Propriétés Le Figaro

Maisons de rêve

L’ancien prieuré de l’Abbé Prévost en vente pour 750 000 €

Le Prieuré Saint-Georges de Gesnes. Crédit photo : Philip Hawkes

, publié le 2 mars 2016

DIAPORAMA. La bâtisse, entièrement restaurée, se situe dans une petite ville de Mayenne et a vu défiler de grandes familles nobles.

Qui l’eut cru ? C’est dans la petite commune de Gesnes, en Mayenne, peuplée de 230 habitants que l’on peut désormais acquérir, pour 750 000 €, l’ancien prieuré de l’Abbé Prévost. L’agence immobilière internationale Philip Hawkes supervise la transaction de la bâtisse, construite en 1530. L’auteur de Manon Lescaut l’acquiert dès 1754, comme le rappelle Léon-Adolphe-Désiré Gauthier-Ferrières dans sa préface au célèbre ouvrage : "Dès 1754, il [l’abbé Prévost] avait obtenu le Prieuré de Saint-Georges, qui lui rapportait un assez bon revenu…".

La demeure a depuis subi de nombreuses transformations. Entièrement restaurée, elle conserve encore quelques éléments d’époque, comme cette armoirie qui trône au-dessus de la cheminée en granite.

Les armoiries d'une ancienne famille de nobles. Crédit photo : Philipe Hawkes

La propriété est entourée d’un jardin à la française, ainsi que de petits potagers et d’une grange du XIIIème siècle, le tout sur 8 hectares de terrain. À l’intérieur, les futurs propriétaires pourront se détendre au sein d’un boudoir entièrement revu. Composé de 5 chambres et plusieurs salles de bains, le Prieuré Saint-Georges ne manque pas d’espace et offre une vue apaisante sur la campagne préservée qui l’entoure. La dimension pittoresque de l’ensemble est renforcée par les lucarnes et fenêtres, ou encore les murs en crépis et pierre du pays.

Fief de l’aristocratie française

Outre l’Abbé Prévost, de grands noms de l’aristocratie française ont, quelques temps, élu domicile au sein du prieuré. Ce fut notamment le cas de la famille Bouillé, fidèle à Louis XVI jusque dans les derniers jours. La République fera de la lignée le symbole de l’aristocratie honni de tous. Ce sont d’ailleurs les seuls nobles à être cités nommément dans la Marseillaise:
Mais ce despote sanguinaire !

Mais ces complices de Bouillé !
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

La propriété a également été détenue par la famille Quatrebarbes, dont la noblesse remonte jusqu’au début du XIIIème siècle.