Jean Auroux

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Jean Auroux
Illustration.
Jean Auroux, en 2011.
Fonctions
Ministre du Travail

(1 an, 1 mois et 6 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Mauroy
Gouvernement Mauroy I et II
Prédécesseur Jean Mattéoli
Successeur Pierre Bérégovoy
(Affaires sociales et Solidarité nationale)
Ministre de l'Urbanisme, des Transports et du Logement

(6 mois)
Président François Mitterrand
Premier ministre Laurent Fabius
Gouvernement Fabius
Prédécesseur Paul Quilès
Successeur Pierre Méhaignerie
Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

(2 ans, 5 mois et 22 jours)
Législature IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Louis Mermaz
Successeur Martin Malvy
Député français

(4 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 5e de la Loire
Législature IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Yves Nicolin

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Loire
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(3 ans, 3 mois et 20 jours)
Élection 19 mars 1978
Réélection 21 juin 1981
Circonscription 5e de la Loire
Législature VIe et VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Alain Terrenoire
Successeur Jean-Jacques Bénetière
Maire de Roanne

(23 ans, 11 mois et 26 jours)
Élection 20 mars 1977
Réélection 13 mars 1983
19 mars 1989
18 juin 1995
Prédécesseur Paul Pillet
Successeur Yves Nicolin
Conseiller général de la Loire

(12 ans, 6 mois et 18 jours)
Élection 14 mars 1976
Réélection 25 mars 1979
21 mars 1982
17 mars 1985
Circonscription Canton de Roanne-Sud
Président Lucien Neuwirth
Prédécesseur Alain Terrenoire
Successeur Bernard Jayol
Biographie
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Thizy (Rhône)
Nationalité française
Parti politique PS (depuis 1971)
Diplômé de Université Claude-Bernard
Profession Professeur

Jean Auroux
Maires de Roanne

Jean Auroux, né le à Thizy (Rhône), est un homme politique socialiste français. De 1981 à 1986 sous la première présidence de François Mitterrand, il siègera au gouvernement, étant notamment ministre du Travail (1981-1983) — des lois modifiant profondément le code du travail portent son nom, les lois Auroux — et ministre de l'Urbanisme, des Transports et du Logement (1985-1986). Il fut député de la Loire (1978-1981 et 1986-1993) et maire de Roanne (1977-2001)

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Jean Auroux est le fils de Louis Auroux (1909-1995), agriculteur, syndicaliste agricole, maire de Mardore pendant dix-huit ans, une commune rurale du nord-est du Rhône, à une vingtaine de kilomètres à l'est de Roanne, et de Jeanne Masson (1911-1981)[1]. Il a deux frères dont Pascal Auroux, ancien conseiller municipal de Mardore, correspondant du Pays Roannais à Tarare et attaché parlementaire de son frère lorsque celui-ci était dans l'opposition[2].

Jean Auroux fut élève à l'école primaire de Mardore puis lycéen et collégien au lycée Jean-Puy de Roanne en tant que pensionnaire. Il fit ensuite des études de lettres modernes et obtint une licence de latin à l'université Claude-Bernard-Lyon-I[1],[3].

Jean Auroux est marié et père de deux enfants[4].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il fut maître auxiliaire au lycée Albert-Thomas à Roanne puis professeur d'histoire-géographie au lycée Carnot à Roanne. Jean Auroux fut ensuite nommé inspecteur d'académie à Lyon[5]. Il est aussi l'auteur de trois ouvrages de géographie économique à usage scolaire[4].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il adhère au CERES de Jean-Pierre Chevènement en 1970 puis adhère au Parti socialiste au congrès d'Épinay en 1971[6].

Jean Auroux soutenu par Michel Rocard[7] remporte sa première bataille électorale le 14 mars 1976, il est alors élu conseiller général du canton de Roanne-Sud en battant le gaulliste Alain Terrenoire. Le 19 mars 1978, il est élu député de la 5e circonscription de la Loire toujours face à Alain Terrenoire[8]. Pendant son mandat de député, Jean Auroux fut président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1990 à 1993.

Le 20 mars 1977, il élu maire de Roanne face au centriste Paul Pillet puis réélu en 1983[9], 1989 et 1995 jusqu'en 2001[10].

Lors de la campagne présidentielle de 1981, Jean Auroux est chargé des questions sur le logement dans l'équipe de campagne de François Mitterrand[5]. À la suite de la victoire de la gauche en 1981, il est nommé ministre du Travail dans le premier gouvernement de Pierre Mauroy, pendant cette période, à laquelle collaborent comme conseillers ministériels Martine Aubry et René Decaillon (1926-2004) de la CFDT[11]. Il est reconduit au ministère du Travail après les élections législatives de juin 1981 dans le second gouvernement Mauroy. Jean Auroux est l'auteur d'un ensemble de textes connus sous le nom des lois Auroux qui ont profondément transformé le droit du travail[12],[13]. Après son passage au ministère du travail, il occupa différents postes de ministre et de secrétaire d'état[14],[15],[16].

En 1988, il fonde la Fédération des maires des villes moyennes dont il fut le président jusqu'en 2001.

Non investi pour diriger la liste de la gauche plurielle aux municipales de 2001 menée par son 3e adjoint Alain Guillemant, il présente une liste dissidente avec d'autres socialistes et les radicaux de gauche[17]. C'est finalement Yves Nicolin, Démocratie libérale qui est élu maire de Roanne.

En , Jean Auroux est signataire de l'appel Gauche avenir avec Jean-Pierre Chevènement, Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon, Emmanuel Maurel et Paul Quilès.

En , il se retire de la vie politique à Chandon[1], une commune à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Roanne. En , au congrès de Reims, il vote pour la motion C « Un monde d’avance. Reconstruire l'espoir à gauche ».

Controverse[modifier | modifier le code]

Le , Jean Auroux est reconnu coupable mais dispensé de peine par la chambre d’instruction de la cour d'appel de Lyon pour prise illégale d’intérêts[18],[19]. Il était président d'une association d'aide aux personnes âgées dirigée par sa compagne, que finançait la ville de Roanne à travers une subvention puis une délégation de service public. La cour d'appel a reconnu qu'il n'avait pas tiré de bénéfice personnel, non plus que sa compagne dont le poste ne dépendait pas du financement municipal, ce qui a motivé la dispense de peine.

Mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Période Fonction Gouvernement
du au Ministre du Travail Mauroy I
Mauroy II
du au Ministre délégué chargé du Travail auprès du ministre des Affaires Sociales Mauroy II
du au Secrétaire d'État chargé de l'Énergie auprès du ministre de l’Industrie et de la Recherche Mauroy III
du au Secrétaire d'État chargé des Transports auprès du ministre de l’Urbanisme, du Logement et des Transports Fabius
du au Ministre de l'Urbanisme, des Transports et du Logement Fabius

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

  •  -  Député de la 5e circonscription de la Loire
  •  Député de la 5e circonscription de la Loire
  •  - 
  •  - 
  • -  : Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Autre fonction[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[20][modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Aline Vincent, « Jean Auroux, « l'homme des lois » », L'Essor,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Aline Vincent, « Pascal Auroux, l'homme multifacettes », L'Essor,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Europa Publications, The International Who's Who 2004, Psychology Press, , 1888 p. (ISBN 978-1-85743-217-6, lire en ligne), p. 80
  4. a et b « Ministres et ministres délégués Travail M. JEAN AUROUX : maire de Roanne », sur Le Monde, (consulté le )
  5. a et b Louis Pralus, « Entretien avec... Jean Auroux, l'homme qui voulait changer la vie des travailleurs », L'Essor,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Le Progrès du 24 mars 2008 (lire en ligne)
  7. « Michel Rocard était venu soutenir Jean Auroux en 1976, candidat aux cantonales », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Dominique Simonnet, Spécial élections - 5e circonscription, Roanne - Il faut cultiver son jardin, L'Express, 22 mai 1995
  9. « Lumières sur Rhône-Alpes - Jean Auroux à Roanne - Ina.fr », sur Lumières sur Rhône-Alpes (consulté le )
  10. Eric Aeschimann, Roanne. La gauche paie la dissidence de Jean Auroux., Libération, 19 mars 2001
  11. « DECAILLON René, Léon, Marcel - Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  12. Débat projet de Loi Auroux à l'Assemblée Nationale, INA, 13 mai 1982
  13. Audrey Ludwig, Jean Auroux, 30 ans après, Sud Ouest, 5 juin 2012
  14. Déclaration de M. Jean Auroux, secrétaire d'État chargé de l'énergie, sur la maitrise de l'énergie,Vie-publique.fr, 1er décembre 1983
  15. Déclaration de M. Jean Auroux, secrétaire d'État chargé des transports, sur la politique des transports routiers, Vie-publique.fr, 11 octobre 1984
  16. Répertoire d’archives détaillé : Cabinet Auroux : interventions, discours et communiqués du ministre, 1985-1986, Ministère de l'Écologie
  17. "Jean Auroux. Dissident à Roanne.", Libération, février 2001
  18. Muriel Florin, Jean Auroux déclaré coupable mais dispensé de peine, Le Progrès, 28 mai 2011
  19. Jean Auroux, ancien ministre et ex-maire de Roanne, coupable de prise illégale d'intérêt, Le Parisien, 27 mai 2011
  20. LesBiographies.com, « M. Jean AUROUX - Ancien ministre. Ancien député (PS) de la Loire (1978/1981 et 1986/1993). Anc... - Biographie mise à jour le 11 février 2015 - LesBiographies.com », sur www.lesbiographies.com (consulté le )
  21. Grande chancellerie de la Légion d'honneur (lire en ligne)
  22. Décret du 14 mai 1998 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  23. Sortie du livre « Jean Auroux, l’homme des lois » : entretiens avec Patrick Gobert., SocialCE

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]