Tahiti Infos

L’ancien patron d’Excel Motors en correctionnelle mardi


Condamné par défaut à 4 ans d’incarcération pour escroquerie, banqueroute et d’abus de biens sociaux en mai 2014, Boris Jakubczack doit être de nouveau jugé mardi, à Papeete.
Condamné par défaut à 4 ans d’incarcération pour escroquerie, banqueroute et d’abus de biens sociaux en mai 2014, Boris Jakubczack doit être de nouveau jugé mardi, à Papeete.
PAPEETE, 4 octobre 2015 - Boris Jakubczack avait été condamné par défaut à 4 ans d’incarcération pour escroquerie, banqueroute et d’abus de biens sociaux en mai 2014. Il a fait opposition à ce jugement et doit être de nouveau jugé mardi à Papeete.

Un mandat d’arrêt avait été délivré à son encontre au terme d’un procès tenu en son absence le 6 mai 2014 par le tribunal correctionnel de Papeete. Boris Jakubczack a fait opposition à ce jugement. Un nouveau procès en correctionnelle est programmé ce mardi.

Cet ancien concessionnaire automobile de Papeete (Excel Motors) avait été condamné à 4 ans d’incarcération, et à l’interdiction définitive de gérer ou diriger une entreprise, lors de la première évocation en justice de son affaire. Le tribunal avait en outre reçu la demande des parties civiles pour le remboursement d’un préjudice de 25,22 millions Fcfp (294.338 USD).

De 2007 à 2010, ce vendeur d’automobiles avait géré un parc près du Club 106, sur le front de mer de Papeete. Il vendait de belles américaines, des "véhicules de sport, de loisir et de prestige" clamaient ses annonces publicitaires. Au moins 25 de ces derniers clients ont été escroqués pour un préjudice estimé à 12 millions Fcfp pour des droits de mise en circulation jamais reversés à l’administration. Au moins deux de ses fournisseurs gardent une belle ardoise, de même : la société Polytrans pour lui avoir avancé 13,3 millions Fcfp de droits de douane entre décembre 2010 et janvier 2011, et la Société Géodis, transporteur, pour 8,6 millions Fcfp de factures impayées.

"Boris Jakubczack, c’est un grand voyou du monde des affaires polynésien" : l’avait qualifié le procureur Yann Hausner à l'audience du 6 mai 2014. Cet homme d’affaires peu scrupuleux avait de 2008 à décembre 2010, organisé la fuite de près de 60 millions Fcfp de liquidités de son entreprise en direction de deux comptes ouverts à son nom aux Etats-Unis. Puis avait lui-même fini par prendre la fuite, courant 2010, en laissant Tahiti, ses dettes et ses victimes derrière lui. Le tribunal de commerce a ordonné la mise en liquidation judiciaire de la société Excel Motors le 9 août 2010 en l'absence du chef d'entreprise.

Ils sont 26 à avoir porté plainte courant 2010 pour des faits d’escroquerie, d’abus de confiance, d’abus de biens sociaux et de banqueroute, contre le gérant d’Excel Motors, Boris Jakubczack.

Il avait pris la fuite aux Etats-Unis en 2010, bien avant l’ouverture de l’information judiciaire. Hors espace Schengen, il ne s’est jamais présenté à aucune convocation de la justice. A Las Vegas (Nevada), il s’était lancé dans la profession d’agent immobilier en 2011. Le 26 décembre 2012 l’Etat français avait fait la demande auprès de l’administration fédérale américaine d’une demande d’extradition de Boris Jakubczack.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 5 Octobre 2015 à 05:01 | Lu 3753 fois