Alexandre Bachelet

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Alexandre Bachelet
Alexandre Bachelet en 1927.
Fonctions
Maire de Saint-Ouen-sur-Seine
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Sénateur de la Seine
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Maire de Saint-Ouen-sur-Seine
-
Conseiller général de la Seine
Biographie
Naissance
Décès
(à 79 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
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Partis politiques
Distinction
Vue de la sépulture.

Alexandre Bachelet est un homme politique français, enseignant de profession, né le à Saudemont (Pas-de-Calais) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'ouvriers, Alexandre Bachelet suit ses parents qui s'installent à Saint-Ouen, près de Paris. Il devient ouvrier lui-même, mais prépare, puis obtient, le brevet d'enseignement primaire, et devient instituteur, puis répétiteur, et enfin inspecteur des études (c'est-à-dire surveillant général) au collège Chaptal de Paris.

Militant socialiste (il adhère à la SFIO après l'unification) et franc-maçon[1], Alexandre Bachelet est l'auteur de brochures sur le mouvement corporatif, l'organisation syndicale, les théories socialistes. L'une d'elles La doctrine collectiviste et ses moyens d'application a connu un certain succès[2]. Il devient conseiller municipal et adjoint au maire de Saint-Ouen en 1912. La même année, il devient conseiller général de la Seine et secrétaire du conseil général.

Pendant la première guerre mondiale, il rejoint en 1914 son poste d'officier gestionnaire d'un hôpital et n'est démobilisé qu'en 1919[2].

Réélu au conseil municipal en 1919, il devient premier adjoint. Réélu conseiller général, il retrouve sa place dans le groupe socialiste et devient vice-président de la commission de l'instruction publique[2]. Il se déclare partisan du rachat de tous les services départementaux et de leur exploitation par des régies autonomes avec la participation du personnel[2].

Après le congrès de Tours, il adhère au Parti communiste, mais il est exclu dès , notamment parce qu'il refuse de quitter la franc-maçonnerie. Il milite dès lors dans des mouvements politiques situés entre le PC et la SFIO : le Parti communiste unitaire, puis le Comité central de l'Union socialiste communiste, et enfin le Parti d'unité prolétarienne (PUP), à partir de 1930.

Candidat malheureux du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924, il conserve cependant ses mandats locaux. Il est élu sénateur en 1927, grâce aux voix des élus communistes, avec qui il a gardé de bonnes relations personnelles. Il est réélu en 1936.

Le , il approuve le ralliement du PUP à la SFIO.

À la suite de la signature du Pacte germano-soviétique, il est l'un des rares sénateurs SFIO à saluer publiquement le député communiste Marcel Cachin lors des débats sur la déchéance des députés du Parti communiste lors des séances du 19 janvier et 29 février 1940 au milieu de l'ambiance anti-communiste qui règne alors[3]. Le député communiste Florimond Bonte lui rendra hommage en saluant son courage en 1949.

Plaque commémorative 57 rue de Babylone (Paris).

Le , il vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En raison de son âge, il ne s'engage pas dans la Résistance. Il est cependant président du comité local de Libération et maire de Saint-Ouen d' à , date à laquelle la liste SFIO, qu'il mène, est battue par la liste communiste. Il meurt peu après, et est inhumé au cimetière municipal de Saint-Ouen.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Initié le 17 mars 1897 à la loge L'Étoile Polaire, Orient de Batignolles. Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie coordonné par Daniel Ligou, PUF, 2005.
  2. a b c et d É. Franceschini, cité dans les sources.
  3. « JORF », journal officiel des débats - Sénat,‎ .

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]