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«Gilets jaunes» : «Le président de la République va devoir s'exprimer», dit Jacqueline Gourault

«Emmanuel Macron va décider lui quand il le fait, je ne doute pas qu'il le fasse au bon moment», a déclaré Jacqueline Gourault. LUDOVIC MARIN/AFP

La ministre de la Cohésion des territoires estime jeudi matin que le président de la République va devoir prendre la parole sur la crise des «gilets jaunes». D'autres responsables politiques, à l'image de Laurent Wauquiez, lancent le même appel.

L'Élysée craint une «très grande violence» samedi Paris. Les appels se multiplient pour qu'Emmanuel Macron prenne la parole. «Je pense que le président de la République va devoir s'exprimer, a déclaré jeudi matin la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. Je suis personnellement persuadée qu'il y a deux choses dans le pays: une demande de plus grande justice sociale et deuxièmement, il y a aussi un besoin de respect d'ordre et de respect des institutions.» Reste à savoir si cette prise de parole peut intervenir avant la manifestation de samedi. «Il va décider lui quand il le fait, je ne doute pas qu'il le fasse au bon moment», a poursuivi la ministre au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.

Appel au calme

Une position également défendue par le ministre des Relations avec le Parlement, Marc Fresneau. «Il parlera aux Français», a-t-il déclaré sur LCI. «On verra quand il parlera, il le fera quand c'est utile. Un, pour que la sérénité revienne. Et deux, pour que les voies du dialogue soient posées sur la table.» Et d'ajouter: «C'est la responsabilité du président de la République que de décider à quel moment et avec quelle justesse il faut s'adresser aux Français.»

Un appel également entendu dans les rangs de l'opposition. «Pour que ce message soit entendu, il faut également qu'il soit exprimé au plus haut niveau de l'Éta» a déclaré le président de LR, Laurent Wauquiez, sur Europe 1. J'appelle à la responsabilité du président de la République pour qu'enfin il s'exprime lui-même, qu'il ait cette parole attendue qui vienne confirmer le signe d'apaisement qui a été envoyé enfin hier soir». Laurent Wauquiez a par ailleurs lancé un appel au calme dans la perspective de la mobilisation de samedi. «J'appelle le mouvement des ‘gilets jaunes', que j'ai toujours soutenu, à ce qu'il combatte toute forme d'expression de violence samedi prochain.»

Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a lui aussi appelé le chef d'Etat à s'exprimer le plus rapidement possible. «Nous regrettons son invraisemblable silence», a-t-il déclaré mercredi au Monde.

Depuis les violences qui ont frappé Paris et plusieurs autres villes samedi dernier, Emmanuel Macron n'a pas pris la parole publiquement. Il est allé constater les dégâts dimanche à Paris puis, mardi après-midi, à la préfecture du Puy-en-Velay, qui avait été incendiée.

Il s'est aussi exprimé sur le sujet en Conseil des ministres mercredi, demandant, selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, «aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme».

Macron doit-il changer de Premier ministre ? - Regarder sur Figaro Live

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65 commentaires
  • Yves Démiurge

    le

    Il est tellement prétentieux et imbu de sa personne qu'il pense sans doute qu'en maintenant un silence tactique, il réussira à reprendre la main sur les devants de la scène et à inverser la tendance.

  • ROSITA 4

    le

    @ GI.Bouley : Arrogant, Prétentieux ne dit pas être un Courageux, ce que le roitelet prouve depuis l'affaire Bénalla et surtout devant ces dernières semaines de ce qui se passe dans - son - Pays....

  • LeManchois

    le

    Il est trop tôt pour parler . D'ailleurs , il y a beaucoup de témoignages sur le fait que les GJ , sur le terrain , n'écoutent même plus ce que dit le Premier Ministre . Pour moi , l'électrochoc , qui remettrait le pays d'aplomb , ce serait l'annonce d'une dissolution de l'Assemblée et l'organisation d'élections , au plus vite , sur la base d'un nouveau contrat avec le pays , ce qui veut dire évidemment un programme très différent de celui de 2017 . J'ai remarqué que les partis d'opposition ne les réclament pas avec acharnement : peur de les perdre ? C'est peut-être ce à quoi réfléchit EM .
    Ne pas sous-estimer cet homme qui est , aussi , très intelligent et audacieux : la façon magistrale dont il a organisé sa candidature puis sa campagne le prouve .

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