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3.8/5 (sur 316 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 18/05/1956
Biographie :

Gisèle Pineau, née de parents guadeloupéens, est une femme de lettres française.

Son père, militaire de carrière, est muté en Martinique en 1970. Gisèle Pineau poursuit ses études d'abord en Martinique puis en Guadeloupe où elle passe son bac de lettres.

Elle retourne ensuite à Paris et commence des études de lettres à l'université de Nanterre. Deux ans après, elle abandonne ses études pour des raisons financières. Elle obtient un diplôme d'infirmière en santé mentale par la suite.

Après ses études à Paris jusqu'en 1979, elle regagne la Guadeloupe où elle travaille comme infirmière en psychiatrie au Centre hospitalier psychiatrique de Saint-Claude.

Mère de deux enfants, elle vit à Paris depuis 2000.

Plusieurs de ces romans ont été récompensés: "La Grande Drive des esprits"Grand Prix des lectrices du magazine ELLE et Prix Carbet de la Caraïbe en 1993, "L'Espérance-Macadam" en 1995 Prix RFO, "L'Exil selon Julia" Prix Terre de France et Prix Rotary en 1996 ou encore "Folie, aller simple : Journée ordinaire d'une infirmière" Prix Carbet des lycéens en 2011.
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Gisèle Pineau - Le parfum des sirènes


Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Rien n'empêche le soleil de briller sur toute la terre, pas même le temps qui passe, la misère des hommes et les guerres...
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La Cité, le 3 juin.
Ma très chère fille,

Je sais d'avance que tu seras étonnée de recevoir de mes nouvelles derrière un si long silence. Je ne pouvais faire autrement. Après des années difficiles, je connais aujourd'hui une vie meilleure. Sache que, depuis mon départ, j'ai pensé à toi chaque jour. Je suis sûre que ta grand-mère t'élève bien et t'aime beaucoup. Mais il est temps maintenant de me rejoindre en France où ta famille t'attend. Je suis mariée et tu as un petit frère de 4 mois.
Une de mes amies sera en Guadeloupe pendant les vacances. Vous repartirez ensemble. Tu peux lui accorder ta confiance.
Ma chère fille, j'espère que cela te fera plaisir de me retrouver.
Je t'embrasse très fort.
Ta maman Aurélie.
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Le manque du pays se manifeste en tous lieux et à toute heure. Il apparaît dans l'absence de couleurs au ciel de l'esprit voyageur qui vit de nostalgie. Endurer ce manque, le pomponner ou le couver, c'est souffrances assurées et soupirs. C'est habiter Là-bas, habité par le Pays.
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Quelquefois, faire un enfant de plus permettait de souffler un peu, grâce aux allocations de naissance qui renflouaient le compte bancaire.
Certaines ne manquaient pas de se plaindre, marmonnant qu'elles haïssaient la vie et plus encore les hommes qui les avaient poussées dans la misère.
Leur grande consolation était de se retrouver dessous la veranda de l'une ou l'autre.
Jacasser avec les copines, se plaquer des mèches, se teindre ou se défriser les cheveux, afin d'oublier durant quelques heures l'éblouissante cruauté du monde réel.
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Cassé par ce qu'il avait vu et par l'ampleur de la tâche restant à accomplir pour accéder à l'imitation du jardin extraordinaire, il retourna s'asseoir au pied de son arbre. Il commençait tout juste à méditer sur la cruauté des rêves qui abusent l'esprit, quand une caïmite lui tomba sur la tête. Cela lui fit l'effet de la sirène qui cornait midi au grand mitan du bourg. Alors, il dénoua la corde qui l'amarrait à la famille des pleurs, des plaintes et compagnie. Il se releva et partit d'un grand éclat de rire. Et puis, il se mit à courir, pareil à un bougre fou, semant des confettis de 14-Juillet en déroulant des guirlandes imaginaires partout où son rire le poussait.
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Elle resserra ses bras autour de lui. Ecarta davantage les cuisses, afin qu'il entre mieux en elle.
- Ca te plait, hein!
Mina détestait que les mots s'accolent aux gestes de l'amour. Ils lui faisaient l'effet de ces hannetons de la campagne antillaise qui, au soir, s'invitaient dans la case. Eperdus, éblouis, volaient fous vers la lampe. Finissaient leur courte vie, brûlés aux ailes et grillés à cœur, dans les exhalaisons de boucan diabolique. Le matin, la grande sœur Rosalia les ramassaient sur le plancher, parmi les poussières, les ravets desséchés et les araignées rouges. Elle essayait de les compter, mais n'allait jamais au delà de trois. (incipit)
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Elle ne les compte plus depuis un siècle révolu Elle ne peut changer le cours de leur vie, ni les alerter d'un danger, non plus les guider sur les voies qu'ils empruntent, Elle ne peut que les regarder simplement aller et venir par monts et par vaux, subir, trimer, tromper la faim, combler les heures de toutes les façons . parfois ils rêvent, crient et chantent la vie, en attendant la fin. Elle se prend alors à rire, chanter et rêver avec eux.
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Ceux qui veulent prendre des mauvais chemins arrivent vite, mais échouent dans ravines et savanes ou la lumière ne perce pas.
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Tout au long de ces années passées dans les hôpitaux psychiatrique, je n'ai cessé d'apprendre...
J'ai appris la patience et l'humilité, la rigueur et l'observation, la compassion et l'écoute silencieuse.
J'ai appris à survivre dans ces espaces de fragilité absolue.
J'ai appris à retenir, à précipiter, fragmenter le temps.
J'ai appris à modifier la couleur des atmosphères.
J'ai appris à tourner les pleurs en rires, les silences en bouquets de paroles, les cris en murmures chatoyants.
J'ai appris à pacifier des Titans, à amadouer des reines acariâtres, à apprivoiser de bien tristes sires.
J'ai appris à prendre des coups, à recevoir des jurons de toute facture, à supporter la folie ordinaire, son cortège de désagréments.
J'ai appris sur le tas, les défaites, les pertes, les deuils, les ruptures, les renoncements.
Face au cataclysme quotidien, j'ai appris à sourire de mes petits dérangements.
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Non, la guerre ne fait pas que des morts, des veuves et des orphelins. La guerre sépare les gens qui s'aiment. (p. 200)
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