Jean-Bernard Badaire

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Jean-Bernard Badaire (1923-2004) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un résistant qui combattit au sein d'un groupe rattaché au Special Operations Executive.

Après la guerre, il fut responsable de plusieurs organisations de résistance :

Famille[modifier | modifier le code]

  • Son père, militaire, est fait prisonnier lors des combats de 1940. Il est capturé par les Allemands et enfermé dans l'Oflag 10B (Nienburg am Weser - Allemagne).

Éléments biographiques[modifier | modifier le code]

Avant la guerre[modifier | modifier le code]

1923. Jean-Bernard Badaire naît le , à Fontainebleau.

Pendant la guerre[modifier | modifier le code]

1940. À l'appel du , il devient gaulliste et veut se rendre en Angleterre mais comme il est devenu chef de famille en raison de la disparition de son père, sa mère l'incite à rester et à poursuivre ses études secondaires, ce qu'il accepte. Fils et petit-fils d’officiers de carrière, il se destine aussi à l’armée : il passe donc « en corniche », pour préparer le concours d’entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Mais il n’accepte pas l’abaissement de son pays, ni le nouveau régime qui s’y installe : dès que l’occasion se présente, il se met à la disposition de la résistance en Sologne.

1944. C’est dans un groupe relevant du réseau Antoine-VENTRILOQUIST qu’il se trouve incorporé ; Badaire fait partie du comité d'accueil[1] lorsque Philippe de Vomécourt, revenant de Londres en , vient prendre l’unité en main. Hélas, le groupe est infiltré par la Gestapo et, le , Badaire est arrêté. Il connaît alors les interrogatoires et l’internement au camp de Royallieu à Compiègne. Le , il est déporté. Le , il est à Neuengamme affecté à l’un des Kommandos chargés des travaux de terrassement de la base de sous-marins de Brême.

1945. Le , devant la progression des armées alliées, le camp est évacué vers Bergen-Belsen mais le convoi est bloqué par les destructions des voies ferrées et c’est à Sandbostel, en marge d’un camp de prisonniers de guerre, que les malheureux du convoi sont débarqués. Là, il parvient à s’échapper et à rejoindre une formation britannique, avec laquelle il participe à la libération du camp.

Après la guerre[modifier | modifier le code]

1945 (suite). Le , il est rapatrié mais il ne prend qu’une brève permission, s’engage et entre dans une école de cadres. Il est aspirant.

1947. Il est capitaine.

1951. Il quitte l’uniforme. Il prend alors la direction d’entreprises d’édition et de publicité auxquelles il consacrera sa vie professionnelle. Il est aussi administrateur de banque.

Philippe de Vomécourt l’avait remarqué. Devenu président de Libre Résistance[2] dans les années 1950, il fait appel à Jean-Bernard Badaire à qui il confie le secrétariat général de l’association dès que le poste se trouve vacant.

Encore secrétaire général sous la présidence de Robert Lyon, Badaire succède à celui-ci. Il présidera l’association pendant plusieurs décennies, saura la faire vivre, maintiendra d’étroites relations avec les Britanniques tant à Londres qu’à Paris.

1991. Investi depuis plusieurs années dans la réalisation du mémorial de Valençay en hommage aux 104 héros de la section F, il l'inaugure le , en présence du ministre des anciens Combattants et de S.A.R. la Reine Mère Elizabeth.

2004. Il meurt le [3].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Jean-Bernard Badaire a reçu les distinctions suivantes :

Commandeur de la Légion d'honneur Commandeur de la Légion d'honneur

Notes, sources et liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Source : Verity, p. 219.
  2. Association des Anciens des Réseaux de la Section F du SOE
  3. Ses obsèques ont lieu le 21 septembre. Un office est concélébré, en la chapelle Saint-Louis de l’École militaire (France), par le R.P. Théron, curé, et par le R.P. Cordier, ancien résistant, en présence de nombreux camarades et amis, ainsi que de M. Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants, du général de Boissieu, chancelier de l’Ordre de la Libération, de M. Jean Matteoli, président de la Fondation de la Résistance, de plusieurs membres du cabinet militaire du Premier Ministre, ainsi que de l’Attaché Militaire, représentant l’ambassadeur du Royaume-Uni.

Sources et liens externes[modifier | modifier le code]

  • La Lettre de la Fondation de la Résistance, n° 39, décembre 2004, pages 1 à 7.
  • Libre Résistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des Réseaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numéro 13, 1er trimestre 2005. Voir p. 2, article Jean-Bernard Badaire in Memoriam, de Marcel Jaurant-Singer.
  • Marcel Ruby, La Guerre secrète. Les Réseaux Buckmaster, Éditions France-Empire, 1985.
  • Hugh Verity, Nous atterrissions de nuit..., préface de Jacques Mallet, 5e édition française, Éditions Vario, 2004.