Christophe Urios

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Christophe Urios
Description de cette image, également commentée ci-après
Christophe Urios le .
Fiche d'identité
Naissance (58 ans)
Montpellier (France)
Poste talonneur
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a

1985-1990
1990-1999
AS Olonzac
US Carcassonne
Castres olympique


Carrière d'entraîneur
PériodeÉquipe 
2002-2005
2005-2007
2007-2015
2015-2019
2019-2022
2023-
Castres olympique
CS Bourgoin-Jallieu
US Oyonnax
Castres olympique
Union Bordeaux Bègles
ASM Clermont Auvergne

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
Dernière mise à jour le 18 janvier 2023.

Christophe Urios, né le à Montpellier (Hérault), est un joueur et entraîneur français de rugby à XV qui jouait au poste de talonneur. Il débute à AS Olonzac avant de se révéler à l'US Carcassonne puis au Castres olympique.

Il devient ensuite entraîneur au Castres olympique puis CS Bourgoin-Jallieu, avant de prendre en charge l'US Oyonnax au poste de manager, puis de retourner au Castres olympique. Il est ensuite, jusqu'en 2022, manager de l’Union Bordeaux Bègles en Top 14. Urios est nommé entraîneur de l'ASM Clermont Auvergne en .

Il remporte la Pro D2 en 2013 avec l'US Oyonnax et le Top 14 en 2018 avec le Castres olympique.

Biographie[modifier | modifier le code]

En tant que joueur[modifier | modifier le code]

Christophe Urios commence petit par le football à Pépieux, puis il découvre le ballon ovale à Olonzac. C'est ensuite à l'US Carcassonne, sous la houlette d'Olivier Saïsset, qu'il se forge sa propre idée du rugby et sa réputation[1]. Il devient rapidement un élément essentiel de son équipe au poste de pilier[2].

Il est alors repéré par le Castres olympiqueAlain Gaillard le repositionne avec succès au poste de talonneur. Il réussit une entrée remarquable avec le CO marquant le premier essai de son équipe pour son premier match[3]. Il est alors sélectionné une quinzaine de fois en équipe de France A ou B[4] puis classé troisième meilleur talonneur français par le Midi Olympique en 1992. En championnat de France 1993, il s'impose face au FC Grenoble sur le score de 14 à 11 avec notamment un essai refusé au deuxième ligne grenoblois Olivier Brouzet[5] et aussi un essai non valable de Gary Whetton[6] en faveur des Castrais[7]. L'arbitre reconnaît vingt ans plus tard qu'il a commis une faute d'arbitrage ce jour-là, privant ainsi les Grenoblois du titre[8] et d'avoir été influencé par les supporters agenais qui se plaignaient du jeu trop physique des Grenoblois[9] mais dit n’avoir jamais reçu de consignes[10].

Le club castrais dispute également la finale du Challenge Yves du Manoir, battu par le Stade toulousain sur le score de 13 à 8[11]. Ensuite, il perd progressivement sa place au profit de Christian Batut qui est donc le titulaire en finale du championnat de France 1995 contre le Stade toulousain, qu'il dispute toutefois en tant que remplaçant[12],[13].

Il participe également à la première édition de la Coupe d'Europe en 1995-1996.

En tant qu'entraîneur[modifier | modifier le code]

Des débuts prometteurs[modifier | modifier le code]

Christophe Urios lors de la présentation de l'équipe de Castres en 2015 au stade Pierre-Fabre.

L’ancien talonneur de Carcassonne et de Castres se reconvertit ensuite en tant qu'entraîneur du Castres olympique. Il est d’abord responsable des espoirs puis directeur du centre de formation avant de prendre en charge les avants de l'équipe première en 2002 aux côtés du manager Christian Gajan[14]. Son club remporte en 2003 le Bouclier européen puis le Challenge Sud Radio. Il qualifie le CO pour la Coupe d'Europe en 2004. Le CO termine sixième de la phase régulière. Il est ensuite limogé et part entraîner pendant deux saisons le CS Bourgoin-Jallieu qui évolue en Top 14.

Premiers succès dans l’Ain[modifier | modifier le code]

En 2007, il rejoint l'US Oyonnax[15], alors en Pro D2. Lors de la saison 2012-13, Oyonnax termine champion de France de la Pro D2, et accède ainsi au Top 14. Ce titre est accompagné par un trophée honorifique de meilleur staff de Pro D2 décerné lors la nuit du rugby 2013[16]. Pour sa dernière saison à la tête du club, il le qualifie pour les barrages du championnat lors de la dernière journée : malgré une défaite 49 à 17 sur le terrain de Toulon, le club obtient sa qualification grâce à une défaite in extremis (23-22) de Bordeaux à Toulouse. L'US Oyonnax s'incline 19 à 20 face au Stade toulousain lors du match de barrage.

Retour et confirmation à Castres[modifier | modifier le code]

En 2015, il retourne au Castres olympique en tant que directeur sportif[17]. Il qualifie le CO dès la première année pour les barrages[18], battu par Montpellier[19], place qui qualifie également le club pour la Coupe d'Europe. La saison suivante, son équipe se qualifie de nouveau pour les barrages du championnat, battu par Toulon futur vice-champion de France. Pour sa troisième saison à la tête du club castrais, il conduit son équipe à la sixième place de la phase régulière du championnat de France puis élimine le Stade toulousain en barrage à Ernest Wallon (23-11) et le Racing 92 vice-champion d'Europe en demi-finale (19-14) au Matmut Stadium de Lyon. Castres devient champion de France en battant Montpellier en finale au stade de France à Saint-Denis, le favori et premier de la phase régulière du Top 14, sur le score de 29 à 13[20].

Il est choisi pour entraîner les Baa-Baas, surnom des Barbarians français, aux côtés de Xavier Garbajosa, lors de leur tournée en Nouvelle-Zélande de pour affronter les Crusaders à Christchurch, puis les Highlanders à Invercargill[21], rencontres qui se terminent par deux défaites, respectivement 42 à 26[22] et 29 à 10[23].

En , le Castres olympique annonce que Christophe Urios quittera le club à l'issue de la saison 2018-2019[24]. En , l'Union Bordeaux Bègles annonce à son tour qu'il sera le nouveau manager du club à partir de [25]. Alors qu'il est régulièrement cité parmi les favoris par la presse pour devenir sélectionneur de l'équipe de France en 2019, le club précise que son contrat ne comporte pas de clause libératoire pour l'équipe de France[25]. Très affecté par la défaite contre Toulon à Pierre-Fabre qui a éjecté sur le fil le CO des phases finales, l’entraîneur champion de France 2018 décide de totalement couper les ponts avec le groupe castrais[26].

Bons résultats puis licenciement à Bordeaux-Bègles[modifier | modifier le code]

Christophe Urios arrive en Gironde accompagné de Julien Laïrle et Frédéric Charrier[27]. L'UBB recrute également des joueurs internationaux comme Rémi Lamerat, Scott Higginbotham ou Santiago Cordero. La mayonnaise prend, et l'Union Bordeaux Bègles termine la phase aller à la première place du championnat, invaincu à domicile et seulement défait à Lyon et Brive. Alors que l'UBB est leader du Top 14 avec huit points d'avance sur le LOU second, la saison régulière est suspendue puis stoppée par la pandémie de Covid-19 en France ; la saison 2019-2020 est définitivement annulée à la fin du mois d'[28]. Malgré de bons résultats, dont deux demi-finales en Top 14 et deux demi-finales en Coupe d'Europe, le président Laurent Marti décide de se séparer de Christophe Urios[29] avant la fin de son contrat à cause de problèmes en interne entre le manager et son président ainsi que quelques cadres du club.

Nomination à Clermont Auvergne[modifier | modifier le code]

En , Jono Gibbes est démis de ses fonctions d'entraîneur de l'ASM Clermont Auvergne. Urios est nommé entraîneur de l'ASM peu après, alors que la saison est déjà bien entamée[30].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Depuis 2013, il est vice-président de TECH XV[31], dont le président est Alain Gaillard, syndicat des entraîneurs et éducateurs de rugby professionnels français, et président de l'IFER, association paritaire qui propose une offre de formation continue à l’ensemble des éducateurs et des entraîneurs de rugby.

Durant la Coupe du monde de rugby à XV 2015, il est consultant pour Canal+ et participe à l'émission Jour de Coupe du monde[32].

Fils de vigneron installé à Pépieux dans l'Aude[1], il est titulaire du BTS de viticulture et d'œnologie[33]. En avril 2020, il devient propriétaire du domaine viticole Château Pépusque à Pépieux où son père était régisseur[34].

Bilan en tant qu'entraîneur[modifier | modifier le code]

Saison Club Division Poste Classement Coupe d'Europe Challenge européen
2002 - 2003 Castres olympique Top 16 Avants 7e poule 1, 4e de la phase de maintien - Éliminé en seizième-de-finale
2003 - 2004 Castres olympique Top 16 Avants 3e poule A, 3e de la poule A de phase finale - Éliminé en huitième-de-finale
2004 - 2005 Castres olympique Top 16 Avants 6e Éliminé en poule -
2005 - 2006 CS Bourgoin-Jallieu Top 14 Entraîneur 6e Éliminé en poule -
2006 - 2007 CS Bourgoin-Jallieu Top 14 Entraîneur 6e Éliminé en poule -
2007 - 2008 US Oyonnax Pro D2 Manager 9e - -
2008 - 2009 US Oyonnax Pro D2 Manager 5e, défaite en finale d'accession - -
2009 - 2010 US Oyonnax Pro D2 Manager 4e, défaite en demi-finale d'accession - -
2010 - 2011 US Oyonnax Pro D2 Manager 8e - -
2011 - 2012 US Oyonnax Pro D2 Manager 8e - -
2012 - 2013 US Oyonnax Pro D2 Manager Champion de France Pro D2 - -
2013 - 2014 US Oyonnax Top 14 Manager 12e - Éliminé en poule
2014 - 2015 US Oyonnax Top 14 Manager 6e, éliminé en barrages - Éliminé en poule
2015 - 2016 Castres olympique Top 14 Directeur sportif 6e, éliminé en barrages - Éliminé en poule
2016 - 2017 Castres olympique Top 14 Directeur sportif 5e, éliminé en barrages Éliminé en poule -
2017 - 2018 Castres olympique Top 14 Directeur sportif Champion de France Éliminé en poule -
2018 - 2019 Castres olympique Top 14 Directeur sportif 7e Éliminé en poule -
2019 - 2020 Union Bordeaux Bègles Top 14 Manager 1er (arrêt du championnat) - Éliminé en demi-finale
2020 - 2021 Union Bordeaux Bègles Top 14 Manager 4e, éliminé en demi-finale Éliminé en demi-finale -
2021 - 2022 Union Bordeaux Bègles Top 14 Manager 3e, éliminé en demi-finale Éliminé en huitième de finale -
2022 - 2023 Union Bordeaux Bègles Top 14 Manager licencié -
2022 - 2023 ASM Clermont Auvergne Top 14 Manager -

Palmarès[modifier | modifier le code]

Joueur[modifier | modifier le code]

Entraîneur[modifier | modifier le code]

Distinctions personnelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Christophe Urios, fils d'Occitanie », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  2. « Les archives du Sporting Club Albigeois - Les saisons passées... 1986 - 1987 », sur sporting.club.albi.free.fr (consulté le ).
  3. « Les archives du Sporting Club Albigeois - Les saisons passées... 1990 - 1991 », sur sporting.club.albi.free.fr (consulté le ).
  4. Julien Champclos, « Peu de monde avait misé sur notre équipe »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur latribunerepublicaine.fr, (consulté le ).
  5. Simon Valzer, « Combien de fois Bayonne s’est imposé dans la capitale ? », sur rugbyrama.fr, (consulté le ).
  6. Clément Suman, « Il y a vingt ans, le Castres Olympique soulevait le bouclier de Brennus », .
  7. Loïc Colombié, « #SportStory – Rugby / (EP1) M.Ringeval : Entretien avec «la migraine ». », sur le-mag-sport.com, (consulté le ).
  8. « Daniel Salles à propos de Castres-Grenoble en 1993 : « Je me suis trompé » », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  9. Dominique Clère, « Rugby : Castres, club sans paillettes, à qui il manque toujours un petit rien », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  10. « Les Mammouths : une époque préhistorique encore bien ancrée dans les mémoires », sur fcgrct.wordpress.com (consulté le ).
  11. Alexandre Mognol, « L'étrange finale Castres - Grenoble en 1993 », sur soundcloud.com/, (consulté le ).
  12. Xavier Thomas, « L'ancien Castrais Christophe Urios revient sur le sacre de 1993 », sur www.ladepeche.fr, (consulté le ).
  13. « 1993-2013 : deux Tarnais au talon », sur https:www.ladepeche.fr, (consulté le ).
  14. Jean-Louis Lafitte, « Gajan repart à Castres », sur ladepeche.fr, La Dépêche du Midi, (consulté le ).
  15. « Bilan Pro D2: Oyonnax, l’échappée belle », sur rugbyrama.fr, Midi olympique, .
  16. Thibault Perrin, « Nuit du Rugby : Rory Kockott meilleur joueur du Top 14, Wesley Fofana meilleur joueur international français », sur lerugbynistere.fr, .
  17. « Christophe Urios directeur sportif de Castres la saison prochaine », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3 Rhône-Alpes, (consulté le ).
  18. « Castres, contrat rempli », Midi Olympique, .
  19. Fabien Pomiès, « Top 14 - Christophe Urios (Castres) : On ne peut pas être déçu, le meilleur a gagné" », sur rugbyrama.fr, .
  20. Julien Plazanet, « Finale Top 14 - Castres est sacré champion de France après sa victoire contre Montpellier », sur rugbyrama.fr, .
  21. « Urios et Garbajosa aux manettes », sur rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le ).
  22. Richard Escot, « Les Barbarians français surclassés par les Crusaders », sur lequipe.fr, .
  23. Richard Escot, « Les Highlanders surclassent les Barbarians français », sur lequipe.fr, .
  24. « Top 14: Christophe Urios quittera Castres à la fin de la saison », sur rmcsport.bfmtv.com, RMC Sport, (consulté le ).
  25. a et b « Bordeaux-Bègles : Urios pour quatre ans », sur rugbyrama.fr, Rugbyrama, (consulté le ).
  26. « À Castres, le divorce avec Urios est loin d’être digéré », sur rugbyrama.fr, (consulté le ).
  27. Jean-Yves Saint-Céran, « Top 14 - L'UBB en boulet de canon », sur Rugbyrama, (consulté le ).
  28. Yoan Leshauriès, « Rugby. Saison terminée pour l'UBB : « Il y a des choses qu’on ne nous enlèvera pas », dit Laurent Marti », Sud Ouest, (consulté le ).
  29. « Christophe Urios a tout perdu au Hameau », sur rugbyrama.fr, .
  30. « Christophe Urios donne son accord et va rejoindre Clermont », L'Équipe, .
  31. « Tech XV, communiqué relatif au nouveau Comité directeur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lnr.fr, .
  32. « COUPE DU MONDE RUGBY : Ou regarder les matchs », sur braysports, .
  33. « Boudjellal, domaine viticole et arrivée à reculons, voici Christophe Urios », sur rugbyrama.fr, Eurosport, (consulté le ).
  34. « PORTRAIT. Rugby : Structuré, puissant, Christophe Urios se bonifie comme le vin », sur ouest-france.fr, Ouest France, (consulté le ).
  35. Stéphane Pulze, « Castres et " la magie du rugby " », sur republicain-lorrain.fr, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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