Bas-Rhin

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Bas-Rhin
Blason de Bas-Rhin Drapeau de Bas-Rhin
Bas-Rhin
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Strasbourg
(arrondissement
Chef-lieu)
Sous-préfectures Haguenau
Molsheim
Saverne
Sélestat
Préfète Josiane Chevalier
Code Insee 67
Code ISO 3166-2 FR-67
Code Eurostat NUTS-3 FR421
Démographie
Gentilé Bas-Rhinois, Bas-Rhinoise
Population 1 152 662 hab. (2021)
Densité 242 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ nord, 7° 35′ est
Superficie 4 755 km2
Subdivisions
Arrondissements 5
Circonscriptions législatives 9
Cantons 23
Intercommunalités 24
Communes 514
Liens
Site web www.bas-rhin.gouv.fr

Le Bas-Rhin (/bɑ.ʁɛ̃/[Note 1] ; en alsacien Unterelsàss, ‘s Unterlànd ou ‘s Ingerlànd[1]) est un département français. C'est une circonscription administrative, territoire de compétence de services de l’État, dont la préfecture est située à Strasbourg. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 67.

Le Bas-Rhin était également une collectivité territoriale, à savoir une personne morale de droit public différente de l'État, investie d'une mission d'intérêt général concernant le département, compris en tant que territoire. Le , cette collectivité a fusionné avec le Haut-Rhin pour former la collectivité européenne d'Alsace.

Ses habitants sont appelés les Bas-Rhinois. Le département est frontalier avec l'Allemagne avec laquelle des liens de longue date et une histoire commune se sont établis.

Dénomination[modifier | modifier le code]

Il s'agit du dernier département français à avoir conservé le terme « bas » dans son nom. Les autres départements qui étaient concernés ont préféré changer de dénomination, jugeant ce qualificatif peu valorisant. Exemples : les Basses-Pyrénées devenues en 1969 les Pyrénées-Atlantiques ou les Basses-Alpes, devenues en 1970 le département des Alpes-de-Haute-Provence. Le même phénomène a été observé pour les départements « inférieurs » (Charente-Inférieure, Seine-Inférieure ou Loire-Inférieure).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le département a été créé à la Révolution française.

Le , l'Assemblée nationale constituante décréta : « — Que l'Alsace sera divisée en deux départements dont Strasbourg et Colmar ser[o]nt les chefs-lieux ; — Que le département de Strasbourg sera subdivisé en trois districts […] ; — Que les terres des princes allemands, possédées en souveraineté par la France, seront comprises dans la division des districts ; — Que Landau, enclavé dans le Palatinat, aura une justice particulière […] ».

Le en application de la loi du , à partir de la moitié nord de la province d'Alsace (Basse-Alsace).

1852.

Les limites du Bas-Rhin furent modifiées à de nombreuses reprises :

Évolution des frontières départementales depuis 1871.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules à la bande d'argent côtoyée de deux cotices fleuronnées du même.
Commentaires : le blason du Bas-Rhin se rattache étroitement à l'histoire de la Basse-Alsace. Il apparaît pour la première fois en 1262 sur un sceau des comtes de Werd, originaires de Wœrth près d'Erstein, qui étaient devenus landgraves de la Basse-Alsace en 1156.

Géographie[modifier | modifier le code]

Borne délimitant les deux départements alsaciens[11]

Le département du Bas-Rhin est situé dans le quart nord-est de la France et au sud-ouest de l'Allemagne. Il est limitrophe des départements du Haut-Rhin au sud, des Vosges et de Meurthe-et-Moselle au sud-ouest, de la Moselle à l'ouest, ainsi que des Länder du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat à l'est le long du Rhin et au nord.

Climat[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants du Bas-Rhin sont les Bas-Rhinois.

En 2021, le département comptait 1 152 662 habitants[Note 2], en augmentation de 3,22 % par rapport à 2015 (France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
-450 238500 926--540 213561 859560 113-
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
587 434563 855577 574588 970600 406598 180612 015612 077621 505
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
638 624659 432686 695700 938651 686670 985688 242711 830673 281
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
707 934770 150827 367882 121915 676953 0531 026 1201 079 0161 099 269
2016 2021 - - - - - - -
1 121 4071 152 662-------
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[12] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[13] puis population municipale à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2013, le Bas-Rhin compte quelque 243 000 personnes de 60 ans et plus et 88 000 personnes de 75 et plus[15].

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Nom Code
Insee
Intercommunalité Superficie
(km2)
Population
(dernière pop. légale)
Densité
(hab./km2)
Modifier
Strasbourg 67482 Eurométropole de Strasbourg 78,26 291 313 (2021) 3 722 modifier les donnéesmodifier les données
Haguenau 67180 CA de Haguenau 182,59 35 715 (2021) 196 modifier les donnéesmodifier les données
Schiltigheim 67447 Eurométropole de Strasbourg 7,63 34 129 (2021) 4 473 modifier les donnéesmodifier les données
Illkirch-Graffenstaden 67218 Eurométropole de Strasbourg 22,21 27 118 (2021) 1 221 modifier les donnéesmodifier les données
Lingolsheim 67267 Eurométropole de Strasbourg 5,69 20 266 (2021) 3 562 modifier les donnéesmodifier les données
Sélestat 67462 CC de Sélestat 44,40 19 300 (2021) 435 modifier les donnéesmodifier les données
Bischheim 67043 Eurométropole de Strasbourg 4,41 17 939 (2021) 4 068 modifier les donnéesmodifier les données
Ostwald 67365 Eurométropole de Strasbourg 7,11 13 310 (2021) 1 872 modifier les donnéesmodifier les données
Bischwiller 67046 CA de Haguenau 17,25 12 435 (2021) 721 modifier les donnéesmodifier les données
Obernai 67348 CC du Pays de Sainte-Odile 25,74 12 216 (2021) 475 modifier les donnéesmodifier les données
Hœnheim 67204 Eurométropole de Strasbourg 3,42 11 469 (2021) 3 354 modifier les donnéesmodifier les données
Saverne 67437 CC du Pays de Saverne 26,01 11 390 (2021) 438 modifier les donnéesmodifier les données
Erstein 67130 CC du Canton d'Erstein 36,22 10 887 (2021) 301 modifier les donnéesmodifier les données
Brumath 67067 CA de Haguenau 29,54 10 238 (2021) 347 modifier les donnéesmodifier les données
Molsheim 67300 CC de la Région de Molsheim-Mutzig 10,85 9 359 (2021) 863 modifier les donnéesmodifier les données

Les résidences secondaires[modifier | modifier le code]

Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 2,3 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

Ce tableau indique les principales communes du département du Bas-Rhin dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008 :

Commune Population SDC Nombre de logements Rés. secondaires % Rés. secondaires
Le Hohwald 492 557 305 54,76 %
Albé 476 366 166 45,29 %
Plaine 965 636 215 33,81 %
Wangenbourg-Engenthal 1 383 786 206 26,18 %
Grendelbruch 1 240 685 150 21,85 %
Bœrsch 2 401 1 258 220 17,49 %

Sources :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La préfecture du département à Strasbourg.

Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire du département du Bas-Rhin sont les suivantes :

Élection Territoire Titre Nom Tendance politique - Début de mandat Fin de mandat
Départementales Conseil départemental d'Alsace Président du conseil départemental Frédéric Bierry LR
Législatives Première circonscription du Bas-Rhin Députée Sandra Regol EELV
Législatives Deuxième circonscription du Bas-Rhin Député Emmanuel Fernandes LFI
Législatives Troisième circonscription du Bas-Rhin Député Bruno Studer RE
Législatives Quatrième circonscription du Bas-Rhin Députée Françoise Buffet RE
Législatives Cinquième circonscription du Bas-Rhin Député Charles Sitzenstuhl RE
Législatives Sixième circonscription du Bas-Rhin Députée Louise Morel MoDem
Législatives Septième circonscription du Bas-Rhin Député Patrick Hetzel LR
Législatives Huitième circonscription du Bas-Rhin Députée Stéphanie Kochert Horizons
Législatives Neuvième circonscription du Bas-Rhin Député Vincent Thiébaut Horizons
Régionales Grand Est Président du conseil régional Franck Leroy DVD[16] [17]
Présidentielle France Président de la République Emmanuel Macron RE

Représentation parlementaire[modifier | modifier le code]

Le Bas-Rhin est représenté au Parlement par 5 sénateurs ainsi que par 9 députés, élus dans les 9 circonscriptions législatives.

Administration régionale[modifier | modifier le code]

Le département est représenté au conseil régional du Grand Est par 36 conseillers régionaux, élus au suffrage universel direct.

Administration départementale d'État[modifier | modifier le code]

Le Bas-Rhin, placé sous l'autorité d'un préfet de département, qui se trouve être à la fois celui du Bas-Rhin et celui du Grand Est, siégeant à l'Hôtel de préfecture du Bas-Rhin à Strasbourg, est subdivisé en cinq arrondissements de Haguenau-Wissembourg, de Molsheim, de Saverne, de Sélestat-Erstein et de Strasbourg, chacun placé sous l'autorité d'un sous-préfet, siégeant au chef-lieu.

Administration locale[modifier | modifier le code]

Le département comprend en outre 23 cantons et 516 communes en 2018. Ces dernières, ayant à leur tête un maire, sont regroupées dans des intercommunalités et/ou dans des pays, ayant à leur tête un président.

Droit[modifier | modifier le code]

Les deux départements alsaciens et la Moselle relèvent, dans certains domaines, d'un droit local particulier, principalement issu du droit allemand. En effet, à la suite de la défaite française de 1871, ces territoires ont été annexés par l'Empire allemand de 1871 à 1919.

Enseignement supérieur[modifier | modifier le code]

Que ce soit par ses établissements d’enseignements secondaires ou supérieurs, l’Alsace est une région d’étudiants très importante et très tournée vers l’international. Strasbourg accueille à elle seule 75 % d’étudiants au sein de son université. Depuis la fusion des trois facultés et des IUT d’Illkirch et de Schiltigheim, c’est même devenue l’une des plus grandes universités de France. On trouve par ailleurs des établissements de grande renommée tels que l'Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg (Sciences Po Strasbourg), l'École nationale d'administration (ENA), l'Institut national des études territoriales (INET), l’Institut supérieur européen de gestion ou encore Télécom physique Strasbourg.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le Bas-Rhin possède une agence de promotion du tourisme, l'ADT67.

Le château du Haut-Koenigsbourg : construit au XIIe siècle, il domine la plaine d’Alsace à plus de 700 mètres d’altitude. Détruit lors de la guerre de Trente Ans, il est restauré de 1900 à 1908 par l’empereur allemand Guillaume II. Il accueille une importante collection d’armes et de meubles de l’époque.

Le château du Fleckenstein : du début du XIIe siècle, érigé par la famille impériale des Hohenstaufen, ce château fort fut habité et transformé en forteresse imprenable par les Fleckenstein. De nombreuses activités sont proposées telle que le « Château des défis ». Il s’agit d’un immense parcours de vingt jeux à travers la forêt et dans les pièces secrètes du château afin de découvrir la vie au Moyen Âge. De quoi passer une bonne journée en famille et de mêler plaisir et pédagogie.

Le château de Lichtenberg : érigé au début du XIIIe siècle, sur une colline qui domine le village, le site intègre un espace contemporain lié à des activités culturelles.

436 sites touristiques sont accessibles au public dans le département du Bas-Rhin[18].

Avec plus de vingt-sept millions de touristes, le Bas-Rhin est le cinquième département français en nombre de nuitées.

Autres sites d'intérêt :

Monuments religieux[modifier | modifier le code]

La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.
  • La cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, chef-d'œuvre de l’art gothique. Mesurant 142 mètres de haut, du parvis au sommet du clocher, elle est considérée comme la deuxième plus grande cathédrale de France, après celle de Rouen. Son horloge astronomique d’époque Renaissance et dont le mécanisme date de 1482 est un chef-d’œuvre en soi.
  • Le mont Sainte-Odile, haut lieu spirituel toujours vivant. Culminant à 764 mètres, cette montagne vosgienne est surmontée par un couvent fondé par sainte Odile, patronne de l'Alsace. Il est un site touristique et lieu de pèlerinage apprécié.

Musées[modifier | modifier le code]

Musées de Strasbourg

Le Musée alsacien : musée d’art et traditions populaires. On y découvre une importante collection d’objets utilitaires, décoratifs ainsi que des costumes qui retracent la vie quotidienne en Alsace des XVIIIe et XIXe siècles.

Le Musée d'art moderne et contemporain : situé en plein cœur de la ville de Strasbourg, le musée d’Art Moderne et Contemporain abrite près de dix-huit mille œuvres, réparties en trois départements : art plastique, art graphique et photographique, de quelques-uns des plus grands novateurs du XXe siècle.

Le musée Tomi-Ungerer : on peut y découvrir une importante collection de dessins, archives, jouets et revues donnés à sa ville natale par le dessinateur français Tomi Ungerer. Il accueille également des expositions temporaires.

Le Musée du palais du Rohan : le Palais du Rohan fut construit entre 1731 et 1742 à la demande d’Armand de Rohan-Soubise, Cardinal et évêque de Strasbourg qui en fit sa résidence principale au cœur historique de la ville. Il accueille entre autres le Musée des arts décoratifs, Musée d'archéologie ainsi que le Musée des beaux-arts.

Musée de Wingen-sur-Moder

Musée Lalique.

Culture[modifier | modifier le code]

Langue[modifier | modifier le code]

Au commencement du XIXe siècle, le bureau des annales de statistique de Paris mentionne que l'alsacien[Note 3] est encore l'idiome des habitants du département, à l'exception de dix à douze communes, qui elles parlent le « patois Lorrain », considéré à l'époque comme une « espèce de dialecte romance »[19]. En 1802, le français était parlé par plus d'un tiers de la population bas-rhinoise et la moitié de celle-ci comprenait cette langue[19].

L'écrivain Champfleury indique en 1860 que le dialecte alsacien du Bas-Rhin est moins dur que celui du Haut-Rhin, mais que tous deux ne sont pas toujours compris par les Allemands d'Allemagne[20]. Quant à M. Aufschlager, il indique en 1826 que les habitants des cantons méridionaux du département ont un langage presque aussi rude que ceux du Haut-Rhin, que celui-ci devient plus doux dans les cantons du milieu. Enfin, il mentionne que le langage alsacien présente une quantité d'idiotismes qui varient de village en village, que la ville de Strasbourg a son dialecte particulier et que les gens instruits parlent aussi l'allemand standard[21].

Traditions populaires[modifier | modifier le code]

Qu'elles soient anciennes ou vivaces, les traditions calendaires ou festives font toujours sens et émerveillent plus que jamais.

La cigogne blanche est l’oiseau emblématique de l’Alsace. Selon la légende, elle apporte les nouveau-nés en les portant dans un linge serré dans son bec. Autrefois disparue, elle est désormais protégée et fait partie intégrante du paysage. On peut l'apercevoir la plupart du temps, sur les toits des édifices publics et de plus en plus sur les habitations[22].

Le costume traditionnel alsacien est l’un des symboles de la région. Même s'il reste composé le plus souvent d’une coiffe noire et d’une jupe rouge, symboles de l’Alsace, il existe une multitude d’autres tenues qui varient selon les villages mais aussi selon le statut social de la personne. Pratiquement disparu au XXIe siècle, on peut encore le voir dans certains villages lors de diverses manifestations et grâce aux groupes folkloriques.

Les manifestations[modifier | modifier le code]

Nombre de traditions[23] puisent leur origine dans une quête du sens de la vie ou dans les rites de protection… Les fêtes chrétiennes rythment encore au XXIe siècle la vie des villages de la région. Les quatre saisons de l’année proposent chacune son lot de célébrations : moissons, vendanges, fête patronale, artisanat, vide-greniers, produits du terroir…

Énergie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en français standard retranscrite phonétiquement selon la norme API.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Langue désignée dans l'ouvrage sous le terme « allemand corrompu ». Plusieurs ouvrages français du XIXe siècle désignent la langue alsacienne sous cette appellation.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Office pour la Langue et la Culture d’Alsace, « Wàs brücht m'r im Elsàss? Petit lexique français-alsacien » [PDF], sur oclalsace.org (consulté le ).
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bouquenom », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  3. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sarrewerden », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  4. Décret du 14 mars 1793, qui réunit à la France trente-deux communes sur les bords du Rhin : « La Convention nationale, après avoir entendu le rapport de son comité diplomatique, déclare, au nom du peuple français, qu'elle accepte le vœu librement émis par le peuple souverain des villes et communes suivantes : Berglabren, Glengenmenster, Billirchein, Oberhofen, Barbelrod, Winten, Dierbach, Pleisweiler, Klingen, Oberhausen, Kleishorbach, Fiderhorbach, Kleiszellen, Kaplen, Herchiersveiler, Horbach, Erlebach, Mertzheim, Steinweiler, Volsfisbeim, Appenhoffen, Heichelheim, Mulheffen, Volmersheim, Nidershorst, Oberhorst, Effingen, Aldorff, Germersheim, Freisbach, Ilvesheim, enclaves et dépendances, dans leurs assemblées primaires, pour leur réunion à la France, et, en conséquence, lesdites villes et communes font partie intégrante de la République française. — Les commissaires de la Convention nationale dans les départements de la Meurthe, de la Moselle et du Bas-Rhin, sont chargés de prendre toutes les mesures pour l'exécution des lois de la République dans lesdites villes et communes, ainsi que de faire parvenir à la Convention nationale tout ce qui peut lui servir à fixer définitivement leur organisation. — Ces villes et communes formeront le cinquième district du département du Bas-Rhin. Le chef-lieu [de ce district] sera Landau ».
  5. Décret du 30 pluviôse an III (18 février 1795), qui réunit au district de Senones plusieurs communes du district de Schelestadt.
  6. Décret du 30 pluviôse an III (18 février 1795) : « Les communes de Russ, Wisches, Schirmeck, Rothau, Neuviller, Natzwiller, Wildersbach, Waldersbach et Barembach, faisant partie du district de Sélestat, département du Bas-Rhin, sont et demeurent réunies au district de Senones, département des Vosges ».
  7. Traité de paix signé, à Paris, le 30 mai 1814, article 3 : « 5° La forteresse de Landau ayant formé, avant l'année 1792, un point isolé dans l'Allemagne, la France conserve au-delà de ses frontières une partie des Départements du Mont-Tonnerre et du Bas-Rhin, pour joindre la forteresse de Landau et son rayon au reste du Royaume. La nouvelle démarcation, en partant du point où, près d'Obersteinbach (qui reste hors des limites de la France), la frontière entre le Département de la Moselle et celui du Mont-Tonnerre atteint le Département du Bas-Rhin, suivra la ligne qui sépare les cantons de Weissenbourg et de Bergzabern (du côté de la France), des cantons de Pirmasens, Dahn et Anweiler (du côté de l'Allemagne), jusqu'au point où ces limites, près du village de Wolmersheim, touchent l'ancien rayon de la forteresse de Landau. De ce rayon, qui reste ainsi qu'il était en 1792, la nouvelle frontière suivra le bras de la rivière de la Queich, qui, en quittant ce rayon près de Queichheim (qui reste à la France), passe près des villages de Mertenheim, Knittelsheim et Belheim (demeurant également Français), jusqu'au Rhin, qui continuera ensuite à former la limite de la France et de l'Allemagne ».
  8. Traité de paix signé, à Paris, le 30 mai 1814, article 3 : « 5° […] Quant au Rhin, le thalweg constituera la limite, de manière cependant que les changements que subira par la suite le cours de ce fleuve, n'auront à l'avenir aucun effet sur la propriété des îles qui s'y trouvent. L'état de possession de ces îles sera établi tel qu'il existait à l'époque de la signature du Traité de Lunéville ».
  9. Traité de paix signé, à Paris, le 20 novembre 1815, article premier : « Les frontières de la France seront telles qu'elles étaient en 1790, sauf les modifications de part et d'autre qui se trouvent indiquées dans l'article présent. 1° […] Des limites du pays de Sarrebruck, la ligne de démarcation sera la même qui sépare actuellement de l'Allemagne les départements de la Moselle et du Bas-Rhin jusqu'à la Lauter, qui servira ensuite de frontière jusqu'à son embouchure dans le Rhin. Tout le territoire sur la rive gauche de la Lauter, y compris la place de Landau, fera partie de l'Allemagne ; cependant la ville de Wissenbourg, traversée par cette rivière, restera toute [sic] entière à la France, avec un rayon, sur la rive gauche, n'excédant pas mille toises, et qui sera plus particulièrement déterminé par les commissaires que l'on chargera de la délimitation prochaine. 2° À partir de l'embouchure de la Lauter, le long des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, du Doubs et du Jura, jusqu'au canton de Vaud, les frontières resteront comme elles ont été fixées par le Traité de Paris. Le Thalweg du Rhin formera la démarcation entre la France et les États de l'Allemagne ; mais la propriété des îles, telle qu'elle sera fixée à la suite d'une nouvelle reconnaissance du cours de ce fleuve, restera immuable, quelques changements que subisse ce cours par la suite du temps. Des commissaires seront nommés de part et d'autre par les Hautes Parties Contractantes, dans le délai de trois mois, pour procéder à ladite reconnaissance. La moitié du pont entre Strasbourg et Kehl appartiendra à la France, et l'autre moitié au Grand-Duché de Bade […] ».
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Obersteinbach », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  11. sur la D35 entre Saint-Hippolyte (Haut-Rhin) et Orschwiller (Bas-Rhin).
  12. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
  13. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  14. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  15. « La prise en charge des personnes âgées dans le Bas-Rhin », sur MediPages, le n°1 des services aux séniors (consulté le ).
  16. Membre de l'UDI lors des élections régionales, puis membre de Horizons à partir de 2022, il annonce ne pas renouveler son adhésion lors de son élection à la présidence du conseil régional.
  17. Il est élu en cours de mandat, à la suite de la démission de Jean Rottner.
  18. Sites touristiques accessibles au public
  19. a et b Bureau des annales de statistique, Annales de statistique : ou Journal général, no 2, Paris, An X (1802)
  20. Champfleury et J.B. Wekerlin, Chansons populaires des provinces de France, Bourdilliat et Cie, Paris, 1860.
  21. Jean-Frédéric Aufschlager, L'Alsace : nouvelle description historique et topographique des deux départements du Rhin, tome second, Strasbourg, 1826.
  22. Source : Site officiel de l'Association pour la protection et la réintroduction des cigognes en Alsace Lorraine.
  23. Voir Association départementale du tourisme

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Alsace ancienne et moderne : ou Dictionnaire topographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, Salomon, 1865
  • Jean Geoffroy Schweighaeuser, Antiquités d'Alsace - Département du Bas-Rhin, édition augmentée et annotée, Éditions JALON, 2020.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]