Quittance du bail de la commanderie de Sainte Catherine, Nantes 1519

Introduction

En 1519, le chapitre d’Aquitaine se tenait à Angers selon l’acte qui suit.  Malgré les nombreuses références sur l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, je n’ai pas trouvé la mention du chapitre d’Aquitaine qui semble être un congrès de tous les commandeurs. Donc ils sont tous à Angers, ce qui explique que le bail est payé à Angers cette année là.

la commanderie de sainte Catherine est à Nantes, mais le commandeur au loin, et la quittance passée à Angers lors du chapitre d’Aquitaine qui s’y tenait en juin 1519. On y apprend que des réparations, assez importantes au vue de la somme de 110 livres, ont été effectuées et sont déduites du prix de la ferme.
« Noble homme frère Messire Méry Gombault, chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Sainte-Catherine de Nantes et de ses membres Saint-Jehan de Nantes, Faugaret et le Temple de Maupertuis », reçut les aveux de ses vassaux en 1509 (Archives de la Vienne, 3 H, 778).
http://www.infobretagne.com/commanderie-nantes.htm

La commanderie de Ballain est en Indre-et-Loire

Voici sa retranscription 

acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121  

Le 7 juin 1519 en notre court à Angers etc (Huot notaire) personnellement establiz noble homme Jacques de Barzain procureur spécial de frère Esmery Gombault chevalier de l’ordre de St Jehan de Jérusalem commandeur de Balain et Saincte Katherine de Nantes ainsi que ledit estably nous a faict apparoir par ses lettres de procuration passées soubz la cour du roy notre sire à Tours par Pierre Portays en dabte du 12 juing 1517 de laquelle la teneur s’ensuit
sachent tous présents et avenir etc
soubzmectants ledit procureur soy et les biens et choses de sadite procuration confesse avoir aujourd’huy etc eu et receu de honorable homme sire Pierre Main sieur du Bault demourant à Nantes la somme de 635 livres tournois à cause et par raison de la ferme de saincte Katherine de Nantes appartenancest et déppendances d’icelle ainsi qu’il est plus à plein déclaré par la baillée à ferme faite par ledit chevalier audit Main
en ce comprinses les mises faites par ledit Main pour la réparation dudit lieu et commanderie de Ste Katherine et de ses dépendancs icelles mises faites depuis le temps de la ferme dudit Main dont ledit Main en a baillé audit procureur les estats et quittances d’icelles réparations montant icelles mises la somme de 110 livres 6 sols 6 deniers tz parties desquelles mises ont esté faites par le commandeur dudit de Blaizan et de messire Jehan Maczon
de laquelle somme de 635 livres tz pour une année finie d’icelle ferme et paiable par chacun au chapitre d’Acquitaine ledit de Baizan s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicté ledit Main et tous autres
à laquelle quittance tenir et accomplir etc garantir et garder de tous dommages ledit Main pour la réparation d’icelle ferme et pour l’année finie audit chapitre d’Acquitaine tenu à Angers en ce présent mois de juign 1519 oblige ledit de Baizan soy et les biens et choses de sadite procuration présents et avenir quelques qu’ils soient renonçant etc foy jugement et condemnation etc
présents ad ce discretes personnes missire Robert Coquereau prêtre receveur du commandeur d’Amboise et Laurens Perrault aussi prêtre chapelain de la chapellenie de Ste Katherine en la ville de Nantes et Charles Huiot clerc demourant à Angers tesmoings
fait à Angers en la rue St Jehan Baptiste les jour et an susdits

seconde retranscription

J’avais publié ci-dessus en 2011 et j’avais oublié que je l’avais mise en ligne, et ce jour, retrouvant les vues, j’ai refait la retranscription une seconde fois, sans me douter de mon double travail… 

Le 7 juin 1519 (Huot notaire Angers) en notre court à Angers etc personnellement estably noble homme Jacques de Barzan procureur especial de frère Esmery Gombault chevallier de l’ordre de St Jehan de Jérusalem commandeur de Balam et saincte Katherine de Nantes ainsi que ledit estably nous a faict apparoit par ses lettres de prouration passées soubz la court du roy notre sire à Tours par Pierre Portays en dabte du 12 juin 1517 de laquelle la teneur s’ensuit – Sachent tous présents et avenir (blanc) – soubzmetant etc ledit procureur soy et les biens et choses de sadite procuration etc confesse avoir aujourd’huy eu et receu de honnorable homme sire Pierre Mauny sieur du Bault demourant à Nantes la somme de 635 livres tournois à cause et pour raison de la ferme de Saincte Katherine de Nantes et autres déppendances d’icelles ainsi qu’il est plus à plain déclaré par la baillé afferme faicte par ledit chevallier audit Mauny, en ce comprins les mises faictes, de laquelle somme de 635 livres tz pour une année finie d’icelle ferme et paiable par chacun an au chappitre d’Acquitaine ledit de Bazan s’en est tenu par davant nous à bien paié et content et en a quicté et quicte ledit Mauny et tous autres, à laquelle quictance tenir et acomplir etc garantir et garder de tous dommaiges ledit Mauny pour la réception d’icelle ferme et pour l’année finie audit chappitre d’Acquitaine tenu à Angers en ce présent moys de juign 1519 oblige ledit de Baizan soy et les biens et choses de sadite procuration pésents (f°2) et avenir quelsqu’ils soient renonçant etc foy jugement et condemnation etc présents ad ce discretes personnes missire Robert Cocquereau prêtre receveur du commandeur d’Amboise et Laurens Perrault aussi pêtre chapelain de la chapelenie de Ste Katherine de la ville de Nantes et Charles Huot clerc demourant à Angers tesmoings, faict à Angers en la rue St Jehan Baptiste les jour et an susdits

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Bail à ferme du prieuré saint Aubin d’Oudon, 1600

introduction

J’ai mis plusieurs actes concernant Oudon sur mon blog, mais vous savez maintenant comment y accéder puisque je vous l’expliquai ces jours-ci. Et le moteur de recherche lui-même indexe aussi tout mon travail depuis toujours, et il suffit de lui demander « Oudon sur le site d’Odile Halbert » et il vous envoie toutes les références.
Nous partons donc à Oudon, sur les bords de la Loire, avec le bail à ferme du prieuré saint Aubin. En 1600, certains baux contiennent encore des clauses de non diminution du prix de la ferme et je suppose que cette clause a pour origine les troubles et les dommages subits ci et là. Mais j’ai découvert aussi que le roi pouvait prélever des impôts (cela je le savais sur les particuliers) aussi sur les prieurés, mais aussi ordonner certaines ventes. Je vous laisse découvrir ces clauses curieuses.
Un chanoine est après l’évêque le plus aisé du clergé, enfin. Un chanoine est donc issu de familles aisées… donc ce Baril est un marchand aisé de Nantes. Sa signature m’a intriguée pour la forme qu’il donne à son A, allez la voir, c’est assez personnel et original.
Ce bail est si important qu’il doit prêter serment pour son fils car j’ai bien compris le prieur et son fils qui lui-même aurait dû aller à Nantes prêter serment, mais il tente de déléguer ? Je découvre le serment par procuration !!!

Mais la plus grande curiosité de cet acte, c’est bien d’avoir été passé à Angers alors que Nantes et Oudon n’ont rien à voir avec l’Anjou mais bien la Bretagne, mais manifestement ces biens ecclésiastiques relevaient de Saint Aubin d’Angers, comme quoi la Bretagne n’était pas si indépendante !!!

Oudon, le rivage - collection particulière, reproduction interdite
Oudon, le rivage – collection particulière, reproduction interdite

Ma retranscription de l’acte

Acte  des Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E7

Le 12 septembre 1600 avant midy en la court royale d’Angers endroit par davant nous Jehan Bauldry notaire héréditaire d’icelle personnellement establiz vénérable et discret Me Jacques Brunet prêtre chanoine en l’église de saint Lau de ceste ville demeurant en la cité dudit lieu au nom et comme procureur et soy faisant fort de vénérable et discret Me Bertrand Brunet prêtre prieur du prieuré de St Aulbin d’Oudon diocèse de Nantes prometant luy faire rariffier ces présentes à peine de tous dommages et intérestz d’une part, et Me Michel Baril demeurant audit Nantes tant en son privé nom que au nom et soy faisant fort de vénérable et discret Me André Baril son filz prêtre chanoine en l’église notre Dame dudit Nantes y demeurant prometant aussi luy faire cesdites présentes à mesme peine que dessus d’aultre part soubzmectant respectivement eulx leurs hoirs etc mesmes ledit Me Michel Baril esdits nom et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens ou pouvoir etc confessent avoyr faict et font entre eulx le marché qui s’ensuit, c’est à savoir que ledit Me Jacques Brunet audit nom a baillé et baille audit Me Michel Baril esdits noms lequel a prins et accepté prend et accepte à tiltre de ferme et non autrement pour le temps de deux années et deux cueillettes entières et consécutives à commencer du jour et feste de Toussaintz prochainement venant et finir à pareil jour lesdites deux années et cueillettes finies et révolues, le temporel et tous et chacuns les fruitz profitz rentes revenuz et esmoluments dudit prieuré de St Aulbin d’Oudon ses appartenances et dépendances sans aucune chose en excepter retenir ne réserver dont ledit preneur a dict avoir bonne cognoissance, à la charge dudit preneur esdits noms d’en jouyr durant ledit temps comme un bon père de famille en conservant les droits dudit prieuré sans y faire ne souffrir aucunes surprinses ne entreprinses et si aucunes y estoient faictes d’en advertir immédiatement ledit bailleur pour y pourvoir ainsi qu’il verra estre à faire, faire dire et célébrer le service divin du à raison dudit prieuré, payer et acquiter toutes et chacunes les charges cens rentes et debvoirs deubz à cause d’iceluy et mesmes les décimes ordinaires et extraordinaires octroits et subventions en quoi ledit prieuré este ou pourra estre taxé et imposé durant ledit temps, sans diminution du prix de la ferme et du tout acquiter ledit prieur vers et contre tous et le garder de toutes pertes despens dommages et intérestz, faire faire les vignes dudit prieuré qui n’ont esté délaissées de faczons et ne sone en gast par chacune desdites années de leur faczons ordinaires en temps et saisons convenables, et pour le regard de celles qui sont en gast il ne sera tenu si ne luy semble, aussi sera tenu ledit preneur esdits noms de tenir et entretenir et rendre à la fin dudit bail la chapelle dudit prieuré en bonne et suffisante réparation de couverture seulement et pour le regard des autres maisons et appartenances il les entretiendra en tel estat qu’elles sont de présent ou qu’elles luy seront baillées par ledit prieur sans que toutefois ledit preneur puisse contraindre ledit prieur à faire faire lesdites réparations s’il ne luy plaist; ne pourra demander aucune diminution du prix et charges de ladite ferme et pour ce qu’il convient audit prieur faire serment de fidélité pour raison de sondit prieuré en la chambre des comptes de Bretagne establye à Nantes est convenu et accordé que ledit preneur sera tenu payer les frais et mises qu’il conviendra faire pour faire ledit serment et rendre l’adveu et en retirer les actes nécessaires et a ceste fin luy envoyera ledit prieur dans la Toussaint prochaine procuration et au cas qu’il ne peust estre receu à faire ledit serment de fidélité par procuration y allant en personne, fera ledit preneur les mesmes frais et mises que dessus

• et est fait ledit bail et prinse à ferme pour et à la charge en oultre tout ce que dessus dudit preneur esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout d’en payer et bailler par chacune desdites deux années audit prieur ou audit Me Jacques Brunet pour luy la somme de 20 escuz sol évaluée à 60 livres tournois franche et quicte en ceste ville d’Angers au terme de Toussaintz premier paiement commenczant au terme de Toussaintz que l’on dira l’an 1601 et ensuivant sans que ledit preneur puisse avoir prétendre ne demander aucun rabais ne diminution du prix et charges de ladite ferme pour quelques cas fortuitz ou autres causes ou occasions que ce soit à quoy il a renoncé et renonce

je suppose que c’est une allusion aux troubles de guerre tout comme aux mauvaises récoltes

• et ne pourra iceluy preneur coupper ne faire coupper ne abattre aucuns bois marmentaulx ne fructuaulx sur ledit prieuré par pied ne aultrement mais pourra seulement coupper les bois et estroisses qui ont acoustumé estre couppez et estroissez qu’il coupera en saison convenable lorsqu’ils seront en couppe sans les avancer ne retarder,
• et où il conviendroit aliéner quelque chose du temporel dudit prieuré par le commandement du roy ledit preneur ne sera tenu payer la taxe mais l’avancera ou elle n’exéderoit le prix de ladite ferme ce qui lui sera déduit sur les premiers termes à escheoir après le paiement fait,
• dont et de toutes lesquelles choses lesdites parties sont demeurées d’accord lesquelles ont stipulé et accepté et à icelles tenir etc garantir etc dommages etc obligent scavoir ledit bailleur audit nom soy ses hoirs etc et ledit preneur aussi esdits noms et en chacun d’iceulx seul et pour le tout sans division de personnes ne de biens soy ses hoirs etc avec tous et chacuns ses biens à prendre vendre etc renonczant etc et par especial ledit preneur esdits nom au bénéfice de division d’ordre et discussion de priorité et postériorité foy jugement condemnation etc
• fait et passé audit Angers à notre tablier présents honnestes persones Pierre Legendre demeurant à Cheffes marchand et Claude Porcher praticien demeurant en ceste ville

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Mathurin Hautebert, vivant sur le Pont de Pirmil, commande 120 futs à une femme à Angers, 1661

table des actes traitant du quartier Nantes St Jacques

    Vous avez sur mon site beaucoup d’actes concernant le quartier : Voir tous les articles sur Nantes Sud Loire Saint Jacques

introduction

Je vous ai déjà longuement parlé de Pirmil, son pont, son quartier, qui furent autrefois dépendant de la paroisse de Saint-Sébastien-sur-Loire. C’était un quartier besogneux dans le genre artisanal dont beaucoup de tonneliers. J’étais donc loin de penser qu’il fallait aussi aller à Angers se procurer des tonneaux car je pensais sincèrement qu’il y avait assez de tonneliers au Sud de Nantes, dont mes Halbert au Loroux-Bottereau entre parenthèses. Bref, vous l’avez deviné, je viens vous mettre en ligne un achat de futs, c’est ainsi qu’on appelait autrefois les tonneaux ou barriques selon mon vocabulaire actuel. L’acte est encore plus extraordinaire, car c’est une femme qui vend les futs, certes elle est veuve et peut donc agir sans l’autorisation d’un mari, mais tout de même je ne crois pas qu’elle produise elle-même des futs, ou alors ce serait  les futs de ses enfants travaillant dans la fabrique de leur père ? Je crois que nous n’aurons pas l’indication réelle de celui ou ceux qui fabriquent les futs qu’elle vend. Mais ce Nantais qui vient à Angers lui acheter demeure dans l’endroit extraordinaire, que je possède même en vue dans ma salle de séjour, et que je vous mets donc immédiatement en vue, c’est le Pont de Pirmil. Certes la vue que je possède est plus tardive que l’acte qui suit, c’est à dire ma vue est des environs de 1900 alors que l’acte qui suit est de 1661, date à laquelle il y avait bien plus d’habitants sans doute sur le pont souvent reconstruit.

Mathurin Haudebert vivait sur le Pont de Pirmil en 1661 et manifestement il pratique le commerce puisqu’il va à Angers commander des futs, puisque ceux qui sont fabriqués au Sud de Nantes par tant de tonneliers n’y suffisent pas. Il est vrai qu’il part de Nantes tant de bateaux dont la boisson pour les marins est dans des futs aliàs tonneaux. Ils sont vendus par fourniture et ce terme était autrefois utilisé pour les ventes par 20 au lieu de la douzaine par 12. Et comme vous l’avez sans doute souvent entendu on vendait 13  à la douzaine, et bien pour les fournitures on vendait aussi un peu plus et ici il y aura 24 à la fourniture soit 24 au lieu de 20. Il ne verse rien à la commande, mais à la livraison, signe immense de confiance, mais comment cette femme récupérait-elle l’argent autrefois liquide, payé à Nantes, alors qu’elle demeure à Angers, et je n’ose penser qu’elle est à bord du bateau livreur !!! Mathurin Hautebert commande 5 fournitures donc 100 mais il sera livré de 120 futs comme je viens de vous l’expliquer. Ce n’est pas tien, d’autant que ce sont de grands tonneaux !!!

Ma retranscription de l’acte

cet acte est aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – 
Le 22 décembre 1661 avant midy, par davant nous Claude Garnier notaire royal à Angers, fut présente establie et deument soubzmise honneste femme Perrine Dousseau veufve de deffunct honneste homme René Bergereau demeurante en cette ville paroisse st Maurice, laquelle a par ces présentes vendu à honorable homme Mathurin Hodebert marchand demeurant en la ville de Nantes sur le pond de Pilmy paroisse St Sébastien estant de présent en cette ville et à ce présent et acceptant, le nombre de 5 fournitures de fusts de pippes à 22 fusts pour 20 deslivrés … qu’elle promet luy livrer ou faire livrer sur l’un des ports de Nantes celuy de Pilmy scavoir la moictié desdits fusts dedans le jour et feste de my caresme prochaine et l’aultre moictié dedans un mois prochain après le jour de Pasques prochain, et en cas que ladite Douceau veuille livrer audit sieur Hodebert quelque partie desdits fusts plus tost que lesdits termes ledit Hodebert sera tenu en accepter la livraison ; et est faict le présent marché pour en payer et bailler par ledit Hodebert duement soubzmis à ladite Bergereau la somme de 50 livres par chacune desdites fournitures de fust à compter 22 à la fourniture comme dict est payables lors de chacune livraison desdits fusts, esquels tous payements il ne pourra y avoir plus de 30 livres en deniers, auquel marché tenir et garantir (f°2) tenir et garder garantir accomplir … obligent lesdits parties respectivemement leurs hoirs et leurs biens …
 

Julien Pellault, arquebusier à Angers, prête 80 livres, Angers 1594

table des actes sur les PELEAU/PELAULT

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « PELEAU/PELAULT » et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme PELAULT –   

introduction

je descends d’une famille Pelault, pour laquelle André East fut un admirable chercheur qui m’a beaucoup apporté. Comme il s’intéresse à tous les porteurs de ce patronyme et que j’ai encore des vues d’actes attestant ce patronyme, mais que je n’ai pas encore mises en ligne car je ne les rattachais pas aux miens, je vais les lui mettre en ligne. Voici un arquebusier à Angers, et les arquebusiers étaient rares.

Ma retranscription de l’acte

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – 

Le 22 août 1594 après midy, en la court royal d’Angers endroit (Goussault notaire) personnellement establys honnestes personnes sire Nouel Thouesnault marchant et Louise Foucquault sa femme de luy suffisamment aucthorisée par davant nous quand à ce demeurant audit Angers paroisse de Sainct Aignan soubzmettant eu et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division confessent debvoir et par ces présentes promectent rendre et payer dedans le jour et feste de Notre Dame Chandeleur prochainement venant à honneste homme Jullien Pellault marchand Me arquebusier demeurant audit Angers paroisse de Sainct Michel de la Palludz présent et acceptant la somme de 80 escuz sol à cause et pour raison de pur et loyal prest présentement fait par ledit Pellault auxdits establiz qui ont icelle somme en notre présence receue en 316 quarts d’escu de 15 sols pièce et 3 francs de 20 sols piecze bons et du poix de l’ordonnance royal dont ils et chacun d’eulx se sont tenus à comptans et en ont quicté etc, à laquelle somme de 80 escuz sol payer etc obligent lesdits establiz eulx et chacun d’eulx seul et pour le tout sans division, renonçant etc et par especial au bénéfice de division d’ordre discussion de priorité et postériorité et encores ladite Foucault au droit velleien à l’épitre divi adriani à l’autenticque si qua mulier et à tous autre droits faits et introduits en faveur des femmes que luy avons donnés à entendre estre tels que femmes ne se peuvent obliger ne intércéder pour aultrui mesmes pour le fait de leur mari sans avoir expressement renoncé auxdits droits autrement elles en pouroient estre relevées ce qu’elle a dit bien entendre foy jugement et condemnation etc fait et passé audit Angers en la maison desdits establiz présents maître Jean Tomasseau François Houssaye et Olivier Grimaudet praticiens demeurant audit Angers tesmoins

 

J’avais une belle image de la flamme olympique, pleine de sports et de pureté : je suis horrifiée par ce qu’elle est devenu !

Heureuse mercredi après-midi de suivre le Belem ! Je croyais que quelque chose d’une immense pureté arrivait : la flamme olympique et mieux encore le Belem était pour moi l’image de mon unique marin dans mes immenses recherches sur mes ascendants. Alors, mes yeux ne quittaient pas les voiles et la gracieuse silhouette de ce trois mats Nantais, car c’est de Nantes aussi que mon petit Georges Mounier s’embarqua comme mousse pour aller mourir au loin si jeune !

Heureusement qu’il existe la zappette, et j’ai donc pu supprimer de ma vue cette horrible image de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille, une image de n’importe quoi sauf le sport, tête couverte et journalistes insistant sur un immense suspense. Cette tête cachée, couverte, puis ce geste de triomphe, abominable spectacle que ce geste, car porter la flamme est une dignité dont on a pas à se vanter par des gestes pareils ! Honte à ceux qui ont préparé ce spectace ! Je ne crois plus en la flamme olympique et c’est une immense blessure et je reste persuadée que nous sommes nombreux en France à être aussi choqués que je le suis …

Je vais m’abstenir de tous les spectacles à venir concernant les JO tant la médiocrité à Marseille m’a bouleversée !!! Mais, sportifs, rassurez vous, je tiens à vous voir, vous, et je serai là, dans mon fauteuil de vieille dame, à l’affut de tous vous exploits, de tous vos gestes, rien d’autre que le sport !

Renée Lebreton épouse Cadu ratiffie une cession de ses parts, Laval et Angers 1520

table des actes sur les CADU

  –  J’ai mis beaucoup d’actes notariés concernant un/une « CADU» et vous pouvez tous les trouver facilement grâce à l’indexation qui figure sous l’article précédée du signe # en cliquant alors sur le terme CADU  

introduction

J’ai publié sur ce blog cet acte le 18 janvier 2011, et je vous le remets ici pour vous souligner le métier de Jean Cadu, qui n’a pas toujours eu les mêmes charges. Ici il est bien dit juge royal ordinaire d’Anjou et de Laval ce qui signifie entre autres qu’il allait parfois à Laval et que c’est là qu’il a fait la connaissance de Renée Lebreton, qui était de Laval.

Je vous l’ai déjà trouvée vendant autre chose, toujours issue de ses parts de succession sur Laval, car manifestement elle réside à Angers. Vous trouverez cette vente sur ce blog en date du 11 novembre 2011 intitulé « Renée Lebreton, épouse de Jean Cadu, était de Laval, 1520 »
Ici, hélas, le notaire Huot, décidément très brouillon, et j’allais même dire, aussi brouillon que bon nombre de ses confrères, a laissé des blancs pour le nom du notaire ayant passé l’acte de vente qu’elle ratiffie, et même le lieu, ce qui a mon sens signifierait que l’acte a probablement été passé ailleurs qu’à Angers et pourquoi pas à Laval, où son époux se rendait probablement pour ses affaires, mais sans son épouse.
Ce que cet acte nous apprend c’est que l’acquéreur est de Laval, donc il s’agit bien encore de biens situés à Laval dont elle a hérité d’une partie.

Ma retranscription de l’acte

J’ai trouvé cet acte aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, série 5E121 – 

Le 4 mai 1520 en notre cour royale à Angers (Nicolas notaire Angers) en droit etc damoiselle Renée Lebreton femme et espouse de noble homme Jehan Cadu sieur de la Tousche Cadu juge royal ordinaire d’Anjou et de Laval et suffisamment autorisée par davant nous dudit Cadu quant à ce, soubzmectant confesse avoir aujourd’huy loué ratiffié confirme et approuvé et par ces présentes etc le contrat de vendition et alliénation du droit et portion qui à ladite damoiselle pouvoir appartenir au lieu de l’Esnaudière, fait par ledit Cadu tant en son nom que pour et au nom de ladite damoiselle
à vénérable et discret maistre Pierre Domyn chanoine de st Thugal de Laval le 21 novembre 1519 pour le prix de 29 livres passé par (blanc) notaire des contrats de (blanc) et auquel contrat ladite damoiselle a esté adjointe ainsi qu’elle a advoué et confessé par devant nous et a voulu et consenti veult et consent ladite damoiselle que ladite vendition porte son plein et entier effet en tous points et articles et a promis et promet de non jamays venir encontre
auxquelles choses dessus dites tenir et accomplir sans jamays faire ne venir encontre par applege et contraplege ne autrement en aucune manière et lesdites choses vendues garantir saulver délivrer et deffendre vers tous et contre tous de toutes circonstances empeschements etc oblige ladite damoiselle elle ses hoirs avecques tous et chacuns ses biens meubles et immeubles présents et advenir quels qu’ils soient renonçant etc par devant nous quant ad ce ladite damoiselle à toutes et chacunes les choses qui tant de droit et coustume pourroient estre à cest fait contraire et tout ce que dessus est dit tenir sans jamays venir encontre en aucune manière est tenue ladite damoiselle par la foy et serment de son corps sur ce prins en nos mains dont nous l’avons jugée et condemnée par le jugement et condemnation de notre dite cour à sa requeste
ce fut fait et donné audit lieu d’Angers en présence de vénérable et discret Me Bertran Boutier licencié en droit Jacques Boucau

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