Les Copains du dimanche

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Les Copains du dimanche

Réalisation Henri Aisner
Scénario Henri Aisner
Gaston Bounoure
Raymond Lavigne
Acteurs principaux
Sociétés de production Coopérative générale du cinéma français
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Aventure
Durée 70 minutes
Sortie 1957

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Copains du dimanche est un film français réalisé par Henri Aisner en 1956 et sorti en 1957.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Passionnés d'aviation et galvanisés par deux de leurs copains plus audacieux encore, de jeunes ouvriers mécaniciens d'une usine aéronautique cristallisent leurs rêves de voler. D'abord, ils découvrent au cours d'un vol au-dessus de l'Oise un appareil biplan endommagé dans un hangar d'un ancien aéro-club désaffecté, celui de Méry-sur-Oise. C'est celui avec lequel s'est tué, ils le découvrent par une stèle placée au bout du terrain, le fondateur de cet aéroclub populaire, Alphonse Roche (dans la réalité, il s'agit de la figure emblématique de Jean Brestel[1]). Rassemblant toutes les énergies, de celle de l'ancien mécanicien de Roche, de celle d'un de leurs camarades d'usine, devenu pilote émérite de la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale, de leurs copains et copines voulant participer à cette aventure qui leur permettra de sortir de leur condition d'ouvriers confinés au sol car cette distraction est alors souvent réservée aux gens fortunés. À force de persévérance, de passion et de patience, en dépit des coups du sort, les oppositions ou récupération de leur patron, des tentatives d'encadrement militant du syndicaliste CGT de l'usine, des réticences de leurs familles, ils arrivent à rassembler toutes ces énergies et vont parvenir à remettre à neuf l'avion et à permettre à leurs amis d'accéder à des baptêmes de l'air depuis leur aéro-club rénové.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Les Copains du dimanche a été tourné avec un budget de 30 millions de francs à l'initiative de la CGT : il marque les débuts au cinéma de Jean-Paul Belmondo, repéré par le réalisateur dans un bistrot en face du Conservatoire[3]. Le tournage s'est déroulé dans un contexte historique changeant, marqué notamment par l'entrée des chars soviétiques à Budapest, l'intervention militaire franco-britannique à Suez et le « rapport Khrouchtchev »[3].

Présenté à la Commission d'examen des projets de films et de longs métrages le , cette dernière réserva un accueil favorable aux Copains du dimanche[3]. Le film fut montré au printemps 1957 à Paris[3].

Destiné à un large public, après avoir passé les différentes étapes de la censure, Les Copains du dimanche devait subir la pression du syndicat des producteurs exercée sur les représentants des distributeurs, qui visait à empêcher la sortie du film[3]. Dans l'ouvrage Ouvriers en banlieue : XIXe – XXe siècle dirigé par Jacques Girault[4], on lit que « si le film de Henri Aisner fut victime des manœuvres du syndicat patronal des distributeurs de films, il ne déclencha guère l'enthousiasme de la C.G.T. qui ne se battit pas pour sa diffusion ». Il sera seulement diffusé en Allemagne de l'Est le et à la télévision française le [5]. Déçu du sort réservé au film, d'autant plus qu'il était convenu qu'il ne serait payé qu'au pourcentage des recettes en salles, Belmondo retourne sur les planches, où il interprète des pièces de Feydeau et de George Bernard Shaw. Le film sera cependant diffusé gratuitement tout au long des années 1960 dans différents comités d'entreprise et c'est grâce à ce film que visionne Marcel Carné que Belmondo décroche son petit rôle dans Les Tricheurs[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stèle de Jean Brestel
  2. a et b Voir notice du lien externe.
  3. a b c d e et f Tangui Perron, « Les Copains du dimanche ou l'âge d'or des métallos », sur Persée, (consulté le ).
  4. Éditions de l'Atelier, 1998, p. 373.
  5. « Sortie en salles du film », sur IMDb (consulté le ).
  6. Claude Liscia, « Belmondo, Jean-Paul », sur maitron.fr (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tangui Perron, « Vie, mort et renouveau du cinéma politique », in L'Homme et la société (« Cinéma engagé, cinéma enragé »), no 127-128, L'Harmattan, 1998, p. 10

Liens externes[modifier | modifier le code]