18ème Marathon International Alexandre le Grand de Thessalonique (Grèce)

Dimanche 21 avril 2024


Après les marathons d'Athènes (Grèce) en novembre, Lanzarote (Espagne) en décembre, Séville (Espagne) en février, place à celui de Thessalonique (Grèce) pour mon 4ème 42,195 km en cinq mois et demi. Et comme lors de chaque course, nous en profitons pour faire du tourisme. Ce jeudi, nous nous sommes rendus au pavillon 2 du Thessaloniki International Trade Fair pour y récupérer nos dossards. Le numéro 310 m'est attribué tandis que Julie qui va s'aligner sur le 10 km, portera le numéro 10699. On nous offre un tee-shirt de la course jaune bien fluo.









Ce dimanche matin, je me lève à 3h30 (ça pique !) pour me rendre en voiture au Stade National Kaftanzogleio où je trouve facilement une place de stationnement. Je prends place dans la première navette qui va nous conduire dans le village historique de Pella, lieu du départ du marathon. Je profite de ce trajet de près d'une heure pour essayer de dormir un peu.



Une fois à Pella, une longue lignée de toilettes nous accueille. J'en profite pour y faire un tour avant de me diriger au cœur du village sous les yeux de la statue d'Alexandre le Grand monté sur son cheval. La nuit disparaît progressivement pour laisser place au soleil qui commence à se pointer. La sono, assez forte et très entraînante, ambiance les coureurs et certainement les 2500 âmes de Pella malgré l'heure très matinale.










Dernier petit tour aux WC avant de me glisser dans le sas de départ. A 7 heures 30, les handisports prennent leur départ. Quelques minutes plus tard : Déka - Enniá - Októ - Eptá - Éxi - Pénte - Téssera - Tría - Dío - Éna - Arithmí. Le coup de pistolet retentit. Le début du parcours s'effectue en légère descente sur une large route. Elle n'est certes pas en très bon état mais c'est confortable d'avoir de la place. Nous longeons le Site Archéologique de Pella avant de tourner à gauche en direction de la voie rapide. Après le km 1, nous empruntons l'autoroute Thessalonique-Edessa en direction de la capitale de la Macédoine-Centrale et devons la suivre pendant 8 kilomètres jusqu'à Chalkidona que nous traverserons. Mais bien avant cette traversée, je dois faire une pause juste après le km 5. Le dos qui fait des siennes depuis plus de 15 jours a toujours tendance à m'handicaper. Lors de la traversée de Chalkidona, nous rencontrons les premiers spectateurs qui nous encouragent depuis qu'on a quitté Pella. Mais ce n'est pas très étonnant car on a fait pour le moment qu'une longue ligne droite en pleine nature sur cette voie rapide entrecoupée d'une succession de faux plats montants et descendants. Dès la sortie de Chalkidona, nous continuons sur l'autoroute. Toute la partie droite en direction de Thessalonique est fermée à la circulation automobile. Elle nous est totalement réservée. De l'autre côté du terre-plein central, en direction d'Edessa, la circulation reste ouverte, ce qui nous offre quelques coups de klaxon pour nous encourager. Les 12 premiers kilomètres sont couverts.




De son côté, Julie se trouve à proximité du Stade Municipal Ambelokipi de Thessalonique dans le sas de départ du 10 km. Une fois le départ de la course donné, le parcours traverse le quartier d'Ambelokipi avant de prendre la direction du port par les grands boulevards. Les deux derniers kilomètres permettent d'accéder à la promenade en front de mer avec en point de mire la Tour Blanche. Lorsqu'elle arrive à la hauteur de cette dernière, Julie continue sur le boulevard qui s'éloigne légèrement de la mer où elle franchit la ligne d'arrivée à la hauteur de la plus grande statue grecque d'Alexandre le Grand. Record personnel battu en terminant 150ème/2083 en 45'53" ! C'est avec une jolie médaille autour du cou et un bon ravitaillement qu'elle regagne notre location pour prendre sa douche en attendant mon arrivée.
















Lorsque Julie termine sa course, j'en suis à mon 22ème kilomètre. Et que dire d'autre à part que depuis qu'on a traversé Chalkidona, nous n'avons pas quitté une seule seconde cette interminable ligne droite sans personne pour nous encourager sauf lors de nos passages aux différents ravitaillements, qu'est l'autoroute Edessa-Thessalonique. Quelques petites montées viennent entrecouper cette monotonie. En plus, les coureurs sont tous éparpillés sur le tracé, du coup, j'ai l'impression d'effectuer un méga contre-la-montre individuel depuis le départ de Pella. Au moins, ça forge le mental !







Au km 28, je passe au-dessus de la rivière Gallikos, puis après le km 30, les immensités de paysages agricoles laissent place à l'urbanisation. L'autoroute traverse les zones d'activités ou artères de vie de Ionia puis Kordelio au km 35. Je continue ma progression plutôt pas mal même si ma préparation a été tout sauf optimale. Au 38ème km, après avoir grimpé sur un autopont et être aussitôt redescendu, je tourne à droite dans la rue Giannitson.










Au 39ème km nous tournons à droite dans la rue Dafnis puis à gauche dans l'avenue Kountouriotou. Plus que trois petits kilomètres de course (et en plus je ne suis qu'à quelques hectomètres de notre logement !) lorsque j'ai l'impression de ressentir l'arrivée de crampes mais en levant très légèrement le pied, cette impression disparaît quasiment aussitôt. J'arrive sur le boulevard Karatasou.






Le final, je le connais très bien, car entre balades et footings dans le secteur proche de l'appartement, on a pu l'emprunter à plusieurs reprises. Je finis par déboucher sur le boulevard Nikis, c'est-à-dire le long front de mer tant aimé par les promeneurs. Il y a beaucoup de monde de part et d'autre de la chaussée et les encouragements ne cessent de fuser. Je laisse sur ma gauche la place Aristote puis passage sous l'arche indiquant le dernier kilomètre de la course. Le brouhaha ne cesse d'augmenter, la musique également. Je pensais voir Julie dans ce secteur mais je n'ai pas réussi à l'apercevoir. La Tour Blanche s'approche de plus en plus vite. Ou alors c'est moi qui m'approche d'elle ! Au bout du boulevard Nikis, juste au niveau de la fameuse Tour Blanche, nous nous écartons légèrement de la mer pour arriver sur l'avenue Megalou Alexandrou avec la vue sur l'arche d'arrivée. Les 200 derniers mètres permettent de bien profiter d'une course plutôt mal commencée et vraiment bien gérée par la suite même si courir 35 des 42 kilomètres sur une autoroute toute droite avec pour seuls supporters les bénévoles des ravitaillements, a rendu ce marathon le plus difficile de tous ceux que j'ai fait jusqu'à présent. Je franchis la ligne d'arrivée au niveau de la statue d'Alexandre le Grand, 304ème/1268 en 3h30'40".
















Mine de rien, c'est mon troisième meilleur chrono sur la distance ! On me remet une très belle médaille autour du cou (la même que Julie mais en beaucoup plus grosse) avant que je poursuive mon chemin qui me mène en direction de la sortie de la zone d'arrivée. Lors de ce court trajet, je récupère une couverture de survie pour ne pas attraper froid, des bananes, une barre de céréales et deux bières... sans alcool ! Un petit coup de pas bien me prend quelques instants mais ça passe vite en m'accroupissant.



Une fois mon sac de change récupéré, je m'installe au pied d'une sculpture d'arbre dont les branches sont couvertes de capteurs photovoltaïques qui permettent de le rendre lumineux du crépuscule au lever du soleil. C'est ici que Julie me rejoint pendant que je termine de me changer.




Nous faisons les trois bons kilomètres de marche qui nous séparent de l'appartement car une bonne douche semble parfaitement méritée. Et un truc aussi ! Ce n'est pas parce qu'on se trouve dans le nord de la Grèce qu'on va déroger à nos habitudes ! Une fois la douche prise, direction le centre commercial ''One Salonica Outlet Mall" qui se trouve à 700 mètres de chez nous pour profiter de notre traditionnel : "une course, un Mc Do'' !





Dès demain, il nous restera une semaine complète pour profiter de Thessalonique et de la Macédoine-Centrale !