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    La Belle Époque


     

    SOURCES« Belle », tout au moins pour les classes aristocratique et bourgeoise auxquelles la paix et la stabilité monétaire permettent une vie mondaine intense et régie par les lois impérieuses d’un savoir-vivre compliqué, propre au déploiement des élégances La seule caractéristique permanente de la mode féminine, pendant toute cette époque, est le renoncement à tout autre accessoire que le corset pour modeler le corps suivant les exigences des couturiers.

    De 1890 à 1893, la taille reste marquée (en dépit de la disparition de la tournure, réduite à un simple petit coussin placé à la base des reins) entre le corsage, étriqué à la ville par des manches froncée pointant au-dessus de la ligne des épaules, et la jupe ronde, plate devant, un peu plus ample derrière. Un petit col officier continue à emprisonner le cou.
    Les manteaux, cintrés ou vagues, qui font leur apparition, les capes très étroites, à fausses manches, les jaquettes trois-quarts, les petits collets à empiècement arrondi, tout accentue la raideur d’une toilette qui, la tournure en moins, à conservé l’aspect qu’elle avait à la fin de l’époque précédente.
    Les robes du soir, décolletées et sans manches, ou pourvues de petits mancherons, sont un peu moins sévères, mais les étoffes, drap, satin brodé, velours ciselé aux motifs Renaissance, et garnies de pampilles de perles, sont assez lourdes et souvent sombres.


    1890

    1890

    1890

    1890

    1891

    1892

    1893

    Robe de Mariée 1893

    1893

    1893

    1893

    De 1893 à 1897, la Renaissance est vue à travers le style 1830. La jupe ronde s’évase en large cloche pour équilibrer d’imposantes manches à gigot. La taille est marquée par une ceinture drapée, la pointe du corsage ou une petite basque. Un empiècement rond, carré ou triangulaire est dessiné par un volant froncé sur le corsage, dont le col droit est bordé en haut d’une ruche ou d’une petite fraise. Pour sortir le vêtement préféré est le collet en forme plus ou moins long, à grand col Médicis. On porte aussi des manteaux, cintrés ou vagues, qui font place, l’été, à des boas de plumes d’autruche ou des ruches en mousseline de soie. La bicyclette est à la mode, même pour les femmes, qui pédalent en culotte bouffante, au grand dam des traditionalistes très choqués par cet emprunt, pourtant féminisé et très pudique, au vestiaire masculin.
    La robe du soir a des manches bouffantes, mais courtes, qui atteignent leur plus grand volume en 1896. Tout de suite après, les manches de toutes les robes deviennent beaucoup plus étroites et ne présentent de drapés qu’à leur partie supérieure.

    1894

    1894

    1894

    1894

    1894

    1894

    1895

    1895

    1896

    1896

    1897

    De 1898 à 1904, triomphe la ligne sinueuse du style 1900, très originale résurrection des lignes chantournées Louis XV. Un corset à busc rigide, apparenté au corps à baleine du XVIIIe siècle, affine la taille, arrondit les hanches, accentue la cambrure des reins et la saillie de la poitrine, donnant au buste cette ligne caractéristique en S, que prolonge une grande jupe terminée en bas par un volant coupé en biais et rejoignant en souplesse le sol sur lequel il forme une petite traîne. Le corsage de ville garde son col montant. A partir de 1900 se manches étroites, légèrement froncées en haut, s’ouvrent en bas en pagode et à partir de 1903, elles se terminent par un large bouffant au-dessus du poignet. Les collets, que l’on porte dans la rue, sont en forme et pourvus d’un grand col montant. Les collets, que l’on porte dans la rue, sont en forme et pourvus d’un grand col Médicis dont les proportions diminuent après 1900. Les manteaux ne sont que trois-quarts et ne jouissent pas d’une très grande faveur.

    . La robe du soir, très décolletée et sans manches, n’en garde pas moins de petites pattes d’épaule. Les bras sont couverts par de longs gants de peau, blanc ou crème. Toutes ces robes sont brodées en soir, paillettes ou perles, de motifs floraux (surtout des tulipes, des iris, des lis) garnies au décolleté de dentelles précieuses ou de « tulle illusion », et leurs dessous (doublures et jupons) son bordées de bouillonnée de mousseline de soir. C’est le triomphe de la mode ornée, qui tire sa valeur et son intérêt du travail, très peu rétribué, des cousettes et des brodeuses. C’est aussi le triomphe des tons clairs, inspirés du XVIIIème siècle, comme le pli Watteau de certaines robes d’intérieur. Pourtant, une nouveauté d’un tout autre style s’introduit dans le vestiaire féminin. C’est le costume tailleur, venu d’Angleterre, très pratique pour la promenade du matin des élégantes oisives, mais très apprécié également par les employées de bureau qui commencent à devenir de plus en plus nombreuses. Dans les hautes classes de la société, on le complète parfois d’un authentique gilet d’homme Louis XVI, en soie blanche brodée, que l’on n’hésite pas à repincer et à couper pour mieux l’ajuster à la taille et sur la poitrine.

    1898

    1898

    1898

    1899

    1900

    1900

    1900

    1900

    1903

    1903

    1903

    1904

    1904

    1904

    De 1905 à 1908, les lignes de la toilette se simplifient. Les jupes, encore larges et longues, perdent leur volant en forme. La taille, marquée en 1905 et 1906 par une ceinture-corselet, s’estompe ensuite sous une robe princesse et commence à remonter vers la poitrine grâce à un corset très long et plus souple. Les jaquettes des costumes tailleurs se desserrent et descendent au-dessous des ahnches. Les manteaux vagues sont plus amples. Les manches des robes, qui étaient redevenues assez bouffantes en haut, se font plus plates ; un petit mancheron, également plat, les surmonte. Si les étoffes s’assouplissent, les garnitures en guipure, en Irlande, au crochet, en filet brodé, ont, elles, tendance à s’alourdir.

    1905

    1905

    1905

    1907

    1907

    1907

    De 1908 à 1910, le souvenir du Directoire et de l’Empire fait marquer la taille très haute. Au-dessous d’elle, la jupe étroite tombe droit en simulent parfois une ouverture sur le côté qui évoque les « merveilleuses » et leurs audaces. Les manches sont plates. Legoût de la guipure, du filet et de la soutache s’affirme. Couronnant la silhouette filiforme, un énorme chapeau, appuyé en arrière sur un volumineux chignon, s’étale comme un champignon. Les manteaux commencent à former sous les bras des drapés inspirés par l’Orient.

    1908

    1908

    1908

    1908

    1908

    1909

    1909

    1909

    1909

    Robe de chambre 1910

    1910

    1910

    1910

    De 1911 à 1914, sous l’influence de Paul Poiret, déjà responsable du retour aux lignes premier Empire, et qui cherche déjà depuis quelque temps à substituer le drapé flou aux vêtements ajustés, la mode, mise en état de choc par le passage des Ballets russes puis par la retentissante fête persane donnée en 1911 par le couturier, s’oriente résolument vers le style sultane, sans que disparaisse complètement la ligne droite. La faveur va donc surtout au profil tonneau de la taille aux chevilles, aux jupes-culottes que ‘l’on porte surtout en robe d’intérieur, aux basques évasées en abat-jour sur un long fourreau étroit, aux robes entravées, aux petites traînes en queue de poisson pour le soir.

    Les sports se développent ; des tentatives, encore timides, sont faites pour adapter le costume féminin à leur pratique. Des jupes blanches, légèrement raccourcies, permettent de jouer au tennis. Les baigneuses, qui ne risquent pas encore à nager, portant une tunique en lainage noir, ornée de croquet blanc et d’une ancre marine brodées, sur une culotte bouffante et, dans les stations élégantes, des bas noirs. Enfin, les automobilistes prennent la précaution d’enfiler sur leurs vêtements des cache-poussière en toile ou en tussor beige et de recouvrir leur monumental chapeau d’un capuchon, d’un voile noué sous le menton, ou d’une coiffure brevetée comportant une voilette que l’on abaisse devant les yeux.
    La lingerie devient vaporeuse, coupés dans de la fine batiste, ornée d’entre-deux de dentelle et de chiffres brodés, garnie de trou-trous dans lesquels on passe des rubans. Cache-corset, large pantalon volanté, grand jupon-costume. En 1900, la bottine beige ou noire, en cuir, convient pour le matin et pour les sport, mais en soirée on doit la remplacer par des décolletés assortis à la robe et aux bas, dont le haut est en pointe et le talon Louis XV. Le parapluie et l’ombrelle s’allongent de plus en plus. Comme la lingerie, les grandes ombrelles, en dôme lorsqu’on les ouvre, cèdent au goût de la dentelle et de la broderie. Les éventails sont indispensables à la vie mondaine, où ils figurent un véritable langage codé.

    1911

    1912

    1912

    1912

    1912

    1912

    1913

    1913

    1913

    1914

    1914

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    sources / http://hong-kong-garden.1fr1.net/t200-la-belle-epoque

     

     

     

     

     

     

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