Christophe Ono-dit-Biot

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Christophe Ono-dit-Biot
Christophe Ono-dit-Biot à la 20e Foire internationale de Moscou Non/fiction 2018.
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Christophe Ono-dit-Biot, né au Havre le , est journaliste, écrivain français et directeur adjoint de la rédaction de l’hebdomadaire Le Point, où il est notamment responsable des pages « Culture ». Comme écrivain, il est l’auteur de six romans.

Il intervient dans La Matinale de Canal+, où il interroge une personnalité dans le cadre d’une rencontre intitulée « La Promesse de l'Aube ». Il tient aussi une chronique littéraire hebdomadaire sur France Info. Il participe à l’émission politique de BFM TV, BFM 2012, animée par Olivier Mazerolle, et participe en 2011-2012 à l'émission Avant-premières, présentée par Élisabeth Tchoungui, sur France 2 puis rejoint France Culture à la rentrée 2014[1]. En septembre 2015, il rejoint TF1 et présente Au fil de la nuit.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et premiers écrits[modifier | modifier le code]

Né au Havre le 24 janvier 1975, Christophe Ono-dit-Biot passe sa jeunesse sur la côte normande (Octeville-sur-Mer). Après une hypokhâgne et une khâgne à Paris au lycée Janson-de-Sailly, il poursuit des études littéraires consacrées aux écrivains de la fin du XIXe siècle, dits « décadents », auxquels il consacre un diplôme d'études approfondies (DEA) de littérature comparée.

En 1995, parallèlement à ses études, il se retrouve dans le milieu de l’Internet qui se développe en France. Il travaille pour une entreprise anglaise qui le charge de créer des sites destinés à montrer les potentialités de ce nouveau média. Il publie quotidiennement sur Internet, en 1995, son journal intime, Le Journal de l’énervé, récit de ses jours et de ses nuits et « blog » avant l’heure. Frédéric Taddeï le repère et lui consacre un reportage dans l’émission Nulle part ailleurs, sur Canal+, tourné dans sa chambre d’étudiant. Le Figaro consacre sa dernière page à cette expérience alors inédite (« Ma vie en ligne au jour le jour »).

Premières publications[modifier | modifier le code]

En 1996, il publie son premier texte (« Pour une fin de siècle plus énervée ») dans la revue NRV fondée par Frédéric Beigbeder, dans laquelle signent Michel Houellebecq, Virginie Despentes, et le sous-commandant Marcos[2]. Puis, dans la même revue, il publie le récit du voyage à Cuba qui servira de matrice à son premier roman, Désagrégé(e).

Après avoir obtenu l’agrégation de lettres modernes, il est nommé professeur de français en banlieue parisienne et travaille dans une agence de publicité. En 2000, il publie chez Plon son premier roman, Désagrégé(e), racontant l’aventure d’un jeune homme recalé à une place près à l’agrégation et qui, placé sur la liste d’attente du concours, envisage de supprimer son meilleur ami – qui, lui, a été reçu – au cours d’un voyage mouvementé à Cuba. À la suite de ce roman, Christophe Ono-dit-Biot commence à collaborer au magazine ELLE. Il publie plusieurs reportages, sur la jeunesse libanaise après la guerre, ou les artistes chinois du « political pop art » (Sui Jianguo (en), Yue Minjun, Zhang Xiaogang).

En 2002, il publie chez Plon son deuxième roman, Interdit à toute femme et à toute femelle, dont l'action se déroule dans une péninsule grecque peuplée d’ermites du Mont Athos où il séjourne régulièrement, de 2000 à 2002. Ce roman, dont le titre est emprunté au règlement de cette république monastique chrétienne orthodoxe interdite aux femmes et aux femelles depuis le XIe siècle, raconte la plongée d’un jeune homme parti à la recherche de son meilleur ami, dans un univers à la pureté dangereuse, entre monastères byzantins, recherche de l’absolu et crise mystique de l’occident post 11-Septembre.

Journaliste et écrivain[modifier | modifier le code]

En 2002, il commence à collaborer au Point, qui le charge de plusieurs reportages. Entre autres, il couvre le quintuple meurtre du Grand-Bornand, suit Nicolas Sarkozy, alors ministre, à New York et Washington. Il interviewe à Kaboul un jeune DJ, menacé de mort par les Talibans, créateur d'une radio rock qu'il anime en se terrant dans une cave. Il commence à se rendre en Birmanie, où il enquête sur le trafic de rubis et de méthamphétamines, ainsi que sur la junte militaire. En décembre 2004, il est envoyé à Phuket et Khao Lak, en Thaïlande, que le tsunami vient de dévaster.

En 2004, il publie chez Plon/Pocket son troisième roman, Génération spontanée, qui obtient le prix de la Vocation décerné par la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet. Satire de l’imposture contemporaine et de l’auto-promotion érigée en système, Génération spontanée raconte, avec en toile de fond le monde de l’édition et la télé-réalité, comment deux jeunes gens prêts à tout réécrivent un manuscrit de la fin du XIXe siècle et deviennent, pour quelques mois, les stars de Paris avant de précipiter leur chute.

En 2005, il intègre le service politique du Point, comme grand reporter. À ce titre, il couvre la campagne présidentielle de 2007.

En 2007, il publie Birmane, roman conçu comme un hommage à la Birmanie, « enfer beau » qui le hante mais oublié du monde. Birmane raconte comment César, un jeune homme décidé à changer le cours de sa vie, part pour décrocher l’interview du dernier seigneur de l’opium, Khun Sa, et voit tous ses repères voler en éclats dans ce pays aussi oppressant que fascinant. De la jeunesse dorée de Rangoon aux villes casinos du Triangle d'or, des médecins humanitaires illuminés aux ethnies oubliées de la vallée des Rubis, Birmane est l’itinéraire romanesque d’un héros de notre temps en même temps qu’une découverte en profondeur d’un pays qui souffre alors dans l’ignorance générale. Il est sorti quelques semaines avant le soulèvement des bonzes réprimé par la junte.

En novembre 2007, Birmane reçoit le prix Interallié, que l’auteur dédie immédiatement au peuple birman. Christophe Ono-dit-Biot signe plusieurs tribunes à la une du Monde et de Libération, et se rend à l’Élysée avec une délégation d’écrivains dont Bernard-Henri Lévy, Pascal Bruckner, et André Glucksmann, pour demander au président de la République qui s’apprête à partir en Chine, d’intervenir auprès de Pékin en faveur des prisonniers politiques et notamment d'Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991.

Entretient avec Wole Soyinka en 2023.

En août 2007, Christophe Ono-dit-Biot est nommé par Franz-Olivier Giesbert rédacteur en chef du service culture du Point. Il collabore à plusieurs émissions de télévision, comme En aparté sur Canal+ et Bateau Livre sur France 5, et de radio, notamment sur Europe 1. En 2009, il écrit et présente pour France 2 le documentaire Cannes confidentiel, tourné et diffusé pendant le Festival de Cannes 2009 : il y suit acteurs, réalisateurs, producteurs, distributeurs, afin de dresser un état des lieux du cinéma contemporain. En septembre 2009, il intègre l’équipe de La Matinale de Canal+, dans laquelle il assure la chronique culture. En janvier 2010, il est nommé directeur adjoint de la rédaction du Point. Il tient une chronique littéraire sur France Info et poursuit dans La Matinale où il a sa propre interview, « La Promesse de l’aube » en hommage à Romain Gary. Il y reçoit personnalités du monde culturel, médiatique ou politique, comme Jacques Perrin, Moebius, Eminem ou Laurent Fabius. De septembre 2011 à juin 2012, il est chroniqueur dans l'émission hebdomadaire Avant-premières présentée par Élisabeth Tchoungui sur France 2. À partir de septembre 2014, il reprend les émissions littéraires d'Augustin Trapenard Le Carnet d'or et Le Carnet du libraire sur France Culture[1].

En octobre 2011, il publie, chez Flammarion, Ciels d’orage, un livre d'entretiens avec l'auteur-dessinateur et cinéaste Enki Bilal.

En août 2013, il publie Plonger, roman qui reçoit le Grand prix du roman de l'Académie française et le prix Renaudot des lycéens. L'œuvre est ensuite adaptée au cinéma par Mélanie Laurent[3] pour le film Plonger, sorti en 2017.

Il est membre du jury du prix Sévigné.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Autres publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Adaptation cinématographique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Aude Dassonville, « Christophe Ono-dit-Biot rejoint France Culture », Télérama, 7 juillet 2014.
  2. La revue NRV sur revues-litteraires.com, consulté le 23/09/2018.
  3. Brigitte Baronnet, « Gilles Lellouche va "Plonger" pour Mélanie Laurent », sur Allociné,
  4. Céline Lefranc, Guy Boyer, Nathalie Lasserre, « Huis-clos au musée », sur Connaissance des arts,
  5. Roger-Pol Droit, « « La Minute antique », de Christophe Ono-dit-Biot : la chronique « philosophie » de Roger-Pol Droit », sur Le Monde,
  6. Rédaction, « Le Grand prix de l'Académie française pour Plonger de Christophe Ono-dit-Biot », sur L'Express,

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