Siège du GICAM à Douala Archives
A cause de la rareté des pièces de monnaie, le Directeur Général a dépensé cette somme qui selon lui équivaut au salaire de 34 employés permanents.
Philippe Tagne Noubisi, Directeur Général des Supermarchés Dovv au Cameroun a formulé plusieurs doléances à l’endroit du ministre du Commerce afin qu’il prenne des mesures qui s’imposent. En effet, l’homme d’affaires dit avoir dépensé 14,5 millions de FCFA pour l’achat de la petite monnaie qui devient rarissime sur le marché. Selon lui, cette somme aurait pu permettre de créer 34 emplois permanents.
Des membres du Groupement Inter Patronal (GICAM), et d’autres groupements professionnels, ont également formulé des doléances à l’endroit de Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce, afin que ce dernier harmonise le travail de ses collaborateurs. «Au lieu de travailler, nous passons plus de temps à recevoir les responsables du même ministère qui viennent à chaque fois faire le même travail. Il y a donc chevauchement», souligne le DG de la chaine des supermarchés Dovv.
Le ministre des Finances est également concerné (au premier chef) par ce problème de pénurie des pièces de monnaie. Le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation est aussi interpellé au sujet du harcèlement des maires et autres responsables sous sa tutelle. Le GICAM souhaite que le ministre du Commerce interpelle tous les ministères concernés par l’activité commerciale comme l’Agence des Normes et de la Qualité (ANOR), pour que les harcèlements dont les commerçants sont victimes cessent. Par exemple, «de Douala à Yaoundé, nos camions de marchandises subissent 19 contrôles. Ce qui est un frein à l’activité commerciale», déclare le DG de Dovv, qui précise par ailleurs que la branche «Commerce Gros et Détails», représente en moyenne 14,4% des richesses totales créées entre 2014 et 2015.
Le quotidien de l’Economie paru le 25 novembre 2016 révèle que mercredi dernier au siège du Groupement Inter Patronal (GICAM) à Douala, Luc Magloire Mbarga Atangana s’est voulu rassurant quant à la loi n°2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun. Ainsi, il dit être contre les contrôles intempestifs dans les entreprises, mais précise tout de même que ces contrôles permettent de débusquer les «hors-la-loi». Il demande toutefois aux patrons des entreprises d’être vigilants lorsqu’ils reçoivent ces contrôleurs, car parfois, il s’agit d'imposteurs.
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