Questions / Réponses sur le Glaucome

1) Mon ophtalmo m’a trouvé de la tension oculaire, est ce un glaucome ?

Non pas nécessairement.

D’abord la prise de tension devra être reprise ultérieurement pour confirmer cette élévation de tension oculaire.
Ensuite, toute hypertension oculaire ne signifie pas obligatoirement glaucome. La véritable maladie glaucomateuse sera établie par l’atteinte du nerf optique qui pourra être mise en évidence par différents examens complémentaires tels que fond d’œil, Champ Visuel et OCT ou autres…

Inversement il peut exister un glaucome à pression normale.

 2) Mon ophtalmo m’a diagnostiqué un glaucome, vais-je devenir aveugle ?

Non vraisemblablement pas.

Il y a quelques dizaines d’années le risque de cécité était réel et de nos jours le glaucome reste encore la 2ème cause de cécité dans le monde.

Mais aujourd’hui, sous nos latitudes, une fois diagnostiqué et pris en charge il se soigne très bien soit par collyres (à prendre souvent toute la vie) soit par chirurgie (de plus en plus rare) soit par Laser Sélectif qui constitue aujourd’hui un nouveau traitement de référence du glaucome.

Le véritable risque du glaucome est en fait de passer à coté, de ne pas le diagnostiquer d’où la nécessité, lors de toute simple consultation pour lunettes chez l’adulte de vérifier la tension oculaire.

3) Quels sont les facteurs qui influencent la tension oculaire ?

La pression oculaire varie en fonction de nombreux facteurs. Les méthodes de mesure peuvent la modifier. Si la personne qui vient consulter est stressée ou n’ouvre pas bien la paupière, la pression s’élève. Si elle vient de boire une ou deux tasses de café ou si sa cravate est trop serrée, sa pression oculaire augmente aussi. Au contraire, après une séance de sport ou l’ingestion d’alcool, la pression oculaire aura tendance à baisser. Au cours de la journée, la pression oculaire varie de façon cyclique. D’ordinaire, elle est plus élevée le matin et baisse dans la soirée. Chez les patients glaucomateux, ces variations sont encore plus importantes et parfois décalées. Enfin, il existe des cycles saisonniers. Selon les patients, la pression oculaire est plus importante en été ou en hiver. Chez les patients glaucomateux, la pression oculaire peut présenter des variations durant le jour encore plus fortes que chez le sujet bien portant.

4) Quelle est la tension oculaire normale ?

La valeur moyenne de la pression oculaire dans la population est de 15 mmHg (millimètres de mercure). Elle est plus faible chez les jeunes (autour de 10), et a tendance à s’élever chez les personnes âgées.

Une pression oculaire supérieure à 21 est considérée anormale et devrait faire rechercher un glaucome.

Néanmoins, de nombreuses personnes dont la pression est légèrement supérieure à 21 mm n’ont aucune maladie oculaire et n’ont besoin que d’une simple surveillance sans traitement.

À l’opposé, il existe des patients dont la pression n’a jamais dépassé 21 mm et qui présentent un glaucome, dit glaucome « à pression normale ».

De toutes les façons, la tension oculaire doit être ajustée en fonction de la pachymétrie cornéenne (mesure de l’épaisseur de la cornée). Une tension oculaire à 21 chez un patient avec une épaisseur cornéenne importante peut être normale alors que cette même tension à 21 avec une cornée fine peut être pathologique.

 5) Pourquoi la tension oculaire varie t-elle tout le temps ?

La pression oculaire varie en fonction de nombreux facteurs. Les méthodes de mesure peuvent la modifier. Si la personne qui vient consulter est stressée ou n’ouvre pas bien la paupière, la pression s’élève.

Si elle vient de boire une ou deux tasses de café ou si sa cravate est trop serrée, sa pression oculaire augmente aussi.

Au contraire, après une séance de sport ou l’ingestion d’alcool, la pression oculaire aura tendance à baisser.

Au cours de la journée, la pression oculaire varie de façon cyclique. D’ordinaire, elle est plus élevée le matin et baisse dans la soirée. Enfin, il existe des cycles saisonniers. Selon les patients, la pression oculaire est plus importante en été ou en hiver.

6) On m’a trouvé de la tension oculaire, je n’ai pourtant aucun signe ?

Oui, c’est souvent le cas.

L’hypertension oculaire est souvent asymptomatique, surtout lorsqu’elle est inférieure à 25 mmHg.

Seule la prise de tension systématique par l’ophtalmo lors d’une consultation banale pourra la dépister.
Faute de quoi, même sans symptômes, le glaucome pourra continuer à évoluer insidieusement et entraîner des lésions irréversibles du nerf optique.

En cas de tension très élevée (à partir de 30 mm Hg), il est possible de ressentir des maux de tête, des douleurs oculaires irradiant dans l’arrière de la tête, de percevoir un brouillard visuel ou des halos colorés devant les lumières vives.

Mais cela est relativement rare.

7) À quelle heure doit-on mettre les gouttes qu’on m’a prescrites ?

A heure régulière.
S’il s’agit d’une seule prise quotidienne, peu importe que ce soit le matin ou le soir, l’essentiel est la régularité du traitement.

8) On m’a trouvé de la tension oculaire, pourtant ma tension artérielle est basse

Oui cela arrive souvent et cela n’a rien de bizarre.

Il s’agit de deux pathologies différentes, mais qui peuvent être associées, ou pas …

9) Je supporte mal les gouttes, devrais-je en prendre toute ma vie ?

Si le traitement par collyres est commencé, il faudra souvent (pour ne pas dire toujours) le poursuivre à vie.

Le traitement par Laser Sélectif, nouvelle thérapeutique de référence dans le glaucome à angle ouvert, peut apporter une solution efficace pour y échapper.

10) Le laser est-il efficace sur le glaucome ?

Oui, son efficacité a été prouvée dans de nombreuses études internationales.
Le laser à l’Argon et le laser Sélectif SLT (qui présente l’avantage de ne causer aucune lésion thermique) fait baisser la tension de l’ordre de 25%, soit une efficacité comparable au traitement par collyres.
Au bout de quelques années cet effet hypotenseur peut s’atténuer et on peut alors refaire une séance de laser SLT sans inconvénient du fait de son innocuité totale.

11) Le laser est-il dangereux ou douloureux ?

Ni dangereux ni douloureux mais parfois une légère gêne pendant le traitement qui dure environ 5 minutes et pendant  la 1/2 heure qui suit.

12) La chirurgie est-elle toujours pratiquée pour le glaucome ?

Oui, mais beaucoup moins que par le passé.

ll s’agit de glaucomes dont on n’arrive pas à stopper l’évolution malgré un traitement médicamenteux maximal.

L’arrivée du laser Sélectif peut être une alternative à la chirurgie pour en retarder voire supprimer l’échéance.