Saint-Pol-sur-Ternoise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Pol-sur-Ternoise
Saint-Pol-sur-Ternoise
Hôtel de ville et campanile de l'église Saint-Paul
Blason de Saint-Pol-sur-Ternoise
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Ternois
(siège)
Maire
Mandat
Danielle Vasseur
2022-2026
Code postal 62130
Code commune 62767
Démographie
Gentilé Saint-Polois
Population
municipale
4 838 hab. (2021 en diminution de 3,8 % par rapport à 2015)
Densité 587 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 22′ 47″ nord, 2° 20′ 08″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 149 m
Superficie 8,24 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Pol-sur-Ternoise
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Pol-sur-Ternoise
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Pol-sur-Ternoise
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Pol-sur-Ternoise
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Saint-Pol-sur-Ternoise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Saint-Pol-sur-Ternoise
Liens
Site web https://www.saintpolsurternoise.fr/

Saint-Pol-sur-Ternoise est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

La commune est le siège de la communauté de communes du Ternois qui regroupe 103 communes et compte 37 989 habitants en 2019. Ce fut une ville de l'ancienne province d'Artois.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située dans la région Hauts-de-France, plus précisément dans le département du Pas-de-Calais (arrondissement d'Arras), la commune est le centre d'impulsion du pays du Ternois.

Elle se situe au carrefour entre les routes d'Amiens à Béthune ou Saint-Omer et Dunkerque d'une part et d'Arras à Boulogne-sur-Mer et la Côte d'Opale d'autre part.

Carte
Les limites du territoire communal.
Carte interactive (cliquer sur la carte).
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 8,24 km2 ; son altitude varie de 82 à 149 mètres[1].

Le sous-sol de la commune est essentiellement crayeux. Le sol est constitué en grande partie par le limon des plateaux.

Le relief de la commune est peu accidenté. Cependant, la vallée de la Ternoise naissante constitue le cœur du site dominé par le Mont sur lequel fut construit le château féodal. La végétation est commune à celle de tout le Nord de la France. Le paysage est caractérisé par la présence de prairies dans la vallée surtout et de terres cultivées sur le plateau.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Saint-Pol-sur-Ternoise à l'est du bassin de la Canche.

Le territoire de la commune est traversée par la Ternoise, rivière de 43 kilomètres affluent de la Canche qui elle-même se jette ensuite dans la Manche. La Ternoise prend sa source dans la commune d'Ostreville[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 843 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Humières à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 10,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Paysages[modifier | modifier le code]

La commune s'inscrit dans les « paysages du Ternois » tels qu’ils sont définis dans l’atlas de paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[9].

Ces paysages, qui concernent 138 communes avec trois pôles d’attraction que sont Hesdin à l'ouest, Saint-Pol-sur-Ternoise à l’est et, dans une moindre mesure, Frévent en lisière sud, sont délimités par deux cours d’eau : la Canche au Sud et la Ternoise au Nord. Ces paysages sont composés de plateaux, de vallées et de bocages. Les plateaux du Ternois montrent une structure tabulaire assez plane et une altitude assez régulière avec des points culminants entre 150 et 160 m.

Le territoire d’une vingtaine de kilomètres du Nord au Sud et d’Est en Ouest, est traversé par la D 939 reliant Saint-Pol-sur-Ternoise à Hesdin, par la D 912 entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Frévent et par la ligne ferroviaire de Saint-Pol-sur-Ternoise à Étaples dans la vallée de la Canche. La position excentrée, en l’absence de grands axes autoroutiers ou ferrés structurants, a permis au Ternois de conserver un caractère rural et une certaine qualité de paysage.

Au niveau de l’occupation des sols, les surfaces cultivées sont omniprésentes sur les plateaux, avec majoritairement la culture de la betterave et de la pomme de terre, et représentent près de 72 % de la surface totale de ces paysages du Ternois, les espaces artificialisés, cantonnés dans les fonds de vallée, représentent 13 % et les surfaces boisées, présentes dans les deux principales vallées de la Ternoise et de la Canche, ne représentent que 6 %[10].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[modifier | modifier le code]

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.

Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : le bois de Saint-Michel-sur-Ternoise, d’une superficie de 194 hectares et d'une altitude variant de 25 à 146 mètres. Cette ZNIEFF est occupée dans sa partie centrale par un massif forestier typique des bois artésiens avec hêtraie, érablaie et frênaie[11].

Carte de la ZNIEFF sur la commune.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Pol-sur-Ternoise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Pol-sur-Ternoise, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[15] et 8 546 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,2 %), zones urbanisées (22,9 %), forêts (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,4 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine[modifier | modifier le code]

La ville de Saint-Pol s'est construite sur les deux rives de la Ternoise. Elle s'est développée à partir du carrefour des axes nord-sud et est-ouest en débordant sur les rebords du plateau du Ternois. La ville de Saint-Pol forme avec Saint-Michel-sur-Ternoise, Gauchin-Verloingt et Ramecourt un seul et même ensemble urbain, le bâti étant continu entre ces trois communes.

Logement[modifier | modifier le code]

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 2 505, alors qu'il était de 2 350 en 1999[Insee 1].

Parmi ces logements, 90,7 % étaient des résidences principales, 1,2 % des résidences secondaires et 8,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 67,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 29,8 % des appartements[Insee 2].

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 43,1 %, en baisse par rapport à 1999 (45,9 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 14,2 % contre 16,1 % en 1999, leur nombre ayant diminué de 349 à 323[Insee 3].

Projets d'aménagements[modifier | modifier le code]

Le Ternois, un territoire polarisé[modifier | modifier le code]

Au milieu d'une région rurale distante d'une trentaine de kilomètres des centres urbains plus importants comme Arras ou Béthune, la commune concentre un nombre important d'activités économiques et de services : commerce, artisanat, banque, santé, établissements scolaires, etc.

Pour cette raison, la commune, malgré sa taille réduite, polarise fortement le territoire qui l'entoure.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Paulus (1051) ; Sanctus Paullus (1239) ; Sanctus Paulus in Ternesio (1291) ; Sainct-Paoul (1550) ; Tervana seu Paulopolis (XVIIe siècle) ; Pol (1793)[21].

Des auteurs ont confondu, à cause de la ressemblance des noms, Tervana-Saint-Pol, avec Tervanna-Thérouanne, capitale des Morins. C'est à cause de l'U qui remplaça longtemps le V : Tervana, qu'on écrivit d'abord Terüana et non Terüanna, Thérouanne avec deux N. Marianus Scottus, qui écrivit vers le milieu du XIe siècle, dit que Clodion le chevelu, chef des Francs saliens, un des peuples germaniques qui constituaient la ligue des Francs, vainquit les Romains vers l'an 438, et s'empara des Tervaniens et des Morins. Il distingue bien ainsi les deux peuples.

Saint-Pol est hagiotoponyme. Ce nom de Tervana fut changé en celui de Saint-Pol de la façon suivante : les Danois étant venus faire une incursion chez les circonvoisins, mirent tout à feu et à sang, nulle forteresse, nulle chaumière ne fut épargnée. Après l'orage, quand le flot dévastateur se fut retiré, on vit au milieu de cette contrée ruinée, la petite ville sourire paisible et toute rayonnante de tranquillité. Cela se passa en 881, au temps de Louis III et Carloman II, un an après l'incendie d'Arras par les Normands. Un nuage miraculeux sans doute l'avait enveloppée, grâce à la Vierge dit-on ! Et l'ennemi l'avait croisée sans la voir. Nos bons aïeux ne se contentèrent pas de reconnaître par des neuvaines la protection du saint apôtre, sous le patronage duquel ils avaient déjà placé leur ville ; ils voulurent la nommer du nom de leur saint.

Les habitants ont encore le même saint pour patron. Pol est en français la forme normale de Paulus, dont une variante à visée étymologique est Paul (comparer latin vulgaire auricula et français oreille, non *aureille).

La Ternoise est une rivière de la région Hauts-de-France, dans le département du Pas-de-Calais.

Durant la Révolution, la commune porte le nom de Pol[1]. Les sans-culottes voulaient, quant à eux, changer radicalement le nom de la commune en l'appelant, Ternois libre.[réf. nécessaire]

St-Pauwels-a/d-Ternas est la graphie en flamand[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Paléolithique[modifier | modifier le code]

Des fouilles archéologiques ont mis au jour des bifaces abbevilliens et acheuléens dans la vallée de la Ternoise.

Néolithique[modifier | modifier le code]

L'archéologie a révélé la présence d'agriculteurs dans la vallée de la Ternoise et la présence d'une hache de parade de ~ 2 300 av. J.C., venant selon toute vraisemblance de Bretagne, laisse supposer l'existence d'une activité commerciale.

Age du fer[modifier | modifier le code]

Certains pensent que les Gaulois créèrent une agglomération sur le site de Saint-Pol, à cause d'une galerie qui se trouvait le long du château, du côté de la ville, et que cette architecture en galeries se retrouve à l'époque gauloise.

Quoi qu'il en soit, il est possible que les Morins et les Atrébates, comme le reste des peuples de la Gaule, ayant besoin de se préparer un refuge en cas d'alerte, plaçaient des forts sur les hauteurs et dans le voisinage des rivières.

Antiquité[modifier | modifier le code]

Les Romains auraient pu construire sur le site une agglomération secondaire (vicus), parce que pendant les guerres en Morinie, ou pendant les 500 ans à peu près qu'ils restèrent en Gaule soumise à leur domination, ils auraient pu fonder une forteresse, ce qu'on serait porté à croire, à cause des chemins qui y aboutissent (à savoir, le chemin de Thérouanne, celui des sept voies en Boulonnais, qui pouvait arriver en face de la Sénéchaussée et celui d'Arras qui pouvait, lui, entrer par la porte du vieux château, à l'est).

On a retrouvé des statères en or et en bronze à Saint-Pol.

Le château surgit donc au-dessus de la petite rivière de Lhena ou Terna, plus tard Thernois, Ternois et enfin Ternoise. Les maisons ne durent pas tarder à arriver.

Quand César vint attaquer les Morins, qu'il eut bien de la peine à soumettre, nous étions donc des braves, alors, que nous ayons eu un beau château ou de pauvres cabanes. Les Romains envoyaient la cavalerie de leurs armées des Gaules se refaire dans ce pays ; et des écrivains trouvèrent de là l'étymologie de Tervane ou Terrane, nom qu'il porta longtemps ainsi que la ville. Ce nom disent-ils, fut formé de celui que les Romains donnèrent à tout ce pays Terra avenae, Terre d'avoine. Il suffit d'une petite syncope pour en faire celui de Tervana. Nous verrons d'ailleurs un comte de Tervane Saint-Pol ajouter à son nom de Hugues celui de Campdavaine ou champ d'avoine, et prendre pour armoiries une gerbe d'or en champ d'azur. Comme on disait le pays Tervanois, il n'est pas étonnant que bientôt, par la vitesse de la prononciation, on ait dit Ternois en parlant du pays et de la rivière, ce nom resta longtemps, on disait : le comté de ternois.

Il est possible que la voie romaine reliant Samarobriva (Amiens) passa par Saint-Pol. On a retrouvé des traces de villa gallo-romaine à Herlin-le-Sec.

À la fin du IIe siècle eurent lieu les premières invasions germaniques avec les incursions des Alamans. On en retrouve la trace dans la toponymie des villages et lieux-dits du Ternois.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Haut Moyen Âge

Période mérovingienne Tervane ou Saint-Pol et le pays de Tervane, pays Ternavien, et enfin pays de Ternois, furent érigés en comté vers 543. Un comte de Boulogne nommé Roulphe ou Rodolphe, fils d'Aimeric, lui-même fils de Leger ou Leodgard (premier comte de Boulogne en 511) donna alors en dot cette contrée à sa fille. Ce Roulphe, outre sa fille mariée à Leodegond, avait un fils nommé Robert ou Robrès, qui s'empara de la Flandre, du pays des Normands, et donna à sa fille, épouse d'un comte de Vermandois, ce qu'il appela le comté d'Hesdin.

La présence du christianisme est attestée dans la région de Saint-Pol au VIIe siècle par l'archéologie. Un monastère fut créé à Blangy en 682.

Période carolingienne La conservation d'une ville seule, restée debout au milieu du sac de toutes les autres et de la dévastation de toute la contrée qui l'entoure, a été remarquée par les chroniqueurs.

« Il y a, dit Lambert d'Ardres, un bourg et son château appelé Tervana, situé près de la rivière Téna ou Terna, commandant à tout le territoire qui s'étendait même au-delà de la Canche… Ce bourg avait le nom de Tervana, avant de 900 de J-C… Ce nom fut changé en celui de St-Paul, parce que, lors d'une incursion des Danois en 881, ce bourg et son château éprouvèrent la protection de Saint Paul. Pauli Fanum (le temple de saint Paul) seul, n'est pas compté parmi les endroits qui furent réédifiés; c'est qu'il n'avait pas été détruit. Le nom de Tervaniens fut changé en celui de Saint-Polois. »[réf. nécessaire] Après tout, libre à nous de croire que les habitants, attaqués comme les autres, joignirent le courage aux prières, et que dévotement persuadés que leurs prières seules les avaient sauvés, ils en témoignèrent, comme ils le pouvaient, leur reconnaissance au saint.

La paroisse de Saint-Pol aurait été fondée vers 900-910.

Moyen Âge classique

En 1030, pour la première fois, il est fait mention du château de Saint-Pol. Roger, comte de Saint-Pol, fonda le chapitre Saint-Sauveur qui desservit l'église du château. Il fit restaurer l'Abbaye Sainte-Berthe de Blangy-sur-Ternoise qui lui servit de nécropole.

Au XIIe siècle, la maison de Campdavaine détint le comté de Saint-Pol. En 1202, Hugues IV de Campdavaine, dernier comte de la famille de Candavène octroie aux bourgeois de Saint-Pol une charte communale.

Au XIIIe siècle, le comté et la ville de Saint-Pol passèrent à la maison de Châtillon. En 1354, le comté de Saint-Pol passa par mariage à la maison de Luxembourg.

Bas Moyen Âge

En 1381, le comté d'Artois échut au duc de Bourgogne Philippe le Bon. Louis de Luxembourg-Saint-Pol, connu dans l'histoire comme le connétable de Saint-Pol joua double-jeu entre le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et le roi de France Louis XI. Découvert, il fut fait prisonnier, jugé et décapité en place de Grève, à Paris en 1475. Le comté de Saint-Pol passa alors à la maison de Bourbon-Vendôme en 1482.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Saint-Pol et le Ternois vécurent aux XVIe et XVIIe siècles une période de guerre quasi permanente.

  • L'année 1537 fut pour la ville de Saint-Pol une véritable catastrophe. Elle fut assiégée prise, incendiée et pillée par les troupes de Maximilien d'Egmont, comte de Buren, au service de Charles Quint, ainsi que le magnifique château - fierté des habitants - dont il ne reste que quelques ruines. Plus de 4 000 personnes auraient ainsi été massacrées. François Ier n'y avait laissé qu'une petite garnison d'un millier d'hommes. La ville se releva très difficilement de ce désastre.

En 1556, le roi de France Henri II donna le comté de Saint-Pol à François de Clèves.

En 1582, les Français incendièrent la ville mais épargnèrent les édifices religieux.

En 1593, ce fut au tour des Espagnols d'incendier une nouvelle fois Saint-Pol.

En 1635, un incendie accidentel détruisit en partie la ville.

En 1649, Turenne prit Saint-Pol pour le compte du roi Louis XIV.

En 1659, la Paix des Pyrénées entre la France et l'Espagne attachait définitivement Saint-Pol et le Ternois au royaume de France.

En 1705, le comté de Saint-Pol échut à Louis II de Melun.

En 1710, au cours de la Guerre de succession d'Espagne, les troupes du Prince Eugène de Savoie arrivèrent jusqu'aux abords de Saint-Pol.

En 1723, la ville fut victime d'une épidémie de suette.

En 1765, Charles de Rohan-Soubise, maréchal de France et comte de Saint-Pol gagna son procès contre les bourgeois de Saint-Pol au sujet de l'élection du maire.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Révolution française, Consulat et Ier Empire[modifier | modifier le code]

En 1789, le curé de Saint-Pol, Jacques Leroux fut élu député du Tiers état.

Saint-Pol fut chef-lieu de district de 1790 à 1795, puis de canton de 1800 à 1801, et d'arrondissement de 1801 à 1926[1].

Pendant la Terreur, il y eut 34 guillotinés à Saint-Pol.

À la fin de l'épopée napoléonienne, lors de la Campagne de France, le 19 février 1814, la ville fut investie par les cosaques. Saint-Pol et le Ternois demeurèrent sous l'occupation des troupes prussiennes et anglaises jusque 1819.

Arrivée du chemin de fer[modifier | modifier le code]

Pendant le XIXe siècle et le début du XXe siècle, Saint-Pol et le Ternois restèrent à l'écart de la révolution industrielle. Seules sont présentes l'industrie textile et quelques industries agro-alimentaires.

En 1875 arrive le chemin de fer à Saint-Pol. La gare de Saint-Pol-sur-Ternoise se trouve sur les lignes d'Arras à Saint-Pol, de Saint-Pol à Étaples et de Fives à Abbeville.

La gare, photographiée ici dans les années 1930.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Pendant la Première Guerre mondiale, Saint-Pol, située à l'arrière du front accueillit des hôpitaux militaires. Une cantine militaire était installée à la gare de Saint-Pol[23].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Au début de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France de 1940, la ville de Saint-Pol accueillit des réfugiés belges qui fuyaient vers le sud. Les Allemands occupèrent la ville à partir du 19 mai 1940.

La gare de Saint-Pol fut presque complètement détruite par les bombardements aériens alliés des 4 et 7 septembre 1943[23]. Les Allemands construisirent un blockhaus devant la gare en prévision d’éventuels combats avec les armées alliées. Ce blockhaus était censé défendre l'accès à la route d'Arras.

Lors des combats de la libération de la France, en juin 1944, la ville de Saint-Pol-sur-Ternoise subit de violents bombardements de la part de l’aviation alliée. Le centre-ville a été durement atteint : outre la gare, l’église, l’hôtel de ville et une partie des rues commerçantes furent totalement détruits.

Saint-Pol-sur-Ternoise reçoit la croix de guerre 1939-1945 le 10 octobre 1949[24].

Trente Glorieuses[modifier | modifier le code]

La reconstruction du centre-ville et des principaux monuments, hôtel de ville, église et gare débuta dès 1946 et s'échelonna jusque 1965 avec l'ouverture au public de la nouvelle gare.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités[modifier | modifier le code]

La commune était le siège de la Communauté de communes du Saint-Polois créée fin 1995.

Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010[25] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.

Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[26]. À l'initiative des intercommunalités concernées[27], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le 26 février 2016 le principe de la fusion de :

La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune est désormais le siège, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [31].

Circonscriptions administratives[modifier | modifier le code]

La commune était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Saint-Pol-sur-Ternoise[1]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la composition de ce canton, dont la commune est désormais le bureau centralisateur, est modifié et regroupe désormais 88 communes.

Circonscriptions électorales[modifier | modifier le code]

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Maurice Louf (à droite), maire de 2001 à 2008 et de 2011 à 2020, lors de l'arrivée de la troisième étape des Quatre Jours de Dunkerque 2016 à Saint-Pol-sur-Ternoise.
Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[32]
Période Identité Étiquette Qualité
novembre 1944 mai 1953 Oscar Ricque   Directeur d'école
mai 1953 mars 1959 Lucien Duprez   Huissier de justice
mars 1959 mars 1965 Pierre Bonnel RI Pharmacien
Conseiller général de Saint-Pol-sur-Ternoise (1967 → 1972)
Député du Pas-de-Calais (3e circ.) (1968 → 1973)
mars 1965 novembre 1989 Lucien Pignion SFIO
puis PS
Inspecteur de l'enseignement primaire
Député du Pas-de-Calais (3e circ.) (1973 → 1986)
Décédé en fonction
novembre 1989 1992 Rémy Cachera PS Démissionnaire
1992 juin 1995 Maurice Louf PS Chargé de mission au conseil général du Pas-de-Calais
juin 1995[33] juin 2000[34],[35] Philippe Vasseur UDF Journaliste,
Député du Pas-de-Calais (1986 → 1995 et 1997 → 2000),
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (1995 → 1997)
Démissionnaire
juin 2000 mars 2001 Jean Pépin UDF  
mars 2001 mars 2008 Maurice Louf PS Directeur d'association,
Conseiller général de Saint-Pol-sur-Ternoise (2004 → 2015)
mars 2008 juin 2011[36] Yves Héniart DVD Mandat écourté à la suite de la démission d'une majorité de conseillers municipaux
26 juin 2011[37],[38] mai 2020[39] Maurice Louf[40],[41] PS Conseiller général de Saint-Pol-sur-Ternoise (2004 → 2015[42])
mai 2020[43] décembre 2022
Démissionnaire[44]
Benoît Demagny[45] SE Ancien directeur d'usine
Vice président de la communauté de communes du Ternois (2020 → 2022)[44]
8 décembre 2022[44] En cours
(au 13 décembre 2022)
Danielle Vasseur    

Instances de démocratie participative[modifier | modifier le code]

La commune s'est dotée d'un conseil municipal des jeunes[46].

Jumelages[modifier | modifier le code]

La commune est jumelée avec :

Carte
Jumelages et partenariats de Saint-Pol-sur-Ternoise.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Saint-Pol-sur-Ternoise.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Hebden Bridge[47],[48]Royaume-Unidepuis
Warstein[47]Allemagnedepuis

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Saint-Polois[49], anciennement les Polopolitains.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[51].

En 2021, la commune comptait 4 838 habitants[Note 5], en diminution de 3,8 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 1522 9493 4093 5003 5043 4523 3743 3483 380
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3153 4403 5673 7433 9493 7973 7883 7053 808
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9563 9704 2434 8464 7044 6944 7364 5355 087
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
5 1935 3185 7175 7525 2155 2205 1445 1205 081
2018 2021 - - - - - - -
4 9424 838-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[52].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 348 hommes pour 2 594 femmes, soit un taux de 52,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[53]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
2,9 
6,7 
75-89 ans
12,8 
16,1 
60-74 ans
17,4 
21,5 
45-59 ans
20,0 
16,7 
30-44 ans
15,4 
20,8 
15-29 ans
17,0 
17,7 
0-14 ans
14,5 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[54]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune dépend de l'académie de Lille et de l'inspection académique du Pas-de-Calais.

Elle administre[55] une école maternelle (école Lucien-Pignion de 218 élèves en 2013-2014[56]) et deux écoles élémentaires communales (école Jacques-Prévert de 214 élèves en 2013-2014[57] et Jean-de-la-Fontaine de 149 élèves en 2013-2014[58]) et dispose d'une école élémentaire privée Sainte-Anne de 177 élèves en 2013-2014 [59].

Le département gère deux collèges (Salengro et Saint-Louis[60]) et la région Nord-Pas-de-Calais deux lycées (le lycée d'enseignement général et technologique Albert-Châtelet et le lycée professionnel Pierre-Mendès-France)[61].

Équipements culturels[modifier | modifier le code]

Bibliothèque municipale

Fondée en 1837 par Bruno Danvin, elle conserve un fonds ancien d'histoire locale et régionale de plus de 12 000 ouvrages du XVIe siècle à nos jours : registres d'état civil, livres imprimés, journaux… Elle est installée au Centre Henri-Picot en face du musée.

Musée Bruno-Danvin

La création du musée de Saint-Pol remonte à 1838 mais une partie des collections fut dispersée en 1887. En 1907, le musée fut réinstallé dans la mairie sous l’impulsion d’Edmond Edmont. En 1967, il fut rouvert dans la chapelle des Sœurs-Noires. Il renferme quatre types de collections :

  • archéologie : hache à dos, scramasaxes, fers de lance, boucles de ceintures en fer damasquiné, fibules, céramiques…
  • collection lapidaire : statue de saint Jean, pierres sculptées et statues provenant du Château-Neuf ou de l’église détruite en 1944. Grès des XVIIe et XVIIIe siècles.
  • tableaux, lithographies (legs du baron Alphonse de Rothschild en 1899), sculptures et faïences.
  • arts et traditions populaires du XIXe début du XXe siècle.

Le musée accueille chaque année des expositions d’œuvres d’artistes contemporains.

Bibliothèque pour tous

Créée en 1960, située place Louis-Lebel, cette bibliothèque est membre de l'Union nationale Culture et Bibliothèque reconnue d'utilité publique.

Maison des jeunes et de la culture

La Maison des jeunes et de la culture (MJC) du Ternois organise différentes activités de loisirs: danse, sport, travaux manuel, couture, théâtre…

Cinéma

Le cinéma Le Régency de 140 places a rouvert en 1988. Il est classé Art et Essai et Label Jeune public.

École de danse

L'école de danse Academy Ballet propose des cours de danse classique et contemporaine.

A. P. AR. T.

Atelier de pratique artistique en Ternois.

Collectif 360

Le collectif 360 s'est fixé pour mission l'organisation d'événements artistiques franco-anglo-allemands.

École de cirque

L'école de cirque Cirqu'en cavale enseigne les arts du cirque et organise des spectacles.

Harmonie municipale

La commune possède une harmonie municipale, société de musique créée en 1815.

École de musique

L'école de musique existe depuis 1932 : cours d'instruments (clarinette, cor, flûte traversière, hautbois, percussions, piano, saxophone, trompette, tambour, tuba...) et classe d'orchestre.

Cercle historique du Ternois

Le Cercle historique du Ternois est une société savante qui a pour but l'étude de l'histoire locale et du patrimoine du Ternois ainsi que la publication d'ouvrages les concernant.

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

L'association « Les Baladins des Temps Jadis » organise chaque année la commémoration historique des événements ayant marqué la commune et sa région depuis le haut Moyen Âge.

L'association « Les Pères la Joie » est une société fondée en 1922 de musiciens et de danseurs du folklore local à but carnavalesque. Après une éclipse, la troupe fut réactivée en 1952. La tenue des « Père la Joie » est celle traditionnelle du meunier saint-polois : roulière en toile bleue, pantalon blanc, bonnet bleu, haut faux-col. Deux géants, un âne et un moulin, complètent la troupe.

Santé[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

Saint-Pol-sur-Ternoise est, entre autres, connue pour son club de basket-ball, le « Basket Club Saint-Polois » et son club de football, l'USSP (union sportive Saint-Poloise).

L'USSP évolue pour la saison 2020-2021 dans le championnat de Régional 3, mais a déjà évolue au cran du dessus, la DHR (actuelle Régional 2).

Le samedi 23 novembre 2002, Saint-Pol-sur-Ternoise (PH) a reçu l'US Créteil-Lusitanos (Ligue 2) au stade Degouve-Brabant d'Arras pour le 7e tour de la Coupe de France car son stade de la Cavée n'était pas aux normes pour recevoir ce match. Les Cristolliens s'imposent six buts à un[62].

Médias[modifier | modifier le code]

L'Abeille de la Ternoise est un hebdomadaire d'informations locales fondé en 1827.

Cultes[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune dépend de la paroisse catholique « Saint-Paul-du-Ternois » au sein du doyenné « des Sept Vallées - Ternois » du diocèse d'Arras[63]. Au sein de cette paroisse, les lieux de culte sont répartis au sein de 53 communes[64] ; pour Saint-Pol-sur-Ternoise, il s'agit de l'église Saint-Paul dont la bénédiction a eu lieu le 8 avril 1962, à la suite de sa reconstruction[65]. La chapelle Notre-Dame-du-Rosaire appartenant à la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X fait célébrer des messes selon le rite romain d'avant 1962. La commune ne dispose pas de lieu de culte israélite, musulman[66] ou protestant[67].

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 872 , ce qui plaçait Saint-Pol-sur-Ternoise au 29 354e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[68].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 3 239 personnes, parmi lesquelles on comptait 69,1 % d'actifs dont 58,6 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs[Insee 4].

On comptait 4 997 emplois dans la zone d'emploi, contre 4 494 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 907, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 262,0 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre près de trois emplois pour un habitant actif[Insee 5].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Au 31 décembre 2010, Saint-Pol-sur-Ternoise comptait 491 établissements : 5 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 29 dans l'industrie, 18 dans la construction, 302 dans le commerce-transports-services divers et 137 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 6].

En 2011, 16 entreprises ont été créées à Saint-Pol-sur-Ternoise[Insee 7], dont 5 par des autoentrepreneurs[Insee 8].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Saint-Pol-sur-Ternoise (château) panneau informatif du parc des comtes de Saint-Pol.
La chapelle des Sœurs-Noires, musée Bruno-Danvin.

La commune compte trois monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[69] et un monument répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[70] :

  • Château-Neuf et Château-Vieux
Le château comtal fut la demeure des maisons de Bouillon et de Luxembourg. Il passa aussi à la maison de Châtillon. Confisqué après la mort tragique du connétable de Saint-Pol en 1475, il fut donné aux Bourbon-Vendôme, puis passa aux princes de Longueville, de Melun-Épinoy et enfin dans celle de Rohan-Soubise.
La fondation du château-fort date du VIe siècle. Au IXe siècle, il résista aux attaques des Vikings. Au XIIe siècle, il fut ravagé par les comtes de Flandre. Ravagé par les troupes de Charles Quint au XVIe siècle, il est détruit et n'est point rebâti. Les ruines du château de Saint-Pol et le parc sont rachetés en 1787 par Jacques de Corbehem, lieutenant-général de la sénéchaussée de Saint-Pol.
Les vestiges et fossés sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques depuis le 24 septembre 1979[71]. En 1980, la ville de Saint-Pol a racheté le terrain de trois hectares sur lequel sont situés les vestiges et l'a aménagé en parc public.
  • Ancienne chapelle des Sœurs-Noires
Cette ancienne chapelle des Sœurs-Noires, surmontée d'un clocheton, fut construite en brique et pierre de 1757 à 1761. La porte d'entrée est surmontée d'un fronton et encadrée de deux pilastres d'ordre dorique. Elle est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis le 5 octobre 1945[72].
Elle abrite le musée d'art et d'histoire Bruno-Danvin.
  • Église Saint-Paul
L'église Saint-Paul était avant la Révolution française la chapelle du couvent des carmes fondé en 1615. Détruite lors des bombardements de juin 1944, elle fut reconstruite à la fin des années 1950 à l'emplacement de l'ancien hôtel de ville.
Le bâtiment est l’œuvre des architectes Jean-Frédéric Battut et Robert Warnesson, il fut édifié de 1958 à 1960.

La commune compte sept objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[73] et un objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[74] :

  • la cloche de l'hôpital, en bronze, datée de 1671, classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 septembre 1943[75] ;
  • la cloche de l'hôtel de ville, en bronze, datée de 1699, classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 septembre 1943[76] ;
  • à l'intérieur de l'église Saint-Paul :
    • la partie instrumentale de l'orgue de tribune, classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 3 janvier 2003[77], la menuiserie est répertoriée à l'inventaire général du patrimoine culturel mais elle est en mauvais état[78] ;
    • les trois cloches du carillon, datées de 1699, classées à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 septembre 1943[79] ;
    • la cloche de 1738, classée à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 septembre 1943[80] ;
    • l'ensemble calice et patène, en argent ciselé doré, daté de 1747, classé à l'inventaire des monuments historiques depuis le 11 mai 1897[81].

L'hôtel de ville, l'église et la gare ont été détruits par les bombardements alliés de la Seconde Guerre mondiale.

On peut également noter :

  • La commune compte une œuvre du sculpteur Yves de Coetlogon, réalisée en 1963 : la statue de Notre-Dame-des-Ardents.
  • La chapelle Sainte-Marie-Madeleine, érigée sur les plans de Clovis Normand.

Légendes[modifier | modifier le code]

Une légende folklorique est particulièrement rattachée à Saint-Pol-sur-Ternoise, celle d'ech goblin, également connu sous le nom de qu'vau blanc[82] ou ch'gvo blanc[83], qui est mentionné au XIXe siècle comme un gobelin capable de prendre la forme d'un mammifère fantastique possédant un long pelage blanc, et portant autour du cou un collier garni de clochettes. Le son mélodieux de celles-ci pousse les gens et surtout les enfants à chevaucher l'animal dès qu'ils l'entendent. Le dos d'ech goblin s'allonge au fur et à mesure que des personnes l'enfourchent. Lorsqu'il en porte suffisamment, il court à toute vitesse vers la rivière la plus proche et y noie ses cavaliers[83]. Le soir, cette créature se cachait dans des carrières ou des excavations le long de routes qui menaient vers la forêt[82].

Il était évoqué pour effrayer les enfants turbulents, auxquels on disait« Gare a ti, v'lo ch'goblin »[82],[83].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Philippe de Bourgogne (1404-1430), comte de Saint-Pol et éphémère duc de Brabant (1427-1430).
  • Jacques Jean-Baptiste Éloy de Corbehem (1737-1807), lieutenant-général de la Sénéchaussée de Saint-Pol-sur-Ternoise, acquéreur en 1787 du parc du château de Saint-Pol (XVe siècle).
  • Martial Herman (1759-1795), homme politique français pendant la Révolution française, président de tribunal révolutionnaire, mort guillotiné.
  • Louis Albert Guislain Bacler d'Albe (1761-1824), militaire, cartographe et peintre, né à Saint-Pol-sur Ternoise.
  • Augustin Darthé (1769-1797), né à Saint-Pol-sur-Ternoise, est un homme politique, révolutionnaire montagnard, il participa sous le Directoire à la Conjuration des Égaux, arrêté avec Gracchus Babeuf, il fut jugé, condamné à mort et guillotiné en 1797.
  • Bernard de Corbehem (1774-1852), fils de Jacques Jean-Baptiste Éloy de Corbehem, volontaire de la Légion de Damas en 1793, maire de Saint-Pol-sur-Ternoise de 1821 à 1827.
  • François Robitaille (1800-1886), homme d'église, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Georges Graux (1843-1900), homme politique né et mort à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Edmond Edmont (1849-1926), maire de Saint-Pol-sur-Ternoise, de 1918 à 1925, né dans la commune, philologue, historien et linguiste, il participa en tant qu'enquêteur à l'Atlas linguistique de la France[84], en collaboration avec Jules Gilliéron, linguiste suisse, titulaire d'une chaire à l'école des hautes études de Paris. Ses 992 cahiers de notes sur la langue, l’histoire, la géographie et le folklore des régions traversées sont conservés à la Bibliothèque nationale de France[85].
  • Henri Gavel (1880-1959), linguiste, spécialiste en langue occitane et basque, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Paul Pascal (1880-1968), chimiste, académicien, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Pierre Bouclet dit Pierre Repp (1909-1986), humoriste et acteur, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Jean Wadoux (1942), athlète de demi-fond, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Étienne Fernagut (1946-2018) journaliste, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Nicolas Aubriot (1984), footballeur français, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Stéphane Sieczkowski-Samier (1992), plus jeune maire élu de France (en 2014 à Hesdin), né à Saint-Pol-sur-Ternoise.
  • Gaëtan Robail (1994), footballeur français, né à Saint-Pol-sur-Ternoise.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Pol-sur-Ternoise Blason
Parti : au 1er d'azur à la gerbe d'avoine d'or, au 2e de gueules à trois pals de vair et au chef d'or chargé d'un lambel de trois pendants d'azur[86].
Ornements extérieurs
  • le blason est surmonté d’une couronne de fortifications pour évoquer le droit à la défense du bourg à la suite de la charte communale de 1202.
Détails

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cathy Camus, Histoire de Saint-Pol-sur-Ternoise, 1999.
  • Edmond Edmont, Galerie ternésienne ou Dictionnaire biographique des personnages les plus remarquables de l'ancien comté de Saint-Pol ou de l'arrondissement actuel de ce nom, Saint-Pol-sur-Ternoise, Imprimerie Dubois, 1910.
  • Jean-François Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol (XIe – XIIIe siècles), Brepols, 2008. 554 pages.
  • G.-E. Sauvage (ex-régent au collège de Saint-Omer), Histoire de Saint-Pol, Arras, Imprimerie Jean Degeorge, juin 1834, 243 pages, [lire en ligne].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Insee[modifier | modifier le code]

  1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
  4. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  5. EMP T5 - Emploi et activité.
  6. CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.
  7. DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.
  8. DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ternoise (E5400650 ) » (consulté le )
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Humières », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Humieres_sapc » (commune de Humières) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  10. DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages du Ternois », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  11. « ZNIEFF 310030047 - Bois de Saint-Michel-sur-Ternoise », sur Le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Unité urbaine 2020 de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur insee.fr (consulté le ).
  16. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur insee.fr (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 349.
  22. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois
  23. a et b (en) « La gare de Saint-Pol-sur-Ternoise (1423) », sur labeilledelaternoise.fr via Wikiwix (consulté le ).
  24. Cent ans de vie dans la région, tome 3 : 1939-1958, La Voix du Nord éditions, hors série du 17 juin 1999, p. 53
  25. n° 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance, et notamment son article 35.
  26. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  27. « Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C’est l’actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s’arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l’« après-fusion », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  28. Le populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont des populations totales, au sens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant la population municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute la population comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…).
    Dans les tableaux de population mentionnés dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnés que les populations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres mentionnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
  29. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2017 portant schéma départemental de coopération intercommunale du Pas-de-Calais » [PDF], SDCI, Préfecture du Pas-de-Calais (consulté le ).
  30. « Dix-neuf atouts pour la carte intercommunale », L'actualité de L'Institution, Conseil départemental du Pas-de-Calais, (consulté le ).
  31. « Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois », Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme, nos 2016-069,‎ , p. 37-39 (lire en ligne).
  32. « Les maires de Saint-Pol-sur-Ternoise » (consulté le ).
  33. Marcel Bayart, « Les municipales de juin 1995 à Saint-Pol-sur-Ternoise », L'Abeille de la Ternoise,‎ (lire en ligne).
  34. Cécile Chambraud, « Philippe Vasseur, « bouc émissaire » fatigué », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) « À cinquante-six ans, Philippe Vasseur entre au Crédit mutuel du Nord (CMN), comme président du conseil de surveillance de CMN Holding. Il a déjà donné sa démission de l'Assemblée nationale, s'apprête à quitter le conseil régional Nord-Pas-de-Calais et prévoit d'abandonner son mandat de maire à la fin du printemps ».
  35. Philippe Gallard, Patrick Coquidé et Véronique Le Billon, « France : l'hypocrisie au pouvoir : Revenus : une baisse "modeste" mais de nombreux petits a-cotés », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Carrière : l'irresistible appel du privé : Brillant énarque, membre de la " bande à Léo " dans les années 80, ancien ministre des Transports de Jacques Chirac de 1986 à 1988, député et maire UDF d'Orléans, Jacques Douffiagues fut l'un des premiers hommes politiques à " tout plaquer " en 1991 pour passer définitivement au privé, en l'occurrence à la direction des Editions techniques. Depuis, d'autres l'ont imité. Voilà quelques semaines, Philippe Vasseur, ancien ministre de l'Agriculture, a annoncé son retrait de la vie politique par " lassitude " pour se reconvertir dans la banque, au Crédit mutuel du Nord ».
  36. « Pour la huitième fois depuis l'élection de 1989, Saint-Pol va se choisir un maire ! : 1965. Lucien Pignion est élu pour la première fois maire de Saint-Pol. 1989. Le socialiste est réélu pour la cinquième fois consécutive. Malheureusement ce dernier décédera quelques mois après le début de ce nouveau mandat. À Saint-Pol, une page s'est tournée. À partir de là, la vie municipale saint-poloise sera un peu plus compliquée. Demain, Saint-Pol connaîtra en effet le nom de son huitième maire potentiel (le conseil sera en effet installé et le maire choisi quelques jours après le scrutin) depuis la dernière élection de Lucien Pignion… », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Crise municipale : trois mois qui ont tout changé, à commencer par le maire ! : Coup de théâtre le soir du 11 avril au conseil municipal : les élus de l'opposition de l'époque, à savoir les colistiers de Maurice Louf, demandent que le budget de l'année soit voté à bulletins secrets. Le verdict crée une onde de choc pour Yves Héniart, désavoué. Le premier épisode d'un long feuilleton, ponctué comme ilse doit de rebondissements », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  38. « Nouveau basculement en 2011 : difficile à Saint-Pol d'enchaîner les mandats... : À Saint-Pol, il est visiblement difficile d'enchaîner les mandats. En fait, le dernier à avoir réussi cet exploit est Lucien Pignion ! En 2008, Yves Héniart avait réussi à faire tomber Maurice Louf. Trois ans plus tard, c'est le scénario inverse qui s'était produit. Retour sur ces deux scrutins qui ont eu lieu dans des ambiances bien différentes… », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. David Derieux, « Saint-Pol : Maurice Louf dénonce l’expulsion « scandaleuse et indigne » de son ancienne collaboratrice à la mairie : Discret depuis sa défaite aux élections municipales le 15 mars, et absent des deux premiers conseils municipaux, l’ancien maire Maurice Louf sort de son silence. Par un communiqué signé par « les conseillers municipaux d’opposition », il s’exprime sur les événements qui ont agité la mairie de Saint-Pol dans la semaine », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. Alexis Degroote, « Bilan du maire de Saint-Pol, Maurice Louf : « L’une des priorités a été de répondre aux problèmes quotidiens des gens » : Cet été, chaque jeudi, nous allons vous proposer les « Bilans des maires » des principales communes du Ternois. Premier rendez-vous avec Maurice Louf, maire de Saint-Pol, qui nous dresse un bilan d’un peu plus de deux ans de mandature. Car à Saint-Pol, la crise municipale est passée par là… », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. Réélu pour le mandat 2014-2020 : David Derieux, « Saint-Pol : Maurice Louf réélu avec 313 voix d’avance et 57 % des suffrages : Largement en tête au soir du premier tour avec plus de 48 % des suffrages exprimés, Maurice Louf et la liste « Demain ensemble pour Saint-Pol » ont validé leur victoire hier au second tour. Ils s’imposent avec plus de 57 % des suffrages et une avance de 313 voix sur Ludovic Bellinguer et l’autre liste finaliste, « Saint-Pol avenir » », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  42. Alexis Degroote, « Départementales dans le canton de Saint-Pol : Maurice Louf va passer la main », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  43. Alexis Degroote, « Benoît Demagny, nouveau maire de Saint-Pol, veut « mobiliser tous les acteurs de la ville » : Jeudi soir, Benoît Demagny a été élu maire de Saint-Pol lors de l’installation du conseil. Une réunion où le maire sortant, Maurice Louf, souffrant, était absent. », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  44. a b et c David Derieux, « Élue depuis 1995, Danielle Vasseur est la nouvelle maire de Saint-Pol », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  45. « Benoît Demagny, un nouveau maire différent et ambitieux pour Saint-Pol », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. Charles Demey, « Saint-Pol : Un florilège de projets annoncé au conseil municipal des jeunes : Lundi soir, c’est un conseil municipal un peu particulier qui s’est tenu à la mairie de Saint-Pol : celui des enfants. En présence du maire, les politiciens en herbe ont débattu et exposé leurs idées. Mettre de la couleur dans la cour de l’école, récolter de l’argent pour une association au Kenya… il y a de quoi faire ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. a et b « https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/rechercheAtlasFrance.html?criteres.collectiviteId=25595 »
  48. « https://www.lavoixdunord.fr/240305/article/2017-10-14/lundi-la-bbc-en-direct-pour-evoquer-le-jumelage-de-saint-pol-et-hebden-bridge »
  49. Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
  50. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  51. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  52. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  53. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Saint-Pol-sur-Ternoise (62767) », (consulté le ).
  54. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  55. « Pas-de-Calais (62), Saint-Pol-sur-Ternoise, écoles »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  56. « École maternelle publique Lucien-Pignion »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  57. « École primaire publique Jacques-Prévert »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  58. « École primaire publique Jean-de-la-Fontaine »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  59. « École primaire privée Sainte-Anne », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  60. « Pas-de-Calais (62), Saint-Pol-sur-Ternoise, collèges »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  61. « Pas-de-Calais (62), Saint-Pol-sur-Ternoise, lycées »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
  62. Résultat Saint-Pol-sur-Ternoise - Créteil, Coupe de France, 7e tour, Samedi 23 Novembre 2002, L’Equipe
  63. « Diocèse d'Arras → Doyennés et Paroisses → Doyenné des Sept Vallées - Ternois → Paroisses », sur le site du diocèse d'Arras (consulté le ).
  64. « Page d'accueil », sur le site de la paroisse Saint-Paul-du-Ternois (consulté le ).
  65. Marcel Bayart, « La nouvelle église de Saint-Pol-sur-Ternoise pourrait être ouverte au culte pour les fêtes de Pâques (1045) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site de l'Abeille de la Ternoise, (consulté le ).
  66. « 62130 », sur le guide musulman (consulté le ).
  67. « Horaires et lieux de culte », sur le site de l'Église protestante unie de France (consulté le ).
  68. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  69. « Liste des monuments historiques de la commune de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  70. « Liste des lieux et monuments de la commune de Saint-Pol-sur-Ternoise à l'inventaire général du patrimoine culturel », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  71. « Château-Neuf et Vieux-Château », notice no PA00108423, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  72. « Ancienne chapelle des sœurs noires », notice no PA00108425, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  73. « Liste des objets historiques de la commune de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  74. « Liste des objets de la commune de Saint-Pol-sur-Ternoise à l'inventaire général du patrimoine culturel », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  75. « Cloche de l'hôpital », notice no PM62001488, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  76. « Cloche de l'hôpital », notice no PM62001489, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  77. « Orgue de tribune : partie instrumentale de l'orgue », notice no PM62001935, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  78. « facture d'orgue ; menuiserie », notice no IM62001674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  79. « Trois cloches du carillon », notice no PM62001487, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  80. « Cloche », notice no PM62001486, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  81. « Calice et patène », notice no PM62001485, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  82. a b et c Société de mythologie française, Mythologie française: bulletin de la Société de mythologie française, Numéros 181-184, (lire en ligne), p. 61.
  83. a b et c Marcel Bayart, « Creuyances et superstitions »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), L'Abeille de la Ternoise (consulté le ).
  84. Séguy, Jean, « Les Atlas linguistiques de la France par régions », Langue française, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 18, no 1,‎ , p. 65–90 (DOI 10.3406/lfr.1973.5631, lire en ligne, consulté le ).
  85. http://www.archivespasdecalais.fr/Anniversaires/8-janvier-1849-naissance-d-Edmond-Edmont
  86. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).