Dinard. Une nouvelle pierre dans le jardin du maire

Nouveau coup de tonnerre au sein de la majorité municipale. Un citoyen d'Enghien-Les-Bains (95), aujourd'hui, à la retraire à Dinard, a communiqué, en fin de semaine dernière, aux membres de l'opposition municipale, un document qui risque de provoquer une vive polémique en ville.

Marie-Odile Pitre était, en réunion, hier soir, à la mairie, mais comme le maire, elle n'a pas souhaité commenter ce dossier.
Marie-Odile Pitre était, en réunion, hier soir, à la mairie, mais comme le maire, elle n'a pas souhaité commenter ce dossier.

Le document, remis à l'opposition, en fin de semaine dernière, est une copie d'un jugement, datant de mars 2011, de la cour d'appel de Versailles. Cour qui a condamné Marie-Odile Pitre, l'actuelle adjointe aux ressources humaines et au personnel de la municipalité de Dinard, à une peine d'emprisonnement de trois mois avec sursis et 25.000 EUR d'amende, pour usage de faux, et abus de confiance, ainsi qu'à 75.189 EUR de dommages et intérêts, pour avoir « sciemment détourné des fonds estimés à 748.000 EUR au préjudice de l'Union des commerçants entrepreneurs et industriels d'Enghien-Les-Bains ».

Des faits de 2005


Les faits remontent à 2005 : l'actuelle élue dinardaise travaillait alors en qualité de secrétaire-comptable, pour le compte d'un centre de médecine du travail, dépendant de l'Union des commerçants entrepreneurs et industriels d'Enghien-Les-Bains. C'est à cette époque que l'Union des commerçants porte plainte contre Mme Pitre pour divers chefs d'accusation, détournement de fonds et contrat de travail falsifié. L'affaire est portée en justice. Le jugement de la neuvième chambre de la cour d'appel de Versailles considère que « la prévenue a augmenté significativement son salaire (elle se versait un salaire de 11.800 EUR par mois) et s'est octroyé des primes de fin d'année non stipulées ». Marie-Odile Pitre a, également, fait usage d'un contrat de travail falsifié devant le conseil des Prud'hommes. Elle a donc été condamnée en 2011. La cour d'appel a refusé la dispense d'inscription au bulletin de son casier judiciaire, mais aucune inéligibilité n'a été prononcée à son égard. Le pourvoi en cassation, en 2012, a été rejeté.

L'opposition écrit au maire


Marie-Odile Pitre a purgé sa peine avec la justice. Cependant, les fonctions de l'adjointe dinardaise, en lien étroit avec les motifs de sa condamnation antérieure, « stupéfient » l'opposition dinardaise : « Comment cela est-il possible ? », s'interroge Sylvie Mallet au nom du groupe de l'opposition. Car, avec une telle inscription au casier judiciaire, on ne peut pas être recruté en tant que fonctionnaire territorial. « En ce qui me concerne, j'ai toujours pris les précautions d'usage, en demandant à mes co-listiers un extrait de leur casier judiciaire ». Dans ce contexte « que reste-t-il de lucidité à cette équipe pour se concentrer sur les affaires de Dinard ? », poursuit la chef de file de l'opposition qui a adressé, hier, le dossier à la mairie, accompagné d'une lettre au maire. Objectif : lui demander « de tirer les conséquences de cette nouvelle affaire qui éclabousse notre ville ». Martine Craveia-Schütz était-elle au courant ? Jointe au téléphone, hier en fin d'après-midi, l'édile n'a pas souhaité s'exprimer « dans l'immédiat ». Également jointe, Marie-Odile Pitre était, quant à elle, en réunion, hier soir, et n'a fait aucun commentaire. L'affaire porte un nouveau coup dur à la majorité dinardaise qui connaîtra prochainement le sort de son adjoint aux espaces verts, Alain Lesné, qui est poursuivi par la justice pour prise illégale d'intérêts dans l'affaire du Parc des tourelles.

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