Avez-vous déjà lu... toute la rentrée littéraire ?
Impossible, dites-vous ? Pas si sûr...
Cette année encore, Babelio vous propose de mettre la main à la pâte pour participer à
un grand défi collectif : critiquer l'intégralité de la rentrée littéraire.Le principe est simple : vous trouverez sur cette page la liste de tous les livres qui paraissent à l'occasion de la rentrée 2023, classés par état : ceux déjà critiqués sur Babelio et ceux qui ne le sont pas encore. Ensuite, il s'agit simplement de vous faire plaisir en critiquant les ouvrages de votre choix, tout en essayant de vous concentrer sur ceux qui n'ont pas encore été critiqués.
Que vous en lisiez un, deux, ou trente, chaque critique compte.
L'an dernier, nous avions critiqué 92% de la rentrée. Tous ensemble, nous parviendrons peut-être à faire mieux cette année !Pour échanger sur vos choix d'ouvrages, partager vos avis et plus généralement parler ensemble du défi, n'hésitez pas à rejoindre
le groupe de discussion dédié.
Parés pour l'aventure ?
NB : Certains de ces livres seront présents dans l'opération Masse Critique de rentrée, mais pour le reste, on compte sur vos lectures personnelles !
Si vous aviez su ce que la vie vous réservait, auriez vous fait les mêmes choix"?
combien de fois me suis je posée cette question ! Même si elle est totalement utopique je m'imagine souvent une autre vie, d'autres choix, avec moins de souffrance, de rancoeur.
Revenons au bonheur que je ressens à l'idée de lire ce dernier roman de cette autrice que j'affectionne tant.
"Par la force des choses" c'est l'histoire de Lisa mais aussi celle de Victor. Ils vont vivre une histoire d'amour inébranlable mais semée d'embûches.
Il va être très difficile pour eux de vivre leur amour aussi profondément qu'ils le souhaiterait.
J'ai une fois de plus été bouleversée par la plume de CLAIRE NORTON qui sait toujours trouver les mots adaptés. Je me suis rapidement attachée à Céleste, Victor et Lisa.
La deuxième partie m'a touchée en plein coeur.
La vie est faite principalement de choix. On ne fait pas toujours les bons et on le regrette. Mais en vieillissant on a une autre analyse de la vie, on agit avec nos convictions, notre vécu et nos valeurs.
Ce que je peux dire après avoir terminé ce magnifique roman c'est que j'ai été totalement envahie par les émotions. Ce roman m'a fait pleuré, sourire, m'a attristé, en un mot il m'a bouleversée. CLAIRE NORTON parvient à chaque fois à toucher ma sensibilité. Et cerise sur le gâteau, Elise adore jean jacques Goldman et ses chansons vont jalonner "par la force des choses". C'est une merveilleuse idée.
Pour finir, je sais au fond de mon coeur que je n'oublierai pas de sitôt la prodigieuse histoire d'amour de Lisa et Victor.
Merci CLAIRE NORTON .....
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N'ajouter rien de Fabrice Chillet éditions Bouclard
Le narrateur s'est fait voler son livre dans un café. Très vite il se rend compte qu'il est introuvable en librairie. Cela devient une obsession. Et pas question de l'emprunter en bibliothèque. Il veut le posséder. S'essuie une quête qui va le conduire à différentes rencontres.
Ce livre qui se lit facilement est cependant très pointu intellectuellement, notamment en matière de références littéraires et cinématographiques.
De plus le narrateur se procure rapidement (trop) le livre en question et la suite est une quête sur son sens caché, sur la raison de cette rupture de stock étrange. On y parle aussi de création, de message passé par un auteur, et de l'obsession des bibliophiles pour un livre et leur façon de l'honorer.
Ce livre n'est pas inintéressant mais le public sera confidentiel car très érudits.
&&&
Littérature- livre disparu - obsession
#najouterrien #fabricechillet #editionsbouclard
#livreaddict #bookstagram #bookstagramfrance #bookaddict #livre #livres #roman #prixhorschamp
#cbpt #bibliothequepourtous
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Dingue. Incroyable. J’ai pas les mots tellement c’est dingue. J’ai bien pleuré. L’écriture est incroyable des le début on se fait emporter par Charlie et hop on rentre dans son monde. Nan vraiment je suis sur le cul.
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Tres beau roman !
j ai beaucoup aimé les aspects historiques, malgré la confusion entre le général Cadorna et... Cardona (une belle coquille !). Un Goncourt mérité. Une véritable saga italienne à l'époque du fascisme. Je l'ai lu en trois jours. Il inspirera ma prochaine conférence sur L'affaire Matteotti.
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Le fruit le plus rare ou la vie d'Edmond Albius est un hommage à celui qui a découvert la manière de féconder les fleurs de vanille pour produire les fameuses gousses qui nous régalent. Edmond Albius est à la fois chanceux et malheureux. Enfant d'esclaves, il est recueilli par un planteur veuf et sans enfant, qui va lui faire partager sa maison et lui livrer ses secrets, mais plus tard ses origines et sa couleur de peau lui interdiront la reconnaissance à laquelle il a droit.
Pour moi le récit se décompose clairement en deux parties : avant et après la découverte. La première est adorable : Ferreol le bourru passionné de botanique, enseigne sa connaissance des plantes à ce gamin qui finit par connaitre les noms latins de tout ce qui pousse à la Réunion alors qu'il est analphabète. L'auteure nous raconte également les histoires que l'on lit au petit garçon et qui le font rêver. Le récit de la création du monde par exemple, est un petit bijou de poésie.
Avec quelques exagérations, exemple lors du retour de Cortès en Espagne : "Un courant entier de quiétude innommable, de bonté enragée, de tendresse excessive emporte Séville partout où passent la vanille et son odeur musquée." Séville, présentée comme une ville sale et qui pue, embaume tout d'un coup lorsque Cortès rapporte une caisse de gousses de vanille. C'est trop gros pour y croire, mais c'est beau à rêver, alors pourquoi pas ?
Edmond découvre la méthode que tout le monde cherchait au tiers du livre environ et la suite du récit est beaucoup plus sombre. Les planteurs de l'île vont s'enrichir rapidement, mais Edmond lui, va aller de déboire en déboire. A noter que Ferreol son ancien maitre le soutiendra jusqu'au bout, tandis que les autres planteurs qu'il a enrichis l'ignoreront superbement lorsqu'il sera dans la misère. Le style de cette partie du récit est différent, et je n'ai pas accroché du tout.
D'un point de vue botanique, l'auteur nous apprend que la vanille vient du Mexique où les Aztèques en parfumaient leur chocolat. Ensuite ce n'est pas clair : l'auteure dit "C’est une abeille qui féconde la vanille. Sans elle, point de fruit". Pourtant Edmond va réussir sans l'intervention d'insectes. Et elle ajoute que les Aztèques ont emporté leur secret dans la tombe. Mais Cortès avec sa toute petite troupe n'a pas massacré tous les Aztèques ! Et les fameuses abeilles n'ont pas disparu du jour au lendemain, pourquoi ne pas en importer à la Réunion au lieu de faire le travail à la main ???
J'ai adoré la première partie du récit, je n'ai pas aimé la deuxième, mais je reconnais l'intérêt de ce livre qui est de rendre justice à Edmond Albius, tombé dans l'oubli et victime de l'ingratitude de ceux qu'il a contribué à enrichir.
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Roman écolo, revendicatif, violent, drôle, dénonciateur, résigné.
Arthur et Kevin, deux étudiants en agronomie, se lient d’amitié. Arthur est fils d’une famille aisée, resté un peu coincé dans ses principes d’éducation ; Kevin, esprit totalement libre venu de la France profonde, se retrouve là comme un alien. Ils découvrent au hasard d’une conférence que l’avenir de la planète pourrait dépendre des vers de terre. Ceux qui font depuis des millénaires le plus gros du travail : ils aèrent les sols en creusant des galeries, avalent et digèrent absolument tout, en le transformant en engrais qui va profiter aux champignons, à la petite faune, au monde microscopique qui est sous nos pieds, et par là même, assurent la base de tout le système écologique, et de toute la pyramide alimentaire. Ce ver de terre que pourtant on détruit, on tue, on intoxique. Il devrait y en avoir plusieurs tonnes par hectare, il en subsiste tout juste quelques kilos.
Chacun suit sa voie. Arthur, accompagné d’Anne, décide de retourner sur un terrain ayant appartenu à son grand-père, qui l’a copieusement empoisonné à coup de pesticides. Il en reste une terre poussiéreuse, sèche, stérile. Kevin se lance, aiguillonné par Philippine, dans la fabrication industrielle de lombricompost. On leur confit des déchets, leurs vers le transforment en compost sain et utile. L’affaire démarre fort, leur fortune est faite.
Pour Arthur, c’est difficile. Tout est contre lui : la nature récalcitrante, le voisin, l’administration. Il crée un blog pour raconter ce qu’il fait, espérant susciter des vocations.
« Le pouvoir accorde à ses opposants le plus vicieux des privilèges : l’illusion de la révolte. Une révolte tolérée, confortable et donc bénigne. Au moins, en Russie ou en Chine, on joue sa liberté sur un tweet. Ici, on se contente de l’épuiser. »
Kevin va de succès en réussite. Un jour, le verni se fendille. Jusqu’où vont-ils tomber ?
Gaspard Kœnig connaît bien le milieu du pouvoir. Il trace ici un récit parfois inquiétant, voire décourageant. Il se rattrape, un peu, d’extrême justesse.
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J’avais adoré le premier livre de Jean-Baptiste Andréa, j’ai lu et vraiment apprécié les suivants, je n’ai donc pas été étonné qu’il obtienne un prix important, que ce soit le Goncourt ou un autre. Et je n’ai pas été déçu, au contraire, car il s’agit assurément, pour l’instant, de son meilleur roman.
Veiller sur elle, mais qui veille, et sur qui ? Cette question a plusieurs réponses, ainsi que le lecteur le découvre. Le fil narratif principal est celui d’un très vieil homme, qui a passé un grand nombre d’années dans un monastère sans être moine, et qui, parvenu au terme de son existence, se la remémore. Il est né dans un milieu extrêmement pauvre. Au point que, sans doute pour ne plus avoir besoin de le nourrir, car le père est mort trop tôt à la guerre, il est confié à un sculpteur pour devenir son apprenti et apprendre à travailler la pierre comme son défunt père le faisait. Mais en plus, il est atteint de nanisme, et le sculpteur, le jugeant incapable de faire quoi que ce soit, en fait son domestique, pour ne pas dire son esclave. Il s’appelle Michelangelo. À quoi peut-on s’attendre quand on est un nabot, flanqué d’un tel prénom, et qu’on a un don extraordinaire pour la sculpture ? Il se fait appeler Mimo.
Il croise par hasard la route de Viola, qui est son exact opposé. Belle, née dans la famille la plus prestigieuse et la plus puissante de la région, elle a l’esprit ambitieux, l’imagination fertile, l’âme pleine de rêves absolument inaccessibles à une jeune fille de la noblesse en ce début de XXe siècle. Ils sont faits pour être inséparables. Bien sûr, toute relation autre qu’amicale est totalement impensable. Pourtant, une tendresse sans borne les lit, les éloigne parfois, les réunit toujours.
Mimo fait son chemin, devient un des plus grands sculpteurs de son époque, fréquente les gens les plus haut placés de l’Italie, se laisse éblouir par le mirage du fascisme naissant.
« Personne ne fait jamais rien de mal, la beauté du mal étant précisément qu’il ne demande aucun effort. Il suffit de le regarder passer. »
Viola, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à dépasser sa condition de femme vouée à un rôle de faire-valoir, elle qui rêvait de voler.
Et puis, il y a un autre fil narratif. Dans le monastère où Mimo achève ses jours, il y a quelque chose, on ne sait quoi au début. Quelque chose qui est caché, ou abrité, en ce lieu. Le père supérieur en a la garde, il veille sur elle, comme Mimo a veillé sur Viola pendant des années.
« Si quelqu’un peut approcher le divin directement, le toucher du doigt comme le fait Adam au plafond de la Sixtine, alors à quoi sert l’Église ? »
Petit à petit, le lecteur comprend, devine ou croit deviner, jusqu’à la révélation finale.
C’est un très, très grand roman.
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J'ai été attiré par le titre, la couverture, la 4eme de couverture et par le bandeau "prix goncourt", alors oui ça fait beaucoup de raisons de craquer et d'acheter Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa.
Et grand bien m'en a fait ! En effet j'ai beaucoup apprécié cette histoire. Je me suis pris d'affection pour la géniale Viola et le plus sombre Mimo. J'ai adoré les suivre tout au long du XXe siècle, j'aime beaucoup les histoires au long cours dont on suit les aléas à travers les décennies.
L'écriture est très poétique, un véritable plaisir tout au long de la lecture.
Bref un coup de coeur !
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