Kateb Yacine

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Kateb Yacine
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Kateb Yacine signant un autographe, en 1956.
Nom de naissance Yacine Kateb
Naissance
Zighoud Youcef (Algérie)
Décès (à 60 ans)
Grenoble (France)
Nationalité Algérienne
Profession
Activité principale
Famille
Amazigh Kateb (Enfant)
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

Signature de Kateb Yacine

Yacine Kateb, dit Kateb Yacine, est un écrivain algérien, né le à Zighoud Youcef commune de la willaya de Constantine et mort le à Grenoble.

Il a écrit des romans, poèmes, pièces de théâtre, essais, également été journaliste — notamment pour le quotidien Alger républicain de 1949 à 1951 — et metteur en scène de théâtre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yacine Kateb naît vraisemblablement le (ou le selon d'autres sources) à Constantine, en Algérie française. Issu d'une famille chaouie[1],[2] — originaire des Aurès, une région du Nord-Est de l'Algérie[3] —, famille lettrée de Hammam N'Bail (actuellement dans la wilaya de Guelma, appelée Kbeltiya ou Keblout)[4]. Son grand-père maternel est bach-adel, juge suppléant du cadi, à Condé Smendou, son père est avocat et sa famille le suit dans ses mutations successives. Le jeune Kateb (nom qui signifie « écrivain » en arabe) entre en 1934 à l'école coranique de Sedrata, en 1935 à l'école française à Lafayette (aujourd'hui Bougaa en Petite Kabylie, actuelle wilaya de Sétif), où sa famille s'est installée, puis en 1941, comme interne, au lycée de Sétif : le lycée Albertini, devenu lycée Mohamed Kerouani après l'indépendance.

Adolescence[modifier | modifier le code]

Kateb Yacine se trouve en classe de troisième quand éclatent les manifestations du auxquelles il participe et qui s'achèvent sur le massacre de plusieurs dizaines de milliers d'Algériens par la police, l'armée françaises et des milices. Quatorze membres de sa famille sont tués au cours du massacre[5]. Trois jours plus tard, il est arrêté et détenu durant deux mois. Il est définitivement acquis à la cause nationale, tandis qu'il voit sa mère « devenir folle »[6]. Il dira « Je suis né quand j’avais seize ans, le 8 mai 1945. Puis, je fus tué fictivement, les yeux ouverts, auprès de vrais cadavres et loin de ma mère qui s’est enfuie pour se cacher, sans retour, dans une cellule d’hôpital psychiatrique. Elle vivait dans une parenthèse, qui, jamais plus, ne s’ouvrira. Ma mère, lumière voilée, perdue dans l’infini de son silence »[7].

Exclu du lycée, traversant une période d'abattement, plongé dans Baudelaire et Lautréamont, son père l'envoie au lycée de Bône. Il y rencontre Nedjma (l'étoile), « cousine déjà mariée », avec qui il vit « peut-être huit mois », confiera-t-il, et y publie en 1946 son premier recueil de poèmes.

Il se politise et commence à faire des conférences sous l'égide du Parti du peuple algérien, le parti nationaliste de masse de l'époque.

Débuts littéraires[modifier | modifier le code]

En 1947, Kateb arrive à Paris, « dans la gueule du loup ». Il prononce en mai, à la Salle des Sociétés savantes, une conférence sur l'émir Abdelkader et adhère au Parti communiste algérien. Au cours d'un deuxième voyage en France métropolitaine, il publie l'année suivante Nedjma ou le Poème ou le Couteau (« embryon de ce qui allait suivre ») dans la revue Le Mercure de France. Journaliste au quotidien Alger républicain entre 1949 et 1951, son premier grand reportage a lieu en Arabie saoudite et au Soudan (Khartoum). À son retour, il publie notamment, sous le pseudonyme de Saïd Lamri, un article dénonçant l'« escroquerie » du lieu saint de La Mecque.

Kateb Yacine, au premier plan, et sa famille vers 1940.

Après la mort de son père, survenue en 1950, Kateb devient docker à Alger, en 1952. Puis il s'installe à Paris jusqu'en 1959, où il travaille avec Malek Haddad, se lie avec M'hamed Issiakhem, Armand Gatti et, en 1954, s'entretient longuement avec Bertolt Brecht. En 1954, la revue Esprit publie « Le Cadavre encerclé » qui est mis en scène par Jean-Marie Serreau, mais interdit en France.

Nedjma paraît en 1956 (et Kateb se souviendra de la réflexion d'un lecteur : « C'est trop compliqué, ça. En Algérie vous avez de si jolis moutons, pourquoi vous ne parlez pas de moutons ? »). Durant la guerre d'Algérie, Kateb, harcelé par la Direction de la surveillance du territoire, connaît une longue errance, invité comme écrivain ou subsistant à l'aide d'éventuels petits métiers, en France, Belgique, Allemagne, Italie, Yougoslavie et Union soviétique.

En 1962, après un séjour au Caire, Kateb est de retour en Algérie peu après les fêtes de l'Indépendance. Il reprend sa collaboration à Alger républicain, mais effectue entre 1963 et 1967 de nombreux séjours à Moscou, en Allemagne et en France tandis que La Femme sauvage, qu'il écrit entre 1954 et 1959, est représentée à Paris en 1963. Les Ancêtres redoublent de férocité et La Poudre d'intelligence sont représentés à Paris en 1967 (en arabe dialectal à Alger en 1969). Il publie en 1964 dans Alger républicain six textes sur Nos frères les Indiens[8] et raconte dans Jeune Afrique sa rencontre avec Jean-Paul Sartre, tandis que sa mère est internée à l'hôpital psychiatrique de Blida (« La Rose de Blida », dans Révolution Africaine, ). En 1967, il part pour le Viêt Nam, abandonne complètement la forme romanesque et écrit L'Homme aux sandales de caoutchouc, pièce publiée, représentée et traduite en arabe en 1970.

Passeport de Kateb Yacine.

Le grand tournant[modifier | modifier le code]

La même année, s'établissant plus durablement en Algérie et se refusant à écrire en français, Kateb commence, « grand tournant », à travailler à l'élaboration d'un théâtre populaire, épique et satirique, joué en arabe dialectal. Débutant avec la troupe du Théâtre de la Mer, fondé et dirigé par Kadour Naimi à Kouba en 1971, prise en charge par le ministère du Travail et des Affaires sociales, Kateb parcourt avec elle pendant cinq ans toute l'Algérie devant un public d'ouvriers, de paysans et d'étudiants. Ses principaux spectacles ont pour titres Mohamed prends ta valise (1971), La Voix des femmes (1972), La Guerre de deux mille ans (1974) (où réapparaît l'héroïne ancestrale Kahena) (1974), Le Roi de l'Ouest (1975) [contre Hassan II], Palestine trahie (1977). Entre 1972 et 1975, Kateb accompagne les tournées de Mohamed prends ta valise et de La Guerre de deux mille ans en France et en RDA. Au retour de la tournée en France, le groupe est délocalisé de Kouba à Bab el-Oued. Kateb est par la suite « exilé » en 1978 par le pouvoir algérien à Sidi-Bel-Abbès pour diriger le théâtre régional de la ville. Interdit d'antenne à la télévision, il donne ses pièces dans les établissements scolaires ou les entreprises. Ses évocations de la souche berbère et de la langue tamazight, ses positions libertaires, notamment en faveur de l'égalité de la femme et de l'homme[9], contre le retour au port du voile, lui valent de nombreuses critiques.

Mur d'une rue d'Alger, affiche de M'hamed Issiakhem pour un spectacle de Kateb Yacine, 1978.

Kateb avait définitivement opté pour un théâtre d'expression populaire. Dès le départ, la langue utilisée dans ses pièces était l'arabe maghrébin. Mais cela ne lui suffisait pas : il rêvait de pouvoir faire jouer ses pièces en kabyle dans les régions kabylophones[10]. C'est ce qu'il expliqua à Mustapha Benkhemou qu'il avait fait contacter par Benmohammed (le parolier du chanteur Idir notamment) pour donner des cours de langue amazighe aux éléments de la troupe théâtrale. Aussitôt dit, aussitôt fait : l'Internationale fut bientôt entonnée en arabe algérien et au début de chaque représentation.

En 1986, Kateb livre un extrait d'une pièce sur Nelson Mandela, et reçoit en 1987 en France le Grand prix national des Lettres. En 1988, le festival d'Avignon crée Le Bourgeois sans culotte ou le spectre du parc Monceau écrit à la demande du Centre culturel d'Arras pour le bicentenaire de la Révolution française (sur Robespierre). Kateb s'installe à Vercheny (Drôme) et fait un voyage aux États-Unis, mais continue à faire de fréquents séjours en Algérie. Sa mort laisse inachevée une pièce sur les émeutes algériennes d'. En 2003, son œuvre est inscrite au programme de la Comédie-Française.

La langue du colonisateur[modifier | modifier le code]

Instruit dans la langue du colonisateur, Kateb considérait la langue française comme le « butin de guerre » des Algériens[11]. « La francophonie est une machine politique néocoloniale, qui ne fait que perpétuer notre aliénation, mais l'usage de la langue française ne signifie pas qu'on soit l'agent d'une puissance étrangère, et j'écris en français pour dire aux Français que je ne suis pas français », déclarait-il en 1966.

Ainsi, il crée une poétique propre au Maghreb qu'il exprime grâce à l'usage qu'il fait de la langue française[12]. Il dira plus tard : "Une langue appartient à celui qui la viole, pas à celui qui la caresse"[13].

Devenu trilingue, Kateb a également écrit et supervisé la traduction de ses textes en berbère.

Son œuvre traduit la quête d'identité d'un pays aux multiples cultures et les aspirations d'un peuple.

Des obsèques agitées[modifier | modifier le code]

Il meurt le à Grenoble, à l'âge de 60 ans d'une leucémie, le même jour que son cousin Mustapha Kateb. Il est enterré au cimetière d'El Alia, à Alger. Ses obsèques ont fait l'objet d'un récit de Djaffar Benmesbah.

La présence très politique des officiels donna lieu à des incidents et les ministres durent quitter précipitamment la cérémonie.

"Dans le cimetière El Alia, les membres du gouvernement à leur tête Messaadia, l’ancien chef du Parti FLN, sont surpris par l’arrivée de cette foule désordonnée chantant à tue-tête l’Internationale... Les membres du gouvernement se dispersent tels des reflets séniles, usés et souffrant de paraphasie" [14]

Correspondance avec Albert Camus[modifier | modifier le code]

Kateb Yacine envoie une lettre à Albert Camus et amorce le débat sur la question algérienne[15].

Il comparera également l'auteur à Faulkner sur la question de l'absence de personnages algériens dans ses romans. Sur cette question, il reproche à Albert Camus de se borner à décrire les paysages algériens[16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est le père de Nadia, Hans[17] et Amazigh Kateb, leader et chanteur du groupe Gnawa Diffusion[18]. Il est également l'oncle du plasticien Yazid Oulab et le grand-oncle de l'acteur français Reda Kateb[19].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans, poésie, et autres publications[modifier | modifier le code]

  • Soliloques, poèmes, Bône, Ancienne imprimerie Thomas, 1946. Réédition (avec une introduction de Yacine Kateb), Alger, Bouchène, 1991, 64 p.[1]
  • Abdelkader et l'indépendance algérienne, Alger, En Nahda, 1948, 47 p.
  • Nedjma, roman, Paris, Éditions du Seuil, 1956, 256 p.
  • Le Cercle des représailles, théâtre, Paris, Éditions du Seuil, 1959, 169p [contient Le Cadavre encerclé, La Poudre d'intelligence, Les Ancêtres redoublent de férocité, Le Vautour, introduction d'Edouard Glissant : Le Chant profond de Kateb Yacine].
  • Le Polygone étoilé, roman, Paris, Éditions du Seuil, 1966, 182 p.
  • Les Ancêtres redoublent de férocité, [avec la fin modifiée], Paris, collection TNP, 1967.
  • L'Homme aux sandales de caoutchouc [hommages au Vietnam et à Ho Chi Minh], théâtre, Paris, Éditions du Seuil, 1970, 288 p.
  • Mohamed, prends ta valise (1971)
  • L'Œuvre en fragments, Inédits littéraires et textes retrouvés, rassemblés et présentés par Jacqueline Arnaud, Paris, Sindbad 1986, 448p (ISBN 2727401299).
  • Le Poète comme un boxeur, entretiens 1958-1989, Paris, Éditions du Seuil, 1994.
  • Boucherie de l'espérance, œuvres théâtrales, [quatre pièces, contient notamment Mohammed prends ta valise, Boucherie de l'espérance, La Guerre de deux mille ans", et Le Bourgeois sans culotte, œuvres écrites entre 1972 et 1988], Paris, Éditions du Seuil, 1999, 570 p. Textes réunis et traduits par Zebeïda Chergui.
  • Minuit passée de douze heures, écrits journalistiques 1947-1989, textes réunis par Amazigh Kateb, Paris, Éditions du Seuil, 1999, 360 p.
  • Kateb Yacine, un théâtre et trois langues, Catalogue de l'exposition littéraire du même nom, Éditions du Seuil, 2003, 75 p.
  • Parce que c'est une femme, textes réunis par Zebeïda Chergui, théâtre, [contient un entretien de Yacine Kateb avec El Hanar Benali, 1972, La Kahina ou Dihya; Saout Ennissa, 1972 ; La Voix des femmes et Louise Michel et la Nouvelle Calédonie], Paris, Éditions des Femmes - Antoinette Fouque, 2004, 174 p.

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • Les Fruits de la colère, préface à Aît Djaffar, Complainte de la petite Yasmina.
  • Les mille et une nuit de la révolution, préface à Abdelhamid Benzine, La Plaine et la montagne.
  • Les Enfants de la Kahina, préface à Yamina Mechakra, La Grotte éclatée, 1979[20].
  • Les Ancêtres redoublent de férocité, préface à Tassadit Yacine, "Lounis Aït Menguellet chante…", textes amazigh et français, Paris, La Découverte, 1989 ; Alger Bouchène/Awal, 1990 [dernier texte de Kateb Yacine, adressé à Tassadit Yacine le , un mois avant sa mort].
  • Kateb a également écrit plusieurs préfaces pour ses amis peintres, M'hamed Issiakhem (Œil-de-lynx et les américains, trente-cinq années de l'enfer d'un peintre) et Mohammed Khadda.

Réception[modifier | modifier le code]

En le comparant à Gogol, Abdelatif Lââbi, auteur marocain cristallise l'impact qu'a eu Nedjma sur la littérature maghrébine. Il dira : "Nous descendons tous du manteau de Nedjma."[21]

« Nedjma est en effet sans conteste le texte fondamental de la littérature algérienne de graphie française. Le début des années 1950 a vu la publication de livres aussi importants que La Terre et le sang de Mouloud Feraoun, La Colline oubliée et Le Sommeil du juste de Mouloud Mammeri, la trilogie Algérie de Mohamed Dib. Mais il a fallu attendre 1956 pour que Nedjma vienne, par la complexité de sa quête et la superbe échevelée de son écriture, fonder une vraie maturité littéraire. Pour la première fois dans la littérature maghrébine, l'expression de l'intérieur fracture la syntaxe qui la porte et fait éclater du même coup cet 'indigénisme' qui sous-tend jusqu'aux meilleures œuvres des années 1950. (…) Depuis, Nedjma demeure un texte sans doute inégalé dans la littérature maghrébine - il demeure, en tout cas, le texte le plus inépuisable. (…) Jusqu'au jour où l'auteur décide de changer de cap littéraire et de langue d'expression, s'attelant en Algérie à un immense travail théâtral en langue populaire dont Mohammed, prends ta valise et La Guerre de deux mille ans constituent les jalons les plus appréciables. »

— Tahar Djaout, « Un film sur Kateb », dans Hommage à Kateb Yacine[22]

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir sur dna.fr.
  2. Voir sur tamusni.tripod.com.
  3. Kateb Yacine, Nedjma (lire en ligne)
  4. La tribu des Beni Keblout fut l’objet de la part de l’armée française en 1852, notamment après la découverte des corps d’un couple français gisant dans une grotte, à Aïn Ghrour, pénates de la tribu. Cette tribu a une place centrale dans Nedjma.
  5. « Kateb Yacine, le poète errant (1929-1989) », sur France Culture,
  6. « Je suis né d'une mère folle très géniale. Elle était généreuse, simple, et des perles coulaient de ses lèvres. Je les ai recueillies sans savoir leur valeur. Après le massacre (8 mai 1945), je l'ai vue devenir folle. Elle, la source de tout. Elle se jetait dans le feu, partout où il y avait du feu. Ses jambes, ses bras, sa tête, n'étaient que brûlures. J'ai vécu ça, et je me suis lancé tout droit dans la folie d'un amour, impossible pour une cousine déjà mariée. »

    — Kateb Yacine dans Ghania Khelifi, 1990, p. 13

  7. Benamar Médiène, Kateb Yacine : le coeur entre les dents : biographie hétérodoxe, R. Laffont, (ISBN 2-221-10733-0 et 978-2-221-10733-1, OCLC 72758351, lire en ligne)
  8. Publié en 1964, Nos frères les Indiens témoigne de l’élargissement des préoccupations de l’auteur à l’ensemble des opprimés du monde et de l’histoire.
  9. « Éternelle sacrifiée, la femme dès sa naissance est accueillie sans joie. Quand les filles se succèdent (…), cette naissance devient une malédiction. Jusqu'à son mariage, c'est une bombe à retardement qui met en danger l'honneur patriarcal. Elle sera donc recluse et vivra une vie secrête dans le monde souterrain des femmes. On n'entend pas la voix des femmes. C'est à peine un murmure. Le plus souvent c'est le silence. Un silence orageux. Car ce silence engendre le don de la parole. »

    — Kateb Yacine, J'ai vu mourir l'étoile qui n'a brillé qu'une fois, dans Le Monde, Paris, 4 avril 1984

  10. « On croirait aujourd'hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent l'arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu'au jour où je me suis perdu en Kabylie. Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route. Je lui ai parlé en arabe. Il m'a répondu en tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m'a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j'aurais dû parler tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques... »

    — Kateb Yacine, Les Ancêtres redoublent de férocité, Bouchène/Awal, Alger, 1990

  11. F Y N, « COLLOQUE à GUELMA DU 24 AU 27 FÉVRIER (2012) : Kateb Yacine et le Mouvement national », Liberté / liberte-algerie.com,‎ (ISSN 1111-4290, lire en ligne).
  12. Charles Bonn, Naget Khadda et Abdallah Mdarhri Alaoui, Littérature maghrébine d'expression française, EDICEF, (ISBN 2-85069-759-1 et 978-2-85069-759-3, OCLC 35862366, lire en ligne)
  13. Amazigh Kateb et Bibliothèque municipale de Grenoble, Kateb Yacine, un théâtre et trois langues, Seuil, (ISBN 2-02-057414-4, 978-2-02-057414-3 et 2-02-059100-6, OCLC 51665963, lire en ligne)
  14. Djaffar Benmesbah, « L'enterrement de Kateb Yacine, ce jour-là... », sur DzVID, (consulté le )
  15. Anne Simonin, Les Éditions de Minuit, 1942-1955 : le devoir d'insoumission, IMEC Editions, (ISBN 2-908295-20-2, 978-2-908295-20-7 et 2-908295-21-0, OCLC 32094914, lire en ligne)
  16. « Kateb Yacine sur Albert Camus et l'Algérie » (consulté le )
  17. https://news.imperium.plus/article_GFPPL_QWSP_SGSGLSXQQFG?lang=fr Entretien avec Hans Kateb évoquant sa sœur Nadia et son père, HuffPost Algérie
  18. Florence AUBENAS, « Amazigh Kateb, 25 ans, chanteur de Gnawa Diffusion, fils du Rimbaud algérien mort à Grenoble, vit en France et compose en arabe. Bled runner », sur Libération (consulté le ).
  19. « Reda Kateb : “Je fais ce travail pour découvrir des mondes” », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  20. (en) Valérie Orlando, Of Suffocated Hearts and Tortured Souls : Seeking Subjecthood Through Madness in Francophone Women's Writing of Africa and the Caribbean, Lexington Books, , 193 p. (ISBN 0-7391-0563-9 et 9780739105634, lire en ligne), p. 162.
  21. Ricard Ripoll et Groupe de recherches sur les écritures subversives, L'écriture fragmentaire : théories et pratiques, (ISBN 978-2-35412-385-7 et 2-35412-385-X, OCLC 1247158747, lire en ligne)
  22. Kalim no 7, Alger, Office des publications universitaires (OPU), 1987, p. 8.
  23. Vœu relatif à l’attribution de la dénomination « Yacine Kateb » au jardin d’immeubles du boulevard de l’Hôpital, Conseil de Paris des 29, 30 septembre et 1er octobre 2014
  24. « Jardin Yacine-Kateb (ex-d'immeubles du boulevard de l'Hôpital) - Paris.fr », sur equipement.paris.fr (consulté le ).
  25. « Kateb Yacine - Bibliothèque », sur www.bm-grenoble.fr (consulté le ).
  26. « Théâtre régional Kateb Yacine », sur Théâtre régional Kateb Yacine (consulté le ).
  27. « Rue Kateb Yacine », sur Rue Kateb Yacine (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacqueline Arnaud, La Littérature maghrébine de langue française, Paris, Publisud, 1986.
  • Isidro Romero, Kateb Yacine, écrivain public, entretien filmé, coll. "Un certain Regard", Service de la recherche de l'ORTF / INA, 1971, 54 min, couleur.
  • Jean Déjeux, Bibliographie méthodique et critique de la littérature algérienne de langue française 1945-1977, SNED, Alger, 1979.
  • Jean Déjeux, « Hommage Kateb Yacine écrivain de l'Algérie profonde », Hommes et Migrations,‎ 1989 no 1127, p. 57-60 (lire en ligne)an Déjeux, Dictionnaire des auteurs maghrébins de langue française, Paris, Éditions Karthala, 1984 (ISBN 2-86537-085-2).
  • Hommage à Kateb Yacine [avec une bibliographie détaillée de Jacqueline Arnaud], Kalim no 7, Alger, Office des Publications Universitaires, 1987, 264 p.
  • Hassima Ould Amar, L’Exil dans « Le Polygone Étoilé » De KATEB Yacine, mémoire de magister, Université Hadj Lakhdar – Batna
  • Ghania Khelifi, Kateb Yacine, Éclats et poèmes, [chronologie et très nombreux documents], Alger, Enag Éditions, 1990, 136 p.
  • Naget Khadda, Kateb Yacine - Une vie, Une œuvre, Casablanca, Centre Culturel du Livre Édition/Distribution, , 128 p.
  • Kateb Yacine, Actes du colloque international de l'Université d'Alger en 1990, Alger, OPU, 1991.
  • Kateb Yacine, Éclats de mémoire, documents réunis par Olivier Corpet, Albert Dichy et Mireille Djaider, Éditions de l'IMEC, 1994, 80p (ISBN 2908295202).
  • Joseph Le Coq, Kateb Yacine, le rebelle amoureux. CBA, 1989.
  • Saïd Tamba, Kateb Yacine, coll. Poètes d'Aujourd'hui, Seghers, Paris, 1992.
  • Anthologie de la littérature algérienne (1950-1987), introduction, choix, notices et commentaires de Charles Bonn, Le Livre de Poche, Paris, 1990 (ISBN 2-253-05309-0)
  • Beïda Chikhi, L'Édifice métaphorique katébien, dans Littérature algérienne, désir d'histoire et esthétique, Paris, L'Harmattan, 1997.
  • Stéphane Gatti, Kateb Yacine, poète en trois langues, documentaire, France, 2001. Production, La Parole errante.
  • Sarah Baron, Swann Dubus, Le Cadavre encerclé de Kateb Yacine lu par Armand Gatti. Captation vidéo. France, 2003. Production : le Volcan/scène nationale du Havre. © La Parole errante.
  • Benamar Mediene, Kateb Yacine, le cœur entre les dents, Robert Laffont, Paris 2006. Préface de Gilles Perrault.
  • Olivier Neveux, Théâtres en lutte. Le théâtre militant en France des années 1960 à aujourd'hui, Paris, La Découverte, 2007.
  • Beïda Chikhi et Anne Douaire-Banny, Kateb Yacine au cœur d'une histoire polygonale, Rennes, PUR, 2014.
  • Kateb Yacine, la révolution dans la révolution, Patrick Autréaux, in Les Lettres françaises, no 169, 2019

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Voir Aussi[modifier | modifier le code]

  • Amadou Bal Ba, « Kateb Yacine (1929-1989), poète de l'amour et de la révolution et sa Nedjma, symbolisant l'Algérie », Bibliothèque Nationale de France - Gallica,‎ (lire en ligne)
  • Arlette Casas, "Entretien avec Kateb Yacine" Mots no 57, décembre 1998, Algérie en crise entre violence et identité [2]
  • Guy Dugas, « Dix ans dans la vie de Kateb Yacine, de Soliloques à Nedjma », Continents Manuscrits,‎ (lire en ligne)
  • Charles Bonn, « Histoire et production mythique dans Nedjma », Fabula,‎ (lire en ligne)
  • Catherine MILKOVITCH-RIOUX, « Figures de la migration chez Kateb Yacine et dans Nedjma », Fabula,‎ (lire en ligne)
  • Jean Dejeux, « Les structures de l'imaginaire dans l'œuvre de Kateb Yacine », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée,‎ 1973 no 13-14, p. 267- 292 (lire en ligne)
  • Naget KHADDA Universités d'Alger et de Montpellier, « Mise en scène de l’Histoire, représentation du temps et poétique de la modernité dans Nedjma de Kateb Yacine », Fabula,‎ (lire en ligne)
  • Souad Belhaddad, « Pourquoi je ne suis pas héritière de Kateb Yacine », Fabula,‎ (lire en ligne)
  • Habib Tengour Poète et Anthropologue Université d'Evry, « Héritages de Kateb ? », Fabula,‎ Perrine Kervan, « Kateb Yacine Le Poète errant », France Culture - Une vie une œuvre,‎ (lire en ligne)
  • Marina Da Silva, « Kateb Yacine - L'éternel Perturbateur », Le Monde Diplomatique,‎ , pages 31 et s. (lire en ligne)
  • Fabrique de sens, Transcription d'émissions de France Culture, Une vie, une œuvre, Kateb Yacine le poète errant
  • Kateb Yacine : portrait, BNF, Portail Francophonie

Liens externes[modifier | modifier le code]