Le combat d'Alexis Pébay

Formé à Montauban, Alexis Pébay, 19 ans, a effectué à cette intersaison son retour au club après un petit détour par Agen. Le demi de mêlée, fils de Thierry Pébay l'ancien international B qui porta les couleurs de Valence d'Agen, Montauban et Lourdes, avait bien l'intention de faire une belle saison avec les Espoirs de l'USM. Son dernier match gagné à Vannes en était le présage. Mais voilà, son ascension rugbystique est retardée par la maladie d'Hodgkin que l'on vient de lui détecter. Cela aurait pu rester secret dans le giron familial, ou chez ses très proches amis. Alexis Pébay a souhaité le rendre public comme un signal qu'on le reverra bientôt en «vert et noir».

Pourquoi ne vous voit-on plus jouer avec les Espoirs de l'USM depuis la victoire à Vannes, où vous aviez marqué un essai et une transformation ?

Le lendemain de ce match, j'ai appris une mauvaise nouvelle. Après des examens passés à l'hôpital on m'a diagnostiqué la maladie d'Hodgkin. Un lymphome au niveau de mon système immunitaire aux ganglions. Cela m'a contraint d'arrêter ma saison pour entamer une chimiothérapie très dure qui va durer quatre mois. Cela sera suivi d'un repos forcé.

Quel a été votre sentiment en apprenant cette nouvelle ?

C'est très dur. Je suis posé pas mal de questions, comme pourquoi cela m'arrive maintenant, alors que je suis en pleine santé, en pleine forme, que je joue au rugby.

Avez-vous été vite rassuré ?

Oui parce que je connais pas mal d'amis qui ont pu connaître ce soucis, comme notamment Fabrice Soldan. C'est un ami proche et il m'a très vite rassuré. Il m'a dit que cela se soignait très bien. J'ai l'exemple à Montauban d'Olivier Caisso qui a pu par la suite retrouver le très haut niveau. C'est encourageant et cela permet de ne pas perdre espoir.

Aujourd'hui, suivez-vous un traitement ?

Je suis en pleine chimiothérapie pour le moment. Je débute mon deuxième cycle cette semaine. Si tout se passe bien, cela devrait s'achever début mars. C'est ce que j'espère.

Vous continuez de rester au contact de votre équipe Espoirs de l'USM ?

Je suis les matchs et les copains à Sapiac. Je n'ai qu'une envie, pouvoir me remettre à m'entraîner lorsque ma santé dira oui. Je n'ai que 19 ans et le temps devant moi pour revenir et être encore plus fort qu'aujourd'hui.