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Date de création : 09.04.2009
Dernière mise à jour : 09.05.2012
291 articles


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ANSUF YIS-WEN BIENVENUE

Publié le 31/12/2014 à 00:00 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie photo
ANSUF YIS-WEN    BIENVENUE

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Matoub Lounes le rebelle kabyle

Publié le 08/05/2012 à 15:33 par labellerebellekabylie Tags : matoub lounes
Matoub Lounes le rebelle kabyle

«Mais la paix renaîtra un jour et mes chants parmi vous célébreront à nouveau le printemps si cher à nos cœurs...».


Matoub Lounès-Reportage B.B.C

Le 24 janvier 1956, naissance de Lounès Matoub à Taourirt Moussa (Kabylie). A l'âge de 9 ans, il fabriqua sa première guitare à l'aide d'un bidon vide d'huile de voiture. Dès l'adolescence, il composa ses premières chansons.
Considérant que l'enseignement dispensé par l'école algérienne ne visait qu'à meubler la mémoire des pires aberrations, il déserta l'école en 1975. En 1978, il enregistra son premier album, dont le succès phénoménal l'imposa comme un grand espoir de la chanson algérienne d'expression berbère. Outre les chansons composées pour d'autres artistes, son œuvre est riche de 36 albums.
Elle traite les thèmes les plus variés : la revendication berbère, les libertés démocratiques l'intégrisme, l'amour, l'exil, la mémoire, l'histoire, la paix, les droits de l'Homme, la finitude, les problèmes existentiels.Il était témoin de son temps.
En dépit de son interdiction dans les médias algériens et notamment la radio et la télévision, il restait le chanteur berbère le plus populaire et adulé par tout un peuple. Criblé de 5 balles par un gendarme, lors des événements d'octobre 1988, il subit 17 interventions chirurgicales, 2 années d'hospitalisation, un sacrum artificiel, rétrécissement de sa jambe de 5 centimètres et son handicap à vie.
Enlevé par un groupe islamiste armé en 1994, séquestré pendant 15 jours et condamné à mort avant d'être libéré suite à une gigantesque mobilisation populaire.
Le 06 décembre 1994, il reçut "le Prix de la mémoire" décerné par Madame Danielle Mitterand, Présidente de La Fondation France Libertés (Paris) succédant ainsi à des hommes et des organisations qui ont consacré leur vie à la lutte pour la préservation du souvenir de l'aventure humaine.
Le 22 mars 1995, le S.C.I.J.(Canada) lui remit Le Prix de la Liberté d'expression. Le 19 décembre 1995, il reçoit le Prix Tahar Djaout décerné par La Fondation Abba au siège de l'UNESCO (Paris).
En 1996, il participe à la marche des rameaux en Italie pour l'abolition de la peine de mort. En plus de la chanson, il a pris sa plume pour interroger son âge et son espace dans un livre intitulé "rebelle" aux éditions stocks en 1995.


 

Le 25 juin 1998 Lounès Matoub est lâchement assassiné dans des conditions mystérieuses avant la sortie de son dernier album ( lettre ouverte aux…) qui lui a valu un Disque D'or.
Le 28 Juin, plusieurs milliers de personnes ont assisté à l'enterrement du poète devant sa maison dans son village natal
.

un poeme chanté par le rebelle


Ni les droits de l'homme, sous toutes les formes, ni aucune opposition n'ont pris part à mon malheur sauf le peuple comme un seul homme n'a osé défier la peur. Ce parti ou celui là, je ne me gênerai pas à les torpiller haut et bas, sans relâche mais sans mépris. Pour que les geôles s'effondrent, pour que tous les bourreaux s'ombrent dans les tristes nuits des ombres. Retirons nos baillons, rederons nos blasons. Accueillons cette lueur présage de bonheur. Toutes et tous pour une Algérie meilleure et une
démocratie majeur.

,

 

Monsieur le président, c'est avec un cœur lourd que je m'adresse à vous ces quelques phrases d'un condamné, étancherons peut être la soif de certains individus opprimés.
Je m'adresse à vous avec une langue empruntée, pour vous dire simplement et clairement que l'état n'a jamais été la patrie. D'après baconine c'est l'abstraction métaphysique, juridique, mystique, politique de la patrie. Les masses populaires de tout les pays aiment profondément leurs patries, mais c'est un amour réel, naturel, pas une idée, un fait. C'est pour cela que je me sens franchement le patriote de toutes les patries opprimées.

A mes frères ! à l'Algérie entière !
Des montagnes du DjurDjura jusqu'au fin fond du désert, montrons notre courroux.
Montrons que nous nous aimons, mais sans porter atteinte aux consciences.
Mais porter un coup fatal, décisif, à ces soi-disant opposants ;
A ces fainéants de la nation qui se pavanent dans les salons de l'Occident
Et qui nous embourbent de boue de désillusion.
Et à ces gens sans entente qui sèment le trouble et la honte sur cette terre prospère,
Très chère, où beaucoup de mères ont souffert.
Qu'ils se taisent !
Qu'ils se taisent !

Mais qu'ils se taisent ! "

 








Matoub Lounes fin du festival Slimane Azem


 


le patriote de toutes les patries opprimées


 




 

.



Matoub lounes a laamrew



Matoub Lounès Abehri n lhif sous-titré





LOUNES A L'ECOLE DES PERES BLANCS


 

DISCOGRAPHIE DE LOUNES MATOUB

Publié le 29/12/2011 à 22:18 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie

 

 

1978 : Ay Izem
  1. Ay Izem (Ô lion)
  2. Ifenanen
  3. Tegrawla-nne?
  4. Aqlagh
  5. Ya lferh-iw
  6. Lehbab-iw
  7. Terridh
  8. Anfiyi
 

 

1978 : Da3wessu
  1. A yemma azizen (Très chere mère)
  2. Azul felawen
  3. Nehder mitmal ddunit
  4. Tighratin an ruh
  5. Ina?d ayen akka
  6. Dde3wessu (La malédiction)

 

1979 : Ruh ay aqcic
  1. Yaw at n magret
  2. RuH ay aqcic (Va, jeune homme)
  3. Eqdaghlyass
  4. Ur diyi-ssedhlam (Le sort affligé)
  5. Ay akal hader
  6. Idewwer i wedrar (La montagne encerclée)
  7. Amirouche et Ferhat
  8. Yebdhed lawan
  9. Acangal yezi
  10. Arqiq lhal-iw

 

 

1979 : Yekkes-as i znad ucekkel
  1. Yekkes-as i znad ucekkal
  2. Ay imesdurar (Les montagnards)
  3. Aken kan id ttaxregh
  4. A tidett wi kem-i3ebban (Le fardeau de la vérité)
  5. Iwexxer wagu
  6. Djerdjer yessawel i Luris (Le Djurdjura appelle les Aurès)

 

1979 : A lhif yuran
  1. Azul a mmi-s idurar (Au fils des montagnes)
  2. Ger idurar n Luris (Les Aurès)
  3. Ufight yeduri tejra
  4. Tegrurez
  5. Ay idurar n djerdjar (Montagnes du Djurdjura)
  6. Abehri
  7. A lhif yuran (Malheur inscrit)

 

1979 : Ay ahlili
  1. Ay ahlili (La vérité dans les ronces)
  2. Atidett rdju
  3. Gara nnegh ur d yigri usirem
  4. Ay ahbib assa ad ruhegh
  5. Akwit ay arrac nnegh (Réveillez-vous, compagnons)

 

 

1980 : A ttwaligh
  1. Waka m di-ssawlen
  2. Xas ruh (Fin de règne)
  3. Ay aqcic (Au pays des Kabyles)
  4. Annagh i yi-iga ray-iw (La raison dévoyée)
  5. Tilelli (La liberté)
  6. Uh ay ihbiben-is
  7. Ttar-im a m-t-id-rregh (Ta vengeance)
  8. A ttwaligh (Vision)

 

1980: Récital à l'Olympia 80 (JSK)
  1. Intro
  2. JSK
  3. Imazighen
  4. D aghrib (L'exil)
  5. Lgirra tefra
  6. Poème
  7. Tter

 

1981 : Assagi ligh
  1. Zhut ay arrac
  2. Uh a yemma sber
  3. Ya lfehr-iw
  4. Poèmes tayeb
  5. Tighratin
  6. Assagi lligh (Je suis)

 

1981 : Sla3bitt ay abehri (vol.1: Sla3bitt ay abehri, vol.2: Yehzen Lwad Aissi)
Volume 1
  1. Sle3b-itt ay abehri (Le vent de la liberté)
  2. Defregh-k s wallen-iw
  3. An-nerrez wala an-neknu (Plutôt rompre que plier)
  4. Ay adrar n At Yiraten (La montagne des Aït Irathen)
  5. 

Volume 2

  1. Yehzen Lwad Aisi (Oued Aissi en deuil)
  2. Amuss yezga izedghiten
  3. Lwexda issaren (Terrible malheur)
  4. Berzidan (Président)

 

 

1981 : At Yiraten
  1. Muggregh At Yiraten (Les Aït Irathen)
  2. Iffis
  3. A askri
  4. A mmi azizen (Mon fils adoré)
  5. Yenayi aqli ad ruhegh
  6. Anef-iyi ad rugh(L'aunée)

 

1982 : Tirgin
  1. Ru ay ul (Nos reniements)
  2. Tighri idurar (L'appel des montagnes)
  3. Kumissar (Commissaire)
  4. Tirgin (Les braises)
  5. Assa tes3idh(Mon coeur sous une dalle)
  6. Letnayen iruh d tlata
  7. Amehbus-iw (Mon prisonnier)
  8. Mi neztel s lkif

 

 

1983 : Tamsalt n Sliman
  1. Ur ifur
  2. Imcumen
  3. Allah wakber (Allah est grand)
  4. Afalku bezru leghrib
  5. As lferh
  6. Abrid at n a3qel
  7. Tamsalt n Sliman (L’épreuve de Slimane)
  8. Yir tayri (L'amour infâme)
  9. A lexlaxel

 

 

1984 : A tarwa n lhif
  1. Lhaq (La raison)
  2. A sidi Abderahmane (Saint Abderahmane)
  3. Monsieur le Président
  4. Asa djazayri
  5. Igujilen (Les orphelins)
  6. A tarwa n lhif (Les enfants du malheur)

 

 

1985 : Da Hamou
  1. Da Hamou
  2. Asghersif (Le peuplier)
  3. Yechedh-as i rebbi leqlam
  4. zehr-iw (Ma chance)
  5. Tamsalt-iw (Mon épreuve)
  6. Atane n mmi (Le mal de mon fils)
  7. Lgirra n esscandriya
  8. Qelleb lmetl-im (Ton exemple)

 

1985: Lbabur
  1. Imghereq
  2. Ma sughegh (La calamité)
  3. Lbabur
  4. Tadukla (L'amitié)
  5. Ugadegh a k-rwin (Peur qu'ils te ravagent)
  6. Zzrigh accu
  7. Lebgh-iw d array-iw
  8. Mrehba s lehbab

 

1986: Les deux compères
  1. Les deux compères
  2. Yir argaz (Homme indigne)
  3. A mes frères
  4. Aghrib (L'exilé)
  5. Amek akka (Infamie et châtiment)
  6. Utlif
  7. Uh ay ihbiben-iw
  8. Ul-iw gezm-it (Coeur-crible)

 

1986 : Tamurt-iw
  1. Yir aqbayli
  2. Ddunit-iw (Ma vie)
  3. A tamurt-iw (Ma patrie)
  4. Lezzayer (L'Algérie)
  5. Askri
  6. Imdanen
  7. Eras tili

 

1987 : Tissirt n endama
  1. Tensa tafat
  2. Udem n Lezzayer (Le visage de l'Algérie)
  3. Ssehseb (Pourpense)
  4. Tadart-a
  5. Instrumental tensa tafat
  6. Tissirt n endama
  7. Dayen idub aruh (Les âmes fendues)

 

1988: Lmut
  1. Lmut (La mort)
  2. Ihedaden bbwawal (Les cisailleurs de mots)
  3. Idrimen
  4. Ay arrac (La jeunesse)
  5. Tidett yeffren (La vérité enfouie)
  6. Igirru n lkif (Le chanvre)
  7. Uzu n tayri (Le couteau de l'amour)

 

1988 : Rwah rwah
  1. Sserhas ay adu
  2. Aghrib (L'exilé)
  3. Abrid ireglen (La route entravée)
  4. Rwah rwah
  5. At-tili lhadja (L'insaisissable)
  6. Arrac n tmanyin
  7. S kra b-bwin-ihelken yehla (Les souffrants sans rémission)
  8. Attas i-ssyenan

 

1989 : L'ironie du sort
  1. Ayen iraden (L'ironie du sort)
  2. Yir lehlak (Elle s'arrache: la liberté)
  3. Wissen (La désillusion)
  4. A win iruhen (Amertumes et regrets)
  5. Laâmer-iw (Ma vie)
  6. Imceblen (La déchirure)
  7. Ameni (L'espoir)
  8. Ssu-yas (La gifle)
  9. Tarewla (Le repentir)

 

LOUNES avec sa soeur MALIKA

1991 : Regard sur l'histoire d'un pays damné (vol.1: Regard sur l'histoire... , vol.2: Izri-w)
Volume 1
  1. Regard sur l'histoire d'un pays damné (Chanson de 45 minutes)
  2. 

Volume 2

  1. Izri-w (Mes yeux)
  2. Ahlil Ahlil (Misère pour misère)
  3. Tadukli (Fratrie)
  4. Uzu tassa
  5. Abe?ri n l?if (La brise du malheur)

 

 
1993 : Communion avec la patrie (vol.1: Communion avec la patrie, vol.2: Lmehna)
Volume 1
  1. Hymne à Boudiaf
  2. A yemma amek (Quel est ton sort, mère ?)
  3. Imesshaf (Les monstres)
  4. Amjazi (Communion avec la patrie)
    

Volume 2

  1. A yemma yemma (La fleur saxifrage)
  2. Tuzzma n temgher (L'effroi de l'âge)
  3. Si ddaw uzekka tighri-w (De la tombe, mon appel !)
  4. Amessefray (Ma voix, dans le vide...)
  5. Tassaâdit (Tassadit)
  6. Lmehna (La peine)

 

1994 : Kenza
  1. Mm imezran (La gracieuse)
  2. A taffaregh deg wussan (L'agneau oblatif)
  3. Ttugh (L'amoureux réprouvé)
  4. Kenza
  5. Ruh ruh
  6. Tamara (La contrainte)
  7. Tannumi (L'habitude)
  8. Tatut (L'oubli)
  9. Tighri u gujil

 

1996 : Tighri g-gemma (vol.1: Assirem, vol.2: Tighri g-gemma)
Volume 1
  1. Asirem (L'espoir)
  2. Tameddit bwass (La fin du jour)
  3. Abrid n tdukli (L'horizon prospère)
  4. Asmekti t-tuzzma (Remords et regrets)
  5. Yir atan (La fatalité)
  6. Lghella n trad (Le butin de guerre)
  7. La soeur musulmane
  8. 

Volume 2

  1. Ta3ekkemt n tegrawla (Epreuves de révolution)
  2. Imettawen-iw (Mes larmes)
  3. Tighri g-gemma (La complainte de ma mère)
  4. Tuzzma (L'effroi)
  5. Lhif n nnger (La déshérence)
  6. Lmutt bwegrawliw (Compagnon de la révolution)
  7. Tighri n tadjalt (La révolte de la veuve)

 

1997: Au nom de tous les miens (vol.1: Semehtiyi, vol.2: Sel kan i dderz)
Volume 1
  1. Semmeht-iyi a lehbab-iw (Mes amis... désolé)
  2. Ay ixf-iw (Mon âme, que faire ?)
  3. Anda-tt thaâzibth (La vertu dépravée)
  4. A baba ruh (Va, père)
  5. Ay ahbib-iw (L'ami fidèle)
  6. Imcumen (Les scélérats)
  7. 

Volume 2

 

  1. Sel kan i dderz (Le temps au galop)
  2. Ffegh ay ajrad tamurt-iw (L'armée de sauterelles)
  3. At yetran (Les galonnés)
  4. Qqurent tregwa (Les rigoles de mes yeux)
  5. Ay izri yesrindimen (A chaudes larmes)
  6. Armi glalzegh i faqegh (Ebranlé)

 

1998 : Lettre ouverte aux… (vol.1: Tabratt i lhekam, vol.2: I luhqed zhir)
 
Volume 1
  1. Ayen ayen (Ma vie d'abîme)
  2. A tamghart (Sa perdition)
  3. Ifut lawan (L'ogresse de ma vie)
  4. Nezga (L'amour fou)
  5. Tabratt i lhekam (Lettre ouverte aux...)
  6. 

Volume 2

  1. Ur shissif ara (Le col du salut)
  2. Iluhq-ed zzhir (A nos portes, la mort !)
  3. Ddu d webrid-ik a l'hif (Salubre misère)
  4. Yehwa-yam (Libre et femme)
  5. Beddegh di tizi (Le gâchis)
  6. Serss iman-ik (Narcisse noyé)
 

 

UN POETE PEUT-IL MOURIR?

Publié le 28/12/2011 à 21:49 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie
UN POETE PEUT-IL MOURIR?

Lorsque les ténèbres engloutissent la clarté avec la hargne et la boulimie de la bêtise, et que l'on assiste amer au greffage morbide de l'identité millénaire, alors le mythe devient réalité.
Et ces démons nous agressent à chaque instant.
Nous refusons de plier.
Le greffon ne veut pas prendre et les bourgeons éclosent plus bas avec la rapidité de la force de la vie qu'on étouffe.
Nous n'aurons de paix que lorsque nous vivons avec nous-mêmes et que nos ancêtres cesseront de se retourner dans leur tombe.
La négation nous offusque à en mourir.
Les tréfonds de notre âme en sont martyrisés.
Matoub Lounes, tu chantes tout haut ce que tes frères ressentent tout bas.
Victimes que nous sommes d'un système où le mot liberté veut dire: liberté des uns à disposer des autres.
que même lorsque l'on perd son sang, l'atavisme se régénère. Y a-t-il loi de la nature plus belle?
La confiscation de notre liberté par ces gueux qui nous gouvernent a fait de notre peuple un troupeau malade où les meilleurs ont disparu, isolés ou vaincus, et les médiocres scintillants. Pleurez, ô vestales.
Chante-leur, Lounes, que la démocratie a été le premier goût dans nos bouche, que nous l'avons tétée au sein de nos mères.
Chante-leur notre soif de justice et de réparation. Chante, Matoub, chante!
Un poète peut-il mourir?

MATOUB AVEC SA MERE NA ALDJIA

*****MON NOM EST COMBAT*****

L'enterrement de Lounes Matoub

Publié le 26/12/2011 à 22:22 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie


Le 25 juin 1998 à la mi-journée, Lounès Matoub fut assassiné pas loin de son village au cœur de la Kabylie au lieu dit Tiberquqin relevant du village Tala-Bounan dans la commune de Ait Aïssi, daira de Ath Douala. Cet assassinat a bouleversé le monde entier et laKabylie en particulier. La population kabyle a aussitôt déferlé sur Tizi-Ouzou. Des manifestations publiques ont gagné le pays Kabyle entier.

Les funérailles du chanteur drainèrent des centaines de milliers de personnes, et la Kabylie a connu plusieurs semaines d'émeutes et de deuil.

Lounes est enterré dans son village natal Taourirt Moussa Waamar le 28 juin 1998.

 

LETOMBEAU DE LOUNES MATOUB

Matoub Lounès fait semblant de mourir

Publié le 27/06/2011 à 01:30 par labellerebellekabylie Tags : OubellilKabylie

Matoub, l’homme libre, tel le phénix s’en est allé pour ne pas vieillir.

Comment un homme qui ne faisait rien pour cacher ses défauts, et ils étaient nombreux, est devenu la référence de tout un combat, de toute une région et de toute une civilisation? La réponse à cette question réside dans le fait, que dans son oeuvre poétique, aussi bien que dans sa manière de vivre, Matoub Lounès a montré la voie la plus noble. Celle d´être soi-même, celle de ne rien farder, en se montrant tel que l´on est. Matoub Lounès avant d´être intraitable avec les autres l´était d´abord avec lui-même. Il était peut-être sûr de son talent indéniable, que rien ne pourrait éroder. Si ce n´est pas le cas, on pourrait conjecturer que Lounès était inconscient. Mais c´est aller vite en besogne, car en revisitant son oeuvre monumentale, on ne peut croire qu´un homme de cette trempe pouvait être si candide. Il était certes, d´une sincérité excessive, mais Matoub Lounès était doté d´une intelligence si aiguisée qu´il a réussi à s´imposer comme un seigneur dans son domaine et au-delà.
Aujourd´hui, treize ans après son assassinat, à l´âge de 42 ans, car les héros meurent jeunes, son nom revient sur les lèvres de tout Kabyle qui veut illustrer une discussion par l´une de ses maximes ou pour citer ses qualités humaines telles la générosité, le courage et l´honnêteté pour ne pas les citer toutes. Matoub a su rester vivant. Il continue à s´exprimer de sa voix succulente où colère et tendresse s´entremêlent dans des strophes qui emportent le mélomane dans le monde insondable des réminiscences. Ceux qui le connaissaient savaient que Matoub ne voulait pas mourir, mais aussi, il ne voulait pas vivre.
C´était un homme plein de contradictions, celle d´un poète incertain qui savait que la vie, bien que parfois valant la peine d´être vécue, globalement, elle ne valait rien. C´était un homme aux idées ambivalentes et en proie de façon permanente aux incertitudes de la vie. Un homme qui s´interrogeait sans relâche et qui savait que tout était éphémère dans ce monde mystérieux. Matoub a vécu en 42 ans l´équivalent d´un siècle.
Cent ans de solitude pour ceux qui savent que Matoub, bien que très sociable, au fond était seul. Matoub Lounès a beaucoup souffert certes, mais il a aussi connu le bonheur. Le vrai. Le bonheur que Matoub a vécu était intense. C´était un contentement qui succédait aux grands moments d´épreuve. Peut-il y avoir une félicité plus prégnante que celle qui vient après une terrible tempête? Matoub Lounès a bien fait usage de sa souffrance. C´est de cette dernière qu´il a puisé l´ensemble de son oeuvre.
C´est grâce à sa douleur et au fait que personne ne pouvait le comprendre qu´il est monté aux plus hautes cimes de l´art. Il a tout compris sans rien comprendre. Il était partout et nulle part. Tel un philosophe déprimé, Matoub avait, en dépit de son intelligence vive, la naiveté de croire qu´il pouvait changer le monde. Il rêvait que les hypocrites pouvaient être démasqués. Il croyait qu´on pouvait bâtir un monde avec des égocentriques qui ne sont préoccupés que de leur minuscule égo.
Matoub Lounès avait un projet de société qui ressemblait à un paradis terrestre. Il a plaidé la liberté de culte, le respect mutuel en dépit de toutes les différences, le droit de la femme de ne plus être un objet sexuel entre les mains des satyres de tous bords, le droit d´aimer et de se tromper, le devoir d´être sincère et de ne pas mentir... C´était trop beau pour qu´on le laissa faire. Ceux qui sont cloitrés dans leur tour d´ivoire ne savent pas que 13 ans après sa mort, Matoub est toujours présent, parfois plus qu´avant 1998. C´est pourquoi le décalage entre la réalité et ce qu´on pense être la réalité fait souvent des ravages dans un pays qui tue les vrais mythes et en fabrique des nouveaux, des repères factices, souvent honnis par le peuple. Matoub ne cessait de balancer entre un optimisme démesuré et un pessimisme réaliste.
Deux ans avant son départ, il clamait tristement dans un de ses meilleurs poèmes: «Mon esprit se mord d´abime, le crépuscule dévore le temps lucide, m´épouvante demain qui tombe, m´épouvante de même la tombe, Ah! m´épouvante le temps sans retour, et je n´ai pas trouvé de quoi assouvir cette absolue soif qui m´oppresse, sur elle, l´inaccessible prend appui...». Les prémonitions sont légion dans les textes matoubiens. Il a peut-être réalisé un rêve caché quelque part dans le tréfonds de son inconscient et dévoilé un jour: celui de ne pas mourir de vieillesse ou de solitude.
C´est vrai que mourir si jeune est une chance quelque part car vaut-elle la peine d´être vécue quand on a perdu l´innocence qui est la sève de l´existence et que l´on finit toujours par perdre face aux grandes désillusions de l´existence? Matoub Lounès a vécu comme il voulait, il a aimé sincèrement, il n´a pas trahi, il a bravé toutes les peurs et tous les tabous, il a volé haut, tellement haut qu´il ne pouvait rester avec nous.
Matoub, l´homme libre, tel le phénix s´en est allé pour ne pas vieillir. Comme toujours, il a préféré être le premier partout, être le premier à nous attendre dans ce ciel où il fait semblant de mourir. Il savait qu´un poète ne meurt jamais, lui qui avait tant évoqué sa mort. Les textes de Matoub sont pratiquement tous intemporels. Il chantait déjà en 1985: «C´est mon propre sang qui est traître, ce n´est pas toi, ma patrie, je ne suis pas ton ennemi, ce sont mes frères qui m´ont trahi».

Aomar MOHELLEBI-Dimanche 26 Juin 2011

SOURCE: QUOTIDIEN L'EXPRESSION

 

Discours et allocutions de Lounes Matoub

Publié le 25/06/2011 à 01:40 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie
Discours et allocutions de Lounes Matoub

Discours prononcé par Matoub Lounès à la Sorbonne à l'occasion de la remise du prix de la mémoire par Danielle Mitterand

Personne, et surtout pas les plus humbles, n'est épargné par la violence qui secoue l'Algérie. Dans mon pays, aujourd'hui, on est tué pour ce que l'on est, pas pour ce que l'on fait. J'ai été arrêté, mitraillé par le pouvoir comme chanteur berbère. Et lorsque, récemment, j'ai été enlevé par des éléments du GIA, ils ne m'ont pas reproché une quelconque collusion avec le pouvoir.
D'ailleurs, ils savaient que j'avais subi la prison, que j'avais été criblé de balles par les gendarmes à l'époque où l'intégrisme poussait à l'ombre des institutions de l'état. Non, ce qu'ils m'ont reproché, c'est d'être libre penseur, de rejeter la dictature arabo-isamique, de revendiquer mon identité berbère, antérieure à l'arabo-islamisme.
Ce qu'ils m'ont reproché aussi, c'est de chanter l'antique esprit de résistance, celui de la reine Kahina qui s'est opposée à la première invasion arabe.
Kahina, Massinissa, Jugurtha sont autant de noms qui sont aujourd'hui bannis de l'histoire officielle comme de celle des intégristes.
Car tous les dictateurs qui veulent s'approprier l'Algérie, commencent par la façonner pour la dominer. Et le premier acte, c'est d'effacer le mémoire du pays, c'est à dire son histoire. Les figures emblématiques de notre antiquité raisonnent comme autant de dénonciations de cette imposture.
La langue amazighe, c'est-à-dire berbère, chassée des plaines, retranchée sur les crêtes, refoulée dans le désert est la preuve vivante que le peuple algérien est d'abord berbère, même si une grande partie a perdu l'usage de la langue ancestrale. Cette négation de l'identité, cette mémoire tronquée, est une constante de notre histoire.
On nous a dit Romains, Byzantins, Arabes, Turcs, Gaulois et aujourd'hui encore dans cette Afrique du Nord libérée de toute tutelle coloniale, nous ne sommes toujours pas Amazigh. Pourquoi?
Comme disait Jean Amrouche:
"On peut affamer les corps, on peut battre les volontés, mâter la fierté la plus dure sur l'enclume du mépris. On ne peut assécher les sources profondes où l'âme orpheline par mille radicelles invisibles suce le lait de la liberté".
C'est ce lait de la liberté qui est sucé à travers les racines, qui rend indomptables les régions berbérophones.
Aujourd'hui, le Mouvement Culturel Berbère qui est le noyau identitaire, est aussi le fer de lance de la résistance. La culture berbère, à mes yeux, c'est cet attachement indéfectible à l'esprit de liberté.
D'avoir subi des siècles d'oppression nous rapproche des peuples qui ont connu la même destinée. Le berbère que je suis est frère du Juif qui a vécu la Shoah, de l'Arménien qui a vécu le terrible génocide de 1915, de Khalida Messaoudi, de Taslima Nasreen et de toutes les femmes qui se battent de par le monde, frère du Kurde qui lutte sous le tir croisé de multiples dictatures, et de mon frère africain déraciné...
Nous avons en commun la mémoire de nos sacrifices, je vous demande aujourd'hui de tisser les liens de la solidarité". Matoub Lounes, le 06 décembre 1994

Allocution de Matoub Lounès au Canada pour la remise du premier prix de la liberté d'expression

Mes amis,
Je tiens tout d'abord à remercier le S.C.I.J. pour tout ce qu'il entreprend pour réunir et non pour diviser. Je remercie aussi tous les journalistes ici présents, notamment les Français et les Canadiens, qui ont إ“uvré pour que j'obtienne ce premier prix de la liberté d'expression. Enfin qu'il me soit permis de rappeler que mon engagement pour la liberté d'expression, contre l'intolérance, remonte à la fin des années 70.
A l'époque et tout au long des années 80, nous étions un certain nombre d'hommes et de femmes engagées pour la reconnaissance de la dimension berbère en Algérie.
Le combat pour la liberté d'expression, contre l'intégrisme a commencé là: le droit pour un enfant kabyle de parler, d'apprendre sa langue maternelle, le droit pour tout algérien, sans exclusive, de connaître son histoire, ses origines riches et diverses.Berbérophone, arabophone ou francophone, l'Algérie - l'Algérie officielle - a privé ses enfants de leur personnalité.
Cette dépersonnalisation pour reprendre le mot juste de Kateb Yacine est aussi, peut-être largement, à l'origine du drame algérien.
"Aujourd'hui nous sommes engagés dans un combat tout aussi décisif, mais je crois que les atrocités, la sauvagerie ne doivent pas nous aveugler: il s'agit encore et toujours du même engagement, celui pour la liberté d'expression et la démocratie, contre l'esprit d'inquisition et le fanatisme, contre l'exclusion à commencer par celle des femmes et enfin, celle pour la reconnaissance pleine et entière de cette personnalité algérienne.
Toutes les souffrances algériennes sont miennes, parce que c'est sur le pays entier que s'est abattu l'ombre de la mort. Si demain la lumière de nouveau renaît, cela sera l'oeuvre de tous les Algériens enfin réunis contre le mensonge et les divisions savamment entretenues.
C'est l'Algérie toute entière qui est menacée, mais cette Algérie meurtrie, affaiblie du nord au sud, d'est en ouest continue pourtant à brandir le drapeau de l'honneur et de la dignité. L'histoire saura rendre hommage au courage et à l'incroyable abnégation de ces algériens face à la mort.
Ces journalistes, ces femmes, ces enfants, ces artistes, ces écrivains sont l'honneur de l'Algérie. Ils sont la conscience demain retrouvée de notre pays.
Grâce à vous, grâce à ce prix, le combat des algériens pour la liberté d'expression, contre l'intégrisme, bénéficie une fois de plus de la nécessaire reconnaissance internationale. Ainsi, exposés à la plus sauvage barbarie, ces Algériens sont aux côtés de tous ceux qui de par le monde refusent l'intégrisme.
Il ne faut jamais l'oublier.
Ce prix n'est pas pour moi, mais pour eux à jamais. MATOUB Lounes, le 22 mars 1995

Allocution de Matoub Lounès devant le congrès italien pour l'abrogation de la peine de mort

Mesdames et messieurs,
Je suis ici pour la Marche des Rameaux sur invitation de la campagne pour l'abolition de la peine de mort " ne touchez pas à Caen " et du parti radical.
Permettez-moi. de dire quelques mots dans ma langue maternelle, le berbère, à la mémoire de Jugurtha, roi de Numidie, mort dans une cellule ici à Rome il y a plus de deux mille ans: "a' ne rezse wala a' ne knu" (plutôt se briser que de plier).

Chers amis,
J'ai été condamné à mort par le GIA (groupe islamique armé). Ils m'ont condamné car pour eux je suis synonyme de dépravation dans mon pays. Chanter veut dire pour eux s'écarter du chemin celui de Dieu. Pendant les seize nuits qu'a duré ma séquestration, l'ombre de la mort ne m'a pas quitté un instant. J'avais peur, j'avais très peur. J'ai été confronté à la mort plusieurs fois dans ma vie, mais cette fois-ci cela a été le paroxysme de l'horreur. J'en ai échappé miraculeusement grâce à un énorme élan de solidarité. La Kabylie s'est soulevée comme un seul homme pour exiger ma libération sans condition. Malheureusement, beaucoup - et parmi les meilleurs d'entre nous - n'ont pas eu cette chance. Je ne voudrais pas vous remémorer cette expérience douloureuse. J'ai hâte de l'oublier comme j'aimerais aussi toujours me rappeler pour pouvoir interpeller la société devant ce danger mortel. Ce que je voudrais dire ici, c'est qu'il n'y a pas que les intellectuels ou les artistes qui sont condamnés à mort, assassinés. Aujourd'hui, on peu être condamné à mort sans le savoir. Comme ces jeunes filles qui rejettent le voile ou qui refusent " zaouadj el moutâa", ce fameux mariage de jouissance, ainsi que celles qu'on assassine sur le chemin de l'école. Comme ces jeune gens "coupables" d'avoir effectué le service national. Comme tant d'autre... "coupables" d'être parent d'un agent de police ou d'un magistrat ou simplement "coupables" d'avoir pris le bus.
Seigneur Dieu pourquoi?
Aujourd'hui, tout algérien qui se lève le matin est un condamné à mort potentiel. La mort, ou plutôt le crime est revendiqué, assumé comme moyen pour instaurer un régime qui est fondé sur l'assassinat. La mort est au coeur du système intégriste, au plus profond de son âme. Mais nous condamnons toutes les morts, y compris celles des Etats.
Merci pour votre action qui est aussi notre combat à tous: mettre fin à toute peine de mort officielle ou sauvage, "civilisée" ou barbare. Non! Non à l'intolérance !
Tissons ensemble les liens de la solidarité.
Je remercie le parti radical et vous tous ici présents pour m'avoir aidé et permis de m'exprimer. Demain, je serai présent pour apporter mon soutien à la campagne pour l'abolition de la peine de mort avant l'an 2000, à l'occasion de la Marche des Rameaux. Lounes Matoub

Lhacene ZIANI

Publié le 21/06/2011 à 19:02 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie
Lhacene ZIANI

Né à Timezrit - Bgayet en 1953, mathématicien et informaticien de formation, Lhacène Ziani est tiraillé entre l’art, la science et la politique.


Dès son jeune âge, il est subjugué par les poèmes de Si Mohand Ou Mhend, qu’il essayait tant bien que mal à imiter, composant des vers, parfois cohérents et d’autres loin de l’être. Mais il épatait déjà « le groupe »
Dans les années soixante-dix, il créa, avec d’autres (Ali Ait Ferhat, Zahir Adjou, Ali Ouali) le groupe « Ideflawen » qui devint rapidement célèbre à une période où il n’était pas aisé de se faire une place dans la chanson engagée, Idir et Ferhat Imazighen Imoula occupant largement le devant de la scène. Au temps où toute idée contraire à l’idéologie arobo-islamique, option choisie par le pouvoir, est considérée comme une atteinte à l’unité nationale, la métaphore était alors la dernière arme du peuple. Les années 70 furent répressives pour la culture en général, et plus particulièrement pour Tamazight qui était loin de la « culture officielle » de l’Algérie. Ainsi, toute chanson, tout poème étaient un message revendicatif.
En effet, depuis l’indépendance, l’Etat se définit comme arabe et musulman et les Kabyles ne se sont jamais reconnus dans cette identité « imposée ».
En fait, dés l’origine du Mouvement national, 1925 à 1936, l’option idéologique fut déjà choisie. Elle se concrétisa, politiquement, après l’indépendance du pays en 1962. L’identité nationale projeté alors était définie comme arabo-islamique.
Lhacène Ziani est de ceux qui pensent que « les écrits restent » et surtout de ceux qui n’aiment pas se taire. Par conséquent, dès l’ouverture opérée en Algérie, il pense éditer et transmettre ainsi ses poèmes aux générations à venir… Même s’il compte composer toujours des paroles de chansons, aussi bien pour son groupe Ideflawen, que pour des nouveaux, tel Anzar (Canada).
« Soupir » est le premier livre née de cette volonté d’écrire. Un mélange d’essais philosophiques, ponctués de mélodies harmonieuses appelées ici poèmes. Les thèmes abordés sont complexes, mais l’auteur y va avec aisance.
Comme tout migrant, Lhacène se sent déchiré, disant qu’il ne peut rire, pleurer que dans la langue de sa mère. C’est ainsi que nous retrouvons dans son recueil, « Folle Algérie », l’amour de la patrie, dans le regret exprimé de ce qui s’est abattu sur son pays… Regrettant fortement cette terre mère.
Il nous définit aussi sa personne, faite d’un paysan, d’un artiste et d’un intellectuel... Un intellectuel qui nous dit de « faire la guerre à la guerre », car « c’est à ce prix là, la paix. » Dans sa poésie, on décèle aisément l’influence du chanteur Kabyle Slimane Azem, particulièrement au niveau du style (rime et mesure).

video de Hacemess
 
 
poeme de Lhacène ZIANI hommage a Lounes Matoub
 
Lwennas Abehri seffer ghiwel
R tmurt rzu fellas
Gat îssi kker âtel
Anda akken yeghli lwennas

Tawwrirt mussa tuklal
Ad tt sâddid din yiwen was
Sellem ghef igenni d wakal
Matoub zzi-d i lharas
Ma tewâd ini-d awal
Ttkhil-ek sebber yemmas

Awi tamgut n lehbeq
Rras azar ghef uzekka-s
Inas mi deg wzal ireq
A yahbib i k yecca rsas
Deg damen-ik ad d yemghi lheq
S wuglan negh stughmas

Ihi ad k seddugh asefru
Hdut i yizem aghilas
Inas tamurt akw testru
Tejjid-d ilem d lweswas
Neggul am assa ad tt nefru
D wid igh yefkan maras

Tecebhed timeghriwin
Ternid lmelh i lfuruh
Mara chenunt tehdayin
Yamt tighratin ad nruh
Kker ma ttrud a yahnin
Dacu ara isbren rruh.

D bab n nnif d ahwawi
Ad nef iwi bghan ad yegzem
Tecnid-agh-d lhasnawi
Lânqa, Sliman Azem
I tizya-k ternid iswi
Yiwen ur izmir ad k yezzem

Fellak iqersed wedrar
Assayi inheded yughwas
Ifrawes udjadarmi lâr
Tadukli trennu tissas
Tamurt ayi ad s neg leqrar
D lawan ad tbeddel lsas.
 
Hommage à Muhend U Yahia Mohya

Mon cher Mohya, que la paix soit sur ton âme !
Mes sincères condoléances à ton fils, à tes proches, à tes admirateurs,
À tous les disciples du narrateur...

Légende de ton vivant, mythique pour toujours,
Ton langage s’est déteint sur la génération et continue son cours...
Ta sensibilité et ton génie ont su explorer l’imaginaire
D’un peuple plusieurs fois millénaire.

La justesse de tes mots n’a d’égale que la rigueur mathématique
qui est la tienne.
Ils sont d’une force que seuls l’amour et la bonne foi détiennent !
Tu fus celui qui a su planter l’universel
Dans l’essence fortement enracinée de nos origines,
Avec ton grain de sel,
Avec une simplicité déconcertante que seule la générosité connaît.

La finesse de ton expression et son authenticité,
La richesse de tes images, de tes métaphores,
Tes rimes grave et sonores
Ont séduit nos meilleurs, nos plus forts
Qui ont fièrement interprété
Ta poésie, tes vers d’or...

Tes recherches du sud au nord
Et jusqu’à l’extrême orient
Au prix d’un immense effort
Ont rehaussé nos talents.

Oh ! Le théâtre kabyle...
Tu fus le fondateur incontesté,
Ton emprunte indélébile
Le marque de toute ta bonté !

Ton humour répond comme un écho
Et en toute circonstance
Pour secouer les ego,
De sa fraîche substance
Et remuer les plus indifférents.

Tes œuvres te survivront à l’éternité !
Tu as vécu dans la modestie et la dignité...
Aucune tentative, aucune tentation n’a réussi à attenter
À la force de ton caractère, à ton intégrité !

Ni l’argent, ni la gloire,
Ni les plaisirs de la vie,
Encore moins le pouvoir
Qui corrompt et qui dévie
N’ont pu se faire valoir
Pour te faire quelconque envie !

Ta sobriété est un exemple de courage,
Ta discrétion, un exemple de grandeur d’âme.
L’humilité de ton sage
Entretient la grande flamme...
Ta générosité a abreuvé
Une culture en détresse.
Ton engagement a prouvé,
Par la finesse de tes prouesses
Et puise d’une profonde conviction...

Aujourd’hui, la source intarissable est aspirée par le néant,
Les rivières qui y sont nées font leurs chemins...
Je suis fier de t’avoir connu,
Heureux d’avoir échangé avec toi
Et enrichi pour la vie...

Tu demeureras dans la mémoire collective un monument !
Tu nous quittes, nous te regrettons :
Que la paix soit sur ton âme 


Hassene par algeronet
Par Makhlouf BOUAICH



LE POETE KABYLE OUBELLIL

Publié le 31/05/2011 à 02:11 par labellerebellekabylie Tags : oubellilkabylie

LE POETE KABYLE OUBELLIL

Poême Arraw n Crif de OUBELLIL

Poême Ussan de OUBELLIL

conte kabyle

Publié le 07/05/2011 à 07:43 par labellerebellekabylie
Lelion a mauvaise haleine

Un jour, dans un sous-bois de la Kabylie montagneuse, deux femmes ramassaient des branchages en complément des fagots qu'elles ramenèrent à la maison en prévision de l'hiver. Elles pousuivirent leur conversation,... passant du coq à l'âne et faisant feu de tout bois.
L'une s'exprime avec subtilité, l'autre flirte avec la niaiserie.

Au gré de son flot de paroles, la femme niaise s'adressa à sa bellesoeur de compagne
-" Ce maquis est peuplé d'animaux sauvages. J'en ai peur..." Toute tremblotante, elleajouta:"celui qui me fait leplus peur est lelion. Il peut nous dévorer toutes crues, sans crier gare, sans égard."

O quellesurprise!
Lemaître des lieux apparut: "Bonjour Mesdames! J'ai tout entendu de mes propres oreilles" s'exclamat-il. Lelion poursuivit sa marche lente et son discours: "N'ayez crainte, il ne vous arrivera aucun mal tant que je serai vivant. Je vous donne ma paroled'honneur en ma qualité de roi. Vous êtes déjà venues couper du bois et je sais que vous reviendrez certainement rassurées par mon discours." Il disparut rapidement.

Dans sa bêtise , la femme niaise n'avait pu se taire et se contenter de remercier lefelin, l'animal sauvage fort de ses belles paroles.
Ellereprit la conversation et lança à l'attention de son interlocutrice:" lelion a mauvaise haleine... il me donne envie de vomir..."

Loin de se douter que lelion l'avait entendue, ellelevît réapparaître, furieux. Il lui intima l'ordre de lui asséner un coup de hâche sur lefront. La femme refusa, s'écriant:" Comment oserai-je faire ceci? Sire, vous êtes leroi des animaux et lemaître des lieux..."
Lefauve redoubla de férocité et la menaça de la dévorer si ellen'exécutait pas. Alors elles'éxécuta.
Lelion disparut à nouveau
Les deux femmes rentrèrent à la maison, portant à leurs dos.

Un jour, à l'accoutumée, les deux femmes retournèrent chercher du bois dans lemême lieu.
Soudain, lelion apparut et alla droit devant la femme niaise. Il l'invita à observer son front et à constater la guérison de la blessure sans cicatrice, letemps aidant.

"Les mauvaises plaies cicatrisent et guérissent. Les mauvaises paroles creusent et se nourrissent."

"Yir lejruh
Teqden hellun
Yir lahdur
Qazen rennun". Disait-on en kabyle.


par : chanteuse kabyle moderne : Malika Domrane