economie - aménagement à montenach Le Domaine de la Klauss ouvrira en juin
Alexandre Keff est cerné. En ce moment, il dort peu. La faute à ses deux bébés : Louis-Alexandre, son fils, et Le Domaine de la Klauss , son hôtel. Mais l’excitation le fait tenir. « Le Domaine a pris six mois de retard à cause de la météo mais surtout des murs en pierre de taille. Il devrait déjà être ouvert. En juin, j’espère. » L’extérieur est achevé, à présent, il faut s’attaquer à l’intérieur de la bâtisse. « Dans les vingt-sept chambres, il nous reste le revêtement des sols. Les salles de bain vont arriver ainsi que le mobilier qui est déjà commandé. »
Pour accéder au palace, pour l’heure, on patauge un peu dans la boue mais dans quelques semaines, un parking de trente places et un dépose-minute auront été aménagés. Au rez-de-chaussée,on trouvera la piscine balnéo et la partie fitness, la réception, l’espace pour le petit déjeuner, une salle de séminaire, une boutique et trois cheminées. Au sous-sol, c’est l’espace Spa qui accueillera les adeptes de détente. « Les trois autres niveaux sont dédiés aux chambres. Elles feront entre 26 et 50 m². Toutes auront un thème et des couleurs différentes. »
Du haut de gamme accessible
Alexandre n’a pas fait dans la facilité choisissant volontairement un bâtiment atypique, avec des toitures non alignées, des pièces en angles. Sur le chantier, les ouvriers ne chôment pas. Charles Keff, son père, non plus. Il veille sur le rêve de son fils.
« J’ai eu l’idée de cet hôtel en 2009. Je l’ai imaginé à mon goût, j’ai travaillé avec une décoratrice. Nous avons rempli le cahier des charges d’un cinq étoiles mais on préfère n’en afficher que quatre pour ne pas effrayer la clientèle. On a voulu que ce soit abordable. En adéquation avec les habitués du restaurant. » Pour une chambre en semaine, compter 100 €, le week-end entre 120 € et 190 €. « On proposera des formules sur quatre jours avec visites, soins et nuitées mais aussi des week-ends avec dîner et petit déjeuner. »
Dix personnes y travailleront. « Je ferai appel à des sous-traitants en parallèle. Je mise sur un taux de remplissage de 100 % le week-end. En semaine, je vise les 60 % de fréquentation. J’ai été modeste je pense. Je communique sur le Luxembourg, l’Allemagne, la Hollande, la Belgique et l’Angleterre. » À Montenach, les habitants trépignent d’impatience. en particulier le maire Jean-Paul Tinnes, adepte des lieux de cocooning. Alexandre, lui, songe déjà à la suite. À croire que c’est dans les gènes. Comme Charles, ses fils ont besoin sans cesse de nouveautés. Autant dire qu’avec les Keff, Montenach n’est pas au bout de ses surprises. Royal pour un village de 500 âmes.