  lies  MONETA  BE0  R0  NE0 
NSI0  S# 

*  971.  a.  Dicken  :  etwas  in  der  Gravure  verschieden. 

972.  a.  Dicken,  MON.  NOV.  BERNENS.  -  BERCH. 
ZERINGE.  -  CONDITOR.  BERNEN.  ANNO.  D.  1191. 
"/,  Loth  schwer. 

S.  Catal.  eines  Münz.  Kab.  Leipzig  1737.  S.  93,  N°  645. 

Lengnicli  neue  Nachr.  T.  1,  P.  11,  47.  Kommt  mir  noch 
zweifelhaft  vor. 

*  975.  S.  Weise  2105. 

977.  Tom.  11,  499.  Dicken. 

978.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken. 
981.  Ist  als  irrig  durchzustreichen. 

*  983.  S.  Weise  2106. 

991.  a.  Tom.  11,  499.  Halber  Gulden. 

*  992.  a.  Dicken,  viereckt.  Av.  MONETA  BERNENSIS. 
Das  Wappen  ohne  Hachures. 

Rev.  BERCHT.  D.  ZERI.  CONDIT.  Das  Kreuz  in  einer 
bogenförmigen  Einfassung. 

994.  a.  Dicken,  von  1492,  nur  BERNENSIS. 

S.  Hamburg.  Verz.  17.  Sept.  1781.  1329.  Verdächtig. 

*  995.  ist  Arend  228.  Durchzustreichen. 

*  996.  Am  Ende  eines  jeden  Worts  in  der  Umschrift  des 
Rev.  eine  Rose. 

S.  Nova  Acta  Erud.  1738.  —  Tab.  IV,  fig.  17,  p.  360.  - 
Hamburg.  Verz.  1748,  Ne  544,  13  Mark.  Zu  Danzig  A.  1767, 
um  zwanzig  Thaler,  und  1768  um  vierzehn  Thaler  15  Kr. 
verkauft.  Lengnicli  1.  c. 

*  998.  Hr.  Harscher  hat  ihn  in  Gold,  5  Dukaten  schwer. 
S.  auch  Wolders,  Arendt,  de  Zetter,  1631. 


—  247  — 

Billon  d'aur  et  d'argent  a  Gand  1552.  8. 

Hamburg.  Verz.  1748,  N°  545,  13  Mark. 

998.  a.  Hr.  d'Annone  besitzt  von  diesem  Thaler  noch 
ein  anderes  Gepräge  in  Gold  fünf  Dukaten  schwer,  das  aus- 
ser einer  kl.  Verschiedenheit  von  N°998  hauptsächlich  darin 
abgeht,  dass  im  sechsten  Wappenschild  des  inneren  Kreises 
statt  einer  halben  Ziege,  ein  halber  oder  wachsender  Bär  zu 
sehen. 

998.  b.  Goldgulden.  Av.  MONETA  NO1  AVREA  BER- 
NENSI*  Das  Wappen  ob  welchem  die  Jahreszahl  1520. 

Rev.  FRID'.  II.  RO\  IIE' ET  SICILF  REX.0  Der  einkö- 
pfige Adler  rechts  gekehrt, 

Ich  habe  dieses  äusserst  seltene  Stück  selbst  gesehen. 
Hr.  Harscher  besitzt  es.  Die  Jahreszahl  ist  nicht  völlig  deut- 
lich ausgedrückt.  Wegen  des  Nahmens  K.  Friedrich  des 
2scn  würde  ich  die  Jahreszahl  1529,  oder  1530,  vermuthen. 

1002.  Thaler  de  Zetter  1631.  228. 

1011.  a.  Goldgulden.  Av.  wie  1011. 

Rev.  ein  grosses  glattes  Kreuz  BERCHTOLD  :  ZERIN  : 
CONDf.  —  und  ein  Blümchen. 

Harscher.  Ich  habe  ihn  gesehen. 

*  1014.  a.  Dukate  1600.  Fast  gleich,  doch  mit  einigen  Ab- 
änderungen in  der  Punktuation  neben  dem  Adler  u.  s.  w., 
auch  ist  dieser  ein  wenig  grösser  und  dünner. 

1018.  a.  Dicken  von  1620,  nur  REIRV. 

Zoffingen.  - 

1018.  b.  Tom.  11, 499.  sub.  1018.  a.  Klippe,  5  7,  Loth  1620. 

1021.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken  1621. 

1022.  a.  Tom.  11,  499.  Dicken  1621. 
1025.  a.  Tom.  11,  500.  Halber  Gulden. 
1028.  Tom.  11,500. 

*  1032.  a.  Thaler,  fast  gleich  wie  1031,  nur  noch  hinter  der 
Jahreszahl  das  Zeichen  V.  Die  Jahreszahl  mit  grössern  Zah- 
len. Im  Av.  die  Hachures  verschieden. 

R.  Schulthess.  D'Annone. 

1033.  a.  Tom.  11,  500.  Thaler,  oben  ein  P. 


—  248  — 

1033.  b.  500.  Thaler. 

1037=1040.  Die  halben  Thaler  von  1679,  müssen  wegen 
ihrer  Menge  anders  rangirt  werden. 
1.  mit  Hachures. 

*  1037.  Nach  der  Heraldik  ein  rothes  Feld. 
Av.  MONETA  REIPUBLICLE  BERNENSIS. 

Rev.  BENEDICTVS  SIT   JEHOVA   DEVS    1679.   Das 
achtfache  B.  in  dessen  Mitte  ein  \'a_. 
War  mein  N°  1044. 
2  mit  Blumenwerk  blasonirt. 

*  1038.  Mit  einer  Kette  eingefasst:  MONETA  etc.  Zwi- 
schen Reipvblicee  und  Bernensis  v. 

Im  Rev.  BENEDICTVS  etc.  In  den  vier  Ecken  Röschen. 
Leu.  D'Annone.  War  mein  N°  1045. 

*  1039.  Fast  gleich,  nur  ohne  Röschen. 
D'Annone.  War  mein  N°  1046. 

*  1040.  Mit  einer  Blumenkette  eingefasset.  Zwischen  den 
Worten  im  A v.  Sterne,  und  nach  Bernensis  ein  Röschen. 

Im  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 

Leu.  War  mein  N°  1042. 

S.  Mona,  en  argent  1759.  487. 

*  1041.  Gleiche  Einfassung  zwischen  den  Worten  des  Av. 
kleine  o,  nach  Bernensis  ein  Blümchen. 

Im  Rev.  zwischen  den  Worten  —  Punkte. 
WTar  mein  N°  1042.  a. 

*  1042.  Wie  1041,  nur  hinter  der  Jahreszahl  ein  o. 
War-  mein  1042.  b. 

*  1043.  Fast  wie  1042,  nur  hinter  Bernensis  ein  -j-. 
War  mein  1042.  c. 

*  1044.  Eine  muschelförmige  Einfassung.  Im  Wort  MO- 
NETA das  O  sehr  gross. 

Im  Av.  nach  Bernensis  ein  Blümchen  an  einem  Ast. 
Im.  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 
War  mein  N°  1038. 

1045.  Fast  gleich,  nur  im  Wort  Benedictvs  ein  LI.  Zwi- 
schen den  Worten  des  Rev.  Punkte. 


—  249  - 

War  mein  N°  1039. 
D'Annone. 

*  1046.  Eine  andere  Einfassung  und  RE^VBLIC/E. 
War  mein  N°  1039.  a. 

D'Annone. 

*  1046.  a.  nur  etwas  weniges  im  Rev.  verschieden,  nach 
Jehova  ein  o. 

War  mein  N°  1039.  b. 

*  1046.  b.  nur  Punkte  anstatt  o. 
War  mein  N°  1039.  c. 

*  1046.  c.  eine  andere  Einfassung  da  oben  ein  Knopf,  hin- 
ter dem  Wort  Bernensis  ein  o. 

War  mein  N°  1040. 

*  1046.  d.  Fast  gleich,  nur  im  Wort  Benedictvs  ein  1/1. 
War  mein  N°  1041. 

*  1046.  e.  Eine  andere  Einfassung  ;  nach  Bernensis  ein 
Blümchen,  im  Rev.  zwischen  den  Worten  Röschen,  und 
nach  der  Jahreszahl  ein  Blümchen. 

War  mein  N°  1041.  a. 
D'Annone. 

*  1046.  f.  Gleiche  Einfassung;  im  Av.  nach  Bernensis  ein 
Röschen,  und  oben  ein  G.  ;  in  Rev.  zwischen  den  Worten 
kleine  Punkte,  in  den  4  Ecken  des  achtfachen  B  Sternchen. 

War  mein  N°  1041.  b. 

D'Annone. 

3.  ohne  hachures. 

1046.  g.  Ist  mein  ehemaliges  N°  1043,  gehört  unter  die  mit 
Blumbwerk  blasonirten,  und  ist  allerdings  ein  besonderer 
Stempel,  indem  er  unten  das  G.  hat.  Auf  dem  Av.  zwischen 
den  Worten,  grosse  etwas  länglichte  Punkte,  auf  dem  Rev. 
ganz  kleine  runde,  —  vor  und  hinter  der  Jahreszahl  aber 
keine  Unterscheidungszeichen. 

D'Annone. 

*  1046.  h.  Im  Av.  zwischen  den  Worten  Sternchen,  im 
Rev.  Röschen. 

D'Annone. 


—  250  — 

War  mein  N°  1037. 

S.  Mace  51,  zu  3  V2  gros.  5gr\  schwer,  10  den.  12gr.  fein. 

*  1046.  i.  Die  Sterne  grösser,  die  Buchstaben  kleiner  und 
schärfer;  im  Rev.  zwischen  den  Worten  kleine  o. 

War  mein  1037.  a. 

*  1046.  k.  Zwischen  den  Worten  Punkte,  nach  Bernensis 
ein  Blümchen,  im  Rev.  Röschen. 

War  mein  1037.  b. 

*  1046.  1.  Zwischen  den  Worten  Blümchen,  nach  Bernen- 
sis ein  Blümchen  mit  einem  Ast.  Im  Rev.  kleine  o. 

War  mein  1037.  c. 

*  1046.  m.  Zwischen  den  Worten  Sterne,  im  Rev.  Pünkt- 
chen. In  den  Ecken  des  8fachen  B.  Sternchen. 

WTar  mein  1037.  d. 

*  1046.  n.  Im  Av.  zwischen  den  Worten  Punkte,  und  ein 
geziertes  Kreuz  nach  Bernensis.  Im  Rev.  zwischen  den 
Worten  Röschen  fast  wie  1046.  k. 

War  mein  1037.  e. 

Noch  bleibt  übrig  Tom.  11,  500.  —  N°  1046.  a.  Ich  weiss 
aber  nicht  wohin  es  gehört. 

1046.  o.  Mein  ehemaliges  N°  1046.  a.  Tom.  11,  500. 

1047.  Der  Bär  ist  anders  nicht  bewaffnet,  als  dass  er  an 
einem  ganz  einfachen  Wehrgehäng,  ein  kleines  Schwerd 
hinten  herunter  hängen  hat  ;  am  Halsband  aber  ist  ein  mit 
einem  Federbusch  gezierter  Hut  befestiget,  der  ihm  vom  Na- 
ken  herunter  hängt.  Auf  dem  Rev.  ist  oben  in  der  Cartouche 
ein  G.  angebracht. 

D'Annone,  in  Gold  4  Dukaten  schwer. 
1047.  a.  Tom.  11,  500.  Dreyfache  Dukate  1680. 
1047.  b.  Tom.  11,  500.  Halber  Thaler  1680. 
1050.  a.  Tom.  11,  500.  Viertel  Thaler  1680. 
1050.  b.  Tom.  11,  500.  Dito. 

*  1052.  Tom.  11,  500. 

*  1053.  a.  Tom.  11,  501.  Dreyfache  Dukate  1684. 

1054.  S.  Verz.  des  deutschischen  Münz.  Cab.  1771,  page 
29,  N°  4. 


—  251  — 

*  1056.  Wie  1061,  und  BENEDICTES  |  SIT  |  JEHOVA 
|  DEUS  |  1697. 

1057.  a.  Tom.  11,  501.  Drey fache  Dukate  1699. 
1057.  b.  Tom.  11,  501.  Fünffache  Dukate  1700. 

*  1059.  Tom.  11,  501.  Hr.  Schulthess  zu  8  Dukaten,  und 
ich  nur  zu  4. 

1060.  a.  Doppeldukate  1703,  wie  1060,  nur  ohne  D.  B. 
Harscher. 

1061.  a.  Tom.  11,  501.  Viertel  Dukate  1707. 
1064.  a.  Tom.  11,  501.  Halbe  Dukate  1717. 
1069.  a.  Tom.  11,  501.  Drey  fache  Dukate  1734. 


III.  Luzern. 

Münz-Geschichte. 

ad.  pag.  406.  Die  Mark  Süber  galt  A°  1416  zu  Luzern 
sechs  Rheinische  Gulden,  jeder  zu  20  Plappert  Luzerner 
Währung. 

Balthasar  Merkll  von  Luzern,  1,  143. 

A  1504  ward  zwischen  Lucern,  Uri,  Schweiz,  Unterwai- 
den und  Zug,  auf  25  Jahre  lang  ein  Münzvergleich  errich- 
tet, Kraft  dessen  ein  Rheinischer  Gulden  in  Gold,  der  gut  und 
gewichtig  ist,  gelten  solle,  45  Schilling,  und  für  jedes  Gran 
das  er  zu  leicht  ist,  solle  man  acht  Haller  abziehen.  Ein  guter 
Uterseber  —  oder  vermuthlich  Utrechtischer  Gulden  —  de- 
ren Jakob  Köbel  in  seinem  Rechenbuch  1549,  in  8.  S.  17.  b. 
gedenkt  30  Plappert.  Eine  Krone  vier  Pfund,  mit  Abzug 
eines  Schillings  für  jedes  fehlende  Gran.  Eine  alte  Krone 
42  Plappert,  unter  gleichem  Abzug.  Ein  Dukaten,  4  Pfund 
1  Schilling,  mit  gleichem  Abzug. 

Dicken  Plappert  . 15  Schilling. 

Savoyer  dicken  Plappert 14        » 

Die  halben 7        » 


-  252  — 

Marzel  unbeschnittene 10  Schilling; 

D°      beschnittene 6  Plapp. 

Halbe  Marzel  unbeschnittene     ....  4  '/,  Schill. 


©< 


D°  beschnittene 3 


» 


Halbe  Mayländer  Dicke 7  */«  » 

Mayländer  Ambrosier  mit  dem  Bischofs 

Kopf 4  » 

Mayländer  Pfenning  mit  Premiss  ...  2  » 

Mailänder  Pfenning  mit  dem  Dübli.      .      .  2  » 


» 


Carling 4  V_ 

Rollbatzen .           17  Angster. 

Mayländer  Plappert  mit  der  Feder,  dem 
F.  oder  dem  Kreuz,  auch  alte  Frankrei- 
cher Plapp.,  item  Zürcher,  Berner,  Frey- 
burger, Solothurner  und  St.  Galler  Plapp.  8         » 

Krayen  Plappert 10         » 

Löwen  Plappert 22         » 

Die  halben  dito 11         » 

Rössler 4  Schill. 

Walliser  anstatt  10  Schill,  nur  ....  4  72       » 

Walliser  mit  dem  Bischofkopf  ....  3       » 

Bellizer,  so  die  3  Länder  schlagen  ...  3       » 

Florentiner,  Veneter,  Mantuaner    ...  16  Angster. 

Etsch  Sechser 4  */«  Schill. 

Böhmisch,  alte  Plappert,  und  alte  Schlüs- 
sel Plappert 13  V2  Angster. 

Kreuz  und  Strassburger  Plappert ...  12  V«         B 

Basel  Plapp 10         » 

Römer  Carling  mit  dem  Sparren,  deren 

drey  für  einen  Carling  geschlagen  sind  9         » 
Burgunder  und  Losner  Plappert  anstatt  8 

nur 7         » 

Savoy  er  Blanken 1  Schill. 

Etschkreuzer 9  Haller. 

Alte  Zürcher,  Luzerner  und  Solothurner 

Kreuzer 8       » 


—  253  — 

Basler,  Mayländer.  Sechser  und  Kaiser- 
kreuzer   6  Haller. 

Alte  Spagürli 4      » 

1085.  a.  Tom.  11,  502.  Kriens  Medaille. 

1085.  b.  Tom.  11,  503.  Entlibach  Medaille. 

1088.  in  Silber  4  */,  Lth.  Rheinau. 

1090.  a.  wie  1090.  Der  wilde  Mann,  so  zur  rechten  Hand 
steht,  hält  in  der  Rechten  ein  Schwerd,  in  der  Linken  eine 
Krone  über  das  Wappen  empor;  der  zur  Linken  ist  sitzend, 
und  hält  einen  Palmzweig.  Die  Jahreszahl  ist  1745. 

Hirzel,  in  Silber  3  Loth  schwer. 

1092.  a.  Fast  wie  1092.  nur  in  der  Gravure  verschieden, 
und  neuer. 

R.  Schulthess. 

1094.  a.  Av.  wie  1094.  nur  L.  B.  anstatt  H. 

Rev.  In  einer  Einfassung  von  Strahlen  ;  die  Sonne  mit  dem 
dem  Monogramma  IHS.  darunter  in  3  Zeilen  P.  L.  V.  | 
S.  P.  Q.  L.  |  F.  F. 

R.  Schulthess. 

*  1096.  a.  Ein  schöner  Ohelisk,  nahe  an  der  Spitze  mit 
9  Sternen  umflossen,  an  welchen  des  Standes  Schild  ange- 
lehnt ist.  Umschr.  :  RESPUBLICA  LUCERNENSIS.  unten 
Cas.  Br apacher. 

Rev.  Auf  einem  kleinen  Gebürge  der  Tempel  der  Ehren, 
auf  dessen  Giebel  ein  Bildchen  mit  einer  Posaune  steht,  so 
ohne  Zweifel  die  Fama  vorstellt  :  Pallas  weiset  denselben 
einem  jungen  Knaben,  den  sie  an  der  linken  Hand  führt. 
Umschrift  :  JUVENTUTI  STUDIOSI.  Unten  Caspar 
Brup. 

D'Annone. 

Münzen. 

1104.  a.  Tom.  11,  504.  Dicken. 

*  1105.  Tom.  11,  504. 

*  1105.  a.  Tom.  11,  504.  Thaler. 

RBVUE   SUISSE   DE  NUMISMATIQUE  17 


—  254  — 

1105.  b.  Thaler  wie  1105.  nur  NOVA. 
R.  Schulthess. 

*  1108.  Stürmer,  lässt  das  L.  V.  —  auf  dem  Av.  aus. 
1108.  a.  Tom.  11,  504.  Thaler. 

1113.  a.  Dicken.  Av.  wie  1113.  Rev.  wie  1100. 

ZofHngen. 

1118.  Madai,  4G58.  Mona,  en  argent  1769,  488.  haben  mü- 
den einfachen  Thaler.  Letzterer  hat  16  Wappen. 

1118.  Tom.  11,  504.  Doppelthaler  mit  17  Wappen. 

1118.  b.  Ein  schöner  einfacher  Thaler  2  3/i0  Loth  schwer. 
Ist  dem  N"  1117  in  der  Umschrift  gleich,  aber  der  Soldat  steht 
links.  Die  Jahrzahl  1518  ist  unten  an  der  Thron  Stuffe,  der 
Luzernerschild  hat  die  hachures  in  der  linken  Helfte,  und  ist 
nur  mit  15  Wappen  umgeben.  Das  vom  Twing  Rüsegg  fehlt. 
Sonst  sind  sie  in  der  nämlichen  Ordnung. 

von  Seufferheld. 

1118.  c.  Einfacher  Thaler,  MONET.  N.  LVCERXEX. 
2  Loth  schwer. 

Hirzel. 

1120.  Rev.  wie  1117.  Die  Hachures  des  Wappens  in  der 
rechten  Hälfte,  die  Linke  ist  glatt.  Hat  16  Wappen  ;  das  von 
Knültweil  und  Wycken  fehlt.  Man  hat  ihn  auch  in  einfacher 
Thalersdicke  1  5S/61  Loth  schwer. 

S.  Hamb.  Yerz.  1748,  Nu  548,  um  30  Mark  6  s. 

1120.  a.  Tom.  11,  504.  Thaler. 

1120.  b.  Tom.  11,  504.  Dukate  1597. 

1122.  Tom.  11,  505. 

1125.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken. 

*1129.  wie  1125,  etc. 

1132.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken  1617. 

1136.  a.  Tom.  11,  505.  Goldstück  1622. 

*  1137.  Im  Numophyl.  Burkhard.  11,  p.  219,  N°  558,  wird 
das  WTort  NOVA  ausgelassen. 

1137.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken  1622. 

1137.  b.  Tom.  11,  505.  Dicken  1632. 

1138.  Ein  anderes  Gepräge  hat  LVCERNENSI. 


-  255  — 

Zoffingen. 

1138.  a.  Tom.  11,  505.  Dicken  1632. 

1138.  b.  Tom.  11,  505.  Dicken  1632. 

1138.  c.  Tom.  11,  505.  Dicken  1632. 

1138.  d.  Gleich,  nur  NOVA  LVCERNENSIS. 

R.  Schulthess. 

1142.  a.  Doppelthaler,  vollkommen  wie  1143,  nur  doppelt 
schwer.  Auch  ist  anzumerken,  dass  dieser  Doppelt  haier 
eine  beynahe  ovale  Rundung  hat. 

Im  Fürstl.  Anspachischen  Cabinet.  Ich  habe  einen  Ab- 
druck. 

1143.  a.  Tom.  11,  506.  Halber  Thaler  1713  wie  1147. 
1143.  b.  Tom.  11,  506,  dito. 

*  1146.  Tom.  11,  506. 

1147.  a.  Tom.  11,  506.  Gulden. 
R.  Schulthess,  in  Gold  5  Dukaten  schwer. 
1147.  b.  Tom.  11,  506.  Gulden. 
#1148.  Tom.  11,  506. 

*  1151.  Gleich  wie  1148,  nur  REIPVBLICLE  |  LVCER- 
NEN  |  SIS  |  1725. 

*  1152.  Fast  gleich  wie  1153,  etc. 

*  1154.  a.  Zehnbätzier,  wie  1116,  nur  dass  im  Rev.  zu  den 
Seiten  des  doppelten  L.  getheilt  die  Jahreszahl  1782  steht. 


„  Uri,  Schweiz,  Unterwaiden. 

Münzgeschichte. 

ad.  pag.433.  Die  gemeinschaftlichen  Thaler  dieser  3  Stände 
sind  im  Münzedikt,  Kaiser  Karl  des  V.  von  1551,  laut  Va- 
îatîon  auf  65  Kr.  gesetzt,  Goldast. 

Ed.  1,  188.  Ed.  11,  189. 

A.  1640,  sähe  man  in  den  italienischen  Vogteyen  viele 
falsche  Münzen  unter  dem  Gepräge  der  regierenden  Orte 
von  Bellenz. 


—  250  — 

*  1154.  b.  Tom.  11,  506,  sub.  1154.  a.  Schulpfenning  für 
Bellen*. 

1157.  a.  Tom.  11,  506.  Thaler. 

1158.  a.  Tom.  11,  506.  Thaler. 

1159.  Stürmer,  liest  SANCT9  MARTIN.  EPIS. 

1160.  Lies  MARTI9. 

1161.  ist  vor  1157  zu  setzen. 

1162.  Lies  MARTI9  EPISC.9.  vermutlich  der  gleiche 
mit  1160  und  beyde  verdächtig. 

1163.  Tom.  11,  507. 

1165.  a.  Dicken,  wie  1169.  nur  VNDERIA. 
R.  Schulthess. 

1174.  Tom.  11,  507.  Abbildung  unterm  Nahmen  teston  des 
trois  alliances  im  Billon  d'aur  et  d'argent  a  Gand  1552.  8. 

1177.  Thaler.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

1178.  a.  Halber  Thaler,  der  Heil,  aufrecht  stehend,  wie 
er  mit  dem  Schwerd  ein  Stück  von  seinem  Mantel  schneidet, 
—  wonach  ein  kniender  Bettler  langt.  Sonstwie  1177. 

R.  Schulthess. 

*  il79.  Berg  und  Hof  mann  lesen  EPISCOBVS  aber  ver- 
muthlich  irrig.  Billon  d'aur  et  d' argent,  a  Gand  1552.  8. 

1180.  Ist  vermutblich  der  im  Wolder  de  Zetter  1631.  233. 
und  Arendt  233.  abgebildete  Thaler.  —  Er  hat  zwischen  dem 
Anfang  und  Ende  der  Umschriften  auf  beiden  Seiten  ein 
Kreuz,  und  auf  der  Rückseite  zwischen  den  Worten  SANC- 
TVS  MARTINVS,  eine  herzförmige  Figur,  in  einem  Zirkul 
eingeschlossen.  Vielleicht  ein  Münzmeisterzeichen. 

S.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  I,  P.  11,  50. 

*  1185.  Abbildungen  im  Wolder  de  Zetter  1631,  233.  und 
Arendt. 

*  1185.  a.  Tom.  11,  507.  Thaler  von  1561.  Zwischen  den 
Worten  im  Av.  sind  Creuze  anstatt  Sterne. 

1187.  S.  Verz.  von  Münzen  Hamb.  1777,  p.  238,  N°  3237. 
Verz.  von  Münzen  Magdeb.  1763,  p.  223,  N°  1054. 

*  1187.  a.  Thaler,  wie  1187,  nur  im  Rev.  1561,  anstatt  61. 
1189.  a.  Tom.  11,  507. 


-  257 


Uri. 


1194  S.  Auserlesenes  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784, 
p.  2,21,  Nu  1415,  wo  irrig  NOSTER,  anstatt  NO.  gelesen 
wird;  denn  ich  habe  das  gleiche  Stück  aus  dieser  Auction 
gekauft. 

1202.  Gleich  wie  1199,  etc. 

1203.  a.  Dicken,  gleich,  nur  MONETA. 
R.  Schulthess. 

1204.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1616. 

1205.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1617. 

1206.  a.  Dicken,  nur  MON.  —  EP. 
R.  Schulthess. 

1209.  a.  Tom.  11,  507.  Dicken  1621. 
1209  b.  Tom.  11,  507.  Dicken  1621. 

*  1213.  Das  Wappen  mit  hachures. 

1213.  a.  Dukate,  gleich,  das  Wappen  ohne  hachures,  und 
sonst  einige  kleine  Abweichungen. 
D'Annone. 

Schweiz. 

'  1216.  Tom.  11,  507. 

*  1218.  Lies  LABOR  anstatt  AMOR. 

1220.  a.  Dukate,  gleich,  nur  NO.  im  von  Rosenberg.  Lab. 
S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11,  50. 

*  1221.  Dukate,  hat  im  Abschnitt  des  Rev.  ein  S. 
D'Annone.  Harscher. 

1221.  a.  Dukate,  etwas  in  der  Gravure  verschieden. 
Iv.  Schulthess. 

1221.  b.  Dicken.  Av.  MONE.  NOVA  SV1TENSIS. 
Rev.  TVRRIS  FORTISSIMA  NOMEN  DOMI.  ohne  Jah- 
reszahl. Die  Bilder  wie  1222.  Im  von  Rosenberg.  Cab. 
S.  Lengnich,  T.  P.  11,  51. 
1225.  Dicken,  wie  1223,  etc. 


—  258  — 

1226.  Dukate.  Die  Jahreszaht  1653  ist  zu  beiden  Seiten 
des  Wappens  getheilt. 

1229.  a.  Dicken,  wie  1229.  nur  ein  Abschnitt  im  Av. 

R.  Schulthess. 

1229.  b.  Dicken.  Av.  MON.  NOVA  SVITENSIS.  1672. 
Der  Wappenschild. 

Rev.  NOM.  DOM.  TVRR.  FORTISS.  Der  gekrönte 
Reichsadler. 

Zoftingen. 

*  1229.  c.  Gulden. 

A.  :  MONETA  REIPUBLIC/E  SUITENSIS.  Das  Wap- 
pen von  einem  stehenden  Löwen  gehalten,  der  in  einer  Tatze 
einen  Lorbeerkranz,  in  der  andern  ein  Schwerdt  hält.  Im 
Abschnitt  I,  GL.  (Ein  Gulden.) 

R.  :  In  einer  artigen  Einfassung  :  PAX  |  OPTIMA  |  RE- 
RUM.  |  1785.  | 

Unten  Stedelin.  Der  Name  des  Stempeischneiders. 


Unter walden. 

ad.  pag.  457.  Hat  auch  Angster  geschlagen. 

*  1229.  d.  Unterwaiden  Schulprämien  von  1784,  in  Tha- 
lersgrösse. 

Av.  VIRTUTI  DEBITUM.  Das  Wappen  mit  einem  Ei- 
chenkranz, Palm-  und  Oehlzweigen  umgeben,  links  von 
einem  stehenden  Löwen  gehalten,  zur  Rechten  ein  ruhender 
Löwe,  von  welchem  man  nur  den  Kopf  und  Hals  siehet. 
Unten  am  Wappen  Casp.  Brupacher . 

Rev.  VICTIMA  VITA  SALVS.  Arnold  von  Winkelried 
im  Panzer  und  Helm,  und  mit  dem  Schwerdt.  In  dessen  lin- 
ken Arm  7  Piquen  durch  Blumenwerk  miteinander  verbun- 
den. Zur  Rechten  zwey  Zelte  und  ein  halb  zur  Erde  stehen- 
der Harnisch  mit  der  Haube  und  Streitkolbe.  In  einem  die- 
ser Zelte  die  Jahreszahl  398.  Zum  Angedenken  dass,  da  die 
Unterwaldner  mit  Schweiz  und  Hasle  dem  Pabst  Anastasio 


—  259  — 

gegen  die  Arrianer  zu  Hülfe  gezogen,  sie  das  Panner  mit 
dem  doppelten  Schlüssel  im  rothen  Feld  erhalten,  welches 
Panner  vorzustellen  der  Graveur  vergessen  hat.  Links  ein 
Bund  Strike,  eine  Trommel,  und  das  an  einem  Ast  eines 
Palmbaums  festgemachte  Harsch  hörn.  Unter  diesem  Ast 
755,  so  ich  nicht  zu  erklären  weiss,  und  unter  Winkelrieden 
1386,  als  das  Jahr  der  Sempacher  Schlacht. 


Zug. 

ad.  pag.  459.  Hat  auch  1782,  Rappen  geschlagen.  Zwey 
Angster  machen  einen  Rappen,  und  sechs  einen  Schilling. 

*  1230.  a.  Tom.  11,  508.  Schulprämie. 

1231.  a.  Dicken.  MON.  CANTON.  TVGI.  SANC.  OSW. 
Bilder,  und  Rev.  wie  1231.  von  Liebeherr  Catal.  1,  350, 
N°  16. 

1232.  Tom.  11,  509.  Zwischen  zween  Kreuzen,  im  Av.  die 
Jahreszahl  1564. 

Im  Rev.  zwischen  den  Worten  CVM  HIS  ein  Kreuz. 
S.  Wolder  de  Zetter  227 ; 
Arendt  227. 

1232.  a.  Thaler.  wie  1232.  nur  mit  der  Jahreszahl  1565. 
Zoffingen. 

*  1233.  Tom.  11,  509.  Der  Reichsapfel  ist  nur  durch  Ringe 
angezeiget.  Hat  im  Braynischen  Kabinet  5  Thaler  6  Kr.  leicht 
Geld  gegolten.  Stürmer  43.  b.  ist  auszustreichen. 

*  1233.  a.  Thaler,  11,  509'  Der  rechtsstehende  Engel  hält 
mit  der  Linken  den  Schild,  mit  der  Rechten  den  vollkommen 
als  Kugel  gezeichneten  Reichsapfel. 

Harscher,  der  auch  obige  hat. 

*  1233.  b.  Thaler,  etwas  weniges  verschieden. 

1233.  c.  Thaler.  Hr.  d'Annone  besitzt  einen  solchen,  wo 
der  Reichsapfel  nicht  nur  durch  Ringe  angezeigt,  sondern 
ausgefüllt  und  erhaben  ist,  und  wo  der  zur  Rechten  stehende 
Engel  den  Schild  mit  der  rechten  Hand,  und  den  Reichsapfel 


—  260  — 

mit  der  Linken,  der  zur  Linken  stehende  hingegen  den  Schild 
mit  der  Linken  anfasset,  den  Reichsapfel  aber  mit  der  Rech- 
ten emporhält.  Beide  Engel  haben  ganz  kleine  Kreuze  auf 
der  Stirne  empor  stehend. 

1234.  auch  CANTONS.  Ist  vermutlich  irrig. 

*  1235.  Tom.  11,  509.  Der  Engel  hat  vorn  am  Kopf  ein 
Kreuzchen,  um  den  Kopf  einen  Schein,  neben  diesem  fallen 
Strahlen  rechts  aus  dem  umgezogenen  Kranz  herab.  Hat  zu 
Danzig  1767  7  Thaler  6  Kr.  leicht  Geld  gegolten. 

Harscher. 

1236.  Stürmer,  hat  nur  ANTONS. 

1237.  Tom.  11,  509.  Die  Jahreszahl  im  Av.  ist  nur  65, 
nicht  1565. 

Im  Rev.  zwischen  den  Füssen  des  Engels  eine  Schnecke, 
rechts  zvvey  in  einander  geschlungene  fruchtbare  Bäume. 

1237.  a.  Tom.  11,  509.  Thaler. 

1238.  Der  Spruch  ist  aus  Ps.  CXX,  7. 

*  1241.  Tom.  11,  509.  Dicken. 
S.  Weise  2128. 

1243.  a.  wie  1240.  nur  mit  der  Jahreszahl  1616. 
R.  Schulthess. 

*  1247.  a.  Thaler,  von  1620,  wie  1247.  nur  ODERAT.  und 
PACIFCV.  Der  Reichsadler  ohne  Krone,  hingegen  ein 
Kreuz  zwischen  den  Köpfen. 

Zoftingen. 

*  1249.  Halber  Thaler.  Av.  MON.  NO.  CANTONIS  IV- 
GIENSIS.  1620.  fast  wie  1247.  Der  Engel  hat  vornen  am 
Kopf  ein  Kreuzchen,  aber  keinen  Schein;  er  hält  in  der  rech- 
ten Hand  den  Reichsapfel,  und  liegt  auf  dem  linken  Knie.  — 
Zwischen  beiden  ist  das  Wappen,  das  er  mit  der  linken 
Hand  hält. 

Rev.  wie  1247.  nur  OD.  und  PACI.  Der  Reichsadler  ohne 
Krone,  mit  Scheinen  um  die  Köpfe  ;  zwischen  den  Hälsen 
ein  langes  Kreuz  63 /64  Loth  schwer. 

R.  Schulthess,  Leu,  d'Annone,  Harscher. 

S.  Weise  212i). 


—  261  — 

1249.  a.  etwas  in  der  Gravure  verschieden.  » 

D'Annone. 

1241).  b.  wiederum. 

Diese  beyde  kalbe  Thaler  hat  Hr.  R.  Schulthess. 

1253.  a.  Tom.  11,  509.  Halber  Thaler. 

*  1256.  a.  Tom.  11,  509.  Thaler. 
1257.  a.  Tom.  11,  510.  Thaler. 
1259.  wie  1253,  etc. 

1266.  a.  Dukaten. 

Av.  In  einem  Lorbeerkranz.  DVCAT  |  REIPVB.  |  TV- 
GIENS.  |  1692. 

Rev.  Das  Wappen  in  einem  zierlichen  Schild,  ohne  Um- 
schrift. 

Hr.  Hagelgans  zu  Hannover. 

*  1268.  Tom.  11,  510.  Der  stehende  geharnischte  Erzengel 
hält  in  der  rechten  Hand  das  bei  den  Füssen  niedergestellte 
Wappen,  u.  s.  w. 

S.  Weise  2130. 


Glaris. 

ad.  pag.  470.  Den  Schilling  dick  wie  ein  pié  fort  sieht  man 
auch  im  Gotteshaus  Rheinau. 

Drey  Glarner  Pfund  machen  zwey  Zürcherpfund. 

1269.  a.  Schulprämie,  fast  wie  1269.  nur  in  einem  Blumen- 
kranz S.  P.  Q.  G.  |  LEER  —  GIBT  |  EER. 

R.  Schulthess,  rund  und  viereckt. 

*  1270.  Fast  wie  1269,  etc. 

Alle  vier  sind  in  Silber,  etc.  Auch  hat  Hr.  Hirzel  einen,  der 
noch  das  S.  P.  Q.  T.  hat. 


—  262 


Anhang  I. 

Münzkobinete. 

Pag-.  474.  Herr  Oberst  Escher  im  Berg,  Rathsherr  Leu. 
die  Herren  Burgermeister  Landolt,  und  Orell,  und  Hr.  Haupt- 
mann Zoller,  sind  gestorben.  Das  Zollerische  Cabinet  ist  nun 
an  Hrn.  Zunftmeister  Schinz  verkauft,  der  die  Helfte  von  dem 
Escherischen  Cabinet  bekommen  ;  nämlich  :  alle  französi- 
sche Münzen  und  Medaillen.  Die  andere  Helfte;  nämlich: 
Schweizerische  und  Deutsche  Münzen  und  Medaillen  hat 
Hr.  Director  Lavater.  Das  Leuische  Cabinet  hat  dessen 
Schwieger-Sohn,  Hrn.  Doctor  Locher. 

Pag,  475.  Herr  Schinz  ist  jetzt  des.Kleinen  Raths. 

Pag.  476.  Seit  1784  ist  meine  eigene  Sammlung  von  nichts 
als  Schweizerischen  Stücken,  mit  der  öffentlichen  Bibliothek 
zu  Bern  vereiniget,  welche  sich  bemühet  solche  zu  vervoll- 
kommnen. Sie  enthält  über  1600  Medaillen,  Gold- und  Sil- 
bermünzen, darunter  255  goldene,  und  1187  silberne.  Die 
Sammlung  von  Scheidemünzen  aber  hat  Hr.  Nikiaus  von 
Reinhard  Harscher  zu  Basel  an  sich  gebracht  ;  so  dass  nun 
alles  was  p.  477,  von  meiner  Sammlung  gesagt  wird,  aus- 
zustreichen ist. 

Pag.  479.  Hr.  Harschers  Kabinet  ist  nicht  mehr  auser- 
lesen. Er  sammelt  mit  unglaublichen  Kosten  alles  was  er 
nur  immer  finden  kann.  Auch  ist  es  ausserordentlich  reich 
—  und  eins  der  vollständigsten. 

Pag.  480.  Hr.  Peter  und  Hr.  Rudolf  von  Salis  sind  gestor- 
ben. 

Pag.  481.  Das  Cabinet  zu  Rheinau  ist  sehr  beträchtlich,  be- 
sonders an  Griechischen  und  Römischen  Münzen.  Es  hat 
auch  nicht  wenige  Schweizerische  Bractraten,  besonders 
aber  verschiedene  alte  Münzen,  so  bei  einem  langen  Wall, 
nicht  weit  von  Rheinau,  wo  die  Römer  und  Allemanier  sich 
geschlagen,  sind  gefunden  worden.    Sie  sind  theils  von  fei- 


—  263  — 

nein  Silber,  theils  von  schlechterer  Materie.  Auch  die  schöne 
Sammlung  zu  Einsiedeln,  und  die  vortreffliche  im  Gottes- 
haus St.  Blasien  —  habe  ich  benützet. 


Anhamî  II. 


Medailleurs,  Münsmeister,  Künstler. 

Pag.  487.  Abramson.  Die  Ideen  und  Inschriften  zu  seinen 
Medaillen  auf  gelehrt  Leute,  hat  ihm  Ramler  angegeben. 

Sanders  Reisen,  11,  184. 

Droz  J.  P.  ein  Neuenburger  hat  sich  zu  Paris  gesetzt. 

Faits  Raymund,  ein  sehr  berühmter  Medailleur. 

Pag.  491.  Fehrmann,  starb  1780,  sein  Sohn  C.  G.  Fehr- 
mann,  ist  auch  Schwedischer  Hof  Medailleur. 

Fueter  Christian,  ward  den  15tcn  Juni  1752,  zu  London  ge- 
bohren,  wo  sein  Vater  sich  damals  aufhielt.  Gieng  mit  ihm 
1754,  nach  Neu- York,  kam  in  eine  herrenhutische  Anstalt 
zu  Bethlehem  in  Pensylvanien,  wo  er  zeichnen  lernte. 
A"  1769  kam  er  über  England  und  Frankreich  nach  Bern 
seiner  Vaterstadt,  wo  er  in  das  von  seinem  Vater  verlorene 
regimentsfähige  Burgerrecht  wieder  eingesetzt  wurde.  Er- 
lernte beim  Jüngern  Mörikofer  in  Metall  arbeiten,  verfertigte 
viel  Pittschafte  und  Siegel,  und  fast  alle  Münzstempel  für 
den  Stand  Bern,  auch  einige  für  Zürich  und  Freiburg.  Das 
Steinschneiden,  so  Mörikofer  sich  vorbehalten  hatte  ihm 
nicht  zu  zeigen,  lernte  er  nach  geendigten  Lehrjahren  von 
sich  selbst,  und  mit  vielem  Erfolg.  Im  Jahr  1777,  reisete  er 
auf  Paris,  um  sich  im  Zeichnen  zu  perfektioniren.  Hedlin- 
gers  Medaillen  waren  seine  Begleiter;  diese  studierte  er  täg- 
lich, und  daraus  war  weit  mehr  zu  lernen,  als  von  den  ge- 
genwärtigen französischen  Medailleurs. 

Nach  14  Monate  Aufenthalt  in  Paris  kam  er  wieder  nach 


-  264  - 

Bern,  und  hat  seither  eine  ziemliche  Menge  Siegel  und  Pitt- 
schaft, theils  in  Metall,  theils  in  Stein  verfertiget,  worunter 
einige  Copien  von  Antiken,  wie  auch  zwey  Köpfe,  eins  vom 
Bruder  Nikiaus  von  der  Flüe,  und  das  Bildniss  von  Voltaire 
auf  Kanniol  gegraben,  sich  befinden.  Seine  fast  allzu  häuti- 
gen Bestellungen  haben  ihn  bis  dahin  verhindert,  sich  durch 
.Verfertigung  einiger  Medaillen  berühmter  zu  machen.  Eine 
kleine  Medaille  vom  General  Paoli,  die  er  noch  in  seinen 
Lehrjahren  verfertigte,  eine  für  den  äusseren  Stand,  und 
eine  auf  die  Laupenschlacht,  die  angefangen  ist,  machen  de- 
ren Zahl  aus.  Indessen  hoffet  er  es  doch  dahin  zu  bringen, 
nach  und  nach  einige  von  den  merkwürdigsten  Begebenhei- 
ten der  vaterländischen  Geschichte  auf  diese  Weise  verewi- 
gen zu  helfen. 

Gropanese,  F.  ein  römischer  Medailleur. 

Pag.  494.  Hedlinger  œuvre.  Die  Lebensbeschreibung  ist 
fast  ganz  aus  Füsslins  Geschichte  der  Schweiz.  Künstler  ge- 
nommen, und  von  einem  Franzos,  Namens  de  la  Veaux 
verfertigt. 

S.  Lengnich  Nachr.  I,  391.  11,  131  =  175.  410.  Neue  Bibl. 
der  schönen  Wiss.  XXII,  175.  Allgem.  deutsche  Bibl.  Anh. 
25  =  36,  808.  809.  Journal  Hebet.  1778.  Mars  16,  17,  Von 
Murr  Journal  VII,  33=36.  Journal  des  Seauans  edit.  in  12, 
1778.  Sept.  1804  =  1896. 

Des  Ritters  Johann  Karl  Hedlingers  Medaillen  Werk. 
Gezeichnet  von  Johann  Kaspar  Füssli  und  in  schwarzer 
Kunst  bearbeitet  von  Johann  Haid.  Augsburg  1781.  in  gros? 
fol.  Ist  das  schon  so  lang  angekündigte  Werk.  Es  entspricht 
aber  meines  Erachtens  der  Erwartung  gar  nicht.  Anstatt 
einer  umständlichen,  und  neue  Nachrichten  enthalten  sollen- 
den Lebensbeschreibung,  findet  man  hier  meistens  nur,  was 
in  der  Füsslischen  Gesch.  der  Schweiz.  Künstler  steht  ;  je- 
doch etwas  umgearbeitet.  Diese  nebst  einem  Register  füllt 
24  S.  und  die  Vorrede  6  S.  Dann  kommen  auf  79  Tafeln 
140  Medaillen  und  Jettons,  die  aber  mir  bey  Weitem  dem 
von  Mechel sehen  Werk  nachzustehen  scheinen.    Selbst  die 


—  265  — 

Zeichnungen  sind  nicht  stets  richtig.  So  wird  seine  Tochter 
als  eine  alte  Frau  vorgestellt,  da  sie  auf  den  médailles  mit 
allen  Kennzeichen  einer  blühenden  Jugend  erscheint.  So 
sind  noch  andere  nicht  richtig  abgebildet,  und  einige  fehlen. 
Hingegen  sind  andere  Stücke  geliefert  die  von  Mechel  nicht 
hat,  so  dass  man  beide  Werke  haben  muss,  um  die  Hedlin- 
gerische  Arbeiten  ganz  zu  kennen.  Den  Text  dazu  hat 
Hr.  von  Steifen  verfasst. 

S.  Gott,  gel  Anz.  1782.  134.  135.  Tableau  de  llüst.  litt. 
1782.  Juin  31G.  Allg.  deutsche  Bibl  XL VIII.  617.  Gotha  gel. 
Zeit.  1782.  325.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  I,  P.  11,  236.  237. 
Magazin  des  Buch-  und  Kunsthandels  1781.  I,  294.  von 
Murr  Journal  X.  76  =  78.  Nürnberg  gel.  Zeit.  1782. 
41.  42. 

Bäcker.  In  der  Sammlung  berühmter  Medailleurs,  Nürn- 
berg 1778.  in  4,  kommen  Zwey  Medailleurs  dieses  Namens 
vor;  als  N"  113,  Jo.  Friederich,  und  N°  186,  Heinrich  Frie- 
de rieh. 

P.  498.  Samson,  ward  1781  des  grossen  Raths  zu  Basel. 

P.  498.  Schilling.  S.  Hüsgen  Nachr.  von  Frankfurter- 
Künstlern,  40.  41. 

P.  499.  Stedelin,  seit  1781.  Des  Raths  zu  Schweiz,  auch 
Ingenieur  Hauptmann. 

P.  502.  Voulaire  (Marc)  Bürger  von  Genf;  ward  den 
ggten  ]yierz  174c)  gebohren.  Als  ein  Knabe  kam  er  nach  Neu- 
wied zu  seinem  Vetter  Elie  Gervais,  einem  Genfer  in  die 
Lehre.  Sie  hatten  die  Chur-  Maynz-  Trier-  und  Cölnische 
Münzen  zu  besorgen.  Dann  ist  er  acht  Jahre  in  Sachsen  ge- 
wesen, in  Herrenhut,  und  hat  bis  nach  Wien  als  WTappen- 
stecher  gearbeitet.  Nun  hat  er  sich  dem  Institut  zu  Montmi- 
rail  gewiedmet,  wo  er  sich  der  Zeichnungsschule  annimmt, 
und  des  Hrn.  von  Wattenwyl,  des  Besitzers  von  Montmirail 
Bevollmächtigter  ist.  In  mein  Fach  hat  er  das  Brustbild  Ni- 
claus  von  Wattenwyls  und  die  Medaille  auf  Montmirail  ge- 
stochen. 


'      -  260  - 

Wägeli,  ein  Stempelsehneider  zu  Diessenhofen,  hat  die 
neuesten  Züricher  Münzstempel  geschnitten. 


Anhang  III. 


Gebrauchte  Schriften. 


Acta  Eruditorum  nova. 

Anhorn  Bavtlome,  Graubündtnev  Krieg  My. 

Athenae  rauricae.  Tom.  11,  510. 

P.  503.  Arend  Münzbuch.  Ist  mit  dem  Wolderischen  und 
de  Zetterischen  das  gleiche. 

504.  Bayerisch  Münzrecht.  Tom.  11,  510. 

Beschr.  der  modernen  Münzen  von  Hrn.  von  Liebeherr. 
Tom.  11,  511.  Der  zweite  Theil  enthält  nur  die  pomnierschen 
Münzen. 

Beschreibung  der  Hessischen  Münzen  1784.  4. 

Beschreibung  von  Neuenburg,  1783.  8. 

Besson  mémoires  historiques  sur  le  diocèse  de  Genève. 

Bibliothek  allgemeine  deutsche. 

neue  der  schönen  Wissenschaften. 

*  le  Billon  aVaur  et  d'argent,  Gand  1552.  in  8. 
506.  le  Blanc  Paris  1690.  Amst.  1692.  4. 
Bonann i.  2  Vol. 

Boyve  recherches  sur  Vindigenat  Helvétique  de  la  P.  de 
Neuchâtel. 
Brückner,  Fortsetzung  der  Wursteischen  Baselchronik. 
Bütting hausen  Beyträge. 
Camer  on  Henri  Tarif  genevois  1740.  8. 

*  du  Cange  Historia  Byzantina. 

*  Catalogus  thecae  numismaticae  Hesselianae. 
Catalogus  eines  Münzkabinets.  Leipzig  1737. 

(Fortsetzung  folgt.) 


FRAGMENTS  NUMISMATIQUES 


SUR    LE 


CANTON  D'ARGOVIE  ' 


ANCIENNES   MÉDAILLES 

(Supplément.) 

K\.  PI.  XIII,  lig.  70.  C'est  la  médaille  de  Bremgarten,  dé- 
crite sous  le  n°  3  de  notre  travail.  Les  médailles  de  Brem- 
garten, ainsi  que  celles  de  Meilingen  et  de  Baden  sont  ex- 
cessivement rares  ;  c'est  pourquoi  nous  avons  jugé  la  repro- 
duction de  cette  pièce  utile. 

84.  PI.  XIII,  tig.  71.  Médaille  en  argent,  coulée  et  ciselée. 
Diam.  :  0m,04.  Poids:  44  gr.  Buste  de  la  sainte  Vierge  cou- 
ronnée, tenant  sur  son  bras  gauche  l'Enfant  Jésus  et  dans 
sa  main  droite  un  sceptre.  Ce  sujet  est  fortement  en  relief. 

ii.  :  Au  centre  un  écu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden;  sur 
le  bord,  très  large  et  marqué  par  une  ligne  profonde,  une 
légende  rudimentaire,  dont  on  ne  voit  que  le  mot  PRE- 
MU 'M  gravé,  ce  qui  ferait  croire  que  cette  médaille  n'est 
qu'un  essai.  En  tout  cas,  elle  n'est  pas  terminée.  Pièce, 
probablement  unique,  appartenant,  avec  les  deux  suivantes, 
;i  l.i  collection  cantonale  de  Lucerne  et  que  M.  le  Dr  Th.  de 
Lîebenau  a  eu  l'extrême  obligeance  de  me  communiquer. 

1  Suite.  Voir  Revue  suisse  île  numismatique,  I"  année,  1"  livraison. 


—  268  - 

C'est,  en  somme,  une  médaille  du  même  style  que  la  pre- 
mière de  la  série  de  Baden  et  que  celle  de  l'abbé  Silbereisen 
de  Wettingen,  toutes  les  trois  exécutées  par  l'abbé  lui-même 
qui  était  un  habile  artiste. 

85.  PI.  XIII,  fig.  72.  Médaille  ovale  en  argent,  coulée  et 
ciselée.  Poids  :  21  gr.  Le  milieu  est  renflé  et  le  buste  comme 
l'écusson  bien  en  relief.  Le  bord  de  cette  intéressante  pièce 
est  très  aminci. 

Buste  de  profil  de  la  sainte  Vierge. 

rJ.  :  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden  et  la  date  gravée 
(16 — 96)  des  deux  côtés  de  l'écu. 

86.  PI.  XIII,  fig.  73.  Médaille  ovale  en  argent,  frappée. 
Poids  :  10,50  gr. 

Œuvre  très  artistique  ;  têtes  de  profil  du  Christ  et  de  la 
sainte  Vierge  juxtaposées.  Lég.  :  I  *  ESVS  *  CVM.  MARIA, 
avec  trois  fleurons  ressemblant  à  des  fleurs  de  lis.  Au 
bas,  on  remarque  la  signature  de  l'artiste,  mais  illisible  : 
AS  MOL  (?). 

rJ.  :  Au  bas  écu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden  ;  au-des- 
sus en  trois  lignes  :  *S*P*  |  Q*B*D*D*  |  16—53. 

M.  le  D1'  Th.  de  Liebenaunous  communique  l'explication 
suivante  de  ces  initiales  :  Senatus  Populus  Que  Badensis 
dono  dédit.  La  même  inscription  se  trouve  sur  la  première 
médaille  de  Baden,  que  nous  avons  décrile  précédem- 
ment. 

87.  PI.  XIV,  fig.  74.  Jeton  octogone  uniface  de  la  Société 
de  tir  de  Bremgarten  en  bronze  doré,  frappé  en  creux  comme 
les  bractéates.  Le  lion  des  armoiries  de  la  ville  dressé,  por- 
tant avec  ses  pattes  de  devant  un  B.  Collection  P.  Strœh- 
lin. 

88.  PL  XIV,  fig.  75.  Jeton  uniface  de  la  Société  de  tir  de 
Brougg  en  bronze.  La  porte  avec  les  deux  tours,  armes 
de  la  ville  de  Brougg,  gravée  en  creux.  Collection  P.  Strœh- 
lin. 


—  86©  — 

89.  Notre  figure  représente  le  prix  de  Brougg  décrit  sous 
n "  5.  Nous  la  figurons  à  cause  de  ses  variations  du  n°  4. 


Ajoutons  que  l'exemplaire  de  la  collection  cantonale  de 
Lueerne  qui  a  servi  pour  notre  fig.  10,  PL  V1,  admirable- 
ment exécuté  et  conservé,  sans  bélière,  ne  pèse  que  21,5  gr. 
La  même  collection  possède  un  exemplaire  de  notre  fig.  15. 
PL  VI  qui  ne  pèse  que  10  gr. 

90.  Prix  d'école  de  Brougg  en  argent,  presque  identique 
comme  frappe  aux  deux  médailles  PL  VI,  fig.  17  et  PL  VII. 
fig.  18*.  Poids  :  9gr.  La  date  au  môme  endroit  que  les  deux 
mitres:  1674.  Collection  P.  Strœhlin. 

01.  PL  XIV,  fig.  76.  Médaille  ovale  en  laiton.  Saint-Bé- 
noit  représenté  jusqu'aux  genoux,  la  main  droite  bénissant. 
dans  la  gauche  une  palme,  la  tête  auréolée.  Lég.  :  S.  BE- 
NEDICT VS.  M-:  IN  MVRI. 

i{.  :  Saint-Léon,  le  patron  de  l'église  de  Muri,  représenté 
jusqu'aux  genoux,  la  tête  auréolée,  donnant  la  bénédiction 
et  tenant  une  palme  dans  la  main  gauche.  A  l'arrière-plan 
on  remarque  l'ancienne  église  du  couvent.  Lég.  :  S  :  LEON- 
TIVS.  Malheureusement  cette  pièce  a  beaucoup  souffert, 
surtout  dans  ses  parties  saillantes. 

Du  n°  61,  médaille  de  la  paix  de  Baden  avec  les  bustes  de 
Louis  XIV  et  de  Charles  VI,  notre  président,  M.  P.  Strœh- 


1 1 3  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  iHi(l). 

REVUE   SUISSE    DE   NUMISMATIQUE 


1« 


—  270  — 

lin,  nous  a  communiqué  un  exemplaire  en  argent,  pesant 
44,70  gj\ 

Rheinfelden.  Au  point  de  vue  de  la  médaille  décrite  p.  11 
(PI.  V,  fig.  16 s),  nous  trouvons  quelques  renseignements  de 
plus  dans  le  livre  de  M.  A.  de  Berstett1.  Le  cavalier  est 
bien,  comme  nous  le  supposions,  le  duc  Bernard  de  Saxe- 
Weimar  et  l'écusson  à  gauche  représente  ses  armes.  Ber- 
stett a  dû  avoir  sous  les  yeux  un  exemplaire  mal  conserve, 
parce  qu'il  dit  que  sur  l'écusson  à  droite,  il  ne  pouvait  rien 
distinguer.  Notre  empreinte  montre  au  centre  un  arbre,  à 
gauche  une  main  sortant  des  nuages  et  tenant  un  arrosoir 
penché  vers  les  racines  de  l'arbre;  à  droite  une  main  sor- 
tant des  nuages  et  lançant  des  rayons  de  soleil  sur  le  tronc 
de  l'arbre.  De  l'eau  et  du  soleil,  c'est  ce  qu'il  faut  pour  faire 
prospérer  l'arbre  et  nous  pensons  que  cette  allégorie  se 
trouve  en  rapport  avec  la  légende  :  Sic  reviresco. 

rJ.  :  La  ville  qui  se  trouve  sur  le  panneau  de  l'autel  est 
Brissach  (Alt-Breisach).  Les  bannières  avec  les  noms  de 
villes  représentent  les  victoires  du  duc  Bernard. 


XII.     MEDAILLES  MODERNES. 

92.  PI.  XIV,  tîg.  77.  Médaille  du  tir  fédéral  à  Aarau  en 
1849.  Etain.  Diam.  :  0m,035. 

Dans  une  couronne  de  chêne  un  faisceau  de  licteur,  au- 
devant  duquel  se  trouvent  deux  fusils  croisés.  Lég.  :  EID- 
GENÖSSISCHES FREISCHIESSEN  IN  AARAU  en  sens 
contraire  1849. 

rJ.  :  Guillaume  Tell  assis,  son  arbalète  posée  à  côté  de 
lui,  tenant  dans  sa  main  droite  levée  la  pomme  traversée 
par  la  flèche  et  appuyant  sa  main  gauche  sur  l'écusson  fé- 
déral. Collection  P.  Strœhlin. 

1  A.  Freiherr  von  Herstett  :  Mürtzgeschiclite  des  Zährinyen-Badischen  Fürstenhauses 
und  der  unter  seinem  Scepter  vereinigten  Stiidte  und  Landschaften .  Freiburg  im  Breis- 
gao,  Herder  18't6.  (Communiqué  par  Al.  1'.  Stnehlin.) 


—  271  — 

93.  PI.  XIV,  fig.  78.  Ecu  du  tir  fédéral  d'Aarau  en  li'49. 
Grandeur  exacte  d'un  écu  de  5  fr.  (diam.  :  0n',033),  poids: 
25  gr.,  variant  entre  23,70  et  25,422. 

Ecu  aux  armes  du  canton  d'Argovie,  surmonté  de  la 
croix  fédérale  rayonnante  et  émergeant  des  nuages  ;  le  tout 
est  entouré  d'une  couronne  de  laurier  et  de  chêne.  Lég.  : 
g  25  JÄHRIGE  JUBELFEIER  DES  EIDG.  SCHÜTZEN- 
FESTES. <§§  en  sens  inverse  :  AAR  AU  1849. 

r".  :  Devant  un  socle,  surmonté  d'une  couronne  murale  et 
sur  lequel  est  placé  un  écu  aux  armes  de  la  ville  d'Aarau, 
repose  une  déesse  appuyée  contre  la  source  d'un  fleuve,  te- 
nant dans  sa  main  droite  une  rame,  dans  la  main  gauche 
Un  caducée.  Exergue  en  deux  lignes  :  CANTON  AARGAU 
|  1803.  Signé  au  bas  :  fecit  a.  bovy. 

De  cette  pièce  devenue  assez  rare,  il  a  été  refrappé  un 
certain  nombre  d'exemplaires  avec  les  coins  gravés  par 
Bovy  ;  toutefois  cette  refrappe  diffère  de  la  première  par  le 
manque  de  cannelure  au  bord. 

Il  vient  d'être  frappé  à  Zurich,  avec  de  nouveaux  coins, 
'les  pièces  en  argent  qui,  comme  ressemblance  générale, 
sont  assez  réussies  et  qui  ne  manqueront  pas  d'induire  en 
erreur  les  collectionneurs,  d'autant  plus  que  la  signature  de 
A.  Bovy  s'y  trouve.  Le  bord  cannelé,  la  grandeur,  le  poids, 
etc.,  sont  exactement  reproduits.  L'exemplaire  de  la  collec- 
tion de  M.  P.  Strœhlin  pèse  26,10  gr.  On  remarque  cepen- 
dant sur  cette  pièce  fausse  quelques  petites  différences: 
ainsi  les  bords  de  la  croix  sont  plus  saillants  que  sur  la  mé- 
daille authentique,  les  feuilles  de  la  couronne  de  chêne  et  de 
laurier  offrent  une  disposition  un  peu  différente  et  dans  la 
couronne  murale  on  remarque  un  petit  défaut  qui  sera  le 
point  de  repère  principal  pour  reconnaître  la  pièce  fausse. 

94.  Jeton  du  tir  fédéral  d'Aarau  en  1849.  Laiton.  Diam.  : 
0m.02.  Ecu  aux  armes  du  canton  d'Argovie,  entouré  de 
branches  de  chêne  et  d'olivier  ;  au-dessus  le  mot:  AARAU. 
Au-dessous  dans  un  rectangle:  1849. 


—  272  — 

r.  .  L'écusson  fédéral  avec  un  chapeau  à  trois  plumes, 
posé  sur  deux  fusils  croisés  et  une  corne  à  poudre.  Non- 
en  avons  quelques  exemplaires  avec  la  contremaque  A  .ni 
centre  de  l'écu  d'Argovie. 

95.  Tir  cantonal  d'Aarau  en  1860.  Jeton.  Ecu  aux  armes 
du  canton  d'Argovie  entre  deux  branches  de  chêne  et  de 
laurier,  au-dessous  :  1866.  Lég.  :  A  AR  AU. 

rJ.  :  Deux  fusils  croisés  dans  une  couronne  de  laurier. 
Collection  P.  Strœhlin. 

96.  Fête  cantonale  des  cadets,  à  Zofingue,  en  1869.  Métal 
blanc.  Diam.  :  0m,925.  Ecu  aux  armes  de  Zofingue.  Lég.  : 
AARGAUISCHES  KADETTENFEST  IN  ZOFINGEN 
1869. 

rj.  :  L'Helvétia  assise,  la  main  gauche  sur  l'écusson  fédé- 
ral, la  droite  étendue  vers  les  Alpes  qu'on  voit  au  second 
plan.  Lég.  :  HEL-VETIA.  En  exergue  :  THEILER. 

97.  Fête  cantonale  des  chanteurs,  à  Lenzbourg,  1871. 
Laiton.  Diam.  :  0m,027,  AARGAUISHES  CANTONALGE- 
SANGFEST  IN  LENZBURG  |  DEN  23  JULY  1871. 

rJ.  :  Une  lyre  dans  une  couronne  de  chêne  et  de  laurier. 

98.  Fête  fédérale  des  officiers,  à  Aarau,  1873.  Etain. 
Diam.  :  0m.027.  L'écusson  fédéral  et  celui  du  canton  d'Ar- 
govie entre  deux  branches  de  chêne  et  d'olivier,  liées  par 
un  ruban  ;  au-dessus  une  croix  fédérale  rayonnante.  Lég.  : 
en  deux  lignes  :  EIDGENÖSSISCHES  OFFIZIERSFEST 
IN  AARAU  |  DEN  16,  17,  18  AUGUST  1873. 

rj.  :  Le  serment  du  Grütli.  Lég.:  ANNO  1308  WURD" 
DER  SCHWEIZER  BUND  GEMACHT. 

99.  Médaille  du  tir  fédéral  à  St-Gall,  en  1874.  Etain.  Elle 
porte  sur  le  revers  les  écussons  de  St-Gall  et  d'Argovie  en 
souvenir  du  cinquantenaire  des  tirs  fédéraux,  le  premier- 
ayant  eu  lieu  à  Aarau,  en  1824.  Collection  P.  Strœhlin. 

100.  PL  XV,  fig.  79.    Cinquantième  anniversaire  de  la 


—  273  — 

Société  fédérale  de  gymnastique,  àAarau,  en  1882.  Bronze. 
Diam.  :  0"\04.  Deux  écus  accolés  aux  armes  de  la  ville 
d'Aarau  et  du  canton  d'Argovie,  entourés  d'une  couronne 
de  chêne  et  de  laurier,  surmontés  d'une  croix  fédérale 
rayonnante.  Lég.  :  g§>  50  JÄHRIGES  JUBILÄUM  DES 
EIDG.  TURNVEREINES  §§»  En  sens  inverse  :  AARAU 
L832-1882. 

rj.  :  Deux  gymnastes  debout,  l'un  tenant  une  bannière  et 
recevant  de  l'autre  une  couronne.  Lég.  :  DIE  JUGEND- 
KRAFT DEM  VATERLAND  et  signé  à  l'exergue  :  hunzi- 

KER  ET    DURUSSEL. 

101.  Fête  fédérale  de  gymnastique  à  Aarau  1882.  Etain. 
Diam.:  0m,03.  Une  croix  fédérale  rayonnante  portant  au 
centre  la  devise  des  gymnastes  :  FRISCH  —  FROMM  — 
FREI  —  FROH.  Lég.  :  EIDGENÖSSISCHES  TURNFEST 
en  sens  inverse  et  en  deux  lignes  :  AARAU  LE  29  JUIL- 
LET—1  AOUT  1882  |  FÊTE  FÉDÉRALE  DE  GYMNAS- 
TIQUE. 

r.  :  Dans  une  couronne  de  chêne  et  de  laurier  en  quatre 
lignes:  ZUR  |  FEIER  |  50  JÄHRIGEN  |  BESTANDES. 
Signé  au  bas  :  THEILER. 

102.  Tir  cantonal  à  Zofingue,  1886.  Etain.  Diam.  :  0n',033. 
Deux  écus  accolés  aux  armes  de  la  ville  de  Zotingue  et  du 
canton  d'Argovie  posés  sur  deux  fusils  croisés.  Au-dessous 
une  croix  fédérale  rayonnante,  au  bas  la  date  188G.  Lég.  : 
AARGAUISCHES  CANTONAL -SCHÜTZENFEST  ZO- 
1  IXGEN. 

a.  :  Entre  deux  rochers  dont  celui  de  gauche  planté  d'un 
arbre,  le  bourgmeister  Nicolas  Thut,  mort  à  la  bataille  de 
Sempach,  l'apportant,  cachée  dans  sa  bouche,  la  bannière 
<lc  sa  ville  natale,  qu'il  avait,  au  dernier  moment,  arrachée 
de  la  hampe.  Exergue:  1386.  Collection  P.  Strœhlin. 

103.  Tir  cantonal  à  Muri  en  1888.  Etain.  Diam.  :  0"\033. 
Au  (-(Mitre  écu  aux  armes  du  canton  d'Argovie  dans  une 


—  274  — 

couronne  de  chêne.  Sur  le  bord,  plus  relevé  :  ERINNE- 
RUNG A.  D.  AARGAUISCHE  CANTONAL-SCHÜTZEN- 
FEST  15-22  JULI  1888  IN  MURI. 

Rf.  :  Trophée  formé  d'une  cible  surmontée  d'un  chapeau. 
de  deux  fusils,  d'un  couteau  de  chasse,  d'une  corne  à 
poudre  et  d'une  gibecière  ;  le  tout  dans  une  couronne  de 
chêne. 

104.  PI.  XV,  fig.  80.  Fête  fédérale  des  cadets  à  Aarau  en 
1889.  Médaille  quadrangulaire  en  métal  blanc,  de  0m,022 
de  diamètre.  Au  centre,  croix  fédérale  sur  laquelle  est  pose 
un  écu  aux  armes  de  la  ville  d'Aarau.  Autour,  dans  un 
double  cercle  la  légende  :  p  SCHWEIZ.  KADETTENFEST 
1889  >£  en  sens  inverse  AARAU.  Dans  les  quatre  angles  on 
remarque  des  aigles. 

rJ.  :  Le  bord  est  entouré  d'un  simple  filet  de  points  ;  on  lit 
dans  l'intérieur,  en  neuf  lignes  :  ANS   |   VATERLAND  | 
ANS  THEURE  |   SCHLIESS  DICH  AN  |  DAS  HALTE 
FEST  |  MIT  DEINEM  |  GANZEN  1  HERZ-  |  EN. 

105.  PI.  XV,  fig.  81.  Fête  fédérale  de  cadets  à  Aarau  1889. 
Métal  blanc.  Diam.  :  0m,033.  Ecu  aux  armes  de  la  ville 
d'Aarau,  surmonté  d'une  couronne  murale.  Lég.  en  deux 
lignes  :  KADETTENFEST  *  IN  *  AARAU  *  1889  |  20-22 
AUGUST. 

rJ.  :  Au  premier  plan  un  canon  et  des  boulets  ;  plus  loin 
trois  cadets,  celui  du  milieu  portant  une  bannière  fédérale 
et  les  deux  autres  armés  de  fusils.  Lég.  :  UN  POUR  TOUS 
TOUS  POUR  UN. 


©• 


106.  Fête  fédérale  des  cadets  à  Aarau  en  1889.  Laiton. 
Diam.  :  0m.028.  Au  centre,  vue  de  la  ville  d'Aarau,  prise  du 
côté  de  l'Aar,  avec  le  grand  pont  suspendu.  Lég.  :  SCHWEI- 
ZERISCHES CADETTENFEST  IN  AARAU.  En  sens  in- 
verse :  19-24  AUG  1889. 

rj.  :  Quatre  cadets  devant  une  pièce  de  canon,  au  fond 
deux  bannières,  celle  de  gauche  portant  la  croix  fédérale. 


—  275  - 

107.   Fête  fédérale  des  cadets  à  Aarau  en  1889.  Laiton. 

Diam.  :  0"\033.  L'aigle  des  armes  d'Aarau  portant  en  cœur 

un  écu  aux  armes  du  canton  d'Argovie.  Leg.  en  deux  lignes  : 

KADETTENFEST  ft  IN  &  AARAU '^  1889  |  20-22 

AUGUST. 

Revers  du  numéro  105. 


108.  Comme  au  numéro  précédent.  Rev.  :  Trois  cadets 
entourant  une  pièce  d'artillerie,  l'un  d'eux  portant  un  dra- 
peau fédéral. 

11  n'a  pas  été  frappé  de  médaille  officielle.  Ces  cinq  pièces 
sont  dues  à  l'initiative  privée. 

109.  PI.  XV,  fig.  82.  Tir  cantonal  à  Bremgarten,  en  1891. 
Première  médaille  officielle,  en  bronze,  argent  et  or.  Diam.: 
0"\045.  Trophée  formé  d'un  écu  aux  armes  du  canton  d'Ar- 
govie, surmonté  d'un  lion  héraldique  (celui  des  armoiries 
de  la  ville  de  Bremgarten),  posé  sur  deux  fusils  croisés  ;  le 
tout  dans  une  couronne  de  feuillage  héraldique.  Lég.  : 
AARG.  KANTONALSCHÜTZENFEST  1891.  En  sens 
contraire  :  BREMGARTEN. 

rJ.  :  Statue  de  Hans  de  Hallwyl,  par  Dorer  ;  à  droite  on 
remarque  un  écu  aux  armes  de  Hallwyl,  sommé  du  cimier, 
au  fond  le  château  de  Hallwyl  et  ses  environs.  Lég.  :  MIT 
GOTT  ZUM  SIEG.  En  exergue  en  deux  lignes  :  hans  v. 
hallwyl  |  1476.  A  droite  en  très  petites  lettres  :  HUGUES 
BOVY  et  à  gauche  :  D'APRÈS  ROBERT  DORER. 

110  et  111.  Décoration  en  forme  d'étoile  à  cinq  rais.  Métal 
blanc.  Diam.  :  0m,039.  Le  centre  occupé  par  une  circon- 
férence sur  laquelle  on  lit  en  cinq  lignes  :  ST  •  '  •  JOH  •  •  • 
LOGE  |  ZUR  |  BRUDER  TREUE  |  IM  |  OR  •  '  •  AARAU 

Rev.  Un  compas  et  une  équerre  accompagnés  de  deux 
étoiles. 

La  seconde  médaille,  en  métal  blanc-jaune  porte  un  revers 
un  peu  changé.  Les  deux  étoiles  sont  plus  petites  et  l'équerre 
est  tournée  dans  le  sens  inverse  de  l'autre. 


—  276  — 

112.  Tir  cantonal.  Jeton  en  cuivre,  diam.  :  0m,02.  Ecuaux 
armes  du  canton  d'Argovie.  Lég.  :  AARGAUISCHES  K  AN* 

Ti  »nalschiessen. 

rJ".  :  Deux  fusils  croisés  dans  une  couronne  de  laurier  et 
une  corne  à  poudre.  Musée  de  Lausanne. 

113.  Jeton  de  la  Société  de  secours  de  Zofingue.  Plomb. 
Bon  pour  une  soupe.  Ce  jeton  est  exécuté  avec  un  coin  de 
bractéate  de  la  ville  avec  les  lettres  Z-O.  Collection  P. 
Strœhlin. 

114.  Jeton  uniface  de  la  Société  de  secours,  à  Zofingue. 
Laiton.  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Zofingue.  Lég.  : 
HÜLFS  *  GESELLS  :  Au  bas  :  1  :  P  :  Collection  P.  Strœh- 
lin. 

115.  Jeton  de  la  Société  de  tir  de  Zofingue.  Etain.  Diam.  : 
0,02.  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Zofingue.  surmonté 
d'un  chapeau  à  plume.  Lég.  :  SCHÜTZENGESELL- 
SCHAFT ZOFINGEN  * 

r'.  :  Deux  fusils  croisés  dans  une  couronne  de  chêne  et 
de  laurier.  Collection  P.  Strœhlin. 

116.  Jeton  uniface.  Laiton.  Diam.:  0m,02.  Croix  fédérale 
entre  des  épis  et  une  branche  de  lierre.  Lég.  au  dessus  : 
ZOFINGIA. 

117.  Jeton  de  la  Société  de  tir  de  Baden.  Laiton.  Diam.  : 
0"\02.  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden  posé  sur  deux 
branches  de  laurier.  Lég.  :  SCHÜTZENGESELLSCHAFT 
BADEN  * 

rJ".  :  Deux  fusils  croisés  dans  une  guirlande  de  laurier  et 
une  corne  à  poudre.  Les  deux  côtés  sont  d'une  exécution 
soignée  et  bien  finie. 

118.  Jeton  de  la  Société  de  tir  de  Baden.  Laiton.  Diam.  : 
0"\019.  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Baden.  Lég.  : 
SCHÜTZENGESELLSCHAFT  BADEN  * 


—  277  — 

r.  :  Deux  fusils  croisés  et  une  fouette  de  cibarre,  le  tout 
dans  une  couronne  de  chêne. 

119-121.  Jetons  du  marché  au  bétail  à  Aarau.  Métal 
blanc.  Les  trois  jetons  portent  à  l'avers  :  VIEHMARKT  * 
AARAU.  Le  plus  petit,  d'un  diam.  de  0m,025,  porte  au  re- 
vers le  chiffre  10  et  la  lég.  :  SCHAFE  u.  ZIEGEN  (moutons 
et  chèvres)  ;  le  même,  plus  grand,  avec  le  chiffre  20 
et  la  lég.  :  KÜHE  u.  RINDER  (vaches  et  génisses),  et  le 
plus  grand  avec  le  chiffre  30  et  la  lég.  :  OCHSEN  (bœufs). 

122.  Jeton  ovale.  Cuivre.  Diam.  :  0m,023  sur  0m,019.  Bon 
pour  une  tasse  de  café  de  l'Hôtel  de  la  Couronne  (M.  V.  Halb- 
meyer)  à  Aarau. 

123.  Jeton  des  bains  d' Aarau.  Cuivre.  Diam.  :  0m,022.  Au 
centre  le  chiffre  2.  Lég.  :  BAD  ANSTALT  AARAU  et  un 
petit  ornement. 

RJ.  :  Une  maisonnette  représentant  les  bains  ;  au-devant 
on  lit  BAD.  Au-dessous  le  monogramme  I-RS. 

124.  Jeton  de  la  boulangerie  par  actions,  à  Aarau.  Cuivre. 
Diam.  :  0m,02.  *  ACTIENBJ2KEREI  |  AARAU,  le  premier 
mot  arrondi. 

rJ.  :  3  livres.  Lég.  :  BRODZEICHEN. 

125.  Jeton  de  G.  Lüthy,  à  Aarbourg.  Bon  pour  une  choppe 
de  bière.  Laiton.  Collection  P.  Strœhlin. 

126.  Jeton  de  la  brasserie  K.  Zehnder,  à  Baden.  Laiton. 
Av.  :  Bon  pour  une  choppe  de  bière. 

Rj.  :  Une  gerbe  d'orge  ;  au-dessus  une  guirlande  de  vigne. 
Collection  P.  Strœhlin. 

127.  Jeton  de  la  Société  de  construction  de  Frick.  Bon 
pour  5  centimes.  Collection  P.  Strœhlin. 

128.  Jeton  de  Joseph  Schaffner,  à  Hornussen.  Laiton, 
ii.  :  Marke  20  Rappen.  Collection  P.  Strœhlin. 


—  278  - 

129.  Jeton  de  Fischer-Schuller,  à  Lenzbourg.  1873.   Lai 
ton.  Ecu  aux  armes  de  la  ville  de  Lenzbourg.  Leg.  :  le  nom 
cité  ci-dessus. 

r\  :  Guirlande  de  houblon  et  d'orge,  entourant  une  cruche 
de  bière.  Collection  P.  Strœhlin. 

130.  Jeton  de  la  brasserie  de  la  gare  à  Kheinfelden.  Bon 
pour  un  verre  de  bière.  Laiton.  Diam.  0m,022. 

rJ.:  J.  Hackl,  hôtelier.  1872. 

B.  Reber. 


LES 

TIRS  FÉDÉRAUX  DE  LA  SUISSE 

BT 

LEUR  NUMISMATIQUE  OFFICIELLE 


LA  SOCIÉTÉ  SUISSE  DES  CARABINIERS 

Pendant  les  événements  qui  bouleversèrent  l'Europe  de 
1789  à  1815,  la  Suisse  eut  beaucoup  à  souffrir  de  son  manque 
d'unité  et  de  cohésion,  aussi  cette  dure  leçon  devait-elle  por- 
ter ses  fruits.  Dès  que  les  circonstances  le  permirent,  les 
patriotes  de  tout  rang  et  de  toutes  nuances  provoquèrent  à 
l'envi  la  création  de  sociétés  destinées,  sous  des  buts  divers, 
à  augmenter  les  liens  qui  doivent  unir  les  Confédérés. 

La  Société -suisse  des  carabiniers  est  sortie  de  ce  mouve- 
ment patriotique. 

C'est  à  Aarau,  en  1822,  à  la  tribune  du  tir  cantonal  argo- 
vien  (14-18  août,  somme  exposée  4250  francs  de  Suisse, 
Schützenmeister:  Dr  Tanner,  Daniel  Frey)  que  fut  lancée 
Tidée  de  créer  une  société  des  carabiniers  suisses  ;  l'apôtre 
de  cette  pensée  féconde  était  le  Schützenmeister  Schmid- 
Guyot  d' Aarau,  qui  contribua  énergiquement  à  en  assurer- 
la  réalisation. 

On  désirait  organiser  un  tir  fédéral  et  profiter  de  cette 
solennité  pour  fonder  la  société.  Schmid-Guyot  prépara  le 


—  280   - 

plan  général  du  tir  et  le  soumit  à  la  société  de  tir  d'Aarau  qui 
l'accueillit  favorablement;  elle  le  tit  examiner  en  1823,  par 
un  comité  de  sept  membres  auquel  le  gouvernement 
argovien  donna,  la  même  année,  l'autorisation  d'organiser 
la  fête  pour  1824.  Le  14  avril  1824  le  gouvernement  décidait 
en  outre  de  s'y  intéresser  par  une  allocation  de  600  francs. 

Le  tir  eût  lieu  du  7  au  12  juin  1824,  au  milieu  d'un  grand 
concours  de  citoyens  accourus  de  tous  les  cantons  ;  les  8,  9 
et  11  juin,  au  soir,  les  tireurs  se  réunirent  à  l'hôtel  de  ville 
d'Aarau  et  votèrent  la  création  de  la  société  en  adoptant  pro- 
visoirement, pour  une  année,  des  statuts  en  22  articles. 

Voici  une  traduction  des  procès-verbaux  de  la  commis- 
sion, chargée  par  la  réunion  des  tireurs,  de  pourvoir  à  l'or- 
ganisation de  la  nouvelle  société  : 

Aarau,  le  25  juin  182k. 

Séance  de  la  Commission  chargée  de  préparer  l'organi- 
sation de  la  Société  suisse  des  carabiniers. 

Présents.  —     Président  :  M.  le  Conseiller  d'Etat  Rothpletz. 
Membres:  MM.  le  Conseiller  d'Etat  Schmiel. 
le  juge  d'appel  Tanner, 
le  lieutenant-colonel  Imhoof. 
le  capitaine  d'artillerie  G.  Herzog, 
le  lieutenant-colonel  d'artillerie  Beer, 
secrétaire. 
Absents.  —         MM.  le  Schützenmeister    Frey,    conseiller    de 
ville, 
le  Schützenmeister  Schmid-Guyot. 
le  juge  d'appel  Hürner. 
l'avocat  Tanner. 
On  présente: 

a)  La  liste  et  les  signatures  des  personnes,  tireurs  et  amis, 
qui  dans  les  deux  réunions  tenues  à  Aarau  les8,  9  et  11  juin, 
pendant  le  tir  fédéral,  se  sont  engagées  à  entrer  dans  la 
Société  suisse  des  carabiniers. 

6)  Le  résultat  des  délibérations  qui  ont  eu  lieu  dans  ces 
réunions  au  sujet  du  projet  de  statuts  présenté,   lesquels 


—  281  — 

statuts  sont  pour  le  moment  adoptés  tels  quels,  avec  une 
modification  de  rédaction  page  3  lit1  B. 
c)  Ces  statuts. 

La  dessus  on  décide  : 

a)  D'inviter  par  circulaire  les  sociétés  de  tir  du  canton 
d'Argovie  à  entrer  dans  la  Société  suisse,  en  en  faisant  la 
déclaration  écrite. 

b)  De  convoquer  la  présente  commission  simultanément 
avec  la  commission  qui  a  organisé  le  tir  fédéral  d'Aarau,  en 
vue  de  choisir  le  premier  Comité  central,  conformément  au 
litn  D  des  statuts.  , 

Séance  levée. 

Le  Î9  juin  iS2k. 

Séance  des  commissions  réunies  du  tir  fédéral  et  d'orga- 
nisation de  la  Société  suisse  des  carabiniers. 

Présents.  —     Président  :  M.  le  Conseiller  d'Etat  Rothpletz1. 
Membres:  MM.  le  juge  d'appel  Ilürner1. 

le  juge  d'appel  Tanner  * 2. 

le  lieutenant-colonel  Imhoof1. 

le  capitaine  d'artillerie  Herzog1. 

le  receveur  Fisch2. 

l'avocat  Tanner12. 

le  secrétaire  de  tir  Ma;rk 2. 

le  lieutenant-colonel  d'artillerie  Beer J  2. 
secrétaire. 
Absents. —         MM.  le  Schützenmeister  Frey  ' 2. 

le  Schützenmeister  Schmid12. 

Jacob  Christen2. 

Châtelain2. 

Conformément  au  lit"  D  des  statuts  de  la  Société  suisse 
des  carabiniers,  on  procède  à  l'élection  du  Comité  central 
qui,  à  la  majorité  absolue,  est  composé  comme  suit  : 

1  Membres  du  comité  d'organisation  du  tir  fédéral. 

1  Membres  du  comité  d'organisation  dé  la  Société  suisse  des  carabiniers. 


-   ->X2 


Comité  central 


Président  :     M.  le  Conseiller  d'Etat  Rothpletz. 
Caissier  :        M.  le  capitaine  d'artillerie  G.  Herzog. 
Secrétaire  :    M.  le  lieutenant-colonel  d'artillerie  Bœr. 
Membres  :      MM.  le  Schützenmeister  Schmid-Guyot. 

l'avocat  Tanner. 

le  lieutenant-colonel  Imhoof. 

le  receveur  Fisch. 

Charles  Ilerosee. 

Jacob  Christen. 

Le  Président  soumet  une  lettre  du  Conseil  de  guerre  du 

0  • 

haut  Etat  de  Thurgovie  à  la  Commission  militaire  du  canton 
d'Argovie,  demandant  que  le  Comité  central  de  la  société 
s'adresse  à  M.  le  lieutenant-colonel  de  carabiniers,  Müller, 
de  Frauenfeld,  lui  fasse  connaître  sa  constitution  et  se  mette 
en  correspondance  avec  lui  au  sujet  de  cette  affaire. 
Il  en  est  pris  note. 

Séance  levée. 


Il  serait  superflu  de  retracer  ici  la  part  glorieuse  qu'a  eue 
la  Société  suisse  des  carabiniers  dans  l'histoire  de  notre 
patrie.  Il  n'est  pas  en  Suisse  de  société  plus  populaire,  il  n'en 
est  point  qui  ait  mieux  réalisé  qu'elle  le  but  patriotique  de 
ses  fondateurs. 

Les  statuts  adoptés  à  Aarau  contenaient  entre  autres  les 
dispositions  suivantes  : 

Article  premier.  —  Le  but  de  la  société  est  de  créer  un  lien 
de  plus  entre  les  Confédérés,  de  les  unir  et  de  rendre  leurs  rela- 
tions toujours  plus  intimes,  afin  d'augmenter  la  force  de  la  Patrie  ; 
de  cultiver  et  de  développer  le  plus  possible  le  bel  art  du  tir,  si 
important  pour  la  défense  de  la  Confédération. 

Art.  17.  —  La  société  possède  une  bannière  convenablement 
ornée.  On  l'arbore  à  chaque  réunion  de  la  société  et  elle  est  con- 
fiée à  la  garde  du  président  jusqu'au  moment  où  les  membres  qui 


—  283  — 

se  rendent  à   la  réunion   suivante  l'accompagnent   à  sa  nouvelle 
destination. 

La  société  a  aussi  un  sceau  muni  d'une  inscription    convenable 
et  déposé  entre  les  mains  du  Président. 


La  Société  de  tir  d'Argovie,  marraine  de  la  nouvelle 
Société,  lui  lit  don,  dès  sa  constitution,  de  la  bannière  et  du 
sceau  prévus  à  l'article  17. 

Ce  sceau  que  nous  reproduisons  (PI.  XVII).  est  apposé 
à  la  fin  de  tous  les  volumes  de  procès-verbaux  de  la  Société 
jusqu'au  30  juin  1867  inclusivement. 

Dès  lors  il  paraît  avoir  été  égaré  et  on  ne  l'a  pas  rem- 
placé. 


II 


LA  NUMISMATIQUE  DES  TIRS  FÉDÉRAUX 

Une  des  preuves  de  la  sympathie  dont  jouit  partout  en 
Suisse  la  Société  suisse  des  carabiniers,  c'est  la  faveur 
croissante  que  rencontrent  parmi  nous  les  souvenirs  numis- 
matiques  frappés  à  l'occasion  des  tirs  fédéraux. 

Nous  avons  groupé  à  ce  sujet  les  renseignements  authen- 
tiques suivants  : 


1.    TIR    FÉDÉRAL    A    AARAC, 

du  hindi  7  au  samedi  12  juin  1824. 

Président:  M.  Jean-Henri  Rothpletz,  Conseiller  d'Etat. 

On  ne  connaît  pas  de  souvenirs  numismatiques  de  cette 
fête. 


-  284  — 

2.  TIR   FÉDÉRAL    A    BALE, 

du  lundi  14  au  samedi  19  mai  1827 . 

Président  :  M.  Samuel  Minder,  membre  du  Conseil  de  ville  et 
député  au  Grand  Conseil.  Président  de  la  Société  de  til- 
des «  Feuerschützen  »  (Neuer  Oberster  Schützenmeister ... 

Pas  de  souvenir  numismatique. 

3.    TIR    FÉDÉRAL    A   GENÈVE. 

du  lundi  16  au  samedi  21  juin  1828. 

Président  :  M.  Jean-Louis  Masbou,  syndic. 
(Conseiller  d'Etat  de  1817  à  1831.) 

Le  seul  souvenir  numismatique  officiel  de  cette  fête  est  un 
jeton  de  passes,  en  carton,  vert  au  droit,  blanc  au  revers. 

Avers  :  TIRAGE  FÉDÉRAL.  Exergue  :  A  GENÈVE 
1828.  Au  centre  :  Armes  de  Genève  surmontées  d'un  soleil. 
au  milieu  duquel  se  trouve  IHS. 

Il  existe  deux  légères  variétés  dans  le  dessin,  probable- 
ment par  suite  de  reports  lithographiques.  Nous  les  donnons 
ici  toutes  deux.  La  première  (PL  XVIII,  n°  1)  se  trouve  au 
cabinet  numismatique  de  la  ville  de  Genève;  la  seconde 
(PI.  XVIII,  n°  2)  est  dans  la  collection  Strœhlin. 

Revers  uni. 

Les  exemplaires  annulés  par  le  contrôle  portent  au 
revers  les  armes  de  Genève,  apposées  au  moyen  d'un 
timbre  humide  (PL  XVIII,  n°  1). 

Module  0^,030 

Il  fut  délivré  plus  de  cinquante  mille  exemplaires  de  ce 
jeton,  qui  est  aujourd'hui  presque  introuvable. 

Il  existe  aussi  deux  médailles  d'or  gravées  au  burin, 
pièces  d'un  grand  intérêt  historique  qui,  si  elles  ne  sont  pas 


—  285  — 

purement  officielles,  méritent  bien  de  figurer  dans  cette  des- 
cription. La  première  a  été  offerte  à  l'Exercice  de  l'Arquebuse 
et  de  la  Carabine,  la  plus  ancienne  société  de  Genève,  par 
ses  membres  en  souvenir  du  tir  fédéral  de  1828,  dont  tous 
les  membres  du  comité  central  étaient  aussi  membres  de  la 
société.  Elle  est  suspendue  à  la  grande  coupe  de  l'Exercice. 

La  seconde  dont  le  revers  est  à  peu  près  semblable  dans 
le  dessin  et  entièrement  conforme  à  la  description  de  la  pre- 
mière, a  été  offerte  à  l'Exercice  de  la  Navigation  par  les 
membres  de  celui  de  l'Arquebuse.  Les  inscriptions  de  l'avers, 
ne  diffèrent  que  par  la  dédicace.  Cette  médaille  est  suspendue 
à  la  grande  coupe  de  l'Exercice  de  la  Navigation,  qui  est 
déposée  depuis  la  fusion  dans  les  archives  de  la  Société  de 
l'Arquebuse  et  de  la  Navigation,  à  Genève. 

Voici  la  description  de  ces  deux  médailles  : 

Av.  :  Dans  une  couronne  de  laurier  fermée  en  haut  et  en  bas 
par  un  ruban  sur  douze  lignes  :  souvenir  du  tir  fédéral  du 

|  16  AU  21  JUIN  1828.  |  OFFERT  A  L'EXERCICE  DE  LA  |  NAVIGA- 
TION PAR  |  Mr  MASBOU  An  S0-  SEIG1  COMMIS  |  SUR  l'eXERC0  DE 
L'ARQUEBUSE  ET  I  DE  LA  CARABINE  |  ET  AN11  PRÉS1   DU  COMITÉ 

|   CENTRAL  DE  LA  SOCIÉTÉ  |  SUISSE  DE  CARABINIER   |   1830 

Rev.  :  Une  croix  fédérale  de  cinq  carrés  égaux,  posée  sur 
un  soleil  rayonnant  entre  les  bras  de  la  croix.  Sur  la  croix 
en   quinze  lignes  :   comité  |  central  |  1828  |  président  | 

M'  MASBOU  Jn.  Ls.  ANC"  SINDIC  |  —  |  M"  DUFOUR  G.  H.  Mls 
ODIER  .1.  L.  |  «  REPINGON  ,1.  P.  «  REVILLIOD  L.  |  «  FAVRE  P. 
«    COUGNARD  J.  D.  |   «    HOFFMANN  J.  .1.    COUGNARD  J.  G.   |      (Ces 

quatre  lignes  sont  séparées  au  centre  par  un  trait  vertical) 

M  BRUN  M1  |  EN  REMPLACEM1  |  DE  M  FAVRE  |  DÉCÉDÉ  |  @ 

Médaille  unique  gravée  sur  plaque  avec  applique,  entourée 
d'une  bordure  garnie  d'une  bélière. 
Or. 

Poids  :  28  gr. 
Mod.  :  0,0435. 

ÎVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  11) 


—  286  — 

Suspendue  à  la  coupe  de  l'Exercice  de  la  Navigation.  Blav. 
p.  154,  n"  18.  * 

Av.  :  Dans  une  couronne  fermée  de  laurier  l'inscription  en 
12  lignes  :  souvenir  |  du  tir  fédéral  du  |  16  au  21  juin 

1828  j   OFFERT  A  l'eXER0  DE  l'aRQU6   |   ET  DE  LA  CARABINE  PAR 
|   Mr  MASBOU  An  Sc  SEIG1'  COMMIS  |   ANC"  PRESID1  DU  COMITÉ    | 

CENTRAL  DE  LA  |   SOCIÉTÉ  SUISSE  |  DES  CARABINIERS   |   1830   | 

_    i 

Rev.  :  Le  même  que  la  médaille  précédente. 

Médaille  unique  gravée  au  burin  sur  deux  plaques,  béliére. 

Or. 

Poids  :  26,8  gr. 

Mod:  0,044. 

Suspendu  à  la  coupe  de  l'Exercice  de  l'Arquebuse.  Blav. 
d.  160,  n°  22.  ' 


4.    TIR   FÉDÉRAL  A    FRIBOURG, 

(lu  lundi  22  ou  samedi  27 Juin  1829. 

Président  :  M.  Charles  Griset  de  Forel,  Conseiller  d'Etat. 

(Charles  Griset  de  Forel  était  Avoyer  en  charge  en  1847  au 
moment  de  la  campagne  da  Sonderbund  et  c'est  lui  qui  capitula  le 
14  novembre  entre  les  mains  du  général  Dufour,  au  nom  de  l'Etat 
de  Fribourg). 

Avec  l'autorisation  du  gouvernement,  la  Commission  du 
tir  Ht  frapper  par  le  directeur  des  monnaies,  quatre  médailles 
en  or,  représentant  chacune  100  francs  de  Suisse  (fr.  144,93) 
comme  prix  d'honneur  de  chacune  des  bonnes  cibles  bleue, 
blanche,  jaune  et  rouge. 

Avers  :  EIDGENÖSSISCHES  EHR-  UND  FREY- 
SCHIESSEN. Dans  le  champ  :  EHRENGABE  |  1829. 

Revers  :  CANTON  FREYBURG. 

1  RIavignac.  Armoriai  Genevois.  Genève,  1849, 1  vol.  in-8°.  Av.  17  pl. 


—  287  —  ; 

Ecu  couronné  de  Fribourg,  accosté  de  palmes  et  de  lauriers. 

Poids  :  43,9  gr. 

Module  0m,043. 

PL  XVIII,  n°  3. 

On  se  servit  pour  le  revers  du  coin,  du  droit  de  Técu  neuf 
de  1813,  en  enlevant  au  burin  après  la  frappe  le  millésime 
qui  se  trouvait  au-dessous  de  l'écusson  de  Fribourg. 

Les  coins  sont  conservés  au  musée  cantonal  de  Fribourg. 


5.    TIR    FÉDÉRAL    A    BERNE, 

du  lundi  12  au  samedi  17  juillet  1830. 

Président  :  M.  Charles-Victor  May,  colonel  fédéral  et  membre  du 

Petit  Conseil. 

Au  sujet  de  la  célèbre  médaille  qui  fut  frappée  à  cette 
occasion,  voici  ce  que  nous  lisons  dans  la  Nouvelle  Gazette 
suisse,  qui  paraissait  à  Berne  : 

Page  313.  Beylage  zur  Neuen  Schweizer-Zeitung,  N1'  55. 
(Den  9  July  1830). 

«  Berne.  A  l'occasion  du  prochain  tir  fédéral,  l'habile  mé- 

dailleur  Ruetimeyer  de  cette  ville  a  frappé  une  très  belle  mé- 

taille.  L'avers  contient  le  symbole  de  l'union  et  de  la  force,  le 

.isceau  de  licteur  avec  la  bannière  fédérale,  quelques  cara- 

»ines  sont  appuyées  en  cercle  autour  du  faisceau.  Sur  le 

la  corne  à  poudre,  des  balles,  etc.  Au  fond,  le  Grauholz 

't  une  partie  des  environs  de  Berne.   L'inscription  au  haut 

le  la  pièce  porte  :  «  ALLE  NACH  EINEM  ZIELE  ».  Au  re- 

\  'is,  au  milieu  d'une  couronne  de  chêne  se  trouve  la  devise  : 

«  IMMER  BEREIT  »,  et  comme  inscription  extérieure  les 

mots  :  «  ZUM  ANDENKEN  AN  DAS  EIDGENÖSSISCHE 

FREYSCHIESSEN  IN  BERN  VOM  12  BIS  17  JULI  1830  ». 

Ici  un  renvoi  auquel  correspond  au  bas  de  la  page, 
I  ;ii inonce  suivante: 


«  Se  recommande  au  mieux  pour  de  nombreuses  com- 
mandes affranchies,  de  cette  médaille  en  argent  fin,  qui  coûte 
20  batz  et  que  Ton  peut  également  se  procurer  au  magasin 
de  reliure  de  Mrae  Haider,  à  côté  du  Faucon,  à  Berne. 

Fr.  Rutimeyer,  graveur.  » 

Les  collectionneurs  recherchent  aujourd'hui  cette  médaille 
devenue  très  rare  et  la  payent  fort  cher. 

Il  en  existe  diverses  imitations,  assez  réussies,  aussi  ne 
doit -on  plus  acheter  que  des  exemplaires  ayant  supporté 
une  comparaison  minutieuse  avec  des  originaux  authen- 
tiques. 

La  médaille  n'a  pas  été  frappée  à  la  monnaie  de  Berne, 
mais  probablement  dans  l'atelier  du  graveur  lui-même,  avec 
des  procédés  un  peu  rudimentaires  ;  il  n'est  donc  pas  éton- 
nant que  le  coin  se  soit  fendu  après  les  premières  frappes, 
ce  qui  explique  le  nombre  plus  fréquent  des  exemplaires  à 
coin  fendu  à  l'avers. 

Argent. 

Poids  10  grammes. 
Module  0m,028. 
PI.  XVIII,  n°  4. 

Il  est  de  règle  de  considérer  comme  l'avers,  la  face,  le 
droit  d'une  médaille,  le  côté  sur  lequel  se  trouve  rappelé 
l'événement  à  l'occasion  duquel  la  pièce  a  été  frappée  ;  nous 
nous  en  tiendrons  à  ce  système  pour  la  description  des  sou- 
venirs numismatiques  des  tirs  fédéraux  ;  nous  ferons  toute- 
fois remarquer  que  les  profanes  sont  généralement  enclins  à 
considérer  comme  face,  le  côté  le  plus  artistique  d'une 
médaille,  celui  qui  porte  le  principal  sujet  et  donne  à  la  pièce 
son  véritable  cachet. 

(C'est  de  cette  dernière  manière  qu'est  décrite  la  médaille 
du  tir  fédéral  de  1830,  dans  l'article  de  journal  traduit  ci- 
dessus.) 


—  289  — 

6.    TIR   FÉDÉRAL    A    LUCERNE, 

du  dimanche  1**  au  samedi  7  juillet  1832. 

Président  :  M.  Joseph  Schumacher-Uttcnberg,  Conseiller  d'Etat. 

Après  la  capitulation  de  Lucerne,  en  1847,  M.  J.  Schumacher- 
Uttenberg  fut  président  du  Gouvernement  provisoire  du  canton  de 
Lucerne,  qui  remplaçait  le  Gouvernement  sonderbundien  dissout, 
dont  la  plupart  des  membres  étaient  en  fuite.) 

On  conserve  de  ce  tir  deux  jetons  du  même  modèle,  l'un 
en  laiton,  l'autre  en  carton,  portant  au  droit  le  millésime 
1832,  dans  une  couronne  feuillée  et  au  revers  deux  cara- 
bines en  sautoir,  surmontées  d'une  cible  et  posées  sur  deux 
rameaux  d'olivier  réunis  par  le  bas,  le  tout  dans  une  cou- 
ronne feuillée. 

Module  0m,024. 

Laiton.  Carton  vert  foncé  et  carton  vert  jaune. 

PL  XV1I1,  n°  5. 

Ce  jeton  existe  aussi  en  carton  gris  et  en  carton  plus  épais 
bleu  foncé.  Ces  frappes  sont  postérieures  et  ont  été  faites 
pour  la  Société  de  tir  de  la  Ville  de  Lucerne  vers  1845. 

7.    TIR   FÉDÉRAL   A   ZURICH, 

du  dimanche  13  au  samedi  19  juillet  1834. 

Président:  M.  Jean-Jacques  Hess,  Bourgmeistre. 
Pas  de  souvenir  numismatique. 

8.   TIR   FÉDÉRAL   A   LAUSANNE, 

du  dimanche  3  au  samedi  9  Juillet  1836. 
(Dates  indiquées  sur  le  plan  du  tir). 

La  distribution  des  prix  eut  lieu  le  dimanche  10  juillet. 

Président:  M.  Daniel-Henri  Druey,  Conseiller  d'Etat. 
(Elu  Conseiller  fédéral  le  16  novembre  1848). 

Pas  de  souvenir  numismatique. 


—  290  — 

9.    TIR    FÉDÉRAL    A    SAINT-GALL, 

du  dimanche  1"  au  samedi  7  juillet  1838. 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix  dimanche  8  juillet- 

Président:  M.  Wilhelm-Mathias  Nœff,  Landamtnann. 
(Elu  Conseiller  fédéral  le  16  novembre  1848). 

Voici  la  description  du  jeton  en  laiton  frappé  à  l'occasion 
de  cette  fête  pour  le  contrôle  des  passes  : 

Avers  :  Dans  un  cercle  de  grenetis,  une  couronne  formée 
de  deux  branches  de  laurier  réunies  ;  entre  les  deux  extré- 
mités du  feuillage,  au  haut,  une  croisette.  Dans  le  champ,  en 
trois  lignes  :  ST.  |  GALLEN  |  1838. 

Revers  :  Dans  un  cercle  de  grenetis  la  croix  fédérale 
rayonnante. 

Laiton. 

Module  0m,019. 

PI.  XIX,  n°  1. 

Nous  pouvons  mentionner,  comme  souvenir  numisma- 
tique du  tir  fédéral  de  S*-Gall,  en  1838,  la  médaille  offerte 
par  quelques  membres  de  la  société  de  tir  de  Ragatz,  bien 
qu'elle  n'ait  aucun  caractère  officiel. 

Elle  porte  au  droit  la  croix  fédérale  posée  sur  un  soleil, 
autour  duquel  on  lit:  ZUM  EIDG.  FREISCHIESSEN  IX 
ST.  GALLEN  Exergue:  —  1838  —      : 

Revers  :  Dans  une  couronne  de  laurier,  sur  trois  lignes  : 
EHRENGABE  |  VON  |  RAGAZ. 

Les  bords  du  droit  et  du  revers  de  cette  médaille  sont 
fortement  relevés  et  feuilles.  La  croix,  le  soleil  et  ia  couronne 
sont  également  en  relief,  tandis  que  les  inscriptions  sont  en 
creux  ;  la  médaille  est  en  argent  doré,  la  croix  blanche. 

Vermeil  plaqué. 

Module  0ra,050. 

Poids  :  127  gr. 

PI.  XIX,  n°  2. 


—  291  — 

Dans  le  plan  du  tir,  ce  don  figure  seulement  sous  la  dé- 
signation suivante  :  54.  De  quelques  membres  de  la  société 
des  carabiniers  de  Ragaz,  en  or  (sic.)  fr.  50.—,  mais  le 
«  Catalogue  des  tireurs  qui  ont  obtenu  des  prix  au  tir  fédéral 
de  S'-Gall  en  Tannée  1838  »  (Sl-Gall,  imprimerie  Zollikofer), 
est  plus  explicite,  car  il  contient  à  page  3  l'indication  suivante  : 
Degrés:  328,  Carton:  N°  267,  Don:  3e,  Gagnant:  Samuel 
Kisling  d'Aarwangen,  Canton  de  Berne,  une  médaille  de 
quelques  membres  de  la  société  de  tir  de  Ragaz,  évaluée 
àfr.  50.-. 

Cette  médaille  appartient  actuellement  à  M.  Adolphe  In- 
wyler,  membre  de  la  Société  suisse  de  numismatique  à  Lu- 
cerne. 


10.    TIR   FÉDÉRAL    A    SOLEURE, 

du  dimanche  12  au  samedi  18  juillet  1840. 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix  dimanche  19  juillet. 

Président:  M.  Martin-Joseph  Munzinger.  Standespr&sident. 
(Elu  Conseiller  fédéral  le  t6  novembre  1848). 

Jeton  de  passes  semblable  à  celui  de  Saint-Gall,  mais  avec 
lïnscription  à  Favers  :  SOLO  |  THURN  |  1840. 
Laiton. 

Module  0m.020. 
PI.  XIX,  n°  3. 

Jeton  commémoratif  en  cuivre  argenté  : 

Avers  :  UN  POUR  TOUS,  TOUS  POUR  UN,  la  croix 
fédérale  rayonnante,  au-dessous  :  PATRIE  LIBERTE, 
plus  bas  deux  mains  jointes  sortant  des  nues,  au-dessous  : 
FRATERNITÉ,  en  bas  une  flèche  perçant  la  pomme,  elle 
sépare  les  mots  :  TIR  FÉDÉRAL  |  SOLEURE  1840. 

Revers  :  Trophée  d'armes  et  de  drapeaux  appuyé  sur  un 
faisceau  de  licteur  surmonté  du  chapeau  de  Tell;  une  cible, 


—  292  — 

une  corne  à  poudre  et  un  «  waidsac  »  sont  accrochés  au  fais- 
ceau ;  sur  le  sol  un  maillet  et  un  moule  à  balles. 

Tranche  unie. 

Module  0"\023. 

PI.  XIX.  n°  4. 

Le  revers  de  ce  jeton  a  été  employé  plus  tard  comme 
un  revers  d'un  jeton  de  la  société  de  tir  :  Les  Mousquetaires 
du  Locie. 

Il  existe  trois  variétés  de  ce  coin,  reconnaissables  à  des 
divergences  dans  le  terrain  qui  se  trouve  au-dessous  du 
trophée. 


11.    TIR   FÉDÉRAL    A    COIRE, 

du  dimanche  10  au  samedi  16  juillet  1842.    ■ 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix  dimanche  17  juillet. 

Président:  M.  Jean-Rodolphe  Brosi,  de  Klosters  (Prœttigau) 
Bundeslandammann. 

Dans  les  Grisons,  jusqu'en  1851,  époque  de  la  suppression 
des  ligues,  on  appelait  «  Bundeslandammann  »  le  représen- 
tant de  la  Ligue  des  Dix  Juridictions  dans  le  Petit  Conseil, 
tandis  que  des  deux  autres  membres  du  gouvernement,  celui 
qui  y  représentait  la  Ligue  de  la  Maison  Dieu  avait  le  titre  de 
«  Bundespräsident  »  et  le  représentant  de  la  Ligue  Grise 
celui  de  «  Landrichter  »  ;  ce  dernier  devait  être  catholique. 

Jeton  de  passes,  portant  au  droit  Técusson  fédéral  entouré 
de  branches  de  laurier  et  de  chêne  unies  et  surmonté  d'une 
flèche  perçant  la  pomme.  Revers  :  CHUR  |  1842. 

Laiton. 

Module  0m,020. 

PI.  XIX,  n°  5. 

H  existe  un  autre  jeton  dont  voici  la  description  : 

Avers  :  La  croix  fédérale  ravonnante. 


—  293  — 

Revers  :  Entre  deux  branches  de  chêne  |  CHUR  |  1842  | 
Au-dessus  un  ornement  surmonté  d'une  étoile. 
Laiton  et  plomb. 
Module  0"\020. 
PI.  XX.  n°  1. 
Ce  jeton  est  un  essai  qui  n'a  pas  été  adopté. 

C'est  avec  ce  tir  que  commence  la  série  des  écus  et  mé- 
dailles officiels. 

L'écu  neuf  des  Grisons,  de  40  Batz,  frappé  à  cette  oc- 
casion porte  à  l'avers  l'inscription  :  EIDGENÖSSISCHES 
FREISCHIESSEN  IN  CHUR  1842,  entourant  un  trophée 
composé  de  deux  carabines  et  quatre  drapeaux,  passés  en 
sautoir  derrière  l'écusson  fédéral  timbré  du  chapeau  de  Tell  ; 
une  branche  de  chêne  à  dextre,  une  de  laurier  à  senestre, 
au-dessous  une  corne  à  poudre. 

Revers.  Lég  :  <&  CANTON  GRAUBÜNDEN  &  4 
SCHWEIZER  FRANKEN.  Les  armes  des  Grisons,  com- 
posées de  trois  écus  accolés  qui  sont  ceux  de  la  Ligue  Cad- 
dée,  de  la  Ligue  Grise  et  de  la  Ligue  des  Dix  Juridictions,  liés 
par  un  ruban  que  termine  un  nœud  empoigné  par  trois 
mains  dextres,  entrelacées  et  sortant  des  nues.  Au-dessous 
deux  branches  de  chêne  croisées. 

Cercle  de  grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche,  en 
creux:  #  EINTRACHT  MACHT  STARK.  # 

Le  croquis  de  cet  écu  a  été  fait  par  M.  Nett,  caissier  d'Etat 
à  Coire,  qui,  avec  l'autorisation  du  gouvernement  et  du 
comité,  en  fit  exécuter  la  frappe  à  Munich  au  poids  de  22 
deniers  6  grains  (28  grammes  363  3/,0)>  à  881/1000me  de  fin  ; 
l'écu  revint  rendu  à  Coire,  tous  frais  compris,  à  3  florins 
19  30  kreuzer,   pied    des  Grisons,  tandis  que  l'écu  neuf 

isse  était  tarifé  aux  Grisons  à  fl.  3,  24  kreuzer  soit  fl.  3  */s. 

,  Nett  a  fixé  le  degré  de  fin  et  le  poids  de  cet  écu  d'après 
la  moyenne  des  frappes  exécutées  en  13  périodes,  de  1561  à 
1813,  par  les  cantons  de  Bâle,  Berne,  Fribourg,  Lucerne, 
Saint-Gall,  Unterwald,  Vaud  et  Zurich  et  par  la  République 
helvétique. 


—  294 

Total  de  la  frappe,  6000  pièces. 

Argent, 

Module  0,040. 


12.    TIR    FÉDÉRAL    A    BALE, 

du,  lundi  îoy  au  dimanche  7  juillet  1844. 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix,  lundi  8  juillet. 

Président:  M.  Samuel  Minder,  membre  du  Petit  Conseil. 

Oberster  Schützenmeister  der  Feuerschützen -Gesellschaft. 
Membre  du  Comité  de  la  Société  des  «  Stachelschützen  » . 
Président  de  la  corporation  des  forgerons.  Député  ad- 
joint à  la  Diète  fédérale  en  1832.  Député  principal  à  hi 
Diète  fédérale  en  1833.  (Né  en  1782.  Président  des  deux 
tirs  fédéraux  de  1827  et  1844,  mort  le  12  avril  1868.) 

Le  jeton  de  ce  tir  représente  à  l'avers  les  armoiries  de  la 
Confédération,  ornées  du  chapeau  de  Tell  et  posées  sur  deux 
carabines  en  sautoir.  Lég,  :  EIDGENŒSISCHES  (sic) 
SCHUETZENFEST  IN  BASEL  ;  à  l'exergue  :  1844. 

Revers.  Lég.:  FREIHEIT,  VATERLAND.  L'ancien  mo- 
nument de  S*-Jacques,  entouré  d'une  grille.  Exergue  :  1444. 
Laiton. 

Module:  0,023. 
PL  XX,  n°  2. 

Il  existe  des  exemplaires  de  ce  jeton  contremarques  de 
la  clé  de  Bâle. 

Au  sujet  de  la  belle  médaille  de  Bovy  frappée  à  l'occasion 
de  cette  solennité  patriotique,  nous  traduisons  les  lignes  sui- 
vantes du  numéro  61,  du  samedi  25  mai  1844  de  la  National 
Zeitung  de  Bâle  : 

«  On  nous  a  montré  ces  jours  la  médaille  frappée  à  l'occa- 
sion de  la  fête  du  quatrième  centenaire  de  la  bataille  de 
Saint-Jacques. 


—  295  - 

M.  Bovy,  de  Genève,  a  produit  là  un  véritable  chef-d  'œuvre  ; 
il  est  visible  que  le  sujet  Ta  enthousiasmé. 

«  Le  droit  montre  un  héros  renversé  expirant  sur  des 
ruines  et  levant  encore  de  la  main  gauche  la  bannière  qu'il 
a  sauvée.  A  côté  de  lui,  brisées,  sont  les  armes  dont  il  s'est 
servi  dans  le  combat.  La  composition  est  du  jeune  artiste 
bâlois,  A.  Landerer. 

«  L'inscription    au-dessous  du  dessin  est  la  suivante  : 

ST.   IACOB  AN  DER  BIRS  26  AUGUST  1444.  A  BOVY  S.  C. 

«  Celle  du  tour:  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZEN- 
FEST ZU  BASEL,  1844. 

«  Au  revers,  dans  un  cercle  où  se  trouvent  les  écussons 
des  cantons  qui  ont  pris  part  à  la  bataille,  on  lit  : 

DER 

SCHILD   ZERBROCHEN 

DAS    SCHWERT    ENTZWEI, 

DAS  BANNER 

IN  STERBENDER  HAND. 

TRIUMPF  !  DAS  VATERLAND 

BLEIBT  FREI  ! 

GOTT  SEGNE  DAS 

VATERLAND  ! 

«  Cette  médaille  sera  un  beau  souvenir  du  glorieux  évé- 
nement et  de  la  fête  ;  on  en  a  frappé  18  exemplaires  en  or  à 
f.  140,  pour  servir  de  prix,  et  pour  la  vente:  2500  en  argent 
à  f.  6  et  autant  en  bronze.  » 

Des  dix-huit  médailles  d'or,  le  gouvernement  en  offrit  huit 
en  prix,  dont  sept  sur  des  cibles  au  point,  y  compris  la  cible 
Patrie  (une  par  cible)  et  une  sur  une  cible  tournante. 

(Une  de  ces  médailles  d'or  fut  gagnée  par  un  tireur  de  la 
Chaux-de-Fonds,  M.  Jacques  Châtelain,  dans  la  famille 
duquel  on  la  conserve.  Une  autre  se  trouve  dans  la  collection 
Paul  Strœhlin,  à  Genève.) 

On  assure  que,  contrairement  à  la  notice  de  la  National- 
Zeitimrj,  les  autres  médailles  d'or  furent  offertes  comme  sou- 
venir à  des  présidents  de  comités. 


—  296  - 

Le  coin  du  droit  se  trouve  à  Bâle  entre  les  mains  d'un 
particulier. 

Or,  argent,  bronze. 

Poids  de  la  pièce  d'argent  :  28  gr. 

Module  0m,038. 

Comme  prix  d'honneur  à  ce  tir  le  gouvernement  du  canton 
de  Schwytz  fit  frapper  50  ducats  au  millésime  de  1844.  Ces 
pièces  sont  d'une  grande  rareté.  Le  musée  de  la  ville  de 
Zug  en  possède  un  exemplaire. 

Avers  :  CANTON  SCHWIZ.  Lion  debout  à  droite  s'ap- 
puyant  sur  l'écusson  de  Schwytz  posé  sur  un  terrain  d'où 
<TOît  une  branche  de  laurier  entourant  la  gauche  de  l'écusson. 

Revers  :  Entre  deux  branches  de  chêne  et  de  laurier 
nouées  au  bas  d'un  ruban  l'inscription  sur  quatre  lignes 
|  CONSERVA  |  NOS  IN  |  PACE.  |  1844.  | 

Ducat  d'or. 

Module  0ra,020. 

PI.  XX,  n°  3. 


13.    TIR    FÉDÉRAL    A    GLARIS, 

du  dimanche  18  au  dimanche  25  juillet  1847. 

Président:  M.  Gaspard  Jenni,  à  Ennenda,  Landammann. 
(Elu  Conseiller  national  en  Landsgerneinde  du  15  octobre  1848.) 

Le  jeton  de  passes,  en  laiton,  porte  à  l'avers  les  armes  de 
Claris,  au  revers  la  croix  fédérale  rayonnante  surmontant 
le  millésime  1847. 

Module,  0m,020. 

PI.  XX,  n°  4. 

Il  existe  des  exemplaires  de  ce  jeton  contremarque  d'un 
Saint-Fridolin. 

L'écu  neuf  de  Glaris  frappé  à  cette  occasion,  fut  com- 
mandé à  Munich  par  M.  Streiff-Dinner,  président  du  Comité 
des  finances,  major  à  l'état-major  fédéral,  sur  le  pied  de  7  "/ 12 


—  297  — 

pièces  par  Vereinsmark  brute  de  865/1000  de  tin;  poids 
29  gr.,  540. 

Avers.  Lég.  :  EIDGENÖSSISCHES  FREYSCHIESSEN 
IN  GLARUS.  Exergue  :  1847.  L'écusson  aux  armes  du 
canton,  entouré  de  deux  branches  de  chêne  et  de  laurier 
réunies  par  un  nœud  de  ruban. 

Revers:  La  croix  fédérale  surmontée  de  deux  mains  unies 
et  posée  sur  deux  carabines,  quatre  drapeaux  et  deux  fanions 
en  sautoir  ;  au-dessous  une  corne  à  poudre  et  plus  bas  : 
40  Btz  ;  le  tout  dans  une  couronne  de  laurier  reliée  par- 
un  nœud. 

Tranche,  en  creux  :  •&  EINTRACHT  MACHT  STARK  ft 

Total  de  la  frappe,  3200  pièces. 

Module  0m,040. 


14.    TIR   FÉDÉRAL   A   AARAU, 

du  dimanche  lev  au  dimanche  8  juillet  1849. 
(Dates  du  plan.) 

Président  :  M.  Franz  Waller,  Conseiller  d'Etat  et  Conseiller 

national. 

Le  jeton  de  passes,  en  laiton,  porte  à  l'avers  les  armes  du 
canton  avec  l'inscription  :  AARAU  1849,  au  revers  les  armes 
de  la  Confédération  dans  un  petit  trophée. 

Module  0m,020. 

PI.  XX,  n°  5. 

La  médaille  d'argent,  gravée  par  Antoine  Bovy  et  frappée 
dans  l'atelier  monétaire  de  son  frère,  Marc-Louis  Bovy,  à 
Genève,  est  au  titre  de  900/1000. 

Avers  :  Les  armes  du  canton  surmontées  de  la  croix 
fédérale  rayonnante,  le  tout  dans  un  encadrement  formé 
par  une  branche  de  chêne  et  une  branche  de  laurier  réunies 
par  un  ruban.  Lég.:  -f  25-JÄHRIGE  JUBELFEIER  DES 
EIDG  :  SCHÜTZENFESTES  +  ;  à  l'exergue  :  AARAU 
1849. 


—  298  — 

Revers.  Leg.  :  kunst  und  fleiss  dfs  Friedens  preis. 
L'Argovia  assise  au  pied  d'un  socle  surmonté  d'une 
couronne  murale  et  sur  lequel  on  voit  les  armes  de  la 
ville  d'Aarau.  De  la  main  gauche  la  déesse  tient  un  ca- 
ducée, de  la  droite  une  rame  ;  son  bras  droit  est  appuyé  sur- 
une  urne  d'où  s'échappe  un  cours  d'eau  et  sur  laquelle  on 
lit  AAR  ;  elle  est  entourée  des  attributs  de  l'industrie  et  de 
l'agriculture.  A  l'exergue:  canton  aargau  |  1803  |  A.  Bo- 
vv  |  fecit. 

Tranche  cannelée. 

Module  0n\037. 

Total  de  la  frappe,  1200  pièces. 

La  frappe  en  bronze  et  celle  en  argent  avec  tranche  unie, 
faites  bien  des  années  après  la  fête  avec  les  coins  de  cette 
pièce,  sont  une  spéculation  privée  sans  caractère  officiel. 

Mettons  aussi  les  collectionneurs  en  garde  contre  des 
exemplaires  faits,  avec  de  nouveaux  coins,  à  Stuttgart,  en 
1891,  pour  le  compte  de  la  maison  Aeppli  et  Durrich  de  Zu- 
rich. Ils  sont  reconnaissables  à  un  défaut  de  la  couronne 
murale  et  à  la  tranche  dont  la  cannelure  est  plus  grossière. 

Disons  encore  en  passant,  à  titre  de  curiosité,  que  le  Conseil 
fédéral,  institué  par  la  Constitution  fédérale  de  1848,  offrit  pour 
ce  tir  un  don  de  800  francs  en  espèces  dans  un  étui  ;  aujour- 
d'hui c'est  une  somme  de  10,000  francs  que  la  Confédération 
alloue  régulièrement  aux  tirs  fédéraux. 


15-    TIR    FÉDÉRAL    A    GENÈVE, 

du  lundi  7  au  mercredi  16  juillet  1851. 

Président:  M.  James  Fazy,  Conseiller  d'Etat. 

Jeton  de  passes,  laiton  et  métal  blanc,  d'après  un  seul 
modèle. 

Avers:  TIR  |  FÉDÉRAL  |  DE  j  GENÈVE,  dans  un 
cercle  orné. 


—  299  — 

Revers  :  Petit  trophée  avec  les  armes  de  Genève  et  de  la 
Confédération:  LIBERTÉ  FRATERNITÉ  1851. 

Module  0œ,024. 

PI.  XX,  n°  6. 

La  médaille,  frappée  dans  les  ateliers  de  M.  Marc-L8Bovy, 
montre  à  l'avers  les  armes  de  Genève  supportées  par  deux 
carabines  croisées,  le  tout  entouré  d'une  branche  de  chêne  et 
une  de  laurier  réunies  par  un  nœud  ;  au-dessus  de  l'écusson,  le 
soleil  avec  l'inscription  :  J  H  S  et  plus  bas,  sur  une  banderolle  : 
Post  Tenebras  Lux.  Lég.  :  TIR  FÉDÉRAL  DE  GENÈVE, 
JUILLET  MDCCCLI. 

Revers.  Lég.  :  GENÈVE  CANTON  SUISSE  1815.  La 
liberté  debout  ayant  à  ses  pieds  la  Genève  de  1815,  entourée 
de  remparts,  et  le  lac,  éclairés  par  le  soleil  levant  ;  sa  main 
droite,  étendue  sur  la  ville,  tient  une  branche  d'olivier  et 
de  la  gauche  elle  s'appuie  sur  un  rocher  portant  les  armes 
de  Genève  surmonté  du  drapeau  fédéral.  A  l'exergue  :  Dor- 
ciére  F. 

Tranche  unie. 

Or,  Argent.  , 

Module  0"\038. 

Il  en  a  été  frappé  un  exemplaire  en  or,  comme  don  de  la 
commission  du  tir  à  son  président  M.  L.-F.  Bernard,  et  1274 
en  argent  ;  une  frappe  en  bronze,  exécutée  quelques  années 
après  la  fête,  avec  les  coins  de  cette  pièce,  n'a  rien  d'officiel. 

On  frappa  en  outre  pour  ce  tir  678  écus  genevois  de 
10  francs,  au  millésime  de  1851  et  à  865  I000mo  de  fin  et 
20,000  écus  suisses  de  5  francs,  également  au  millésime 
de  1851. 

16.    TIR    FÉDÉRAL    A   LUCERNE, 

du  dimanche  3  au  dimanche  10  juillet  1853. 
Président:  M.  Joseph  Isaak,  Conseiller  d'Etat. 

Le  jeton  de  ce  tir  porte  au  droit  les  armes  de  Lucerne 
et  delà  Confédération:    EIDSS    FREISCHIESSEN    IN 


—  300  — 

LUZERN  1853,  au  revers,  un  trophée  d'armes  et  de  dra- 
peaux cantonaux  et  fédéraux. 

Métal  blanc. 

Module  0m,022. 

PI.  XX,  n°  7. 

Il  en  existe  un  essai,  sur  lequel  les  quatre  drapeaux  qui 
figurent  sur  le  revers  sont  tous  aux  armes  de  la  Confédé- 
ration. 

Etain. 

Module  0m,022. 

PL  XX,  n°  8. 

La  médaille,  frappée  à  l'ancien  hôtel  des  monnaies  de 
Lucerne,  au  Mühlenplatz,  montre  au  droit  la  croix  fédérale 
dont  les  rayons  couvrent  toute  la  pièce;  autour  une  branche 
de  chêne  et  une  branche  de  laurier  ;  dans  le  champ  : 
SCHÜTZENFEST |  DER  EIDGENOSSEN  |  IN  LUZERN 
|  1853. 

Revers  :  Arnold  de  Winkelried  tombé  sur  le  champ  de 
bataille  ;  le  génie  de  la  liberté  plane  sur  lui  et  s'apprête  à 
lui  décerner  la  couronne  civique.  Dans  le  champ,  à  droite, 
.i.-b.  frener  |  F.  A  l'exergue  :  dem  arnold  von  winkelried 

|  DAS    DANKBARE  |  VATERLAND. 

Argent. 
Module  0"\041. 

Henseler  considérait  en  1883  cet  écu,  dont  il  a  été  frappé 
2000  exemplaires,  comme  la  plus  belle  pièce  de  la  série 
(Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  1883, 
p.  102.) 

Cette  pièce  a  été  imitée  par  la  maison  Aeppli  &  Durrich 
de  Zurich,  qui  en  a  fait  graver  de  nouveaux  coins.  Les  imita- 
tions se  reconnaissent  à  quelques  détails  du  revers  et  au 
poids  qui  est  inférieur  de  2  gr.  à  celui  des  exemplaires 
originaux. 


-   301  — 

17.    TIR    FÉDÉRAL    A    SOLEURE, 

du  dimanche  1er  au  dimanche  8  judlet  1855. 

Président:  M.  Simon  Lack,  chancelier  d'Etat. 

Le  jeton  porte  à  l'avers  les  armoiries  de  la  Confédération 
au  milieu  d'un  trophée  d'armes  et  de  drapeaux. 

Revers.  Lég.  :  EIDSS  FREISCHIESSEN  IN  SOLO- 
THURN  ;  au  milieu,  en  gros  chiffres  :  1855. 

Métal  blanc. 

Module  0"\023. 

PL  XXI,  n°  1. 

Soleure  ouvre  la  série  des  écus  frappés  à  la  monnaie 
fédérale  et  portant  la  désignation  de  pièces  de  5  francs  ;  ce 
régime  a  duré  31  ans,  mais  déjà  en  1883,  les  frappes  deve- 
nant toujours  plus  fortes,  le  Conseil  fédéral  fit  savoir  au 
Comité  de  la  fête  de  Lugano,  que  nul  n'est  tenu  d'accepter 
un  écu  de  tir  en  paiement  et  que  les  caisses  de  la  Confédé- 
ration ont  ordre  de  les  refuser. 

L'écu  de  cette  fête,  frappé  à  3000  exemplaires,  est  au  type 
fédéral  des  pièces  de  5  francs,  avec  le  millésime  1855  et  l'ins- 
cription suivante,  en  creux  sur  la  tranche,  au  lieu  de  la  can- 
nelure:* EIDGEN.  FREISCHIESEN  (sic)  *  SOLOTHURN 
1855  * 

Argent. 

Module  0m,038. 

Il  existe  des  falsifications  sur  lesquelles  la  légende  de  la 
tranche  porte  FREISCHIESSEN. 

18.   TIR   FÉDÉRAL   A   BERNE, 

du  dimanche  5  au  mardi  14  juillet  1857. 
(Dates  du  plan). 

Distribution  des  prix,  mercredi  15  juillet. 

Président  :  M.  Albert  Kurz,  Colonel  fédéral  et  Conseiller  national. 

Le  jeton  de  ce  tir  est  en  carton,  au  module  de  0m,02(>. 

REVUE  .SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  20 


■  -  302  - 

Avers  :  au  centre:  1857.  Lég.  :  EIDGEN  :  FREISCHIES- 
SEN  ;  à  l'exergue  :  IN  BERN. 

Revers  ".La  croix  fédérale  rayonnante,  sans  inscription. 

Le  carton  est  recouvert  de  papier  vert,  qui  semble  avoir 
été  doré.  11  existe  aussi  des  jetons  en  carton  gris. 

PL  XXI,  n°  2. 

L'écu,  frappé  à  5191  exemplaires,  montre  à  l'avers  deux 
carabines  en  sautoir  brochant  sur  une  couronne  de  chêne  et 
de  laurier,  et  sur  la  croix  fédérale  rayonnante,  au  centre. 
Lég.  :  EIDGENÖSSISCHES  FREISCHIESSEN  IN  BERN 
1857.  Exergue  :  5  FRANKEN. 

Revers  :  Un  ancien  guerrier  suisse  appuyé  de  la  main 
gauche  sur  son  arquebuse  ;  Lég.  :  EHRE  IST  MEIN 
HŒCHSTES  ZIEL.  A  l'exergue  :  Korn. 

Cercle  de  grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 


19.    TIR    FÉDÉRAL    A   ZURICH, 

du  dimanche  3  au  mardi  12  juillet  1859. 

Président:  M.  le  Dr  Jakob  Dubs,  Conseiller  d'Etat. 
(Elu  Conseiller  fédéral  le  30  juillet  1861). 

Il  a  été  frappé  à  la  monnaie  fédérale  40,000  jetons  en  laiton 
pour  ce  tir. 

Avers:  EIDGEN.  FREISCHIESSEN  au  centre  :  IN  | 
ZURICH  |  1859  |  —  |  *. 

Revers  :  Deux  carabines  en  sautoir  auxquelles  pend  une 
poire  à  poudre.  Le  tout  passé  dans  une  couronne  de  laurier. 

Module  0m,020. 

Laiton. 

PI.  XXI,  n°  3. 

L'écu,  frappé  à  6000  exemplaires,  montre  à  l'avers  un 
tireur  en  costume  moderne,  tenant  de  la  main  droite  sacara- 


—  303  — 

bine  ;  il  est  debout  sur  un  rocher  au  pied  duquel  on  lit  :  Korn. 
Légende:  EIDGENÖSSISCHES  FREISCHIESSEN;  à 
lexergue  :  1859. 

Revers  :  L'écusson  double  du  canton  de  Zurich,  surmonté 
de  celui  de  la  Confédération,  le  tout  soutenu  par  deux  lions 
debout.  En  haut  :  ZÜRICH.  Exergue  :  5  FRANKEN. 

Cercle  de  grenetis  à  Ta  vers  et  au  revers.  Tranche  can- 
nelée. 

Argent. 

Module  0,038. 


20.    TIR    FÉDÉRAL    A    STANZ, 

du  dimanche  30  juin  au  mardi  9  juillet  1861. 

Président:  M.  Franz  Odermatt,  Président  de  tribunal. 

Deux  jetons,  l'un  en  métal  blanc,  l'autre  en  carton,  sur  un 
seul  modèle.  Av.  Leg.  :  EIDGENŒSSISCHES  SCHÜTZEN- 
FEST :  au  centre  dans  des  rayons  :  STANZ  ;  à  l'exergue  : 
une  croix  fédérale. 

Revers  :  Trophée  au  centre  duquel  les  armes  de  la  Con- 
fédération. 
Module  0m,024. 
PI.  XXI,  n'J  4. 

L'écu  a  été  frappé  à  6000  exemplaires. 

Avers.  Lég.  :  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST 
IN  N1DWALDEN.  La  croix  fédérale  sur  un  double  rang 
de  rayons.  Exergue  :  1861. 

Revers.  Lég.  :  ARNOLD  WINKELRIED.  Le  monument 
de  Winkelried,  à  Stanz,  par  F.  Schlœth.  Exergue  :  A.  Bovy. 
Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 
Argent. 
Module  0,038. 


—  304  — 

21.    TIR    FÉDÉRAL    A    LA    CHAUX-DE-FONDS, 

du  dimanche  12  au  mardi  21  juillet  1863. 

Président:  M.  Ariste  Lesquereux,  membre  du  Grand  Conseil. 
(Conseiller  aux  Etats  en  1862.) 

70,000  jetons  en  laiton  frappés  à  la  monnaie  fédérale. 

Avers  :  Croix  fédérale  rayonnante  ;  au  tour:  TIR  FÉDÉ- 
RAL. CHAUX-DF,-FONDS.  Exergue  1863. 

Revers  :  Petit  trophée  aux  armes  du  canton. 

Module  0m,020. 

PI.  XXI,  n°  5. 

Il  existe  quelques  exemplaires  d'un  projet  de  jeton  en 
laiton,  sur  lequel  les  armes  du  canton  sont  surmontées  de 
l'ancien  chapeau  à  plumes  des  carabiniers  ;  ce  projet,  œuvre 
d'un  particulier,  n'a  pas  été  accepté  par  le  comité  d'organi- 
sation du  tir. 

Module  0,023. 

PL  XXI,  n°  6. 

L'écu,  frappé  à  6000  exemplaires,  donne  à  l'avers  un 
trophée  de  carabines  et  de  drapeaux,  supportant  l'é- 
cusson  cantonal  surmonté  de  la  croix  fédérale  rayon- 
nante. Lég.  :  TIR  FÉDÉRAL  A  LA  CHAUX-DE-FONDS  ; 
à  l'exergue  :  en  petites  lettres  Siber,  au-dessous  en  grandes 
lettres  :  JUILLET  1863. 

Revers  :  Une  réduction  de  l'Helvetia  assise  de  Bovy.  En 
haut  :  HELVETIA.  Exergue  :  5  francs. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  :  0,038. 

22.    TIR    FÉDÉRAL    A   SCHAFFHOUSE, 

du  dimanche  2  au  mercredi  12  juillet  1865. 

Président  :  M.  Frédéric  Peyer  im  Hof,  Conseiller  national. 
70,000  jetons  en  laiton,   frappés  à  la  monnaie  fédérale. 


-  305  - 

Avers.  Lég.  :  EID.  SCHÜTZENFEST  SCHAFFHAU- 
SEN. Armes  de  la  Confédération  au  centre  d'un  ornement 
à  quatre  lobes. 

Revers  :  Petit  trophée  aux  armes  du  canton  ;  à  l'exer- 
gue: 1865. 

Module  0m,020. 

PI.  XXI,  n°  7. 

L'écu  est  frappé  à  10,000  exemplaires. 

Avers.  Lég.  :  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST 
IN  SCHAFFHAUSEN  1805.  L'armoirie  de  Schaffhouse 
sur  la  croix  fédérale,  au  centre  d'un  ornement  à  quatre  lobes. 
Ex.  :  5  Fr. 

Revers:  La  ville  de  Schaffhouse  sous  la  tigure  d'une 
femme  assise,  avec  le  fils  de  Tell  appuyé  contre  elle  et  mon- 
trant la  pomme  ;  ils  ont  la  figure  tournée  contre  la  gauche, 
où  Ton  voit  le  Munoth  et  des  remparts,  sur  Tun  desquels 
est  inscrit  en  .petit  caractère  :  a.  bovy  ;  de  la  main  droite  la 
déesse  tient  une  double  couronne  de  laurier,  tandis  que  sa 
gauche  s'appuie  sur  un  grand  bouclier  qui  abrite  l'enfant. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Module  0,038. 


23.   TIR   FÉDÉRAL   A   SCHWYTZ. 

du  mercredi  10  au  mercredi  17  juillet  1861 . 

Président  :  M.  Charles  Styger,  Conseiller  national. 

70,000  jetons  en  laiton,  frappés  à  la  monnaie  fédérale  sur 
deux  coins,  reconnaissables  à  des  divergences  dans  la  gra- 
vure de  l'écusson  cantonal  et  des  branches  de  feuillage  qui 
l'entourent. 

Avers  :  La  croix  fédérale  rayonnante  sur  laquelle  en 
ereux:  Schvvyz;  autour:  Eidgenössisches  Schützenfest  ;  à 
l'exergue  :  1807. 


—  306  — 

Revers  :  Petit  trophée  aux  armes  du  canton. 

Laiton. 

Module  0m,020. 

PI.  XXI,  n°  8  et  PL  XXII,  n°  1.    ■ 

L'écu,  frappé  à  8000  exemplaires,  présente  à  l'avers  les 
armes  de  la  Confédération  au  centre  d'un  grand  trophée 
d'armes  et  de  drapeaux.  Légende  :  EIDGENÖSSISCH  h:  s 
SCHÜTZENFEST  IN  SCHWYTZ  1867;  à  l'exergue  :  5  Fr- 

Revers.  Lég.  :  KANTON  SCHWYZ.  Une  imitation  du 
beau  lion  qui  figure  à  l'avers  de  la  médaille  commémorative 
de  la  bataille  de  Morgarten  par  J.-C.  Hedlinger.  Le  lion  est 
debout,,  il  tient  dans  sa  griffe  dextre  un  glaive  et  s'appuie 
sur  l'écusson  cantonal  orné  d'une  guirlande  de  chêne  dans 
laquelle  est  passée  une  couronne  de  laurier;  à  terre  sont 
posés  un  arc  et  un  carquois  garni  de  flèches,  sur  lequel  le 
lion  pose  une  patte  ;  dans  le  lointain  les  deux  Mythen.  Ex  : 
A.  Bovy. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

24.    TIR    KÉDÉRAL    A   ZOUG, 

du  dimanche  11  au  mercredi  21  juillet  1869. 

Président  :  M.  Charles-Joseph  Merz,  Conseiller  national. 

70,000  jetons  en  laiton,  frappés  à  la  monnaie  fédérale. 

Avers:  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST;  au 
centre  :  ZUG  |  1869. 

Revers  :  Petit  trophée  aux  armes  du  canton  surmonté  de  la 
croix  fédérale. 

Module  0m,020. 

PI.  XXII,  n"  2. 

L'écu,  frappé  à  6000  exemplaires,  représente  à  l'avers 
les  écussons  du  canton  et   de  la  Confédération  sommés 


-  307  — 

d'un  chapeau  de  carabinier,  brochants  sur  deux  cara- 
bines en  sautoir  et  entourés  d'une  branche  de  chêne  et  une 
branche  de  laurier  réunies  au  bas  par  un  nœud.  Légende  : 
EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST  1869,  IN  ZUG; 
Exergue  :  5  Fr. 

Revers  :  Un  guerrier  suisse  debout,  tenant  de  la  main 
droite  une  hache  d'armes  ;  de  la  gauche  il  élève  la  bannière 
de  Zoug  qui  flotte  au-dessus  de  lui.  Lég.  :  HANS  LAND- 
WING  RETTET  DAS  PANNER  BEI  ARBEDO.  Ex.  : 
1422.  A.  Bovy  Se. 

Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

25.    TIR   FÉDÉRAL   A   ZURICH, 

du  dimanche  14  au  mardi  23  juillet  1872. 
Président  :  M.  Jakob  Widmer-Hüni,  à  Horgen,  Conseiller  national. 

70,000  jetons  en  cuivre  rouge,  frappés  à  la  monnaie 
fédérale. 

Av.  Lég.  :  -h  SCHÜTZENFEST  &  ZURICH  ;  au  centre: 
1872. 

Revers  :  Armes  du  canton,  surmontées  de  la  croix  fédé- 
rale rayonnante. 

Module  0n\020. 

PI.  XXII,  n°  3. 

L'écu,  frappé  à  10,000  exemplaires,  présente  à  l'avers 
les  armes  de  la  Confédération  sur  un  faisceau  sur- 
monté d'une  hache  d'armes  et  flanqué  de  deux  carabines 
croisées  ;  au-dessus  de  l'écusson  une  banderolle  retom- 
bante portant  en  lettres  creuses  :  ALLE  FÜR  EINEN  — 
EINER  FÜR  ALLE;  couronne  de  chêne  et  de  laurier  en- 
tourant le  tout.  Légende  extérieure  :  EIDGENÖSSISCH  ES 
SCHÜTZENFEST  IN  ZÜRICH  1872.   Exergue  :  5  Fr. 


—  308  — 

Revers.   Lég.  :  FÜR  FREIHEIT  UND  VATERLAND. 

La  ville  de  Zurich,  fièrement  drapée,  tenant  dans  la  main 
gauche  une  couronne  de  feuillage  qu'elle  élève  au-dessus 
de  sa  tète,  pour  convier  les  confédérés  au  tournoi  pacifique; 
sa  main  droite  est  appuyée  sur  l'écusson  du  canton,  au 
pied  duquel  on  voit  les  attributs  de  l'industrie  et  de  l'agri- 
culture. Exergue  :  F.  Landry. 

Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mocl.  0,038. 

26.    TIR    FÉDÉRAL    A    SAINT-GALL, 

du  dimanche  19  au  lundi  27  juillet  1874. 
Président  :  M.  Gustave-Adolphe  Saxer,  Conseiller  national. 

Depuis  le  tir  fédéral  de  Saint-Gall,  les  jetons  de  passes  ont 
été  remplacés  par  des  contremarques  en  papier  ou  en  carton. 

L'écu,  frappé  à  15,000  exemplaires  porte  à  l'avers,  les 
armes  du  canton  surmontées  de  la  croix  fédérale  rayon- 
nante, brochant  sur  deux  carabines  croisées,  entourées 
d'une  couronne  de  chêne  et  de  laurier.  Dessous,  au  second 
plan,  le  cortège  des  tireurs  sortant  de  la  ville  pour  se  rendre 
sur  l'emplacement  de  la  fête,  à  Saint-Fiden.  Lég.  :  EID- 
GENÖSS.  SCHÜTZENFEST  IN  ST.  GALLEN.  Ex.:  1874. 

Revers  :  Les  premiers  moments  de  la  bataille  de  Morat 
d'après  un  tableau  du  peintre  Walch  ;  Hans  de  Halwyl,  la  tête 
découverte,  le  genou  gauche  en  terre,  tient  de  la  main  gauche 
la  bannière  des  confédérés  pressée  contre  son  cœur  ;  le  bras 
droit  étendu,  il  indique  de  son  épée  à  ses  troupes  en  prière 
massées  au  second  plan,  le  soleil  fendant  la  nue;  son  heaume 
est  posé  sur  le  sol;  devant  lui  Morat,  le  lac  et  le  Mont-Vully  ; 
au  bas,  à  droite:  A.  Walch,  inv.  A  l'exergue  :  1474  à  1476. 
A  Bovy  F1. 

Tranche  cannelée. 

Argent. 

Module  0,038. 


—  309  — 

27.    TIR   FÉDÉRAL    A    LAUSANNE, 

du  dimanche  16  au  mardi  25  juillet  1876. 

Président:  M.  Louis  Ruchonnet,  Conseiller  national. 
(Elu  Conseiller  fédéral  le  3  mars  1881). 

L'écu  de  cette  fête  a  été  frappé  à  20,000  exemplaires. 

Avers.  Lég.  :  TIR  FÉDÉRAL  DE  1876  A  LAUSANNE. 
Vue  de  la  cathédrale  de  Lausanne  et  du  grand  pont. 

Revers.  Lég.  :  POUR  ÊTRE  FORTS  SOYONS  UNIS. 
L'Helvetiaetle  canton  de  Vaud,  symbolisés  par  deux  femmes, 
se  donnent  la  main,  devant  un  trophée  composé  d'une  hache 
d'armes,  de  drapeaux,  des  écussons  de  la  Confédération  et  du 
canton;  au  pied  :  1836-1876,  dates  des  deux  tirs  fédéraux 
de  Lausanne;  au  fond  les  montagnes,  les  vignes,  le  lac. 
Exergue  ;  Durussel  |  5  F. 

Grenetis  à  Tavers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 


28.    TIR    FEDERAL    A    BALE, 

du  dimanche  6  au  lundi  14  Juillet  1879. 

Président:  M.  le  Colonel  d'artillerie  Rodolphe  Falkner. 

L'écu  a  été  frappé  pour  la  première  fois  à  30,000  exem- 
plaires ! 

Avers  :  Au  centre  les  armes  de  Bàle  supportées  par  le 
basilic  et  entourées  des  mots:  EIDG.  SCHÜTZENFEST 

IX  BASEL  1879  ;  au  dessous  :  5  Fr.  Autour  de  cette  ins- 
cription, les  armes  des  22  cantons. 

Revers  ;  Jeune  guerrier  suisse  debout  en  costume  du 

X  \ ""'"  siècle  et  appuyé  de  la  main  droite  sur  une  longue  épée  ; 
derrière  lui  le  soleil  se  lève;  à  ses  pieds  :  Landerer  nom  du 
peintre  dont  le  graveur  a  reproduit  le  dessin. 


—  310  — 

Lég.  :  DAS. SCHWERT  ZUR  HAND  IM  HERZEN 
GOTT.  SO  WIRD  D.  SCHWEIZER  NIE  Z.  SPOTT. 
A  l'exergue  :  Durussel. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 

29.    TIR    FÉDÉRAL    A    KRIBOURG, 

du  dimanche  3 1  juillet  ou  mardi  9  août  1881. 

Président  :  M.  Alfred  von  der  Weid,  Colonel  fédéral,  ancien 
Conseiller  national,  mort  le  29  mars  1881. 

Lui  ont  succédé  : 

Comme  Présidents  d'honneur  :  MM.  Jean  Broyé,  juge  fédéral 
et  Henri  Schaller,  président  du  Conseil  d'Etat. 

Comme  présidents  effectifs:  MM.  Edouard  Bielmann,  avocat, 
et  Pierre  Boëchat,  Dr  médecin,  jusqu'alors  vice-présidents. 

Ecu  frappé  à  30,000  exemplaires. 

Avers.  Lég.  :  TIR  FÉDÉRAL  A  FRIBOURG  1881  ; 
vue  de  Fribourg,  le  pont  suspendu  et  la  cathédrale.  La  croix 
fédérale  rayonnante  au-dessus  de  la  ville.  En  exergue  :  5  Fr. 

Revers.  "  Lég.  :  ENTRÉE  DE  FRIBOURG  ET  SO- 
LEURE  DANS  LA  CONFÉDÉRATION  SUISSE.  La 
Confédération  debout,  abritée  dans  les  plis  de  la  bannière 
fédérale  déployée  ;  à  ses  pieds  deux  guerriers  suisses  ap- 
puyés sur  les  écussons  de  Soleure  et  de  Friboug. 

Exergue:  E.  Durussel  |  1481. 


Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Mod.  0,038. 


30.    TIR    FÉDÉRAL    A    LUGANO, 

du  dimanche  8  au  feudi  19  juillet  1883. 

Président:  M.  Emilio  Censi,  ancien  Conseiller  national 
Ecu  frappé  à  20,000  exemplaires. 


—  311  — 

Avers  :  En  haut,  sur  une  banderolle  flottante  et  en  creux  : 
tiro  fédérale  in  lugano  1883  A  droite  l'écusson  de 
Lugano  surmonté  du  chapeau  de  Tell  et  reposant  sur  une 
brandie  de  laurier  ;  deux  carabines  et  deux  drapeaux  en 
sautoir.  Au  fond,  la  ville,  le  lac  et  les  Alpes. 

Revers.  Lég.  :  LIBERTADE  INERME  È  DE  '  TIRANNI 
AGEVOL  PREDA.  (La  liberté  désarmée  devient  facilement 
la  proie  des  tyrans.)  La  Confédération  assise  à  côté  du 
Tessin,  sur  le  Gothard,  percé  à  sa  base  et  au  travers  duquel 
passe  un  train.  Exergue  :  E  Durussel  |  5  Fr. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Module  0,038. 


31.    TIR    FÉDÉRAL    A    BERNE, 

du  dimanche  19  au-  mardi  28  juillet  1885. 
Président:  M.  le  Colonel  Jakob  Scherz,  Conseiller  national. 

Ecu  frappé  à  25,000  exemplaires. 

Avers.  Lég.:  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST 
IN  BERN  1885.  Les  armes  du  canton  placées  sur  deux  ca- 
rabines en  sautoir,  entourées  d'une  couronne  de  chêne  et  de 
laurier  et  surmontées  de  la  croix  fédérale  rayonnante.  Ex.  : 
5  Fr.  ;    C.  Bühler  inv. 

Revers.  Lég.  :  DEM  BUND  ZUM  SCHUTZ  DEM  FEIND 
ZUM  TRUTZ.  La  Confédération  debout,  Tépée  dans  la 
main  droite,  s'appuie  de  la  gauche  sur  un  ours  qui  vient  se 
placer  derrière  elle.  Ex.  :  E.  Durussel. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Argent. 

Module  0,038. 


-  312  - 

32.    TIR    FÉDÉRAL    A    GEiNÈVE, 

du  dimanche  24  Juillet  au  feudi  4  août  1887. 

Président  :  M.  Moïse  Vautier,  Conseiller  d'Etat  et  ancien 
Conseiller  national. 

Cette  fête  est  le  signal  d'une  nouvelle  évolution  dans  la 
numismatique  des  tirs  fédéraux;  on  abandonne  définitive- 
ment les  écus  pour  en  revenir  aux  médailles. 

La  médaille  est  l'œuvre  de  trois  artistes  genevois  :  M.  E. 
Lossier,  qui  en  a  exécuté  les  deux  dessins,  M.  Ch.  Richard, 
qui  en  a  gravé  la  face  et  M.  Hugues  Bovy,  le  revers.  La 
frappe  a  été  faite  chez  M.  Louis  Furet,  successeur  de  Marc- 
Louis  Bovy,  rue  Chantepoulet  9,  à  Genève  ;  elle  comporte  14 
exemplaires  en  or,  dont  deux  ont  été  remis  en  cadeaux  au 
président  du  tir  et  au  directeur  de  tir  et  12  délivrés  en  primes 
de  300  cartons  à  la  cible  Genève,  3903  en  argent  et  4354  en 
bronze. 

Après  usage,  les  coins  en  ont  été  donnés  par  le  comité  du 
tir  à  la  ville  de  Genève,  qui  les  a  déposés  au  cabinet  des 
médailles. 

Avers,  Lég.  :  entre  deux  filets  :  >x<  UN  POUR  TOUS 
TOUS  POUR  UN  >fc  Sur  un  fond  gironné-flammé,  une  cou- 
ronne de  laurier  et  de  chêne  ;  par  dessus  sont  placés  l'aigle 
et  la  clef,  surmontés  de  l'inscription  IHS  dans  un  soleil,  et 
sur  le  tout  l'écusson  fédéral  ;  au  bord  :  lossier  inv.  ri- 
chard, f.  Exergue  :  TIR  FÉDÉRAL  A  GENÈVE  1887. 

Revers.  Lég.  :  TOUT  POUR  LA  PATRIE.  La  ville 
de  Genève  vue  du  levant.  Au  premier  plan,  l'intérieur 
d'un  bastion.  Un  citoyen  armé,  en  tenue  du  XVIme  siècle, 
y  monte  la  garde,  le  mousquet  au  poing,  devant  un  canon 
braqué,  contre  lequel  est  appuyé  l'écusson  de  Genève. 
Au  second  plan,  la  ville  s'élevant  de  la  Tour  Maîtresse, 
à   droite,  jusqu'aux  tours   de  Saint-Pierre.  Au  fond,   des 


—  313  - 

montagnes.    Exergue  :    e.  lossier  inv.   1519.  1526.  1584. 

1814.   H.  BOVY  F. 

Les  dates  sont  celles  des  alliances  de  Genève  avec  Fri- 
bourg,  Berne  et  Zurich,  et  de  l'admission  de  Genève  dans  la 
Confédération. 

Tranche  unie. 

Module  0m,045. 

Or.  Argent.  Bronze. 

La  boîte  de  montre  officielle  représente  une  scène  de  tir 
à  l'oiseau  :  au  premier  plan,  sur  un  terre-plein,  trois  jeunes 
gens,  dont  un,  celui  du  milieu,  vise  le  but,  celui  de  droite 
bande  son  arbalète  et  celui  de  gauche  attend  son  tour.  — 
Au  deuxième  plan,  le  papegay  planté  au  sommet  d'un  mât 
duquel  pend  une  longue  flamme  tricolore  ;  contre  cette  perche 
est  tixé  l'écusson  fédéral,  à  ses  pieds  celui  de  Genève.  Dans 
le  fond  la  ville,  s'étageant  en  plusieurs  plans  du  port  du  Mo- 
lard  (d'où  sort  une  barque,  voiles  déployées)  jusqu'aux  tours 
de  Saint-Pierre  ;  dans  le  ciel,  à  droite  de  celles-ci,  un  soleil 
au  naturel  dont  le  centre  est  formé  des  lettres  IHS. 

Mod.  0,0445. 

Argent.  Il  existe  des  coquilles  en  bronze. 

Cette  boîte  a  été  gravée  par  M.  Georges  Hantz,  dessinée 
par  M.  E.  Lossier  et  frappée  par  M.  Divonne  à  Genève. 

Il  a  été  fait  pour  les  membres  du  comité  des  prix  quelques 
médailles  rarissimes  en  bronze,  formées  de  l'avers  de  la 
médaille  officielle  et  de  la  boîte  de  montre. 

PI.  XXII,  n"  4. 

33.    TIR   FÉDÉRAL   A   FRAUEN  FELD, 

du  dimanche  20  au  mercredi  30  juillet  1890. 

Président:  M.  Antoine  Koch,  Lieutenant-Colonel. 
(Elu  Conseiller  national  le  26  octobre  1890.) 

On  a  introduit  pour  ce  tir  des  estampilles  de  contrôle,  sem- 
blables à  des  timbres-posté,  et  remplaçant  les  jetons  et  les 
bandes  en  carton  précédemment  en  usage. 


—  314  - 

La  médaille  a  été  frappée  à  Genève  chez  M.  Louis  Furet  : 

Av.  Lég.  :  *  EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST 
IN  FRAUENFELD  #  Les  armes  de  la  ville  de  Frauenfeld 
posées  sur  un  trophée  d'armes,  orné  d'une  couronne  ouverte 
de  chêne  et  de  laurier  liée  au  bas  par  un  nœud  de  ruban. 
Ex.  :  JULI  1890. 

Revers.  Lég.  :  HEIL  DIR  HELVETIA.  L'Helvétia  de- 
bout, un  glaive  dans  la  main  droite,  élève  de  la  gauche  un 
bouclier  au-dessus  de  la  Thurgovia  assise  qui  la  regarde  ; 
celle-ci  retient  de  la  droite  les  attributs  de  l'agriculture,  tandis 
que  sa  gauche  s'appuie  sur  les  armes  du  canton.  Au  fond  le 
château  de  Kybourg  à  Frauenfeld.  Ex.  :  1803  hugues  bovy. 

Tranche  unie. 

Module  0"\045. 

Total  de  la  frappe  : 

119  exemplaires  en  or. 
5760  »  en  argent  (naturel  et  oxydé). 

4500  »  en  bronzé. 

24  »  en  aluminium. 

Les  exemplaires  en  aluminium  ont  été  distribués  comme 
souvenir  aux  membres  du  comité  du  lir. 

Boîte  de  montre  officielle  :  Lég.  (entre  deux  traits)  : 

EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST  •  1890  • 
FRAUENFELD.  Au  centre  sur  un  trophée  d'armes  de 
haste  est  posé  l'écusson  fédéral,  surmonté  des  deux  écus- 
sons  de  Thurgovie  et  de  Frauenfeld.  Entre  les  deux  une 
Heur  à  huit  pétales.  Au-dessus  sur  une  banderolle  repliée  : 
EINER  FÜR  ALLE  •  ALLE  FÜR  EINEN  Le  tout  re- 
posant sur  deux  branches  de  chêne  et  d'olivier  réunies  au 
bas  par  un  ornement  en  volute. 

Cette  boîte  à  été  gravée  par  M.  Georges  Hantz,  professeur 
à  Genève. 

Module  0m,0445. 

Argent. 

PI.  XXIII,  n°  1. 


315 


Les  médailles  offertes  par  les  tireurs  italiens  pour  le  tir 
fédéral  de  Frauenfeld. 

Pour  le  tir  fédéral  de  Frauenfeld  le  gouvernement  italien 
avait  fait  frapper  sept  médailles,  qui  ont  été  remises  au 
comité  d'organisation,  avec  une  coupe  en  argent  ciselé,  par 
deux  délégués  du  ministère  de  l'intérieur,  chargés  d'étudier 
l'organisation  de  nos  tirs,  M.  le  comte  de  Fabrice,  directeur*  au 
ministère  de  l'intérieur  et  M.  le  chevalier  Gigante,  son  secré- 
taire. 

La  médaille  est  identique  à  celle  que  le  ministère  de  l'in- 
térieur d'Italie  avait  fait  frapper,  comme  prime,  pour  le  tir 
national  italien  de  1890  à  Rome,  avec  cette  différence,  qu'à 
l'avers  l'inscription  :  PREMIO  |  DEL  MINISTERO  DELL' 
INTERNO  |  ROMA  |  MDCCCXC  est  remplacée  par  une 
dédicace  aux  tireurs  suisses. 

Une  large  couronne  de  laurier,  garnie  de  rubans  croisés, 
entoure  la  médaille  proprement  dite  et  fait  corps  avec  elle, 
ainsi  que  la  bélière  formée  d'une  couronne  murale,  surmon- 
tée d'un  anneau. 

Av.  Lég.  :  T1RO  FEDERALE  DI  FRAUENFELD  (sic) 
,:  1890  -k  ;   au   centre  :    AI  |  TIRATORI  |  SVIZZERI  | 
(iL  '  ITALIANI 

Revers  :  Un  trophée  formé  d'une  cible  surmontée  de  la 
couronne  royale  et  de  deux  carabines  en  sautoir  ;  au-devant 
un  aigle  aux  ailes  déployées,  dépassant  la  cible  et  portant  sur 
la  poitrine  les  armoiries  italiennes  ;  il  tient  dans  ses  serres 
un  cartouche  rectangulaire,  sur  lequel  on  lit  ces  mots,  in- 
scrits en  creux,  sur  une  seule  ligne:  pro  patria  et  rege; 
au  bas  :  Johnson.  A.  G.  inc. 

M  o<  1.0,0345. 

(  >r,  argent,  bronze. 

PI.  XXIII,  n"  2. 


—  316  — 

De  ces  sept  médailles,  l'une  est  en  or,  du  poids  de  67,25  gr*  ; 
elle  a  été  gagnée  par  M.  L.-U.  Ducommun-Jeanneret  à  la 
Chaux-de-Fonds,  comme  21e  prix,  de  fr.  250,  sur  la  cible 
Patrie-Bonheur;  elle  appartient  aujourd'hui  au  médaillier  de 
la  Chaux-de-Fonds. 

Trois  sont  en  argent  ;  elles  ont  été  réparties  sur  la  même 
cible,  comme  prix  nos  198,  228  et  271,  avec  une  estimation 
de  fr.  35  par  pièce. 

Trois  sont  en  bronze  ;  Tune  était  attribuée  à  la  cible 
Patrie-Art,  comme  prix  n°  288  ;  les  deux  autres  à  la  cible 
militaire,  sous  nos  203  et  218. 


34.    TIR    FÉDÉRAL    A    CLARIS, 

du  dimanche  10  juillet  au  mercredi  20  juillet  1892. 

Président:  M.  le  colonel-brig.  Rod.  Gallati.  conseiller  national. 

La  médaille  et  la  gravure  de  la  boîte  de  montre  officielle 
sont  commandées  à  MM.  Huguenin  frères,  graveurs  au 
Locle. 


III 


NOTICES  BIOGRAPHIQUES 

SUR  LES  GRAVEURS  DES  MÉDAILLES  OFFICIELLES  FRAPPÉES 
A   l'occasion   DES   TIRS   FÉDÉRAUX 

Nicolas- Frédéric  Rutimeier,  bourgeois  de  Berne,  est  né  à 
Berne  où  il  a  été  baptisé  le  17  mars  1797;  il  est  mort  à 
Mache,  au  Schlössli,  le  8  février  1847. 

Après  avoir  terminé  son  apprentissage  dans  sa  ville  natale, 
il  se  mit  à  voyager  pour  compléter  ses  études  et  séjourna 
successivement  à  Naples,  Turin,  Gênes  et  en  Egypte,  où  il 
passa  quatre  années  ;  il  revint  se  fixer  à  Berne  comme  gra- 


-  317  - 

veur  de  cachets  et  de  pierres  précieuses.  Il  agravé  un  sceau 
du  Grand  Conseil  de  Berne,  celui  delà  poste,  celui  de  la  mai- 
son de  force  et  beaucoup  d'autres  sceaux  officiels.  Sa  mé- 
daille du  tir  fédéral  de  1830  est  bien  réussie  et  donne  de  son 
talent  une  impression  favorable. 


Antoine  Bovy,  né  à  Genève  le  14  décembre  1795,  est  mort 
à  Kives  de  Prégny  le  18  septembre  1877. 

Il  était  fils  de  Jean-Samuel  Bovy  (1763-1837)  mécanicien 
habile  et  inventeur  ingénieux,  qui  imagina  et  construisit  lui- 
même  le  balancier  dont  son  second  fils,  Marc-Louis  Bovy 
(1805-1890)  se  servit  plus  tard  pour  frapper  les  médailles 
d'Antoine. 

En  1824,  Antoine  Bovy,  après  avoir  produit  à  Genève 
quelques  œuvres  d'art,  partit  pour  Paris  où  il  travailla  pen- 
dant deux  ans  au  modelage  et  à  la  sculpture  sous  la  direc- 
tion de  son  compatriote  Pradier;  il  revint  à  Genève,  s'y 
maria  et  retourna  en  1830  s'établir  à  Paris,  où  il  se  fit  natu- 
raliser Français  en  1835.  Il  ne  rentra  définitivement  à  Genève 
qu'en  1873, -mais  il  n'avait  jamais  renoncé  entièrement  à  sa 
ville  natale  et  pendant  très  longtemps  il  y  passa  régulière- 
ment les  étés.  Son  œuvre  est  considérable  ;  il  a  exécuté  pour 
le  gouvernement  français  et  pour  les  particuliers  un  grand 
nombre  de  médaillons-portraits  et  de  médailles  qui  ont  figuré 
avec  succès  aux  salons  de  1831  à  1865  et  lui  ont  valu  de 
nombreuses  distinctions,  entre  autres  la  croix  de  la  Légion 
d'honneur  en  1843.  Il  a  sculpté  quelques  bustes,  en  dernier 
lieu  celui  de  Bovy-Lysberg,  son  fils  bien  aimé,  mort  dans  les 
années  1870,  et  ce  travail,  dit  un  de  ses  biographes,  en  ravi- 
vant sa  douleur,  lui  causa  de  cruelles  souffrances. 

Un  burin  énergique  et  souple,  une  exécution  magistrale 
rachètent  largement,  dit  Pierre  Larousse,  dans  son  grand 
dictionnaire  du  XIXme  siècle,  ce  que  sa  composition  offre 
parfois  d'indécis  (?)  et  de  confus  (?).  Il  restera  l'un  des 
maîtres  de  l'école  française  en  son  art,  ajoute  Larousse,  et 

REVUE   SÜISSK    DE   NUMISMATIQUE  21 


—  318  — 

plusieurs  de  ses  travaux  peuvent  être  opposés  sans  désa- 
vantage à  ceux  des  artistes  qui  ont  illustré  l*art  de  la  gra- 
vure en  médailles  en  France. 

Bovy  est  aussi  Fauteur  des  monnaies  suisses  dites  à 
YHelvetia  assise,  dont  il  grava  les  coins  en  1850  et  Tun  de 
ses  derniers  travaux  fut  la  gravure  des  coins  de  YHelvetia 
debout,  en  1873,  d'après  un  dessin  fourni  par  le  Conseil 
fédéral. 

Nous  avons  donné  plus  haut  la  liste  des  médailles  et  des 
écus  gravés  par  Antoine  Bovy  pour  les  tirs  fédéraux,  plu- 
sieurs de  ces  pièces  sont  admirablement  réussies. 


Louis- Etienne- André  Dorcière,né  à  Genève  en  1805,  mort 
à  Genève  le  30  août  1879. 

Elève  de  Détallaz,  graveur,  de  Reverdin  professeur  de 
dessin,  de  Jaquet,  ornemaniste  et  professeur  de  modelage,  de 
Bovet,  ciseleur,  tous  à  Genève,  il  passa  aussi  quelques  mois 
chez  un  graveur  de  médailles  à  Paris. 

Professeur  à  la  classe  de  modelage  des  écoles  d'art  de  la 
ville  de  Genève  de  1831  à  1872,  membre  du  Grand  Conseil 
en  1845,  membre  du  Consistoire  ;  membre  de  la  Société  des 
Arts;  président  dès  1835,  puis  doyen  de  cette  société,  Dorcière 
a  composé,  dans  ses  trop  rares  moments  de  loisir,  des 
sujets  en  terre  cuite,  fait  des  portraits,  des  bustes  et  des 
statuettes  en  pied  et  d'autres  morceaux  de  sculpture  ;  ses 
statuettes  d'Hornung,  de  Diday,  de  Samuel  Darier  sont  con- 
nues ;  on  lui  doit  les  statues  qui  ornent  la  petite  fontaine  près 
de  l'église  anglaise  de  Genève;  son  œuvre  la  plus  sérieuse 
est  le  groupe  d'Agar  et  Ismaël  qui  figure  au  musée  Rath  ; 
son  dernier  ouvrage  de  sculpture  est  le  buste  en  marbre  de 
F.-J.  Pictet-de  la  Rive,  qui  orne  l'entrée  du  musée  d'histoire 
naturelle  de  Genève. 

Il  n'a  gravé  qu'un  très  petit  nombre  de  médailles,  dont  Ja 


-  319  - 

meilleure  et  la  plus  connue  est  celle  du  tir  fédéral  de  Genève 
L851,  un  chef-d'œuvre  de  gravure. 


Jean-Baptiste  Frener  est  né  à  Lucerne  le  10  décembre  1821 

Comme  élève  de  la  ville,  il  fréquenta  l'école  du  célèbre 
maître  de  dessin  Schlatt.  Il  se  rendit  ensuite  à  l'école  de 
gravure  de  Paris,  puis  à  Gênes,  Florence  et  Rome.  Rentré  à 
Lucerne,  il  n'y  séjourna  que  peu  de  temps  et  repartit  pour 
Munich  et  Berlin.  Un  an  et  demi  après,  il  revint  à  Lucerne 
où  on  le  chargea  de  graver  l'écu  du  tir  fédéral  de  1853.  Il 
s'acquitta  brillamment  de  cette  tâche,  ce  qui  lui  valut  un 
appel  à  Guatemala  comme  graveur  des  monnaies  de  la  ré- 
publique. 

Il  a  composé  dans  cette  ville  24  statues  de  grandeur  na- 
turelle pour  le  musée  national. 

Frener  s'est  fixé  définitivement  à  Guatemala,  où  il  vit  en 
parfaite  santé,  entouré  d'une  nombreuse  famille,  et  l'on 
assure  qu'il  est  toujours  encore  occupé  à  la  monnaie  (avril 
1891). 

Il  vaut  la  peine  de  noter  ici,  en  passant,  qu'un  autre  citoyen 
suisse,  Marc-Louis  Bovy  à  Genève,  vendit  en  1855  au  gou- 
vernement du  Guatemala  des  presses  monétaires  d'un  nou- 
veau système,  inventé  par  lui. 

Les  archives  fédérales  conservent  une  intéressante  lettre 
de  Frener,  datée  de  Guatemala,  le  1er  mars  1857,  portant  le 
timbre  de  la  poste  de  Guatemala  du  3  mars  et  celui  de  Berne 
du  20  avril  1857  ;  en  voici  la  traduction  : 

«  A  Monsieur  le  Conseiller  fédéral  Stœmpfli,  directeur  des 
finances  fédérales  à  Berne. 

«  Très  honoré  Monsieur, 

«  J'ai  été  informé  que  le  haut  Conseil  fédéral  avait  offert  la 
place  de  directeur  de  la  monnaie  à  M.  Gceldlin  à  Lucerne  qui 
a  refusé  cet  honneur  par  un  sentiment  patriotique  envers  sa 


—  320  — 

ville  natale,  et  que  là-dessus  le  haut  Conseil  fédéral  n'avait 
pas  repourvu  la  place  pour  le  moment.  Cette  nouvelle  m*a 
engagé  à  offrir  mes  services  à  ma  patrie  pour  le  cas  où  le 
haut  Conseil  fédéral  se  déciderait  à  repourvoir  cette  place  et 
pour  le  temps  où  j'aurai  mis  sur  un  pied  correct  le  système 
monétaire  du  Guatemala,  occupé  que  je  suis  en  ce  moment, 
à  graver  les  coins  des  monnaies. 

«  Je  joins  en  outre  une  épreuve  d'un  coin  de  la  pièce  de 
deux  francs,  avec  type  réformé,  que  m'avait  commandé  en 
son  temps  M.  le  Conseiller  fédéral  Druey  et  qui  n'a  pas  vu  le 
jour  à  cause  de  la  mort  de  M.  Druey  et  de  mon  départ  pour- 
ce  pays.  Si  la  composition  et  l'exécution  de  ce  coin  conve- 
naient, je  le  compléterais  et  l'enverrais,  sans  prétention  à  un 
dédommagement,  pour  que  vous  en  disposiez. 

«  Par  la  même  occasion,  j'ai  l'honneur  d'être,  avec  partaite 
considération,  votre  dévoué, 

Joh.  Bapt.  Frener. 

Graveur  de  la  Monnaie  de  la  République  de  Guatemala. 

(Voie  anglaise)  (franco  Belize). 

«  P.S.  Franco  Belize!  sans  quoi  les  lettres  ne  sont  pas 
expédiées  d'Angleterre.  » 

Il  n'a  pas  été  donné  suite  aux  offres  contenues  dans  cette 
lettre,  ni  en  ce  qui  concerne  la  place  à  repourvoir,  ni  pour  le 
coin  offert  ;  l'épreuve  de  ce  dernier,  jointe  à  la  lettre  ci-dessus, 
montre  une  gravure  soignée,  mais  une  composition  laissant 
à  désirer,  surtout  en  ce  sens  que  l'écusson  fédéral  sur  lequel 
s'appuie  l'Helvetia  assise,  est  beaucoup  trop  grand. 


Ferdinand  Korn,  de  Mayence,  vint  en  Suisse,  dans  les 
premiers  mois  de  1855,  en  qualité  de  mécanicien  à  l'hôtel 
des  monnaies  ;  sa  nomination  par  le  Conseil  fédéral  date  du 
16  mars  1855;  le  département  fédéral  des  finances,  que  diri- 
geait alors  M.  le  Conseiller  fédéral  Henri  Druey,  préavisait 


—  321  — 

en  sa  faveur  dans  un  rapport  où  Korn  est  mentionné  comme 
médailleur  et  mécanicien  à  Mayence,  attaché  précédemment 
à  la  Monnaie  de  Düsseldorf. 

Le  directeur  de  la  monnaie  fédérale,  M.  H.  Custer  ayant 
démissionné  pour  le  31  décembre  1856,  le  Conseil  fédéral, 
sans  repourvoir  immédiatement  le  poste,  ce  qui  ne  parais- 
sait pas  urgent  pour  la  marche  des  affaires,  décida  le  5  jan- 
vier 1857  de  charger  provisoirement  M.  Korn  de  la  direction 
de  la  Monnaie. 

Enfin,  le  26  février  1858,  le  Conseil  fédéral  le  nommait 
directeur  de  la  monnaie  fédérale  pour  la  période  du  Ie1'  avril 
1858  au  31  mars  1861,  mais  déjà  le  28  décembre  1858  il 
demandait  sa  démission  pour  le  1er  avril  1859,  ayant  reçu  du 
gouvernement  grand  ducal  de  Nassau  un  appel  à  Wiesba- 
den, comme  directeur  de  la  monnaie  et  médailleur  ;  la  démis- 
sion fut  accordée  par  le  Conseil  fédéral,  en  tout  honneur  pour 
l'époque  indiquée. 

Pendant  son  court  séjour  en  Suisse,  Korn  a  gravé  les 
écus  des  tirs  fédéraux  de  Berne  1857  et  Zurich  185Ü  ;  il  a  en 
outre  refait,  en  les  modifiant  un  peu  et  en  y  ajoutant  son  nom 
en  toutes  lettres,  les  coins  des  pièces  de  1  et  2  francs  gravés 
en  1850  par  Antoine  Bovy,  ce  qui  provoqua,  de  la  part  de  ce 
dernier  une  vive  réclamation  au  Conseil  fédéral,  en  date  du 
28  juin  1860. 

Voici  dans  quels  termes  s'exprimait  Antoine  Bovy  : 

«  A  M.  Forherod,  membre  du  Conseil  fédéral,  chargé  du 
Département  des  finances. 

«  Monsieur  le  Conseiller, 

«  N'ayant  pas  reçu  de  réponse  à  ma  lettre  du  18  courant, 
laquelle  vous  priait  en  vertu  de  celle  dont  vous  m'honoriez 
le  16  du  dit  mois,  de  me  faire  parvenir  à  Genève  la  valeur 
de  l'allocation  de  3000  francs  pour  les  travaux  de  la  pièce  de 
deux  francs,  je  crains  qu'il  n'y  ait  quelque  lettre  égarée  et  je 
viens  vous  prier,  Monsieur  le  Conseiller,  de  me  répondre  à 
'c  sujet. 


—  322  — 

«  J'étais  à  écrire  ces  quelques  mots  lorsqu'il  m*est  arrivé  de 
la  circulation  une  pièce  de  deux  francs  nouvellement  frappée 
sur  les  reproductions  de  mes  anciens  coins,  et  j'ai  eu  la 
désagréable  surprise  de  trouver  à  l'exergue,  de  l'avers 
où  le  seul  blason  a  été  rafraîchi,  un  autre  nom  que  le  mien. 
Je  ne  doute  pas,  Monsieur  le  Conseiller,  que  cela  n'ait 
échappé  à  votre  attention,  et  je  viens  de  suite  vous  en  avertir 
afin  que  vous  ne  permettiez  pas  un  instant  de  plus  la  conti- 
nuation d'un  fait  qui  est  un  véritable  délit  et  qu'il  me  serait 
impossible  de  laisser  passer.  11  suffira  donc  de  réintégrer 
mon  nom  à  la  dite  pièce,  droit  qui,  vous  le  savez,  Monsieur 
le  Conseiller,  est  imprescriptible  et  dont  je  ne  doute  pas  que 
vous  ne  rétablissiez  l'effet  dès  que  vous  saurez  ce  qui  a  été 
fait.  Je  me  mets  donc  dès  à  présent  sous  votre  protection 
pour  remettre  les  choses  dans  leur  juste  voie. 

«  C'est  dans  cet  espoir  que  je  vous  prie  d'agréer  l'assurance 
du  respect  avec  lequel  j'ai  l'honneur  d'être,  Monsieur  le  Con- 
seiller fédéral, 

votre  très  humble  et  très  dévoué  serviteur, 

Antoine  Bovv. 
«  Genève,  le  28  juin  1860. 

Saint-Jean,  propriété  Baumgartner.  » 

M.  Fornerod  ne  se  pressant  pas  de  répondre,  Bovv 
envoya  le  10  juillet  de  la  môme  année  une  recharge,  cette  fois 
au  Président  de  la  Confédération,  M.  Frey-Herosé. 

Enfin  le  8  août  1860,  le  Conseil  fédéral  décidait  ce  qui  suit  : 

«  Sur  un  rapport  du  Département  des  finances,  auquel 
une  semblable  réclamation  a  été  adressée  directement,  et  sur 
sa  proposition,  il  n'est  pas  fait  droit  à  la  demande  de  M.  Bovv 
qui  en  sera  prévenu  par  une  lettre  dont  le  Département 
soumet  le  projet  ». 

Dans  cette  lettre,  qui  fut  écrite  à  M.  Bovv  par  la  chancel- 
lerie fédérale,  on  lit  entre  autres  le  passage  suivant  : 


—  323  — 

«  Quant  aux  coins  de  1850,  ils  n'ont  pas  été  retouchés 
comme  vous  semblez  le  croire,  mais  ils  ont  été  entièrement 
détruits  et  il  en  a  été  gravé  de  tout  nouveaux  sur  le  dessin 
adopté  par  le  Conseil  fédéral  lors  de  l'introduction  du  système 
monétaire  de  1850.  La  substitution  du  nom  du  nouveau 
graveur  à  celui  de  l'ancien  s'explique  donc  sans  peine  puis- 
qu'il s'agissait  d'un  travail  entièrement  exécuté  par  le  pre- 
mier et  qu'il  existe,  d'ailleurs,  des  différences  perceptibles 
entre  les  coins  des  deux  périodes  ». 

L'incident  retracé  ci-dessus  forme  l'épilogue  du  séjour  de 
F.  Korn  dans  notre  pays. 


Frits  Landry,  né  au  Locle  le  26  septembre  1842,  appar- 
tient à  une  famille  de  graveurs  ;  il  a  suivi  les  leçons  d'An- 
toine Bovy,  chez  lequel  il  travailla  à  Paris,  comme  graveur, 
pendant  un  certain  temps. 

Depuis  1869,  M.  Landry  est  professeur  de  dessin  et  de 
modelage  à  l'école  de  dessin  professionnel  pour  ouvriers  et 
apprentis  à  Neuchàtel,  et  depuis  1874  professeur  de  dessin 
au  gymnase  cantonal  et  aux  écoles  de  la  ville  de  Neuchàtel. 

M.  Landry  est  l'auteur  de  plusieurs  statuettes,  médaillons, 
bustes  et  médailles  qui  ont  reçu  un  accueil  flatteur  ;  nous 
mentionnerons  en  particulier  sa  belle  médaille  d'Agassiz  et 
celle  d'Alexis-Marie  Piaget.  Indépendamment  de  l'écu  du 
tir  fédéral  de  Zurich  1872,  il  a  gravé  à  l'occasion  du  tir  fédé- 
ral de  la  Chaux-de-Fonds  en  1863  une  jolie  médaille  de 
bronze,  non  officielle,  au  module  de  0,035. 

En  1891,  M.  Landry  a  exécuté  pour  le  compte  du  gouver- 
nement de  Neuchàtel  une  grande  médaille  de  70mm  de  dia- 
mètre, destinée  à  servir  de  récompense  de  la  part  de  la  Ré- 
publique neuchàteloise,  pour  des  actes  de  civisme  extraor- 
dinaires ;  M.  le  professeur  Louis  Favre  à  Neuchàtel  a  décrit 
Cette  médaille  et  en  a  fait  l'éloge  dans  le  National  suisse,  du 
7  octobre  1891. 


-  324  — 

Edouard  Durussel,  né  à  Morges  le  16  février  1842,  mort 
à  Préfargier  le  17  mai  1888,  était  bourgeois  de  Bussy  sur 
Moudon,  canton  de  Vaud. 

A  Page  de  13  ans,  ses  parents  le  placèrent  chez  un  graveur 
à  Zella  près  Gotha,  où  il  passa  quatre  années,  fréquentant 
les  écoles  de  l'endroit;  il  se  rendit  ensuite  à  Berlin,  où  il  tra- 
vailla pour  la  monnaie  royale,  dont  le  directeur  chercha  vai- 
nement à  rattacher  à  ses  ateliers  ;  il  n'y  resta  que  trois  ans, 
car  la  France  l'attirait  et  sur  la  recommandation  d'Antoine 
Bovy  il  fut  admis  à  Paris  dans  les  ateliers  de  M.  Paulin-Tas- 
set,  où  il  passa  également  trois  ans  (1865-1867),  suivant  en 
même  temps  les  cours  de  l'Ecole  des  Beaux-Arts. 

Son  séjour  à  Paris  lui  fut  très  profitable,  écrit  M.  Tasset, 
tant  au  point  de  vue  de  l'art  que  de  l'industrie  ;  à  différentes 
reprises  il  vint  dans  la  suite  s'y  retremper;  ses  progrès 
étaient  constants. 

En  1869  il  s'établit  à  Berne  et  réussit  au  milieu  des 
plus  grandes  difficultés,  à  s'y  frayer  un  chemin  :  en 
1875,  il  fonde  son  établissement  de  frappe  de  médailles, 
auquel  il  ajoute  en  1879  la  frappe  des  fonds  de  montres  ;  en 
1881,  il  est  chargé  de  la  gravure  des  poinçons  originaux 
pour  le  bureau  fédéral  du  contrôle  récemment  créé  ;  en  1887,  il 
est  choisi  comme  «  graveur  fédéral  des  poinçons  du  contrôle  ». 

Ses  médailles  sont  nombreuses  ;  celles  des  tirs  fédéraux 
Font  fait  connaître  '  ;  la  médaille  du  tir  cantonal  neuchàtelois 
à  la  Chaux-de-Fonds  en  1886  est  son  chef-d'œuvre  et  l'a  mis 
au  premier  rang. 

En  1888,  le  Département  fédéral  des  finances  lui  confia  la 
gravure  de  la  nouvelle  pièce  suisse  de  cinq  francs,  travail 

1  Pour  le  tir  fédéral  de  Berne,  Durussel  a  gravé,  outre  l'écu  de  tir,  une  belle  médaille 
«lue  le  journal  de  fête  a  qualifiée  de  «  médaille  officielle  »  et  donc  voici  la  description 
d'après  ce  journal  qui  en  a  donné  le  dessin  : 

Avers.  L'ours  debout,  coiffé  du  chapeau  à  plumes  des  anciens  suisses,  les  épaules  cou- 
vertes d'une  collerette  de  cotte  de  maille,  l'épée  au  côté  ;  il  tient  dans  la  patte  droite  une 
hallebarde,  tandis  que  sa  patte  gauche  est  appuyée  sur  l'écusson  fédéral  qui  est  devant 
lui,  de   face.    Lég.  :    EIDGENÖSSISCHES  SCHÜTZENFEST  IN  BERN.  1885 

llevers.  Un  arbalétrier  debout,  en  costume  d'ancien  suisse,  la  main  droite  appuyée  sur 
son  arbalète,  serre  avec  le  bras  gauche  sa  toque  à  plumes  contre  la  poitrine.  Une  paysanne 


-  325  - 

auquel  il  attachait  une  importance  capitale,  aussi  lorsque  la 
maladie  le  contraignit  à  y  renoncer,  en  conçut-il  un  chagrin 
mortel. 

Sa  dernière  œuvre  est  la  médaille  du  Vélo-Club  suisse  qui 
ne  parut  qu'après  son  décès. 

lui  1871,  le  Conseil  fédéral  avait  commandé  à  Durussel  le 
«•oin  d'une  pièce  de  20  francs;  on  connaît  cette  gravure, 
représentant  à  l'avers  une  petite  tête  de  la  liberté,  couronnée 
de  roses  des  Alpes,  entourée  de  22  étoiles  et  signée  au-des- 
sous: Durussel.  Exergue  :  1871. 

Revers  :  Les  armes  de  la  Confédération  entourées  de  bran- 
ches de  chêne  et  de  laurier  ;  au-dessus  :  HELVETIA  ; 
Ex.  :  20  F. 

Grenetis  à  l'avers  et  au  revers.  Tranche  cannelée. 

Or. 

Module  0,021. 

Ce  coin  n'a  été  utilisé  que  pour  des  essais,  en  nombre 
restreint  ;  la  direction  de  la  monnaie  l'a  fait  détruire  en 
décembre  1890. 

Durussel  est  mort  au  moment  où  son  talent,  arrivé  à  matu- 
rité, promettait  à  la  Suisse  un  artiste  de  grande  valeur. 


Hugues  Bovy,  né  à  Genève  le  20  mai  1841  est  tils  de 
Marc-Louis  Bovy,  le  fondateur  d'un  atelier  de  frappe  moné- 
taire qui  existe  encore  aujourd'hui  à  Genève. 

Il  est  élève  de  Jaques  Rochat-Chàtelain,  graveur  à  Genève, 
de  Barthélémy  Menn,  peintre  à  Genève  et  de  Dorcière,  et 

Bernoise  qui  se  tient,  en  arrière,  lui  met  sur  la  tète  une  couronne  de  laurier;  elle  a  la  main 
gauche  appuyée  sur  une  épée,  à  laquelle  est  accroché  un  bouclier  aux  armes  du  canton 
>■■  Berne.  Lég.  :  DEM  BESTEN  SCHUSS  DEN  HÖCHSTEN  PREIS.  Au  bas  E.  Du- 
russel. 

Il  existe  des  exemplaires  en  argent  et  en  bronze  de  cette  médaille,  qui  mesure 0",089  et 
dont  la  tranche  est  unie. 

D'après  le  «  Journal  officiel  du  tir  fédéral  1885  »  n"  7,  du  mardi  21  Juillet  1885,  auquel 
ces  notes  sunt  empruntées,  le  dessin  de  l'avers  il«'  la  médaille  de  tète  ci-dessus  a  été  com- 
pcmé  par  M.  c.  Bühler,  à  Berne. 


—  326    - 

neveu  d'Antoine  Bovv  qui  a  exercé  sur  lui  une  certaine 
influence. 

11  a  succédé  àDorcière,  en  août  1872,  comme  professeur  à 
la  classe  de  modelage  des  écoles  d'art  de  la  ville  de  Genève. 

De  1863  à  1890,  Hugues  Bovy  a  sculpté  les  bustes  de  huit 
personnages  divers  et  gravé  une  quarantaine  de  médailles, 
la  plupart  entièrement  de  lui,  entre  autres  celle  du  tir  fédé- 
ral de  Frauenfeld  1890;  quelques-unes  sont  contresignées 
du  nom  d'un  collaborateur,  comme  celle  du  tir  fédéral  de 
Genève  1887. 

La  belle  médaille  de  Lincoln,  dont  le  coin  était  terminé  le 
11  août  1865,  a  beaucoup  contribué  à  établir  la  réputation 
de  cet  artiste,  aujourd'hui  très  en  vogue. 

La  Chaux-de-Fonds,  Octobre  1891. 

Arnold  Robert. 


BIBLIOGRAPHIE 


Les  Monnaies  de  Confranchette,  par  l'abbé  Frédéric  Mar- 
chand. —  Extrait  de  la  Rivista  italiana  di  Numismatica,  Milan. 
1891. 

L'auleiu*  de  cet  opuscule,  membre  de  la  Société  suisse 
de  Numismatique  ',  est  curé  à  Varambou  (département  de 
l'Ain).  On  a  découvert  dernièrement  à  Confranchette,  qui 
est  un  village  pas  très  éloigné,  paraît-il,  de  sa  résidence, 
un  trésor  d'environ  1800  petites  pièces  de  billon  du  XVIme 
siècle  qui  doit  avoir  été  enfoui  en  1595. 

M.  l'abbé  Marchand  a  eu  la  bonne  fortune  de  pouvoir 
acquérir  ce  lot  qui,  après  certains  prélèvements,  a  été  réduit 
à  1(300  pièces  et  il  nous  en  donne  une  description  détaillée, 
complète,  je  dirai  même  minutieuse,  avec  des  explications 
le  plus  souvent  très  intéressantes  mais  portant  souvent  sur 
des  choses  qui  n'ont  qu'un  rapport  très  éloigné  avec  le 
sujet  traité  ou  qui  devraient  être  supposées  connues  de  tout 
numismate  s.  - 

Ces  monnaies  sont  presque  exclusivement  savoisiennes  ; 
ce  sont  des  quarts  appartenant  aux  règnes  de  Charles  II, 
d'Emmanuel-Philibert  et  de  Charles-Emmanuel  I,  de  diffé- 
rents types.  J'y  trouve  une  quantité  de  variétés  ou  de  va- 
riantes inédites  de  pièces  déjà  connues  et  classées,  mais 
pas  do  pièces  réellement  nouvelles,  sauf  ce  qui  sera  dit  plus 

1  Pourquoi,  suit  dit  en  passant,  n'a-t-il  pas  envoyé  cet  article  à  notre  Revue  plutôt  qu'à 
Belle  de  Milan  ?  Espérons  qu'une  autre  fois  il  voudra  bien  se  souvenir  de  nous. 

1  II  n'était  pas  nécessaire,  par  exemple.'d'expliquer  au  lecteur  tes  origines  de  l'arroolrie 
de  la  République  de  Genève  non  plus  que  de  raconter  les  événements  qui  #y  sont  passés  en 

i:.::.v 


—  328  — 

loin  des  imitations  italiennes.  Malgré  cela,  ou  plutôt  à  cause 
de  cela,  je  dois  admirer  l'habileté  avec  laquelle  notre  collè- 
gue a  su  arranger  ses  matériaux  de  manière  à  rendre  son 
travail  intéressant  et  à  le  faire  paraître  à  son  avantage  ;  un 
de  mes  correspondants  de  Ligurie  qualifie  cet  opuscule  de 
stupenda  opéra  et  cette  appréciation  que  je  trouve  un  peu 
exagérée,  même  en  faisant  la  part  de  la  grandiloquenza  ita- 
lienne, montre  que  M.  l'abbé  Marchand  est  passé  maître 
dans  l'art  de  faire  beaucoup  avec  peu  de  chose.  C'est  un 
modèle  à  suivre. 

Cette  description  des  cent  et  quelques  numéros  entre  les- 
quels se  répartit  le  trésor  de  Confranchette  ne  se  laisse  pas 
bien  analyser  ;  il  faut  la  lire  d'un  bout  à  l'autre  ;  les  numis- 
mates qui  s'occupent  du  monnayage  de  la  Savoie  y  trouve- 
ront beaucoup  à  glaner.  J'ai  lu  entre  autres  avec  intérêt  la 
description  de  certains  quarts  frappés  à  Gex,  ce  qui  esl 
indiqué  par  la  lettre  G  au  revers,  marqués  d'un  I  à  l'avers. 
Une  de  ces  pièces  est  déjà  décrite  dans  le  catalogue  du 
Musée  d'Annecy  (n°  192/16)  mais  la  marque  I  n'y  est  pas 
expliquée;  M.  Marchand  pense  que  c'est  l'initiale  de  Jaque- 
min,  François,  ou  de  Janin,  Claude,  le  premier  prévôt,  le 
second  essayeur  à  Chambéry  en  1584,  qui  pourraient  avoir 
affermé  la  monnaie  de  Gex  après  les  frères  Doppet  en  1586. 
Pourquoi  n'a-t-il  pas  serré  la  question  d'un  peu  plus  près  i 
La  comparaison  de  ces  pièces  avec  le  sol  du  Musée  d'An- 
necy n°  185/9  où  l'on  voit  G  à  l'avers  et  I.  F.  au  revers,  fait 
pencher  la  balance  en  faveur  du  premier  de  ces  officiers 
monétaires. 

Plus  loin,  nos  81  à  86,  M.  l'abbé  Marchand  décrit  plusieurs 
quarts  de  l'époque  de  Charles-Emmanuel  I,  dont  deux  sont 
tout  à  fait  inédits,  où  les  initiales  du  prince,  C.  E.,  sont 
remplacées  par  C.  C,  C.  D.,  C.  D.  E.  (ces  deux  dernières 
lettres  en  monogramme)  et  par  C.  P.,  et  polémise  contre 
M.  Rabut  qui  attribue  le  premier  à  Charles-Emmanuel  II 
et  à  sa  mère  la  régente  Marie-Christine  et  le  troisième  à 
cette  régente  seule.  Il  propose  d'expliquer  C.  C.  parla  rédu- 


-  329  — 

plication  de  C,  initiale  de  CAROLVS;  C.  DE.  par  CARO- 
LVS EMMANVEL  DVX,  ce  qui  paraît  un  peu  tiré  par  les 
cheveux,  et  C.  D.  par  CAROLVS  DVX,  ce  qui  se  laisse 
déjà  mieux  entendre,  et  attribue  ces  trois  pièces  à  Charles- 
Emmanuel  I.  Pourtant,  quant  il  arrive  au  quart  qui  porte 
C.  P.,  l'auteur  hésite  à  en  faire  hommage  à  ce  prince;  il 
trouve  que  PRINCEPS,  pour  expliquer  le  P.,  ne  serait  pas 
un  titre  suffisant  pour  ce  duc,  et  remarque  que  la  couronne 
qui  surmonte  les  deux  initiales  est  celle  d'un  vicomte  ;  il 
pense  donc  que  ce  quart  est  une  contrefaçon  émanant  de 
quelque  souverain  indépendant  voisin  des  Etats  de  Savoie. 
Je  n'hésite  pas  à  partager  cette  manière  de  voir  et  j'irai 
même  plus  loin  :  je  propose  à  notre  collègue  de  l'adopter 
aussi  pour  les  quarts  marqués  C.  C,  C.  D.  et  C.  DE.  On 
trouve  en  effet  dans  Promis1  que  sous  Charles-Emmanuel  I 
les  actes  officiels  mentionnent  des  imitations  des  monnaies 
de  Savoie  faites  par  les  seigneurs  de  Casale,  de  Masserano, 
de  Guastalla,  de  Sabionetta,  de  Castiglione,  de  Pomponasco. 
de  Dezzana,  de  Cocconato  et  de  Frinco  et  par  l'évoque  de 
Si.  m  •.  Or  il  rognait  alors  à  Guastalla  un  César  deGonzague 
qui  peut  avoir  mis  C.  C.  pour  signifier  CAESAR  COMES 
et  il  est  bon  de  remarquer  qu'un  des  quarts  qui  portent  ces 
lettres,  le  n°  83,  a  été  frappé  sur  une  pièce  d'essai  ou  de 
réussite  douteuse  et  qu'on  y  lit  encore  quelques  lettres  de 
la  pièce  qui  a  servi  de  flan,  entre  autres  ceci  :  GON...  Sans 
s<  util*  de  cette  famille,  il  y  avait  à  Pomponasco  un  Jules-César, 
celui  qui  a  imité,  entre  autres,  les  trois  sols  de  Genève,  qui 
peut  avoir  mis  C.  C.  =  CAESAR  COMES  ou  C.  P.  = 
COMES  POMPONASCI;  ce  n'est  pas  tout  :  C.  P.  pourrait 
aussi  signifier  COMES  PYRRHVS,  à  San-Martino,  ou 
C<  »MES  POVIGLII,  pour  Louis,  souverain  de  ce  petit 
comté.  Il  n'y  a  que  l'embarras  du  choix.  Pour  C.  D.  et  C.  DE., 
c'est  encore  plus  simple  :  COMES  DECIANAE.  Mon  ho- 
norable confrère  sera  sans  doute  de  mon  avis. 

1  Monete  dei  Reali  di  Savoia,  tome  I,  page  2'i8. 

1  L'imitation   faite  à  Sion,  décrite  pour  lu  première  fois  par  M.  Blanche!.  e»l  aussi 
représentée  dans  le  trésor  de  Confranchette. 


-  330  — 

Je  ne  le  chicanerai  pas  au  sujet  des  quelques  inexactitudes 
qui  peuvent  s'être  glissées  dans  son  travail,  par  exemple 
quand  il  dit  que  le  monnayage  était  déjà  en  pleine  activité  à 
Chambéry  au  milieu  du  XIIni('  siècle  :  c'est  peut-être  une 
faute  d'impression,  et  je  termine  en  lui  réitérant  mes  com- 
pliments pour  la  manière  brillante  dont  il  a  débuté  comme 
auteur  numismate. 

19  octobre  1891. 

1)'  L. 


Tavole  descrittive  délie  monete  délia  zecca  di  Genova 
dal  1139  al  1814,  1er  volume,  1er  fascicule,  des  Alti  délia 
Socklà  Ligure  di  Storia  patria.  Gênes,  1890.  lxii  et  319  pages 
avec  8  pages  lithographiées. 

Voilà  un  ouvrage  de  premier  ordre  attendu  depuis  long- 
temps et  qui  comble  une  lacune  importante.  Il  a  sa  place 
marquée  dans  toutes  les  bibliothèques  numismatiques  et 
sera  le  bienvenu  non  seulement  des  collectionneurs  de 
monnaies  génoises,  mais  aussi  de  tous  ceux  qui,  tout  en 
étudiant  de  préférence  l'histoire  monétaire  d'une  contrée 
déterminée,  désirent  avoir  une  connaissance  générale  de 
la  numismatique  de  l'Europe  occidentale  au  moyen  âge  et 
dans  les  temps  modernes.  Pas  plus  que  de  nos  jours,  le 
monnayage  d'un  état  n'était  autrefois  indépendant  de  celui 
de  ses  voisins,  et  à  cause  de  la  grande  importance  com- 
merciale et  financière  de  là  République  de  Gênes,  l'influence 
de  cet  atelier  a  été  grande  pendant  des  siècles. 

L'ouvrage  que  nous  analysons  répond  du  reste  par  la 
façon  magistrale  dont  il  a  été  conçu  et  exécuté  à  l'impor- 
tance du  sujet  qu'il  traite;  il  n'est  pas  parfait,  naturellement, 
il  est  loin  d'être  complet,  cela  va  sans  dire,  mais  il  est  mé- 
thodique, exact,  minutieux  même,  et  cependant  ne  laisse 
pas  de  s'élever  à  des  vues  générales.  Il  s'appuie  sur  les 
documents  métalliques  et  manuscrits,  étudiés  et  interprétés 


-   331  — 

avec  beaucoup  de  sagacité,  et  nous  ne  doutons  pas  qu'il  ne 
reste  pour  l'avenir  la  base  nécessaire  des  études  sur  la 
numismatique  génoise. 

Le  traité  classique  que  nous  présentons  à  nos  lec- 
teurs est  le  produit  d'une  collaboration  multiple  :  les 
fondements  de  l'édifice  ont  été  posés  par  deux  collection- 
neurs, L.  Franchini  et  G.  Avignone  ;  ce  dernier  sur- 
tout, grâce  à  sa  riche  bibliothèque,  a  pu  faire  un  pre- 
mier classement;  ce  travail  préliminaire  a  été  rectifié  et 
complété  par  M.  Cornelio  Desimoni  qui  a  pu,  en  fouillant 
les  archives  de  Gènes,  dont  il  est  le  surintendant,  calculer 
pour  chaque  pièce  le  poids  normal,  le  titre  légal,  la  dési- 
gnation officielle  ainsi  que  les  noms  des  premiers  sovra- 
stanti  de  l'hôtel  des  monnaies.  Quant  à  la  publication  elle- 
même,  elle  est  l'œuvre  collective  de  plusieurs  personnes, 
surtout  de  MM.  J.  Ruggero,  Belgrano,etc.  La  partie  essen- 
tielle selon  nous,  l'introduction,  est  due  exclusivement  à 
M.  C.  Desimoni,  déjà  cité.  C'est  un  résumé  extrêmement 
intéressant  de  l'histoire  monétaire  de  Gênes. 

Après  quelques  renseignements  sur  les  collections  an- 
ciennes et  actuelles  et  sur  les  quelques  trésors  découverts 
jusqu'ici,  l'auteur  y  passe  en  revue  le  bâtiment  de  la  mon- 
naie, le  personnel  qui  y  travaillait,  les  magistrats  chargés 
de  ht  surveillance,  les  actes  officiels  qui  se  rapportent  aux 
affaires  monétaires,  etc.,  puis  il  aborde  la  question  métrolo- 
gique  qui  m'a  particulièrement  intéressé  :  j'y  ai  appris  que 
le  marc  de  la  commune,  au  XIIIme  siècle,  était  de  9  onces, 
Hiose  tout  à  fait  insolite.  M.  Desimoni  explique  cela  par  la 
circonsta  nce  que  la  livre  génoise  étant  la  plus  petite  de  toutes, 
316  gr.  7o,  on  avait  pris  9  de  ses  onces  pourque  lemarc  ainsi 
formé,  valant  237  gr.  564,  fût  aussi  rapproché  que  possible 
dû  marc  de  Cologne,  valant  233  grammes  et  une  fraction, 
qui  était  le  phjs  répandu  au  centre  de  l'Europe  et  en  Italie. 
Il  en  donne  pour  preuve  que  les  gros  génois  de  4  deniers 
du  XII""  siècle,  dont  le  poids  moyen  est  en  effet  voisin  de 
I  gr.  40,  représentent  le  denier  esterlin  dont  le  poids  normal 


—  332  — 

est  de  1  gr.  40,  et  que  les  grossi  de  la  fin  du  XIIIme  siècle. 
pesant  en  moyenne  2,80  à  2,90,  sont  des  doubles  esterlins. 
Je  l'admets  pleinement  avec  lui,  mais  la  question  des 
poids  qui  ont  servi  d'étalon  à  la  monnaie  de  Gênes  au 
moyen  âge  me  paraît  plus  compliquée  que  cela  et  nécessiter 
de  nouvelles  études.  Je  ne  serais  pas  étonné  si  des  recherches 
ultérieures  prouvaient  que  les  premiers  deniers  génois, 
ceux  qui  ont  CVNRADI  au  génitif  avec  l'I  terminé  par  une 
pointe  à  gauche,  étaient  à  la  taille  de  240  à  un  marc  de  8  onces 
et  que  les  gros  de  6  deniers,  offrant  les  mêmes  particula- 
rités et  pesant  1  gr.  70  environ,  étaient  comme  les  pièces 
contemporaines  de  certaines  villes  italiennes  (Florence. 
Lucques,  Arezzo,  Sienne,  etc.)  des  demi-gros  de  la  livre 
florentine.  Mieux  que  cela  :  l'époque  où  se  frappaient  les 
gros  de  4  deniers  dont  il  vient  d'être  question  est  aussi  celle 
où  parurent  les  premières  pièces  d'or,  les  quartarole,  soit 
quarts  de  genovini,  pesant  0  gr.  89.  Soit  qu'on  suppose, 
comme  le  fait  M.  Desimoni,  que  ces  petites  pièces  avaient 
le  poids  d'un  tari  de  Naples,  soit  qu'on  admette,  ce  qui  me 
paraît  plus  simple,  qu'elles  pesaient  un  quart  de  gros  de  la 
livre  de  Florence,  comme  plus  tard,  leur  quadruple,  le 
genovino  ou  ducat,  pesait  un  gros  de  cette  même  livre,  il 
n'en  est  pas  moins  vrai  qu'on  employait  simultanément 
deux  étalons  différents,  un  poids  étranger  pour  l'or,  le  marc 
de  la  commune  pour  l'argent.  Singulière  complication  ! 
mais  on  en  voit  bien  d'autres  au  moyen  âge  et  plus  tard. 
Voici  peut-être  un  second  exemple  de  cette  dualité  :  dans  la 
seconde  moitié  du  XIIImo  siècle,  les  gros  qui  représentent  les 
doubles  esterlins  ont  pour  contemporains  des  genovini  plus 
faibles  que  ceux  qui  les  précèdent  et  que  ceux  qui  les  sui- 
vent dans  la  proportion  de  3  à  4.  A  quoi  cela  se  rapporte- 
t-il  ?  Ces  pièces  auraient-elles  peut-être  été  calculées  de 
manière  à  peser  2  deniers  du  marc  de  Troyes  ? 

Ensuite,  M.  Desimoni  établit,  contrairement  à  l'opinion 
émise  par  d'anciens  historiens,  que  les  premières  monnaies 
de  Gênes  ne  sont  pas  antérieures  à  la  concession  donnée 


—  333  - 

par  Conrad  II,  en  décembre  1138.  Puis  il  signale  l'appari- 
tion successive  des  différentes  espèces  d'argent  et  se  donne 
beaucoup  de  peine  pour  prouver  que  les  quartarole  sont  an- 
térieures à  1252  ou  53,  date  des  premières  frappes  de  florins 
à  Florence. 

Ensuite  il  étudie  le  rapport  de  ces  pièces  d'or  aux  mon- 
naies d'argent,  point  encore  très  obscur,  et  le  développe- 
ment des  diverses  espèces  qui  furent  successivement  frap- 
pées jusqu'à  la  chute  de  la  République,  d'abord  les  deniers, 
puis  les  gros,  etc.,  en  commençant  par  celles  qui  furent 
émises  régulièrement  et  en  mentionnant  ensuite  les  frappes 
spéciales  ou  extraordinaires  motivées  par  les  événements 
politiques  et  les  changements  de  régime  (Guelfes  et  Gibe- 
lins). 

Après  cela,  M.  Desimoni  étudie  les  données  tirées  des 
légendes,  de  la  forme  des  caractères,  etc.,  qui  permettent, 
concurremment  avec  le  poids  et  le  titre,  de  classer  les  mon- 
naies non  datées,  c'est-à-dire  celles  qui  sont  antérieures  à 
1541  pour  l'or  et  à  1554  pour  l'argent.  Autant  qu'on  peut 
en  juger,  ce  classement  paraît  exact  et  définitif  au  moins 
dans  ses  grands  traits  :  cependant  il  pourra  peut-être  y 
être  apporté  quelques  rectifications  de  détail  par  des  décou- 
vertes de  trésors. 

Un  autre  élément  important  de  classification  est  tiré  du 
lit  plus  fréquent  dans  l'histoire  de  Gènes  que  partout  ail- 
leurs des  souverains  étrangers,  rois  de  France  et  ducs  de 
lilan,  qui  s'emparaient  de  la  ville  et  interrompaient  la 
série  des  doges  :  ils  mettaient  sur  le  numéraire  leur  nom 
ou  celui  des  gouverneurs  qu'ils  installaient. 

Une  autre  particularité  de  l'histoire  monétaire  de  Gênes, 
in  quelque  sorte  la  contre-partie  de  celle  qui  précède,  ce 
sont  les  frappes  émanant  de  magistrats  intérimaires  qui 
sous  des  noms  divers,  à  la  suite  d'une  révolution  intérieure 
on  après  l'expulsion  des  dominateurs  étrangers,  adminis- 
traient l'Etat,  généralement  pendant  un  temps  très  court, 
jusqu'au  rétablissement  d'un  état  de  choses  régulier;  on 

REVUE   SIIISSK   DE   NUMISMATIQUE  22 


—  334  — 

possède  des  monnaies  de  plusieurs  de  ces  magistrats  pro- 
visoires, mais  toutes  ne  sont  pas  classées  avec  une  certitude 
égale.  Me  sera-t-il  permis,  avec  la  modestie  qui  convient  à 
celui  qui  a  commis  quelques  menues  erreurs  '  lorsqu'il 
s'est  hasardé  pour  la  première  fois,  sans  guide,  dans  le 
champ  de  la  numismatique  génoise,  me  sera-t-il  permis, 
dis-je,  de  proposer  de  rectifier  une  de  ces  attributions?  J'ai 
décrit  sommairement,  dans  le  premier  numéro  de  cette 
Revue  s  sous  le  nom  pas  tout  à  fait  exact  de  gros,  certains 
grossi  piccoli  soit  soldini  anonymes  à  la  légende  IANVA 
QVAM  DEVS  PROTEGAT  :  je  les  ai  intercalés  entre  le 
premier  dogat  de  Thomas  de  Campofregoso  et  la  domination 
de  Philippe-Marie  Visconti,  tandis  que  l'auteur  des  iavole 
descrittive  donne  les  pièces  semblables  qu'il  décrit  sous  les 
nos  420  à  424  à  Valérand  de  Luxembourg,  comte  de  Ligny, 
gouverneur  de  Gênes  pour  Charles  VI  en  1397.  Evidemment 
mon  attribution  n'est  pas  juste,  mais  je  me  demande  si 
l'autre  l'est  davantage.  N'est-il  pas  plus  naturel  de  penser 
qu'elles  émanent  des  8  Capitani  dilibertà qui  gouvernèrent  du 
27  décembre  1435  au  28  mars  1436,  ou,  mieux  encore, de  ceux 
qui  détinrent  le  pouvoir  du  19  décemb.  1442  au  28  janv.  1443? 
Ces  pièces  faisaient  partie  d'un  trésor  enfoui  en  1449  et  qui 
contenait  aussi  plus  d'une  centaine  de  pièces  de  Philippe- 
Marie  Visconti  (1421-1435)  et  de  Thomas  Campofregoso, 
21me  doge  (1436-1442).  Il  serait  étonnant  qu'il  s'y  fût  trouvé 
aussi  des  pièces  du  siècle  précédent,  tandis  que  toute  la  pé- 
riode qui  va  de  1397  à  1421  n'y  aurait  pas  été  représentée; 
cela  paraît  d'autant  moins  probable  que  justement  les  pièces 
que  j'ai  énumérées  étaient  les  plus  pesantes  de  ce  trésor  et 
dans  un  état  parfait  de  conservation.  Cela  s'explique  à  mer- 
veille dans  mon  hypothèse  puisqu'elles  auraient  été  frappées 
seulement  6  ans  avant  l'enfouissement. 
Nous  ne  nous  arrêterons  pas  aux  frappes  faites  à  Gênes 

1  Outre  ce  qui  va  être  dit  quelques  lignes  plus  bas,  j'ai  donné  le  nom  de  gros  à  des 
soldini  de  Ph.-M.  Visconti  et  de  Th.  Campofregoso  et  celui  de  demi-gros  à  des  sexini, 
appelés  aussi  petacchine,  des  mêmes  souverains. 

*  Revue  suisse  de  Numismatique,  n"l,  pages  44  à  46. 


-  335  — 

pour  les  colonies  rie  l'Orient  ni  aux  relations  de  la  Zecca 
avec  la  Banque  de  Saint-Georges,  mais  nous  dirons  quel- 
ques mots  des  falsifications. 

Dans  les  siècles  passés,  les  choses  ne  se  passaient  pas 
tout  à  fait  comme  à  présent  :  de  nos  jours  ce  sont  seule- 
ment des  particuliers,  travaillant  isolément  ou  réunis  en 
associations  de  malfaiteurs,  qui  se  livrent  à  la  fabrication 
de  la  fausse  monnaie  ;  ils  imitent  plus  ou  moins  bien  les 
coins  officiels.  Au  moyen  âge  et  au  commencement  des 
temps  modernes  cette  espèce  de  faussaires  existait  déjà  et 
le  plus  souvent  on  peut  reconnaître  leurs  produits  à  leur 
extrême  imperfection  sans  avoir  besoin  de  les  essayer.  En 
outre,  chose  qui  n'existe  plus  de  notre  temps,  certains  sou- 
verains imitaient  les  types  et  les  légendes  d'autres  Etats  : 
ils  frappaient  en  mauvais  billon  ou  en  cuivre  à  peine  allié 
des  pièces  que  le  public  illettré  pouvait  prendre  et  prenait 
en  effet  pour  des  pièces  de  haut  billon  ou  d'argent  des  états 
qui  jouissaient  d'une  bonne  réputation  en  ces  matières; 
cette  industrie,  certainement  malhonnête,  mais  point  cri- 
minelle, a  été  exercée  sur  une  grande  échelle,  surtout  en 
Italie  et  l'étude  de  ces  contrefaçons  intéressantes  a  été  faite 
par  un  bon  nombre  d'auteurs.  L'ouvrage  dont  je  fais  le 
compte  rendu  cite,  pour  Gênes,  des  exemples  de  l'une  et 
de  l'autre  de  ces  pratiques. 

Mais  il  y  en  avait  une  troisième,  beaucoup  moins  connue 
et  peu  ou  point  étudiée  jusqu'ici  :  c'étaient  les  frappes  de 
fausses  monnaies  faites  par  les  monnayeurs  eux-mêmes 
dans  les  ateliers  de  l'Etat.  Je  me  suis  aperçu  depuis  long- 
temps que  certaines  pièces  du  moyen  âge  d'un  titre  extrê- 
mement bas  ressemblent  à  s'y  méprendre  à  des  pièces  de 
hou  aloi  :  l'imitation  est  si  complète,  allant  jusqu'aux  plus 
infimes  détails,  jusqu'à  des  défauts  du  coin,  qu'il  est  abso- 
lument impossible  de  supposer  qu'un  graveur,  si  habile 
qu'il  soit,  ait  pu  arriver  à  un  tel  degré  de  perfection  ;  la  seule 
explication  c'est  que  les  maîtres  de  monnaie,  classe  de  gens 
assez  peu  scrupuleuse  en  général,  comme  chacun  sait,  se 


-  336  - 

servaient  dos  coins  officiels  pour  frapper,  outre  les  pièces 
ayanl  le  litre  voulu,  d'autres  pièces  d'une  valeur  intrinsèque 
à  peu  près  nulle  qu'ils  mêlaient  à  leurs  brèves.  Je  possède 
plusieurs  spécimens  de  ce  genre  de  fraude  venant  des  ate- 
liers de  Savoie,  sous  les  comtes  et  sous  les  ducs,  et  je 
viens  d'en  découvrir  un  de  la  Zecca  de  Gênes  :  c'est  un 
gros  du  XIIIme  siècle  à  la  légende  IANVA  et  CVNRADI 
REX  absolument  semblable  à  la  figure  qui  accompagne  le 
n°  62  des  tavole  descritlive.  Seulement  il  pèse  2  gr.  18  et 
c'est  du  plomb  mêlé  d'étain  tenant  35  pour  mille  d'argent  \ 
Je  suppose  que  cette  pièce  a  été  frappée  par  le  monnayeur 
avec  du  plomb  argentifère  qu'on  apportait  à  la  Zecca  pour 
y  être  affiné  car,  dans  ces  temps-là,  ces  opérations  se  fai- 
saient souvent  dans  le  même  établissement  que  la  frappe 
des  monnaies.  Le  poids  est  supérieur  de  50  °/0  à  celui  de  la 
monnaie  légitime,  et  il  ne  serait  pas  impossible  que  ma  pièce 
fût  la  contrefaçon  d'un  gros  de  6  deniers  que  nous  ne  con- 
naissons que  sous  la  forme  d'un  gros  de  4  deniers.  Ren- 
voyé à  l'examen  des  savants  auteurs  dont  j'analyse  l'œuvre 
collective. 

Autre  chose  encore  est  la  diminution  progresssive  de  la 
valeur  intrinsèque  des  monnaies  dans  le  cours  des  âges. 
M.  Desimoni  traite  ce  sujet  avec  beaucoup  de  compétence 
et  mentionne  aussi  les  altérations  occasionnelles  de  cer- 
taines espèces.  Il  conclut  de  tous  ces  faits  que  l'Etat  de 
Gênes  était  un  de  ceux  dont  le  numéraire  était  le  meilleur 
et  jouissait  de  la  meilleure  réputation. 

Après  cette  introduction  dont  il  n'est  pas  possible  de  faire 
ressortir  tout  l'intérêt  par  un  résumé,  puisqu'elle  est  elle- 
même  le  résumé  substantiel  de  recherches  considérables, 
vient  la  partie  la  plus  étendue  de  l'ouvrage,  celle  qui  lui  a 
donné  son  nom  ;  ce  sont  les  tableaux  descriptifs. 

Nous  trouvons  là,  énumérées  et  décrites  avec  le  plus  grand 
soin,  sous  une  forme  synoptique,  toutes  les  pièces  connues 
depuis  les  origines  jusqu'en  1814,  qui  est  la  dernière  année 

*  Essai  de  M  M .  Frutiger,  à  Genève. 


—  337  — 

où  la  République  de  Gènes  ait  frappé  monnaie.  Il  y  a  là 
8283  numéros  et  cependant  tout  n'y  est  pas  ;  j'y  ai  cherché 
eu  vain  plusieurs  variétés  des  époques  les  plus  diverses, 
jusques  et  y  compris  1814,  qui  se  trouvent  dans  ma  collec- 
tion pourtant  minuscule.  Un  petit  reproche:  on  voudrait 
trouver  plus  souvent  le  titre  effectif  des  monnaies  décrites  ; 
il  paraît  que  les  collectionneurs  n'ont  pas  pu  se  résoudre  à 
sacrifier  quelques-unes  de  leurs  pièces,  et  c'est  dommage, 
car  parmi  les  cas  peu  fréquents  où  l'essai  a  été  fait,  il  s'en 
trouve  plusieurs  où  le  résultat  diffère  sensiblement  de  celui 
qu'on  s'attendait  à  trouver  d'après  les  ordonnances. 

Après  cela  vient  le  tableau  chronologique  des  doges  dits 
perpétuels,  c'est-à-dire  nommés  à  vie,  des  souverains  étran- 
gers et  de  leurs  représentants,  jusqu'en  1527.  Cette  nomen- 
clature a  été  établie  par  feu  Gandolfi  :  elle  est  fondée  sur 
les  documents  officiels  et  par  conséquent  assurée  ;  ce  qui 
l'est  beaucoup  moins,  c'est  la  relation  que  cet  auteur  a 
cherché  à  établir  entre  la  série  chronologique  et  la  série 
métallique,  en  d'autres  termes  la  vraie  manière  d'expliquer 
la  numérotation  des  doges.  Je  vais  essayer  de  faire  com- 
prendre où  gît  la  difficulté.  Depuis  Simon  Boccanegra  (1339- 
1344,  etc.)  jusques  et  y  compris  Georges  Adorno  (1413- 
1415),  il  y  a  22  dogats  mais  seulement  17  doges  différents, 
parce  que  plusieurs  d'entre  eux,  ayant  été  déposés  ou  ayant 
abdiqué,  sont  j-evenus  plus  tard  au  pouvoir  et  même  par 
deux  et  jusqu'à  trois  fois.  Les  16  premiers  doges  ne  mettent 
pas  leurs  noms  sur  les  monnaies,  le  17mo,  Georges  Adorno, 
commence  à  y  mettre  ses  initiales  et  puisqu'il  existe  des 
monnaies  portant  G.  A.  DVX  IANVENSIVM  XVII,  il  n'y 
a  pas  le  moindre  doute  que  c'est  à  lui  qu'on  doit  les  attri- 
buer, pas  plus  qu'on  ne  doit  hésiter  à  attribuer  à  Boccane- 
gra, malgré  l'absence  d'initiales,  celles  où  on  lit  ces  mots  : 
DVX  PRIMVS.  De  même  il  n'y  a  pas  de  difficulté  à  donner 
;i  Barnaba  di  Goano,  successeur  de  G.  Adorno  pendant 
quelques  mois  de  1415  et  à  Thomas  de  Campofregoso,  suc- 
cesseur du  précédent,  de  1415  à  1421,   les  monnaies  qui 


—  338  — 

portent  B.  D.  G.  DVX  XVIII  et  T.  D.  C.  DVX  XVIIH;do 

même  aussi  on  doit  donner  à  Jean  Valente  (1350-1353)  les 
gros  qui  portent  DVX  TERCIVS  et  on  donnerait  à  Jean 
di  Murta  (1344-1350),  si  l'on  en  trouvait,  des  monnaies  avec 
DVX  SECVNDVS.  C'est  bien  ce  qu'a  fait  Gandolfi  suivi 
par  M.  Desimoni  et  je  ne  vois  pas  ce  qu'on  pourrait  y  ob- 
jecter. Mais  voici  où  je  ne  comprends  plus  ces  deux  auteurs  : 
ils  se  donnent  un  mal  infini  pour  découvrir  à  quels  doges  se 
rapportent  les  numéros  suivants  de  4  à  16,  non  seulement 
ceux  qui  se  trouvent  effectivement  sur  des  monnaies  exis- 
tantes, IV,  V,  VI,  VIL  VIII  et  X,  mais  encore  ceux  (IX  et  XI- 
XVI)  qu'on  n'a  pas  encore  reconnus  sur  des  monnaies.  Au 
lieu  de  continuer  après  TERCIVS  la  série  des  numéros 
d'ordre  en  en  donnant  un  nouveau,  plus  fort  d'une  unité,  à 
chaque  nouveau  doge  qui  paraît  pour  la  première  fois,  ils 
tiennent  compte  de  certaines  réélections  et  en  négligent  d'au- 
tres, sans  règle  fixe;  ils  reconnaissent  comme  effectif  un 
règne  qui  n'a  duré  qu'un  jour  et  en  ignorent  d'autres  de  même 
durée  ;  outre  que  cela  est  arbitraire  et  illogique,  cela  conduit 
à  des  résultats  invraisemblables;  ainsi,  d'après  le  tableau, 
Antoniotto  di  Montaldo  (1392-1393)  aurait  eu  le  numéro  XI, 
tandis  que  Jacques  de  Campofregoso  qui  non  seulement 
l'avait  précédé  de  1390  à  1391  mais  en  était  même  séparé 
par  un  autre  titulaire  aurait  été  le  XIIme  !  Je  crois  que  ce 
qui  a  empêché  de  suivre  tout  bonnement  la  règle  tracée  par- 
la nature,  c'est  le  fait  que  Thomas  de  Campofregoso  a  pris 
deux  numéros  différents,  XIX  et  XXI  pour  ses  deux  dogats 
séparés  par  celui  d'Isnardo  Guarco,  par  le  gouvernement 
des  capitaines  de  la  liberté  et  surtout  par  la  longue  domi- 
nation de  Philippe-Marie  Visconti,  ce  qui  a  entraîné  nos 
deux  auteurs  à  supposer  que  Boccanegra  avait  fait  de  même 
autrefois  pour  ses  deux  dogats,  séparés  aussi  par  ceux  de 
deux  titulaires  génois  et  par  la  première  conquête  mila- 
naise, et  à  lui  attribuer  outre  les  monnaies  qui  portent 
PRIMVS  celles  qui  ont  QVARTVS,  d'où  résulte  aussi, 
pour  retrouver  le  compte,  la  nécessité  de  considérer  comme 


—  339  - 

nul  et  non  avenu  le  règne  d'un  des  doges  suivants.  Comme 
si  l'innovation  imaginée  par  Thomas  engageait  en  rien,  ré- 
trospectivement, son  prédécesseur  à  un  siècle  de  distance  ! 
Une  autre  raison  me  paraît  être  le  fait  qu'en  suivant  le  sys- 
tème plus  simple  que  je  propose  on  se  heurte  à  une  impos- 
sibilité apparente  :  il  existe  des  monnaies  d'or  et  d'argent 
portant  en  toutes  lettres  DVX  IANVENSIVM  OTAVVS 
{sic !)  et  elles  devraient  être  attribuées  à  Frédéric  di  Pagana 
qui,  ayant  été  déposé  le  soir  môme  de  sa  nomination  et 
n'étant  jamais  revenu  au  pouvoir  par  la  suite,  n'a  en  effet 
pas  eu  le  temps  de  frapper.  Cette  objection  est  sérieuse, 
mais  elle  n'est  pas  invincible.  Je  l'ai  dit  ailleurs  à  propos 
de  Lübeck  :  on  ne  peut  pas  se  rendre  compte  de  tout  à 
500  ans  de  distance.  Qui  sait  si  Pagana,  sûr  de  son  élec- 
tion, n'avait  pas  fait  frapper  d'avance,  pour  les  distribuer 
comme  don  de  joyeux  avènement,  les  genovini  et  les  grossi 
qui  nous  sont  parvenus,  les  premiers  destinés  à  ses  amis, 
les  seconds  à  la  vile  multitude?  On  a  des  exemples  de  pré- 
paratifs de  ce  genre. 

Depuis  1528, rles  doges  sont  nommés  pour  deux  ans  et 
l'auteur  n'en  donne  pas  la  liste  ;  en  cela  il  a  raison  puisqu'en 
même  temps  leurs  noms  cessent  de  figurer  sur  les  mon- 
naies. Cela  étant,  on  ne  comprend  pas  bien,  soit  dit  en 
passant,  pourquoi  les  marchands  de  monnaies  se  donnent 
la  peine  d'indiquer  dans  leurs  catalogues,  pour  les  pièces 
modernes  de  Gênes,  les  doges  sous  lesquels  elles  ont  été 
frappées  ;  il  n'y  a  pas  plus  de  raison  de  le  faire  que  d'indi- 
quer pour  les  monnaies  des  cantons  de  la  Suisse  le  nom 
du  landammann  en  charge  ou  du  premier  syndic. 

Le  chapitre  suivant  est  consacré  aux  signes  gravés  sur 
les  monnaies  et  aux  lettres  désignant  les  sovraslanti  ou 
soprastanti  ;  on  les  appelait  aussi  zecchieri.  C'étaient  des 
maîtres  de  monnaie.  Il  en  est  question  dès  l'an  1303  et  nous 
en  possédons  la  liste,  malheureusement  avec  de  nombreuses 
lacunes,  depuis  1328.  A  l'origine  ils  étaient  nommés  pour 
si\  mois  ou  une  année, plus  tard  pour  plus  longtemps.  Jus- 


—  340  - 

qu'en  1478  il  y  en  a  toujours  doux  ensemble;  depuis  1480 
il  n'y  en  a  plus  qu'un.  La  connaissance  de  leurs  noms  est 
un  des  éléments  les  plus  précieux  de  classement  des  mon- 
naies non  datées,  parce  que  ces  fonctionnaires  avaient  l'ha- 
bitude dès  les  temps  les  plus  reculés  de  mettre  la  pre- 
mière lettre  de  leur  prénom  sur  les  monnaies.  Au  com- 
mencement nous  trouvons  l'initiale  d'un  des  sovrastanti  à 
l'avers,  celle  de  son  collègue  au  revers;  {»lus  tard,  tantôt 
on  suit  le  même  système,  tantôt  on  met  les  deux  initiales 
accouplées  sur  la  même  face  de  la  monnaie,  tantôt  entin  il 
n'y  a  qu'une  lettre  parce  que  l'un  des  sovrastanti  signe  une 
série  de  pièces,  l'autre  une  autre  série  ;  il  n'y  a  rien  de 
régulier.  En  1480  et  1481  il  n'y  a  plus  qu'un  seul  sovrastante 
qui  continue  à  marquer  ses  émissions  de  l'initiale  de  son 
prénom.  Depuis  1487,  ce  magistrat,  toujours  unique,  y  met 
l'initiale  de  son  nom  de  baptême  et  celle  de  son  nom  de 
famille  et  cela  continue  ainsi  jusqu'à  la  tin  du  XVIIIme  siè- 
cle. Chose  remarquable,  c'est  à  l'époque  où  ces  deux  ré- 
formes s'opérèrent  à  Gênes,  d'abord  celle  qui  consistait  à 
n'avoir  plus  qu'un  seul  sovraslante  à  la  fois,  puis  celle  qui 
lui  fit  mettre  l'initiale  de  son  nom  de  famille,  c'est-à-dire 
entre  1480  et  1490,  que  l'on  commença  aussi  dans  la  région 
du  Léman  à  remplacer  par  des  lettres  les  marques  consis- 
tant autrefois  en  fleurs  et  autres  objets  choisis  arbitraire- 
ment. 

Après  la  liste  des  collections  principales  de  monnaies 
génoises  et  celle  des  ouvrages  consultés  vient  l'explication 
des  planches  ;  il  y  en  a  8,  dont  7  reproduisent  les  principaux 
types  de  monnaies  et  la  8me  les  caractères  qu'on  y  lit  rangés 
chronologiquement  de  1139  à  1488.  L'exécution  de  toutes 
ces  planches  est  excellente. 

18  octobre  1891.  IV  L. 


—  341  — 

Die  Auszahlung  des  Kaufschillings  für  das  Herzogthum 
Ehstland  in  den  Jahren  1346  und  1347,  par  S.  Alexi.  Ex 
trait  de  la  Zeitschrift  für  Numismatik.  Berlin,  1891. 

Ce  travail  intéressant  raconte  sous  une  forme  très  conden- 
sée, avec  accompagnement  de  tableaux  synoptiques,  une 
opération  financière  importante  pour  l'époque,  le  payement 
d'une  somme  totale  de  19,000  marcs  d'argent,  poids  de  Co- 

Jlogne,  pour  prix  du  duché  d'Esthonie,  vendu  par  le  roi  de 
Danemark  au  grand-maître  de  l'ordre  teutonique.  De  ces 
19,000  marcs,  13,000  reviennent  au  roi  qui  avait  la  posses- 
sif >n  effective  du  duché  et  6,000  à  son  beau-frère,  le  margrave 
de  Brandebourg,  pour  la  cession  de  ses  droits  éventuels  de 
succession. 

Les  payements  ont  lieu  en  plusieurs  fois,  d'abord  à  Ma- 
rienburg, résidence  de  l'acheteur,  et  àRoskilde,  un  des  châ- 
teaux du  vendeur,  sous  forme  de  barres  d'argent.  Puis  — 
et  c'est  là  que  l'affaire  devient  surtout  intéressante  pour  nous 
—  les  remises  de  fonds  s'effectuent  en  différents  endroits,  à 
Marienburg,  à  Berlin  et  surtout  à  Lübeck,  en  partie  en  bar- 
res d'argent  comme  lors  des  premiers  termes,  en  partie  en 
espèces  monnayées  d'argent  et  d'or.  On  apprend  que  le  ven- 
deur tient  surtout  à  recevoir  de  l'argent  en  lingots,  qu'à  dé- 
faut de  cela  il  accepte  des  schillings  d'argent  de  Lübeck,  et 
en  dernière  ligne  certaines  monnaies  d'or.  L'auteur  explique 
clairement,  en  homme  qui  connaît  à  fond  ces  questions-là, 
la  valeur  relative  de  ces  différentes  pièces  comparées  entre 
elles,  et  leur  équivalence  avec  l'argent,  calculé  au  poids,  l'ar- 
gent pur,  s'entend,  c'est-à-dire  aussi  pur  qu'on  pouvait  l'avoir 
à  cette  époque-là.  C'est  fort  instructif.  Ce  que  je  trouve  de 
très  remarquable  dans  cette  tractation,  c'est  le  fait  que  vers 
le  milieu  du  XIVm0  siècle,  dans  les  pays  voisins  de  la  Balti- 
que, l'argent  était  préféré  à  l'or,  ce  qui  était  loin  d'être  un  fait 
,uéi léral  au  moyen  âge;  on  ne  peut  pas  dire  qu'il  y  eût  un 
agio  sur  l'argent,  mais  il  était  recherché.  Ce  n'est  pourtant 
pas  cela  qui  frappe  le  plus  M.  Alexi  ;  ce  qu'il  trouve  de  plus 
curieux,  et  c'est  au  fond  là-dessus  que  roule  toute  son  étude, 


—  342  - 

c'est  le  refus  des  deux  chevaliers  danois  chargés  de  traiter 
cette  affaire  de  recevoir  des  florins  de  Lübeck,  tandis  qu'ils 
acceptent  des  florins  des  Pays-Bas  et  des  écus  de  France. 
Jl  se  donne  beaucoup  de  peine  et  déploie  beaucoup  d'érudi- 
tion pour  expliquer  cette  différence  de  traitement  et  il  paraît 
y  avoir  réussi,  tandis  qu'un  auteur  qui  s'était  occupé  avant 
lui  de  cette  question,  M.  Könne,  avait  renoncé  à  en  trouver 
le  motif. 

Voulant  me  former  par  moi-même  une  opinion  sur  ce  point 
délicat,  j'ai  repris  toute  la  question  ab  ovo  et  pour  commen- 
cer j'ai  revu  les  équations  posées  par  M.  Alexi  et  refait  ses 
calculs:  j'y  ai  trouvé  peu  de  chose  à  redire.1.  Mais  en  reli- 
sant les  textes  cités  par  notre  collègue,  pour  voir  en  quels 
termes  était  conçu  le  refus  d'accepter  les  florins  de  Lübeck, 
j'ai  été  surpris  de  ne  pas  y  découvrir  cette  clause.  Alors. 
avec  la  franchise  qui  doit  toujours  régner  entre  les  person- 
nes qui  s'occupent  de  la  même  science,  j'ai  écrit  à  M.  Alexi 
pour  lui  faire  part  de  mon  embarras  et  lui  demander  un 
éclaircissement;  il  s'est  empressé  de  me  répondre  avec  la 
plus  grande  obligeance  que  par  une  fatalité  étrange  le  com- 
positeur8 avait  oublié  précisément  le  membre  de  phrase  le 
plus  important,  celui  sur  lequel  roule  tout  le  débat,  Voici, 
d'après  la  rectification  manuscrite  de  l'auteur,  comment  se 
présente  le  texte  du  document  officiel  :  et  ubi  argentum  (c'est- 

1  Le  florin  de  Florence  étant  à  la  taille  de  64  au  marc  de  cette  ville,  estimé  à  226  grm. 
13,  ne  pesait  pas  3  grm.  55,  mais  seulement  3,53.  —  Un  peu  plus  loin,  page  98,  il  est  dit  : 
1  '/»  marc  de  Troyes  :  1  ancienne  livre  romaine  =  72  :  54.  Il  aurait  fahu  dire  que  l'écu  d'or, 
soit  scuLUhh,  soit  encore  vieil  escu,  pesant  '/"""  de  marc  de  Troyes  et  le  solidus  de  Cons- 
tantin 7»*""  de  livre  romaine,  le  marc  de  Troyes  d'autre  part  étant  à  la  livre  romaine  =a  3  : 
4,  ou  =  54  :  72,  le  dit  écu  était  égal  à  un  nolilus  marqué  oß,  ce  que  l'auteur  voulait  dé- 
montrer. Est-ce  une  coïncidence  fortuite,  ou  cette  parité  était-elle  voulue  ? 

1  Dieu  nous  préserve  de  nous  réjouir  d'un  malheur  ou  seulement  d'une  mésaventure 
arrivée  à  autrui  !  Pourtant  le  rédacteur  et  les  collaborateurs  de  cette  Revue  et  du  Bulletin 
qui  la  complète,  ayant  eu  souvent  à  déplorer  des  fautes  d'impression  qui  leur  avaient 
échappé  et  ayant  été  pris  quelquefois  à  partie  par  leurs  amis  à  ce  propos,  ne  peuvent  pas 
s'empêcher  de  faire  remarquer  à  leurs  détracteurs  qu'ils  ne  sont  pas  les  seuls  à  avoir  de 
pareils  désagréments  :  voilà  un  exemple,  venu  de  Berlin,  qui  plaide  en  leur  faveur  les  cir- 
constances atténuantes.  Et  l'auteur  de  ces  lignes  a  remarqué  dans  un  des  derniers  numé- 
ros de  la  llesue  française  de  Xumismatique,  éditée  à  Paris,  une  faute  d'impression  qui  obs- 
curcissait complètement  le  sens  d'un  passage. 


—  34M  — 

à-dire  les  lingots  d'argent)  in  toto  uel  in  parte  deficerel,  col- 
lectores  seu  receptores  huiusmodi  pecunie  sine  contradic- 
tionepro  qualibet  Marca  leoare  debent  L  V sol,  Lubicen.  dena- 
riorum  legalium  et  valencium,  quibus  uero  deficientibus  pro 
qualibet  Marca  récipient  quinqueflorenos  cum  dimidio  dati- 
vos  et  ualentes,  cum  quibus  quilibet  alium  pagare potest,  flo- 
renis  Lubicensibus  penitus  cii'cumscriptis,  ubi  vero  defectus 
fuerit  injlorenis,  talis  suppleri  débet  cum  scutatis  seu  Clip- 
peis  aureis,  etc.  C'est  de  là  que  M.  Könne  et  après  lui 
M.  Alexi  sont  partis  pour  dire  que  les  florins  de  Lübeck 
n'étaient  pas  acceptés  en  payement.  Eh  bien,  je  me  permets 
de  n'être  pas  tout  à  fait  de  leur  avis. 

Cir eu mscr ibère  se  trouve  en  effet  avec  le  sens  d'exclure 
dans  les  auteurs  de  la  bonne  latinité,  mais  c'est  un  sens  dé- 
rivé, peu  connu  de  ceux  qui  ne  sont  pas  très  forts  sur  cette 
langue  et  il  est  peu  probable  qu'il  ait  été  connu  des  scribes  du 
XIVmo  siècle,  si  peu  ferrés  sur  le  latin  qu'ils  traduisaient 
payer  par  pagare.  Si,  au  contraire,  nous  supposons  qu'ils 
étaient  de  bons  latinistes,  ils  devaient  savoir  que  circumscri- 
bere  dans  le  sens  d'exclure,  révoquer,  ne  se  dit  pas  des  cho- 
ses mais  seulement  des  personnes  :  on  ne  dit  pas  circums- 
<r ibère  aliquid;  on  dit  circumscrtbere  aliquem,  par  exemple 
officio,  exclure  quelqu'un  de  sa  charge.  Ceux  qui  ont  rédigé 
le  protocole  de  Lübeck  étaient  des  Allemands  :  s'ils  ont  voulu 
dire  que  certains  Goldgulden  étaient  défendus,  exclus,  ils 
auront  pensé  on  allemand  que  ces  pièces  devaient  être  ver- 
boten ou  ausgeschlossen  et  il  n'y  a  pas  besoin  d'être  bien  fort 
en  psychologie  et  en  linguistique  pour  deviner  qu'ils  ont  dû 
traduire  cela  par  prohibais  ou  par  exclusis.  N'est-il  pas 
beaucoup  plus  simple  de  prendre  le  mot  circumscribere  dans 
son  sens  primitif  et  littéral  d'écrire  autour?  Il  se  dit  d'une 
legende  :  je  trouve  dans  des  ordres  de  frappe  du  moyen  âge  : 
cri/  scriptum  ou  descriptum  circumcirca...,  c'est-à-dire  la 

légende  sera ;  je  trouve  aussi  le  mot  circumscriptio  dans 

le  sous  de  légende  circulaire  par  opposition  aux  figures  ou 
aux  caractères  gravés  dans  le  champ.  Et  pourquoi  ne  pas 


—  344  — 

traduire  simplement  florenis  lubicensibus  penitus  circums- 
criptis  par  :  les  florins  de  Lübeck  ayant  leur  légende  (circu- 
laire) entière,  c'est-à-dire  intacte  dans  toute  sa  hauteur? 
Cela  reviendrait  à  dire  qu'on  posait  la  condition  que  ces  flo- 
rins ne  fussent  pas  rognés.  On  rognait  beaucoup  les  mon- 
naies au  moyen  âge  et  dans  plusieurs  pays,  à  diverses  épo- 
ques, nous  trouvons  les  peines  les  plus  sévères  édictées  con- 
tre ceux  qui  se  livraient  à  cette  coupable  industrie.  Cela  ne 
nous  explique  pas,  il  est  vrai,  pourquoi  elle  se  serait  exer- 
cée, aux  environs  de  l'an  1346,  sur  les  florins  de  Lübeck  plu- 
tôt que  sur  d'autres  espèces  d'or,  mais  peu  importe  :  on  ne 
peut  pas  se  rendre  compte  de  tout  à  plus  de  cinq  cents  ans 
de  distance. 

Qu'on  veuille  bien  me  comprendre  :  je  ne  prétends  pas  que 
l'interprétation  de  M.  Alexi  soit  fausse  ;  je  dis  seulement  qu'il 
se  peut  qu'elle  le  soit  et  qu'on  peut  en  proposer  une  autre, 
absolument  différente,  qui  vaut  la  peine  d'être  discutée.  Je  ne 
doute  pas  que  le  savant  auteur  du  travail  que  je  critique  ne 
considère  à  nouveau  cette  question  ;  il  mérite  déjà  les 
plus  grands  éloges  pour  son  zèle,  ses  connaissances  éten- 
dues et  l'esprit  scientifique  qui  l'anime  :  il  y  aura  droit  dou- 
blement s'il  parvient  à  lever  l'objection  que  je  lui  soumets  et 
à  prouver  qu'il  avait  vu  juste. 

30  septembre  1891.  Dl  L. 


NÉCROLOGIE 


GUSTAVE  REVILLIOD 

Né  à  Genève  en  1847.    Mort  au  Caire,  le  J20  décembre  1890. 

Nous  publions  dans  notre  planche  XVI,  le  portrait  de 
notre  regretté  collègue  Gustave  Revilliod,  généreux  dona- 
teur du  musée  Ariana,  à  la  ville  de  Genève.  Ce  musée  in- 
téresse aussi  les  numismatistes  car  il  renferme  une  petite 
collection  très  choisie  des  médailles  et  monnaies,  faite  au 
point  de  vue  artistique.  Gustave  Revilliod  s'est  toujours 
vivement  intéressé  à  la  numismatique  et  a  rassemblé  pen- 
dant plus  de  trente  ans  des  pièces  remarquables.  Son  but 
était  avant  tout  de  créer  une  collection  d'art  qui  put  être 
un  moyen  d'étude  pour  les  graveurs  genevois.  Lors  de  son 
retour  du  grand  voyage  autour  du  monde  qu'il  entreprît  en 
1888  et  1889  ses  amis  lui  offrirent  une  médaille  en  or  gravée 
avec  les  noms  des  principales  étapes  du  voyage. 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


NNÉE 


PL.    XIII 


70 


7;: 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Ire  Année 


Pl.  XIV 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Année 


Pl.  XV 


7!) 


MÉDAILLES    ARGOVIENNES 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


[re  Année 


Pl.  XVI 


GUSTAVE  REV1LLI0D 

MEMBRE    DE  LA  SOCIÉTÉ  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE 

Né  à  Genève  m  1817.  Mort  mu  Caire  en  1880. 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


[w  Année 


pl.  xvn 


SCEAU   DE   LA   SOCIÉTÉ   FÉDÉRALE   DES  CARABINIERS 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


I"  Année 


Pl.  XVIII 


^ïïa^ 


'"iiuiiiiilUi 


^ 


MÉDAILLES  ET  JETONS  OFFICIELS  DES  TINS   FÉDÉRAUX   DE   LA  SUISSE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


[re    \.\NÉE 


PL.   XIX 


MÉDAILLES  ET  JETONS   OFF 


ICIK LS  DES  TIRS  FÉDÉRAUX   DE  LA  SUISSE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


I"-  Annék 


Pl.  XX 


MÉDAILLES   ET  JETONS  OFFICIELS   DES  TIRS   FÉDÉRAUX    DE   LA  SUISSE 


[w  Année 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.   XXI 


MÉDAILLES  ET  JETONS  OFFICIELS   DE8  TIRS  FÉDÉRAUX    DE   LA   SUISSE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XXII 


MÉDAILLES   ET  JETONS  OFFICIELS   DES  T1HS   FÉDÉRAUX    DE   LA   SUISSE 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.  XXIII 


MÉDAILLES   ET  JETONS   OFFICIELS   DES  TIRS   FÉDÉRAUX    DE   LA  SUISSE 


REVUE  SUISSE 


l  >  E 


NUMISMATIQUE 


PUBLIKE    PAR    LA 


SOCIÉTÉ  SUISSE  DE 


SOUS   LA   DIRECTION    DE 


PAUL     STRŒHLIN 


II      AVIVÉE    1«Q*2 


=  ■ 


GENEVE 

RÉDACTION    DK    LA    RKVUE,    RUE    DK    l.\    CITK,    20 


1892 


REVUE  SUISSE 


DK 


NIIMLSMAT I Q II  K 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Pages 
Blanchet,  J. -Adrien.  —  Leu  d'or  inédit  des  Trois  Cantons.  108 
Caviezbl,   Hartmann.    —   Ver/.eichniss  der  im   rhœtischen 

Museum  zu  Chur  aufbewahrten  Münz-Präge-Stem- 

pel-Stöcke  und  Walzen  (Oylinder) 14 

Feist,  Jules.  —  Médaille  inédite  de  Strasbourg 115 

Fluri,  A.  —  Bernisches  Mfmzmandat  von  1566 155 

Guillaumbt-Vaucheh.  .I.  —  Ancienne  monnaie  brésilienne,     lin 
Haas.  Franz.  —  Johann  Baptist  Frener,  Stempelschneider 

aus  Luzern 32(i 

Haller,  G.-E.  von.  —  Schweizerisches  Münz- und  Médaillen- 

Cabinet  (Fortsetzung) 36,   187.  241 

Haller .  E.-Th.  —  Collectanea  ad  Rhaetiam  numismaticam 

mit  einer  Einleitung  von  Herrn  F.  von  .Tecklin  .     .      161 
[nwyler,  A.  — ■  Zur  schweizerischen  Medaillenkunde. 

I.  Oberst  Alois  zur  Oilgen,  goldene  Hochzeit,  18(51         1 

II.  Betheiligung  der  Luzerner  am  Feldzug  der  Ver- 
bündeten Mächte  gegen  \a|)oleon  I,  1815.     .         'i 

III.  I)'  Paul  Vital  Ignaz  Troxler  178!)-18(i(i    .     .     .     316 

IV.  Einweihung  der  Schlosskapelle   auf   Meggen- 

horn,  bei  Luzern,  am  3,  August  1888    .     .     .     32-2 
•Tecklin,  F.  von —  Der  Münzfund  von  Schieins 128 

—  Ein  gefälschter  Bluzger  (\i^  Bisthums  Chur    .     .     .     "iiJ'i 

—  (Voy.  Malier.  E.-Th.) 161 

—  I'nedirte  Bluzger  von  Johann  Luzius  und  Gubert  von 

Salis-Haldenstein 377 


—  Il  — 

Pages, 

Lamé  A.  —  Les  monnaies  anonymes  <I<1>  comtes  de  Savoie,  215 

—     Une  monnaie  inédite  d'IIéraclius 309 

Li:  Roy,  L.  —  Edit  relatif  au  descriement  (\e*  raonnoyes  de 

Vaulvilliers,  Francmont.  et  Montoye 117 

Liebenau,  1)''  Th.  von.  —  Das  Münzwesen  im   Lande  der 

Rhucantier I'1'1 

MoiiiN-lNiNs.   11.  —  Encore  le  sceau  de  Vautier  Bonjour.  H3 
Reber,  15.  —  fragments  numismatiques  sur  le  canton  d'Ar- 

govie.  —  Monnaies 329 

ÖTRflEHLiN,  Paul.  —  Refrappes  et  falsilications 363 

Vallbntin,  R.  —  Du  mode  de  nomination  des  prévôts  géné- 
raux de  la  Monnaie  d'Avignon lii 

Wavre,  \Y.  —  Les  médailles  du  tir  cantonal  du  Locle  1892  312 

Mélanges 

Les  réunions  des  membres  genevois  de  la  Société  suisse  de 

numismatique 234 

Médaille  du  Congrès  des  Orientalistes 238 

Société  italienne  de  numismatique 239 

Médaille  d'Abraham  Marc  Steven  Scherer 240 


TABLE  DES  FIGURES 


[.   PLANCHES  HOISS  TEXTE 

Der  Münzfund  von  Schieins 

Médaille  officielle  du  tir  du  Lccle  en  18!):?    . 

Médaille  de  P.  Y.  I.  Troxler 

J.  15.  Krener,  Stempelschneider  aus  Luzern 

Monnaies  de  Zolingue 

Monnaies  de  Laufenbourg 

Monnaies  du  canton  d'Argovie  ..... 
Monnaie  inédite  d'IIéraclius 


Planchés  Pages 

I-III  128 

IV  312 

V-Vl  316 

VU  326 

V1I1-X  335 

\I-\I\  341 

XY-XY!  349 

Wll  3Ô9 


ut  — 


II.    FIGURES  DANS  LE  TEXTE 

Pages. 

Medaille  von  Oberst  Alois  zur  Gilgen,  goldene  Hochzeit .     .  1 
Medaillen  der  Betheiligung  der  Luzerner  am   Feldzug  der 

Verbündeten  Miichtc  gegen  Napoleon  1 4,8 

Ëcu  d'or  inédit  des  Trois  Cantons 108 

Ancienne  monnaie  brésilienne IlO 

Sceau  de  Vautier  Bonjour 113 

Médaille  inédite  de  Strasbourg 11.") 

Quarts  anonymes  des  Comtes  de  Savoie  ....     217,221,230 

Em  gefälschter  Blutzger  des  Bisthums  Chur -232 

Medaille  von  Dr  1\  V.  J.  Troxler 317 

Souvenir  de  la  consécration  de  la  chapelle  de  Meggenhorn  .  322 

Uractéales  de  Zolingue 338.  331) 

Blutzgers  de  Haldenstein 277.  278. -27!> 


ZUR  SCHWEIZERISCHEN  MEDAILLENKÜ&DE 


Oberst  Alois  zur  Gilgen,  goldene  Hochzeit,  1861. 


Slempelsclmeider  :  Acers.  Karl  Friedrich  Voigt.  —  Re- 
vers. Job.  Baptist  Frener. 

Durchmesser  :  0,037. 

Avers.  Das  gekrönte  Wappen  der  Luzerner  Familie  Zur 
Gilgen.  Hechts  und  links  mit  je  zwei  Buchstaben  vorthcilt 
das  Namensmonogramm  :  Zur  Gügen  —  D'O™1".  Ausserhalb 
eines  Umkreises,  mit  einer  Verzierung  zu  jeder  Seite,  oben  : 
JUBILAFUM,  unten  :  29  APRIL  1861. 

Revers  :  Die  Mutter  Gottes  über  der  Erdkugel  stehend, 
wie  sie  mit  dem  linken  Fusse  der  Schlange,  als  dem  Sinn- 
bild des  Bösen,  auf  den  Kopf  tritt.  Zu  beiden  Seiten  schauen 
beflügelte  Engelsköpfe  ans  Wolken  heraus.  Der  Kaum  un- 
ter dem  Abschnittstriche  ist  leer  ;  links  darüber  steht  der 
Name  des  Stempelschneiders:  frener. 

Dieser  Revers  ist  vom  Stempel  der  Denkmünze  für  die 
Luzerner  Milizen,  die  Theilnehmer  waren  am  Treffen  gegen 


REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


—  2  — 

die  Freischaaren,  vom  8.  Dezember  1844  in  Luzern  und  ist 
nur  das  letztere  Datum  im  Abschnitte  wegradirt  worden. 


Oberst  Alois  zur  Gilgen,  aus  dem  alten  luzernischen  Patri- 
ziergeschlecht dieses  Namens,  Sohn  des  Landvogts  Joseph 
Aurclian  und  der  Maria  Ursula   Segesser  von  Brunegg, 
wurde  geboren  am  29.  April  178G.    1808  zum  Lieutenant  in 
kaiserlieh   französischem  Dienste   brevetirt,   verzichtete  er 
auf  diesen  Ruf  zu  Gunsten  seines  Jüngern  Bruders  Ludwig, 
vermählte  sich  an  seinem  Geburtstage  1811  mit  Maria  Barbara 
Corragioni  d'Orelli,  geb.  1791,  und  kam  1814  an  den  Gros- 
sen Rath.  Nachdem  er  seit  1805  verschiedene  Stellen  bekleidet 
hatte,  stund  er  im  Feldzuge  von  1815  mit  einem  luzernischen 
Infanterie-Bataillon  als  Oberstlieutenant  und  Kommandant 
der  eidgenössischen  Vorposten  bei  der  Belagerung  und  Ein- 
nahme der  französischen  Festung  Hüningen,  wo  er  sich 
ganz  besonders  ausgezeichnet,  unter  dem  Oberkommando 
Sr.  Kaiserl.  Hoheit  des  Erzherzoge  Johann  vonOesterreich 
und  lag  auch  zwei  Male  als  Platzkommandant  in  Bern  in 
Garnison.  Die  Regierung  von  Bern  schenkte  ihm  in  Aner- 
kennung  seiner  Verdienste  eine   schwere  silberne  Denk- 
münze.  1817  wurde  zur  Gilgen  Amtsstatthalter,  1827  Ver- 
walter des  Bürgerfond's,  1828  Mitglied  des  Innern  oder  Täg- 
lichen Raths  und  des  Appellationsgerichts,  1830  Präsident 
der  Handelskammer  und   1832  Spitaldirektor,  auf  dessen 
Betrieb  die  Spitalseh  western  von  Besançon  her  berufen  wor- 
den.   1833  folgte  er  seinem  altern  Bruder  Joseph  als  Majo- 
ratsherr  der  Familie,  ward  1838  Präsident  der  Korporations  - 
Verwaltung  und  Mitglied  der  Bürgerbibliothek-Kommission, 
gelangte  das  folgende  Jahr  abermals  an  den  Grossen  Rath, 
1840  in  den  Armen-  und  Waisenralh  und  nach  geschehe- 
nem Regierungswechsel  von  1841  wieder  an  den  Grossen- 
und  in  den  Regierungsrath,  wo  er  sich  durch  zweckmässige 
Leitung  des  Post-,  Bau-  und  Finanzwesens  bleibende  Ver- 
dienste erworben.  1842  sehen  wir  ihn  als  Präsident  des  eid- 
genössischen Verwaltungsrathes,  1813  als  Abgeordneter  der 


P<  >sik<  »mmission  des  Kantons  Luzern  an  die  Stände  Uri  und 
Tessin  und  1845  als  Postdirektor,  worauf  er  aus  dem  Re- 
gierungsrathc  schied.  So  machte  er  alle  Gestaltungen  des 
luzernischen  Staatsorganismus  von  1814  an  durch  mit  einer 
nie  rastenden  Thäiigkeit,  und  als  die  Stürme  der  Vierziger- 
periode hereinbrachen,  ernannte  ihn  der  Kriegsrath  der  sie- 
ben verbündeten  Kantone  1847  zum  Oberstbrigadier  bei  der 
ersten  Division  der  damals  ins  Feld  gestellten  Truppen.  Ne- 
ben all"  diesen  vielen  Beamtungcn  besorgte  zur  Gilgen  drei 
und  zwanzig  Jahre  lang  die  Administration  der  städtischen 
Ersparnisskasse.  Als  Mitglied  des  fünförllich  historischen 
Vereins  seit  1849,  machte  er  demselben  mehrere  Schenkun- 
gen, wie  er  sich  auch  überhaupt  durch  grosse  Freigebigkeit 
auszeichnete  von  denen  besonderer  Erwähnung  verdient  die 
Schenkung  einer  Monstranz  an  die  Stiftskirche  im  Hof  zu 
Luzern  und  einer  ebensolchen  mit  Kreuzpartikel  in  der  Pfarr- 
kireke  zu  Meggen,  ebenso  einer  Conchiliensammlung  an 
das  Naturalienkabinet  zu  Luzern  und  zweier  goldenen  Denk- 
münzen an  Pabst  Gregor  XVI. 

Am  29  April  1861  feierte  Oberst  zur  Gilgen  seine  goldene 
Hochzeit,  liess  sich  in  der  Sakristeikapelle  der  Jesuitenkirche 
neuerdings,  kopuliren  und  das  hochbetagte  Ehepaar  trat 
hierauf  seine  Hochzeitsreise  nach  Deutschland  an.  Zurück- 
gekehrt schenkte  zur  Gilgen  seinen  Anverwandten,  Freun- 
den und  Bekannten  die  oben  beschriebene  Denkmünze  in 
Silber,  von  der  aber  auch  ein  oder  zwei  Exemplare  in  Bronze 
vorhanden  sein  sollen  '.  Der  Prägestock  des  Avers  befindet 
sicli  im  zur  Gilgen'seheri  Familienarchiv.  Am  3.  März  1803 
schied  er  aus  djm  Leben,  beinahe  77  Jahre  alt.  Sein  Portrait 
befindet  sich  in  der  Bildcrgallerie  auf  der  luzernischen  Bür- 
gerbibliothek und  in  der  Familie. 

(Auszug  aus  dem  zur  Gilgen'schen  Familien-Archive.) 

Adolf  Inwyi.hu. 

1  Ks  «iebt  auch  Exemplare  in  Brittania.  Ein  Exemplar  befindet  sich  in  der  Miïnz- 
s; nlung  von  Herrn  Paul  Stiœhlin  m  Genf.  (Red.) 


Il 


Betheiligung  der  Luzerner  am  Feldzug 
der   Verbündeten  Mächte   gegen  Napoleon   I. ,    1815. 


Stempelschneider  :  Avers.  Vom  Vier -Dukaten -Stempel. 
von  Jonas  Thiebaud.  —  Revers.  Kaspar  Joseph  Schwendi- 
niann. 

Durchmesser:  0,031. 

Avers.  Der  oben  mit  einer  Muschel  und  unten  mit  einem 
Kopfe  geschmückte  Luzernerschild  über  einem  verzierten 
Untersatze.  Zwei  nackte  langbärtige  Männer,  die  um  Kopf 
und  Lenden  einen  Kranz  tragen,  stehen  als  Schildhalter  zu 
dessen  Seiten  und  halten  eine  Krone  über  dem  Wappen.  Der 
rechts  hält  zudem  noch  ein  zu  Boden  gekehrtes  Schwert, 
der  andere  einen  Palmzweig  aufrecht,  als  Sinnbilder  der 
Macht,  Krieg  zu  führen  und  Frieden  zu  schliessen. 

Revers.  Die  personnitizirte  Regierung  von  Luzern  mit 
der  Mauerkrone  auf  dem  Haupt,  giesst  den  Inhalt  einer 
Schaale  in  die  Flammen  eines  vor  ihr  stehenden  Opfer- 
altars;  —  Am  linken  Arme  trägt  sie  den  Luzernerschild. 
Umschrift  :  VOTA  PVBLICA  Senatl,s  P°pu1us  Que  LVGER- 
NENSIS.  (Durch  den  Willen  des  Volkes  und  der  Behörden 
von  Luzern.)  Im  Abschnitte  auf  zwei  Zeilen  der  Name  des 
Stempelschneiders  :  i.  schwendimann  |  fecit 


—  o 


Gleichzeitig  mit  vorstehender  Medaille  wurde  nachfolgen- 
des auf  ein  doppeltes  Folioblatt  gedrucktes  Formular  über- 
geben, das  in  Oktavformat  zusammengefallen  und  auf  des- 
sen vorderster  Seite  mit  der  folgenden  Widmung  bedruckt 
vvnr,  wobei  der  Name  des  Empfängers  handschriftlich  ein- 
zutragen war: 

«  Hoheitliche  Zufriedenheits-Bezeugung  ' 

an 
Mit  einer  überreichten  Denkmünze  begleitet. 


Wir  Schultheis  und  Tägliche  Käthe  der  Stadt  und 
Republik  Luzern 

(Mitbieten  amnit  dein  im  Felde  gestandenen  Luzerner-Batail- 
lon Göldlin  Unsern  Gruss  und  wohlgeneigten  Willen; 

Offiziere,  Unteroffiziere  und  Soldaten  ! 

Je  mehr  die  Regierung  Eurer  Bereitwilligkeit  sich  erin- 
nert, mit  der  Ihr  in  Zeiten  der  Gefahr  dem  Rufe  des  Vater- 
landes zu  seiner  Verteidigung  gefolgt  seid;  je  mehr  Sie  des 
musterhaften  Betragens,  das  Ihr  alle  weit  aus  die  grösstc 
Zeit  Eures  Kriegs-Dienstes  hindurch  zu  Tage  gelegt,  Eue- 
res früheFn  Muthes,  Euerer  Standhaftigkeit  sich  erinnert, 
die  Ihr  mitten  unter  Entbehrungen  und  Gefahren  bewährt, 
und  wodurch  Ihr  Euch  das  ungetheilte  Lob  von  Seite  Eue- 
ren Herrn  Brigade-Kommandanten,  die  allgemeine  Achtung 
und  Zufriedenheit  erworben  hattet,  je  schmeificher  muss  es 
nunmehr  auch  Eurer  Regierung  fallen,  durch  die  Auftritte 
vom  18lcn  Heumonat,  wodurch  einige  von  Euch,  doch  auch 
weitaus  die  meisten  unter  diesen  blos  aus  Verführung,  den 
frühern  Ruhm  des  Bataillons  befleckt  haben,  sich  der  hohen 
Freude  beraubt  zu  sehen  :  Euch  allen  in'sgesammt.bey  Eue- 
rer Rückkehr  in  die  Heimath,  Ihren  ungetheilten  Beifall,  Ihre 

1  l)i>'  Orthographie  der  Aktenstücke  ist  genau  nach  dem  Original. 


—  6  — 

vollkommene  Zufriedenheit  mit  Euer  in  Beiragen  nach  der 
ganzen  Fülle  Ihres  Landes  väterlichen  Wohlwollens  öffent- 
lich und  feierlieh  bezeugen  zu  können. 

Es  sind  zwar  bereits  die  Fehlbarsten  aus  Euerer  Mitte 
ausgehoben  worden,  damit  durch  strenge  Bestrafung  der» 
selben  der  Gerechtigkeit,  dem  Vaterlande  Genugthuung  ge- 
schehe: allein  noch  verblieben  mehrere  unter  Euch,  die 
durch  augenblickliche  Verblendung,  durch  verrät  herische 
Aufstiftungen  sich  zu  wildem  Misstrauen,  zum  Ungehorsam 
und  zur  Pflichtvergessenheit  hinreissen  Hessen,  und  auf  die- 
sen, —  wenn  sie  auch  schon  gleich  wiederum  mit  tiefer 
Reue  über  ihren  begangenen  Fehltritt  zur  Pflicht  zurückge- 
kehrt sind,  —  liegt  doch  immer  noch  der  Vorwurf  der  Ver- 
gangenheit. 

Den  Schmerz  den  Ihr  Euerer  Regierung  dadurch  verur- 
sacht habt,  versüsst  dagegen  das  ruhmvolle,  pflichtreue  und 
ausgezeichnete  Benehmen  Euerer  Offiziers,  das  sie  nach 
dein  einstimmigen  Zeugniss  des  Herrn  Divisions-  und  Bri- 
gade-Kommandanten selbst  mitten  unter  den  Gefahren  be- 
hauptet haben,  die  sie  während  den  unseligen  Auftritten 
vom  18te"  Heumonat  bedrohet  ;  es  versüsst  ihn  das  edle  Be- 
tragen derjenigen  Unter- Offiziers  und  Gemeinen,  die  am 
gleichen  Tage  diesem  schönen  Beispiele  muthvoll  aushar- 
render Pflicht  gefolgt  sind;  und  für  alle  diese  fühlt  auch 
Euere  Regierung  um  so  angelegener  in  Sich  die  Aufforde- 
rung: ihnen  öffentlich  das  Zeugniss  Ihrer  ganzen  Zufrieden- 
heit zu  Theil  werden  zu  lassen,  sie  Ihres  ungctheilten  Wohl- 
wollens feierlichst  zu  versichern. 

Zu  diesem  Ende  verbindet  Sic  Ihre  Zufriedenheits-Bezeu- 
gung mit  einer  Denkmünze,  als  dem  Beweis  der  gerechten 
Achtung  für  sie. 

Diese  Denkmünze  sey  demnach  für  diese  Treugebliebenen 
stets  ein  Gegenstand  des  gerechten  Stolzes,  eine  süsse  Er- 
innerung an  die  Tage,  wo  sie  mit  edlem  Herzen  und  uner- 
schütterlicher Pflichtbeflissenheit  ruhmvoll  dem  Vaterlancle 
dienten  ;  sie  söhne  dieselben  mit  den  bittern  Gefühlen  aus. 


die  die  Auftritte  vom  18tcl  Heumonat  und  ihre  entehrenden 
Folgen  in  ihnen  tief  erzeugt  haben  ! 

Als  Vorbild  ausharrenden,  vaterländischen  Sinnes  und 
des  muthvollsten  Willens,  das  sie  im  Dienste  des  Vaterlandes 
waren,  seyen  sie  nunmehr  auch  im  bürgerlichen  Leben,  in 
das  sie  zurückkehren,  ein  ermunterndes  Beispiel  zu  den 
schönen  friedlichen  Tugenden,  —  der  Achtung  der  Regie- 
rung und  des  Dankes  des  Vaterlandes  gewiss. 

Und  Ihr,  die  ihr  auf  Augenblicke  vergessen  konntet,  was 
ihr  dein  Vaterlande,  was  ihr  Euer'n  Obern,  was  ihr  Euerer 
eigenen  Ehre  schuldig  seyd,  vollendet  Euer  seither  bezeug- 
tes reuevolles  Bestreben,  den  begangenen  Fehltritt  wiederum 
gut  zu  machen,  dadurch:  dass  Ihr,  zu  euer'n  Familien  zu- 
rückkehrt, Euch  künftighin  durch  feste  Treue,  willigen  Ge- 
horsam und  Ergebenheit  dem  Gesetze  und  der  Regierung 
vor  euer'n  Mitbürgern  auszeichnet,  und  auf  diese  Weise  das 
Vergangene  des  gänzlichen  vergessen  machet. 

Gottes  Segen  geleite  Euch  alle  und  Uns  ! 

Gegenwärtige  Hoheitliche  Erklärung  soll  jeder  Kompagnie 
vorgelesen,  jedem  Ober-  und  Unter-Offizier,  so  wie  auch 
jedem  Soldaten,  besonders  zugestellt  und  nebenhin,  zur 
allgemeinen  Kenntniss,  dem  Amtsblatte  beygerückt  werden. 

Gegeben  in  unserer  Raths Versammlung,  Luzern  den  4.  Au- 
gust 1815. 

Der  Amtsschultheiss, 

Xaver  Keller. 


Nahmens  des  Täglichen  Raths 


Der  Staatsschreiber, 

Xaver  Mohr.  » 


stempelschneider  :  Caspar  Brupacher. 
Durchmesser  :  0,011. 

Avers.  Gleiche  Darstellung  wie  bei  der  Vorhergehenden, 

Revers.  Darstellung  und  Umschrift  gleich  wie  bei  der  Vor- 
hergehenden. Der  Kopf  der  weiblichen  Figur  aber,  reicht 
bis  in  die  Umschrift  hinauf,  und  trennt  dieselbe  in  zwei  Halt- 
ten. Im  Abschnitte  aber  steht  anstatt  des  St e m pelschneidërs 
Namen,  die  Jahrzahl:  MDCCCXV  (1815). 


Im  Jahre  1818  den  1,2  27  August  bewilligt  der  Schultheiss 
und  Täglichen  Käthe  der  Stadt  und  Republik  Luzern  den 
Offizieren,  welche  mit  der  Medaille  des  Feldzuges  von  1815 
beschenkt  worden  sind,  gedachte  Medaille  in  einem  verklei- 
nerten Massstabc  und  mit  der  Jahrzahl  1815  versehen,  tra- 
gen zu  dürfen. 

Der  Kriegsrath  erliess  hierauf  eine  Verordnung,  dass 
diese  Medaille  nur  in  dem  verkleinerten  Massstabe  getragen 
werden  dürfe. 

Man  vergleiche  hier  ebenfalls  die  Ehrenzeichen  für  die  aus 
Frankreich  heimgekehrten  Schweizer-Regimenter  1815. 


Während  des  Feldzuges  gegen  den  französischen  Thron- 
räuber im  Jahre  1815  hatten  sich  in  der  eidgenössischen  Ar- 
mee mehrere  Revolten  ergeben,  so  auch  bei  dem  luzerner- 
schen  Bataillon  Göldlin,  das  zu  der  Brigade  Grafenried  ge- 
hörte. Noch  im  Monat  Mai  hatte  der  Brigadier  ein  eigenes 
Belobungsschreiben  dieses  Bataillon,  an  die  Regierung  von 
Luzern  geschickt  und  zwei  Monate  später  sollte  es  sich  em- 


—  9  — 

puren.    Nach  dem  Einrücken  der  eidgenössischen  Armee  in 
Frankreich  zeigten  sieh  am  17ten  Juli  die  ersten  Spuren  einer 
Gährung  bei  dem  Bataillon  Göldlin,  veranlasst  durch  ver- 
schiedene   Gerüchte  und    durch  Briefe   aus  der  Heimath, 
welche  mitgetheilt  und  von  Unwissenden  missverstanden 
wurden.    Es  hiess  auf  einmal,  man  wolle  die  Soldaten  auf 
die  Schlachtbank  fuhren.    Die  Offiziere  suchten  die  Leute  zu 
beschwichtigen  und  es  schien  ihnen  zu  gelingen.    Als  aber 
am  IS""1  Morgens  die  Truppen  wieder  vorwärts  marschiren 
sollten,  gährte  es  bei  demselben  Bataillon  wieder  gewaltig. 
Endlich  wurde  aber  doch  von  Levier,  vier  Stunden  vorwärts 
Ponlarlier,  wieder  ruhig  abmarschirt.    Als  man  bald  einem 
Walde  sich  näherte,  erhob  sich  ein  Murren.    Der  Brigadier 
Grafenried,  der  in  der  Nähe  war,  und  herbeigeruffen  wurde, 
sowie  die  andern  Offiziere  brachten  es  dahin,  dass  das  Ba- 
taillon sich  wieder  vorwärts  bewegte.  Wie  jedoch  dasselbe 
in  den  Wald  kam,  wurde  auf  einmal  ein  Halt  gerufen,  das 
sogleich  allgemein  wurde.    Ailes  blieb  stecken,  ein  fürchter- 
liches Gebrüll  erhob  sich  ;  links  und  rechts  wurden  Schüsse 
losgefeuert;  die  Soldaten  wollten  sich  der  Fahne  bemäch- 
tigen. Doch  gelang  es  den  Offizieren,  weitern  Ausschreitun- 
gen zu  verhüten  und  in  Unordnung  erreichte  das  Bataillon 
den  Ort  seiner  Bestimmung.    Dreizehn  Soldaten  waren  de- 
sertirt.  Die  Folge  dieses  Autstandes  war,  dass  das  Bataillon 
Göldlin  einige  Tage  nachher  in  Gegenw  art  vieler  Truppen 
und  mit  Feierlichkeit  durch  den  eidgenössischen  Obersten 
Gady  entwaffnet  wurde.  Dem  gutgebliebenen  Theile  des  Ba- 
taillons wurden  die  Waffen  zurückgegeben.    Sechszig  der 
Schuldigsten  aber  behielt  man  zurück.    Sie  wurden  nach 
Hern  abgeführt  und  einem  eidgenössischen  Kriegsgerichte 
übergeben.    Dieses  entliess  später  einige  dreissig  als  Ver- 
führte. Dreiundzwanzig  wurden  theils  zu  Kettenstrafe,  theils 
zu  Zuchthaus,  theils  zu  Gemeindeeingrenzung  verurtheilt. 
Die  zwei  schuldigst  erfundenen,  Andrejs  Haas  von   Mar- 
bach  und  .Johann  Kaufmann  von  Winikon  wurden  zu  sechs- 
zehn jähriger  Kettenstrafe  verurtheilt.  Luzcrn  hatte  vier  B;i- 


-  10  — 

laillone  zu  diesem  Feldzuge  geliefert, «die  bei  ihrer  Heimkehr 
von  Volk  und  Behörden  aufs  Ehrenhafteste  empfangen  wur- 
den. 

lAus  K.  Pfyffer.  Der  Kanton  Luzeri),  1852.) 


Luzern,  den  21.  Juli  1815. 

«  Der  Finanzrath  an  den  täglichen  Rath  der  Stadt  und 
Republik  Luzern. 

lhro  Gnaden  Herr  Amtschultheiss  ! 
Hochwohlgeborne,  hochgeachte  Regierungsräthe  ! 

Es  war  von  jeher  gebräuchlich,  dass  den  Auszügern  bei 
ihrer  Rückkunft  von  der  vaterländischen  Grenze  der  Dank 
und  der  Beifall  der  hohen  Regierung  zu  erkennen  gegeben 
wurde.  So  erhielten  die  Auszüger  von  den  Grenzfeldzügen 
in  den  Jahren  1805  und  1809  als  besondere  Zufriedenheits- 
bezeugung ein  10  Batzenstück  auf  den  Mann  ;  das  Gleiche 
wurde  gegen  die  Bataillone,  welche  im  verflossenen  Jahre 
im  K.  Tessin  gedient,  beobachtet. 

Gewiss  wird  die  hohe  Regierung  gegen  die  Auszüger, 
welche  den  gegenwärtigen  Feldzug  mitgemacht,  nicht  zu- 
rückstehen wollen,  vielmehr  m'uss  es  in  ihren  Gesinnungen 
liegen,  denselben,  die  so  viele  Mühseligkeiten  und  Entbeh- 
rungen ausgestanden,  und  sich  durch  ein  musterhaftes  Be- 
tragen so  vorteilhaft  ausgezeichnet  haben,  ihre  Erkennt- 
lichkeit auf  eine  ausgezeichnete  Weise  zu  bezeugen  und 
einen  daherigen  kleinen  Kostenaufwand  nicht  zu  berück- 
sichtigen. 

Der  Finanzrath  hätte  daher  gewünscht  und  schicklich  ge- 
funden, auf  diesen  Anlass  eine  besondere  Denkmünze  ver- 
fertigen zu  lassen;  allein  da  die  Sache  Eile  hat,  indem  das 
einte  Auszüger-Bataillon  in  der  nächsten  Woche  schon  zu- 
rückkehren dürfte,  so  schlagen  wir  Ihnen  Titl.  zu  diesem 
Ende  die  Ausprägung  der  hier  beigelegten  componirten  Me- 
daille vor,  die  auf  der  einten  Seite  das  hohe  Standeswappen 


—  11  — 

und  auf  der  andern  Seite  die  von  der  berühmten  Schwendi- 
mann'schen  Denkmünze  hergenommenen  Figur  der  per- 
sonifizirten  Regierung  des  K.  Luzern,  in  der  Stellung  öffent- 
licher Dankes-Bezeugung  vorstellt,  und  unseres  Erachtens 
nicht  unpassend  auf  den  gegebenen  Fall  sein  dürfte. 

Sollten  Sie  Till,  diesem  unserm  Vorschlag  ihren  Beifall 
ertheilen,  so  würden  wir  dann  sogleich  Anstalten  zu  beför- 
derlicher Vollziehung  der  Sache  treffen  lassen. 

In  Erwartung  ihrer  Befehle  haben  wir  die  Ehre  mit  der 
vollkommensten  Hochachtung  zu  sein  » 

Der  Vizepräsident 


Noch  denselben  Tag,  den  21.  Juli  1815  beschloss  der  Täg- 
liche Rath  die  Ausprägung  einer  solchen,  auf  den  vorhan- 
denen Anlass  ganz  passend  erscheinende  Denkmünze  mit 
den  eröffneten  Vorstellungen  und  beauftragte  sonach  den 
Finanzrath.  sogleich  Anstalten  zu  beförderlicher  Vollziehung 
der  Sache  treffen  zu  lassen. 

Sogleich  bei  ihrer  Heimkehr  und  noch  vor  Ueberreichung 
der  Eeldzugs- Denkmünze  mit  beigefügtem  Zufriedenheits- 
Zeugnisse  wurden  die  vier  am  französischen  Felclzuge  be- 
theiligten Luzerner-Bataillone  mit  folgender  Hochobrigkeit- 
lieher  Ansprache  empfangen: 

<(  Wir  Schultheis  und  Tägliche  Räthe  der  Stadt  und 
Republik  Luzern 

entbieten  anmit  sämmtlichen,  im  Felde  gestandenen,  Luzer- 
nerischen  Truppen  aller  Waffen  Unseren  Gruss  und  wohl- 
geneigten Willen; 

Offiziere,  Unteroffiziere  und  Soldaten! 

Die  Bereitwilligkeit,  womit  ihr  dem  Rufe  des  Vaterlandes, 
als  es  Euch  in  den  Zeiten  der  Gefahr  zu  seiner  Verteidigung 
aufforderte,  gefolgt  seid  ;  das  musterhafte  Betragen,  welches 
Ihr  während  Euerer  ganzen  Diensts-Zeit  zu  Tage  gelegt; 


—  12  — 

Euer  Math,  Euere  Standhaftigkeit,  die  Ihr  mitten  unter  Ent- 
behrungen jeder  Art  immerfort,  jeder  Gefahr  mannhaft  trotz- 
end, bewährt  habt,  haben  Euch  die  Zufriedenheit,  das  Lob 
und  die  Achtung  der  Herren  Armee-Kommandanten  erwor- 
ben :  und  es  ist  ebendaher  selbst  für  Euere  Regierung  ein 
um  so  angelegeneres  Bedürfuiss,  Euch  von  Ihrer  Seite  das 
gleiche  Zeugniss  der  vollkommensten  Zufriedenheit  und  des 
Wohlwollens  durch  einen  öffentlichen  Akt  zu  geben. 

Dieses  Zeugniss  der  Zufriedenheit,  diesen  Beweis  der  go- 
rechten Achtung  verbindet  die  Regierung  mit  einer  Denk-? 
nul/uc,  welche  für  Euch  eine  stete  Erinnerung  an  die  Tage 
sein  soll,  wo  Ihr  mit  Ruhm  und  Ehre  im  Dienste  des  Vater- 
landes stundet. 

Dieses  Denkzeichen  soll  immerfort  Euern  gerechten  Stolz, 
dein  Vaterlande  als  Männer,  als  Schweizer  gedient  zu  ha- 
ben, erheben,  es  soll  ihn  zur  fortgesetzten  Pflichttreue  für 
Vaterland  und  Ehre  entflammen. 

Es  gab  aber  auch,  neben  jenen,  die  den  früheren,  gleich 
ihren  treu  gebliebenen  Waffenbrüdern,  behaupteten  Ruhm 
der  Treue  und  des  Gehorsams  befleckend,  auf  Augenblicke 
irregeführt,  sogleich  wieder  mit  tiefer  Reue  über  ihren  Miss- 
tritt zur  -Pflicht  und  Ordnung  zurückgekehrt  sind,  auch 
solche,  doch  nur  einige  wenige  unter  Euch,  welche  in  ihrem 
begangenen  Fehler  verharrten,  welche  selbst  Verführer  der 
andern  wurden;  und  über  diese  soll  streng  gerichtet  wer- 
den, damit  der  Gerechtigkeit,  damit  dem  Vaterlande  Genug- 
thuung  geschehe. 

Kehret  nun  Ihr  biedern  und  getreuen  Söhne  des  Vater- 
landes zu  Euern  Famillien  zurück,  und  beweist  Euch  im 
bürgerlichen  Leben  als  eben  so  ruhige  und  treue  Glieder  des 
Staates,  als  Ihr  Euch  als  wackere  und  gute  Kriegsmänner 
erzeigt  habt. 

Dahin  begleitet  Euch  das  süsse  Bewusstsein  redlich  er- 
füllter Pflicht,  die  Achtung  und  der  Dank  des  Vaterlandes; 
die  schönste  Belohnung  eines  Schweizers  würdig. 
Gott  mit  Euch  und  Uns  ! 


—  13  — 

Diese  Hoheitliche  Wohlgefallens  -  Erklärung  soll  jeder 
Kompagnie  vorgelesen,  jedem  Ober-  und  Unter-Offizier,  so- 
wie auch  jedem  Soldaten  besonders  zugestellt  und  neben- 
hin, zur  allgemeinen  Kenntniss,  dem  Amtsblatte  beygerückt 
werden. 

Gegeben  in  Unserer  Raths- Versammlung, 

Luzern  den  31  Heumonat  1815 

Der  Amtsschultheiss, 

Xaver  Kepler. 

Nahmens  des  Täglichen  Raths  ; 

Den  Staatsschreiber, 

Xaver  Mohr.   » 


Luzern,  Dezember  1891. 

Adolf  Inwyler. 


Verzeichniss  der  im  rœtlsclien  Museum  zu  Cbur  aufbewahrten 
Müuz-Praege-Stempel-Stöcke  und  falzen  (Cylinier). 


Aufgenommen   im   Juni   1890,  im  Auftrag  der  hohen  Regierung  des 
Kantons  Graubünden,  von  Major  IL  Caviezel  in  Chur. 


(Die  Aufzeichnung  erfolgt  in  nummerischer  Reihenfolge.) 

1.  Avers-Prägestempel  :  oval,  Grösse  2/2,1  cm.,  mit  Per- 
lenkranz  am  Hand.  Umschrift:  S.  Lucius  M.  E.  P.  Curie;  in 
der  Mitte  steht  das  Brustbild  des  Bischofs;  derselbe  hält  in 
der  Linken  den  Reichsapfel  und  in  der  Rechten  das  Scepter 
Das  lockige  Haupt  ist  mit  einer  Blattkrone  geziert  ;  der 
Bischof  trägt  einen  Brustpanzer.  Dieser  Prägestempel  ist 
ziemlich  gut  erhalten.  Unten  steht  in  einer  Ellypse  die  Zahl 
«  drei  »  (3)  ;  vertieft  eingravirt. 

2.  Avers-Prägestempel  :  rund,  Grösse  2/2  cm.,  mit  Perlen- 
kranz.  Umschrift  S.  Lucius  M.  E.  P.  Curie.  In  der  Mitte  das 
Bild  des  Bischofs  mit  den  Insignien,  wie  bei  N°  1,  gleiche 
Krone  und  lockiges  Haar;  gepanzert,  wie  bei  N°  1,  mit  der 
Zahl  3  ;  vertieft  graviert,  mittelmässig  gut  erhalten,  jedoch 
etwas  angerostet. 

3.  Revers-Stempel:  oval,  Grösse  1,9/2,1  cm.,  mit  Perlen- 
kranz, in  der  Mitte  ein  Oval  mit  Cartouchen-Verzierungen 
und  Inschrift  «zwei»  (2,  zwischen  zwei  Sternen)  Kreuzer, 
1741.  Der  Prägestock  ist  gut  erhalten,  vertieft  dargestellt. 
Wahrscheinlich  vom  Bischof  Jos.  Benedickt,  Freiherr  von 
Rost  aus  Tirol,  1728-1754,  Bischof  zu  Chur. 


—  15  - 

4.  Avers-Stempel:  rund,  Grösse  2/2  cm.,  mit  Perlenkranz. 
Umschrift  und  Bild  ganz  gleich  wie  bei  N°  1  und  2;  gut  er- 
halten. 

5.  Revers-Stempel  :  rund,  Grösse  2  2  cm.,  mit  Perlenkranz 
am  Rand.  In  der  Mitte  das  Wappen  mit  dem  gekrönten  dop- 
pelköpfigen Reichsadler,  auf  dessen  Brust  sieht  man  ein 
Herzschild  mit  dem  Steinbock. Umschrift:  CAROL.  VI.  D.  G. 
ROM.  J.  M.  S.,  1735;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten.  (Kaiser 
Carl  VI.  regierte  von  1711-1742.)  Aus  der  Zeit  von  Bischof 
v.  Rost. 

6.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2/2  cm.,  Perlen- 
kranz, Inschrift  und  Bild  ganz  gleich  wie  N°  1,  2,  4;  gut 
erhalten  ;  vertieft  gravirt. 

7.  Revers-Stempel  :  Form  und  Grösse  2/2  cm.  Umschrift 
und  Wappen  ganz  gleich  wie  N"  5.  Jahreszahl  1734;  gut 
erhalten;  vertieft  gravirt.    (Bischof  Joseph  Benedickt  von 

Rost.) 

8.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2  cm.  Umschrift 
und  Wappen,  so  wie  Perlenkranz,  ganz  gleich  wie  N°  5 
und  7.  Jahreszahl  1735;  ziemlich  gut  erhalten  ;  vertieft  gravirt. 
(Von  Bischof  Jos.  B.  v.  Rost.) 

9.  Revers-Stempel  :  Form,  Grösse,  Perlenkranz,  Umschrift 
und  Wappen  ganz  gleich  wie  X"  5, 7  und  8  ;  gut  erhalten.  Jahr- 
ivszahl  1733.  (Aus  der*  Zeit  vom  Bischof  Jos.  B,  v.  Rost). 

10.  Avers-Stempel  :  Form,  Grösse,  Perlenkranz  gleich, 
wie  X"  1,  2  4  ;  gut  erhalten  ;  vertieft  gravirt. 

11.  Revers-Stempel:  Form  und  Grösse  1,9/1,9  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift:  JOS.  BENED.  D.  G. 
<  TRIE.  S.  R.  J.  P.,  mit  dem  Wappen  des  Freiherrn  Bischof 
v.  Rost.  Im  Herzschild  der  Steinbock  ;  oben  steht  ein  Krem- 
penhut. Gut  erhalten;  vertieft  gravirt.  (v.  Rost  war  Bischof 
von  6hur  v.  13.  Dez.  1728  —  12.  Xov.  1754.)  Der  Krempen- 


-  16  - 

hut  hat  an  beiden  Seiten  Fangschnüre,  an  denen  statt  der 
heraldischen  6  Quasten  nur  4  solche  angebracht  sind-. 

12.  Avers-Stempel  :  Form,  Grösse,  Perlenkranz,  Um- 
schrift, etc.  ganz,  gleich  wie  Nu  1,  2,  4,  10;  vertieft  gravirt. 
ziemlich  gut  erhalten  ;  ohne  Jahreszahl. 

13.  Avers-Slempel:  ganz  gleich  wie  N"  1,  2,  4,  10  und  12: 
ziemlich  gut  erhalten. 

14.  Revers-Stempel  ist  unkenntlich  ;  die  Inschrift  unleser- 
lich ;  Grösse  1,8  1,8,  rund  von  Rost  stark  angegangen  : 
schlecht  erhalten. 

15.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  2/2  cm.;  Brustbild:  Ritter 
mit  Brustharnisch,  ohne  Kopfbedeckung,  lockiges  Haar. 
Umschrift  :  T.  D.  S.  D.  «  in  »  H.  L.  et  G.  ;  am  Rand  Perlen- 
kranz ;  vertieft  gravirt.  (Thomas  de  Schauenstein,  Dominus 
in  Haldenstein,  Lichtenstein  und  Grotenstein)  :  ziemlich  gut 
erhalten.  Dieses  Stück  wurde  vom  Herausgeber  dieses  Ver- 
zeichnisses aus  dem  Schloss  Haldenstein  gekauft. 

IG.  Avers- Stempel  :  Form  und  Grösse  wie  bei  N"  15; 
Brustbild  gleich  wie  N°  15  ;  Umschrift  :  T.  D.  S.  L.  B. 
Das  «  in  »  steht  auf  der  rechten  Seite  \  und  auf  der 
linken:  H.  L.  et  G.  (Thomas  de  Schauenstein,  Liber  Baron 
in  Haldenstein,  Lichtenstein  und  Grotenstein.)  Bei  N°  15  da- 
gegen sieht  man  T.  D.  S.  D.  auf  der  rechten  und  das  «  in  » 
dann  auf  der  linken  Seite;  ziemlich  gut  erhalten;  vertieft  gra- 
virt ;  der  Stempel  trägt  an  der  Schaftseite  die  Initialen  P.  D. 
Gekauft  wie  N°  15. 

17.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2j2,2  cm.;  am 
Rand  mit  Perlenkranz  versehen  ;  in  der  Mitte  der  gekrönte 
doppelköpfige  Reichsadler;  Herzschild:  das  Wappen  von 
Federspiel.  Umschrift:  JOII.  ANT.  D.  G.  ROM.  J.  M.  P. 

1  Wenn  hier  von  der  rechten  oder  linken  S3ite  gesprochen  wird,  so  ist  dies  stets  im 
Sinne  der  heraldischen  Hegeln  zu  verstehen,  d.  h.  von  der  Seile  der  Münze  oder  vom 
Stempelabdruck  und  nicht  vom  Pragstock  aus  gesehen. 


—  17   

JSEMPER  ÄUGST.  Jahreszahl  1770  am  Fuss  angebracht. 
stark  von  Rost  angegangen  ;  vertieft  gravirt,  aber  schlecht 
und  undeutlich.  (Jon.  Ant.  v.  Federspiel  sass  auf  dem  bi- 
schöfl.  Stuhl  zu  Chur  vom  6.  Febr.  1755—27.  Febr.  1777). 

18.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2,  hat  einen 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschiff.  T.  D.  S.  «  in  »,  auf  der 
rechten  und  H.  L.  E.  u.  G.  auf  der  linken  Seite.  In  der  Mitte 
steht  ein  Ritter  im  Brustharnisch,  ohne  Kopfbedeckung.  Der 
Kopf  ist  ganz  vom  Rost  angefressen;  vertieft,  gravirt  aber 
schlecht  erhalten.  Thomas  de  Schauenstein  in  Haldenstein, 
Lichtenstein  und  Grotenstein.  Gekauft  wie  N°  15  und  16. 

19.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2.2/2,2  ;  am  Rand 
Perlenkranz.  In  der  Mitte  steht  die  gekrönte  Mutter  Gottes, 
in  der  rechten  Hand  das  Zepter  und  auf  dem  linken  Arm 
das  Christus  Kind  haltend.  Umschrift  :  «  SUB  TUUM  » 
«  PRAESIDIUM  »,  wovon  die  ersten  zwei  Wörter  rechts 
von  der  stehenden  Madona  und  das  letzte  links  von  dersel- 
ben stehen;  vertieft  gravirt;  Jahreszahl  1767 (Bischof  v.  Feder- 
spiel). 

20.  Avers-Stempel  ;  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2,  mit  Per- 
lenkranz am  Rand.  Umschrift;  J.  A.  D.  G.  E.  C.  S.  R.  I.  D. 
I.  F.  F.  F.  ;  Brustbild  des  Bischofs  versehen  mit  Kragen, 
Cöller  und  Bällchen;  derselbe  trägt  an  einer  Kette  das  Bi- 
schofs-Kreuz, welches  bis  auf  die  Brust  herabreicht.  Langes, 
lockiges  Haar  und  ein  kleiner  Schnurrbart  zieren  des  Bisch«  ils 
Haupt.  Vertieft  gravirt;  sehr  gut  erhalten.  Münzstempel  von 
Jon.  Ant.  von  Federspiel,  Bischof  von  Chur  1755-1777. 

21.  Revers-Stempel  :  Form  rund.  Grösse  2,2/2,2  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Umschrift  ;  JOH.  ANT.  D.  G.  F.  P.  CUR.  S.  R. 
I.  P.  In  der  Mitte  das  vierfeldige  Wappen  von  FederspielmW 
WappiMimantel  (Wappenzelt);  im  Herzschild  der  Steinbock, 
oben  der  doppelköphge.gekrönte  Reichsadler,  welcher  mit  dem 
Rechten  Fange  das  Schwert  und  mit  dem  Linken  das  Scepter 
hält.  Auf  dem  Schild  erblickt  man  den  gekrönten  Fürstenhut 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  - 


—  18  - 

mit  Kreuz, rechts  davon  dem  Bischofsstab,  links  das  Schwert. 
Der  Schild  ist  oval.  Umschrift  :  JOHANN  ANTON  D.  G.  E. 
P.  CUR.  S.  H.  I.  P.  Vertieft  gravirt,  sehr  gut  erhalten.  Joh, 
Ant.  v.  Federspiel  war  Bischof  von  Chur  1755-1777. 

22.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2  cm.,  gleich 
wie  Nü  21  ;  sehr  gut  erhalten. 

23.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,5  2,5  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Umschrift:  JOH.  ANT.  D.  G.  EP.  CUR.  S.  R. 
I.  P.  Brustbild  des  Bischofs  im  Mantel  (Talar)  mit  Kette, 
Brustkreuz  und  Bäffehen  ;  trägt  langes,  lockiges  Haupthaar, 
sonst  ganz  glatt  rasiert.  Stempel  sehr  gut  erhalten;  vertieft 
gravirt.  (Siehe  betr.  Bischof  N°  20,  21  et  22). 

24.  Revers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,6/2,6  cm.,  am 
Rand  ein  Perlenkranz.  Umschrift  :  JOS.  BEN.  D.  G.  E.  P. 
CUR.  In  der  Mitte  ein  ovaler  Schild  mit  Cartouche-Yerzie- 
rungen  mit  dem  vierfeldrigenWappen  des  Bischofs,  Freiherr 
v.  Rost.  Herzschild:  das  Gotteshausbundwappen,  der  sprin- 
gende schwarze  Steinbock,  ob  dem  Schild  ein  niedriger 
Krempenhut  mit  den  6  bischöflichen  Quasten;  rechts  ob  dem 
Schild,  der  Bischofsstab,  links  das  Schwert;  vertieft  gravirt  ; 
sehr  gut  erhalten.  (Siehe  N°  11  betr.  Quasten.) 

25.  Avers  -  Stempel  :  Form  oval,  Grösse  1,2/1,3  cm., 
mit  Perlenkranz.  Brustbild  des  Bischofs  Joh.  A.  v.  Feder- 
spiei  mit  langem,  lockigem  Haar.  Kleidung,  etc.,  wie  bei 
N1  23.  Umschrift  :  J.  A.  D.  G.  E.  C.  S.  R.  I.  P.  ;  sehr  gut  er- 
halten; vertieft  gravirt. 

26.  Revers- Stempel  :  Form  oval,  Grösse  1,3/1,4  cm.; 
am  Rand  Perlenkranz,  ovaler  Schild  in  der  Mitte  mit 
Cartouche-Verzierung.  Wappen  des  Bischofs  Joh.  Ant.  v. 
Federspiel  (1755-1777).  Herzschild  :  der  springenden  Stein- 
bock ;  ob  diesem'der  gekrönte  doppelte  Reichsadler.  Im  rech- 
ten Fange  das  Schwert,  im  linken  das  Scepter  haltend;  ob 
dem  Schild  steht  der  Fürstenhut,  rechts  hinten  der  Bischofs- 


—  19  — 

stal).  links  das  Schwert;  ohne  Umschrift;  gut  erhalten;  ver- 
tieft gravirt. 

27.  Revers-Stempel  :  Form  oval,  Grösse  1,2/1,3  cm.  ;  am 
Rand  Perlenkranz.  In  der  Mitte  folgende  Inschrift  : 
«  I  KREUZER  1759  »;  ob  dem  I  ein  fünfeckiger  Stern.  Die 
Inschrift  ist  mit  einem  Lorbeerkranz  umgeben  ;  vertieft  gra- 
virt  :  sehr  gut  erhalten. 

28.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse  1,5/1,5  cm.,  am 
Rand  Perlenkranz.  Umschrift  :  rechts  KANTON  und 
links  GRAUBUNDEN,  unten  1842  ;  jn  der  Mitte  die  drei 
Bundesschilder  mit  den  bezüglichen  Wappen,  nämlich  rechts 
das  Graue-,  links  das  X  -  Gerichten-  und  in  der  Mitte 
das  Gotteshausbund  -  Wappen;  ob  den  Wappen  drei 
in  einander  verschlungene  Hände,  welche  die  besagten  In- 
signien  halten.  Aus  den  Händen  entsteigen  Lichtstrahlen, 
der  Vorderarm  ragt  aus  einer  kleinen  Wolke  hervor;  unter 
dem  Wappen,  am  Fusse,  sind  ganz  klein  die  Buchstaben 
der  Münzstätte  a.  b.  Links  und  rechts  von  der  Jahreszahl 
sind  zwei  kleine  fünfeckige  Sterne  angebracht;  sehr  gut  er- 
halten; vertieft  gravirt. 

29.  Revers-Stempel  :  wahrscheinlich  zu  N'J  28  gehörend  ; 
Form  rund;  Grösse .1,5/1,5  cm. ;  am  Rand  ein  Perlenkranz 
ohne  Umschrift.  Inschrift  in  der  Mitte:  1  G  SCHWEIZER 
BAZEN,  umgeben  von  einem  gutgestochenen  Lorbeerkranz, 
welcher  unten  verschlungen  ist,  ob  diesem  ein  wagrechter 
Strich  :  vertieft  gravirt;  gut  erhalten. 

30.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse  1,6/1,6  cm.,  mit 
Perlenkranz.  Wappen  und  Umschrift  wie  N°  28,  desglei- 
chen die  Buchstaben  der  Münzstätte  a.  b.  und  die  Jahreszahl 
1842,  mit  den  2  Sternen  u.  s.  w.  Die  ganze  Arbeit  erscheint 
in  Reliefform  ;  erhaben  gravirt;  sehr  gut  erhalten. 

31.  Revers-Stempel:  zu  N°  30,  Form  und  Grösse  gleich 
X   30,  am  Rand  ein  Perlenkranz  ;  in  der  Mitte  die  Inschrit  t 


—  20  — 

1/6  SCHWEIZER  BAZEN  und  einen  Strich  unten.  Das 
Ganze  ist  mit  einem  Lorbeerkranz  umgeben;  ebenfalls  <i- 
haben  gravirt  ;  sehr  gut  erhalten. 

32.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2/2  cm.,  Perlen- 
kranz und  Ring  am  Rand.  Umschrift:  KANTON  GRAU- 
BUNDEN, Die  Schilder  der  3  Bünde  mit  den  bezüglichen 
Bildern  sind  mit  den  Füssen  zu  einein  Dreieck  zusammen- 
gestellt und  diese  mit  einem  Lorbeerkranz  umgeben;  er- 
haben gravirt,  sehr  gut  erhalten.  Werth  :  1/2  Batzen. 

33.  Revers-Stempe^:  zu  obigem  Avers.  Form  und  Grösse 
wie  oben,  mit  Perlenkranz  am  Rand.  Inschrift:  1  2  SCHWEI- 
ZER BAZEN  1842;  dieselbe  ist  mit  einem  Eichenkranz  um- 
geben ;  erhaben  gravirt  ;  sehr  gut  erhalten. 

34.  Avers-Stempel:  Form  rund,  Grösse 2,3 '2,3  cm.,  sonst 
ganz  gleiche  Inschrift,  Wappen,  Pcrlenkranz,  Ring  und  Lor- 
beerkranz, wie  bei  N°  32;  ebenfalls  erhaben  gravirt;  sehr  gut 
erhalten.  Werth  1  Schw.  Batzen. 

35.  Revers-Stempel  :  zu  N°  34.  Form  und  Grösse  wie 
oben,  mit  Perlen-  und  Lorbeerkranz  umgeben.  Inschrift  in 
der  Mitte:  1  SCHWEIZER  BAZEN  1842.  Der  Lorbeerkranz 
ist  unten  mit  einer  Schleife  (Band)  zusammengebunden  ;  er- 
haben gravirt  ;  sehr  gut  erhalten.' 

36.  Avers-Stempel  :  Form  rund,  Grösse  2,2/2,2  cm.,  ver- 
tieft gravirt,  sonst  ganz  gleich  wie  N°  34  ;  gut  erhalten. 

37.  Revers-Stempel  :  zu  N°  36.  Form  und  Grösse  wie 
oben,  mit  Perlen-  und  Eichenkranz  umgeben.  Inschrift  : 
1  SCHWEIZER  BAZEN.  1842.  Der  Eichenkranz  ist  unten 
ebenfalls  mit  einem  Band  umschlungen;  vertieft  gravirt;  gut 
erhalten. 

38.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,9/1,9  cm., 
mit  Perlenkranz.  Die  3  Wappenschilder  sind  zusammenge- 
stellt wie  bei  N°  32,  verbunden  mit  einem  Lorbeerkranz.  Um- 


—  21  — 

sehnte  KANTON  GRAU -BUNDEN;  beim  letzten  Worte 
ist  der  Rand  des  Stempels  defekt,  d.  h.  es  fehlt  ein  Stück. 
Der  Stempel  ist  ein  wenig-  angerostet;  vertieft  gestochen. 

30.  Revers-Stempel.  Form  und  Grösse  wie  oben,  gehört 
wahrscheinlich  zu  N°  38,  Perlen-  und  Eichenkranz.  Inschrift  : 
1  2  SCHWEIZER  BAZEN  1842.  Der  Eichenkranz  ist  unten 
mit  einer  Schleife  zusammengebunden;  die  Spitzen  dersel- 
ben kommen  bei  der  Zahl  1/2  zusammen,  so  dass  die  Ziffer 
in  die  Mitte  zu  stehen  kommt;  vertieft  gestochen;  gut  er- 
halten. 

40.  Avers-Stempel.  Form  und  Grösse  2,2  2,2  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift  und  Stellung  der  3  Band- 
nerwappen wie  bei  N°  34;  diese  sind  ebenfalls  mit  einem 
Lorbeerkranz  verbunden.  Beim  Schild  des  X  Gerichtenbun- 
des fehlt  ein  Stück.  Der  Stempel  ist  ziemlich  vom  Roste  an- 
gegangen; vertieft  gestochen.  Revers  fehlt.  Es  war  dies  der 
Stempel  zur  Prägung  von  1  Schweizer  Batzen. 

41.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Stellung  der  3  Bundeswappen  wie 
bei  N>  32,  34,  36,  38,  40.  Umschrift  und  Lorbeerkranz  eben- 
falls gleich,  vertieft  gravirt  ;  sehr  gut  erhalten.  Es  ist  dies 
ein  Stempel  um  12  Schweizer  Batzen  zu  prägen.  Revers 
fehlt. 

42.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.,  am 
Rand  Perlenkranz.  Inschrift  in  der  Mitte:  1/2  SCHWEIZER 
BAZEN,  umgeben  von  einem  Eichkranz  (Eichenlaubkranz), 
welcher  unten  mit  einem  Band  zusammengebunden  ist. 
Jahreszahl  183G.  Die  Zahl  12  befindet  sich  zwischen  den 
Enden  des  Kranzes  ;  vertieft  gravirt,  sehr  gut  erhalten.  Avers 
fehlt. 

43.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,2  auf  2.2  cm., 
mit  Perlenkranz  am  Rand.  Inschrift:  1  2  SCHWEIZER 
BATZEN,  umgeben  mit  einem  Lorbeerkranz,  welcher  oben 


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und  unten  mit  einer  Schleife  (Band)  zusammengebunden  ist  : 
unter  dem  Worte  Batzen  ist  eine  kleine  Verzierung  ange- 
bracht; vertieft  gravirt,  ziemlich  gut  erhalten.  Jahreszahl 
fehlt. 

44.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,3  auf  2,3  cm., 
mit  Doppel-Ring,  ohne  Perlenkranz.  Inschrift:  1  SCHWEI- 
ZER BAZEN  183G,  mit  einem  Eichenkranz  umgeben,  wel- 
cher unten  mit  einer  Schleife  umschlungen  ist,  oben  reichen 
die  Spitzen  desselben  bis  zur  Ziffer  1  ;  vertieft  gravirt.  sehr 
gut  erhalten. 

45.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,4  auf  2,4  cm., 
mit  Perlenkranz.  Umschrift:  KANTON  GRAUBUNDEN; 
zwischen  diesen  zwei  Wörtern  ist  unten  ein  kleiner  Lor- 
beerkranz angebracht.  In  der  Mitte  stellen  nebeneinander 
die  3  Schilder*  mit  den  bezüglichen  Bundeswappen,  wie  bei 
N°  28  und  30  ;  diese  sind  mit  einein  Band  zusammengefloch- 
ten und  werden  oben  von  den  3  verschlungenen  Händen, 
dessen  Vorderarme  aus  einer  kleinen  Wolke  ragen,  festge- 
halten. Am  Fusse  der  Schilder  steht  die  Jahreszahl  1826  : 
alles  vertieft  gravirt,  gut  erhalten. 

46.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,4/2,4  ctn.,  ver- 
tieft gestochen,  aber  bedeutend  besser  als  bei  N°  45.  Jahres- 
zahl 1807,  sonst  ganz  gleich  wie  obiger;  sehr  gut  er- 
halten. 

47.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,5  '2,5  cm.,  mit 
einem  Perlenkranz  am  Rand.  Inschrift:  1  SCHWEIZER 
BATZEN,  umgeben  von  einem  Lorbeerkranz,  in  welchem 
abwechselnd  fünf  Beeren  oder  Punkte  im  Kreise  erscheinen  ; 
vertieft  gestochen,  aber  nicht  so  scharf  wieN°44;  gut  er- 
halten. 

48.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  wie  N°47;  Wap- 
pen zusammengestellt  wie  bei  N°  3G;  desgleichen  Umschrift 
und  Lorbeerkranz,  am  Rand  aber  ein  Ring  und  innerhalb 


—  23  - 

demselben  ein  Perlenkran/..    Das  Ganze  ist  eine  sehr  gute 
Arbeit  und  gut  erhalten;  vertieft  gestochen. 

19:  Revers-Stempel  für  die  Davoser  Bundesfest-Medaille. 
Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.,  mit  doppeltem  Ring  und 
Perlcnkranz;  oben  ein  Dreieck,  das  Symbol  der  Ewigkeit 
(Olàm),  aus  dessen  Seiten  Lichtstrahlen  entströmen;  inner- 
halb des  Dreiecks  befindet  sich  das  allsehende,  ewige  Auge, 
dann  folgt  die  Inschrift  :  BUNDESFEST  ZU  DAVOS  • 
1836.  (  )b  dem  Worte  «  zu  »,  welches  zwischen  beiden  Wör- 
tern sich  befindet,  steht  ein  sechseckiger  Stern  und  links  und 
rechts  von  diesem  Verhältnisswort  sind  zwei  ganz  kleine 
Palmenzweige  angebracht.  Die  Buchstaben  E  und  S  aus 
dem  Worte  Bundes/ est  scheinen  nicht  so  tief  wie  die  übrigen 
gestochen  zusein.  Der  Avers-Stempel  fehlt;  derselbe  hat 
bekanntlich  am  Rand  einen  Perlenkranz,  dann  eine  Eichen- 
laubguirlande  und  einen  Ring  mit  Zickzackfiguren.  Die  Um- 
schrift heisst  :  IN  DER  EINTRACHT  DIE  KRAFT.  In  der 
Mitte  steht  ein  Dreieckschild  mit  Rauten  und  dem  eidgenös- 
sischen Wappen  (das  quadratische  Kreuz).  Der  Schild  ist 
rechts  mit  einem  Lorbeer-  und  links  mit  einem  Eichenlaub- 
Kranz,  resp.  Zweig  umgeben,  die  am  Fusse  mit  einer 
Schleife  zusammen  gebunden  sind.  Zwischen  dem  Fusse 
des  Schildes  und  den  Zweigen  sind  die  Buchstaben  H.  B. 
ganz  klein  angebracht.  Am  Haupte  des  Schildes  ist  die  halbe 
Sonne  mit  ihren  Strahlen  dargestellt. 

Der  Revers-Stempel  ist  gut  erhalten  und  vertieft  gravirt. 

50.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.  Um- 
schrift: D.  IN  FURSTENBERG  ET.  FURSTENAU  und  ein 
fünfeckiger  Stern;  am  Rand  ein  Perlenkranz.  Inschrift  in  der 
Mitte:  AD  N(  )RMAM  CONVENT.  1766.  Umgeben  von  einem 
Palmenkranz,  nämlich  von  zwei  Zweigen,  weicht;  unten  mit 
einem  Band  zusammen  gewunden  sind.  Vertieft  gestochen; 
sehr  gut  erhalten.  Bischof  Joli.  A.  von  B'ederspiel. 

51.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1  auf  4  cm.,  mit 


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Perlenkranz.  Umschrift  :  JOII.  ANTONIUS  1).  G.  E.  P. 
CUR.  S.  H.  I.  P.  R.  In  <\cv  Mitte  auf  ovalem  Schilde  das 
vierfeldrige  Wappen  des  Bischofs  Job.  A.  v.  Federspiel  (1755- 
1777).  Herzschild  :  der  Steinbock  (das  Gotteshauslmnds- 
wappen  ohne  die  Madona  und  Christuskind);  auf  diesem 
der  gekrönte  doppelköpfige  Reichsadler,  welcher  im  rechten 
Fang  das  Schwert,  im  linken  das  Scepter  hält.  Auf  dem 
Hauptschild  stellt  der  Fürstenhut,  auf  dessen  Krone  der 
Reichsapfel  mit  Kreuz  angebracht  ist;  rechts  oben  ist  der 
Bischofsstab,  links  das  Fürstenschwert.  Das  ganze  Wap- 
pen ist  mit  einem  Wappanzelt  (Hermelinmantel)  umgeben. 
Alles  ist  vertieft  gestochen.  Der  Stempel  ist  gut  erhalten  und 
fein  gearbeitet. 

52.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  4  auf  4  cm.,  am 
Rand  Perlenkranz.  Umschrift  :  oben  die  Jahreszahl  1766 
JOSEPHUS  II.  D.  G.  ROM.  IMP.  SEMP.  AUG.  und  ein 
fünfeckiger  Stern.  In  der  Mitte,  ohne  Schild,  der  doppel- 
köptige  Reichsadler  mit  ausgespanten  Flügeln  und  ge- 
streckten Fänge;  die  Köpfe  tragen  einen  h.  Reif;  ob  diesen 
schwebt  der  Fürstenhut  mit  Reichsapfel  und  Kreuz.  Ein 
sehr  gut  gearbeiteter  Prägstock;  gut  erhalten;  vertieft  gra- 
virt.  (Bischof  Joli.  Ant.  v.  Federspiel  1755-1777.) 

53.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  3  auf  3  cm.,  mit 
Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift  :  GUBERT  SALIS  DE 
H.  L.  E.  ET  G.  Brustbild  mit  Brustpanzer  angethan.  Der 
Stempel  ist  vom  Roste  ziemlich  angefressen;  vertieft  gesto- 
chen. Dieser  Prägstock  wurde  vom  Verfasser  vorliegenden 
Werkchens  mit  noch  sehs  andern  Haldensteiner-Stempeln 
am  13.  Februar  1888  gekauft  und  dem  rätischen  Museum 
einverleibt. 

54.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  3,5  auf  3,5  cm. 
Reif  am  Rand,  dann  Perlenkranz  und  wieder  mit  einem  Reif 
oder  Ring  versehen.  Umschrift  :  JOS.  BENED.  D.  G.  EPIS- 
COPUS  CURIENSI.  S.  R.  I.  PRINC,  In  der  Mitte  das  Brust- 


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bald  des  Bischofs  im  Ordensmantel,  mit  Bäffchen,  Kette  und 
Brustkreuz.  Der  Fürstbischof  trügt  langes,  lockiges  Haar 
(Perücke  1)  glatt  rasirt.  Unter  dem  Brustbild  ist  der  Name 
dés  Graveurs  (J.  Hang)  angebracht.  Der  Stempel  ist 
Sehr  gut  erhalten  und  fein  gearbeitet,  vertieft  gravirt.  Joseph 
Benedickt,  Freiherr  v.  Rost  aus  dem  Tirol,  war  Bischof  von 
Chur  v.  13.  Dez.  1728  —  12.  Nov.  1754. 

55.  Revers-Prägestock  zu  N°  54.  Form  rund,  Grösse  3,5 
auf  3,5  ein.  Randverzierung  wie  beim  Avers.  Umschrift 
rechts:  EX  LIB.  BARON  DE  ROST  DOM.  (oben).  Inschrift 
links:  FURSTENBERG  ET.  FURSTENAU.  Dann  ein  fünf- 
eckiger Stern  ;  unten  die  Jahreszahl  1749  und  Stern  ;  in  der 
Mitte  ovaler  Schild  mit  Cartouchen-Verzierung  enthält  das 
vierfeldrige  Rostische  Wappen.  Herzschild  :  der  steigende 
Steinbock,  links  oben  das  Fürstenschwert,  rechts  der  Bi- 
schofsstab, auf  dem  Schild  ein  Engelskopf  mit  aufwärtsge- 
spannten Flügeln  ;  ob  diesem  ein  freischwebender  niederer 
Krempenhut  mit  langen  Schnüj-en  auf  beiden  Seiten  und  mit 
einer  Schlinge  versehen;  diese  Schnüre  endigen  mit  den  be- 
kannten heraldischen  sechs  Bischofsquasten.  Der  Stempel 
(Prägestock)  ist  sehr  sauber  und  fein  gearbeitet  und  vertieft 
gestochen  ;  gut  erhalten. 

56.  Avers-Prägestock.  Form  rund,  Grösse  2,3  auf  2,3  cm. 
Jahreszahl  1820,  sonst  ist  die  Arbeit  und  die  Ausführung 
derselben  ganz  gleich  wie  bei  N°  45  ;  gut  erhalten. 

57.  Avers--Prägestock.  Form  rund,  Grösse,  Ausführung 
und  Arbeit  ganz  gleich  wie  bei  N°  4G.  Jahreszahl  1807: 
verlieft,  aber  besser  als  N°  45  und  56,  gestochen  ;  gut  er- 
halten. 

58.  Avers-Prägestock.  Form,  Grösse,  Wappen,  Arbeit, 
Umschrift  und  Verzierung,  u.  s.  w.,  ganz  gleich  wie  bei 
X   36  et  40;  vertieft  gravirt,  von  Rost  angegangen. 

50.  Avers-Prägestock.  Form,  Grösse,  Wappenstellung, 
Umschrift,  Verzierung  gleich  wie  X"  36,  40  et  58,  jedoch  et- 


-  m  — 

was  besser  und  liefer  gestochen  als  die  vorgenannten  ;  gut 
erhalten.  Wertli  1  Schweizer  Batzen. 

60.  Avers-Prägcstock.  Ganz  gleiche  Arbeit  und  Ausfüh- 
rung wie  bei  N°  59;  sein-  gut   erhalten;  vide  N°  36,    10 
58,  59. 

61.  Avers-Prägestock.  Gleich  wie  N°  60;  gut  gestochen 
und  in  gutem  Zustande;  vide  N°  36,  40,  58  et  59. 

62.  Avers-Prägestempel.  Form,  Grösse,  Arbeit,  Umschrift 
und  Ausführung  ganz  gleich  wie  bei  Ne  36,  40, 58,  59,  60  und 
61;  in  sehr  gutem  Zustande. 

63.  Revers-Prägestempel.  Form,  Grösse,  Arbeit,  Umschrift 
und  Ausführung  wie  bei  N"  37;  Jahreszahl  1842,  am  Rand 
defekt. 

64.  Revers-Prägestock.  Gleich  wie  N°  37  und  63.  Jahres- 
zahl 1842;  etwas  defekt. 

65.  Avers-Prägestock.  Form,  Grösse,  Arbeit,  Umsehritt 
und  Ausführung  wie  bei  N°  38.  Dies  ist  ein  1/2  Batzen  Präge- 
stock;  ist  etwas  angerostet  und  am  Rand  defekt. 

66.  Revers- Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,3  auf  2,3  cm., 
am  Rand  einen  Ring,  versehen  mit  Perlenkranz.  Inschrift  : 
1  SCHWEIZER  BAZEN  1836  und  I-B  ;  rechts  von  der  In- 
schrift ein  Eichen- und  links  ein  Lorbeerzweig,  welche  unten 
mit  einer  Schleife  zusammen  gebunden  sind;  gute  Arbeit, 
vertieft  gravirt;  sehr  gut  erhalten. 

67.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  oben,  Jahreszahl 
1836,  gut  erhalten,  Grösse  2,2  auf  2,2  cm.,  vertieft  gravirt. 

68.  Revers-Stempel.  Ausführung  ganz  gleich  wie  N°  67- 
Gi-össe  2,2  auf  2,2  cm.;  Jahreszahl  1836;  sehr  gut  erhalten; 
vertieft  gravirt. 

69.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  vorgenannte,  Grösse 
2,2  auf  2,2  cm.  ;  Jahreszahl  1836;  sehr  gut  erhalten;  Duplicat 
Von  N°  67. 


—  27  — 

70.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  G8,  gut  erhalten. 
(  rrösse  2,3  auf  2.3  ein.  Jahreszahl  1836;  vertieft  gestochen. 

71.  Revers-Stempel.  Grösse  2,2  auf  2,2  cm.  Ausführung 
und  Arbeit  wie  bei  N°  63;  Jahreszahl  1842;  am  Rand  defekt, 
vertieft  gravirt.  Werth  1  Schweizer  Batzen. 

72.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2,1  auf  2,1  cm.; 
am  Rand  Perlenkranz.  Inschrift:  1/2  SCHWEIZER  BAZEX 
1812,  umgeben  mit  zwei  Eichenlaubzweigen,  welche  unten 
mit  einem  Rand  zusammengeflochten  sind;  vertieft  gravirt  : 
gut  erhalten. 

73.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.;  Jah- 
reszahl 1836.  Inschrift,  Arbeit,  Verzierung  etc.,  wie  oben, 
vertieft  gestochen;  gut  erhalten;  mit  Ring  und  Perlenkranz 
am  Rand. 

74.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,9  auf  1,9  cm.  : 
Inschrift  wie  oben;  nur  Perlenkranz,  ohne  Ring.  Jahreszahl 
1842;  Werth  12  Schweizer  Batzen,  sehr  gut  erhalten,  ver- 
tieft gravirt. 

75.  Revers-Stempel.  Ist  ganz  gleich  wie  oben;  Jahreszahl 
1842,  vertieft  gravirt,  gut  erhalten. 

76.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  74  et  75;  gut  er- 
halten ;  vertieft  gestochen.  Jahreszahl  1842. 

77.  Revers-Stempel.  Gleich  wie  N°  74,  75  et  76  in  Form, 
Grösse,  Insclirift  und  Ausführung.  Jahreszahl  1842;  sehr  gut 
erhalten. 

78.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich,  N°  74,  75,  76  und  77. 
Jahreszahl  1842;  sehr  gut  erhalten. 

79.  Revers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  78.  Jahreszahl 
1842;  gut  erhalten. 

80.  Revers-Stempel.  Form  ebenfalls  rund,  Grösse  2  auf 
2  cm.  Jahreszahl  1836;  am  Rand  Ring  und  Perlenkranz, 
sonst  ganz  gleich  wie  N°  79;  gut  erhalten. 


-  28  - 

81.  Revers-Stempel.  Form  und  Grösse  wie  N°80,  desglei- 
chen Jahreszahl,  nur  Perlenkranz,  ohne  Hing;  am  Rand 
oben,  bei  der  Zahl  1/2,  fehlt  ein  ziemliches  Stück,  sonst  gut 
erhalten,  vertieft  gestochen. 

82.  Avers-Stempel.  Ein  1/2  Schweiz.  Batz.  Form  rund, 
Grösse  2,1  auf  2,1  cm.  Stellung  der  Wappen  der  Bünde 
wie  bei  N°  38,  40  et  41  ;  desgleichen  Umschrift  Lorbeer*  und 
Perlenkranz  ;  etwas  angerostet. 

83.  Avers-Stempel.  In  jeder  Beziehung  gleich  wie  N°  82, 
nur  Grösse  1,9/1,9  cm.,  gut  erhalten. 

84.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  2  auf  2  cm.;  sonst 
ganz  gleich  wie  N°  82  und  83,  ebenfalls  vertieft  gravirt  ;  gut 
erhalten. 

85.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  wie  N°  84,  des- 
gleichen Ausführung  und  Umschrift,  nur  etwas  kräftiger  ge- 
stochen ;  gut  erhallen. 

86.  Avers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,5  auf  1,5  cm., 
mit  Perlenkranz.  Die  drei  Schilder  mit  den  drei  Bundeswap- 
pen sind  nebeneinander  gestellt,  nämlich  rechts  der  Graue-, 
links  der  X  Gerichten-,  und  in  der  Mitte  der  Gotteshaus- 
biuid-Selüld;  diese  werden  durch  ein  Band  zusammenge- 
halten; oben  sind  zwei  Hände  wagrecht  und  eine  senkrecht 
in  einander  geschlungen  und  halten  die  drei  Schilder.  Die 
Vorderarme  endigen  je  in  einer  Wolke,  wie  bei  dem  1  Ba- 
tzenstück N°  45,  40  und  56.  Umschrift  rechts  :  KANTON, 
links:  GRAUBUNDEN,  unten:  1842,  und  auf  jeder  Seite 
ein  fünfeckiger  Stern.  Es  ist  dies  ein  Prägstock  für  1/6 
Schweizer  Batzen  ;  nicht  sehr  tiefgravirt;  gut  erhalten. 

87.  Avers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  86;  oben  bei  der 
senkrecht  angebrachten  Hand  fehlt  ein  Stück  des  Präge- 
stocks; Jahreszahl  1842. 

88.  Avers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  86  und  87  ;  gut  er- 
halten ;  Jahreszahl  1842. 


-  29  - 

89.  Avers -Stempel!  Ganz  gleich  wie  N°  80,  87  und  88;  gut 
erhalten;  Jahreszahl  1842. 

90.  Avers-Stempel.  Ganz  gleich  wie  N°  86,  87,  88  und  89  ; 
gut  erhalten  ;  Jahreszahl  1842. 

91.  Revers-Stempel.  Form  rund,  Grösse  1,5  auf  1,5  cm. 
Inschrift  :  1/6  SCHWEIZER  BAZEN,  umgeben  von  einem 
Lorbeerkranz;  am  Rand  ein  Perlenkranz,  unten  ein  Strich; 
gut  erhalten  ;  vertieft  gravirt. 

92.  Revers-Prägestempel.  Form  und  Grösse  wieN°91. 
neben  dem  Perlenkranz  noch  einen  Ring  am  Rand;  gut  er- 
halten ;  vertieft  gravirt. 

93.  Revers-Prägestempel.  Ganz  gleich,  wie  N°  91  und  92. 
am  Rand  einen  Ring;  gut  erhalten,  vertieft  gravirt. 

94.  Revers-Prägestock  wie  N°  91,  92  und  93;  vertieft  gra- 
virt; gut  erhalten. 

95.  Revers-Prägestock.  Ganz  gleich  wie  N°  91,  92,  93  und 
94;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten. 

96.  Revers-Prägestock.  Ganz  gleich  wie  N°91,  92,  93,  94 
und  95  ;  vertieft  gravirt  ;  gut  erhalten. 

97.  Revers-Prägestock.  Ganz  wie  N°  91,  92,  93,  94,  95  und 
9G;  vertieft  gravirt;  gut  erhalten. 

98.  Avers-Walze  (Cylinder)  mit  12  Blutzger,  nämlich  sechs 
der  Stadt  Chur.  Umschrift  :  MONETA  NUOVA  CURIAE 
RAETH1A  ;  am  Rand  Perlenkranz;  in  der  Mitte  dasChurer 
Stadtwappen  auf  einem  ovalen  Schild  ;  auf  dem  gleichen  Cy- 
linder sechs  bischöfliche  Blutzger;  am  Rand  ebenfalls  Per- 
lenkranz; die  Umschrift  :  JOH.  ANT.  1).  G.  E.  P.  CUR.  R.  I. 
P.,  auf  ovalem  Schild  das  vierfeldige  Wappen  des  Bischofs 
von  Federspiel;  im  Herzschild  der  Steinbock;  ob  diesem  der 
Reichsadler;  rechts  oben  der  Bischofstab,  links  das  Fürsten- 
sehwert.  Auf  dem  Hauptschild  der  Fürstenhut.  Forin  dev 
Erstgenannten,  oval,  Grösse  1,5  auf  1,6  ein.,  der  Letztem 
rund,  Glosse  1,5  auf  1,5  cm.    Diese  Blutzger  sind  auf  der 


—  30  - 

Walze  so  gestochen,  dass  eine  Münze  der  Stadt  Chur,  dann 
in  der  gleichen  Reihe  eine  solche  des  Bischofs  und  so  ab- 
wechselnd angebracht  sind.  Die  Walze  ist  ziemlich  gut  er- 
halten. 

99.  Avers-  Cylinder  mit  11  Blutzger,  auf  der  gleichen 
Walze  nebeneinander  angebracht.  Form  oval,  Grösse  1,5 
aut  1,6  cm.,  sonst  ganz  gleich  wie  bei  N°  98,  d.  h.  die  sechs 
Blutzger  der  Stadt  Chur  betreffend;  dann  kommen  fünf 
Blutzger  des  Bischofs  von  Chur  auf  der  gleichen  Walze  ; 
am  Rand  Perlenkranz;  Umschrift:  JOH.  BEND.  ü.  G.  E. 
CUR.  R.  J.  P.,  Grösse  1,5  auf  1,6  cm.,  ovaler  Schild  mit 
dem  Wappen  des  Freiherrn  Jos.  B.  v.  Rost;  Herschild  :  der 
steigende  Steinbock  ;  gut  erhalten  ;  vertieft  gravirt.    . 

100.  Revers-Cylinder.  Form  rund,  Grösse  1,9 cm.,  am  Rand 
Perlenkranz;  Umschrift  :  DOMINI  EST  REGNUM.  Jahres- 
zahl 1740;  in  der  Mitte  ein  Lilienkreuz.  Die  Walze  enthält 
11  Churer  Blutzger;  gut  erhalten;  vertieft  gestochen. 

101.  Avers-Cylinder  mit  11  Blutzger,  nämlich  sechs  der 
Stadt  Chur  mit"  Umschrift  :  MONETA  NUOVA  CURIE 
RATIE  ;  am  Rand  Perlenkranz  ;  ob  dem  Stadtwappen,  bei 
der  Umschrift  ein  fünfeckiger  Stern.  Form  oval,  Grösse  1,6 
auf  1,7  cm.,  dann  fünf  Blutzger  des  Bischofs  von  Chur,  Joh. 
Aut.  v.' Federspiel;  Umschrift  u.  s.  w.  wie  bei  N°  98.  Die 
Walze  ist  etwas  defekt;  vertieft  gravirt. 

102.  Avers-Cylinder.  Form,  Grösse,  Verzierung  und  Um- 
schrift ganz  gleich  wie  bei  N°  99;  vertieft  gravirt;  ziemlich 
gut  erhalten. 

103.  Avers-Walze,  ganz  gleich  wie  N°  98, 101  und  102, 
vertieft  gravirt,  ziemlich  gut  erhalten  ;  enthält  12  Blutzger  ; 
nämlich  sechs  der  Stadt  Chur  und  sechs  des  Bischofs  von 
Chur. 

104.  Revers-Cylinder,  wie  N°  100;  enthält  12  Blutzger  der 
Stadt  Chur.  Jahreszahl  1766;  vertieft  gravirt;  ziemlich  gut 
erhalten. 


—  Sl- 
lOS.  Avers- Walze,  gleich  wieNü98, 101, 102  und  104;  ver- 
tieft gravirt  ;  ziemlich  gut  erhalten. 

i06.  Revers-Cylinder,  wie  N°  100  und  105.  Jahreszahl  1765, 
vertieft  gravirt;  ziemlich  gut  erhalten. 

107.  Revers- Walze,  wie  N°  100,  105  et  107.  Jahreszahl 
1766,  ebenfalls  mit  dem  Linienkreuz;  vertieft  gravirt;  gut 
erhalten. 

108.  Avers- Walze,  wie  N°  98,  101,  102,  104  und  106;  mit 
11  Blutzger,  sechs  der  Stadt  Chur  und  fünf  dem  Bischofzu- 
gehörend ;  ziemlich  gut  erhalten;  vertieft  gravirt. 

109.  Revers-Walze,  wie  N°  100,  105,  107  und  108.  Jahres- 
zahl 1760,  vertieft  gravirt;  mUtelmässig  gut  erhalten. 

110.  Revers-Cylinder,  wie  N°  100,  105,  107,  108  und  109. 
Jahreszahl  1765;  ziemlich  gut  erhalten;  vertieft  gravirt. 

111.  Revers-Cylinder,  wie  N°  100,  105,  107,  108,  109 
und  110.  Jahreszahl  1766,  ziemlich  gut  erhalten  ;  vertieft 
gravirt. 

112.  Avers-Walze  mit  11  Blutzger,  nämlich  sechs  Churer 
mit  der  Umschrift  :  MONETA  NUOVA-CURIAE  RAETH. 
und  in  der  Glitte  das  Churer  Stadtwappen,  am  Rand  ein  Per- 
lenkranz, und  fünf  m\i  der  Umschrift:  JOS.  BEND.  1).  G. 
EP.  ClTR.  S.  R.  I.  P.  und  Wappen  des  Bischofs,  Freiherr 
von  Rost  ;  im  Herzschild  der  Steinbock;  beide  Münzen  gleich 
gross  1,7  1,8;  am  Rand  Perlenkranz  ;  vertieft  gravirt;  ziem- 
lich gut  erhalten. 

IIS.  A  vers- Walze  mit  sechs  Blutzger  der  Stadt  Chur. 
Form,  Crûsse  und  Ausführung  wie  N°  98,  101,  104,  etc., 
dann  sechs  mit  der  Umschrift  :  JOH.  ANT.  D.  C.  EP.  Cl'lf. 
S.  R.  I.  P.  mit  dem  Wappen  des  Bischofs  v.  Federspiel; 
Herzschild  :  Steinbock,  oben  der  Reichsadler  mit  Fürstenhut, 
Schwert  und  Stab,  ganz  wie  N°98,  101,  etc.,  vertieft  gravirt; 
irut  erhalten. 


-  32  — 

114.  Avers- Walze  mit  32  kleinen  Münzen  auf  einem  klei- 
nen gothisehen  Schilde  mit  dem  nach  links  springenden 
Steinbock;  am  Rande  ein  Perlenkranz;  um  den  Schild 
steht  C.  Y.  R.  und  zwar  «  C.  »  rechts,  «i?.  »  links  und  «  V.  » 
ob  dem  Schild.  Grösse  1  auf  1,1  ;  gut  erhallen  ;  vertieft  gra- 
vi rt. 

115.  Avers- Walze  ganz  gleich  wie  oben,  nur  Grösse  1,1 
auf  1,2cm.  Stellung  der  Buchstaben  ebenfalls  gleich;  ver- 
tieft gravirt  ;  gut  erhalten. 

116.  Avers-Walze  mit  11  Blutzger,  sechs  der  Stadt  Cimr 
und  fünf  vom  Bischof  Joh.  Ant.  von  Federspiel,  gleich  wie 
N°  113.  Grösse  1,5  auf  1.6  cm.;  gut  erhalten;  vertieft  gra- 
virt. 

117.  Avers-Prägestock.  Form  rund,  Grösse  3,3  cm.  mit 
Perlenkranz  am  Hand.  Umschrift  nicht  mehr  deutlich  ;  man 
erkennt  noch  die  lateinischen  Buchstaben  S.  L.  B.  IX.  H.  L. 
et  G.  (Schauenstein  Liber  Baron  in  Haldenstein,  Lichtenstein 
und  Grottenstein).  Brustbild  mit  dem  Brustpanzer  angethan, 
ohne  Kopfbedeckung;  vertieft  gravirt;  stark  angerostet. 
Wurde  ebenfalls  vom  Verfasser  dieses  im  Schlosse  Halden- 
stein gekauft.  Verschiedene  von  den  Haldensteiner  Prüge- 
stöcken wurden  schon  früher,  wenn  ich  mich  nicht  irre,  nach 
Basel  an  Herrn  I)1'  Geygi  verkauft. 

118.  A  vcrs-Stempel.  Form  rund, Grösse  5,3, cm. ohne  Perlen- 
kranz. Die  drei  Bundesschilder  mit  den  bezüglichen  Bündner- 
Wappen  nebeneinandergestellt  ;  rechts  der  Graue-,  links  der 
X  Gerichten-  und  in  der  Mitte  der  Gotteshaus-Bund-Schild: 
der  letztere  enthält  nur  den  steigenden  Steinbock  ;  derselbe 
ist  unheraldisch  und  ohne  Madonna  und  Christuskind  darge- 
stellt. Die  drei  Schilder  sind  durch  eine  Schleife  zusaimnen- 
befestigt,  welche  wie  bei  N"  45, 46, 56  und  57  von  drei  Händen 
gehalten  werden  ;  vertieft  gestochen;  gute  Arbeit  ;  etwas  an- 
gerostet. Diesen  Prägestock  kaufte  Verfasser  dieses  von 
Herrn  Storz,  Nagelschmied  in  Chur,  welcher  denselben  un- 


—  33  — 

ter  altem  Eisen  gefunden  liât.    Der  Revers-Stempel  wurde 
leider  mit  altem  Eisen  verkauft. 

J  21.  Revers -Platte.  Die  Münz- Form  ist  rund,  Grösse 
2,5  cm.,  am  Hand  Perlenkranz;  oben  ein  Malteser- Kreuz: 
rechts  und  links  mit  einem  Punkt  versehen  ;  die  Umschrift: 
SANCTÜS  MARCUS  VENETUS  und  Ring;  in  der  Mitte 
des  unheraldischen  Schildes  ist  der  St.  Markus -Löwe 
schlecht  gestochen;  an  den  obern  Randeckendes  Schildes 
sind  zwei  einwärts  gerichtete  Schnörkel  angebracht;  anstatt 
dés  Helmes  oder  Krone  auf  dem  Schilde  sieht  man  fünf  Fe- 
dern. Die  Arbeit  ist  sehr  schlecht  auf  eine  Stahlplatte  von 
2,9  cm.  Diameter  und  einer  Dicke  von  1,1  —  1,2  cm.  gesto- 
chen. Es  ist  dies  nach  meinem  Dafürhalten  ein  falscher 
Prägestock,  resp.  Platte;  gut  erhalten. 

122.  Revers-Platte.  Münze  ebenfalls  rund,  Grösse  2,5,  mit 
Perlenkranz;  Umschrift:  POU.  III.  P.1  links  und  M.  P.  L  A. 
0.  D.  rechts,  in  der  Mitte  ein  ganz  unheraldisch  ausgeführ- 
ter Schild,  am  obern  Rande  mit  Schnörkel  versehen  ;  im 
Schilde  selbst  sind  sechs  Lilien  angebracht,    nämlich  am 
Fusse  drei,  nach  den  heraldischen  Regeln  (*)  und  oben  drei 
nebeneinander  gestellt  ;  auf  dem  Schild  erblickt  man  eine 
Blume  oder  dergleichen,  ob  derselben  kreuzweise  die  zwei 
päpstlichen  Schlüssel,  auf  diesen  die  Tiara.  An  der  Seite 
derselben  befinden  sich  die  bekannten  zwei  Bänder,  welche 
aber  wie  zwei  Büffelhörner  aussehen.  Die  sehr  mangelhafte 
Arbeit  ist  verfielt  ausgeführt.    Us  möchte  dies  ebenfalls  die 
Münzplatte  eines  Falschmünzers  sein.    Grösse  und  Dicke 
der  Platte  genau  wie  N°  121.  (Paul  III  sass  auf  dem  päpst- 
lichen Stuhle  von  1534-1550,  diese  Arbeit  ist  jedenfalls  später 
angefertigt  worden.) 

123.  Revers-Platte.  Form  der  Münze  (Figur)  rund,  Grösse 
2.5  cm.  am  Rand  Perlenkranz.  Umschrift  :  ANDREAS  GRITI 
DÜX  VENETIAN  und  oben  ein  Kreuz;  in  der  Mitte  ein 

1  Paul  III. 
REVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  :t 


-  34  - 

grosses  Lilien  kreuz.  Die  vertiefte  ausgeführte  Arbeit  ist 
noch  schlechter  als  bei  N°  121  und  122  ;  offenbar  eine  falsche 
Münzplatte,  sonst  gut  erhalten.  Grösse  der  Münze  3,2  auf 
2,9  cm. 

124.  Revers-Platte.  Form  und  Grösse  der  Figur  wie  oben, 
mit  Perlenkranz  am  Rand.  Umschrift:  ANDREAS  DUX 
VKNITIR  und  Ring;  in  der  Mitte  ein  Lilienkreuz;  etwas 
besser  gearbeitet  als  N°  123,  jedoch  auch  mangelhaft  aus 
geführt,  vertieft  gravirt;  gut  erhalten.  Die  Münze,  resp.  Gra- 
vour,  ist  ebenfalls  auf  einer  Stahlplatte  von  3  auf  3  cm. 
Grösse  und  1,4  cm.  Dicke  gestochen;  dieselbe  ist  mit 
einem  □  Gehäuse  eingerahmt.  Ebenfalls  ein  falscher  Münz- 
stempel oder  Platte,  gut  erhalten. 

125.  Revers-Platte.  Form  und  Grösse  wie  N°  124,  mit  Per- 
lenkranz. Umschrift  :  NONALVN.  DE.  SALVS  mit  einem 
schlecht  ausgeführten  Ring;  in  der  Mitte  der  Münze  (Figur) 
ein  Lilienkreuz  ;  zwischen  den  Armen  desselben  die  Buch- 
staben P.  L.  Ä.  G.  Die  Stahlplatte  hat  die  gleiche  Grösse 
und  Dicke  wie  N°  121  und  122,  ist  aber  besser  gravirt  ;  etwas 
angerostet;  wird  ebenfalls  eine  falsche  Platte  sein. 

126.  Revers-Platte.  Form  der  Figur  rund,  Grösse  2,4  cm., 
am  Rand  Reif  und  Perlenkranz.  Umschrift  :  CONRADUS. 
REX.  ROM.  C.  G.  und  ein  Kreuz,  hierauf  wieder  ein  Per- 
lenkranz und  in  der  Mitte  ein  Malteser-Kreuz.  Die  mittel- 
mässsige  Arbeit  ist  auf  einer  Stahlplatte  von  2,6  auf  3  cm. 
Fläche  und  1,5  auf  1,6  cm.  Dieke  ausgeführt;  gut  erhalten  ; 
wahrscheinlich  auch  eine  falsche  Münzplatte. 

127.  Revers-Platte.  Form  rund  ;  Grösse  der  Figur  2,8  cm.; 
am  Rand  Ring  und  Perlenkranz.  Umschrift:  FRANCISCUS 
D.  G.  FRANCORUM.  REX  und  ein  sechseckiger  Stern 
oben;  in  der  Mitte  ein  Dreieckschild  mit  den  drei  heraldi- 
schen, richtig  gestellten  Bourbonischen  Lilien  ;  auf  dem 
Schild  eine  Lilienkrone.  Die  vertieft  ausgeführte  Arbeit  ist 
ebenfalls  auf  einer  mit  zwei  Löchern  versehenen  Stahlplatte 


—  35  — 

von  7,1  cm.  Länge,  4,2  cm.  Breite  und  1  bis  1,2  cm.  Dicke 
gravirt;  war  wahrscheinlich  im  Feuer;  angerostet, 

128.  Revers-Platte.  Form  rund  und  Grösse  der  gravirten 
Figur  2,7  cm.,  am  Rand  Ring  und  Perlenkranz.  Umschrift: 
X.  P.  S.  V.  I.  N.  C.  T.  X.  R.  S.  R.  E.  G.  N.  A.  T.  X.  P. 
S.  Imper  und  ein  Kreuz.  In  der  Mitte  ein  Lilienkreuz;  zwi- 
schen den  Armen  zwei  F  mit  Blattkronen;  ebenfalls  auf  einem 
Platte  von  ganz  gleicher  Grösse  und  Form  wie  N°127;  ver- 
tieft gravirt  ;  angerostet;  mittelmässig  gute  Arbeit.  N°121, 
122,  123,  124, 125,  126,  127,  128  kommen  aus  Misocco  und 
wurden  von  Herrn  IV  Nicola  dem  rütischen  Museum  ge- 
schenkt, wo  sie  nun  aufbewahrt  werden. 

Dies  sind  sämmtliche  derzeit  im  rätischen  Museum  in 
Chur  vorhandenen  Münzstöcke.  Pro  Memoria  muss  hier 
auch  noch  bemerkt  werden,  dass  in  dieser  Sammlung  die 
Prägestempel  des  Schützenthalers  des  im  Jahr  1842  in  Chur 
abgehaltenen  eidgenössischen  Schützenfestes,  sowie  die 
Münzstöcke,  welche  zur  Anfertigung  der  Goldstücke  «  sechs- 
zehn Schweizerfranken  vom  Jahre  1813  »  dienten,  leider  feh- 
len. Bekanntlich  wurden  aus  dem  Gold,  welches  zur  soge- 
nannten «  Goldenen  Sonne  »  ob  Felsberg  amCalandagefunden 
wurden,  bloss  72  Goldmünzen  geprägt.1  Die  Prägung  dieser 
Schützen-Medaille  und  besagter  Goldmünze  war  kein  staat- 
liches, sondern  ein  Privatunternehmen,  wesshalb  genannte 
Prägestempel  derzeit  noch  im  Besitze  von  Privatpersonen  sich 
betinden.  Üer  Avers  -  Prägestock  des  Schützenthalers 
ist  in  Händen  des  Herrn  Oberstlieutenant  Ed.  Salis,  und  den 
Avers-Stempel  zur  Prägung  der  obbesagten  16  Sc/uceizer- 
I ranken  von  1813  besitzen  die  Erben  des  Hrn.  Bürgermeis- 
ters \Y.  Càpeller  sei.,  als  ehemaliger  Inhaber  des  Bergwerks 
zur  «  Goldenen  Sonne».  Beide  Eigenthümcr  sind  in  Chur 
wohnhaft.    Die  Reverstempel  sind  nicht  mehr  vorhanden. 

1  Diese  Goldstücke  haben  wegen  ihrer  Rarität  einen  bedeutenden  numismatischen 
Werth,  dieselben  werden  der  Zeit  mit  100  Pranken  bezahlt. 


SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN  CABINET 

G.  E.  von  Haller. 


(Fortsetzung.) 

Catalogus  von  Thalern,  etc.  Berlin  1/54. 

Catal.  von  Dresden,  1746.  Ist  der  Hotrath  Oertel  zu  Dres- 
den Sammlung. 

*  Clausens  Münzkabinet. 

Codex  epistolaris  Rodolphi  I. 

Carla  delle  mottete  in  Valtellina  1532. 

Lund  Betrug  unter  doppelten  Dritteln.  Ist  auszustrei- 
chen. 

Daniel  1756  =  1705.  16  Bände  in-4. 

Denis  Nadir,  von  der  Gareltischen  Bibliothek. 

Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784.  8. 

Edit  des  monnoyes  en  France  1641. 

Esprit  des  Journaux. 

Flug  (Jofi.)  Geschichte  des  Bistums  Chur. 

von  Frikke  Burkard  Urbarbuch  der  Herzoge  von  Oest- 
reich. 

509.  Füssjin  Gesch.  Die  Ausgabe  mit  Vignettes,  denn  die 
meisten  Exemplare  haben  keine. 

Füsslin  Hedlingerisches  Medaillen- Werk,  s.  oben. 

Gerbert  Crypta  S.  Blasiana  nova. 

Girard,  histoire  des  ofßciers  suisses. 

Glafey  anecdota  imper ii,  1734. 

Göttingische  gelehrte  Anzeigen. 

Goklast.  Scrip tores  rerum  alamannicarum. 


-  37  - 

(h)ldast  mit  Phil.  Lud.  Autliaei  coJlectaneis  monefariis. 

(lot ha  geJ.  Zeitungen. 

Grapin,  s.  Recherches. 

Guichenon,  histoire  généalogique  de  Savoye. 

510.  1.  von  Hagen  Original  Milnz-Cab.  mit  dem  Namen 
des  Besitzers,  1771.  8. 

2.  Halle  gel.  Zeitung. 

Hagenbuch,  Tom.  11,  510. 

Haller  Opera  minora.  Tom.  1. 

Hess  proclromus  monumentorum  Quelticorum. 

51 1.  Hirsch,  Münz- Archiv.  9  vol. 
Hottinger  Spéculum,  tigurinum. 

Hüsgen  Nachr.  von  Frankfurier  Künstlern. 

513.  Jacobs,  nicht  Jacobi. 

Journal  encyclopédique. 

von  Juvalta.  Geschichte  von  ßilndten. 

Kr  uni 3  ökonomische  Encyclopédie. 

Junker.  Tom.  11,  510. 

516,  Kundmann  gel.  in  Münzen,  im  Anhang  zu  dessen 
Heimsuchungen  Gottes  über  Schlesien  in  Münzen  1742,  in 
4  blosse  Collectanea. 

Carl  Benjamin.  Lengnich  Nachr.  Danzig,  Tom.  1,  1780. 
Tom.  11,  1782,  in  8.  531  S.  Tom.  11,  511. 

Desselben  neue  Nachrichten  zur  Bücher-  und  Münzkunde. 
Dan  zig  in  8.  T.  1,  P. 1, 1781.  P.  11,  1782.  320  S. 

Beide  Werke  sind  sehr  interessant  für  meinen  Zweck,  be- 
sonders we^en  den  lehrreichen  Berichtigungen  und  Berei- 
cherungen meiner  eigenen  Arbeit,  von  welchen  fast  alle  ge- 
gründet sind,  einige  wenige  aber  nicht  mit  meinem  Plan 
übereinkommen. 

517.  Leuckfeld  ist  durchzustreichen. 
Litteratur  des  catholischen  Deutschlands. 
Luzern  Wochenblatt,  1783. 

Madai\  Die  erste  Auflage  von  Lillienthal,  kam  zu  Königs- 
berg 1725  in  8.  auf  135  S.  heraus.  Enthält  5''»  1  Thaler,  etc. 
Die  zvveyte  Leipzig  1730,  251  S.  etc. 


-   38  — 

Die  dritte  Königsberg  u.  Leipzig  1735,  8.  1  Alph.  8  Bon. 
enthält  1535  Stücke,  etc. 

Die  vierte  Königsberg  u.  Leipzig  1747,  in  8.  auf  2  Alph. 
8  '/s  Bog.  Heisst  auf  dem  Titelblatt  :  Zweyte  und  vermehrte 
Auflage,  und  enthält  2384  Stücke. 

Der  Ober-Steuer-Cassierer  Reinek  in  Dresden  hat  sie  be- 
sorgt. 

Die  vierte  Fortsetzung  des  Madai'schen  Werks,  so  wenig, 
als  das  Register,  hat  Hr.  von  Madai  nicht  zum  Stand  ge- 
bracht. 

Das  Madaisehe  Münz-Cabinet  soll  nach  seiner  Testamen- 
tarischen Verordnung  nicht  getrennt  werden.  Es  i^t  seinem 
innnern  Werth  nach  ein  ansehnliches,  über  Zwanzig  Tau- 
send Thaler  werth.  Es  besteht  aus  einer  ziemlichen  Menge 
von  Dukaten,  einer  gar  zahlreichen  Groschen  Sammlung 
und  den  in  seinem  Thalerkabinet  angezeigten  Thalern. 

Magazin  des  Buch-  und  Kunsthandels. 

523.  Meyer.  S.  Gott,  gel  Ans.  1778.  Zug  655.  G56.  Litter. 
des  catholischen  Deutsehlands.  T.  III,  221.  222.  Journal  enctj- 
clop.  1779.  Avril  174. 

525.  Müller  Alterthümer,  12  Theile. 
Müller  Anzeige.  Tom.  11,  511. 

Münz-  und  Medaillen- Kabinet,  ansehnliches  Hamburg 
1780,  in  8.  T.  1,  420.  S.  T.  11,  1780.  584.  S.  Eine  allerdings 
sehr  ansehnliche  und  merkwürdige  Sammlung  des  Banauier 
Albert  Batemann. 

Das  Verzeichniss  halt  ein  Hr.  Soth  zu  Hamburg,  gewese- 
ner Unter  Lieut.  mit  vielein  Fleiss  verfertiget. 

Muratori  annali  clltalia. 

von  Aluer  Journal. 

Museu m  Seh teeizerisches . 

Museum  Helv.  28,  partes,  in  7  vol. 

Museum  Septalianum  Dctonae.  16G4,  in  4. 

Nürnberg  Münzedict  1693. 
—         gel.  Zeitung. 

526.  Numis  mata  historica  anni  17 10. 


—  39  - 

NamophyL  Holianum.  Tom.  11,  511. 
Numophylae.  Linkianum  von  Fr.  St'egm,  Witziebe  ver- 
fertiget. 

Ordinatiore  délie  mnnete  Coira  1549. 

Ott  Joli.  Bapt.  Neujahr  uud  Danksagungspredigt  1719 .4. 

528.  Peter/e,  Tom.  11,  511. 

*  Pfej'finger  ad  Yitriariiun  Francof.  1754.  4. 
Rahn  J.  H.  Annales.  Mss. 

Recherches  sur  les  anciennes  monnoyes  de  Bourgogne  par 
Grapin. 

Rachat  histoire  de  la  Reformation  de  la  Suisse. 
Sammlung  von  Thalern  etc.  Hamburg  1748. 

—  von  Münzen  etc.  Lübeck.  1759. 

Sammlung,  Tom.  11,  511. 
Sarider,  nebst  zweyen  Fortsetzungen. 
Sanders  Reisen,  1784.  8. 
Schoephlini  AI  sa  da. 

530.  Simler  republ.  des  Suisses.  Tom.  11,  511. 

*  Snel/ing  Tomas  33.  plates  of  english  medales  Lond. 
1776.  fol. 

Stoecklin  Augustini  antiquüates  Tabarienses.  Mss. 
Strassburg  gel.  Nachrichten. 

Stürmer.  1572.  in  4.  Die  Ausgabe  von  1585  ist  etwas  ver- 
mehrt. 

Tableau  de  i histoire  littéraire. 

531.  Tableaux,  ein  in  allen  Absichten  sehr  merkwürdiges 
Werk.  —  Im  ersten  Theil  des  Texts  in  fol.  293  =  397,  und 
in  4.  stehen  umständliche  Nachrichten  von  Schweizerischen 
Münzwesen  ;  die  alle  Aufmerksamkeit  verdienen,  und  meis- 
tens richtig  sind. 

532.  Zum  Thesauro  numismatum  modernorum  gehören: 
Die  numismata  liistorica  anni  1710. 

Noi-imb.  1720.  in  fol.  87.  S.  die  sehr  selten  sind. 

Untersuchung  über  den  Geldzins.  1776.  Ist  meistens  auf 
Bern  und  dortige  Münzen  gerichtet.  S.  Göit.  gel.  A//z.  1776. 
Zuk  441.  442. 


_   40  — 

533.  Vers,  einer  Samt,  auserles.  Münzen.  Berlin  17<>^. 
S.  Tom.  11,  511. 

Vers,  von  Münzen.  Hamb.  1776.  —  8.  S.  Tom.  11,  512. 

Verzeiehniss  des  Broynisclien  Münzkabineis.  1 Jan  zig 
1766,8. 

Vers,  von  Medaillen  1759.  Tom.  11,  511. 

Verz.  der  Med.  und  Münz.  H.  M.  Ricliey.  Tom.  11,511. 

Verz.  des  Münzkabineis  H.  N.  Baumgartncrs.  Berlin 
1763.  Tom.  11,511. 

Vers,  einer  Samml.  von  Münzen.  Magd.  1763.  Tom.  11, 
512.  Elias  Caspar  Reinhard  hat  es  verfassf. 

Verz.  von  Münz,  und  Med.  Hamb.  1764.  Tom.  11,  512. 

Verz..  von  Münzen.  Berlin  1705.  Tom  11,  512. 

Verz.  einer  Münzsammlung.  Danzig  1768.  Tom.  11,  512. 

Verz.  des  deutschischen  Münzkab.  Berlin  1771.  Tom.  11, 
512. 

Verz.  einer  Samml.  von  Thal.  Hamb.  Mil  Tom.  11,  512. 

177.  Verz.  eines  Münzcorraths,  Freyburg  1777.  Tom.  11, 
512. 

Verz.  von  Münzen.  Hamburg  17 '47. 

dito,  1706. 

Verz.  v.  Münzen.  Danzig  1767. 

Verz.  v.  Münzen.  Frankfurt  1767. 

dito,  1769. 

Verz.  einer  Sammlung  goldener  Münzen.  Hamburg  1781. 
17  Sept. 

Verz.  eines  Münzkabinets.  Leipzig  1783. 

Voigt  {Adam)  nummi  germaniae  medii  aeo/\  qui  in  num- 
mophylacio  Caesareo  Vindobonensi  ad  servantur  Viennae, 
1783.  in  8. 

534.  Waser  vom  Geld.  S.  Esprit  des  Journ.  1778.  Dec.  420. 
Hallegel.  Zeit.  1778.  634  =  636. 

Lengnich  neue  Nachr.  T.  1,  P.  11,  313=318. 

Weise.  Tom.  11,  512.  Der  zweyte  Band  ist  bei  weitem 
nicht  so  reichhaltig  fur  mich  ausgefallen,  als  ich  gehoifet 
hatte. 


—  41  — 

Wochenblatt  litterarisches.  Nürnberg  17G9.  S.  9. 
Zapf  monumenta  anecdota  1705,  in  4.  T.  1. 
De  Zetter.  Das  gleiche  mit  Arend  und  Wolder. 

Yerz-eicliniss 
der  Schriften  welche  icli  benutzt  habe. 
Iscnschmid  Doctor. 

Bumngert.  Topographie  von  Luzern  sagt  pag.  75.  Hch. 
Stoekwarin  habe  eine  Sammlung  römischer  Münzen.  Er  führt 
an  Luzern  habe  folgende  Münzen  schlagen,  von  denen  ich 
aher  nur  die  hier  ansetze,  die  ich  nicht  kenne  und  nicht  ge- 
sehen habe,  alle  andere  genannten  nicht  liier  vernamseten 
besitze  ich  selbst. 

NB.  Gallen  hat  diese  auch  nicht  angeführt. 
10  fache  Ducate     .      .      .     1746 
4     »  »  ...     1605 

7,     »  »  ...        t 

20  Batzenstück  von    .      .     1796 
10  »  »       .      .     1749 

Darier.  Tableau  du  titre,  poids  et  valeur  des  différentes 
Monnaies  d'or  et  d'argent,  qui  circulent  dans  le  commerce 
avec  Empreintes  ;  auquel  on  a  joint  diverses  tables,  tarifs  et 
règles  utiles  à  ceux  qui  travaillent  ou  font  le  commerce  des 
matières  d'or  et  d'argent  ainsi  que  la  loi  du  19  Brumaire  an 
VI  relative  à  la  surveillance  du  titre  et  aux  droits  de  garan- 
tie, avec  les  loix,  arrêtes  et  décrets  qui  y  ont  rapport.  Par 
Hugues  Darier  père  essayeur  du  commerce.  Genève  1807 
4'°.  86  S.  avec  41  planches  in  4'°. 

Supplement  au  tableau  du  titre  poids  et  valeur  des  diffé- 
rentes monnaies  d'or  et  d'argent  qui  circulent  dans  le  com- 
merce avec  empreintes.  4  pages  4l"  planches  42  à  52.  par  le 
même  Darier. 

Bonneville  essayeur  du  commerce  a  Paris.  Traité  des 
niniiimies  fol.  avec  beaucoup  de  planches  en  folio. 

Br.  Münzmeister  Amman  in  Freyburg  hat  dieses  Werk, 
wo  ich  es  gesehen  habe,  es  ist  sehr  schön. 


-  42  — 

Verzeiehniss  einer  sein*  ansehnlichen  u.  auserlesenen 
Sammlung  von  Gold  u.  Silbermünzen  u.  Medaillen  worun- 
ter die  Sammlung  der  Schweizermünzen  besonders  beträcht- 
lich ist  etc.,  welcher  der  seelige  Herr  Nikiaus  von  Reinhard 
Harscher  besessen  und  nun  zum  Kauf  angeboten  werden. 
Basel  y  Em.  Thurneysen  1803  Pag.  325  —  380  habe  noch 
nicht  gelesen. 

Verzeichniss  sämmtlicher  Medaillen,  welche  von  dem  Kö- 
nig!, preuss.  Medailleur  Abramson  in  Berlin  verfertigt  sind 
etc.  Berlin  1796  bey  A.  W.  Potsch  in  8.  S.  18. 

Catalogus  numismatum  ab  Jo.  Jac  d'Anone  Phil,  ac  J.  U. 
D.  in  Acad.  Basil,  etc.  nee  non  Helveticos.  Basilea  Calend 
Aug  1806.  8°°  pag  1  —  48. 

Benutzt. 

Verzeicliniss 

der  noch  zu  benutzenden  Schriften,  welche  ich  nicht  gelesen 

habe. 

Hirsch,  J.  CH.  Des  deutschen  Reichs  Münz-Archiv,  in 
altern,  mittlem  und  neuern  Zeiten  aus  Archiven  und  Origi- 
nal-Actis  publicis  in  chronologischer  Ordnung,  mit  Real- 
Indice.  9  Bd.  fol.  Nürnberg  176S  C.  T.  5  fl. 

Cassel,  J.  P.,  Jubelhochzeitmünzen  mit  Kupfern  4°  769,  L. 

10  s. 

Historia  des  médailles  par  C.  Patin  avec  des  médailles. 
12  Paris  095.  Frzb.  12  s. 

Ludewig,  J.  P.,  deutsch  Münzwesen  mittlerer  Zeit,  mit 
Münzen.  8.  Ulm.  752  C.  20  s. 

Bizot  hist.  métallique  de  la  Republ.  de  Hollande  nouv.  Edit. 
avec  beaucoup  des  Medaillen  et  supplément  3  Vol.  Amster- 
dam 1690.  Frzbd.  2  fl. 

Voigt,  A.,  Nummi  Germaniae  medi  aevi  pars  prion  gr.  8. 
Vienne  783.  C.  20  s. 

Hoffmann  W.,  Güld  und  silberne  Münzsorten,  wie  hebr.. 


—  43  — 

ehald.  pers.  griech.,  röm.,  deutsche  Münzen  vor  und  nach 
Christi  Geburt  bis  1680,  für  Nahmen,  Gepräge,  Schlag,  Bild 
und  Ueberschriften  gehabt,  deren  Werth  etc.  aus  heil.  Schrift 
mit  einer  Menge  Medaillen.  4  G80  P.  höchst  war.  3  fl. 

Meyer,  praktische  Münzwissenschaft.  4  Soi.  776  C.     12  s. 

Anzeige  der  Beschädigungen  der  Stadt  Zürich,  durch  An- 
dermatt. 302.  8.  Zürich,  br.  4  s< 

Fäsis,  J.  C,  Staats  und  Erdbeschreibung  der  helvet.  Eid- 
genossschaft. 4  Bd.  8  Zürich  76S.  C.  2  fl. 

Bluntschli,  H.  J.,  Merkwürdigkeiten  der  Stadt  und  Land- 
schaft Zürich,  mit  Kpfn.  4  Zur.  742  C.  1  fl.  14  s. 

Tschudi,  Helvetische  Chronik.  2  Tbl.  Fol.   Basel  736  P. 

3  fl.  30  s. 

Mausoleum,  Bernerisches,  oder  Leben  berühmter  Män- 
ner, mit  Porträt.  8.  Bern  740  C.  10  s. 

Meister,  Helvetiens  berühmte  Männer,  mit  Bildnissen  von 
Pfenninger.  2  Tbl.  8.  Zur.  799  Hfzb.  4  fl.  20  s. 

Monatliche  Nachrichten  Schweizerischer  Neuheit.  Jg.  50 — 
56,  58.  59.  61.  Gl.  62.  63.  65.  66.  67.  69.  70.  73.  79.  80.  81.  in 
4  Zur.  C.  2  fl. 

Helvetische  Bibliothek.  6  Bd.  8.  Zürich  741  Frzbd.     30  s. 

Histoire  de  Genève  par  Jean  Picot  de  Genève.  Genève 
1811.  4  vol.  le  troisième  Vol.  contient  les  Med.  et  monayes. 

Zu  lesen. 

1197.  Schaumünzen  welche  die  Eidsgenossenschaft  be- 
treffend Beschreibung  30  Bögen  in  4.  schöne  Schrift.   C. 

2  11.  20  s. 


—  44  — 


ZWEITER  THE  IL 


Basel. 

Münzgeschichte,  auch  Tom.  11,  513. 
Pag.  1.  Hr.  Falkeisen  hat  vier  verschiedene  Baselmünzen 
vom  Kaiser  Konrad  dem  III.  S.  Brückner,  30,  31,  32. 
2.  BALSI  ein  sehr  zusammengesetzter 

'-5 

I^ESA     Zug  dazwischen. 
Hev.  CHVONRADVS  HEX 

Schöpf!  in  N°  7.  Falk  eisen. 

Av.  Ein  Kirchthurm,  in  dessen  Mitte  ein  B.  und  zu  den 
Seiten  A  •   S  •  Umschrift  BASILEA  CIVITA 

Rev.  ein  kleines  Kreuz  in  einer  Rundung.  Umschrift 
CHVONRADVS  REX.  Falkeisen. 

Schöpßin  gibt  am  angezogenen  Ort  N°  3  =  8.  Abbildung 
von  sechs  Baseischen  alten  Münzen. 

A.  1316.  galten  150  Mark  600  Basel pf und. 

A.  1419.  2  Martij  bestätigte  Bischoff  Hartmann  der  Stadt 
Basel,  die  Lösung  und  Verpfändung  des  Schlosses  Ölten, 
wie  auch  der  Zölle,  Gerichte  und  Münze. 

pa  3.  Basel  schlug  1378  ganze  Batzen  —  fünfzehn  für  einen 
Gulden. 

pl  9.  A.  1551.  wurden  die  Baselthaler  im  Münzedikt  Kay- 
ser  Carl  des  V.  zu  64  K1'  gewürdiget. 

Goldast,  Ed.  1.  188.  Ed.  11,  190. 

A.  1561.  nahm  Basel  um  seinen  Münzen  den  Lauf  im 
Reich  zu  geben,  den  doppelten  Adler  mit  dem  Reichsapfel 
auf  der  Brust  an,  wie  solches  N°  1539  zeiget,  u.  s.  w. 

Vermischte  Médailles. 

*X°  1273.   Ryf.   Abbild.  Bruchner  85.  Ej.  Fortsetz,  der 
Warsteis.  Chronik,  p.  56. 
1274.  Av.  Die  Stadt  Bas-1  mit  dem  Rhein,  darauf  einige 


—  45  — 

Schiffe  wie  gewohnt  vorgestellt  sind.  Unten  ein  Todtenkopf, 
auf  welchem  eine  Sanduhr,  rechter  Hand  allerley  Kriegsge- 
räth  ;  linker  Hand  eine  Garbe  und  verschiedene  Früchte. 
Am  Firmament  sieht  man  einige  Sterne,  und  zwey  gegen 
einander  stehende  Comète. 

Rev.  Der  Globus  coelestis  mit  den  Sternen,  und  beyden 
g;egen  einander  stehenden  Cometen.  Umschrift:  A.  1664.  I). 
7.  V,  2o.  Decemb.  seindt  dies1,  Comet.  am  firmament  zue 
Basel  gesehen  worden,  mit  cursiv  Schrift,  so  ringsherum  in 
einem  fortgeht. 

.  Hirzel.  In  zwey  Schiefern  von  Silber,  sehr  wohl  behalten: 
ohngefehr  in  der  Grösse  eines  halben  Thalers. 

S.  Joh.  Bapt.  Ott  Samml.  von  Medaillen.  Mth.  ad.  1004. 

1278.  Tom.  11,513. 

1279.  Tom.  11,  513. 

*  1280.  Tom.  11,  513.  Hr.  Schulthess,  zu  8  Dukaten. 

*  1281.  Tom.  11,  513.  in  Silber  5/4  Loth.  Hr.  Schulthess  zu 
4  Dukaten. 

*  1282.  Tom.  11,  513.  Falckeisen. 

*  1283.  Tom.  11,  513.  s.  Brückner,  104. 
1281.  a.  Tom.  11,513. 

1284.  b.  Av.  völlig,  wie  der  liev.  N"  1282. 

Rev.  die  Stadt  Basel  wie  der  Rev.  N°  1284.  Falkeisen  m 
Gold  3  V,  Dukaten. 

12 «7.  Eine  Buchdrucker,  nicht  Kupferpresse.  Ist  auch  in 
C.  F.  Gessners  Buehdruekerkunst.  Tom.  III,  404.  beschrie- 
ben, und  T.  rV.  4G.  Tab.  1,  N°  VIII.'  abgebildet.  Buxtorj  hat 
auch  diejenige  veranstaltet,  die  Dassier  auf  das  Buchdrucker- 
jubilaeum  geschnitten  hat. 

1290.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

*  1291.  S.  Brückner,  86. 

1291.  a.  Tom.  11,  513.  Hr.  d'Annone  in  Gold  1  ■  .  Dukate 
schwer,  und  in  Silber. 

*  1292.  Hr.  Harscher  zu  4  Dukaten,  Hr.  Schulthess  zu 
3  Dukaten. 

*  1293.  Hr.  Harscher  und  dAnnone  zu  3  Duk. 


—  46  — 

Lucius  munatus  Plauens. 

121)6.  Hr.  Harscher  zu  8  Dukaten.  Hr.  Falkeisen  zu  81/,  Duk. 
1298.  a.   Völlig  wie  1293,  nur  in  halben  Thalers  Grösse. 
d'Annone.  v.  Seufferheld.  1  Loth  schwer. 
1301.  Tom.  11,  514. 

*  1304.  S.  Weise  2099. 

*  1305.  Tom.  11,  514.  Hr.  Falkeisen  auch  in  Gold  zu  4  Du- 
katen. S.  Weise  2100. 

1307.  a.  Av.  Die  Stadt  etwas  verschieden,  im  Abschnitt  theilt 
das  Basel  Wappen  die  Worte  VOR  ALLER 

GE      FAR. 

Rev.  Plancus,  wie  gewohnt.  Falkeisen  in  Gold  3  Duk. 
schwer. 

Mora tische  Pjenn inge. 

*  1317.  Tom.  11,  514.  Sihe  Brückner,  2. 
*1318.  Tom.  11,514. 

1319.  Brückner,  105. 

*  1322.  Tom.  11,  514. 

*  1323.  Drey  andere  Küchlein  sind  unter  der  Henne  selbst, 
zwey  davon  stecken  ihre  Köpfe  vornen  hervor,  eins  hinten 

LI.  S.  W. 

Harscher  in  Gold  10  Dukaten  schwer,  und  in  Silber 
1  5y  B)  Loth. 

S.  Brückner  117.  Kranit  oekonom.  Encyclop.  T.  XXIII. 
18.  19.  mit  der  Abbildung.  Tab.  1,  fig.  1306. 

1323.  a.  Tom.  11,  514. 

1324.  als  irrig  auszustreichen. 

1325.  als  irrig  auszustreichen. 

1327.  Tom.  11,  514.  Ist  schöner  und  tiefer  gravirt,  und 
der  seltenste  unter  den  Glukhennen-Thalern. 

D'Annone. 

*  1328.  Hr.  Harscher  in  Gold  2  '  2  Duk.  und  in  Silber. 

1328.  a.  Wie  1328,  nur  sieht  man  das  Hühnchen  auf  der 
Henne  nicht.  Vielleicht  möchte  dieses  nur  vom  schlechten 


—  47  — 

Gepräge  herkommen,  indem  an  Platz  des  Hühnchens  etwas 
ist,  das  man  nicht  unterscheiden  kann. 

R.  Schulthess. 

L334.  a.  Tom.  11,  514. 

1334.  b.  Av.  wie  der  Av.  1333. 

Rev.  wie  der  Av.  1334. 

Eine  Zwitter  Medaille. 

R.  Schulthess. 

*  1335.  Rev.  Der  sitzende  und  betende  Prophet  Daniel  in 
der  Löwengrube,  vor  ihm  fünf  Löwen,  hinter  ihm  einer; 
über  diesen  an  der  Mitte  der  offenen  Thür  F.  F.  Rechts  ist 
noch  ein  Löwe  hinterwärts  halben  Leibes  zu  sehen,  etc. 

*  1337.  lies  S.  P.  0.  B. 

1338.  als  irrig  auszustreichen. 

1341.  a.  Av.  völlig  wie  1341. 

Rev.  Die  Stadt  Basel  im  Prospekt  mit  der  Rheinbrücke 
darüber  in  einem  mit  Laubwerk  gezierten  Täfelein  BAS1- 
LEA,  über  demselben  die  Wappen  der  acht  Vogteien.  Im 
Abschnitt  1741.  Zwischen  einem  Hörn  der  Fülle  und  einem 
Lorbeerzweig  zu  beiden  Seiten  getheiltl»  — Hü.  Rand- 
schrift CONCORDIA  F1RMAT  VIRES.  Ist  eine  Zwitter-Me- 
daille. Falkeisen. 

*  1343.  Falkeisen  und  Harscher  eine  Dukaten  in  Gold  und 
auch  Silber. 

1343.  a Tom.  11,  515. 

1347.  S.  Brückner  105.  Falkeisen. 

1348.  Hr.  dWnnone  in  Gold  6  Dukaten  schwer. 

1349.  als  irrig  durchzustreichen;  da  sie  das  gleiche  mit 
1348  ist. 

1351.  a.  Av.  Eine  links  stehende  Ziege,  an  welcher  ein 
junger  Wolf  sauget,  im  Prospekt  ein  Fluss  und  eine  Land- 
schaft.  Oben  eine  Wolke,  aus  welcher  einige  Strahlen  her- 
vorbrechen, und  unten  F.F.  Umschrift: 
DEN  ICH  ERNERT.  — 
HAT  MICH  VERZERT. 
Rev-   Ein  gedekter  Tisch,  auf  welchem  ein  brennendes 


—  48  — 

Licht  steht,  um  welches  verschiedene  grosse  und  kleine  Mü- 
ken  schwärmen,  von  welchen  schon  einige  gebrannt  herun- 
terfallen, auch  eine  Landschaft  im  Prospekt.  Umschrift  : 
FREFFLER  MUET.  DUEDT  NIE  LANG  GUET; 

Vielleicht  auf  die  Bauern  Aufruhr  von  1653.  Ist  in  halben 
Thalers  Grösse. 
Falkeisen.  Harscher. 
1355.  Tom.  11,515. 

1355.  a.  Tom.  11,  515.  ist  das  gleiche  mit  1338. 

1356.  S.  Brückner,  77.  Falkeisen. 

*  1357.  S.  Brackner,  82. 

1360.  a.  Tom.  11,  515. 

1361.  S.  Brückner,  82. 
1361.  a.  Tom.  11,515. 

1367.  S.  Brückner,  77.  der  Rev.  ist  irrig  beschrieben.  Siehe 
unter  N°  1386. 

1370.  S.  Brackner,  179. 

*  1373.  Hr.  R.  Schulthess  in  Gold  3  Duk. 

1375.  Tom.  11,  515.  Hr.  Harscher  zu  2  Duk.  S.  Bnucfowfi, 
102. 

1378.  Tom.  11,515. 

*  1381.  S. Falkeisen.  Vers,  von  Münz en  Hamburg  1747.  p.  187. 
N°  1017.  als  Frankfurt  und  Sachsenhausen  vorstellend,  7,6 
Loth. 

*  1385.  S.  Brückner.  77. 

1386.  Rev.  Der  König  David  kniet  nicht  vor  einem  Altar, 
sondern  vor  einem  mit  einem  Teppich  belegten  Tisch,  auf 
welchem  kein  Buch,  sondern  nur  Zepter  und  Kranz  liegen. 

1388.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

1390.  Ist  als  irrig  auszustreichen. 

1393.  a.  Av.  Die  Stadt  Basel  von  einer  andern  Seite. 

Rev.  wie  1393.  R.  Schulthess. 

*  1395.  S.  Brackner,  77. 

*  1398.  Es  ist  noch  ungewiss,  ob  diese  Münze  unter  die 
Baselischen  gehöre.  S.  Brückner,  106. 

*  1397.  S.  Brackner,  77. 


—  49  — 

Schul pfenninge. 

1402.  S.  Brückner,  79. 
1406.  a.  Tom.  11,515. 
1412.  Als  irrig  durchzustreichen. 

1419.  a.  Gleich,  nur  FVTVRI  anstatt   venientis.  Im  von 
Rosenberg  Kabinet. 

S.  Lengnieh  neue  Nachrichten.  Tom.  1,  P.  11,  54. 

*  1420.  S.  Brückner,  79.  Falkeisen.    , 

Münzen . 

1421.  Tom.  11,  515.  Goldstück. 

*  1424.  Etwas  verschieden  im  Basilisk  und  den  Adlers- 
köpfen. Falkeisen. 

*  1425.  a.  Doppelter  Goldgulden,  etwas  verschieden  in 
den  Zierarten  des  Reichsapfels. 

1428.  a.  Tom.  1 1,516.  Doppelter  Goldgulden.  R.  Schulthess. 

1430.  a.  Tom.  11,  516.  dito. 

1430.  b.  Tom.  11.  516.  dito.  d'Annone. 

*  1431.  S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781,  464,  irrig  be- 
schrieben. 

*  1431.  a.  Wie  1431,  nur  auf  dem  Rev.  ein  Löwe  zur  con- 
Iremarque. 

S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781,  465,  irrig  beschrieben. 

1435.  lies  Monn.  en  or  1769,  Sept,  77. 

1436.  S.  Voigt  nummi  German.  1.  59. 
Monn.  en  or  1759. 
56.  undeutlich. 

1437.  Tom.  11,516. 
143S.  soll  in  der  Numotheca  Austriae  übel  ausgedrückt 

seyn.  Voigt,  /.um*  Genn.  1,  65.  lieset  ROMANORVM. 

*  1439.  a.  Goldgulden  wie  1439,  nur  ALBERCHTVS  R(  >- 
MANO.  RKX. 

S.  Hamburg  Verz.  17.  Sept.  1781.  N"  406. 
1440.  a.  Tom.  11,  516.  Goldgulden. 
1443.  S.  Voigt,  num.  German.  1.  74. 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  '> 


—  50  — 

• 

Hamburg  Vers.  17.  Sept.  1781. 

N°  467  irrig  beschrieben. 

1443.  a.  Tom.  11,  510.  Goldgulden. 

1448.  a.  Tom.  11,  516.  sub.  1448.  doppelter  Goldgulden. 

*1453.  In  der  Einfassung  des  Rev.  verschieden.  Falkeisen. 

*  1454.  Ganz  andere  Einfassungen.  Falkeisen. 

*  1455.  In  der  Einfassung  verschieden. 
1455.  a.  Tom.  11,  516.  Goldgulden. 

1457.  Tom.  11,  516.  Doppelter  Goldgulden. 

*  1460.  Tom.  11,  517.  Goldgulden. 
1466.  S.  Brückner,  5. 

*1471.  S.  Brückner,  6. 

*  1473.  S.  Brückner,  6. 

1473.  a.  Tom.  11,  517.  Dukate. 

1474.  a.  Tom.  11,  517.  '/,  Buk.  Falkeisen. 

1474  b.   Goldener  Rappen.   Der  Baselstab  ohne  Schild, 
mit  vier  umhergesetzten  Lilien,  in  einem  Ring  eingeschlossen. 
D'Annone. 

*  1474.  c.  Goldener  Rappen,  etwas  verschieden.  Falkeisen. 
1474.  d.  In  Clausens  Münjskab.  T.  11,  N°  290,  kommt  ein 

Goldstück  der  Stadt  Basel  von  1  '/,  Duk.  mit  der  Legende 
vor  IN  NOMINE  DOMINI  AD1VTORIVM  NOSTRYM. 

S.  Lengnich  neue  Nachr.  T.  1.  P.  11,  56,  57. 

1474.  e.  Halber  IJukate.  Ward  17S4  gepräget;  ist  äus- 
serst selten.  Hr.  d'Annone  besitzt  zwey  verschiedene  Ge- 
präge davon.  Beyde  haben  im  Abschnitt  der  Hauptseite  ein 
S.  (:  Samson  :)  Falkeisen. 

*1474.  f.  Viertel  Dukate.  A.  1784.  vom  Samson  gestochen  ; 
ist  ebenfalls  äusserst  selten,  weil  der  Stempel  nach  ausge- 
prägten sechs  Stücken  unnütz  geworden.  Av.  fast  wie  1474. 

Rev.  in  einer  einfachen  Einfassung  '/«  <l  DUCAT.  |  BA- 
SIL. d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  g.  Viertels  Dukate.  v.  1784  von  einem  andern 
Stempelschneider.  Av.  Der  Basilisk  merklich  von  dem  vor- 
gehenden verschieden,  hält  den  rüncllichten,  unten  etwas 
zugespizten  Schild  mit  dem  Stands  Wapen  vor  sich. 


—  51  - 

Rev.-Vi  I  DUCAT.  |  BASIL.  In  einer  Einfassung  von 
sechs  Bögen. 

Dieser  ist  der  allerseltenste.  Nur  drey  Stück,  von  denen 
Hr.  d'Annone  und  Falkeisen  eins  besitzen,  sind  davon  aus- 
ge präget  woi'den. 

1474.  h.  Viertels  Dukate,  von  dem  gleichen  Stempelschnei- 
der, von  den  vorhergehenden  etwas  verschieden,  am  Halse 
und  Schwanz  des  Basilisken,  stehen  die  Federn  etwas  em- 
por gesträubt.  Ist  ebenfalls  sehr  selten,  da  nur  dreyssig  Stück 
ausgepräget  worden. 

d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  i.  Viertels  Dukate  von  eben  demselben  :  kommt 
dem  N°  1474.  g.  im  Gepräge  am  nächsten. 

d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  k.  Halber  Dukate,  von  dem  jungen  Hr.  Huber, 
einem  Sohn  des  Herrn  Pfarrer  zu  Sissach,  der  sich  gegen- 
wärtig in  Augspurg  aufhält,  geschnitten.  Av.  Der  Basilisk 
hält  einen  ovalen,  schmalen,  etwas  vertieften  Schild,  mit  den 
Stands  Wappen  vor  sich.  Im  Abschnitt  H. 

Rev.  In  einem  Lorbeerkranz  '  2  |  DUCAT.  |  BASIL.  | 

d'Annone.  Falkeisen. 

1474.  1.  Viertels  Dukate  von  dem  gleichen  jungen  Künst- 
ler. Av.  etwas  von  dem  vorhergehenden  verschieden. 

Rev.  ohne  Einfassung  */4  |  DUCAT.  |  BASIL.  | 

d'Annone.  Falkeisen. 

*  1477.  Tom.  11,  517.  Doppel  thaï  er. 

*  1481.  Thaler,  ohne  D.  B.  im  Rev.  Falkeisen. 

*  1483.  Tom.  11,  517.  Thaler,  oben  auf  einer  auf  beiden 
Enden  getheilten  Binde  BASILEA.  Das  Münster  steht  in  der 
Mitte,  unter  der  Umschrift  des  Rev.  ein  Kreis. 

*  1481.  Thaler,  auf  dem  Rhein  6  Kähne.  Falkeisen. 
1484.  a.  Tom.  11,  517. 

1484.  b.  Thaler  wie  1484.  BASILEA.  ganz  oben  am  Rand 
anstossend-,  auf  einem  Band,  daran  unten  an  jeder  Seite  eine 
Quaste.   Das  Münster  ist  auf  der  Rechten.  Auf  dem  Rhein 


-  52  — 

zeigen  sich  8  Kähne.  1  2fJ/3,  Loth.  Vermüthlich  der  älteste  die- 
ser Art. 
v.  Seufferheld.  d'Annone.  Falkeisen. 

*  1489.  Thaler,  ohne  I.  D.  B. 

*1489.  a.  Tom.  11,  517.  Thaler.  Av.  fast  wie  1487.  Rev. 
wie  1489,  aber  die  Einfassung  des  Worts  BASILEA  ver- 
schieden. 

1489.  b.  Thaler,  verschieden  von  1485.  Das  Wort  BASI- 
LEA auf  einem  Band. 

*  1491.  S.  Brakner,  123.    Weise  2104, 

Im  Rev.  unter  dem  Baselstab  zu  dessen  beiden  Seiten 
D.  B. 

*  1495.  Tom.  11,  517.  Halber  Thaler.  S.  Brückner,  123. 
1496.  als  irrig  durchzustreichen. 

*  149S.  Tom.  11,  517.  Halber  Thaler. 
1503.  Di ken  Berg  73  b.  Sehr  verdächtig. 

*  1504.  Wie  gewohnt,  unten  das  Weinsbergische  Wapen 
etc. 

*  1504.  a.  Golclgulden,  wie  1504,  nur  im  Av.  FRIDRICVS 
ROMANO  IMPER.  Einige  Buchstaben  sind  nicht  mehr 
Mönchsschrift. 

S.  Hamburg  Vers.  17.  Sept.  1781,  N°  408. 
1506.  a.  Tom.  11,  518.  Goldgulden  1497. 
1508.  In  gewöhnlicher  Thalersgrösse.  Abbildung  Zetter, 
Wolder  u.  Arendt,  225. 

*  1509.  Tom.  11,  518.  S.  Brukner,  67.  Falkeisen. 

1511.  Tom.  11,  518.  auszulassen. 

1512.  a.  Tom.  11,  518.  Dicken. 

1513.  Tom.  11,  518.  S.  Brückner  12. 

*  1515.  a.  Tom.  11,  518.  Goldgulden  1506.  S.  Hamburg. 
Vers.  17.  Sept.  1781,  Nü  469,  irrig  beschrieben. 

1515.  b.  Goldgulden  von  1505.  S.  Frankfurt  Vers.  1767, 
N°  1020. 

1516.  Tom.  11,  518. 

.  1518.  a.  Goldgulden,  mit  der  Jahreszahl  1520,  sonst  wie 
N°  1521. 


-  53  - 

R.  Schuhhess. 

*  1519.  Tom.  11,  518.  Falkeisen. 
1520.  a.  Tom.  11,  519.  Dickthaler. 

1520. 1).  Dickthaler.  Av.  ganz  gleieh  wie  1520. 
Rev.  das  ganze  Marienbild  mit  dem  Jesuskind  stehend, 
wie  es  sonst  nur  ein  Brustbild  ist,  sonst  gleich.  Falkeisen. 

*  1521.  a.  Goldgulden,  von  1521,  nur  N.  anstatt  NO. 
S.  Hamburg.  Vers.  17.  Sept.  1781,  N°  470. 

1 522.  S.  Zetter  224. 

1523.  S.  Brückner  35.  Die  Dickthaler  von  1521  sind  von 
zweyerlei  Gepräge.  Auf  dem  einen  steht  das  Marienbild  in 
ganzer  Positur,  auf  dem  andern  kommt  es  nur  als  Brustbild 
vor.  Hr.  d'Annone  besitzt  sie  beide. 

1523.  a.  Halber  Dickthaler,  wie  1522,  nur  mit  der  Jahres- 
zahl 1521.  Ist  vermuthlich  der  folgende  Diken. 
S.  Hamburg.  Vers.  1766,  p.  201,  N"  5. 

*  1524.  Tom.  11,519. 

*  1532.  Gleich  wie  1529,  in  gewohnter  Thalersgrösse. Eine 
Abbildung  im  Billon  d'aur  et  d'argent,  Gand  1552,  in  8,  mit 
der  Ueberschrift  Daldre  de  Basle. 

1538.  a,  Thaler  wie  1532,  nur  die  Jahreszahl  1552. 
1540.  S.  We/se2102. 

1542.  S.  Berg  73  b.  Hofmann  1,  ad.  281.  Tab.  58,  c.  icone 
zu  80  leicht  gelcl. 

1543.  ist  ganz  auszustreichen. 

1543.  a.  Tom.  11,  519.  Halber  Gulden.  Thaler  1565. 
1546.  a.  Tom.  11,  519.  Guldenthal  er  \b(u . 
1546.  b.  Tom.  11,  519.  dito  1568. 
1517.  S.  Berg  73  b.  D'Annone  und  Falkeisen  besitzen 
ihn. 

*  1549.  a.  Tom.  11,  519.  Halber  Gulden.  Thaler  1571. 

*  1550.  S.  Weise  210i. 

1551.  a.  Gulden  Thaler  1573.  Die  Jahreszahl  ist  vollstän- 
dig gesetzt.  Weise  11,  p.  277. 

1551.  b.  Halber  Gulden  Thaler,  wie  1551,  nur  MON.  NO. 
R.  Schulthess. 


—  54  - 

1564.  Ein  Phantasiestück  u.der  nämliche  Stempel  wie  1 565. 
1505.  S.  de  Zetter  224. 

1567.  a.  Guldenthaler,  wie  gewohnt,  nur  mit  der  Jahres- 
zahl 84.  R.  Schulthess. 

1568.  a.  Tom.  11,  519.  Guldenthaler  1588. 
1570.  Tom.  11,  519.  Falkeisen. 

1572.  S.  Brukner  5. 

*  1575.  lies  BASILIEN.  Falkeisen. 

*  1577.  Tom.  11,  519. 

*  1579.  Tom.  11,519.  Falkeisen. 

*  1580.  Tom.  11,  519. 
*1584.  Tom.  11,520. 

1595.  a.  Tom.  11,  520.  Dicken. 
*1596.  S.  Brakner  110. 

1597.  a.  Tom.  11,520.  ThaJer.  Falkeisen. 

1598.  Thale<\  von  diesem  besitzt  Hr.  d'Annone  zwey  ver- 
schiedene Gepräge. 

1601.  a.  Tom.  11,  520.  Thaler  1628. 
1603.  a.  Tom.  11,  520.  Dicken.  Falkeisen. 
1605.  a.  Tom.  11,  520.  Dicken. 

*  1611.  S.  Weise  2103.  der  BASILEENSIS  lieset. 
1611.  a.  Tom.  11,  520.  Halbe  Thaler. 

1611.  b.  Tom.  11,520.  dito. 

*  1612.  S.  Brackner  110. 

*  1616.  Tom.  11,  520.  Hr.  d'Annone  besitzt  davon  14  ver- 
schiedene Gepräge. 

1616.  a.  Thaler,  wie  1616,  nur  BASILIE. 
Im  von  Rosenberg.  Kab. 
S.  Lengnich.  T.  1,  P.  11,  56. 

*  1619.  Die  note  ist  auszustreichen. 

*  1620.  Die  note  ist  auszustreichen. 

*  1622.  S.  Brakner  112. 

*  1622.  a.  Thaler.  Im  Adler  von  1621,  verschieden.  d'An- 
none. 

1622.  b.   Thaler,  in  den  Zierathen  verschieden.  d'An- 
none. 


—  oo  — 

*  1G23.  S.  Brückner  108.  d'Annone. 

*  1625.  Tom.  11,  520.  S.  Brückner  113. 

*  1027.  S.  Brückner  113. 

*  1G27.  a.  Halte  Thaler,  zwischen  den  Worten  Röschen 
anstatt  Punkte.  d'Annone.  Falkeisen. 

*  1627.  b.  Halbe  Thaler,  vom  vorigen  in  den  Zierathen 
verschieden.  d'Annone. 

1(528.  a.  Viertel  Thaler  1640,  wie  1628,  nur  BASILEE- 
NIS  |    Zoffingen. 

1629.  a.  Tom.  11,  520.  Dukaten. 

1630.  a.  Tom.  11,  521.  Dukate. 

1630.  b.  Thaler.  Av.  MONETA  NOVA  VRBIS,  BASI- 
LIENSIS  166-8.  Das  Wappen  von  zween  Basilisken  gehal- 
ten, Rev.  DOMINE  CONSERVA  NOS  IN  PACE.  Der  Adler. 

S.  Sammlung  von  Münzen.  —  Lübeck  1759,  p.  47,  N°  652. 

*  1631.  Tom.  11,521. 
*1632.  Tom.  11,  521. 

*  1633.  Tom.  11,  521.  Falkeisen. 

*  1635.  R.  Schulthess,  auch  in  Gold  zu  4  Dukaten. 

1635.  a.  Viertel  Thaler,  wie  1635,  nur  im  Av.  unter  dem 
Hörn  der  Fölle  und  Lorbeerzweig  ein  H.  ohne  M. 
Zotringen. 
1640.  Hr.  d'Annone  hat  ihn  auch  6  Dukaten  schwer. 

*  1644.  Hr.  Harscher,  auch  in  Gold,  einen  Dukaten 
schwer. 

1647.  a.  Tom.  11,  521.  Drittel  Thaler. 
1647.  b.    Trietelthaler,  von  beiden  vorhergehenden  ver- 
schieden. d'Annone. 

*  1648.  lies  Brückner  16. 

1650.  a.  Tom.  11,  521.  Halber  Thaler. 

1651.  a.  Drittelthaler  etwas  verschieden.  d'Annone. 

Freiburg. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  521. 

*  1656.  5  ,  Loth  schwer.  Weise  2113.  d'Annone. 


-  5(5   - 

1657.  Tom.  11,522. 

*  1G57.  a.  Dicken,  in  der  Grösse  eines  pié  fort,  fast  wie  ein 
Dickthaler. 

1057.  b.  Dicken  5 .'„  Lolh  schwer. 

Av.  MONETA.  NO.  FRIBVRGI.  Mönchsschrift  das  alte 
Wapen.  Rev.  SANCTVS.  NICOLA  V  fast  ganz  römische 
Schrift,  der  Heilige  mit  dem  Schein  um's  Haupt,  sitzend, 
dem  Stab  in  der  rechten,  und  dreyen  Broden  in  der  linken 
Hand.  dAnnone. 

S.  eine  Abbildung  im  Billon  d'-aur  et  d'argent,  Gand 
1552,  in  8. 

1657.  c.  Dicken  vom  gleichen  Gewicht.  Av.  MONETA. 
NOVA.  FRIBVRGI.  fast  ganz  römische  Schrift,  das  alte 
Wapen. 

Rev.  1657  b.  auch  gleiche  Schrift.  d'Annone. 

*  1658.  Tom.  11,522, 

1659.  a.  Thaler.  Der  Rev.  ist  gleich,  der  Av.  unterschei- 
det sich  dadurch,  dass  dereine  die  Rosenartigen  Unterschei- 
dungszeichen zwischen  den  Worten  der  Umschrift  hat,  wie 
auf  beiden  zum  Ende  der  Umschrift,  der-  andere  aber  nur 
zwey  *  d'Annone. 

*  1661.  a.  Thaler,  etwas  weniges  in  der  Gravüre  verschie- 
den. 

1663.  Tom.  11,  522  ist  das  obige  1657",  also  nur  ein 
Dicken,  sowie  auch  N°  1662  nichts  anderes  seyn  wird. 

1670.  a.  Dicken  nur  NICOLA.  D.  Weise,  2114  nach  einem 
Abguss. 

*  1679.  Tom.  11,  522. 

1679.  a.  Tom.  11,  522.  Dukate  1591. 
1682.  a.  Tom.  11,  522.  Goldsgulden  1598. 

Solo  (hui 'ii. 

Münzgeschichte.  s.  Tom.  11,  522. 

pag.  144.  Anstatt  seltsamer  Grundsätze,  lies  Ansprüche, 
und  zum  End  des  gleichen  Spruchs  setze  hinzu 


—  57  — 

Doch  steht  in  dem  Instrument  vom  15.  April  1251,  so  Hein- 
rich Abt  von  Frienisperg  über  die  Ansprüche  des  Stifts  zu 
Solothuro  verfertigte,  dass  demselben  nebst  andern  dort  er- 
zehlten  Rechten,  auch  das  Münzrecht  zu  Solothurn  zukomme. 
Diese  Urkunde  steht  in  dem  Tabl.  topogr.  de  la  Suisse,  in  4. 
T.  11,  preuves  pag.  XCII  =  XCV. 

S.  auch  vom  Solothurnischen  Münzrecht  Hafner  Soloth. 
Sc/iauplate,  11, 101,  117  =  120, 132, 135.  Auch  verdienen  fol- 
gende zwev  Urkunden  hier  eingerückt  zu  werden. 

Hier  die  Beilage,  g.  h. 

1694.  a.  Tom.  11,  523,  lies  MONUMEN  |  TUM  BÉNE- 
VOLEN  |  TUE  • 

1703.  a.  Tom.  11,  523.  Dukaten. 

1707.  a.  Tom.  11,  523.  Dicken. 

*  1708.  a.  Thaler,  fast  gleich,  es  befinden  sich  aber  nur 
12  Wapen  darauf.  Der  Heil,  hält  mit  der  rechten  Hand  das 
angegürtete  Schwere!,  an  der  rechten  Seite  zeiget  sich  ein 
kleiner  Dolch.  Das  Bild  ist  mit  rosenformiger  Einfassung  um- 
geben, fast  wie  N°  1723. 

1708.  b.  von  der  völligen  Grösse  des  Thalers,  aber  nur 
halb  so  dick  und  ein  Loth  schwer.  Av.  wie  1708.  a.  auch 
nur  12  Wapen  und  römische  Schrift.  Rev.  wie  1708.  Der 
Heilige  hält  die  Fahne  in  der  rechten,  und  fasset  das  Schwerd 
mit  der  linken  Hand  an.  Die  Umschrift  ist  Mönchsschrift. 
d'Annone. 

*  1710.  Tom.  11,  523.  Nach  SANCTVS  eine  Tannaapfen- 
fV'irmige  Figur,  de  Zetter  230. 

1710.  a.  Hr.  d'Annone  hat  ein  Gepräge  da  nach  SANC- 
TVS ein  Röschen  steht,  so  wie  auch  nach  den  übrigen  Worten. 

1711.  a.  Tlialer,  etwas  verschieden.  d'Annone. 

1711.  b.  Tlialer,  auch  verschieden.  Von  beiden  habe  ich 
Abdrücke. 

1715.  a.  Dicken.  4I  6J  Loth  schwer.  Hinter  dem  Brustbild 
ein  kleines  Sternchen,  nach  Sanctus  die  Tannzapfentigur. 
ordentliche  Buchstaben,  aber  VRSVS  *  MAR',  v.  Seuffer- 
held.  d'Annone. 


—  58  — 

*  1723.  S.  nach  de  Zetter,  Wolder,  Arendt  22'.). 

Dansig  Münz.  Vera.  1767,  p.  117,  N°  990,  um  zwey  alte 
Louis  d'or.  Frankfurt  Vers.  17G7,  1033,  um  10  Kaisergul- 
den.  Dandg.  Vera.  1768,  N°  244,  um  9  Thal.  45  K*  leicht 
Geld.  Hamb.  Yens.  1748,  549,  um  21  Mark.  Ist  in  der  Thai 
sehr  selten. 

1723.  a.  Thaler,  die  12  Wappen,  wie  auf  1708.  a.  eben  so 
gestellt,  doch  ein  anderer  Stempel,  auch  MONETA  SOLO- 
DOR.  mit  Mönchsschrift.  Zwischen  den  Füssen  des  Heiligen 
ist  ein  fünfschenklichtes  Blumenkreuz. 

v.  Seufferheld. 

1724.  Wie  N°  1728.  S.  de  Zetter,  Wolders  und  Arendt 
229. 

1725.  a  Thaler,  noch  etwas  verschieden.  Ich  habe  einen 
Abdruck. 

*  1742.  Lies  SALODOR- 


Schaff 'hausen. 

Münzgeschichte.  Dieses  Ort  prägte  auch  1515  Batzen. 
Hr.  d'Annone  besitzt  einen  von  diesem  Jahr. 

*  1752.  Lies  MEINE  und  KAINER 

1756.  Tom.  11,  523.  Hr.  Schulthess  in  Gold  zu  15  Du- 
katen. 

*  1762.  Der  doppelte  Reichsadler  im  Rev. 

1763.  a.  Tom.  11,  524.  Vs  Dukaten. 

*1763.  b.  Viertel  Dukate.  Av.  MO.  NO.  SCAFVSENSIS 
das  Wapen. 

Rev.  DEVS  SPES  NOSTRA  EST.  Der  Adler  auf  dessen 
Brust  in  einer  Rundung  4.  Gleiches  Stück  ist  auch  als 
Scheidemünze  vorhanden. 

1764.  Lies  SCAFVSENSI. 

1765.  Ist  vermuthlich  mit  dem  Stempel  einer  groschen- 
artigen Münze  ausgeprägt,  mithin  seiner  Bestimmung  nach 
kein  Dickthaler. 


—  59  — 

1766.  Berg  und  Hof  mann  sind  auszustreichen,  hingegen 
zuzusetzen.  Billon  d'aur  et  tf  argent,  Gand  1552.  in  8. 

1707.  S.  Berg  74.  b.  Hofmann  11,  Tab.  29  zu  86  Kl  leicht 
Geld,  de  Zelter,  Wo/der  und  Arendt  228.  In  Kaiser  Karl  V. 
Münz-Edikt  von  1551,  auf  65  K1'  gesetzt. 

*  1768.  Wie  der  Thaler  N"  1766,  nur  dass  alle  N°  gerade 
sey. 

*  1769.  Stürmer  lieset  SCAFVSENSIS.  Hr.  d'Annone  be- 
sitzt ihn  mit  SCAFVSENSIS.  Arendt  ist  auszustreichen. 

1769.  a.  Tom.  11,  524.  Thaler. 
1774.  a.  Tom.  11,  524.  Dicken. 

1774.  b.  Tom.  11.  524.  Dicken. 

1775.  a.  Tom.  11,  524.  Thaler. 

1775.  b.  Tom.  11,  524.  Thaler.  d'Annone. 
1775.  c.   Thaler,  nur  SCHAFVSENSIS.  im  von  Rosen- 
bergischen  Kabinet.  S.  Lengnick,  T.  1,  P.  11,  58. 
1779.  a.  Tom.  524.  Thaler.  d'Annone. 
1779.  b.  Tom.  11,  524.  dito. 
1779.  c.  Tom.  11,  524.  dito. 
1783.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 
1786.  a.  Tom.  11,  524.  Thaler. 
1786.  b.  Tom.  11,  524.  dito. 
1786.  c.  Tom.  11,  525.  dito.  1624. 
1791.  a.  Tom.  11,  525.  Dicken. 
1791.  b.  Tom.  11,525.  dito. 
1791.  c.Tom.  11,  525.  dito. 
1791.  d.  Tom.  11,525.  dito. 
1791.  e.  Tom.  11,  525.  dito. 

*  1795.  a.  Tom.  11,  525.  Dicken,  fast  gleich,  nur  in  der  Gra- 
vure verschieden,  und  unförmlichere  Buchstaben. 

1795.  b.  Tom.  11,  525.  Dicken. 
1795.  c.  Tom.  11,  525.  dito. 
1795.  d.  Tom.  11,525.  dito 
1795.  e.  Tom.  11,  525.  dito 
1795.  f.  Tom,  11, 525.  düö 
1795.  g.  Tom.  11,  525.  dito 


-  60  — 

1795.  li.  Tom.  11,  525.  dito 
171)5.  i.  Tom.  11,  525.  dilo 

1796.  a.  Tom.  11,  525;  dito 
1796.  b.  Tom.  11,  525.  dito 
1796.  c.  Tom.  11,  525.  dito 
1796.  d.  Tbm..  11,  525.  dito 

1796.  e.  Tom.  11,  525.  dito 

1797.  a.  Tom.  11,525.  dito 

1798.  a.  Tom.  11,  525.  dito 
1798.  b.  Tom.  11,  525.  dito 

*  1799.  a.  Tom.  11,  525.  Thaler  1656. 


Appenzell. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  525. 

*  1801.  Die  Jahreszahl  1737  ist  auf  einer  eigenen  Linie. 


Biel. 
Münzgeschichte.  Tom.  11,  526. 

Sandten . 

Münzgeschichte. 

Pag.  180.  P/und,  20  Schill,  jeder  zu  4  Blutzgem. 

Kronen,  s.  Juvalta  126. 

Batzen,  diese  machen  gegen  die  Blutzger  etc. 

Pag.  181.  Livre,  s.  Juvalta  198.  Handbächlein  für  Beam- 
tete im  Veltlin  29. 

Im  Corso  délie  mouette  in  valtellina  1532,  vverd.  die  Scudi 
Bellinzonesi  und  andere  mit  dem  Adler  zu  4  Pfund  4  Soldi 
gewürdiget. 

Folgende  ordinatione  delle  monete  Coira  1549  ist  merk- 
würdig. 

Scudi  di  Bellinzona,  Bazzi 17 

Mezzi  bazzi  di  Friburgo  Con  lanzi 6 


—  Gl  — 

Mezzi  bazzi  di  Vallis 2 

Mezzi  friburghesi 3 

li  Bazzi  di  Coira 12 

grossi  di  Basïlea  colla  croce 5 

Soldi  di  Basilea 2 

Soldi  di  Lucerna 4 

Constanzi  con  il  sperone.  Lira 1 

Altri  Bernesi  Colonesi  ed  altri  cattivi  Halleri ....       3 
per  un  constanzi. 

In  Aug.  Stœklin  Antiquität.  Mon.  Fabariensis  Mss.  wird 
im  5,e  Capitel  viel  vom  Münzwesen  gehandelt.   Ich  merke 
hier  folgendes  an. 
1.  libra  Bilial  id  est  imperialis  effecit  5  solidos  monetae  Cu- 

riensis. 
1.  Solidus  curiensis  4  pluzgeros. 
70.  pluzgeri  unum  florenum. 

1.  Pluzgerus,  3  '/,  Denar,  curiensis  sive  7  Hallenes. 
17.  Solid,  cur.  et  2  pluzg.  unum  florenum  seu  15  Bacios. 
14.  pluzgeri  3  Bacios. 

5.  pluzgeri  imam  Libram.-mediolan.  seu  mercedis. 
8.  Librae  mediol  un  am  marcam.  mediolan.  et  Churwalden- 

sem. 
1.  Marca  curiensis    ....     1.  libr.  denarior.  monetae  cu- 
riensis. 

4.  Librae  Bilial 1.  marcam  Churwaldensem. 

8.  Librae  mezzenorum  seu 

mechanorum 1.  marcam  Curiensem. 

1.  Libra  Curiensis    ...   20.  Solidos  curienses  seu  — 

17  Batz.  cum.  2.  Denar.  — 

justae  monetae  Imperialis. 

1.  Soltdus  Denariorum    .    .     4.  pluzgeros  vel  14  Denarios. 

1.  Solidus  medioianensis    .     2.  pluzgeros. 

A.  1(318  wurden  die  Churer  und  Haldensteiner  Kreuzer 

vcrbotten,  weil  sie  nicht  über  0  Haller  werth. 

In  Bartkolomai  Anhorns  Graubündlncr  Krieg,  Msc.  suh. 
A"  1021,  pag.  270,  steht  folgendes  hiehcr  gehörendes. 


-  62  — 

Zu  Chur  lies  der  Bischoffund  Stadt  münzen,  so  hat  Freih. 
Thomas  von  Schauenstein,  Hr.  zu  Haldenstein  eine  eigene 
Münz,  die  Hessen  die  besten  Münzen  verschmelzen,  und 
machten  G  Bätziger,  Dreybätziger,  die  waren  so  leicht,  dasa 
3  Blutzger  ein  Dreybätziger  aufwogend.  Geltlaut':  ein  l'nga- 
rischer  Dukaten  gälte  s.  5,  8,  ein  Sonnenkrone  s.  5,  8,  ein 
Goldgulden  s.  3,  ein  sbanischer  Dublen  s.  14,  harnach  s.  16, 
ein  X  dick  s.  1,  ein  Reichsthl1  s.  3,  hernach  s.  4,  ein  Silber- 
kronen s.  4,  20. 

Ms  Hessen  zu  Chur  münzen  Lient*  Michel  Einen  Stadtvogt 
Thoma  Näf,  Hans  Rudolf  und  Hans  Jakob  Wägerich  und 
Heinrich  Baschian,  und  als  man  sich  hernach  dieser  gerin- 
gen Münz  erklagt,  sind  diese  im  Augste  mit  Weib  und  Kind 
aus  dem  Land,  in  das  Schwabenland  hinausgezogen,  gelan- 
gen Argen  am  Bodensee.  Eod.  A"  Ibid.  pag.  307,  308.  Item 
ist  berathschlaget  (von  gem.  3  Bunten)  dass  man  die  drey- 
bätziger, so  man  bis  anher  zu  Chur  und  Haldenstein  geschla- 
gen, und  noch  im  Land  seyn  mochtend,  wollte  schuldig  seyn 
von  einander  anzunemmen,  was  unter  s.  10  ist,  aber  was 
s.  10,  und  drob  anlauft,  soll  man  nicht  weiter  schuldig  seyn 
anzunehmen,  oder  zu  empfangen,  dann  von  s.  10  einen,  und 
sollen  bey  Verliehrung  Leib,  Leben,  Ehr  und  Gut  ohne  Er- 
laubniss  keine  mehr  geschlagen  werden  in  unseren  Landen. 
Es  soll  auch  hiemit  verbotten  seyn,  bey  Verliehrung  der 
Münz  keine  Dreybätziger  äussert  dem  Land  aufzu wech- 
seln, alliier  zu  fertigen,  und  in  unserm  Land  auszugeben, 
und  damit  die  Blutzger  destoeher  im  Land  verbleiben,  sind 
sie  taxirt  worden,  jeden  für  ein  Kreuzer,  vide  Ausschreiben 
von  HH.  Häubtei-n,  u.  E.  Chur  den  4  7,e  1621. 

1804.  Im  Hev.  lies  PERPET-  uum. 

1815.  Hr.  d'Annone  besitzt  es. 

1816.  Harscher  et  R.  Schulthess,  in  Gold  2  Duk.  schwer. 
*  1819.  Tom.  11,  526. 

1819.  a.  Thaler,  wie  1819,  nur  in  der  Gravure  und  Punc- 
tuation  zwischen  den  Worten  sehr  verschieden. 
Ich  habe  einen  Abdruck. 


-  63  - 

18,21.  ist  Stürmer  79.  auszustreichen. 
1823.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

*  1828.  Hofmann,  stellt  ihn  verstümmelt  vor. 
1830.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

1838.  a.  Dukate.  Av.  Das  Stadt  Wappen  in  einem  Schild 
MONETA.  NO.  AVR.  CIVITA.  CVRIENS.  Rev.  Der  ge- 
krönte Reichs  Adler  FERDINAND  IL  D.  G.  RO.  IM.  S.  AV. 
K;3C>. 

R.  Schultheis . 

Stadt  St.  Gallen. 

M ünzgeschichte.  Tom.  11,  526. 

p.  196.  Gewisser  beruhet  das  Münzrecht  auf  K.  Friedrich 
des  III.  Urkunde  von  1451. 
*N°  1849.  Tom.  11,  526. 
*1861.  Hat"  16Loth. 

1863.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn. 

*  1864.  Lies  NOVA  und  GALI  das  4  wie  X. 

1864.  a.  mit  NO.  und  GAL.  1507  |  X  I    d'Annone. 
1866.  a.  Wie  1866  nur  MONETA.  Zoffingen. 

*  1863.  Lies  OTMARVS. 

1868.  a.  Tom.  11,  526.  Dielen. 

1869.  a.  Tom.  11,  526.  dito. 
1869.  b.  Tom.  11,  526.  Dicken. 
1869.  c.  Tom.  11,  526.  dito. 

1872.  a.  Dicken  wie  1872,  nur  GALI.  Zoffingen. 
1875.  Abbildung  im  Billon  d'aur  et  d" argent,  Gand  1552. 
in  8.  mit  der  falschen  Ueberschrift  Teston  de  Baern. 

*  1876.  Tom.  11,  527.  Lies  MO. 

(Fortsetzung  folyt.) 


DU  MODE  DE  NOMINATION 


DES 


PRÉVÔTS  GÉNÉRAUX  DE  LA  MONNAIE  D'AVKW  « 


Depuis  Raymond  V  (1148-1194),  les  comtes  de  Toulouse 
eurent  au  XIIme  et  au  XIIIme  siècles  deux  ateliers  dans  le 
Venaissin,  l'un  à  Sorgues,  l'autre  à  Mornas,  bien  moins 
actif.  Lorsque  le  Venaissin  passa  sous  la  domination  pa- 
pale, la  Monnaie  de  Mornas  était  fermée  depuis  quelques 
années,  celle  de  Sorgues  se  trouvait  en  chômage.  La  pre- 
mière pièce  frappée  dans  le  Comtat  par  les  souverains  pon- 
tifes est  un  double  denier  de  Boniface  VIII  (1294-1303).  Un 
seul  atelier  étant  suffisant  pour  son  monnayage,  ce  pape  qui 
avait  réorganisé  l'officine  de  Sorgues  ne  songea  pas  un  seul 
instant  à  battre  monnaie  à  Mornas.  C'est  à  la  Monnaie  de 
Sorgues  que  furent  frappées  toutes  les  espèces  papales  jus- 
qu'au début  du  pontificat  d'Innocent  VI  (1352-1362).  Clé- 
ment VI  avait  acheté  Avignon  en  1348.  Le  30  mars  1349,  un 
atelier  fut  installé  de  nouveau  à  St-Rémy  par  ordre  de  la 
reine  Jeanne  pour  tenir  lieu  de  celui  d'Avignon  qu'elle  venait 
de  perdre.  Clément  VI  aurait  pu  transférer  dans  l'antique 
cité  l'atelier  de  Sorgues;  il  préféra  le  maintenir  dans  ce 
bourg.  Le  1er  juillet  1352,  il  confirma  les  privilèges  des  com- 
pagnons. Innocent  VI  s'empressa  d'ouvrir  à  Avignon  une 
officine,  à  laquelle  il  imprima  une  singulière  activité.  Celle  de 
Sorgues  fut  dès  lors  presque  constamment  en  chômage,  si 
bien  qu'insensiblement  elle  fut  abandonnée  par  les  ouvriers 
et  par  les  monnayers  pour  venir  travailler  à  Avignon.  Sa 


-  05  - 

suppression  officielle  ne  date  au  plus  tôt  que  du  pontificat  de 
Clément  VII  (Robert  de  Genève) 1. 

Dans  le  Serment  de  France,  les  Monnaies  les  plus  impor- 
tantes étaient  pourvues  au  XIVme  siècle  d'un  prévôt  des  ou- 
vriers et  d'un  prévôt  des  monnayers.  Le  sceau  appendu  à 
un  acte  du  1(.)  mai  1352  démontre  qu'il  en  était  ainsi  à  la 
Monnaie  de  Tournai2.    L'article  5  du  règlement  de  1354 
mentionne  l'existence  simultanée  de  deux  prévôts  :  «  Item 
s'il  y  a  ouvrier  ou  monnoyer  qui  soit  accoustumé  de  des- 
tourbir  l'œuvre  de  nostre  dit  Sire,  ou  de  mettre  désordre  en- 
tre les  ouvriers  ou  monnoyers,  ou  qu'ils  fussent  butins,  ou 
rioteux.  que  le  Prévost  des  Ouvriers,  s'il  est  ouvrier,  l'envoie 
en  quelque  Monnoye  qu'il  lui  plaira  jusques  à  tant  de  temps 
comme  il  vouldra,  par  le  conseil  d'un   ouvrier  de  ebaque 
fournaise  le  plus  soùfHsant;  et  le  Prévost  des  Monnoyers,  s'il 
est  monnoyer,  par  cette  mesme  manière,  par  le  conseil  que 
la  communauté  lui  baillera  » 5.  Dans  le  Serment  de  l'Empire,  il 
neu  était  pas  de  même,  A  Sorgues,  en  1352,  un  prévôt  unique 
dirigeait  les  travaux  et  était  le  juge  naturel  des  compagnons 
sauf  les  trois  cas  réservés.  La  Monnaie  pontificale  d'Avignon 
ne  compta  au  début  qu'un  seul  prévôt  ;  l'ouvrier  le  plus  ancien 
ou  le  plus  capable  était  à  la  tête  de  l'ouvrière,  le  monnayer  le 
plus  âgé  ou  le  plus  habile  surveillait  le  monnayage  proprement 
dit.  L'usage  suivi  dans  le  Serment  de  France  ne  tarda  pas  à 
être  adopté  à  Avignon.  Les  Ouvriers  et  les  Monnayers  eurent 
respectivement  un  prévôt.  L'ancien  Prévôt  unique  conserva 
longtemps  son  titre  de  prévôt;  le  prévôt  de  fournaise  ou  de 
l'ouvrière  et  le  prévôt  des  monnayers  étaient  placés  sous  ses 
ordres.  Un  prévôt  général  avait  la  baute  main  sur  les  divers 
ateliers  de  la  Provence  au  moins  dès  le  commencement  du 
XIV1""  siècle;  en  1338,  le  prévôt  général  en  fonctions  dut  se 
rendre  à  Avignon  pour  la  défense  des  privilèges  des  compa- 

1  ROGER  VALLENTIN.  —  Les  statuts  des  prévôts  généraux  des  Ouwiers  cl  des  \l<>n- 
nayers  d'Avignon  et  da  Comtat  Venais-iin,  p.  11,  12  et  16. 
1  lil.ANCHKT.  —  Sceau  de  la  Monnaie  de  Tournai. 
'  Revue  numismatique,  is'iii. 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


-  66  — 

gnons  '.  Le  prévôt  de  la  Monnaie  papale  d'Avignon  prit  ou 
reçut  le  titre  de  prévôt  général  vers  le  milieu  du  XVme  siècle, 
à  la  tin  de  la  légation  de  Pierre  de  Foix  (1433-1464)  ou  au 
début  de  celle  de  Charles  Ie'  de  Bourbon  (1470-1475),  son 
successeur  immédiat  après  une  vacance  de  six  ans.  De  lon- 
gues recherches  ne  m'ont  pas  permis  d'élucider  complète- 
ment cette  question.  Une  étude  de  la  Prévôté  Générale  d'Avi- 
gnon et  du  Comtat  doit,  pour  être  complète,  être  subdivisée 
en  quatre  parties.  Comment  étaient  nommés  les  Prévôts  Gé- 
néraux? Quelle  était  l'étendue  de  leur  juridiction  ?  En  quoi 
consistaient  leur  rôle  et  leurs  prérogatives  ?  Quels  étaient  les 
produits  de  leur  charge  ?  Le  présent  mémoire  traitera  uni- 
quement de  leur  mode  de  nomination. 

De  même  que  les  distinctions  les  plus  insignifiantes  ou  les 
dignités  les  moins  importantes  ont  été  convoitées  avec  ardeur 
de  tout  temps,  de  même  les  fonctions  purement  honorifiques 
ou  celles  dont  les  produits  étaient  modiques  ont  été  toujours 
très  enviées.  Jusqu'à  la  Révolution,  quelques  charges  de 
cette  nature  étaient  regardées  par  certaines  familles  comme 
dépendant  de  leur  patrimoine,  comme  étant  l'apanage  de  ses 
membres.  Aucun  moyen  n'était  négligé,  aucune  manœuvre 
n'était  jugée  inutile,  aucune  démarche  n'était  épargnée,  quand 
il  s'agissait  d'assurer  à  l'un  des  héritiers  du  titulaire  la  trans- 
mission de  ces  offices.  Etienne  Robin  Ier,  seigneur  de  Grave- 
son  et  coseigneur  de  Barbentane,  épousa  Marie  de  Posquiô- 
res.  Son  deuxième  fils  Claude  Robin  fut  général  provincial 
des  Monnaies  dans  le  Languedoc,  le  Rouergue,  le  Quercy  et 
la  Guyenne  et  fut  marié  en  1504  avec  Guyonne  cle  Sauvi- 
gnac,  dont  il  eut  Etienne  Robin  II,  général  provincial  des 
Monnaies  dans  les  mêmes  provinces  à  la  mort  de  son  père. 
Etienne  II  épousa  Marguerite  de  Nèves  (de  Névis)  ;  j'ai  déjà 
signalé  la  sévérité  dont  il  faisait  preuve  dans  ses  fonc- 
tions i.  Son  fils  Antoine  Robin,  seigneur  de  Beaulieu  et  de 

1  Archives  de  la  ville  d'Avignon.  Boite  17,  pièce  cotée  F,  n°  6. 

2  ROGER  VALLENTIN.  —  Pierre  de  Coucils  et  la  maîtrise  de  l'atelier  de  Villeneuve 
(1531-1533),  p.  7. 


67  — 

Restanchières  en  Languedoc,  lui  succéda  en  qualité  de  gé- 
néral provincial,  mais  devint  plus  tard  magistrat.  Un  autre 
exemple.  François  Bérard  de  Labeau  ou  mieux  dit  Labeau 
était  avocat  général  de  la  Légation  d'Avignon.  Son  fils  Fran- 
çois H,  chevalier  de  l'ordre  du  Pape,  le  remplaça  en  1556. 
Laurent  prit  le  lieu  et  place  de  son  père  en  1583  et  transmit 
à  son  tour  son  emploi  à  son  fils  François  en  1626.  De  môme 
quatre  membres  de  la  famille  de  Coucils  et  deux  membres 
de  la  famille  de  Pertuis  furent  successivement  investis  de  la 
Prévôté  Générale.  Si  les  Prévôts  Généraux  d'Avignon  n'eu- 
rent sous  leur  dépendance,  jusqu'en  1585,  qu'un  seul  ate- 
lier, si  leur  circonscription  territoriale  était  moins  vaste  que 
celle  des  Généraux  Provinciaux  de  France,  leur  compétence 
était  bien  autrement  étendue,  leur  rôle  plus  important,  leurs 
devoirs  plus  nombreux,  leur  responsabilité  plus  grave. 

La  prévôté  générale  resta  durant  cent  ans  environ  dans  la 
famille  de  Coucils.  Quelques  données  généalogiques  trou- 
vent tout  naturellement  leur'  place  ici  ;  elles  permettront  d'évi- 
ter bien  des  répétitions.  J'aurai  d'ailleurs  l'occasion  de  dis- 
cuter un  grand  nombre  de  documents  monétaires  émanés 
d'Olivier,  de  Jean,  de  Pierre  et' d'autre  Jean  de  Coucils. 

Noble  Olivier  de  Coucils,  dit  Agaffin,  coseigneur  de  Lagnes 
(Venaissin)  était  originaire  du  Piémont.  Sa  famille  était 
«  bonne  et  noble  ».  Il  vint  se  fixer  à  Avignon  vers  l'année 
1460  et  non  loin  de  l'église  St-Pierre,  où  il  fut  enterré.  Il  fut 
trésorier  général  de  la  ville  en  1477-1478  et  en  1480-1481.  Le 
1er  décembre  1485,  le  Conseil  de  cette  ville  le  chargea  de  tenir, 
conjointement  avec  Bérarcli  et  Barthélémy  de  Novcs,le  poin- 
çon destiné  à  marquer  les  ouvrages  d'argent  tin  fabriqués  à 
Avignon.  En  1492,  il  était  premier  consul.  L'année  suivante 
il  devint  viguier;  en  1502,  il  le  fut  de  nouveau.  Le  13  mai 
1493,  il  fut  envoyé  en  qualité  d'ambassadeur  avec  Clément 
de  Cuers  (de  Correis),  chanoine  et  officiai  de  l'archevêché,  par 
les  conseillers  de  l'Hôtel  de  ville  du  rang  des  nobles,  pour 
prêter  serment  de  fidélité,  au  nom  de  la  cité,  au  nouveau 
souverain  pontife,  Alexandre  VI.  Sur  la  foi  d'une  note  ma- 


—  68  - 

nuscritc  de  P.  Achard.  j'avais  indiqué  que  l'un  des  ambas- 
sadeurs était  de  Comis,  lequel  aurait  été  Prévôt  Général  \, 
Olivier  de  Coueils  avait  au  contraire  été  élu  à  ces  fonctions 
depuis  plusieurs  années.  Ces  délégués  présentèrent  au  légal 
Julien  de  la  Rovère,  en  résidence  à  Rome,  une  requête  qui 
ne  paraît  pas  avoir  été  accueillie  favorablement.  Ils  lui  de- 
mandèrent, conformément  à  leurs  instructions,  d'ordonner 
la  création  d'archives  de  la  Monnaie,  ce  qui  contribuerait  à 
l'ornement  d'Avignon.  On  réunirait  dans  un  même  local. 
fermé  avec  deux  clefs  différentes,  les  écritures  et  autres  actes 
relatifs  à  l'office  de  Prévôt  Général;  une  personne  à  dési- 
gner par  le  Légat  recevrait  en  dépôt  une  clef,  l'autre  appar- 
tiendrait de  plein  droit  au  Prévôt  Général. 

En  1474,  un  Jean  de  Coueils,  probablement  frère  d'Olivier, 
était  premier  consul  d'Avignon. 

Olivier  de  Coueils  était  banquier  tout  en  étant  pourvu  de 
l'office  de  la  Prévôté  Générale.  Pithon  Curt  lui  donne  pour 
femme  Madeleine  Guigonet,  dont  il  aurait  eu  quatre  enfants  : 
Nicolas,  Pierre,  Jeanne  et  Marguerite2.  Paul  Achard  appelle 
son  épouse  Magdeleine  de  Montferrat,  laquelle  l'aurait  rendu 
père  de  trois  fils  et  de  quatre  filles  \  Malgré  les  nombreuses 
erreurs  contenues  dans  son  article,  l'ancien  archiviste  de 
Vaucluse  a  à  peu  près  raison  pour  une  fois,  mais  Olivier  de 
Coueils  eut  neuf  enfants.  J'ai  retrouvé,  en  effet,  le  testament 
de  Magdeleine  de  Montferrat,  daté  du  12  août  1532.  Elle  de- 
mande à  reposer  à  côté  de  son  mari  «...  et  elligit,  corpore 
suo,  sepulturam  in  ecclesia  collegiata  Sancti  Pétri  et  tuniba 
in  qua  est  sepultus  dictus  quondam  nobilis  Oliverius  de  Co- 
cillis,  ejus  maritus  »  et  elle  donne  200  florins  «  monete  Avi- 
nione  currentis  »  aux  pauvres.  Suit  rénumération  de  quel- 
ques legs  pieux,  tels  que  celui  en  faveur  de  l'hôpital  de  Ste- 
Marthe.  Elle  lègue  cinq  écus  pour  une  fois  à  ses  petits-fils 
nobles  Jérôme  et  Olivier  Bordini,  frères  germains,  et  Ber- 

1  Id.  Le  Parlement  Général  des  Ouvriers  et  des  Monnayers  du  Serment  de  l'Empire, 
tenu  à  Avignon  en  mai  1531.  p.  1. 

*  Histoire  de  la  noblesse  du  Comté  Venaissin,  t.  I,  p.  232. 

3  Bulletin  historique  et  archéologique  de  Vaucluse,  1879,  p.  22. 


-  09  - 

imrdin  de  Tulle,  un  anneau  d'or  avec  une  turquoise  à  Jean 
de  Coucils,  son  fils  aîné  ',  à  Nicolas  de  Coucils,  son  deuxième 
tils.  «  unum  pellicerium  in  quo  est  unus  bal'ays,  qui  t'uerat 
otim  nobilis  quondam  Nicolay  de  Avaris  »,  à  Pierre,  son 
plus  jeune  tils.  né  vers  1511,  puisque  les  lettres  royales  du 
12  avril  1533,  portent  qu'il  était  alors  âgé  de  «  vingt  et  deux 
à  vingt  troys  ans  ou  environ  »  *,  la  somme  de  cent  écus  d'or, 
à  Nicolas  de  Montferrat,  son  frère,  dix  florins,  à  la  chapelle 
que  son  tils  Jean  avait  t'ait  bâtir  à  l'intérieur  de  St-Pierre, 
une  chasuble  de  damas  ou  de  velours  et  un  dais  en  drap 
dor.  bordé  de  velours  noir,  orné  sur  le  devant  des  armes 
des  de  Coucils  et  à  l'autre  extrémité  de  l'écu  des  de  Montfer- 
rat, et  destiné  à  être  porté  au-dessus  du  Saint-Sacrement, 
lorsqu'on  le  sortirait  de  l'église.  Enfin  elle  institue  pour  héri- 
tiers les  dits  Jean.  Nicolas  et  Pierre  de  Coucils  et  nomme 
pour  exécuteurs  testamentaires  trois  de  ses  gendres,  Jean 
Garon  ou  Guérin,  Antoine  de  Tulle,  et  Jean  de  Cabassolle, 
docteur  en  droit 5.  Le  testament  fait  encore  mention  des  tilles 
de  la  testatrice  Louise,  Jeanne.  Constance,  Marguerite,  Ca- 
therine et  Isabelle  4. 

La  femme  d'Olivier  de  Coucils  portait  le  même  nom  qu'une 
famille  italienne  illustre,  les  marquis  de  Montferrat.  Rien-ne 
prouve  qu'elle  eut  avec  elle  autre  chose  de  commun  que  le 
nom.  bien  que  Marguerite  de  Montferrat,  tille  de  Guillaume, 
marquis  de  Montferrat,  eut  épousé  vers  la  môme  époque  un 

1  On  ;i  prétendu  à  tort  que  les  turquoises  n'étaient  pas  recherchées  autrefois.  Voici  ce 
qu'on  lit  dans  un  manuscrit,  rédigé  en  1511  par  un  Avignonais  et  (pie  M.  Bayle  m'a  com- 
pauniqué.  «  S'en  segon  les  colors  des  pières  présiouses  et  le  non,  et  primo  ang  diaman)  est 
blanc,  ung  rubis  est  roge,  ungne  turquesse  est  perse  elère,  ungne  heuremaude  est  verde, 
ung  satis  est  pers  escru,  ung  baley  (rubis)  est  roge  clere,  une  trespasse  (topaze)  es)  Janine, 
ung  saspicilham  raine,  perles  billes  et  blanches  et  bien  rondes  ».  De  même  lors  de  sa  moil 
en  1528,  (»don  de  Jante,  chanoine  de  Valence  et  abbé  de  St-Félix  possédait,  «  unum  aim- 
him  cum  nna  torquesa  advaluatum  et  venditum  Domino  N.  Mistralis...  III  IV.  »  [Aren,  dèp. 
■  in  la  Drôme-Fondê  du  chapitre  de  St- Apollinaire,  compte  n"  :S*.) 

:  ROGER  VAl.LENTIN.  —  Pierre  de  Coucils  et  la  Maîtrise  de  l'atelier  de  Villeneuve, 
p.  8. 

3  Le  doctorat  annoblissall  personnellement  dans  le  Contai  et  à  Avignon  celui  qui  en 
avait  conquis  le  boi i.  si  le  Mis  avait  eu  également  tel  iire  de  docteur,  lotis  les  descen- 
dants étaient  réputés  nobles. 

•  ireMoet  de  la  ville  d'Avignon,  Minâtes  de  M"  Girard  Henrici,  1532,  f"  11«. 


—  70  — 

étranger,  un  Dauphinois,  Hector  de  Monteynard,  chambel- 
lan du  Roi  de  France  et  gouverneur  de  la  ville  et  du  comté 
d'Asti,  assassiné  en  1501  à  Milan  par  le  marquis  de  Céva;. 
Il  est  douteux  de  même  que  Magdeleine  de  Montt'errat  eut 
pour  armes  d'argent  au  chef  de  gueules.  Il  existait  enfin  en 
Dauphiné  un  tief  mouvant  de  la  baronnie  de  Clermont  du 
nom  de  Montferrat.  «  paroisse  de  quatre  feux  et  demi,  dnn- 
le  diocèse,  le  bailliage  et  l'élection  de  Vienne  »  \  Mais  Mag- 
deleine de  Montferrat  n'était  pas  Dauphinoise,  c'était  une 
Piémontaise.  Son  frère  Nicolas  de  Montferrat  avait  fixé  son 
domicile  à  Avignon  ;  il  est  fort  possible  qu'il  y  ait  fait  souche. 
Il  épousa  Doucette  de  la  Plane,  quatrième  enfant  de  Laurent 
de  la  Plane,  docteur-ez-lois,  et  d'Andrivette  Fabri  qui  avaient 
fait  dresser  leur  contrat  de  mariage,  le  18  mai  1456,  par  Jac- 
ques Girardi,  notaire  à  Avignon.  En  1493,  Nicolas  de  Mont- 
ferrat était  conseiller  de  l'hôtel  de  ville  d'Avignon. 

1°  Le  10  juin  1514,  Jean  de  Coucils,  damoiseau,  fils  aîné 
d'Olivier  et  banquier  reçut  de  la  ville  d'Avignon  5  florins 
8  gros  «  pro  liquefactione  aliquoruin  testonorum  de  Monte- 
ferrato  et  assayamentis  factis  de  eisdem  » s.  Néri  Aimoneti 
et  Charles  de  Cheilus,  changeurs  ou  banquiers,  avaient  fait 
les. essais  avec  lui.  Le  4  juillet  1520,  un  nouveau  mandat  de 
4  florins  7  gros  lui  fut  délivré  pour  avoir  fait  l'essai  de  tes- 
tons italiens  et  d'autres  monnaies 5.  A  cette  date,  Jean  de 
Coucils  reçoit  le  titre  de  prévôt  général  des  ouvriers  et  des 
monnayera.  Il  fit  bâtir  de  son  vivant  une  chapelle  dans  l'église 
St-Pierre. 

Paul  Achard  affirme  que  Jean  de  Coucils  succéda  à  son 
père  en  qualité  de  prévôt  général  en  1531  et  avance  qu'il  testa 
le  13  déc.  1534.  C'est  là  une  double  erreur.  Ce  personnage 
était  déjà  revêtu  de  ces  fonctions  en  1520;  il  prenait  le  titre 
suivant:  «  Johannes  de  Cocillis,  alias  Agafrini,  domicellus  de 
Avinione,  prepositus  generalis  operariorum  et  monetario- 

1  GVY  ALLARD.  —  Dictionnaire  historique  du  Dauphiné,  t.  II,  p.  178. 
1  Archives  de  la  ville  d'Avignon.  Comptes  de  1514,  mandat  a".  75. 
3  Ibidem.  Comptes  de  1520,  mandat  n"  191. 


-  71  — 

rum  Monete  Domini  Nostri  Pape,  que  in  civitate  Avinionis 
et  Comitatu  Venayssini  ac  illis  adjacentibus  Sancte  Romane 
Ecclesie  terris  cuditur».  Il  était  en  même  temps  maître  de 
la  Monnaie  royale  de  Villeneuve-lez- Avignon,  réouverte  le 
21  juillet  152).  Nommé  maître  particulier  pour  six  ans,  le 
2  août  1522,  désigné  pour  un  an  par  les  généraux  maîtres 
en  1529,  puis  en  1530  pour  trois  ans,  il  exerça  la  maîtrise 
durant  neuf  ans  (1522-1531).  Il  émit  en  1522  des  testons  et 
des  demi-testons  et  chaque  année  100  marcs  de  monnaies 
d'or.  Du  24  octobre  1527  au  30  mai  1528,  son  différent  fut 
une  fleur  de  lys  à  la  fin  des  légendes;  à  partir  du  9  juin 
1528,  un  I,  initiale  de  son  prénom  Jean,  fut  substitué  à  ce 
lys1. 

Le  3  janvier  1532,  il  reçut  un  mandat  de  10  florins  pour  le 
concours  de  la  ville  à  la  construction  de  l'arc  jeté  sur  la  Du- 
rançole  sous  le  rocher  des  Doms,  à  l'endroit  où  existait  an- 
ciennement un  tournail2.  Le  9  mai  suivant,  il  passa  procu- 
ration au  sujet  d'un  procès  avec  le  seigneur  d'Aramon  3, 
procès  que  son  frère  Pierre  poursuivit  au  mois  de  décembre 
1533*.  Le  3  mai  1533,  il  présidait  le  Parlement  des  Compa- 
gnons d'Avignon.  Le  3  déc.  1533  son  frère  Pierre  lui  suc- 
céda en  qualité  de  prévôt  général. 

En  dehors  de  ses  fonctions  de  prévôt  général  des  Compa- 
gnons d'Avignon  et  duComtat,  JeandeCoucils  fut  proclamé 
grand  prévôt  général  des  Ouvriers  et  des  Monnayers  du 
Serment  de  l'Empire,  lors  du  parlement  général  du  mois  de 
mai  1531,  tenu  à  Avignon.  Lorsque  la  clôture  de  cette  réu- 
nion fut  prononcée,. le  livre  des  parlements  généraux  lui  fut 
contié,  par  dérogation  aux  coutumes,  tandis  qu'il  aurait  dû 
être  directement  déposé  à  l'atelier  de  la  cité  papale.  Jean  de 
Coucilscst  le  dernier  grand  prévôt  général  des  cnmpngnonsdu 

1  DE  S.VULCY.  Elém.  de  l'histoire  des  ateliers  monétaires,  p.  7'i  et  16i. 
1  Archives  de  la  ville  d'Avignon,  compte  de  1531-1532,  55'  mandat  de  l'extraordi- 
naire. 

3  Minutes  de  .*■/•  Anastais,  notaire  à  Vittèneuvj,  f  16,  v».  Procuratio  in  magno  régi» 
consilio  pro  m/hili  Johanne  de  Cocitis. 

4  Ibid.  toi.  146,  y*.  —  Summaire  apprinse  pour  noble  Pierre  de  Cocilz,  diel  Kgaffln, 


—  72  - 

Serment  de  l'Empire,  avant  la  scission,  que  j'ai  étudiée  dans 
cette  même  Revue.  Déjà  un  Avrgnonais  «  noble  homme,  ho- 
norable et  saige,  François  de  Porte  Ayguère  »,  avait  été  élu 
prévôt  général  du  Serment  de  l'Empire,  lors  du  parlement 
général  de  Valence,  ouvert  le  10  mai  1392.  Les  actes  que  lit 
sceller  Jean  de  Coucils  en  qualité  de  grand  prévôt  contien- 
nent la  formule  «Johannes  de  Cocillis,  alias  Agafliini.  do- 
micellus  de  Avinone.  Prepositus  Generalis  ellectus,  creatus 
et  deputatus  in  Parlamento  Generali  Operarioi-uin  et  Mörie- 
tariorum  dicti  Sacramenti  Imperii,  tento  et  celebrato  in  civi- 
tate  predicta  Avinionis,  infra  domum  habitationis  nostre  et 
in  aula  superiori  ejusdem...  »  ',  ou  bien  lorsqu'ils  sont  écrits 
en  français  «  Au  nom  de  Dieu  et  de  la  Saincte  Vraye  Croix, 
Nous,  Jehan  de  Cocilz,  dict  Agaftin,  damoyseau  d'Avignon. 
Prévost  Général  des  Ouvriers  et  des  Monnoyers  de  Nostre 
Sainct  Père  le  Pape  en  Avignon,  conté  de  Venisse  et  terres 
adjacentes  et  aussi  Grand  Prévôt  Général  des  Ouvriers  et 
des  Monoiers  du  Serment  du  Sainct  Empire,  esleu,  créé, 
constitué  et  ordonné  au  Parlement  Général,  faict,  tenu  et 
célébré  en  la  dicte  cité  dA.vigno.n  »  -. 

La  date  exacte  de  son  testament  est  le  13  décembre  1532. 
Plusieurs  des  dispositions  qu'il  renferme  sont  assez  bizarres 
pour  mériter  d'être  résumées.  Il  demande  à  être  inhumé  de- 
vant le  maître  autel  de  l'église  de  St-Pierre,  où  reposent  déjà 
son  père  Olivier  et  ses  aïeux;  il  lègue  15  florins  à  celui  qui 
lui  succédera  comme  prévôt  général  et  aux  compagnons, 
sous  la  condition  de  raccompagner  à  sa  dernière  demeure, 
en  portant  12  flambeaux  de  cire  et  de  faire  célébrer  au  bout 
de  Tan  un  ©hanter  à  St-Pierre.  Au  sortir  de  la  cérémonie 
annuelle,  le  prévôt  général  devait  offrir  à  dîner  aux  héritiers 
du  testateur,  aux  officiers  de  la  Monnaie,  aux  banquiers  et 
aux  orfèvres  de  la  ville.  Il  donnait  encore  un  capital  de  200 

1  KOGER  VALLENTIN.  —  Le  parlement  général  des  ouvriers  et  des  monnagers  da 
serment  de  l'Empire,  tenu  à  Avignon  en  mai  '1531,  p.  2. 

2  Id.  —  La  charte  da  parlement  général  des  compagnons  du  serment  de  l'Empire, 
tenu  à  Avignon  en  i58i,  p.  5. 


—  73  — 

oeus,  à  placer  au  5  %  SLll>  «a  vi'l°-  pour  la  dotation  d'une 
messe  quotidienne  à  dire  à  St-Pierre,  tant  qu'il  resterait  des 
héritiers  du  nom  de  deCoucils  dit  Agat'tin.  Si  ce  nom  venait  à 
s'éteindre,  les  consuls  d'Avignon  seraient  tenus  de  taire  so- 
lenniser  annuellement  une  messe  des  morts  à  St-Pierre,  le 
jour  de  la  Saint-Jean-Baptiste,  avec  luminaire  et  sonnerie  de 
cloches  selon  l'usage  adopté  pour  la  grand'messe  instituée 
par  ii!)l)le  Jean  Teyssier  '.  Sa  mère,  Magdeleinc  de  Montfer- 
rat  était  au  nombre  de  ses  exécuteurs  testamentaires. 

Jean  de  Coucils  mourut  célibataire  vers  le  mois  de  novem- 
bre 1533  i. 

II"  Nicolas  de  Cjucils,  co-seigneur  de  Lagnes  (Comtat)  et 
de  Merveilles  (Provence),  se  livra  d'abord  au  commerce.  Au 
mois  de  décembre  1533,  il  fut  sur  le  point  d'être  élu  prévôt  gé- 
néral. Les  consuls  d'Avignon  certifièrent  le  20  avril  1536  qu'il 
était  bon  et  loyal  marchand.  En  1540,  il  fut  nommé  trésorier 
et  receveur  général  du  roi  de  France  pour  la  Provence.  Il 
épousa  Magdeleinc  de  Rouvillasc,  tille  d'Henri,  seigneur  du 
Barroux  (Comtat)  et  co-seigneur  de  Celles  (Piémont). 

Ses  enfants  furent  : 

1°  Jean  de  Coucils,  co-seigneur  de  Lagnes  et  de  Merveil- 
les, secrétaire  du  connétable  de  Luyries,  gouverneur  du  fort 
St-André  et  prévôt  général  des  compagnons  d'Avignon 
(1570-1583).  Il  succéda  dans  ces  deux  derniers  emplois  à  son 
oncle  Pierre  et  prenait  comme  lui  la  qualité  d'écuyer.  En 
1583,  il  donna  volontairement  sa  démission,  probablement  à 
la  suite  de  déboires  financiers.  Noble  Jacques  de  Noguier  fut 
alors  nommé  gouverneur  de  St-André  et  Jean-Michel  de  Per- 
mis, prévôt  général.  Jean  de  Coucils  soutint  un  certain  nom- 
bre de  procès  malheureux.  Le  10  février  1587,  Jean  Blachère, 
notaire  à  Bagnols,  reçut  de  son  mandataire  Jean  Dantail, 

'  M.  Gustave  Hayle  a  dessiné  d'une  manière  remarquable  la  curieuse  figure  de  Jean 

Tey seier  (Texioris),  dit  Agassa,  trésorier  général  de  la  ville  d'Avlgi au  XIV"*  siècle, 

fondateur  du  Cantat  de  lu  Concorde,  célébré  le  lendemain  de  la  fête  de  St-Jeaa-Baptiste 
{Mém,  île  l'Acad.  de  Vauclase,  1889,  p.  136). 

•  BOGER  VALLENT1N.  —  Treizain  de  mariage  de  Claude  de  Partisse,  conseiller  au 
Parlement  de  Provence,  p.  4. 


—  74  — 

armurier  à  Villeneuve,  15  écus,  montant  de  la  condamnation 
prononcée  contre  Jean  de  Coucils  par  le  parlement  de  Tou- 
louse le  14  janvier  précédent  \  Quelques  jours  plus  tard,  le 
même  Jean  Dantail  acheta  de  ce  dernier  «  20  saulmées,  4  ey- 
mines  de  bled,  mesure  de  Villeneut've  »  qui  se  trouvaient 
entre  les  mains  de  Jaume  Pipct  «  comme  séquestre  déposi- 
taire par  aucthorité  des  Trésoriers  généraux  de  France  en 
la  généralité  de  Montpellier  »  *.  Un  document  du  4  avril  1591 
nous  le  montre  conseiller  de  l'Hôtel  de  Ville  d'Avignon  3. 

De  Catherine  Rodulf  de  Limans,  Jean  de  Coucils  eut  no- 
tamment Françoise  de  Coucils.  femme  de  Guillaume  de  Ga- 
vaillon,  seigneur  de  Malijay. 

2"  Anne  de  Coucils  qui  épousa  Jean  de  Cabassole  du 
Real,  co-scigneur  de  Barbentane  et  d'Entraigues,  mort  en 
1568. 

3°  Françoise  de  Coucils,  dame  d'une  partie  de  Merveilles. 
mariée  en  1549  avec  Claude  de  Panisse,  conseiller  au  Parle- 
ment de  Provence.  J'ai  déjà  signalé  qu'un  treizain  de  mariage 
avait  été  fabriqué  à  cette  occasion  4. 

111°  Pierre  de  Coucils,  écuyer,  co-seigneur  de  Merveilles. 
Il  épousa,  en  1537,  Clémence  de  Guilhens,  sixième  enfant 
de  Jean  de  Guilhens  et  d'Isabelle  de  Libellis.  Sa  postérité  se 
réduisit  à  une  fille  unique,  Marguerite,  propriétaire  d'une 
partie  de  la  seigneurie  de  Merveilles,  mariée  avec  Claude  de 
de  Pagan.  En  1582,  une  nouvelle  alliance  resserra  les  liens 
qui  unissaient  les  familles  de  Coucils  et  de  Guilhens  par 
l'union  de  Pierre  de  Guilhens  avec  Marguerite  de  Panisse, 
fille  de  Claude  de  Panisse  et  de  Françoise  de  Coucils. 

Claude  de  Pagan  «  l'un  des  gentilshommes  des  plus  ac- 
complis de  son  temps  »,  page  d  Henri  III  jusqu'en  1588,  fut 
nommé  cette  année-là  lieutenant  de  la  compagnie  d'hommes 

1  Minutes  de  M'  Dupuy,  notaire  à  Villeneuve,  1387,  f'  IIe  XLV." 

2  Id.  f  II"  LI. 

3  Archives  de  la  ville  d'Avignon,  rremier  livre  des  registres  (copie  de  la  correspondance 
des  consuls  de  1590  à  1606».  Manuscrit  non  classé. 

4  ROGER  VALLENTIN.  —  Treizain  de  mariage  de  Claude  de  Panisse,  conseiller  an  Parle- 
ment de  Provence. 


—  75  — 

(l'armes  du  commandeur  Jules  de  Montmorency,  fils  naturel 
du  connétable.  Louis  XIII  lui  accorda  «  après  de  longs  ser- 
vices, une  pension  de  3600  livres  »  et  le  Pape  lui  confia  le 
commandement  du  château  de  Pont  de  Sorgues,  lors  du  dé- 
cès de  son  père,  Ferdinand  de  Pagan.  Il  mourut  en  16.20 
au  château  d'Ainboise,  à  la  suite  du  Roi  de  France,  laissant 
trois  cnlants.  Sa  femme,  Marguerite  de  Coucils,  serait  deve- 
nue, paraît-il,  clame  d'honneur  d'Anne  d'Autriche;  elle  par- 
vint à  un  âge  avancé.  Elle  avait  été  mariée  tardivement  avec 
lui  en  1602  '  et  eut  3  enfants. 

Pierre  de  Coucils  est  une  illustration  Avignonaise.  11  a 
légué  à  la  postérité  l'exemple  d'une  vie  glorieuse  et  sans  tâ- 
che, consacrée  tout  entière  au  bien  public  et  à  la  pratique 
des  vertus  privées.  C'est  principalement  pour  ce  motif  que 
j'ai  publié  les  fac-similés  de  trois  signatures  différentes  don- 
nées par  lui2.  Le  Dictionnaire  historique  de  Barjavel  et  les 
Vauclusiens  ou  Dictionnaire  biographique  de  M.  Aubert, 
renferment,  surtout  ce  dernier,  des  notices  consacrées  à  des 
personnalités,  qui  ne  méritent  à  aucun  égard  les  éloges  im- 
modérés que  ces  auteurs  leur  ont  décernés.  Le  défaut  de 
critique  leur  a  fait  donner  trop  d'extension  à  cerlaines  bio- 
graphies ;  l'ignorance  des  sources  de  l'histoire  locale  les  a 
conduit  à  passer  sous  silence  quelques-unes  des  gloires  des 
plus  pures.  Pierre  de  Coucils  est  de  ce  nombre. 

Son  cursus  honorum  fut  des  plus  remarquables.  Reçu  ou- 
vrier en  1528,  nommé  maître  de  la  Monnaie  d'Avignon  le 
1"  février  1532  et  de  celle  de  Villeneuve  dès  le  mois  de  mais 
1531,  il  abandonna  sa  résidence  à  l'approche  de  la  peste,  à 
l'imitation  des  chanoines  qui  s'étaient  installés  dans  la  cha- 
pelle de  Saint-Nicolas  sur  le  Pont  St-Bénézet  et  de  Marquiot 
Cavalerii,  trésorier  d'Avignon  (1529).  J'ai  déjà  étudié  cet  épi- 
sode de  sa  vie3.  Il  cumula  les  deux  maîtrises  avec  l'emploi 

1  P1THON  CUHT,  t.  II,  p.  315. 

1  ROGER  VALLENTIN.  —  Du  degré  d'instruction  du  personnel  dei  Monnaie*  d'Âtignon  et 

de  Villeneuve-le:-  Avignon  à  la  fin  du  Xi'I'  siècle. 

3  M.  —  Pierre  de  CoucHs  et  la  m  titrise  de  Villeneuve  (1531-1533). 


-  76  — 

de  contrôleur  du  maître  des  ports  de  la  sénéchaussée  de 
Beaucaire  '. 

Il  exerça  les  fonctions  de  prévôt  général  de  1533  à  1570  et 
non  de  1535  à  1545,  comme  l'a  prétendu  Paul  Achard.  Au 
mois  de  décembre  1533,  à  la  suite  de  son  élection  en  cette 
qualité,  il  se  démit  officieusement  de  sa  maîtrise  de  l'atelier 
de  Villeneuve.  Son  successeur  et  son  neveu,  noble  Jérôme 
Bordini,  fut  nommé  par  le  Roi  de  France  à  sa  place  le  13  lé- 
vrier 1534,  mais  avant  son  installation  les  juges  sur  le  fait 
des  Monnaies  tirent  défense  à  Pierre  de  Coueils  de  s'occuper 
à  l'avenir  de  la  Monnaie  de  Villeneuve.  Pour  satisfaire  à  leur 
injonction,  ce  dernier  se  décida  le  23  lévrier  1534  à  donner 
pouvoir  à  Me  Guillaume  du  Puy,  procureur  au  parlement  de 
Paris,  et  à  Antoine  Motet,  bourgeois  de  Villeneuve,  de  «  au 
nom  du  dict  constituant  déclerer  par  devant  Messeigneurs 
les  juges  délégués  par  le  Roy  sur  le  faict  de  ses  monnoyes 
et  partout  ailleurs  où  il  appartiendra  que  le  dict  constituant, 
suyvant  les  déffences  qui  luv  ont  esté  faictes,  dès  à  présent 
s'est  désisté  et  départy  et  par  ces  dictes  présentes  se  désiste 
et  despart  du  faict  de  la  maîstrise  de  la  dicte  Monnoye  de 
Villeneufve  et  Sainct-André-lez-Avignon  et  est  prest  de  ne 
s'en  plus  entremectre  » 2. 

Tandis  que  son  frère  aîné  se  qualifiait  de  damoiseau, 
Pierre  de  Coucils  prit,  en  1533,  le  titre  équivalant  d'écuyer: 
«  Pierre  de  Cocilz,  dict  Agaffin,  escuyer  d'Avignon,  prévôst 
général  des  ouvriers  et  monoiers  de  Nostre  Sainct  Père  le 
Pape  en  la  cité  d'Avignon,  Conté  de  Venisse  et  terres  adja- 
centes... »,  ou  «  Nobilis  Petras  de  Cocillis,  alias  Agaffini,  civis 

1  Minutes  de  M'  Anas  tais,  notaire  à  Villeneuve,  f»  30i.  Matrimonium  Jacobi  Al-on>, llup/iis- 
iiMiire,  et  hnneste  puelle  Johme  Dureté,  fille  Hectorit  Duriti,  Villenooe.  «  ....  presentibus 
ibidem,  venerabili,  nobilique  et  discretis  viris  domino  Andrea  Gringeti,  Canonico  et  sacrista 
ecclesie  collegiate  Villenove,  Petro  de  Cossilz,  cou trarotulla tore  magistri  portuum  sones- 
callie  Bellicadri,  Anthonio  Moteti,  Johanne  Bruneti  juniore,  mo::etariïs  Villenove,  etc.  » 
Le  futur  était  laboureur  et  la  future,  fille  d'un  laboureur.  Quoiqu'on  en  ait  dit,  l'interven- 
tion en  qualité  de  témoin  d'une  personne  noble  à  un  contrat  de  mariage,  n'impliquait 
nullement  la  noblesse  de  l'un  ou  de  l'autre  des  époux.  Le  contrat  de  mariage  de  Jacques 
Alzon  est  un  exemple  à  ajouter  à  ceux  qui  ont  pu  être  fournis  contre  celte  thèse. 

2  Minuits  de  M°  Anastais,  notu'rc  à  Villeneuve,  f"  206,  2°. 


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A\inionis,  preposit us  generalis  monetariorum  et  operario- 
ruin  Moncte  in  Civitate  Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  ac 
terris  adjacentibus  ad  Sanclissimum  Dominum  Nostrum  Pa- 
pam  et  lîomanani  Ecclesiam  pleno  jure  spectantibus  » 
Pierre  n'était  qu'un  surnom;  son  prénom  véritable  était  An- 
dré «  Andreas  dictus  Pat  rus  »  '. 

Sous  le  nom  de  Capitaine  Agafrin  ou  par  aphérèse  de  Ca- 
pitaine Gaftin  et  vulgairement  sous  celui  de  Capitaine  de 
Saint-André,  il  se  créa  une  juste  réputation  de  bravoure  et 
d'énergie.  François  Ier  l'ayant  nommé  gouverneur  du 
fort  de  St-André,  ou  pour  se  servir  de  l'expression  du  XYIme 
siècle  «  cappittenne  et  viguier  de  Sainct-André  »,  il  se  pré- 
senta, le  22  janvier  1534  «  devant  la  porte  du  château  »,  as- 
sisté du  notaire  Anastais.  11  déclara  qu'il  «  voloit  avoir  les 
clefz  du  dict  château  ».  Le  lieutenant  de  Fiennes  répondit 
«  qu'il  avoyt  les  dictes  ciels  et  qu'il  avoit  esté  pourveu  par 
par  le  Roy  Nostre  Sire  de  l'office  de  lieutenant  »  et  demanda 
à  jouir  paisiblement  de  son  emploi.  Pierre  de  Coucils  répli- 
qua que  «luv  mesme  voloyt  exercer  le  dict  office  en  per- 
sonne et  pour  le  présent  ne  voloit  point  de  lieutenant  ».  Son 
lieutenant  consentit  à  lui  remettre  les  clefs  ;  il  ajouta  :  «  Mon- 
sieur le  Cappitene,  je  vous  baille  vos  clefz,  si  vous  promec- 
té's  de  me  laisser  jouyr  de  ma  dicte  lieutenance  et  contreve- 
nir point  au  mandement  du  Roy  ».  Alors  le  nouveau  capi- 
taine ouvrit  la  porte  de  la  cour  du  château  et  manifesta  son 
intention  «  qu'il  ne  voloyt,  ne  entendoyt  point  contrevenir  au 
mandement  du  Roy  »  -. 

Grâce  à  sa  légitime  influence,  Pierre  de  Coucils  parvint  à 
obtenir  du  Roi  l'expédition  des  lettres  de  naturalité  qu'il 
avait  accordées  à  la  ville  d'Avignon  pour  la  dédommager 
des  pertes  occasionnées  par  l'assiette  de  son  camp  sous  se> 
murs.  La  ville  reconnaissante  lui  délivra  le  12  octobre  1537 

1  Rcçjiatrc  de  lu  Monnaie,  au  Musée  Calvet.  Procès-verbal  .d'installation  de  Pierre  de 
Coucils  en  qualité  'le  prévôt  général. 

1  Minutes  de  M'  Xnastais,  notaire  à  Villeneuve,  P  18'». 


un  mandat  de  10  écus  d'or  pour  le  remboursement  de  ses 
dépenses  '. 

Durant  les  guerres  de  religion,  son  courage  et  son  habileté 
étaient  aussi  estimés  par  les  catholiques  que  redoutés  des 
protestants.  Il  ht  partie  du  conseil  spécial  réuni  à  Avignon 
en  1561  pour  délibérer  au  sujet  des  précautions  à  prendre 
pour  protéger  la  ville  contre  les  incursions  de  ces  derniers. 
On  n'avait  admis  dans  ce  conseil  que  ceux  «  qui  étoient  dis- 
tingués par  la  sagesse  de  leurs  avis  et  qui  au  besoin  en  firent 
valoir  la  justesse  par  leur  valeur  » 2. 

IV"  Louise,  Tainée  des  filles  d'Olivier,  épousa  noble  Jac- 
ques Vento,  appartenant  à  une  famille  originaire  de  Gènes 
et  issu  du  premier  mariage  de  Perceval  Vento  avec  Mar- 
guerite de  Méri.  En  1532,  elle  était  déjà  morte,  laissant  un 
tils  unique,  noble  Charles  Vento.  La  notice  consacrée  par 
l'abbé  Robert  à  la  famille  Vento  est  absolument  incomplète; 
cet  auteur,  pourtant  estimé,  se  borne  à  indiquer  que  Jacques 
Vento  continua  la  postérité  \  Une  alliance  unit  plus  tard 
les  familles  Vento  et  de  Tulle,  alliées  toutes  deux  à  la  famille 
de  Coucils.  En  1571,  Marguerite  de  Tulle,  tille  d'Antoine  de 
Tulle,  épousa  Pierre  Vento,  conseiller  au  Parlement  de  Pro- 
vence. 

Les  armes  des  Vento  étaient  identiques  à  celles  des  Mo- 
nachi  ou  Monge  d'Arles  :  échiqueté  d'argent  et  de  gueules. 

VJ  Jeanne  n'épousa  pas  Jacques  Vento,  en  1500,  comme 
le  prétend  Pithon  Curt,  mais  noble  Pierre  Gauftridy  ou 
Geoffroi,  allié  à  la  puissante  famille  des  De  la  Baume  de 
Suze-la-Rousse.  Antoine  Gauffridy,  seigneur  de  Malijay, 
avait  été  député  en  1499  avec  Pierre  De  la  Baume,  seigneur 
de  Suze  et  d'autres  nobles  de  la  principauté  d'Orange  pour 
assister  aux  états  de  cette  principauté,  convoqués  pour  l'ins- 
tallation de  Jean  II  de  Chalon,  prince  d'Orange.  Il  avait 
épousé  Jeanne  de  la  Baume-Suze  et  eut  deux  fils,  noble 

1  Archives  de  la  oille  d'Avignon,  compte  de  1537. 

1  FANTONT.  —  Moria  àellacita  d'Avignvir,  t.  I,  p.  373  —  P.  JUSTIN,  t.  I,  p.  113. 

3  L'état  et  le  nobiliaire  de  la  Provence,  t.  III,  p.  221. 


-  79  - 

Pierre  Gauffridy  et  noble  Alain  Gauffridy,  mort  en  bas-âge 
avant  1512.  Pierre  Gauffridy  fit  don  à  sa  femme,  Jeanne  de 
Coueils,  de  la  dot  de  sa  mère,  sœur  de  Bertrand  delà  Baume, 
chevalier,  seigneur  de  Suze  '.  Louis  de  Merles  avait  été  ma- 
rié en  troisièmes  noces,  en  1486,  avec  une  tille  d'Antoine 
Gauffridy  et  de  Jeanne  de  la  Baume.  Douze  enfants  naqui- 
rent de  cette  union;  ses  deux  premiers  mariages  avaient 
déjà  rendu  Louis  de  Merles  père  de  huit  enfants.  Les  archi- 
ves départementales  de  Vaucluse  renferment  une  procédure 
faite  en  1515-1516,  à  la  requête  de  Pierre  Gauffridy,  gendre 
d'Olivier  de  Coueils2. 

Cette  famille  de  Gauffridy,  Gauffridi  ou  Geoffroi,  seigneurs 
de  Malijay  (principauté  d'Orange),  est  parfaitement  distincte 
de  la  famille  Gaufridy,  descendant  des  vicomtes  de  Mar- 
seille, s'il  faut  en  croire  l'abbé  Robert  de  Briançon.  Elle 
n'avait  encore  de  commun  que  le  nom  avec  Claude  Gaufridy, 
notaire  à  Avignon  en  1590.  Un  membre  de  la  famille  des  sei- 
gneurs de  Trets,  contemporain  du  mari  de  Jeanne  de  Cou- 
rus et  meine  son  homonyme,  Pierre  Gaufridi,  avait  contracté 
mariage  avec  Alaysonne  de  Pinclli. 

La  seigneurie  de  Malijay  (aujourd'hui  dans  la  commune 
de  Jonquiéi'cs)  passa  quelques  années  plus  tard  dans  la  fa- 
mille de  Panisse.  La  carte  de  16.27  de  la  principauté  d'Orange 
lui  donne  le  litre  de  baronnic  et  lui  attribue  une  importance 
qu'elle  n'avait  certainement  pas3.  Elle  avait  primitivement 
appartenu  personnellement  aux  princes  d'Orange,  qui  y  sé- 
journaient volontiers  durant  les  chaleurs  de  l'été;  elle  portait 
également  le  nom  de  Sauzeret  et  de  Suzette.  Par  son  testa- 
ment du  21  juillet  1314,  Bertrand  IV,  prince  d'Orange,  donna 
l'usufruit,  de  sa  bastide  de  Sauzeret,  dite  de  Malijay,  à  sa 
Pémtne  Eleonore  de  Genève  et  la  nue-propriété  à  son  lils 
Raymond.  Le  22  mars  1309,  il  avait  fait  hommage  à  raison 

1  Minnscrit  d' .hit.-F.-ançoii-Hitpoltjte  Curel,  notaire  à  Carpentra»  (1786-1794),  guillotiné  à 
Orange  le  15  juillet  17t)i  (Bibl.  Calvet),  2"  partie,  p.  110. 

2  B,  20ir.. 

;  I,a  pi-incip.iulè  d'Oi-anje  et  Cinttit  de  Veiviiacin,  Aiiisteloiluiiii,  1627. 


-    so  - 

de  cette  terre  et  de  plusieurs  autres  à  Charles  II,  roi  de  Si- 
cile '. 

VI0  Constance  épousa  noble  Hugues  Bordini,  docteur  en 
droit,  déjà  mort  en  1531.  En  1530,  elle  aurait  été  affiliée  au 
Serinent  de  la  Monnaie.  Elle  eut  deux  fils  Olivier  Bordwîi  et 
Jérôme  Bordini.  Jérôme  fut  reçu  ouvrier  au  mois  d'avril 
1531  «  tanquam  iilius  dicte  nobilis  Domine  Constantie,  ölie 
nobilis  quondam  Olivarii  de  Cocillis  monetarii  et  preposiii, 
dum  viveret,  generalis  opcrariorum  et  monetariorum  »-.  Il 
remplaça  son  oncle  Pierre  de  Coucils  à  la  fois  à  la  Maîtrise 
de  Villeneuve  et  à  celle  d'Avignon  en  1533.  J'étudierai  plus 
spécialement  sa  vie  lorsque  je  traiterai  des  Maîtres  Particu- 
liers de  la  Monnaie  papale. 

A  la  date  de  1558,  Olivier  Bordini  habitait  Uzés  et  était 
prieur  du  prieuré  de  Saint-Privat  de  Cayssac,  au  diocèse  de 
cette  ville5. 

Les  armes  des  Bordini  étaient,  d'asur  à  trois  bourdons 
inégaux  d'or, posés  en  bande,  accompagnés  de  deux  étoiles 
d'or,  une  en  chef  et  Vautre  en  pointe. 

VII"  Marguerite  s'unit  en  1510  à  noble  Antoine  de  Tuile, 
seigneur  de  la  Baume,  d'une  famille  originaire  de  Cornai-»  » 
(Piémont)  et  qui  avait  pour  blason  d'argent  au  pal  de  gueu- 
les chargé  de  trois  papillons  d 'argent  miraillés  d'azur.  Le 
contrat  de  mariage  fut  signé  le  20  octobre  1510.  Sept  enfants 
naquirent  de  ce  mariage  :  Julien,  Jean,  Nicolas,  Pierre, 
Claude,  Bernardin  et  Marguerite. 

Antoine  de  Tulle  fut  nommé  garde  de  la  Monnaie  d'Avi- 
gnon, le  31  décembre  1538,  par  le  Légat  François  de  Cler- 
mont.  Il  mourut  en  1542.  Son  fils  Nicolas  lui  succéda  dans 
son  office.  Tous  deux  furent  en  même  temps  négociants  : 
«  mercatores  ». 

VIII°  Catherine  épousa  noble  Jean  de  Cabassolle,  docteur 

1  DARTIIKLEMY.  —  Inventaire  chronologique  et  analytique  des  chartes  delà  maison  de  Dtux, 
n°  929. 

2  Archives  de  la  vil'e  d'Avignon,  HH. 

3  Minutes  de  M'  Anastais,  notaire  à  Villeneuve,  P  LXX. 


-   81  — 

en  droit,  encore  en  vie  en  1532,  qui  appartenait  à  la  même 
famille  que  Pierre  Cabassolle,  conseiller  de  l'hôtel  de  ville 
d'Avignon  en  1493. 

IXÜ  Isabelle  se  maria  à  noble  Jean  Guérin  ou  «Je  Garron 
ou  de  Garon.  Le  testament,  déjà  analysé,  de  Magdeleine  de 
Mont  ferrât,  donne  les  deux  leçons  Guérin  et  Garon.  Dans 
un  acte  de  1532,  la  forme  Jean  Garon  est  adoptée  ;  le  notaire 
rédacteur,  Girard  Henrici,  y  constate  avec  raison  que  Jean 
de  Coucils  dit  Agaffin,  Jean  Garon,  Antoine  de  Tulle  et  Henri 
de  Rouvillasc  étaient  beaux-frères,  car  Nicolas  de  Coucils 
avait  épousé  Magdeleine  de  Rouvillasc,  sœur  d'Henri  \ 

Je  n'ose  pas  identifier  le  mari  d'Isabelle  de  Coucils  avec 
Jean  des  Garrons  ou  de  Garon  (de  Garronibus,  Garonis), 
célèbre  jurisconsulte  Avignonais  qui  vivait  à  cette  époque. 
En  1460  et  en  1470,  Georges  de  Garron  fut  primicicr  de  l'uni- 
versité d'Avignon.  Son  fils  Jean  fut  revêtu  du  même  hon- 
neur à  trois  reprises  (1495,  1507  et  1512),  la  deuxième  fois  à 
la  demande  du  vice-légat  François  d'Estaing,  après  avoir 
étudié  le  droit  à  Turin  en  1482.  Il  fut  reçu  docteur  en  1493 
et  devint  assesseur  des  consuls  d'Avignon  en  1488  et  en 
1511.  Il  mourut  auditeur  de  la  Rote  et  fut  enseveli  dans  la 
chapelle  St-Roch  à  l'église  des  Cordeliers a.  Boniface  de  Gar- 
ron, son  fils  peut-être,  fut  également  primieier  en  1534  et  en 
1564  et  mourut  en  1565. 

Un  Raymond  Garron  fut  reçu  ouvrier  à  la  Monnaie,  en 
1580,  à  l'âge  de  16  ans 3. 

Les  de  Coucils  possédèrent  un  certain  nombre  d'immeu- 
bles aux  Angles  et  à  Villeneuve.  Olivier  avait  acquis  un  vaste 
clos  comptante  de  vignes  et  d'oliviers,  près  de  la  tour  de 
Philippe  le  Bel  «  ...Acta  et  publice  recitata  fuerunt  premissa 
in  domo  habitationis  dicti  Broti  per  me  notarium,  constructa 
in  Tegulariis  (quartier  des  Tuileries),  subtus  turrim  pontis 

1  Archioes  de  la  ville  d'Avignon.  Minutes  de  M'  Girard  Henrir.y.  15:52,  P  42i. 

2  BAH.IAVEL.  —  DM,  hitt.  etc.  du  département  de  Aaucluse.  FANTONI,  Moria  delta 
cita  d'Avignone,  p.  35. 

3  ROGER  VAI.I.KNTIN.  —  L'atelier  monétaire  d'Avignon  en  1539. 

REVUE  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE  u 


—  82  - 

Villenove,  pi-ope  claustrum  vinee  et  olivariorum  heredum 
quondam  nobilis  Olivarii  Agaftini  »  '. 

Olivier  et  son  fils  Nicolas  tirent  principalement  le  com- 
merce avec  le  Piémont  berceau  de  leur  famille.  Le  7  juin 
15:34,  Pierre  donna  pouvoir  à  noble  Henri  de  Rouvillasc, 
banquier  à  Avignon  et  beau-frère  de  Nicolas,  pour  recou- 
vrer «  les  sommes  d'or  ou  d'argent  ou  marchandises  »,  dues 
à  la  succession  de  Jean  par  «  noble  François  de  Montesye, 
borgeois  de  Piémont  »  *. 

L'atelier  monétaire  de  Villeneuve  demeura  installé,  un  peu 
plus  de  dix  ans,  à  partir  de  Tannée  15.26,  dans  une  maison 
neuve,  construite  par  Jean,  non  loin  de  la  Tour  de  Philippe 
le  Bel.  Le  loyer  annuel  en  fut  fixé  à  30  livres  tournois.  En 
156G,  Pierre  donne  à  bail  sa  maison  du  Logis  de  la  Cloche, 
située  à  Villeneuve,  au  quartier  du  Bourguet  et  près  du  pont 
St-Bénézct 3.  A  la  suite  d'un  procès,  dont  je  n'ai  pu  déter- 
miner la  cause,  la  commune  de  Villeneuve  fut  condamnée  à 
lui  payer  une  certaine  somme.  Le  23  juillet  1584  «  Crespin 
Aulbe,  l'ung  des  exacteurs  du  soûl  et  livre,  impousé  par  les 
consulz  et  communauté  de  Villeneufve-Sainct-André-lez- 
Avignon  pour  le  payement  de  la  somme  adjugée  au  feu  sieur 
cappitaine  Pierre  de  Cossilz,  dict  Agaftin,  ou  ses  heoirs,  par 
arrest  du  conseil  d'estat  »,  donna  quittance  en  cette  qualité 
à  Pierre  Fabri,  chanoine  de  Notre  Dame  des  Doms,  de  la 
somme  de  37  livres,  5  sous,  6  deniers  tournois  *.  Une  île, 
située  dans  le  Rhône,  un  peu  au  nord  de  Villeneuve,  appar- 
tint longtemps  à  la  famille  de  Coucils  ;  elle  était  appelée  vul- 
gairement «  l'ysle,  dicte  d'Agafhn  ». 

Une  propriété  sise  approximativement  à  égale  distance 
d'Avignon  et  du  Pontet  porte  le  nom  de  les  Agassins.  D'après 
la  légende,  les  cors  (agassin  en  provençal)  des  personnes  qui 

1  Minutes  de  M°  Anastais,  notaire  à  Villeneuve,  1534,  f°  237. 

2  Ibid.  P  213. 

3  Minutes  de  M"  Cabassole,  notaire  à  Villeneuve,  f  3. 

4  Minutes  de  M°  Dupuis,  notaire  à  Villeneuve.  Quittance  pour  le  chapitre  de  l'Eglise  Métropo- 
litaine d' Avignon. 

5  Bulletin  hist.  et  archéologique  de  Vaucluse,  1879,  p.  22. 


-  83   - 

s'y  arrêtent  un  instant  tombent  d'eux-mêmes  ;  selon  une  au- 
tre tradition,  les  cors  qui  sont  coupés  dans  une  halte  faite 
en  cet  endroit  ne  reparaissent  plus.  Paul  Achard  a  prétendu 
sans  preuves  sérieuses  d'ailleurs  que  le  domaine  des  Agas- 
sins  avait  appartenu  à  la  famille  de  Coucils  et  que  le  nom 
«  des  Agassins  »  if  était  qu'une  corruption  de  «  les  Agaf- 
tins.  » 

Les  armes  de  la  famille  de  Coucils,  dit  Agaftin,  étaient 
d'urgent  à  trois  tiges  de  nielle  de  sinople,  fleuries  et  bouton- 
nées de  gueules,  posées  2  et  1.  Pithon  Curt  dit  à  tort  trois 
plantes  au  lieu  de  trois  tiges  '.  Nostradamus  s'est  trompé  de 
son  coté  en  indiquant  que  les  trois  fleurs  de  chaque  tige  sont 
de  pourpre 2.  La  nielle  se  rencontre  fort  rarement  dans  les 
armoiries. 

Les  premiers  prévôts  généraux  furent  régulièrement  dési- 
gnés en  séance  solennelle  par  les  suffrages  des  compagnons. 
L'article  1  des  statuts  le  prouve  surabondamment  «  Pre- 
mièrement que  qui  sie  elegit  (sic)  prévost...  » 3.  Le  cérémo- 
nial observé  était  sensiblement  le  même  que  celui  usité  pour 
l'élection  des  grands  prévôts  généraux  des  compagnons  du 
Serment  de  l'Empire.  Ces  derniers  recevaient  leurs  pouvoirs 
des  délégués  des  divers  ateliers,  avec  cette  restriction  qu'une 
même  Monnaie  disposait  d'une  seule  et  unique  voix,  qu'elle 
eût  envoyé  un  ou  deux  délégués.  Ils  étaient  élus  par  le  suf- 
frage restreint.  Les  prévôts  et  ensuite  les  prévôts  généraux 
d'Avignon  étaient  au  contraire  désignés  directement  par  les 
voix  de  tous  les  compagnons.  Un  document,  élaboré  par  le 
parlement  général  de  Valence  de  1392  et  publié  dans  un  ou- 
vrage où  Ton  peut  être  étonné  à  bon  droit  de  le  rencontrer  \ 
permettra  de  résumer  succinctement  les  diverses  péripéties 
du  choix  et  de  la  proclamation  des  prévôts  généraux  du  Ser- 
inent de  l'Empire. 

1  Hist.  de  la  noblesse  du  Comté  Venaissin,  t.  I,  p.  232. 
J  L'histoire  et  chronique  de  Provence,  p.  Vi5. 

1  ROGER  VALLENTIN.  —  Les  statuts  des  prévôts  généraux  d'Avignon  et  du  Çomtat  V»- 
naissin,  p.  1. 

*  GIRAUD.  —  Essai  historique  sur  l'abbaye  de  S'-Bunartl,  Preuves,  t.  II. 


—  84  — 

Lorsque  la  majeure  partie  des  procureurs  s'était  rendue 
au  lieu,  où  devrait  être  célébré  le  Parlement  Général,  lieu 
désigné  dans  le  parlement  précédent,  le  prévôt  de  la  Mon- 
naie de  ce  bourg  ou  de  cette  ville  était  tenu  d'aller  retenir  une 
salle  «  en  aulcun  couvent  de  religion  »  et  d'en  emporter  la 
clef  «  pour  entrer  en  parlement  général  »  quand  il  leur  plai- 
rait. S'il  n'y  avait  pas  de  prévôt,  le  détenteur  du  sceau,  le 
dépositaire  du  livre  et  le  secrétaire  des  parlements  généraux 
étaient  chargés  de  cette  démarche.  Le  jour  de  l'ouverture  du 
Parlement  Général,  les  procureurs  devaient  «  ouïr  messe  ». 
Si  la  journée  était  trop  avancée,  ils  entraient  dans  une  église, 
celle  du  couvent  où  le  parlement  se  célébrait,  pour  «  en  icelle 
église,  chascun  d'iceulx  faire  dévotement  son  oraison  et 
prière  envers  Nostre  Seigneur  Jhesu  Christ  ».  De  là,  ils  re- 
gagnaient la  salle  de  la  réunion  et  déposaient  leurs  pouvoirs 
entre  les  mains  du  secrétaire,  qui  transcrivait  en  «  un  seul 
feuillet  de  papier  »  les  noms  des  procureurs  et  des  Monnaies 
représentées.  Le  prévôt  du  lieu  et  dans  le  cas  où  il  n'y  en 
avait  pas,  deux  procureurs  choisis  par  leurs  collègues  et  le 
secrétaire  recevaient  le  serment  individuel  des  autres  mem- 
bres du  parlement,  qui  quittaient  ensuite  la  salle,  en  confiant 
à  Tun  d'eux  le  soin  de  garder  la  porte.  Ce  dernier  avait  en 
outre  pour  mission  d'appeler  «  chascun  des  procureux  qui 
seront  dehors  le  dit  parlement,  Tung  aprez  l'autre,  comme 
le  dit  notaire  et  les  procureux  qui  seront  dedans  lui  diront  et 
nommeront  ».  A  tour  de  rôle  les  procureurs  pénétraient  dans 
la  salle,  prêtaient  serment,  indiquaient  leur  vote  au  secré- 
taire et  se  retiraient.  Puis  le  prévôt  du  lieu  ou  les  deux  délé- 
gués prêtaient  serment  entre  les  mains  du  secrétaire  et  vo- 
taient. Enfin  «  les  deux  procureux  et  le  notaire  si  regarde- 
ront et  verront  lequel  procureur  aura  plus  de  vois  et  qui  sera 
esleu  à  estre  prévost  général  ».  Cette  vérification  opérée,  les 
délégués  rentraient  tous  dans  la  salle  et  «  l'un  d'iceulx  pro- 
cureux qui  aura  esté  à  recevoir  les  vois  et  élection  du  dict 
prévost,  si  fera  son  prologue  et  parolle,  bien  et  vénérable- 
ment  en  la  présence  de  tous  les  dessus  dis  procureux  et  au- 


-  85  — 

très,  en  'lisant  que  par  la  grâce  de  Dieu  et  la  vertu  divine  et 
pour  plus  de  voix  que  tel  N.  a  eulx  à  la  dicte  élection,  il  a 
esté  esleu  prévost  général.  Lequel  procureur  le  nommera 
par  son  nom  et  en  signe  de  vraye  élection,  le  dit  procureur 
qui  dira  les  parolles,  si  ballera  un  chapel  de  Heurs  ou  de 
gaieté  en  la  teste  dïcelui  prévost  général  qui  sera  esleu  et 
créé.  Lt  adonc  icelui  procureur  fera  la  révérence  au  dit  pré- 
vost général,  ainsi  comme  il  appartient  de  faire;  et  aussi 
feront  chascun  de  tous  les  procureux  et  tous  les  autres  du 
serment  qui  seront  présens,  Tun  aprèz  l'autre  ».  Le  prévôt 
général  invitait  alors  les  délégués  à  entrer  en  séance,  leur 
faisait  prêter  serment  à  nouveau  et  jurait  «  sus  les  dictes 
Saintes  Evangilles  de  Dieu  que  bien  loyalement,  justement 
et  saintement,  de  tout  son  povoir,  le  dit  parlement  durant, 
il  ordenera,  consellera  et  jugera  tout  ce  qui  sera  à  faire,  à 
ordener,  conseller  et  juger,  sans  faire  nul  fraud,  ne  décep- 
tion en  aucune  manière  ». 

Un  chapel  de  Heurs  était  déposé  sur  la  tête  du  prévôt  gé- 
néral. Il  le  conservait  en  signe  d'autorité  pendant  que  les 
membres  du  Parlement  Général  lui  faisaient  «  la  révérence  ». 
Quelques  monnaies  féodales  du  Sud-Est  de  la  France  nous 
montrent  divers  princes  ou  seigneurs,  la  têt«)  ornée  de  même 
d"un  chapel  de  roses  :  le  carlin  si  commun  de  Raymond  IV 
(1:340-1393),  prince  d'Orange  (le  prince  assis  avec  un  chapel 
de  poses  et  une  rose  de  chaque  côté  de  la  tète),  un  denier  de 
Louis  II  de  Poitiers  (1373-1419),  (buste  à  gauche  couronné 
d'un  chapel  dé*  roses),  un  carlin  d'Hugues  Adhémar  (1360- 
\:>~2)  seigneur  assis  et  couronné  d'un  chapel  de  roses).  Un 
grand  blanc  de  Louis  II  de  Poitiers,  imité  du  blanc  de  donne 
de  Charles  V,  roi  do  France,  porte  encore  dans  le  champ  du 
droit  un  grand  L  couronné  d'un  chapel  de  roses. 

Les  formalités  relatives  à  la  nomination  des  prévôts  gé- 
néraux d'Avignon  étaient  calquées  sur  le  cérémonial  ob- 
servé pour  l'élection  des  prévôts  généraux  des  compagnons 
du  Serinent  de  l'Empire.  On  ne  saurait  songer  à  résumer  les 
phases  de  l'élection  de  chacun  des  prévôts  généraux  d  A  vi- 


—  86  - 

gnon.  Il  suffira  de  présenter  une  analyse  documentée  du 
procès- verbal  de  celle  de  Pierre  de  Coucils,  le  plus  illustre 
d'entr'eux  et  qui  d'ailleurs  fut  un  de  ceux  qui  restèrent  le 
plus  longtemps  à  la  tète  de  la  prévôté  générale. 

Si  jamais  une  élection  a  été  mouvementée,  si  jamais  elle 
a  donné  lieu  à  de  piquants  incidents,  soulevés  dans  des  con- 
ditions bizarres,  c'est  bien  celle  qui  eut  lieu  à  la  Monnaie 
d'Avignon  le  3  décembre  1533.  Noble  Jean  de  Coucils  venait 
de  mourir  «  vaccante  officio  prepositure  generalis  moneta- 
riorum  et  operariorum  monete  Domine  Pape,  que  in  civitate 
Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  cuditur  ».  Quelques  com- 
pagnons se  concertèrent  pour  user  de  leur  droit  traditionnel 
de  désigner  son  successeur  «  ...et  ea  occasione  nonnulli  tam 
operarii  quam  monetarii  dicte  Monete  volentes  et  cupientes 
juxta  morem  solitum  ad  electionem  novi  prepositi  generalis 
procedere  prout  ad  eos.pertinet  et  spectat  et  sunt  in  posses- 
sione  pacifica  ». 

Les  prévôts  généraux  convoquaient  sous  leur  responsa- 
bilité les  ouvriers  et  les  monnayers  toutes  les  fois  qu'ils  en 
étaient  requis  ou  lorsqu'ils  le  jugeaient  opportun,  pour  dis- 
cuter les  affaires  de  la  compagnie.  Durant  les  vacances  de 
la  prévôté,  l'autorisation  devait  être  au  préalable  sollicitée 
du  Légat  ou  du  Vice-Légat  par  leur  délégué.  Un  certain 
nombre  de  compagnons  se  rendirent  donc,  le  3  décembre 
1533,  à  une  heure  matinale  au  Palais  Apostolique  d'Avignon. 
Me  Girard  Henrici,  secrétaire  de  la  Monnaie,  qu'ils  avaient 
mis  à  leur  tète  selon  l'usage,  exposa  le  but  de  leur  requête  ; 
il  pria  le  Légat  d'autoriser  leur  assemblée  «  in  conventu  Fra- 
trum  Minorum  ipsius  civitatis  et  loco  solito  »,  conformément 
aux  ordonnances  rendues  «  per  reverendissimos  Dominos 
Legatos  et  Camerarios  Domini  Nostri  Pape  pro  tempore  » 
et  couchées  «  in  libro  dicte  Monete  ».  Sur  le  rapport  favora- 
ble de  Bérard  de  Labeau,  docteur  ez-droit  et  juge  de  la  cour 
temporelle  d'Avignon,  qui  invoqua  1'  «  antiquam  consuetu 
clinem  »,  ils  reçurent  une  réponse  favorable.  Le  maître,  Pierre 
de  Coucils,  fut  délégué  pour  recevoir  le  serment  à  prêter  par 


-  87  — 

tous  les  compagnons.  Girard  Henrici  dressa  immédiatement 
acte  du  tout  au  Palais  et  «  in  aula  de  Mirandula  »  ;  il  prit 
comme  témoins  le  juge  Bérard,  auteur  du  rapport  et  noble 
Henri  de  Rouvillasc,  bourgeois.  Relativement  aux  réunions 
dans  les  couvents  de  Frères  Mineurs,  je  ne  peux  que  ren- 
voyer à  ce  que  j'en  ai  déjà  dit  ailleurs  \ 

Au  sortir  du  Palais,  les  compagnons  suivants  et  deux  au- 
tres dont  les  noms  ont  été  omis  sur  la  copie  que  j'ai  décou- 
verte, se  réunirent  au  Couvent  des  Frères  Mineurs,  dans  la 
salle  capitulaire,  située  près  de  la  chapelle  «Pierre  d'Agaf- 
lin,  maître,  Jehan  Parent,  prévôt  des  ouvriers.  Peyrot  Droyn, 
prévôt  des  monnayers,  Antoine  de  Tulle,  garde,  Ponce  Four- 
nier,  Nicolas  Agaffin,  Charles  de  Chelus,  Antoine  Olivier, 
Raymond  Borguignon,  Laurens  Motet,  Jehan  Bonnet,  An- 
toine Motet,  Jérôme  Bordini,  Gilles  Boverii,  Laurens  Boverii, 
Anthoine  Bonnet,  Adrien  Olivier,  Anthoine  Barbier,  Claude 
Chantra,  Pierre  Charredon,  Jehan  Perrusii,  Jehan  Laurens, 
Hector  Marcoys,  Claudet  Firmin,  Pierre  Firmin.  Pierre  Siro- 
que,  Girard  Henricy  »  ;  en  tout  29  compagnons,  y  compris 
le  secrétaire  et  Tun  des  gardes.  La  réouverture  de  la  Mon- 
naie et  l'élection  d'un  prévôt  général  étaient  précédées  d'une 
messe  du  Saint-Esprit.  Nos  compagnons  durent  observer 
cette  règle  absolue  «  celebrata  prius  rnissa  de  Sancto  Spi- 
ritu,  ut  est  in  talibus  solitum  ».  Ils  regagnèrent  ensuite  la  salle 
capitulaire  et  Pierre  de  Coucils  fut  reconnu  comme  président 
de  la  réunion.  Chacun  dut  prêter  entre  les  mains  de  ce  der- 
nier et  sur  r£vangile  le  serment  de  porter  son  choix  sur  le 
plus  digne  et  sur  quelqu'un  qui  serait  incapable  de  faire  bat- 
tre des  espèces  en  dehors  de  la  Monnaie  et  sans  ordonnance 
du  Légat,  soit  directement,  soit  indirectement  «  ut,  hominem 
dignum,  sufticientem  et  ydoneum  ac  expertum,  et  qui  nun- 
quam  faciat  cudi  seu  fabricari  monetam,  per  se,  vel  alium, 
scii  alios,  sub  pena  privationis,  eligerent  ».  Antoine  de  Tulle, 
garde,  et  Antoine  Motet  furent  désignés  pour  assistier  le  no- 

1  ROCEH  VALLEXTIN.  —  Le  parlement  général  des  ouvriers  et  des  monnaiera  du  Serment 
île  l'Empire  tenu  à  Avignon  en  mai  1.531,  p.  2. 


-  88  - 

taire  et  secrétaire  dans  la  réception  des  votes  et  leur  dépouil- 
lement. La  discussion  des  candidatures  ne  tarda  pas  à  com- 
mencer. 

Noble  Nicolas  de  Coucils,  monnayer  et  frère  du  prévôt 
général  défunt  eut  d'abord  la  préférence.  Comme  il  ne  rési- 
dait pas  à  Avignon,  quelques  électeurs  lui  demandèrent  de 
promettre  dès  maintenant  pour  le  cas,  où  il  réunirait  le  plus 
de  suffrages,  de  venir  y  habiter  à  bref  délai.  Il  répondit  arrn- 
gamment  qu'on  pourrait  parfaitement  élire  un  autre  étran- 
ger que  lui  et  qu'il  ne  prendrait  rengagement  désiré  que  si 
tous  les  étrangers  consentaient  à  se  fixer  à  Avignon  en  cas 
de  nomination  et  dans  le  délai  déterminé  par  la  compagnie. 
Devant  cette  attitude,  on  songea  au  maître  Pierre  de  Coucils, 
frère  cadet  de  Nicolas  et  président  de  la  réunion.  Ce  dernier 
s'empressa  de  faire  valoir  son  insuffisance,  de  rappeler  l'in- 
compatibilité de  la  maîtrise  d'Avignon  avec  la  prévôté  géné- 
rale et  d'avouer  sans  détour  qu'il  préferait  rester  maître.  En 
terminant,  il  engageait  avec  désintéressement  à  voter  pour 
Nicolas  «  nobilem  Nicolaum  ejus  fratrem,  longe  in  arte  mo- 
nete  peritum,  quem  poterant  eligere».  Delà  les  délégués  An- 
toine de  Tulle  et  Antoine  Motet  se  rendirent  à  la  chapelle 
pour  servir  de  témoins  au  secrétaire  Girard  Henricy  «  ad 
electionem,  nominationem  et  depputationein  dicti  novi  pré- 
posai generalis,  in  nomine  Dei  ».  Girard  Henricy,  scrutateur, 
se  plaça  au  pied  de  l'autel.  Durant  ce  temps,  les  compagnons 
préparaient  leur  choix  dans  la  salle  capitulaire.  A  tour  de 
rôle,  ils  entraient  dans  la  chapelle  et  faisaient  connaître  leur 
vote.  Antoine  de  Tulle,  Antoine  Motet  et  Girard  Henricy  vo- 
tèrent à  leur  tour.  Le  dépouillement  ayant  été  opéré  avec 
l'aide  des  deux  délégués  «  tandem  scriptis  et  signalis  voci- 
bus  singulorum  per  me  notarium  jamdictum  »,  il  fut  reconnu 
que  Pierre  de  Coucils  avait  recueilli  22  voix  et  son  frère,  Ni- 
colas, 7  seulement.  Pierre  avait  donc  eu  la  majorité  et  l'on 
se  préparait  à  proclamer  son  élection,  lorsqu'il  se  récusa  de 
nouveau  et  de  la  façon  la  plus  catégorique,  en  abandonnant 
toutes  ses  voix  à  Nicolas.  Au  grand  étonnement  de  tous,  Ni- 


—  80  - 

colas  n'hésita  pas  un  seul  instant;  il  fit  connaître  immédia- 
tement son  acceptation. 

Conformément  aux  traditions,  le  secrétaire  donna  lecture 
des  statuts,  que  j'ai  déjà  publiés.  «  capitula  et  statuta  quae 
prepositi  observare  tenentur  »\  Nicolas  jura  de  les  obser- 
ver. Le  prévôt  <\c*  ouvriers  et  le  prévôt  des  monnayers  ré- 
éliront son  serment,  suivant  les  règlements.  Il  promit  de 
transférer  son  domicile  à  Avignon  dans  le  délai  de  six  mois. 
Son  beau-frère  Antoine  de  Tulle  et  quelques  compagnons 
ne  tardèrent  pas  à  revenir  de  leur  première  surprise;  ils 
protestèrent  avec  énergie  contre  une  élection  accompliedans 
ces  conditions  et  ils  déclarèrent  qu'ils  ne  pouvaient  recon- 
naître Nicolas  en  qualité  de  prévôt  général  que  s'il  réunis- 
sait la  majorité  des  suffrages.  Ils  requirent  le  secrétaire  d'in- 
sérer leur  protestation.  Le  procès-verbal  des  phases  du  vote 
fut  rédigé  dans  la  salle  capitulaire  «  in  dicto  loco  capitulari 
Fratrum  Minorum  »,  en  présence  de  François  de  Tulle, 
d'Antoine  Massilian  et  de  Sébastien  Billoti,  citoyens  d'Avi- 
gnon. 

Au  sortir  de  l'assemblée,  Nicolas  et  Pierre  de  Coucils  se 
rendirent  au  Palais  Apostolique,  accompagnés  du  secrétaire. 
Ce  dernier  exposa  les  faits  au  Légat  et  le  pria  de  ratifier 
l'élection  de  Nicolas,  bien  que  sept  voix  seulement  se  fus- 
sent portées  sur  lui  «  approbare,  emologare  et  confirmarè 
dignaretur,  pro  ut  alii  Legati  et  Camerarii  seu  Gubernatores, 
qui  fuerunt  pro  tempore,  in  sfmilibus  facere  sunt  soliti  ». 
François  de  Clermont  se  borna  à  répondre  qu'il  lui  était  né- 
cessaire d'examiner  le  procès-verbal,  de  convoquer  ses  con- 
seillers et  de  leur  soumettre  le  cas.  Louis  d'Albe,  abbé  du 
monastère  de  St-André,  Jean  de  Parusse,  seigneur  de  Mali- 
jay  et  viguicr  d'Avignon,  Barthélémy  Castelan,  archidiacre 
d'Avignon,  Guillaume  Girard,  chanoine  de  Vaison,  le  juge 
de  la  cour  temporelle  de  St-Pierre,  François  Merle  et  Jean 
Montaigne,  docteur  ez-droit,  se  réunirent  pour  en  délibérer 

'  ROGER  VALI.KNTIN.  —  Les  statuts  des  prévôts  généraux  des  ouvriers  et  des  monnayers 
d'Avignon  et  du  Comtat  Venaissin. 


—  90  — 

avec  le  Légat.  Ils  décidèrent  que  l'élection  de  Nicolas  de 
Coucils  était  nulle  et  que  si  Pierre  de  Coucils  ne  se  décidait 
pas  à  accepter,  un  nouveau  scrutin  était  indispensable.  Pierre 
de  Coucils  se  conforma  à  cette  décision. 

Le  15  janvier  1534,  le  prévôt  des  ouvriers  et  le  prévôt  des 
monnayers  se  présentèrent  au  Palais  pour  ratifier  l'élection 
faite  «juste  et  canonice  ».  Pierre  de  Coucils  s'était  joint  à 
eux.  Il  annonça  qu'il  avait  résigné  sa  maîtrise  en  faveur  de 
son  neveu,  noble  Jérôme  Bordini,  «  sui  ex  sorore  nepotis  » 
et  supplia  le  Légat  d'approuver  son  choix,  comme  «  alii  Le- 
gati,  Camerarii  et  Gubernatores,  pro  tempore,  in  similibus 
facere  soliti  erant  ».  Il  prêta  ensuite,  sur  l'Evangile  et  entre 
les  mains  de  François  de  Clermont,  le  serment  d'exercer 
fidèlement  ses  fonctions  et  de  ne  pas  faire  battre  de  mon- 
naies, directement  ou  indirectement,  sans  une  autorisation 
préalable  «  de  bene  et  fideliter  exercendo  officium  hujusmodi 
supradictum  ac  de  non  cudendo,  nee  cudi  faciendo.  per  se, 
nee  per  alium,  aliquod  genus  monete,  infra  dictam  civitatem 
nec  alias  terras  ecclesie  ».  Girard  Henricy  qui  s'intitula  cette 
fois  clerc  du  diocèse  de  Sénez,  citoyen  d'Avignon,  secrétaire 
de  la  ville  et  de  la  Monnaie,  notaire  apostolique  et  royal,  cer- 
tifia avoir  écrit  de  sa  main  le  nouveau  procès-verbal  au  pa- 
lais apostolique,  en  présence  de  Pierre  de  Forlivio,  abbé  de 
Sénanque,  et  de  Guillaume  Girard  -, 

Pierre  de  Coucils  avait  fait  connaître  son  acceptation  dans 
la  soirée  du  trois  décembre.Vp 'est  seulement  le  15  janvier 
suivant  que  la  situation  fut  régularisée  par  les  compagnons 
en  présence  du  Légat  et  que  le  serment  usité  fut  prêté. 
Néanmoins  les  lettres  d'office  portent  la  date  du  4  décembre 
1533: 


Teneur  des  lettres  dofßce  de  la  dicte  précosté  et  ginéraUté 
des  dictes  Monnoyes. 

Franciscus  de  Claromonte,  miseratione  divina  episeopus 

1  Registre  de  la  Monnaie,  f°  il,  2°. 


—  91  - 

Tusculanus,  Sancte  Romane  Ecclesie  Cardinalis,  in  civitate 
Avinionis  et  Comitatu  Venayssini  pro  Sanctissimo  Domino 
Nostro  Papa  et  Sancta  Sede  Apostolica  in  spiritualibus  et 
temporalibus  vicarius  generalis  et  ejusdem  Sedis  de  laterc 
Legatus,  Dilecto  Nobis  in  Christo,  nobili  Petro  de  Cocillis. 
alias  AgafHni,  civi  Avinionis,  Preposito  Generali  Monetario- 
rum  et  Operarioruin  Monete"  in  Civitate  Avinionis  et  Comi- 
tatu Venayssini  ac  terris  adjacentibus,  ad  Sanctissimum 
Dominum  Nostrum  Papam  et  Romanam  Ecclesiam  pleno 
jure  spectantibus,  existentium,  Salutem  in  Domino  sempi- 
ternam. 

Justis  petentium  votis  libentes  animo  et  illis  de  quorum 
laudibus  et  experientia  locuplex  landis  testimonium  habe- 
mus,  ea  gratiose  impartimur  que  comodo  et  honori  suis  ca- 
dere  videntur.  Nuper  siquidem  officio  Generalis  Prepositure 
Monetarioruin  et  Operarioruin  Monete  in  Civitate  Avinionis  et 
Comitatu  Venayssini  ac  terris  illis  adjacentibus,  ad  Sanctis- 
simum Dominum  Nostrum  Papam  et  Romanam  lv-clesiani 
pleno  jure  expectantibus,  existentium,  quod  quondain  Johan- 
nes de  Cocillis,  alias  AgafHni,  Monetarioruin  et  Operario- 
ruin predictorum  Prepositus  Generalis,  dum  viveret,  obti- 
nebat,  per  ipsius  Johannis  obitum  aut  alias  vacante,  pro 
parte  Monetarioruin  et  Operariorum  Monete  predicte  seu 
inajoris  partis  ipsorum,  Nobis  supplicatio  existit  quatlienus 
eos  ad  novi  Prepositi  electionem  quam  ad  eos  spectare  as- 
serebatur,  admittere  et  eligendi  libertatem  seu  licentiam  et 
facultatem  concedere  dignaremur.  Nos  igitur,  attento  quod 
electio  hujusinodi  ad  dictosMonetarios  et  Operarios  de  con- 
suetudine,  pluribus  documentis,  pertinere  dignoscitur,  prede- 
cessorum  nostrorum  vestigiis  inherentibus,  recepto  prius  a 
singulo  i[)sorum  Monetariorum  corporali  ad  Sancta  Dei 
Evangelia  juramento,  de  ydoneo,  probo  et  experto  viro, 
amore,  timoré,  gratia,  odio,  rejectis,  eligendo,  ut  ad  electio- 
nem hujusmodi  Prepositi,  scrvatis  in  talibus  servari  soliti^, 
devenirent,  de  peritorum  consilio  licenciam  concessimus  et 
impartiti  fuimus.  Qui  quidem  Monetarii  et  Operarii,  te.  Pc- 


—  92  - 

trum  prefatum;  qui  etiam  monetarius  existis,  in  connu  et  dicte 
MonetePrepositum  Generalein,  servata  forma  consueta,  coii- 
corditer  et  unanimitei'  elegerunt  et  creaverunt,  prout  in  ins- 
trutnento  per  dilectum  Nobis  in  Christo  Girardurn  Henrici, 
domus  Avinionis  secretarium,  sub  anno  et  die  presentibus, 
in  nota  recepto,  latius  dicitur  contineri.  Quare,  pro  parte 
Monctariorum  et  Operariorum  predictorum,  Nobis  fuit  hu- 
militer  supplieaturn  quathenus  electionem  hujusmodi  ralani 
et  gratam  liabere  et  ei  robur  conlirmationis  adjicere  digna- 
remur.  Quocirca  Nos  detuisindustria,  integritateetsufficien- 
ti-a  locuplex  laudis  testimonium  habentes,  hujusmodi  suppli- 
cationibus  annuentes  eleetionemque  predictam  ratam  et  gra- 
tam habentes,  Nostrorum  Vicariatus  et  Legationis  auctori- 
tatibus  quibus in  hac  parte fungimur,  illam  approbainus  et  con- 
tïrinamus  perpetuiqueroboris  firmitatem  obtineredebere  de- 
cernimus  et  quathenus  opus  est  te  ad  dictum  officium  de 
novo  recipimis  et  admittimus,  dantes  ac  ejus  auctoritate  et 
tenore  tibi  concedentes  pleiiafti  et  liberam  potestatem  }>erci-- 
piendi,  manclandi,  oi'dinandi,  omniaque  alia  et  singula  fa- 
ciendi, dicendi,  exercendique  de  jure,  privilegio,  consuetu- 
dine  vel  statutis  ad  dictum  officium  ejusque  liberum  exerci- 
tium  expectunt  et  pertinent  et  que  similes  prepositi,  qui  pro 
tempore  fuerunt,  facere  et  exercere  cousue verunt  et  debue- 
runt,  mandantes  proptera  omnibus  et  singulis  pret'ati  Sanc- 
tissimi  Domini  Nostri  Pape  et  Sancte  Romane  Ecclesie  in 
Civitate  et  Comitatu  ac  terris  adjacentibus  predictis,  com- 
morantibus  et  subditis,  non  subditis  vero  rogamus  quathe- 
nus in  et  circa  ea  que  ad  hujusmodi  prepositure  officium 
ejusque  liberum  exercitium  expectant  et  pertinent,  tibi  tan- 
quam  Preposito,  tuisque  justis  mandatis  pareant  et  obe- 
diant,  pariter  et  intendant,  parereque  et  otedire  studeant  ; 
alioquin  sententia-^  et  penas  per  te  rite  ferendas  in  rebelles 
ratas  habebimus  et  faciemus,  Deo  juvante.  inviolabiliter  ob- 
servari.  Tu  autem,  sicut  in  te  contidimus  et  ad  Sancta  Dei 
Evangelia,  tactis  scripturis,  in  forma  consueta,  nostris  in 
manibus  de  bene  et  ficleliter  dictum  officium  exercendo  de 


-  93  - 

tua  parte  vel  alium  seu  alios  tuo  nomine,  aliquod  genus  mo- 
nete  aurei,  vel  argent],  aut  alterius  cujusvis  metalli,  ad  te  in 
totum  vel  in  parte  expectante,  cudi  non  faciendo  jurasti  et 
alias  circa  ipsuin  officium  et  illud  consernente,  talern  te  ha- 
here  studebis,  quam  apud  prefatum  Sanctissimum  Dominum 
Xostrum  Papam,  Nosque  merito  valeas  commendari.  In 
quorum  lidem,  présentes  litteras  per  secretarium  Legationis 
Nostre  infrascriptum  fieri  t'ecimus,  Nostriquc  sigilli  jussi- 
niiis  appentione  conveniri. 

Datum  Avinione  in  palatio  die  quarta  mensis  decembris 
anno  Incarnationis  Dominice  millesimo  quingentesimo  tre- 
gesimo  tertio,  pontifticatus  Sanctissimi  in  Christo  patris  et 
Doinini  Nostri  Domini  démentis,  divina  Providentia  Pape 
septimi,  anno  undecimo. 

Jo.  de  Forlivio. 

Extractum  a  suo  proprio  oi'iginali  et  eum  eodem  débite 
collationnato  et  correeto  per  me  Honoratum  Henrici,  tllium 
quondam  Gerardi  Henrici,  ejusdem  Monete  secretarii. 

Henry  1 . 

En  résumé,  l'élection  des  prévôts  généraux  eut  lieu  à  l'ori- 
gine de  la  manière  suivante.  La  majeure  partie  des  compa- 
gnons et  le  secrétaire  de  la  Monnaie  se  présentaient  de  bon 
matin  au  Palais  pour  notifier  au  Légat,  au  Camôrier,  au 
Vice-légat  ou  à  leur  lieutenant,  le  décès  ou  la  démission  du 
précédent  titulaire  de  la  prévôté  générale,  car  ces  fonctions 
étaient  à  vie  «  perpétuelles  durant  la  vie  ».  Le  secrétaire  avait 
le  privilège  exclusif  de  porter  la  parole.  Il  demandait  l'auto- 
risation de  procéder  à  un  nouveau  choix.  Le  représentant 
du  Pape  désignait  le  président  des  opérations  du  scrutin  :  le 
maître  de  la  Monnaie  était  choisi  le  plus  ordinairement.  De 
là  le  secrétaire  priait,  au  nom  des  compagnons,  le  gardien 
du  couvent  des  Frères  Mineurs  d'Avignon  de  mettre  à  leur 
disposition  la  salle  capitulaire  et  de  faire  célébrer  dans  la 

1  Registre  de  lu  Monnaie,  f°  15,  2°. 


-  94    - 

chapelle  du  monastère  une  messe  du  Saint-Esprit.  Une  fois 
la  messe  entendue,  le  président  de  rassemblée  recevait  dans 
la  salle  capitulaire  le  serment  prêté  par  chacun  sur  l'Evan- 
gile, Les  compagnons  chargeaient  ensuite  deux  d'entr'eux 
d'assister  le  secrétaire  dans  la  réception  et  le  dépouillement 
des  votes  ;  ils  discutaient  ensuite  la  valeur  des  candidatures. 
Le  secrétaire  s'installait  avec  ses  deux  assistants  au  pied  de 
l'autel  de  la  chapelle  et  chaque  électeur  leur  faisait  connaî- 
tre son  vote  à  tour  de  rôle.  Le  dépouillement  commençait 
sans  désemparer,  dès  que  les  deux  délégués  et  le  secrétaire 
avaient  voté  de  leur  côté.  Le  candidat  ayant  réuni  le  plus  de 
suffrages  était  proclamé  élu.  On  plaçait  sur  la  tète  du  nou- 
veau prévôt  général  un  chapel  de  fleurs  et  tous  les  compa- 
gnons venaient  le  saluer.  Le  secrétaire  lui  donnait  ensuite 
lecture  des  statuts,  dont  il  était  tenu  de  jurer  sur  l'Evangile 
l'observation  sans  réserve.  Le  prévôt  des  ouvriers  et  le  pré- 
vôt des  monnayers  recevaient  ce  serment.  Puis  le  nouvel 
élu  et  le  secrétaire  se  rendaient  au  Palais  Apostolique.  Ils 
faisaient  part  du  résultat  du  vote  au  Légat  et  le  priaient  de 
daigner  le  ratifier.  Le  nouveau  prévôt  général  prêtait  un  se- 
cond serment  sur  l'Evangile,  entre  les  mains  du  Légat.  Ses 
lettres  d'office  lui  étaient  délivrées  ultérieurement.  Les  com- 
pagnons choisissaient  en  toute  liberté  le  plus  digne  à  leur 
point  de  vue,  mais  la  consécration  définitive  était  réservée, 
pour  la  forme,  au  représentant  du  Souverain  Pontife.  Tous 
les  ouvriers  et  tous  les  compagnons  avaient  droit  de  voter  ; 
le  maître,  les  gardes,  le  tailleur,  l'essayeur  et  le  secrétaire 
devaient  justifier  au  préalable  qu'ils  avaient  été  affiliés  au 
Serment,  indépendamment  de  leurs  fonctions. 

Pierre  de  Coucils  est  le  dernier  prévôt  général  qui  ait  été 
élu.  Le  co-légat  Georges  d'Armagnac  brisa  la  tradition.  Il 
pourvut  directement  de  l'office,  Jean  de  Coucils,  lors  du  dé- 
cès de  son  oncle  Pierre  (1570).  En  1583,  il  agit  de  même 
lorsque  Jean  eut  donné  sa  démission  par  l'intermédiaire  de 
Barthélémy  Le  Blanc,  banquier.  Il  serait  fastidieux  de  ren- 
dre compte  de  l'installation  de  tous  les  prévôts  généraux  de 


-  95  - 

1570  à  leur  suppression,  d  autant  plus  que  les  bulles  qui  leur 
étaient  délivrées  sans  la  participation  des  compagnons 
étaient  conçues  dans  le  môme  sens.  Il  suffira  d'étudier  la 
nomination  de  Jean-Michel  de  Pertuis. 

Comme  si  le  co-légat  eut  voulu  empêcher  que  la  prévôté 
générale  Ht  un  jour  retour  à  la  famille  de  Coucils,  il  en  pour- 
vut le  26  mai  1583,  noble  Jean-Michel  de  Pertuis  et  son  fils, 
Barthélémy,  âgé  d  environ  dix-huit  ans,  conjointement  entre 
eux,  tous  deux  citoyens  d'Avignon,  mais  absolument  étran- 
gers à  la  Monnaie.  Ce  fait  peut  paraître  bizarre;  il  n'en  est 
pas  moins  certain.  Les  bulles  affirment  même  que  l'office 
avait  été  déjà  possédé  par  deux  titulaires  simultanément 
«  per  laycos,  etîans  bigamos  »,  que  la  nomination  était  une 
des  prérogatives  du  Légat  et  que  la  confirmation  apparte- 
nait aux  ouvriers  et  aux  monnayera  !  !  Cette  acception  du 
mot  bigame  ne  s'est  pas  perpétuée  jusqu'à  nous. 


Teneur  des  sus  dictes  lettres,  sive  bulles. 

Georgius,  miserat»one  divina  tituli  Sancti  Nicolai  in  car- 
core  Saftete  Romane  Ecclesie  presbiter  cardinalis  de  Armi- 
gnaco,  archiepiscopus  Avinionis,  illustrissimi  et  reverendis- 
simi  in  Christo  patris  et  Domini,  Domini  Caroli  eadem  mise- 
ratione  divina  tituli  Sancti  Grisogoni  ejusdem  Sancte  Romane 
Ecclesie  etiam  presbiteri  cardinalis  de  Borbonio,  in  civitate 
Avinionis  et  "Comitatu  Venayssini  pro  Sanctissimo  Domino 
Nostro  Papa  et  Sancta  Sede  Apostolica  in  spiritualibus  et 
temporalibus  vicarii  generalis  et  in  illis  nec  non  Viennensi, 
Bbredunensi,  Arelatensi,  Aquensi  et  Narbonnensi  provinciis 
illisque  adjacentibus  terris  et  locis,  ejusdem  Sedis  Apostolico 
de  latere  Legati,  Collega,  Dilectis  nobis  in  Christo  Joaiini 
Michaeli  Partus  et  Bartholomeo  etiam  Partus,  ejusdem  Joan- 
nis-Michaëlis  rilio,  civibus  Avinionensibus,  Prepositis  Gene- 
ralibus  Opcrariorum  [et]  Monetarlorum  Monete,  que  in  civi- 
tate Avinionensi  et  Comitatu  Venavssini  et  illis  adjacentibus 


—  ÜG  - 

terris,  Romane  Ecclesie  subditis,  cuditur,  tamiliaribus  Nns- 
tris,  Salutem  in  Domino  sempiternam. 

Grata  familiaritatis  obsequia,  que  tu  Johannes  Michael  X<>- 
bis  hactenus  impendisti  et  adhuc  solieitis  studiis  impcndere 
non  desistis  nee  non  sincère  devotionis  affectus  quem  ad 
Sanctissimum  Dominum  Nostrum  Papam,  Illustrissimuni 
Dominum  Legat  um  et  Nos  gerere  comprobamini,  aliaque 
laudabilia  probitatis  et  virtutis  mérita,  super  quibus  apucl 
Nos  ride  digno  comendamini  testimonio  Nos  indueunt,  ut 
illa  vobis  favorabiliter  concedamus,  que  commoditatibus  ves- 
tris  fore  conspieimus  opportuna.  Cum  itaque  officium  Pre- 
positure  Generalis  üperariorum  [et]  Monetariorum  Monete 
que  in  civitate  Avinionis  et  Gomitatu  Venayssini  et  illis  ad- 
jaeentibus  terris  Sancte  Romane  Ecclesie  subditis  cuditur 
et  tarnen  per  laycos  etiam  bigamos  obtineri  consuevit,  per 
liberam  resignationem  Johannis  de  Cocillis,  alias  Agaflini, 
Domini  de  Mervelhes,  nuper  dicte  Monete  Prepositi  Gene- 
ralis, de  illo  quod  tunc  obtinebat,  liodie  per  dilectum  Nobis 
in  Christo  Bartholomeuin  Le  Blanc  bancarium  Avinionis, 
procuratorem  suurn,  ab  eo  specialiter  constitutum,  in  mani- 
bus  Nostris  sponte  faetam  et  per  Nos  admissam  vaeaverit 
et  vacet  ad  presens,  Nos  vobis  Joanni  Michaeli  et  Bartholo- 
meo  asserenti  in  tuo  vel  cii-ca  deeimo  oetavo  etatis  anno  exis- 
tere,  premissorum  meritorum  vesirorum  intuitu,  specialem 
gratiam  facere  volentes,  vosque  a  quibus  vis  exeomrnuni- 
cationis,  suspensionis  et  interdicti  aliisque  ecclesiasticis  sen- 
teneiis,  censuris  et  pénis  a  jure  vel  ab  nomine  quavis  oc- 
easione  vel  causa  latis,  si  quibus  quomodolibet  innodati  exis- 
titis,  ad  effectum  presentium  duntaxat,  consequendo  ha- 
rum  série  absolvendos  et  absolutos  fore  censentes,  officium 
predictum  cujus,  dum  pro  tempore  vacat,  electio  persone 
ydonee  ad  illud,  per  pro  tempore  existentem  Legatum  Avi- 
nionensem,  conhrmatio  ad  pro  tempore  existentes  monetarios 
et  operarios  dicte  monete  spectat  et  pertinet,  sive  premisso, 
sive  alio  quovismodo  et  ex  alterius  cujuscumque  persona 
vacet,  cum  omnibus  et  singulis  illius  stipendiis,  franchesiis. 


honoribus,  oneribus,  salariis,  pri  vilegiis,  libcrtatibus,  facul- 
tatibus.  exemptionibus,  prerogativis,  favoribus,  gratiis  et  ju- 
ribus  qùibus  dictus  Joannes  de  Cocillis  et  alii  Prepositi  Gé- 
nérales monete  hujusmodi  utuntur,  potiuntur  et  gaudent  ac 
uti,  potiri  et  gaudere  consueverunt  et  poterunt  quomodolibet 
in  futurum  vobis  ambobus,  Johanni  Michaeli  et  Bartholomeo, 
patri  et  tilio  per  vos  et  utrumque  vestrum  quoad  vixeritis  et 
utei'que  vestrum  vixerit  simul  vel  separatim  ac  tam  conjunc- 
tim  quam  divisiin,  seu  substitutos  vestros  sufficientes  et  ido- 
neos  ad  nutum  vestrum  ponendum,  tenendum,  regendum 
et  exercendum,  Apostolica  Auctoritate  sufftcienti  ad  id  ab 
ejusdem  Seclis  t'acultate  umniti,  tenore  presentium  concedi- 
mus  et  assignamus  seu  conferimus  et  de  illo  etiam  providi- 
îiius.  Ita  quod  altero  vestrum  Johannis  Michaellis  et  Bartho- 
mei  cedente  etiam  ex  causa  permutationis  vel  decedente  aut 
officium  predictum  quomodolibet  dimittente  vel  amittente, 
officium  hujusmodi  cum  omnibus  juribus  et  pertinentiis  suis 
predictis  ad  alterum  vestrum  tune  superstitem  et  supervi- 
ventem  absque  eo  quod  ex  persona  alterius  vestrum  ceden- 
tis  vel  decedentis,  ut  prefertur,  vaccare  censeatur  et  de  illo 
alii  vestrum  super  vi  ventis  providere  possit  integre  et  pleno 
jure  spectet  et  pertineat  superstesque  et  supervivens  ves- 
trum exercitium  dicti  officii  continuare  possit  et  valeat  et  abs- 
que alia  desuper  facienda   provisione  et  cujusvis  licencia 
minime  petita  vel  obtenta  absque  eo  tam  quod  propter  pre- 
missa  sint  duo  officia  sed  ambo  censeamini  unum  etiam  of- 
ficium exercere  quicquid  secus  super  hiis  a  (juoquam  qua- 
vis  iut'eriori   auctoritate  scienter  vel   ignoranter  contigerit 
attentare  irritum  et  inane  ejusdem  auctoritate  et  tenore  de- 
cei-niums,  mandantes  propterea  omnibus  et  singulis  officia- 
riis,  operariis  et  monetariis  dicte  Monete  et  aliis  que  quibus- 
<-umque  in  Civitate  (sic)  et  Comitatu  ac  terris  adjacentibus 
predictis  commorantibus  et  subditis,  quathenus  in  et  circa 
ea  que  ad  hujusmodi  prepositure  generalis  officium  ejusque 
liberum  exercitium  expectant  et  pertinent,  vobis  et  cuilibet 
vestrum  pareant  et  obediant  parereque  et  obedire  studeant, 

REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE  " 


-  98  — 

contraclictores  quoslibetet  rebelles  per  censuras  eeclesiasti- 
cas  opportune  postpositas  eompescenclo,  non  obstantibûs 
constitutionibus  et  ordinationibus  apostolicis,  statutis  etiani 
dicte  Monetc  juramento  roboratis,  confirmât  ionibus,  privile- 
giisque,  quoque  indultis  et  litteris  apostolicis,  ceterisquc 
contrariis  quibuscumque.  Volumus  autem  quod  vos  ante- 
quam  officium  hujusmodi  exercere  incipiatis  de  illo  bene  et 
tideliter  exercendo  in  manibus  nostris  debitum  in  forma  so- 
lita,  prestetis  juramentum.  In  quorum  ficlem  et  testinionium 
pr'emissorum  lias  présentes  litteras  manu  nostra  signatas, 
per  secretarium  Legationis  Avinionis,  subsignari,  sigillique 
dicte  Legationis  jussimus  et  fecimus  appensione  cornmu- 
niri. 

Datum  Avinione  in  Palatio  Apostolico,  die  vigesima  oc- 
tava  mensis  maii,  anno  incarnationis  dominice  millesimo 
quingentesimo  octuagesimo  tertio,  pontifïcatus  Sanctissimi 
in  Christo  patris  et  domini  nostri,  domini  Gregorii  divina  Pro- 
videntia pape  deciini  tertii  anno  duodecimos. 

Georgius  cardinalis  collega. 

Joannis  secretarius  \ 

Noble  Jean-Michel  de  Pertuis,  ou  mieux  Jean-Michel  Per- 
mis, car  il  ne  dut  sa  noblesse  qu'à  ses  fonctions  de  prévôt 
général  et  ce  n'est  guère  que  son  fils  Louis  qui,  le  premier 
de  la  famille  prit  la  particule,  avait  été  second  consul  d'Avi- 
gnon en  1573  et  en  1578.  Durant  son  deuxième  consulat,  il 
fut  délégué  par  ses  concitoyens  auprès  de  Grégoire  XIII 
pour  l'informer  du  rétablissement  de  la  paix  entre  les  catho- 
liques et  les  protestants  *.  Les  auteurs  sont  muets  sur  sa  fa- 
mille et  les  armoriaux  eux-mêmes  n'en  font  pas  mention. 
Paul  Achard  la  passe  sous  silence,  comme  ses  devanciers, 
dans  sa  Lettre  de  Fabry  de  Chateaubrun  sur  la  noblesse 
Avignona/se,  en  1715.   Jean-Michel  Pertuis    eut  au  moins 

1  Registre  de  la  Monnaie. 

2  P.  JUSTIN'.  —  Histoire  des  guerres  excitées  dans  le  Comté  Yenaissin  et  dans  les  environs 
par  les  Ualeinistes  du  XVIe  siècle,  t.  II,  p.  217. 


—  99  - 

deux  fils,  Barthélémy  et  Louis,  dont  je  parlerai  ci-après.  Un 
de  ses  descendants,  noble  Gabriel  de  Pertuis,  se  qualifie  ci- 
toyen d'Avignon  en  1731  '.  Un  autre,  noble  Jean-Michel  de 
Pertuis,  lieutenant-colonel  d'infanterie  en  résidence  dans  la 
même  ville  en  1749,  avait  été  institué  légataire  universel  par 
sou  cousin,  noble  Joseph-François  de  Barriol,  seigneur  de 
Lacheilaud,  suivant  testament,  fait  coram parrocho,  et  enre- 
gistré dans  le  protocole  de  Me  César-Artus  Barbier,  notaire 
à  Avignon,  le  5  décembre  1741 2. 

Pierre-François  Pertuis,  chanoine  de  Notre-Dame  des 
Doms,  vicaire-général  de  l'archevêché  et  qui  jouit  d'une  cer- 
taine réputation  de  science  pendant  la  première  moitié  du 
XVII""'  siècle,  paraît  étranger  à  cette  famille  parfaitement 
distincte  de  la  famille  dauphinoise  Pertuis,  dont  les  armes 
étaient  d'azur  au  griffon  d'or,  à  la  codée  de  gueules,  bro- 
chant sur  le  tout  et  absolument  sans  liens  de  parenté  avec 
la  famille  Pertuis  du  Soissonnais,  dont  l'écu  portait  d'azur 
à  la  croix  ancrée  et  cléchée  d'argent. 

Le  3  juin  1583  dans  la  matinée,  c'est-à-dire  cinq  jours 
après  la  délivrance  des  bulles,  le  Légat  reçut  le  serment  de 
Jean-Michel  Pertuis  et  de  son  fils  Barthélémy. 

Anno  quo  rétro  et  die  tertia  junii  retroacti,  Johannes  Mi- 
caël  Pertus  et  Bertholomeus  etiam  Partus  (sic),  ejus  filius, 
de  bene  et  fideliter  exercendo  retroacti  officii  prepositi  gene- 
ralis uperarioruin  et  monetariorum,  in  manibus  retroacti 
Illustrissimi  et  Reverendissimi  Domini  Cardinalis,  College, 
ad  et  super-Sancta  Dei  Evangelia,  juraverunt,  et  quilibet 
ipsorum  Johannis  Michaelis  et  Bartholomeî.  juravit,  et  alias 
dcbitum  et  solitum  in  forma  prestaveruntjuramentum  et. qui- 
libet ipsorum  etiam  prestavit.  Dequibus  petierunt  instrumen- 
tum. 

Actum  Avenione  in  palaiio  apostolico  et  caméra  deau- 
iat;i.  Pi-csentibus  dominis  Marqueto  de  Montauron,  Jullio 
Floraventi  et  Jacobo  de  Benquis,  ejusdem  Illustrissimi  Do- 

1  Archives  de  la  Drame.  Familles,  v.  Pertuis. 

•  Ibid. 


—   100  — 

mini  comensalibus  et  domesticis,  testibus  vocatis  et  rogatis. 

Et  me  Tlieodoro  Johannis  seeretarius  Legationis,  notario 

apostolico  et  regio  subsignato. 

T.  Joannis  '. 

A  deux  heures  précises  de  l'après-midi  du  même  jour,  les 
compagnons  se  réunirent  à  la  Monnaie  «  assize  en  la  pa- 
roysse  Sainct  Silforien,  au  quartier  de  Salusses  »:  elle  fonc- 
tionnait déjà  en  cet  endroit  en  1535*.  Etaient  présents  «  en 
la  mestrise,  noble  Hiérosme  Bordin,  maistre,  Claude  Bordin, 
son  filz  et  coadjuteurau  dit  estât,  noble  Loys  Alfonce,  garde, 
Pierre  Olivier,  prévost  des  ouvriers,  Jehan  Vigne,  Anthoinc 
Borguignon  et  Rodolphe  Garron,  ouvriers  de  la  dicte  Mon- 
noye  ».  Jean-Michel  Pertuis  et  Barthélémy,  son  fils,  se  pré- 
sentèrent et  ils  signifièrent  leurs  bulles  de  nomination.  Théo- 
dore Joannis,  secrétaire  de  la  Légation  et  de  la  Monnaie  lit 
constater  qu'elles  avaient  «  le  seau  accostumé  de  la  Léga- 
tion en  sire  rouge,  dans  une  boette  de  fer  blanc  »  ;  puis  il  en 
donna  lecture  ainsi  que  de  la  prestation  de  serment,  faite  le 
matin.  Les  compagnons  manifestèrent  leur  intention  de  se 
conformer  aux  lettres  du  co-légat.  Il  reconnurent  sans  hési- 
ter Jean-Michel  Pertuis  et  Barthélémy,  son  fils,  pour  prévois 
généraux  «  faisant  tous  deux  pour  ung  office  »,  sous  la  ré- 
serve d'observer  fidèlement  «  les  privilèges,  libertés,  immu- 
nités, Chartres,  bonnes,  louables  et  anciennes  coustumes  de 
la  dicte  Monnoyc  ».  Le  serment  réclamé  fut  prêté  sur  le 
champ  «  aux  Sainctz  Evangilles  de  Dieu  ».  Etienne  Bernard, 
cardeur  d'Avignon  et  Pierre  Ogier,  monnoyer  de  l'atelier  de 
Grenoble  furent  requis  par  le  secrétaire  Joannis,  rédacteur 
du  procès-verbal  d'installation. 

A  cinquante  ans  d'intervalle,  les  anciennes  traditions  si 
curieuses  et  dont  l'étude  présente  tant  d'intérêt,  avaient  non 
seulement  été  singulièrement  modifiées  et  altérées,  mais  en- 
core elles  avaient  disparu.  Leur  souvenir  lui-môme  s'était 

1  Registres  de  la  Monnaie. 

2  ROGER  VALLENTIN.  —  Les  écus  d'or  aviynonais  du  pape  Paul  ///  (1535)  p.  15. 


-  101   - 

éteint.  C'est  là  une  preuve  irrécusable  de  la  décadence  com- 
plète du  Serment  de  la  Monnaie  d'Avignon. 

Au  X\T"e  siècle,  on  désignait  volontiers  un  coadjuteur 
aux  titulaires  des  offices.  En  France,  il  était  interdit  aux  titu- 
laires et  aux  coadjuteurs  de  remplir  la  charge  simultané- 
ment. Ainsi  des  lettres  de  la  duchesse  d'Angoulème,  ré- 
gente, signées  àMontélimar  le  2G  août  1525,  ordonnèrent  au 
trésorier  général  du  Dauphiné,  par  confirmation  des  lettres 
royales  du  9  février  1522,  de  ne  faire  sa  recette  qu'au  comp- 
toir à  ce  destiné  en  la  Trésorerie  de  Grenoble  et  défendirent 
à  Aymar  de  la  Coloinbière  et  à  François,  son  tils,  pourvus 
en  survivance,  d'exercer  leur  office  tous  deux  conjointe- 
ment '.  A  Avignon  et  dans  le  Corntat,  on  avait  adopté  l'autre 
solution.  Noble  Jérôme  Bordini,  maître  de  la  Monnaie,  s'était 
fait  adjoindre  pour  coadjuteur  son  fils,  noble  Claude  Bordini. 
Soit  lors  de  l'installation  de  Jean-Michel  et  de  Barthélémy 
Pertuis,  soit  dans  les  parlements  tenus  jusqu'en  1586,  les 
procès-verbaux  nous  montrent  la  formule  suivante  :  «  No- 
bles Hyerosme  Bordin,  maistre  et  compaignon,  Claude  Bor- 
din, son  filz  et  coadjuteur  au  dict  estât  de  mestrize  et  com- 
paignon ».  De  même  Jean-Michel  Pertuis  et  son  fils  Barthé- 
lémy exercèrent  la  prévôté  générale  conjointement  entr'eux. 
Ils  présidèrent  le  parlement  du  4  juin  1583,  comme  «  exer- 
çantz  toutz  deux,  ung  seul  office  de  prévost  général  »  ;  leur 
quote-part  du  produit  de  la  réception  du  cardeur,  Etienne 
Bernard,  fut  remise  «  aus  dicts  Partus,  exerçantz,  tous  deux 
pour  ung,  le  dict  office  de  prévost  général  ».  Jean-Michel 
Pertuis  rempli]  souvent  ses  fonctions  en  personne  et  seul. 
Quand  il  s'agit,  au  mois  de  juin  1583,  de  désigner  un  lieute- 
nant «  au  dict  estât,  pour  le  faict  de  la  justice  seulement  », 
cette  nomination  émana  à  la  fois  du  père  et  du  fils. 

Barthélémy  Pertuis  mourut  dans  le  courant  de  Tannée 
L585.  Le  Vice-Légat  Dominique  deGrimaldy  désigna  un  nou- 
veau coadjuteur,  noble  Louis  Pertuis,  second  fils  de  Jean- 

1  CHEVALIER.  —  Ord.  des  rois  de  France  et  autres  princes  souverains,  rclatiies  au  Dau- 
phiné, n"  6!)2. 


—  10.2  — 

Michel.  Le  mardi  5  novembre  1585,  à  neuf  heures  du  ma- 
tin, le  maître,  noble  Jérôme  Bordini  et  son  fils  Claude  Bor- 
dini,  les  deux  gardes  noble  Louis  Alphonse  et  Jean  Massil- 
lan,  le  tailleur  Antoine  Gentil,  le  prévôt  des  ouvriers  Pierre 
Olivier,  les  ouvriers  Jean  Vigne,  Antoine  Bourguignon,  Ro- 
dolphe Garçon,  Beaumont  Barbier,  François  Barbier  et 
Etienne  Bernard,  le  prévôt  des  monnayers  Pierre  Frison  et 
le  monnayer  Raymond  Olivier,  se  trouvèrent  réunis  en  par- 
lement à  la  Maîtrise.  Noble  Louis  Pertuis  leur  notifia  sa  no- 
mination, qui  avait  reçu  l'approbation  cle  son  père.  Le  secré- 
taire, Théodore  Joannis,  se  leva  et  lut  les  lettres  patentes, 
revêtues  du  «  seau  accoustuiné  de  la  Légation  en  sire  rouge 
dans  boette  de  fer  blanc»,  ainsi  que  le  procès-verbal  de  la 
prestation  de  serment  «  escriptau  derière  des  dictes  letres  ». 
Les  officiers  et  les  compagnons,  dont  les  noms  précèdent, 
obtempérèrent  volontiers  au  mandement  du  Vice-Légat  et 
reçurent  «  le  dict  Louys  présent  en  coadjuteur  au  dict  office 
de  prévost  général  »,  sous  la  condition  qu'il  observera  «  les 
privilèges,  libertés,  immunités,  Chartres,  bonnes,  louables  et 
anciennes  coustumes  de  la  dicte  Monnoye».  Le  nouveau 
coadjuteur  le  promit  «  aux  Saincts  Evangilles  de  Dieu  par 
luv  manuellement  touchés».  Un  procès-verbal  fut  dressé 
selon  l'usage.  Antoine  Bedel,  marchand,  et  Antoine  Dubet, 
chirurgien,  servirent  de  témoins. 

Pendant  quatre  ans,  le  nom  de  Louis  Pertuis  ne  figura 
pas  une  seule  fois  dans  les  actes  de  la  Monnaie,  même  dans 
les  plus  importants,  tels  que  les  lettres  de  secrétaire,  les  let- 
tres cle  réception  d'un  garde  et  d'un  contregarde.  etc Le 

13  novembre  1589,  il  assista  son  père  dans  la  présidence 
d'un  parlement.  Il  y  joua  le  principal  rôle.  Pierre  Frison,  pré- 
vôt des  monnayers,  présenta  son  fils.  C'est  Louis  Pertuis  qui 
les  invita  à  sortir  du  lieu  de  la  réunion  pour  délibérer  sur  la 
demande.  Enfin  c'est  encore  lui  qui  prononça  l'admission 
du  jeune  Frison,  qui  lui  remit  le  maillet  et  qui  lui  fit  prêter  le 
serment. 

Lors  de  l'entrée  de  Marie  de  Médicis,  femme  d'Henri  IV,  à 


-  103  — 

Avignon,  on  lui  lit  une  magnifique  réception  (1600).  Le  pré- 
vôt général,  Jean-Michel  Pertuis,  Ht  partie  des  «  gens  expers 
et  entendus  »  désignés  par  le  conseil  de  cette  ville  pour  sur- 
veiller l'exécution  des  «  triomphes  »  '..  11  mourut  vers  1620. 
Malgré  sa  qualité  de  prévôt  général,  les  documents  étran- 
gers à  la  Monnaie,  où  il  est  question  de  lui,  ne  lui  donnent 
que  le  titre  de  citoyen,  ou  celui  de  bourgeois  d'Avignon. 
Je  reproduis  à  titre  de  document  la  lettre  de  change  sui- 
vante : 

«  A  Paris,  ce  dixiesme  jour  de  juin  1617. 

«  Monsieur,  je  vous  prie  par  ceste  première  lettre  de 
«  change  de  payer  à  quinze  jours  de  terme  à  Monsieur  Per- 
«  tuis,  bourgeoys  d'Avignon,  la  somme  de  mil  trente  livres, 
«  mon  noyé  de  France,  pour  pareille  somme  que  jay  receue 
«  comptant  de  Monsieur  Sève,  conseille!'  et  secrétaire  du 
«  Roy. 

«  VA  ceste  n'estant  à  aultre  tin,  je  demeure  voire  bien  affec- 
«  tionné  serviteur. 

«  Paulet  Villeneuve.  » 

«  A  Monsieur,  Monsieur  Bouchas,  commandant  pour  le 
«  Roy  à  la  tour  de  Villeneufve-lez-Avignon  »  -. 

Son  fils  et  coadjuteur  Louis  lui  succéda  sans  la  moindre 
difficulté.  Les  titulaires  de  la  prévôté  reçurent  au  XVlimL 
siùde  le  nom  de  général,  au  lieu  de  prévôt  général.  Louis 
Pertuis  est  Fauteur  de  cette  innovation  : 


V<r*ip  yfovty^ 


1  Labyrinthe  Royal  de  l'Hercule  Gaulois  triomphant,  sur  le  suject  des  fortunes,  batailles, 
victoires,  trophées,  triomphes,  mariage  et  autres  fait tz  héroïques  et  mémorables  de  Très  Auguste 
et  Très  Chrestien  Prince,  Henri  IUI,  roy  de  France  et  de  Xaoarre,  représentéà  l'entrée  triomphante 
de  la  ro//ne  en  la  cité  d'Avignon,  le  19  novembre  MDC,  où  sont  contenues  les  magnificences  ci 
triomphes  dresser  à  cet  effect  par  la  dicte  ville,  Cher  Jacques  Bramereau,  imprimeur  en  Avignon. 
tarant-propos,  p.  II. 

5  Minutes  de  M'  hupuy,  notaire  à  Villeneuve,  f°  C.I.XIX.  Acte  de  protestation  pour  M'  Michel 
Pertuis,  citoyen  d'Avignon. 


-  104  — 

Il  resta  général  fort  longtemps,  puisqtfen  décembre  1657, 
il  est  encore  fait  mention  de  lui.  Tandis  que  son  père  et  son 
frère  Barthélémy  prenaient  quelquefois  la  qualité  de  noble 
sans  la  particule,  il  fit  usage  à  la  fois  de  cette  qualité  et  de  la 
particule,  à  peu  près  constamment.  Il  n'eut  pas  de  coadju- 
teur.  Lors  d'une  longue  maladie  (1625-1626),  il  fut  obligé  de 
négliger  complètement  ses  fonctions.  Sa  guérison  ne  parais- 
sant pouvoir  avoir  lieu  que  dans  un  avenir  éloigné,  et  quel- 
ques enfants  de  compagnons  demandant  à  être  reçus  immé- 
diatement pour  profiter  de  l'activité  de  l'atelier,  afin  d'avoir 
terminé  plus  tôt  leur  période  de  recochonnage,  les  officiers 
de  la  Monnaie  prièrent  le  vice-légat  Cosme  Bardi  de  dési- 
gner quelqu'un  pour  remplacer  provisoirement  leur  général. 
Bardi  porta  son  choix  sur  Anglésy,  trésorier  de  la  léga- 
tion !  !  ! 


Ordonnance  pour  (es  officiers  de  la  Monoye  cl  Avignon 
(26  janvier  1026). 

Ayant  esté  représenté  à  Monseigneur  Illustrissime  Vice- 
Légat  par  les  officiers  de  la  dicte  Monoye,  qu'il  se  présente 
à  présent  des  jeunes  gens,  enfants  des  compagnons,  pour 
estre  reçus  en  la  dicte  Monnoye,  ce  que  ne  se  peult  faire  à 
cause  que  Monsieur  le  Général  de  la  dicte  Monoye  n'est  en 
estât  d'aller  en  icelle  Monnoye  pour  recepvoir  les  jeunes 
hommes  et  leur  serment,  pour  ce,  sur  les  réquisitions  des 
gardes,  contregarde  et  prévosts  des  ouvriers  et  monoyeurs 
de  la  dicte  Monnoye  et  aux  fins  que  par  la  multitude  des  ou- 
vriers de  la  dicte  Monnoye  soit  mieux  servie  et  avec  plus  de 
répputation,  mon  dict  Seigneur  Illustrissime  Vice-Légat  a 
commis  et  dépputé  Monsieur  le  Trésaurier  Anglésy  pour 
recepvoir  les  dicts  jeunes  hommes  en  la  dicte  Monnoye  et 
leur  serement,  s'ils  sont  treuvés  cappables  et  de  la  qualité 
requise  et  avec  tous  pouvoirs  en  tel  cas  requis,  sauf  à  pour- 

1  Archiees  de  ht  Ville  d'Avignon,  H  H,  n°  lt. 


-  105  — 

veoir  sur  les  esmoluments  que  seront  dus  au  dit  sieur  gé- 
néral. 

Cosmus  episcopus  et  vicelegatus  '. 

L'intérêt  de  l'étude  de  l'histoire  de  la  prévôté  générale  des 
compagnons  d'Avignon  et  du  Cointat  s'affaiblit  singulière- 
ment, lorsque  cette  charge  passe  de  la  tamille  de  Coucils 
dans  la  famille  de  Pertuis.  Si,  à  partir  de  1585,  les  prévôts 
généraux  eurent  sous  leur  direction  un  second  atelier,  celui 
de  Carpentras,  où  il  fut  émis  durant  quarante  ans  environ 
bon  nombre  d'espèces,  si  Louis  de  Pertuis  prit  le  titre  plus 
relevé  de  général,  titre  que  ses  successeurs  conservèrent  et 
exagèrent  encore,  le  triste  fléau  de  la  vénalité  ne  tarda  pas 
à  s'attaquer  à  l'office,  conformément  à  l'usage  général  du 
XVII""  siècle.  Les  déplorables  mœurs  politiques  de  cette 
époque  conduisirent  les  chefs  d'Etat,  comme  les  simples  par- 
ticuliers, à  trafiquer  de  tout,  à  remettre  les  charges  au  plus 
offrant,  sans  s'inquiéter  de  sa  capacité,  sans  tenir  compte  de 
sa  moralité,  sans  prévoir  les  conséquences  désastreuses  d'un 
pareil  système. 

Au  début  les  prévôts  généraux  étaient  élus  par  les  com- 
pagnons. Ils  n'avaient  d'autres  déboursés  à  faire  que  le 
montant  de  l'expédition  des  lettres  d'office,  délivrées  pour 
la  forme  par  le  Légat,  lequel  montant  revenait  intégralement 
au  secrétaire  de  la  Légation.  Un  siècle  plus  tard,  -lorsque 
Georges  d'Armagnac  se  fut  réservé  leur  nomination,  à  cette 
somme  minime  vinrent  s'ajouter  le  coût  assez  élevé  des  bul- 
les d'investiture.  Quatre-vingt-dix  ans  plus  tard,  une  nou- 
velle modification  fut  introduite  lors  du  décès  de  Louis  de 
Pertuis.  La  charge  devint  vénale.  Le  nouveau  titulaire  était 
tenu  d'en  remettre  le  prix,  ou  mieux  «  la  finance  »,  à  son  pré- 
décesseur ou  à  ses  héritiers.  Dans  ces  conditions  il  suffira 
de  consacrer  quelques  lignes  seulement  à  cette  nouvelle  pé- 
riode de  l'historique  de  la  prévôté  générale. 

Guillaume  Fallot  fut  général  au  moins  de  1693  à  16D9.  Le 
général  en  1084  est  appelé  également  Fallot,  mais  son  pré- 

1  Archives  départementales  de  Vaucluie  ;  Procédures  dit  Palais,  1!.  586,  t°60. 


—  100  — 

nom  n'est  pas  indiqué.  Peut-être  est-ce  là  un  seul  et  même 
personnage.  En  acquérant  la  noblesse,  les  Fallut  ajoutèrent 
à  leur  nom  celui  de  de  Beaupré.  Plusieurs  d'entr'eux  furent 
trésoriers  généraux  de  la  ville  d'Avignon  au  XVII""  siècle. 
Jacques  Fallot  (1643-1644),  Anriet  Fallût  (1649-1650),  Jean- 
Aubert  Fallût  (1672-1673)  et  Pierre-Vincent  Fallût  (1685- 
1686).  On  trouve  parmi  les  trésoriers  particuliers,  Pierre 
Fallût,  trésorier  des  palières  du  Rhône  et  de  la  Durai  ne 
(1613-1614)  et  Jacques  Fallût,  trésorier  des  blés  (1656- 
1657) «. 

La  Monnaie  d'Avignon  fut  fermée  d'une  manière  défini- 
tive en  1693  et  les  dernières  espèces  sont  au  nom  du  vice- 
légat  Marc  Delphini.  Il  y  eut  bien  au  XVIII"'e  siècle  plusieurs 
tentatives  pour  fabriquer  des  patats,  mais  elles  n'aboutirent 
pas  pour  divers  motifs.  A  partir  de  1693,  les  produits  déjà 
si  modestes  de  la  prévôté  générale  disparurent  complète- 
ment et  pour  se  servir  de  l'expression  insérée  dans  divers 
documents,  elle  n'avait  «  aucuns  gages  qui  y  fussent  attri- 
bués, ni  aucun  exercice,  que  dans  le  cas  où  l'on  aurait  tra- 
vaillé à  une  fabrication  de  monnoye  ». 

Les  généraux  n'en  continuèrent  pas  moins  à  battre  mon- 
naie avec  leur  qualité  et  à  céder  leur  office  au  prix  le  plus 
élevé,  dès  qu'une  possession  décennale  leur  avait  donné  la 
noblesse.  Us  allèrent  plus  loin.  Ils  s'intitulèrent  pompeuse- 
ment «  grand  prévôt  et  intendant  général  des  Monnoyes  en 
la  dicte  ville  d" Avignon  et  Comté  Venaissin  ».  Moins  la  charge 
était  lucrative,  plus  le  titre  porté  par  ses  possesseurs  était 
imposant.  La  qualification  de  grand  prévôt  ou  de  grand  pré- 
vôt général  était  réservée  aux  XIV,ne,  XVmo  et  XVIme  siècles 
aux  prévôts  généraux  de  la  corporation  du  Serment  de 
l'Empire  élus  tous  les  quatre  ans  dans  les  Parlements 
Généraux. 

La  charge  passa  de  la  famille  Fallot  à  la  famille  Nalys. 
Noble  Antoine-François  de  Nalys,  citoyen  d'Avignon  et  pré- 
vôt général,  fut  maintenu  dans  sa  noblesse  par  un  bref  du 

1  Bulletin  hist.  et  arch.  de  Vaucluse,  t.  IV,  3e  livraison,  p.  253. 


—  107  - 

pape  Benoit  XIII,  en  date  du  24  janvier  1729.  Un  antre  Na- 
1  ys  vendit  son  office  au  mois  d'avril  1759  à  Jean-Baptiste-Jo- 
seph-Agricol  Roussel  de  Cassagne.  Louis  XV  supprima 
la  prévôté  générale  purement  et  simplement  et  pour  toujours 
à  la  fin  de  Tannée  1768,  durant  l'occupation  temporaire 
d'Avignon  et  du  Comtat  (juin  1768-1774)  et  sous  le  gouver- 
nement de  Jean-Roger  de  Rochechouard.  A  titre  de  com- 
pensation et  bien  que  la  période  décennale  ne  fut  pas  com- 
plètement terminée,  le  Roi  de  France  délivra  à  Roussel  de 
Cassagne  des  lettres  de  noblesse  et  lui  décerna  la  qualité 
d'écuyer. 

Après  une  durée  approximative  de  trois  cents  ans,  après 
avoir  subi  bien  des  vicissitudes,  après  avoir  été  radicalement 
transformée  à  trois  reprises,  l'institution  des  prévôts  géné- 
raux, créée  sous  la  domination  papale,  fut  abolie  comme 
inutile  par  un  simple  édit  de  Louis  XV,  lors  de  la  dernière 
réunion  temporaire  d'Avignon  et  du  Comtat,  à  la  veille  de 
la  Révolution.  Les  vice-légats,  à  partir  de  1693,  n'eurent 
d'autre  rôle  à  remplir  que  celui  que  joue  aujourd'hui  la  chan- 
cellerie pour  la  vente  des  offices  de  notaire,  de  greffier  ou 

d'huissier,  etc Ils  approuvaient  la  cession,  délivraient  des 

bulles  conformes  et  faisaient  acquitter  par  le  nouveau  géné- 
ral un  droit  de  sceau. 

Roger  Vallentin, 


ECU  D'OR  INÉDIT  DES  TROIS  CANTONS 


Dans  un  manuscrit  écrit  en  majeure  partie  vers  1520, 
pour  l'usage  d'un  changeur  français,  j'ai  relevé  la  mention 
suivante  : 

«  Escuz  de  Millan  forgeez  pour  traute  six  solz  et  ont 
«  cours  pour  quarente,  or  a  vingt  et  deux  karaetz  et  du 
«  poix  de  deux  estellins  ung  fellin.  » 

Sous  ce  texte  se  trouve  une  empreinte  prise  avec  le  pa- 
pier môme  du  manuscrit  et  d'après  laquelle  a  été  fait  le 
dessin  que  voici  : 


+  :  Vï^ma  :  jSVYlT  :  OT  :  VzQOG^VTmO  : 
Écus  d'Uri,  de  Schwytz  et  d'Unterwald.  Au-dessus,  double 
aigle  couronnée,  surmontée  de  deux  clefs  en  sautoir,  et, 
au-dessus,  d'un  soleil. 

4  +  ßKXs~VG  :  OÏÊVX  :  jSM)GM  :  GT  :  BGBG- 
OIOT  :  Croix  fleur-de-lisée. 

Cet  écu  au  soleil  est  inconnu  à  Haller  ainsi  qu'à  MM. 
Th.  von  Liehenau  et  A.  Sattler  (Die  von  Uri,  Schwyz  und 
Unterwaiden  gemeinschaftlich  geprägten  Münzen,  dans  le 


—  109  — 

Bull,  de  la  Soc.  suisse  de  Numismatique,  VII,  1888,  p.  113 
et  114). 

Cette  intéressante  pièce  est  figurée  au  folio  VIIIXXIH  du 
Ms  qui  porte,  à  la  bibliothèque  Nationale  de  Paris,  la  cote  : 
Fr.  Nouv.  Acquis.  (3289. 

J. -Adrien  Blanchkt. 


ANCIENNE  MONNAIE  BRÉSILIENNE 


La  pièce  dont  nous  donnons  ici  le  dessin  est  la  propriété 
du  docteur  en  droit  à  la  Faculté  de  Pernambuco  (Brésil), 
M.  Antonio  Coelho  Rodriguez,  qui  a  trouvé  une  heureuse 
occasion  de  Tacheter,  car,  actuellement,  elle  est  excessive- 
ment rare  et  ne  se  trouve  en  mains  que  de  quelques  collec- 
tionneurs. 


Son  titre  d'or  la  faisant  rechercher  pour  la  fonte,  il 
en  a  été  détruit  un  grand  nombre.  Examinons  d'abord  la 
frappe  de  la  pièce  et  nous  donnerons  ensuite  quelques  expli- 
cations sur  l'histoire  de  son  origine  : 

1°  A  gauche,  nous  voyons  les  armes  du  Portugal  dont  le 
Brésil  faisait  partie  comme  colonie. 

2°  Le  N 3413,  numéro  d'ordre  indiquant  la  quantité  frap- 
pée dans  l'Hôtel  de  la  monnaie  pour  l'année  1809,  millésime 
qui  suit  le  numéro. 

3"  Plus  loin,  sur  la  même  ligne,  l'empreinte  V.  C.  R.  indi- 


—  111  - 

que  l'Hôtel  des  monnaies  qui  a  frappé  la  pièce,  la  ville  et  la 
province,  Villa  Rica,  province  de  Ceraes. 

1  Sur  la  seconde  ligne,  Toque  23,  c'est-à-dire  frappée  au 
titre  de  23  L'ara ts. 

5"  Enfin  le  poids  -1-7-00,  indiquant  que  la  pièce  pèse  une 
once  et  7  octavos  (l'once  brésilienne  de  l'époque  valait  gr.  28. 
T,~>,  ce  qui  donne  gr.  53.60  pour  une  once  7  octavos.) 

La  valeur  d'or  de  la  pièce  ci-dessus,  chiffrée  à  fr.  3434 — 
le  k'  de. 24  ku  est  de  fr.  178. 

Lorsque  le  Brésil  était  une  colonie  du  Portugal,  la  circula- 
tion de  la  monnaie  d'or  était  très  restreinte,  son  commerce 
étant  monopolisé  par  deux  grandes  compagnies  commercia- 
les, dont  les  directeurs  et  agents  cherchaient  toujours  à  ne 
pas  payer  leurs  achats  en  espèces  monnayées,  mais  seule- 
ment en  marchandises  provenant  de  la  Métropole. 

Ce  manque  de  numéraire  continua  encore,  même  après  la 
découverte  de  mines  d'or  dans  les  provinces  de  Ceraes,  Ba- 
hia  et  Goya/,  et  les  Brésiliens  faisaient  le  payement  de  leurs 
achats  à  l'intérieur  en  se  servant  de  Tor  en  poudre.  Cette 
poudre  d'or  était  renfermée  dans  des  flacons  d'une  dimen- 
sion conventionnelle  représentant  une  valeur  en  francs,  ou 
mieux  en  réis,  milréisou  contos,  reconnue  dans  les  échanges 
comme  monnaie.  Ce  mode  de  faire  suscitait  beaucoup  de 
fraudes  et  de  nombreux  marchands  étaient  trop  souvent  lé- 
sés dans  leurs  intérêts.  Pour  faire  cesser  cet  état  de  choses, 
le  gouvernement  portugais  créa  deux  Hôtels  des  monnaies, 
d'affinage  et  d'essai  ;  un  àBahia,  l'autre  à  Villa  Rica  (aujour- 
d'hui Ouro  Preto)  et  c'est  à  ce  dernier  que  la  pièce  a  été 
frappée. 

Cette  nouvelle  monnaie  mit  tin  aux  échanges,  achats,  etc., 
m  poudre  d'or  et  aux  fraudes  ci-dessus  relatées.  En  outre, 
elle  rendit  plus  facile,  au  gouvernement,  la  perception  de 
l'impôt  sur  l'extraction  de  l'or  au  Brésil,  impôt  qui  était  de 
20  °  0  de  la  valeur  de  l'or. 

A  l'époque  (1809)  de  la  frappe  de  cette  monnaie,  l'octavo 
d'or  à  2«?  karats  valait  1333  réis  portugais,  la  pièce  valait 


—  112  - 

par  conséquent  20,000  réis  et  circulait  pour  cette  valeur  dans 
la  colonie  du  Brésil. 

Les  rois  de  Portugal  fixaient  eux-mêmes  la  valeur  de  l'<  ><•- 
tavo  d'or  et  la  changeaient  souvent,  suivant  les  besoins  du 
Trésor  métropolitain. 

En  1822,  les  Brésiliens  s'étant  rendus  indépendants  dû 
Portugal,  les  pièces  frappées  avant  cette  époque  n'eurent 
plus  de  cours  légal  et  le  nouveau  gouvernement  lit  frapper 
de  nouvelles  monnaies  comme  celles  en  usage  dans  les  au- 
tres pays,  c'est-à-dire  rondes,  de  titre  inférieur  à  23  karats, 
etc.,  etc.  Ajoutons,  qu'après  l'indépendance,  la  valeur  du 
réis  brésilien  fut  fixée  à  la  moitié  de  celle  du  réis  portugais. 
Pour  éviter  d'écrire  des  chiffres  fantastiques  en  réis,  pour 
un  million  de  réis,  on  indique  un  conto  de  réis  dont  la  valeur 
est  de /h  2830.  (Lois  de  1847,  49,  67,  70,  73,  etc.)  L'or  mon- 
nayé au  Brésil,  depuis  le  décret  du  28  juin  1849  jusqu'en 
1379,  s'élevait  à  9213  contos  et  721,660  réis  ;  l'argent  mon- 
nayé, pendant  la  même  période  à  16,742  contos  et  254,257 
réis.  Un  milreis  vaut  actuellement//3.  2.83. 

Ni«  Coelho  Kodriques  a  bien  voulu  nous  donner  une  partie 
des  renseignements  concernant  l'histoire  de  cette  pièce. 

J.  Guillaumet-Vaucher. 


ENCORE  LE  SCEAU  DE  VAUTIER  BONJOUR 


Dans  le  petit  mémoire,  auquel  la  Revue  suisse  de  numis- 
matique a  bien  voulu  donner  asile,  j'ai  constaté  l'existence 
au  quatorzième  siècle  de  deux  chanoines  de  Genève,  Pierre 
et  Vautier,  portant  le  nom  de  Bonjour,  mais  il  m'avait  été 
impossible  de  fixer  le  lieu  de  leur  origine,  et  de  trouver  sur 
eux  le  moindre  renseignement  biographique.  J'ai  été  plus 
heureux  tout  récemment  en  feuilletant  la  Notice  historique 
sur  l'abbaye  de  Talioires,  d'après  des  documents  nouveaux 
et  inédits,  par  Jules  Philippe,  un  livre  qui  a  paru  à  Cham- 
béry,  il  y  a  trente  ans.  L'auteur  a  donné  un  intérêt  particu- 
lier à  son  travail  en  publiant  un  inventaire  analytique  des 
archives  aujourd'hui  dispersées  de  cet  antique  monastère, 
catalogue  dressé  en  1720  par  l'abbé  Dom  François  Sarra- 
sin. Voici  les  actes  sur  lesquels  nous  appelons  l'attention 
de  nos  lecteurs  (p.  121  et  suivantes)  : 

N°  9.  Institution  faitte  en  1307  par  Aymond  évêque  de 
Genève  en  faveur  de  Pierre  Bonjour  présenté  par  le  prieur 
de  St-Jorioz  '  à  la  cure  dudit  lieu,  laquelle  avec  tous  ses 
fruits  et  revenus  appartient  d'ancienneté  audit  prieur. 

N°  23.  Institution  en  1313  de  Vautier  Bonjour  dans  la 
cure  de  St-Eustache*  par  Pierre  évêque  de  Genève  en  con- 

'  Saint-Jorioz,  près  de  Dulngt,  lac  d'Annecy. 

1  Saint-Eustache,  canton  d'Annecy,  bureau  de  poste  de  Duingt. 

REVUE   SUISSE    DE   NUMISMATIQUE  H 


—  114  - 

séquence  de  la  nomination  et  présentation  de  Jean  de  Lui- 
lier  prieur  de  St-Jorioz. 

N°  27.  Transaction  en  1316  entre  Jacques  prieur  de  Tal- 
loire  d'une  part  et  Pierre  Bonjour  curé  d'Annecy  au  nom 
de  son  église  d'autre  sur  leurs  différents  concernanl  l'orfa- 
tanerie  soit  l'hôpital  de  nouveau  construit  où  l'on  avoit  fait 
un  oratoire  auquel  on  faisoit  une  quantité  d'oblations  dont 
le  susdit  prieur  avoit  la  moitié,  et  prétendoit  que  l'autre 
moitié  perceue  par  ledit  curé  tient  lieu  de  celles  qui  luv  étoit 
deues  à  l'église  ;  pour  regard  de  quoy  il  fut  prononcé  que 
ledit  curé  payerait  annuellement  cinquante  sols  genevois 
au  susdit  prieur  pour  tout  le  droit  qu'il  avoit  auxdites 
oblations,  ce  qui  fut  approuvé  par  Pierre,  évêque  de  Ge- 
nève. 

N°  36.  Institution  en  1318  du  curé  de  St-Eustache  par 
Pierre  évesque  de  Genève  ensuitte  de  la  présentation  qu'en 
fit  le  prieur  de  St-Jorioz. 

Ainsi  donc  un  Pierre  Bonjour  a  été  curé  de  Saint  Jorioz 
et  c'est  le  même,  je  suppose,  qui  l'a  été  plus  tard  d'Annecy  ; 
Vautier  Bonjour  a  été  curé  de  Saint  Eustache,  toujours 
dans  les  environs  du  même  lac,  et  ne  paraît  pas  être  resté 
longtemps  à  la  tête  de  ce  presbytère,  puisqu'il  avait  déjà  un 
successeur  en  1318. 

Tout  cela  ne  prouve-t-il  pas  que  les  Bonjour  avaient  une 
bonne  situation  en  Savoie;  n'est-ce  pas  là  qu'il  faut  cher- 
cher leur  berceau,  et  l'hypothèse  de  leur  translation  au  cha- 
pitre de  Genève  n'est-elle  pas  des  plus  vraisemblables  ? 

Si,  comme  il  y  a  tout  lieu  de  le  croire,  ce  même  Vautier 
a  été  réellement  investi  à  Saint-Pierre  de  la  dignité  cano- 
niale, je  ne  me  trompais  pas  en  faisant  remonter  au  pre- 
mier tiers  du  quatorzième  siècle  le  sceau  qui  porte  son 
nom. 

Henry  Morin-Pons. 


MÉDAILLE  INÉDITE  DE  STRASBOURG 


Monsieur  le  Directeur, 

Comme  il  est  toujours  intéressant  de  porter  à  la  connais- 
sance des  amateurs  la  description  d'une  médaille  inédite, 
je  me  permets  de  vous  remettre  ci-joint  le  croquis  de  deux 
plaquettes  en  argent,  que  j'ai  acquises  pour  ma  collection 
strasbourgeoise. 

Il  est  évident  que  pour  un  collectionneur  d'alsaciennes, 
quand  on  parle  d'inédit,  on  entend  indiquer  que  la  pièce  ne 
se  trouve  ni  dans  l'ouvrage  de  Berstett,  ni  dans  celui  si 
remarquable  de  MM.  Engel  et  Lehr.  Je  ne  l'ai,  du  reste, 
pas  trouvée  non  plus  dans  la  bibliothèque  numismatique 
de  M.  Adolphe-E.  Cahn,  de  cette  ville,  où  j'ai  consulté  les 
catalogues  parus  depuis  une  cinquantaine  d'années. 


L'avers  est  le  type  connu  de  la  médaille  des  20  corpora- 
tions du  graveur  F.  Fechter,  reproduite  dans  l'ouvrage  de 
MM.  Engel  et  Lehr,  pi.  xxxvm,  5,  mais  non  décrite  avec 
un  diamètre  de  42,5,  ni. avec  la  légende  Btocinljig,  au  lieu  de 
Zwanzig,  etc. 


—  110  — 

Quant  au  revers,  c'est  la  vue  de  la  ville  prise  du  côté 
nord,  s'étendant  depuis  l'église  Saint-Nicolas  in  midis  et 
la  porte  des  Pôheurs  jusqu'au-delà  du  faubourg  blanc, 
mais  au-dessus  de  laquelle  ne  se  trouve  pas  comme  d'ha- 
bitude :  STRASBVRG.  A  gauche,  l'Ill,  sur  laquelle  deux 
bateaux,  dont  l'un  avec  un  et  l'autre  avec  deux  rameurs. 
Dans  le  fond  l'église  Saint-Guillaume  et  celle  de  Saint- 
Etienne,  puis  devant  la  cathédrale  le  couvent  des  Domini- 
cains (Temple  Neuf),  le  Pfennigthurn  sur  le  Barfusserplatz, 
la  double  porte  des  Juifs,  etc.  Sur  la  droite  les  églises 
Saint-Pierre,  Saint-Jean,  Saint-Thomas,  etc.  Dans  le  fond 
à  gauche,  trois  montagnes  de  la  Forêt-Noire;  dans  celui  à 
droite,  trois  autres  montagnes  des  Vosges  ;  sur  les  glacis 
on  voit  des  hommes  à  cheval  et  à  pied,  des  chiens,  etc.,  etc. 

Au-dessus,  dans  les  nuages,  Dieu  le  Père,  en  manteau 
flottant,  bénit  la- ville  ;  de  chaque  côté  se  trouve  un  ange 
tenant  une  banderolle  ensemble,  sur  laquelle  on  lit  : 
PAX  VOBIS  ;  au-dessus  de  cette  banderolle  émergent 
deux  autres  têtes  d'ange.  A  l'exergue  se  trouve  la  légende 
connue:  0  WIE  WOL  IST  DERSELBEN  STAT,  etc., 
mais  en  caractères  allemands  au  lieu  de  latins.  Entre  la 
vue  et  l'exergue  :  iohann  georg  lvtz  fecit.  La  gravure 
est  excessivement  fine  et  soignée,  et  le  diamètre  de  42,5. 

Comment  se  fait-il  que  ce  coin  si  joli  n'ait  pas  servi 
comme  les  autres  de  Lutz  ?  faudrait-il  en  chercher  le  motif 
dans  le  geste  énergique  de  Dieu  le  Père  envers  la  flèche  de 
la  cathédrale,  qui,  dans  son  vol  audacieux  a  l'air  de  le  me- 
nacer? Est-ce  que  ces  deux  plaquettes  auraient  orné  une 
boîte  offerte  à  un  personnage  plus  ou  moins  illustre,  et  le 
coin  en  aurait-il  été  brisé  ensuite?  ou  bien  encore  ce  coin 
aurait-il  simplement  été  perdu  ? 

Quoiqu'il  en  soit,  le  voici  signalé  avec  amateurs  de  mé- 
dailles alsaciennes. 

Veuillez  agréer,  etc.. 

Francfort  s/M.,  février  1892.  Jules  Feist. 


EDIT  RELATIF 


AU 


DESCRIEMENT  DES  MOMOYES 


I)K 


VAÜLVILLERS,  FRANCMONT  ET  MONTOYE 

Communiqué  par  M.  L.  Le  Roy. 


(18  Juillet  1554.) 

Charles  par  la  divine  clémence  Empereur  des  Romains, 
tousiours  Auguste,  Roy  de  Germanie,  de  Castille,  de  Na pies, 
de  Sicile,  etc..  Duc  et  Conte  de  Bourgoigne,  Charrolois,  etc., 
Dominateur  en  Asie  et  Afrique,  etc.  A  nos  baillifs  d'Amont, 
d'Aval,  Dole  et  celuy  de  Luxeul,  leurs  lieutenans  et  chacun 
d'eux,  salut.  De  la  part  de  nostre  amé  et  féal  Nicolas  Vaul- 
chard,  général  des  monnoyes  de  nostre  dit  Conté  de  Bour- 
goigne, nous -a  esté  remonstré,  que  combien  sur  plusieurs 
plainctes  et  doléances  faittes  à  nos  très  chers  et  féaux  les 
Président  et  gens  tenant  nostre  Cour  souveraine  de  parle- 
ment à  Dole,  des  grands  abus  qui  se  commettoyent  es  mon- 
noyes que  Ton  forgeoit  es  lieux  de  Vaulvilliers  et  Francmont, 
nous  ayons  n'aguières  interdit,  prohibé  et  défendu  à  tous 
d'apporter,  envoyer  ny  employer  en  nostre  dit  Conté  aucunes 
des  dittes  monnoyes,  en  quelque  sorte  et  manière  que  ce 
fust  et  à  tous  nos  suiets  et  habitans  en  iceluy  Conté  en  pren- 
dre et  recevoir,  à  peine  de  l'amender  arbitrairement,  et  de 


—  118  — 

confiscation  d'icelles  monnoves  :  ayons  aussi  interdit  et  dé- 
fendu aux  Seigneurs  de  Francmont  et  de  Vaulvilliers,  leurs 
serviteurs  et  officiers,  et  autres  quels  qu'ils  soyent,  battre, 
faire  battre  ny  forger  cy-après  monnoye,  iusques  autrement 
en  fust  ordonné,  à  peine  de  cinq  cens  marcs  d'argent,  à 
commettre  par  eux  et  chacun  d'eux,  et  à  nous  applicables, 
en  cas  de  désobéissance;  néantmoins  l'on  ne  cessoit  faite 
battre  et  forger  monnoye  es  dits  lieux,  et  d'en  apporter  et 
employer  en  ce  dit  pays  ;  et  d'abondant  que,  que  Ton  en  for- 
geoit  d'autre  nouvelle  au  lieu  de  Montioye,  qui  estoit  sembla- 
blement  défectueuse  en  poix  et  aloy,  qui  se  commençoit 
estendre  par  ce  dit  pays,  au  grand  préiudice,  interest  et 
dommaige  de  tout  le  publicque,  nous  requérant  estre  sur  ce 
pourveu  selon  l'exigence.  Pour  ce  est-il  que  nous,  ce  consi- 
déré, désirant  pourveoir  à  ce,  par  advis  et  délibération  de 
nos  dits  très  chers  et  féaux  les  Présidents  et  gens  tenans 
nostre  ditte  Cour,  avons  renouvelle  et  renouvelions  nos 
dittes  prohibitions  et  défense  d'apporter,  envoyer  ny  employer 
en  nostre  dit  Conté  aucune  des  dittes  monnoves  tant  de 
Francmont,  Vauvillers,  que  Montioye;  et  à  tous  nos  dits 
suictset  habitans  en  prendre  ny  recevoir,  à  peine  de  l'amen- 
der arbitrairement,  et  de  confiscation  d'icelles.  Et  d'abondant, 
interdisons  et  défendons  de  nouvel  ausdits  seigneurs  de 
Vauvillers,  Francmont,  son  fils,  leurs  serviteurs  et  officiers 
et  à  tous  autres  quels  qu'ils  soyent  battre,  faire  battre  ny  for- 
ger cy-après,  directement  ou  indirectement,  aucune  monnoye, 
iusques  autrement  en  soit  ordonné,  à  peine  de  mil  marcs 
d'argent,  à  commettre  par  eux  et  chacun  d'eux,  à  nous  appli- 
cables, en  cas  de  contravention  et  désobéissance,  et  à  tous 
nos  suicts,  de  s'entremettre,  mesler  ny  empescher  aucune- 
ment des  dittes  monnoves  es  dits  lieux,  à  peine  de  cinq  cents 
livres,  et  d'en  estre  chassiez  arbitrairement  Ordonnant  à  nos 
procureurs  général  et  fiscaux  ou  leur  substituts,  eux  infor- 
mer à  toute  diligence  des  transgresseurs  et  désobéissans 
ausdittes  prohibitions  et  défenses,  et  ce  par  advis  d'advocat 
fiscal  faire  et  dresser  poursuitte  contre  eux  telle  qu'il  appar- 


*    119  — 

tiendra.  Si  vous  mandons,  et  à  chacun  de  vous,  que  faites 
publier  ces  présentes  à  son  de  trompe  par  tous  les  sièges  et 
ressors  de  vos  balliages,  et  aux  foires  et  marchez  d'iceux,  à 
tin  que  personne  n'en  prétende  cause  d'ignorance.  Et  pour 
ce  que  Ton  pourroit  avoir  affaire  de  costes  en  plusieurs  et 
divers  lieux,  nous  voulons  que  aux  vidimus  ou  copie  d'icelle, 
faits  et  collationnez  et  signez  par  le  greffier  ou  son  commis, 
ou  Tun  de  nos  secrétaires  ou  libellances  de  nos  dits  bailliages, 
fov  soit  adioustée  comme  au  présent  original.  Donné  audit 
Dole,  soubs  le  scel  de  nostre  ditte  Cour,  le  dix-huitième  jour 
du  mois  de  juillet,  Tan  de  grâce  mil  cinq  cens  cinquante-qua- 
tre de  nostre  Empire  le  vincinquième,  et  de  nos  règnes  de 
Castille  etautres,  la  trente-neusième.  Signé,  E.  Barnard. 

(Extrait  du  Recveil  d'avcvns  edicts  statvts). 

Status  et  mandements  publiez  et  observez  au  Conté  de 
Bourgoigne.  Communication  de  M.  J.  Gauthier,  archiviste 
départemental  du  Doubs. 


MANDEMENT  DU  PRINCE  EVEQUE  GUILLAUME,  CONCERNANT 
LA  VALEUR  DE  CERTAINES  MONNAIES 

[29  octobre  1623) 

Gvillavme  par  la  grâce  de  Dieu  Evesque  de  Basle  Prince 
du  S.  Empire  etc.  A  nos  etc.,  Salut,  Selon  la  diversité  et 
changement-des  occurences  iournallieres,  il  faut  recourrir  à 
des  remèdes  divers  pour  le  proffit  et  utilité  publique.  C'est 
pourquoy  nous  estant  venu  a  notice  qu'après  nos  Edicts  et 
Mandements  cy  devant  publiés  par  provision  sur  le  descry 
et  règlement  des  monnoyes  il  se  treuve  et  recognoist  ou  à 
lœil  que  certaines  menues  espèces  d'argent  insérer  la  dédans 
signamment  les  demy  testons  ou  pièces  de  trois  batz  frap- 
pées eu  coing  de  Murbach  ou  Fribourr  faibles  de  poids  et 
alloy  pour  leualuation  que  levr  est  donné  au  regard  des 
grosses  espèces  s'apportent  de  toute  part  en  nos  pays  et 


—  120  — 

terres  à  grande  quantité  et  toison  au  grand  préiudiee  de  la 
chose  publique  et  des  aduantage  de  noz  subiects  et  du  pau- 
vre peuple  qui  de  peut  prévoir  son  mal  sinon  après  lavoir 
receu.  Considérant  aussi  que  les  iournees  et  conferance 
tenue  sur  ce  fait  avec  les  Princes,  Seigneurs,  Estats  et  Villes 
voisines  à  laquelle  desirons  nous  conformer  fust  expressé- 
ment traitte  et  reserue  que  telles  pièces  de  trois  batz  ne  se 
dévoient  employer  ou  débiter  en  comerceet  traf tic  plus  outre 
que  iusques  au  iour  de  la  feste  des  Apostres  SS.  Simon  et 
Jude,  estant  en  exprès  déclarées  billon.  A  ceste  occasion 
désirant  d'une  affection  sollicitude  paternelle  obuier  à  Tinco- 
modité  e  interest  que  noz  bons  subiects  pourraient  ceste 
part  ressentir,  Nous  auons  ordonné  et  comandé,  ordonnons 
et  comandons  à  tous  subiects  et  autres  personnes  quelconque 
qui  pour  traftic,  travail,  ou  autrement  comerçant  es  pays  et 
terres  de  notre  principauté  que  doresnauant  ils  n'ayent  à 
employer',  débiter,  où  recepuoir  soit  en  vendant  ou  en  achep- 
tant,  telles  espèces  de  pièces  de  trois  batz  de  Murbach  ou 
Fribour  ;  ainsi  que  telles  pièces  deffendues  soyent  portés  au 
billon  où  à  la  banque  de  change  par  nous  ordonnés  qu'auons 
dès  quelque  temps  en  ça  establie  en  nostre  Ville  de  Pourrent., 
où  pour  contre  change  ils  recepuront  de  chascune  pièce  six 
rappes  où  vn  solz  en  bonnes,  fortes  et  grosses  espèces  qu'est 
lestimation  et  valleur  que  telles  pièces  peuuant  auoir.  Prohi- 
bant et  deffendant  à  tous  de  quel  Kstat,  qualité  et  condition 
qu'ils  soyent,  d'enlever,  changer  oä  distraire  telles  espèces 
hors  de  noz  pays  et  terres  au  preiudice  de  la  banque  publi- 
que et  du  billon.  Permettant  toutefois  à  vn  chascun,  soit 
subiect  où  autre  qui  le  voudra  faire,  de  pouuoir  employer  en 
payement  achapt  où  autre  contract  lesd.  pièces  de  trois  batz 
pour  le  pris  d'un  solz  la  pièce  et  les  pièces  dVne  batz  frappées 
aux  coings  des  cantons  de  Suisse  pour  4  rappes  8  deniers 
la  pièce  iusques  autrement  sera  par  nous  ordonné,  et  ce  en 
considération  que  iusques  au  pnt  (présent)  n'auons  encore 
peu  battre  de  la  petite  monnoye  à  suffisance,  Sans  toutesfois 


—  121  — 

voulloir  obliger  personne  de  recepuoir  telles  pièces  si  ce  n'est 
de  sa  volonté.  Si  donnons  en  mandement  à  tous  officiers  de 
taire  obseruer  ce  que  de  signament  quand  a  la  distraction  et 
change  à  peine  de  disgrâce,  confiscation  et  autres  chastois 
portés  en  noz  Edicts  précédents  lesquels  nous  laissons  en 
leur  force  vigueur,  de  valleur  pour  tout  le  surplus  que  cy 
dessus  n'aeste  spécifié,  Enioingnant  a  touslinuiolable  obser- 
vation d'iceux  et  de  tous  leur  points  soub  les  peines  de 
chastois  y  contenus.  En  tesmoignage  etc.,  29  octobre  1623. 

(Archives  de  l'ancien  Evâché  de  Bàle,  à  Porrentruy.  —  Minute  originale  de  la  main  du 
Chancelier  du  Prince  Evêque). 


VI 

MONNAIES    AYANT    ÉTÉ   L'OBJET    D'ESSAI    LE   9    FÉVRIER  1623  * 

Anno  1623,  d.  9  und  10  February  probierdt  ich  under- 
schüclliche  Sordten  : 

1.  Urner  Dicken  ano  621,  gebrägt  .    .     10  ' '2  loth  6  gran- 

2.  Schat'hausser  Dickhen,  621,  halten.     10  '/,  loth  7  gran: 

3.  Schat'hausser  3.  Bätzner  620,  mit 

einem  Ledigen  Wilder  halt  marckli      8  '/2  loth  G  gran. 

4.  Schatfhausser  3.  Bätzner  622,  mit 

einem-  Wüder  in  geheüsz  halt  .    .  5  loth. 

5.  Züricher  3.  Bätzner  ano  621     ...  8  7.  loth  3  gran. 

6.  Zürcher  Batzen  ano  621       ....  3  loth  11  gran. 

7.  Zuger  Batzen  ano  622 3  loth  6  gran. 

8.  Genffer  Batzen  619 5  */,  loth  7  gran. 

9.  Brunndrauter  neuen  Fierer  ano  623 

gebrägt  den  8.  tag  P'ebruary  halten      3  7«  loth  6  gran. 

(Archives  de  l'ancien  Evcché  de  Bâle,  à  Porrentruy.  —  Minute  originale,  sans  signature). 
1  Vraisemblablement  par  Xicolus  Haas,  monnayeur  du  Prince-Kvèque,  à  Porrentruy. 


122 
VII 


MONNAIES    AYANT    ÉTÉ    L'OBJET    D'ESSAI    EN    1624 


6. 


10. 


1.  Die  Österreichische  Daller  halten  fein 

geht  auf  die  harte  Marckh    .... 
wird  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 

2.  Die  Burgundische  Taller  halten  fein 

gendt  auf  die  hart  Marckh  .    .    . 
wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 

3.  Vierfachegrosz  von  Doli  halten  fein 

gendt  auf  die  harte  Marckh .    .    . 
wirt  die  feine  marckh  uszgemüntzt 

4.  Vierfachecardusz  von  Dol  halten  fein 

gendt  auf  die  harte  Marckh     .    .    . 
wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 

5.  Doblete  Carlslusz  von  Bisantz  halten 

fein 

gendt  auf  die  hart  Marckh  .... 
wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 


Doblete  groz  von  Bisantz 


halten  fein 


gendt  auf  die  harte  Marckh     .    .    . 
wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 

7.  Carolus  von  Doli  halten  fein  .    .    . 

gendt  auf  die  hart  Marckh  .    .    . 
wirdt  die  feine  Marckh  uszgemüntzt 

8.  Carolusz  von  Bisantz  halten  fein    . 

gendt  auf  die  hart  Marckh   .    .    . 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt 

9.  Die  Blanckh  von  Doli  halten  fein    . 


gendt  auf  die  hart  Marckh 


wird  die  feine  marckh  uszgemüntzt 
M  ümbelgartische,  Bruntrautische  und 
Baszlerische  2.  ss.  halten  fein  .  .  . 
gendt  auf  die  hart  Marckh  .  .  .  . 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt 


14  Loth, 

8  V,  Stückh. 

14  R.  13  kr. 

13  Loth  14  grau., 

9  Stückh, 
16  R.  42  kr. 

9  Loth  2  gr., 
72  Stückh, 
25  R.  46  kr. 

4  Loth  14  gr., 

82  Stück, 
27  R.  28  kr. 

4  Loth  10  gr.. 
120  Stückh, 
21  R.  6  kr. 
7  Loth  7  gl'. 

83  Stückh, 
18  R.  6  kr. 

3  Loth  4  gr., 
176  Stückh.' 
21  R.  57  kr. 

3  Loth  8  gr. 
176  Stückh, 
20  R.  30  kr. 
2  Loth  16  gr., 
352  Stückh, 
24  R.  26  kr. 

6.  —  (Loth), 
72  Stückh, 

15  R.  21  '  ,  kr. 


1  Vraisemblablement  aussi  par  Nicolas  Haas. 


-  123  - 

11.  Mümbelgartische  und  Pruntrautische 

3  Räppener  halten  fein 4  Loth, 

gendt  auf  die  harte  Marckh.    .    .    .  214  Stückh, 
wirdt  die  teine  marckh  uszgemüntzt     16  R.  38  kr. 

12.  Mümbelgartische  halbe  Batz  halten 

fein 7  Loth, 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....   197  Stückh, 
wirdt  die  feine  marckh  usgemüntzt     14  R.  58  kr. 

13.  Heidelbergische  Kreitzer  halten  fein      4  Loth  14  gr., 

gendt  auf  die  hart  Marckh  ....  254  Stückh, 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt    17  R.  5  kr. 

14.  Lusiszheimbische  2.  ss.  halten  fein  .       6  Loth, 

gendt  auf  die  harte  Marckh ....     84  Stückh, 
wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt     17  R.  49  kr. 

15.  Mürbachische  2.  ss.  halten  fein  ...       6  Loth, 

gendt  auf  die  feine  Marckh  ....  83  Stückh, 

wirdt  die  feine  marckh  uszgemüntzt  17  R.  45  *  ,  kr. 

IG.  Danische  2.  ss.  halten  fein 6  Loth, 

gendt  auf  die  harte  Marckh     ...  83  Stückh, 

wird  die  feine  marckh  uszgemüntzt  17  R.  45  V,  kr. 

(Archives  de  l'ancien  Evêché  de  Baie,  à  Porrentruy.  —  Minute  originale,  sans  signature.) 


VIII 

ORDONNANCE  DU  CHATELAIN  d'ERGUEL,  AU  SUJET 
DES  MONNAIES  DE  BOURGOGNE 

[30  juillet  1631). 

Le  Gouverneur  et  Ch  (astel)  lain  d*Erg\vel,  aux  Maire, 
Jurée,  Sautier,  Gouverneur,  ambours  et  généralement  a  tous 
les  comuniers  et  paroissiens  de  ce  lieu,  Salut. 

Vous  fesant  entendre  au  nom,  par  Comandement,  et  de  la 
part  de  leur  Exce  Reme  et  très  lll,ne  mon  Seig1'  Johan  Heinrich 
Evesque  de  Basle  notre  souverain  prince  et  Seig1',  que  se 
prenant  garde  qu'en  ses  quartiers  de  la  Chastellenie  d'Ergwel 
rière  le  ressort  de  ma  charge  et  gouvernement  dempuis 


—  124  — 

quelques  années  ença  et  jusques  a  présent  Il  sy  est  glissé  et 
Introduit  les  espèces  d'argent  de  Borgogne,  non  auparavant 
usistees  en  ce  lieu,  Voyant  et  appercevant  Icelles  n'estre 
coursable  par  tout,  a  lexemple  de  nos  sirconvoysins,  pour 
éviter  la  perte  et  domagedu  public,  Ion  a  bien  voulu  remédier 
a  ce  deffaut,  C'est  pourquoy  Ion  fait  comandement,  Inhibition 
et  deffence  a  tous  et  un  chascuns  tant  en  gênerai  qu'en  par- 
ticullier,  soit  du  pays  ou  estranger  riere  mon  gouvernement, 
Qu'ils  nayent  a  deslivrer  ny  recevoir  les  espesces  de  Borguo- 
gne  qui  sont  plus  bas  et  au  dessoubs  d'un  Teston  ou  quart 
de  patagon,  autrement  qu'a  la  taxe,  reiglement  etesvaluation 
que  s'ensuit,  nomament  les  pièces  de  demy  gros  de  Borguo- 
gne,  quils  appellent  quarolus,  sont  mis  à  un  lucerne,  les  pièces 
de  gros  a  deux  lucerne,  celles  de  deux  gros  a  quattre  lucerne, 
de  quattre  gros  qu'on  nommoit  comunement  demy  Teston  à 
huict  lucerne,  qu'est  justement  retrancher  sur  chasque  pièce 
la  cinquiesme  partie,  que  s"il  y  a  autres  espesces  ou  monn. 
de  Borguogne  plus  basses  d'un  Test.  Est  retranché  de 
mesme,  mais  quant  auxpatagons,  demy  patagans,  testons  et 
au  dessus,  Ion  les  laisse  au  pris  des  precedans  reiglements 
et  Jusques  a  ce  que  autrement  en  soit  ordonné,  Comandant 
a  tous  et  un  chascuns  tant  en  gênerai  qu'en  pticullier  qu'ils 
ayent  a  tenir  et  observer  inviolablement  le  reiglement  susdit, 
A  quoi  les  Maire,  Jurée,  officiers  que  autres  de  quel  grade 
qu'il  soit  auront  soigneux  et  fidel  égard,  leur  enjoingnant  et 
comandant  par  leur  serment  et  debvoir  qu'ils  doivent  a  la 
Seigneurie,  prennants  et  appercevants  quelcuns  déboursant 
ou  recevant  lesd.  espèces,  a  plus  haut  pris  que  corne  dit  est, 
quils  ayent  mettre  la  main  sur  led.  argent,  le  deslivrer  au 
maire  du  lieu,  pour  estre  eschu  et  confisqué  a  la  SeigrU'. 
Que  si  aucuns  fesoyent  refus  de  le  deslivrer,  Ion  le  doit  saisir 
de  sa  personne  pour  estre  exemplairement  chastie  et  punis 
et  punis  de  sa  desobeyssance  et  témérité,  Et  ceux  qui  en 
auront  apperceu  et  non  auront  fait  debuement  leur  descharge 
et  rendu  leur  devoir  seront  aussi  de  mesme  chastie;  de  quoy 


—  125  — 

Ion  vous  a  bien  voullu  advertir  affin  que  personne  ne  pres- 
tende  cause  d'ignorance. 

Donné   ce  penultiesme  juillet  1631.   Par  ordonnance  et 
cornandement  dud.  Seigr  Chastellain  (Signé)  J.  Beynon. 

(Archives  de  l'ancien  Evéché  de  Bàle,  à  Porrentruy.  —  De  l'original). 


IX 


mandement  du  prince  eveque  jean-henri 

concernant  l'évaluation  de  certaines  espèces 

d'or  étrangères 

(28  juillet  1632). 

Aux   termes    de    ce   Mandement   ne    seront    autrement 
employés  ni  débités,  savoir  : 

le  ducat  d"or,  que  pour  ....  3  liv.  10  «f. 

le  doublon  d'Espagne,  pour  .    .  6  liv.  10  ß. 

celui  d'Italie,  pour 6  liv.  5  p. 

le  florin  d'or,  pour *  2  liv.  6  ß.  8  â. 

(Archives  de  l'ancien  Evéché  de  Bàle,  à  Porrentruy.  —  Extrait  de  la  minute  originale). 


X 


mandement  du  prince-éveque  jean-krançois, 
relatif  aux  louis  blancs 

(30  novembre  1656). 

Au  vu  des  Edits  publiés  dans  les  Etats  voisins,  le  Prince- 
Evêque  de  Bâle  ordonne  à  ses  sujets  et  résidents  de  recevoir 
les  Louis  blancs  selon  les  prix  ordinaires,  et  cela  jusqu'à 
nouvel  ordre.  Toutefois  en  ce  qui  concerne  les  étrangers, 
les  dits  sujets  et  résidents  ne  seront  pas  tenus  d'en  accepter 
ces  pièces  s'ils  ne  le  veulent  librement. 

(Archives  de  l'ancien  Evéché  de  Bàle,  à  Porrentruy.  —  Extrait  de  la  minute  originale). 


126 


XI 


MANDEMENT  DU  PRINCE-EYEQUE  JEAN-CONRAD,  CONCERNANT 
LA  VALEUR  DE  QUELQUES  MONNAIES 

[10  juillet  1685). 

Nous  Jean-Conrad,  par  la  grâce  de  Dieu  Evesque  de 
Basle,  Prince  du  St.  Empire  etc. 

Ayant  esté  adverti,  qu'aucun  Estât  du  voisinage  ayant 
rabbaissé  le  prix  des  pièces  de  deux  sots  de  Roy  et  pareil- 
lement les  demys  escus  au  coing  de  Strasbourg  ;  Nos  subjects 
auraient  fait  et  font  encore  difficulté  de  les  recevoir,  pour 
neuf  rappes  les  premiers  et  les  autres  pour  vingt  deux  solz 
six  deniers,  sous  prétexte  et  particulièrement  que  par  Nos 
facteurs  ou  commis  du  sel,  on  ne  les  voulait  plus  recevoir 
que  selon  le  prix  rabbaissé,  ce  qui  auroit  déjà  causé  beau- 
coup de  confusien.  A  cet  effect,  pour  enlever  tout  desordre, 
Nous  enjoignons  à  tous,  et  un  chacun  de  Nos  subjects  de  les 
recevoir  cy-après  pour  le  prix  de  neuf  rappes  les  pièces  de 
deux  solz  de  Roy,  et  les  demys  escur  pour  vingt  deux  solz 
six  deniers,  corne  auparavant,  iusqu'a  autre  ordre  et  ce  pour 
toutes  sortes  de  danrées  et  marchandises,  corne  Nous  avons 
ordonné  et  ordonnons  que  Ion  les  reçoive  pareillement  pour 
le  sel.  Déclarons  touttefois  et  laissons  libre  à  Nos  dicts  sub- 
jets au  regard  de  Nos  voisins  qui  ne  reçoivent  point  les 
avant  dites  pièces  que  selon  le  prix  rabbaissé,  de  ne  les  rece- 
voir aussi  d'eux  qu'au  mesme  prix  rabbaissé.  Ein  foy  de 
quoy  Nous  avons  fait  publier  le  présent  mandement,  muni 
de  Nostre  sceau.  Donné  en  Nostre  Chasteau  de  Pourrentruy 
le  19me  juillet  1685. 

{Archives  de  l'ancien  Evèché  de  Bâle,  à  Porrentruy.  —  Minute  originale). 


—  127  — 
XII 

MANDEMENT    DU    PRINCE-ÉVÈQUE   JEAN-CONRAD,    PRESCRIVANT 
UNE  NOUVELLE  EVALUATION   DES  FLORINS  D'EMPIRE 

[9  février  1691). 

Par  ce  mandement,  le  Prince-Evêque,  vu  les  difficultés  et 
les  refus  qui  lui  ont  été  signalés  en  ce  qui  concerne  les  Flo- 
rins d'empire,  ordonne  à  ses  sujets  de  recevoir  et  débiter  à 
l'avenir  lesdiles  pièces  de  un  florin  d'empire  au  prix  et  taux 
de  16  baù  monnaie  de  Basic. 

Le  mandement  fait  toutefois  cette  restriction  :  «  ...  Nous 
«  n'entendons  point  d'obliger  Nos  subjets  à  cette  observance 
«  de  recepvoir  les  dictes  pièces  pour  la  mesme  valeur,  des 
«  lieux  voisins  et  Eschangeurs,  si  ce  n'est  de  ceux-là  qui  en 
«  usent  de  mesme  avec  Nous,  pour  maintenir  une  égalité  et 
«  bon  voisinage.  Mandons...  »  etc. 

(Archives  de  l'ancien  Evéché  de  Baie,  à  Porrentruy.  —  De  la  minute  originale). 

XIII 

ORDONNANCE  CONCERNANT  LES  MONNAIES  D'EMPIRE 

(1693). 

Ce  volumineux  document  in-folio  et  offrant  un  grand 
nombre  de  ligures,  a  été  imprimé  à  Nuremberg  et  porte  le 
titre  suivant  : 

«  Der  Dreyim  Müntz-Wesen  correspondirender  löblicher 
«  Reichs  Creisse  Franken,  Bayern  und  Schwaben  jüngsthin 
«  recessirtc  Müntz-Ordnung,  samt  angehängten  vierbeson- 
«  dem  Schematibus,  deren  vollgültigen,  dann  deren  bis  auff 
«  50  und  45  Kreutzer-  abgewürdigten  und  völlig  verruffenen 
«  Sorten  ». 

«  Gedruckt  und  zu  rinden  bey  denen  Felszecherischen 
«  Erben,  in  Nürnberg.  Anno  1693  ». 

i  L'exemplaire  aux  archives  de  l'ancien  Evéché  de  Baie). 


DER  MUNZFUND  VON  SCHLEINS 


Die  Münzsammlung  im  rätischen  Museum,  welche  durch 
Geschenke  und  Ankäufe  schon  seit  einer  Reihe  von  Jahren 
im  Stande  ist  dem  Besucher  derselben  ein  Bild  von  dem  Münz- 
wirrwarr gm.  III.  Bünde  zu  geben,  hat  diesen  Sommer  eine 
werthvolle  und  lehrreiche  Vermehrung  erfahren. 

Am  30.  Mai  1891  fanden  die  Todtengräber  von  Schleins 
eine  Anzahl  Silber-  und  Goldmünzen,  die  durch  die  ener- 
gische und  umsichtige  Vermittlung  des  dortigen  Ortspfar- 
rers, Herrn  Andreas  Mohr,  sowie  Dank  der  finanziellen 
Unterstützung  des  hochl.  Kleinen  Rathes  des  Cantons  Grau- 
bünden für  das  rätische  Museum  erworben  werden  konnte. 
Auf  unser  Ansuchen  hin  stellte  uns  genannter  Herr  nach- 
folgende allgemeine  Einleitung  zu,  der  wir  eine  spezielle 
Münzbeschreibung  nachfolgen  lassen. 


I.  Historisch-topographische  Einleitung. 

Die  Berggemeinde  Schleins,  an  der  tyrolischen  Grenze 
gegen  Nauders  gelegen,  besass  früher  zwei  Kirchen  :  die 
St.  Blasiuskirche,  auf  einem  kleinen  ostseits  von  schlanken 
Lerchen  umringten  Hügel  zu  oberst  im  Dorfe  thronend, 
dient,  obwol  der  dabei  stehende  alte  Thurm  heut  zu  Tage 
keine  Glocke  mehr  enthält,  jetzt  noch  und  seit  Menschenge- 
denken dem  sonntäglichen  Cultus;  —  die  St.  Johannskirche, 
einen  Büchsenschuss  weiter  unten,  südöstlich,  hart  neben 
den  Wohnungen  gelegen,  brannte  am  G.  März  185G  mit  dem 
grössten  Theile  der  Gemeinde  nieder,  und  steht  jetzt  nur 
noch  als  Ruine  da,  von  dem  ob  ihrem  gegen  Westen  sich 


—  129  — 

öffnenden  Portale  aufgeführten  und  seit  dem  Brandunglüeke 

l<sr>6  restaurierten  Glockenturme  mächtig  überragt.  Kirch- 
ruine und  Thurm  sind  ringsum  von  dem  mit  einer  Schutz- 
mauer umschlossenen,  gegen  Süden  zu  sich  erweiternden 
und  sanft  neigenden  Friedhofe  umgeben. 

Auf  diesem  Friedhofe  von  St.  Johann,  ungefähr  2  '/, 
Meter  ostsüdostwärts  von  der-  südöstlichen  Ecke  der 
Kirchenmauer,  auf  Höhe  des  Kirchenchores,  an  einer 
Stelle,  die  wol  erst  nachträglich,  seitdem  man  dem  Be- 
gräbnisswesen mehr  Aufmerksamkeit  zuwandte  und  es 
durch  gesetzliche  Bestimmungen  mit  Bezug  auf  Distanz, 
Tiefe  und  Wiederöffnung  der  Gräber  regelte,  von  der  zwei- 
ten Gräberreihe  erreicht  und  occupiert  wurde,  fanden  sich 
sämmtliche  80  Münzen,  und  zwar  5  Fuss  unter  dem  Fried- 
hofrasen, einen  Fuss  unter  den  zum  Vorschein  kommen- 
den Särgen  der  ersten  Gräberreihe,  und  ebenso  einen  Fuss 
unter  dem  noch  ziemlich  ganz  zum  Vorschein  kommenden 
Grundbrette  eines  Kindessarges  im  frisch  aufgeworfenen 
Grabe.  Also  hatte  man  auch  früher,  und  kann  ich  beifügen, 
seit  Menschengedenken,  diese  nämliche  Stelle  zu  Gräbern 
benuzt,  aber  leztere  nie  so  tief  gegraben,  weshalb  das  Geld 
nie  zum  Vorschein  kam.  Ein  Spatenstich  nach  Entfernung 
des  Sargbrettes  brachte  es  ans  Licht,  und  zwar  die  vier 
Goldstücke  einzeln,  welche  mit  ihrem  Glänze  den  Fund  ver- 
riethen,  die  76  Silberstücke  sämmtlich  mehr  oder  weniger 
von  einer  grünlich  grauen  oder  schwärzlichen  erdfarbigen 
Kruste  überzogen,  zum  geringeren  Theile  auch  einzeln, 
wahrscheinlich  vom  Spatenstiche  abgetrennt,  zum  grössern 
Theile  aber  in  zusammenklebender  Rolle  in  einem  gelblich 
aussehenden  Stück  Zeug,  vielleicht  Beutel,  gesteckt  oder  ge- 
wickelt, welches  bei  Ablösung  sofort  in  kleine  Stücke  zer- 
fiel, wie  die  Finder  auf  Befragen  es  berichteten.  Ein  Silber- 
stück ward  erst  nachträglich  beim  Zudecken  des  Grabes  ge- 
funden. Lässt  sich  vermuthen,  dass  das  Niveau  des  Kirch- 
hofes mit  der  Zeit  sich  erhöht  habe,  so  wäre  das  Geld,  das 
sich  je/.t  5  Fuss  unter  dem  Rasen  befand,  damals  circa  .'3  bis 

REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  ü 


—  130  — 

4  Fuss  tief  vergraben  worden.  Nun  aber  fragt  es  sicli  :  wann 
und  von  wem  1 

Mit  Bezug  auf  das  wann  lässt  sich  mit  Bestimmtheit  be- 
haupten, dass  es  vor  dem  Jahre  1621  nicht  geschehen  sein 
kann;  denn  manche  dieser  Münzen  wurden,  wie  die  Um- 
schriften es  beweisen,  erst  in  diesem  Jahre  geprägt.  Nimmt 
man  an,  dass  diejenigen  Stücke,  deren  Umschrift  keine 
Jahrzahl  enthält,  und  es  sind  deren  mehrere,  nicht  nach,  son- 
dern eher  vor  1621  geprägt  worden  seien,  so  wird  man 
auch  zugeben  müssen,  das  das  Geld  frühestens  gegen  Aus- 
gang des  Jahres  1G21  an  besagter  Stelle  vergraben  worden 
sein  kann.  Die  äussern  Bedingungen  dazu  sind  nach  Be- 
richt der  Geschichte  gegeben.  Im  Juli  jenes  Jahres  begannen 
nämlich  in  Schieins  und  Umgegend  die  Repressalien  von 
Seiten  Spaniens-Oestreich  für  das  mit  diesem  Hause  ver- 
schmähte, dagegen  mit  Venedig  eingegangene  Bündniss. 
Auf  das  Drängen  der  spanisch-östreichischen  Partei  und  der 
Veltliner  Coryphaeen  erfolgte  noch  während  und  unmittel- 
bar nach  dem  verunglückten  Wurmserzuge  Ende  Octobers 
der  dreifach  combinierte  Angriff  Baldirons  auf  das  Unter- 
engadin.  der  nach  mehrtägigem  leichten  Scharmüzeln  bei 
Martinsbruck  zur  Forcierung  des  Innübergangs  bei  Nairs 
und  zur  Unterwerfung  des  ganzen  Unter-  und  Oberengadins 
führte.  Bei  diesem  Anlasse,  im  Angesichte  drohender  Ge- 
fahr mag  das  Geld  von  einem  zur  Flucht  sich  rüstenden  Pri- 
vaten oder  Soldaten  auf  dein  Friedhof  vergraben  worden 
sein,  in  der  Absicht,  es  später  bei  überstandener  Gefahr  wie- 
der hervor  zu  graben.  Oder  es  mag  dies  ebenso wol  im  fol- 
genden Jahre,  1622,  geschehen  sein,  etwa  bei  Anlass  des 
am  14.  Juli  vorgefallenen,  für  die  Bündner  ungünstigen  Tref- 
fens bei  Chaflur  und  vor  der  darauf  folgenden  Plünderung 
des  Dorfes  Schieins,  oder  auch  später,  da  am  29.  August 
gleichen  Jahres  1000  Mann  unter  Graf  Alvig  von  Sulz  von 
St.  Gallenkirch  über  Sainas  und  Zeblas  in  Samnaun  einfielen 
und  hier  alles  niederbrannten,  um  dann  am  30.  des  glei- 
chen Monats  durch  Sampuoir  und  Salet  nach  Schieins  zu 


—  131  — 

gelangen  und  die  Nacht  vom  30.  auf  den  31.  August  in  den 
Kirchen  daselbst  Quartier  zu  nehmen.  Durch  einen  Schlein- 
ser  ward  Rudolf  Salis,  Obercommandant  der  Bündner,  in 
seinem  Hauptquartier  zu  Ardez,  von  dem  Eintreffen  des 
Feindes  benachrichtigt,  wornach  er  800  Mann  von  Ardez 
und  400  Mann  von  Schuls  gegen  Rernüs  undManas  aufbre- 
chen liess.  Später,  bei  der  schrecklichen  Noth,  welche  in 
Folge  der  wiederholten  Plünderungen,  der  Einäscherung 
der  Dörfer  und  dazu  kommender  Misserndte  herrschte,  steht 
nicht  anzunehmen,  dass  sich  eine  für  die  damalige  Zeit  so 
ansehnliche  Summe  Geldes  vorfand,  um  vergraben  zu  wer- 
den. 

Mit  Bezug  auf  die  Frage  «  von  wem  das  Geld  vergraben 
sein  mag  »,  bleibt  den  Vermuthungen  ein  weit  grösserer 
Spielraum  offen.  Wenig  für  sich  hat  die  Ansicht,  dass  es  in 
unbewusster  Weise,  vielleicht  im  Gedränge,  in  der  Eile,  mit 
einem  Todten,  einer  Leiche,  verscharrt  worden  sei.  Jene 
schrecklichen  Zeiten,  in  welchen  man,  wie  es  zu  Majenfeld  ge- 
schah, geschlossene  Gräber  öffnete,  um  die  darin  verwahr- 
ten Leichen  hervorzuzerren,  zu  verunehren,  und  sie  ihres 
Schmuckes  und  ihrer  Kleidung  zu  berauben,  waren  keines- 
wegs dazu  angethan,  mit  einer  Leiche  unwissentlich  ein  so 
wohlverwahrtes  und  ansehliches  Geldpaquet  mit  zu  vergra- 
ben. Viel  wahrscheinlicher  bleibt  es,  dass  das  Geld  wissent- 
lich durch  Verscharren  auf  geheiligter,  leicht  und  sicher 
wieder  zu  erkennender  und  zu  findender  Stätte  für  günsti- 
gere Zeit  versteckt  werden  wollte.  Wurde  das  Geld  von 
einem  feindlichen  Soldaten,  einem  Tyroler  des  Grafen  von 
Sulz  versteckt,  so  war  es  zweifelsohne  von  bündnerischen 
Privatleuten  bei  den  ewigen  Plünderungen  geraubt  worden. 
War  es  dagegen  ein  Bündner,  ein  Privatmann  aus  Schieins, 
oder  ein  zum  Wegzug  genöthigter  Soldat,  der  die  Münzen 
vergrub,  so  wäre  kaum  zu  entscheiden,  ob  derselbe  ein  spa- 
nisch-östreichischer  oder  ein  französischer  Parteigänger 
war.  Unter  den  gefundenen  Münzen  würden  die  20  Stücke, 
welche  vom  Bisthum  Chur,  und  die  8  Stücke  von  der  Stadt 


-  13-2  — 

Chur  eher  das  erstere,  dagegen  wieder  die  17  Stücke  Hal- 
densteiniseher  Provenienz  das  zweite  wahrscheinlicher  ma- 
chen. Die  Stücke  aus  St.  Gallen,  Schafhausen,  mögen 
durch  dienstthuencle  Kriegsleute  nach  Schieins  gelangt  sein, 
ebenso  die  curbairischen,  curbrandenburgischen  und  die 
strassburgischen  Stücke.  Dagegen  möchten  die  Münzen  aus 
Luzern,  Uri  und  Schwvtz  an  die  Beroldinger  gemahnen, 
welche  1G21  von  den  Bündnern,  die  Unterengadiner  voran, 
so  jählings  und  rasch  aus  dem  Lande  hinausgelegt  wurden. 
Sei  dem,  wie  ihm  wollle;  jedenfalls  beweisen  die  verschie- 
denen Münzstücke,  dass  die  Prägstätten  des  Bischofs  von 
Chur,  der  Stadt  Chur,  und  besonders  die  der  Freiherrschaft 
Haldenstein,  diese  leztere  unter  der  gewandten  Leitung  des 
Münzmeisters  Francesco  Vertemann,  in  jenen  Jahren  eine 
nicht  geringe  Rührigkeit  zeigten,  und  dass  man  damals  in 
Bünden  wie  in  der  übrigen  Schweiz  vortreffliche  Gravüren 
zu  erstellen  verstand.  Dankenswerth  bleibt  es,  dass  die  Hohe 
Bündner  Regierung,  wenn  auch  mit  einem  kleinen  Opfer  an 
die  bedürftigen  Finder,  diese  Münzen,  die  durch  die  Hand 
der  Hauptpersonen  in  jenen  kämpf-  und  drangvollen  Tagen 
des  reformatorischen  und  nachreformatorischen  Jahrhun- 
derts geglitten  haben  mögen,  für  das  bündnerische  Landes- 
Museum  zu  acquirieren  und  dadurch  dessen  bereits  ansehn- 
liche Münzsammlung  um  ein  Erhebliches  zu  bereichern 
wusste. 

Pfarrer  Andreas  Mohr. 


II.  Münzbeschreibung. 

I.  Silbe-nuinzen. 

A.  Bisthum  Chur. 

1)  Av.  IOANNES  :  D  :  G  |  EPISCO  :  CUR  '  1CZ0  mit 
innerm  linearen  Schriftkreise.  Gekröntes  und  geharnischtes 
Brustbild  des  heiligen  Lucius  nach  1.  mit  Schein,  die  0  der 
Jahrzahl  durchschneidend,  Zepter  und  Reichsapfel.  Unten 


—  133  - 

innei't  dem  Schriftkreise  in  einem  Schildchen  der  stehende 
Steinbock  nach  1. 

Rv.  SI  :  DEVS  :  PRONOB  :  Q  :  CON  :  NOS  :  innert 
einem  perlen-  und  seilartigen  Schriftkreise.  Gekrönter  Doppel- 
adler mit  Scheinen  und  einem  Kreuze  zwischen  den  Köpfen. 
Die  Krone  befindet  sich  im  Schriftkreise.  Sgw.  5,9. 

tneditum.  Variante  v.  Traehsel1  121  ;  Poole  107,  162;  Jenner  p.  142*. 

2)  Av.  IOANNES  :  D  :  G-EPIS  :  CVR  :  1  G-20  mit  der 
Reverslegende:  :  SI  :  DEVS  :  PRO  :  NOB  :  0  :  CON  •  NOS  : 
sonst  wie  vorige  Nummer,  mit  seilartig  gedrehtem  innern 
Schriftkreise.  Sgw.  6,3. 

Rv.  :  SI  :  DEVS  :  PRO  :  NOB  :  0  :  CON  :  NOS  :  sonst 
wie  Nr.  1. 

Ineditura.  Sgw.  0.4  Fehlt  in  H.  P.  J.  Erbstein4.  (Taf.  I,  1.) 

3)  IOANNES  :  D  :  G-  EPIS  :  CV  1G21  mit  seilartig  ge- 
drehtem innern  Schriftkreise.  Gekröntes  Brustbild  des  Hei- 
ligen nach  links.  In  Schulterhöhe  die  capitalen  Initialen  S  L. 
Die  Zahl  1  von  1G21  berührt  den  Nimbus  nicht;  die  Zahlen 
G2  berühren  sich  nicht. 

Rv.  SI  :  DEVS  :  PRO  NOB.  0.  CON  :  NOS.  Gekrönter 
Doppeladler.  Innerer  Schriftkreis  wie  auf  dem  Avers. 
[neditum.  Sgw.  5,7.  Fehlt  in  F.  II.  E.  P.  T.,  J.  141. 

4)  Av.  IOANNES  :  D  :  G-EPIS  :  CVR  162-1  mit  seilartig 
gedrehtem  innern  Kreise.  Die  Zahl  1  geht  durch  den  Nimbus  ; 
die  Zahlen  62  berühren  sich. 

Rv.  SI  :  D~EVS  :  PRO  NOB  :  0  .  CON  .  NOS.  Doppeladler 
wie  gewöhnlich. 

Sgw.  5,5  —  5,7.  lneditum.  Fehlt  in  H.  P.  ;  J.  p.  141.  (Taf.  I,  2.) 

5)  Av.  IOANNES  t  D  :  G  :  -  EPIS  :  CVRIEN  zwischen 

1  C.  !•'.  Traehsel,  Die  Münzen  und  Medaillen  Graubündens.  Berlin  1807. 

1  Reginald  Stuart  Poole,  A  descriptive  catalogue  of  the  swiss  coins  in  the  South  Ken- 
sington Museum.  London  1878. 

J  Kd.  Jenner,  Die  Münzen  der  Schweiz.  Bern  1870.  (Blo«e  Aufzählung  der  MLinzsorten 
und  Jahrgänge.) 

*  Hie  Bitter  von  Schulthess-Bechberg'sche  Münz-  und  Medaillen-Sammlung.  (Als  An- 
hang zum  Thaler  bearbeitet  von  Julius  und  Albert  Erbstein,  Taf.  l,  «  )  Dresden  1868. 


—  134  — 

einem  Punkt-  und  Blüthenkreise.  Der  Heilige  mit  Nimbus 
Unten  das  Stiftswappen. 

Rv.  :  si  ;  devs  :  pro  :  nob  :  q  :  con  :  no  ;  mit  in- 

nerm  Würfelkreise.  Doppeladler  wie  gewöhnlich. 
Sgw.  7,0.  Varietät  von  Ti\,  99.  Ineditum.  (Taf.  I,  3.) 

6)  Av.  IOANNES  *  DEI— G  *  EPISCO  *  CVR  zwischen 
2  Perlenkreisen,  deren  innerer  noch  eine  einfache  Kreislinie 
hat.  Der  Heilige  nach  links  mit  Schein,  unten  das  Stifts- 
wappen ;  ohne  S.  L. 

Rv.  SI  •  DEVS  :  PRO  :  NOB  :  Q.  CON  •  NOS  •  Der  ge- 
krönte Reichsadler. 

Varietät  von  Tr.  101  mit  abweichender  Interpunktion. 
Sgw.  7,4  Ineditum.  Fehlt  in  H.  P.  cf.  J.  141  ;  E.  2423. 

7)  Av.  •  IOANNES  •  DEI  •  G- EPISCO  •  CURI  :  Der 
Heilige  ohne  S.  L  mit  Zepter  und  Reichsapfel  mit  innerm 
Würfelkreise  zwischen  doppelten  Kreislinien. 

Rv.  °  Sl  :  DEVS  °  PRO  °0  NOB  :  Q  :  CON  °  NOS  :  ge- 
krönter Doppeladler. 

Sgw.  7,3.  Ineditum.  Varietät  v.  Tr.  9S.  (Taf.  I,  4.) 


B.  Stadt  Chur. 

8)  MONETA  :  CVRIAE  :  RETICAE  mit  einfacher  innerer 
Kreislinie.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Scheinen. 

DOMINI  :  EST  —  REGNVM  :  1620,  die  0  geht  durch  den 
Nimbus  des  h.  Lucius  mit  Krone,  Zepter  und  Reichsapfel. 

Sgw.  6,0.  Fehlt  in  E.  H.  P.  ;  J.  p.  87. 

8°)  Av.  MONETA  :  CVRIAE  :  RETICAE  :  umschlossen 
von  einfacher  innerer  und  perlenschnurförmiger  äusserer 
Einfassung.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Scheinen  und  Kreuz 
zwischen  den  Köpfen. 

Rv.  DOMINI:  EST  •  -  REGNUM  16Z1  zwischen  Perlen- 
schnur- und  Seileinfassung.  Der  gekrönte  St.  Lucius  mit 
Nimbus,  nach  1.,   mit  Zepter  und  Reichsapfel.     Unten  im 


-   135  - 

Schriftkreise  ein  Schildchen  mit  dem  springenden  Steinbock 
nach  links. 

Sgw.  5,7  —  5,8.  Fehlt  in  Haller  und  E.,  P.  ;  J.  p.  87. 

9)  Av.  *  MONETA  *  CVRIAE  *  RETICAE  ;  Im  Uebri- 
gen wie  Nr.  8. 

Rv.  Bei  der  Jahrzahl  1621  durchschneidet  die  Zahl  1  den 
Nimbus  ;  im  Uebrigen  wie  Nr.  8a. 

Sgw.  5,5  —  5,7.  Varietät  v.  Nr.  8,  fehlt  in  E.,  H.  und  P.  cf.  J.  87. 

9*)  Rv.  DOMINI  •  ES-T  •  REGNVM  •  1G21  Bei  der 
Jahrzahl  berührt  berührt  die  Zahl  1  den  Nimbus  ;  im  Uebri- 
gen wie  Nr.  8. 

Av.  :  MONETA  •  CVRIAE  :  RETICAE  :  Gekrönter  Dop- 
peladler mit  Kreuz  und  Scheinen. 

Sgw.  5,9.  Fehlt  in  E.  H.,  P.  (Taf.  I,  5'.) 

10)  Av.  MONETA  •  CVRIyE  •  RETICAE  mit  gekröntem 
Doppeladler. 

Rv.  :  DOMINI  :  EST— RENGNUM (!)  Der  gekrönte  Hei- 
lige, wie  gewöhnlich. 

Sgw.  7,0.  H.  1824. 

11)  Av.  :  MONETA  :  CVRIJE  :  RETICAE  Im  Uebrigen 
wie  Nr.  10. 

Rv.  •  DOMINI  •  EST-  REGNUM.  Im  Uebrigen  wie 
Nr.  10.  Ineditum. 

Sgw.  7,0.  Die  beiden  letzten  Dicken  unterscheiden  sich  von  H.  1824 
nur  durch  die  Interpunctionszeichen. 

C.  H  en*  schaft  Haldenstein. 

12)  1.  Stempel  X  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  EHRENFEL8  . 
D  :  IH  16*°  aussen  in  Gerstenkörner-,  innen  in  doppelten  Li- 
nien-Kreise Brustbild  des  gepanzerten  Freiherrn,  baar- 
häuptig,  mit  langem  Barte,  nach  1.,  hält  in  der  L.  einen  Stab 
nach  unten.  Die  Stirne  steht  in  der  Höhe  des  innern  Schrift- 
kreises. 

1  Haller  Gottlieb  Emanuel,  Schweiz.  Münz-  und  Medaillen-Kabinet  Bern  1780.  2  Th. 


—  130  — 

Rv.  SVB  :  VMBRA  :  ALARVM  :  TVARVM  t  D  PC  in 

doppeltem  Schriftkreise.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Scheinen 
und  Kreuz  zwischen  den  Köpfen. 

Sgw.  7,1.  Fehlt  in  E.,  11.  Varietät  von  P.  249,  4,  cf.  J.  p.  92  ;  G  32  '. 

2.  Stempel.  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  EHRENFEL8:  D  : 
i  :  h  1620  mjt  einfacher  innerer  Kreislinie. 

Rv.  SVB  :  VMBRA  :  LARUM  •  TVA  RUM  :  DXi  sonst 
wie  der  erste  Stempel. 

13)  Av.  THOMAS  :  L  :  B  :  AB  :  EHRENFELS .  D  • J  •  «  ,GÏ1 
Brustbild  des  Freiherrn  wie  bei  Nr.  12. 

Rv.  SVB  •  VMBRA  :  ALARVM  :  DNi  mit  gleichhohen 
Lettern.  Reichsadler  wie  oben. 

Sgw.  5,5—5,8.  Fehlt  in  E.  H.  Varietät  von  P  250,  6,  G.  32. 

14)  Av.  THOMAS  :  L  :  ß  :  AB  :  FHRENFELS:  b'1  h  ,6il  mit 
seilartig  gedrehter  innerer  Kreislinie  und  verschieden  hohen 
Lettern.  Brustbild  wie  oben. 

Rv.  sVb  :  VMbra  :  alarvm  tvar  •  Dne  mit  verschieden 
hohen  Lettern. 

Sgw.  4,0—5,7.  Fehlt  in  E.  II.  und  P. 

15)  Variante  mit  DNE  im  Revers. 
Sgw.  5,6.  Fehlt  in  H.  und  P. 

16)  Av.  THOMAS  ■  L  • B  •  A  B  •  EHRENFELS  •  D  •  I  •  H  : 
mit  seilartig  gedrehter  innerer  Kreislinie.  Der  Freiherr,  ein 
Brustbild  nach  r„  baarhäuptig,  hält  in  der  R.  ein  Zepter  ge- 
rade nacli  oben  und  stützt  die  Linke  in  die  Hüfte. 

Rv.  SVB  •  VMBRAALABVMTVARVMDNE  Gekrön- 
ter Doppeladler  mit  Kreuz  ohne  Scheine. 

Sgw.  7,5.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  cf.  J.  p.  92  ;  G.  p.  32. 

17)  Varietät  von  N°  IG  mit  der  Reverslegende  :  SVB  •  VMB 
RA  •  ALARVM  •  TVARM  •  DNE. 

Sgw.  7,1.  Fehlt  in  E.  H.  und  P. 

18)  Av.  THOMAS  •  L  •  B  •  AB  •  EHRENFELS  DI-  HALD 

die  ungleichhohen  Lettern  innert  einem  äussern  Gersten- 

1  Dr  Alfred  Geigy,  Haldenstein  und  Schauenstein-Reichenau  und  ihre  Münzprägun- 
gen. Bulletin  VIII.  S.  A. 


-  137  - 

körn-  und  innern  Seilkreise.  Brustbild  des  Freiherrn  in 
Rüstung  mit  Rüsthacken,  nach  r.  hält  in  seiner  R.  das  Zepter- 
gerade  nach  oben.  Der  unbedeckte  Kopf  berührt  den  innern 
Schriftkreis  nicht. 

Rv.  SVB  •  VMBRA  •  ALARVM  •  TVARVM  •  DNE    mit 

gleichhohen  Lettern.  Gekrönter  Doppeladler  mit  Kreuz  und 
Scheinen.  Auf  seinem  Brustschild  folgendes  herrschaftliehe 
Wappen  :  In  geviertern  Schilde  1, 4,  dreimal  gequerter  Plat/.  ; 
2.  zwei  acht/inkige  Steinbockhörner,  3.  ein  siebenzinkiges 
Hörn.  Im  Herzschild  3  Forellen  nach  rechts 
Sgw.  8.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P.  (Taf.  II,  7.) 

19)  Av.    •  THOMAS  •  L  •  BABERENFELS  •  D  •  I  •  H 

mit  innerer  doppelter  Kreislinie.  Der  Freiherr,  im  Panzer 
nach  rechts,  mit  einer  Kopfbedeckung  die  bis  an  den  obern 
Schriftrand  geht,  hält  mit  seiner  R.  einen  langen  Stab  schräg 
nach  unten. 

Rv.  SVBVMBRA  ALARVM  TVARVM  -im.  Gekrön- 
ter Doppeladler  mit  Scheinen. 

Sgw.  6,1  —0,6.  Fehlt  in  E.,  H.  und  P. 

20)  Av.  :  THOMAS  :  L  •  B  :  AB  :  EHRENFEL8  :  D  :  I  : 
H  .  mit  dreifacher  innerer  Kreislinie  in  Avers  und  Revers. 
Der  Ritter  mit  einer-  Kopfbedeckung,  welche  den  äussern 
Schriftkreis  nicht  berührt,  hält  in  seiner  R.  einen  langen 
Stab  mit  Knauf  (Zweihänder  ?) 

Rv.  SVB  VxMBRA  ALARVM  TVARVM  DNi  ohne  jede 
Interpunction.   Gekrönter  Doppeladler. 
Sgw.  7,0.  Fehlt  in  E  ,  H.  und  P.  (Taf.  II,  8.) 


D.  Stadt  St.  Gallen. 

21)  Av.  *  MO  :  NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  1619  mit 
innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner.  Der  stehende  Bär 
mit  verziertem  Halsband,  nachr.  berührt  mit  seinen  Pranken 

den  innern  Schriftkreis  nicht. 


—  138  - 

Rv.  *  VNI  *  SOLI  *  DEO  *  GLORIA  mit  innerm  Kreise 
wie  auf  dem  Avers.    Doppeladler  mit  Scheinen. 
Sgw.  6,8.  Fehlt  in  E.,  II.  und  P.  J.  p.  81. 

22)  Av.  :  MO  :  NO  :  CIVI  :  SANGALLENSIS  .  1619  mit 
innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner,  der  noch  eine  innere 
einfache  Kreislinie  hat,  die  beim  Kopf  und  der  Pranke  unter- 
brochen ist.  Der  stehende  Bär  nach  r.  mit  einfachem  Hals- 
bande berührt  mit  der  r.  Pranke  den  Schriftkreis. 

Rv.  VNI  :  SOLI  :  DEO  :  GLORIA  mit  gleichem  innern 
Schriftkreise  wie  auf  dem  Avers.  Doppeladler. 

Sgw.  7,2.  Fehlt  in  E.,  II.  und  P.  (Taf.  II,  9.) 


E.  Stand  Zug. 

23)  Av.  MON  A  NO  A  TVGI  —  SAN  *  OSW  A  1G09  im 
Perlenkreise  mit  innerer  einfacher  Kreislinie.  Der  Heilige 
Oswald  nach  1.,  gepanzert  und  gekrönt,  mit  Nimbus,  schul- 
tert mit  der  Rechten  das  Zepter  und  hält  in  der  Linken  einen 
Pocal,  worauf  ein  Rabe,  der  einen  Ring  im  Schnabel  hält. 
Unten  der  Schild  mit  dem  Standes  vvappen. 

Rv.  *  CVM  A  HIS  *  QVI  A  OD  A  PACE  A  ERAM  *  PACI 
mit  innerm  Perlenkreise.  Doppeladler  mit  Scheinen  und 
Kreuz  zwischen  den  Köpfen. 

Sgw.  8.7  ;  Lehr  V.  13  »,  E.  6689.  H.  Nr.  1238  (mit  ungenauer  Inter- 
punction)  J.  pag.  49.  Fehlt  in  P.  (Taf.  II,  10.) 

24)  Jahrgang  1G15,  mit  Punkten  statt  Dreiecken  zwischen 
den  Worten,  im  Uebrigen  wie  Jahrgang  1609. 

Sgw.  8,3,  H.  Nr.  1243.  Fehlt  in  E.  P.  ;  J.  pag.  49. 

25)  Jahrgang  1617,  wie  Nr.  24.  Fehlt  in  E.  P. 
Sgw.  8,2,  H.  Nr.  1244.  Fehlt  in  E.  P.  ;  J.  pag.  49. 

26)  Jahrgang  1619,  wie  Nr.  24.  Fehlt  in  E.  P. 

Sgw.  6,  4-7,  7,  H.  Nr.  1246  ;  J.  pag.  49. 

1  Ernest  Lehr,  Essai  sur  la  numismatique  suisse,  Lausanne  1875. 


139 


F.  Stand  Uri. 

27)  Av.  MONETA  *  NO  *  V— RANIENSIS  1616  mit 
seilartig  gewundener  innerer  Kreislinie.  Doppeladler  mit 
Scheinen  und  Kreuz  bis  in  den  Schriftkreis  reichend.  Unten 
Standeswappen. 

Rv.  SANCT9  *  MARTIN9  *  EPIS  ++  mit  seilartig  gewun- 
dener innerer  Kreislinie  wie  auf  dem  Avers.  Der  Heilige  mit 
Inful,  Pedum  und  Schwert. 

Sgw.  8,1  ;  E  GS,  35.  Fehlt  in  II.  und  P.,  J.  pag.  39.  (Taf.  II,  11.) 

28)  Av.  MONETA  NOVA-  —  VRAN1ENSIS  •  1617  mit 

seilartig  gewundener  innerer  Kreislinie  auf  Avers  u.  Revers. 
Doppeladler  wie  gewöhnlich. 

Rv.  SANCT9  MARTINVS  •  EPISCO  ++  Der  Heilige  mit 
Schwert  und  Pedum  das  bis  zum  innern  Schriftkreise  reicht. 

Sgw.  7,6.  Fehlt  in  E.  H.  Varietät  von  P.  442,  5.  J.  pag   39. 

G.  Stand  Luxem. 

29)  Av.  MON  *  NO  *  LV— CERNENSIS  mit  innerm 
Kreise  kleiner  Perlen.  Der  gekrönte  Doppeladler,  darunter 
das  Standes  wappen. 

Rv.  SANGT  *  LEODIGARI  *  1614  mit  Perlenkreis  wie 
auf  dem  Avers.  Brustbild  des  Bischofs  mit  Inful  und  Bohrer, 
nach  links. 

Sgw.  8,3.  H.  1129.  Fehlt  in  E.,  P.;  J.  p.  32. 

30)  Av.  MON  *  NO  *  LVC-ERNENSIS  *  Doppeladler 
mit  Scheinen  und  Kreuz,  darüber  eine  Rosette. 

Rv.  *  SANCT  *  LEODI[GARI  16]  1(3  *  Der  Heilige  wie 
bei  Nr.  29. 

Sgw.  8,7.  H.  1131.  Fehlt  in  E.,  P.;  J.  p.  1.6. 

31)  Av.  #  MONETA  *  NOVA  —  LVCERNENSI  Doppel- 
adler wie  bei  Nr.  30. 

Rv.  SANCT9  *  LEODIGARIVS  *  1613  Der  Heilige  wie 
bei  Nr.  29. 

Sgw.  7,9,  Fehlt  in  E.  H.  und  P.;  .1.  p.  32.  (Taf.  II,  12.) 


—  140  - 

H.  Stand  Schaffhausen. 

32)  Av.  t  MO  ♦  NO  ♦  SCAFVSENSIS  1611  mit  innerra 

Kreise  kleiner  Perlen.  Der  bekrönte  Bock  springt  nach  r.  aus 
dem  Stadtthor.  Vor  der  Krone  3  Punkte  ;  über  dem  Thore 
3  Kugeln  deren  2  den  innern  Schrittkreis  berühren. 

Hv.  *  DEVS  *  SPES  *  NOSTRAEST  mit  gleichem  in- 
nern Kreise  wie  auf  dem  Avers.  Doppeladler  mit  2  Kronen. 

Sgw.  9,4.  Fehlt  in  E.  H.  und  P.;  J.  73.  (Tat.  III,  13.) 

33)  Av.  :  MO  :  NO  :  SCAFVSENSIS  ICH  Der  springen- 
de Bock  ohne  die  3  Punkte. 

Rv.  DEVS  :  SPES  :  NOSTRAEST   Der-  Doppeladler  wie 

bei  Nr.  32. 

Sgw.  8,'2.  Fehlt  in  E.  H.  ;  cf.  J.  73. 

34)  Av.  MO  :  NO  t  SCAFVSENSIS  101g  ♦  Der  Steinbock 
springt  aus  dem  Stadtthor  über  welchem  3  Kugeln.  Ver- 
kehrte 2. 

Rv.  *  DEVS  t  SPES  NOSTRAEST  Doppeladler  ohne 
Scheine  und  Krone. 

Sgw.  7,4.  H.  1771  (?)  cf.  J.  73. 

35)  Av.  MO  X  NO  X  SCAFVSENSIS  161g.  Der  Steinbock 
springt  aus  dem  Stadtthor  über  welchem  die  3  Kugeln  fehlen. 
Verkehrte  2. 

Rv.  *  :  DEVS  :  SPES  NOSTRAEST  X 
Sgw.  8—8,3  Fehlt  in  E.,  II. 

30)  Av.  MO  :  NO  X  SCAFVSENSIS  1614.  Wappen  wie 
Nr.  35. 

Rv.  *  DEVS  ♦  SPEStfOSTRAEST.  Doppeladler  mit 
Scheinen. 

Sgw.  5,1.  Variante  v.  II.  1772  und  P.  332,  17. 

J.  Correggio. 

37)  Rv.  SANCT  «  QVIR  *  PRO  *  CO  *  1017  *  mit  innerin 
Kreise  kleiner  Perlen.  Der  h.  Quirinus  im  bischöflichen  Or- 
nate mit  Kreuz  in  der  R. 


—  141   — 

Av.  *  SYR  *  AVSTR  -  S  *  R  *  IMP  *  PR  *  Doppeladler 

mit  Scheinen  und  Kreuz  mit  Blume  zwischen  den  Köpfen. 
Darunter  im  Schilde  der  östr.  Querbalken. 
Sgw.  7,6   Fehlt  in  F.  ».  (Tat.  III,  14.) 

K.  Stadt  Strassburg. 

38)  Av.  *  MON  :  NOV  :  REIPVBL  :  ARGENTOR  mit 
innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner.  In  verziertem  Schilde 
zwei  gekoppelte  Schrägbalken. 

Rv.  GLORIA  :  IN  EXCELSIS  :  DEO  mit  innerm  Kreise 
wie  auf  dem  Ävers.  Lilie,  zu  beiden  Seiten  in  der  Mitte  2 
Kugeln. 

Sgw.  8,0.  Fehlt  in  E. 

39)  Av.  *  MON  :  NOV  :  RE1PVB  :  ARGENTORATE  : 

mit  innerm  Kreise  kleiner  Gerstenkörner,  der  innen  noch 
eine  kleine  Kreislinie  hat.  Form  des  Wappenschildes  ab- 
weichend von  Nr.  38. 

Rv.  *  GLORIA  .#  IN  *  EXCELSIS  *  DEO  *  Lilie 
ohne  die  beiden  seitlichen  Kugeln. 

Sgw.  7,6.  Fehlt  in  E.  (Taf.  III,  15) 

L.  Bayern. 

40)  Av.  *  MONETA  NOVA  BAVARICA  mit  innen  seil- 
artig gedrehtem  Kreise.  Das  bayerische  Landeswappen. 

Rv.  $  SIT.  NOMEN.  DNI  :  BENEDTM  mit  innerm  Kreise 
wie  auf  dem  Avers.  Stehender  gekrönter  Löwe  nach  r. 
Sgw.  0,7—7,3.  Fehlt  in  E. 

40»)  *  MONETA  NO  WA  (!)  BAVARICA  sonst  wie  N°  40. 

M.  Brandenburg. 

41)  Av.   IOA-ERD-GMARBRANPRUSSI/E1G21 

1  Dieser  Testone  des  Fürsten  Syrius  Correggio  IfilS— 30  hat  sowohl  im  Wappen  als  im 
ganzen  Typus  so  auffallende  Aehnlichkeit  mit  den  Zuger  Dicken,  dass  eine  auf  Täuschung 
berechnete  Nachahmung  von  diesen  angenommen  werden  muss.  —  Rossi  Nr.  993.  Ge- 
linge Mitthuilung  von  Herrn  Prof.  D'  C.  F.  Trachsol  in  Lausanne. 


-  142  — 

mit  iniierm  Kreise  schräg  gestellter  Gerstenkörner.     Das 
Brandenburgische  Wappen. 

Rv.  ST  •  PO  •  CA  •  U  ■  CR  •  IA  •  D  ■  BVR  •  I  •  NVR  PR  •  RV  • 
mit  inneren  Kreise  wie  auf  dem  Avers.  Doppeladler,  auf  der 
Brust  die  Werthzahl  24. 

Sgw.  4,3—4,7.  Fehlt  in  E. 

42)  *  CHRISTIAN  DG-  M  ■  BRAND  PRVSS  :  Nach 
r.  schauender  Adler,  die  Werthzahl  24  im  Reichsapfel  auf 
der  Brust. 

Rv.  *  STPO  •  CA- V- CRIADPVINVRPRV: 

Doppelt  geschweifter  Löwe,  nach  r.  stehend,  in  geschweiftem 
Schilde. 

Sgw.  4,8.  Fehlt  in  E. 

43)  Av.  CHRISTIAN  :  D  :  G:  MAR:  BRAN  •  PRUSSIAE 

Adler  nach  r.  unter  den  Flügeln  die  Jahrzahl  16—21. 
Rv.  wie  Nr.  42. 

Sgw.  3,3.  Fehlt  in  E. 

44)  Av.  *  IOA  o  ER  °  D  °  G  °  MAR  °  BRAN  °  PRVSSIAE 
16Z1.  Brustbild  des  gepanzerten  und  baarhäuptigen  Mark- 
grafen nach  1. 

Rv.  °  ST°  PO°  CA°  V°  CR°  IA....  NVR  °  PR  °  RV° 

Adler  mit  Werthzahl  wie  bei  Nr.  43. 
Sgw.  4,1.  Fehlt  in  E. 


iV.  Neuburg  (Pfalz)  \ 

45)  Av.  &  MONETA  •  NOVA  •  PALATINO  NEOBVR- 
GICA.  Stehender  Löwe  nach  rechts  hält  in  den  Pranken 
einen  Schild  mit  der  Werthzahl  24. 

Rv.  IN  DEO  MEA  CONSOLATIO  Das  fürstliche  Wap- 
pen. 

Sgw.  4,0.  Fehlt  in  E. 

1  cf.  J.  Leitzmann,  Wegweiser  auf  dem  Gebiete  der  deutschen  Münzkunde,  Weissensee 
1869,  pag.  464. 


—  143 


II.  Goldmünzen. 


0.  Stadt  Genf. 

46)  Av.  *  GENEVA  *  CIVITAS  *  15G4  *  innen  mit  dop- 
peltem linearen  Kreise.  Der  gekrönte  Doppeladler,  im  Herz- 
schild das  Genferwappen. 

Rv.  POST  :  TENEBRAS  LVX  :  G  :  mit  innerm  Kreise 
wie  auf  dem  Avers.  Der  strahlende  Name    1 H  S 

Ggw.  3,3.  Fehlt  in  E.  H.  P.  und  J.  Demole  No  Ö10«  (Taf.  III,  17.) 

P.  Stadt  Frankfurt  a./M. 

47)  Av.  flQO'  °  ÏK)'  °  EB  —  HDGB'  °  1494  °  mit  innerm 
Kreise  kleiner  Gerstenkörner,  der  innen  noch  einen  Kreis 
kleiner  Gerstenkörner  hat.  Johannes  Baptista  mit  Nimbus  und 
Agnus,  das  Haupt  im  Schriftkreise.  Darunter  das  Wappen 
Philipps  v.  Weinsberg. 

Rv.  +  omXniUIrlHriYS  °  ÏÎOffiH  °  HeX  mit  innerm 
Kreise  kleiner  Gerstenkörner  ohne  innere  Kreislinie.  Reichs- 
apfel in  gothischem  Dreipass. 

Ggw.  3,2.  E.  G9,  19.  (Taf.  III,  18.) 

48)  Av.  MONGT  °NO°Bß-  ANCED'  Johannes  Bap- 
tista mit  schief  gestelltem  Haupte. 

Rv.  +  EIUDF>ICYS  °  ROMAN  °  IMP  Reichsapfel  im 
Dreipass. 

Ggw.  3,3.  Fehlt  in  E. 

Q.  Spanien. 

49)  Av.  [PHILI]PP[V]S  III. . . .  Das  gekrönte  Wappen. 
Rv.  HIS[PANI] ARV[M  REJX  •  1612  Vierpass. 

Beidseitig  stark  abgerieben,  der  Rand  beschnitten. 
Ggw.  6,8.  Fehlt  in  E. 

Chur.  Fritz  von  Jkcklin. 

1  Derriole  Eugène,  Histoire  monétaire  de  Genève.  (Mémoires  et  documents  publiés  par 
ta  Société  d'histoire  et  d'archéologie  de  Genève).  Genève  1887. 


DAS  MUiXZWESEN  IM  LANDE  DER  RHUCANTIER 


Die  Forscher  der  Neuzeit,  welche  die  GeschichtsqueHen 
des  Klosters  Pfä vers  kritisch  prüften,  unterliessen  bisanhin 
aus  einer  mir  unbekannten  Ursache  immer  die  Würdigung 
einer  keineswegs  unwichtigen  Schrift,  welche  der  um  1628 
in  Pfävers  wirkende  Administrator  der  Abtei,  P.  Augustin 
Stöcklin  von  Muri,  dem  Abte  von  Pfävers  dedicirte.  Stammt 
auch  das  Werk  aus  einer  Epoche,  wo  die  historische 
Forschung  in  der  Schweiz  keineswegs  in  Blüthe  stand,  so 
ist  das  Buch  des  ehrenwerthen  Benedictiners,  dem  das 
ganze  Archiv  des  Klosters  zur  freiesten  Benutzung  offen 
stand,  doch  Insofern  von  Bedeutung,  als  er  uns  zeigt,  dass 
jene  Kaiserdiplome,  welche  die  spätem  Aebte  von  Pfävers 
zur  Stütze  ihrer  reichsherrlichen  Rechte  überflüssiger 
Weise  so  plump  fälschten,  im  Jahre  1628  im  Kloster 
Pfävers  noch  gar  nicht  vorhanden  waren  '. 

Stöcklin,  geboren  zu  Muri  im  Aargau,  gebildet  an  den 
Schulen  zu  Muri,  Luzern  und  Dillingen,  seit  1613  Conven- 
tual  von  Muri,  wurde  1624  von  der  Benedictiner-Congre- 
gation  zum  Administrator  der  Abtei  Pfävers  ernannt.  Auch 
nach  der  Wahl  des  Abtes  Jodok  (1626)  blieb  er  bis  1629  in 
in  seinem  Amte.  1629  wurde  Stöcklin  Pfarrer  von  Muri,  dann 
Decan,  endlich  1641  Fürstabt  von  Disentis.  Eine  Analyse 
seiner  Klosterchronik,  deren  eirizelne  Capitel,  wie  z.  B.  jenes 
über  S.  Fintan,  über  B.  Hermanus  de  Schönstein,  Nicol. 
Rusca  und  über  da  sBad  Pfävers  zuweilen  als  selbständige 
Arbeiten  erwähnt  werden,  gab  schon  Haller  in  der  Biblio- 
graphie III,  N°  1443. 

1  Vergleiche  Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique,  1890,  page  122-125. 


-  145  — 

Stöcklin  hielt  die  von  Strabo  und  Ptolomeeus  erwähnten 
Rhucauitier,  Rucin&tes' Poxvâvuoi  oder' Povyixâroi  für  die  ältesten 
Bewohner  des  Landes  um  Ragaz.  Hiebei  stützte  er  sich  auf 
die  Autoritset  eines  Gilg  Tschudi,  J.  Stumpf,  Campell, 
Guter,  Josias  Simler  u.  a.  Für  die  Geschichte  des  Münz- 
wesens im  Lande  der  Rhucantier  berief  er  sich  auf  die  1550 
und  1551  in  Basel  gedruckte  Schrift  des  Humanisten  Lorit 
Glareanus  de  asse  et  ejus  partibus,  die  Münzmandate  der 
Kaiser  seiner  Zeit,  die  Urkunden,  Urbarien  und  Neurologien 
von  Pfävers. 

Ist  Stöcklins  Abhandlung  überMünze,  Mass  und  Gewicht 
der  Rhucantier,  welche  das  V.  Capitel  der  Chronik  von 
Pfävers  bildet,  auch  nicht  frei  von  Fehlern,  so  verdient  sie 
doch  die  Aufmerksamkeit  der  Forscher  auf  dem  Gebiete 
der  Numismatik,  weil  sie  zeigt,  wie  nach  und  nach  die 
Kenntniss  dieser  Wissenschaft  sich  erweiterte  und  wie  der 
Beweis  für  die  späte  Entstehungszeit  der  Münzprivilegien 
von  Pfävers,  von  denen  ich  früher  gesprochen,  e  silentio 
zu  erbringen  ist.  Stöcklin  irrt  z.  B.,  wenn  er  sagt,  die 
bischöflich  churischen  Münzen  mit  der  Legende  Ecce  An- 
cilla  Domini  seien  die  ältesten  Münzen.  Aelter  ist  ja  z.  B.  die 
Legende  auf  den  Blutzgern  von  Chur  Salve  crux  ligna 
(unter  Bischof  Ortlieb),  Ave  Regina  Coelorum  zur  Zeit  Bi- 
schof Paul's,  Si  Deus  pro  nobis  quis  contra  nos  unter  Bi- 
schof Beat.  Erst  unter  Bischof  Johann  Flugi  kommt  die  von 
Stöcklin  erwähnte  Legende  auf.  Die  ältesten  bischöflichen 
Münzen  von  Qiur  (Bracteaten)  dagegen  tragen  keine  solche 
Sprüche. 

Allzughcubig  schrieb  Stöcklin  auch  Glareans  Nachricht 
über  die  Entstehung  des  Namens  Batzen,  die  Stumpf  zuerst 
in  Umlauf  gesetzt  hatte,  nach.  Dagegen  sind  de  Ver- 
gleichungen  der  Münzwerthe,  die  z.  B.  W.  von  Iüvalta, 
Forschungen  über  die  Feudalzeit  im  Curischen  Rhaeüen 
p.  31  und  P.  von  Planta-Fürstenau  (XVI.  Jahresbericht  def- 
latorischen Gesellschaft  von  Graubünden  188(5  p.  1—19) 
übersehen  haben,  nicht  ohne  Werth.  Richtig  hebt  Stöcklin 

KEVUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  *° 


—  14G     - 

auch  die  Graenze  des  Bisthums  neben  jener  des  Züricher 
Münzkreises  hervor. 

Wenn  das  Werk  Stöcklin's,  dessen  Original-Bandschrifl 
in  der  Kantonsbibliothek  in  Aarau  druckfertig,  ja  selbst  mit 
Angabe  des  Druckortes  Augsburg,  vorliegt,  nicht  publicirt 
wurde,  so  liegt  der  Grund  wohl  darin,  dass  der  Autor  in 
schonungslosester  Weise  z.  B.  von  den  Freiherrn  von 
Hohensax  sprach,  aus  deren  Geschlecht  der  frühere  Abt 
Saxer  entsprossen  war,  für  den  er  die  Administration  des 
Klosters  besorgte,  und  dass  er  nicht  weniger  scharf  das 
Vorgehen  der  Bündner  gegen  den  Erzpriester  Rusca  dar- 
legte*. Ein  solches  Buch  hätte  natürlich  dem  ohnehin  sehr 
angefeindeten  Kloster  nur  die  grössten  Verlegenheiten  be- 
reiten können.  Nur  die  Capitel  über  das  Bad  Pfävers  er- 
schienen 1631  in  erweiterter  Gestalt  unter  dem  Titel  :  Xym- 
phaeum  Beatissimae  Virginis  Mariae  Fabariensis...  auetore 
Augustino  Stöcklin. 

Der  eigentliche  Titel  der  Chronik  Stöcklin's  die  Mabillon's 
Lob  erwarb  (Annales  Od.  S.  Benedicti  II,  509)  lautet  : 

Antitiquitates  Liberi  et  Imperialis  Monasterii  Fabariensis 
Ordinis  S.  Benedicti  in  Hhucantia  Finibus  Helvetiae 
Auetore. 

Augustino  Stöcklin  Muren.  Decano  Fabariae  S.S.  Theo- 
logiae  Baccalaureo. 

Augustae  Vindelicorum  A°  Christi  M.  DC.  XXII  X. 
Die  S.  Pyrrninii  Episcopi. 
Superiorum  permissu. 

Wir  theilen  hier  jenen  Abschnitt  mit,  der  das  Münzwesen 
behandelt. 

Caput  VtLim- 

De  Moneta,  Pondère,  Ulna,  et  Mensura  Rhucantiorum. 

Legumlator  Deus  de  statera,  pondère  et  mensuris  severe 

1  Einzelne  Stellen  aus  diesem  Capitel  übersetzte  Graf  Th.  Scherer  :  Helden  und  Hel- 
dinnen des  christlichen  Glauben,  Schatïhausen,  p.  1306  fl.  ;  Eichhorn  Episcopatus  Curienais 
gab  Auszüge  aus  dem  lateinischen  Originalbericht. 


—  147  - 

ei  minaciter  praecipit,  et  de  minimis  quibusque  cautum  vult, 
Nolite  facere  iniquum,  ait  (Lev.  19.  V.  35),  in  iudicio,  in 
régula,  in  pondère,  in  mensura,  statera  iusta.et  aequa  sint 
pondéra,  iustus  modius  aequüsque  sextae  seu  ut  Hebraei 
legunt  Eplir  et  Hin.  Non  habebis  in  Seculo  (Deuter.  25, 
v.  13)  diversa  pondéra,  maius  et  minus,  nee  erit  in  domo 
tun  modius  maior  et  minor,  pondus  hnbebisinstum  et  verum, 
et  modius  aequalis  et  verus  erit  tibi,  ut  multo  vivas  tempore 
super  terram.  Et  vetus  Canon  triginta  dierum  poenam  in 
pane  et  aqua  quaestus  causa  mutanti  iustas  mensuras,  et 
varianti  iusta  pondéra  sanete  indixerat.  Eius  rei  hodie  in- 
gens  neglectus,  ut  millesimus  quisque  quantuminde  doli 
ac  fraudis  nascatur  vix  aduertat.  Hincopere  preeio  fecero, 
si  non  nihil  accise  aecurateque  super  Rhucantiorum  et 
Coruantiorum  moneta,  pondère,  ulna  et  mensura  com- 
monstre  ex  uetere  et  récente  norma  :  unde  et  Censualis 
Monasterii  litterae  illustriores  fient. 

Orbis  credentium  pater  praesentem  peeuniam  400  Siclos 
argenti  probatae  monetae  publicae  (Gen.  23)  Ephroni  Seonis 
filio  emptae  sepulchralis  speluncae  precium  exsolvit  A° 
Mundi  circiter  1978,  ut  adeo  mature  Regina  peeunia  man- 
dum  vide  rit  ;  apud  Romanos  tarnen  (Alex,  nb  Alex.  Genial. 
dier.  tit.)  aliosve  populos  aeris  argentive  aut  nummorum 
usus  non  obtinuit,  née  interventu  peeuniae,  mit  percusso 
nummismate  (Glareanus  de  asse),  sed  enimres  rebus  com- 
mutarunt.  Merces  ut  plurimum  boum  coriis  aut  peeudibus, 
nrmentis,  ferreisque  virgis  veniebnnt. 

Et  Imperator  Fridericus  II.  déficiente  peeunin  corium 
ngnovit  (Stumph),  et  militibus  dari  aeeipique  iussit.  Et  in 
variis  obsidionibus  Laidae,  Alcmar,  etalibi  nostra  memorin 
stannum,  papyrum,  cuprum,  plumbum  nummorum  vice 
valuisse  pereepimus  (Acta  publica  Ferdinnndi  et  Mathine 
Imperatoris),  peeunia  vero  argenti  aurique  desita  belli  Du- 
cum  placito  quaestores  peeunia  praesente  stannum,  corium 
et  papyrum  ab  militibus  redemerunt.  Nostra  antem  netns 
[A°  Chr.  MDCXXII  et  XXIV]  mnximo  mortnlium  et  in- 


—  148  — 

comparabili  detrimento  monetam  ad  summum  valorem 
sustulit,  et  panlopost  pretiumdepressit  ad  inferius  solitum. 
Initio  Romamaere  gravi  et  appenso,  non  numerato,  rudi 
ac  informi  usarn  tradunt,  post  modum  signato  pecudum 
nota  [Glarean.  L.  de  asse  c.  13].  Ab  urbe  condita  484  ar- 
gentum,  aurum  Anno  urbis  546  cudi  fierique  coepit.  In 
antiquissimis  Monetarum  bovis,  ovis,  aut  suis  signum 
incussum  hodieque  apparet.  Barbaries  Deorum  Dearumve 
ineonas  impressit,  et  signum  Victoriae,  unde  Vietoriatus, 
figuram  bovis,  unde  Parvemia  gerit  bovem  in  ore.  Appressae 
sunt  et  nummis  Mulae  cum  curru,  Bigae,  Quadrigae,  noc- 
tuae,  et  apud  Teutones  Serrae,  apud  alios  Gallinacei, 
lepores,  ursi,  equi,  pavones,  aquilae,  implexaemanus,  apud 
Hebraeos  Virga  Aaronis  et  Thuribulum  [Jansenius  Concord. 
Evangel.[  Et  argentei  quibus  Redemptor  emptus  fuerat, 
effigiem  hominis  adversam  et  integram,  a  tergo  flosculum 
exhibuerunt.  Inscripsit  et  sequens  aevum  et  ambitio  Cae- 
sarum  faciès.  Christiana  autem  pietas  spreta  superstitione 

nomen  IC  XC.  x.  vel  Christi  occumbentis  Crucem,  aut 
Sancti  Sanctarie  imaginem  in  alterutram  nummi  faciem 
incussit. 

Rhueantii  et  Coruantii*  noslri  Alpium  peritissimi  populi 
et  inhospita  gens  omni  metallorum  génère  facti,  infectoque 
ad  Christi  tempore  pêne  semper  caruit,  uti  Strabo  Hb.  4  re- 
liquerat,  iis  autem,  qui  sibimet  cibos  aliaque  necessariorum 
supeditavere,  resinam,  picem,  taedam,  ceram,  caseum, 
rnel  etc.  retribuerunt,  et  quidquid  inter  et  licentes  emen- 
tesque  convenu  unquam,  re  quapiam  alia  exolutum  fuit. 
At  demum  pecunia  el  hanc  inviam  plagam  transcursis  mon- 
tium  iugis  invisit,  et  undequaque  terrarum  e  regum  et 
principum  marsuppiis  adlecta  rogctaque  fuit. 

Anno  Christi  circiter  951  aut  paulum  serius2  Imperator 

1  Die  Consuanetes  oder  Kovaovàvzai  des  Ptolemaeus.  Vergl.  Dr  Wilh.  Gisi  :  Quellen- 
buch zur  Schweizergeschichte  p.  57. 

2  Durch  Diplom  vom  15.  October  951  schenkt  Otto  I.  dem  Bischof  Hartbert  von  Chur 
alle  Fiscaleiukünfte  der  königlichen  Kammer  in  der  Grafschaft  Cur  (vergl.  Mohr  :  cod. 
Diplom.  I,  69)  ;  958  ausdrücklich  noch  integritatem  monetae  (Ibidem  p.  75-76). 


—  149  — 

Otto  Primus  omnium,  quemmemini,  Hartberto  Curiensium 
Episcopo  ultra  plurima  immunitatum  privilégia  feriundae 
Monetae  Jus  concessit  (Guler  de  Rhaetia  1.  7,  Steck.  Urbar 
in  arce  Episcopi  Curiae).  Is  Autistes  auctor  creditur  Pluz- 
gerorum,  quae  vêtus  et  propria  inter  tenus  nummos  Rhae- 
torum  pecunia.  Hi  argentei  nummi  una  facie  Deiparam  cum 
pusione  in  ulnis,  alia  crucem  praeferunt,  circumeunte 
monetam  hoc  elogio  :  ECCE  ANCILLA  •  DOMINI ,  et 
Episcopi  titulö.  Sunt  et  varia  vario  tempore  ab  successori- 
bus  Episcopis  numismata  cusa,  modo  oblivione  et  senio 
absumpta,  quando  intérim  et  peregrina  moneta  usi  sunt 
et  delectati  Rhaeti.  Ad  rem  nummariam  attinentia  haec  ex 
vetustioribus  monnmentis  (Urbar.  MS.  Fabar.  rubrum) 
lector  accipe. 

Unum  Pondo,  1  lib.  Bilial,  Bilian  seu  libra  Bilial,  id  est 
Imperialis,  effecit  quinque  soliclos  monetae  Curiensis. 

Solidus  Curiensis  est  quatuor  Plutzgerorum. 

Septuaginta  Blutzger  valent  florenum. 

Plutzger  facit  très  denarios  Curiensis  cum  dimiclio  sive 
septem  Hallenses. 

Duo  Hallenses  denarium  constituunt. 

Septemdecim  solidi  Curienses  et  duo  Plutzger  florenum, 
hoc  est  quindecim  faciunt  Baceos. 

Quatuordecim  Plutzger  faciunt  très  baceos. 

Batzium  Berna  Helvetiorum  Civitas  primo  excudit. 

A°.  Christi  circiter  M°CCCC°XCIX.  (Glarean.  de  Asse  c. 
16)  Altera  parte  insigni  urbis  suo  urso,  quem  vetere  Celta- 
rum  lingua,  quam  Helvelii  etiamnum  loquuntur  Batz  vo- 
cant.  Eos  mox  aliae  et  aliae  Helvetiorum  urbes  secutae 
Tigurini,  Lucernates,  Tugini  celebrem  omnino  eum  mini- 
mum fecerunt.  Sed  in  aureurn  Rhenensem  eorum  nummo- 
rum  16  numéro  publicaverunt.  Germani  Helvetios  mox 
imitati,  miximi  qui  a  Vindelicis  Lacum  Acronianum  attin- 
gunl  15  pro  Aureo  Rhenensi,  vicenos  pro  Coronato  Solari, 
denique  quinos  pro  argenteis  illis  Mediolanemibus  [capita 
vocant  sive  testones]  excuderant,  et  mox  iis  nummisjprisco 


—  150  — 

tarnen  sive  Ursi  sive  Batzonis  retento  nomine  totarn  regio- 
nem,  quae  ad  Danubii  et  Rheni  fontes  est,  cumaliquo  eorum 
fluminum  tractu  intra  paucos  annos  impleverunt.  Unde  et 
hodie  quinideni  Ursi  pro  aureo  in  Monetae  appellatione 
manent  per  totam  adeo  regionem. 

Item  Meylandisch  liber  ist  5  Plutzger  und  8  liber  ist  ein 
Meylandisch  Marck,  auch  Churer  Marck  ist  ein  liber  denar 
Churer  Müntz.  Urbar  Rubrum  et  M. 

Item  pondo  Mediolanense  est  quinque  plr.,  id  est  libra 
Mediolanensis,  et  octo  librae  sunt  Marcha  Mediolanensis. 
Instrum.  Archivii  M.  Fabar. 

Et  I  libra  Denariorum  Curiensis  Monetae  est  Marcha 
Curiensis. 

Item  8  librae  Bilial  faciunt  Churwalensem  Marcam.  Octo 
librae  Mailisch,  Mailasch,  Mailaisch,  vel  Meylaendisch 
faciunt  Churwalensem  Marcam.  Omnes  hae  species  recen- 
sentur  libris  anniversariorum,  Rotulis,  Registris,  Instru- 
mentis  etc. 

Item  8  librae  Mezzenorum,  Mechanorum,  seu  8  librae 
Mercedis  seu  Mezzanorum  sunt  Marca  Curiensis. 

Libra  Denariorum  Curiensium  est  17  Batzionum  cum 
duobus  denariis  iustae  monetae  Imperialis  seu  20  Solidorum 
Curiensium. 

Libra  Constantiensis  denariorum  est  34  plapart. 

Libra  Mercedis  est  quinque  plapart. 

Libra  Mediolanensis  est  quinque  plapart. 

Libra  Hallensium  sive  Haller  est  dimidius  florenus. 

Libra  alicubi  plures  alicubi  pauciores  habet  uncias. 

SolidusMercedis  in  caseo  sunt  G  casei,  quorun  quilibet 
est  G  Crinarum  seu  novem  pondo. 

Solidus  Mercedis  ingrano  sunt  G  quadrantes  (Viertel)  in 
grano  sive  sesqui  modius  1  */9  Schöffel. 

Solidus  Denariorum  est  quatuor  Plutzger  vel  14  Denarii. 

Solidus  Mercedis  in  Butyro. 

Solidus  Mercedis  in  carne  porcina. 

Solidus  Mercedis  in  pecunia. 


-  151  — 

Solidus  Mercedis  in  bono  pretio. 

Solidus  Mercedis  in  farre,  in  fabis,  in  milio,  in  panno 
laneo. 

Solidus  Mercedis  in  pane  pulchro. 

Solidus  Constantiensis. 

Solidus  obolorum. 

Solidus  Metz  seu  Mechanorum. 

Solidus  Curiensis  monetae  usualis  sunt  14  denarii. 

Solidus  Tigurinus  seu  Thuricensis. 

Solidus  Lucernensis. 

Solidus  Mediolanensis,  ein   Schilling  Meilisch,  Rhaetis 
frequentissimus  nuper  facit  2  Plutzger. 

Denarius  Mercedis  in  butyro. 
Mediolanensis. 
Imperialis. 

Denarius         Tigurinus  vel  Thuricensis. 
Florentinus. 
Constantiensis  in  cera. 

Ein  Lohnpfennig,  Schirmpfennig,  Liechtpfennig,  Schwer- 
pfennig ;  Bohemicus,  Bembst  vel  Bembsch  ;  ein  Angster. 

Ein  plapart  IG  sunt  florenus,  sie  Registr.  Abbatis  Fri- 
derici  '. 

Ein  dicker  plapart. 

Imperialis   est    trium    crucigerorum    alias    Dreyer    vel 
Bembst. 

Ein  Rollibatz  idemquod  batz,  et  Rösslinbatz  ab  Equulei 
signo. 

Ein  Ort  sunt  15  Cruciferi. 

Ein  dicken  Pfenning  est  5  batziorum. 

Duplex  Marcellus  ;  Dimidius  Marceil us. 

Ein  Bassler  plapart,  Ass. 

Ein  Haller  batz,  Sextans. 

Doppelterer.  Bes. 

Ein  Crützer  qui  neun  x. 

Fierer  triens. 

*  Abt  li '»6-1478. 


—  152  — 

Ein  Rapp  Sextans. 

Ein  Helbing  uncia. 

Ein  guldin  florentzerpfenning. 

Ein  Schwitzerbatzen. 

Ein  Schwitzerguldin  est  médius  Coronatus  sive  12  batz. 

Ein  Le  wen  est  tri  um  batziorum. 

Ein  Justin  7  baz  integer  14  b.  Stiber. 

Aureus  et  Khenensis  aureus  sive  in  auro  iusti  et  boni 
ponderis  (Wol  schwer)  multum  differunt,  nam  per  hanc 
tempestatem  auro  tantum  crevit  valor,  ut  Khenensis,  hoc 
est  numisma  aureum,  quod  superiori  saeculo  tantum  senis, 
denis,  modo  vicenis  septenis  ursis  ;  Coronatae  vero  solaris 
hodie  tricenis,  olim  denis  octonis  permutetur,  cuminterim 
aureus  absolute  duntaxat  quindenis  ursis  iustis  olim  ho- 
dieque  oblocetur. 

Aureus  Rhenensis  A°  Christi  1550  pendit  grana  61  et 
valuit  denis  octonis  ursis.  Glareanus  de  Asse  cap.  ult. 

Florenus  ab  Florentia  urbe  Etruriae  insigni  valet  15  bz. 

Taler,  primum  Joachimi  Taler  vocari  acceperant  a  Valle 
D.  Joachimi  quae  ad  Bohemosest  [suntque  nummi  Talarii 
per  omnem  Germaniam  celeberimi]  Vallem  Theudisca 
lingua  Tael  appel lat  producta  Syllaba  ac  circumflexo 
accentu.  Hinc  Taler  dennominativum  patrium  a  valle, 
post.  ut  in  omnibus  unguis  fieri  conspicimus  ablato  geni- 
tivo  Joachimi  syncopa  Taler  vocari  coeperunt.  Sicut  Bat- 
zones  sive  Ursi  primum  Kollibatz  dicebantur,  postea  taedio 
longae  pronuntiationis  Batz  invaluit,  quod  praesens  aevum 
retinet. 

Hi  Talarii  unciales  esse  quondam  debuerant  in  argento 
puro,  eorumve  8  Marcam  argenti  constituere.  Hodie  granis 
scrupulis  et  siciliquis  mire  variant,  et  indies  magis  ma- 
gisque  adultérant.  Anno  Christi  MDCXXIVdecem  florenos 
valuit,  et  in  Rhaetia  modo  très  modo  sex. 

Taler  nostra  aetas  varie  adpellitat  :  Catzuntaler,  Guldi- 
taler,  Aureus  Imperialis,  Dopel,  Richstaler,  Philipstaler, 
Lovstaler. 


-   153  — 

Coronatus  hodie  24  Batzenes  valet  dictus  a  Corona. 

Caput  sive  testo  nobis  (Dickenest  argenteus  numisma, 
in  Helvetiis,  Italia  et  per  omnemGalliam  frequens  valuit  A0 
Christi  MDLII  quinos  Batzios,  hodie  sex. 

Libra  triplex  est  Prima  publica  senum  denum  unciarum, 
quae  graece  Tygostatica  dicitur  (Glarean.  de  Asse  c.  3), 
Franci  Regiam  aiunt,  qua  negotiatores,  pigmentarii,  aro- 
matariique,  et  omnino  omnes,  qui  appenses  merces  vendi- 
tant,  utuntur. 

Altera  Romana  duodénum  Unciarum,  qua  olim  Romani 
usi  et  scriptores  passim  de  illa. 

Tertia  est  Marca  vulgo  nominata  octonum  Unciarum 
dimidium  publicae  librae.  Ea  monetarii,  aurifabres  et  vas- 
cularii  utuntur.  Appeliatur  etOctonoria  et  nummularia  sive 
selibra  publica,  et  universim  continet  grana  4508.  Anno 
Christi  MDL  libra  argenti  pu  ri  puti  octonoria,  quam  nunc 
Marcam  publice  vocant,  aureis  novem  publico  edicto  aesti- 
mata  est,  ac  passim  ita  venit  quando  Talarii  18  duntaxat 
bazios  valuere. 

Hodie  Monetae  novae  negotium  totum  vertitur  in  libra 
octonaria,  quae  vulgo  Marca,  ad  eam  sane  omnia,  quae  hac 
aetate  Monetarii,  auri  fabri  et  trapesyte  hâtent  negotia  re- 
ferentur.  Marca  itaque  habet  8  uncias  vel  sedecim  semiu- 
ncias[idestLod  fin  puti  puri  argenti]  quibus  olim  respondere 
debebant  octo  nummi,  qui  hodie  taler  vocantur. 

Nostra  aetate  Marca  argenti  synceri  puri  valet  minimum 
12  aut  15  florenos  bonos,  quum  octo  Talarii  neutiquam 
Unciales  conficiant  nobis  12  aureos. 

Moneta  Curiensis  quousque  se  quondam  extenderet, 
quibusve  circum  scriberetur  limitibus  incognitum  est,  opi- 
nari  vero  licet  1ère  coextensam  fuisse  cum  Dioecesi.  Licet 
Tigurina  Moneta  vetustim  supra  lucum  Rivarium  usque 
ad  viridem  sepem  supra  Flumes,  ubi  nova  Vineta  plantan- 
tur,  curreret  (Io.  Stumpf),  et  dari  accipique  soleret  im- 
periali  auctoritate.     Hodie  Helvetia    infra  fluviolum  Sara 


—  154  — 

continetur,  nec  Rhetia  inferius  excurrit  Fabariensem  di- 
tionem,  usaque  est  semper  Fabaria  Moneta,  pondère,  ulna, 
mensura,  Curiensibus,  non  vero  Sarunetum. 

Dr  Th.  von  Liebenau. 


BERNISCHES  MÜNZ  MANDAT  VON  1560' 

Mitgetheilt  von  A.  Fluri. 


Vssctaylen  einer  löblichen  Statt  Benin,  Anträflen!  Jas  ynnemmen, 
vnä  yssBlen,  der  Bold,  yni  SilkrMntz,  sampt  1er  seilen 
Schätzung  Menacù  pmelût. 

M.D.LXYI. 

Wir  der  Schultheiss  |  Rhät  vnnd  Burger  der  Statt  Bernn, 
Empietend  allen  vnnd   yeden  vnnseren  Amptlüten  vnnd 
Vnnderthanen,  vnnseren  günstigen  gruss  j  vnnd  fügen  üch 
hiemitt  zuvernemmen  |  Alls  sich  dann  bisshar  |  von  vnn- 
glycher  Würdigung,  ynnemmens  |  vnnd  vssgebens  wegen 
|  ettlichs  gemüntzten  Golds  i  vnnd   Silbers  |  vil  spans  | 
jrrung  j  vnnd  missfall ung  |  allenthalben  zu  getragen  |  vnnd 
den  vnnseren  zu  Statt  vnnd  Land  hiedurch  ein  mergklicher 
last  |  vnnd  grosser  nachtheyl  vffgewachsen  |  Das  wir  da- 
ruff  |  söllichem  vor  zesind  |  mitt  gemeynem  Rhat  |  vnnd 
zustimmen  4  vnnserer  getrüwen   lieben n    Eydgnossen  | 
vnnd  Mittburgeren  vonn  Fryburg  |  vnd  Solothurn  |  vnnser 
der  dryen  Stetten  Burgeren  |  vnnd  Vnnderthanen  hall)  | 
inn  ynnemmen  |  vnnd  vssgeben  |  der  Mümtz  |  ein  Glycli- 
heyt  zuträffen  |  Ouch  der  vsslänndischen  Rychs  |  vnnd  an- 

1  Dieses  Mandat  ist  einem  Sammelband  des  bernischen  Staatsarchivs  :  Münz- Mandate 
des  Cantons  Bern  1566—1797  entnommen.  Derselbe  umfasst  H2  Nummern,  nämlich 
80  verschiedene  Erlasse  der  Berner-Regierung,  wovon  59  je  in  einem  deutschen  und  in 
einem  franzosischen  Exemplar  vorhanden  sind.  Das  XVI.  Jahrhundert  ist  blos  mit  einem 
Mandat  vertreten,  demjenigen,  das  wir  hier  zum  Abdruck  bringen,  das  XVII.  weist  deren 
5  auf,  und  alle  übrigen  gehören  dem  XVII.  Jahrhundert  an.  V2  Mandate  sind  illustrirt 
und  zwar  mittels  des  Kupferstiches  bis  1755.  die  spätem  haben  Holzschnitte. 


—  156  — 

derer  Statten  |  vnndjhrer  Müntzverwandten  |  vnns  j  vnnd 
den  vnserenn  |  nachtheyligen  schatzunng  abzekommen — 
nachvolgendt  ynsehens  hierwider  gethan  |  vnd  Ordnung 
gemacht  |  So  wir  fürhin  von  den  vnnsereu  wollend  gehal- 
ten werden  |  als  harnach  volgt. 

Datum  am  Sontag  |  den  Ersten  Septembris  |  1506. 


ORDNUNG    VND    SCHÄTZUNG    DER   KRONEN 

DEss  Ersten  |  Alls  bisshar  die  Franckenrycher  |  vnd 
Keysersehen  Kronen  |  (Pistolets  genampt)  inn  vnglychem 
louff  |  ynnemmens  vnnd  vssgebenns  gewesen  |  Ist  für  gut 
beredt  vnd  angesehen  1  das  inn  der  dry  StettenOberkeyten 

|  Landen  |  vnd  gepieten  |  Ein  yede  gutte  gewichtige  Son- 
nen krönen  |  der  Künigklichen  mayestat  zu  Franckrych 
Schlags  |  so  fünfftzehen  gran  j  vnd  zwen  pfennig  wigt, 
ihren  gmeynen  Gang  |  im  ynnemmen  vnd  vssgeben  |  vmb 
sechs  vnd  zwentzig  Schwytzer  batzen  habe,  vnd  nit  thürer 
gegeben  |  noch  empfangen  werden  |  Vnd  die  anderen  ge- 
wichtigen Pistolet  oderKeyser  krönen  genampt  |  dero  eine 
viertzehen  gran  vnnd  zwen  pfennig  wigt  |  vmb  fünff  vnnd 
zwentzig  batzen  |  gab  vnd  gäng  syn  sollen. 

Als  sich  aber  der  vngewichtigen  [  beyderley  Kronen  halb 

|  offt  span  vn  missverstand  zutregt  |  zwüschen  dem  gäber 
vnd  empfaher  j  von  ersatzung  wegen  |  vnnd  nachtrag  dess 
abgangs  am  rechten  gewicht  |  daruf  die  Kronen  geschlagen 

|  Ist  angesehen  |  das  für  yeden  gran  der  Kronen  geringen 
gwicht  j  ein  halber  batzen  solle  abzogen  werden  |  von  dem 
ersten  angezelt  |  biss  vff  vier  gran  |  so  zwen  batzen  brin- 
gend |  Wölliche  Kronen  aber  da  für  vf  mer  dann  vier  gran 
zeliecht  sind  |  die  mag  einer  nemmen  oder  nitt  |  sonders  die 
gäntzlich  zuempfahen  versagen.  Es  soll  aber  sölliche  Gold- 
würdigung |  allein  von  gemeynen  gewärbs  vnnd  hanthie- 
rungssachen  |  dero  sich  der  dryen  Stetten  |  vnderthanen  | 
gegen  ein  anderen  gebruchen  |  verstanden  werden  |  vnnd 
nitt  von  den  Zinss  vnnd  Gültverschrybungen  '  so  vff  ge- 


—  157  — 

wichtige  Kronen  gestelt  sind  worden  |  oder  noch  gestellt 
werden  möchten,  die  sollend  hin  jhren  krefften  belvben  | 
vnnd  die  vsslicher  vnangebunden  syn  J  andere  |  dann  ge- 
wichtige Kronen  dahär  zuempfahen. 

Damitt  aber  ein  yeder  wüsse  |  wie  er  sich  der  gwicht 
halb  der  Kronen  vnnd  jhrer  granen  |  zu  dem  abzug  halten 
|  vnnd  wo  die  zebefindeu  |  Ist  versorget  |  Das  Meyster  Pe- 
ter Ror  der  Goldschmid  |  vnser  gwardin  |  die  machen  I 
vnnd  mitt  dem  Bären  zeichnen  solle  |  Da  mag  sich  ein  ye- 
der |  der  dei'o  bedürften  wirdt  |  darumb  bewarben. 

DICKENPFENNIG 

BElangend  die  Dickenpfennig,  Ist  angesehen  vn  geord- 
net, das  die  gutten  gwichtigen  Franckrycher  Dickenpfenig 
|  dero  einer  sibe  pfenig  vn  zehe  gran  haltet  |  yeder  vmb 
sechs  batzen  vnnd  ein  krützer  |  Benin  wärung  |  Die  Eyd- 
gnossischen  aber  |  vnd  guten  langharen  Lüttringer  I  vmb 
Fünfftzehen  schilling  vnd  vier  pfennig  |  Vnd  die  Lüttringi- 
schen Krag  oder  Langhälssler  |  vmb  viertzehen  schilling  | 
obberürter  vnnser  wärung  |  genommen  vnnd  geben  söl- 
lendt  werden. 

Als  aber  der  erstgedachten  Franckenrycher  Dickpfenni- 
gen i  ouch  etlich  beschnitten  |  gefelscht  |  vnd  zu  gering  am 
gwicht  |  daruf  sy  geschlagen  |  befunden  werdend  |  Ist  ge- 
ordnet |  das  für  yeden  gran  |  so  der  selben  Dickenpfennig 
einer  am  gwicht  zeschwach  |  von  dem  ersten  |  biss  vff 
sechs  gran  |  vier  pfennig  vnser  wärung  |  sollend  abgan  | 
vnüd  niemand  die  |  so  aber  sechs  gran  zeliecht  sind  |  ze- 
nemmen  verbunden  syn  Hierzu  wirt  ouch  Meyster  Peter 
Ror  |  die  gwicht  verordnen. 

TIIALER. 

Die  Thaler  |  sollend  inn  dem  wärdt  gan  |  so  jhnen  der 
jüngst  sechtzehenden  Hornunngs  1556.  zu  Baden  gehaltner 


-  158  — 

Tagleistung  |  Abscheid  zugibt  |  Vnd  die  guten  genämen 
hielandläüfHgen  Thaler  |  von  der  dryen  Stetten  Vndertha- 
nen  |  ye  einer  vmb  achtzehen  Schwytzerbatzen  |  wie  sy 
bisshar  gäng  vnd  gab  gsyn  |  genommen  vnd  vssgeben  wer- 
den. 

Diss  ist  (wie  anfangs  gemeldet)  /.wüschen  dsr  dryen 
Stetten,  Burgern  vnd  Vnderthanen  |  gegen  einandern  ze- 
halten |  vnd  ein  glychheit  ze  treffen  angesehen  |  Diewyl 
aber  vnnser  getrüw  lieb  Eydgnossen  der  Statt  Basel  |  der 
selben  Müntz verwandten  |  ouch  andere  Stand  dess  Rychs  | 
dem  vorberürten  |  ouch  anderem  gemüntzten  Gold  vnnd 
Silber  |  ein  geringeren  schlag  |  dann  sy  by  den  dryen  Stet- 
ten löuffig  j  durch  ein  offen  vssschryben  gelegt  |  ouch  vor- 
berürt  vnd  ander  Gold  vnd  Silbermüntz  |  inn  jhren  Stetten 
vnd  Landen  |  nitt  thürer  dann  jhr  Schätzung  nach  |  empfa- 
hend  |  Hinwider  aver  sy  j  jre  Burger  vnd  Vnderthanen  | 
so  in  der  clry  Stetten  Landen  handthierend  |  sich  im  vss- 
geben |  erstgemelter  Stetten  höheren  Schätzung  gebruchend 
|  Also  das  sie  hiemit  Gold  vnd  Silbermüntz  |  inn  geringe- 
rem wärdt  ynnemmend  |  vnd  in  höherem  vssgebend  |  zu 
grosser  beschwerdt  dero  |  so  mit  jhnen  handthierendt  |  Da 
so  wollend  wir  die  vnseren  gmeinlich  vnd  sonderlich  hie- 
mitt  gewarnet  vnncl  vermandt  haben  |  die  Gold  vnd  Silber- 
müntz nit  thürer  noch  höher  |  von  der  Statt  Basel  Burgern 
|  Vnderthanen  |  Angehörigen  |  M  nutz  verwandten  |  vnnd 
Ständen  obgemeldt  |  zeempfahen  |  dann  wie  sy  selbs  |  inn 
einer  Statt  Basel  |  vnnd  andersswo  im  Rych  glychen  schlag 
gemacht. 

Nämlich  \ 

Ein  Franckrycher  Kronen  \  vmb  xxv.  balzen. 

Ein  Pistolet  Kronen  |  vmb  xxiiij.  bauen. 

Ein  Thaler  \  vmb  xviij.  bauen  \  j.  vierer 

Ein  Franckrycher  clickpfennig  \  vm  vj.  bauen. 

Ein  Eidgnossischen  \  vnnd  Lan  g  haaren  Luttringer  Di- 
ckenpfennig I  vmb  v.  balzen  j.  krützer  \  alles  Berner  wä- 
rung. 


—  159  — 

VIT  wölliche  wärung  fürhin  I  der  offtgemelten  dry  Stet- 
ten  |  Bürger  vnd  Vnderthanen  (wie  man  sich  dess  mit  ein- 
anderen verglycht  hat)  gagen  einer  Statt  Basel  |  vnd  jhren 
Müntzverwandten  obstadt  i  inn  kouffen  vnd  verkouffen  | 
jhre  Märckt  gründen  vnnd  setzen  sollend  |  vnnd  demnach 
sich  ]  mit  Gold  oder  Müntz  |  von  den  Basslern  vnnd  ihren 
Müntzverwandten  vorgemelt  |  nach  jhrer  selbs  Schätzung 
zalen  lassen  |  vnd  weder  Gold  noch  Müntz  thürer  |  dann 
es  wie  obstadt  |  gewürdiget  |  von  jhnen  nemmen  noch  em- 
pfahen  |  diewy]  sy  es  zu  Basel  vnd  andersswo  ouch  nit  thü- 
rer wollend  nemmen  |  Alles  by  zwentzig  pfuncl  pfennigen 
vnablässiger  buss  |  von  den  jhenigen  |  die  es  den  vnseren 
thürer  |  dann  wie  obstat  |  anbieten  |  Vnd  zehen  pfund  von 
den  jhenigen  |  so  es  jhnen  thürer  |  vnnd  inn  höcherem 
wärt  abnemmen  wurden  |  so  offt  es  zeschulden  kompt  | 
durch  vnsere  Amptlüt  |  vnd  jhre  verordneten  cliener  vnd 
Ynder  amptlüt  (so  ein  gewissen  vffsehens  daruff  sollend 
haben)  one  alles  verschonen  |  zebezüchen  |  vnd  vns  zeuer- 
rechnen.  Es  möchtend  aber  ouch  gesagter  vnser  lieb  Eyd- 
gnnssen  von  Basel  angehörige  |  oder  andere  vsslendischen 
obberurt  |  denn  vnseren  ein  so  merckliche  grosse  sura  gelts 
!  inn  höcherem  wärdt  vnd  Schätzung  |  dann  vorgemelt  uff 
laden  |  das  söllichs  ein  grösse|re  straff  erforderte  |  Da  so 
wollend  wir  vns  seil  »ige  vorbehalten  |  vnnd  vnser  hand 
offen  haben  |  ye  nach  gestalt  der  sach  |  vnnd  eines  yeden 
verdienen  |  der  straff'  halb  gegen  jhme  |  zehandlen  |  Dess 
soll  mengklxch  durch  offnen  ruff  an  der  Cantzel  gewarnet 
werden  |  sich  darnach  wüssen  zehalten  |  vnnd  vorberürt 
vnser  Amptlüt  gut  acht  haben  |  das  dem  allem  obgehörter 
gestalt  |  nachkommen  |  vnd  gelebt  werde. 

Vnd  damit  mengklich  der  vnseren  wüsse  |  wie  vnser 
lieb  Eydgnossen  von  Basel  |  der  Gold  vnnd  Silbermüntz  | 
ihr  Schätzung  gemacht  |  vnd  wie  sich  die  selb  jhr  scha- 
tzung  !  mit  vnser  Müntz  verglyche  (dero  nach  |  vnd  nitt 
thürer  man  ouch  von  jhnen  |  vnd  jhrer  schat/.ung  verwand- 
ten ]  berurte  Müntzen  empfahen  vnnd  nämen  sol  |  wie  sy 


—  160  — 

die  selbs  gewürdiget  |  vnncl  von  den  vnseren  nitt  thürer 
empfahend.)  So  volgët  nun  die  selb  Schätzung  harnach. 

Nämlich  \ 

Ein  doppel  Ducaten  \  so  sy  vff  jr  krützer  schlag  gewürdi- 
get |  zu  vnnser  Müntz  gerächnet  \  vmb  vier  vn  iünff'tzig  ba- 
lzen |  ein  krützer  \  vn  ein  vierer. 

Ein  einfachen  Ducaten  \  vmb  xœvij.  balzen  \  vndvj.  Benin 
haller. 

Ein  Portugaleser  Ducaten  \  vmb  x.rv.  batzen  \  zwen  hrii- 
tzer  |  vnd  ein  vierer. 

Ein  Sonnen  Kronen  \  vmb  xxv.  batzen. 

Ein  Pistolet  Kronen  \  vmb  xxiiij .  batzen. 

Ein  Goldguldin  \  vmb  xx.  batzen  \  j.  Jcrützer. 

Ein  Thaler  der  guten  \  vmb  xviij.  batzen  \  vnd  ein  vierer. 

Ein  Franclienrycher  Dicken  \  vmb  vj.  batzen. 

Ein  Eydgnossischer  Dick  \  vnd  ein  Luttringer  vmb  fünff 
batzen  vnd  ein  krützer  \  alles  vnser  wärung. 

End. 

Getruckt  zu  Bernn,  bv  Bendicht  vi  man. 


COLLECTANEA  AD  RILETIAM  NÜMISMATICAM 


AUTHORE 


EMANUELE    THEOPHILO   H ALLERG,    BERNEXSE 


EINLEITUNG. 

Vorliegende  «  Collectanea  ad  Rhœtiam  numismatieam  » 
umfassen  einen  Bogen  des  ersten  Entwurfes  der  Halden- 
steiner Chronik  und  liegen  im  Schlossarchive  Haldenstein. 

Der  Verfasser  genannten  Werkes,  Baron  Rudolf  von 
Salis -Haldenstein  (Linie  Maienfeld),  geh.  1750  Mai  26, 
gest.  1781  Aug.  22,  diente,  alter  Familientradition  gemäss, 
in  Belgien  und  Holland,  nahm  1779  mit  dem  Range  eines 
Mayors  den  Abschied,  um  sich,  in  die  Heimath  zurückge- 
kehrt, ganz  den  geschichtlichen  Studien  zu  widmen. 

Mit  wahrem  Feuereifer  begann  nun  Salis  die  zerstreut 
liegenden  Materialien  zu  sammeln,  machte  die  weitgehend- 
sten Pläne  —  wollte  er  doch  die  Werke  der  Chronisten 
Guler  und  Sprecher,  sowie  des  Kirchenhistorikers  Ros.  à 
Porta  bis  auf  seine  Zeit  fortsetzen  *  —  welche  in  der  Folgezeit 
freilich  nicht  zur  Ausführung  kamen. 

Mehr  oder  weniger  vollendet  sind  dafür  folgende  Arbeiten: 

1.  Historische  und  geographische  Beschreibung  der 
Reichsfreyherrschaft  Haldenstein,  Lichtenstein  und  Grotten- 
Stein,  theils  aus  den  glaubwürdigsten  Scribentcn,  theils 
aus  alten  Urkunden  zusammengetragen,  worbev  auch  noch 
Inscription  es,   Monumenta,   und  die  meiste   dazugehörige 

1  Malier,  Bibliothek  der  Schweizergeschichte,  Bern  1785,  III.  133,  IV.  841. 

REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE  11 


—  1C2  - 

Documenta,  de.ssgleichcn  eine  unzertrennte  Reihe  der  Be- 
sitzer dieser  Herschaft,  von  den  ältesten  Zeiten  bis  auf  den 
heutigen  Tag  zu  finden  '. 

2.  Rhätia  illustrata,  contenant  l'Histoire  ou  les  principaux 
Évenemens  de  la  Vie  des  Hommes  célèbres  qui  ont  paru  au 
pays  des  Grisons  jusqu'à  ce  jour  *. 

3.  Raetia  litteraria,  ou  Catalogue  de  tous  les  Auteurs 
Grisons,  de  leur  vie  et  de  leurs  ouvrages 3. 

Alle  diese  überaus  fleissigen  Forschungen  sind  unge- 
druckt, darum  auch  wenig  benutzt  geblieben  ;  dagegen  sind 
einige  seiner  dichterischen  Erzeugnisse  im  Drucke  er- 
schienen4, freilich  ohne  hohen  poetischen  Werth  zu  be- 
sitzen, wie  denn  schon  Haller5  meint,  diese  Dichtungen 
seien  lehrreich  und  patriotisch,  aber  weit  von  Geliert  und 
Lavater  entfernt. 

Baron  Rudolf  von  Salis  war  aber  nicht  nur  Geschichts- 
forscher und  Poet,  sondern  auch  Numismatiker,  er  besass 
selbst  «  eine  sehr  ansehnliche  Sammlung  von  Haldensteiner- 
Münzen  6  »  und  unterstützte  die  Herausgabe  von  Hallers 
Münzkabinet  in  vorzüglicher  Weise7. 

Wohl  in  Anerkennung  dieser  gehabten  Bemühungen  um 
das  Zustandekommen  der  beiden  Hauptwerke  überüess 
Haller  seinem  Bündnerfreunde  v.  Salis  vorliegende  Col- 
lectanea  zur  Abschriftnahme,  die  derselbe  dann,  wie  schon 
bemerkt,  dem  ersten  Entwürfe  seiner  Haldensteiner  Chronik 
einverleibte8. 

Haller  hat  bekanntlich  in  sein  Münzwerk  nur  Gold-  und 

1  1  c.  I.  875. 

2 1.  c.  II.  b64. 

»1.  c.  II.  364. 

4  1.  c.  II.  «05  ;  IV.  843. 

*  1.  c.  IV.  843. 

6  Haller  Münzkabinet  I.  480. 

7  Vorrede  zum  I.  Theil. 

8  Es  i-t  auffällig,  dass  die  Collectanea  Haller  mit  dem  Taufnamen  Theophil  aufführen, 
während  er  sowohl  in  der  «  Bibliothek  »  als  auch  im  «  Münzkabinet  »  Gottlieb  Emanuel 
genannt  wird.  Den  Identitätsbeweis  beider  Namensformen  erbringen  die  «  Vers  sur  la 
mort  du  grand  Haller,  adressés  à  son  fils  Théophile  Emanuel  de  Haller,  welche  vom 
Verfasser  der  Bibliothek  II  903  als  aus  Freundschaft  gegen  ihn  gedichtet  namhaft  macht. 


—  163  — 

grössere  Silbermünzen  aufgenommen.  Die  Beschreibung 
der  Seheidemünzen,  sagt  der  Autor  in  der  Vorrede,  «  werde 
ich  alsdann  gern  besorgen,  wenn  Herr  Director  Schinz 
sein  vortreffliches  Werk  über  die  Münzen  des  mittleren 
Alters  wird  herausgegeben  haben  ». 

Dieses  Vorhaben  kam  leider  nicht  mehr  zur  Ausführung 
und  noch  heute  fehlt  eine  planmässige  Beschreibung  aller 
Schweizermünzen  ! 

Darum  ist  es  gewiss  erfreulich,  dass  wir,  für  Haldenstein 
wenigstens,  eine  aus  dem  letzten  Jahrhundert  stammende, 
auch  die  Scheidemünzen  behandelnde  Beschreibung,  welche 
aus  Hallers  Feder  stammt,  zum  Abdruck  bringen  können. 

Wie  ein  Blick  auf  den  Text  lehrt,  handelt  es  sich  hier 
nicht  um  eine  durchgearbeitete,  abgeschlossene  und  druck- 
bereite Abhandlung  ;  denn  Manches  ist  unvollständig, 
gleichsam  nur  flüchtig  hingeworfen,  Anderes  ist  ungenau, 
namentlich  in  Bezug  auf  Interpunction  und  Orthographie 
der  Legenden. 

Trotz  dieser  vielen  Mängel  wird  vorliegende  Münzbe- 
schreibung den  Sammlern  dennoch  willkommen  sein,  ent- 
hält sie  doch  für  eine  Menge  bisher  unbekannt  gebliebener 
Haldensteiner  Münzen  kürzere  oder  längere  Aufschlüsse. 

Um  eine  Vergleichung  mit  den  bisherigen  einschlägigen 
Publicationen  zu  erleichtern,  wurde  in  die  Noten  das  je- 
weilige Vorkommen  bei  folgenden  Werken  angegeben  : 
G.   —  Geigy,A.,  Haldenstein  und  Schauenstein-Reichenau 

und  ihre  Münzprägungen,  1889,  S.  A. 
H.  —  Haller,   G.  H.,   Schweizer.  Münz-  und  Medaillen- 

kabinet,  Bern,  1780. 
J.  —  Jenner,  E.,  Die  Münzen  der  Schweiz,  Bern,  1879. 
K.  —  Katalog  der  Alterthums-Sammlung  im  Rät.  Museum 
zu  Chur,  von  Fritz  Jecklin,  Chur,  1891. 

Schliesslich  spreche  ich  noch  der  Familie  von  Salis- 
Haldenstein  den  herzlichsten  Dank  aus  für  Ueberlassung 
der  werthvollen  Handschrift. 

Chur,  im  Frühling  1892. 

Fritz  von  Jecklin. 


1(54 


A.  Münzen  der  Freyherrschaft  Haldenstein. 

1.  Thomas  der  erste,  Freiherr  von  Ehrenfels,  Herr  zu 
Haldenstein,  etc. 

1)  Goldgulden.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREN- 
FELS D  .  I  .  H  .  Der  gekrönte  doppelte  Reichsadler,  mit 
dem  Reichsapfel  auf  der  Brust. 

Rev.  JESV  NATE  .  DEI .  QUAESO  .  MEMEN  ME  .  Der 
Heyland  in  einem  Stuhl  auf  einem  zierlich  eingelegten 
Boden  sitzend.  Vor  ihm  kniet  ein  geharnischter  Mann  mit 
einer  Fahne.  —  Ist  in  den  Ruinen  von  Plurs  gefunden 
worden,  hiemit  vor  1(118  gepräget  '. 

2)  dito.  Av.  THOMAS  .  LIB  .  BARO  .  IN  .  EHRENFELS. 
D  .  I  .  H  .  Der  zweyköpfichte  Reichsadler. 

Rev.  IESV  .  GNATE.  (!)  DEI  .  QU.ESO  .  MEMENTO 
Der  Freyherr  ganz  geharnischt,  mit  blossem  Haupt  und 
gefallenen  Händen  vor  dem  Mutter  Gottes  Bild  kniend*. 

3)  dito.  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  ERENFELS  .  D  . 
I  .  H  Der  zweyköpfigte  Reichsadler  mit  dem  Haldenstei- 
nischen  Wapen  auf  der  Brust. 

Rev.  IESV  .  NATE  .  DEI  .  QU^SO  .  MEMENTO'Mä  . 
Der  Heiland  stehend,  einen  Reichsapfel  haltend  und  vor 
ihm  kniet  der  Freyherr  mit  aufgehobenen  Händen  '. 

4)  Goldmünze.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREN- 
FELS D  .  IN  .  HALD.  Das  linkssehende  Brustbild  mit 
blossem  Haupt,  geharnischt,  mit  dem  Zepter.  Zu  beiden 
Seiten  1617. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVARVM  DNE  Der 
gekrönte  Doppeladler,  auf  der  Brust  das  Wappen.  In  Tha- 
lers Grösse4. 

1  H.  2  3'i3. 
1  H.  2  314. 

3  H.  2345. 

4  Fehlt  In  H. 


—  165  - 

5)  dito.  Av.  D  .  I  .  H  anstatt  D  .  IN  HALD  .  fast  wie 
vorige  mit  der  Jahrzahl  1017  \ 

Kev.  Der  Acller*  fast  wie  vorige.  Umschrift  gleich.  In 
Dicken  Grösse. 

C)  dito.  Av.  D.I.  HALD  sonst  gleiche  Umschrift.  Das 
Wappen. 

Rev.  TVARV  anstatt  TVARVM  sonst  Umschrift  gleich. 
Doppeladler.  In  Dicken  Grösse2. 

7)  Thaler.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS 
D.I.  HALD  .  Das  Brustbild  bis  auf  halben  Leib,  von  der 
linken  Gesichts-Seite,  mit  blossem  Haupt  und  starkem  Bart, 
in  einem  prächtigen  Harnisch,  mit  dem  Degen  an  der  Seite, 
mit  blossem  Haupt  und  starkem  Bart,  in  einem  prächtigen 
Harnisch,  mit  dem  Degen  an  der  Seite,  in  der  ausgestreu- 
ten rechten  Hand  einen  Stab  haltend,  die  Linke  auf  die 
Hüfte  gesteift. 

Rev.  SIG  .  ARGENTS  .  RECENS  .  CAVATS  .  LMP  . 
AVCT  .  Das  ecartelirte  Haldensteinische  Wappen  mit  dem 
Schauensteinischen  Mittelschild.  Schön  graviert5. 

8)  dito.  Av.  THOMAS  :  LIBER  BARO  AB  EHREN- 
FELS :  D  .  I  .  H  .  1621  .  dessen  geharnischtes  Bildniss  bis 
an  die  Schooss  von  der  rechten  Gesichts  Seite  in  blossem 
Haupt,  mit  langen  Haaren  und  starkem  Barte,  in  der 
rechten  einen  an  die  rechte  Schulter  gestützten  Streit-Kolben 
haltend,  und  mit  der  linken  den  angegürteten  Degen  um- 
fassend. 

Rev.  ARGENT  .  RECENS  .  CAVAT  .  IMP  .  AVTSIG  . 
Der  gekrönte  zweyköpfigte  Adler,  mit  einem  Wappen  auf 
der  Brust  \ 

(.»  dito  1623.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREFELS  . 
I)  .  I  .  II  .  1623.   Ein  geharnischter,  rechtssehender  Mann 

1  H.  2349. 

2  H.  23'é8. 

3  H.  2:w;. 

4  H.  23«0,  K.  53. 


—  166  - 

mit  dem  blossen  Haupt  und  starken  Bart,  mit  der  Linken 
den  Degen  haltend. 

Rev.  ARGEN  RECENS  .  CAVAT  .  IMP  .  A  VT  .  SIG  . 
Der  gekrönte  doppelte  Adler,  auf  der  Brust  das  ecartelirte 
Wapen  mit  dem  Mittelschild  '. 

10)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D  . 

IN  H  dessen  links  sehendes  Bildniss  biss  an  die  Schooss 
in  einem  zierlichen  Harnisch,  in  seiner  Linken  einen  Sçep- 
ter  haltend  und  seine  Rechte  auf  die  Hüfte  steifend.  In  dem 
Felde  der  Münze  stehet  die  Jahrzahl  1617. 

Rev.  SVB  .  VMBRA  .  ALARVM  .  TVARVM  .  DNE 
der  doppelte  Reichsadler  mit  dem  freyherrlich  Schauen- 
steinischen  Wappen  auf  der  Brust,  gekrönt  *  *. 

11)  Gulden.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHREFELS 
D.I.  HALD  .  Das  Brustbild  mit  dem  Degen  an  der  Seite, 
in  der  ausgestreckten  rechten  Hand  einen  Stab  haltend. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVARVM  DNE  Der 
gekrönte  doppelte  Adler  mit  dem  Creüz,  auf  der  Brust  das 
Haldenstein'sche  Wapen  *. 

12)  dito.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  EHRENVE  .  D  .  I  HALD. 
Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts  Seite,  in  dem  bis 
zum  Kinn  gebogenen  linken  Arm  einen  Stab  haltend,  mit 
der  Rechten  sich  auf  die  Hüfte  steifend.  Ein  Theil  des  Unter- 
leibs ist  vom  Haldensteinischen  Wapen  mit  dem  Schau- 
ensteinischen  Mittelschild  bedeckt. 

Rev.  SVB  VMBRA  AL  A  RVM  TVARVM  DNE  .  Der 
doppelte  Adler  mit  Kreuz  und  Krone5. 

13)  dito.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D  .  I .  H  . 
Das  Brustbildniss  mit  etwas  verschiedenem  Harnisch. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARUM  TVAR  :  DNE  .    Der  ge- 

1  H.  2  361. 

*  Diese  Reverbeschreibung  ist  nachträglich  von  gleicher  Hand  eingeflickt  ;  der  ur 
sprüngliche  Text  hatte  hier  :  «  Der  Revers  ist  verlohren.  » 

3  Fehlt  in  G.  H. 

4  H.  2  347. 
s  H.  2  318. 


—  167  — 

krönte  doppelte  Adler  mit  dem  Kreuz,  auf  dessen  Brust 
das  Haldensteinische  Wapen  mit  dem  Schauensteinischen 
Mittelschild1. 

14)  dito.  Av.  TOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D  .  I .  H 
Gleiches  Brustbild  mit  geringerem  Harnisch  als  im  Thaler 
de  1617,  ohne  Degen. 

Rev.  SVB  VMBRAALARVM  TVARVM  DNE.    Der 

gekrönte  doppelte  Reichsadler8. 

15)  Dicken.  —  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  EH  D  .  IHA  . 
Der  geharnischte  Mann  von  der  rechten  Gesichts  Seite, 
mit  blossem  Kopf,  starken  Bart  und  Zepter,  unten  das 
Wappen. 

Rev.  SVB  VMB  .  ALARVM  TVARVM...  Der  gekrönte 
doppelte  Adler5. 

16)  Zwölfer.  -  THOMAS  L  .  B  .  —  AB  :  EHRENFELS 
D  .  I .  H  .  Viereckt.  Das  geharnischte  Brustbild  von  der 
rechten  Gesichts  Seite  und  einein  etwas  verschiedenem 
Harnisch,  in  der  rechten  Hand  den  Stab  haltend  welchen 
er  auf  seine  rechte  Schulter  lehnt.  Zur  Linken  ragt  das 
Degengefäss  hervor,  der  Leib  ist  etwas  vorwärts  gebogen. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVAR  .  DNE  Der  Dop- 
peladler mit  dem  Kreuz  und  einer  Krone  auf  demselben  *. 

17)  Zwölfer.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS 
D  .  I  .  H.  Gleiches  Brustbild  wie  gewohnt. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVA  DN<: .  Der  doppelte 
Adler  mit  Kreuz  und  Krone 5. 

18)  2  Kreuzer  (vor  1618).  —  THOMAS  L  .  B  .  AB 
EHRENFELS  Das  geharnischte  Brustbild,  in  der  rechten 
Hand  einen  Streitkolben,  in  der  Linken  ein  Panner  haltend. 

1  H.  2  3«. 

1  H.  2  3V7. 
»  H.  2  351. 
*  K.  55. 
4  K.  55. 


-  168  - 

Kev.  DNS  .  IN  HALDESTAIN  .  Das  Wapen  auf  einem 
französischen  Schild1. 

19)  dito  (vor  1618).  Av.  Das  Brustbild  von  der  rechten 
Gesichtsseite,  mit  einem  Harnisch,  der  linke  Arm  bis  an  die 
Höhe  des  Halses  gebogen,  mit  dem  rechten  steift  er  sich  auf 
die  Hüfte  und  hält  darin  einen  Stab,  welcher  sich  an  die 
rechte  Achsel  anlehnt.  Sonst  wie  vorige  Nummer  ;  nur 
EHRENVELS. 

Rev.  DNS  .  IN  HALDENSTAI  .  Das  herrschaftliche 
Wappen  mit  dem  Schauensteinischen  in  der  Mitte. 

20)  dito.  Wie  voriger,  nur  HALDEN  .  STAIN. 

21)  dito.  Av.  Wie  vorige,  nur  EHRENFELS  •' 
Rev.  DNS  .  IN  .  HALDENSTAIN 

22)  dito.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichtsseite,  in 
dem  linken  bis  an  die  Höhe  der  Brust  gebogenem  Arm 
einen  Stab  haltend  und  seine  Rechte  auf  die  Hüfte  steiffend. 
Die  Umschrift  die  neinliche. 

23)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D. 
IN  H  .  Viereckt.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichts 
Seite  in  einem  verschiedenen  Harnisch  und  die  gleichen 
Zierrathen. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARUM  TUAR  .  DNE 
Ein  doppelter  Adler  mit  Kreuz  und  kaisserlicher   Crone 
mit  dem  Wapen  auf  der  Brust. 

24)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS  D.  I.  H. 
Das  Brustbild,  wie  gewohnt. 

Rev.  SVB  VMBRA  ALARVM  TVA.  DNî.  Derdoppelte 
Adler  mit  Kreuz  und  Krone. 

25)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  EHRENFELS.  Das 
Wappen. 

Rev.  DOMINUS  IN  HALDENSTAIN  .  Der  doppelte 
Adler. 

1  G.  kennt  von  den  18  hier  aufgeführten  Varietäten  nur  2. 


—  169  — 

26)  dito.  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  .  EHRENVE.  Das 
Wappen,  oben  her  der  doppelte  Adler.  Vor  1618. 

Rev.  DNS  .  IN  BALDENSTAIN  (sie.)  ETC.  Das  Kreuz. 

87)  dito.  Av.  AB  EHRENF 

Rev.  HALDENSTAIN,  ohne  ETC. 

28)  dito.  AB  EHRENVE 

29)  dito.  Av.  AB  EHRENVELS 
Rev.  DOMINVS  I. 

30)  dito.  Av.  EHRENFELS 

Rev.  DOMINV  IN  HALDENSTEN 

31)  dito.  Rev.  HALDENSTAIN 

32)  dito.  Av.  THOMAS  .  L  .  AB  .  EHRENVELS.  Das 
Wapen  ohne  Adler. 

Rev.  DNS  .  IN  HALDENSTAIN  ETC.  Das  Kreuz. 

33)  dito.  Av.  Gleich  nur  AB 
Rev.  Gleich,  nur  ETC. 

34)  dito.  Av.  DNS  .  IN  HALDENSTAI .    Das  Wapen. 

35)  dito.  Av.  THOMAS  .  LB  .  AB  .  EHR.  Das  rechts- 
stehende Brustbild  mit  einem  auf  der  rechten  Schulter  auf- 
liegenden, in  der  rechten  Hand  gehaltenen  Stab. 

Rev.  DNS  .  IN  HALDENSTAI.  —  (Ego.)  Das  Schauen- 
stainische  und  Hohentrinsische  Wappen. 

36)  dito.  Av.  THOMAS  .  L .  B .  AB  .  EHREN .  Das  Brust- 
bild in  einem  schönern  Harnisch,  links  ragt  das  Degengefäss 
hervor.  In  der  Rechten  hält  er  einen  Stab,  wie  in  der  vor- 
hergehenden Müntze.  Der  Leib  zeigt  sich  bis  an  die  Lenden. 

Rev.  DOMINUS  IN  .  HALDEN  .  Das  Schauensteinisch, 
Ehrenfelsisch,  Haldensteinisch  und  HohentrinsischeWapen. 

37)  Blutiger.  —  Av.  THOMAS  L  .  B  .  AB  .  EHR  Das 
Brustbild  mit  dem  Stab  in  der  rechten  Hand,  welcher  sich 
auf  die  rechte  Schulter  lehnt. 

Rev.  DNS  .  IN  HALDENSTEIN.  Das  gewohnte  Wapen. 
Vor  1618. 


—  170  — 

38)  dito.  Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  EHREN  *     Das 

Brustbild  geharnischt  bis  an  die  Lenden,  mit  Haar  und  Bart, 
in  der  Linken  einen  Stab  oben  angefasst  und  auf  die  Lenden 
lehnend,  die  rechte  Hand  auf  die  Hüfte  steifend. 

Rev.  DNS  .  IN  .  HALDENSTAI .  Das  freiherrlich  Schau- 
ensteinische  Wapen. 

39)  dito.    Av.  THOMAS  .  L  .  B  .  AB  .  EHRENF     Das 
Kreuz. 

Rev.  DOMINVS  IN  .HALDEN .  Das  herrschaftlich  Schaü- 

enstein-Haldensteinische  Wapen. 

40)  dito.  Nur  EHREN1. 


II.  Julius  Ottho,  Freyherr  von  Ehrenfels.  Herr  zu 
Hai  den  stein,  etc. 

41)  Doppel  Thaler  1637.  -  Av.  IVLIVS  OTTO  .  L  .  B  . 
AB.  EHRENFLES  .  D  .  IN  .  HALDENS  *  dessen  zierlich 
geharnischtes  Bildniss  bis  an  die  Schooss  von  der  rechten 
Seite,  in  ausgekämmten  Haaren,  mit  Ober- und  Unterbarte, 
mit  breitem,  ausgezacktem  Halskragen  und  umgehangener 
Feldbinde,  die  rechte  Hand  auf  den  vor  ihm  liegenden  Helm 
legend,  mit  der  Linken  aber  den  angegürteten  Degen  hal- 
tend. Neben  dem  Helm  in  der  Umschrift  eine  Lilie  in  dem 
Schildgen,  welches  vermuthlich  ein  Münzzeichen  ist. 

Rev.  FERDINAND .  III .  D  .  G  .  ROM  .  IM  .  SEM  .  AV. 
1637.  Der  gekrönte  kayserliche  Adler,  auf  dessen  Brust  das 
freyherrlich  Haldensteinische  Wapen  mit  dem  Schauen- 
steinischen  Mittelschild.  Ist  ein  hauptrarer  und  noch  nicht 
beschriebener  Doppelthaler a. 

42)  Ducat  1642.  —  Av.  IVLIVS  OTTO  L .  B  .  AB  EHRE . 
D  .  I .  H  .  Ein  stehender  geharnischter  Mann,  der  Panache 
zu  seinen  Füssen. 

1  Jenner  93  hat  statt  diesen  5  Var.  v.  J.  7. 
1  H.  2363. 


—  171  — 

Rev.  FERDINAN  .  III  .  D  .  G  .  RO  .  IM  .  S  .  A  .  1642*. 

43)  ditol849.  Mit  EHRENF  » 

44)  Gulden.  —  Av.  IVLIVS  OTTO  .  L .  B  .  AB .  EHRENF. 
D .  IN  H  AL.  Der  Freiherr  mit  ganzem  Leib,  von  der  rechten 
Gesichtsseite,  geharnischt,  stützt  sich  mit  der  rechten 
Hand  auf  einen  Stab,  die  Linke  hängt  neben  dem  sich  ganz 
zeigenden  Degen  herunter.  Zur  Seite  ein  offener  Helm  mit 
Federn. 

Rev.  FERDINAND  III .  D  .  G  .  ROM  .  IM  .  S  .  AV  Ein 
gekrönter  doppelter  Adler,  auf  der  Brust  das  blose  Halden- 
steinische  Wapen.  Sehr  dünn,  mit  vielem  Alliage.  Der 
Stempel  ist  ausserordentlich  schön  geschnitten  3. 

45)  Dreikreuzer  1638.  -  Av.  IVLIVS  .  OTTO  .  L .  B .  AB. 
EHREN  .  D  .  IN  .  HALD  Das  Brustbild  rechts  sehend,  in 
kurtzen  Haaren  und  kurzem  Bart,  zierlich  geharnischt  und 
in  einem  ganz  besondern  Ornat. 

Rev.  FERD  .  III .  D  .  G  .  1638  ROM  .  IM  .  S  .  AV  Der 
gekrönte  doppelte  Reichsadler,  in  der  obern  Helfte  mit  einem 
Cirkel  durchschnitten,  in  der  untern  ein  3.  —  (Ego)*. 

46)  Zwei  Kreuzer  1648.  -  Av.  IVLIVS  OTTO  L .  B  .  AB 
EHRENF .  D  .  I .  H  Das  Haldensteinische  Wapen  mit  dem 
Schauensteinischen  Mittelschild. 

Rev.  FERD .  III .  1) .  G .  R .  IM  .S.A.  1648.  Ein  Reichs- 
apfel. In  obern  Theil  zwey  in  einander  geschlungene  halbe 
Zirkel,  welche  ihn  in  der  Länge  und  Breite  durchlaufen  und 
sich  in  der  Mitte  einigen.  Im  untern  Theil  ein  2 s. 

47)  Blutzger.  —  Av.  OTTO D.I. H    Das  Halden- 

stein'sche  Wapen  mit  demSchauenstein'schen  Mittelschild. 

Rev.  MON.  NOVA  HALDENSTA.   Ein  Kreuz6. 

48)  dito.  Av.  IVLIVS  OTTO. . .  AB  EHRE  :  D.I.HAL 

•  H.  2360. 
1  H.  2368. 

3  H.  2364. 

4  Fehlt  in  G. 

•  Fehlt  in  G. 

•  K.  55. 


—  172  — 

Rev.  MON  .  NOVA  .  HALDENSTAIX 

49)  dito.  Av.  IVLIVS.OTTO.L.B.AB  EHRE.D.IH 
Rev.  MON.  NOVA.HALDENSTA 

50)  dito.  Gleich,  nur  D .  I .  H 

51)  dito.  Gleich,  nur  D.ÏN  H.1 


///.    Thomas  II.  Freyherr  von  Ehrenfels,  Herr  zu 
Haldenstein. 

52)  Ducat  1667.  —  Av.  THOM.LIB.BAR.AB  ERNF. 
DO. IN  HAD.  Das  fast  völlige  Gesicht  des  Freyherrn  mit 
dem  Rabot. 

Rev.  LEOPOLD VS  I.D.G.  ROM.  IM. S.A.  1667.  Fast 
wie  der  von  1642  ". 


IV.  Georg  Philipp,  Freyherr  von  Ehr  en  fei  s ,  Herr  zu 
Haldenstein. 

53)  Goldmüntze  1690.  —  Av.  GEORG.  PHIL. L.B.  AB 
EHRNF.D.I.H.  Das  rechtssehende  Brustbild  in  einer 
langen  Peruque. 

Rev.  LEOPOLD  I.D.G.ROM.IMP.SEMP.A  1690.  Fast 
wie  der  von  1667.  In  Dickengrösse  ". 

54)  Silber  MiXntze  1693.  —  Av.  MON.NOVA.HALDENS 
1693.  Kleine  Silber  müntze  \ 

55)  Gulden  1689.  —  GEORG.  PHIL.  L.  B.  AB  EHRNF. 
D.I.H.  Das  zur  rechten  Seite  gekehrte  geharnischte  Brust- 
bild im  Profil,  mit  blosem  Kopf,  langen  Haaren  und  Cra- 
vatte. 

Rev.  LEOPOLD  D.G.  ROM.IMP.  S.A.  1689.   Der  dop- 

1  J.  kennt  statt  5  nur  3  Blutzger  o.  J. 

2  H.  2369. 

3  H.  2373. 

4  Fehlt  in  G. 


-  173  - 

pelte  gekrönte  Adler.  Auf  der  Brust  das  ecatelierte  Wapen 
mil  dem  Mittelschild  '. 

56)  dito  1689.  —  Av.  GEORG. PHIL. BARO  AB  EHRNF 
1)(>  IN  HAL.  Das  zur  rechten  Seite  gekehrte  Brustbild  im 
Profil  mit  1  »losem  Kopf. 

Rev.  VERBVM.  DOMINI  MANET  I.^ETERNV  1689. 
Das  ecartelierte  Wapen  mit  dem  Mittelschild,  unten  60*. 

57)  dito  1690.  -  Av.  GEORG. PHIL. L.BAR. AB  :  EH- 
RENFELS. DO. IN.  H.  Dessen  Brustbild  von  der  rechten 
Seite  im  Harnisch  und  Gewand,  mit  einer  breiten  Hals- 
krause, in  langen  Haaren,  mit  einem  kleinen  Oberbarte. 
Ueber  der  Stirn  befindet  sich  ein  besonderer  Stempelriss, 
welcher  einer  vor  dem  Gesichte  herabhängenden  langen 
Haarlocke  gleichet. 

Rev.  VERBVM  DOMINI  MANET.  I  ^ETERN  1690.  Das 
Wapen   in   einer  zierlichen  Einfassung,  darunter  |  60  1 
Beide  Seiten  haben  ringsherum  einen  Kranz*. 

58)  dito  1690.  —  Av.  GEORG  PHILIPP  L.  BA  AB  EHRN. 
F.D.I.H.  Das  rechts  sehende  Brustbild. 

Rev.  VERBVM  DOMINI  MANET  I  yETERN.  1690.  Das 
ecartelierte  Wapen  mit  dem  Mittel  Schild  in  einer  Ein- 
fassung, unten  —  .  * 

59)  dito  1690.  —  Av.  GEORG. L.B.  AB  EHRN. F. DO. 
LH.  Das  rechtssehende  Brustbild,  etwas  vom  vorigen  ver- 
schieden. 

Rev.  LEOPOLD.  I.  D.  G.  ROMA.  IMP.  SEMP.  AVG. 
1690.  Das  ecartelierte  Wapen  mit  dem  Mittelschild*. 

60)  dito  1691.  —  Av.  GEORG.  PHIL.  L.  BA.  AB  EHRN. 
F. DO. LH.  Ein  geharnischtes  bärtiges  Brustbild  in  langen 
lockigen  Haaren,  mit  einer  breiten  Halskrause. 

Rev.  LEOPOLD. I.D. G.ROM. IMP. SEMP. AVG.  1691. 

1  H.  2370. 
1  H.  2371. 
1  H.  2374. 
4  II.  2375. 
1  Fehlt  in  H. 


—  174  — 

Der  gekrönte  kayserliche  Adler  und  auf  dessen  Brust  das 
Ehrenfelsische  Wapen,  unten  — ,  um  beide  Seiten  ist  ein 
schmaler  Kranz  ringsherum  gezogen.  (S.  Madai  11.  4449)  ' 

61)  dito  1691.  -  Av.  GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHRX. 
F .  D .  I .  H .  Das  Brustbild  von  der  rechten  Seite,  im  Harnisch 
und  Gewand  und  einem  kleinen  Oberbarte,  mit  einer  breiten 
Halskrause. 

Rev.  VERBVM. DOMINI. M ANET.I.^TER  1691.  Das 
ecartelierte  Wapen  mit  dem  Mittelschilde  in  einer  zierlichen 
Einfassung,  unten  —  .  Beide  Seiten  haben  ringsherum 
einen  kleinen  Kranz  *. 

62)  dito  1692.  —  Wie  (Madai) 5  4449,  nur  von  1692. 

63)  15  Kreutzer  1690.  —  Av.  GEORG. PHIL. L.B. AB 
EHRN.F.D.l.H.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Seite  in 
langen  Haaren  und  einem  keinen  Oberbarte  mit  einer  breiten 
Halskrause.  Der  obere  Theil  des  Körpers  (Büste)  geht  bis 
zu  unterst  auf  die  Münze  äussert  dem  Kreis,  welcher  das 
Brustbild  oben  von  der  Legende  unterscheidet  und  unten 
durch  das  Brustbild  unterbrochen  wird  \ 

Rev.  LEOPOLD.  I.D. G.  ROM  (xv)  IMP  .  SEMP  .  AV 
1690  *  Der  gekrönte  doppelte  kayserliche  Adler  und  auf 
dessen  Brust  das  freyherrschaftliche  Schauenstein-Halden- 
steinische  Wapen. 

64)  6  Kreuzer  1687.  —  von  Freyherr  Georg  Philipp 5. 

65)  Kreuzer  1681.  —  Av.  GEORG  PHILIP.  BA.  AB 
EHRF.B.L.B.  Das  Wapen. 

Rev.  MON. NOV.  1681. HALDENSTEIN.  Ein  Kreuz". 

66)  Bluteger  1686.  — Av. GEORG.  PHILIPP.  AB  EHRF. 
D.l.H.  Das  Haldensteinische  Wapen  mit  dem  Schauen- 
steinischen  Mittelschild. 

'  H.  2377. 
1  H.  2379. 

3  []  ausgelassen. 

4  Var.  v.  K.  56. 
*  [.1.92(2)]. 

6  Wohl  eher  Bluzger,  fehlt  in  G. 


—  175  — 

Rev.  MON.NOV.L.Ba  HALDENST  1686'. 

67)  dito  1693.  —  Av.  GEORG.  PHIL.  L.  B.  A.  EH.  F. 
DG .  I .  H .  Das  freyherrlich  Schauensteinische  Wapen. 

Rev.  MON.NOVA.HALDENS.1693    Das  Kreuz2. 

68)  dito  1693.  —  Av.  Das  nemliche  ausgenommen  E  F  D 
I.H 

Rev.  Gleich,  ausgenommen  HALDENSTA  5 

69)  dito  1 693.  —  Av.  Gleich,  nur  L.B.  A. EHR. F. DO. I.H 
Rev.  MON.  NO  VA.  HALDENST4 

70) dilo  1693.  —  Av.  Gleich  nur  L.B. AB. EH. F. DO. I.H 

71)ditol693.  —Av.  GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHRN. 
D.I. H 

Rev.  MON .  NOVA .  HALDENST 

72)  dito  1684.     -  Av.  GEORG  PHILIP. L.B. AB. EHR. 
E.D.IN.H  + 

Rev.  M  ON.  NO  VA.  1684  HALDENSTEIN5 

73)  dito  1693.  —  Av.  GEO.PHIL.L.B.A.E.F.D.I.H  + 
Rev.  MON.  NO  VA.  HALDENSTA  1693 6 

74)  dito  1687.  -    GEORG  PHLIP  L.B. AB. EHR. F.D. 
I.H.+ 

Rev.  MON. NOV.  1687. HALDENSTEIN  7 

75)  dito.    Av.    Das  nemliche  wie  N°  66,  ausgenommen 
hinter  dem  HALDFNS  ein  T. 

76)  dito.  Av-  Das  nemliche  wie  N°  74,  nur  anstatt  AB 
EHR.F  — ABEHF. 

77)  dilo.  Av.  Das  nemliche  wie  N°  73,  nur  anstatt  GEO. 
PHIL.  --  GEORG  [H.]  PHIL.L.B.A.E.F.D.I.H. 8 

1  Fehlt  in  (i. 

*  K.  57.  III.  St. 

3  K.  57.  St.  II. 

4  K.  50.  St.  I. 

s  Von  diesen  6  Var.  hat  J.  3,  K.  3 

6  K.  55. 

7  K.  56. 

»  G.  hat  3:  K.  1  Var. 


—  176  — 

78)  dito  1673.  --  Av.  GEORG.  PHIL.  L.  H.A.  EH.  F.D. 
EH. 

Rev.  MON.NOVA.HALDENS  1673. 

79)  dito.  Gleich  wie  N°  67,  nur  DXH* 

80)  dito.  Gleich  wie  N°  68,  nur  1673. 

81)  dito.  Gleich  wie  N°  67,  nur  HALDENST 

82)  dito.  Gleich  wie  N°  69.  nur  HALDENSTE + 

83)  dito.  Av.  GEORG. PHIL. L.BA. AB. EHR. F.D. LH. 
Rev.  MON.NOV.HALDENSTAIN  + 

84)  dito.  Gleich,  nur  HALDENST  ♦ 

85)  dito.  GEORG. PHIL. L.B. AB. EHR. F. D.I. H 
Rev.  MON. NOV.  1681. HALDENSTEIN  ' 


V.  Johann  Lucius  der  erste  von  Salis,  Freyherr  zu 
Haldenstein,  Lichtenstein  und  Grottenstein. 

86)  Blutsger  1714.  1.  St.  —  Av.  M  ON.  NO  VA.  D.  G  * 
HALDENS. . .   Das  Schauenstein  freyherrliche  Wapen. 

Rev.  MON. NOVA  *  HALDENS. D. G  17  *  14  Das 
Kreuz. 

87)  dito  2  St.  —  Av.  MON. NOVA  *  HADTENS.17  *  14 
Kreuz. 

Rev.  MO.  NOVA.  H  ALTANS  Das  Wapen  wie  oben 
mit  einer  andern  Krone. 

88)  dito  3  St.  —  Wie  N°  86,  nur  MON  :  NOVA. HAL- 
DENS D.  Das  Wappen  ». 

Der  Freyherr  Johann  Lucius  von  Salis,  der  damals  re- 
gierte, liess  diese  Bluzger  schlagen  durch  den  Münzmeister 
Schlumpf  von  St.  Gallen,  als  ihm  aber  der  Pfarer  des  orts 
Stupan  seine  Tochter  geschwächt  hatte,  gab  ihm  der  Frey- 

1  G.  und  K.  haben  keine  einzige  dieser  8  Varietäten. 

1  Die  ursprüngliche  Rédaction  dieser  Note  lautete  :  «  Dieses  muss  irrig  sein,  weil  der 
Freyherr  Johann  Lucius  von  Salis,  der  damals  regierte,  nie  Münzen  hat  schlagen  lassen. 
Vielleicht  sind  es  falsche  Bluzger. 


177 


herr  den  Abschied.  Im  Massnerischen  Process  articul  XVII 
wird  angeführt, dass  diese  falsche  Gelder  [von  Herrn  Tho- 
mas Masner]  sollen  zu  Haldenstein,  oder  in  andern  ge- 
heimen orten  gemachet  worden  seyen  '. 


VI.  Gubert  von  Salis,  Freyherr  sa  Haldenstein, 
Lichtenstein  und  Grottenstein. 

89)  6 Ducaten  1733.  -  Av.  GUB.DE.SAL.D.I.H.L1E. 
KT  G-.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichts  Seite  in  Har- 
nisch und  mit  offenen  kurz  abgeschnittenen  Haaren,  unten 
ein  T,  als  Anfangsbuchstaben  des  Münzmeisters  Thiebo. 

Rev.  PRO  DEO  ET  PATRIA  Das  Liechtensteinische 
undSalische  ecarteüerteWapen  mit  dem  Haldensteinischen 
Mittelschild,  unten  1733  s. 

Dieses  ist  das  sogenannte  V  Ducaten  oder  Reiehsgulden- 
prßg. 

90)  l)aeaten\733.  —  Av.  G.D. S.D. LH. LIE. E.G.  Das 

geharnischte  Brustbild. 

Rev.  PRO  DEO  ET  PATRIA.  Das  Wapen  in  vier 
Felder  abgetheilt,  in  deren  Mitte  noch  ein  kleines  Wappen- 
schildlein zu  sehen.  Die  Wapen  sind  des  Geschlechts  von 
Salis,  der  Freyherrschaft  Haldenstein,  Lichtenstein  und 
Crottenstein,  unter  1733 3. 

91  )  Dreikreazer  1734.  —  A v.  G .  1) .  S .  D .  I.  H .  LIE .  ET . G . 
Das  frevherrlieh  Salisch  Haldenstein,  Ehrenfels,  Liechten- 
stein und  Hotentrinsische  Wapen  mit  Laubwerk  umgeben 
17(3)34. 

Rev.  PRO  DEO  ET  PATRIA  in  drey  Linien  mil  Laub- 
werk umgeben  \ 

1  Chat  keinen  einzigen  Bluzger,  sondern  nur  3  Einkreuzerstllcke  der  lahre  1701, 1702, 
1703. 

2  H.2381. 

3  H.  2303. 

*  Fehlt  in  C. 

REVUE  SUISSE   DK   NUMISMATIQUE  12 


—  178  — 

92)  Kreuzer  1121,  I St.  --  Av.  G.V. S. D.I. HALDEN- 
STEIN 

Rev.  CAR. VI. D. G. R. IM. S. A.  1721.  Diss  muss  irrig 
seyn,  weil  A.  1721  der  Freyherr  Joh.  Lucius  noch  in  der 
Regierung  war. 

93)  dito  II.  St.  —   MONETA  NOVA  HALDENSTEIN 

Das  Wapen. 

Rev.  LEOPOLD  D. G, ROM. I. S.A.  1721.  Diss  muss 
irrig  sein  aus  oben  angeführten  Gründen. 

94)  dito  III.  St.  -  Ein  Kreuzer  von  G.V.  S.D.  IN. 
HALDEN  '. 

95)  dito  1723.  —  Av.  G. V.S.D.I.HALDENST 
Rev.  CAR.VI.D.G.R.IM.S.1723*. 

96)  dito  1726.  I.  St.  --  G. V.S.D.I.HALDENS 
Rev.  CAR.VI.D.G.R.I.S.A.1726. 

97)  dito  1726.  Il.St.   —  Av.  G. V.S.D.I.HALDENST 
Rev.  CAR.VID.G.R.IM.S.1726. 

98)  dito  1726.  Hl.  St.  —  Av.  G.V. S.D. I.HALDEN 
Rev.  GAR .  VI .  D .  G .  R .  IM  A  1726  \ 

99)  dito  1727.  I.  St.  —  Av.  G.V. S.D. IN. HALDEN  4 
Rev.  GAR  .  VI .  D .  G .  R .  I .  M .  A  1727. 

100)  dito  1727.  II.  St.  —  Av.  G.V. S.D. I.HALDEN 
Rev.  GAR.VLD.G.R.I.M.A1727. 

101)  dito  III.  St.  —  Av.  Gleich  nur  HALTENST. 

102)  dito  IV.  St.  -  Av.  G.V.  S.D.  IN.  HALDEN.     Ein 

Adler  mit  einer  Krone. 

Rev.  CAR.  VI.D.G.R.IM.A  1727.  Der  doppelte  Reichs- 
adler gekrönt,  auf  dessen  Brust  1 s. 

103)  dito  1728.  I.  St.  —  Gleich  wie  N°  105,  nur  1728  6. 

1  Fehlt  in  K.  und  G.  der  ganze  Jahrgang. 

2  Fehlt  in  G. 

*  In  G.  fehlt  der  Jahrgang  ganz. 

4  K.  54,  IV.  St. 

5  G.  hat  U  Var. 

«  G.  hat  G  Var.,  K.  VIII  Var. 


—  179  — 

104)  dito  1730.  I.  St.  —  Av.  G.D.S.D.I.HALDENST. 
Das  Hörnlein  in  einfachem  gekröntem  Schild. 

Rev.  CAR  VI.D.G.R.I.S.A.  1730.  Der  doppelte  Reichs- 
adler gekrönt,  mit  einem  1  auf  der  Brust. 

105)  dito  IL  St.  —  Gleich,  nur  HALDEN  ' 

106)  2  Heller  1724.  I.  St.  —  Av.  G.  V.S. D.I. N. HAL- 
DENSTEIN    Das  Hörnlein. 

Rev.    CAR. VI.D.G.R.I.S.A.     Der  gekrönte  doppelle 
Adler,  auf  dessen  Brust  ein  2. 

107)  dito.  II.  St.  —  Fast  ebenso  nur  im  Avers  I  anstatt 
IN  und  im  Revers  IM  anstatt  I. 

108)  Bluteger  1723  I.  St.  -  Av.  G. V.S. D.I.HALDEN. 
Das  Haldensteinische  Wapen. 

Rev.  SPES.MEA.EST.DEVS  1723     Das  Kreuz. 

109-111)  dito  II-IVSt.,  aber  andere  Kronen.  * 

112)  dito  V St.,  nur  HALDENSTEIN. 

113)  dito  1724.  I.  St.  —  Av.  G. V.S.D.I.HALDENST 5 
Rev.  SPES  MEA  EST  DEVS  1724. 

114)  dito  II.  St.  —  Gleich,  ausgenommen  D.I.HALDENS 

115)  dito  III  St.  -  Gleich  nur  HALDENSTEIN 4 

116)  dito  IV.  St.  —  Mit  einer  nemlichen  Legende,  aber 
andern  Zierrath. 

117)  dito  V.  St.  —  Gleich,  nur  HALDENSTEIN 

118)  dito  1725. 1.  St.  —  Av.  G.D.S.D.I.HALDST.    Das 
gekrönte  Wapen. 

Rev.  SPES  MEA  EST  DEUS  1725.  Das  Kreuz.  5 

119)  //.  St.  —  Ditto  mit  einer  andern  Crone  und  DEVS 

120)  III  St.  —  Ditto  ein  ander  Präg. 

121)  IV.  St.  —  Gleich,  nurHALDENS6 

1  Fehlt  in  G.  und  K.  ganz. 
1  K.  und  G.  kennen  nur  1  St. 

3  K.  57.  II.  St. 

4  K.  57.  I.  St. 

'  G.  hat  bei  diesem  Jahrgang  7,  K.  h  Var. 
6  K.  58.  IV.  St. 


-  180  — 

122)  V.  St.  —  Gleich,  nur  HAU) 

123)  VI.  St.  —  Ditto  gleich,  nur  HALDE 

124)  VII.  St.  —  Ditto  gleich,  nur  HALDEN 

125)  VIII.  St.  -  Av.  Gleich,  nur  HAL1) 
Rev.  SPES  MEA  DEVS 

120)  IX.  St.  -  G.V.S-HALDENS 

127)  X.  St.  —  Gleich,  nur  von  verschiedenem  Präg  ' 

128-134)  XI-XYII  fit.  —  Gleich,  nur  HALDENST,  von 

7  verschiedenen  Prägen  * 

135)  dito  1726.  I.  St.  -  Av.  G.  D.S.  D.I.  H  ALI). 
Rev.  SPES  MEA  DEVS  1726 

136)  dito  II.  St.  —  Gleich,  nur  HALD.ST 

137,  138)  ///,  IV.  St.  —  Gleich,  nur  HALDENST  von 

2  verschiedenen  Prägen. 

139)  V.  St.  —  Mit  einer  andern  Zierrath. 

140)  VI.  St.  -  Gleich,  nur  HALDEN3 
Rev.  SPES  MEA  EST  DEVS  1726 

141)  VII.  St.  —  Dito,  nur  HALDENS4 

142)  VIII.  St.  —  Gleich,  nur  HALDE5 

U3)dito  1727.  I.  St.  —  Av.  G.V.S. D.I. HALDENS  Das 
Wappen  gekrönt  in  einer  Einfassung. 

Rev.  SPES  MEA  EST  DEVS  1727.  Das  Kreuz.  6 

144)  //.  St.  —  Gleich,  nur  HALDENST 

145)  ///  St.  —  Nur  HALDE.    Das  Kreuz  eingefasst. 

146)  IV.  St.  —  Das  nemliche  mit  einer  andern  Zierrath. 

147)  V.  St.  —  Das  nemliche  nur  HALDEN    und  eine 
andere  Zierrath  und  Krone.  7 

1  K.  58.  II.  St. 

1  Von  diesem  Jahrgang  hat  G.  6,  K.  8  Var. 

3  K  58  IV.  St. 

4  K.  28,  V.  St. 

5  Von  diesem  .Jahrgang  hat  G.  7,  K.  8  Var. 

6  K.  58  1  St. 

'  K.  58.  IV.  St.  —  Von  diesem  Jahrgang  hat  G.  13  Var.,  K.  8  Var. 


—  181  — 

148)  dito  1728.  I.  St.  —  Av.  G. V. S. D.I. HALDEN.  Das 
Wappen  gekrönt,  in  einer  Einfassung. 

Rev.  SPES  MEA  EST  DEVS.  Das  Creuz.  ' 

149)  //.  St.  —  Gleich,  nur  HALDEN s 

150)  III.  St.  —  Detto,  nurG.lJ.S. 

151)  IV.  St.  —  Gleich  mit  einer  andern  Crone. 

152)  V.  St.  —  Gleich,  nur  DEUS 

153)  VI.  St.  —  Gleich,  nur  D. G.I. HALDEN  und  DEVS5 

154)  dito  1734.  I.  St.  -  Av.  G.D.S.D.I.HALD.  ST 
Rev.  SPES  MEA  DEVS  17*34.    Das  Kreuz  mit  einem 

Kreis  eingefasst.  4 

155)  //.  St.   -  Gleich,   nur  EST  DEVS  17-;.  34.     Das 
Kreuz  mit  einer  andern  Einfassung. 

156)  ///.  St.   -   Av.  G.V.S.D.I.HALDENST  anderer 
Schild. 

Rev.  SPES. MEA. EST  DEVS  1734.  Das  Kreuz.5 

157)  dito  1738.  I.  St.  —  Av.   G.V.S. D.I. HALDEN 
Rev.  SPES  MEA  EST  DEVS  1738.     Diss  muss  irrig 

seyn,  weil  Ereyherr  Guhert  schon  A°  1737  gestorben. 

158)  dito  II.  St.  —  Das  nemliche,  nur  DEUS6 


VIII.    Thomas  III.  von  Salis,  Freiherr  su  Haldenstein . 
Lichtenstein  und  Grottenstein. 

1  17)  Ducat  1767.  —  Av.  T. D.S. LB. IN  H.ET.G.   Das 
Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite,  mit  zusammenge 
bundenen  Haaren,  in  einem  schönen  Harnisch  und  einem 
um  die  Schultern  festgemachten  Mantel. 

Rèv.  IOS.II. D.G.ROM.  IMP.SEMP.AVG  1707.     Der 

1  K.  B».  I.  St. 
'   K.  .V.l.  III.  St. 

'•  Von  diesem  lahrgang  hat  G.6,  K.  VIII  Var. 
4   K.  .V.l. 

•  Von  diesem  Jahrgang  bat  <;.  3  Var.,  K.  I  st. 
Fehlt  in  C.  Mini   K. 


—  182  — 

doppelte  Adler  mit  der  Krone,  auf  der  Brust  das  Salische 
Geschlechtswappen  mit  dem  Haldenstein'schen  Mittel- 
schild. ' 

148)  diito  de  11 '68  ». 

149)  dito  1770*. 

150)  6  Kreuzer  1747.  —  Av.  T.D. S.D. IN. HALDEN- 
STEIN Das  Salische  und  Haldensteinische  Wappen  mit 
hesonderen  Zierrathen  in  ein  ander  verknüpft. 

Rev.  F.S.T.I.D.G.li.IMP.S.A  1747.  Der  gekrönte 
doppelte  Adler,  auf  dessen  Brust  ein  6.,  unten  G.M  :  Georg 
Miller  der  Münzmeister4. 

151)  Fünf  Soldi  1748.  —  Av.  T.D. S.D. IN.  H.L  &  G. 
Das  Brustbild. 

Rev.  Y.    SOLDI   in  3  Linien,  mit  Zierrathen  umgeben. 5 

152)  Dreikreuzer  1748.  I.  St.  —  Av.  T.  D.S. D. IN.  H.L. 
ET.  G.  Das  Haldensteinische  und  Salische  ecartelirte 
Wapen  in  einem  ovalen  Schild  mit  Zierrathen  umgeben. 

Rev.    SI  DEYS  PRO  NOBIS  QUI  CONTRA  NOS     Der 

gekrönte  Doppeladler,  auf  dessen  Brust  ein  3. 

153)  dito  IL  St.  —  Av.  T .  D .  S .  D .  IN .  H  :  L  :  E  :  G  Das 
Brustbild. 

Rev.  SOLI  DEO  GLORIA  in  4  Zeilen,  mit  Zierrathen 
umgeben,  unten  ein  3.  Von  2  verschiedenen  Prägen  (Ego)6. 

154)  Zweikreuzer  1749.  —  Av.  2  KREUTZER  1741)  in 
4  Linien. 

Rev.  Ein  Schild,  worinen  zwey  schwarze  gekrönte  Hör- 
ner, als  das  Haldensteinische  Wapen  ;  oben  H.H  mit  Lor- 
beerzweigen umgeben  ' . 

1  H.  2381. 

2  II.  2385. 

3  H.  238C. 

4  Es  fehlt  in  G.  diese  Münzsorte  ganz. 

5  Es  fehlt  in  G.  diese  Münzsorte  ganz. 

8  Meyer  ip.  18),  Jenner  (p.  93)  haben  nur  1  St. 
■  Fehlt  in  G;  K.  60. 


—  183  — 

155)  Albus  1752.  —  Av.  Die  Buchstaben  T . D. S  inein- 
ander geschlungen  D .  IN .  H ALD .  L .  B . 

Rev.  I.  ALBUS  1752  in  3  Linien  mit  Zierrathen  \ 

156)  Kreuzer  1758.  —  Av.  T.D.  S.D.IN.H.L.B.  Das 
Brustbild. 

Hev.  I.KREUTZER  1758  in  vier  Linien \ 

157)  Pfennig  o.  J.  I.  St.  —  Das  Liechtensteinische,  Ehren- 
fels'ische  und  Hohentrinsische  Wappen,  gekrönt,  zwischen 
zwei  Lorbeerzweigen. 

158)  dito  II.  St.  —  Gleich  nur  der  Revers  vollkommen 
leer3. 

B.  Reichenauische  Müntzen. 

/.   Johann  Rudolf  von  Schauen  stein. 

159)  Blutsger  1718.  I.  St.  —  Av.  IOH .  RYD<  )LF .  L .  B .  A . 
E...  Das  übrige  abgebrochen.  Das  Schauensteinische  Wap- 
pen, die  drei  Fische,  in  einer  sehr  einfachen  Zierrath,  statt 
eines  Schildes. 

Rev.  MON. NOVA. REICHEN.  1718.   Das  Kreuz. 

160)  dito  IL  St.  —  Av.  IOH.RVODOLFVS.L.B.AB. 
ED.R. 

Rev.  Gleich  *. 

161)  ditto-IU  St.  —  Gleich  nur  RVODOLF». 

162)  Pfenninge.  —  Av.  R.V.S  auf  3  Seiten  eines  Span. 
Schildes  mit  dem  Schauensteinischen  Wappen  °. 

Hev.  Nichts. 

1  Meyer  (p.  18),  Jenner  (p.  93). 
'  K.  p.  60. 
1  Fehlt  inG. 
*  K.  60,  I  St. 

b  Von  diesem  Jahrgang  hat  G.  3  Var. 

0  Hier  hat  die  Handschrift  eine  Federzeichnung  der  betr.  Münze,  di.'  alter  so  ungenau 
ist,  dass  sie  nicht  reproducirt  werden  kann.  —  Diese  Münzsorte  fehlt  in  (1. 


184 


//.    Thomas  Franz  von  Schauen  stein. 

163)  Uucat  1724.  -  Av.  SOLI  DEO  GLORIA  T. F.  V. 
S .  L .  B .  A .  E .  I .  R     Das  einfache  Wapen . 

Rev.  DVCATVS  AVREVS  R.1724.  Der  doppelte  Ad- 
ler1. 

164)  dito  1727.—  Av.  TOM.FRA.V.S.L.BAB.E.D.I. 
R.E.D. 

Rev.  DVCATVS  A V.REVS  1727   Der  einfache  Adler*. 

1(55.  dito  1131.  -  Av.  TOMAS. FRANTZ.V.  SCHAV- 
WENSTEIN.L.B.  AB. F.D.R.  Das  Wappen  mit  dem 
Helm. 

Rev.  CARO.  VI.  D.  G.  ROM  .  IMPE.  SEM  .  AUG  .  1731 
Der  gekrönte  Reichsadler 3. 

166)  Dreikreuzer  1740.  —  Av.  TH.FR.S.R.I.C.D. 
SCHAV.E.EHR.  Das  Brustbild  mit  langen  Haaren  von 
der  rechten  Gesichtsseite,  in  Harnisch  und  Gewand.  Unter 
dem  Brustbild,  welches  die  Legende  unterbricht,  ist  einH. 

Rev.  *  DOM.IN.TAMINS  17(3)40.  ET.  REICHEN  AV 
Die  zwey  Wapen  neben  einander.  Zur  rechten  der  doppelte 
Reichsadler  mit  der  kayserl.  Crone.  Zur  linken  das  Schau- 
ensteinische  Wapen  mit  dem  Fürstenhut,  diese  sind  durch 
verschiedene  Zierrathen  zusammen  gefügt4. 

107)  Kreuzer  1724.  1  St.  —  Av.  FRA. V.S.L.B. AB.E. 
D.I.R.  Das  Wapen,  die  3  Fische.  Der  gekrönte,  doppelte 
Adler,  auf  der  Brust  ein  I. 

Rev.  MONETA  NOVA  R.  1724 

168)  IL  St.  -  TH.FR.C.D.SCHAV  mit  dem  Ehren- 
felsischen  Wapen  auf  dem  Reichsadler  und  der  Umschrift 
um  das  Brustbild  5. 

1  II.  -2387. 

1  H.  2388. 

3  Fehlt  in  G.  und  K. 

1  Jenner  (p.  94). 

5  G.  hat  von  diesem  Jahrgang  nur  1  St. 


—   185  - 

169)  dito  1730.  I.  St.  —  Av.TOM.FR.V.S.L.B.A. .  das 
übrige  abgebrochen.  Das  Schauenstein ische  Wappen  mit 
einer  Krone. 

Rev.  CAR.  VI.  D.  G.  R.  IM.  S.  A  1730.  Der  doppelte 
Reichsadler  mit  der  Crone,  auf  dessen  Brust  ein  1  '. 

170)  dito  11  St.  —  Av.  TOM.FRA.V.S.L.B.AB.E.D. 
1» .  wie  oben. 

Rev.  MONETA.NOVA  1730,  wie  oben'2. 

171)  dito  1726.  —  Gleich,  nur  1726  5. 

172)  dito  1728.  —  Gleich,  nur  1728 \ 

173)  dito  1727.  —  Gleich,  nur  1727  5. 

174)  ditol74().  -  Av.  TH.  FR  .C.D.SCHAU.  Das  Brust- 
bild, unter  demselben  H. 

Rev.  Der  gekrönte  doppelte  Reichsadler  mitSchwerdund 
Scepter  über  demselben  I.K.,  unten  1740. 

175)  Blutzger  1724.  I.  St.  —  Av.  gleich  wie  1725,  statt 
L.L.-LB.  F.D.R.  * ü 

Rev,  MONETA.NOVA  1724. 

176)  dito  11  St.  —  Gleich  nur  ER,  statt  EDRa 

177)  dito  111  St.  —  Gleich,  nur  EIR,  anstatt  EDR 

178)  dito  IV.  St.  —  Av.  Gleich,  nur  D.I .R. 
Rev.  Gleich,  nur  RNA 

179)  dito  V.  St.  —  Gleich  nur  ein  R.  nach  MON. NOVA 

180)  dito.  VI.  St.  —  TOM.FRA.V.S.L.B.AB.E.D.I. 
R .  * 

181)  Bluteger  1725.  Av.  TOM.FRA.V.S.L.L.AB.E. 

D.R  *  Das  Schauensteinische  Wappen,  drey  Fische,   in 
einem  einfachen  Schilde  mit  einer  Crone. 

Rev.  MnNFTA.NOVA.17*  25.  Das  Kreuz. 

1  K.  (il. 

2  G.  Iiil  von  diesem  Jahrg.  I  St. 

3  »  s  Gr.,  Jenner  ip.  91), 
6  K.  60,  III.  St. 


—  186  - 

182)  Zœeyer  Einseitig.  —  Der  Adler  und  3  Fische  neben 
einander,  oben  R,  unten  2  '. 

183)  dito,  etwas  verschieden  *. 

184)  dito  1740.  —  Der  doppelte  Adler  und  3  Fische,  auf 
dessen  Brust,  unter  denselben  17  (2)40s. 

185)  Pfenning.  Einseitig.   —  Das   ecartelierte  Schauen- 
steinische  Wapen  mit  dem  Mittelschild,  worin  3  Fische. 

III.  Anton  von  Buol- Schauenstein. 

185)   Ducaten  1748.  —  Av.  A.V.  SCHAVEN. L.BAR. 
AB  EH.  et  B.D. IN. REICH,  et  T.  Das  ecartelierte  Wapen 

mit  dem  Mittelschild. 

Rev.  FRA.N.I.D.G.ROM.IMPER  :  SEMP.AVG.1748 
Der  doppelte  Adler  *. 

1  K.  61. 

2  K.  61. 

3  G.  hat  von  dieser  Münzsorte  4  Var.  • 
Fehlt  in  G.  —  H.  2389. 


SCHWEIZERISCHES 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN -CABINET 

(t.  E.  von  Haller. 


(Fortsetzung.) 

1877.  a.  Thaler,  gleich  wie  1877,  nur  CI  VI.  SANGAL- 
LENSIS.  überhaupt  soll  er  sicli  vor  vielen  Tausenden  an- 
dern Thalern,  dadurch  unterscheiden,  dass  der  Stempel 
etwas  ausgehölt,  und  wenigstens  1  „  Zoll  tiefer  als  am  Rand 
ist. 

Im  Fürstl.  Anstach.  Gab.  Ich  habe  einen  Abdruck. 

1879.  a.  Thaler,  wie  1879,  nur  GLÜ.     R.  Schuithes^. 

*  1880.  Tom.  11,527. 

*  1880.  a.  Tom.  11,  527.  de  Zetter,  Wolder  und  Arendt  240. 
Thaler  1565. 

1880.  b.  Halber  Thaler.  Av.  MO.  NO.  CI.  SANGALLEN- 
SIS.  1565.  Das  Wappen. 

R.  SOLIDEO  OPT.  MAX.  LAVS.  7.  GLO.  Der  ge- 
krönte Reichsadler.  R.  Schulthess. 

1882.  Hat  im  Avers  zu  oberst  ein  ©.  d'Annone. 

1883.  Im~Av.  SANGALLENSI.  66.  mit  den  Zeichen  wie 
1884. 

Im  Rev.  SOLI  DEO  OPT.  MAX.  LA7S.  7  GLO. 

1884.  a.  Tom.  11,  527.  Thaler.  1567. 

1884.  b.  Wie  1884,  nur  ist  im  Av.  am  End  der  Umschrift 
ein  deutliches  C  und  I  durcheinander  geschlungen  $,  nebst 
dem  ©,  und  im  Rev.  zwischen  den  Worten  LAVS.  und 
GLO.  die  Figur  eines  Hammers  ganz  wohl  ausgedrükl  zu 
sehen.   ITAnnone. 


—  188  — 

1889.  nur  auf  dein  Av.  MO.  NO.  sonst  wie  1890.  d'An- 
none. 

1890.  Ist  die  Citation  Monn.  en  urgent  auszustreichen. 

*  1891.  Tom.  11,  524.  Thaler,  1020. 

1891.  a.  Tom.  11,  521.  dito. 

1892.  Abgebildet  in  Monn.  en  argent  1769.  492. 

*  1893.  rund  und  viereckt  wie  1892.  S.  Weise  2115. 

1893.  a.  Tom.  11.  527.  Halber  Thaler. 

*  1895.  S.  auch  Edit  de  1641,  p.  96. 
1895.  a.  Tom.  11,  527.  Thaler. 
i897.  a.  Tom.  11,  527.  Dicken.  1621. 

*  1898.  Wie  1896,  etc. 

1898.  a.  Tom.  11,  527.  Thaler.  1622. 
1898.  b.  Tom.  11,  527.  Thaler.  1622. 
1898.  c.    Thaler,  gleich,  nur  MON.  und  SANGT  GAL- 
LKNSIS.  1622.  Im  von  Rosenbergischen  Cabinet. 
S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11.  00. 
1900.  a.  Tom.  11,  528.  Thaler.  1623. 

1900.  b.  Doppelthaler,  von  1624.  Wie  1901,  nur  schwerer 
am  Gewicht.  R.  Schulthess. 

1901.  a.  Tom.  11,  528.  Thaler.  1624. 

Genf. 

Zur  Münzgeschichte. 

p.  215.  Wegen  2  dem  Verbott  der  Genfer  Münzen  in  der 
Loi  Gombette,  s.  Rech,  sur  les  anc.  monn.  de  Bourgogne  9. 

1124.  Diese  Urkunde,  kraft  deren  das  Münzrecbt  dein  Bis- 
tum allein  mit  Ausschluss  des  Graf  Avmo  du  Genevois  bev- 
gelegt  wird,  steht  im  Spon,  hist.  de  Genève  1730,  in  4  T.  11, 
3-0.  Sic  wird  bestätiget  zwischen  Bischoff  Arducius  und 
dem  Graf  du  Genevois  1155.  Spon  1.  c.  9  =  13  und  vom 
Pabst  Adrian  IV,  1157.  Spon  1.  c.  14  =  20. 

ad  1300.  lies  Jus  monetae  cudendae  spectat  et  spectare 
débet,  etc.,  tin.  ult.  lies  consuetudinis,  und  Pag.  216,  lin.  1, 
observatae.  Die  gleichen  Urkunden,  so  Spon  11,  79=83  hat, 


—  189  - 

sind  auch  in  Besso/t,  mein,  du  Diocèse  de  Genève,  N°  74  et 
75,  pag.  418  =  421. 

1301.  Hatte  man  deniers,  oboles  et  pites  zu  Genf,  die  oboles 
zu  einem  halben  Denier,  die  pites  oder  pougeoises  zu  einem 
halben  obole. 

S.  Rech,  sur  les  inonn.  de  Bourg,  37. 

1380.  soll  heissen  1308,  und  weiters  unten  Spon  11,  86= 
00.  Man  hat  auch  zu  Nion  geschlagene  Münzen,  da  es  im 
Av.  heisset,  SEDES  LAVSANL  Im  Rev.  CIVITAS  EQSTR1. 
Spon  11,  322. 

1535.  Diese  drey  Zeilen  sind  auszulassen,  und  dagegen 
folgendes  zu  setzen. 

Viel  Jahre  hindurch  warden  keine  Genfermünzen  mein* 
gepräget.  Seit  1451  hatte  Genf  Bischöffe  aus  dem  Haus  Sa- 
voy en.  Diese  münzten  entweder  gar  nicht,  oder  unterm  Sa- 
voyischen  Stempel.  Die  Noth  zwang  A°  1535  die  Stadt  Genf 
ihren  Münzstempel  zu  erneuern,  indem  sie  sich  darauf 
gründete,  dass  alte  Deniers  vorhanden  seien,  die  auf  einer 
Seite  den  Heiligen  Petrum  mit  der  Umschrift  SCS.  PE- 
TRVS  hatten,  auf  der  andern  ein  Kreuz  mit  der  Umschrift 
GENEVA  CIVITAS.  Sie  lies  also  A"  1535  münzen  mit 
ihrem  Wappen  und  der  Devise  DEVS  NÜSTER  PVGNAT 
PRO  NOBIS  prägen.  A°  1536  hatte  sie  einen  andern 
Stempel. 

Av.  Das  Wappen  POST  TENEBRAS  LVCEM. 

Rev.  Das  strahlende  Monogramma  IHS  und  die  Devise 
MIHI  SESE  FLECTETOMNEGENV.  Die  alte  Devise  Post 
tenebras  spero  Lucem  ward  abgeschaffet,  nur  im  Wappen 
blieb  sie  noch  wenigstens  bis  1552  oder  noch  länger.  Bu- 
chat.  Hist.  de  la  reform.  V.  330=334.  —  Spon  1730,  1,  264, 
265,  wo  verschiedene  abgebildet  werden. 

p.  217.  Pistole.  A.  1588.  in  Burgund  zu  2  franken  16  sois 
6  den.  grapin  recherches  190.  A°  1620,  4  fr.  4  gros  2  blancs 
ib.  104.  Sie  waren  2  Den.  14  gr.  schwer.  A  1622.  5  ïv. 
10  gr.  ib.  195,  etc.  sind  aber  Dukaten,  nicht  pistolets. 


—  190  — 

Ducat.  Die  alten  hatten  Korn  23  Car.  17  gr.  Schrot  72. 
Grapin  1,  c.  167. 

p,  218.  3  livres  argent  courant  machen  10  Hör.  10  s.  pe- 
tite monnoye.  Ein  florin  macht  5  Sols  9  Den.  argent  cou- 
rant, 105  Sols  de  tiorin,  machen  50  Sols  courant  Berenger, 
VI,  P.  11,  89. 

p.  219.  Henri  Cameron  tarif  Geneoois.  Geneue,  1740,  8, 
wo  S.  397  bis  413  die  Réduction  des  livres  et  Deniers  mon- 
noye courante  de  Genève,  en  Florins  Sols  et  Deniers  mon- 
noye de  Genève  vorkommt. 

Médailles. 

1907.  de  Luc  in  Gold.' 

1908.  a.  Av.  Der  Genferschild  in  einer  schönen  Einfas- 
sung, ob  welchem  das  Monogramma  IHS.  Umschrift  REI- 
PUBLICA  GENEVENSIS.  Rev.  wie  N°  84. 

Sollte  es  das  N°  1908  seyn,  die  Gravure  scheint  dieses  Zeit- 
alter anzuzeigen,  so  wie  auch  der  rev. 
Hirzel  im  Abguss  in  Bley. 
1910.  lies  PUBLICUM.  De  Luc  hat  sie  in  Silber. 

*  1911.  lies  Vor  ihr  sind  vier  Kinder,  davon  drey  geflü- 
gelt etc.  Ist  5  und  mehr  Loth  schwer. 

1915.  a.  Tom.  11,  528,  auch  R.  Schulthess. 
1917.  Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

*  1918.  Tom.  11,  528,  auf  dem  Harnisch  vornen  auf  der 
Brust  ein  Meduse  Kopf. 

1923.  Tom.  11,528. 

1925.  S.  Journ.  des  Scar.  ed  d'Holl.  1769,  Mai  570  =  572. 

*  1927.  Anstatt,  alles  von  Silber  lies,  ist  aus  zweyen  dün- 
nen Silberblechen  zusammengesetzt. 

1929.  Hr.  d'Annone  besitzt  sie. 

Scludprämien. 

*  1936.  Tom.  11,  528. 

1937.  Tom.  11,  528.  Ist  in  Thalers  Grösse. 


—  191  - 

*  1939.  Sind  die  prix  pour  les  talens. 

1939.  a.  ein  neuerer  Stich  von  Mörikofer.  PRAEM.  im 
Rev.  ein  schöner  Thurm  und  Geländer  LEX  DEI  SAPIEN- 
TiAM.  PR/ESTAT  PARVULIS.  In  Thalers  Grösse. 

1939.  b.  eine  ganz  andere  Gravure  des  Avers  und  PR^EM. 
gleiche  Grösse. 

1939.  c.  Av.  wie  1939  b.  Rev.  wie  1939  a.  In  halben  Tha- 
lers Grösse.  Alle  drey  vom  Jüngern  Mörikofer. 

*  1941.  Sind  die  prix  pour  la  pieté. 

Münzen. 

*  1945.  Tom.  11,528. 

1946.  Hr.  de  Luc  hat  ihn  Abbildung  im  Bitton  d'aur  et 
d'argent  gand  1552,  in  8. 

*  1955.  Wie  1957,  der  Reichsadler  ohne  Krone. 

*  1955.  a.  Tom.  11,  528. 

1957.  Tom.  11,528.  Thaler.  Danzig  Münzsammlung  1767, 
987,  um  zehn  Thaler  leicht  Geld. 

1957.  a.  Dicken,  wie  1955,  a.  nur  die  Jahrszahl  1562. 

De  Luc. 

1963.  Ist  als  irrig  durchzustreichen. 

1966.  Tom.  11,528. 

1967.  Tom.  11,  529.  Dukate. 

1968.  S.  noch  Edit.  de  1641,  p.  69. 

1969.  a.  Tom.  11,  529.   Vierfacher  Thaler. 

1969.  b.  Pistole.  Av.  GENEVA  CIVITAS  wie  1965. 
Rev.  POST  TENEBRAS  LVX.  G.  ein  Kreuz  in  bogen- 
förmiger Einfassung.  De  Luc. 

*  1976.  Von  1639.  soll  das  N°  2007.  a.  seyn,  weil  es  der 
Jahreszahl  nach  dahin  gehört. 

1977.  Viertel  Thaler.  Av.  GENEVA  CIVITAS.  Das  Wa- 
pen  ob  welchem  der  Reichsadler. 

Rev.  POST  TENEBRAS  LVX  1620.  Der  Name  Jesu  mit 
Strahlen  umgeben 

S.  Numophyl  Linkianum  p.  175,  N"  1454. 


-  192  - 

1979.  sonst  wie  1982. 

1983.  Tom.  11,  529.  S.  Weise  2116. 

1984.  a.  Tom.  11,  529.  Tkaler  1623. 

*  1985.  mit  R.  G.  S.  Weise.  T.  11,  p.  281. 
198G.  mit  R.  G.  anstatt  G.  R. 
Zoffingen. 

1988.  a.  Tom.  11,  529.  Dukate  1625. 

*  1988.  b.  Thaler.  Av.  GENEVA  CIVLTAS  1620.  Das 
Wappen  ohne  Einfassung,  mit  dem  gewohnten  Cimier. 

Rev.  POST  TENEBRAS  LVX 
H  der  gekrönte  Reichsadler. 
1990.  Ist  als  irrig  durchzustreichen. 
•1991.  Wie  1982,  etc. 

*  1993.  Wie  1982  mit  I-C. 

1993.  a.  Halber  Thaler.  Av.  GENEVA  CIVITAS  1628. 
Das  Wapen  und  darüber  IH  S. 

Rev.  POST  TENEBRAS  LVX  I-C.  Der  gekrönte  Reichs- 
adler. Im  von  Rosenbergischen  Cabinet. 

S.  Lengnich.  T.  1,  P.  11,62. 

1995.  wie  1991,  etc. 

1996.  a.  Halber  Thaler  von  1633,  sonst  wie  gewohnt,  das 
Zeichen  ist  ÏÏ1. 

*  2000.  wie  1997  und  M. 

2002.  a.  Tom.  11,  529.  Double  pistole  1637. 

*  2005.  wie  1982,  etc. 

*  2007.  a.  Pistole^  hieher  das  obige  N"  1976. 

2009.  Vielleicht  das  gleiche  wie  2008. 

2010.  wie  2005,  etc. 

2010.  a.  Tom.  11,  529.  Halber  Thaler  1640. 

2011.  Tom.  11,  529. 

2012.  wie  2008,  etc.  R.  Schulthess. 

*  2013.  wie  2005.  D'  AD. 

2013.  a.  Tom.  11,  530.  Thaler  1641. 

2015.  a.  Tom.  11,  530.  Double  Pistole,  mit  S.  D.  und  dem 
strahlenden  Namen  Jesu.  De  Luc. 

*  2019.  Av.  POST  TENEBRAS  LVX. 


—  193  - 

B.  Der  gekrönte  Reichsadler,  auf  dessen  Brust  das  Stadt 
Wapen.  Im  Rev.  auf  einem  viereckten  Täfelein  DVCATVS 
|  REIPVBL.  I  GENEVEN  |  SIS.  |  1G44.  De  Luc. 

*  2024.  wie  2021. 

2026.  Ist  vielleicht  das  gleiche  mit  2025. 

2027.  Tom.  11,  530.  Dukaten  1646. 
2027.  a.  Tom.  11,  530.  Goldstück  1647. 
2031.  Tom.  11,  530,  wie  2025,  etc. 
2034.  Tom.  11,  530,  wie  2025,  etc. 
2037.  Tom.  11,  530. 

2041.  Tom.  11,530. 

2042.  wie  2039,  etc.  und  AC. 

2043.  wie  2041,  etc. 

2047.  24  Sols.  Av.  GENEVA  CIVITAS  1657.  Das  Wap- 
pen mit  dem  strahlenden  Namen  Jesu. 

Rev.  PRO  CHRISTO  ET  PATRIA.  Der  gekrönte  Reichs- 
adler auf  einem  Ast.  De  Luc. 

2047.  a.  Tom.  11,  530.  double  Pistole  1659. 

2048.  wie  2041,  etc. 

*  2049.  wie  2045,  etc. 
*2053.  wie  2041,  etc. 

2053.  a.  Tom.  11,  530.  Doppel  Dakate  1690. 

*  2056.  wie  2054,  etc. 

2057.  a.  halber  Thaler  von  1722,  sonst  wie  2056. 
S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11,  63. 

2058.  wie  2055,  et«!. 

*  2059.  wie  2056,  etc. 

*  2061.  wie  2055,  etc. 

*  2064.  wie  2062,  etc. 

Neuenbürg. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  531. 

p.  271.  Livre  faible  zu  12  Batzen,  oder  12  gros  wird  in 
12  Den.  abgetheilt.  160  Bernbatzen  machen  42.  —  Livres  fai- 
bles, oder  168  Batzen. 

REVUE  SUISSE    DE    NUMISMATIQUE  13 


—  194  — 

pag.  291.  S.  vom  Neuenburgischen,  und  damit  verbunde- 
nen Schweizerischen  Münzwesen.  Boyve  Rech,  sur  l'indï- 
genat  HeJoet.  de  la  princip.  de  Neufchatel  238  =  259. 

Die  Urkunde  Kayser  Karls  des  VI,  steht  nicht  in  Glasey 
Anecdota  imperri,  wie  man  mir  gesagt  hatte.  Hingegen  steht 
sie  weit  besser  und  richtiger  als  ich  sie  geliefert  habe,  in  den 
Tabl.  top.  de  la  Suisse  in  4  Tom.  11,  preuve  50,  pag.  37, 
welche  also  vorzuziehen  ist.  S.  auch  gleiches  Werk  11,  627, 
6.28. 

P.  277,  lin.  13,  von  so  ist  etc.  bis  lin.  15,  auszustreichen. 

Medaillen. 

2080.  a.  Jetton,  in  Silber  */,  Loth  schwer.  Av.  H.  D.  OR- 
LEANS DVC  D.  LONGVEVILLE  ETD.  TOVTEVILLE. 

Rev.  BELLI  PACISQVE  MINISTER  1623. 

S.  Catal.  thecae  nwnismat.  Hesselianœ,  p.  270,  N°  43.  de 
Bie  familles  de  france,  p.  131,  N.  CXI. 

Lengnich  T.  1,  P.  11,  63. 

2080.  b.  wie  2080,  nur  mit  der  Jahreszahl  1624.  Hr.  Pfar- 
rer L.  Petitpierre  zu  Basel. 

2082.  Tom.  11,  531.  Diese  Prinzessin  war  eine  Tochter 
Heinrich  des  II.  Prinz  von  Condé  und  Conti.  Sie  ward  ge- 
boren den  18.  Herbstmonat  1620,  und  vermählt  den  3te 
Brachmonat  1642. 

2084.  Hat  in  der  Dresdner  Auction  von  1780,  22  gg.  ge- 
golten. 

2085.  im  Rev.  lies  PACIS  anstatt  Belli  und  MART.  anstatt 
MAI.  S.  Lengnich  T.  1,  P.  11,  63. 

2086.  Tom.  11,  Vorrede  pag.  V.  Clause  Münz.  Cab.W. 
2070. 

*  2088.  Tom.  11,  531.  lies  AVRIAC.  Mein  Exemplar  ist 
6  Loth  1  */j  Qu.  schwer-. 

2089.  S.  Beschreibung  von  Neuenburg  417,  418. 

*  2091.  Tom.  11,  531.  Im  Abschnitt  AUREA  CONDAT 
SECÜLA.   Im   Rev.  MAGNANIMO  —  NEOCOMENSI  I 


—  195  — 

AD  JUDICATO.  Randschrift  AUREA  PAX  FELIX  CON- 
CORDIA  COPIA  RERUM  ADSIT  3  Loth  3  «/,  Qu.  schwer. 
S.  Vers,  eines  Mans.  Cab.  Leipzig  1783,  p.  51,  N°  318,  lie- 
set  Hilcker  anstatt  Halter,  hat  aber  bei  andern  Stücken  auch 
den  Namen  Halter. 

*  2091.  a.  Av.  FRIDER.  PRIMVS  D.  G.  REX.  BORVS- 
SIAE  des  Königs  Brustbild  belorbeert  im  Brustharnisch  und 
Mantel,  unter  der  Schulter  R.  FALTZ.  Rev.  wie  der  Av.  von 
2091.  4  7s  Loth  schwer,  ohne  Randschrift. 

S.  Vers,  eines  Münz.  Cab.  Leipsig  1783.  12  May  pag.  51, 
X"  317. 

*  2092.  Tom.  11,  531. 

*  2094.  Av.  MONTMIRAIL.  Die  Vorstellung  dieser  schö- 
nen herrenhutischen  Erziehungsanstalt  im  Neuenburgischen, 
so  den  Hr.  Nikiaus  von  Wattenwyl  zum  Stifter  hat.  Im  Ab- 
schnitt in  3  Zeilen  PENSION  DE  JEU  |  NES  FILLES  | 
etabl.  176G.  Rev.  A  LA  GLOIRE  DE  DIEU,  ein  Ciavier,  auf 
welchem  Bücher  und  Schreibzeug  liegen.  Vor  ihm  ein  Chippus 
miteinemTepich  und  einer  RolleZeichnungen  auf  welcher  mit 
cursif  Buchstaben  in  3  Zeilen  steht  Princip.  \  de  \  Dess.  Zur 
Seite  Erdkugel.  Im  Abschnitt  in  2  Zeilen  COL  :  III.  17.  j  Luc. 
II.  52. 

Ein  sehr  seltener  Jetton  in  der  Grösse  eines  5  Batzen- 
stücks von  Mai-c  Voulaire  graviert.  Es  sind  nur  wenige 
gepräget  worden,  und  die  Stempel  sind  zu  Grunde  ge- 
gangen. 

S.  Beschreibung  von  Neuenburg  343. 

*  2101.  Dicken,  ich  habe  ihn  in  Gold  etwas  mehr  als  zwey 
Spanische  Pistolen  schwer. 

Auch  hat  ihn  Hr.  d'Annone  in  Silber. 

2106.  a.  Pistole.  Av.  OCVLI  DOMINI  S VPER  JVSTOS 
das  gekrönte  Wapen. 

Rev.  MARIA  D.  G.  PR.  NOVICASTRI  1G94.  Ein  Kreuz 
aus  4  gekrönten  M.  zusammengesetzt,  in  der  Mitte  in  einer 
Rundung  16.  Ist  nichts  als  der  gewohnte  Vierbätzier,  oder 
livre  faible  in  Gold  ausgeprägt. 


—  196  - 

*  2109.  Tom.  11,  531. 

2110.  à.  Halber  Thaler.  Tom.  11.  532. 

Wallis. 

pag.  296.  Die  Baronen  de  la  Tour,  oder  von  Thurn  und 
Gestelenburg  im  Wallis,  besassen  als  reichsfreye  deutsche 
Baronen  das  Münzrecht,  wie  man  aus  den  Urkunden  der 
Republik  Wallis  beweisen  kann.  Noch  sieht  man  Silber- 
münzen  derselben  in  dem  Münz-Cabinet  der  Stadt  Zofingen, 
und  der  Abtey  Mury,  wie  auch  in  der  Biblioth.  der  Baronen 
von  Zurlauben  zu  Zug. 

S.  Helvetiens  berühmte  Männer  II.  242. 

Bistum  Basel. 

Münzgeschichte  T.  11,  297. 

In  einem  geschriebenen  Verzeichniss  der  Original  Urkun- 
den, wo  sich  im  bischöfflichen  Archiv  zu  Pruntrut  befinden 
sollen,  habe  ich  folgende  hieher  gehörende  bemerkt. 

1146.  15  May.  Bapst.  Eugenius  III.  nahm  Bischoff  Ortlieb 
und  die  Kirche  zu  Basel  in  seinem  Schuz,  und  bestätigte  alle 
vorige  Freiheiten  derselben,  worunter  auch  die  Münzge- 
rechtigkeit in  der  Stadt  Basel  und  dem  ganzen  Bistum. 

1149.  1.  Juny.  Zu  Regensburg,  König  Conrad  III.  bestä- 
tigte den  Bischof  Ortlieb  nebst  anderm  aucli  die  Münze  zu 
Basel  und  im  Bistum  Basel. 

Zwischen  1152,  und  1156.  Kayser  Friedrich  ertheilte  dem 
Bischoff  Ortlieb  die  Münzfreiheit  in  der  Stadt  und  Bistum 
Basel,  und  verordnet  wie  es  damit  gehalten  werden  solle. 

1220.  versprach  König  Friedrich  IL  unter  anderm  dem 
Bischoff  von  Basel,  dass  er  in  sein  Münz  und  Zollrecht  ein- 
willigen wolle. 

Zwischen  1243  und  1254  befahl  Bapst  Innocentius  den 
Graf  von  Vroburg  in  den  Bann  zu  thun,  weil  er  dem  Bischoff 
an  der  Münz  Eintrag  gethan  habe. 


—  197  - 

1347.  20.  Decemb.  Zu  Basel  bestätigte  König  Karl  der  IV. 
der  Kirche  zu  Basel  nebst  andern  Rechten,  den  Münzschlag 
in  der  Stadt  und  Bistum  Basel. 

Médailles. 

2119.  a.  Tom.  11,  532. 
2124.  a. 
Tom.  11,  532. 

*  2124.  b.  Tom.  11,  532.  Bund  von  1780. 

J.  P.  Dros  ist  aus  dem  Neuenburgischen,  und  hat  sich  zu 
Paris  niedergelassen. 

S.  Beschreibung  von  Neuenburg  456. 

Münzen. 

2124.  c.  Thaler,  wie  2125,  nur  EPISCO  —  FERDINAD 
und  von  1G24.  S.  Hamburg.  Thaler  Verz.  1781.  N°  441. 
könnte  wohl  irrig  seyn. 

*2125.  Tom.  11,  533. 

2127.  Dukate.  Die  Inschrift  ist  in  einer  zierlichen,  mit  der 
Bischofs-Müze  Stab  und  Schvverd  besezten,  und  von  beeden 
Seiten  mit  dem  Baseischen  Stifts  und  Schönauischen  Ge- 
schlechts Wappen  eingeschlossene  Einfassung,  darunter  die 
Jahreszahl  1654. 

S.  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784,  p,  114,  N°  776. 

*2128.  Tom.  11,533. 

*  2129.  Dukate  CONRAR.  nicht  CONR.  A.  R. 

*  2133.  a.  Tom.  11,  533.  sub.  2133.  b.  Halber  Thaler. 

Bistum  Chur. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  533. 

p.  308.  Cunzo,  Herzog  von  Alamanien  im  Jahr  613,  Hess 
schon  kleine  Münzen  prägen,  Cunzen-Pfeninge  genant,  er 
besass  auch  Chur. 


-  198  — 

S.  Pfefßnger  ad  vitriar.  Francof.  1754,  4.  T.  11, 293.  Tom. 
III,  462. 

Manlius  in  vita  Joli.  VI, 

Epise.  Constant.  Goldast.  Ser.  Alamann.  166 î,  Tom.  1, 
P.  11,  250. 

K.  Heinrich  der  III.  hat  zu  Ulm  den  23.  Jenner  1040,  und 
Heinrich  der  IV.  zu  Lscheim  den  5te  Dec.  1061,  dieses  Münz- 
recht bestätiget.  Carl  der  IV.  dehnte  diese  Freyheit  aus,  und 
bestirnte  die  Märchen  dieses  Münzbezirks  zu  Dresden,  d. 
27.  Dec.  1349,  von  der  Landquart  bis  an  den  Euter  zu  Chur, 
zu  Castelmaur  und  zu  Vestran.  Diese  Urkunde  steht  in  Cla- 
fey  anecdota  Imperii.  Den  23te  Jenner  1358,  bewilligte  Carl 
der  IV.  zu  Breslau  dem  Bischoff  Peter,  allerhand  kupferne, 
silberne  und  goldene  Münzen  in  seinem  ganzen  Bistum  zu 
schlagen,  so  sass  nur  solche  in  demselben  Lauf  haben  sol- 
len. Im  Jahr  1360,  am  St.  Lucien  Tag  zu  Nürnberg  erhielt 
der  Bischoff  vom  gleichen  Kayser  die  Erlaubniss,  Haller 
nach  Augsburger  Währung  zuschlagen.  Diese  Urkunde  steht 
im  Clafey  anecdota  Imperii  1734,  p.  503,  504,  Nu  384.  In  dem 
Vergleich  zwischen  dem  Bischoff  Johann  III.  und  der  Stadt 
Chur  vom  Jahr  1422,  ward  die  Münze  dem  Bistum  zuge- 
sprochen. Kaiser  Sigmund  bestätigte  zu  Regensburg  das 
Münzrecht  den  15*"  Herbstmonat  1434,  bey  Straf  fünfzig 
Mark  Goldes  gegen  die  Uebertreter.  Auch  ward  vom  Bischoff 
A°  1472  Jakob  Tagg  aus  Engadin,  welcher  beschnittenes 
und  geringes  Geld  ausgegeben,  um  200.  Gulden  gestraft. 

Die  meisten  obigen  data  habe  ich  aus  Flugischen  Gesch. 
des  Bistums  Chur. 

Münzen. 

*  2134.  a.  Ich  habe  ein  Stück,  so  ein  halber  Dicken  zu  seyn 
scheint.  Av.  BEATVS.  DEIG.  EPS.  CVRIENS. 

Der  gekrönte  Reichsadler,  auf  welchem  der  Wappen- 
schild, unten  der  Reichs  Apfel  worin  12. 

Rev.  SIDEVS  PRO  NOB.  q.  CONT.  NOS. 


—  199  - 

Der  Hr.  Lucius  bis  an  den  halben  Leib,  geharnischt,  mit 
der  Krone,  Schein  und  Reichsapfel. 
2135.  Tom.  11,533. 
2137.  wie  2135. 
2139.  Fast  in  Dicken  Grösse  vermuthlich  2  Dukaten. 

*  2141.  Tom.  11,  533,  im  ltc  und  4tc  Feld  sind  nicht  Del- 
phine, sondern  drey  wachsende  Schwane,  als  das  Wappen 
des  Bischoffs  Joh.  Flug  von  Aspermont.  (Bucelini  rhaetia 
387.) 

2144.  a.  Dicken,  wie  2144,  nur  NOB.  R.  Schulthess. 

2145.  a.  Tom.  11,  534.  Dicken. 

2147.  Zu  12  Loth  fein,  diess  ist  auszustreichen. 
2149.  Tom.  11,  534. 

2151.  a.  Goldgulden,  wie  2151,  nur  MO.  —  CV.  Im  von 
Rosenberg.  Cab.  S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11,  G5. 
2155.  Ist  nur  ein  zwey  Dukaten  Stück. 

*  2160.  Tom.  11,  534.  Die  gleiche  Anmerkung  ist  hier  zu 
machen  die  sub.  N°  2141,  des  Wappens  wegen  gemacht 
worden  ist. 

2161.  Der  Reichsadler  mit  dem  Fürstenhut. 

2162.  lies  JOSEPH  D.  G.  EPI.  CVR.  MDCXXVIII. 
2169.  a.  Tom.  11,  534. 

2173.  a.  Dukaten.  Av.  JOANNES  D.  G.  EPIS.  CVR.  D. 
IN.  G.  ENGST,  das  Wappen. 

Rev.  LEOPOLDVS  I.  D.  G.  R.  IM.  S.  A.  1660,  der  ge- 
krönte Kayserliche  Adler. 

S.  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784,  p.  116,  N°  786. 

2174.  Tom.  11,  534. 

*  2175.  S.  Nürnberg  Münzedikt  1693,  Tab.  XVII,  N°  38. 

*  2179.  S.  Weise  750.  Nürnberg  Münzedikt  1693,  Tab. 
XVII,  N°  39. 

*  2189.  Tom.  11,  534.  Das  links  stehende  Brustbild. 
2191.  lies  FYRSTENAU. 

2193.  Tom.  11,534. 

2194.  a.  wie  2194,  nur  im  Av.  unten  kein  H.  d'Annone. 
2196.  lies  FYRSTENBURG. 


—  200  — 

*  2198.  Gibt  an  Schönheit  dem  erstem  nicht  nach,  und  ist 
noch  weit  seltener,  so  dass  der  Bisehöffl.  Münzmeister  selbst 
dessen  Daseyn  geläugnet  hat. 

*  2199.  a.  In  Groschens  Grösse  Av.  JOA.  ANT.  D.  G.  EP. 
CUR.  S.  R.  I.  P.  Das  martelierte  Wapen,  mit  dem  Mittel- 
schild. Fürstenhut,  Stab  und  Schwerd. 

Rev.  SUB  TUUM  PRAESIDIUM.  Die  heilige  Maria  mit 
dem  Jesus  Kinde  auf  dem  Arme,  welches  den  Reichsapfel 
hält,  sie  aber  den  Zepter,  beide  sind  mit  dem  Glanz  umge- 
ben. Sie  ist  gekrönt  und  schwebt  auf  den  Wolken.  Unten 
1767. 

Bistum  Constant. 

Münzgeschichte. 

p.  337.  Hr.  General  von  Zurlauben  besitzt  eine  kleine 
etwann  4  jetzige  gute  Groschen  werthe  Münze,  die  erhieher 
rechnet. 

Av.  +  GERARD.  EPS.  COS.  ein  grosses  Creuz. 

Rev.  ein  Kirchgebäude  mit  zvveyen  Thürmen,  oben  eine 
Inful  TVRONVS  CI  VIS. 

Er  schreibt  sie  dem  Bischoff  Gerard  de  Benar  von  Avi- 
gnon zu,  der  1307  Bischoff  zu  Constanz  wurde,  und  1318 
oder  1319,  starb.  Sollte  sie  aber  nicht  eine  umgeprägte  fran- 
zösische Münze  sein.  Diess  ist  desto  glaublicher,  da  selbst 
im  Av.  sich  noch  Spuren  ausgelöschter  Buchstaben  zeigen. 

A.  1510,  Hess  Bischoff  Hugo  von  Landenberg  sehr  gute 
Münz  prägen.  Burcelini  Const.  338. 

Eine  vom  Kloster  Reichenau  so  dem  Bistum  incorporiert 
ist,  geschlagene  Münze  beschreibt  Voigt  nummi  German. 
med.  aerr.  1,  242. 

Ihrer  gedenkt  auch  Tschudi  in  Gallia  Cometa  267. 

Medaillen. 

2200.  Tom.  11.  Vorrede  p.  V.  Ist  ein  eyförmiger,  ein  Loth 
schwerer  Gussin  Blev.  Betrifft  den  Bischoff  aus  dem  Hause, 


201  — 

Vogt  von  alt  Summerlau  und  Prasberg,  der  von  1644  bis 
1689,  regiert  hat. 

2206.  Tom.  11,  534. 

2207.  Tom.  11,  534. 

2208.  Tom.  11,  534. 

Alle  drey  sind,  als  nicht  hieher  gehörend  auszulassen. 

*  2209.  a.  Av.  Das  Brustbild  von  der  rechten  Gesichtsseite 
in  Priesterkleidung  mit  der  Calotte  und  Creuz,  unter  der 
Schulter  VI.  JVL.  1758.  Umschr.F  R.  CON.  S.  R.  E.  CARD. 
D.  RODT.  EP.  CON.  S.  R.  I.  P. 

Rev.  wie  2209. 

2209.  b.  Av.  FRAN.  CON.  S.  R.  E.  T.  T.  S.  M.  DE.  POP. 
PRES.  CARD.  DE  RODT.  EP.  CON.  S.  R.  I.  P.  Das  Brust- 
bild von  der  rechten  Gesichtsseite  mit  der  Calotte  und  dein 
herabhängenden  Kreuz.  Unter  der  Schulter  F.  GROPA- 
NESE. 

Rev.  PRO  RELIGIONE  PRO  PATRIA.  Rechts  ein 
Bischoffshut  und  Stab  und  der  Cardinalshut,  links  das 
Schvverd,  über  welches  der  doppelte  Adler.  In  der  Luft 
schwebt  auf  Wolken  ein  Engel,  dieser  hält  in  der  rechten 
Hand  die  Päbstliche  Krone,  in  der  linken  die  Kaiserkrone. 
Im  Abschnitt  AN.  MDCCLVHI. 

Dieser  Revers  ist  ganz  allegorisch.  Der  Cardinal  hatte 
dem  Kaiser  Franz  dem  I.  seiue  Würde  zu  verdanken,  er 
aber  trug  zur  WTahl  Pabst's  ClementisXIII.  als  Cardinal,  so 
das  gänzliche  Zutrauen  des  Kaiserlichen  Hofes  besass,  sehr 
vieles  bey._ 

Diese  îvledaille  ist  fast  in  Thalers-Grösse,  ungemein  sel- 
ten, und  wahrscheinlich  zu  Rom  gestochen.  Ihre  Geschichte 
erläutert  die  zwey  vorhergehenden,  die  der  Cardinal  noch 
vor  ergangener  Päpstlicher  Wahl  schlagen  liess. 

Im  Gotteshaus  St.  Blasien  in  Silber. 

Münzen. 

2211.  a.  Tom.  11,535. 

2212.  Das  Brustbild  von  der  linken  Gesichts  Seite  in  der 


-  202  - 

Pen-ücke  mit  aufgesetztem  Mützchen  im  Ueberschlag  und 
Hermelinmantel,  nebst  vorhängendem  Creuz  etc. 


Bistum  Genf. 

2216.  a.  Tom.  11,  535. 

2217.  Das  G.  M.  bedeutet  gewiss  Mola.  Im  Rev.  lies  D. 
FR.  SALES1I  etc. 

2219.  lies  SANCTOS. 

*  2220.  2  Vi  Loth  in  Silber.  S.  Catal.  von  Thalern.  Berlin 
1754,  p.  113. 
2221.  Venuti  272.  N°  XLV.  hat  nur  den  Avers. 


Bistum  Lausanne. 
Münzgeschichte. 

p.  353.  Die  5  ersten  Linien  sind  auszulassen. 

p.  354.  Die  Urkunde  von  1221,  14.  July  steht  in  Zapf,  mo- 
num  anecdota  T.  1,  117,  118.  Ebendaselbst  p.  189,  und  in 
Gerbert  crypta  S.  Blasiana  nova  138,  steht  die  Urkunde  Kai- 
ser Albrechts  vom  8.  April  1299  (nicht  1298)  worin  er  Lud- 
wigen von  Savoyen  befiehlt,  dass  er  nicht  mehr  zum  Nach- 
theil des  Bistums  von  Lausanne  münzen  solle.  Er  sagt  diese 
Münze  sei  der  Lausannischen  sehr  ähnlich  gewesen. 

p.  354.  ad.  1308,  auch  hat  man  viel  Münzen,  da  auf  einer 
Seite  SEDES  LAVSANNE,  auf  der  andern  CIVITAS  EQS- 
TRI.  Der  alte  Name  von  Nyon  zu  lesen  ist.  Sie  scheinen 
aber  weit  älter  zu  sein. 

ad.  1452.  Dass  wirklich  vom  Bischoff  Georgio  de  Saluciis 
goldene  Münzen  seien  gepräget  worden,  erhellt  aus  der  Ur- 
kunde Herzog  Ludwigs  von  Savoyen  von  1452,  da  er  die- 
sen Goldmünzen  sub  cugno  ecilesiae  cathedralis  B.  Mariae 
Lausannensis  et  Rji  in  Christo  patris  consanguinei  nostri 
carissimi  D.  Georgii  de  Salutis  dictae  ecclesiae  —  Lausan- 
nensis episcopi  et  comitis  inditae  et  fabricatae  den  freyen 
Lauf  in  seinen  Ländern  gestattet. 


-    203  - 

ad.  1496,  ist  die  Urkunde  merkwürdig,  kraft  welcher 
Bisehoff*  Aymode  Montfaucon  den  Henri  Flict  zum  Münz- 
meister erwählt. 

p.  350.  ad.  1521.  Ich  finde  im  Verzeichniss  einer  Samm- 
lang goldener  Münzen  Hamb.  1781,  17.  Sept.  p.  93,  N°  569, 
folgende  Goldmünze,  die  ich  fast  vermuthe  eine  Lausan- 
nische zu  sein.  Av.  Das  Brustbild  im  blossen  Haupte  mit 
einer  Calotte.  Umschr.  D1NAREIA  —  EILDARECTE. 

Rev.  ein  sonderbares  Wapen  mit  der  Umschrift  AY.  DE 
MON.  TE  FALCONE  S.  P.  S. 

Welche  Umschriften  gewiss  irrig  sind,  doch  den  Namen 
des  Bischoffs  deutlich  anzeigen. 

1525.  Ward  von  Bern,  Freyburg  und  Solothurn  ein  Spruch 
zwischen  dem  Bischof  und  der  Stadt  gegeben,  darinn  nebst 
andern  versehen  ward,  dass,  wenn  der  Bischoff  münzen 
wolle,  so  solle  er  die  trois  Etats  de  Lausanne  berufen,  und 
mit  deren  Rath  neue  Münzen  prägen,  die  ihm  Ehre  bringen. 
Rucliat.  Hist.  de  la  reform.  1,  342.  Er  lies  auch,  aber  sehr 
schlechte  Münzen  prägen,  über  welche  Bern  sich  den  31te 
Merz  und  26t0  May  1528,  sehr  gegen  ihn  beschwerte.  Ruchat. 
1.  c.  11,330. 

1531,  Hess  er  wiederum  sehr  geringe  Münzen  prägen.  Bern 
und  Freyburg  setzten  desswegen  seinen  Münzmeister  ge- 
fangen, der  sich  erklärte,  er  habe  es  aus  des  Bischofs  Befehl 
gethan.  Es  wurde  deswegen  zwischen  Bern,  Freyburg  und 
Solothurn  eîne  Conferenz  gehalten,  worin  man  fand,  der 
Bischof  habe  den  Spruch  von  1525,  übertreten,  und  sei  also 
in  die  bestimmte  Busse  gefallen.  Er  solle  den  gethanen  Scha- 
den wieder  ersetzen,  sonst  wolle  man  seine  weltlich  Güter 
in  Besitz  nehmen.  Ihm  ward  desswegen  Tag  auf  den  8te  May 
gesetzt,  doch  der  Bischof  fuhr  nichts  desto  weniger  fort 
schlechtes  Geld  prägen  zu  lassen.  Ruchat,  1.  c.  IV.  86 
—  88. 

Hieher  gehören  die  Beilagen  i.  k.  1.  m.  n.  o. 


—  204  - 

Bistum  Sitten. 

Münzgeschiclue.  Tom.  11,  535. 

p.  357.  Im  le  Blanc  ed.  cT Amsterdam  1692,  in  4.  Tab.  2. 
ad.  p.  78,  N°  47,  stehet  folgende  Münze  abgebildet. 

Av.  Ein  Kopf  von  der  rechten  Gesichtsseite  SEDVftlS  — 
FIT. 

Rev.  Ein  Zirkel,  worin  ein  Kreuz  Umschrift  AERIVS 
—  vennuthlich  ein  Name  des  Münzmeisters. 

Hr.  d'Annone  glaubt  aus  dem  Styl  der  Arbeit,  dem  Wört- 
chen FIT  (sedunis  fit)  und  aus  der  Vergleichung  mit  andern 
Münzen,  schliessen  zu  können,  dass  sie  wenigstens  um  fünf 
Jahrhunderte  weiter  hinauf,  und  in  die  Zeit  der  fränkischen 
Könige  vom  ersten  Stamm  zu  setzen  seyn  dörffe.  den  Na- 
men Henricus  hält  er  für  den  des  Münzmeisters,  wie  solches 
zu  diesen  Zeit  üblich  gewesen.  Die  Figur  aber  die  einem 
von  zwey  R.  zusammengesetzten  Monogramm  gleich  siehet, 
hat  viele  Aehnlichkeit  mit  dem  obern  Theil  eines  Kelchs  mit 
seinen  Henkeln,  dergleichen  Kelche  auf  den  Münzen  aus 
eben  diesen  Zeiten  beym  le  Blanc  ed.  de  Paris  1690,  p.  39, 
42,  50,  zu  selien,  und  so  fiele  auch  der  Nähme  Rudolphus 
weg.  Hr.  d'Annone  will  aber  trachten,  dieses  sehr  schätz- 
bare Stück  noch  näher  zu  bestimmen. 

Diese  Anmerkung  steht  hier  nicht  an  ihrem  rechten  Ort! 
sie  bezieht  sich  nicht  auf  diese,  von  dem  le  Blanc  beschrie- 
bene Münze,  sondern  auf  die  meinige,  von  deren  Tom.  11, 
p.  358,  die  Rede  ist. 

p.  359.  Auch  sollen  die  Freyherren  von  Thurn  und  Geste- 
lenburg das  Münzrecht  gehabt  und  ausgeübet  haben. 

S.  Tabl.  top.  de  la  Suisse  in  fol.  T.  1,  200. 

Münzen. 


*  o 


2223.  S.  Wolder,  de  Zetter,  Arendt  120.  —  Saml.  von 
Thalern  Hamburg.  1748,  p.  19,  N°  264,  um  40  Mark  ver- 
kauft. 


—  205  - 

2224.  Eine  Abbildung  stellt  im  Billon  d'aur  et  d'argent,  a 
gand  1552,  in  8.  mit  der  Ueberschrift  Teston  de  Syon. 

2226.  S.  Voigt  nummi  Ger  man.  1,  227. 

2227.  Der  Heil,  hat  eine  Glocke  ohne  Klöppel  an  einem 
Bande  in  der  rechten,  und  den  Bischoffsstab  in  der  linken 
Hand. 

S.  Berg  73.  a.  Lengnich,  T.  1,  P.  11,  66. 

*2228.  Tom.  11,535. 

*2229.  Tom.  11,535. 

2230.  Hr.  Hirzel  hat  ihn. 

2234.  a.  Viertel  Thaler.  Das  Brustbild  von  der  linken  Ge- 
sichtsseite sonst  wie  2234.  nur  VALE.  Rev.  SOLI  |  DEO 
GLO  |  RIA  sonst  wie  2234.  im  Gotteshaus  St.  Blasien. 

Matthaeus  Sehiner  war  auch  Abt  zu  St.  Ouen  à  Rouen, 
ein  den  Wenigsten  bekanter  Umstand. 

2236.  Hr.  Schulthess  und  Hr.  Hirzel  haben  ihn. 

2242.  lies  THEO,  anstatt  THEODO. 

2244.  Hr.  Schulthess  hat  ihn. 

*2245.  Tom.  11,  535. 

2246.  lies  VALLESY  das  Landschaftswappen  als  7  Sterne 
etc. 

2247.  S.  Lengnwh  T.  1,  P.  11,  67. 

2247.  a.  wie  2247,  nur  E  1  E  L.  R.  Schulthess.  S.  Voigt 
num.  Germ.  1,  224  =  226. 

Abtey  Di  sentis. 
Münzrecnt  T.  11,  535. 

Abtey  Einsidlen. 

*  2250.  Tom.  11, 536.  adde  am  Altarstein  Hedlingers  Chiffre 
I.  C.  H.  nebst  der  Jahreszahl  1749.  Im  Rev.,  über  der  Thüre 
zur  Cappelle  ein  Wappen  -  Schild  mit  einem  Bischofshut 
bedeckt. 

S.  Füsslin  Tab.  63.  Lengnich  T.  1,  P.  11,  67. 

2252.  S.  Ensslin  Tab.  63. 


—  206  — 

2255.  a.  Tom.  11,  536. 

*  2256.  a.  Av.  DEVOTAM  TIBI  SERVA  PATRIAM.  un- 
ten 1783.  Das  Stiftswapen  in  2  Raben  bestehend  in  einer 
schönen  Einfassung,  ob  demselben  die  Inhal,  Rechts  der  Stab, 
links  das  Schwerd. 

Rev.  SPLENDIDA.  SICUT  FULGUR.  Die  Mutter  Gottes 
in  grösstem  Schmuk  mit  der  Krone  auf  dem  Haupt,  auf 
Wolken  schwebend,  auf  beiden  Seiten  mit  Strahlen  umge- 
ben, die  wechselsvveise  als  Spitzen  und  als  Keile  vorgestellt 
sind,  trägt  auf  dem  linken  Arm,  das  auch  geschmükte  und 
gekrönte  Jesu  Kindlein,  mit  der  rechten  Hand  hält  sie  den 
Zepter.  Unten  ist  ein  Stern. 

Ist  vom  jetzigen  würdigen  Prälaten  Seat  Knüttel  aus  An- 
lass  der  sogenanten  grossen  Engel  weihe  zu  prägen  anbe- 
fohlen worden.  In  Gold  einen  Dukaten  haltend. 

Abtey  St.  Gallen. 

Münzgeschichte  Tom.  11,  536. 

p.  378.  Bereits  im  Jahr  947  erlaubte  Kaiser  Otto  der  I.  dem 
Abt  Cralo  zu  Roschach  zu  münzen.  Im  Jahr  1353,  und  1370 
etc.  Gewisser  scheint  es,  dass  dieses  Stift  seit  1204,  ge- 
münzt habe,  da  Abt  Ulrich  von  Sax  für  sich  und  seine  Nach- 
folger in  den  Fürstenstand  erhoben  worden. 

Friedrich  bestätigte  dem  Gotteshaus  die  Münzfreyheit  den 
17.  Aug.  1485  und  Ferdinand  der  II.  den  15.  Weinmonat 
1621. 

p.  379.  Tom.  11,  536.  Fünfzehnkreuzer-Stücke  1781. 

Vier  Kreuzer  1780. 

Zwey  Kreuzer  1780. 

Hier  die  Beylagen.  p,  q,  r,  s,  t. 

*  2259.  Abt  Oallus  alt  ward  gebohren  den  10.  Sept.  1610, 
ward  den  17.  Dec.  1654,  Abt. 

2260.  Abt  Sfondrati  ward  den  18.  Jan.  1644  gebohren  — 
den  12.  Dec.  1605  Kardinal  —  und  starb  den  4.  Sept.  1696 
zu  Rom. 


—  207  — 

»2261,  Tom.  11,536. 

2263.  a.  Dukate,  von  1775,  soll  Hr.  Steinmüller  besitzen. 

2264.  Soll  nach  andern  Berichten  nur  20  X'  Conventions- 
geld seyn,  also  nicht  in  meinen  Plan  gehören. 

2265.  lies  Ordenskette  von  der  Verkündigung  Marias,  und 
unten  in  einer  Rundung  die  Mutter  Gottes  hinter  einem  Bet 
Pult,  hat  ein  offenes  Buch  vor  sich,  wird  von  dem  Engel  ge- 
grüsst,  der  einen  Oelzweig  in  den  Händen  hält. 

*  2268.  a.  Thaler.  Av.  BEDA  D.  G.  S.  R.  I.  P.  Das  Ge- 
schlechts-Wappen mit  dem  Fürstenhut  und  Mantel,  Inful 
Stab  und  Schwerdt,  unten  das  Ordenszeichen. 

Rev.  A.  B.  B.  S.  G.  E.  S.  I.  A.  V.  E.  Der  Bär  wie  ge- 
wohnt, zwischen  Öhl-  und  Palmzweigen.  Unten  1780,  und 
darunter  B.  Randschrift  FORTITER  ET  CONSTANTER. 

Ist  selten. 

*  2268.  b.  Halber  Thaler,  hat  gleich  nur  im  Rev.  das  B. 
unter  der  Jahreszahl  nicht,  und  keine  Randschrift. 

*  2268.  c.  Dukate.  Av.  BEDA  D.  G.  S.  R.  I.  P.  das  Ge- 
schlechtswapen  u.  s.  vv.  wie  2268.  a. 

Rev.  ABB.  S.  G.  E.  S.  I.  A.  V.  E.  Der  Bär  mit  dem  Holz, 
zwischen  Öhl-  und  Palmzweigen,  unten  in  einer  Einfassung 
1781. 

2268.  d.  Halber  Gulden.  Av.  der  Bär  mit  dem  Holz,  zwi- 
schen Öhl-  und  Palmzweigen. 

Rev.  in  einer  artigen  Einfassung  MON.  |  PRINCIP.  |  — 
TERRIT.  S.  GALLI.  |  1781,  unten  in  einer  Rundung,  30. 

Abt  Beda  ward  A°  1767,  im  42te  Jahr  seines  Alters  Abt. 
Sein  Geld  soll  etwas  geringer  als  der  Conventionsfuss  seyn. 

d'Annone. 

Abtei/  Muri. 

2269.  a.  Einseitig  in  Blev,  des  Abts  und  des  Gotteshauses 
Wapen.  Umschrift  /EGID1VS  A  WALDTKIRCH  ABBAS 
MVRENSIS  1660. 

Hirzel. 


—  208  — 

2269.  b.  Ebenso,  nur  FRIDOLINVS  SVMMERER  AB- 
BAS  MVRENSIS  1667. 

Hirzel. 

2269.  c.  ebenso,  nur  HIERONYMVS  TROGER  ABBAS 
MVRENSIS  1674. 

Hirzel. 

2269.  d.  so  in  einem  Münzbuch  mit  2269,  bezeichnet  ist. 
Die  neue  Wappenschilde  stellen  die  niedern  Gerichte  und 
Herrschaften  Muri,  Bonweil,  Bünzen,  Beinweil,  Schönen- 
werdt,  Tallweil,  Klingenberg,  Sandegg  und  Epishausen  vor, 
so  das  Gotteshhaus  damals  besass. 

2271.  neben  der  Jahreszahl  1720,  der  verworrene  Name 
des  Stempelschneiders  ohngetehr  C.  G.  vorstellend. 

2272.  a.  Hr.  Schulthess  und  Hr.  d'Annone  haben  auch 
einen  ohne  H.  I.  G. 

Abtey  Rkeinau. 
Münzgesch  ich  te. 

p.  389.  Die  Urkunde  ist  vom  17te  Aug.  1241.  Sie  steht  in 
Codice  epistolari  Rudolphi  1,  221,  ganz  abgedrückt. 

Er  nennt  in  derselben  den  Abt  Dilectus  Princeps  noster. 
Es  ist  also  zu  lesen  :  versichert  hat,  nicht  versichert  haben 
soll. 

Die  Graten  von  Sulz  masseten  sich  dieses  Münzrecht  an, 
und  liessen  A°  1622,  Münzen  mit  dem  Wapen  dieser  Abtey 
und  dem  Hr.  Fintanus  schlagen,  sie  mussten  aber  ihren  An- 
sprüchen entsagen. 

*  2273.  Tom.  11, 536.  Das  Mittelschildlein  enthält  eine  Lilie, 
als  ein  dem  Haus  zur  Lauben  von  den  Königen  in  Frank- 
reich ertheiltes  Ehrenzeichen. 

2273.  a.  gleich,  nur  ABB.  ASRHENOVIENSIS. 
Hirzel. 

*  2275.  Ein  Doppel  Dukate. 

2275.  a.  wie  2275,  nur  GEROLDVS  —  RHENOW.  in  Gold 
zwey  Duk.  schwer,  im  von  Rosenbergischen  Kabinet. 


-  209  — 

S.  Lengnick  T.  1,  P.  11,  G8. 

*  2276.  Der  Wappenschild  zur  Rechten  stellt  das  König- 
reich Schottland  vor,  der  zur  Linken  das  Fürstenthum  La- 
ginie.  Die  Taube  ist  auf  der  linken  Schulter  des  Heiligen. 

*  2277.  Ich  habe  ihn  in  Gold  zwey  Dukaten  schwer.  Auf 
dem  Buch  liegt  der  Fürstenhut.  Auf  der  linken  Schulter  sitzt 
eine  Taube.  Im  Mittelschild  befindet  sich  ebenfalls  eine  Lilie. 

Abtey  St.  Urban. 

*  2278.  a.  Schulprämie.  Av.  ABB.  ADS.  V RBANVM.  Das 
vierfelclichte  Wapen  mit  dem  Mittelschild,  so  das  Baltha- 
sarsche  Geschlechtswapen  vorstellt,  aus  welchem  der  Abt 
herstamt.  Das  erste  Feld  mit  dem  Löwen  stellt  das  Wa- 
pen von  St.  Urban  vor.  Das  zweyte,  das  vom  Cistercien- 
ser  Orden,  das  dritte  mit  dem  Flügel,  die  Herrschaft  Lieben- 
fels —  im  Thurgau,  und  das  vierte  die  Herrschaft  Herderen. 
Alles  ist  in  einer  schönen  Einfassung  von  Lorbeerzweigen 
und  Hörn  der  Fülle.  Oben  die  Inful  und  Stab. 

Rev.  Die  Religion  als  eine  Jungfrau,  sitzet  hoch  im  Ge- 
wölke, ist  mit  den  gewohnten  Kennzeichen  geziert,  ein  we- 
nig von  der  Linken  zur  Rechten  gekehrt,  und  sieht  huldreich 
auf  die  Jugend  herab.  Minerva  sitzet  unten,  zur  Rechten  an 
ein  Säulenstück  gelehnt,  schaut  zur  Religion  hinauf,  und 
emptiehl  ihr  gleichsam  die  Jugend,  auf  welche  sie  deutet. 
Die  Eule  und  der  Schild  sind  die  gewöhnlichen  Kenzeichen. 
Auf  dem  Schild  ist  die  Freiheitsmütze  der  Helvetier.  Die  Ju- 
gend in  Gestalt  eines  Schweizerjünglings,  mit  offenen  Ar- 
men und  sich  gleichsam  erhebendem  Leib  schmachtend  nach 
der  Minerva,  und  noch  sehnlicher  nach  der  Religion.  Sie 
trägt  in  beiden  erhobenen  Händen  den  ersten  Keim  einer 
Pflanze,  als  Zeichen  ihrer  Hoffnung.  Im  Abschnitt  PR^- 
MIVM.  Zur  Rechten  BP.  (Brupacher).  Ist  im  Jahr  1782  vom 
Herrn  Abt  veranstaltet  worden,  um  zu  Ende  des  Schuljah- 
res den  verdientesten  Schülern  in  der  adelichen  Pflanzschule 
zu  St.  Urban  ausgetheilt  zu  werden.  Ihr  Werth  in  Silber  ist 


nF.VUE  SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


11 


210  — 

drey  Münzgulden  23  Schilling,  3  Angster,  3  Heller,  oder 
ohngefehr  6  Livres  de  france. 

S.  Lucern  Wochenblatt  1783,  85. 

Collegiatkirche  zu  Luxem. 

Münzgeschichte,  Tom.  11,  536. 

Stift  Münster. 

2284.  a.  Tom.  11,536.  Der  Schild  von  allen  vorigen  sehr 
verschieden,  so  schreitet  der  Löwe  rechts. 

Im  Rev.  der  Engel  Michael  geharnischt,  kniet  mit  dem 
rechten  Bein  auf  den  Hals  des  Drachen,  hält  in  der  Rechten 
ein  gezücktes  Schwerdt,  in  der  Linken  einen  kleinen  Schild. 
Auf  dem  Kopf  ein  Kreuz  und  um  denselben  einen  Schein. 
—  Scheint  einer  der  ältesten  zu  sein. 

Harscher.  Zoftingen,  in  halben  Thalers  Grösse,  aber  sehr 
dünn. 

*  2285.  Tom.  11,  537.  S.  Weise  2121. 

2285.  a.  In  Silber,  nicht  gegossen,  fast  wie  2285.  nur  ist 
kein  Drache  zu  sehen,  sondern  eine  geschwänzte  Teufels- 
larve. 

R.  Schulthess. 

*  2287.  Tom.  11,  537.  Hr.  Harscher  8  Dukaten  schwer,  der 
Engel  steht  mit  einem  Fuss  auf  dem  Leib,  mit  dem  andern 
auf  dem  Hals  des  Drachen,  welchem  er  mit  beiden  Händen 
ein  Kreuz  anstatt  einer  Lanze  in  den  Rachen  stösst.  Weise 
2120.  cFAnnone. 

2287.  a.  wie  2287.  Doch  in  der  Gravüre  verschieden. 
R.  Schulthess.  d'Annone. 
2287.  b.  wiederum  verschieden. 
R.  Schulthess.  d'Annone. 
*2280.  Weise  2118. 

2290.  We/se2117. 
*2291.  T.  11,537. 

2291.  a.  in  der  Gravure  von  2292,  verschieden. 
R.  Schulthess. 


—  211  — 

2293.  Weise  2119. 

2298.  Hr.  Harscher  in  Gold  zu  3  Duk. 
Weise  2122.  liest  auch  irrig  1720. 

2299.  a.  Tom.  11,537. 

*  2300.  Hr.  Harscher,  zu  2  Duk.  Hr.  d'Annone  zu  3  Du- 
katen. 

2300.  a.  Tom.  11,  537.  FUNDA  —  anstatt  FVNDA. 
2300.  b.  A.  BERO  COM.  DE  LENZB.  FUNDA  —  ECCL. 

BERON. 

Das  schön  gezierte,  mit  einem  gekrönten  Helm  und  Pfauen- 
schweif geschmückte  Wapen,  durch  einen  weissen  von  der 
Linken  nach  der  Rechten  hinunter  laufenden  Balken  getheilt, 
oben  ein  links  aufwärts  schreitender  Löwe  mit  doppeltem 
Schwanz,  unten  ein  goldenes  Feld. 

R.  COLLEG:  BERO:  SVIS:  BENEV:  D:D:  Der  Erz- 
engel Michael  geharnischt,  in  der  Rechten  ein  gezuktes 
hauendes  Schwerdt,  in  der  Linken  einen  Schild  haltend, 
worauf  in  3  Zeilen  die  Worte,  QVIS  |  VT  |  DEVS.  |  Trittet 
mit  beiden  Füssen  den  in  Flammen  auf  dem  Bauch  liegen- 
den, das  Angesicht  emporwindenden,  Rauch  ausspeyenden, 
sich  sträubenden  Satan. 

Zoftingen  in  halben  Thalers  Grösse. 

2300.  c.  A.  Wie  voriger  nur  in  der  Umschrift  nach  720. 
Das  Wappen  fast  gleich,  nur  mit  andern  Zierath,  unten  noch 
U.  B. 

R.  Der  Erzengel  im  fliegenden  Gewand,  einem  sich  sträu- 
benden Drachen,  mit  einem  Fuss  auf  dem  Kopf,  mit  dem 
andern  auf  einem  Flügel  und  Klaue  tretend,  schleudert  mit 
der  Rechten  einen  Donnerstrahl  auf  des  Drachen  Kopf,  in 
der  Linken  einen  Schild  haltend,  sonst  wie  voriger.  Zoffin- 
gen  in  halben  Thalers  Grösse. 

2300.  d.  Av.  Wie  voriger. 

Rev.  Wie  der  erstere  der  obigen  der  Engel  nicht  gehar- 
nischt, trittet  den  auf  dem  Rücken  liegenden  Satan  nur  mit 
einem  Fuss,  der  andere  schwebt  frei  in  der  Luft. 

Zoffingen,  in  halben  Guldens  Grösse. 


—  212  — 

*  2302.  Lies  SVIS. 

2302.  a.  Viertel  Thaler.  Av.  BERO.  COM.  DE  LEXZB. 
ECCL.  BERON.  FUNDAVIT  A°  720.  Das  Wapen  mit  dem 
Pfauenschweife. 

Rev.  COLLEGIVM.  BERO.  SVIS  BENEVOL.  D.  D. 

Der  Engel  trittet  auf  eine  geflügelte  menschliche  Figur,  mit 
einem  Schlangenschwanz.  Er  hält  in  der  Rechten  Donner- 
keile, in  der  Linken  einen  Schild,  auf  welchem  in  die  Runde 
QUIS  UT  DEUS. 

R.  Schulthess. 

*2303.  Weise  2123. 

2303.  a.  Tom.  11,  537. 

2303.  b.  wie  2303.  nur  im  Rev.  unten  zur  Linken  HU.  PB. 
R.  Schulthess. 

p.  403.  Von  der  Geschichte  dieser  Pfenninge  siehe  noch 
Tom.  11,  537. 

Stadt  Constant. 

Münzgeschichte.  Tom.  11,  537. 

p.  405.  ist  die  letzte  Linie  auszustreichen. 

p.  406.  Dukaten,  nach  Bucelini  Constantia  334.  sollen  die 
ältesten  von  1494  seyn,  vielleicht  sind's  aber  die  Goldgulden 
N°  2307.  von  denen  er  reden  will. 

Bauen,  Bucelin,  336.  will  sie  seien  zuerst  zu  Constanz, 
und  zwar*  1500  geschlagen  worden. 

Schilling,  s.  Bucelin,  323. 

Münzen. 

2308.  Tom.  11,  538. 

2309.  S.  Wolders,  de  Zelter  und  Arendt  211. 

*  2311.  S .  Wolders,  de  Zetter  und  Arendt  211. 

2312.  a.  nur  COSNITZ,  sonst  wie  2312,  im  von  Rosen- 
berg. Cab.  S.  Lengnich,  T.  1,  P.  11. 

2313.  Die  Einfassung  ist  rosenförmig.  S.  Berg  57.  b. 
2313.  a.  wie  2313.  nur  MO.  —  CIVITAT. 


-  213  — 

S.  Weise  2222. 

*  2314.  lies  Berg  57.  b. 

2315.  in  Doppeldukaten  Grösse. 

*  2316.  Tom.  11,  538. 

*  2319.  Hr.  Harscher  hat  ihn  rund. 
S.  Weise  2223. 

*  2335.  in  einer  zierlichen,  ovalen  Einfassung. 
2336.  a.  Tom.  11,  538.  Dukate  von  1654. 

Grafen  von  Dohna. 
2341.  Tom.  11,538. 

Graf  von  Greyerz. 

p.  421.  Er  starb  auf  dem  Schloss  Thalone  in  Hoch  Bur- 
gund,  am  Ende  des  Maymonats  1570. 

Frey  h  er  r  schaff  Ha  Idenstein . 

Münzgeschichte. 

p.  422.  Im  Jahr  1701  wurde  das  Münzwesen  zu  Halden- 
stein unterm  Namen  Georg  Picord,  Bürgermeisters  zu  Heri- 
court,  der  eigene  Bergwerke  hatte,  in  Bestand  genommen  : 
den  6te  Aug.  errichtete  er  eine  Gesellschaft  mit  Thomas  Mass- 
ner, Otto  Schwarz  und  Joh.  Nikolaus  Jaquin,  mit  einem  Fond 
von  6000  Species  Thalern.  Jaquin  hatte  zu  Lindau  den  21te 
Nov.  A°  1700,  mit  Völter  Steinöl,  und  Caspar  Jacquin  die 
Bearbeitung  der  Silber,  Kupfer,  Bley,  Eisen  und  anderer 
Minen  in  der  Herrschaft  Schams  übernommen.  Sie  bestell- 
ten zu  Nürnberg  den  Martin  Hof  man,  Münzmeister  zu 
Schwabach,  zum  Münzmeister,  und  den  Georg  Wilhelm 
Vestner  von  Schweinfurt,  zum  Eisenschneider.  A"  1702 
schaffte  er  sich  eine  Streckbank  an,  um  Pfenninge,  Kreuzer, 
halbe  Batzen  und  drev  Kreuzer  darauf  zu  schneiden.  Bald 
zerfiel  Jacquin  mit  Hofman,  letzterer  kehrte  wieder  nach 


—  214         - 

Hause,  Hess  aber  seinen  Sohn  Johann  an  seine  Stelle,  und 
zuletzt  kam  von  allem  wenig  oder  nichts  zum  Stand. 

P.  423.  Nach  der  ersten  Einlage.  Eine  zvveyte  Pièce  ohne 
Titel  in  4.  3.  S. 

nach  der  Replie. 

Revers  Johann  Luci  von  Salis  in  4.  3.  S.  samt  Erinne- 
rung, darüber  von  Gilbert  von  Salis. 

Herr  Freyherr  Rudolf  von  Salis  ist  leider  zu  früh  gestor- 
ben. 

Frylich  sind  die  Haldensteinischen  Münzen  grösstentheils 
nicht  probhältig,  doch  «var  es  nicht  alle  mal  der  Münzherren 
Wille. 

Thomas  von  Salis  Hess  Dukaten  prägen,  davon  das  Stück 
ihn  auf  zehn  Bündtner  Gulden  zu  stehen  kam,  so  dass  er 
vieles  daran  verlor.  A°  1690,  und  1691,  ward  in  den  Eidge- 
nössisshen  Abschneiden  von  Baden  festgesetzt,  dass  die 
Haldensteinischen  Münzen  nicht  nur  sollen  verrufen,  son- 
dern sogar  deren  Durchfuhr  durch  das  Eidgenössische  Ge- 
biet verboten  sey. 

Münzen. 

*2343.  Tom.  11,538. 

*  2354.  Zu  beiden  Seiten  neben  dem  Halse  getheilt  1617. 
Die  Note  ist  durchzustreichen. 

*  2355.  Tom.  11,  538,  auch  DNE,  S.  Monn,  en  or  1759, 
199. 

2356.  Revers  wie  2354. 

2359.  Tom.  11,  538,  über  den  Kopf  im  Av.  die  Jahreszahl 
1620. 

S.  Weise  1872. 

2359.  a.  Tom.  11,  538,  in  Dielen  Grösse. 

*  2360.  S.  Frankfurt  Verz.  1769. 

S.  13.  a.  7.  Reichsthaler.  Hr.  d'Annone  besitzt  ihn  auch. 

(Fortsetzung  folgt.) 


LES  MONNAIES  ANONYMES 


DES 


COMTES  DE  SAVOIE 


Tous  les  collectionneurs  de  monnaies  de  Savoie  connais- 
sent le  quart  sans  nom  de  souverain  qui  porte  à  l'avers  le 
mot  fert  en  caractère  gothiques  minuscules  d'un  style  par- 
ticulier et  au  revers  une  croix  formée  de  quatre  lacs  d'amour 
à  bouts  effilés.  Cette  pièce,  qui  n'est  pas  très  rare,  a  été 
décrite  et  figurée  par  D.  Promis  dans  son  grand  ouvrage  * 
et  donnée  par  lui  à  Amédée  VIII,  comte,  et  à  l'ordonnance 
de  1405.  Ce  savant  avait  sans  doute,  pour  appuyer  sa  ma- 
nière de  voir,  des  raisons  excellentes,  mais  il  ne  nous  les  a 
pas  fait  connaître  :  nous  savons  d'une  manière  générale 
qu'il  a  basé  ses  attributions  sur  des  pesées  et  des 
essais  de  titre,  mais  il  n'indique  pas,  à  propos  de  chaque 
pièce,  le  titre  qu'il  a  trouvé  et  le  poids  de  l'exemplaire  dont 
il  donne  la  figure.  Dans  la  plupart  des  cas,  qui  n'offrent  pas 
de  difficulté,  cela  n'est  pas  nécessaire  en  effet,  mais  dans 
beaucoup  d'autres,  où  il  peut  y  avoir  contestation,  ses  suc- 
cesseurs seraient  heureux  d'avoir  à  leur  disposition  les 
pièces  du  procès  quand  ils  ont  des  raisons  de  penser  qu'il 
y  a  lieu  de  le  réviser. 

La  manière  de  voir  de  Promis  a  été  acceptée  en  général 
sans  discussion  par  ceux  qui  l'ont  suivi  dans  la  carrière. 
Cependant  M.  Perrin  décrit  dans  le  catalogue  du  médaillier 

1  Monete  dei  Reali  di  Savoia,  Turin,  1841.  PI.  V,  flg.  4. 


—  216  — 

de  Chambéry  et  dans  celui  d'Annecy  des  variétés  ou  va- 
riantes de  ce  quart  anonyme  et,  s'il  continue  comme  son 
illustre  devancier  à  assigner  à  Tune  '  la  date  de  1405  et 
années  suivantes,  il  fait  remonter  les  deux  autres,  Tune, 
n°  64  11,  plus  haut,  l'autre,  n°  65/12,  moins  haut.  En  outre  il 
dit  ces  pièces  frappées  par  trois  maîtres  et  dans  deux  ateliers 
différents.  Pas  plus  que  le  directeur  du  Musée  de  Turin,  le 
savant  de  Chambéry  ne  donne  ses  raisons  et  cela  eût  été 
pourtant  autrement  nécessaire,  d'abord  parce  qu'il  se  met 
en  désaccord  avec  une  autorité  scientitique  de  premier  ordre, 
et  ensuite  parce  qu'il  assigne  des  dates  et  des  origines  très 
différentes  à  des  pièces  qui  sont,  à  première  vue,  contempo- 
raines et  dont  l'émission  ne  doit  pas  avoir  duré  longtemps. 
Ces  quarts  anonymes  m'ont  beaucoup  intrigué  depuis 
longtemps,  et  comme  un  heureux  hasard  m'a  mis  en  posses- 
sion de  pièces  analogues,  rarissimes  ou  inédites,  dont  les 
unes  semblent  par  leur  style  être  contemporaines  du  quart 
connu  depuis  longtemps,  et  l'autre  paraît  lui  être  postérieure, 
j'ai  étudié  à  nouveau  toute  cette  question  et  je  désire  entre- 
tenir le  public  numismatique  du  résultat  de  mes  recherches  : 
je  ne  pense  pas  avoir  éclairci  entièrement  cette  question 
difficile  ;  cependant  je  crois  avoir  déblayé  le  terrain. 


Commençons  par  les  descriptions. 

1.  FERT  en  caractères  minuscules  entre  quatre  traits  dis- 
posés deux  à  deux.  Pour  n'avoir  pas  besoin  de  le  répéter  il 
est  entendu  que  pour  toutes  les  pièces  qui  font  le  sujet  de  cet 
article  les  lettres  sont  gothiques. 

-j-  COMES  fleur  à  5  pétales  sans  point  central  S ABAVDIE, 
entre  deux  grènetis. 

RJ".  Croix  formée  de  quatre  lacs  d'amour. 

+  INITALIA  fleur  comme  à  l'avers  MARCHIO,  entre 
deux  grènetis. 

1  Médaillier  de  Chambéry,  n°  63  10 


—  217  — 


Billon.  Poids  :  1  grm.  63.  Titre:  328  millièmes.  Ma  collec- 
tion. Variante  inédite  delà  pièce  décrite  plus  loin  sous  le 
n°  5. 

2.  Comme  la  pièce  précédente,  mais  il  y  a  à  l'avers  et  au 
revers,  au  lieu  d'une  Heur,  un  annelet  surmonté  d'une  petite 
rosace  à  5  lobes.  En  outre,  un  point  au  milieu  de  FERT. 

Billon.  Poids:  1,  45.  Ma  collection.  Variante  inédite. 

3.  Comme  le  numéro  1,  mais  les  fleurs  de  l'avers  et  du 
revers  sont  remplacées  par  des  annelets  doubles. 

Billon.  Musée  de  Chambéry,  n°  64/11  et  Musée  d'Annecy, 
n°  22  1.  L'un  et  l'autre  exemplaire  pèse  1  gr.  38. 

4.  Comme  le  numéro  1,  mais  les  fleurs  de  l'avers  et  du 
revers  sont  remplacées  par  des  étoiles  à  0  rais.  En  outre, 
un  point  dans  FERT. 

Billon.  Musée  de  Chambéry,  n°  65/12  et  Musée  d'Annecy, 
n°  23/2.  L'un  et  l'autre  exemplaire  pèse  aussi  1  gr.  38. 

5.  Comme  le  n°  1,  mais  la  fleur  de  l'avers  et  du  revers  est 
remplacée  par  un  annelet. 

Billon.  Poids:  1  gr.  48.  Musée  de  Chambéry,  n°  63/10. 
C'est  cette  variante  qui  a  été  figurée  pour  la  première  fois 
par  Promis,  pi.  V,  fig.  4. 

La  première  remarque  à  faire  c'est  que  ces  différentes 
pièces  appartiennent  toutes  à  la  même  époque,  qu'elles  sont 
l'œuvre  d'un  môme  maître,  et  probablement  d'un  même  gra- 
veur, ce  qui  ressort  de  leur  apparence  générale  et  de  tous 
les  détails  du  champ  et  de  la  légende:  elles  ne  diffèrent  que 
par  la  ponctuation,  c'est-à-dire  par  des  particularités  desti- 
nées à  distinguer  les  émissions  successives  faites  d'après 


—  218  — 

une  même  ordonnance.  Il  n1y  a  donc  pas  la  moindre  appa- 
rence de  raison  à  les  séparer  l'une  de  l'autre  pour  les  attri- 
buer, comme  on  Ta  fait,  à  des  maîtres  de  monnaie,  à  des  dates 
et  à  des  ateliers  différents.  Notons  aussi  que  cette  manière 
de  distinguer  les  émissions  en  changeant  les  points  ou  autres 
signes  qui  séparent  les  mots  des  légendes  est  habituelle  du 
temps  d'Amédée  VI,  surtout  à  la  fin  de  son  règne,  et  ne 
constitue  pas  encore  ce  qu'on  appelle  une  marque  ou  diffé- 
rent, c'est-à-dire  un  signe  appartenant  à  un  maître  pendant 
une  période  plus  ou  moins  longue  de  sa  carrière  '. 

La  seconde  remarque  qui  s'impose,  c'est  que  le  quart 
anonyme  dont  je  parle  ressemble  d'une  manière  frappante 
au  quart,  signé,  celui-là,  d"Amédée  d'Achaïe  figuré  sous  le 
n°  8  à  la  2me  planche  de  Promis  ;  ou  plutôt,  comme  ce  n'est 
pas  le  père  qui  ressemble  à  son  fils,  mais  celui-ci  qui  rappelle 
les  traits  de  son  auteur,  nous  dirons  que  le  faciès  particulier 
de  notre  quart  se  trouve  reproduit  dans  celui  d'Amédée 
d'Achaïe.  Or,  cette  pièce  piémontaise  fait  partie  d'une  série 
comprenant  le  florin  d'or  petit  poids,  le  gros,  le  demi-gros,  le 
quart  et  le  fort,  frappée  depuis  l'émancipation,  en  1377,  du 
jeune  prince  qui  régnait  à  Turin  jusqu'à  peu  de  mois  avant 
sa  mort,  en  1402,  série  où  ce  souverain  cherche  à  imiter  les 
types  de  son  suzerain,  Il  existe,  pour  d'autres  émissions,  des 
ordres  de  frappe  qui  prescrivent  en  propres  termes  que  la 
monnaie  d'Achaïe  doit  prendre  pour  modèle  celle  de  la 
branche  aînée;  ici,  nous  ne  connaissons  pas  de  texte  qui 
donne  cet  ordre,  mais  la  ressemblance  est  évidente  :  la  dis- 
position en  fasce  du  mot  PRIN  sur  l'une  de  ces  pièces  rap- 
pelle celle  du  mot  FERT  sur  l'autre  ;  la  forme  des  caractères 
de  ces  deux  mots  est  la  même:  lettres  hautes,  à  forme 
carrée,  sans  appendices  effilés,  etc. 

Où  donc,  me  demandera-t-on,  voulez- vous  en  venir?  à 
ceci  :  le  prince  d'Achaïe  ne  peut  avoir   imité,  avant  1402, 

1  C'est  du  moins  ainsi  que  les  choses  se  passaient  en  Savoie  et  dans  la  région  du  Léman  : 
les  marques  étaient  personnelles.  Ailleurs,  par  exemple  en  France,  elles  appartenaient  à 
l'atelier. 


1395     » 

Bourg. 

1399     » 

la  Savoie. 

»        » 

le  Piémont. 

—  219  - 

qu'un  des  quarts  de  Savoie  qui  existaient  avant  cette  date. 
Cela  paraît  puéril  de  le  dire,  mais  c'est  pourtant  nécessaire. 
Le  quart  anonyme  de  Savoie  qui  nous  occupe  ne  peut  donc 
pas  être  de  1405,  comme  le  veut  Promis,  ni  d'une  date  pos- 
térieure, mais  doit  être  antérieur  à  1402.  Or,  pour  les  onze 
premières  années  d'Amédée  VIII,  nous  possédons  une  série 
de  six  ordonnances  monétaires  qui  font  mention  du  quart: 
elles  sont  assez  rapprochées  pour  qu'on  ne  puisse  pas  sup- 
poser qu'il  y  en  avait  entre  elles  d'autres  qui  ne  nous 
seraient  pas  parvenues,  et  plusieurs  énoncent  avec  un  grand 
luxe  de  détails  les  conditions  de  la  fabrication  : 

1°  Ordonnance  de  1392  pour  Avigliane. 
2°  »  »   1393     »  » 

3°  »  »      »        »         Nyon. 

4°  » 

5°  » 

6° 

Les  quarts  frappés  d'après  la  3n,e  de  ces  ordonnances 
l'étaient  d'après  un  tout  autre  type  qui,  entre  autres,  ne  com- 
portait pas  le  mot  FERT  ;  ceux  qui  sont  prescrits  par  les 
ordonnances  nos  4  et  5  ont  bien  ce  mot  mais  au  revers  une 
croix  simple  (ou  plaine)  crux  plana.  Les  quarts  enfin 
frappés  d'après  la  sixième  de  ces  ordonnances  devaient  bien 
porter  FERT  et  une  croix  qui  n'est  pas  autrement  spécifiée, 
mais  ils  devaient  mentionner  le  souverain  avec  son  titre  de 
duc  de  Chablais  et  d'Aoste.  Nous  arrivons  donc  par  exclu- 
sion à  reconnaître  que  le  quart  dont  nous  avons  donné  la 
description,  s'il  appartient  au  règne  d'Amédée  VIII,  ne  peut 
avoir  été  frappé  que  d'après  l'une  ou  l'autre  des  deux  pre- 
mières ordonnances,  celles  de  1392  ou  de  1393  pour  Avi- 
gliane. 

Cette  manière  de  voir  est  confirmée  par  un  argument  d'un 
autre  ordre.  La  pièce  que  j'ai  fait  essayer  esta  328  millièmes 
de  tin1,  ce  qui  est  un  titre  trop  élevé  pour  l'ordonnance  de 

1  Essai  de  MM.  Frutiger,  à  Genève. 


—  220  — 

1405.  D'après  celle-ci  les  quarts  devaient  être  à  3  deniers 
20  grains  de  loi,  ce  qui  donnerait  théoriquement,  d'après  nos 
idées  modernes,  319  millièmes  ;  mais  si  Ton  tient  compte  du 
fait  qu'au  moyen  âge  on  ne  connaissait  pas  d'argent  abso- 
lument tin  et  que  ce  qu'on  appelait  ainsi  c'était  ïargentum 
comitis,  en  France  argentum  régis,  argent  le  roy,  c'est-à- 
dire  de  l'argent  à  11  d.  12  gr.,  cela  réduit  le  titre  à  30G  mil- 
lièmes, et  ce  sans  compter  la  tolérance  qui  avait  pour  effet 
invariable  de  diminuer  la  bonté  de  l'alliage.  Un  titre  effectif 
de  328  millièmes  représente  à  peu  près,  en  faisant  les  cor- 
rections voulues,  un  titre  officiel  de  4  d.  6  gr.,  peut-être 
même,  si  on  fait  la  part  un  peu  large  à  la  tolérance  légale  et 
à  la  mauvaise  foi  bien  connue  des  maîtres  de  monnaie,  de 
4  d.  12  gr.,  et  ce  sont  précisément  les  chiffres  qui  sont  pres- 
crits soit  par  l'ordonnance  de  r^l)3  pour  Avigliane,  soit  par 
les  ordonnances  du  règne  d'Amédée  VII  et  des  derniers 
temps  d'Amédée  VI. 

Voilà  donc  un  point  bien  établi,  ce  me  semble:  les  quarts 
anonymes  que  je  viens  de  décrire  ne  peuvent  pas  avoir  été 
frappés  d'après  l'ordonnance  de  1405  ;  ils  doivent  l'avoir  été 
d'après  celle  de  1/93,  pour  Avigliane,  ou  d'après  une  de 
celle  des  règnes  antérieurs.  Voyons  maintenant  si  l'examen 
des  pièces  qui  vont  suivre  nous  permettra  de  faire  un  pas 
de  plus  dans  cette  voie. 


6.  Un  lacs  d'amour  posé  en  fasce. 

4-  COMES  °   SABAVDIE  entre  deux  grènetis. 

rJ.  Croix  de  Saint-Maurice. 

Etoile  à  5  rais  INITALIA  °  MARCHIO  entre  deux  grè- 
netis. 

Billon.  Poids  :  0  gr.  55.  Ma  collection.  Variante  inédite  de 
Promis,  Monete  inédite  del  Piemonte.  La  pièce  dont  cet 
auteur  donne  le  dessin,  planche  I,  fig.  10,  diffère  de  la  nôtre 
par  un  double  point  avant  SABAVDIE  et  un  annelet  avant 


221  — 


MARCHIO  ;  en  outre  on  ne  peut  pas  y  lire  le  commencement 
de  la  légende  du  Rev. 

<7.  Comme  la  pièce  précédente,  avec  deux  différences: 
d'abord  à  l'av.  et  au  rev.,  un  double  point  au  lieu  d'un  anne- 
let  et  d'un  point  ;  ensuite  :  ITAIIA  au  lieu  de  :  ITALIA. 


Billon.  Poids  :  0  gr.  74.  Ma  collection.  Variante  inédite. 

—.8.  Comme  le  n°  7,  mais  ITALIA  est  écrit  correctement  et, 
sur  la  même  face,  la  légende  commence  par  une  croix  pattée 
au  lieu  d'une  étoile. 

Billon.  Titre  218  millièmes.  Poids  :  0,58.  Ma  collection. 
Variante  inédite. 

9.  Comme  le  n°  8,  mais  au  revers  la  légende  commence 
par  une  croix  à  3  branches  :  manque  celle  de  dextre. 
Billon.  Poids  :  0,85.  Ma  collection.  Variante  inédite. 

Ces  pièces  sont  des  variantes  d'un  type  rarissime  puisqu'il 
n'y  en  a  ni  au  Musée  de  Chambéry,  ni  à  celui  d'Annecy,  et 
qu'on  n'en  a  décrit  jusqu'à  présent  qu'un  exemplaire,  celui 
dont  Promis  parle  dans  son  supplément  cité  ci-dessus.  Je 
dois  faire  à  propos  de  ces  quatre  monnaies,  qui  sont  des 
viennois,  c'est-à-dire  des  pièces  de  IG  au  gros  de  Savoie,  la 
même  remarque  générale  que  j'ai  faite  plus  haut  pour  les 
quarts,  c'est  que  si  on  les  compare  entre  elles,  il  est  évident 
qu'elles  sont  de  la  même  époque  et  proviennent  d'un  même 
atelier,  d'un  même  maître,  probablement  d'un  même  graveur 
de  coins,  et  qu'elles  ne  diffèrent  que  par  des  particularités 
indiquant  les  diverses  émissions  faites  d'après  la  même 
ordonnance.  En  second  lieu,  si  on  les  compare  avec  les 
quarts,  on  est  frappé  de  la  ressemblance  complète  de  ces 
deux  espèces  quant  à  leur  faciès,  au  style  des  caractères 


-  222  — 

(remarquer  surtout  les  M  en  forme  de  melon  qui  ne  se  trou- 
vent plus  en  Savoie  sous  le  règne  d'Amédée  VIII  et  de  ses 
successeurs)  et  au  dessin  du  lacs,  finement  câblé  comme 
ceux  qui  composent  la  croix  des  quarts.  Ces  quarts  et  ces 
viennois  doivent  être  contemporains.  Quant  aux  viennois 
anonymes,  nous  ne  pouvons  pas,  comme  nous  l'avons  fait 
pour  les  quarts,  les  comparer  aux  pièces  d'Achaïe  de  même 
dénomination,  parce  qu'on  n'en  connaît  pas  du  règne  d'Amé- 
dée,  seul  souverain  de  ce  nom  de  cette  principauté,  mais  une 
autre  circonstance  nous  permet  de  leur  assigner  une  date 
certaine  :  ils  sont  à  la  fois  trop  légers  et  de  trop  bon  aloi  pour 
être  d'Amédée  VIII,  comte.  Voici  un  tableau  qui  indique 
1°  les  poids,  calculés  d'après  les  ordonnances,  des  viennois 
de  ce  prince  dont  nous  possédons  les  ordres  de  frappe  et 
2°  les  titres  exprimés  en  deniers  et  grains  et  traduits  en  mil- 
lièmes, avec  la  correction  d'un  7s,rae  pour  Yargentum  comitis, 
mais  sans  tenir  compte  de  la  tolérance,  en  quoi  nous  nous 
nous  mettons  dans  les  conditions  les  plus  défavorables  pour 
notre  démonstration  : 

Poids  :  Titre  : 

1393  Avigliane0,946    1  d.  16  gr.     133  mill. 

1393  Nyon       0,946 

1395  Bourg      1,003 

1399    8févr.      Savoie     1,003 

1399  25juil.       Piémont  1,003 

1405  Savoie  et  Genevois  1,003 

Ces  chiffres  sont  concluants.  Nos  quatre  viennois  sont 
trop  légers  pour  répondre  à  l'une  ou  à  l'autre  de  ces  ordon- 
nances. Je  sais  bien  que  les  pièces  du  moyen  âge  sont  le 
plus  souvent  beaucoup  moins  pesantes,  en  fait,  que  le  calcul 
ne  l'indique,  mais  ces  exemplaires  sont  parfaitement  bien 
conservés  et  frappés  sur  des  flans  réguliers  ;  il  paraît  peu 
probable  qu'ils  représentent  des  pièces  qui  à  l'état  normal 
auraient  pesé  95  centigrammes  ou  un  gramme.  Cependant 
cet  argument  est  d'une  nature  trop  subjective  pour  que  j'y 


ld. 

16  gr. 

133 

ld. 

12  gr. 

120 

ld. 

12  gr. 

120 

ld. 

12  gr. 

120 

ld. 

6  gr. 

100 

—  223  — 

attache  une  grande  importance.  Par  contre,  j'insiste  d'autant 
plus  sur  le  titre  :  il  y  a  trop  d'écart  entre  celui  qu'a  trouvé 
l'essayeur,  218,  et  ceux  qu'indiquent  les  ordonnances,  133, 
120  et  100,  pour  qu'on  ne  soit  pas  obligé  de  reculer  la  date 
de  ces  viennois.  Le  titre  effectif  de  218  représente,  avec  la 
correction  pour  Vargentum  comitis.  un  titre  officiel  de  2  d. 
18  gr.  Or,  les  dernières  ordonnances  d'Amédée  VI  qui  men- 
tionnent les  viennois  les  font  frapper  à  2  d.  15  gr.  et  à  3  d.,  et 
celles  d'Amédée  VII,  dont  le  numéraire  était  en  général 
moins  fin  que  celui  des  derniers  temps  d'Amédée  VI,  à  2  d. 
7  gr.  Tout  cela  concorde  parfaitement  et  m'amène  à  suppo- 
ser que  les  viennois,. et  par  conséquent  aussi  les  quarts  qui 
font  l'objet  de  cette  étude,  doivent  avoir  été  frappés  vers  la 
fin  du  règne  d'Amédée  VI. 


Cette  manière  de  voir  me  paraît  confirmée  par  deux  petits 
faits.  D'abord  la  singularité  de  l'absence  du  nom  du  souve- 
rain se  remarque  aussi  sur  un  florin  d'or  d'Achaïe  frappé 
pendant  qu'Amédée  VII  régnait  en  Savoie,  c'est-à-dire  avant 
1391,  et  d'après  tout  ce  que  nous  savons  des  relations  moné- 
taires des  deux  états,  il  n'y  a  pas  de  doute  que  le  vassal 
n'ait  imité  en  cela  les  errements  suivis  par  son  suzerain. 

Ensuite  il  est  à  noter  que  ni  dans  le  système  de  Promis, 
ni  dans  celui  de  M.  Perrin,  on  ne  peut  concevoir  pourquoi 
Amédée  VIII  aurait  imaginé  de  frapper  des  monnaies  ano- 
nymes. Dans  le  mien,  au  contraire,  sans  donner  d'explica- 
tion bien  positive  de  cette  anomalie,  je  puis  indiquer  un  fait 
historique  qui  la  rend  un  peu  moins  étrange  et  qui  en  laisse 
entrevoir  l'explication. 

Quand  Jacques,  prince  d'Achaïe,  mourut  en  1369,  il  laissa 
la  couronne  à  son  second  fils  Amédée  à  l'exclusion  de  son 
premier-né,  Philippe  ;  celui-ci  se  révolta,  et  le  jeune  Amédée, 
âgé  de  4  ans  seulement,  ne  fut  maintenu  sur  le  trône  que 
grâce  à  l'appui  de  son  tuteur  Amédée  VI,  comte  de  Savoie, 
qui  vint  de  sa  personne  en  Piémont,  prit  en  main  les  rênes 


-  224  — 

de  l'Etat  et  fit  battre  monnaie  à  Pignerol,  à  son  nom  et  au 
nom  de  son  pupille,  de  13G9  à  1377.  Nous  ne  possédons  pas 
les  ordres  de  frappe  relatifs  aux  pièces  d'Achaïe  de  cette 
période,  et  quant  à  celles  de  Savoie,  nous  ne  connaissons 
que  l'ordonnance  de  13G9  par  laquelle  il  est  enjoint  à  Jean 
Pagano,  de  Lucques,  d'émettre  certaines  monnaies  dont 
aucune  ne  nous  a  été  conservée.  La  suite  manque,  ainsi 
que  les  comptes  de  ce  maître  qui  prit  la  fuite  à  cause  d'un 
meurtre  qu'il  avait  commis.  N'est-ce  pas  à  ce  moment-là, 
entre  1369  et  1377,  que  l'on  doit  placer  la  frappe  des  quarts 
et  des  viennois  qui  nous  occupent  f 

Tout  nous  porte  à  le  croire.  D'abord  on  peut  très  bien  con- 
cevoir, —  et  c'est  le  seul  moment  où  cette  coïncidence 
curieuse  se  présente,  —  on  peut  très  bien  concevoir,  disons- 
nous,  qu'un  maître  occupé  à  frapper  simultanément  pour 
deux  souverains  différents  qui  portaient  le  même  nom,  ait 
mal  compris  ou  interprété  au  pied  de  la  lettre  un  ordre  qui 
n'était  peut-être  pas  très  explicite  :  on  lui  enjoint  de  frapper 
telle  pièce  pour  Amédôe,  prince  d'Achaïe,  nommé  le  premier 
parce  que  cela  se  passe  à  Pignerol  et  qu'il  est  le  maître  de 
céans,  et  la  même  pièce  pour  le  comte  de  Savoie,  marquis 
en  Italie  ;  machinalement,  car  c'était  un  ignorant,  il  met  sur 
la  première  série  de  pièces  AMEDEVS  PRINCEPS 
ACHAIE  et'sur  l'autre  COMES  SABAVDIE  IN  ITALIA 
MARCHIO,  sans  répéter  le  nom  de  baptême  parce  qu'on  ne 
lui  avait  pas  dit  expressément  de  le  faire.  Si  l'on  prend  pour 
fil  d'Ariane  quand  on  cherche  à  se  retrouver  dans  le  laby- 
rinthe des  ordres  de  frappe  de  ces  époques  reculées,  le  fait 
historique  sur  lequel  on  ne  saurait  trop  insister  que  les  offi- 
ciers des  monnaies  étaient  quelquefois  de  vrais  artistes,  mais 
surtout  de  rusés  compères,  en  général  peu  scrupuleux,  trop 
souvent  positivement  malhonnêtes  ou  criminels,  et  en  tout 
cas  des  gens  peu  lettrés  qui  ne  comprenaient  pas  et  ne  cher- 
chaient pas  à  comprendre  ce  qu'ils  inscrivaient  sur  leurs 
monnaies,  tout  cela  paraît  simple  et  limpide. 

Cela  ne  nous  explique  pas  encore  pourquoi  il  y  a  FERT 


—  225  — 

sur  les  quarts,  et  j'entends  déjà  l'objection  qu'on  va  me  faire  : 
il  est  admis  universellement  que  cette  devise  mystérieuse  se 
trouve  pour  la  première  fois  sur  des  monnaies  d'Amédée 
VIII;  c'est  presque  un  dogme,  auquel  j'ai  cru  comme  tout 
le  monde;  si  j'ai  renoncé  à  cette  croyance,  c'est  pour  de 
bonnes  raisons  qui  me  paraissent  d'autant  plus  fortes  qu'elles 
me  permettent  en  môme  temps  de  proposer  une  interpréta- 
tion toute  nouvelle  du  mot  FERT  dont  l'explication  n'a  pas 
encore  été  donnée  d'une  manière  satisfaisante. 


L'opinion  la  plus  ancienne  et  la  plus  répandue  est  qu'il 
faut  voir  dans  ces  quatre  lettres  les  initiales  des  quatre  mots 
Fortitudo  Ejus  Rhodum  Tenuit.  On  sait  qu'Ainédée  Y  était 
allé  en  1315  en  Orient  pour  secourir  les  chevaliers  de  Saint- 
Jean  dont  la  capitale,  Rhodes,  était  attaquée  parles  Turcs, 
et  avait  fait  lever  le  siège  de  cette  place.  Les  auteurs  disent 
qu'en  rentrant  dans  ses  états  il  y  aurait  rapporté  en  souvenir 
de  ses  hauts  faits  la  croix  d'argent  en  champ  de  gueules, 
armoirie  de  cet  ordre  de  chevalerie,  et  la  devise  FERT  qui 
indiquait  le  secours  qu'il  lui  avait  prêté.  La  première  partie 
de  cette  histoire  est  certainement  fausse,  car  l'écu  à  la  croix 
blanche  avait  déjà  été  porté  en  Savoie  par  le  comte  Pierre  II, 
dit  le  petit  Charlemagne,  et  la  seconde  ne  l'est  pas  moins, 
car  on  ne  trouve  pas  trace  de  FERT  sous  Amédée  V  non 
plus  que  sous  ses  successeurs  Edouard  et  Aimon. 

Cette  explication  paraît  donc  avoir  été  imaginée  après 
coup.  On  peut  en  dire  autant  de  celle-ci  :  Fides  Esto  Regni 
Tutela,  et  de  cette  autre:  Fcedere  Et  Religione  Tenemur. 
C'est  en  vain  qu'on  arguë  en  faveur  de  cette  dernière  le  fait 
qu'elle  aurait  été  admise  par  Victor-Amédée  I  qui  la  fit  graver 
en  toutes  lettres  sur  une  pièce  de  30  écus  d'or  de  1035  :  dans 
ce  temps-là,  quoiqu'on  fût  plus  rapproché  de  250  ans  du 
XIVme  siècle  que  de  nos  jours,  on  n'en  connaissait  pas  mieux 
l'histoire  et  le  sens  critique  était  beaucoup  moins  développé 
qu'aujourd'hui. 

REVUE  SUISSE   DE  NUMISMATIQUE  1:' 


—  226  — 

Voilà  trois  interprétations  tirées  du  latin.  Faut-il  citer 
encore  celle-ci  pour  laquelle  on  se  contente  du  français: 
Frappez,  Entrez,  Rompez  Tout?  C'est  un  pur  enfantillage. 

Il  y  a,  à  mon  sens,  deux  explications  vraiment  sérieuses 
de  FERT  ;  ce  sont  celles  où  on  le  rapproche,  pour  en  trouver 
le  sens,  soit  de  la  pièce  honorable  qui  meuble  l'écu  de  Savoie, 
c'est-à-dire  de  la  croix,  soit  d'un  emblème  qui,  pour  être 
accessoire,  n'en  est  pas  moins  presque  inséparable  de  l'ar- 
moirie  elle-même,  c'est-à-dire  du  lacs  d'amour. 

Dans  le  premier  ordre  d'idées  on  a  dit  :  fert  signifie  :  il 
porte  ;  fert  crucem,  il  porte  sa  croix  ;  ce  serait  une  double 
allusion  à  Jésus  et  aux  croisés  qui  avaient  arboré  la  croix  en 
partant  pour  reconquérir  Jérusalem,  une  devise  à  la  fois 
religieuse  et  chevaleresque  comme  on  les  aimait  au 
moyen  âge. 

En  se  plaçant  à  un  tout  autre  point  de  vue,  on  a  dit: 
FERT  est  le  complément  des  lacs  ou  nœuds  d'amour;  ceux- 
ci  représentent  l'amour  heureux,  FERT  l'amour  rebuté,  à 
cause  de  certain  passage  de  Virgile  '.  Après  les  plaintes  de 
Didon  à  sa  sœur  Anna,  le  poète  continue  ainsi  : 

Talibus  orabat,  talesque  miserrima  fletus 
FERTque  reFERTque  soror  ;  sed  nullis  ille  movetur 
Fietibus,  aut  voces  ullas  tractabilis  audit. 
Ille,  c'est  Enée.  Cette  interprétation  n'est  pas  inadmissible, 
attendu  que  l'amour  et  les  jeux  d'esprity  relatifs  tenaient,  après 
la  guerre,  la  première  place  dans  les  préoccupations  des  che- 
valiers et  formaient  un  élément  essentiel  du  cérémonial  des 
joutes  qui  la  rappelaient  ;  elle  est  extrêmement  ingénieuse, 
mais  ne  l'est-elle  pas  trop,  et  n'est-elle  pas  bien  tirée  par  les 
cheveux  ? 

Maintenant  voici  mon  explication,  moins  poétique,  mais 
plus  simple. 

Pendant  la  plus  grande  partie  du  XlV'"e  siècle,  les  comtes 

1  Aeneis,  lib.  IV,  v.  437-439.  Je  trouve  ce  renseignement  dans  les  Münzstudien  de 
M.  Grote,  9""  volume,  1877,  p.  342.  Notre  honoraire  ne  dit  pas  si  cette  hypothèse  est  de 
son  crû  ou  s'il  l'a  trouvée  ailleurs. 


-  227  - 

de  Savoie  frappaient  monnaie  sans  suivre  de  système  fixe: 
tantôt  ils  imitaient  le  numéraire  de  leurs  voisins,  par  exemple 
celui  des  rois  de  France  ou  des  évoques  de  Genève,  tantôt 
ils  adoptaient  un  type  autonome,  mais  les  différentes  espèces 
qu'ils  émettaient  n'avaient  pas  de  rapport  entre  elles,  c'est- 
à-dire  qu'elles  n'étaient  pas  les  multiples  ou  les  sous-multi- 
ples réguliers  les  unes  des  autres  ;  en  outre,  pour  chaque 
espèce,  il  y  en  avait  de  bonnes  et  de  moins  bonnes  qu'on  dis- 
tinguait par  certaines  épithètes  :  ainsi  il  y  avait,  outre  les  florins 
au  type  florentin,  à  peu  près  aussi  bons  que  ceux  de  cette 
république  et  les  doubles  parisis  qui  n'avaient  pas  tout  à  fait  la 
même  valeur  que  ceux  de  France,  des  gros  tournois  et  des  gros 
douzains.  sans  compter  les  gros  mauriçois,  des  forts  noirs 
et  blancs,  escucellés,  à  l'aigle  et  à  l'éperon,  et  ainsi  de  suite. 
On  a  peine  à  comprendre  comment  les  populations  pouvaient 
se  retrouver  au  milieu  de  cette  complication  ;  en  tout  cas  le 
numismate  du  XIXme  siècle  est  dans  le  plus  grand  embarras 
pour  découvrir  la  dénomination  qui  convient  aux  pièces  de 
cette  époque  et  de  ce  pays  qui  sont  parvenues  jusqu'à  nous, 
et  souvent  il  n'y  parvient  pas.  Ce  désordre  monétaire  attei- 
gnit son  apogée  un  peu  après  le  milieu  du  siècle  sous  Amé- 
dée  VI;  ce  fut  seulement  Amedée  VII  qui  créa,  par  son 
ordonnance  de  1384,  un  système  monétaire  complet  basé 
sur  le  florin  d'or  petit  poids,  valant  12  gros,  chacun  de  ceux- 
ci  divisé  en  4  quarts  et  en  8  forts,  etc.,  système  qui  se  main- 
tint en  Savoie  pendant  plusieurs  siècles  et  qui  a  donné  nais- 
sance au  monnayage  de  quelques  contrées  voisines.  Pour- 
tant, déjà  avant  cette  époque,  Amedée  VI  avait  pris  quelques 
mesures  pour  mettre  un  terme  à  l'anarchie  monétaire  dont 
ses  peuples  devaient  souffrir  :  il  réduisit  à  une  seule  toutes 
les  variétés  du  fort  et  l'appelle  fort,  tout  court.  Il  fit  de  même 
pour  les  quarts  de  gros,  extrêmement  différents  entre  eux 
par  le  type,  le  poids  et  le  titre,  qu'il  avait  fait  frapper  pendant 
la  première  partie  de  son  règne,  et  qui  portaient  des  noms 
très  variés  :  denier  blanc  escucellé,  petit  blanc  escucellé, 
double  de  monnaie  noire,  denier  couronné.  Il  adopta  pour 


-  228  — 

ces  pièces  un  nom  qu'elles  ne  portaient  pas  avant  lui  (notons- 
le  bien,  cela  nie  paraît  important),  celui  de  quart  de  gros  ou 
de  quart  tout  court,  qui  indiquait  clairement  leur  rapport  de 
valeur  avec  le  gros.  Cette  réforme  partielle  fut  exécutée 
dans  les  ateliers  au  Nord  des  Alpes  par  Ph.  Baroncello  en 
vertu  d'une  ordonnance  de  1375  qui  nous  a  été  conservée  et 
dont  nous  connaissons  les  produits1.  Pour  la  partie  des 
états  du  Comte  de  Savoie  située  au  Sud  des  Alpes,  nous  ne 
connaissons  pas  d'ordonnance  semblable,  relative  à  cette 
réforme,  mais  mon  système  consiste  à  en  trouver  le  produit, 
en  ce  qui  concerne  le  quart,  dans  la  pièce  anonyme  décrite 
au  commencement  de  ce  travail  ;  l'atelier  de  Pignerol  était 
le  seul  qu'Amédée  VI  eût  à  sa  disposition  au-delà  des  monts 
et  FERT  n'est  pas  autre  chose  que  l'indication  de  la  valeur: 
on  crée  une  espèce  nouvelle,  ou  du  moins  on  la  régularise  : 
on  lui  donne  un  nom  nouveau,  celui  de  quart,  rien  de  plus 
naturel,  pour  bien  établir  cette  innovation,  que  d'inscrire  ce 
nom  sur  la  pièce,  en  latin,  naturellement,  puisque  les  légendes, 
au  moyen  âge,  ne  sont  pas  en  langue  vulgaire.  Or,  dans  le 
latin  de  l'époque  quart  se  dit  ferto*;  ce  mot  s'applique  au 
quart  de  marc,  au  quart  de  gros,  au  quart  de  n'importe  quelle 
unité  monétaire  ou  pondérale',  et  fert  est  l'abrégé  de  ferto. 

Il  me  reste  encore  à  indiquer  la  date  probable  que  j'assigne 
à  l'émission  de  ces  quarts  ;  les  différences  de  ponctuation 
quej'ai  signalées  en  commençant  et  dont  le  nombre  s'accroîtra 
probablement  par  de  nouvelles  découvertes,  portent  à  croire 
que  cette  frappe  dura  plusieurs  années  ;  d'autre  part  l'ordon- 
nance en  vertu  de  laquelle  elle  eut  lieu  ne  doit  pas  être  très 
éloignée  de  celle  de  1375,  édictée  à  Bourg  pour  les  ateliers 
du  Nord  de  la  monarchie  ;  enfin  la  monnaie  de  Pignerol 
n'ayant  été  entre  les  mains  d'Amédée  VI  que  de  1369  à  1377, 

1  Cette  ordonnance  ne  portait  que  sur  trois  espèces,  le  gros,  le  quart  et  le  fort  :  le  gros 
se  trouve  dans  le  grand  ouvrage  de  Promis,  pi.  IV,  fig.  11  et  12;  le  quart  dans  le  même 
ouvrage,  1"  table  complémentaire,  fig.  5;  enfin,  l'auteur  de  ces  lignes  a  fait  connaître  le 
fort,  en  deux  variantes,  Revue  suisse  de  numismatique,  1891,  1"  livraison,  pi.  IX,  fig.  1. 

1  Mot  d'origine  germanique  ;  même  racine  que  l'allemand  Viertel  et  que  l'anglais 
farthing,  le  quart  du  denier  sterling. 


-  229  - 

et  la  première  ordonnance  relative  à  cet  atelier  ne  stipulant 
pas  qu'on  dût  y  battre  des  quarts,  on  ne  risque  pas  de  s'éloi- 
gner beaucoup  de  la  vérité  en  supposant  que  l'ordonnance, 
encore  inconnue  et  qui  le  sera  peut-être  toujours,  qui  réglait 
les  conditions  de  frappe  de  nos  quarts  anonymes  a  dû  être 
donnée  entre  1370  et  1375. 

Enfin,  je  dois  aller  au  devant  d'une  petite  objection  que  je 
prévois  :  on  me  dira  peut-être  qu'il  n'était  pas  d'usage  au 
moyen  âge  d'indiquer  sur  les  pièces  leur  valeur  ou  leur  nom 
officiel.  En  effet,  ce  n'était  pas  ordinaire,  mais  cela  se  faisait 
pourtant  couramment  en  France  dont  Amédée  VI  a  souvent 
imité  les  monnaies,  et  en  fait  on  en  connaît  de  lui  qui  portent 
en  toutes  lettres  MONETA  DUPLEX.  Nous  pouvons  donc 
passer  outre. 

Maintenant  il  me  resterait  à  expliquer  comment  il  se  fait 
que  la-maison  de  Savoie  a  pu  prendre  pour  devise  l'abré- 
viation d'un  mot  latin  barbare  qui  signifiait  un  quart.  A  pre- 
mière vue,  cette  idée,  ainsi  exprimée,  paraît  si  étrange,  disons 
même  si  saugrenue,  que  l'entreprise  paraît  impossible.  Pour- 
tant c'est  extrêmement  simple. 

De  tout  temps,  surtout  -dans  les  pays  de  langue  française, 
on  a  eu  l'habitude  déjouer  avec  les  mots  :  de  graves  savants 
en  us  se  torturaient  l'esprit  pour-  faire  de  belles  anagrammes 
latines  avec  les  noms  des  princes  et  des  villes  ;  les  lettrés 
s'amusaient  avec  les  acrostiches,  les  bouts  rimes,  les  cha- 
rades et  autre  fariboles  :  le  gros  monceau,  qui  n'était  pas 
capable  de  se  livrer  à  ces  doctes  exercices,  se  contentait  d'in- 
terpréter d'une  manière  plaisante,  souvent  tendancieuse,  les 
inscriptions,  les  légendes  de  monnaies,  les  devises  d'armoi- 
ries, bref  toute  sorte  de  réunion  de  lettres  qu'il  ne  comprenait 
pas  ou  affectait  de  ne  pas  comprendre  ;  ces  puérilités  plus  ou 
moins  spirituelles  ne  sont  pas  encore  entièrement  passées 
de  mode;  on  se  souvient  que  les  malins  lisaient  sur  les 
monnaies  de  la  seconde  république  française  :  où  dîner  sons 
la  république?  à  la  belle  étoile.  Et  plus  loin:  liberté,  point  ! 
égalité,  point!  etc.  Dans  cet  ordre  d'idées  les  troislettres  que 


-  230  - 

les  employés  du  Paris-Lyon-Méditerranée  portent  à  leurs 
casquettes  signifient  :  plaignez  les  malheureux,  et  je  n'ai 
pas  besoin  de  répéter  l'interprétation  bachique  des  tmis 
lettres,  abréviation  du  saint  nom  de  Jésus,  qui  forment  le 
centre  du  soleil,  cimier  des  armes  de  Genève. 

Eh  bien,  je  me  figure  qu'au  milieu  du  XIV"'e  siècle,  quand 
on  vit  paraître  pour  la  première  fois  les  monnaies  qui  por- 
taient le  mot  FERT,  indication  de  la  valeur,  cela  ne  fut  géné- 
ralement pas  compris  de  la  petite  minorité  qui  savait  lire, 
mais  que  tout  le  monde,  même  les  plus  illettrés,  remarqua 
ce  type  nouveau;  les  Suisses  allemands  virent  dans  ces 
lettres  en  forme  de  bâtons  renfermées  entre  quatre  traits 
parallèles  disposés  deux  par  deux  une  petite  échelle,  ein 
Leiterli,  comme  disent  les  tarifs.  En  Savoie  au  contraire 
quelque  bel  esprit  de  la  suite  du  Comte  Verd,  ou  quelque 
moine  désœuvré,  s'avisa  que  ce  pouvaient  être  les  initiales 
de  fortitudo  ejus  Rhodum  tenuit;  ce  jeu  d'esprit  eut  du 
succès  à  la  cour  parce  qu'il  constituait  une  flatterie  délicate 
à  la  mémoire  du  grand-père  du  prince  régnant  ;  cela  plut  en 
haut  lieu,  et  Amédée  VI,  qui  ne  savait  peut-être  pas  un  mot 
de  latin,  prit  FERT  pour  sa  devise  ;  de  lui  elle  a  passé  à  ses 
descendants  :  Amédée  VII  la  mit  sur  des  pièces  d'or,  Amé- 
dée VIII  sur  des  demi-gros,  des  quarts  de  gros  et  des  vien- 
nois, et  cela  s'est  conservé  jusqu'à  nos  jours. 


Ecu  de  Savoie  de  forme  antique  dans  un  contour  qua- 
drilobé. 
-f  DE  l  SABAVDIE  entre  deux  grènetis. 


r[.  Croix  alésée  cantonnée  de  4  croisettes. 


—  231  — 

-f-  DE  deux  cuillers  en  sautoir  SABAVDIE  entre  deux 
grènetis. 

Billon.  Poids  :  0  gr.  85.  Blanchet.  Ma  collection. 

Cette  pièce  inédite  rappelle  de  tous  points  par  les  types  de 
l'avers  et  du  revers  les  blanchets  bien  connus  d'Amédée  VIII, 
comte,  et  j'hésite  d'autant  moins  à  la  lui  attribuer  qu'on  y  re- 
marque le  signe  particulier,  que  M.  Perrin  a  comparé  très 
justement  à  deux  cuillers  passées  en  sautoir,  qu'on  trouve 
sur  des  blanchets  et  d'autres  monnaies  de  ce  souverain  et 
dont  la  signification  n'est  pas  connue. 

Il  importe  de  remarquer  que  si  la  légende  est  la  même  sur 
les  deux  faces,  les  figures  qui  remplissent  le  champ  ne  le 
sont  pas  et  que  par  conséquent  cette  monnaie  n'est  pas  un 
monstre1,  c'est-à-dire  une  pièce  où,  par  suite  d'une  erreur 
ou  avec  intention,  le  même  coin  a  servi  pour  la  frappe  des 
deux  faces.  La  faute  qu'on  remarque  sur  notre  blanchet  est 
produite  par  l'inadvertance  de  l'artiste  qui  gravait  de  nom- 
breux coins  pour  une  émission  considérable.  Les  exemples 
d'erreurs  semblables  ne  sont  pas  très  rares  :  ainsi  j'ai 
trouvé  dernièrement  un  quart  d'Emmanuel  -  Philibert, 
frappé  probablement  à  Aoste,  où,  par  une  bévue  inverse,  le 
nom  et  le  titre  de  ce  duc  se  trouvent  à  la  fois  sur  les  deux 
faces,  sur  l'une  avec  FERT,  sur  l'autre  avec  la  croix  de 
Saint-Maurice.  Ces  irrégularités  méritent  d'être  signalées,  à 
titre  de  curiosités,  mais  n'ont  rien  de  bien  intéressant. 

5  juin  1892.  Dr  Ladé. 


L'idée  est  mieux  rendue  par  le  mot  allemand  Zwitter  =  hermaphrodite. 


Eni  gefälschter  Bluzpr  des  Bistbnms  Cbur. 


Herr  Forst  candidat  Bernhard  Eblin  von  Chur  überliess 
jüngst  in  sehr  verdankenswerther  Weise  dem  Rätischen 
Museum  nachstehend  abgebildete  Münze  : 


Dec  Avers  trägt,  ohne  innere  Schriftkreis,  die  Legende  : 
*  *  LEGA  •  ÖEI  •  GRIGIONI 

In  geständertem  Schildt'elde  gewahrt  man  zu  beiden  Seiten 
des  Herzschildes,  worin  der  Steinbock  nach  rechts  springt. 
zwei  gehörnte  nach  rechts  schauende  Thierköpfe. 

Die  Reverslegende,  mit  innerm  Schriftkreise  versehen, 
lautet  : 

<&  DOM[INE  ME]  FAC  SALVUM 

Innerhalb  des  Schriftkreises  ein  Blutzgerkreuz.  Dm.  7,5""". 
Gvv.  0,63. 

Weisst  schon  äusserlich  die  Farbe  —  die  Münze,  aus 
Messing  gefertigt,  erinnert  an  Spielmarken  —  auf  eine 
Fälschung  hin,  so  muss  bei  jedem  Numismatiker  die  Avers- 
legende Zweifel  erregen. 

Nach  derselben  zu  schliessen,  sollte  dies  ein  Bluzger  ge- 
meiner III  Bünde  sein,  was  mit  allen  bisherigen  Erfahrungen 
im  Wiederspruche  steht.  Allgemein  und  wohl  mit  Recht  nahm 
man  an,  der  Freistaat  habe  sich  nie  des  Münzregals  bedient  ; 
sondern  es  seien  erst  nach  der  Mediationsverfassung  vom 
Jahre  1803  cantonale  Münzen  geprägt  worden. 

Auch  dem  Wappen  ist  der  Stempel  der  Fälschung  aufge- 
drückt, was  sollten  diese  fabelhaften  Thierköpfe  bedeuten  ? 


—  233  - 

Als  Vorlage  diente  dem  Fälscher  offenbar  ein  Bluzger 
des  Bischofs  Joseph  Benedict  Rost  von  Chur  1728—1754. 
Wie  Trachsel1  Tat'.  III.  280  zeigt,  prägte  genannter  Bischof 
Bluzger  mit  folgendem  Wappen  :  in  geviertem  Schild  mit 
autgelegtem  spanischem  Herzschild,  worin  der  Steinbock 
nach  rechts  springt,  1.  4.  dreifach  goldener  Ständer,  2.  3. 
Windhundskopf  mit  Halsband  auf  rothem  Grunde. 

Auf  eine  grobe  Täuschung  berechnet  ist  demnach  die 
Anbringung  der  Fabelthiere  statt  der  Windhundköpfe  in 
einem  im  Uebrigen  ähnlich  aussehenden  Schilde. 

Die  italienische  Umschrift  Lega  dei  grigiont  weisst  darauf 
hin,  dass  die  Fälscher  die  Münzen  für  die  italienischen 
Landestheile,  wahrscheinlich  für's  Veltlin  bestimmt  hatten, 
möglicherweise  sind  sie  auch  dort  gemacht  worden. 

Ueber  ein  weiteres  hierher  gehörendes  Falsihcat  macht 
mir  Herr  D''  C.  F.  Trachsel  in  Lausanne  folgende  gütige 
Mittheilung-  : 

«  In  der  Lo/mer 'sehen  Sammlung  in  Thun  fand  ich  folg- 
endes Stück  : 

Hauptseile  :  Verwischte  Stelle  auf  welcher  früher  LEGA 
stand,  dann  DEI  :  GRIGIONI  .  *  *  Im  Felde  im  runden 
Schilde  das  Wappen  des  Bischofs  Joseph  Benedict  von  Rost, 
wo  aber  statt  der  Windhundsköpfe  zwei  fabelhafte  Figuren 
mit  hörnerähnlichen  Auswüchsen  stehen,  welche  für  Stein- 
bocksköpfe angesehen  werden  sollen. 

Revers  :  DOMINE  ME  FAC  SALVUM  *  mit  einer 
inneren  Kreislinie.  Im  Felde  das  Bluzgerkreuz. 

Metall  :  Messing,  nicht  Kupfer.  Durchmesser  :  17""". 

Die  Lo/mer'sche  Sammlung  wurde  von  Herrn  Dr  Imhoof- 
Bhimer  angekauft  u.  seiner  Vaterstadt  Winterthur  geschenkt. 
Ihr  Exemplar  ergänzt  die  Hauptseite  des  Lohner  sehen  und 
das  Lohner' 'sehe  dagegen  den  Revers  des  Ihrigen.  Es  schei- 
nen jedoch  zwei  unbedeutend  verschiedene  Stempel  zu  sein. 
Die  Prägezeit  ist  ohne  Zweifel  das  Episcopat  des  Joseph 
Benedict  von  Rost,  aber  jedenfalls  nicht  früher.  » 

Chur.  Fritz  von  Jecklin. 

1  Trachsel,  C,  F.,  Die  Münzen  und  Medaillen  Graubündens,  lll.  Lief.,  Berlin,  1869. 


MÉLANGES 


Les  réunions  des  membres  genevois  de  la 
Société  suisse  de  numismatique. 

Pendant  les  deux  dernières  saisons  d'hiver,  les  membres 
genevois  de  la  société  se  sont  réunis  tous  les  quinze  jours 
dans  un  local  situé  à  la  rue  du  Rhône,  à  Genève.  Ces  séances 
tout  a  t'ait  familières  ont  eu  pour  but  premier  de  resserrer 
les  relations  numismatiques  des  différents  membres  et  de 
faciliter  les  échanges  entre  collectionneurs.  Peu  à  peu  les 
causeries  se  sont  généralisées,  des  discussions  ont  été  sou- 
levées sur  quelques  points  spéciaux  et  la  science  chère  à 
tous  nos  collègues  en  se  glissant  inter  pocula  a  uni  par  don- 
ner un  caractère  plus  intéressant  à  notre  petite  Kneipe. 

Sans  vouloir  relater  tous  les  éclaircissements  qui  ont  été 
donnés  sur  des  pièces  curieuses  ou  inédites,  nous  désirons 
attirer  l'attention  de  nos  collègues  sur  les  faits  les  plus  mar- 
quants de  ces  deux  semestres  d'hiver. 

Nous  engageons  beaucoup  nos  collègues  d'autres  cantons 
à  nous  imiter,  car  ces  réunions  ont  eu  des  bons  côtés.  Elles 
ont  intéressé  quelques  personnes  étrangères  à  notre  société, 
dont  la  plupart  se  sont  présentées  comme  candidats.  Elles  ont 
fourni  l'occasion  aux  collectionneurs  de  montrer  quelques- 
uns  de  leurs  trésors  et  ont  attiré  leur  attention  sur  des  pièces 
jusque-là  négligées.  Elles  ont  enfin,  donné  le  goût  de  l'étude 
à  plusieurs  de  nos  membres  qui  n'étaient  que  simples  amas- 
seurs  des  monnaies  et  sont  en  passe  de  devenir  mainte- 
nant des  savants  numismates. 


—  235  — 

C'est  dans  une  de  ces  causeries  que  s'est  développé  le 
premier  germe  de  l'intéressante  étude  de  M.  Amédée  Burri 
sur  le  triens  mérovingien  d'Agaune. 

MM.  de  Palézieux,  Burri,  Ladé,  Perron,  Cahorn,Strœhlin, 
Mayor,  Furet  et  Roche  pour  ne  citer  que  quelques  noms,  ont 
fait  de  nombreuses  communications  sur  des  pièces  nouvelles 
ou  peu  connues. 

M.  Strœhlin  a  fait  d'intéressantes  expositions  des  mon- 
naies d'or  genevoises  de  toutes  les  époques,  de  la  série  des 
dicken  de  Berne  et  des  médailles  des  réformateurs  suisses. 

M.  Furet,  l'habile  frappeur  en  médailles  nous  a  apporté, 
presque  chaque  fois,  des  exemplaires  des  nouvelles  éditions 
de  médailles  en  les  accompagnant  de  commentaires  expli- 
catifs sur  la  frappe  et  la  gravure.  Nos  collègues  présents  à 
l'assemblée  générale  de  1890  à  Genève,  ont  sans  doute 
encore  présent  à  la  mémoire,  la  curieuse  démonstration  de 
la  frappe  en  monnaies  et  l'aimable  invitation  qu'il  fit  alors 
dans  ses  ateliers  de  frappe. 

M.  Roche  nous  a  transporté  au  Brésil,  pays  si  peu  connu 
de  nous  tous,  en  nous  faisant  examiner  sa  série  de  monnaies 
de  cet  empire  et  des  différentes  colonies  portugaises. 

Une  des  séances  les  plus  intéressantes  a  eu  lieu  à  l'occa- 
sion de  la  fête  de  l'Escalade  (12  décembre).  Le  comité  avait 
pris  l'initiative  d'organiser  à  cette  occasion  une  petite  expo- 
sition rétrospective  des  documents  historiques  concernant 
cet  événement,  tels  que  vues  de  Genève,  portraits  de  con- 
temporains et  monnaies  de  Genève  et  des  pays  circonvoisins 
pour  l'année  1002.  Notre  savant  collègue,  M.  Louis  Dufour, 
archiviste  d'Etat,  nous  a  lu  des  documents  inédits  sur  l'Esca- 
lade, et  M.  Mayor  s'est  chargé  d'expliquer  les  vues  exposées 
en  les  comparant  à  la  topographie  actuelle.  Cette  réunion 
très  fréquentée  nous  a  montré  que  notre  but  avait  été  atteint 
et  nous  a  encouragé  à  poursuivre  ces  réunions. 

Dans  une  autre  séance,  M.  Strœhlin  avait  exposé  une 
série  iconographique  des  monnaies  de  l'empire  romain  où 
presque  tous  les  empereurs,  depuis  Jules  César  à  Romulus 


—  236  - 

Augustule  étaient  représentés  par  des  exemplaires  remar- 
quables par  leur  conservation  et  leur  patine.  M.  vaii 
Muyden,  qui  s'est  t'ait  de  ce  domaine  une  spécialité  au  point 
de  vue  artistique  a  commenté  cette  exposition  de  la  façon 
la  plus  brillante  et  nous  a  montré  les  rapports  continus  de 
Part  avec  la  grandeur  et  la  décadence  romaine. 

Dernièrement  un  sujet  nouveau  et  du  plus  haut  intérêt  a 
occupé  toute  une  séance.  M.  Simon  Perron  et  Paul  Strœhlin 
ont  organisé  une  exposition  de  toutes  les  œuvres  de  la 
famille  des  graveurs  Dassier  et  des  œuvres  dHedlinger, 
les  maîtres  de  la  gravure  en  médailles  au  XV 111"'°  siècle. 
Cette  exposition  avait  lieu  dans  les  salons  de  M.  Strœhlin  et 
tous  les  exemplaires  sortaient  des  collections  des  deux  expo- 
sants. Nos  collègues  ont  remarqué  surtout  les  belles  séries 
françaises,  anglaises  et  romaines  de  Jean  et  Jean-Antoine 
Dassier,  les  médailles  suédoises  d'Hedlinger  et  en  général  la 
beauté  des  exemplaires  exposés,  car  chaque  médaille  se 
trouvait  là  dans  tous  les  métaux  connus  et  à  tous  les  diffé- 
rents états  de  frappe.  Le  jour  avant  l'exposition,  M.  Perron 
avait  fait  au  local  des  réunions  une  conférence  excessive- 
ment détaillée  sur  l'histoire  de  la  famille  Dassier,  et  son  époque, 
Il  avait  examiné  les  différentes  séries  de  l'œuvre,  mon- 
trant leur  genèse  historique  et  faisant  ressortir  leurs  qualités 
artistiques.  M.  Perron  collectionne  spécialement  les  œuvres 
des  Dassier  et  prépare  une  monographie  de  leur  œuvré. 
Nul  ne  peut  être  mieux  qualifié  que  lui  et  c'est  avec  plaisir 
que  nous  avons  pris  note  de  sa  promesse. 

Les  Dassier  forment  une  génération  de  graveurs  s'étant 
transmis  la  tradition  française  un  peu  mièvre,  un  peu  trop 
décorative  peut-être,  mais  qui  est  le  caractère  principal  du 
XYIIPn"  siècle.  Jean  Dassier,  le  premier  graveur  de  son 
époque,  nous  a  laissé  cependant  des  œuvres  d'une  grande 
noblesse  :  nous  ne  citerons  que  la  série  des  réformateurs  et 
les  belles  médailles  historiques  de  Genève.  La  série  des 
hommes  illustres  français  est  plus  vivante,  plus  poussée,  et 
il  serait  bien  difficile  de  trouver  parmi  les  graveurs  de  notre 


—  237  — 

époque,  une  suite  si  finement  tracée  où  le  caractère  indi- 
viduel de  chacun  soit  mieux  compris  et  si  délicatement  noté. 

A  Jean  succéda  Jean-Antoine  et  Antoine.  La  tradition  est 
un  lieu  atténuée,  moins  idéale,  se  poursuit  cependant  et  dans 
chacun  des  membres  de  cette  famille  on  retrouve  le  style 
Dassier. 

La  série  d'Hedlinger  est  très  intéressante  à  comparer 
avec  celle  des  Dassier  de  la  bonne  époque.  Elève  lui-même 
des  grands  noms  français,  il  a  beaucoup  de  points  communs 
avec  Jean  Dassier.  11  est  souvent  difficile  de  dire  devant 
certains  motifs  auquel  appartient  la  priorité  de  l'idée,  lequel 
des  deux  a  imité  l'autre.  Au  point  de  vue  de  l'esthétique 
pure,  nous  préférons  Hedlinger,  un  peu  fin  de  siècle,  pour 
utiliser  cette  expression  moderne  marquant  la  nervosité  et  la 
japoiiaiserie  des  motifs.  Jean  Dassier  est  plus  décoratif, 
plus  majestueux,  Hedlinger  plus  simple  et  plus  réaliste. 
Dassier  a  su  par  contre  donner  plus  d'ampleur  et  de  dignité 
aux  portraits  âgés,  tels  que  les  souverains  du  Nord,  tandis 
qu'Hedlinger  par  trop  réaliste,  ne  nous  a  montré  trop  sou- 
vent que  de  braves  gens  un  peu  matériels  sous  leurs  grandes 
perruques  et  leur  pourpre  royale. 

En  somme,  cette  exposition  et  la  savante  conférence  qui 
l'accompagnait  ont  fait  connaître  dans  tous  ses  détails  à  nos 
collègues,  le  terrain  classique  de  l'art  de  la  gravure  en  mé- 
daille. Elles  ont  ramené  l'attention  des  numismates  vers 
l'art  pur  et  l'esthétique  qui,  s'ils  ne  sont  pas  tout  en  numis- 
matique y  jouent  cependant  un  grand  rôle.  Il  faut  étudier  le 
poids  comparé  des  marcs  de  Cologne  et  de  Troyes,  il  faut 
prendre  de  grosses  loupes  pour  voir  les  marques  monétaires, 
mais  il  faut  une  fois  l'histoire  documentaire  et  moné- 
taire connues,  savoir  laisser  les  petitesses  scientifiques  pour 
voir  à  l'œil  nu,  le  beau,  le  grand  art,  le  résultat  atteint  et 
montrer  dans  son  cadre  l'œuvre  complète  d'une  époque  au 
double  point  de  vue  esthétique  et  historique. 

Pour  terminer,  retournons  à  la  science  pure  en  signalant 
l'intéressant  commentaire  de  M.  le  D'  Ladé  sur  un  curieux 


-  238  — 

et  rare  teston  de  Philibert  II,  de  Savoie,  frappé  à  Genève  à 
l'atelier  de  Cornavin.  Les  pièces  savoyardes  de  râtelier  de 
Genève  doivent  rentrer  dans  la  série  suisse  et  sont  malheu- 
reusement trop  négligées  des  amateurs  qui  le  regretteront 
un  jour. 

La  saison  d'été  est  peu  favorable  à  la  numismatique.  Les 
bénédictins  eux-mêmes  préfèrent  rêver  aux  grands  travaux 
futurs,  sous  les  arbres  en  fleurs  et  laissent  se  couvrir  de 
poussière  les  Haller  et  les  Mionnet.  Les  Hallers  et  les 
Testons  dorment  dans  les  médailliers  et  dame  numismatique 
voit  ses  adorateurs  lui  échapper.  Nous  avons  donc  fermé 
notre  porte  au  premier  rayon  de  soleil  et  nous  vous  convions 
tous  l'automne  prochain  pour  pendre  la  crémaillière  du  nou- 
veau local  de  la  société  numismatique  à  Genève,  où  cette 
fois  dans  nos  meubles,  entourés  de  notre  respectable  biblio- 
thèque, nous  pourrons  discuter  plus  sérieusement  et  peut- 
être  avoir  le  plaisir  de  voir  se  grouper  autour  de  nous  de 
nouveaux  collègues. 

Jean  de  Genève. 


Médaille  du  Congrès  des  Orientalistes. 

Le  Congrès  des  Orientalistes,  dans  chacune  de  ses  ses- 
sions, distribue  des  médailles  d'argent  à  ceux  de  ses  membres 
qui  ont  présenté  des  travaux  particulièrement  remarquables. 
Notre  savant  concitoyen,  M.  Edouard  Montet,  professeur 
de  la  Faculté  de  théologie  de  l'Université  de  Genève  a  obtenu 
une  de  ces  médailles  à  la  session  de  Londres,  1891  et  nous 
pouvons,  grâce  à  son  obligeance,  en  donner  la  description  : 
•  CONGRÈS  INTERNATIONAL  DES  ORIENTA- 
LISTES Au  centre,  dans  un  filet  circulaire,  quatre  signes 
symboliques  rappelant  le  but  et  les  études  spéciales  du 
Congrès  placés  eux-mêmes  dans  des  filets. 

Rev.  :  PREMIÈRE  SESSION  OUVERTE  A  LA  SOR- 
BONNE LE  1er  SEPTEMBRE  1873    Au  centre,  dans  un 


—  239  - 

encadrement  circulaire,  en  lettres  gravées  et  en  cinq  lignes 
accompagnés  de  petits  ornements  :    NINTH  |  MEETING  | 
LONDON  |  1-10  Sept.  |  •  1891  • 

Mod.  :  0,041,  argent. 

Cette  distinction  très  flatteuse  déjà  était  accompagnée 
d'une  autre,  plus  rare,  un  diplôme  d'honneur  sur  papyrus 
de  l'Inde  dont  quatre  exemplaires  seulement  ont  été  distribués. 
La  médaille  que  nous  venons  de  décrire  intéressera  les  nu- 
mismates qui  collectionnent  spécialement  les  pièces  ayant 
trait  à  l'histoire  et  à  l'archéologie 

J.  M. 


Société  italienne  de  numismatique. 

Le  11  avril  dernier,  une  société  de  numismatique  s'est 
constituée  à  Milan  sur  l'initiative  de  MM.  Gnecchi.  Nous 
souhaitons  à  la  nouvelle  venue  le  meilleur  succès  et  espérons 
pour  notre  part  entretenir  avec  elle  les  meilleurs  rapports  de 
confraternité  scientifique.  La  société  italienne  t'ait  appel  à 
tous  les  numismates  s'intéressant  à  l'Italie  et  sera  heureuse 
de  rencontrer  leur  adhésion. 

Le  comité  a  été  constitué  comme  suit: 

Président  :  Le  Comte  Nicolas  Pappadopoli,  à  Venise. 

Vice-Président:  MM.  Francesco  et  Ercole  Guecchi,  à 
Milan. 

Membres  assesseurs:  MM.  Solon  Ambrosoli,  Emilio 
Motta,  Umberto  Rossi,  Carlo  Visconti,  Arthur  Sambon,  Giu- 
seppe Gavazzi. 

Secrétaire:  M.  le  professeur  Constantin  Luppi. 

Tous  ces  messieurs  sont  déjà  fort  connus  par  leurs  tra- 
vaux numismatiques  et  nous  n'avons  pas  à  en  faire  l'éloge. 

La  société  fonde  un  médaillier,  une  bibliothèque  et  des 
archives,  ainsi  qu'un  fonds  capital  pour  encourager  les  publi- 
cations et  la  gravure  en  médailles.  Elle  vient  de  consacrer 


—  240  — 

une  somme  de  500  francs  à  décerner  en  prix  à  Fauteur  de  la 
meilleure  monographie  numismatique  des  états  italiens. 
Le  siège  de  la  société  est  à  Milan,  10  via  Filodrammatich 

(Réd.) 


Medaille  d'Abraham  Mare  Steven  Scherer. 

Cette  médaille  gravée  en  creux  n'existe  qu'à  un  seul 
exemplaire  qui  se  trouve  en  possession  de  M.  César  Baillard, 
notaire,  à  Reignier  (Haute-Savoie).  Celui-ci  l'avait  prêtée  il 
y  a  un  certain  nombre  d'années,  à  un  «  numismatiste  »  gene- 
vois pour  la  décrire.  Le  personnage  peu  scrupuleux  profita  de 
l'occasion  pour  en  faire  des  reproductions  admirablement 
imitées  en  plomb.  Heureusement,  le  possesseur  avait  pris 
la  précaution  de  marquer  sur  le  flanc  de  chaque  côté  de  la 
médaille  ses  initiales  c.  b.  qui  se  trouvent  reproduites  sur  les 
imitations. 

Avers.  Lég.  ABRM  MARE  STEVEN  SCHERER. 

Au  centre,  sur  trois  lignes  en  italiques  :  jjci  beauté  de 
sa    |      voix  illustra    \    mon  ouvrage. 

Revers.  Lég.  CHANTÉ  LE  12  AOUST  1810  EN  MÉ- 
MOIRE DE  (sic)  CHŒUR  au  centre  sur  deux  lignes  en 
italiques:  oiiommage       au  talent! 

Mod.  :  0,0495.  (Réd.) 


A  nm:  h. 


REVUE    SUISSE    DE   NUMISMATIQUE 


l'I.  I 


r.THcvoz  a  c",c(N€ve 


DKl:    Mii.N/.l'i  ND    VON      ÜHLEINS 


lime  Année 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PI.  II 


«f  roi  4  c-    '.intvi 


an 


DER   MÜNZFUND   VON   SCHLEINS 


IInie  Année 


REVUE   SUISSE   DE   NUMISMATIQUE 


PI.  III 


13. 


f.  THH/n?     *    Cit.  GtNtvt 


A^ 


DEH   MiiN/.ii  \h   VON  8CHLEIN8 


SCHWEIZKRISCH  ['S 

MÜNZ-  &  MEDAILLEN- CABINET 

G.  E.  von  Haller. 


(Fortsetzung.) 

2368.  Der  Kitter  ist  im  blossen  Haupt  mit  eigenen  Haaren, 
den  Stab  hat  er  in  der  rechten  Hand. 

S.  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784,  p.  209,  N°  1339. 

2370.  a.  Gulden,  wie  2370,  nur  EHREN.  F.  Zu  den  Seiten 
der  Krone  die  getheilte  Jahreszahl  1689. 

S.  Weise  1874. 

2371.  S.  Weise.  T.  11,  205. 

2372.  in  krausem  Haar  mit  einer  geknüpften  Halsbinde, 
wie  Spitzen  und  umhängendem  Gewand. 

2372.  a.  wie  2372,  nur  D.  IN.  H.  AETERN. 
S.  Weise,  1873,  nach  einem  Abguss. 
2372.  b.  auch,  nur  L.  BARO.  AB  EHRENF. 
S.  Weise.  T.  11,  205. 

2375.  S.  Weise.  T.  11,  205.  Nürnberg  Münzedikt  1693. 
T.  XVI,  N°  24,  nur  DO. 

2376.  S.  Weise.  T.  11,  206. 
2376.  a.  Tom.  11,  538. 

2376.  b.  gleich,  nur  L.  B.  —  ROM. 

S.  Weise,  T.  11. 206,  Nürnberg  MünzediktlCm.  Tal).  XVI, 
N°  23. 

2378.  a.  Tom.  11,  538. 

2379.  a.  gleich,  nur  DO.  J.  H.  -  ALTERN. 

Das  Brustbild  hat  vornen  am  Harnisch  eine  Blume.  Ist  eine 


-  242   - 

ganz  verrufene  Sorte,  und  am  schlechten  Gepräge  leicht  zu 
erkennen.  Vielleicht  das  gleiche  mit  2379. 

S.  Nürnberg  Münzedlkl  1693.  T.  XXII,  N"  9.  Weise, 
F.  11,  205. 

p.  452.  Die  Schauenstein -Reichenauischen  Münzen  sind 
ohne  genügsame  Bewilligung  geschlagen.  Auch  hat  der  K'ay- 
ser  den  Freyherren  die  fernere  Münzürig  untersagt,  sowie 
die  Münzen  selbst  von  den  Bündtnern  auch  verboten  sind. 
Hier  thue  ich  nur  der  folgenden  Dukaten  Meldung. 

2388.  Im  Av.  an  beiden  Seiten  der  Krone  die  Jahreszahl 
1727  getheilt.  S.  Dukaten  Cabinet  Hamburg  1784,  p.  209. 
N°  1340.  * 

Stadt  Baden. 

Ein  Badner  Pfund  ist  16  Zürich  Schilling,  also  fast  eine 
französische  Livre. 

2391.  a.  Av.  Das  Wapen  in  einer  Einfassung.  Umschr. 
PRAEMIUM  DILIGENTIAE,  unten  H. 

Rev.  wie  der  Rev.  2391  im  Abschnitt  HECKER. 

li.  Schulthess. 

2394.  a.  In  Thalers  Grösse  gegossen.  Av.  in  4  Zeilen 
PRAEMIUM  |  DILIGENTIAE.  |  JUVENTUTIS  |  BA- 
DENSIS.  —  Oben  ein  Blumenzweig,  unten  das  Stadt  Wa- 
pen, zu  dessen  Seite  ein  Lorbeer-  und  ein  Palmzweig. 

Rev.  Die  heil!  Maria  mit  dem  Jesus  Kind,  auf  dem  linken 
Ann,  und  dem  Zepter  in  der  rechten  Hand. 

R.  Schulthess. 

2394.  b.  wie  2394.  a.  nur  in  halben  Thalers  Grösse. 

R.  Schulthess. 

i  Bellen  z. 
Schulprämien  siehe  T.  11,  p.  50G; 

Diessenhofen." 

p.  454.  Diese  Münzstatt  ist  sehr  alt.  In  dem  Urbarbuch 
der  Herzoge  von  Oesterreich  durch  Burkard  von  Frikke 


-  243  - 

1309  verfertiget,  steht  unter  andern  «  diss  sind  die  Nutz  und 
«  Rechte,  so  die  Herrschafft  hat  an  Lüten  und  an  Gut  in  dein 
«  Ani|it  Diessenhofen,  der  (arten  und  Hofstette  Zins,  der 
«  Statt  ze  Diessenhofen,  die  der  Herrschaft  eigen  ist,  gut 
«  14  üb.  Den.  Da  was  ein  Münze,  die  hand  die  Bürger 

«  von  Alter  von  der  Herrschaft  abkauft  um  V.  Hb.  Denar 
«  —  die  si  jerlich  gebend  für  die  Münze.  Darüber  hand  si 
«  oucli  Brieffe  von  der  Herrschaft. 

Lauis. 

p.  455.  Dieser  ganze  Artikel  ist  folgendermasscii  umzuar- 
beiten : 

im  Jahr  1513.  ward  der  Lanclvogtey  Lauis,  zu  Baden  auf 
der  Tagsatzung  erlaubt,  im  Namen  der  zwölf  regierenden 
Orte  Gold  und  Silbermünzen  zu  schlagen,  gegen  eine  jähr- 
liche Abgabe  von  200  Gulden.  Ich  habe  aber  keine  Spur  ge- 
funden, dass  sie  sich  dieses  Vorrechts  bedient  habe,  wohi 
aber  hat  die  Landschaft  seither  dieses  Recht  ausgeübet.  den 
Werth  der  Geldsorten  zu  bestimmen,  welches  meistens  nach 
dem  Mavländischem  Münzfusse  geschiehct,  doch  aber  etwas 
höher;  so  galt  A°  1779,  der  neue  französische  Schild  Louis 
(Tor  zu  Lauis  34  liv.  Zu  Mailand  und  zuMendrisaber301i\. 
8  sois.  Zu  Lugganis  gar  37  liv.  4  sois. 

A"  1517,  galt  ein  römischer  Gulden  daselbst     .     17  Bat/.. 

eine  neue  oder  Sonnenkrone 20     » 

ein  Gulden 10     » 

Drey  Marzeüer  für  einen  Dicken. 

Ein  Dukate  50  Gross  oder  10  liv.  zu  5  Gross. 

A"  1539  ward  das  Pfund  zu  2  Batzen,  8  Heller  gerechnet. 

A"  1552  machten  13  liv.  Imperialisch  zu  Lauis  üblich  sechs- 
zig  Schweizerbatzen. 

A  '  1050  bot  der  Fiskal  Maderni  jährlich  20  Silberkronen 
für  die  Krlaubniss  gewisse  kleine  Münzen  zu  schlagen. 

Ideale  Münzen  sind 

Ducatoni. 


—  244  — 

Camerkronen. 
Silberkronen. 

Jede  zu  8  Mayländer  Pfund. 

Lautser  Kronen. 

Kronen  in  Strafgesetzen,  Jede  zu  fünf  Mayländer  Pfund. 

Luggarner  Kronen  zu  zwölf  Terzollische  Pfund,  Terzol- 
lische Pfund,  jedes  zu  8  Kreuzer. 

Ein  neuer  französischer  Louis  d'or  giltet  ohngefehr  neun- 
zig Terzollischc  Pfund. 

Eine  lira  Terzuole  macht  8  Soldi  de  Milano,  oder  100  ma- 
chen 40  lire  de  Milano. 

Jede  Lira  theilt  sich  in  20  Soldi  Terzuoli. 

Siehe  von  dieser  bloss  idealen  Münze  Muratori  annali 
dltalia  T.  VII,  326.  Dermalen  sind  diese  lire  nur  bey  den 
niedern  Strafgerichten  der  Gemeinden,  der  feudotani  im  May- 
ländischen  und  nur  noch  selten  bey  den  Cammer-Rechnun- 
gen  der  italiänischen  Vogteyen,  auch  bei  Erlegung  gewisser 
alten  Abgaben  und  bei  Grundzinsen  als  Grundlage  des  Be- 
rechnungsfusses  üblich. 

Imperialische  Pfund  zu  16  Kreuzer.  5  derselben  machen 
4  Mayländer  Pfund. 

Mayländer  Pfund  ohngefehr  20  Kreuzer,  hält  20  Soldi,  und 
jeder  Soldo  vier  Quadin. 

Nach  diesen  Mayländer  Pfunden  rechnet  man  fast  in  der 
ganzen  Italiänischen  Schweiz. 

Märten. 
S.Tom.  11,539. 

A.  Lehen-Brief, 

der  Ebtissin  zum  Frauw  Münster  u.  s.  etliche  Bärger, 
die  Münzgerechtigkeit  betrefend,  von  A°  1290. 

Allen  die  disen  Brief  sehent  als  hörent  lesen  Chünden  Wir 
Elisabeth  von  Gottes  Gnaden  Ebtischin  Zürich,  Sant  Bene- 
dicts Ordins,  in  Chostentzer  Bistom,  dass  Wir  mit  Rate  Un- 


—  245  — 

ser  Alane,  des  Vogtes,  des  Rates,  und  der  Bürger  von  Zü- 
rich gemeinlichen,  Unser  Müntze  Zürich  hain  Verlüben,  Ru- 
dolf Schaflin,  Heinrich  Goldsteine,  und  Chunrate  Thyen, 
alsus  : 

Si  soll  ussgan  zem  nechsten  Sant  Verenum-Mes,  und  soll 
darnach  Sechs  Jar  weren,  und  mit  bane  san  Zürich  und  im 
Lande,  also  dass  ein  Schilling  und  drithaler  Pfunt  ein  March 
wegen  soll;  Ist  aber  dass  dieselben  Pfenninge  ane  Gewerdc 
zwejer  Pfenninge  lichter  sind,  darumb  sun  die  Münzen  Ir 
Em  (Ere)^  nicht  verloren  han  :  Swenne  aber  das  geschieht, 
dass  Man  dieselben  Pfenninge  versuchet  in  dem  füre,  so  soll 
die  March  mit  Sechzen  Pfenningen  bestan  :  Were  aber  dass 
in  dem  füre  mit  dem  brennen  über  die  Sechzen  Pfenninge 
zwejer  Pfenninge  ine  abgienge,  darunter  verlierent  die  Mün- 
zen Ir  Ere  nicht  :  Und  soll  dasselbe  Silber,  das  Man  da  Ver- 
suchet, gemein  Silber  sin.  ane  Geferde  ;  Vnd  swenne  der 
Vogt  von  Zürich  die  Pfenninge  Versuchen  wil  das  soll  Er 
nicht  tun  wen  da  der  Rät  ist,  als  der  halb  teil  des  Ratis,  die 
clenne  Zürich  sint,  ane  Gewerde  ;  Vnd  sind  och  die  Ime  des 
gebunden  ze  helfinen  usen  Ir  Eit  :  Dch  soll  der  Vogt  Von  Zü- 
rich die  Pfenninge  nicht  angrifen  ze  versuchene  Ban  an  offnin 
Wechsel  Zürich,  als  so  Sie  von  dem  Müntz  —  Isen  Chôment 
uf  die  Üfnen  Strasse  ;  Vnd  soll  der  Vogt  selbe  mit  der  Hant 
in  (ni)  die  Pfenninge  grifen  und  nemen,  Vnd  soll  die  Hant 
Von  Ihme  han  mit  den  Pfenningen  ;  Vnd  soll  er  und  der  Rät, 
die  denne  bi  Ihme  sint,  dieselben  Pfenninge  zem  Brande  tra- 
gen, Vnd  soll  Mans  da  versuchen  in  dem  füre  nach  Rechte; 
Vnd  soll  die  andern  Pfenninge,  da  Er  ingriffen  hat  dem  Rate, 
die  denne  mit  Ime  gant,  bewelhen  ofTenliche,  und  mit  Ime 
hoissen  tragen  hin  zem  füre;  Vnd  ist  dass  die  Pfenninge 
pecht  sant,  so  hein  die  Münzen  Ire  Ere  behept;  Vnd  soll  Man 
Ime  die  Pfenninge  wiedergeben  Alletliche;  Were  aber  dass 
an  die  Pfenningen,  so  der  Vogt  in  der  hant  treit,  Inen  misse- 
gienge,  so  Sie  uffgesetztzet  werdent,  so  soll  Man  denselben 
Pfenningen  nemen,  und  soll  Maus  noch  dannon  zwie  unt 
versuchen,  ne  es  den  Müntzeren  zeschaden  sule  chomen. 


-  20  — 

Vnd  swenne  der  Vogt  und  der  Rai  die  Pfenninge  zem  füre 
iraient,  die  der  Vogt  in  der  Haut  treit  dun  Versuchen,  so 
sun  die  Müntzer  zegegen  sie,  üb  Sie  wen;  Vnd  were  dass 
sich  gefugti,  dass  dis  Jarzal  us  Zürich  nicht  Vogtes  were.  so 
ist  ein  Hat,  der  denne  Zürich  ist,  des  gebunden  uf  Ir  EH  ze 
Imme  das  ein  Vogt  tun  sollte.,  Vnd  darumbe  dass  dis  stete 
und  Veste  Si  dis  Vorgeschribnun  Jar  Zalus,  so  sint  vier 
gliche  Briefe  gemahet  dur  gwarsami,:.und  bisigelt  mit  Un- 
serm  der  Vorgenanden  Eljsabet  Ebtischin,  Hern  Ulrichs  Von 
Ixüsegge,  desVogtis,  nnd  der  Bürger  von  Zürich  Ingesigile: 
Dis  beschall  Zürich  in  dein  Jare  dp  von  Goctes  Geburth  wa- 
ren zweihundert  und  nüntzig  Jar  au  Saut  Cathrinum  Tage 
do  Indictio  was  iiiv. 

B.  Vertrag 

zwischen  der  Herrschaß  von  Österreich,  Bischoff  \  und  Stadt 
Basel,  und  der  Stadt  Zürich,  wegen  \  des  Münzwesen  ran 
■A?-  1344. 

Allen  dien  die  disen  Brief  ansehent  lèsent  oder  hörent 
lesen  Kunden  Wir  Herinan  Von  Landenberg,  Meiner  Gne- 
digen  Herren,  der  Hertzogen  von  Österrich  Hauptman  und 
Pfleger  in  Ir  Landen  ze  Thurgow,  ze  Argow  und  in  Elsatztze, 
an  derselben  Minor  Herren,  der  Hertzogen  und  Ir  Landen 
stat;  der  Burgermeister,  der  Rat  und  die  Burger  Gemeinlich 
der  Stadt  von  Basel,  an  Unsers  Gnedigen  Herren,  Bisehoff 
Johans  von  Basel,  und  an  Unser  stat;  Vnd  der  Burger- 
meister, der  Rat  und  die  Burger  Gemeinlich  der  Stadt  von 
Zürich,  an  Unser  Lrowen,  der  Ebtischinne,  und  an  Unser 
stat  ;  dass  Wir  mit  gutter  Vorbetrachtung  Linhelliklich,  durch 
gemeinen  Nutz  und  notdurft  detz  Landes  und  Unser  Stecten 
übereinkomen  sie  von  Unser  Müntzen  wegen,  die  Wir  ufge- 
worfen  haben,  datz  die  beliben  sullen  in  allen  dien  dingen 
und  Ordnungen,  als  hienach  geschrieben  stat  :  detz  Ersten 
soi  die  Müntze  von  Zovingen  bestan,  also  datz  von  dem  Iure 
ufjeklich  Maren  Silbers  gan  sullen  vier  Pfunt  Sechse  Schil- 


—  247  — 

1mg  und  Sechse  Pfenning,  der  Pfenningen  so  der  Müntz- 
meister von  Zovingen  machet;  Aber  uf'jeklieh  March  in  der 
Müntze  zu  Basel  sullen  gan  ouch  von  dem  füre  vier  Pfunt, 
Sechse  Schilling  und  Sechse  Pfenning,  unduffen.die  March 
in  der  Müntze  Zürich  vier  Pfunt,  Siben  Schillinge  und  Sechse 
Pfenninge,  ouch  von  dem  füre,,  der  Pfenningen  so  Man  jek- 
licher  diser  Müntzen  machet;  doch  soi  Man  dieselben  Züri- 
cher  March  vinden  bj  Zovingen  und  bi  Basler  March  uinh 
vier  Phunt  und  Sibend  halben  Schilling  also  datz  Si  doch  bj 
Zürich  Gewicht  bestände  umb  vier  Phunt  und  Achthalben 
Schilling  als  vorgeschrieben  ist;  Es  sullen  ouch  dis  vorge- 
nanten Müntzin  (in)  also  bestan,  doch  Si  nüt  gelichtert  noch 
geschwechet  werden  :  Were  aber  datz  Unsere  Münzmeistere 
de  keiner  datz  überfure  umb  Sechs  Pfenning,  ane  Gewerde, 
datz  sölte  Im  weder  an  Lib  noch  an  Gut  gan:  Es  sullen  auch 
die  vorgenanten  Unser  Müntzmeistre  en  keine  March  Silber 
türor  kosten  dene  unb  vier  Phunt  der  Pfenningen  die  in  die- 
sem Vorgeschriebenen  drie  Müntzen  gant,  an  allein  der 
Müntzmeister  von  Zürich  der  mag  Sie  wol  kousten  um  vier 
Phunt  und  einen  Schilling,  von  der  Swere  und  des  Ueber- 
schlages  wegen  derselben  Züricher  Gewicht;  aber  der  Müntz- 
meister von  Zovingen  mag  si  ouch  Chousten  umb  vier  Phunt 
und  vier-  Pfenning,  von  der  verrij  und  der  ungelegenheit  we- 
gen des  Weges  ;  Es  mag  ouch  der  Müntzmeister  von  Basel 
ein  March  Silber  wol  kousten  umb  vier  Phunt  und  Sechse 
Phenning  von  dien  Zunftgenossen,  als  Ir  Recht  ist,  und  von 
nieman  anderein;  Es  en  sullen  ouch  dieselben  Müntzmeister 
en  kein  Silber  umb  deheinen  Guldin  kousten  ;  Aber  andre 
Lüte  in  dien  Stecten  und  ufdem  Landemugen  es  wol  kous- 
ten umb  Guldin,  also  datz  es  an  dem  Wechsel  nüt  höher 
stände  dene  vier  Phunt  umb  ein  March:  Es  ersullen  ouch 
die  vorgenanten  Unser  Müntzmeistere  mit  Inen  selben,  noch 
mit  Iren  Bocten  ein  keinem  Silber  nach  varh  zekoufferine, 
weder  gen  Friburg  in  Brissgöw  noch  gen  Tetnovv,  noch  gen 
Schönow  noch  zu  dekeinem  Silberberg,  ane  Geverde;  Aber 
anderswa  mugen  Sie  es  wol  kouffen,  also  datz  si  nul  me 


—  248  — 

daruinbe  geben  dene  als  vil  als  vorgeschrieben  stat  :  Ouch 
sullen  Wir  Gêmeinlich  vorsehen  ut'dem  Lande  und  in  dien 
Stecten,  es  süen  Burger,  Geste,  oder  Wer  es  si,  datz  nieman 
enkein  Silber  türor  kouffen  sol  dene  eine  March  um  vier 
Phunt  Pfenningen  derselben  Müntzen  :  Wir  sullen  ouch  ge- 
meiniglich und  ernstlich  vorsehen,  datz  nieman  ufdem  Lande 
noch  in  dien  Stecten  en  keinen  Pfenning  dieser  Müntzen  uss- 
wegen,  sejen,  brenen  noch  beschroten  soll  :  Es  soll  ouch  nie- 
man die  alten  Phenning,  die  Man  nutz  har  ze  Berne,  ze  Solo- 
thurn,  und  ze  Burgdorf  geschlagen  hat,  nemen  noch  geben, 
noch  ouch  die  Phenning,  die  man  noch  für  basser  daschla- 
gende  wurde.  Wir  wurden  dene  über  anders  darüber  ze 
Rate;  aber  die  Müntzmeister  und  die  Wechsler  mugen  sooi 
dieselben  alten  Phenning  nemen  Also  datz  Sis  brenen  und 
tilginj.  Ouch  verjehen  Wir  die  vorgenanten  Herman  von  Lan- 
denberg, der  Land  Vogt  ;  der*  Burgermeister,  der  Rat  und 
die  Burgere  von  Basel  ;  der  Burgermeister  der  Rat  und  die 
Burger  von  Zürich,  datz  Wir  mit  uferhabnen  Händen  und 
mit  Belerten  Worten  gesworn  habin  zu  dien  Heiligen,  Were 
datz  Wrir  harnach  deheimst  emphunden  und  inen  wurden 
datz  dieser  vorgenanten  Stuken  deheines  von  jemanen,  es 
süen  Müntzmeister  oder  andern  Lüten  überwarn  wurde  die 
da  vorgeschrieben  stant,  datz  Wir  den  oder  die,  die  es  über- 
furen,  darumbe  besseren  sullen  an  Libe  oder  an  Gut,  nach- 
dem als  dii  schuld  ist,  und  sich  die  darunder  erkennet  uff 
den  Eit,  die  darüben  under  Uns  dien  vorgeschriebenen  bil- 
lich  ze  richtenne  hant  an  dien  Stetten  da  sich  dii  schulde  be- 
vindet,  Wir  sie  ouch  gemeinlich  übereinkomen,  were  datz 
Unser  keiner  der  vorgenanten  teilen  an  dem  andern  von 
Unsern  Müntzen  und  der  vorgenanten  Stuken  wegen  deheins 
Gebresten  innan  wurden,  datz  Wir  denselben  Gebresten 
einander  heimlich  künden  sullen,  der  teil  der  sie  emphunde 
dien  an  dien  der  Gebreste  were;  Vnd  sullen  ouch  dieselben, 
dien  es  verbotschafftet  wirt,  darumbe  eigenlich  nachfragen 
und  ervaren,  also  ob  es  sich  mit  der  Warheit  bevindet,  datz 


—  249  — 

si  sich  ouch  darumbe  erkennen  bi  demselben  Eide  als  vor- 
geschriebene stat.  Were  ouch  datz  die  von  Brysach  in  Ir 
Müntz  geschlahende  wurden,  so  sullen  Sie  sich  aller  der  Be- 
dingen und  Gelübden  verbinden  ze  glichet'  Wise  als  ouch 
Wir  Uns  hievor  an  disen  Brief  verbunden  haben,  nach  der 
Gewonheit  als  Ir  Müntze  stan  soll:  Ouch  vergiche  Ich  der 
vorgenant  Herman  von  Landenberg,  datz  Ich  von  Miner 
Herren  wegen  von  Osterrich  gunnen  soi  dien  von  Schönow 
und  von  Totnow  Ir  Silber  ze  t'urenne  in  wele  diser  drjen 
Müntzen  Sie  wellend  und  ouch  gen  Brisach,  ob  Man  da 
schlahende  wirt  :  man  sol  ouch  wissen  datz  diser  vorge- 
schriben  Ordnung  und  dii  Bedinge,  dere  Wir  von  Unser 
Müntzen  wegen  überein  komen  sin,  jeklichem  Herren  und 
dien  Stetten  an  dem  Rechten  siner  Müntze  unschedlich  sin 
soi,  ane  Gewerde  :  Were  ouch  datz  Unser  Herren  die  Her- 
tzogen  von  Osterrich  den  Vorgenanten  von  Landenberg  von 
dein  Ambte  vertreten,  so  sölte  sich  derselb  Amptman,  der 
nach  Im  gesetzt  wurde,  ouch  verbinden  allen  der  Bedingen 
und  Gelübdee  ze  glicher  Wise  als  vorgeschriben  stat;  Wool- 
ten  aber  datz  Unser  Herren  von  Osterrich  nit  gestatten,  und 
sich  derselb  Amptman  dahinder  nüt  verbünde,  so  Wir  die- 
selben Unser  Herren,  die  Hertzogen  oder  den  Amptmann, 
detz  ermanden,  und  dieselb  Gelübde,  und  Büntnuss,  nach 
der  Manung,  in  dien  nechsten  vierzehen  Tagen  nüt  also  vol- 
furt  wurde  :  So  wen  Wir  gemeinlich  aller  diser  vorgeschrib- 
nen  Verbüntnus,  Eiden  und  Gelübden  gegen  einander,  ledig 
und  los  :  Were  ouch  datz  deheinem  Teil  underUns  harnach 
deheinest  nüt  fugtj  bi  diser  vorgeschribnen  Ordnunge  von 
der  Müntze  ze  belibenne,  der  Teil  mag  Sie  wol  widerruffen, 
und  davon  latztzen,  sinem  Eide  unschedlich  also  datz  die 
Müntzen,  nüt  gelichtert  noch  geschwechet  werden  :  Darumbe 
zu  einem  Waren  steten  und  vesten  Urkunde  aller  diser  vor- 
geschribnen Dingen  und  Bedingen  so  han  Ich  der  vorge- 
naiït  Herman  von  Landenberg,  von  Mine  Herren,  der  Her- 
zogen von  Osterrich  und  Ir  Landen  wegen  den  vorgenanten, 


—  250  — 

Min  £ngesigel  geiienket  an  disen  Brief;  Ouch  verjehen  Wir 
<!ie  vorgenanten,  der  Burgermeister  der  Rat  und  die  Burgere 
vpn  Basel,  dat/  Wir  zu  Urkunde  der  Warheit  aller  dieser 
voçgeçhribnen  Ordnungen  und  Gelübden  U.nser  Stael  Inge- 
sigel  zu  des  vorgenanten  Unsers  Herren,  detz  Bischoffs  und 
Unserer  Händen  geiienket  liaben  an  diesen  Brief:  Wir  die 
vorgenanten  der  Burgermeister,  der  Rat  und  die  Bürgere 
von  Zürich  verjehen  ouch  offenlich  datz  Wir  zu  einem  Wa- 
ren und  offenen  Urkunde  aller  dieser  vorgenanten  Sachen 
und  Verbüntnus  Unser  Statt  Ingesigel  für  die  vorgesehrib- 
nen  unser  frowen,  die  Ebtischinne,  und  für  Uns,,  gehenket 
haben  an  diesen  Brief,  dero  drve  geliche  geben  wurden  ze 
Brügge  an  dem  nechsten  Zinstag  vor  Sant  Yürennen  Tag 
detz  Jars  do  man  zalte  von  Goctes  Geburt  Tusent  drei- 
hundert Jahr  und  darnach  in  dem  vierten  und  viertzgesten 
Jare.  , 


C.  Becers 

&o  der  Ratk  zu  Zürich  der  Ebtissin  \  zum  Frauw  AJüus>er 

wegen   des    |    verliehenen .  Mnntzicesen  ge   \    gehen  :  von 

A"  1350. 

Allen  die  disen  Brief  sehend  oder  hörend  lesen  Kund  Ich 
Rudolf  Brun,  Bürgermeister,  und  Wir  der  Halt  und  die 
Zufftmeister  der  Stat  Zürich,  und  verjehen  offenlich  datz  Wir 
Unser  Gnedigen  frowen,  Vron  fiden  von  Goctes  Gnaden 
Ebtischin  Unsers  Goctzhus  Zürich,  erbecten  haben,  datz  Di 
Uns  gunnen  und  verhengt  hält  ein  Nüwe  Müntz  in  unser 
Stact  ufzewerten  und  ze  schlagen  Innen  ze  dem  nechsten 
Unser  frowen  Tag  ze  der  Liechtmis,  und  darnach  dii  nechs- 
ten drü  Jar  so  nachenander  koinent,  an  alle  Geverd  ;  Vnd 
wön  och  Arm  und  Rieh  derselben  Nüwen  Müntz  in  Unser 
Stact  ze  schlalien  nottürfftig  weren  ;  Darumb  so  gaben  Wir 
der  vorgenanten  Unser  Vrovven,  Ebtischin  zwentzig  Guldin, 
datz  Si  Uns  uf  das  vorgenant  Zile  zeschlagen  crlobt  hat  ;  Mit 
der  bescheidenheit,  Wann  och  sich  diiselben  drü  Jar  erluffen 


-  251  - 

und  geendet  haut,  datz  Wir  dann  füeor  nüt  schlagen  sulend 
\\<>n  mit  willen  und  Gunst  derselben ,; Unser  Vi/owen,  der 
Ebtiscbin*  oder  einer  ander  Vrowen  dii  nach  Ir  Ebtyschin 
wurd,  ob  Sie.abgieng,  an  all  Geverd.  Vnd  herüben  datz  dis 
war  und  stet  sj  so  geben  Wir  Ir  disen  Brief  mit  Unser  Stact 
[nsigel  offenlich  besigelt,  der  geben  ist  an  dem  nechsten  Tag 
nach  Sant  Hvlarien  Tag,  do  Man  zalt  von  Goctes  Geburt 
dreizehnhundert  Jar  darnach  in  dem  fün'zigosten  Jap.  Des 
Haltes  Namen  sint,  Herr  Heinrich  Biber,  Herr  Rudger  Ma- 
ness,  Ricter,  Eberhart  Müller,  Jakob  Müller.  Hudger  Brun, 
Gudentz  von  Hostecken,  Fridrich  Nagel,  Peter  Nagel,  Hein- 
rich Kpli,  Hudger  Yink,  Johans  Hentscher  der  Jünger.  Phi- 
lips Sigbot,  Julians  Witzswiler  :  So  sint  diss  der  Zunftmeis- 
ter Namen;  Heinrich  Steiner,  Jakob  Maness,  Johans  Zapf- 
ner,  Rudolf  Graf,  Rudger  Olehaken,  Berchtolt  Sehürniniger, 
Heinrich  Neinsideller,  Johans  preislich,  Hartmap  Dangij,  Jo- 
hans Schirj,  Peter  Wakerbolt,  Chunrat  Wagner  und  Johans 
von  Schafhusen. 

1).  Key  sei*  Sigmunds  |  Bestättigungs-Brief  der  Stact  Zürich 
|  Milntzgerechtigkeit ;  Von  A«  1425. 

Wir  Sigmund  Von  Goctes  Gnaden  Römischer  Küng,  zu 
allen  Zitten  Merrer  des  Richs,  ze  Ungeren,  ze  Behem.  Dal- 
matien, Croatien  u.  Küng  Bekennen  und  tund  Kunt  offen- 
lich mit  diesem  Brieff  allen  den  die  In  sehend  oder  hörend 
lesen,  dass  Wir  angesehen  haben  solich  Dienst  und  Trüwe. 
als  Vns  und  dem  Pich  der  Bürgermeister.  Rat  und  Bürger 
Gemeinlich  der  Stact  zu  Züriche,  Unser  und  des  Richs  Liebe 
Getrcuwe,  oft  und  digk  gethan  haben,  tägjich  tun,  und  für 
hassen  tun  sollend  und  mögend  in  künftigen  Zitten,  Vnd  ha- 
ben Im  darumb  mit  wolbedachtem  Muth  und  gutem  Ratli 
Unser  und  des  Richs  Lieben  Getreüwen  und  rechter  wis- 
send,die  Müntz  alss  sie  und  die  Abtye  zu  Zürich  von  langen 
Zitten  harbracht  habend.  Gnädiglichen  bekostet,  bestcttet,  be- 
vestnen,  confirmiren  und  geben  In  die  och  von  nüwen  in 


-  252  — 

Crafft  diss  Brieffs,  von  Römhseher  Künglicher  Macht,  also 

dass  Sie  schlagen  mögend  ewegüch  mit  Zall,  Kornne  und 
Zusatz,  als  dass  von  Aliter  harkomen  ist,  in  allen  den  Kreis- 
sen  und  Wibbilden,  die  von  Ailler  und  Recht  därzu  gehö- 
rend, von  Allermenglichem  ungehindert  Vnd  gebiecten  da- 
rumb  allen  und  jeglichen  fürsten,  Geistlichen  und  Wellt  - 
liehen,  Gravcn,  Herren,  Bietern,  Knechten  und  Gemeinden 
aller  State.  Märckt  und  Dörffern,  und  allen  anderen  vnsern 
und  des  Richs  Lieben  Getrüwen,  ernstlich  und  vesteglichen 
mit  disem  Brieff,  dass  Sie  die  ehegenanten  Burgermeister. 
Rat  und  Gemeind  zu  Zürich  nicht  hinderen  noch  irrent,  son- 
der sollich  Müntz  nemmen  und  geng  für  sich  gähn  laussenl, 
als  Lieb  In  sye  und  des  Richs  swer  Ungnade  zu  vermyden  ; 
Mit  Vrkund  diss  Brieffs  versigelt  mit  Vnser  Mojestat  Insie- 
gel.  — •  Geben  zu  Tirna  am  fritag  vor  dem  Sunentag  Remi- 
niscere,  nach  Christus  Gebührt  vierzehenhundert,  und  dar- 
nach in  dem  fünf  und  zweintzigesten  Jaren,  unser  Rieh  des 
ungrischen  in  dem  Acht  (und  Acht)  und  drissigesten,  des 
Römischen,  in  dem  tünt'zehenden,  vnd  des  Behemschen  in 
dem  fönfften  Jaren. 


K.  Gemein  eidgenössische  Sachen 

Münz-  Ordnung 

/wüschen  den  Orthen  Zürich,  Lucern,  Ury,Schtceitz,  Under- 

walden,  Zug  u.  Glaris  A.  1425  aulgerichtet. 

Wir  der  Bürgermeister,  der  Schulthes,  die  Aman,  die  Rät, 
Burger  und  Landlüt  gemeinlich  dieser  Nachbenempten  Stet- 
ten  und  Lendern;  nemlich  Zürich,  Lutzern,  Ure,  Switz,  Un- 
derwalden  Ob-  und  Nid  dem  Kernwald,  Zug,  gemein  Amt 
ze  Zug  und  Glarus,  Tun  kundt  und  ze  wissen  allen  denen, 
so  disen  Brieff  sehent,  lèsent,  oder  hörent  lesen.  Als  untzher 
etwas  vil  zites  zwüshent  Uns  und  den  Unsern,  Unsern 
Umbsässen,  ouch  andern  erbern  Lüten,  die  dann  zu  Uns 
Wonnung  und  WTandlung  band,  menigerley  Irsal  und  ge- 


—  253  — 

brüsten  ist  gewesen,  Limb  und  von  maniger  band  Müntzen 
Werung  und  verschafft  wegen,  die  dann  sölich  Zit  in  den 
Landen  by  uns  sint  gewesen,  dass  Wir  da  all  mit  einander 
gemeinlich  und  besunder  mit  uns  und  der  Unsern  Rat  wis- 
sentlich und  wolbedacht  enklich,  söligen  gebresten  im  Vor- 
geshribnen  Sachen  ze  ver  komen,  Uns  eigenlichen  haben 
underredt  und  geinbart,  ein  nüw  Müntz  zeslahen  und  ouch 
werung  und  wershafft  ze  halten  diese  nechsten  Fünfzig  Jare 
so  nach  Datum  dis  briet's  shieross  nach  enander  koment, 
und  künftig  werdent,  mit  sölichen  Worten,  Stüken  und  Ge- 
dingen als  das  alles  Von  einem  an  das  andre  hienach  eigen- 
lich  vershriben  ist  ;  dem  ist  also;  dass  wir  die  Vorgenennten 
Stett  und  Lender,  Ure,  Switz,  Underwalden,  Zug  und  Gla- 
rus  die  Vorgenennten  Unser  guten  Fründe  und  Lieben  Eid- 
genossen die  von  Zürich  und  von  Lutzern  ankörnen  und  ge- 
betten  haben,  als  Sy  des  gefryet  und  volmechtig  sint,  dass 
Sy  die  egenanten  Nu  wen  Müntzslaben  und  die  mit  Ir  beider 
Stett  Zeichen  wie  Inen  das  gevellig  ist,  zeichnen,  und  von 
Iroselbs  und  Unser  allerwegen  ussgeben  siillent,  Nemlich 
Vier  und  zweintzig  Blapphart  für  einen  Rinshen  gülden,  Die- 
selben Blapphart  ouch  bestan  süllent,  by  dem  halbmen  Vinem 
Silber,  und  süllent  derselben  Blapphart  Vier  und  Nüntzig  utl 
eingeschulte  Zürich  March  gan,  und  geshroten  werden  ;  der- 
selben Blapphart  jeglicher  gan  und  genommen  soll  werden 
für  Fünfzehn  Stebler  Pfening,  des  gebürt  sich  an  kleinem 
Gelt,  drissig  Schilling  Stebler  Pfening  für  einen  Guldin  ;  so 
süllent  denn  die  vorgenannten  Unser  Fründ  und  Fidgnos- 
sen  von  Zürich  und  von  Lutzern  angster  Pfening  slahen,  und 
die  ouch  mit  Ir  Stett  Zeichen  zeichnen,  nachdem  und  Si  be- 
dundet  des  best  zehnden  ;  Vnnd  süllent  dieselben  Angster 
Pfening  uss  geben  nämlich  fünfzehen  Schilling  Angster 
Pfening  für  einen  Rinshen  Guldin,  des  gebürt  sich  ouch  also 
drissig  Schilling  Stebler  Pfening  für  einen  Guldin,  Und  sül- 
lend  derselben  Angster  Pfenning  Fünf  und  vierzig  uff  ein  Lot 
gan,  und  geshroten  werden,  Vnd  süllend  ouch  bestan  und 
fanden  werden,  an  vinem  Silber  by  dem  halben:  Aber  ha- 


—  254  — 

heu  wir  Tus  undérrttdl  und  geeJnöart,  dass  wir  die  Vorge* 
nannten  Von  Zürich  und  'von. Lutzern  in  der  Vorbenempten 
Müntz  klein  Pfenning,  die  Man  nempl  Stebler  Pfening  slàhei) 
sülienti  und  oueh  die  usageben;  Nämlich  derselben  Stebler 

IMcning  drissig  Schiftiß^  für  einen  Rinshen  Guldin  :  dersel- 
ben Stehler  Pfening  stillen!  zwen  und  Sechszig  uff  ein  Lot 
gai*,- uhd gfeshrôtôn  werden;  Vnd  süllent  dieselben  Stebler 

Pfenning  zwen  teil  Kuppler  sin,  und  der  drit  Teil  soi  Viw 
Silber  sin,  Vnd  in  allen  disen  Vorgesliribnen  Müntzen  haben 
Wir  Uns  eingenlichen  underredt;  Meinen  und  wellen  oueh 
ob  dahein  der  Vorgesliribnen  Müntzen  gemacht  wurden,  die 
dann  an  der  usszal  zu  lieeht  weren,  als  man  die  versucht,  s.  > 
Sy  ze  blattman  üss  bereif  sint,  und  man  Sie  malen  und  bil- 
den soi,  dass  man  dieselben  Liechten  Müntz,  de?  weren 
Blapphart,  Angster,  ode»-  Stebler  Pfening,  die  also  Ir  Gewicht 
an  der  usszal  mit  an  Lettin,  Vorhin  en  Si  gemalet  wurden, 
soi  usslesen  so  vil  Untz  des  die  andern  blattman,  nach  Vor- 
genant  Unser  Ordnung  swär  gnug  werdent,  und  soi  Mau 
dan  die  andere  liechten  usserlessnen  Müntzen  an  alle  wider- 
red insetzen  und  brennen  :  Wir  haben  oueh  in  vorgeshriben 
Müntzen  .und  Vershafft  ander  Frönd  Silber  in  Müntzen  ge- 
werdet und  angeshlagen,  Mit  namen  dass  ein  alter  Meilan- 
slier  Blapphart  der  Vorbenempten  Müntzen  gelten,  und  Man 
den  nemen  soi  einen  für  Achtzehen  Nüw  Stebler  Pfening, 
einen  Behemshén,  der  gut  ist,  oueh  für  Achtzehen  Stebler 
Pfenning,  einen  Meilenshen  Crütz-Blapphart  für  Sibenzehen 
Stebler  Pfening  einen  Blapphart,  den  man  nempl  üchtstok, 
für  dritzehen  Stebler  Pfening,  dry  alt  Meilensch  fünfer  sül- 
lent gelten  und.genomen  werden  für  Sibenzehen  Stebler 
Pfenning,  denn  ein  Zürcher,  Berner,  ein  Schafhuser  und 
Sant  Gailer  Blapphart  die  bisher  und  vor  Datum  dis  Brieffs 
geslugen  sint,  deren  jeglicher  soi  gelten  zwelf  Stebler  Pfen- 
ning: So  soll  man  nemen  ein  Crützer  für  Nun  Stebler  Pfen- 
ning, einen  alten  Nüner  für  Nun  Stebler  Pfenning;  Vnd  die 
Angster  und  Stebler  Pfenning,  so  wie  die  von  Zürich  auch 
die  von  Schaftiusen  und  von  Sant  Gallen,  jetz  kürzlich  mit 


—  £55  — 

enander  des  nechst  vergangen  Jar  uff  ein  Korn  geslagen 
hand,  Soll  ouch  in  diser  Müntz  wershaft  heissen  und  sin, 
Abei-  umb  Wirteinberger  deren  von  Ulm,  der  von  Costentz, 
und  Limb  all  ander  Frömd  Silbrin  Münt/.en  haben  ir  WUns 
ouch  underredt,  dass  jedermari  die  von  dem  andern  nemen 
mag.  <  >b  Er  nit  ein  jeglich  nach  seinem  Werd,  doeh  also  dass 
*>i  in  Vorgeshribner  Unser  Müntz  und  Wershat'i  kein  Wer- 
shafft  lieissen  noch  sin  Süllen;  Item  soi  man  nemen  und  ge- 
ben einen  Schiltfranken,  einen  Ducaten  und  einen  Ungerishen 
Guldin  die  gut  sint,  je  jeglichen  besunder  für  Acht  und  dris- 
sig  Schilling  Stebler  Pfenning  :  Wir  haben  ouc.i  in  dieser 
vorgesribnen  Müntz,  die  Man  nüw  slagen  soi,  als  vorstat, 
ein  March  Vines  Silbers- gewerdet,  und  geslagen  als  Man 
die  an  Vinem  Korn  vären  soi,  für  SibenRinsch  Guldin:  Und 
haben  ouch  daby  betrachtet  und  bekennet,  dass  dieselb  March 
Silbers,  so  Man  die  zu  diser  Müntz  werk  en,  und  zu  Pfennigen 
usbreiten  sol,  costet  je  die  March  einen  Hinsehen  Guldin,  es 
sie  dem  Münzmeister  und  sinen  Knechten  ze  Lon  darzu  für 
andre  Costen  und  Arbeit  so  darüber-  get,  des  sie  mit  Saltz, 
Winstein,  Tigeln,  Müntz-Isen,  mit  Kolen  mit  Lichtern,  mit 
dem  Koppfer,  den  Versuchern,  und  dem  Goldsmid  ouch  ze 
Lon,  und  für  andren  Costen  so  darüber  gan  muss:  Dabev 
und  mit  haben  Wir  Uns  ouch  underredt  und  geeinbert,  dass 
Wir  in  Unsern  Stetten  und  Lendern,  ob  dehein  Stett  oder 
Land  under  Uns  selben  einen  Wechsel  uft'werfen  und  ha- 
ben wöite,  dass  jeglich  Statt  und  Land  des  wol  tun  mag,  also 
dass  Wir  mit  Uns  selben  und  mit  Unsern  Wechslern  besor- 
gen und  shaffen  sulien  bi  Unsern  Liden  und  Freu,  dassjdlen 
Vorbei lempten  und  nachgeshribnen  Unsere  Uberkomnus- 
sen  daselbs  deselben  an  Unsern  Wechselen  darzu  allent- 
halben bv  uns,  von  Uns  und  Unsern,  und  Menlichen,  wer 
der  ist,  Er  si  eheimsch  oder  Frömd,  umb  einen  Rinshen  Gul- 
din, den  Man  ze  kouffen  geben  wölte,  mit  mer  geben  soi. 
dan  Fünfzehen  Schilling  Angster  Pfenning,  oder  drissig 
Schilling  Stebler  Pfenning  der  egenanten  Müntz  und  \W- 


-  25G  - 

rung.  Wie  einer  die  nimet,  und  an  \r  selben  ist,  nach  vor- 
gemeldelen  Worten  ;  Vnd  ob  einer  Von  deheinem  Wechsler 
gern  Guldin  ko uff en  völte,  und  Er  die  hette.  da  soll  ein  jegli- 
cher Wechsler  an  einem  jeglichen  Guldin,  welicherley  Gol- 
des das  ist.  Vier  Stebler  Pfenning  ze  Gewinn  nemen  und  nit 
iner.  an  widerred,  an  Geverde  :  In  glicher  Wise  soll  man 
umb  ander  Frömd  Gold,  alsdenn  Vorbescheiden  ist,  ouch  nit 
mer  geben,  noch  dieselben  Guldin  türer  nemen  dann  jegli- 
cher Guldin  dafür  und  umb  als  vil  Geltes  als  Er  hievor  ze 
geben  und  ze  nemen  gewerdet  ist  :  Were  aber  dass  jeman, 
wer  der  were,  Frömd  oder  heimsh,  des  bräche  und  überfüre 
in  belicherley  wise,  oder  mit  was  für  worten  des  dann  be- 
shehe,  und  des  für  Uns  käme,  und  kundtlich  als  offen  wurde, 
den  und  dieselben  brüchigen  sullen  und  wellen  Wir  straffen 
und  soi  jeglicher  je  einen  Pfening  welicherley  Müntz  des  ist, 
für  den  andern  ze  buss  geben,  dieselben  bussen  ouch  jegli- 
cher Statt  oder  jeglichem  Land,  do  Sie  gevallen  weren,  sul- 
lent  zugehören.  Soi  ouch  ein  jeglicher'  Stett  und  Land  sölich 
Bussen,  da  sie  gevielen,  bi  Iren  geswornen  Eiden  inneinen 
und  inziehen,  als  dere  Si  mugen,  an  widerred,  an  Geverd  : 
Wir  haben  ouch  under  Uns  selben  Verkomen  und  gesetzet, 
Meinen  und  wellen  ouch,  dass  des  Von  uns  und  den  Unsere, 
u.  Von  Mennlichen  bi  uns,  gehalten  werde,  Er  sie  Frömd 
oder  heimsh,  also  dass  nieman  dem  andern  enheimen  Gul- 
din, velicherley  Goldes  ist,  in  wechselsweise,  in  keiner 
Kowfteswise,  in  Gesellschaft,  an  Gelt-Schuld,  noch  sust  in 
deheiner  andern  gevarlichen  wise  türer  geben,  noch  nemen 
soi,  denn  als  vor  begriffen  ist.  Vnd  dess  ouch  nieman  mit 
an  keinerley  Geltes  enheimen  Wechsel  triben  soi  denn  an 
Unser  Stett  oder  lender  offenen  Wechsel,  by  der  vorgeshrib- 
nen  penn  und  Busse  :  Es  sol  ouch  nieman,  wer  oder  weliche 
die  sint,  dis  vorgenannten  Müntzen,  noch  enhein  ander 
Müntze  nach  Wershafft,  die  denn  in  vorgenannter  Müntz 
und  Wershaft  begriffen  sint,  ershiessen,  ersetzen,  noch  die- 
selben Müntzen  alle,  noch  besunder,  an  noch  in  enhein  an- 


—  257  — 

derFrömd  Stett  noch  Land,  dar  man  Sy  denn  in  Müntzen 
oder  sust  gefarlichen  Verbrennen  wölt,  verfüren,  und  also 
damit  UnsermLand  enfrömden;  Wer  aber  dassjeman,  wer 
der  Were,  Frömd  oder  heimsh,  diser  vorgesliriben  Stuken 
deh  eines  breche  und  überfure,  und  das  kundlich  wurde,  der 
soll  für  je,  das  Stück  so  Er  gewechselt,  oder  darin  er  über- 
faren  hat,  als  vil  sich  des  nach  Marchzal  gebürt,  als  meni» 
ander  sölig  Stük,  des  sie  Silber  oder  Gold  zu  buss  geben, 
dieselben  bussen  ouch  jeglichem  Statt  und  jeglichem  Land 
under  uns,  de  Sie  dann  gevallen  sind,  sullent  zugehören  :  Soi 
ouch  jeglich  Statt  und  Land,  denen  solich  Buss  gevallen  we- 
ren,  dieselben  Bussen  by  Iren  geswornen  Eiden  inzühen  und 
ingewinnen,  als  ver  si  mungen,  ungevarlich,  als  das  dann 
vorgelütert  statt:  Darzu  haben  Wir  ouch  versetzet,  meinen 
und  wellen,  dass  en  kein  Müntzmeister  noch  Goldsmit,  die 
denn  bi  uns  in  unsere  Stetten  und  Lendern,  in  Unsern  Ge- 
richten und  Gebieten,  gesessen  weren,  den  vorbenempten 
Müntzen  und  Wershafften,  die  Wir  dann  jetzt  mit  enander 
haben  uffgenommen,  und  halten  sullent,  hinanthin  in  dieser 
vorgesliriben  Jar  Zilen  nicht  shmeltzen  noch  brennen  sullen, 
in  en  keinerlei  wise  ;  Es  were  denn  ob  clehein  biderb  Man 
oder  Wipzen  selben  von  sölichen  Gelt,  deheim  Kleinod  oder 
Silbergeshirr  machen  wollt,  so  mugent  Sie  des  Gellt  derzu- 
mal  brennen,  und  das  Silbergeshirr  davon  machen,  und  nit 
anders;  ungefarlich;  Were  aver  dass  nu  deheiner  dawider 
täte,  da  soll  auch  jeglich  Statt  oder  jeglich  Land  die  sinen, 
sodenn  an  sölicher  Getat  shuld  und  Überfarn  betten,  Gewalt 
haben  ze  straffen  an  Lip  und  an  Gut,  nach  Gelegenheit  der 
Sache,  und  sullend  auch  die  Müntzmeister  und  Goldschmid 
schweeren,  dis  Stück  stät  ze  halten,  an  Widerred,  an  Gc- 
verde  :  Wir  haben  auch  Uns  jetzt  mit  Einhelligen  Rat  eigen-, 
lichen  underredt,  und  des  geeinbert,  also  wo  jeman  dem 
andere  dehein  jerlich  Gült  an  Gold  shuldig  were,  darumb  Ei- 
dann Brief  und  Insigel  hat  dess  da  jederman  dis  Vorgesliri- 
ben Jar-Zal  us  für  dieselben  jerlichen  Gült  geben  mag  klein 
Pfenning  und  dero  Müntz  so  denn  hievor  in  dieser  Wei- 

REVUE   SUISSE    DK   NUMISMATIQUE  '* 


—  258  — 

shaft  begriffen  ist;  Mit  namen  des  sich  gebürt  für  jeglichen 
Guldin  zegeben  drisslg  Schilling  Stehler  Pfenning,  und  nit 
mer.  Vnd  soi  man  euch  dieselben  Gült  an  der  jetztgenanten 
Werschaft  sich  bezalen  lassen,  und  die  nemen  an  Wider- 
red ;  doch  also  mit  uss  besheidnen  Worten,  wenn  des  zu 
shulden  käme,  dess  jeman  dieselben  jerlichen  Gült  ablösen, 
und  wieder  kouffen  wölt,  das  soi  er  tun  mit  Gold,  ob  das  der 
Houpt-Brieff  darüber  geben,  irnhaltet  und  wiset,  dass  darinn 
für  sie  Houpt  Gut  nieman  gebunden  ist  klein  Gelt  ze  nem- 
men,  Er  tuge  es  denn  gern;  Wo  eben  jeman  dem  andern  sin 
eigen  und  Erb  abkouffte,  heben  Wir  ouch  beredt,  des  Man 
einem  jeglichen  soi  bezalen  mit  sölichem  Gelt  und  sölicher 
Wershaft,  als  das  einer  an  den  andern  bedinget,  an  vvidër- 
red  ;  Wir  haben  auch  daby  berett,  ob  des  beshehe,  dass  je- 
man under  uns  und  den  Unsern,  den  Wir  zu  gebieten  band. 
Von  dem  andern  nicht  kouffe,  des  were  Korn,  Haber,  Win, 
Gewand  oder  welicherley  äsiges  und  bruchiges  Gutes,  oder 
was  Kouffmanshafft  sust  das  anders  were;  Vnd  da  jeman 
an  dem  andern  dingete  umb  sölich  sie  Gut  Gold  zegeben, 
und  mit  klein  Pfenning,  dass  sölich  geding  nicht  binden,  noch 
Krafft  haben  soi,  denn  so  verrene  dass  der  so  koufft  holte 
und  bezalen  wölte,  nicht  Gold  hette,  so  mag  er  bezalen  mit 
kleinem  Gelt  und  sölicher  Werschaft  als  Vorstatt,  die  er 
dann  geheben  mag  ungewarlich,  und  soll  sich  ouch  der  Ver- 
kouffer  damit  lassen  bezalen,  aber  an  Widerred  :  Es  ist  ouch 
beredt,  umb  dass  Man  dessen  Wissenkliches  wissen  muge, 
die  Vorbenempten  Müntzen,  nach  dem  Korn  und  der  Ord- 
nung als  Si  angesehen  ist  ze  halten,  und  dass  Man  besorgen 
muge  Si  gehalten  werden,  dass  Wir  die  Vorgenanten  von 
Zürich  und  von  Lutzern  mit  Unsern  Versuchern,  die  Wir 
dann  derzu  ordnen  und  sinken,  shaffen  sullen,  dass  diesel- 
ben Versucher*;  welichen  das  denn  je  empfohlen  wirt,  einem 
Unserm  Müntzmeister  nit  mer  Geltes  das  Si  dann  ge wertet 
hand  untz  in  das  malen  insetze,  und  Versuchen  sullen  zu 
einem  mal  denn  Fünfzig  March,  oder  Vier  und  Fünfzig  Mardi 
bv  dem  meisten  ane  Gewerde  :  Aber  darunder  mag  man  in- 


—  259  — 

mal  insetzen  und  versuchen  :  Also  wirt  es  nach  vorgeshrib- 
ner  Ordnung  gerecht  funden,  so  sullent  das  die  Versucher 
héissen  zeichnen  und  malen,  als  sich  das  gebürt  zetunde, 
an  Gewerde  :  Wir  haben  ouch  für  basser  gesetzet,  meinen 
und  wellen,  dass  das  gehalten  werde,  dass  alle  und  jeglich 
Unsser  Versucher  und  Goldshmid,  denen  dan  dis  Vorge- 
shriben  Müntz  inzesetzen  und  zu  versuchen  empfolen  wirt, 
sweren  sullent  Liplich  ze  Gott  und  zu  den  Heiligen,  dass  Si 
Ir  aller  bestes  und  bestes,  an  alle  Uffsätz  und  Gewerd,  tun 
sullen,  dass  die  Vorbenempten  Müntzen  an  dem  Korn  und 
an  der  Ufzal,  und  an  allen  Dingen  redlich  und  Gerecht,  nach 
Vorbeshribner  Unser  Ordnung,  bestanden,  funden  und  us- 
geben  werden,  Vnd  dass  darin  von  zwo  deheinem  dehein 
Geverd  noch  unredlicher  Ufsatz  nit  getriben  werde,  ane  Ge- 
werde. Vnd  mugent  ouch  Wir  alle  under  enander,  weliche 
Statt  oder  Land  des  tun  wölt  das  vorgenant  Gelt,  das  weren 
Blapphart,  Angster,  Pfenning  oder  Stebler  Pfenning,  ver- 
suchen, wie  dik  wir  wellen;  also  dass  das  Gelt,  so  die  vor- 
genanten von  Zürich  müntzen  werden,  als  vorstat,  von  dem 
Stok  dasselbs  ze  Lutzern  sol  genomen  und  versucht  Wer- 
den, und  niendert  anderswo,  als  das  von  alterherkomen  ist  ; 
Vnd  sullent  ouch  die,  so  dann  darumb  kunt  ist,  das  Gelt  ver- 
suchen, und  niemand  anders,  und  wenn  Si  de  gerecht  fun- 
den werdent,  damit  so  Man  gnug  geben  haben  Vnd  soi  Man 
dan  fürer  darumb  nieman  ze  reden  an,  sin  Eid  noch  an  sin 
lue  in  neheinerley  wise  ;  Ouch  so  haben  Wir  Uns  gemein- 
lich,  für  Uns,  für  die  Unsern,  für  alle  die  so  zu  Uns  gehö- 
rertt,  und  für  dies  den  Wir  zu  gebieten  liant,  sunder  jeglich 
Statt,  und  jeglich  Land,  für  sich  und  die  sinen  Uns  jetzt  er- 
kennet, und  Uns  gegen  enander  versprochen,  und  verspre- 
chen ouch  wisscnklich  mit  diesem  Brief,  für  Uns  und  die  Un- 
sern, als  davor  bi  Unsern  treuwen  und  Kren,  und  bi  den 
Eiden  so  wir  Unsern  Stehen  und  Lendern  gesworen  haben. 
dis  vorgeschoben  Müntzen  und  Werung  mil  allen  yorge- 
shriben  Stüken  und  Artikeln,  als  Vern  das  an  Uns  lit  und 


—  260  - 

geligen  mag,  ungefarlichen,  war  und  stät  ze  halten  und  ze 
volfüren  und  sh  äffen  gehalten  werden,  und  darinn  keinen 
Absatz  ze  tund,  in  deheinerleyg  wise,  die  vorgeshriben  Jar- 
Zal  uff",  als  die  nach  Datum  dis  Brieffs  shierost  nachenanan- 
der  komment,  und  künftig  werdent.  Vnd  ob  des  were,  dass 
die  Unsern,  oder  jeman  anders,  wer  da  were,  hiewieder 
täte,  dis  bräche  und  überfure,  dass  auch  Wir  denn  alle  enan- 
der  darinn  sullent  und  wellent  behülffen  und  beraten  sin, 
dass  der  oder  die  so  darwieder  täten  darumb  gestrafft  w  er- 
den, in  der  masse  als  dan  vorgeshriben  stat,  oder  noch  für 
basser,  aldann  Uns  alle,  oder  der  Merteil  under  Uns,  dün- 
ket,  dass  Ei-,  nach  Gelegenheit  den  Vershulten  Sachen,  ze 
straffen  und  ze  büssen  sin,  Ungevarlichen  :  Umb  dass  Wir 
alle  mit  enander  desterbas  bi  diser  vorgeshribnen  Müntz  und 
Wershaft  beliben  ;  und  die  gehalten  mugen,  an  Gewerde,  In 
allen  Vorgeshribnen  Sachen  haben  Wir  Uns  ouch  behalten, 
Ob  das  were,  dass  sich  fügte,  dass  jetzt  oder  hienach  dehein 
Herre  oder  Stett,  Wer  oder  Weliche  die  weren,  mit  Uns  in 
die  Vorgenante  Müntz  und  Wershafft  gan.  die  uff  vorge- 
nant Körn  und  werung  slagen  und  halten  w  ölten,  und  die 
Uns  denn  darumb  Versprechen,  darin  in  allen  Vorgeshrib- 
nen Unsern  Ordnungen  und  Meynungen  gnug  ze  finde,  und 
sich  des  darumb  gegen  Uns  verbrieften  :  derzu  mer  ob  Uns 
allen,  oder  deheiner  Stett  und  Land  besunder,  deheinerleyg 
Infäll  oder  Unlust  harin  zugezogen,  und  zugefügt  würde,  von 
welichen  das  were,  es  wäre  vom  Frömdein  Gold,  Von  Sil- 
ber, von  Müntzen,  ouch  von  sölichen  Münzen  und  Wershaff- 
ten  alsdenn  hiervon  begriffen  sint,  oder  in  andere  Sachen 
damit  oder  dadurch  Wir  und  die  Unsern  harin  shaden  oder 
gebresten  empfahen  möchten  und  damit  Man  Uns  dis  vor- 
geshriben Müntzen  swechen  wölte  oder  geswechet  werden 
möchte,  dass  Wir  darumb  und  in  allen  andern  Sachen,  die 
Uns  harinn  möchten  zufallen  :  Wrir  alle  und  besunder  mu- 
gent  enandern  erfordern  und  ermanen,  mit  Botten  oder  mit 
brieffen,  als  dick  das  zu  shulden  kunt,  darumb  ze  Tagen  zu- 
kommen. Und  weliche  Statt  oder  Land  under  Uns  umb  so- 


—  2G1  — 

lieh  Sachen,  Uns  die  ändern  Eidgenossen  ze  Tagen  manen, 
soi  und  mag  den  Tag  verkünden  in  Unser  Statt  und  Lender 
in  der  Eidgenoshaft,  an  welichend  Si  dann  der  Tag  bedüncket 
komlich  und  gelegen  sin.  Aber  umb  Sachen  die  uns  die  Vor- 
benempten  Eidgenossen  von  dieser  unser  Muntz  und  We- 
rung  wegen  allem  antreff;  und  nicht  .von  Fremden  Lüten, 
als  Vorstat,  da  soi  und  mag  aber  jeglich  Statt  und  Land  un- 
der  Uns  dien  dan  sölicher  shad  für  käme,  uns  die  andern 
Eidgnossen  alle  ouch  darumb  ze  Tagen  ervordern  und  ma- 
nen an  die  Stett  oder  in  die  Lender  da  dann  der  shad  u (ge- 
standen und  gelegen  were,  und  niendert  anderswa  hin;  umb 
dass  Man  daselbs  mit  derselben  Statt  oder  Land  von  der 
snadens  und  gebrestens  wegen,  desser  eigenlicher  gereden, 
und  den  Vorkomen  muge,  doch  harin  uss  genomen  umb 
das  Gelt  ze  versuchen,  da  soi  Man  tun  ze  Zürich  und  ze  Lu- 
tzern von  dem  Stok  und  niendert  anderswa,  als  Vorbeshri- 
ben  ist.  Ze  sölichen  Tagen  Wir  die  Vqrgenanten  Eidgnos- 
sen alle  und  besunder  durch  unsern  Erbarn  Botten  körnen, 
und  die  leisten  sullen  an  den  enden.  Dahin  Sie  uns  nach  vor- 
gcinelten  Worten,  Verkünd  werdent,  wie  dick  das  ze  schul- 
den kunt,  und  daselbs  als  Vorgeshriben  Sachen  ansehen, 
und  die  eigenlichen  betrachten,  was  nach  gelegenheiten  darzu 
ze  tunde  Sie  sölichen  shaden,  der  Uns  also  anliegend  wurde, 
ze  vorkomen;  Vnd  was  Wir  Uns  dann  alle,  oder  der  Mer- 
teil  under  Uns,  umb  deheim  Sach  Uns  in  diser  Sach  beru- 
nent,  erkennendt  oder  ut'nement,  dabey  soi  das  aber  bestan 
und  beliben,  und.  söllent  ouch  das  enander  gehorsam  sin,  bi 
Unsern  guten  trüwen,  an  Widerred,  an  Gewerde:  Wir  die 
Vorgenanten  von  Lutzern.  Ure,  Switz,  Underwalden,  Zug 
und  von  Glarus  Bekennen  und  Verjehen  ouch  wissenklich, 
als  die  vorgenanten  Unser  guten  Fründe  und  lieben  Eidge- 
nossen, die  von  Zürich,  Uns  ze  lieb,  Von  Unser  llissigcn 
Bitte  wegen,  oucli  durch  gemeines  Landes  Nutz  und  Fromen, 
Vorgenant  Müntz  und  Wershaft  mit  Uns  eingangen  sint, 
und  ouch  die  nach  Vorgemeldten  Worten,  ufgenomen  hand, 


—  26|  - 

nachdem  und  Sy  je  Müntz  und  die  Heilichkeit  herbracht, 
und  gen  Uns  in  den  geswornen  Bund  bracht  hand  dass  das 
alles  Inen  soll  gentzlich  an  den  und  an  allen  aadern  Iren 
Freyheiten  und  Hechtungen  an  Irem  alten  Herkomen  unver- 
griffenlich  und  unshedlich  sin,  als  dieselben  unser  Eidgnos- 
sen  von  Zürich  selben  das  mit  uss  besheidnen  Worten  uss- 
gelassen  und  vorbehept  hand;  dessgelichen  sol  ouch  uns 
den  jetz-genanten  Eidgnossen  von  Lutzern,  von  Ure,  Von 
Switz,  Von  Underwalden,  Von  Zug  und  Von  Glarus  dis 
Überkoinnusse  Uns  und  den  Unsern  an  Unsern  Freyheiten 
und  Rechtungen  gentzlichen,  unvergriffenlich  und  unshed- 
lich sin,  als  Wir  Uns  selben  das  ouch  haben  Vorbehept  ; 
doch  alwegen  mit  namen  dass  dis  Müntzen  und  Wershaff- 
ten  bestan,  und  gehalten  sullen  werden,  als  Wir  die  mitenan- 
dern  haben  ufgenomen  und  versprochen  ze  halten,  als  denn 
hievor  eigenlich  ist  vershriben,  alles  ane  Gewerde.  Und  her- 
über ze  einem  offen,  waren,  vesten  und  stäten  Urkunde  aller 
Vorgeshribnen  Dingen  und  Gedingen,  dass  die  von  Uns 
allen  getrüwlich  gehalten  werden,  so  haben  Wir  die  Vorge- 
nannten von  Zürich,  von  Lutzern,  Von  Ure,  Von  Switz.  Von 
Underwalden,  Von  Zug  und  Von  Glarus,  unser  jegliche  Statt 
und  Land  Ir  Gemein  Statt  und  Lands  Insigel  an  disen  Brieff 
zwengelich  offenlich  gehengkt,  die  geben  sint  an  dem  Acht- 
zehenden Tag  des  Manodes  Meyen  do  Man  zahlt  Von  Christi 
Geburt,  Vierzehen  hundert  darnach  in  dem  Fünf  und  zwein- 
tzigosten  Jare. 


F.  Frey  hei  ts- Brief 

Keysers   Caroli  V  wegen  der   Wahl  eines  |  Reichs-  Vogts, 

Münugerechtiglicit,  Lehen,  \  Hof-Gerichts  u. 

von  4°  1521. 

Wir  Karl  der  tünfft  von  Goctes  Genaden  Erwellter  Komi- 
scher Keyser,  zu  allen  Ziten  Merer  des  Richs  u.  Künig  in 
Germanien,  zu  Chastilien,  zu  Uerogen,  zu  Legian,  beider 


—  263  — 

sicilien,  zu  Jerusalem,  zu  Hungarn,  zu  Dalmatien,  zu  Croa- 
tien  u.  zu  Nauarra,  zu  Granaten,  zu  Qollate,  zu  Vallenutz,  zu 
(  rallieien,  Majoricarum,  zu  Ilispolis,  Sarclinie,  Cordubie,  Cor- 
sica,  Murcie,  Giemis,  Algara.  Algecire,  zu  Gibraltar  und  der 
Innsuln  Canariœ,  Ouch  der  Insuln  Indiarum  und  Terrae 
Fermée,  des  Mors  Oceani  u,  Ertzhertzog  zu  Österreiche.  Her- 
zog zu  Burgundj,  zu  Lottrigy,  zu  Brabant,  zu  Steyr,  Kern- 
<len,  Crain,  Limburg,  Lützenburgg,  Geldern,  Wirtenberg, 
Calabria,  Athenarum,  Neopatriœ  u,  Graff  zu  Habspurg,  zu 
zu  flandern,  zu  Tyrol,  zu  Görtz,  Parsiloni,  zu  Arthois  und 
Burgund  u,  Pfaltzgraff  zu  Hönigöli,  zu  Holand,  zu  Seeland, 
zu  Phiert,  zu  Kyburg,  zu  Namur,  zu  Rossilion,  zu  Territan, 
und  zu  Zuphe,  Land-Grafe  zu  Elsass,  Marggraf  zu  Burgaw, 
zu  Oristannj,  zu  Gethiani,  und  des  Heiligen  Römischen  Richs 
fürst  zu  Schwaben,  zu  Catilania,  Asturia  u.  Herr  in  friess- 
land,  uf  der  Wyndische  Marckh,  zu  Portenaco,  zu  Bisiaien, 
zu  Munia,  zu  Salins,  zu  Tripoli  und  zu  Mechle  u.  Bekennen 
offennlich  mit  disem  Brieff,  und  tun  Kunt  Allermeniglichen, 
das  Wir  guttlich  angesehen,  und  bstracht,  die  Getrüwen 
Dienste,  so  Unser  und  des  Richs  Lieben  Getrüwen,  Burger- 
meister und  Rate  der  Stat  Zürich,  Unsern  Vorfarn  am  Riche 
getan  haben,  und  Uns  und  dem  Riche  hinfür  zu  tun  sich  wil- 
lig erbieten,  Vnd  darumb  mit  wol  bedachtem  Mut  und  gut- 
tem  Rate  denselben  Burgermeistern  und  Rate  zu  Zürich, 
unnd  (sie)  Iren  Nachkomen  des  Rychs  Vogty  daselbs  zu  Zü- 
rich, mit  aller  Zugehörde,  also  das  je  ein  Burgermeister  und 
Rate  derselben  Stat  Zürich  uss  Inen  einen  Vogt  sollen  und 
mögen  nemen  dem  Sy  den  van  daselbs  über  das  ylut  zu- 
richten lychen,  Vnd  derselb  Vogt  by  Inen  im  Rate  mit  be- 
schlossener Tür  über  schädlich  Lüte,  nach  erkantnus  des 
MererTeyls  der  Räten,  über  das  ylut  richten,  und  die  ge- 
melten  Burgermeister  und  Rat  zu  Zürich  solche  Vogty  von 
des  Heiligen  Richs  wegen  haben,  halten,  besetzen  und  ent- 
setzen, unnd  die  hinfürr  ewigklichen  nutzen  und  gebruche, 
unnd  ouch  sollchs  tun  sollen  und  mögen,  so  das  Heilig  Riche 
on  Satz  ist,  von  dem  Riche  und  Menigklichcn  unverhindert, 


-  2G4  - 

wie  Sy  dan  des  also,  alss  Sy  Unnss  berichten  lassen,  von 
Sechs  Unrtssern  Vorfaren  am  Riche,  Römischen  Keyssern 
und  Künigen,  mit  sunderheit  begäbet,  und  Inen  nach  und 
nach  von  andern  Unssern  Vorfarn  das  confirmiert  und  be- 
sten worden:  Item  ferner  die  Frvheit,  das  die  obaemeiten 
Bürgermeister  und  Rat  der  Stact  Zürich  mügen  müntzen. 
Gold  und  Silber,  Kleine  und  Gross,  on  Menigklichs  Hinder- 
nuss,  mit  Zal  Korn  und  Zusatz,  alss  von  alter  harkomen  ist  : 
Item  Mer  denselben  Burgermeister,  Rat  und  Gemeiner  Stact 
Zürich  Hof  Gericht,  wie  Inen  das  von  Unsern  Vorfaren  am 
Riche  Römischen  Keysern,  und  Künigen,  gegeben  in  allen 
massen  alss  das  die  Brief  von  denselben  Unnsern  Vorfaren 
darüber  ussgangen  loysen  und  Inhalten  Verrer  und  Mer  die 
Freyheiten,  das  ein  Burgermeister  und  Rate  den  der  Stat 
Zürich  die  Lehen  by  Inen,  so  von  dem  Heiligen  Riche,  dess- 
glichen  von  derselben  Stat  Zürich  herruchen,  die  syen  Geist- 
lich oder  Weltlich,  lychen  mügen,  Vnd  wo  derselben  Lechen 
halben  Stöss  oder  Irrung  entstunden,  sölchs  von  einem  Bur- 
germeister der  Stact  Zürich,  unnd  denn  Lehens-Mannen, 
die  darzu  berufft  werden  sollen,  berechtiget  werden,  und 
sunst  nienert  andershwa,  Lut  den  Freyhelt-Brieffen  so  Sy 
darüber  haben;  Alles  und  jedes,  wie  von  einem  zum  Andern 
oben  begriffen  stat,  mit  sambt  den  gedachten  Brieffen  darüber 
losgegangen  Ire  Inhaltungen,  Meinungen  und  Begriffungen 
Gnädigklichen  ernüwert,  confirmiert  und  bestet,  Ernüwen, 
conürmieren  und  bestecten  Inen  die  also  von  Römischer 
Keyserlicher  Macht,  wüssentlichen.  in  krafft  diss  Briefs,  was 
Wir  Inen  von  billigkeit  und  Rechts  wegen  daran  zu  ernü- 
wen, zu  confirmieren  und  zu  bestecten  haben,  Vnnd  mei- 
nen und  wellen,  das  die  gemelten  von  Zürich  und  Ir  Nach- 
komen  daby  beliben,  und  sich  alles  und  jedes,  wie  obstat, 
gebruchen  und  gemessen  sollen  und  mögen,  un  verhindert 
Allermenigklichs,  doch  Unss  und  dem  Riche  an  Unnser  ober- 
keit  unvergriffilichen,  Alles  Ungefarlich.  Mit  Urkund  diss 
Brieffs,  besigelt  mit  Unserm  Keyserlichen  Anhang  enden  In- 
sigel,  Geben  in  Unser  und  des  Heiligen  Richs  Stact  Wormbs 


—  265   - 

den  Sechtzehenden  Tag  des  Monats  Meyg,  Nach  Cristj  Ge- 
burt fünfzechenhundert,  und  im  Ein  und  zwentzigesten  Unn- 
ser  Riche  dos  Römischen  im  andern,  unnd  Aller  Ander  im 
Sechssten  Jar. 


G.    Key  sers  Caroli  IV  Confirmation  unib  die  Versaùung 
der  Reichs  Münz  in  der  stalt  solothurn  (1363). 

Wir  Karl  von  Goctes  Gnaden  Römischer  Keyser  zu  allen 
Zeiten  mehrer  des  Reichs  und  König  zu  Böheim  bekenen 
und  thun  Kund  öffentlich  mit  diesem  Brieten  allen  denen  die 
m  ansehend  oder  hörend  lesen,  das  wyr  beyde  mit  briete 
und  mit  ander  Kundschaft  wol  eigentlich  unterweiset  sein, 
wie  das  dem  edlen  Vierich  von  Arburg  seeliges  gedächtnuss 
und  seiner  Erben  und  Nachkomen  unseren  lieben  gethrü- 
wen,  Unnser  und  des  Reichs  Münze,  die  Wir  haben  in  un- 
ser Stact  Solothurn,  versezet  und  verpfändet  ist,  von  dem 
Reiche  mit  gonst  unser  vorvahrende  an  dem  Reiche  für  ein 
Sum  gelts,  als  ir  briefe  weisend,  die  sie  darüber  habend.  Das 
habend  wir  angesehen,  des  Edlen  Peters  von  Torberg  stette 
getrüwe  und  nuze  dienst,  die  Er  und  sein  vorvahrende  Uns 
und  dem  heiligen  Reiche  offt  gethan  habend,  und  noch  in 
Künftigen  Zeiten  thun  sollend  und  mugend,  und  auch  grose 
Kosten,  die  sie  in  demselben  unsern  dienste  getragen  ha- 
bend, und  haben  dem  ehegenanten  Peter  und  seinen  Erben 
mit  wohlbedachtem  Mute  und  mit  rechter  Wysent,  auf  die 
vorgeschribne  Münze  geben  und  uffgeschlagen  mit  Kraut 
dis  Briefes  also  vil,  das  sy  nu  für  zweyhundert  Mark  lötiges 
Silber  Basler  Gewicht  zu  einem  rechten  (pfandte)  oder  fandtc 
stath  und  stehen  soll,  also  das  er  dieselben  Münze  und  alle 
ihre  zugehörunge  nüern  und  nuzen  soll,  als  lang  das  Wir 
oder  unser  Nachkomen  an  dem  Reiche  Keiseroder  Köngen 
dieselbe  Münze  und  was  darzu  gehört,  von  Im  oder  seinen 
Erben,  umb  zweyhundert  Mark  Silber  wieder  erledigend 
oder  erlösend.   Und  was  er  der  obgenente  Münze,  und  das 


—  266  — 

dazugehöret,  die  Weille  müeset,  das  soll  im  an  den  vorge- 
nanten zweyhundert  Mark  nicht  abgehen,  noch  abgeshlagen 
werden,  vvan  wir  in  dieselbe  nüere  und  nuze  durch  seines 
diensls  Wille  geben  haben,  und  geben  mit  Urkund  dis  Brie- 
fes versigelt  mit  Unser  Keyseriichen  Majestät  Insigel,  und 
geben  ist  zu  frankenfort  uf  dem  Meyne  nach  Christus  Ge- 
burt dreyzehen  hundert  jähr,  hernach  indem  drey  und  sech- 
zigsten jähre  an  der  nechsten  Mittwoche  nach  St.  Bartholo- 
meus  Tag,  unserer  Reiche  des  Römischen  in  demachtzehen- 
den,  und  des  Keyserthumbs  in  dem  neuten  jähre. 


H.    Petri  von  Thorberg   Übergab  der  Münz  an  die   Statt 
Sololhurn  durch  einen  Kauf  (1381). 

Ich  Peter  von  Thorberg  Ricter,  thuen  Kund  allen  den  die 
diesen  Brief  ansehend  oder  hörent  lesen,  nu  u:  hienach.  Als 
der  Allerdurchleüchtigste  Fürst  Mein  Ge  (Gn)  herr  seeliger 
gedenknuse  Keyser  Carulus  weiland  Römischer  Keyser  und 
König  zu  Beheim  mir  in  etzlichen  Ziten  zu  meiner  und  mei- 
ner Erben  hande  unterschiedenlich  versezet  hette  zu  einem 
rechten  pfände  und  für  ein  pfand  ine  gehaben  die  Münze  der 
Statt  zu  Solethurn,  als  für  zweyhundert  Marke  lauters  und 
lediges  Silbers,  als  der  Briefstat  und  vvyset,  den  mir  der  vor- 
genant mein  Gn.  herr  Keyser  Carulus  seeliger  gedenknuse 
darüber  gegeben  hacte  :  da  vergih  ich  der  vorgenant  Peter 
von  Torberg  Ricter  otfenlich  an  diesem  Brief:  das  die  wei- 
sen Wohlbescheiden  Leute,  der  Schultheis,  der  Rat,  u:  die 
Burgern  der  vorgenanten  Statt  ze  Solethurn,  dieselben  ir 
Münze  ze  Solothurn  von  mir  handgelicliget  und  erlöset  umbe 
als  vil  Silbers  und  Goldes,  daran  mich  wol  benüeget  umbe 
die  ehegenambte  zweyhundert  Mark  Silbers,  daselb  gutt  sye 
mir  in  rechter  guter  Werschaft  band  bezahlt,  und  güetlich 
gewent,  und  ich  bekent  han  in  meinem  scheinbaren  notli- 
wendigen  nuz,  das  ich  öffentlich  verziehen  mit  disem  Brief. 
Vant  ouch  dieselben  von  Solethurn  mir  zügten,  und  für  mich 


—  267  — 

brachten  gute  Keyserlich  Briefe;  die  sy darumbe hacten, und 
oich  hand,  das  sy  des  Reiches  versezte  Güeter  wol  an  sich 
lidigen  und  lösen  möchten,  und  wand  ich  des  verzichtig  bin  : 
harumb  so  verzihe  ich  mich  öch  wüssentlich  und  mit  vorbe- 
dachtem Muothe  für  mich  und  für  mein  Erben,  und  gib  uff 
mit  Urkunde  dis  Briefs  in  die  Hände  des  ehegenanten  des 
Schulthesen,  Raths,  und  der  Bürgerin  von  Solethurn,  zu 
ihren  und  ihr  Nachkomen  hande  unterschiedentlieh,  alle 
nieine  Rechtunge  und  alles  mein  Recht,  so  ich  deheinéswegs 
hacte  haben  solte  oder  möchte  an  der  ehegenanten  Münze 
von  Solethurn  wand  öch  ich  meinen  Keyserlichen  hepfbrief 
den  ich  umbe  dieselbe  Münze  ine  hacte,  den  vorgenanten 
Burgern  von  Solethurn  in  gegeben,  und  zhandenen  sosen 
han,  und  darumbe  so  loben  ich  der  vorgenant  Peter  von  Tor- 
berg Ricter  für  mich  und  mein  Erben  dieselben  Münze  von 
Solethurn  nierner  mer  angesprochen  noch  wider  ze  forderen 
an  geistlichen  oder  weltlichen  Gerichte,  noch  unseres  Ge- 
richtes an  deheinen  Stacten,  noch  niemanden  zgfällene  noch 
Gunste  oder  helfe  darzu  gegeben  den  dieselben  Burger  von 
Solethurn  oder  ire  Nachkume,  darumbe  hienach  anspre- 
chen, Kümen  oder  beschwehren  wolten  heimblich  oder 
öffentlich  mit  deheinen  Sachen  by  guoten  Treuwen  one  alle 
Geferd  :  dene  als  ich  öch  etwas  forderunge  und  ansprach 
hacte  an  die  obgenanten  den  Schulthes,  Rath  und  u  Burgern 
von  Solethurn  von  des  schlag  schazes  wegen  der  ehegenan- 
ten, ihr  Münze  als  sy  etwas  zittes  one  meinen  Gonste  und 
Willen  gemünzet,  und  pfeninge  geschlagen  hactend,  da  ver- 
ziehe ich  Peter  von  Torberg  Ritter  vorgenant  öffentlich  an 
disen  Briefe,  das  ich  hierumbe  wüssentlich  und  wohlbedacht 
mit  demselben  Burgern  von  Solethurn  lieblich  und  guetlich 
bericht  vereinbahrt,  und  verschlicht  gar  und  gänzlich,  wand 
sve  mir  öch  umbe  dieselben  mein  anspräche  gethan  hand 
als  mich  wohl  benüeget,  und  darumbe  so  sprechen  und  sa- 
gen ich  für  mich  und  mein  Erben  die  ehegenanten  Burger 
von  Solethurn  und  alle  ihre  Nachkomen  nu  und  jemer  mehr 
quit,  ledig  und  los,  frylich  mit  Urkunde  dis  Briefs,  umbe  den 


-  268  — 

vorgenanten  Schïegschatz,  den  sie  also  deheines  weges  von 
derselben  Münze  ingenomen  haeten,  es  vvere  vil  oder  wenig 
und  loben  öch  für  mich  und  für  mei  Erben  sie  noch  ihre 
Xachkomen,  darumbe  und  von  desselben  Schieß  Schatzes 
wegen  nimermehr  anzesprechen,  zebekumerene,  noch  zebe- 
schwehrene,  an  geistlichen  oder  an  weltlichen  Gerichten, 
noch  üserend  Gerichtes  an  dheinen  Stätten  noch  nieman  ze- 
gefallene,  der  sie  hierumb  Kümberen  oder  beschwehren 
wolte  heimlich  oder  öffentlich  mit  deheinen  sachen,  und  ent- 
ziehe mich  darüber  mit  rechter  wüsendtc  aller  der  Rechten 
und  Freyheiten  so  disen  gegenwartigen  Brief  entzichunge 
und  ufgebunge  deheines  wegen  geschweren  oder  vcrnüttcn 
möchten,  oder  mit  dem  man  ihre  deheines  Krafftlos  machen 
möchte,  allen  Freyheiten,  und  gefehrden,  f'unden,  Schirmunge 
und  uszichunge  mit  den  ich  oder  mein  Erben  wider  dis  ver- 
zeichunge  ufgebunge  und  wieder  diesen  gegenwärtigen  briet 
gethun  oder  gereden  möchte  deheinem  (kheinem)  weg,  und 
sonderlich  des  Rechten,  das  da  sprächet  ein  gemein  verzi- 
ehen verwache  nit  ein  sonderbarer  sye  dene  vorgegangen, 
allen  pfrivilegien,  Pabsten  Köngen  und  Keysern  Rechten. 
Land  Rechtes,  Stact  Rechtes,  und  Burg  Rechtes  und  allen 
Rechten  geschribens  und  ungeschriebens,  das  ich  mich  alles 
für  mich  und  mein  Erben  verziehen  han,  und  entzeiche  öffent- 
lich mit  Urkunde  dis  Briefes,  und  Urkunde  herumb  dis  alles 
stecte  zehabene,  und  hiewieder  nüze  zethuen  nu  noch  hie- 
nach  ;  Ich  Peter  von  Torberg  Ricter  vorgenant  mich  und 
mein  Erben,  den  obgenante,  dem  Schulthes,  Rath  und  Bür- 
gern von  Solethurn  und  ihre  Nachkomen  unverscheidenlich 
ze  Rechten  gelten,  und  bürgen  mit  disem  Brief.  Und  sind 
diese  Dingen  gezügen  dis  erbaon  Leute  mit  namen.  Cuno 
von  Sedorf  Schulths  ze  Berne,  Heman  Saffaton  Schulthes  ze 
Surse,  Jakob  von  Seftingen,  Johans  von  Krähthal,  Johans 
von  Düesbach,  Niclaus  Gysenstein,  Gillgan  Spielmans.  Jo- 
hans Millerron,  Johans  Mater-,  Johans  Düetschi  Burgern  und 
des  Raths  ze  Berne  und  ander  erbaren  Leuten  vil,  und  ze 
einer  warheit,  und  Crafft  aller  der  vorgeschobnen  Dingen, 


-  269  — 

so  han  ich  Peter  von  Torberg  Ricter  vorgenant  mein  Insigel 
für  mich  und  mein  Erben  öffentlich  gehenket  an  disen  Brief, 
der  gegeben  war  ze  Berne  an  dem  nechsten  Donstag  vor 
Sant  Verena  Tag  einer  heiligen  Mägd  in  der  jahrzahle  da- 
man von  Christus  geburthe  zahlet  thusung  drühundert  eins 
und  achzig  jähr. 

J.    Charta  Ulrici  Comitis  Novi  castri  (piajas  moneta  rétro- 
céda ad  tempus  ano  1221. 

Ulricus  comes  et  Bertoldus  Dominus  novi  castri  universis 
praesens  scriptum  inspecturis  etc.  sciant  qui  scire  voluerint, 
quod  nos  ex  communi  tilionum  nostrorum  Willelmo  Deigra- 
tia  Lausannensi  Electo,  civibusque  Lausannensibus  decem 
annis  pro  centum  et  tribus  libris  Lausanensibus,  pignori 
mortetam  obligavimus,  quam  ab  Episcopo  Lausanensi  ex 
scodo,  apud  novum  castrum  cudere  habebamus,  ita  tarnen 
ut  decem  anis  explectis  nobis  liceat  eam  i*edimere,  et  redi- 
mendi  similem  nostri  heredis  habeant  libatatem,  solutisque 
centum  et  tribus  libris,  apud  Novum  castrum  habeamus  eu- 
dere  sie  ut  prius  —  Ne  autem  hoc  intirmari  voleat  etc. 

factum  anno  MCCXXI.  4°  Julij  idlus. 

K.  Alberti  ejusdem  lmperatoris  Epistola  ad  Ludooieum 
Sabaudum,  pro  tuendis  juribus  Episcopi  Lausanensis 
circa  Moiietam,  ano  1298.. 

Albertus  Dei  gratia  Romanorum  Rex  semper  Augustus 
speetabili  viro  Ludovico  de  Sabaudise  fideli  suo  dilecto  gra- 
tiam  suam  et  omne  bonum,  intellexit  nostra  serenitas,  quod 
tu  de  novo  monetam,  moneta  Lausanensi  fere  consimilem, 
cudi  facias,  prope  terminos  Lausanensis  diocesis,  ac  etiam 
currcre  in  terra  tua,  quam  tenes  in  cadun  diocesi  Lausanensi 
contra  antiquam  consuetudinem,  nee  non  in  nostrum  et  im- 
perij,  ac  venerabilis  Lausanensis  Episcopi,  Principis  nostri 


—  270  — 

suaege  ecclesteé  prœjudtciuni  eigravamen,  ea  propter  fideli- 

tati  tue,  commitlimus  et  injungimus  studiose,  quatenus  ab 
hujus  modi  cesses  penitus  et  désistas,  donec  coram  majes- 
tate  nostra  edoceas  legitimis  documentis,  si  quid  tibi  juris 
eompetat  in  bac  parte,  lioc  nullatenus  obmittendo  —  datum 
in  Baden  6.  Idus  Aprilis  Regni  nostri  ano  primo. 


L.  In  Nomine  Domine  Amen.  E.  Per  hoc  praesens  publi- 
cum instrumentum  cunctis  appareat  evidenter,  quod  ano  a 
Xativitate  ejusdem  Domini  Millesimo,  trecentesimo  Nona- 
gesimo  sexto,  indictione  quarta  Die  vero  mensis  Martij  vice- 
siiua  noua,  PontiHcatus  sanctissimi  in  Christo  Patris  et  Do- 
mini nostri,  Domini  Bcncdicti  divina  Providentia  Papœ  decimi 
tertii  ano  secundo,  in  mei  Notarii  publici  et  Testium  infra 
scriptorum,  ad  hoc  spécialité!*  vocatorum  etrogatorum  prae- 
sentia  personalita  constituais  Reverendus  in  Christo  Patei- 
et  Dominus  Guilhelmus  de  Menthonay,  miseratione  divina 
Lausanensis  Episcopus,  habito  prius,  pront  asserit,  consilio 
et  matura  deliberatione  cum  canonicis  et  civibus  Lausanen- 
sibus  ex  una  parte,  et  Magister  Johanes  de  Quanturio  de 
Mediolano  Monetarius  pro  cudenda  moneta  pracfati  Domini 
Episcopi  ex  altera.  —  Idem  vero  Dnus  Episcopus  concessit 
dicto  Magistro  Johani  Monetam  suam  cudendam  usque  ad 
unum  anum,  mené  incipiendo  et  continue  futurum  tantu- 
modô  et  non  ultra  in  modum  et  formam  inferius  ordinatam 
et  declaratam.  —  in  primo  videlicet  dictus  Magister  Mone- 
tarius facere  débet  et  cudere  scutum  quemlibet  aureuni  cum 
armis  prœclicti  Domini  Episcopi  ad  Viginti  très  Quarate,  cum 
diinidio  in  lege  auri  fini,  et  de  sexaginta  uno  pro  Marca"  De 
Troys  in  pondère  cum  octavo  unius  quarati  de  remedio 
in  lege  et  de  duodecim  granis  de  remedio  in  pondère;  Et 
tenetur  dictus  Magister  Johanes  dare  Mercatoribus  sexa- 
ginta unum  scutum  pro  quolibet  Marca  auri  fini,  et  accipiat 
dictus  Dominus  Episcopus  pro  Domino  duödecim  solidos, 


-  271  — 

habebunf  ne  cursum  clicti  Scuti  quilibet  pro  viginti  solidis. 
Item  pro  nominatus  Magister  facere  débet,  et  cudere  Gros- 
ses ad  decem  denarios  Legis  argenti  Régis  in  lege  et  de  octo 
solidis  et  quatuor  denariis  in  pondère  pro  Marca  de  Troys 
et  très  granos  plus  vel  minus  in  lege  de  Remedio  et  acl  dimi- 
dium  Denarium  Grossum  de  remedio  in  pondère  pro  Marca, 
et  recipiet  dietus  Dominus  Episcopus  pro  Domino  duos  gros- 
sos  pro  Marca,  ac  etiam  tenetur  dietus  Magister  dare  Mer- 
catoribus  pro  quolibet  Marca  argenti  régis  cent  um  et  trede- 
cim  solidos,  et  habebunt  cursum  dicti  Grossi  quilibet  pro 
duodecim  denariis  et  viginti  solidis  pro  scuto;  item  dietus 
Monetarius  magis  facere  et  cudere  tenetur  medios  grossos 
ad  sex  denarios  in  lege  argenti  Régis,  et  de  decem  solidis  et 
tribus  denariis  in  pondère  pro  Marca  de  Troys  ad  très  gra- 
nos plus  vel  minus  de  remedio  in  lege,  et  unum  denarium 
grossum  plus  vel  minus  de  remedio  in  pondère,  recipictque 
Dominus  Episcopus  pro  Domino  unum  grossum  pro  Marca, 
et  tenetur  Magister  praedictus  dare  Mercatoribus  pro  quoli- 
bet Marca  argenti  Régis  centum  et  tredecim  solidos,  ethabe- 
bunt  cursum  dicti  meclii  grossi  quilibet  pro  sex  denariis. 
Kursus  prsedictus  Monetarius  facere  tenetur  et  cudere  Dena- 
rios ad  duos  Denarios  et  sex  granos  argenti  Régis  in  lege 
et  ad  viginti  quinque  solidos  et  septem  denariis  in  pondère 
pro  Marca  de  Troys,  et  habibunt  de  remedio  in  lege  très 
granos  magis  vel  minus  et  in  pondère  quatuordecim  magis 
vel  minus  pro  Marca,  et  recipiet  prefatus  Dnus  Episcopus 
pro  Dominio  -sex  Denarios  pro  Marca,  debitque  praedictus 
Monetarius  Mercatoribus  pro  quolibet  Marca  argenti  Régis 
untum  et  tredecim  solidos,  et  habebunt  cursum  quilibet  pro 
uno  denario  et  duodecim  pro  uno  solido.  Pneterea  dietus 
Magister  tenetur  facere  et  cudere  obolos  ad  unum  denarium 
et  duo  decim  granos  argenti  Régis  in  lege  et  de  triginta  sep- 
tem solidum  in  pondère  pro  Marca  de  Troys  ad  très  granos 
magis  vel  minus  de  remedio  in  lege,  et  ad  octo  obolos  magis 
vel  minus  de  remedio  in  pondère  pro  marca,  et  recipiet  pro 
fatus  Dominus  Episcopus  pro  Dominio  sex  denarios  pro 


—  272  -- 

quolibet  mat'ca,  tepeturque prœnominatus magister  pro  quo- 
libet marca  argent!  régis  dare  mercatoribus  centumet  trede- 
cim  solidos  ut  supra.  Et  est  pactum. et  conventum  inter  pro- 
fatum  Dimm  Episcopum  et  Magistrum  Johanem  Moneeta- 
rium  preedicium,  quod  omnia  remédia  tarn  auri,  quam  argenti 
in  pondère  et  in  lege  in  casu  quô  reperiant  qû  ex  agi.  monetœ 
existant  in  pisside  apposite  per  custodem  monetœ  fiet,  quod 
illa  remédia  monetarum  prœdictarum  sint  dicto  Domino 
Episcopo  quitté  et  pure,  et  teneatur  Idem  Magister  illa  remé- 
dia dicto  domino  Episcopo  restiturre  ;  Item  ordinatum  est, 
quod  de  dictis  scutis  et  grossis  ac  dimidiis  grossis,  quod 
custos  dictée  monetœ  ponat  in  pisside  de  quibus  libet  deceni 
Marchis  unam  peciam  tarn  auri  quam  argenti  et  de  majori- 
bus  rnagis  et  de  minoribus  minus  ad  valorem;  Insuper  est 
ordinatum,  quod  de  denariis  et  obolis  prœdictus  custos  mo- 
netœ ponat  in  pisside  pro  quibus  libet  quinque  marchis  dena- 
riorum  unuin  denarium  et  de  quinq's  marchis  obolorum 
unuin  obolum  et  de  majoribus  rnagis,  et  de  minoribus  minus  : 
adhuc  oi'donatum  est,  quod  in  dicta  pisside  sint  très  Claves 
quarum  profatus  Dominus  Episcupus  habeat  unam,  dictus 
Monetarius  aliarn,  et  custos  prœdictus  reliquarn  ;  Prœterea 
inter  Reverendum  in  Christo  Patrem  et  Dnurn.  Dnum  Lau- 
sanensern  Episcopum  prœdiclum  et  pro  fat  um  Magistrum 
actum,  pactum  conventum  est  et  ordinatum,  quod  facta  dicta 
moneta  per  dictum  Magistrum  custos  monetae  ant  specialis 
Nuntius  ipsius  Domini  Episcopi,  super  hoc  deputandus  dé- 
bet ipsam  monetam  examinare  et  probare  quotiescunque 
placuerit  dicto  Dno  Episcopo:  et  si  dicta  moneta  bona  repe- 
riatur  in  lege  et  pondère,  pront  supra  ordinatum  est  et  decla- 
ratum  dictus  Dominus  Episcopus  débet  et  tenetur  eandem 
monetam  a  profato  Magistro  recipere,  et  si  forte  dicta  mo- 
neta non  esset  legis  et  ponderis  ac  ordinationis  prœdicta1 
idem  Magister  tenetur  ipsam  monetam  refundere  et  cudere, 
ut  sit  sufticiens  suis  expensis  et  missionibus.  Item  débet  dic- 
tus Dnus  Episcopus  dicto  Magistro  suis  expensis  ministrare 


—  273  — 

Domum;  Item  ordinatum  est,  quöd  eustos  preedictus  per 
Dnum  Episcopum  constitutus,  débet  recipere  super  jure  ma- 
xist ri  prœdicli  pro  quolibet  marca  uuum  denarium;  iiem  ad- 
huc  ordinatum  est  quod  quando  magister  tradit  les  Verges 
monetœ  operariis  et  le  t'sion  Monetariis  dictus  eustos  mo- 
netœ sit  praesens  cum  dicto  Magistro  tarn  in  tradendo  quam 
in  recipiendo.  Kursus  pactum  est  et  ordinatum,  quod  quando 
moneta  erit  facta  Monetarius  tradat,  et  eam  expédiât  dicto 
custodi  moneta  ad  examinandum  eam,  et  hoc  priusquam 
tiadutur  prœdict  Magistro  monetœ;  Insuper  ordinatum  est 
quod  Hat  una  arca",  in  qua  sint  duœ  claves,  quarum  Idem 
Magister  unam  habeat,  et  dictus  eustos  aliam,  in  qua  arca 
custodiatur  argentum  et  aurum  Macatorum  et  aliorum  quo- 
rum cunque  est  unicuique  quod  suurn  restituatur;  amplius 
ordinatum  est  quod  operarii  et  Monetarius  preedictus  non 
debeant  possidere,  capere  sue  petere  eorum  salarium  sue 
Mercedem  nisi  de  Moneta  perfecte  fabricata;  Item  ultra  pro- 
missa  ordinatum  est,  quod  dictus  Magister  Johanes  reddere 
tenetur,  dicto  Dno  Episcopo,  Canonici«,  Clericis,  et  Burgen- 
sibus  Lausanœ  commorantibus  pro  quolibet  Marca  sexaginta 
et  unum  scutum  et  pro  quolibet  Marca  argenti  Régis  centum 
et  tredeeim  solidos,  ita  tarnen  quod  supradicti  non  possin, 
emere  argentum  ;  Iterum  ordinatum  est,  quod  fiant  duo  libri 
papyrei,  quorum  unum  habeat  eustos  dictœ  monetœ  et  dictus 
Magister  alium,  in  quibus  scribatur  tota  moneta  quam  dictus 
Magister  cudet  ;  Item  vult  preefatus  Dnus  Episcopus  quod 
dictus  Magister  Johanes  et  sui  familiäres  habeant  omnia 
privilégia  et  libertates  quas  habere  debent,  et  hactenus  ha- 
buerunt  monetarii  Lausanenses  ;  praedita  vero  omnia  et  sin- 
gula,  prout  superius  suât  expressa  et  narrata  promisit  dic- 
tus Magister  Johanes  juramento  suo  ad  sacro  s  a  net  a  Dci 
Kvangelica  prœposita  in  manu  dicti  Dni  Episcopi  corpova- 
liter  et  flexis  genibus  pnestito  et  sub  expressa  obligat ione 
omnium  et  singulorum  bonorum  suorum  mobiliam  (^t  immo- 
biliam  prœsentium  et  futurorum  quorum  cunque  profatum 


-   274  — 

inonetam  modo  forma  et  conditionibus  superius  expressis 
et  adnotatis  bené  et  legaliter  cudere  ac  omnia  et  singula  su- 
perius enarrata  et  sibi  exposita  ftrmitu  attendere  complerc 
et  inviolabilité!'  observare  et  non  contra  facere  vel  venire  per- 
se vel  per  alium  aliqualiter  in  futurum;  et  ad  prsedicta  tienda. 
complendasque  melius  et  firmius  attendenda  dietus  Johan- 
nes de  Quanturio  Magister  Monetarius  pluries  nominatus 
submisit  se  et  bona  sua  omnia  et  singula  jurisdietioni  coher- 
tioni,  potestati,  et  compulsioni  Curiœ  Domini  et  arljutoris 
Camerœ  apostolicœ  parvi  Sigilli  montis  pessulani,  et  omnium 
ac  singularum  aliarum  Curiarum  tarn  ecclesiastarum  quatîï 
sœcularium,  de  quibus  omnibus  et  singulis  supradictis  Dnus 
Episcopus  et  Magister  Johannes  prœdicti  à  me  Notario  pu- 
blice infra  scripto  sibi  tieri  pubicum  instrumentum  una  cum 
appensione  sigillorum  dicli  Domini  Episcopi  et  Curiœ  of'Hcio- 
latus  Lausanensis;  acta  sunt  Lausane  in  aula  Domus  Epis- 
copolis  prœdicti  Domini  Episcopi  anno,  indictione,  mense, 
die  et  pontitieatu  quibus  supra,  testibus  ibidem  prœsentibus 
videlicet  Nobili  viro  Dno  Koclulpho  deLangino  Milite  Baillivo 
Lausanne,  Domino  Rodulpho  de  Bona  Canonico  Lausan- 
nensi,  Domino  Aspione  de  Tamgio  —  Licentiato  in  legibus 
oftrcialis  Curiae  Lausanensis,  Henrico  de  Anassiaco,  Berango 
de  Loriaco,  Domino  Francisco  Curato  de  Belfol,  Girardo  de 
Alpibus,  Johanne  Raverat.  et  Petro  de  Petra  Clericis,  cum 
pluribus  aliis  tide  dignis  ad  promissa  vocatis  specialiter  et 
rogatis. 

Ego  vero  Johanes  Drullerey  Clericus  Meldensis  Diocesis 
publicus  authoritate  Imperiali  Notarius  Curieeque  ofriciala- 
tus  Lausanensis  juratus  prœdictis  omnibus  et  singulis,  dum 
sic  fièrent  et  agerentur  una  cum  prœnominatis  testibus  in- 
tersus  prœsens  instrumentum  recepi,  et  inhane  formam 
redegi,  manusque  mea  propria  scripti  et  signo  rnea consent«) 
signari,  una  cum  appensione  sigilloi'um  prœdictorum  in  tes- 
timonium  omnium  et  singularum  premissorum,  requisitus 
specialiter  et  vocatus. 


—  275  —  . 

M.  De  Moneta  Anno  1418. 

Anno  Domini  millesimo  decimo  octave,  sequitur  Moneta, 
quam  cuditecit  Reverendus  in  Christo  Pateret  Dominus  nos- 
ter  Dominus  Guillelmus  de  Chalant  miseratione  divina  Lau- 
sannensis  Episcopus  per  Magistrum  Johanetum  de  Canturio 
inagistrum  monetarum  prelibati  Domini  nunc  Lausane  eom- 
morantem,  et  que  monete  eidem  Magistro  eudite  expedivit, 
prout  decét  Hugoninus  de  Malbatofonte  Domicellus,  custos 
ex  parte  prelibati  Domini  dictarum  monetarum,  Et 
Primo    expedivit    idem    Hugoninus 

custos   eidem   Magistro   die  10mo 

mensis  Decembris  anno  quo  su- 
pra in  sextis  18  marcas  ad  10  so- 

lidos  et  3  Denarios  in  pondère  et 

posuit  in  Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  die  21"  predicti  mensis  in  dictis 

sextis  libravit  eidem  magistro  29 

marcas  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondère  et  posuit  Pisside     .     .       6  dictos  sextos. 
Item  die  22"'"  predicti  mensis  in  dictis 

sextis  20  marcas  ad  10  solidos  et 

2  Denarios  in  pondère,  et  posuit  in 

Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  die  23"  dieti  mensis  in  dictis  sex- 
tis 25  marcas  ad  10  solidos,  et  2 

Denarios  in  pondère,  et  posuit  in 

Pisside G  dictos  sextos. 

Idem  die  24"1"  dieti  mensis  in  dictis 
sextis  18  marcas  ad  10  solidos  et 
2  Denarios  in  pondère  et  posuit  in 
Pisside 4  dictos  sextos. 

Item  cadem  die  in  sero  de  dictis  sex- 
tis 10  marcas  et  5  Oncias  ad  10  si  >- 
lidos  et  2  Denarios  in  pondère  el 
posuit  in  Pisside 2  dictos  sextos. 


27G  — 


hein  die  G"  mensis  Januarii  anno  quo 
supra  in  dictis  sextis  25  marcas  et 
2  Oncias  ad  10  solidos  el  2  Dena- 
rios in  pondère  et  posuit  in  Pis- 
side 

Item  die  7n  predicti  mensis  Januarii 
in  dictis  sextis  6  marcas  et  2  on* 
eias  ad  10  solidos  et  2  Denarios  in 
pondère,  et  posuit  in  Pisside  . 

Item  die  noua  dicti  mensis  in  dictis 
sextis  G  marcas  et  5  Oncias  ad  10 
solidos  et  idem  de  pondère  et  po- 
suit in  Pisside 

Item  die  Î0"  pradicti  mensis  Januarii 
in  dictis  sextis  18  marcas  et  2  On- 
cias ad  10  solidos  et  2  denarios  in 
pondère,  et  posuit  in  Pisside    . 

Item  die  17ma  predicti  mensis  Janua- 
rii in  dictis  sextis  56  marcas  et  3 
Oncias  ad  10  Solidos  et  1  Dena- 
rium  in  pondère  et  posuit  in  Pis- 
side     

233  marcas  et  2  oncias. 

Item  die  24ma  mensis  Januarii  ano 
qua  supra  in  dictis  sextis  ad  10 
Solidos  et  2  Denarios  in  pondère 
2  marcas  et  posuit  in  Pisside  . 

Item  eadem  die  in  dictis  sextis  ad  10 
solidos  et  2  Denarios  in  pondère 
78  marcas  et  2  oncias  et  posuit  in 
pisside 

Item  die  28"  prœdicti  mensis  Janua- 
rii indictis  sextis  ad  10  solidos  et 
2  Denarios  in  pondère  50  marcas 
et  3  Oncias  et  posuit  in  Pisside     . 


6  dictos  sextos. 


1  dictorum  sextorum 


1  dictorum  sextorum 


4  dictos  sextos. 


11  dictos  sextos. 


1  dictorum  sextore. 


15  dictos  sextos. 


10  dictos  sextos. 


—  277  — 

Item  die  prima  mensis  Februarii  anno 
quo  supra  Dni  1418  in  sextis  ad 
10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 20  marcas  et  1  Buciam,  et  po- 
sait in  Pisside  ....  4  dictos  sextos. 
Item  die  secunda  prœdicti  mensis  de 
mane  in  sextis  ad  10  solidos  et  2 
Denarios  in  pondère  7  marcas  et 
posuit  in  Pisside 1  dictorû  sextorû. 

Item  di  tertia  predicti  mensis  in  sex- 
tis ad  10  solidos  et  2  Denarios  in 
pondère  18  marcas  et  1  Onciam  et 
posuit • .       4  dictos  sextos. 

Item  die  quarta  predicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  20  marcas  et  1  Onciam 
et  dimidiam  et  posuit  in  Pisside    .       4  dictos  sextos. 

Item  die  octava  predicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  67  marcas,  et  posuit  in 
Pisside '     .     .     13  dictos  sextos. 

Item  die  décima  predicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  14  marcas  et  posuit  in 
Pisside 3  dictos  sextos. 

Item  die  undecima  predicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  48  marcas  et  posuit  in 
Pisside    .........     10  dictos  sextos. 

Item  die  13°  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 32  marcas  et  5  Oncias  et  po- 
suit in  Pisside    6  dictos  sextos. 

Item  die  15"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10   Solidos  et   2  Denarios  in 


—  278  — 

pondère  34  marcas  et  posuit  in 

Pisside 7  dictos  sextos. 

Item  die  18"  predicti  mensis  in  Sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denaiios  in  pon- 
dère 78  marcas  et  1  Onciam  et  po- 
suit in  Pisside 16  dictos  sextos. 

Item  die  21m"  predicti  mensis  in  sex- 
tis ad  10  solidos  et  2  Denarios  in 
pondère  62  marcas  et  3  Oncias  et 
posuit  in  Pisside 12  dictos  sextos. 

Item  die  23"  predicti  mensis  in  dictis 
sextis  ad  10  solidos  et  1  Denarium 
de  pondère  25  marcas  et  3  Oncias 

et  posuit  in  Pisside 5  dictos  sextos. 

557  marcas  4  oncias  et  dimidiam. 

Item  die  25"  mensis  Februarii  pre- 
dicti in  sextis  ad  10  solidos  et  2  Da- 
narios  in  pondère  40  marcas  1  On- 
ciam et  posuit  in  Pisside    ...       8  dictos  sextos. 

Item  die  ultima  mensis  pendicti  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  39  marcas  et  4  Oncias 
et  posuit  in  Pisside 8  dictos  sextos. 

Item  die  tertia  mensis  Martii  anno 
quo  supra  in  sextis  ad  10  solidos 
et  2  Denarios  in  pondère  106  mar- 
cas et  3  Oncias  et  posuit  in  Pis- 
side     21  dictos  sextos. 

Item  di  quarta  mensis  Martii  predic- 
tis  in  dictis  sextis  ad  10  solidos  et 
2  Denarios  in  pondère  30  marcas 
et  posuit  in  Pisside  .....       6  dictos  sextos. 

Item  die  septima  predicti  mensis  in 
dictis  sextis  ad  10  solidos  et  2  De- 
narios in  pondère  44  mai-cas  et 
posuit  in  Pisside 9  dictos  sextos. 


—  279  — 

Item  die  octavo  predicti  mensis  in 

sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  104  marcas  et  6  On- 
cias  et  posuit  in  Pisside  ...  21  dictes  sextos. 
Item  die  no-na  et  décima  de  mane 
mensis  paedicti  in  sextis  ad  10  so- 
lidos et  2  Denarios  in  pondère  62 
marcas,  et  posuit  in  Pisside    .      .     24  dictos  sextos. 

Item  die  11"  predicti  mensis  in  sex- 
tis ad  10  solidos  et  2  Denarios  in 
pondère  110  marcas  et  7  Oneias. 
et  posuit  in  Pisside 22  dictos  sextos. 

Item  die  13"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
in  pondère  29  marcas  et  dimidiam, 
et  posuit  in  Pisside  .      .      .      .      .G  dictos  sextos. 

Item  die  15"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 117  marcas  et  posuit  in  Pis- 
«de 23  dictos  sextos. 

Item  die  IG"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 36  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     7  dictos  sextos. 

Item  die  18"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 276  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     56  dictos  sextos. 

Item  die  22"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  Solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 40  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     8  dictos  sextos. 

Item  die  23"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  Solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 60  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     12  dictos  sextos. 


—  280  — 

Item  die  24"  predicli  mensis  in  sextis 
ad  10  solides  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 110  marcas  et  posuit  in  Pis- 

side .22  dietos  sextos«. 

1205  marcas  et  2  oneies. 

Item  eadern  die  24"  mensis  Martii  ano 
quo  supra  in  sextis  ad  10  solidos 
et  2  Denarios  in  pondère  40  mar- 
cas et  posuit  in  Pisside.     .     .     .     8  dietos  sextos; 

Item  die  28"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 42  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side      8  dietos  sextos. 

Item  die  29J  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 99  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     20  dietos  sextos. 

Item  die  penultima  dicti  mensis  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  pondère  62  marcas  et  dimidiam 
et  posuit  in  Pisside 12  dietos  sextos. 

Item  cadem  die  in  dictis  sextis  ad 
10  Solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 32  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side     6  dietos  sextos. 

Item  prima  die  mensis  Aprilis  in  dic- 
tis sextis  ad  10  solidos  et  2  Dena- 
rios in  pondère  150  marcas  et  po- 
suit in  Pisside 30  dietos  sextos. 

Item  die  quarta  predicti  mensis  in 
dictis  sextis  ad  10  solidos  et  2  De- 
narios in  pondère  120  marcas  et 
posuit  in  Pisside 24  dietos  sextos. 

Item  die  sexta  predicti  mensis  in  dic- 
tis sextis  ad  10  solidos  et  2  Dena- 
rios in  pondère  100  marcas  et  po- 
suit in  Pisside 20  dietos  sextos. 


281 


Item  die octava predicti  mensis  Apri- 
lis in  sextis  ad  10  solidos  et  2  De- 
nan« >s  in  pondère  161  marcas  et 
posuit  in  Pisside 

Item  die  sabbathi  sancta  15a  predicti 
mensis  Aprilis  in  sextis  ad  10  so- 
lidos et  2  Denarios  in  pondère  86 
marcas  et  3  Oncias  et  posuit  in 

Pisside 

892  marcas  et  7  Oncias. 

Item  die  sabbathi  post  Paschatem  22" 
mensis  Aprilis  in  sextis  ad  10  so- 
lidos et  2  Denarios  in  pondère  51 
marcas  et  5  Oncias  et  posuit  in 
Pisside 

Item  die  11"  mensis  maji  in  sextis  ad 
10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 120  marcas  et  7  Oncias  et  po- 
suit in  Pisside    ...      ... 

Item  die  16"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 131  marcas  et  3  oncias  et  po- 
suit in  Pisside 

Item  die  20"  predicti  mensis  in  sextis 
ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 04  marcas  et  6  Oncias  et  po- 
suit in  Pisside 

Item  eadem  die  in  dictis  sextis  ad 
10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 36  marcas  et  posuit  in  Pis- 
side   .      .'•  •• 

Item  die  27"  Maji  anno  quo  supra  in 
sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 
in  podere  178  marcas  et  posuit  in 
Pisside 


32  dictos  sextos. 


17  dictos  sextos 


10  dictos  sextos. 


24  dictos  sextos. 


26  dictos  sextos 


19  dictos  sextos. 


7  dictos  sextos. 


34  dictos  sextos. 


-  282  - 

Item  die  secunda  men.sis  Junii  anno 

que  supra  in  sextis  ad  10  Solides 

et  2  Denarios  in  pondère  129  mar- 

cas  et  dimidiam  et  posuit  in  Pis- 

side 26  dictos  sextos, 

Item  die  décima  predicti  mensis  in 

sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondère  02  marcas,  et  posuit  in 

Pisside    .  12  dictos  sextos. 

Item  die  16°  mensis  predicti  in  sextis 

ad  10  solidos  et  2  Denarios  in  pon- 
dère 85  marcas  et  posuit  in  Pis- 

side 17  dictos  sextos. 

Item  die  24;|  predicti  mensis  Junii  in 

sextis  ad  10  solidos  et  2  Denarios 

in  pondère  93  marcas  et  5  oncias 

et  posuit  in  Pisside 18  dictos  sextos. 

9S2  et  G  Oncias. 

N.  Attestalio  et  Conßrmauo  Juris  Cudendi  Monelam  aureum 
per  Ludovieum  Duceni  Sabaudiœ  ejusdemque. 

Liber  Cursus  Concessus  per  omnes  sibi  subditas  Proci/t  - 
cias  Tempore  Georgii  de  Sa/utiis  Episeopi  Lausanensis 
ano  1452. 

Ludovicus  Dux  Sabaudiœ  Chableysii  et  AugustcC  S.  U.  J. 
Princeps  Vicariusque  perpétuas  Marchio  in  Italia  Princeps 
Pedemontium  Gebenensis  Boyiaci  Cornes,  Baro  Vaudi,  Fous- 
siniaci  et  Buyesii  (vielleicht  Bugesii)  Nince  et  versallarum 
dominus,  universis  série  presentium  tacimus  manifestum, 
quod  licet  de  anno  presenti  nostris  mandaverimus  litteris, 
voce  prœconis  et  publice  intimari  ne  quis  subditorum  nos- 
trorum  mediatorum  vel  imediatorum  aliquas  monetas  auri, 
quae  cuderentur  vel  a  sex  mensibus  ante  ejusmodi  execu- 
tionem  litterarum  euditœ  forent,  exceptis  duntaxat  monetis 


—  283  - 

serenissimorum  Régis  Franconum  uni  Dalphini  ejus  primo- 
geniti  a  ut  nostris  scualiis  in  territoriis  nostris  cursum  habere 
soiitum  nulli  modo  cursales  et  exponendœ  reeiperentur,  et 
alias  prout  in  dictis  litteris  plenuis  continetur.  Eum  oder  cum- 
que  a  nonnullis  hœsitatum  foret  an  rnonetœ  auri  sub  cùgno 
Ecclesiœ  Cathedralis  Bt;0  Mariœ  Lausanensis  et  Rdi  in  Christo 
Patris  Consanguinei  nostri  Carissimi  Dni  Georgii  de.Salutiis 
dictœ  Ecclesise  Lausanensis  Episcopi  et  Comitis  cuditœ  et 
fabricatœ  obèrent  habere  cursum  et  admitti,  hine  est  quodde 
juribus,  titulis,  preenogativis,  libertatibus,  et  indultis  prœfa- 
torum  Eclesiœ  et  Episcopi  ad  plénum  infonnati,  quibus  nulla 
modo  derogare,  aut  derogatum  fuisse  intendimus  ac  volu- 
mus, matura  deliberatione  praehabita  attestamus  nostraein- 
tentioues  non  fuisse,  aut  esse,  ut  monetarum  auri  prsedic- 
lorœ  Eclesiœ  et  Episcopi  quo  vis  modo  impediretur  aut  impe- 
diatur  cursus,  quin  iino  harum,  per  tenorem  declaramus  et 
volumus,  ut  in  tota  ditione  nostra  Citra  et  ultra  montana  pro 
suis  veris  liga  et  valore  currant,  exponantur  et  adinettantur. 
Mandantes  propterca  Consiliariis  nobiscuin  Chamberiaci 
ultra  montes  residentibus,  vice  domnoqueGebennarum,  Bal- 
livis  insuper  et  Procuratoribus  Sabaudiœ  Gebennensis  ce 
Waudi,  née  non  singulis  et  universis  et  Generalibus  magis- 
iris  Custodibus  Tesaurariis  ac  cneteris  monetär:  nojstrarum 
ofticiariis  tiidelibus  et  subditis  nostris  mediatis  et  imediatis, 
ipsocumque  officiariorum  loco  tenentibus  et  cuilibet  corum- 
deni,  quatenus  ejusmodi  declaratione  et  litteris  praedictis 
Eclesise  et  lîpiscopo,  Episcopisque  Lausannensibus  eorum 
successoiibus  protinus  observent,  teneant,  attendant  et  de 
puncto  ad  purutum  exequentur.  Nihil  de  Conftgentibus  in 
cisdem  obmittendo  litteris  primodictis  non  obslantibus,  quo- 
nicum  illis  quoad  lace  motu  proprio  et  ex  nostra  certa  scien- 
tia  et  specialiter  ac  expresse  derogamus,  et  derogatum  esse 
volumus  per  présentes.  Datum  Seisselli  die  vicesima  sexto 
mensisJunii  ano  Dni  millesimo  quatercentesimo  quinquage- 
simo  secundo.  Lois,  per  Dnu  pra-sentibus  Dnis  Jacobo  do 
Turre  cancellario,  magistro  le  Franc  Prœposito  Lausanensi 


—  284  — 

magist ro  requestarii  Antonio  Piocheti  Cantore  Gebennensi, 
francisco  de  Thoinalis  pi*sesi<iente  Gebennensi,  Stephano 
Stallier  ( Huilier  oder  Italiier),  Mermetto  de  Juria  advocato 
liseali,  Guillelmo  de  Viriaco  Magistro  Hospitii,  Umberto  Fa- 
hrt Tesaurärto  Sabaudia*  etc.  etc. 

Ü.  Patente  de  Monnoyeur  de  VEoeclié  de  Lausanne  pour 
Henry  Miette  donée  par  Heymo  de  Montfaueon  Eceque 
et  comte  de  Lausane  Prince  da  St.  Empire  1496. 

Aymo  de  Monte  falcone  miseratione  divina  EpusLausan  : 
et  Cornes  S  :  R:  I  :  P  :  universis  série  présentai  Heri  voiumus 
manifestum,  quod  nos  altendentes  ad  scusum,  legalitatem, 
probitatem,  artis  monetarise  experientiam  ac  alius  laudabiles 
virtutes,  quibus  dilecti  nostri  henrici  Filiet  personam  Hdeli 
relalione  novimus  insignitam  ex  nostra  certa  scientia  impe- 
riali,  qua  in  hac  parte  fungiinur  autoritate,  eumdem  Henri- 
cum  licet  absentum,  secretario  nostro  subsignato  pro  eo  sti- 
pulante et  recipiente,  fucimus  ereamus,  et  constituimus  per 
présentes  monetarium  et  operarium  quarum  cunque  inone- 
tarum  tain  nostrarum,  quam  aliarum  ubilibet  in  sacro  ro- 
mano  imperio  ludendarum,  videlicet  quandiu  bene  t'ecerie 
(fuerie)  et  vita  potietur  humanà.  Ipsum  propterea  henricum 
hurum  nostrarum  concessione  litteraruin  dedicto  monetario 
officio  investientes,  alionumque  ipsius  sacri  Romani  imperii 
et  nostroruin  monetai-ioru  et  operarioned  nomine  praeem- 
nientiis,  pra-rögativis,  imunitalibus,  privilegiis,  exeinptioni- 
bus,  franchisas,  libertatibus  et  comoditatibus  omnibus  de 
ceetero  potiatur.  Dantes  et  autoritate  qua  supra  concedentes 
facultatem  monetas  quasconque  tarn  auri,  quam  argenti  ubi- 
libet in  sacro  Romano  Imperio  publice  et  libère  cudendiet 
efHgaendi  ac  efligies  sculpendi  omnia  que  et  singula  in  prœ- 
missis  et  circa  faciendi  et  exercendi,  quœ  ad  dictum  Mone- 
tariatus  auf  operarise  officie  necessaria  f'uerint  et  opportuna. 
Ipse  enim  henricus  antequa  ad  ejusmodi  officia  admittatur 
de  codem  officio  bene  probe  et  fideliter  exercendo  Jura  im- 


—  285  — 

perialia  et  nostra  perquirendo  diligenter  et  servando.  Quas- 
conque  inonetas  tain  auri  quam  argenti  per  cum  endendas 
legaliter  et  sine  fraude  cudendo  de  illis  que  magist ro  parti- 
culari  p  nies  quem  dictas  monetas  cudere  contingent  comp- 
tum  et  legitimam  rationem  reddendo  cum  reliquorum  resti- 
tutione  plenaria.  Statuta  quoque  et  Constitutiones  dictarum 
nionetarum  ad  unguem  servando  omnes  quoque  monetas 
quas  minus  justas  vel  bonas  palpaverit  Magistris  et  custodi- 
bus  dictarum  nionetarum  nevelando,  et  generaliter  omnia 
et  sifïgula  alia  ejusmodi  ot'ticio  incumbentia  exercendo  debi- 
tum  et  assuctum  in  manibus  Vicarii  nostri  generalis  Lau- 
sanensis  cui  ejusmodi  Juramenti  receptionem  comittimus 
prœstare  tenebitur  Juramentum.  Quo  prœsito  mandamus 
magistris  genei-alibus,  particularibus  et  ordinariis,  taliatori- 
bus,  praapositis  custodibus  monetariis  et  operariis  ipsarum 
monetarum  nostrarum  presentibus  et  t'uturis  et  cuilibet  co- 
rum  quantum  ad  cum  spectant  et  suosuberit  officio,  eceteris 
vero  nobis  non  subditis  attente  rovamus  quantenus  ipsum 
lienricuin  ad  ejusmodi  officium  gratiose  ad  mittant  ac  illud 
pep  en  faciant  et  permittant  tideliter  exerceri,  ipsique  Ma- 
gistri  particularis  et  ordinarii  debitam  operagie  portionem 
eidem  henrico  tradant  et  distribuant,  et  alias  ipsum  ejusmodi 
officio  illiusque  franchisiis  piœeminentiis  libertatibus  et  imu- 
nitatibus  universis  plene  frui  faciant  (faciare  vielleicht  1)  et 
gaudere,  lias  piseta  sui  formain  et  tenorem  eidem  henrico 
observent  et  in  nullo  contravenient  ac  per  quorum  enter  erit 
faciant  inconcussus  observarii,  quas  in  testimoniu  prœmis- 
sorum  duximus  concedendas  Datas  Thaurini  die  20  mensis 
Maij  ano  Dni  14(.)(>. 

Per  prsefatum  Hdss  mum  Dnu  Gruet  Secret. 

Ëpiscopi  et  principem 
(LS.) 


-  286  - 

P.   Privilegium  Othonis  Primi  imp.  Abbati  Craloni  ronces 
sain  cefebr<t//di  riùndinas  in  Rorschach,  et  ibidem  monetam 
percatiendi  Ano  ChrisU  947. 

In  nomine  sanctae  et  indviœ  (indivisae)  Trinitatis.  Otto 
divina  favente  clentia  (dementia)  Rex.  Quicquid  enim  ntilitati 
Servanum  Die  cont'erimus,  inde  nos  prœniiis  à  Deo  remune- 
rari  speramus  et  eredimus.  Proinde  universi  fidèles  nostri 
noverint,  quod  venerabilis  abba  Monasterij  Sancti  Galli  nn- 
mine  Gralot  per  interventum  fidelis  nostri  Herimani  Ducis 
Suevanum  serenitati  nostne  suggessit,  quendam  locum  no- 
mine  Rorchacha  ad  jus  ipsius  Cœnobij  perlinentem,  merca- 
tLim  ibi  haberi  ad  Italiam  pro  ticiscentibus,  vel  Romain  per 
gentibus  esse  eomodum,  et  ntilitati  fratrum  sub  ejus  régi* 
mire  Deo  militantium  niliilominus  esse  neeessarium,  et  hoc 
faciendi  apeud  serenitatem  nostrum  licentiam  postulavit.  Nos 
vero  affabilitis  nostrœ  aures  petitioni  iliius  aceomodant.es 
utrorumque,  Monachorum  videliut,  et  hinc  inde  ibi  i<  im  nan- 
ti um  neussitati  consulentes,  ob  spem  divinœ  remunerationis 
et  cœleste  prœmiuin,  suggessioni  ejus  anuimus,  et  merca- 
tum  ibi  habere,  et  per  eussuram  monetre  ibi  facere  permitti- 
inus,  et  quœcunque  de  ipso  mercato  in  vestigalibus  et  per 
eüssüra  nomismatis,  vel  in  quibus-libet  debitis  exigenda  sunt, 
ad  jus  Abbatis  et  fratrum  pro  aeterno  reeompensationis  mer- 
eede  nobis  pro  futura  pertineant.  Et  ut  luec  nostra  regalis 
concessio  nulla  oblivione  unquam  oblierari  ant  ullius  sœcu- 
laris  personœ  potentia  valeat  irrumpi,  preeceptum  hoc  inde 
conscribi  jussimus,  et  manu  propria  illud  roborantes,  anuli 
nostri  impressione  sigillari  mandavimus. 

Locus  Sigilli  Coesarei  appressi. 

Signum  Domni  Ottonis  Serenissimi  régis. 

Brun  Cancellarius  ad  vicem 
friderrici  ai'chi  capellani  recognovi. 

Datum  II  id.  Jim  :  Ano  Incarnationis  Domini  DCCCCXLY1I 
Indictione  IUI.  Ano  undecimo  regni  Domini  Ottonis  serenis- 
simi  Régis. 


—  287  — 

Actum  in  Magdeburg  palatio  regio  in  Dei  nomine  féliciter 
Amen. 


Q.  Kay ser  Karl  der  IV  bestätliget  Abbt  Hermann  zu  Sant 
Gallen  alle  cless  Got/shauss  Freyhaiten,  sonderdlich  aber 
das  priiv'k'f/iuiti  Statamnian  Vnd  Rath  zu  Sannt  Gallen, 
Veyll,  Appenzell,  u.  Miintzmaister,  Broit-  Win-  Korn- 
fleischschetzer  zu  setzen  u.  den  Raist,  alle  Gewicht,  Korn- 
Salz-  Weinmäss,  den  Elstab  zu  bestellen,  u.  cassirt  auch 
alle  privilégia,  die  zum  nach  Theyl  dess  Gottshauss  er- 
langt seindt,  oder  werden.  Anno  1353. 

Wir  Karl  von  Gotes  Gnaden  Römischer  Keyser,  zu  allen 
Zeiten  Merer  dess  Reichs,  und  Künig  zu  Beiieim.  Bekenen 
und  tun  kunt  offenlieh  mit  disem  Brieue,  allen  den  die  ge- 
sehent  oder  horent  lesen.  Das  wir  durch  gantze  stete  truwe. 
die  wir  zu  allen  Zeiten  an  dem  Erwirdigen  und  geistlichen 
Herinan  Apte  zu  Sant  Gallen,  unserrn  und  dess  Reichs 
fürsten,  und  lieben  andechtigen  erfunden  haben,  ym  und  sei- 
nem Gotzhauss,  und  seinen  nachkomen  mit  wolbedachtem 
mute,  rechten  wissen,  Vnd  Kcyserlicher  mechte  Volkomen- 
heit  haben  wir  die  sunderliche  gnade  getan  und  tun  yn  ouch 
mit  (rafft  ditz  Brieues,  das  er  und  sein  nachkomen  ewige- 
iich  bey  allen  seinen  und  dess  Gotzhauss  gütern,  freyheiten 
und  rechten  beleihen  sullen,  und  besunder  dass  er  und  sein 
uachkomen,  Stat  Aman,  Rat  zu  Sant  Gallen  Müntzmeister, 
Zoll.  Brolsrhower,  Winschatzer,  Kornschatzer,  den  Raist, 
und  alle  Gewicht,  das  Kornmess,  das  Salzmess  und  das 
Wynmess,  und  den  Klestab,  haben  nyessen,  besetzen  und 
«ansetzen  und  ouch  rechtuertigen  sullen,  als  von  alter  recht 
und  gewonüch  gewesen  ist,  deselbist  in  da-  Stat  zu  Sani 
Gallen,  und  ouch  zu  Wil  in  der  Stat,  es  sey  von  seinen  Rech- 
ten, oder  Gerichten,  von  Twingen,  oder  Bennen,  von  Zin- 
sen, von  Sturen,  von  Erb,  von  Erbschaft,  von  emPfahen, 
von  erschetzen,  von  wellen,  von  gelessen,  und  von  dess 
Gotzhus  Li'itcn  und  gütern  zu  Sant  Gallen,  zu  Wil,  zu  Ap- 


—  288  — 

penzell,  zu  Huntwille,  zu  Yrnäschcn.  zu  Tuffen,  zu  Ti'Ogen, 
in  dem  Ryntal,  in  dem  Sundersampt,  oder  wo  sie  gesessen 
seyn  anderswo,  Essey  Vff  dem  Landender  in  unsern  und 
dess  Reichs  Stetten,  oder  in  anderer  fürst  en  und  Herren 
Stetten,  wo  dieligen,  und  gelegen  sein,  an  manielichs  hin- 
dernusse.  Oueh  von  sunderlicher  Keyserlichen  miltikkeit, 
so  megen  und  wollen  wir,  wer  das  wir,  oder  unsere  Vor- 
farn an  dem  Riche  Römische  Keyser  oder  Künige,  unsern 
und  dess  Rei.chs  stetten,  oder  anderer  türsten  und  Herren 
Stetten  keynerley  fryhciten  und  gnade  gegeben  hetten,  oder 
wir  oder  unser  nachkomen  an  dem  Riche  sich  vergessen, 
das  wir  yn  die  noch  geben  wurden,  die  da  weren  schedlich 
dem  vorgenanten  Apte  und  seinem  Gotzhuss,  an  lüten  oder 
an  gut,  oder  an  keynen  seynen  rechten,  wie  man  das  er/elen 
kan.  an  alles  geuerde,  als  sie  das  von  alter  liant  herbracht 
uff  dise  tzit. 

Vnd  wo  das  geschehe,  oder  geschehen  were  wider  diese 
obgenanten  friheiten  und  gnade,  die  in  diesem  Brieue  seyn. 
So  nenien  und  tun  wir  sie  ab  mit  rechter  wissen,  und  Kai- 
serlicher mechte  volkomenheit,  Vnd  entscheiden,  lutern,  de- 
ren und  Sprechen,  das  sie  initeynander  und  besunder  alle 
unkrefftig  und  untugelich  sein  sullen,  Vnd  tun  si  ab,  Ynnd 
vernichten  sie  auch  gentzlich  Vnnd  gar  an  allen  yren  begrif- 
fungen,  meynungen,  artikeln  und  Punkten,  wie  sie  darkomen 
seyn  an  alles  geuerde.  Vnd  ob  yemant,  wer  der  were,  der 
also  wider'  diese  obgenant  unser  Friheit  Vnd  gnade  freue- 
lichen  tete,  der  oder  die  sullen  in  unser  und  des  heiligen  Rö- 
mischen Reichs  swere  Ungnade,  und  dorzu  eynen  rechten 
ofene  hundert  Pfunt  lötiges  goldes,  als  offte  der  da  wider  tut, 
verfallen  sein,  die  halb  in  unser  und  des  Reichs  Camer,  und 
das  andere  halbteyl  dem  obgenanten  Apte,  sinen  nachkomen, 
und  dein  Gotzhuss,  die  also  überfaren  wurden,  gentzlich  und 
an  alles  mvnnernusse  sullen  geuallen. 

Mit  urkund  ditz  Brieues  versigelt  mit  unserer  Keyserlichen 
Mavestat  Insigel  dar  geben  ist  zu  Präge  nach  Christs  ge- 
burte,  drevtzenhundert  Jar,  dornach  in  dem  drev  und  fünft- 


-  289  — 

tzigsten  Jare  (c.  an  1353  innocenta  VI  P.  P.  L),  an  Sant  Mi- 
el îelstag,  Vnserer  Reiche,  in  dem  Eyeliffien,  und  des  Keyser- 
t unis  in  dem  anderen  Jaren. 

per  Dominum  Imperatorum 
Reg.  Johannes  Saxo.  .        Cancellarius. 

Locus  Sigilli  Imperatorii  pendentis. 

R.  Kayser  Karl  der  IV  bestätiget  Abbt  Georgen  zu  Sant 
Gallen  alle  des  Gottshaus  frey hauen,  sonderlich  aber  das 
Privilegium  Stattamman  Vnd  Rath  zu  Sant  Gallen  Weyll, 
Appenzell  u.  Müntzmaister,  Brott-  Wein-  Korn-  ftcisch- 
schetzer  zu  setzen  u.  den  Raiff,  alle  Gewicht,  Korn-  Salz- 
Weinmäss,  den  Elstab  zu  bestellen  u.  cassirt  auch  alle 
privilégia,  die  zum  Nachtheil  dess  Gottshauss  erlangt 
seindt  oder  werden.  Anno  1370. 

Wir  Karl  von  Gots  gnaden  Römischer  Keyser,  zu  allen 
Ziten  Merer  dess  Richs,  und  Künig  zu  Behem.  Bekennen 
und  tun  kund  offenlich  mit  diesem  Brif,  allen  den  die  yn 
sehen  oder  hören  lesen.  Das  wir  durch  ganlze  und  stete 
trewe,  die  wir  zu  allen  Ziten  an  dem  Erwirdigen  Görgen 
Apte  zu  Sant  Gallen,  unserm  und  des  Reichs  forsten,  und 
lieben  andechtigen  erfunden  haben,  ym  und  seinem  Gotz- 
hauss,  und  seinen  Nackomen  mit  wolbedachtem  Mute,  rech- 
ter wissen,  und  Keyserlicher  mechte  Volkomenheit  liaben 
wir  die  sunderliche  gnade  getan  Vnd  tun  yn  ouch  die  mit 
Craft't  ditz  Briues,  das  er  Vnd  sein  nachkomen  ewiclich  bey 
allen  seinen  und  des  Gotzhauss  gutem  friheiten  und  rechten 
bliben  sullen,  und  besonder  das  erunfl  sein  nachkomen,  Sta1 
Amman,  Rat  zu  Sant  Gallen,  Müntzmeister,  Zoll,  Brotscha- 
wer,  Weinschatzer,  Kornschatzer,  Fleischsehatzer,  den 
l'aiff  un  alle  Gewicht,  das  Kornmess,  das  Saltzmess,  das 
Weinmess  und  den  Elestab  haben,  messen,  besetzen  und 
entsetzen,  und  auch  rechtvertigen  sullen,  als  von  aller  recht 
und  gewonlich  gewesen  ist  deselb  ist  in  <U'\-  Stal  zu  Sani 
Gallen,  und  ouch  zu  Weil  in  lUiv  Stat,  Es  sey  von  seinen  Ge- 


-  290  — 

richten  oder  Rechten,  von  Twingen,  von  Bannen,  von  Zin- 
sen, von  Sturen,  von  Erb,  von  Erbschaft,  von  emPfahen,  von 
erschetzen,  von  Vellen,  von  gelassen,  und  von  des  Gotzhuss 
lüten  und  güterfit  zu  Sant  Gallen,  zu  Wil,  zu  Appenzell,  zu 
Huntwille,  zu  Urnäschen,  zu  Tuffen,  zu  Trogen,  in  dem  Rin- 
tal,  in  dem  sunder  Amt,  oder  wo  sie  anderswo  gesessen 
sein,  es  sey  uff  dem  lande,  oder  in  unsern  und  des  Reichs 
Steten,  oder  in  anderer  forsten  und  Herren  Stetten,  wo  die 
ligen,  und  gelegen  sein,  an  meniglichs  Hindernusse.  Ynd 
von  sunderlicher  Keiserlichcr  mildikeit,  so  wollen  und  mei- 
nen wir,  wer  das  wir,  oder  unsere  Vorfarn  an  dem  Riche 
Römische  Iveiser  oder  Künige,  unsern  und  dess  Richs'stet- 
ten,  oder  anderer  Fürsten  und  Herren  Stetten  keynerley  fri- 
heit  und  gnade  gegeben  heten,  oder  wir  oder  unsere  nach- 
komen  an  dem  Reiche  sich  vergessen,  das  wir  yn  die  noch 
geben  wurden,  die  da  weren  schedlich  dem  vorigen  Apte 
und  seinem  Gotzhuss  an  lüten  oder  an  gut,  oder  an  keinen 
seiner  rechten,  wie  man  das  erzelen  kann  an  alles  geuerde, 
als  sie  das  von  alter  Hanf,  herbracht  uff  dise  Zeit,  und  wo 
das  geschehe,  oder  geschehen  wäre  wider  dise  obgenante 
unsere  friheit  und  gnade,  die  in  diesem  Brief  sein,  so  nemen 
u.  tun  wir  sie  ab  mit  rechter  wissen,  und  Keiserlicher  mochte 
Vollkomenheit  und  entscheiden,  lutern,  deren  und  strechen, 
der  sie  mit  einander  und  besunder  alle  unkrefftig  und  untu- 
gelich  sein  sullen,  und  tun  sie  auch  ab,  und  vernichten  sie 
gentziieh  und  gar  an  allen  iren  Begriffungen,  meynungen 
und  Puncten,  wie  sie  darkomen  sein  an  aller  geuerde,  Vnd 
ob  yemant,  wer  der  were  dei'  also  wider  dise  obgèn.  unser 
freiheit  und  Gnad  frenelich  tete,  der  und  die  sullen  in  unser 
und  des  Reichs  schwer  ungenad,  Vnd  dorzu  einer  rechten 
Pene  hundert  Pfunt  lotiges  goldes  verfallen  sein,  die  halb 
in  unser  und  des  Reichs  Camer  und  das  anderhalbteil  dem 
obgenanten  Apte,  seine  Nachkomen,  und  seinem  Gotzhus, 
die  allso  überfaren  würden,  an  alles  mvnnerusse  sullen 
geuallen.  Mit  urkunt  ditz  Brieues  versigelt  mit  unserer  Kei- 
serlichen  Mayestat  Insigel.    Der  geben  ist  zu  Prag,  nach 


—  291  — 

Christo  geburt,  drytzenhundert  Jar,  darnach  in  dem  siben- 
tzigisten  Jare  C  (An  1730  urba:  NV.  PP  &  C)  an  Sant  Mi- 
chels Tag,  Unserer  Reiche,  in  dem  fünf  und  zwanzigsten 
und  dess  Keisertums  in  dem  sechzehenden  Jaren. 

Per  Dominum  Imperatorem 
Conradus  de  Sysenheim. 
Reg.  Vvilhelmus  Kortellangen. 

Locus  sigilli  Imperatorii  pendentis. 

S.  Frey  heil  und  Confirmation  von  Kayser  Friderichen  dem 
III  Abtt  Vlrichen  gegeben,  von  wegen  des  Markts  und 
Zolls,  auch  Gredhaus,  Tafern,  Umbgelt.  Gewicht.  Mass. 
Elestab  und  Mess,  Broth,  Flaisch,  wein,  und  anders  auff 
Berichten,  zu  scheinen,  mindern  oder  meren  u.  zu  Ror- 
schach.  Ano  1485. 

Wir  Friderich  (H.  n.  III  elect  an  1440,  coronatus  1452,  obiit 
1493)  von  Gottes  gnaden  Römischer  Kayser,  zu  allen  Zeiten 
Mcrer  des  Reichs,  zu  Hungern,  Dalmatien,  Croacien  etc., 
Kunig,  Hertzog  zu  oesterreich,  zu  Steyr,  zu  Kernden  und  zu 
Krain,  herr  euf  der  Wynndischen  March  und  zu  Portenaw, 
Graue  zu  Habsburg,  zu  Tyrol  zu  Ptirrt  und  zu  Kyburg,  Mar- 
graue  zu  Turgaw  und  landgraue  im  Elsass.  Bekenne  öffent- 
lich mit  disem  Brief  und  thun  kund  allermenigklich.  Das 
unns  der  Erwirdig  unser  und  des  Beichtügt,  und  lieber  an- 
dechtiger  Virich  Abbt  des  Gotzhawses  zu  Sannt  Gallen  hat 
fürbringen  lassen,  wie  in  dem  Markt  zu  Rorschach,  von  alter 
her  Markt  und  Zoll  gewesen.  Auch  dasselb  Gotzhaws  da- 
selbst je  Müntz  und  slag  gehabt,  und  noch  haben,  und  derzu 
merlich  nyderlag  daselbst  auff  wasser  und  land  weren.  Vnd 
Vnns  darauf  diemütigklich  angeruffen  und  gebetten,  das  wir 
ime  und  seinen  nachkommen  dieselben  Marckt  und  Zoll, 
auch  die  Muntz  und  slag,  wie  von  alter  herkumou  ist  zuer- 
newen,  Conlirmiren  und  zu  bestetten.  Vnd  derzu  in  dem 
gemelten  Mark  und  an  dem  usfar  daselbst  ein  gemein  Gred- 
liaws  mit  hampt  einer  Tafern,  und  allen  andern  notdürffti- 


-   2Ü2  — 

gen  Dingen  und  zugehörungen  aufzurichten,  machen,  haben, 
halten,  besetzen  und  zu  entsetzen,  zu  vergönnen  und  zu  er- 
lauben gnedigklich  gewichten. 

Das  haben  wir  angesehen  solich  sein  diemütigfieissig  bete 
auch  die  annemen  getrewen  und  nützlichen  Dinst,  so  sein 
Vordere  Abbt  zu  Sannt  Gallen  weilent  Vnnsern  Yorfare, 
Vnns  und  dem  heiligen  Reich  getan  haben,  und  Er  hiet'ur 
in  künftig  wol  tun  mag  und  soi. 

Und  derumb  mit  wolbedachten  muote,  guoten  Rate  und 
rechter  wisen  demselben  Abt  Volrichen  und  seinen  nach- 
komen  dieselben  Marckt  und  Zoll  zu  Rorschach  Ernewl 
Contirmirt,  Bestett,  Vnd  derzu  in  dem  gemelten  Markt  und 
an  dem  Vnfar  daselbst  ein  gemein  Gredhawse,  mit  sampt 
einer  Tafern  und  allen  andern  notdürftigen  Dingen  und  Zu- 
gehorungen aufzurichten,  haben  und  zurhalten,  gedigclich 
gegönnet  und  erlaubt,  Ernewen,  Confirmiren,  Bestetten,  Gön- 
nen und  erlawben  Ine  auch  von  Römischer  Keyserlicher 
macht  Vollkuminenheit  wissentlich  und  Crafft  dis  Briefs. 

Also  das  sy  nu  hiefür  sölichen  vorgemelten  Marckt  haben, 
autrichten  und  halten  Vnd  derselb  Markt,  auch  alle  und  jeg- 
lich  person,  so  den  mit  jrem  gewerb  und  Handel  besuochen, 
und  darzuo  und  dauon  ziehen,  alle  gnad,  freyheit,  frid,  ge- 
leitt,  Recht  und  gerechtigkeit  haben,  und  sich  der  freyen  ge- 
brauchen und  gemessen  sollen  und  mögen,  die  ander  Marckt 
in  •dem  heiligen  Reiche  haben,  gebrauchen  und  geniessen 
von  Recht  oder  gewonheit. 

Das  auch  Er  und  sein  nachkomen  in  dem  oberürten  Marckt 
Rorschach  bey  sölichem  vorgemelten  Zoll,  wie  sy  den,  als 
oberürt  ist,  von  alter  her  daselbst  gehept  haben,  nur  hinfür 
beleiben,  und  den  wie  zuo  Costenntz,  Lyndaw  und  anderen 
ennden  daselbst  umb  gelegen,  gewonheit,  und  von  alter  her- 
komen  ist,  Von  aller  und  jeglicher  kaufmanschadz,  wer  hab 
oder  guot,  so  daselbsthin  auf  wasser  oder  land  bracht  und 
gefürt  wirdet  auffheben,  einemen,  und  die  Strassen  dauan 
machen,  pessere  u.  bewaren  :  Auch  alle  die  so  sich  sölichs 
Zollgelts  zuegeben  SPerren  oder  widere  würden,  darumb 


-  293  - 

Hotten  und  Pfenden,  als  an  andern  Zöllen  gewonnheit  und 
herkomen  ist,  doch  das  sy  dieselben  Zoll  oit  höhern,  noch 
jemand  anders  denn  Zollrecht  ist  besweren. 

Derzu  in  dein  oberürten  Marckt  ein  geinein  Gredhaws  mit 
sempt  einer  Tafern,  und  andern  notdurfftigen  Dingen  und 
Zuogehörungen  machen,  vawen,  aufrichten,  haben,  halten, 
besetzen,  entsetzen,  und  alle  und  jede  waar,  hab  und  guot, 
so  dahin  kurnbt  und  bracht  wirdet,  einnemen,  verwaren, 
versichern,  und  davon  zimlich  gerechtigkeit,  nützung  und 
niessung  erfordern,  aufheben,  und  sich  der  gebrauchen  und 
geniéssen,  als  in  andern  gemeinen  Gredhawsern  und  Tafer- 
nen  daselbst  Limb  gelegen,  ungeuerlich  gegelten  und  ge- 
braucht wirdet,  und  gewoendlich  und  herkomen  ist,  Audi  in 
denselben  Gred  und  Gasthewsern  sicher  freyung  gehandelt 
und  gehalten  werden,  alsdan  freyung  recht  und  gewonheit  ist. 

Vnd  das  der  genannt  Abbt  Volrich  und  sein  nachkomen 
in  dem  obestimpten  Marckt  Rorschach  alle  gewicht,  mal, 
Ulenstab  und  messe,  auch  Brott,  fleisch,  Wein  und  ender 
dergleichen  Sachen,  mit  sempt  dem  umgelt  und  demselben 
Marckt  Rorschach  mit  seiner  Zugehörung  schetzen,  Recht- 
fertigen, die  nach  gestalt  und  lewf  daselbstumb,  und  jren 
pesten  verstenntnus  geben,  setzen,  myndern  oder  meren  sol- 
len und  mögen,  von  allermenigklich  unverhindert. 

Ob  wir'  auch  einicherley,  das  dieser  umser  Keyscrlichen 
gnaden,  freyheitten,  gönnung  und  erlaubung  widerwerttig 
sein,  oder  die  zerrütten  möcht  aussgeen,  lassen  hetten,  oder 
in  künftig  Zeit  aus  Vergessenheit  oder  ungestümb  ansuo- 
chen  thuon  würden,  dasselb  alles  sol  hinwider  kein  Graft 
noch  macht  haben,  sonder  ganntz  craftlos  zur  nicht  und  un- 
hjglich  sein,  und  die  obgemelt  Vnnser  gnad  und  freyheit, 
auch  Contirmalion,  Bestettung,  gonnung  und  erlaubung 
desshalben  unverhindert  bey  crefften  und  wirden  beleihen  : 
das  wir  auch  jezo  alsdann,  und  dann  alsjetzo  alles  aufheben, 
abtuon,  und  vernichten,  von  Römischer  Keyserlieher  machl 
vollkumenheit  wissentlich  in  Crâfft  diss  Briefs  :  doch  unns 
und  dem  heiligen  Reiche  in  der  vorbestympten  stucken  und 


-  294  - 

artickeln  allen  unnser  Keyserlich  Oberkeitt,  auch  uunser 
vogtey.  So  wir  und  das  heilige  Reich  von  alter  her  daselbsl 
zu  Rorschach  haben,  hierinen  vorbehalten,  und  daran  un- 
vergriffenlich  und  unschedlich. 

Vnd  gebieten  darauf  allen  und  yeglichen  unnsern  und  des 
heiligen  Reichs  Churfürsten,  türsten,  geistlichen,  und  welt- 
lichen Prelaten,  Grafen,  freyen,  Herren,  Rittern,  Knechten, 
Hauptlewtten.  Vitztehuomben,  Vögten,  Pflegern,  Verwesern, 
Ambtlewtten,  Schultheissen,  Burgermeistern,  Richtern,  Rä- 
ten, Burgern  und  gemeinden,  und  sünst  allenen  anndern 
unsern  und  des  heiligen  Richs  und  erthanen  und  getrewen, 
in  was  vvirden,  stattes  oder  wesens  die  sein  ernestlich  mit 
disem  Briefe,  das  sy  den  obgenannten  Abbt  Volrichen  und 
sein  nachkumen  zuo  St.  Gallen  an  der  ohestympten  umsei' 
Keyserlichen  gnaden  Ernewung,  Confirmacion,  Bestettung, 
gonung  und  erlaubung  nicht  hindere  noch  jrren,  Sund  sy 
des  alles  oberürten  massen  geruolichen  gebrouchen,  genies- 
sen,  und  gentzlich  debey  beleiben  lassen,  und  hiewider  nit 
tuon,  noch  jemand  zuotuoed  gestatten  in  dhein  weyse,  als 
lieb  einem  jeden  sey  Vnnser  und  des  Reichs  swere  ungnad. 
und  dei'tzuo  ein  Pene  neinlich  Sechtzigk  marck  lottigs  gol- 
des  zuuermeiden,  die  ein  jeder,  so  offt  Er  freuenlich  hiewi- 
der tette,  vnns  halb  in  vnnser  und  des  Reichs  Kamer,  und 
den  andern  halben  teile  dem  obgenant  Abbt  Volrichen,  sei- 
nen nachkumen  und  Gotzhaws  zuo  Sannt  Gallen  unabless- 
lich  zubezalen  verfallen  sein  soi. 

Mit  urkund  diss  Briefs  besiglt  mit  vnnsere  Keyserlichen 
Majestet  anhanngendem  Insigel.  Geben  zuo  Costtentz  am 
Sibenntzehenden  Tag  dess  monads  Augusti.  Nach  Cristi 
gebui-d  viertzehen  hundert,  vud  im  fünf  und  Acht/.igisten 
vnnser  Reiche  des  Römischen  im  Sechs  und  viertzigisten, 
des  Keyserthuombs  im  vier  und  dreissigisten,  und  des  Hun- 
grischen  im  Siben  und  zweintzigisten  Jaren. 

ad  mandat  um  Domini 
Imperatoris  pugnium 
R.1?  Mathias  Wurm. 

locus  sigilli  Imperatorii  pendentis. 


295 


T.  Kayser  Ferdinand  der  Ander  eonfirmiert  Abbt  Bern- 
hardt und  dem  Gottshws  St.  Gallen  die  Iharmarckt  und 
Mürttz  Frey  hei  t  zu  Rorschacli  von  Othone  dein  I  zu  Abbt 
Cralonis  Zeiten  erlangt.    Anno  1621. 

Wir  Ferdinand  (H.  n.  II  Elect  an  1619  obiit  1037)  der  An- 
der, von  Gottes  gnade  Erwöhlter  Römischer  Kaiser,  zu  allen 
Zeitten,  Mehrer  des  Reichs,  in  Germanien,  zu  Hungern,  Bö- 
haimb,  Dalmatien,  Croatien  und  Sclauonien  u.  König,  Ertz- 
hertzog  zu  üesterreich,  Hertzog  zu  Burgundt,  Steyr,  zu 
Carndten,  Crain  und  Wurtemberg  undc  Graf  zu  Tyrol  uhdc 
Bekennen  öffentlich  mit  disem  Brief,  und  thuen  kundt  aller- 
menigclich,  das  vnns  der  Ehrwürdig,  unser  und  des  Reichs 
fürst,  und  lieber  Andächtiger  Bernhardt  (H.  n:  electus  1594 
obiit  1630)  Abbt  des  Gottshauss  zu  St.  Gallen  in  underthe- 
nigkeit  zu  erkennen  geben,  auch  in  glaubwürdiger  schein 
fürbringen  lassen,  wass  massen  demselben  und  seinem  Stift 
nach  von  weilandt  unserm  vorfahren  Keiser  Ottone  im 
Neunhundert  Syben  und  viertzigisten  Jahre,  am  Müntz  und 
Jahrmarcks  freyheit  zu  Rorschacli  ertheilt  worden,  welche 
von  wortt  zu  worden  hernach  geschrieben  stehet  und  also 
lautet. 

In  nomine  Sanctœ  et  indivisce  Trinitatisottodivina  tavente 
Cle-mentia  etc.  Signum  Domini  ottonis  serenissimi  Regis, 
Datum  II  Juny  anno  Incarnationis  Domini  DCCCCXLVII  In- 
dict  IV  Anno  undecimo,  Regni  Domini  Ottunis  Serenissimi 
Regis.  Actum  in  Magdeburg  palatio  regio  in  Dei  nomine 
fceliciter  Amen.  Vnnt  uns  darauf  demüetigclich  angerueffen 
und  gebetten,  das  wir,  als  jezt  Regierender  Römischer  Kai- 
ser, solch  inserirt  Privilegium  widerumb  zu  ernewern,  zu 
confirmiren  und  zu  bestellen  gnedigclieh  gerueheten. 

Des  haben  wir  angesehen,  ermelts  Abbts  \\m\  seines  Gotts- 
hauss zu  Sanct  Gallen,  demüetig  und  fleissig  pitte,  Auch  die 
angeneinen  getrewen  und  willigen  Dienste,  so  sein  vorfor- 
dern und  Er  weiland  Vnsern  löblichen  vorfaliren  am  reiche, 
offt  vil  in  mehr  wee«  gehorsamblich  bewisen,  Er  sich  auch 


-  296  — 

sambt  seinem  Gottsbauss,  gegen  Vnns,  u.  dem  heyligen 
Reich  liinfürr  nit  weniger  zuthun  sieh  gehorsambist  erpeut, 
aueh  wol  thun  mag  und  soll.  Vnd  darumb  mit  wolbedach- 
tem  mueth,  guetem  palh  und  rechter  wissen,  mehr  gemelts 
Abbts  und  seines  Stifts  zu  St.  Gallen  obinserirte  freyhaiten, 
in  allen  seinen  Puncten,  Klausule,  Articule,  Inhalt:  Main: 
und  begreiffungen  gnedigclich  Ernewert,  Contirmirt  und  be- 
stette,  dasselbig  aueh  von  Römischer  Kaiserlicher  Macht 
hiemit  wissentlich  in  K  rafft  diss  Brieffs,  was  wir  lme  von 
Rechts  und  billigkeit  wegen  daran  Contirmiren  und  bestet- 
ten  sollen  und  mögen. 

Mainen,  setzen  und  wollen,  das  solcher  Brief  in  allem  sei- 
nem Inhalt,  als  vorstehet  gantz  cräfftig  und  mächtig  sein, 
und  sich  dessen  gebrauchen  und  geniessen  soi  und  mag. 
von  allermeinigclich  unverhindert,  doch  vnns  und  dem  Hei- 
ligen Reich  an  unsere,  und  sonst  menigclich  an  seinem 
Rechten  und  gerechtigkaiten,  unvergriffen  und  unschedlich. 

Und  gepieten  darauf  allen  und  jedem  Churfürsten,  Für- 
sten, Geistlichen  und  weltlichen  Prälaten,  Graven,  freyen 
Herrn,  Rittern.  Knechten,  landtvögten,  Hauptleuten,  Vitz- 
danben,  Vögten,  Pflegern,  Verwesern,  Amptleuten,  Land- 
richtern, schulthaissen,  Bürgermaistern,  Richtern,  Räthen, 
Burgern,  Gemainden,  und  sonst  allen  andern  unsern  und 
des  Reichs  underthanen  und  getrewen,  in  was  würden, 
Stanclt  oder  w  esen  die  sein,  Ernstlich  und  Vestigclich  mit 
disin  Brief.  Und  wallen  das  sy  gemelten  Abbt  Bernhardt 
und  sein  Gottshauss  zu  St.  Gallen,  obberürter  begnadung 
der  Jahrmarkts  und  Müntzfreyheit  in  dem  Markt  Rorschach, 
auch  diser  unser  Kaiserlichen  Ernewerungs  Confirmation 
beruebigclich  beiben,  und  dem  gebrauchen  und  geniessen 
lassen,  daran  nit  jrren  oder  verhintern  noch  darwider  an- 
fechten oder  besswären,  noch  dass  jemandts  andern  zuthun, 
gestatten  in  kain  weiss,  als  lieb  einem  jeden  sey  vnser  und 
dess  Reichs  schwäre  ungnad  und  Straff  zu  vermeiden  das 
mainen  wir  Ernstlich. 

Mit  urkundt  diss  Briefs,  besigelt  mit  unserm  Kaiserlichen 


—  297  — 

anhangendem  Insigel.  Geben  in  unserer  Statt  Wienn,  den 
l'ünftzehenden  Tag  des  Monats  Octobris  nach  Christi  Vnsers 
lieben  Herrn  und  seeligmachers  Geburts  sechzehen  hundert 
und  im  ain  und  zwaintzigisten,  vnseres  Reichs,  des  Römi- 
schen im  Dritten,  des  Hungrischen  im  Viertten,  und  des 
Böhmbischen  im  tünfften  Jahren. 

Ferdinand  Ad.  mandatu'"  sac  :  cas. 

Vice  Rnii  Dei  Jo  :  Snicardi  majestatis  proprium 

Archicancellary  etElet:  J.  H.  Pucher  m.  p.  p. 

Mag  :  V.  J.  L.  von  Ulm  Gucher  ? 
m.  p.  p. 

Tax  zwayhundert  und  fünftzig, 

und  für  Cantzley  Jura  zwaintzig 
Goldgulden. 

Alb.  Mecht  Taxator. 

Registratur  Freysinger  :  od.  Greisinger. 
Locus  sigilli  Imperatorii  pendentis. 


I.  Spruchregister. 


Abstrusam  tenebris  tempus  me  educit  in  auras.  256.  a. 

Acterna  concordia  51.  a. 

A  la  gloire  de  Dieu  2094. 

Aurea  condat  secula  2091. 

AUrea  pax,  felix  Concordia  copia  rerum  adsit  2091. 

Belli  pacisque  minister.  2080.  a. 

Benedictus  si  Jehova  Deus  auf  Bernermünzen. 

Concordia  firmat  vires  1341.  a. 


-  298  — 

Den  ich  ernert,  hat  mich  verzert  1351 .  a, 
Deus  noster  pugnat  pro  nobis. 
Deus  spes  nostra  est  auf  Schat'hauser  Münzen. 
Devotarn  tibi  serva  patriam  2250.  a. 

Domine  conserva  nos  in  pace  auf  Basler  und  Zürcher  Mün- 
zen. 

Expositus  venerationi  publicœ  130.  a. 

Fides  helvetica  14.  a. 
Foedere  helvetico  inslaurato  78. 
Fortiter  et  constanter  2268.  a. 
Frenermuth,  thut  nie  lang  gut  1351.  a. 

In  Nomine  Domini  adjutorium  nostruin  1474.  d. 
In  tuendo  tuetur  847  Sq. 
Justitia  et  concordia  auf  Zürcher  Münzen. 
Juventuti  studiosae  1096.  a. 

La  foi  je  maintiens  249  a. 

Lehr  gibt  Ehr  386  a,  1269  a. 

Lex  dei  sapientiam  praestat  parvulis  1939.  a. 

Libertas  asserta  15. 

Mihi  se  se  flectet  omne  genu. 
Monumentum  benevolentiœ  1694.  a. 

Non  hace  sine  numine  247.  a. 
Nutrisco  extinguo  26.  b. 

Oculi  domini  super  justos  auf  Neuchateier  Münzen. 

Ora  et  Labora  sola  virtus  nobilitat  279.  a. 

Orbis  petulantia  et  insolentia  nutat  ardet  furit  243.  a. 

Pax  optima  rerum  1229. 

Pax  vobis  51.  a. 

Poene  injustorum  ante  oculos  positee  docent  justitiam  216. 

Post  tenebras  lucem  auf  Genfer  Münzen. 

Post  tenebras  lux  auf  ditt. 

Principe  sub  tanto  sacrum  natoque  manebit  78. 

Pro  Christo  et  Patria  2047. 


—  299  - 

Pro  patria  133.  a. 

Pro  Religione  pro  patria  2209.  b. 

Quis  ut  Deus  2300.  b.,  2302.  a. 

Rectus  est  inmotus  240. 

Si  \)ca\s  pro  nobis  quis  contra  nos  2134.  a. 
Soli  Deo  Gloria  2234.  a. 

Soli  Deo  optimo  maximo  laus  et  gloria  auf  St.  Galler  Mün- 
zen. 
Splendida  sicut  fulgur  2256.  a. 
Sub  tuum  praesidium  2199. 

Tunis  fortissima  nomen  Domini  1221.  b. 

Victima  vita  salus  1229.  d. 
Victoria  Laupensis  14.  a. 
Virtuti  debitum  1229.  d. 
Vor  aller  Gefahr  1307.  a. 


II.   Register 

der  merkwürdigsten  Sachen,  Personen  und  Oerter 


Abramson  At>ram. 

Appenzell  Canton  Münzen  1801. 

Asper  Hans  139. 

Baden,  Friedenschluss  101.  102. 

—  Stadt  Münzwesen. 

—  —     Schulprämien  1391.  a.=2394.  b. 
Baleman  Albert. 

Basel,  Bistum  Medaillen  2119.  a -=2124.  b. 

—  —      Münzen  2124.  c.  =  2133.  a. 


—  .300  — 

Basel  Bisthum  Münzgeschichte  d. 

—  Stadt    Münzgeschichte  d. 

—  vermischte  Medaillen  1273  ==a  1203. 

—  Lucius  Munatius  Plancus  1296  =  1307.  a. 

—  moralische  Pfenninge  1317  =  1398. 
Schulprämien  1402  =  1420. 
Münzen  1421  =  1650.  a. 

Battier  Jo  Rud  140.  a. 
Bauren  Aufruhr  1351.  a. 
Becklerin  Catharina  263. 
Bellen/  Schulprämien  1154.  b. 
Bern  Stadt  Münzgeschichte. 

—  -      Münzkabinet. 

—  —     Vereinigung  mit  Zürich  1584.  37.  38. 
—     Bund  mit  Strasburg  1588.  46. 

Vermischte  Médailles  742  a  =è  758. 

—  —  Oekonomische  Gesellschaft  760.  a,  761.  a. 

—  —  Waysenhaus  762. 

—  —  Sechszehnerpfenninge  770  =  789.  a. 

—  —  Aeusserer  Stand  793  et  p. 

—  —  Tischlivierer804  =  806.  a. 

—  —  Schulpraemien  812  =  933. 

—  —     Münzen  944  =  1069.  a. 
Bernoulli  Daniel  141. 

—  Johanes  142. 

Beron  munster  2284  a  =2303  b. 

Bicoca  Schlacht  28. 

Blaarer  Gerwicus  145.  145.  a. 

Blasien  St.  Abtey  Cabinet. 

Blaurer  Ambrosius  147  =  149.  a. 

Bodmer  Jo  Jacob  150.  150.  a. 

Boltschauser  Jo.  Heinrich  150.  150  a.  240.  241.  242.  363  et  p. 

Breitinger  Jo  Jacob  150. 

Brun  Rudolph  152. 

Brupacher  Casp.  1096.  a.  1229.  d.  2278.  ai 

Bundten  Münzgeschichte. 


301 


Bundtèn  Medaillen  1804  =  1810. 

—  Münzen  1819  =  1838.  a, 
Buchdruckerkunst. 
Bullinger  Henr.  154  =  161.  a. 
Burcard  Andreas  161.  I). 

Burgdorf  Schulpraemien  899  a.  901  a.  904  a. 
Burgund  Herzog  Geburt  ad.  1682.  82. 

—     ad.  1751.  105.  106. 

Krieg  ad.  1475.  18. 

Neutralität  51.  a. 

Calvinus  Jo.  166  =  174. 

Chur  Bistum,  Münzgeschichte. 

Münzen  2134.  a.  =2199.  a. 
Ciampinus  J.  J.  177. 
Civitas  equestris  S. 
le  Clerc  Jean  178.  a. 
Costanz  Bistum  Münzgeschichte. 

—  Medaillen  2200  =  2209.  h. 

—  Münzen  2211  =  2212. 

—  Stadt    Münzgeschichte. 

—  Münzen  2308.  a.  =  233(5.  a. 

D.  D.    S.  E.    175.  a. 

Dassier  Jean  259.  287. 
Diesbach  Gabriel  179. 
Diessenhofer  Münzrecht  S. 
Dyssentis  Abtey. 
Dohna  Grafen  Medaille  2341. 
Dreux  Schlacht  33. 
DrozJ.  B.  2124.  b. 

Einsidlen  Abtey  Medaillen  2250  =  2255  a. 

—  —   Münzkabinet. 
Kngel  Samuel  180. 

Erasmus  lioterodamus  Desiderius  181   -184. 
Escher  Heinrich  185=  189. 


-  302  — 

Escher  Joli.  Baptist, 
'Euler  Leonhard  191. 

Falz  Raymund  201)1.  a. 

Farell  Guillaume  192, 

Fechter  N. 

Fehrmann  Daniel. 

C.  G. 
de  Fleury  Pathengeschenk  40. 
von  der  Flue  Nielaus  111  =  133  a. 
Fontana  Dominicus  194  =  197. 
le  Fort  Louis  197.  a. 
Franche  Comté  Neutralität  51.  a, 
Frankreich  Bund  1478.  20. 

-  1582.  34.  34  a. 

—  —    1602.  53.  54.  54  a. 

—  1613.57. 

-  —    1663.  75.  79. 
Pathengeschenk  1522.  29. 

1548.  30  =  32  b. 
Jetton  von  1637.  62.  a. 

Neutralität  t  Burgund51.  a.  S.  auch  Burgund 
Herzog. 
Freyburg  Münzen  1656  —  1682.  a. 
Friess  Johann  198. 
Frcelich  Wilhelm  201. 

Fueg  von  Melans  Hans  und  Magdalena  201.  a. 
Fueter  Crist  14.  a. 
Fuesly  Hans  202,  202  a. 
—      Joh.  Caspar. 

St.  Gallen  Abtey  Münzgeschichte. 

—  Médailles  2259  =  2260. 

—  Münzen  2261  =  2268.  d. 
Stadt  Münzgesehichte. 

—  Medaillen  1849. 

—  —     Münzen  1861  =  1901.  a. 


—  303  — 

Genf  Bistum  Medaillen  2216.  a.  =2221. 
—    Stadt     Münzgeschichte. 

vermischte  Medaillen  1907  =  1927. 

Schulpraemien  1936  =  1941. 

Münzen  1945  =  2064. 
Gessner  Conrad  206. 

—  C.  F.  Buchdrukerkunst. 
Glaris  Munzgeschichte. 

—  Schulpraemien  1269.  a.  =  1270. 
von  Greyerz  Michel  Graf. 
Gropanese  F.  Medailleur  2209  b. 
Grynaeus  Simon  212  —  214. 

—  —      Andr.  214.  a. 
Gualther  Rudolph  216. 

H.  G.  256.  a. 
Hagenbucher  Bund  59. 
Haid  Joh.  Elias. 
Haldenstein  Freyherrschaft. 

—  Münzgeschichte. 
Münzen  2343  =  2388. 

v.  Haller  Albrecht  217. 

—  Gottlieb  Emanuel. 

—  Münzkabinet. 
Haller  Berchtold  219.  219.  a. 
Halter  N.  2091. 
Handmann  J.  H. 

Harscher  Niclaus  von  Rheinhard. 

—  Münzkabinet. 

Hecker  N.  2391.  a.  2394.  a.  und  b. 

Hedlinger  Joh.  Karl,  dessen  Gemahlin,  Tochter  u.  Schwie- 
gersohn 219  b.  ==232. 
HilekerN.  2091. 

v.  Hofkirchen  Pathengeschenk  1637.  64.  63.  66. 
v.  Hohcnsax  Patengeschenk  51. 
Huber  Joh.  Rudolf  238.  a. 


—  304  — 

Joris  David  23'.). 
Italienische  Kriege  21  =23. 

Vogteyen  M  Unzgeschichte. 

Keder  N.  219.  b. 

Lavater  Jo.  Casp.  240  =  242. 
Lauis  Münzgeschichte. 
Laupenschlacht  14.  a. 
Lausanne  bisthum  Müuzgeschichte. 
Lengnich  Karl  Benjamin. 
Lilienthal  Michael. 
Luzern  Münzgeschichte. 

—  Medaillen  1085  a  =  1090  a. 

—  Schulpraemien  1092.  1096  a. 

—  Münzen  1 104  a  =  1 154.  a. 

—  Collegiat  Kirche. 

von  Madai  David  Samuel. 

Maier  Conrad  243.  a. 

Manuel  Albrecht  244. 

Marignan  Schlacht  25  =  26  b. 

Martyr  Petrus  245  =  247. 

de  Mayerne  Thed  Turquet  247.  a. 

Medailleurs  Münzmeist.  und  Künstler. 

Meyer  Joh.  Rudolf  de  Josef. 

Mörikofer  Joh.  Kaspar  332.  b.  761.  a.  1939. 

Joh.  Melch.  105.  106. 
Mola  G.  2217. 
de  Montfaucon  Aymo. 
Montmirail2094.' 
Morgartenschlacht  14. 
von  Mulenen  Beat  Ludwig  249.  a. 
Münster  im  Aargaü  Stift  2284.  a.  =  2303.  b. 
Münzbücher. 

—     Cabinete  Nachrichten  davon. 
Murv  Abtev  2269.  a.  b.  c.  d.  =  2272.  a. 


-  305  — 

Morien  Münzgeschichte. 

—      Schlacht  IS. 
Musculus  Wolfgang  250. 

Neuenburg  Münzgeschichte. 

Medaillen  2080.  a  =2094. 
Münzen  2101  —  2110.  a. 

(  fecolompadius  Jo.  251.  252.  253. 
<  >ertel  N. 

Oçtérwald  Jean  Fred.  255. 
St.  Othmarus  134. 

Paraeelsus  Theophrastus  256.  a.  25S. 
Pictet  Benoit  259. 

Plauens  Lucius  Munatius. 

Rahn  J.  Henr.  261.  a. 
Ramler  N. 

Reichard  Elias  Caspar. 
Reichenau. 

Schauensteinsche  Münzen. 
Rheinau  Abtey  Münzgeschichte. 

~|    Medaillen  2273  =  2277. 
—  —     Kabinet. 

1  îiedin  Werner  263. 

von  Rodt  Franz  Conrad  Bischof  von  Costanz  2201)  Sq, 
Roggenbach  Georg  263.  a. 
Ryf  Andreas  265  a. 

de  Sales.   S.  François  2216.  a.  =2221. 
Sarnson  Jo  Ulr.  266.  a.  b.  27(5.  1474,  c.  f. 
Schafbanser  Stadt  Medaillen  1752=1756. 
—     Münzen  17(52=  1790.  a. 
Schauenstein  Reichenauische  Münzen. 
Schcuchzer  Jo.  Jacob  268. 
Schilling  Lorenz. 
Schiner  Matheus2234.  a. 


-  306  — 

Schlatter  N.  268.  a. 

Schuppach  Michel  272. 

Schweiz  Canton  Münzgeschichte. 

—       Schulpraemien  1216  =  1218. 

Münzen  1167.  a.  =  1189.  a.  1220.  a  1229  c. 
Schweizerbund  Stiftung  1.  2.  3. 
Schwcndiman  Caspar  Josef  Niclaus  15.  133.  a.    . 
Sempach  Schlacht  15. 
Sitten  Bistum  Münzgeschichte. 

-       M ünzen  2223  =  2247.  a . 
Solothuni  Stadt  Münzgeschichte. 
—  —     Medaillen  1694.  a. 

Münzen  1703.  a.  =  1742. 
Soth  N. 

Spanischer  Bund  ad  1587.  44. 
Spreng  Jo.  Jac.  276. 
Stampfer  Hans  306.  a. 
Stedelin  David  Anton  1229  c. 
von  Stellen  Paul. 

Strasburg  Bund  mit  Zürich  und  Bern.  46. 
Sulzer  Jo  Georg  279. 
Summerer  Fridolin  2269  b. 

Teil  Wilhelm  II. 

von  Thurn  und  Gestelenburg  Freyherren  Münzrecht. 

Toggenburger  Krieg  98.  99. 

Tomman  Jo.  Heinr.  279.  a. 

Troger  Hieronyinus  2269.  c. 

Tronchin  Louis  282.  a. 

Turquet  siehe  Mayerne. 

Turretin  J.  A.  287. 

Unterwaiden  Münzgeschichte.    - 

—  Schulpraemien  1229.  d. 

Münzen  1157.  a.  =  1189.  a. 
St.  Urban  Abtcy  Schulpraemien  2278.  a. 


-  307     - 


Uri  Münzgeschichte. 

—  Münzen  1157  a.  =  1189.  a.  1194  =  1213.  a 
Uri,  Schwytz,  und  Unterwaiden  Münzgeschichte. 

Schulpraemien  1154.  b. 
Münzen  1157  a.  =  1189.  a. 


St.  Ursus  135.  135. 


a. 


de  l;i  Veaux  N. 

Vestner  Georg  Willhelm  161.  6. 
.  Viretus  Petrus  290  =  292. 
Vitriarius  J.  J.  293. 
Voulaire  Marc  296.  à.  2094. 

Wägeli  N.  Medailleur. 
Wagner  Johanes  293.  a. 
Non  Waldkirch  Aegidius  2269.  a. 

Wallis  Bund  mit  den  L.  Catholischen  Orten  de  1696  87    I 
1780.  109.  a. 

—  Münzgeschichte. 
Waser  Joh.  Heinrich  295. 

von  Wattenwyl  Niclaus  296.  a. 
Weise  Adolf  Christof. 
Werdmüller  Conrad  297.  a. 
Westphälischer  Friede  67  =  72. 
von  Wetstein  Joh.  Rud.  298. 
Witzleben  Fr.  Sigm. 

Zofinger-M  ünzen. 
Zollikofer  Lorenz  304. 
Zürich  Stadt  Münzgeschichte. 

—  —     Vereinigung  mit  Bern  37. 

—  —     Bund  mit  Strasburg  46. 

--     Histöris.  u.  Belohnungsstücke 317.  a=332.  I>. 

—  Wapenthaler  333.  a.     -339. 

—  Moralische  Denkmünzen  345  a  =  353. 

—  —     Militärische  Prämien  358.  a.  :   =363.  a. 


-    808  — 

—  —     Schulprämien  369.  a.  =  390  a. 

—  Münzen  391.  a.  729.  g. 

—  —     Münzkabinete. 
Zug,  Kanton  Münzgeschichte. 

—  —      Schulprämien  1230.  a. 

—  Münzen  1231 .  a.  =  1268 
Zwinglius  Ulricus.  806.  =  315. 


UNE  MONNAIE  INÉDITE  D'HÉRACLIUS 


On  n'aime  pas,  en  général,  à  publier  dans  une  revue  scien- 
tifique des  pièces  pour  lesquelles  tout  est  obscur,  le  pays 
auquel  on  doit  les  attribuer,  le  souverain  qui  les  a  émises,  le 
lieu  de  frappe  et  la  dénomination  ou  valeur  monétaire;  on  y 
regarde  surtout  à  deux  fois  quand  on  n'est  pas  même  en 
état  de  donner  la  description  des  deux  faces  de  la  pièce,  et 
on  hésite  encore  plus  quand  il  s'agit  d'un  de  ces  infiniment 
petits  de  la  numismatique  pour  lesquels  la  plupart  des  col- 
lectionneurs professent  l'indifférence,  pour  ne  pas  dire  le 
mépris. 

Pourtant  il  ne  faut  rien  négliger  ni  rien  dédaigner;  ce  qui 
n'a  en  soi  qu'une  valeur  intime  peut  en  acquérir  par  la  com- 
paraison avec  d'autres  objets  analogues  et  les  deux  petites 
pièces  que  je  présente  aujourd'hui  serviront  peut-être  de 
matériaux  pour  une  construction  future. 

On  m'a  apporté  il  y  a  quelque  temps  de  Tunisie  un  lot  de 
petits  bronzes  trouvés  dans  le  sable  du  désert  à  peu  de  dis- 
tance des  ruines  de  Carthage,  la  plupart  trop  ù-ustes  pour 
pouvoir  être  déterminés,  les  autres  appartenant  aux  règnes 
de  Justinien  1  et  d'Héraclius  et  aux  «  incertaines  d'Afrique  » 
que  Sabatier  '  classe  à  la  fin  des  rois  vandales.  Deux  de  ces 
pièces,  évidemment  byzantines,  m'ont  paru  nouvelles  ;  je  ne  les 
ai  pas  trouvées  dans  Sabatier,  l'ouvrage  classique  pour  cette 
partie-là,  et  plusieurs  personnes  de  Genève,  de  Francfort  ci 
de  Paris,  collectionneurs,  grands  marchands  et  auteurs  ayant 

1  Description  générale  des  monnaies  byzantines  frappées  80U8  les  empereur»  d'Orient, 
par  .1.  Sabatier,  Paris,  1802.  —  Très  bel  ouvrage;  il  est  seulement  regrettable  M'"'  '• 
criptions  des  monnaies  n'y  soient  pas  plus  habituellement  accompagnées  de  l'Indication 

du  poids. 


—  310  - 

un  nom  dans  la  science,  m'ont  affirmé  nen  avoir  jamais  vu 
de  semblables.  Elles  ont  été  frappées  sur  des  Hans  mal 
centrés  et  se  complètent  Tune  lautre  :  elles  ne  sont  pas  du 
même  coin  mais  elles  appartiennent  au  môme  type  et  une 
seule  description  suffit  pour  les  deux. 

Avers  1  Une  croix  terminée  à  ses  quatre  extrémités,  supé- 
rieure, dextre,  senestre  et  inférieure,  par  les  lettres  grecques 
P,  H,  K  et  A. 

Revers?  très  indistinct.  Le  croquis  qui  accompagne  cette 
notice  rend  l'impression  générale,  très  confuse,  que  donne  la 
vue  de  cette  face  de  la  pièce:  il  semble  qu'on  aperçoit  une 
tète,  tournée  à  gauche,  mais  il  n'y  a  pas  moyen  de  voir  si 
c'est  celle  d'une  femme  ou  d'un  homme,  si  elle  est  nue,  cou- 
ronnée ou  casquée,,  etc. 

Bronze  assez  épais  comparativement  à  la  surface.  Module  : 
m.  0,008  à  0,009.  Poids  :  celle  où  l'on  voit  le  K  et  pas  l'H 
0,51,  l'autre  0,44. 

Etant  donné  que  l'aspect  général  de  ces  pièces  est  celui 
des  petits  bronzes  byzantins,  on  doit  voir  dans  la  croix  à 
branches  terminées  par  des  lettres  le  monogramme  d'un  des 
empereurs  d'Orient  qui  ont  possédé  l'Afrique  et  y  ont  frappé 
monnaie  ce  qui  embrasse  une  période  de  moins  de  200  ans 
de  Justin  I  à  Justinien  II  Rhinotmète  (518-712).  Dans  ces  deux 
siècles  le  seul  nom  d'empereur  qui  puisse  fournir  les  éléments 
de  ce  monogramme  semble  être  celui  d'Héraclius. 

Pourtant  il  importe  de  ne  pas  se  contenter  de  cette  impres- 
sion générale  et  de  serrer  la  question  de  plus  près.  En  effet, 
il  y  a  dans  la  lecture  de  tout  monogramme,  qu'il  soit  du 
moyen  âge  occidental  ou  de  l'époque  byzantine,  quelque 
chose  de  conjectural  et  d'arbitraire  et  on  doit  se  demander 
dans  quel  ordre  il  faut  ranger  les  majuscules  qui  le  compo- 
sent et  d'abord  par  laquelle  il  faut  commencer.  Or,  en  exa- 
minant les  monogrammes  cruciformes  dont  l'attribution  a  pu 
être  fixée  avec  certitude  on  voit  que  l'initiale  occupe  toujours 
L'extrémité  de  la  branche  supérieure  ou  de  la  branche  dextre 
(c'est-à-dire  de  celle  qui  est  à  gauche  du  spectateur)  et  jamais 


—  311  — 

celle  des  branches  senestre  ou  inférieure.  Par  conséquent, 
dans  le  cas  qui  nous  occupe,  le  nom  du  souverain  doit  com- 
mencer par  un  P  ou  par  un  H. 

Quant  au  P,  un  seul  nom  d'empereur,  dans  toute  la  série 
byzantine,  commence  par  cette  lettre  :  c'est  celui  de  Romain, 
PSMANOS,  et  il  est  bien  évident  que  notre  monogramme, 
qui  comporte  un  K  mais  ne  renferme  ni  M,  ni  N,  ne  peut  pas 
avoir  cette  signification. 

Quant  à  l'H,  ce  ne  peut  être  que  l'initiale  d'Héraclius 
HPAKAIOE,  mot  dont  les  quatre  premières  lettres  figurent 
dans  notre  monogramme,  en  sorte  que  la  seule  incertude 
qui  reste  est  celle-ci  :  s'agit-il  d'Héraclius  I  ou  d'Héraclius  II I 

J'avoue  n'être  pas  en  mesure  de  me  décider  entre  les  deux 
homonymes,  tout  en  penchant  fortement  pour  le  premier  qui 
a  occupé  longtemps  le  trône,  tandis  que  son  fils  et  succes- 
seur n'a  eu  qu'un  règne  éphémère.  Je  laisse  donc  cette  ques- 
tion en  suspens. 

Je  crois  devoir  agir  de  môme  quant  à  la  dénomination  à 
donner  à  ces  deux  petites  monnaies  et  à  leur  rapport  avec 
le  sou  et  avec  ses  divisions,  le  tiers  de  sou  d'or,  le  miliarésion 
d'argent  et  le  follis  de  cuivre.  Je  veux  cependant  hasarder- 
une  hypothèse  :  la  plus  petite  espèce  qui  ait  été  frappée  par 
les  empereurs  d'Orient,  la  dernière  unité  de  leur  système 
monétaire,  était  le  denier  de  cuivre  soit  nummiuin  ou 
vovpuiov  dont  6000  '  faisaient  un  sou  d'or,  unité  supérieure. 
Je  pense  que  les  bronzes  minuscules  que  je  viens  de  décrire 
ne  représentent  pas  encore  le  dernier  terme  de  la  série,  mais 
sont  des  pièces  de  2  nummia  ;  ce  qui  me  le  fait  croire  c'est 
que  Sabatier  a  décrit  des  monnaies  encore  plus  petites  et 
justement  dans  la  petite  collection  dont  j'ai  parlé  en  commen- 
çant il  se  trouve  une  pièce  du  module  de  G  à  7  millimètres  et 
du  poids  de  22  centigrammes.  C'est  celle-là,  très  probable- 
ment; qui  est  le  nummiuin. 

Genève,  23  novembre  1892.  Dr  Ladé. 

1  6000  est  une  moyenne,  car  ce  rapporta  varié.  Ce  n'est  \>^  Ici  le  lieu  d'entrer  Incidem- 
ment dans  la  discussion  de  cette  question  très  obscure. 


LES  MEDAILLES  DU  TIR  CANTONAL  DU  LOCLE 

1892. 


Du  7  au  14  août  de  cette  année  le  Locle  a  célébré  le  tir 
cantonal.  Le  souvenir  de  cette  fête,  faisant  suite  à  celles  de 
Neuchàtel  de  1882  et  de  la  Chaux-de-Fonds  de  1886,  est 
conservé  entre  autres  par  les  médailles  suivantes  dont  une 
est  officielle  et  les  autres  proviennent  de  l'initiative  particu- 
lière. Nous  ne  parlerons  pas  ici  des  événements  qui  ont  mar- 
qué cette  semaine  de  réjouissance;  nous  nous  contentons 
de  renvoyer  sur  ce  sujet  aux  comptes  rendus  des  journaux 
et  à  la  brochure  spéciale,  rédigée  par  M.  Jaccard,  dont  la 
première  planche  reproduit  la  médaille  officielle,  et  sur  la 
couverture  la  boîte  de  la  montre  distribuée  en  prix  concu- 
ramment  avec  celle-ci. 

N°  1.  Médaille  officielle  en  or,  argent  et  bronze  :  dia- 
mètre 45""". 

Il  en  a  été  frappé  1357  dont      9  en  or, 

705  en  argent, 
643  en  bronze. 

Mlle  n'a  pas  été  mise  en  vente;  on  ne  pouvait  l'obtenir 
qu'avec  un  certain  nombre  de  cartons  et  il  n'en  a  pas  été 
frappé  en  dehors  de  celles  destinées  au  comité  pour  la  dé- 
livrance des  prix. 

Av.  ;  NOS  IEUX  GUERRIERS  A  LA  PATRIE. 

HUGUENIN    FRÈRES. 

Un  tireur  debout  vêtu  d'une  blouse  de  tir,  serrée  à  la  taille 
par  un  ceinturon,  salue  de  son  chapeau  qu'il  fient  en  l'air  de 
la  main  droite  ;  le  pouce  de  la  main  gauche  est  passé  sous  la 
bretelle  du  fusil  qu'il  porte  suspendu  à  son  épaule  gauche  ; 


—  .313  — 

derrière  lui  deux  drapeaux  inclinés  à  droite,  au-dessus  de 
t'écusson  cantonal  posé  à  terre;  derrière  les  pieds  du  tireur 
deux  palmes.  A  gauche  de  ce  groupe  central  :  l'école  d'hor- 
logerie avec  la  statue  de  Daniel-Jean  Richard  et  le  collège, 
un  groupe  de  sapins  ;  dans  le  tond  une  colline  portant  sur  le 
sommet  les  sapins  de  l'Argillaz;  à  droite  du  groupe  central, 
la  percée  du  Col  des  Roches,  le  tunnel  et  quelques  maisons. 

Rev.  :  A  TIR  CANTONAL  NEUCHATELOIS  A  LE 
LOCLE.   Suisse.   1892. 

Dans  un  cartouche  les  armes  du  Locle,  surmontées  dune 
couronne  murale  à  quatre  tours,  à  créneaux;  à  gauche  une 
branche  de  chêne  ;  à  droite  une  branche  de  laurier  ;  du  som- 
met du  cartouche  partent  sept  tranches  qui  atteignent  le 
rebord  de  la  pièce. 

Une  médaille  doit  s'expliquer  toute  seule.  Celle  que  nous 
avons  sous  les  yeux  l'ait  surgir  deux  points  d'interrogation. 
Qui  salue  le  tireur,  bien  campé  du  reste  au  centre  de  l'avers  ? 

Est-ce  l'aurore,  un  train  ou  un  cortège  d'invités  ou  bien 
encore  un  beau  coup  de  fusil  ? 

Mystère  !  nous  restons  dans  le  vague. 

Le  fond  est  un  peu  chargé  :  l'école  d'horlogerie,  le  collège, 
la  statue  de  Jean  Richard,  les  sapins  des  armes  du  Locle, 
ceux  de  PArgillaz,  le  col  des  Roches.  C'est  beaucoup  et  ce 
n'est  pas  complet;  en  outre  la  percée  du  col  est  beaucoup 
plus  pittoresque  en  réalité.  Il  aurait  fallu  la  dessiner  d'après 
nature. 

Le  revers,  qui  nous  contente  mieux,  suscite  cependant 
aussi  une  demande  d'explications. 

Que  signifient  ces  7  tranches  qui  convergent  derrière  le 
lia  ut  du  cartouche?  Sont-ce  des  rayons  de  soleil,  des  flammes 
d'un  ancien  drapeau  ou  bien  des  jets  de  la  lumière  électrique 
qui  éclaire  le  Locle  1  Les  avis  différeront  là  où  il  ne  devrait 
pas  rester  l'ombre  d'un  doute.  Et  pourquoi  surmonter  les 
mines  du  Locle,  le  second  village  du  monde,  d'une  couronne 
murale  à  tours  et  créneaux  comme  s*il  s'agissait  d  une  cita- 
delle de  premier  rang. 

(Planche  IV). 


—  :U4  — 

Les  autres  médailles  mises  en  vente  au  Locle  n'offrent 
absolument  rien  de  saillant.  Elles  se  meuvent  dans  le  cercle 
ordinaire  des  banalités.  11  aurait  été  si  facile  de  trouver  dans 
l'histoire  du  Locle  un  trait  glorieux  et  pittoresque  :  la  «  sa- 
bouléedesBorgognons  »,  ou  «  les  femmes  du  Crèt  Vaillant  » 
pour  ne  parler  que  de  ceux-là.  Aussi  nous  nous  contenterons 
d'une  sèche  description  : 

N"  2.  Etain,  33'-".  Av.  :  &  TIR  CANTONAL  NEU- 
CHATELOIS  AU  LOCLE  -A  7  AU  14  AOUT  1892 

Sous  une  couronne  murale  à  trois  tours  l'écusson  neu- 
châtelois. 

Rev.  :  Une  cible  percée  de  15  balles  au-dessous  d'un 
chapeau,  et  sur  deux  fusils  et  deux  branches  de  chêne. 

I.AUKR  NURNBG 

N°  3.  Etain.  33'"'\  Av.  :  iv  TIR  CANTONAL  NEU- 
CHATELOIS  A   DU  7  AU  15  AOUT  1892 

Sous  la  croix  fédérale  rayonnante  l'écusson  neuchâtelois 
sur  une  branche  de  laurier  à  gauche  et  une  fleur  à  droite. 

Rev.  :  Dans  une  couronne  de  chêne  en  trois  lignes  : 
SOUVENIR  |  DU  |  LOCLE 

N°  4.  Etain.  33mm.  Av.  :  Dans  une  couronne  de  laurier 
en  sept  lignes  : 

SOUVENIR  |  DU  |  TIR  CANTONAL  i  NEUCHATE- 
LOIS |  AU  LOCLE  |  DU  7  AU  14  AOUT  |  1892  | 

Rev.  :  Dans  une  couronne  de  laurier  entre  une  cible  ronde 
percée  de  G  balles  et  un  carré  deux  fusils  en  sautoir;  le  tout 

surmonté  d'un  chapeau  moderne  avec  une  aile  de 

vieuxmaire 

N°  5.  Etain,  27' '".  Av.  :  g§>  TIR  CANTONAL  NEU- 
CHATELOIS <§g  LOCLE  1892 

Sous  la  croix  fédérale  rayonnante  les  écussons  accostés, 
à  gauche  du  Locle,  à  droite  du  canton  ;  entre  deux  une  fleur 
de  lys,  un  point  ou  un  I  ou  la  queue  de  la  pomme  transper- 
cée d'une  flèche  de  gauche  à  droite. 


-  315  - 

Rev.  :  POUR  ETRE  FORTS  SOYONS  UNIS  *  $  & 
Le  serment  du  Griitli. 

X"  6,  Etain,  23m"'.  Av.  :  Comme  le  n"  4. 
R.  :  NEUCHATEL  Armes  du  canton. 

N°  7.  Etain,  23mm.  Av.  :  Comme  n0K  4  et  G. 

Rev.:  EINER  FÜR  ALLE!  ALLE  FÜR  EINEN! 

VIEUXMAIRE  * 

Monument  de  Guillaume  Tell  avec  son  tils. 

Arrêtons-nous  sur  cette  devise  allemande  qu'il  n'aurait 
pas  été  difficile  à  M.  Vieuxmaire  de  traduire  en  langage  du 
pays;  cette  opération  eut-elle  même  dû  lui  coûter  un  coin 
de  plus. 

W.  Wavre. 


ZUR  SCHWEIZERISCHEN  MEDAILLENKUiXDE 

von  Adolf  Inwyler 


III 


Dr  Paul  Vital  Ignaz  Troxler  1780-1866. 

Arzt,  Professor  d.  Philosophie  u.  Geschichte  von  Luzern. 


Medaillon  von  Beat  Bodenmüller  in  Einsiedeln. 

Durchmesser.:  0,120. 

Avers.  Das  Brustbild  von  der  linken  Seite  und  darüber 
paui  y  m  Lgnaz  TROXLER.  Unten  das  Wappen  Boden- 
müllers und  zu  dessen  jeder  Seite  vertheilt  die  Jahrzahl 
MDCCCXXIII  (1823).    (Fl.  V.) 

Auf  der  Rückseite  ist  in  gleicher  Grösse  eine  eigens  dazu 
hergestellte  Zeichnung  in  Lithographie,  aufgeklebt.  (PI.  VI.) 

Dieselbe  stellt  den  Schwur   im   Rütli   nach  einem   von 
Peter  Bruckinann   in   Heilbronn  (1810 — 1824)   verfertigten 
ovalen  Medaillon  dar. 
Unter-  den  drei  Eidgenossen  steht  der  Vers  in  Cursivschrift  : 

Die  göttlich  reinste  Harmonie 
Sie  fehlt  im  Schweizerlande  nie 
Für  Ignaz  Troxler  nur  allein 
Soll  jedes  Herz  gestimmet  sein. 

Ueber  dem  Bilde  im  Halbbogen  die  Aufschrift,  wie  solche 
auch  das  Medaillon  Bruckmann's  trägt  :  «  Als  Demuth  weint 
und  Hochmuth  lacht,  da  ward  der  Schweizerbund  gemacht.  » 


317  — 

Lieber-  dieser  Aufschrift  auf  einem  ebenfalls  Halbkrei-  bil- 
denden Bande  :  «  Andenken  an  unsern  treuen  Vaterlands- 
freund Ignaz  Troxler.  Ein  sieh  stetsfort  um  sich  seihst 
w  indendcr  Bandstreifen  bildet  die  Umrahmung.  Der  Name 
des  Lithographen  :  J.  Eeser  steht  rechts  unter  dem  Boden- 
abschnitte. 


Medailleur:  C.  Sclilee  in  Bern  y  1843.  Durchmesser  0,055. 

Avers.  Das  Brustbild  Troxlers,  genau  nach  dem  hier 
vorhergehenden  Medaillon  von  Bodenmüller,  nur  in  ver- 
kleinertem Maassstab.  Rechts  die  Anfangsbuchstaben  seiner 
Vornamen  :  P.  V.  I.  links  TROXLER.  Unten  der  Name 
des  aus  Troxlers  Heimathorte  stammenden  aber-  in  Bern 
beschäftigten  Bildhauers  :  c.  schi.ee,  der-  von  den  Studenten 
LuzerrTs  den  Auftrag  hatte  die  Medaille  anzufertigen,  ver- 
mutlich aber*  dieselbe  nach  Bodenmüllers  Medaillon  nach- 
bildend blos  modellirte  und  dann  die  Stempel  durch  einen 
Graveur  stechen  liess. 

Revers.  Innerhalb  eines  Lorbeerkranzes  auf  drei  /eilen 
die  Inschrift:  1NTAM1NAT1S  |  FOLGET  |  HONORIBUS 
(Unbefleckt  leuchtet  seine  Ehre).  Unten  /wischen  den  End- 
theilen  der  Schleife,  welche  die  zwei  den  Kran/,  bildenden 
Lorbeerzweige  zusammen  hält  ist  dieJahrzahl  da  die  Stu- 


-  318  — 

denten  Luzerms  ein  Exemplar  dieser  Medaille  in  Gold  ihrem 

hochverehrten,  aber  seit  bereits  zwei  Jahren  in  Aarau  wei- 
lenden ehemaligen  Professor,  als  ein  Denkzeichen  ihrer 
I  Iochschätzung  schenkten. 

Nebst  dieser  Einen  goldenen,  wurde  nur  noch  eine  kleine 
Anzahl  dieser  Medaillen  in  Zinn  ausgeprägt,  die  nun  bereits 
schon  ziemlich  selten  geworden  sind. 


Dr  Paul    Vital  Ignaz  Tro.tler 


Er  wurde  geboren  zu  Munster  im  Canton  Luzern  am 
17.  August  1780.  Seine  erste  wissenschaftliche  Bildung 
erhielt  der  geistig  reichbegabte  Knabe  an  der  Stiftsschule 
seiner  Heimath,  die  er  zwei  Jahre  lang  besuchte  um  hernach 
sich  an  die  Lehranstalt  nach  Solothurn  zu  begeben.  Nach 
abermals  zwei  Jahren  kam  er  an  das  Jesuiten-Coliegium 
nach  Luzern  wo  er  verblieb  bis  dann  1798  die  französischen 
Heere  in  die  Schweiz  einrückten  und  die  Schulen  in  Folge 
dessen  geschlossen  wurden,  worauf  er  als  Sekretär  zum 
neu  ernannten  Regierungsstatthalter  des  Kantons  Luzern 
kam. 

Im  Jahre  1800  zog  er  nach  Jena  um  die  Arzneiwissen- 
schaft zu  studiren  mit  welcher  er  ebenfalls  das  Studium  der 
Philosophie  verband,  welche  zwei  antropologischen  Ele- 
mente nun  seine  ganze  Geistesthätigkeit  beschäftigten.  Nach- 
dem Troxler  im  Jahre  1803  zu  Jena  als  Doktor  der  Medizin 
promovirt  hatte,  gieng  er  nach  Göttingen  und  nach  kurzem 
Aufenthalt  daselbst  nach  Wien,  wo  er  seine  spätere  Lebens- 
genossin kennen  lernte. 

Im  Jahre  1806  kehrte  D1'  Troxler  in  seine  Heimath  zurück, 
wo  ihm  der  Ruf  seines  ungewöhnlichen  Talents  schon  bereits 
vorangegangen,  da  er  bereits  zwei  Jahre  früher  durch  seine 
«  Versuche  in  der  organischen  Physik,  »  als  Schriftsteller 
aufgetretten  war.  Da  er  sich  bald  tadelnd  über  die  sanita- 
rischen   Einrichtungen    und    den  damaligen  Zustand   der 


—  319  — 

Medizin  im  Kanton  Luzern  aussprach,  so  zog  ihm  dieses 
arge  Feindschaften  von  Seiten  eines  Theils  der  Sanitätsbe- 
hörden zu,  und  so  kehrte  er  wieder  nach  Wien  zurück,  wo 
er  1809  mit  seiner  Braut  den  Bund  der  Ehe  schloss. 

1  )ivi  Jahre  später  kehrte  er  wieder  in  seihe  Heimath  zurück 
wo  ihn  der  Sanitätsrath  sofort  verhaften  Hess,  aber  nach- 
dem er  demselben  und  dem  kleinen  Rath  eine  schriftliche 
Abbitte  eingereicht,  wieder  entlassen  wurde. 

Allgemein  geachtet  lebte  l)r  Troxler  nunmehr  in  Münster 
seinen  beiden  Lieblingswissenschaften,  der  Arznei  und  mit 
Vorzug  der  Philosophie.  Nachdem  Dr  Troxler  im  Jahr  1814 
eine  Schrift  veröffentlicht  hatte,  betitelt  «  Die  Freiheiten  und 
Gerechtsamen  der  Kantonsbürgerschaft  Luzerns  nach  dem 
Laufe  der  Zeiten  »,  so  wurde  er,  obgleich  diese  Schrift  nicht 
unterzeichnet  war,  dennoch  als  Verfasser  derselben  verhaftet. 
Seine  treue  Gattin  wollte  durchaus  das  Gefängniss  mit  ihm 
theilen.  Da  die  eingeleitete  Untersuchung  nichts  auf  ihn 
bringen  konnte,  so  wurde  er  freigesprochen  aber  mit  den 
Kosten  behaftet.  Von  einer  vertraulichen  Sendung  an  die 
Kommission  des  in  Wien  versammelten  Kongresses  der 
europäischen  Mächte,  welche  die  Verhältnisse  der  Schweiz 
zu  ordnen  hatten,  zurückgekehrt,  gab  er  in  Gemeinschaft 
mit  einigen  Freunden  1816  das  «  Schweizerische  Museum  » 
heraus. 

Im  Jahr  1819  ward  Dr  Troxler  als  Professor  der  Philo- 
sophie und  Geschichte  an  das  Lyzeum  in  Luzern  berufen. 
Leider  dauerte  diese  Thätigkeit  nur  zwei  Jahre,  indem  er 
wegen  seiner  freisinnigen  Grundsätze,  in  einer  ausserordent- 
lichen Sitzung  des  täglichen  Rathes  zu  Luzern  am  17.  Sep- 
tember 1821,  sofort  und  ohne  Einvernehmen  abgesetzt 
wurde. 

Ungefär  zwei  Jalire  darauf  siedelte  er  von  Luzern  nach 
Aarau  über,  wo  er  sehr  gute  Aufnahme  fand  und  daselbst 
an  den  Kollegien  Philosophie  vortrug.  Im  Herbste  1829  als 
Professor  der  Philosophie  nach  Basel  berufen,  hielt  er  dort 
am   1.  Juni  1830  seine  Antrittsrede  und  das  folgende  Jahr 


-  320  — 

1 8H 1  erhielt  er  die  Würde  als  Rektor  der  Universität.  Als 
in  dieser  Zeit  das  Zerwürfniss  zwischen  Stadt  und  Land- 
schaft Basel  erfolgt  war,  wurde  auch  D1'  Troxler  als  Mit- 
glied eines  Revolutionsausschusses  verdächtig,  verhaftet 
und  seine  Wohnung  und  Schriften  durchsucht.  Nachdem  ei- 
serne Vertheidigung  selbst  geführt,  wurde  er  /.war  seiner 
Professur  verlurstig,  sonst  aber  freigesprochen,  worauf  er 
sich  aufsein  Landgut  «  Aarmatte  »  hei  Aarau  zurückzog. 

D'  Troxlers  Erlebnisse  hatten  auf  sein  Geinüth  nach  und 
nach  einen  sehr  schmerzlichen  Eindruck  gemacht,  wodurch 
er  auch  der  Wissenschaft  endlich  fast  ganz  entfremdet 
wurde.  Die  Gemeinde  Wohlenschwil  im  Freienamt  schenkte 
ihm  das  Bürgerrecht,  und  bald  darauf  (1832)  vvurde  er  auch 
in  den  grossen  Rath  des  Kantons  Aargau  gewählt.  Als  1834 
die  Akademie  zu  Bern  in  eine  Hochschule  ausgedehnt  wurde 
folgte  I)r  Troxler  einem  Rufe  als  Professor  an  dieselbe  und 
lebte  nunmehr'  wieder  ganz  seiner  Professur,  der  Philo- 
sophie mit  aller  Pflichttreue.  Doch  war  er  allmählig  alt  ge- 
worden und  er  begann  sich  nach  Ruhe  zu  sehnen.  Im  Jahr 
1853  wurde  er  von  der  Regierung  von  Bern  mit  einer  Pension 
ehrenvoll  seiner  Professur  entlassen  und  kehrte  im  Alter 
von  73  Jahren  auf  sein  Landgut  bei  Aarau  zurück. 

Seine  alten  Freunde  und  Bekannten  waren  grossen  Theils 
voran  in  die  Ewigkeit  gegangen,  wesshalb  er  wenig  Besuche 
mehr  hatte.  Als  ihm  aber  in  demselben  Jahre  von  der  medi- 
zinischen Fakultät  der  Universität  zu  Jena  als  Glückswunsch 
zum  50.  Jahre  seiner  Promotion  das  erneuerte  Doktordiplom 
zugestellt  wurde,  so  erneute  sich  sein  Leben  mitjugendlicher 
Kraft  und  er  liess  es  sich  nicht  nehmen  im  Jahre  1858  zur 
Jubelfeier-  des  300jährigen  Bestandes  der  Universität  noch 
nach  Jena  hinzugehen,  um  der  Alma  mater  seine  Huldigung 
darzubringen.  Am  22.  Mai  1859  verlor  er  seine  Gattin.  Damit 
war  aber  der  schon  so  hart  geprüfte  Mann  noch  nicht  am 
Ende  seiner-  Leiden,  denn  unter  dem  Druck  der  Jahre  verlor 
er  zuletzt  auch  noch  das  Augenlicht.  Gegen  Ende  Februar 
1866  stellten  sich  bedenkliche  Schwächen  bei  ihm  ein  und  er 


—  321  — 

fühlte  seine  Stunde  nahen,  doch  lebte  er  immer  noch  nach 
seiner  alten  (  lewohnheit  fort  und  genoss  seine  gewöhnlichen 
Speisen  wie  ein  gesunder  Mensch.  Am  G.  März  etwas  nach 
C)  Uhr  Morgens  fühlte  er  wieder  eine  Anwandlung  von 
Schwäche.  Er  begab  sich  —  denn  er  war  schon  länger  auf- 
gestanden —  in  sein  Speisezimmer  zu  den  Seinigen,  wo  er 
sich  mit  der  Bemerkung,  dass  er  sich  unwohl  fühle,  an  der 
gewohnten  Stelle  auf  sein  Ruhebett  setzte  und  eines  sanften 
indes  verschied.  Das  ist  in  wenig  Worte  zusammenge- 
drängt das  Leben  dieses  merkwürdigen  Mannes. 


Benutzte  Quelle  :  .1.  L.  Aelti.    Ein  Nekrolog  auf  Dr  [gnaz  Paul  Vital 

Yoxlcr. 


ZUR  SCHWEIZERISCHEN  MEDAILLENKUNDE 


von  Adolf  [nwyler 


IV 


Einweihung  der  Schlosskapelle  auf  Meggenhorn, 
bei  Luzern,  am  3.  August  1888. 


Graveur  :  A.  Clasens  Lunardi.  in  Paris. 
Durchmesser:  0,022. 


Avers.    Inschrift  auf  neun  Zeilen  :     Souvenir  |  de  la  | 
Consécration  |  de  la  |  Chapelle  |  de  |  Meggenhorn  |  .'3  Août 
1888  (Andenken  an  die  Einweihung  der  Kapelle  von  Meggenhorn 
am  3.  August   1888  i 

Revers.  Das  flammende  Herz  Jesu  von  einer  Dornen- 
krone umkränzt  und  von  Flammen-  und  Lichtstrahlen  um- 
geben. Darunter  auf  einem  Bande  die  Worte  :  ora  pro  nöbis. 
(Bitte  für  uns). 

Diese  kleine  Medaille  ist  von  Hand  mit  dem  Grabstichel 
vertieft  eingravirt,  mit  Henkel  und  King  versehen  und  wiegt 
sammt  Letzterm  5  Gramm.    Sie  ist  in  ein  romledernes  Etui 


—  323  - 


geschlossen,  auf  dessen  Deckel  in  Goldbuchstaben  die 
Worte  aufgedruckt  :  MEGGENHORN  |  3  AOUT  |  1888 
inwendig  im  Deckel  ist  auf  dessen  Seidenfütterung  die 
Firma  des  Lieferanten,  ebenfalls  in  Goldbuchstaben  :  A.  Cla- 
sens  Lunardi,  1  rue  de  Choiseul,  Paris. 

Wurde  an  alle  Festgeladenen  in  Silber  ausgetheilt. 


Kapellweihe  auf  Meggenliorn  bei  Lasern. 


Eine  religiöse  Cérémonie  vereinigte  am  3.  August  1888  die 
Notabilitäten  Luzenfs  mit  der  Elite  der  damals  gerade  am 
Vierwaldstättersee  der  Sommerfrische  sich  erfreuenden 
Fremden,  zur  Einweihung  der  Kapelle,  welche  die  neue  Be- 
sitzerin des  Schlosses  «  Meggenliorn  »  Madame  Armand 
Heine  '  durch  die  Architekten  HH.  Oberst  Heinrich  v.  Se- 
gesser-Crivelli  aus  Luzern  und  Heinrich  v.  Fischer  von 
Bern,  hatte  erbauen  lassen. 

Meggenliorn  ist  in  reizendster  Lage  am  Abhänge  der 
Hügelreihe  gelegen,  welche  die  Ufer  des  Küssnachterarmes 
des  Vierwaldstättersee's  begrenzt.  Die  Kapelle  ist  dem 
Reichthum  der  Schlossherrin  entsprechend  mit  wahrhaft 
verschwenderischer  Pracht  über  einer  von  Säulenhallen 
getragenen  Plattform  zur  rechten  Seite  dem  Schlosse  vor- 
springend erstellt.  Durch  seine  Lage  und  mittelalterliche 
Bauart,  im  reinsten  Styl  Louis  XII,  durch  seinen  mil  feiner 
Bildhauerarbeit  versehenen  Balkon  und  das  reiche  Portal, 
erinnert  die  Kapelle  bis  in  die  kleinsten  Einzelheiten  au  die 
berühmte  Kirche  St.  Peter  in  Caen,  von  der  sie  eine  getreue 
Nachbildung  ist,  mit  dem  Unterschiede  jedoch,  dass  das 
schlank  zugespitzt  emporstrebende  Glockenthürmchen  die 

1  Armand  Heine  war  der  Sohn  eines  Onkels  des  Dichters  Heinrich  Heine.  Das  einzige 
Kind  des  verstorbenen  Armand  Heine  Fräulein  Marie  Louise  Heine  hatte  -ich  m.  M  lang«« 
vor  der  Einweihungsfeierlichkeit  mil  Herr  Achiles  Kould,  einem  Neffen  des  rranzi>si*cheii 
Ministers  Eould,  verlobt.  Eine  Tochter  von  Michel  Heine  (Bruder  Armands)  hal  »ich  nichl 
lange  nacher  mit  dem  jungen  Fürsten  von  Monaco  verloht,   und  zwar  wen  ige  Toge  v..i 

dem  Tode  seines   V.lti'l'S. 


—  324  - 

Mitte  des  Daches  einnimmt,  gleich  wie  bei  der  Sainte- 
Chapelle  zu  Paris.  Das  innere  der  Kapelle  ist  dem  äussern 
entsprechend  in  ernstem  Style  gehalten,  nichtsdesto wenige»* 
aber  von  prächtigem  Effekt  mit  seinen  schöngemalten  < da>- 
scheiben,  darstellend  die  Verkündigung  Maria  ;  die  heilige 
Anna  und  andere  Schutzheiligen  der  Kapelle,  mit  den  nicht 
minder  prächtigen  Wandgemälden  und  den  Rautenver- 
zierungen am  Deckengewölbe.  Der  Altar  ist  ebenso  reich 
verziert  und  enthält  ein  Hostiengefäss  in  dessen  Mitte  ein 
aus  lauter  funkelnden  Brillanten  gebildetes  Herz  mit  seiner 
strahlenden  Lichtfülle  an  das  hl.  Herz  Jesu  erinnern  soll. 
Die  Einweihungsfeierlichkeit  wurde  von  Casp.  Mennillod, 
Bischoff  von  Lausanne  und  Genf,  unter  Assistenz  des  neu- 
erwälten  Bischofs  Haas  von  Basel  und  anderer  geistlichen 
Würdenträger,  persönlich  vorgenommen,  welcher  während 
einiger  Tage  auf  dem  Schlosse  zu  Gaste  war. 

Unter  den  zahlreichen  Geladenen,  welche  bei  diesem  An- 
lassder  liebenswürdigen  Schlossherrin  und  ihrer  anmuthigen 
Tochter  die  Aufwartung  machten,  bemerkte  man  vorzugs- 
weise :  Ihre  königl.  Hoheiten  den  Grafen  und  die  Gräfin 
Trapani,  die  Fürstin  Zurlo,  den  General  v.  Schumacher,  den 
Oberstdivisionnär  M.  Alph.  Pfyffer  v.  Altishofen,  den  Com- 
mandeur d'Orelli  Corraggioni,  päpstlicher  .Kammerherr, 
die  beiden  Architekten  der  Kapelle,  Herr  und  Frau  Pfyffer 
v.  Heidegg  mit  ihren  beiden  jungen  Töchtern  und  die  Ge- 
meindebehörden von  Meggen  und  viele  Andere  mehr. 

Nebst  diesen  Eingeladenen,  hatte  Madame  Heine  den 
ausgezeichneten  Gedanken,  auch  alle  Künstler,  Handwerker 
und  Arbeiter  am  Feste  Theilnehmen  zu  lassen,  die  zum  Bau 
der  Kapelle  beigetragen  hatten.  Da  diese  jedoch  nicht  alle 
Theilnehmer  zu  fassen  im  Stande  war,  wurden  vor  derselben 
noch  Zelthütten  aufgeschlagen.  Nach  der  Cérémonie  der 
Einweihung  der  Schlosskapelle  zu  Meggenhorn,  die  dem 
hl.  Herzen  Jesu  geweiht  wurde,  fand  die  Firmung  der  beiden 
Töchter  Pfyffer  v.  Heidegg  ebenfalls  durch  Bischoff  Mer- 
millod  statt,  wobei  die  beiden  Schlossherrinnen  Pathenstelle 


-  325  - 

einnahmen.  Hernach  hielt  Bischof  Mermülod  eine  Ansprache 
an  die  beiden  Firmkinder  und  an  alle  Anwesenden,  worauf 
der  seit  einiger  Zeit  auf  Meggenhorn  weilende  Dominikaner- 
pater Lavy  die  erste  Messe  am  Altar  der  neugeweihten 
Kapelle  las. 

Nach  Schluss  der  religiösen  Ceremonien  fand  im  grossen 
Schlosssaale  der  Empfang  der  Ehrengäste  und  ein  ausge- 
zeichnetes Festmahl  statt.  Während  die  geladenen  sich  eine 
Ehre  daraus  machten,  ihre  Ergebenheitsbezeugungen  an 
die  beiden  gegenwärtigen  bischöflichen  Würdenträger,  so- 
wie an  die  königlichen  Hoheiten  den  Grafen  und  die  Grätin 
Trapani  darzubringen,  benutzte  Maclame  Heine  den  Augen- 
blick um  dem  Bischöfe  Mermillod  ein  auf's  reichste  mit 
Ametisten  und  Brillanten  besetztes  Kreuz  an  schwerer  gol- 
dener Kette  darzureichen,  die  er  sich  sogleich  um  den  Hals 
legte.  So  wurden  ebenfalls  die  beiden  Firmkinder  von  ihren 
beiden  Pathinnen  Madame  Heine  und  Fräulein  Tochter  aufs 
reichste  beschenkt. 

Als  Andenken  an  die  Feierlichkeit  erhielten  auch  sämmi- 
liche  zum  Feste  geladenen  Gäste,  mit  sammt  den  anwesen- 
den Künstlern,  Handwerkern  und  Arbeitern,  jeder  eine  der 
vorgehend  dargestellten  Medaillen  in  Silber  nebst  Etui. 

Untef  dem  Ausdrucke  der  Bewunderung  und  des  1  )ankes, 
nebst  den  herzlichsten  Versicherungen  innigster  Ergeben- 
heit, verabschiedete  sich  die  Gesellschaft  <^'*j;c\\  2  Uhr 
Nachmittags  von  ihren  grossmüthigen  Festgeberinnen  auf 
Meggenhorn,  um  sich  auf  ein  seit  der  Abreise  von  Luzern 
am  Morgen,  extra  bereit  gehaltenes  Dampfschiff  zubegeben, 
auf  dem  sie  dann  wieder  der  Stadt  Luzern  zugeführt  w  urden. 
da  ein  jeder  Theilnehmer  gewiss  noch  auf  rechl  lange  Zeil 
sich  dieses  schönen  Festes  und  der  liebenswürdigen  Schloss- 
herrinnen auf  Meggenhorn  in  angenehmster  Erinnerung  be- 
halten haben  wird. 

Benutzte  Quellen:  Das  Tar/blatt,  von  Luzern,  1888.  La  Liberté,  du 
Kri  Im  on-,  tb88. 


JOHANN  BAPTIST  FKENEE 

Stern pelschneider  aus  Luzern. 

(Biographisch«  Notiz  mit  einem  Portrait  nach  einer  Photographie  gezeichnet.  IM.  VII.) 


Vorerst  muss  ich  meinen  verbindlichsten  Dank  den  Hei  reu 
Dr.  Th.  v.  Liebenau,  Staatsarchivar  ;  Schiffmann,  Bibliothek 
kar;L.  Coräggioni,  Bankpräsident;  Anton  Schnyder,  Gra- 
veur, und  A.  Egly,  Kunsthandlung,  für  ihre  mir  gütigst  ge- 
machten Mittheilungen,  aussprechen. 

Johann  Baptist  Frener  (Sohn  des  Jos.  Frener  und  der 
Maria  Henseler)  war  der  Sohn  einer  alten  luzernerischen 
Familie  und  wurde  als  das  dritte  jüngste  Kind  von  acht  Kin- 
dern am  10.  Dezember  1821  in  Luzern  geboren.  Da  seine 
Eltern  nicht  mit  irdischen  Gütern  gesegnet  waren,  wurde  er 
im  dortigen  Waisenhause  auferzogen  und  genoss  die  da- 
mals übliche  Schulbildung.  Schon  frühe  zeigte  er  Anlagen 
zum  Zeiehnen,  darum  wurde  er  dem  tüchtigen  Zeichnungs- 
lehrer Prof.  Franz  Schlaft  in  den  Unterricht  gegeben.  Er 
inachte  rasch  gute  Fortschritte  im  Zeichnen,  Modelliren,  etc., 
und  schon  als  IcSjähriger  Jüngling  modellirte  er  unter  der 
Leitung  seines  Lehrers  die  Büsten  der  verschiedenen  Kom- 
ponisten und  Dichtern  dei*  Theaterfäcade  der  Stadt  Luzern. 
Bald  nachher  wurde  er  mit  der  Ausführung  des  Grabinonu- 
ments  von  Regierungsrath  Singer  in  der  Säulenhalle  links 
bei  der  Hofkirche  in  Luzern  betraut.  Von  da  ab  wandte  er 
sich  ganz  dem  Graviren  zu  und  legte  schon  im  Jahre  1842 
durch  einen  Stempel,  das  Wappen  einer  alten  Berner  Fa- 
milie (v.  Vischer)  darstellend,  Zeugniss  von  seinem  Talente 
und  seiner  Kunst  ab.  Auch  war  er  durch  zwei  Arbeiten  an 
der  schweizerischen  Kunstausstellung  anno  1Ü42  vertreten, 
welche  Medaillen  leider  nicht  näher  genannt  sind.    . 


—  327  — 

Zur  weitern  Ausbildung  in  .seinem  Fache  erhielt  er  von 
der  Luzerner  Regierung  Stipendien,  welche  ihm  ermöglich- 
ten vorerst  in  Wien,  die  damals  neugegründete  Académie  zu 
besuchen.  Mit  guten  Zeugnissen  ausgerüstet,  zog  er  im  Früh- 
ling 1844  nach  Paris  und  fand  im  Atelier  von  Antoine  Bovv 
Arbeit  und  wurde  so  sein  Schüler;  derselbe  stellte  ihm  meh- 
rere sehr  gute  Zeugnisse  aus;  mit  solchen  Empfehlungen 
trat  er  Ende  1844  in  die  Académie  des  beaux-arts  (damals 
königliche  Académie)  als  Schüler,  und  verliess  als  Meister 
in  seinein  Fache  nach  solcher  Ausbildung,  Paris,  im  Oktober 
1845. 

Fr  ging  von  Paris  nach  Rom  :  wie  lange  er  sich  hier  auf- 
gehalten hat,  kann  nicht  genau  erörtert  werden,  da  mit  Aus- 
nahme eines  Briefes  an  die  luzernerische  Regierung  keine 
weitere  Korrespondenz  hierüber  Auskunft  gibt  Dort  erhielt 
er  den  ehrenvollen  Auftrag  für  den  löbl.  Stand  Luzern,  die 
von  Schwegier  in  Luzern  gezeichnete  Medaille  zur  Erinne- 
rung an  den  Freischaarenzug,  5.  Dez.  1844  und  .'31  März  1845, 
zu  stechen.  (Geprägt  wurde  sie  in  Genf  von  Antoine  Bovv.) 

Jni  Jahre  1845  zog  er  dann  nach  Florenz;  daselbst  verhei- 
ratete er  sich  mit  Adelheid  Comucci,  welche  ihm  aber  schon 
am  22.  Februar  1819  starb.  In  Florenz  wurde  er  Tischnach- 
bar des  berühmten  Musikers  Josef  Verdi,  auf  welchen  er 
eine  jetzt  noch  viel  bewundert  Medaille  stach. 

Nach  dem  schweren  Familienunglücke,  welches  ihn  ge- 
troffen hatte,  verliess  er  Florenz;  wandte  sich  dann  nach 
München,  wo  er  nur  wenige  Wochen  blieb  und  nachher  wie- 
der seiner  Vaterstadt  Luzern  zu.  Fr  erhielt  für  eine  Medaille 
auf  König  Maximilian!  II.  von  Bayern  den  ersten  Preis. 

Anfangs  1850  finden  wir  ihn  wieder  in  Luzern,  wo  er  sich 
ein  kleines  Atelier  eröffnete  und  wo  er  die  jetzt  noch  vielbe- 
wunderte  Löwendenkmal-Medaillc  schnitt.  Fr  trug  nun  den 
(  bedanken  sein  Geschäft  zu  erweitern  und  bewarb  sich  darum 
am  15.  Oktober  1850  bei  der  Regierung,  um  die  nun  seit  L850 
nicht  mehr  benutzte  Münze  (d.  h.  das  I  laus,  in  welchen  Mün- 
zen geschlagen  wurden),  um  darin  eine  Fabrik  zur  Herstel- 
lung verschiedener  Gegenstände  als  Knöpfe,  Militürfourni- 


—  328 

türen,  etc.,  und  zur  Prägung  von  Denkmünzen,  etc.,  einzu- 
richten. Es  wurde  ihm  aber  nicht  entsprochen. 

Ebenso  bewarb  er  sich  für  die  Stelle  eines  Münzgraveurs 
in  Bern  beim  Bundesrathe.  aber  ebenfalls  ohne  Erfolg.  Er 
arbeitete  rüstig  weiter,  und  so  entstanden  in  kurzer  Zeit  die 
jetzt  sehr  seltene  Löwendenkmal-Medaillc,  wie  auch  eine 
Medaille  auf  das  bernér*sche  Bundêsfesl  (Eintritt  Berns  in 
den  Schweizerbund  1853).  Im  folgenden  Jahre  L852  erhiell 
er  den  Auftrag  von  der  Schützengesellschaft,  Zeichnungen 
für  den  Thaler  und  die  Schiessmarke  des  im  folgenden  Jahre 
abzuhaltenden  eidgenössischen  Schützenfeste  zu  entwerfen, 
welchem  er  nachkam.  Sein  Entwurf  beliebte  und  er  erhielt 
die  Ausführung  desselben.  Dieses  Kunstwerk  verbreitete 
seinen  Namen  in  alle  Gauen  der  Schweiz. 

Um  diese  Zeit  suchte  die  Regierung  von  Guatemala  (Cen- 
tral-Amerika),  durch  einen  Herrn  Fuchs  aus  Baden,  Kt.  Aar- 
gau, einen  im  Münzfache  geübten  Graveur.  Durch  Herrn 
Dr.  Robert  Steiger  in  Luzern  wurde  F  rener  demselben  em- 
pfohlen und  trat  dann  auch  in  Unterhandlung  mit  ihm  ein, 
welche  zum  Abschlüsse  eines  10jährigen  Engagements  führ- 
ten. Nachdem  er  noch  die  Herstellung  der  zum  Münzen  no- 
thigen  Maschinen  beaufsichtigt  hatte,  reisteer  Ende  1854  von 
Luzern  fort  in  seine  neue  Stellung. 

Zuerst  war  er  Stempelschneider  und  im  Jahre  187U  Direk- 
tor der  Münzstätte  in  Guatemala  (Central- Amerika),  welche 
Beamtüng  er  bis  zu  seinem  Tode,  der  am  30.  April  1892  er- 
folgte, verblieb.  Er  verheiratete  sich  dann  wieder  mit  einer 
Tochter  der  hochachtbaren  gräflichen  Familie  de  Fernandez, 
aus  deren  Ehe  mehrere  Kinder  hervorgingen. 

Ueber  seine  fernem  Kunstwerke  in  seiner  neuen  Heimat 
weiss  ich  nur,  dass  ungefähr  neun  silberne  Courantmünzen 
verschiedenen  Gepräges  und  zwei  goldene  seinen  Namen 
unter  dem  Kopfe  des  jeweiligen  Präsidenten  tragen. 

Auf  die  Beschreibung  der  einzelnen  Werke,  die  wir  aus 
seiner  Hand  haben,  werde  ich  vielleicht  später  zurück- 
kommen. Franz  Haas  (Luzern). 


FRAGMENTS  NUMISMATIQUES 


SUR   LK 


CANTON  FARGOVIE 

Par  B.  Reber. 


Les  monnaies  du  canton  d'Argovie. 

Contrairement  à  notre  première  intention,  nous  faisons 
suivre  ici  une  courte  description  des  monnaies  du  canton 
d'Argovie.  Dans  le  cours  de  noire  travail  sur  les  médailles, 
n<»us  avons  été  encouragé  à  ce  sujet,  et  nous  croyons  d'au- 
tant plus  devoir  suivre  cette  direction  qu'il  en  résultera  un 
premier  essai,  d'assembler  dans  un  seul  opuscule  tout  le 
matériel  numismatique  du  dit  canton. 

Dans  cette  partie,  nous  donnerons  des  descriptions  beau- 
coup plus  sommaires  que  pour  les  médailles,  parce  que  [es 
monnaies  ont  été.  du  moins  en  partie,  l'objet  de  publications 
assez  étendues  (voir  la  bibliographie).  Cependant  un  en- 
semble méthodique  manque  complètement  jusqu'à  présent. 
Nous  essaierons  donc  de  combler  brièvement  cette  lacune. 

Nous  continuerons  nos  recherches  sur  la  numismatique 
àrgovienne  et  nous  serons  très  reconnaissant  à  tous  ceux 
qui  voudront  nous  communiquer  des  documents  ou  de  nou- 
velles pièces.  Nous  en  donnerons  connaissance  dans  des 
Suppléments.  D'un  autre  coté,  nous  ne  perdrons  pas  non 
plus  de  vue  une  second.«  édition  de  notre  travail,  remanié 
alors  totalement  et  augmenté  le  pins  possible. 


330 


I.    LES  MONNAIES  DE  ZOFINGUE 


Il  existe  sur  l'histoire  monétaire  de  la  ville  de  Zofingue  de 
nombreuses  publications  el  même  un  certain  nombre  de 

manuscrits  (voir  Haller  I.  p.  297).  Les  indications  les  plus 
modernes  el  les  plus  exactes  à  ee  sujet  se  trouvent  sans 
doute  dans  les  deux  livres  de  M.  le  Dr  H.  Meyer.  D'après 
tous  ces  documents,  nous  résumerons  les  traits  principaux 
de  cette  histoire  très  mouvementée  et  importante,  vu  la 
grande  extension  du  rayon  dans  lequel  les  monnaies  de  Zo- 
fingue axaient  coursa  un  certain  moment.  N'ayant  aucune- 
ment l'intention  de  reproduire  toutes  les  controverses  con- 
nues el  d'en  ajouter  de  nouvelles,  nous  ne  citerons  que  ce 
qui  semble  positivement  prouvé  comme  étant  frappé  pour 
Zofiqgue.  Comme  il  arrive  presque  toujours  dans  les 
disputes,  on  a  également  exagéré  les  faits  concernant 
la  monnaie  de  Zofingue,  lors  du  procès  intenté  à  la  ville 
en  1720  environ,  époque  à  laquelle  la  ville  avait  frappé 
quelques  pièces  sans  en  demander  l'autorisation  à  l'état  de 
Berne.  Tandis  qu'à  Berne,  on  soutenait  que  rien  ne  prou- 
vait la  possession  du  droit  de  monnayer1,  tbèse  que  Haller* 
même  n'osait  pas  contredire,  on  publiait  à  Zofingue  une 
série  d'opuscules  basés  sur  des  études  très  approfondies  au 
sujet  des  monnaies  de  la  ville.  Seulement  on  ne  s'est  pas 
borné  à  metlre  au  jour  les  trésors  des  archives,  ce  qui  aurait 
amplement  suffi  pour  battre  en  brèche  les  contradicteurs, 
mais  on  a  cru  bien  faire  de  suivre  des  traditions  et  d'exa- 
gérer l'ancienneté  du  droit  de  monnayer.  C'est  ainsi  que 
dans  le  «  Schema  »,  reproduit  en  entier  à  la  fin  de  notre  tra- 
vail, raideur  soutient  que«  de  suite  après  la  destruction  de 
la  capitale  romaine  Yindonissa,  aujourd'hui  le  village  de 
Windisch,  en  Argovie.  environ  en  l'an  575,  Zofingue  deve- 
nait la  première,  donc  la  plus  ancienne  ville  de  l'Helvétie 

1  de  Wattewyl  chez  Tillier  II,  30.  (D'après  II.  Meyer.) 
•  .Mi'inzkabinet  I,  297. 


-  331  - 

burgonde,  qui  recevait  Je  droit  de  monnayer.  Ensuite  l'au- 
teur parle  du  renouvellement  de  ce  droit  par  Carolus  Cras- 
sus  en  883. 

Jusqu'à  présent,  on  ne  connaît  aucune  pièce  de  Zofingue, 
appartenant  au  \  III'1" ,  IXme  ou  Xm"  siècle.  Les  recherches 
numismatiques  ont  du  reste  prouvé  que  les  bractéates, 
seule  espèce  de  monnaie  connue  de  Zofingue,  n'ont  fait  leur 
apparition  qu'au  XII1""  siècle  et  que  leur  époque  la  plus 
florissante  était  le  XIII"1"  et  le  XIV"" . 

Les  origines  de  la  monnaie  de  Zofingue  sont  inconnues, 
il  serait  donc  désirable  que  la  découverte  de  documents 
vienne  nous  éclairer  à  ce  point  de  vue.  Zofingue  appartenait 
aux  comtes  de  Lenzbourg,  dont  les  comtes  de  Frobourg 
reçurent  la  ville  comme  dot  par  un  mariage  entre  les  deux 
familles  ;  le  monnayage  s'effectua,  à  ce  qu'il  parait,  seule- 
ment après  l'extinction  de  la  maison  de  Lenzbourg.  Que  les 
comtes  de  Frobourg  aient  possédé  la  monnaie  de  Zofingue. 
cela  ne  fait  pas  l'ombre  d'un  doute,  mais  on  ne  sait  pas  par 
quel  empereur  ce  droit  leur  avait  été  accordé.  D'autre  part, 
il  serait  possible  que  l'importante  abbaye  de  S'-Mauricius 
eût,  comme  c'était  le  cas  pour  beaucoup  d'autres  institu- 
tions religieuses,  le  droit  de  monnayer.  Mais  ces  preuves 
manquent  également.  C'est  seulement  en  1235 qu'apparaît 
le  premier  document  qui  donne  une  preuve  exacte  de  l'exis- 
tence d'une  monnaie  à  Zofingue.  Ce  document  nomme 
comme  témoin  un  Jean.  «  monetarius  »  de  Zofingue. 

1  »après  tout  ce  qu'on  sait  à  présent,  il  est  donc  impossible 
de  fixer  la  date  du  droit  de  monnayage  de  Zofingue  anté- 
rieurement à  la  tin  du  douzième  siècle.  A  partir  de  1235, 
nous  rencontrons  alors  les  monnaies  de  Zofingue  dans  de 
nombreux  documents.  Lu  acte  de  1^.">7.  parlant  de  l'exten- 
sion du  rayon  des  monnaies  de  Zurich  affirme  »pie  les  mon- 
naies de  Zofingue  n'avaient  courts  que  dans  la  ville  même 
et  ne  devaient  pas  en  dépasser  l'enceinte.  On  ne  connaît  égale- 
ment pas  exactement  la  date  à  laquelle  les  comtes  de  Pro- 
bourg  ont  vendu  la  ville  aux  comtes  de  Habsbourg.  En  tout 


—  332  — 

cas.  Zôfingue  s'est  mise  sons  l'a  protection  du  comte  Ro- 
dolphe de  Habsbourg  en  125K,  mais  il  est  sûr  aussi  que  les 
comtes  de  Fpobourg  conservaient  encore  tous  leurs  droits 
sur  l'a  ville  de  Zôfingue,  là  monnaie  comprise,  jusqu'en 
1279  environ. 

Un  document  de  l'abbaye  et  du  comte  Hartmann  de  Fro- 
bourg  nomme,  en  1200,  «  Hugo  et  Henricus  monetarii  cives 
Zolingënsis  » ,  et  en  1.283  on  trouve  de  nouveau  nommé 
Henri,  maître  de  la  monnaie  de  Zotîngue.  On  document  de 
1285  relate  que  l'abbaye  devait  à  l'évêque  de  Constance  an- 
nuellement cinq  marks  en  argent  du  titre  des  monnaies  de 
Zotîngue  (ponderis  Zofingénsis),  obligation  qui  fut  payée, 
cette  année  même,  par  une  somme  unique  de  120  marks  en 
argent. 

Autour  de  l'an  1285,  l'empereur  Rodolphe  de  Habsbourg 
se  déclarait  seigneur  suzerain  de  la  ville  de  Zôfingue  '  ei 
forçait  les  comtes  de  Frobourg  de  se  soumettre.  I  >ès  ce  m<  ►- 
ment,  ces  derniers  deviennent,  jusqu'à  leur  extinction,  les 
seigneurs  féodaux  de  l'endroit. 

Encore  plusieurs  fois  plus  tard,  nous  trouvons  des  docu- 
ments qui  citent  comme  témoin  le  monnayeur  de  Zôfingue, 
ainsi  en  1280  Albert  et  Henri,  en  1300  Werner,  1309  Jean  ; 
la  monnaie  ou  le  titre  de  la  monnaie  sont  relatés  en  1351, 
1355,  1356,  1358,  1-365,  1367,  1368,  1370,  1383,  1105.  etc. 
Comme  on  voit,  les  documents  à  ce  sujet  ne  manquent  pas. 

Dans  un  acte  dont  la  date  est  discutée  (les  uns  la  mettent 
en  1237,  les  autres  1291),  l'assemblée  des  bourgeois  de  Zu- 
rich décide  d'interdire  les  monnaies  de  Zôfingue  et  de  So- 
leure.  M.  H.  Meyer  pense  que  cette  interdiction  de  la  mon- 
naie de  Zôfingue  appartient  plutôt  au  commencement  du 
XIV"10  siècle,  époque  à  laquelle  les  ducs  d'Autriche  possé- 
daient, outre  Zôfingue,  encore  les  comtés  .de  Kybourg,  Ba- 
den, Lenzbourg,  Gruningen,  Fribourg  et  Lucerne,  de  sorte 
qu'à  cette  époque  la  monnaie  de  Zôfingue  avait  cours  dans 
le  territoire  des  cantons  de  Thurgovie,  Zurich,  Argovie,  So- 

1  Argovia  t.  II,  p.  3(i. 


—  333  - 

leure.  Lucerne  et  dans  la  Haute-Alsace,  en  d'autres  termes 
depuis  le  Sâint-Gothard  jusqu'aux  Vosges,  et  dans  L'autre 
direction  du  lac  de  Constance  jusqu'aux  environs  du 
Léman.  Dans  ces  conditions,  on  comprend  que  la  ville  de 
Zurich  tâchait  de  sauvegarder  ses  intérêts  en  interdisant 
les  monnaies  de  Zotingue.  La  concurrence  restait  néanmoins 
insurmontable. 

Après  Zurich,  c'est  Lucerne  qui  se  défend  contre  l'invasion 
des  monnaies  de  Zotingue.  Rodolphe  de  Habsbourg  comme 
n  »i  des  Romains  avait  acheté  Lucerne  del'abbaye  de  Murbacli 
(en  Alsace)en  1291  et  introduisit  naturellement  sa  monnaie  de 
Zotingueà  la  place  de  celle  de  Zurich,  qui  était  la  monnaie 
habituelle  de  la.  ville  de  Lucerne.  Mais  pendant  le  règne 
des  ducs  Albert  et  <  >tto,  le  titre  de  la  monnaie  s'était  telle- 
ment amoindri  que  la  ville  prit  des  mesures  contre  ces  pièces 
de  mauvais  aloi.  Menacée  d'une  guerre  par  les  ducs  d'Au- 
triche. Lucerne  conclut  son  pacte  éternel  avec  les  cantons 
primitifs  en  1332.  Cependant  les  ducs  se  plaignirent  de  Lu- 
cerne auprès  de  l'empereur  Louis.  Celui-ci  provoqua  une 
enquête,  et  le  tribunal  arbitral  nommé  pour  juger  ce  dif- 
férend condamna  Lucerne  à  accepter  la  monnaie  de  Zo- 
tingue. 

En  1334,  le  procureur  des  ducs  d'Autriche  conclut  un 
traité  avec  l'évéque  de  Bâle  et  l'abbaye  de  Zurich  au  point 
de  vue  de  la  fixation  du  titre  de  leurs  monnaies  et  pour 
faciliter  un  échange  amical  entre  les  trois  districts  moné- 
taires. 

En  laissant  de  côté  un  grand  nombre  de  faits  de  moindre 
importance,  nous relateronsà  présent  une  convention  moné- 
taire de  1377,  entre  le  duc  Leopold  d'Autriche,  le  comte  de 
Ilabsbourg-Lautfenbourg,  le  comte  Rodolphe  de  Kyhourg 
seigneur  de  Berthoud,  la  comtesse  Elisabeth  de  Neuchatel, 
le  seigneur  Herrnann  de  Krenkingen,  et  les  villes  de  Bàle, 
Zurich,  Berne  et  Soleure.  Le  duc  Leopold  a  signé  cette  con- 
vention au  nom  de  ses  villes  :  Fribourg  en  Brisgau,  Schaf 


—  334  — 

fhonsc.  Brisach',  Zofingue  et  Bergheim.  Ce  contrai  fui  nota- 
blement ehangé  ot  renouvelé  en  13(S7. 

Après  la  dernière  convention  monétaire  du  duc  d'Au- 
triche au  nom  de  sa  ville  de  Zofingue,  en  1387,  la  maison 
d'Autriche  commençait  à  perdre  de  son  autorité  sur  ses  an- 
ciennes  terres  de  succession,  et  Zofingue  suivait  le  courant 
du  temps.  En  1400  et  1407,  les  ducs  accordèrent  des  liber- 
tés très  étendues  aux  bourgeois  de  leur  ville,  et  c'est  à  cette 
époque  qu'il  faut  classer  les  bractéates,  qui  portent,  tout  en 
conservant  les  insignes  de  leur  prince,  l'écusson  de  ta 
ville. 

Bientôt  après;  en  1415,  lorsque  le  Concile  de  Constance 
eut  décrété  le  bannissement  du  duc  Frédéric  et  que  l'empe- 
reur Sigismond  eut  encouragé  les  Confédérés  à  partager  les 
pays  de  ce  malheureux  prince,  les  Bernois  avançaient  leurs 
troupes  jusque  devant  Zofingue.  En  promettant  de  sauve- 
garder tous  les  droits  et  tous  les  privilèges  des  habitants 
de  la  ville,  les  portes  furent  ouvertes,  et  la  cité  si  dévouée  et 
tidèle  pendant  des  siècles  à  son  seigneur  le  duc  d'Autriche 
fut  la  première  conquise  par  les  Bernois  en  Argovie. 

Pendant  quelque  temps  encore  la  ville  semble  tenir  avec 
acharnement  à  son  droit  de  battre  monnaie.  Môme  en  1433. 
sur  sa  demande,  l'empereur  Sigismond  renouvela  par  un  do- 
cument daté  de  Bàle.  l'ancien  privilège. 

Mais  les  temps  et  les  choses  avaient  complètement 
changé  ;  l'époque  des  privilèges  de  villes  et  de  personnes 
isolées  était  passée  pour  toujours.  Comme  d'autres  droits 
de  battre  monnaie  suisses,  celui  de  Zofingue  fut  bientôt 
oublié  et  cela  à  tel  point  qu'en  1720,  lors  du  différend  entre 
Zofingue  et  Berne,  cette  dernière  prétendait  même  que 
Zofingue  n'avait  jamais  possédé  le  droit  de  monnayer. 

Nous  laissons  de  côté  de  nombreux  détails  historiques 
sur  les  monnaies  de  Zofingue.  ne  voulant  donner  ici  que 
quelques  principaux  traits,  et  nous  renvoyons  ceux  qui  s'in- 
téressent plus  particulièrement  à  ce  sujet  aux  publications 
citées  dans  notre  liste  bibliographique.   Sur  ce,  nous  pas- 


—  335   - 

sons  à  la  description  des  pièces  que  nous  avons  pu  ras- 
sembler. 

Les  bractéates  de  Zofingue  se  divisent  très  distinctement 
en  deux  séries.  La  plus  ancienne  est  celle  où  les  monnaies 
portent  l'image  du  Saint  de  la  ville,  qui  est  Saint-Mauri- 
ciua  ou  un  autre  type  ecclésiastique.  Ce  sont  les  pièces 
i-16  PI.  VIII,  qui  appartiennent  toutes  au  XIII""  siècle.  Lors- 
que la  ville  devint  la  propriété  de  la  maison  de  Habsbourg,  le 
saini  céda  la  place  aux  armes  et  attributs  des  empereurs 
d'Autriche,  couronne,  casque,  et  surtout  plumes  de  paon, 
eomme  on  le  remarque  sur  les  pièces  17-29  PI.  IX.  Comme 
nous  l'avons  faitressortir  dans  l'introduction,  il  serait  impos- 
sible d'indiquer  des  dates  exactes  de  la  frappe  des  unes  et  des 
autres,  mais  il  est  probable  que  la  seconde  série  appartient 
au  XIVme  et  au  commencement  du  XV'""  siècle. 

Comme  nous  donnons  les  figures  des  bractéates,  nous 
croyons  pouvoir  nous  dispenser  d'une  description  détaillée 
de  leur  forme  et  de  toutes  les  irrégularités  en  général.  L'ou- 
tillage de  leur  fabrication  était,  non  seulement  pour  Zofin- 
gue, mais  en  général  tellement  primitif  qu'on  ne  trouverai! 
pas  deux  pièces  exactement  de  la  môme  forme.  Naturelle- 
ment le  poids  varie  également.  Quant  à  la  frappe,  elle  est 
souvent  assez  négligée.  11  est  môme  arrivé  que  des  pièces 
frappées  avec  le  mémo  coin  ont  été  prises  pour  dés  varié- 
tés différentes,  les  unes  ayant  réussi,  tandis  que  les  autres 
avaient  été  exécutées  sans  soin.  Le  métal  de  la  plupart  est 
un  argent  assez  mauvais  ;  il  varie  aussi  beaucoup  suivant 
les  époques  plus  ou  moins  anciennes. 

a)  Les  bractéates  de  Zofingue. 

\)  PI.  VIII,  h'g.  1.  Comme  sur  la  plupart  des  bractéates, 
on  voit  ici  un  coin  rond  sur  une  plaque  d'argeni  négli- 
geaninient  coupée  en  carré.  Le  buste  d'un  homme  portant 
un  diadème,  des  deux  côtés  de  la  tête  pendent  de  longues 
boucles  de  cheveux.  Au  cou  ou  remarque  une  chaîne  de 


—  336  - 

perle«.  Legende  sur  le  bord  rehaussé:  ZÜVI.   Entre  les 
lettres  /  -  ()  et  Y-  I  une  étoile,  entre  0-  V  le  croissant. 

2)  PI.  VIII,  fig.  2.  Tête  sans  diadème,  chevelure  plus  déve- 
loppée, le  reste  ressemble  à  la  précédente. 

3)  PI.  Mil,  fig.  3.  Pièee  avec  trois  têtes,  dont  deux  dessus 
adossées  l'une  à  l'autre  et  au  dessous  la  troisième,  celle-ci 
de  face.  Sur  le  bord  rehaussé  la  légende  ZOVIG. 

4)  PI.  VIII,  fig,  4.  La  même,  mais  avec  un  autre  coin.  Le 
D1  Meyer  suppose  que  ces  deux  monnaies  prouvent  une 
alliance  entre  Zurich  et  Zotingue.  dans  le  but  de  les  laisser 
circuler  librement  dans  les  deux  rayons  monétaires.  Les 
deux  têtes  dessus  seraient  Felix  et  Regula,  les  saints  de 
Zurich,  celle  dessous  le  saint  Mauricius  de  Zotingue.  Se 
basant  sur  cette  supposition,  Kretschmer1  dit  que  la  réunion 
des  saints  des  deux  villes  sur  la  même  pièce  est  une  preuve 
en  faveur  l'influence  de  Rodolphe  de  Habsbourg,  protecteur 
des  deux  villes. 

5-7)  PI.  Mil,  tig.  5,  6  et  7.  Figure  masculine  couronnée, 
une  chaîne  au  cou.  Lég.  :  Z  -  0.  C'est  le  type  le  plus  répandu 
<\e^  hractéates  de  Zotingue. 

8)  PL  VIII,  tig.  8.  Tête  tournée  à  droite,  portant  un  dia- 
dème. Lég.  :  Z  -  0. 

9)  PI.  Mil,  fig.  9.  Tête  masculine  couronnée,  à  gauche 
une  Heur,  à  droite  un  Z. 

10)  PI.  Mil,  fig.  10.  Tête  de  femme  avec  couronne  et  voile. 
Lég.  :  ZOFIGN. 

11)  PI.  Mil,  fig.  11.  Tête  de  femme  avec  couronne,  voile  et 
chaîne  au  cou.  Lég.  :  ZOMGN. 

12)  PI.  Mil,  fig.  12.  Tête  de  femme  avec  diadème,  voile  et 
chaîne  au  cou.  Lég.  :  Z  -  (  ). 

13)  PL  Mil,  fig.  13.  Tête  d'une  nonne  en  habit  de  l'ordre 
religieux.  Lég.  :  Z  -  O. 

14)  PL  Mil,  fig.  14.  Buste  d'une  nonne,  avec  la  chaîne  au 
cou.  Lég.  :  Z  -  O. 

15)  PL  Mil,  tig.  15.  Monnaie  ronde,  entourée  d'un  cercle 

1  Grate?*  Blätter  für  Münzkunde,  1836,  Th.  il,  p.  307. 


—  337  — 

<le  perles.  Tele  de  femme,  de  face,  comme  les  cinq  précé- 
dentes, avec-  un  double  diadème,  voile  et  chaîne  au  cou. 
Lég!  :  ZO-VI. 

Les  six  dernières  pièces  ressemblent  beaucoup  aux  brac- 
téates  de  Zurich  avec  le  buste  de  l'abbesse.  Il  semblerait 
qu'à  cette  époque  il  régnait  une  entente  parfaite  entre  cette 
dernière  et  la  ville  de  Zotingue. 

16)  PI.  MU,  fig.  16.  Une  bractéate  que  le  D'Mever  compte, 
malgré  sa  forme  extraordinaire,  parmi  les  monnaies  de 
Zofingue,  parce  qu'il  existe  un  sceau  avec  la  légende: 
«  s.  Maurici  »,  montrant  exactement  la  même  image  que 
sur  notre  bractéate.  Il  ne  nous  a  pas  été  possible  de  vérifier 
les  choses  de  plus  près.  Vjn  saint  en  habit  long,  une  auréole 
autour  de  la  tête,  tenant  dans  sa  main  droite  une  lance 
et  dans  sa  main  gauche  une  bouclier  marqué  d'une  croix. 

Nous  arrivons  à  présent  aux  pièces  de  la  seconde  période. 
Le  caractère  ecclésiastique  disparaît  pour  devenir  totale- 
ment civil,  aux  couleurs  d'Autriche. 

17)  PI.  IX.  lig.  17.  Une  couronne  avec  les  plumes  de 
paon.  En  haut  des  deux  côtés  sur  le  bord  rehaussé  :  Z  -  (  >. 

18)  PI.  IX,  fig.  18.  La  couronne  avec  les  plumes  de  paon. 
Dessous  un  Z. 

H)  et  20)  PI.  IX,  fig.  11)  et  20.  Couronne  avec  aigrette  de 
plumes.  Aucune  légende. 

21  et  22)  PI.  IX,  fig.  21  et  22.  Un  casque  couronné  et 
portant  les  plumes  de  paon.  Sans  légende. 

23)  PI.  IX.  fig.  23.  Bractéate  carrée,  mais  le  coin  rond 
avec  cercle  perlé  au  bord.  Au  milieu  la  couronne  avec  les 
plumes  de  paon. 

24-26)  Pi.  IX,  fig.  24,  25  et  26.  Un  casque  couronne  ci 
portant  une  aigrette  de  plumes  de  paon.  Trois  pièces  rondes, 
la  dernière  avec  cercle  perlé  au  bord.  Légende  des  deux 
côtés  du  casque:  Z  -  0. 

27)  PI.  IX,  fig.  27.  Pièce  un  peu  plus  petite  que  Icsautre-s. 
(Jette  sorte  était  appelée  «  Häbbling  ».  Bord  rehaussé,  au 
milieu  une  couronne. 


—  338  — 

28)  PI.  IX,  fig.  28.  L'écusson  de  la  ville  de  Zofingue^ 
avec  couronne  et  les  plumes  de  paon.  Lég.  :  Z  -  0. 

29)  PI.  IX,  fig,  29.  Tète  d'homme  portant  la  couronne  à 
plumes  de  paon,  tout  à  fait  dans  le  genre  des  autres  pièces 
de  Zofingue. 

Il  existe  de  Zofingue  une  sorte  de  bractéates,  régulièrement 
carrées,  beaucoup  plus  épaisses  et  plus  lourdes  que  les 
bractéates  du  moyen  âge.  Ensuite,  la  composition  en  argent 
bien  plus  pur  que  les  anciennes  pièces  fait  surtout  croire 
que  toutes  ces  pièces  appartiennent  à  une  époque  beaucoup 
plus  récente  et  que  Zofingue  les  a  fait  frapper  pour  son 
plaisir,  puisque  d'après  leur  apparence  jamais  ces  pièces 
n'ont  circulé.  Nous  en  citons  seulement  quelques-une>. 
bien  qu'il  en  existe  davantage. 

30)  PI.  IX,  fig.  30.  Pièce  avec  deux  têtes,  mais  qui  sont 
produites  avec  le  même  coin,  seulement  en  le  plaçant  à 
côté  de  la  première  frappe  pour  le  second  coup.  C'est  une 
curiosité. 

31-34)  PI.  IX,  fig.  31,  32,  33  et  34  représentant  encore 
d'autres  bractéates  de  la  même  catégorie.  On  les  reconnaît 
surtout  à  l'exécution  modernisée  de  la  gravure  du  coin. 
Cependant  nous  ne  sommes  pas  complètement  rassuré  à 
ce  point  de  vue.  Il  faudrait  se  procurer  d'autres  exem- 
plaires pour  une  comparaison  très  étendue,  chose  que  nous 
sommes  du  reste  décidé  à  entreprendre  par  la  suite.  Pour  le 
moment,  nous  ajouterons  seulement  deux  pièces  de  cette 
même  forme  et  qui  nous  semblent  bien  porter  le  cachet 
véridique  de  leur  antiquité. 

35)  C'est  une  pièce  qui  se  placerait  à  la  suite  de  la  série 


des  nos  5-9.  Poids  0,70.  Cabinet  numismatique  de  Genève. 


330  — 


36)  Pièce  de  la  même  catégorie,  en  argent  presque  pur 
Poids  2,0.  Cabinet  numismatique  de  Genève. 


3?)  M.  le  IV  Trachsel,  dans  le  Bulletin  de  la  Société 
suisse  de  Numismatique,  Ilme  année,  p.  3,  décrit  aussi  une 
de  ces  grandes  bractéates  carrées,  faisant  partie  également 
de  la  suite  des  nos  5-9.  Le  fait  que  cette  pièce  tait  partie 
«l'une  trouvaille  importante  de  bractéates  parfaitement 
authentiques  et  anciennes,  semble  prouver  que  ces  brac- 
téates carrées,  plus  lourdes  que  les  pièces  courantes,  datent 
parfaitement  de  la  même  époque. 

b)  Monnaies  du  X  T  7//e  siècle. 

38)  PL  X,  fig.  35.  Argent,  poids  4,3-4,5.  Diam.  :  0*,025- 
0,026.  Av.  :  L'écusson  de  la  ville  de  Zofingue  en  ovale  au 
milieu  de  branches  de  palmes  et  d'autres  ornements.  Au- 
dessus  on  remarque  l'ours  de  Berne,  que  le  conseil  de  la 
ville  conquise  a  jugé  utile  de  mettre  sur  ses  armoiries,  bien 
que  les  maîtres  n'aient  pas  été  consultés  à  ce  sujet,  ni 
même  pour  savoir  si  ces  derniers  étaient  d'accord  avec  la 
frappe,  ce  qui  ensuite  a  amené  le  conflit  dont  il  a  été  ques- 
tion plus  haut.  Lég.  :  MONETA  •  CIVITATIS  *  ZOFIN- 
GEN« Rev.  :  Dans  une  couronne:  en  quatre  lignes  DEVS  | 
PRO VI  :  |  DEBIT  |  1722.  Au-dessous  du  nœud  de  la  cou- 
ronne :  20  CR.  Pour  la  grandeur,  les  pièces  varient  d'un 
millimètre,  mais  elles  sont  néanmoins  toutes  frappées  avec 
le  même  coin,  seulement  en  laissant  le  bord  un  peu  plus 
large; 

39)  PI.  X,tig.  36.  Argent.  Poids  2.2-2,3.  Diam.  :  0"\021. 
Av.  :  L'écusson  de  Zofingue  entre  <len\  branches  «le  pal- 


—  340  — 

inier,  surmonté  (1(3  Tours  de  Berne.  Lég.  :  M<  >NET  .  (  !IVIT. 
ZOFINGEN.  Rev.  :  Dans  le  même  genre  que  la  précédente. 

lui  bas:  10  (kreuzer). 

40)  PI.  X,  fig.  37.  Billon  sauer  Diamètre  :  0m,023i 
Av.  :  Dans  un  cercle  l'écusson  de  Zofingue,  surmonté 
de  l'ours.  Lég.  :  MON.  REDIVIVA  •  ZOFINGENS. 
Rev.  :  Au  milieu  une  croix  ornementé«.1  dans  un  cercle. 
Lég.  :  DOMINVS  •  PROVIDEBIT  .  1726  et  un  fleuron.  En 
exergue:  CR.  4  et  un  fleuron.  (M.  Henseler  indique  la  date 
1725,  ce  qui  est  inexact.) 

40a)  Il  existe  deux  variétés,  mais  avec  très  peu  de  différence. 
L'une  montre,  après  l'indication  de  la  valeur,  un  fleuron, 
l'autre  un  point;  sur  cette  dernière  l'O  dans  la  syllabe 
«  pro  »  touche  le  cercle  intérieur,  tandis  que  dans  la  première 
il  en  est  un  peu  éloigné. 

41)  PI.  X.  fig,  38.  Pièce  de  2  kreuzer  ou  d'un  l/s  bat/.. 
Av.  :  Ecusson  et  ours  comme  dans  la  précédente.  Lég.  : 
MONET.  NOV.  ZOFINGENS.  On  remarque  un  change- 
ment dans  cette  légende:  le  «  rediviva  »  (revivante)  a  fait 
place  au  mot  «  nova  »,  ce  qui  sonne  déjà  d'une  façon  moins 
provoquante  pour  les  seigneurs  de  Berne,  qui  étaient  à 
craindre  dans  ce  temps-là.  Rev.  :  Le  môme  que  sur  la 
pièce  précédente,  à  l'exception  près  que  le  prix  (2  rv.) 
n'est  pas  indiqué. 

42)  PI.  X.  fig.  30.  Pièce  d'un  kreuzer.  Av.  :  Absolument 
comme  sur  la  précédente.  Rev.  :  La  croix  un  peu  simplifiée, 
mais  la  même  légende,  date  1722. 

43)  PI.  X.  fig.  40.  Pièce  de  '  2  kreuzer  de  1722.  Avers 
et  revers  dans  le  genre  de  la  précédente. 

44)  Il  existe  encore  une  pièce  beaucoup  plus  petite  que  le 
'/s  kreuzer,  datant  de  1722,  mais  ressemblant  dans  l'avers 
aussi  bien  que  dans  le  revers  aux  deux  pièces  précédentes. 
Il  y  en  a  en  billon  saucé  et  en  cuivre.  M.  Ed.  de  Jenner  cite 
«  Kreuzer  ou  Vierer  »  de  171G  et  1722,  de  cette  date  deux 
variétés.  Nous  n'avons  pas  eu  sous  les  yeux  les  nom- 
breuses variétés  de  monnaies  de  Zofingue  que  cet  auteur 


—  341  — 


relate  el  nous  ne  pouvons  donc  pas  entrer  en  discussion  a 
ce  sujet.  Au  point  de  vue  de  cette  petite  pièce,  nous  pensons 
qu'il  faul  la  compter  parmi  les  «  angster  »  ou  «  haller  ». 


II.      LES    MONNAÏKS    DE    LAUFENBOURG. 

Sur  l'histoire  monétaire  de  Laufenbourg,  il  existe  iiih> 
monographie  de  M.  .1.  Munch  qui  nous  dispense  d'en- 
trer ici  dans  les  détails.  Il  faut  y  ajouter  les  travaux  du 
!)'  II.  Meyer  et  quelques  articles  épars  dans  la  littérature 
numismatique.  Notre  intention  sera  plutôt  de  présenter  ici 
un  tableau  aussi  complet  que  possible  des  pièces  connues 
tant  des  comtes  de  Habsbourg-Laut'enbourg  que  de  celles 
de  la  ville. 

La  date  exacte  à  laquelle  il  a  été  frappé  des  monnaies  à 
Laufenbourg  est  inconnue.  Les  premiers  documents  qui 
en  parlent  sont  une  hypothèque  et  une  concession  du  comte 
Rodolphe  de  Habsbourg,  datant  toutes  deux  du  36  octobre 
(363. 

lue  lettre  de  faveur  de  l'empereur  Charles  IV,  datée  du 
LS  février  1364,  autorise  le  comte  Rodolphe,  en  considéra- 
tion de  ses  grands  services  rendus  à  l'empire,  à  louer  les 
droits  de  péage  sur  terre  ferme  et  sur  le  Rhin,  dans  le  dis- 
trict de  la  ville  de  Laufenbourg,  avec  la  monnaie,  à  la  bour- 
geoisie de  cette  ville,  pour  la  somme  de  6000  llorins.  Il 
existe  un  second  acte,  daté  du  1(.)  avril  1364,  où  le  comte 
Rodolphe  et  la  comtesse  Elisabeth  se  déclarent  parfaitement 
d'accord  avec  les  conditions  stipulées  dans  le  contrat  avec 
la  ville,  le  1<S  février  de  la  même  année.  Il  est  plus  (pie  pro- 
bable que  la  communauté  de  Laufenbourg  commença  im- 
médiatement à  exploiter  ses  nouveaux  droits,  acquis  du 
reste  pour  une  somme  assez  forte.  Bientôt  la  monnaie  de- 
vint un  vrai  bienfait  pour  la  contrée  et  combla  heureusc- 
ii icnt  une  lacune  existante  jusqu'à  r^  moment,  de  sorte  qu  a 
coté  du  rapport,  malgré  le  mauvais  titre  des  monnaies  do 


—  :U2  — 

Laufenbourg,  elles  constituaient  un  véritable  succès  moral 

pour  la  ville. 

De  son  côté,  le  comté,  à  pari  encore  le  point  d'honneur, 
devait  amèrement  regretter  la  perte  d'une  pareille  ressource, 
et  il  cherchait  de  toute  manière  à  reconquérir  cet  ancien 
droit  vendu.  Dans  ce  but  il  s'adressa  à  l'empereur.  Celui-ci, 
enchanté  d'un  côté  de  s'obliger  le  comte  de  Habsbourg- 
Laufenbourg,  et  de  l'autre  de  trouver  une  occasion  de  mon- 
trer à  la  ville  ses  droits  supérieurs,  s'empressa  d'accorder 
au  comte  un  droit  spécial  de  monnayera  Laufenbourg.  (  et 
acte  date  du  23  octobre  1373.  Les  monnaies  en  argent  doi- 
vent porter  les  armes  du  comte,  et  le  titre  doit  être  le  même 
que  celui  des  monnaies  de  Bàlè,  Schaffouse  et  Zurich.  Avant 
de  les  mettre  en  circulation,  le  comte  doit  faire  vérifier  la 
frappe. par  deux  conseillers  des  trois  villes  citées.  L'empe- 
reur recommande,  sous  peine  de  disgrâce,  à  tous  les  prin- 
ces, villes  et  sujets  de  favoriser  le  comte  dans  son  entre- 
prise. A  partir  de  ce  temps,  les  deux  monnaies  de  cette  ville 
fonctionnent  et  mettent  en  circulation  une  grande  quantité 
de  leurs  produits. 

Mais  cet  état  de  choses  ne  dura  pas  très  longtemps.  Bien- 
tôt les  comtes  retinrent  leur  nouveau  droit  à  la  ville  contre 
une  certaine  somme  à  payer  annuellement.  Ce  fait  est  prouvé 
par  un  recours  de  la  ville  de  Laufenbourg  à  l'empereur 
Maximilien  I,  en  1507. 

Les  bractéates  de  Laufenbourg  se  divisent  donc  en  diffé- 
rents groupes  d'âge  et  de  frappe.  Mais  une  classification  est 
très  difficile,  parce  que  sur  plusieurs  points  importants  on 
ne  connaît  aucune  indication.  Combien  de  temps  le  comte 
et  la  ville  frappèrent-ils  simultanément  des  monnaies  dans 
cette  petite  ville  du  moyën-âge?  Lorsque  la  ville  acheta  pour 
la  seconde  fois  le  droit  de  monnaie  au  comte  de  Habsbourg; 
est-ce  qu'elle  frappait  alors  deux  sortes  de  hractéates.  c'est* 
a-dire  aux  armes  de  la  ville  et  aux  armes  du  comte  i  Dans 
l'acte  impérial  du  23  octobre  1373,  on  s'est  tellement  soucié 
de  procurera  la  nouvelle  monnaie  du  comte  dès  son  origine 


—  343  - 

une  grande  estime,  et  on  la  distingua  tellement  dans  la 
forme,  qu'on  ne  comprendrait  guère  l'abandon  immédiat  de 
tous  ces  avantages.  Si  los  pièces  de  la  ville  étaient  d'un 
mauvais  titre  et  par  conséquent  mal  réputées,  de  sorte  que 
|>Our  donner  cours  aux  nouvelles  pièces  du  comte,  il  fallait 
toute  la  précaution  et  la  recommandation  impériale,  userait 
naturel  que  la  ville,  après  avoir  acheté  le  droit  pour  la  se- 
conde fois,  eût  conservé  strictement  la  forme. 

Malgré  ces  difficultés  et  la  grande  variation  aussi  bien 
dans  le  poids  et  le  titre  que  dans  le  type,  preuves  d'une  lon- 
gue durée  de  l'activité  du  monnayage.  M.  A.  Munch classifie 
les  bractéates  de  Laufehbourg  dans  les  sept  groupes  sui- 
vants: 1)  période  de  la  frappe  par  les  comtes  de  Habsbourg^ 
Laufenbourg  jusqu'à  la  mise  en  gage  à  la  ville  en  13<>4; 
2)  la  frappe  de  la  ville  et  la  nouvelle  monnaie  des  comtes 
depuis  1373  jusqu'à  la  convention  monétaire  en  1377  ;  3)  pé- 
riode de  10  ans  jusqu'à  la  nouvelle  convention  monétaire  en 
1387  ;  4)  le  monnayage  depuis  1387  jusqu'à  la  fin  de  la  con- 
vention spéciale  avec  Bâle' en  1399;  5)  la  période  de  1399 
jusqu'à  la  création  de  la  nouvelle  convention  appelée  «  Rap- 
penstiftung» en  1403;  6)  la  période  de  1403-1425;  7)  le 
monnayage  de  la  ville  depuis  1425. 

A  notre  avis  les  indications  exactes  manquent  pour  dé- 
terminer d'une  façon  précise  les  pièces  appartenant  a  ces 
différentes  époques.  Nous  réunirons  donc  plutôt  les  types 
distincts  et  nous  les  classerons  chronologiquement  d'après 
l'apparence  de  leur  ancienneté. 

a)  Les  bractéates.  ■ 

Au  point  de  vue  des  signes  qui  ornent  ces  bractéates, 
elles  se  partagent  en  deux  grands  groupes.  Le  premier  pré- 
sente le  lion  des  armoiries  de  la  maison  de  Habsbourg 
(fig.  41-78,  PI.  XI  et  XII).  le  second  commence  par  une 
béte  fantastique  avec  une  tête  de  cygne  (fig.  79-82,  PI.  Xllh, 
ensuite  le  corps  à  quatre  jambes  disparaît,  il  ne  reste  pins 


—  344  — 

que  le  cou  el  la  tête  du  cygne,  tenanl  un  anneau  dans  le 
bec,  le  tout  surmontant  un  casque  (fig.  83-95,  PI.  XIII),  el 
finalement  on  voit  ce  dernier  seul  avec  l'aigrette  de  plumes 
de  paon  (fig,  96-99,  PL  XIII).  Le  lion  traverse  ëgalemenl 
une  série  de  transformations.  D'abord  on  le  voit,  quoique 
1res  primitivement  formé,  marchant  à  quatre  pattes  (fig.  41- 
57,  PI.  XI)  ensuite  il  se  présente  à  deux  pattes  (fig.  58-04. 
Pi.  XI  et  XII)  et  plus  tard  il  ne  reste  que  la  tête  (fig.  65- 

7&,  m.  xii). 

Ces  groupes  se  partagent  visiblement  encore  en  de  plus 
petits,  ce  qui  est  naturel  si  on  pense  que  la  frappe  a  duré 
environ  un  siècle  et  demi  et  qu'elle  appartenait  tantôt  au  sei- 
gneur, tantôt  à.  la  ville  et  quelquefois  aux  deux  simultané- 
ment. 

45-01)  PL  XI,  fig.  41-57.  Toutes  ces  pièces,  irrégulièrement 
carrées,  quelquefois  bordées  d'un  cercle  perlé,  portent  le 
lion,  méconnaissable  à  ses  allures,  et  prouvé. seulement  par 
le  fait  que  le  lion  est  la  bête  héraldique  de  la  maison  de 
Habsbourg.  Vue  partie  de  ces  pièces  appartient  certaine- 
ment à  la  toute  première  frappe  des  monnaies  de  Laufen- 
bourg.  Une  des  pièces  les  plus  bizarres  est  représentée  par 
la  figure  52.  A  la  place  de  la  touffe  de  poils  au  boni  de  la 
queue,  on  voit  ici  une  Heur  en  forme  de  tulipe. 

62-68)  PL  XI  et  XII,  fig.  58-64  présentent  une  série  de 
sept  pièces  où  le  lion,  debout,  n'a  plus  que  les  deux  pattes 
de  devant.  Aucune  légende  ne  se  fait  remarquer  jusqu'à 
présent. 

69  et  70)  PI.  XII,  fig.  65  et  66.  Deux  bractéates  carrées, 
avec  la  tète  du  lion.  Lég.  :  L  —  OV. 

71-73)  PL  XII,  fig.  (57-09.  Pièces  rondes,  avec  un  cercle 
perlé  au  bord.  Tète  de  lion  avec  la  légende  L  —  0. 

74  et  75)  PL  XII,  fig.  70  et  71.  Bractéates  rondes,  avec 
cercle  perlé  au  bord  et  un  double  cercle  autour  de  la  tête  du 
lion.  Lég.  :  L  —  A. 

70-82)  PL  XII,  fig.  72-78.  Les  pièces  72.  73  et  78  carrées, 
le  reste  rond  avec  un  cercle  perlé  au  bord.  Tète  de  lion,  sans 


—  345  — 

légende.  Sur  7:3-75  un  point  ou  une  petite  houle  derrière  la 
tète. 

83-86)  PI.  XIII,  tig.  79-82.  Première  série  du  secondgroupe 
avec  la  bête  fantastique  en  entier,  le  n°  79  avec  le  bec  fermé,  les 

trois  suivantes  avec  le  bec  ouvert,  la  première  de  forme 
ranve.  les  nos  80-82  rond  avec  cercle  perlé  au  bord.  Ensuite, 
tandis  qu'on  remarque  une  espèce  de  crinière  sur  le  n-  TU. 
mi  observe  sur  les  trois  autres  une  ligne  de  points  ronds 
derrière  le  cou  Sur  les  nos  81  et  82  se  trouve  de  plus  entre 
le  dos  et  la  queue  un  cercle. 

87-89)  PI.  XIII,  tig.  83-85.  Casque  couronné,  surmonté  de 
la  tête  de  cygne  portant  dans  le  bec  un  anneau,  muni  d'un 
petit  cercle  ou  autre  appendice.  Ce  même  t'ait  se  répète  sur 
les  pièces  figurées  sous  les  nos  83  à  95.  Lei;.  :  L-*OV« 

90  et  91)  PI.  XIII,  h'g.  8(3  et  87.  Le  même,  sans  couronne. 
Leg.:  L— OV. 

92  et  93)  PI.  XIII,  iig.  88  et  89.  Au  n"  89,  le  casque  un  peu 
varié,  sans  cela  le  même  que  les  précédents.  Lég,  :  L  — <>. 

94  et  95)  PJ.  XIII,  h'g.  90  et  91.  Toujours  le  même  type.  En- 
core un  changement  dans  la  légende  :  L  0. 

96  et  97)  PI.  XIII,  tig.  92  et  93.  La  légende  a  disparu,  on  ne 
voit  à  sa  place  qu'un  cercle,  peut-être  un  (  >. 

98  et  99)  PI.  XIII,  lig.  94  et  95.  Tète  de  cygne  et  casque.  <  V 
dernier  huit  derrière  par  un  fleuron. 

100-103)  PI.  XIII.  lig.  9(5-99.  Ces  quatre  pièces  présentent 
le  casque  couronné  avec  une  aigrette  de  plumes  de  paon. 
La  h'g.  96-9^ possède  comme  légende  un  simple  1.  sur  les 
n"s  97  et  98  avec  une  petite  rosette  dessus.  Sur  les  trois 
premières  on  observe  aussi  une  espèce  de  nœud  ou  dé 
monogramme.  La  lig.  99  présente  une  frappe  extrêmement 
primitive  ou  négligée,  avec  la  légende:  L  — A. 

b)   Monnaies  da  XVI et  AT//    siècle. 

Après  beaucoup  d'années  d'arrêl  de  la  monnaiede  la  ville 
de  La  u  l'eu  hou  ru.  celle-ci  réussit  a  obtenir  de  l'empereur 


-  346  — 

Maxinrilien  1"  une  permission  de  recommencer  la  frappe. 
La  lettre  impériale  du  9aoû1  1503  stipule  que  cette  ville,  qui 
semble  avoir  eu  spécialement  la  sympathie  du  monarque, 

frappera  les  monnaies  en  argent  suivantes:  Plappart,  Vie- 
rer, Rappen  et  Helbling,  du  même  litre  que  les  villes  de 
Fribourg  et  Brisach.  Cependant  les  deux  dernières  sortes 
de  monnaies  n'ont  pas  dû  être  fabriquées  en  grande  quan- 
tité, car  on  neu  connaît  guère  qui  soient  venues  jusqu'à 
nous. 

Les  villes  de  Fribourg,  Breisach,  Colmar  et  Bâle  met- 
taient non  seulement  de  la  mauvaise  volonté  pour  rensei- 
gner le  conseil  de  la  ville  de  Laufenbourg  au  point  de  vue 
de  leur  monnaie,  comme  l'ordonnait  la  lettre  impériale, 
mais  encore  lorsque  Laufenbourg  frappa  quand  même  ses 
monnaies,  les  quatre  villes  en  question  s'y  opposèrent  de 
toutes  leurs  forces  et  la  menacèrent  d'interdire  aux  mines 
d'argent  de  la  Forêt-Noire  et  aux  Vosges  de  vendre  leurs 
produits  à  la  monnaie  de  Laufenbourg,  ce  qui  aurait  été, 
parait-il,  à  peu  près  la  ruine  de  ce  monnayage. 

En  même  temps,  ces  quatre  villes  envoyaient  à  l'empe- 
reur une  pétition  d'un  ton  assez  cavalier,  le  priant  de  sup- 
primer la  monnaie  de  Laufenbourg.  Mais  pendant  tout  ce 
1emps,  les  magistrats  de  cette  dernière  ville  n'oubliaient 
pas  un  instant  de  veiller  à  leurs  intérêts.  Dans  une  pétition 
à  l'empereur,  ils  racontent  simplement  les  mauvais  procé- 
dés subis  de  la  part  des  quatre  villes,  et  ils  font  ressortir 
que  particulièrement  les  Bàlois  n'ont  jamais  cherché  qu'à 
être  désagréables  à  la  maison  de  Habsbourg.  L'empereur, 
vexé  de  voir  ses  ordres  si  peu  respectés,  non  seulement 
maintint  les  droits  accordés  à  la  ville  de  Laufenbourg  par 
sa  lettre  du  9  août  1503,  mais  encore  il  donna  au  gouverne- 
ment l'ordre  de  veiller  à  ce  qu'à  l'avenir  personne  ne  pût 
empêcher  ou  gêner  la  ville  de  Laufenbourg  dans  la  fabri- 
cation de  sa  monnaie.  Là-dessus  les  quatre  villes  réalisèrent 
leur  menace  :  il  fut  défendu  aux  mines  de  Todtenau.  Blan- 
sebier  et  Masseveaux  de  vendre  de  l'argent  brut,  à  Laufen- 


—  .347  — 

bourg,  de  sorte  que  celle-ci  se  trouva  dans  l'impossibilité 
de  continuel-  la  frappe.  Voici  quelques-unes  des  mon- 
naies de  cette  époque,  que  nous  empruntons  au  livre  de 
M.  Munch  : 

104  et  105)  PI.  XIV,  tig.  100 et  101.  Deux  pièces  de  un  plap- 
part  en  argent  avec  le  même  avers.  Celui-ci  contient  au  centre 
des  signes  ornementaux  et  trois  fleurons,  surchargés  de 
récusson  portant  le  lion  de  Habsbourg,  debout.  Lég.  entre 
deux  cercles  perlés,  en  lettres  gothiques:  MONET  : 
NOVA  :  LOVFENBERG  :  et  une  croix.  Rev.  :  la  ligure 
entière  de  S'-.Jcan-Baptiste  vêtu  d'un  long  manteau,  la  tête 
auréolée,  et  tenanl  de  la  main  gauche  un  livre  avec  l'agneau 
dessus.  Lég.  en  lettres  gothiques  :  S:  IOHANNES  :  BAP- 
TISTA  : 

Outre  ces  deux  frappes,  il  en  existe  d'autres,  naais 
toutes  assez,  ressemblantes.  Sur  lafig.  101  l'A  final  du  met 
BAPTISTA  n'a  plus  trouvé  place.  Une  pièce  semblable  du 
cabinet  numismatique  de  Genève  pèse  2,0  u;v.  en  argent. 

100  et  107)  PI.  XIV,  fig.  102  et  103.  Deux  pièces  de  double- 
vierer.  Av.  :  Ecusson  avec  le  lion  comme  sur  les  précéden- 
tes et  entre  les  deux  lignes  perlées  du  bord  celte  lég.  : 
MONET:  LOVFENBERG:  en  lettres  gothiques  et  une 
croix.  Rev.:  une  croix  touchant  avec  ses  quatre  bras  au 
bord  de  la  monnaie.  Lég.  dans  un  double  cercle,  en  lettres 
gothiques:  SALVE  :  CRYX  •  SAN: 

108)  PI.  XIV,  tig.  104.  Vierer.  Av.  :  M<  >NET  :  L<  >\TKX- 
BERG  et  une  croix.  L'écusson  avec  le  lion  au  milieu.  Rev.: 
au  milieu  une  croix  ornementée.  Entre  un  double  cercle  In 
lég.  suivante:  SALVE:  CRYX  :  SANCTA  et  une  petite 
croix. 

Encore  une  dernière  fois  en  1622  et  1623,  après  un  assez 
Ion-  intervalle,  la  ville  de  Laufenbourg  se  remet  à  frapper 

monnaie.    Depuis  le  commencement  du  X\'l siècle,  une 

grande  confusion  s'était  produite  en  matière  de  monnaie, 
qui  peu  à  peu  envahissent  tout  l'empire.  Le  XVII""  siècle 
inaugurait  à  ce  point  de  vue  un  désordre  général.  N ipe 


—  348  — 

rem-,  ni  gouvernement  ne  se  trouvait  à  même  de  remédier 

;'i  cette  fâcheuse  et  pénible  situation.  Le  commerce  souffrait 
particulièrement,  les  vivres  renchérissaient.  Tout  cela  pro- 
venait (Tune  profusion  incroyable  de  tonte  sorte  de  mon- 
naies, inégales  <l;uis  leur  titre,  plutôt  très  mauvaises  et  ne 
tenant  compte  (rancune  prescription  légale.  Le  gouverne- 
ment prétendait  qu'en  ordonnant  la  frappe  d'une  grande 
quantité  de  monnaies  courantes  et  d'un  titre  égal  partout, 
il  pourrait,  sinon  supprimer  tout  à  l'ait,  du  moins  atténuer 
passablement  le  mal  par  ce  moyen.  Parmi  les  villes  qui 
reçurent  cet  ordre  se  trouvait  aussi  Laufenbourg  <pii,  c'est 
le  cas  de  dire,  battait  le  fer  pendant  qu'il  était  chaud.  La 
ville  déjà  pendant  les  négociations  avait  tout,  préparé,  de 
sorte  que  le  jour  même  de  l'ordre,  elle  put  commencer  la 
frappe,  ("était  bien  heureux,  parce  (pie  quelques  mois  après, 
le  29  août  16.23,  le  monarque  décrétait  que  toutes  les  mon- 
naies d'or  et  d'argent  n'auraient,  de  ce  moment  même,  plus 
qu'un  quart  de  leur  valeur. 

On  comprend  alors  combien  le  monnayage  était  périlleux 
pour  une  petite  ville.  En  effet,  dès  ce  moment  Laufenbourg 
ne  s'en  est  plus  mêlé  et  la  frappe  des  monnaies  de  cette  ville 
a  cessé  pour  toujours.  Nous  citons  de  cette  époque  les  mon- 
naies suivantes  : 

109)  PL  XIV,  tig.  105.  Pièce  de  quatre  plappart.  Av.  :  Au 
milieu  un  écusson  avec  le  lion,  le  tout  entouré  de  quelques 
petits  ornements.  Lég.  :  MO  :  NO  :  LAVFFENBERG.  1623 
et  une  croix.  Rev.  :  Partagé  en  trois  parties  par  trois  cer- 
cles perlés;  du  plus  petit  du  milieu,  qui  contient  l'agneau, 
partent  quatre  bras  de  la  croix  qui  partagent  la  légende  de 
deux  lignes  circulaires  en  huit  parties.  Lég.  :  INTER  |  XA- 
TOS  |  MYLIER  |  VM  Non  |  SVRR  |  EXIT  |  10AN  ! 
BAPT  | 

110)  PL  XIV,  tig.  106.  Pièce  de  deux  plappart.  Av.  :  Assez 
ressemblant  au  précédent.  Lég.  :  MON  KT  A.  NOVA.  LAYE- 
EENBERG.  Rev.  :  SWean  Baptiste  avec  l'agneau,  des  deux 


—  349  — 

côtés  le  millésime  16-23  el  à  ses  pieds  (Z).  Lég.  entre  deux 
cercles  perlés  :  S  :  IOANNES  BAPTIST. 

111)  PL  XIV,fig.  107.  Un  plappart-.  Av.  :  Ecusson  de  méine 
forme  que  sur  les  deux  pièces  précédentes.  Lég.:  MONO 
LAVFFENBERG  et  une  petite  croix.  Rev.  :  Au  milieu 
Sl-J«an  avec  l'agneau,  à  ses  pieds  le  chiffre  I.  Lég.  :  S.  10- 
ANNES  BAPTIST. 

112)  PI.  XIV,  fig.  108.  Autres  pièces  d'un  plappart.  Av.  : 
Eéusson  comme  sur  lestig.  105-107.  Lég.  :  MO.  NO.  LAVF- 
FENBERGENSIS.  Rev.:  Sl-Jean  vêtu  d'un  long  manteau 
dans  un  cercle  perlé,  à  ses  pieds,  en  exergue  :  16  I  23.  Lég.  : 
S.  IOANES  BAPTIST. 

113)  PI.  XIV.  fig.109.  Av.:  MO.  NO.  LAVFFENBERG e1 
une  petite  croix.  Le  lion  de  Habsbourg,  qui  est  aussi  celui 
de  la  ville  de  Laufenbourg.  Rev.  :  Buste  de  Sl-Jean,  tenant 
sur  son  bras  gauche  l'agneau.  Lég.  :  S.  IOANNES  BAP- 
TIS. 

114)  PI.  XIV.  lig.  110.  Ces  deux  dernières  pièces  sont  des 
vierer  ou  lucer.  Av.  :  Le  lion  debout  dans  le  cercle  du  mi- 
lieu. Lég.  :  MO.  N(  >.  LAVFENBERG  *  Rev.  :  Dans  le  cer- 
cle du  milieu  une  croix  formée  avec  quatre  fleurons.  Lég.  : 
SALVE.  SNCTA.  CRVX* 


III.      LES   MONNAIES  DU  CANTON   D  ARGOVIE. 

Nous  passerons  en  revue  aussi  brièvement  »pie  le  sujet 
le  permettra  les  monnaies  du  canton  d'ArgOvié,  institué 
dans  sa  forme  actuelle  en  1803.  Cependant  ce  n'esl  qu'en 
1805  que  la  frappe  des  monnaies  ;i  commencé  par  des  pièces 
d'un  bat/.. 

11  est  possible  qu'il  existe  encore  plus  de  variétés  de  cer- 
taines frappes  des  petites  pièces  que  nous  indiquons.  Mais 
telle  que  nous  la  présentons  l'image  de  la  numismatique 
de  cette  époque  est  complète  et  ne  saurait  être  augmenté« 


—  350  — 

que  par  quelques  petites  variétés  <>u  variantes,  ne  présentant 
que  fort  peu  de  différence  avec  celles  que  nous  décrivons. 

115)  PI.  XV,  fig,  111.  Diam.39mm,  poids 30 gr. Av.:  Eeus- 
son  du  canton  d'Argovie,  sufiteon té  d'une  belle  cou ronne^ 
Lég.  :  CANTON  AHGAU.  En  Uns,  entre  deux  Hem-«, us: 
1812.  Rev.:  Un  ancien  Suisse  debout  avec  chapeau  à  deux 
plumes,  tenant  dans  la  main  gauche  une  hallebarde  et  ap- 
puyanl  la  droite  sur  une  espèce  de  bouclier  sur  lequel  on  lit 
en  trois  lignes  :  XIX  |  GAN  |  TGNE.  Lég.  :  SCHWEIZER  : 
EIDSGEN(  )SSENS  :  En  ex.  :  4.  FRANK  :  Le  bord  crénelé 
des  deux  cotés  et  la  tranche  à  beaux  lleurons  tout  au  tour* 

116)  Sur  une  variété  de  cette  pièce,  on  remarque  trois 
plumes  au  chapeau  du  Suisse  et  le  manche  du  glaive  dépas- 
sanl  la  hampe  de  la  hallebarde.  Sur  l'avers,  les  deux  lleu- 
rons enfermant  le  millésime  portent  chacun  un  gland  à  la 
place  des  trois  points. 

117)  PI.  XV,  tig.  112.  Av.  :  Lég.  :  CANTON  ARGAU.  Au 
milieu  l'écusson  argovien  dans  deux  branches  de  palmier 
et  de  laurier.  Rev.  :  L'ancien  Suisse  assis  sur  un  bloc,  la 
hallebarde  à  droite  et  appuyant  son  bras  droit  sur  un  bou- 
clier, sur  lequel  on  lit  en  deux  lignes  :  XIX  |  GANT.  Dans 
la  main  gauche,  le  Suisse  tient  une  branche  de  palmier. 
Lég.  :  SCHWEIZERICHE  EIDSGENOSSENSCHAFT 
1801).  En  exergue  :  20  BATZ  :  On  parle  d'une  variété,  mais 
je  n'en  ai  point  eu  entre  les  mains. 

118-120)  PI.  XV,  tig.  113.  Pièces  de  dix  batz  de  1808. 
1800  (2  var.)  et  1818.  Av.  :  Ecusson  argovien  entouré  de 
deux  branches  de  laurier  et  de  palmier.  Lég.  :  CANT(  )N  ^ 
ARGAU.  Rev.  :  Dans  une  couronne  de  chêne  en  trois  lignes  : 
10  |  BATZEN  |  1809. 

121-128)  PI.  XV,  h'g.  114.  Pièces  de  5  batz  de  huit  diffé- 
rentes années.  Ce  sont  :  1807,  1808,  1800  (2  var.),  1810 
(2  var.),  1811  (2  var.),  1812,  1814  et  1815.  L'écusson  du  cail- 
lou dans  deux  branches  de  laurier  et  de  palmier.  Lég.  : 
*  CANTON  *  ARGAU  *  Rev.  :  Dans  une  couronne  de 
chêne  en  trois  lignes:  5  |  BATZEN  |  *  1811  * 


-  351  — 

Les  deux  variétés  de  1810  ont  beaucoup  de  ressemblance 
avec  celle-ci.  Sur  le  revers,  les  deux  étoiles  à  côté  du  mil- 
lésime manquent. 

129)  PI.  XV,  lig.  115.  La  pièce  de  5  batz  du  concordat 
(3var.).  Av.:  Ecusson  argovien  entre  deux  brandies  de 
laurier.  Lég.  :  CANT<  >X  AARGAL  1826.  En  bas  :  5  BATZ. 
Rev.  :  Dans  une  couronne  de  laurier  une  croix  à  jour  avec 
de  petits  ornements  dans  l'intérieur  et  au  milieu  un  0.  Lég.: 
DIE  CONCORDIEH  •  CANTONE  DER  SCHWEIZ  * 
(Les  cantons  du  concordat  suisse.) 

Les  trois  variétés  ne  diffèrent  que  par  des  détails  à  peine 
perceptibles  dans  le  feuillage  ou  dans  la  grandeur  des 
objets. 

130-137)  PI.  XVL  tig.  116.  Les  pièces  d'un  bat/,  de  1805. 
lsoii  (2  var.),  1807  (3  var.),  1808  (2  var.),  1800  (2  var.),  1810 
(3var.),  1811  (2  var.)  et  1816.  Dans  un  tuet  rond  l'écusson 
ovale,  couvert  d'une  guirlande  de  laurier.  Lég.  :  CANT<  >X 
AARGAU.  En  exergue  10  RAPEX.  Rev.:  Dans  une  cou- 
ronne de  ebene  en  trois  lignes  :  1  |  BATZEN  |  1805. 

On  remarque  qu'en  1805,  le  mot  «Aargau»  s'écrit  avec 
deux  a,  ensuite  jusqu'en  1826  seulement  avec  un.  On  en  est 
revenu  alors  à  l'ancienne  orthographe. 

Seule  la  pièce  de  1805  porte  un  écusson  ovale,  toutes  les 
autres  ont  ['écusson  pointu  en  haut  el  en  bas  comme  on  le 
voit  sur  nos  planches. 

138)  PI.  XVI,  Kg.  117.  La  pièce  du  concordat  de  1826.  Il  > 
en  a  trois  variétés. 

Nous  nous  contenterons  dès  à  présent  de  renvoyer  le  lec- 
teur simplement  à,  la  figure,  en  abrégeant  de  Gôtte  façon  un 
texte  trop  monotone,  toutes  ces  pièces  se  ressemblant  beau- 
coup. 

139-145.  PI.  XVI,  tig.  118  et  119.  Le'  ,  batz  de  1807  (2  var.), 
lsos.  1809,  1811,  1815,  1820  (2  var.)  et  1831. 

1  16) PI.  XVI,iig.l20.Lapièced'unkreutzerou2'  .rappen 
de  1831.  Deux  variétés. 

147-152)  PI.  XVI,  tig.  121.  Un  représentant  des  pièces  de 


—  352  - 

deux  rappen.  \)es  pièces  semblables  ou  avec  très  peu  de 
variétés  ont  été  frappées  en  :  1808,  1811. 1812  (3  var.),  1813, 
1814  (4  Var.)  et  1816  (2  var.). 

153-150)  PI, XVI,  tig.  122.  La  pièce  d'un  rappen.  (  )n  en  con- 
n;iit  des  millésimes  suivants  :  1809  (2  var.),  1810  (2  var.), 
1811  et  1810  (2  var.). 


LITTÉRATURE  NUMISMATIQUE 

(D'autres  titres  se  trouvent  mentionnés  dans  le  courant  de  notre  travail  et  que  nous  ne 
jugeons  pas  d'utilité  de  reproduire  encore  ici.) 


Alte  Zoffinger  Münz.  —  Une  double  page  de  gravure  in 
4°  avec  50  figures  de  braetéates.  C'est  le  bourgmestre  Snter, 
de  Zofingue,  qui,  pendant  la  dispute  engagée  avec  Berne 
qui  dura  six  ans  à  partir  de  1720.  qui  a  surtout  fait  les  étu- 
des d'archives  sur  la  monnaie  de  Zofingue  et  c'est  à  lui  qu'il 
faut  attribuer  cette  double  planche. 

Bronner,  Franz  Xaver.  —  Der  Kanton  Aargau,  histo- 
risch, geographisch,  statistisch  geschildert.  St.  Gallen  und 
Bern  1844.  Vol.  I,  p.  507,  traite  les  monnaies  de  Zofingue. 
de  Habsbourg-Lauf'enbourg  et  du  canton  d'Argovie. 

Bulletin  de  la  Société  suisse  de  numismatique.  —  T.  II. 
p.  1.  Braetéates  suisses  inédites,  par  I)1  C.-F.  Trachsel. 

Id.,  T.  V,  p.  117.  Héraldique,  Sigillographie  et  Numisma- 
tique de  VArgovie,  par  Ant.  Henseler. 

Id.,  T.  VI.  p.  42.  Ist  der  Aargauer  Thaler  von  1812  unter 


353  — 


die  eidgenössischen  Schützenthaler  zu  rechnen?  par  Ad.  In- 
wyler.  —  p.  129.  Das  Münzrecht  von  Brugg,  von  D'  Alf. 
Geigy. 

Id.,  T.  VIII,  ]).  105.  Numismatische  Reminiscenzen  aus 
den  Aargauer  Klöstern,  von  A.  Münch.  —  p.  174.  l)v„  r 
médailles  du  General  Herzog,  par  B.  Rkber. 

Id.,  T.  IX,  p.  121.  Die  Münzen  der  Grafschaft  Lenzburg, 
parle  1>  Th.  v.  Liebenau. 

Ecus  (les)  de  tirs  fédéraux.  —  Die  schweizerischen  Schü- 
tzenthaler. Verlag  v.  Hofer  und  Burger,  graph.  Anstalt 
Zürich.  PI.  5  présenteune  figure  de  l'écu  du  tir  d'Aarau  en 

1S4(.). 

fesCHER,  Albert.  —  Schweizerische  Münz-  und  Ge/dge- 
schichte.  Berne,  1881. 

Gesetz  über  die  Umwandlung  der  Geldwährungen  und 
Münzsorten  in  neue  Schweizer-Währung.  Vom  4.  Brachmo- 
nat 1851.  nebst  5  Umwandlungstafeln. 

Haller  (von).  Gottlieb  Emanuel.  —  Schweizerisches 
Münz-  und  Medaillenkabinet.  Mit  Kupfern.  Bern  1780.  Ver- 
lag der  neuen  typogr.  Gesellschaft.  Deux  volumes  imprimés 
et  un  troisième  en  manuscrit. 

Jenner,  Ed.  —  Die  Münzen  der  Schweiz  mit  Angabe  je- 
des einzelnen  Jahrganges  und  deren  Varianten.  Bern  187'.), 
Buchdr.  H.  V.  Haller-Goldschach. 

Meyer,  II.  D1.  — Die Bracteaten 'der Schweiz.  Nebst  Bei- 
trägen zur  Kenntniss  der  schweizerischen  Münzrechte  wäh- 
rend des  Mittelalters.  Mit  drei  Münztafeln.  Zürich  1845. 
Meyer  und  Zeller.  (Mittheil,  der  antiq.  Gesellschaft.  Zürich. 
Bd.  III,  Heft  2.)  Parle  des  monnaies  de  Zofingue  (ebap.  h  61 
de  celles  de  Habsbourg-Laufenbourg  (chap.  V). 

Meyer,  H.  1)'.  —  Die  Denare  und  Bracteaten  der  Schweiz. 
Neue  Bearbeitung  mit  drei  Münztafeln.  Zürich  1858.  Meyer 
und  Zeller.  (Mittheil,  der  antiq.  Gesellsch.  in  Zürich,   Bd. 


-  354  — 

XII,  Heft  2.)  Les  monnaies  de  Zofingue.  p.  02,  celles  de 
Laufenbourgj  p.  74. 

Müller,  J.  —  Der  Aargau.  Seine  politische,  Rechts-Kul- 
tur- und  Sittengeschichte.  Zürich.  Druck  und  Verlag  v. 
Fr.  Schulthess.  Äarau,  J.  J.  Christen  und  H.  R.  Sauerlän- 
der. 1871.  Vol.  I,  p.  588,  traite  les  monnaies  argoviennes 
dans  une  courte  notice  historique. 

Munch,  Arnold.  —  Die  Münze  zu  Laufenbourg.  Beitrag 
zur  Geschichte  des  schweizerisch-oberrheinischen  Münz- 
wesens vom  14.  bis  17.  Jahrhundert.  Nebst  einem  Abriss 
der  Geschichte  der  Grafen  von  Habsburg  -  Laufenburg, 
(Argovia.  Jahreschrift  der  histor.  Gesellschaft  des  Kantons 
Aargau.  VIII.  Bd.  Aarau,  Sauerländer  1874.) 

Munch,  A.  —  Die  Münzsammlung  des  Kantons  Aargau 
gebildet  aus  den  vereinigten  Münzsammlungen  des  bishe- 
rigen Antiquitäten-Kabinets  zu  Königsfelden,  des  ehemali- 
gen Klosters  Muri  und  der  historischen  Gesellschaft  des 
Kantons  Aargau.  (Argovia.  Jahreschrift  der  histor.  Gesell- 
schaft des  Kantons  Aargau.  VII.  Bd.  Aarau,  Sauerländer 
1871.) 

Poole,  Reginald  Stuart.  A  descriptive  catalogue  ofthe 
sœiss  coins  in  tlie  South  Kensington  Museum.  London 
1878. 

Sammlung  merkwürdiger  Medaillen.  A.  1739,  den  11.  Ju!. 
28.  Woche.  Eine  schöne  Medaille  auf  den  Badnischen  Frie- 
dens-Schluss  1714.  (p.  217-224.) 

Schema  oder  Kurtzer  EntwurffUber  der  Statt  Zoftingen 
Berechtigung  zu  Müntzen.  in  folgenden  Positionen  vorgv- 
stelt  die  aber  laut  hierinnen  notierten  pag.  in  der  Exposition 
weitläufiger  aussgeführt  zu  lesen  stehen.  (Sans  date  ou  in- 
dication de  l'auteur  et  de  l'imprimeur),  6  pages  in  petit-fol., 
qui  en  XX  paragraphes  relatent  toutes  les  preuves  histori- 
ques que  la  ville  de  Zofingue  possédait  le  droit  de  frapper 
monnaie  depuis  la  destruction  de  Vindonissa  en  575  en- 


—  355  — 

viron.  (Reproduit  en  entier  comme  supplément  à  la  suite 
de  ce  mémoire.) 

Stumpf,  Johan.  —  Schweytzer  Chronik.  Edition  1606. 
(Zofingüe,  p.  565;  Laufenbourg,  p.  686). 

Ueber  das  Schweizerische  Münzwesen.  12  pages  in  4°. 
(Tirage  à  part  de  «Zürcher  Mon.-Chronik  ».  Août  182U.)  A 
la  lin  \\\\  inconnu  a  ajouté  à  la  plume  :  Verfasser  :  Herr  Leon- 
hai-d  Pestaluz-Römer,  chef  des  Handlungshauses  Salomon 
Pestaluz  zum  Steinbock  in  Zürich. 

Weissenbach,  PI.  —  Städte  und  LandessiegeL  Mitth.  der 
antiq;  Gesellsch.  Zürich.  Bd.  XIII,  1858-1862. 


APPENDICE 


SCHEMA  ODER  KURTZER  ENTWÜRFE  ÜBER  DER  STATT  ZOF- 
FINGEN  BERECHTIGUNG  ZU  MÜNTZEN,  IN  FOLGENDEN  POSI- 
TIONEN VORGESTELT  DIE  ABER  LAUT  HIERINNEN  NOTIER- 
TEN PAG.  IN  DER  EXPOSITION  WEITE. EUFFIOER  AUSSGE- 
FÜHRT    ZULESEN    STEHEN. 

I.  Die  StattZoftingen  war  nach  verstörter  Haubt-  Statt  Win- 
disch also  ohngeferd  nach  A.  C.  575.  die  erste  und  älteste 
Müntz- Statt  in  dem  Burgundischen  Helvetien,  daher  von 
ihro  geschrieben  wird,  dass  sie  zu  uralten  Zeiten  je  weiten 
eine  Müntz-Statt  gewesen  seye.  Exposit.  pag.  3. 

II.  A.  C.  883.  wird  von  dieser  Statt  auch  gezeuget,  das> 
sie  schon  also  zur  Zeit  Kaysers  Caroli  Crassi  Licenz  und 
Authorithet  gehabt  habe  zu  müntzen. 


—  356  - 

III.  Ao.  1285.  unter  Kayser  Rodolho  I.  von  Habspurg,  und 
auch  schon  in  aelteren  Zeiten  vorher  in  das  Teutsche  Rö- 
mische Reich  hinein  zurechnen,  ist  in  öffentlichen  Schrifften 
nachZofHnger  Müntz,  Gewicht  und  Währung- gerechnet  wor- 
den, pag.  5.  obs.  1. 

IV.  Zoftingen  hat  auch,  wie  ihre  alte  Müntz-Stempfel  er- 
weisen, ihre  Müntz  geschlagen  mit  auffgetruckten  Haübte- 
ren  der  Lands-Fürsten,  demnach  auch  mit  auffgetruckten 
Buchstaben  ihrer  Statt  Nahmens,  als  des  Characters  einer 
Müntz-  berechtigten  Statt.  Exposit.  pag.  5.  obs.  2  p.  6.  obs.  6. 
p.  7.  obs.  9.  pag.  8.  obs.  11.  zu  Luid. 

V.  Anno  1295.  hat  Heerzog  Albertus  von  Oestreich  diese 
alte  Reichs-Statt  Zoftingen,  samt  ihren  schönen  Regalien, 
als  Geleit,  Müntz,  Zoll  etc.  dem  Reich  mit  Feuer  und  Schwert 
entzogen.  Hernach  hat  das  Haus  Oestreich  die  Müntz  an- 
fangs gemissbraucht  ;  Solche  auch  hierauff  samt  Geleit,  Zoll 
und  anderen  Rechten,  denen  benachbarten  Graven  und  Her- 
ren verpfändt;  Solcher  Verpfändung  ohngeachtet  bleibe  das 
Zoftingen  von  Ao.  1295.  laut  alten  Oestreichischen  Schrifften 
bis  Ao.  1415.  also  120.  Jahr  allezeit  die  Müntz-Statt,  da  aber 
mit  Erlag  eines  Schlag-Schatzes,  für  die  Pfands-Herren  ge- 
müntzet  worden.  Exposit.  p.  9,  obs.  2,  p.  12,  13,  obs.  11,  12, 
seq.  p.  17,  obs.  30. 

VI.  1411.  Hat  Heertzog  Fridericus  von  Oestreich  der 
Statt  Zoftingen  vergont,  alle  die  auff  ihre  Statt  lautende,  von 
seinen  Vorfahren  aber  änderst  wohin  versetzte  Rechte  wie- 
derum zu  ihrer  Statt  banden  aussherzulösen.  Exposit.  p.  14, 
obs.  17. 

VII.  Ao.  1415.  Ware  zwischen  Hochloblicher  Statt  Bern 
in  Namen  dess  Heil.  Römischen  Reichs  Eins;  und  der  Statt 
Zoftingen  anders  theils  capituliert  :  Nach  dem  Zoftingen  120. 
unter  Oestreich,  als  dessen  Municipal-Statt  gestanden,  ist  sie 
davon  wiederum  bebfreyt,  und  sind  die  Oestreichische  Rechte 
also  vertheilt  worden  : 


—  357  — 

1.  Dass  der  Kayser  die  ihirie  und  dem  Heil.  Römischer 
Reich  Ao.  1295.  von  Oesterreich  ige vvalthätig- entrissene 
Statt  Zofh'ngen  wiederum  zu  einer  Reichs-Statt  erworben. 

2.  Haben  die  Hohen  Eydsgenossen  von  Bern  jedoch  sich 
vorbedingt  das  (Jeff)  wn  g  s-  Recht,  krafft  dessen  die  Statt  Zof- 
fingen in  allen  Nöthen  ihnen  beholffen  und  berathen  seyn 
solle;  Samt  dem  Geleit,  wann  es  von  der  Verpfändung 
werde  aussgelöst  seyn. 

3.  Alle  übrige  Rechte  aber,  die  Oestreich  in  und  an  Zof- 
fingen an  Leuth  und,  Gut,  oder  einicher  anderen  Rechtung 
gehabt,  nichts  weitere  auf  (genommen  noch  vorbehalten  (Hie- 
mit  auch  gantz  undispulierlich  die  Müntz)  die  sollen  alle  de- 
nen von  Zoffingen  fürwertfün  awitzlich  verbleiben,  an  ihrer 
Statt  hangen,  und  darum  niemand  zuantworten  haben. 

Über  welche  rnerckens-  würdige  Articul  zulescn  die  Capi- 
lation  samt  der  Reversal-Schrifft  de  Ao.  1415.  in  der  Expo- 
sition p.  56,  61,  Lit.  A.  B.  besonders  auch  die  Thesis  IV. 
p.  18.-21.  &c. 

VIII.  Die  Hohe  Eyds-Gnossen  von  Bern  haben  das  Ao. 
1415.  sich  vorbedingte  Geleit,  da  es  versetzt  wäre,  durch 
Auslösung  der  Ptandschafft  volkommen  an  sich  gebracht  ; 
Also  hat  Zofringen  Ao.  1427.  wie  andere  von  Oestreich  ver- 
setzte Rechte,  besonders  aber  die  Müntz,  auss  der  biss  da- 
hin verschriebner  Ptandschafft  zu  ihrer  Statt-handen  auch 
wiederum  gantz  ledig  an  sich  gezogen.  Exposit.  pag.  03. 
Lit.  C. 

IX.  Mit  welchen  Rechten  Ihr  Gnaden  Hohe  Vorfahren 
das  Geleit  von  der  Ptandschafft  aussgelösst,  völlig  an  sicli 
gebracht,  und  daher  ohne  einichen  Anstoss  besessen;  Unter 
gleichem  Rechten  und  Titul  ist  die  Müntz  mit  völliger  Aus- 
lösung dos  Pfandschillings  der  Statt  Zofgngen  ledig  heimfäl- 
lig worden,  deren  sich  ihrer  NotlidurtTt  nach  zugebrauchen. 
E.xposi.  p.  69,  lin.  1,  als  eines  Rechten  so  unter  keiner  Ver- 
jährung stehet.  Exposit.  Thesi.  VII,  obs.  3,  p.  30.   Welche 


—  358  — 

t heure  Wahrheit  keinen  Widerspruch  leiden  mag.  Exposit. 
p.  20,  obs.  3. 

X.  Ao.  1415.  haben  die  Hohen  Eyds-gnossen  von  Hern 
der  Statt  Zoffingen  eine  theure  und  bedenckliche  Verspre- 
chung géthan,  und  für  sieh  und  ihre  ewige  Nachkommenen 
zu  einer  ewigen  Krafft  und  stäther  ewiger  Zeusamme  gelobt, 
Sie  bey  ihren  nicht  nur  vorher  schon  erworbenen,  sonder 
auch  noch  zulälnffligen  von  Kaysêren  oder  Königen  erlang- 
ten Rechten  mit  gantzen  treuen  zuschirmen  und  handzuhafl- 
ten.   Exposit.  p.  02,  §  2.  und  4.  zulesen. 

XI.  Ao.  1433.  nachdem  es  sich  eraügt,  dass  die  von  Zok* 
fingen  an  ihrer  Müntz  scheinbarlich  gehindert  worden,  sie 

daher  eine  Confirmation,  Schutz  und  Schirm  ihrer  Rechten 
in  genere  so  der  Müntz  in  specie  und  mit  Namen  begehrt 
haben  :  Hat  Kayser  Sigismundus  Ao.  1433.  dieser  Statt  eine 
krautige  Confirmation  Schutz-  und  Schirm-Brieft*  mit  dem 
Attestate  gegeben,  dass  sie  ihre  Hechte,  und  auch  die  Müntz 
mit  Namen  redlich  hergebracht,  solche  fürbas  mehr  krätttig 
seyn  und  bleiben,  und  die  von  Zoffingen  auch  an  ihrer 
Müntz  von  niemand  mehr  fürbas  gehindert  werden  sollen. 
Exposit.  Thesi  VI.  p.  22,  seq.  zu  lesen,  mit  welchem  Nach- 
truck diese  Confirmation  gesehen  seye.  Vid.  Exposit.  p.  66. 
Kayserliche  Conti rmation-Bull  selbst.  Lit.  D. 

XII.  Die  Confirmation  aller  Reichs-Freyheiten  konte  und 
solte  auch  von  niemand  als  von  dem  Kayser,  allein  Sou- 
veräne/? und  Höchsten  Lands- Fürsten  des  Reichs  ausge- 
bracht werden,  wie  die  Scribenten  über  das  Jus  publicum 
einmüthig  zeugen,  daher  diese  Statt  Anno  1417.  Ao.  1433. 
und  1442.  in  ihrer  Confirmation  vorn  Kayser  allein  wie  be- 
gehrt ao  erhalten  hat,  wie  die  Bullen  attestieren. 

XIII.  Und  wie  die  Helvetische,  als  gemeinlich  unter  dem 
Reich  stehende  Stätte  ihre  Müntz  so  wohl  als  andere  hohe 
Regalien  von  den  Kayseren  aufgebracht  ;  Solche  auch  auff 
gleichinässige  weiss  erhalten,  als  die  Statt  Zoffingen  selb sten 
sie  bekommen,  haben  jene  selbst   die  Confirmation  ihrer 


—  359  — 

Reichs-Freyheiten,  so  lang  als  sie  annocli  als  Reichs-gnos- 

sen  zunennen  waren,  auch  von  niemand  als  von  Kayseren 
zuerwerben  gehabt  :  Wie  dann  die  Nach  Werbung  auch  von 
denen  Hohen  Eydgs-gnossen  von  Bern  selbst  bey  dem  Kay- 
ser  Sigmundo  und  Friderico  um  Bestätigung  ihrer  Freyhei- 
ten  in  denen  Jahren  1413.  1414.  1434,  1442.  etc.  bey  Stetlero 
zulesen  stehet. 

Wie  lang  hinaus  aber  die  Hohe  Eyds-gnossen  sich  von 
dem  Reich  zu  eximieren  erstmahls  1471.  angefangen,  biss  sie 
endlich  zu  Münster  und  Osnabrug  Ao.  1648.  nulla-tenus 
mehr  dem  Reich  unlerworffen  zuseyn  declariert  worden, 
zeugen  die  Scribenten  über  solchen  Zeitlauff  ;  Welche  Exem- 
tion aber  denen  Capitulierten  Rechten  de  Ao.  1415.  so  wenig 
als  der  Kayser  selbst  etwas  benemmen  könte. 

XIV.  Von  Ao.  1415.,  biss  1077.  sind  alle  Homagia  vorn 
ersten  biss  zum  leisten  änderst  nicht,  weder  Hochoberkeit- 
Uch  begehrt,  noch  ander  seits  von  denen  von  ZofHngen 
prsestiert  worden,  als  nach  denen  Acten  der  Capitulation  de 
Ao.  1415.  welche  zum  Fundament  und  unbeweglichen  Eck- 
Stein  gesetz  worden  beiderseitigen  erworbenen  Rechten  und 
reciprocierlichen  Zusagungen-  Consule  die  erste  genannte 
Beschreibung  über  dieser  Statt  Müntz-Gerechtigkeit  p.  10. 
17.  18.  in  solchem  Fall  der  Stätten  Rechte  nimmer  für  prse- 
snibiert  gehalten  werden  können.  Exposit.  Thesi.  VII.  obs.  3. 
p.  30. 

XV.  Anno  1513.  als  die  von  ZofHngen  einen  Eingriff  an 
ihren  Fre\  lieiten  des  Reversai  Brieffs  de  Ao.  1415.  angefan- 
gen zuempfinden,  und  sich  darüber  um  Schutz  und  Schirm 
beworben,  hat  unser  Gnädiger  Herren  und  Oberen  Höchster 
Getca/t  solchen  Brief!' dahin  bestätiget,  dass  er  bey  seinem 
Jnnhalt  ungeschwächt  verbleiben,  und  was  darwider  auffge- 
richtet  wäre,  alles  widerruift  heissen  und  seyn  soll.  Expösit. 
p.  69.  Lit.  F.  p.  5,  §.  1. 

XVI.  Anno  1052.  hatte  eine  Hohe  Gnädige  Oberkeit,  über 
die  agnoscierte  Vaüditet  des  Kayssrs  Confirmation  de  Ao. 


—  300  — 

1433.  in  specie  und  mit  Namen  der  Müntz  halben,  ein  bc- 
denckliches  Vidimus  mit  dem  Zusatz  gegeben:  Dass  sie  die- 
ses Yidimus  bekräftigen  lassen,  dessen,  Ihrer  (von  Zoffin- 

gen)  Nothdurfft  nach  zu  gebrauchen.  Exposit.  Thesi  VIL 
I».  &8.  seq.  weitläufig  zulesen.  Vidimus  selbst,  Ëxposit.  p.  <>x. 
Lit.  E. 

XML  Dieses  Hoch-Oberkeitliche  Vidimus  ist  denen  von 
Zot'tingen  gegeben  worden  in  gnädiger  Erinnerung  dessen, 
was  Ihr  Gnaden  Hohe  Stands- Vor  fahr  en  Ao.  1415.  gant/ 
fevrlich,  pathetisch  und  religiöse  gelobt  und  zugesagt  haben, 
nämlich  die  von  Zof fingen  gegenwerthig  und  zukönfftig  blei- 
ben zulassen,  wie  bei/  allen  vorher  redlich  hergebrachten 
Freyheiten  und  Gewonheiten  ;  Also  sie  auch  mit  gantsen 
treuen  zuschirmen  und  handzuhaff'ten  bey  dem,  so  sie  fiiH- 
hin  von  Kayseren  oder  Königen  noch  erwerben  möchten.  Ex- 
posit. p.61.62.  Lit.  B.  weitläufiger  mit  bedenklichen  Expres- 
sionen, auch  die  gantze  lieversal-Schrifft  zulesen  ist. 

XVIII.  Endlich  sind  die  Acta  der  Capitulation  und  Rever- 
salen  auch  Correlativa  oder  so  genau  ineinander  geflochtene 
und  beiderseits,  wie  es  in  dergleichen  Tractaten  gemeinlich 
geschiehet,  auf)  etcig,  das  ist,  zum  wenigsten  auff  beider 
Co\\\v'<û\\erenden  Partheyen  gleiche  Zeit  Rechnung  gesteh  : 
Krafft  dessen  mit  Grund  hat  wollen  gesagt  werden  :  So  lang 
hinaus  eine  Hohe  Gnädige  Herrschaft  die  Capitulierte  Hechte 
auff  Zoffingen  zu  führen  hat,  habind  die  von  Zoffingen  eine 
gleiche  Zeit  lang  sich  auff  die  reversalische  susagung  grund- 
lich zu  fundieren.  Darüber  ein  grosser  Statist  aussgespro- 
chen :  Es  wäre  der  Menschen  Geschafften  schlechte  Vor- 
sehung gelhan,  wann  die  Pacta  der  Königen  oder  Fürsten 
auff  schwächeren  Füssen  stehen  sollen,  als  die  Pacta  der 
Cnterthanen,  die  ihres  Versprechen  auff  eben  dem  Fuss 
halten,  wie  solches  auff  gerichtet  worden. 

XIX.  Und  wird  von  Gelehrten  auch  Christlichen  Käthe 
geberen  also  geschlossen  ;  In  Geschafften  die  sich  beruften 
auff  Pacten  und  Contracten  werde  ein  mehrers  nicht  ge- 


-  301   — 

heischt  als  solche  einem  Hohen  Lands-Fürsten  klarlich  be- 
kant  zumachen,  es  werde  alsdann  darfür  gehalten,  wie  es 
unmöglich  seye,  dass  ein  Hoher  Lands-Fürst  eine  also  teyr- 
liche  Zusag  auss  seinen  Hoch-Fürstlichen  und  erleuchteten 
Augen  setzen  werde. 

Da  eine  Parhtey  als  hier  ZofHngen,  mit  keiner  wissent- 
lichen Transgression,  auch  in  misslichen  Zeiten,  wie  beson- 
ders Ao.  1442.  und  sinther  in  vielen  bedencklichen  heer-  und 
Reiss-Folgen,  auch  anderen  gehorsammen  Entsprechungen 
durch  ihre  Conduite  nicht  werden  Anlass  gegeben  haben, 
änderst  als  nach  denen  pactierten  Angehörungen  angesehen 
zu  werden. 

XX.  Es  wolle  also  eine  Hohe  Gnädige  Herrschafft  wie 
Dero  Hohe  Schutz-  und  Schirms  Gerechtegkeit  allergnädigst 
aecordieren,  auch  zu  Dero  von  Zotringen  beschworne  Treu 
und  unterthänige  Ergebenheit  ein  gnädiges  und  vestes  Ver- 
trauen setzen. 

ENDE. 


TABLE 

DES   FRAGMENTS   NUMISMATIQUES    SUR    LE    CANTON    d'aRGOVIE 


Les  Médailles. 

t.  Les  prix  d'école  de  Bremgarten  et  de  Mellingen   {Bulletin 

Soc.  suisse  de  numismatique,  1890) 142 

IL  Les  prix  d'école  de  Baden 143 

III.  Les  prix  d'école  de  Brougg 149 

IV.  Lenzbourg 158 

V.  Zofincue 186 


—  362  - 

VI.  Canton  d'Argoviê |gg 

VII.  La  guerre  du  Toggenbonpg  et  la  seconde  guerre  de  Vill- 

mergen  en  1712  (/derwe,  189L 1 

VIII.  Lu  paix  de  Baden 7 

IX.  Siège  de  RheinfeJden Il 

X.  Les  couvents  de  Muri  et  de  Wettingen 1^ 

XI.  Hommes  célèbres 18 

Anciennes  médailles  (suppléments) 267 

XII.  Médailles  modernes 270 

Les  Monnaies. 

Les  monnaies  du  canton  d'Argoviê  {Revue,  1892)     .     .     .  :V1\) 

I.  Les  monnaies  de  Zofingue 330 

a)  Les  bractéates  de  Zolingue 335 

b)  Monnaies  du  XVIlle  siècle 3$9 

11.  Les  monnaies  de  Laufen  bourg 3 'il 

a)  Les  bractéates 343 

b)  Monnaies  du  XVI«  et  XYIIe  siècle 345 

III.  Les  monnaies  du  canton         34ii 

Littérature  numismatique 352 

Appendice  :  «  Schema  » 355 

Table  des  matières 301 


REFRAPPES  ET  FALSIFICATIONS 


Les  amateurs  m'ontsouvent  demandé  conseil  pour  l'achat 
(Tun  livre  où  l'on  trouverait  indiqué  toutes  les  falsifications 
de  monnaies  et  médailles  et  les  renseignements  sur  la 
manière  de  distinguer  les  originaux  des  imitations.  Ce  livre 
n'existe  pas  et  n'existera  probablement  jamais,  car  il  n'est 
personne  qui  puisse  se  signaler  à  la  vindicte  publique  et 
aux  attaques  devant  les  tribunaux,  avec  l'état  actuel  de 
notre  législation,  qui  ne  protège  presque  jamais  l'acheteur 
contre  le  vendeur. 

En  outre,  en  déciivant  minutieusement  les  points  de 
différence  des  pièces  originales  d'avec  leurs  imitations,  on 
faciliterait  aux  faussaires  le  moyen  de  corriger  les  points 
défectueux  et  les  imitations  n'en  deviendraient  que  plus 
parfaites.  Il  me  semble  donc  que  le  meilleur  moyen  de 
réagir  actuellement  contre  la  marée  montante  des  escrocs 
est  de  donner  une  grande  publicité  à  toutes  les  nouvelles 
tentatives. 

Nous  entendons  par  falsification  le  fait  de  copier  une 
pièce  soit  en  faisant  graver  de  nouveaux  coins,  soit  en 
reproduisant  la  médaille  par  la  galvanoplastie,  la  fonte,  la 
ciselure  ou  tout  autre  procédé.  Nous  assimilons  à  la  falsifi- 
cation tout  changement  fait  à  la  pièce  originale,  en  y  ajou- 
tant des  inscriptions,  corrigeant  la  date  ou  altérant  les 
traits  de  la  gravure. 

Les  refrappes  faites  avec  les  coins  originaux,  sans  altérer 
en  rien  les  coins,  ne  sont  pas  une  action  punissable  ni 
répréhensible  si  elles  sont  faites  dans  le  but  de  procurer  à 
des  collectionneurs  des  ('preuves  modernes  d'une  médaille 


-  364  — 

ancienne  rarissime.  Dans  la  règle,  elles  devraient  être 
poinçonnées  d'un  signe  spécial  qui  empêche  toute  con- 
fusion avec  les  pièces  authentiques  ;  cela  éviterait  bien  des 
abus.  Beaucoup  de  personnes  peu  scrupuleuses  se  pro- 
curent les  refrappes  et  les  vendent  pour  des  pièces  origi- 
nales soit  en  les  usant  artificiellement,  soit  en  leur  donnant 
une  patine  factice  Ces  pièces  trompent  l'amateur,  sans 
qu'il  puisse  avoir  aucun  moyen  de  contrôle  pour  recon- 
naître la  non-authenticité  de  son  exemplaire.  Nous  croyons 
donc  devoir  enregistrer  dans  notre  liste  toutes  les  refrappes 
de  monnaies  et  médailles. 

La  première  liste  que  nous  donnons  ici,  nécessairement 
fort  incomplète,  se  compose  de  pièces  que  nous  avons 
toutes  eues  entre  les  mains  et.  dont  nous  possédons  ta 
plupart  dans  notre  collection. 

Autant  que  possible  nous  indiquerons  la  provenance  des 
falsifications  et  pour  les  refrappes  nous  noterons  si  Topera- 
lion  a  été  faite  avec  ou  sans  le  consentement  des  proprié- 
taires. 

Nous  engageons  vivement  les  musées  et  les  collection- 
neurs à  acheter  tous  les  coins  de  médailles  et  de  monnaies 
qu'ils  pourraient  rencontrer  et  à  les  déposer  en  lieu  sûr 
pour  éviter  qu'ils  ne  servent  plus  tarda  des  spéculations 
déloyales.  Le  mieux  serait  de  détremper  les  coins  et  d'y 
faire  une  adjonction  gravée  un  peu  profondément  dans  un 
endroit  visible,  mais  on  risquerait  souvent  de  les  abîmer 
pour  toujours.  Cela  ne  peut  se  faire  pour  les  coins  qui  sont 
destinés  à  servir  dans  d'autres  occasions  (tels  que  ceux  des 
médailles  de  prix,  de  sociétés,  etc.).  Beaucoup  de  sociétés 
ou  d'institutions,  décernant  des  médailles  de  récompense, 
en  font,  frapper  un  certain  nombre  et  les  mettent  dans  le 
commerce  en  dehors  de  celles  qui  sont  décernées.  Ce  pro- 
cédé, excellent  pour  combler  les  déficits  d'un  bilan,  ne 
saurait  qu'être  fortement  blâmé  par  le  numismate.  On 
enlève  aux  médailles  décernées  leur  valeur  commerciale  en 


-  365  — 

atténuant  leur  rareté  et  l'on  prive  par  là  les  heureux  lau- 
réats du  bénéfice  de  leur  récompense. 

Dans  l'avenir  nous  continuerons  cet  inventaire  et  nous 
prions  les  marchands  et  collectionneurs  de  bien  vouloir 
nous  signaler  toutes  les  refrappes  faites  avec  des  coins 
originaux,  et  les  falsifications  faites  avec  des  coins  nou- 
veaux. 

Il  est  impossible  de  noter  les  pièces  surmoulées  ou 
fondues  et  les  pièces  gravées  à  la  main.  Les  premières  se 
reconnaissent  toujours  et  sont  toujours  des  falsifications  ; 
quand  aux  dernières,  elles  constituent  chacune  une  variété 
unique  et  elles  ne  peuvent  servir  de  contrôle  pour  la  com- 
paraison avec  d'autres  pièces. 

Les  collectionneurs  qui  achètent  une  pièce  rare  pour  la 
première  fois  et  ne  l'ayant  jamais  vue  auparavant,  doivent 
toujours  demander  au  vendeur  une  garantie  d'authenticité. 
que  celui-ci  ne  se  refusera  jamais  à  donner.  S'il  y  a  doute, 
le  meilleur  moyen  de  se  tirer  d'affaire  est  d'envoyer  la 
pièce  à  un  expert  qui,  moyennant  une  légère  rétribution, 
donnera  son  avis. 

Nous  prions  tous  les  numismates  de  reproduire,  de 
traduire  et  de  signaler  cet  article  pour  lequel  l'auteur  ne 
réclamera  naturellement  aucun  droit. 


Empire  romain. 

M.  P.  Stettiner  signale  dans  la  Rioista  di  numismatica 
une  série  de  pièces  impériales  frappées  avec  des  coins  mo- 
dernes et  sur  des  flans  authentiques  souvent  patines,  de 
sorte  qu'il  est  difficile  de  les  reconnaître.  Il  est  étonnant 
que  la  questure  romaine  ne  poursuive  pas  ces  faussaires 
qui  agissent  au  grand  jour  et  font  depuis  la  ville  éternelle, 
des  envois  de  raretés  extraordinaires  à  tous  leurs  corres- 
pondants. A  Paris  ils  ont  eu  peu  de  succès.  Voici  la  liste  de 


—  366  — 

quel« ji.iew-uiis  de  ces  coins  on  attendant  la  suite,  qui  sans 
aucun  doute  ne  se  fera  pas  attendre. 

Aureus:  Jules  César,  Auguste,  Jules  César  et  Octave. 

Grands  bronze  ;  Tranquilline.  Didia  Clara.  Britannicus, 

Moyens  bronze  :  Julia  Titi. 

Ces  pièces  ont  déjà  été  signalées  par  le  bulletin  numis- 
matique de  M.  Raymond-Serrure. 

France. 

Il  est  impossible  de  cataloguer  toutes  les  refrappes  de 
monnaies  et  médailles  françaises  dont  les  coins  sont  déposés 
à  la  monnaie  de  Paris.  Au  XVIII''  siècle  déjà  on  a  refrappé 
des  médailles  avec  les  anciens  coins.  Il  est  cependant  assez 
facile  de  reconnaître  les  refrappes,  les  coins  ayant  été  son- 
vent  retouchés  et  corrigés  par  suite  de  l'usure.  Les  refrappes 
faites  depuis  1800  avec  les  nouveaux  balanciers  sont  [»lus 
anguleuses  aux  lettres  et  dans  les  bords  de  la  médaille.  — 
Les  refrappes  de  la  Restauration  sont  en  un  bronze  jaune 
tirant  sur  le  laiton  et  très  faciles  à  reconnaître.  Elles  sont 
plus  recherchées  à  cause  du  métal  de  belle  qualité.  Sous 
Napoléon  III  et  la  3mo  République,  les  refrappes  sont  man- 
quées  sur  la  tranche  du  poinçon  indiquant  le  métal,  servant 
actuellement  pour  toutes  les  médailles  frappées  pour  le 
compte  des  particuliers.  On  recherche  les  belles  refrappes 
en  bronze  rouge  (bronze  d'alluminium).  Les  jetons  français 
du  XVIH1'  siècle  ont  été  refrappés  à  la  demande  de  feu 
Legras  un  grand  collectionneur  parisien.  Ils  sont  en  bronze 
rouge  ou  en  bronze  jaune  et  se  reconnaissent  à  leur  forme 
lenticulaire.  Ces  refrappes  sont  recherchées.  Il  est  actuelle- 
ment plus  difficile  défaire  faire  des  refrappes  de  médailles 
anciennes.  Nous  aimerions  néanmoins  voir  toutes  les  re- 
frappe marquées  d'un  poinçon  bien  visible  sur  la  tranche. 


—  367  — 

pour  éviter  toute  tromperie,  lorsqu'elles  tombent  entre  les 
mains  des  honnêtes.  Les  médailles  originales  seraient  plus 
recherchées  des  amateurs  si  on  pouvait  avoir  la  certitude 
de  leur  authenticité.  Un  travail  intéressant,  qu'un  fonction- 
naire de  la  Monnaie  de  Paris  pourrait  seul  faire,  serait  de 
rechercher  dans  les  comptes,  quels  sont  les  coins  avant  été 
retouchés  et  de  noter  pour  chacun  le  nombre  et  l'époque 
des  refrappes.  Mais  il  est  peu  probable  que  ces  recherches 
aboutissent,  beaucoup  de  documents  n'ayant  pas  été  con- 
servés surtout  pour  la  période  antérieure  à  1830.  Consta- 
tons aussi  avec  regret  le  peu  d'intérêt,  que  portent  en 
général  aux  collectionneurs,  les  fonctionnaires  des  établis- 
sements de  frappe  de  médailles.  Beaucoup  refusent  même 
de  donner  les  moindres  renseignements  et  d'autres  sont 
d'une  si  grande  facilité  dans  leur  zèle  à  utiliser  les  coins 
qui  ne  sont  pas  leur  propriété,  qu'ils  inondent  le  marché 
numismatique  des  refrappes  ridicules,  comme  cela  s'est  vu 
à  Bruxelles. 

/*'•'  République.  Grande  médaille  en  plomb  de  la  prise 
de  la  Bastille  dWndvieu. 

Le  faussaire  s'est  procuré  le  coin  original  et  en  a  fait  de 
nombreuse  refrappes.  Cet  intéressant  personnage  a  sur- 
moulé aussi  en  grand  nombre  des  médailles  en  plomb  de 
la  période  révolutionnaire.  Il  paraît  que  son  industrie  a  été 
peu  productive  car  le  Bulletin  de  numismatique  de  M.  Ray- 
mond Serrure,  annonce  dans  son  dernier  numéro  que  tous 
les  moules  et  coins  sont  actuellement  en  vente  sur  les  quais 
;'i  Paris. 

Louis  XV J.  Obsidionales  de  Maastricht. 

Œuvre  d'un  faussaire  parisien.  Ce  sont  des  écus  et  des 
demi-écus  de  Louis  XVI  contremarques  d'une  étoile(marque 


—  308  — 

de  cette  ville).  Ils  ont  été  fabriqués  à  Paris  en  1876-1877. 
Voir  à  ce  sujet  la  brochure  de  M.  Charles  Préau.  Monnaie^ 
obsidionales  de  Maestricht.  Paris,  1887,  in-8°. 

Henri  F,  prétendant. 

Un  coin  moderne  de  pièces  de  1  franc  1837.  Ces  pièces 
sont  très  grossièrement  frappées  et  se  reconnaissent  même 
sans  avoir  un  exemplaire  original  pour  les  comparer. 
Faites  à  Paris  sous  les  auspices  du  mécène  bien  connu  des 
Bruxellois,  grand  amateur  de  refrappes  et  imitations.  A  ce 
sujet  signalons  encore  de  faux  piéforts  de  5  francs,  2  francs 
et  1  franc  de  Henri  V.  Les  pièces  originales  sont  sciées  par 
le  milieu  et  on  a  intercalé  un  gros  flanc  de  trois  à  six 
épaisseurs  normales  puis  resoudé  les  deux  coupures  ori- 
ginales. On  les  reconnaît  en  grattant  légèrement  la  tranche 
ou  la  soudure  apparaîtra  naturellement. 

Du  même  Henri  V  il  existe  un  coin  de  5  francs  à  tète  vieille 
n'ayant  aucun  rapport  avec  les  frappes  officielles  des  comités 
légitimistes.  Môme  fabrique  que  le  1  franc  1837  falsifié.' En 
argent  et  en  bronze. 

3e  République.  S  francs  satyriques  de  Gambetta. 

Cette  pièce  de  fantaisie  a  été  faite  à  Paris  et  sort  de  la 
même  officine  que  les  Henri  V.  Elle  n'a  aucune  origine  offi- 
cielle. En  argent. 

5  francs  satyriques  de  Thiers. 

Même  observation  que  pour  la  précédente.  Cette  pièce 
existe  en  argent  et  en  bronze. 

5  francs  satyriques  de  Mac-Mahon. 
Même  observation.  En  argent! 


—  369  - 

5  francs  de  Napoléon  IV. 

Même  observation.  Cuivre,  argent,  argent  doré. 

2  francs  de  Napoléon  IV. 

Même  observation.  Cuivre,  argent,  argent  doré. 
Il  existe  des  exemplaires  uhifece  ©ri  cuivre. 

1  francs  de  Napoléon  IV. 
Même  observation.  Cuivre,  argent,  argent  doré. 

50  centimes  de  Napoléon  IV. 
Même  observation.  Cuivre,  argent,  argent  doré. 

25  centimes  de  Napoléon  IV. 
Même  observation.  Cuivre,  argent,  argent  doré. 

Etat  pontifical. 

La  Monnaie  papale  a  toujours  été  l'Eldorado  des  re- 
frappes. Les  monnaies  rares  mais  surtout  les  médailles  y 
nui  été  refrappées  en  abondance.  C'est  ce  qui  explique  la 
dépréciation  toujours  croissante  de  ces  médailles  dont  la 
plupart  sont  des  œuvres  d'art  de  premier  ordre.  Rome  a 
été  depuis  le  XVe  siècle  jusqu'à  nos  jours  le  rendez-vous  de 
tous  les  artistes  et  l'on  peut  dire  sans  exagération  que  tous 
les  bons  graveurs  ont  travaillé  pour  cette  officine.  Les  re- 
frappes romaines  ne  présentent  aucun  caractère  spécial. 
11  faut  étudier  les  originaux  pour  se  rendre  compte  des 
retouches  opérées  aux  coins  et  bien  saisir  les  caractères  de 
modernité  qui  les  caractérisent.  Les  refrappes  du  XVIIIe 
siècle  sont  bronzées  d'une  belle  couleur  brun  clair,  celles 
«le  notre  siècle  sont  couleur  chocolat  ou  en  bronze  rouge. 
Les  plombs  refrappés  sont  généralement  très  nets,  d'une 
couleur  noirâtre  brillante.  Les  anciens  plombs  deviennent 
grisâtres  cl  s'effritent,  ("est  pour  cela  qu'on  les  enduisait 
d'un  vernis  couleur  bronze, 


—  370  — 

Les  refrappes  sont  aussi  d'un  poids  supérieur  aux  anciens 
originaux,  car  les  presses  actuelles  étant  plus  solides  com- 
primenl  le  métal  plus  fortement  on  prend  en  conséquence 
des  flans  plus  épais. 

Léon  XIII.  5  francs. 

Coin  de  fantaisie  fabriqué  à  Paris.  Argent.  Bronze. 

Ces  pièces  de  5  francs  ont  fait  l'objet  de  nombreuses  es- 
croqueries dans  les  pays  catholiques.  On  les  fait  passer 
comme  de  la  monnaie  courante. 

Milan. 

Florin  d'or  de  la  première  République  Milanaise. 

.On  ne  connaît  que  3  exemplaires  de  cette  pièce.  Ils  sont 
tous  légèrement  différents.  Le  coin  moderne  est  fabriqué 
d'après  l'original  du  Musée  de  Turin.  La  description  de 
l'original  se  trouve  dans  le  volume  de  MM.  Gnecchi  :  Le 
monete  di  Mi  la  no  pi.  IV.  n"  1.  —  Les  exemplaires  faux  sont 
tous  semblables. 

Grand-Duché  de  Luxembourg. 

5  francs 

Avec  l'effigie  du  souverain  actuel.  Tête  de  face  :  inscrip- 
tion en  langue  française.  Coin  moderne  de  fantaisie,  officine 
du  mécène  parisien.  Argent  et  cuivre. 

Russie. 

Nous  pouvons  répéter  ici  p1  les  refrappes  de  médailles  tout 
ce  que  nous  avons  dit  au  sujet  de  l'administration  des  mon- 
naies de  France.  Les  refrappes  ne  sont  jamais  poinçonnées  et 
il  est  presque  impossible  de  les  reconnaître  autrement  qu'aux 
caractère  de  modernité  que  peut  présenter  la  médaille.  Pour 
chaque  frappe  de  médaille  officielle  on  fait  un  exemplaire  en 


—  371    - 

i  >r  non  <•<  >mpris  dans  le  tirage  et  <[ui  est  déposé  à  la  collection 
impériale  de  l'Ermitage  à  St-Petersbourg.  Cette  accumula- 
tion des  matières  d'or  est  bien  laite  pour  tenter  les  voleurs 
cl  amènera  certainement  un  jour  ou  l'autre  une  regrettable 
calamité.  L'intérêt  numismatique  de  ces  pièces  est  absolu- 
ment nul,  la  médaille  d'or  n'ayant  d'intérêt  qu'en  temps 
qu'elle  représente  une  récompense  décernée  dans  des  con- 
ditions historiques.  S'il  nous  est  permis  d'émettre  un  vœu 
ce  serait  de  fondre  ces  lingots  et  d'en  employer  le  montant 
à  l'achat  de  monuments  numismatiques  importants  pour 
compléter  les  séries  qui  présentent  le  plus  de  lacunes.  On 
ne  devrait  aussi  faire  que  des  refrappes  dans  un  métal 
spécial  en  les  poinçonnant  d'une  marque  visible.  Ces  copies 
seraient  vendues  aux  collectionneurs  pour  compléter  les 
collections  par  des  reproductions  de  pièces  rarissimes  et 
inédites, 

République  de  la  Guyane  indépendante. 

Pièce  de  5  francs. 
Coin  parisien  de  fantaisie.  Argent. 

Suisse. 

Ecu  -commémorât//'  du  6e  centenaire  1891. 

Coin  fabriqué  à  Paris  sous  les  auspices  du  mécène  re- 
venu de  Bruxelles.  Pièce  de  fantaisie  sans  valeur  officielle. 
En  voici  la  description  : 

Avers:  Lég.  *  I1KLVKT1A  *  Tète  à  gauche  de  la  ré- 
publique ornée  d'une  couronne  formée  de  trois  rangs  com- 
posés successivent  d'épis,  de  feuilles  de  chêne  et  de  feuilles 
de  laurier.  Le  chignon  supporte  une  grosse  grappe  de 
perles  et  des  triangles  maçonniques  sont  suspendus  aux 


—  372  — 

oreilles.  Sous  la  tête  essai,  En  exergue  arrondie  :  SEXT<  l 
(  ÎENTENÀRIO  Le  tout  entouré  d'un  grénetis. 

Rev.  :  Lég.  INMEMORIAM  PRIMOE  CONFEDERAL 
TIONIS  HELVETIORUM  Exergue:  O  5  F.  O  Dans  le 
champ  entre  deux  branches  de  laurier  et  de  chêne  nouées 
d'un  ruban.  1891  surmonté  d'une  croix  fédérale  sur  un 
soleil  rayonnant.  Agauche  sous  la  branche  de  laurier  en 
minuscules  essai  Le  tout  entouré  d'un  grénetis.  Tranche 
cannelée.  Argent  0,038. 

Genève. 

Tir  fédéral  1851.  Médaille  officielle  de  Dorcière. 

Cette  médaille  a  été  refrappée  en  argent  avec  les  coins 
originaux  et  les  mêmes  Hans.  Il  n'y  a  absolument  aucune 
différence  ni  dans  le  poids  ni  dans  la  frappe.  Il  est  donc 
impossible  de  reconnaître  les  refrappes  des  originaux. 

Pendant  une  période  transitoire  avant  le  rachat  de  la 
maison  Marc-Louis  Bovy  à  Genève  par  son  possesseur 
actuel  M.  J.-L.  Furet,  l'atelier  était  dirigé  par  M.  Georges 
Bovy.  Celui-ci  autorisa  plusieurs  personnes  à  faire  refrapper 
des  médailles  déjà  difficile  à  obtenir.  Cette  malheureuse 
affaire  a  été  exploitée  par  des  marchands  peu  scrupuleux, 
qui  surprenant  la  bonne  foi  de  M.  Georges  Bovy,  l'ont 
assuré  qu'il  n'y  avait  aucun  scrupule  a  voir  A  ce  sujet.  Il 
est  actuellement  impossible  de  faire  des  refrappes  dans 
l'atelier  de  M.  Furet,  l'honorable  directeur  actuel  de  l'an- 
cien établissement  Bovy.  Celui-ci  est  mémo  si  scrupuleux 
qu'il  ne  garde  pour  lui  qu'une  seule  médaille  de  chaque 
frappe,  n'en  vend  jamais  et  ne  fait  aucune  coquille  ou  tirage 
d'amateurs.  Si  tous  les  frappeurs  en  médailles  étaient  de 
la  trempe  de  M.  Furet,  nous  n'aurions  pas  besoin  d'écrire 
cet  opuscule  et  les  collectionneurs  ne  seraient  jamais  lésé. 
J'apporte  donc  ici  à  M.  Furet  l'assurance  de  la  sympathie 


-   373  - 

de  tous  et  espère  que  ce  témoignage  publie  ne  pourra  que 
rehausser  encore  la  haute  réputation  qu'il  s'est  acquise  soit 
à  Genève  soit  à  l'étranger. 

Puisque  nous  nous  sommes  laissé  entraîner  ici  dans 
une  digression  un  peu  longue  :  qu'il  nous  soit  permis  de 
l'allonger  encore.  —  Les  coins  de  médailles  et  jetons  officiels 
des  tirs  fédéraux  suisses  sont  la  propriété  de  la  Société 
fédérale  des  carabiniers  suisses.  Cette  Société  si  soigneuse 
et  sévère  pour  le  contrôle  de  ses  tirs  devrait  bien  retirer 
ses  coins  et  les  mettre  sous  bonne  garde.  Le  mieux  serait 
de  les  anéantir  en  les  chauffant  à  blanc  et  les  forgeant 
ensuite  ensemble  pour  les  anéantir.  Ces  médailles  sont 
données  en  primes  dans  les  tirs  et  représentent  par 
conséquent  une  valeur  entre  les  mains  de  celui  qui  les 
a  obtenues.  Les  refrappes  ou  les  contrefaçons  de  ces  pièces 
faites  même  dans  un  but  honnête  constituent  donc  une 
atteinte  à  la  propriété  publique,  exactement  comme  une 
falsification  ou  réimpression  d'un  titre  d'action  ou  d'obliga- 
tion au  porteur".  La  société  des  carabiniers  devrait  donc 
surveiller  mieux,  les  coins  à  médailles  et  même  poursuivre 
les  auteurs  des  refrappes  et  des  falsifications 

Tir  fédéral  de  Coire  1842.  Ecu  officiel  de  4  francs. 

<>n  nous,  a  assuré  que  les  coins  de  cette  pièce  se  trou- 
vaient chez  un  bijoutier  de  Coire  et  qu'il  en  avait  été  l'ait 
une  refrappe  de  100  exemplaires.  En  contrôlant  avec  soin 
une  centaine  d'exemplaires  qui  nous  sont  parvenus  ces 
dernières  années,  avec  des  originaux  authentiques,  je  ne 
suis  pas  arrivé  à  voir  la  moindre  différence«  Si  donc  re- 
frappe il  y  a,  c'est  une  refrappe  faite  dans  les  meines  condi- 
tions que  pour  le  tir  de  Genève  en  1851,  c'esi-à-dire  im- 
possible à  reconnaître. 


—  374  — 

Tir  fédéral  de  Genève  en  1828.  jeton  officiel 
et  carton  vert. 

Nous  avons  déjà  signalé  cette  pièce  dans  le  Bulletin  de 
la  Société  de  numismatique  suisse,  et  nous  y  renvoyons 
nos  lecteurs.  Ce  jeton  lithographie  était  par  sa  nature 
même,  facile  à  imiter.  Il  existe  deux  types  du  jeton  authen- 
tiques n'ayant  que  des  très  légères  variantes.  Elle  sont 
figurées  dans  le  travail  de  M.  Arnold  Robert.  La  fausse 
empreinte  diffère  de  ces  deux  originaux  connus.  Elle  ne 
porte  pas  la  contremarque  du  revers  qui  se  trouve  sur  une 
partie  des  originaux.  C'est  une  des  contrefaçons  les  pins 
difficiles  à  reconnaître. 

Lucerne. 

Les  pièces  suivantes  ont  été  refrappées  à  petit  nombre 
avec  l'autorisation  de  l'Etat,  pour  pouvoir  en  mettre  un 
exemplaire  dans  les  collections  officielles.  Quelques-unes 
de  ces  pièces  sont  entrées  dans  le  commerce  et  nous  ont  été 
offertes  plusieurs  fois  depuis  la  Suisse  allemande  sans 
aucune  indication  de  refrappage. 

Bractéate  sans  date,  tête  de  face  casquée,  petit  module. 
Billon. 

Même  pièce  plus  grand  module.  Billon. 

Kreuzer  sans  date,  au  type  des  Etschkreuzer  tyroliens 
avec  croix  double,  écusson  lucernois  à  l'avers.  Billon. 

Kreuzer  sans  date,  même  type,  mais  aigle  double  à 
l'avers.  Billon. 

Groschen  sans  date,  Saint  Léodégar  de  face,  revers  ar- 
moiries. Billon. 

Batz  de  1569  (seulement  69  pour  la  date)  caractères  go- 
thiques. Rev.  :  Soli  deo  gloria  (capitales  mi-gothiques). 
Argent. 


-  375  — 

15al/.  sans  date  avec  MOETA  et  SANÇTVS  LVDI  GA 
RIVS  (capitales  gothiques).  Argent. 

Plapparl  sans  date.  Saint  Léodégat*  de  face  assis  sur  son 
trôné,  Rev.  :  Quatre  écussons  de  Lucerrie  formant  croix. 
(Caractères  gothiques.)  Argent. 

Pièce  de  quatre  batz  1744.  Cette  pièce  n'a  jamais  été  frap- 
pée en  original,  les  coins  ont  été  conservés  sans  avoir  ja- 
mais servi  antérieurement  à  cette  refrappe.  Argent. 

Dicken  sans  date  avec  le  huste  mitre  du  saint  à  droite. 
Rev.:  MONETA  NOVA  LVCERNS.  Ecusson  espagnol  ; 
à  droite  et  à  gauche  L  —  Y.  Argent. 

Dicken  sans  date.  Le  saint  mitre  de  face,  légende  go- 
thique, même  revers  que  le  précédent.  Argent. 

Médaille  argent  1702.  INTER  SANCTOS  SORS  ILLO 
RUM.  Rev.:  LVCERNA  PEP1BVS  MEIS.  Coins  por- 
tant deux  traces  de  hrisures  à  l'avers.  Mod.  0,049.  Argent. 
Refrappé  à  six  exemplaires. 

Abbaye  de  Saint-Urbain  près  Lucerne  —  ABB  .  Al)  .  S  . 
VRBANVM.  Armoiries.  —  Médaille  de  Prix.  Refrappe  à 
petit  nombre.  Argent. 

Neuchâtel.  —  Alexandre  Berthier. 

Pièce  de  5  francs  181..  Déjà  signalée  dans  ce  bulletin 
par  notre  collègue  M.  Michaud  de  la  Chaux-de-Fonds.  Cette 
pièce  est  un  coin  moderne  du  mécène  parisien.  Il  est  gravé 
plus  grossièrement.  Les  proportions  de  la  tète  ne  sont  pas 
tout  à  fait  les  mêmes.  On  reconnaît  aussi  des  différences 
au  revers,  surtout  au  mot  FRANCS.  Les  ornements  de  la 
couronne  sont  différents.  Sur  la  tranche  les  espaces  entre 
les  mots  ne  sonl  pas  les  mêmes  que  sur  la  pièce  véritable. 
Argent, 


376 


Berne. 


5  Batz  1808.  Il  existe  un  eoin  moderne  très  bien  fait,  re- 
eopriaissâble  cependant  à  la  tranche  el  à  la  dureté  des  lettres. 
L'ours  de  l'armoirie  est  moins  bien  dessiné  et  les  poils 
presque  perpendiculaires. 

Commandée  par  des  bijoutiers  pour  faire  des  cuillers  à 
café,  cette  pièce  à  cependant  été  mise  dans  le  commerce. 
Argent,  bronze. 

P. -Cli.  Strœhlin. 


Mille  Bluzpr  you  Johann  Luzius  und  Gilbert  von  Salîs-Haldenstein. 


Schon  die  Haller'schen  Collectanea'  weisen  darauf  hin, 
dass  Johann  Luzins,  das  erste  Glied  der  Familie  von  Salis, 
welches  die  Herrschaft  Haldenstein  inne  hatte,  nicht,  wie 
man*  früher  annahm,  nur  in  den  Jahren  1701-1703  Kreu- 
zer geschlagen  hat,  sondern  dass  es  auch  Bluzger  prägen 
liess. 

Könnte  man  auch  an  der  Richtigkeit  dieser  Angaben  zwei- 
feln, weil  bisher  noch  keine  Bluzger  dieser  Zeit  veröffentlicht 
worden  sind,  so  finden  dieselben  nun,  da  der  Schreiber  die- 
ser Zeilen  für  das  Räusche  Museum  einen  solchen  Bluzger 
erworben  hat,  ihre  vollständige  Bestätigung. 


Das  vorliegende  Stück  erweisst  sich  als  vierte  Varietät 
der  Nummern  86  bis  88  der  Collectanea. 

Av.  MON  •  NOVA  •  D  •  G  *  HALTDEN  [S].  Das 
Schauenstein-Haldenstein'sche  Wappen. 

Rev.  MON  •  NOVA  •  HALDENS  •  DG  17  *  14  •  Das 
Bluzgerkreuz. 

Auffällig  konnte  es  scheinen,  dass  sowohl  die  in  den  Col- 
lectanea aufgeführten,  als  auch  der'  vorliegende  Bluzger  kei- 
nen Namen  des  Münzherrn,  sondern  auf  beiden  Seiten  den- 

1  Revue  numismatique  II,  2,  32. 
1  /..  H.  \v  Geigy,  Bulletin  VIII,  8— 10. 


—  278  — 

jenigen  der  Münzstätte  tragen;  so  dass  man  nur  mit  Hülfe 
der  Jahrzahl  die  Einreihung  vornehmen  kann. 

Ausschlaggebend  hiefür,  sowie  für  die  geringe  Zahl  be- 
kannter Prägungen  von  Johann  Luzius,  war  wohl  der  lin- 
stand,  dass  in  diese  Zeit  die  Wirren  der  rivaltsirenden  Herr- 
schaften Haldenstein-Reichenau  Helen. 

Wohl  mochte  der  Freiherr  Johann  Luzius  befürchten,  dass 
es  für  ihn  irgend  welche  üble  Folgen  haben  könnte,  wenn 
er  seinen  Namen  auf  die  Münzen  setzen  würde,  daher  er 
ihn  sowohl  auf  den  Kreuzern,  als  auch  auf  den  Bluzgern 
wegliess. 

Auf  Johann  Luzius  folgte  —  nach  bisheriger  Annahme  im 
Jahre  1722  oder  1723  —  sein  Sohn  Gubert.  Diese  Notiz  ist 
dahin  zu  berichtigen,  dass  Gubert  schon  1720  die  Herrschaft 
inne  hatte,  welche  Thatsache  sich  aus  dem  Vorhandensein 
eines  ebenfalls  dem  Rätischen  Museum  einverleibten  Bluz- 
gers  ergiebt,  der  die  Jahrzahl  1720  trägt,  überdies  folgt  dann 
noch  der  Bluzger  von  1723,  Wir  geben  hier  die  Beschrei- 
bung derselben  : 

ßluzger  1720.  Av.  G  •  D  •  S  •  D  •  I  —  HALD  •  ST  • 

Das  Haldensteiner  Hörn  mit  Punkt  und  gekröntem  und  ver- 
ziertem Ovalschilde. 


Rev.  SPES  •  MEA  •  DLUS  •  17  *  20'.   Bluzgerkreuz. 

Bluzger  1723.  Av.  G  •  V  •  S  -I)  •  I  •  HALPENSTEIN 
Das  Haldensteiner  Hörn  ohne  Punkt  in  gekröntem  und  ver- 
ziertem Ovalschilde. 

Rev.  &  SPES  •  MEA  •  EST  •  DEVS  •  172:-!.  Bluzger- 
kreuz. 

1  lecklin,  Katalog,  pag.  .")7. 


_   *>7U   

—    &  i  ,j   — 

Endlich  mag  hier  auch  noch  eines  gefälschten  Bluzgers 
aus  der  Zeit  Gilberts  Erwähnung  getban  werden.  Derselbe 
stimmt  in  Metallfarbe  und  Grösse  mit  den  übrigen  Bluzgern 
Qberein;  was  ihm  den  Character  der  Fälschung  verleiht, 
das  sind  ein  leerer  Wappenschild  und  die  sinnlose  Jahres- 
zahl. 

Av.  G  •  D  •  S  •  D  •  I  •  H  •  L  •  ü  •  Gekrönter  Wap- 
penschild, ohne  deutliches  Wappenbild. 


lv'ev.  SPES  •  MEA  •  DEVS  •  17*70. 

Nach  der  angegebenen  Jahrzahl  wäre  dieser  Bluzger  zur 
Regierungszeit  Thomas  III.  geschlagen  worden,  der  aber 
schon  1749  mit  der  Prägung  von  Billon  aufgehört  hat,  für 
Gilbert  passte  aber  die  Jahreszahl  wieder  nicht,  denn  1737 
folgte  ihm  obengenannter  Thomas  III. 


Chur. 


F.  Jecklin,  Conservator 


nr-Yuc  3UI3JL   ut  nuivnawA  i  luut. 


Annkk 


T..    IV 


'I  I  h:u;i.|.i;    |)i:    in;    CANTONAL    NKUWIATKI.OI 

\i     l,m  m:   i;n    1892, 


|['  Année 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


PL.    V 


MÉDAILLE  VON  Dr  P.    V.    1.   TROXLER  AUS  LtJZERN. 
Gezeichnet  aacb  einer  gegossenen  Ciople  der  Original-Medaille. 

(Avers.) 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Ile  Année 


Pl.  VI 


Medaille  von  ik  p.  v.  [.  Tboxler  aïs  Ldzern. 

Lithographische  Zeichnung  die  auf  dem  [levers  der  Medaille  aufgeklebt  ist. 


iiLiuL     juijoi.     ulj     mjmiomft  i  mue. 


Il-    A.NXKK 


PL.    VII 


Johann  Bapjiste  Freneb 

StempelschneidCT  (»us  f.uzern.    1821—1802. 


REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


II'      \NNKK 


PL.    VIII 


Monnaies  de  Zofinguk 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Awi  i 


PL.    IX 


L9 


Monnaies  de  Zofingüe 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


Année 


Pl.  X 


16 


38 


Monnaies  de  Zofingue 


REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


111'  Année 


PL.   XI 


Monnaies  dk  Lali'knuoiuu; 


REVUE  SUISSE  DE  NUMISMATIQUE 


I'  Année 


PL.   XII 


64 


69 


Monnaies  de  Laufenbourg 


PL.   XIII 


82 


SU 


s:j 


90 


93 


'.W 


Monnaies  de  Laufenbourg 


REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


II'      \.\NKK 


PL.   XIV 


Monnaies  de  Laufenbourg 


Il'    A.NNÉE 


PL.  XV 


^rttTTurrnTT)-. 


1!1 


113 


111 


'74 


ANNÉE 


PL.   XVI 


tlii 


117 


118 


ny 


REVUE    SUISSE    DE    NUMISMATIQUE 


II1'  Année 


PL.   XVII 


Monnaies  inédites  d'Hêraclujs 


-■»  mat  .■  ■■  mwsxn 


CJ  Schweizerische  numismatiS' 

1  Rundschau.     Revue  suis 

A27  de  numismatique 
Bd.1-2 


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