400 agents communaux dans la rue à Courbevoie

La réduction du temps de travail passe décidément mal chez les agents communaux. Hier, ils étaient encore quatre cents à manifester à Courbevoie. A Clichy, faute d'embauches supplémentaires, 38 lits vont être supprimés dans une maison de retraite

400 agents communaux dans la rue à Courbevoie

    AMBIANCE bon enfant, hier matin, place de l'Hôtel-de-Ville à Courbevoie. Près de quatre cents employés communaux se sont mobilisés pour protester contre le projet de passage aux 35 heures présenté par la municipalité. Aux sons de « Kossowski, touche pas à nos acquis ! », les agents territoriaux de Courbevoie, rassemblés à l'appel de la CFTC, ont fait le tour de leur mairie avant de se regrouper devant l'entrée du bâtiment. « La pétition réclamant l'abandon du projet a recueilli pas loin de 450 signatures, assure Vianney Pabis, délégué CFTC. Les agents ont répondu présent en nombre et c'est déjà une première victoire. Nous allons maintenant essayer d'amener le maire à revenir sur ses positions. » Jacques Kossowski, le premier édile s'oppose aujourd'hui à l'idée de descendre sous la barre des 1 600 heures de travail annuelles. Ce plafond de 1 600 heures retenu par l'article L 212-8 du Code du travail correspond à une durée moyenne de 35 heures par semaine.

    « La mairie nous doit 23 jours de récupération »

    « Mais aujourd'hui, aucun article ne précise qu'une collectivité locale ne peut pas descendre en deça de ce plafond, insiste le syndicaliste. C'est sur ce point précis que nous allons accentuer nos efforts de négociation. » Avec l'application des 35 heures, les employés de la mairie ne veulent pas perdre le bénéfice de leurs dix jours de congés supplémentaires obtenus de longue date. « Dans son calcul, la direction générale des services inclut ces dix jours, ce qui revient à nous accorder douze jours de récupération. De notre côté, nous estimons que ces jours n'ont pas à être comptabilisés dans ce calcul et que la mairie nous doit vingt-trois jours de récupération », détaille Vianney Pabis. Un pas vers la signature d'un protocole d'accord a déjà été fait par la municipalité qui s'est engagée à revoir son dispositif de lutte contre l'absentéisme. « Au départ, la municipalité voulait nous enlever deux jours de RTT en cas d'absence pendant six jours continus ou non, rappelle le représentant syndical. Aujourd'hui, il n'en est plus question ». Une nouvelle table ronde de négociation est prévue vendredi.