Jacqueline Rouillon (FG) a pris le temps de souffler à Saint-Ouen

C'est dans une autre mairie, celle de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) que l'on peut croiser aujourd'hui Jacqueline Rouillon. Depuis le 1 er juin, l'ancienne maire (Front de gauche) de Saint-Ouen est chargée de mission sur le Grand Paris au sein de cette municipalité communiste, à quelques encablures de la ville qu'elle a administré politiquement. « Il fallait que je reprenne une activité professionnelle. J'ai contacté les collectivités et activé mon réseau », explique celle qui siège désormais dans l'opposition à Saint-Ouen.

Loin de vouloir se retirer de la vie politique, Jacqueline Rouillon, 58 ans, a cependant pris du champ, après sa défaite le 30 mars. « Après ma défaite aux élections municipales, j'ai souhaité prendre un peu de temps pour souffler et réfléchir à ce qui venait de m'arriver », confie celle qui dirigea Saint-Ouen de 1999 à 2014. « Je me suis posée et reposée. J'avais beaucoup de choses en retard et à régler. »

Son retour dans l'arène politique se fait progressivement. Dans la rue, où les habitants l'abordent. Au conseil municipal surtout, à chacun desquels elle assiste. Mais elle ne s'y affirme pas en chef de file de l'opposition, laissant volontiers ses collègues monter au créneau. « On est un bon groupe de dix personnes, avec des parcours différents. On forme un petit collectif très motiv?, détaille-t-elle, découvrant « l'expérience de l'opposition », selon son expression. Sa force ? « Je connais bien l'ensemble des dossiers de la ville, ce qui fait que j'ai un statut particulier. » D'ailleurs, certains fourchent et continuent encore à l'appeler « Mme le maire ».

« Je participerai à la reconquête de la ville, assure Jacqueline Rouillon. Mais je ne serai pas forcément à la première place. J'aurai 64 ans aux prochaines élections municipales. Cette campagne a révélé de nouvelles personnalités. C'est maintenant qu'il faut construire la riposte. Il ne faut pas rester sur un échec. Je suis là et je resterai là. »