Sabrina Ouazani

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Sabrina Ouazani
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Sabrina Ouazani lors du Festival de Cannes 2013.
Naissance (35 ans)
Saint-Denis, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession
Films notables L'Esquive
Pattaya
Taxi 5
Break
Frères ennemis
Jusqu'ici tout va bien
Séries notables Plan cœur
Validé

Sabrina Ouazani, née le à Saint-Denis (Île-de-France), est une actrice et réalisatrice française.

Elle est révélée par le scénariste et réalisateur Abdellatif Kechiche : après avoir fait partie de la distribution de L'Esquive (2004), elle apparaît dans La Graine et le Mulet (2007).

Par la suite, elle tient des seconds rôles dans les drames sociaux acclamés par la critique : Des hommes et des dieux (2010), La Source des femmes (2011), Inch'Allah (2012), Le Passé (2013), L'Outsider (2016),

Mais c'est dans des comédies qu'elle s'impose : après une apparition remarquée dans le succès Tout ce qui brille (2010), elle décroche des premiers rôles féminins : De l'autre côté du périph (2012), Mohamed Dubois (2013), Pattaya (2016), Ouvert la nuit (2017), Demi-sœurs (2018), Taxi 5 (2018) et Jusqu'ici tout va bien (2019).

Côté drames, elle redevient tête d'affiche pour le film d'auteur Qu'Allah bénisse la France (2014), de et avec Abd Al Malik, puis pour le film de danse Break (2018).

Biographie[modifier | modifier le code]

Révélation précoce[modifier | modifier le code]

L'actrice à la Courneuve, en mai 2010.

Née de parents algériens installés en France depuis 1984, Sabrina Ouazani est la deuxième d'une fratrie de trois enfants (un frère ainé Djamel, né en 1986, et une jeune sœur Sarah, née en 1995)[1],[2].

Inscrite par sa mère à l'audition de l'Esquive, Sabrina Ouazani est retenue par le réalisateur Abdellatif Kechiche qui tourne ce film dans le quartier du Franc-Moisin, à quelques centaines de mètres de sa cité de résidence, l'immeuble Balzac du quartier des 4000 à la Courneuve. Pour ce premier rôle, elle est nommée pour un César du meilleur espoir féminin en 2005[3].

Elle passe un bac économique et social et une licence d'histoire, mais ne poursuit pas son projet d'entrer dans une école de journalisme car accaparée par le cinéma. Depuis 2012, elle pratique les arts du cirque[4].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

Sabrina Ouazani au Festival du cinéma américain de Deauville 2011.

Elle poursuit avec des films d'auteur remarqués : en 2009 le drame Adieu Gary, écrit et réalisée par Nassim Amaouche, avec Jean-Pierre Bacri, en 2010 le thriller psychologique Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois et en 2011 la comédie dramatique La Source des femmes, de Radu Mihaileanu avec Leïla Bekhti.

Parallèlement, elle s'illustre dans la première réalisation de Géraldine Nakache et Hervé Mimran, Tout ce qui brille, le succès surprise du long-métrage en 2010, où elle côtoie de nouveau Leïla Bekhti. Dans la foulée, elle obtient des rôles dans des projets plus grand public.

Entre 2012 et 2013, elle tient les premiers rôles féminins de deux comédies populaires : le buddy-movie à la française De l'autre côté du périph, de David Charhon, avec Omar Sy, et la satire sociale Mohamed Dubois, avec Éric Judor dans le rôle-titre.

Elle ne quitte cependant par le registre dramatique, en jouant un petit rôle dans le drame Le Passé, d'Asghar Farhadi, sélectionné et primé au Festival de Cannes 2013. Pour rejoindre cette distribution composée de Tahar Rahim et Bérénice Bejo, elle a dû convaincre le cinéaste iranien.« Quand j’ai appris qu’Asghar Farhadi faisait un film en France, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. J’étais allée voir son film Une séparation trois fois au cinéma. J’étais complètement fan. Mais Asghar cherchait une jeune fille maghrébine d’une vingtaine d’années non-professionnelle pour interpréter le rôle d’une Iranienne sans papiers fraîchement arrivée en France (...) Il m’a demandé si je savais jouer avec un fort accent iranien. (...) Il fallait bien que je dise la vérité, je ne pouvais que lui promettre de travailler ma diction. Ça a marché[5]. »

De son style de jeu, elle dit : « Je n’aime pas trop répéter pour garder une certaine fraîcheur. Peut-être des restes de ma rencontre avec Abdellatif [Kechiche]. Je n’apprends jamais mes textes. Je les lis deux, trois fois le matin. Mais j’essaye de me renseigner, d’aller à la rencontre des gens quand les sujets sont complexes comme le conflit israélo-palestinien évoqué dans le film Inch’Allah d’Anaïs Barbeau-Lavalette ou la grève du sexe des femmes marocaines dans La Source des femmes. Pour Inch’Allah, je suis allée dans les camps de réfugiés en Cisjordanie, j’ai appris le palestinien[5] ». « Ma première limite je pense et qui m'a posé pas mal de problèmes, pas mal de refus, c'est la nudité. Je t'avoue que je ne suis pas à l'aise avec ça. Donc la nudité, le sexe, en général. Cela vient peut-être de mon éducation ou de là où j'ai grandi[4]. »

En 2014, elle reste fidèle au drame, en tenant des seconds rôles dans le thriller De guerre lasse, porté par Jalil Lespert et Tchéky Karyo ainsi que dans le film historique franco-algérien L'Oranais, écrit et réalisé par Lyes Salem. Mais surtout, elle tient le premier rôle féminin de la première réalisation du chanteur Abd Al Malik, Qu'Allah bénisse la France.

En 2015, elle passe vers un cinéma musclé en figurant dans la distribution chorale du remarqué film d'action français Antigang, de Benjamin Rocher, avec Jean Reno. Elle participe aussi à Imagine Paris, l'hommage des youtubeurs à la suite des attentats du 13 novembre[6].

Confirmation[modifier | modifier le code]

En 2016, elle joue dans la comédie potache Pattaya, de Franck Gastambide, l'indépendant Toril de Laurent Teyssier, et tient surtout le premier rôle féminin du thriller financier L'Outsider, de Christophe Barratier, face à Arthur Dupont et François-Xavier Demaison[7].

Elle possède une voix rauque : « De toute ma vie, jamais on ne m’a dit “Madame” ou ”Mademoiselle” au téléphone. Quand j’étais petite et que j’appelais mon père, j’avais beau prendre les intonations les plus aiguës, on lui annonçait toujours son fils à l’appareil » qui la faisait parfois percevoir comme agressive. En 2016, elle travaille sa diction pour se diversifier, notamment dans le doublage de films d'animations, comme Sahara aux côtés de Reem Kherici, Louane, Omar Sy et Franck Gastambide[7].

Elle enchaîne avec des comédies, où elle tient chaque fois un second rôle : en 2017, elle forme, avec Édouard Baer et Audrey Tautou le trio central du film à petit budget Ouvert la nuit ; elle seconde Alexandra Lamy et Arnaud Ducret, héros de la comédie romantique L'Embarras du choix.

En 2018, elle retrouve Franck Gastambide pour un second rôle dans troisième réalisation, l'attendue comédie d'action Taxi 5. Puis elle partage l'affiche de la comédie Demi-sœurs avec Alice David et Charlotte Gabris. Enfin, elle tient le premier rôle féminin du téléfilm Illettré, face au jeune Kévin Azaïs.

En 2019, elle joue une cadre dans une agence de communication, réticente à revenir dans la banlieue de son enfance, dans le film Jusqu'ici tout va bien de Mohamed Hamidi[8]. En 2020, on la retrouve en footballeuse amateur aux côtés de Kad Merad dans Une belle équipe, de Mohamed Hamidi[9].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle a été la fiancée du comédien Yasmine Belmadi, décédé en 2009[10].

Elle est la compagne du réalisateur et acteur Franck Gastambide[11] de 2015 à 2021[12].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Clip[modifier | modifier le code]

Réalisatrice[modifier | modifier le code]

  • 2018 : On va manquer ! (court métrage)[13]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Sabrina Ouazani (biographie », sur Gala (consulté le )
  2. « Sabrina Ouazani (biographie », sur africultures.com (consulté le )
  3. Méliné Ristiguian, « Sabrina Ouazani : “Actrice, c'était comme être princesse” », parismatch.com, (consulté le )
  4. a et b Hélène Bardeau, « Pattaya : Sabrina Ouazani, l'interview exclu de l'actrice, notre June Girl de la semaine ! », june.fr, (consulté le )
  5. a et b « Sabrina Ouazani, le 7ème art dans la peau », echosdorient.com (consulté le )
  6. « Attentats de Paris : l'hommage des youtubeurs français », sur www.cinetelerevue.be (consulté le )
  7. a et b Vincent Raymond, « Sabrina Ouazani : Chacune sa voix, chacune son chemin », petit-bulletin.fr, (consulté le )
  8. « « Jusqu’ici tout va bien » : lunettes roses pour banlieue grise », sur lemonde.fr, (consulté le )
  9. « Marseille : "une belle équipe" : quand les femmes gagnent du terrain », sur LaProvence.com, (consulté le )
  10. « Sabrina Ouazani : son hommage bouleversant à son premier amour décédé », sur Elle, (consulté le )
  11. « Franck Gastambide et Sabrina Ouazani, les amoureux du Festival de l'Alpe d'Huez », parismatch.com, consulté le 27 mai 2020.
  12. Aubéry Mallet, « "Ne me juge pas…" : Franck Gastambide confirme sa rupture avec Sabrina Ouazani dans LOL : qui rit, sort ! », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  13. « On va manquer ! », sur allocine.fr (consulté le )
  14. « Ruptures avec Sabrina Ouazani », sur artistikrezo.com, (consulté le )
  15. Clémence Bodoc, « « Amour sur place ou à emporter », la pièce de théâtre adaptée au cinéma, sort aujourd’hui ! », sur madmoizelle.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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