Manuel Amoros

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Manuel Amoros
Image illustrative de l’article Manuel Amoros
Biographie
Nationalité Français
Naissance (62 ans)
Nîmes (France)
Taille 1,72 m (5 8)
Période pro. 19801996
Poste Arrière droit
Parcours junior
Années Club
1972-1977 Gallia Club Lunel
1977-1980 AS Monaco
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1980-1989 AS Monaco 348 (42)
1989-1993 Olympique de Marseille 147 0(2)
1993-1995 Olympique lyonnais 070 0(4)
1995-1996 Olympique de Marseille 024 0(0)
1999 AS Saint-Rémy
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1982-1992 France 082 0(1)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
2004-2006 Koweït adjoint
2010 Comores 1v 0n 5d
2012-2013 Bénin 1v 4n 3d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Manuel Amoros, né le à Nîmes, est un footballeur international français puis entraîneur. Il joue au poste d'arrière droit du début des années 1980 au milieu des années 1990.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Manuel Amoros joue son premier match en première division le 26 septembre 1980 (Laval - Monaco). Ce défenseur latéral (droit ou gauche) d'origine espagnole[1] s'impose rapidement dans l'équipe monégasque si bien qu'il débute en équipe de France le en match amical face à l'Italie. Manuel Amoros a 20 ans, et il débute l'une des plus denses carrières du « club France » (82 sélections). Il prend part à la demi-finale de Séville en Coupe du monde 1982 face à l'Allemagne. À moins de 30 secondes de la fin du temps réglementaire, sa frappe s'écrase sur la barre transversale. En 1984, lors du match d'ouverture du Championnat d'Europe, il est expulsé pour un coup de tête sur le Danois Jesper Olsen : il écope de 3 matchs de suspension et ne fera son retour qu'en finale, où le sélectionneur Michel Hidalgo le fait entrer en fin de match. Patrick Battiston simule une blessure pour se faire remplacer par Amoros, estimant alors que son coéquipier « méritait de connaître une finale »[2].

Il participe avec brio au Mondial au Mexique en 1986 et décroche la médaille de bronze. Il est également présent lors du Championnat d'Europe disputé en Suède dans lequel la France ne passe pas le premier tour.

Sa carrière professionnelle en club s'envole au plus haut niveau avec l'Olympique de Marseille (il fait partie de l'effectif vainqueur la Ligue des champions de l'UEFA en 1993 - réserviste, il n'a pas disputé la finale victorieuse contre l'AC Milan). Son salaire est estimé à un million de francs par mois, ce qui constitue un record[3]. Il est également l'auteur du tir au but malheureux lors de la finale de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1991 lorsque l'OM se fait battre par l'Étoile Rouge de Belgrade à Bari. En 1988, il participe au Jubilé Roger-Milla, son fidèle ami qu'il avait croisé à Monaco.

Le , lors d'un match contre l'Angleterre, Manuel Amoros devient le recordman du nombre de sélections devant Maxime Bossis, avec 77 sélections. Il porte ce record à 82 sélections, avant d'être dépassé à son tour par Didier Deschamps en 1999. La carrière du latéral marseillais s'arrête après l'échec à l'Euro 1992 en Suède à seulement 30 ans. Rappelé pour le premier match amical contre le Brésil en août suivant, il ne joue pas. Par la suite, sa saison compliquée avec l'OM ne lui permet pas de retrouver le maillot bleu. Il est transféré à l'Olympique Lyonnais en 1993, puis retrouve, pour sa dernière saison, l'OM, alors en deuxième division. Au total, il joue 461 matchs en D1 (voir ses statistiques détaillées à ce sujet).

Manuel était un latéral très technique, à l'image des latéraux modernes comme Daniel Alves, débordant sur son côté droit et adressant des centres très précis.

En novembre 1998, deux ans après avoir arrêté sa carrière, il retrouve le terrain, avec l'AS Saint-Rémy de Provence, club de DH, pour le cinquième tour de la Coupe de France[4].

En , il est élu meilleur latéral droit de l'histoire de l'Olympique de Marseille.

Carrière d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Il entame sa carrière d'entraineur en Division d'Honneur avec Saint-Rémy-de-Provence en 2000 (une demi saison). En janvier 2002, il est diplômé du DEF (Diplôme d'entraîneur de football)[5]. Il poursuit avec le club tunisien du CS Sfax en 2002 (cinq mois) avant de signer pour six mois en 2004 comme adjoint du Koweit.

Après avoir été de courte durée coordinateur de l'équipe des Comores, il est nommé sélectionneur du Bénin pour une durée de deux ans en [6].

En , d'un commun accord avec Anjorin Moucharafou, le président de la fédération béninoise de football, il met fin à son contrat pour des raisons d'ingérences de ce dernier[7].

Statistiques détaillées[modifier | modifier le code]

Saison Club Championnat Coupe
de France
Coupe
d’Europe
France TOTAL
Pays Division Matchs Buts Matchs Buts Coupe Matchs Buts Matchs Buts Matchs Buts
1980-1981 AS Monaco Division 1 18 0 4 0 - - - - - 22 0
1981-1982 AS Monaco Division 1 30 2 5 0 C3 2 0 9 0 46 2
1982-1983 AS Monaco Division 1 35 6 3 0 C1 2 0 6 0 46 6
1983-1984 AS Monaco Division 1 35 8 10 0 - - - 8 0 53 18
1984-1985 AS Monaco Division 1 36 2 9 1 C3 2 0 5 0 52 3
1985-1986 AS Monaco Division 1 28 2 1 1 C2 2 0 11 1 43 4
1986-1987 AS Monaco Division 1 34 4 4 0 - - - 6 0 44 4
1987-1988 AS Monaco Division 1 37 6 2 0 - - - 9 0 48 6
1988-1989 AS Monaco Division 1 34 6 9 4 C1 6 0 7 0 56 10
1989-1990 Olympique de Marseille Division 1 34 1 5 0 C1 8 0 7 0 54 1
1990-1991 Olympique de Marseille Division 1 29 1 6 0 C1 7 0 4 0 46 1
1991-1992 Olympique de Marseille Division 1 33 0 3 0 C1 4 0 10 0 50 0
1992-1993 Olympique de Marseille Division 1 12 0 3 0 C1 3 0 - - 18 0
1993-1994 Olympique lyonnais Division 1 34 1 1 0 - - - - - 35 1
1994-1995 Olympique lyonnais Division 1 32 2 3 1 - - - - - 35 3
1995-1996 Olympique de Marseille Division 2 16 0 8 0 - - - - - 24 0
TOTAL 477 41 76 7 - 36 0 82 1 671 49

Palmarès[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En équipe de France[modifier | modifier le code]

Distinctions individuelles et records[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sport : la France qui gagne www.histoire-immigration.fr
  2. Érik Bielderman et Christophe Larcher, « Battiston-Amoros La fête pour tous », sur lequipe.fr, L'Équipe, .
  3. Laurent Vergne, « Symphonie inachevée et main du diable : Le rêve brisé de l'OM 1990 », sur eurosport.fr, .
  4. « Le retour d'un champion », Foot, hebdomadaire de la FFF,‎ , p. 3
  5. « Formation : cadres. Résultats d'examen » Accès libre, sur fff.fr, (consulté le ).
  6. « Manuel Amoros nouveau sélectionneur », sur opl.fr, 12 janvier 2012.
  7. « Bénin : Manuel Amoros s'explique après son départ : “C'est vraiment difficile de travailler au Bénin” » »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur KOACI (consulté le ).
  8. « La Dream Team des 110 ans. Équipe-type des 110 ans », sur footballclubdemarseille.fr.
  9. « Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (10-4). #9 : Manuel Amoros », sur sofoot.com, So Foot, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]