Marceline Desbordes-Valmore

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marceline Desbordes-Valmore
Constant Joseph Desbordes, Portrait de Marcelline Desbordes-Valmore, Douai, musée de la Chartreuse. Sur le livre de Madame, on peut lire Œuvres de Fénelon.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marceline-Félicité-Joséphine DesbordesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Antoine-Félix Desbordes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Catherine Desbordes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Prosper Valmore (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Louisa Desbordes (d)
Marie-Eugène Desbordes (d)
Junie Valmore (d)
Hippolyte Desbordes-Valmore (d)
Ondine Valmore
Inès Valmore (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Prix Lambert ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
  • Poésies
  • Les Pleurs (recueil de poèmes)
  • Violette (roman)
signature de Marceline Desbordes-Valmore
Signature
Plaque commémorative
Tombe de Marceline Desbordes-Valmore au cimetière de Montmartre, division 26.

Marceline Desbordes-Valmore, née le à Douai et morte le à Paris, est une poétesse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Maison natale de Marceline Desbordes-Valmore à Douai
Maison natale de Marceline Desbordes-Valmore à Douai.

Marceline Desbordes est la fille de Catherine Lucas et de Félix Desbordes, un peintre en armoiries, devenu cabaretier à Douai, en France, après avoir été ruiné par la Révolution[1]. Fin 1801, après un séjour à Rochefort et un autre à Bordeaux, la jeune fille de quinze ans et sa mère embarquent pour la Guadeloupe afin de chercher une aide financière chez un cousin aisé installé là-bas.

Le voyage entrepris, qui devait être un nouveau départ, devient un véritable calvaire : d'une part, la traversée en bateau, qui dure vingt-cinq jours, est plus longue que prévu et affaiblit les deux femmes ; d'autre part, une épidémie de fièvre jaune se déclare en Guadeloupe et emporte, en , la mère de Marceline Desbordes ; enfin, des troubles politiques agitent l'île et la situation financière du cousin se révèle moins bonne qu'attendu : l'aide qu'il apporte est donc bien maigre. Marceline part rejoindre son père après le décès de sa mère.

Carrière théâtrale[modifier | modifier le code]

De retour en métropole près de son père à Douai, Marceline Desbordes devient comédienne dès l'âge de seize ans. Elle joue au théâtre à l'italienne de Douai, à Lille, à Rouen (grâce à sa rencontre avec le compositeur Grétry) et à Paris. Comédienne, chanteuse et cantatrice, elle se produit non seulement au théâtre de l'Odéon et à l'Opéra-Comique à Paris, mais aussi au théâtre de la Monnaie à Bruxelles, où elle incarne en 1815 Rosine dans Le Barbier de Séville de Beaumarchais.

Au cours de sa carrière théâtrale, elle joue souvent des rôles d'ingénue. Elle crée plusieurs pièces de Pigault-Lebrun, rencontre Talma, qu'elle admire, Marie Dorval et surtout Mademoiselle Mars, qui sera son amie jusqu'à la fin de ses jours.

Poétesse[modifier | modifier le code]

Le docteur Jean-Louis Alibert prélève le sérum du bébé d'une domestique pour vacciner l'enfant de Mme Desbordes-Valmore, assise. Dessin de Constant Joseph Desbordes, oncle de cette dernière, 1822.

Entre 1808 et 1812, Desbordes arrête temporairement le théâtre, durant sa liaison avec Eugène Debonne, issu d'une famille de la bonne société rouennaise. Un fils, Marie-Eugène, naît de leur liaison. Mais la famille Debonne refusant une union avec une ancienne comédienne, Marceline Desbordes quitte définitivement son amant et reprend le chemin du théâtre, à l'Odéon puis à la Monnaie à Bruxelles. C'est là, en 1816, que s'éteint le petit Marie-Eugène, avant même ses six ans.

En 1817, Marceline Desbordes se marie avec un acteur, Prosper Lanchantin, dit Valmore, rencontré alors qu'elle jouait à Bruxelles. Elle aura quatre enfants de lui : Junie (née en 1818) meurt en bas âge ; Hippolyte (1820-1892), qui sera le seul à survivre à sa mère ; Hyacinthe (1821-1853), dite Ondine, compose des poèmes et des contes avant de mourir à l'âge de trente et un ans (elle était vraisemblablement la fille de l'amant de Marceline Debordes-Valmore, Henri de Latouche, dont le souvenir passionné hantera toute son œuvre) ; Inès (1825-1846), qui meurt à l'âge de vingt et un ans.

Marceline Desbordes-Valmore en 1833. Lithographie de Baugé.

En 1819, Marceline Desbordes-Valmore publie son premier recueil de poèmes, Élégies et Romances, qui attire l'attention et lui ouvre les pages de différents journaux, comme le Journal des dames et des modes, L'Observateur des modes et La Muse française. En 1820 paraissent les Poésies de Mme Desbordes-Valmore.

Le couple s'installe ensuite à Lyon. Marceline Desbordes-Valmore continue à voir Henri de Latouche et entretient avec lui une relation épistolaire soutenue.

Après 1823, Marceline Desbordes-Valmore quitte définitivement le théâtre pour se consacrer à l'écriture. Ses ouvrages les plus importants sont les Élégies et poésies nouvelles (1824), les Pleurs (1833), Pauvres fleurs (1839) et Bouquets et Prières (1843). Ses œuvres, dont le lyrisme et la hardiesse de versification sont remarqués, lui valent une pension royale sous Louis-Philippe Ier et plusieurs distinctions académiques[2]. Elle écrit aussi des nouvelles et compose des Contes pour enfants, en prose et en vers. En 1833, elle publie un roman autobiographique, L’Atelier d'un peintre, dans lequel elle met en évidence la difficulté pour une femme d'être pleinement reconnue comme artiste.

Louise Crombach lui présentera Marie Pape-Carpantier[3]. Desbordes-Valmore intervient dans le procès le de Crombach accusée d'avoir laissé échapper une captive[4]. Elle s'exclame[5],[6]:

« J'ai vu une fois de près un tribunal d'hommes. Ce n'est pas ainsi que je comprends la lumière et la justice. »

— Cité par Francis Ambrière (83)Le grief des femmes II, p119

Derniers jours[modifier | modifier le code]

Marceline Desbordes-Valmore meurt à Paris, le , dans sa dernière demeure du 59, rue de Rivoli, après avoir survécu aux décès de presque tous ses enfants, de son frère et de maintes amies. Elle fut surnommée « Notre-Dame-des-Pleurs » en référence aux nombreux drames qui jalonnèrent sa vie. Elle est inhumée à Paris dans la 26e division du cimetière de Montmartre.

À la séance du , l’Académie française lui décerne le prix Lambert à titre posthume[7].

Critiques de ses contemporains et portée[modifier | modifier le code]

L'instruction limitée de Marceline Desbordes-Valmore est compensée par son grand travail d'autodidacte. Honoré de Balzac admirait son talent et la spontanéité de ses vers, qu'il associait à des « assemblages délicats de sonorités douces et harmonieuses et qui évoquent la vie des gens simples[8] ». En , parlant d'elle, il écrivait : « [...] Elle a donc conservé le souvenir d'un cœur dans lequel elle a pleinement retenti, elle et ses paroles, elle et ses poésies de tout genre, car nous sommes du même pays, Madame, du pays des larmes et de la misère. Nous sommes aussi voisins que peuvent l'être, en France, la prose et la poésie, mais je me rapproche de vous par le sentiment avec lequel je vous admire. »[9],[10] »

Marceline Desbordes-Valmore photographiée par Nadar en 1854.

Paul Verlaine considère, à son tour, Marceline Desbordes-Valmore comme une poète qui a joué un rôle majeur dans l'évolution de l'écriture. Le poète maudit déclare à son sujet : « Nous proclamons à haute et intelligible voix que Marceline Desbordes-Valmore est tout bonnement [...] la seule femme de génie et de talent de ce siècle et de tous les siècles [...][11] ». Verlaine lui sait gré d'avoir introduit des formes nouvelles : « Marceline Desbordes-Valmore a, le premier d’entre les poètes de ce temps, employé avec le plus grand bonheur des rythmes inusités, celui de onze pieds entre autres[12] ».

Son personnage romantique d'autodidacte, dont la vie malheureuse aurait nourri une sensibilité singulière, n'est pas non plus étranger à ce succès. Dans un article de 1861, Baudelaire présente Desbordes-Valmore comme  « une âme d’élite […] qui est et sera toujours un grand poète ». Certes, on pourra déceler dans son œuvre de la « négligence », un « parti pris de paresse » mais également « une beauté soudaine, inattendue, non égalable […] et vous voilà enlevé irrésistiblement au fond du ciel poétique[13]. » Toutefois, peut-être s’intéresse-t-il plus à la personne qu'aux vers, quand il affirme : « Mme Desbordes-Valmore fut femme, fut toujours femme et ne fut absolument que femme ; mais elle fut à un degré extraordinaire l’expression poétique de toutes les beautés naturelles de la femme[14] », suivi en cela par toute une tradition au XXe siècle. Sainte Beuve dit à son propos : « Elle a chanté comme l'oiseau chante »[15]. Il définit sa poésie comme « si passionnée, si tendre, et véritablement unique en notre temps[16] ».

Une poésie d'avant-garde[modifier | modifier le code]

Pionnière du romantisme[17], une des plus grandes poètes depuis Louise Labé, Marceline Desbordes-Valmore, en dépit d'une prolixité intermittente, est un précurseur inattendu des maîtres de la poésie française moderne : Rimbaud[18] et surtout Verlaine. On lui doit l'invention de plus d'un rythme : celui des onze syllabes et la genèse de Romances sans paroles[19]. Cette femme prétendument ignorante était une savante méconnue. Au surplus, elle fut la marraine indiscutable de « muses » de la fin du siècle : Anna de Noailles, Gérard d'Houville, Renée Vivien, Cécile Sauvage, Marie Noël. Louis Aragon, qui l'admirait, a fait référence à elle à plusieurs reprises, ainsi dans son recueil Elsa (« Valmore qui pleure à minuit », dans « Je suis venu vers toi comme va le fleuve à la mer ») ou dans Les Poètes (« Le Voyage d'Italie »).

La poésie de Desbordes-Valmore est une poésie du dialogue, au sein d'une communauté. Dans ce dialogue l'écoute vient en premier. Cette communauté est la plupart du temps celle de l'enfance, fût-elle imaginaire, mais certains événements d'ordre social ou politique, vécus au cours de sa vie, comme la Révolte des canuts, la posent en actrice du monde. La présence de l'auteure vient dans le jeu des voix, dans la fidélité à l'enfance, particulièrement dans une relation mère-enfant, fondatrice de toute relation humaine, mais où quelque chose rappelle toujours la communauté élargie. Par exemple, dans le poème La Maison de ma mère[20], le puits, le pauvre, la laveuse[21].

Ce puits large et dormeur au cristal enfermé,
Où ma mère baignait son enfant bien-aimé :
Lorsqu’elle berçait l’air avec sa voix rêveuse
Qu’elle était calme et blanche et paisible le soir,
Désaltérant le pauvre assis, comme on croit voir
Aux ruisseaux de la bible une fraîche laveuse…

Mais un retour à l'enfance est impossible, et il faut élaborer, au cours d'une sorte de démarche initiatique, l'expérience de la liberté. Ainsi dans le poème La Vallée de la Scarpe[22]. Contemporaine de la Révolution française, Marceline Desbordes-Valmore embrasse la liberté dans une multitude de voix, dans une multitude de « je », dans l'affirmation de son identité de femme et des femmes, dans le dialogue avec les siens. Elle se distingue par là des conceptions de Victor Hugo, également son contemporain, qui défend dans ses poésies l'apparition de la personne pleine et entière lorsqu'elle se sépare de son environnement pour devenir elle-même[21].

Elle a par ailleurs écrit en picard. En 1896, un imprimeur de Douai rassemble cette œuvre dans un volume appelé Poésies en patois[23].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Fichier audio
Jeune homme irrité sur un banc d'école
noicon
Lecture audio d'un poème écrit par Marceline Desbordes-Valmore.
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?
Des difficultés à utiliser ces médias ?

Poèmes mis en musique[modifier | modifier le code]

Marceline Desbordes-Valmore a mis en musique elle-même son poème L'Alouette (Wikisource), publié en 1821 dans la nouvelle « Lucette » du recueil Les Veillées des Antilles et avec sa partition dans Le Souvenir des ménestrels en 1821[27], sous le titre « À l'alouette ».

La musicalité de ses vers a attiré plus de 130 compositeurs et compositrices[28] :

  • la première publication connue d'un poème de Marceline Desbordes-Valmore[29] est « Le Billet », avec une partition composée par Joseph-Henri Mees publiée en 1807[30] ;
  • en 1819, un album de romances parait chez Lélu et François Louis, avec des partitions de Carulli, Lambert, Lélu et Quinebaux[31] ;
  • la poète écrit Le Saule (Wikisource), publié sous le titre « Le Saule pleureur » en 1840 pour la translation des cendres de Napoléon aux Invalides[32], puis en 1843 dans le recueil Bouquets et prières, sur un air de Desdemone dans l'opéra Otello de Gioacchino Rossini ;
  • de son vivant, Pauline Duchambge met en musique plusieurs de ses poèmes : « La Jalousie », « S'il avait su... ! », « Le Rêve du mousse », « Adieu tout », « La Walse », « Attends-moi longtemps » ;
  • on doit à Adolphe Adam la partition de « Restez enfants », dont le poème est tiré de la nouvelle « Sarah » des Veillées des Antilles ;
  • en mai 1841, alors qu'il n'a que cinq ans, Camille Saint-Saëns écrit sa première composition sur le poème « Le Soir », qu'il offre à son professeur Palmyre Granger[33],[34] ;
  • César Franck fait de même pour « Les Cloches du soir », Éric Tanguy pour « Souvenir » ;
  • parmi les dix romances composées par Louise de Caumont Dadde on trouve cinq mises en musique de poèmes de Marceline Desbordes-Valmore[35] : « S’il avait su », « Malheur à moi », « L’adieu tout bas », « Dors-tu » et « Un moment » ;
  • Henri Woollett compose la suite : Marceline ou la Vie d'une femme, où il met en musique « L'Absence », « Ton Nom », « Les Roses », « Prière », « N'écris pas », « Le Présage », « Le Don des larmes », « Le Refuge » ;
  • Georges Bizet compose en 1868 , Berceuse sur un vieil air, mélodie sur une poésie de Marceline Desbordes-Valmore ;
  • Louis Beydts est l'auteur des musiques de La Guirlande de Marceline qui réunit les poèmes « Un billet de femme », « C'est moi », « Pour le petit enfant », « La Sincère », « Amour partout », « Ne parle pas », « Un cri » ;
  • Marie-Charlotte Baudry, pianiste et compositrice nantaise, compose une mélodie sur Les Roses, publiée en 1910 à Paris par J. Rowies, éditeur.
  • G. de Chamberet[36], en 1920, compose une mélodie sur Les roses de Saâdi[37] ;
  • le compositeur canadien Auguste Descarries a mis en musique trois œuvres qu'il a réunies dans un cycle intitulé Trois poèmes de Marceline Desbordes-Valmore : « Où vas-tu », « L'image dans l'eau », « Crois-moi ». Les Éditions du Nouveau Théâtre Musical – NTM 1960 (2010) ;
  • l'artiste belge Julos Beaucarne a mis en musique le poème « Qu’en avez-vous fait ? » dans son album Mon terroir c'est les galaxies, sorti en 1978 ;
  • le compositeur belge Octave Micha[38] a mis en musique le poème "Les Cloches du Soir" (1907).

Cet intérêt des musiciens pour l'œuvre de Marceline Desbordes-Valmore se manifeste également dans la chanson populaire contemporaine :

  • Julien Clerc a ainsi mis en musique le poème « Les séparés », qui avait déjà été mis en musique par Henri Woollett, chanson intitulée Les Séparés dans l'album Julien, 1997 ;
  • Benjamin Biolay a également repris cette chanson de Julien Clerc dans son album Trash Yéyé, 2007 ;
  • Karin Clercq, dans son album Après l'amour, a chanté « La Sincère », qui avait déjà été mis en musique par Louis Beydts et dont la musique est signée, cette fois, par Guillaume Jouan ;
  • Françoise Masset (soprano) et Nicolas Stavy (piano), Les compositeurs de Marceline Desbordes-Valmore, 2009 ;
  • le chanteur français Pascal Obispo, en , sort un album baptisé Billet de femme, dont les textes sont des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore ;
  • l'auteure, compositrice, interprète française Véronique Pestel a mis en musique le poème Aux trois aimés sous le titre Grondez à votre tour dans son album Intérieur avec vue paru en 2019 ;
  • le chanteur Ezéchiel Pailhès, dans son album Oh ! sorti en , a mis en musique la poésie de Marceline Desbordes-Valmore dans trois chansons, dont « La Sincère » et « Sans l'oublier ».

Hommages[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Marceline Desbordes-Valmore.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Détail du plafond du théâtre à l'italienne de Douai peint par Charles-Alexandre-Joseph Caullet, figurant le Monument à Marceline Desbordes-Valmore d'Édouard Houssin.
  • Sainte-Beuve, Portraits contemporains, t. II, Paris, 1846, et Causeries du lundi, t. XIV, Paris, 1862, et Nouveaux Lundis, t. XII.
  • Ouvrage collectif, Le Monument de Marceline Desbordes-Valmore, Imprimerie L. & G. Crépin, Douai, 1896[41]
  • Lucien Descaves, La Vie douloureuse de Marceline Desbordes-Valmore, Paris, 1898. Réédité par les Éditions d'art et de littérature, 1910.
  • Stefan Zweig, Marceline Desbordes-Valmore, Paris, 1924.
  • Jacques Boulenger, Marceline Desbordes-Valmore, sa vie et son secret, Paris, Plon, 1927.
  • Manuel Garcia Sesma, Le Secret de Marceline Desbordes-Valmore, Lyon, La Guillotière, 1945.
  • Madeleine Fargeaud, « Autour de Balzac et de Marceline Desbordes-Valmore », Revue des sciences humaines, avril-.
  • Éliane Jasenas, Marceline Desbordes-Valmore devant la critique, Paris, Minard, 1962.
  • Jeanine Moulin, Marceline Desbordes-Valmore, Paris, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », 1955.
  • Georges-Emmanuel Clancier, Marceline Desbordes-Valmore ou le génie inconnu, Paris, Seghers, coll. « Panorama de la poésie française » 1983.
  • Robert Sabatier, « Marceline Desbordes-Valmore » in La poésie française du XIXe siècle, t. I, Paris, Albin-Michel, 1977.
  • Francis Ambrière, Le siècle des Valmore, Marceline Desbordes-Valmore et les siens, t. 1 : 1786-1840, t. 2 : 1840-1892, Paris, Seuil, 1987.
  • Marc Bertrand, Une femme à l'écoute de son temps, réédition, Jacques André Éditeur, 2009
  • Auguste Bleton, Marceline Desbordes-Valmore à Lyon, Lyon, Impr. de A. Rey, 1896
  • Marianne Duflot, L'Éros du souvenir d'enfance dans les contes de Marceline Desbordes-Valmore, Université Rennes 2, 2008
  • Lucie Desbordes, Le Carnet de Marceline Desbordes-Valmore, Paris, Bartillat, 2016.
  • Debruyn et Dom (préf. Jean Vilbas, ill. Judith Debruyn et Dom Dewalles), Correspondances : D’après l’œuvre de Marceline Desbordes-Valmore, Douai, Bibliothèque Marceline Desbordes-Valmore de Douai, (ISBN 978-2-905042-19-4 et 2-905042-19-2).
  • Françoise Mallet-Joris, La double confidence, Paris, Plon,2000
  • (it) Giorgia Sogos, Le biografie di Stefan Zweig tra Geschichte e Psychologie. Triumph und Tragik des Erasmus von Rotterdam, Marie Antoinette, Maria Stuart, Florence, Firenze University Press, 2013,  (ISBN 978-88-6655-508-7).
  • (de) Giorgia Sogos, « Die Biographie über Marceline Desbordes-Valmore : ein Vorläufer zur Marie Antoinette und Maria Stuart Stefan Zweigs », Stefan Zweig, der KosmopolitStudiensammlung über seine Werke und andere Beiträge. Eine kritische Analyse, Bonn, Free Pen Verlag, 2017,  (ISBN 978-3-945177-43-3).

Iconographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Francis Ambrière, Le Siècle des Valmore, Marceline Desbordes-Valmore et les siens, Paris, Éditions du Seuil, 1987.
  2. * Rapport sur les concours de l’année 1850 par M. Villemain [1] : « Une femme dont la jeunesse fut inspirée du talent poétique, et qui a fait des vers qu’on n’oubliera pas, Mme Desbordes-Valmore, a publié, sous le titre des Anges de la famille, quelques touchants récits où se retrouve un heureux naturel de langage. »
    • La jeunesse de Mme Desbordes-Valmore, par Arthur Pougin Gallica
    À l'incitation de Victor Cousin, madame Desbordes-Valmore avait présenté à l'Académie française un volume intitulé les anges de la famille, et l'Académie avait attribué à cet ouvrage un des prix dont elle est la dispensatrice, le prix La Roche-Lambert. Il est au moins singulier que la seule distinction que l'illustre compagnie ait jamais accordée à ce grand poète l'ait été justement pour un volume de prose. Quoi qu'il en soit, Victor Cousin, qui, on le sait, n'était pas l'amabilité en personne, adressait à ce sujet, à madame Desbordes-Valmore, le très gracieux billet que voici : -- « Vendredi. Chère Madame, je ne veux pas différer de vous dire combien j'ai été heureux d'apprendre de vous que l'Académie m'avait tenu parole. Il m'est fort doux d'avoir pu concourir à vous donner un moment de joie. Mais ne me parlez pas de votre reconnaissance. Je prétends à d'autres sentiments, en consultant ceux que j'ai pour vous. Votre bien dévoué. V. Cousin.
    • 1898 : Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon : « Dans la séance du 1er décembre suivant, le titre de membre associé fut décerné à M™ Desbordes-Valmore » 1835 [2].
  3. Thomas Bouchet, « charlesfourier.fr », sur www.charlesfourier.fr, (consulté le )
  4. Laurence Dupérier et Christine Planté, « CROMBACH Louise [CROMBACH Claudine, Augustine, dite Louise] (orthographiée (...) - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  5. (en) Wendy Nicholas Greenberg et Brill Academic Pub, Uncanonical Women: Feminine Voice in French Poetry (1830-1871), Rodopi, (ISBN 978-90-420-0532-7, lire en ligne)
  6. (en) A. Maynor Hardee et Freeman G. Henry, Feminism, Rodopi, (ISBN 978-90-5183-484-0, lire en ligne)
  7. « Palmares 1859 », sur Académie francaise (consulté le )
  8. Honoré de Balzac, Correspondance, t. II. p. 456.
  9. Cité par Roger Pierrot dans Honoré de Balzac : La Comédie humaine, La Pléiade, t. X, Introduction et notes à La Recherche de l'absolu.
  10. Marceline Desbordes-Valmore avait aidé Balzac à élaborer le cadre de son roman La Recherche de l'absolu qui se situe à Douai, ville que l'auteur de la Comédie humaine connaissait mal. Samuel S. de Sacy, Notes sur Jésus-Christ en Flandre, Folio Classique, 1980, p. 298.
  11. Œuvres en prose complètes, Gallimard, collection « La Pléiade », 1972, p. 678.
  12. Ibid., p. 674.
  13. Charles Baudelaire, Oeuvres complètes, Paris, Le Seuil, , 759 p., p. 474.
  14. Curiosités esthétiques. L'Art romantique, Paris, Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1962, p. 745.
  15. « Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) », sur numericable.fr (consulté le ).
  16. Sainte-Beuve, Notice dans Marceline Desbordes-Valmore, Poésies de madame Marceline Desbordes-Valmore, Paris, Charpentier, 1842, p. I.
  17. « Marceline Desbordes-Valmore, pionnière de la poésie romantique », sur France Culture, (consulté le )
  18. Cette parenté est soulignée par Yves Bonnefoy dans la préface du volume Poésies, Paris, Gallimard (poésie/gallimard), 1983, p. 31-34.
  19. Yves-Gérard Le Dantec, Dictionnaire des auteurs Laffont-Bompiani, p. 803.
  20. La Maison de ma Mère (Wikisource)
  21. a et b Christine Planté, « « J’en étais » : le je du poète et la communauté chez Marceline Desbordes-Valmore », dans Le Moi, l'Histoire 1789-1848, UGA Éditions, coll. « Bibliothèque stendhalienne et romantique », (ISBN 978-2-37747-130-0, lire en ligne), p. 117–132
  22. La Vallée de la Scarpe (Wikisource)
  23. « Poésies en patois », sur Bibliotheca Augustana.
  24. École sociétaire, « La Démocratie pacifique : journal des intérêts des gouvernements et des peuples », sur Gallica, (consulté le )
  25. Marceline Desbordes-Valmore et Caroline Olivier, Scènes intimes, Berne, Paris, Leipzig, Ed. Mathey, (lire en ligne), p. 123-202
  26. Poésies inédites (posthumes), sur Gallica, 1860.
  27. « À l'alouette (Desbordes-Valmore, Marceline) », sur IMSLP (consulté le )
  28. « Entendre Marceline Desbordes-Valmore », sur Société des études Marceline Desbordes-Valmore (consulté le )
  29. « Chronologie de Marceline Desbordes-Valmore », sur Société des études Marceline Desbordes-Valmore (consulté le )
  30. Joseph-Henri Mées, « Le Billet », (reproduit dans Henri Gougelot, La Romance française sous la Révolution et l'Empire : Choix de textes musicaux. Melun : Librairie d'Argences, 1943. Romance LII, page 167), sur Société des études Marceline Desbordes-Valmore, Paris, Auguste Leduc et Cie, (consulté le )
  31. Romances de Mme Marceline Desbordes, mises en musique par Catulli, Lambert, Lélu et Quinebaux, Paris, Lélu et François Louis, (lire en ligne)
  32. « Le saule pleureur (Rossini, Gioacchino) », sur IMSLP (consulté le )
  33. La date de cette dédicace est le 15 mai 1842. Saint-Saëns, qui est né en 1835, n'a alors que cinq ans, ce qui témoigne de sa précocité. Voir Jean Gallois, Charles-Camille Saint-Saëns, Mardaga, 2004, p. 18.
  34. Camille Saint-Saëns, « Le Soir (manuscrit autographe) », sur Gallica, (consulté le )
  35. Louise de Caumont Dadde, Dix romances, Paris, Bernard Latte (lire en ligne)
  36. https://data.bnf.fr/fr/16329088/gerard_de_chamberet/
  37. partition Les roses de Saâdi, sur Gallica.
  38. http://worldcat.org/identities/lccn-no93010253/
  39. (en) « Moon Knight : 10 détails et choses à retenir dans cet épisode 2 », (consulté le ) : « [...] chacun déclare que la poétesse française Marceline Desbordes-Valmore est sa poétesse préférée). »
  40. « 2015-2014 Promotion Marceline Desbordes Valmore », sur formation-exposition-musee.fr (consulté le )
  41. « Livre:Le Monument de Marceline Desbordes-Valmore », sur Wikisource (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :