Salima Saa

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Salima Saa
Illustration.
Fonctions
Préfète de la Corrèze

(1 an, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur Frédéric Veau
Successeur Étienne Desplanques
Présidente de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances

(1 an, 4 mois et 13 jours)
Prédécesseur Jeannette Bougrab
Successeur Naïma Charaï
Biographie
Date de naissance (52 ans)
Lieu de naissance Soissons (Aisne)
Nationalité Française
Parti politique UMP
Diplômée de Université de Swansea
Université Lille I
Euromed Management
Profession Dirigeante d'entreprise

Salima Saa

Salima Saa, née le à Soissons (Aisne), est une entrepreneure, et femme politique française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Salima Saa naît en 1971 à Soissons dans une famille d'origine algérienne. Elle est issue d'une famille de cinq enfants de la classe moyenne, dite de la « beurgeoisie »[1].

Entrepreneure[modifier | modifier le code]

Salima Saa rentre définitivement en France en 1995. En 2000, elle fonde une société de conseil, Enviro 2B, « un site professionnel sur l'environnement, qu'elle vend avant l’explosion de la « bulle Internet »[1]. En 2002, elle est consultante pour le Groupe Saur[réf. souhaitée].

À partir du 1er septembre 2014, elle est directrice commerciale déléguée chez Veolia. Le 11 septembre 2017, elle rejoint Transdev au poste de directrice commerciale France Collectivités locales. Le 16 mars 2020, elle est nommée directrice commerciale et membre du comité exécutif Eau France de Suez[réf. souhaitée].

Le 27 mars 2018, elle est nommée membre titulaire du conseil d'administration de l'Agence Française de Développement (AFD)[réf. souhaitée].  

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Engagements[modifier | modifier le code]

Salima Saa s’engage au Parti radical valoisien dans le Nord. Depuis 2009, elle est également membre du Haut Conseil à l'intégration.

En 2010, elle candidate auprès du ministre de la Ville Maurice Leroy pour prendre la tête de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances. Elle est nommée présidente de l’établissement en février 2011[réf. souhaitée].

Ascension à l'UMP[modifier | modifier le code]

Salima Saa prend sa carte à l’UMP en 2011.

Dès la fin de l’année, elle participe régulièrement aux rencontres des jeunes pousses de l’UMP[2] avec Nicolas Sarkozy.

Le 10 janvier 2012, elle est nommée secrétaire nationale de l’UMP chargée du développement urbain. Elle intègre au même moment la « cellule riposte » menée par Brice Hortefeux chargée de contrer les positions du Parti Socialiste dans les médias.

Le 24 février, elle rejoint l’équipe de Nathalie Kosciusko-Morizet alors porte-parole de la campagne de Nicolas Sarkozy. Selon le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, elle fait partie des « révélations »[3] de la campagne.

Salima Saa est investie par l’UMP dans la huitième circonscription du Nord (Roubaix-Wattrelos) pour les élections législatives de 2012, avec son suppléant le pasteur Patrick Beeusaert du Nouveau Centre. Au niveau local on lui reproche d’être parachutée de Paris[4]. Elle n’obtient que 13,17 % des voix au premier tour et arrive en quatrième position derrière les candidats Divers gauche, EELV et Front national.

Souvent comparée à Rachida Dati dans les médias, elle a pour modèle Nathalie Kosciusko Morizet qu’elle considère « au dessus du lot sur tous les sujets »[5].

En juin 2012, elle fait partie des membres fondateurs de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy[6].

Début juillet, elle quitte la présidence de l’Acsé. Elle dénonce l’absence de politique urbaine du gouvernement et de la ministre Cécile Duflot qui ne l’a toujours pas reçue deux mois après sa nomination[7]. Parallèlement, elle lance un « club d’expert » au sein de l’UMP consacré à la cohésion sociale.

À l’occasion du congrès de l’UMP de 2012, elle soutient Jean-François Copé. Le 21 février 2013, elle est nommée conseillère politique du parti.

Le 6 février 2014 elle publie un livre de propositions sur la nécessité de moderniser la vie politique : Le Changement, c'est pour quand ?[8]

Elle se présente sur une liste aux élections municipales de 2014 à Aix en Provence. Elle rejoint la liste UDI menée par Bruno Genzana « Aix pour Atout » en 4ème position. La liste obtient un score de 11 % au premier tour, et doit se retirer alors que la liste UMP fait 38 %. Finalement, c'est la liste de Maryse Joissains-Masini (UMP) qui remporte la Mairie pour son 3e mandat, le 30 mars 2014, avec 52 % des suffrages en triangulaire avec le Front national et le Parti Socialiste.

Le 11 juin 2015, elle est nommée, avec Marie-Dominique Aeschlimann, secrétaire nationale des Républicains sur le sujet de l'apprentissage.

Le 4 octobre 2015, elle annonce son ralliement à la candidature de Bruno Le Maire[9] à la primaire de la droite et du centre prévue pour fin 2016. En septembre 2016, elle est nommée avec cinq autres personnalités porte-parole de sa campagne de la primaire[10].

Autres engagements[modifier | modifier le code]

Entre 2018 et 2020, Salima Saa est nommée membre titulaire du conseil d'administration à l'Agence française de développement[11] en qualité de membre désigné en raison de ses connaissances des questions économiques et financières.

Depuis le 23 octobre 2013, elle est nommée au conseil de surveillance de la Fondapol.

Carrière préfectorale[modifier | modifier le code]

Le , elle est nommée par le président Emmanuel Macron pour devenir préfète du département de la Corrèze[12]. Elle prend ses fonctions le [13]. Le , le président Emmanuel Macron nomme Étienne Desplanques préfet de la Corrèze. Salima Saa quitte ses fonctions le 22 août[14].

Retour dans le privé[modifier | modifier le code]

En novembre 2022, elle rejoint l’entreprise paysagiste Id verde, en qualité de chargée de mission pour le Moyen-Orient puis directrice de zone “Moyen-Orient” à partir de janvier 2023[15].

En mars 2023, Salima Saa est nommée directrice générale déléguée d'Id verde, chargée du développement en France et au Moyen-Orient.

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Anne Fulda, « Salima Saa, étoile montante de l'UMP » Accès payant, sur Le Figaro,
  2. Anne Rovan, « Les jeunes pousses de Sarkozy » Accès libre, sur Le Figaro,
  3. Jean-Baptiste Garat, « Fillon, Copé, Juppé, hommes forts de l'UMP » Accès libre, sur Le Figaro,
  4. Olivier Hennion, « Salima Saa à Roubaix, un engagement qui va bien au-delà des apparences » Accès payant, sur La Voix du Nord,
  5. Anna Cabana, « Salima Saa, nouvelle égérie du président » Accès libre, sur Le Point,
  6. Brice Hortefeux et Christian Estrosi, « Nous, les amis de Nicolas Sarkozy » Accès payant, sur Le Figaro,
  7. Béatrice Houchard, « Salima Saa : «Mais que fait Mme Duflot ?» » Accès libre, sur Le Figaro,
  8. Salima Saa, « Le changement c'est pour quand ? », sur FNAC,
  9. Ludovic Vigogne et Nathalie Segaunes, « Salima Saa, l’ex-protégée de Sarkozy, rejoint Le Maire » Accès libre, sur L'Opinion,
  10. Ludovic Vigogne, « Le Maire, l’équipe de «la campagne sans Bruno» », sur L'Opinion,
  11. Publication au Journal officiel de la République française, « Décret du 27 mars 2018 portant nomination de personnalités qualifiées au conseil d'administration de l'Agence française de développement », sur Légifrance,
  12. Publication au Journal officiel de la République française, « Décret du 29 juillet 2020 portant nomination de la préfète de la Corrèze - Mme SAA (Salima) » Accès libre, sur Légifrance,
  13. Tanguy Ollivier, « Institutions - BorgWarner, CA Brive, rapport avec les élus... Comment la nouvelle préfète de la Corrèze compte gérer les dossiers sur lesquels elle est attendue », sur La Montagne (journal),
  14. Centre France, « Institutions - Etienne Desplanques est nommé préfet de la Corrèze », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  15. ActeursPublics, « L’ex-préfète de la Corrèze Salima Saa retourne dans le privé | Nominations | Acteurs Publics », sur L’ex-préfète de la Corrèze Salima Saa retourne dans le privé | Nominations | Acteurs Publics (consulté le )
  16. Publication au Journal officiel de la République française, « Décret du 14 novembre 2011 portant promotion et nomination », sur Légifrance,
  17. « Légion d'honneur : promotion dite "du 1er janvier" | La grande chancellerie », sur www.legiondhonneur.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]