Camille Godet

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Camille Godet
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Camille Joseph Godet
Nationalité
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Élève
Influencé par
Distinction

Camille Joseph Godet né à Rennes le et mort à Bain-de-Bretagne le est un peintre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Camille Godet voit le jour au 3, rue du Vau Saint-Germain à Rennes. En 1893, il intègre l'École des beaux-arts de Rennes où il étudie jusqu'en 1898 où il est élève de Félix Lafond. Il obtient un second prix de dessin en grand ornement en 1893 et obtient tous les ans différents prix.

En 1899, il entre à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Léon Bonnat, Jean-Joseph Benjamin-Constant et Jean-Paul Laurens. Il y a pour condisciple le peintre Jean-Julien Lemordant[1], les sculpteurs Pierre Lenoir et Albert Bourget[2]. En 1900, il interrompt ses études et travaille comme ébéniste pour le mobilier des églises de Rennes.

Camille Godet épouse Julie Gougeon en 1907.

Il devient professeur de dessin industriel aux cours du soir de l'école des beaux-arts de Rennes en 1914. La Première Guerre mondiale éclate peu de temps après sa nomination. Camille Godet, s'engage volontairement et part pour le front où il effectue des levés et des corrections de plans et cartes d'état-major. Il réalise également de nombreux croquis de scènes de guerre, et rencontre un autre peintre breton, Mathurin Méheut, avec lequel il se lie d'amitié. Pendant leurs moments de relâche, les deux hommes dessinent beaucoup. Certains des dessins de Camille Godet seront édités en cartes postales durant le conflit.

À la fin de la guerre, il reprend son poste à l'école des beaux-arts de Rennes. Sous la direction de l'architecte Emmanuel Le Ray, il participe à la décoration de l'hôtel de ville de Rennes. Dans le vestibule de l'ancien présidial, il peint une longue frise de 26 mètres de long sur 1,60 mètre de haut figurant les soldats français et alliés. Ce décor surplombe le tableau d'honneur sur lequel sont inscrits les noms des Rennais tombés pour la patrie au cours de la Première Guerre mondiale. Godet a utilisé les nombreux croquis qu'il a réalisés pendant le conflit pour peindre cet ensemble, qui prend le nom de Panthéon Rennais. Le décor est inauguré le .

Tout en conservant ses activités à l'école des beaux-arts, les architectes Laloy et Le Ray lui confient l'enseignement du dessin à l'école de préapprentissage qu'ils viennent de fonder en 1919[3]. Cette même année, il décore la salle de la Maison du Peuple[4] à Rennes d'une frise sur le thème du travail. Pendant les travaux du bâtiment, Godet réalise de nombreux croquis des ouvriers du chantier qui lui servent de modèles pour la décoration de cette salle[5].

Il parcourt la Bretagne, dessinant et peignant des plages, des pardons, des scènes de la vie quotidienne de Concarneau à Saint-Guénolé en passant par Belle-Île-en-Mer et Saint-Gildas-de-Rhuys.

Camille Godet est nommé chevalier de l'ordre des Palmes académiques en 1924 et promu officier du même ordre en 1931.

Camille Godet meurt à son domicile de Bain-de-Bretagne le et est inhumé à Rennes au cimetière de l'Est. Sa fille Hélène Godet a fait don en 1990 d'une partie du fonds d'atelier de l'artiste au musée des Beaux-Arts de Rennes.

Décors peints[modifier | modifier le code]

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Lamballe, musée Mathurin Méheut : Dessins de guerre.
  • Rennes :
    • musée des Beaux-Arts :
      • Fonds de 142 dessins et deux toiles de Camille Godet, donation de la fille de l'artiste au musée en 1990, complété par un achat de 16 dessins[7]. Le fonds comprend notamment :
        • Troupe militaire progressant à travers les décombres, 1917, aquarelle[8] ;
        • Carnet de croquis no 1, période de Quiberon 1919[9] ;
        • Carnet de croquis no 2, période de Quiberon 1919[10] ;
        • Poilu, 1920, pastel[11] ;
        • Autoportrait, 1897, huile sur toile[12].
    • musée de Bretagne : un ensemble d'études préparatoires au décor de la Maison du Peuple.

Élèves[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Par décision du conseil municipal le , la Municipalité de Rennes donne son nom à l'allée Camille Godet dans le quartier Maurepas-Bellangerais[13].

À l'été 2017, le musée des Beaux-Arts de Rennes a réalisé une exposition rétrospective sur l'œuvre de Camille Godet. Cette exposition a été l'occasion d'une présentation d'une partie des œuvres issues de la donation de la fille de l'artiste au musée, en 1990[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Originaire de Saint-Malo.
  2. Ainsi que Charles Nitch qui deviendra professeur de dessin industriel à l'école des beaux-arts de Rennes.
  3. Il en deviendra le directeur en 1933.
  4. Devenue aujourd'hui « La Cité ».
  5. En 1960, cette salle est transformée en salle de cinéma et sa peinture murale est dissimulées derrière des tentures. Jean Aubert, conservateur du musée des Beaux-Arts de Rennes, la fait restaurer en 1994. Elle est classée au titre des monuments historiques le .
  6. Notice de l'œuvre sur le site topic-topos.com
  7. Didier Ryckner, « Camille Godet. Peintre, dessinateur et pédagogue en Bretagne », sur latribunedelart.com, (consulté le ).
  8. Photographie de l'œuvre sur le site histoire-image.org
  9. Notice sur la base Joconde
  10. Notice sur la base Joconde
  11. Photographie de l'œuvre sur le site histoire-image.org
  12. Photographie de l'œuvre sur la base Joconde.
  13. wiki-rennes.fr.
  14. « Exposition Camille Godet », sur mba.rennes.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Document utilisé pour la rédaction de l’articleArticle rédigé en partie à partir de la notice de Joël David, chargé d'odonymie à la ville de Rennes et repris sur WikiRennes[réf. nécessaire].
  • Base Joconde, portail des collections des musées de France.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit.
  • Christian Davy, Didier Jugan, Christine Leduc-Gueye, Christine Jablonsky, Cécile Oulhen, Peintures monumentales de Bretagne, PUR, 2021, 384.p., pp.51-65. (ISBN 978-2-7535-8082-4).
  • Denise Delouche, Les peintres de la Bretagne, Quimper, Palantines, , 352 p. (ISBN 978-2-35678-055-3 et 2-35678-055-6).
  • Léo Kerlo, René Le Bihan, Peintres des côtes de Bretagne, tome I, « Côte d'Émeraude : du Mont Saint-Michel à Erquy », éditions Chasse-Marée, 1999.
  • Léo Kerlo, Jacqueline Duroc, Peintres des côtes de Bretagne, tome III, « de la rade de Brest au pays Bigouden », éditions Chasse-Marée, 2005.
  • Léo Kerlo, Jacqueline Duroc, Peintres des côtes de Bretagne, tome IV, « de Quimper à Concarneau, de Pont-Aven à l'Anse du Pouldou », éditions Chasse-Marée, 2006.
  • Léo Kerlo, Jacqueline Duroc, Peintres des côtes de Bretagne, tome V, « de la rade de Lorient à Nantes », éditions Chasse-Marée, 2007.
  • (de)Allgemeines Künstler Lexikon, notice biographique de Jacqueline Duroc, traduite en allemand par Renate Treydel, Éditions Saur.
  • Guillaume Kazerouni, Camille Godet 1879-1966. Un peintre, dessinateur et pédagogue en Bretagne, Gand, Snoeck, 224 p. (ISBN 978-94-6161-365-3).