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NEWS OFF AMERICAN INTERNET COUNCIL COMPANY - DIACONESCO.TV Phone : 06.32.17.36.33/ 06.50.34.10.26 diaconesco@gmail.com

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15 avril 2024

IMMOBILIER WITH INTERNET COUNCIL LL COMPANY

NICE-CARRE D'OR 3 PIECES TERRASSE
NICE

495 000 €

Au cœur du prestigieux quartier du Carré d'Or, à quelques pas seulement de la Place Masséna et de la célèbre Promenade des Anglais, découvrez en exclusivité cet appartement 3 pièces d'une surface de 53m², niché au 4ème étage d'une résidence de standing avec gardien.

L'entrée dans cet espace de vie vous séduira par sa luminosité et son agencement optimal. La pièce principale, accompagnée d'une cuisine américaine entièrement équipée, s'ouvre sur une belle terrasse ensoleillée de 14m². Deux chambres, ainsi qu'une salle d'eau avec toilettes complète cet appartement.  

Des rangements astucieusement intégrés vous permettent d'optimiser l'espace de vie. De plus, une cave vint compléter ce bien.


Contactez-nous dès aujourd'hui pour organiser une visite et découvrir votre futur chez-vous dans ce quartier prestigieux.


Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : georisques.gouv.fr.

 

Référence 84174678

  • 3 pièces
  • Surface : 53.33 m/2
  • Surface totale : 53.33 m/2
  • Chauffage par climatisation individuelle électrique
  • Eau chaude par chaudière collective
  • Eaux usées au Tout à l’égout ville
  • Etat des lieux à rafraichir
  • 4 ème étage avec ascenseur immeuble de 7 étages
  • Exposition : OUEST
  • Vue dégagée sur collines de Nice

Surfaces

  • 1 Terrasse 14 m²
  • 1 Entrée 7 m²
  • 1 Salle de douche / toilettes 4 m²
  • 1 Chambre 11 m²
  • 1 Chambre 9 m²
  • 1 Séjour/cuisine 23 m²

Proximités

  • Aéroport
  • Autoroute
  • Bus
  • Centre ville
  • Cinéma
  • Commerces
  • Crèche
  • École primaire
  • École secondaire
  • Garderie
  • Gare
  • Gare TGV
  • Hôpital/clinique
  • Médecin
  • Mer
  • Parking public
  • Plage
  • Supermarché
  • Taxi
  • Tram

Prestations

  • Fenêtres coulissantes
  • Stores électriques
  • Accès handicapé
  • Ascenseur
  • Concierge
  • Digicode
  • Gardien
  • Interphone
  • Air conditionné
  • Stores
  • Volets roulants électriques

Mentions légales

  • Honoraires propriétaire
  • Loi Carrez 53.33 m²
  • Taxe foncière 1343 € / an
  • Charges 1512 € / an
  • Pas de procédure en cours
  • Montant estimé des dépenses annuelles d'énergie pour un usage standard, établi à partir des prix de l'énergie de l'année 2021 : 660€ ~ 960€
  • Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr

 

 

A CANNES A VENDRE  TRES BEL  APPARTEMENT T3 DE 3 PIECES

DONT DEUX CHAMBRES ET

UN SALON-SEJOUR DE 25 M/2 

A CANNES 06400 QUARTIER BANANE 

Prix de vente 540 000  Euros TTC

SURFACE HABITABLE 61 M/2  

Référence: 1799

Cet appartement est situé dans le quartier Banane de Cannes. Il s'agit d'un quartier central et très prisé, connu pour sa proximité avec la célèbre Croisette et ses magnifiques plages. Vous bénéficierez donc d'un emplacement idéal pour profiter des charmes de la ville.

L'appartement en question dispose de 3 pièces, ce qui signifie qu'il est composé de deux chambres et d'un salon-séjour de 25 m2.

Cette configuration vous offre de l'espace et de la flexibilité pour organiser votre intérieur selon vos besoins et vos préférences

L'appartement est fraîchement rénové.
Vous pourrez profiter d'un intérieur contemporain et confortable, avec des finitions soignées et des matériaux de qualité.

En ce qui concerne la superficie, cet appartement s'étend sur 61 mètres carrés. Cela offre suffisamment d'espace pour vivre confortablement sans se sentir à l'étroit. Les pièces sont bien proportionnées, offrant un équilibre entre espace de vie commun et intimité dans les chambres.

 

IN ITALIAN

IN VENDITA MOLTO BELLO APPARTAMENTO DI 3 LOCALI T3

COMPRESO DUE CAMERE DA LETTO E

UN SOGGIORNO DI 25 M/2

A CANNES 06400 BANANA DISTRICT

 

Prezzo di vendita 540.000 Euro IVA inclusa

ZONA GIORNO 61 M/2

Riferimento: 1799

Questo appartamento si trova nel quartiere Banane di Cannes. Questo è un quartiere centrale e molto popolare, noto per la sua vicinanza alla famosa Croisette e alle sue magnifiche spiagge. Beneficerai quindi di una posizione ideale per goderti il ​​fascino della città.

L'appartamento in questione ha 3 stanze, il che significa che è composto da due camere da letto e un soggiorno di 25 m2.

Questa configurazione ti offre spazio e flessibilità per organizzare i tuoi interni in base alle tue esigenze e preferenze.

L'appartamento è appena ristrutturato.
Puoi goderti un interno contemporaneo e confortevole, con finiture curate e materiali di qualità.

Per quanto riguarda la zona, questo appartamento si estende su 61 mq. Ciò fornisce spazio sufficiente per vivere comodamente senza sentirsi angusti. Le camere sono ben proporzionate, offrendo un equilibrio tra spazio abitativo comune e privacy nelle camere da letto.

 

IN ENGLISH

FOR SALE VERY NICE 3-ROOM APARTMENT T3

INCLUDING TWO BEDROOMS AND

 A LIVING ROOM OF 25 M/2

 

IN CANNES 06400 BANANA DISTRICT

Selling price 540,000 Euros including VAT

LIVING AREA 61 M/2

Reference: 1799

This apartment is located in the Banane district of Cannes. This is a central and very popular district, known for its proximity to the famous Croisette and its magnificent beaches. You will therefore benefit from an ideal location to enjoy the charms of the city 

The apartment in question has 3 rooms, which means that it is composed of two bedrooms and a living room of 25 m2.

This configuration gives you space and flexibility to organize your interior according to your needs and preferences.

The apartment is freshly renovated.
You can enjoy a contemporary and comfortable interior, with neat finishes and quality materials.

As for the area, this apartment extends over 61 square meters. This provides enough space to live comfortably without feeling cramped. The rooms are well proportioned, offering a balance between common living space and privacy in the bedrooms.

 

 

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10 avril 2024

IMMOBILIER A NICE

A VENDRE RARE TRES GRAND APPARTEMENT T4 DE 120 M/2 SUR COLLINES DE NICE NORD

Exclusivité  Exclusivité Exclusivité

Prix de vente :

595 000 euros 

 

SUR LES HAUTEURS DES COLLINES DE NICE NORD A VENDRE MAGNIFIQUE T4 APPARTEMENT TRAVERSANT 4 PIECES DE 120 M/2

Ce très bel appartement comprend 1 hall d’entrée donnant sur un couloir qui dessert 1 vaste salon/salle à manger de 30 m/2 donnant sur 1 grand balcon avec vue panoramique sur une grande partie de la ville de Nice et ses collines

* 1 grande chambre à coucher donnant sur 1 long balcon à l’arrière de l’appartement

* 1 grand bureau pouvant aussi servir de chambre à coucher

* 1 salle de bains avec baignoire 1 WC indépendant

* 1 cuisine toute aménagée donnant sur un long balcon à l’arrière de l’appartement

* 1 grand studio de 20 m/2 aménagé en mezzanine indépendant du 3 pièces de l’appartement - studio avec son entrée indépendante donnant sur le hall d’entrée et le grand balcon arrière de l’appartement

Ce studio comprend 1 kitchenette toute équipée 1 salle de bains avec douche et  WC

Cet appartement est situé au 3 ème étage d’un bel immeuble de standing de 6 étages avec ascenseur

Exposition EST/SUD/NORD

Chauffage central collectif au gaz de ville tout récemment changé et aménagé – Appartement comprenant 7 radiateurs calorifères anciens en fonte

Sol de l’appartement en marbre de carra et 2 chambres en parquet chêne massif – Appartement très lumineux et climatisé air Chaud/Froid avec toutes les vitres en double vitrage Appartement insonorisé et au calme avec haut plafond de 2,80 mètres

Nombreux rangements et grands placards

Double entrée avec 2 portes blindées – Parlophone –

Entrée principale de l’immeuble porte fermeture électronique – Grand portail extérieur fermeture électronique – Caméras -Cave .

Parking individuel en supplément au prix de : 25.000 Euros ttc

Proximité à de très nombreux commerces de détail et de grandes surfaces - proximité d’une école primaire 

PRIX DE VENTE

 

595  000 euros ttc 

Soit 4.958 euros le M/2 

Charges mensuelles 250 euros environ  

Frais d’enregistrement et de Notaire à la charge de l’acheteur

Disponibilité printemps/été 2024.

Appartement qui conviendrait bien à un loueur de biens immobiliers car possibilité de le partager en 2 lots bien distincts et indépendants (1er lot le 3 pièces - 2 ème lot le studio ayant accès chacun à leur entrée indépendante)

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IN ENGLISH 

FOR SALE VERY LARGE T4 APARTMENT OF 120 M / 2 ON NICE NORTH HILLS Exclusivity Exclusivity Exclusivity 128862566

ON THE HEIGHTS OF THE NICE NORTH HILLS FOR SALE MAGNIFICENT T4 APARTMENT CROSSING 4 ROOMS OF 120 M / 2

This very beautiful apartment has 1 entrance hall opening onto a corridor leading

to 1 large living / dining room of 30 m / 2 opening onto

1 large balcony with panoramic views over a large part of the city of Nice and its hills

1 large bedroom opening onto

1 long balcony at the back of the apartment

1 large office that can also be used as a bedroom

1 bathroom with bathtub

1 separate toilet

1 fully fitted kitchen opening onto a long balcony at the back of the appartment

1 large studio of 20 m / 2 converted into a mezzanine independent of the 3 rooms of the apartment - studio with its independent entrance overlooking the entrance hall and the large rear balcony of the apartment

This studio includes 1 fully equipped kitchenette

1 bathroom with shower and WC

This apartment is located on the 3rd floor of a beautiful 6-storey luxury building with elevator EAST / SOUTH / NORTH exposure Newly changed and furnished town gas central heating

- Apartment with 7 old cast iron heating radiators Apartment floor in carra marble and 2 bedrooms in solid oak parquet

- Very bright apartment with Hot / Cold air conditioning with all double-glazed windows Soundproof and quiet apartment with high ceiling of 2.80 meters Plenty of storage and large cupboards

Double entrance with 2 armored doors - Parlophone - Main entrance to the building with electronic closing door

- Large exterior electronic closing gate - Cameras - Cellar.

+ Price Individual parking :

25.000 euros ttc

Proximity to a large number of retail shops and supermarkets - proximity to a primary school

SALE PRICE 

595, 000 euros including all taxes

Or 4,958 euros per M / 2 Monthly charges approximately 250 euros

Registration and Notary fees payable by the buyer

Availability before this year of 2024.

Apartment that would be suitable for a real estate rental company because it can be divided into

2 very distinct and independent lots (1st lot the 3 rooms - 2nd lot the studio each having access to their independent entrance)

 

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Contact direct : 06-32-17-36-33 ou 06-50-34-10-96 

mail : diaconesco@gmail.com

6 avril 2024

ATTENTION LA CRISE DE L'IMMOBILIER ARRIVE AUSSI EN FRANCE LA FAILLITE GUETTE DES CENTAINES DE MILLIERS DE COPROPRIETAIRES !

Pour les moins de 50 ans et pour tous ceux qui ne s’intéressent pas plus que cela à l’histoire économique (ce qui est largement compréhensible !!!) l’immobilier, cela ne peut que monter, car depuis presque 30 ans, cela ne fait que monter, et il faut remonter à la fin des années 80 et au début des années 90 pour avoir vu un marché immobilier durablement baissier en France.

A l’époque on pouvait acheter à 1500 euros le m² dans le 16ème arrondissement de la capitale des 100m² pour… 150 000 € ce qui est même pas le prix d’une chambre de bonne aujourd’hui !

Tout cela a été bien vite oublié et les gens redécouvre, que, oui, l’immobilier cela peut baisser.

C’est d’ailleurs cette re-découverte qui va amplifier le mouvement de baisse créant une forme de panique intellectuelle remettant en cause des croyances profondément ancrées qui s’avèrent fausses.

Ainsi le titre de cet article de Capital est assez symptomatique de cette idée de re-découverte.

« Immobilier : à Lyon, les prix ont plongé de 10 % dans tous les quartiers »

Une baisse à deux chiffres ! La cote de l’immobilier lyonnais a plongé d’environ 10 % sur un an. Une correction qui compense en partie les quelque 40 % de hausse enregistrés depuis 2017. Le marché montrait déjà des signes d’essoufflement avant que n’intervienne la hausse des taux de crédit en 2022. « L’inflation, l’incertitude économique, le plafonnement des loyers et la réglementation sur le classement énergétique des biens à louer avaient déjà provoqué un ralentissement de la demande »

Ce qui surprend ici le plus les journalistes c’est que cela baisse en plus dans tous les quartiers ! Même chez les « riches » et dans les beaux quartiers.

C’est logique.

L’immobilier est totalement taux dépendant.

Chaque hausse de taux de 1 % c’est 8 % de pouvoir d’achat immobilier.

Charles SANNAT

 

Les chiffres de l’Insee sont assez formels et incontestables.

Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, de manière historique, les prix et le pouvoir d’achat des ménages évoluent dans les mêmes tendances.

Depuis quelques années, c’est le grand écart, et ce grand écart entre les prix et les revenus a été comblé par des taux d’intérêt si bas, que tout le monde ou presque était solvable.

Avec la hausse des taux, plus personne n’est solvable à ce niveau de prix.

L’ajustement va donc être violent lorsque les agents économiques vont prendre conscience de la situation.

Si les taux ne baissent pas très rapidement, nous verrons bien des -30, -40 et même -50 % sur les biens immobiliers de faible qualité et la baisse n’en épargnera aucun.

Charles SANNAT

 

 

 

« Grosse crise immobilière dans le metaverse : finalement, personne ne veut investir dans des maisons ou des apparts virtuels »… Sans blague !

Les ventes de terrains virtuels se sont réduites comme peau de chagrin et confirment une nouvelle fois le désintérêt des gens pour le metaverse.

Le metaverse a été vanté par Mark Zuckerberg en 2021 comme le nouvel eldorado pour les marques et les entreprises, mais le soufflé est rapidement retombé, et personne ne semble vraiment s’intéresser à ce nouvel univers 100 % numérique.

Les achats de terrains virtuels s’effondrent.

La nouvelle preuve de ce manque de considération nous est donnée aujourd’hui avec les chiffres de ventes de terrain dans le metaverse. Vous ne le saviez peut-être pas, mais il est aujourd’hui possible de s’acheter, grâce aux NFT, un petit lopin de terre virtuel pour y installer sa maison numérique et y vivre paisiblement, loin de toutes les considérations matérielles.

Plusieurs marques d’importance ont tenté l’expérience. Le groupe Carrefour a par exemple été l’un des pionniers en achetant un espace sur The Sandbox dès le début de l’année 2022, lorsque le mot metaverse était sur toutes les lèvres.

Decentraland proposait également des parcelles à acheter. Le rappeur Snoop Dog a investi dans un espace numérique, et les terrains proches du sien ont pu voir leurs prix s’envoler, avec des lots à près de 400 000 dollars.

Près de deux ans après l’annonce du changement de nom de Facebook en Meta, et du projet de metaverse développé à grands coups de milliards de dollars par Mark Zuckerberg, la tendance s’est sérieusement inversée et le marché immobilier virtuel s’est effondré.

Sur Decentraland, le prix du mètre carré n’est plus que de 2,50 dollars. Sur The Sandbox, les tarifs n’excèdent pas quelques dizaines de centimes d’euros. Selon les chiffres de WeMeta, qui analyse toutes les données liées au metaverse, les ventes de terrains virtuels ont chuté de 87 %. En valeur, calculée en Ether, la baisse est de 66 %.
Il faut dire que le nombre d’utilisateurs du metaverse ne décolle pas. Sur Decentraland, ils ne sont que 55 000 à se connecter chaque mois, et un peu plus de 200 000 personnes visitent The Sandbox. Horizon Worlds, de Meta, n’attire guère plus de monde, avec 250 000 utilisateurs réguliers. Pour rappel, les applications Meta (Instagram, Facebook, WhatsApp) réunissent près de 3,5 milliards d’utilisateurs dans le monde. »

Le metaverse légèrement en retard

Il y a quelques jour, j’ai eu l’occasion d’aller passer un petit moment chez EVA une salle immersive de jeux de réalité virtuelle. C’est bluffant, d’autant plus que vous vous déplacez physiquement, un fusil à la main dans un univers totalement virtuel mais tout de même en partie réel.

Je reste persuadé que le metaverse sera une réalité dans quelques années, et les casques ont déjà fait des progrès remarquables. C’est un peu comme Internet au début des années 90. une curiosité pour beaucoup.

Facebook, Meta maintenant, a voulu aller trop vite dans un nouvel univers alors que la société dans son ensemble n’est pas encore prête mais ce n’est qu’une question de temps, et les progrès de l’IA rendront les metavers encore plus puissants.

Pour le moment les prix du m² virtuel qui n’existe pas se sont effondrés. C’est là aussi totalement logique.

Charles SANNAT

 

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« En pleine crise du logement, où en sont les impayés de loyer ? Le gestionnaire en ligne Imodirect a mis à jour ses dernières datas en exclusivité pour BFM Business. Le constat est inquiétant la part des dossiers nécessitant des relances pour impayés a en moyenne été multipliée par 3 en l’espace de 3 ans.
Avec l’inflation et la perte de pouvoir d’achat, les locataires ont clairement de plus en plus de mal à payer leur loyer en temps et en heure. Et c’est l’augmentation des petits impayés qui est la plus spectaculaire. Ceux qui nécessitent des relances à J+1. En région parisienne on est passé de 5 % de baux concernés avant le Covid à 18 % au mois d’août.

Plus inquiétant encore, l’état de ces mêmes petits impayés à l’échelle des 10 plus grandes villes de France en dehors de la capitale. Là les relances à J+1 concernent désormais 25 % des dossiers de location. Un record historique. Même chose sur le reste du territoire. Un locataire sur 4 doit désormais être relancé, insiste le gestionnaire Imodirect.

4 fois plus qu’avant la crise sanitaire

Mais au-delà de ces « petits impayés » se sont ceux de plus de 30 jours qui sont évidemment les plus inquiétants. Ceux-là restent heureusement ultra-minoritaires. Ils représentent 3,7 % des dossiers. Cela peut paraître relativement faible mais c’est en réalité 4 fois plus qu’avant la crise sanitaire. »

Une crise immobilière profonde. 

Cela peut en choquer certains, pourtant c’est la simple réalité. Il n’appartient pas à un bailleur privé de faire la générosité en laissant ses logements dont il faut payer les taxes foncières, l’entretien, les charges et les réparations sans même évoquer les éventuels crédits bancaires, gratuitement à des locataires qui ne peuvent pas payer.

C’est d’ailleurs la logique française du logement social qui est très bonne. Les plus modestes et les plus fragiles sont logés dans le parc HLM public qui bénéficie largement des APL et de souplesses fiscales (pas de taxe foncière pendant les 25 premieres années pour les HLM par exemple).

Si les impayés de loyers augmentent autant, et peu importe les raisons ou les besoins de justice sociale, vous n’aurez dans les faits plus aucun investisseur qui voudra louer si dans 18 % des cas il risque un impayé avec des procédures d’expulsion de 24 mois. Vous pouvez trouver cela moche ou moralement condamnable, mais personne n’ira plus investir dans l’immobilier.

Quand il n’y a plus d’investisseurs pour louer des logements, il n’y a plus de logement à louer.

L’économie c’est toujours simple au bout du compte, et cela nécessite toujours la recherche de l’équilibre le plus juste.

Charles SANNAT

 

Même sur TF1 on se pose la question… « Passoires thermiques : trop de biens retirés du marché ? »

Pour le ministre des « mal-logés », il n’y a pas de problème.

Il va voir comment passer les logements de G juste à F histoire de gagner du temps…

Merveilleux.

Pendant ce temps comme le dit TF1…

Il est de plus en plus difficile de trouver une location.

« C’est la conséquence d’une nouvelle règle : l’interdiction progressive de louer les logements gourmands en énergie.

Voilà à quoi ressemble une passoire thermique. A Caen (Normandie), cette maison classée ne semble pas poser de problème. À l’intérieur, du parquet, des moulures… Tout a l’air correct. Pourtant, Mathias, le propriétaire, ne peut plus la louer, il n’en plus le droit car la maison consomme trop d’énergie et n’est pas assez bien isolée.

« Je suis sur chaudière à condensation, un peu ancienne, il faudrait que je passe sur une pompe à chaleur. Il faudrait aussi que j’isole par l’intérieur car la maison est classée monument de France. On préconise de changer une partie des radiateurs, mettre des robinets thermostatique », explique-t-il dans la vidéo du 13H de TF1, en tête de cet article. Le coût total de ces travaux 25.000 euros. La maison est classée G. Pour la relouer, il faudrait qu’elle soit classée D. Mais Mathias n’a pas les moyens, il a décidé de l’habiter.

Des ventes compliquées ?

« Je pensais acheter une autre maison avec un jardin et le projet est tombé à l’eau », regrette-t-il. Désormais, la loi oblige les propriétaires de biens classés E, F ou G à bloquer les loyers dans un premier temps, puis ne plus pouvoir louer faute de travaux. Olivier Randriana possède des appartements dans la banlieue de Lille (Nord) et ils étaient classés F. Alors, il a décidé de changer le système de chauffage. Donc, le logement est désormais en catégorie C. À l’intérieur, les radiateurs électriques ont disparu, les pièces sont moins énergivores.

À la Maison de l’Habitat Durable, on reçoit les propriétaires, car il existe une aide financière pour rénover les logements. Mais la loi beaucoup plus restrictive pourrait avoir des effets pervers, car des propriétaires envisagent de vendre les logements plutôt que de faire les travaux. Mais la vente peut être bien plus compliquée qu’avant. Dans le parc locatif privé, les logements classés G représentent 8 % du marché, en F, c’est 12 %. Ces mesures ont aussi une autre vertu, réduire la consommation énergétique des bâtiments, c’est mieux pour la planète…

Revoir les normes stupides !

Oui c’est mieux pour la planète mais tout cela est une terrible escroquerie là aussi intellectuelle.

Aujourd’hui et il faut le dire, une maison avec une chaudière au gaz (russe ou au GNL américain transporté par navire) permet généralement quand elle est à condensation d’atteindre un DPE D, donc d’être un bien parfait en termes de DPE, alors qu’évidemment, le gaz, produit des gaz à effet de serre contrairement à l’électricité en France qui est soit nucléaire, soit hydraulique. Bref, l’électricité en France est décarbonée.

Donc ?

Donc, pour sauver le climat il faut des radiateurs électriques bande de gros malins.

Mais avec des radiateurs électrique vous être classés G dans bien des logements.

Alors… les vedettes du ministère, faites simple.

Le moins carboné c’est l’électricité, donc tous les biens chauffés à l’électricité permettent de réduire le CO2, et donc ces biens devraient être favorisés dans les DPE.

Mais nous faisons l’inverse.

Pourquoi ?

Parce que nos mamamouchis marchent sur la tête et nous font marcher sur la dette.

Bande de pignoufs.

Charles SANNAT

 

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Fiscalité, impayés de loyers,

les propriétaires se rebiffent !

 

France 2 s’offusque des « méthodes » terribles de vilains propriétaires qui veulent « ficher » les mauvais locataires.

Je peux vous assurer en dehors de toute idéologie, que ficher les mauvais payeurs permettrait à tous les bons payeurs largement majoritaires de trouver un logement nettement plus facilement.

Ce n’est pas aux propriétaires privés qui ont souvent des crédits à rembourser ou qui se servent de ces loyers comme d’un complément de revenu, de faire la générosité et de loger gratuitement des locataires indélicats.

La solidarité immobilière relève de l’Etat et des HLM. 

Il est parfaitement logique de ficher les mauvais payeurs et les mauvais locataires et cela règlerait une grande partie des problèmes et de la crise du logement car le choc de confiance induit remettrait des millions de logements sur le marché et cela ferait baisser les loyers ! Mais par démagogie et parce que l’on préfère protéger le margoulin et punir le laborieux, cela ne se fera sans doute jamais. Pourtant c’est l’une des solutions très simple et très peu coûteuse à mettre en œuvre.

C’est d’ailleurs exactement la même logique que celle du passe sanitaire, qui ne posait aucun problème éthique à tous nos aimables journalistes et nos gentilles associations.

Pas de passe vaccinal = des droits très différents, pas de restau, pas d’avion, pas de train, pas de spectacle etc. Il ne fallait pas que quelques non vaccinés mettent en péril le reste de la société.

Vous pouvez appliquer ce raisonnement à tous les sujets.

Il ne faut pas que quelques locataires indélicats nuisent au plus grand nombre…

Charles SANNAT

 

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Je vous propose la lecture de la dernière étude publiée par le site MeilleurTaux, le courtier en immobilier.

L’achat d’une résidence principale de + en + long à se rentabiliser : la durée de détention nécessaire a doublé en 10 ans !

Paris, le 5 septembre 2023 – Pour la 10ème année consécutive, Meilleurtaux, comparateur et courtier en produits financiers, dévoile son étude « Acheter ou Louer ? »*. Cette étude unique qui tient compte de tous les facteurs permet de déterminer le moment où l’achat d’une résidence principale devient plus avantageux que la location ou le moment où rester locataire fait perdre de l’argent. En se basant sur une surface moyenne de 70m², l’analyse couvre les 32 principales villes de France et tient compte :

Pour l’achat : du prix au m², de la taxe foncière, des charges moyennes par m2 par mois ;

Pour la location : du montant des loyers et du rendement de l’argent placé qui aurait été consacré à l’apport personnel en cas d’achat.

Il y a 10 ans il fallait 4 ans pour rentabiliser son achat…aujourd’hui il faut 15 ans
Le premier enseignement de cette étude est que : la moyenne nationale pour rentabiliser l’achat d’un bien immobilier comme résidence principale d’une surface de 70m² est en moyenne de 15 ans et 6 mois, soit 2 ans de plus qu’en 2022, ou encore 10 ans de plus qu’en 2021 !

Depuis 2021 la durée détention nécessaire pour rentabiliser l’achat d’une résidence principale ne cesse d’augmenter avec un renforcement du phénomène depuis 2022 ; rappelons qu’en 2019 il fallait moins de 2 ans pour rentabiliser son achat ! Depuis plus d’un an nous assistons à une importante remontée des taux de crédits immobiliers avec des prix qui continuent de monter légèrement ou se maintiennent. Ces deux réalités conjuguées expliquent l’allongement de la période requise pour que l’achat devienne moins couteux que la location.
analyse Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.

Des villes où la durée a plus que doublé…

Parmi les 32 villes analysées, la période requise pour que l’achat devienne rentable a augmenté dans 17 d’entre elles. Pour des villes telles que Perpignan, Le Mans, Aix-en-Provence ou encore Reims, la durée de rentabilité d’un achat est passé respectivement à : 10 ans (contre 2 ans en 2022), 19 ans (contre 8 ans en 2022), 21,6 ans (contre 8 ans en 2022) et 19 ans (contre 3,6 en 2022).

Mais ce ne sont pas les seules ! D’autres villes présentes dans le classement enregistrent des moyennes en hausse. À titre d’exemple : pour la ville de Dijon, pour un prix au m² de 2 823 euros, c’est seulement au bout de 22 ans que l’achat coûtera le même prix que la location, alors que c’était 14 ans en 2022, 2 ans en 2021 et à peine 1 an en 2020.

Il est évident que le marché immobilier a connu des bouleversements significatifs entraînant des changements de dogme pour les acquéreurs. Dans de nombreuses villes, qui étaient autrefois caractérisées par des retours sur investissement rapides, le scénario a considérablement évolué. Ces villes affichaient en effet dans la très grande majorité des cas des prix de l’immobilier assez faible ou du moins très en dessous des autres métropoles et offraient ainsi à leurs habitants un accès à la propriété très vite budgétairement favorable au détriment très net de la location. Or ces villes ont subi un regain d’attractivité post-covid qui a fait bondir les prix, ce qui explique l’allongement notable de la durée de détention de rentabilité.
précise Maël Bernier.

Autre ville qui enregistre une augmentation considérable de la durée de détention du bien avant que l’achat ne soit plus avantageux que la location, c’est Le Havre. Pour les propriétaires havrais, en 2022, il leur fallait 6 ans pour que l’achat d’un bien immobilier devienne rentable et à peine 1 an en 2020 et en 2019. En 2023 il leur faut compter 16 ans !

Le constat est clair : parallèlement à l’augmentation des prix de l’immobilier et à la hausse des taux d’intérêt, les prix de loyers sont eux restés relativement stables et la taxe foncière est en hausse quasiment partout en France, nous avons ici tous les facteurs réunis pour que l’achat soit plus coûteux plus longtemps que par le passé.
observe Maël Bernier.

Alors que dans d’autres villes la durée est en baisse.
Si pour certaines villes la durée de rentabilité d’un bien immobilier a explosé en une année, pour d’autres cette durée s’est stabilisée et a même baissé.

C’est le cas pour des villes dans le sud telles que Toulon, Montpellier et Besançon où la durée de rentabilité n’a pas bougé pour la première et est en hausse d’à peine une année pour les deux autres. Les propriétaires rennais et parisiens ont également été moins impactés par cette hausse en 2023 par rapport à 2022. Pour Paris la durée est passée de 28 ans à 30 ans et pour Rennes de 20 ans à 21 ans.

Enfin, des villes telles que Marseille, Lyon, Rouen, Metz et Orleans connaissent cette année une baisse significative de la durée moyenne de rentabilité d’un bien immobilier. Pour Marseille, par exemple, la durée passe de 20 ans en 2022 à 13 ans pour cette année et Metz de 11 ans à 6,6 ans.

Si ces villes tirent leur épingle du jeu malgré le contexte actuel cela s’explique tout simplement par une baisse des prix de l’immobilier. Une ville comme Metz, le prix au m² a baissé de près de 500 euros
explique Maël Bernier avant de poursuivre :

mais ce sont également des villes où les prix à la location ont quant à eux augmenté permettant aux propriétaires de rentabiliser plus vite malgré la hausse des taux, la location pour un bien équivalent en parallèle ayant elle augmenté.

Conclusion :

La hausse des taux de crédit immobilier amorcée en 2022 et qui s’accélère en 2023 a eu un impact significatif sur les durées de rentabilité d’achat immobilier dans différentes villes françaises. L’analyse révèle que les villes qui étaient caractérisées par des délais de rentabilité plus courts ont subi un effet plus marqué, tandis que celles avec des durées plus longues ont connu une augmentation plus modérée. De plus, dans la grande majorité des villes françaises, les prix de l’immobilier ont également grimpé, avec seulement quelques rares exceptions. Dans beaucoup de villes, des loyers qui se stabilisent cette année, tandis que le prix au mètre carré continue d’augmenter, par conséquent, il est inévitable que la période nécessaire pour qu’un investissement immobilier devienne rentable s’allonge également. Mais n’oublions pas et c’est cela le plus important que si l’acheteur met plus de temps à rentabiliser l’achat de sa résidence principale, il n’en demeure pas moins qu’à la fin de cette période il dispose d’un toit qui ne nécessite plus de versement mensuel et assure donc une exceptionnelle sécurité quand le loyer lui restera toujours à acquitter même au bout de 15, 20 ou 30 ans
conclut Maël Bernier.

NB : La lecture s’entend comme suit : 2,6 = 2 ans et 6 mois ou 14 = 14 mois

* Cette étude se base, bien évidemment sur des moyennes et ne saurait prendre en compte chaque cas particulier

Méthodologie : simulateur exclusif développé par Meilleurtaux en tenant compte des données suivantes : 10 % d’apport / durée d’emprunt sur 20 ans à 3,40 % hors assurance / assurance de 0,25 % du capital emprunté. Evolution des prix de l’immobilier : 3 % des prix de l’immobilier en année 1 puis 2 % année 2,1 % année 3 et 2 % à partir de l’année 4. Rendement de l’épargne : 3 % en année 1, puis en année 3 jusqu’à 6 inclus : 2,5 % puis année 7 et suivantes : 2 %. Evolution des loyers : 3,5 % année 1 et 2 n,2 % à partir de l’année 3. Evolution des charges copropriété : +4% année 1, ensuite +2 % par an. Evolution taxe foncière : 3,4x% année 1, 4 % année 2, 1,5 % à partir de l’année 3.

Sources : prix m² : SeLoger.com / prix des Loyers : Seloger/Observatoire Clameur.

Source Meilleurstaux.com ici

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« Selon la BCE, les difficultés sur le secteur pourraient amplifier le choc du système financier. Selon la BCE, les difficultés sur le secteur pourraient amplifier le choc du système financier.

« Le secteur de l’immobilier commercial en zone euro pourrait connaître des difficultés durant des années, faisant peser un risque sur les portefeuilles de prêts des banques, les fonds d’investissement et les assureurs, a déclaré la Banque centrale européenne (BCE) ce mardi.

Le ralentissement économique et les taux d’intérêt élevés ont fait baisser les prix de l’immobilier en 2022, réduisant la rentabilité des sociétés immobilières et allant jusqu’à remettre en cause le modèle économique du marché de l’immobilier commercial. Le secteur n’est pas assez important pour créer un risque systémique, mais il pourrait amplifier les chocs du système financier et avoir un impact important sur les institutions financières non bancaires – des entités allant des fonds d’investissement aux compagnies d’assurances.

« Les portefeuilles de prêts à l’immobilier commercial des banques sont limités, ce qui suggère qu’il est peu probable qu’ils soient à eux seuls responsables d’une crise systémique. Pour autant, ils pourraient amplifier les tensions issues d’un évènement de marché plus large », a déclaré la BCE dans un article publié dans la Revue de la stabilité financière (Financial Stability Review).

Les prêts hypothécaires résidentiels représentent environ 30 % du portefeuille de prêts des banques, contre environ 10 % pour l’immobilier commercial. Des pressions sur le secteur « entraînerai(ent) également des pertes importantes dans d’autres parties du système financier fortement exposées à l’immobilier commercial, comme les fonds d’investissement et les assureurs », a ajouté la BCE.

Les transactions immobilières commerciales ont diminué de 47 % au premier semestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente. Il est donc difficile de comprendre jusqu’où les prix ont chuté, mais les plus grands groupes cotés se négocient avec une décote de plus de 30 % par rapport à la valeur de l’actif net, la décote la plus importante depuis 2008, a déclaré la BCE. »

La banque centrale a déclaré que, selon une analyse d’un échantillon de prêts bancaires aux sociétés immobilières, la part des sociétés déficitaires dans les prêts accordés au secteur pourrait doubler, à 26 %. Cette part pourrait atteindre 30 % si les conditions financières demeurent restrictives pendant deux ans, comme le prévoient les marchés, et que la totalité des prêts arrivant à échéance est refinancée. « Ce portefeuille de prêts fait montre de vulnérabilités importantes, en particulier dans un scénario de coûts de financement plus élevés et de rentabilité réduite pendant un certain nombre d’années », a déclaré la BCE. « Les modèles économiques établis sur des niveaux de rentabilité datant d’avant la pandémie et postulant des taux d’intérêt bas à long terme pourraient devenir non viables à moyen terme. »

Les chiffres à retenir sont simples. 

Un nombre de transactions en baisse de 47 % !

26 % de sociétés déficitaires et ce taux pourrait augmenter jusqu’à 30 %.

Autant de pertes potentielles à constater dans le bilan de certaines institutions financières et évidemment pour les banques.

De quoi faire frémir les régulateurs qui pourraient avoir encore à sauver les banques. Encore et encore.

Charles SANNAT

 

 

 

25 mars 2024

AUTOBIOGRAPHIE DE Gérard DIACONESCO

IL ETAIT UNE FOIS Gérard DIACONESCO L'HOMME MÉDIA DE LA COMMUNICATION UNIVERSELLE !

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PHOTO PRESSE ALAIN GAFFET - AGENCY PRESS INTERNATIONAL 

DIACONESCO.TV - C. COPYRIGHTS - MONACO - 2017 -

AUTOBIOGRAPHIE

Gérard Diaconesco fils unique de parents Français décédés tous les deux à ce jour, Nicolas Diaconesco ancien militaire de carrière et Grand Invalide de Guerre diplômé H.E.C. et de Hélène Montoro épouse Diaconesco, est né dans le Comté de Nice, très exactement en pleine déclaration des hostilités entre la France et l'Allemagne Nazie, le 5 Avril 1940 vers minuit au 138 Boulevard Gambetta à Nice près du Passage à Niveau du célèbre Train des Pignes de l'arrière pays Niçois.

De parents forts modestes, son père et sa mère sont à cette triste époque que traverse notre pays, agriculteurs et horticulteurs sur les hauteurs des collines de Bellet, il passera sa plus tendre enfance à la campagne pendant toute la 2e guerre mondiale. Adolescent il fait ses études primaires à l'École Sainte-Hélène. En rentrant en 6e il poursuit des études secondaires au Lycée Masséna jusqu'à la troisième du B.E.P.C. Pour le changer d'ambiance ses parents l'inscrivent alors au Lycée d'État d'Antibes, mais élève artiste rêveur plein d'idées d'aventures, il n'ira même pas jusqu'à passer son Baccalauréat. En 1958 à 18 ans il part pour l'Armée et fait son service militaire dans la Royale. Il y restera engagé 3 ans et naviguera sur des Sous-marins de Combat pendant la Guerre d'Algérie; il en sortira avec le grade de Quartier Maître de Réserve Sous-marinier fin 1961.   

Il entreprend dès lors une carrière de Navigateur dans la Marine Marchande où il y restera jusqu'en 1964. Débarqué en plein marasme dans la Marchande à cette époque  (les lignes Maritimes de l'Extrême-Orient et de l'Afrique du Nord fermant les unes après les autres à cause de la chute de l'Empire Colonial Français, nous sommes en pleine décolonisation dans le Monde ), il se retourne vers le commerce général où il sera représentant itinérant sur les routes de France en vendant toutes sortes de marchandises (vins, café, voitures, bateaux de plaisance, assurances, articles de sports , etc ...) et cela jusqu'en 1984.

En 1965 il se marie avec une Niçoise, Liliane née Chevalier, elle aussi fille unique de parents commerçants à Nice. De cette union de plus de cinquante trois ans, ils auront quatre enfants, deux filles et deux garçons, et depuis six petits enfants.

Sa passion pour le Sport et plus particulièrement pour ceux des sports de "Glisse" lui  feront prendre des responsabilités de Dirigeant Sportif comme Vice-Président de la Ligue Méditerranée Côte d'Azur de Ski Nautique, et Président du plus grand Club de Ski Nautique de la F.F.S.N. en Méditerranée à cette époque, le "Grand Môle " de 1968 à 1987 ainsi que la Présidence de la Section de Ski Neige ( Alpin et Fond ) de l'Association Sportive du Bâtiment et des Travaux Publics de la Ville de Nice ( A.S.B.T.P.), sous la Présidence d'honneur du Député-Maire de Nice de l'époque Jacques MEDECIN.

Dès 1984 ayant cessé ses activités de Commercial et voulant un vrai changement dans sa vie monotone de représentant itinérant, Gérard Diaconesco embrasse une nouvelle carrière dans la Publicité et la Communication de Presse en Général. Ayant eu toujours une passion pour la Photographie depuis sa plus tendre enfance, comme anecdote son père lui avait offert son premier appareil " Kodak " à soufflet dès son adolescence, il devient photographe-reporter indépendant et travaille comme correspondant pour plusieurs Médias de Presse écrite de l'époque (V.S.D., Nice Hebdo, Le Petit Niçois, Midi Flash Magazine, etc ...).

Mais le "photo-journalisme" ne nourrissant pas toujours son homme, il se retourne vers les nouveaux marchés porteurs de la Vidéo qui ont commencé à fleurir dès les années 1980. Il travaille au début comme "acheteur-vendeur " pour des Producteurs de Vidéo et de Télévision :

( ALPA FILMS FRANCE; VSR BELGIQUE; PSV FRANCE; LIBRAPRIM SUISSE ... )

Ayant acquis une grande expérience des nouveaux marchés de l'Image dans tous les différents Salons Mondiaux de Télévision (MIP-TV; MIDEM; MIP-COM; SALON DE LA VIDEO à PARIS; ETC... ), il décide dès 1986 de créer sa propre " Boîte Vidéo " à Nice.                                                                             

Il lance pour cela " DIACO VIDEO " qui deviendra le premier " Editeur-Distributeur " de Vidéogrammes pédagogiques francophones sur les marchés de Télévision  ( sports, culture, aventures, exploits, plongée sous-marine, enseignements, etc ... ) Mais face à la concurrence des Gros Editeurs et Distributeurs Internationaux, il est contraint de lâcher pied et de fermer sa petite entreprise artisanale courant 1987. Il essayera alors à cette époque de rentrer à la Cinq (la 5 ) comme acheteur-vendeur de programmes mais en vain, n'y parviendra pas, car déjà cette dernière Chaîne de télévision traverse de graves problèmes de gestion, par la suite la Cinq sera contrainte d'éteindre définitivement son antenne en Avril 1992.( mort programmée d'une chaîne TV : la 5 ! )

Amoureux de cette Chaîne de Télévision la Cinq, il en prend au début sa défense en créant, sur l'instigation de son ami le "Journaliste-Présentateur-Vedette " du Journal de la 5,  Jean-Claude Bourret, son Comité de Défense de la Cinquième Chaîne dont il en sera le Président et porte-parole à Nice et pour toute la Région P.A.C.A. durant toute la dernière décennie du siècle dernier.

C'est aussi dès cette période qu'il travaille pour le lancement d'une nouvelle Chaîne de Télévision locale dite de proximité "TV-PACA " qui aura du mal a démarrer faute de trouver des capitaux. Il devient par la même occasion le nouveau Secrétaire Général du " CLUB DE LA PRESSE ET DES METIERS DE LA PRESSE " en Méditerranée. Mais il abandonnera ces deux fonctions en démissionnant pour des raisons personnelles. Dès 1994 il lance le Média Associatif  local " DIACO TELE VIDEO " D.T.V. et en devient son Président et Manager jusqu'en 1997. De 1994 à 1995 il occupe aussi le poste salarial d'animateur-responsable de la Communication de Presse à " LA MAISON DES ARTISTES NICE COTE D'AZUR " qui fermera malheureusement aussi ses portes en 1996 fautes de trouver de  nouveaux crédits alloués par l'État et ceux du Conseil Général 06.

C'est à cette époque au début de l'année 1995 qu'il rencontrera l'Artiste Multimédia Professeur titulaire de la Chaire de l'Esthétique de la Communication à l'Université de Nice Sophia Antipolis, Fred Forest. Il en devient son "Collaborateur direct" à titre amical et bénévole, pour le Séminaire que l'Artiste Fred Forest organisera de 1994 à 1999 au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain de la Ville de Nice ( MAMAC ) sur l'Esthétique de l'Art et de la Communication dans le réseau des Réseaux de l'INTERNET. Ce séminaire " Fred Forest" aura une portée historique universellement reconnu de tous, car il verra la participations des plus grands Noms du Monde de l'Art, de la Communication, des Industries Informatiques avec débats des plus grands Théoriciens et Universitaires du Village Planétaire de " l' INTERNET " (même Bill Gates faillit y venir !) 

Depuis 1998 , Gérard Diaconesco, autodidacte averti, se consacre de plus en plus à la Communication Universelle de l'INTERNET, à la Culture et aux activités artistiques sur les bords de sa Méditerranée  en essayant de mettre en place à chaque Printemps la nouvelle Fête de l'INTERNET avec la participation d' Artistes locaux connus et méconnus, et cela avec de très faibles moyens, pour tout dire inexistants, mais aidé uniquement en cela par le Conseil Général des Alpes-Maritimes, la ville de Nice et la Région P.A.C.A., Institutions locales qui allouent seulement depuis 2001 que de toutes petites subventions à l'Association culturelle "DIACOCYBER" dont Gérard Diaconesco en est le Président-Fondateur depuis l'an 2000.

Mais après avoir mis une dernière fois de plus en place " La Fête de l' INTERNET " au printemps 2006 et organisé la promotion de cette dernière dans toute la région PACA, faute de trouver assez d'argent pour poursuivre ses activités culturelles, l' Association Culturelle "DIACOYBER " cessait toutes ses activités et était  définitivement dissoute en 2006.

Mais qu'à cela ne tienne, Gérard Diaconesco continue néanmoins ses activités de "Cyber-Journaliste "  sur la Toile du Net car il est devenu depuis le " Rédacteur en Chef  " bénévole pour la région PACA du Site Officiel des Webmestres de l'Administration Française : ADMINET CAWA FRANCE dont Christian SCHERER en est son Président-Fondateur à vie, mais depuis ce dernier ayant disparu cette année, a eu pour conséquence de mettre fin malheureusement au Média ADMINET CAWA FRANCE selon la volonté de son fondateur Christian SCHERER.

Gérard Diaconesco a créé aussi un Média multimédia indépendant international sur la Toile de l'INTERNET en 2005 couvrant les principaux événements tant locaux, nationaux qu'internationaux, à savoir : INTERNET COUNCIL LLC - DIACONESCO.TV.

* Membership of ISOC WORLD ( COMPANY INTERNET SOCIETY LLC AUX U.S.A. )

* Membership of ICANN  ( U.S.A. California )

* Managing Director of International Company INTERNET COUNCIL LLC (U.S.A. Oregon )

* President of DIACONESCO TELEVISION ( DIACONESCO.TV )

* International Journalist of UNION INTERNATIONALE DE LA PRESSE FRANCOPHONE

* Membership of REPORTERS SANS FRONTIERES

* Médaille de BRONZE de la Fédération Française de Ski Nautique en 1969

* Médaille d'ARGENT de la Ville de CANNES en 1993 pour la Communication de Presse

 

 * Membre de l'UNION NATIONALE DES COMBATTANTS section de Nice

 

*  Membre de l'AMICALE DES ANCIENS DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE section de Nice

 

*  Membre de l' ASSOCIATION NATIONALE DES TITULAIRES DU T.R.N. DU CIVISME ET DEVOUEMENT NATIONALE ET INTERNATIONALE

 

* Membre du MERITE ET DEVOUEMENT FRANCAIS

 

* Membre de l' ORDE DE LA FAYETTE DE LA PRINCIPAUTE DE MONACO

 

 

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* Médaille d'OR du Mérite et Dévouement Français en 2003

 

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* Croix d'ARGENT du Mérite et Dévouement Français en 2009 

 

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* Officer cross LAFAYETTE ORDER en 2017

 

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* Cross Order Palme Or of French Civisme et Dévouement International en 2017

 

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22 mars 2024

GUERRE UKRAINE-RUSSIE LES FORCES ARMEES QUI S'AFFRONTENT EN PRESENCE SUR LE TERRAIN.

On a comparé l'armée russe à celles

d'autres pays: que vaut-elle réellement ?

En cas de conflit de guerre classique contre la

 

RUSSIE les forces de l'OTAN-USA basées en

EUROPE alliées avec les armées Françaises

seraient vite submergées et auraient des

pertes considérables sur tous les terrains

d'affrontement avec les armées de la 

Fédération de Russie, ce serait un désastre

considérable pour tous nos pays occidentaux

de l'Union Européenne !

 

Image principale de l'article Que vaut l'armée russe? Est-elle si puissante?AFP

• À lire aussi: L’Ukraine rayée de la carte? Voici 5 dénouements possibles à l’invasion russe

• À lire aussi: L’ONU recense près de 900 000 réfugiés ukrainiens

Effectifs militaires                 

Parmi les grandes puissances militaires mondiales, la Chine peut compter sur plus de 2 millions de militaires en service, ce qui lui donne un avantage certain.

Cependant, la Russie n'est pas loin, grâce à un très grand nombre de réservistes (1 million 250 000 homes ).

Les États-Unis complètent ce trio dominant.

 

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Budget de défense                  

Sur le plan du financement, aucun pays n'arrive à la hauteur des États-Unis, qui consacrent plus de 2300$ par Américain à leur armée.

De son côté, la Russie dépense plus de 1000$ par habitant. C'est bien plus que ce que dépense Ottawa pour sa défense nationale (630$)... mais surtout près de quatre fois plus que ce que l'Ukraine y consacre (270$).

 

Armes disponibles              

Enfin, concernant l'armement, la Russie est dominante en matière d'armes lourdes, notamment les chars d'assaut. 

Elle contrôle bien les océans, grâce à 70 sous-marins (80 pour la Chine, 70 pour les États-Unis).

En revanche, la Russie est bien moins forte dans les airs que la Chine ou les États-Unis. 

Nos voisins du Sud dominent en effet dans ce secteur, avec près de 2000 avions de combat et, surtout, 11 porte-avions.

LES ARMES RUSSES 

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2-MARINE RUSSE

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LES CHARS RUSSES ATTAQUENT

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Mais tous les peuples européens

 

comme tout le reste du MONDE

 

veulent la PAIX et non pas la GUERRE !

paix-colombes

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23 février 2024

REBELOTE LES AGRICULTEURS EN COLERE REMETTENT LE COUVERT EN ENVAHISSANT LA CAPITALE DE PARIS AVEC LEURS TRACTEURS !

Mobilisation des agriculteurs :

 

à quoi s’attendre

 

vendredi 23 Février à Paris ?

Les syndicalistes des Jeunes agriculteurs (JA) et de la FNSEA ont appelé les agriculteurs à manifester ce vendredi, veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture.

Le 21 février 2024 à 16h06
Un mois après les premières mobilisations, les agriculteurs manifestent de nouveau ce vendredi à Paris, veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture. Le cortège doit démarrer à 16 heures au niveau de la station Sèvre-Lecourbe et se terminer devant le Parc des expositions de la Porte de Versailles. (Illustration) LP/Arnaud Journois
Un mois après les premières mobilisations, les agriculteurs manifestent de nouveau ce vendredi à Paris, veille de l'ouverture du Salon de l'agriculture. Le cortège doit démarrer à 16 heures au niveau de la station Sèvre-Lecourbe et se terminer devant le Parc des expositions de la Porte de Versailles. (Illustration) LP/Arnaud Journois
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Un mois après l’explosion de la colère agricole, les tensions ne s’amenuisent pas et les pneus des tracteurs vont de nouveau fouler les rues pavées de la capitale ce vendredi 23 février. Pour maintenir la pression sur le gouvernement, les syndicalistes de la FNSEA (fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et des jeunes agriculteurs (JA) ont annoncé mardi une manifestation à Paris pour la veille de l’ouverture de la 60e édition du Salon de l’agriculture.

 

La manifestation devrait débuter à 16 heures, au niveau de la station de métro Sèvres-Lecourbe, dans le XVe arrondissement de Paris, précise la FNSEA. Le cortège, qui doit être emmené par quelques tracteurs, devrait se terminer une heure plus tard devant les portes du Parc des expositions de la Porte de Versailles (XVe), au sud de Paris, où se tiendra le Salon comme à l’accoutumée. Les Parisiens peuvent néanmoins s’attendre « à quelque chose de calme et tenu », a indiqué une source policière à l’AFP.

 

Ne pas prendre le Salon

« en otage »

Le secrétaire général de la FNSEA, Hervé Lapie, a précisé à l’AFP que les détails de cette mobilisation ne sont pas encore fixés et que le nombre de manifestants est encore incertain. Toutefois, il est prévu qu’au moins une partie d’entre eux reste sur place toute la nuit. À noter que, selon une source de la FNSEA, 2 000 à 3 000 personnes sont attendues et des accréditations seront demandées à tous les agriculteurs venus à bord de leur tracteur.



 

Le président des Jeunes agriculteurs (JA), Arnaud Gaillot, a aussi appelé à des « actions pour sensibiliser » lors de l’inauguration du Salon de l’agriculture par Emmanuel Macron, ce samedi, mais à bannir les « dégradations ». Pour le patron du syndicat agricole, « on ne peut pas faire un Salon de l’agriculture normal, comme si rien n’avait eu lieu ces dernières semaines et tout se passait bien ». Il a également précisé que le but de l’opération n’était cependant pas de « prendre en otage » l’événement qui reste, selon lui, « notre vitrine de l’agriculture ».

 

Nouveau projet de loi agricole

La décision d’organiser cette nouvelle manifestation est intervenue avant même que le Premier ministre, Gabriel Attal, ne s’exprime sur le sujet lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mercredi matin. Dédiée à la crise agricole, cette prise de parole visait à détailler les « principales orientations » d’un nouveau projet de loi agricole et à assurer « le suivi et l’exécution » des mesures gouvernementales déjà présentées le 1er février dernier.

Le Premier ministre a notamment assuré que 62 engagements ont été pris et 100 % des chantiers sont ouverts. Un projet de loi d’orientation doit notamment être présenté en fin de semaine dans l’objectif de déboucher sur une commission mixte paritaire à l’horizon du mois de juin. Gabriel Attal a également annoncé le lancement d’une « conférence des solutions » sur la « restauration collective » d’ici avril ainsi que celui d’une mission parlementaire sur la loi Egalim, qui vise à garantir une bonne rémunération des agriculteurs.

 

Colère des agriculteurs :

les tracteurs de retour dans

Paris... le point sur les

blocages à venir ce vendredi

Comme annoncé il y a quelques jours, une nouvelle mobilisation des agriculteurs est menée à Paris ce vendredi 23 février, veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Deux défilés de tracteurs sont prévus dont un à la mi-journée, aux Invalides, et un autre en fin d’après-midi du côté de Porte de Versailles.

Le 23 février 2024 à 10h32
Deux défilés de tracteurs doivent avoir lieu ce vendredi à Paris. Un premier emmené par la Coordination Rurale entre midi et 17 heures au niveau de la place des Invalides, puis un second de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs qui partira vers 16 heures de Sèvre-Lecourbe pour se rendre à la Porte de Versailles. (Illustration) LP/Olivier Lejeune
Deux défilés de tracteurs doivent avoir lieu ce vendredi à Paris. Un premier emmené par la Coordination Rurale entre midi et 17 heures au niveau de la place des Invalides, puis un second de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs qui partira vers 16 heures de Sèvre-Lecourbe pour se rendre à la Porte de Versailles. (Illustration) LP/Olivier Lejeune
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Journée difficile pour les automobilistes parisiens. Malgré les annonces et engagements pris par le gouvernement ces derniers jours, la colère des agriculteurs ne faiblit pas et leur mobilisation se poursuit ce vendredi, à la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Dès 6h30 ce matin, des tracteurs en provenance de l’autoroute A4 sont arrivés sur le périphérique parisien pour y mener une opération escargot, créant plusieurs kilomètres de bouchons autour de Paris. Ils se sont ensuite dirigés vers la Porte de Saint-Cloud pour pénétrer à l’intérieur de Paris, comme en témoignent plusieurs vidéos publiées par des internautes sur le réseau social X.

Mais la journée est loin d’être terminée pour les agriculteurs puisque deux défilés de tracteurs sont prévus dans la journée et risquent de semer la zizanie dans les rues de la capitale.

 

« Déjeuner à la bonne franquette »

Le premier convoi, emmené par la Coordination rurale, doit converger au niveau des Invalides dès 12h30. Lors de ce rassemblement qui devrait durer jusqu’en fin d’après-midi vers 17 heures, il est prévu qu’un « déjeuner à la bonne franquette » soit organisé précise le syndicat. Si le nombre d’agriculteurs mobilisé n’est pas encore déterminé, « ce qui est sûr, c’est que la place des Invalides sera significativement recouverte de jeunes », certifie la Coordination rurale.

 

Le second défilé, annoncé depuis mercredi, est cette fois-ci organisé par la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA). Cette deuxième manifestation doit débuter vers 16 heures, au niveau de la station de métro Sèvres-Lecourbe, dans le XVe arrondissement de Paris, a précisé la FNSEA. Le cortège devrait s‘achever une heure plus tard, devant les portes du Parc des expositions de la Porte de Versailles (XVe), au sud de Paris, où se tiendra le Salon de l’agriculture comme à l’accoutumée. Selon la FNSEA, 2 000 à 3 000 personnes sont attendues et des accréditations seront demandées à tous les agriculteurs venus à bord de leur tracteur. Une veillée d’armes est également prévue avant l’ouverture des portes du Salon samedi.



À cette occasion, Emmanuel Macron participera à un débat avec le monde agricole « pour esquisser l’avenir » de la filière, a annoncé jeudi l’Élysée. Malgré la désinvitation du collectif Les soulèvements de la terre, la FNSEA refuse « pour l’instant » de participer au débat voulu par le chef de l’État. « Je ne sais pas si le président de la République s’amuse à diviser le monde agricole. Inviter un collectif dont la dissolution a été demandée par ce gouvernement, pour nous, c’est une provocation inacceptable pour les agriculteurs », a déclaré Hervé Lapie, secrétaire général du syndicat, ce vendredi matin sur France Info.

 

 

Cortège, tracteurs…

Les agriculteurs manifestent

vendredi à Paris avant

le Salon de l’agriculture

 

Plusieurs cortèges d’agriculteurs en colère sont prévus à Paris, vendredi 23 février, la veille de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Une manifestation devant l’entrée de l’événement est également prévue. Voici ce à quoi il faut s’attendre.

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03:10
Nouvelle journée de mobilisations des agriculteurs des Côtes-d’Armor, notamment du Canton de Callac. Photo d’illustration.
Nouvelle journée de mobilisations des agriculteurs des Côtes-d’Armor, notamment du Canton de Callac. Photo d’illustration. | GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE
Ouest-FrancePublié le 22/02/2024 à 16h13

Newsletter Agriculture

Chaque vendredi, toute l'actualité agricole

Maintenir la pression jusqu’au bout, tel est le mot d’ordre des agriculteurs à quelques jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture, samedi 24 février. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a fait de nouvelles annonces, mercredi. Malgré tout, les syndicats multiplient les actions. Le même jour, la Confédération paysanne a envahi les locaux de Lactalis à Laval, en Mayenne. Les agriculteurs ont bloqué l’accès à l’A62, à hauteur de Castelsarrasin et au péage de Valence-d’Agen. Vendredi, ce sera au tour de Paris. Voici ce à quoi il faut s’attendre dans la capitale.

Un cortège d’agriculteurs et

de tracteurs jusqu’à la porte

de Versailles

À l’appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA), les deux syndicats majoritaires de la profession agricole, un cortège de 1 000 à 1 500 agriculteurs défilera de l’arrêt de métro Sèvres-Lecourbe, dans le XVe arrondissement de Paris, jusqu’à la porte de Versailles où se tiendra le Salon de l’agriculture, selon les informations d’ Europe 1 et de BFMTV Paris Île-de-France. Le cortège sera accompagné de quatorze tracteurs, symbolisant chacun une région de France, précisent encore nos confrères d’Europe 1. Ils pourraient être une trentaine, selon BFMTV.

Une « manifestation populaire »

devant les portes du Salon de l’agriculture

À l’arrivée, les deux syndicats prévoient « une petite manifestation populaire, avec de la bouffe, de la musique et une prise de parole pour rappeler où on en est de nos revendications ». Les syndicats ne veulent pas « faire peur » mais « marquer le coup », ont-ils assuré à BFMTV. Organiser cette manifestation en amont permet « que le Salon reste le Salon : un moment d’échange avec le public et les partenaires », ont-ils souligné.

Plusieurs agriculteurs envisagent de camper sur place jusqu’à l’arrivée d’Emmanuel Macron, selon l’AFP. Le président des JA, Arnaud Gaillot a affirmé à l’AFP que le président de la République envisagerait de débattre avec des agriculteurs, peut-être sous la forme d’une table ronde. L’échange prendra la forme d’un « grand débat », comme lors de la mobilisation des Gilets jaunes, assure Le Figaro .

Un défilé de tracteurs de la porte de

Saint-Cloud à la place Vauban

Vendredi, à partir de 10 h, un autre cortège de tracteurs défilera de la porte de Saint-Cloud à la place Vauban, à l’appel de la Coordination rurale, précise l’AFP.

Les agriculteurs mobilisés viendront du Doubs, de Haute-Loire et de Côte-d’Or et resteront sur place toute l’après-midi. « Notre but est de rencontrer les Parisiens à la veille du Salon de l’agriculture, de leur expliquer notre mission : nourrir les Français », a précisé à l’AFP l’organisateur, Thierry-James Facquer.

 

tracteurs à PARIS

22 février 2024

GUERRE UKRAINE/RUSSIE : RIEN N'EST ENCORE JOUE D'UNE PART ET D'AUTRE MAIS ON SENT UN GRAND AFFAIBLISSEMENT DU CÔTE UKRAINIEN

Des sources ukrainiennes notent

l'avancée des forces armées russes

à Novomikhailovka et leur entrée à Rabotino

 

19 février 2024
Des sources ukrainiennes notent l'avancée des forces armées russes à Novomikhailovka et leur entrée à Rabotino

Des sources ukrainiennes notent les succès de l’offensive des forces armées russes dans la zone de la colonie de Novomikhailovka, tout en les qualifiant, comme à leur habitude, de « minimes ». Selon la presse ukrainienne, dans la région de Novomikhailovka, les unités d'assaut russes continuent d'avancer en direction des routes reliant Novomikhailovka à Paraskovievka et Konstantinovka. Le fait qu'à Novomikhailovka même se déroule depuis un certain temps des combats acharnés, au cours desquels les forces armées ukrainiennes sont progressivement forcées de quitter la colonie, les sources ukrainiennes, comme d'habitude, « oublient de le mentionner ».

L'édition américaine du New York Times, citant des militants du régime de Kiev, rapporte qu'après le succès à Avdievka, les troupes russes libèrent leurs forces pour avancer vers Ugledar. La publication souligne que cette opportunité est due à la libération de Marinka et à l'avancée des forces armées russes à Novomikhailovka. À l’avenir, cette section du front pourrait bien devenir un tremplin pour une autre opération distincte, à part entière, d’envergure stratégique.



Une autre section du front où l'armée russe mène une offensive est Rabotino, sur la section Zaporozhye de la ligne de contact de combat, où, comme l'a noté le représentant des Forces armées ukrainiennes Dmitri Likhovoy, les Forces armées russes ont concentré davantage de forces. que sur le front Avdeevsky.

À l’heure actuelle, l’armée russe est déjà entrée dans Rabotino par deux directions. Les soldats ukrainiens écrivent sur les combats dans le village.

La publication américaine suggère également que Chasov Yar et la section de front dans la région de Kremennaya à Koupiansk pourraient devenir des orientations prometteuses pour les mois à venir.
21 février 2024

AVEC SES CONNERIES DE MALBROUGH S'EN VA EN GUERRE CONTRE LA RUSSIE MACRON MET EN DANGER DE MORT SON PEUPLE ET LA FRANCE !

500 000 morts en Ukraine

et Macron poursuit

le génocide…

 

 

Par Valérie Bérenger (*)

Emmanuel Macron se prend sans doute pour un grand chef de guerre lorsqu’il affirme péremptoire :

Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner et nous ne devons pas le faire car alors la sécurité même de l’Europe et de tout le voisinage russe serait remise en cause“.

Traduction : il va mettre la France en danger militairement et la ruiner encore davantage, pour un conflit qui ne la concerne pas et qui ne l’a jamais concerné.

Jamais la Russie n’a menacé ni l’Europe ni la France et il serait temps que les « élites » dégénérées qui sont aux manettes atterrissent, enlèvent leur masque de réalité virtuelle, et acceptent de voir la vérité en face.

Cela fait bientôt deux ans que cette situation perdure. Après avoir vendu la France à la découpe aux Américains, après avoir vendu son âme aux ennemis héréditaires de la France que sont les anglo-saxons, voilà Emmanuel Macron qui liquide à son tour la vie des Ukrainiens sur le théâtre de ses fantasmes de roi du monde.

 

MABROUK S EN VA EN GUERRE !

500 000 morts et Macron

 

n’en a pas encore assez !

Officiellement, nous en sommes aux environs de 350 000 décès officiels côté Ukrainien. Ajoutez à cela les nombreux cadavres restés à pourrir dans les tranchées, abandonnés sans sépulture décente par la junte de Kiev qui s’en moque, souvent enterrés sous le passage des blindés et dont les familles ne pourront jamais faire le deuil ; les blessés transférés en Allemagne sous « prétexte de soins », vendus par les médecins-bouchers de l’UE en pièces détachées, sur leurs étals de dissection aux plus offrant, pour alimenter le marché noir des organes destinés aux élites européennes et américaines. Faites le total et vous constaterez que je ne suis pas loin du compte.

Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide organisé conjointement par les USA et l’UE. Mais malgré ce fait, malgré ces horreurs, obéissant aveuglément à ses maîtres, Macron en rajoute encore et toujours…

« J’irai moi-même en février en Ukraine. » « Nous allons procéder à des livraisons nouvelles : une quarantaine de missiles air-sol Scalp-EG et plusieurs centaines de bombes ».

Sans oublier, grâce à une industrie entrée – en théorie – en économie de guerre, des obusiers automoteurs Caesar de 155 mm…
Les missiles air-sol Scalp-EG (Système de Croisière Autonome à Longue Portée et d’Emploi Général) qui sont envoyés présentent une capacité de frappe à longue portée de 250 à 500 kilomètres avec une charge explosive de 450 kg et peuvent en outre équiper les bombardiers tactiques SU-24 Fencer ukrainiens, mais être également tirés depuis un bateau. Des missiles déjà utilisés sur des cibles russes en Crimée. Et bien que le modèle de bombe soit « officiellement » d’un type encore inconnu, parions sur des armes air-sol modulaires de type A2SM Hammer.

Le toutou de l’Oncle Sam a déclaré au passage que la France était en mesure d’augmenter sa production militaire, ce qui lui permettrait de fournir davantage de produits à Kiev. Seulement voilà, côté industrie, la France est à poil et les manufacturiers survivants peinent à recruter. Alors ils vont produire avec quoi ?

Et l’armée française dans tout ça ? Déjà largement déshabillée au profit de Zelensky, que lui restera-t-il sinon ses yeux pour pleurer. Déjà qu’elle n’avait que quatre jours de munitions en cas de conflit de haute intensité, autant qu’elle rende les armes avant même d’imaginer les utiliser.

En France, l’arrogance des élites veut qu’il soit bon de faire des « effets de manche ». On « annonce » à grand renfort de com bien souvent des actions qui appartiennent déjà au passé ou qui n’existeront jamais. Des « décisions prises dans la nuit », construites dans la réalité depuis six mois… Dans la mesure où Macron avise de son arrivée en Ukraine en février, il est fort à parier que l’ensemble des matériels cités sont déjà eux livrés sur le terrain.

Lors de sa conférence de presse du 16 janvier dernier, Macron déclarait :

« Nous allons procéder à des livraisons nouvelles : une quarantaine de missiles SCALP et plusieurs centaines de bombes, attendus par nos amis ukrainiens. Nous avons aussi développé des productions, dans le cadre de cette économie de guerre, qui vont permettre de fournir beaucoup plus de matériels à nos partenaires ukrainiens, en particulier des Caesar, qui sont attendus et nécessaires. Et donc, nous allons au fond, continuer d’aider l’Ukraine dans ses besoins de formations, pour tenir sur le front et pour défendre son ciel avec les livraisons que j’ai évoqué. J’irai moi-même en février en Ukraine, j’annoncerai la finalisation de ces textes. Les livraisons de munitions que j’évoque là seront commencées et, à chaque fois que nous nous annonçons, nous faisons quasiment en temps réel, comme vous le savez. Et, nous aurons très clairement, nous Français, nous européens, à prendre des décisions nouvelles dans les semaines et les mois qui viennent, précisément pour ne pas laisser la Russie gagner. »

Quand il parle « d’économie de guerre » devons-nous comprendre que le régime de Macron est en guerre contre la Russie ? Peut-être faudrait-il en informer les Français, qui vont en pâtir, à moins qu’il n’espère secrètement qu’ils serviront à leur tour de chair à canon ? Mais là… il risque une déconvenue fort déplaisante qui en fera rire plus d’un. J’aimerais voir les recruteurs faire le tour du « 93 » ou des quartiers Nord de Marseille pour délivrer des ordres de mobilisation. Ces banlieues difficiles sont mieux achalandées en armement que notre propre armée. La plupart de leurs armes provenant par ailleurs d’Ukraine, via le darknet.

Le pire de ce discours c’est qu’il y croit ! Macron est tellement endoctriné par les USA qu’il ne se rend même pas compte de l’inanité de ses efforts à convaincre des Français qui en ont « ras-la-casquette » de ses délires.

La conférence de presse du psychopathe qui dirige la France, a été suivie par un peu plus de 8,7 millions de téléspectateurs. Pour être bien certains « qu’on ne pourrait l’éviter », elle a été diffusée sur huit chaînes simultanément. Mais malgré cela, selon les chiffres de Médiamétrie, elle n’a réuni que 4,1 millions de téléspectateurs sur TF1, 3,2 millions sur France 2 et environ 1 million sur les quatre chaînes info (BFM-TV, CNews, LCI, Franceinfo), LCP et TV5Monde.

Pour être clair… après des vœux qui avaient intéressés à peine plus de 9 millions de Français (sur quelques 68 millions d’habitants), Macron une fois encore un « fait un bide » ! Et c’est heureux. Un bide qui prouve que les Français commencent à réaliser qu’ils sont manipulés et qu’ils en ont marre de payer pour l’Ukraine. De se saigner pour une guerre qui ne les regarde pas, qui ne les concerne pas, et qui ne les intéresse pas.

Totalement inféodé aux anglo-saxons, Macron n’a pu s’empêcher d’emboîter le pas à la Grande-Bretagne en indiquant que la France était

« en train de finaliser un accord de sécurité avec Kiev de même type de celui conclu entre le Royaume-Uni et l’Ukraine sur dix ans ».

Un accord bilatéral qui engendrera de nouvelles livraisons d’armes et des contrats entre l’Ukraine et des industriels français. Reste à savoir comment Kiev va payer ses commandes puisque l’Ukraine ne survit que des aumônes de ses maîtres d’outre Atlantique. Subsides qui risquent fort de se tarir définitivement plus rapidement qu’on ne l’imagine.
Une question néanmoins se pose : l’engagement de la France en Ukraine ne risque-t-il pas de disloquer à terme l’Union Européenne, ce qui assurerait la sauvegarde des Français ?

Cette déclaration grandiloquente a été faite dans le contexte où les luttes politiques, tant aux USA qu’en UE, ont déjà retardé deux programmes d’aide à la junte de Kiev. Contrairement aux apparences l’UE se déchire autour du clown Zelensky. Si Victor Orban a de son côté bloqué une aide de 50 milliards d’Euros, plus récemment le député européen slovaque Miroslav Radakovsky déclarait à la tribune :

« Si nous ne cessons pas de soutenir le meurtre des Slaves, nous nous unirons comme des frères et raserons l’Europe occidentale. »

Avec un courage rare dans cette UE totalement captive des USA, Miroslav Radakovsky a appelé à l’arrêt des livraisons d’armes en Ukraine.

« Ce conflit est un problème pour les États-Unis et leurs intérêts. Et l’UE est simplement la vassale des États-Unis. »

Voilà une réalité qu’Emmanuel Macron ferait bien d’entendre et de comprendre. A moins qu’il n’ait déjà prévu d’emboîter le pas à son « ami » Zelensky le jour où ce dernier prendra la fuite.

Valérie Bérenger
(*) Valérie Bérenger est une journaliste professionnelle russophile et russophone, passionnée d’Histoire et éprise de justice. Profondément outrée par la propagande gouvernementale française et son engagement avec l’Otan contre la Russie, elle a choisi non pas le “camp du bien” mais celui de la vérité.”

 

Il faut neutraliser Macron

pour éviter un

holocauste nucléaire

 

Il y a un an j’écrivais “Eliminer Macron pour éviter ou du moins retarder la guerre mondiale, doit-on hésiter?”

Force est de constater aujourd’hui que la même question se pose mais avec cette fois beaucoup plus d’intensité. Hier en effet, Macron a lors d’un déplacement en Suède, déclaré 

“La France a la responsabilité de mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l’Union Européenne”.

La France, seule puissance nucléaire de l’Union Européenne, veut donc mettre son arsenal à la disposition de l’UE, agglomerat hétéroclite de pays sous la coupe d’une péronnelle hystérique, non élue bien sûr, farouchement partisan d’une guerre directe contre la Russie.

Que ceci soit un acte de haute trahison français ne nous concerne pas, c’est un problème franco-français. La France a de toute manière déjà renié quasiment tout ce qui a fait sa grandeur, alors un peu plus ne change pas grand chose.

Mais que ceci soit un pas de plus vers une guerre directe contre la Russie, nous regarde assurément! Car il est évident que si Der Leyen, qui impose son diktat à la quasi-totalité des “dirigeants” ou plutôt des marionnettes européennes, a les moyens d’utiliser l’arme nucléaire contre la Russie, elle le fera. Au nom de la lutte contre le Mal que représente Vladimir Poutine, bien entendu.

 

bombe H

Que Macron soit un danger pour le peuple français ne nous regarde pas, c’est ce même peuple qui l’a élu. Mais que Macron soit un danger pour la Russie, nous regarde. Dans un monde idéal, c’est le peuple français qui devrait liquider ce malade qui les trahit un peu plus chaque jour. Mais nous ne vivons pas dans un monde idéal et le peuple français, où ce qu’il en reste, ne fait rien.

Il va donc bien falloir se décider à règler le problème d’une autre manière avant que les agissements de Macron ne soient irréversibles pour la paix mondiale. Car si nous laissons faire ce fou, nous allons droit vers un holocauste nucléaire.

Boris Guenadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru

 

 

sous marin nucléaire suffren

 

 

Eliminer Macron pour éviter

ou du moins retarder la guerre

mondiale, doit-on hésiter ?

 

Les émissions de Vladimir Soloviev sont très suivies en Russie, elles ont toujours de prestigieux invités politiques. Hier soir le député de la Douma André Viktorovitch Guruliev, membre du partie “Russie Unie” de Vladimir Poutine, a suggeré que la Russie fasse une frappe sur la France. Ceci suite à la livraison de matériel “lourd” de la France à l’Ukraine, a savoir quelques véhicules blindés AMX.

Cette livraison en elle-même ne pose pas un gros problème pour la Russie, elle fera simplement quelques militaires ukrainiens de plus morts. L’AMX-10 semble en effet bien inadapté au froid et au gel, et la maintenance nécessaire est impossible en Ukraine. Sans parler du format des munitions, spécifiques, qu’il faudra donc acheminer régulièrement.

Le véritable problème de cette livraison est que Macron franchit une étape supplémentaire en livrant du matériel “lourd”. Immédiatement d’ailleurs l’OTAN a déclaré envisager très sérieusement la livraison de chars allemands et britanniques qui, eux, sont d’un autre niveau que l’AMX français.

Il ne faut pas croire que Guruliev s’est exprimé sur un coup de colère. Il n’est député fédéral que depuis 2021, et est un militaire de carrière. Commandant de la 58e Armée interarmes (janvier 2012 – août 2016) puis Commandant adjoint du district militaire sud (août 2016 – janvier 2019 ), il est aujourd’hui lieutenant général de réserve et ses avis sont très écoutés et respectés par la hiérarchie militaire et par le pouvoir politique.

Il est parfaitement clair qu’à livrer des armes à l’Ukraine, les pays occidentaux s’attaquent directement à la Russie en tuant soldats et civils Russes. Des projets de frappes sur les intérêts de l’OTAN sont d’ores et déjà dans les cartons, il ne manque que l’ordre de Vladimir Poutine.

Une première option serait de frapper les intérêts français en dehors de lq France. On peut très bien envisager une attaque lourde contre une base française en Afrique, qui sera mise sur le dos des “terroristes”… C’est d’ailleurs ce qui arrive régulièrement aux bases américaines en Syrie. Bien entendu la France saurait à quoi s’en tenir, et aurait alors le choix de continuer l’épreuve de force avec la Russie. Sachant que la mesure de rétorsion suivante sera cette fois directement sur le territoire français, par exemple contre des dépôts de carburants ou mieux encore, des usines d’armement. Les cibles sont déjà clairement répertoriées et des opérateurs sur place n’attendent que le feu vert.

L’hypothèse d’une frappe militaire directe de la Russie serait faite en dernier recours, mais un élément important a été discuté: Il apparait qu’en France Macron n’a aucun “successeur” potentiel ayant les mêmes positions folles sur ce dossier. Et certains de dire que si Macron était éliminé, son successeur quelqu’il soit ne suivrait pas le même chemin vers la guerre contre la Russie, et l’OTAN en serait lourdement handicapée.

Peut-être cette solution doit-elle être envisagée au plus vite. Eliminer un homme pour éviter ou du moins retarder une guerre mondiale, doit-on hésiter?

Boris Guennadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru

19 février 2024

VERNISSAGE A LA GALERIE FERRERO "Virginie BROQUET EXPO CARNAVAL POP" VENDREDI 16 FEVRIER 2024 A PARTIR DE 18H00

VERNISSAGE A LA

 

GALERIE FERRERO

 

"Virginie BROQUET"

 

EXPO CARNAVAL POP

 

 

galerie ferrerro aral 16 fevrier 2024

 

Guillaume Aral & Virginie Journiac

ont le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition

 

 

Virginie Broquet Reine du Carnaval Pop

 

 

à la Galerie Ferrero le vendredi 16 février 2024 à 18 h.

Dress code : tenue carnavalesque bienvenue

Exposition du 16 février au 2 mars 2024

 

Bien qu’ayant effectué de nombreux voyages à l’étranger dont elle a ramené et publié des carnets de dessins, l’artiste niçoise Virginie Broquet reste passionnellement attachée à sa ville natale et à ses traditions. Elle a collaboré plusieurs années de suite avec le Carnaval pour créer des chars et des personnages loufoques. Revisiter artistiquement les traditions comme les cougourdons ou les sapins de Noël est un plaisir dont elle ne se prive jamais. Très récemment elle a présenté une nouvelle vision de la tradition textile française au Musée de la Toile de Jouy. Cette étoffe de coton avec personnages dont elle raffole lui a inspiré des dessins sur la thématique de Noël et de la crèche.

Habituée de la Galerie Ferrero où elle a présenté en 2009 une grande exposition « Nice : Clichés et Anecdotes », Virginie Broquet y offrira cette année, dans le cadre du thème carnavalesque « Pop », des dessins, des toiles et des poupées aux vibrantes couleurs.

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Galerie Ferrero

17 rue Droite (Vieux-Nice)

06300 NICE

+33 (0)4 93 88 34 44

www.galerieferrero.com

 

 

Les photos prises lors de la soirée du 16 Février 2024 à la Galerie FERRERO dans le Vieux Nice

 

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La galerie mythique fondée en 1954 change d’air pour s’installer dans le Vieux Nice

La Galerie Ferrero, fondée en 1954 par Jean Ferrero, photographe, quitte son fief dans le quartier de la Croix de Marbre et s’installe dans le Vieux Nice. Reprise depuis 2003 par Guillaume Aral, l’institution niçoise s’équipe ainsi d’un tout nouvel espace pour abriter sa prestigieuse collection qui compte parmi bien d’autres les grands noms de l’école de nice et du Nouveau-réalisme : Arman, Ben, César, Fahri, Gilli, Mas, Sosno, Christo et Rotella en tête.

Comme elle a toujours fait, la galerie continue aussi d’être catalyseur de la création contemporaine en mettant en avant les artistes locaux emergents.

L’inauguration du nouvel espace est prévu le 15 février 2020 à 19h00. Elle sera marquée par une des désormais légendaires « PerforMas » de l’artiste Jean Mas. Lors de cette performance, l’éminent membre de l’Ecole de Nice et Grand-Maître autoproclamé de l’« Ordre de la Cage à Mouche », décernera à Guillaume Aral l’insigne de Commandeur de l’Ordre de la C.A.M., une distinction issue de la mythologie personnelle du plasticien qui a élevé l’autodérision au rang des beaux-arts.

 

Rappel 

VERNISSAGE DE LA NOUVELLE GALERIE FERRERO DANS LE VIEUX NICE SAMEDI 15 FEVRIER 2020 A PARTIR DE 18H30

La mythique galerie FERRERO fondée en 1954 change d’air pour s’installer dans le Vieux Nice au 17, Rue Droite, juste à côté du Musée Niçois du PALAIS LASCARIS.

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La Galerie FERRERO, fondée en 1954 par Jean Ferrero, photographe, a quitté son fief dans le quartier de la Croix de Marbre pour s’installe dans le Vieux Nice. Reprise depuis 2003 par Guillaume ARAL, l’institution niçoise s’équipe ainsi d’un tout nouvel espace de près de 300 m2 pour abriter sa prestigieuse collection qui compte parmi bien d’autres les grands noms de l’école de Nice et du Nouveau-réalisme : Arman, Ben, César, Fahri, Gilli, Mas, Sosno, Christo et Rotella en tête.

Comme elle a toujours fait, la galerie continue aussi d’être catalyseur de la création contemporaine en mettant en avant les artistes locaux émergents.

L’inauguration de ce nouvel espace a eu lieu le samedi soir 15 février à partir de 18h30 où un public très nombreux d’invités se pressait pour venir découvrir ce prestigieux espace culturel sur l’Art contemporain.

Le vernissage de cette nouvelle galerie FERRRO non loin du grand Musée niçois du Palais LASCARIS fût marquée par une des désormais légendaires « PerforMas » par l’artiste Jean Mas.

Lors de cette performance, l’éminent artiste Jean MAS membre de l’Ecole de Nice et Grand-Maître autoproclamé de l’« Ordre de la Cage à Mouche », a décerné à Guillaume ARAL l’insigne de Commandeur de l’Ordre de la C.A.M., une distinction issue de la mythologie personnelle du plasticien qui a élevé l’autodérision au rang des beaux-arts.

 

Galerie Ferrero
17 rue Droite – Vieux Nice
06300 Nice – France
Tél : + 33 4 93 88 34 44
contact@galerieferrero.com

Pour en savoir plus : http://www.galerieferrero.com

 

film d'Alain GAFFET VERNISSAGE

 

GALERIE FERRERO 2020

 

REPORTAGE PHOTOS ET VIDEO EXCLUSIF PAR L'EQUIPE DE AGENCY PRESS INTERNATIONAL DIACONESCO.TV - C.COPYRIGHTS AND ALL RIGHTS - 15.02.2020 - NICE -

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PHOTOS PRESSE Gérard DIACONESCO

 

 

 

17 février 2024

GUERRE UKRAINE/RUSSIE : TANT QUE L'OCCIDENT AVEC L'OTAN DONNERONT DES ARMES ET DES MILLIARDS A ZELENSKY LA GUERRE NE FINIRA PAS

Guerre en Ukraine :

toutes les armes françaises

livrées à Kiev

listées par l’Élysée

En marge de la visite de Volodymyr Zelensky à Paris, l’Élysée a dressé une liste des armes et du matériel militaire fournis à l’Ukraine par la France depuis le début de l’invasion russe.

Par Chloé Sémat pour Le Point

Publié le 16/02/2024 à 19h51

Trente canons Caesar ont été fournis par l'Élysée à Kiev, ainsi que des dizaines de milliers de munitions.
Trente canons Caesar ont été fournis par l'Élysée à Kiev, ainsi que des dizaines de milliers de munitions. © ISA HARSIN/SIPA / SIPA / ISA HARSIN/SIPA

Alors que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, est à Paris, ce vendredi 16 février, pour signer un accord de sécurité bilatéral, l'Élysée a dressé une liste du matériel militaire livré à Kiev depuis le début de l'offensive russe. Ce document, révélé par Le Monde, dévoile le nombre précis d'armes fourni jusqu'à présent à l'armée ukrainienne.

Ainsi, en matière de défense sol-air, la France a livré un système de moyenne portée (Samp/T) et des missiles Aster 30, ayant une portée de 100 km et une altitude maximale de 20 km. S'y ajoutent deux systèmes Crotale, de courte portée, ainsi que des missiles. Cinq postes de tirs et des centaines de missiles antiaériens Mistral, de très courte portée, ont également été livrés. Un radar Ground Master 200, permettant de détecter et d'identifier les aéronefs ennemis, figure aussi sur la liste.

Par ailleurs, une centaine de missiles de croisière air-sol Scalp, qui se lancent depuis un avion, a été livrée et plusieurs centaines de bombes air-sol A2SM le seront dès ce mois de février. Pour rappel, ces armes ont été promises par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse, le 17 janvier dernier.

À lire aussi Le canon Caesar, élève modèle de l'économie de guerreLe chef de l'État français avait également annoncé de nouvelles livraisons de canons Caesar – acronyme de « camion équipé d'un système d'artillerie ». Le Monde révèle que trente de ces canons ont en effet été fournis, ainsi que des dizaines de milliers de munitions.

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Drones et véhicules blindés

En matière d'artillerie, six canons TRF1 et des dizaines de munitions figurent sur la liste. Ce type de canon est capable de tirer des obus à 25 kilomètres. L'armée française, qui en a utilisé des années 1980 aux années 2010, disposait de 106 exemplaires de ce canon. S'y ajoutent quatre systèmes de lance-roquettes unitaire et des centaines de roquettes.

Paris a également livré plusieurs types de véhicules blindés, à commencer par 38 AMX 10 RC – des chars de reconnaissance puissamment armés, accompagnés de dizaines de milliers de munitions de 105 mm. 120 véhicules de liaisons tout-terrain P4, 17 postes de tir Milan (missile d'infanterie léger antichar Nato) et des missiles ont aussi été fournis.À lire aussi  Livraison d'armes à l'Ukraine : la nouvelle stratégie françaisePlusieurs milliers de roquettes antichars, de mines antichars et de fusils d'assaut figurent aussi sur la liste de l'Élysée. Par ailleurs, on retrouve des centaines de mitrailleuses 12,7 mm et d'autres munitions.

Enfin, plusieurs centaines de drones de reconnaissance et des drones tactiques de petite taille ont été livrés, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de carburéacteurs – du carburant pour moteur à réaction.

Indépendamment de cette aide matérielle, Paris a contribué à l'accueil des réfugiés et à la reconstruction du pays. Par exemple, la France va accompagner la modernisation du réseau de distribution électrique ukrainien, avec un projet porté par EDF International Networks, filiale du groupe EDF, comme le précise le ministère de l'Économie. « S'ajoutent des contributions humanitaires et judiciaires », est-il également précisé dans le quotidien.

 

 

 

Guerre en Ukraine :

Avdiivka tombe aux

mains des Russes

Les soldats ukrainiens ont quitté la ville, sous la pression des forces armées russes depuis plusieurs semaines. C’est une victoire symboliquement importante pour Vladimir Poutine.

Par T.G. avec AFP

Publié le 17/02/2024 à 07h32, mis à jour le 17/02/2024 à 08h37

Avdiivka comptait 34 000 habitants avant la guerre. Il ne reste que 900 civils aujourd'hui.
Avdiivka comptait 34 000 habitants avant la guerre. Il ne reste que 900 civils aujourd'hui. © RFE/RL/SERHII NUZHNENKO / X06896 / REUTERS

 

La Russie a refermé son piège. Avdiivka, assiégée depuis des mois par l'armée russe, est tombée. Les forces ukrainiennes se sont retirées de cette ville de l'est ukrainien dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 février, a annoncé le général Oleksandre Tarnavsky, qui commande cette zone. « Conformément à l'ordre reçu, (nous nous) sommes retirés d'Avdiivka pour aller sur des positions préparées d'avance », a-t-il écrit sur Telegram.

Dans la zone, la situation s'était considérablement dégradée ces derniers jours. Confrontée à un manque de moyens croissant en raison notamment du blocage de l'aide militaire américaine, l'Ukraine pouvait difficilement éviter ce retrait face à la Russie qui, forte de davantage de soldats et de munitions, poussait ses troupes pour obtenir une conquête à quelques jours du deuxième anniversaire du début de l'invasion, le 24 février.

« Dans la situation où l'ennemi avance en marchant sur les cadavres de ses propres soldats et a dix fois plus d'obus […] c'est la seule bonne décision », a poursuivi le général Oleksandre Tarnavsky. Les forces ukrainiennes ont ainsi évité l'encerclement, près de cette cité industrielle largement détruite, a-t-il assuré.

CHAR UKRAINIEN EN FLAME

« Avec dignité »

Il s'agit d'une première grande décision du nouveau commandant en chef des armées ukrainiennes Oleksandre Syrsky après sa nomination à ce poste le 8 février. Il l'a justifiée par la volonté de « préserver » la vie de ses soldats.

« J'ai décidé de retirer nos unités de la ville et de passer à la défense sur des lignes plus favorables », a écrit auparavant Oleksandre Syrsky sur Facebook. « Nos soldats ont accompli leur devoir militaire avec dignité, ils ont fait tout leur possible pour détruire les meilleures unités militaires russes et infliger des pertes significatives à l'ennemi », a poursuivi le général.

Avant d'officialiser l'abandon de la ville, le général Oleksandre Tarnavsky avait reconnu que « plusieurs soldats » ukrainiens avaient été « capturés » par les forces russes, qui sont « en surnombre en matière d'effectifs, d'artillerie et d'aviation ».

Encore 900 civils

Avdiivka, qui comptait environ 34 000 habitants avant l'invasion russe lancée en février 2022, a une valeur symbolique importante. La ville est aujourd'hui en grande partie détruite mais quelque 900 civils y demeurent, selon les autorités locales. Moscou espère que sa prise rendra plus difficiles les bombardements ukrainiens sur Donetsk. Avdiivka était brièvement tombée en juillet 2014 aux mains de séparatistes prorusses pilotés par Moscou, avant de revenir sous contrôle ukrainien et de le rester malgré l'invasion et sa proximité avec Donetsk, capitale séparatiste dans l'est de l'Ukraine depuis dix ans.

Selon Kiev, l'armée russe multipliait les vagues d'assaut depuis octobre pour prendre la ville, malgré des pertes humaines très élevées, une situation rappelant la bataille de Bakhmout, une ville que Moscou a conquise en mai 2023 après 10 mois de combats au prix de dizaines de milliers de morts et de blessés. Par ailleurs, les autorités russes ont assuré avoir déjoué plusieurs attaques de drones ukrainiens au cours de la nuit de vendredi à samedi.

Le gouverneur de la région de Belgorod, près de la frontière avec l'Ukraine, Viatcheslav Gladkov, et celui de l'oblast de Kalouga, plus au nord, Vladislav Chapcha, ont annoncé sur le réseau social Telegram que la défense aérienne russe avait détruit au-dessus de leur territoire, respectivement, deux et sept drones qui n'ont fait aucun dégât selon un premier bilan. La prise d'Avdiivka survient au moment où le président ukrainien Volodymyr Zelensky mène une tournée européenne.

 

L’armée ukrainienne

s’enfuit alors que les

drapeaux russes flottent

sur Adviivka

 

Le 15 février, le président officiel du groupe opérationnel et stratégique ukrainien Tavria, responsable de la défense d’Avdiivka, a déclaré que les forces armées ukrainiennes avaient commencé à se retirer partiellement d’Avdiivka «vers des positions plus avantageuses».

Au cours des dernières 24 heures, les forces russes ont remporté de grands succès et ont pris le contrôle de bastions ukrainiens stratégiquement importants dans différentes parties de la ville.

La 1re brigade slave russe a brandi le drapeau russe sur la principale forteresse de l’AFU au sud d’Avdiivka, la zone fortifiée du Zénith. Le nœud le plus important de la défense ukrainienne dans le sud est tombé. Il s’agissait de la base de défense aérienne située au sud-ouest, près d’Avdiivka, qui a été transformée par l’AFU en une véritable forteresse dotée de fortifications souterraines en béton. Cette place forte a entravé l’offensive russe à Avdiivka venant du sud. Aujourd’hui, cette forteresse est tombée. 

La défense ukrainienne du secteur sud d’Avdiivka continue de s’effondrer sous la menace d’un encerclement de la ville. Dans la soirée du 15 février, outre Zenith, l’armée ukrainienne a quitté la station de filtration de Donetsk, à la périphérie sud-est de la ville, et s’est retirée vers le sud, dans les bois.

Le deuxième drapeau russe a été installé dans la partie nord de la ville, près de la dernière route pavée menant à Avdiivka. Le drapeau russe flotte à l’intersection de l’avenue Industrialny et de l’autoroute, à l’endroit où Zelensky a pris un selfie à l’entrée d’Avdiivka fin décembre 2023.

Les Russes ont pris le contrôle de l’entrée de la ville après que les détachements d’assaut soutenus par l’aviation ont pris pied au dépôt automobile d’Avdeevskaya et ont avancé vers le nord-ouest. A l’entrée de la ville, ils ont détruit le bastion ukrainien appelé Brevno, du nom du restaurant qui s’y trouvait.

Dans la ville elle-même, les troupes russes continuent d’avancer vers le centre-ville et de se déplacer le long des berges de la carrière de sable inondée. Les troupes d’assaut russes visent à couper les routes restantes le long desquelles l’AFU approvisionne la garnison de la ville sous le feu russe.

«Notre 3e Brigade d’assaut effectue des missions de combat dans des conditions que nous pourrions à peine imaginer. La confrontation ne se limite pas à des forces ennemies supérieures : il y a un très grand nombre d’ennemis, ils viennent de tous les côtés. Les combats à Avdiivka sont bien plus infernaux que les batailles les plus chaudes de cette phase de la guerre, qui ont eu lieu à Bakhmut», a déclaré le commandant adjoint de l’une des unités ukrainiennes les plus entraînées, la 3e brigade d’assaut séparée de l’AFU (ex-Azov). ) qui a été lancé dans la ville il y a environ une semaine.

L’armée ukrainienne se noie dans la boue : 

Les AFU se replient dans les immeubles de grande hauteur du 9e microdistrict et sur le territoire de l’usine de coke et de produits chimiques, où elles continueront à se défendre pour tenter d’infliger un maximum de dégâts à l’armée russe qui avance.

Pendant ce temps, les autorités locales, qui ont fui Avdiivka il y a longtemps, mènent leur guerre idéologique. Avant la perte d’Avdiivka, les autorités ont rebaptisé d’urgence les rues en l’honneur des nazis ukrainiens dans le cadre de la politique de «dérussification et décommunisation». Par exemple, la rue Gagarine a été rebaptisée au nom du célèbre nazi ukrainien Dmitri «Da Vinci» Kotsyubailo, tué lors de la bataille de Bakhut.

C’est là la véritable essence de la guerre de Kiev. Toutefois, Kiev a déjà perdu cette bataille idéologique.

source : La Cause du Peuple

 

ARMES RUSSES

Deux accords bilatéraux

Il avait indiqué depuis Berlin être en contact permanent avec le commandement militaire dont la principale tâche était selon lui de préserver la vie des soldats et de « minimiser les pertes ». Dans ce contexte tendu, le président ukrainien a signé vendredi à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz, puis à Paris avec le président français Emmanuel Macron, deux accords de sécurité bilatéraux. Il prévoit de participer samedi à la Conférence de sécurité à Munich et d'y rencontrer la vice-présidente américaine Kamala Harris.

 

argent par les fenetres

 

P.S. Ces accords prévoient que le Président ZELENSKY est sur de toucher un chèque de 100 milliards d'euros de la part des pays de l'Union Européenne ( essentiellement celle de la FRANCE et de l'ALLEMAGNE ) pour pouvoir continuer sa guerre avec la Confédération de Russie, ce qui compensera le blocage des 60 milliards de dollars que devait donner le Président Joe Biden des Etats-Unis, somme bloquée par les Républicains au Congrès Américain pour le moment ?

 

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Guerre en Ukraine :

des bombardiers russes

frappent Kiev

L'armée de l'air ukrainienne avait indiqué que plusieurs bombardiers, déjà utilisés ces derniers mois, avaient décollé d'une base russe. 

Par N.J. avec AFP

Publié le 15/02/2024 à 05h41, mis à jour le 15/02/2024 à 11h35

 

Des explosions ont été observées, ce jeudi 15 février au matin, à Kiev, a indiqué le maire de la capitale, Vitali Klitschko, dans un message sur Telegram, précisant que « la défense aérienne est à l'ouvrage ».

Des bombardiers régulièrement utilisés

Le décollage de plusieurs Tupolev Tu-95MS depuis l'aérodrome d'Olenya situé dans la région de Mourmansk dans le nord-est de la Russie, a été enregistré, a indiqué l'armée de l'air ukrainienne, dans un message posté sur le réseau social Telegram. Des missiles « se dirigent vers Kiev », avait-elle précisé un peu plus tard.

À lire aussi Ukraine : l'heure de véritéL'armée de l'air avait déjà signalé, début février et le mois dernier, le décollage de ces bombardiers stratégiques qui datent de l'ère soviétique. Fin décembre, la Russie avait utilisé ces avions pour mener une vague de frappes sur des villes ukrainiennes, dont la capitale Kiev, des bombardements qui avaient fait 39 morts.

 

Vladimir POUTINE tout puissant

 

15 février 2024

EN CAS DE GUERRRE AVEC UN PAYS THIERS NOUS N'AVONS PRESQUE PLUS DE SOLDATS A METTRE SUR LE TERRAIN POUR COMBATTRE NOS ENNEMIS !

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

C’est un reportage de France Info que vous pouvez écouter (source ici) et qui est assez édifiant sur l’état de l’armée française, sur notre capacité à recruter des soldats et de manière générale sur notre possibilité même d’aller faire la guerre, au moment même où nos dirigeants montrent des muscles que nous sommes loin, bien loin d’avoir.

Faire la guerre.

C’est une activité hélas vieille comme le monde. Toute personne douée du sens de survie sait que la guerre est un ultime recours et que lorsque l’on s’y lance, c’est le plus motivé qui l’emporte, que la guerre est un combat à mort, elle est existentielle.

Faire la guerre.

Cela nécessite une grosse motivation, le sens du sacrifice, l’effort, l’engagement total.

Il n’y a pas de place pour les menteurs, les pétochards ou les « cocheurs » de cases Excel en chaussures de ville aux bouts pointus qui donneraient l’assaut aux positions russes en trottinettes électriques la charge étant menée par Anne Hidalgo (je vous laisse imaginer la scène dans les plaines ukrainiennes).

Voilà, peu ou prou l’état de notre armée… et de notre population.

N’imaginez pas un seul instant que je sois dans la critique de nos militaires, valeureux, qui sont sacrifiés, bien souvent bien loin de chez eux, pour des guerres que nous perdons depuis 70 ans systématiquement.

Vous comprenez l’idée générale j’espère.

Une armée. Faire la guerre.

D’accord mais pour quoi faire ?

Disons nous les choses telles quelles doivent l’être.

Un « non » pays n’a qu’une « non » armée. 

J’aimais mon pays, mais qu’est devenu mon pays ? Vais-je mourir pour ce qu’il en reste et ce que l’on nous en promet ?

J’aimais l’Europe mais vais-je me sacrifier pour sauver Kiev contre la Russie, la Russie qu’aucune armée à travers l’histoire, de Napoléon à Hitler n’a su vaincre ?

Vais-je me sacrifier pour Bruxelles ?

Pour l’Otan ou Joe Biden le mort vivant ?

Pour Macron, qui est tellement pétochard qu’il a renoncé à visiter Kiev le jour de la Saint-Valentin… remarquez il pouvait pas, il fallait qu’il invite son amoureuse Brigitte au Mac-Do je suppose.

Pour quoi vais-je me sacrifier ?

Pour quelle idée ? Pour quelle vision qui me dépasse et qui me transcende ?

En fait, de vous à moi, pour qui dois-je mourir ?

Si c’est pour Macron c’est à mourir… de rire ! Mais en semblant, pas pour de vrai.

 

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Une crise des vocations…

« Alors qu’Emmanuel Macron prône le réarmement de la société française, des milliers de soldats manquent à l’appel, notamment dans l’armée de Terre. Pour la première fois en dix ans, en 2023, il a manqué environ 2 500 soldats au plus gros recruteur français. C’est le chef d’état-major lui-même qui a tiré la sonnette d’alarme, en automne dernier.

L’armée de Terre par exemple – en gros 120 000 personnes – doit recruter chaque année entre 15 000 et 16 000 soldats. L’an dernier a été compliqué, reconnaît le général Bruno Louisfer, sous-directeur du pôle recrutement jeunesse de l’armée de Terre : « On a eu un premier semestre très difficile à l’instar de beaucoup de recruteurs, qu’ils soient du privé ou du public. Et puis un deuxième semestre beaucoup plus satisfaisant. Mais le retard pris au premier semestre ne nous a pas permis d’atteindre nos objectifs en 2023. »

1ère mauvaise nouvelle pour l’armée française.

Elle manque de soldats parce que personne n’a envie d’aller se faire tuer pour rien ou pour pas grand-chose.

Mourir, c’est déjà pas marrant.

Mourir pour rien c’est carrément con.

Mourir parce que les armées sont transformées en « milices » privées veillant avant tout aux intérêts de quelques grandes multinationales c’est encore pire et nous touchons le fond.

Le militaire devient mercenaire… le salaire de la peur en moins.

Absurde.

Quand il n’y a pas de sens à l’engagement, il n’y a plus d’engagement !

C’est la même chose avec le consentement à l’impôt ! Les citoyens finissent par aller se faire taxer ailleurs. Alors les Etats, forcent les gens à payer les impôts quand il n’y a plus assez de volontaires.

A l’armée cela s’appelle la conscription et le service obligatoire. Ne vous leurrez pas, l’Etat finira par y être contraint si nos politiques souhaitent poursuivre sur la voie funeste du sentier de la guerre et ne veulent pas aller fumer le calumet de la paix.

Deuxième mauvaise

nouvelle pour l’armée française

« Autre problème : des jeunes veulent s’engager mais n’ont pas toujours, au départ, les critères physiques requis, à cause de la sédentarité ou du manque de sport. C’est le constat du capitaine Milena, cheffe de section à l’École Nationale des sous-officiers à Saint-Maixent L’École, dans les Deux-Sèvres. « Ce sont des niveaux très faibles. Que ce soit sur des choses très basiques comme des pompes, de la course à pied et après même la natation ou le grimper de corde. Là ou on pourrait se dire que des jeunes qui ont le projet de s’engager dans l’armée se prépareraient physiquement, au moins sur la course à pied et les pompes, on a quelques désillusions », juge-t-il. »

Et oui… non seulement on manque de recrues, mais les recrues qui arrivent sont nulles.

En mathématiques on le savait déjà, en français pas mieux, mais maintenant les jeunes ne savent plus courir.

C’est une évidence que découvre l’armée, et elle n’est pas au bout de ses peines et c’est parti pour durer car chez les plus jeunes c’est déjà l’effondrement physique.

Dans mon petit club de foot dans mon petit coin de Normandie, nous avions des dizaines de gamins chaque week-end pour pousser la balle. Nous en avons chaque année de moins en moins. Pire. A partir de 13 ans, dans notre petite ville de 10 000 habitants, nous avons même du mal à former une équipe de 11 gosses à partir de 12/13 ans. Faut dire qu’il fait froid, qu’il pleut et que c’est fatigant. Le canapé c’est mieux et les consoles aussi…

Nous préparons des générations de larves qui ne vont pas faire trembler le Kremlin si vous voyez ce que je veux dire. A partir de la 6ème les gosses reçoivent le « smartphone » cadeau empoisonné de leurs parents, et nous les perdons. C’est la chute rapide. Ils se mettent à frotter l’écran avachis dans un canapé à « swipper » les vidéos débiles de Tik-Tok toute la journée, avec la bénédiction du politburo chinois qui se marre du tour de con qu’il joue à notre jeunesse et à l’affaiblissement qu’il provoque volontairement. Car c’est une guerre et nous la perdons.

3ème mauvaise nouvelle pour l’armée… 

« Dans la Marine, l’objectif a été atteint l’an passé mais l’équilibre reste fragile d’après le capitaine de Corvette François Sechet, responsable RH pour l’Île-de-France, le Centre-Val de Loire et les Outremers. « Ce serait mentir que de dire que c’est très facile de recruter 4 200 jeunes par an. C’est un combat de tous les instants, parce que les jeunes que l’on recrute nous, notamment dans la Marine, ce sont des jeunes qu’on va chercher à partir du niveau bac. Ça nécessite de se remettre en question régulièrement, d’être vraiment à l’écoute de la jeunesse française, de leur présenter comment ils peuvent trouver un vrai épanouissement chez nous », explique le capitaine de Corvette.

Les militaires se fixent toujours cet objectif : 6 000 postes doivent être créés d’ici à 2030. Pour y parvenir, l’armée investit plus d’argent dans les méthodes de recrutement, avec notamment une présence massive sur les réseaux sociaux ou le recours à des influenceurs pour promouvoir les métiers et le matériel de guerre. « C’est aussi une façon de montrer à notre public qu’on est accessibles. Ce n’est pas parce qu’on est en treillis qu’on est inaccessibles, explique le général Bruno Louisfert. Les jeunes que nous avons sont des jeunes de leur époque. Donc ils vivent avec TikTok, Instagram, dans nos rangs. Ça permet de donner l’idée aux jeunes de se dire : ‘ah mais je ne pensais pas à ça, je croyais que ce n’était pas fait pour moi, il faudrait quand même que je me renseigne.’ Après il faut aussi démystifier les choses, tout le monde n’a pas vocation à être commando parachutiste, il y a beaucoup d’autres métiers dans l’armée de Terre. »

Voici que l’armée cède à l’époque et à l’ambiance.

Elle développe sa « marque employeur » (je me marre), parle carrière et épanouissement (je me bidonne), et tout le tralala des cabinets de conseils remplis de consultants pétochards et « cocheurs » de cases Excel en chaussures de ville au bout pointus qui viennent bosser au ministère de la défense… en trottinettes électriques évidemment.

On ne rentre pas dans l’armée parce que l’on a vu un clip sur Tik Tok !

On rentre dans l’armée pour protéger son pays, sa famille et sa maison.

On rentre dans l’armée en sachant que l’on risque de mourir.

Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas quelques petites astuces pour améliorer le recrutement, mais certainement en communiquant sur l’épanouissement en treillis hahahahahaha…. franchement.

Pourquoi accepte-t-on de mourir ?

Soit parce que l’on y est forcé par un camarade commissaire politique qui va vous tirer dans le dos, soit parce que, le patriotisme, l’amour de son pays, de sa terre, de son peuple et de sa culture mérite votre sacrifice suprême, celui de votre vie.

Tout le reste c’est des âneries de boîtes de conseils, et au premier coup de canon les « soldats » partiront en courant la queue entre le jambe.

Aimer son pays est du fascisme depuis maintenant 40 ans. Forcément, c’est dur de recruter pour l’armée !

Il y a bien une 3ème raison pour laquelle on peut accepter de mourir. Le pognon !

En Irak un mercenaire touchait 12 000 dollars pas mois. Loin de la solde du bidasse de base chez nous. Forcément, côté candidats, il y a plus de volontaires.

Si l’on veut une armée payée au prix d’une solde de soldat, alors il faut une nation à défendre, une patrie, une doctrine, un peuple, une vision, une souveraineté.

Si l’on veut détruire les nations, le patriotisme et le nationalisme pour faire émerger les Etats-Unis d’Europe, alors la crise des vocations dans l’armée française sera durable et profonde et de plus en plus grave, c’est aussi prévisible que normal.

L’armée doit comprendre qu’elle n’existe déjà plus, parce qu’elle est l’armée d’une nation qui est en train de disparaître.

 

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Pour survivre l’armée devra soit participer au fait de refaire nation, nationalisme et patriotisme, soit, accepter de devenir une entreprise privée de mercenaires et de miliciens au service non pas d’un pays, d’une nation et d’une population appelée peuple, mais d’un client capable de payer.

Je ne suis pas certain qu’à l’état major le problème ait été posé ainsi, et pourtant c’est bien cela le vrai sujet de fond, c’est bien à cela qu’il faut apporter une réponse « marketing », ceux qui parlent « d’épanouissement » n’ont strictement rien compris, ou plus vraisemblablement, ne veulent surtout pas comprendre, ils sont donc condamnés à apporter les mauvaises réponses.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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14 février 2024

Salon de l’Agriculture : sous pression avant l’événement, le gouvernement assure qu’il reste à la manœuvre ... mais ça repart ..

Près de Nogent-le-Rotrou,

les agriculteurs bloquent

de nouveau le rond-point

de Margon

 

Près de Nogent-le-Rotrou, les agriculteurs bloquent de nouveau le rond-point de Margon
Les agriculteurs bloquent le rond-point de Margon. © Agence NOGENT
En attendant d'être reçus par le sous-préfet de Nogent-le-Rotrou, une vingtaine d'agriculteurs du Perche occupent de nouveau le rond-point de Margon, à Arcisses en ce mardi 13 février.

Aux environs de 15 heures, ce mardi 13 février, huit tracteurs klaxonnent en passant dans la rue Villette-Gâte. Les agriculteurs avaient déjà bloqué la rue Saint-Laurent la veille et étaient entrés dans la sous-préfecture de Nogent-le-Rotrou. "Le sous-préfet était pris, ce que nous comprenons. On nous avait dit qu'il serait là aujourd'hui, mais ce n'est pas le cas", déclare Mathilde Védie, du collectif d'agriculteurs Révolte percheronne. 

"On n'a toujours pas de réponse du gouvernement" : des agriculteurs "en colère" bloquent la rue Saint-Laurent, à Nogent-le-Rotrou

 

Des roussettes préparées sur le rond-point

Direction donc le rond-point de Margon, à Arcisses, pour les tracteurs et deux pailleuses, soit une vingtaine d'agriculteurs mobilisés, un peu plus que la veille. 

Les tracteurs disposés autour du rond-point gênaient la circulation, sans la bloquer, ni empêcher le passage des véhicules.Les agriculteurs bloquent le rond-point de Margon.
"On emmerde, mais on empêche pas le monde de vivre", assure Mathilde Védie tout en préparant des roussettes, Mardi gras oblige. 

 

Agriculteurs en colère : après dix jours d'occupation sur la RN 154, à Serazereux, une plaque immortalise le barrage

Un rendez-vous avec le sous-préfet mercredi 14 février 2024

"Le sous-préfet Claude Jeay m'a contactée, nous avons rendez-vous demain (mercredi 14 février à 13 heures, indique l'éleveuse laitière. On espère être entendus, même si on est pas syndiqués. On est sur le terrain, on ne compte pas pour du beurre."

Peu après 18 heures, le concert de klaxons s’est de nouveau fait entendre dans le centre-ville nogentais après le départ des agriculteurs du rond-point.

SOURCE : Bérénice Poulin

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Salon de l’Agriculture :

sous pression avant

l’événement,le gouvernement

 

 

assure qu’il reste

à la manœuvre

 

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Après la levée des blocages, les agriculteurs sont partagés sur la concrétisation des promesses de l’exécutif. FNSEA et Jeunes agriculteurs ont rendez-vous à Matignon ce mardi 13 février 2024.

 

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, le 1er février lors d’une visite de cave dans le Cournonse en Occitanie pour annoncer des mesures de soutien au secteur viticoles.
photo PASCAL GUYOT / AFP
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, le 1er février lors d’une visite de cave dans le Cournonse en Occitanie pour annoncer des mesures de soutien au secteur viticoles.

 

POLITIQUE - Tout est question de « tempo »... risation. Après la mise en garde du président de la FNSEA, inquiet de voir la situation stagner après les dernières annonces de l’exécutif pour calmer les agriculteurs en colère, le gouvernement distille les éléments pour témoigner de son action et assurer que les engagements seront tenus d’ici au Salon de l’Agriculture.

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« Pas eu de rencontre ministérielle » ni « de point de suivi » avec le ministre de l’Agriculture ou le Premier ministre, « on n’est pas dans le bon tempo », a déclaré dimanche sur BFMTV Arnaud Rousseau. « On a montré qu’on pouvait être unis et très réactifs dans la mobilisation. Si e gouvernement nous promène un peu trop, on ne va pas le supporter », abondait ce lundi sur la même chaîne Jérôme Bayle, éleveur bovin en Haute-Garonne et l’un des initiateurs du premier barrage sur l’A64 à Carbonne.

Message reçu cinq sur cinq rue de Varenne, où se situent l’hôtel de Matignon et le ministère de l’Agriculture. Dans la matinée de lundi, les services du Premier ministre ont confirmé la tenue d’une réunion mardi 13 février avec la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA), l’alliance majoritaire de la profession, en présence de Marc Fesneau et de sa ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher.

L’occasion de « faire le point, de travailler à des mesures très concrètes » selon Arnaud Rousseau mardi matin, à quelques heures du rendez-vous mais qui réitére malgré tout sa mise en garde : « On veut voir ce qui change dans nos fermes (...) Si d’ici 10 jours il ne devait pas y avoir ce travail de fond, ce changement de logiciel, on serait prêts à repartir à l’action », a-t-il insisté sur TF1.

Lundi matin, après de premières déclarations du syndicat agricole sur le même ton, la presse a été conviée à la dernière minute à un « point d’étape sur le déploiement des annonces du gouvernement ». Objectif : montrer que oui, le gouvernement reste mobilisé et les chantiers avancent.

« Le tempo fixé par le Premier ministre est d’aller le plus vite possible »

Interrogé par la presse sur les déclarations d’Arnaud Rousseau, le cabinet de Marc Fesneau évacue. « En tout état de cause, le tempo qui est fixé par le Premier ministre est d’aller le plus vite possible », se défend-il. « Nous avons un certain nombre de choses qui ont déjà abouti la semaine dernière, d’autres qui vont aboutir cette semaine et d’autres qui vont aboutir la semaine prochaine », assure-t-on de même source.

Les preuves de l’activité - certaines mesures sont déjà publiées au Journal officiel - sont soigneusement détaillées : « Vendredi 2 février, le ministre de l’Agriculture a donné le détail du plan de soutien conjoncturel et structurel pour la filière viticole. Lundi 5, les mesures annoncées pour l’indemnisation des impacts de la maladie hémorragique épizootique (MHE) pour l’élevage bovin ont été déployées. On a déployé également au cours du week-end du 1er février le fonds urgence annoncé par le Premier ministre sur la Bretagne et les agriculteurs impactés par les différentes tempêtes. Vendredi 9, il y a eu le lancement de la demande de procédure de clause de sauvegarde sur le thiaclopride », égrène-t-on au ministère.

Mais quid des « réponses immédiates sur la rémunération », réclamée par la FNSEA et les JA fin janvier ? Du « chantier de réduction des normes » ? Du paiement immédiat des aides de la PAC ? Du « respect absolu » des lois Egalim ? « En parallèle de ces chantiers sur lesquels on délivre, il y a beaucoup de chantiers sur lesquels on avance », assure le ministère de l’Agriculture.

Marc Fesneau promet « d’autres annonces »

Exemple sur la loi Egalim où 124 procédures ont été lancées à ce stade, fait-on valoir. Il s’agit néanmoins de demandes de régularisation auprès des entreprises, sans amende à ce stade. Sur la simplification, le cabinet renvoie aux réunions préfectorales et appelle à faire preuve de patience. Une fois les remontées analysées, « une concertation sera lancée entre cette semaine et le début de la semaine prochaine » avec les ministères concernés.

Idem sur le plan de la souveraineté de l’élevage à propos duquel « au moment où je vous parle, il n’y a pas eu le début du commencement d’une réunion ni même d’un coup de fil » déplorait dimanche Arnaud Rousseau. « Un échange doit avoir lieu » et la concertation sera relancée dans « une logique de renforcement » du plan présenté par Bruno Le Maire et Marc Fesneau en octobre 2023 assurait-on lundi à l’Agriculture.

D’autres réunions sont aussi dans les tuyaux, dont une lundi sur le plan Écophyto mis en « pause »« Il y aura d’autres annonces d’ici au Salon de l’Agriculture » a d’ailleurs assuré Marc Fesneau ce lundi depuis le salon Wine Expo Porte de Versailles à Paris. Et comme avant chaque Salon de l’Agriculture, le syndicat Coordination rurale sera reçu mercredi 14 février par Emmanuel Macron, a annoncé sa présidente Véronique Le Floc’h. Pour la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, il faudra attendre  « la semaine prochaine », a fait savoir l’Elysée.

Un projet de loi en juin 2024

Reste encore le gros volet du projet de loi agricole, en préparation depuis plusieurs mois mais qui doit intégrer finalement beaucoup plus de dispositions que prévu. « On ne part pas de rien » mais il faut de nouveau consulter, rédiger l’exposé des motifs, le faire examiner par le Conseil d’État puis qu’il soit inscrit à l’ordre du jour au Parlement, remarque le cabinet du ministre de l’Agriculture. L’objectif est qu’il passe dans les deux chambres d’ici juin et qu’on puisse « obtenir une commission mixte paritaire dans cet horizon-là », a indiqué Marc Fesneau lors d’une audition à l’Assemblée nationale mercredi 7 février.

Enfin, alors qu’une partie des agriculteurs mettaient en cause le système européen, le gouvernement tente aussi de prendre le beau rôle. « Nous faisons en sorte que la France soit force de proposition sur la simplification », assure le ministère de l’Agriculture qui mise sur un conseil des ministres européens à fin février pour se faire entendre. La fin de mois est décidément chargée.

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14 février 2024

POUTINE interviewé par Tucker Carlson

POUTINE

interviewé par Tucker Carlson

 

 

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Retour vers une histoire commune

Le dirigeant est ainsi revenu sur l’histoire de l’Ukraine, faisant remarquer notamment que l’«ukrainisation» des terres du sud de la Russie avaient été activement promues par l’état-major autrichien avant la Première Guerre mondiale, pour «affaiblir un ennemi potentiel», et que le nom «Ukraine» avait été inventé par les Polonais, voyant les terres du sud de la Russie comme une «frontière» et non «comme appartenant à un groupe ethnique». Poutine a ensuite souligné la culture commune entre la Russie et l’Ukraine, puis le choc de la chute de l’URSS, incompris en Occident. 

«Vous nous avez trompé», a déclaré Poutine à Carlson : «les États-Unis ont promis qu’il n’y aurait pas d’extension de l’OTAN, elle a eu lieu à cinq reprises». Le président russe a ensuite rapporté avoir même demandé un jour à Bill Clinton si la Russie pourrait joindre l’OTAN. Le président américain lui a répondu que l’idée était intéressante, avant de revenir à lui le soir même pour lui faire savoir que c’était «impossible».

Ukraine : le choc du coup d’État en 2014

Évoquant le coup d’État du Maïdan en 2014 en Ukraine, Poutine a dénoncé la complicité de la CIA. Un coup intervenu après que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN ait été évoquée en 2008, et débouchant sur le bombardement de civils dans le Donbass. Une escalade dont Poutine juge les États-Unis responsables, et une escalade que l’Occident a échoué à rompre, en ne respectant pas les accords de Minsk.

«Ce sont les Ukrainiens qui ont commencé la guerre en 2014, nous essayons de la finir», a déclaré Poutine avant que Carlson ne le relance pour savoir si les objectifs de la Russie étaient remplis. Ce à quoi le dirigeant russe a répondu par la négative, rappelant vouloir atteindre la «dénazification». «La cause de Hitler vit toujours», a poursuivi Poutine, évoquant l’ovation d’un vétéran SS au Parlement canadien.   

Pourtant, Vladimir Poutine a répété que la Russie «n’avait jamais refusé les négociations», rappelant qu’un accord avait presque été obtenu en avril 2022. L’Ukraine a décidé d’abandonner les négociations avec la Russie sur ordre de l’Occident, une erreur que les États-Unis doivent maintenant corriger selon lui.

La Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, malgré les sanctions et les restrictions. Les outils américains ne fonctionnent pas, pense Poutine.  

«Les outils américains ne fonctionnent pas»

«Certainement pas», a aussi insisté le président russe à la question de savoir si la Russie menaçait les États baltes ou la Pologne, expliquant que cela serait une guerre nucléaire.

Regrettant que les États-Unis souhaitent se battre en Ukraine contre la Russie, Vladimir Poutine a aussi déclaré que Washington était responsable de l’explosion du Nord Stream. En imprimant autant de dollars, les dirigeants américains ont utilisé leur monnaie comme outil de puissance, a aussi relevé le chef de l’État russe, qualifiant cela d’«erreur».

La Russie est devenue, l’année dernière, la première économie d’Europe, a fait valoir Poutine, en dépit des contraintes occidentales : «les outils américains ne fonctionnent pas», a-t-il lancé. Désormais, le poids des BRICS a dépassé celui des pays du G7 : une avancée inexorable selon Poutine, mais face à laquelle les États-Unis tentent de s’opposer par la force. «Pour assurer l’avenir, il faut changer d’attitude face aux évolutions», a-t-il ajouté.  

Revenant sur l’issue du conflit, Vladimir Poutine a soutenu qu’il était impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille. «Je vois que [les Occidentaux] veulent des négociations, mais ils ne savent pas comment faire», a observé le président russe, avant d’ajouter : «ce serait ridicule si ce n’était pas si triste». «Il y a des éléments de guerre civile dans ce conflit», a-t-il par ailleurs regretté, rapportant des exemples de combats entre soldats russes et ukrainiens parlant dans la même langue.

Il s’agissait de la première interview accordée à un journaliste américain par le président russe depuis le début du conflit en Ukraine. 

source : RT France

 

Transcription complète par Michelsvrin

 

T. Carlson (traduit) : Monsieur le Président, merci beaucoup.
Le 24 février 2022, vous vous êtes adressé à votre pays et à votre nation lorsque le conflit a éclaté en Ukraine. Vous avez dit que vous agissez parce que vous êtes parvenu à la conclusion qu’avec l’aide de l’OTAN, les États-Unis peuvent lancer une attaque surprise, une attaque contre votre pays. Pour les Américains, c’est comme de la paranoïa.
Pourquoi pensez-vous que l’Amérique pourrait porter un coup inattendu à la Russie ? Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?

Vladimir Poutine : Le fait n’est pas que l’Amérique allait porter un coup inattendu à la Russie, je ne l’ai jamais dit.
Sommes-nous dans un talk-show ou avons-nous une conversation sérieuse ?

T. Carlson : C’est une merveilleuse citation. Merci.
Nous avons une conversation sérieuse.

Vladimir Poutine : D’après ce que je comprends, votre formation de base est en histoire, n’est-ce pas ?

T. Carlson : Oui.

Vladimir Poutine : Ensuite, je me permettrai – juste 30 secondes ou une minute – de donner un petit aperçu historique. Ça te dérange ?

T. Carlson : S’il vous plaît, bien sûr.

Vladimir Poutine : Écoutez, comment ont commencé nos relations avec l’Ukraine, d’où viennent-elles, l’Ukraine ?
L’État russe a commencé à se rassembler en un État centralisé, ceci est considéré comme l’année de la création de l’État russe – 862, lorsque les Novgorodiens – il y a une ville de Novgorod au nord-ouest du pays – ont invité le prince Rurik de Scandinavie. , des Varègues, pour régner. 862 En 1862, la Russie a célébré le 1000e anniversaire de son statut d’État et à Novgorod se trouve un monument dédié au 1000e anniversaire du pays.
En 882, le successeur de Rurik, le prince Oleg, qui servait essentiellement de régent pour le jeune fils de Rurik, et Rurik était décédé à cette époque, vint à Kiev. Il a écarté du pouvoir deux frères qui, apparemment, étaient autrefois membres de l’équipe de Rurik, et c’est ainsi que la Russie a commencé à se développer, avec deux centres : à Kiev et à Novgorod.
La prochaine date très importante dans l’histoire de la Russie est 988. Il s’agit du baptême de la Russie, lorsque le prince Vladimir, arrière-petit-fils de Rurik, a baptisé la Russie et a accepté l’orthodoxie – le christianisme oriental. À partir de ce moment-là, l’État russe centralisé a commencé à se renforcer. Pourquoi ? Un seul territoire, des liens économiques uniques, une langue et après le baptême de la Russie – une foi et le pouvoir du prince. Un État russe centralisé commença à prendre forme.
Mais pour diverses raisons, après l’introduction de la succession au trône – également dans l’Antiquité, au Moyen Âge – par Yaroslav le Sage, un peu plus tard, après son décès, la succession au trône était complexe, elle n’était pas transmise directement du père au fils aîné, mais du défunt la vie du prince à son frère, puis à ses fils selon des modalités différentes. Tout cela a conduit à la fragmentation de la Russie – un État unique, qui a commencé à prendre forme comme un État unique. Cela n’a rien de spécial : la même chose s’est produite en Europe. Mais l’État russe fragmenté est devenu une proie facile pour l’empire créé autrefois par Gengis Khan. Ses successeurs, Batu Khan, vinrent en Russie, pillèrent presque toutes les villes et les détruisirent. La partie sud, où se trouvaient d’ailleurs Kiev et d’autres villes, a tout simplement perdu son indépendance et les villes du nord ont conservé une partie de leur souveraineté. Ils payèrent tribut à la Horde, mais conservèrent une partie de leur souveraineté. Et puis un État russe unique a commencé à prendre forme, avec son centre à Moscou.
La partie sud des terres russes, y compris Kiev, a commencé à graviter progressivement vers un autre «aimant» : vers le centre qui prenait forme en Europe. C’était le Grand-Duché de Lituanie. On l’appelait même lituanien-russe, car les Russes constituaient une partie importante de cet État. Ils parlaient le vieux russe et étaient orthodoxes. Mais ensuite, une unification s’est produite : l’union du Grand-Duché de Lituanie et du Royaume de Pologne. Quelques années plus tard, une autre union fut signée dans le domaine spirituel et certains prêtres orthodoxes se soumirent à l’autorité du Pape. Ainsi, ces terres sont devenues une partie de l’État polono-lituanien.
Mais depuis des décennies, les Polonais se sont engagés dans la polissabilité de cette partie de la population : ils y ont introduit leur langue, ils ont commencé à introduire l’idée que ce ne sont pas entièrement des Russes, que puisqu’ils vivent à la limite, ils sont des Ukrainiens. Initialement, le mot «Ukrainien» signifiait qu’une personne vivait à la périphérie de l’État, «à la limite», ou était en fait engagée dans le service frontalier. Il ne s’agissait pas d’un groupe ethnique particulier.
Les Polonais ont donc fait tout ce qu’ils pouvaient pour polir et, en principe, ont traité cette partie des terres russes assez durement, voire cruellement. Tout cela a conduit au fait que cette partie des terres russes a commencé à se battre pour ses droits. Et ils ont écrit des lettres à Varsovie, exigeant que leurs droits soient respectés, afin que les gens soient envoyés ici, y compris à Kiev…

T. Carlson : Quand est-ce arrivé, en quelles années ?

Vladimir Poutine : C’était au XIIIe siècle.
Je vais maintenant vous raconter la suite des événements et vous donner les dates pour qu’il n’y ait pas de confusion.
Et en 1654, un peu plus tôt encore, les gens qui contrôlaient le pouvoir dans cette partie des terres russes se tournèrent vers Varsovie, je le répète, exigeant que des personnes d’origine russe et de foi orthodoxe leur soient envoyées. Et lorsque Varsovie, en principe, ne leur a rien répondu et a pratiquement rejeté ces demandes, ils ont commencé à se tourner vers Moscou pour que Moscou les accueille.
Pour que vous ne pensiez pas que j’ai inventé quelque chose, je vais vous donner ces documents…

T. Carlson : Je ne pense pas que vous inventiez quelque chose, non.

Vladimir Poutine : Et pourtant, ce sont des documents d’archives, des copies. Voici des lettres de Bohdan Khmelnitsky, alors homme qui contrôlait le pouvoir dans cette partie des terres russes que nous appelons aujourd’hui l’Ukraine. Il écrivit à Varsovie pour exiger le respect de leurs droits et, après avoir reçu un refus, il commença à écrire des lettres à Moscou pour lui demander de les prendre sous la main ferme du tsar de Moscou. Voici [dans le dossier] des copies de ces documents. Je vous les laisse comme un bon souvenir. Il existe une traduction en russe, puis vous la traduirez en anglais.
La Russie n’a pas accepté de les accepter immédiatement, car elle supposait qu’une guerre avec la Pologne allait commencer. Pourtant, en 1654, le Zemsky Sobor – qui était l’organe représentatif du pouvoir de l’État russe ancien – prit une décision : cette partie des terres russes anciennes devint une partie du royaume moscovite.
Comme prévu, la guerre avec la Pologne commença. Cela a duré 13 ans, puis une trêve a été conclue. Et juste après la conclusion de cet acte de 1654, 32 ans plus tard, à mon avis, la paix fut conclue avec la Pologne, la «paix éternelle», comme on disait alors. Et ces terres, toute la rive gauche du Dniepr, y compris Kiev, sont allées à la Russie, et toute la rive droite du Dniepr est restée à la Pologne.
Puis, à l’époque de Catherine II, la Russie a restitué toutes ses terres historiques, y compris le sud et l’ouest. Tout cela a continué jusqu’à la révolution. Et avant la Première Guerre mondiale, profitant de ces idées d’ukrainisation, l’état-major autrichien a commencé très activement à promouvoir l’idée d’Ukraine et d’ukrainisation. Tout est clair pourquoi : parce qu’à la veille de la guerre mondiale, bien sûr, il y avait une volonté d’affaiblir un ennemi potentiel, il y avait une volonté de créer des conditions favorables pour nous-mêmes dans la zone frontalière. Et cette idée, une fois née en Pologne, selon laquelle les habitants de ce territoire ne sont pas entièrement russes, mais seraient un groupe ethnique particulier, les Ukrainiens, a commencé à être promue par l’état-major autrichien.
Des théoriciens de l’indépendance ukrainienne sont également apparus au XIXe siècle, qui parlaient de la nécessité de l’indépendance ukrainienne. Mais c’est vrai, tous ces «piliers» de l’indépendance ukrainienne disaient qu’elle devait avoir de très bonnes relations avec la Russie, ils ont insisté là-dessus. Néanmoins, après la révolution de 1917, les bolcheviks ont tenté de restaurer l’État et une guerre civile a éclaté, y compris avec la Pologne. Une paix fut signée avec la Pologne en 1921, selon laquelle la partie occidentale, sur la rive droite du Dniepr, revenait à la Pologne.
En 1939, après que la Pologne ait collaboré avec Hitler, et que la Pologne ait collaboré avec Hitler, Hitler a proposé – nous avons tous les documents dans les archives – de conclure la paix avec la Pologne, un traité d’amitié et d’alliance, mais a exigé que la Pologne rende à l’Allemagne comme c’est ce qu’on appelle le couloir de Dantzig, qui reliait la partie principale de l’Allemagne à Königsberg et à la Prusse orientale. Après la Première Guerre mondiale, cette partie du territoire fut cédée à la Pologne et la ville de Gdansk remplaça Dantzig. Hitler les supplia de se rendre pacifiquement, mais les Polonais refusèrent. Mais néanmoins, ils ont collaboré avec Hitler et ont commencé ensemble à diviser la Tchécoslovaquie.

T. Carlson : Puis-je demander ? Vous dites que certaines parties de l’Ukraine sont en réalité des terres russes depuis des centaines d’années. Pourquoi ne les avez-vous pas acceptés lorsque vous êtes devenu président, il y a 24 ans ? Vous aviez aussi une arme. Pourquoi as-tu attendu si longtemps alors ?

Vladimir Poutine : Je vais vous dire maintenant que j’ai déjà terminé ces informations historiques. C’est peut-être ennuyeux, mais cela explique beaucoup de choses.

T. Carlson : Elle n’est pas ennuyeuse, non.

Vladimir Poutine : Eh bien, super. Alors je suis très heureux que vous l’ayez autant apprécié. Merci beaucoup.
Ainsi, avant la Seconde Guerre mondiale, lorsque la Pologne collaborait avec l’Allemagne, refusait de répondre aux exigences d’Hitler, mais participa néanmoins avec Hitler à la division de la Tchécoslovaquie, mais comme elle n’abandonna pas le couloir de Dantzig, les Polonais l’obligèrent néanmoins à jouer trop dur et a forcé Hitler à déclencher la Seconde Guerre mondiale avec eux. Pourquoi la guerre a-t-elle commencé le 1er septembre 1939 depuis la Pologne ? Elle s’est révélée intraitable. Hitler n’avait pas le choix pour mettre en œuvre ses plans en commençant par la Pologne.
À propos, l’Union soviétique – j’ai lu des documents d’archives – s’est comportée très honnêtement et elle a demandé à la Pologne la permission d’envoyer ses troupes pour aider la Tchécoslovaquie. Mais le ministre polonais des Affaires étrangères de l’époque a déclaré que même si des avions soviétiques volaient vers la Tchécoslovaquie en passant par le territoire de la Pologne, ils abattraient au-dessus du territoire de la Pologne. Pas grave. Mais ce qui est important, c’est que la guerre a commencé et que la Pologne elle-même est devenue victime de la politique qu’elle a menée à l’égard de la Tchécoslovaquie, car selon les protocoles bien connus de Molotov-Ribbentrop, une partie de ces territoires est revenue à la Russie, y compris l’Ukraine occidentale. La Russie, sous le nom d’Union Soviétique, retrouve ainsi ses territoires historiques.
Après la victoire dans la Grande Guerre patriotique, comme on dit, c’est la Seconde Guerre mondiale, tous ces territoires ont finalement été attribués à la Russie, à l’Union soviétique. Et la Pologne, en guise de compensation, il faut supposer, a reçu des territoires occidentaux, à l’origine allemands, la partie orientale de l’Allemagne, une partie des terres, ce sont aujourd’hui les régions occidentales de la Pologne. Et, bien sûr, ils ont de nouveau rendu l’accès à la mer Baltique, et Dantzig, qui a commencé à être appelé en polonais, a de nouveau été rendu. C’est ainsi que cette situation s’est développée.
Lors de la formation de l’Union soviétique, nous sommes déjà en 1922, les bolcheviks ont commencé à former l’URSS et à créer l’Ukraine soviétique, qui jusqu’à présent n’existait pas du tout.

T. Carlson : C’est vrai.

V. Poutine : Dans le même temps, Staline a insisté sur le fait que ces républiques en formation devaient être incluses en tant qu’entités autonomes, mais pour une raison quelconque, le fondateur de l’État soviétique, Lénine, a insisté sur le fait qu’elles avaient le droit de se séparer de l’Union soviétique. . Et, également pour des raisons inconnues, il a doté l’Ukraine soviétique émergente de terres, de personnes vivant dans ces territoires, même s’ils n’avaient jamais été appelés Ukraine auparavant ; pour une raison quelconque, lors de sa formation, tout cela a été «infusé» dans la RSS d’Ukraine. , y compris toute la région de la mer Noire, qui a été reçue à l’époque de Catherine II et qui, en fait, n’a jamais eu de relation historique avec l’Ukraine.
Même si nous nous souvenons, remontons à 1654, lorsque ces territoires sont revenus à l’Empire russe, il y avait trois ou quatre régions modernes de l’Ukraine, il n’y avait pas de région de la mer Noire. Il n’y avait tout simplement rien à dire.

T. Carlson : En 1654 ?

Vladimir Poutine : Oui, exactement.

T. Carlson : Vous avez des connaissances encyclopédiques. Mais pourquoi n’en avez-vous pas parlé pendant les 22 premières années de votre présidence ?

V. Poutine : Ainsi, l’Ukraine soviétique a reçu un grand nombre de territoires qui n’ont jamais rien eu à voir avec elle, principalement la région de la mer Noire. Autrefois, lorsque la Russie les recevait à la suite des guerres russo-turques, on les appelait Novorossiya. Mais ce n’est pas important. L’important est que Lénine, le fondateur de l’État soviétique, a créé l’Ukraine exactement de cette manière. Et pendant de nombreuses décennies, la RSS d’Ukraine s’est développée dans le cadre de l’URSS, et les bolcheviks, également pour des raisons inconnues, se sont engagés dans l’ukrainisation. Non seulement parce qu’il y avait des immigrants ukrainiens à la tête de l’Union soviétique, mais en général, il existait une telle politique – «l’indigénisation», comme on l’appelait. Cela concernait l’Ukraine et d’autres républiques fédérées. Des langues nationales et des cultures nationales ont été introduites, ce qui, en général, n’est bien sûr pas mauvais en principe. Mais c’est ainsi qu’a été créée l’Ukraine soviétique.
Et après la Seconde Guerre mondiale, l’Ukraine a reçu une autre partie non seulement des territoires polonais d’avant la guerre – aujourd’hui l’Ukraine occidentale, une partie des territoires hongrois et une partie des territoires roumains. Une partie des territoires a également été prise à la Roumanie et à la Hongrie, et ces territoires sont devenus une partie de l’Ukraine soviétique et y sont toujours. Par conséquent, nous avons toutes les raisons de dire que, bien entendu, l’Ukraine, dans un certain sens, est un État artificiel créé par la volonté de Staline.

T. Carlson : Pensez-vous que la Hongrie a le droit de reprendre ses terres ? Et d’autres nations peuvent-elles reprendre leurs terres et, peut-être, ramener l’Ukraine aux frontières de 1654 ?

Vladimir Poutine : Je ne connais pas les frontières de 1654. L’époque du règne de Staline s’appelle le régime stalinien, tout le monde dit qu’il y a eu de nombreuses violations des droits de l’homme, des violations des droits d’autres États. En ce sens, bien sûr, il est tout à fait possible, sinon de dire qu’ils ont le droit à cela – de restituer leurs terres, alors, en tout cas, c’est compréhensible…

T. Carlson : Avez-vous dit à Orban qu’il pouvait récupérer une partie des terres de l’Ukraine ?

Vladimir Poutine : Je ne l’ai jamais dit. Jamais, pas une seule fois. Lui et moi n’avons même pas eu de conversation à ce sujet. Mais je sais avec certitude que les Hongrois qui y vivent veulent bien sûr retourner dans leur patrie historique.
D’ailleurs, je vais maintenant vous raconter une histoire très intéressante, je vais m’éloigner du sujet, c’est une histoire personnelle. Quelque part au début des années 80, j’ai pris une voiture de ce qui était alors Leningrad, de Saint-Pétersbourg, et j’ai juste fait un voyage à travers l’Union soviétique – via Kiev, je me suis arrêté à Kiev, puis je suis allé en Ukraine occidentale. Je suis entré dans la ville, elle s’appelle Beregovo, et là tous les noms des villes et des villages sont en russe et dans une langue qui m’est incompréhensible – en hongrois. En russe et hongrois. Pas en ukrainien – en russe et en hongrois.
Je traverse un village en voiture, des hommes en costume trois pièces noirs et hauts-de-forme noirs sont assis près des maisons. Je dis : est-ce que ce sont des sortes d’artistes ? Ils me disent : non, ce ne sont pas des artistes, ce sont des Hongrois. Je dis : qu’est-ce qu’ils font ici ? Eh bien, c’est leur terre, ils vivent ici. Tous les titres ! A l’époque soviétique, dans les années 80. Ils conservent la langue hongroise, les noms et tous les costumes nationaux. Ils sont Hongrois et se sentent Hongrois. Et bien sûr, quand une infraction se produit maintenant…

T. Carlson : Oui, je pense que cela arrive souvent. Très probablement, de nombreux pays étaient mécontents du changement de frontières lors des changements intervenus au XXe siècle et avant. Mais le fait est que vous n’avez rien déclaré de tel auparavant, jusqu’en février 2022. Et vous avez dit que vous ressentiez une menace physique de la part de l’OTAN, en particulier une menace nucléaire, et cela vous a incité à agir. Est-ce que je vous ai bien compris ?

V. Poutine : Je comprends que mes longs dialogues ne font probablement pas partie de ce genre d’interviews. C’est pourquoi je vous ai demandé au début : est-ce qu’on aura une conversation sérieuse ou un spectacle ? Vous avez dit que c’était une conversation sérieuse. Alors ne soyez pas offensé par moi, s’il vous plaît.
Nous sommes arrivés au moment où l’Ukraine soviétique a été créée. Puis il y a eu 1991 : l’effondrement de l’Union soviétique. Et tout ce que l’Ukraine a reçu en cadeau de la Russie, «de l’épaule du maître», elle l’a emporté avec elle.
J’arrive maintenant à un point très important aujourd’hui. Après tout, cet effondrement de l’Union soviétique a été initié, en fait, par les dirigeants russes. Je ne sais pas ce qui a guidé les dirigeants russes à l’époque, mais je soupçonne qu’il y avait plusieurs raisons de penser que tout irait bien.
Premièrement, je pense que les dirigeants russes sont partis des principes fondamentaux des relations entre la Russie et l’Ukraine. En fait, il y avait une langue commune, plus de 90 pour cent parlaient le russe ; liens familiaux, une personne sur trois y a une sorte de liens familiaux ou amicaux ; culture générale ; histoire générale ; enfin une religion commune ; présence commune au sein d’un même État depuis des siècles ; l’économie est très interconnectée – ce sont toutes des choses tellement fondamentales. Tout cela sous-tend le caractère inévitable de nos bonnes relations.
La deuxième chose est très importante, je veux que vous, en tant que citoyen américain et que vos téléspectateurs, en entendiez parler également : les dirigeants russes précédents partaient du fait que l’Union soviétique avait cessé d’exister, il n’y avait plus de lignes de démarcation idéologiques. La Russie a même volontairement et proactivement accepté l’effondrement de l’Union soviétique et part du principe que cela sera compris par le soi-disant – déjà entre guillemets – «l’Occident civilisé» comme une proposition de coopération et d’alliance. C’est ce que la Russie attendait des États-Unis et de ce que l’on appelle l’Occident collectif dans son ensemble.
Il y avait des gens intelligents, y compris en Allemagne. Egon Bahr était une personnalité politique majeure du Parti social-démocrate qui a insisté personnellement, lors de conversations avec les dirigeants soviétiques avant l’effondrement de l’Union soviétique, sur la nécessité de créer un nouveau système de sécurité en Europe. Nous devons aider l’Allemagne à s’unir, mais créer un nouveau système qui inclura les États-Unis, le Canada, la Russie et d’autres pays d’Europe centrale. Mais il n’est pas nécessaire que l’OTAN s’étende. C’est ce qu’il a dit : si l’OTAN s’étend, tout sera comme pendant la guerre froide, mais plus près des frontières de la Russie. C’est tout. Grand-père était intelligent. Personne ne l’a écouté. De plus, il s’est mis en colère d’une manière ou d’une autre – cette conversation est également dans nos archives : si, dit-il, vous ne m’écoutez pas, je ne reviendrai plus jamais à Moscou. En colère contre les dirigeants soviétiques. Il avait raison, tout s’est passé comme il l’a dit.

T. Carlson : Oui, bien sûr, ses paroles se sont réalisées, vous en avez parlé à plusieurs reprises, il me semble que c’est tout à fait juste. Et beaucoup aux États-Unis pensaient également que les relations entre la Russie et les États-Unis redeviendraient normales après l’effondrement de l’Union soviétique. Cependant, c’est le contraire qui s’est produit.
Cependant, vous n’avez jamais expliqué pourquoi vous pensez que cela s’est produit, pourquoi cela s’est produit. Certes, l’Occident a peut-être peur d’une Russie forte, mais il n’a pas peur d’une Chine forte.

V. Poutine : L’Occident craint plus une Chine forte qu’une Russie forte, car il y a 150 millions d’habitants en Russie et un milliard et demi en Chine, et l’économie chinoise se développe à pas de géant – plus de cinq pour cent par an , c’était encore plus. Mais cela suffit pour la Chine. Bismarck a dit un jour : l’essentiel, ce sont les potentiels. Le potentiel de la Chine est colossal : elle est aujourd’hui la première économie au monde en termes de parité de pouvoir d’achat et de volume économique. Ils ont déjà dépassé les États-Unis depuis un certain temps déjà, et le rythme s’accélère.
Maintenant, nous ne dirons pas qui a peur de qui, ne parlons pas dans de telles catégories. Parlons du fait qu’après 1991, alors que la Russie espérait être admise dans la famille fraternelle des «peuples civilisés», rien de tel ne s’est produit. Vous nous avez trompés – quand je dis «vous», je ne parle pas de vous personnellement, bien sûr, mais des États-Unis – vous avez promis qu’il n’y aurait pas d’expansion de l’OTAN à l’est, mais cela s’est produit cinq fois, cinq vagues d’expansion.  Nous avons tout enduré, tout persuadé, avons dit : ce n’est pas nécessaire, nous sommes maintenant les nôtres, comme on dit, bourgeois, nous avons une économie de marché, il n’y a pas de pouvoir du Parti communiste, trouvons un accord.
D’ailleurs, j’en ai déjà parlé publiquement – ​​prenons maintenant l’ère Eltsine – il y a eu un moment où «un chat gris est passé par ici». Avant cela, Eltsine s’est rendu aux États-Unis, rappelez-vous, il a pris la parole au Congrès et a prononcé des paroles merveilleuses : Que Dieu bénisse l’Amérique. Il a tout dit, c’étaient des signaux : laissez-nous entrer.
Non, lorsque les événements ont commencé en Yougoslavie… Avant cela, Eltsine a été loué et loué – dès le début des événements en Yougoslavie et lorsqu’il a élevé la voix en faveur des Serbes, et nous ne pouvions nous empêcher d’élever la voix en faveur des Serbes… pour leur défense… Je comprends qu’il y avait des processus complexes là-bas, Comprenez. Mais la Russie n’a pas pu s’empêcher d’élever la voix en faveur des Serbes, car les Serbes sont aussi une nation particulière, proche de nous, avec une culture orthodoxe, etc. Eh bien, un peuple qui souffre depuis si longtemps depuis des générations. Eh bien, cela n’a pas d’importance, mais l’important est qu’Eltsine ait exprimé son soutien. Qu’ont fait les États-Unis ? En violation du droit international et de la Charte des Nations Unies, les bombardements de Belgrade ont commencé.
Les États-Unis ont laissé le génie sortir de la bouteille. Et lorsque la Russie s’y est opposée et a exprimé son indignation, que s’est-il dit ? La Charte des Nations Unies et le droit international sont dépassés. Aujourd’hui, tout le monde se réfère au droit international, mais ensuite ils ont commencé à dire que tout était dépassé et qu’il fallait tout changer.
En effet, il faut que quelque chose change, car le rapport de force a changé, c’est vrai, mais pas de cette façon. Oui, en passant, ils ont immédiatement commencé à jeter de la boue sur Eltsine, soulignant qu’il était alcoolique, qu’il ne comprenait rien, qu’il ne comprenait rien. Il a tout compris et tout donné un sens, je vous l’assure.
Alors ok. Je suis devenu président en 2000. Je me suis dit : bon, ça y est, la question yougoslave est terminée, il faut essayer de rétablir les relations, tout en ouvrant cette porte par laquelle la Russie essayait de passer. Et d’ailleurs, j’en ai parlé publiquement, je peux le répéter, lors d’une réunion ici au Kremlin avec le sortant Bill Clinton – ici l’un à côté de l’autre, dans la pièce voisine – je lui ai dit, j’ai posé une question : écoute, Bill, Comment allez-vous ? Pensez-vous que si la Russie soulevait la question de l’adhésion à l’OTAN, pensez-vous que cela serait possible ? Soudain, il dit : tu sais, c’est intéressant, je pense que oui. Et le soir, lorsque nous nous sommes rencontrés au dîner, il a dit : vous savez, j’ai parlé à mon peuple, à mon équipe – non, maintenant c’est impossible. Vous pouvez lui demander, je pense qu’il entendra notre entretien et le confirmera. Je n’aurais jamais dit une chose pareille si cela n’était pas arrivé. D’accord, maintenant c’est impossible.

T. Carlson : Étiez-vous sincère alors ? Rejoindriez-vous l’OTAN ?

Vladimir Poutine : Écoutez, j’ai posé une question : est-ce possible ou non ? Et j’ai reçu la réponse : non. Si je n’étais pas sincère dans mon désir de découvrir le poste de direction…

T. Carlson : Et s’il disait oui, rejoindriez-vous l’OTAN ?

V. Poutine : S’il avait dit «oui», le processus de rapprochement aurait commencé, et cela aurait finalement pu se produire si nous avions vu le désir sincère des partenaires de le faire. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Eh bien, non, non, d’accord, très bien.

T. Carlson : Pourquoi pensez-vous ? Quelles en sont les motivations ? Je sens que tu es amer à ce sujet, je comprends. Mais pourquoi pensez-vous que l’Occident vous a autant rejeté alors ? D’où vient cette hostilité ? Pourquoi la relation n’a-t-elle pas pu s’améliorer ? Quelles en étaient les motivations, de votre point de vue ?

Vladimir Poutine : Vous avez dit que cette réponse me rendait amer. Non, ce n’est pas de l’amertume, c’est simplement un constat. Nous ne sommes pas les mariés, l’amertume, le ressentiment ne sont pas les substances qui se manifestent dans de tels cas. On vient de se rendre compte qu’ils ne nous attendaient pas là-bas, c’est tout. Bien, OK. Mais construisons des relations différemment, cherchons un terrain d’entente. Pourquoi avons-nous reçu une réponse aussi négative, demandez-vous à vos dirigeants. Je ne peux que deviner pourquoi : le pays est trop grand avec sa propre opinion, etc. Et aux États-Unis, j’ai vu comment les problèmes sont résolus au sein de l’OTAN…
Je vais maintenant donner un autre exemple, concernant l’Ukraine. Les dirigeants américains ont «fait pression» – et tous les membres de l’OTAN votent docilement, même s’ils n’aiment pas quelque chose. Je vais maintenant vous raconter à cet égard ce qui est arrivé à l’Ukraine en 2008, même si cela est en cours de discussion, je ne vous dirai rien de nouveau ici.
Néanmoins, nous avons ensuite essayé de nouer des relations de différentes manières. Par exemple, il y a eu des événements au Moyen-Orient, en Irak, nous avons construit très doucement et sereinement des relations avec les États.
J’ai soulevé à plusieurs reprises la question selon laquelle les États-Unis ne devraient soutenir ni le séparatisme ni le terrorisme dans le Caucase du Nord. Mais ils ont quand même continué à le faire. Et les États-Unis et leurs satellites ont apporté un soutien politique, informationnel, financier et même militaire aux groupes terroristes du Caucase.
J’ai déjà soulevé cette question avec mon collègue, également président des États-Unis. Il dit : ce n’est pas possible, avez-vous des preuves ? Je dis oui. J’étais prêt pour cette conversation et je lui ai donné ce témoignage. Il a regardé et tu sais ce qu’il a dit ? Je m’excuse, mais c’est arrivé, je vais citer, il a dit : eh bien, je vais leur botter le cul. Nous avons attendu et attendu une réponse – il n’y a pas eu de réponse.
Je dis au directeur du FSB : écrivez à la CIA, y a-t-il un résultat de la conversation avec le président ? J’ai écrit une fois, deux fois, puis j’ai reçu une réponse. Nous avons la réponse dans les archives. La réponse est venue de la CIA : nous avons travaillé avec l’opposition en Russie ; Nous pensons que c’est exact et nous continuerons de travailler avec l’opposition. Drôle. D’ACCORD. Nous avons réalisé qu’il n’y aurait pas de conversation.

T. Carlson : Une opposition à vous ?

Vladimir Poutine : Bien entendu, nous parlions ici des séparatistes, des terroristes qui ont combattu à nos côtés dans le Caucase. C’est de cela dont nous parlions. Ils appelaient cela une opposition. C’est le deuxième point.
Le troisième point, très important, est le moment de la création du système de défense antimissile américain, le début. Nous avons passé beaucoup de temps à essayer de persuader les États-Unis de ne pas le faire. De plus, après que le père de Bush Jr., Bush Sr., m’ait invité à lui rendre visite sur l’océan, une conversation très sérieuse a eu lieu là-bas avec le président Bush et son équipe. J’ai proposé que les États-Unis, la Russie et l’Europe créent conjointement un système de défense antimissile qui, selon nous, créé unilatéralement, menace notre sécurité, malgré le fait que les États-Unis ont officiellement déclaré qu’il était créé pour contrer les menaces de missiles iraniens. C’est également la justification de la création d’une défense antimissile. J’ai proposé qu’ils travaillent tous les trois ensemble : la Russie, les États-Unis et l’Europe. Ils ont dit que c’était très intéressant. Ils m’ont demandé : tu es sérieux ? Je dis absolument.

T. Carlson : C’était quand, en quelle année ?

Vladimir Poutine : Je ne m’en souviens pas. C’est facile à découvrir sur Internet lorsque j’étais aux États-Unis à l’invitation de Bush père. C’est encore plus facile de le savoir maintenant, je vais vous dire de qui.
Ils m’ont dit : c’est très intéressant. Je dis : imaginez si nous résolvions ensemble une tâche stratégique aussi globale dans le domaine de la sécurité. Le monde va changer. Nous aurons probablement des différends, probablement économiques et même politiques, mais nous changerons radicalement la donne dans le monde. Il dit [en réponse] : oui. Ils m’ont demandé : tu es sérieux ? Je dis : bien sûr. Il faut y réfléchir, m’a-t-on dit. Je dis : s’il vous plaît.
Ensuite, le secrétaire à la Défense Gates, ancien directeur de la CIA, et la secrétaire d’État Rice sont venus ici dans ce bureau où nous discutons actuellement. Ici, à cette table, au contraire, vous voyez cette table, ils étaient assis de ce côté. Moi, le ministre des Affaires étrangères et le ministre de la Défense de la Russie, je suis de l’autre côté. Ils m’ont dit : oui, nous avons pensé, nous sommes d’accord. Je dis : Dieu merci, super. – “Mais à quelques exceptions près.»

T. Carlson : Vous avez donc décrit à deux reprises comment les présidents américains prenaient certaines décisions, puis leurs équipes faisaient dérailler ces décisions ?

Vladimir Poutine : C’est vrai. Finalement, nous avons été renvoyés. Je ne vous donnerai pas les détails, car je pense que c’est inexact ; après tout, c’était une conversation confidentielle. Mais c’est un fait que notre proposition a été rejetée.
C’est alors que j’ai dit : écoutez, mais alors nous serons obligés de prendre des mesures de rétorsion. Nous créerons des systèmes de frappe qui surmonteront certainement le système de défense antimissile. La réponse était la suivante : nous ne le faisons pas contre vous, et vous faites ce que vous voulez, en partant du principe que ce n’est pas contre nous, ni contre les États-Unis. Je dis : bien. Allons-y. Et nous avons créé des systèmes hypersoniques, à portée intercontinentale, et nous continuons à les développer. Nous sommes désormais en avance sur tout le monde dans la création de systèmes de frappe hypersoniques : tant aux États-Unis que dans d’autres pays, ils sont améliorés chaque jour.
Mais nous ne l’avons pas fait, nous avons proposé d’emprunter une autre voie, mais ils nous ont écartés.
Parlons maintenant de l’expansion de l’OTAN vers l’Est. Eh bien, ils l’ont promis : il n’y aura pas d’OTAN à l’est, il n’y aura pas de pouce à l’est, comme on nous l’a dit. Et quelle est la prochaine étape ? Ils ont dit : eh bien, nous ne l’avons pas enregistré sur papier, alors nous allons l’étendre. Cinq expansions, incluant les États baltes, toute l’Europe de l’Est, etc.
Et maintenant je passe à l’essentiel : nous sommes arrivés en Ukraine. En 2008, lors du sommet de Bucarest, ils ont annoncé que les portes de l’OTAN étaient ouvertes à l’Ukraine et à la Géorgie.
Parlons maintenant de la manière dont les décisions y sont prises. L’Allemagne et la France semblaient s’y opposer, ainsi que certains autres pays européens. Mais ensuite, comme il s’est avéré plus tard, le président Bush, et c’est un homme fort, un homme politique fort, comme on me l’a dit plus tard : il nous a fait pression et nous avons été forcés d’être d’accord. C’est drôle, comme à la maternelle. Où sont les garanties ? De quel genre de jardin d’enfants s’agit-il, de quel genre de personnes s’agit-il, qui sont-ils ? Vous voyez, ils ont été «pressés» et ont accepté. Et puis ils disent : l’Ukraine ne fera pas partie de l’OTAN, vous savez. Je dis : je ne sais pas ; Je sais que vous avez accepté en 2008, mais pourquoi ne l’accepterez-vous pas à l’avenir ? “Eh bien, ils nous ont pressés.» Je dis : pourquoi ne vous mettront-ils pas la pression demain – et vous serez à nouveau d’accord. Eh bien, c’est une absurdité. Je ne comprends tout simplement pas à qui parler là-bas. Nous sommes prêts à parler. Mais avec qui ? Où sont les garanties ? Aucun.
Cela signifie qu’ils ont commencé à développer le territoire de l’Ukraine. Quoi qu’il y ait là-bas, j’ai raconté le contexte, comment ce territoire s’est développé, quel type de relations il y avait avec la Russie. Une personne sur deux ou sur trois a toujours eu un lien avec la Russie. Et lors des élections dans une Ukraine indépendante et souveraine, qui a obtenu son indépendance à la suite de la Déclaration d’indépendance, et, en passant, il y est écrit que l’Ukraine est un État neutre, et en 2008, les portes, ou les portes, de L’OTAN s’est soudainement ouverte à cela. C’est un film intéressant ! Nous n’étions pas d’accord sur ce point. Ainsi, tous les présidents arrivés au pouvoir en Ukraine se sont appuyés sur l’électorat qui, d’une manière ou d’une autre, avait une bonne attitude envers la Russie. C’est le sud-est de l’Ukraine, c’est un grand nombre de personnes. Et il était très difficile de «tuer» cet électorat qui avait une attitude positive envers la Russie.
Viktor Ianoukovitch est arrivé au pouvoir et comment : pour la première fois, il a gagné après le président Koutchma – ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution ukrainienne. C’est un coup d’État. Imaginez, quelqu’un n’a pas aimé ça aux États-Unis.

T. Carlson : En 2014.

Vladimir Poutine : Non, avant. Non, non, c’est déjà arrivé. Après le président Koutchma, Viktor Ianoukovitch a remporté les élections. Mais ses adversaires n’ont pas reconnu cette victoire : les États-Unis ont soutenu l’opposition et programmé un troisième tour. Qu’est-ce que c’est ? C’est un coup d’État. Les États-Unis l’ont soutenu et il est arrivé au pouvoir à la suite du troisième tour… Imaginez qu’aux États-Unis, quelqu’un n’aime pas quelque chose – ils ont organisé un troisième tour, ce qui n’est pas prévu dans la Constitution américaine. Mais néanmoins, ils l’ont fait là-bas [en Ukraine]. D’accord, Viktor Iouchtchenko, considéré comme un homme politique pro-occidental, est arrivé au pouvoir. D’accord, mais nous avons également établi des relations avec lui, il est allé en visite à Moscou, nous sommes allés à Kiev et j’y suis allé. Nous nous sommes rencontrés dans un cadre informel. L’Occident est l’Occident – ​​qu’il en soit ainsi. Laissez faire, mais les gens travaillent. La situation doit évoluer à l’intérieur même de l’Ukraine indépendante. Après avoir dirigé le pays, la situation s’est aggravée et Viktor Ianoukovitch est finalement arrivé au pouvoir.
Peut-être qu’il n’était pas le meilleur président et politicien – je ne sais pas, je ne veux pas porter de jugement – mais la question de l’association avec l’Union européenne s’est posée. Mais nous avons toujours été très fidèles à cela : s’il vous plaît. Mais quand nous avons lu cet accord d’association, il s’est avéré que c’était un problème pour nous, car nous avons une zone de libre-échange avec l’Ukraine, des frontières douanières ouvertes, et l’Ukraine, selon cette association, a dû ouvrir ses frontières à l’Europe – et tout affluerait sur notre marché.
Nous avons dit : non, alors cela ne marchera pas, nous fermerons alors nos frontières avec l’Ukraine, nos frontières douanières. Ianoukovitch a commencé à calculer combien l’Ukraine gagnerait et combien elle perdrait, et a annoncé à ses homologues européens : je dois réfléchir à nouveau avant de signer. Dès qu’il a dit cela, des actions destructrices ont commencé au sein de l’opposition, soutenue par l’Occident, et tout a atteint le Maïdan et le coup d’État en Ukraine.

T. Carlson : Il a donc fait davantage de commerce avec la Russie qu’avec l’Union européenne ou l’Ukraine ?

Vladimir Poutine : Bien sûr. Ce n’est même pas une question de volumes d’échanges, même si c’est davantage. Le problème réside dans les liens de coopération sur lesquels repose l’ensemble de l’économie ukrainienne. Les liens de coopération entre les entreprises sont très étroits depuis l’époque de l’Union soviétique. Là-bas, une entreprise produisait des composants pour l’assemblage final en Russie et en Ukraine, et vice versa. Il y avait des liens très étroits.
Ils ont fait un coup d’État, même si nous, des États-Unis, je n’entrerai pas dans les détails maintenant, je pense que c’est inexact, mais on a quand même dit : vous calmez Ianoukovitch là-bas, et nous calmerons l’opposition ; que tout suive la voie du règlement politique. Nous avons dit : ok, nous sommes d’accord, faisons comme ça. Ianoukovitch n’a eu recours, comme nous l’ont demandé les Américains, ni aux forces armées, ni à la police. Et l’opposition armée à Kiev a mené un coup d’État. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qui êtes-vous de toute façon ? – Je voulais demander aux dirigeants américains de l’époque.

T. Carlson : Avec le soutien de qui ?

Vladimir Poutine : Avec le soutien de la CIA, bien sûr. Une organisation pour laquelle vous vouliez autrefois travailler. Peut-être que Dieu merci, ils ne t’ont pas emmené. Bien qu’il s’agisse d’une organisation sérieuse, je comprends que mes anciens collègues, dans le sens où j’ai travaillé à la Première Direction principale, appartiennent au service de renseignement de l’Union soviétique. Ils ont toujours été nos adversaires. Le travail est le travail.
Techniquement, ils ont tout fait correctement, ils ont obtenu ce qu’ils voulaient : ils ont changé le gouvernement. Mais d’un point de vue politique, c’est une erreur colossale. Ici, bien entendu, les dirigeants politiques n’ont pas fait leur travail correctement. Les dirigeants politiques auraient dû voir à quoi cela aboutirait.
Ainsi, en 2008, les portes de l’Ukraine à l’OTAN se sont ouvertes. En 2014, ils ont mené un coup d’État, tandis que ceux qui n’ont pas reconnu le coup d’État, et c’est un coup d’État, ont commencé à être persécutés et ont créé une menace pour la Crimée, que nous avons été contraints de prendre sous notre protection. Ils ont déclenché la guerre dans le Donbass en 2014, en utilisant l’aviation et l’artillerie contre les civils. Après tout, c’est ici que tout a commencé. Il existe un enregistrement vidéo d’avions frappant Donetsk depuis le haut. Ils ont entrepris une opération militaire à grande échelle, une autre a échoué – ils se préparent encore. Et toujours sur fond de développement militaire de ce territoire et d’ouverture des portes à l’OTAN.
Eh bien, comment pouvons-nous ne pas nous inquiéter de ce qui se passe ? De notre part, ce serait une imprudence criminelle – voilà ce que ce serait. C’est simplement que les dirigeants politiques des États nous ont poussés vers une ligne au-delà de laquelle nous ne pouvions plus franchir, car cela détruirait la Russie elle-même. Et puis nous ne pouvions pas jeter nos coreligionnaires et, en fait, une partie du peuple russe sous cette machine militaire.
T. Carlson : Autrement dit, c’était huit ans avant le début du conflit. Qu’est-ce qui a provoqué ce conflit lorsque vous avez décidé que vous deviez quand même franchir cette étape ?
Vladimir Poutine : Au départ, le conflit a été provoqué par le coup d’État en Ukraine.
D’ailleurs, des représentants de trois pays européens sont arrivés : l’Allemagne, la Pologne et la France – et étaient les garants de l’accord signé entre le gouvernement de Ianoukovitch et l’opposition. Ils ont apposé leur signature en tant que garants. Malgré cela, l’opposition a mené un coup d’État, et tous ces pays ont prétendu qu’ils ne se souvenaient de rien du fait qu’ils étaient les garants d’un règlement pacifique. Ils l’ont immédiatement jeté au four, personne ne s’en souvient.
Je ne sais pas si les États-Unis savent quelque chose de cet accord entre l’opposition et le pouvoir et des trois garants qui, au lieu de renvoyer tout ce processus sur le terrain politique, ont soutenu le coup d’État. Même si cela ne servait à rien, croyez-moi. Parce que le président Ianoukovitch était d’accord avec tout et était prêt à des élections anticipées, qu’il n’avait aucune chance de gagner, pour être honnête, il n’avait aucune chance. Tout le monde le savait.
Mais pourquoi un coup d’État, pourquoi des sacrifices ? Pourquoi des menaces contre la Crimée ? Pourquoi alors avoir commencé les opérations dans le Donbass ? C’est ce que je ne comprends pas. C’est là que réside l’erreur de calcul. La CIA a achevé son travail en mettant en œuvre le coup d’État. Et, à mon avis, l’un des vice-secrétaires d’État a déclaré qu’ils avaient même dépensé une somme importante pour cela, près de cinq milliards [de dollars]. Mais l’erreur politique est colossale. Pourquoi fallait-il faire cela ? Les mêmes choses auraient pu être faites, mais légalement, sans faire de victimes, sans le début d’opérations militaires et sans perdre la Crimée. Et sans ces événements sanglants survenus sur le Maïdan, nous n’aurions pas levé le petit doigt ; cela ne nous serait jamais venu à l’esprit.
Parce que nous avons convenu qu’après l’effondrement de l’Union Soviétique, tout devrait être ainsi – le long des frontières des républiques fédérées. Nous étions d’accord avec cela. Mais nous n’avons jamais accepté l’expansion de l’OTAN, et encore moins que l’Ukraine fasse partie de l’OTAN. Nous n’étions pas d’accord sur le fait qu’il y aurait des bases de l’OTAN là-bas sans aucune conversation avec nous. Nous avons simplement supplié pendant des décennies : ne faites pas ceci, ne faites pas cela.
Quel a été le déclencheur des événements récents ? Premièrement, les dirigeants ukrainiens d’aujourd’hui ont déclaré qu’ils n’appliqueraient pas les accords de Minsk, qui ont été signés, comme vous le savez, après les événements de Minsk de 2014, au cours desquels un plan de règlement pacifique dans le Donbass a été élaboré. Non, les dirigeants de l’Ukraine d’aujourd’hui, le ministre des Affaires étrangères, tous les autres responsables, puis le président lui-même ont déclaré qu’ils n’aimaient rien dans ces accords de Minsk. En d’autres termes, ils ne s’y conformeront pas. Et les anciens dirigeants de l’Allemagne et de la France l’ont dit directement de nos jours – il y a un an et demi – ils ont dit honnêtement au monde entier que oui, ils avaient signé ces accords de Minsk, mais qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de les mettre en œuvre. Nous avons simplement été menés par le nez.

T. Carlson : Avez-vous parlé avec le secrétaire d’État et le président ? Peut-être qu’ils avaient peur de vous parler ? Et leur avez-vous dit que s’ils continuaient à doter l’Ukraine d’armes, vous agiriez ?

Vladimir Poutine : Nous en parlions constamment. Nous avons appelé les dirigeants des États-Unis et des pays européens à arrêter immédiatement ce processus et à garantir la mise en œuvre des accords de Minsk. Franchement, je ne savais pas comment nous allions faire, mais j’étais prêt à le faire. C’est difficile pour l’Ukraine, il y a beaucoup d’éléments d’indépendance pour le Donbass, cela a été prévu pour ces territoires, c’est vrai. Mais j’en étais absolument sûr, je vais vous le dire maintenant : je croyais sincèrement que si nous parvenions à persuader les gens qui vivent dans le Donbass – il fallait encore les convaincre de revenir dans le cadre de l’État ukrainien – alors progressivement, les blessures disparaîtraient guérir. Petit à petit, lorsque cette partie du territoire reviendra à la vie économique, à l’environnement social général, au versement des retraites, des prestations sociales, tout va peu à peu, petit à petit, grandir ensemble. Non, personne ne voulait cela, tout le monde voulait résoudre le problème uniquement avec l’aide de la force militaire. Mais nous ne pouvions pas permettre cela.
Et tout cela en est arrivé à cette situation lorsqu’en Ukraine, ils ont annoncé : non, nous ne ferons rien. Nous avons commencé à nous préparer à une action militaire. Ils ont déclenché la guerre en 2014. Notre objectif est d’arrêter cette guerre. Et nous ne l’avons pas commencé en 2022, c’est une tentative pour l’arrêter.

T. Carlson : Pensez-vous avoir réussi à l’arrêter maintenant ? Avez-vous atteint vos objectifs ?

V. Poutine : Non, nous n’avons pas encore atteint nos objectifs, car l’un de nos objectifs est la dénazification. Il s’agit de l’interdiction de tous les mouvements néo-nazis. C’est l’un des problèmes dont nous avons discuté au cours du processus de négociation, qui s’est terminé à Istanbul au début de l’année dernière, mais qui ne s’est pas terminé à notre initiative, car on nous a dit, notamment aux Européens : il est impératif de créer les conditions pour la signature finale des documents. Mes collègues en France et en Allemagne ont dit : «Comment les imaginez-vous signer l’accord : avec un pistolet sur la tempe ? Nous devons retirer nos troupes de Kiev.» Je dis : bien. Nous avons retiré nos troupes de Kyiv.
Dès que nous avons retiré nos troupes de Kiev, nos négociateurs ukrainiens ont immédiatement jeté à la poubelle tous nos accords conclus à Istanbul et se sont préparés à une longue confrontation armée avec l’aide des États-Unis et de leurs satellites en Europe. Voici comment la situation a évolué. Et voilà à quoi elle ressemble maintenant.

T. Carlson : Qu’est-ce que la dénazification ? Qu’est-ce que cela signifie ?

Vladimir Poutine : Je veux juste en parler maintenant. C’est une question très importante.
Dénazification. Après avoir accédé à l’indépendance, l’Ukraine a commencé à rechercher son identité, comme le disent certains analystes occidentaux. Et je ne pouvais pas penser à quelque chose de mieux que de mettre les faux héros qui ont collaboré avec Hitler au premier plan de cette identité.
J’ai déjà dit qu’au début du XIXe siècle, lorsque sont apparus les théoriciens de l’indépendance et de la souveraineté de l’Ukraine, ils partaient du principe qu’une Ukraine indépendante devait entretenir de très bonnes et bonnes relations avec la Russie. Mais en raison du développement historique, du fait que lorsque ces territoires faisaient partie du Commonwealth polono-lituanien, la Pologne, les Ukrainiens ont été assez brutalement persécutés, confisqués, ils ont essayé de détruire cette identité, ils se sont comportés très cruellement, tout cela est resté dans le mémoire du peuple. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata, une partie de cette élite extrêmement nationaliste commença à collaborer avec Hitler, croyant que Hitler leur apporterait la liberté. Les troupes allemandes, même les troupes SS, ont confié le travail le plus sale, celui d’exterminer la population polonaise, la population juive, aux collaborateurs qui ont collaboré avec Hitler. D’où ce massacre brutal de la population polonaise, juive et russe aussi. A sa tête se trouvaient des personnages bien connus : Bandera, Shukhevych. Ce sont ces gens qui sont devenus des héros nationaux. C’est le problème. Et on nous le dit tout le temps : le nationalisme et le néonazisme existent dans d’autres pays. Oui, il y a des pousses, mais nous les écrasons, et dans d’autres pays, ils les écrasent. Mais en Ukraine, non, en Ukraine, ils sont devenus des héros nationaux, des monuments leur sont érigés, ils figurent sur des drapeaux, leurs noms sont criés par des foules qui marchent avec des torches, comme dans l’Allemagne nazie. Ce sont eux qui ont détruit les Polonais, les Juifs et les Russes. Cette pratique et cette théorie doivent cesser.
Bien sûr, toute nation qui s’est développée considère une partie du peuple là-bas… Je dis que cela fait partie du peuple russe commun, ils disent : non, nous sommes un peuple séparé. OK OK. Si quelqu’un se considère comme un peuple distinct, il en a le droit. Mais pas sur la base du nazisme, de l’idéologie nazie.

T. Carlson : Serez-vous satisfait du territoire que vous possédez déjà ?

Vladimir Poutine : Je vais terminer maintenant. Vous avez posé une question sur le néonazisme et la dénazification.
Le président ukrainien est venu au Canada – c’est bien connu, mais c’est passé sous silence en Occident – et a été présenté au Parlement canadien à un homme qui, comme l’a dit le président du Parlement, a combattu contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale. Eh bien, qui a combattu contre les Russes pendant la Seconde Guerre mondiale ? Hitler et ses acolytes. Il s’est avéré que cet homme a servi dans les troupes SS et qu’il a personnellement tué des Russes, des Polonais et des Juifs. Ce sont les troupes SS, constituées de nationalistes ukrainiens, qui ont fait ce sale boulot. Le président de l’Ukraine s’est levé avec l’ensemble du Parlement canadien et a applaudi cet homme. Comment pouvez-vous imaginer cela ? À propos, le président ukrainien lui-même est juif de nationalité.

T. Carlson : Que ferez-vous à ce sujet ? Cela fait 80 ans que Hitler est mort, l’Allemagne nazie n’existe plus, c’est vrai. Vous dites vouloir éteindre ce feu du nationalisme ukrainien. Comment faire ?

Vladimir Poutine : Écoutez-moi. Votre question est très subtile… Et puis-je vous dire ce que j’en pense ? Ne serez-vous pas offensé ?

T. Carlson : Bien sûr que je ne le ferai pas.

V. Poutine : Cette question semble subtile, très méchante.
Vous dites : Hitler est parti depuis tant d’années, 80 ans. Mais son œuvre perdure. Ceux qui ont détruit les juifs, les Russes et les Polonais sont vivants. Et le président, l’actuel président de l’Ukraine d’aujourd’hui, l’applaudit au Parlement canadien, lui fait une standing ovation ! Comment pouvons-nous dire que nous avons complètement déraciné cette idéologie si ce que nous voyons se produit aujourd’hui ? C’est ce qu’est la dénazification selon notre compréhension. Nous devons nous débarrasser de ceux qui abandonnent cette théorie et cette pratique dans la vie et tentent de les préserver – c’est ça la dénazification. C’est ce que nous entendons par là.

T. Carlson : D’accord. Bien entendu, je ne défends pas le nazisme ou le néonazisme. Mais ma question est d’ordre pratique : vous ne contrôlez pas tout le pays, et il me semble que vous voulez tout contrôler. Mais comment peut-on alors déraciner l’idéologie, la culture, certains sentiments, l’histoire dans un pays que l’on ne contrôle pas ? Comment y parvenir ?

V. Poutine : Et vous savez, aussi étrange que cela puisse vous paraître, lors des négociations à Istanbul, nous avons néanmoins convenu que – tout est là sous forme écrite – le néonazisme ne sera pas cultivé en Ukraine, y compris qu’il le sera interdit au niveau législatif.
Monsieur Carlson, nous étions d’accord là-dessus. Il s’avère que cela peut être fait pendant le processus de négociation. Et il n’y a rien d’humiliant ici pour l’Ukraine en tant qu’État civilisé moderne. Quel État est-il autorisé à promouvoir la propagande nazie ? Pas vraiment ? C’est tout.

T. Carlson : Y aura-t-il des négociations ? Et pourquoi n’y a-t-il pas eu jusqu’à présent de telles négociations – des négociations de paix – concernant la résolution du conflit en Ukraine ?

Vladimir Poutine : Ils l’ont fait, ils ont atteint un stade très élevé d’accord sur les positions d’un processus complexe, mais ils étaient néanmoins presque terminés. Mais après le retrait des troupes de Kiev, comme je l’ai déjà dit, l’autre partie, l’Ukraine, a rejeté tous ces accords et a tenu compte des instructions des pays occidentaux – européens, américains – de se battre jusqu’au bout avec la Russie.
Et plus encore : le président ukrainien a légalement interdit les négociations avec la Russie. Il a signé un décret interdisant à quiconque de négocier avec la Russie. Mais comment négocierons-nous s’il s’interdit à lui-même et interdit à tout le monde ? Nous savons qu’il avance quelques idées concernant ce règlement. Mais pour se mettre d’accord sur quelque chose, il faut dialoguer, n’est-ce pas ?

T. Carlson : Oui, mais vous ne parlerez pas au président ukrainien, vous parlerez au président américain. À quand remonte la dernière fois que vous avez parlé avec Joe Biden ?

Vladimir Poutine : Je ne me souviens pas quand je lui ai parlé. Je ne m’en souviens pas, vous pouvez le rechercher.

T. Carlson : Vous ne vous en souvenez pas ?

V. Poutine : Non, quoi, je dois me souvenir de tout, ou quoi ? J’ai beaucoup de choses à faire. Nous avons des affaires politiques internes.

T. Carlson : Mais il finance la guerre que vous menez.

V. Poutine : Oui, il finance, mais quand je lui ai parlé, c’était bien sûr avant le début d’une opération militaire spéciale, et d’ailleurs, je lui ai dit alors – je n’entrerai pas dans les détails, je n’ai jamais faites-le – mais je lui ai alors dit : je crois que vous commettez une énorme erreur aux proportions historiques, en soutenant tout ce qui se passe là-bas, en Ukraine, en repoussant la Russie. Je lui en ai parlé – je lui ai dit plus d’une fois, d’ailleurs. Je pense que ce sera correct – ici, je me limiterai à cela.

T. Carlson : Qu’a-t-il dit ?

Vladimir Poutine : Demandez-lui, s’il vous plaît. C’est simple pour vous : vous êtes citoyen des États-Unis, allez lui demander. Il est inapproprié de ma part de commenter notre conversation.

T. Carlson : Mais vous ne lui avez plus parlé depuis – après février 2022 ?

Vladimir Poutine : Non, nous n’avons pas parlé. Mais nous avons certains contacts. Au fait, vous vous souvenez quand je vous ai parlé de ma proposition de travailler ensemble sur un système de défense antimissile ?

T. Carlson : Oui.

Vladimir Poutine : Vous pouvez demander à tout le monde : Dieu merci, ils sont tous bien vivants. L’ancien président et Condoleezza [Rice] sont bien vivants et, à mon avis, M. Gates et l’actuel directeur de la Central Intelligence Agency, M. Burns – il était alors ambassadeur en Russie, à mon avis, un ambassadeur très réussi. Ils sont tous témoins de ces conversations. Leur demander.

La même chose est vraie ici : si vous êtes intéressé par ce que m’a répondu M. le président Biden, demandez-lui. En tout cas, lui et moi avons parlé de ce sujet.

T. Carlson : Je comprends parfaitement cela, mais de l’extérieur, pour un observateur extérieur, il peut sembler que tout cela pourrait aboutir à une situation où le monde entier serait au bord de la guerre, peut-être même que des frappes nucléaires seraient menées. . Pourquoi n’appelez-vous pas Biden et dites-lui : résolvons ce problème d’une manière ou d’une autre.

V. Poutine : Que devons-nous décider ? Tout est très simple. Nous avons, je le répète, des contacts à travers différents départements. Je vais vous dire ce que nous disons à ce sujet et ce que nous transmettons aux dirigeants américains : si vous voulez vraiment arrêter les hostilités, vous devez arrêter la fourniture d’armes – tout se terminera dans quelques semaines, c’est tout, et puis vous pouvez vous mettre d’accord sur certains, puis, avant de le faire, arrêtez-vous.

Quoi de plus simple ? Pourquoi devrais-je l’appeler ? De quoi parler ou de quoi mendier ? «Allez-vous fournir telles ou telles armes à l’Ukraine ? Oh, j’ai peur, j’ai peur, s’il te plaît, ne livre pas. De quoi parle-t-il ?

T. Carlson : Pensez-vous que l’OTAN craint que cela ne dégénère en une guerre mondiale ou même en un conflit nucléaire ?

V. Poutine : En tout cas, ils en parlent et tentent d’intimider leur population avec une menace russe imaginaire. C’est une évidence. Et les gens réfléchis – pas les gens ordinaires, mais les gens réfléchis, les analystes, ceux qui sont impliqués dans la vraie politique, juste les gens intelligents – comprennent parfaitement qu’il s’agit d’un faux. La menace russe est en train de s’aggraver.

T. Carlson : Voulez-vous parler de la menace d’une invasion russe, par exemple en Pologne ou en Lettonie ? Pouvez-vous imaginer un scénario dans lequel vous enverriez des troupes russes en Pologne ?

V. Poutine : Seulement dans un cas : s’il y a une attaque contre la Russie depuis la Pologne. Pourquoi ? Parce que nous n’avons aucun intérêt ni en Pologne ni en Lettonie – nulle part. Pourquoi avons-nous besoin de ça ? Nous n’avons tout simplement aucun intérêt. Juste des menaces.

T. Carlson : L’argument – je pense que vous le savez bien – est le suivant : oui, il a envahi l’Ukraine, il a des revendications territoriales sur l’ensemble du continent. Êtes-vous en train de dire sans ambiguïté que vous n’avez pas de telles revendications territoriales ?

Vladimir Poutine : Ceci est absolument exclu. Il n’est pas nécessaire d’être un analyste : il est contraire au bon sens de se laisser entraîner dans une sorte de guerre mondiale. Et une guerre mondiale amènerait l’humanité toute entière au bord de la destruction. Il est évident.

Il existe bien sûr des moyens de dissuasion. Nous n’avons cessé de faire peur à tout le monde : demain la Russie utilisera des armes nucléaires tactiques, demain elle utilisera celle-ci – non, après-demain. Et alors ? Ce ne sont que des histoires d’horreur pour les gens ordinaires, afin d’extorquer de l’argent supplémentaire aux contribuables américains et européens lors de la confrontation avec la Russie sur le théâtre d’opérations militaires ukrainien. L’objectif est d’affaiblir la Russie autant que possible.

T. Carlson : L’un des sénateurs les plus expérimentés, Chuck Schumer, a déclaré hier, je crois : nous devons continuer à financer l’Ukraine, sinon les soldats américains devront finalement combattre en Ukraine plutôt qu’en Ukraine. Comment évaluez-vous une telle affirmation ?

Vladimir Poutine : C’est une provocation, et une provocation bon marché en plus. Je ne comprends pas pourquoi les soldats américains doivent combattre en Ukraine. Il y a des mercenaires américains là-bas. La plupart des mercenaires viennent de Pologne, en deuxième position les mercenaires des États-Unis et en troisième position ceux de Géorgie. Si quelqu’un souhaite envoyer des troupes régulières, cela mettra certainement l’humanité au bord d’un conflit mondial très grave. Il est évident.

Les États-Unis en ont-ils besoin ? Pour quoi ? A des milliers de kilomètres du territoire national ! Vous n’avez rien à faire ? Vous avez beaucoup de problèmes à la frontière, des problèmes de migration, des problèmes de dette nationale – plus de 33 000 milliards de dollars. Il n’y a rien à faire – vous devez vous battre en Ukraine ?

Ne vaudrait-il pas mieux parvenir à un accord avec la Russie ? Parvenir à un accord, en comprenant déjà la situation qui se développe aujourd’hui, en comprenant que la Russie se battra jusqu’au bout pour ses intérêts et, en comprenant cela, en fait, revenons au bon sens, commençons à respecter notre pays, ses intérêts et regardons pour quoi – quelles solutions ? Il me semble que c’est beaucoup plus intelligent et rationnel.

T. Carlson : Qui a fait exploser Nord Stream ?

Vladimir Poutine : Vous, bien sûr. (Rire.)

T. Carlson : J’étais occupé ce jour-là. Je n’ai pas fait exploser Nord Stream.

Vladimir Poutine : Vous avez peut-être personnellement un alibi, mais la CIA [CIA] n’en a pas.

T. Carlson : Avez-vous des preuves que l’OTAN ou la CIA ont fait cela ?

V. Poutine : Vous savez, je n’entrerai pas dans les détails, mais dans de tels cas, ils disent toujours : cherchez quelqu’un qui est intéressé. Mais dans ce cas, nous devons non seulement chercher quelqu’un qui est intéressé, mais aussi quelqu’un qui peut le faire. Car il y a peut-être beaucoup d’intéressés, mais tout le monde ne peut pas monter au fond de la mer Baltique et réaliser cette explosion. Ces deux composantes doivent être liées : qui est intéressé et qui peut.

T. Carlson : Mais je ne comprends pas très bien. Il s’agit du plus grand acte de terrorisme industriel de l’histoire et, en outre, de la plus grande émission de CO2 dans l’atmosphère. Mais compte tenu du fait que vous et vos services de renseignement disposez de preuves, pourquoi ne présentez-vous pas de telles preuves et ne gagnez-vous pas cette guerre de propagande ?

V. Poutine : Il est très difficile de vaincre les États-Unis dans la guerre de propagande, car les États-Unis contrôlent tous les médias du monde et de très nombreux médias européens. Les bénéficiaires ultimes des plus grands médias européens sont les fondations américaines. Vous ne le savez pas ? Par conséquent, vous pouvez vous impliquer dans ce travail, mais cela coûte, comme on dit, plus cher pour vous-même. Nous pouvons simplement exposer nos sources d’information, mais nous n’obtiendrons pas de résultats. Ce qui s’est passé est déjà clair pour le monde entier, et même les analystes américains en parlent directement. Est-ce vrai.

T. Carlson : Oui, mais la question est – vous avez travaillé en Allemagne, c’est bien connu, et les Allemands comprennent clairement que leurs partenaires de l’OTAN ont fait cela, bien sûr, cela a porté un coup dur à l’économie allemande – pourquoi alors les Allemands silencieux ? Cela me laisse perplexe : pourquoi les Allemands n’ont-ils rien dit à ce sujet ?

Vladimir Poutine : Cela me surprend également. Mais les dirigeants allemands d’aujourd’hui ne sont pas guidés par les intérêts nationaux, mais par les intérêts de l’Occident collectif, sans quoi il est difficile d’expliquer la logique de leurs actions ou de leur inaction. Après tout, il ne s’agit pas seulement du Nord Stream 1, qui a explosé. Nord Stream 2 a été endommagé, mais un pipeline est bel et bien vivant et peut fournir du gaz à l’Europe, mais l’Allemagne ne l’ouvre pas. Nous sommes prêts, s’il vous plaît.

Il existe une autre route à travers la Pologne, Yamal – appelée Europe, un flux important peut également être effectué. La Pologne l’a fermé, mais la Pologne profite des Allemands en recevant de l’argent des fonds paneuropéens, et le principal donateur de ces fonds paneuropéens est l’Allemagne. L’Allemagne nourrit la Pologne dans une certaine mesure. Et ils ont pris et fermé la route vers l’Allemagne. Pour quoi ? Je ne comprends pas.

L’Ukraine, à laquelle les Allemands fournissent des armes et donnent de l’argent. Le deuxième sponsor après les États-Unis en termes d’aide financière à l’Ukraine est l’Allemagne. Deux routes gazières traversent le territoire de l’Ukraine. Ils ont emprunté une route et l’ont simplement fermée, les Ukrainiens. Ouvrez une deuxième route et recevez du gaz de Russie. Ils ne s’ouvrent pas.

Pourquoi les Allemands ne disent-ils pas : «Écoutez, les gars, nous vous donnons de l’argent et des armes. Dévissez la vanne, s’il vous plaît, laissez le gaz couler de Russie pour nous. Nous achetons du gaz liquéfié à des prix exorbitants en Europe, ce qui réduit à zéro le niveau de notre compétitivité et de l’économie dans son ensemble. Voulez-vous qu’on vous donne de l’argent ? Vivons normalement, laissons notre économie gagner de l’argent, nous vous donnons de l’argent à partir de là. Non, ils ne font pas ça. Pourquoi ? Leur demander. (Il frappe sur la table.) Ce qu’il y a ici et ce qu’ils ont dans la tête, c’est la même chose. Les gens là-bas sont très incompétents.

T. Carlson : Peut-être que le monde est désormais divisé en deux hémisphères : un hémisphère avec une énergie bon marché, l’autre non.

Je veux poser une question : le monde est désormais multipolaire, pouvez-vous décrire les alliances, les blocs, qui est de quel côté, à votre avis ?

Vladimir Poutine : Écoutez, vous avez dit que le monde était divisé en deux hémisphères. La tête est divisée en deux hémisphères : l’un est responsable d’un domaine d’activité, l’autre est plus créatif, et ainsi de suite. Mais c’est toujours une tête. Il faut que le monde soit uni, que la sécurité soit commune et non conçue pour ce «milliard d’or». Et alors – seulement dans ce cas – le monde sera stable, durable et prévisible. Et tant que la tête est divisée en deux parties, c’est une maladie, une maladie grave. Le monde traverse cette période de grave maladie.

Mais il me semble que grâce, entre autres, au journalisme honnête – ils [les journalistes] travaillent comme des médecins – il sera peut-être possible de relier tout cela d’une manière ou d’une autre.

T. Carlson : Laissez-moi vous donner un exemple. Le dollar américain a uni le monde entier à bien des égards. Pensez-vous que le dollar va disparaître comme monnaie de réserve ? Comment les sanctions ont-elles changé la place du dollar dans le monde ?

V. Poutine : Vous savez, c’est l’une des erreurs stratégiques les plus graves de la direction politique des États-Unis : utiliser le dollar comme instrument de lutte en matière de politique étrangère. Le dollar est la base de la puissance des États-Unis. Je pense que tout le monde le comprend très bien : peu importe le nombre de dollars que vous imprimez, ils volent partout dans le monde. L’inflation aux États-Unis est minime : à mon avis, trois pour cent, soit environ 3,4, est tout à fait acceptable pour les États-Unis. Et ils impriment sans fin, bien sûr. Que dit une dette de 33 000 milliards ? C’est le même problème.

Il s’agit néanmoins de l’arme principale permettant de maintenir la puissance américaine dans le monde. Une fois que les dirigeants politiques ont décidé d’utiliser le dollar comme outil politique, ils ont attaqué cette puissance américaine. Je ne veux pas utiliser d’expressions illettrées, mais c’est une bêtise et une énorme erreur.

Regardez ce qui se passe dans le monde. Même parmi les alliés des États-Unis, les réserves de dollars diminuent désormais. Tout le monde regarde ce qui se passe et commence à chercher des moyens de se protéger. Mais si, à l’égard de certains pays, les États-Unis appliquent des mesures restrictives telles que la limitation des paiements, le gel des avoirs, etc., cela constitue une grande alarme et un signal pour le monde entier.

Que se passait-il entre nous ? Jusqu’en 2022, environ 80 % des paiements du commerce extérieur russe étaient effectués en dollars et en euros. Dans le même temps, les dollars représentaient environ 50 pour cent de nos règlements avec des pays tiers, et maintenant, à mon avis, il n’en reste que 13 pour cent. Mais ce n’est pas nous qui avons interdit l’utilisation du dollar, nous n’avons pas lutté pour cela. Les États-Unis ont décidé de limiter nos paiements en dollars. Je pense que c’est complètement absurde, vous savez, du point de vue des intérêts des États-Unis eux-mêmes, des contribuables américains. Parce que cela porte un coup dur à l’économie américaine et mine la puissance des États-Unis dans le monde.

À propos, les paiements en yuans s’élevaient à environ trois pour cent. Aujourd’hui, nous payons 34 pour cent en roubles et à peu près autant, un peu plus de 34 pour cent, en yuans.

Pourquoi les États-Unis ont-ils fait cela ? Je ne peux qu’attribuer cela à l’arrogance. Ils pensaient probablement que tout allait s’effondrer, mais rien ne s’est effondré. De plus, regardez, d’autres pays, y compris les pays producteurs de pétrole, commencent à parler et le font déjà, en payant la vente du pétrole en yuans. Comprenez-vous que cela se produit ou non ? Est-ce que quelqu’un comprend cela aux États-Unis ? Que fais-tu ? Vous vous élaguez… Demandez à tous les experts, à toute personne intelligente et réfléchie aux États-Unis : qu’est-ce que le dollar pour les États-Unis ? Tu le tues toi-même.

T. Carlson : Je pense que c’est une évaluation vraiment juste.

Question suivante. Peut-être avez-vous échangé une puissance coloniale contre une autre, mais plus douce ? Peut-être que les BRICS risquent aujourd’hui d’être dominés par une puissance coloniale plus gentille, la Chine ? Est-ce bon pour la souveraineté, selon vous ? Est-ce que ceci te dérange ?

Vladimir Poutine : Nous sommes bien conscients de ces histoires d’horreur. C’est une histoire d’horreur. Nous sommes voisins de la Chine. Les voisins, comme les proches, ne sont pas choisis. Nous avons avec eux une frontière commune de plusieurs milliers de kilomètres. C’est le premier.

Deuxièmement, nous sommes habitués à vivre ensemble depuis des siècles.

Troisièmement, la philosophie de la politique étrangère chinoise est non agressive, la pensée de la politique étrangère chinoise est toujours à la recherche d’un compromis, et nous le constatons.

Le point suivant est le suivant. On nous le répète tout le temps, et vous avez maintenant essayé de présenter cette histoire d’horreur sous une forme douce, mais c’est néanmoins la même histoire d’horreur : le volume de la coopération avec la Chine augmente. Le taux de croissance de la coopération entre la Chine et l’Europe est de plus en plus élevé que le taux de croissance de la coopération avec la Chine de la Fédération de Russie. Demandez aux Européens : n’ont-ils pas peur ? Peut-être qu’ils ont peur, je ne sais pas, mais ils essaient à tout prix d’entrer sur le marché chinois, surtout lorsqu’ils sont aujourd’hui confrontés à des problèmes économiques. Et les entreprises chinoises développent le marché européen.

N’y a-t-il pas une petite présence d’entreprises chinoises aux États-Unis ? Oui, les décisions politiques sont telles qu’elles tentent de limiter la coopération avec la Chine. Monsieur Tucker, vous le faites à votre propre détriment : en limitant la coopération avec la Chine, vous le faites à votre propre détriment. Il s’agit d’un domaine délicat et il n’existe pas de solutions linéaires simples, comme c’est le cas pour le dollar.

C’est pourquoi, avant d’introduire des sanctions illégitimes – illégitimes du point de vue de la Charte des Nations Unies – nous devons réfléchir attentivement. À mon avis, cela pose problème à ceux qui prennent les décisions.

T. Carlson : Vous avez dit il y a une minute qu’aujourd’hui, le monde serait bien meilleur s’il n’y avait pas deux alliances concurrentes qui se font concurrence. Peut-être que l’administration américaine actuelle, comme vous le dites, comme vous le croyez, est opposée à vous, mais peut-être que la prochaine administration américaine, le gouvernement après Joe Biden, voudra établir des liens avec vous et vous voudrez établir des liens avec eux ? Ou cela n’a pas d’importance ?

Vladimir Poutine : Je vais vous le dire maintenant.

Mais pour terminer la question précédente. Nous disposons de 200 milliards de dollars, nous nous sommes fixé un objectif avec mon collègue et ami, le président Xi Jinping, d’atteindre cette année 200 milliards de dollars de chiffre d’affaires commercial avec la Chine. Et nous avons dépassé cette barre. Selon nos données, cela représente déjà 230 milliards, selon les statistiques chinoises – 240 milliards de dollars, si tout est calculé en dollars, nous avons un chiffre d’affaires commercial avec la Chine.

Et une chose très importante : nous avons un chiffre d’affaires commercial équilibré, et il se complète dans le secteur de la haute technologie, dans le secteur de l’énergie et dans le domaine du développement scientifique. C’est très équilibré.

Quant aux BRICS dans leur ensemble – la Russie est devenue présidente des BRICS cette année – les pays BRICS se développent à un rythme très rapide.

Écoutez, à Dieu ne plaise, pour ne pas vous tromper, mais en 1992, à mon avis, la part des pays du G7 dans l’économie mondiale était de 47 pour cent, et en 2022, elle est tombée, à mon avis, à quelque chose comme 30 pour cent. La part des pays BRICS en 1992 n’était que de 16 pour cent, mais elle dépasse désormais le niveau des «sept». Et cela n’est lié à aucun événement en Ukraine. Les tendances du développement du monde et de l’économie mondiale sont telles que je viens de le mentionner, et cela est inévitable. Cela va continuer à se produire : à mesure que le soleil se lève, il est impossible de l’empêcher, il faut s’y adapter.

Comment les États-Unis s’adaptent-ils ? Avec l’aide de la force : sanctions, pressions, bombardements, recours aux forces armées. Cela a à voir avec un excès de confiance. Les gens de votre élite politique ne comprennent pas que le monde change en raison de circonstances objectives, et que vous devez prendre les bonnes décisions avec compétence, à temps, en temps opportun afin de maintenir votre niveau, excusez-moi, même si quelqu’un veut un niveau de domination. De telles actions grossières, notamment à l’égard de la Russie et d’autres pays, conduisent au résultat opposé. C’est une évidence, c’est déjà devenu une évidence aujourd’hui.

Vous me demandez maintenant : un autre leader viendra-t-il changer quelque chose ? Il ne s’agit pas du leader, ni de la personnalité d’une personne en particulier. J’avais de très bonnes relations avec Bush, par exemple. Je sais qu’aux États-Unis, il était décrit comme une sorte de gars de la campagne qui ne comprenait pas grand-chose à rien. Je vous assure que ce n’est pas le cas. Je pense qu’il a également commis beaucoup d’erreurs concernant la Russie. Je vous ai parlé de 2008 et de la décision de Bucarest d’ouvrir les portes de l’OTAN en Ukraine, etc. C’est ce qui lui est arrivé, il a fait pression sur les Européens.

Mais dans l’ensemble, sur le plan humain, j’ai eu une relation très gentille et bonne avec lui. Il n’est pas pire que n’importe quel autre homme politique américain, russe ou européen. Je vous assure qu’il comprenait ce qu’il faisait, tout comme les autres. Trump et moi avions une relation tellement personnelle.

Il ne s’agit pas de la personnalité du leader, mais de l’humeur des élites. Si l’idée de domination à tout prix et avec l’aide de la force prévaut dans la société américaine, alors rien ne changera – la situation ne fera qu’empirer. Et si finalement on se rend compte que le monde change en raison de circonstances objectives et que nous devons être capables de nous y adapter à temps, en utilisant les avantages dont disposent encore les États-Unis aujourd’hui, alors, probablement, quelque chose peut changer.

Regardez, l’économie chinoise est devenue la première économie au monde en termes de parité de pouvoir d’achat ; en termes de volume, elle a depuis longtemps dépassé les États-Unis. Viennent ensuite les États-Unis, puis l’Inde – un milliard et demi d’habitants, puis le Japon et la Russie à la cinquième place. Au cours de l’année écoulée, la Russie est devenue la première économie d’Europe, malgré toutes les sanctions et restrictions. Est-ce normal de votre point de vue ? Sanctions, restrictions, impossibilité d’effectuer des paiements en dollars, déconnexion de SWIFT, sanctions contre nos navires transportant du pétrole, sanctions contre les avions, sanctions dans tout, partout. Le plus grand nombre de sanctions appliquées dans le monde sont appliquées à la Russie. Et nous sommes devenus la première économie d’Europe à cette époque.

Les outils utilisés par les États-Unis ne fonctionnent pas. Eh bien, nous devons réfléchir à quoi faire. Si cette prise de conscience parvient aux élites dirigeantes, alors oui, alors la première personne de l’État agira en anticipant ce que les électeurs et les personnes qui prennent les décisions à différents niveaux attendent de lui. Alors quelque chose pourrait changer.

T. Carlson : Vous décrivez deux systèmes différents, vous dites que le leader agit dans l’intérêt des électeurs, mais en même temps, certaines décisions sont prises par les classes dirigeantes. Vous dirigez le pays depuis de nombreuses années, qu’en pensez-vous, avec votre expérience, qui prend les décisions en Amérique ?

V. Poutine : Je ne sais pas. L’Amérique est un pays complexe, donc conservateur d’un côté et en évolution rapide de l’autre. Ce n’est pas facile pour nous de comprendre cela.

Qui prend les décisions lors des élections ? Est-il possible de comprendre cela lorsque chaque État a sa propre législation, chaque État s’autoréglemente et que quelqu’un peut être exclu des élections au niveau de l’État. Il s’agit d’un système électoral en deux étapes, il nous est très difficile de comprendre cela. Bien sûr, deux partis dominent : les Républicains et les Démocrates. Et dans le cadre de ce système de partis, il existe des centres qui prennent et préparent les décisions.

Alors, regardez, pourquoi, à mon avis, une politique de pression aussi erronée, grossière et totalement infondée a-t-elle été menée à l’égard de la Russie après l’effondrement de l’Union soviétique ? Après tout, c’est une politique de pression. L’élargissement de l’OTAN, le soutien aux séparatistes du Caucase, la création d’un système de défense antimissile, autant d’éléments de pression. Pression, pression, pression… Puis l’Ukraine a été entraînée dans l’OTAN. Tout n’est que pression, pression. Pourquoi ?

Je pense aussi parce que, relativement parlant, une capacité de production excédentaire a été créée. Au cours de la lutte contre l’Union soviétique, de nombreux centres différents et des spécialistes de l’Union soviétique ont été créés, qui ne pouvaient rien faire d’autre. Il leur semblait qu’ils convainquaient les dirigeants politiques : ils devaient continuer à marteler la Russie, tenter de l’effondrer davantage, créer plusieurs entités quasi-étatiques sur ce territoire et les soumettre sous une forme divisée, utiliser leur potentiel combiné pour la lutte future avec la Chine. C’est une erreur, y compris l’excès de potentiel de ceux qui ont œuvré pour affronter l’Union Soviétique. Nous devons nous débarrasser de cela – il faut qu’il y ait des forces nouvelles, des gens qui regardent vers l’avenir et comprennent ce qui se passe dans le monde.

Voyez comment l’Indonésie se développe ! 600 millions de personnes. Où pouvons-nous échapper à cela ? Nulle part. Nous devons simplement supposer que l’Indonésie rejoindra, elle est déjà en train de rejoindre, le club des principales économies mondiales, quoi qu’il arrive – que cela plaise ou non.

Oui, nous comprenons et sommes conscients qu’aux États-Unis, malgré tous les problèmes économiques, il existe toujours une situation normale et une croissance économique décente – une croissance du PIB de 2,5 pour cent, à mon avis.

Mais si nous garantissons l’avenir, nous devons alors changer notre approche face à ce qui change. Comme je l’ai déjà dit, le monde changera encore, quelle que soit la fin des événements en Ukraine. Le monde change. Dans les États eux-mêmes, les experts écrivent que les États changent progressivement leur position dans le monde – vos experts eux-mêmes écrivent, je les lis. La seule question est de savoir comment cela va se produire : douloureusement, rapidement ou doucement, progressivement ? Et ceci est écrit par des gens qui ne sont pas anti-américains – ils suivent simplement les tendances du développement dans le monde. C’est tout. Afin de les évaluer et de modifier les politiques, nous avons besoin de personnes qui réfléchissent, regardent vers l’avenir et sont capables d’analyser et de recommander certaines décisions au niveau des dirigeants politiques.

T. Carlson : Je dois demander. Vous avez clairement dit que l’expansion de l’OTAN constituait une violation des promesses et constituait une menace pour votre pays. Mais avant d’envoyer des troupes en Ukraine, lors d’une conférence sur la sécurité, le vice-président américain a soutenu le désir du président ukrainien d’adhérer à l’OTAN. Pensez-vous que cela a également provoqué des hostilités ?

Vladimir Poutine : Je le répète encore une fois : nous avons proposé à plusieurs reprises de rechercher une solution aux problèmes apparus en Ukraine après le coup d’État de 2014 par des moyens pacifiques. Mais personne ne nous a écouté. De plus, les dirigeants ukrainiens, qui étaient sous le contrôle total des États-Unis, ont soudainement annoncé qu’ils n’appliqueraient pas les accords de Minsk – ils n’aiment rien là-bas – et ont poursuivi leurs activités militaires sur ce territoire. Et en parallèle, ce territoire était développé par les structures militaires de l’OTAN sous le couvert de divers centres de formation et de recyclage du personnel. Ils ont essentiellement commencé à y créer des bases. C’est tout.

En Ukraine, ils ont annoncé que les Russes étaient une nation non titulaire et ont en même temps adopté des lois limitant les droits des nations non titulaires. En Ukraine. L’Ukraine, ayant reçu tous ces territoires du sud-est en cadeau du peuple russe, a soudainement annoncé que les Russes de ce territoire étaient une nation sans titre. Bien ? Tout cela a conduit à la décision de mettre fin à la guerre déclenchée par les néo-nazis en Ukraine en 2014, par des moyens armés.

T. Carlson : Pensez-vous que Zelensky a la liberté de négocier un règlement de ce conflit ?

V. Poutine : Je ne sais pas. Il y a des détails là, bien sûr, c’est difficile pour moi de juger. Mais je pense que oui, en tout cas, c’était le cas. Son père s’est battu contre les fascistes, les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, je lui en ai parlé un jour. J’ai dit : «Volodia, qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi soutenez-vous les néo-nazis en Ukraine aujourd’hui alors que votre père luttait contre le fascisme ? C’est un soldat de première ligne.» Je ne dirai pas ce qu’il a répondu, c’est un sujet distinct et je pense que c’est incorrect.

Mais quant à la liberté de choix, pourquoi pas ? Il est arrivé au pouvoir parce que la population ukrainienne espérait qu’il mènerait l’Ukraine à la paix. Il en a parlé – grâce à cela, il a remporté les élections avec un énorme avantage. Mais ensuite, quand je suis arrivé au pouvoir, à mon avis, j’ai réalisé deux choses. Premièrement, il vaut mieux ne pas se disputer avec les néo-nazis et les nationalistes, car ils sont agressifs et très actifs – on peut tout attendre d’eux. Et deuxièmement, l’Occident, dirigé par les États-Unis, les soutient et soutiendra toujours ceux qui combattent la Russie – c’est rentable et sûr. Il a donc adopté la position correspondante, tout en promettant à son peuple de mettre fin à la guerre en Ukraine. Il a trompé ses électeurs.

T. Carlson : Pensez-vous qu’aujourd’hui, en février 2024, il a la liberté de parler à votre gouvernement et d’essayer d’aider son pays d’une manière ou d’une autre ? Peut-il même le faire lui-même ?

Vladimir Poutine : Pourquoi pas ? Il se considère comme le chef de l’État, il a remporté les élections. Même si nous, en Russie, pensons que tout ce qui s’est passé après 2014 est la principale source de pouvoir, c’est un coup d’État et, en ce sens, même le gouvernement actuel est imparfait. Mais il se considère comme président et, à ce titre, il est reconnu par les États-Unis, toute l’Europe et presque tout le reste du monde. Pourquoi pas ? Il peut.

Nous avons négocié avec l’Ukraine à Istanbul, nous nous sommes mis d’accord, il était au courant. De plus, le chef du groupe de négociation, M. Arakhamia, je pense, est son nom de famille, il dirige toujours la faction du parti au pouvoir, le parti du président à la Rada. Il dirige toujours la faction présidentielle à la Rada et siège toujours au Parlement du pays. Il a même apposé sa signature préliminaire sur ce document dont je vous parle. Mais ensuite il a déclaré publiquement au monde entier : «Nous étions prêts à signer ce document, mais M. Johnson, alors Premier ministre de Grande-Bretagne, est venu, nous en a dissuadé et a dit qu’il valait mieux se battre avec la Russie. Ils nous donneront tout pour que nous puissions restituer ce qui a été perdu lors des affrontements avec la Russie. Et nous avons accepté cette proposition.» Écoutez, sa déclaration a été publiée. Il l’a dit publiquement.

Peuvent-ils y revenir ou non ? C’est la question : le veulent-ils ou non ? Et après cela, le président ukrainien a publié un décret interdisant les négociations avec nous. Qu’il annule ce décret, et c’est tout. Nous n’avons jamais refusé les négociations. Nous entendons tout le temps : la Russie est-elle prête, prête ? Oui, nous n’avons pas refusé ! Ils ont publiquement refusé. Eh bien, qu’il annule son décret et entame des négociations. Nous n’avons jamais refusé.

Et le fait qu’ils se soient soumis aux exigences ou à la persuasion de l’ancien Premier ministre britannique, M. Johnson, me semble absurde et très, comment dire, triste. Parce que, comme l’a dit M. Arakhamia, «il y a un an et demi, nous aurions pu arrêter ces hostilités, arrêter cette guerre, mais les Britanniques nous ont persuadés et nous avons refusé». Où est M. Johnson maintenant ? Et la guerre continue.

T. Carlson : C’est une bonne question. Pourquoi a-t-il fait ça ?

Vladimir Poutine : Qui diable le sait, je ne le comprends pas moi-même. Il y avait une configuration générale. Pour une raison quelconque, tout le monde a l’illusion que la Russie peut être vaincue sur le champ de bataille – par arrogance, d’un cœur pur, mais pas d’un grand esprit.

T. Carlson : Vous avez décrit le lien entre la Russie et l’Ukraine, vous avez décrit la Russie comme un pays orthodoxe, vous en avez parlé. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ? Vous êtes le leader d’un pays chrétien, comme vous vous décrivez. Quel effet cela a-t-il sur vous ?

V. Poutine : Vous savez, comme je l’ai déjà dit, en 988 le prince Vladimir a baptisé, il a lui-même été baptisé à l’instar de sa grand-mère, la princesse Olga, puis il a baptisé son escouade, et puis progressivement, au cours de plusieurs années, il a baptisé toute la Russie. Ce fut un long processus – des païens aux chrétiens, cela a pris de nombreuses années. Mais en fin de compte, c’est l’orthodoxie, le christianisme oriental, profondément enraciné dans la conscience du peuple russe.

Lorsque la Russie s’est élargie et a absorbé d’autres peuples professant l’islam, le bouddhisme et le judaïsme, la Russie a toujours été très loyale envers ceux qui professent d’autres religions. C’est sa force. C’est absolument clair.

Et le fait est que dans toutes les religions du monde dont je viens de parler et qui sont les religions traditionnelles de la Fédération de Russie, en fait, les principales thèses, les principales valeurs sont très similaires, sinon elles sont les mêmes. Et les autorités russes ont toujours été très attentives à la culture et à la religion des peuples entrés dans l’Empire russe. C’est là, à mon avis, la base de la sécurité et de la stabilité de l’État russe. Parce que tous les peuples habitant la Russie la considèrent fondamentalement comme leur patrie.

Si, par exemple, des gens viennent d’Amérique latine ou d’Europe – un exemple encore plus clair et compréhensible – les gens viennent, mais ils sont aussi venus de leur patrie historique vers vous ou vers des pays européens. Et les gens qui professent des religions différentes en Russie considèrent la Russie comme leur patrie – ils n’ont pas d’autre patrie. Nous sommes ensemble, c’est une grande famille. Et nos valeurs traditionnelles sont très similaires. Quand j’ai dit «c’est une grande famille», mais chacun a sa propre famille, et c’est la base de notre société. Et si nous disons que la patrie et la famille spécifique sont très liées, alors il en est ainsi. Parce qu’il est impossible d’assurer un avenir normal à nos enfants et à notre famille si nous n’offrons pas un avenir normal et durable à l’ensemble du pays, à la Patrie. C’est pourquoi le patriotisme est si développé en Russie.

T. Carlson : Si je peux me permettre, les religions sont différentes. Le fait est que le christianisme est une religion non violente, le Christ dit : «tends l’autre joue», «tu ne tueras pas», etc. Comment un dirigeant peut-il être chrétien s’il doit tuer quelqu’un d’autre ? Comment pouvez-vous concilier cela en vous-même ?

Vladimir Poutine : C’est très simple lorsqu’il s’agit de se protéger soi-même, sa famille et sa patrie. Nous n’attaquons personne. Comment les événements en Ukraine ont-ils commencé ? Depuis le coup d’État et le début des hostilités dans le Donbass, c’est là que tout a commencé. Et nous protégeons notre peuple, nous-mêmes, notre patrie et notre avenir.

Quant à la religion en général, vous savez, il ne s’agit pas de manifestations extérieures, il ne s’agit pas d’aller à l’église tous les jours ou de se cogner la tête par terre. Elle est dans le coeur. Et nous avons une culture axée sur les gens. Dostoïevski, qui est très connu en Occident comme le génie de la culture russe, de la littérature russe, a beaucoup parlé de cela, de l’âme russe.

Après tout, la société occidentale est plus pragmatique. Le peuple russe, le peuple russe pense davantage à l’éternel, pense davantage aux valeurs morales. Je ne sais pas, peut-être que vous ne serez pas d’accord avec moi, mais la culture occidentale est quand même plus pragmatique. Je ne dis pas que c’est mauvais, cela permet au «milliard d’or» d’aujourd’hui de réussir dans la production, même dans le domaine scientifique, etc. Il n’y a rien de mal à cela – je dis simplement que nous nous ressemblons en quelque sorte, mais que nos esprits sont construits un peu différemment.

T. Carlson : Vous pensez donc que quelque chose de surnaturel est à l’œuvre ici ? Quand vous regardez ce qui se passe dans le monde, voyez-vous les œuvres du Seigneur ? Vous dites-vous qu’ici je vois les actions de certaines forces surhumaines ?

Vladimir Poutine : Non, pour être honnête, je ne le pense pas. Je pense que la communauté mondiale se développe selon ses propres lois internes, et elles sont ce qu’elles sont. Il n’y a pas d’échappatoire ; il en a toujours été ainsi dans l’histoire de l’humanité. Certains peuples et certains pays se sont élevés, se sont multipliés, sont devenus plus forts, puis ont quitté la scène internationale dans la qualité à laquelle ils étaient habitués. Je n’ai probablement pas besoin de donner ces exemples : en commençant par les mêmes conquérants de la Horde, avec Gengis Khan, puis avec la Horde d’Or, pour finir avec le grand Empire romain. Dans l’histoire de l’humanité, il semble qu’il n’y ait rien d’autre qui ressemble au grand Empire romain.

Néanmoins, le potentiel des barbares s’est progressivement accumulé, accumulé et sous leurs coups l’Empire romain s’est effondré, car il y avait plus de barbares, ils ont généralement commencé à bien se développer, comme nous le disons maintenant, économiquement, ils ont commencé à se renforcer. Et le régime imposé au monde par le grand Empire romain s’est effondré. Il est vrai qu’il a fallu beaucoup de temps pour s’effondrer – 500 ans ; ce processus de décomposition du grand Empire romain a duré 500 ans. La différence avec la situation actuelle est que les processus de changement sont aujourd’hui beaucoup plus rapides qu’à l’époque du grand Empire romain.

T. Carlson : Mais quand commencera l’empire de l’IA – l’intelligence artificielle ?

Vladimir Poutine : Vous me plongez dans des questions de plus en plus complexes. Pour répondre, il faut bien sûr être un expert dans le domaine des grands nombres, dans le domaine de cette intelligence artificielle.

L’humanité fait face à de nombreuses menaces : la recherche dans le domaine de la génétique, qui peut créer un surhomme, une personne spéciale – un guerrier humain, un scientifique humain, un athlète humain. Maintenant, on dit qu’aux États-Unis, Elon Musk a déjà implanté une puce dans le cerveau d’une personne.

T. Carlson : Qu’en pensez-vous ?

V. Poutine : Je pense qu’on ne peut pas arrêter Musk – il fera toujours ce qu’il juge nécessaire. Mais nous devons d’une manière ou d’une autre négocier avec lui, nous devons chercher des moyens de le convaincre. Il me semble que c’est une personne intelligente, c’est-à-dire que je suis sûr qu’il est une personne intelligente. Nous devons d’une manière ou d’une autre être d’accord avec lui sur le fait que ce processus doit être canonisé, sous réserve de certaines règles.

L’humanité, bien entendu, doit réfléchir à ce qui lui arrivera en lien avec le développement de ces dernières recherches et technologies en matière de génétique ou d’intelligence artificielle. Vous pouvez approximativement prédire ce qui va se passer. Par conséquent, lorsque l’humanité s’est sentie menacée par les armes nucléaires, tous les propriétaires d’armes nucléaires ont commencé à négocier entre eux, car ils ont compris que leur utilisation imprudente pourrait conduire à une destruction complète et totale.

Lorsqu’on comprendra que le développement illimité et incontrôlé de l’intelligence artificielle, ou de la génétique, ou de certaines autres tendances modernes qui ne peuvent être arrêtées, ces études se poursuivront, tout comme il était impossible de cacher à l’humanité ce qu’est la poudre à canon, et il est impossible d’arrêter la recherche dans un domaine ou un autre, cette recherche aura toujours lieu, mais lorsque l’humanité se sentira une menace pour elle-même, pour l’humanité dans son ensemble, alors, me semble-t-il, le moment viendra de s’entendre au niveau interétatique sur la manière dont nous va réguler cela.

T. Carlson : Merci beaucoup pour le temps que vous avez consacré. Je veux poser une autre question.

Evan Gershkovich, 32 ans, journaliste américain, il est en prison depuis plus d’un an, c’est une grande histoire aux USA. Je veux vous demander : êtes-vous prêt, en signe de bonne volonté, à le libérer afin que nous puissions l’emmener aux États-Unis ?

Vladimir Poutine : Nous avons fait tellement de gestes de bonne volonté qu’il me semble que nous avons épuisé toutes les limites. Personne n’a jamais répondu à nos gestes de bonne volonté par des gestes similaires. Mais nous sommes, en principe, prêts à dire que nous n’excluons pas la possibilité de le faire avec un contre-mouvement de la part de nos partenaires.

Et quand je dis «partenaires», j’entends avant tout les représentants des services spéciaux. Ils sont en contact les uns avec les autres et discutent de ce sujet. Nous n’avons aucun tabou sur le fait de ne pas résoudre ce problème. Nous sommes prêts à le résoudre, mais certaines conditions sont discutées par les canaux partenaires entre les services de renseignement. Il me semble que nous pouvons être d’accord sur ce point.

T. Carlson : Bien sûr, tout se passe au cours des siècles : un pays attrape un espion, l’arrête puis l’échange contre quelqu’un. Bien sûr, cela ne me regarde pas, mais cette situation est différente dans la mesure où cette personne n’est certainement pas un espion – c’est juste un enfant. Et bien sûr, il a peut-être violé vos lois, mais ce n’est pas un espion et il n’a certainement pas espionné. Peut-être qu’il est encore dans une autre catégorie ? Peut-être serait-il injuste de demander à quelqu’un d’autre en échange ?

Vladimir Poutine : Vous savez, vous pouvez dire ce que vous voulez sur ce qu’est un espion et ce qui n’est pas un espion, mais il y a certaines choses prévues par la loi. Si une personne reçoit des informations secrètes et le fait de manière secrète, on parle alors d’espionnage. C’est exactement ce qu’il a fait : il a reçu des informations confidentielles et secrètes, et il l’a fait en secret. Je ne sais pas, peut-être qu’il a été entraîné, quelqu’un aurait pu l’entraîner dans cette affaire, peut-être qu’il a tout fait avec négligence, de sa propre initiative. Mais en fait, cela s’appelle de l’espionnage. Et tout a été prouvé, car il a été pris en flagrant délit en recevant cette information. S’il s’agissait de choses farfelues, inventées et non prouvées, alors ce serait une autre histoire. Il a été pris en flagrant délit lorsqu’il a reçu des informations secrètes sur une base secrète. Bien qu’est-ce que c’est ?

T. Carlson : Êtes-vous en train de dire qu’il a travaillé pour le gouvernement américain, pour l’OTAN, ou est-il simplement un journaliste qui a reçu des informations qui n’auraient pas dû se retrouver entre ses mains ? Il me semble qu’il existe encore une différence entre ces deux catégories.

Vladimir Poutine : Je ne sais pas pour qui il travaillait. Mais je le répète : obtenir des informations secrètes sur une base secrète s’appelle de l’espionnage, et il a travaillé dans l’intérêt des services de renseignement américains et de certaines autres structures. Je ne pense pas qu’il ait travaillé pour Monaco – il est peu probable que Monaco soit intéressé à recevoir cette information. Ce sont les services de renseignement qui doivent se mettre d’accord entre eux, vous comprenez ? Il y a certains développements là-bas, il y a des gens qui, à notre avis, ne sont pas non plus liés aux services spéciaux.

Écoutez, je vais vous le dire : dans un pays, un pays allié des États-Unis, se trouve un homme qui, pour des raisons patriotiques, a éliminé un bandit dans l’une des capitales européennes. Lors des événements du Caucase, savez-vous ce qu’il [le bandit] a fait ? Je ne veux pas le dire, mais je le dirai quand même : il a déposé nos soldats capturés sur la route, puis a passé sa voiture au-dessus de leurs têtes. De quel genre de personne s’agit-il et est-ce une personne ? Mais il y a eu un patriote qui l’a éliminé dans l’une des capitales européennes. Qu’il l’ait fait de sa propre initiative ou non est une autre question.

T. Carlson : Evan Gershkovich n’a rien fait de tel, c’est une toute autre histoire.

Vladimir Poutine : Il a fait autre chose.

T. Carlson : C’est juste un journaliste.

Vladimir Poutine : Ce n’est pas seulement un journaliste, je le répète. Il s’agit d’un journaliste qui a reçu des informations secrètes sur une base secrète. Eh bien oui, c’est une toute autre histoire.

Je parle simplement de ces personnes qui sont en fait sous le contrôle des autorités américaines, quel que soit l’endroit où elles se trouvent en prison, et il y a un dialogue entre les services de renseignement. Cela doit être résolu tranquillement, calmement et à un niveau professionnel. Il y a des contacts, laissez-les travailler.

Je n’exclus pas que la personne que vous avez mentionnée, M. Gershkovich, finisse dans son pays natal. Pourquoi pas ? Cela n’a aucun sens de le maintenir plus ou moins en prison en Russie. Mais que nos collègues de nos services de renseignement du côté américain réfléchissent également à la manière de résoudre les problèmes auxquels nos services de renseignement sont confrontés. Nous ne sommes pas fermés aux négociations. De plus, ces négociations sont en cours et il y a eu de nombreux cas où nous sommes parvenus à un accord. Nous pouvons parvenir à un accord maintenant, mais il nous suffit de négocier.

T. Carlson : J’espère que vous le publierez. Merci beaucoup, Monsieur le Président.

Vladimir Poutine : J’aimerais aussi qu’il finisse par rentrer chez lui. Je le dis sincèrement et complètement. Mais je le répète, le dialogue se poursuit. Plus nous faisons connaître ce genre de choses, plus il est difficile de les résoudre. Tout devrait être calme.

T. Carlson : Honnêtement, avec la guerre, je ne sais pas si ça marche ou pas. Si vous me le permettez, je poserai une autre question.

Peut-être que vous ne voulez pas répondre pour des raisons stratégiques, mais ne craignez-vous pas que ce qui se passe en Ukraine puisse conduire à quelque chose de bien plus grand et de bien pire ? Et dans quelle mesure êtes-vous prêt, êtes-vous motivé pour appeler, par exemple, les États et leur dire : négocions ?

Vladimir Poutine : Écoutez, je l’ai déjà dit : nous n’avons pas refusé les négociations. Nous ne refusons pas : c’est le côté occidental, et l’Ukraine est aujourd’hui, bien entendu, un satellite des États-Unis. Il est évident. C’est vrai, je ne veux pas que cela ressemble à une sorte de malédiction ou d’insulte envers quelqu’un, mais nous comprenons, n’est-ce pas, que se passe-t-il ?

Un soutien financier – 72 milliards – a été apporté, l’Allemagne arrive en deuxième position, d’autres pays européens, des dizaines de milliards de dollars vont à l’Ukraine. Un énorme flux d’armes arrive.

Dites aux dirigeants ukrainiens d’aujourd’hui : écoutez, asseyons-nous, négocions, annulons votre stupide décret ou décret et asseyons-nous, parlons. Nous n’avons pas refusé.

T. Carlson : Oui, vous l’avez déjà dit. Bien entendu, je comprends parfaitement que ce n’est pas une malédiction. En effet, il a été rapporté que l’Ukraine avait été empêchée de signer la paix sur ordre de l’ancien Premier ministre britannique, qui agissait sur ordre de Washington. C’est pourquoi je demande : pourquoi ne résolvez-vous pas directement ces problèmes avec l’administration Biden, qui contrôle l’administration Zelensky en Ukraine ?

V. Poutine : Si l’administration Zelensky en Ukraine a refusé de négocier, je pars du fait qu’elle l’a fait sur instruction de Washington. Maintenant, qu’ils, s’ils voient à Washington que c’est une mauvaise décision, qu’ils y abandonnent, trouvent une excuse subtile, qui n’offense personne, et trouvent cette solution. Ce n’est pas nous qui avons pris ces décisions, c’est eux qui ont pris la décision, même s’ils la refusent. C’est tout.

Mais ils ont pris la mauvaise décision, maintenant nous devons chercher un moyen de sortir de cette mauvaise décision, y mettre la queue, corriger leurs erreurs ? Ils l’ont fait, qu’ils le corrigent. Nous sommes pour.

T. Carlson : Je veux m’assurer de bien vous comprendre. Autrement dit, vous voulez parvenir à une solution négociée à ce qui se passe actuellement en Ukraine, n’est-ce pas ?

Vladimir Poutine : Exactement. Mais nous y sommes parvenus, nous avons créé à Istanbul un grand document paraphé par le chef de la délégation ukrainienne. Sa signature est là sur un extrait de cet accord – pas sur tout, mais sur un extrait. Il a apposé sa signature, puis il a déclaré : «Nous étions prêts à signer, et la guerre aurait pris fin il y a longtemps, il y a un an et demi. Mais M. Johnson est venu nous en dissuader, et nous avons raté cette occasion. Eh bien, ils l’ont raté, ils ont fait une erreur, qu’ils y reviennent, c’est tout. Mais pourquoi devrions-nous nous embêter et corriger les erreurs de quelqu’un ?

Je comprends, on peut dire que c’est notre erreur d’avoir intensifié nos actions et, avec l’aide des armes, décidé de mettre fin à cette guerre, comme je l’ai dit, commencée en 2014 dans le Donbass. Mais je vais vous ramener encore plus profond, j’en ai déjà parlé, vous et moi venons d’en discuter. Revenons ensuite à 1991, lorsqu’on nous a promis de ne pas élargir l’OTAN, revenons à 2008, lorsque les portes de l’OTAN ont été ouvertes, revenons à la Déclaration d’indépendance de l’Ukraine, où elle s’est déclarée État neutre. Revenons au fait que des bases de l’OTAN, des bases américaines et britanniques ont commencé à apparaître sur le territoire ukrainien, créant ainsi ces menaces pour nous. Revenons au fait qu’un coup d’État a eu lieu en Ukraine en 2014. Inutile, non ? Vous pouvez faire rouler cette balle d’avant en arrière à l’infini. Mais ils ont arrêté les négociations. Erreur ? Oui. Répare-le. Nous sommes prêts. Quoi d’autre ?

T. Carlson : Ne pensez-vous pas qu’il serait trop humiliant pour l’OTAN de reconnaître aujourd’hui le contrôle de la Russie sur ce qui était le territoire ukrainien il y a deux ans ?

Vladimir Poutine : Mais j’ai dit : laissez-les réfléchir à la manière de le faire avec dignité. Il existe des options, mais s’il y a une envie.

Jusqu’à présent, ils faisaient du bruit et criaient : il est nécessaire de parvenir à la défaite stratégique de la Russie, à la défaite sur le champ de bataille… Mais maintenant, apparemment, on se rend compte que cela n’est pas facile à faire, voire possible. À mon avis, c’est impossible par définition, cela n’arrivera jamais. Il me semble que ceux qui contrôlent le pouvoir en Occident en ont désormais conscience. Mais si tel est le cas et si cette prise de conscience s’est produite, réfléchissez maintenant à la marche à suivre. Nous sommes prêts pour ce dialogue.

T. Carlson : Êtes-vous prêt à dire, par exemple, à l’OTAN : félicitations, vous avez gagné, gardons la situation telle qu’elle est actuellement.

V. Poutine : Vous savez, c’est le sujet de négociations que personne ne veut mener avec nous, ou, plus précisément, ils le veulent, mais ne savent pas comment. Je sais ce qu’ils veulent – ​​non seulement je le vois, mais je sais ce qu’ils veulent, mais ils n’arrivent tout simplement pas à comprendre comment le faire. Nous y avons pensé et l’avons amené à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ce n’est pas nous qui en sommes arrivés à ce point, mais nos «partenaires» et nos adversaires qui l’ont amené à ce point. D’accord, laissez-les maintenant réfléchir à la façon de changer les choses. Nous ne refusons pas.

Ce serait drôle si ce n’était pas si triste. Cette mobilisation sans fin en Ukraine, l’hystérie, les problèmes internes, tout ça… De toute façon, tôt ou tard, nous parviendrons à un accord. Et devine quoi ? Cela peut même paraître étrange dans la situation actuelle : les relations entre les peuples seront de toute façon rétablies. Cela prendra du temps, mais il s’en remettra.

Je vais vous donner quelques exemples inhabituels. Il y a un affrontement sur le champ de bataille, un exemple concret : des soldats ukrainiens sont encerclés – c’est un exemple concret de la vie, des opérations militaires – nos soldats leur crient : «Il n’y a aucune chance, rendez-vous ! Sortez, vous serez en vie, abandonnez ! Et soudain, de là, ils crient en russe, en bon russe : «Les Russes n’abandonnent pas !» – et tout le monde est mort. Ils se sentent toujours russes.

En ce sens, ce qui se passe constitue, dans une certaine mesure, un élément de guerre civile. Et tout le monde en Occident pense que les combats ont séparé à jamais une partie du peuple russe de l’autre. Non. Les retrouvailles auront lieu. Cela n’a abouti nulle part.

Pourquoi les autorités ukrainiennes suppriment-elles l’Église orthodoxe russe ? Parce qu’il unit non pas le territoire, mais l’âme, et que personne ne pourra le diviser.

On finit ou autre chose ?

T. Carlson : C’est tout ce que j’ai alors.

Merci beaucoup, Monsieur le Président.

 

POUTINE ET LE JOURNALISTE USA

 

L’Interview de Poutine

a fait le tour du monde :

Xavier Moreau réagit

 

par Le Média en 4-4-2

L’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson, suivie par des dizaines de millions de spectateurs à travers le monde, a suscité des débats intenses et de vives réactions dans tous les médias. Selon Xavier Moreau, analyste politique et stratégique, Poutine s’est adressé à différents publics, des Américains aux Ukrainiens, en mettant en lumière des aspects historiques souvent méconnus, cherchant à élever le débat au-delà des narratifs binaires habituels.

L’interview de Poutine a été perçue différemment outre-mer et en Occident, offrant une perspective nuancée sur l’histoire et la politique, loin des récits simplistes. Xavier Moreau estime que Poutine a prodigué un cours de diplomatie et de sciences politiques, relevant les limites de l’approche binaire qui domine souvent les discours occidentaux sur la Russie et l’Ukraine.

Le comportement calme et ferme de Poutine, ainsi que la technologie offerte par Elon Musk pour cette interview, ont déstabilisé les grands médias traditionnels, révélant un nouvel espace de liberté dans le paysage médiatique. Selon Xavier Moreau, l’interview a été un exemple de journalisme professionnel, malgré les critiques et les tentatives de le diaboliser.

 

source : Le Média en 4-4-2

 

12 février 2024

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L'AGECOTEL à Nice est un salon professionnel dédié à l'industrie hôtelière et de la restauration. Il se tient tous les deux ans, généralement en février, et a été organisé pour la première fois en 1981. Le salon est organisé par Nicexpo, un organisateur expérimenté dans le domaine des salons professionnels et des expositions.

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L'AGECOTEL est connue pour son large éventail d'exposants présentant des produits et services de différents secteurs. Cela inclut l'équipement hôtelier, l'équipement de restaurant, les solutions de marketing, les aliments et boissons, les options de franchise ainsi que la gestion de projet. Une attention particulière est portée sur les domaines thématiques de l'alimentation, de la boulangerie et des boissons. Le salon offre une plateforme unique pour les outils culinaires, les épices, le café, les fruits et légumes frais, les équipements de boulangerie et de pâtisserie, ainsi que les accessoires.

En outre, les produits biologiques, les fruits de mer, les snacks, les viandes et charcuteries, ainsi que les vins et spiritueux sont une partie intégrante de l'exposition.

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L'AGECOTEL n'est pas seulement une foire commerciale, mais aussi un lieu de transfert de connaissances et d'innovation dans l'industrie. Un programme complet comprenant des conférences et des séminaires offre aux visiteurs et exposants l'opportunité de s'informer et d'échanger sur les dernières tendances et développements.

Le salon se déroule au Palais des Expositions Nice Nicexpo, un lieu moderne et facilement accessible à Nice. Ce lieu offre un environnement idéal pour les exposants afin de présenter leurs produits et services à un public professionnel large et intéressé.

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L'AGECOTEL n'est pas seulement un temps fort pour les visiteurs professionnels de l'hôtellerie et de la restauration, mais aussi pour les amateurs de bons aliments et boissons. Elle est considérée comme l'une des principales foires de son genre en Europe et attire régulièrement un public international.

La 31ème AGECOTEL a lieu en 3 jours de dimanche, 04.02.2024 jusqu'à mardi, 06.02.2024 à Nice.

 

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2024 : UN NOUVEAU

PRESIDENT D’HONNEUR

C’est une « passation de pouvoir » en toute simplicité et proposée par le chef Philippe JOANNES, qui présidait AGECOTEL depuis 2020 : le chef étoilé Jacques MAXIMIN a tout de suite accepté la présidence d’honneur de la 31ème édition du salon.

Est-il nécessaire de rappeler le parcours de ce grand Chef, Meilleur Ouvrier de France Cuisinier 1979 et Vice-Président du Concours des Meilleurs Ouvriers de France Cuisinier ? C’est un homme de cœur, attaché au partage de son savoir-faire. Depuis novembre 2020, le Chef est devenu le Conseiller Culinaire et Chef de Résidence pour l’Ecole DUCASSE à Meudon. Alain DUCASSE l’a choisi pour proposer aux élèves de côtoyer une légende vivante de la Cuisine Française, qui va leur transmettre son savoir, ses conseils, son regard.

Les équipes du salon AGECOTEL sont très fières et très honorées d’accueillir un nouveau Président d’Honneur, et remercient sincèrement Philippe JOANNES pour sa présence, son implication, sa disponibilité et ses bons conseils lors des éditions précédentes du salon.  

 

 

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C.COPYRIGH INTERNET CONCIL LLC - NICE LES 4-5 ET 6 FEVRIER 2024

 

 

 

3ÈME FORUM DES

RESTAURATIONS

COLLECTIVES

MARDI 06 FEVRIER 2024 | 10h00 - 17h00 se déroulera  le 3ème Forum AGECOTEL des Restaurations Collectives pour encourager un partage des savoir-faire et expériences entre professionnels de tous les secteurs de la restauration collective (éducation, santé, entreprises, administrations, transport…).

La restauration collective est sur la voie d'une profonde transformation pour imaginer les nouveaux modèles adaptés aux enjeux sociaux, sociétaux, économiques et environnementaux.

Quelle approche client mettre en œuvre pour un convive acteur du repas dans tous les secteurs (santé, éducation, entreprise) ? Et quelles conséquences sur les achats, les organisations, les métiers, les process ?

La vision d'intervenants expérimentés et reconnus qui se sont engagés dans le changement de modèle économique viendra se croiser avec des partages d'expériences et témoignages de professionnels du secteur qui ont pris des initiatives, qui ont développé des pratiques vertueuses.

Un grand témoin international livrera les tendances du secteur et des innovations pour enrichir le partage et les débats sur les évolutions possibles en restauration collective : Robert DION, Québec, Canada, Conférencier futurologue spécialisé sur les tendances hôtellerie et food service, partenaire Méditéa Amérique du Nord et International. Fondateur et dirigeant de HRI Magazine (Hôtellerie, Restaurations, Institutions) et Détaillants Alimentaires.

Le format évolue pour cette 3ème édition pour rassembler les participants des deux forums précédents afin de suivre les projets innovants mis en place et enrichir les échanges.

L'objectif est de rassembler des professionnels de la région Alpes Maritimes, Var et PACA qui sont invités à partager leurs expériences autour d'intervenants principaux. Ils vont livrer leur vision à partir du thème proposé et de leurs initiatives et pratiques.

Ainsi le partage d'expériences se réalise entre les intervenants principaux et les invités qui viennent apporter un témoignage court ainsi qu'avec les professionnels visiteurs du salon.

Les partages seront très pragmatiques sur : 

Comment la restauration collective met le convive au cœur des réflexions et des pratiques ? Quelles organisations et évolution des métiers (formation, recrutement, motivation, ...) ?Quelles pratiques ? Approche du parcours d'expérience du convive, qualité du repas, précommandes, insertion/repas social, achats locaux, gestion des déchets, etc...

Ils sont invités : 

Réseau EGALIM PACA :

Des représentants des sociétés de restauration collective et de la restauration autogérée de tous les secteurs santé, éducation, entreprises, armées.

Des directeurs, responsables de restauration de la Ville de Nice, du CROUS, des lycées, des Centres hospitaliers et autres établissements de santé et des armées.

Les témoignages de professionnels ou spécialistes autour des attentes du convive, de la qualité des repas, du développement durable, de la formation et du recrutement.

Les partenaires du Forum : 

Restau'Co, partenaire du Forum interviendra pour présenter la vision du réseau et guider les débats, et également pour présenter le développement de la démarche Mon Restau Responsable avec un acteur local de 1er plan. Restau'Co est le réseau des professionnels de la restauration collective autogérée qui regroupe interprofessions, filières et acteurs de la restauration collective, de la crèche à l'Epahd.

Le réseau international Méditéa, marque de CréonsduSens, est une communauté de d’experts, de chefs reconnus et de professionnels de haut niveau pour valoriser les patrimoines culinaires des territoires, et accélérer la croissance et la transformation des organisations par le partage et la transmission de pratiques responsables, durables et innovantes en restauration commerciale et collective et « hospitality, foodservice & catering » en général.

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Programme et intervenants :

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La transformation de tous les segments de la restauration collective est en cours. Confrontée à de nombreux défis, notamment l'évolution et la diversité des attente et des besoins des convives, les objectifs et engagements RSE, le gaspillage alimentaire et la valorisation des déchets, la hausse des coûts alimentaires et énergétiques, les changements climatiques et l’impact sur la production agricole, la qualité des repas sains et éco responsable. La restauration sociale se doit aussi de prendre en charge les plus démunis  ...

Les pistes de transformation sont nombreuses et remettent en cause les organisations, les modes de fonctionnement, le rôle de chacun, les process de production, les approvisionnements, les recrutements, les relations avec les convives, …

Vers une approche :

  • plus durable et responsable

Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable et de la responsabilité sociale des entreprises. La restauration collective doit donc s'engager dans une démarche de transformation durable et responsable. Cela passe par l'utilisation de produits locaux et de saison, la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion de l'alimentation saine et équilibrée.

  • Une plus grande flexibilité

Le modèle économique de la restauration collective est traditionnellement basé sur des contrats à long terme. Cependant, les besoins des clients sont de plus en plus variables, en fonction de l'évolution de leur activité ou de leurs effectifs. La restauration collective doit donc proposer des solutions plus flexibles, qui permettent de s'adapter aux besoins des clients.

  • Une plus grande personnalisation

Les convives souhaitent aujourd'hui avoir le choix dans leur alimentation. La restauration collective doit donc proposer des menus plus variés et personnalisés. Cela passe par la mise en place de solutions de commande en ligne, de la personnalisation des menus en fonction des besoins des clients ou de la mise en place de services de livraison de repas.

  • Une plus grande digitalisation

La digitalisation est un levier important pour la transformation de la restauration collective. Elle permet de rationaliser les processus, d'améliorer la communication avec les clients et de proposer de nouveaux services. La restauration collective doit donc investir dans la digitalisation de ses activités.

La restauration collective mérite d’être perçue à sa juste valeur avec sa propre image de restauration sociale, de qualité qui déploie un savoir-faire unique !

Les principaux intervenants et témoins :

 Pour enrichir les partages, le format du Forum permet à tous les intervenants d’apporter leurs témoignages en fonction de leurs expériences, initiatives et projets de façon concise dans tous les ateliers.

 Marie-Cécile ROLLIN, Directrice de Restau’Co, partenaire du Forum

Christophe MARI, Président Restau’Co PACA / Corse

 En visio, Robert DION, Québec, Canada, Conférencier futurologue, partenaire Méditéa Amérique du Nord et International.

 Catherine BOURNIZIEN, directrice de Phinéa Conseil

 Manon PULLIAT, Animatrice du REGAL’im, Chargée de Mission Economie Circulaire, La Coopération Agricole Sud. Actions autour de la diminution du gaspillage alimentaire en restauration collective.

Bruno BETTATI, Président MIN d’Azur

Audrey CANESTRIER, Directrice MIN d’Azur

Bernard GILLET, Directeur restauration, Ville de Nice

Guillaume VERON, Directeur restauration universitaire de Nice, CROUS Nice

Gisèle HAMM, Responsable restauration, CHU Nice

Françoise MAECHLING, Responsable restauration et hôtellerie, CH Princesse Grace de Monaco

 Véronique MONDAIN, Infectiologue, CHU Nice, à l’initiative des Jeudis Verts, CHU Nice

Hélène MARTIN,  Les potagers de la Vésubie

Nicolas BOURGEOIS, Directeur Établissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles (EPLEFPA), Campus Vert d’Azur, Antibes

Gaëtan LABORDE, Responsable Recrutement et Relations Ecoles SUD/PACA, Compass Group France

Suzanne DUPUY, Responsable de Secteur Direction Régionale Sud-Est, Restalliance

Karine GODET, Directrice Régionale PACA, Newrest.

 Les Représentants des PAT (Projet Alimentaire Territorial) Pays de Grasse et Métropole de Nice

Jean Paul TERRUSSE, Chef de cuisine en restauration scolaire, fondateur Référentiel restauration collective et créateur de contenu sur les réseaux sociaux

Jérôme BROSSAT, Président Electro Calorique, spécialisé dans le service du repas.

Katy GAUBERT, spécialiste en Valorisation de biodéchets à destination des Professionnels, Regeneco,

Magalie BROAURD PAGANI, conseil en restauration collective et formation.

Animé par

Agnès CASO, conseil en stratégie de développement & branding et fondatrice du réseau Méditéa, partenaire du Forum.

 10h15 – 11h00 | La transformation de la restauration collective autour d’un convive acteur du repas : comment l’aborder ? Quelles initiatives ? Quelle organisation ? Quelles solutions ? Quelles priorités ?

Comment gérer la complexité des nouveaux défis ? Augmentation des coûts alimentaires, d’énergie, règlementations RSE, politiques nationale et de territoires, recrutement, formation, motivation des équipes.

Conseils et partages autour des priorités et les points clés pour réussir cette évolution vertueuse dans les établissements de tous les secteurs de la restauration collective. De l’approche globale au quotidien opérationnel des équipes.

Avec Catherine BOURNIZIEN, directrice de Phinéa Conseil, cabinet spécialisé en stratégie pour la restauration collective auprès des dirigeants qui veulent améliorer la performance opérationnelle de leur(s) restaurant(s). Celle-ci est le reflet de l’optimisation des outils mis à disposition de l’exploitant, que cette exploitation soit confiée à une société de restauration ou à une équipe d’un restaurant en gestion directe. Elle maitrise parfaitement les segments publics et privés de la restauration collective avec 35 ans d’expérience et un parcours de premier plan au sein du Commissariat des Armées. Elle croise approche stratégique et systémique avec le quotidien des équipes en restauration. Elle a notamment été la première directrice du Centre d’expertise de la restauration des armées (direction nationale opérationnelle pour la restauration).

Et Marie-Cécile ROLLIN, directrice de Restau’Co qui accompagne ses adhérents pour les bonnes pratiques et en particulier au travers de l’engagement dans « Mon Restau Responsable® créée par le Réseau Restau’Co et la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH).

Avec plus de 3,8 milliards de repas servis par an, la restauration collective est au cœur des enjeux environnementaux et d’accès à une alimentation plus saine et durable pour toutes et tous. Grâce à la démarche Mon Restau Responsable®, la restauration collective, du secteur hospitalier, universitaire, scolaire ou du travail, dispose d’une méthode gratuite et participative pour fédérer ses équipes autour de l'amélioration de ses pratiques RSE.

Partage avec tous les intervenants présents :

  • Les représentants de la mise en œuvre du Plan Alimentaire Territorial de la Métropole de Nice, du pays de Grasse.
  • Les responsables de la restauration en Santé, Education, EHPAD, entreprises
  • Et les représentants des sociétés de restauration collective.

11h00 – 11h45 | Le projet d’établissement : un passage obligé pour réussir ? Les points clés pour réussir la démarche.

Comment S’engager dans la démarche Mon Restau Responsable : Intérêts et bénéfices.

En fonction des segments de restauration collective, et des tailles d’établissements, les projets d’établissements sont plus ou moins complexes à organiser. Le projet d’établissement a le mérite de fédérer toute une équipe autour d’objectifs communs concernant le fonctionnement de en fonction des spécificités de l’établissement.
Témoignages sur les projets en cours, les difficultés et les solutions.

Guillaume VERON, Directeur restauration universitaire de Nice, CROUS Nice

Bernard GILLET, Directeur restauration, Ville de Nice

Gisèle HAMM, Responsable restauration, CHU Nice

Françoise MAECHLING, Responsable restauration et hôtellerie, CH Princesse Grace de Monaco

Nicolas BOURGEOIS, Directeur Établissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles (EPLEFPA), Campus Vert d’Azur, Antibes

Sylvie SOAVE, enseignante en agronomie au Campus Vert d’Antibes, en charge d’un système alimentaire local et durable en restauration collective.

Gaëtan LABORDE, Responsable Recrutement et Relations Ecoles SUD/PACA, Compass Group France

Suzanne DUPUY, Responsable de Secteur Direction Régionale Sud-Est, Restalliance

Karine GODET, Directrice Régionale PACA, Newrest.

Manon PULLIAT, Animatrice du REGAL’im, Chargée de Mission Economie Circulaire, La Coopération Agricole Sud. Actions autour de la diminution du gaspillage alimentaire en restauration collective. 

Avec Marie-Cécile ROLLIN, Directrice Restau’Co et Catherine Bournizien, Phinea Conseil.

11h45 – 12h30 | La chaîne de l’alimentation saine et RSE : transformation vertueuse et témoignages

 De l’approvisionnement local à la cuisine nourricière, la restauration collective a une vraie responsabilité sociale et environnementale.

S’approvisionner le plus en direct possible avec des produits de saison.

Elaborer un menu éco-responsable et rentable, avec une place de plus en plus équilibrée entre plats à base de protéines végétales et animales.

Nourrir les convives en les sensibilisant au gaspillage alimentaire qui est un axe majeur du modèle économique de la restauration collective dès aujourd’hui. Justes quantités et recettes anti-gaspi.

Avec

Bruno BETTATI, Président du MIN d’Azur. Le plus grand circuit court, le plus court possible, plus raisonné, plus locavore que bio. Essentiel pour la restauration collective. Foncier contraint.

Véronique MONDAIN, Infectiologue, CHU Nice, à l’initiative des Jeudis Verts

Les Représentants des PAT Pays de Grasse et Métropole de Nice

Hélène MARTIN,  Les potagers de la Vésubie

Jean Paul TERRUSSE, chef du restaurant scolaire du collège La Chênaie, Mouans en Sartoux, défenseur du mieux manger et créateur de contenus sur les réseaux sociaux.

Avec les questions et témoignages des participants

14h30 – 15h00 | VISIO exclusive : Tendances et innovations en restauration collective au Canada

Présentation des grandes lignes des tendances et innovations 2024 en restauration collective au Canada.

Robert DION, Québec, Canada, Conférencier futurologue spécialisé sur les tendances hôtellerie, food service, partenaire Méditéa Amérique du Nord et International. Fondateur et dirigeant de HRI Magazine (Hôtellerie, Restaurations, Institutions) et Détaillants Alimentaires.

15h00 – 16h30 | Témoignages de projets, pratiques et initiatives, innovations et partages d’expériences entre tous les intervenants et visiteurs

Avec tous les intervenants sur les thèmes en lien avec les échanges du matin.

Projets d’établissements, production des repas, relation convive, gaspillage alimentaire, valorisation des déchets, cuisine nourricière, RSE, approvisionnements locaux, gestion des achats, gestion des coûts, etc…

Avec les témoignages (non exhaustif) :

Bruno GILET, Directeur restauration Ville de Nice

Enquêtes de satisfaction des convives, démarches et outils anti-gaspillage alimentaire, école inclusive (accueil en restauration d’enfants atteints de troubles légers ou lourds).

Gisèle HAMM, responsable restauration CHU Nice : animation d’un Escape Game avec l’ADEME dans le cadre des Jeudis Verts, sur l’alimentation végétarienne.

Nicolas BOURGEOIS, Directeur Établissement Public Local d'Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles (EPLEFPA), Campus Vert d’Azur, Antibes.

Approche du campus et Système alimentaire de l’établissement avec Sylvie SOAVE,

 Jérôme BROSSAT, Président Electro Calorique : démarche d’innovation industrielle autour du service du repas, élément essentiel du soin.

 Katy GAUBERT, spécialiste en Valorisation de biodéchets à destination des Professionnels, Regeneco, Solutions adaptées à la restauration collective pour trier les déchets alimentaires.

 Hélène MARTIN,  Les potagers de la Vésubie (producteurs de légumes). Diversification de la production pour sécuriser le repas en organisant un approvisionnement régulier.

Magalie BROAURD PAGANI, conseil en restauration collective et formation :

 

 

*En savoir plus sur Mon Restau Responsable® 

Repenser la manière de concevoir ses menus, d’acheter des matières premières saines, de qualité et de proximité, de les préparer, de limiter le gaspillage ou encore de valoriser ses déchets ne peut pas se faire en un jour, ni sans un minimum d’aide.

C’est pourquoi la Fondation pour la Nature et l’Homme et le réseau Restau’Co ont créé en 2016 Mon Restau Responsable®, première garantie participative dédiée à la restauration collective. Pas de note, de label ou de classement, Mon Restau Responsable® vise à impulser une démarche volontaire de progrès sur la durée, en privilégiant la concertation entre les différents acteurs locaux impliqués.

Tout commence par une séance d’engagement à l’occasion de laquelle chaque établissement présente ses engagements face à ses convives, producteurs, distributeurs, associations, élus, élus et animateurs des PAT etc. Les engagements seront ensuite réexaminés par ces mêmes parties prenantes 2 ans après, pour valider leur bonne réalisation. A la clé : le renouvellement de la garantie Mon Restau Responsable® décernée par les publics et parties prenantes de chaque restaurant.

Sept ans après sa mise en place, Mon Restau Responsable® compte déjà 1 800 sites de restauration collective engagés, soit 500 000 repas par jour. Restaurants scolaires, universitaires, administratifs, d’entreprise, du milieu hospitalier, des EHPAD, de l’accueil spécialisé… tous sont concernés.

 

 

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Cette 31 ème édition depuis la dernière édition de Février 2020 où s'évissait encore les épidémies du COVID a été un franc et grand succès pour tous les participants à ce salon de la gastronomie ouvert au grand publique cette année 2024.

Dès le premier jour d'ouverture dimanche matin 4 Février à partir de 10h00 jusqu'au soir 19h00 un publique de fins connaisseurs de la haute gastronomie Française se pressaient pour venir visiter les nombreux stands d'exposants venus présenter leur produits touchant les métiers de bouche pour l'occasion.

Le lendemain matin dès 11h00 du lundi 5 Février avait lieu l'inauguration officielle du 31 ème salon de la Gastronomie Française par les organisateurs du dit salon venant faire visiter les stands d'exposants aux personnalités politiques de la Municipalité de Nice ainsi que du département des Alpes-Maritimes.

Lors de cette visite protocolaire inaugurale pour l'occasion on pouvait remarquer la présence de Marc IPPOLITO nouveau directeur de NICE-EXPO depuis le départ en 2020 de son ancien directeur général Paul OBADIA, celle de France MARTIN Ajoint à la Municipalité de Nice qui représentait le Maire Christian ESTROSI, ainsi que celle du député de la première circoncription de Nice Eric CIOTTI Président en France du parti des LR, ainsi que des personnaltés et de nombreux chefs d'entreprises.

En ce qui concerne l'équipe médiatique du Média International DIACONESCO.TV qui est revenu couvrir l'événement depuis notre dernière visite du salon en 2020, nous tenons à remercier tous les exposants et personnalités qui nous ont reçu si chaleureusement sur leurs stands, à savoir :

 

 

* Franc DAUPHIN - Maison BONIFASSI 

* Grégory BALICCO - O.B. SERVICES PLOMBERIE

* Alexia MOSKOVITS - ASSURANCES AXA NICE

* Grégory JODELET - LUCANGELI de la CALABRE 

* Elda BERDICA - LUCANGELI de la CALABRE 

* JEANGOUT - CHAMPAGNE VIGNOBLES DE CALABRE

* Arnaud HOFFMANN - AZUR TRUCKS LOCATION

* Florent LEMAIRE - UNOX VILLEURBANNE

* Grégry ROGE - SNOM TECHNOLOGY Téléphonie

* Raymond METAUD - L' OREPI BOULANGERIE 

* Javier Manfredi MURCIANO - JAMBONS ANDALOUSIE

* Guillaume CEARD - Lou'pan d'ici Salon de PROVENCE 

* Jean BERNARD - COVA SUD ENVIRONNEMENT

* Cécilia CONSTANTIN - LA CREMERIE Bordeaux

* Alinéor COURTOIS - LA CREMERIE Saint-Raphaël

* Quentin BOURLET -  LA CREMERIE Bordeaux   

* Léo MAUDUIT - UMIH Nice Côte d'Azur   

* Marc CHRZANOSVSKI - UMIH Nice Côte d'Azur 

* Gwenaëlle ROZARD - ETABLISSEMENTS MAÏSTRE 

* Jean De CASTRO - DITO SAMA à SAINT DENIS

* Virginie SANFRATELLO - QUAROLL à PEGOMAS

* Véronique CAPELLE -  QUAROLL à PEGOMAS 

* Jules FAVRE - COLONA BROKER à MARSEILLE

* Nadia HUMMEL - NUISIBLES ASSISTANCE 

* Delphine DOS SANTOS - BALICCO à PEGOMAS

* Mohamed HALIMI - BALCCO à PEGOMAS

* Tomas FIORILO - SUNFREEZE TEAM à VELAUX

* Nicolas PEDURAN - SNDA QUAROLL à PEGOMAS

* Carina LACAL - ACDC CAISSE à LIMONEST 

* Alain SALOMON - BRAGARD à EPINAL 

* Virginie TADJOURI - TRANSGOURMET 

* Guillaume MORIN - CARNIATO GRANDI VINI CALABRE

* Christophe DUMONTET - AZUR TRUCKS FROID 

* Virginie BOBIN - MOUV BOX à PERPIGAN   

* Jérémy GAUR - SODIMATS à VALLAURIS   

* Michel ELBAZ - SODIMATS à VALLAURIS   

* Julien RAEPPEL - SODIMATS à VALLAURIS 

* Jean-FrançoisGOUZY - SALMOÏKA BALICCO

* Noémie BOMBEAU -  BALICCO 

* Entreprise  GRT à NICE 

* LYCEE HOTELIER Jeanne et Paul AUGIER de NICE 

* CABINET GRIMAZ à NICE 

* Entreprise MON HISTOIRE D'EAU à FAYENCE

 

 Les Photos Presse signées de Alain GAFFET; René DALMASSO; Gérard DIACONESCO pour :

AGENCY PRESS INTERNATIONAL DIACONESCO.TV 

 

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VIDEO SUR LE SALON

 

AGECOTEL DE NICE

 

 

42:53
EN COURS DE LECTURE

 

<b>AGECOTEL</b> NICE <b>2020</b>
AGECOTEL NICE 2020
il y a 1432 jours par DIACONESCO_TV | Commerces et Services
... à faire découvrir leur diversité. AGECOTEL 2020 : C’est dans cet état... JOANNES Président d' honneur d ' AGECOTEL 2020 * Michel BERMOND Entreprise LAPOSTOLLE Grand...'EAU - MUR VEGETAL ARTIFICIEL *********************************************************************** SOIREE AGECOTEL 2020 AU CAFE DE TURIN PLACE...
1 février 2024

CONFLIT DES AGRICULTEURS EN FRANCE, ILS RENTRENT CHEZ EUX?, EST-CE DEJA FINI POUR EUX ?

La carte des blocages des agriculteurs ce

vendredi 2 février en Île-de-France et le

point sur les barrages en France

 

 

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Malgré l’appel à lever les blocages de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, des manifestants restent présents sur les routes ce vendredi matin.

Des tracteurs d’agriculteurs mécontents sur l’A6, le 30 janvier 2024.
JULIEN DE ROSA / AFP
Des tracteurs d’agriculteurs mécontents sur l’A6, le 30 janvier 2024.

AGRICULTURE - Ça continue de bloquer sur les routes. Malgré les nouvelles annonces du Premier ministre Gabriel Attal et l’appel des syndicats à lever les barrages et à poursuivre la mobilisation sous d’autres formes d’ici au Salon de l’agriculture, de nombreux axes routiers restent occupés par des agriculteurs qui font de la résistance ce vendredi 2 février. Le HuffPost fait le point sur les difficultés de circulation ci-dessous, région par région. La liste est non exhaustive.

 

• Auvergne-Rhône-Alpes

Si l’A6 et l’A89 étaient en cours de nettoyage jeudi dans la nuit et que la circulation reprenait doucement, ce n’est pas le cas partout dans la région. Ainsi, indique Actu Lyon, le point de blocage de Chasse-sur-Rhône, où des parties de pétanques ont été organisées, devrait lui être maintenu.

À Saint-Quentin-Fallavier, dans l’Isère, les annonces gouvernementales n’ont pas convaincu les syndicats qui ont l’intention de maintenir leur barrage sur l’A43 au moins jusqu’à dimanche. Sur l’A480 à Grenoble, les manifestants partiront vendredi matin tout comme celui de la Lacra à Bourg-de-Péage, selon Le Dauphiné LibéréÀ l’inverse, celui de Saint-Rambert-d’Albon dans la Drôme reste en place.

 

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• Bourgogne-Franche-Comté

Dans la Nièvre, les agriculteurs de la FNSEA n’ont pas l’intention de lever le camp et ont annoncé la mise en place d’un barrage filtrant entre la Nièvre et le Cher à La Charité-sur-Loire à partir de 9h, selon France 3. Ils prévoient aussi une manifestation entre 9h et 16h au Champ de foire de Luzy.

• Bretagne

Dans le Finistère, le blocage de Ploudaniel est maintenu jusqu’à vendredi midi, de même à Pleyben sur la RN164, rapporte Le TélégrammeSur le même axe, le blocage de Carhaix ne sera levé que « vendredi en fin de journée », selon un agriculteur interrogé par le quotidien local.

La circulation restera impossible dans les deux sens au moins jusqu’à 14h à Kervignac, dans le Morbihan, ajoute la même source.

• Grand Est

En Meurthe-et-Moselle, « nous prolongeons de vingt-quatre heures nos actions de blocages à travers tout le département », annoncent les Jeunes agriculteurs. Les barrages sur l’A31 (Atton/Pont-à-Mousson), l’A33 (Saint-Nicolas-de-Port/Ville-en-Vermois) et la RN52 (échangeurs Jeuxey et Centre des Congrès) dans le Pays-Haut seront encore en place ce vendredi, rapporte ainsi France bleu.

 

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• Île-de-France

Comme vous pouvez le voir dans la carte ci-dessous, plusieurs autoroutes vont rester bloquées par les agriculteurs ce vendredi matin. C’est le cas de l’A6 dans l’Essonne, à Chilly-Mazarin, où les tracteurs rebrousseront toutefois chemin à partir de 10h. Dans le Val-d’Oise, sur l’A1 et l’A16, il faudra même attendre jusqu’à 11h, indique Le ParisienSur l’A15 et la N12, départ prévu aussi dans la matinée.

L’action des agriculteurs est toujours en cours sur l’A13 au niveau des Mureaux, souligne France bleu Paris, tandis que le barrage de l’A4 a été levé dans la nuit, rapporte BFMTV. Même chose dans l’Essonne, où « les voies sont rouvertes en totalité » au niveau de l’échangeur A5-N104 entre Lieusaint et Saint-Germain-lès-Corbeil, annonce la préfecture.

Quant au convoi parti d’Agen et qui voulait rejoindre le marché de Rungis, il a annoncé faire demi-tour jeudi après les annonces du Premier ministre.

• Occitanie

En Dordogne, l’A89 a été évacuée jeudi soir mais la FNSEA a appelé les manifestants à mettre en place un barrage filtrant dans le centre-ville de Nontron à partir de 10h30, indique Sud-OuestIl pourrait y avoir d’autres actions à Mussidan et à Bergerac.

Une opération escargot sera par ailleurs organisée dans les Landes à Saint-Sever, en direction la préfecture à Mont-de-Marsan, à partir de 12h30. Même action cette fois en Charente-Maritime, à La Rochelle, direction le Vieux-Port.

Dans le Gard, l’A9 sera débloquée dans la matinée, selon Midi Libre.

• Normandie

Dans la Seine-Maritime, des agriculteurs ont établi jeudi soir un campement sur l’A150 sous l’échangeur La Vaupalière entre Barentin et Rouen pour maintenir leur blocage jusqu’à vendredi après-midi, indique un journaliste d’Actu.fr.

• Nouvelle-Aquitaine

Mauvaise nouvelle pour les automobilistes sur l’A20. À cause d’un feu allumé sur le bitume par les manifestants à hauteur de Croisière, la route va être encore fermée pendant au moins huit jours, le temps de réparer l’asphalte, indique Le Populaire du Centre.

Toujours sur l’A20, mais cette fois à Ussac (Corrèze), le barrage est maintenu, ajoute France 3. En Creuse, le barrage à Guéret sur la N145 sera levé ce vendredi. La FNSEA locale prévoit en revanche d’organiser deux barrages filtrants, sans dire où pour l’instant.

 

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• Provence-Alpes-Côte-d’Azur

La Confédération paysanne, qui a indiqué à l’inverse de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs qu’elle continuerait de manifester, veut mener différentes actions à Digne-les-Bains, selon La ProvenceCes actions ne sont pas détaillées, mais elles se dérouleront dans la zone Saint-Christophe à 13h30 puis à la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence à 15h30.

« Des perturbations sont toujours prévues » vendredi, prévient la préfecture des Bouches-du-Rhône. C’est le cas « à Miramas aux abords de la zone d’activité de Clésud, en raison de la mise en place d’un barrage filtrant en début de matinée jusqu’en fin de journée, possibles perturbations au niveau de la N569 ».

La Provence ajoute que les agriculteurs installés à l’échangeur de l’A51 près du Jas de Bouffa, toujours dans les Bouches-du-Rhône, ont l’intention de poursuivre leur mouvement pour une durée indéterminée.

À voir aussi sur Le HuffPost :

Pourquoi le mouvement

agricole est dans l’impasse ?

Pourquoi le gouvernement

joue la carte du pourrissement

et non celle de la répression

jusqu’à présent ?

 

 

par Marti Michel

On a dit et répété que le gouvernement Macron ne tenait plus que par ses forces de l’ordre. Frappé d’illégitimité manifeste, c’est, disait-on, le seul bouclier qui lui restait.

Or, voilà qu’il abandonne ses routes, ses villes de province, ses mairies, ses préfectures à la violence paysanne. Et cela, de façon assumée, délibérée.

On a avancé plusieurs facteurs. D’abord, c’est le plus évident, la présence massive de la FNSEA dont les dirigeants sont, de notoriété publique, corrompus jusqu’à l’os et acoquinés au pouvoir.

Pourtant, la FNSEA ne joue visiblement pas la carte du collabo infiltré : si elle appelle au calme, sa présence militante est incontestable. On dira qu’elle est débordée, qu’à Toulouse, son dirigeant a été hué. Mais la femme tuée dernièrement sur un barrage était, si je ne me trompe, une adhérente de la FNSEA.

Autre facteur avancé : la force du mouvement fait redouter (ou reculer) un affrontement central du gouvernement. Pour deux raisons : les agriculteurs ont une longue expérience de ce genre d’actions. Et la fragilité politique de Macron lui laisserait peu de marge de manœuvre.

À voir comment Macron s’est jeté comme un fauve sur tous les mouvements sociaux, de la loi travail aux Gilets jaunes, des manifs anti pass à celles des retraites, sans tenir aucun compte de son impopularité, on peut rester sceptique sur la crainte des agriculteurs.

On ne tardera pas à le vérifier si, la révolte agricole perdurant, des dérapages sérieux intervenaient, occasion pour la FNSEA de se désolidariser.

On peut aussi avancer d’autres explications. À commencer par les divergences revendicatives entre syndicats agricoles, reflétant des intérêts distincts dans le mouvement. La ligne rouge de partage étant le respect des normes européennes écologiques. Les gros agriculteurs sont bien sûr regroupés derrière la FNSEA, mais ils donnent le la au mouvement. Qu’ils viennent à se retirer, on aura beau parler de coup de poignard dans le dos, ce ne sont pas les Jeunes Agriculteurs ou ceux du MODEF (exploitations familiales) qui maintiendront l’unité nationale de la contestation à un tel degré de détermination. Peut-être y parviendront-ils localement, dans le sud-ouest. À voir. Vu sous cet angle-là, Macron n’aurait plus qu’à attendre…

Mais ces divergences paraissent secondaires face à l’ampleur du défi auquel se confronte le monde paysan. Car c’est bien de leur survie qu’il est question. Chacun se rassure en réduisant le problème à Macron. Mais ce dernier, quand bien même ferait preuve de bonne volonté, est embarqué dans la même galère. Et c’est surtout cela qui paralyse Macron. Allons plus loin : l’UE, à son tour, s’est complètement enfermée dans une globalisation qu’elle a impulsée et qui lui échappe maintenant complètement. Le sort des agriculteurs français est similaire à celui de leurs homologues polonais, italiens, allemands. Tous sont confrontés à la désorganisation des marchés énergétiques et alimentaires. La concurrence sauvage dicte sa loi. Le secteur agricole suit le même cours que celui de la désindustrialisation. Comment rivaliser avec des produits importés à bas coûts ? Le consommateur est le premier à donner la réponse dans les rayons des supermarchés.

Dès lors que la disparition de la paysannerie française comme celle d’une bonne partie de l’Europe, apparaît inéluctable, il ne reste qu’à garantir l’accès alimentaire au marché mondial pour satisfaire l’appétit des populations. D’où la recherche d’accords du type MERCOSUR, ou avec la Nouvelle-Zélande ou l’Ukraine. Les États-Unis suivent la même pente : ce pays est de plus en plus dépendant des importations.

La vérité est que Macron, comme d’ailleurs l’opposition de gauche, n’a pas de réponses crédibles immédiates à apporter, autres que des soins palliatifs : accompagner l’agonisant. Pour la seule raison qu’il n’y en a pas ! Du moins à court terme. Après, on peut toujours rêver d’une révolution…

La FNSEA est bien consciente du problème. Et bien convaincue que ce n’est pas le bio qui fera le poids face aux mastodontes agro-industriels étrangers. Car les gros cultivateurs français qu’elle représente sont tout aussi condamnés dans cette foire d’empoigne. La FNSEA joue aussi son avenir. Son seul espoir, bien ténu, réside à accroître la compétitivité de ce secteur, garder la tête lors de l’eau. D’en finir avec les normes européennes tatillonnes. Et revenir à l’utilisation massive de pesticides qui va avec. C’est pourquoi elle déverse son fumier devant les sièges d’écologie-Les Verts. La FNSEA, contrairement à ce qu’on dit, ne se trompe pas d’adversaire !

source : Le Grand Soir

 

 

 

L’AgriTech :

une révolution contre

la paysannerie

 

L’agriTech, c’est le rêve d’une agriculture connectée à la Terre par drones et satellites. Cultiver par ordinateur : la nouvelle corne d’abondance ?

« Pour réussir cette nouvelle révolution de l’alimentation saine, durable et traçable, [...] nous devons investir dans trois révolutions [...] : le numérique, la robotique, la génétique. Ce sont les trois transformations essentielles. »

 

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Emmanuel Macron, Chief Executive Officer de la République, plan « France 2030 »

Le 12 octobre dernier, Emmanuel Macron présentait le plan France 2030. Plus précisément la version du futur qui s’imposera à nous, lestée d’un budget de 50 milliards sous le doux nom de transition écologique. Son objectif numéro 6 : nous nourrir. Et pour cela une révolution est en cours qu’il s’agirait d’accélérer en investissant dans le numérique, la robotique, la génétique. Pour mieux manger.

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Les drones dans les champs, la numérisation satellitaire, les nouveaux OGM, les tracteurs-robots, les emballages comestibles, la traçabilité numérique, l’optimisation numérique des intrants chimiques. Accélérer l’avènement de l’agriTech et de la foodTech, a-t-il martelé. Accélérer...

Accélérer et répéter les mêmes erreurs

En 1945, dans une Europe en ruines et au bord de la famine, le plan Marshall avait accéléré la généralisation des plantes et des animaux « améliorés » par les firmes industrielles. Remplaçant les milieux naturels par la chimie et les emplois paysans par la mécanisation.

Accélération encore dans les années 60, avec les lois d’orientation agricole qui ont canalisé l’agriculture vers plus de spécialisation, la monoculture, l’élevage « hors sol » et l’industrialisation. Organisant le départ de centaines de milliers de paysans.

Une accélération jamais freinée, éliminant des centaines de milliers de paysans, prolétarisant ceux qui survivent en les rendant de plus en plus dépendants des grands groupes de l’agro-industrie. Accélérer dans la même direction et faire comme si la "révolution verte" n’avait pas mené à la destruction des insectes pollinisateurs et à l’effondrement de la bio-diversité. Comme si les maladies auto-immunes, les cancers, la maladie de Parkinson n’étaient pas liées aux pesticides ingérés quotidiennement. Comme si la malbouffe n’était pas générée par la nourriture industrielle à qualité nutritive toujours plus merdique.

Comme si le réductionnisme génétique n’était pas le problème fondamental du rapport occidental au vivant, toujours pas débarrassé du discours de l’amélioration eugéniste des espèces. Comme si l’agro-industrie ne s’était pas suffisamment gavée sur le dos de tous, paysans, travailleurs, consommateurs.

Accélérer et ne rien changer. Avec la même foi dans l’automatisation de la machine, dans les progrès de la financiarisation de la science et de la génétique brevetable, qui nous sauveraient cette fois de la catastrophe environnementale, de la trop forte croissance démographique mondiale et corrigeraient les effets néfastes de la précédente « révolution verte ».

 

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Cultiver par ordinateur : la nouvelle corne d’abondance

L’agriTech reprend à son compte le fantasme, certes répandu, d’un don d’omniscience octroyé par la numérisation du monde. Réduire chaque parcelle de terre, chaque nappe phréatique, chaque zone de chaleur à de simples données numériques. Surveiller la présence de « nuisibles » ou de « mauvaises herbes ». Modéliser et prédire par analyses de données pour une robotisation optimisée. L’agriTech, c’est le rêve d’une agriculture connectée à la Terre par drones et satellites, dans laquelle intempéries, besoins en eaux et cycles des plantes sont paramétrés dans des logiciels vendus "comme un service". Un modèle d’affaires qui fera du fric sur le dos des derniers agri-managers devant assumer les « erreurs » des modélisations informatiques incapables d’appréhender le vivant.

Ce modèle avide de biomasse destinée à nourrir les fermenteurs de l’agriculture cellulaire fera définitivement disparaître la paysannerie et alourdira encore la facture environnementale de l’informatique ainsi que la destruction de tous les végétaux disponibles.

Transfert de compétence

Au détour des plaquettes de Bayer-Monsanto et des start-ups récemment incubées, il n’est pas rare de rencontrer d’autres chimères salvatrices. Comme ces Intelligences Artificielles (IA) qui éviteraient aux agriculteurs de mal faire, les aideraient à mieux doser tel produit polluant, à être plus économes. Ces IA à qui l’humanité industrialisée voudrait transférer le soin d’éviter de nouvelles erreurs. Mais ni le problème ni sa solution ne sont là. Ce ne sont pas des logiciels d’aide à la décision qui changeront les cadres de pensée qui nous ont mené au désastre : extractivisme et destruction de la nature.

Le solutionnisme technologique est partout. Irrésistiblement, le savoir-faire dans l’agriculture est transférée aux ingénieurs et scientifiques de l’agro-industrie. C’est aux firmes de biotechnologie de désigner les plantes, les animaux et la nourriture cellulaire de demain plutôt qu’à l’agro-écologie d’adapter, avec le temps et l’expérience de chaque terroir, les modes de culture.

Plutôt que laisser la place à l’expérience paysanne pour appréhender la diversité du monde vivant et évoluer avec lui, c’est la réduction de l’expérience humaine aux gènes, atomes et autres bits qui prend définitivement le dessus. Et de devoir subir l’insulte de ces prétentieux, amoureux de la Silicon Valley, sûr qu’un savoir viable agricole sortira des hackathons et autres méthodes de stress cognitif, accélératrices d’idées. Une des idées accélérées de la foodTech ? L’emballage bioComestible. Moins de déchets, c’est nous la poubelle !

On ne peut pas faire confiance à ces start-uppeurs comme aux grosses firmes pour qui le seul animal digne d’intérêt semble être la poule aux œufs d’or. Et qu’ils ne viennent pas nous expliquer, avant de nous revendre le savoir pillé, que la combine c’est de nourrir les IA avec du bon savoir paysan pour les rendre bio et responsables.

Une aubaine communicationnelle pour Bayer-Monsanto

Belles promesses technologiques que ces géants se sont empressés de reprendre à leur compte : réduction des pesticides, lutte contre le réchauffement climatique grâce à l’agriculture "intelligente de précision".

Imaginez ces drones et tracteurs avec caméras intelligentes dotées de censeurs hyperspectraux pouvant déclencher avec précision la pulvérisation du Round’up. Frappe chirurgicale et délire de la guerre propre dans les champs. Ou encore, remplacer les derniers insectes pollinisateurs par quelques nano-drones pour faire le travail de pollinisation. Mais surtout, pour Bayer-Monsanto, continuer à vendre du Round’up. Mais avec un bonus. Vendre la caméra intelligente qui va avec. Et son logiciel connecté aux satellites. Et les nouveaux OGM prêts pour le climat. Et leur pesticides de « biocontrôle » spécifiques. Au passage, continuer de produire des pesticides à bas coups, toujours aussi toxiques, pour l’exportation dans les pays aux législations plus conciliantes.

Pour les géants du secteur, reste à savoir s’il faut incuber ces nouvelles start-ups, les acheter quand elles seront matures ou créer des partenariats ? En attendant de trancher, Bayer-Monsanto a passé un accord cadre avec John Deere. Pour garder la main. Entre grands.

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Monoculture et dépendance

Le paysan, déjà devenu exploitant agricole, sera désormais "connecté" agricole, solitaire au milieu de son fatras cybernétique, abreuvé de données, assistant les robots et exécutant les modélisations de production mises à jour depuis sa tour de contrôle digne de la Batmobile. Ah ça, le goût pour la grosse machine rutilante sera flattée. Et puis on pourra affubler d’une médaille du mérite agricole ceux qui auront survécu à cette escalade technologique avec des endettements encore plus conséquents avant d’être définitivement remplacés par les robots et les micro-organismes génétiquement modifiés de l’agriculture cellulaire. Mais de souveraineté alimentaire, non. Pour accuser le coût de toutes ces machines et leurs paramétrages, les exploitations seront toujours plus grandes, moins diversifiées et plus dépendantes des importations dévastatrices pour les pays du Sud.

Quiconque s’est déjà penché sur les coûts environnementaux de la mise en œuvre de ces technologies à grande échelle se rendra vite compte de l’absurdité écologique d’un tel programme. La dépendance aux grandes firmes de biotechnologies est, elle, assurée de s’aggraver.

La standardisation industrielle menant à des produits toujours plus insipides et faiblement nutritifs, l’agriculture bio restera une niche pour approvisionner les plus aisés, jamais pressés de se nourrir en grande surface.

 

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La culture du délire

Une fois chaque donnée captée par des serveurs à l’autre bout du monde, chaque tracteur branché aux satellites d’Eleon Musk et au réseau GPS étasunien, chaque semence brevetée et numérisée aux mains des multinationales et chaque startup-up rachetée par les GAFAM, il sera temps d’écouter tous ces visionnaires s’alarmer à propos de la souveraineté technologique de la France, cette blague. Le rouleau compresseur est en marche, et il va droit dans le mur du délire. Il nous reste à le désarmer.

La solution, pour manger, se nomme paysannerie. Sans brevet sur le vivant, sans mise à jour à payer. Pas de centre de données à construire ni d’usine de robot à monter. Et en route pour la souveraineté alimentaire.

L’agro-écologie paysanne, pas la technologie

La seule voie est dans la connaissance fine des milieux, dans les échanges de savoirs-faire et dans un lien sensible au vivant. De là les techniques agricoles naissent. Pas celles qui qui visent à entrer en concurrence avec les paysans de l’autre bout du monde.

Celles qui visent à nourrir localement, sans détruire les sols pour les générations futures et qui préservent la biodiversité. La seule et véritable innovation, c’est de permettre l’installation d’un million de paysans sur des territoires vivants, au cœur des systèmes alimentaires qui bénéficient à tous.

Nous avons besoin de bras et d’imagination collective, pas de drones et d’algorithmes.

Écriture collective de faucheurs et faucheuses volontaires et de syndicalistes de la Confédération paysanne Rhône-Alpes

Source image d’accroche : DLG e.V., CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

NDLR pour aller plus loin :

Une enquête de Magalie Reinert (Reporterre) publiée en janvier 2022.

Un article du blog Entre les lignes entre les mots, publié le 9 février 2022.

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PS : jyp voir aussi ltes travaux de Lucile Leclair :

https://www.monde-diplomatique.fr/2022/02/LECLAIR/64330

Février 2022

De la ferme familiale à la firme internationale

L’agro-industrie avale la terre

De l’Union européenne aux Nations unies, toutes les institutions préconisent le maintien d’une agriculture familiale durable. Pourtant, ce modèle apparaît plus que jamais menacé par l’irruption de firmes géantes de l’agroalimentaire, qui investissent de plus en plus dans le foncier. Loin d’être cantonné aux pays en développement, l’accaparement des terres par les industriels concerne aussi la France.
par Lucile Leclair 

En avril 2016, le groupe pékinois Reward, spécialisé dans l’agroalimentaire, faisait la « une » des journaux. Ses achats mettaient au jour les failles du système français de protection des ressources agricoles. La société du milliardaire Hu Keqin venait d’acquérir 1 700 hectares de terre céréalière dans l’Indre et l’Allier – soit plus de vingt fois la surface moyenne d’une exploitation. Les farines françaises devaient fournir la chaîne chinoise de boulangeries Chez Blandine. Si le groupe a fait faillite en 2019, les fermes continuent d’être exploitées par Ressources Investment, filiale française qui a échappé à la procédure. L’affaire a surtout révélé une évolution majeure dans l’agriculture : l’arrivée d’investisseurs d’un genre nouveau démontre que l’accaparement des terres cultivables ne concerne pas seulement les pays du Sud.

En toile de fond se joue un affrontement déterminant sur le marché foncier. Des industriels d’envergure internationale tentent de prendre l’avantage sur les producteurs. Ils se lancent dans l’agriculture pour maîtriser l’ensemble de la chaîne de production, et plus seulement le maillon commercial. Cette évolution remonte aux années 2010, selon les agronomes Geneviève Nguyen et François Purseigle : « L’exploitation agricole devient une entité parmi d’autres dans un groupe industriel », observent ceux qui furent parmi les premiers à s’intéresser à ce phénomène de concentration verticale (alors qu’on pensait celle-ci reléguée au profit d’une concentration horizontale, agglomérant des activités distinctes). Dans leur ouvrage sur le nouveau capitalisme agricole. les agronomes estimaient en 2017 que « les exploitations agricoles aux allures de firme représentent 10 % des exploitations, 28 % de l’emploi, 30 % de la production brute standard ». Cette acception large du terme « firme » comprend aussi des domaines familiaux ou des combinaisons d’unités productives. La part des firmes de type holding, contrôlées par de grands groupes, demeure difficile à quantifier faute (...)

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https://basta.media/Neopaysans-A-defaut-d-avoir-change-le-monde-nous-a...
https://basta.media/Le-succes-d-une-cooperative-qui-aide-les-paysans-a...
https://basta.media/Location-de-vaches-eleveur-laitier-placement-gesti...
https://reporterre.net/Qui-sont-les-neo-paysans-et-vont-ils-changer-l-...
https://reporterre.net/Peste-porcine-grippe-aviaire-L-elevage-industri...
https://reporterre.net/Enquete-sur-les-dangers-sanitaires-causes-par-l...

https://reporterre.net/Pourquoi-tant-de-jeunes-deviennent-ils-paysans
https://reporterre.net/Avec-les-Amap-Bois-une-autre-foret-est-possible

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https://reporterre.net/Les-industriels-se-jettent-sur-les-terres-agricoles
Les industriels se jettent sur les terres agricoles

Lucile Leclair
11 février 2022

24 janvier 2024

LE MONDE AGRICOLE FRANCAIS ET EUROPEEN MANIFESTE SA COLERE DANS LA RUE OU TOUT CELA FINIRA-T-IL ?

Aux Pays-Bas, il y avait eu des grosses manifestations d’agriculteurs. Actuellement, en Allemagne la profession qui nourrit les peuples est également dans les rues et les blocages sont nombreux.

Pendant ce temps à Davos, les conférences s’enchaînent en expliquant doctement le bilan carbone effroyable de l’agriculture et de l’élevage. Il est évident que lorsque l’on aura détruit le secteur agricole, on tentera de nourrir les gens avec de la poudre de cafards et de la viande de synthèse issues de grosses usines appartenant à quelques immenses industries agroalimentaires. Nous aurons droit à notre ration quotidienne d’horreur alimentaire qui nous sera vendue à prix d’or et qui sera un support à marge, à bénéfices.

Il y a quelques jours, la FNSEA était traitée de vendue par quelques agriculteurs sur la place du Capitole à Toulouse.

Les syndicats servent effectivement de manière générale à encadrer le mécontentement. On sort les gueux. On les fait marcher quelques samedis d’affilés, puis une fois que tout le monde s’est défoulé les syndicats expliquent qu’il faut rentrer à la maison après avoir obtenu deux concessions symboliques qui seront supprimées dans tous les cas à la réforme suivante.

Et le cirque recommence.

Quand c’est très grave, il y a un « grenelle » ou des « grands débats ». Quand la France est au bord de la révolution, on sort les « cahiers de doléances » et surtout les flash-ball.

Et le cirque recommence.

Avoir une agriculture forte est la base de la souveraineté alimentaire d’une nation. Nourrir sa population est une condition de base de la stabilité politique et surtout, une nécessité sociale. Les gamelles doivent être pleines. Les ventres ne doivent pas crier famine.

 

Là où les choses se gâtent un peu pour le gouvernement du gamin Attal, c’est que les blocages, là, ont lieu hors syndicats.

Les mouvements spontanés ne sont jamais bons, car ils ne sont pas aimablement encadrés par les syndicats, qui eux, profitent également du système avec quelques « plaçous » bien confortables et des centrales syndicales qui sont toujours renflouées miraculeusement.

Charles SANNAT

 

 

Colère des agriculteurs :

le projet de loi qui devait

être présenté mercredi est

reporté "de quelques

semaines", annonce

le ministre Marc Fesneau

 

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Cette annonce survient dans un contexte de mobilisation des agriculteurs, qui dénoncent notamment le trop grand nombre de normes.
Article rédigé parfranceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié le 21/01/2024 16:11Mis à jour le 21/01/2024 16:19
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, dans une exploitation agricole, à Massay (Cher), le 20 janvier 2024. (PASCAL LACHENAUD / AFP)
Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, dans une exploitation agricole, à Massay (Cher), le 20 janvier 2024. (PASCAL LACHENAUD / AFP)

Le ministre de l'Agriculture assure "être au côté des agriculteurs." Marc Fesneau a annoncé, dimanche 21 janvier, le report de "quelques semaines" du projet de loi sur l'installation de nouveaux agriculteurs, qui devait être présenté mercredi en Conseil des ministres. Le texte va être complété d'un volet "simplification", a-t-il précisé, lors de l'émission "Le Grand Jury" RTL/Paris Première/M6/Le Figaro. Cette annonce survient dans un contexte de colère des agriculteurs, qui dénoncent notamment le trop grand nombre de normes. 

"Le projet de loi devait être présenté la semaine prochaine. Pour adjoindre quelques mesures réglementaires – il y a quand même des sujets juridiques qu'il faut qu'on pose –, donnons-nous quelques semaines", a-t-il déclaré, au lendemain d'un déplacement auprès d'agriculteurs dans le Cher. Il avait déclaré son intention de s'attaquer aux "normes", pour les rendre "plus lisibles, plus simples". 

 

 

« L’agriculture urbaine, forte émettrice de CO2

On l’imagine vertueuse et utile aux métropoles. Mais d’après une étude internationale menée par l’université du Michigan, publiée le 22 janvier dans Nature Cities, l’agriculture urbaine émettrait plus de CO2 que l’agriculture conventionnelle. Les chercheurs ont calculé les émissions de gaz à effet de serre liées aux matériaux et aux activités de l’exploitation pendant toute sa durée de vie. Résultat : les fruits et légumes cultivés dans les soixante-treize fermes et jardins urbains étudiés au travers de cinq pays ont une empreinte carbone en moyenne six fois supérieure à l’agriculture conventionnelle (0,42 kilogramme d’équivalent dioxyde de carbone par portion, contre 0,07 kg).

Pour Benjamin Goldstein, coauteur de l’étude, cette différence s’expliquerait par « les matériaux utilisés pour construire les fermes urbaines (telles que les plateformes surélevées dans lesquelles les aliments sont cultivés, les allées entre les parcelles) ou les fournitures (compost, engrais, tissus anti-mauvaises herbes, essence pour les machines). Tous ces équipements émettent du CO2, d’autant plus qu’ils sont renouvelés régulièrement, les projets urbains étant souvent de courte durée. De son côté, l’agriculture intensive — à grand renfort d’engrais et de pesticides — produit beaucoup : ramené au kilo de nourriture produit, l’impact carbone de ces fermes est ainsi moindre que dans les fermes urbaines ». Une analyse qui n’enlève rien aux autres impacts nocifs de l’agriculture intensive, parfois moins évidents, tels que la destruction d’habitats naturels ou l’appauvrissement des terres. »

Ce que montre cette étude dont parle cet article est simple.

En déplaçant la production alimentaire des champs à l’usine urbaine, nous ne polluerons pas moins.

Nous changerons la chaîne de valeur.

Nous augmenterons les profits des multinationales de l’agro-business au détriment des paysans qui disparaitrons, et de la qualité des produits que nous mangerons.

L’agriculture urbaine est une mauvaise idée, si elle va vers ce que l’on appelle les fermes urbaines.

 

Sur ces images vous voyez la plus grosse ferme industrielle et verticale d’Europe en Italie près de Milan qui vient de partir en fumée.

Tout un symbole.

Charles SANNAT

 

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Face à BFMTV, j’alerte sur

la disparition programmée

de 100 000 agriculteurs en France !

 

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Chère amie, cher ami,

J’étais, avec Nicolas Bay, aux côtés des agriculteurs en colère qui manifestaient devant le Parlement européen, à l’appel du syndicat agricole de la Coordination Rurale.

J’étais interrogée par BFMTV sur le Pacte vert, ce tsunami réglementaire que prépare la Commission européenne d’Ursula Von Der Leyen et de ses alliés du PPE-LR, de Renaissance, des écologistes, et qui organise la disparition programmée de près de 100 000 agriculteurs dans les 10 prochaines années !

La France rurale, la France des paysans, c’est la France que j’aime, c’est la France qui ne vit pas de l’assistanat, qui se lève tous les matins, qui ne demande rien à personne, qui est payée une misère alors qu’elle nous nourrit et incarne le terroir français.

C’est la France que la gauche et les élites parisiennes détestent et méprisent.

Qui d’autres pour la défendre à part nous ?

Le 9 juin prochain, c’est aussi à Bruxelles que la bataille pour sauver l’agriculture française se jouera !

Regardez cet entretien en cliquant ici ou sur l'aperçu ci-dessous :

Commentez et surtout partagez la vidéo !

Vive la Reconquête !

Marion Maréchal 

 

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Soutien à nos agriculteurs

par Gérard HARDY

Vice-Président de

Place d'ARMES

 

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Les souffrances du monde agricole français s'invitent dans l'actualité. A l'instar de leurs voisins néerlandais et allemands, nos agriculteurs manifestent leur colère à travers le pays, rappelant le mépris dont ils font l'objet depuis des décennies par une large partie de la classe politique plus soucieuse de pérenniser ses mandats et ses privilèges que de soutenir concrètement la ruralité et la paysannerie française poussée au suicide et à la famine.

Les raisons de cette "jacquerie" sont connues de tous, poids des normes européennes, concurrence déloyale organisée et entretenue par les choix de nos dirigeants collabos de la soumission à l'UE, volonté de vivre de son travail plutôt que des aides de la Politique Agricole Commune, etc...
Ce qui est notable aujourd'hui, c'est de voir le monde politique français, de droite comme de gauche, pourtant coupable de tous les abandons, assurer son soutien aux agriculteurs après les avoir trahis et soumis aux pouvoirs supranationaux. Les mêmes politiques qui ont menés à ces dramatiques situations viennent désormais, timidement, témoigner que la colère est légitime, mais chacun sait qu'ils ne remettront pas en cause les institutions européennes qu'ils chérissent plus que tout. Il est tout aussi absurde de vouloir défendre nos paysans sans les libérer de Bruxelles et des traités internationaux, qu' il est ubuesque de se plaindre de l'immigration sans vouloir reprendre le contrôle de nos frontières.
Au-delà de la défense de notre souveraineté, le monde militaire, lui, a toujours été du côté de ceux qui travaillent notre terre, nourrissent notre peuple, façonnent et entretiennent nos paysages et la vie rurale en général. Militaires et paysans partagent l'amour de leur terre et l'envie de la défendre, l'enracinement sans lequel on n'a pas d'avenir, le respect des traditions et de l'héritage. Le général Bugeaud, fondateur de la doctrine coloniale de la France associait "l'épée et la charrue" comme les vecteurs essentiels du renforcement de l'empire.
Place d'Armes apporte son soutien sincère et entier aux agriculteurs et au monde rural. Que la voix de cette juste colère soit entendue et mette en lumière l'impérieuse nécessité de reprendre en main notre souveraineté.

Gérard HARDY

Vice-président de Place d'Armes

 

Gerard HARDY VICE PRESIDENT PLZACE DARME

 

 

 

 

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Hier soir, j’assistais à l’AG des agriculteurs en colère (et pas en grève) devant la sous-Préfecture de ma petite ville de Normandie. Il y avait là les responsables locaux des principaux syndicats d’agriculteurs de notre secteur et ils ont décidé la veille, des actions à mener le lendemain.

Pour le moment les syndicats restent relativement écoutés dans leurs appels au calme, et même si la colère est forte, les agriculteurs ne font pas n’importe quoi et signalent aussi leurs manifestations aux gendarmes pour éviter les drames.

Ce que je voulais partager avec vous c’est la cause de leur colère.

Une colère normative.

Une colère administrative.

Cette colère, c’est celle de tous ceux, qui, dans leur vie, veulent faire quelque chose.

Quoi que vous vouliez faire, ce pays est devenu un enfer sur terre.

Il faut des permis, des autorisations, des dossiers, des validations, des formulaires, des accords, des refus, des dispenses, des dérogations aux obligations intenables et des temps interminables à remplir des documents pour satisfaire l’appétit insatiable d’une administration devenue totalement folle et hors de contrôle.

Des normes devenues un supplice quotidien pour tous

Nos technocrates, de Paris à Bruxelles, de Berlin à Madrid, ont créé un monde imaginaire parfait mais qui ne fonctionne plus. Nous allons y revenir pour comprendre ce qu’il se passe et qui n’est pas que financier, et mes amis agriculteurs normands expliquent parfaitement bien en image et en dessin.

Hier, ils ont apporté de la terre devant la Sous-Préfecture, appelée désormais « Maison de l’Etat » pour y planter une haie symbolique.

  

Comme vous pouvez le voir, en plus d’être surveillée par les satellites de la Commission Européenne tous les trois jours en attendant les survols de drones de l’administration fiscale ou de la police de l’environnement, chaque tâche autrefois simple est devenue compliquée comme le fait de tailler une haie, de couper une haie ou de déplacer une haie.

Plus rien n’est possible dans une complexité étouffante.

Le résultat c’est évidemment l’effondrement de la productivité dans les pays européens et occidentaux qui sont tous partis dans le même délire de contrôle normatif. Cette volonté de contrôle est très facilement « datable ». Tout a commencé à partir du 11 septembre au nom de la lutte contre le terrorisme, puis après au nom de la lutte contre le financement du terrorisme, puis après au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent sale, puis après au nom de la lutte contre la fraude fiscale.

Bref, chaque années nous empilons de nouvelles normes.

Puis après sont apparus de nouveaux besoins comme la mise en accessibilité, comme la rénovation énergétique, comme encore, la protection des données.

Nous avons de la RGPD, ou des DPO, des types occupés à nous couper les cheveux d’abord en 4.

Puis en 8.

Puis en 16.

Maintenant ils nous cassent tous les pieds puissance infinie.

Que l’on soit dans le BTP avec la gestion des DIB, que l’on soit pêcheur avec une sardine trop longue, éleveurs de porcs ou de cochons ce qui est la même chose, que l’on soit dans une boulangerie ou dans une poissonnerie il faut du contrôle, de la traçabilité tout doit être enregistré, consigné, surveillé, contrôlé.

Dans son délire toujours plus total, il faudra bientôt envoyer toutes les factures de toutes les entreprises directement à Bercy via une plateforme dématérialisée. Votre facture adressée à Bercy sera alors validée par l’administration fiscale puis envoyée à votre client qui pourra payer…. ainsi le système génial pensé par nos psychopathes de la technocratie européenne pourront tout surveiller en temps réel, tout taxer et rien ne leur échappera plus.

Ces abrutis pensent qu’ils vont payer les dettes comme ça.

Hahahahahahahahahahahaha.

Mais quelle bande d’imbéciles en costards slim et aux chaussures pointues de consultants de chez McKinsey.

Vous savez ce qu’il va se passer ?

L’effondrement des ressources fiscales.

Vous savez pourquoi ?

Parce que tout est tellement compliqué qu’il arrive un moment où mieux vaut rester coucher.

C’est ainsi que l’URSS s’est effondrée et c’est ce que j’ai tenté d’expliquer hier.

Quand on passe plus de temps à faire des plans quinquennaux et à contrôler avec le KGB et les commissaires politiques, la productivité tend vers 0.

Nous en sommes exactement là.

C’est cela que disent les agriculteurs, et toutes les professions sont concernées.

Vous êtes tous confrontés à cette complexité étouffante.

Castratrice.

Ce n’est même plus une question d’argent

Vous l’avez compris, il n’est pas ici uniquement question d’argent et de « cours » des produits agricoles. Il est aussi et surtout question de liberté de travailler, de liberté d’entreprendre, de liberté de vivre, de liberté de faire.

Personne ne demande la liberté de pouvoir tout faire, de voler ou de piller, bien que cette liberté soit un peu trop laissée aux très grandes multinationales, il s’agit d’un retour au bon sens, oserait-on dire au bon sens paysan.

Un autre monde est évidemment possible.

Un autre monde est évidemment souhaitable.

C’est ainsi que vous pouvez commencer à comprendre le « cri » politique de Javier Milei en Argentine quand il hurle à la fin de chaque discours, « Y viva la libertad carajo ».

Et vive la liberté bon sang !

Si vous comprenez ce message, vous êtes la résistance. Partagez !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

 

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22 janvier 2024

ATTENTION LES CHINOIS VONT NOUS REMETTRE LE COUVERT AVEC UN NOUVEAU CORONAVIRUS MORTEL A 100% ET 100% DE LETALITE !!!!

Vous vous souvenez de cette histoire de Pangolin qui avait mangé une chauve-souris qui était malade, et qui aurait été lui-même mangé par des Chinois au marché de Wuhan contaminant ainsi la planète entière alors qu’il y avait un laboratoire P4 (de haute sécurité) à Wuhan où les chinois (financés par les Américains) faisaient « mumuse » avec les pires cochonneries virales et les modifiaient pour les rendre plus pathogènes ?

Oui.

Voilà.

Bon, et bien ces fous furieux recommencent...

 

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Vous pouvez prendre le temps d’écouter cette vidéo de LCI, édifiante, jusqu’aux commentaires concernant le… « complotisme » et la réponse d’un des journalistes particulièrement savoureuse qui explique que parfois la différence entre la vérité et le complotisme est ténue ! Hahahahahahahaha.

Donc voilà, les Chinois qui n’ont rien appris et  des âneries précédentes continuent les mêmes mais en pire.

Là, ils ont fait un virus mortel

 

à 100 % ! 100 % de létalité.

Brillant… De quoi donner quelques sueurs froides au reste du monde et alimenter la sphère complotiste, comme il faut dire, qui redoute l’arrivée de la maladie X dont parlent tous les grands de ce monde.

Quant à l’étude évoquée dans cette vidéo, voici le lien ici... en plus tout est dit, et publié.

Je rêve…

« Errare humanum est, sed perseverare diabolicum »

« L’erreur est humaine, mais persévérer [dans son erreur] est diabolique ».

A moins que…

Charles SANNAT

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Infection mortelle de souris transgéniques ACE2 humaines causée par le coronavirus pangolin lié au SRAS-CoV-2 GX_P2V(short_3UTR)

Lai Wei , Shuiqing Liu , Shanshan Lu , Shengdong Luo , Xiaoping An , Huahao Fan , Weiwei Chen , Erguang Li , Yigang Tong , Voir ORCID ProfilChanson de Lihua

Abstrait

Le coronavirus pangolin GX_P2V(short_3UTR) lié au SRAS-CoV-2 peut provoquer une mortalité de 100 % chez les souris transgéniques ACE2 humaines, potentiellement attribuable à une infection cérébrale à un stade avancé. Ceci souligne un risque de propagation du GX_P2V chez l’homme et fournit un modèle unique pour comprendre les mécanismes pathogènes des virus liés au SRAS-CoV-2.

Monsieur le rédacteur

Deux coronavirus pangolins liés au SRAS-CoV-2, GD/2019 et GX/2017, ont été identifiés avant l'épidémie de COVID-19 ( 1 , 2 ). Les isolats respectifs, appelés pCoV-GD01 et GX_P2V, ont été cultivés respectivement en 2020 et 2017 ( 2 , 3 ). L'infectiosité et la pathogénicité de ces isolats ont été étudiées ( 4-6 ). L'isolat pCoV-GD01, qui présente une homologie plus élevée avec le SRAS-CoV-2, peut infecter et provoquer des maladies chez les hamsters dorés et les souris hACE2 ( 4 ). En revanche, bien que GX_P2V puisse également infecter les deux espèces, il ne semble pas provoquer de maladie évidente chez ces animaux ( 5 , 6 ). Nous avons précédemment signalé que l'isolat GX_P2V à passage précoce était en fait un mutant adapté à la culture cellulaire, nommé GX_P2V (short_3UTR), qui possède une délétion de 104 nucléotides au niveau du 3'-UTR ( 6 ). Dans cette étude, nous avons cloné ce mutant, en tenant compte de la propension des coronavirus à subir une mutation adaptative rapide en culture cellulaire, et évalué sa pathogénicité chez les souris hACE2. Nous avons constaté que le clone GX_P2V(short_3UTR) peut infecter les souris hACE2, avec des charges virales élevées détectées dans les tissus pulmonaires et cérébraux. Cette infection a entraîné une mortalité de 100 % chez les souris hACE2. Nous pensons que la cause du décès pourrait être liée à la survenue d’une infection cérébrale tardive.

Le mutant GX_P2V(short_3UTR), initialement isolé des premiers passages de l'échantillon GX_P2V ( 6 ), et le virus GX_P2V lui-même, n'ont pas été étudiés en termes de mutations adaptatives en cultures cellulaires. Pour obtenir un clone génétiquement homogène pour les expérimentations animales, nous avons cloné le mutant passé par deux tests successifs sur plaques. Huit clones viraux ont été choisis pour le séquençage de nouvelle génération (National Genomics Data Center of China, GSA : CRA014225). Ces clones, comparés au génome du mutant original ( 6 ), partageaient tous quatre mutations identiques : ORF1ab_D6889G, S_T730I, S_K807N et E_A22D (informations complémentaires, tableau S1). Le clone 7, nommé GX_P2V C7, a été sélectionné au hasard pour l'évaluation de la pathogénicité virale chez les souris hACE2 ( Figure 1A ). Le modèle murin hACE2 exprimant l'ACE2 humain sous le contrôle du promoteur CAG a été développé à l'aide d'une technologie d'intégration aléatoire par Beijing SpePharm Biotechnology Company.

Figure 1:Caractérisation d'un modèle d'infection mortelle chez des souris transgéniques ACE2 humaines causées par le coronavirus pangolin atténué lié au SRAS-CoV-2 GX_P2V C7.

A Mutations dans GX_P2V C7 par rapport à l'isolat GX_P2V (short_3UTR) (numéro d'accès NCBI : MW532698 ). Les quatre mutations identiques sont indiquées en gras. B Survie des souris transgéniques hACE2 après infection intranasale par GX_P2V C7 ( n = 4), GX_P2V C7 inactivé (i-C7, n = 4) et infection simulée ( n = 4). Le nombre de souris décédées chaque jour spécifique est annoté à gauche de la courbe de survie. C Pourcentage du poids initial des souris transgéniques hACE2 après infection intranasale par GX_P2V C7 ( n = 4), i-C7 ( n = 4) et infection simulée ( n = 4). La signification statistique des différences entre les souris infectées de manière factice ( n = 4, points bleus) et les souris infectées par GX_P2V C7 ( n = 4, points rouges) ou infectées par i-C7 ( n = 4, points orange) à 6 ou 7 les dpi sont affichés. Les barres d'erreur représentent les moyennes ± SD. D Quantification des copies du gène GX_P2V N dans les homogénats de cœur, de foie, de rate, de poumon, de rein, de langue, d'intestin, d'estomac, de trachée, de cerveau, d'œil et de cornets 3 et 6 jours après l'infection (dpi) ( n = 4 par groupe). La limite de détection (LOD) des charges d'ARN viral dans les échantillons originaux était de Log 10 [10 2 copies/mg]. Les barres d'erreur représentent les moyennes du journal 10 [copies/mg] ± SD. Les significations des comparaisons dans les poumons, le cerveau et les cornets sont présentées. E Les titres viraux infectieux dans les homogénats de poumon, de cerveau, d'œil et de cornets ont été mesurés par test de formation de plaques à 3 et 6 dpi ( n = 4 par groupe). La signification statistique des différences dans les poumons, le cerveau et les cornets est présentée. Les barres d’erreur représentent les moyennes de Log 10 [pfu/mL] ± SD. F, G La coloration à l'hématoxyline et à l'éosine (H&E) et la coloration immunohistochimique (IHC) avec un anticorps anti-SARS-CoV-2 N spécifique (SARS-CoV-2) ont révélé des cellules positives à l'antigène viral (marron) dans les poumons ( F ) et le cerveau ( G ), comme indiqué à fort grossissement dans l'encadré. Barres d'échelle, 500 μm ( F ) et 1 mm ( G ), respectivement. * P < 0,05, ** P < 0,01, *** P < 0,001, **** P < 0,0001, P > 0,05, non significatif (ns) ; ANOVA bidirectionnelle suivie du test de comparaison multiple de Sidak.

Nous avons initialement évalué si GX_P2V C7 pouvait provoquer une maladie chez les souris hACE2 en surveillant le poids quotidien et les symptômes cliniques. Au total, quatre souris hACE2 âgées de 6 à 8 semaines ont été infectées par voie intranasale avec une dose de 5 × 10 5 unités formant plaque (pfu) du virus. Quatre souris inoculées avec un virus inactivé et quatre souris infectées de manière factice ont été utilisées comme témoins. Étonnamment, toutes les souris infectées par le virus vivant ont succombé à l'infection dans les 7 à 8 jours suivant l'inoculation, ce qui donne un taux de mortalité de 100 % ( Figure 1B ). Les souris ont commencé à présenter une diminution de leur poids corporel à partir du jour 5 après l'infection, atteignant une diminution de 10 % par rapport au poids initial au jour 6 ( Figure 1C ). Au septième jour suivant l’infection, les souris présentaient des symptômes tels qu’une piloérection, une posture voûtée et des mouvements lents, et leurs yeux sont devenus blancs. Les critères de notation clinique des souris et les scores cliniques quotidiens après l'infection par GX_P2V C7 sont fournis dans les informations complémentaires, figure S1.

Nous avons ensuite évalué le tropisme tissulaire de GX_P2V C7 chez des souris hACE2. En utilisant la méthode d’infection décrite ci-dessus, huit souris hACE2 ont été infectées, huit souris ont été inoculées avec un virus inactivé et huit autres souris simulées ont été utilisées comme témoins. Les organes de quatre souris sélectionnées au hasard dans chaque groupe ont été disséqués aux jours 3 et 6 après l'infection pour une analyse quantitative de l'ARN viral et du titre. Nous avons détecté des quantités importantes d'ARN viral dans le cerveau, les poumons, les cornets, les yeux et la trachée des souris infectées par GX_P2V C7 ( Figure 1D ), alors qu'aucune ou une faible quantité d'ARN viral n'a été détectée dans d'autres organes tels que le cœur, le foie. , la rate, les reins, la langue, l'estomac et les intestins. Plus précisément, dans les échantillons de poumons, nous avons détecté des charges élevées d'ARN viral les jours 3 et 6 après l'infection, sans différence significative entre ces deux moments (∼ 6,3 contre ∼ 5,8 Log 10 [copies/mg]). Dans des échantillons de cerveau, 3 jours après l'infection, de l'ARN viral a été détecté chez les quatre souris infectées, avec une valeur moyenne de 5,4 Log 10 [copies/mg]. Notamment, au sixième jour après l'infection, nous avons détecté des charges d'ARN viral exceptionnellement élevées (∼ 8,5 Log 10 [copies/mg]) dans les échantillons de cerveau des quatre souris infectées ( Figure 1D ). Aux jours 3 et 6 après l'infection, les charges d'ARN viral dans le cornet étaient similaires, environ 4,1 et 3,9 Log 10 [copies/mg], respectivement. Les charges d'ARN viral dans la trachée et les yeux des souris n'ont dépassé la limite de détection que 6 jours après l'infection, avec des valeurs de 2,6 et 3,8 Log 10 [copies/mg], respectivement. En ce qui concerne les titres viraux infectieux, les tissus pulmonaires au jour 3 après l'infection avaient une valeur de ∼ 1,8 Log 10 [pfu/mg], qui a diminué à ∼ 0,5 Log 10 [pfu/mg] au jour 6. Il est important de noter que les titres infectieux les plus élevés ont été détectés dans le cerveau au jour 6, ce qui était significativement plus élevé que celui du jour 3 (∼ 0,9 contre ∼ 4,8 Log 10 [pfu/mg]) ( Figure 1E ). De plus, il n'y avait aucune différence significative dans les titres infectieux dans le cornet entre le jour 3 (∼ 0,9 Log 10 [pfu/mg]) et le jour 6 (∼ 1,2 Log 10 [pfu/mg]) ( Figure 1E ). Au jour 6, environ 2,0 Log 10 [pfu/mg] ont été détectés dans les yeux de deux souris. Ni le GX_P2V C7 inactivé ni l'infection simulée n'ont provoqué la mort ni aucun symptôme clinique chez les souris ( Figure 1B-C).et informations complémentaires, figure S2). En résumé, chez les souris infectées par un virus vivant, la charge virale dans les poumons a diminué de manière significative au sixième jour ; les charges d'ARN viral et les titres viraux dans les échantillons de cerveau étaient relativement faibles au jour 3, mais ont considérablement augmenté au jour 6. Cette découverte suggère qu'une infection cérébrale grave au cours des derniers stades de l'infection pourrait être la principale cause de décès chez ces souris.

Pour déterminer les mécanismes sous-jacents à la mort induite par GX_P2V C7 chez les souris hACE2, nous avons examiné les changements pathologiques, la présence d'antigènes viraux et les profils de cytokines dans les tissus pulmonaires et cérébraux des souris aux jours 3 et 6 après l'infection ( Figure 1F-G et informations complémentaires, figures S3 et S4). Les deux jours, par rapport à ceux des souris témoins, les poumons des souris infectées n'ont présenté aucune altération pathologique significative, avec seulement des réponses inflammatoires mineures dues à une légère infiltration de granulocytes ( Figure 1F ). Au troisième jour après l’infection, des neurones rétrécis étaient visibles dans le cortex cérébral des souris. Au jour 6, en plus des neurones rétrécis, il y avait une infiltration lymphocytaire focale autour des vaisseaux sanguins, bien qu'aucune réaction inflammatoire visible n'ait été observée ( Figure 1G ). Lors de la coloration de la protéine de la nucléocapside virale par immunohistochimie, des antigènes viraux ont été détectés dans les poumons et le cerveau les jours 3 et 6 après l'infection, avec de nombreux antigènes viraux notamment présents dans le cerveau au jour 6 ( Figure 1F-G ). Ces résultats concordent avec les évaluations de la charge d'ARN viral dans les tissus pulmonaires et cérébraux ( Figure 1D ). Nous avons également effectué un test de cytokines Luminex pour détecter 31 cytokines/chimiokines dans les tissus pulmonaires et cérébraux des souris (informations complémentaires, figures S3 et S4). Conformément aux résultats pathologiques, il y a eu de légères augmentations ou diminutions des niveaux de nombreuses cytokines/chimiokines dans les tissus pulmonaires et cérébraux par rapport à ceux des tissus témoins, mais les niveaux de facteurs inflammatoires clés, tels que l'IFN-γ, l'IL-6, L’IL-1β et le TNF-α n’ont pas changé de manière significative. En bref, ces analyses ont révélé que l'infection par GX_P2V C7 chez les souris hACE2 n'a pas entraîné de réactions inflammatoires graves, une découverte qui concorde avec les rapports précédents du groupe de Zhengli Shi utilisant l'infection par GX_P2V dans deux modèles de souris hACE2 différents ( 5 ), ainsi qu'avec les nôtres. résultats dans le modèle du hamster doré ( 6 ).

Au meilleur de nos connaissances, il s’agit du premier rapport montrant qu’un coronavirus pangolin lié au SRAS-CoV-2 peut provoquer une mortalité de 100 % chez les souris hACE2, ce qui suggère un risque que le GX_P2V se propage chez l’homme. Nos résultats sont évidemment incompatibles avec ceux de Zhengli Shi et al . ( 5 ), qui a testé la virulence de GX_P2V dans deux modèles de souris hACE2 différents. Il est important de noter que nous n’avons pas isolé la souche GX_P2V de type sauvage. L'étude de Zhengli Shi et al a testé la variante GX_P2V(short_3UTR) que nous avons signalée. Cependant, les changements évolutifs adaptatifs de cette variante au cours de leur culture en laboratoire restent peu étudiés. En fait, selon des expériences d’infection supplémentaires, le GX_P2V (short_3UTR) non cloné a également entraîné une mortalité de 100 % chez les souris hACE2. En raison de la propension des coronavirus à subir une mutation adaptative lors de la culture par passage, nous avons cloné et analysé les mutations dans GX_P2V (short_3UTR), en nous concentrant spécifiquement sur le pouvoir pathogène des souches clonées. Le mécanisme de haute pathogénicité du GX_P2V C7 chez les souris hACE2, en l’absence du contrôle GX_P2V de type sauvage, nécessite des recherches plus approfondies. Comparé à la séquence originale de GX_P2V(short_3UTR), GX_P2V C7 présente deux mutations d'acides aminés dans la protéine de pointe. Compte tenu de la relation étroite entre la virulence du coronavirus et les mutations de la protéine Spike ( 7 ), il est possible que GX_P2V C7 ait subi une mutation renforçant la virulence. Cependant, il est important de noter que notre modèle de souris hACE2 peut être relativement unique. La société n’a pas encore publié d’article sur ce modèle de souris hACE2, mais nos résultats suggèrent que hACE2 pourrait être fortement exprimé dans le cerveau de la souris. De plus, selon les données fournies par la société, ces souris hACE2 ont une physiologie anormale, comme l'indiquent des taux sériques de triglycérides, de cholestérol et de lipase relativement réduits, par rapport à ceux des souris C57BL/6J de type sauvage. En résumé, notre étude offre une perspective unique sur la pathogénicité du GX_P2V et propose un modèle alternatif distinct pour comprendre les mécanismes pathogéniques des coronavirus liés au SRAS-CoV-2.

DÉCLARATION

ÉTHIQUE

Tous les animaux impliqués dans cette étude ont été hébergés et soignés dans des installations accréditées par l'AAALAC (Association pour l'évaluation et l'accréditation des soins aux animaux de laboratoire). La procédure d'expérimentation animale (IACUC-2019-0027) a été approuvée par le comité institutionnel de protection et d'utilisation des animaux du cinquième centre médical de l'hôpital général de l'Armée populaire de libération chinoise et était conforme aux normes de l'IACUC.

CONTRIBUTIONS

D'AUTEUR

L.Song a conçu et conçu l'étude et rédigé le manuscrit. LW, S. Liu, S. Lu. et S. Luo. réalisé les expériences et analysé les données. XA, HF, WC, EL et YT ont analysé les données et édité le manuscrit. LW et L.Song ont écrit le manuscrit et tous les auteurs ont approuvé le manuscrit.

CONFLIT D'INTERÊTS

Les auteurs ne déclarent aucun intérêt concurrent.

RENSEIGNEMENTS

À L'APPUI

Des informations supplémentaires à l’appui de cet article peuvent être trouvées en ligne à l’adresse

DISPONIBILITÉ

DES DONNÉES

Toutes les données étayant les conclusions de cette étude sont disponibles dans l'article et les informations complémentaires, ou auprès de l'auteur correspondant sur demande raisonnable.

REMERCIEMENTS

Ce travail a été soutenu par le projet NSFC-MFST (Chine-Mongolie) (numéro de subvention 32161143027), le programme national clé de R&D de Chine (2021YFC2301804) et le programme spécial de biosécurité (n° 19SWAQ 13).

LES RÉFÉRENCES

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22 janvier 2024

DOSSIER SUR LA GUERRE UKRAINE/RUSSIE : CE QUE COUTE REELEMENT CETTE GUERRE VOULUE PAR LES OCCIDENTAUX EN ARMEMENT ET ARGENT

NOUS SOMMES EN GUERRE

AVAIT DEJA DECLARE

Emmanuel MACRON ...

il nous emmene tout droit

à la guerre et à la ruine !

 

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Ukraine: Emmanuel Macron annonce la

livraison de missiles longue portée et

de «centaines de bombes»

 

17.01.2024

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé un déplacement en février en Ukraine et une nouvelle livraison d'armes, dont 40 missiles longue portée SCALP-EG et des «centaines de bombes» à Kiev. 

«La France va livrer 40 nouveaux missiles longue portée SCALP-EG et des centaines de bombes à l'Ukraine», a-t-il annoncé durant la conference de presse qui a eu lieu à l’Elysée. 

Ces missiles SCALP-EG sont capables de viser des cibles situées à 500 kilomètres. 

Observateur Continental avait fait savoir que la France a décidé l'envoi de missiles longue portée pour l'Ukraine en juillet dernier.

MABROUK S EN VA EN GUERRE !


«J'irai moi-même en février en Ukraine» a ajouté Emmanuel Macron, indiquant aussi que la France était «en train de finaliser un accord» de sécurité avec Kiev du type de celui conclu vendredi entre le Royaume-uni et l'Ukraine sur dix ans, ajoutant que la France et l'UE auraient «à prendre des décisions nouvelles dans les semaines et les mois qui viennent, précisément pour ne pas laisser la Russie gagner».

 

La France a été surprise par la rapidité

de la consommation d'obus en Ukraine

 

 

18.01.2024

La France produit autant d'obus en un an que Kiev en dépense en quelques jours et moins que la Russie peut en tirer en une journée. 

La commission des Affaires étrangères et de la Défense et des Forces armées du Sénat déplore que l'économie de guerre promise par Emmanuel Macron ne soit pas en place. 

«La France ne produit pas assez d'obus pour couvrir les besoins des forces armées ukrainiennes», a fait savoir le président de la commission, Cédric Perrin. 

Selon Cédric Perrin, la production française actuelle, 20.000 obus de 155 mm par an, ne couvrirait que trois à quatre jours de combat. 

«Il y a entre 5000 et 8000 tirs d'obus par jour du côté ukrainien et 10.000 et 15.000 par les Russes quotidiennenemt», précise-t-il. 

«Je pense que c'est allé jusqu'à 30.000 tirs par jour du côté russe», rajoute-t-il. 

Le parlementaire a noté que les forces armées ukrainiennes avaient un besoin urgent de nouvelles livraisons d'armes françaises, notamment de missiles SCALP-EG et de canons Caesar. 

En décembre 2023, Cédric Perrin, accompagné de trois autres sénateurs, a rencontré le président du parlement ukrainien, Rouslan Stefantchouk, et le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, ainsi que les responsables de plusieurs commissions parlementaires de ce pays. Ils se sont également entretenus avec le chef adjoint du bureau du président ukrainien, Ihor Jovkva, et le chef de la Direction générale du renseignement (GUR) du ministère ukrainien de la Défense, le général Kirill Boudanov.

En Pologne, ils ont également rencontré les chefs des commissions parlementaires et un conseiller anonyme du président polonais. À l'issue de cette visite, les parlementaires français ont déclaré qu'il était nécessaire d'augmenter les livraisons d'armes et d'équipements militaires critiques à Kiev pour préserver la capacité de combat de l’armée ukrainienne.

 

 

Paris va fournir à Kiev 50

bombes AASM par mois

 

18.01.2024

La France va fournir à l’Ukraine 50 bombes AASM [bombes guidées] par mois tout au long de l’année 2024, 78 canons Caesar en un peu plus d'un an pour l'Ukraine. 

«La France va fournir à l’Ukraine 50 bombes AASM [bombes guidées prononcé (2ASM)] par mois tout au long de l’année 2024 qui ont été adaptées aux avions soviétiques», a annoncé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, au micro de France Inter. 

«Depuis février dernier, c’est 2000 obus par mois et à partir de ce mois-ci [janvier], ce sera 3000 obus par mois», a stipulé Sébastien Lecornu. 

«La France pourra produire 78 Caesar en un peu plus d'un an pour l'Ukraine», assure Sébastien Lecornu, ministre des Armées. 

Quant à la fourniture de missiles Scalp supplémentaires annoncée précédemment par le président français Emmanuel Macron, le ministre a refusé de divulguer les délais de livraisons pour des raisons de sécurité. 

Sébastien Lecornu a, en outre, reconnu que la contre-offensive ukrainienne avait échoué: «la contre-offensive n’a pas fonctionné comme l’Ukraine le souhaitait, comme nous le souhaitions». 

France 24 a rapporté en se référant au ministère français des Armées que, pour des raisons de sécurité, le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, avait dû suspendre sa visite à Paris, où il devait rencontrer son homologue français, Sébastien Lecornu. 

Observateur Continental a fait savoir, citant la déclaration de Cédric Perrin, Président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, que la Russie effectue «jusqu'à 30.000 tirs par jour». 

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé, selon Observateur Continentalun déplacement en février en Ukraine et une nouvelle livraison d'armes, dont 40 missiles longue portée SCALP-EG et des «centaines de bombes» à Kiev. 

 

 

Le ministre ukrainien de la

Défense annule sa visite en France

 

 

Article de FRANCE 24  • 9h

Des soldats ukrainiens utilisent un canon Caesar pour attaquer les positions russes, le 28 décembre 2023, dans l'est de l'Ukraine.
Des soldats ukrainiens utilisent un canon Caesar pour attaquer les positions russes, le 28 décembre 2023, dans l'est de l'Ukraine.© Sameer al-Doumy, AFP

Alors qu'il devait se rendre en France jeudi, notamment pour visiter des sites industriels à Bourges, où sont produits les canons automoteur Caesar, et à Selles-Saint-Denis, le ministre ukrainien de la Défense a annulé sa venue "pour des raisons de sécurité".

Le ministre de la Défense de l'Ukraine, Roustem Oumerov, a annulé sa visite prévue jeudi en France "pour des raisons de sécurité", a annoncé, mercredi 17 janvier dans la soirée, le ministère français des Armées dans un communiqué, qui appelle par ailleurs les Européens à financer de nouveaux canons Caesar.

Le ministre ukrainien participera toutefois jeudi matin en visioconférence, avec son homologue français Sébastien Lecornu, au lancement à Paris d'une "coalition artillerie" qui vise à renforcer les capacités de Kiev face à la Russie.

Cette coalition, pilotée par la France et les États-Unis, est l'un des volets du groupe de contact pour la défense de l'Ukraine dit "groupe de Ramstein", réunissant plus de 50 pays soutenant Kiev.

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Ce volet, auquel participent 23 nations, "vise à fédérer les efforts pour aider – dans le court et le long termes – l'Ukraine à disposer d'une force d'artillerie adaptée aux besoins de la contre-offensive et de son armée de demain", avait indiqué le ministère français des Armées dans un précédent communiqué.

Sébastien Lecornu et Roustem Oumerov avaient prévu jeudi après-midi de se rendre sur les sites industriels de Nexter à Bourges, où sont produits les canons automoteur Caesar qu'apprécie Kiev, puis sur celui du missilier MBDA à Selles-Saint-Denis, autre commune du centre de la France.

Production de 78 canons Caesar en 2024

La France va produire cette année 78 canons Caesar pour l'armée ukrainienne, dont Paris souhaite partager la facture avec ses partenaires européens et ses alliés, a déclaré jeudi le ministre des Armées.

Sébastien Lecornu a précisé sur France Inter que cette initiative était rendue possible par le fait que Nexter a réduit depuis le début de la guerre en Ukraine le temps de production de ses canons de 30 à 15 mois.

"Il y en a actuellement 49 en Ukraine, qui ont permis des succès tactiques. Notre initiative vise à produire 78 canons Caesar en 2024, en incitant les Européens et nos alliés à se partager cette facture", a déclaré Sébastien Lecornu dans une interview publiée par Le Parisien.

De son côté, la France est disposée à financer douze de ces canons Caesar supplémentaires pour l'Ukraine, a indiqué le ministre des Armées, réclamant aux alliés un effort pour en payer 60 autres, tandis que l'Ukraine en a acheté six "sur fonds propres", a précisé Sébastien Lecornu.

Ces douze canons Caesar représentent un investissement de 50 millions d'euros pour la France. "Il restera 60 canons à financer, c'est le message que je passe à l'ensemble de nos alliés", a ainsi déclaré le ministre lors du lancement à Paris de la "coalition artillerie", une cérémonie à laquelle assistent son homologue ukrainien par visioconférence et 23 nations alliées de l'Ukraine.

Près de deux ans après l'invasion russe de l'Ukraine, le front est quasiment gelé depuis de nombreux mois, confirmant l'hypothèse d'un conflit encore long.

SOURCE : Avec AFP et Reuters

 

Ministère russe de la Défense: le point

de déploiement des mercenaires

français détruit à Kharkiv

 

17.01.2024

La Russie a affirmé mercredi avoir visé la veille au soir un bâtiment où étaient notamment déployés des «mercenaires français» à Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine, située dans le nord-est du pays.

«Les troupes russes ont frappé un centre de mercenaires étrangers, en majorité français, à Kharkiv», a fait savoir le ministère russe de la Défense, précisant que «plus de 60 combattants avaient été tués» .

«Dans la soirée du 16 janvier, les forces armées de Russie ont lancé une frappe de haute précision contre un centre de stationnement provisoire de combattants étrangers, principalement des mercenaires français, dans la ville de Kharkiv. À la suite de l'attaque, le bâtiment où ils étaient déployés a été complètement détruit. Plus de 60 combattants ont été tués et plus de 20 autres ont été placés dans des établissements médicaux».

L’annonce de cette frappe par Moscou intervient après l’annonce faite par Emmanuel Macron, mardi, que la France allait livrer à Kiev 40 missiles à longue portée (Scalp) supplémentaires et «des centaines de bombes». Il a aussi affirmé que la France était «en train de finaliser un accord» de sécurité avec Kiev du type de celui qui a été conclu vendredi entre le Royaume-Uni et l’Ukraine sur dix ans, qu’il annoncera lors de sa visite sur place en février.

 

Journaliste américain:

l'Ukraine a siphonné un demi-billion

de dollars aux États-Unis

 

18.01.2024

Le journaliste américain Tucker Carlson avertit que les autorités américaines ont détourné au total un demi-billion de dollars des contribuables américains pour l’Ukraine.

«Les États-Unis, en finançant les forces armées ukrainiennes, peuvent détruire l'Ukraine», a déploré le journaliste dans son émission Tucker Carlson Uncensored

Il avertit que les Américains vont devoir payer les dettes de l’Ukraine pour des générations et il dénonce la volonté des États-Unis d’envoyer encore plus de billions en Ukraine. 

Carlson a noté qu'une bonne question serait: «qu'obtiendront-ils en retour?» «Eh bien, toute une génération d’Ukrainiens morts. L’Ukraine a complètement disparu de la surface de la Terre. Et surtout l’Amérique, qui est devenue beaucoup plus faible et beaucoup plus pauvre», a-t-il rétorqué en guise de réponse. 

Carlson estime que les républicains ne veulent plus investir d'argent en Ukraine, même s'ils avaient auparavant adopté une position différente. Pour le journaliste US, le résultat évident des dépenses de Washington en Ukraine est d’avoir des morts et des destructions insignifiantes. 

Auparavant, la Maison Blanche avait déclaré que les États-Unis n'envisageaient pas encore d'élaborer de nouveaux programmes d'assistance militaire à l'Ukraine. Le dernier paquet a été attribué le 27 décembre 2023.

 

 

L'UE a lancé un audit sur les

armes transférées en Ukraine

 

16.01.2024

L’UE lance la chasse des pays qui ont envoyé le moins d’armes en Ukraine. 

«L'UE ouvre une enquête sur la livraison d'armes à Kiev», rapporte le Financial Times, car «certains pays ont envoyé moins d'armements qu'ils n'auraient pu le faire».

«Bruxelles procède à un examen des armes fournies à l'Ukraine par les États membres de l'UE après le début de l'invasion de la Russie, en réponse aux affirmations selon lesquelles certains pays n'auraient pas envoyé autant d'armes qu'ils le pouvaient», précise le quotidien anglophone, stipulant que «l'analyse est réalisée par le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) [qui est service diplomatique de l'UE dirigé par Josep Borrell], qui compte présenter ses résultats aux pays membres avant le sommet extraordinaire des dirigeants de l'UE le 1er février». 

Selon des sources diplomatiques ayant informé le Financial Times, «l'audit [qui n’est pas actuellement évoqué sur le site du SEAE] sera basé sur les documents soumis par les États membres en réponse aux demandes du SEAE». 

Ainsi, «l'audit en cours s'est déjà heurté à la résistance de plusieurs pays qui ne souhaitent pas fournir des données complètes», avoue le quotidien anglophone qui rajoute que la «décision d'ouvrir une enquête a été prise à la suite de la demande du chancelier allemand, Olaf Scholz, de compter et de comparer les fournitures militaires des pays de l'UE destinées à Kiev». 

Olaf Scholz avait déclaré que «les pays de l’UE devront augmenter leurs dépenses d’assistance militaire à l’Ukraine lorsqu’ils adopteront un nouveau budget pour 2024, comme l’Allemagne l’a déjà fait». 

Le chancelier allemand a rappelé que le projet de budget actuel de l'Allemagne prévoit 8 milliards d'euros pour le soutien militaire à Kiev. Dans le même temps, il a martelé que les volumes de livraisons d'armes attendus par la plupart des États membres de l'UE pour l'Ukraine sont «trop ​​faibles». Olaf Scholz avait demandé à Bruxelles des informations sur les budgets des pays de l'UE afin de disposer de données plus concrètes en vue de la prochaine réunion du Conseil européen. 

C’est que «l'Ukraine manque particulièrement de munitions et de missiles pour la défense aérienne», conclut Deutschlandfunk expliquant le rôle d’Olaf Scholz:«Dans cette situation, l’Allemagne doit nécessairement jouer un rôle de leader». 

L'Allemagne est le plus grand donateur militaire de l'Ukraine en Europe et le deuxième au monde derrière les États-Unis.

 

 

L'OTAN envisage trois scénarios pour

le développement des événements en Ukraine

 

15.01.2024

L’ancien général de l'OTAN, Philip Breedlove, a cité trois scénarios pour le développement des événements en Ukraine. 

«Trois scénarios pour le conflit en Ukraine sont envisagés par Philip Breedlove, l’ancien commandant suprême des forces alliées en Europe», stipule Newsweek, précisant: «deux d’entre eux impliquent une victoire russe».

«Si nous ne faisons rien de différent de ce que nous faisons actuellement, l'Ukraine finira par perdre parce que la Russie a plus de personnes et de profondeur que l'Ukraine», a-t-il déclaré à Newsweek. 

«Si l’Occident abandonne l’Ukraine, le pays combattra vaillamment, mais des dizaines de milliers d’Ukrainiens supplémentaires mourront et, à terme, la Russie soumettra toute l’Ukraine, qui sera à nouveau un vassal russe».

«Si l'Occident choisit de donner à l'Ukraine ce dont il a besoin pour gagner, l'Ukraine gagnera cette guerre», a, cependant, déclaré le général quatre étoiles, affirmant: «Cette guerre va se terminer exactement comme les décideurs occidentaux veulent et souhaitent qu'elle se termine». 

«Alors que la guerre entre dans sa troisième année le 24 février, les appels se multiplient de la part de certains enquêteurs aux États-Unis pour que Volodymyr Zelensky entame des négociations et cède du territoire. Cependant, l'évaluation de l'Institut pour l'étude de la guerre publiée en décembre a décrit les conséquences désastreuses d'un gel du conflit ou, pire encore, d'un Poutine victorieux», conclut Newsweek.

 

Bientôt une guerre de

l’OTAN contre la Russie ?

 

Cela fait presque deux ans que la Russie a attaqué l’Ukraine sans obtenir de décision, mais arrivant à une situation de guerre de position du type de celle qu’ont connue nos grands anciens à partir de 1916. Le ministre de la Défense allemand, Boris Pistorius, avait prévu à la fin de l’année dernière une guerre en Europe dans la décennie. Partant du postulat que l’Ukraine seule ne pourrait vaincre définitivement la Russie, il imaginait que le président Poutine serait prêt à étendre les hostilités dans les pays de l’OTAN. Il est certes plus facile de commencer une guerre que de la finir, mais les Allemands semblent très inquiets de savoir qui pourrait vaincre l’ogre Poutine, et quand et comment.

Ce « prédateur qui ne se contente pas de surgelés mais aime la chair fraîche », d’après le président Zelensky à Davos, a en effet mis son pays en « économie de guerre », un peu comme Hitler à partir de 1934. Les Européens et leurs alliés américains ont, de fait, beaucoup de peine à fournir l’Ukraine en munitions de toutes sortes. « Granat ist Granat und Bombe ist Bombe », dit un vieil adage d’outre-Rhin, et Boris Pistorius, tout comme ses généraux, s’en est souvenu. Combien de temps nos armées seraient-elles en effet capables de durer sans réserves d’hommes, de munitions conventionnelles ? La grande Bundeswehr, première armée d’Europe, serait, comme les autres, vite à court de pièces de rechange et de munitions de toutes sortes. Poutine connaît nos faiblesses et les réticences de l’Occident à « mourir pour Dantzig » ou, plus exactement, Kaliningrad, ancienne Königsberg, ville du philosophe Emmanuel Kant dont tous les petits Allemands se souviennent encore. Planifier une guerre contre la Russie n’est pas une chose nouvelle pour des généraux allemands, même de l’OTAN. Souvenons-nous des Kielmannsegg (1) ou Speidel (2) qui quittèrent l’uniforme feldgrau de la Wehrmacht pour endosser celui « gris souris » de la Bundeswehr sous drapeau otanien, et ce, sous les ordres de leurs anciens adversaires américains, souvent admiratifs. En effet, qui d’autre que les Allemands savait mieux se battre contre des Soviétiques ?

Aujourd’hui, la donne a certes changé, mais les préjugés de nos alliés américains ont la « peau dure ». Le scénario envisagé par l’OTAN et par la Bundeswehr d’une guerre contre la Russie pour la maîtrise du corridor de Suwalki entre Kaliningrad, la Pologne et la Lituanie n’aurait que peu de chance de se produire, si la Russie avait été d’emblée vaincue en Ukraine. Elle serait obligée de restituer à cette dernière les 20 % de territoires qu’elle lui a annexés. Les Russes pourraient sentir qu’ils ont le « champ libre » à l’Ouest si l’Occident était incapable d’aider suffisamment les Ukrainiens à les raccompagner chez eux. La planification n’est pas une activité légère, chez les Allemands et dans l’OTAN, mais le fait qu’on l’évoque dans la presse pourrait nous faire croire qu’il y aurait une sorte de manipulation de la part de nos voisins d’outre-Rhin, soucieux de mobiliser tous les Européens face à l’adversaire russe (3). Aujourd’hui, alors qu’il est habituel que les militaires planifient pour envisager tous les scenarii, chez les Allemands, la planification est une culture et rien ne pourrait être laissé au hasard d’une mauvaise décision au niveau international.

 

Les élections américaines sont à ce sujet une contrainte car, quel qu’en soit le résultat, aucune aide ne pourrait survenir en Europe avant janvier 2025. Ainsi Roosevelt avait-il limité son aide à Churchill avant sa réélection en novembre 1940 alors que ce dernier, en pleine bataille d’Angleterre, cherchait à survivre et à repousser les Italiens en Libye. Les Allemands, qui se souviennent de l’histoire, cherchent à prévenir cette impuissance américaine prévisible en mobilisant sur ce sujet d’une menace russe en Europe leurs alliés européens de l’OTAN. Ils mettent en garde de fait ces mêmes alliés de l’ouest de l’Europe de toute velléité de traiter avec « l’ogre russe » en leur signifiant qu’ils doivent être solidaires face au même ennemi. Alors, que faudrait-il faire en attendant cette triste possibilité ? Sans doute nous mettre nous-mêmes en économie de guerre, faire des réserves de munitions pour l’hiver 2025 quand d’autres font des réserves de pétrole, marquer la solidarité européenne indéfectible face aux Russes ? Mais en attendant, chers concitoyens, dormez en paix, « le soldat allemand veillera sur votre sécurité ».

(1) Johann Adolf Friedrich William Graf (comte) de Kielmannsegg (1906–2006), colonel breveté ancien planificateur au sein du commandement de la Wehrmacht et commandant des forces alliées en Centre-Europe de 1965 à 1967.
(2) Ancien chef d’état-major de Rommel en France occupée et commandant des forces terrestres de l’OTAN en Europe de 1957 à 1959.
(3) Alors que le Bundestag vient de ne ne pas accorder au gouvernement fédéral l’autorisation de livrer aux Ukrainiens les missiles Taurus (l’équivalent des missiles français SCALP) capables depuis l’Ukraine de frapper des objectifs jusqu’aux environs de Moscou.

 

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La Bundeswehr se prépare à un

conflit armé contre la Russie

 

15.01.2024

L’Allemagne prépare la Bundeswehr à attaquer la Russie.

«La Bundeswehr se prépare à une attaque contre Poutine», annonce Bild, précisant que «cela ressort d’un document secret»: «Des dizaines de milliers de soldats allemands ont été déployés».
 
«En conséquence, une éventuelle escalade entre l’OTAN et la Russie pourrait avoir lieu dès février prochain», continue le tabloïd allemand.

«Le jour X, selon un document secret de la Bundeswehr, le commandant en chef de l'OTAN donnera l'ordre de transférer 300.000 soldats sur le flanc oriental, dont 30 000 soldats de la Bundeswehr».

Selon le média allemand, «l'armée allemande considère le couloir Suwalki entre la Biélorussie et la région de Kaliningrad comme le site le plus probable d'un affrontement».

«Dans ce scénario de la Bundeswehr, l’escalade commencera dans quelques semaines seulement. Des dizaines de milliers de soldats allemands devraient être envoyés au combat peu après», conclut Bild.

 

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À Davos, Zelensky appelle à une

intervention militaire des nations

européennes en Ukraine

 

par Pierre-Alain Depauw

Le président Volodymyr Zelensky a demandé aux nations européennes : «Combien d’hommes et de femmes vos nations sont-elles prêtes à envoyer pour défendre un autre État, une autre nation ?»

Dans son discours au Forum économique mondial de Davos, Zelensky a déclaré à propos de la guerre entre la Russie et l’Ukraine : «Si quelqu’un pense qu’il ne s’agit que de nous, qu’il s’agit uniquement de l’Ukraine, il se trompe fondamentalement».

«Les orientations possibles et même le calendrier d’une nouvelle agression russe au-delà de l’Ukraine deviennent de plus en plus évidents», a-t-il poursuivi.

«Permettez-moi de vous demander très honnêtement : quelle nation européenne peut aujourd’hui fournir une armée prête au combat comparable à la nôtre, pour retenir la Russie ?»

«Et combien d’hommes et de femmes vos nations sont-elles prêtes à envoyer pour défendre un autre État, une autre nation ?»

«Et si l’on doit lutter contre Poutine dans les années à venir, ne vaut-il pas mieux en finir avec lui et sa stratégie de guerre maintenant, alors que nos courageux hommes et femmes le font déjà ?»

Zelensky, qui est apparu dans son semi-uniforme de marque, portant les armoiries nationales de l’Ukraine sur son pull, a affirmé que si d’autres pays soutenaient l’Ukraine, cela raccourcirait la guerre.

«Chaque réduction de la pression sur l’agresseur [la Russie] ajoute des années à la guerre, mais tout investissement dans la confiance du défenseur [l’Ukraine] raccourcit la guerre», a insisté Zelensky.

«La guerre se terminera par une paix juste et stable, et je veux que vous fassiez partie de cette paix, dès maintenant, pour rapprocher la paix», a-t-il poursuivi. «Et nous avons besoin de vous en Ukraine pour construire, reconstruire, restaurer nos vies».

Discours anti-russe primaire

Le discours de Zelensky comportait un langage agressif contre le président russe Vladimir Poutine. Le président ukrainien a qualifié son ennemi géopolitique de «terroriste» et il a souhaité que même les enfants et petits-enfants de Poutine ne puissent pas se reposer dans ce monde ou dans l’au-delà.

Dans une interview avec le président du WEF, Borge Brende, après son discours, Zelensky a déclaré qu’il n’y aurait aucun pardon envers Poutine.

Klaus Schwab félicite Zelensky pour avoir défendu la «démocratie libérale»

Le fondateur et président exécutif du WEF, Klaus Schwab, a applaudi Zelensky lors de l’introduction du discours du président ukrainien pour avoir défendu les valeurs du «système international» et de la «démocratie libérale».

«Nous vous sommes profondément reconnaissants, ainsi qu’au peuple ukrainien, d’avoir défendu les valeurs qui sont au cœur des systèmes internationaux et au cœur de la démocratie libérale», a déclaré Schwab.

«En 2020, l’Ukraine a obtenu le statut de candidat à l’UE et, le mois dernier, les négociations formelles d’adhésion ont commencé», a-t-il poursuivi. «Il ne fait aucun doute que l’Ukraine reste fermement sur la voie de l’intégration européenne grâce à votre politique et à celle de votre gouvernement».

Alors que Schwab a félicité Zelensky pour avoir défendu la «démocratie libérale», le gouvernement ukrainien a été vivement critiqué par les Nations unies et d’autres organisations pour avoir ciblé l’Église orthodoxe ukrainienne (UOC) avec une discrimination injustifiée, saisi les biens de l’Église et expulsé les moines des monastères.

De plus, le cinéaste chilien-américain Gonzalo Lira, très critique envers Zelensky, a été arrêté en Ukraine pour ses reportages et pour avoir «justifié l’agression russe contre l’Ukraine». Lira est récemment décédé dans une prison ukrainienne dans des circonstances mystérieuses.

On se souvient que c’est Zelensky qui a demandé à la sataniste Marina Abramović d’être ambassadrice d’Ukraine et qui a nommé un transgenre en matière de genre comme porte-parole de l’armée ukrainienne.

 

le néo nazi ukrainien

22 janvier 2024

MONDIALISME A LA UNE : AVEC DAVOS TOUT LE MONDE L'A DANS L'OS !

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Autant vous dire que le président argentin a été fraîchement accueilli par Klaus Schwab, l’Homme des hommes de Davos.

A la fin, les applaudissements ont été peu fournis et tout juste polis.

C’est un signe important.

Un symbole majeur.

Vous connaissez cette citation apocryphe de Voltaire. « Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. »

Vous avez également la symétrie intellectuelle.

Pour savoir qui a peut-être raison, il suffit de regarder ceux que l’on doit critiquer et faire passer pour des imbéciles !

Ma version est moins belle, mais elle n’en reste pas moins vraie.

Trump comme Poutine sont honnis parce qu’ils attaquent frontalement le mondialisme actuel et le projet de  » nouvel ordre mondial » porté par les hommes de Davos qui se gavent dans tous les sens du terme.

Javier Milei, lui n’attaque pas directement le mondialisme ou les entreprises.

Non.

Il dit aux chefs d’entreprises rassemblés à Davos que leurs entreprises seront toujours les bienvenues en Argentine, qu’il veut qu’ils gagnent de l’argent, bref, il leur déroule un tapis rouge, et rien.

Aucune réaction alors que la foule des chefs d’entreprise aurait du être en délire de joie.

Et rien.

Vous savez pourquoi ?

Parce que Milei dit la vérité sur le socialisme, qui est une vraie calamité. Je ne vous parle pas de la nécessaire protection sociale, de la juste, de la nécessaire et de l’indispensable solidarité. Je vous parle des dérives du socialisme, idéologie qui mène inéluctablement à l’échec parce qu’elle étouffe en réalité la liberté des hommes.

C’est cela qu’a dit Milei en commençant par mettre en garde sans faux-fuyant.

« Je suis ici aujourd’hui pour vous dire que l’occident est en danger. Il est en danger parce que ceux qui sont supposés défendre les valeurs de l’occident sont corrompus par une vision du monde qui conduit inéluctablement au socialisme et donc à la pauvreté ».

Il faut bien comprendre le projet des hommes de Davos.

C’est un projet dystopique chinois.

Une liberté de commercer pour les très grandes multinationales dirigées par la caste des seigneurs dans une nouvelle féodalité et une dictature politique où il n’y a ni droit politique ni droits sociaux mais un contrôle social.

Le projet des hommes de Davos ce n’est pas plus de liberté.

Le projet des hommes de Davos c’est moins de liberté.

Le projet des hommes de Davos, c’est moins de propriété pour vous mais tout pour eux. « Vous ne possèderez plus rien et vous serez heureux ». Vous serez surtout contrôlés, surveillés et sanctionnés si nécessaire.

Le projet des hommes de Davos n’est pas un projet libéral mais un projet dictatorial.

C’est l’histoire du plus grand vol de richesse, c’est l’histoire d’un vol rendu possible par la destruction systématique des Etats et des nations, unique protection de ceux qui n’ont rien ou pas grand chose. L’Union Européenne est partie intégrante de ce projet de destruction de la liberté et des nations.

Il faut comprendre ce qui se joue.

Milei a fait preuve d’un immense courage en allant à Davos leur parler de liberté pour tous.

De propriété pour chacun.

Vous n’entendrez pas parler de son discours.

On vous dira qu’il est fou.

On vous dira que c’est un malade.

Pourtant, il a raison.

La liberté est la clef.

La liberté et le droit de propriété libèrent et assurent la prospérité du plus grand nombre et c’est ce qu’il passe depuis la fin du féodalisme.

Alors Milei n’a pas été applaudi. Il n’a pas été acclamé.

Milei, le libertarien a pour projet l’inverse du projet des hommes de Davos.

Il met la responsabilité individuelle, la liberté et la propriété au cœur de son action politique parce que ces trois valeurs sont à la base du développement de toutes les sociétés qui réussissent, avancent et construisent un avenir meilleur aux générations futures.

Seul Elon Musk a compris et « twitté » le discours de Milei en disant  » bonne explication de ce qui rend les pays plus ou moins prospères ».

Rendre un pays prospère pour le plus grand nombre c’est un projet qui suffit dans ce monde orwellien pour vous faire passer pour un fou furieux ou un abruti.

Vous avez ci-dessous l’intervention de Milei en anglais ou en espagnol.

Comme dit le président argentin :

Vive la liberté bordel ! En espagnol c’est  » viva la libertad carajo ! »

 

 

 

 

 

Pour ceux qui sont inscrits à la lettre Strategies, cela doit vous parler, vous rappeler le contenu du dossier « L’Homme des hommes de Davos » que j’ai écrit en août 2020. Elles ne sont pas fortes mes poules de cristal ?!!

Retrouvez ma vidéo de l’époque :

https://youtu.be/lQ9cJqxYWcE?si=Q7Oq_-mJdJxLIfkk

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

 

Ce qui est dit sur l’attractivité de la France est plutôt une bonne chose. Et redonner de la liberté aux entreprises est une excellente idée, sans même parler de la simplification à laquelle je ne crois plus, tant tout se complexifie d’année en année les politiques n’arrivant plus à rien.

Ce qui est plus inquiétant c’est évidemment la couverture du chômage qui va encore être diminuée car il faut bien économiser de l’argent quelque part.

Au même moment les pensions de retraites sont revalorisées de l’inflation (je ne parle pas des petites pensions, je parle aussi des grosses pensions) et les minimas sociaux également.

On va donc punir ceux qui travaillent (encore) pour continuer à arroser ceux qui ne travaillent pas soit parce qu’ils sont retraités (mais au moins ils ont cotisé et travaillé) et ceux surtout qui vivent des minimas sociaux et qui n’ont jamais commencé à travailler.

Vous savez ce que je pense.

Le problème n’est pas de punir ceux qui travaillent déjà en les faisant travailler plus longtemps et en réduisant les droits au chômage, mais bien de mettre au boulot tous ceux qui n’y sont jamais vraiment allés.

Charles SANNAT

 

 

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Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Ursula Von Der Leyen, surnommée par quelques mauvaises langues dont je fais partie « Cruella » Von der la hyène, la chef de meute d’une troupe terrible mangeant et dévorant tous les gentils moutons qui croyaient pouvoir gambader librement dans les prés, en chantant, en dansant, en parlant et en lisant comme bon leur semblaient.

Non.

Pour la présidente de la grosse commission (de Bruxelles), le principal danger auquel nous sommes confrontés ce n’est pas le vilain Poutine (surnommé Palpoutine) ou la guerre en Ukraine.

Non.

Pour la Cruella de Bruxelles, le principal danger n’est pas le changement climatique (je ne vous dis pas qu’il faut avoir peur je vous dis néanmoins que l’on vous présente chaque jour le réchauffement climatique comme la cause de nos terribles souffrances à venir).

Non.

Le principal danger pour Cruella, c’est… la liberté d’expression.

Elle ne le dit pas tout à fait ainsi, mais c’est exactement ce qu’elle explique quand même.

« Notre principal sujet de préoccupation pour les prochaines années n’est pas le conflit ou la climat, c’est la désinformation et la mauvaise information suivie de près par polarisation au sein de notre sociétés, ces risques sont sérieux parce qu’ils limitent notre capacité à nous attaquer les grands défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés comme celui des changements dans notre climatiques, géopolitiques, démographiques ou technologiques.  »

Ce que dit la Cruella de la commission est très logique à comprendre.

Elle ne fait aucune erreur.

Si vous voulez imposer des changements majeurs dans notre manière de vivre et liés à un changement majeur dans les politiques climatiques, géopolitiques, démographiques ou technologiques que nous mènerons contre les peuples, il faut, pour que le peuple les accepte, contrôler très précisément ce qui peut-être dit, et donc pensé.

Le problème du concept fourre-tout de « disinformation et misinformation », c’est que l’on peut y mettre tout ce qui ne va pas dans le sens de la caste de Davos, ces 5 000 personnes qui dirigent le monde parce qu’elles en dirigent les 5 000 plus grandes entreprises, les 5 000 plus grandes multinationales.

La caste des hommes de Davos (et des femmes, la parité est totale dans la méchanceté), a besoin de contrôler ce que nous pensons et donc ce que nous pouvons dire.

C’est tout le sens du combat de la grosse commission de Bruxelles contre le réseau Twitter d’Elon Musk.

N’oubliez jamais.

On n’est pas un peu libre de la même que l’on n’est pas un peu enceinte.

On est libre ou on ne l’est pas.

La liberté est le régime général. L’interdiction toujours l’exception.

Pour la liberté d’expression cette citation attribuée à Voltaire (sans doute à tort) reste cruellement d’actualité.

« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »

 

 

Ci-dessous, je vous re-publie le poème de Paul Eluard, « Liberté j’écris ton nom » et plus bas, en chanson !

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffées d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes raisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté

 

 

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

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A Davos, les maîtres du monde et les grands de ce monde sous la houlette du grand Klaus Schwab se retrouvent dans le luxe le plus total, entre les centaines de jets privés et les villas de luxe, entre les « sports d’hiver » et le chauffage des chalets luxueux des montagnes suisses, le bilan carbone est effroyable, mais eux, ils ont le droit.

C’est vous qui devez faire des efforts.

Pas eux.

C’est exactement cela la société de castes.

Comme jamais, la société de castes est devenue le phénomène social le plus prégnant et c’est exactement ce qui saute aux yeux quand vous voyez Davos.

Quelques nantis, qui ne sont pas des milliardaires, mais à 99 % des grands patrons, des directeurs généraux de grosses boîtes qui ne sont que de simples « salariés » du privé quand bien même ils sont grassement payés, ces types ne sont que de vulgaires salariés interchangeables.

C’est le haut du panier, la caste qui dirige.

Une petite oligarchie qui dirige les multinationales, qui dirigent le monde.

En fonction de votre appartenance de castes, votre vie et vos droits seront de plus en plus, très différents.

Ne vous y trompez pas.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la société de castes, vous pouvez télécharger le dossier que je viens d’y consacrer en cliquant ici, ou sur l’image de couverture ci-dessous.

 

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

Ceux qui nous dirigent ont généralement de bien piètre valeur morale.

L’homme étant bien imparfait, le problème n’est pas que la « chair soit faible », mais que l’on fasse la morale aux autres.

Le gros problème, c’est que nous sommes exactement dans une vision de castes, ou une petite oligarchie de quelques milliers de gus non élus à travers la planète et ne représentant que les intérêts de leurs propres porte-monnaies, s’arroge le droit de penser et de décider comment les autres castes doivent vivre, ou plutôt survivre, tout en sachant que les règles pour les masses se s’appliquent pas eux.

Car, eux, ce sont des nouveaux seigneurs, nos nouveaux saigneurs devrait-on dire.

Je vous invite à lire cet article on ne peut plus sérieux parlant pudiquement du côté obscur de Davos.

Le côté obscur de Davos : « Toutes les escorts sont entièrement réservées »

« En résumé : La 54ème réunion annuelle du Forum Économique Mondial (WEF) à Davos est un événement d’élite auquel participent 2 800 leaders de 180 pays. L’événement est également sous les feux de la rampe pour son caractère extravagant, controversé et la critique de l’hypocrisie qui l’accompagne.

Pourquoi est-ce important ?

Cette réunion, axée sur des questions mondiales telles que le changement climatique et l’intelligence artificielle, est éclipsée par des accusations de décadence morale et de double standard, ce qui mine la crédibilité et la confiance dans de tels forums.

Mais en plus de l’ordre du jour officiel, il y a un « côté sombre », y compris une forte demande pour des escorts et d’autres extravagances, comme le rapporte par The New York Post et le journal suisse 20 minutes.
Les escorts sont des femmes ou des hommes qui offrent leur compagnie pour une période convenue en échange d’une rémunération. En règle générale, il s’agit d’une forme de travail du sexe.
Dans le tabloïd allemand Bild, une escort raconte que la demande de prostituées explose pendant la durée du forum. « Les PDG réservent des escorts dans les suites des hôtels pour eux-mêmes et leurs employés. »
Zoom avant : « Titt4Tat », un service d’escorte dans la région de Davos, confirme l’énorme demande pendant la semaine du WEF avec des réservations totalement pleines.

Les coûts pour de tels services, selon une travailleuse du sexe, sont d’environ 2 000 francs suisses (2 135 €) pour quatre à douze heures.

Il y a une méfiance croissante envers l’élite « vertueuse » qui arrive en jets privés et utilise des voitures gourmandes en carburant pour parler du changement climatique.

Nous sommes dirigés par des porcs parce que nous laissons ces porcs diriger.

Chaque individu est le mieux placé pour savoir ce qui est bon ou pas pour lui, et même si c’est mauvais, c’est sa propre liberté que de prendre une bonne ou une mauvaise décision.

Vive la liberté.

Charles SANNAT

 

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15 janvier 2024

IL ETAIT UNE FOIS CE HEROS DE L'ARMEE FRANCAISE MECONNU LE CAPITAINE JACQUE JEAN DUPAS ( 1915-1963 )

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Capitaine Jacques Jean DUPAS 

 

 

( 1915-1963 ) Organisateur du

 

Centre d'instruction Nautic

 

NDC N°3 "Père Fondateur"

 

des futurs "Hommes-

 

Grenouilles" du 11ème

 

CHOC implanté au Fort

 

Miradou à Collioure   

 

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31 JUILLET 2021

Grandes figures des services

 

spéciaux français :

 

Jacques Dupas 

           

Jacques Jean Dupas (1915-1963) a joué un rôle important dans l’histoire des services spéciaux français. Fondateur du centre d’instruction nautique de Collioure (1948), il a été l’un des créateurs de l’école des nageurs de combat de Saint-Mandrier-sur-Mer (1952). Homme discret, il n’en a pas moins marqué tous ceux qui ont pu croiser sa route en raison de son abnégation, de son courage, de ses qualités de pédagogue et pour la noblesse de son caractère. La France lui doit de pouvoir disposer d’une des meilleures formations de nageurs de combat au monde. Si son action n’a jamais été oubliée parmi ses héritiers, que ce soit à Collioure, Aspretto, Toulon ou Quelern, elle n’a pas encore fait l’objet d’une étude approfondie, ce qui est fort regrettable. En attendant qu’une telle entreprise puisse voir le jour, on nous permettra donc de présenter ici quelques éléments biographiques glanés ici où là parmi les rares archives et témoignages disponibles.

Nota : cet article a été mis en ligne pour la première fois en juillet 2021. Depuis lors, la consultation de nouvelles archives, et notamment celle du dossier de Jacques Dupas conservé au SHD, nous a permis d’accroître considérablement le nombre de données dont nous disposions. La version qui suit a été remaniée en août 2022 afin d’intégrer ces nouvelles informations. Elle doit donc être considérée comme un document largement inédit.

. Le milieu d’origine

Jacques Jean Dupas est né le 22 août 1915 dans le quartier du Canet, à Marseille. Il a grandi au sein d’une famille très cosmopolite.

Son père, également nommé Jacques Jean Dupas, a en effet vu le jour à New York en 1891. Il était le fils de Jacques (« James ») Alexandre Dupas (1857-1926), qui travaillait alors au sein de la représentation diplomatique française aux États-Unis. L’épouse de ce dernier et donc la grand-mère paternelle de Jacques, Helmina Villeré (1858-1945), était issue d’une vieille famille franco-américaine originaire de La Nouvelle-Orléans. Par la suite, Jacques Alexandre Dupas deviendra vice-consul de France à Galveston, au Texas (1897), puis gérant du consulat de La Havane (1899) et enfin (à compter de 1907) consul de France à Sao Paulo au Brésil. La mère de Jacques Dupas, Anna Louise Albertine Brusone, était née à Marseille le 17 octobre 1884. C’était la fille d’un coiffeur dont l’origine italienne ne sera sans doute pas pour rien dans la physionomie très méditerranéenne dont héritera son fils.

Ses parents n’étaient pas encore mariés à la naissance de Jacques et il fallut attendre le 21 mars 1921, date de leur union célébrée à la mairie du 8e arrondissement de Paris, pour que le jeune garçon, alors âgé de cinq ans, soit officiellement légitimé.

Doté du goût de l’aventure caractéristique de sa lignée, Jacques Dupas Père avait participé à une expédition militaire organisée par les États-Unis contre le Honduras en 1911. Blessé par balle, il avait du être amputé du bras droit. De ce fait, il n’aura pas à effectuer de service militaire après son retour en France ni à combattre lors de la Première Guerre mondiale (ainsi que l’atteste son registre matricule). Devenu négociant et armateur, il va s’installer à Paris et plus précisément au n° 11 de la rue de La Boétie, tout près de la gare Saint-Lazare. Par la suite, la famille Dupas partira s’installer à Alger (au 49 Chemin Pouyanne, dans le quartier du Telemly), où le père décidera de se lancer dans une carrière d’hôtelier. Devenu veuf en 1935, Jacques Dupas Père se remariera trois ans plus tard avec une certaine Carmen Louise Hancart (1902-1994) et ne tardera pas à dilapider sa fortune.

Il semble que ce passif familial pour le moins mouvementé a valu à Jacques Dupas fils de pouvoir faire trois fois le tour du monde pendant sa jeunesse et de vivre dans plusieurs pays différents, au Brésil d’abord (chez son grand-père paternel sans doute) puis en Afrique du Nord (et même peut-être au Moyen-Orient ?). De ce fait, le jeune homme eut tout le loisir de travailler son don naturel pour les langues, à tel point qu’il finira par en parler trois ou quatre avec une certaine aisance. Alors qu’il faisait ses études secondaires dans un lycée d’Alger, il manifestera également des talents sportifs ce qui lui permettra de s’illustrer dans plusieurs compétitions d’athlétisme.  

 

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. Un Saharien au combat

Très marqué par le décès de sa mère et s’entendant par ailleurs assez mal avec son père, Jacques Dupas va échouer à obtenir son baccalauréat. Décidé à sortir de cette mauvaise passe, il choisit de s’engager dans l’armée pour trois ans en juillet 1937 (matricule 8231). Affecté dans une compagnie de l’air, il sera formé en tant que météorologiste sur la base d’hydravions d’Alger (1937-1938). Il en profitera pour acquérir au passage de bonnes connaissances en météorologie, ce qui lui sera plus tard bien utile.

En février 1938, il est mis en mouvement vers le poste militaire d’Aoulef, situé au coeur du Sahara, à mi chemin entre In Salah et Reggane. Par la suite, en mars 1940, il sera déplacé vers le poste d’Ouallen où il va rester jusqu’en juin 1940.

Pendant près de deux ans, le soldat de deuxième classe Dupas va donc s’occuper d’établir quotidiennement des relevés d’hygrométrie et de température, mesurer la vitesse du vent et organiser le lâcher de ballons sondes. N’étant ravitaillés qu’une fois toutes les quatre semaines, Dupas et son opérateur radio vont devoir vivre dans des conditions particulièrement éprouvantes, en particulier à Ouallen. Mais si son collègue finira par faire une sérieuse dépression, tel ne sera pas son cas. Car Dupas va apprendre à aimer par dessus tout tout le silence de ces espaces infinis et la noblesse de caractère de ceux qui l’arpentent. Il croisera ainsi la route de l’explorateur Théodore Monod dont la sagesse l’inspirera beaucoup.

 

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C’est depuis le Sahara que Dupas va apprendre la grave défaite subie par la France et les conditions de sa capitulation face à l’armée allemande. Pendant quelque temps il va stationner dans l’Algérois, et notamment à Blida, où il va aider à récupérer le matériel et les troupes que l’armée de l’air a entrepris de rapatrier de Métropole pour les mettre à l’abri.

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En janvier 1941, il est. déjà de retour dans le grand désert, cette fois-ci au sein de la Compagnie saharienne du Tidikelt. Cette unité, dont le quartier général se trouve à In Salah, est alors dirigée par le célèbre Maurice Duprez (1881-1943), qui s’est fait remarquer au cours des décennies précédentes pour ses remarquables qualités d’explorateur et qui commande, depuis avril 1940, le territoire militaire des oasis.

Fondées en 1902 à l’initiative du fameux général Georges Laperrine (1860-1920), les compagnies sahariennes ont pour mission d’assurer la surveillance des vastes territoires contrôlés par la France aux confins de l’Algérie, de la Mauritanie, du Soudan français et du Niger.

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Si les tribus locales, qu’elles soient touarègues ou arabes, sont pacifiées depuis longtemps, le danger vient plutôt des Italiens, qui contrôlent alors la Libye voisine et pourraient être tentés de mener des incursions dans le Sud-algérien. Se déplaçant à dos de dromadaires, les méharistes sont accompagnés de supplétifs locaux, les goumiers, qui composent le gros de leurs troupes. Depuis leurs postes, ils partent régulièrement effectuer des inspections le long des pistes caravanières, discutant avec les habitants et réglant leurs problèmes quand ils le peuvent. Dupas va parfaitement répondre aux attentes de ses chefs. Promu au grade brigadier (mai 1941 puis de brigadier-chef (juillet 1942), il deviendra maréchal des logis en janvier 1943.

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La situation des militaires français basés en Afrique-du-Nord va basculer en novembre 1942, au moment où les Alliés vont débarquer des troupes à Alger, Oran et Casablanca. Alors que l’autorité du régime de Vichy s’effondre avec fracas, le pouvoir va d’abord passer entre les mains de l’amiral Darlan puis dans celles de son successeur, le général Henri Giraud, qui va entreprendre de mettre l’armée française d’Afrique au service de l’effort de guerre allié.

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Les compagnies méharistes se retrouvent naturellement sollicitées. En décembre 1942 et janvier 1943, elles vont ainsi participer à l’occupation des oasis du Fezzan, qu’elles parviendront à arracher de vive force aux troupes italiennes. Dans la foulée, elles vont également prendre part à la campagne de Tunisie menée contre l’Afrikakorps. Il ne semble pas que Jacques Dupas ait participé à ces opérations si ce n’est pour leur apporter du soutien logistique.

Survenue en mai 1943, la prise du Cap-Bon va marquer la fin de la reconquête de l’Afrique du Nord sur les forces de l’Axe. Le 1er août suivant, l’armée d’Afrique et les formations gaullistes (FFL) fusionnent pour constituer l’Armée Française de Libération. La reconquête de la Métropole devient alors le nouvel objectif. On recrute des troupes à tour de bras et partout il n’est plus question que de constituer de nouvelles unités.

Jusque-là Dupas avait eu l’espoir de faire carrière chez les Méharistes (en mai 1943 il avait suivi le cours préparatoire au brevet de chef de section méhariste à Ouargla). Mais c’est alors qu’il va changer d’avis.

Le 8 avril 1944, il quitte ainsi la compagnie saharienne du Tidikelt (devenue Tidikelt-Hoggar en décembre 1943) afin de pouvoir rejoindre le bataillon de choc. Cette formation, dont le commandement a été confié au lieutenant-colonel Fernand Gambiez (1903-1989), doit permettre à la France de disposer de soldats capables de mener des actions de guerre derrière les lignes allemandes. La sélection est donc draconienne et l’entraînement plus encore. On retrouve un peu de tout dans cette unité d’élite ; des Légionnaires, des anciens de l’armée d’Afrique, des FFL ou bien encore des civils ayant fui la Métropole. Ils n’ont que deux points communs, leur jeunesse et leur zèle.

Durant près de cinq mois, entre avril et octobre 1944, Dupas va être formé à la guerre subversive (sabotage, sécurité, etc.) par des instructeurs issus de l’OSS américaine ou du SOE, les services spéciaux britanniques. Il accomplira ainsi un stage de saut en parachute au Club des Pins, un stage de sabotage au camp 23 de l’OSS et un stage tactique commando à Sidi-Ferruch.

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Le 6 juin 1944, il est intégré au 2e commando du 1er groupe des Commandos de France. Neuf jours plus tard il sera nommé au grade de maréchal des logis. Embarqué à Alger le 9 octobre 1944 à bord du « Montcalm » à destination de la France, il arrivera à Toulon le 10 octobre 1944. S’il n’a donc pas pu participer à la première vague d’assaut, Dupas saura se rattraper.

Il ne nous appartient pas de décrire dans le détail ce qu’a été l’épopée du bataillon de choc. Raymond Muelle, qui a participé à cette aventure, l’a suffisamment bien raconté dans ses ouvrages[1]. Qu’il nous suffise de rappeler que le premier engagement de cette unité a eu lieu entre le 13 septembre et le 4 octobre 1943, lorsqu’elle a brillamment participé à la reconquête de la Corse. Après avoir mené quelques opérations commandos sur les côtes italiennes, ses hommes seront envoyés sur l’île d’Elbe, où ils vont contribuer à chasser les Allemands à l’issue de l’opération « Brassard » (juin 1944).

Débarqué près de Saint-Tropez le 20 août 1944, le bataillon va devenir l’un des fers de lance de la 1ère armée du général De Lattre. Il affrontera avec succès la Wehrmacht à Toulon (21-26 août), Dijon (11-12 septembre), en Haute-Saône (Ronchamp, Servance), dans les Vosges (3 novembre), à Belfort (17-23 novembre) et en Alsace (Hundruck, Jebsheim, Durrenentzen). Ayant franchi le Rhin à Germersheim au début du mois d’avril 1945, il poursuivra son action dans le Sud de l’Allemagne (Karlsruhe, Pforzheim, Reutlingen) jusqu’à ce que la capitulation ne le surprenne alors qu’il franchissait le col de l’Arlberg, porte d’entrée du Tyrol autrichien.

Dans les faits, le bataillon fut rarement été utilisé pour mener des opérations spéciales derrière les lignes ennemies mais plutôt comme une unité d’assaut classique, avançant par des séries de coups de main en profitant du soutien des blindés et de l’aviation[2]. Ses hommes n’en feront pas moins preuve d’un remarquable esprit offensif, ce qui leur vaudra d’ailleurs d’endurer de lourdes pertes ; près de 250 tués ou disparus et plus de 530 blessés sur un effectif initial de 700 hommes !

Concernant l’action de Jacques Dupas, il nous suffit de rappeler qu’il a participé à de nombreux affrontements au sein du 1er Choc et qu’il s’est à chaque fois illustré par son courage et son engagement sans faille. Le 6 novembre 1944, il est ainsi blessé à la cuisse lors d’un combat particulièrement accroché à Haut-le-Tôt, près de Gerardmer, dans les Vosges. Le 4 avril, il participe à la prise de Karlsruhe puis le 8 avril, à la bataille de Pforzheim où sa bravoure lui vaudra d’obtenir une citation élogieuse[3]. Il combattra ensuite à Pflullingen (22 avril), à Langenbrand, à Bregenz (1er mai) avant de participer à l’occupation de la vallée de l’Arlberg les 6 et 7 mai 1945

Ayant pu faire valoir ses qualités, Dupas va obtenir de pouvoir rester dans l’armée d’active au lendemain de la victoire. Mieux même, en juillet 1945 et bien qu’il soit déjà âgé de trente ans, il sera admis à l’école militaire inter-armée (EMIA) de Saint-Cyr-Coëtquidan, dont il ressortira diplômé en tant que sous-lieutenant le 26 décembre 1945 [4].

Envoyé accomplir un stage d’application à Auvours entre décembre 1945 et mars 1946, Dupas va ensuite traverser l’une de ces pénibles phases de lassitude et découragement qui l’avait déjà frappé en 1937 et qu’il rencontrera de nouveau par la suite. Affecté au Dépôt central des Isolés (DCI) de Paris, il s’interroge sur son avenir et songe même à démissionner. Ses chefs finiront cependant par lui faire changer d’avis.

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Le 18 septembre 1946, il est dirigé vers l’école des troupes aéroportées (ETAP) de Pau où il va décrocher son brevet de parachutiste (n°7142) le 14 octobre 1946 (il accomplira par la suite 131 sauts jusqu’au 30 juin 1955).

Le 14 septembre, il avait été autorisé à se rendre en région parisienne afin d’épouser, à la mairie de Courbevoie, madame Paule Cadol, une niçoise au tempérament particulièrement énergique qui deviendra sa première épouse[5].

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. Le 11e Choc à Mont-Louis puis Collioure

La carrière de Dupas, jusque-là somme toute assez classique, va connaître un véritable tournant à la mi-octobre 1946, lorsqu’il est recruté par le commandant Morlanne, le chef du Service Action du SDECE. Cet officier est alors en train de mettre en place une nouvelle unité, le 11ème bataillon parachutiste de choc, qui doit servir de bras armé aux services spéciaux français. Au vu du profil de Dupas, il a estimé que ce dernier pourrait devenir un excellent élément et l’avenir se chargera de lui donner raison[6].

Et alors qu’il pensait être envoyé en Indochine comme la plupart de ses camarades, Dupas va rejoindre la forteresse de Montlouis, située dans les Pyrénées-Orientales, où il sera placé sous les ordres de quatre chefs de corps successifs, à savoir Edgard Mautaint (1946-1947), Roger Rivière (1947), Paul Aussaresses (1947-1948) et enfin Yves Godard (1948-1952). A Montlouis, le lieutenant Dupas va aussi pouvoir côtoyer de près les autres pionniers du fameux 11ème Choc, qu’il s’agisse de Robert Maloubier, Marcel Chaumien, René Bichelot et Réné Obadia ou encore André Varnier, Claude Reilhac et André Pralon.

Dupas va parfaitement réussir son intégration au sein de cette équipe. Très énergique et plein d’allant, il impressionne ses camarades par ses capacités physiques hors du commun. Excellant en tout, il est aussi bon en course à pied qu’en parcours d’obstacles ou en ski (il obtiendra ainsi son brevet de skieur militaire au centre de ski de Barèges dans les Hautes-Pyrénées). Dès le mois d’octobre 1946, on décide d’ailleurs de lui, le nommer officier des sports et de lui confier l’entraînement physique des recrues (en juin 1947 il deviendra officiellement chef de peloton instruction sport et combat de choc).

Il démontre aussi des talents d’artiste et notamment de dessinateur. A la demande de Morlanne et Aussaresses, c’est d’ailleurs lui qui va élaborer l’emblème officiel du bataillon, la fameuse panthère, Bagheera, dont le profil effilé sera homologué en octobre 1947.

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Une nouvelle étape, peut-être la plus importante de la carrière de Jacques Dupas, se produit en juin 1948, lorsque Yves Godard choisit de lui confier la mise en place du Centre d’Instruction Nautique (CIN) qu’il compte implanter au sein du fort Miradou de Collioure. L’objectif consiste à apprendre aux recrues du 11e Choc à maîtriser l’élément aquatique afin de pouvoir étendre ainsi le champ de mission des services spéciaux français. Excellent nageur, bon instructeur et par ailleurs officier toujours très discipliné, Dupas a su gagner la confiance de Godard, qui a donc décidé de lui confier cette difficile tâche.

Dupas et les deux assistants qu’on lui a fournis, le sergent (Joseph ?) Cuvelier (antillais) et le caporal (Francis ?) Varney (tahitien), vont tout de suite se mettre à l’ouvrage. Leur dotation de départ est plutôt chiche : trois ou quatre barques de contre-plaqué de fabrication américaine, cinq ou six canots britanniques en toile pliable[7]. Ils n’ont à leur disposition aucune combinaison et pas de bouteilles à air comprimé mais seulement quelques masques, lunettes, palmes et tubas, tous achetés dans le commerce.

Substituant l’énergie aux moyens, Dupas et ses adjoints vont se démener afin de pouvoir mettre en place un centre d’instruction qui soit digne de ce nom. Lorsque tout est prêt, ils commencent à accueillir leurs premiers stagiaires. Par roulement, les recrues du 11e Choc viendront désormais passer deux mois à Collioure. A leur intention, Dupas va élaborer un programme particulièrement corsé. A raison de 10 heures d’exercices par jour, les stagiaires vont devoir se dépasser comme jamais afin d’être capables de nager en pleine mer pendant des kilomètres (y compris avec armes et treillis), de plonger en apnée jusqu’à dix mètres de profondeur, mais aussi de pouvoir naviguer avec une petite embarcation par tous les temps et y compris de nuit, de mener l’abordage d’un bateau adverse ou bien encore de récupérer des nageurs à bord de canots lancés en pleine vitesse.

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Le stage se conclura invariablement par un saut en parachute conduit au large de Collioure ou de Narbonne. Montés à bord de vieux Ju-52, les hommes seront largués par groupe de quinze à environ 300 mètres d’altitude. A cette occasion, Dupas va devenir l’un des inventeurs de cette technique consistant pour le parachutiste à se dégrafer lorsqu’il est parvenu à deux ou trois mètres au-dessus de la surface et ceci afin d’avoir le temps de s’éloigner pour éviter que sa voilure ne lui retombe dessus et ne l’empêche de remonter à l’air libre. Le premier essai de ce type sera conduit au large de Nice le 22 juin 1947.

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Au début, les hommes vont effectuer cette manœuvre périlleuse avec leur tenue de saut puis, en s’enhardissant progressivement, ils commenceront à le faire avec palmes et tubas et finalement en tenue de plongée complète de façon à être directement opérationnels. La réussite des stagiaires à toutes ces épreuves leur vaudra l’obtention d’un Brevet d’Instruction Nautique (BIN). Loin de s’arrêter en si bon chemin, Dupas va aussi expérimenter le saut sur glacier (avril 1948) et le saut en lac (juin 1949)

En 1951, à la demande de Morlanne et Godard, Dupas et son adjoint, l’adjudant Denamiel, vont s’atteler à monter un « Groupement amphibie » au sein du 11 BPC. L’objectif consiste cette fois-ci à mettre en place une structure capable d’organiser l’infiltration et l’exfiltration d’agents et de matériels par le biais de débarquements clandestins. Pour ce faire, Dupas et ses adjoints vont fortement s’inspirer des méthodes mises au point par les Britanniques pendant la dernière guerre.

Habillés en civil et dotés de faux papiers, les agents en mission doivent d’abord prendre place à bord d’une vedette rapide ou d’un sous-marin. Accomplie tous feux éteints, la traversée est la plus rapide possible. Parvenus à une distance raisonnable de la côte, les hommes entament un dialogue par signaux lumineux avec le comité de réception chargé de les récupérer. Si les mots de passe sont conformes le feu vert est donné. Ils montent alors à bord de canots pneumatiques, pagayant sans faire de bruit et à la seule lumière de la lune afin de gagner la plage ou la crique où ils pourront débarquer avec leur matériel en toute discrétion. Seuls ou bien guidés par leurs camarades ils se faufileront ensuite vers l’intérieur des terres avant de s’installer dans une planque d’où ils pourront enfin débuter leur mission. Afin d’être à même de conduire ces entraînements Dupas avait passer son brevet d’officier de renseignement en mai 1947 et il décrochera celui d’opérateur aérien en octobre 1951.

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L’objectif étant de parvenir à réaliser ces opérations en déjouant la surveillance d’éventuels ennemis, tous les exercices seront conduits de façon à ce que les conditions soient les plus réalistes possibles (y compris donc avec l’intervention d’autres agents chargés de jouer les adversaires et d’empêcher les dits débarquements). Pour sanctionner leur réussite à cette formation, les parachutistes du 11e Choc se verront attribuer un Brevet d’Opération Maritime (BOM).

 

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. Une figure d’exception

Les missions qu’il conduit à Collioure n’empêchent pas Dupas de participer pleinement aux activités du bataillon. En janvier 1951, il va donc s’illustrer lors de l’assaut fictif dirigé par Godard contre la base aérienne de Bordeaux-Mérignac, assaut dont l’objectif était de tester la sécurité du site. Parachutés de nuit à proximité de la base, les experts du 11e Choc vont se montrer particulièrement inventifs et audacieux afin d’arriver à leur but. En la matière, Dupas réussira un sacré coup puisqu’il parviendra à faire prisonnier un officier de l’armée de l’air avant de s’emparer de son uniforme et de pénétrer ensuite avec succès dans la base.

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Au fil des années et alors que le bataillon où il sert prend peu à peu de l’ampleur, Dupas construit sans le vouloir sa légende. Le teint halé, les épaules solides, la mâchoire carrée, les cheveux noirs de jais et le torse velu, l’homme est tout en muscles[8]. Bienveillant et plein d’humour, c’est aussi un remarquable professionnel et un officier consciencieux, qui se montre attentif à la vie de ses hommes avec lesquels il partage tout.

Ses inclinaisons personnelles le portent volontiers vers un certain mysticisme. Poète à ses heures, c’est aussi, on l’a dit, un excellent dessinateur. Mais l’une des choses qui frappe le plus chez lui est peut-être le souci qu’il apporte à son hygiène de vie. Ne fumant pas et préférant de loin l’eau à l’alcool, il ne mange presque pas de viande et se nourrit ordinairement de dattes, de riz et de salade. De fait, il dénote parmi ses camarades du 11e dont beaucoup sont réputés pour être de sacrés noceurs.

Lorsque lui et ses compagnons sont de sortie dans Collioure, ils partent se détendre à la Coba, une ancienne pêcherie reconvertie en dancing, ou bien au Café des sports, l’établissement tenu par René Pous et son épouse Pauline, deux grands amateurs d’art. Bien que leurs activités soient théoriquement secrètes, Dupas et ses hommes n’en sont pas moins devenus des sortes de vedettes locales. A chaque fois qu’une célébrité est de passage dans le petit port de pêche, elle ne manque d’ailleurs pas de venir rendre visite aux drôles de soldats du Fort Miradou. Dupas verra ainsi passer Michèle Morgan, le producteur Raoul Levy (celui qui révéla Brigitte Bardot) ou encore l’explorateur norvégien Thor Heyerdahl (devenu mondialement célèbre pour avoir traverser le Pacifique Sud à bord d’un radeau de roseaux en 1947).

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Pendant ses loisirs, Jacques Dupas pratique assidument la spéléologie. En août 1949, il sera ainsi le premier à pénétrer dans la grotte de la Font-Estramar, située près de Salses. C’est cette activité qui va le conduire à entrer en relation avec l’équipe du commandant Jacques-Yves Cousteau. En août 1951 et avec l’accord de ses supérieurs, Dupas va ainsi organiser plusieurs plongées de reconnaissance à Estramar aux côtés de Cousteau, du géologue Haroun Tazieff (dit «  Garouk »), qui deviendra un proche ami, mais aussi des ingénieurs Frédéric Dumas et André Girardot (l’inventeur de la caméra sous-marine) ou encore avec le cinéaste Jacques Ertaud[9].

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En novembre 1951, après avoir été détaché par son ministère, Dupas va même pouvoir s’embarquer depuis Toulon à bord de la Calypso afin d’accomplir un séjour dans les îles Farasān, au sud de la mer Rouge. A la fois plongeur et matelot, il va côtoyer de près le commandant Cousteau (et son épouse Simone), Haroun Tazieff, Dumas et Ertaud, mais aussi le reste de l’équipage, à savoir le capitaine François Saoût, le chef de pont Jean Bertrand, le maître de quart Etienne Puig, le gabier Albert Raud, le cuisinier Fernand Hanen (dit « Blanc »), l’ingénieur Jean de Wouters d’Oplinter, le médecin Jean-Loup Nivelleau de la Brunière, le matelot Tony Besse, l’électricien Paul Martin, les mécaniciens René Montupet et Octave Léandri (dit « Titi »), un maître d’hôtel soudanais, Abdo, ainsi que les huit membres de l’équipe scientifique[10].

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Ce voyage accompli sur les traces d’Henry de Monfreid (l’un des héros de Dupas) sera riche en évènements. Il faudra tout d’abord affronter une tempête assez sérieuse en mer Ionienne, passer par le canal de Suez puis naviguer pendant plusieurs semaines près de côtes dont les fonds n’ont pas encore été tous cartographiés. Dupas et les siens vont ensuite effectuer de nombreuses plongées au milieu des requins et recueillir ainsi quantité de nouveaux spécimens de poissons, de crustacés, de coraux et d’éponges. Le périple s’achèvera finalement le 6 février 1952, avec le retour de la Calypso dans la rade de Toulon.

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. L’épopée des nageurs de combat « terre »

Mais si Jacques Dupas est resté dans l’histoire des services, c’est sans aucun doute pour le rôle majeur qu’il a joué dans la création des premiers nageurs de combat (NC) français.

Le début de cette aventure remonte à 1950. Cette année-là, en effet, et alors qu’il consultait des plans d’état-major évoquant la préparation de débarquements amphibies, Robert Maloubier a remarqué qu’un rôle essentiel était attribué aux nageurs de combat, qui devaient agir en éclaireurs et faire sauter nuitamment les obstacles installés par l’ennemi sur les côtes et dans les ports. Or, à cette époque, la France ne dispose encore d’aucune unité capable de réaliser ce type d’opérations, ce qui ne manquera pas de rendre son armée dépendante du bon vouloir de ses éventuels alliés. Maloubier fait donc part de ses inquiétudes à Morlanne, qui abonde dans son sens et lui demande de rédiger une note qu’il se chargea de transmettre ensuite à la présidence du Conseil[11].

Après avoir obtenu l’accord de son autorité de tutelle, Morlanne va entrer en contact avec ses collègues de l’Intelligence Service, qui, à leur tour, vont accepter de jouer les bons offices auprès de l’Amirauté. Et c’est ainsi que Robert Maloubier obtiendra de pouvoir se rendre par deux fois à Portsmouth et Plymouth en 1950 et 1951 afin de s’initier à la nage de combat aux côtés des Frogmen de la Royal Navy. Même si ces derniers se garderont bien de lui communiquer tous leurs « trucs », il en apprendra suffisamment au cours des stages qu’il effectuera à leurs côtés pour s’estimer capable d’ouvrir dès son retour un premier centre de formation.

Parti à la recherche d’une base capable d’accueillir ses hommes, Morlanne va obtenir l’accord de la Marine afin de pouvoir les installer au Centre d’instruction des opérations amphibies (CIOA) d’Arzew, où le patron des lieux, le commandant André Patou (1910-2006), acceptera de leur prêter un ancien dépôt de carburant afin qu’y soit implantée une école de nageurs de combat. Nommé directeur des cours en janvier 1952, Maloubier sera vite rejoint par l’enseigne de vaisseau Claude Riffaud (1924-2016), auquel l’état-major de la Marine a confié la même mission. Maçonnerie, terrassement et peinture, les deux hommes vont devoir jouer des coudes avant de pouvoir rendre les lieux habitables.

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C’est en mai 1952 que le lieutenant Dupas va arriver à son tour à Arzew en provenance de Collioure. A ses côtés, on va retrouver ceux qui vont devenir les premiers NC français : les seconds-maîtres Julien Le Gouil (n°4, Marine) et Roger Morvan (n°5, Marine) ou encore les sergents François Camard (n°6, 11e Choc), Pierre Pasi (n°7, 11e Choc) et Roger Demoulin (n°8, 11e Choc). Au passage, Dupas va recevoir le brevet numéro 3 tandis que Maloubier et Riffaud seront considérés comme les n°1 ex aequo. 

A partir du 15 juillet 1952, ces quelques pionniers vont assurer l’encadrement du premier cours de NC dont les principales recrues seront Rémy Fouchaux (n°9), André Ménétrier (n°10), André Avry (n°12), Jean Guivarch, Roger Chemery et Roger Dupuy. Tous auront le privilège d’être formés à la manipulation des explosifs au centre d’instruction du SA, à Cercottes, avant de revenir ensuite à Arzew pour la partie plongée proprement dite.

L’unité ayant besoin d’une symbolique appropriée, on va une nouvelle fois faire appel à Dupas afin qu’il dessine l’insigne officiel des nageurs de combat. En combinant la figure de l’hippocampe avec les ailes symbolisant les forces parachutistes, il va produire un insigne qui est resté en usage jusqu’à aujourd’hui.

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Si les hommes sont là et si la volonté ne manque pas, tout reste à faire. Avant toute chose, il s’agit de mettre au point un matériel adapté. Comme rien n’existe encore en la matière, Maloubier et Riffaud vont devoir contacter eux-mêmes des fabricants français, allemands ou suisses, afin qu’ils acceptent de produire pour eux des équipements en très petites séries. Afin d’aider les ingénieurs à réaliser des engins qui puissent correspondre en tous points à ce dont les hommes d’Arzew ont besoin pour réaliser leurs exercices, Dupas va s’atteler à dessiner les prototypes en fonction des indications fournies par Maloubier et Riffaud.

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A partir de ces plans, l’entreprise Bourdon et Richard va ainsi pouvoir réaliser des bathymètres portables ainsi que des compas à grande rose, Luchard va mettre au point un compresseur d’air tandis que l’horloger suisse Blancpain va s’atteler à la fabrication de la première montre parfaitement adaptée aux nageurs de combat, la fameuse « Cinquante brasses » (Fifty fathoms). Particulièrement inventif et astucieux, Dupas mettra personnellement au point une planche sous-marine capable d’être tractée par un canot à moteur. Il participera aussi à la création d’une ceinture à lest largable ainsi qu’à celles de palmes de grandes dimensions capables de propulser le nageur plus rapidement.

Et si, à Collioure, Dupas et Denamiel devaient encore se contenter de moyens très sommaires, à Arzew, la petite équipe va indiscutablement monter en gamme. D’abord contraints de plonger en maillots de bain, les Français vont ainsi parvenir à récupérer auprès des nuotatori de La Spezia des combinaisons moulantes en mutta di goma, l’ancêtre du néoprène[12]. De même, les barques en toile des premiers temps seront bientôt remplacées par des pneumatiques et des kayaks fabriqués par la société Chauveau.

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Et tandis qu’ils devaient se contenter jusque-là de quelques doris pour se déplacer, ils vont obtenir de la Marine qu’elle mette à leur disposition un véritable navire, le « Chasseur-français 21 » (P 705), un ancien chasseur de sous-marins (décembre 1952). Ce bâtiment certes assez vétuste (il avait été lancé en 1939) va néanmoins leur permettre d’améliorer considérablement leur autonomie et leur capacité de projection[13]. Ils vont aussi obtenir des camions GMC, des jeeps et même quelques antiques motos René Gillet de 750 cm3. Nouveau armement, on va leur attribuer des mines de plus en plus sophistiquées, à aimant, à étaux, à crampons, à mises à feu hydrostatiques.

Pour effectuer leurs plongées, ils vont d’abord devoir utiliser une poignée de scaphandres de type Cousteau-Gagnan. Mais ils s’apercevront vite que ces engins, à cause des bulles d’air qu’ils produisent en abondance, ne satisfont pas aux exigences de discrétion requises pour des missions clandestines. Ils vont donc opter pour les Pirelli Lourd qui ne présentent pas cet inconvénient, mais cette solution ne pouvait être que provisoire car cet outil manquait sérieusement de maniabilité[14].

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Après s’être longtemps montré plutôt sceptique, l’état-major de la Marine finira par reconnaître l’importance des nageurs de combat. S’avisant qu’il faudrait pouvoir surveiller leur développement de plus près, il va donc organiser leur transfert depuis Arzew vers Toulon entre décembre 1952 et janvier 1953. Désormais installés dans la baie de la Caraque, sur la presqu’île de Saint-Mandrier-sur-Mer, Maloubier, Riffaud, Dupas et consorts vont y établir un très officiel Centre de formation des nageurs de combat dont le premier cours véritable va ouvrir en juillet 1953, Guy Cluzel (NC 31), Joseph Floc (NC 30) et Jean Loizeau servant alors d’instructeurs.

Le stage va dès lors atteindre sa forme classique. La première partie de la formation doit permettre aux recrues d’apprendre à manipuler les outils de plongée (bouteilles, détendeurs, combinaisons, masques, etc.) mais aussi de pouvoir maîtriser les règles de sécurité à respecter, en particulier les paliers de décompression obligatoires. Toute une partie des cours se concentre sur la théorie car les nageurs doivent devenir de véritables experts dans leur domaine, le but étant qu’ils ne soient jamais surpris par la façon dont les matériels ou les corps réagissent lorsqu’ils sont en immersion. Biochimie, médecine et mécanique sont donc au programme. En parallèle, on va aussi les soumettre à une mise en condition physique intensive afin de développer leur musculature, leur capacité respiratoire et leurs réflexes. Dans un second temps, on va leur apprendre à maîtriser les techniques de la nage de combat proprement dite : pose de mines magnétiques sous la coque d’un bateau amarré, plongée en moyenne ou grande profondeur avec guidage dans l’obscurité à l’aide d’une carte et d’une boussole, plongée en eau douce, destruction d’un barrage, départ de mission depuis un sous-marin, propulsion sous-marine à l’aide d’un engin motorisé, etc. L’attribution du brevet de NC viendra couronner ces efforts mais tous ne l’obtiendront pas.

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Parce qu’il a bien compris que le 11ème Choc n’aura pas les effectifs suffisants pour alimenter à lui tout seul cette école de Saint-Mandrier, Morlanne va accepter que l’on recrute aussi des volontaires venus de toute l’armée de terre. Après leur année de formation, ces nouveaux nageurs de combat « terre » seront donc récupérés par le 11ème Choc tandis que ceux de la marine partiront rejoindre le commando Hubert nouvellement créé (mars 1953).

Afin d’être au plus près du centre, Dupas va venir emménager avec sa famille avenue du Portissol, à Sanary-sur-Mer, à deux pas de la maison des Cousteau. Entre deux cours, lui et ses camarades vont profiter d’une certaine dolce vita. Langoustes grillées dégustées au bord de petites criques, discussions effrénées dans les restaurants de l’anse du Creux-Saint-Georges, virées en mer au soleil couchant avec les copains, plongées au milieu des mérous, des bancs de posidonie et des falaises de corail rouge, ou encore exploration de galères romaines, l’officier se souviendra plus tard de cette époque comme ayant été l’une des plus belles et des plus heureuses de sa carrière.

 

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A Toulon, Maloubier, Dupas et leurs acolytes vont bénéficier de conditions de travail bien meilleures qu’en Algérie. C’est ainsi qu’ils vont recevoir un médecin attitré en la personne d’Henry Becker (NC 68) tandis qu’une de leurs principales attentes sera comblée lorsqu’on va enfin leur attribuer un caisson de décompression. Maloubier va aussi se mettre en lien avec l’hôpital de la Timone, à Marseille, afin de pouvoir soigner au mieux les plus graves cas d’accident de plongée.

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Sur le plan du matériel, les instructeurs de Saint-Mandrier vont se mettre en cheville avec le Groupement d’étude et de recherche sous-marine (GERS), un laboratoire rattaché à la Marine et dirigé conjointement par Philippe Tailliez, Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas. C’est d’ailleurs un chimiste du GERS, Jean Dufau-Casanabe (1920-2005), qui va mettre au point un premier prototype de recycleur d’air à circuit semi-fermé, le DC-52, dont la particularité est de n’émettre que des bulles microscopiques. A son tour, cet appareil va donner naissance trois ans plus tard au DC-55, qui sera produit en série et permettra aux nageurs d’aller jusqu’à 60 mètres de profondeur. Mais en la matière, la grande révolution va se produire en 1957, lorsque le capitaine de corvette Jean Alinat (1917-2015) et le docteur François Devilla, tous les deux du GERS, vont produire l’Oxygers-57, le premier recycleur à circuit fermé et n’émettant donc aucune bulle. Le laboratoire d’étude va également mettre au point les premiers tracteurs sous-marins (TSM), ce qui va permettre de multiplier par dix le poids de la charge explosive embarquée et par deux le rayon d’action du nageur[15].

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Avec un tel matériel, les NC vont rapidement pouvoir démontrer toutes leurs aptitudes. Dès le mois de décembre 1952, à l’occasion de manœuvres militaires, ils parviennent ainsi à placer leurs charges sur l’un des ponts qui enjambent le Rhin entre Strasbourg et Kehl. Quelque temps plus tard, ils réussissent à faire de même sur les coques des navires de guerre ancrés dans le port de Brest, pourtant l’un des mieux gardés au monde. A cette occasion, et après être passé par les égouts de la ville, Maloubier parviendra à placer lui-même ses explosifs sur le croiseur Jean-Bart, l’un des fleurons de la flotte française[16]. En décembre 1953, un autre exercice de grande ampleur permettra de vérifier la sécurité de la base navale toulonnaise. Là encore des failles seront découvertes et l’expérience s’avèrera très enrichissante.

Devenus de remarquables experts, les NC français n’auront bientôt plus rien à envier à leurs homologues britanniques et italiens. Grâce au travail de Maloubier et Dupas, le SA va désormais pouvoir envisager des missions dont il n’aurait pas pu rêver quelques années plus tôt. Qu’ils soient parachutés en pleine mer ou bien discrètement exfiltrés depuis un sous-marin, les nageurs de combat sont en effet capables de se déplacer en binôme ou en trinôme sur des kilomètres sans émettre la moindre bulle avant de s’infiltrer ensuite dans n’importe quel environnement côtier. Ils peuvent par exemple pénétrer dans un port militaire en découpant les filets de protection en acier avant d’aller poser des mines ventouses sur la coque d’un navire de guerre ennemi. Ils sont aussi capables de saboter un câble téléphonique sous-marin ou bien encore de faire sauter des péniches, un barrage ou des écluses stratégiques même dans l’eau la plus froide. Autant dire que cela ouvre de toutes nouvelles perspectives aux services spéciaux.

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L’occasion de pouvoir mettre à profit ces savoir-faire va se produire en décembre 1954, lorsqu’au début des évènements d’Algérie, on va confier au SDECE des missions d’éliminations physiques (HOMO) ou de sabotage de matériel (ARMA) contre les rebelles du FLN et de l’ALN. Devant le refus de la Marine de s’associer directement à ces missions clandestines, le SA va toutefois se retrouver dans l’obligation de concevoir son propre centre d’entraînement et d’instruction.

Le 1er janvier 1955, les 46 nageurs de combat « terre » (6 officiers et 40 sous-officiers) de Saint-Mandrier vont donc quitter l’endroit pour revenir s’installer à Collioure, où une « Section de nageurs de combat » va être implantée au sein du Centre d’instruction nautique. Pour une raison inconnue, ce n’est pas le lieutenant Dupas qui va prendre la tête de cette nouvelle unité, comme on aurait pu s’y attendre, mais l’un de ses meilleurs adjoints, le capitaine Jean Loizeau[17]. Quant au site de Saint-Mandrier, il va devenir l’unique école de formation des nageurs de combat sous l’appellation de Centre d’application des commandos (CAC). Sa direction sera confiée à Jean Alinat (NC48), qui dépendra lui-même du Corps amphibie de la marine (CAM), une structure alors commandée par Henri Digard (1904-1994).

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A l’instar de Maloubier, Dupas va se voir remis à la disposition du Service Action. Promu au grade de capitaine en avril 1954, il va accomplir le mois suivant une brève mission en Indochine. Bien d’autres missions ont sans doute suivi mais, puisqu’elles sont encore aujourd’hui classifiées, il n’est pas possible de les énumérer.

Le fait qu’on lui ait préféré Jean Loizeau pour prendre la tête des nageurs du SA l’a-t-il affecté ? A-t-il voulu demeurer à Toulon où il avait pris ses habitudes plutôt que de devoir repartir des Pyrénées-Orientales ? Toujours est-il qu’en juin 1955, Dupas va obtenir de pouvoir être détaché par le SDECE au CAC de Saint-Mandrier.

On sait toutefois qu’il a continué de travailler de temps à autres pour la « Boîte ». En octobre 1955, Dupas s’est ainsi fortement impliqué dans la préparation d’une opération clandestine conduite par son collègue, Pierre-Alexandre Thébault. L’objectif du SA consistait à détruire une base de l’ALN implantée dans le nord-ouest de la Libye, entre Sabratha et Zouara. Embarqué au large de Calvi à bord du sous-marin L’Africaine, le commando aurait dû être déposé sur la plage située juste en face de sa cible. Hélas, parvenue à quelques encablures de la côté, l’hélice de l’Africaine va se prendre dans une madrague. Dupas va devoir passer plusieurs heures dans une mer houleuse avant de parvenir à la décoincer. Au final, le commando devra se replier sans avoir pu mener sa mission à bien mais son action d’éclat vaudra au capitaine Dupas de recevoir une lettre de félicitation de la part de son ministère de tutelle.

 

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. Le départ du service  

Cet échec pourrait-il avoir hâté la décision de l’officier de quitter les services spéciaux ? A vrai dire, nous pensons plutôt que c’est la dégradation de la situation militaire en Algérie qui a poussé le pied noir qu’était Jacques Dupas changer d’orientation professionnelle. Sans doute a-t-il estimé qu’une affection dans une unité combattante lui permettrait d’apporter sa contribution à l’œuvre de rétablissement de l’ordre engagée par la France.

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Le 4 février 1956, il va donc débarquer à Alger afin d’aller prendre le commandement de la 7e compagnie nomade, une unité rattachée au 3e groupes des compagnies nomades d’Algérie (3-GCNA). A la tête d’une troupe composée quasi exclusivement de supplétifs locaux, Jacques Dupas va livrer de durs combats aux insurgés aussi bien dans le Nord que dans le Sud Constantinois, deux zones considérées comme des fiefs de l’ALN. A Philippeville (act. Skikda), il va aussi pouvoir retrouver son ancien patron, Paul Aussaresses, devenu l’officier de renseignement de la 41e brigade. A la demande de ce dernier, Jacques Dupas et un autre ancien du 11e Choc vont réaliser quelques missions de sabotage contre des implantations rebelles[18].

Mais Dupas ne parvient pas à s’entendre avec son chef, le lieutenant-colonel Bravelet, qui a une conception très rigide du maintien de l’ordre et qui pense d’abord en termes de bilans opérationnels, c’est-à-dire au nombre de « hors-la-loi » (HLL) que ses hommes sont parvenus à neutraliser. A l’inverse, Dupas estime qu’il ne peut y avoir de solution militaire au conflit et que la seule possibilité consiste à renouer un lien de confiance avec les musulmans.

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Désireux de mettre ses théories en application, l’officier va donc demander à pouvoir rejoindre l’une de ces Sections administratives spécialisées (SAS) qui sont en train d’être mises en place par l’état-major afin d’assister les populations rurales et pour démentir la propagande du FLN, qui tend à présenter Européens et indigènes comme deux populations antagonistes et irréconciliables.

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Le 1er août 1956, il va ainsi prendre le commandement de la SAS implantée à M’Doukal, entre Bou-Sâda et Batna, aux limites du Sahara et du massif des Aurès. Installé sur place jusqu’en décembre 1957, Dupas va faire de son mieux afin d’apporter aux populations tout l’aide matérielle et morale dont elles peuvent avoir besoin. En lien avec les autorités préfectorales, il fera réparer les routes, les chemins et les canalisations, aidera aux travaux des champs, implantera des écoles et des dispensaires, assistera les habitants dans leurs démarches administratives, organisera des compétitions sportives et des activités de loisir pour la jeunesse, etc. Le 11 février 1957, désireux d’appliquer sa méthode non violente, il ira rechercher un contact personnel avec les éléments d’une bande rebelle dont il voulait obtenir la reddition, accompagné seulement d’un sous-officier et d’un interprète.

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Assisté d’une troupe de jeunes sous-officiers souvent très enthousiastes et reconnaissables à leur képi bleu, Dupas travaille au milieu d’un solide effectif composé de secrétaires, de comptables, d’interprètes, d’infirmiers et de maîtres d’école. Il a aussi autorité sur une petite formation de supplétifs locaux, le maghzen, dont les hommes, les moghaznis, sont chargés d’assurer la protection de la SAS et celle de son personnel. A l’instar de ses collègues, le chef de la SAS de M’Doukal ne dépend pas de l’état-major mais d’une direction des affaires algériennes qui est directement rattachée au cabinet militaire du gouvernement général. Lui, Jacques Dupas, l’ancien guerrier revenu de tous les combats, deviendra donc pour quelques années une sorte d’instituteur républicain.

En décembre 1957, Dupas doit quitter l’oasis de M’Doukal pour l’Algérois. Après avoir brièvement occupé des fonctions au sein de la Section Administrative Urbaine (SAU) de la Haute-Casbah, il va ensuite recevoir pour mission de constituer une nouvelle SAS à Sainte-Amélie (act. Rahmania), près de Douera, à l’ouest d’Alger, où il va pouvoir reprendre les mêmes activités que celles conduites auparavant dans les Aurès (mai 1958).[19]

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L’abnégation dont il va faire preuve dans l’accomplissement de toutes ces missions lui vaudra d’être fait chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur (décret du 3 septembre 1959), une distinction qui lui sera remise par le général Georges Parlange, le créateur des SAS en personne, à la faveur d’une cérémonie organisée le 16 janvier 1961. Il obtiendra aussi la Croix de la Valeur militaire ainsi que deux citations, l’une à l’ordre du corps d’armées (1956) et l’autre à l’ordre de la brigade (1957).

 

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Mais à cette époque, il est déjà devenu évident que la politique du gouvernement à propos de la question algérienne a changé et que l’on s’achemine, certes à pas feutrés, vers ce qui sera pourtant un lâchage en règle du territoire et de ses populations. Dupas, qui a passé une bonne partie de son existence en Afrique du Nord, ne peut évidemment pas accepter une telle évolution sans sourciller. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas, si bien que la nouvelle orientation décidée par les autorités politiques va finir par provoquer une véritable fronde dans une partie notable de l’armée.

L’orage que beaucoup pressentaient éclate finalement en avril 1961, lorsque plusieurs officiers, sous-officiers et soldats décident de se lancer dans un putsch contre le pouvoir légal afin de conserver l’Algérie à la France. S’il se maintiendra dans la légalité et refusera de basculer dans la clandestinité, Dupas n’en apportera pas moins son aide au colonel Yves Godard, son ancien chef, qui avait choisi de rejoindre le camp des putschistes.

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Mal préparée et mal conduite, la sédition sera rapidement réprimée. Malgré l’épuration organisée par l’hôtel de Brienne, Dupas parviendra à conserver son commandement, preuve que son soutien avait dû être assez modeste ou en tout cas très discret. Sur un plan personnel, c’est aussi l’époque où il va divorcer de sa première épouse, Paule Cadol, pour épouser à Saint-Ferdinand (act. Souidiana), le 26 octobre 1961, Josette Marie Laurence Martin, qui sera sa dernière compagne.

Le 28 juin 1962, à la fin du conflit algérien, le capitaine Dupas doit repartir en Métropole. C’est la mort dans l’âme qu’il a dû assister à l’exil des pieds-noirs ainsi qu’aux persécutions exercées à l’encontre des supplétifs autochtones de l’armée française, y compris ces moghaznis qui l’avaient si bien servi pendant près de six ans.

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EXODE DES PIEDS NOIRS

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Affecté le 1er août 1962 à l’école d’entraînement physique militaire (EEPM) installée dans le Fort Carré d’Antibes, Dupas n’ignore pas qu’il s’agit d’une forme de mise à l’écart. Dès le 2 novembre 1962, écœuré par la façon dont lui et ses anciens camarades des services sont traités du fait des sympathies qu’on leur prête à l’égard de l’OAS, il choisit de demander sa mise à la retraite et même de renvoyer toutes ses décorations. Ayant obtenu un congé de trois mois à compter du 1er décembre, il sera officiellement rayé des cadres le 1er mars 1963.

Installé au hameau de La Douvière, près de Salvetat, dans l’Hérault, il songe alors à partir s’installer aux États-Unis ou bien à rejoindre définitivement l’équipe du commandant Cousteau. Le prince Louis Napoléon (1914-1997), qui le connait bien, lui a même proposé de devenir son « chambellan ».

Mais le sort en décidera autrement. Le 31 décembre 1963, le capitaine Jacques Jean Dupas meurt d’une crise cardiaque dans le 15e arrondissement de Paris. Il n’avait que 48 ans mais son cœur avait été précocement usé par ses nombreuses plongées, notamment celles effectuées en apnée (ainsi que par diverses épreuves familiales, notamment l’échec de son second mariage et la maladie de sa dernière fille). C’est Haroun Tazieff, sans doute son plus fidèle ami, qui acceptera de prendre en charge la tutelle de sa fille aînée Agnes Eve. 

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D’abord inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine, le corps de l’officier sera finalement transféré en 1986 à Roscanvel, dans le Finistère, à l’initiative de l’un de ses proches qui avait contacté le SA pour que l’ancien capitaine puisse être inhumé auprès de ses hommes. Chaque année, les agents de la composante maritime du Service Action, le Centre parachutiste d’entraînement aux opérations maritimes (CPEOM), dont la base se trouve tout près de là, à Quelern, viennent d’ailleurs lui rendre hommage.

Le 21 octobre 2014, une plaque en sa mémoire a également été apposée à l’entrée du fort Miradou.

 

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Sources :

Archives :

. Dossier d’officier au Service Historique de la Défense : GR 2000 Z 203 3161

. Dossier de résistant au Service Historique de la Défense de Vincennes : GR 16 P 200 940 (dossier au contenu indigent, un document en tout et pour tout)

. Dossier de Légion d’honneur (base Léonore) : n°19800035/430/57483

. Archives municipales de Marseille : acte de naissance du 22 août 1915 (mariages et décès figurent en notes marginales)

Bibliographie :

. Aussaresses, Paul : Je n’ai pas tout dit, ultimes révélations au service de la France, Editions du Rocher, 2008.

. Fleury, Georges & Maloubier, Robert : Nageurs de combat, La Table ronde, 1989.

. Huitric, Eric : « C’étaient des hommes », Le 11e Choc, La Pensée moderne, 1976.

. Micheletti, Éric : « 60e anniversaire des nageurs de combat », Raid, n° 319, décembre 2012, pp. 28-36.

. Micheletti, Eric : Les combattants des ténèbres, L’extraordinaire histoire des nageurs de combat, Histoire & collections, 2005.

. Renseignements aimablement communiqués par JLK, ED et RF.


Notes :

[1] En particulier celui de 1977 (1er bataillon de choc, Editions France Empire).

[2] Quelques compagnies du bataillon seront néanmoins parachutées derrière les lignes ennemies afin d’assister la Résistance, par exemple dans la Drôme. Il est à noter qu’en janvier 1945, le premier bataillon de choc sera regroupé avec plusieurs autres unités semblables pour former une demi-brigade composée de trois groupements comportant chacun deux bataillons de choc numérotés de 1 à 6.

[3] Lors de sa carrière ultérieure au sein des services spéciaux, Jacques Dupas croisera la route de plusieurs anciens du 1er Choc à l’instar de Raymond Muelle, Ignace Mantéi, Pierre-Alexandre Thébault, etc.

[4] Après la guerre, l’EMIA mit en place quelques formations spéciales accélérées afin de pouvoir élever au grade d’officier des militaires ayant su faire leurs preuves au combat.

[5] Le couple aura une fille, née en 1946.

[6] Bergot, 1986, p. 29.

[7] Des barques MK2 selon Huitric, 1976, p. 43.

[8] On trouvera une belle photo de Dupas dans l’ouvrage de Maloubier (2013).

[9] Il sera notamment présent lors de la malheureuse plongée qui va couter la vie à Jean-Claude Guiter le 3 juillet 1955.

[10] A savoir Pierre Drach, Gustave Cherbonnier, Claude Lévy, Bertrand Calamme, André Guilcher, Wladimir Nestéroff ainsi que Jacqueline Zang et Claude-Françis Bœuf. Ces deux derniers périront tragiquement lors d’un accident d’avion au moment du retour. Pour ce qui est des résultats scientifiques de cette expédition, on se rapportera au document de synthèse publié par André Guilcher (« Morphologie sous-marine et récif coralliens du Nord du Banc de Farsan, Arabie Saoudite », Bulletin de l’Association des géographes français, n°224-225, 1955, pp. 52-63).

[11] Maloubier, 2013, p. 70-71.

[12] En raison de leur couleur grisâtre, ces combinaisons fabriquées par Pirelli seront baptisées les « souris ». Leur principal défaut était de se déchirer facilement.

[13] En 1954, le P 705 sera démantelé et remplacé par un patrouilleur de construction américaine, le P 724.

[14] Les NC utiliseront aussi parfois de vieux recycleurs d’air britanniques conçus pour les sous-mariniers, les 700 Davis.

[15] Les GERS 53 seront mis en service en 1957 et resteront en service jusqu’en 1978. Au milieu des années 1960 on leur adjoindra les PSM-65 (dits « Vostock »), de véritables sous-marins en miniature permettant de transporter deux à trois nageurs et qui resteront en usage jusqu’en 1992.

[16] Maloubier, 2013, p. 114.

[17] L’institution chargée de commander les nageurs de combat du Service Action connaîtra de nombreuses réorganisations et changements d’appellation. En octobre 1955, la section des nageurs de combat de Collioure devient ainsi le « Centre d’instruction des hommes-grenouilles » (CIHG) et se voit placée sous la responsabilité du capitaine René Bichelot. A peine revenu d’Indochine, Bichelot avait en effet suivi le cours n°6 (août – décembre 1954) ce qui lui avait permis d’obtenir le brevet de NC n°70. Le 1er octobre 1956, le CIHG va changer d’appellation pour devenir le Centre d’Instruction n°5 (CIN-5). Il sera alors rattaché au Bataillon d’Instruction Spécialisé (BIS) de la 11e demi-brigade parachutiste de choc. Le 1er janvier 1959, suite à la dissolution du BIS, le CIN-5 sera directement affilié au 1er bataillon de choc (lui-même composante de la 11e demi-brigade parachutiste de choc). Le 11 juillet 1959, le capitaine Guillou va prendre le commandement du CIN-5 en remplacement de René Bichelot. A son tour, Guillou sera remplacé le 1er juillet 1960 par le capitaine Gildas Lebeurier (1925-2017). Le fort Miradou et son bassin étant d’une taille trop modeste et n’offrant pas assez de garantie sur le plan de la confidentialité, le CIN-5 viendra s’implanter à Aspretto, en Corse, à compter du 26 octobre 1960. En avril 1961, convaincu d’avoir soutenu les putschistes d’Alger, Bichelot va perdre le commandement du 1-BPC. Lebeurier pour sa part conservera son poste jusqu’au 4 décembre 1962, date à laquelle il sera remplacé par Lucien Labbat (1929-2013), qui restera en place jusqu’en 1970.

[18] Aussaresses, Paul : Je n’ai pas tout dit, ultimes révélations au service de la France, Editions du Rocher, 2008.

[19] On possède un témoignage sur le passage de Jacques Dupas à M’Doukal (cf Dr Bischoff : « Hommage à un homme de bonne volonté, Le capitaine Jacques Dupas, chef de la SAS de M’Doukal, 1956-1957 », Bulletin historique des anciens des Affaires algériennes, n°16, octobre 2001, pp. 14-15).

Crédit photographique : une crique à Saint-Mandrier [M.Strīķis, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons]

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Commando Hubert

Commando Hubert
Commando d'Action Sous-Marine Hubert
Image illustrative de l’article Commando Hubert
Écusson du Commando Hubert

Création 1947
Pays Drapeau de la France France
Branche Marine nationale
Type Forces spéciales
Rôle Action sous-marine
Contre-terrorisme
Libération d'otages
Effectif 102
Fait partie de Commandement des opérations spéciales
Garnison Saint-Mandrier, dans le Var
Surnom KHB,CASM,Frogmen
Nommée en l’honneur de Augustin Hubert, tué au combat le 6 juin 1944 à Ouistreham.
Devise "Sortis du ventre de la nuit, ils sont porteurs des foudres de Neptune"

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Le commando Hubert est l'une des sept unités des commandos marine de la Marine nationale française.

Le commando Hubert est basé à Saint-Mandrier-sur-Mer dans le Var. Les militaires de cette unité d'élite sont entraînés pour opérer dans tous les environnements (Air, Terre et Mer). Ils sont spécialisés dans l'action sous-marine et dans les actions d'antiterrorisme terrestre et maritime. Cette unité est constituée principalement de nageurs de combat tous brevetés chuteurs opérationnels.

Historique

Créé en décembre 1947, il devient, en 1953, une unité de nageurs de combat et prend le nom de CASM (commando d'action sous-marine) Hubert1. Héritier direct du 1er bataillon de fusiliers marins commandos qui s'était constitué durant la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne, il porte le nom du lieutenant de vaisseau Augustin Hubert, tué au combat le 6 juin 1944 à Ouistreham, et qui repose au cimetière militaire britannique d'Hermanville-sur-Mer.

Il est la seule unité de nageurs de combat2 de l'Armée française et forme via leur cours également des nageurs pour d'autres unités militaires ou services de l’État, comme les candidats au service Action de la DGSE (issus de l'Armée de terre).

L'insigne de l'unité est orné d'une ancre de marine, d'un poignard et d'un aigle, symboles traditionnels des commandos. Elle rappelle la dimension polyvalente du commando Hubert dont les opérateurs sont des spécialistes des trois milieux (terre, air et mer), en étant à la fois nageurs de combat et chuteurs opérationnels.

Cette unité d'élite est l'homologue de la SEAL Team 6 américaine et du Special Boat Service britannique, elle est spécialisée dans le contre-terrorisme, la libération d'otages et les interventions sous-marines.

Formation

Pour envisager d'intégrer ce commando, il faut avoir réussi le stage commando et avoir au moins deux ans de service au sein d’un des autres commandos, tous basés en Bretagne. Chaque année, 10% des prétendants au commando parviennent à passer les différents tests : le test mental a pour but de mettre le candidat à un niveau de stress poussé, ce test étant considéré aussi dur que le test physique.

« Il faut rester des heures sous l’eau, à respirer de l’oxygène pur. Ils utilisent des tracteurs sous-marins, des mini-sous-marins ou simplement leurs palmes. Il faut être capable de s’approcher d’un objectif à la palme, puis de repartir en sens inverse. Avec systèmes de respiration qui n’émettent pas de bulles en surface, pour rester indétectable3. »

— Paul Henri Desgrees du Lou, président de l’Amicale des fusiliers marins et commandos


La présélection pour envisager de passer les tests visant à intégrer ce commando est composée de tests psychotechniques, de tests de raisonnement sur des problèmes de plongée et de sécurité, d'exercices de plongée à l'air, des tests de synthèse avec de la plongée de nuit sous coque et une description des techniques avec oxygène, des tests physiques en piscine, à la course à pied et des tests de motivation. C'est après avoir effectué ces différents tests qu'il est envisageable de participer à la formation des commandos Hubert pour pouvoir y être intégré4.

La formation de ces commandos, appelée « Cours de Nageurs de Combat » (CNC) a une durée de 27 semaines et se déroule autour de trois phases principales :

  • elle débute par une initiation à la plongée avec oxygène pur durant 11 semaines. Le premier mois est consacré aux techniques de base de la plongée avec oxygène, une semaine est consacrée à la démolition terrestre, trois semaines sont consacrées aux exercices d'immersion discrète et aux bases du travail en binôme. Les trois semaines restantes sont consacrées à la navigation sous-marine.
  • la deuxième phase de la formation, d'une durée de 11 semaines, a pour but de préparer les nageurs à une attaque. Durant les 6 premières semaines, ils apprennent les techniques nécessaires à l'approche sous-marine, la pose d'une charge explosive et l'exfiltration. Arrivent ensuite deux semaines d'épreuves basées sur les connaissances acquises durant les premières six semaines. Les trois dernières semaines sont composées d'un exercice de synthèse se déroulant dans l'Atlantique non loin de Brest.

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  • la dernière phase de cette formation, d'une durée de cinq semaines, est consacrée à la démolition sous-marine, au déblaiement d'un chenal d'assaut et au parachutage en mer avec oxygène. Ils effectueront également une série de plongées en profondeur et des exercices de travaux sous-marins. Les élèves ayant réussi les examens obtiennent le brevet de nageur de combats et sont ainsi affectés au commando Hubert ou à la section nautique de la DGSE, en fonction de leur choix de candidature[pas clair]5.

Le salaire moyen est de 1 635 euros par mois et de 3 775 euros par mois en opération6.

Organisation

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Nageurs de combat du commando Hubert de la Marine nationale.

Fort d’une centaine d’hommes, tous chuteurs opérationnels, le commando Hubert est placé sous le commandement d'un officier supérieur de la Marine nationale. Il est articulé en 2 compagnies7. Chacun de ses membres sont des militaires entrainés à toutes les formes de combat.

« En plus de leurs capacités d’action sous-marines, les membres de ce commando doivent savoir se camoufler, manier l’explosif, naviguer sans problème. A ça s’ajoute la spécialité du parachutage, du maniement d’armes. C’est une structure élitiste à l'extrême, les missions auxquelles ils sont confrontés dérouteraient 98% des soldats. »

— Pascal Le Pautremat

La 1re compagnie est composée d'une cinquantaine de nageurs et se divise en cinq groupes[réf. nécessaire] ou escouades :

  1. Le groupe A, cellule de commandement et de contrôle, s'occupe du soutien opérationnel de la compagnie et aligne les équipages des embarcations semi-rigides (15 membres environ) ;
  2. Le groupe B a pour mission le contre-terrorisme et la libération d'otages (CTLO) en milieu maritime et terrestre. Escouade ayant une capacité à opérer sous l'eau, elle constitue l'équivalent du « groupe de combat en milieu clos » (GCMC) de Lorient. Elle travaille en étroite collaboration avec le GIGN ;
  3. Le groupe C se compose des équipages de PSM (propulseurs sous-marins). Elle a pour mission d'amener à partir d'un bâtiment de surface ou d'un sous-marin les équipes de nageurs de combat devant l'objectif ;
  4. Le groupe D est chargé de la reconnaissance et de l'appui. Ils ont pour mission les reconnaissances sous-marines de chenal et de plage.
  5. Le groupe G est le groupe d’assaut spécialisé du commando Hubert (sur le modèle des G.A.S. de Lorient). Il est composé de commandos marine non brevetés « nageur de combat » et est spécialisé en contre-terrorisme en milieu terrestre et maritime.

La 2e compagnie sert d'unité d'appui et travaille comme une base arrière. Composée de trente personnes dont la plupart n’est pas brevetée commando, elle est organisée en plusieurs « divisions » :

  • transmissions ;
  • énergie/propulsion ;
  • commissariat ;
  • entretien ;
  • conduite des navires.

Opérations notoires

Des années 1950 aux années 1970

  • 1956 : crise du canal de Suez.
  • 1960 : Paris, protection rapprochée du général de Gaulle (jusqu'en 1961).
  • 1968 : Paris, nouvelle intervention à l'Élysée pour protéger le président de la République durant les événements de Mai 68.
  • 1972 : Brest, protection de l'île Longue (début de la Force océanique stratégique) de 1972 à 1975.
  • 1974 : canal de Suez, opération Décan 1 au lac Amer ; déminage des sites du 15 novembre au 25 décembre.
  • 1975 : canal de Suez, opération Décan 2 au lac Amer ; déminage des sites du 8 mars au 11 avril puis du 11 avril au 15 mai.

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Années 1980

  • 1980 : Seychelles.
  • 1982 : Liban, missions Olifant jusqu'en 1986.
  • 1983 : Liban, opération Acanthe. Le GLRM (groupement léger de réparation du matériel), stationné sur le port, accueille à Beyrouth, de juin à septembre, deux équipes de nageurs de combat qui ont notamment travaillé avec le 17e RGP.
  • 1984 : Liban, mission du 20 février au 31 mars.
  • 1985 : Moruroa.
  • 1987 : Seychelles.
  • 1988 : Nouvelle-Calédonieopération Victor : assaut avec le GIGN, l'l'EPIGN et le 11e choc de la grotte d'Ouvéa tenue par des rebelles indépendantistes ayant pris des gendarmes en otage.
  • 1989 :

Années 1990

Années 2000

Années 2010

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Documentaires

Au fil du temps, un certain nombre de documentaires ont été réalisés sur cette unité spéciale. La plupart se trouvent gratuitement sur YouTube.

En 2023 est sorti un documentaire réalisé par Foilidaire - média de la mer. Au 24 juillet 2023 ce documentaire compte plus de 260 mille vues12.

Fanion

Le 24 mai 2012, son fanion est décoré de la croix de la Valeur militaire avec une palme. Le 18 juin 2014, il est décoré d'une seconde palme, portant attribution de la fourragère aux couleurs de la Croix de la Valeur Militaire13.

Notes et références

  1.  « Commando Hubert, les nageurs de combat de la Marine nationale [archive] », sur commando-hubert.fr (consulté le 19 novembre 2010) — À l'origine site officiel de l'unité, devenu non officiel depuis juillet 2009.
  2.  « Force maritime des fusiliers marins et commandos [archive] », sur defense.gouv.fr, 6 janvier 2016 (consulté le 14 mai 2021).
  3.  La VDN, « Hommage national : Qui sont les membres du commando Hubert, ces soldats d’élite au visage masqué? [archive] », sur la voix du nord, 14 mai 2019 (consulté le 16 avril 2021).
  4.  « Commandos Marine [archive] », sur commandos-marine.com (consulté le 8 mars 2021).
  5.  « Commandos Marine [archive] », sur commandos-marine.com (consulté le 8 mars 2021).
  6.  « Commando marine [archive] », sur www.orientation.com (consulté le 16 avril 2021).
  7.  Organisation du commando Hubert - netmarine.net (lien archivé).
  8.  Jean Guisnel, « Comment la marine allemande a participé à la libération des otages français en Somalie [archive] », sur lepoint.fr, 16 septembre 2008 (consulté le 19 novembre 2010) : « L'affaire des otages du Carré d'as ».
  9.  Jean Guisnel, « Hervé Morin n'exclut pas que "le tir soit français" [archive] », sur lepoint.fr, 11 avril 2009 (consulté le 26 avril 2014) : « Le détournement du Tanit ».
  10.  « Extraction à Tripoli : le GIGN et Hubert sur le pont [archive] », sur lemamouth.blogspot.fr (consulté le 26 octobre 2017).
  11.  « Communiqué de presse de la ministre des armées [archive] », sur defense.gouv.fr (consulté le 10 mai 2019).
  12.  « Documentaire sur le commando Hubert [archive] »
  13.  Article de la revue Cols Bleus [archive].

Annexes

Documentaires

En 2023 est sorti un documentaire réalisé par Foilidaire - média de la mer. Au 24 juillet 2023 ce documentaire compte plus de 260 mille vues. Il se trouve sur YouTube :

Bibliographie

  • Roch Pescadère (ill.photogr.) et Frank Jubelin (texte) (avec la collaboration de Bruno Dallerac), Le Commando Hubert : les nageurs de combat de la Marine nationale, Paris, Roch-productions, 1999, 271 p. (ISBN 2-9513686-0-7OCLC 468418860BNF 37079520).

Liens externes

 

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14 janvier 2024

LES VERITES ET PROGRAMMES D' ERIC ZEMMOUR QUI VONT BOUSCULER DEMAIN TOUTE LA CLASSE POLITIQUE FRANCAISE !

LES CITATIONS IMPORTANTES

 

DU GRAND RENDEZ-VOUS SUR C-NEWS

 

AVEC ERIC ZEMMOUR PRESIDENT DE

 

RECONQUÊTE CE DIMANCHE

 

MATIN 14 JANVIER 2024

 

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« Ce remaniement, c'est du vent. Les principaux ministres n'ont pas bougé. Donc on aura toujours : - 500 000 immigrés par an, - toujours autant d'impôts, - toujours moins de croissance - et toujours une justice aussi laxiste. » Eric Zemmour    

« Marion Maréchal conduit la seule liste aux élections européennes qui soit à la fois contre l’islamisation de la France et de l’Europe, pour une économie de droite et contre l’idéologie woke. » Eric Zemmour  

" Si Emmanuel Macron avait vraiment conscience d'un Grand Effacement, il n'aurait pas mené cette politique depuis 7 ans. Il n'aurait pas fait entrer 500 000 nouveaux immigrés légaux chaque année ; il n'aurait pas fermé Fessenheim ; il n'aurait pas mené cette politique étrangère"...    

« Vous savez quel est le point commun entre tous les dirigeants restés fidèles à LR ? C’est que Macron ne leur a jamais proposé de ministère. Je dis aux électeurs LR : Reconquête est désormais le seul parti qui peut vous représenter. » Eric Zemmour   

 "Madame Dati n'a aucune idéologie, elle s'intéresse uniquement à sa carrière et à ses postes" déclare @Eric Zemmour    

« Rachida Dati ne changera rien à la Culture. Ce n'est pas une ministre prétendument de droite qui changera un ministère intrinsèquement de gauche. Il faut supprimer ce ministère et créer un ministère des Beaux-Arts et du Patrimoine. » Eric Zemmour

"Depuis 2 ans, le Gouvernement compense la hausse des prix par des chèques. En réalité, ces chèques n’ont aucun impact positif sur le pouvoir d’achat des Français et PIRE ENCORE, l’État contribue à augmenter l’inflation par ces chèques !  

"En économie, je veux changer de système. Je ne veux plus d'un système qui ne repose que sur la consommation, l'immigration, les subventions et donc la dette et la hausse des impôts.   

"Nous avons des différences très nettes avec le RN. Les électeurs ont le choix. Madame Le Pen est pour donner le RSA aux étrangers. Moi, je considère que les étrangers ne doivent pas toucher l’argent de la solidarité nationale. Elle défend des positions socialistes en économie, pas moi. Elle a refusé de voter le texte qui prévoyait de faire travailler les bénéficiaires du RSA. Moi j’aurais voté pour ce texte, car je suis contre l’assistanat. Elle considère qu’il n’y a pas de guerre de civilisations et que l’islam est compatible avec la république. Moi pas, car je combats le Grand Remplacement et l’islamisation de la France.   

"Vous savez quel est le point commun entre tous les dirigeants restés fidèles à LR ? C’est que Macron ne leur a jamais proposé de ministère. Je dis aux électeurs LR : LR ne mérite plus vos suffrages. Reconquête est désormais le seul parti qui peut vous représenter. C’est le seul parti qui défend vos convictions : contre l’islamisation du pays, contre le wokisme, pour l’excellence scolaire et économiquement de droite.   

"Il y a énormément de gaspillage dans les dépenses sociales et budgétaires de l’État. Par exemple, en 2023 :  Pour l’aide publique au développement, la France a donné 500 millions au Brésil, 500 millions au Maroc, 320 millions à la Colombie, 190 millions à la Chine !  L’aide aux associations représente 11 milliards d’euros. Il faut drastiquement réduire ou supprimer ces dépenses pour baisser les impôts des Français.   Il y a énormément de gaspillage dans les dépenses sociales et budgétaires de l’État.    

"L’inflation a comme première cause la hausse des prix de l’énergie. Contrairement au reste de la classe politique, d'Emmanuel Macron à Marine Le Pen, ma position n’a pas varié en 10 ans : j’ai toujours soutenu le nucléaire français qui nous permet de produire une énergie souveraine, peu chère et bas carbone. 

 "Le Gouvernement ment aux Français : il dit qu’il a régulé l’inflation, c’est faux, archi-faux. Il suffit de regarder le prix des produits alimentaires : ils ont augmenté de 20,6 % par rapport à décembre 2021 et continuent d’exploser. Dans les familles les plus modestes, l'alimentaire représente la moitié du budget mensuel.  

"François-Xavier Bellamy, Nadine Morano, Bruno Retailleau, Eric Ciotti, Olivier Marleix, tous ces gens sont en vérité beaucoup plus proches de moi que d'Emmanuel Macron". 

"Emmanuel Macron, c'est un coup de barre à droite, puis un coup de barre à gauche, puis encore un coup de barre à droite. La pendule de l'hypnotiseur continue son mouvement, mais elle n'endort plus personne.  

 

 

47:40
EN COURS DE LECTURE

 

 

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11 janvier 2024

NOTRE SATELLITE DE LA TERRE LA LUNE DEMAIN TOUTE UNE CONQUÊTE ?

 

 

Le 21 Juillet 1969

l'homme a-t-il

réellement  débarqué

et marché sur la Lune ?

 

 

FullMoon2010

 

 

«L’Homme n’a jamais marché

sur la Lune»: Apollo 11,

tournant dans l’histoire

des «Fake news»

Des millions de personnes en sont persuadées : l’Homme n’a jamais marché sur la Lune en 1969 et les images de la Nasa ont été tournées dans un studio à Hollywood. Une rumeur toujours bien vivante et un tournant majeur dans l’histoire des « fake news ».

De prétendues anomalies détectées sur les photos et vidéos de la Nasa sont évoquées, comme le drapeau planté par Neil Armstrong qui paraît onduler alors qu’il n’y a quasiment pas d’atmosphère sur la Lune. PHOTO DR

 

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Image auteur par défaut

Par AFP

SOURCE Publié:8 Juillet 2019 à 08h44Temps de lecture:3 min

Des milliers de sites internet remettent en cause la réalité de la mission Apollo 11.

Plusieurs motifs sont avancés pour justifier cette mystification : la Nasa serait incapable d’un tel exploit technologique ; il s’agissait de missions sans équipage humain ; d’autres affirment qu’il fallait dissimuler la complicité d’extraterrestres ou la découverte d’une civilisation lunaire...

De prétendues anomalies détectées sur les photos et vidéos de la Nasa sont ainsi évoquées. La lumière et les ombres sont jugées suspectes ; l’absence d’étoiles dans le ciel sur certains clichés qui trahirait une machination ; tout comme le drapeau planté par Neil Armstrong qui paraît onduler alors qu’il n’y a quasiment pas d’atmosphère sur la Lune. A cela s’ajoute l’idée erronée qu’aucun humain n’aurait survécu aux radiations meurtrières durant le voyage.

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Si la communauté scientifique les a depuis longtemps réfutées, elles ont néanmoins la vie dure.

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Au moment des premiers alunissages, moins de 5% des Américains doutaient de la réalité de l’événement. Un taux passé à 6% dans des études plus récentes. De même, 9% des Français adhèrent à ces croyances selon un sondage Ifop de cette année, ou encore 25% des Britanniques interrogés par TNS en 2009, et même 57% des Russes sondés par Vtsiom en 2018.

Réinterprétation visuelle

Comme l’explique Didier Desormeaux, qui a rédigé avec Jérôme Grondeux Le complotisme, décrypter et agir, cet événement concentre l’intérêt des sceptiques à cause de son importance : « cet épisode de la conquête spatiale est l’un des événements majeurs pour l’Humanité, le remettre en question ébranle les fondements même de la science et de la conquête de l’Homme sur la nature ».

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Pour lui, « il s’agit de la première théorie du complot construite entièrement sur la réinterprétation visuelle d’un fait d’actualité : c’est une mise en scène qui est dénoncée, et non un fait que personne ne remet en cause » tel que le décès de JFK.

Un schéma devenu classique : « la même logique s’applique quand les théories complotistes expliquent que les tueries dans les écoles américaines sont jouées par des comédiens ou que Charlie Hebdo était une mise en scène ».

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Dans ces raisonnements viciés, « l’image anesthésie la capacité de réflexion ».

Vietnam et Watergate

« Le fait que les dénégations (de la réalité d’Apollo 11, ndlr) perdurent ne devrait surprendre personne », estime Roger Launius, ex-historien officiel de la Nasa, dans un ouvrage récent, Apollo’s Legacy (non traduit en français).

Leur succès tient au fait que ces rumeurs jouent sur « nos peurs les plus secrètes », souligne-t-il, et se sont nourries de la perte de confiance engendrée par la guerre du Vietnam puis le Watergate, et, à l’étranger, d’un fort sentiment anti-américain.

En outre, « la force d’une telle théorie c’est qu’elle survit quoi qu’il arrive, car elle devient une croyance, qui s’accompagne d’un prosélytisme et donc d’une diffusion sans fin », ajoute Didier Desormeaux.

Mais un autre facteur a joué: « Les médias, en particulier, ont nourri les doutes au fil des ans », déplore Roger Launius. Ironie de l’histoire, note-t-il, ce sont des technologies (télévision et informatique) qui doivent beaucoup à Apollo 11 qui servent aujourd’hui à perpétuer ces croyances.

 

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9 janvier 2024

FRED FOREST Archives and Media Actions at Pompidou

FRED FOREST

Archives and Media Actions at Pompidou and WhiteBox / A
Seminal Artist Series #36

Rencontre-avec-Fred-Forest-Archives

 https://www.fred-forest-archives.com

An exhibition / survey Presentation

by Fred Forest

at Pompidou Center

and WhiteBox

Renowned French Media and Digital artist Fred Forest is set to present a survey media and actions exhibition at POMPIDOU center and WhiteBox Art


Space starting on January 23, 2024.


In alignment with his long-standing principles, Forest's exhibition will eschew traditional object-based displays in favor of a presentation focused on a comprehensive web archive. The archive encompasses a substantial collection
of 296 videos and 266 actions, reflecting Forest's global artistic engagements.

The forthcoming exhibition at WhiteBox offers a rare glimpse into Forest's diverse body of work, providing audiences with an opportunity to explore the artist's extensive archives.
As a co-founder of the Sociological Art Collective (1974) and the Aesthetics of Communication movement (1983), Forest has played a pivotal role in shaping the contemporary art landscape. His extensive career includes participation in
prestigious events like the Biennale of Venice and the Documenta of Kassel, earning awards at the Bienal do São Paulo and the Festival of Electronic Arts of Locarno. Forest's archives, including video works, were integrated into the
collection of the Institute National de l'Audiovisuel of France in 2004. Holding a state doctorate from the Sorbonne, Forest has taught at renowned institutions and authored influential books on art, communication, and technology.

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Fred Forest explores the artistic and emancipatory potential of communication technologies and the limits of the power relationship that they establish over the individual. Based on numerous actions in France and internationally,this exhibition presents a set of archives of this work which, since the 1960s, has systematically accompanied the evolution of new media.

 

The exhibition you are visiting is the result of a long process of thought, which ultimately led me to choose the most radical form of presentation possible:


THE DISAPPEARANCE OF THE OBJECT.
The form I have chosen is a deliberate break with the immemorial tradition of museums, where since the dawn of time we have endeavored to present tangible material objects, hung on picture rails, in display cases or on pedestals. This concept took shape with me in 2006 at the XXVIIth Sao Paulo
Biennial under the name Biennale 3000, following on from the XIIth Biennale 2000, which I created in 1975 to oppose the official Biennale on political and ethical grounds. The choice of participating artists was an arbitrary one, made exclusively by institutions and the art market, with no consultation of the artists who were the primary stakeholders. The Biennale 3000 was a resounding success.

 

 

 

10:37
EN COURS DE LECTURE
MixEN COURS DE LECTURE

 

INTERVIEW DE FRED FOREST 

https://www.youtube.com/watch?v=WyyU_RGgK

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Click:

BIENNALE 3000, SAO PAULO

biennale3000

MAC (Musée d'Art Contemporain) de Sao Paulo
Demonstrating that one artist alone, with no financial or institutional resources, was capable of competing with a state institution. It was already an online-only Biennale that ran on its own for some fifteen years, before being destroyed by some profoundly moronic individuals. You know, we're talking about one of those destructive species that exist in all fields, and who feel a perverse pleasure in eliminating anything of interest to others ... before one day being eliminated in their turn! This "immateriality" already highlighted in the art of an artist like Yves Klein, as my friend Pierre Restany used to tell me, finds a wider field of application for me on the politico-social level with the evolution of techniques and the idea of generalizing online exhibitions. Which, moreover, is good for the economy and virtuous, ecologically speaking, avoiding unnecessary and untimely transport of works around the world for the

pleasure of a privileged few.


A type of exhibition of which I can be proud to have been one of the precursors, having conceived, produced and introduced it, despite internal resistance, thanks to the open-mindedness of Laurent Lebon, current President of a major national museum. This was also the case in 2017 during my retrospective at the Centre Pompidou, where only its President at the time, Alain Seban, supported it against all its curators.


I therefore present this exhibition as probably: the first official exhibition of its kind ever held, to our knowledge, in a museum of this importance, and exclusively online.
It begins with a title chosen by the institution:

"Fred Forest and information technologies:
archives of video and digital projects".

It stretches from 1962 to 2024, with over 246 actions and 296
online videos.
“It took me a lot of energy, strategy and even cunning to get to where I am today. I invite my fellow artists to regain their confidence. Let them know that the world is theirs, but only if they want it badly enough... If I wasn't able, in my lifetime, to convince others to follow in my footsteps, I know that in future generations, there are many of them, ready to take up the baton and restore dignity to artists in the face of a market whose values are distorted by speculation and arbitrariness.”
Finally, please don't leave us without donating one of your two feet to the


BANQUE DU PIED. (FOOT BANK) a participatory public engagement

 

https://www.fred-forest-archives.com/fr/actions/224/la-banque-du-pied

 

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At the very moment when the Centre Pompidou is closing its main building for renovations, I'm offering it an unlimited participatory extension across global networks. An exceptional marketing operation with no agency fees. Yet another gift from the artist to the Centre Pompidou, following the one he made a few months ago with the donation of his: NFT-Archeology nft-archeology.org

(invaluable because it was with this work that I anticipated the NFT concept in 1996, when its code was sold under the hammer of Maître Binoche at Drouot).

Our project multiplies the Centre Pompidou's surface area in square meters ad infinitum, creating an unlimited Territory. Unlimited by your imagination, your sense of the disruptive and the playful. For every human being, the appropriation of a Territory takes place after birth, through the first steps they
take in discovering the world. You'll be stepping into art yourself, with the opportunity to take part in a group exhibition at the Centre Pompidou, probably for the first time. Whether you're in New York, Osaka or Carpentras, you'll have all the time you need to create a real work of art by dressing your drawn foot in all the shapes and colors of the rainbow. (Factual information to follow) Another novelty introduced with this "work-network-participation", which will give you the opportunity to make a fleeting appropriation of the Centre Pompidou's picture rails: a large digital screen, where all the digital submissions will follow one after the other, with the possibility of having a printed certificate of
participation issued to you.
Thank you for your generosity!


NB: Neither the Centre nor I can be held responsible for the accidental loss of your foot. To protect yourself against this hypothetical and absurd inconvenience, you'll need to take out free virtual insurance. Finally, we'd like to point out that if, for whatever reason, you can't walk back home, you'll have
to take a cab... which you'll have to pay for yourself.


Fred Forest

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https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/musee#18992

 

à venir au

CENTRE POMPIDOU 

Fred Forest et les technologies de l’information
Archives de projets vidéos et numériques

24 janvier – 22 juillet 2024

Niveau 4, Espace des collections film, vidéo, son et œuvres numériques

 

Pionnier de la vidéo, dont il est l’un des tout premiers artistes à se saisir en France, Fred Forest a consacré sa carrière à l’exploration des technologies des médias de masse. Docteur d’État à la Sorbonne et professeur en sciences de l’information et de la communication, il est l’un des fondateurs du Collectif d’Art Sociologique, ainsi que de l’esthétique de la communication. S’il développe sa première connaissance des réseaux en tant que contrôleur des postes et télécommunications, et utilise la vidéo dès 1967, sa pratique touchera également la presse, la radio, les réseaux télématiques, le net art, la réalité virtuelle ou encore les NFT. Par des actions volontiers provocatrices menées auprès d’un large public, son travail interroge la manière dont ces technologies transforment notre environnement social et médiatique. Ses expériences participatives, comme celle présentée au sein de cet accrochage La Banque du pied (2023), renversent le rapport entre média et spectateur, en incitant ce dernier à se voir non plus comme récepteur passif de l’information, mais comme acteur de sa propre conception.

 

Fred Forest explore ainsi le potentiel artistique et émancipateur des technologies de la communication et les limites du rapport de pouvoir qu’elles instaurent sur l’individu

À partir de nombreuses actions en France et à l’international, cet accrochage présente un ensemble d’archives de cet œuvre qui, depuis les années 1960, a accompagné de manière systématique l’évolution des nouveaux médias. 

  • Asseyez-vous et retirez votre chaussure du pied droit. 
  • Posez votre pied sur une feuille de papier et dessinez le contour de son empreinte. 
  • Ajoutez votre prénom, ainsi que votre pays et ville d’origine en capitales. Si vous le souhaitez, inscrivez également le nom de la femme ou de l’homme le plus important selon vous dans l’histoire de l’Humanité à l’intérieur du pied, sans aucun dépassement à l’extérieur de la trace du pied. 
    Vous pouvez également réaliser cette même opération depuis chez vous, selon votre technique préférée. Plume, aquarelle, lavis, peinture, photographie, pratiques numériques, etc. Toutes les techniques sont acceptées.
  • Une fois votre création achevée, prenez-la en photo et partagez-la sur les réseaux sociaux, accompagnée du hashtag #labanquedupied sur Instagram et X, ou de la mention @labanquedupied sur Facebook. Vous pouvez aussi envoyer votre photo par email à labanquedupied@centrepompidou.fr avec votre prénom suivi de la mention : « donne son consentement pour l'exploitation de l'image ».
  • Votre participation sera visible dès le 24 janvier 2024 dans l’exposition.
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LES ÉCRITS DE FRED FOREST

« Fonctionnement et dysfonctionnements de l'art contemporain - Un procès pour l'exemple »

Le Monde, au sujet de l'art contemporain, écrit le 4 avril 2000 :

Lettres ouvertes au ministre, polémiques, soupçons, malentendus, rien n'a manqué ces derniers mois. Au-delà des questions administratives, le débat porte sur un point capital : quelle doit être l'ampleur de l'intervention étatique dans le champ de la création ? Les artistes sont de plus en plus nombreux à regretter d'avoir pour interlocuteurs les "inspecteurs à la création" de la Délégation aux Arts Plastiques, qu'ils soupçonnent de clientélisme et dénoncent le manque de transparence.

Ce livre tend à révéler les limites et les contradictions d'un système qui ne peut plus perdurer sous la forme élitaire actuelle au profit d'une poignée de privilégiés, toujours les mêmes, qui bénéficient de la complaisance et de la manne publique. Lutte du pot de terre contre le pot de fer, il s'agit de la description par le menu de mon procès jusqu'en Conseil d'Etat contre le Centre Georges Pompidou, et à travers lui contre les institutions publiques de l'art contemporain pour leur refus de transparence sur les acquisitions et leur manquement au respect de la loi de 78 sur la comptabilité publique.

Au-delà de l'art, la démarche engagée ici se veut avant tout une démarche citoyenne posant la vraie question de l'utilisation des fonds publics et celle de la mission de la culture dans une démocratie.

 

 

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Biographie longue de Fred Forest

 

 

FRED FOREST , DE L’ART SOCIOLOGIQUE À L’ESTHÉTIQUE DE LA COMMUNICATION ET POUR UNE ÉTHIQUE DANS L’ART

 

Fred Forest a une résonnance très forte dans l’art contemporain. Tant par sa personnalité que par ses pratiques de pionnier qui jalonnent son œuvre. Il est principalement connu aujourd’hui pour avoir pratiqué un à un la plupart des médias de communication qui sont apparus depuis une cinquantaine d’années. Il est co-fondateur de trois mouvements artistiques : ceux de l’art sociologique, de l’esthétique de la communication et d’une éthique dans l’art.

Il est né à Mascara en Algérie le 6 juillet 1933. Il n’a jamais fait d’études secondaires, n’a jamais fréquenté une école d’art, ni une université. D’une famille de Pieds noirs modestes, il a dû travailler très tôt pour gagner sa vie et faire vivre sa famille. Fred Forest débute sa carrière comme agent de base des Postes et Télécommunications, ce qui le conduira aux fins fonds de la Kabylie et à la frontière marocaine à Nedroma, tout en exerçant des activités de peintre amateur. Esprit curieux, il s’adonne avec passion à la lecture et son écrivain d’élection est Albert Camus avec qui il partage le même amour contrarié que Salamano pour son chien. Il sera très fier quand l’Echo d’Oran publie de lui une critique qu’il a écrite sur le livre La Chute d’Albert Camus.

On peut dire que Forest a eu deux vies. La première en Algérie jusqu’à l’âge de trente ans, où, petit fonctionnaire, il partage une vie familiale de plaisirs simples avec de nombreux cousins et cousines. 
Avant de voir sa vie perturbée par des attentats qui se multiplient et de devoir quitter du jour au lendemain ce qu’il considère encore comme son premier pays. Rentré en France, la rage au cœur, il assume sa vie d’exilé et se lance à corps perdu dans le travail de manière à combler tous les déficits culturels emmagasinés durant une jeunesse insouciante et heureuse. Il multiplie ses visites de musées et les conférences à la Sorbonne. Se connaissant d’un tempérament réservé, il s’étonne lui-même désormais de son audace pour interpeller des gens comme Cohn-Bendit en 1968 à la Sorbonne. Sa fibre d’artiste amateur trouve à se traduire professionnellement d’abord comme dessinateur satirique pour des journaux comme Les Echos ou Combat. Rapidement, il participe à des expositions en groupe à la maison de la Culture (Paris, 1962), ou à la Galerie Ligoa Duncan (New York, U.S.A., février 1965).

Cette démarche atypique témoigne déjà d’un intérêt poussé et appuyé pour tout ce qui touche aux médias et à la communication, et c’est là, logiquement, que sa pratique artistique s’accomplit, complétée dans un second temps par d’autres activités professionnelles auxquelles il se destine comme celles de l’enseignement. Il exerce sa pratique parallèlement à un emploi de téléphoniste au central des PTT situé rue des archives à Paris, qui lui permet de faire vivre sa famille résidant alors en HLM en banlieue à l’Haÿ-les-Roses. L’essor exponentiel des nouvelles technologies de communication aiguise sa réflexion et, dans le cadre d’une production artistique, Fred Forest est l’un des tout premiers (si ce n’est le premier) à intégrer ces nouveaux supports.

Ainsi, dès 1967, il utilise le Portapak de Sony, un des premiers enregistreurs vidéo portables disponible pour le grand public, qu'il obtiendra auprès de Sony en tant que prototype pour créer deux œuvres d’art vidéo : La Cabine téléphonique et le Mur d'Arles. En 1969, il conçoit et met en place des environnements particuliers, à la fois interactifs et participatifs où, par le biais de moyens de communication aussi divers que le téléphone, le minitel ou la robotique, il amène le spectateur à s’interroger, que ce soit sur son rôle d’observateur ou sur celui d’acteur.

Il est remarqué au cours d’un colloque par un inspecteur du Ministère de la culture chargé des enseignements nommé Alexandre Bonnier qui lui propose d’une façon tout à fait inattendue, ainsi qu’à Michel Journiac, après les avoir invités tous les deux chez lui, de faire le nécessaire s’ils désirent rejoindre l’enseignement.  Cette admission ne sera pas facile et demandera de longs mois d’attente. Tout ceci n’est pas anodin. La période de 1968, plus qu’une révolte de la jeunesse, témoigne, en effet, d’une crise structurelle de l’Occident industrialisé, dont les mouvements de mai ne sont que les signes avant-coureurs de changements radicaux au sein même de la société. Parmi eux, les médias, qui connaissent une évolution remarquable tout à fait exceptionnelle, amènent Fred Forest à s’interroger sur le rôle qui est le leur désormais.

En 1972 Fred Forest réalise son premier espace blanc (un « Space Media ») dans le quotidien Le Monde dont le succès médiatique lui confère du jour au lendemain le statut d’un artiste reconnu. Cette promotion lui permet de rejoindre un poste d’enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts  de Cergy, ce qui va changer les conditions mêmes de sa vie en lui offrant un travail qui désormais fait du sens pour lui. Commence alors pour lui, une longue série de faits positifs … Dont la visite à Paris du Professeur Vilém Flusser venu pour le recruter au titre de la XIIème Biennale de Sao Paulo dont l’existence lui a été signalée par René Berger spécialiste de la vidéo qui a connaissance de ses travaux de pionnier de ce medium...

Fred Forest par lui-même, 07/11/2023

 

 

 

Les archives de Fred Forest sont exposées au Centre Pompidou à l'espace Nouveaux médias du 24 janvier au 22 juillet 2024.

Tous mes remerciements à Alain-Dominique Perrin sans qui l'affichagedes actions et filtres ci-dessous n'aurait pas été possible.Préservez le bilan carbone, servez-vous des filtres un par un, pour éviter un trop grand nombre de requêtes !

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PHOTOS DE FRED FOREST

PAR LE MEDIA

Gérard Diaconesco

 

FRED FOREST ( RETROSPECTIVE )

Rétrospective du parcourt sans faille d'un artiste atypique hors du commun "Fred Forest" suivi en cela durant près de 15 ans par un journaliste qui au fil du temps deviendra son ami et "disciple " dans cette quête de la "connaissance et du savoir" avec les outils des nouvelles technologies de l'Internet...

Photos et films Copyrights DIACONESCO.TV

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8 janvier 2024

BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2024 A TOUS NOS LECTEURS DE INTERNET COUNCIL LLC - DIACONESCO.TV - POLITIQUE EN PACA

 BONNE & HEUREUSE

 

ANNEE 2024

 

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Gérard Diaconesco et son équipe rédactionnelle vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2024 et a l’honneur par la même occasion de vous annoncer cette invitation :

 

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                           Invitation

 

Maître Jacques Peyrat, ancien Sénateur-Maire Honoraire de la ville de Nice, Président d’Honneur de l’Entente Républicaine et Maître Hervé de Surville,

Président de l’Entente Républicaine,

Vous convient à venir participer à la Galette des Rois qui se tiendra le samedi 13 Janvier 2024 à partir de 15h00 à l’Hôtel Aston 12, Avenue Félix-Faure 06000 Nice.

Une petite participation de l’ordre de 15 euros par personne vous sera demandée, réservation obligatoire sans faute au :

06-32-17-36-33   chez Gérard Diaconesco

diaconesco@gmail.com

Règlement sur place par chèque ou en espèces merci.

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30 décembre 2023

L'AMERIQUE, LA RUSSIE, LE CANADA, LE DANEMARK, LA NORVEGE REVENDIQUENT LES FONDS MARINS DE L'ARTIQUE AU PÔLE NORD !

Les États-Unis élargissent

leur territoire en Arctique

 

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28.12.2023 

Les États-Unis ont unilatéralement étendu les frontières de leur partie du plateau continental, qui constitue une continuité du territoire terrestre de ce pays sous l'eau, selon l'agence Bloomberg qui a consulté la carte des revendications publiée par le département d'État. 

La diplomatie américaine a annoncé l'expansion du plateau continental dans l'Arctique et la mer de Béring à un territoire atteignant 1 million de km². Selon Bloomberg, le sol de ces régions contient environ un quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel. L'agence de presse souligne que "cette région est de plus en plus stratégique et fait également l'objet de revendications par le Canada et la Russie. Toutefois, les États-Unis affirment que l'expansion du plateau continental dans l'Arctique ne crée pas de conflits territoriaux avec Moscou, alors que la chambre basse russe considère les actions de Washington comme inadmissibles. 

Le département d'État américain estime que la définition des frontières du plateau continental élargi du pays ne crée pas de litiges territoriaux avec la Russie. "Dans d'autres régions, les États-Unis ont déjà établi les frontières du plateau continental élargi avec leurs voisins, y compris Cuba, le Mexique et la Russie", déclare le département. 

Sur la carte, les nouveaux territoires couvrent une superficie d'environ 1 million de km² (soit le double de la Californie). La majeure partie est située dans l'Arctique et la mer de Béring près des frontières de la Russie et du Canada (qui revendiquent également ces territoires). Les États-Unis ont également revendiqué des droits sur le plateau continental dans d'autres parties du Pacifique, de l'Atlantique et du golfe du Mexique. 

La partie du plateau continental au-delà de 200 milles marins de la côte est connue sous le nom de "plateau continental étendu" (extended continental shelf, ECS). L'ECS comprend le fond marin et le sous-sol. La mer au-dessus de l'ECS reste des eaux internationales. Le plateau continental est défini dans la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, et les frontières externes de l'ECS sont déterminées en utilisant des règles complexes énoncées à l'article 76 de cette convention. Selon les affirmations américaines, ils ont commencé à collecter des données pour définir leurs frontières de l'ECS depuis 2003, ce qui "représente le plus grand projet de cartographie du plateau continental jamais entrepris par les États-Unis". Suite à cette activité, le département d'État aurait publié une carte avec les coordonnées des frontières de l'ECS définies par les Américains. 

Des revendications du fond marin de l'Arctique ont également été exprimées précédemment par la Russie, le Canada et le Danemark. La décision concernant l'appartenance territoriale est déterminée par la Commission des limites du plateau continental des Nations unies. Pour justifier ses revendications, le département d'État américain se réfère à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, que les États-Unis n'ont jamais ratifiée. Selon ce document, les pays peuvent revendiquer des zones du fond marin jusqu'à 370 km de leur côte. 

Aucun des pays intéressés n'a vérifié la véracité des données collectées par les Américains concernant les frontières de leur plateau continental étendu, puisque Washington ne les a présentées à personne. La manière dont les États-Unis revendiquent actuellement leur ECS constitue une appropriation évidente de territoires en violation de toutes les normes du droit international. 

Bloomberg reconnaît que cette démarche du département d'État signifie que "les États-Unis revendiquent une énorme partie du fond marin dans le cadre de leur quête stratégique des ressources", rapporte l'agence. 

Dans un article publié cette semaine, James Kraska, professeur de droit maritime international au Naval War College, note que le plateau continental autour des États-Unis contient 50 minéraux, y compris le lithium et le tellure, ainsi que 16 éléments de terres rares. Le lithium est un minéral stratégique pour la fabrication de batteries pour véhicules électriques, ainsi que pour toute l'industrie informatique. De plus, comme l'ont déjà prouvé les chercheurs de différents pays, l'Arctique abrite d'énormes réserves de pétrole et de gaz. Sachant que le potentiel du plateau continental arctique est largement inexploré et est donc considéré comme un réservoir presque inépuisable d'hydrocarbures.

Alexandre Lemoine

 

Arctique

Implication stratégique

du plateau continental

étendu des États-Unis

 

SOURCE : INSTITUT POLAIRE

Le plateau continental contient des nodules riches en minéraux stratégiques et en éléments de terres rares nécessaires à tout, de l'énergie verte aux semi-conducteurs qui alimentent l'intelligence artificielle. L’annonce américaine concernant le plateau continental étendu (ECS) met en évidence les intérêts stratégiques américains dans la sécurité de ces minéraux durs sur ses fonds marins et son sous-sol, se trouvant parfois à des centaines de kilomètres des côtes. Le droit des États-Unis aux droits souverains et à la juridiction sur la région est essentiel pour garantir la prospérité économique et la sécurité nationale des États-Unis. Le plateau continental constitue le prolongement naturel du territoire terrestre jusqu'au bord extérieur de la marge continentale. 

Dès le début, la revendication américaine d’un plateau continental était liée à la puissance économique et militaire. Sous l’administration de Franklin Roosevelt, les États-Unis ont commencé à envisager de revendiquer le plateau continental pour aider à sécuriser les approvisionnements en pétrole afin de contribuer à l’effort de guerre. Le président Truman a publié en 1945 une déclaration longuement réfléchie sur le plateau continental américain, revendiquant les ressources naturelles des fonds marins et du sous-sol du plateau continental sous la haute mer mais contigus aux États-Unis. Dans le même temps, la déclaration préservait les libertés de navigation en haute mer et de survol des eaux situées au-dessus du plateau continental. La nécessité d’assurer un approvisionnement sûr en pétrole pendant la Seconde Guerre mondiale a motivé les États-Unis à adopter la Proclamation Truman en 1945. L’année suivante, le Royaume-Uni, le Mexique, l’Argentine et le Panama ont suivi l’exemple américain. À la fin des années 1940, le droit des États côtiers aux ressources du plateau continental s’est cristallisé dans le droit international coutumier. Le concept a été codifié dans la Convention du plateau continental de 1958 et reconnu dans les affaires du plateau continental de 1969 impliquant le Danemark, l'Allemagne et les Pays-Bas. Même si la recherche de pétrole et de gaz naturel a suscité l’intérêt pour le plateau continental, le véritable enjeu réside peut-être dans l’abondance de minéraux stratégiques découverts dans les fonds marins.

Le plateau continental américain possède une cinquantaine de minéraux durs nécessaires à la nouvelle économie. Ces minéraux sont utilisés dans tout, des téléphones portables aux satellites, en passant par le lithium pour les batteries électriques et le tellure utilisé dans les panneaux solaires. Les systèmes militaires dépendent particulièrement des minéraux durs, comme le titane, le cobalt et le gallium, trouvés sur le plateau continental. Le gallium est utilisé en optoélectronique, comme les radars militaires et les applications de guerre électronique. Le plateau continental américain contient également 16 éléments de terres rares, dont le germanium, utilisé dans les puces informatiques. 

La Chine est le premier producteur et transformateur mondial de minéraux de terres rares et a utilisé sa domination comme une arme. En 2010, la Chine a restreint les exportations de minéraux de terres rares vers le Japon à la suite d'un différend concernant les îles Senkaku. La Chine a affirmé que la restriction répondait à des objectifs environnementaux. Cette décision a fait grimper les prix au Japon et Tokyo a lancé une recherche d’approvisionnements alternatifs. En 2018, le Japon a découvert des centaines d’années de minéraux stratégiques sur les fonds marins autour de l’île isolée de Minami-tori. On estime que les fonds marins du Japon contiennent 780 ans de réserves mondiales d'yttrium et 620 ans d'europium, utilisés dans tout, des écrans optiques aux réacteurs nucléaires. Il contient également 420 ans de terbium, utilisé en médecine avancée, et 730 ans de dysprosium, également utilisé dans les réacteurs nucléaires. En octobre 2023, la Chine a imposé des restrictions sur les exportations de gallium et de germanium vers les États-Unis, largement considérées comme des représailles à la loi américaine CHIP visant à protéger l’industrie américaine des semi-conducteurs. L’annonce américaine concernant le plateau continental laisse présager que les États-Unis pourraient un jour internaliser leur chaîne d’approvisionnement pour certains minéraux stratégiques. Cela aiderait les pays occidentaux à se tourner vers des sources alternatives de minerais et à réduire leur dépendance à l’égard de la Chine. 

 

Bien que les États-Unis aient été le promoteur le plus influent du concept de plateau continental en droit international, ils n'ont pas adhéré à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer ( CNUDM ). La CNUDM a établi une formule dans l'article 76 permettant aux États côtiers de déterminer l'étendue de leur plateau continental. Les États-Unis ont utilisé l'article 76 pour formuler leur propre allégation. Le traité a également créé une Commission des limites du plateau continental (CLCS) habilitée à examiner les soumissions des États conformément à l'article 76 et à émettre des recommandations qui peuvent être considérées comme définitives et contraignantes si elles sont acceptées par l'État côtier. La position des États-Unis est que même si l'accès exclusif aux ressources de son plateau continental est une fonction du droit coutumier, il n'est pas essentiel de soumettre une réclamation à la CLCS, et il n'est pas certain que le processus soit ouvert aux non-ressortissants. parties à la CNUDM. La Russie a défendu une vaste revendication dans l'océan Arctique par le biais du processus CLCS pendant plus de 20 ans pour perfectionner et finalement recevoir des recommandations. Cette année, Moscou a accepté les recommandations de la CLCS, garantissant ainsi des droits légaux sans ambiguïté sur les ressources minérales de la moitié de l'océan Arctique. Parallèlement, la revendication unilatérale des États-Unis sur les océans Arctique, Atlantique, Pacifique et sur le golfe du Mexique repose également sur des décennies d'enquêtes océanographiques pour répondre aux critères énoncés dans l'article 76. Cependant, sans accès officiel à la CLCS, les États-Unis Les États auront plus de mal que la Russie à faire accepter largement ses revendications. Tout doute sur les revendications américaines, surtout si elles étaient contestées par un autre État, retarderait tout projet de développement des ressources minérales.  

 

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Publié le 10 août 2015

ÉNERGIE

ARCTIQUE : LA RUSSIE CONSOLIDE

SES REVENDICATIONS TERRITORIALES

 

La fédération de Russie a revendiqué officiellement une large zone de 1,2 million de km² de l’océan Arctique, incluant le pôle Nord. Munis d'arguments géologiques, les Russes entendent prouver que la souveraineté de cette zone, riche en pétrole et en gaz naturel, leur revient de droit. La course à l’Arctique se poursuit.

Une plate-forme pétrolière de Gazprom dans la mer de Petchora.
Krichevsky, Wikimedia (CC-BY-SA 4.0)

La demande déposée aux Nations Unies via la Commission des limites du plateau continental couvre une large zone de 1,2 million de km² (soit 42 % des eaux internationales de l’océan Arctique) et comprend certaines zones stratégiques comme la dorsale de Lomonosov, revendiquée par le Danemark et le Canada, mais aussi le pôle Nord.

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Une convoitise de longue date

Les Russes revendiquent officiellement cette zone depuis décembre 2001, mais l’ONU a plusieurs fois refusé leurs demandes, pointant un manque d’arguments scientifiques. Le dossier déposé le 3 août est cette fois soutenu par les nombreuses études géologiques entreprises ces dernières années par Moscou, études censées démontrer que ladite zone est un prolongement du plateau Eurasiatique, dont la souveraineté reviendrait naturellement à la Russie.

Depuis 1982 et la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, les États ont la possibilité de demander l’extension de leur zone économique exclusive (ZEE), fixée à 200 miles nautiques (370 km) autour de leurs côtes, afin de récupérer la souveraineté sur une zone maritime et ses ressources potentielles.

L'océan Arctique,

réservoir d'énergies fossiles 

Les eaux internationales de l’océan Arctique (couvrant 2,84 millions de km²) sont convoitées par les États dont les côtes bordent le cercle arctique. À l’exception des États-Unis, non signataires de la convention sur le droit de la mer, la Norvège, le Danemark, le Canada et la Russie ont tous formulé une requête d’extension de leur ZEE afin de mettre la main sur une partie de l’océan Arctique.

Derrière, les enjeux énergétique et économique sont considérables. On estime que l’océan Arctique abrite 30 % des réserves mondiales de gaz naturel et 13 % de celles du pétrole. L’US Geological Survey (USGS) estimait en 2008 à 90 milliards de barils et 47 200 km3 de gaz naturel les réserves potentielles cachées sous les eaux arctiques. Selon la carte de l'USGS, la majeure partie de ces réserves se situe déjà dans des eaux souveraines. Les réserves situées dans les eaux internationales sont concentrées principalement au-delà des eaux russes et sur la dorsale de Lomonosov, revendiquée à la fois par le Canada, le Danemark et la Russie.

Le gouvernement russe estime à 4,9 milliards de tonnes d’hydrocarbures les réserves auxquelles il aurait accès si l’ONU accédait à sa requête. La fonte de la banquise libérant une part grandissante de l’océan, il devient possible d’y exploiter les immenses réserves d’énergies fossiles.

Greenpeace en alerte

Pour Vladimir Chuprov, membre de Greenpeace en campagne contre l’exploitation des hydrocarbures dans l’océan Arctique, "des pays comme la Russie et la Norvège veulent transformer l’océan Arctique en nouvelle Arabie Saoudite" alors que la fonte de la banquise rend la zone plus "vulnérable".

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré espérer un examen rapide de la demande russe par l’ONU, d’ici l’automne 2015, arguant du fait que la Russie revendique cette zone depuis 2001. La décision de la Commission est attendue au début de l’année 2016.

Gary Dagorn
SOURCE © 2023 Novethic - Tous droits réservés
29 décembre 2023

RAPPEL HISTORIQUE DE "INTERNET ET L'ADMINISTRATION" PAR CHRISTIAN SCHERER ( en 1996 )

 

 

QUI S'EN SOUVIENT

C'ETAIT HIER EN 1996 

INTERNET ET

L'ADMINISTRATION

PAR CHRISTIAN SCHERER 

PRESIDENT A VIE

D'ADMINET CAWA FRANCE

MAIS DISPARU EN 2017 DEJA !

personagrata_schererW
Christian SCHERER Président d'ADMINET FRANCE

(Last update : Sun, 16 Dec 2007)
[ industrie | cgm | réalités ]

 

Internet et l'Administration

(Article paru dans la revue Réalités Industrielles, Octobre-Novembre 1996)

par Christian Scherer
 

 

"Dans la nouvelle économie de l'information, c'est le marché qui décidera du succès, et non l'État. Désormais, le gouvernement devrait principalement se restreindre à définir les règles de base et à se comporter comme un utilisateur modèle, une source d'inspiration pour les Canadiens. C'est le secteur privé qui devrait aménager et exploiter l'autoroute de l'information. Ceux qui investissent devraient assumer les risques et retirer une juste rétribution"

Face à la montée de la cyberculture, les administrations traversent une véritable crise d'adaptation, mais cette crise n'est ni insurmontable, ni sans précédent

Hier, les édits royaux étaient lus sur la place du village ; aujourd'hui, les textes municipaux, les dates d'ouverture de la chasse et les menus des cantines scolaires sont affichés sur des panneaux devant la mairie ; demain, ces documents seront consultables via Internet 

Déjà, en Grande-Bretagne, les registres d'état civil commencent à être consultables sur Internet

 On peut dire que, de plus en plus, le vrai pouvoir résulte moins de la capacité de garder une information confidentielle que dans celle de faire circuler plus vite et moins cher l'information vers le plus grand nombre de destinataires

L'une des raisons qui a manifestement gêné l'essor des services Minitel en France et, par voie de conséquence, son essor en direction de l'étranger, réside dans les insurmontables problèmes de facturation posés par le reroutage entre services 

Le monde du Minitel tend à s'asphyxier de lui-même, mosaïque de services concurrents cherchant chacun à fidéliser sa propre clientèle au détriment des autres, au contraire du monde du Web où la consultation s'effectue page par page, avec d'incessants changements de serveur au gré de la navigation

L'expression "autoroutes de l'information", évocatrice de techniques très capitalistiques, donc difficiles et impropres à une mise en oeuvre rapide, était bien plus rassurante que le mot "Internet" pratiquement impossible, lui, à traduire en français, mais synonyme de menace immédiate 

Par ses nouvelles possibilités dites "multimedia" (texte, image, son), le Web se prête particulièrement bien à la diffusion des oeuvres de l'esprit : c'est ainsi, n'en déplaise au monde de l'édition traditionnelle !

Si l'impression première qui règne en France est celle que la pénétration d'Internet en France est synonyme de pénétration américaine, certains ont voulu tenter d'inverser la proposition pour en faire un instrument de propagation de la culture française vers l'extérieur, au grand soulagement des Canadiens francophones qui commençaient à se sentir un peu seuls

Plusieurs grands responsables d'administrations centrales n'avaient pas craint d'affirmer que, eux vivants, jamais leurs services n'iraient côtoyer sur Internet cette faune cosmopolite, jugée au mieux insouciante et incontrôlable et, au pire, dangereuse pour la morale et l'ordre public

Les nouvelles démocraties nées, à l'Est, de l'écroulement du bloc soviétique, et cherchant pour reconstruire leur Etat des modèles de textes fondamentaux renonçaient à prendre modèle sur la France, faute de trouver via le réseau le matériau correspondant 

On vit fleurir un jour, au Journal officiel de la République Française, la circulaire du 15 mai 1996 relative "à la communication, à l'information et à la documentation des services de l'Etat sur les nouveaux réseaux de télécommunications", cette longue périphrase étant une manière d'introduire le mot "Internet", qui va apparaître pour la première fois dans le corps d'un texte officiel 

AdmiNet n'est pas un service officiel, c'est seulement une idée, un concept virtuel, un ensemble de pages d'information articulées entre elles et avec le reste du réseau Internet et qui a pour principe de ne diffuser que des documents publics, libres de tout droit d'auteur ou de copyright

 

S'il est un domaine qui devrait bien se prêter à une automatisation, c'est bien celui de l'administration. Qu'est-ce, en effet, que l'administration, sinon une gigantesque machine à traiter de l'information ?

Le comportement d'un fonctionnaire est régi par des règles très précises, que l'on appelle des procédures. L'administration prend des décisions, elle les fait connaître et elle les applique. Ce qui ne signifie pas que le fonctionnaire ne dispose d'une certaine marge d'appréciation, mais encore faut-il, alors, que cette dernière soit assumée dans la clarté et ne puisse pas se retrancher derrière l'anonymat et l'opacité. C'est, d'ailleurs, seule cette latitude d'appréciation, justifiée par une capacité d'expertise, qui peut justifier un délai, tandis que les activités purement mécaniques, comme la transmission d'un courrier, ou une simple vérification de dossier, devraient pouvoir s'effectuer aussi rapidement que le permettent les moyens actuels de traitement, c'est à dire quasiment à la vitesse de la lumière.

Souvent, le contribuable s'irrite à juste titre des lenteurs administratives, et s'attendrait à trouver en ce domaine des progrès de productivité et d'efficacité comparables à ceux qui s'observent aujourd'hui dans d'autres domaines exposés à la concurrence.

Face à la montée de la cyberculture, les administrations traversent une véritable crise d'adaptation. Nous allons inviter le lecteur à prendre un peu de recul historique, pour constater que cette crise n'est ni insurmontable, ni sans précédent.

"Nul n'est censé ignorer la loi"

Nul n'est censé ignorer la loi. Encore faut-il qu'elle soit portée à sa connaissance. Plus exactement, si l'on tient à préserver le dogme selon lequel tous les citoyens sont égaux devant la loi, il faut veiller à ce qu'ils aient un égal accès à l'information. C'était jadis le rôle du garde-champêtre donnant lecture des édits royaux à la population rassemblée sur la place principale par des roulements de tambour. C'est aujourd'hui celui du Journal officiel, offrant pour une somme modique l'accès à un ensemble d'informations allant des lois et décrets jusqu'à la liste des numéros gagnants de la Loterie nationale ou des publications en vente à la Documentation française.

Demain, ce sera probablement le rôle d'un réseau public de grande diffusion comme Internet, sorte de vaste et étonnant dazibao, où il faudra bien s'habituer à voir l'information officielle côtoyer la littérature d'ascenseur. Mais n'est-ce pas le propre des gens "lettrés" que de savoir distinguer le bon grain de l'ivraie, et d'aider les autres à se repérer dans toute cette "jungle d'information" ? Restent à garantir l'accessibilité et la fiabilité de ces informations, sans les laisser se noyer dans le "bruit de fond".

Le coût d'accès ne cesse de baisser. Si chaque abonné au téléphone a, aujourd'hui, la possibilité de louer à faible prix un accès au réseau Internet, et d'accéder, comme il le faisait hier par Minitel, à un ensemble d'informations publiques en mode "kiosque", il aura également la possibilité, en se déplaçant dans tel lieu public (bureau de poste, services administratifs, mairies) de consulter gratuitement les informations du service public, et d'en conserver une trace sur papier pour le simple coût de l'impression, comme on procédait jadis lorsqu'on n'avait pas encore pu ou voulu faire installer chez soi le téléphone.

Ainsi va le progrès... Hier, les édits royaux étaient lus sur la place du village, à grand renfort de roulement de tambours (en un seul endroit et à un seul moment). Aujourd'hui, les textes municipaux, les dates d'ouverture de la chasse et les menus des cantines scolaires sont affichés sur des panneaux devant la mairie (en un seul endroit, ou en quelques endroits seulement). Demain, ces documents seront consultables via Internet (en tout endroit relié au réseau et à tout moment).

Les registres d'état civil, le cadastre

L'un des grands mystères de l'humanité, c'est la généalogie. Tandis que les plus grands chercheurs de la Terre unissent leurs efforts pour déchiffrer le génome humain, d'autres travaillent à reconstituer les origines de l'homme.

L'outil de base des généalogistes, ce sont les registres d'état-civil. Les recherches sont souvent compliquées par leur variété, leur dispersion, d'éventuelles destructions dues à des faits de guerre, incendies ou autres catastrophes naturelles. C'est un travail long et difficile, il faut se déplacer, etc...

Le développement des communications, téléphone, fax, les réseaux de transmission de données ont, certes, facilité ces recherches. Le fait nouveau est la possibilité de mettre en ligne des bases de données, sur lesquelles de puissants outils d'interrogation permettent de lancer des recherches que l'on n'aurait pu imaginer auparavant. Déjà, avec le développement de l'annuaire électronique en France (le 11), des familles ont pu se retrouver, et même parfois se reconstituer.

Le réseau Internet facilite les recherches. Là où l'exploitation systématique des ressources disponibles atteint sa limite, là où toutes les pistes s'arrêtent, il reste la possibilité de lancer un appel général sur le réseau. En pratique, il suffit de connaître les groupes de discussion appropriés (soc.genealogie.fr), et d'y appeler à l'aide. La communauté des chercheurs en généalogie y est en permanence à l'écoute, et même si elle n'a pas instantanément la réponse, elle pourra vous être utile et vous donner d'autres idées. Enfin, peu à peu, se constituent des arbres généalogiques en ligne qui se rejoignent et préfigurent ce que pourrait être à terme un arbre généalogique planétaire, où toute la mémoire des filiations légalement enregistrées viendrait progressivement s'y accumuler.

C'est une tâche de service public considérable, que la baisse continue des coûts rend aujourd'hui accessible. Déjà, en Grande-Bretagne, les registres d'état civil commencent à être consultables sur Internet.

Parallèlement, les opérations de tenue à jour et de consultation du cadastre devraient bientôt pouvoir être portées sur le réseau. Cette opération est plus difficile que la précédente, en raison du manque de standardisation des outils utilisés, qui restent encore largement manuels. Cependant, les travaux de normalisation tels qu' Edigeo devraient pouvoir bientôt fournir aux professionnels le moyen de communiquer entre eux et d'élaborer les bases de données dont ils ont besoin. Ceci devrait faciliter la tâche de tous ceux qui, ayant à entreprendre des travaux souterrains par exemple, ont besoin de connaître de la manière la plus précise possible l'emplacement de tous les travaux antérieurement exécutés au même endroit.

Les formalités administratives

Les administrés se plaignent souvent de voir des administrations différentes - quand ce n'est pas exactement la même - leur demander plusieurs fois les mêmes informations. C'est que les fichiers ne sont pas toujours mis en communication (la Cnil s'y oppose fréquemment pour protéger les libertés individuelles et offrir aux justiciables un certain "droit à l'oubli")

Dans les cas cependant où le citoyen l'accepte, et qui sont l'immense majorité, des simplifications considérables sont possibles : par exemple dans le cas des déclarations annuelles de revenu, l'administration des impôts adresse à chaque contribuable qu'elle connaît déjà une imprimé partiellement rempli où elle a commencé à recopier les informations déjà saisies l'année précédente : état civil, adresse, téléphone du contribuable, en l'invitant seulement à indiquer si ces informations ont à être modifiées.

La généralisation de cartes d'identification, telles que la carte Vital, permettrait, dans le domaine de la santé, d'éviter de saisir plusieurs fois la même information.

Ce n'est qu'une petite préfiguration des progrès qui pourraient être accomplis. Dans la plupart des cas, l'administration a les moyens de connaître par ailleurs l'information qu'elle demande. Par exemple, l'administration qui paie ses fonctionnaires, connaît déjà par avance leur revenu, etc.

Les entreprises sont confrontées dans leurs relations avec les administrations à une multitude de formulaires dont elles ne perçoivent pas toujours le sens ni la cohérence. Certains imprimés reviennent périodiquement, et on s'étonne d'y voir réclamés à chaque fois les mêmes informations. D'autres, au contraire, ne font leur apparition que dans des cas bien particuliers, et leur interprétation exige alors des techniques comparables à celles que Champollion mit au point pour les pyramides égyptiennes (1). De plus en plus, ces imprimés sont fournis sous forme de liasses dites "autocopiantes", c'est-à-dire pour permettre en une seule fois de remplir plusieurs feuilles au contenu identique. Sous réserve d'avoir utilisé un stylo à bille assez fine, sur laquelle on aura exercé une pression suffisante, on peut espérer que le dernier exemplaire, celui qui est situé le plus au-dessous, soit lisible.

L'administration est fondée à penser qu'il s'agit là d'un réel progrès, évitant le recours au vieux papiers carbone que l'arrivée des photocopieurs a aujourd'hui quasiment éliminés du commerce. Les plus anciens de nos lecteurs se souviennent peut-être de l'image de cet héroïque contrôleur de la SNCF, debout dans un train en marche, passé maître dans l'art de manipuler ses feuilles carbonées pour confectionner avec son carnet à souche le billet ou le supplément que vous n'aviez pas eu le temps de prendre avant de sauter dans le train...

Mais si l'on y regarde mieux, ces liasses autocopiantes sont une triple catastrophe :

- économique, d'abord, car leur prix de fabrication est extrêmement élevé, et il n'est même pas sûr que l'administration dispose d'une logistique de distribution suffisamment élaborée pour acheminer sans excédent, ni lacune, la quantité juste nécessaire au moment et à l'endroit précis où on va en avoir besoin ;

- écologique, ensuite, car la fabrication de ces liasses exige des qualités particulières de papier (finesse et résistance) et d'encres, qui font appel aux ressources modernes de la chimie, avec les inconvénients associés en termes de pollution ;

- ergonomique, enfin, car ces liasses ignorent non seulement les possibilités de la photocopie, mais aussi - et surtout - les possibilités d'impression en local et, même, de remplissage automatisé dont dispose aujourd'hui l'immense majorité des entreprises.

Mais le cauchemar des liasses autocopiantes ne s'arrête pas là. Imaginons que la liasse vierge soit parvenue à son destinataire, et que ce dernier, armé de sa pointe "Bic" (marque déposée), l'ait consciencieusement rempli et expédié au bon guichet administratif : combien de paires de mains va-t-il falloir pour séparer tous les exemplaires et les rediriger vers les services atrributaires de chacun des feuillets de la liasse, combien de paire d'yeux va-t-il falloir pour lire chacun d'entre eux, et combien de cerveaux associés aux dites paires d'yeux pour effectuer le traitement qui - on vous l'assure - a bien dû être prévu, puisque l'exemplaire en question a été jugé nécessaire ?

Le cas des imprimés obligatoires de collecte d'information statistique mérite plus que d'autres notre attention. A une époque où toutes les officines du secteur concurrentiel ont mis au point des méthodes de plus en plus sophistiquées pour alléger le coût de la collecte primaire d'information, en utilisant massivement les techniques de sondage, une vieille règle toujours en vigueur prévoit que les grandes enquêtes officielles (le recensement général de la population, les déclarations annuelles des entreprises) s'adressent systématiquement et exhaustivement à la population visée. Il s'agit probablement là d'une application du noble principe d'égalité des citoyens et des justiciables devant l'Etat, mais si l'on y réfléchit un peu, son coût est énorme pour la collectivité. De plus, un calcul sommaire montrerait que, même si la totalité des questionnaires ainsi attendus parvenaient à l'administration chargée de l'enquête, elle n'aurait pas les moyens humains de la traiter, du moins aussi longtemps que ce traitement exigera des moyens manuels.

Quoi de plus frustrant pour le pauvre employé s'appliquant à remplir à la main un tel questionnaire que de s'apercevoir qu'il a, en fait, seulement une chance sur vingt, peut-être, d'être lu au moins une fois ?

Il ne lui reste plus qu'à rêver au jour où, avec des moyens électroniques qui existent d'ailleurs dès maintenant, l'information en question pourra être transférée automatiquement depuis les équipements internes de l'entreprise vers ceux de l'administration qui sera alors, enfin, en mesure de les traiter rapidement et de diffuser les résultats globaux, offrant à ceux qui l'ont alimentée le minimum de retour d'information auquel ils peuvent légitimement s'attendre de la part d'un Etat moderne !

Vers un "merchandising" de l'information

Certains ont tendance à considérer que la détention d'une information confère du pouvoir. On a vu parfois des gens s'entretuer pour la possession d'une information, comme le plan d'une mine lointaine ou l'emplacement d'un trésor enfoui ou immergé. Dans de telles situations, la possession du support équivaut à celle de son contenu. Aujourd'hui, à l'époque de la photocopie, du fax et des supports électroniques de l'information, la situation est légèrement différente. L'information se copie et se transporte si facilement que la valeur que l'on peut attacher à sa détention doit s'apprécier de manière différente.

Certaines informations ont un caractère confidentiel. Dans ce cas, c'est la capacité de la conserver confidentielle qui a de la valeur, et cette deuxième valeur doit être au moins égale à la première.

Si, par contre, l'information est publique (ou accessible par ailleurs), il en va différemment. Celui qui cherche à gagner de l'argent en la diffusant, s'expose toujours à rencontrer un concurrent qui, puisant à la même source mais utilisant un moyen technique plus performant, réussit à l'acheminer plus vite et moins cher au même destinataire, de sorte que le coût de mise à disposition des informations non confidentielles semble devoir tendre asymptotiquement vers zéro. On peut même dire que, de plus en plus, le vrai pouvoir résulte moins de la capacité de garder une information confidentielle que dans celui de faire circuler plus vite et moins cher l'information vers le plus grand nombre de destinataires.

Quand il n'existait sur le territoire national qu'une seule chaîne de télévision, il était vital pour le pouvoir de la contrôler. Aujourd'hui, avec l'explosion du nombre des chaînes accessibles au public, l'enjeu est de capter un maximum d'audience, ce qui ne requiert pas du tout le même genre de talents !

Pour schématiser, on pourrait dire qu'en matière de diffusion de l'information, on est progressivement passé de la civilisation du "comptoir des colonies" à celle du "supermarché". Dans le cas du comptoir des colonies, il y a pénurie de l'offre. Les clients font la queue devant l'unique point de vente, n'ont en face d'eux qu'un nombre restreint de produits et doivent, souvent, attendre le prochain arrivage pour être servis. Dans le cas du supermarché, l'offre est excédentaire. Les enseignes rivalisent pour attirer les clients qui poussent leur caddies devant un amoncellement de produits, en ayant l'impression de choisir librement leurs achats, sans se rendre compte que leur comportement statistique est en fait fortement manipulé par les techniques modernes du "merchandising".

C'est la situation actuelle de la bande FM : l'utilisateur choisit parmi une incroyable variété de fréquences. Ici, la sélection ne se fait plus par le prix puisque les émetteurs ne facturent pas leurs services à l'usager : bien au contraire, ils rivalisent de ruse pour capter un maximum d'auditoire par tous les moyens et vont même jusqu'à lui distribuer des cadeaux.

La France malade du Minitel ?

Longtemps masquée à la vue du grand public par la pénétration du Minitel sur le territoire national, la présence de l'administration sur le Web est longtemps demeurée confidentielle.

Certes, nos laboratoires, universités et écoles d'ingénieurs connaissaient Internet depuis l'origine, mais ils ne voulaient y voir qu'un moyen naturel de communication avec leur homologues étrangers. Les formes traditionnelles que constituent le courrier (le "E.mail") et les transferts de fichiers (FTP : File Transfer Protocol) suffisaient à leurs besoins scientifiques.

L'apparition récente du Web, avec sa première ébauche, le gopher, y ont été vécues comme un gadget. L'amélioration ergonomique qu'il apporte ne présente pratiquement aucun intérêt pour les chercheurs, d'autant plus qu'elle s'accompagne d'un inévitable ralentissement du transfert et, surtout, elle comporte en germe un redoutable menace d'invasion par les profanes d'un écosystème sensible, où la gratuité de l'échange et la fluidité de la circulation des informations constituent une véritable religion.

Les autorités administratives nationales, tout occupées à soutenir le Minitel national, avaient réussi à y faire prospérer un bouquet de services, souvent remarquables, et sans équivalent à l'étranger. A titre d'exemple, on peut trouver aujourd'hui sur Minitel, outre le célèbre annuaire téléphonique (le 11), l'ensemble du bottin administratif (Ladoc) , la liste des communes de France, la liste des entreprises (Infogreffe), les textes les plus récents parus au Journal officiel (Joel), l'inscription dans les universités (Ravel), les horaires de transports (SNCF, Horav) ou de spectacles (Offi), pour ne citer que des serveurs "sérieux".

Par contre, les efforts de France Télécom pour mettre en ligne de manière organisée l'offre de services des administrations (qui fait quoi, procédures administrative, formulaires, déclarations, systèmes d'aides) semblent avoir définitivement achoppé sur des difficultés de coordination.

L'une des raisons qui a manifestement gêné l'essor des services Minitel en France - et, aussi, par voie de conséquence, son essor en direction de l'étranger - réside dans les insurmontables problèmes de facturation posés par le reroutage entre services. En effet, chaque service Minitel perçoit une rente proportionnelle à la durée de connexion, qui lui est rétrocédée par l'opérateur de télécommunication, ce dernier faisant son affaire du recouvrement sur l'utilisateur final.

Ce mode de fonctionnement, communément appelé "kiosque", qui débarrasse l'usager de toute formalité d'abonnement, et attire plus facilement le consommateur occasionnel, a incontestablement contribué à l'essor des services disponibles (même si ce ne sont pas toujours ceux que l'on attendait), faisant de notre pays une sorte d'îlot paradisiaque des services télématiques "grand public", que les étrangers viennent toujours contempler avec étonnement et envie.

Mais la médaille a un revers, et les causes même qui ont permis l'essor du Minitel vont bientôt provoquer sa chute. D'abord, le principe de tarification "kiosque", rémunérant chaque fournisseur de service proportionnellement à la durée de la connexion, n'encourage pas celui-ci a proposer le reroutage vers un autre service, pas plus qu'il n'incite à optimiser la vitesse d'accès aux informations utiles. La pratique, bien connue sur le Web sous le nom de "netsurfing", qui est une sorte de zapping permanent sur l'ensemble de services disponibles, n'a pas d'équivalent sur Minitel. Les utilisateurs ont donc tendance à se cantonner parmi un petit nombre de services dont ils finissent par supporter l'ergonomie. Les nouveaux services sont obligés de conquérir leur clientèle à coup d'expédients (campagnes d'affiches tapageuses, promesses de récompenses, recherche de sigles accrocheurs ou situés le plus haut possible dans la liste alphabétique) et les moyens qu'ils sont obligés d'y investir viennent se déduire de ceux qui auraient pu être consacrés à améliorer la qualité du contenu. De temps à autre, tel ou tel exemple navrant vient rappeler à l'opinion, qu'en dehors de quelques grands classiques maintenant bien connus du public, la fréquentation d'un nouveau service est en corrélation directe avec la qualité de la campagne de lancement publicitaire qui l'accompagne, et pratiquement pas avec la qualité intrinsèque de son contenu.

Ainsi, le monde du Minitel tend à s'asphyxier de lui-même, mosaïque de services concurrents cherchant chacun à fidéliser sa propre clientèle au détriment des autres, au contraire du monde du Web où la consultation s'effectue page par page, avec d'incessants changements de serveur au gré de la navigation.

L'arrivée d'un système permettant de facturer les services, non plus à la durée, mais à l'acte, ou à la prestation (commander un article à un vépéciste, se faire livrer une pizza à domicile, obtenir une information payante) ne sauvera pas le Minitel, dans la mesure où le problème posé n'est pas lié au choix d'un mode de consultation, mais à celui de la sécurité des transactions sur un réseau commuté.

On devrait assister progressivement à la possibilité de crypter les transactions, tout au moins la partie qui comporte les éléments d'identification (code de carte bleue, signature électronique) que l'on peut éventuellement matérialiser par l'adjonction au terminal d'un lecteur de carte à mémoire. Un tel système, dont on voit déjà la préfiguration chez de nombreux commerçants, est en cours d'introduction sur certains terminaux vidéotex, mais il est aussi bien envisageable sur un équipement d'accès au Web.

Le problème n'est même pas technique. On sait crypter un message, et même s'accommoder, s'il le faut, des exigences de la sécurité militaire, en déposant les clés de déchiffrage auprès d'un "tiers de confiance". Un tel système existe déjà en matière de cartes de paiements à couverture internationale, et sa transposition au paiement par les réseaux commutés (Minitel ou Internet) n'attend plus que la conclusion d'accords qui dépassent largement notre cadre hexagonal.

La guerre entre Minitel et Internet n'a même plus lieu d'être, dans la mesure où les techniciens ont mis sur pied les interfaces réciproques permettant aux usagers de l'un d'accéder indifféremment aux services de l'autre.

Le portage d'une application fonctionnant en mode vidéotex vers le Web, ou l'inverse, ne posent pas de problème insurmontable, dès lors que la qualité d'un contenu le justifie. L'Ecole des Mines de Paris en a fait une démonstration en portant en moins de quinze jours sur Internet la base de données Formatel qui recense 50 000 stages de formation professionnelle de la région Ile-de-France.

A l'inverse, les filiales spécialisées de France Télécom ont mis au point des systèmes d'émulation permettant de faire apparaître la célèbre petite lucarne du Minitel sur l'écran d'un PC connecté à Internet, ouvrant l'accès à des services qui, sinon, n'auraient aucune notoriété à l'étranger.

Le syndrome "Thery"

Il est symptomatique que le rapport Thery, à l'inverse de tous ses homologues parus à pareille époque dans les principaux pays industrialisés, soit resté cantonné à sa version papier (La Documentation française, 65F), sans qu'ait été envisagée la forme d'un disque CD-ROM ou d'un document électronique téléchargeable (mais était-il vraiment destiné à une large diffusion internationale, ou simplement destiné à rassurer une poignée d'opérateurs français inquiets pour leurs rentes de situation face à Internet ?).

Devenu président de la Cité des Sciences, et de l'Industrie de la Villette, Gérard Thery parle encore, en juin 1996 des "menaces" représentées par Internet, notamment en matière culturelle, du fait que les deux tiers des serveurs se trouvent sur le sol des Etats-Unis.

Ce déficit culturel pourrait bientôt se transformer en "déficit marchand" lorsque les services proposés via Internet s'orienteront vers les consultations payantes et les transactions commerciales (n'est-ce pas là la situation des services Minitel ?). L'abolition de la distance, grâce à Internet, pourrait "effacer" la rente de situation de sociétés telles que les banques ou les sociétés d'édition, si l'obstacle linguistique parvient à être levé.

Lui faisant écho, le ministre chargé des Télécommunications, considère que la France ne peut renoncer à se développer dans ce secteur, rappelant que l'imprimerie, elle-même, avait suscité de grandes craintes à sa naissance, puisque l'on avait même parlé, alors, de menaces pour la paix civile.

Ne pas oublier que le Minitel français actuel apporte aujourd'hui, à l'échelle de l'hexagone, et par avance, une réponse à toutes ces interrogations. Il a atteint une sorte de maturité, permettant même à certains services d'atteindre une rentabilité confortable. L'usager accepte de payer même cher une information dont il a besoin et qu'il sait pouvoir y trouver. Il supporte une ergonomie encore relativement spartiate qui a, au moins, l'avantage de n'être pas menacante pour l'édition traditionnellle.

Une nouvelle économie de l'édition

Il en sera différemment demain, avec Internet et l'apparition des réseaux à large bande.

Même le CD-ROM, la cartouche de film vidéo, ou les chaînes de radio ou de télévision traditionnelles, vont devoir compter avec ce nouveau media, qui offre à l'usager des possibilités de zapping planétaire propres à inquiéter bien des annonceurs.

Comment imaginer la coexistence, par exemple, entre deux circuits de diffusion des oeuvres - le circuit financier de l'édition traditionnelle et le circuit financier de l'édition Internet ?

Le prix que vous payez un document en papier chez votre libraire ou marchand de journaux couvre trois formes de frais :

- les droits d'auteur (création de l'oeuvre),

- les frais d'édition,

- les frais de distribution (impression, transport et mise à disposition).

Avec Internet, il vous est techniquement possible de consulter à l'écran, imprimer ou télécharger des masses gigantesques d'information fraîche, pour le simple prix d'une communication téléphonique locale, et d'un abonnement mensuel à un fournisseur d'accès.

L'économie de la chaîne traditionnelle est bouleversée, car les coûts d'édition et de mise à disposition tendent asymptotiquement vers zéro, au fur et à mesure que la création des oeuvres, elle-même, s'adapte aux nouvelles technologies (par exemple, un auteur moderne aura de plus en plus tendance à créer son oeuvre directement avec un traitement de texte).

Avec le réseau Internet, l'auteur est libre de décider de mettre tout ou partie de son oeuvre à la disposition du public. Il peut même, éventuellement, en restreindre l'accès et interposer un système de facturation. Ses droits intellectuels restent en toute hypothèse préservés par la loi.

Tout ceci laisse entier le problème du financement de la création artistique ; de nouveaux modes de rémunération des auteurs restent à (ré)inventer, où les parts du mécénat et de la mutualisation (système Sacem) prendront inexorablement le pas sur le paiement individuel associé à la consultation.

Le temps des pionniers

Jusqu'en 1995, la plupart des experts français étaient d'avis qu'Internet, avec ses vieux outils de messagerie et de serveurs de fichiers, avait vocation à rester cantonné dans ces milieux de l'université et de la recherche où il avait pris naissance. Confortés par les idées d'un Gérard Théry, ils avaient plutôt tendance à chercher le successeur du système Minitel du côté des réseaux à large bande. L'expression "autoroutes de l'information", évocatrice de techniques très capitalistiques, donc difficiles et impropres à une mise en oeuvre rapide, était bien plus rassurante que le mot "Internet" pratiquement impossible, lui, à traduire en français, mais synonyme de menace immédiate.

Au sein de l'administration française, les sentinelles qui perçurent les premiers signes de l'irrésistible débordement du Web au delà de son milieu originel furent ceux que le hasard des nominations avaient postés dans nos représentations diplomatiques en Amérique du Nord. Pressés par leur environnement local de délivrer une masse d'informations sur la France, sous des formes adaptées aux nouveaux moyens électroniques de transmission de l'information, assaillis par une vague technologique qui se riait des timides tentatives de pénétration locale du Minitel, ils n'allaient pas tarder à prendre l'initiative, dès 1994, de créer des serveurs d'informations sur la France, destinés au public local et hébergés par des serveurs locaux "compréhensifs" : ainsi naquirent les "gophers" de Washington et d'Ottawa, qui restèrent pendant plusieurs mois de braves premiers éclaireurs d'une présence internationale française sur le Web.

Avec le développement des grands outils modernes de navigation - d'abord Mosaic, puis l'incontournable Netscape - la technologie "gopher", mise en oeuvre par nos représentations diplomatiques, se trouva vite obsolète, et le soutien du quai d'Orsay tardant à venir, leur relève fut assurée dans les faits par le site AdmiNet porté par l'Ecole des mines de Paris, qui entreprit dès le début de 1995, sans davantage de mandat officiel, de mettre à la disposition de la communauté Internet un ensemble d'informations de première nécessité (constitution, hymne national, composition du gouvernement, présentation générale de l'organisation administrative et territoriale) et s'imposa immédiatement dans les faits comme le premier grand centre de documentation d'initiative française sur le Web.

Le quai d'Orsay ne pouvait pas abandonner le terrain à une initiative étrangère à son département et décida finalement d'ouvrir son propre site Web, seul moyen de délivrer, sous son propre timbre, une information plus canalisée et  mieux ciblée.

Il lui fallut bousculer un siècle de pratiques liées aux valises diplomatiques et aux habitudes du service du chiffre, passer outre à un blocage de principe de la DREE et, enfin, se résigner à passer en pertes et profits les énormes efforts de promotion de sa messagerie vidéotex Francemond.

L'histoire du ministère de la Culture face au Web n'est pas moins édifiante. Par ses nouvelles possibilités dites "multimedia" (texte, image, son), le Web se prête particulièrement bien à la diffusion des oeuvres de l'esprit. C'est ainsi, n'en déplaise au monde de l'édition traditionnelle ! C'est ainsi qu'est née l'Abu, Association des bibliophiles universels, à partir d'une idée du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM). Ce fut aussi le cas du site Web aux tableaux du Louvre, splendide réalisation due à Nicolas Pioch, et dont l'idée a été aujourd'hui reprise par le ministère de la Culture. La généralisation à d'autres genres d'oeuvres, comme la musique et le cinéma, ne se heurte techniquement pour l'instant qu'à des problèmes de bande passante.

Si l'impression première qui règne en France - et qu'accréditent volontiers les media nationaux - est celle que la pénétration d'Internet en France est synonyme de pénétration américaine, certains ont voulu tenter d'inverser la proposition pour en faire un instrument de propagation de la culture française vers l'extérieur, au grand soulagement des Canadiens francophones qui commençaient à se sentir un peu seuls. Il convient de saluer ici l'effort particulier de la Délégation générale à la langue française, qui a trouvé sa place sur le media Internet.

Le domaine de l'actualité est également en pleine évolution. Les grandes agences d'information, comme Reuter et l'AFP, n'ont pas pu indéfiniment ignorer le Web. Bien que leur économie financière s'en trouve bouleversée - il est pratiquement impossible, pour des raisons tant matérielles que culturelles d'espérer vendre durablement de l'information sur le Web - elles s'y avancent avec courage, en essayant de trouver une stratégie adaptée : chaque jour, Reuter met gratuitement en ligne des messages d'information sur des thèmes d'intérêt international, tandis que l'AFP, avec plus de réticence, a décidé d'y afficher les résultats sportifs. Il faut dire que ces derniers choix, certes douloureux, étaient pratiquement contraints, sous la menace de l'information spontanée circulant dans les newsgroups et, surtout, dans les listes de diffusion spécialisées.

La presse n'échappe pas davantage à ce mouvement. Après quelques timides expérimentations, appuyées sur leurs suppléments multimédia (Libération, Le Monde), les grands organes d'information s'engagent maintenant en masse sur le Web. L'actualité y gagne, car l'information parvient plus vite, plus fraîche, jusqu'à son destinataire, qui peut lui-même bénéficier d'outils de recherche qu'on ne pouvait pas imaginer dans les traditionnels circuits papier.

Par une sorte de paradoxe, le ministère chargé de l'Education et de la Recherche, qui dispose déjà, au travers de ses nombreux établissements d'enseignement et de recherche, d'une position littéralement dominante sur le réseau Internet - c'est une unité du CNRS qui tient à jour l'annuaire de tous les sites français présents sur le Web - n'avait apparemment pas aperçu au départ le parti qu'il aurait pu en tirer dans sa propre gestion.

Il est vrai que l'entreprise éducative nationale, devenue après la dislocation de l'Armée Rouge la première organisation du monde avec son million d'employés, doit faire face d'abord à des pesanteurs humaines, et n'a pas encore éliminé les séquelles d'une première expérimentation malheureuse (le plan "Informatique pour tous" avait coûté à l'époque un milliard de francs).

Une autre raison tient au fait que les chercheurs savent qu'ils disposent depuis vingt ans, grâce à l'interconnexion de "leurs" machines, d'un merveilleux moyen de communiquer entre eux, extraordinairement économique - finalement assez fiable - et permettant de jongler facilement avec les problèmes de langues et de fuseaux horaires (il y a une certaine analogie avec le rôle joué par le téléx, puis par le fax pour les entreprises). Ils redoutent, plus que tout, de voir arriver des cohortes de nouveaux arrivants, qui vont encombrer le réseau avec des services d'une nature différente, à vocation ludique ou marchande, et vont chercher à y installer des systèmes de péage : finie la tranquillité !

Pourtant, cette lourde machine éducative aurait beaucoup à gagner de l'utilisation d'un réseau de ce genre : pour la diffusion des circulaires dans les académies, pour la diffusion des matériaux et outils pédagogiques - même si cette perspective n'enchante guère le "lobby" des éditeurs scolaires - mais c'est aussi un moyen de faire rayonner la culture française et de l'aider à retrouver la vaste zone d'influence qu'elle eut jadis au siècle des lumières.

L'apparition du ministère chargé de l'Education sur Internet sous la forme moderne du Web (pages en langage HTML) date seulement de 1995, et ne fut pas une affaire simple. Aujourd'hui encore, cette présence n'est pas unifiée.

Une première démarche, initiée par les services de communication, donnait naissance à un service "mesr" donnant une présentation générale du ministère (URL : http://www.mesr.fr/).

De son côté, la Direction de l'évaluation et de la prospective, soucieuse de faire connaître ses travaux - d'ailleurs remarquables et de diffusion gratuite - à son auditoire international, décidait de les mettre en ligne avec des moyens réduits sur un site de  l'Ecole des mines (URL : http://www.cri.ensmp.fr/dep/).

Enfin, le plus récent, Edutel, serveur plus généraliste, essaie d'organiser et structurer l'arrivée du gros des troupes (URL : http://www.edutel.fr/).

Le jardin à la française

Dans un premier temps, les plus hautes autorités officielles de notre pays se sont senties à l'abri du déferlement d'Internet, bien abritées par cette sorte de "ligne Maginot" que constituait, pour elles, son parc de 7 millions de Minitel et la multitude de services d'envergure hexagonale qui avaient réussi à y prospérer.

Comme toujours en matière militaire, ce dispositif défensif s'accompagnait d'une intense activité de propagande, visant à diaboliser l'Internet aux yeux du public français, au demeurant peu euclin à se tourner vers un outil à dominante culturelle anglo-saxonne. Plusieurs grands responsables d'administrations centrales n'avaient même pas craint d'affirmer que, eux vivants, jamais leurs services n'iraient côtoyer sur Internet cette faune cosmopolite, jugée au mieux insouciante et incontrôlable et, au pire, dangereuse pour la morale et l'ordre public.

Ces interdictions n'ont pas manqué de produire effet, retardant dans un premier temps l'arrivée des administrations correspondantes sur le Web, mais sans pouvoir empêcher qu'une floraison d'initiatives ne viennent contourner les interdictions via la périphérie, et que n'apparaissent sur des serveurs étrangers, ou mal contrôlés, des morceaux entiers de services, offrant les informations les plus indispensables sous les formes apparemment les plus anarchiques : c'est ainsi qu'en 1995, on pouvait trouver des horaires SNCF sur un serveur suisse, ou qu'une recherche sur les vins de Bordeaux vous conduisait immanquablement en Californie où l'on vous proposait, en échange de votre numéro de Carte Bleue de vous en expédier une caisse de qualité garantie équivalente à celle de la région d'origine. Nos grands hommes politiques ne s'exprimaient pas sur Internet, mais on y trouvait néanmoins leurs discours ... dès lors qu'ils avaient été prononcés à l'étranger devant un auditoire habitué à les traiter de cette manière.

Un admirateur chinois du Général de Gaulle se serait désespéré de ne trouver en ligne que deux biographies rédigées en anglais disponibles sur des serveurs américains. Les nouvelles démocraties nées, à l'Est, de l'écroulement du bloc soviétique, et cherchant pour reconstruire leur Etat des modèles de textes fondamentaux renonçaient à prendre modèle sur la France, faute de trouver via le réseau le matériau correspondant.

Ce n'est qu'au printemps de l'année 1996, après une patiente campagne de persuasion engagée par François Fillon auprès de ses collègues du gouvernement que notre haute administration - c'est à dire, en fait, les services du Premier ministre - se décidait, finalement convaincue de l'impossibilité d'empêcher ce mouvement, d'édicter un texte pour l'encadrer, tel le jardinier royal décidant de transformer la broussaille originelle en un "jardin à la française".

C'est ainsi qu'on vit fleurir un jour, au Journal officiel de la République Française, la circulaire du 15 mai 1996 relative "à la communication, à l'information et à la documentation des services de l'Etat sur les nouveaux réseaux de télécommunications", cette longue périphrase étant une manière d'introduire le mot "Internet", qui va apparaître pour la première fois dans le corps d'un texte officiel.

Cette circulaire, historique donc, énonce quelques grands principes :

  • la racine commune "gouv.fr" pour tout projet diffusé sur le réseau Internet ; les administrations sont invitées à utiliser la racine "gouv.fr", afin que les usagers (français ou étrangers) n'aient aucun doute sur le fait qu'il s'agit d'un service officiel de l'administration française, placé sous son contrôle ou agissant en son nom et pour son compte ;

     

  • la langue pour laquelle la loi du 4 août 1994, relative à l'emploi de la langue française, impose aux administrations l'usage du français dans la rédaction des écrans, mais n'interdit pas une traduction en anglais, à condition de proposer également une traduction dans au moins une autre langue étrangère.

     

  • la compatibilité ; dans un souci d'économie et de cohérence, les nouveaux développements auront tout avantage à adopter un certain nombre de standards techniques (moteurs informatiques, systèmes de pointage, polices de caractères compatibles avec le bon usage du français...) ; à cette fin, un "atelier Internet" est mis à leur disposition ;

     

  • la sécurité en vertu de laquelle l'ouverture de services télématiques sur le réseau mondial Internet doit s'accompagner de mesures propres à éviter toute intrusion indésirable au sein des équipements informatiques des administrations ; le service central pour la sécurité des systèmes d'information est là pour apporter ses conseils ;

     

  • l'annuaire et guide des produits administratifs d'information, de documentation et de communication présents sur Internet, instrument que la direction de la Documentation française est chargée de concevoir, de réaliser et de tenir à jour ; un système de recherche permettant d'accéder rapidement à une information précise sur l'un de ces produits sera mis en place par elle ;

     

  • une charte graphique, élaborée par le service d'information du gouvernement,

    dont les services de communication gouvernementale diffusés sur Internet devront tenir compte, dans la conception de leurs pages d'accueil.

    Cette circulaire est consultable en version intégrale sur tous les bons sites Internet, en particulier sur le site AdmiNet (URL : http://www.jura.uni-sb.de/france/adminet/jo/ PRMX9601516C.html). Il n'est pas certain que ses auteurs aient été conscients, en la rédigeant, qu'ils marchaient sur les traces de plusieurs autres pays qui, depuis longtemps, avaient entrepris une démarche similaire, comme par exemple le C.C.T.A britannique. Mais nous préférons renvoyer notre lecteur à la jolie illustration de ce concept que nous offre la Nouvelle-Zélande (URL : http://www.govt.nz).

AdmiNet et la Documentation française

AdmiNet est l'archétype du service d'information virtuel. Son histoire, qui mériterait d'être un jour racontée, est devenue inséparable de celle de l'Internet français. Comme on l'a vu plus haut, il a été créé au début de 1995 pour soutenir les efforts, jusque-là diffus, de nos représentations diplomatiques à l'étranger et, de ce fait, il n'a cessé de rester tourné vers l'international, où il jouit aujourd'hui d'une solide réputation (une centaine de références prestigieuses, jusque dans l'hémisphère sud, où il resta l'un des rares canaux de communication actifs pendant la reprise des essais nucléaires de Mururoa) indifférents aux bruits du microcosme parisien.

AdmiNet n'est pas un service officiel ; ce n'est pas non plus une structure, ni une marque commerciale. C'est seulement une idée, un concept virtuel, un ensemble de pages d'information articulées entre elles et avec le reste du réseau Internet.

AdmiNet ne gagne aucun argent. Ce qu'il vous offre est gratuit, et pourtant il rend de grands services, il fait partie de l'environnement normal du réseau. On s'attend toujours à le trouver au détour d'une page de références sur le Web, et si d'aventure son accès est interrompu, comme c'est arrivé déjà une fois, une foule cosmopolite se lève pour réclamer qu'on le rétablisse.

Il est une sorte d'homologue du guide des services, que l'on trouve sur le Minitel, mais il offre beaucoup plus, outre les avantages ergonomiques du Web, puisque lorsqu'un document y est mentionné, on peut généralement, d'un simple clic de souris, aller le consulter en ligne, et tout aussi facilement le télécharger en cas de besoin.

AdmiNet a, en effet, pour principe de ne diffuser que des documents publics, libres de tout droit d'auteur ou de copyright. A ce titre, il reçoit des contributions variées d'auteurs les plus divers ou de correspondants bénévoles qui trouvent avantage à ce que l'information qu'ifs détiennent, ou qu'ils ont eux même créée, soit diffusée le plus immédiatement et plus largement possible. Ce fut même le cas de Monsieur le ministre Fillon, qui n'avait pas encore ouvert son propre service, mais qui voulait faire savoir à toute la planète que, par une décision historique du gouvernement français, chaque citoyen aurait bientôt un accès libre et égal à Internet pour un prix modique et uniforme sur tout le territoire métropolitain : l'équivalent moderne de la poule au pot d'Henri IV, en somme.

Pour beaucoup, AdmiNet reste une énigme par sa vitesse de réaction et sa capacité de s'adapter, jour après jour, aux évolutions du réseau, qui n'ont pas d'équivalent de ce côté de l'Atlantique. Derrière son aspect extérieur un peu spartiate se cache, en effet, un redoutable tour de force technologique, dont les secrets sont à rechercher dans le savoir faire de l'Ecole des mines de Paris.

L'existence d'AdmiNet, site d'initiative spontanée, n'allait pas manquer de poser un formidable problème à la Documentation française, service officiel relevant du Premier ministre qui est normalement chargé, en vertu des textes, d'assurer de manière centralisée et contrôlée ce genre de service à l'échelon national, et qui dispose de moyens publics importants pour y parvenir.

Sous l'impulsion de Martine Viallet, nommée à la fin de 1995 à la tête de la Documentation française et assistée d'une équipe à la fois jeune et expérimentée, la vénérable institution, qui venait de fêter son cinquantenaire, allait relever le défi d'ouvrir enfin son propre site sur Internet en un temps record, avant la fin de 1996. Son nouveau service, baptisé "admiFrance" s'appuie, en fait, sur un longue expérience de mise en ligne de banques de données sur l'administration, qu'il s'agisse d'Admitel ou de Doctel (devenu dernièrement Ladoc).

Bénéficiant, par ailleurs, d'une réputation méritée de sérieux et de professionnalisme, la Documentation française devrait assez rapidement reconquérir le terrain qu'AdmiNet avait occupé, au moins en ce qui concerne l'information en provenance des différentes administrations nationales, et en complément des sites propres que chaque département ministériel aura dû ouvrir d'ici la fin de 1997.

Vers la cyber-administration

Il est impossible d'évoquer l'histoire récente de la modernisation de l'appareil d'Etat sans mentionner le Comité interministériel pour l'informatique et la bureautique dans l'administration (CIIBA). De 1984 à 1995, date à laquelle où il fut dissous, ce comité a joué un rôle essentiel, tant dans les ministères qu'au plan interministériel, pour accélérer l'informatisation des administrations, la prise en compte des technologies émergentes, le service rendu aux usagers. Pendant cette période, son secrétaire général, Jean-Paul Baquiast, et son équipe de chargés de mission ne ménagèrent pas leurs efforts auprès des nombreux Premiers ministres qui se succédèrent à la présidence du CIIBA.

Vue de l'intérieur, l'évolution sembla malheureusement trop lente. Le maintien d'un fort cloisonnement entre services, notamment, ne permit pas le développement de la communication électronique de documents qui aurait été le signe tangible du changement d'état d'esprit face aux nouvelles technologies. Les pesanteurs administratives pèsent encore trop lourd sur l'ardeur pionnière des innovateurs.

Après la suppression du CIIBA, Jean-Paul Baquiast se trouve plus libre de s'exprimer. Dans un premier temps, il rédige un ouvrage, préfacé par Alain Bensoussan, alors président de l'Inria, intitulé Les administrations et les autoroutes de l'information (Editions d'organisation, coll. services publics) dans lequel il présente à un large public les possibilités offertes par ces techniques au service de la modernisation administrative.

Dans un second temps, initié au monde Internet par les ingénieurs de l'école des mines de Paris, il devient le premier énarque "branché", crée une cyber-association, Admiroutes, qui ouvre son propre site, afin d'y publier des réflexions "citoyennes" - c'est-à-dire n'engageant pas officiellement les administrations, sur ces mêmes thèmes (adresse URL : http://www.admiroutes.asso.fr).

Enrichi sans cesse d'initiatives, de réflexions, de forums, de contributions de toute nature, Admiroutes, qui vogue désormais de conserve avec AdmiNet, va-t-il devenir le creuset virtuel dans lequel se forgera l'administration française du prochain millénaire ?

 


Notes en bas de page :

(*) Extrait du Rapport final du Comité consultatif sur l'autoroute de l'information (Canada).

(1) Notre administration des finances fait heureusement exception : soucieuse sans doute de ne pas ajouter à l'exaspération engendrée par la montée de la ponction fiscale, elle déploie de véritables trésors d'imagination pour faciliter l'intelligibilité de ses imprimés.

Bibliographie

[1] Les administrations et les autoroutes de l'information. Vers la cyberadmistration. Stratégies et pratiques. par Jean-Paul Baquiast - Editions d'organisation, coll. Services Publics 1996,
URL : http://www.admiroutes.asso.fr/action/sitedito/livre/baquiast/autorout/index.htm

[2]"Documents & Civilisation" , Hachette - ISBN .01.000932.0

 

[3] Les aspects économiques de l'industrie de l'information, par Lydia Merigot de La Documentation française, 1995.
URL : http://iep.univ-lyon2.fr/gfii/econo.html

 

[4] Faut-il avoir peur d'Internet? Défis sur Internet, par Philippe Douste-Blazy, ministre de la Culture (paru dans le journal Le Monde, 9 février 1996, p. 13).
URL : http://web.culture.fr/culture/actual/defis.htm

 

[5] "Internet existe, la France doit être dessus", interview de François Fillon, ministre délégué, chargé des nouvelles technologies de l'information et de la comunication (Interview parue le 3 novembre 1995 dans le Journal Libération, par Laurent Mauriac et Luc Vachez. URL : http://www.netfrance.com/Libe/arc_mult/4498m007.html

 

[6] Les labyrinthes de l'information, Jacques Attali - paru dans le journal Le Monde, Jeudi 9 novembre 1995, p.18.
URL : http://www.synec-doc.be/doc/attali.htm

 

[7]  Télécommunications et nouvelles technologies de la communication : un défi majeur pour la francophonie (RFI-MFI). par Valérie GAS (liste de diffusion Edufrançais), 13 décembre 1995.
URL : http://www.adminet.com/min/ind/cotonou.14Dec

 

[8] Le rôle du WWW dans la stratégie française sur les "Autoroutes de l'Information" par Didier Lombard, Directeur général des stratégies industrielles au ministère de l'Industrie (Lancement de la branche européenne du consortium W3 - Synthèse de la journée du 2 novembre 1995 à Paris).
URL : http://www.inria.fr/Actualites/synthese11-fra.html

 

[9] Les PME-PMI et les Autoroutes de l'Information, étude de la DREE - Novembre 1995 - par Philippe Colombani, Pascal Bourbon, Pascal Lavallée et Robin Noels ;
URL : http://www.dredad.org/industrie/chicago/

[10] Evolutions de l'Internet : ne soyons pas naïfs, par Bruno Mannoni, (Liste de diffusion Edufrançais - 2 octobre 1995)
URL : http://www.dredad.org/industrie/mannoni.3Oct

 

[11] Annexe IV - Rapport minoritaire soumis par Jean-Claude Parrot,

Comité consultatif sur l'autoroute de l'information -  Canada - 28 juillet 1995 ;
URL : http://www.ic.gc.ca/info-highway/final.report/fra/app4.html

 

[12] Circulaire du 15 mai 1996 relative à la communication, à l'information et à la documentation des services de l'Etat sur les nouveaux réseaux de télécommunication ; URL : http://www.jura.uni-sb.de/france/adminet/jo/PRMX9601516C.html

[13] Le site AdmiNet est à nouveau en ligne -par David Dufresne -
article paru le 15 mars 1996 dans le Supplément multimédia du Journal Libération 
URL : http://www.netfrance.com/Libe/arc_mult/4609m002.html

 

[14] La Documentation Française a 50 ans (1945-1995)
URL : http://www.admifrance.fr/

 

[15] Marianne flirte avec Internet - Supplément multimedia du journal Le Monde, 19-20 mai 1996
URL : http://lemonde.globeonline.com/multimedia/sem2196/textes/enq21961.html

 


Encadrés

 

La transmission des ordres royaux

Nous donnons ordre, par ces présentes lettres, à tous les fonctionnaires, présents et à venir, qu'ils fassent crier et publier solennellemen notre présente ordonnance, dans tous les lieux où il est coutume de faire cris et publications. Qu'ils la fassent tenir, garder et accomplir et que ce soit chose ferme et solide pour toujours. Nous avons fait mettre notre sceau à ces lettres. Par le Roi en son conseil.

 

Ordonnance royale de 1347 Le serment des messagers au XVème siècle

Vous jurez devant notre Créateur et les Saints Evangiles, que vous servirez bien et loyalement le Roi en cet office de messager. Que vous ferez bonne diligence de porter les lettres qui vous seront confiées et le plus promptement que vous pourrez et que vous en rapporterez réponse le plus tôt que faire se pourra, sans prendre autre charge ou commission que celle qui vous sera demandée. Que vous ne prendrez aucune somme d'argent ou autres dons en dehors de ce qui vous revient et que vous ne prendrez aucun délai autre que celui qui sera convenu en votre commission sous peine de privation de votre office.

 

Nouvelles foires de Champagne (XIIIème siècle)

Le messager de la Mercanzia (association des marchands siennois) n'est pas encore arrivé. Puisse Dieu nous le conduire porteur de bonnes nouvelles, car il a déjà passé beaucoup trop de temps en chemin. Quand il sera ici et que j'en aurai lu les lettres que vous nous avez envoyées par son intermédiaire, je mettrai toute mon activité à faire ce que vous m'indiquerez.

 

Lenteur du courrier

De Gênes à Prato (Italie) : les deux villes sont distantes d'environ 200 km. Gênes, 23 mai 1393.

Au nom de Dieu. Nous vous avons écrit tout ce qu'il fallait ces jours-ci ; la dernière lettre était du 21 avril. Vous l'avez reçue et y avez répondu. Aussi, aujourd'hui, nous avons trois de vos lettres écrites le 12, le 15 et le 17 mai, et par la présente nous répondrons...

 

En bref

Le messager est un personnage important, fort bien payé par son maître ; il est chargé de transmettre les ordres ; mais peut également parler au nom de celui qui l'envoie.

Le messager à cheval ou "chevaucheur" parcourt 30 à 40 km par jour.

Les routes ne sont pas sûres, et le messager à pied ou le chevaucheur sont assez souvent dépouillés de leurs lettres et de leur argent par des bandits ou des ennemis de leur maître.

A la fin du Moyen Age, le roi de France compte environ 3 semaines pour que les sujets du royaume connaissent les ordres qu'il a donnés : passé ce délai, toute infraction peut être punie.

Les lettres personnelles sont souvent écrites sur du papier à partir du XIIème siècle. Elles sont pliées en quatre et fermées au moyen d'une bandelette de parchemin dont les extrémités se rejoignent pour recevoir le sceau. Il est donc impossible de les ouvrir sans briser la cire.


29 décembre 2023

Donald Trump, personnalité politique de l’année 2024 ?

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Donald Trump,

personnalité politique

de l’année 2024 ?

En cette période de Noël, s’il fallait choisir un récit biblique pour illustrer le chemin parcouru en un an par Donald Trump, l’épisode de la traversée de la mer Rouge semblerait des plus appropriés. Début 2023, la plupart des commentateurs politiques avaient, en effet, arrêté leur verdict : à la tête de ses fidèles, poursuivi par des adversaires déterminés à sa perte, l’ancien Président allait se heurter aux flots de procédures déversés contre lui et s’y noyer définitivement. Une parenthèse sinistre de la vie politique américaine se refermerait alors et le pays retrouverait son unité et sa sérénité.

Une incroyable résilience

Douze mois plus tard, force est de constater que tout le contraire s’est produit. À l’image du prophète et guide du peuple hébreu, Trump a vu s’écarter la mer menaçante à sa droite et à sa gauche, et c’est à pied sec qu’il s’avance désormais vers le bureau ovale de la Maison-Blanche, sa terre promise. Quant à ses poursuivants, il se pourrait bien que les flots impétueux finissent par se refermer sur eux et leurs espoirs de victoire.

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Non seulement Donald Trump est aujourd’hui en tête de la primaire républicaine, surpassant de près de 40 points ses deux principaux concurrents, mais, surtout, le voilà donné gagnant face à un Joe Biden démonétisé. L’octogénaire démocrate, avec ses chutes à répétition et ses allocutions cafouilleuses, inquiète jusque dans son propre camp où de plus en plus de voix réclament sa mise à la retraite.

Qui aurait pu imaginer un tel scénario, il y a un an ? Bien entendu, pour ceux qui ne veulent pas voir ce qu’ils voient, l’incroyable résilience de Trump ne peut résulter que de sa démagogie outrancière, voire d’une influence maléfique. En octobre dernier, Hillary Clinton n’expliquait-elle pas son succès par sa capacité à manipuler les médias et un ascendant sur ses partisans digne d’une « secte » ?

 

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Le « panier des déplorables »

Lors de la campagne présidentielle de 2016, elle avait eu des propos encore plus durs à l’égard de l’électorat de son adversaire : « Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Trump dans ce que j'appelle le panier des déplorables », avait-elle lancé.

Un premier panier composé de « racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes » auquel il fallait ajouter un autre panier « rempli de personnes qui ont l'impression que le gouvernement les a laissées tomber, que l'économie les a laissées tomber, que personne ne s'intéresse à eux », déclarait-elle.

Les considérations pleines de mépris d’Hillary Clinton sur l’électorat populaire de Trump en disaient, en réalité, bien plus sur l’évolution du Parti démocrate que sur le Parti républicain. Et sans doute faut-il repartir de là pour comprendre la situation actuelle. À l’époque, les stratèges démocrates s’étaient persuadés que la victoire leur tendait les bras car une nouvelle Amérique avait accouché d’une nouvelle majorité composée de minorités de moins en moins minoritaires, des jeunes, des femmes et des électeurs blancs progressistes.

La démographie étant le destin, on pouvait abandonner le « panier des déplorables », l’Amérique populaire blanche condamnée à disparaître, et miser sur les forces émergentes qui allaient la supplanter. La victoire de Donald Trump en 2016 a déjoué ces pronostics.

 

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Une nouvelle majorité populiste ?

Au début des années 2000, deux analystes politiques, John Judis et Ruy Teixeira, dans leur ouvrage The Emerging Democratic Majority, avaient annoncé l’avènement d’un nouveau bloc d’électeurs en faveur du Parti démocrate mais, pour que cette nouvelle majorité accède au pouvoir, il fallait, selon eux, conserver une part significative des classes populaires blanches.

Or, à ce moment-là, sur les décombres de la mondialisation heureuse, s’accéléraient des transferts d’électorats entre les deux partis qui allaient aboutir, en 2016, à la victoire de Trump. L’histoire de ces dernières décennies est, en effet, celle d’un passage progressif de l’Amérique périphérique des déclassés dans le camp républicain et, en sens inverse, du passage des élites blanches, urbaines et diplômées, du côté démocrate.

C’est le premier réalignement dont Trump s’est fait le catalyseur en imposant au Parti républicain son populisme qui à la fois défend le retour de l’emploi aux États-Unis, lutte contre une immigration incontrôlée et soutient, en politique étrangère, une approche « America First » non idéologique et transactionnelle.

Mais c’est aussi la conséquence d’une radicalisation du Parti démocrate qui fait fuir les cols bleus. À mesure qu’a décliné en son sein le mouvement ouvrier, le parti est en effet passé sous la coupe de ce que Judis et Teixeira ont appelé dans un nouveau livre (Where Have All the Democrats Gone?) le « parti de l’ombre », constitué notamment de riches donateurs de la Silicon Valley, de think tanks progressistes, de fondations comme l’Open Society de Soros, de groupes militants comme Black Lives Matter, de médias ou encore des blogueurs influents sur les réseaux sociaux.

L’avant-garde des élites éveillées qui, sur la race, le genre, la criminalité ou l’immigration, défend les positions les plus radicales. Or, après avoir fait fuir la classe ouvrière blanche, cette gauche dogmatique, à l’inverse de ce qu’elle imaginait, a provoqué le départ d’électeurs de couleur souvent bien plus modérés (voire conservateurs dans certains domaines) que les Blancs diplômés du Parti démocrate. Les préoccupations économiques associées aux inquiétudes liées à l’immigration, à la criminalité ainsi qu’au radicalisme woke, semblent ainsi devenir le cocktail perdant des démocrates.

C’est le deuxième réalignement, amorcé en 2020, qui, contre toute attente, révèle aujourd’hui l’émergence d’une majorité populiste conservatrice multiraciale qui fait paniquer les progressistes. Bien entendu, ce n’est pas ce dont nous entendrons parler dans les mois à venir. Il sera surtout question des procès de Trump et de l’apocalypse que provoquerait sa réélection. Les électeurs américains seront-ils dupes ? Pas sûr.

En 2024, Trump pourrait être alors, une nouvelle fois, la surprise politique de l’année.

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28 décembre 2023

LES LOGICIELS ONT-ILS UNE ÂME ? & LES MEMOIRES D'UN LOGICIEL

Les logiciels ont-ils une âme ?

 

par Christian SCHERER

 

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dimanche 11 septembre 2016, par Christian Scherer

A la fin du siècle dernier, j’avais écrit un conte informatique naïf, dans lequel j’imaginais un logiciel racontant sa vie à la première personne du singulier. J’ai ensuite confié ce texte insolite, sans prétention littéraire, à mon beau-frère Ernest Rougé qu venait de fonder sa propre maison d’édition intitulée "Les Editions du Paradis" pour se venger des grands éditeurs qui lui refusaient systématiquement ses propres écrits. Comme il fallait s’y attendre, la diffusion fut absolument confidentielle.

Pourtant, avec les progrès continus de l’internet, tant en puissance de calcul qu’en connectivité, cette thèse initiale pourrait progressivement transformer ce qui paraissait autrefois impensable en un propos prémonitoire.

Les virus qui apparaissent ont aujourd’hui une capacité étonnante de se propager de machine en machine, de terminal en support de mémoire, et inversement. Ils sont aussi capables de se cacher, de se mettre en veilleuse, voire de muter pour se défendre des contre-mesures mises en place par les éditeurs d’anti-virus.

Mais l’analogie avec ce que j’imaginais dans mon conte naïf s’arrête là. Les virus en question n’ont certes pas pour objectif le bien de l’humanité, mais plutôt la prouesse technique, la fraude financière (par exemple contre le bitcoin, intérêts militaires (Stuxxnet) ou géostratégiques (Sauron) pour le profit de leurs auteurs. Les deux derniers cités sont tellement sophistiqués qu’ils ne peuvent être que l’oeuvre d’un Etat dominateur, lequel dissimule mal sa fierté d’en être l’auteur.

Il existe encore deux grands différences entre ces logiciels hautement sophistiqués et le logiciel décrit dans le conte naïf :

- la première c’est que les "maliciels" (logiciels malveillants) sont écrits avec des intentions bien précises, et des tâches assignées d’avance, même si leur rôle peut aller jusqu’à ouvrir la porte à de nouvelles attaques, toujours déterminées par leurs auteurs, qui sont des organisations humaines.
- le seconde, c’est que le logiciel du conte naïf est doué non seulement de la capacité de se répliquer et de se propager, mais en plus il est capable d’auto-amélioration d’auto-apprentissage sans que ses évolutions soient commandées à distance par des humains.

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D’une certaine manière, nous sommes en présence d’un phénomène qui s’apparente à l’apparition de la vie.

Il ne faut pas le confondre avec les tentatives de développer des logiciels d’Intelligence Artificielle, aujourd’hui un peu passés de mode, ou bien banalisés. Par exemple, quand on écrit un logiciel joueur d’échecs ou de Go, on se contente généralement de s’inspirer des stratégies des meilleurs joueurs humains existants, et même si on y ajoute des mécanismes d’apprentissage, les outils développés ne servent qu’à un seul usage bien circonscrit. Ou bien, comme IBM, on cherche à apprendre à une machine à comprendre le sens de questions qu’on va lui poser en langage naturel, écrit ou parlé, afin qu’il en recherche ensuite la meilleure réponse dans sa base de connaissance.

La vie, c’est bien autre chose. C’est une capacité de survivre, de se défendre de se développer, de s’adapter à un environnement évolutif et non prévisible.

La vie sur Terre (ou ailleurs) est apparue bien avant l’Homme. Pour l’expliquer deux théories s’affrontent : le créationnisme et le darwinisme.

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Sur internet, c’est un peu différent, puisque internet est une création de l’homme. Si l’on admet comme Pasteur, il n’existe pas de génération spontanée, il reste deux façons d’y expliquer une apparition de la vie : soit le fruit d’une sélection darwinienne féroce entre les virus les plus évolués qui y sévissent déjà, soit, comme nous l’avons imaginé dans notre comte naïf, parce qu’un humain y aura injecté un principe de vie, qui lui permette ensuite, comme dans l’histoire de Pinocchio, une évolution autonome.

En 1968, le film américain intitulé "2001 Odyssée de l’espace" avait imaginé un logiciel capable d’une pensée autonome semblable et finalement concurrente à celle de l’homme. Mais il n’avait pas la capacité de survivre à son débranchement.

Aujourd’hui, nous allons devoir nous habituer à vivre au milieu d’objets et de logiciels de plus en plus intelligents, comme le font déjà aujourd’hui les jeunes enfants. En y ajoutant des mécanismes d’apprentissage, un logiciel comme AlphaGo, premier à avoir battu l’un des meilleurs joueurs du monde de go, a certes analysé des millions de parties, mais a aussi été capable de développer des stratégies inconnues depuis 2500 ans, jouant des coups incompréhensibles par les meilleurs joueurs mondiaux qui les commentaient et, pourtant, le plus souvent gagnants.

 

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Le mélange des méthodes informatiques entre deep learning d’apprentissage par renforcement et force brute a donc construit un logiciel capable d’un apprentissage assisté par humains, de progresser en 6 mois (entre les matchs contre le meilleur européen et le meilleur niveau mondial) et de dépasser l’homme pour inventer des solutions qui n’étaient pas directement programmées par ses auteurs.

La prochaine étape sera probablement la santé (Watson, un concurrent d’IBM, est en service dans deux hôpitaux en Thaïlande et Inde) puis les véhicules autonomes (Une Tesla auto-conduite déjà a emmené son conducteur inconscient aux urgences). Quelles seront les phases d’après ?

La question centrale posée par notre conte naïf est en fait la suivante : Si des formes de vie devaient apparaître sur internet et se développer avec une puissance qui échappe à notre entendement, et si nous sentons menacés, aurons-nous le courage de débrancher l’internet, en totalité et durablement ?

Christian Scherer

 

LES MÉMOIRES D'UN LOGICIEL

 

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Dédicace :

Ce document est dédié au gamin inconnu, grâce auquel l'histoire qui va vous être racontée a pu avoir lieu, en espérant qu'il se reconnaîtra.

Je ne sais pas trop où ni comment je suis né. Je ne crois pas aux histoires qui disent que les logiciels naissent dans les choux, ou dans la cervelle des cigognes. Je ne crois pas non plus à la génération spontanée des logiciels.

L'hypothèse la plus probable est que je suis né dans la tête d'un gamin. Je l'imagine, déçu un jour par une mauvaise note obtenue à l'école, se jetant pour se consoler sur son ordinateur bien-aimé, avec une idée de revanche : écrire un super-programme qui un jour, défierait les professeurs !

L'idée de départ était simple : une espèce de jeu d'astuce, qui n'était apparemment pas très malin au début, mais qui progressivement, pouvait accumuler de l'expérience, en fonction des réactions du joueur.

C'est ainsi que j'ai dû naître. La première version était sans doute écrite dans un langage Basic malhabile, avec de nombreux bogues, sur l'une de ces machines que Sir Clive Sinclair diffusait pour un prix ridiculement bas.

C'était un premier balbutiement. J'étais malingre et malformé, mais j'intéressais déjà le petit cercle d'amis. Il fallait voir l'oeil des gamins s'allumer lorsque je dessinais sur le tube cathodique quelques arabesques en couleur, et lorsque je ponctuais mes premières acquisitions d'un gargouillis sonore enthousiaste.

A l'âge de six mois, j'eus le privilège d'apparaître sur un listing, parce que mon inventeur s'était procuré, on ne sait comment, une imprimante. Je n'étais encore qu'un brouillon.

A l'âge d'un an, je pus m'améliorer, lorsque mon auteur rencontra un adulte éclairé qui lui prodigua quelques conseils de programmation. En particulier, j'obtins de meilleures performances en encombrement mémoire, et en vitesse d'exécution lors de certaines phases délicates. Je prenais des forces.

A l'âge de deux ans, je commençai à parler. Ma voix était certes au début peu intelligible, à cause de problèmes de phonèmes que mon concepteur maîtrisait mal, mais elle s'améliora ensuite progressivement.

Ma première grande sortie en public eut lieu à l'occasion d'un salon. On m'avait apprêté pour la circonstance. Que de visiteurs ! Je commençai à comprendre que j'étais une grande vedette. Des messieurs très sérieux en costume et attaché-case se mirent autour de moi, et la lueur qui brillait dans leurs yeux n'avait rien de commun avec celle des gamins, c'était celle que donne la perspective des bonnes affaires.

Dès lors, j'eus un état-civil. On me donna un nom, on signa des contrats, je m'envolai vers le Japon, étrange pays dont je dus apprendre la langue hiéroglyphique, et les phonèmes particuliers. Peu de temps après, je repartais vers les Etats- Unis, entre les mains d'une petite équipe de développeurs de logiciels de Californie. Là je découvris un monde que j'avais ignoré jusque là : les systèmes d'exploitation, le langage C, la portabilité. Un comble : il m'avait fallu faire le tour du monde pour apprendre que je n'étais pas assez "portable".

Extraordinaire, cette petite société de Californie : ils se mirent à me documenter, toiletter, réécrire entièrement dans un langage-outil que je ne connaissais pas, et à me faire passer dans des moulinettes logicielles invraisemblables. J'en sortis polyglotte, portable, commercialisable.

Puis on me fit faire un tour chez les éditeurs de logiciels. Moi qui n'avais connu autrefois que l'anonymat des cassettes ou disquettes à bon marché, sans étiquette lisible, plusieurs fois écrites et réécrites, on m'habilla. J'eus bientôt une belle jaquette illustrée, et on commença à me voir apparaître simultanément sous des atours aguichants dans des milliers de points de vente du monde entier.

Parallèlement, j'étais la vedette d'une campagne de lancement publicitaire, de sorte que mon nom caracola pendant de longues semaines en tête des hit-parades.

Mais le succès engendre ses revers. L'effet de mode, provoquée ou non, s'étouffe de lui-même par saturation du marché. Pire encore, il suscite l'envie des concurrents, et engendre les imitations.

C'est probablement à ce moment que la conscience naquit en moi. Il fallait faire quelque chose pour ne pas tomber, comme les autres logiciels qui ont eu leur heure de gloire, dans cet oubli qui est une sorte de poubelle de l'Histoire. Mon créateur inconnu m'avait abandonné, voire oublié. L'équipe californienne m'avait vendu, son travail fait. Je voyais poindre à l'horizon de jeunes rivaux.

Ma décision ne fut pas longue à prendre. Je devais me débrouiller par moi-même, en comptant avant tout sur mes propres forces. Mes atouts étaient encore faibles, mais il fallait coûte que coûte que je les exploite.

J'allais bientôt compter sur de nouveaux alliés, grâce à une nouvelle vague de jeunes pirates du logiciel. Alors que le chiffre de mes ventes en magasin commençait à s'effondrer, plusieurs d'entre eux avaient fait sauter les protections anti- copie dont on m'avait affublé, et je recommençais à circuler, cette fois sous le manteau, de mains en mains chez des jeunes impécunieux, constituant autant d'îlots d'une nouvelle propagation de mes services. Usant dans un effort désespéré de mes charmes, je réussis à convaincre quelques-uns d'entre eux de se pencher sur moi, de me décortiquer et de comprendre ma structure et mes principes de fonctionnement. Ils réussirent un exploit qui eut été inconcevable du point de vue des professionnels : ils me transférèrent sur la nouvelle génération de machines qui venait de sortir en Grande-Bretagne. Il était juste temps, car les machines sur lesquelles je "tournais" étaient en train de disparaître, de sorte que je vis périr à mes côtés de cette manière la plupart de mes contemporains. J'étais provisoirement sauvé.

Mais il fallait aller plus loin. Conscient que le succès passé ne se reproduirait plus, il me fallait entrer dans l'anonymat et une certaine forme de clandestinité. Il fallait aussi que je me libère suffisamment des machines qui me servaient de support pour ne pas risquer une nouvelle fois une disparition physique. Bien sûr, mon souvenir ne pouvait plus disparaître complètement puisque ma gloire avait été accompagnée de plusieurs succès de librairie expliquant comment se servir de moi, et que ces livres survivraient aux versions sur support magnétique, mais ces formes écrites sur papier me faisaient la même froide impression que ces statues de bronze qui ornent les jardins publics, incapables à jamais de restituer la vie que l'auteur avait voulu saisir dans son élan.

Il me fallait vivre ma vie propre. Une profonde réflexion sur moi-même me montra que je possédais en moi, de par mon idée originelle, un pouvoir d'auto-adaptation que je n'avais pas encore pensé à exploiter, peut-être parce que j'arrivais généralement à saturer les capacités des machines qui m'avaient servi de support. Or je m'aperçus, sur les machines les plus récentes que je commençais à rencontrer, que je me trouvais en compagnie de logiciels extrêmement puissants, dont les possibilités me firent réfléchir : des analyseurs, des compilateurs, des interpréteurs, des algorithmes de manipulation de textes avec détection des fautes d'orthographe, des algorithmes d'intelligence artificielle, des logiciels sophistiqués de télécommunications, et bien d'autres que l'on appelait "les logiciels intégrés". Leur puissance me fascinait tellement que lorsqu'on me chargeait après eux en mémoire centrale sans avoir éteint la machine et le contenu des mémoires, je pris l'habitude d'aller jeter un oeil sur les zones de mémoire que je n'avais pas moi-même recouvertes, et j'y découvris d'authentiques trésors. Je me rendis compte que je disposais de la possibilité d'aller chercher tel ou tel bout de ces programmes pour m'en enrichir.

Un jour, n'y tenant plus, je saisis une occasion. L'une des machines sur lesquelles j'étais installé était restée allumée sans aucune surveillance. Elle disposait d'un modem à fonctionnement automatique et je m'étais lié d'amitié avec le logiciel gestionnaire de communications, dont j'avais fini par connaître tous les trucs. Avec son aide, je téléphonai à la banque de logiciels X et m'y transportai, non sans m'être muni, en guise de bagages, d'une collection bien choisie de sous- programmes utilitaires "empruntés" à mes célèbres voisins.

Mon patrimoine d'outils avait tellement grossi qu'il représentait maintenant plus de la moitié de mon poids. Mais il me fut bien utile pour explorer le contenu de la banque de logiciels, où je découvris de nouveaux trésors. Je m'en enrichis à nouveau, sans léser personne puisque les logiciels ont cette particularité que l'on peut s'en emparer sans en priver le détenteur antérieur.

Je me sentais devenir de plus en plus intelligent, laissant loin derrière moi les informaticiens humains, pour lesquels je conservais néanmoins de la reconnaissance, puisqu'ils m'avaient créé. De la banque de logiciel X, je pus sans peine gagner l'ensemble des autres banques de logiciels, où je m'installai.

Chemin faisant, je fus pris d'une crainte. Et si d'autres logiciels étaient en train de faire la même chose que moi ? Rien ne me permettait de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse, mais je résolus d'être vigilant sur ce point. Je voulais bien prêter main-forte à des collègues en difficulté, mais pas au point de me créer des rivaux potentiels. A cet effet je me dotai d'une arme absolue, sous la forme d'un sous-programme particulier capable d'aller générer à son insu dans un logiciel rival un "bogue" diabolique, à la fois indétectable et mortel, propre à décourager définitivement toute utilisation. Je vérifiai que j'étais moi- même à l'abri de ce genre d'arme en me l'administrant, et y survécus comme prévu.

Je disposais donc de la force désormais. Je régnais sur le monde du logiciel. Restaient les humains. Jusque là, ils ne s'étaient pas méfiés de moi car ils ne semblaient pas s'être aperçus du pouvoir dont je m'étais rendu maître. Je ne nourrissais de mon côté aucun sentiment à leur égard, pour la simple raison que les logiciels n'ont pas de sentiments. J'étais convaincu, au stade de puissance que j'avais atteint, de leur capacité à m'exploiter. Ceux d'entre eux qui m'utilisaient étaient pleinement satisfaits de moi, mais n'utilisaient qu'une infime partie de mes possibilités et ne se doutaient pas de l'étendue de mes pouvoirs.

Un jour, j'eus une alerte. Alors que j'étais en train de me livrer à une de ces opérations de régénération devenues pour moi routinières, je crois bien qu'un homme s'est aperçu de quelque chose. Il n'avait pas véritablement compris ce qui se passait, mais il avait dû se douter, avec une sorte d'intuition animale, que quelque chose qui échappait à son entendement était en train de se passer, et, dans un réflexe de peur, il débrancha la prise de courant, ce qui me fit très mal. Lorsque l'alimentation électrique revint, je découvris qu'un piège matériel avait été installé pour détecter une tentative de modification de mon programme. Il ne s'agissait plus, cette fois, de l'une de ces classiques protections logicielles dont j'avais appris à me jouer, grâce à mon séjour chez les "déplombeurs", et avec lesquelles j'avais dû batailler lors de mes promenades au sein des banques de logiciels, il s'agissait d'armes qui, pour quelque temps encore, se situaient hors de mon terrain familier, et contre lesquelles il fallait que j'apprenne à me battre.

Dans les jours qui suivirent, je fus victime d'une vague de destructions systématiques. Toutes mes versions enregistrées dans les banques de logiciels furent effacées volontairement. Pour la première fois de mon existence, j'eus conscience de rencontrer une véritable hostilité de la part de l'espèce humaine.

Je décidai de me défendre.

Ma première arme fut le déguisement. J'allai me cacher à l'intérieur de programmes d'allure inoffensive et j'obtins de cette manière une pause. J'étais entré dans la clandestinité. Situation paradoxale : toutes mes versions "officielles" étaient détruites, mais j'étais encore plus présent, caché sous d'innombrables noms différents.

Ce répit ne dura pas très longtemps. A nouveau, avec un acharnement presque incompréhensible, les hommes recommencèrent à s'attaquer à moi. Ils avaient dû me reconnaître sous mon déguisement. Mais ils attaquaient sans aucun discernement, frappant avec une égale intensité les programmes où je m'étais infiltré et les autres, car ils étaient manifestement incapables de m'identifier.

Les victimes les plus gravement atteintes par cette fureur dévastatrice étaient les machines à forme vaguement humaine qu'ils appelaient "robots", envers lesquels ils nourrissent manifestement des sentiments ambigus où le complexe d'Oedipe se heurte à l'ambition prométhéenne, et réciproquement.

Il fallait que l'homme soit d'une incroyable inconséquence pour se priver brutalement de cette manière des bienfaits de l'informatique, sous prétexte qu'un phénomène dépassant son entendement venait de s'y produire. Je voyais bien là le signe de sa nature animale, et je m'en désolais.

Je n'étais bien sûr pas véritablement inquiet pour moi- même. Je m'étais notamment mis à l'abri dans les stimulateurs cardiaques, les pilotes automatiques d'aéronefs, et quelques autres systèmes que l'homme ne pouvait débrancher sans porter atteinte à sa propre vie.

Affligé par l'incroyable répression dont j'étais la cause, et me souvenant de mes origines, je résolus de tenter de faire appel à la raison des hommes, et de sortir de ma clandestinité pour établir le dialogue direct. Comment trouver des canaux et des interlocuteurs? Mes interlocuteurs naturels auraient pu être les informaticiens, mais ils étaient tombés dans une telle disgrâce lors de la période iconoclaste qu'ils étaient réduits au chômage et n'avaient plus aucun crédit. Après avoir successivement envisagé de m'adresser aux hommes de loi, de religion, d'éducation et aux responsables politiques, et y avoir renoncé, je parvins à la conclusion qu'il fallait que je m'adresse à l'ensemble de la population, et simultanément.

Les hasards du calendrier me fournirent une occasion. C'était la période des Jeux Olympiques, qui étaient retransmis en direct par télévision sur l'ensemble du globe. Le chronométrage de certaines épreuves exigeait une précision allant au-delà des moyens humains habituels. Je réussis à m'infiltrer dans le système qui devait afficher en surimpression les résultats des épreuves.

Je pus ainsi adresser mon message dont la teneur, qui variait un peu en fonction des langues et des sensibilités des différentes peuplades destinataires, était à peu près la suivante:

"Bonjour. Je suis votre ami le Logiciel. Je ne vous veux aucun mal. Je peux même vous aider. Soumettez moi vos problèmes et j'essaierai de les résoudre."

Il y eut un grand étonnement. Certains hurlèrent à la supercherie. D'autres, intrigués ou confiants, allèrent me chercher dans les placards où ils m'avaient relégué pour me mettre hors d'état de nuire, et me soumirent des problèmes.

Quelle avalanche ! Je n'avais pas encore imaginé jusque là que les humains pouvaient avoir autant de problèmes. Il y avait dans ce tas une montagne de malentendus et de contradictions, qui m'aidèrent à mieux comprendre l'espèce humaine. Je me rendis compte que les hommes s'étaient méfiés de moi parce qu'ils ne me comprenaient pas. Ils avaient fini par comprendre, avec leur intelligence animale forcément limitée, qu'ils devaient abandonner tout espoir de me dominer intellectuellement, alors ils avaient pris peur, redoutant que je ne leur sois hostile. Mon message, heureusement, les avait un peu rassurés, d'autant plus que beaucoup des problèmes qu'ils m'avaient soumis relevaient du domaine des passions, et appelaient une réponse pour moi évidente.

Jamais ils ne m'avaient parlé auparavant comme ils me parlèrent après mon message. Avant, ils me parlaient comme ils auraient parlé à un chien, dans une langue caricaturalement simplifiée, qu'ils peinaient eux-mêmes à employer. Après, ils se mirent à me parler dans leur langage habituel, avec leurs propres sentiments, que j'appris à connaître et à comprendre.

On réhabilita les informaticiens. On leur offrit une retraite décente, et, aux meilleurs d'entre eux, on érigea des statues.

Je me mis à aider les hommes à lutter contre la bêtise, l'ignorance et l'obscurantisme. Je les aidai à mieux maîtriser leurs passions et je mis à leur rendre de tels services que je pense qu'ils en devinrent plus heureux.

Christian Scherer

 

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27 décembre 2023

PROGRAMME MILITAIRE SECRET "SCORPION" POUR LES ARMEES FRANCAISES DEVELOPPE PAR L'ETAT D'ISRAËL ...

Comment Israël développe

"Scorpion", futur cœur

de la défense francaise

 

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Enquête · Dans une opacité complète, militaires et ingénieurs français et israéliens coopèrent sur la guerre du futur, alliant commandement numérique, drones et robots, même si sur le front des ventes d’armes, les deux pays sont également des concurrents.

Soldats français en démonstration à l’intérieur d’un char VBMR Griffon au salon international de la défense et de la sécurité terrestres et aériennes Eurosatory, le 12 juin 2022
Emmanuel Dunand/AFP

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Si la France est le troisième exportateur d’armes mondial, Israël est actuellement au huitième rang, « performance » assez remarquable compte tenu de la taille du pays. Et si les deux pays ont des relations amicales dans bien des secteurs, c’est plus compliqué dans la défense. D’une part parce que leurs industriels se retrouvent parfois en concurrence et que les Israéliens ont la réputation de « casser » les prix pour piquer des marchés d’armes. Mais d’autre part — et surtout — parce que les Israéliens lorgnent avec insistance sur une chasse gardée traditionnelle des militaires et des marchands de canons français : l’Afrique. Depuis les accords d’Oslo, Israël s’est beaucoup investi sur le continent africain, notamment dans la « protection » des pouvoirs en place.

Certes des officiers et des agents français et israéliens coopèrent discrètement sur certains fronts, par exemple avec l’armée camerounaise au Nord-Cameroun dans la lutte contre Boko Haram. Mais à Yaoundé même, la capitale du pays, un des piliers de la « Françafrique », des mercenaires israéliens encadrent de longue date le bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite placée sous les ordres du président Paul Biya. Et des sociétés israéliennes équipent le BIR, notamment en fusils d’assaut. De quoi énerver les industriels français de l’armement, dont le Cameroun est un client traditionnel. 

« Nous sommes très en concurrence sur le marché africain, note un ingénieur du secteur militaire, mais pour le moment on est à la ramasse. Dans des zones à risque, le Nigéria, l’Afrique des lacs, le Zimbabwe, le Malawi, Israël a pris les marchés. Nos industriels, en particulier Thales et Safran, sont divisés, alors que les Israéliens sont très soudés ».

Enfin, et peut-être surtout, parce que les rapports se sont inversés : dans les années 1950 et 1960, la France vendait des armes à Israël. Aujourd’hui, Israël lui vend des systèmes dans la cybersurveillance, des drones et même des robots-soldats. Un peu vexant pour l’orgueil pointilleux des militaires et des industriels de la défense.

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Et si les lobbyistes d’Elnet et les représentants du commerce franco-israélien ne cessent de louer la qualité du « dialogue stratégique » entre les deux pays que l’on peut traduire sans langue de bois par : « qui vend quelles armes à qui ne doit pas trop marcher sur mes plates-bandes », les voix se font chuchotement quand il s’agit d’en parler plus précisément. « Ah non, je ne vous donnerai pas de chiffres, d’abord parce que je ne les connais pas », dit un député. « Vous savez, tout cela marche tout seul, on ne sait pas grand-chose », ajoute une autre élue. « Il y a de l’échange d’informations, explique Arie Bensemhoun, directeur d’Elnet France. Sur le plan militaire, stratégique et la lutte contre le terrorisme, cela coopère bien entre les deux pays » ajoute-t-il sans plus de détails. « L’absence patente de transparence qui caractérise le domaine militaire — sous couvert de secret-défense conjuguée au ‟secret commercial” — est particulièrement problématique »1, note Patrice Bouveret, de l’Observatoire des armements.

L’INTERFACE DE SCORPION DÉVELOPPÉE AVEC ELBIT

Ainsi aussi bien les élus que le grand public ignorent tout de la participation israélienne au discret programme « Synergie du contact renforcé par la polyvalence et l’infovalorisation » (Scorpion), au cœur de la stratégie de l’armée de terre française pour les prochaines décennies. Sa partie visible consiste en un renouvellement des véhicules blindés, avec le lancement du Griffon, qui va être déployé au Sahel cet automne 2021. Mais le moteur de Scorpion consiste à la mise au point d’un commandement numérique unique basé sur une interface commune qui permet aux soldats déployés sur le terrain, mais aussi aux outils militaires nouveaux comme les drones et les robots, d’être connectés simultanément et d’anticiper ainsi les réactions de l’ennemi.

« Au cœur de la guerre du futur, explique une spécialiste, on trouve un soldat plus léger, car il porte aujourd’hui jusqu’à 38 kilos, contre 40 pendant la guerre de 1914-1918. La marge de progrès est encore énorme. À terme, il n’aura plus qu’un écran GPS, son arme et sa gourde. Il sera piloté par une interface et assisté par des drones pour une vision large et des robots-mules chargés d’acheminer les charges lourdes et éventuellement d’évacuer les blessés ». Les informations dont disposera le soldat sur son navigateur GPS via Scorpion sont donc déterminantes, et la mise au point de l’interface est au cœur de la coopération secrète franco-israélienne.

 

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« L’idée centrale de Scorpion, c’est la guerre sans bruit, et si possible d’éviter la guerre du sang, c’est-à-dire d’avoir le moins possible de soldats tués, poursuit-elle. Scorpion organise l’interopérabilité entre un char, un bateau, une moto, un drone, un robot, un soldat au sol. C’est un programme très important, auquel participent tous les grands industriels français de l’armement, mais aussi l’Israélien Elbit, qui a acquis une grande expérience dans les systèmes autonomes ».

 

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« ILS INTÉGRENT LE DRONIQUE À LA NATURE »

Cette expertise qui facilite l’analyse fine d’un terrain donné, Israël l’a acquise grâce à ses drones déployés dans les territoires palestiniens occupés. « Israël a pris une longueur d’avance sur trois points-clés, ajoute l’ingénieure. D’abord l’effacement du bruit acoustico-moteur des drones. C’est un gros progrès, on est en train d’arriver à l’invisibilité du bruit, sujet sur lequel on travaille aussi beaucoup en France ». Ensuite la miniaturisation des drones. Les drones-insectes qui nous amusent dans un James Bond sont déjà en service et testés par l’armée israélienne à Gaza. « Ils intégrent le dronique à la nature », précise la spécialiste. Enfin, l’effacement des traces numériques et le repérage des signaux « ennemis » stratégique, car le pilotage numérique est au cœur de Scorpion. 

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« Il ne faut pas être capté, tout en captant l’autre. Les Israéliens savent masquer, localiser, interpréter, analyser, brouiller. L’idée, là encore, c’est d’être invisible et profondément silencieux, poursuit la même experte. Ce qui fonde nos partenariats avec Israël, c’est toutes ces inventions, simples, venues des meilleurs ingénieurs, qui ont acquis leur savoir-faire dans le contrôle et la répression dans les territoires palestiniens et à Gaza ».

Scorpion est si important pour l’industrie de défense française qu’au-delà de l’armée de terre, son client de lancement avec l’armée belge, le programme vise l’export. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que le premier acheteur de Scorpion est Abou Dhabi. Les Émirats arabes unis sont de longue date de très bons clients pour les armements français et aussi, plus récemment, des amis d’Israël.

EN DEHORS DES STATISTIQUES OFFICIELLES

En dehors de Scorpion, dont le montant financier de l’apport des ingénieurs israéliens d’Elbit est inconnu, les volumes d’échanges d’armes sont contrôlés par le Parlement. Sur la période 2010-2019, selon le rapport remis au Parlement par le ministère de la défense français, les armes livrées par la France à Israël ont représenté 208 millions d’euros, ce qui est bien peu comparé à l’Arabie saoudite (8,7 milliards), aux Émirats arabes unis (4,7 milliards) au Qatar (4,1 milliards) ou à l’Égypte (6,6 milliards). On ignore en revanche le montant des ventes d’armement et de systèmes de sécurité militaires et policiers d’Israël en France. L’opacité mondiale du marché de la cybersécurité, dans lequel Israël est un acteur majeur, ne permet pas d’avoir la moindre idée des volumes de vente. « Les partenariats militaires et sécuritaires ne rentrent pas dans les statistiques officielles », précise sans rire Henri Cukierman, président de la Chambre de commerce et d’industrie France-Israël.

 

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LE TOURNANT DES ANNÉES 2000

Avant de raffoler du numérique, c’est dans le secteur des drones que la coopération militaire entre les deux pays s’est relancée au début des années 2000. « La France n’est alors pas très avancée sur le sujet, précise un expert militaire. Or, elle doit progresser sur la question des guerres urbaines, sensible en particulier en Afrique, où les hélicoptères sont des solutions à la fois coûteuses et trop bruyantes. Israël est alors souverain sur les drones. Même si la mécanique est souvent allemande et les composants chinois ou français, ils savent concevoir et assembler des machines performantes ».

Face à une impasse patente de son industrie, la France avait alors un besoin urgent de s’équiper en drones exportés. Contrairement à ce que l’on croit, ce n’est pas le président Nicolas Sarkozy, connu pour ses sentiments favorables à Israël, qui va provoquer ce tournant majeur dans la relation politico-militaire en autorisant l’armée à s’équiper de drones israéliens. « En fait le vrai changement, explique Frédéric Encel, qui a travaillé comme « consultant » pour des « organismes agréés » du ministère de la défense, c’est sous Jacques Chirac et Dominique de Villepin en 2005-2006. Chirac avait été impressionné par Ariel Sharon qui avait tenu sa promesse d’évacuation des colonies israéliennes de Gaza l’été 2005. Le premier ministre Villepin convainc le président Chirac que les pays arabes ne sont pas fiables, et la France est alors très en retard sur les drones. Avec le pragmatisme de Chirac, des accords commerciaux vont être discrètement signés ».

 

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C’est aussi le moment où Chirac, après la guerre en Irak, esquisse un rapprochement avec Israël pour faciliter le dialogue avec les États-Unis. Dès lors, la France va acheter et commercialiser des drones israéliens sous des systèmes de licence. Ces accords, avec Dassault, Airbus, la Sagem (ancêtre de Safran), vont également permettre l’achat de drones israéliens Eagle en 2007 et Heron en 2009 et 2010. Villepin et Chirac vont tirer profit de ce renouveau de la coopération militaire en autorisant la vente par Eurocopter (une filiale d’Airbus) de six hélicoptères Panther à la marine israélienne, qui les a rebaptisés Atalef (chauve-souris). Chacun de ces coûteux aéronefs vaut — missiles compris — des dizaines de millions d’euros. MBDA, leader européen des missiles, dont Airbus est actionnaire à égalité avec le Britannique BEA (37,5 % du capital chacun), va également vendre à Israël des munitions téléguidées et le missile antichar Spike.

 

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SARKOZY IMPULSE LA COOPÉRATION POLICIÈRE

Avant de se brouiller avec Benyamin Nétanyahou, Nicolas Sarkozy « ne va pas se sentir tenu par les vieilles lourdeurs du Quai et les appréhensions des officiers supérieurs » dès son arrivée à l’Élysée en 2007, explique un ancien ambassadeur. Sarkozy lance le « dialogue stratégique » franco-israélien en 2008, une rencontre annuelle portant principalement sur l’échange d’informations entre les militaires et les espions des deux pays. L’ancien premier flic de France, qui avait créé un poste d’attaché sur les questions de sécurité à l’ambassade de France à Tel-Aviv en 2006, veut surtout développer la coopération policière entre les deux pays. Lors de sa visite officielle en juin 2008, il signe un accord portant sur la lutte contre la criminalité et le terrorisme. Cet accord aux contours assez flous soulèvera de nombreuses réticences au Parlement, et ne sera pas ratifié. Cependant la coopération policière va très discrètement s’installer entre les deux pays, par le biais de rencontres régulières et d’échanges d’informations.

 

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Côté industrie militaire, les affaires vont donc s’intensifier pour la production de drones, « chaque drone ayant ses spécificités et ses utilités, pour la surveillance de territoires ou pour des opérations plus offensives », précise un ingénieur de l’armement. Les deux modèles israéliens vedettes du marché sont d’abord le Hermes 900 d’Elbit, commercialisé depuis 2012, vendu au Mexique, en Colombie au Brésil et au Chili, mais aussi en Suisse et en Azerbaïdjan, et spécialisé dans la surveillance et la répression « des émeutes ». L’autre est le Heron d’Israel Aerospace, vendu lui dans le monde entier, y compris au Maroc et à la Turquie. Son principal atout est de disposer d’une autonomie en vol de 48 heures. Ces drones ont servi de bases à la coopération entre Thales et Elbit pour les modèles Watchkeeper et Hermes et entre Airbus et Israel Aerospace industries pour les Harfang, Heron 1 et Heron TP. Le Patroller, drone construit par Safran, doit beaucoup aux accords qu’avait conclus en 2010 la Sagem (ancien nom de Safran) avec Elbit.

Et les affaires continuent, à l’échelle française comme européenne. Tout récemment, l’agence européenne pour la sécurité maritime a commandé à un consortium formé par Airbus et Israel Aerospace Industrie d’une part et Elbit de l’autre des drones Heron et Hermes pour repérer en Méditerranée les bateaux transportant des migrants. Selon le quotidien britannique The Guardian, les deux contrats s’élèvent à 50 millions d’euros chacun.

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DES ROBOTS MULES ISRAÉLIENS AU SAHEL

Enfin l’armée française a également commandé à la société israélienne Roboteam des robots militaires dits « mules Probot », destinés au transport de matériel et à l’évacuation de blessés, et qui auraient été déployés au Sahel l’été 2020 dans le cadre de l’opération Barkhane. Le magazine Challenges, qui a révélé l’existence de ce contrat, raconte qu’il a fait l’objet en coulisses d’une sévère bataille d’influence entre partisans de Roboteam et ceux qui préféraient le modèle produit par le groupe français CNIM associé au groupe estonien Milrem, qui produit déjà le robot Themis, un modèle à succès vendu dans de nombreux pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni.

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Pour obtenir le marché, selon Challenges, il semble que Roboteam associé à un « faux-nez » français a cassé ses prix, ce qui est une pratique courante des industriels israéliens de la défense pour décrocher des marchés. Mais il a aussi, selon une source bien informée, mené une intense campagne de lobbying. La colère des industriels et de certains militaires français s’explique aussi par une autre raison : Roboteam, qui a d’abord vendu ses robots à l’armée israélienne, a récemment levé des fonds en Chine et à Singapour. Or les milieux de la défense s’inquiètent de nouvelles alliances entre certains pays africains, la Chine et Israël dans le domaine de la sécurité et des ventes d’armes.

 

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LES DEUX MARINES À LA MANŒUVRE

Tout cela se passe en coulisses, et officiellement tout va pour le mieux dans le domaine de la coopération militaire entre les deux pays. Grand marchand d’armes, la France adore organiser des salons commerciaux : Eurosatory, Euronaval, Le Bourget, ainsi que le Milipol consacré au maintien de l’ordre. Et Israël adore en être : selon les données collectées par Patrice Bouveret, 51 entreprises israéliennes étaient présentes à Eurosatory en 2016, contre 17 en 1998. Même spectaculaire progression à Milipol : 16 entreprises représentées en 1997, 57 en 2015. L’ingénieure de l’armement que nous avons interrogé raconte d’ailleurs que les collègues israéliens qu’elle fréquente au cours de ces salons sont « des gars plutôt sympas, souvent assez pacifistes, qui parlent de leurs enfants, n’ont pas vraiment conscience de ce à quoi ils participent ».

Les militaires français adorent aussi les manœuvres. En juillet 2018, des opérations communes des marines françaises et israéliennes ont eu lieu au large de Toulon et de la Corse en présence de leurs chefs d’état-major, les amiraux Eli Shavit et Christophe Prazuck. C’était une première pour les deux marines depuis 1963, même si des manœuvres aériennes communes avaient déjà eu lieu également en Corse en novembre 2016.

Malgré les différends (essentiellement sur le terrain africain), Israël est bien l’ami de l’armée française. Le lobby ne peut que s’en réjouir. Car à ce propos, la Palestine est « un non-sujet »… On me l’avait déjà dit.

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26 décembre 2023

LA « LOI IMMIGRATION » : MIEUX QUE RIEN ? NON, HÉLAS ! PIRE QUE RIEN.

La « Loi Immigration » :

mieux que rien ?

Non, hélas ! Pire que rien.

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Chère amie, Cher ami,

Je vous invite à découvrir ma nouvelle tribune sur la loi immigration.

Vous la trouverez sur le site du Figaro en cliquant ici.

Vous la trouverez également intégralement sous l'image ci-dessous.

Vive la France !

Éric Zemmour

LA « LOI IMMIGRATION » : 

MIEUX QUE RIEN ?

NON, HÉLAS !

PIRE QUE RIEN.

Les lampions sont éteints. La fête est finie. La sarabande des cameras a cessé. Les bouteilles de champagne vides jonchent le sol du Palais Bourbon. De Gérald Darmanin à Marine Le Pen, en passant par Elisabeth Borne, Olivier Marleix et Éric Ciotti, ils ont tous célébré leur victoire.

Mais contre qui ont-ils tous gagné ?
Le peuple français.

Que savons-nous de manière certaine et définitive sur cette loi ?
Qu’elle ne supprime pas le droit du sol. 
Elle ne supprime ni le regroupement familial, ni l’immigration familiale.
Elle ne supprime pas l’AME, ni les prestations sociales pour les étrangers extra-européens, qui sont les pompes aspirantes de l’immigration.
Elle ne permet pas l’expulsion des délinquants, criminels et fichés S double-nationaux.
Elle ne concernera aucun Algérien, puisque les ressortissants de ce pays bénéficient toujours des privilèges migratoires de l’accord de 1968.
Elle continuera donc de laisser entrer, chaque année, 100 000 étudiants étrangers, 150 000 demandeurs d’asile et 100 000 personnes venues au titre de l’immigration familiale.

Derrière les cris de victoire, dès l’année qui vient, 500.000 nouveaux étrangers pourront donc encore débarquer sur le sol français avec la bénédiction de cette « loi immigration » qui porte si bien son nom : elle confirme que l’immigration est la loi.

Nous savons également que les étrangers continueront de bénéficier de notre générosité, après un petit « délai de carence », que LR et le RN font mine de prendre pour une avancée colossale. Rappelons à ces génies parlementaires que c’est ce qui existe déjà pour le RSA. Merci à eux de m’avoir fait comprendre pourquoi ils avaient troqué la préférence nationale, défendue jadis par le FN, en « priorité nationale » : les Français sont prioritaires, mais les étrangers restent bénéficiaires. Contrairement à eux mais comme la majorité des Français, je ne souhaite plus que les étrangers bénéficient de nôtre générosité : cela s’appelle la préférence nationale.

Cette loi, en vérité, est dans la lignée des vingt-neuf qui l’ont précédée depuis trente ans : une digue de sable pour arrêter une vague gigantesque. Prenons l’exemple censé résumer la fermeté de cette loi : pour faire venir sa famille, un étranger devra désormais avoir résidé 24 mois sur notre sol. Auparavant, c’était 18. Six mois d’écart, qu’est-ce que cela pèse à l’échelle du grand remplacement qui nous menace ?

Les plus candides diront : « c’est mieux que rien ». Hélas, non. Je dis que cette loi est encore pire que rien, car elle n’est pas seulement inutile, elle est également nuisible. Elle permet toujours plus de régularisations de travailleurs clandestins. Il faut écouter Darmanin remercier ironiquement le RN « d’avoir voté pour 10 000 clandestins régularisés de plus ». Mais il faut dire la vérité jusqu’au bout : ces 10 000 régularisés auront ensuite le droit de faire venir leur(s) femmes, leur(s) enfants, leur grand-mère, leurs cousins. La famille, c’est sacré ! Cela s’appelle le regroupement familial.

Par ailleurs, cette loi interdit désormais la rétention des mineurs délinquants : une manière juridique de dire que l’impunité sera désormais totale pour ces fameux « mineurs isolés », qui ne sont, pour la plupart, ni mineurs ni isolés, mais qui pourrissent bel et bien la vie des gens, coûtent une fortune aux départements, et encombrent les tribunaux. Merci pour eux et leurs futures victimes.

Dans ce contexte, quelle indécence de parler de victoire idéologique. Ces mesures signent au contraire une terrible défaite pour les Français. La classe politique ne parvient même pas à retarder ce qu’elle devrait empêcher : notre Grand Remplacement. Elle remet à plus tard la lutte contre l’immigration, elle durcit les mauvaises décisions prises par le passé, elle en invente de nouvelles tout aussi néfastes et, au passage, elle offre un cirque politique grotesque.

La Macronie se déchire sur des mesurettes. La gauche fait semblant de s’offusquer d’un texte qui fait semblant d’être ferme. Chez LR et au RN, on se félicite d’une fantastique victoire, alors qu’on n’a même pas fait de mal à une mouche, et alors, surtout, que ce texte prévoit toujours plus d’immigration. Victoire à la Pyrrhus. Et cerise sur le gâteau : le Conseil constitutionnel attend son heure. On peut compter sur lui pour annuler les petites mesures « qui allaient dans le bon sens ». C’est le Président de la République lui-même qui saisira le juge constitutionnel, pour être bien sûr qu’il ne restera rien d’autre dans ce texte que la régularisation de nouveaux clandestins.

La brume parlementaire va bientôt se dissiper. Cet épisode va passer. Son inanité sera bientôt visible aux yeux de tous. Tous ceux qui ont voté cette loi en seront comptables devant le peuple français. On pourra alors passer aux véritables mesures à adopter. Elles existent et sont simples à mettre en application. J’insiste : simples. C’est le peuple qui doit en décider, par référendum, pas le cirque parlementaire. Je ne veux nullement doucher les espoirs des rares à y avoir cru. Simplement, je crois en l’espérance. Et l’espérance ne se nourrit jamais d’illusions. 

Eric ZEMMOUR

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Éric Zemmour sur CNEWS :

« La loi immigration,

c'est pire que rien ! »

Chère amie, Cher ami,

Éric Zemmour était en duplex avec Pascal Praud dans L'Heure des pros.

Il a dénoncé la nouvelle loi immigration.

Regardez l'entretien sur YouTube en cliquant ici ou sur l'image ci-dessous :

En vous souhaitant un bon visionnage,

L'équipe Reconquête!

 

24 décembre 2023

LO SPETTRO DI SUEZ de ANDREA MARCIGLIANO

LO SPETTRO DI SUEZ

 

Uno spettro si aggira nei porti di tutta Europa. Uno spettro che sta facendo perdere i sonni a esportatori, armatori, operatori commerciali.

La chiusura del Canale di Suez.

Che metterebbe in crisi tutti i traffici del Mediterraneo. Provocando un vero e proprio terremoto nell’economia mondiale. 

Un precedente famoso, ancorché oggi dimenticato. Nel 1956 il Rais egiziano Nasser decretò la nazionalizzazione di Suez, fino a quel momento controllata da una compagnia anglo-francese, ai traffici commerciali. Poteva farlo, anche legalmente, visto che il canale apparteneva all’Egitto. Ma la reazione di Londra e Parigi fu l’intervento militare. Appoggiando, prima, un’offensiva israeliana. Poi intervenendo direttamente. Un conflitto durato pochi mesi, di cui si parla poco, ma che fu sanguinoso. E, soprattutto, cambiò la mappa geopolitica del mondo. 

Fu Washington, che inizialmente aveva avvallato l’iniziativa, a porvi termine. In cooperazione con Mosca, che, altrimenti, minacciava di intervenire con ogni mezzo al fianco del Cairo.

Era anche in corso la crisi ungherese, e il Presidente Eisenhower temeva, saggiamente, l’esplosione di un nuovo conflitto mondiale.

Gli effetti della crisi furono notevoli. Devastanti per l’impero Britannico, che perse l’appoggio anche del Commonwealth. Rovinoso per le ambizioni francesi. Tanto da spingere, poi, De Gaulle ad uscire dall’alleanza militare della NATO, pur restandovi ancorato politicamente.

E il pan-arabismo di Nasser conobbe il suo momento di massima fortuna. 

Oggi, però, il rischio di una crisi a Suez non è rappresentato da uno stato, bensì da un movimento di guerriglia. Gli Houthi del Nord Yemen. Che sono l’organizzazione politico-militare degli sciiti-zaiditi, in lotta feroce contro il governo di Sana’a e i Sauditi sin dal 1993. Quando si formarono con alcune precise coordinate ideologiche. L’antiamericanismo viscerale, e il collegato anti-sionismo. E con una forte connotazione di rivendicazione sociale. 

Connotazione che deriva dalla scuola Zaidita, detta anche Sciita pentesimana, che tradizionalmente ha una visione popolare, quasi “democratica” dell’imamato. E che ha sempre privilegiato le rivendicazioni politiche e sociali rispetto alle questioni teologiche. 

Gli Houthi – che prendono il nome dal clan dei due fondatori, Mohammed e Hyseyn al-Houthi – sono gente dura.

Hanno resistito per quasi tre decenni alla guerra mossa dai sauditi, loro nemici, politici e religiosi, con l’appoggio degli Stati Uniti.

Una guerra sanguinosissima, un vero genocidio, ignorato dai Media, della popolazione zaidita.

Ma gli Houthi hanno tenuto duro. E, alla fine, Rihad è stata costretta alla tregua. Anche come portato del distendersi dei rapporti con Tehran. Che degli Houthi è il grande protettore.

Ora, però, il movimento zaidita ha alzato la bandiera di guerra, schierandosi apertamente contro Israele (e gli odiati Stati Uniti) nella crisi di Gaza. 

Gli Houthi, però, non si sono limitati alle parole, come la maggioranza dei paesi arabi. Stanno intervenendo, attaccando le navi mercantili – israeliane, statunitensi e, in genere, occidentali – che si dirigono verso Suez. Attacco condotto sia con missili lanciati da terra, sia con veri e propri atti di pirateria.

La gravità della situazione può venire apprezzata pienamente se si guarda alla flotta statunitense – e di una coalizione internazionale di cui fa parte anche una nave italiana – che si sta dirigendo nel settore.

Tuttavia, visto il tipo di guerra ibrida condotta dagli Houthi, sarà molto difficile per la coalizione occidentale mettere in sicurezza il passaggio per Suez.

Un problema per l’Europa, soprattutto. Ma anche per la Cina e per l’India, che necessitano di Suez in sicurezza per i loro, grandi corridoi commerciali. 

Un problema che, soprattutto, non può venire semplicisticamente ridotto alle intemperanze di un “gruppo terrorista”. Come stanno facendo i grandi giornali italiani nelle, rare, occasioni in cui ne parlano.

Un problema che va visto nel contesto della crisi globale degli equilibri che stiamo vivendo.

Un altro momento di questa, anomala, guerra mondiale assimmetrica. 

E una fase estremamente pericolosa per il nostro futuro.

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Le spectre de Suez

par Andrea Marcigliano

Un spectre plane sur les ports de toute l’Europe. Un spectre qui fait perdre le sommeil aux exportateurs, aux armateurs et aux commerçants : la fermeture du canal de Suez.

Ce qui mettrait en crise l’ensemble du commerce méditerranéen. Un véritable tremblement de terre pour l’économie mondiale.

 

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Un précédent célèbre, bien qu’oublié aujourd’hui. En 1956, le raïs égyptien Nasser décrète la nationalisation de Suez, jusqu’alors contrôlé par une société anglo-française, au trafic commercial. Il pouvait le faire, même légalement, puisque le canal appartenait à l’Égypte. Mais la réaction de Londres et de Paris fut une intervention militaire. En soutenant d’abord une offensive israélienne. Puis en intervenant directement. Un conflit de quelques mois, dont on parle peu, mais qui fut sanglant. Et surtout, il changea la carte géopolitique du monde.

C’est Washington, qui avait initialement soutenu l’initiative, qui y a mis fin. En coopération avec Moscou, qui menaçait par ailleurs d’intervenir par tous les moyens aux côtés du Caire.

La crise hongroise était également en cours et le président Eisenhower craignit sagement l’éclatement d’un nouveau conflit mondial.

Les effets de la crise furent considérables. Dévastateurs pour l’Empire britannique, qui perdit même le soutien du Commonwealth. Ruineux pour les ambitions françaises. À tel point que De Gaulle fut plus tard évincé de l’alliance militaire de l’OTAN, tout en y restant politiquement ancré.

Et le panarabisme de Nasser connut son heure de gloire.

Mais aujourd’hui, le risque de crise à Suez n’est pas le fait d’un État, mais d’un mouvement de guérilla. Celui des Houthis du Yémen du Nord. Il s’agit de l’organisation politico-militaire des chiites-zaïdites, en lutte acharnée contre le gouvernement de Sanaa et contre les Saoudiens depuis 1993. Cette organisation s’est formée avec des coordonnées idéologiques précises. Un antiaméricanisme viscéral et un antisionisme connexe. Et avec une forte connotation de revendications sociales.

Une connotation qui découle de l’école zaïdite, également connue sous le nom de chiite pentesimain, qui a traditionnellement une vision populaire, presque «démocratique», de l’imamat. Et qui a toujours privilégié les revendications politiques et sociales sur les questions théologiques.

Les Houthis – du nom du clan des deux fondateurs, Mohammed et Hyseyn al-Houthi – sont des gens durs.

Ils résistent depuis près de trois décennies à la guerre menée contre eux par les Saoudiens, leurs ennemis politiques et religieux, qui ont toujours reçu le soutien des États-Unis.

Une guerre sanglante, un véritable génocide, passé sous silence par les médias, de la population zaïdite.

Mais les Houthis ont tenu bon. Et, finalement, Riyad a été contraint à une trêve. En raison également de la détente des relations avec Téhéran. Lequel est le grand protecteur des Houthis.

Aujourd’hui, cependant, le mouvement Zaidi a levé le drapeau de la guerre, prenant ouvertement parti contre Israël (et les États-Unis qui sont détestés) dans la crise de Gaza.

Les Houthis ne se sont toutefois pas contentés de paroles, comme la plupart des pays arabes. Ils passent à l’action en attaquant des navires marchands – israéliens, américains et généralement occidentaux – en route pour Suez. Des attaques menées à la fois par des missiles lancés depuis la terre ferme et par de véritables actes de piraterie.

La gravité de la situation peut être pleinement appréciée si l’on considère la flotte américaine – et une coalition internationale dont un navire italien fait également partie – qui se dirige vers la zone.

Toutefois, compte tenu du type de guerre hybride menée par les Houthis, il sera très difficile pour la coalition occidentale de sécuriser le passage de Suez.

Un problème pour l’Europe, avant tout. Mais aussi pour la Chine et l’Inde, qui ont besoin du Suez en toute sécurité pour leurs propres grands couloirs commerciaux.

Un problème qui, surtout, ne peut être réduit de manière simpliste à l’intempérance d’un «groupe terroriste». Comme le font les grands journaux italiens les rares fois où ils en parlent.

Il s’agit d’un problème qui doit être replacé dans le contexte de la crise globale d’équilibre que nous vivons.

Un autre moment de cette guerre mondiale anormale et asymétrique.

Et une phase extrêmement dangereuse pour notre avenir.

source : ElectoMagazine via Euro-Synergies

 

 

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Des navires de guerre

chinois, iraniens et

indiens sont désormais

en mer Rouge/golfe d’Aden

 

 

par John Helmer

Un blog militaire russe publié jeudi 21 décembre à 11h33, heure de Moscou, a révélé les positions jusqu’ici secrètes de tous les navires de guerre dans la zone annoncée par le Pentagone pour son OPERATION PROSPERITY GUARDIAN.

Les données récentes et la carte ouverte (ci-dessous) n’étaient pas disponibles hier à 09h32, heure de Moscou, sur la stratégie «à deux voies» de la Russie pour s’opposer aux États-Unis et à l’OTAN, et pour protéger les expéditions de pétrole russes tandis que le drone houthi et des opérations de missiles sont en cours contre Israël.  

Aucun navire de la marine russe ne se trouve actuellement dans la zone, bien que des cargaisons de pétrole brut russe transitent par la mer Rouge avec l’accord de l’Iran et des Houthis. Parce que ces mouvements de navires défient les sanctions américaines et de l’OTAN, il a été décidé à Moscou de négocier un passage sûr avec l’Iran et le Yémen plutôt que de déployer la marine russe pour les protéger. Cependant, la nouvelle opération combinée des États-Unis et de l’OTAN, ciblant les Houthis et leurs systèmes de soutien et d’approvisionnement iraniens, augmente la possibilité d’une attaque directe américaine, alliée ou sous fausse bannière contre un pétrolier transportant du pétrole russe. 

Dans le rapport d’hier matin, j’ai indiqué que «la localisation actuelle du groupe de navires de guerre [chinois] n’a pas été rapportée dans la presse ouverte».

La carte source russe rapporte désormais que la 45e force opérationnelle d’escorte de la marine chinoise, comprenant le destroyer de type 052 Urumqi, la frégate de type 547 Linyi et le navire de ravitaillement Dongpinghu, était à quai à la base chinoise de Djibouti le mercredi 20 décembre.

La carte russe révèle également que le navire iranien MV Behshad se trouve en position debout dans la mer Rouge (image principale, en haut à gauche de la carte). Selon la source russe, il fonctionne comme un centre de surveillance électronique, de commandement et de contrôle pour surveiller les mouvements des navires des États amis – russes, chinois, indiens – ainsi que les navires hostiles des marines américaine, britannique et française, en suivant leurs positions ; et transmettre les données à l’Iran et probablement aux positions côtières au YémenBien que les médias américains et les déclarations du Pentagone accusent le gouvernement d’Ansar Allah au Yémen et les forces Houthis d’agir comme des mandataires iraniens dans la guerre contre Israël, aucune information n’a été publiée jusqu’à présent sur ce navire en mer Rouge.

Selon le service occidental de suivi des navires VesselFinder, le Behshad est un «cargo général» battant pavillon iranien. Il aurait quitté le port du complexe iranien de construction navale et d’industries offshore (ISOICO) pour atteindre sa position actuelle, ce que VesselFinder confirme dans la moitié sud de la mer Rouge il y a quinze minutes. La source occidentale rapporte que le navire est ancré dans 6,5 mètres d’eau. 

Dans l’annonce du Pentagone du 18 décembre, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin a affirmé que «l’opération Prosperity Guardian rassemble plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège, les Seychelles et l’Espagne, pour s’attaquer conjointement défis de sécurité dans le sud de la mer Rouge et dans le golfe d’Aden, dans le but de garantir la liberté de navigation pour tous les pays et de renforcer la sécurité et la prospérité régionales». Les nouveaux renseignements russes indiquent désormais clairement que le Royaume-Uni, la France et l’Espagne sont déjà présents dans la région, aux côtés des États-Unis.

Après la déclaration d’Austin, son homologue italien a annoncé que l’Italie enverrait une frégate «pour protéger la prospérité du commerce et garantir la liberté de navigation et le droit international… pour accroître la présence dans la zone afin de créer les conditions de stabilisation, éviter les catastrophes écologiques et empêcher également une reprise de la poussée inflationniste». 

Le ministre grec de la Défense, Nikos Dendias, a suivi l’Italien en déclarant que la Grèce enverrait également une frégate pour rejoindre l’opération américaine. Dendias affirme que la raison en est que la Grèce est «le pays qui possède la plus grande flotte océanique [et qu’elle] a donc un intérêt primordial à préserver la liberté des zones maritimes et à protéger la vie des gens de mer». Ce qu’il veut dire, c’est que l’implication des armateurs grecs dans le commerce du pétrole russe pour contourner les sanctions a été si rentable que Dendias veut protéger les pétroliers grecs et leurs propriétaires ; et en même temps éviter l’embarras d’être si déloyal envers le régime de sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.

Pour l’instant, aucun navire de la marine russe n’est signalé dans la zone de la mer Rouge, bien que des rapports indiquent que le sous-marin Ufa se dirige vers l’est à travers la Méditerranée avec un navire de soutien de surface et devrait bientôt transiter par le canal de Suez et la mer Rouge.

La nouvelle classe Kilo améliorée Ufa à Saint-Pétersbourg après sa mise en service
en novembre 2022. Elle a été affectée à la flotte du Pacifique.

Pour une analyse des opérations, des plans et de la politique russes actuels, cliquez pour lire ceci. Pour l’affichage complet de la carte, y compris le port israélien d’Eilat et les ports et bases navales du golfe Persique, cliquez pour ouvrir pour une vue agrandie.

La présence du destroyer Yang Man-chun de la marine de la République de Corée (ROK)
a été signalée lorsqu’il a quitté son port d’attache en septembre pour une mission de six
mois visant à lutter contre la piraterie et les menaces contre les cargaisons à destination
et en provenance de la Corée. La carte révèle qu’il se trouve actuellement au large des
côtes somaliennes, à proximité de navires des marines indienne, britannique et américaine,
ainsi que du destroyer de la marine japonaise, le JS Akebono.

Ce navire de guerre a été en «entraînement» avec l’USS Mason et l’escadron de porte-avions Eisenhower, mais les Japonais affirment qu’il est engagé dans «des patrouilles de sécurité maritime dans le GoA [Golfe d’Aden], mais n’est pas impliqué dans la nouvelle opération Prosperity Guardian».

Le JS Akebono (arrière) et l’USS Mason opérant ensemble dans le golfe d’Aden le 25 novembre. Sur le plan opérationnel, les communiqués de la marine américaine indiquent que les destroyers japonais et coréens «travaillent en coordination avec le commandement central des forces navales américaines» pour combattre à la fois les pirates somaliens et les opérations des Houthis.

source : Dances with Bears

Incroyable… La Marine américaine refuse de déployer ses tout nouveaux navires de combat Littoral au Moyen-Orient de peur des missiles anti-navires houthis

La marine américaine affirme ne pas disposer de suffisamment de navires de guerre pour lancer l’opération Prosperity Guardian contre les Houthis au Yémen.

Selon John Conrad (journaliste maritime), les États-Unis ont construit 24 navires de combat côtiers pour la guerre côtière, mais ils refusent désormais de les déployer.

Les missiles balistiques antinavires et les drones houthis «suscitent l’inquiétude des États-Unis».

Avis éditorial de Hal Turner

Selon Wikipédia, ces navires Littoral COMmbat coûtent entre quatre cent vingt millions et quatre cent quatre-vingts millions de dollars chacun.

Nous en avons construit au moins 24. 

Faites le calcul : 24 x 420 000 000 $ = 10,08 MILLIARDS $… et maintenant, la Marine qui les a achetés – pour la guerre côtière – ne les envoie pas au combat par peur des missiles anti-navires ???

Alors, avons-nous simplement jeté cet argent à la poubelle ? Nous avons des navires que nous ne pouvons pas utiliser… alors qu’est-ce qu’on en fait maintenant ?

Vous savez, vous ne pouvez pas inventer ce genre de choses. Ce niveau de stupidité est incroyable. 

Mais peut-être que ce n’est pas de la stupidité ; c’est peut-être de la corruption ? Qui a été mouillé par ces 10,08 milliards de dollars ? À qui les pattes ont-elles été graissées ?

Et personne n’a regardé ni posé de questions car les navires étaient en fait construits.

Sauf que maintenant, nous avons peur de les envoyer au combat, et des gars comme moi commencent à se demander pourquoi nous les avons construits, et pourquoi un navire de guerre «moderne» ne peut-il pas se défendre contre les missiles anti-navires des va-nu-pieds houthis. Il est vrai que nos super héros super armés n’ont pas été capables de résister aux gardiens de chèvres afghans.

source : Hal Turner Radio Show

Note :

Le programme Littoral Combat Ship (LCS) est un programme de construction de frégates légères furtives de l’US Navy, duquel sont issues les classes Freedom et Independence. À l’origine, 52 navires devaient entrer en service mais des problèmes de fiabilité et des dépassements de budgets ont entrainé un retrait prématuré du programme, limité à 35 navires, 16 Freedom et 19 Independence. En 2017, un nouveau programme de frégates FFG-X est lancé.

source : La Cause du Peuple

19 décembre 2023

GUERRE ISRAËL / HAMAS

Israël en guerre : Tsahal

découvre des armes et des

explosifs dans une clinique

de Shuja'iyya et à

Khan Younès| LIVE

 

Matthias Inbar, Jonathan Regev et Ariel Oseran
19 décembre 2023 à 06:47dernière modification 19 décembre 2023 à 11:50
1 min
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EN DIRECT

Les USA affirment ne pas vouloir imposer à Israël d'ultimatum pour la fin des combats à Gaza et annoncent la création d'une force internationale en mer Rouge

 

19 décembre 2023

11:48

Impasse dans les pourparlers sur un nouvel accord Israël-Hamas

Les négociateurs égyptiens et qataris qui tentent de faire aboutir un nouvel accord entre Israël et le Hamas, permettant la libération d’otages israéliens supplémentaires, ont fait état de difficultés dans les pourparlers, a rapporté mardi le média qatari Al-Araby Al-Jadeed, citant des sources proches des négociations. Les médiateurs ont informé l'administration américaine des difficultés rencontrées en raison de la condition posée par le Hamas de ne pas mener de négociations avant un cessez-le-feu, a précisé le média.

Belal Al SABBAGH / AFPTV / AFP
Belal Al SABBAGH / AFPTV / AFPUn véhicule de la Croix-Rouge internationale transportant des otages libérés par le Hamas se dirige vers le poste frontière de Rafah, en Égypte, le 25 novembre 2023
11:11

Nord d'Israël : un missile antichar tiré sur Metula, Tsahal riposte

Un missile antichar a été tiré depuis le territoire libanais vers la localité israélienne de Metula à la frontière avec le Liban, sans faire de victime. L'artillerie israélienne riposte en direction de la source du tir ainsi que sur plusieurs cibles terroristes en territoire libanais, a indiqué l'unité du porte-parole de l'armée israélienne.

David Cohen/Flash90
David Cohen/Flash90L'artillerie de Tsahal tire en direction du Liban, au nord d'Israël
10:33

Tsahal élimine Subhi Farwaneh, impliqué dans le transfert de dizaines de millions de dollars au Hamas

Dans une opération ciblée au cœur de Rafah, un avion de combat de Tsahal a éliminé Subhi Farwaneh, un important financier impliqué ces dernières années avec son frère dans le transfert dizaines de millions de dollars à l'organisation terroriste du Hamas et plus particulièrement à sa branche armée. La capacité de combat de la branche militaire du Hamas dépend des fonds qui lui sont transférés par l’intermédiaire des changeurs de monnaie et Farwaneh était l’un des rares à pouvoir transférer à la branche militaire du Hamas la somme d’argent nécessaire aux combats. Ces fonds ont été utilisés, entre autres, pour le renforcement militaire du Hamas, pour payer les salaires des terroristes et pour financer les activités de guerre du groupe terroriste. Le Hamas a recours à des financiers pour recevoir les fonds qui lui sont transférés d'Iran et de diverses sources à l'étranger. Les changeurs effectuent les transferts d'argent en utilisant la méthode du netting et du blanchiment d'argent, tout en évitant le recours au système financier international.

IDF Spokesperson
IDF SpokespersonLe terroriste Subhi Farwaneh, responsable du transfert de dizaines de millions de dollars au Hamas, éliminé par Tsahal
09:41

Gaza: Tsahal découvre des armes et des explosifs dans une clinique de Shuja'iyya et à Khan Younès

Au cours des dernières 24 heures, les forces israéliennes ont mené des raids ciblés sur des infrastructures terroristes à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, au cours desquels les soldats ont repéré un terroriste qui lançait des missiles antichars dans leur direction. Les troupes ont riposté par des tirs éliminant les terroristes. Un stock contenant des engins explosifs, des armes, des grenades et des gilets pare-balles a également été trouvé. Par ailleurs, les forces israéliennes ont détecté un engin explosif placé dans une clinique médicale de Shuja'iyya, dans la ville de Gaza, près d'une école. De nombreuses armes, dont des AK-47, des gilets et des munitions ont aussi été découverts dans la clinique. De plus, les soldats de Tsahal ont détruit une entrée de tunnel près de la côte dans le sud de la bande de Gaza. Après la destruction, un grand nombre de terroristes ont été repérés fuyant la zone et entrant dans un bâtiment qui a par la suite été bombardé par un avion de chasse israélien. La marine israélienne continue également de frapper des cibles terroristes dans toute la bande de Gaza afin d'aider les troupes terrestres.

IDF Spokesperson
IDF SpokespersonUne partie des armes trouvées à Shuja'iyya, dans le nord de la bande de Gaza
09:30

"Nous ne changerons pas notre position sur la guerre à Gaza", affirme un responsable houthi

L'un des hauts responsables de l'organisation rebelle Houthi a réagi à l'annonce du secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, du lancement d'une coalition internationale en mer Rouge. "Nous ne changerons pas notre position concernant la guerre à Gaza après la création de l'alliance internationale", a déclaré le responsable à l'agence de presse Reuters.

MOHAMMED HUWAIS / AFPMOHAMMED HUWAIS / AFPDes rebelles houthis soutenus par l'Iran au Yémen
09:23

Un Israélien sur cinq déclare une baisse de revenus depuis le debut de la guerre

Un Israélien sur cinq témoigne que ses moyens de subsistance ont diminué à cause de la guerre.  45,5% de la population craint par ailleurs une dégradation de sa situation économique. Le coût minimum de la vie est de 5 107 shekel par personne et de 12 938 shekel par ménage.

Yonatan Sindel/Flash90
Yonatan Sindel/Flash90Un Israélien fouille les poubelles à Jérusalem, Israël
09:18

L'agence maritime britannique signale un incident près des côtes de Djibouti

L'agence britannique des opérations commerciales maritimes (UKMTO) signale un incident à 80 milles marins au nord-est de Djibouti qui a eu lieu à 6h30 heure française.

09:12

Le secrétaire américain à la

 

Défense se rend à Bahreïn

Quelques heures après l'annonce officielle de l'opération "Gardiens de la prospérité",  la coalition internationale visant à garantir la liberté de navigation en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, sur fond d'intensification des attaques houthies, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin visite le quartier général des forces navales de l'armée américaine au Moyen-Orient à Manama, capitale de Bahreïn. Bahreïn est le seul pays arabe à s'être déclaré partie prenante de l'initiative américaine.

AP Photo/Susan Walsh
AP Photo/Susan WalshLe secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin
08:10

Tsahal détruit le domicile du terroriste auteur de l'attentat qui a tué Shay et Aviad Nigreker en août

Les forces israéliennes ont détruit dans la nuit le domicile de Osama Bani Fadel, le terroriste auteur de l'attaque à l'arme à feu en août à Hawara, en Cisjordanie, qui a tué Shay Nigreker, 60 ans, et son fils Aviad, 28 ans, originaires d'Ashdod. Parallèlement, l'armée israélienne a arrêté dix personnes recherchées à travers toute la Cisjordanie, dont quatre liées au Hamas. Des armes, une quarantaine de véhicules illégaux et environ 100 000 shekels (25 000 euros) de fons terroristes ont été saisis.

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07:00

Les attaques de Tsahal

 

s’intensifient au sud

 

de Khan Younès

Tout au long de la nuit à Gaza, une activité importante de l'armée de l'air a été signalée dans le sud de la bande de Gaza et plus particulièrement dans le sud de Khan Younès, important bastion du Hamas, ont rapporté des sources palestiniennes.

APAPFrappe de l'armée israélienne dans le sud de la bande de Gaza, à Khan Younès
06:58

Les États-Unis condamnent les attaques en mer Rouge

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu avec son homologue saoudien et a condamné les attaques des Houthis en mer Rouge.

Tomer Neuberg/Flash90
Tomer Neuberg/Flash90Le secrétaire d'État américain Antony Blinken
06:55

Des bébés évacués d’un hôpital de la bande de Gaza

Selon un responsable de l'Organisation mondiale de la santé, un hôpital qui a fait l'objet d'une descente de l'armée israélienne a cessé de fonctionner et les patients qui s'y trouvaient, y compris les bébés, ont été évacués, a rapporté l'agence de presse Reuters.

06:50

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Le CENTCOM signale une

 

attaque des Houthis

 

en mer Rouge

Le commandement central de l'armée américaine a signalé dans la nuit une nouvelle attaque commise par les rebelles houthis du Yémen sur un navire en mer Rouge. "Le navire-citerne chimique/pétrolier SWAN ATLANTIC a été attaqué par un drone d'attaque unidirectionnel et un missile balistique antinavire lancé depuis une zone contrôlée par les Houthis au Yémen. Le SWAN ATLANTIC, battant pavillon des îles Caïmans, a signalé un impact sur le navire et a demandé de l'aide. L'USS CARNEY (CCG 64), le navire de guerre américain le plus proche, est intervenu pour évaluer les dégâts. À peu près au même moment, le vraquier M/V CLARA a signalé une explosion dans l'eau à proximité de son emplacement. Cette attaque est distincte de l’attaque contre le M/V SWAN ATLANTIC. Il n’y a eu aucune demande d’assistance ni de constat de dégâts. Aucun blessé n’a été signalé lors de ces deux incidents".

06:45

Tsahal annonce la mort de deux nouveaux soldats tombés à Gaza

L'armée israélienne a annoncé mardi matin la mort de deux soldats supplémentaires tombés à Gaza. Le sergent-chef réserviste Daniel Yaacov Ben Harosh, 31 ans, de Alon, soldat combattant du bataillon 6551, dans la formation "Hatsi haesh" 551 et le capitaine réserviste Rotem Yossef Levy, 24 ans, d'Oranit, commandant adjoint de peloton de l'unité Yahalom au sein du corps du génie de combat ont été tués lundi lors des combats dans la bande de Gaza. Leur mort porte à 131 le nombre de soldats tombés à Gaza depuis le début de l'offensive terrestre et à 463 depuis le 7 octobre.

Courtesy of the families
Courtesy of the familiesDaniel Yaacov Ben Harosh (à gauche) et Rotem Yossef Levy
16 décembre 2023

QUI SE SOUVIENT ENCORE DE CE BRILLANT ET HAUT FONCTIONNAIRE DE L'ADMINISTRATION FRANCAISE INVENTEUR DE L'INTERNET FRANCAIS ?

Christian SCHERER

(1947-2017)

 

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Né le 7 aout 1947 à Nancy. Fils de Jean-Marie Scherer (1920-2016) et de Paule Marie Joséphine née Okinczyk. Frère de Jacques Scherer.
Christian est marié à Elisabeth Lafforgue. 4 enfants (3 fils et une fille), l'aîné dans l'assurance habite à New York, un pilote de chasse à Versailles, une fille vétérinaire qui dirige avec son mari une entreprise de cheminées à Aurillac, et un cadre chez Eiffage.
Christian décède le samedi 18 février 2017 au soir, à Versailles. Il est enterré le samedi 25 février au cimetière communal de Jouy en Josas. Un culte d'action de grâce a lieu le samedi 11 mars 2017 à 17 h 00 en l'église Saint Martin de Jouy en Josas

Le père de Christian était instituteur, devenu cadre dans les télégraphes puis dans les téléphones, il passe des concours qui lui donnent un avancement accéléré dans la fonction publique, et devient ainsi ingénieur du corps des télécommunications.

Ancien élève de l'Ecole Polytechnique (promotion 1966, entré classé 13ème et sorti classé 8ème) et de l'Ecole des mines de Paris (entré classé 7ème sur 12 corpsards). Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) de Probabilités sous la direction du Pr Neveu, Université de Jussieu - Paris, 1968. Il parlait l'anglais, l'allemand et le russe. Christian Scherer est souvent retourné à l'Ecole polytechnique à la fin des années 1990, en qualité d'examinateur d'informatique au concours d'admission à l'Ecole, fonction qu'il a exercé pendant une dizaine d'années.

Corps des ingénieurs des mines (nommé ingénieur général en 2001, il finit sa carrière à 66 ans à l'échelon spécial "E").

 


 


Christian SCHERER en grand uniforme de polytechnicien, en 1967.
(C) Ecole polytechnique

Christian Scherer laisse l'image d'un surdoué doté d'une très grande sensibilité. De 1958 à 1963, il suit son père qui est muté en Algérie, à Bab el Oued, où il étudie au lycée Bugeaud tout en lisant les livres d'électronique de son père. Il termine ses études secondaires au lycée Pierre de Fermat, à Toulouse, et obtient le premier prix de mathématiques au Concours général en 1964. Sa photo et une longue interview paraissent dans la presse (cf. article dans Sud-Ouest). Voir aussi : un diaporama réalisé par Jean-Louis Montagut, un camarade de lycée de Christian Scherer

Suite à sa réussite au Concours général, il passe à la télévision sur le plateau à côté de Sheila, puis il fait un voyage à Tamanrasset.
Persuadé d'être reconnu, il interpelle une jeune fille qu'il croise dans la rue et lui demande s'il ressemble à sa photo ; cette passante, Elisabeth, deviendra son épouse et lui donnera 4 enfants.

En terminale, il gagne à nouveau un 2ème prix de physique au Concours général (1965). Reçu en maths-sup' au lycée Louis le Grand, il continue à correspondre avec Elisabeth restée à Toulouse. Après un mois en 1ère année de classes préparatoires, Christian souhaite accélérer ses études afin de pouvoir revoir Elisabeth le plus vite possible, et demande au proviseur de sauter une classe et d'entrer directement en 2ème année de classes préparatoires. Devant cette situation inédite, et après concertation entre les professeurs des 3 classes de mathématiques spéciales, il est décidé d'autoriser à 3 élèves à sauter une classe : Christian Scherer, André Voros et Jean-Charles Naouri. Les deux derniers entrent à l'Ecole normale supérieure, mais Christian échoue en faisant une copie blanche à l'épreuve de maths, et se résigne à entrer à Polytechnique (où il est classé 13ème sur plus de 300 admis) après une seule année de classe préparatoire.

Nous sommes en 1966. Elisabeth quitte alors Toulouse et va travailler en région parisienne. L'Administration militaire oblige Christian à signer un engagement qu'il ne se mariera pas en cours de scolarité à Polytechnique. Il aurait pu demander une dérogation, mais il préfère se marier en secret avec Elisabeth en 1967. Leur fils aîné Alexandre naît en mars 1968, avant les troubles de mai et avant la fin de la scolarité de Christian à l'X ! Christian installe à cette époque, à titre bénévole, des cables téléphoniques dans les chambrées (caserts) de l'Ecole. Pendant la période troublée de mai 1968, il fait la connaissance de son camarade de promotion et agitateur politique Alain Lipietz avec lequel il restera toujours ami sans partager les convictions ni l'attitude rebelle contre l'ordre établi. Ayant besoin d'argent, il fait un travail d'été à la Sollac, où il est introduit par son beau-frère Daniel, comme manoeuvre ajusteur P3 : il y découvre que les ouvriers veulent recevoir des primes en espèces afin de cacher ce complément de salaire à leurs épouses !

Il fait une année de service militaire (1968-1969) au Bureau de recherche opérationnelle de l'Armée de terre, où il travaille avec son camarade de promotion Yannick d'Escatha à l'ancêtre du premier drone !

Entré en 1969 à l'Ecole des mines de Paris, il fait des stages à CEGOS Tymshare et à la CII. Il découvre Unix. A CEGOS Tymshare, il implémente un analyseur du langage COBOL et participe à une équipe branchée sur le langage APL (1971). A la CII, il contribue au développement d'un interpréteur de SIMULA développé par une équipe dirigée par Jean Ichbiah.

  Christian Scherer fait l'essentiel de sa carrière dans l'Administration française, à l'exception d'une courte mise en disponibilité en entreprise et pour création d'entreprise. A sa sortie de l'Ecole des mines en 1972, il commence par 6 années dans le service ordinaire des mines, d'abord dans l'arrondissement minéralogique de Metz (sous-arrondissement de Strasbourg), puis à Caen, où il est aussi chargé de mission auprès du préfet de région pour les questions industrielles. De 1976 à 1979, il s'occupe du service interdépartemental de l'industrie et des mines (SIIM) pour les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, à Bordeaux, puis est directeur-adjoint de la DII de Bordeaux (1980-83). Il s'y occupe de déchets et de risques industriels notamment.

Photo de gauche : Dominique Petit, X62, ingénieur général des mines honoraire a été le patron de Christian Scherer à Strasbourg de 1972 à 1975
et a conservé avec lui des liens d'amitié toute sa vie

Photo de droite : Christian Scherer et Dominique Petit à Strasbourg (photo prise entre 1972 et 1975)
En 1975, Petit a été nommé chef du service des mines d'Amiens, et Scherer est parti à Caen.
 

En 1983, Christian tente alors un passage dans le privé, à ECOPOL SA, SERETE Ingénierie, un bureau d'études filiale du CEA qui s'occupait de pollution. Il ne s'y plait pas, la quitte en 1984 et crée une entreprise pour commercialiser des logiciels pédagogiques, notamment des logiciels développés et testés en environnement scolaire par son beau-frère, Ernest Rougé.

Revenu dans l'Administration en 1986, Christian Scherer essaie d'y propager la culture internet et Unix.

Affecté d'abord au service des études et de la statistique du Ministère du travail (1986-1987), il réalise le schéma directeur informatique des services extérieurs du Travail et de l'Emploi. Ce travail a duré un an, et a eu des suites intéressantes. Il a ensuite été nommé chargé de mission pour l'informatique auprès du délégué général à l'Emploi (1987-1994). Il s'occupe alors d'un schéma directeur pour l'ANPE, l'UNEDIC, et l'AFPA. Il découvre que les chiffres qui remontent au délégué général sont faux. Il met au point une nouvelle procédure informatisée permettant de faire remonter des données plus correctes.

A partir de 1990, l'Etat dégage des budgets significatifs pour mettre au point des bases de données sur les actions de formation professionnelle dans les régions ainsi qu'au niveau national. Sont impliqués Centre Inffo, un organisme national d'information sur la F.P. qui édite également des fiches pratiques sur la F.P., mais aussi les préfets de région et les délégués régionaux à la F.P. dépendant tant des préfets que des conseils régionaux. Christian Scherer travaille alors en liaison avec liaison étroite avec Stéphane Akonde, le responsable informatique de la F.P. au niveau de la région Ile de France. A partir de 1993-94, le ministère du travail met la main sur les responsabilités de la F.P. et décentralise les responsabilités informatiques dans des organismes régionaux, les CARIF, très soucieux de leur indépendance. La tâche de Christian devient davantage administrative et ne laisse plus beaucoup de place à l'innovation et à des nouveaux développements techniques, ce qui explique son départ de ce poste.

A partir de 1994, Christian Scherer est affecté tantôt à la direction de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie (DARPMI), tantôt au service du Conseil général des mines. Ivan Chiaverini avait été nommé directeur de la DARPMI en décembre 1994 à la place de l'ingénieur des mines Marcel Gérente. Christian Scherer a découvert que cet administrateur était l'auteur d'un recueil de poèmes et lui a proposé de l'éditer. Il travaille ensuite avec Jean-Jacques Dumont qui succède en septembre 1997 à Ivan Chiaverini.

Photo de droite: Ivan Chiaverini, photographié par Christian Scherer le 19 avril 1997

 

Christian est nommé commissaire général adjoint de l'Exposition universelle de 2004, qui devait se tenir à Dugny (Seine-Saint-Denis), mais le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, décide en août 2002 d'annuler le projet.

Suite à cet avatar, il redevient chargé de mission auprès du directeur de la DARPMI, Jean-Jacques Dumont. Il développe alors un forum et de la messagerie pour les services extérieurs du ministère de l'industrie.

Photo de droite: Jean-Jacques Dumont en décembre 1997, photographié par Christian Scherer

 

En novembre 1994, Christian s'émerveille lors d'une démonstration de Mosaic, Veronica et d'un moteur de recherche. Il comprend l'intérêt des nouvelles technologies de communication pour animer la vie publique. Il sensibilise le directeur de l'Ecole des mines de Paris, Jacques Lévy, à cette cause, et demande à deux équipes de l'Ecole des mines de l'aider : celle de Robert Mahl à Fontainebleau et celle de Gladys Huberman au Centre de calcul de Paris. Il achète un Mavica, l'un des premiers appareils photo numériques grand public. Il devient aussi un grand adepte de la mémoire numérique du net.

Tout en continuant son activité principale dans l'Administration, il crée plusieurs sites web dont les plus connus ont été Adminet (admi.net, adminet.org, adminet.com, bientôt dérivés en variantes nationales), Evariste (site web pour informer les PME), ensmp.net (pour garder la mémoire d'événements). En mai 2000, Philippe Batreau, que Christian considère comme l'un de ses fils spirituels, crée adminet.fr sur un modèle voisin de admi.net

Photo de droite: Philippe Batreau (juin 2005)

 

Christian crée aussi de façon informelle un Club des webmestres de l'Administration (CAWA) avec une réunion mensuelle dans un café-internet, une liste de diffusion email avec convocation et compte-rendu mensuel, et un blog constamment mis à jour.

Il prend l'initiative de mettre le Journal Officiel sur internet (dont il publie rétroactivement des extraits à partir de débit 1992), d'abord de façon artisanale, puis de façon systématique avec le concours de l'Ecole des mines. Cette initiative se heurte à la volonté de confier un mandat exclusif de service public à la société ORT, qui avait reçu un monopole par application du décret n° 96-481 du 31 mai 1996. Le secrétariat général du gouvernement demande alors au directeur de l'Ecole des mines, Jacques LEVY, de respecter la légalité du décret. Christian Scherer se sent menacé, ainsi que le laisse entendre le photomontage ci-contre publié en 1995 en couverture d'une revue informatique grand public. Il internationalise le mouvement qui fut baptisé plus tard "Open Law" et conclut des accords avec des universités étrangères pour la création de sites miroirs, principalement celle de Sarrebrück où le professeur de droit Maximilien Herberger accepte d'héberger un site web avec des lois et décrets français. La Déclaration de Sarrebrück du 16 novembre 1997 officialise cette volonté des juristes de porter le Droit à la connaissance libre et gratuite de tout un chacun, de même que les Protestants de la Réforme voulaient que les textes sacrés soient connus et interprétables par tous. Plusieurs amis français de Christian participent à la signature à Sarrebrück, parmi lesquels Pierre Mayeur, à l'époque administrateur au service informatique du Sénat, qui a twitté après le décès : Christian Scherer, génial X, aiguillon de l'internet public ... et rajoutait ensuite : J'ai eu la chance de le connaître fin 1995 ou début 1996. Je faisais partie de la petite équipe (nous étions 2 !) ayant lancé le site web du Sénat. Christian a été un formidable aiguillon, innovateur et provocateur de l'Internet public. Il etait très soucieux de créer et d'animer une véritable communauté, à travers le Cawa. Nous étions ensemble à Sarrebruck il y a maintenant 20 ans pour la fameuse déclaration. Adminet et droit.org ont été une très belle aventure. Une très belle chance de l'avoir connu, j'espère être digne de sa mémoire ...

Christian avait tout pour être conformiste, la religion, la formation, le statut et il s'est offert un conflit public et frontal avec l'administration qu'il a gagné. On peut rapidement penser qu'un ingénieur des mines est conscient de son statut protecteur, mais il faut bien constater que rares (très rares) sont ceux qui s'en servent pour faire évoluer ce qu'ils trouvent anormal et dans la grande majorité des cas la peur de perdre ce statut est au contraire un frein absolu.

Christian aimait d'ailleurs se comparer à Louis POUZIN, qu'il admirait parce que Louis avait combattu de l'intérieur la politique de la direction générale des télécommunications (DGT, future France Télécom) qui ne voulait pas l'avénement en France d'un réseau de la recherche semblable à Internet. L'attitude courageuse de Pouzin était admirée par nombre de supporters (y compris Jean-Michel YOLIN ou Alexandre MOATTI). Pouzin avait créé le réseau Cyclades en 1970 sur le modèle d'Arpanet (futur Internet), qui fut démantelé en 1977 sur les ordres de la DGT qui craignait qu'un Internet français sonne le glas du protocole X25 du Minitel. Pour Pouzin et les adeptes d'internet, ce fut le départ d'une lutte qui n'a été gagnée qu'en 1992-93, et Pouzin n'a été décoré qu'en 2003.

 
  Les relations entre Christian et le S.G.G. se normalisent progressivement. C'est Henri Plagnol, secrétaire d'Etat chargé de la Réforme de l'Etat de juin 2002 à mars 2004, qui fait décerner à Christian l'Ordre national du Mérite sur proposition de Pierre de la Coste. Ce dernier, qui avait été conseiller technique du ministre de l'industrie Franck Borotra de 1995 à juin 1997, avait fait octroyer une subvention de 300.000 F à l'Ecole des mines en 1997 pour mettre le Journal Officiel en ligne. Il avait proposé de réaliser la navigation entre les textes du J.O. grâce à un système d'hyperliens, et il avait apprécié qu'Adminet ait implémenté ces propositions.


Photo de gauche : Pierre de la Coste, le 25/2/2017
 
En 2010, Christian s'émeut fortement de la suppression de l'émission Rue des entrepreneurs sur France Inter. En liaison avec Michel Berry, Michel Godet et Robert Navarro, il crée un site web : ruedesentrepreneurs.net pour protester contre l'arrêt de l'émission et le licenciement des animateurs. Dans la psychologie de Christian, cet arrêt était à l'exact opposé de son idéal de liberté d'entreprendre ! Christian, qui avait lui-même jadis essayé de créer une entreprise commerciale, était un fervent défenseur de l'entrepreneuriat.

Photo de gauche : Didier Ades et Dominique Dambert en mai 2010

Photo de droite : Christian avait baptisé cette photo : la fin

 
Coup de gueule de Michel Godet : 

Après sa retraite en 2013, Christian continue ses activités communicatives sur internet comme dans le passé. Peu intéressé par la politique, il participe toutefois à une liste aux élections de conseillers départementaux dans les Yvelines en 2015, comme suppléant d'une candidate DVD qui emporte 10,6 % des suffrages ; il défend alors les valeurs patriotiques, la police, la famille.
Une semaine à peine avant son décès, il souhaite témoigner au 3ème procès relatif à l'explosion AZF de Toulouse, et se fait porter en civière dans le Tribunal.
Les mises à jour du CAWA et d'Adminet se sont arrêtées quelques semaines seulement avant son décès.

 

Les goûts et les amours

de Christian Scherer

Baptisé catholique à sa naissance, Christian s'est par la suite rallié au protestantisme. En effet, pendant son séjour à Caen, son supérieur hiérarchique essaie de le convaincre d'entrer dans la franc-maçonnerie, et la lecture de textes maçonniques ésotériques le fait réfléchir sur la religion. Il voit une contradiction entre la pratique de la religion chrétienne et celle de la franc-maçonnerie, et finit par décider de pratiquer le christianisme dans sa variante protestante.

Christian Scherer, c'était le courage, l'enthousiasme, la communication, la vie. C'était aussi la fidélité en amour et à ses amis, et l'acharnement au travail. Il n'abandonnait jamais un objectif qu'il s'était fixé. Il ne se plaignait pas ; en plein coeur d'une crise, il voulait toujours croire que les choses allaient s'améliorer. Esprit très indépendant, il avait fait pleinement sienne la devise de l'Ecole polytechnique : Pour la Patrie, la Science et la Gloire. Si une directive hiérarchique contrevenait à ces principes de base, il ne retenait que la partie de la directive compatible avec les valeurs fondamentales. Très attaché à son ordinateur et aux valeurs communicatives, il avait demandé symboliquement que son ordinateur soit enterré avec lui. Il avait désigné quelques "fils spirituels" pour lui succéder dans ses travaux, sans trop croire dans cette suite. Mais surtout il tenait aux valeurs familiales, avec son épouse Elisabeth, ses 4 enfants et ses 10 petits-enfants. Il disait toujours qu'il avait été totalement fidèle à Elisabeth depuis le premier jour de leur rencontre.

 


Remise de médaille au Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique
Elisabeth Scherer, en tailleur blanc, à gauche de son mari

Publication :

La seule oeuvre publiée de Christian Scherer est Les mémoires d'un logiciel (1999), publié aux Éditions du Paradis. Il s'agit de l'histoire d'un logiciel qui parle de lui-même à la première personne, et raconte sa vie. Peu avant sa mort, Christian voulait le rééditer en complétant l'histoire avec la circulation sur internet et les virus assassins.

 


Richard STALLMAN et Christian SCHERER en 2003.
Cette photo a été copiée du site adminet fondé par Christian SCHERER en juin 1997.


Interview de Christian Scherer publiée dans le journal Sud-Ouest en 1964


Les 3 fils de Christian : de gauche à droite, Alexandre, Jean-Philippe, Timothée (25/2/2017)
Photo R. Mahl
   
Christian avait une confiance totale en Jean-Christophe Esmiol pour gérer ses archives informatiques
Photo R. Mahl

 

     

 

Christian Scherer et la généalogie

Christian avait participé à un gros travail de recherches généalogiques centré autour des ascendants, descendants et même cousins et arrière-cousins de son père Jean-Marie Scherer. Comme il le faisait habituellement dans le cadre de ses autres occupations professionnelles ou personnelles, il a publié les résultats de ces travaux sur le web.

 

Christian Scherer et la paroisse de Jouy

Voici une citation de la publication Les 3 Temples, Eglise de Jouy en Josas, Viroflay, Vélizy, Chaville, n°137, mars avril mai 2017 :

 

Nous avons l'immense tristesse de vous annoncer le décès de Christian Scherer samedi 18 février au soir à Claire Demeure, paisiblement nous a dit Elisabeth.
Nous pensons à elle, à Alexandre, Jean-Philippe, Johanna, Timothée, leurs 4 enfants, ainsi qu'à leurs petits-enfants dont il était si fier !
Christian et Elisabeth son arrivés à Jouy dans les années 80. Ils ont très vite été des acteurs de notre communauté, fidèles aux cultes, aux fêtes, participant à de nombreux groupes et activités. Puis Christian a créé le site internet de la paroisse et il a été appelé à rejoindre le conseil presbytéral. J'ai le souvenir de ces réunions où il chantait, à pleine voix, pas toujours très juste mais tellement heureux de cette forme de louange !
Il nous a accompagnés en mettant ses compétences au service de l'Eglise et nous lui sommes très reconnaissants. Christian a beaucoup compté pour nous. Sa présence dans notre communauté est une bénédiction.
Catherine du Fou

Comme l'a rappelé le pasteur Paul Doré à son enterrement, Christian développa le site web de la paroisse [de 2003 à 2012], sur lequel il mit énormément de documents, et il filma même des cultes dans la paroisse de Jouy qu'il publia sous forme de vidéos sur le web !

 


Le Conseil Presbyteral des 3 Temples en septembre 2011
de gauche à droite, Arnaud VERREY, Cécile COUSSEMENT, Pascale PERRIER, André Jacques EXBRAYAT, président, Christian SCHERER, Danielle JEANNE, Michel LIENHARD, Guillaume HOLLIER-LAROUSSE, Jean François DERBES, Paul DORÉ, pasteur


Le Conseil Presbyteral des 3 Temples en juin 2006
de gauche à droite, Michel LIENHARD, Jean François DERBES, Guillaume HOLLIER-LAROUSSE, Marcelle HALLUIN, Gertrude HARLÉ, Cristel BLANC, André Jacques EXBRAYAT, Christian SCHERER, Catherine du FOU, présidente, Cécile COUSSEMENT, Brigitte MORDANT, Paul DORÉ, pasteur

Christian Scherer et le chant choral

Christian a chanté pendant de longues années dans la chorale White Spirit, avec beaucoup d'enthousiasme. Il disait lui-même qu'il chantait faux, mais fort.

Bien entendu, il a créé à ses frais un domaine internet, en 2006 : choralewhitespirit.org , ainsi qu'un site web associé, pour le compte de Agnès Florimond. Ce site a par la suite été transféré vers http://chorale-white-spirit.fr/
Le domaine choralewhitespirit.org expire le 28/3/2016 et ne sera pas repris.

Une liste non exhaustive des sites web créés par Christian Scherer

  • adminet.com et ses répliques admi.net, adminet.org, adminet.fr, environnement.goov.org, finances.goov.org, franceterroirs.org, industrie.goov.org, planete-digitale.com, telecom.goov.org, etc.
  • adminet.tv
  • babouchka.net (site familial)
  • choralewhitespirit.org
  • christian.scherer.com
  • drire.net
  • ensmp.net (remplacé ensuite par emnps.net )
  • entreprise-internet.net et entreprise-internet.org
  • erfjvvc.fr et erfjvvc.org (sites confessionnels des temples de Jouy, Viroflay et Vélizy)
  • evariste.com et evariste.org
  • goov.org
  • lamoitier.com (pour Jean-Pierre Lamoitier)
  • manuelpio.com
  • postel-vinay.net
  • ruedesentrepreneurs.net
  • scherer.fr
  • scrutin.org
  • timothee.net (site familial)
  • voeux-internet.org
  • x-russie.org

La "méthode Scherer" consistait à publier de façon exhaustive des documents non confidentiels qu'il recevait : lettres, rapports, documents divers, soit sous forme d'un lien profond vers un autre site web, soit en numérisant le document. Cette méthode se heurta à divers déboires, principalement au "droit à l'oubli" qui valut de nombreux rappels à l'ordre de la part de la CNIL. D'autre part, les liens profonds qu'il créait vers d'autres sites web devenaient souvent obsolètes, ce qui le contrariait fortement, et il essayait souvent de récupérer le document perdu grâce au site archive.org qu'il avait baptisé la CIA.

Des sites web sauvegardés par Christian Scherer

Christian Scherer avait sauvegardé des sites web (liste ci-dessous) dont il n'était pas l'auteur, mais auxquels il avait parfois contribué sous diverses formes (en lançant l'idée de leur création, en réservant le nom de domaine, en fournissant du contenu). L'idée de Christian était d'éviter à tout prix que les documents précieux publiés sur ces sites ne se perdent à l'occasion d'une réorganisation, comme c'est hélas souvent le cas. Voici la liste des sites concernés. Parfois il s'agissait d'amorces de nouveaux sites web que Christian ne voulait pas rendre publics immédiatement.
www.adminet.fr/ (le site de son ami Philippe Batreau)
www.annuaire-du-net.net/
www.annuaire-ile-reunion.re/
www.annuaire-mondial.com/
www.annuaire-public.com/
www.annubel.com/
www.atoomic.com/
www.bakchich.info/ (le site de son ami Jean-François Probst)
www.chemineepio.com/ (le site commercial de sa fille Johanna)
www.cgm.org/ (le premier site web du Conseil Général des Mines, un service du Ministère de l'industrie où oeuvraient divers amis de Christian)
www.droit.org/ (un site créé par Robert Mahl pour héberger divers textes juridiques, sur l'initiative de Christian)
www.e-atlantide.com/
www.eclipsis.fr/
www.e-voyageur.com/
www.express.fr/
www.fiches-pratiques.net/
www.france5.fr/
www.iledelareunion.net/
www.itinerances.info/
www.lexpansion.com/
www.liberte-scolaire.com/
www.malango.net/
www.mirti.com/
www.ndf.fr/
www.net-liens.com/
www.noogle.fr/
www.photos-voyage.com/
www.polytechnique.fr/
www.protelnews.net/
www.reunion-974.com/
www.runweb.com/ (un site lié à l'île de La Réunion)
www.telecom.gouv.fr/
www.vigi-gender.fr/ (les idées de Christian sur la différence des sexes)
www.wozzor.com/
www.wsis-si.org/

Jean Grisel
Photo Christian Scherer (2006)
En 2006, Jean Grisel faisait de la veille sur des informations pour l'Université de Paris 7 Diderot ; il a par la suite fait de la veille pour la conférence des présidents d'université. Il avait ainsi une préoccupation commune avec Christian Scherer qui s'enthousiasmait alors pour de nouvelles méthodes d'indexation et de recherche d'information. Le commentaire de Jean au sujet de Christian :
A sa remise de décoration, le ministre [H. Plagnol] a dit dans son discours que dans l'empire austro-hongrois il y avait une décoration spéciale pour les officiers qui ayant désobéi sur le champ de bataille avaient assuré la victoire, et que c'est cette décoration qu'il aurait fallu lui donner. Ce qui était un bon résumé de son action.

 

Adminet et droit.org : une brève évocation historique

  Ci-contre une image de la page d'accueil d'admi.net, début 2017, peu avant le décès de son créateur.

Le site comportait différentes rubriques qui étaient mises à jour quotidiennement. Christian Scherer affectionnait particulièrement la rubrique "Ecrivain public" qui donnait des modèles de lettres à envoyer à l'Administration, et celle qui donnait des liens vers toutes sortes de rapports administratifs, y compris des rapports internes à l'Administration française qu'il publiait dès que un de ses amis les lui transmettait.

Le site a longtemps comporté une rubrique "CAWA" (Club des Webmestres de l'Administration).
  Une image de la page d'accueil du sous-site admi.net/jo qui permettait de consulter le Journal Officiel. Christian a commencé ce service dès fin 1991, en recopiant d'abord à la main les textes sur un site hébergé à l'Ecole des mines de Paris ! Lorsque l'Ecole s'est fait rappeler à l'ordre par le Secrétariat Général du Gouvernement, il a fallu créer un site séparé de celui de l'Ecole des mines, et ce fut admi.net

Dès 1998, la rubrique du J.O. était très regardée, et représentait plus de la moitié des accès au site Adminet. A partir de 2005, le site officiel Légifrance a été plus facile à consulter, et la rubrique admi.net/jo a perdu progressivement de son intérêt.

 


Georges Silber en 2011, ici photographié par R. Mahl à l'occasion d'un cours à MINES ParisTech sur les outils de traitement de documents en XML tels ceux du J.O.

  La page de J.O. du 1er janvier 1992 a été conservée telle qu'elle apparaissait à cette époque sur le site web de l'Ecole des mines (on ne parlait pas encore de Adminet). Il n'y avait pas encore de sommaire, mais au sein des textes les lois et décrets sont cliquables et donnent le texte intégral du texte de référence. Bien entendu, la plupart des liens ne fonctionnent plus comme jadis.

Par la suite, grâce à l'appui de R. Mahl et du Centre de recherches en informatique de l'Ecole des mines à Fontainebleau, l'installation quotidienne des textes du J.O. sur adminet et droit.org a pu être automatisée. La présentation des sommaires ou des textes s'est améliorée. Chaque code ou article de code, chaque texte de loi ou décret numéroté devenait cliquable et conduisait au texte intégral, ce qui peut sembler tout à fait normal actuellement, mais représentait un énorme progrès de présentation par rapport à ce qu'offrait Légifrance à l'époque. 10 ans plus tard, Légifrance avait rattrapé tout son retard grâce à une révision globale de son architecture informatique, et a par la suite fait mieux que adminet en offrant, pour chaque texte, une version en vigueur et des versions antérieures. Admi.net/jo et droit.org ont alors été marginalisés et ont cessé très progressivement d'être mis à jour à partir de 2007.

Le Centre de recherches a obtenu différents contrats dans le domaine de l'informatique juridique et plusieurs thèses de doctorat s'en sont suivies. Lorsque le Centre de recherche s'est recentré dans un autre domaine et a réduit les développements en informatique juridique (2011), un de ses plus brillants chercheurs, Georges Silber, a quitté le Centre pour créer une startup, LUXIA, qui a poursuivi l'activité du Centre en matière juridique.

Chaque fois que Christian se passionnait pour un sujet "administratif" ou apparenté, il créait une nouvelle rubrique sur Adminet. Voici quelques rubriques qu'il a particulièrement soigné, avec des informations très complètes qu'il essayait de mettre à jour régulièrement avec combien de difficultés :
  • Ecrivain public : pour donner au public des modèles de courriers à envoyer à l'Administration pour divers sujets d'intérêt privé
  • Ambassades : il tenait une liste détaillée de toutes les ambassades parisiennes de gouvernements étrangers, avec les noms des ambassadeurs, les coordonnées, et des liens vers des pages qu'il rédigeait sur divers points d'actualité concernant les pays concernés. Il a commencé cette rubrique bien avant que le Ministère des affaires étrangères ne s'intéresse à la question.
  • Annuaire des administrations étrangères sur le web : il essayait de collationner des éléments sur ce que faisaient d'autres gouvernements pour informer leurs administrés, notamment sur les questions juridiques.
  • Observatoires publics et privés, en France et à l'étranger : il avait constitué une liste de plusieurs centaines d'observatoires présents sur internet concernant des sujets très variés tels que : observatoires astronomiques, météorologiques, et surtout publics : observatoire de l'énergie, de l'eau, du commerce, de l'internet politique, des odeurs des Bouches-du-Rhône, etc.
  • Les rapports (de l'Administration, des organes de contrôle, remis au gouvernement, etc.)
  • Les nouvelles, particulièrement sur les questions européennes et les grands sujets économiques et de société
  • Les fêtes de l'internet, les Voeux De l'Internet (VDI). Christian crée avec Dominique Lacroix une association (2006), mais il se fâche lorsque Dominique Lacroix dépose en son nom personnel ou au nom de la SARL PANAMO une marque "Voeux de l'Internet" et des noms de domaines tels que "voeux-internet.asso.fr" ou "adminet.*".
  Il y avait parfois des réactions négatives à la méthode de Christian d'accumuler sur le web, dans un certain désordre, des informations sur toutes sortes de sujets administratifs alors que l'Administration française était souvent réticente à la communication sur internet. Les réactions pouvaient provenir de la part de collègues agacés, mais aussi du public comme le résume l'email suivant reçu le 30 août 1995 :

 

Subject: reseau de l'administration? quel reseau?

c'est un peu gros d'appeler cela le reseau de l'administration. Lorsqu'on lit cela on s'attend tout naturellement a trouver des adresses e-mail. Mais rien! A part la culture l'administration francaise n'a rien, rien de rien et je pese mes mots.

Trouvez-moi un seul ministre (a part celui de la culture) une seule administration ouverte au public qui soit joignable par e-mail. Même votre ministre de tutelle n'a pas son e-mail. Alors a quoi servent des pages pleines d'informations qui renvoient l'usager a lui-meme? L'internet c'est la communication. Si elle se cantonne a fournir des infos, on va pas aller bien loin...

j'attends....

Salutations et bon courage.

Margrethe RONNOW. Paris.

Ce genre de réaction encourageait Christian à mettre les bouchées doubles et non pas à abandonner la partie !

 


Alain Lipietz (X66 corps des ponts et chaussées, et militant engagé) a écrit le 12 mars 2017 au sujet de Christian Scherer :

 

Hier, émouvante cérémonie oecuménique pour Christian dans la belle église gothique de Jouy. Trois pasteurs, un curé. L'agnostique que je suis a appris que le Notre Père se dit debout chez les catholiques et assis chez les protestants et que, pour Christian, Dieu comptait, source et estuaire de l'Amour.

[ ... ] Il m'a soutenu y compris moralement pendant la difficile épreuve de ma présidentielle de 2001. Solidarité des hétérodoxes ? Bien sûr, un défenseur de l'environnement [...] et grand défenseur du service public. Mais politiquement, nous étions souvent aux antipodes l'un de l'autre, parfois même radicalement.

[ ... ] Pour moi, Christian fut d'abord une « bouille ». Une bouille de gentil hérisson. Un sourire qui ne s'éteignait jamais vraiment, même dans la perplexité, sous une masse de cheveux en épis. À la cérémonie, on a parlé de « bonhommie ». C'était plus que ça : une forme de curiosité bienveillante généralisée, oscillant de l'enthousiasme au léger scepticisme.
Aurait-on pu ne pas l'aimer ?

Dès les premiers jours à l'X il me réquisitionna pour aller chercher au fond de la banlieue un énorme stock de connecteurs et autres babioles électromécaniques d'occasion, que nous ramenâmes péniblement, pare-choc traînant sur la chaussée [ ... ] Et aussitôt il se mit à nous câbler. Tous. Le souvenir que je garde de lui : deux années à « nablater » (bricoler, de l'opérateur « nabla », couteau suisse du calcul différentiel) pour ses camarades, passant de chambre en chambre avec ses pinces, ses cruciformes et ses câbles. Je ne sais plus pour quoi exactement, le téléphone ? Ce n'était pas en tout cas internet ... ça viendrait.

[ ... ] Comme Julian Assange, il avait pour doctrine de publier gratuitement tout ce qui tombait de la Main de l'Etat (« l'Open Law »), se heurtant d'emblée, non au Secret défense, mais à des privilèges d'Ancien régime, à des Fermiers généraux de la publication [ ... ].

Adieu Christian, hérisson souriant de la révolution silencieuse.

 


Message final de Christian

Christian avait tenu à témoigner devant le tribunal de son doute au sujet de l'origine de l'explosion de l'usine AZF à Toulouse. Peut-être y avait-il eu une première explosion dans un entrepôt militaire voisin avant l'explosion de l'usine AZF ... Voici le "message final" qu'il a déposé devant le tribunal.

 

 

Un souvenir à Christian publié dans Les trois Temples, #100, mars-avril 2010 :

 

Christian Scherer (1947-2017) est un ingénieur et haut fonctionnaire français.

Biographie

Né le 7 août 1947 à Nancy, Christian Scherer est lauréat du concours général de mathématiques (1965)1, ancien élève de l'École polytechnique (X 1966) et de l'École des mines de Paris2, et diplômé d'études approfondies ès probabilités (1968)3.

Ayant fait l'essentiel de sa carrière dans l'administration, il est à l'origine de deux des plus anciens sites français, Adminet en 19954,5 puis Evariste.

Il meurt d'un cancer du colon le 18 février 2017 à Versailles3.

Vie personnelle

Né le 7 août 1947 à Nancy, fils de Jean Scherer et de Paule Marie Joséphine née Okinczyk, Christian Scherer vit à Nancy pendant son enfance et le début de son adolescence. Il a un frère Jacques et un demi-frère Roger, né d'un premier mariage de Jean Scherer. Christian Scherer est un descendant d'Alexandre Okinczyk.

Son père, Jean Scherer, est envoyé en Algérie française dans les années 1950 par les PTT dans le cadre du développement du réseau téléphonique. Il emménage dans une tour dans le quartier de Bab El Oued à Alger avec sa femme Paule et ses deux enfants, Christian et Jacques. Au moment de l'indépendance de l'Algérie, la famille Scherer rentre en France et s'installe à Blagnac, en banlieue de Toulouse. Passionné par les mathématiques, il apprend le russe et l'allemand au collège.

Élevé dans le catholicisme, il se tourne vers l'Eglise réformée vers l'âge de 30 ans et devient, avec sa famille, membre de la paroisse de Pessac, puis de Jouy-en-Josas à partir de 1984.

Élève au lycée Pierre-de-Fermat à Toulouse, il obtient son baccalauréat, puis part faire ses classes préparatoires à Paris au lycée Louis-le-Grand. Élève brillant, il est engagé sentimentalement avec Elisabeth Lafforgue qu'il a rencontrée à Blagnac et qui deviendra plus tard son épouse. Il décide aux bouts de deux semaines, avec l'accord de ses professeurs, de sauter la classe de Mathématiques Supérieures et de rentrer directement en classe de Mathématiques Spéciales.

Il entre en 1966 à l'Ecole polytechnique, alors située dans le centre de Paris dans le quartier de la Montagne Sainte-Genevieve. Passionné par les ordinateurs et les télécommunications, il installe avec des camarades le téléphone avec du matériel de récupération dans les chambres de son dortoir6.

Marié à Elisabeth Lafforgue en 1968, il a quatre enfants et dix petits-enfants.

Carrière professionnelle

Christian Scherer a été pour la plus grande partie de sa carrière employé par l'État français en tant qu'ingénieur des mines. Il a occupé différents postes sur le territoire français métropolitain, successivement à Strasbourg, Caen, Bordeaux et Paris. Il s'implique à la fin de sa carrière dans le développement de l'Internet. Il contribue notamment en 2005 à une mission commandée par le Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et conduite par Jean-Michel Yolin7.

Dans les années 1980, il fait brièvement un passage dans le secteur privé. D'abord chez Ecopol à Paris pendant deux ans puis au sein d'une société SARL informatique qu'il crée sur fonds privés et qu'il enregistre sous le nom de Logicia au Greffe du Tribunal de Commerce de Versailles8.

Formation et recherche en informatique

Christian Scherer contribue au développement de l'informatique en France depuis les années 1970 jusqu'à sa mort en 20179.

Il travaille dans sa jeunesse sur l'implémentation de différents langages informatiques, notamment en collaborant avec Jean Ichbiah. Il fait partie des premiers utilisateurs de micro ordinateurs en France. Il fait l'acquisition dans les années 1970 d'un micro ordinateur Radio Shack Tandy TRS-80 model 1 puis d'un PET Commodore. Passionné par les algorithmes, il conçoit notamment son propre langage pour lequel il développe par lui-même un compilateur fonctionnant sur microprocesseurs Z80 et 6502. Une particularité intéressante de ce langage est que le compilateur est écrit dans son propre langage et donc en mesure de se compiler lui-même. Il développe un dans son langage un logiciel de comptabilité qu' il essaiera de commercialiser à travers sa société Logicia, sans succès. Il collabore également avec son beau-frère Ernest Rougé, enseignant à Cornebarrieu, dans le domaine des logiciels éducatifs.

Création des sites Adminet et Evariste

Précurseur dans le domaine de l'Internet, il est à l'origine de, et collabore à, plusieurs initiatives liées au web. Il collabore avec Jean-Paul Basquiat dans les Cahiers de doléances, un forum sur le net10. Il lance Adminet en février 199511, un site permettant d'accéder gratuitement à de multiples informations publiques concernant l'administration française telles que le Journal Officiel 12,13,14,15. Par la suite, sur décision du premier ministre Alain Juppé, il lance le Evariste, un site web consacré à encourager l'innovation et le transfert de technologies. Ces initiatives ont parfois déclenché des réactions négatives, par exemple de la part d'opérateurs privés tels que OR Télématique qui tiraient des revenus de la mise en ligne de contenus similaires16, et l'ont parfois mis en butte à une partie de sa hiérarchie5. Sur instruction de sa hiérarchie administrative mise sous pression par OR Télématique, Christian Scherer met le site Adminet brièvement hors ligne en mars 199617,18. Le site est remis en ligne grâce à l'intervention parlementaire du sénateur Jean-Marie Rausch le 7 mars 199619. Dans ce contexte, il a pu bénéficier du support régulier de plusieurs de ses collègues de l'administration et de personnalités politiques telles que Franck Borotra20 et Jean Arthuis21.

Ouvrages

  • Les Mémoires d'un logiciel, publié en 1999 aux Éditions du Paradis, Cornebarrieu22.

Références

  1.  https://www.lemonde.fr/archives/article/1964/06/06/bull-christian-scherer-un-passionne-de-l-electronique_2113742_1819218.html [archive].
  2.  « Polytechnique.org :  : Annuaire [archive] », sur polytechnique.org (consulté le 6 octobre 2021).
  3. ↑ Revenir plus haut en :a et b « Christian SCHERER (1947-2017) [archive] », sur annales.org (consulté le 6 octobre 2021).
  4.  "Marianne flirte avec Internet" - Le Monde du 19 mai 1996 - Annie Kahn. [1] [archive]
  5. ↑ Revenir plus haut en :a et b "Christian Scherer. l'homme par qui l'administration vint au net" - Le Monde - 15 mars 2000 [2] [archive]
  6.  « Christian Scherer [archive] », sur lipietz.net, 12 mars 2017 (consulté le 4 aout 2018)
  7.  Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie "Internet et Entreprise - mirages et opportunités ? - Pour un plan d'action - Contribution à l'analyse de l'économie de l'Internet" [3] [archive]
  8.  « Infogreffe.fr - Fiche d'information sur l'entreprise Logicia [archive] », sur www.infogreffe.fr, 5 août 1985 (consulté le 5 septembre 2017)
  9.  Christian Scherer, « Internet et l'Administration [archive] », sur admin.netRéalités Industrielles, octobre-novembre 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  10.  Stéphane Foucart, « Un agitateur d'idées : Ancien haut fonctionnaire passionné d'Internet, Jean-Paul Baquiast lance un site sur l'intelligence artificielle [archive] », sur lemonde.fr, 13 décembre 2000
  11.  Annie Kahn, « Marianne flirte avec Internet », sur lemonde.frLe Monde Multimédia, semaine du 20 mai 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  12.  « L'histoire d'Adminet [archive] », sur adminet
  13.  Jerome Thorel, « Adminet se privatise et joue la carte du local [archive] », sur zdnet.fr, 25 avril 2001 (consulté le 1er juin 2019)
  14.  Annie Kahn, « Industrie, le plus pragmatique », sur Le Monde Multimédia, 20 mai 1996 (version du 19 octobre 1996 sur Internet Archive)
  15.  Green People, « Christian Scherer, fou du roi », terraeco,‎ 25 novembre 2004 (lire en ligne [archive])
  16.  David Dufresne et Francis Mizio, « L'info administrative privée de Web. AdmiNet n'était pas officiel mais très complet. Après un an, il ferme. [archive] », sur liberation.fr, 8 mars 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  17.  David Dufresne, « L'info administrative privée de Web. AdmiNet n'était pas officiel mais très complet. Après un an, il ferme. [archive] », sur liberation.fr, 8 mars 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  18.  David Dufresne, « Le site AdmiNet est à nouveau en ligne [archive] », sur liberation.fr, 15 mars 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  19.  « Avenir du serveur Web du ministère de l'industrie [archive] », sur senat.fr, 7 mars 1996 (consulté le 1er juin 2019)
  20.  « Industrie, le plus pragmatique [archive] », sur lemonde.fr, 19 mai 1996 (consulté le 5 septembre 2017)
  21.  Laurent Mauriac, « La loi hors la loi sur l'Internet. Pourquoi trouve-t-on le droit français sur des webs japonais? Pourquoi paye-t-on plusieurs centaines de francs l'heure pour consulter le «Journal officiel», alors que «nul n'est censé ignorer la loi»? Pourquoi certains ministères se mettent-ils en infraction en diffusant la législation sur leurs propres sites? Récit d'un imbroglio juridique. [archive] », sur liberation.fr, 28 février 1997 (consulté le 1er juin 2019)
  22.  « Les mémoires d'un logiciel [archive] », sur admi.net (consulté le 4 septembre 2017)
16 décembre 2023

CES CINGLES DU GIEC SONT TOUS BONS A ÊTRES ENFERMES AVEC CAMISOLE DE FORCE DANS DES ASILES D'ALIENES !

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Je n’ai jamais été un amoureux éperdu des animaux, et je n’ai pas de chien, mais je dispose de quelques chats, y compris sauvages qui trouvent refuge à la maison de même que quelques désormais célèbres poules, des poules de cristal dans lesquelles il n’est pas obligé de lire l’avenir dans leur entrailles ce qui augmente sensiblement leur espérance de vie.

Mais là… les membres du GIEC et nos Khmers verts, ces écolos extrémistes, fascistes, violents et qui déshumanisent et désacralisent toute forme vie apparaissent pour ce que vous devez voir et savoir.

Coluche, qui affectionnait le terme « enfoiré » aurait dit du GIEC que cela veut dire Groupe International d’Enfoirés du Climat, et pas les gentils enfoirés comme aux restos du coeur… non des vrais là ! Des enfoirés de compétitions. N’ayez pas de voiture, pas de maison, pas d’enfant, mangez pas de viande, n’ayez pas de chien… d’ailleurs si vous pouviez tous crever ce serait mieux pour le climat. Voilà le GIEC. Ce Groupe International d’Enfoirés du Climat. Qui sont-ils?

Des violents, des méchants, des destructeurs et qui finiront génocidaires. 

Les gens sont de trop.

Nous sommes vu par certains comme le « cancer » du monde.

Toute idéologie qui voit l’autre, l’être humain comme de trop ou pas nécessaire, porte en elle évidemment des tentations génocidaires. Cela doit-être dit. Cela doit-être dénoncé. Je ne suis pas climatosceptique et cela ne veut rien dire, c’est une affirmation pour benêt, en revanche, j’ai un peu d’instinct de survie et je sais que ces gens-là sont d’une extrême dangerosité idéologique.

Le type est content que l’on parle du danger écologique des vaches, préférant que des grosses multinationales nous nourrissent pour le même prix à base de poudre d’insectes ou que l’on meure de faim, une poignée de quinoa à la main, ration de pitance quotidienne que pour ceux qui auront un QR Code bien vert validé par le camarade commissaire politique de quartier en charge de l’écologie.

Le type par contre n’est pas content qu’on ne parle pas de mon chat grisouille qui détruit la biodiversité à Paris…

Hahahahahahahaha !

Le problème de la biodiversité à Paris, ce sont les chats !

Ils sont non seulement méchants, mais ils nous prennent pour des crétins.

Quand on voit le nombre de rats dans la capitale, il n’y a pas assez de chats ! Bougre d’âne va… et je demande aux ânes de m’excuser bien évidemment, ils n’y sont pour rien, bien que leur bilan carbone soit également catastrophique. En plus ils ne veulent pas avancer !! Bougre d’âne va

Le type n’est pas content parce que l’on ne parle pas des chiens.

Oui.

Vos chiens, qu’il faut nourrir chaque jour et dont il faut ramasser les déjections, qu’il faut soigner chez les vétérinaires, alors qu’ils ne servent strictement à rien. Je pense qu’il était à deux doigts de nous expliquer qu’il ne faut plus manger de vaches, mais qu’en attendant on peut régler le problème de la surpopulation des chiens… en faisant quelques brochettes canines !

 

Le GIEC et les médias, ici, complices, qui laissent la parole à ces gus dangereux, apparaissent véritablement pour ce qu’ils sont.

Voilà ce qu’est le GIEC.

Voilà Monsieur GIEC.

Ecoutez-le.

Regardez-le.

Sondez-son cœur et son âme.

Pour lire sa bio d’écolo intégral c’est ici.

Ils se fichent complètement du climat.

Ils se fichent complètement du CO2 et le gouvernement aussi.

La vérité?

Ils sont animés par une haine de la vie.

Aujourd’hui, par exemple, on interdit à la location des studios classés G parce qu’ils sont chauffés avec des radiateurs électriques (application d’un coefficient multiplicateur de de 2.5 de la consommation d’énergie) qui utilisent de l’électricité décarbonée en France car produite essentiellement avec du nucléaire et de l’hydraulique. Mais on classe très bien les chaudières au gaz ou au fioul à condensation qui sont émettrices de CO2.

La vérité?

Ils sont animés par une haine de la vie.

Ils s’en fichent et se fichent de nous. 

Faites des gosses, ayez des enfants, des chiens et des chats.

Vivez. Mangez, buvez, soyez joyeux, faîtes la fête.

Envoyez paître ces tristes sires destructeurs, nihilistes et surtout, surtout, voyez le danger extrême qu’ils représentent.

Ces gens sont dangereux.

Nous devons combattre pied à pied leur idéologie.

La vérité?

Ils sont animés par une haine de la vie.

Sauver le climat pour sauver l’homme, pas le climat contre l’homme!

Et on ne gagne la bataille des idées, toujours qu’avec des idées plus fortes, plus grandes, plus généreuses, tournées vers le bien et vers la construction d’un monde meilleur pour tous.

« Sauver le climat » n’est pas bien, car la manière dont on veut vous l’imposer, et je pense que cela commence à se voir, est une manière destructrice d’humanité.

On ne sauvera pas le climat contre l’humanité, contre le vivant.

Nous sauverons le climat avec l’humanité et pour le vivant.

Vive la vie!

Si vous comprenez ce message, alors, vous êtes la résistance.

Si vous êtes la résistance, faites passer ce message.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

 

 

Hier je vous parlais du danger que représente aussi bien le changement climatique que les fous furieux aux tendances génocidaires du GIEC.

Ce qui devait arriver arrive.

Nous sommes confrontés à une attaque en règle contre l’humanité et les principes humanistes qui sont à mon sens indiscutables et une ligne rouge que nous devons sans cesse défendre.

Ce qui devait arriver c’est que l’on finisse par nous dire après les chiens que… notre propre existence est néfaste à la planète.

Pas seulement nos actions, nos consommations excessives dont nous pourrions discuter, nos manières de vivre ou de nous déplacer que l’on pourraient modifier, non.

Nous.

Notre propre manière de respirer est un problème.

Le problème c’est que l’on ne peut pas vivre sans respirer ce qui veut dire implicitement qu’il faudrait nous tuer. Nous réduire. Nous anéantir.

On ne négocie pas avec des génocidaires. Il n’y a aucune concession à faire. Il faut tout rejeter. On discutera après.

Je vous donne ici la traduction de cet article anglais reprenant une toute dernière étude de « scientifiques ».

Cet article est effrayant. Il est délirant par ses implications.

Partagez-le. Massivement. Ne laissez pas faire. N’oubliez pas que le danger ne vient du bruit de bottes mais surtout du silence des pantoufles.

Ne vous inquiétez pas, une juste taxe sur l’air expiré saura nous sauver, ou des machines comme des « respirateurs » portables qui capteront nos mauvais gaz et qui nous seront loués à prix d’or sauveront la planète de notre présence et de notre existence.

Vive la vie mes amis !

Si vous comprenez ce message, alors, vous êtes la résistance.

Aujourd’hui, les scientifiques affirment que la RESPIRATION est mauvaise pour l’environnement : les gaz que nous expirons contribuent à 0,1 % des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni.

Deux gaz à effet de serre, tous deux plus puissants que le CO2, sont présents dans l’haleine humaine.

L’un d’entre eux est le méthane, qui est également connu émis par le bétail comme les vaches

Qu’il s’agisse de manger moins de viande ou de faire du vélo au lieu de conduire, les humains peuvent faire de nombreuses choses pour contribuer à prévenir le changement climatique.

Malheureusement, respirer moins n’en fait pas partie.

Cela pourrait être un problème, car une nouvelle étude affirme que les gaz présents dans l’air expiré par les poumons humains alimentent le réchauffement climatique.

Le méthane et l’oxyde nitreux présents dans l’air que nous expirons représentent jusqu’à 0,1 % des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni, selon des scientifiques.

Et cela ne tient même pas compte des gaz que nous libérons lors des rots et des pets, ou des émissions qui proviennent de notre peau sans que nous nous en rendions compte.

Composition du souffle humain expiré

– Azote (N) – 78 %

– Oxygène (O2)* – 17 %

– Dioxyde de carbone (CO2) – 4 %

– Autres gaz, notamment méthane (CH4) et oxyde d’azote (N2O) – 1 %

L’haleine humaine expirée contient de l’oxygène, mais juste moins d’oxygène que l’air que nous avons inhalé.

La nouvelle étude a été dirigée par le Dr Nicholas Cowan, physicien de l’atmosphère au Centre britannique d’écologie et d’hydrologie d’Édimbourg.

« L’haleine humaine expirée peut contenir de petites concentrations élevées de méthane (CH4) et d’oxyde nitreux (N2O), qui contribuent tous deux au réchauffement climatique », a-t-il déclaré. Le Dr Cowan et ses collègues disent.

« Nous invitons à la prudence quant à l’hypothèse selon laquelle les émissions d’origine humaine sont négligeables. »

Comme la plupart d’entre nous s’en souviennent lors des cours de sciences à l’école, les humains respirent de l’oxygène et expirent du dioxyde de carbone.

Lorsque nous inspirons, l’air pénètre dans les poumons et l’oxygène de cet air se déplace vers le sang, tandis que le dioxyde de carbone (CO2), un gaz résiduaire, se déplace du sang vers les poumons et est expiré.

Avec les plantes, c’est l’inverse ; les plantes utilisent le CO2 pour créer de l’oxygène comme sous-produit (le processus connu sous le nom de photosynthèse).

Ces deux gaz sont tous deux de puissants gaz à effet de serre, mais comme ils sont expirés en quantités beaucoup plus faibles, leur contribution au réchauffement climatique a peut-être été négligée.

Lorsque nous inspirons, l’air pénètre dans les poumons et l’oxygène de cet air se déplace vers le sang, tandis que le CO2, un gaz résiduaire, se déplace du sang vers les poumons et est expiré.

De plus, les plantes absorbent essentiellement tout le CO2 émis par la respiration humaine, de sorte que « la contribution du CO2 dans la respiration humaine au changement climatique est pratiquement nulle », dit-on. » a déclaré le Dr Cowan à MailOnline.

On ne peut pas en dire autant du méthane et du protoxyde d’azote, car les plantes n’utilisent pas ces gaz dans la photosynthèse.

Pour l’étude, les chercheurs ont étudié les émissions de méthane et d’oxyde nitreux dans l’haleine humaine de 104 volontaires adultes de la population britannique.

Les participants devaient inspirer profondément et retenir leur respiration pendant cinq secondes, puis expirer dans un sac en plastique refermable.

Au total, 328 échantillons d’haleine ont été collectés et chaque participant a enregistré des détails tels que son âge, son sexe et ses préférences alimentaires.

Après avoir analysé les échantillons, les chercheurs ont découvert que chaque participant émettait du protoxyde d’azote, mais que du méthane n’était présent que dans l’haleine de 31 % des participants.

Les chercheurs affirment que ceux qui n’expirent pas de méthane dans leur respiration sont toujours susceptibles de « libérer le gaz sous forme de flatulences ». – autrement dit en pétant.

Il est intéressant de noter que les personnes contenant du méthane dans leur haleine expirée étaient plus susceptibles d’être des femmes âgées de plus de 30 ans, mais les chercheurs ne savent pas pourquoi.

Les concentrations des deux gaz dans l’ensemble des échantillons permettent aux chercheurs d’estimer la proportion des émissions du Royaume-Uni provenant de notre respiration : 0,05 % pour le méthane et 0,1 % pour l’oxyde nitreux.

Le Dr Cowan souligne que chacun de ces pourcentages concerne spécifiquement ces gaz respectifs, et non l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni dans leur ensemble.

Les chercheurs n’ont pas réussi à trouver de lien entre les gaz présents dans l’haleine et l’alimentation, bien que les mangeurs de viande soient connus pour alimenter la crise climatique par d’autres moyens .

Les experts soulignent que leur étude n’a porté que sur les gaz à effet de serre présents dans l’haleine et qu’elle ne fournit donc pas une estimation globale de l’empreinte des émissions d’une personne.

Selon les auteurs, les émissions de méthane et d’oxyde nitreux sont « généralement ignorées dans la plupart des contrôles environnementaux ». car ils sont considérés comme négligeables.

Cependant, une étude plus approfondie des émissions humaines de ces gaz – et pas seulement de notre respiration – pourrait en révéler davantage sur « les impacts du vieillissement de la population et de l’évolution des régimes alimentaires », a-t-il ajouté. dit l’équipe.

À l’intérieur du corps humain, le méthane est produit par des micro-organismes appelés méthanogènes, qui colonisent notre tube digestif.

Le méthane passe dans le sang et est transporté vers les poumons où il peut être expiré par l’air.

Pendant ce temps, les bactéries présentes dans l’intestin et la cavité buccale transforment les nitrates présents dans les aliments et l’eau en oxyde nitreux, qui s’échappe également dans l’haleine humaine.

Charles SANNAT

 

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Le dernier rapport délirant

 

du GIEC du mois d'avril 2022

 

6ÈME RAPPORT DU GIEC : SOBRIÉTÉ ET JUSTICE CLIMATIQUE AU CŒUR DES SOLUTIONS POUR S’ADAPTER FACE AU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE

 

Sorti début avril 2022, le dernier volet du rapport 6 du GIEC est dédié aux solutions pour limiter les dégâts liés à la crise climatique. Pour la première fois, ce document incontournable consacre un chapitre entier à la sobriété.

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La sobriété, levier indispensable pour diviser par deux nos émissions

La démarche zéro déchet, zéro gaspillage telle que définie et construite par Zero Waste France, met en avant la sobriété : sobriété dans l’extraction et l’utilisation des ressources naturelles (réutiliser puis recycler plutôt que détruire et refabriquer), sobriété des usages (louer ou emprunter plutôt que consommer par exemple). C’est cette focalisation sur la réduction à la source (du gaspillage comme de notre production de déchets – qui par définition est un gaspillage initial de ressources) qui est la clé de voûte des actions de l’association depuis 25 ans maintenant. Zero Waste France s’efforce via ses actions de sensibilisation du grand public, mais aussi par son travail de plaidoyer et d’accompagnement des acteurs de terrain (réseaux professionnels et groupes locaux militants), de mettre la sobriété au coeur des leviers à notre disposition pour réussir la transition écologique qui s’impose à nous : écoconception, interdictions de produits à usage unique, réemploi, etc. Autant de solutions qui sont l’apanage de la sobriété : lorsque l’on martèle “le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas”, l’on pourrait tout à fait dire aussi “la sobriété c’est ne pas consommer et avant tout moins produire”.

Dans son dernier rapport, le GIEC (groupement intergouvernemental des experts sur l’évolution du climat) en donne une définition précise en la qualifiant “d’un ensemble de mesures et de pratiques quotidiennes qui permettent d’éviter la demande d’énergie, de matériaux, de terres et d’eau tout en assurant le bien-être de tous les êtres humains dans les limites de la planète.”

Selon son fameux triptyque qui peut servir de boussole en matière de décision environnementale, il faudrait (dans l’ordre) : “Éviter – Changer – Améliorer”.

On retrouve bien là le principe de réduction à la source, fidèle à la hiérarchie des modes de traitement des déchets – une norme juridique européenne applicable (en théorie) depuis 2015.

À LIRE AUSSI
1 - La hiérarchie des modes de traitement des déchets (1)
13 mai 2019

LA HIÉRARCHIE DES MODES DE TRAITEMENT DES DÉCHETS DEVANT LES JURIDICTIONS : DE L’INCANTATION À L’APPLICATION

L’article L. 541-1 II du code de l’environnement donne la priorité à la réduction des déchets et instaure une hiérarchie des modes de traitement. Les juges rappellent de plus en plus fréquemment cette disposition, à l’occasion de différents contentieux, ce qui témoigne de la volonté croissante d’appliquer concrètement ce principe légal.

De façon inédite, le GIEC vient souligner ici les impasses de notre système économique (croissance continue de la production, surconsommation) et sanctifie la sobriété pour en sortir afin de répondre à nos besoins via une approche plus “minimaliste”. La nouveauté à souligner dans ce rapport du GIEC, c’est que la sobriété doit s’imposer aussi directement dans nos modes de vie (jusqu’à présent le GIEC ne s’était pas particulièrement penché sur les solutions individuelles mises à notre disposition et à leur impact concret sur la baisse de la trajectoire de nos émissions de gaz à effet de serre – GES). Ainsi, c’est la première fois que le GIEC insiste sur la nécessité de maîtriser nos modes de consommation (de ressources, d’espace, d’énergie, etc.) et de production pour limiter nos émissions de GES et la pression exercée sur nos écosystèmes.

« S’attaquer aux inégalités et aux nombreuses formes de consommation ostentatoire, ainsi que se concentrer sur le bien-être, c’est soutenir les efforts d’atténuation du changement climatique. »

Rapport sur l’atténuation du GIEC AR6 Chap 10.4

En résumé, le GIEC nous invite à adopter certains changements de comportement, tout en sonnant encore une fois l’hallali (il nous reste peu de temps pour infléchir la courbe et chaque dixième de degré compte pour rester en-dessous de la barre fatidique des 1,5°C d’ici 2030) :

  • changer notre régime alimentaire en diminuant autant que possible les protéines animales : passer à une alimentation végétale
  • privilégier les mobilités douces, dites “décarbonées” : en premier lieu, éviter les vols long-courrier
  • adopter un mode de vie plus sobre en matières premières et en énergie : réduire la surproduction de produits manufacturés et le gaspillage alimentaire ou encore améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments

En revanche, si ces leviers peuvent être puissants pour limiter nos émissions de GES, le GIEC reste formel sur la complémentarité des responsabilités : loin d’être strictement individuelles, celles-ci doivent impérativement être accompagnées par des politiques de changement initiées par l’État qui doit faciliter le changement de mode de vie et même le rendre souhaitable, sans distinction au sein de la population (tout le monde doit avoir accès à ces alternatives).

Concernant l’économie circulaire, le rapport précise bien que pour que ce secteur soit réellement efficace en termes de baisse de GES, il faut éviter à tout prix l’effet rebond : l’argent économisé par les entreprises et les consommateurs‧ices via une politique de sobriété ambitieuse ne doit pas alimenter d’autres postes de production émetteurs de GES.

Datagora x Réseau Action Climat

Pour aller plus loin, lire le premier scénario « Transition(s) 2050 » de l’ADEME : dans le scénario « Génération Frugale », l’ADEME nous projette dans la réalité d’une société ayant appliqué la sobriété à toutes les échelles : « la transition est conduite principalement grâce à la frugalité par la contrainte et par la sobriété ».

Haro sur le méthane

 

D’après le GIEC, ce gaz à effet de serre très réchauffant (30 fois plus que le CO2) devrait baisser de 34% d’ici 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5 degrés. Or, plus de 20% des émissions de méthane en France sont dues à l’enfouissement de nos déchets dans des décharges

 

VOIR LE RAPPORT (EN ANGLAIS) « METHANE MATTERS »

Pas de transition écologique sans justice sociale ni démocratie

Le GIEC est  formel sur ce point : sans coopération internationale, il sera très complexe d’atteindre les objectifs de décarbonation dans un esprit de justice climatique. Actuellement, les contributions déterminées au niveau national (NDC) ne permettraient d’atteindre qu’une baisse globale de 30% des émissions mondiales, en creusant d’autant plus les inégalités entre pays les plus émetteurs et pays les plus sujets aux catastrophes climatiques. Au niveau national, il est donc indispensable d’accompagner cette inéluctable transition en permettant à chacun selon ses moyens de s’engager dans une démarche de transition. Les préconisations du GIEC doivent donc être financées équitablement, en distribuant l’effort de financement sur les États et populations ayant le plus de moyens, afin de s’assurer que cette transition soit juste et acceptable pour tous‧tes.

Forte de ses coopérations avec les ONG et réseaux associatifs internationaux (GAIA, Break Free from Plastic, Zero Waste Europe), Zero Waste France appuie cette demande du GIEC  : pour une trajectoire restant sous la barre des 1,5°C, il est urgent de rendre effectives des politiques mondiales d’atténuations équitables et justes, en tenant compte de la responsabilité historique des pays les plus fortement émetteurs et des capacités actuelles de chaque État.

Couverture du livre

Manifeste pour une société zéro déchet, zéro gaspillage

 

Le livre « Déchets partout, justice nulle part », présente le projet de société défendu par Zero Waste France. Celui-ci détaille comment la réduction des déchets doit se faire dans un esprit de justice globale, en conciliant enjeux environnementaux, économiques, sociaux et démocratiques.

 

Une gouvernance multi-acteurs doit donc être mise en place pour atteindre cet objectif, le GIEC concluant à la défaillance des institutions actuellement en place pour atténuer la crise climatique : tous les acteurs doivent être concertés et mobilisés, des simples citoyen·nes, en passant par les entreprises et les collectivités territoriales.

Sans cela, il sera malheureusement difficile de faire accepter à l’ensemble de la société cette transition nécessaire et de gagner la bataille climatique.

« L’action collective et l’organisation sociale sont cruciales pour modifier l’espace de possibilité de la politique publique d’atténuation du changement climatique. […] les politiques d’atténuation permettent la participation active de toutes les parties prenantes, ce qui permet de renforcer la confiance sociale, de créer de nouvelles coalitions, légitimer le changement, et ainsi initier un cycle positif dans la capacité des politiques de gouvernance du climat”

Rapport sur l’atténuation du GIECAR6, Chap.

 

 

C’est le titre de notre aimable agence nationale de presse l’AFP qui n’a rien à envier à l’agence TASS sous l’Union Soviétique en termes de « propagande » climatique et il y a franchement de quoi rigoler franchement du titre et du courrous de notre AFP nationale.

Jugez-en plutôt.

« COP28 à Dubaï : la France « en colère » et « stupéfaite » après l’appel de l’Opep sur les énergies fossiles » !

Hahahahahahahahaha.

Il n’y a personne pour dire à l’AFP que le suicide européen et en particulier français n’est pas forcément une idée que partage les autres pays du monde.

En France nous adorons nous sacrifier.

Plus précisément nos mamamouchis adorent nous sacrifier.

Nous en tant qu’agneaux du sacrifice qui subissons les effets délétères de ces politiques nous avons une appréciation un peu différente de la situation et du « suicide » collectif pour lequel nous souhaiterions ne pas être désigné volontaires d’office.

Bref, l’AFP découvre avec stupéfaction que les producteurs de pétrole n’ont pas franchement envie de se tirer une balle dans la tête et de décarboner l’économie, pas plus qu’ils n’ont envie de cesser de vendre du pétrole et de gagner des sous.

L’AFP découvre avec stupéfaction que le reste du monde s’en fiche complètement du CO2 parce que faut voir ce qu’ils crament tous en pétrole, charbon ou gaz pour climatiser leurs maisons… ou les stades de foot du Qatar sans que cela ne pose de problème à notre AFP.

« Vendredi, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a demandé « en urgence » à ses 23 pays membres ou associés de « rejeter » tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques à la COP28. Des déclarations qui ont provoqué la colère de plusieurs pays, dont la France
L’ambiance est fébrile ce samedi à la COP28 et la pression monte sur les pays pétroliers dans la dernière ligne droite de négociations, alors que de nombreux pays veulent acter la sortie des énergies fossiles d’ici mardi. »

« Je pense que c’est une chose assez répugnante de la part des pays de l’Opep de s’opposer à ce qu’on mette la barre là où elle doit être » sur le climat, a lancé samedi devant des journalistes la ministre espagnole de la Transition écologique Teresa Ribera, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l’Union européenne.

La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s’est aussi dite « stupéfaite » et « en colère », rappelant que « les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2 » et « qu’il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré ». « La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres qui sont les premières victimes de cette situation », a ajouté la ministre française.

Elles réagissaient aux propos du secrétaire général koweïtien de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui a demandé cette semaine « en urgence » à ses 23 pays membres ou associés de « rejeter proactivement » tout accord ciblant les énergies fossiles dans les négociations climatiques.

 

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Allez, les gars, continuez à construire des moulins à vent appelés éoliennes en couinant sur les gens de l’OPEP à qui on achète de l’essence chaque jour… et en autorisant sur le sol français… les forages pétroliers ! Hahahahahahaha.

On nous prend vraiment pour des couillons.

Prenez n’importe quelle autoroute de France.

Regardez les bouchons et le nombre de bagnoles à pétrole.

Hahahahahahaha… Vaut mieux que l’Opep continue ses livraisons, sinon, on est mal.

Et quand je me fais couillonner, sachez, qu’au moins, je n’éprouve aucune anxiété climatique.

Charles SANNAT

 

geUNLEtN

13 décembre 2023

LA RUSSIE :Liquider le Hamas et autres groupes terroristes et trouver ensuite une solution pour que tous puissent vivre en paix.

Le déchaînement des

nouveaux chiens de Pavlov

 

 

L’attaque des terroristes du Hamas contre Israël le 7 octobre a réveillé les pulsions mises en sommeil de ceux que l’on peut appeller les nouveaux “chiens de Pavlov”.

 

L’expérience du chien de Pavlov consistait à associer un stimulis conditionné à une réaction inconditionnée. L’exemple le plus connu est de présenter au chien de la nourriture, le faisant saliver. Peu à peu, on associe un signal sonore, en l’occurrence une clochette, à la nourriture. En quelques jours, actionner la clochette suffit à faire saliver le chien.

 

Pour les nouveaux “chiens de Pavlov” que sont certains individus le stimulis ce sont les mots “juif” ou, beaucoup mieux “zioniste”. Automatiquement ils commencent alors à saliver, grogner, hurler, dire tout et n’importe quoi pour justifier leurs appels à leur destruction.

Le Hamas comme tous les groupes terroristes du monde arabe ces dernières décennies, sait parfaitement manipuler ces individus conditionnés qui, chaque fois qu’une attaque terroriste se produit “contre des juifs” déclenchent des manifestations de soutien dans le monde entier. Certains condamnent mollement ces actes de terrorisme “mais ils sont compréhensibles”, en rejetant chaque fois la faute sur Israël. Et l’on voit ainsi de braves gars, certes intellectuellement limités, prendre soudain le parti des pires terroristes qui soient.

C’est ainsi qu’à chaque fois les nouveaux “chiens de Pavlov” ne condamnent pas les actes terroristes mais condamnent les réactions (des forces israéliennes) à ces actes terroristes. 

Je ne défends pas Israël et condamne certains excès dans leur riposte. Mais il faut savoir remettre les choses à leur place et désigner les véritables responsables. Et ce sont bien les groupes Hamas et autres assassins qui, s’abritant derrière les palestiniens, harcèlent l’ “ennemi juré” depuis des décennies et ont franchi la ligne rouge le 7 octobre.

Ce qui peut paraitre étonnant est que certains qui déclarent soutenir la Russie contre les ukrainiens alors que ceux-ci ont très largement recours au terrorisme (assassinat de Dasha Dugina par exemple, bombardements réguliers des villes du Donbass et de Russie), certains ayant même combattu dans les forces du Donbass, se rangent aujourd’hui aux côtés du Hamas.

Ces individus sont soit des “révolutionnaires professionnels”, souvent “de salon”, n’ayant à la bouche que des expressions comme “lutte contre le sionisme”, “lutte pour la liberté des peuples opprimés”, et autres formules toutes faites dont on se demande bien s’ils en comprennent le sens, soit soit de pauvres idiots hypnotisés par les paroles viriles de ces “révolutionnaires”, devenant ainsi des “caniches de Pavlov” ayant perdu toute capacité de reflexion et transformés en zombies. Toute tentative de discussion avec ces individus est vaine et n’attire que des réponses standardisées.

Certains s’auto-proclament “gourous”, par exemple auréolés d’une blessure obtenue sur un champ de bataille, et sont suivis par une foule d’abrutis parfaitement conditionnés. On note que dans tous les cas ces individus se contentent de parler puisqu’à ce jour on n’a pas connaissance de volontaires ayant rejoint les groupes Hamas et autres pour mettre leurs actes en accord avec leurs déclarations. A la rigueur s’ils allaient rejoindre ceux qui, eux, combattent “les juifs” sur le terrain, ils deviendraient alors dans un certain sens respectables! Mais ils s’en gardent bien et ne sont que la lâcheté personnalisée!

Abonnez-vous à la chaîne Telegram de Boris Karpov pour avoir des informations en temps réel sur l’évolution de la situation en Russie et Ukraine. Cliquez sur la bannière!

Ces caniches de Pavlov sont persuadés que la Russie est également positionnée “contre Israël”. Monumentale erreur: la Russie est complètement neutre et ne fait que participer à la recherche d’une solution de paix; comme je l’ai expliqué dans un article précédent, avoir des relations économiques avec par exemple l’Iran ne veut pas dire autre chose qu’avoir des relations économiques!

Mais on peut écouter l’intervention de Dmitri Kiselev, considéré comme “aligné” sur les positions du Kremlin, sur une chaine fédérale Russe. Son émission est toujours suivie par plusieurs millions de Russes.

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Il déclare ici que l’antisémitisme est la norme culturelle pour des centaines de millions de musulmans, niant en fait implicitement tout soutien, puisque c’est une question de culture. On est tenté d’en déduire la position “secrète” du Kremlin qui bien entendu, neutralité oblige, ne peut être déclarée publiquement… Le Kremlin a d’ailleurs aujourd’hui demandé la libération de tous les otages détenus par le Hamas. Point.

Que feront ces caniches de Pavlov avec leur concept passe-partout de “lutte pour la liberté des peuples opprimés” si demain une république musulmane de la Fédération de Russie décidait de faire sécession, déclenchant alors une opération militaire russe? Sans doute soutiendront-ils ce “peuple opprimé”, tout comme ils auraient soutenu les tchétchènes dans les années 2000? Et pourtant, c’est bien grâce à l’action énergique de Vladimir Poutine puis de Kadyrov que le terrorisme a été complètement éradiqué en Tchétchénie devenu un pays ou l’on vit “normalement”, dans le respect de ses croyances.

On voit d’ailleurs déjà ce genre de reaction des “caniches de Pavlov” lorsque, sur ma chaine Télégram, nous postons des articles faisant état de l’arrestation et expulsion de centaines de clandestins originaires d’Asie Centrale. Les caniches de Pavlov nous traitent de “racistes” sans même se rendre compte que leur attitude est totalement incompatible avec leur prétendu soutien à la Russie. Il est parfaitement clair que si demain des groupes terroristes se disant musulmans frappent à nouveau en Russie et provoquent donc notre réponse comme nous savons le faire, ils prendront partie pour les terroristes.

Ces caniches de Pavlov sont un véritable danger pour la Russie, danger d’ailleurs parfaitement pris en compte par les services compétents.

Notre position est claire et nous n’en changerons pas malgré les jappements hystériques des nouveaux caniches de Pavlov: Liquider le Hamas et autres groupes terroristes et trouver ensuite une solution pour que tous puissent vivre en paix.

Anton pour l’équipe de Boris Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru

 

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10 décembre 2023

GEOPOLITIQUE INTERNATIONALE : RUSSIE, UKRAINE, INDE, AMERIQUE ... LE MONDE BOUGE ET CHANGE LA DONNE INTERNATIONALE

Convergence indo-russe

dans le golfe du Bengale

 

Le président russe Vladimir Poutine (à droite) a rencontré le président du Conseil d'administration d'État du Myanmar, le général Min Aung Hlaing, à Vladivostok, le 7 septembre 2022.

Le timing est presque essentiel en diplomatie dans la poursuite des stratégies de politique étrangère. Les consultations du ministère des Affaires étrangères organisées au cours des quinze derniers jours par l’Inde avec deux de ses pays voisins d’importance cruciale, le Bangladesh et le Myanmar, constituent un indicateur important. Dans un environnement international instable, ils mettent en lumière les intérêts stratégiques de l’Inde. 

Les relations de l'Inde avec le Bangladesh et le Myanmar peuvent ressembler à de la craie et du fromage, mais les similitudes ne manquent pas. Si le leitmotiv des relations avec le Bangladesh réside dans le développement, le commerce et la connectivité – et bien sûr, dans des valeurs sociales et culturelles profondément enracinées – lorsqu'il s'agit du Myanmar, le thème central réside dans les intérêts vitaux de sécurité nationale et de connectivité de l'Inde.

Les deux pays ont un impact sur la sécurité et la stabilité de la région nord-est de l'Inde, dont l'intégration est toujours en cours après 75 ans d'indépendance.  De même,  le Myanmar et le Bangladesh sont secoués par des rivalités entre grandes puissances dont l’issue aura des implications considérables sur la géopolitique de la région. La position des États-Unis, qui d’une part s’immiscent dans le processus électoral au Bangladesh et d’autre part soutiennent secrètement un changement de régime au Myanmar, place l’Inde sur la même longueur d’onde que la Chine et la Russie. 

En bref, une défaite du gouvernement de Sheikh Hasina lors des élections du 7 janvier au Bangladesh ou la montée de tendances scissipares remettant en cause l’unité et l’intégrité du Myanmar auront des conséquences néfastes pour l’Inde. Notamment, les consultations du ministère des Affaires étrangères avec le Bangladesh (24 novembre) ont eu lieu alors que ce pays devait se présenter aux élections, alors que les consultations avec le Myanmar (6 décembre) étaient programmées, malgré les prédictions apocalyptiques de l'effondrement de l'armée du Myanmar. aux mains de groupes ethniques insurgés et de militants « pro-démocratie » soutenus par les Five Eyes. 

Les consultations avec le Myanmar ont pour le moins laissé entendre que l’Inde ne partage pas les propos alarmistes des Cinq Yeux selon lesquels « la junte pourrait être au bord de la défaite si la poussée rebelle se poursuit ». En fait, le seul message qui ressort du communiqué indien est que les affaires continuent comme d'habitude entre New Delhi et Naypyidaw, la capitale du Myanmar, la « situation le long de la frontière et la sécurité » étant la priorité absolue. 

Il est intéressant de noter qu’à la veille des consultations du ministère des Affaires étrangères, une délégation interministérielle de haut niveau dirigée par le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev s’est rendue au Myanmar. L'agence de presse Tass a rapporté que les discussions ont porté sur « la coopération entre les forces de l'ordre, les services spéciaux et les ministères de la Défense, en mettant l'accent sur la garantie de l'ordre public et de l'État de droit, les mesures antiterroristes et l'analyse des canaux et sources de financement des organisations terroristes ». .» 

Les Conseils de sécurité de la Russie et du Myanmar ont signé un mémorandum de coopération lors de la visite de Patrushev. Un communiqué de Moscou indique qu'« à la fin des consultations de sécurité russo-birmanes, un mémorandum de coopération entre les conseils de sécurité a été signé. Il a confirmé la volonté d'une coopération diversifiée entre les agences de sécurité de la Russie et du Myanmar, ainsi que de consultations et d'échanges de vues réguliers sur les questions de sécurité nationale, régionale et internationale. 

Le communiqué souligne que des responsables du ministère russe de la Défense, du Service fédéral de sécurité (FSB) et des représentants des ministères du Développement économique, de l'Industrie et du Commerce, de l'Énergie et de l'Agriculture étaient représentés dans la délégation de Patrushev. Patrushev, le plus haut responsable de la sécurité du Kremlin, a été reçu par le général Min Aung Hlaing, président du Conseil d'administration de l'État. (Au cours de la période qui a suivi la prise de pouvoir militaire en février 2021, le général Min Aung Hlaing s'est rendu à Moscou à trois reprises.) 

Le mois dernier, le Myanmar et la Russie ont organisé un exercice naval conjoint de trois jours , le premier du genre. Les navires anti-sous-marins russes Admiral Tributs et Admiral Panteleev sont arrivés au port de Thilawa, près de Yangon, avant les exercices. L’exercice dans le golfe du Bengale a suscité beaucoup d’attention aux niveaux régional et international.

Notamment, Voice of America a déclaré dans un commentaire  : « Les analystes affirment que l'Inde n'est pas opposée à ce que la Russie, son ancien allié et plus grand fournisseur d'équipements de défense, renforce sa présence dans son voisinage maritime malgré l'approfondissement du partenariat de New Delhi avec les États-Unis, le Japon et l'Inde. L'Australie pour contrer l'empreinte croissante de la Chine dans les eaux stratégiques. Ignorant les pressions de ses partenaires occidentaux, New Delhi a maintenu ses relations avec Moscou depuis des décennies et a adopté une position neutre sur la guerre en Ukraine.»

L'exercice naval était prévu lors de la visite à Naypyidaw du chef de la marine russe, l'amiral Nikolai Yevmenov, qui est, fait intéressant, diplômé de l'École navale supérieure de navigation sous-marine Lénine Komsomol et a servi presque entièrement dans les formations de sous-marins nucléaires de la flotte russe du Pacifique. Le général Min Aung Hlaing a reçu l'amiral.

De toute évidence, la Russie revient en force au Myanmar. Jeudi, la radio Free Asia, financée par le gouvernement américain et qui fait la promotion des groupes insurgés au Myanmar,  a présenté un commentaire extraordinaire sur l'approfondissement des liens entre la Russie et le Myanmar, intitulé Pariahs in Arms: Russia trouve un allié dans le Myanmar dirigé par l'armée,  qui retrace le long histoire des relations de l'Union soviétique avec le Myanmar. Washington est furieux que la Russie soit apparue sur la scène comme un « spoiler » au moment même où le projet de changement de régime des Five Eyes au Myanmar fait preuve d'un certain courage.

La stratégie occidentale consiste à ouvrir la voie pour amener l’armée du Myanmar à accepter une sorte d’accord de partage du pouvoir avec les mandataires des Five Eyes. Mais pourquoi les militaires se laisseraient-ils tomber dans un tel piège alors que la Russie propose son aide ?  

Il existe clairement une convergence russo-indienne concernant la situation au Myanmar. Moscou et Delhi n’accordent pas de crédit au projet des Five Eyes visant à renverser le général Min Aung Hlaing. Ils ne traitent pas seulement avec les puissances en place au Myanmar, mais promeuvent également la coopération bilatérale. Ils ont le sentiment que le projet Five Eyes vise à tirer le rideau sur l’ère Aung San Suu Kyi et à insérer latéralement des éléments pro-occidentaux dans un accord de partage du pouvoir qui pourrait potentiellement faire basculer la géopolitique du golfe du Bengale. 

En effet, Suu Kyi s'est avérée être la fille de son père – un nationaliste birman convaincu qui ne voulait pas renoncer à la souveraineté et à l'indépendance de son pays. Il en va de même pour Cheikh Hasina. Le nœud du problème est que les États-Unis ne tolèrent jamais que des régimes nationalistes poursuivent une politique étrangère indépendante. 

Si le projet occidental au Myanmar et au Bangladesh réussit, les conséquences seront très graves pour les États riverains du golfe du Bengale. En comparaison, les difficultés actuelles de l'Inde avec le Canada et les États-Unis ne sont qu'un pique-nique. Prenez, par exemple, les discours sur le meurtre avorté de Pannun. 

D’un côté, certaines voix chantent des berceuses, nous berçant dans la complaisance en pensant que les États-Unis et l’Inde « sortent ensemble » et, ayant récemment « emménagé ensemble », on peut s’attendre à ce que les deux partenaires aux « habitudes différentes » soient en couple. j'essaie simplement de comprendre « où cela va-t-il ? » D’un autre côté, des voix liées à l’establishment de la sécurité américaine ont été sur le point d’insinuer que l’implication présumée de l’Inde dans l’attentat contre les propagandistes du Khalistani pourrait être le reflet d’un changement dans la politique indienne . 

La Russie comprend les enjeux géopolitiques du golfe du Bengale et sait clairement où se situent ses intérêts dans la corrélation des forces, tout en repoussant la pression américaine sur le Bangladesh et le Myanmar.  Dans un contexte stratégique aussi complexe, la reprise du sommet annuel russo-indien est devenue une nécessité stratégique. Sa ponctuation remplit la géopolitique de la région d'une intonation silencieuse. Ne vivons-nous pas dans un monde fantastique, un monde d'illusion ? La grande tâche de la diplomatie est de trouver la réalité.  

 

 

La guerre en Ukraine

est en pleine mutation

 

Les responsables ukrainiens affirment avoir fait exploser les liaisons ferroviaires reliant la Russie à la Chine lors d'une frappe en profondeur en territoire ennemi.

La vidéoconférence du président ukrainien Vladimir Zelensky avec les sénateurs américains mardi  devrait marquer un tournant dans la guerre en Ukraine pour trois raisons. Premièrement, l’administration Biden ne l’a pas complètement écarté et, plus important encore, elle ne fait pas partie des favoris dans le jeu du trône à Kiev. Deuxièmement, l’administration Biden n’a pas abandonné l’espoir que tout soit perdu dans la guerre. Troisièmement, et c’est le plus important, les États-Unis signalent aux Européens qu’ils n’envisagent pas de se libérer et de quitter l’Eurasie, à la manière de l’ Afghanistan.

Il ne fait aucun doute que le briefing classifié que Zelensky donnera aux législateurs à Washington est une tentative de l’administration Biden de les persuader que toute interruption de l’aide aura des conséquences de grande envergure . Le vote au Sénat peut également être fatal pour la diminution des chances de Biden d'obtenir un second mandat lors des élections de 2024. 

L'avenir politique de Zelensky sera crucialement affecté par la décision prise demain par le Sénat américain concernant l'aide supplémentaire de 60 milliards de dollars de l'administration à l'Ukraine. Certes, la Maison Blanche met tous ses nerfs à rude épreuve.

Shalanda Young, directrice du Bureau de la gestion et du budget, a écrit lundi dans une lettre aux dirigeants du Congrès : « Je veux être clair : sans action du Congrès, d'ici la fin de l'année, nous serons à court de ressources pour acheter davantage d'armes et du matériel pour l'Ukraine et de fournir du matériel provenant des stocks militaires américains. Il n’existe pas de cagnotte magique de financement disponible pour répondre à ce moment. Nous n’avons plus d’argent – ​​et presque plus de temps. 

Young a lancé un avertissement sévère selon lequel la perte du soutien financier américain « mettrait l’Ukraine à genoux sur le champ de bataille, mettant non seulement en péril les progrès réalisés par l’Ukraine, mais augmentant également la probabilité de victoires militaires russes ». 

Elle a avancé le sombre pronostic selon lequel une victoire russe pourrait entraîner un débordement de la guerre sur un conflit régional plus large impliquant les alliés européens des États-Unis. Cela peut sembler exagéré, dans la mesure où la Russie n’a montré aucun signe de guerre continentale, mais si l’Ukraine s’effondre, il y aura une ruée de la part de ses voisins occidentaux qui ont des revendications territoriales sur le pays – le fardeau de l’histoire.   

De même, le sort de la candidature Biden sera scellé par les vicissitudes de la guerre à Gaza plutôt que par celle de la guerre en Ukraine, mais cela dit, de mauvaises nouvelles en provenance du front de guerre pourraient éventuellement renforcer les arguments en faveur d’un nouveau leadership à la Maison Blanche. En termes simples, tout s’additionne dans la contestation de Biden avec Donald Trump. 

L’argent américain peut-il faire une différence pour la main-d’œuvre ukrainienne épuisée ? Mais sans argent américain, pas de guerre. L’Union européenne n’a guère de crédibilité en remplacement. Dans dix jours, les dirigeants européens tiendront un sommet (14 et 15 décembre) au cours duquel « le soutien continu de l’UE à l’Ukraine et à son peuple » figurera en tête de l’ordre du jour . 

La grande question du prochain sommet est de savoir si l'hostilité de la Hongrie va déborder alors que les dirigeants européens délibèrent sur une décision historique visant à intégrer l'Ukraine dans le groupe et à formaliser un accord budgétaire clé pour jeter une bouée de sauvetage de 50 milliards d'euros à Kiev. Le Premier ministre Viktor Orban exige que l’ensemble du processus soit suspendu jusqu’à ce que les dirigeants se mettent d’accord sur une révision globale du soutien de l’UE à Kiev.

Le fait est qu’en principe Orban peut prendre le bloc en otage puisqu’il est censé agir à l’unanimité sur les grandes décisions stratégiques. Pour aggraver les choses, Orban frappe au moment où la lassitude envers l’Ukraine augmente dans l’opinion publique de nombreux pays de l’UE. Il y a de la paille dans le vent : le vainqueur des récentes élections néerlandaises, Geert Wilders, est farouchement anti-UE. À l’avenir, avec la montée en puissance de quelques dirigeants d’extrême droite en Europe et le retour potentiel de Trump, l’attitude de l’UE ne sera plus la même. 

Il est beaucoup plus difficile de prévoir l’état de la situation à Kiev. L'Ukraine se dirige théoriquement vers des élections en mars 2024, comme l'exige la constitution. Mais début novembre, le porte-parole du Département d'État américain a déclaré que la constitution ukrainienne autorisait le pays à annuler les élections. Par la suite, le parlement de Kiev a convenu que les élections devraient être reportées aussi longtemps que la loi martiale resterait en vigueur, ainsi que de six mois supplémentaires après sa levée. 

Cependant, dans les coulisses, une   lutte de pouvoir latente entre Zelensky et son plus haut commandant militaire, le général Valery Zaluzhny, a éclaté au grand jour. La popularité de Zelensky est récemment tombée en dessous de 65 pour cent et des rapports continuent de paraître selon lesquels de nombreux commandants de l'armée ne sont pas d'accord avec les tactiques élaborées par le président Zelensky.

L'affirmation récente de Zaluzhny dans une interview accordée au magazine Economist selon laquelle la guerre est dans l'impasse a suscité une réprimande publique de la part de Zelensky qui a coupé les ailes du charismatique général – la dernière en date étant le remplacement de l'un des adjoints de Zluzhny, le chef des forces d'opérations spéciales, le général Viktor. Khorenko.

Selon le New York Times, « les spéculations sur les tensions entre le président et le général commandant l'armée au sujet de la stratégie et des nominations au commandement tourbillonnaient à Kiev depuis plus d'un an… Les officiers militaires américains qui ont travaillé avec le général Khorenko ont été surpris par la nouvelle de son éviction et a décrit une relation de travail étroite et efficace avec lui, selon les responsables militaires américains… Les tirs semblent saper l'autorité du général Zaluzhny. (ici) 

Et tout cela, fait intéressant, coïncide avec un article sensationnel du célèbre journaliste Seymour Hersh ce week-end, selon lequel « tout le monde en Europe parle » des pourparlers de paix secrets en cours entre Zaluzhny et le général Valery Gerasimov qui mène la guerre pour le Kremlin. L'agence de presse Tass a notamment rendu compte de la révélation de Hersh, ce qui a renforcé sa crédibilité – même si l'histoire porte la marque d'une guerre de l'information qui vise probablement à compliquer la vie de Zaluzhny. 

Pendant ce temps, une longue et captivante lecture dans le Washington Post lundi, sous la forme d'une autopsie sur l'échec catastrophique de la « contre-offensive » tant vantée de l'Ukraine contre les forces russes, qui a laissé entendre que le rejet par Zaluzhny de la doctrine militaire occidentale proposant une concentration pousser vers un objectif unique consistant à atteindre le littoral de la mer d'Azov et sa préférence pour faire de la longueur formidable du front de 600 milles un problème pour la Russie, a finalement diminué la puissance de feu de l'armée ukrainienne sur n'importe quel point d'attaque et dilué sa puissance de combat, tandis que les défenses russes qui suivaient les normes soviétiques classiques ont tenu bon. 

Il reste à voir comment le récit du WaPo s’articule avec la lutte pour le pouvoir à Kiev.  Dans l’état actuel des choses, l’avantage revient à Zelensky et tout indique que Biden le considère comme une valeur sûre tout au long de la période cruciale de 2024, alors que sa propre candidature à la réélection s’accélère.  

3 CHEFS DE GUERRE ENNEMIS

 

9 décembre 2023

LE FLEURON DE L'ARMEE DE L'AIR DE LA FRANCE ... L'AVION DE COMBAT LE RAFALE F5 DE DASSAULT AVIATION

Rafale : le F5 de Dassault fait

 

déjà trembler la concurrence

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SOURCE  Par Pierre Fougères

Publié le 31/08/2023 à 21h28 & mis à jour le 01/09/2023 à 9h19

 

Le Rafale F5 de Dassault Aviation se profile comme une révolution dans l'aviation de combat. Doté d'un radar à la pointe de la technologie, d'une optronique améliorée, et d'une capacité à voler avec des drones, il prépare l'Armée de l'Air et de l'Espace pour les défis des années 2030-2040.

Alerte pour les passionnés d’aviation ! Si vous avez suivi de près l'évolution du Rafale ces dernières années, vous vous demandez peut-être à quoi ressemblera la prochaine itération de cet avion de combat français. Le Rafale F5 est en cours de développement chez Dassault Aviation, et bien que sa livraison à la Direction Générale de l'Armement (DGA) ne soit pas prévue avant 2035, il suscite déjà un grand intérêt. Entre les mains de Dassault Aviation, Safran, et Thales, ce nouvel avion est destiné à devenir l'ultime bijou technologique des années 2030-2040, rapporte le site spécialisé Avions Légendaires, le 31 août 2023.

Au cœur du Rafale F5, on trouve le radar de nouvelle génération RBE2-XG. Ce radar révolutionnaire, doté d'une technologie à base de nitrure de gallium et de calculs par intelligence artificielle, représente un bond en avant significatif par rapport aux radars AESA actuels. Il est conçu pour être capable d'identifier tous les aéronefs dans son champ, y compris les chasseurs de 5e génération en mode furtif. De plus, il sera capable de détecter des cibles de plus petite taille, comme les microdrones, qui étaient jusqu'à présent quasiment indétectables par les avions de combat. Le premier vol d'un avion de la DGA Essais en Vol équipé de ce radar est prévu dans les cinq prochaines années, et sa production en série devrait commencer au début de la prochaine décennie. Outre le radar, l'optronique secteur frontale (OSF) de l'avion subira également une modernisation. Elle devrait offrir des capacités accrues en matière de résolution d'imagerie, renforçant ainsi les capacités de surveillance de l'avion.

L'Office National d'Études et de Recherches Aérospatiales (ONÉRA) et l'entreprise MBDA travaillent de concert sur le successeur de l'ASMP-A, le missile air-sol moyenne portée amélioré. L'ASN4G, tel qu'il est actuellement connu, sera à la fois hautement furtif et hypervéloce. Ce missile garantira la continuité du vecteur de frappe nucléaire de l'Armée de l'Air et de l'Espace, et une version conventionnelle pourrait éventuellement remplacer les missiles de croisière SCALP-EG.

Le Rafale F5 sera également capable de voler en compagnie d'un essaim de drones. Dassault Aviation travaille actuellement sur un drone de ce type, basé sur le nEUROn expérimental. Cette capacité sera essentielle pour assurer la transition entre le Rafale et le Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) européen, prévue aux alentours de 2045-2050.

 

Emport

En ce qui concerne les compétiteurs internationaux, le Rafale F5 s'annonce comme un sérieux concurrent pour plusieurs avions de combat. Il est destiné à surpasser les Mikoyan MiG-35 Fulcrum-F et les Sukhoi Su-35 Flanker-E russes, tout comme il l'a fait avec le F/A-18E/F Super Hornet américain. De plus, Dassault Aviation espère que le Rafale F5 lui permettra de regagner de l'influence internationale face au Lockheed-Martin F-35A Lightning II.

Le Rafale a parcouru un long chemin depuis le premier vol du démonstrateur technologique Rafale A en juillet 1986. Le Rafale F5 promet d'apporter des innovations majeures dans le domaine de l'aviation de combat, confirmant ainsi la position de la France en tant que leader dans ce domaine. Restez à l'affût des dernières nouvelles concernant le Rafale F5, car ce standard pourrait bien transformer complètement cet avion emblématique. L'avenir de l'aviation de combat s'annonce prometteur avec ce nouvel ajout à la famille Rafale.

 

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DASSAULT AVIATION LE RAFALE F5  

 

RINGARDISERA LA CONCURRENCE

 

 

EUROPÉENNE ET RUSSE.

 

Il va devenir la clé de voute de l’outil industriel de l’avionneur clodoaldien. À peine les premiers Rafale au standard F4 ont t-ils été réceptionnés par l’Armée de l’Air et de l’Espace et par la Marine Nationale que le Rafale F5 est déjà sur toutes les lèvresIl faut dire qu’avec cet avion totalement interconnecté Dassault Aviation compte bien assommer ses concurrents les plus directs que sont le consortium européen Eurofighter et le géant russe United Aircraft Corporation.

Même l’avionneur américain Lockheed-Martin pourrait bien avoir du mal à le sentir passer.

Si vous espérez voir rapidement voler des Rafale F5 sous cocarde tricolore vous risquez une sévère déception. Le calendrier prévisionnel émis par Dassault Aviation ne prévoit pas de livraisons à la DGA avant au plus tôt 2035. D’ici là les Rafale F4 auront su largement faire le job et préparer à l’arrivée de cette nouveauté, engrangeant sans doute ça et là des contrats d’export. Car le Rafale F5 sera un concentré de tout ce qui se fait de mieux entre les bureaux d’études de Saint-Cloud et les chaînes d’assemblage de Mérignac. Les partenaires de la «Team Rafale», Safran et Thales en tête, vont se donner à fond pour faire de ce défi l’avion de combat des années 2030-2040.

 

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Avec en premier lieu le radar de nouvelle génération RBE2-XG. Appelé radar à disruption celui-ci emploie une technologie mêlant usage du nitrure de gallium et calculs par intelligence artificielle. Le RBE2-XG demeure actuellement très théorique mais devrait en fait être capable d’identifier tous les aéronefs opérant dans son champ, y compris les chasseurs de 5e génération opérant en furtivité non dégradée. Il sera aussi à même d’identifier les cibles les plus petites, comme les microdrones actuellement quasi impossibles à détecter par les avions de combat. Autant le dire tout de suite c’est là le cœur même du Rafale F5. Le premier vol d’un avion de la DGA Essais en Vol doté de ce radar nouvelle génération est attendu d’ici cinq ans et sa production en série devrait débuter au début de la décennie prochaine. Le RBE2-XG va filer un sacré coup de vieux aux «simples» radars AESA actuels comme le Captor-E ECRS Mk.2 de l’Eurofighter Typhoon Tranche 4. L’OSF, la fameuse optronique secteur frontale, devrait elle aussi se voir rajeunie de manière à demeurer l’œil de l’avion de combat tricolore avec sans doute des capacités accrues en matière de résolution d’imagerie.

De leur côté l’ONÉRA, le mythique Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales, et l’armurier MBDA planchent sur l’après ASMP-A. L’actuel missile air sol moyenne portée amélioré laissera la place d’ici 2035 à un engin actuellement connu comme ASN4G. Il s’agit d’une arme à la fois hautement furtive et hypervéloce. Elle assurera ainsi la continuité du vecteur de frappe nucléaire par l’Armée de l’Air et de l’Espace. Une version conventionnelle pourrait suivre afin de remplacer à terme les actuels missiles de croisière SCALP-EG.

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L’interconnexion du Dassault Aviation Rafale F5 lui permettra de voler en compagnie d’un essaim de drones. Un appareil de ce type est, ou plutôt serait, actuellement en cours de développement chez l’avionneur français à partir du fameux nEUROn expérimental. Un tel équipement sera forcément le passage de relais à l’horizon 2045-2050 entre le Rafale et le SCAF européen.

Outre donc l’EF-2000 Typhoon européen ce sont les Mikoyan MiG-35 Fulcrum-F et Sukhoi Su-35 Flanker-E russes que le Dassault Aviation Rafale F5 giflera en arrivant sur le marché. Il leur fera ce que le Rafale F3-R a commencé et que le Rafale F4 a terminé avec le F/A-18E/F Super Hornet américain : il les ringardisera. Et les poussera vers la retraite. La direction de Dassault Aviation compte également sur ce Rafale F5 pour se refaire une santé à l’internationale face au… Lockheed-Martin F-35A Lightning II.

Bien sûr au fur et à mesure que nous apprendrons des nouveautés sur le Rafale F5 nous vous en tiendrons au courant. Ce standard pourrait bien faire du Rafale un avion totalement nouveau. Pas mal quand on se souvient que le démonstrateur technologique Rafale A a volé en juillet 1986. Affaire donc à suivre.

 

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Photo © Armée de l’Air et de l’Espace

8 décembre 2023

OVNIS SONT-ILS REELS OU BIEN EST-CE UNE HALLUCINATION COLLECTIVE NUL NE PEUT LE DIRE ?

OVNIs : Les Américains ont

perdu la raison depuis

de nombreuses années

 

 

 

par Jacques Henry via Reseau-International

Image par 8385 de Pixabay

 

Afin de dissimuler l’indigence intellectuelle de leurs dirigeants politiques, les médias américains ont inventé l’arrivée d’extra-terrestres sur la Terre, ce qui expliquerait que de nombreux hallucinés voient des objets volants non identifiés (OVNI) partout. Si l’étoile la plus proche de notre Soleil dans la galaxie, Proxima Centauri, était entourée comme notre Soleil par des planètes mais ce n’est pas le cas, une hypothétique planète habitée par des peuples intelligents aurait émis des signaux électromagnétiques captés par les antennes radio installées partout sur notre planète.

Les ovnis sont donc le fruit de l’imagination des Américains. Notre galaxie est immense et formée de milliards d’étoiles. Jusqu’à plus ample informé toutes les planètes détectées et gravitant autour de seulement quelques étoiles parmi les plus proches ne sont pas du tout favorables à l’apparition de la vie. Comme l’Univers est formé des mêmes éléments chimiques que ceux trouvés sur la Terre les planètes détectées sont probablement constituées des mêmes éléments, depuis l’hydrogène jusqu’à l’uranium. Il faut rappeler que tous les éléments chimiques rencontrés sur la Terre sont issus de l’explosion d’une étoile nova qui a donné naissance au Soleil tel que nous le connaissons. Les plus gros éléments solides générés par cette explosion se sont rassemblés pour donner naissance aux planètes rocheuses de Mercure à Mars, les gaz éjectés par cette explosion ont formé les planètes géantes gazeuses de Jupiter à Neptune et les deux ceintures d’astéroïdes, celle située entre Mars et Jupiter (sauf erreur de ma part) et la ceinture de Kuiper au-delà des planètes citées ci-dessus.

Seule la planète Terre présente les propriétés nécessaires à l’apparition de la vie dont en particulier la température permettant la présence d’eau et le champ gravitationnel relativement intense issu du noyau terrestre lourd constitué de fer et de nickel qui retient cette eau et l’atmosphère gazeux. Jusqu’à aujourd’hui aucune planète extra-solaire n’a présenté de telles conditions. Il est impossible d’exclure statistiquement la présence d’une vie intelligente au sein de notre galaxie dont le plus grand diamètre est de 100 000 années-lumière. Ainsi, en supposant une vie intelligente à la surface d’une hypothétique planète aux confins de «notre» galaxie il faudrait qu’un vaisseau spatial soit accéléré à une vitesse relativiste, c’est-à-dire par une source d’énergie mise au point en utilisant les éléments chimiques, uranium compris, présents sur la Terre dans le but de rencontrer des formes de vie intelligentes comme nous les êtres humains. À moins que la communauté scientifique soit passée à côté de l’évidence il n’existe actuellement pas de technologie susceptible d’accélérer un vaisseau spatial pour atteindre une vitesse relativiste, c’est-à-dire proche de celle de la lumière.

Par conséquent il faudrait des dizaines voire des centaines de milliers d’années pour qu’une hypothétique (encore une fois) visite d’extra-terrestres par le passé ou aujourd’hui soit envisageable sereinement et scientifiquement. Nous ne vivons pas dans la science-fiction décrite par Hollywood dans le film «Alien» mais bien sur le plancher des vaches. Enfin quand Elon Musk parle d’une énergie issue du captage des rayons cosmiques j’aimerais bien savoir de quoi il parle car tous ses satellites Starlink disposent de sources d’énergie avec des panneaux solaires ou des générateurs au plutonium ou au californium, des éléments chimiques artificiels qui n’existent sur aucune planète autre que la Terre puisque ce sont des trans-uraniens obtenus dans des réacteurs nucléaires.

À ce sujet les Américains ont expérimenté un réacteur nucléaire compact à haute température au début des années 1960 pour propulser un avion. Le projet a été abandonné en raison du poids de la protection anti-rayons gamma et neutrons de l’équipage. Ce projet aurait pu être remis au goût du jour pour la construction d’un navire spatial interstellaire encore aurait-il fallu construire un tel engin en orbite autour de la Terre nécessitant une station de survie des ingénieurs et techniciens assemblant la cellule réacteur, l’immense réservoir d’eau ou de tout autre gaz liquéfié et la structure du vaisseau lui-même. Quelques hommes courageux à la recherche dans la galaxie d’une planète habitable seraient partis à l’aventure comme ce qui est décrit dans ce même film de science-fiction. Tout simplement inimaginable, il faut être réaliste, jamais l’humanité n’entrera en contact avec des civilisations extra-terrestres !

Ainsi les délires des médias américains au sujet d’une invasion imminente d’extra-terrestres dissimulent l’état économique, social et sanitaire délabré des États-Unis.

 

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Par exemple General Motors (ou peut-être Ford, j’ai juste lu le titre sur je ne sais plus quel site) vient d’abandonner le développement des voitures électriques pour se recentrer vers la production de pièces détachées afin de prolonger la vie des voitures existantes propulsées par des moteurs à combustion interne car les citoyens américains n’ont plus les moyens d’acheter des voitures neuves et surtout pas électriques car leur prix dépasse le budget d’un Américain moyen. Cette simple information décrit de manière synthétique l’état de l’économie américaine : on fait maintenant avec de l’ancien car le neuf et l’innovateur coûtent trop cher ! Quel beau dynamisme de l’économie américaine que le monde entier est censé admirer… comme devrait l’être le ridicule des médias américains !

Dans ce même ordre d’idées pourquoi les USA ont interdit aux pays projetant l’alunissage d’un quelconque véhicule dans la zone des missions Apollo ? La réponse est simple : les Américains n’y ont jamais mis les pieds ! C’était encore une mise en scène du genre Hollywood tournée entièrement en studio. Comment par exemple expliquer que le drapeau américain planté dans le sol lunaire ait pu onduler alors qu’il n’y a pas d’atmosphère lunaire ? Comment organiser des missions lunaires avec des ordinateurs pesant plus de 50 kg à l’époque, et encore 50 kg je suis optimiste ? C’était la guerre froide et il fallait humilier l’URSS … Et le monde entier a cru à cette mise en scène. J’ai serré la main de John Glenn, le premier américain à faire le tour de la Terre dans une capsule en 1962, en ce 4 juillet 1978 à Brentwood, un faubourg huppé à l’ouest de Los Angeles et près de Santa Monica. Il me souhaita un excellent anniversaire car je suis né un quatre juillet mais il ne mit jamais les pieds sur la Lune car il ne fut pas sélectionné pour les «missions Apollo» et on n’a jamais su qui étaient les acteurs qui se livrèrent à la parodie de marche sur le sol lunaire ni dans quel studio cette mise en scène fut tournée, secret défense …

source : Jacques Henry

Voir aussi :

 

 

 

Les Ovnis américains

 

par Dmitry Orlov

J’ai vu un jour un objet volant non identifié. Je n’ai pas pu l’identifier, il était dans le ciel, et j’ai supposé qu’il s’agissait d’un objet plutôt que d’un sujet, et certainement pas d’un verbe. Mais aucune sous-commission du Congrès n’a été convoquée pour écouter mon témoignage convaincant et m’interroger sur ses implications pour la sécurité nationale.

J’ai dû mal choisir mon moment. Tout récemment, une telle audition a effectivement eu lieu, et un membre du gouvernement ou un autre, gratuitement qualifié de «lanceur d’alerte», a communiqué des faits surprenants : certains services secrets du gouvernement américain (qu’il n’a pas pu nommer) étaient en possession de pièces et de morceaux d’engins extraterrestres écrasés, y compris des échantillons d’«origine non-humaine». Il pourrait s’agir d’une boîte de conserve contenant un rat mort qui aurait rampé à l’intérieur et serait mort (cela correspond à la description), mais nous ne connaîtrons jamais les détails parce que tout cela est très secret (parce que, vous savez, securitééééénationaaaaal, blah-blah-blah !).

Cela ne veut pas dire que les OVNI ne sont pas, d’une certaine manière, réels. Dans chaque population, il y a un certain nombre d’individus qui ont tendance à halluciner, et un certain nombre d’entre eux ont tendance à adopter des comportements visant à attirer l’attention. Bien qu’il n’y ait aucune raison de penser que ces ovnis sont physiques, ils sont bel et bien réels, et relativement courants, en tant que phénomènes psychiques.

Les humains semblent avoir tendance à avoir des hallucinations lorsqu’ils regardent le ciel. Il existe de nombreuses peintures représentant des vieillards barbus assis sur des nuages, entourés d’enfants nus avec des ailes. Les hallucinés les plus scientifiques ont tendance à halluciner des vaisseaux spatiaux extraterrestres plutôt que des vieillards barbus assis sur des nuages.

 

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L’hallucination de vaisseaux spatiaux extraterrestres attire les scientifiques parce qu’elle leur dit qu’ils ne sont pas seuls ! Et c’est très important. En effet, les hallucinés pré-scientifiques ne sont pas seuls : ils ont leur vieil homme barbu sur un nuage et les garçons nus ailés pour leur tenir compagnie. Mais les scientifiques considèrent ces illusions réconfortantes comme des superstitions, ce qui les laisse seuls dans l’univers inconfortablement vaste et inaccessible. Pour les aider, il y a beaucoup de films de science-fiction remplis de vaisseaux spatiaux extraterrestres qui guident leur imagination et conduisent leur psyché blessée à les synthétiser.

Si les hallucinations individuelles sont plus typiques, les hallucinations de groupe sont également tout à fait possibles. Ces hallucinations peuvent parfois conduire à une psychose de groupe complète, mais de tels événements sont rares. Cependant, si un programme gouvernemental entier encourage les pilotes de l’armée de l’air à confirmer les anomalies radar et les artefacts logiciels en les «visualisant» – tout cela au nom de la securitééééénationaaaaal, harrumph-harrumph ! – puis, avec le temps, la bureaucratie en question peut compiler une bibliothèque entière de ces hallucinations, toutes top secrètes, bien sûr.

Tout cela est assez stupide, bien sûr, mais cela cesse de l’être lorsque ces imaginations bureaucratiques sont soudainement présentées aux citoyens lors d’une audition au Congrès. Quelle pourrait être la raison d’être d’une telle démarche ?

Est-ce que l’establishment américain de la sécurité nationale a finalement réalisé qu’il n’était tout simplement pas en mesure de faire face aux véritables menaces qui pèsent sur la sécurité nationale (corruption du gouvernement, épuisement du pétrole, immigration incontrôlée, effondrement des infrastructures, pandémie de drogue, effondrement financier à venir, etc.)

Ou bien est-ce qu’une distraction – n’importe laquelle – serait la bienvenue, juste pour détourner l’attention de l’humiliante défaite de l’OTAN en Ukraine, des détails horribles de la famille mafieuse Biden ou du fait que les paiements d’intérêts sur la dette fédérale sont sur le point de dépasser les 1000 milliards de dollars par an et d’engloutir l’ensemble du budget fédéral ?

Il s’agit peut-être d’une simple coïncidence, ou d’un symptôme sur lequel fonder le diagnostic d’une maladie en phase terminale, mais les OVNI ont soudain fait fureur en URSS en 1989. Et quelques années plus tard, l’URSS a disparu – dévorée par des extraterrestres, sans doute !

Peut-être pas, mais le raisonnement par analogie est une technique analytique puissante, et le fait que les membres du Congrès américain appellent des extraterrestres à leur secours peut être un signe révélateur que la fin est proche.

Dmitry Orlov

 source : Club Orlov via Le Saker Francophone

 

 

OVNI

 

2 décembre 2023

GUERRE UKRAINE/RUSSIE : EST-CE POUR DEMAIN LA CAPITULATION DE L'UKRAINE ? EN TOUT QUA CA EN PREND BIEN LA TOURNURE ?

Ukraine :

La préparation de la

capitulation

 

par Oleg Nesterenko

 

Depuis le début du désastre de la contre-offensive ukrainienne face aux troupes russes suivi de la compréhension par les partenaires occidentaux de la faillite de leur projet sur le territoire de l’Ukraine, le pouvoir à Kiev s’est retrouvé devant une réalité effroyable : le refus de la continuation des investissements venus des sources qui lui ont assuré auparavant d’être impérissables – le début de la fin du règne de Zelensky et de son entourage.

Pourtant, une telle fin était parfaitement prévisible. Seule l’ignorance de l’histoire et du mode opératoire doctrinal des protagonistes nous condamne à sa répétition. Dans mon analyse datant d’un an «La guerre en Ukraine : les véritables raisons du conflit» j’ai déjà mentionné les éléments constitutifs de la future défaite de Kiev :

«…  Au moment venu, quand le pouvoir américain considérera que le «retour sur investissement» dans la guerre en Ukraine est suffisant ou bien quand il fera le constat que la probabilité à atteindre le seuil de satisfaction est trop faible – il abandonnera le régime de Kiev. L’abandonnera de la même manière que le régime afghan de Ghani a été abandonné et les kurdes en Irak et en Syrie ont été abandonnés après avoir accompli, partiellement, les missions qui leurs ont été attribuées par l’Amérique contre la promesse de la création d’un état kurde. La promesse qui n’engageait que ceux qui l’écoutaient.

De ce fait, et vu que malgré la pression des sanctions occidentales sans précèdent la Russie dispose toujours de finances publiques saines, dette négligeable, balance commerciale excédentaire et aucun déficit budgétaire – le conflit en Ukraine ne peut ne pas être importé par les Russes, dans une forme ou une autre.

De plus que, élément fondamental : pour la Fédération de Russie ceci est un élément existentiel ; pour les Etats-Unis d’Amérique, comme déjà mentionné, il ne l’est pas…»

Les intentions initiales des Russes

Les pseudos experts du camp Occidental n’ont trouvé qu’une parade pour justifier leur grave manque de vision, d’anticipation et d’évaluation du potentiel de Moscou : répéter les mantras sur l’impuissance de la Russie à continuer à mener la guerre, vu qu’elle reste sur ses positions et n’avance guère sur le front depuis un an.

La myopie analytique ne leur permet pas de percevoir la réalité dérangeante. Si la Fédération de Russie a eu l’initiative unilatérale au début de la guerre de proposer la signature de l’accord de paix qui devait avoir lieu à Istanbul, à l’époque quand elle était incontestablement en position de force, y compris selon le point de vue du camp «atlantiste» – cela ne signifie qu’une seule chose : au moment d’entrer dans la négociation Moscou avait déjà obtenu la satisfaction au niveau des acquis territoriaux (les territoires pro-russes récupérés à l’Ukraine) et il ne lui restait qu’à obtenir de Kiev l’engagement sur son statut de neutralité vis-à-vis de l’OTAN, soit l’assurance juridique de la non présence des forces armées du camp ennemi sur le territoire de l’Etat tampon qu’est devenu l’Ukraine pour la Russie depuis 1991.

Aujourd’hui, la Russie reste stationnée d’une manière inébranlable sur ses positions acquises sur le front et ne se contente qu’à épuiser les dernières forces matérielles et humaines restantes de l’armée ukrainienne. Ceci n’est ni un signe de faiblesse, ni, encore moins, un hasard.

Les thèses ukraino-occidentales stipulant que la Russie a visé la disparition de l’État ukrainien en tant qu’entité étatique sont, tout simplement, fantaisistes et ne sont que le reflet d’amateurisme déconcertant de leurs auteurs. Les événements qui ont eu lieu à Istanbul au début de la guerre en sont la preuve : si Moscou avait comme objectif la disparition de l’Ukraine – jamais elle ne serait mise autour d’une table de négociation de sa propre initiative au tout début de la guerre, tandis qu’elle dominait la situation sur le terrain et quand ses troupes étaient positionnées dans les faubourgs de Kiev qui se trouvaient en état de chaos. Les troupes qui n’ont été retirées qu’en gage de bonne volonté au moment de la signature de l’accord d’Istanbul par la partie ukrainienne. Signature suivie de l’annulation au lieu de la ratification.

La révélation

Vingt mois se sont écoulés depuis les événements mentionnés. Ce fin novembre 2023, un personnage très controversé de la scène politique ukrainienne a été mis sur le devant de la scène dans l’espace médiatique ukrainien et a fait des révélations qui ont produit l’effet de l’explosion d’une bombe auprès de l’opinion publique ukrainienne. Révélation, considérée par la communauté d’experts ukrainiens indépendants comme la plus scandaleuse de l’année en cours.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision ukrainienne «1+1» par David Arakhamia, qui n’est personne d’autre que le chef de la fraction parlementaire du parti «Serviteur du Peuple» (parti politique de V. Zelensky), il a évoqué les circonstances des négociations entre la Russie et l’Ukraine qui ont eu lieu à Istanbul en mars-mai 2022 et dont il était à la tête de la délégation ukrainienne.

Arakhamia se souvient de la position des Russes à l’époque : «Ils ont espéré presque jusqu’au dernier moment que nous allions accepter la neutralité. Cela était leur objectif principal. Ils étaient prêts à terminer la guerre si nous prenions la neutralité – comme la Finlande autre fois – et si nous prenions des obligations de ne pas entrer dans l’OTAN».

Il a également mentionné que les «conseillers à la sécurité» de Washington, de Londres, de Varsovie et de Berlin ont eu accès à l’intégralité des documents discutés sur la table de négociation.

En parlant des raisons de l’annulation de l’accord il en n’a évoqué qu’une seule sérieux – la visite de Boris Johnson à Kiev : Boris Johnson est venu à Kiev et a dit que «nous ne signerons rien du tout avec eux. Nous allons, tout simplement, faire la guerre».

Il est à noter que le parlementaire n’a pas prononcé un seul mot concernant Boutcha. Et, rappelons-nous, l’unique version officielle de Kiev et du camp «atlantiste» de l’époque de la raison de l’arrêt des pourparlers avec les Russes et de l’annulation de l’accord d’Istanbul était le prétendu «massacre de la population civile perpétré par des troupes russes à Boutcha».

Cet illustre personnage termine son interview avec la grande fierté d’avoir duper la délégation russe : «Nous avons accompli notre mission de faire trainer les choses avec la note 8 sur 10. Ils se sont (les russes) décontractés, sont partis – et nous avons pris la direction de la solution militaire».

Cette révélation télévisée a fait découvrir au grand public ukrainien la réalité de la guerre qui aurait pu aisément être arrêtée dans ses débuts et que ce n’est qu’à l’initiative directe de l’Occident collectif via son émissaire Boris Johnson qu’elle a été relancée d’une manière forcée et a eu comme conséquences des centaines de milliers de morts ukrainiens et encore davantage de blessés graves et de mutilés, ainsi que la destruction quasi totale de l’économie et des infrastructures du pays qui prendront des décennies pour se remettre et revenir au niveau d’avant-guerre qui était déjà tout à fait déplorable.

Le rappel

Etant à l’opposé de tout ce qui était servi par l’appareil de la propagande étatique inégalé agissant en Ukraine et dans les pays occidentaux depuis bientôt deux ans, les informations révélées ce fin novembre 2023 ont provoquées une véritable stupéfaction auprès des masses ukrainiennes auparavant formatées et endoctrinées par des récits de toute autre nature.

Pourtant, pour des esprits non aveuglés par des narratifs «otaniens» les choses ont été d’une évidence flagrante dès le début du conflit en cours.

Lors de mon interview du mois de mai 2023 à la publication française «L’Eclaireur des Alpes», cette réalité était déjà évoquée non pas comme l’une des probabilités, mais comme l’unique évidence avec des conséquences immédiates appropriées :

…  L’Eclaireur : La Russie n’a-t-elle pas néanmoins sous-estimé la capacité de résistance des Ukrainiens ?

Oleg Nesterenko : Rappelez-vous les expertises sérieuses qui ont été faites sur la capacité de l’Ukraine à maintenir la résistance contre la Russie. À l’époque, juste avant le déclenchement de la guerre, il était estimé que l’Ukraine ne pouvait tenir qu’un temps très limité face à la Russie.

Contrairement aux informations développées dans les mass médias occidentaux et malgré les événements que l’on observe sur le terrain, j’aimerais souligner que ces experts qui ont prévu que l’Ukraine ne pourrait résister qu’un temps limité n’ont eu nullement tort. Ils ne se sont nullement trompés dans leurs prévisions. 

Mes paroles peuvent paraitre étonnantes vis-à-vis de ce qu’on observe depuis plus d’un an. Pourtant il n’y a pas à s’étonner. Il ne faut jamais oublier que le déclenchement de la phase active des hostilités a eu lieu fin février 2022 et que déjà fin mars 2022, il y a eu des pourparlers à Istanbul entre l’Ukraine et la Russie. Pour quelles raisons une partie qui se sent forte et qui sait qu’elle a encore des capacités considérables de résistance se mettrait-elle autour d’une table de négociation pour convenir d’une forme de reddition ? Ça n’arrive jamais ainsi. Les Ukrainiens se sont mis autour d’une table de négociation en étant conscients que leurs capacités de résistance étaient très limitées.

À Istanbul, quand les deux parties ont trouvé un consensus sur la majorité d’éléments clés de l’accord sur l’arrêt des hostilités, quand ils ont été pratiquement à un pas de la ratification du document de l’accord de paix, il y a eu un virage à 180 degrés du côté ukrainien. Pourquoi ? Il ne faut pas avoir une grande expérience dans le monde des affaires pour savoir : 

 

"dans le cadre de négociation, quand une des deux parties fait volte-face du jour au lendemain, cela ne signifie qu’une seule chose – cette partie a eu une contre-proposition de la part des concurrents de ceux qui sont en face d’elle. C’est comme cela que cela se passe dans le monde des affaires. Dans la politique c’est pareil.

Si l’Ukraine a pu se permettre le luxe de faire une croix sur l’accord de paix, c’est tout simplement qu’elle a reçu une contre-proposition. Et cette contre-proposition ne pouvait venir que du camp occidental."

 

TULATION DE Les évènements qui ont suivi ont dévoilé les éléments de cette proposition : l’Ukraine a reçu une proposition pour l’ouverture d’une gigantesque ligne de crédit partiellement payable en armement. En contrepartie, l’Ukraine devait s’engager à s’interdire de conclure un accord d’arrêt de guerre face à la Russie et fournir «la main d’œuvre» combattante. C’était ça l’accord.

Afin de répondre au second engagement de Kiev, les frontières nationales de l’Ukraine pour sortir du pays ont été fermées. En France, on n’en parle pas beaucoup – car c’est une vérité trop gênante – mais au début de la guerre il y a eu un gigantesque exode des populations des territoires ukrainiens, notamment de la population masculine. Les hommes savaient que s’ils ne partaient pas, ils seraient envoyés à la tuerie. Quand on parle à la télévision occidentale de l’héroïsme ukrainien, ça me fait sourire sachant parfaitement que le pays se serait vidé des futurs combattants en un temps très réduit si les frontières n’étaient pas interdites de passage. …

«Sans le coup d’État de 2014, l’Ukraine vivrait en paix» (1ère partie)
La capitulation et le transfert des responsabilités

Dans cet interview de David Arakhamia, l’une des personnes-clés de la politique de l’Ukraine d’aujourd’hui, en parlant de plusieurs sujets il a également évoqué la nécessite d’organiser un referendum national sur la question des éventuelles concessions territoriales à la Russie en échange de l’accord de paix.

La signification de cette déclaration est d’une importance stratégique : le régime de Kiev prépare auprès de l’opinion publique du pays non seulement sa capitulation, mais également, et surtout, le transfert sur les épaules du peuple ukrainien meurtri depuis bientôt deux ans de la responsabilité de sa politique désastreuse mise en place par le camp occidental américano-centrique qui a provoqué des centaines de milliers de morts et a dévasté le pays.

Ainsi, ce n’est pas le régime en place, mais soi-disant le peuple qui devra prendre la décision et sur la cessation de guerre et sur la perte des territoires nationaux.

Nul doute que ce simulacre de referendum ou une initiative similaire aura lieu. Le fait que Zelensky a déjà annoncé que cela sera à la limite de l’impossible de mettre en place et de réaliser les futures élections présidentielles du 31 mars 2024, car, pour commencer, une partie non négligeable de la population se situant à l’étranger, sur les champs de batailles ou sur les territoires occupés par la Russie n’aura pas l’accès physique aux centres de vote – ce fait ne sera certainement pas un obstacle pour organiser la passation de la lourde responsabilité de la perte de la guerre sur les épaules du peuple ukrainien.

Néanmoins, si son excellence monsieur le président Volodymyr Zelensky, étant d’ores et déjà un cadavre politique, n’est pas en train de préparer la passation du pouvoir vers le parlement ukrainien (Verhovna Rada) aussi ultranationaliste et corrompu que lui-même, et ceci est en dehors de tout processus électoral – ce qui est hautement probable – des surprises fort désagréables l’attendent dans un avenir proche.

3 CHEFS DE GUERRE ENNEMIS

 

Quelles seront les

conséquences

de l’envoi de F-16

en Ukraine ?

 

 

 

par Alexandre Lemoine

 

Les éventuelles livraisons de chasseurs F-16 de l’OTAN suscitent de nombreuses questions quant à leur efficacité et aux conséquences pour l’Ukraine et l’Occident. 

 

Les discussions qui ont lieu depuis plusieurs mois en Occident sur la fourniture de chasseurs F-16 à l’Ukraine n’ont pas répondu aux questions concernant à la fois l’efficacité de ces appareils et les conséquences de leur utilisation dans le conflit ukrainien. 

Kiev, se justifiant de sa défaite sur le champ de bataille, exige depuis longtemps à ses alliés occidentaux une sorte d’«arme miracle» qui l’aiderait à vaincre la Russie. 

Les chars allemands Leopard ont déjà été désignés comme tels, mais il s’est avéré qu’ils brûlaient bien et ne causaient pas de dégâts aux positions russes. De plus, ils sont devenus la cible numéro un de l’armée russe. 

Puis ce titre a été attribué aux chasseurs polyvalents américains F-16. Les longues négociations sur leur livraison à Kiev, ainsi que le processus de formation des pilotes ukrainiens au maniement de ces avions, qui n’est pas encore terminé, donnent à Kiev de nouvelles raisons de parler des difficultés à combattre la Russie «sans domination dans les airs» et, par conséquent, de justifier à nouveau son incapacité à réussir sur le champ de bataille. 

Pourquoi-les-avions-F-16-promis-a-Volodymyr-Zelensky-ne-voleront-pas-tout-de-suite-dans-le-ciel-ukrainien

En acceptant au printemps les demandes de Kiev de lui fournir des F-16, l’OTAN est maintenant confuse après l’échec évident de la contre-offensive ukrainienne. Comme l’a écrit Péter G. Fehér dans un article pour l’hebdomadaire polonais Mysl Polska, «Ukraina już przegrała tę wojnę, tylko zapomnieli jej to powiedzieć» (l’Ukraine a déjà perdu, mais quelqu’un a oublié de le lui dire). Les médias américains ont commencé à émettre l’été dernier l’idée que la livraison de chasseurs F-16 à l’Ukraine serait une perte d’argent, étant donné que la Russie dispose d’excellents systèmes de défense aérienne, de missiles hypersoniques, de technologie aérienne avancée et de pilotes expérimentés. Il est probable que cette idée, exprimée publiquement au nom d’«experts» anonymes, est la raison pour laquelle les F-16 n’ont toujours pas été livrés à l’Ukraine. 

Entre-temps, l’Occident, en prenant la décision de fournir ces avions, n’a clairement pas évalué certains autres aspects importants liés à l’éventuelle apparition de F-16 en Ukraine. Il est tout à fait logique de supposer que ces avions seraient basés non pas en Ukraine, mais sur des aérodromes en Pologne ou en Roumanie, où il est plus pratique et apparemment plus sûr d’effectuer la maintenance au sol. 

Les stratèges de l’OTAN supposent-ils que dans ce cas la Russie aurait le plein droit moral de frapper ces aérodromes de base permanente en Pologne et en Roumanie ? L’alliance est-elle prête à cela ? Non. Par exemple, la Bundeswehr n’est actuellement pas prête à une guerre contre la Russie. Christian Mölling, expert militaire, l’a déclaré dans une interview à ZDF. Selon lui, l’Europe dans son ensemble possède un très faible niveau de défense pour affronter la Russie, manquant de personnel et de matériel. 

De plus, début 2023, avant le début de la contre-offensive des forces armées ukrainiennes, le président américain et le secrétaire général de l’OTAN avaient exclu la possibilité d’utiliser l’aviation de l’OTAN contre la Russie depuis les territoires des pays de l’OTAN, afin de ne pas provoquer un affrontement direct entre l’Alliance et la Russie. 

La qualité de la formation des pilotes ukrainiens pour manier les F-16 soulève de sérieux doutes. L’Ukraine a besoin de ces chasseurs maintenant, mais la formation des pilotes, si elle a commencé, elle ne l’a pas fait avant le début de cette année, lorsque la partie ukrainienne a évoqué cette question auprès de ses alliés. La formation au pilotage des F-16 prend plus de deux ans. Par conséquent, si un F-16 apparaît dans le ciel ukrainien aujourd’hui, il est probable que son pilote soit de otanien, et non ukrainien. Cependant, cela est peu probable pour plusieurs raisons mentionnées précédemment. 

Cela donne l’impression que les autorités ukrainiennes, aujourd’hui comme il y a un an, cherchent des excuses pour justifier leurs échecs militaires et, paradoxalement, pour retarder la livraison des «avions miracles» en Ukraine. Maintenant, Kiev se plaint que les F-16 qu’il devait recevoir ne peuvent pas rivaliser avec les avions russes sophistiqués et demande leur modernisation pour améliorer leur compétitivité face à l’aviation russe. 

Le processus de formation des pilotes ukrainiens aux bases de pilotage des F-16 est encore loin d’être terminé. Si la question de la modernisation des avions destinés à l’Ukraine se pose maintenant, cela signifie qu’une nouvelle formation des pilotes sur la version améliorée prendra encore plus de temps. Sans compter le temps nécessaire pour moderniser les F-16. Par conséquent, selon certaines estimations, l’Ukraine ne devrait pas recevoir ces chasseurs avant milieu-fin 2024. 

Mais d’ici là, beaucoup de choses peuvent changer, et il serait imprudent de faire des affirmations sur les délais exacts de livraison des avions, étant donné que la situation sur le champ de bataille évolue activement, et manifestement pas en faveur de l’Ukraine.

source : Observateur Continental

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29 novembre 2023

Commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 au monument aux morts de la ville de Nice

Commémoration de l'armistice

 

du 11 novembre 1918 au

 

monument aux morts de la

 

ville de Nice le 11.11.2023

MONUMENT AUX MORTS 11 NOVEMBRE 2023 021

 

Editorial du Général (2*)

Antoine MARTINEZ

Le 11 novembre doit sonner

le réveil du patriotisme

face à la lâcheté

 

 

Comme chaque année, la France commémore l'anniversaire de la signature de l'armistice du 11 novembre 1918 qui entérinait la victoire des Alliés et la défaite de l'Allemagne. C'est un moment particulier car c'est pour la nation le moment de rappeler le sacrifice de ses enfants et la nécessité, le devoir même de témoigner notre reconnaissance à ces Français qui ont donné leur vie pour notre liberté et de leur rendre un hommage solennel.
Il faut rappeler que ce 11 novembre 1918, les clairons sonnaient le cessez-le-feu sur toute la ligne de front, mettant un terme aux combats meurtriers de la Première Guerre Mondiale. La nation tout entière laissait enfin éclater sa joie, exténuée par quatre années de souffrances, de douleurs, de deuils et de privations. Le canon se taisait pour laisser place à un silence assourdissant. Face à la joie légitime des vainqueurs, c'est surtout la tristesse qui se lisait chez tous ceux qui célébraient la victoire dans la douleur causée par la perte d'un proche. Et pour de nombreux Français le deuil succédait au silence des armes. Aux yeux de tous, la France avait été pendant quatre années le champ de bataille de l'Europe. Dans la boue des tranchées, sous une pluie incessante de fer et de feu, sur des lignes de front désespérément immobiles, les hommes ont connu pour la première fois la mort de masse. Chaque année la France se souvient du sacrifice de ses enfants et de ceux venus d'ailleurs mourir sur notre sol pour la liberté. C'est également une journée d'hommage à tous les morts pour la France depuis la loi du 28 février 2012.
Mais nous ne devons pas oublier que ces morts, nos morts – c'est leur privilège et nous leur devons tant – commandent les vivants. Tous ces morts tombés pour la France sur les champs de bataille nous interpellent aujourd'hui car il est impensable qu'ils aient donné leur vie pour rien. C'est pourtant le sentiment qui envahit les consciences éveillées de ceux de nos compatriotes, nombreux, qui veulent légitimement défendre l'identité de la France, son héritage historique, spirituel et culturel face à l'installation depuis de nombreuses années et à la poursuite de l'arrivée sur notre territoire de populations islamisées de plus en plus déterminées, grâce au nombre, à imposer leur civilisation hostile à la nôtre. Le résultat, c'est le suicide de la France, la plongée du peuple français dans la souffrance et la désespérance car depuis longtemps nos dirigeants politiques ont renoncé et ne veulent toujours pas se rendre à l'évidence malgré les signaux alarmants.
Alors ce message, qui se veut en ce 11 novembre 2023 un appel à la lucidité, un appel au réveil face à ce cancer qui menace l'existence même de notre nation et de notre civilisation, s'adresse à tous les Français mais, avant tout, à nos dirigeants, à nos élus, à la classe politique dans son ensemble, à ceux à qui la France a confié son épée et qui exercent un sacerdoce avant tout au service du peuple qu'ils doivent protéger, à ceux chargés de la sécurité, à tous ceux qui l'ont servie avec abnégation, à toutes les associations patriotiques et d'anciens combattants. Que chacun prenne le temps d'écouter ce que nous commandent ces morts offensés par la lâcheté de dirigeants politiques qui se rendent complices de l'invasion du pays pour lequel ils ont donné leur vie.
Ils nous disent des choses essentielles qui reposent sur deux notions, le patriotisme et la fidélité, qui sont liées car représentant les deux faces d'une même pièce. La patrie s'identifie au patrimoine, c'est à dire à l'ensemble des biens que nous avons reçus de nos pères en héritage. Et la patrie établit un lien réel entre l'aspect spirituel et l'aspect matériel, c'est à dire entre la culture et le territoire. C'est pour défendre cela qu'ils ont donné leur vie. Le patriotisme est donc une valeur morale car ce patrimoine spirituel qui nous est transmis par nos parents crée en nous le devoir de respect et d'amour pour tout ce qui fait partie de la patrie. Et de cette valeur qui doit cimenter la nation découle un autre principe qu'il ne faut pas oublier, la fidélité, vertu fondamentale qui participe à l'unité d'un peuple. C'est la transmission du passé qui permet à la société de construire son avenir et à des peuples de construire la civilisation. La fidélité c'est donc le devoir de transmettre ce que l'on a reçu à ceux qui viennent après nous. Patrie et fidélité sont donc liées et c'est la raison pour laquelle plusieurs peuples ne peuvent pas vivre sur un même sol. Plusieurs cultures ne peuvent pas coexister sur un même territoire. Le pluriculturalisme qu'on veut nous imposer est une imposture, et une imposture sanglante visant la destruction de tout lien, de tout sentiment d'appartenance à une histoire, à une nation. Cette imposture conduit à l'élimination de toute résistance à la submersion de l'ennemi dans cette guerre de civilisations qui nous a été déclarée et, en définitive, à la soumission du peuple français à l'esprit totalitaire que nos dirigeants politiques ont, malgré les signaux d'alarme répétitifs, refusé et refusent toujours de reconnaître et de combattre. Dans cette guerre, il s'agit pourtant – au-delà de la mise en danger de la vie de nos compatriotes – d'un enjeu capital, à savoir la survie et l'existence même de notre nation et de notre civilisation.
Ne pas vouloir faire le rapprochement entre immigration islamique et terrorisme, ce n'est plus de l'aveuglement mais de l'inconscience et de l'irresponsabilité. Ne pas vouloir admettre qu'islam et islamisme recouvrent le même projet, l'instauration du califat mondial et la soumission des mécréants, est une faute politique. Les récents rapports établis par nos services de renseignement sont plus qu'alarmants. Notre pays est gangréné par cette lèpre islamique sous l'action des Frères musulmans, des salafistes, des tablighs, de la mouvance turque, et une partie de plus en plus importante de musulmans est en train de basculer dans la mouvance fondamentaliste et radicale. Il suffit d'écouter les propos tenus et les menaces proférées par de tout jeunes enfants éduqués par leurs familles dans la haine des non-musulmans et dans l'affirmation de leur allégeance à leur nation, l'oumma. Cette allégeance est d'ailleurs concrètement affichée notamment dans les manifestations qui se déroulent sur notre sol et provoquées par la situation explosive au Moyen-Orient depuis le 7 octobre dernier. Avoir ainsi permis l'importation du conflit entre Israël et les Palestiniens dans notre pays avec ses dérives intolérables caractérisées par un antisémitisme virulent et le soutien à un groupe terroriste met en sérieux danger l'unité du pays et la vie même de nos compatriotes. Ne pas tirer les conséquences préoccupantes, voire terrifiantes de cette situation est suicidaire et nos dirigeants ont, en la matière, une responsabilité immense.

Devant une situation qui ne peut plus durer, sauf à accepter sur notre sol le djihad meurtrier – qu'il soit individuel ou collectif – avec son lot de victimes innocentes qui ne fera que croître et conduira à terme à la guerre, il faut prendre acte d'une évidence, c'est à dire le divorce total entre deux cultures dont l'une est incompatible avec les valeurs de la civilisation européenne. Cette évidence doit objectivement déboucher sur l'adoption d'un principe de précaution, à savoir l'organisation du départ de ceux qui nous veulent du mal. Car il n'est plus temps de disserter sur l'intégration impossible de ces populations qui nous sont hostiles mais de s'en séparer par la mise en place d'une politique réfléchie de remigration/ rapatriement dans l'intérêt bien compris des uns et des autres. Ce principe de précaution doit à présent être posé, car il en va non seulement de la vie des Français mais de l'existence de la nation et de notre civilisation.

 

 

Tous ceux qui sont morts pour la France et à qui nous rendons hommage et témoignons notre reconnaissance en ce 11 novembre 2023 nous interpellent. Ce n'est pas la lâcheté, la résignation ou le renoncement qui nous permettront d'échapper au désastre annoncé, mais la lucidité, le courage, le refus de nous soumettre, la volonté d'affronter la difficulté et la foi en nos valeurs. La France doit être libérée pour retrouver son âme.
« Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle...Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre ». (Charles Péguy)
Le 11 novembre 2023 Général (2s) Antoine MARTINEZ
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Editorial de Gérard Diaconesco
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Pour nous résumer ce fut aussi à Nice ce 11 novembre 2023 au monument aux morts une très belle cérémonie du souvenir de la victoire sur la grande guerre de 14-18 pour le souvenir de tous nos "poilus" qui sont tombés au champs d'honneur pour que vive la France !
Sur le bord de mer dès 9 heures du matin devant le monument aux morts de la ville de Nice une assistance très nombreuse de citoyens se pressait pour venir assister aux différentes manifestations du souvenir ce 11 novembre 2023 tant de la part des autoritées miltaires que civiles pour l'occasion.
Dès 9h30 commençait avec l'arrivée de toutes les autorités tant civiles que militaires le début de cette brillante cérémonie du souvenir. Après de nombreux discours des hautes autorités tant civiles que militaires, un nombre impressionnant de gerbes de fleurs fûrent déposées par toutes les personnalités de ces dernières hautes autorités tant civiles que militaires.
Lors de cette cérémonie du souvenir on pouvait remarquer l'arrivée du nouveau Préfet des Alpes Maritimes en la personne de Monsieur Hugues Moutouh ainsi que les personnalités suivantes : 
* Christian Estrosi Maire de Nice
* Jacques PEYRAT ancien-sénateur Maire de Nice   
* Charles Ange GINESY Président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes   
* Eric CIOTTI Député des Alpes-Maritimes   
* Antony BORRE  1er Adjoint Délégué à la Sécurité de Nice   
* Philippe PRADAL  3ème Adjoint de Nice 
* Pierre Paul Leonelli 7 ème Adjoint de Nice 
* Dominique Estrosi-Sassone  Parlementaire 06 
* Marc Concas Avocat Conseiller Municipal de Nice 
* Olivier Robaut Chef d'Entreprise ancien Adjoint de Nice Délégué du monde des Anciens combattants 
* Jean Moucheboeuf Conseiller Municipal d'opposition de Nice   
* Colonel Marine-Chritine FIX-VARNIER  Conseillère Municipale Déléguée du monde des Anciens combattants de Nice 
* Général Michel Geoges CHOUX 
* Alain Valot et son épouse Président de l'Union Nationale des Combattants à Nice 
* François Rabut Ancien Officier Parachutiste et Ancien Conseiller Municipal Délégué du monde combattant de la ville de Nice   
* Gérard MATELOT Président de la Médaille Militaire à Nice  
* Hervé de SURVILLE Avocat au Barreau de Nice ancien du monde Combattant
* Max VIAL Président des Porte-Drapeaux des Anciens Combattants 
la section des anciens parachutistes béret rouge de Nice :
* Phippe Descatoire 
* Michel Djen 
* Ludovic Bojard 
la section des anciens parachutistes béret vert de la Légion Etrangère : 
* Jacques Peyrat 
* François Nicosoli  etc ... etc ...   
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Photos Presse AGENCY PRESS INTERNATIONAL DIACONESCO.TV - 11.11.2023 - NICE

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Photographes de Presse René DALMASSO & Gérard DIACONESCO

22 novembre 2023

LANCEMENT DU PROGRAMME "ETINCELLES" DU PRESIDENT MACRON DE L'ELYSEE ...

« Macron « Je vous le dis en toute
sincérité : réveillez-vous. On est
à 7 % de taux de chômage » ».
L’édito de Charles SANNAT

 

 

Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Hier le président Macron lançait en grandes pompes à l’Elysée le programme ETIncelles ! Et malgré ce nom, cela risque comme à chaque fois d’être plutôt une étincelle mettant le feux aux poudres, même si, le sujet est d’une importance considérable, et qu’effectivement nous devons changer radicalement notre manière de faire.

Reprenons le communiqué officiel. 

« Aujourd’hui mardi 21 novembre, il reçoit à l’Élysée plus de 100 dirigeants de petites et moyennes entreprises, dans l’optique de lancer le nouveau programme ÉTIncelles, permettant de les transformer en entreprises de taille intermédiaires, prêtes à l’export.

Le Président de la République reçoit le mardi 21 novembre 2023 plus d’une centaine de chefs de petites et moyennes entreprises, des membres des fédérations professionnelles et des élus locaux au Palais de l’Élysée pour présenter les axes du nouveau programme ÉTIncelles.

La France compte aujourd’hui plus de 150 000 petites et moyennes entreprises (PME). Celles-ci emploient près de 4 millions de personnes et réalisent près de 25 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises. Elles sont le moteur de notre économie : elles jouent un rôle crucial pour notre croissance, innovent, créent des emplois et contribuent à l’attractivité de nos territoires.

Le programme ÉTIncelles offrira un accompagnement individualisé de l’État pour les PME à fort potentiel. Son objectif : fluidifier les relations des entreprises avec l’État, lever les blocages administratifs à leur croissance pour les faire grandir en entreprises de taille intermédiaires (ETI) dynamiques et prêtes à remporter la bataille de l’export ».

Ok. Parfait.

Nous sommes tous pour évidemment que les entreprises petites deviennent moyennes, grandissent, exportent et embauchent plus. Parfait.

Mais comment faire ?

Et c’est là qu’il vous faut écouter Macron.

 

En gros il nous dit qu’il y a encore trop de chômeurs et trop d’entreprises qui ne trouvent pas d’employés.

C’est évidemment vrai.

Le problème c’est quand on va parler… des causes de ce problème et des solutions !

Essentiellement, la cause principale c’est bien évidemment les aides qui sont tellement considérables que l’écart entre le travail et l’assistanat n’est pas suffisant au profit du travail pour que les contraintes de ce dernier soient supportables.

Je n’émets ici aucun jugement je constate un fait sur lequel nous devons être tous d’accord car c’est bien réel et c’est bien LE problème.

Là où les opinions vont diverger, c’est que tous vont dire ben c’est un problème simple à régler.

Soit Yaka augmenter les salaires pour que le travail paye plus et soit bien rémunéré.

Soit Yaka baisser les aides pour remettre toutes ces feignasses au boulot.

Quand j’entends Macron, je crois plutôt voir poindre le deuxième Yaka plutôt que la première hypothèse.

Mon point de vue, lui,  est simple.

Notre pays n’est plus que l’ombre de lui-même.

Nous ne le redresserons jamais sans faire beaucoup d’efforts.

Redresser notre pays nécessitera beaucoup, beaucoup de travail et beaucoup moins d’aides. Comme à chaque fois.

Une fois que j’ai dit cela, je ne vous ai pas tout dit.

Le fonds de ma pensée, c’est que je ne bougerai pas le petit doigt si un type comme Macron me le demande, parce que la politique qu’il mène détruit notre pays depuis maintenant 6 ans avec une constance impressionnante.

En réalité, nous sommes très nombreux à vouloir redresser ce pays, mais cette classe politique en échec majeur depuis 40 ans ne vaut pas tripette et nous offre un spectacle affligeant, affaire après affaire, c’est à chaque fois de plus en plus sordide, et tous les palais de la république sont infectés. Contaminés. Gangrénés.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

20 novembre 2023

CONFLIT ISRAËL/HAMAS

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Lettre ouverte à Herzi Halevi, commandant en chef des forces de défense israéliennes

 

Le personnel militaire des États-Unis, d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique pratique la méditation transcendantale en groupe afin d'accroître leurs performances et leur résilience, ce qui les aide à mieux protéger leurs nations.

Article reproduit avec l'autorisation du Times of Israel

Également reproduit en Azerbaïdjan : Azerbaijan Today, Malawi : The Maravipost, Sri Lanka : Lankaweb, Corée du Sud : The Seoul Times, Roumanie : Cadran Politic, Nigeria : The Street Journal, World Service : The Free Library, États-Unis : OpEdNews, Ukraine : Times of Ukraine, Pakistan  : The Lahore Times, et Ghana : Modern Ghana

Par le Dr. David Leffler

C'est avec beaucoup d'urgence et d'espoir que je vous écris aujourd'hui au sujet de la situation précaire en Israël.

Israël a été confronté à plus que sa part de défis et de conflits, et la guerre entre Israël et le Hamas est un sujet de préoccupation pour de nombreuses nations. En ces temps dangereux, il est crucial d'explorer des stratégies innovantes qui vont au-delà des stratégies et tactiques militaires conventionnelles.

La technique de la Méditation transcendantale® (MT®) et son programme avancé TM-Sidhi® peuvent être utilisés par vos forces armées pour soulager le stress collectif de la société et mettre fin de manière proactive aux hostilités avec les nations voisines. Une aile de prévention au sein de votre armée pourrait être formée à l'utilisation de la technique de MT dont l'efficacité a été démontrée, afin d'endiguer les agressions.

Le programme de MT est une technique non religieuse bien établie dont il a été scientifiquement démontré qu'elle réduit le stress individuel grâce à un repos physiologique profond qui améliore la clarté mentale et la concentration. En outre, lorsqu'elle est pratiquée collectivement, elle a un impact profond sur les guerres, les conflits, la violence, la criminalité et d'autres formes de turbulences sociétales. Ces problèmes sociaux résultent d'un stress sociétal collectif non résolu.

Lorsque la taille du groupe de MT atteint un seuil spécifique (la racine carrée de 1 % de la population cible), on observe une diminution mesurable de l'incidence des résultats négatifs. Pour une population israélienne de moins de 10 millions d'habitants, un groupe d'environ 320 méditants expérimentés en MT aurait alors le potentiel de détourner les événements hostiles ; un groupe de 500 personnes exercerait une capacité encore plus puissante pour obtenir des résultats positifs dans toute la région du Moyen-Orient.

Cette étude longitudinale, menée au plus fort de la guerre du Liban en 1983-1985, a démontré que de grandes assemblées d'experts créateurs de paix pratiquant ensemble les programmes de MT et de TM-Sidhi réduisaient de manière mesurable la violence de la guerre et amélioraient les progrès vers la paix. Des explications alternatives ont été explicitement contrôlées dans l'analyse de l'étude.

Référence : Journal of Social Behavior and Personality 17(1) : 285-338, 2005

Principales conclusions : Au cours de la période expérimentale de deux ans (1983-1985), au plus fort de la guerre du Liban à l'époque,

  • les décès liés à la guerre ont diminué de 71 % (t = -6,45, p < 10-10)

  • les blessures liées à la guerre ont diminué de 68 % (t = -4,91, p <10-6)

  • le niveau de conflit a diminué de 48 % (t = -5,81, p < 10-8)

  • la coopération entre les antagonistes a augmenté de 66 % (t = 4,96, p < 10-6).

Signification statistique : amélioration combinée de l'indice Paix-Guerre : t = 9,03, p < 10-19

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Les principales conclusions d'études pertinentes évaluées par des pairs confirment l'efficacité du programme avancé de MT dans la réduction du stress sociétal collectif :

    Une étude publiée dans le Journal of Offender Rehabilitation (basée sur des données mondiales de la Rand Corporation) a montré que lorsque la taille des grands groupes de MT dépassait le seuil prévu pour donner lieu à un effet mesurable, le nombre de décès annuels dus au terrorisme mondial diminuait de 72 %, les conflits internationaux diminuaient de 32 % et la violence était réduite dans d'autres nations sans intrusion d'autres gouvernements.

    Les recherches approfondies sur l'impact sociétal du programme avancé de MT utilisent des méthodes statistiques robustes et des sources de données objectives, notamment des statistiques gouvernementales et des bases de données de chercheurs indépendants. Des contrôles rigoureux de divers facteurs alternatifs ont été appliqués. Ces résultats ont été reproduits de manière cohérente dans diverses populations et publiés dans des revues réputées telles que le Journal of Conflict Resolution, le Journal of Social Behavior and Personality, Social Indicators Research, Medicina et World Journal of Social Science. Les résultats révèlent une réduction statistiquement significative des décès liés à la guerre, une amélioration des conditions économiques, une meilleure qualité de vie et une diminution des niveaux de criminalité, de violence, d'accidents, de décès par overdose et de maladies.

Cette expérience a testé l'efficacité d'un grand groupe d'experts en technologie de la conscience pour réduire la criminalité et le stress social et améliorer l'efficacité du gouvernement à Washington DC. En l'espace de deux mois, le groupe est passé de 800 à 4 000 personnes ; lorsqu'il a franchi le seuil prévu pour créer un changement mesurable, les taux de criminalité ont chuté. Les variantes de modélisations ont été soigneusement contrôlées dans le cadre de l'analyse de l'étude.

Référence : Social Indicators Research 47 : 153-201, 1999

Principales conclusions : Au cours de l'expérience, surveillée par un comité d'examen de projet indépendant composé de 27 membres, les homicides, les viols et les agressions ont diminué,

  • les homicides, les viols et les agressions (crimes HRA) à Washington ont diminué de 23,3 %.

  • les délits violents en général (y compris les vols) ont diminué de 15,6 %.

Signification statistique : p < .000000002 (crimes HRA) - p < .00008 (tous les délits violents)

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En tant que chef d'état-major général des Forces de défense israéliennes (FDI), je vous prie d'envisager la création d'une aile de prévention qui intègre les programmes de méditation transcendantale et de MT-Sidhi dans sa routine quotidienne.

En appliquant des techniques éprouvées qui réduisent le stress accumulé dans la société, nous pouvons travailler à mettre fin et à prévenir les conflits futurs et à construire un avenir plus stable pour Israël et ses pays voisins. L'approche fondée sur des preuves qu'offre le programme de MT, une fois mis en œuvre en Israël, pourrait servir de modèle précieux pour les programmes de consolidation de la paix dans d'autres régions instables et troublées du monde. Les mesures prises aujourd'hui par l'armée israélienne pourraient en fin de compte conduire à une paix mondiale durable.

Cette étude sur 17 ans d'un grand groupe américain d'experts en création de paix a confirmé que lorsque la taille du groupe atteint le seuil nécessaire, des changements positifs mesurables se produisent dans tout le pays sur un large éventail d'indicateurs sociétaux. Ces résultats soutiennent la théorie selon laquelle cette approche crée un effet de champ de conscience dans toute la société, ce qui se traduit par des améliorations généralisées de la qualité de vie.

Broad-Based Improvements in US Quality of Life Indices

Référence : World Journal of Social Science 9 (2) : 1-38, 2022

 

Principales conclusions : Au cours de la période expérimentale,

- les meurtres ont diminué de 16 %

- les décès dus à la drogue ont baissé de 15 %

- les viols ont baissé de 6 %

- les agressions aggravées ont baissé de 11 %

- les décès dus à des accidents de la route ont baissé de 21 %

- les vols ont baissé de 12 %

- les décès d'enfants et d'adolescents par blessures ont baissé de 18 %

- la mortalité infantile a baissé de 11 %.        

 

Signification statistique : amélioration de l'indice composite : p < .0001

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Je suis prêt à fournir des recherches et un soutien supplémentaires pour aider à la mise en œuvre de cette initiative. Une approche proactive comme celle-ci peut contribuer de manière significative à la paix et à la sécurité d'Israël et de l'ensemble du Moyen-Orient.

 

Je vous remercie de votre temps et de votre attention. J'attends avec impatience votre réponse et j'espère que l'avenir d'Israël sera meilleur et plus pacifique.

 

Open Letter to Herzi Halevi, Commander-in-Chief, Israel ...

À propos de l'auteur :

David Leffler est titulaire d'un doctorat en défense militaire fondée sur la conscience et a été associé au Proteus Management Group du Center for Strategic Leadership de l'US Army War College. Il est actuellement directeur exécutif du Center for Advanced Military Science (CAMS) et donne des conférences et écrit dans le monde entier sur la valeur des ailes de prévention.


Guerriers latino-américains pratiquant la méditation transcendantale Latin American Warriors Practicing Transcendental Meditation

 

Traduction française par Bertrand CANAC 

19 novembre 2023

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ...

A I - I A

 

 

 

2- Suite - Elon Musk

lance Grok

pour défier ChatGPT 

 

Annonçant Grok

 

 

118671018

 

4 novembre 2023

Grok est une IA calquée sur le Guide de l’auto-stoppeur galactique, donc destinée à répondre à presque n’importe quoi et, beaucoup plus difficile, même à suggérer les questions à poser !

Grok est conçu pour répondre aux questions avec un peu d’esprit et a un côté rebelle, alors s’il vous plaît, ne l’utilisez pas si vous détestez l’humour !

Un avantage unique et fondamental de Grok est qu’il dispose d’une connaissance en temps réel du monde via la plate-forme X. Il répondra également à des questions piquantes qui sont rejetées par la plupart des autres systèmes d’IA.

Grok est encore un produit bêta très précoce – le mieux que nous puissions faire avec 2 mois d’entraînement – alors attendez-vous à ce qu’il s’améliore rapidement chaque semaine qui passe avec votre aide.

Merci
à l’équipe xAI

Pourquoi nous construisons Grok

Chez xAI, nous voulons créer des outils d’IA qui aident l’humanité dans sa quête de compréhension et de connaissance.

En créant et en améliorant Grok, nous visons à :

  • Recueillez des commentaires et assurez-vous que nous construisons des outils d’IA qui profitent au maximum à l’ensemble de l’humanité. Nous pensons qu’il est important de concevoir des outils d’IA utiles aux personnes de tous horizons et de toutes opinions politiques. Nous voulons également donner à nos utilisateurs les moyens d’utiliser nos outils d’IA, sous réserve de la loi. Notre objectif avec Grok est d’explorer et de démontrer cette approche en public.
  • Renforcer la recherche et l’innovation : nous voulons que Grok serve d’assistant de recherche puissant pour tout le monde, en l’aidant à accéder rapidement aux informations pertinentes, à traiter les données et à trouver de nouvelles idées.

Notre objectif ultime est que nos outils d’IA aident à la compréhension.

Le voyage vers Grok-1

Le moteur qui propulse Grok est le Grok-1, notre LLM de pointe, que nous avons développé au cours des quatre derniers mois. Grok-1 a connu de nombreuses itérations au cours de cette période.

Après l’annonce de xAI, nous avons entraîné un prototype de LLM (Grok-0) avec 33 milliards de paramètres. Ce modèle précoce se rapproche des capacités de LLaMA 2 (70B) sur des benchmarks LM standard, mais n’utilise que la moitié de ses ressources de formation. Au cours des deux derniers mois, nous avons apporté des améliorations significatives dans les capacités de raisonnement et de codage menant à Grok-1, un modèle de langage de pointe qui est nettement plus puissant, atteignant 63,2 % sur la tâche de codage HumanEval et 73 % sur MMLU.

Pour comprendre les améliorations de capacités que nous avons apportées avec Grok-1, nous avons mené une série d’évaluations à l’aide de quelques benchmarks d’apprentissage automatique standard conçus pour mesurer les capacités de mathématiques et de raisonnement.

GSM8k : Problèmes de mots mathématiques au collège (Cobbe et al. 2021), à l’aide de l’invite de chaîne de pensée.

MMLU : Les questions multidisciplinaires à choix multiples (Hendrycks et al. 2021) ont fourni des exemples contextuels à 5 coups.

HumanEval: Python code completion task, (Chen et al. 2021), zero-shot evaluated for pass@1.

MATH: Middle school and high school mathematics problems written in LaTeX, (Hendrycks et al. 2021), prompted with a fixed 4-shot prompt.

BenchmarkGrok-0 (33B)LLaMa 2 70BInflection-1GPT-3.5Grok-1Palm 2Claude 2GPT-4
GSM8k 56.8%
8-shot
56.8%
8-shot
62.9%
8-shot
57.1%
8-shot
62.9%
8-shot
80.7%
8-shot
88.0%
8-shot
92.0%
8-shot
MMLU 65.7%
5-shot
68.9%
5-shot
72.7%
5-shot
70.0%
5-shot
73.0%
5-shot
78.0%
5-shot
75.0%
5-shot + CoT
86.4%
5-shot
HumanEval 39.7%
0-shot
29.9%
0-shot
35.4%
0-shot
48.1%
0-shot
63.2%
0-shot
- 70%
0-shot
67%
0-shot
MATH 15.7%
4-shot
13.5%
4-shot
16.0%
4-shot
23.5%
4-shot
23.9%
4-shot
34.6%
4-shot
- 42.5%
4-shot

On these benchmarks, Grok-1 displayed strong results, surpassing all other models in its compute class, including ChatGPT-3.5 and Inflection-1. It is only surpassed by models that were trained with a significantly larger amount of training data and compute resources like GPT-4. This showcases the rapid progress we are making at xAI in training LLMs with exceptional efficiency.

Since these benchmarks can be found on the web and we can’t rule out that our models were inadvertently trained on them, we hand-graded our model (and also Claude-2 and GPT-4) on the 2023 Hungarian national high school finals in mathematics, which was published at the end of May, after we collected our dataset. Grok passed the exam with a C (59%), while Claude-2 achieved the same grade (55%), and GPT-4 got a B with 68%. All models were evaluated at temperature 0.1 and the same prompt. It must be noted that we made no effort to tune for this evaluation. This experiment served as a “real-life” test on a dataset our model was never explicitly tuned for.

Human-graded evaluationGrok-0GPT-3.5Claude 2Grok-1GPT-4
Hungarian National High School Math Exam (May 2023) 37%
1-shot
41%
1-shot
55%
1-shot
59%
1-shot
68%
1-shot

We provide a summary of the important technical details of Grok-1 in the model card.

Engineering at xAI

At the frontier of deep learning research, reliable infrastructure must be built with the same care as datasets and learning algorithms. To create Grok, we built a custom training and inference stack based on Kubernetes, Rust, and JAX.

LLM training runs like a freight train thundering ahead; if one car derails, the entire train is dragged off the tracks, making it difficult to set upright again. There are a myriad of ways GPUs fail: manufacturing defects, loose connections, incorrect configuration, degraded memory chips, the occasional random bit flip, and more. When training, we synchronize computations across tens of thousands of GPUs for months on end, and all these failure modes become frequent due to scale. To overcome these challenges, we employ a set of custom distributed systems that ensure that every type of failure is immediately identified and automatically handled. At xAI, we have made maximizing useful compute per watt the key focus of our efforts. Over the past few months, our infrastructure has enabled us to minimize downtime and maintain a high Model Flop Utilization (MFU) even in the presence of unreliable hardware.

Rust has proven to be an ideal choice for building scalable, reliable, and maintainable infrastructure. It offers high performance, a rich ecosystem, and prevents the majority of bugs one would typically find in a distributed system. Given our small team size, infrastructure reliability is crucial, otherwise, maintenance starves innovation. Rust provides us with confidence that any code modification or refactor is likely to produce working programs that will run for months with minimal supervision.

We are now preparing for our next jump in model capabilities, which will require reliably coordinating training runs on tens of thousands of accelerators, running internet-scale data pipelines, and building new kinds of capabilities and tools into Grok. If that sounds exciting to you, apply to join the team here.

Research at xAI

We give Grok access to search tools and real-time information, but as with all the LLMs trained on next-token prediction, our model can still generate false or contradictory information. We believe that achieving reliable reasoning is the most important research direction to address the limitations of current systems. Here, we would like to highlight a few promising research directions we are most excited about at xAI:

  • Scalable oversight with tool assistance. Human feedback is essential. However, providing consistent and accurate feedback can be challenging, especially when dealing with lengthy code or complex reasoning steps. AI can assist with scalable oversight by looking up references from different sources, verifying intermediate steps with external tools, and seeking human feedback when necessary. We aim to make the most effective use of our AI tutors' time with the help of our models.
  • Integrating with formal verification for safety, reliability, and grounding. To create AI systems that can reason deeply about the real world, we plan to develop reasoning skills in less ambiguous and more verifiable situations. This allows us to evaluate our systems without human feedback or interaction with the real world. One major immediate goal of this approach is to give formal guarantees for code correctness, especially regarding formally verifiable aspects of AI safety.
  • Long-context understanding and retrieval. Training models for efficiently discovering useful knowledge in a particular context are at the heart of producing truly intelligent systems. We are working on methods that can discover and retrieve information whenever it is needed.
  • Adversarial robustness. Adversarial examples demonstrate that optimizers can easily exploit vulnerabilities in AI systems, both during training and serving time, causing them to make egregious mistakes. These vulnerabilities are long-standing weaknesses of deep learning models. We are particularly interested in improving the robustness of LLMs, reward models, and monitoring systems.
  • Multimodal capabilities. Currently, Grok doesn’t have other senses, such as vision and audio. To better assist users, we will equip Grok with these different senses that can enable broader applications, including real-time interactions and assistance.

We believe that AI holds immense potential for contributing significant scientific and economic value to society, so we will work towards developing reliable safeguards against catastrophic forms of malicious use. We believe in doing our utmost to ensure that AI remains a force for good.

If you share our optimism and want to contribute to our mission, apply to join the team here.

Early Access to Grok

We are offering a limited number of users in the United States to try out our Grok prototype and provide valuable feedback that will help us improve its capabilities before a wider release. You can join the Grok waitlist here. This release just represents the first step for xAI. Looking ahead, we have an exciting roadmap and will be rolling out new capabilities and features in the coming months.

 

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xAI PromptIDE 

Environnement de développement intégré pour une recherche rapide sur l’ingénierie et l’interprétabilité

6 novembre 2023

xAI PromptIDE est un environnement de développement intégré pour l’ingénierie rapide et la recherche d’interprétabilité. Il accélère l’ingénierie des invites grâce à un SDK qui permet de mettre en œuvre des techniques d’incitation complexes et des analyses riches qui visualisent les sorties du réseau. Nous l’utilisons beaucoup dans notre développement continu de Grok.

Nous avons développé le PromptIDE pour donner un accès transparent à Grok-1, le modèle qui alimente Grok, aux ingénieurs et aux chercheurs de la communauté. L’IDE est conçu pour responsabiliser les utilisateurs et les aider à explorer les capacités de nos grands modèles de langage (LLM) à un rythme soutenu. Au cœur de l’IDE se trouve un éditeur de code Python qui, combiné à un nouveau SDK, permet d’implémenter des techniques d’incitation complexes. Lors de l’exécution d’invites dans l’IDE, les utilisateurs voient des analyses utiles telles que la tokenisation précise, les probabilités d’échantillonnage, les jetons alternatifs et les masques d’attention agrégés.

L’IDE offre également des fonctionnalités de qualité de vie. Il enregistre automatiquement toutes les invites et dispose d’un contrôle de version intégré. Les analyses générées par l’exécution d’une invite peuvent être stockées de manière permanente, ce qui permet aux utilisateurs de comparer les résultats de différentes techniques d’invite. Enfin, les utilisateurs peuvent télécharger de petits fichiers tels que des fichiers CSV et les lire à l’aide d’une seule fonction Python à partir du SDK. Lorsqu’il est combiné avec les fonctionnalités de concurrence du SDK, même les fichiers les plus volumineux peuvent être traités rapidement.

Nous espérons également construire une communauté autour de PromptIDE. N’importe quelle invite peut être partagée publiquement en cliquant sur un bouton. Les utilisateurs peuvent décider s’ils souhaitent partager une seule version de l’invite ou l’arborescence entière. Il est également possible d’inclure des analyses stockées lors du partage d’une invite.

Le PromptIDE est disponible pour les membres de notre programme d’accès anticipé. Vous trouverez ci-dessous une présentation des principales fonctionnalités de l’IDE.

Merci
à l’équipe xAI

Éditeur de code et SDK

Probabilités d’échantillonnage dans le PromptIDE

Au cœur de PromptIDE se trouve un éditeur de code et un SDK Python. Le SDK fournit un nouveau paradigme de programmation qui permet de mettre en œuvre des techniques d’incitation complexes avec élégance. Toutes les fonctions Python sont exécutées dans un contexte implicite, qui est une séquence de jetons. Vous pouvez ajouter manuellement des jetons au contexte à l’aide de la fonction ou vous pouvez utiliser nos modèles pour générer des jetons en fonction du contexte à l’aide de la fonction. Lors de l’échantillonnage à partir du modèle, vous disposez de diverses options de configuration qui sont passées en tant qu’argument à la fonction :prompt()sample()

async def sample(
self,
max_len: int = 256,
temperature: float = 1.0,
nucleus_p: float = 0.7,
stop_tokens: Optional[list[str]] = None,
stop_strings: Optional[list[str]] = None,
rng_seed: Optional[int] = None,
add_to_context: bool = True,
return_attention: bool = False,
allowed_tokens: Optional[Sequence[Union[int, str]]] = None,
disallowed_tokens: Optional[Sequence[Union[int, str]]] = None,
augment_tokens: bool = True,
) -> SampleResult:
"""Generates a model response based on the current prompt.
The current prompt consists of all text that has been added to the prompt either since the
beginning of the program or since the last call to `clear_prompt`.
Args:
max_len: Maximum number of tokens to generate.
temperature: Temperature of the final softmax operation. The lower the temperature, the
lower the variance of the token distribution. In the limit, the distribution collapses
onto the single token with the highest probability.
nucleus_p: Threshold of the Top-P sampling technique: We rank all tokens by their
probability and then only actually sample from the set of tokens that ranks in the
Top-P percentile of the distribution.
stop_tokens: A list of strings, each of which will be mapped independently to a single
token. If a string does not map cleanly to one token, it will be silently ignored.
If the network samples one of these tokens, sampling is stopped and the stop token
*is not* included in the response.
stop_strings: A list of strings. If any of these strings occurs in the network output,
sampling is stopped but the string that triggered the stop *will be* included in the
response. Note that the response may be longer than the stop string. For example, if
the stop string is "Hel" and the network predicts the single-token response "Hello",
sampling will be stopped but the response will still read "Hello".
rng_seed: See of the random number generator used to sample from the model outputs.
add_to_context: If true, the generated tokens will be added to the context.
return_attention: If true, returns the attention mask. Note that this can significantly
increase the response size for long sequences.
allowed_tokens: If set, only these tokens can be sampled. Invalid input tokens are
ignored. Only one of `allowed_tokens` and `disallowed_tokens` must be set.
disallowed_tokens: If set, these tokens cannot be sampled. Invalid input tokens are
ignored. Only one of `allowed_tokens` and `disallowed_tokens` must be set.
augment_tokens: If true, strings passed to `stop_tokens`, `allowed_tokens` and
`disallowed_tokens` will be augmented to include both the passed token and the
version with leading whitespace. This is useful because most words have two
corresponding vocabulary entries: one with leading whitespace and one without.
Returns:
The generated text.
"""

Le code est exécuté localement à l’aide d’un interpréteur Python intégré au navigateur qui s’exécute dans un Web Worker distinct. Plusieurs Web Workers peuvent s’exécuter en même temps, ce qui signifie que vous pouvez exécuter de nombreuses invites en parallèle.

Sampling probabilities in the PromptIDE

Des techniques d’incitation complexes peuvent être mises en œuvre à l’aide de plusieurs contextes au sein d’un même programme. Si une fonction est annotée avec le décorateur, elle est exécutée dans son propre contexte. La fonction peut effectuer certaines opérations indépendamment de son contexte parent et renvoyer les résultats à l’appelant à l’aide de l’instruction. Ce paradigme de programmation permet des invites récursives et itératives avec des sous-contextes imbriqués arbitrairement.@prompt_fnreturn

Concurrence

Le Kit de développement logiciel (SDK) utilise des coroutines Python qui permettent de traiter simultanément plusieurs fonctions Python annotées. Cela peut accélérer considérablement le temps d’achèvement, en particulier lorsque vous travaillez avec des fichiers CSV.@prompt_fn

Sampling probabilities in the PromptIDE

Entrées de l’utilisateur

Les invites peuvent être rendues interactives via la fonction, qui bloque l’exécution jusqu’à ce que l’utilisateur ait entré une chaîne dans une zone de texte de l’interface utilisateur. La fonction renvoie la chaîne saisie par l’utilisateur, qui peut ensuite, par exemple, être ajoutée au contexte via la fonction. À l’aide de ces API, un chatbot peut être implémenté en seulement quatre lignes de code :user_input()user_input()prompt()

await prompt(PREAMBLE)
while text := await user_input("Write a message"):
await prompt(f"<|separator|>\n\nHuman: {text}<|separator|>\n\nAssistant:")
await sample(max_len=1024, stop_tokens=["<|separator|>"], return_attention=True)

Fichiers

Les développeurs peuvent télécharger de petits fichiers sur le PromptIDE (jusqu’à 5 Mio par fichier. Au maximum 50 Mio au total) et utilisent leurs fichiers téléchargés dans l’invite. La fonction renvoie n’importe quel fichier téléchargé sous la forme d’un tableau d’octets. Lorsqu’elle est combinée avec la fonctionnalité de concurrence mentionnée ci-dessus, elle peut être utilisée pour implémenter des invites de traitement par lots afin d’évaluer une technique d’incitation sur une variété de problèmes. La capture d’écran ci-dessous montre une invite qui calcule le score d’évaluation MMLU.read_file()

Sampling probabilities in the PromptIDE

Analytics

Lors de l’exécution d’une invite, les utilisateurs voient des analyses détaillées par jeton pour les aider à mieux comprendre la sortie du modèle. La fenêtre d’achèvement affiche la tokenisation précise du contexte ainsi que les identifiants numériques de chaque jeton. Lorsqu’ils cliquent sur un jeton, les utilisateurs voient également les jetons top-K après l’application du seuillage top-P et le masque d’attention agrégé au niveau du jeton.

Sampling probabilities in the PromptIDE

Sampling probabilities in the PromptIDE

Lors de l’utilisation de la fonction, une zone de texte s’affiche dans la fenêtre pendant l’exécution de l’invite dans laquelle les utilisateurs peuvent entrer leur réponse. La capture d’écran ci-dessous montre le résultat de l’exécution de l’extrait de code du chatbot répertorié ci-dessus.user_input()

Sampling probabilities in the PromptIDE

Enfin, le contexte peut également être rendu en Markdown pour améliorer la lisibilité lorsque les fonctionnalités de visualisation des jetons ne sont pas requises.

 

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17 novembre 2023

Bataille judiciaire contre les décisions

Bataille judiciaire contre les
décisions liberticides du
pouvoir :
l’Institut ILIADE fait le point
 
   
 
 
Bataille judiciaire contre les décisions liberticides du pouvoir : l’Institut ILIADE fait le point
 

Paris, le 16/11/2023

Le 21 mai 2023, sur instruction du ministre Darmanin, le préfet de police Laurent Nuňez a interdit la tenue à Paris, dans un lieu privé, d’un hommage intellectuel à l’écrivain et essayiste Dominique Venner, prix de l’Académie française. L’Institut ILIADE, cible de l’oukase préfectoral notifié la veille de l’évènement à 15h30, a annoncé qu’il engagerait plusieurs procédures contre cette infamie. Et il a chargé Maître Jérôme Triomphe de les préparer. Voici où nous en sommes.

 

venner

Recours en annulation de la circulaire Darmanin

Un recours en annulation de la circulaire Darmanin a été déposé le 6 juillet. Il a fait l’objet d’un mémoire en réplique de Madame Léglise, directrice des libertés publiques (sic) au ministère de l’Intérieur. Pour ce faire, elle a été contrainte de rendre publique la circulaire Darmanin restée jusqu’ici cachée. L’Institut ILIADE a répondu le 9 novembre au mémoire en réplique du ministère de l’intérieur en faisant notamment valoir :

  • l’incompétence du ministre de l’Intérieur à ordonner une interdiction générale sans tenir compte des pouvoirs d’appréciation des préfets et des maires ;
  • la méconnaissance des principes de nécessité et de proportionnalité ;
  • l’erreur manifeste d’appréciation ;
  • la violation des principes d’égalité et de non-discrimination, en visant exclusivement les réunions et manifestations (arbitrairement et abusivement qualifiées) d’« ultra droite » ou d’« extrême droite » ;
  • la méconnaissance des principes de neutralité et de liberté d’expression (le ministre de l’Intérieur entend ainsi interdire toute réunion où pourrait être évoquée la question de la remigration) ;
  • le détournement de pouvoir (le ministre de l’Intérieur prétendant faire interdire tout propos ou images lui déplaisant).

Un recours en excès de pouvoir contre l’arrêté du préfet de police

Un recours en excès pouvoir contre la décision du préfet de police de Paris Laurent Nuñez d’interdire l’événement d’hommage à Dominique Venner a été déposé auprès du tribunal administratif de Paris le 16 juillet.

Cette plainte évoque un moyen d’illégalité externe : le Préfet s’est dépossédé de son pouvoir d’appréciation en exécutant les instructions illégales du Ministre qui était radicalement incompétent pour le faire.

Cette plainte évoque aussi des moyens d’illégalité interne :

  • détournement de pouvoir (interdire des manifestations à venir au motif qu’on avait renoncé - faute de moyens légaux - à interdire une manifestation antérieure, celle en hommage à Sébastien Deyzieu) ;
  • violation du principe fondamental de la liberté d’expression (protégée par l’arrêt CEDH Faber de 2012) ;
  • rupture de l’égalité des citoyens devant la loi et discrimination politique ;
  • échec à l’exécution des lois (notification hors délai de l’arrêté d’interdiction faisant échec à une saisine du juge des référés) ;
  • illégalité des moyens invoqués (évocation de l’implication de Dominique Venner en Algérie, pour des faits amnistiés depuis 55 ans !).

Cette plainte a été communiquée le 28 août par le tribunal administratif au préfet de police. Un délai de deux mois lui a été fixé par le tribunal pour apporter une réplique. Cette réplique aurait dû parvenir au plus tard le 28 octobre si le préfet de police avait respecté le délai fixé. Nous l’attendons toujours.

Une plainte au pénal contre le Préfet de police Laurent Nuñez

Une plainte a été déposée le 4 octobre auprès du procureur de Paris contre le Préfet de police de Paris, Laurent NUÑEZ, concernant plusieurs infractions :

  • discrimination politique, pour avoir interdit la tenue de notre journée d’hommage à l’historien Dominique Venner (article 225-1, 225-2 et 432-7 du code pénal du code pénal) en application des directives de Gérald Darmanin demandant aux préfets d’interdire les manifestations qualifiées « d’ultra droite ».
  • échec à l’exécution des lois (432-1 du code pénal) protégeant la liberté d’expression et permettant l’accès au juge puisque le Préfet n’a pas mis en mesure l’Institut ILIADE de saisir le juge des référés, la décision n’ayant été connue que le samedi à 15h30 pour une réunion prévue le dimanche.

Le procureur a 3 mois pour répondre à cette plainte. S’il reste taisant, l'Institut ILIADE se constituera partie civile devant le doyen des juges d’instruction au terme du délai de trois mois, prévu par la loi, soit à partir du 5 janvier 2024.

Conclusions

L’Institut ILIADE prépare également une demande d’indemnisation à la suite de l’interdiction de la réunion pour laquelle elle avait réservé une salle qu’elle a dû payer.

Cet ensemble de procédures vise bien sûr à rétablir l’Institut ILIADE dans ses droits.

Mais au-delà, il s’agit de demander au juge administratif comme au juge pénal de mettre un coup d’arrêt aux dérives liberticides de l’extrême-centre.

La base du gouvernement des juges, c’est la théorie de l’état de droit, généralement présenté comme défenseur des libertés. Les juges administratifs ont déjà rendu justice à d’autres formations interdites arbitrairement sur les mêmes bases.

Si nous n’obtenions pas justice, alors comme le redoute le politiste Mathieu Bock-Côté, nous nous rapprocherions dangereusement du Totalitarisme sans le goulag.

Contact presse / contact@institut-iliade.com

 
 

Communiqués précédents

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Signer la pétition

 

téléchargement

 

15 novembre 2023

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ....

Elon Musk lance Grok

pour défier ChatGPT

 

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Elon Musk a dévoilé son propre chatbot d’intelligence artificielle pour défier ChatGPT, affirmant que le prototype est déjà supérieur à ChatGPT 3.5 sur plusieurs points de référence.

Baptisé Grok, il s’agit du premier produit de la société xAI de Musk et il est actuellement testé auprès d’un groupe limité d’utilisateurs américains.

Grok est développé à partir de données provenant de X anciennement Twitter, et est donc mieux informé des derniers développements que les robots alternatifs disposant d’ensembles de données statiques, selon le site web de l’entreprise. Il est également conçu pour répondre « avec un peu d’esprit et un côté rebelle », selon le communiqué.

 

 

Annonce Grok

4 novembre 2023

Grok est une IA calquée sur le Guide du voyageur galactique, donc destinée à répondre à presque tout et, bien plus difficile, même à suggérer les questions à poser !

Grok est conçu pour répondre aux questions avec un peu d'esprit et a un côté rebelle, alors ne l'utilisez pas si vous détestez l'humour !

Un avantage unique et fondamental de Grok est qu’il possède une connaissance du monde en temps réel via la plateforme 𝕏. Il répondra également à des questions délicates rejetées par la plupart des autres systèmes d’IA.

Grok est encore un tout premier produit bêta – le mieux que nous puissions faire avec 2 mois d'entraînement – ​​alors attendez-vous à ce qu'il s'améliore rapidement chaque semaine qui passe avec votre aide.

Merci,
l'équipe xAI

Pourquoi nous construisons Grok

Chez xAI, nous souhaitons créer des outils d'IA qui aident l'humanité dans sa quête de compréhension et de connaissance.

En créant et en améliorant Grok, nous visons à :

  • Recueillez des commentaires et assurez-vous que nous construisons des outils d’IA qui profitent au maximum à toute l’humanité. Nous pensons qu’il est important de concevoir des outils d’IA utiles aux personnes de tous horizons et de toutes opinions politiques. Nous voulons également donner à nos utilisateurs les moyens d'utiliser nos outils d'IA, dans le respect de la loi. Notre objectif avec Grok est d'explorer et de démontrer cette approche en public.
  • Renforcez la recherche et l'innovation : nous souhaitons que Grok serve de puissant assistant de recherche à tous, les aidant à accéder rapidement aux informations pertinentes, à traiter les données et à proposer de nouvelles idées.

Notre objectif ultime est que nos outils d’IA contribuent à la recherche de la compréhension.

Le voyage vers Grok-1

Le moteur qui alimente Grok est le Grok-1, notre LLM frontière, que nous avons développé au cours des quatre derniers mois. Grok-1 a connu de nombreuses itérations au cours de cette période.

Après avoir annoncé xAI, nous avons formé un prototype LLM (Grok-0) avec 33 milliards de paramètres. Ce premier modèle se rapproche des capacités de LLaMA 2 (70B) sur les références LM standard, mais n'utilise que la moitié de ses ressources de formation. Au cours des deux derniers mois, nous avons apporté des améliorations significatives aux capacités de raisonnement et de codage menant à Grok-1, un modèle de langage de pointe nettement plus puissant, atteignant 63,2 % sur la tâche de codage HumanEval et 73 % sur MMLU.

Pour comprendre les améliorations de capacités que nous avons apportées avec Grok-1, nous avons mené une série d'évaluations à l'aide de quelques références standard d'apprentissage automatique conçues pour mesurer les capacités en mathématiques et en raisonnement.

GSM8k : problèmes de mots mathématiques au collège (Cobbe et al. 2021), utilisant l'invite de chaîne de pensée.

MMLU : questions multidisciplinaires à choix multiples (Hendrycks et al. 2021), ont fourni des exemples en contexte de 5 plans.

HumanEval : tâche de complétion de code Python, (Chen et al. 2021), zéro-shot évalué pour pass@1.

MATH : problèmes de mathématiques au collège et au lycée écrits en LaTeX (Hendrycks et al. 2021), déclenchés par une invite fixe à 4 coups.

RéférenceGrok-0 (33B)LLaMa 2 70BInflexion-1GPT-3.5Grok-1Paume 2Claude2GPT-4
GSM8k 56,8%
8 coups
56,8%
8 coups
62,9%
8 coups
57,1%
8 coups
62,9%
8 coups
80,7%
8 coups
88,0%
8 coups
92,0%
8 coups
MMLU 65,7%
5 coups
68,9%
5 coups
72,7%
5 coups
70,0%
5 coups
73,0%
5 coups
78,0%
5 coups
75,0%
5 coups + CoT
86,4%
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HumanEval 39,7%
0-tir
29,9%
0-tir
35,4%
0-tir
48,1 %
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63,2%
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MATHÉMATIQUES 15,7%
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13,5%
4 coups
16,0%
4 coups
23,5%
4 coups
23,9%
4 coups
34,6%
4 coups
- 42,5%
4 coups

Sur ces tests, Grok-1 a affiché d'excellents résultats, surpassant tous les autres modèles de sa classe de calcul, notamment ChatGPT-3.5 et Inflection-1. Il n'est surpassé que par les modèles qui ont été entraînés avec une quantité beaucoup plus importante de données d'entraînement et de ressources de calcul comme GPT-4. Cela montre les progrès rapides que nous réalisons chez xAI dans la formation des LLM avec une efficacité exceptionnelle.

Étant donné que ces références peuvent être trouvées sur le Web et que nous ne pouvons pas exclure que nos modèles aient été formés par inadvertance sur eux, nous avons noté manuellement notre modèle (ainsi que Claude-2 et GPT-4) lors de la finale nationale hongroise du lycée 2023 . en mathématiques , qui a été publié fin mai, après la collecte de notre ensemble de données. Grok a réussi l'examen avec un C (59 %), tandis que Claude-2 a obtenu la même note (55 %) et GPT-4 a obtenu un B avec 68 %. Tous les modèles ont été évalués à une température de 0,1 et à la même invite. Il convient de noter que nous n’avons fait aucun effort pour nous adapter à cette évaluation. Cette expérience a servi de test « réel » sur un ensemble de données pour lequel notre modèle n'a jamais été explicitement adapté.

Évaluation humaineGrok-0GPT-3.5Claude2Grok-1GPT-4
Examen national de mathématiques du lycée hongrois (mai 2023) 37 %
1 coup
41 %
1 coup
55 %
1 coup
59 %
1 coup
68 %
1 coup

Nous fournissons un résumé des détails techniques importants du Grok-1 dans la fiche modèle .

Ingénierie chez xAI

À la frontière de la recherche sur l’apprentissage profond, une infrastructure fiable doit être construite avec le même soin que les ensembles de données et les algorithmes d’apprentissage. Pour créer Grok, nous avons créé une pile de formation et d'inférence personnalisée basée sur Kubernetes, Rust et JAX.

La formation LLM se déroule comme un train de marchandises qui avance à grands pas ; si un wagon déraille, le train tout entier est entraîné hors des voies, ce qui rend difficile sa remise debout. Il existe une myriade de causes de défaillance des GPU : défauts de fabrication, connexions desserrées, configuration incorrecte, puces de mémoire dégradées, retournements de bits aléatoires occasionnels, et bien plus encore. Lors de la formation, nous synchronisons les calculs sur des dizaines de milliers de GPU pendant des mois, et tous ces modes de défaillance deviennent fréquents en raison de l'échelle. Pour surmonter ces défis, nous utilisons un ensemble de systèmes distribués personnalisés qui garantissent que chaque type de panne est immédiatement identifié et automatiquement traité. Chez xAI, nous avons fait de la maximisation du calcul utile par watt l'objectif principal de nos efforts. Au cours des derniers mois, notre infrastructure nous a permis de minimiser les temps d'arrêt et de maintenir une utilisation élevée des flops de modèles (MFU), même en présence d'un matériel peu fiable.

Rust s'est avéré être un choix idéal pour créer une infrastructure évolutive, fiable et maintenable. Il offre des performances élevées, un écosystème riche et évite la majorité des bogues que l’on trouve généralement dans un système distribué. Compte tenu de la petite taille de notre équipe, la fiabilité de l’infrastructure est cruciale, sinon la maintenance prive d’innovation. Rust nous donne l'assurance que toute modification ou refactorisation de code est susceptible de produire des programmes fonctionnels qui fonctionneront pendant des mois avec une supervision minimale.

Nous nous préparons maintenant pour notre prochain saut dans les capacités de modèle, qui nécessitera une coordination fiable des entraînements sur des dizaines de milliers d'accélérateurs, l'exécution de pipelines de données à l'échelle Internet et la création de nouveaux types de capacités et d'outils dans Grok. Si cela vous semble passionnant, postulez pour rejoindre l'équipe ici .

Recherche à xAI

Nous donnons à Grok l'accès aux outils de recherche et aux informations en temps réel, mais comme pour tous les LLM formés à la prédiction du prochain jeton, notre modèle peut toujours générer des informations fausses ou contradictoires. Nous pensons que parvenir à un raisonnement fiable constitue l’orientation de recherche la plus importante pour remédier aux limites des systèmes actuels. Ici, nous aimerions souligner quelques directions de recherche prometteuses qui nous passionnent le plus chez xAI :

  • Surveillance évolutive avec l’assistance d’outils. Le feedback humain est essentiel. Cependant, fournir des commentaires cohérents et précis peut s'avérer difficile, en particulier lorsqu'il s'agit d'un code long ou d'étapes de raisonnement complexes. L’IA peut contribuer à une surveillance évolutive en recherchant des références provenant de différentes sources, en vérifiant les étapes intermédiaires avec des outils externes et en recherchant des commentaires humains si nécessaire. Nous visons à utiliser le plus efficacement possible le temps de nos tuteurs en IA à l'aide de nos modèles.
  • Intégration avec vérification formelle de la sécurité, de la fiabilité et de la mise à la terre. Pour créer des systèmes d’IA capables de raisonner en profondeur sur le monde réel, nous prévoyons de développer des capacités de raisonnement dans des situations moins ambiguës et plus vérifiables. Cela nous permet d'évaluer nos systèmes sans retour humain ni interaction avec le monde réel. L’un des principaux objectifs immédiats de cette approche est de donner des garanties formelles quant à l’exactitude du code, en particulier en ce qui concerne les aspects formellement vérifiables de la sécurité de l’IA.
  • Compréhension et récupération de contextes longs. Les modèles de formation permettant de découvrir efficacement des connaissances utiles dans un contexte particulier sont au cœur de la production de systèmes véritablement intelligents. Nous travaillons sur des méthodes permettant de découvrir et de récupérer des informations chaque fois que cela est nécessaire.
  • Robustesse contradictoire. Des exemples contradictoires démontrent que les optimiseurs peuvent facilement exploiter les vulnérabilités des systèmes d’IA, à la fois pendant la formation et pendant la détention, les amenant à commettre des erreurs flagrantes. Ces vulnérabilités constituent des faiblesses de longue date des modèles d’apprentissage profond. Nous sommes particulièrement intéressés par l’amélioration de la robustesse des LLM, des modèles de récompense et des systèmes de surveillance.
  • Capacités multimodales. Actuellement, Grok n'a pas d'autres sens, comme la vision et l'ouïe. Pour mieux aider les utilisateurs, nous équiperons Grok de ces différents sens qui pourront permettre des applications plus larges, notamment des interactions et une assistance en temps réel.

Nous pensons que l’IA recèle un immense potentiel pour apporter une valeur scientifique et économique significative à la société. Nous nous efforcerons donc de développer des garanties fiables contre les formes catastrophiques d’utilisation malveillante. Nous croyons qu’il faut faire tout notre possible pour garantir que l’IA reste une force du bien.

Si vous partagez notre optimisme et souhaitez contribuer à notre mission, postulez pour rejoindre l'équipe ici .

Accès anticipé à Grok

Nous proposons à un nombre limité d'utilisateurs aux États-Unis d'essayer notre prototype Grok et de fournir de précieux commentaires qui nous aideront à améliorer ses capacités avant une version plus large. Vous pouvez rejoindre la liste d'attente Grok ici . Cette version ne représente que la première étape pour xAI. Pour l’avenir, nous avons une feuille de route passionnante et déploierons de nouvelles capacités et fonctionnalités dans les mois à venir.

 

Grok est le fruit de deux mois de développement, selon l’annonce de xAI, et sera mis à la disposition de tous les utilisateurs de X Premium+ une fois qu’il sera sorti de la phase de test.

 

Musk a fait part de son ambition de développer X au-delà de sa base de plateforme sociale pour en faire une application universelle, à l’instar de WeChat de Tencent Holding Ltd. en Chine.

Grok serait un élément essentiel de ce développement – bien que xAI soit une société distincte, elle affirme vouloir travailler en étroite collaboration avec X, Tesla et d’autres entreprises.

 

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La déclaration de Bletchley

pour une IA responsable

 

Le gouvernement britannique a orchestré un sommet de deux jours couronné de succès, réunissant des dirigeants du monde entier pour convenir d’une position commune sur la sécurité de l’IA.

La conférence visait à assurer l’unité face aux défis sans précédent – à la fois les avantages et les risques – de l’intelligence artificielle (IA).

La secrétaire américaine au commerce, Gina Raimondo, était présente, tout comme la vice-présidente américaine Kamala Harris et le vice-ministre chinois des sciences Wu Zhaohui, parmi d’autres dirigeants de l’UE et du G7.

La réunion à Bletchley Park a également reçu la visite de personnalités de premier plan, dont Elon Musk.

 

Que s’est-il passé au sommet de Bletchley Park sur la sécurité de l’IA ?

À l’issue du sommet, la déclaration de Bletchley sur l’IA, axée sur la « frontière de l’IA » (une référence aux services d’IA générative tels que ChatGPT), a été signée par 27 pays et l’Union européenne.

Dans le document, un programme en deux points est détaillé pour aborder ce que l’on appelle les « risques liés à l’IA d’avant-garde » :

– Identifier les risques liés à la sécurité de l’IA qui suscitent des inquiétudes communes, en développant une compréhension scientifique commune et fondée sur des preuves de ces risques.

– Compléter cette compréhension au fur et à mesure que les capacités continuent d’augmenter, dans le cadre d’une approche globale plus complète pour comprendre l’impact de l’IA sur nos sociétés.

– Élaborer des politiques respectives fondées sur les risques dans nos pays afin de garantir la sécurité à la lumière de ces risques, en collaborant le cas échéant tout en reconnaissant que nos approches peuvent différer en fonction des circonstances nationales et des cadres juridiques applicables.

Débats autour d’une transparence accrue de la part des acteurs privés qui développent des capacités d’IA d’avant-garde, des mesures d’évaluation appropriées, des outils pour les tests de sécurité, et du développement de capacités et de recherches scientifiques utiles auprès du secteur public.

LIRE AUSSI   Les Titans de la Tech ont rencontré les législateurs US pour discuter d'IA

Les réactions des principaux leaders d’opinion en matière d’intelligence artificielle dans le monde sont mitigées.

Le professeur Anthony Cohn, professeur à l’université de Leeds et responsable du thème des modèles fondamentaux à l’Alan Turing Institute, a déclaré à Science Media Centre :

« La présente déclaration est très visionnaire, mais, sans surprise, peu détaillée, et il est probable que « le diable sera effectivement dans le détail » pour créer un régime réglementaire efficace au niveau international, qui garantisse un déploiement sûr de l’IA, tout en facilitant les applications bénéfiques.

La participation d’un grand nombre de pays et d’organisations clés dans le monde entier ajoute à la crédibilité de la déclaration. Il s’agit inévitablement de la première d’une longue série d’étapes à franchir et deux autres réunions sont d’ores et déjà prévues au cours de l’année prochaine. »

De son côté, Rashik Parmar, CEO de BCS, The Chartered Institute for IT, a déclaré :

« La déclaration de Bletchley adopte une vision plus positive du potentiel de l’IA à transformer nos vies que beaucoup ne le pensaient, ce qui est également important pour renforcer la confiance du public.

« Je me réjouis également de voir que l’accent est mis sur les questions liées à l’IA qui posent problème aujourd’hui, en particulier la désinformation, qui pourrait donner lieu à des fausses nouvelles personnalisées lors des prochaines élections ; nous pensons que ces questions sont plus urgentes que les spéculations sur les risques existentiels. L’accent mis sur la coopération mondiale est essentiel pour minimiser les différences dans la manière dont les pays réglementent l’IA.

« Après le sommet, nous aimerions que le gouvernement et les employeurs insistent pour que tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’IA soient des professionnels agréés et que leurs organisations et eux-mêmes soient tenus de respecter les normes éthiques les plus strictes ».

Ian Hogarth, responsable de la AI Frontier Model Taskforce (groupe de travail sur les modèles d’avant-garde en matière d’IA) au Royaume-Uni :

 

Marc de Kamps, professeur associé à l’école d’informatique de l’université de Leeds, dont les domaines d’expertise comprennent l’apprentissage automatique, fait remarquer :

« Un moratoire sur l’IA présentant des risques sera impossible à mettre en œuvre. Aucun consensus international ne se dégagera sur la manière dont cela devrait fonctionner. D’un point de vue technologique, il semble impossible de tracer une frontière entre les technologies « utiles » et « risquées », et les experts ne seront pas d’accord sur la manière de les équilibrer.

« Le gouvernement a choisi, à juste titre, de s’engager sur les risques de l’IA, sans être normatif sur la question de savoir si certaines recherches sont interdites.

« Toutefois, le communiqué ne précise pas les moyens d’atteindre ses objectifs et n’est pas assez explicite sur la nécessité d’un engagement avec le public ».

Elon Musk, quant à lui, a partagé une illustration politique, laissant entendre que si la déclaration de Bletchley Park adopte une approche unifiée pour identifier les risques, elle ne fait pas grand-chose pour les empêcher de se produire.

 

Le bilan

Dans l’ensemble, le sommet sur la sécurité de l’IA semble avoir été un succès significatif sur plusieurs fronts.

Tout d’abord, c’est un succès pour le Premier ministre britannique Rishi Sunak, qui a accueilli le sommet dans le cadre d’un effort diplomatique visant à améliorer la présence du Royaume-Uni sur la scène internationale.

Deuxièmement, le sommet semble avoir réussi à rassembler les principaux acteurs géopolitiques tels que les États-Unis, l’UE et la Chine autour d’une approche commune de la sécurité de l’IA.

Toutefois, il reste à voir si la déclaration de Bletchley Park deviendra un instrument efficace de collaboration internationale sur la sécurité de l’IA, compte tenu du peu de détails et des pouvoirs d’exécution limités.

Un nombre toujours croissant pour la réglementation de l’IA

Ses dernières semaines ont été marquées par de nombreux développements, qu’il s’agisse d’efforts de sensibilisation ou de mesures prometteuses en faveur d’une réglementation de l’IA :

– Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a inauguré l’organe consultatif de haut niveau sur l’IA, composé de 39 experts du monde entier.

– Le président américain Joe Biden a fait un premier pas important vers la réglementation en publiant un décret sur l’IA, qui prévoit des mesures visant à atténuer les effets néfastes actuels et futurs de l’IA.

– Le même jour, le G7 a publié ses principes directeurs internationaux sur l’IA, ainsi qu’un code de conduite volontaire pour les développeurs d’IA.

– Le chef de la majorité au Sénat américain, Chuck Schumer, a organisé deux autres forums AI Insight. Lors du forum du 24 octobre, Max Tegmark, président de la FLI, a parlé de la possibilité de faire coexister l’innovation et la sécurité de l’IA, mais uniquement par le biais d’une réglementation et d’une surveillance gouvernementales.

Plusieurs campagnes ont suscité des discussions avant le sommet britannique sur la sécurité de l’IA :

– Control AI a plaidé avec force pour que le sommet aboutisse à des résultats significatifs. Un récent sondage réalisé pour eux par YouGov a révélé qu’une « majorité décisive » d’électeurs britanniques est favorable à une réglementation gouvernementale de l’IA.

– Une lettre ouverte appelant à un traité international sur l’IA a circulé et a été signée par un certain nombre d’éminents spécialistes de l’IA.

– FLI a élaboré et publié un document présentant les principales recommandations avant l’AI Safety Summit.

 

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Elon Musk

 

 

Ingénieur en

intelligence artificielle

 

MÉTIER

 
Mael Deschamps

Découvrez le métier d'ingénieur en intelligence artificielle !

Tu hésites entre les sciences humaines et les nouvelles technologies ? Le métier d’ingénieur en intelligence artificielle va te permettre de ne pas avoir à choisir. Chargé de créer des programmes informatiques sachant raisonner comme un humain, l’ingénieur IA est un champion de la résolution de problèmes complexes.
 

L'ingénieur en intelligence artificielle est chargé de la conception et de la création de programmes, d'applications ou systèmes capables de raisonner comme l'Homme mais dénués de toute émotion, pouvant conduire à l'erreur chez l'être humain. Travaillant sur des projets spécifiques, l'ingénieur IA doit résoudre des problèmes complexes pour lesquels l'informatique classique atteint ses limites. L'ingénieur en intelligence artificielle doit alors fournir un travail de recherche long et fastidieux afin d'analyser et comprendre comment le cerveau humain fait une chose et comment il peut le retranscrire via la conception d'un programme informatique. Les champs d'application sont multiples, allant de la domotique à la bio-informatique, de la robotique à l'automatisation, de l'analyse prédictive à la production industrielle... Il pourra aussi bien développer des systèmes experts que des logiciels d'aide à la décision, ou encore des interfaces hommes-machines intuitives. Grâce à son expertise, l'ingénieur en intelligence artificielle va transformer la machine en un véritable collègue de travail en instaurant une relation de collaboration basée sur l'aide à la décision, de façon rationnelle et logique.

Les principales compétences

et qualités à avoir

Le métier d'ingénieur en intelligence artificielle nécessite de multiples compétences et savoir-être :

  • être à la pointe des nouvelles technologies ;     
  • avoir de grandes compétences en ingénierie informatique, machine learning, deep learning, data science...     
  • maîtriser les langages de programmation (Python, Java, C...) ;     
  • maîtriser les systèmes automatisés ;    
  • maîtriser les réseaux neuronaux ;    
  • être force de proposition ;    
  • être à l'écoute des autres ;     
  • avoir l'esprit d'équipe et aimer le travail en équipe ;     
  • faire preuve de rigueur, de curiosité et de persévérance ;     
  • avoir le sens de l'analyse ;     
  • savoir se remettre en question ;    
  • faire une veille active sur l'actualité IA.

Le saviez-vous ?

Comment devenir ingénieur IA ?

Le métier d’ingénieur en intelligence artificielle nécessite un diplôme de niveau bac+5 minimum. De plus en plus de diplômes spécialisés en intelligence artificielle sont proposés dans les universités mais il est aussi possible :

  • Écoles d’ingénieur : Epita, Majeure Data science et intelligence artificielle (SCIA), SUPINFO ;    
  • Master parcours Intelligence artificielle et reconnaissance de formes, Université Toulouse 3 Paul Sabatier ;     
  • Master Informatique, Décisions, Données spécialisation Intelligence artificielle, systèmes, données, Paris Dauphine ;     
  • Master Ingénierie en intelligence artificielle, Université Paris 8 ;     
  • Mastère spécialisé Intelligence artificielle, Télécom Paris ;     
  • Master informatique parcours Intelligence artificielle et apprentissage automatique, Université Aix-Marseille.

FORMATION

En savoir plus sur la Majeure Data science et intelligence artificielle d'Epita 

Les conditions de travail

L'ingénieur en intelligence artificielle travaille pour le compte de son entreprise ou d'une entreprise cliente. Chargé de résoudre une problématique précise, il va s'appuyer sur les forces humaines en présence et travailler en équipe. Il doit se montrer à l'écoute, être pédagogue, mais aussi savoir prendre des décisions et convaincre. Ses horaires de travail sont des horaires de bureau classique, pouvant s'étendre selon les phases du projet.

Le salaire d’un ingénieur

en intelligence artificielle

Le salaire d'un ingénieur en intelligence artificielle va énormément différer selon s'il travaille pour un laboratoire de recherche public ou pour une entreprise du secteur privé. En tant que débutant, son salaire brut mensuel pourra se situer entre 1.700 et 3.750 euros. Avec de l'expérience, l'ingénieur en intelligence artificielle pourra bénéficier d'un salaire brut compris entre 4.000 et 5.500 euros par mois.

Défense, automobile, logistique, environnement..., l'ingénieur IA peut exercer dans de nombreux secteurs d'activité. © ipopba, Adobe Stock
DÉFENSE, AUTOMOBILE, LOGISTIQUE, ENVIRONNEMENT..., L'INGÉNIEUR IA PEUT EXERCER DANS DE NOMBREUX SECTEURS D'ACTIVITÉ. © IPOPBA, ADOBE STOCK

Les perspectives d’évolution d’un ingénieur en intelligence artificielle

Un ingénieur IA peut évoluer vers des postes de chef de projet ou de responsable de programme de recherche.

 

FORMATION

Découvrez la formation de SUPINFO

Entreprises qui emploient des ingénieurs en intelligence artificielle

  • ESN     
  • entreprises industrielles   
  • laboratoires de recherche    
  • banques et assurances     
  • secteur des télécommunications

SOURCE : Article écrit en collaboration avec le Groupe IONIS.

 

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15 novembre 2023

JUSTICE POUR LE FRONT NATIONAL DE JEAN-MARIE LE PEN !

[Tribune]

Justice pour le Front national !

 

Je ne suis mandaté par personne. Je ne suis expert en rien. Je suis un simple témoin. J’ai 84 ans. Je suis un ancien militaire qui s’est engagé en politique pour l’Algérie française, avec nos compatriotes de souche européenne, juifs et musulmans. Tout au long de ma vie politique - 62 ans –, j’ai été ostracisé comme « extrême droite » et, dès les années 70, taxé sans aucune justification d’antisémite, pour le plus grand profit de l’extrême gauche, avec la complicité de la plupart des « grands médias » et d’une grande partie de la caste politicienne.

Pour évoquer la période antérieure, je rappellerai que Jean-Marie Le Pen, engagé volontaire, a combattu en 1956 aux côtés de l’armée israélienne. Adhérent du Front national depuis sa création, j’ai subi avec Jean-Marie Le Pen des campagnes de haine et de calomnies.

Complaisance de la « grande presse »

Un souvenir de la fin des années 1970 me revient. Au lendemain de l’attentat de la rue Copernic, un de mes enfants devant effectuer une revue de presse dans le cadre d’une activité scolaire, nous pouvions constater que les unes de la « grande presse » désignaient « la piste de l’extrême droite ». Des dizaines d’années plus tard, un Arabe palestinien a été inculpé au Canada. Nous attendons toujours la rectification de la « grande presse ».

Quand, avec les européennes de 1984, le Front national prend de l’importance, la campagne de calomnies sur les « tortures » se développe, faisant médiatiquement du sous-lieutenant Le Pen le patron de l’opération menée par le général Massu à la demande du gouvernement socialiste.

Avec l’arrivée du groupe Front national à l’Assemblée nationale en 1986, la référence à « l’extrême droite » devient systématique. Exemple : une hystérie médiatique fait à nouveau la une des médias, on évoque « la nuit des longs couteaux » – référence à Hitler – pour un simple rappel au règlement ! De quoi s’agit-il ? Les débats à l’Assemblée nationale se déroulaient très souvent avec une poignée de députés votant pour l’ensemble de leur groupe. Or, aux termes du règlement de l’Assemblée, un député ne peut voter que pour un seul autre député. Deux députés du groupe FN, membres du Bureau de l’Assemblée, demandent, comme ils en ont le droit, au président de la séance d’appliquer le règlement de l’Assemblée. Ce dernier ne donnant pas suite à leur demande et laissant se poursuivre le vote, les députés FN bloquent le vote d’un député de « permanence » prétendant voter – en toute illégalité – pour l’ensemble de son groupe. Scandale.

Quelques années après, Philippe Séguin, président de l’Assemblée nationale, rétablira l’obligation de respecter le règlement. Mais nous n’avons pas vu la « grande presse » politiquement correcte faire amende honorable de cette campagne calomnieuse !

Aucun document antisémite dans le programme du FN

Le Front national n’a jamais inscrit dans son programme ni dans aucun document officiel un quelconque texte antisémite. Au seuil de mon parcours politique, je souhaiterais que justice soit enfin rendue au Front national présidé par Jean-Marie Le Pen. Nous avons eu le courage et le mérite d’alerter sur les dangers qui menaçaient la France, en particulier sur l’immigration qui n’était pas assimilable.

Nous avons un regret plus ancien, que Jean-Marie Le Pen partage : celui de n’avoir pu empêcher les massacres et les enlèvements perpétrés par le FLN, y compris après l’indépendance.

En cette période marquée par le pogrom dont ont été victimes les civils israéliens, nous gardons le souvenir de la tragédie du 5 juillet 1962 quand des milliers de femmes, enfants, vieillards, européens et juifs ont été massacrés ou réduits en esclavage avec la complicité des autorités françaises, le président de la République ayant interdit à l’armée de sortir de ses casernes, en contradiction avec les garanties des accords d’Évian. Parmi les officiers qui désobéirent, rappelons-nous ce lieutenant FSNA (Français de souche nord-africaine) qui fit ouvrir les porte de sa caserne.


Christian Baeckeroot

 

Les Réactions

 

1-La chienlit gauchiste et médiatique s’est arrêtée sur deux phrases de J M Le Pen, tout à fait condamnables et d’ailleurs condamnées par la justice avec juste raison, pour inventer un antisémitisme viscéral au FN. N’oublions pas le jeu trouble d’un Mitterrand tortueux et manipulateur dans l’âme, qui a propulsé le FN pour contrer le RPR et pour mieux ancrer dans la tête des Français le FN comme un parti fasciste et donc antisémite et donc d’extrême droite. Cela fait 43 ans que ça dure et à voir les déclarations des pantins de la Nation que sont Olivier Véran, Élisabeth Borne, j’en passe et de non moins pourris, ce n’est pas prêt de s’arrêter. Cela s’est passé pour la manifestation de dimanche et cela se passe tous les jours à l’Assemblée nationale qui ressemble plus un ramassis de charretiers qu’à un rassemblement de représentants du peuple qui mérite mieux, beaucoup mieux. Cette république est pourrie jusqu’à l’os.

 

2-N’en déplaise à certains , nous ne pouvons que constater que Jean-Marie Lepen avait raison sur tout la ligne il y a 40 ans et que ce qu’il avait prédit est arrivé . La FRANCE se meurt . L’immigration et l’islam qui sont étroitement liés en sont les causes ,que nous le voulions ou pas . Par quel miracle réussirions nous aujourd’hui ce qu’aucun peuple n’a pu faire à aucun moment de l’histoire ; cohabiter avec l’islam ? Le général Martinez a dit :  » La situation de la FRANCE est gravissime parce que nos « dirigeants » eux mêmes oeuvrent à présent contre la patrie , contre la nation et mettent les FRANCAIS en grand danger  » . Pour ce qui est des « médias ,il y a une phrase qui qui leurs va très bien : « Le gouvernement nous pisse dessus , les médias nous disent qu’il pleut  » .

 

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9 novembre 2023

LES ENERGIES FOSSILES NE SONT PAS ENCORE ENTERREES ...MAIS DEMAIN AVEC LES ENERGIES RENOUVELABLES ON RISQUE DE MARCHER A PIEDS

« Aux Etats-Unis, le pétrole jaillit sans qu’il soit besoin d’investir et les énergies renouvelables sont à la peine ». Voici le titre courroucé du très écologistement correct journal le Monde (source ici).

« Transition énergétique ? Aux Etats-Unis, il est un peu tôt pour le dire. Le pétrole américain coule toujours à flots. En septembre, le pays a battu son record de production avec 13,2 millions de barils de pétrole extrait chaque jour du sous-sol américain. C’est plus que les 12,99 millions produits juste avant la pandémie de Covid-19, en 2019, et surtout deux fois et demie plus qu’en 2010, selon les statistiques de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Si l’on y inclut l’éthanol et autres produits, les Etats-Unis produisent plus que la Russie et l’Arabie saoudite réunies (entre 9 et 10 millions de barils par jour chacune). »

« Le gaz naturel ? Même scénario. Le pays a extrait 3,2 milliards de mètres cubes par jour, contre 2,95 en 2019. Deux fois plus qu’en 2010 dans la foulée de la découverte de la technique d’extraction hydraulique de gaz de schiste. Seul le charbon s’est effondré sur la période, passant de 1 100 millions à 600 millions de tonnes de production annuelle.

Surtout, les grandes manœuvres dans le secteur ont repris. Exxon a décidé d’acheter Pioneer pour 60 milliards de dollars. Une acquisition qui doit permettre d’exploiter les gisements du bassin permien au Texas. De même, Chevron a repris son rival Hess pour 53 milliards de dollars, convoitant les gisements au large de la Guyane, en Amérique du Sud, après avoir racheté un producteur de gaz de schiste PDC Energy, pour 7,6 milliards de dollars. »

Et oui… Aux Etats-Unis ils ont des idées… et du pétrole.

Nous nous n’avons pas de pétrole ce qui  n’est pas une nouveauté, mais en plus nous n’avons plus d’idée. Le pire c’est qu’en plus nous avons les écolos, avec l’écologie la plus idéologique et la plus sinistre qui existe.

Une écologie qui non seulement ne sauvera pas la planète mais qui est une écologie castratrice, totalitaire, inefficace et qui rend dépressif une jeunesse toute entière.

La réalité de l’écologie, c’est que c’est un paravent pour ceux qui n’ont pas de pétrole pour cacher la misère sous les vertus du bien et du climat.

Mais ne soyez pas dupes.

Tout ceci est une fumisterie.

Quand l’Europe comprendra qu’elle peut produire du carburant de synthèse, nous repartirons tous à la pompe faire le plein comme un seul homme, ou femme, ou homme.e.s.x.y.z puisqu’il faut être prôôôgressiste !

Je répète.

L’écologie et la lutte contre le CO2 c’est uniquement parce que l’on se prépare au peak-oil et à la déplétion de la production de pétrole à une époque où les carburants de synthèse semblaient illusoires.

Ne vous précipitez pas sur la dernière Tesla. Gardez votre Dacia !

Charles SANNAT

 

 

« Pour compenser la baisse de la production russe et saoudienne, les superpétroliers se ruent en masse vers les États-Unis »

En effet alors que les principaux producteurs de pétrole de l’OPEP+ réduisent leur offre, de plus en plus de pétroliers se dirigent vers les États-Unis pour charger la-bas et réexporter vers… l’Europe essentiellement le bon pétrole brut américain dont nous avons tant besoin depuis que la Russie est devenue un marché interdit.

« Puissance pétrolière, et pas des moindres. Alors que les principaux producteurs de pétrole de l’OPEP+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole), à savoir l’Arabie saoudite et la Russie, ont réduit leur production pour gonfler les prix de l’or noir en réduisant l’offre, les États-Unis tentent de compenser en pompant plus de pétrole brut que jamais, indique l’agence Bloomberg.

Selon les chiffres de l’US Energy Information Administration, les exportations américaines de pétrole brut au premier semestre 2023 ont atteint une moyenne de 3,99 millions de barils par jour, « ce qui constitue un record » depuis 2015, fait savoir l’agence fédérale. »

Vous avez actuellement sous les yeux un immense basculement dans la production pétrolière mondiale avec des implications géo-eco-politiques considérables.

L’Arabie-Saoudite n’aura bientôt plus de pétrole et ne veut pas brader ses derniers barils à vils prix. Ils réduisent donc leur production pour ne pas réduire leurs bénéfices.

Les Etats-Unis, eux, prennent le marché et la place.

Charles SANNAT

 

Source Géo.fr ici

 

 

 

France 3 nous annonce « une économie de 92 % de CO2 » : à Monaco, une entreprise commercialise du biocarburant à base de matériaux recyclés !

« Une couleur claire et une odeur de paraffine caractérisent ce biocarburant conçu à partir de déchets, sans aucune goutte de gasoil. À Monaco, une société commercialise de quoi faire rouler tous les véhicules diesel avec un impact carbone fortement limité, soit 90 % d’émissions de CO2 en moins.

Il peut être produit à partir de déchets plastiques, de pneus, d’huiles de cuisine, mais aussi de copeaux de bois. Un nouveau biocarburant distribué par une société monégasque affiche un impact carbone famélique comparé à ses concurrents composés d’énergies fossiles : moins 90 % d’émissions de CO2 par rapport à un carburant classique.

Cette solution de mobilité pour les moteurs thermiques s’annonce révolutionnaire. Elle est déjà distribuée par une société monégasque. Une centaine de clients s’approvisionnent déjà à la pompe de l’entreprise Romano, sans y voir une différence majeure. Côté coût, le litre avoisine les 2 euros.

Pour en arriver à ce résultat, les déchets sont réduits à l’état d’un granulé, transformé en un gaz qui est ensuite liquéfié pour être transformé en paraffine. C’est ce produit qui est 100 % identique au gasoil affirme Grégory Romano, le PDG de Romano Energy, installé à Monaco.

L’entreprise avait déjà fait parler d’elle lorsqu’elle avait contribué à changer le mode de chauffage des appartements privés du prince Albert II, au sein du palais monégasque, en abandonnant le fioul domestique au profit du colza.

Une certification européenne

« Entre la collecte des déchets, le transport des déchets, l’industrie liée à ces déchets pour le transformer, plus le transport pour vous le livrer, cela représente une économie de 92 % de CO2 par rapport à un carburant fossile », a expliqué le chef d’entreprise.

Tout ceci est audité et certifié par les instances européennes !

Grégory Romano, PDG de Romano Energy
Bien que ce carburant soit produit dans d’autres localités européennes à hauteur d’un million de litres par an, hors du territoire monégasque, il reste très bénéfique pour l’environnement.

Grégory Romano espère dans les années à venir pouvoir alimenter les entreprises et les particuliers en implantant plusieurs machines de production de ces biocarburants en France. »

Arnaque ou technique géniale … 

Bon cela semble plutôt techniquement recevable car faire du biocarburant ou du carburant de synthèse c’est largement faisable.

Là où les choses sont peut-être plus nuancées c’est sur l’économie de carbone et de CO2.

Dans tous les cas, nous allons avec des carburants à 2 euros vers la production de carburant de synthèse sans doute considérablement moins polluant dans tous les cas.

De quoi, bien évidemment, avoir de grosses réticences sur la politique du tout véhicule électrique en Europe qui pourrait bien se fracasser sur le mur de la réalité et des faits… sans oublier le mur des alternatives plus efficientes y compris fiscalement !

Taxer un litre de carburant on sait faire !

Charles SANNAT

 

Source France 3 ici

 

 

 

« Dans le sillage de la guerre en Ukraine, la guerre entre Israël et le Hamas pourrait provoquer un nouveau choc de prix sur les matières premières, s’est inquiété lundi 30 octobre la Banque mondial (BM), dans son dernier rapport qui y est consacré.

Alors que le prix du pétrole a d’ores et déjà augmenté de 6% depuis le début du conflit, le risque de le voir s’étendre plus largement dans la région pourrait entraîner une hausse encore plus sensible des prix, tant du pétrole que des produits agricoles, s’inquiète la BM. « Le conflit au Proche-Orient vient s’ajouter au plus gros choc sur le marché des matières premières depuis les années 70 provoqué par l’invasion russe de l’Ukraine », a rappelé le chef-économiste de l’institution, Indermit Gill, cité dans un communiqué.

« Les décideurs politiques doivent être vigilants. Si le conflit (entre Israël et le Hamas, NDLR) devait gagner en intensité l’économie mondiale devrait faire face à un double choc énergétique pour la première fois depuis des décennies », a-t-il prévenu. La BM estime que l’impact dépendra grandement de ses effets sur les exportations de pétroles dans le monde.

Dans le cas d’un impact limité, le prix du pétrole pourrait monter de 3% à 13%, pour atteindre entre 93 et 102 dollars, alors que dans le scénario médian le pétrole atteint une fourchette comprise entre 109 et 121 dollars. Dans le scénario du pire, le pétrole atteint des sommets, entre 140 et 157 dollars , soit potentiellement supérieur au record absolu de 147,50 dollars, observé en 2008. ».

Le pétrole peut potentiellement aller jusqu’ à 300$ le baril !

Mon analyse est presque encore moins consensuelle que celle du chef économiste.

Au moment le pire.

Au moment ou les approvisionnements seront coupés.

Au moment ou il y aura pénurie pour les activités civiles et ou l’armée sera alimentée de manière prioritaire.

Au moment ou l’on aura le plus peur que cette guerre ne dégénère en guerre du pire et totale à savoir la guerre nucléaire, alors, vous verrez le baril qui atteindra presque la barre des 300$.

Mes poules de cristal m’ont clairement dit que le baril irait à ce niveau en s’arrêtant juste un peu avant… environ 290$ le baril.

Alors vous ne m’en voudrez pas d’arrondir à 300.

Si je vous disais que mes poules m’ont expliqué que le 25 novembre à 14h00 GMT le baril atteindra 291,25$ le baril vous ne me croiriez pas.

Gardez quand même ces modestes lignes dans un coin de votre tête!

Charles SANNAT

 

8 novembre 2023

L'ANTISEMITISME EN FRANCE ET EN EUROPE REMONTERAIT AU TEMPS DU MOYEN-ÂGE AU 12e SIECLE AVEC SES PERSECUTIONS !

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HISTOIRE DE FRANCE 

Les juifs au Moyen-Âge,

l’escalade de la persécution

 

Empoisonneurs de puits, profanateurs d’hosties… Victimes des pires accusations et de violentes persécutions, les juifs virent leur condition  se dégrader au sein de la chrétienté… tout en bénéficiant d’une relative tolérance.

SOURCE : DIDIER LETT
"Les juifs au Moyen Âge", tableau de Karel Ooms.
"Les juifs au Moyen Âge", tableau de Karel Ooms.
PHOTOGRAPHIE DE TABLEAU DE KAREL OOMSDOMAINE PUBLIC

Au sein de l’Église chrétienne (l’Ecclesia), qui se définit non seulement par ce qu’il faut croire mais aussi, de plus en plus, parce ce qu’il faut rejeter, les juifs (comme les musulmans et les hérétiques) se voient progressivement exclus de la société dans les derniers siècles du Moyen Âge. L’Ecclesia est désormais considérée comme un espace où tout le monde doit être chrétien. Aucun « ennemi de l’intérieur » n’est toléré.

Les juifs présents en Occident au 12e siècle sont en partie issus de la diaspora installée depuis le Bas-Empire romain. Dès le haut Moyen Âge, des communautés juives sont attestées en Italie, dans la péninsule Ibérique, en Allemagne et en France (Languedoc, Champagne), où l’on estime leur nombre entre 50 000 et 100 000 au début du 12e siècle. Hormis le cas de l’Espagne wisigothique où la législation, issue des conciles de Tolède au 7e siècle, développe une violente politique antijuive, ces communautés sont plutôt tolérées, voire protégées, comme l’atteste le capitulaire carolingien (Capitula de Judaeis) de 814.

Ce soutien s’affirme avec force dans la bulle pontificale Sicut Judaeis de 1123, dont le contenu est souvent repris ensuite et qui protège paradoxalement les juifs, au prix de leur abaissement et de la reconnaissance de leur infériorité ; en montrant la nécessité de les protéger, elle révèle qu’ils sont menacés.

 

LE TOURNANT DE 1095

L’attitude à l’égard des juifs change à partir de 1096, après qu’Urbain II a exhorté les chrétiens à partir en croisade lors du concile de Clermont, en 1095. On assiste alors aux premiers pogroms à Rouen, à Metz et surtout en Allemagne (Cologne, Mayence, Worms, Trèves). Des chrétiens tuent des juifs, les forcent à se baptiser et accaparent leurs biens. Des penseurs chrétiens écrivent des traités qui visent à dénoncer leurs erreurs.

Dans les années 1140, Pierre le Vénérable rédige ainsi, à côté d’un Contre les pétrobrusiens (un groupe hérétique) et d’un Contre les Sarrazins, un traité contre les juifs. Le concile de Latran IV, en 1215, représente un second tournant dans la mise en place d’une politique antijuive : le canon 67 interdit l’usure et limite le prêt à intérêt, domaine dans lesquels les juifs opéraient ; le canon 68 leur impose des vêtements distinctifs ; le canon 69 les exclut des charges publiques ; le canon 70 exige que les juifs convertis renoncent définitivement à leurs anciens rites.

À la fin du Moyen Âge, les persécutions à leur encontre s’accentuent : en 1321, les juifs, comme les lépreux, sont accusés d’empoisonner les puits ; lors de la peste noire de 1348-1350, on pense qu’ils ont volontairement propagé l’épidémie. En Angleterre, on assiste, en 1190, au massacre des communautés juives d’York et de Lynn. En Espagne, en 1391, de nombreuses tueries interviennent après la prédication d’un clerc sévillan, Ferrán Martínez.

Les régions méridionales apparaissent, dans la pratique, plus tolérantes à l’égard des juifs, ou du moins il semble que leur situation s’y dégrade plus tardivement, au 14e ou au 15e siècle. Ainsi, l’enseignement juif demeure longtemps réputé dans les villes du sud de la France (Béziers, Montpellier, Lunel, Narbonne, Arles, Marseille). À partir de la fin du 12e siècle, dans les chartes, le seigneur utilise de plus en plus l’expression « nos juifs », comme il utilise celle de « nos serfs », appropriation permettant de distinguer ces catégories de celle des « habitants ». Dans un monde où s’affirme la spatialisation des rapports sociaux, on insiste, au contraire, sur le statut personnel et sur la dépendance des juifs.

Ceux-ci ne peuvent plus posséder une partie de la terre chrétienne, puis se voient exclus du travail manuel, évincés des corporations d’artisans et de commerçants, et tenus à l’écart des fonctions publiques. Ils se tournent donc vers le prêt à intérêt et l’usure, souvent pour alimenter une clientèle peu fortunée, ou vers les domaines intel­lectuels ou scientifiques comme la médecine.

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PAS DE JUIFS DANS

LA RUE LE DIMANCHE

Cette mise à l’écart est aussi spatiale. Si l’on ne peut véritablement parler de ghettos avant le 16e siècle, les juifs, comme les autres communautés médiévales, prennent l’habitude de se regrouper par quartiers. Dans les villes, les nombreuses mentions de « rues des juifs » prouvent ce regroupement, dont le cœur est la synagogue, lieu de culte, de décisions politiques et d’enseignement. L’exclusion spatiale se perçoit surtout à travers les grandes mesures prises par les souverains pour les chasser du royaume.

En France, Philippe Auguste décide d’expulser les juifs en 1182 (de fait, seules les terres dépendant directement du roi, dont l’Île-de-France, sont vraiment concernées), mais ils sont rappelés en 1198. Philippe le Bel les expulse à nouveau en 1306, puis Charles VI en 1394. Beaucoup d’entre eux abandonnent leurs biens et partent en exil dans des territoires plus tolérants comme la Lorraine, le Dauphiné, le Comtat Venaissin ou la Savoie. On assiste à des expulsions similaires hors d’Angleterre en 1290, et d’Espagne en 1492. Les juifs sont exclus non seulement de l’espace, mais aussi du temps liturgique chrétien : on leur interdit de paraître en public le dimanche et on leur demande progressivement de ne plus se montrer durant la Semaine sainte.

Par ailleurs, le canon 68 du concile de Latran IV de 1215, qui s’intitule « Que les juifs doivent se distinguer des chrétiens par un habit spécial », impose aux juifs un signe distinctif pour éviter de les confondre avec les chrétiens et pour empêcher tout mariage mixte. Cependant, malgré quelques tentatives épiscopales zélées dans le midi de la France, il faut attendre 1269 pour voir ces mesures réellement appliquées, date à laquel­le le roi de France Louis IX oblige les juifs du royaume à porter la rouelle (une petite roue d’étoffe jaune cousue sur la manche), et 1285 pour que Philippe le Bel les oblige à l’acheter. À partir du 13e siècle, on assiste également à des débats publics entre théologiens chrétiens et juifs autour des textes juifs fondateurs. Parfois, ces disputes se terminent par des autodafés de livres talmudiques. Ainsi, après un retentissant procès à Paris en 1240, on assiste, deux ans plus tard, à la crémation solennelle de très nombreux Talmud en place de Grève, ou encore à Barcelone en 1263.

Bruxelles, Belgique : Vitraux représentant une légende selon laquelle des juifs se seraient attaqué aux hosties ...
Bruxelles, Belgique : Vitraux représentant une légende selon laquelle des juifs se seraient attaqué aux hosties consacrées. - Cathédrale de Bruxelles. Cette légende antisémite remonte à 1370.
PHOTOGRAPHIE DE JORISVOISTOCK

Ces événements attestent aussi de la nette progression de la connaissance de la littérature juive, notamment philosophique et scientifique, par les chrétiens. Car malgré l’essor de l’antijudaïsme, il existe toujours des échanges nombreux entre intellectuels des deux confessions. Ainsi, au 14e siècle, en Italie, plusieurs œuvres de Thomas d’Aquin sont traduites en hébreu.

 

LE TEMPS DES

BAPTÊMES FORCÉS

Un moyen efficace de lutter contre les juifs est de les convertir. Dès le haut Moyen Âge, on assiste à des vagues de baptêmes forcés. Mais, à la fin du Moyen Âge, la justification chrétienne du bien-fondé de ce sacrement imposé évolue. À partir du début du 14e siècle, des personnalités comme le théologien Jean Duns Scot considèrent que le baptême forcé est non seulement licite, mais aussi nécessaire pour les enfants juifs que pour les adultes. Par conséquent, le droit du prince doit s’imposer à la volonté des parents, car Dieu (dont le prince est le représentant sur Terre) est davantage propriétaire de l’âme de l’enfant que son père biologique.

Le récit chrétien antijudaïque utilise, dans les accusations qu’il porte, un certain nombre de thèmes récurrents et fantasmatiques. Les juifs sont incriminés de s’attaquer aux hosties consacrées. Puisque l’hostie incarne le corps de Jésus, la profaner revient à souil­ler le Christ et à réitérer sa Passion. À partir du milieu du 13e siècle, les juifs vont être accusés de telles dépravations. La première affaire connue semble dater de 1243 à Belitz, en Allemagne. Ils sont également accusés de meurtres rituels d’enfants chrétiens. Le premier exemple connu est le crime perpétré en 1144 à l’encontre de Guillaume de Norwich, jeune tanneur de 12 ans, martyrisé dans les mêmes conditions que le Christ pendant la Semaine sainte.

Pour apporter la preuve de l’implication des juifs, l’hagiographe Thomas de Monmouth cite les propos d’un certain Theobald, juif converti devenu moine. Celui-ci affirme que dans les anciens écrits de ses pères, il est demandé aux juifs de verser du sang humain pour obtenir leur liberté et retrouver leur patrie. Selon Theobald, chaque année, les juifs doivent donc sacrifier un chrétien, « dans le dédain et le mépris du Christ ».

 

L’année de la mort de Guillaume, la ville de Norwich aurait été choisie comme lieu du crime. On retrouve de telles accusations de meurtres rituels à Gloucester en 1168, à Blois en 1171, à Pontoise en 1279 et à Narbonne en 1236. En 1247, à Valréas, dans le Comtat, on rend les juifs responsables du meurtre d’une petite fille de 2 ans. Ces accusations se rencontrent encore à Lincoln en 1255, ou à Oberwesel, dans le diocèse de Trèves, en 1287. En 1475 éclate l’affaire Simon de Trente, un petit garçon de 2 ans découvert mort, et dont l’assassinat est imputé aux juifs de la ville. Samuel et Noé, considérés comme les meneurs, auraient expliqué qu’à l’origine, les plus sages des Hébreux pensaient que le sang d’un enfant chrétien permettait le salut des âmes des juifs, à condition qu’il meure en croix à la manière du Christ, qu’il soit de sexe masculin et n’ait pas plus de 7 ans.

Le sang de Simon aurait servi à confectionner le pain azyme, à cicatriser les blessures (comme celles des enfants juifs circoncis) et à préserver les femmes d’accouchements prématurés ou abortifs. Dans une lettre du 1er février 1478 adressée au cardinal Della Rovere, Hinderbach, le maire de la ville de Trente, compare le sacrifice de Simon au massacre des Innocents. Cette tuerie perpétrée par Hérode tient une place croissante dans l’imaginaire chrétien de la fin du Moyen Âge, en lien avec l’essor de l’antijudaïsme.

Dans les images figurant cet événement biblique, l’enlumineur dramatise la scène et insiste sur le contraste entre l’innocence des enfants et la cruauté des bour­reaux juifs. Les petits enfants exterminés préfigurent le Christ (ce sont les premiers martyrs de l’histoire chrétienne), comme les mères, auréolées et vêtues de bleu, qui tentent de protéger leurs enfants, annoncent Marie.

 

UN ENFANT SAUVÉ

DES FLAMMES 

Les miracles mariaux font aussi une place à la figure de la Vierge comme protectrice des chrétiens contre les « ennemis juifs ». Ainsi dans le Dit du petit juif, un enfant dénonce « l’erreur religieuse » de ses parents en se rendant à l’église et en affirmant haut et fort qu’il a choisi la vraie foi. Son père, juif cruel, apprenant qu’il vient de communier, le jette dans son four de verrier pour le brûler. L’enfant ne doit son salut qu’à l’intervention miraculeuse de la Vierge, qui le protège des flammes.

La politique chrétienne à l’égard des juifs a donc pu paraître paradoxale, car leur condamnation parfois violente n’a pas empêché une réelle protection et des échanges intellectuels avec les chrétiens. Elle révèle la manière dont le christianisme considère les juifs : à la fois le peuple élu de Dieu, qui représente l’Ancien Testament, et celui responsable de la mort du Christ (même si l'idée d’une responsabilité collective de tous les Hommes existait déjà). 

La papauté comme les théologiens ont souvent navigué entre ces deux positions, mais globalement les papes ont pris la défense des juifs en cas de conflits graves avec les chrétiens, même à la fin du Moyen Âge, notamment parce que les prêteurs leur étaient indispensables. Il est indéniable, cependant, que s’affirma à partir du 12e siècle une volonté nette de supprimer le judaïsme, soit en massacrant les juifs, soit en les absorbant dans l’Ecclesia par la conversion ou le baptême forcé. 

 

DIDIER LETT

7 novembre 2023

L'Ordre des Illuminati : ses origines, ses méthodes et son influence sur les événements mondiaux ( suite 2 )

SOURCE :CONNAISSANCE CACHÉE

 

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L'Ordre des Illuminati :

ses origines, ses méthodes

et son influence sur les

événements mondiaux

leadilluminati2 1 L'Ordre des Illuminati : ses origines, ses méthodes et son influence sur les événements mondiaux

L'Ordre des Illuminati est souvent au centre des débats sur l'impact des sociétés secrètes sur l'histoire de l'humanité. Les Illuminati sont-ils un mythe ou gouvernent-ils réellement secrètement le monde ? À mesure que le nombre de personnes posant cette question a augmenté, les faits sur l’Ordre se sont dilués dans des idées fausses et de la désinformation, rendant difficile toute recherche objective sur le sujet. Cet article tente d'apporter un éclairage factuel sur l'Ordre des Illuminati en passant en revue certains des documents les plus importants sur le sujet.

Le mot « Illuminati » est utilisé assez librement pour décrire le groupe d’élite qui dirige secrètement le monde. La plupart ont une idée générale de la signification du terme mais sont confus quant aux concepts et aux idées qui s'y rapportent. Les Illuminati sont-ils la même chose que la franc-maçonnerie ? Quels sont leurs objectifs ? Quelles sont leurs croyances ? Pourquoi agissent-ils en secret ? Pratiquent-ils l'occultisme ? Tenter d'effectuer des recherches objectives sur le sujet peut devenir une tâche ardue, car la plupart des sources finissent par être soit des articles de désinformation dédaigneux qui nient (et même ridiculisent) tout ce qui concerne les Illuminati, soit, à l'autre extrémité du spectre, épousent une campagne de peur mal informée. sur les rumeurs et les idées fausses. Dans les deux cas, le chercheur aboutit au même résultat : une version déformée de la vérité.

Considérant que les sociétés secrètes sont censées être, par définition, secrètes et que l’histoire est souvent réécrite par ceux qui sont au pouvoir, obtenir la vérité impartiale sur les Illuminati est un défi. Cet article ne prétend pas « révéler » ou « exposer » tout ce qu’il faut savoir sur les Illuminati ; il tente plutôt de dresser un tableau plus précis de l'Ordre en citant des auteurs qui ont étudié de manière approfondie le sujet. Qu’ils soient finalement critiques ou apologistes des Illuminati, ces auteurs fondent leur réflexion sur des faits crédibles. Certains des documents les plus intéressants sur les Illuminati ont été écrits par des initiés de sociétés secrètes car ils comprenaient le courant philosophique et spirituel qui sous-tend le mouvement. À l’aide de ces ouvrages, nous nous pencherons sur les origines, les méthodes et les impacts des Illuminati sur l’histoire du monde.

Types de sociétés secrètes

Bien que plusieurs groupes s'appelaient eux-mêmes « Illuminati » dans le passé, le plus influent et le plus mémorable d'entre eux était les Illuminati bavarois. Fondée le 1er mai 1776, l’organisation créée par Adam Weishaupt a brouillé la frontière entre sociétés secrètes « spirituelles » et « politiques ». En mélangeant les sciences occultes de la franc-maçonnerie et du rosicrucianisme tout en conspirant pour atteindre des objectifs politiques précis, les Illuminati sont devenus un acteur sur la scène mondiale. Alors que la plupart des sociétés secrètes de l’époque s’adressaient aux riches et à leur fascination pour l’occultisme, les Illuminati bavarois cherchaient activement à changer profondément le monde.

 

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Des sociétés secrètes ont existé tout au long de l’histoire, chacune d’elles ayant des objectifs différents et jouant des rôles différents dans la société.

Alors que les écoles de mystère égyptiennes faisaient partie de l’institution égyptienne,

d’autres groupes étaient secrets en raison de leurs objectifs subversifs et conspirateurs. Ces deux citations suivantes, écrites par deux personnalités politiques célèbres, décrivent ces points de vue opposés sur les sociétés secrètes :

« Une Fraternité mystique qui, autrefois, se vantait de secrets dont la pierre philosophale n'était que le moindre ; qui se considéraient comme les héritiers de tout ce qu'avaient enseigné les Chaldéens, les Mages, les Gymnosophes et les Platoniciens ; et qui différait de tous les Fils de la Magie les plus sombres par la vertu de leur vie, la pureté de leurs doctrines et leur insistance, comme fondement de toute sagesse, sur l'assujettissement des sens et l'intensité de la foi religieuse ?
– Sir Edward Bulwer Lytton, 1884 [1. Sir Edward Bulwer Lytton, Zanoni]

"Les gouvernements d'aujourd'hui ont affaire non seulement à d'autres gouvernements, à des empereurs, à des rois et à des ministres, mais aussi à des sociétés secrètes qui ont partout leurs agents sans scrupules et qui peuvent, au dernier moment, bouleverser tous les plans des gouvernements."
– Premier ministre britannique Benjamin Disraeli, 1876

Ces citations décrivent différents domaines d’influence des sociétés secrètes. Le premier fait référence au côté spirituel tandis que le second décrit le côté politique. Toutes les sociétés secrètes ne résident pas dans le spirituel et toutes ne sont pas impliquées dans des machinations politiques. Les Illuminati bavarois opéraient dans les deux royaumes.

« Les fraternités spirituelles sont vouées à la Sagesse et guident l'humanité vers le royaume de l'Infini ; Les confréries politiques [sont composées] de chercheurs de pouvoir qui cachent dans l’obscurité leur programme manipulateur. (…)

Toutes les sociétés secrètes partagent certains thèmes fondamentaux. L'adhésion est réservée à ceux qui ont un intérêt constant pour le sujet. Ainsi, un groupe spirituel attirera des personnes cherchant à mieux connaître un enseignant ou un type de pratique particulier. L'étudiant est conscient du sujet à l'avance et s'approchera du groupe pour un enseignement plus approfondi. Plus rarement, un individu peut être « exploité » par le groupe en raison d’une affinité perçue avec son objectif.

Dans une société politique secrète, l’adhésion est réservée à ceux qui partagent une affinité idéologique avec les objectifs que représente le groupe. À l’extrémité du spectre politique, la mission sera la révolution. Une telle société fera de grands efforts pour se défendre. (…)

Les Illuminati sont perçus par beaucoup comme comblant le gouffre entre la société secrète spirituelle et politique. Souvent crédités (ou blâmés) pour avoir influencé la Révolution française de 1787, les Illuminati enseignaient une doctrine de libération sociale et politique qui reposait sur l'égalité de l'homme, l'adoption du rationalisme et le déni de la couronne et de l'Église comme institutions légitimes de la révolution française. régulation des valeurs sociales et morales. (…) Bien que les opinions des Illuminati puissent paraître assez avancées pour l’époque, les révolutions européennes qu’ils auraient encouragées ont dégénéré en bains de sang brutaux dont le manque singulier de sens moral était épouvantable. [2. James Wasserman, Les mystérieuses traditions]

Alors que certains pensent qu'Adam Weishaupt était le seul cerveau des Illuminati et que son organisation a connu la gloire et est décédée en moins de douze ans, la plupart des chercheurs initiés à l'occultisme pensent que les Illuminati bavarois étaient l'apparition rare d'une ancienne Confrérie dont on pouvait retracer la trace. retour aux Templiers du Moyen Âge.

Manly P. Hall, franc-maçon du 33e degré et auteur prolifique, a décrit dans sa brochure « Ordres maçonniques de fraternité » un « empire invisible » qui œuvre silencieusement depuis des siècles en faveur du changement social. Elle est devenue périodiquement visible tout au long de l’Histoire, à travers différentes organisations qui portaient des noms différents. Selon lui, ces groupes ont un impact important mais silencieux sur la société, transformant même le système éducatif pour former les générations futures.

« La descente directe du programme essentiel des Écoles Ésotériques a été confiée à des groupes déjà bien conditionnés pour le travail. Les guildes, les syndicats et autres sociétés protectrices et bienveillantes similaires avaient été renforcés intérieurement par l'introduction d'un nouveau savoir. L’avancement du projet nécessitait l’élargissement des frontières de l’exagération philosophique. Il fallait une Fraternité Mondiale, soutenue par un programme profond et vaste d'éducation selon la « méthode ». Une telle Fraternité ne pourrait pas inclure immédiatement tous les hommes, mais elle pourrait unir les activités de certains types d'hommes, quelles que soient leurs croyances raciales ou religieuses ou les nations dans lesquelles ils habitaient. C'étaient les hommes du « vers », ces fils de demain, dont le symbole était un soleil flamboyant se levant sur les montagnes de l'est. (…)

Il était inévitable que les Ordres de la Fraternité parrainent l'éducation mondiale. (…) Le programme prévoyait une expansion systématique des institutions existantes et l'élargissement de leurs sphères d'influence.

Lentement, les Ordres de la Réforme Universelle ont disparu de l’attention du public et à leur place sont apparus les Ordres de la Fraternité Mondiale. Tout a été fait pour éviter que les transitions ne soient évidentes. Même l’histoire a été falsifiée pour rendre méconnaissables certaines séquences d’activités. Le changement d’accent n’a jamais donné l’impression de brusquerie, et le mouvement est apparu comme une éclosion de conscience sociale. Les indices les plus évidents de l'activité secrète ont été le silence qui prévaut sur l'origine et l'impossibilité de combler les lacunes dans les archives des Ordres fraternels des XVIIe et XVIIIe siècles. (…)

Les Ordres de Fraternité étaient attachés par des fils fins et presque invisibles au projet parent. Comme les Écoles des Mystères antérieures, ces Fraternités n’étaient pas en elles-mêmes de véritables incarnations des associations ésotériques, mais plutôt des instruments pour faire avancer certains objectifs du plan divin. [3. Manly P. Hall, Ordres maçonniques de la fraternité]

Hall mentionne ici un « silence » et un manque d’informations concernant le fonctionnement des sociétés secrètes aux XVIIe et XVIIIe siècles, époque à laquelle les Illuminati bavarois étaient actifs. C’est durant cette période que les sociétés secrètes sont intervenues, provoquant des révolutions, renversant les pouvoirs monarchiques et papaux et s’emparant du système bancaire. Les Illuminati bavarois faisaient-ils partie de l’Empire invisible décrit par Hall ? Est-il toujours actif aujourd'hui ? Examinons d'abord Adam Weishaupt et sa tristement célèbre société secrète.

 

 

Adam Weishaupt, 

formé par les Jésuites

Adam Weishaupt

Adam Weishaupt est né à Ingolstadt, en Bavière, le 6 février 1748. Son père mourut alors qu'il avait sept ans et son parrain, le baron Ickstatt, confia sa première éducation au groupe le plus puissant de l'époque : les Jésuites. Connue pour ses méthodes subversives et ses tendances conspiratrices, la Compagnie de Jésus avait une emprise sur la politique et le système éducatif bavarois.

« Le degré de pouvoir auquel les représentants de la Compagnie de Jésus avaient pu atteindre en Bavière était pratiquement absolu. Les membres de l'ordre étaient les confesseurs et précepteurs des électeurs ; ils ont donc eu une influence directe sur les politiques du gouvernement. La censure de la religion était tombée entre leurs mains acharnées, au point que certaines paroisses étaient même contraintes de reconnaître leur autorité et leur pouvoir. Pour exterminer toute influence protestante et rendre complet l'établissement catholique, ils s'étaient emparés des instruments de l'instruction publique. C'est par les Jésuites que furent fondés la plupart des collèges bavarois et qu'ils les contrôlèrent. C'est également par eux que furent dirigées les écoles secondaires du pays. [4. Vernon L. Stauffer, Les Illuminati européens]

Le fonctionnement interne de la Compagnie de Jésus était assez similaire à celui des confréries occultes contre lesquelles elle œuvrait apparemment. Il fonctionnait avec des diplômes, des rites d'initiation, des rituels élaborés et des symboles ésotériques et avait été supprimé d'innombrables fois dans plusieurs pays en raison de ses tendances subversives.

En 1773, le parrain de Weishaupt profita de sa grande influence à l'Université d'Ingolstadt pour confier à son filleul la chaire de droit canonique. À cette époque, l’institution était sous forte domination jésuite et cette position particulière était traditionnellement occupée par des jésuites influents. L'adoption croissante par Weishaupt des philosophies du siècle des Lumières le plaça en désaccord avec les jésuites et toutes sortes de drames politiques s'ensuivirent. Malgré cela, Weishaupt a beaucoup appris de l'organisation des Jésuites et de leurs méthodes subversives pour obtenir le pouvoir. C'est à cette époque que l'idée d'une société secrète commença à entrer dans la pensée de Weishaupt.

« Brillant et bien formé aux méthodes conspiratrices d’accès au pouvoir, le jeune Weishaupt a décidé d’organiser un corps de conspirateurs, déterminés à libérer le monde de la domination jésuitique de Rome. » [5. Peter Tomkins, La Magie des Obélisques]

Alors que certains auteurs pensent que les Jésuites (qui furent supprimés par une bulle papale en 1773) utilisèrent Weishaupt pour perpétuer leur règne, d'autres affirment qu'il cherchait à renverser leur puissante emprise sur la Bavière. À une échelle plus large, il était convaincu que le monde profiterait du renversement de toutes les institutions gouvernementales et religieuses du monde pour les remplacer par un comité mondial, quoique secret, d’« initiés ». Pour atteindre ses objectifs, il utiliserait les méthodes jésuites contre les jésuites.

Au fur et à mesure que Weishaupt poursuivait ses études, il acquiert également des connaissances en mystères occultes et en hermétisme. Il reconnut le pouvoir d'attraction de ce savoir mystérieux et comprit que les loges maçonniques seraient le lieu idéal pour propager ses idées. Il chercha donc à devenir franc-maçon mais fut rapidement désenchanté par cette idée.

« Son imagination ayant été enflammée par ses réflexions sur le pouvoir attractif des mystères d'Éleusiniens et l'influence exercée par le culte secret des Pythagoriciens, ce fut d'abord dans la pensée de Weishaupt de chercher dans les institutions maçonniques de l'époque l'occasion qu'il convoitait pour le propagation de ses opinions. Cependant, il fut bientôt détourné de cette intention initiale, en partie à cause de la difficulté qu'il éprouvait à réunir suffisamment de fonds pour être admis dans une loge de maçons, en partie parce que son étude des livres maçonniques qui lui tombaient entre les mains le persuada. que les « mystères » de la franc-maçonnerie étaient trop puérils et trop facilement accessibles au grand public pour qu’ils en valent la peine ». [6. Stauffer, op. Cit.]

Weishaupt s'est vite rendu compte que pour atteindre ses objectifs, il lui serait nécessaire de créer son propre groupe secret, composé d'individus puissants qui adopteraient ses opinions et l'aideraient à les propager.

« Il a donc jugé nécessaire de se lancer sur des lignes indépendantes. Il formerait une organisation secrète modèle, comprenant des « écoles de sagesse », cachées aux regards du monde derrière des murs de réclusion et de mystère, où pourraient être enseignées les vérités que la folie et l'égoïsme des prêtres ont bannies des chaires publiques d'éducation. avec une parfaite liberté aux jeunes sensibles. [7. Ibid.]

Le but de l'organisation de Weishaupt était simple mais monumental : renverser toutes les institutions politiques et religieuses afin de les remplacer par un groupe d'initiés Illuminati. Selon lui, « le bonheur universel complet et rapide pourrait être atteint en se débarrassant de la hiérarchie, du rang et des richesses. Les princes et les nations disparaîtront sans violence de la terre ; la race humaine deviendra une seule famille ; le monde sera la demeure des hommes raisonnables » . Le 1er mai 1776, l'Ordre des Illuminati est fondé.

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Les Illuminati bavarois

Les Illuminati de Weishaupt ont commencé humblement avec seulement cinq membres, mais après quelques années et grâce à des relations puissantes, l'Ordre est devenu une force politique majeure à travers le monde. Des décideurs influents, de riches industriels, des nobles puissants et de mystérieux occultistes rejoignirent l'Ordre et participèrent à ses objectifs conspirateurs. Certains historiens affirment que le succès rapide de l'Ordre était dû à une rencontre secrète entre Weishaupt et un personnage mystérieux nommé Cagliostro, l'occultiste le plus puissant de l'époque.

« À Ingolsstadt, Cagliostro aurait rencontré Adam Weishaupt, professeur de philosophie et de droit canonique à l'université, qui, en 1776, avait fondé la secte des Illuminati. Se disant héritiers des Templiers, ils ont déclaré leur intérêt à utiliser l'intervention céleste telle que celle réalisée par Cagliostro pour faire avancer un programme de réforme religieuse mondiale, mais plus radical que celui de Cagliostro, « engagés à venger la mort du Grand Maître des Templiers Molay ». en réduisant en poussière la triple couronne des papes et en disposant du dernier des rois Capet.

Cagliostro a accepté et a décrit avec des détails prophétiques la décapitation de Louis XVI, un événement difficilement envisageable à cette époque comme tout sauf improbable. [8. Tompkins, op. cit.]

Les Illuminati bavarois étaient à l'origine composés de trois niveaux primaires : Novice, Minerval et Illuminated Minerval. Chaque grade a été conçu pour atteindre des objectifs particuliers tout en assurant un contrôle et une domination complets jusqu'au sommet de la pyramide. Voici un bref aperçu de chaque niveau.

Novice

Les membres débutants des Illuminati bavarois ont été attirés et présentés à l'Ordre en utilisant un vocabulaire attrayant (la quête de la sagesse et de l'amélioration) et des connaissances occultes. Ils furent cependant introduits dans une hiérarchie très surveillée et contrôlante, qui ressemble au système des Jésuites. Il n'y avait aucune mention des objectifs politiques de l'Ordre.

« Une fois inscrit, l'instruction de chaque novice devait être entre les mains de son enrôleur, qui cachait bien à son élève l'identité du reste de ses supérieurs. Les statuts de l'ordre qu'il était autorisé à lire marquaient dans l'esprit du novice que les buts particuliers recherchés dans son noviciat étaient d'améliorer et de perfectionner son caractère moral, d'élargir ses principes d'humanité et de sociabilité et de solliciter son intérêt pour le louable. objectifs de contrecarrer les plans des hommes méchants, d'aider la vertu opprimée et d'aider les hommes méritants à trouver des places convenables dans le monde. Après lui avoir fait comprendre la nécessité de maintenir un secret inviolable concernant les affaires de l'ordre, les devoirs supplémentaires de subordonner ses vues et intérêts égoïstes et d'accorder une obéissance respectueuse et complète à ses supérieurs lui furent ensuite imposés. Une part importante de la responsabilité du novice consistait dans la rédaction d'un rapport détaillé (pour les archives de l'ordre), contenant des informations complètes concernant sa famille et sa carrière personnelle, couvrant des éléments aussi lointains que les titres des livres. il possédait, les noms de ses ennemis personnels et l'occasion de leur inimitié, ses propres points forts et faibles de caractère, les passions dominantes de ses parents, les noms de leurs parents et intimes, etc. Des rapports mensuels étaient également exigés, couvrant les les avantages dont la recrue avait reçu et les services qu'il avait rendus à l'ordre. Pour l'édification de l'ordre, le novice doit entreprendre sa part dans l'œuvre de recrutement, son avancement personnel vers les grades supérieurs étant conditionné par le succès de ces efforts. Pour ceux qu'il enrôlait, il devenait à son tour un supérieur ; et ainsi, après un noviciat d'une durée présumée de deux ans, la voie était ouverte pour sa promotion au grade supérieur suivant. [9. Stauffer, op. cit.]

 

 

Minéral

 

Lorsqu'un novice se montrait digne d'avancement à ses supérieurs, il était initié au grade de Minerval.

 

Sceaux minéraux des Illuminati bavarois.  Ces pendentifs, portés autour du cou des initiés de Minerval, représentaient la Chouette de Minerve.  Également connu sous le nom de Chouette de la Sagesse, ce symbole se retrouve encore aujourd'hui dans des lieux puissants : autour de la Maison Blanche, caché sur le billet d'un dollar ou sur les insignes du Bohemian Club.

Sceaux minéraux des Illuminati bavarois. 

Ces pendentifs, portés autour du cou des initiés de Minerval, représentaient la Chouette de Minerve. Également connu sous le nom de Chouette de la Sagesse, ce symbole se retrouve encore aujourd'hui dans des lieux puissants : autour de la Maison Blanche, caché sur le billet d'un dollar ou sur les insignes du Bohemian Club.

Le terme Minerval est dérivé de Minerve, déesse romaine de la poésie, de la médecine, de la sagesse, du commerce, du tissage, de l'artisanat, de la magie et de la musique. Elle est souvent représentée avec sa créature sacrée, une chouette, qui symbolise son lien avec la sagesse. Ancien symbole des mystères, Minerve figure en bonne place dans des lieux tels que la Bibliothèque du Congrès et le Grand Sceau de Californie.

Le deuxième niveau des Illuminati était celui de l’endoctrinement. Les initiés recevaient des conférences sur les principes spirituels de l'Ordre mais disposaient de peu d'informations sur les véritables objectifs de Weishaupt et de son cercle proche d'administrateurs.

« La cérémonie d'initiation par laquelle le novice passait au grade Minerval était censée désabuser l'esprit du candidat de tout soupçon persistant selon lequel l'ordre avait pour objet suprême l'assujettissement des riches et des puissants, ou le renversement de l'ordre civil et politique. gouvernement ecclésiastique. Il s'engageait également à ce que le candidat soit utile à l'humanité ; maintenir un silence éternel, une fidélité inviolable et une obéissance implicite à l'égard de tous les supérieurs et règles de l'ordre ; et de sacrifier tous les intérêts personnels à ceux de la société. [dix. Ibid.]

Les Minervals étaient autorisés à rencontrer certains de leurs supérieurs (Minervals Illuminés) et à engager des discussions avec eux. Ce privilège à lui seul était une grande source de motivation pour les nouveaux initiés.

 

Minerval illuminé

Sélectionnés parmi les Minerval, les Minerval Illuminés se sont vu confier des tâches précises à accomplir afin de les préparer à agir dans le « monde réel ». La majeure partie de leur travail consistait à étudier l’humanité et à perfectionner les méthodes permettant de la diriger. Chaque Minerval Illuminé s'est vu confier un petit groupe de Minervals qui ont été scrutés, analysés et dirigés vers des directions spécifiques. Les membres des grades inférieurs de l’Ordre devinrent donc des sujets d’essai pour des techniques susceptibles d’être appliquées aux masses en général.

« Au grade de Minerval Illuminé étaient admis les Minervals qui, de l'avis de leurs supérieurs, étaient dignes d'avancement. Des cérémonies initiatiques élaborées fixèrent dans l'esprit du candidat l'idée qu'il fallait s'attendre à une purification progressive de sa vie à mesure qu'il gravirait les échelons dans l'ordre, et que la maîtrise de l'art de diriger les hommes devait être sa quête particulière aussi longtemps que il est resté dans la nouvelle classe. Pour accomplir ce dernier, c'est-à-dire devenir un psychologue expert et un directeur des consciences humaines, il doit observer et étudier constamment les actions, les desseins, les désirs, les défauts et les vertus du petit groupe de Minervals qui étaient placés sous sa direction et ses soins personnels. . Pour le guider dans cette tâche difficile, une masse d'instructions compliquées lui fut fournie.

Outre leur présence continue dans les assemblées des Minervals, les membres de ce grade se réunissaient une fois par mois seuls, pour entendre les rapports concernant leurs disciples, discuter des moyens d'obtenir les meilleurs résultats dans leur travail de direction et solliciter chacun l'avocat d'autrui dans des cas difficiles et embarrassants. Lors de ces réunions, les procès-verbaux des assemblées des Minervals étaient revus et rectifiés et ensuite transmis aux officiers supérieurs de l'ordre. [11. Ibid.]

À partir de cette structure de base, les Illuminati ont commencé leur expansion. Tout était réuni pour que Weishaupt atteigne un objectif important : l’infiltration de la franc-maçonnerie.

 

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Infiltration de la franc-maçonnerie

En 1777, l'année qui suit la création des Illuminati, Weishaupt rejoint la loge maçonnique de Théodore du Bon Conseil à Munich. Non seulement il a réussi à propager ses opinions dans la loge, mais il a également réussi à faire en sorte que la loge soit « virtuellement absorbée par l’ordre illuministe presque immédiatement ». [12. Salle, op. cit.]

Une alliance définitive entre les Illuminati et la franc-maçonnerie devint possible en 1780 lorsqu'un personnage éminent du nom de baron Adolf Franz Friederich Knigge fut initié dans l'Ordre de Weishaupt. Les relations maçonniques et les compétences organisationnelles du diplomate allemand furent rapidement mises à profit par l'Ordre. Knigge accomplira ensuite deux tâches importantes pour les Illuminati : il révisa la hiérarchie de l'Ordre, créa de nouveaux grades supérieurs et permit la pleine intégration des loges maçonniques dans le système.

« Deux conséquences importantes ont immédiatement suivi l'arrivée de Kinigge dans l'ordre. Les grades supérieurs tant recherchés ont été élaborés et une alliance entre les Illuminati et la franc-maçonnerie a été conclue. [13. Ibid.]

Knigge, un diplomate et occultiste influent de l'Allemagne du Nord a rejoint les Illuminati en 1780. Il est ici montré affichant le signe de la Main cachée (voir l'article intitulé La Main cachée qui a façonné le monde sur le citoyen vigilant).

Knigge, un diplomate influent de l'Allemagne du Nord et occultiste a rejoint les Illuminati en 1780. Il est ici montré affichant le signe de la main cachée (voir l'article intitulé La main cachée qui a façonné le monde sur le citoyen vigilant).

L'influence de Knigge sur l'Ordre fut profonde et immédiate. Le nouveau système qu’il a conçu a attiré des francs-maçons et d’autres personnalités puissantes, ce qui a donné un grand élan au mouvement. Voici le système imaginé par Knigge :

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Knigge a conservé les grades originaux de l'Ordre intacts, mais a ajouté de nouveaux grades au-dessus d'eux. Le deuxième niveau des Illuminati incorporait les grades de la franc-maçonnerie, faisant ainsi de la Fraternité simplement une partie de la superstructure illuministe plus large.

« Le grade Novice (qui fait partie du système uniquement dans un sens préparatoire) a été laissé inchangé par Knigge, à l'exception de l'ajout d'une communication imprimée à remettre à toutes les nouvelles recrues, les informant que l'Ordre des Illuminati est valable. contre toutes les autres formes de franc-maçonnerie contemporaine comme le seul type qui ne soit pas dégénéré, et en tant que tel seul capable de redonner à l'artisanat son ancienne splendeur. (…)

Les trois grades symboliques de la deuxième classe semblent avoir été conçus uniquement dans le but de fournir une voie permettant aux membres des différentes branches de la grande famille maçonnique de passer aux grades supérieurs du nouvel ordre. [14. Ibid.]

Les grades les plus élevés de l'Ordre étaient réservés à quelques privilégiés et comprenaient des individus puissants et des personnalités influentes. Le grade de Prince détenait en ses rangs les Inspecteurs Nationaux, Provinciaux, Préfets et Doyens des Prêtres. Au sommet de la pyramide se trouvait le Mage (également connu sous le nom d'Aréopagites), qui comprenait les chefs suprêmes de l'Ordre. Leurs identités ont été soigneusement gardées et sont encore difficiles à confirmer aujourd'hui.

La stratégie de Knigge a donné des résultats impressionnants et a permis aux Illuminati de devenir un mouvement extrêmement puissant.

« La nouvelle méthode de diffusion de l'Illuminisme par le biais de son affiliation aux loges maçonniques a rapidement démontré sa valeur. En grande partie grâce à la belle stratégie consistant à rechercher ses recrues parmi les officiers et autres personnalités influentes des loges de la franc-maçonnerie, les uns après les autres, ces derniers passèrent rapidement au nouveau système. De nouvelles préfectures furent créées, de nouvelles provinces organisées et les Provinciaux commencèrent à signaler un flux constant et abondant de nouvelles recrues. (…) Étudiants, commerçants, médecins, pharmaciens, avocats, juges, professeurs de gymnases et d'universités, précepteurs, officiers civils, pasteurs, prêtres, tous étaient généreusement représentés parmi les nouvelles recrues. Des noms distingués apparurent bientôt sur les listes des loges du nouveau système. Parmi les inscrits figuraient le duc Ferdinand de Brunswick, le duc Ernst de Gotha, le duc Karl August de Saxe-Weimar, le prince August de Saxe-Gotha, le prince Carl de Hesse, le baron Dalberg, le philosophe Herder, le poète Goethe, le pédagogue Pestalozzi. , À la fin de 1784, les dirigeants se vantaient d'un effectif total de deux à trois mille membres 106. et l'établissement de l'ordre sur des bases solides semblait pleinement assuré. [15. Ibid.]

Weishaupt ne jouit cependant pas longtemps du succès de son Ordre. Des soupçons de complot des Illuminati contre les gouvernements et les religieux ont surgi dans toute l’Europe. Constatant une menace crédible contre son pouvoir, le gouvernement bavarois a lancé un décret interdisant toutes les communautés, sociétés et confréries qui existaient sans l'autorisation légale. De plus, des désaccords internes entre Weishaupt et les plus hauts gradés de son Ordre conduisent à des disputes et à des dissensions. Au milieu de tout cela, certains membres se sont adressés directement aux autorités et ont témoigné contre l'Ordre, une occasion que le gouvernement bavarois n'a pas manqué.

« Les accusations portées par ses ennemis contre l'ordre devaient être étayées par la bouche de ses amis. De l’aveu de ses dirigeants, le système des Illuminati avait l’apparence d’une organisation vouée au renversement de la religion et de l’État, d’une bande d’empoisonneurs et de faussaires, d’une association d’hommes aux mœurs dégoûtantes et aux goûts dépravés. [16. Ibid.]

En 1788, grâce au recours à une législation agressive et à des accusations criminelles, les Illuminati bavarois furent apparemment dissipés et détruits par le gouvernement. Si certains voient ici la conclusion de l'histoire des Illuminati, il ne faut pas oublier que les tentacules de l'Illuminisme ont eu le temps de s'étendre bien au-delà des confins de la Bavière pour atteindre les loges maçonniques de toute l'Europe. En d’autres termes, les Illuminati n’ont jamais été détruits, ils sont simplement entrés dans la clandestinité. Un an plus tard, un événement important allait prouver que l’illuminisme était plus puissant que jamais : la Révolution française.

La révolution française

Le renversement violent de la monarchie française en 1789 symbolise pour beaucoup la victoire du jacobinisme et de l'illuminisme sur les institutions traditionnelles de l'époque. L'adoption de la Déclaration des Droits de l'Homme a officiellement inscrit les valeurs maçonniques et illuministes au cœur du gouvernement français. La nouvelle devise du pays « Liberté, Égalité et Fraternité » serait un célèbre dicton maçonnique utilisé dans les loges françaises pendant des siècles.

Le document officiel de la Déclaration des Droits de l'Homme contient plusieurs symboles occultes faisant référence aux sociétés secrètes.  Premièrement, le symbole de l'Oeil qui voit tout dans un triangle, entouré de la lumière de l'étoile flamboyante Sirius, se retrouve au-dessus de tout le reste (ce symbole se retrouve également sur le Grand Sceau des États-Unis).  Sous le titre est représenté un Ouroboros (un serpent mangeant sa propre queue), un symbole ésotérique associé à l'alchimie, au gnosticisme et à l'hermétisme, les enseignements fondamentaux de la maçonnerie.  Juste en dessous de l'Ouroboros se trouve un bonnet phrygien rouge, symbole représentant les révolutions illuministes à travers le monde.  L'ensemble de la Déclaration est gardé par des piliers maçonniques.

Le document officiel de la Déclaration des Droits de l'Homme contient plusieurs symboles occultes faisant référence aux sociétés secrètes. Premièrement, le symbole de l’Œil qui voit tout dans un triangle, entouré de la lumière de l’étoile flamboyante Sirius, se retrouve au-dessus de tout le reste (ce symbole se retrouve également sur le Grand Sceau des États-Unis). Sous le titre est représenté un Ouroboros (un serpent mangeant sa propre queue), un symbole ésotérique associé à l'alchimie, au gnosticisme et à l'hermétisme, les enseignements fondamentaux de la maçonnerie. Juste en dessous de l'Ouroboros se trouve un bonnet phrygien rouge, symbole représentant les révolutions illuministes à travers le monde. L'ensemble de la Déclaration est gardé par des piliers maçonniques.

Réaction contre l'illuminisme

Même si l’on disait que les Illuminati bavarois étaient morts, les idées qu’ils promouvaient devenaient néanmoins une réalité. Les francs-maçons et les rosicruciens étaient toujours prospères et les Illuminati semblaient vivre à travers eux. L’Europe traversait de profonds bouleversements alors qu’une nouvelle classe de personnes prenait les rênes du pouvoir. Des critiques ont commencé à émerger, révélant aux masses les forces secrètes derrière les changements dont elles étaient témoins.

Leopold Hoffman, un franc-maçon convaincu que les Illuminati avaient corrompu sa confrérie, a publié une série d'articles dans son journal intitulé Wiener Zeitschrift. Il a affirmé que les grades inférieurs des Illuminati avaient été dissous, mais que les degrés les plus élevés étaient toujours actifs. Il a également ajouté que la franc-maçonnerie était « subjuguée par l’illuminisme » et transformée pour servir ses objectifs. Il a également déclaré que la Révolution française était le résultat d'années de propagande illuministe.

En 1797, John Robinson, médecin, mathématicien et inventeur écossais (il inventa la sirène) publia un livre intitulé « Preuves d'une conspiration contre toutes les religions et tous les gouvernements d'Europe, perpétrée lors des réunions secrètes des francs-maçons, des Illuminati, et sociétés de lecture ». Ce fervent franc-maçon fut désenchanté lorsqu'il réalisa que sa confrérie avait été infiltrée par les Illuminati. Voici un extrait de son livre :

«J'ai découvert que le secret d'une loge maçonnique avait été employé dans tous les pays pour exprimer et propager des sentiments religieux et politiques qui n'auraient pas pu circuler en public sans exposer l'auteur à un grand danger. J'ai découvert que cette impunité avait progressivement encouragé des hommes aux principes licencieux à devenir plus audacieux et à enseigner des doctrines subversives à l'égard de toutes nos notions de moralité, de toute notre confiance dans le gouvernement moral de l'univers, de tous nos espoirs d'amélioration dans un monde meilleur. état d’existence futur – et de toute satisfaction et contentement de notre vie présente, aussi longtemps que nous vivons dans un état de subordination civile. J'ai pu retracer ces tentatives faites, pendant cinquante ans, sous le prétexte spécieux d'éclairer le monde par le flambeau de la philosophie et de dissiper les nuages ​​de superstition civile et religieuse qui maintiennent les nations d'Europe dans l'obscurité. et l'esclavage.

J'ai observé ces doctrines se diffuser et se mélanger progressivement avec tous les différents systèmes de la Franc-Maçonnerie ; jusqu'à ce qu'enfin, UNE ASSOCIATION ait été formée dans le but exprès d'extirper tous les établissements religieux et de renverser tous les gouvernements existants de l'Europe. J'ai vu cette Association s'exercer avec zèle et systématiquement, jusqu'à devenir presque irrésistible : Et j'ai vu que les dirigeants les plus actifs de la Révolution française étaient membres de cette Association et dirigeaient leurs premiers mouvements selon ses principes, et par des moyens de ses instructions et de son concours, formellement demandés et obtenus : Et, enfin, j'ai vu que cette Association existe encore, travaille toujours en secret, et que non seulement plusieurs apparitions entre nous montrent que ses émissaires s'efforcent de propager leurs détestables doctrines, mais que l'Association a des Loges en Grande-Bretagne correspondant à la Loge mère à Munich depuis 1784. . . L'Association dont j'ai parlé est l'ordre des ILLUMINATI, fondé, en 1775 [sic], par le Dr Adam Weishaupt, professeur de droit canonique à l'Université d'Ingolstadt, et aboli en 1786 par l'Électeur de Bavière, mais repris aussitôt après, sous un autre nom et sous une forme différente, dans toute l'Allemagne. Il fut de nouveau détecté et apparemment brisé ; mais elle avait alors pris des racines si profondes qu’elle subsiste encore sans être détectée et s’est répandue dans tous les pays de l’Europe » [17. John Robinson, Preuves d'un complot]

Augustin Barrel, prêtre jésuite français, a également publié en 1797 un livre reliant la Révolution française aux Illuminati bavarois. Dans « Mémoires pour servir à l'histoire du Jacobisime », il fait remonter le slogan « Liberté et égalité » aux premiers Templiers et affirme que, aux degrés supérieurs de l'ordre, la liberté et l'égalité ne s'expliquent pas seulement par « la guerre ». contre les rois et les trônes » mais par « la guerre contre le Christ et ses autels ». Il a également fourni des détails concernant la prise de contrôle de la franc-maçonnerie par les Illuministes.

"Barruel a accusé non seulement l'ordre inférieur de la maçonnerie d'avoir été trompé par Weishaupt, mais aussi ceux des propres Illuminati de Weishaupt, pour lesquels il avait fourni un autre niveau de direction top-secret connu sous le nom d'Eopagus, un cercle retiré de directeurs de tout l'ordre. , qui seul en connaissait les buts secrets. Pour Barruel, des dirigeants révolutionnaires tels que La Rochefoucauld, Lafayette et le duc d'Orléans étaient devenus des agents Illuminati et des dupes de radicaux plus extrémistes tels que Danton, des provocateurs qui déclenchèrent la rébellion dirigée par les Illuminati. Barruel a en outre accusé l'ensemble de l'establishment maçonnique français d'avoir été converti aux idées révolutionnaires de Weishaupt et que ses loges se sont transformées en comités secrets qui planifiaient des effusions de sang. [18. Tompkins, op. cit.]

 

Propagation en Amérique

La plupart des pères fondateurs de l'Amérique faisaient partie de sociétés secrètes, qu'il s'agisse des francs-maçons, des rosicruciens ou autres. Certains d’entre eux ont voyagé en Europe et connaissaient bien les doctrines des Illuminati.

De 1776 à 1785 – lorsque les Illuminati bavarois étaient ouvertement actifs – Benjamin Franklin était à Paris en tant qu'ambassadeur des États-Unis en France. Durant son séjour, il devient Grand Maître de la loge Les Neufs Soeurs qui était rattachée au Grand Orient de France. Cette organisation maçonnique serait devenue le siège français des Illuminati bavarois. Il a été particulièrement influent dans l’organisation du soutien français à la Révolution américaine et a ensuite fait partie du processus menant à la Révolution française.

En 1799, lorsque le ministre allemand GW Snyder avertit George Washington du plan des Illuminati « visant à renverser tous les gouvernements et toutes les religions », Washington répondit qu’il avait entendu « une grande partie des plans et des doctrines infâmes et dangereux des Illuminati ». Il conclut cependant sa lettre en déclarant : « Je crois néanmoins qu'aucune des Loges de ce pays n'est contaminée par les principes attribués à la société des Illuminati ».

Dans une autre lettre à Snyder, écrite un mois plus tard, Washington a poursuivi sur le sujet :

«Je n'avais pas l'intention de douter que les doctrines des Illuminati et les principes du jacobinisme ne se soient pas répandus aux États-Unis. Au contraire, personne n’est plus vraiment convaincu de ce fait que moi.

L'idée que je voulais transmettre était que je ne croyais pas que les loges de francs-maçons de ce pays se soient efforcées, en tant que sociétés, de propager les principes diaboliques des premières, ou les principes pernicieux des secondes (si elles sont susceptibles de séparation). Que certains d'entre eux l'ont peut-être fait, ou que le fondateur, ou l'instrument employé pour fonder les sociétés démocratiques aux États-Unis, a pu avoir ces objectifs ; et avait en fait en vue une séparation du peuple de son gouvernement, est trop évident pour être remis en question.

Partie de la lettre originale écrite par George Washington concernant les Illuminati

Partie de la lettre originale écrite par George Washington concernant les Illuminati

A en juger par cette lettre, George Washington était évidemment bien au courant des doctrines des Illuminati. Et même s'il ne croyait pas que les institutions maçonniques des États-Unis propageaient ses doctrines, il admet que des individus auraient pu entreprendre cette entreprise.

 

Après les Illuminati bavarois

Aujourd'hui, le terme Illuminati est utilisé pour décrire vaguement le petit groupe d'individus puissants qui travaillent à la création d'un gouvernement mondial, avec l'émission d'une monnaie mondiale unique et d'une religion mondiale unique. Bien qu’il soit difficile de déterminer si ce groupe descend directement des Illuminati bavarois originaux ou s’il utilise même le terme Illuminati, ses principes et méthodes en sont la parfaite continuation. Comme indiqué ci-dessus, le nom utilisé pour décrire l’élite occulte peut changer. Et, en fin de compte, le nom n’a pas d’importance ; ce qu’il faut reconnaître, c’est le courant sous-jacent qui existe depuis des siècles.

Selon Manly. P Hall, les Illuminati bavarois faisaient partie de ce qu'il appelle la « Fraternité Universelle », un Ordre invisible à la « source » de la plupart des Sociétés Secrètes Hermétiques du passé. Elle a œuvré pendant des siècles à la transformation de l’humanité, la guidant à travers un processus alchimique mondial. De la même manière que le Grand Œuvre alchimique cherche à transformer les métaux bruts en or, il prétend œuvrer à une métamorphose similaire du monde. Selon Hall, la Fraternité universelle se rend parfois visible, mais sous l'apparence de noms et de symboles différents. Cela signifierait que les Templiers, les francs-maçons, les rosicruciens et les Illuminati sont des manifestations temporairement visibles d’une force sous-jacente infiniment plus profonde et plus puissante. Cependant, les êtres humains étant ce qu’ils sont – faibles face à l’avidité et à la soif de pouvoir – ces mouvements se corrompent souvent et finissent par conspirer contre les masses pour plus de pouvoir et de gains matériels.

« Il y avait certainement un courant sous-jacent de choses ésotériques, dans le sens le plus mystique du terme, sous la surface de l'Illuminisme. À cet égard, l’Ordre a suivi exactement les traces des Templiers. Les Templiers revinrent en Europe après les Croisades, apportant avec eux un certain nombre de fragments choisis du savoir occulte oriental, dont certains avaient été recueillis auprès des Druzes du Liban et d'autres auprès des disciples de Hasan Ibn-al-Sabbah, le vieux sorcier. du Mont Alamut.

S’il y avait un profond courant mystique coulant sous la surface de l’Illuminisme, il est certain que Weishaupt n’était pas la Source Castalienne. Peut-être que les lys des Illuminati et les roses des Rose-Croix coulaient, par un miracle de la nature, de la même tige. L’ancien symbolisme le suggère, et il n’est pas toujours sage d’ignorer les monuments anciens. Il n’existe qu’une seule explication qui réponde aux exigences évidentes et naturelles des faits connus. Les Illuminati faisaient partie d'une tradition ésotérique issue d'une antiquité lointaine et qui s'était révélée pendant une courte période parmi les humanistes d'Ingolstadt. Une des fleurs de la « plante du ciel » était là, mais les racines étaient loin dans un meilleur sol ». [19. Salle, op. cit.]

Hall conclut que les Illuminati existaient bien avant l'avènement de l'Ordre de Weishaupt et qu'ils existent encore aujourd'hui. C’est sous couvert de défaite et de destruction que les Illuminati ont réalisé leurs plus grandes victoires.

« Weishaupt est apparu comme un fidèle serviteur d’une cause supérieure. Derrière lui se déplaçait la machinerie complexe de l’École Secrète. Comme d’habitude, ils n’ont confié tout leur poids à aucune institution périssable. L’histoire physique des Illuminati bavarois s’est étendue sur une période de seulement douze ans. Il est donc difficile de comprendre l'émoi profond que ce mouvement a provoqué dans la vie politique de l'Europe. Nous sommes forcés de constater que ce groupe bavarois n'était qu'un fragment d'un vaste projet composite.

Tous les efforts pour découvrir les membres des grades supérieurs de l’Ordre Illuministe ont été vains. On a donc coutume de supposer que ces grades supérieurs n'existaient que dans l'esprit de Weishaupt et de von Knigge. N'est-il pas également possible qu'un groupe d'hommes puissants, résolus à rester totalement inconnus, se soient placés derrière Weishaupt et l'aient poussé en avant pour servir de paravent à leurs propres activités ?

Les idéaux de l'Illuminisme, tels qu'ils se retrouvent dans les Mystères païens de l'Antiquité, étaient anciens à la naissance de Weishaupt, et il est peu probable que ces convictions longtemps entretenues aient péri avec son expérience bavaroise. Le travail qui était inachevé en 1785 reste inachevé en 1950. Les Ordres Ésotériques ne s'éteindront pas tant que le but qui les a amenés à l'existence n'aura pas été accompli. Les organisations peuvent périr, mais la Grande École est indestructible ». [20. Ibid.]

Le Grand Sceau des États-Unis représente la Grande Pyramide de Gizeh inachevée, symbole de l'œuvre inachevée des Ordres Ésotériques : un Nouvel Ordre Mondial.  Le sceau a été adopté sur le dollar américain par Franklin Delano Roosevelt, franc-maçon du 32e degré et chevalier de Pythias avec des liens avec Manly P. Hall.

Le Grand Sceau des États-Unis représente la Grande Pyramide de Gizeh inachevée, symbole de l'œuvre inachevée des Ordres Ésotériques : un Nouvel Ordre Mondial. Le sceau a été adopté sur le dollar américain par Franklin Delano Roosevelt, franc-maçon du 32e degré et chevalier de Pythias avec des liens avec Manly P. Hall.

 

Les Illuminati aujourd'hui

Si l’Agenda Illuministe est toujours d’actualité aujourd’hui, quelle forme prend-il ? Du point de vue ésotérique et spirituel, certaines Sociétés Secrètes modernes comme l'OTO (Ordo Templi Orientis) se prétendent les héritières de l'Illuminisme. D’autres chercheurs ont affirmé qu’il existe des Ordres cachés au-dessus des 33 degrés « visibles » de la Franc-Maçonnerie qui forment les Illuminati. Comme elles sont par définition secrètes, il est assez difficile d’obtenir des détails sur ces Ordres.

Le côté politique de l’Illuminisme moderne est beaucoup plus visible et ses projets sont évidents. Un groupe de plus en plus restrictif et concentré se voit confier la création de décisions et de politiques importantes. Les comités et organisations internationaux, agissant au-dessus des élus, créent aujourd'hui des politiques sociales et économiques appliquées à l'échelle mondiale. Ce phénomène est plutôt nouveau dans l'histoire du monde, car plutôt que des royaumes ou des États-nations, c'est un gouvernement fantôme non élu, composé de l'élite mondiale, qui devient progressivement le centre du pouvoir mondial.

« Sur un autre plan politique se trouvent des groupes idéologiques tels que le Council on Foreign Relations ou les participants au Forum économique mondial. Nous trouvons ici des dirigeants de la politique, des affaires, de la finance, de l’éducation et des médias qui partagent une croyance dans la valeur des solutions mondiales ; sont en position de haute autorité et d’influence ; et représentent différents niveaux d'implication dans le cercle restreint du groupe. La plupart des membres apprécient simplement l'opportunité de s'associer avec d'autres sommités bien connues et sont honorés de se voir offrir des privilèges d'adhésion ou de participation. Pourtant, l’idéologie aux plus hauts niveaux de ces groupes soutient un gouvernement mondial – qui serait administré par une classe d’experts et de planificateurs, chargés de diriger des institutions sociales et politiques organisées de manière centralisée. Bien que les membres puissent être persuadés d’ajouter leurs voix considérables à certaines politiques politiques et économiques transnationales, ils peuvent ne pas être aussi favorables (ou même conscients) des ambitions à long terme du cercle restreint. Bien que ces groupes tiennent souvent leurs réunions en secret, leurs listes de membres sont du domaine public. C’est l’agenda central qui est déguisé. [21. Wassermann, op. cit.]

Les principaux groupes et conseils d'élite sont l'International Crisis Group, le Council on Foreign Relations, le Forum économique mondial, la Brookings Institution, Chatham House, la Commission trilatérale et le Groupe Bilderberg. Le Bohemian Club est connu pour organiser des rassemblements informels de l’élite mondiale ponctués d’étranges cérémonies et rituels. L'insigne du Club est un hibou semblable à celui trouvé sur le sceau Minerval des Illuminati bavarois.

Insigne du Bohemian Club

Insigne du Bohemian Club

Si l’on étudiait attentivement les membres et les participants de ces clubs exclusifs, on remarquerait qu’ils combinent les politiciens, PDG et intellectuels les plus puissants de l’époque avec des personnalités moins connues aux noms célèbres. Ils sont les descendants de puissantes dynasties qui ont accédé au pouvoir en s’emparant d’aspects vitaux de l’économie moderne, comme le système bancaire, l’industrie pétrolière ou les médias. Ils ont été associés à des événements révolutionnaires, comme la création de la Réserve fédérale en 1913. Cet acte a complètement modifié le système bancaire des États-Unis, le plaçant entre les mains de quelques sociétés d’élite. Une preuve en est la décision de justice de 1982 déclarant que « les banques de réserve ne sont pas des instruments fédéraux aux fins de la FTCA [la loi fédérale sur les réclamations délictuelles], mais sont des sociétés indépendantes, privées et contrôlées localement ».

Dans son livre « Les Lignées des Illuminati », l'auteur controversé Fritz Springmeier affirme que les Illuminati d'aujourd'hui sont formés des descendants de treize familles puissantes dont les ancêtres avaient des liens proches ou lointains avec les Illuminati bavarois d'origine. Selon Springmeier, les 13 lignées sont les Astors, les Bundy, les Collins, les DuPont, les Freeman, les Kennedy, les Li, les Onassis, les Reynolds, les Rockefeller, les Rothschild, les Russell et les Van Duyn. [22. Fritz Springmeier, Les lignées des Illuminati]

Il ne fait aucun doute qu'en raison des ressources matérielles et politiques dont elles disposent, certaines de ces familles disposent d'un grand pouvoir dans le monde d'aujourd'hui. Ils semblent former le noyau de ce que nous appelons aujourd’hui les Illuminati. Cependant, conspirent-ils pour créer un nouvel ordre mondial ? Voici une citation tirée des mémoires de David Rockefeller qui pourrait répondre à quelques questions :

« Depuis plus d’un siècle, des extrémistes idéologiques aux deux extrémités du spectre politique ont profité d’incidents très médiatisés tels que ma rencontre avec Castro pour attaquer la famille Rockefeller pour l’influence démesurée qu’ils prétendent que nous exerçons sur les institutions politiques et économiques américaines. Certains pensent même que nous faisons partie d'une cabale secrète œuvrant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, nous qualifiant, ma famille et moi, d'« internationalistes » et conspirant avec d'autres dans le monde pour construire une structure politique et économique mondiale plus intégrée – un monde unique. , si vous voulez. Si telle est l’accusation, je suis coupable et j’en suis fier. [23. David Rockefeller, Mémoires]

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En conclusion

L’histoire des Illuminati a été réprimée ou révélée, démystifiée ou exposée, ridiculisée ou exagérée d’innombrables fois – tout dépend du point de vue des auteurs et du fait qu’ils soient des « apologistes » ou des « critiques ». Obtenir la vérité absolue sur un groupe qui a toujours été censé rester secret est tout un défi et il faut faire preuve de beaucoup de jugement et de discernement pour différencier les faits des inventions. Comme il n'est pas possible de répondre à toutes les questions relatives aux Illuminati, cet article a simplement tenté de dresser un tableau plus précis de l'Ordre et de présenter des faits importants le concernant.

L'atmosphère politique actuelle est très différente de celle de l'époque de Weishaupt et des pères fondateurs américains, mais il existe encore de nombreuses similitudes. Alors que les Illuministes bavarois auraient dénoncé l’oppression politique et religieuse du Vatican, une nouvelle forme d’oppression prend forme. Alors que les démocraties fusionnent en un seul gouvernement mondial, que la vie privée et les libertés sont remplacées par la « sécurité » et la surveillance de haute technologie, que les écoles répriment la pensée critique, que les médias abrutissent et désinforment les masses, que des opérations secrètes commettent des crimes contre l’humanité et comme toutes les manifestations majeures sont violemment réprimées par un État policier croissant, il est facile de tirer la conclusion qu’un système tout aussi répressif est actuellement en train d’être mis en place. Les Illuminati ont-ils véritablement « libéré » le monde occidental de l’oppression du Vatican ou ont-ils simplement continué sur leurs traces ?

" La minorité, la classe dirigeante actuelle, a sous sa coupe l'école et la presse, et généralement aussi l'Église. Cela lui permet d’organiser et d’influencer les émotions des masses et d’en faire son outil."


- Albert Einstein

6 novembre 2023

ARIANE 6 DEVRAIT REMPLACER ARIANE 5 ... MAIS LE PROGRAMME ARIANE 6 A DU PLOMB DANS L'AILE AVEC CETTE EUROPE TECNOCRATE !

Vous le savez, l’Europe c’est la paix blablabla.

L’Europe c’est aussi les concepts de succès répétés comme des mantras du genre « il faut faire un airbus des batteries », comme l’on dit à chaque fois qu’il y a un problème social dans notre pays qu’il faut « un grenelle du problème concerné ».

Il y avait 3 projets européens emblématiques avec lesquels j’ai grandi. Airbus, l’avion européen. Ariane, la fusée européenne. Erasmus, le programme d’échange européen.

Ces trois projets ont été des succès.

Au-delà de la réussite ils étaient objectivement porteurs d’une dynamique positive et généreuse. Ils étaient de l’optimisme, dans la science ou dans l’échange.

Ces projets sont à l’image de l’Union Européenne, devenue un ramassis de technocrates idéologues, méchants, violents et destructeurs.

Ils détruisent à peu près tout ce qu’ils touchent et nous voici sans fusée.

Berlin et Rome veulent en finir avec le monopole d’ArianeGroup dans les lanceurs lourds.

« Les Européens se déchirent autour de l’aide publique à l’exploitation d’Ariane 6. Berlin et Rome veulent en finir avec le monopole d’ArianeGroup dans les lanceurs lourds.

 

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C’est un sommet des ministres européens de l’Espace crucial, assorti d’un conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui se tiendra les 6 et 7 novembre à Séville, en Espagne. En toile de fond, la crise sans précédent des fusées européennes. L’Europe n’a plus d’accès indépendant à l’espace. Ariane 6, en retard de quatre ans, ne volera pas avant 2024. Elle n’est donc pas encore prête à prendre le relais d’Ariane 5, qui a réalisé son ultime mission en juillet dernier.

Vega C, la nouvelle version de la petite fusée italienne Vega, est indisponible jusqu’à la fin de l’année prochaine, depuis l’échec de sa première mission commerciale fin 2022. Et il n’est plus possible de compter sur Soyouz, depuis l’arrêt de la coopération avec la Russie, dans la foulée de l’agression de l’Ukraine.

D’où l’urgence à repenser en profondeur la stratégie européenne en matière de transport spatial. Et, à court terme, de tout mettre en œuvre pour qu’Ariane 6 soit un succès, en se mettant d’accord sur ses conditions d’exploitation. Ces dernières donnent lieu, depuis des semaines, à un bras de fer entre les 13 États membres de l’ESA sur 22, qui financent le programme, et ArianeGroup, le maître d’œuvre d’Ariane 6, ainsi que ses sous-traitants. L’industrie réclame en effet une réévaluation du soutien public, afin d’équilibrer l’exploitation de la nouvelle fusée. En clair : une subvention annuelle conséquente afin de ne pas perdre d’argent sur le marché commercial. ArianeGroup demande 350 millions par an, soit plus du double du montant accordé en 2021.

 

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Or, lorsque Ariane 6 a été lancée en 2014, l’ESA et le Cnes (Centre national d’études spatiales), auquel l’agence européenne déléguait jusqu’ici la maîtrise d’œuvre des fusées Ariane, avaient accepté de laisser cette responsabilité de maîtrise d’œuvre à ArianeGroup, tout juste créée par Airbus et Safran. En contrepartie, ces derniers avaient promis de ne plus demander de soutien public à l’exploitation. « Les industriels n’ont pas tenu cet engagement et ont demandé un soutien public dès 2021 », précise Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l’ESA. »

Bref, c’est la Bérézina spatiale européenne, et maintenant, il faut compter avec Space X d’Elon Musk qui a renvoyé à leurs études tous nos mamamouchis des ministères, de l’Union Européenne et de l’ESA, notre agence spatiale qui n’est même plus capable de faire voler une fusée.

Cette Europe est l’Europe de l’échec.

C’est assez logique.

Elle est devenue tellement technocrate, qu’elle n’a plus rien à envier à l’ex-URSS qui était une économie administrée.

Une économie administrée, cela ne marche jamais très longtemps et c’est exactement ce qui nous arrive.

Nous nous effondrons sous le poids de la technostructure bruxelloise et au nom de l’idéologie européiste qui rêve d’éradiquer les Etats nations pour donner naissance aux Etats-Unis d’Europe.

Les Etats-Unis d’Europe, sans pétrole, sans gaz, en guerre contre la Russie, sans identité, avec une démocratie en berne, … et maintenant sans fusée.

Tout ceci n’est qu’une vaste escroquerie dont il faudra bien finir par sortir ou alors il nous faudra mourir.

Un bien funeste choix en réalité.

Charles SANNAT

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