• ○ 196 ○

    Voir ce petit bout entourée de machines était la goute de trop, elle est si petite et doit déjà endurer tout ça.

    J'éclatais en sanglots attirant Allen contre moi.

    - C'est pas ta faute Allen, et puis elle va s'en tirer, tentai-je de nous rassurer, même si elle semble juste endormie je sais qu'elle lutte à ce moment même. C'est pas ta faute.

    ○ 196 ○

    " Can you hear heaven cry

    Tears of an angel

    Tears of an aaaaaaa...

    Tears of an angel

    Tears of an angel"

    ○ 196 ○

    - Ce n'était pas ma faute non plus, déglutis-je.

    Allen m'a regardé d'un air étonné les yeux emplis de larmes avant de se serrer contre moi, me faisant basculer.

    Comm s'il ressentait ma tristesse, il restait silencieux, ne faisant juste que sangloter dans mes bras.

    ○ 196 ○

    - Calme-toi, d'accord? On va sortir d'ici, Amandine a besoin de calme.

    - D'accord, renifle-t-il, tu crois qu'elle va pas mourir?

    - J'espère de tout mon coeur Allen, il faut patienter maintenant.


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  • ○ 197 ○

    Plus tard dans la soirée, j'étais seule dans le couloir avec Allen. Mon père était encore avec Owaren à l'extérieur il me semble, ce dernier a besoin de s'aérer pour ne pas imploser. Tandis que Lou est allée dans la chambre de sa fille espérant qu'elle aille mieux.

    ○ 197 ○

    Allen avait cessé de pleurer mais commencait à être fatigué alors je le garde près de moi pendant qu'il s'est assoupi. J'ai également arrêté de pleurer, pourtant les tristes pensées ne me quittent plus. J'étais inquiète pour Amandine et tout le temps que ça ne sera pas rassurant je ne pourrais pas penser à autre chose.

    ○ 197 ○

    - Qu'est-ce que tu fais ici?! M'interpelle un peu trop froidement Ofélia en arrivant.

    - Je suis là où tu devrais être bon sang, ça fait des heures que ton père cherche à te joindre.

    - Je pouvais pas répondre au téléphone, je suis venue quand j'ai eu le message, où ils sont?

    - Amandine est inconsciente elle a encore du mal respirer ils sont obligés de l'aider, Lou est avec elle, ton père est avec le mien parti prendre l'air.

    ○ 197 ○

    - C'est quelle chambre?

    - Celle la, dis-je en lui indiquant.

    - Ok, tu pourras dire à mon père que je suis là, je vais dans sa chambre.

    - Ok.


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  • ○ 198 ○

    - Elle se fiche pas mal d'Amandine et de sa maladie, me fait sursauter Allen.

    - Tu es réveillé toi.

    - Je l'ai entendu, mais c'est pas vrai, si elle est venue c'est parce que papa va l'engueuler sinon. Autrement elle s'en fiche, elle veut jamais l'emmener chez le médecin pour le contrôle, elle veut pas la garder parce qu'elle veut pas s'occuper si elle fait une crise. Elle pense qu'à elle de toute façon.

    - Parle pas comme ça, je suis sure qu'au fond elle s'inquiète, même si elle le montre pas.

    - Je sais pas.

    ○ 198 ○

    - Tu verras, elle sera soulagée quand ta petite soeur ouvrira ses petits yeux.

    - Tu crois?

    - Oui. Ofélia est ce qu'elle est mais je sais que vous comptez pour elle toi et ta soeur.

    - D'accord, je te crois, tu la connais depuis longtemps.

    ○ 198 ○

    Je la connaissais bien même, jusqu'à ce fameu jour où Travis nous a quitté. Elle a déversé toute sa colère contre moi.

    Elle a balayé nos quinze années d'amitié en une seule phrase. Je n'ai jamais compris jusqu'à aujourd'hui pourquoi elle avait fait ça.

    ○ 198 ○

    - Maman !! Me sors de mes pensées Allen.

    - Allen, Tori, vous pouvez aller chercher Owaren? Ofélia est partie chercher le médecin.

    - Je relève les yeux mais elle était déjà retournée dans la chambre.

    - Tori ! Il faut qu'on chercher papa ! Vite !!!

    - On y va.


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  • ○ 199 ○

    Amandine allait finalement mieux et une fois rassurée, je m'étais échappée de l'hôpital, Ofélia n'arrêtait pas de me lancer des regards étranges, je me sentais pas à l'aise.

    Papa est resté là-bas encore un peu, j'aurai dû prendre un taxi et rentrer directement, mais je me suis mise à marcher et en arrivant devant l'école primaire, je me suis arrêtée pour m'asseoir sur un banc.

    Il s'est alors mis à pleuvoir mais je n'avais plus la force de bouger.

    ○ 199 ○

    Toutes mes forces m'avaient quitté, je ne sais pas combien de temps je suis restée là, à repenser à cette journée où j'ai couru à l'hôpital pour vérifier que ce n'était pas un canular et la sensation que j'ai eu en le réalisant.

    ○ 199 ○

    - Tori ! Me fait-on sursauter.

    - Q...Qu'est-ce que tu fais ici?

    - Je te cherche, tu es folle? Tout le monde est très inquiet pour toi.

    - Je suis désolée, je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici.

    ○ 199 ○

    - Tu as quitté l'hôpital il y a plus d'une heure déjà.

    - Je m'en suis pas rendu compte, soupirai-je.

    - Amandine est sorti d'affaire apparemment, alors qu'est-ce qui te mine autant?

    - Je pense à Travis, haussai-je les épaules, je pensais que j'arriverai à tout laisser derrière moi mais je crois bien qu'au fond c'est impossible.


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  • ○ 200 ○

    - Tu y arriveras, aujourd'hui tu as été secouée par ce qui est arrivé à Amandine, mais tu verras que ça passera.

    - Peut-être.

    - Est-ce que tu as remarqué qu'il pleuvait? T'es trempée.

    - Je sais, mais j'avais plus la force de bouger, et pourquoi c'est toi qui est ici? Tu devais dormir, il est sans doute très tard.

    - Je ne dormais pas, j'étais avec des amis quand on m'a appelé pour me demander si je t'avais vu.

    - Tu étais inquiet ?

    ○ 200 ○

    - Evidemment que j'étais inquiet, qu'est-ce que tu crois?

    - Je crois rien, je sais plus.

    - Je le vois bien que t'es perdue depuis quelques temps. Alors quand tu disparais, evidemment que je suis inquiet.

    ○ 200 ○

    - Je parlais pas de maintenant, dis-je en me rapprochant de lui, j'ai froid.

    - Tori, qu'est-ce que tu veux dire? Et evidemment que tu à froid, t'es gelée, dit-il en m'attirant un peu plus contre lui.

    - Tu vas être mouillé.

    - Je m'en fiche.

    - Je parlais de quand je suis partie.

    ○ 200 ○

    - Oh ça, soupire Merick, oui j'étais inquiet, mais je vois que Cory te l'a dit.

    - Pourquoi?

    - Ceci est une autre histoire, et il n'est vraiment pas l'heure d'en parler. Il faut vraiment que tu rentres te mettre au chaud.

    - Je veux pas rentrer, je vais en prendre pleins les oreilles, j'ai pas le courage.

    - D'accord, viens chez nous, ne tarde-t-il pas proposer, mais appelle-les.

    - Va falloir que tu me pretes ton portable j'ai pas le mien.

    - Tout ce que tu veux mais fais-le. Et ensuite on va à la maison.

     


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