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Régionales : le chemin de croix d’Emmanuelle Cosse

La numéro un d’EELV, tête de liste en Ile-de-France, est fragilisée par les dissidences.

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Publié le 21 septembre 2015 à 09h49, modifié le 21 septembre 2015 à 18h45

Temps de Lecture 4 min.

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Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, à l'Université d'été du Parti socialiste à La Rochelle, le 28 août.

« La pauvre… » Eric Alauzet, député EELV du Doubs, résume en deux mots l’état d’esprit général à l’égard d’Emmanuelle Cosse. A moins de trois mois des régionales, la patronne d’Europe Ecologie-Les Verts peine à faire vivre sa campagne en Ile-de-France, où elle est tête de liste. Chaque jour ou presque, une nouvelle démission est annoncée au sein du parti. Sur ses propres listes, ce sont huit candidats, le plus souvent en position charnière, qui ont claqué la porte. La plus emblématique est Laure Lechatellier, vice-présidente sortante du conseil régional et tête de liste dans les Hauts-de-Seine. « Il y a une manière d’organiser les départs pour laisser entendre qu’ils sont nombreux, regrette Mme Cosse. Mais les petites manipulations politiciennes me laissent de glace. »

Il n’empêche que les nerfs de la patronne des écolos sont mis à rude épreuve au moment où elle se lance dans la bataille. L’enjeu est de taille : en 2010, les écologistes, emmenés par Cécile Duflot, avaient réuni 16,58 % des voix dans la région. Mme Cosse est aujourd’hui donnée à 10 % des voix dans les sondages. A deux mois de la conférence mondiale sur le climat, elle a décidé d’axer sa campagne sur la qualité de l’air et souhaite instaurer une écotaxe, qui serait appliquée aux poids lourds au niveau régional. « Il faut rendre cher ce qui pollue, et accessible ce qui ne pollue pas », souligne-t-elle. Mercredi 23 septembre, la vice-présidente au logement sortante doit tenir son premier meeting à Paris pour présenter ses colistiers.

Mais la belle affiche risque d’être gâchée par Jean-Vincent Placé. En début de semaine, le sénateur de l’Essonne, conseiller régional sortant, devrait créer un nouveau groupe écologiste au conseil régional d’Ile-de-France. Reste à savoir combien d’élus il entraînera avec lui et quelle stratégie il entend adopter pour les régionales. Mme Cosse ne se fait guère d’illusions. « Il arrivera sûrement à ses fins, juge-t-elle.Mais quel est le sens politique de faire un groupe dissident à la fin de la mandature alors que l’on a un bilan commun ? » En interne, on s’attend à ce qu’au moins quatorze des cinquante et un conseillers régionaux écologistes le suivent. Vendredi, c’est le maire de Sevran (Seine-Saint-Denis) et conseiller régional sortant, Stéphane Gatignon, qui a annoncé qu’il rejoignait Ecologistes !, le nouveau parti de MM. Placé et de Rugy.

« Ressouder les rangs »

C’est d’autant plus rageant pour la numéro un d’EELV que cette dernière a choisi en Ile-de-France une stratégie à laquelle avaient adhéré les démissionnaires – M. Placé en tête. L’ex-présidente d’Act Up a refusé de s’allier avec la gauche radicale et choisi comme partenaire Cap21, le mouvement de Corinne Lepage, l’ex-ministre de l’environnement d’Alain Juppé. Mme Cosse a d’ailleurs regretté le choix des militants du Nord-Pas-de-Calais-Picardie de s’allier avec le Parti de gauche. « Dans cette région où le Front national est donné gagnant sans même faire campagne, j’aurais préféré qu’on se saisisse de l’occasion pour dépasser les vieux clivages et les logiques de partis politiques », explique-t-elle.

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