Télérama

Enchantement. La voix de fée, le chant de source du trio de la bergère, sylvie berger, on l’avait déjà entendue dans la formation féminine roulez fillettes et chez les folkeux flamands d’ambrozijn – dont gabriel yacoub avait produit l’album il y a trois ans. Il produit aussi celui-ci. Rien d’étonnant, à entendre ces harmonies vocales, ces entrelacs instrumentaux qui rappellent le malicorne de jadis. Sylvie berger a collaboré à deux albums solo du leader du groupe mythique. A son tour de voir sa voix mise en lumière, et quelle lumière : celle de ses mots, des mots de yacoub et nathalie serval pour elle, des mots empruntés à carco, couté ou mccullers. Tous dessinent un chemin de vie entre enfance perdue et temps qui s’en va (émouvante ouvarosa, superbe elle dansait), scandé par de petits cailloux (bijoux). Les arrangements raffinés marient concertina (emmanuel pariselle), guitare octave (julien biget) ou clarinette, et des chuchotis d’eau, des choeurs ailés, des percus légères esquissant un climat jazz ou une brise irlandaise. On est sous le charme de la bergère.
Anne-marie Paquotte (décembre 2002)

 

Le monde de la musique

Rubrique «trad» ou chanson ? Assurément, c’est du public folk que cette bergère (la chanteuse sylvie berger) et ses compagnons (julien biget, spécialiste des cordes pincées, et emmanuel pariselle, spécialiste de l’accordéon diatonique) sont déjà connus. Un public qui, comme eux, a grandi depuis le « folk boom » des années 1970. Connue pour sa participation au quintette vocal roulez fillettes d’ évelyne girardon, sylvie berger chante un répertoire nourri de plusieurs décennies de collectage et de relectures. On s’y trouve constamment nez à nez avec les archétypes de la chanson traditionnelle, avec ses tournures poétiques et ses figures mythiques. Mais le charme de ce folklore imaginaire est d’autant plus fort qu’il se joue de nos repères projetés hors du temps, dans des paysages totalement inédits et pourtant familiers.
Pionnier de ce mouvement d’assimilation dès la fondation du groupe malicorne, gabriel yacoub a abondamment contribué à l’écriture des paroles et des musiques, mais on n’est guère étonné de trouver parmi les auteurs sollicités victor hugo, paul fort, gaston couté et francis carco. Sylvie berger les interprète avec une voix qui n’est pas sans évoquer celle de cora vaucaire, la légèreté et l’humour de saint-germain-des-près faisant place à un mélange de candeur et de gravité très « folk génération ».
Franck Bergerot (septembre 2003)

 

Chorus

Ce qui frappe d’emblée, chez Sylvie Berger, dite LA BERGERE, c’est la clarté maîtrisée de sa voix, au grain léger, si touchant. Passionnée de musique traditionnelle, Sylvie Berger a collaboré avec différents groupes et ce premier opus personnel est produit par Gabriel Yacoub. Il en a signé une bonne partie (paroles autant que musiques) et il y chante et joue (guitare, percus) aux côtés de plusieurs acolytes (dont les multi-instrumentistes julien biget et emmanuel pariselle, qui accompagnent la bergère en scène).
Le grand intérêt de cet album, c’est qu’il devrait toucher un public chanson par sa qualité propre, mêlant esprit « trad » et textes superbes, de Yacoub et Sylvie eux-mêmes (ouvarosa, petits cailloux, c’était) à Victor Hugo (la chanson du spectre), Paul Fort (chanson de fol), Gaston Couté (jour de lessive) ou Francis Carco (chanson tendre).
Daniel Pantchenko (n°43 printemps 2003)

 

Rifraf

C’est un disque de musique trad magnifique, comme on ne croyait pas qu’il était encore possible d’en sortir. Douze chansons frémissantes où chaque note est parfaite, qui rappellent le meilleur de malicorne et qui donnent envie de se précipiter au folkfestival de dranouter. On ne voudrait pas utiliser trop de termes galvaudés, mais, quand même, on peut parler d’un album exceptionnel. Ce qui séduit, surtout, ce sont les voix. A commencer par celle, tout en finesse, doucement éraillée, délicate, de sylvie berger, qui est ici la principale interprète. Elle s’approprie avec une égale assurance les comptines traditionnelles et les poèmes d’auteurs illustres (victor hugo, paul fort, francis carco). A ses côtés, julien biget et emmanuel pariselle – un guitariste inspiré, notamment par les bluesmen du mississipi, et un accordéoniste au jeu personnel. Tous deux chantent aussi, et leurs timbres masculins se marient à merveille avec les douces inflexions de leur comparse. Figurent également sur cet album toute une panoplie d’invités, parmi lesquels on épinglera gabriel yacoub. Il chante ici sur plusieurs morceaux, et a également participé à l’écriture et à la composition du disque. Lui qui demeure une référence majeure pour tous les amateurs de musique folk a su ici mettre sa sensibilité au service des chansons de la bergère. Comme un petit ruisseau qui élargit son lit au fur et à mesure qu’il progresse, chaque minute d’écoute renforce le pouvoir de séduction du disque. Sans qu’on s’en aperçoive, l’émotion de celui-ci nous étreint doucement . Pour un peu, on pleurerait de joie.
François Brabant (juillet 2004)

 

La montagne (centre france dimanche)

Sylvie berger, bergère d’enfance.
La voix de sylvie berger est faite pour les mélodies traditionnelles. Avec son trio, «la bergère», son timbre particulier prend toute la place de l’émotion.
La bourbonnaise sylvie berger a découvert très jeune les chants traditionnels. Après avoir participé à différents spectacles et enregistré, notamment avec évelyne girardon et jean blanchard, elle s’impose aujourd’hui avec le trio «la bergère». Son timbre, délicat sans être lisse, tutoie une fragilité triste et pourtant sereine. De là naît un plaisir à l’écoute où se mêlent fraîcheur et clarté, mélancolie aussi.
Sur scène, sylvie berger est accompagnée par emmanuel pariselle (diatonique, chant, flûte) et julien biget (guitare, chant, bouzouki). L’enregistrement sur cd réunit d’autres musiciens et chanteurs, notamment gabriel yacoub, chanteur et compositeur du fameux groupe malicorne. Alors, bien sûr, du cd s’échappent (et c’est apprécié) quelques polyphonies et arrangements dont les couleurs s’en inspirent, notamment dans «nous irons en france». Les nombreuses cordes s’accordent avec flûtes, percussions légères, polyphonies vocales (réécoutez «petits cailloux») et l’accordéon alangui. Tout s’assemble pour construire cette poésie des regrets d’enfance, des souvenirs évanescents, de la mémoire comme base de lendemain. Comme si, presque à tout coup, mélodies et textes ressentaient une sorte de sympathie équilibrant une nostalgie voilée.
Car ces mélodies, composées pour la plupart par gabriel yacoub et sylvie berger, se mêlent à quelques airs traditionnels pour dire des mots en confidence. Gabriel yacoub signe également la majorité des textes. Intimistes, humains, ils lancent une passerelle entre tourments et plaisirs, entre hier et aujourd’hui… et réciproquement. A tel point qu’en chemin inverse, la mémoire trahit les mots.
Victor hugo, paul fort et gaston couté se glissent sans y paraître dans l’oreille de l’auditeur pour des mises en musique de «la chanson du spectre», «chanson de fol» et «jour de lessive». L’écrivain américaine carson mccullers clôt les douze titres, désabusée et amusée à la fois, avec son rêve «krouchy kazouchy kalouchy kazir».
Reste ouvarosa (où va rosa ?) Titre générique de l’enregistrement. Sylvie berger y chante sa grand-mère partie sur une longue route de campagne, des ambiances suggérées, des moments évaporés, des plaisirs d’enfants, des peines aussi. Pourtant les auteurs utilisent ici le présent et le futur, ce qui rend ces émotions paisibles.
Christian Suc (février 2004)

 

Rfi

En moins de deux minutes, c’était…, premier titre d’ouvarosa, ouvre à la façon d’un il était une fois des contes de notre enfance ce premier album de la bergère (sylvie berger pour l’état civil). Bienvenu au royaume de la bergère, où entre joies enfantines et peines d’adultes (l’inverse est aussi vrai), la chanteuse tisse des liens étranges, des circuits incertains, des allers-retours enivrants. Mélancolies heureuses et bonheurs contraints coulent avec la grâce d’un onguent magique au fil des 12 plages de ce délicat album aux allures apparemment anachroniques. Les textes actuels et les récits anciens empruntés à gaston couté, victor hugo ou paul fort se marient ici dans l’éclat des blanches mélodies arrangées par gabriel yacoub. Subtile réalisation et véritable tableau musical tout en nuances et en émotion, chacune des chansons tinte comme le murmure frais d’une cascade légère. Petits cailloux dessine une voie, un chemin sur lequel s’insinue la clarinette basse de willy soulette. Ouvarosa, titre qui donne son nom à l’album, décline au présent et à chaque note de guitare, les souvenirs de cette grand-mère qui s’éloigne avec le temps. La slide guitare d’elle dansait surprend en bousculant le déroulement d’une chanson presque prévisible. Complice de longue date, gabriel yacoub avait produit l’album de d’ambrozijn, une formation folk flamande où chantait la bergère, tandis qu’elle avait posé sa voix sur deux de ses albums solo. Sur ce premier opus solo de la chanteuse, gabriel yacoub s’est investi sans retenue. Au point qu’en l’absence de maison de disques prête à signer cet ouvarosa évidemment décalé à l’heure des productions star-acadamisées, le duo chanteuse/producteur a préféré après quelques envois ponctués de fins de non recevoir, ne pas trop élimer la singulière texture de leur travail en frappant en vain à des portes qui ne s’ouvrent jamais. Ils ont tracé leur route, auto-distribuant ce premier album par correspondance, via internet, sur leurs sites respectifs et dans la plus grande chaîne de distribution de disques de la région parisienne, toujours prête, elle, à soutenir ce genre d’initiatives. Et les commandes ne se sont pas fait attendre. Excités par cette nouvelle façon de travailler qui s’inscrit naturellement dans le cursus débridé de l’ex-leader de malicorne, gabriel yacoub et sa protégée prouvent qu’il n’est nul besoin de gros budget pour aller à l’essentiel, qu’une petite équipe peut, pour peu qu’elle soit armée de sincérité et de talent, écrire son propre conte de fées. Magique, non ?
Squaaly (janvier 2003)

 

…491

Il y a la voix de sylvie berger, claire, légère. La bergère (simple / l’autre distribution) c’est un trio, enfin presque, peut-être un quartet puisque gabriel yacoub a composé une bonne partie des chansons, textes ou musiques, qu’il chante aussi sur un certain nombre de titres et a produit ce superbe disque. Il y a julien biget et emmanuel pariselle, à eux deux multi-instrumentistes, qui ont la tâche de jouer, d’accompagner avec délicatesse les chansons d’hugo, de carson mc cullers, de paul fort et celles de yacoub / berger. Un disque tout en souplesse, plein de poésie, de petits bonheurs, de mélancolie, d’instants fragiles, d’instrumentations ciselées. Un disque de chansons aux effluves traditionnelles, qui nous rappelle que nous avions déjà croisé la (belle) voix de sylvie berger. Ce disque permet de satisfaire l’auditeur curieux avec douze chansons magiques.
Bruno Pin (septembre 2003)

 

Vendee matin

Ouvarosa, l’album du trio la bergère, est notre premier coup de cœur de la reprise. Le cd «ouvarosa» a déjà quelques mois. Comme un enfant, il a donc déjà grandi dans de nombreux cœurs. Quelque peu anachronique, il repose d’abord sur une voix claire, limpide et pourtant étrange. Sylvie berger méritait bien cette reconnaissance plus personnelle. Son timbre s’accroche à des fils de l’imaginaire. Textes paraphés par mm yacoub (malicorne), hugo, fort, couté… «les fées jouent de la flûte et les sorciers du cor». Rêves d’enfance, nostalgie, le temps s’arrête, se fige. Surtout avec ses deux compagnons qui soutiennent avec subtilités évidentes et charmantes les paroles aux flux et reflux. Julien biget (guitare, chant, psaltérion, mandole ..) Ouvre des canaux de ses cordes précises aux caresses éternelles. Emmanuel pariselle (accordéon diatonique, concertina, flûtes) sait combien l’accompagnement du chant est subtil : se faufiler juste entre les cordes. Transpirer d’une sonorité sans faille. Le triangle est magnifique. Les invités, estelle amsellem à la contrebasse, gabriel yacoub, eveline et frédéric paris par petites touches peaufinent un album de minutieuses merveilles poétiques. Pour toujours.
Bertrand Dupé (septembre 2003)

 

Ouest france
Où se nichent les coups de cœur ? Dans le mystère d’un chant clair et nostalgique; dans un folk d’un autre âge inspiré par le gabriel yacoub de malicorne; dans des histoires qui fouillent les souvenirs chauds de l’enfance et cherchent les pas des danses; dans des emprunts à victor hugo, à paul fort, à gaston couté. C’est la bergère, voix de rêve, mots de miel, notes au vent…
Michel Trodaec (novembre 2002)

 

Mondomix

Mais où va donc rosa, ce mystérieux souvenir de sylvie berger ? Cet album que l’on dirait trad’ ou folk – le premier de la bergère – possède la force de l’eau vive et la poésie de la gravure sur bois. Sylvie (ex-roulez fillettes) et gabriel yacoub (ex-malicorne, qui signe la quasi-totalité des arrangements) recréent un petit monde intimiste et poétique. Les timbres sont profonds, les couleurs vives, la voix de sylvie cristalline et délicieusement enfantine.
Blaise Goldenstein (avril 2003)

 

Fluide glacial

La bergère, c’est gabriel yacoub et sylvie berger, avec leurs potes. Toujours la lignée traditionnelle dans ouvarosa (elf prod.) Où l’on trouve notamment mis en musique du Paul Fort, du carco, du Couté et même du Carson McCullers. Superbe retour pour Yacoub au talent intact.
Cath De Couve (février 2003)

 


Ecoutez voir

Voici le premier album solo de Sylvie Berger. Sur des textes de sa création ou empruntés à Victor Hugo, paul fort ou carson mccullers, elle pose une voix fragile et puissante. L’orchestration est superbe, toute d’acoustique et de retenue. Au détour d’une chanson on entend apparaître une mandoline, un concertina, des castagnettes. Cet album n’est pas sans rappeler le folk de Malicorne. Etrange et pénétrant, presque autobiographique…
Lucas Falchero (février 2003)

 

Répertoire

…la chanteuse Sylvie Berger nous propose, avec son disque « ouvarosa », un travail de synthèse entre les influences de la tradition, quelle connaît et qu’elle a intégrée, celles de la poésie française, de victor hugo à paul fort en passant par gaston couté, et celles d’une écriture actuelle, signée gabriel yacoub et sylvie berger essentiellement. Avec une remarquable économie de moyens techniques, avec accordéon et guitare soutenus de rares apports supplémentaires, avec une superbe maîtrise de la voix, la bergère, comme elle s’appelle elle-même, livre un disque important, à la croisée des chemins. C’est la tradition qui s’ébroue, fière de son passé, confiante en son avenir, forte au présent. Sans prétention, c’est une voix qui se pose sur un possible répertoire, comme un regard sur un horizon à 360°, lentement pour que l’émotion se nourrisse de chaque instant chanté ou regardé.
Etienne Bours (décembre 2002)

 


La semaine du minervois

Il était une fois, Victor, Paul, Francis, Gabriel… Et une bergère.
Victor, c’est hugo, bien sûr. Ensuite viennent paul fort, francis carco. Ces poètes ont déjà été mis en musique et chantés, et pas par n’importe qui. Brassens pour les deux premiers (enfants voici les bœufs qui passent, cachez vous rouges tabliers, c’est hugo; la balade du petit cheval, c’est paul fort). Francis carco, quant à lui, fut chanté , avec quel talent, par juliette gréco. Du talent, et du culot, il en fallait pour se lancer aujourd’hui dans ces traces. Il est des répertoires qui ne souffrent pas la demi-mesure. Sylvie berger a osé. Pour corser encore le défi, elle confronte à ces grands aînés les mots et les notes d’auteurs-compositeurs contemporains. Les musiques de sylvie berger  » collent  » aux textes de si belle façon qu’on n’imagine plus sans elles les poèmes ainsi transcendés. Merveille des merveilles,  » la chanson du spectre « , de v. Hugo, bijou définitif de chanson  » traditionnelle « . Un des bonheurs de cet album est en effet de voir sortir ces grands classiques des manuels scolaires pour les entendre revivre dans l’expression populaire.
Les auteurs contemporains ne font pas ici pâle figure. Magnifique  » le soleil dans ta poche  » de nathalie serval. Quant à la présence aux côtés de sylvie berger de gabriel yacoub, elle n’est certes pas étrangère à la beauté de ce disque d’exception. Le chanteur de malicorne a fourni ici le meilleur de son écriture, de son chant, de son talent de compositeur, d’arrangeur, de producteur. Les musiciens, Julien Biget aux instruments à corde, Emmanuel Pariselle à l’accordéon et aux flûtes, estelle amsellem à la contrebasse, portent avec cœur le chant poignant de la bergère au timbre clair.
Pour prolonger le plaisir de ce disque magique, on peut retrouver les voix de Sylvie Berger et Gabriel Yacoub sur le nouvel album du groupe folk flamand ambrozijn. Dépaysant et envoûtant.
Patrice Cartier
(janvier 2003)

 

Folk roots

The first album from a trio consisting of sylvie berger (vocals), julien biget (guitar) and emmanuel pariselle (accordeon), at least two of whom have cropped up elsewhere in my somewhat haphazard collection of french records. Described in one review as having « the voice of a fairy » (a compliment which may lose something in translation), la bergère and co. Include a little traditional material, set some poems to music and perform several songs co-written by producer gabriel yacoub. What they aren’t about is full-throttle attack delicacy is the order of the day and the contrast between their arrangement of ‘jour de lessive’ and yacoub’s own could scarcely be more marked. On initial acquaintance the set does seem a bit insubstantial, but repeated listening uncovers elegantly crafted gems like ‘petits cailloux’ and ‘le soleil dans ta poche.’ biget’s inventive use of slide guitar is a big plus throughout as well.
Nick Beale (mai 2003)

 

La feuille d’annonces-les échos du valenciennois

… sylvie berger est l’auteur de plusieurs textes délicieux qui s’harmonisent parfaitement avec sa voix de fée. La présence de gabriel yacoub en tant que producteur, compositeur, musicien et chanteur assure déjà un gage de qualité. Vous ajoutez à cela victor hugo, paul fort, gaston couté ou francis carco…
Alain Stiévenard (été 2002)

 

TRAD MAGAZINE

Voilà Sylvie Berger, que l’on dit LA BERGERE, dans un disque qu’on dirait autobiographique (un concert est déjà, en général, un autoportrait par petites touches plus ou moins empruntées). Quelques poètes mis en musique (dont victor hugo, avec la chanson du spectre, par sylvie elle-même) et puis, pudiquement suggérés, des souvenirs personnels, une grand-mère, une rencontre… La chanson traditionnelle est omniprésente, contrairement aux apparences. Elle est en Sylvie , elle fait partie d’elle. Elle est dans la simplicité taillée sur mesure des paroles et musiques de gabriel yacoub, dans l’accompagnement tendre de julien biget à la guitare et d’emmanuel pariselle au diatonique et au concertina, dans leurs contre-chants a capella (3 par exemple), ou de quelques autres complices. Ce cd est un tout empli de poésie. Lorsque le trio sylvie-emmanuel-julien se produit au cours d’un festival -ceux qui l’ont vécu, par exemple à Pierrefitte-sur-Sauldre, aux Musicalies, comprendront- on a la chance de celui qui se coule dans les poèmes d’un autre comme si ces habits avaient été taillés pour lui. Il y a de ces instants d’universalité qui sont truculence et joie explosive. Sylvie peut être ainsi (demandez-lui un Bobby Lapointe en bis !). Ici le propos est autre : tout est nostalgie délicate et mosaïque de « petits cailloux »…
Claude Ribouillault (juillet-août 2002)

 


La feuille d’été de l’amta

Voici enfin le tout premier disque solo de sylvie berger. L’avantage de prendre le temps de (bien) faire les choses, un disque par exemple, c’est qu’il en émane une heureuse sensation de maturité. Un lent mûrissement a permis aux sucres de pleinement s’épanouir… La bergère les a sublimés en un vin capiteux où se mêlent des choix de timbres vocaux tout à fait réjouissants et un répertoire riche et varié qui nous fait croire en une ivresse heureuse et pérenne.
La petite bergère est une grande dame. Sise en sa nacelle, elle vogue doucement sur des arrangements musicaux efficaces et raffinés. Sylvie chante le passage des jours et des nuits avec des textes superbes, ceux de gaston couté, bien sûr, mais aussi de victor hugo, nathalie serval, paul fort, gabriel yacoub et bien d’autres magiciens-poètes. Tout ceci nous semble évident, naturel et… Traditionnel. Chaque chanson s’élabore en un court métrage délicieux. Et on a trés envie de raconter le film de chaque chanson; de tout dire, là, tout de suite, comme chaque titre est beau, profond comme un lac de montagne ! Mais c’est pas bien de raconter la fin du film, même si on a adoré. On ne peut que se tordre les mains, fébrile, et dire : « ne vous privez pas de cette ivresse là; elle est douce et forte. Moi, avant de la connaître, j’étais perdue. Depuis, je chante avec une bergère. »
marie duncan (été 2002)

 

Ethnotempos
Sylvie berger, dont on peut entendre (trop peu) la voix sur quelques albums de gabriel yacoub et dans plusieurs albums de l’anthologie de la chanson traditionnelle, entre autres, est habituée aux projets mettant le mieux les voix en valeur, que ce soit avec le quintette vocal d’évelyne girardon, roulez fillettes, le groupe flamand ambrozijn (kabonka) ou encore les jardins magiques et magnifiques d’éric montbel (le jardin de l’ange et le jardin des mystères). Elle s’est enfin décidée à réaliser un album sous son nom… Ou presque.
La bergère est en fait un trio réunissant autour de sylvie berger au chant, le guitariste julien biget aux cordes et emmanuel pariselle à l’accordéon diatonique et aux flûtes. En plus du trio, qui se produit bien trop rarement sur scène, sont réunis quelques invités discrets venus les soutenir : frédéric paris et willy soulette (clarinettes), estelle amsellem (contrebasse), solange panis et eveline paris (chant), ainsi que gabriel yacoub au chant, à la guitare et aux percussions, qui a produit cet album. Sylvie berger s’est entourée de musiciens proches, avec lesquels elle a déjà travaillé, afin de parfaire cette ambiance personnelle et intimiste qui transparaît sur ouvarosa, dédié à sa grand-mère. Elle interprète des textes de victor hugo (la chanson du spectre), paul fort, nathalie serval, gaston couté et gabriel yacoub (les arrangement vocaux de nous irons en france rappellent malicorne). Indispensable aussi bien pour les amateurs de musique traditionnelle que pour les amateurs de chanson.
Sylvie Hamon

 

Les mondes du disque
En novembre 2002, la chanteuse sylvie berger que les amateurs de folk et de chanson connaissent par sa participation au groupe vocal «roulez fillettes», aux enregistrements d’éric montbel et à l’anthologie de la chanson traditionnelle française, publie un premier disque sous son nom : «ouvarosa». Cet album est auto-produit et auto-distribué… c’est dire dans quelle confidentialité il est alors enfermé. Pourtant, à l’époque, cet enregistrement est arrivé jusqu’à nous… heureux hasard des rencontres… ce qui s’avérera être une pierre précieuse aurait très bien pu être englouti par les grandes marées éditoriales de l’automne. Ce disque c’est d’abord la voix de sylvie berger, tendre, délicate, pudique, au service des mots de ses auteurs. Auteurs d’hier (v. Hugo, g. Couté, p. Fort) et d’aujourd’hui (g. Yacoub, n. Serval). Ce sont aussi de magnifiques musiciens, des accompagnateurs sans faille : julien biget (guitare, mandoline, chant), emmanuel pariselle (accordéon, flûtes, chant), gabriel yacoub (guitare, chant), constamment attentifs, portant avec beaucoup d’amour cette voix forte et fragile, toujours gorgée d’émotion. Ce disque, c’est en fait le cadeau d’une femme qui chante la poésie comme elle respire, une heure de poésie sans âge dont le charme ne peut être traduit par des mots. Lorsque vous aurez écouté ce disque des dizaines de fois, il ne sera pas épuisé… en le réécoutant vous mesurerez qu’il est encore plus beau que vous ne pensez et vous vous demanderez alors comment avec une telle évidence, une telle simplicité, on peut dire autant de choses et engendrer autant de bonheur. A noter que depuis le 1e juillet 2003, ce disque est distribué par «l’autre distribution» qu’il convient de saluer et de remercier.
Jean-claude Bertrand

 

La bergère en scène

 

La nouvelle république du centre ouest

… la bergère, c’est surtout une superbe voix, bien maîtrisée, qui laisse place à l’émotion, superbement accompagnée par le guitariste julien biget et l’accordéonniste emmanuel pariselle, qui en plus lui assurent le concours de leur voix pour des trios a capella, petits moments de vrai bonheur
(août 2003)

 

Trad magazine

La prestation de notre bergère fut une heure d’un pur bain de fraîcheur. La voix claire, calme, posée, extrêmement présente de sylvie, brodant avec le violon précis et enveloppant de vincent autant qu’avec le jeu tout en finesse de julien a plongé le public dans une attention quasi-religieuse. Les rappels amplement mérités sont venus confirmer la qualité de la prestation. Alors, même s’il pleut, bergère, tes blancs moutons t’applaudiront.
Roland Delassus (janvier 2002)

 

Trad magazine

… lorsque le trio sylvie-emmanuel-julien se produit au cours d’un festival -ceux qui l’ont vécu, par exemple à pierrefitte-sur-sauldre, aux musicalies, comprendront- on a la chance de celui qui se coule dans les poèmes d’un autre comme si ces habits avaient été taillés pour lui. Il y a de ces instants d’universalité qui sont truculence et joie explosive. Sylvie peut être ainsi (demandez-lui un bobby lapointe en bis !)…
Claude Ribouillault (juillet-août 2002)

 

L’écho – la marseillaise

Si elle a participé à de nombreuses aventures vocales, sylvie berger – la bergère – se consacre désormais à son propre groupe.
Entourée de julien biget et d’emmanuel pariselle, elle met l’émotion de sa voix pure et fine au service- d’un répertoire poétique et de mélodies superbes, à couper le souffle. (mars 2002)

 

La nouvelle république du centre ouest

La bergère , – sylvie berger et ses musiciens – a captivé l’auditoire sensible à son timbre cristallin. Elle interprétait des textes de paul fort, victor hugo, gaston couté… Une sacrée voix ! (mars 2002)