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Les pilotes d’Air France prévoient de nouvelles journées de grève

Les syndicats veulent mettre « le maximum de pression sur la direction », après quatre jours de grève sans résultats.

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Publié le 14 juin 2016 à 12h07, modifié le 14 juin 2016 à 18h46

Temps de Lecture 2 min.

Pour contourner la grève, Air France a affrété des avions auprès de compagnies charters, dénonce le SNPL.

Les pilotes d’Air France n’ont pas l’intention d’en rester là ! Arrivés au terme de leurs quatre journées de grève, mardi 14 juin, ils se préparent déjà « à reprendre leur mouvement dans les semaines à venir », signale Véronique Damon, secrétaire générale du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Avec les deux autres organisations, le Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) et Alter, le SNPL prévoit « d’écrire aux pilotes », avant de « tirer le bilan » de la grève, mercredi 15 juin.

Les syndicats veulent mettre « le maximum de pression sur la direction », grâce à une « forte mobilisation des pilotes », explique Mme Damon. Le « rééquilibrage » de l’activité entre Air France et KLM reste leur principale revendication.

« La direction est enfermée dans sa posture »

Les pilotes n’ont, pour l’instant, rien obtenu. « La direction est enfermée dans sa posture. Elle nous a opposé une fin de non-recevoir », se désole Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL. Il déplore que « la direction d’Air France n’a[it] toujours pas fixé de date de négociations ». « Ma porte est toujours ouverte », répète, à l’envi, Frédéric Gagey, PDG d’Air France.

Un dialogue de sourd sans issue, pour le moment. Les pilotes prévoient désormais de déposer un nouveau préavis de grève « avant ou après » la prise de fonction de Jean-Marc Janaillac, successeur d’Alexandre de Juniac à la présidence d’Air France-KLM, prévue le 4 juillet. Les syndicats s’interrogent aussi sur la reprise de leur mouvement « pendant ou après l’Euro », le championnat d’Europe de football, qui s’achèvera dimanche 10 juillet.

« Il ne s’agit pas d’asphyxier la compagnie »

A défaut de négocier, direction et syndicats s’opposent sur le bilan des quatre jours de conflit. Le SNPL se déclare « plutôt satisfait des résultats de la grève ». Selon ses pointages, il a recensé « 66 % de pilotes grévistes ». De son côté, la direction avait prévu d’assurer 80 % de ses vols, mardi. Selon elle, seuls 27 % des pilotes avaient prévu de faire grève.

Le syndicat explique l’apparente faiblesse de la mobilisation par le choix de faire grève par plage horaire, le matin, le midi et le soir. « Nous avons la volonté de faire entendre un message mais pas d’asphyxier la compagnie », précise M. Mistrali. Le SNPL dénonce « le choix délibéré de la direction, qui a préféré annuler des vols, plutôt que de gérer des retards ».

L’impact financier dépasse par ailleurs probablement « les 40 millions d’euros », a déclaré le PDG d’Air France, Frédéric Gagey. Une rencontre « d’ici la fin de la semaine pour une reprise du dialogue dans un contexte qui n’est plus un contexte de grève » sera proposée aux syndicats, a-t-il ajouté.

« Piège grossier »

Air France se félicite de ne pas être tombée « dans ce piège grossier ». A l’en croire, des retards auraient « créé une désorganisation du trafic. Ils auraient provoqué des engorgements massifs dans les aéroports ».

Pour contourner la grève, Air France a affrété des avions auprès de compagnies charters, dénonce le SNPL. Seulement « en nombre très limité. Trois ou quatre par jour », admet la direction. Les vols d’Air France à destination des Antilles auraient notamment été assurés par une compagnie portugaise, Hifly, ou espagnole, Vamos. « Une pratique qui coûte cher à Air France », déplore le syndicat.

Le SNPL vole aussi au secours de certains de ses propres dirigeants, dont le président du syndicat Philippe Evain et M. Mistrali, en vacances pendant la grève. « Se déclarer gréviste leur a été refusé par la direction », explique Mme Damon, elle-même gréviste, au prétexte « que l’on ne peut se mettre en grève pendant un congé. »

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