Jean-Claude Gaudin

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Jean-Claude Gaudin
Illustration.
Jean-Claude Gaudin en 2011.
Fonctions
Maire de Marseille

(25 ans et 9 jours)
Élection
Réélection

Prédécesseur Robert Vigouroux
Successeur Michèle Rubirola
Président de la métropole d'Aix-Marseille-Provence

(2 ans, 5 mois et 20 jours)
Prédécesseur Lui-même (indirectement)
Successeur Martine Vassal

(3 mois et 24 jours)
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Lui-même (indirectement)
Premier vice-président du Sénat

(2 ans, 11 mois et 21 jours)
Président Gérard Larcher
Prédécesseur Christiane Demontès
Successeur Philippe Dallier

(12 ans, 5 mois et 22 jours)
Président Christian Poncelet
Gérard Larcher
Sénateur français

(18 ans et 11 mois)
Élection 27 septembre 1998
Circonscription Bouches-du-Rhône
Successeur Anne-Marie Bertrand

(6 ans, 2 mois et 5 jours)
Élection 24 septembre 1989
Circonscription Bouches-du-Rhône
Président du groupe UMP au Sénat

(3 ans, 6 mois et 23 jours)
Prédécesseur Gérard Longuet
Successeur Bruno Retailleau
Vice-président de l'UMP[N 1]

(4 ans, 5 mois et 27 jours)
Président Alain Juppé
Nicolas Sarkozy
Ministre de l'Aménagement du territoire,
de la Ville et de l'Intégration

(1 an, 6 mois et 26 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Alain Juppé
Gouvernement Juppé II
Prédécesseur Bernard Pons
Successeur Dominique Voynet
Président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur

(12 ans et 2 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Michel Pezet
Successeur Michel Vauzelle
Maire du 4e secteur de Marseille

(6 ans et 5 jours)
Élection
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Yves Bonnel
Conseiller général des Bouches-du-Rhône

(6 ans, 6 mois et 6 jours)
Circonscription Canton de Marseille-Saint-Giniez
Prédécesseur Pierre Lucas
Successeur Dominique Tian
Président du groupe UDF
à l'Assemblée nationale

(8 ans, 2 mois et 23 jours)
Prédécesseur Roger Chinaud
Successeur Charles Millon
Député français

(1 an, 4 mois et 10 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Jean-François Mattei

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Bouches-du-Rhône
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF

(7 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 19 mars 1978
Réélection 21 juin 1981
Circonscription 2e des Bouches-du-Rhône
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Charles-Émile Loo
Successeur Proportionnelle par département
Biographie
Date de naissance (84 ans)
Lieu de naissance IXe arrondissement de Marseille (France)
Nationalité Française
Parti politique CNIP
FNRI
UDF-PR
DL
UMP
LR
Profession Professeur d'histoire-géographie
Religion Catholicisme
Maires de Marseille
Ministres français de l'Aménagement du territoire

Jean-Claude Gaudin Écouter, né le à Marseille, est un homme politique français.

Implanté dans les Bouches-du-Rhône, il est président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) de 1986 à 1998, maire de Marseille de 1995 à 2020 et président de la métropole d'Aix-Marseille-Provence entre 2015 et 2018.

Il est député de 1978 à 1989, sénateur entre 1989 et 2017 et à plusieurs reprises vice-président du Sénat. De 1995 à 1997, il est ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration dans le second gouvernement Juppé.

Sur le plan partisan, il appartient à plusieurs partis de centre droit, notamment l'UDF, dont il préside un temps le groupe à l'Assemblée nationale. Dans les années 1980, il conclut une alliance avec le Front national pour prendre la présidence de la région PACA. Par la suite, il est vice-président de l'UMP et président du groupe UMP au Sénat.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Jean-Claude Gaudin est né le à Marseille, dans le quartier de Mazargues (IXe arrondissement)[1].

Son père est un artisan-maçon, membre du MRP, parti d'inspiration démocrate-chrétienne créé en 1944 ; sa mère travaille dans les corderies[2].

Jean-Claude Gaudin est resté célibataire et n'a pas d'enfant[3].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Après des études supérieures d'histoire-géographie, il enseigne ces disciplines[2] pendant plus de 15 ans au collège et lycée Saint-Joseph-les-Maristes à Marseille.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

En 1965, il est élu du Centre national des indépendants et paysans sur la liste socialo-centriste menée par Gaston Defferre, contre la liste gaulliste UNR. Il est alors le benjamin du conseil municipal de Marseille. Réélu en 1971, Jean-Claude Gaudin est conseiller municipal délégué à la police administrative et à la protection civile et préside la commission extra-municipale de l'urbanisme.

Jean-Claude Gaudin adhère, en 1973, aux Républicains indépendants et participe, l'année suivante, à la campagne présidentielle de Valéry Giscard d'Estaing[2].

Aux élections cantonales de 1982, il enlève au premier tour le 12e canton de Marseille, avec 72,8 % des suffrages exprimés.

Député[modifier | modifier le code]

Candidat UDF en 1978 dans la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, il bat le député sortant, le socialiste Charles-Émile Loo, avec 53,7 % des suffrages exprimés.

Jean-Claude Gaudin est réélu député en 1981, 1986 et 1988. Il préside le groupe UDF à l'Assemblée nationale de 1981 à 1989, date de son élection comme sénateur.

Au début de la première cohabitation en 1986, Jacques Chirac propose à Jean-Claude Gaudin de devenir ministre chargé des Relations avec le Parlement. Gaudin décline, faisant partie des responsables politiques de la nouvelle majorité ayant préféré conserver leur siège de député afin de demeurer en contact étroit avec leur circonscription, dans l'hypothèse, largement répandue alors, selon laquelle la cohabitation ne durerait pas[4].

Président du conseil régional de PACA[modifier | modifier le code]

En 1986, Jean-Claude Gaudin conduit dans les Bouches-du-Rhône les listes UDF aux législatives et aux régionales. À l’issue du scrutin régional, la droite obtient 47 sièges, la gauche 45 et le Front national 25 sièges. Le , avec l’appui du parti d’extrême droite, il devient président du premier conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur élu au suffrage universel direct. La gauche perd ainsi la tête du conseil régional, qu'elle détenait depuis sa création, en 1974[5],[2].

Jean-Claude Gaudin considérant que la priorité est de battre la gauche, il dirige le conseil régional avec le Front national, qui se voit attribuer trois vice-présidences et la présidence de quatre commissions[5]. Au cours de son premier mandat à la tête du conseil régional, une dizaine de conseillers FN sont débauchés par la droite, ce qui renforce sa majorité[5]. En 1986-1987, Jean-Claude Gaudin est proche de la rédaction de Minute, alors dirigée par Patrick Buisson[6].

En 1988, après la dissolution de l'Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin passe dans les Bouches-du-Rhône des accords de désistement réciproques — négociés par Patrick Buisson — avec le Front national[7],[8]. En 1991, les partis de droite condamnent officiellement toute alliance avec le FN, qu’elle soit nationale ou locale. Considérant que sa décision de s’allier localement avec l’extrême droite en 1986 est responsable de son échec aux élections municipales de 1989 à Marseille, Jean-Claude Gaudin ira même jusqu'à soutenir, au second tour des élections législatives de 1993, le communiste Guy Hermier face au candidat du Front national.

À la tête de la région, il conduit notamment une politique de construction et de réhabilitation des lycées de la région. Le renouvellement du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1992 provoque une élection particulièrement médiatisée : Jean-Claude Gaudin affronte Bernard Tapie et Jean-Marie Le Pen. Il est réélu président du conseil régional le sans avoir besoin des suffrages du Front national.

À l’issue des élections régionales de 1998, la droite obtient le même nombre d’élus que le Front national[9]. Alors que plusieurs conseillers de droite menés par Christian Estrosi se montrent favorable à une nouvelle alliance entre la droite et le FN pour empêcher l'élection de Michel Vauzelle à la présidence du conseil régional, la tentative de rapprochement entre les deux camps échoue sous la pression d’élus comme François Léotard[5],[9]. Jean-Claude Gaudin se tient en retrait et quitte la tête de la région le [5],[9].

Sénateur[modifier | modifier le code]

En , il est élu sénateur dans le département des Bouches-du-Rhône. En , les sénateurs Républicains et Indépendants l'élisent président de leur groupe au Sénat.

Le , il est réélu sénateur dans les Bouches-du-Rhône à la tête d'une liste renouvelée, rajeunie et féminisée qui conserve ses trois sièges. Le suivant, il est élu pour la 4e fois vice-président du Sénat, fonction à laquelle il renonce le , à la suite de son élection à la présidence du groupe UMP du Sénat, en remplacement de Gérard Longuet, devenu ministre. Il est reconduit dans cette fonction, le , à l'issue du renouvellement triennal par moitié de la Haute-Assemblée qui voit la droite perdre la majorité au Sénat.

Il vote contre la loi ouvrant le mariage aux homosexuels en 2013, mais soutient l’année suivante l'organisation de l'Europride à Marseille et critique les réactions homophobes qui ponctuent sa décision[2].

En , il est réélu au Sénat. Le , il devient 1er vice-président de la Haute Assemblée. En , il décline la proposition du président du Sénat, Gérard Larcher, de siéger au Conseil constitutionnel, préférant continuer à se consacrer à Marseille et à la mise en place de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.

En raison de l'interdiction du cumul des mandats, il démissionne de son mandat de sénateur le .

Il est cité dans une affaire de détournement de fonds publics au sein du groupe UMP au Sénat[10].

Ministre[modifier | modifier le code]

Le , Jean-Claude Gaudin devient ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration. Par la loi du relative à la mise en œuvre du pacte de relance pour la ville, il crée les zones urbaines sensibles (ZUS), formalisant juridiquement la notion de « quartiers en difficulté ». En , avec la dissolution de l'Assemblée nationale, il cesse ses fonctions ministérielles.

Cadre de l’UMP[modifier | modifier le code]

Après avoir participé à la fondation de l'Union pour la majorité présidentielle (UMP, rebaptisée « Union pour un mouvement populaire »), il en devient le vice-président lors du congrès qui a lieu la même année et est l'un des premiers dirigeants de la majorité à soutenir Nicolas Sarkozy dans la course à l'élection présidentielle de 2007, ce dès 2004[11].

Du au , Jean-Claude Gaudin préside l'UMP à la suite de la démission d'Alain Juppé, inculpé dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris.

Tout en demeurant membre de l'équipe dirigeante de l'UMP, Jean-Claude Gaudin devient, le , à la demande du président de la République, président du Comité de liaison de la majorité présidentielle. Ce comité regroupe l'ensemble des formations politiques qui concourent à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy.

À l'occasion du congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2012, il soutient la candidature de Jean-François Copé. En , dans le cadre de la direction « partagée » mise en place à la suite de l'accord entre Jean-François Copé et François Fillon, il devient à nouveau vice-président de l'UMP avec cinq autres personnalités du parti, en plus du vice-président délégué Luc Chatel.

Il soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire française de la droite et du centre de 2016[12]. Il parraine Laurent Wauquiez pour le congrès des Républicains de 2017, scrutin lors duquel est élu le président du parti[13].

Maire de Marseille[modifier | modifier le code]

Aux élections municipales de 1983 à Marseille, il conduit la liste de l'opposition contre Gaston Defferre, alors ministre de l'Intérieur. Il est battu par Gaston Defferre, bien que celui-ci obtienne 2 497 voix de moins que lui. En tant que ministre de l'Intérieur, Gaston Defferre venait de modifier le mode de scrutin dans les villes de Paris, Lyon et Marseille : l'élection se fait dans chaque arrondissement pour les deux premières villes, et Marseille bénéficiait d'un découpage en secteurs adapté au maire sortant. Ce découpage a été modifié après sa mort. Jean-Claude Gaudin se présente une nouvelle fois à la mairie de Marseille en 1989, mais il échoue face à Robert Vigouroux.

En 1995, Jean-Claude Gaudin devient maire de Marseille après avoir conduit une liste d'union UDF-RPR. Le responsable départemental du RPR, Renaud Muselier, devient premier adjoint au maire.

Jean-Claude Gaudin retrouve son poste de sénateur après les élections de 1998, après avoir quitté le gouvernement, puis prend la charge de vice-président du Sénat, le 6 octobre. Il quitte alors l'UDF pour devenir vice-président de Démocratie libérale, le parti d'Alain Madelin[14].

Le , il devient président de la nouvelle communauté urbaine Marseille Provence Métropole, qui compte 18 communes et 980 000 habitants. En 2001, il est réélu maire de Marseille. Il préside l'Association des communautés urbaines de France de 2002 à 2003.

La liste qu'il conduit l'emporte pour la troisième fois consécutive, en 2008, en arrivant, avec 50,42 % des voix au second tour, devant le socialiste Jean-Noël Guérini (47,75 %) et le Front national (1,83 %) ; la droite perd le premier secteur de la ville (où Patrick Mennucci bat Jean Roatta) et la majorité de Jean-Claude Gaudin se trouve ainsi réduite à 51 sièges au lieu de 61. Le 17 avril suivant, Renaud Muselier est battu par le socialiste Eugène Caselli lors de l'élection à la présidence de la Communauté urbaine ; étant le maire de la ville-centre, Jean-Claude Gaudin en devient vice-président à partir du .

Jean-Claude Gaudin à Arles pour l'ouverture de Marseille Provence 2013.

En , Jean-Claude Gaudin annonce sa candidature aux élections municipales de 2014. Il fait valoir son bilan, soulignant que Marseille compte 13 % de chômeurs, contre 21 % en 1995, que 6 000 logements sont construits chaque année contre 1 500 en 1995, ou encore qu'il y a environ un million de croisiéristes, contre quelque 80 000 en 1995 ; il se félicite aussi de la construction du musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, inauguré la même année. Ses opposants lui reprochent toutefois d'avoir sous-estimé les violences des quartiers nord, des retards dans les projets de transport et de propreté, ainsi que d'avoir changé d'avis sur l'ouverture d'un casino à Marseille ou encore sur la privatisation du stade Vélodrome[2]. Un temps données battues, les listes de Jean-Claude Gaudin l'emportent dans six des huit secteurs de Marseille, recueillant 43 % contre 29 % pour celles du socialiste Patrick Mennucci et 25 % pour le candidat FN Stéphane Ravier. Ce score lui permet d’être élu maire de Marseille pour un quatrième mandat.

Il contribue à l’installation de la critiquée métropole d'Aix-Marseille-Provence, dont il devient président le . Cette élection étant contestée devant les tribunaux par les opposants à la mise en place de l'intercommunalité, il démissionne pour être réélu président le . Il quitte la présidence de la métropole en , invoquant son âge et l’intention du gouvernement de fusionner les métropoles et départements[15],[16]. Il apporte son soutien à Martine Vassal, qui lui succède[17].

En , l'effondrement de plusieurs immeubles vétustes rue d'Aubagne, qui provoque la mort de huit personnes, lui est reproché. Jean-Claude Gaudin s'insurge contre les critiques, ajoutant que plus d'un millier de personnes vivant dans des immeubles du même type ont été relogées dans les hôtels de la ville, à la suite de l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne [18].

Dès , il annonce qu'il ne se représentera pas à la mairie de Marseille lors des élections municipales de 2020[19]. Il tient son dernier conseil municipal — le 198e — le [20] et soutient la candidature de Martine Vassal face à Bruno Gilles pour lui succéder[21]. En mai 2020, dans le cadre de la pandémie de Covid-19, il annonce la commande d'1,5 million de masques pour les Marseillais et prône une politique volontariste de dépistage[22].

La candidate de gauche Michèle Rubirola est élue par le conseil municipal pour lui succéder le . Après 25 années passées à la tête de la mairie et 55 ans au conseil municipal, Jean-Claude Gaudin, 80 ans, passe lui-même l’écharpe tricolore à la nouvelle maire. Peu après, il est nommé par cette dernière à la tête de l’association œcuménique Marseille Espérance[23],[24],[25], créée en 1990 par son prédécesseur Robert Vigouroux.

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Affaire des emplois fictifs[modifier | modifier le code]

Quelques mois après son départ, une enquête préliminaire au sujet d'emplois fictifs supposés à la mairie de Marseille, déclenchée après la révélation d'un système de faux pointage des employés du Samu social, conduit le parquet national financier (PNF) à le renvoyer, avec six de ses proches, devant le tribunal correctionnel[26],[27],[28]. Les conclusions du PNF accablent sa gestion des ressources humaines en évoquant des heures supplémentaires indues « abracadabrantesques », ainsi que l'absentéisme injustifié au Samu social[29] et dans les musées ou les bibliothèques de la ville[30]. Au cours des auditions, le maire se justifie régulièrement en évoquant la recherche d'une « paix sociale » et la crainte des réactions syndicales[31].

Le parquet national financier relève plusieurs griefs, dont l'« absence de contrôle de l’effectivité du travail réalisé », la « forfaitisation des heures supplémentaires » ou « le paiement d’heures supplémentaires non réalisées », au sein de nombreux services, dont le SAMU social, le service Allô mairie, dans les musées, dans un garage de la Ville, etc. Plus de 800 agents ont bénéficié de ces irrégularités, avec un coût pour la Ville atteignant un million d’euros par an. Jean-Claude Gaudin et quatre de ses collaborateurs[32] plaident finalement coupable de « détournement de fonds publics par négligence » dans une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité[33],[34]. La peine que propose le PNF fera l’objet d’une négociation le 22 mars avant d'être homologuée par le juge. Il est condamné à 10 000  d’amende et 6 mois de prison avec sursis[35],[36].

Soupçons de détournement de fonds publics et recel[modifier | modifier le code]

En parallèle de ces investigations menées par le parquet national financier, une information judiciaire est ouverte le des chefs principaux de détournement de fonds publics par une personne chargée d'une mission de service public et de recel de ce délit, confiée à la juge d'instruction parisienne Cécile Meyer-Fabre. Dans ce cadre, les domiciles de Jean-Claude Gaudin sont perquisitionnés le [37]. Il est placé le lendemain en garde à vue[38]. Il reste douze heures en garde à vue[39]. Son ancien directeur de cabinet Claude Bertrand est interrogé pendant deux jours consécutifs[40].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

  •  : ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ville et de l'Intégration dans le gouvernement Alain Juppé II.

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Au Sénat[modifier | modifier le code]

  •  : sénateur français, élu dans le département des Bouches-du-Rhône.
  •  : sénateur français, élu dans le département des Bouches-du-Rhône.
  • 1995 : président du groupe de l'Union des républicains et des indépendants (RI) au Sénat.
  •  : vice-président du Sénat.
  •  : président du groupe UMP au Sénat.
  •  : premier vice-président du Sénat.

Au niveau local[modifier | modifier le code]

Au sein de partis politiques[modifier | modifier le code]

  • 1995-1997 : vice-président national et président de la fédération Parti républicain des Bouches-du-Rhône.
  • 1997-2002 : vice-président national, membre du comité directeur et président de la fédération Démocratie libérale des Bouches-du-Rhône.
  • 2002-2004 : vice-président délégué de l'UMP.
  • 2004-2007 : vice-président de l'UMP.
  • Depuis  : président de la fédération UMP des Bouches-du-Rhône.
  •  : vice-président du conseil national de l'UMP.
  •  : président de la commission nationale d'investiture de l'UMP.
  •  : président du Comité de liaison de la majorité présidentielle.
  •  : vice-président de l'UMP.

Synthèse des résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
1973 CNIP 2e des Bouches-du-Rhône 3 244 5,11 5e Éliminé
1978 UDF 19 391 24,73 2e 44 561 53,67 Élu
1981 30 778 45,67 1er 37 680 50,66 Élu
1988 17 276 43,60 1er 26 074 60,63 Élu

Élections sénatoriales[modifier | modifier le code]

Année Parti Département 1er tour Sièges obtenus
Voix % Rang
1989 UDF (RPR) Bouches-du-Rhône 735 26,45 2e
2  /  7
1998 DL (UDF-RPR) 1 037 36,90 2e
3  /  7
2008 UMP (NC-) 1 182 39,41 2e
3  /  8
2014 UMP (UDI) 1 337 38,44 1er
3  /  8

Élections régionales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Parti Région 1er tour Sièges obtenus
Voix % Rang
1986 UDF (RPR) Provence-Alpes-Côte d'Azur 763 899 37,39 1er
47  /  117
1992 554 427 29,20 1er
43  /  123

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Les résultats ci-dessous concernent uniquement les élections où il est tête de liste.

Année Parti Commune 1er tour 2d tour Sièges obtenus
Voix % Rang Voix % Rang CM CC
1983 UDF (RPR) Marseille
37  /  101
1989 75 644 26,07 2e 78 127 25,67 2e
9  /  101
1995 85 006 36,22 1er 88 972 40,36 2e
55  /  101
2001 DL (UDF-RPR) 82 234 39,79 1er 86 472 48,57 1er
61  /  101
2008 UMP 109 930 41,03 1er 100 509 50,42 1er
51  /  101
2014 96 132 37,64 1er 96 813 42,39 1er
61  /  101
53  /  69

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Comment ils défont la France : deux ans de lois socialistes, Paris, Albatros, 1983 (BNF 34764941).
  • Une passion nommée Marseille, Paris, Albin Michel, 1983 (ISBN 2-226-01682-1).
  • La Gauche à l'imparfait, Paris, France-Empire, 1985 (ISBN 2-7048-0460-5).
  • Maintenant, je vais tout vous raconter, Albin Michel, 2021[41].

Décorations[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Président par intérim en 2004 et en 2007.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Claude Gaudin », sur whoswho.fr, .
  2. a b c d e f et g Ariane Chemin, « L'ogre Gaudin », M, le magazine du Monde, semaine du 28 septembre 2013, p. 55-61.
  3. lefigaro.fr, « Jean-Claude Gaudin, le faux débonnaire de la Canebière », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  5. a b c d et e « Repères méditerranéens - Election du président du Conseil régional - Ina.fr » [vidéo], sur Repères méditerranéens (consulté le ).
  6. Tancrède Ramonet (réal.), Patrick Buisson, le mauvais génie, France 3, 27 octobre 2016.
  7. Hélène Bekmezian, « Droite : trente ans d'hésitations face au FN », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. Ariane Chemin et Vanessa Schneider, Le Mauvais Génie, Paris, Fayard, , 305 p. (ISBN 978-2-213-68664-6, lire en ligne).
  9. a b et c Jean-Marie Guillon, historien, « Archives vidéo : 23 mars 1998, Michel Vauzelle élu dans la tempête », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « 117 sénateurs sont soupçonnés d'avoir détourné 8 millions d'euros », lepoint.fr, 13 octobre 2017.
  11. « Gaudin se lâche », Le Point, no 1995, 9 décembre 2010, p. 58.
  12. Ludovic Vigogne, « Primaire à droite: la liste des premiers soutiens parlementaires », lopinion.fr, 20 avril 2016.
  13. Ludovic Vigogne, « La liste des 136 parrains de Laurent Wauquiez », lopinion.fr, 11 octobre 2017.
  14. Page de Gaudin
  15. « Gaudin annonce sa démission de la présidence de la métropole Aix-Marseille-Provence », sur Le Point, (consulté le ).
  16. Stéphanie Harounyan, « Jean-Claude Gaudin : «Je ne veux pas donner le spectacle de Gaudin qui s’accroche» », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. B.V., « Martine Vassal élue présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence à la majorité absolue dès le premier tour », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Virginie Le Guay, « La chute de la maison Gaudin », Paris Match, semaine du 22 au 28 novembre 2018, p. 46.
  19. « Mairie de Marseille: Jean-Claude Gaudin ne se représentera pas en 2020 », France Soir,‎ (lire en ligne)
  20. « 198e et dernier conseil municipal (mouvementé) pour le maire Jean-Claude Gaudin à Marseille », sur nicematin.com, (consulté le ).
  21. « Municipales à Marseille 2020 : Lâché par Gaudin, Bruno Gilles se veut le Chirac de la droite », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  22. « Jean-Claude Gaudin annonce la distribution d'1,5 million de masques », sur gomet.net, (consulté le )
  23. « Conseil municipal : Jean-Claude Gaudin représentera la Ville au sein de Marseille Espérance », sur laprovence.com, (consulté le ).
  24. « Michèle Rubirola nomme Jean-Claude Gaudin à la tête de Marseille espérance », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  25. « Jean-Claude Gaudin, devient le représentant de la ville au sein de Marseille Espérance », sur gomet.net, (consulté le )
  26. « Les heures sup' bidons devraient valoir à Jean-Claude Gaudin un passage au tribunal », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  27. Jean-Marie Leforestier (Marsactu), « Marseille: le Parquet financier envisage un procès pour Gaudin et sa garde rapprochée », sur Mediapart (consulté le ).
  28. « Le parquet national financier clôt son enquête préliminaire sur la mairie de Marseille et envisage un procès pour Gaudin », sur lefigaro.fr (consulté le ).
  29. « [Autopsie d'un système municipal] L'enquête qui ouvre tous les placards », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  30. « Des parcs aux musées, inventaire des dérives », sur marsactu.fr, (consulté le ).
  31. « L'enquête sur les heures sup' bidons dissèque un système municipal à la dérive », sur Marsactu, (consulté le ).
  32. Son directeur de cabinet Claude Bertrand, son directeur général des services Jean-Claude Gondard, son adjoint Jean-Pierre Chanal et les directeurs des ressources humaines successifs Henri Sogliuzzo et Yves Rusconi
  33. « Heures supplémentaires à la mairie de Marseille : Gaudin plaidera-t-il coupable devant le Parquet national financier ? », sur LaProvence.com, (consulté le )
  34. « Heures sup' bidons à la mairie de Marseille : Jean-Claude Gaudin va plaider coupable », sur Marsactu, (consulté le )
  35. « Marseille : Gaudin condamné à 6 mois de prison avec sursis dans l'affaire des heures supplémentaires », sur Le Figaro, (consulté le )
  36. « Procès des heures sup bidons : Jean-Claude Gaudin condamné en visio à 6 mois avec sursis », sur Marsactu, (consulté le )
  37. Benoît Gilles et Jean-Marie Leforestier, « Enquête sur la "vieille garde" : perquisitions aux domiciles de Jean-Claude Gaudin », sur Marsactu, (consulté le ).
  38. Le Monde avec AFP, « Jean-Claude Gaudin en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour détournement de fonds », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. « Garde à vue levée pour Jean-Claude Gaudin », sur marsactu.fr (consulté le ).
  40. « Après Jean-Claude Gaudin, la justice s'attaque au "maire bis" Claude Bertrand », sur Marsactu, (consulté le ).
  41. « « Maintenant, je vais tout vous raconter » : les « mémoires » sélectives de Jean-Claude Gaudin », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  42. « Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination », sur legiondhonneur.fr (consulté le )
  43. « L'essentiel », sur jeanclaudegaudin.net (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Un maire, une ville, 2003 (documentaire dans le cadre de la série intitulée « Un maire, une ville » produite et diffusée par France 5, réal. Michèle Reiser).
  • David Aussillou et Laurent Grolée, Jean-Claude Gaudin, une vie pour Marseille, Monaco, Le Rocher, coll. « Biographie », 2008 (ISBN 978-2-268-06350-8).
  • En entendant Gaudin, 2012 (documentaire de 52 min. dans le cadre de l'émission Grands moments de la télé de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur diffusé en 2012 et réal. par Jean-Louis André).
  • Philippe Pujol, La Chute du monstre : Marseille année zéro, Paris, éditions du Seuil, , 288 p. (ISBN 978-2-02-142819-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]