Salice

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Salice
Salice
Vue de Salice avec le Monte d'Oro et le Renoso.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Intercommunalité Ouest Corse
Maire
Mandat
Jean-Pierre Giordani
2020-2026
Code postal 20121
Code commune 2A266
Démographie
Gentilé Saliciens et Saliciennes
Population
municipale
88 hab. (2021 en diminution de 2,22 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 07′ 18″ nord, 8° 54′ 05″ est
Altitude 610 m
Min. 152 m
Max. 1 624 m
Superficie 21,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ajaccio
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Sevi-Sorru-Cinarca
Localisation
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Salice

Salice est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Cruzini dont elle était le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé à 700 mètres d'altitude, construit à flanc de coteau, il domine la vallée du Cruzzini. Il est voisin par la route qui le traverse des villages de Azzana à l'est et Rosazia à l'ouest. Il est parcouru par de nombreux sentiers, les streta qui permettent de se rendre d'une maison à une autre. La route départementale 4 le traverse d'est en ouest, à la sortie ouest un chemin communal carrossé permet de se rendre sur les hauteurs.

Malgré une taille relativement modeste, plusieurs "quartiers", témoignant de l'ancien peuplement du village (on approchait le millier d'habitants à la fin du XIXe siècle) se distinguent: U Finosellu à l'entrée est du village, la Punta, groupement de maisons isolées sur un replat à proximité de l'église, la Croix à la sortie ouest et U Valdu constitué autour de la route en impasse qui domine l'ensemble du village.

Le territoire communal est très vaste et couvre l'adret comme l'ubac de la vallée du Cruzzini.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Salice est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village semble avoir été fondé durant le XVIIIe siècle, son nom peut avoir deux origines, ou bien "tous les saints" ou bien "le saule", la présence d'un spécimen particulièrement robuste de cet arbre permettrait d'accréditer la seconde option.

Peuplé de plus de 600 habitants avant la grande guerre, ancien chef-lieu d'un canton aujourd'hui disparu (par fusion en 1973 avec celui de Sari-d'Orcino qui occupe désormais ce rang), Salice a souffert de la saignée démographique de 14-18, de l'exode rural et du relatif isolement de la vallée du Cruzzini, la route du col de Tartavello mettant Ajaccio à moins d'une heure n'ayant été carrossée qu'à la fin des années 1960.

L'école a définitivement fermé ses portes dans les années 1970.

La situation s'aggrave avec la fermeture des derniers commerces dans les années 80 (une boucherie et un débit de boisson), le village n'est plus desservi que par les tournées des commerçants de villages voisins, situation qui perdure toujours.

Néanmoins le nombre d'habitants est de nouveau en hausse depuis 1999, des familles vivent désormais au village à l'année, des services de bus scolaires desservant la commune quotidiennement vers les établissements (école élémentaire et collège) de Vico, à une vingtaine de kilomètres.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Le village a longtemps élu des maires de gauche (communistes puis socialistes), il a reçu la visite de Laurent Fabius en 1989 en sa qualité de seule commune PS de Corse-du-Sud à la suite des élections municipales de la même année. Progressivement l'électorat a glissé sur la droite : si l'élection de François Mitterrand avait été largement fêtée en 1981, l'élection présidentielle de 2007 a donné une majorité à Nicolas Sarkozy (55,43 % des voix)

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1965 Pierre Ignace Antoni PCF  
1965 1984 Louis Paoli PCF  
1984 2001 Dominique Antoni SE  
2001 En cours
(au mars 2014)
François Giordani DVD Retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[8].

En 2021, la commune comptait 88 habitants[Note 3], en diminution de 2,22 % par rapport à 2015 (Corse-du-Sud : +6,69 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
215205242263303299307370317
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
357380392421438549557605634
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
606520505516534551291164186
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
20116411377731051167588
2019 2021 - - - - - - -
8988-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[10].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  8. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  11. « Église paroissiale Sainte-Marie (No 1) », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  12. http://web.archive.org/web/20220318202022/https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA2A001789.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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