Église Sainte Hélène

Église Sainte Hélène

Église Sainte Hélène

Église Sainte Hélène 
142, avenue de la Californie 06200 Nice
 
Tel. accueil :      04.93.86.52.85  
Tel. secrétariat :  04.93.86.52.85 
 
 
Bus n° 9-10-12-23 Arrêt : « Sainte Hélène » 
 
MESSES :
  • Du lundi au vendredi à 18h30
  • Samedi à 12h00
  • Dimanche à 10h00 et à 18h30
ACCUEIL :
  • Du lundi au samedi : de 9h30 à 11h30 et 16h00 à 18h00 (fermer le mercredi )

Histoire de l’église Ste Hélène à Nice

 

Située à environ 3,8 kilomètres de la vieille ville, Ste Hélène est un faubourg en bordure de mer, implanté sur la côte alluviale entre le Var à l’ouest et le Magnan à l’est. Si Ste Hélène est aujourd'hui un quartier niçois à part entière, ce n'était, au XVlllème siècle, qu’une paroisse rurale éloignée de la ville.

Avant le XVIème siècle, la campagne niçoise et principalement la côte n’ont pas été très peuplées en raison de l'incommodité des liaisons avec Nice et des raids fréquents de pirates barbaresques qui obligeaient les paysans niçois à demeurer en sécurité en ville.

      A partir du XVIIème siècle, les voies de communication furent améliorées, la sécurité grandit et les paysans purent se fixer sur des terres qu’ils cultivaient mieux ainsi.

      Jusqu’au XVIIIème siècle, et malgré un accroissement rapide, la population ne fut pas assez importante pour justifier l'implantation d’une paroisse. Pourtant cette population paysanne avait de grosses difficultés pour remplir ses devoirs religieux. Le chemin qui menait à Ste Réparate était long et semé d’embûches. Les vallons étaient souvent gonflés par les pluies. (1)

      C'est ainsi que l’érection d'une paroisse devint nécessaire devant l'augmentation de la population, et dans le but de rassembler les fidèles de la campagne niçoise.

Grâce aux études de Ch. A. Fighiera (2) nous avons pu obtenir d'amples détails sur l’érection de la chapelle primitive dédiée à Ste Hélène en paroisse. Dans son article sur «la desserte de la campagne niçoise aux XVIIème et XVIIIème siècle» il nous apprend que c'est une famille de la noblesse locale, la famille Rossignoli, qui fit construire à Carras, probablement entre 1646 et 1656, une chapelle dédiée à Ste Hélène. (3)

      Le chanoine Honoré Rossignoli, prévôt du chapitre, complète par un codicille le 29 août 1654, le testament qu’il avait fait, le16 juin 1646. Ce codicille se rapporte à la chapelle de Ste Hélène dont la construction se trouve ainsi approximativement datée.

      Le chanoine Rossignoli lègue à la chapelle dédiée à Ste Hélène - érigée dans la propriété que son frère Jean, avocat, possède à Carras - deux cens rapportant annuellement 24 écus d’or d’Italie, à charge de faire célébrer à perpétuité une messe chaque jour. « Cette messe sera assurée par un recteur nommé par mes héritiers, avec toutefois le consentement de l’évêque. Ce recteur assistera, chaque jour, à toutes les heures canoniales et grand-messe à la cathédrale ».

      Ainsi la chapelle Ste Hélène a été construite par la famille Rossignoli entre 1646 et -1656.

      A son tour, Marc Aurèle, fils de Jean Rossignoli, sénateur de Nice, fera le 7 août 1711 un testament en faveur de la chapelle. « J’ai déjà à maintes reprises considéré le besoin des Sacrements et de la parole de Dieu qu’ont les pauvres âmes de la campagne de Nice et principalement dans le quartier de Carras. Pas de couvent de religieux ou de chapelains qui y habitent, pas de doctrine chrétienne. Combien de gens meurent ainsi sans Sacrement ? »

Le sénateur est déterminé à établir un couvent de Carmes dans sa propriété de Carras, près de la chapelle Ste Hélène. Il leur lègue la maison, la chapelle et les terres qu’il possède aux quartiers de Carras et de Fuon-Cauda.

En retour les pères devront célébrer une messe à perpétuité, chaque dimanche, expliquer au prône un point de l’évangile et de doctrine chrétienne, assister et confesser les malades. Il précise que ces pères seront au nombre de 12 et assureront les heures canoniales jour et nuit.

      A la mort du sénateur Rossignoli, rien ne fut fait pour l’établissement des pères Carmes à Ste Hélène.

      Le siège de Nice reste vacant près de 20 ans au décès de l’évêque Provana en 1706. Le nouvel évêque Recrosio en 1727 pense qu'il est préférable de faire servir les biens et les rentes dépendant de deux fondations Rossignoli et chanoine Giacobi à la dotation d’un séminaire diocésain.

      Dans sa décision épiscopale, datée du 15 juillet 1728, l’évêque Recrosio précise que sur biens légués, « un revenu annuel de 700 livres sera consacré à la chapelle champêtre de Ste Hélène », et il ajoute : « l’église sera érigée et nous ordonnons de l’ériger en paroisse. » Telle est l’origine de la chapelle et de la paroisse de Ste Hélène.

La plupart des connaissances concernant la paroisse s'arrêtent là, les détails sur la composition de la population de Ste Hélène, sur les cultures, sur les conditions de vie et sur les mœurs, les sources et les témoignages nous ayant brusquement fait défaut. Seulement, sachant que Nice a toujours eu une population très stable et des mœurs peu changeantes tout au long des XVIIIème et XIXème siècles, il est probable qu’il en a été de même pour notre paroisse rurale. (4)

 

(1) Evelyne MIGLIORE, Citadin à la campagne. La paroisse de Sainte Hélène de Nice au 18 siècles, Nice 1978, page 15

 

(2) Ch. A. FIGHIERA, Nice Historique, Nice 1967, pp. 65 à 83

 

(3) Evelyne MIGLIORE, Citadin à la campagne. La paroisse de Sainte Hélène de Nice au 18 siècles, Nice 1978, page 16

 

(4) idem, page 18

 

 

        Ste-Helene au-XVIIIs - reduit

 

 

Sainte-Hélène au XVIIIème siècle (lithographie) - Musée Masséna - Bibliothèque de Cessole.

 

 

         Ste Helene 1860 reduit

 

 

 

Le festin du quartier Ste Hélène à Nice vers 1860 (Aquarelle inédite d’Antoine TRACHEL. Collection J. – C. Rottin)

 

 

 

Sainte Hélène  

 

Ste Helene

 

          Sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), impératrice romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin.

Elle serait née d'après l'historien Procope (VIe siècle) à Depranum dans la province de Bithynie en Asie Mineure (et dans l'actuelle province de Yalova en Turquie), cité dont le nom fut modifié après sa mort, par son fils Constantin, en Helenopolis. D'après l'évêque et historien Eusèbe de Césarée elle aurait eu environ 80 ans lors de son retour de Palestine vers l'année 327 et donc serait probablement née entre 248 et 250. On ne sait que très peu de choses sur le début de sa vie, mais d'après Eusèbe, elle était d'origine très modeste, et d'après Saint Ambroise elle avait été « servante d'auberge » (stabularia). On ne sait avec certitude où elle rencontra Constance Chlore, mais ce fut peut-être en Asie Mineure lorsque Constance, officier de l'empereur Aurélien, participa à la campagne contre la reine Zénobie (271-273). Certaines sources la mentionnent comme son épouse, d'autres comme sa concubine. Elle donna naissance à Constantin vers 272 à Naissus, en Mésie (Niš, Serbie), cité militaire sur le Danube. A l'époque de l'établissement de la Tétrarchie, en 293, Constance Chlore, devenu César, dut épouser Théodora, fille de l'Auguste Maximien. Hélène ne se maria - ou ne se remaria - pas, et vécut alors dans l'ombre, tout en restant proche de son fils Constantin. Ce dernier avait une grande affection pour sa mère.

Après l'avènement de Constantin, Hélène retrouva une vie publique à la cour et reçut le titre d'Augusta en 325. Elle mourut en 330 avec son fils à ses côtés.

Elle est connue pour avoir organisé la première restauration des lieux saints chrétiens de Jérusalem. Elle se rendit dans la ville de Jérusalem en 325 afin d'y retrouver les saintes reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante aux pèlerinages en Terre Sainte, et à l'aménagement des lieux.

La découverte la plus importante d'Hélène est l'Invention de la Vraie Croix, sur le site du Saint-Sépulcre où l'empereur Hadrien avait fait construire un temple à Vénus qu'Hélène fit abattre. Furent aussi retrouvés — d'après la Tradition — les clous de la Crucifixion. Hélène fit notamment transporter à Rome en 326 le Saint-Escalier. Elle quitta Jérusalem en 327.

Canonisée, elle est considérée comme sainte par les églises catholique et orthodoxe, sa fête est fixée au 18 août pour les catholiques et au 21 mai pour les orthodoxes, qui fêtent le même jour Hélène et Constantin ("Fête des très Grands Souverains Constantin et Hélène, égaux aux apôtres").

Hélène est représentée déjà âgée, en costume d'impératrice, tenant une croix ou les clous de la Crucifixion. Elle est parfois associée à son fils Constantin. On la représente aussi tenant à la main une maquette d'église.

 

 

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