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3.75/5 (sur 109 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Enseignante dans un lycée français en Allemagne, puis architecte, Sylvie Gibert a publié des romans pour la jeunesse chez Milan Presse.
Avec Derrière les portes, elle signe avec talent son premier roman chez De Borée.
Voir son blog:
chroniquesdunpresbytere.com

Source : Decitre
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Interview de Sylvie Gibert à l'occasion de la rencontre entre l'auteur et ses lecteurs chez Babelio.com, le 30 mai 2016 pour son roman L'atelier des poisons publié chez Plon. Découvrez notre compte rendu de la rencontre : https://babelio.wordpress.com/2016/06/03/quand-les-lecteurs-de-babelio-rencontrent-sylvie-gibert/ La page du livre L'Atelier des poisons : http://www.babelio.com/livres/Gibert-Latelier-des-poisons/819031


Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
"Décidément, l'art est tout sauf une science exacte", constata-t-elle. Comment était-il possible de réussir en quelques minutes un dessin aussi juste, aussi poignant, alors qu'elle peinait parfois des semaines entières sur une toile, sans obtenir autre chose qu'une croûte terne ? (p. 22)
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Profitant de ce que sa mère ne lui accordait plus la moindre attention, la petite Juliette s'étendit à plat ventre sur le tapis, sans égard pour sa belle robe. Elle avait posé le menton dans la paume de sa main, tandis que ses petites jambes battaient l'air avec énergie, faisant mousser les dentelles de son jupon comme une crème fouettée.
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Et vous, mademoiselle Murineau, que nous préparez-vous ?
-Eh bien, à vrai dire...J'ai déjà commencé...il y a quelques jours...J'ai décidé de faire le portrait d'une nourrice (...)
- Jullian, un peu contrarié de ne pas avoir été consulté plus tôt, releva avec froideur :
- Ainsi vous sombrez dans le naturalisme...Cela pourrait vous desservir...Enfin, puisque telle est votre décision, souhaitons que les goûts de messieurs les jurés s'infléchissent en ce sens. Ce n'est pas impossible, après tout, Zola commence à faire des émules dans la peinture...Nous verrons bien ! (p.33)
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Zélie put ainsi vérifier, une fois de plus, que dans leurs spectaculaires colères autant que dans leurs démonstrations d’amitié les Slaves étaient incapables de tiédeur.
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Une fois les barques amarrées, ils gagnèrent la gargote. Leur table était servie à l'ombre d'un auvent d'où l'on pouvait suivre, de l'autre côté du chemin de halage, le cours paresseux de la Seine.
Après une friture de goujons, ils savourèrent un délicieux lapin au gratin. C'était la spécialité de la maison. La viande, accommodée en gibelotte, était servie sur une farce dans laquelle on avait mêlé du foie haché, du persil, des ciboules, de la mie de pain et des jaunes d'oeufs. Cette farce avait été préalablement gratinée à petit feu dans le fond du plat. Pour le dessert, ils se contentèrent de fraises du jardin, aussi parfumées et sucrées que des friandises.
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Ils parlaient peu. Le bruit et le spectacle alentour les en empêchaient. Malgré l'éclat du soleil, le froid de la glace ne tarda pas à traverser les semelles des bottines de Zélie, et ils décidèrent de regagner la rive droite en empruntant le pont des Arts. De là, la perspective sur le fleuve était superbe. On pouvait voir la silhouette du pont du Carrousel et, plus loin, en réplique, celle du pont Royal qui se découpait sur le ciel rougeoyant.
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Une enveloppe bien lisse mais désespérément vide. On pourrait y voir une petite fille sage, dont les traits un peu ingrats avaient été adoucis par le pinceau et par la subtile lumière qui nimbait la scène rendant le décor idyllique. Le résultat était d'une mièvrerie confondante , parfaitement en accord avec les critères des peintres de salon. (p. 172)
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Soudain, la porte de l'auberge s'ouvrit.
Ce jour là devait être son jour de chance car, au lieu de voir sortir un sac à vin pris d'une envie pressante, il reconnut la fillette que le commissaire lui avait décrite. Une gamine comme il en avait vu des centaines, aussi épaisse qu'un passe-lacet, les cheveux sans couleur définie, effilochés comme du vieux cordage, et des genoux pointant leur bec d'oisillon au-dessus de gros bas de laine en tire-bouchon.
A la manière de ces petits animaux qui ne se risquent jamais en terrain découvert, la fillette longea les façades compliquées, enjambant ça et là une flaque ou un détritus. Elle s'arrêtait quelquefois pour gratter une aspérité sur le mur ou s'accroupissait, observant un instant quelque curiosité minuscule qu'elle apostrophait d'une semonce avec sa petite voix éraillée.
Enfin, elle aperçut Jeannot. Il comprit qu'il était découvert car elle cessa de parler. Sa tête de piaf s'immobilisa, le nez au vent.
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Avant de sortir, elle recompta son argent. Il ne lui restait que dix-huit francs. Elle fit glisser les pièces dans son réticule, et ne voulant pas alerter la bonne, ouvrit la porte sans bruit. Une fois dans la rue, elle héla un fiacre.
Quelques minutes plus tard, elle se faufilait entre les meubles poussiéreux d'une brocante pour parvenir jusqu'aux recoins les plus obscurs. Enfin, elle débusqua ce qu'elle était venue chercher, coincé entre un guéridon bancal et le mur écaillé de salpêtre
Le brocanteur lui en demanda quinze francs. Sans un mot, elle aligna les pièces devant lui. Elle venait de dépenser presque tout son misérable pécule pour une toile noircie sur laquelle on distinguait avec peine un mauvais paysage champêtre.
Sur le chemin du retour, elle s’arrêta chez le marchand de couleur et déboursa encore quelques sous pour une huile siccative.
Lorsqu'elle revint chez elle, la bonne l'attendait sur le pas de la porte. La vieille femme semblait inquiète, mais l'air rogue de sa maîtresse la dissuada de poser la moindre question. Pourtant, tout en la débarrassant de son paletot, elle ne cessait de lancer des regards effarés vers le tableau décati.
- Si quelqu'un sonne, je ne veux pas que tu ouvres la porte. à personne ! Sous aucun prétexte ! As-tu bien compris ?
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Le commissaire émit un petit rire désabusé, avant de concéder :
– Vous avez raison, « ces gens-là » [Les impressionnistes], comme vous dites, je les connais bien. La plupart d’entre eux sont mes amis et je suis bien obligé de confirmer qu’ils ne vivent pas de leur peinture, ou si mal… Mais la roue tourne… Vous êtes encore trop jeune pour savoir à quelle vitesse les goûts et les modes changent. Ce qui avait de la valeur hier en a beaucoup moins aujourd’hui, et vice versa… Le jour où les Bouguereau et les Cabanel seront remisés dans les greniers ou dans les réserves obscures des musées, alors vous vous souviendrez de ce que vous disait un vieux commissaire…
Plus sérieusement, je crois que le temps est le meilleur des critiques d'art. (p. 75)
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