Adelin et Guillaume, 17 et 18 ans, happés par un train près de Namur
Les deux jeunes ont traversé les voies pour regagner leur logement.
- Publié le 08-07-2016 à 18h11
- Mis à jour le 10-07-2016 à 21h14
Les deux jeunes ont traversé les voies pour regagner leur logement.
Difficile d’expliquer ce qui a poussé les deux moniteurs à traverser les voies plutôt que d’emprunter le passage souterrain aménagé récemment sous les voies.
Un riverain le confirme : "Cela arrive au moins quatre à cinq fois par semaine. Et il n’y a pas que des jeunes, il y a aussi des adultes qui le font !"
Arnaud Reymann, porte-parole d’Infrabel, qui gère le réseau ferroviaire, était très touché : "C’est l’accident qu’Infrabel redoute le plus. C’est pourquoi nous avons mis le paquet sur des campagnes de sécurité. Remarquez que ces accidents ont lieu alors qu’il y a la plupart du temps une solution de sécurité à proximité".
Jean-Marie Cheffert, bourgmestre de Ciney, a tenu à apporter quelques précisions sur le drame : "Avant toute chose, les enfants n’ont rien vu du drame. La plaine, réservée aux enfants de 3 à 12 ans, se terminait à 17 h et les enfants avaient déjà regagné leur foyer. Les moniteurs logeaient dans une salle située de l’autre côté de la halte de Haversin."
C’est vers 17h30, en regagnant leur logement pour partir en week-end, que les deux jeunes ont été fauchés par le train IC qui avait quitté Bruxelles-Midi à 15h33.
Les deux moniteurs , dont nous ne connaissons à leur d’écrire ces lignes, que les prénoms, leur âge et leur lieu de résidence, Adelin et Guillaume, 17 et 18 ans, de Houyet et de Godinne, appartenaient à l’ASBL Jeunesse et Santé, proche des Mutualités Chrétiennes.
François Galand, Secrétaire-général de cette ASBL, nous confiait : "Dire que ces animateurs ont été formés pour éviter ce genre de drame. Nous sommes reconnus par l’ONE et la Fédération Wallonie-Bruxelles ! Nous sommes effondrés".
Selon Arnaud Reymann, "le train a été immobilisé un peu plus loin avec 180 personnes à bord mais elles ont été ravitaillées".
Les familles des victimes sont arrivées sur place quasi en même temps. Bien sûr, il y eut des larmes, de nombreuses étreintes, des embrassades mais les familles ont forcé l’admiration par leur dignité. Elles ont été prises en charge par des assistantes sociales.