Anne-Marie Peysson

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Anne-Marie Peysson
Image illustrative de l’article Anne-Marie Peysson
Anne-Marie Peysson, avec François Jouvenet et Fabrice, lors d'un tirage au sort de la coupe de France de football, de la saison 1977-1978.

Nom de naissance Anne-Marie Marguerite Peysson
Naissance
Saint-Disdier
Décès (à 79 ans)
Le Vésinet
Nationalité Française
Profession Speakerine et journaliste
Historique
Radio RTL
Télévision ORTF

Anne-Marie Peysson, née le à Saint-Disdier (Hautes-Alpes) et morte au Vésinet le [1],[2], est une speakerine et journaliste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née dans les Hautes-Alpes, elle est la fille unique de Maurice Peysson (1910-1967) et Marguerite, dite Margault, Prayer (1916-2017). Ceux-ci s'installent à Marseille (Bouches-du-Rhône), rue d'Italie, alors qu'elle n'a pas encore un an. Son père est dessinateur industriel et est embauché comme géomètre par la mairie de Marseille après la Seconde Guerre mondiale.

RTF / ORTF[modifier | modifier le code]

En 1954, fascinée par la radio et la télévision, deux jours avant l'examen du baccalauréat où elle échouera, elle se présente à un concours de speakerines organisé par la station RTF de Marseille. Sa vivacité et son absence de maquillage[3] plaisent au jury présidé par Marcel Achard[4] qui lui dit : « Ne t'en fais pas, tu es la plus belle »[5]. Pendant quatre ans elle présente les programmes de Télé-Marseille[6].

En avril 1958 elle « monte » à Paris, où elle espère obtenir le poste de troisième speakerine de la RTF aux côtés de Catherine Langeais et de Jacqueline Caurat, en remplacement de Marianne Lecène, mais c'est finalement Jacqueline Huet qui est retenue.

Elle doit alors se contenter d'être une speakerine d'été (remplaçante) et de présenter les émissions enfantines de l'après-midi[7], participant à Paris club et Service d'été. Elle n'est retenue à cette époque au niveau national que pour être la speakerine remplaçante dite « d'été » quand ses consœurs sont absentes.

En 1960 deux speakerines sont malades (Jacqueline Huet a une angine et Jacqueline Caurat fait une jaunisse) et la troisième, Catherine Langeais, se trouve à Bruxelles : on lui demande alors de les remplacer au pied levé, et c'est le qu'elle apparaît à la télévision dans cette fonction où elle demeurera jusqu'en 1968[8]. Elle deviendra l'une des speakerines préférées de la 1re chaîne, représentant la jeune femme fraîche, spontanée et pleine de vivacité.

Cependant elle est très critiquée par un public conservateur qui lui reproche ses improvisations bafouillantes[réf. nécessaire]. On la retrouve, entre 1965 et 1968, au côté de Guy Lux dans l'émission de variétés Le Palmarès des chansons, et elle crée même la polémique en 1966 en présentant l'émission alors qu'elle est enceinte : des journaux lancent alors des référendums pour savoir si elle doit rester ou non à l'antenne compte tenu de son état[9].

En 1963 elle participe à la célèbre émission controversée de Jean-Christophe Averty Les Raisins verts en annonçant à haute voix le générique final dans des conditions à chaque fois périlleuses.

En 1967 elle joue brièvement son propre rôle de speakerine, le temps d'annoncer un (faux) reportage réalisé par Pierre Tchernia dans le film La Bonne Peinture de Philippe Agostini, un des premiers téléfilms tournés en couleur d'après la nouvelle éponyme de Marcel Aymé.

Ayant été en 1968 proche des grévistes, après les événements de Mai 68 elle doit quitter l'ORTF.

RTL[modifier | modifier le code]

Peu après son renvoi de l'ORTF elle signe un contrat avec Radio Luxembourg (devenu RTL), où elle anime pendant plusieurs années l'émission Stop ou encore le samedi et le dimanche matin, puis les matinales de la semaine de cette station entre 9 heures et 11 heures (ou 11 heures 45). Elle le fera tout au long des années 1970.

En 1976 elle participe à une série d'émissions-jeux des stations de télévision francophones, Le Francophonissime, représentant le grand-duché de Luxembourg au nom de Télé-Luxembourg.

À la rentrée 1981, après l'alternance politique en France, elle anime les émissions du début de l'après-midi de RTL, notamment Les auditeurs ont la parole avec son compagnon Alain Krauss. En 1981-1982 elle anime également Parlez-moi d'amour, émission quotidienne dans laquelle elle interviewe des personnalités sur l'amour, suivie de Et pour vous qu'est-ce qu'on peut faire (de 1982 à 1987, au début aux côtés de Léon Zitrone) et Ça vous intéresse (de 1987 à 1990).

Anne-Marie Peysson reste ainsi une des voix les plus célèbres de la radio. Néanmoins, elle est licenciée à la rentrée 1990 sans jamais revenir dans les studios de la station luxembourgeoise, qu'elle a façonnée comme aucune autre animatrice, à part peut-être la fameuse Menie Grégoire dans les années 1970.

TF1[modifier | modifier le code]

Avec l'arrivée de Valéry Giscard d'Estaing à l'Élysée, elle peut revenir à la télévision par « la petite porte ». En 1975 elle présente une émission quotidienne sur TF1, Une minute pour les femmes, produite par Éliane Victor jusqu'en 1977, puis, jusqu'en 1981, elle anime aux côtés du chef Michel Guérard l'émission La cuisine légère et en 1982 Quotidiennement votre.

En mai 1983 elle revient à la télévision en présentant sur TF1 à partir de 19 h 40 Les Uns pour les autres, réalisé par Roger Pradines, une émission de jeux qui permet à trois champions représentant une association de réaliser une action d'intérêt collectif[10], jusqu'en , et enfin en 1991 sur FR3 elle anime Génération Passion et Lundimoitou.

Chansons et livres[modifier | modifier le code]

À noter que durant les années 1960 et 1970 elle enregistre quelques chansons sur des 33 et 45 tours[11].

Anne-Marie Peysson est également l'auteure de nombreux ouvrages à succès, comme le best seller 1001 trucs et astuces de nos grands-mères. Le livre a même ensuite fait l'objet d'une version applicative pour iPhone d'Apple sous le nom de 380 trucs de grand-mère pour tenir la maison.

Elle est la première présentatrice de radio et de télévision à avoir fait la une du magazine Télé Star, le .

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Le , dans le 14e arrondissement de Paris, Anne-Marie Peysson épouse Jean Falloux, ancien pilote de chasse devenu photographe et cascadeur ; il se tue le dans un accident d'avion[12], sur le tournage du film Les Grandes Vacances de Jean Girault[13].

De leur mariage est né Jean-Pierre[14] le [6], mort le 14 mars 1999 dans un accident de moto[14]. Il laisse un fils, Jean Falloux, né le à Paris de son union avec Corinne Decupère.

Dans les années 1970 Anne-Marie Peysson refait sa vie avec le journaliste Alain Krauss, qu'elle épouse le à Croissy-sur-Seine (Yvelines)[6].

Elle meurt le à l'hôpital du Vésinet et est inhumée au cimetière de Croissy-sur-Seine (Yvelines)[15].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Laurent Marsick, « Anne-Marie Peysson, animatrice emblématique de RTL, est décédée à l'âge de 79 ans mardi dernier » sur RTL, 18 avril 2015
  3. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 20 août 1968, interview d'Anne-Marie Peysson : « Au milieu d'une vingtaine de finalistes je me présente devant un jury présidé par Marcel Achard. Là, je pense que je ferais mieux de rentrer chez moi. J'en oublie de me maquiller, sans doute est-ce cela qui a séduit le jury, puisque j'ai remporté la palme devant 20 rivales sophistiquées ».
  4. Selon une autre version donnée également par Anne-Marie Peysson, le jury était présidé par Marcel Pagnol
  5. Télé 7 jours n°1200, semaine du 28 mai au 3 juin 1983, page 30. Article de Martine Bourrillon : "Après 30 ans de radio et de télévision, Anne-Marie Peysson : je n'ai pas changé".
  6. a b et c Jacques Sanchez, « Anne-Marie Peysson, le premier sourire de la télévision » sur PureMédias, 9 octobre 2011.
  7. Télé 7 jours n°1200, semaine du 28 mai au 3 juin 1983, page 30, article de Martine Bourrillon : "Après 30 ans de radio et de télévision, Anne-Marie Peysson : Je n'ai pas changé".
  8. Télé 7 jours n°1200, semaine du 28 mai au 3 juin 1983, page 30. Article de Martine Bourrillon : "Après 30 ans de radio et de télévision, Anne-Marie Peysson : je n'ai pas changé"
  9. Télé 7 jours n°1200, semaine du 28 mai au 3 juin 1983, page 30. Article de Martine Bourrillon : "Après 30 ans de radio et de télévision, Anne-Marie Peysson : je n'ai pas changé". Avec Anne-Marie Peysson en couverture
  10. Télé 7 jours n°1200, semaine du 28 mai au 3 juin 1983, pages 30 et 31. Article de Martine Bourrillon : "Après 30 ans de radio et de télévision, Anne-Marie Peysson : je n'ai pas changé"
  11. Discographie d'Anne-Marie Peysson sur encyclopedisque.fr, consulté le 18 avril 2015
  12. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, 4 septembre 1967 : « C'est au cours d'un simple vol d'entraînement que le mari d'Anne-Marie Peysson est mort samedi soir. De son avion un Stamp, on devait aussi retirer le corps d'un de ses amis, M. Antoine Lescat, un garagiste des Thilliers-en-Vexin, père de 5 enfants. De nombreux témoins virent l'appareil exécuter des acrobaties dans un mugissement de moteur poussé à plein régime. Durant une bonne partie de l'après-midi, les rase-mottes succédèrent ainsi aux loopings mettant à rude épreuve le petit appareil. Puis, ce fut la catastrophe. L'avion s'est écrasé dans un parc. »
  13. Laurent Ruquier, Radiographie : Biographie, pensées et répliques, Le Cherche midi, , 130 p. (ISBN 978-2-7491-2070-6 et 9782749120706, présentation en ligne)
  14. a et b « Anne-Marie Peysson », whoswho.fr.
  15. Histoire du Vésinet

Liens externes[modifier | modifier le code]