( 21 janvier, 2004 )

Edouard MARIEPIN-Décédé

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Edouard MARIEPIN-Décédé

Edouard PAJANIANDY
Alias MARIEPIN

Né à Pointe-À-Pitre en 1916, d’une famille aisée, mère pianiste, père accordéoniste, ce couple de mélomane initie très tôt leurs trois enfants à la musique. Edouard et ses deux sœurs suivent des cours de solfège et de piano, plus tard, ils étudieront l’harmonie.
A l’age de sept ans, Édouard a pour professeur un premier prix international d’harmonie (vous commencez la musique par la ou elle fini) s’entend-t-il dire, tant il a assimilé ses cours, il affiche de l’avance sur le programme qui lui est imposé, au lycée il est le condisciple de Romney, de Edmond Lautrie et bien entendu de Albert Lirvat, il adhére évidemment à l’orchestre  » Los Créolitos  » du lycée Carnot, dirigé par Albert Lirvat. Ensemble ils lancent la biguine  » Doudou… mi touloulou a ou la  » vous connaissez le succès remporté !, Edouard est à la clarinette et au saxo. Venu à la Martinique en 1942 afin d’effectuer son service militaire, il y restera jusqu’à la fin de la guerre en 1945, il y fait la connaissance de Sonson Alivon, un jeune pianiste Martiniquais ; en compagnie du guitariste Marcel Fibleuil, de Roland Théolade et des frères Gaboli qui sont médecins, ceux ci le conduisent chez Anderson Bagoé, avec ce dernier, il découvre qu’il est en plein dans le milieu musical Martiniquais.
Les deux musiciens s’apprécient et se lient d’amitié, Mariépin considère qu’ils ont le même tempérament, la même conception de la musique et peut être les mêmes gênes, ils sont tous deux très accrocheurs et très entreprenants ; et leur mentalité se vaut, Édouard adhère à l’orchestre que dirige Anderson, leur collaboration les pousse à s’associer à l’ouverture d’un dancing Boulevard du Général De Gaulle à Fort de France, ces deux grands musiciens ne se sépareront qu’au départ de Mariépin pour la France,  » je garderai de toi un précieux souvenir  » dit-il à Anderson en accédant au bateau.
Dés qu’il arrive à Paris, il se rend  » Place Pigalle  » ou à lieu le rendez-vous des musiciens, il y rencontre de nombreux copains dont Albert Lirvat qui l’embauche à la  » Cigale  » très rapidement, il aura une proposition d’enregistrement d’un des directeurs de la maison Pathé qui venait régulièrement l’écouter ensuite, il signe un contrat au  » Club de l’Opéra  » ses prestations sont appréciées tant au piano, a la guitare, a la clarinette et au saxophone, celles-ci se terminent toujours par un  » bœuf  » quand viennent le voir Robert Mavounzy, Emilien Antile ou les trois frères. Avec don Bareto, il décroche un contrat qui les conduira dans une tournée en Europe (Suisse, Allemagne, Belgique, Hollande etc.). Edouard Pajaniandy déjà chef d’orchestre et excellent poly-instrumentiste, s’affirme comme excellent compositeur  » je suis dit-il de la trempe des grands compositeurs tels que Gérard LAVINY, Albert lirvat, Barel Coppet, Anderson Bagoe  »
C’est avec un succès sans précédent que les musiciens et ses admirateurs accueillent la merveilleuse biguine  » Parfum des Iles  » suivent quelques autres aussi belles,  » Pour te faire régner « ,  » Paradis Antillais  »  » Fête à la Guadeloupe « ,  » Feu de Camp  » et des dizaines encore.
En 1965, après avoir longuement écouté plusieurs trompettistes et dans sa logique d’excellent musicien, perfectionniste de surcroît, il décide de s’acheter une trompette, après une étude approfondie de l’instrument, il en sort des sons au dessus de ses espérances, il se perfectionne et se sentant le maîtriser, il se voit en mesure de donner un concert afin de se faire connaître comme trompettiste, il remporte une ovation à la dimension de sa personnalité, l’on connaissait Mariépin grand clarinettiste et saxophoniste, grand pianiste et guitariste, grand joueur de batterie le voilà grand trompettiste.
Ses compatriotes acceptent difficilement ce genre de performance, ils le qualifient de musicien arrogant et prétentieux, imbu de sa personne, affichant du mépris autour de lui.
Les sœurs de Mariépin devinrent aussi de grandes musiciennes, pianistes et guitaristes, elles officièrent dans plusieurs orchestres à Paris, Mesdames Troubadour et Balthazar eurent chacune un fils de la même envergure que leurs mamans et oncle, ce sont Roland Balthazar et Antoine Troubadour, les familles Fanfant, Siobud, Benoit, Pajaniandy et autres ont marqué le siècle dans le domaine de la musique traditionnelle des Antilles-Guyane.
Il decede en Guadeloupe le mercredi 21 janvier 2004
(Aude BAGOE)

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ÉDOUARD PAJANIANDY (1916-2004)

Édouard Pajaniandy dit « Mariépin » est né à Pointe-à-Pitre dans une famille de mélomanes. Son père, éleveur, exploitait un dancing au n° 108 de la rue Frébault. Le jeune garçon apprend le banjo, le piano et fait partie avec Albert Lirvat de « Los Creolitos », un orchestre de lycéens. Il se produit dans les soirées privées de la société guadeloupéenne et envisage une carrière professionnelle.

En 1937, il accompagne Roger Fanfant à l’Exposition Internationale de Paris. De retour en Guadeloupe, il se passionne pour Benny Goodman et se met à étudier avec opiniâtreté la clarinette, l’harmonie et l’improvisation. En 1942, militaire à la Martinique, il rencontre les musiciens locaux, joue dans l’orchestre du saxophoniste Anderson Bagoé et forme un quintette avec le trompettiste guadeloupéen Henri Reynaud. Pajaniandy arrive en France début 1945. Il est engagé à son arrivée dans l’orchestre cubain des frères Barreto qu’il accompagnera durant cinq ans. Il fait ensuite plusieurs tournées en Europe, notamment dans l’orchestre du trompettiste Rex Stewart puis dans celui du trompettiste Bill Coleman.

À partir de 1952, il passe avec sa propre formation dans les casinos de France, se produit à « L’Éléphant Blanc » à Paris et enregistre plusieurs 78 tours. En 1961, Mariépin regagne définitivement la Guadeloupe. Sur la commune du Gosier, il ouvre une boîte de nuit « La Tortue ». Le pianiste de jazz guadeloupéen Alain Jean-Marie l’accompagnera durant quatre ans.

Dans les dernières années de son activité, Mariépin se produisait au piano-bar des grands hôtels de la Guadeloupe, avec un art et un brio dont il avait le secret. Pajaniandy a été injustement oublié par rapport à d’autres clarinettistes et saxophonistes antillais plus connus bien qu’il les ait souvent surpassés du point de vue de la technique, de l’habileté dans l’articulation du phrasé ou de l’invention harmonique

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( 23 novembre, 2003 )

Max RANSAY-Décédé

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 Max RANSAY-Décédé

Max RANSAY- 1942 -2003

 Né au début de l’année 1942 à Saint-Pierre « Ville d’art et d’histoire », Max RANSAY a 15 ans lorsque débute sa carrière musicale. À l’époque il est entouré de Joe AMAB, Léon SAINTE-ROSE, Alex MARTINE… Il chante avec le groupe « Les Léopards » avant de commencer sa carrière solo, qui le conduira aux Amériques, en Afrique, en Europe et bien sûr dans les pays anglophones de la Caraïbe.
Son premier album « Manzè Anita », réalisé avec la complicité de Joe AMAB, du célèbre Hurrar COPPET, de Nel LANCRY…, fût enregistré en live dans une paillote, et suivi de cinq autres.
Satirique, humoristique ou romantique, à sa manière, Max RANSAY est sans doute l’artiste le plus populaire de la Martinique. Le parcours de cet artiste fait de lui un interprète incontournable de musique traditionnelle. La totalité de son oeuvre discographique est couronnée de succès.
Des titres devenus classiques comme : « la route chanflô », ou « la po fwomaj », … ont réuni bien des générations. Max a également des talents de comédien, remarqués dans une série intitulée « Yoka ».
Max RANSAY, dans le souci de rester un artiste inter génération, a su tourner sa casquette et laisser place à MC Max ou Tonton Max, chanteur de Ragga. Evoluant dans une famille de musiciens confirmés, chacun prête main-forte à Max. Kali, son neveu qu’il n’est plus utile de présenter, est son arrangeur exclusif, et sa sœur Liliane Ransay (mère de Kali), lui offre de chanter ses émotions.
Avec 7 albums solo et plus de 40 disques enregistrés avec les groupes dont il a fait partie, Max Ransay est depuis toujours, engagé dans la grande bataille pour la reconnaissance de la musique traditionnelle et son oeuvre fait de lui un pilier de l’industrie musicale antillaise.
DISCOGRAPHIE -1992 ATOUMO, 1995 CŒUR D’UN HOMME ,1998 MONT BENI ,2003 A L’OMBRE D’UN GEANT

PARCOURS MUSICAL DE MAX RANSAY

1981 INKAPASITÉ – Album « BEST OF LEOPARDS » (réédité en 2002)
1987 ROUTE CHANFLÔ (version originale) – Maxi Vinyl – titre disponible dans le coffret « ZOUKOLLECTION »
1988 MWEN DÉSANN’ ST PIÈ – CD KALI « RACINES 1 »
1992 DARLAGADAR – Album « ATOUMO »
1995 ROUTE CHANFLÔ (version cuivres) – Albums « CŒUR D’UN HOMME » et Compil « AMBIANCE CREOLE »
1998 LA FOULE – Album « MONT BENI »
1999 STANISLAS (Titre d’Eric VIRGAL)– Album « AMBIANCE CARNAVAL »
2003 JILO / WI SA VRÉ– Album « A L’OMBRE D’UN GÉANT »
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Max Ransay

MUSIQUE
Max Ransay : 5 ans déjà
Melinda BOULAI France-Antilles Martinique 25.11.2008

Le 25 novembre 2003, Max Ransay disparaissait. Cinq ans après sa mort le souvenir reste. Nous avons choisi de faire témoigner l’un de ses amis proche Michel Thimon.

« Max! Je l’ai connu quand j’étais adolescent. C’est un exemple de musicien attaché à la tradition, qui reflète l’esprit de la biguine de Saint-Pierre. Il a un côté canaille, cancanier, provocateur… » raconte plein de joie Michel Thimon. « Ceux qui le connaissaient ont en tête l’image d’un vagabond, mais au fond, il était très sensible, i té enmen pléré kon en madeleine. » Les souvenirs pullulent dans l’esprit de son ami, les éloges ne tarissent pas pour parler de Max. La grande gueule, le bougre de Saint-Pierre, spécialiste des « jurons authentiques » , était un artiste ambivalent qui savaient nous faire rire et nous émouvoir aux larmes.C’est en 1942 que Max vient au monde à Saint-Pierre. « Il est issu d’une famille bourgeoise, mais Max lui est à l’inverse de l’éducation qu’il reçoit. Dans sa famille il applique les règles, mais dehors c’est un tout autre homme, un bout en train… » se souvient son ami. « Sa carrière musicale, il l’a débuté par des concours de chants. Il sera ensuite remarqué par un harmoniciste Joe Amab avec qui il fera ses débuts. Vient ensuite le groupe « Martinez y su Combo » qui l’intègre comme chanteur, puis « Los Caribes » de Léon Sainte-Rose » nous précise Michel Thimon. Et puis bien sûr la belle époque des Léopards, groupe qu’il va diriger, avec lequel il parcourt le monde. « Nous sommes dans les années soixante-dix, c’est à cette époque que je l’ai connu. Il est venu me chercher chez moi, pour intégrer la formation. Max, à l’époque des Léopards exigeait qu’il y ait sur l’album une mazurka, une biguine, un slow, un boléro » .Un amoureux de la musique traditionnelle
Après les Léopards, il crée son groupe Kalibou qui deviendra Atoumo. Il entame ensuite une carrière solo. Aujourd’hui encore ses morceaux : « La route Chanflô » , « la pô fwomaj » , « La comet » , « Abandon » … restent dans les mémoires. Un voyou pour certains, un homme sensible pour d’autres. Un homme populaire que personne n’a oublié et que personne n’oubliera. « Cinq ans après sa mort, il est toujours vivant » lâche Michel Thimon qui lui rend toujours hommage à travers la chanson, « On ne meurt pas d’amour » . Une chanson qui a été écrite par le père de Max. Peu de gens le savent, mais son père était poète » .Comment parler de Max Ransay sans parler de sa famille ? Sa soeur Liliane qui lui écrit son succès intergénérationnel « Coeur d’un homme » , ses neveux et nièces musiciens. Dans le coeur de tous ceux avec lesquels il a travaillé le souvenir est indélébile : Un homme à la fois « comparaison » et sensible, voyou. Un artiste sincère qui avait la gouaille, que l’on n’oubliera jamais.
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Bonjour Mano,

Christian-Alain Modeste a commenté votre lien.

Christian-Alain a écrit : « Max était un Grand Artiste de chez nous, qui a fait énormément de bien à notre musique traditionnellle, mais, surtout, c’était un homme de bien,sans hypocrisie, avec le coeur sur la main, un véritable ami. Je me souviens encore de Max à l’époque où, ensemble, nous avons fait notre service armé à Desaix. Ce furent de bons moments… Que ton âme, cher Max, repose en Paix ! »

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( 16 août, 2003 )

Idi AMIN DADA-Décédé

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Idi AMIN DADA
Biographie de Idi AMIN DADA :
Criminel de guerre, Homme d’état, Militaire et Président (Ougandais)
Né le 17 mai 1924 (approximativement)
Décédé le 16 août 2003 (à l’âge d’environ 79 ans)

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Idi Amin Dada Oumee (17 mai 1924 – 16 août 2003) est un militaire et chef d’État ougandais au pouvoir entre le 25 janvier 1971 et le 11 avril 1979. Il a laissé l’image d’un dictateur fou, violent et sanguinaire.

Il y a une incertitude quant à sa date et son lieu de naissance. Idi Amin Dada n’a de son vivant jamais publié, ni autorisé de biographie officielle. La plupart des sources indiquent qu’il serait né en 1923 ou 1924 à Koboko, dans la province du Nil occidental, au nord-ouest du pays[1]. Mais selon le chercheur ougandais Fred Guweddeko de l’Université de Makerere, Idi Amin Dada est né Idi Awo-Ongo Angoo à Kampala le 17 mai 1928. Son père Andreas Nyabire (1889 – 1976), de l’ethnie Kakwa et de religion catholique romaine, s’est converti à l’islam en 1910 et il aurait changé son nom en Amin Dada [2]. D’autres sources indiquent que Dada n’était pas le nom de son père mais un surnom qu’Amin acquit plus tard à l’armée (voir ci-dessous) [3].

Il est le troisième enfant du couple (une sœur et un frère aîné). Son père sert dans l’armée comme simple soldat dans un régiment colonial britannique puis intègre en 1921, comme nervi, la police ougandaise. Sa mère, selon Guweddeko, est appelée Assa Aatte (1904 – 1970), de l’ethnie Lugbara. C’est la fille d’un chef tribal de Leiko Iruna, village aujourd’hui situé en République démocratique du Congo. Elle est spécialiste des plantes médicinales et des pratiques chamaniques et, parmi d’autres, soigne la famille royale Buganda. Le monde de la magie dans lequel Amin Dada passera une partie de sa jeunesse jouera par la suite un grand rôle dans sa vie et dans l’influence qu’il aura sur beaucoup d’Ougandais. Entre 1924 et 1929, elle a pour patients Lady Irene Druscilla Namaganda, la Nabagereka du Buganda et le Kabaka Sir Daudi Chwa. Ses parents se séparent en 1931 et Idi Amin est abandonné par son père qui aurait soupçonné le Kabaka Daudi Chwa d’être le vrai père. Idi Amin grandit dans sa famille maternelle à Mawale près de Semuto (actuel district de Luwero). Son frère et sa sœur meurent en 1932. Entre 1936 et 1938, il garde des chèvres. De 1938 à 1940, il habite dans la maison du cheikh Ahmed Hussein dans la ville de Semuto puis en 1940, part pour Bombo pour vivre avec son oncle maternel Yusuf Tanaboo. Selon Fred Guweddeko, il semble qu’il n’ait pas suivi l’école primaire de la ville à cause de la discrimination envers les Nubiens, qu’il ait participé à des révoltes des Nubiens contre la discrimination et se soit bagarré contre les étudiants de l’université Makerere à Wandegeya. Il rejoint une école islamique à Bombo en 1941, où il excelle à réciter le Coran. Sa mère s’établit avec son fils dans la région de Lugazi, au nord du lac Victoria, où de nombreuses personnes de son ethnie travaillent dans les champs appartenant à une riche famille indienne, les Metha. Puis elle s’installe non loin à Jinja, où est cantonné un régiment des King’s African Rifles (en) de l’armée impériale britannique d’Afrique. Idi Amin Dada fait différents petits travaux avant de se faire recruter comme aide-cuisinier en 1946, dans ce régiment. Un officier britannique l’aurait remarqué quand il était portier dans un hôtel de la ville.

Amin travaille dans les casernements de Magamaga à Jinja aux cuisines et à la buanderie. Son physique et sa carrure (1m91, plus de 100kg) impressionnent, il suit alors un entraînement militaire puis est envoyé comme soldat en 1947 au Kenya à Gilgil où il sert dans la 21e brigade d’infanterie du KAR puis en Somalie à Belet Uen pour combattre les raids sur le bétail des Shifta. En 1950, l’unité d’Idi Amin Dada retourne à Fort Hall au Kenya. Il s’entraîne alors avec la fanfare militaire écossaise du régiment. En 1951, il retourne brièvement à Jinja avant de repartir pour le Kenya la même année. En 1952, son bataillon est engagé dans la répression de la révolte des Mau Mau au Kenya. Amin Dada devient caporal puis sergent en 1953 pour son rôle dans les patrouilles mobiles dans les forêts occupées par les Mau Mau. Pendant cette période, il a deux enfants, une fille et un garçon avec des femmes Kikuyu. Idi Amin est considéré comme un soldat habile, obéissant mais cruel. Analphabète (il lira avec peine par la suite), il sait susciter l’empathie de ses supérieurs par un mélange de zèle et de bouffonnerie. Il passe chef de peloton en 1958. L’année suivante il est fait effendi, plus haut grade pour les noirs dans l’armée coloniale britannique d’Afrique, quasi-équivalent au premier grade d’officier. Pour l’anecdote, selon certains, le surnom « Dada » pourrait lui être venu de cette période militaire au Kenya, où fréquemment surpris au camp avec deux filles dans sa tente, alors qu’une seule était autorisée, il avait pris l’habitude de répondre aux officiers britanniques que l’une était sa dada (sœur en swahili). Amin retourne en Ouganda en 1954 à Jinja. Il est choisi pour mener la parade lors de la visite de la reine Élisabeth II. C’est également lui qui dirige l’année suivante la garde d’honneur qui accueille de son retour d’exil le roi Mutesa II. Il part ensuite sur le district de Lango où il réussit, à la tête d’un escadron, à défendre les Langi contre les raids des Karimojong. Il a un nouvel enfant avec une femme Langi. La même année, il est envoyé dans le sud du Soudan pour contrer une mutinerie militaire, tâche dont il s’acquitte avec succès. En 1957, il essuie un refus à une demande d’augmentation de sa solde, il échoue également à des tests pour obtenir une promotion. En 1958, nouvel échec à des tests mais il réussit les exercices sur le terrain et est promu en décembre 1959. En juillet 1960, suite à la mort d’un officier britannique, tué par les Turkana dans le Karamoja, Idi Amin Dada est envoyé dans cette région et sera félicité pour « avoir rétabli le prestige de la loi de l’ordre dans la région du Karamoja » par le commandement de l’armée britannique. Il aurait exécuté trois guerriers Turkana et aurait fait aligner les autres, leur sexe posé sur une table et les aurait menacé de le leur couper s’ils ne révélaient pas où ils avaient cachés leurs armes.

En juillet 1961, deux ans avant l’indépendance, il devient l’un des deux Ougandais à devenir officier avec le grade de lieutenant. La même année, il fait partie du groupe chargé de trouver un compromis politique avec Edward Mutesa II qui était favorable à la seule indépendance du royaume du Buganda. Il convainc Mutesa que l’armée ougandaise n’agira jamais contre le royaume. La mission de négociation est réussie.

Idi Amin est envoyé de nouveau contre les nomades Turkana en 1962 pour apaiser leurs querelles sur le bétail avec les Karamojong ougandais. Son escadron commet alors un véritable massacre dans plusieurs villages. Une enquête britannique au Kenya découvrira que plusieurs Turkanas ont été tués, torturés, certains brûlés vifs. Alors que cet acte aurait dû lui valoir la cour martiale, ses bonnes relations avec les officiers britanniques et surtout l’indépendance qui s’annonce expliquent que ces derniers ne lui font qu’une réprimande.

Selon certains historiens de la colonisation, les autorités militaires britanniques (comme également les Français) à l’approche de la décolonisation africaine, ont favorisé la promotion de soldats peu instruits et sur lesquels ils pensaient pouvoir garder une influence et donc, indirectement, contrôler les futures armées nationales.

Durant cette période dans l’armée, Idi Amin est un athlète accompli, champion de natation, il est champion d’Ouganda de boxe dans la catégorie poids-lourd moyen de 1951 à 1960.

Après l’indépendance en octobre 1962, Milton Obote, le premier ministre ougandais, originaire de la région nilote du nord comme lui, récompense Idi Amin de son soutien en le nommant capitaine en 1963 puis Deputy commander (commandant adjoint) de la jeune armée ougandaise en 1964. Il est envoyé en Israël pour suivre un entraînement parachutiste. Ce pays est alors très actif en Afrique de l’Est et sera pendant quelques années un précieux soutien militaire à Amin Dada. En 1965, Obote et Amin sont impliqués dans une affaire de contrebande d’or, de café et d’ivoire en provenance de la République démocratique du Congo. Une enquête parlementaire demandée par le président Mutesa II (aussi roi du Bouganda, puissante région bantoue du Sud) met Milton Obote sur la défensive. En 1966, ce dernier envoie l’armée au Bouganda et dépose le roi et président du pays avec l’appui de son nouveau chef d’état-major, Idi Amin Dada, tout juste nommé à ce poste et au grade de général. Il fait arrêter plusieurs ministres, suspend la Constitution de 1962 en abolissant le fédéralisme et les royaumes. Il se proclame alors nouveau président et institue un régime présidentiel à parti unique. Le président Mutesa est contraint à l’exil en Grande-Bretagne où il meurt en 1969. Ce changement politique et cette centralisation marquent aussi la prise de pouvoir des ethnies du nord, anciennement moins favorisées face aux ethnies du centre et du sud bantoues.

Amin Dada commence à recruter des hommes de son ethnie pour l’armée ougandaise mais aussi des musulmans de la région du Nil occidental, région du nord-ouest de l’Ouganda, proche de la frontière soudanaise. Ses relations avec Obote commencent à se dégrader.

En décembre 1969, une tentative d’assassinat contre le président Obote échoue. Le Brigadier général Pierino Okoya, commandant adjoint de l’armée et seul rival militaire d’Amin Dada dit à ce dernier et à Obote qu’il est proche d’arrêter les coupables. Le 25 janvier 1970, Okoya et son épouse sont assassinés à leur domicile. Les relations entre Idi Amin Dada et Milton Obote se dégradent fortement après ce meurtre. En novembre, après avoir été mis peu de temps en résidence surveillée, Amin Dada perd tout commandement dans l’armée pour n’occuper qu’une fonction administrative.

Après avoir appris qu’Obote planifiait de l’arrêter pour détournement de plusieurs millions de dollars des fonds de l’armée, Amin Dada prend le pouvoir par un coup d’État le 25 janvier 1971, alors qu’Obote assiste à un sommet du Commonwealth à Singapour.

Son arrivée au pouvoir est, au départ, plutôt bien accueillie par la communauté internationale. Les Américains voient d’un bon œil le renversement d’Obote dont ils s’inquiétaient de la politique trop socialiste. Un soutien en sous-main d’Israël et des États-Unis à ce coup d’État a souvent été évoqué mais sans être clairement démontré. Une note interne du Foreign Office britannique le décrit comme « un type splendide et bon joueur de rugby » ! Sa prise de pouvoir est également bien accueillie en Ouganda, surtout des Baganda dont Obote était l’ennemi juré. Idi Amin Dada prend alors des bains de foule quotidiens, parcourant les rues de la capitale au volant d’une Jeep décapotable. Il donne à l’ancien roi et président Mutesa qui est mort en exil, des funérailles nationales en avril 1971, libère beaucoup de prisonniers politiques et démantèle la General Service Unit, la police secrète ougandaise.

Il promet de tenir des élections dans quelques mois. Cependant, peu de temps après avoir pris le pouvoir, il installe un dénommé « State Research Bureau » qui se révèle n’être qu’une variante ougandaise d’escadrons de la mort pour pourchasser et assassiner les supporters d’Obote mais aussi l’Intelligentsia ougandaise dont Amin Dada se méfie. Les chefs militaires qui n’ont pas soutenu le coup d’État sont exécutés. Amin Dada révèle sa cruauté : beaucoup sont décapités, une trentaine d’autres meurent après que de la dynamite eut été jetée dans leur cellule.

Obote trouve refuge en Tanzanie d’où il essaie de reprendre le contrôle du pays par une invasion militaire en septembre 1972, sans succès. Les partisans d’Obote au sein de l’armée ougandaise, principalement des ethnies Acholi et Lango sont aussi impliqués dans cette invasion. La réponse d’Amin Dada va être sanglante. Il fait bombarder les villes de Tanzanie et purge l’armée de tous les officiers d’origine Acholi ou Lango, qui sont pour la plupart exécutés. Les violences ethniques s’accroissent, gagnent toute l’armée, puis la population ougandaise. Au fur et à mesure que cette violence augmente, Amin Dada devient de plus en plus paranoïaque, craignant même un coup d’État de son propre gouvernement. Le Nile Mansions Hotel à Kampala devient le sinistre centre d’interrogatoire et de torture du dictateur.

Le 4 août 1972, Amin donne aux 50 000 Indo-pakistanais présents en Ouganda 90 jours pour quitter le pays, suivant ainsi un rêve qu’il dit avoir eu, et dans lequel Dieu lui aurait ordonné de les expulser. Leur expulsion se traduira par un sérieux déclin économique pour la population musulmane d’Ouganda[4]. Beaucoup d’asiatiques détenaient en effet les principaux commerces et entreprises du pays où la plupart étaient nés, la troisième génération d’Indiens ayant immigré en Ouganda à l’époque coloniale. Ceux qui restèrent furent déportés des villes vers les campagnes. La plupart obtinrent l’asile en Grande-Bretagne.[5] Les soldats ougandais pendant cette période pillèrent et violentèrent les Indiens en toute impunité et leurs biens furent confisqués au profit des militaires proches du pouvoir. Au fur et à mesure que la vraie nature d’Amin Dada se révèle, le Royaume-Uni et Israël, principaux soutiens étrangers de l’Ouganda, commencent à restreindre leur aide et refusent de lui vendre de nouvelles armes. Amin Dada se tourne alors vers la Libye de Kadhafi, qui entreprenait alors son projet d’une grande politique africaine, et vers l’Union soviétique. Le chef ougandais va alors mener une politique d’affrontement contre la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, les États-Unis. Ces derniers ferment leur ambassade à Kampala en 1973 suivi en 1976 du Royaume-Uni. Amin Dada rompt ses relations avec Israël et commence à soutenir les mouvements de libération palestiniens.

À partir de 1974, la terreur s’accroît. Le régime se lance dans une chasse paranoïaque contre tous ceux qui selon lui, peuvent le menacer. Débutent alors des campagnes de persécutions contre les tribus rivales ou les partisans, ou supposés tels, de Milton Obote, et la chasse à l’intelligentsia du pays : anciens ministres et hauts fonctionnaires, juges, diplomates, professeurs d’université et enseignants, clergé catholique et anglican, banquiers et hommes d’affaires, journalistes, leaders tribaux et aussi un certain nombre d’étrangers seront assassinés ou disparaîtront. Des cas ont été rapportés de villages entiers rasés et de centaines de corps flottant sur le Nil.

Cette même année, une ONG, la Commission internationale des juristes, dans un rapport aux Nations unies, estime qu’entre 25 000 et 250 000 personnes ont été assassinées en Ouganda depuis le coup d’État de 1971.

En parallèle, le régime se militarise à outrance, les effectifs militaires augmentent considérablement et l’armée absorbe tout le budget du pays. Les tribunaux militaires à la justice expéditive remplacent les tribunaux civils. Tous les postes du gouvernement et de l’administration sont occupés par des militaires, le parlement est dissous et la haute administration est soumise à la discipline militaire.

Le dictateur règne par décrets, essentiellement oraux et souvent annoncés directement par la radio nationale. Amin Dada renforce aussi son appareil sécuritaire. Au State Research Bureau viennent s’ajouter la Public Safety Unit, reconstitution d’une police secrète, et une police militaire. La garde présidentielle d’Amin Dada agit aussi comme un escadron de la mort supplémentaire, en plus de protéger le dictateur des nombreuses tentatives, réelles ou imaginaires, d’assassinat. Cet appareil sécuritaire comprendra jusqu’à 18 000 hommes.

L’Ouganda sous Amin Dada s’engage dans une vaste politique de développement militaire qui inquiète Nairobi. Au début du mois de juin 1975, les responsables kenyans confisquent le chargement d’un gros convoi d’armes de fabrication soviétique en route pour l’Ouganda depuis le port de Mombasa.

La tension atteint son maximum en février 1976 quand le président ougandais annonce soudainement qu’il va enquêter sur le fait qu’une grande partie du Sud Soudan et de l’ouest et du centre du Kenya, jusqu’à 32 km de Nairobi, sont historiquement partie intégrante de l’Ouganda colonial. La réponse kenyane vient deux jours plus tard, très lapidaire, indiquant que le pays ne partagera pas « ne serait-ce qu’un pouce de son territoire ». Amin Dada fit finalement marche arrière après que les Kenyans eurent déployé des troupes et des transports blindés en position défensive sur sa frontière avec l’Ouganda.

Amin Dada, après sa rupture avec l’Occident, entretient des liens forts avec les mouvements palestiniens. Les bâtiments de l’ambassade israélienne sont même offerts à l’OLP pour lui servir de quartier général. Le 27 juin 1976, le vol 139, un airbus d’Air France reliant Tel Aviv à Paris est détourné après une escale à Athènes, vers la Libye. Sur invitation d’Amin Dada, l’avion se pose ensuite à l’aéroport international d’Entebbe situé à 32 km au sud de Kampala. Les preneurs d’otages demandent la libération de 53 prisonniers palestiniens et de la Fraction armée rouge en échange des 256 passagers et membres d’équipage. Trois autres terroristes les rejoignent en Ouganda et ils sont « assistés » par les troupes ougandaises. Amin Dada visite très souvent les otages, se donnant l’image d’un médiateur. À minuit, le 3 juillet 1976, des commandos israéliens attaquent l’aéroport et libèrent tous les otages sauf deux (un est tué pendant l’assaut, un autre, une femme âgée de 75 ans, Dora Bloch, qui avait été amenée dans un hôpital avant l’assaut, est assassinée par deux officiers ougandais sur ordre direct du dictateur deux jours après l’opération israélienne[réf. nécessaire]). Dans cette opération, les israéliens détruisent au sol les avions de chasse de l’armée de l’air ougandaise, 9 Mig, amoindrissant fortement son potentiel. Le succès de l’opération israélienne va contribuer largement à la chute du dictateur. La résistance et les opérations de sabotage de mouvements opposés au dictateur vont handicaper le pays pendant les dernières années du régime.

Après ce raid, Idi Amin Dada fait exécuter 200 officiers et hauts fonctionnaires qu’il juge incompétents, expulse tous les étrangers et déclenche une nouvelle campagne de violence.

En janvier 1977, il accuse Janani Luwum, l’archevêque anglican de Kampala, opposant notoire au dictateur et défenseur des chrétiens d’Ouganda opprimés, de comploter pour une invasion étrangère. Le lendemain, ce dernier est assassiné avec deux ministres.

Parmi les personnalités tuées par Amin Dada au cours de sa dictature figurent aussi :

* Benedicto Kiwanuka, ancien premier ministre et plus tard Chief Justice
* Joseph Mubiru, ancien gouverneur de la banque centrale ougandaise
* Frank Kalimuzo, vice-doyen de la Makerere University
* Byron Kawadwa, dramaturge ougandais

À partir de 1975, Idi Amin Dada s’autoproclame maréchal, puis président à vie. Cette année-là, devant les médias, il se met en scène sur une chaise à porteurs, obligeant des hommes d’affaires occidentaux à le promener. L’été 75, un écrivain ougandais d’origine britannique, Dennis Hill, est condamné à mort pour avoir traité Amin Dada de « tyran de village ». Il ne sera sauvé que par la visite expresse à Kampala du secrétaire d’État anglais aux Affaires étrangères, James Callaghan, et après intervention du président zaïrois Mobutu Sese Seko et du somalien Siad Barre, président en exercice de l’OUA, qui menace d’annuler le sommet de Kampala.

En juillet 1975, le sommet de l’OUA se tient à Kampala et Amin Dada prend la présidence de l’organisation africaine, embarrassant beaucoup d’autres pays du continent. Il voit cet événement comme une consécration et organise de multiples manifestations lors du sommet dont l’élection d’une « miss OUA », d’un rallye automobile auquel il participe au volant d’une Citroën SM à moteur Maserati. Une démonstration militaire un peu grotesque sur le bord du lac Victoria est censée représenter l’attaque de l’Afrique du Sud par des forces panafricaines commandées par le maréchal Idi Amin Dada. Il profite également du sommet pour épouser en cinquième noce une jeune danseuse dont le mari a mystérieusement disparu lorsqu’Amin, l’année précédente, s’intéressa à la jeune femme. Yasser Arafat fut l’un des témoins du mariage.

Amin Dada est passionné de voitures de course, dont il possède plusieurs modèles, de boxe et de films de Walt Disney. Beaucoup de journalistes le considèrent comme un personnage excentrique et vaguement comique. Il est largement caricaturé dans les pays occidentaux en bouffon meurtrier. Il expose notamment devant la caméra du cinéaste français Barbet Schroeder son plan d’invasion pour reprendre le Golan à l’État d’Israël. Des rumeurs courent aussi sur son cannibalisme présumé mais sans que cela n’ait été prouvé.

Après être retourné en Grande-Bretagne, Dennis Hill s’élèvera dans une interview contre cette vision selon elle trop limitée du dictateur :

« Amin Dada a des qualités de chef tribal compensant son manque d’éducation, par une adresse, un talent pour la survie, une force personnelle, du courage et une capacité pour mesurer les faiblesses de ses adversaires et les souhaits de son peuple »

«Ce n’est pas suffisant de limiter Amin Dada à un bouffon ou un meurtrier. Il est une réalité africaine. Il a réalisé le rêve africain, la création d’un État vraiment noir »

Mais les années passant, Amin Dada devient de plus en plus erratique et n’écoute plus personne.

Il se fait confectionner des vêtements spéciaux pour pouvoir porter de nombreuses décorations de la seconde guerre mondiale dont la Military Cross et la Victoria Cross britanniques. Il s’auto-attribue de nombreux titres comme celui de « roi d’Écosse ». En 1977, après que les Britanniques eurent rompu leurs relations diplomatiques avec le régime, Amin Dada déclara avoir vaincu les Anglais et se conféra la décoration de « Conquérant de l’Empire britannique ». Radio Ouganda diffusera alors avant ses messages l’intégralité de son nouveau titre : « Son Excellence le président à vie, Maréchal Alhaji Dr Idi Amin Dada, titulaire de la Victoria Cross, DSO, titulaire de la Military Cross et Conquérant de l’Empire britannique ».

En partie basée sur ses « visions » et ce comportement erratique, des psychiatres ont pensé qu’Idi Amin Dada pouvait souffrir d’une neurosyphilis : Deborah Hayden étudie cette hypothèse dans son ouvrage Pox: Genius, Madness and the Mysteries of Syphilis.

Mais l’économie décline de plus en plus. Déjà affaiblie par le départ des Indo-Pakistanais, cœur entrepreneurial du pays, de celui de la plupart des hommes d’affaires étrangers et de l’arrêt de l’aide occidentale, elle subit un nouveau coup avec en 1978, la chute du cours du café, principale exportation ougandaise. La Libye commence elle aussi à diminuer son aide.

En octobre 1978, des mutineries éclatent dans le sud-ouest du pays, une partie des militaires se réfugiant en Tanzanie voisine. Amin Dada avec un régime aux abois, saisit ce prétexte et ordonne alors l’invasion de la Tanzanie. Avec l’aide de 3000 hommes des troupes libyennes, Amin essaye d’annexer les provinces du nord de ce pays dans la région de Kagera. La Tanzanie, sous la présidence du mwalimu Julius Nyerere, déclare alors la guerre à l’Ouganda et commence à contre-attaquer, enrôlant pour cela les exilés ougandais.

Le 11 avril 1979, Amin Dada est forcé de fuir la capitale ougandaise Kampala. L’armée tanzanienne prend la ville avec l’aide des guérillas ougandaise (l’UNLA, l’Uganda National Liberation Army) et rwandaise. Amin s’envole alors pour l’exil, d’abord en Libye puis en Arabie saoudite. Il est alors hébergé à Djeddah par le gouvernement saoudien « par charité islamique et en remerciement pour son rôle dans la diffusion de l’islam » sous réserve qu’il ne se mêle plus de politique. L’État saoudien lui fournit une maison, assez modeste mais aussi un chauffeur, du personnel de maison, pourvoit à sa subsistance et lui verse une pension. Le nouveau gouvernement ougandais choisit de le laisser en exil, disant qu’il est libre de revenir mais devrait alors faire face à ses crimes.

Son régime aura fait entre 100 000 et 500 000 victimes, la plupart des observateurs s’accordant maintenant sur un chiffre autour de 300 000. Il a laissé un pays en ruine : inflation de plus de 200%, une dette de 320 millions de dollars, une agriculture abandonnée, des usines fermées et une corruption généralisée.

En 1989, il essaye de revenir en Ouganda, mais il est reconnu à Kinshasa et renvoyé en Arabie saoudite par les autorités zaïroises.

Le 20 juillet 2003, une de ses épouses, Madina, informe qu’il est proche de la mort, dans le coma, à l’hôpital spécialisé Roi-Fayçal à Djeddah. Elle plaide auprès du président ougandais Yoweri Museveni pour qu’il puisse revenir mourir en Ouganda mais ce dernier indique qu’il sera alors jugé immédiatement.

Idi Amin Dada meurt en Arabie saoudite le 16 août 2003, à l’âge supposé de 79 ans et est enterré à Djeddah au cimetière Ruwais.

Le 17 août 2003, David Owen, ancien secrétaire d’État aux affaires étrangères britannique a déclaré lors d’une interview donnée sur Radio 4 de la BBC que lorsqu’il était au gouvernement (1977 – 1979), il avait suggéré l’assassinat d’Amin Dada. Son idée fut immédiatement rejetée. Owen expliqua que « le régime d’Amin Dada était le pire de tous, c’est une honte que l’on lui ait permis de se maintenir aussi longtemps au pouvoir ».

Celui que beaucoup d’Ougandais appelaient Big Daddy reste paradoxalement populaire dans une partie de la population ougandaise, surtout dans la région nord. Il illustre maintenant auprès d’observateurs ou d’analystes de l’Afrique, les dérives extrêmes d’un continent qui n’a toujours pas réussi à s’affranchir de son passé.

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( 16 juillet, 2003 )

Celia CRUZ-Décédée

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Celia CRUZ

Artiste, Chanteuse et Musicienne (Cubaine)
Née le 21 octobre 1925
Décédée le 16 juillet 2003 (à l’âge de 77 ans)

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Celia de la Caridad Cruz Alfonso alias Celia Cruz (21 octobre 1925 – 16 juillet 2003) était une chanteuse de musique cubaine et de Salsa. Elle était originaire de Santo Suarez, un quartier pauvre de La Havane. Enfant, elle gagna sa première paire de chaussures en chantant pour un couple de touristes.

Adolescente, sa tante l’a amené chanter dans des cabarets. Son père voulait qu’elle poursuive ses études pour devenir institutrice, mais une institutrice lui a dit qu’elle gagnerait en un jour ce qu’une institutrice gagne en un an. Ella a par la suite gagné de nombreux concours de chant. En 1950, elle devient la chanteuse du groupe cubain La Sonora Matancera, connue dans tout l’Amérique latine et surnommée Café con Leche (café au lait). Celia Cruz trouve alors son mot fétiche : ¡Azúcar! (du sucre).

En 1960, à l’époque de la révolution cubaine, Celia a émigré aux États-Unis. En 1961, elle joue avec son orchestre à l’Hollywood Palladium. En 1962, elle épouse son trompettiste, Pedro Knight. En 1965, elle entame une carrière solo, et prend la nationalité américaine.

En 1966, Celia Cruz et Tito Puente ont débuté leur association, éditant huit albums ensemble pour Tico Records.

Quelques titres notables sont Guantanamera et Bemba colorá en 1967, Aquarius / Let the sunshine in en 1969 (une reprise du titre de la comédie musicale Hair), Quien sera (Sway).

Malgré cela, ces albums n’eurent pas le succès escompté et Celia signa alors chez Vaya Records. Elle collabora avec Larry Harlow, donnant un concert au Carnegie Hall de New York.

En 1974, l’album « Celia y Johnny » avec Johnny Pacheco, a été disque d’or et Celia Cruz rejoint la Fania All Stars, composé des meilleurs musiciens de la maison de disque Fania, avec qui elle fera une tournée au Royaume-Uni, en France, au Zaïre et en Amérique latine. En 1976, Celia Cruz chante pour Willie Colón. Titres notables : Usted Abuso et Toro mata (avec Johnny Pacheco).

Elle rend célèbre le slogan « ¡Esto sí es volar! » de la compagnie aérienne Eastern Airlines à Porto Rico.

Dans les années 1980, elle a fait de nombreux concerts et duos. En 1988, elle a participé au film Hollywoodien Salsa, avec Robi Draco Rosa et en 1992 au film Les Mambo Kings avec Antonio Banderas .

En 2001, elle a sorti un album produit entre autres par Johnny Pacheco.

En juillet 2003 elle succombe suite à une tumeur cancereuse au cerveau, chez elle, à Fort Lee (New Jersey). Elle est enterrée au cimetière de Woodlawn.

En février 2004 fut publié son dernier album post-mortem, qui a gagné le prix Lo Nuestro du meilleur album salsa de l’année. Elle est l’artiste féminine de l’année au prix Lo Nuestro 2005.

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( 14 juillet, 2003 )

Compay Segundo-Décédé

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Compay Segundo-Décédé

Compay Segundo

Né à Siboney, petit village à proximité de Santiago de Cuba (Cuba) le 18- Novembre-1907 ;

Décédé Le-14 juillet -2003) est un guitariste et chanteur cubain.

De son vrai nom Máximo Francisco Repilado Muñoz, il est né à Siboney, au bord de la mer, près de Santiago de Cuba où il grandit ensuite. Son père était employé par la compagnie des mines comme conducteur de locomotive.

Il apprend à jouer très jeune du tres et de la guitare avec ses frères. À l’âge de 14 ans, il reçoit des leçons de solfège avant d’être intégré comme clarinettiste dans la fanfare municipale de Santiago de Cuba. Il joue également des bongos.

A quinze ans, il compose sa première chanson : « Yo vengo aquí ». Il devient un chansonnier, musicien et chanteur bien connu des aficionados de son cubain.

Il a inventé l’armónico, une sorte de guitare à sept cordes, dérivé du tres.

En 1934, Ñico Saquito, célèbre musicien de l’époque, le remarque et lui demande de se joindre à son Cuarteto, avec lequel il part pour La Havane.

En 1936, il part au Mexique comme membre du Cuarteto Hatuey, emmené par Evelio Machin (frère du chanteur Antonio Machin). Il y reste six mois et enregistre ses premiers 78 tours . À son retour, Francisco Repilado enregistre pour la firme RCA-Victor, avec le Trío Cuba.

En 1940, Miguel Matamoros, originaire lui aussi de Santiago, engage Francisco Repilado dans son groupe, comme clarinettiste.

Maniant avec la même virtuosité le son et l’humour dans une veine proche du Trio Matamoros, il acquiert une renommée durable à Cuba et dans tout le monde hispanophone aux côtés de Lorenzo Hierrezuelo dans le duo Los Compadres entre 1942 et 1955.

Hierrezuelo fait la voix principale et la guitare d’accompagnement, Repilado fait la seconde voix d’où le surnom de Compay Segundo (compère second) et la guitare soliste avec son armónico. L’émission de radio quotidienne de Los Compadres est écoutée dans toute l’île, et même dans la voisine République Dominicaine. Leur style où les proverbes, les traits d’humour, et les allusions gaillardes dominent les rend populaires auprès des gens humbles, dans les campagnes comme dans les villes. Los Compadres permet aussi à Repilado de populariser ses compositions : la mélodramatique Huellas del pasado, la sentimentale Macusa, inspirée par un amour de jeunesse, ou l’ironique ‘Vicenta.

En 1955, une brouille met fin à la collaboration entre les deux hommes. Lorenzo Hierrezuelo appelle à ses cotés son frère cadet Reynaldo et les Compadres poursuivront leur carrière jusqu’au milieu des années 80. Compay, de son côté, prend du recul avec la musique et retrouve son emploi de « tabaquero » (fabriquant de cigares) .

En 1970, l’année de sa retraite, Compay reprend la musique et « el armónico », réunit un groupe de musiciens, et entre de nouveau au studio afin d’enregistrer un disque. Il retourne un temps à Santiago ou il crée le Cuarteto Daiquiri, et joue avec le fameux Cuarteto Patria.

En 1988, il participe au festival organisé par le Smithsonian Institute de Washington et le musicologue cubain Danilo Orozco, en tant qu’invité spécial du Cuarteto Patria (qu’il rejoindra à l’invitation d’Eliades Ochoa), et interprète pour la première fois « Chan Chan » qui devient vite un classique du son cubain.

En 1992, il enregistre 3 titres en duo avec Pablo Milanés, le plus célèbre chanteur cubain de la Nueva Trova, sur l’album de ce dernier, Años III (Egrem).

En 1994 il parcourt l’Europe avec son quartet « Compay Segundo y sus Muchachos » avec Benito Suárez (guitare), Hugo Garzón (chanteur et maracas) et son fils Salvador Repilado (contrebasse). Il participe à la rencontre « Flamenco y Son cubano » à Séville au mois de juillet puis enregistre un CD aux Canaries.

En 1995 il fait sa première tournée en France et en Belgique et enregistre à Madrid son Antologia, un double CD avec 34 chansons, écrites pendant la période allant de 1922 et 1994.

Ses albums Yo Vengo Aquí (1996) et Calle salud (1999) seront disque d’or.

En 1997, la sortie de l’album Buena Vista Social Club produit par Ry Cooder (accompagné d’un documentaire de Wim Wenders en 1999) révèle mondialement sa personnalité attachante et son talent. Il joue des congas aussi.

Le 18 novembre 1997, à l’occasion de ses 90 ans, il reçut la Orden Félix Varela, plus haute distinction honorifique du monde des arts à Cuba.

Il disait souvent qu’il vivrait jusqu’à l’âge de 115 ans, en fumant un puro (cigare) par mais il meurt à l’âge de seulement 95 ans, à La Havane.

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( 4 juillet, 2003 )

Barry WHITE-Décédé

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 Barry WHITE-Décédé

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Barry WHITE

Biographie de Barry WHITE :
Artiste, Chanteur et Musicien (Américain)
Né le 12 septembre 1944
Décédé le 04 juillet 2003 (à l’âge de 58 ans)

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Bien que né au Texas, c’est à Los Angeles que grandit Barry White. Comme la plupart des enfants du quartier pauvre de Watts, il apprend d’abord les règles de la rue. Le jeune Barry décide d’échapper à la violence et s’investit dans la musique. Il apprend le piano avec sa mère et sort un premier album à seize ans. Après avoir enregistré pour plusieurs labels indépendants, il fonde le groupe de soul ‘Love Unlimited’ où il réalise surtout les claviers et l’orchestration. C’est le début d’un immense succès. Si le morceau instrumental ‘Love’s theme’ se vend à plusieurs millions d’exemplaires, c’est lorsqu’il chante que la sensualité de ses morceaux atteint son paroxysme. Les tubes comme ‘I’m gonna love you just a little more’, ‘Let the music play’ ou ‘Playing your game, Baby’ sont joués partout. La voix de basse du colosse, ses textes osés et à la fois élégants, ne rendent grâce qu’à l’amour, charnel et sans retenue. Après un passage à vide pendant les années 80, le crooner noir fait un retour mitigé en 1995. Il succombe en 2003 des suites de problèmes d’hypertension artérielle.
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( 21 avril, 2003 )

Nina SIMONE-Décédée

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Nina SIMONE
Biographie de Nina SIMONE :
Artiste, Chanteuse, Musicienne et Pianiste (Américaine)
Née le 21 février 1933
Décédée le 21 avril 2003 (à l’âge de 70 ans)
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Nina Simone, de son vrai nom Eunice Kathleen Waymon, née le 21 février 1933 à Tryon (Caroline du Nord) USA, décédée le 21 avril 2003 à Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), est une pianiste et chanteuse américaine. Elle avait choisi la première partie de son pseudonyme en raison d’un amant latino américain qu’elle affectionnait énormement et qui l’appellait niña (fille en espagnol) et la seconde partie de son pseudonyme en hommage à Simone Signoret.

Son père et sa mère descendaient d’anciens esclaves. Ils étaient tous les deux des chrétiens très pratiquants s’attachant à transmettre des valeurs morales à leurs enfants. Elle était très attachée à son père mais sa mère était très distante envers elle, s’occupant peu de ses enfants, consacrant tout son temps à la religion et laissant les tâches ménagères à sa fille aînée Lucille.

Avant la crise de 1929, sa famille vivait à l’aise. Après, sa mère fut obligée de travailler comme femme de ménage et son père accepta les tâches les plus ingrates. Une complication suite à une intervention chirurgicale subie par son père aggrava encore plus la situation financière obligeant la famille à déménager et à s’installer dans les quartiers les plus misérables de sa ville.

Elle grandit en Caroline du Nord dans une famille de huit enfants dont elle était la sixième. Elle montre très tôt de grandes dispositions pour le chant et le piano qu’elle pratique à l’église. Elle est remarquée par Mrs Miller qui conseille à sa mère d’encourager ses dispositions. Mrs Miller créa un fonds pour recueillir l’argent destiné à payer la formation d’Eunice. Elle proposa également de payer pendant un an les cours de piano de Eunice et la présenta à Muriel Massinovitch « Miss Mazzy » qui deviendra une seconde mère (la mère blanche) pour Eunice. Pendant 6 ans, tous les samedis matins, elle ira chez miss Mazzy. Ce fut pour Eunice la découverte d’un nouveau monde. Elle déclara que la première fois elle faillit s’évanouir tellement c’était beau. Elle passa de trois heures de piano par jour à six, puis à sept heures.

En 1943, âgée de dix ans, elle donne son premier concert public dans la bibliothèque de la ville. Un couple de blancs demande à ses parents, assis au premier rang, de partir. Eunice, ne comprenant pas, intervient et oblige le couple de blancs à renoncer. C’est son premier contact avec la ségrégation raciale.

Elle continue à travailler durement pour devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Nina Simone, dans ses mémoires, attribue cette phrase à sa mère. Son premier amour platonique fut Edney Whiteside.

Miss Mazzy déclara qu’elle n’avait plus rien à apprendre à Eunice et chercha un établissement où elle pourrait développer ses talents : ce fut le lycée Allen, un pensionnat de jeunes filles, situé à 80 kilomètres de Tryon. Son professeur de piano y fut Joyce Caroll. Elle y sera en pension complète sous surveillance et discipline strictes. Eunice y entra en septembre 1945 et en sortit major de sa promotion en juin 1950.

Miss Mazy est persuadée que seule la formation du Curtis Institute de Philadelphie peut permettre à Eunice de devenir la première concertiste classique noire en Amérique. Mais pour passer l’examen d’entrée, il faut une préparation qui sera faite à la Juilliard School de New York, toujours grâce au soutien financier de ses admirateurs. Cette préparation se déroulera entre le 3 juillet et le 11 août 1950, où elle fut la seule élève noire de sa promotion.

Elle est refusée à la Curtis Institute. Sa déception est immense et elle sombre dans le désespoir pendant plusieurs semaines. Son frère Carrol est persuadé que c’est la couleur de sa peau qui est la cause de ce refus. Sous l’influence de Carol, elle décide de repasser le concours car pour elle c’est le Curtis Institute ou rien. Sa mère lui trouve un emploi d’employée chez un photographe à Philadelphie et il reste quelque argent dans le fonds pour se payer quelques semaines de cours avec Vladimir Sokhaloff, celui qui aurait dû être son maitre au Curtis Institute.

Elle quitta rapidement son travail chez le photographe et travailla comme pianiste chez Arlene Smith, professeur de piano, pour accompagner ses élèves. Elle quitta ce travail au bout d’un an et s’installa à son compte, dans son minuscule studio, emmenant une partie de la clientèle de son ancienne patronne. Cette période de sa vie fut très dure mais lui permit d’être indépendante et de payer ses cours avec le professeur Vladimir Sokhaloff. Elle vivait seule, sans amie ni amant, allant au cinéma une fois de temps en temps. Ce fut sa rencontre avec Faith Jackson, prostituée noire de luxe connue sous le nom de Kevin Mathias, qui lui fit connaître la vie. C’est Faith qui l’emmena à Atlantic City en 1954 pour deux mois où elle décrocha une place de pianiste au Midtown Bar & Grill, payée le triple de ce qu’elle gagnait à Philadelphie.

Pour cacher à ses parents cette activité, elle prend le nom de Nina Simone. « Nina » vient de l’espagnol « niña » (fille) et Simone, de Simone Signoret, son actrice favorite, qu’elle vit dans le film Casque d’or à Philadelphie. La première journée, elle ne fait que jouer au piano mais le patron du bar l’avertit que si elle ne chante pas, elle sera renvoyée. Elle chanta donc. Bien que ce ne fut pas un grand succès dans l’immédiat, son style s’imposa peu à peu, entraînant un changement dans l’atmosphère du bar. Puis elle retourna à Philadelphie où sa vie reprit son cours.

En 1955 elle consulta un psychanalyste pendant un an et refit la saison estivale au Midtown Bar & Grill. Elle y rencontre Tex Axelrod, passionné de musique, qui lui fait découvrir les différents types de musique et notamment Billie Holiday. C’est sous son influence qu’elle chante I love you porgy. En rentrant de cette saison, elle renvoie ses élèves et tente sa chance dans les clubs de Philadelphie. Elle passe son temps entre les cours chez Vladimir Sokhaloff et ses engagements. Personne ne la remarque comme à Atlantic City. Elle avoue à ses parents d’où vient l’argent qu’elle leur envoie tous les mois. Cette révélation coupe les derniers liens avec sa mère qui est contre la musique du diable.

1956 est l’année où la cour suprême juge la ségrégation raciale dans les bus contraire à la Constitution. Elle fait une troisième saison au Midtown Bar & Grill où le propriétaire l’attend avec impatience : sa présence lui permet d’afficher complet tous les soirs. Elle y rencontre Don Ross, un fêtard sans ambition, mais qui fut son premier vrai amour. Un agent artistique new-yorkais, Jerry Fields, est ébloui après l’avoir entendue. Il lui propose un contrat mais demande l’exclusivité. Elle accepte et bientôt reçoit des offres d’engagements dans plusieurs clubs. Dans un de ces clubs, elle y rencontre le guitariste Alvin Schackman et signe un premier contrat avec Syd Nathan, dirigeant du label King Records. Elle enregistre un premier disque de quatorze titres en une seule journée.

Le succès vient peu à peu et Nina Simone enregistre ses premiers disques. Son premier album remporte un grand succès et le single qui en est extrait (I love you porgy / he needs me) est vendu à un million d’exemplaires.

En 1961, elle épouse Andy Stroud, un inspecteur de police qui devient son manager. En 1962 naît leur fille Lisa Celeste Stroud. Nina Simone, très concernée par les droits civiques et notamment le racisme, enregistre plusieurs chansons à ce sujet. En 1969, elle obtient à nouveau un grand succès en reprenant « Ain’t got no/I got life », issu de la comédie musicale Hair. Toujours très concernée par le racisme, elle quitte son pays et passe les années qui suivent entre plusieurs pays : Libéria, Suisse, Trinité, Hollande, Belgique, Grande-Bretagne et France. Elle se sépare de Stroud en 1970. En 1978 elle est arrêtée (et rapidement relâchée) pour avoir refusé de payer ses impôts au début des années 1970, en protestation contre l’engagement de son pays dans la Guerre du Viêt Nam.

En 1987, sa chanson My Baby Just Cares For Me, extraite de son tout premier album, est utilisée dans une publicité pour le parfum Chanel numéro 5. Le disque est réédité et rencontre un énorme succès. En 1993, Jeff Buckley, le fils de Tim, reprend le sublime « Lilac Wine » dans son album « Grace », et en 2001, son tube Feeling good est repris par le groupe anglais Muse. En 1993, Nina Simone part vivre vers Aix-en-Provence, dans le sud de la France. Elle décède le 21 avril 2003 dans le village de Carry-Le Rouet dans les Bouches-du-Rhône.

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( 1 février, 2003 )

Mongo SANTAMARIA -Décédé

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  Mongo SANTAMARIA -Décédé

Ramón « Mongo » Santamaria (7 Avril 1917 à la Havane, Cuba – le 1er février 2003) était un Afro-Cuban jazz latino percussionniste. Il est surtout connu pour être le compositeur de la standard de jazz « Afro bleu, » enregistrées par John Coltrane, entre autres. En 1950, il s’installe à New York où il a joué avec Perez Prado, Tito Puente, Cal Tjader, Fania All-Stars, etc.. Il était un personnage intégral de la fusion des rythmes Afro-Cuban avec R&B et l’ âme, ouvrant ainsi la voie pour l’ère boogaloo de la fin des années 1960. Sa restitution hit 1963 de Herbie Hancock « homme de melon d’eau » a été intronisée au Grammy Hall of Fame en 1998.

Mongo Santamaria est l’un des quelques cubain congueros (‘conga joueurs ») qui sont venus aux États-Unis dans les années 1940 et 1950. Autres congueros notables qui sont venus aux États-Unis pendant cette période comprennent Armando Peraza, Chano Pozo, Francisco Aguabella, Julito, Collazo, Carlos Vidal Bolado et Modetso Duran.

Santamaria a inspiré le nom de scène de l’acteur japonais Yūsuke Santamaria. En outre, son nom est utilisé comme un jeu de mots dans le film Blazing selles. Lorsque le caractère Mongo entre une scène, un paysan hispanophones pleure « Mongo ! Santa Maria! »avant de s’enfuir dans la terreur.

Il est enterré au cimetière de parc Woodlawn et mausolée (maintenant Caballero Rivero Woodlawn parc du Nord cimetière et le mausolée). 

Discographie
Tambores y Cantos (1955)
Afro-Roots (1960)
Yambu : Mongo Santamaria y Sus Ritmos Afro Cubano (1958) [ 1 ]
Mongo (1959) – sur le thème « Afro Blue »
Notre homme à la Havane (1959)
Mongo en La Habana (1960) et Carlos Embale Merceditas Valdés
Sabroso! (1960) – avec tresero et composician Andrés Echeverría
Aller, Mongo! (1962)
Man pastèque! (1963) [Bataille Records 6120]
El Bravo! (1964)
Chat cat (1965)
« Hé ! Disons parti »(1967)
Latine afro-américaines (1969)
Pierre Soul (1969)
Mongo´70 (1970)
Voie de Mongo (1971)
Hausse des Roots (1972)
Ubané (1974) avec Justo Betancourt sur chant 
Sofregit (1976)
Amanecer (1977) – a remporté un prix Grammy
Soja Yo (1987)
Vous mieux believe it (1979)
Mambo Mongo (1993)
Mongo retourne (Étape Records, 1995)
Conga Blue (1995)
Venez sur Accueil (1997)
Mongo Santamaria (1998)
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( 20 janvier, 2003 )

Edith LEFEL-Décédée

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Edith LEFEL

Biographie de Edith LEFEL :

Artiste, Chanteuse et Musicienne (Française)
Née en novembre 1963 (approximativement)
Décédée le 20 janvier 2003 (à l’âge d’environ 40 ans)
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Biographie

Edith Lefel est née à Cayenne au mois de novembre 1963, de mère guyanaise et de père martiniquais, elle passera les trois premières années de sa vie en Guyane avant de suivre ses parents en Martinique. Elle a grandi à la Martinique, puis à 14 ans vient en métropole, en région parisienne. Sa carrière a commencé en 1984, quand elle part en tournée dans la Caraïbe. En 1987, elle travaille avec le groupe Malavoi, qui l’invite au Zénith de Paris. Elle enregistre en 1988 son premier album, « La Klé », en 1992 le deuxième, « Mèsi ».

En 1996, Edith Lefel édite son troisième album, « Rendez-vous », et chante à l’Olympia.

Edith Lefel eut une relation très passionnelle avec le chanteur, auteur, compositeur Ronald Rubinel qui lui composa de nombreuses chansons, surtout des chansons dramatiques. Elle eut aussi deux enfants de lui.

Elle est décédée à Dreux d’un malaise cardiaque le 20 janvier 2003. 

Discographie : Albums
Le meilleur de Edith Lefel (2003)
Si seulement (2002)
The best of Edith Lefel (2001)
A fleur de peau (1999)
Edith Lefel à l’Olympia (1996)
Rendez-vous (1996)
Mèci (1992)
La Klé (1988)
Sanglots
Discographie : Singles 
Edith Lefel chante Édith Piaf (1999)
Single promotionnel (non commercialisé) « La quête » (1999)
Discographie : Participations [modifier]
Tropical groove (2002) : Chanson « Mazouk Saint-Pierre »
Jeux de dames Vol. 3 (2000) : Chanson « Bel pawol »
Les ténors du Zouk (1999) : Chansons « An tan pou » et « Adieu »
Mille et une nuits (1998 – Ronald Rubinel) : Chansons « Chale l’anmou (pou l’éternité) » et « Mi mwen » (duo)
Marronage (1998 – Malavoi) : Chanson « Chanson d’amour » (avec Jean-Jacques Goldman)
Les chronovoyageurs (1997 – Stone Age) : Participe à la chanson « Morglaz »
Jeux de dames Vol. 2 (1997) : Chanson « An ti chans »
Ti Jean, conte musical (1997) : participe aux chansons « La chanson de la reine » et « Shanga »
Jeux de dames Vol. 1 (1994) : Chanson « Somnifère »
Multicolor Vol. II (1994) : Chanson « Sové la nati »
Matébis (1993 – Malavoi) : Chanson « La sirène »
Y’a plus d’hiver (1992 – Philippe Lavil) : Chanson « Touché en vol » (duo)
Ethnikolor Vol. 1 (1990) : Chanson « Sensation »
Bal boutché (1990) : Chanson « Sensation »
Zouk à la barre (1989) : participe aux chansons « Vagabond » et « Mwen pé pa »
Tilda (1987) : Chansons « An ti son » (dup avec Jocelyne Béroard) et « Ti manmail » (duo avec Ronald Rubinel)
Jacky all stars (1984) : Chanson « Etiw doudou »
Livres sur Edith Lefel 
Marie Line Ampigny, Edith Lefel, une flamme créole, 2003
Emelyne Medina-Defays, Edith Lefel, une vie, 2003
Vidéos 
Edith Lefel … une vie (2003) : clips
Edith Lefel … mon ange (2003) : clips
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( 20 janvier, 2003 )

Edith LEFEL-Décédée

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 Edith LEFEL-Décédée

Biographie de Edith LEFEL
 
Artiste, Chanteuse et Musicienne (Française)
Née en novembre 1963 (approximativement)
Décédée le 20 janvier 2003 (à l’âge d’environ 40 ans)

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Edith Lefel (née à Cayenne en novembre 1963 et décédée à Dreux le 20 janvier 2003) est une chanteuse martiniquaise de zouk.

Edith Lefel a grandi à la Martinique, puis à 14 ans vient en métropole, en région parisienne. Sa carrière a commencé en 1984, quand elle part en tournée aux Antilles. En 1987, elle travaille avec le groupe Malavoi, qui l’invite au Zénith de Paris. Elle enregistre en 1988 son premier album, « La Klé », en 1992 le deuxième, « Mèci ».

En 1996, Edith Lefel édite son troisième album, « Rendez-vous », et chante à l’Olympia.

Elle est décédée à Dreux d’un malaise cardiaque en 2003.

Discographie (Albums) :

* Le meilleur de Edith Lefel (2003)
* Si seulement (2003)
* The best of Edith Lefel (2001)
* A fleur de peau (1999)
* Edith Lefel à l’Olympia (1996)
* Rendez-vous (1996)
* Mèci (1992)
* La Klé (1988)
* Sanglots

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