Aguigui Mouna

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Aguigui Mouna
Aguigui Mouna, en public, en 1973.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
André Dupont
Surnom
Mouna
Pseudonymes
Aguigui Mouna, MounaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Distinction

André Dupont, dit « Aguigui Mouna »[1], ou simplement « Mouna », né le à Meythet (Haute-Savoie) et mort le à Paris, est un clochard-philosophe libertaire, pacifiste, écologiste avant l'heure, qui, souvent à vélo, sillonnait les rues de Paris pour haranguer les foules[1], dormant chez ses hôtes voire à la belle étoile[2]. Il connut son heure de gloire en mai 68. On a vu en lui à la fois « le dernier amuseur public de Paris »[3] et « le sage des temps modernes »[4].

Vie et philosophie[modifier | modifier le code]

De son nom d'état-civil André Dupont, « Aguigui Mouna » naît dans une famille de cultivateurs modestes. « J'ai perdu mon père quand j'avais sept ans. Un matin, j'avais neuf ans, ma tante m'a réveillé en m'annonçant : ta mère est morte. Ça fait un drôle d'effet[5]. » Il est recueilli avec son frère par cette tante, chez qui ils seront garçons de ferme, couchant à l’étable avec les vaches[3]. Sa mère, Adélaïde Brisgand, était originaire des Villards-sur-Thônes.

Il commence à travailler à l’âge de 13 ans. Il est tour à tour garçon de café et chômeur et, à 17 ans, s’engage dans la Marine mais s’en fait exclure pour avoir refusé les avances d'un supérieur[6].

Il se marie en 1939, juste avant d’être mobilisé pour la drôle de guerre. Il en sortira « antimilitariste convaincu »[7].

Il adhère au Parti communiste français (PCF) à la Libération et est un temps un militant « pur et dur »[1]. Mais, n’étant fait ni pour l’obéissance passive aux consignes, ni pour la pensée unique, il déchante rapidement[8]. Installé à Nice où il tient une pension de famille, il est exclu du PCF à la suite d'un épisode lié à sa vie privée, ce qui contribue à sa désillusion politique[1].

Aguigui Mouna place de la Sorbonne en 1994.
Aguigui Mouna sur l’esplanade Beaubourg en 1977.
Mouna Aguigui dans la rue Mouffetard, à Paris, photographié en 1988 par Olivier Meyer.

En 1951, il fait la connaissance d'un client de son établissement, un peintre argentin marginal. La rencontre avec ce personnage original est pour lui une illumination, qui le convainc de dénoncer l'absurdité du monde[1]. Las de sa vie de « caca-pipi-taliste »[9], il commence, tout en continuant à tenir sa pension, une carrière « d'imprécateur-amuseur ». En mai 1952, il prend part à une manifestation communiste contre les Américains en arborant pour la première fois une tenue bariolée. Au cours des semaines suivantes, il multiplie les apparitions publiques dans Antibes, où il acquiert une réputation d'excentrique, voire de fou[1].

Séparé de sa femme, il monte ensuite à Paris, où il s’installe comme cafetier-restaurateur avec son frère aîné, face à la Bibliothèque nationale de France, au coin de la rue de Richelieu et du square Louvois, lieu de rencontres pittoresques au fil des années 1950[10]. Son pseudonyme d'« Aguigui Mouna » vient d'une exclamation, dépourvue de sens, qu'il pousse un jour alors qu'il réfléchissait sur l'absurdité de la vie :

« J'ai crié Aguigui Mouna… et voilà. J'ai commencé à me déguiser, à mettre un hareng-saur dans une cage à la vitrine de mon restaurant… la mutation quoi[11]. »

Il déclare volontiers, au sujet de la société contemporaine : « On devient gaga, complètement gaga, fini, usé, terminé… gaga, agaga, agogo, gogo, agag, aguigui… aguigui[1] ! » Par la suite, ayant fait faillite, quitté par sa nouvelle compagne qui ne supportait plus ses excentricités, il se consacre à temps plein à son activité d'imprécateur public et prend la route pour professer sa philosophie, à Paris comme sur la Côte d'Azur[1]. Il donne libre cours à sa fantaisie, parcourt Saint-Germain-des-Prés pour répandre la bonne parole aguiguiste. Il porte une moitié de moustache et de barbe pour dénoncer un monde radioactif. Il fonde le club des aguiguistes, censé apporter gaieté, joie et optimisme. Découvrant la photographie d'Einstein tirant la langue, il lui écrit pour lui proposer la présidence d'honneur de son club. Albert Einstein accepte la présidence d'honneur et lui répond : "N'hésitez pas à accrocher dans votre restaurant mon portrait qui, du reste, illustre bien mes convictions politiques."[12].

Plus tard on le verra aussi, « coiffé d'un chapeau à clochettes et revêtu d'un manteau recouvert de badges et de calicots »[13], haranguant les foules aux festivals de Cannes et d’Avignon, au Printemps de Bourges et au Salon du livre de Paris.

En 1956, il marche à pied de Cagnes-sur-Mer à Sanremo. On le voit aussi à Golfe-Juan, où il reste perché 16 heures en haut d’un platane. Il ponctue ses déclamations par des inscriptions à la craie blanche sur le bitume en disant « Je craie ». Ses techniques de communication, telles que l’usage de pancartes accrochées à son vélo pour interpeller les passants, ont probablement influencé l’écriture blanche sur noir de l’artiste Ben[14]. À Sainte-Maxime, il porte un réveil autour du cou et pique sa barbe folle de fleurs des champs.

Pendant la guerre d'Algérie, il fait partie des trente volontaires de l'Action civique non-violente qui demandent à partager le sort des Algériens internés sans jugement dans les camps du Larzac (Aveyron), du camp de Thol (Ain), de Saint-Maurice-de-l’Ardoise (Gard) et de Mourmelon (Marne)[15].

En 1962, quelques réfractaires, dont Mouna, brûlent leurs livrets militaires sur la voie publique[16].

Il crée son journal Le Mouna Frères (le Mou’Nana pour les sœurs !!! - le journal anti-robot), feuille de chou qui tient à la fois de L'Os à moelle de Pierre Dac et du tract politique, qu’il diffuse lui-même dans les manifestations[17]. Il se déplace sur un vélo équipé d'un téléphone rouge factice et jette des graines aux badauds qui l'écoutent en ponctuant son geste d'un « Prenez-en de la graine ! ».

Le Mouna Frères.

En 1968, aux gauchistes qui lui lancent « Mouna, folklore ! », il rétorque « Tu préfères le chlore ? », allusion aux gaz lacrymogènes des CRS lors des manifestations estudiantines. Les mêmes le qualifient d’« amuseur débilissime, allié objectif du capitalisme » et l'accusent même d'être indicateur de la police[17].

Les prenant au mot dans l’amphithéâtre à ciel ouvert (maintenant remplacé par un bâtiment administratif) du campus de Jussieu (universités Paris 6 - Paris 7), il se fait sacrer le « Empereur débilissime, Aguigui 1er », à l’aide de ses amis saltimbanques qui distribuent des nez rouges. Un autre jour, il se fait arrêter pour avoir mené une procession grotesque dont les participants scandaient en chœur : « Nous sommes heureux ! Nous sommes heureux ! » La même année, à la mort de Jean-Paul Ier, il affiche à la porte des églises le slogan[3] : « Si Jésus est mort sur la Croix, un pape meurt dans son lit ! ».

Toujours à Jussieu, en mars 1979, il invite les étudiants à accompagner avec lui la manifestation des sidérurgistes de Lorraine qui viennent à Paris protester contre la fermeture de leurs usines.

Il passe des heures à la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle, discute avec les chercheurs, diffuse le livre de Jean Dorst Avant que nature meure, croise l’agronome René Dumont et comprend les enjeux de l’écologie bien avant l’apparition de l’écologisme politique. Il milite ensuite contre le « tout-routier », pour le « partage de la route » et pour le respect des animaux y compris domestiques sur son vélo tractant une remorque bricolée, coiffé d’un couvre-chef recouvert de badges divers, et parfois un porte-bagage au guidon, abritant de petits animaux de compagnie[18]. Il fut de tous les défilés parisiens non violents, antimilitaristes, pacifistes, libertaires ou contestataires[19]. Il a aussi mené campagne contre le travail des enfants dans le tiers monde et pour l’aide aux réfugiés du Chili, et il a été l’un des premiers à dénoncer les risques et les retombées négatives du programme nucléaire français, militaire et civil.

Dénonçant le « déformatage des esprits » et le « prêt-à-penser », il se présente comme candidat (ou « non-candidat » ainsi qu’il se désigne lui-même)[17] à l’élection présidentielle de 1974, ainsi qu’aux trois suivantes, sous son véritable patronyme : Dupont (« pas de Nemours ni d’Isigny », précise-t-il). Aux élections législatives de 1988 et 1993, à l’âge de 76 puis de 81 ans, il se présente dans la 2e circonscription de Paris contre Jean Tiberi, obtenant 3 % des voix en 1988[1] et 1,8 % en 1993 (722 voix)[20]. Dans les candidatures de Mouna Aguigui à des fonctions électives, Pierre Laszlo voit « l’irruption, dans les campagnes électorales parisiennes, du saugrenu propre au bouffon ou au clown[21] ».

On a vu en lui un émule de Diogène, de Socrate ou de Ferdinand Lop qui proposait de prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu’à la mer (et dans les deux sens) afin que les étudiants puissent se baigner plus souvent. Pour beaucoup, Mouna était tout simplement un apôtre de la bonne humeur.

Son portrait où il tire la langue à la manière d’Albert Einstein, par Olivier Meyer[22], publié sous forme de carte postale en 1989, puis en illustration du livre d’Anne Gallois[23], a servi de base à la réalisation d’un pochoir sur toile[24] en 2006 par l’artiste Jef Aérosol, reproduit dans le livre VIP[25].

Il meurt le , à l’âge de quatre-vingt-sept ans, d’un arrêt cardiaque, à l'hôpital Bichat, à Paris[5].

Cavanna disait de lui :

« Mouna, c’est une manif à lui tout seul. C’est l’indignation. Sa philosophie ? Un amour universel, boulimique[26]. »

Galerie[modifier | modifier le code]

Slogans et aphorismes[modifier | modifier le code]

Mouna avait pour devise : « Les temps sont durs, vive le mou[17] ! »

Société et politique[modifier | modifier le code]

  • Nous sommes tous égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres (emprunté à George Orwell)[27].
  • Notre siècle : arnaques, barbaques, matraque[28].
  • Le régime est pourri !, criait-il dans la rue en agitant un régime de bananes pourries.
  • Battons-nous à coups d'éclats de rire[29].
  • Caca, pipi, tata, capitalistes[17] !

Médias[modifier | modifier le code]

  • Les mass-médias rendent les masses médiocres[29].
  • La télé : je suis branché, câblé et même souvent accablé de tant de nullités[29].

Changement[modifier | modifier le code]

  • Le monde ne tourne pas rond[28].
  • Tout est bien ici-bas, avec la tête en bas[28].
  • Ne prenez pas le métro, prenez le pouvoir[30].
  • Battons le pouvoir quand il a chaud[31],[3] !
  • Je fous la merde… pour que ça sente meilleur un jour[28].
  • Réveillez-vous !, criait-il avec son vélo chargé d’anciens réveils-matin.
  • Le monde est mûr, frères, il faut mûrir[29].

Antimilitarisme[modifier | modifier le code]

  • À bas toutes les armées[32] !
  • J'irai cracher sur vos bombes[29].
  • Non à la guerre des étoiles, oui à la guerre des boutons ! Sans neutrons, la bombe à bonbons, c'est très bon[33] !
  • Tu ne tueras point en détail mais en gros[32] !
  • Des moutons, des bonbons, pas des canons[29].
  • Égalité : chacun sa bombe et ses généraux[32].

Environnement[modifier | modifier le code]

  • Les bagnoles ras-le-bol[29].
  • La vélorution est en marche[29].
  • Des vélos, pas trop d'autos.
  • Du gazon, pas de béton.
  • Le jour où un vélo écrasera une auto, il y aura vraiment du nouveau. (Variante : Avec ton vélo, écrase les autos et pédale dans la choucroute[3] !)
  • Mieux vaut être actif aujourd'hui que radioactif demain[1],[3].
  • L’énergie musculaire, l’énergie la moins chère !

Religions, sectes[modifier | modifier le code]

  • Je préfère le vin d'ici à l'eau de là (emprunté à Francis Blanche)[27].
  • Garez-vous des gourous[29] !
  • Priez moins, aimez plus[32].

Vie, mort[modifier | modifier le code]

  • On est condamné à mort dès la naissance, c'est pas pour ça qu'on doit faire une gueule d'enterrement[28] !
  • On vit peu mais on meurt longtemps[1].
  • La poésie c'est la vie[29].

Divers[modifier | modifier le code]

  • C’est en parlant haut qu’on devient haut-parleur[34],[3].
  • Aimez-vous les uns sur les autres[29],[3].
  • La grossesse à 6 mois ! La retraite à 15 ans[1] !
  • Les grands hommes d'aujourd'hui sont de plus en plus petits[29].
  • Tous les désespoirs sont permis[28].
  • Les valeurs morales ne sont pas encore cotées en bourse[29],[3].
  • Il est anormal d'être normal[28].
  • Aguigui, le cri de la vie !
  • L'ennui naquit un jour de l'uniforme mité.
  • Génération Marlboro : génération mal barrée[29].
  • Au pays de la barbarie, je joue de l’orgue de Barbarie !
  • Lisez le Mouna-Frères et retirez-vous dans un Mouna-stère où on boira de la li-mounade… !, déclamait-il en vendant son journal.
  • Riez et vous serez sauvé[1] !
  • Le jour se lève dans un cadre merveilleux, disait-il, passant sa tête derrière un cadre qu’il sortait de sa valise.
  • Je suis un donneur de bonheur[29].
  • Je suis ni pessimiste ni optimiste : je suis lucide[29].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Notice[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Mouna aurait cent ans », Frédéric Lewino, Le Point, 31 octobre 2011.
  2. L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
  3. a b c d e f g h et i Pierre Genève, MOUNA AGUIGUI (1911-1999), 1999.
  4. Jacques Danois, Aguigui Mouna : l'homme intérieur ou le sage des temps modernes, Dossiers d'Aquitaine, Bordeaux, 1999 (ISBN 2-8462-2146-4 et 978-2-8462-2146-7), 69 p.
  5. a et b Beuve-Mery 1999.
  6. Pierre Genève, op. cit. : « Certificat d'études en poche, André s'engage prématurément dans la marine dont il se fait lourder après s'être sévèrement fait botter le cul pour avoir refusé le sien aux outrages d'un officier. »
  7. Pierre Genève, op. cit. : « Il se mariera en 1939, juste avant la drôle de guerre durant laquelle l'armée le rattrapa, passage obligé qui fera de lui un antimilitariste convaincu. »
  8. Pierre Genève, op. cit. : « Devenu communiste pour un temps, il déchantera vite, se rendant compte que la discipline des camarades bolchos contrevenait à son éthique personnelle, que la pensée unique le faisait vomir. »
  9. « Il fustigeait le « caca-pipi-capitalisme » », nous dit Christian Godin dans La Philosophie pour les nuls, Edi8 - First Éditions, 2011, 661 p.
  10. Une vie sans importance, Marino Zermac, chapitre 1954-1960.
  11. Jacques Danois, op. cit., p. 39.
  12. (de) « Einstein Archives Online »
  13. Christian Godin, op. cit. ; sur de nombreuses photos, on le voit aussi coiffé d’un béret noir.
  14. Roger Avau, La Jeunesse d'un baby boomer (chronologie 1955-1975), L'Encre du temps, , p. 30
  15. « Les premiers pas de l’ACNV, 1957-1960 », sur refractairesnonviolentsalgerie1959a63.org, (consulté le )
  16. Cabu, « Les grands précurseurs : Mouna », La Gueule ouverte, no 6,‎
  17. a b c d et e Christian Godin, op. cit..
  18. Mouvement de défense de la bicyclette, la dernière manif de Mouna, Libération, 15 mai 1999, texte intégral.
  19. Claude Arnaud, Qu'as tu fait de tes frères ?, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, lire en ligne.
  20. Résultats des législatives de 1993 : 2e circonscription de Paris, Politiquemania.
  21. (en) Pierre Laszlo, Salt: Grain of Life, Columbia University Press, 2013, 256 p., p. 136 : « Characters such as Ferdinand Lop in the fifties, or Dupont, alias Mouna Aguigui, in the seventies and eighties, were incarnations of the saugrenu in Parisian election campaigns. The saugrenu is the surreal component of the real. The saugrenu shocks, it scandalizes, it disrupts conventions and meaning, it collides but doesn't cause pain: like the jester or the clown, the saugrenu remains in the realm of perception, of the intellect, without ever turning into polemic or physical aggression ».
  22. Histoire d'une photographie sur omeyer.fr, site officiel.
  23. Anne Gallois, Aguigui Mouna, geule ou crève, Les dossiers d'Aquitaine, 1997 (ISBN 2-905212-34-9).
  24. [image] sur flickr.com, Jef Aérosol 2006 - Mouna Aguigui.
  25. Ouvrage : Very Important Pochoirs, Éditions Alternatives, 2007 (ISBN 978-286227-517-8).
  26. Cavanna, préface à Anne Gallois op. cit..
  27. a et b Collectif, L'Anthologie des deux siècles : Florilège 2000, vol. 2, Les dossiers d'Aquitaine, 2000 (ISBN 2-8462-2013-1 et 978-2-8462-2013-2), 351 pages, p. 134.
  28. a b c d e f et g Collectif, L'Anthologie des deux siècles : Florilège 2000, op. cit..
  29. a b c d e f g h i j k l m n o et p Collectif, Anthologie du poème bref, Les Dossiers d'Aquitaine, 2005 (ISBN 2-8462-2109-X et 978-2-8462-2109-2), 285 pages.
  30. Jacques Danois, op. cit., p. 50.
  31. Marino Zermac, op. cit..
  32. a b c et d Mouna par Cabu, série de cartes postales semi-modernes.
  33. Jacqueline Strahm, Montmartre : beaux jours… et belles de nuits, Collection Singulière, Éditions Cheminements, 2001 (ISBN 2-9144-7422-9 et 978-2-9144-7422-1), 300 p., p. 53.
  34. Collectif, Anthologie du poème bref, op. cit., p. 269.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]