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Bourdy a la «gagne en lui», selon son entraîneur Olivier Léglise

Grégory Bourdy, 140e joueur mondial, et n°1 Français de la Race to Dubai (12e). (FAUGERE FRANCK/L'Equipe)
Grégory Bourdy, 140e joueur mondial, et n°1 Français de la Race to Dubai (12e). (FAUGERE FRANCK/L'Equipe)

Quatrième en Australie dimanche, Grégory Bourdy réalise un début de saison canon qui satisfait Olivier Léglise, son coach. Selon l'homme qui entraîne également Romain Wattel, Benjamin Hébert et Édouard Espana, le joueur de 33 ans n'a jamais été aussi sûr de son golf.

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«Aujourd'hui, Grégory Bourdy est capable de réduire l'écart entre ses mauvais et bons tours. Il est beaucoup plus constant dans son jeu.»

Olivier Léglise, entraîneur de Grégory Bourdy : «L’an dernier, il possédait des statistiques intéressantes. Si je ne me trompe pas, il était 15e sur le nombre de fairways pris, 16e sur les greens en régulation (ndlr, en réalité il était même 14e sur les greens touchés). Grégory Bourdy a toujours très bien joué au golf. Ça c’est le fruit de son travail depuis des années. Son manque de régularité était lié à son impatience, un petit peu comme Benjamin Hébert. Ils sont de vrais compétiteurs. Ce sont des joueurs qui peuvent gagner. Ils ont cette capacité d’enfoncer le clou quand ça va bien. Par contre, quand ça résiste un peu, ils sont assez vite impatients. Grégory travaille beaucoup là-dessus. Aujourd’hui, il est capable de réduire l’écart entre ses mauvais et bons tours. Il est beaucoup plus constant dans son jeu. L’idée est de conserver ce niveau d'exigence sur quatre jours. C’est surtout un énorme travail de concentration sur la routine.»

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70,31
La moyenne de score de Grégory Bourdy cette saison (en sept tournois), la meilleure de sa carrière.

En progrès sur les greens

O.L : «Là où Grégory Bourdy a encore beaucoup de marge de progression, c’est sur son petit jeu : chiping et putting, particulèrement le putting. On l’a beaucoup travaillé en 2015, au niveau technique principalement. Aujourd’hui, comme cet aspect est bien en place, on se concentre sur le feeling. Désormais, il a un très bon stroke de putting, mais il a encore des progrès à faire, au niveau de la vitesse de la balle et de la gestion des pentes. On travaille beaucoup sur le rythme et la visualisation. Son caddie, Olivier Elissondo, nous aide beaucoup d'autant qu'il est pro de golf. C’est un travail que l’on fait à trois. Olivier a le regard, la connaissance et le niveau pour évaluer, analyser ce que fait Grégory sur un parcours.»

«Aujourd'hui, Grégory sait qu'il atteint le meilleur niveau d'ensemble de sa carrière»

O.L : «En Malaisie (seul cut raté de la saison, ndlr), il n’a pas bien putté. Il recommençait à taper la balle. Un des pêchés mignons de Greg au putting, c’est de frapper la balle. C’est à dire qu’il a un mouvement sec, qui a tendance à faire sauter la balle dès le départ. Il n’a pas toujours la bonne vitesse, ni le bon roulement. Pour rentrer la balle à 3m ou 4m, il faut être parfait à tous les niveaux, sur la visualisation de la trajectoire, sur la vitesse de la balle, la direction, le bon roulement. S’il y a une petite faille dans l’un ou l’autre de ces compartiments, c’est impossible. C’est son tempérament de gagneur qui le rend si agressif et impatient. C’est une qualité, il faut absolument conserver cet état d’esprit, mais ça ne doit pas se transformer en manque de contrôle de vitesse de balle au putting.»

Pas de titre sans plan défini à l'avance

O.L : «Le seul objectif, c’est de gagner des tournois. On n’a pas besoin d’en parler de manière soutenue. On est là pour ça. L’essentiel est de définir un plan pour y parvenir. Mon travail est de canaliser l’énergie de Grégory Bourdy, et de Benjamin Hébert d'ailleurs, sur leurs objectifs pour remporter des tournois, et non pas uniquement pour la gagne. La gagne ils l’ont en eux. On n’a pas besoin d’en parler. Pour qu’ils y arrivent, il faut absolument qu’ils soient concentré sur leur process, à chaque coup, pendant quatre tours. Quand ils ont un jeu un peu irrégulier, c’est qu’ils sortent du process. C’est l’objectif central de mon travail.»

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De l'ambition pour 2016

O.L : « Greg Bourdy, il a ce tempérament, c’est sa singularité. Il a besoin de se fixer des objectifs précis et ambitieux. Je ne peux pas trop les exprimer pour lui. Il y a d’autres joueurs qui se méfient de ça, parce qu’ils considèrent que la victoire, c’est la conséquence du process. Pas Grégory Bourdy. Il est animé par des événements comme l’Open de France, qui va être un très très grand tournoi en terme de points cette année (c'est également la 100e édition, ndlr), les Jeux Olympiques ou la Ryder Cup. Aujourd’hui, Greg' sait qu’il atteint le meilleur niveau d'ensemble de sa carrière». 

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Actuellement 12e du ranking européen avec 292 917 points, Grégory Bourdy est le n°1 Français de la Race to Dubai. Parvenir à conserver sa place parmi les 20 premiers au terme du Scottish Open (7-10 juillet) lui permettrait de se qualifier pour le British Open (14-17 juillet).
publié le 1 mars 2016 à 15h53 mis à jour le 1 mars 2016 à 16h33
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